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1 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
Mémoires sur la mort de Louis XV La maladie d’un roi , d’un roi qui a une maîtresse, et une c… pour maî
Mémoires sur la mort de Louis XV La maladie d’un roi, d’un roi qui a une maîtresse, et une c… pour maîtresse, d’
’un roi, d’un roi qui a une maîtresse, et une c… pour maîtresse, d’un roi dont les ministres et les courtisans n’existent q
u’on appelle courtisans. Destiné, comme je l’étais, à voir un jour le roi malade, je m’étais toujours proposé de suivre ave
e. L’idée que j’avais avec toute la Cour de l’effet que ferait sur le roi le second accès de fièvre, rendait à ma curiosité
it être la suite nécessaire du renvoi de cette maîtresse. La santé du roi , le soin qu’il en avait, sa vigueur, paraissaient
nt où on s’y attendait le moins. Le mercredi 27 avril283 au matin, le roi , étant à Trianon de la veille, se sentit incommod
la nuit ; il trouva de la fièvre. L’inquiétude et la peur prirent au roi  ; il fit éveiller Mme Dubarry. Cependant cette in
t au roi ; il fit éveiller Mme Dubarry. Cependant cette inquiétude du roi ne paraissait encore point fondée, et Lemonnier,
age d’une maladie. Il voyait avec les mêmes yeux les douleurs dont le roi se plaignait, et en rabattait dans son esprit les
uand ils devraient réellement l’être. Mme Dubarry, qui connaissait le roi comme Lemonnier, pensait comme lui sur la réalité
omme Lemonnier, pensait comme lui sur la réalité des douleurs dont le roi se plaignait et s’inquiétait, mais regardait comm
u mépris de son devoir, renonça au droit qu’il avait d’entrer chez le roi , d’en savoir des nouvelles lui-même, de le servir
r d’entrer ceux qui avaient le même droit que lui, et pour laisser le roi malade passer honteusement la journée à un quart
il était trois heures, et personne n’avait encore pu pénétrer chez le roi . On n’en savait qu’imparfaitement des nouvelles,
aitement des nouvelles, et par celles qui transpiraient on jugeait le roi seulement incommodé d’une légère indisposition. M
s, et avait, d’après ses conseils, formé le projet de faire rester le roi à Trianon tant que durerait cette incommodité. El
ion contre M. le Dauphin, Mme la Dauphine et Mesdames, en écartant le roi d’eux, et rendait vis-à-vis de lui leur conduite
té, l’embarras dont était dans une chambre aussi petite le service du roi , le scandale et l’indécence dont ce séjour prolon
tait de toute sa bassesse, et n’avait même mandé à personne l’état du roi , pour faciliter à cette femme le parti qu’elle vo
r à Versailles. La Martinière286, sur la nouvelle de l’incommodité du roi , qui s’était répandue, avait accouru à Trianon, e
vait accouru à Trianon, et y trouva le parti pris d’y faire rester le roi jusqu’à sa parfaite guérison, que l’on jugeait de
forte indigestion. Quelque désir qu’eût Lemonnier de faire revenir le roi à Versailles, il n’avait pas la force de s’oppose
écidé de La Martinière lui donnait cette force. Ce vieux serviteur du roi avait, depuis qu’il lui était attaché, pris l’hab
é, et même souvent de l’indécence. Il ne s’était jamais adressé qu’au roi pour tout ce qu’il avait obtenu de lui, et avait
t pas plus contre elle qu’en sa faveur. La résolution où il trouva le roi de demeurer à Trianon ne l’empêcha pas de travail
er fortement à l’en détourner, et il y réussit avec facilité ; car le roi , qui n’avait jamais eu dans sa vie que la volonté
t. Il fut donc décidé, malgré le désir obstiné de Mme Dubarry, que le roi partirait pour Versailles dès que les carrosses q
la manière brusque et souvent grossière dont La Martinière parlait au roi , je rapporterai que le roi, déterminé à suivre so
nt grossière dont La Martinière parlait au roi, je rapporterai que le roi , déterminé à suivre son avis, lui disait, en lui
anège de M. d’Aumont dont j’ai parlé, n’avaient pas encore pu voir le roi de la journée, le virent enfin à quatre heures ;
e de sa pusillanimité. Cependant les voitures étaient arrivées, et le roi s’était laissé porter dans son carrosse, se plaig
ne à Trianon ou à Versailles qui imaginât encore que l’incommodité du roi pût être le commencement d’une maladie. Cependant
le commencement d’une maladie. Cependant tout Paris fut averti que le roi avait resté dans son lit jusqu’à quatre heures, q
de partir de Paris, une personne qui me tenait plus au cœur que le roi et toute la Cour, et que par parenthèse je ne vis
, et que par parenthèse je ne vis pas287. Je trouvai à mon arrivée le roi couché. Lemonnier, que je vis, me dit qu’il espér
je vis, me dit qu’il espérait, comme tout le monde, que la fièvre du roi cesserait dans la nuit, mais que son affaissement
enue le voir à son arrivée, n’y était restée qu’un instant, et que le roi lui avait dit qu’il l’enverrait chercher quand il
it l’effet des persécutions de Mme Dubarry, qui, enragée du retour du roi à Versailles, voulait se renfermer avec lui autan
servir de tout le crédit qu’elle avait sur la faiblesse apathique du roi . Il lui avait conseillé de tenir le roi à Trianon
sur la faiblesse apathique du roi. Il lui avait conseillé de tenir le roi à Trianon ; il la pressait actuellement de s’enfe
r à ne faire appeler que tard ceux qui avaient droit d’entrer chez le roi et d’obtenir de lui qu’il les fit sortir de bonne
ait qu’il ne fût livré qu’à elle et à ceux qu’elle y introduirait, te roi , comme je l’ai dit, avait déjà fait acte de soumi
emblablement ce qui se serait passé pendant le cours de la maladie du roi , si elle se fût prolongée sans devenir plus grave
lus grave. Je quittai donc Lemonnier, après en avoir appris l’état du roi , et après avoir su que lui-même en était exclu pa
rtes, et nous apprîmes à huit heures du matin qu’on allait saigner le roi . Cette saignée avait été ordonnée par Lemonnier,
Borden. Lemonnier, suivant son projet de la veille, avait demandé au roi du secours, et l’avait prié de choisir ceux des m
onsultation. Il a dit n’en avoir proposé aucun, et cela est vrai ; le roi les avait choisis l’un et l’autre, toujours d’apr
. d’Aiguillon ; et celui-ci avait engagé la maîtresse à déterminer le roi à ce choix, espérant se servir d’eux, suivant ses
trouva bientôt rempli de gens qui désiraient savoir des nouvelles du roi et n’avaient aucun moyen de s’en procurer. Il ne
taient ne parlaient pas ; on ne disait rien. Cependant, la saignée du roi faite, la fièvre subsistante, les médecins appelé
ns de toute la Cour. Mme Dubarry persistait à croire que la fièvre du roi ne durerait certainement que vingt-quatre heures
e bornait à retarder l’appel des entrées et à occuper physiquement le roi d’elle. Les gens de son parti voyaient, comme ell
Les gens de son parti voyaient, comme elle, impossibilité à ce que le roi fût malade, et regardaient cette petite incommodi
désirant que quelques accès de fièvre répétés inquiétassent assez le roi pour lui faire recevoir les sacrements, le voyaie
en fait l’ornement. Il avait entendu dire que, pendant la maladie du roi à Metz, M. de Richelieu s’était enfermé seul avec
énétrer ni rester aucun gentilhomme de la chambre dans l’intérieur du roi sans que nous y fussions avec eux. M. d’Aumont s’
ut ridicule ; car ce changement, en procurant plus de tranquillité au roi , n’attentait nullement à leurs droits, et ne les
ent d’arriver. On appela à la fin la garde-robe, et nous trouvâmes le roi entouré d’une foule de médecins et de chirurgiens
ée du lendemain, si la seconde ne débarrassait pas le mal de tête, le roi , dont les questions répétées avaient poussé les m
t pas une troisième saignée. Pourquoi cette troisième saignée ? » Les rois ne peuvent rien dire qui ne soit répété et même i
timent général fut de conclure qu’une troisième saignée prouverait au roi qu’il était bien malade, et le déterminerait au r
fit envisager aux honnêtes, ou à ceux qu’on croyait tels, combien le roi avait été frappé de l’idée de cette troisième sai
voi de cette femme étant nécessairement lié à un plus grand danger du roi , il eût été maladroit et dangereux de rien montre
e, qu’elle pût tenir lieu d’une troisième. En conséquence, on tira au roi la valeur de quatre grandes palettes. Les rois do
conséquence, on tira au roi la valeur de quatre grandes palettes. Les rois doivent être accoutumés à voir leur gloire et leu
le jouet de l’intrigue et de l’intérêt de tout ce qui les entoure. Le roi se montra encore bien lui pendant et avant cett
ous devez me le dire. » Ceux-ci protestaient de dire la vérité, et le roi ne s’en plaignait, n’en geignait, n’en criait pas
la grande satisfaction des uns et au grand chagrin des autres, que le roi entrait dans une grande maladie. Le roi, inquiet
nd chagrin des autres, que le roi entrait dans une grande maladie. Le roi , inquiet et souffrant, ne parlait que de lui quan
osé d’aller chercher ses enfants. L……289, premier valet de chambre du roi , livré, comme M. d’Aumont, à Mme Dubarry, joignai
ue pas d’esprit, à qui les caresses de Mme Dubarry et la confiance du roi dans cet horrible rapport avaient tourné la tête,
s princes du sang et les grands-officiers remplissaient la chambre du roi , et qu’ils ne la quittaient pas, empêchant Mme Du
ermina en conséquence à venir nous dire à tous dans la chambre que le roi voulait être seul. Je ne croyais pas alors que so
e n’y voyais que le projet de nous éconduire pour rester seul avec le roi , prétention de droits ; et quoique tout le monde
de à peu près fût déjà sorti, je tins bon et lui répondis : Que si le roi voulait que je sorte, il me l’ordonnerait, mais q
uite, d’avoir empêché la visite qu’il voulait favoriser. Cependant le roi était gisant dans son lit, n’ayant nul désir de v
er et de visiter un malade, me paraissaient un vrai supplice. Mais le roi n’en jugeait pas ainsi ; et, outre que l’habitude
par ordre. Mais ces visites se faisaient en prenant bien garde que le roi ne vît la lumière qui l’avait déjà incommodé, et
scène ridicule et plaisante. Il fut question de donner un lavement au roi . On le traîna à grand’peine sur le bord de son li
pas contents de l’effet de leur remède, et l’accablement continuel du roi et les autres accidents leur faisaient craindre u
été chez Mme Dubarry, et lui avait annoncé une grande maladie pour le roi . Lorry avait dit à M. d’Aiguillon que l’état du r
e maladie pour le roi. Lorry avait dit à M. d’Aiguillon que l’état du roi pouvait devenir inquiétant ; mais la maîtresse et
de conduite pour le cours de la maladie : je fis celui de veiller le roi , et de le soigner de ma présence tant qu’elle dur
amais aucun sentiment contraire. Il était déjà dix heures du soir. Le roi avait été changé de son grand lit dans un petit,
famille royale, fort inquiète, était revenue après son souper voir le roi , et se préparait à rester tard dans la chambre à
ment de la nuit, quand tout à coup la lumière, approchée du visage du roi sans la précaution ordinaire, éclaira son front e
t un étonnement qui fut l’aveu de leur ignorance. Lemonnier voyait le roi depuis deux jours avec des maux de reins, de l’af
re médecin pour en être convaincu. Ceux-ci sortirent de la chambre du roi , et l’annoncèrent à la famille royale en disant q
n on savait ce qu’était la maladie, qu’elle était bien connue, que le roi était préparé à merveille, et que cela irait bien
ne venait pas de l’occupation où était toute la Cour de la maladie du roi  ; elle n’était produite que par la plate et mince
lement respectable de Mesdames, c’était l’objet de leur sacrifice. Le roi était tellement avili, tellement méprisé, particu
pour lui n’avait droit d’intéresser le public. Quelle leçon pour les rois  ! Il faut qu’ils sachent que, comme nous sommes o
ation ; et, en vérité, il n’était pas besoin de rigueur pour juger le roi comme il l’était par tout son royaume. Revenons à
ière dont les médecins avaient annoncé à Mesdames la petite vérole du roi leur parut, non pas un présage, mais une assuranc
avaient eu la petite vérole, et allèrent se coucher persuadées que le roi était en bon état, puisqu’il avait la petite véro
dis à Bordeu : « Écoutez ces messieurs qui sont charmés parce que le roi a la petite vérole. »— « Sandis ! dit Bordeu, c’e
tent de lui. La petite vérole à soixante-quatre ans, avec le corps du roi , c’est une terrible maladie. » Il me quitta pour
r annoncer cette triste antienne à Mme Dubarry, qui n’avait pas vu le roi de la journée, et qu’il effraya infiniment en lui
aration qui tînt, et que l’inquiétude de tout ce qui s’intéressait au roi devait être fort considérable. Pendant que Bordeu
ait chez Mme Dubarry, on agitait, dans une chambre auprès de celle du roi , si on lui dirait ou si on lui cacherait qu’il av
son fils290 était un peu plus décidé pour qu’on cachât absolument au roi la nature de son mal, et M. de Bouillon voulait q
fus interpellé, et je dis que je ne mettais point en doute que, si le roi apprenait qu’il avait la petite vérole, cette nou
Bouillon, dont pourtant je désirais l’exécution, puisqu’en donnant au roi la certitude qu’il avait une maladie aussi danger
clique. D’ailleurs, je trouvais, au dedans de moi, assez juste que le roi , qui n’avait jamais dans sa vie goûté plus délici
arié de le voir suivi. Il fut donc décidé qu’on ne parlerait point au roi du caractère de sa maladie, qu’on ne la lui nomme
joie qu’avaient eue MM. de Bouillon et d’Aumont, en apprenant que le roi avait la petite vérole, ne dura pas longtemps. Le
se porte pas bien, et est dans quelque danger. D’ailleurs, l’état du roi était même plus fâcheux que ne l’est communément
ire ce qu’il pensait. J’aurais dès lors été fort effrayé de l’état du roi si j’avais pris quelque intérêt à la conservation
une grande inquiétude. Ils se donnaient l’un et l’autre pour aimer le roi tendrement, et s’entretenaient toujours de ses ra
tin, et dans les moments où ils voyaient avec plus d’effroi l’état du roi , M. de Bouillon, qui, tout en pleurant, venait de
e le plus au monde ; eh bien ! s’il les fallait pour sauver la vie du roi , je vous dirais : Mon ami, coupez-les-moi tous le
t dire de quelqu’un. Il faut ajouter aussi que ce tendre serviteur du roi , qui l’aimait tant depuis vingt-quatre heures qu’
d’une vie il en avait quatre, il les perdrait pour racheter celle du roi avec une satisfaction et un bonheur inimaginables
médecins étaient arrivés pour la consultation, et, d’après l’état du roi et le compte de la nuit, ils avaient opiné pour l
e prince de Condé, M. de Penthièvre, s’étaient déterminés à garder le roi et à s’enfermer avec lui. M. le duc de Chartres s
pourrait, et M. le duc de Bourbon avait suivi son exemple. La nuit du roi , qui avait été mauvaise, fut dite dans Versailles
ait été réellement, et, hors M. d’Aiguillon, tout le monde croyait le roi à deux jours de sa mort. La joie était grande par
emi-quart d’heure, à midi et demi, les princes qui ne voyaient pas le roi . Voilà comme il a passé le temps de la maladie. I
épandre à Paris, et chacun dans ce premier moment ne douta pas que le roi ne succombât à cette maladie. L’effet était bien
t bien différent dans le peuple que trente ans auparavant, où le même roi , malade à Metz, aurait réellement trouvé dans sa
fait de grands, progrès depuis cette époque, et la conduite avilie du roi , les infamies qui avaient été faites en son nom e
que vaguement, des sacrements dans tout le château ; on disait que le roi , qui avait tant de religion, allait les demander
ent les ennemis du tripot ; la connaissance qu’ils avaient du goût du roi pour les sacrements, de son idée sur l’efficacité
ait fort effrayé la maîtresse. Il lui avait dit dans ce moment que le roi était assez mal, que sa maladie prenait une mauva
leuré, elle dit qu’elle verrait, et parut peu inquiète de la santé du roi . Ce que je rapporterai de l’intérieur de Mme Duba
t de son côté par Lorry, et plus encore par M. d’Aumont, de l’état du roi , des inquiétudes de la nuit et de l’opinion génér
de la chambre, qui était d’année en 1774. 286. Premier chirurgien du roi . 287. Une personne , c’est-à-dire une maîtresse
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
huitième période). — Mademoiselle De Fontanges, nouvelle maîtresse du roi . — Madame de Montespan moins jalouse d’elle que d
. — Éloignement définitif de madame de Montespan. — Étroite amitié du roi et de madame de Maintenon. — Triomphe de madame d
madame de Maintenon. — Triomphe de madame de Maintenon qui obtient du roi un retour vers la reine dont il faisait le malheu
ée Fontanges. » Madame de Montespan ne connaissait pas la passion du roi pour madame de Fontanges, elle ignorait sa grosse
ecret que pour elle. Elle était seulement blessée de la négligence du roi et de ses attentions pour cette jeune et belle pe
à faire. Madame de Montespan revint bientôt à la cour. La liaison du roi avec madame de Maintenon inquiétait plus madame d
de Saint-Géran son amie : « Madame de Montespan m’accuse d’aimer le roi  : je m’en suis moquée, et je lui ai dit qu’il ne
causaient — Et qui vous retient ici ? m’a-t-elle dit. — La volonté du roi , lui ai-je répondu, mon devoir, ma reconnaissance
ons que celle de gémir de sa condition dans le sein de son amie. « Le roi , lui écrit-elle, a passé deux heures dans mon cab
nt les yeux jaloux de madame de Montespan ont découvert l’intrigue du roi et de madame de Fontanges. Elle en fait de violen
roi et de madame de Fontanges. Elle en fait de violents reproches au roi , qui ne prend pas la peine de dissimuler. Madame
parle ainsi à madame de Saint-Géran dans une lettre du 4 mai : « Le roi eut hier une conversation fort vive avec madame d
ésente. Diane (Fontanges) en était le sujet. J’admirai la patience du roi et l’emportement de cette glorieuse. Tout finit p
nseils. Je lui parle de Dieu, et elle me croit d’intelligence avec le roi . Elle s’emporte contre la pauvre fille, contre le
M. de Louvois et avec madame de Thianges… L’habitude lui a attaché le roi . Je crains qu’il n’y revienne par pitié. » Après
tié. » Après cette scène, madame de Montespan se retira à Clagny. Le roi ne l’alla point voir et ne la rappela point. Mada
Maintenon écrit à ce sujet à madame de Saint-Géran, le 26 mai : « Le roi fuit avec trop d’affectation madame de Montespan.
à Clagny ; toute la cour croit qu’ils sont brouillés sans retour. Le roi avoue qu’il l’aime encore, et plus qu’il ne voudr
, celle-ci écrit à son amie, madame de Saint-Géran : « Les bontés du roi ne me dédommagent point de la perte de ma tranqui
e de Montespan veut absolument que je cherche à être sa maîtresse (du roi ). Mais, lui ai-je dit, il en a donc trois ? Oui,
mes artifices… Elle m’a reproché ses bienfaits, ses présents, ceux du roi … Je l’aime, et ne puis me persuader qu’elle me ha
u’elle supposait à madame de Maintenon, elle ne se doutait pas que le roi , déjà las de madame de Fontanges, faisait la cour
à madame de Saint-Géran. « Le prince (le duc du Maine) est l’idole du roi . Plus sa tendresse pour son fils augmente, plus i
ce n’est plus que comme un premier goût. Il est homme d’habitude… Le roi lit quelquefois l’Écriture sainte, et il trouve q
es faiblesses. Il faut attendre que la grâce agisse. » La rupture du roi avec madame de Montespan fut déclarée définitive
e par un de ces bienfaits qui acquittent tous les comptes passés : le roi lui donna la charge de surintendante de la maison
garde à la maîtresse en titre, madame de Fontanges, dont pourtant le roi s’appliquait à manifester le règne par une ostent
e ostentation et des profusions sans exemple. À la fin de février, le roi partant pour aller au-devant de madame la dauphin
de rente et un tabouret qu’elle a, et voulant la santé et le cœur du roi qu’elle n’a pas. » Le 21 juillet, madame de Sévi
. Madame de Sévigné nous apprend, dans une lettre du 5 juin, que « le roi la console de cette disgrâce. Elle va chez lui, d
ntenon. Enfin, nul autre ami n’a autant de soin et d’attention que le roi en a pour elle : et ce que j’ai dit bien des fois
mbre : « La faveur de madame de Maintenon est toujours au suprême. Le roi n’est que des moments chez madame de Montespan et
e se plaise à en discerner le caractère d’après les circonstances. Le roi , en 1672, essayait ses premières séductions, et s
rappelait celle de madame de La Vallière, l’âge, la réflexion dont le roi prenait l’habitude avec madame de Maintenon, le j
sante pour sa mémoire. Cette lettre disait entre autres choses : « Le roi commence à penser sérieusement à son salut et à c
me de Maintenon a favorisé, peut-être même a déterminé le penchant du roi à la dévotion, et fait jouer ce ressort pour assu
sser en leur faveur, que madame de Maintenon était née calviniste. Le roi se fit un titre de cette déclaration pour interdi
e toute observation à cette femme qu’on supposait toute-puissante. Le roi imputait à l’ancienne religion qu’elle avait prof
stème suivi contre les protestants, et de la honte qu’elle inspira au roi des excès qui continuèrent après la révocation de
acine pour la maison de Saint-Cyr, et qui y fut représentée devant le roi . Assuérus était manifestement le roi trompé par A
qui y fut représentée devant le roi. Assuérus était manifestement le roi trompé par Aman d’accord avec Wasti. Aman c’était
reviens aux faits et j’en reprends la suite. Au mois de mars 1682, le roi s’établit à Versailles. Il exila plusieurs des je
e lettre où se trouvent de légères traces de son secret amour pour le roi et une nouvelle indication de la tendresse du roi
ecret amour pour le roi et une nouvelle indication de la tendresse du roi pour elle. Elle promet à Gobelin le plaisir de vo
ndresse du roi pour elle. Elle promet à Gobelin le plaisir de voir le roi très aimable et très chrétien à la messe, quand i
je suis ! » Toutefois elle est ravie de ce que tout le monde loue le roi , et voudrait qu’il en rapportât la gloire à Dieu
voudrait qu’il en rapportât la gloire à Dieu seul. La sévérité que le roi exerçait alors sur les mœurs de la jeunesse de la
s moins l’espérance d’un retour ; mais rien n’y prêtait de la part du roi . La naissance de M. le duc de Bourgogne lui donna
écrivait le 7 août madame de Maintenon à madame de Saint-Géran ; « le roi a fait un fort beau présent à madame la dauphine.
sortes de commerces, ni l’éloignement que je voudrais en inspirer au roi . La plupart s’imaginent que je conspire avec elle
dispositions que la naissance du duc de Bourgogne avait inspirées au roi , et réalisa une des grandes espérances qu’elle av
plus suivie. Madame nous apprend dans ses lettres originales que « le roi , malgré ses intrigues, couchait régulièrement tou
t désiré en bonne Espagnole. Par là elle s’apercevait fort bien si le roi avait fait de ses tours ordinaires139. » Plus loi
ce qu’elle avait chassé la Montespan. Grâce à madame de Maintenon, le roi couchait avec la reine. C’était avoir acquis de g
s loin encore, Madame raconte que « la reine était enchantée quand le roi couchait maritalement avec elle. Elle avait tant
an : « La famille royale vit dans une union tout à fait édifiante. Le roi s’entretient des heures entières avec la reine. L
Versailles le vendredi 30 juillet 1683, âgée de quarante-cinq ans. Le roi , fort affligé, se retira à Marly : madame de Main
aint-Géran, dans sa lettre du 18 novembre, « je sais qu’elle a dit au roi que je m’étais mis en tête de le gouverner, et je
e sais aussi qu’elle n’a pas eu lieu d’être contente de la réponse du roi . C’est l’homme de la cour qui a le plus de sens e
donne le moins dans les pièges… » Vers le milieu de l’année 1685, le roi épousa madame de Maintenon, un peu plus de deux a
ntenon ne fut pas de s’élever au rang de femme légitime d’un puissant roi  : ce fut d’avoir ramené ce prince à ses devoirs e
ut douter et comme le disait sa clairvoyante rivale, qu’elle aimât ce roi dont elle remettait la reine en possession, et qu
it en œuvre tous les manèges de la coquetterie pour se faire aimer du roi , et elle qui, pouvant devenir sa maîtresse, le ra
r des prêtres pour se faire épouser, elle qui avait acquis le cœur du roi et obtenu sa renonciation aux maîtresses, durant
Marie-Thérèse, la religion, qui faisait encore obstacle aux désirs du roi , lui offrait aussi le moyen de les satisfaire mai
adame de Maintenon. L’amour aurait suffi peut-être pour déterminer le roi à l’épouser ; mais quelle puissance aurait eue, e
c’est le vertueux usage de l’empire qu’il lui donnait sur le cœur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’
? « Nul autre ami, dit-elle, n’a autant de soin et d’attention que le roi en a pour elle. Et ce que j’ai dit bien des fois,
s que madame de Maintenon déposait ou faisait naître dans l’esprit du roi , furent les fondements de sa fortune. Qui pouvait
dre ; et ce qu’il devait compter pour le plus grand de ses avantages, roi d’une nation alors heureuse et alors le modèle de
réunion, ornement de la paix, était toujours une menace de guerre. Le roi , gardant toutes ses troupes, quand l’Empire d’Esp
les leurs, « fit de la paix, dit Voltaire, un temps de conquête ». Le roi réunit à la couronne, par des tribunaux qu’il éta
. Dans cette période de splendeur pour le royaume, les arts y furent rois en honneur et les plaisirs enivraient la cour. En
s bel effort de la dévotion du temps. Un dévot est celui qui, sous un roi alliée, serait alliée143. » Cependant La Bruyère
, « le dos tourné directement aux autels, les faces élevées vers leur roi que l’on voit à genoux sur une tribune, marque d’
 ; on n’y manque point son coup : on y est vu… Au lieu de la messe du roi , on verra de beaux saluts à Paris. Ceux des Théat
urs, de leur a me délicate et pure, sur les habitudes désordonnées du roi , à son tour le changement opéré dans l’esprit et
oi, à son tour le changement opéré dans l’esprit et dans les mœurs du roi en opéra un pareil dans cette innombrable multitu
136. Charamante avait été un des quatre premiers valets de chambre du roi . Il était maître d’hôtel de madame la dauphine.
de cette femme de quarante-cinq ans, dont la résistance affligeait le roi le plus galant du monde, et plus jeune qu’elle de
de son écharpe pour en revêtir une personne qui manquait d’habits. Le roi la rencontre ainsi en chassant du côté de Mainten
ur son sein qu’un simple mouchoir de la mousseline la plus claire. Le roi vit pour la première fois une taille parfaite, le
tant de charmes que tout le monde pensa qu’il était impossible que le roi la vit si souvent et dans une telle intimité sans
ame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres. Si le roi avait eu un enfant avec madame de Maintenon, et q
mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s’il avait été dé
le par la possession. Mais ce n’était point là l’état des choses : le roi était amoureux, et madame de Maintenon résistait 
La religion était donc obstacle ; l’amour seul était donc le motif du roi . À la vérité, la religion, qui était obstacle aux
if du roi. À la vérité, la religion, qui était obstacle aux désirs du roi , était aussi moyen de les satisfaire. Il est fort
moyen de les satisfaire. Il est fort probable que pour déterminer le roi à l’employer comme moyen, madame de Maintenon fit
favorisa tous les hommes qui pouvaient les justifier dans l’esprit du roi et lui en inspirer à lui-même. En se défendant pa
rer à lui-même. En se défendant par l’intérêt de l’honneur, auquel le roi pouvait opposer la promesse du secret, elle l’aur
son cœur, et comme assez contraire à son inclination pour laisser au roi l’espérance d’en obtenir l’oubli dans un moment p
venait à la solution habile de cette grande difficulté de renvoyer le roi toujours affligé, jamais désespéré ; en prolongea
ntier ne seraient parvenus à la faire épouser si elle n’eût charmé le roi  ; et il était fort possible que sans leur secours
ans leur secours elle réussît par l’art uni à ses charmes. La main du roi fut sollicitée par la religion en faveur de l’amo
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
de Montespan. — Les enfants légitimés sont présentés à la reine. — Le roi est même enchanté du duc du Maine. — Il donne 100
édés de la marquise de Montespan envers madame Scarron. — Embarras du roi . — À la fin de l’année, nouveau don de 100 000 f.
Madame de Montespan croyant avoir moins à craindre les infidélités du roi en composant le service de la reine de dames d’ho
d’honneur. » Madame de Montespan ne considérait pas qu’en donnant au roi un enfant chaque année, elle l’avait habitué aux
énement le prouva : car madame de Soubise ne tarda pas à lier avec le roi une intrigue qui dura quelque temps. Madame de Mo
de domination et de jalousie tournerait contre elle dans l’esprit du roi , lorsqu’elle aurait perdu ce qui lui restait d’em
evoir comme princes de la maison royale les fruits des infidélités du roi  ! Toutes ces choses profitaient à madame Scarron,
profitaient à madame Scarron, qui ne cessait de blâmer le commerce du roi avec madame de Montespan, et dont le blâme, agréa
la reine, n’était pas sans quelque intelligence avec la conscience du roi . Le 8 janvier, madame de Sévigné écrivait : « On
ené à Saint-Germain ou à Versailles, par madame Scarron ; qu’ainsi le roi avait habituellement occasion de la voir, et n’av
si dans ces temps où les princes ne se montraient qu’à moitié, que le roi s’amusant à la campagne (à Clagny sans doute) à r
s contre la cour, l’intérêt qui l’y attache, et comme dépit contre le roi , l’amour qu’il ressent et celui qu’il inspire, et
ns l’état naturel. Alors elle n’était point encore assez bien avec le roi pour être mal avec madame de Montespan. Elle lui
s le même temps qu’eut lieu un premier don de 100 000 fr. fait par le roi à la gouvernante. On en apprend le motif dans une
ois à madame de Montespan ; on se trompe. Je le dois au petit duc. Le roi s’amusant avec lui et content de la manière dont
i une gouvernante qui est la raison même. — Allez lui dire, reprit le roi , que vous lui donnerez ce soir 100 000 fr. pour v
z ce soir 100 000 fr. pour vos dragées. — La mère me brouille avec le roi , son fils me réconcilie avec lui. Je ne suis pas
ne craint rien tant que le soupçon d’une secrète intelligence avec le roi . Cette appréhension qui conduit ou plutôt retient
utôt retient sa plume, toutes les fois qu’elle parle d’un bienfait du roi , est une des causes qui ont fait penser à un gran
s le même temps encore, et probablement à la suite du don fait par le roi , de son propre mouvement, que se rapportent les p
e passe ici des choses terribles entre madame de Montespan et moi, le roi en fut hier témoin ; et ces procédés, joints aux
des enfants à Versailles, c’est-à-dire à 1674. En effet, pour que le roi fut témoin d’une querelle, et pour que madame Sca
ituation, et pour qu’elle fût du voyage de la Saint-Hubert, et que le roi lui payât ses habillements, il fallait qu’elle fû
oyer l’art, le manège, l’intrigue d’une femme galante pour séduire le roi  ; tandis qu’elle renonçait pour la paix à tous se
accord avec madame de Richelieu, cherche à l’éloigner de la maison du roi en la mariant à un vieux duc, assez malhonnête ho
ames, et sur sa cause, et sur la mauvaise humeur qu’en avait prise le roi , fatigué de leurs altercations. « Les froideurs q
rise le roi, fatigué de leurs altercations. « Les froideurs qu’on (le roi et sa maîtresse) a pour moi ont augmenté depuis v
ur ma disgrâce. » Cette apparence de disgrâce s’explique aisément. Le roi avait donné une marque de bienveillance à madame
itait la gouvernante en particulier et la calomniait dans l’esprit du roi , à qui elle reprochait de la rendre insolente et
oi, à qui elle reprochait de la rendre insolente et insubordonnée. Le roi , ou pour apaiser la favorite, ou pour la tromper,
i hier au matin à madame de Montespan, et je lui dis que je priais le roi et elle de ne point regarder la mauvaise humeur o
r que j’étais très mal avec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi . » Brouillée avec le roi ! ce mot suppose qu’elle
ec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi. » Brouillée avec le roi  ! ce mot suppose qu’elle avait été en bonne intel
art et d’autre. Ensuite j’allai à la messe et je revins dîner avec le roi . » La brouillerie avec le roi n’était donc pas bi
i à la messe et je revins dîner avec le roi. » La brouillerie avec le roi n’était donc pas bien déclarée ; c’était de la fr
bien déclarée ; c’était de la froideur et de l’embarras de la part du roi , et rien de plus. « On rendit compte (madame de M
assait. » Ceci prouve la crainte que la favorite avait de déplaire au roi en donnant lieu à l’éloignement de la gouvernante
l pas entendu les raisons d’une femme qu’il savait ne pas déplaire au roi  ? « Je le les lui expliquai peut-être avec un peu
la quitter à la fin de l’année. » Ce peut être à cette époque que le roi dit à madame de Montespan : Si elle vous déplaît,
te de Versailles, à Gobelin, sans date, lui annonce un nouveau don du roi . « J’avais, dit-elle, une grande impatience de vo
. « J’avais, dit-elle, une grande impatience de vous apprendre que le roi m’a encore donné 100 000 fr. ; ainsi, en voilà 20
ue le nouveau don de 100 000 francs est encore du propre mouvement du roi  ; qu’il est fait à l’insu de madame de Montespan,
n de La Beaumelle, sur le mot il et l’occasion du nouveau bienfait du roi . Voici ses expressions : « Le roi étant entré che
t l’occasion du nouveau bienfait du roi. Voici ses expressions : « Le roi étant entré chez son fils, la trouva seule (madam
de ces enfants malades, et elle croyait n’avoir encore rien fait. Le roi lui envoya 100 000 francs. » Cette situation dur
tespan, qui ne voyait pas avec plaisir cette acquisition payée par le roi , et qui craignait peut-être qu’il n’eût la curios
tte lettre respire le contentement, et la confiance dans la faveur du roi . « Vos affaires, lui dit-elle, ne vont pas si bie
s si bien que les miennes. M. de Louvois est toujours malade. Mais le roi a entendu parler de ce que, vous demandez pour
inces sont toujours malades. Le petit duc parle souvent de vous. » Le roi a entendu parler, veut dire : j’ai parlé au roi.
souvent de vous. » Le roi a entendu parler, veut dire : j’ai parlé au roi . 98. Cette anecdote ne peut être qu’antérieure
4 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35
tail de la journée de Monseigneur, du dîner, de la promenade : « — Le roi tira ce jour-là dans son parc. — Despréaux prit s
un voyage de la Cour, de Chambord à Fontainebleau (octobre 1684), le roi fait en plus d’une étape le trajet de l’une à l’a
rdemoy, il y eut plus de partage : Bergeret, secrétaire du cabinet du roi , avait à combattre un concurrent qui se présentai
eret eut dix-sept voix, et Ménage n’en eut que douze. Le soir même le roi dit à Racine, directeur de l’Académie, qu’il appr
le vendredi 5, à Versailles, on lit dans le journal de Dangeau : Le roi ne fit point les Rois, il soupa en famille à l’or
sailles, on lit dans le journal de Dangeau : Le roi ne fit point les Rois , il soupa en famille à l’ordinaire ; mais, après
t été trouvée belle à l’Académie. Racine la récita dans le cabinet du roi . Ces éloges à plein visage n’embarrassaient jama
écembre, veille du jour de l’an 1685, Mme de Montespan fit présent au roi , le soir après souper, d’un livre relié d’or et p
tableaux de miniature, qui sont toutes les villes de Hollande que le roi prit en 1672. Ce livre lui coûte quatre mille pis
que de Sa Majesté. Ce sont les étrennes que Mme de Montespan donne au roi . On ne saurait rien voir de plus riche, de mieux
ifféremment à la date du mardi 21 septembre 1688, à Versailles : « Le roi en sortant de la messe alla chez Mme de Montespan
ères, etc. » Ainsi encore, à la date du samedi 28 février 1690 : « Le roi après son dîner à Marly y joua aux portiques et a
heures. Mme de Montespan y vint passer l’après dîner et joua avec le roi . » La retraite et la chute de Mme de Montespan ét
mercredi 16 mai 1685, à Versailles, que Quinault apporte et montre au roi trois livres ou libretti d’opéra « pour cet hiver
le ; le second Céphale et Procris ; le troisième Armide et Renaud. Le roi les trouva tous trois à son gré, et choisit celui
choisit celui d’Armide. » Racine et Despréaux écrivent l’histoire du roi  ; le monarque s’y intéresse ; dans les loisirs au
fait lire des passages : « Mercredi 20 mars 1686, à Versailles. — Le roi se porte toujours de mieux en mieux ; il s’est fa
t content. — Monseigneur a couru le loup, etc. » Le 22 avril 1688, le roi témoigne sa satisfaction aux deux historiens par
he 5 novembre 1684, à Fontainebleau), il y eut Comédie-Française ; le roi y vint, et l’on choisit Mithridate, parce que c’e
aussi quel jour Racine eut la faveur si recherchée d’un Marly : « Le roi a fait venir ici M. Racine à ce voyage-ci (28 sep
glisse un jugement favorable ; il nous indique en même temps celui du roi . À propos de cette nouvelle comédie du Jaloux, qu
velle comédie du Jaloux, qu’on joua à Marly le 28 janvier 1688 : « Le roi la trouva fort jolie ; mais il a ordonné qu’on y
uait également à Marly en même temps qu’on y dansait le ballet : « Le roi le vit (le ballet) de la chambre de Joyeux ; mais
ente fois à Esther, et toujours avec plaisir. Tel était le goût de ce roi . Comme singularité, je remarque qu’en février 168
pas à l’esprit, ou du moins on les gardait pour soi. Les comédiens du roi étaient alors sous la surveillance directe de la
Dauphine, mécontente de quelques sots procédés des comédiens, pria le roi de casser Baron et Raisin, les deux meilleurs com
choisit trois nouvelles comédiennes pour être mises dans la troupe du roi , et Mme la Dauphine leur fit une exhortation sur
» Ce qui est immédiatement suivi de la nouvelle du dimanche 12 : « Le roi envoya force faisandeaux à Monseigneur, et Monsei
On dîna au bois de Fougère, et l’on vint coucher à Châteaudun. — Le roi apprit qu’il y avait eu plus de cinquante mille h
sans que les dragons y aient été. » — « Samedi 29, à Pithiviers. — Le roi nous dit que M. de Duras, revenant de ses terres,
res s’étaient convertis. » — « Mardi 2 octobre, à Fontainebleau. — Le roi eut nouvelle, à son lever, que toute la ville de
outé ? « Samedi 6 octobre, à Fontainebleau. — M. de Noailles manda au roi que toute la ville de Nîmes s’était convertie. »
ait convertie. » — « Samedi 13, à Fontainebleau. — On sut au lever du roi que presque tout le Poitou s’était converti, entr
u même ascendant de Louis le Grand. Cela paraissait tout simple et au roi et aux courtisans, et à Dangeau qui enregistre ce
abord toute la série des récompenses et des pensions accordées par le roi aux nouveaux convertis de quelque importance : « 
meuse encore que lui par sa profonde science, avait eu une pension du roi de 500 écus ; ils se sont tous deux convertis dep
e de la ville de Castres. — « Dimanche, 17 février. — J’appris que le roi donnait à Foran 1500 francs de pension en faveur
pension en faveur de sa conversion, outre celle de 2000 francs que le roi leur donna, à Villette et à lui, il y a quelque t
comme chefs d’escadre ; ils sont tous deux nouveaux convertis, et le roi répand volontiers ses grâces sur ceux qu’il croit
âces sur ceux qu’il croit convertis de bonne foi. » — « 10 mars. — Le roi donne au marquis de Villette, cousin-germain de M
caractère odieux : « Vendredi, 13 septembre 1686, à Versailles. — Le roi a donné à Lostange la confiscation des biens de s
aris, et ils seront élevés dans notre religion. » — « Samedi 26. — Le roi monta en calèche au sortir de la messe, et alla a
en passant, était une grande affaire et un des plaisirs ordinaires du roi . Il y avait un chef du vol du cabinet, qui suivai
dinaires du roi. Il y avait un chef du vol du cabinet, qui suivait le roi dans tous ses voyages et même à l’armée, et dont
connier. Ces locutions reviennent continuellement chez Dangeau : « Le roi alla voler l’après-dînée. — Le roi revint l’après
ontinuellement chez Dangeau : « Le roi alla voler l’après-dînée. — Le roi revint l’après-dînée de Marly, et vola en chemin.
ion de se retirer en Angleterre avec sa femme et ses deux fils : « Le roi lui laisse son bien et lui conserve même ses pens
28 février 1689, à Versailles. — Hier, M. de Barbezieux vint dire au roi , comme il sortait du sermon, qu’il s’était fait q
près de Privas, et qu’on avait dissipés. Ces mouvements ont obligé le roi à demander au Languedoc quatre mille hommes de mi
aque lever à Versailles, donnaient tant de joie et de contentement au roi . On ferait tout un chapitre impartial, équitable,
rmon du jour de Noël (25 décembre 1636) en faisant « un compliment au roi sur le rétablissement de sa santé, le plus toucha
hangements qui survinrent alors dans son régime et dans ses mœurs. Le roi , bien qu’il n’ait pas encore à cette date la cinq
, la fièvre, et Dangeau est continuellement occupé à nous dire que le roi va mieux. Louis XIV, à cette époque, et dût sa sa
y soupèrent toutes. Un peu après que Mme la Dauphine fut arrivée, le roi lui dit, en lui montrant un grand coffre de la Ch
vaient suivie. Et encore, mercredi, 3 mars 1688 : L’après-dînée, le roi partit de bonne heure et alla à Saint-Germain voi
et reflux de chaque jour. La guerre s’ouvre avec vigueur ; le fils du roi , Monseigneur, est mis à la tête de l’armée du Rhi
fils du roi, Monseigneur, est mis à la tête de l’armée du Rhin : « Le roi et Monseigneur se sont fort attendris en se sépar
pe, afin que quand je viendrai à mourir, on ne s’aperçoive pas que le roi soit mort. » Monseigneur se conduit bien et vaill
, on prend Manheim et Frankendal : après quoi Monseigneur revient. Le roi va au-devant de lui jusqu’au bois de Boulogne ; o
di, 29 septembre 1689. — M. le marquis d’Uxelles est venu à Marly. Le roi l’a fait entrer chez Mme de Maintenon, où il lui
où il lui a fait rendre compte du siège de Mayence ; il paraît que le roi est content du compte qu’il lui a rendu. » Le bar
âtreté et avec gloire dans Bonn, qu’il finit par rendre également. Le roi se montre satisfait en somme de toutes ces reddit
ières. Les villes de toutes parts s’imposent et offrent des sommes au roi . On crée des rentes viagères ; on crée des charge
es rentes viagères ; on crée des charges nouvelles qui se vendent. Le roi fait fondre résolument son argenterie : Samedi,
ait fondre résolument son argenterie : Samedi, 3 décembre 1689. — Le roi veut que dans tout son royaume on fasse fondre et
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
e de la huitième période). — Domination de madame de Montespan sur le roi . — Inquiétudes de madame de Maintenon. — Intrigue
le roi. — Inquiétudes de madame de Maintenon. — Intrigues galantes du roi avec madame de Ludres, ensuite madame de Grammont
ensuite madame de Grammont. — Querelles de madame de Montespan et du roi , de madame de Montespan et de madame de Maintenon
an et de madame de Maintenon. — Agitation de celle-ci. — Confiance du roi en elle, attestée par la réserve qu’elle garde dé
otone, des mêmes alternatives de refroidissement et d’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le
’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le roi et quelques femmes de la cour ; et au milieu de c
sensible de l’empire que madame de Maintenon prenait sur l’esprit du roi , par la sagesse, la convenance, le charme de sa c
, par la sagesse, la convenance, le charme de sa conversation121. Le roi n’avait jamais donné de fêtes plus magnifiques qu
s, après une grande bataille gagnée à Cassel. On annonce le retour du roi triomphant à Saint-Germain, pour la fin du mois d
al avec madame de Montespan, qui, par les lettres qu’elle écrivait au roi , réussissait toujours à regagner, non son cœur, m
son cœur, mais sa faveur. Aussitôt qu’elle vit approcher le retour du roi , elle décida que le voyage de madame de Maintenon
féra l’exécution de ses ordres. Elle voulut se trouver à l’arrivée du roi , par la même raison qui décidait madame de Montes
y trouvât. Le 27 mai, madame de Maintenon écrivait à son frère : « Le roi arrive lundi à Versailles, et nous y allons diman
, que l’on ne s’en défait pas aussi aisément. Quand nous aurons vu le roi , je vous écrirai le jour que M. du Maine et moi p
nous nous y soutiendrons. » Ce que madame de Maintenon attendait du roi était un accueil bienveillant, pas autre chose. J
ignan ce qu’elle savait, ce qu’elle avait vu de l’accueil fait par le roi à madame de Montespan : « Ah, ma fille ! quel tri
qu’il était piquant, lorsqu’on la voit confondre les empressements du roi voluptueux, au moment d’un retour après une longu
vives sympathies des âmes délicates et des intelligences élevées ? Le roi , à peine arrivé, et pendant que l’orgueil de mada
. Le 18 juin, madame de Montmorency écrivait au comte de Bussy : « Le roi , allant ou revenant de la messe, regarda madame d
le-ci la pensa étrangler et lui fit une vie enragée. Le lendemain, le roi dit à Marsillac, qui était à la messe de la veill
pion ; de quoi Marsillac fut fort embarrassé. Le lendemain il pria le roi de trouver bon qu’il allait faire un petit voyage
librement122. » On voit par les lettres de madame de Sévigné que le roi , après avoir disgracié Marsillac, craignant le re
Une autre lettre du 15 juin nous apprend que Jo a été à la messe du roi à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous
us apprend que Jo a été à la messe du roi à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous cape ; mais on (le roi) est ins
à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous cape ; mais on (le roi ) est insensible à son état et à sa tristesse. » L
rt avancé. Après madame de Ludres vint madame de Grammont, quoique le roi fût toujours, servilement plutôt qu’amoureusement
Madame de Caylus dit qu’elle avait pour elle le goût et l’habitude du roi  ; c’est-à-dire sa familiarité. Cette passade donn
es bouderies de madame de Montespan et des dérèglements continuels du roi . Ce qui mérite ici d’être observé, c’est l’effet
ndance de madame de Sévigné avec madame de Grignan. Le libertinage du roi inspirait un dégoût général dans cette société. «
, voyait juste, et du premier coup d’œil. Il arriva, en effet, que le roi , entre une femme qui l’excédait de ses feintes ar
us. » Plus tard, en 1678 et 1679, l’intimité s’étant établie entre le roi et madame de Maintenon, les relations qu’elle ava
us prive d’informations précises sur ses progrès dans la confiance du roi , est une preuve de leur marche et de leur rapidit
lle devint confidente et dépositaire des sentiments et des pensées du roi , et même des secrets de l’État, elle cessa de s’a
de s’appartenir à elle-même : ce fut un devoir pour elle de donner au roi une parfaite sécurité sur le dépôt que sa confian
un temps vide d’événements remarquables. Supposons-la perdue pour le roi dans une vaine galanterie, comme la précédente ;
dame de Montespan exerçait de douces ou de malignes influences sur le roi , marchant néanmoins d’un pas lent, égal et ferme
ferme vers son but, qui était la considération du public par celle du roi , celle du roi par celle du public ; et vers un bu
but, qui était la considération du public par celle du roi, celle du roi par celle du public ; et vers un but plus éloigné
par sa correspondance sur ses progrès dans l’estime et l’affection du roi , manquent tout à fait, et, par une fatalité très
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
Chapitre XXXII Année 1675 (suite de la huitième période). — Le roi donne, pour la première fois, à madame Scarron, l
— Prédications du P. Bourdaloue. Nouvelle et éclatante séparation du roi et de madame de Montespan. — Fables accréditées s
ées sur les motifs et sur les circonstances de cette séparation. — Le roi va en Flandre, madame de Maintenon à Barèges avec
lagny. — Dépenses de madame de Montespan à Clagny. — Rapprochement du roi et de madame de Montespan. — Mort de Turenne. — N
t de madame de Montespan. — Mort de Turenne. — Nouvelle séparation du roi et de madame de Montespan. — Madame de Maintenon
sinuations, faisait varier sans cesse, non l’estime et l’affection du roi pour la gouvernante, mais son accueil et son hume
à ses soins. Peu de temps après, un mot tout à fait inattendu, que le roi prononça tout simplement et comme par habitude, m
rès vrai », écrit-elle, le 6 février, à madame de Coulanges, « que le roi m’a nommée madame de Maintenon et que j’ai eu l’i
ue de porter le nom d’une terre qu’il m’a donnée. » Ce nom échappé au roi comme un mot dès longtemps usité, cette rougeur d
nner un autre, annonçait le dessein de faire d’elle, ou plutôt que le roi voyait déjà en elle une autre personne sous cet a
est au reste, inutile de faire remarquer ces mots : une terre que le roi m’a donnée ; ils prouvent, qu’outre les 200 000 f
s prouvent, qu’outre les 200 000 francs dont nous avons vu le don, le roi avait ajouté le complément du prix de la terre, q
e de madame de Maintenon : ce fut la séparation qui eut lieu entre le roi et madame de Montespan, après les prédications de
ient pourtant rien obtenu. On voit la raison de cette différence : le roi , fatigué de madame de Montespan comme eut pu l’êt
dame de Montespan, toujours soupçonnée d’avoir eu peu d’amour pour le roi , était irritée de la préférence qu’elle entrevoya
qu’il lui restait de pouvoir et peut-être de rajeunir l’affection du roi . Les déclamations des prédicateurs contre les uni
que qu’affermissaient les exhortations de madame de Maintenon ; et le roi , informé de ce départ inattendu, fait appeler cel
de Maintenon emploie toute son éloquence pour combattre la douleur du roi et ramener à une sainte résignation. Trente pages
ns ce que dit La Beaumelle que l’appel de madame de Maintenon près du roi , après le départ de madame de Montespan, ainsi qu
int à Paris, visita les églises, jeûna, pria et pleura ses péchés. Le roi , de son côté, fit tout ce qu’un bon chrétien doit
vénement, madame de Scudéry écrivait au comte de Bussy-Rabutin : « Le roi et madame de Montespan se sont quittés, s’aimant,
etournera à la cour sans être logée au château et sans voir jamais le roi que chez la reine. J’en doute, ou que du moins ce
s amants l’était peu. Dès que la séparation fut décidée et opérée, le roi fit ses dévotions et partit pour l’armée sans voi
span alla à Clagny, où elle avait à dépenser quelques millions que le roi lui avait donnés pour adoucir ses chagrins ou pou
ennui de la contrainte passagère à laquelle elle se soumettait107. Le roi , étant à l’armée, recevait par écrit la suite des
de Bossuet. Le 7 juin 1676, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi a fait ses dévotions à la Pentecôte108. Madame de
ttre de madame de Maintenon à Gobelin, au moment que la résolution du roi éclata. Voici ses paroles : « Je n’ai jamais eu t
ne puis vous marquer le jour. Vous entendrez dire que je vis hier le roi . Ne craignez rien ; je lui parlai en chrétienne e
s’étaient séparés à la fin d’avril, le furent pour plusieurs mois. Le roi était, comme on l’a vu, à l’armée de Flandre, mad
et dont l’amitié est plus vive qu’elle ne voudrait, est évidemment le roi . Je ne néglige aucune preuve de l’attention persé
nt le roi. Je ne néglige aucune preuve de l’attention persévérante du roi , parce que la longue durée de ses sollicitations
se passait-il à la cour et à l’armée ? L’histoire nous apprend que le roi , qui était parti dans les premiers jours du mois
as qu’elle fait faire112. « Madame de Richelieu a reçu des lettres du roi si excessivement tendres et obligeantes, qu’elle
es, qu’elle doit être plus que payée de tout ce qu’elle a fait. » Le roi , dont l’amour s’était ranimé par l’absence, par l
toute morale, que résidait la grande puissance qui devait ramener un roi dissolu à des mœurs décentes ; car la religion n’
u, crut devoir tenter un dernier effort114. Il se rendit au-devant du roi , à huit lieues de Versailles, et parut devant lui
vigné, dans une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du roi . « Le roi arriva dimanche matin à Versailles ; la
s une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du roi. « Le roi arriva dimanche matin à Versailles ; la reine, ma
e tous leurs appartements ordinaires. Un moment après être arrivé, le roi alla faire ses visites. La seule différence, c’es
u, c’est Madame qui le veut. Il est certain que l’ami de Quantova (le roi ) dit à sa femme et à son curé par deux fois : Soy
rt, etc.) s’apercevant que le dessous des cartes (le trop d’amitié du roi pour cette glorieuse et la jalousie de madame de
de Maintenon consentissent à regarder les préférences marquées par le roi à la gouvernante comme des avances sérieuses et p
nnent qu’il y a quelque chose, mais que tout est raccommodé (entre le roi et madame de Montespan). Je ne réponds ni du prés
tueuse, et l’insolence qu’affectait madame de Montespan, le dégoût du roi était devenu la mesure de ses scrupules de dévoti
upules de dévotion ; et il s’établit une séparation formelle entre le roi et elle. Lisons madame de Sévigné qui en donne la
elle à sa fille, le 11 septembre 1675. « Il est certain que l’ami (le roi ) et Quanto (madame de Montespan) sont véritableme
tion (d’attachement), et l’on pleure. Et si le contraire était (si le roi était triste), on pleurerait et on tremblerait en
10 novembre. « Rien ne fut plus agréable que la surprise qu’on fit au roi . Il n’attendait M. du Maine que le lendemain ; il
tuation. Elle était l’objet des secrètes et tendres sollicitations du roi et ne voulait pas y répondre ; et madame de Monte
s : ce sont des avis que j’ai demandés et obtenus, et sur lesquels le roi me donnera quelque somme : je ne sais pas encore
n est arrêtée par un mouvement de dévotion qui paraît avoir décidé le roi à se séparer d’elle : elle s’éloigne ; le roi rap
paraît avoir décidé le roi à se séparer d’elle : elle s’éloigne ; le roi rapproche de lui madame de Maintenon qui croit à
ui madame de Maintenon qui croit à sa conversion et l’y encourage. Le roi va à l’armée ; madame de Maintenon à Barèges avec
Montespan à sa campagne. L’absence, les lettres, raniment l’amour du roi pour sa maîtresse. Il lui prodigue l’argent, elle
end son rang, son service, son appartement à la cour. Mais bientôt le roi retombe dans sa froideur. C’est durant cette rech
vec une inquiétude mélancolique les témoignages de la satisfaction du roi , les amitiés équivoques de madame de Montespan, l
ntendez : Dans les bonnes grâces de la reine, et n’oubliez pas que le roi était à l’armée. 113. T. II, p. 71. 114. Manusc
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ode). — Madame Scarron chargée de l’éducation des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. — Habitudes de madame
arron. — Sa société quand elle fut nommée gouvernante. Des amours du roi et de madame de Montespan, commencés, comme nous
deux enfants fut tenue secrète pendant plusieurs années. Dès 1669, le roi et madame de Montespan avaient employé des négoci
à mes amis qu’on me tend un piège. Cependant, si les enfants sont au roi , je le veux bien 80. Je ne me chargerais pas sans
s sans scrupule de ceux de madame de Montespan : ainsi il faut que le roi me l’ordonne. Voilà mon dernier mot. J’ai écrit à
air dans son esprit. Il s’agissait évidemment des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. On faisait mystère de
maison de madame de Montespan, la placerait au-dessous des regards du roi , de ces regards qu’elle avait trouvés si doux, et
Scarron, certainement bien instruite des relations établies entre le roi et madame de Montespan, aurait-elle pu se persuad
vait d’autres enfants à faire élever que ceux de son commerce avec le roi  ? Et ensuite, comment madame Scarron aurait-elle
, comment madame Scarron aurait-elle pu croire que si la maîtresse du roi avait eu des enfants d’un autre que lui, on se fû
as que c’est l’orgueil ou l’ambition qui me font demander un ordre du roi  ; qu’on croie encore moins que c’est le désir d’a
ent dans les écrits qui ne sont pas francs : « Si les enfants sont au roi , je veux bien m’en charger ; je ne me chargerais
tespan. » Ces mots signifient, je veux bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne
x bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne. Mais ma conscience aurait trop à so
s à élever des enfants de madame de Montespan, qui ne seraient pas du roi . La conscience aurait pourtant été moins chargée
de Lauzun qui était garçon, que de ceux de madame de Montespan et du roi qui était marié. Le mot de scrupule est donc empl
u’elle exprime, celle qu’on lui tendit un piège. Elle voulait voir le roi , elle voulait recevoir sa mission de la bouche du
voulait voir le roi, elle voulait recevoir sa mission de la bouche du roi , et apprendre, dans une nouvelle entrevue, le pri
le à madame de Montespan, si elle-même n’avait eu intérêt à ce que le roi préludât, par l’ordre demandé, à la reconnaissanc
à l’exiger. Mais cela prouverait qu’elle connaissait l’intérêt que le roi portait à madame Scarron et son désir de lavoir p
de la bienveillance. Le dernier mot de madame Scarron fut rapporté au roi . On ne sait par qui. Le roi la reçut pour la seco
ier mot de madame Scarron fut rapporté au roi. On ne sait par qui. Le roi la reçut pour la seconde fois en particulier, lui
ré cette figure dont le premier aspect n’avait pas été indifférent au roi . Le nouveau bienfait qu’elle recevait, la confian
as affaiblir la reconnaissance qu’elle avait gardée du premier, et le roi n’eut pas besoin de donner à ses paroles un accen
l’âme de madame Scarron. Je vois donc, de ce moment, l’amour pour le roi s’unir en elle à son autre besoin, celui de la co
ominantes se réduire à une seule passion, celle d’obtenir l’estime du roi et sa confiance. Il n’est guère de cœur de femme
diverses raisons de son attachement. Les premières impressions que le roi avait faites sur madame Scarron, à son entrée dan
ues aux sympathies morales. La pompe, l’appareil dans lequel le jeune roi se montrait, cette grandeur empreinte sur toute s
ule gloire des femmes, avait été la première idole ! Les bienfaits du roi , ses regards, unirent tous les sentiments de mada
ds bienfaits. Madame Scarron voyait dans l’estime et la confiance, du roi la pleine satisfaction de sa passion native et de
se y avait associée. Elle sentait d’avance que fixer les regards d’un roi aimable et aimé des français, d’un roi amant de l
nce que fixer les regards d’un roi aimable et aimé des français, d’un roi amant de la gloire, gage de leurs respects et de
si marcha la passion de madame Scarron. Persuadé que l’inclination du roi pour elle a été le premier motif de sa nomination
de Montausier pour la place de gouvernante des enfants de France. Le roi trouvait dans madame Scarron une femme qui lui pl
able pour elle, pour la société dans laquelle elle vivait, et pour le roi qui l’y distingua. Ce fut un témoignage de l’honn
Ici se place une observation essentielle : c’est qu’en 1669, quand le roi autorisa de premières démarches pour engager mada
t ; et j’ajoute qu’aucune apparence de dévotion n’avait atteint ni le roi , ni madame Scarron ; de sorte que la gloire de sa
cette garantie contre le reproche de s’être dévouée à la maîtresse du roi , et d’être entrée en quelque sorte au service de
fants qu’elle allait élever lui rendait la vie désagréable, et que le roi ne la dédommageât point de ses disgrâces. Elle en
se défendre des jalousies de la favorite, si la bienveillance que le roi lui accorderait venait à l’exciter. Elle en avait
mme d’une précaution contre elle-même, contre son inclination pour le roi , dans le cas où la bienveillance de ce prince, ré
ser avec elle les bornes de la protection. Voulant être distinguée du roi , lui être agréable, parce qu’elle l’aimait, mais
la piété, il est vrai, elle put à la suite combattre la faiblesse du roi pour madame de Montespan ; mais par l’emploi de c
 ? Et comment aurait-elle pu se défendre elle-même de la séduction du roi et prévenir le danger de se voir en quelques sema
tait un charlatan et un mondain, quand, plus tard, voulant ramener le roi à la soumission aux lois de l’Église, il invoquai
n de la quitter, suivant qu’elle avait à se plaindre ou à se louer du roi ou de madame de Montespan. La première question q
’avait résolue d’avance, et elle était déterminée à l’acceptation. Le roi lui avait imprimé, au fond du cœur, la réponse qu
t lui faire. Comment Gobelin aurait-il pu lui fermer le chemin que le roi avait lui-même ouvert à la fortune ambitionnée pa
ultère, parce que c’était jeter un voile charitable sur les fautes du roi et de madame de Montespan ; il ne voyait pas que
se d’avoir une pénitente initiée dans les secrets de la vie privée du roi et de sa favorite, et qui pouvait s’avancer et l’
gements qui eurent lieu pour l’éducation des deux premiers enfants du roi et de sa maîtresse, en 1670, ne doivent pas être
vril 1670, puisqu’en 1669 madame de Montespan n’avait qu’un enfant du roi , et que le duc du Maine ne naquit que six jours a
ur ne point passer les bornes de mon état. (Elle était alors femme du roi .) Je m’en tiens à cette décision générale, autrem
8 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332
nquille et plus brillante. — « Samedi 1er octobre, à Versailles. — Le roi et Monseigneur s’amusèrent le matin à faire taill
ent l’après dînée après avoir joué aux portiques… » — « Lundi 3. — Le roi dîna à son petit couvert avec Monseigneur ; sur l
quetaires et puis se promener dans le potager… » — « Mercredi 5. — Le roi dîna à son petit couvert et alla tirer… » — Les s
t de tous les jeux auxquels on jouait à la Cour de Louis XIV et où le roi prenait part lui-même. Rabelais nous a donné la l
érémonies, et M. de Sainctot, qui n’est que maître des cérémonies. Le roi prend lui-même connaissance de l’affaire et décid
’éclat pourtant, de nobles actions, de dangers et de belles morts. Le roi , dès l’automne dernier, s’était dit qu’il fallait
place : sera-ce Mons ? sera-ce Namur ? Cette année, ce sera Mons. Le roi le déclare le mercredi 14 à Versailles, à son lev
ges », est parti de Valenciennes pour être devant Mons à l’arrivée du roi . Louvois, cette autre providence, a tout préparé
e ce que Vauban appelle le dispositif de la tranchée le samedi 24. Le roi pendant le siège, et malgré la goutte dont il res
e à cornes qui défend la place : « Samedi 31 avril. — Vauban a dit au roi que, s’il était pressé de prendre Mons, on pouvai
ant le cœur me battait à voir tant de braves gens dans le péril. » Le roi , à ce siège de Mons comme l’année suivante à celu
age, à tous ses devoirs, y compris l’humanité : « Jeudi 5 avril. — Le roi , en faisant le tour des lignes, a passé à l’hôpit
le a demandé à capituler après seize jours de tranchée ouverte : « Le roi , dit Dangeau, a donné ce matin (9 avril) à Vauban
ché que de l’argent. Il n’avait jamais eu l’honneur de manger avec le roi . » La garnison, composée d’environ cinq mille hom
pu tenir plus longtemps, afin de contribuer davantage à la gloire du roi . » Ainsi tout se passait de part et d’autre en pa
n parfait honneur et en courtoisie. Les campagnes durent peu quand le roi y est. Le roi, son siège fait et son coup de foud
eur et en courtoisie. Les campagnes durent peu quand le roi y est. Le roi , son siège fait et son coup de foudre lancé, revi
survivent et se perpétuent, grâce surtout à ces charmantes filles du roi , la princesse de Conti et Mme la duchesse. Ce n’e
n iront pas plus mal pour cela. » Vraies paroles et vrai sentiment de roi  ! Louis XIV, dans Lyonne, dans Colbert même et da
n peu pour la forme et par complaisance au jeune M. de Barbezieux, le roi , qui se fait comme son tuteur et son garant, s’ap
propre ministre à lui-même : Vendredi 31 août (1691), à Marly. — Le roi se promena tout le matin dans ses jardins ; il tr
s en ordonnateur en chef : Mercredi 7 novembre (1691), à Marly. — Le roi alla le matin sur la bruyère de Marly, devant la
u combat de Leuze pour les récompenser. Samedi 17, à Versailles. — Le roi , après son dîner, fit sur les terrasses de ses ja
anvier (1692), à Versailles. — Le soir il y eut appartement ; mais le roi n’y vient plus. M. de Barbezieux est malade depui
vient plus. M. de Barbezieux est malade depuis quelques jours, et le roi travaille encore plus qu’à son ordinaire. Lundi 2
ravaille encore plus qu’à son ordinaire. Lundi 28, à Versailles. — Le roi ne sortit point de tout le jour, non plus qu’hier
rdent les affaires de la guerre. Mercredi 2 avril, à Versailles. — Le roi et Monseigneur entendirent les ténèbres à la chap
oi et Monseigneur entendirent les ténèbres à la chapelle ; ensuite le roi travailla avec ses ministres. Il n’y a point de j
illa avec ses ministres. Il n’y a point de journée présentement où le roi ne travaille huit ou neuf heures. Cela se soutie
mai 1692), se mettait à l’ouvrage plus que jamais, et à son métier de roi sans plus de distraction. S’il y fit des fautes,
iège ; ce sera celui de Namur. — « Jeudi 10 avril, à Versailles. — Le roi tient conseil de guerre le matin avec M. de Luxem
Vauban. On fait partir Vauban incessamment, et on ne doute pas que le roi ne partît bientôt si la saison était moins retard
iège de Namur le 10 mai ; on arrive devant la place le lundi 2659. Le roi y est pris de goutte ; ce qui ne l’empêche pas de
t de rester dans la ville ; on demande pour elles un passeport : « Le roi l’a refusé ; cependant les dames sont sorties et
dames sont sorties et sont venues à une maison près de la Sambre. Le roi y a envoyé le prince d’Elbeuf. Il voulait qu’elle
s elles persistèrent à n’y vouloir point retourner, et apparemment le roi aura la bonté de se relâcher ; il leur a même env
de se relâcher ; il leur a même envoyé à souper. » Et le lendemain le roi envoie des carrosses à ces dames pour les conduir
baye voisine. « Outre les quarante femmes qui sont sorties du côté du roi , il y en a eu encore trente, dit Dangeau, qui son
rente, dit Dangeau, qui sont sorties du côté de M. de Boufflers. » Le roi , tout souffrant et peu valide qu’il est, s’expose
vient, et sûrement nous battrons les ennemis. » Parole encore de vrai roi , qui n’a ni l’humeur du despote, irrité que les c
 août, à Versailles. — M. le comte de Luxe arriva ici ; il apporta au roi une relation fort ample de M. de Luxembourg de to
rt ample de M. de Luxembourg de tout ce qui s’est passé au combat. Le roi nous a dit qu’il n’avait jamais vu une si belle r
sa maladie commence si violemment que les médecins le désespèrent. Le roi en paraît fort touché, et a dit ce soir à M. mon
aites comme pour moi-même. Ce sont là de rares moments dans sa vie de roi trop asiatique et trop idolâtré : il n’est que pl
retourne à Versailles. Cette résolution soudaine étonna beaucoup. Le roi ne se montrait pas en cela fidèle à son principe,
t, ç’avait été très honorablement, bien que toujours dans son rôle de roi . Il ne cherchait point les périls, mais aussi il
riante de Dangeau. Ainsi on ne joue plus tant à la Cour ; la santé du roi se dérange plus souvent, quoiqu’à chaque indispos
es impôts augmentent ; les capitations ne rendent qu’avec lenteur. Le roi , qui a retranché une moitié sur les étrennes de s
ifficiles, et d’odieux recruteurs y emploient la violence à l’insu du roi . Il est temps, c’est l’impression qu’on a, que la
e du camp de Gévries, le 21 mai 1692, décrit une revue qu’a passée le roi . Mais quelle revue ! « Le roi, dit-il, fit hier l
i 1692, décrit une revue qu’a passée le roi. Mais quelle revue ! « Le roi , dit-il, fit hier la revue de son armée et de cel
9 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, publiés par MM. L. Dussieux et E. Soulié. » pp. 369-384
uette, de nous avoir tenus au courant de tous les pas et démarches du roi , de la reine, du principal ministre, de livrer ce
ent avoir les ducs d’avoir à l’église des carreaux, non pas devant le roi , mais derrière ; — sur tout cela, je passe. Cepen
oin d’histoire, tirait de lui cette jolie anecdote : Du temps du feu roi , toutes les petites circonstances par où on pouva
is m’en contait aujourd’hui un exemple. Étant à la chasse avec le feu roi dans la forêt de Marly, il imagina, pour lui fair
tirer ; mais étant fort embarrassé de demander une si grande grâce au roi (M. de Nangis n’avait alors que vingt-cinq ou vin
roi (M. de Nangis n’avait alors que vingt-cinq ou vingt-six ans), le roi lui dit qu’il était bien jeune pour lui demander
qu’il savait quelqu’un qui irait bientôt à la chasse à tirer avec le roi . M. de Nangis fit l’ignorant et le pressa extrême
ermission, dit à Bontemps qu’il irait dès le lendemain, et que, si le Roi le trouvait mauvais, il le citerait. Bontemps en
en convint, et dès le lendemain M. de Nangis, ayant laissé partir le roi pour la chasse, monta à cheval pour l’aller joind
tait venu lui parler, étant persuadé que cette démarche déplairait au roi . M. de Nangis se mit derrière tout le monde ; le
he déplairait au roi. M. de Nangis se mit derrière tout le monde ; le Roi , ayant tourné, l’aperçut, et, lui adressant la pa
e contait à Marly, il y a quelques jours, que dans les soupers du feu roi avec les princesses et des dames à Marly, il arri
c les princesses et des dames à Marly, il arrivait quelquefois que le roi , qui était fort adroit, se divertissait à jeter d
qu’il fut d’un étonnement extrême de voir jeter des boules de pain au roi  ; non seulement des boules, mais on se jetait des
e de Viantais, fille d’honneur de Mme la princesse de Conti, fille du roi , à qui le roi avait fait un peu de mal en lui jet
fille d’honneur de Mme la princesse de Conti, fille du roi, à qui le roi avait fait un peu de mal en lui jetant une boule,
it encore, puisqu’il remarque qu’on se découvre quand on dîne avec le roi . Voici, du reste, le passage duquel on peut tirer
longtemps qu’il est en usage, lorsqu’on a l’honneur de manger avec le roi , d’ôter son chapeau ; ce n’était pas autrefois le
ent avec elle et M. le maréchal, même les ordonnances de la maison du roi , le gendarme, le chevau-léger, etc., qui ont touj
cuisinier du maréchal de Tessé, qui mystifia un jour son maître et le roi (Louis XIV) et toute la Cour. C’était à l’un des
tait bien fait, avait de l’esprit et parlait espagnol à merveille. Le roi le remarqua et eut curiosité de savoir qui il éta
dîners sans lui. Le maréchal, plus persuadé que jamais, vint dire au roi que c’était un seigneur espagnol vraisemblablemen
neur espagnol vraisemblablement, mais qu’il ne le connaissait pas. Le roi eut curiosité de lui parler : le maréchal de Tess
de lui parler : le maréchal de Tessé l’amena ; le cuisinier parla au roi mauvais français ; le roi lui trouva de l’esprit
al de Tessé l’amena ; le cuisinier parla au roi mauvais français ; le roi lui trouva de l’esprit et dit à Mme la Dauphine d
e Louis XIV donna en 1662. C’était M. de Louvois qui avait proposé au roi de donner ce carrousel ; la proposition aurait as
M. de Louvois avait compté embarrasser M. Colbert par cette idée ; le roi en parla à M. Colbert, mais comme d’une chose imp
M. Colbert, mais comme d’une chose impossible. M. Colbert répondit au roi qu’il ne pouvait assez approuver le conseil que M
ait donné à Sa Majesté ; que c’était un projet digne d’un aussi grand roi . Le roi lui demanda à combien il estimait qu’irai
é à Sa Majesté ; que c’était un projet digne d’un aussi grand roi. Le roi lui demanda à combien il estimait qu’irait la dép
rait un objet de trois ou quatre cent mille livres. M. Colbert dit au Roi qu’il ne fallait point le flatter sur cette dépen
celui qui la donnerait, et qu’elle coûterait au moins un million. Le roi crut alors la chose impossible, et demanda à M. C
comment il imaginait pouvoir trouver cette somme. M. Colbert pria le Roi de ne se point mettre en peine de l’argent, et lu
rt les envoya quérir aussitôt après la conversation qu’il eut avec le roi , et leur demanda pour quel prix ils mettaient le
e Paris rapportait davantage, mais que, pour en être plus certain, le roi le retirait pour six mois ; il convint avec eux d
roi le retirait pour six mois ; il convint avec eux d’un prix dont le roi leur tiendrait compte et dont ils furent contents
s de lui en faire des remerciements. M. Colbert alla rendre compte au roi de ce qu’il venait de faire, et lui dit que Sa Ma
ois avant le jour destiné pour le carrousel, M. Colbert représenta au roi que tout n’étant pas encore arrangé pour cette fê
la fête eut été donnée avec toute la magnificence possible et que le roi voulut savoir ce qu’elle lui coûtait, M. Colbert
quatre-vingts ans qui ne peut se décider à n’être plus ministre ; un roi de près de trente ans qui ne peut se décider à de
. le cardinal se remarquent aisément, se reflètent — sur le visage du roi . » Quant au cardinal, il continue de s’occuper d’
nement au pouvoir qui caractérise l’ancien précepteur de Louis XV. Le roi a des velléités de révolte, mais que c’est peu, e
’est M. de Noailles qui, pour dépister les curieux, a fait le rôle du roi et a fort bien joué tout le temps son personnage.
’ai ouï dire qu’il avait fait Votre Majesté un peu trop galante. » Le roi piqué fut un moment sans répondre, et il dit ensu
e cardinal de Fleury était dans l’usage d’entrer dans les cabinets du roi par une porte de derrière dont il avait la clef.
ntendu du cabinet, et l’on vint ouvrir. M. le cardinal ayant conté au Roi ce qui venait de lui arriver, Sa Majesté lui dit
s soupers de La Muette ou de Bagatelle, est à bout de crédit ; que le roi est las de lui, qu’il en est saoul et le déteste 
à La Muette, à Madrid, à La Rivière, à Choisy, ces voyages intimes du roi et des quatre sœurs ainsi qu’on les appelle, c’es
ne s’était jamais senti de force à faire ce coup d’État dans l’âme du roi , et un jour qu’en une circonstance critique Mme d
ter aujourd’hui sur le cardinal, mais il est absolument nécessaire au roi , et nous serions renvoyées dans trois jours. » Mm
10 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
’influence du gouvernement de Louis XIV de l’influence personnelle du roi  ; non que le gouvernement ne portât en toutes cho
es hommes de génie qui l’ont rendu fameux, à la gloire personnelle du roi l’honneur de les avoir inspirés. Il est très vrai
eurs années. Le génie avait parlé en eux bien avant que Louis XIV fût roi et que la nation eût connu son goût. Mais jusqu’a
supportable, se jeter dans la révolte, et tel qui se serait soumis au roi , prendre les armes contre le premier ministre. Qu
prendre les armes contre le premier ministre. Quand Louis XIV, enfin roi de fait, déclara sa résolution de régner par lui-
t La Rochefoucauld s’empressèrent de désarmer, et de faire oublier au roi leurs torts envers l’Enfant royal. Les plus haute
azarin avait perdu à mal régner, Colbert l’employait à bien servir le roi . Il contentait la première ardeur de gloire du je
ns du gouvernement intérieur, l’ordre qui régnait dans les pensées du roi , en même temps qu’il préparait les moyens de fair
ttres et les arts prospéraient, comme à l’envi, sous l’influence d’un roi qui avait toutes les grandes vues : telle est la
des abbayes à la loterie de la faveur royale, la plupart tiraient du roi , à titre d’aumônes honteusement mendiées, quelque
lques flatteries bien tournées, et l’Etat parut avoir donné ce que le roi s’interdisait de reprendre. Dès lors, flatter ne
dèle de l’État : ils sont aussi, dans une certaine mesure, l’image du roi , ou plutôt et cette réserve est à l’honneur seul
seul des écrivains l’image de ce qu’il y avait du grand homme dans le roi . § II. Influence personnelle de Louis xiv.
t soif, la stabilité, l’ordre, l’unité. Tout le monde avait besoin du roi  : la bourgeoisie contre les grands seigneurs ; la
t fin aux guerres civiles et à l’anarchie. Je trouve dans ce livre le roi , tel que l’appelaient les bons citoyens. Les qual
Ceux même qui avaient trouvé un moment leur compte à l’effacement du roi , sous le règne d’un premier ministre, s’étaient e
sans dommage entre plusieurs. Mazarin mort, le rideau qui cachait le roi tomba, et l’idéal rêvé par tout le monde apparut
; un air grand et auguste qui tout seul annonçait le souverain187; un roi , tel que les poètes nous représentent ces hommes
stueuse de sa personne, faisaient distinguer jusqu’à sa mort comme le roi des abeilles189 ; c’est ainsi que tous les yeux v
rouvait toujours à placer ce qu’on aimait le plus à entendre198. « Le roi , dit l’abbé de Choisy, est peut-être l’homme de s
sel qui leur donne de la force et de l’agrément. Il est véritablement roi de la langue, et peut servir de modèle à l’éloque
naturel. Je ne m’étonne donc pas qu’un prince que Molière qualifie de roi judicieux 203 eût du goût, le goût n’étant que la
ux bienfaits un air si gracieux, Qu’on ne vit jamais dans le monde De roi qui donnât plus et qui sût donner mieux209 . Cel
ce palais de Versailles, qui porte une si sensible empreinte du grand roi . Personne n’en a fait un plus bel éloge que Saint
dins de Marly ont disparu. La création de Versailles était un acte de roi fondateur ; une ville s’élevait autour du palais.
e immense construction solitaire, ce n’était plus une pensée du grand roi , mais un caprice de l’homme. Aussi un excellent a
sujets pour la pensée, que dans cet horizon tracé de la main du grand roi  ? Cette image de grandeur que Louis XIV a comme i
eur du ciel qui donnait à la France un grand gouvernement et un grand roi . Qu’on aille plus loin encore, pour ne rien dimin
ressemblances heureuses entre ses contemporains et lui. Écrivains et roi , je le veux bien, se sont simplement entendus : l
. Écrivains et roi, je le veux bien, se sont simplement entendus : le roi n’a pas eu à diriger, ni les écrivains à suivre.
ant de la société au dix-septième siècle, c’est-à-dire l’ascendant du roi sur la nation, il faudra bien reconnaître que les
les hommes ; Jupiter prend de vous des leçons de grandeur, Et nul des rois passés, ni du siècle où nous sommes, N’a su si bi
J’en crois Bossuet, s’écriant du haut de la chaire, après un éloge du roi à peine monté sur le trône : « Je ne brigue point
l’impression forte que de grands écrivains recevaient des qualités du roi et de la grandeur de la France, depuis que sous c
es qualités du roi et de la grandeur de la France, depuis que sous ce roi , comme dit encore Bossuet, elle avait appris à se
ger avec des poètes. Mais nul écrivain n’eut à immoler aux défauts du roi , ou à taire, pour faire sa cour, aucune vérité de
ions honorables pour les écrivains : ou cette dépendance à l’égard du roi , par des libéralités régulières et méritées ; ou
vieillissant. Les sujets applaudissaient à ces agréables peintures du roi . On s’intéressait, faut-il le dire ? à ses amours
isance pour ses amours, me met sur la voie. Parlant de la jeunesse du roi , comprimée par Mazarin, sous le joug duquel il co
s, où d’ailleurs ne parut jamais l’odieux du pouvoir absolu, et où le roi ne prit que ce qu’on offrait à l’homme : témoin l
rfaitement la langue de son époux et de ses enfants, le cœur du jeune roi était encore tout frémissant d’un premier amour q
eine les égards et la bonté, et en ne négligeant aucun des devoirs du roi . Les lettres, qui sont pleines de condescendance
le passé par des regrets, le présent par des scrupules douloureux. Le roi , pour se guérir de ce dernier amour, demanda l’ai
ui montraient dans les malheurs du royaume le châtiment des fautes du roi . Telle était encore la violence de sa passion, qu
chrétien, d’en triompher en un instant : « Ce serait, écrivait-il au roi , vous demander l’impossible. » Il l’invite seulem
nsable de ces maux222. A la vérité, c’est par le commandement même du roi que Bossuet lui tenait ce sévère langage : mais n
était agrandi de tout le terrain que la noblesse avait empiété sur le roi . Il en était résulté des distinctions très tranch
ne émulation entre les citoyens d’imiter la recherche de politesse du roi envers les femmes, cette déférence charmante qui
Rome, l’imitation, étrangère disparut. L’esprit français fit comme le roi  ; il revendiqua enfin son droit de préséance, en
té, Louis XIV protégea le poète et la pièce, et le plus religieux des rois consacra cette éternelle leçon donnée au genre hu
ue, une sorte d’histoire légendaire qui l’explique et la confirme. Le roi prit toujours la défense du poète contre la cour,
de Louis XIV vengèrent le poète de la brutalité du grand seigneur. Le roi tint sur les fonts de baptême le premier enfant d
ui l’accusait d’avoir épousé sa propre fille. L’honnête homme dans le roi avait protégé le Tartufe ; l’homme de goût releva
it de bel esprit dans ce siècle du naturel et du grand goût. Quand le roi hésitait sur une pièce, qu’il n’en avait rien dit
détestables ; on espérait accabler Molière sous le mécontentement du roi  ; le grand poète lui-même était dans l’angoisse.
se. Mais, à la seconde représentation, quelques paroles charmantes du roi dissipaient la cabale, et, comme dit Grimarest, f
re où Molière représentait ses pièces qu’il ne dût à la libéralité du roi . La première fois que Molière et sa troupe jouère
devant la cour la tragédie de Nicomède, ce fut sur un théâtre que le roi avait fait dresser dans la salle des gardes du vi
t le royaume du déluge, de la peste et de la famine, si la sagesse du roi ne mettait un frein à l’impiété de Molière. L’aut
éations de rôles de femmes, on reconnaît la séduction des exemples du roi  ; dans les héros du poète, chez qui la grandeur e
’y trouvent pas à revendiquer un seul vers à leur excuse. Loin que le roi y soit flatté dans ses fautes, il put voir avant
après la première représentation de Britannicus, Molière destinait au roi les rôles de Neptune et d’Apollon dans les Amans
on dans les Amans magnifiques. La pièce fut en effet donnée ; mais le roi n’y joua point. C’est assez pour que Boileau ait
« mille choses si justes, si bien placées, si impartantes à dire à un roi 234. » Racine ne pensait pas plus à rechercher le
cher le succès des allusions qu’à éviter, de peur que le public ou le roi n’y vissent des allusions, les vérités de son suj
us marqué de son empreinte, c’est Racine. Né un an seulement avant le roi , doué comme lui des plus rares qualités du corps
t parle Saint-Simon, une sorte de fraternité rapproche le poète et le roi . L’œil fixé sur les destinées du roi, et comme da
ternité rapproche le poète et le roi. L’œil fixé sur les destinées du roi , et comme dans la contemplation de cet idéal, Rac
uze ans de silence, c’est à la prière de la personne la plus chère au roi , c’est pour le roi lui-même tournant à la piété s
c’est à la prière de la personne la plus chère au roi, c’est pour le roi lui-même tournant à la piété sévère, qu’il écrit
tié aux rapports qui unirent Racine et Louis XIV. Ce n’est pas que le roi fût au-dessus ou le poète au-dessous du nom et de
la cour, lui qui se peint comme « un homme passant sa vie à penser au roi , à s’informer des grandes actions du roi ; lui à
e passant sa vie à penser au roi, à s’informer des grandes actions du roi  ; lui à qui Dieu, dit-il, avait fait la grâce de
lui à qui Dieu, dit-il, avait fait la grâce de ne rougir jamais ni du roi ni de l’Évangile237 » que le chagrin qu’il en res
yauté mettait hors de toute mesure la personne royale. La disgrâce du roi était insupportable aux plus fermes caractères. O
. Pour Racine en particulier, le seul soupçon d’un refroidissement du roi dut être un malheur. C’était plus que la brouille
nde tâche, comme dans la première, fut Louis XIV. Quand on sut que le roi se faisait lire les satires et goûtait l’Art poét
uis XIV ! Boileau, — on lui en a rendu la justice, — n’a loué dans ce roi que ce qui est du grand roi. C’est trop peu dire.
en a rendu la justice, — n’a loué dans ce roi que ce qui est du grand roi . C’est trop peu dire. De peur que Louis XIV ne s’
t des conditions à ses louanges. Témoin les beaux vers du Discours au Roi , beaux surtout parce qu’ils « se sentent de la ha
la reconnaissance et que « son vers discrédité » par les présents du roi en pèse d’un moindre poids dans les jugements de
i en quelle histoire on trouverait un second exemple d’un flatteur de roi , touché de scrupules si élevés et si délicats. As
ennuyeux, sans appas » qui déshonorent sa plume et n’honorent pas le roi , ne trahissent-ils pas le peu de goût qu’il a pou
il ne se contente pas de le laisser deviner ; il le dit clairement au roi , en manière d’exhortation : Jouissons à loisir d
bon temps ! Et c’est au lendemain du traité d’Aix-la-Chapelle qu’à ce roi victorieux, qui venait de conquérir Lille et la F
nge avec lequel il ne faisait qu’effleurer en passant les louanges du roi . » — « N’était-ce pas, disait un autre, traiter l
es louanges du roi. » — « N’était-ce pas, disait un autre, traiter le roi avec bien peu de respect que de conseiller le rep
duc de la Feuillade, par exemple, qui en fit sa cour à Louis XIV. Le roi ne s’en rapporta qu’à lui-même, et il sut un égal
avec bruit devant Boileau un méchant sonnet très goûté, disait-il, du roi et de la dauphine. « Le roi, dit le poète, est e
méchant sonnet très goûté, disait-il, du roi et de la dauphine. « Le roi , dit le poète, est expert à prendre des villes, e
plus ou moins l’homme au sonnet du Misanthrope. La pièce achevée, le roi la montre à Boileau. « Sire, dit celui-ci, rien n
tégeait, il en est un que pareille hardiesse eût tenté. Contredire le roi sur la propriété des mots, où, d’instinct, et san
poser à ne pas plaire. Boileau en courut le risque. Historiographe du roi , il lisait à Louis XIV un récit de guerre ou parl
e lui convenait pas qu’un lecteur pût s’y tromper, et que, du fait du roi , des troupes françaises parussent, même par feint
n mal à propos le courtisan que se relâcher de cette maxime devant un roi qui l’appliquait si bien. Ces anecdotes honorent
vite en notre pays les bons exemples, et on fait tort au poète et au roi du meilleur de leur gloire. Il y a d’autres saill
oublia de nouveau, parce qu’il le voulut bien, un jour qu’au lever du roi on parlait de la mort du comédien Poisson. « C’ét
coûta pourtant rien à Boileau d’avoir dit, dans l’antichambre même du roi , qui faisait, disait-on, chercher partout Arnauld
sait-on, chercher partout Arnauld pour le mettre à la Bastille : « Le roi est trop heureux pour trouver M. Arnauld.246 » To
rigueurs pour leur refus de souscrire au formulaire : « Et comment le roi fera-t-il pour les traiter plus durement qu’elles
sel d’une courageuse raison, ne firent que le rendre plus agréable au roi . C’est d’ailleurs le sort de telles paroles, que
! il n’y eut pas, entre Louis XIV et Boileau, cet indigne marché d’un roi qui vend et d’un poète qui achète à ce prix la li
qui achète à ce prix la liberté de penser. Des raisons plus dignes du roi et du poète expliquent la bienveillance constante
égal. J’estime toutefois, en comparant les services échangés, que le roi fit plus pour le poète que le poète pour le roi.
ices échangés, que le roi fit plus pour le poète que le poète pour le roi . § VII. De l’influence personnelle de Louis XI
mouvements séditieux, qui rend l’homme maître en lui-même249. » A ce roi si absolu, si maître de tout, si obéi, il montra
rible pensée de n’avoir rien sur sa tête250. » Le premier, devant ce roi si plein de vie, et qui paraissait si loin de la
s funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes251. » A ce roi entouré de tant de faveur, d’une si grande compla
ent, ce sont de fortes peintures. Bossuet, dans ses sermons devant le roi , peint plus qu’il ne prêche. Le raisonnement eût
eintures du prédicateur, les rendait d’autant plus sensibles au jeune roi . On lui parlait la langue de son âge ; on se serv
pos, pour accommoder la parole chrétienne à l’attention plus forte du roi entrant dans l’âge viril, un prédicateur doué du
occupé de convaincre. Ce fut Bourdaloue qui, le premier, fit voir au roi son propre fonds et qui dans des sermons que Mme 
ile, il n’exemptait pas de la censure évangélique les désordres où le roi était tombé, et il prêcha contre l’adultère en pr
nouvelle et les passions si fortes, que peut-être il n’obtint pas du roi ce mécontentement de soi-même qui est le but et l
ine par le tour, moins hérissée de théologie, fit incliner le cœur du roi du désenchantement des choses du dehors au mécont
aint de faire allusion au plus grand désordre de la vie domestique du roi  ; Massillon, du même droit, tempéré par la même d
ix aux hommes, armés du fer et du feu les uns contre les autres ; les rois s’élever contre les rois, les peuples contre les
er et du feu les uns contre les autres ; les rois s’élever contre les rois , les peuples contre les peuples ; les mers, qui l
x de sang dont il demeure à jamais souillé257. » Massillon, devant ce roi plus que sexagénaire, parlait déjà le langage sév
qui dut aller plus directement à la conscience ou à la sensibilité du roi , c’est pour faire voir que ce grand art de la cha
ur faire voir que ce grand art de la chaire dut à Louis XIV, outre un roi pour auditeur assidu, et une cour, la plus exercé
 ; un éloquent plaidoyer pour la faculté de théologie, en présence du roi et du grand Condé, qui lui en témoigna son admira
i et de la doctrine catholique, avaient appelé sur lui l’attention du roi . Il fut, en 1669, nommé à l’évêché de Condom. Les
de sa parole. On parla dans ce temps-là de l’heureuse inspiration du roi , qui, en lui confiant cette tâche, lui avait donn
oyales, qui permit à Bossuet de voir de si près « ce que les yeux des rois peuvent contenir de larmes », plus de liberté dan
nouvelles occasions, pour Bossuet, de donner carrière à son génie. Le roi avait eu besoin, pour régler quelque difficulté a
ement sa part dans le gouvernement de l’Église de France. Ce choix du roi fit désormais de Bossuet le docteur de cette Egli
Jurieu, et, plus tard, contre la nouvelle spiritualité de Fénelon. Le roi , soit par une disposition religieuse de plus en p
èrent la récompense bien au-dessous de si éminents services rendus au roi et à l’Église, et quand l’archevêché de Paris dev
n des premiers peut-être, Bossuet fut frappé de ce grand air du jeune roi , et il y prit la définition qu’il donne de la maj
60, quelque chose d’illustre et de grand et qui passe la destinée des rois vos prédécesseurs : ne mettez point par vos péché
d, quand tout ce qu’il avait prophétisé se fut accompli, il disait du roi entrant dans l’âge mûr : « Un roi a été donné à n
étisé se fut accompli, il disait du roi entrant dans l’âge mûr : « Un roi a été donné à nos jours, que vous nous pouvez fig
cédents ne savaient pas… Si les Français peuvent tout, c’est que leur roi est partout leur capitaine ; et après qu’il a cho
ce y ait été en proportion du génie et de la gloire. Bossuet parle du roi comme Molière, et cet accord de sentiments, entre
ple comédie à cent actes divers, comme il appelle ses fables. Mais le roi goûta peu ceux d’entre ces écrivains que leur con
n’aurait-il pas paru suranné à celui que l’abbé de Choisy qualifie de Roi de la langue ? Louis XIV ne goûta pas non plus Ma
’a pas prévalu. Pourquoi dit-on le Siècle de Louis XIV ? Parce que le roi conduit le siècle. Pourquoi dit-on le Dix-huitièm
ourquoi dit-on le Dix-huitième siècle ? Parce que le siècle efface le roi . Ne changeons rien à ces dénominations populaires
» 203. Plus loin, même passage : Et l’on sait qu’en deux mots ce roi judicieux Fait des plus beaux travaux l’éloge glo
25. 223. Nom donné au poulet qu’on tenait prêt à toute heure pour le roi . 224. Moi-même j’y ai cru jusqu’à ces dernières
nie pas qu’il se soit cru un moment suspect de jansénisme aux yeux du roi . et qu’il ait jugé nécessaire de s’en défendre da
rimer. » 241. A Boileau, ou mon Testament, 1765. 242. Discours au Roi . 243. Épître viii, au Roi, 1675. 244. Il avait
ou mon Testament, 1765. 242. Discours au Roi. 243. Épître viii, au Roi , 1675. 244. Il avait du moins le courage qui sie
s des Germains, xx.) 254. Sermon sur l’Impureté, prononcé devant le roi . C’est sans doute à ce sermon que Mmede Sévigné f
un plan d’éducation pour le dauphin. 260. Sermon sur les Devoirs des rois . 261. Ibid. 262. Discours de réception à l’A
11 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
Suite de 1676 (continuation de la huitième période). — Passades du roi . — Madame de Louvigny, madame de Théobon, madame
pprochement avec madame de Montespan. — Madame de Maintenon occupe le roi . — Il embellit Maintenon. — Inquiétude jalouse de
adame de Montespan pour se rajeunir. — Elle danse, elle se pare. — Le roi se plaît à la parer. Cependant le roi et madame
lle danse, elle se pare. — Le roi se plaît à la parer. Cependant le roi et madame de Montespan se tiennent encore à dista
core à distance, et ne se voient que dans les grands appartements. Le roi continue ses passades. On lit dans une lettre de
aventure d’une madame de Louvigny que son mari a surprise écrivant au roi sur un ton d’intelligence suspecte. Le 31, c’est
un ton d’intelligence suspecte. Le 31, c’est madame de Théobon que le roi a distinguée en passant, et sans tirer a conséque
st madame de Soubise qui, suivant madame de Caylus, paraît occuper le roi . Madame de Montespan avait remarqué que madame de
raude les jours que M. de Soubise allait à Paris ; elle fit suivre le roi un de ces jours-là, et il se trouva que c’était e
a que c’était effectivement le signal d’un rendez-vous L’intrigue du roi avec madame de Soubise inquiéta madame de Montesp
uvelle crise. Madame de Maintenon était revenue de son domaine, où le roi lui avait « envoyé Le Nôtre pour ajuster cette be
rême, dit madame de Sévigné dans sa lettre du 26. L’ami de Quanto (le roi ) en parlait comme de sa première ou seconde amie 
arés aux autres. » Ces on là, c’est la cour. L’on qui suit regarde le roi  : « On (le roi) joue fort gaîment, quoique la bel
. » Ces on là, c’est la cour. L’on qui suit regarde le roi : « On (le roi ) joue fort gaîment, quoique la belle garde sa cha
ame de Sévigné écrit à sa fille : « Tout le monde croit que l’ami (le roi ) n’a plus d’amour, et que Quanto (madame de Monte
é écrit, le 2 octobre, à sa fille « que la veille l’ami et l’amie (le roi et madame de Montespan) avaient passé toute la jo
érables ! alternatives grossières d’appétits et de dégoûts du côté du roi  ; de futiles jouissances et de chagrins avilissan
ombe cette vanité par l’évidence de la disgrâce. Désormais le cœur du roi suit madame de Maintenon dans son domaine. Il l’e
écrit, avant d’expirer, une lettre pleine d’estime et d’affection. Le roi savait la douleur profonde que madame de Mainteno
ue j’ai vue, c’est le portrait du maréchal d’Albret : j’ai pleuré. Le roi veut faire un lieu charmant de ce château. Il y a
our à Maintenon, prouvaient un retour de sécurité sur l’amour dont le roi lui redonnait des marques. Madame de Maintenon cr
plus désintéressée que madame de Maintenon, jugeait mieux le cœur du roi à l’égard de madame de Montespan. « Il n’y a plus
e. Madame de Sévigné la regardait comme tout à fait sortie du cœur du roi . Le 15 du même mois, elle adressait à sa fille ce
de danses comme il y a 20 ans, et dans un ajustement extrême. » Et le roi , toujours voluptueux, qui se flattait par moments
de Sévigné, du 6 novembre, raconte avec sa grâce ordinaire comment le roi , sous le nom d’un certain Langlée, espèce d’avent
t de pareille sur la terre. On essaie le corps, il est à peindre ; le roi arrive. Le tailleur dit : Madame, il est fait pou
t une galanterie. Mais qui peut l’avoir faite ? C’est Langlée, dit le roi  ; c’est Langlée, assurément, dit madame de Montes
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
s’en doutât, longtemps encore après qu’elle en eût la certitude ; le roi se trouvant alors partagé entre la maîtresse qu’i
le public sut fort inexactement l’époque où cessa l’intime liaison du roi avec madame de La Vallière, et où de vint exclusi
tespan. Les mémoires de Bussy-Rabutin présentent l’étrange tableau du roi faisant à la fois la désolation de la reine par l
e histoire, de déterminer approximativement l’époque du changement du roi . Voltaire l’indique à l’année C’est plus de deux
lière s’aperçut que madame de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi . » Si la liaison du roi avec madame de Montespan
me de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi. » Si la liaison du roi avec madame de Montespan n’avait commencé qu’en c
ue jusqu’à la mort de la reine-mère, arrivée le 20 janvier 1666, « le roi avait gardé quelques mesures de secret sur son am
e de La Vallière, qui était ravie de la voir chez elle pour amuser le roi . » C’est cet amusement du roi qui commença l’intr
vie de la voir chez elle pour amuser le roi. » C’est cet amusement du roi qui commença l’intrigue dont Bussy-Rabutin racont
ns le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la re
t le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique
i fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuv
celle de Tournay, le 6 juillet suivant. Après la prise de Tournay, le roi vint passer quelques jours à Compiègne. Pendant c
lle de la reine . De Compiègne, la cour revint à Versailles, et là le roi , dit toujours Mademoiselle, continua les mêmes v
ites particulières à madame de Montespan . Au commencement d’août, le roi retourne à l’armée ; la reine le suit, accompagné
suspecter la conduite. Elle fait un séjour à Arras, pendant lequel le roi assiège Lille, qui fut prise le 21 août 1667. Pen
une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Mon
nie qui regardait madame de Montausier, celle de seconder les vues du roi , et lui en témoigna son mécontentement. On peut d
es, le marquis de Montespan se déchaîner contre sa femme et contre le roi . « Monsieur de Montespan, dit-elle, qui est un
femme, se déchaînant extrêmement sur l’amitié que l’on disait que le roi avait pour elle, allait par toutes les maisons fa
l manquait de conduite par ses harangues dans lesquelles il mêlait le roi avec des citations de la Sainte-Écriture et des P
sottises et les débitait agréablement ; il voulait faire entendre au roi , qu’au jugement de Dieu, il lui serait reproché d
it jeter par les fenêtres ; qu’elle avait été obligée d’en avertir le roi , qui le faisait chercher pour l’envoyer en prison
espan, au commencement de son éclat avec son mari, pour les amours du roi et l’asile que le roi lui-même lui donna, en choi
de son éclat avec son mari, pour les amours du roi et l’asile que le roi lui-même lui donna, en choisissant M. et madame d
es choses horribles. » Tous les détails de ce récit sont inexacts. Le roi ne donna point asile à madame de Montespan chez M
du marquis de Montespan depuis que sa femme, enivrée de la passion du roi , était devenue dédaigneuse et insolente pour ce m
duchesse de Montausier, comme complice de la séduction exercée par le roi sur sa femme. Il est fâcheux, ce me semble, que l
chronologique amène à la suite du premier éclat que fit l’intrigue du roi avec madame de Montespan et de la colère du mari,
n zèle et de son talent, aucune occasion de divertir et de flatter le roi , et qui enfin avait cela de particulier, qu’amant
adame de Montausier. Mademoiselle ne voulait pas, par respect pour le roi , paraître savoir ni ce que c’était que le prétend
yeux de cette femme respectable furent dessillés sur les relations du roi avec madame de Montespan ; qu’elle fut épouvantée
sier « qu’immédiatement après la mort de Madame (le 20 juin 1670), le roi et la reine allèrent à Saint-Cloud pour jeter de
alais-Royal pour rendre visite à Monsieur. La reine y laissa aller le roi , pour aller diner aux Carmélites de la rue du Bou
plus de celles qu’on divulgue. C’était ou ce devait être le secret du roi , de la reine, de madame de Montespan, de son malh
n grave incident de cette scandaleuse union, de ce double adultère du roi et de madame de Montespan62. Combien cette mort f
13 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »
s de ne point donner de scènes au monde sur sa femme, de se vanter au roi tant qu’il pourrait, mais de jamais ne parler de
nseil de sa mère, mais il négligea la seconde : il parla de lui et au roi et à l’univers. — Mme de Sévigné nous a montré ég
de Valenzuela, amant de la reine. Don Juan, bâtard reconnu du dernier roi , soutenu des vœux de la noblesse, lutta contre l’
tait parvenu à triompher d’eux tous au moment de la majorité du jeune roi qui se déclara pour lui : devenu à son tour premi
: devenu à son tour premier ministre (1677), maître de la personne du roi et du gouvernement de l’État, il ne sut pas justi
lévation. L’intérêt de don Juan était de retarder le mariage du jeune roi  ; un premier mariage avec une archiduchesse avait
it déjà été rompu par lui. Cependant, dit le marquis de Villars, « le roi ayant dix-sept ans et une santé qui s’affermissai
V, pour la demander en mariage. Elle était presque du même âge que le roi , et celui-ci l’aimait déjà sur ses portraits et s
me qu’en Espagne on réglait point par point le départ et le voyage du roi pour aller à sa rencontre. C’est sur ces entrefai
parts le rappel des exilés et celui de la reine mère, sachant que le roi lui-même, encouragé par son confesseur, avait pro
rinces à côté du Panthéon. » On le traitait jusqu’au bout en fils de roi , bien qu’il y eût fort à dire sur l’authenticité
son rang, l’attente des peuples, la faveur des grands, la jeunesse du roi , tout semblait contribuer à l’élever et à l’affer
ant la reine mère était revenue de son exil de Tolède à Madrid, et le roi , y mettant un empressement extraordinaire, avait
la tendresse et bien des larmes entre la mère et le fils. » Ce jeune roi , qui n’était ni bon ni méchant, était nul, fait p
, qui espérait se faire d’elle un point d’appui et de défense près du roi  ; et, chose étrange et peu digne de la prudence d
partie, par son inexpérience même et par l’insouciance de son âge. Le roi l’attendait à Burgos. La première entrevue eut li
raison de leur procédé malhonnête ; il assista à la cérémonie : « Le roi arriva sur les onze heures du matin au village, c
rassés de ne se pouvoir entendre. Le marquis de Villars s’avança ; le roi lui permit de servir d’interprète, et il leur fit
-mayor avait, depuis Burgos, imprimé de plus en plus dans l’esprit du roi cette idée que « la reine étant une personne jeun
faisait. Elle me fit dire pour la seconde fois qu’elle avait prié le roi que j’y allasse incognito, parce que, jusqu’à ce
or pour lui-lire ce que la reine avait mandé, et la permission que le roi lui avait donnée de me voir incognito. La camarer
je fus bien étonnée quand je me vis avec toute la famille royale. Le roi était assis dans un grand fauteuil, et les reines
de révérences que j’avais à faire, et qu’il fallait commencer par le roi . Elle me fit approcher si près du fauteuil de Sa
fis ce que je pus pour qu’elle ne le témoignât que de bonne sorte. Le roi a un petit nain flamand qui entend et qui parle t
n… » Ce nain est très-essentiel ; quelquefois il y en a deux, car le roi ne disant rien et la reine ne disant pas grand ch
i ne disant rien et la reine ne disant pas grand chose en présence du roi , il faut bien des instruments de conversation. à
e conversation. à quelque temps de là, à l’occasion de visites que le roi et la reine font dans des couvents et dans lesque
s qu’elle ne voulait que j’y fusse qu’afin de lui tenir compagnie. Le roi et la reine sont assis, chacun dans un fauteuil ;
e la collation ; la reine fait toujours ce repas d’un chapon rôti. Le roi la regarde manger, et trouve qu’elle mange beauco
soutiennent toujours la conversation… » L’un de ces nains, celui du roi , s’appelait Luisillo. Il était né en Flandre, for
e mieux gouverner, ni avec plus de douceur et de complaisance pour le roi … » La duchesse de Terranova a établi une étiquet
ue, le repas du soir fini, à huit heures et demie, tous les jours, le roi et la reine se couchent « le moment d’après qu’il
rois ou quatre heures par jour aux jonchets, qui est le jeu favori du roi . L’ennui du palais et de la vie qu’on y mène est
érieur en est modifié : « L’air du palais est déjà tout autre, et le roi aussi. Sa Majesté a permis à la reine de ne se co
it encore qu’elle était grosse. Pour moi, je ne le soupçonne pas : le roi l’aime passionnément à sa mode, et elle aime le r
oupçonne pas : le roi l’aime passionnément à sa mode, et elle aime le roi à la sienne. Elle est belle comme le jour, grasse
, fraîche : elle dort, elle mange, elle rit : il faut finir là… » Le roi est jaloux d’une façon étrange ; et ceci, ce n’es
rtière du carrosse de cette princesse pour en recevoir l’aumône, « le roi en parut tellement ému, qu’à en juger par ce qu’i
auprès de la-reine, qu’elle l’obligea à faire commander de la part du roi à ce misérable, par l’ambassadeur de France, de s
ent en être les mauvais marchands. Il leur fut signifié de la part du roi « qu’il ne leur arrivât plus à l’avenir, quand il
e à bout de patience eut pris sur elle de demander son éloignement au roi , celui-ci lui répondit d’abord : « Qu’on n’avait
t temps à nos ambassadeurs ; et sur les plaintes qu’il en faisait, le roi répondait : « Qu’on fasse partir cet ambassadeur,
i. Ce premier ministre n’avait pas plus de crédit, en réalité, que le roi et les deux reines : chacun le savait et le disai
dit là-bas, il ne vivait plus que de prendre le soleil. La maison du roi se ressentait comme les autres de la détresse uni
la table des gentilshommes de la Chambre, la seule qu’entretienne le roi , fut un temps sans être servie. » Dans l’été de 1
temps sans être servie. » Dans l’été de 1680, un petit voyage que le roi voulut faire avec la reine à Aranjuez, avant celu
ugure de commencer un règne, parce qu’on y rencontre les tombeaux des rois ), ne put avoir lieu faute d’argent. Mais voici le
, dans le cas présent, n’était qu’un extra, une envie particulière du roi , embarrassante pour les ministres qui ne savaient
ls parurent néanmoins en faire les préparatifs ; ils en flattèrent le roi , et tandis qu’ils l’amusaient par ces apparences,
our avant celui qu’on avait pris pour le départ. Jusqu’à ce moment le roi crut y aller, pendant que tout Madrid savait dix
e, bien des années après, et dans les mois qui précédèrent sa fin, ce roi mélancolique, infirme, tourmenté de scrupules, ne
14 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »
et la simplicité du camp et du château fort, les nobles servaient le roi de leurs mains, celui-ci pourvoyant à son logis,
ils ne sont plus des instruments utiles ; ils représentent autour du roi qui représente, et, de leurs personnes, ils contr
laisirs, au service, à la garde, à la société, à la représentation du roi . Çà et là, dans les recoins et le pourtour, sont
emmes143, cela fait en tout deux ou trois mille : voilà la société du roi , les dames qui lui font la révérence, les seigneu
les hôtels et bâtiments occupés à Versailles pour le service privé du roi et des siens. Depuis les Césars, aucune vie humai
la comtesse d’Artois, le jardin anglais de Monsieur, les glacières du roi , le manège des chevau-légers de la garde du roi,
moges, dans la rue Royale et dans l’avenue de Saint-Cloud, potager du roi comprenant vingt-neuf jardins et quatre terrasses
bité par deux mille personnes, maisons et hôtels dits des Louis où le roi assigne des logements à temps ou à vie : avec des
llions, c’est-à-dire environ 750 millions d’aujourd’hui145 ; quand un roi veut représenter, c’est à ce prix qu’il se loge  
es sont des tapis à ramages. Dans ces allées unies et rectilignes, le roi , la canne à la main, groupera autour de lui tout
de la matière comme dans les choses de l’esprit. II. La maison du roi . — Personnel et dépenses. — Sa maison militaire,
mpe de Versailles, même après le licenciement de l’ancienne maison du roi  ; Louis XIV était toujours là147. » C’est un four
astres secondaires, jugez de la splendeur du soleil royal. Il faut au roi une garde, infanterie, cavalerie, gardes du corps
tres, entre les deux grilles, et le spectacle est magnifique quand le roi sort en carrosse pour aller à Paris ou à Fontaine
leur pertuisane damasquinée, sont toujours debout et tournés vers le roi « pour avoir de toutes parts l’œil sur sa personn
entilhomme, qui est une suite du précédent : la chasse. Elle coûte au roi de 1 100 000 à 1 200 000 livres par an155 et occu
le gibier, protégé, remisé, multiplie, fourmille pour les plaisirs du roi . Le seul parc de Versailles est une enceinte clos
gien qui les soigne, soient d’emprunt. À plus forte raison faut-il au roi les siens : pour sa chapelle, 75 aumôniers, chape
maison. Il y a trois divisions de la bouche158 : la première pour le roi et ses enfants en bas âge ; la seconde, nommée pe
chambellan et pour celle des princes et princesses qui logent chez le roi  ; la troisième, nommée grand commun pour la secon
n  Encore un pas et nous entrons dans le sanctuaire, l’appartement du roi . Deux dignitaires principaux y président, et chac
ail et les boules, pour tenir le manteau et la canne, pour peigner le roi et l’essuyer au bain, pour commander les mulets q
inage, leur tenue ne doit pas faire disparate  Telle est la maison du roi , et je n’ai décrit qu’une de ses résidences ; il
’avance ». Au total, près de 4 000 personnes pour la maison civile du roi , 9 000 à 10 000 pour sa maison militaire, 2 000 a
t que l’aristocratie, occupée à vide, s’emploie à remplir le salon du roi . III. La société du roi. — Officiers de sa mai
ée à vide, s’emploie à remplir le salon du roi. III. La société du roi . — Officiers de sa maison. — Invités de son salon
t la nouvelle centralisation introduite ; l’une qui met le service du roi entre les mains des nobles, l’autre qui change le
iciteurs  Par les charges du palais, la première noblesse vit chez le roi , à demeure : grand aumônier, M. de Montmorency-La
duc d’Orléans, le duc de Gesvres165. Tous ces seigneurs sont pour le roi des familiers obligés, des hôtes perpétuels et le
-né. Dans le langage du temps, cela s’appelle « rendre ses devoirs au roi  ». Aux yeux du prince, l’absence serait une marqu
ai travail, sera d’être à toute heure, en tout lieu, sous les yeux du roi , à portée de sa parole ou de son regard. « Qui co
me liberté que je prends d’oser vous envoyer la lettre que j’écris au roi , par où je le prie à genoux qu’il me permette de
changements d’habit tous les jours, les chasses et les promenades du roi tous les jours aussi, il n’en manquait jamais, qu
ait jamais, quelquefois dix ans de suite sans découcher d’où était le roi , et sur pied de demander un congé, non pour décou
érêt et l’amour-propre suffiraient pour peupler la cour. Approcher du roi , être domestique dans sa maison, huissier, porte-
société  D’abord, c’est une preuve de race. Un homme, pour suivre le roi à la chasse, une femme pour être présentée à la r
en ont bien passé quarante-cinq sur leurs pieds dans l’antichambre du roi , des princes et des ministres »  « Vous n’avez qu
à Choisy, il y a tous les jours une table de trente couverts pour le roi , une autre de trente couverts pour les seigneurs,
lever, à son coucher, dans ses promenades, à sa chasse, à son jeu, le roi a toujours autour de lui, outre les gens de servi
année-là ni fêtes ni ballets, on comptait cent six dames ». Quand le roi tient « grand appartement », lorsqu’il donne à jo
ses, dit-on, pour faire une once de cette essence unique qui sert aux rois de Perse ; tel est ce salon, mince flacon d’or et
x qu’on fabrique les très délicats parfums. IV. Les occupations du roi . — Lever, messe, dîner, promenades, chasse, soupe
5, on tombe soi-même dans la parade qu’on a substituée à l’action. Le roi a une cour, il faut qu’il la tienne. Tant pis si
place et s’impose à eux comme un habit de cérémonie lourd et doré. Le roi est tenu d’occuper toute une aristocratie, par co
biers, tailleurs et valets de plusieurs sortes. Cependant on verse au roi de l’esprit-de-vin sur les mains dans une assiett
témoins  Au moment où les officiers de la garde-robe s’approchent du roi pour l’habiller, le premier gentilhomme, averti p
abiller, le premier gentilhomme, averti par l’huissier, vient dire au roi les noms des grands qui attendent à la porte : c’
général et le major des gardes françaises, le colonel du régiment du roi , le capitaine des Cent-Suisses, le grand veneur,
issiers font ranger la foule et au besoin faire silence. Cependant le roi se lave les mains et commence à se dévêtir. Deux
inquième entrée a été introduite, et, dans quelques minutes, quand le roi aura pris la chemise, tout le demeurant des gens
ernier cas est rare, les princes étant obligés d’assister au lever du roi , comme les princesses à celui de la reine178. Enf
la toilette finale va commencer. Un valet de chambre tient devant le roi un miroir, et deux autres, sur les deux côtés, éc
nt le reste de l’habillement ; le grand maître de garde-robe passe au roi la veste et le justaucorps, lui attache le cordon
porte plusieurs dans une corbeille, et le maître de garde-robe met au roi celle que le roi choisit. Ensuite un valet prépos
ans une corbeille, et le maître de garde-robe met au roi celle que le roi choisit. Ensuite un valet préposé aux mouchoirs e
s une soucoupe, et le grand maître de garde-robe offre la soucoupe au roi , qui choisit. Enfin le maître de garde-robe prése
ucoupe au roi, qui choisit. Enfin le maître de garde-robe présente au roi son chapeau, ses gants et sa canne. Le roi vient
de garde-robe présente au roi son chapeau, ses gants et sa canne. Le roi vient alors à la ruelle de son lit, s’agenouille
oix basse prononce l’oraison Quæsumus, Deus omnipotens. Cela fait, le roi prescrit l’ordre de la journée, et passe avec les
qualifiés vont recommencer chez la reine180. Mais par contre-coup le roi a subi la gêne et le désœuvrement qu’il imposait.
ille viennent deux ou trois fois par semaine se joindre au cortège du roi . — Non seulement les huit ou dix scènes qui compo
de chambre appelle tout de suite la grande entrée ». Véritablement le roi ressemble à un chêne étouffé par les innombrables
ingt et trente personnes occupées autour du verre et de l’assiette du roi , les paroles sacramentelles du service, la marche
s’il était roi de France, son premier édit serait pour faire un autre roi qui tiendrait la cour à sa place ; en effet, à ce
le est, je veux dire une escorte d’apparat et une parure de salon, le roi est tenu d’être comme elle un décor éclatant qui
maine. « Hier dimanche, dit le duc de Luynes, je trouvai en chemin le roi qui allait tirer dans la plaine Saint-Denis, et q
courre le cerf ce même jour mercredi186. » Deux mois plus tard, « le roi , dit encore M. de Luynes, a été tous les jours de
l par semaine ; mais tous les soirs il y a appartement et jeu chez le roi , chez ses filles, chez sa maîtresse, chez sa bru,
maient les seuls entretiens du cercle intime de la reine. » — Pour le roi , qui est un peu lourd et qui a besoin d’exercice
ndant qu’on discutait s’il serait doge de Venise ou roi de France, le roi était à la chasse. » Son journal semble celui d’u
ne de cours princières chaque prince ou princesse du sang a, comme le roi , sa maison montée, payée en tout ou en partie sur
etit Dauphin, une pour le duc de Normandie, tous les trois enfants du roi  ; une pour le duc d’Angoulême, une pour le duc de
Penthièvre  Chacun de ces personnages, outre son appartement chez le roi , a son château et son palais où il tient cercle,
quante chevaux pour lui et sa suite195. » — Au-dessous des parents du roi , tous les grands qui figurent à la cour figurent
ie. Et cependant la cour de M. d’Épinay ressemble en petit à celle du roi . À plus forte raison faut-il que les ministres, a
ministres, ambassadeurs, officiers généraux, qui tiennent la place du roi , représentent d’une façon grandiose. Aucune circo
demnités sont-ils deux ou trois fois plus amples qu’aujourd’hui. « Le roi donne 50 000 écus pour les grandes ambassades. M.
compris204 ». D’ailleurs la règle est que, lorsqu’ils se retirent, le roi leur fait une pension de 20 000 livres et donne 2
(Saint-Simon, XII, 514. Mémoire de Marinier, commis des bâtiments du roi .) 146. Cabinet des Estampes, Histoire de France
Waroquier, t. I, passim. Archives nationales, O1, 710 bis. Maison du roi , dépenses de 1771  Marquis d’Argenson, 25 février
ation des finances. II, 119. 151. Cabinet des Estampes, La maison du roi en 1786 (estampes coloriées). 152. Archives nat
es les réformes, dit un témoin, je crois que le nombre des chevaux du roi allait bien à 3 000. » (Comte d’Hézecques, Souve
ecques, Souvenirs d’ un page de Louis XVI, 121.) 153. La maison du roi justifiée par un soldat citoyen (1786), d’après l
’après les comptes publiés par le gouvernement. — La future maison du roi (1790). « Les deux écuries ont dépensé en 1786, l
1780). — Là-dessus une réforme suivit (17 août 1780). — La maison du roi justifiée (1789), 24. En 1788, la dépense de bouc
zecques, ib. . 212. Sous Louis XVI, il y avait deux porte-chaises du roi , qui tous les matins, en habit de velours, l’épée
s nationales, O1, 738, p. 62 et 64 ; O1, 2805 ; O1, 736  La maison du roi justifiée (1789). Bâtiments en 1775, 3 924 400 l.
de Mercy du 16 septembre 1773. « La multitude du service qui suit le roi dans ses voyages ressemble à la marche d’une armé
s voyages ressemble à la marche d’une armée. » 164. Maison civile du roi , de la reine, de Madame Élisabeth, de Mesdames, d
sdames, de Madame Royale, 25 700 000 l  Aux frères et belles-sœurs du roi , 8 040 000 l  Maison militaire du roi, 7 681 000 
 Aux frères et belles-sœurs du roi, 8 040 000 l  Maison militaire du roi , 7 681 000 l. (Necker, Compte rendu, II, 119)  De
er, Compte rendu, II, 119)  De 1774 à 1788, la dépense des maisons du roi et de sa famille flotte entre 32 et 36 millions,
ntre 32 et 36 millions, non compris la maison militaire (La maison du roi justifiée). En 1789, la maison du roi, de la rein
maison militaire (La maison du roi justifiée). En 1789, la maison du roi , de la reine, du Dauphin, des enfants de France,
otal 33 240 000 livres  À quoi il faut ajouter la maison militaire du roi et les 2 millions en apanage des princes. (Compte
blesse, je suis boudée ; personne ne vient à mon jeu ; le coucher du roi est solitaire, on nous punit de nos malheurs ». (
pondance . 170. M. de V., qui avait la promesse d’une lieutenance du roi ou d’un commandement, la cède à l’un des protégés
des seigneurs de la cour jouaient dans les petits cabinets devant le roi . (Mme de Dausset, 168) « M. de V. remercia Madame
I, 268. 163 dames, dont 42 de service, viennent faire la révérence au roi . 160 hommes et plus de 100 dames viennent rendre
t à la dauphine. 173. Cochin. Estampes, bal masqué, bal paré, jeu du roi et de la reine, salle de spectacle (1745). Costum
II, 217. 179. Dans tous les changements d’habits, le côté gauche du roi est dévolu à la garde-robe, et le côté droit à la
t trois entrées le matin chez la reine. — Même cérémonial que pour le roi au sujet de la chemise. Un jour d’hiver, Mme Camp
ce jour-là (le samedi) à Versailles pour chasser le lendemain avec le roi . » 184. Le grand couvert a lieu tous les dimanch
contenant, entre des coussins de senteur, les serviettes à l’usage du roi  L’essai est l’épreuve que les gentilshommes serv
servants et les officiers de bouche font de chaque plat avant que le roi en mange. De même pour la boisson  Il faut quatre
nge. De même pour la boisson  Il faut quatre personnes pour servir au roi un verre d’eau et de vin. 185. Quand les dames d
s dames de la cour et surtout les princesses passent devant le lit du roi , elles doivent faire la révérence. Quand les offi
6. Duc de Luynes, IX, 75, 79, 105 (août 1748, octobre 1748). 187. Le roi étant à Marly, liste des voyages qu’il fera avant
vait 50 douzaines de bouteilles, et 80 douzaines pendant la visite du roi et des princes. 200. Duc de Luynes, XIV, 149. 2
s, un quart pour ses bâtisses de plaisir, le reste pour le service du roi . Le roi, pour le dédommager, lui donne 400 000 li
art pour ses bâtisses de plaisir, le reste pour le service du roi. Le roi , pour le dédommager, lui donne 400 000 livres sur
15 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »
ne soit né d’une mère géorgienne ou circassienne, à compter depuis le roi , qui d’ordinaire est Géorgien ou Circassien, du c
tune qui leur arrive, ils dépensent tout en très-peu de temps. Que le roi donne, par exemple, cinquante ou cent mille livre
s d’épée et les gens de cour jurent communément par la tête sacrée du roi , et ce serment est d’ordinaire ce qu’ils ont de p
élie, princesse d’une incomparable beauté, et aimé d’elle, quoique le roi son mari eût été aveuglé et exilé par les complic
en assurée qu’il n’y avait point de lieu dans l’empire de Perse où le roi ne la découvrît, elle alla s’enfermer trois jours
que, sur la foi de ses femmes qui l’avaient vue, il pouvait écrire au roi qu’elle n’était pas d’une beauté à se faire désir
aisser achever ses jours dans son pays. En même temps, elle envoya au roi un présent de beaucoup d’or et d’argent, et de qu
priassent Dieu pour elle. Au bout de trois mois, il vint un ordre du roi , à Chanavas-Kan, de l’épouser. Ce prince reçut l’
e l’État ; les autres, pour avoir l’honneur de marier leurs filles au roi , ou seulement de les faire entrer au service de s
de cette lâche noblesse qui mène elle-même ses plus belles filles au roi . La récompense qu’on leur donne est une pension o
ne aventure fort pitoyable. Un seigneur géorgien avait fait savoir au roi qu’il avait une nièce d’une extraordinaire beauté
iage en un instant. L’oncle découvrit l’intrigue. On la fit savoir au roi . Sa Majesté en fut courroucée et donna des ordres
u’il y ait, le mausolée de Rustan-Kan, prince de la race des derniers rois de Géorgie, qui embrassa la religion mahométane p
de belles mosquées. La plus belle est celle où sont enterrés les deux rois de Perse, derniers morts. Voici le dessin de cett
de fortune étaient mortes avec lui, la cour avait changé de goût. Le roi actuel méprisait les parures et les bijoux. J’em
et dans une grande confusion. Presque tous les grands du temps du feu roi étaient ou morts ou disgraciés. La faveur se trou
cheter les pierreries que j’avais apportées par l’ordre exprès du feu roi son père, et sur les dessins qu’il m’en avait don
n. Cette considération me fit résoudre à faire incessamment savoir au roi mon retour. Ma peine était au choix d’un introduc
uprès du nazir, qui est le grand et suprême intendant de la maison du roi , de son bien, de ses affaires et de tous ceux qui
autres me proposaient Mirza-Thaer, contrôleur général de la maison du roi . J’eusse mieux fait de me fier à la conduite du p
humblement de représenter à ce ministre l’ordre que j’avais eu du feu roi , d’aller en mon pays faire faire de riches ouvrag
j’avais en ses bons offices ; mais que je devais faire compte que le roi avait peu d’amour pour la pierrerie ; que la cour
une nouvelle qui confirmait ces avis. C’est que le jour précédent, le roi s’étant enivré, comme il avait de coutume de fair
pas si ivre, ne reconnaissant nul crime dans le condamné, crut que le roi n’y en avait point trouvé non plus, et que ce cru
de luth de ce qu’il ne s’étudiait pas mieux à plaire à son maître. Le roi s’éveilla au bout d’une heure, et voyant ce music
ous deux les mains et les pieds. Le grand maître se jeta aux pieds du roi pour avoir la grâce du favori. Le roi, extrêmemen
and maître se jeta aux pieds du roi pour avoir la grâce du favori. Le roi , extrêmement indigné et tout furieux, cria aux eu
trouva là pour le bonheur de ces malheureux. Il se jeta aux pieds du roi , en les embrassant, et le supplia de leur faire g
ieds du roi, en les embrassant, et le supplia de leur faire grâce. Le roi , s’arrêtant un peu, lui dit: « Tu es bien témérai
esclave ; je ferai toujours ce que Votre Majesté me commandera. » Le roi s’apaisa là-dessus, fit grâce à tous ces condamné
heik-Ali-Kan un calaat (khala’at). On appelle ainsi les habits que le roi donne par honneur. Il lui envoya, outre l’habit,
uronne faisaient sa charge. Il allait de temps en temps à la cour, le roi ne l’ayant ni exilé, ni chassé de sa présence. La
’il avait fait à la Mecque, qui l’engageait à vivre plus purement. Le roi , le voyant seul ferme à ne vouloir point boire de
. Il est vrai que ceux-ci même ne le bénissent pas, car il empêche le roi de faire des prodigalités et de dissiper ses trés
ce qui ne plaît guère à la cour, qui est pauvre d’ordinaire quand le roi n’est pas libéral. Ce ministre était âgé de cinqu
s de distance, il y avait douze chevaux des plus beaux de l’écurie du roi , six de chaque côté, couverts de harnais les plus
public. Il faut remarquer que toute la vaisselle d’or qui est chez le roi est de ducat, comme je l’ai éprouvé. Vis-à-vis du
re, de la place dans le salon, on ne saurait reconnaître les gens. Le roi y étant entré sur les neuf heures, et toute la co
as environ du grand portail et le mena fort vite au salon où était le roi . Le capitaine de la porte, qu’on appelle Ichic-Ag
Ichic-Agasi-Bachi, le prit là, et le conduisit au baiser des pieds du roi . On appelle ainsi le salut que lui font ses sujet
e salut se fait en cette sorte. On mène l’ambassadeur à quatre pas du roi , vis-à-vis de lui, où on l’arrête ; on le met à g
. L’ambassadeur se relève après, et délivre la lettre qu’il a pour le roi au capitaine de la porte, qui la met dans les mai
te, qui la met dans les mains du premier ministre, lequel la donne au roi , et le roi la met à son côté droit sans la regard
met dans les mains du premier ministre, lequel la donne au roi, et le roi la met à son côté droit sans la regarder. On mène
quart d’heure après. Il entra du même côté, amené sur les chevaux du roi par l’introducteur des ambassadeurs ; car cet amb
ans un sac de velours cacheté. On le conduisit au baiser des pieds du roi , comme on avait fait à l’ambassadeur des Lesqui,
de la place Royale, et on le mena dans le même ordre à l’audience du roi . Basra (Bassorah), que les Européens appellent au
ours là qu’en est l’entrepôt, et d’où on les fait marcher, lorsque le roi donne audience dans ce salon sur la place Royale.
e rue ainsi sur le taureau, c’est que le lion étant l’hiéroglyphe des rois de Perse, les astrologues et les devins disent qu
ent à une heure après midi, après le congé donné aux ambassadeurs. Le roi ne leur dit point une parole, et ne les regarda s
m’étonnai qu’on ne donnât point de vin à cet ambassadeur, puisque le roi en buvait à longs traits, et la plupart des grand
qu’un de ses compatriotes fit à une célèbre audience qu’il eut du feu roi . » Je demandai aussitôt ce que c’était. Il me rép
, deux ambassadeurs extraordinaires de Moscovie étant à l’audience du roi , ils burent si fort qu’ils s’enivrèrent jusqu’à p
sur un tel plat la plus ardente faim. Le plat qu’on servit devant le roi fut apporté et posé devant lui sur une civière d’
uelle de sorbet, une assiette de salade et de deux sortes de pain. Le roi se retira sans dire un mot aux ambassadeurs et sa
, le Lesqui avait les plus essentiels ; car il fut mis à la droite du roi , et quand l’ambassadeur de Moscovie voulut s’en p
grand vizir et le nazir pour la vente de ses pierreries. La sœur du roi me fit montrer un fil de perles, un bijou et une
elques millions. Le chef de gobelet m’a dit une fois que le buffet du roi contenait quatre mille pièces, ou ustensiles, tou
de mille pistoles avec la femme du grand pontife, qui est sœur du feu roi . Le marché fait, elle m’envoya dire qu’étant du v
du feu roi. Le marché fait, elle m’envoya dire qu’étant du voyage du roi , elle avait besoin de son argent comptant, mais q
ue ce qu’il me fallait pour mon payement. Le soir, étant allé chez le roi pour voir plusieurs qui me devaient de l’argent,
r plusieurs qui me devaient de l’argent, le premier maître d’hôtel du roi , le capitaine de la porte et le receveur des prés
qu’il ne voulût pas payer la régale des présents qu’il avait faits au roi : qu’on l’informait mal en cela des coutumes de Pe
les ambassadeurs, et généralement tous ceux qui font des présents au roi , de quelque part qu’ils vinssent, payaient cette
’on lui avait parlé de ce droit, qu’il était venu faire un présent au roi  ; mais qu’il n’avait rien apporté pour les offici
Ce seigneur fit effectivement quelques démarches pour cela. Il lut au roi la requête que l’envoyé présenta à cet effet. Les
les yessaouls, qui sont comme les gentilshommes ordinaires de chez le roi , lesquels sont au nombre de vingt-quatre ; mais i
on l’a dit ; ainsi les droits de la pierrerie dont on fait présent au roi sont pour le chef du trésor et le chef des orfèvr
reste. Le même jour, le grand maître vendit aux Arméniens, au nom du roi , un diamant de cinquante-trois carats, appartenan
j’avais apporté ; mais n’ayant pas voulu m’en charger, et la mère du roi en étant dégoûtée et s’en voulant défaire à quelq
s on les sollicita et pressa si fort de faire ce plaisir à la mère du roi , qu’ils furent enfin contraints de se rendre. Si,
, et qu’il n’était venu pour autre chose que pour faire un présent au roi , et pour demander la confirmation des priviléges
, et pour demander la confirmation des priviléges accordés par le feu roi à la Compagnie, et confirmés par le roi régnant. 
riviléges accordés par le feu roi à la Compagnie, et confirmés par le roi régnant. » — Les ministres répondirent que « les
ent sur cette parole qu’on leur avait donné ces priviléges, et que le roi les avait confirmés au commencement de son règne.
en vertu de six cents balles de soie qu’ils prennent tous les ans du roi , à un tiers plus cher qu’elle ne vaut au marché.
tant mort, l’envoyé ici présent n’avait d’autre ordre que de faire au roi le présent qu’il avait fait, et demander la conti
nse qu’il venait de faire avec la lettre que l’envoyé avait rendue au roi , de la part de la Compagnie, où il y a que les si
assez long entretien, le premier ministre dit « qu’on informerait le roi de ce qui s’était passé dans cette conférence, et
t l’espérer ainsi. Il le chargea aussi d’écrire à la Compagnie que le roi était tout à fait bien porté pour l’avancement de
ans la douane de Bander-Abassi, par le contrat solennel fait avec les rois de Perse derniers morts. Ensuite le peu d’égards
craignent plus que l’enfer. Le 9, je fus à la maison des orfévres du roi , qui est dans le palais Royal, pour voir forger d
t à tous les envoyés qui étaient à Ispahan. Ce sont ces habits que le roi donne par honneur, dont j’ai parlé diverses fois.
ux souliers. Il y en a qu’on prend dans la garde-robe particulière du roi , et entre les habits qu’il a mis. Les ordinaires
s garde-robes pleines. Le nazir les fait délivrer selon la volonté du roi . On les tient dans des magasins séparés par assor
azir ne fait que marquer sur un billet le magasin dont l’habit que le roi donne doit être tiré. Les officiers de ces magasi
Ce droit est le principal émolument de ces officiers ; et lorsque le roi commande que quelque habit soit délivré gratis, e
s ne le perdent jamais. Il en est de même de tous les présents que le roi fait. Si c’est en argent comptant, le surintendan
nq pour cent, qui se partagent en plusieurs officiers de la maison du roi . Le nazir en a seul deux pour cent pour sa part ;
fficier. Ils se joignirent tous trois à l’entrée du salon où était le roi et toute la cour. L’ambassadeur de Moscovie entra
on interprète, revêtus de calates. Ils allèrent jusqu’à quatre pas du roi , et là l’ambassadeur et son second, s’étant mis à
même temps, le nazir prit des mains du premier ministre la réponse du roi à la lettre du grand-duc, et la mit dans celles d
me fois, le nazir lui passa dans les plis de son turban la réponse du roi à la lettre du roi d’Angleterre ; elle était plié
le seul qu’on expédia sans réponse. On le remit à quelques jours. Le roi le regarda, et tous ces autres Européens, avec un
êcher d’en rire, tant cet habit leur allait mal et les défigurait. Le roi donna congé ensuite à quantité de gens étrangers
ays, qui étaient venus à la cour, et reçut divers présents. Le 14, le roi partit, sur le soir, et alla coucher dans une mai
un bon voyage ; et parce qu’il ne se faut jamais présenter devant le roi les mains vides, ils lui firent un présent de qua
de quatre cent cinquante pistoles. Le 17, le nazir me mena parler au roi . Il était en robe de chambre, dans un petit jardi
tit jardin, appuyé contre un arbre, sur le bord d’un bassin d’eau. Le roi me dit de lui faire venir les pierreries mentionn
émoire que le nazir me donnerait, et que je serais content. Le 18, le roi partit pour continuer son voyage, et alla mettre
Deulet-Abad, c’est-à-dire l’Habitation de la grandeur. Les traites du roi ne sont jamais plus longues que cela, et il trouv
e chose. Je n’en ai jamais vu rien tirer que pour des présents que le roi fait sur-le-champ ; mais il est très-rare que l’o
r cent de droits au trésor, de tout ce qu’on y reçoit, à moins que le roi n’en exempte expressément, chose qui n’arrive guè
s’en donne pas le soin. Le nazir, ou grand intendant de la maison du roi , est contrôleur du trésor ; il doit savoir tout c
salles où il est réservé. J’y ai été une fois avec lui, par ordre du roi (car aucun ne se peut présenter à l’entrée s’il n
Je fus bien une heure à la porte, avec le grand maître, à attendre le roi . L’eunuque, chef du trésor, allait et venait pend
ns nombre et sans prix, ce qui me fit croire que c’était par ordre du roi  ; car, quand je fus sorti, le grand maître me dit
montré aussi alors les plus beaux bijoux de la couronne, par ordre du roi . Ce rubis est un cabochon, grand comme la moitié
ue je n’avais pas le loisir de les regarder. Les plus beaux bijoux du roi consistent en perles: il y en a des filets, au tr
d’autres seigneurs me répondaient là-dessus comme sur les revenus du roi . Quand je le mettais adroitement sur ce sujet pou
ivisé en plusieurs chambres. Celles du dedans étant sans fenêtres, le roi y vient souvent avec les dames du sérail, surtout
il y a quelque chose de nouveau à voir ; mais il en coûte toujours au roi par les présents qu’il leur faut faire. Le garde
e voir, toujours grondant, toujours en fureur, excepté en présence du roi . Il y a plusieurs coffres dans le trésor dont il
r dont il n’a point le maniement, et qui sont scellés du sceau que le roi porte pendu à son cou. X Après avoir émerv
grand chambellan ; il porte la bourse, l’anneau, la montre, etc., du roi , et ne le quitte jamais, pas même dans le harem,
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
ses amis. — Madame Scarron concentrée dans l’éducation des enfants du roi . — L’inclination du roi pour elle commence à perc
on concentrée dans l’éducation des enfants du roi. — L’inclination du roi pour elle commence à percer. — Madame Scarron com
n commence à voir quelques amies. — Légitimation des trois bâtards du roi . Le commencement de l’année 1673 fut marqué par
rands changements dans la situation, dans l’esprit et le caractère du roi , et a confirmer l’ascendant qu’avaient pris sur l
s’est fait d’une manière qui peut laisser espérer d’autres grâces. Le roi vit l’état des pensions, il trouva 2 000 liv. pou
et mit 2 000 écus. » Il est évident que ce certain homme c’était le roi , et que celle des amies de madame Scarron, chez q
plutôt la crainte d’être soupçonnée d’avoir trop les bonnes grâces du roi que l’effusion de la reconnaissance qu’elle resse
ction continuelle ; pas un moment à donner à mes amis ; les bontés du roi ne sauraient me dédommager de toutes ces pertes. 
uce. La visite des deux ou trois amies suppose que le mystère dont le roi et madame de Montespan avaient voulu envelopper l
de brouilleries et de raccommodements entre madame de Montespan et le roi , entre madame Scarron et madame de Montespan. Dur
icissitudes, madame Scarron fera des progrès suivis dans la faveur du roi ainsi que dans l’estime et l’affection de la rein
de la reine. Tout cela s’explique par le résumé des faits passés. Le roi avait déclaré, en voyant la douleur que ressentai
sespéré. Enfin, madame de Montespan était informée de ces visites, le roi trouvait à qui parler quand il revenait chez elle
vait à qui parler quand il revenait chez elle. Voilà l’inclination du roi bien indiquée par ses empressements pour madame S
raciée par madame de Montespan, parce que je suis eu faveur auprès du roi . Il est constant, par une lettre de madame de Sév
5), « Elle rend compte à l’un et point à l’autre. On gronde l’ami (le roi ) d’avoir trop d’amitié pour cette glorieuse. » T
espan est tout ensemble l’accusation et la preuve du trop d’amitié du roi pour cette glorieuse de Scarron. Madame de Sévign
crètes des relations de la gouvernante avec madame de Montespan et le roi . Leur amitié est attestée par une lettre de madam
Sévigné à sa fille. Vers la fin de 1671, non seulement la bigamie du roi n’était plus un mystère, mais elle devint un titr
à ses enfants, par madame Scarron, avait contribué, dans l’esprit du roi , à la faveur qu’il leur accordait ; elle devait d
evait donc de la reconnaissance à la gouvernante qui plaisait trop au roi . Elle était placée entre cette reconnaissance et
Mais cet esprit aimable, ce ton de bonne compagnie pouvait étonner le roi dans madame Scarron, en qui il pouvait ne voir qu
été. » Cependant vient bien après l’approbation d’un homme tel que le roi  ; mais quel ridicule serait égal à celui de madam
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
XXXIII Année 1676 (suite de la huitième période). — Mot tendre du roi à madame de Maintenon. — Son départ pour l’armée.
reine son voyage à Bourbon. — Coïncidence de son retour avec celui du roi . — On reprend les anciennes habitudes. — Humeur d
e de Maintenon. — Explication entre elle et Madame de Montespan. Le roi languissait entre madame de Montespan dont il éta
d’une cour. D’un autre côté, madame de Maintenon ne promettait pas au roi le genre de plaisirs dont il avait le goût si vif
moqueries, par les imitations chargées ; mais elle faisait sentir au roi un intérêt de cœur, elle lui faisait pressentir d
se l’assurer. Cette sympathie, en s’exaltant dans leur âme, aidait le roi à concevoir le véritable amour où les puissances
aux idées de plaisir. Mais en attendant que l’avenir qui s’offrait au roi se réalisât, il lui fallait du plaisir, toujours
aisir n’est pas le bonheur sans cloute, mais il aide à l’attendre. Le roi s’abandonna donc à tous ses caprices, se livra à
l’ordre où les documents les présentent. Dans le mois de janvier, le roi eut l’occasion de dire un mot plus que galant à m
rait, elle se déclara pour Atys. Atys est trop heureux , répondit le roi , en citant un vers de la quatrième scène du deuxi
ait aller à Bourbon, n’irait pas ; ce qui persuadait que le retour du roi serait plus prompt qu’on n’avait cru. En effet, m
vre avec la femme coupable qu’un double adultère met dans les bras du roi  ? Verrons-nous l’impudence d’un côté, la résignat
mais je suis contente. Quanto lui parla fort du frère de Monsieur (du roi ), et si elle voulait lui mander quelque chose, et
celle-ci avait pour elle les affidés qui comptaient sur l’habitude du roi jugée invincible, l’autre ceux qui comptaient sur
sans bassesse et sans importunité. » Dans le même temps, que fait le roi  ? Il signale sa présence à l’armée de Flandre par
int-Germain. Le 8 juillet, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi arrive ce soir à Saint-Germain, et par hasard mad
emain, madame de Sévigné écrit à sa fille les détails de l’arrivée du roi  : « Le bon ami de Quanto avait résolu de n’arrive
nt que si son mari partait elle serait du voyage. » Au moment où le roi allait revenir de l’armée de Flandre et où la sai
ficulté : madame de Montespan, ajoutait-on, paraîtra-t-elle devant le roi sans préparation ? Il faudrait qu’ils se vissent
es inconvénients de la surprise. Sur ce principe il fut conclu que le roi viendrait chez madame de Montespan ; mais pour ne
plus graves de la cour seraient présentes à cette entrevue, et que le roi ne verrait madame de Montespan qu’en leur compagn
et que le roi ne verrait madame de Montespan qu’en leur compagnie. Le roi vint donc chez madame de Montespan, comme il avai
la correspondance qui, nonobstant le jubilé, s’était établie entre le roi et sa maîtresse. Aussi, dès le 27 juin, exprimait
les faire réussir. Il a déploré vingt fois avec moi les égarements du roi  ; mais pourquoi ne lui interdit-il pas l’usage de
fut la perte des espérances qu’elle avait déjà conçues de ramener le roi à une conduite plus conforme aux sentiments de re
. La place de précepteur de M. le dauphin l’avait familiarisé avec le roi , qui s’était plusieurs fois adressé à lui dans le
le cours de ses liaisons plus d’une fois ; il avait osé poursuivre le roi qui lui avait échappé. Il fit à la fin cesser tou
nts de cette année, 1680 et des précédentes, qui été l’inconstance du roi , la lassitude des continuelles avanies qu’elle lu
ustre un témoignage mérité de son heureuse influence sur le retour du roi à des habitudes régulières, pour l’attribuer excl
la partie souffrante, j’ai beaucoup pleuré. Elle en a rendu compte au roi à sa mode. Je vous avoue que j’ai bien de la pein
moi les oppositions qu’elle y trouve sans me haïr. Elle me redonne au roi comme il lui plaît, et m’en fait perdre l’estime.
On entrevoit ici l’aveu d’un peu de dépit causé par les variations du roi .) « Mais je ne vois rien qui nous défende de song
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
 Fontaine, Boileau et Racine, pour exalter les brillantes qualités du roi . — Ils favorisent le règne naissant de la galante
oi. — Ils favorisent le règne naissant de la galanterie. En 1662, le roi se ligue avec la Hollande pour l’invasion des Pay
tes de Versailles font oublier le carrousel de l’année précédente. Le roi fait concourir à leur éclat et à leur charme, la
court avec Molière, l’un en poète du roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. Le roi comble Molière de faveurs
en poète du roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. Le roi comble Molière de faveurs. En 1660, il fut avait
nfant du poète. Comment l’opinion publique contestera-t-elle à un tel roi le droit d’avoir une maîtresse, quand il y a peu
emmes qui ne désirassent de l’être ? Néanmoins, quand la maîtresse du roi ne fait pas scandale dans la société, la société
it pas scandale dans la société, la société est plus corrompue que le roi , parce que, en l’imitant, elle n’a pas comme lui
olitique, au lieu de l’être par les convenances morales. L’exemple du roi produisait donc un désordre pire que le sien, en
un accroissement de force par le concert des éloges que donnèrent au roi quatre poètes à jamais célèbres : Molière et La F
is dans la capitale, ils se lièrent avec Molière, valet de chambre du roi , fort aimé de ce prince, et dispensé de faire la
e premier par son ode aux Nymphes de la Seine, au sujet du mariage du roi  ; l’autre, par sa première satire, où il invite l
ar la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus sédui
atre amis, le seul à portée de connaître les secrètes dispositions du roi  ; La Fontaine, le plus répandu parmi les dames du
and monde, donnaient à leurs jeunes amis, l’un l’exemple de plaire au roi , l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaien
e plaire au roi, l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaient au roi  : ce qui ramenait toujours à plaire au roi. Moliè
x femmes qui plaisaient au roi : ce qui ramenait toujours à plaire au roi . Molière et Boileau avaient besoin de la protecti
roi. Molière et Boileau avaient besoin de la protection immédiate du roi  ; ils en avaient besoin pour le plus noble et le
thétique dont la sienne renfermait le secret ; tous avaient besoin du roi pour obtenir la vogue, objet ordinaire de l’ambit
19 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
moral du quatrumvirat de Molière, La Fontaine, Racine et Boileau. Le roi était tout-puissant sur la nation par sa gloire,
qu’il faisait de sa gloire même : Molière était tout-puissant près du roi par le plaisir qu’il donnait à la cour, par la lo
4, dans La Renommée aux muses, Boileau, en 1665, dans son Discours au roi , avaient porté l’art de louer au plus haut degré.
ang. Les hommes de génie dans les lettres peuvent être courtisans des rois , et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans. Ils
les lettres peuvent être courtisans des rois, et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans. Ils peuvent être considérés comm
les plus éminents d’une république souveraine et puissante, dont les rois ont besoin ; la république des lettres, Voltaire
clarant qu’il l’eût faite à Corneille. Pour les hommes vulgaires, les rois sont des sources de fortunes particulières et rie
xviiie  siècle tenait pour maxime que c’était par l’amélioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort de
avec ceux de Louis XIII. Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu. Ils ont év
III. Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu. Ils ont évité de déplaire sans
ni au roi galant et dissolu. Ils ont évité de déplaire sans raison au roi honnête homme ; ils ont voulu lui plaire même qua
vir utilement et honorablement. Nos quatre poètes ont voulu plaire au roi galant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’on
alant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’ont pas voulu plaire au roi ambitieux et guerrier ; c’est leur mérite. Une ut
ges. Un de leurs artifices de courtisan fut de condamner les vices du roi par l’éloge de ses propres vertus. Tout cela est
pres vertus. Tout cela est louable. D’ailleurs désirer de plaire à un roi galant, mais vaillant et glorieux, est le faible
it du redoublement de faveur obtenu par l’Amphitryon, pour obtenir du roi la permission de jouer ce Tartuffe, prohibé par a
sion de jouer ce Tartuffe, prohibé par arrêt du parlement, et dont le roi lui-même avait refusé pendant deux années de perm
tisan quand il mettait dans la bouche du comte de Fiesque, parlant au roi , ce vers d’adulation inouïe : Jupiter prend de v
esse du monarque et essayé de la séduire. Il était sage conseiller du roi quand il lui montrait ses flatteurs à La Cour du
ucheron et le Lion ; la dissimulation des gens prudents à la cour des rois méchants, dans La Cour du Lion. Toute fable de La
maître. Boileau était courtisan quand il disait à Louis XIV : Grand roi , cesse de vaincre, ou je cesse d’écrire. Mais il
crire. Mais il était moraliste, et surtout moral, quand il disait au roi dans sa première épître : …………… Laissons là les
20 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511
on n’attendît plus que l’occasion et le moment. « C’est un morceau de roi … », disait-on de toutes parts autour d’elle ; et
la jeune femme avait fini par croire à cette destinée de maîtresse de roi comme à son étoile. Louis XV était alors dans le
était mise à l’aimer éperdument. Mme d’Étiolles fit de même. Quand le roi allait chasser, dans la forêt de Sénart, non loin
se rencontrait comme par hasard devant lui dans une jolie calèche. Le roi la remarquait, lui envoyait galamment de son gibi
s, se montrait, dès sa jeunesse, le plus faible et le plus timide des rois . Rien n’est plus propre à le faire connaître au m
la duchesse de Brancas. Longtemps maladif dans son enfance, le jeune roi , dont la vie semblait ne tenir qu’à un souffle, a
faciles. La nature n’avait rien fait, d’ailleurs, pour aider le jeune roi à surmonter cette éducation efféminée et sénile.
tutelle du cardinal et cette insipide enfance, ce rôle d’écolier d’un roi qui avait déjà plus de trente ans : ils compriren
uis XV, à cette chasse nouvelle, n’eut à faire d’abord que ce que les rois fainéants font à l’autre chasse, c’est-à-dire à v
, les intrigues jouèrent de plus belle ; il ne s’agissait, puisque le roi était si nul de volonté, que de savoir quelle mai
Tournelle (duchesse de Châteauroux), pour qu’elle essayât de tirer le roi de l’engourdissement où il était sur les affaires
s d’après son frère, suggérait l’idée qu’il serait utile d’engager le roi à se mettre à la tête des armées : Ce n’est pas
ie de grenadiers, mais sa présence fera beaucoup ; le peuple aime son roi par habitude, et il sera enchanté de lui voir fai
le sentit l’inspiration généreuse et la communiqua. Elle tourmenta ce roi qui semblait l’être à regret, en lui parlant des
ait-il sans cesse. — « Tant mieux ! lui répondait-elle, il faut qu’un roi ressuscite. » Elle le ressuscita en effet, et réu
ne sommes pas si loin de Mme de Pompadour qu’il semblerait. C’est ce roi -là que, n’étant encore que Mme d’Étiolles, elle é
vue, une grande dame ; car il semblait que, pour devenir maîtresse du roi , la condition première fût d’être dame de qualité
me Le Normant d’Étiolles, de Mme Poisson, comme maîtresse en titre du roi , fit toute une révolution dans les mœurs de la Co
si du triomphe et celle des grandes métamorphoses. Sa liaison avec le roi était déjà arrangée, et il ne s’agissait plus que
t il ne s’agissait plus que du moment de la déclarer publiquement. Le roi était à l’armée, et elle à Étiolles. Le roi lui é
déclarer publiquement. Le roi était à l’armée, et elle à Étiolles. Le roi lui écrivait lettres sur lettres ; Voltaire, qui
uteux. « Il la connaissait peu avant qu’elle eût été arrangée avec le roi . » C’est le cardinal de Brienne qui l’assure : j’
re. Mais quand la chose eut été réglée comme affaire d’État et que le roi dut partir pour l’armée « sans avoir peut-être en
ntrera dans ses droits. L’exemple en est donné par le plus grand des rois , Et par la beauté la plus sage. Ainsi la jeune P
andeur et la sécheresse d’une ambition aristocratique. Elle aimait le roi pour lui-même, comme le plus bel homme de son roy
éleva avec un soin extrême, et qu’elle destinait à un grand parti. Le roi avait eu de Mme de Vintimille (sœur de Mme de Châ
le faire amener à Bellevue où elle avait sa fille, et, conduisant le roi dans une figuerie où étaient, comme par hasard, l
lui dit en les montrant tous deux : « Ce serait un beau couple. » Le roi resta froid et donna peu dans cette idée. Le sang
eût fait de cette scène de la marquise, montrant les deux enfants au roi avec larmes, un tableau que j’appellerais du Greu
is XV comme on dit le siècle de Louis XIV. Elle eût voulu faire de ce roi peu affable et peu donnant un prince ami des arts
in, qui avait la prétention d’avoir vécu plusieurs siècles ; c’est un roi que j’aurais aimé. » Mais Louis XV ne pouvait s’a
il y a encore l’abbé Prévost, l’abbé d’Olivet. » — « Eh bien ! dit le roi , depuis vingt-cinq ans tout cela aurait dîné ou s
pouvait : voilà un beau rêve de fini !… » Quand, pour distraire le roi , elle fit jouer la comédie dans les petits appart
t des apologues ingénieux pour faire parler la vérité. Pendant que le roi était chez la marquise, et que les Bernis, les Ch
’intendant des Postes venait régulièrement chaque semaine apporter au roi et à Mme de Pompadour les extraits qu’on en faisa
rreau. » Ces propos se tenaient dans l’appartement de la maîtresse du roi , et sans danger, et cela a duré vingt ans. M. de 
donné, c’est encore ce qui pourrait peut-être arriver de, mieux à ce roi que de tomber aux mains d’une femme « née sincère
esse en elle était usée, qu’elle ne pouvait plus retenir ni amuser le roi à ce seul titre ; elle sentit qu’il n’y avait qu’
ait d’être l’amie nécessaire et le ministre, celle qui soulagerait le roi du soin de vouloir dans les choses d’État. Elle d
ni à le craindre ; et, d’autre part, Louis XV disant naïvement de ce roi dont il n’avait pas su être l’allié, et dont il é
beaucoup ; elle la protégea activement ; elle y conduisait souvent le roi qui, cette fois, sentait l’importance d’un art au
dit (3 janvier 1751) : Je vous crois bien contente de l’édit que le roi a donné pour anoblir les militaires. Vous le sere
ainebleau. Je vous enverrai l’édit d’abord qu’il sera imprimé. Si le roi y avait songé tout seul et sans ses ministres, il
laisserai pas périr au port un établissement qui doit immortaliser le roi , rendre heureuse sa noblesse, et faire connaître
lle semble avoir entendu du bruit et retourne la tête. Est-ce bien le roi qui vient et qui va entrer ? Elle a l’air d’atten
uissement, jugea sa situation ce qu’elle était, et, tout en aimant le roi , elle ne garda aucune illusion sur son caractère
lui qu’une habitude et pas autre chose. « C’est votre escalier que le roi aime, lui disait la petite maréchale de Mirepoix 
le qui pût diminuer le désaccord criant entre le moins littéraire des rois et la plus littéraire des époques. Si l’abbé Gali
dour peut être considérée comme la dernière en date des maîtresses de roi , dignes de ce nom : après elle, il serait impossi
e descendre et d’entrer décemment dans l’histoire de la Du Barry. Les rois et empereurs qui ont succédé depuis lors en Franc
on en a entrevu au plus quelques vestiges. La race des maîtresses de roi peut donc être dite sinon finie, du moins très in
avait ouvert le champ à autant d’intrigues contre la favorite : « Le Roi a été assassiné, et la Cour n’a vu dans cet affre
21 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412
ite de portraits ou crayons des personnages célèbres du xvie  siècle, rois , reines, maîtresses de rois, le tout formant déjà
des personnages célèbres du xvie  siècle, rois, reines, maîtresses de rois , le tout formant déjà plus d’un volume in-folio.
pourtant les y gênait. Bellegarde qui le premier avait fait faire au roi la connaissance de Gabrielle ne fut pas longtemps
eu que d’assez vulgaire. Pour émanciper la fille de M. d’Estrées, le roi jugea qu’il n’y avait rien de mieux à faire que d
rent pas à conséquence. Le mariage, du reste, eut peu de suite, et le roi , dès qu’il le put, se hâta de le faire régulièrem
aire d’État : c’était tout si les fidèles serviteurs et compagnons du roi pouvaient se plaindre qu’il prolongeât trop volon
esse. Mais lorsque Henri eut fait son entrée à Paris et fut devenu le roi de tous, les détails de sa conduite prirent plus
onnêtes gens de la robe, remarque que, le mardi 13 septembre 1594, le roi vint se promener à la dérobée à Paris et s’en ret
le 15 septembre aux flambeaux, il était huit heures du soir quand le roi à cheval passa sur le pont Notre-Dame, accompagné
riant, et content de voir tout ce peuple crier si allègrement Vive le roi  ! avait presque toujours son chapeau au poing, pr
t à occuper la place même. Cependant son crédit gagnait toujours ; le roi s’attachait à elle par l’habitude et avec les ann
eaux arriva à Rouen, logea à Saint-Ouen en la chambre dessus celle du roi . — Le vendredi 11, je la fus saluer, et le dimanc
fus saluer, et le dimanche encore après, en ayant eu commandement du roi par les sieurs de Sainte-Marie-du-Mont et de Feuq
r me mettre en tutelle entre vos mains : envie qui ne prend guère aux rois , aux barbes grises et aux victorieux. Mais la vio
e, qui, pour l’entendre, se tint cachée derrière une tapisserie : Le roi , dit L’Estoile, lui en demanda donc ce qui lui en
parlé de se mettre en tutelle : « Ventre-saint-gris, lui répondit le roi , il est vrai ; mais je l’entends avec mon épée au
e. Deux ans après (juillet 1598), le président Groulard, mandé par le roi , le vint trouver à Saint-Germain, puis à Paris et
aris et à Montceaux, qui était la résidence favorite de Gabrielle. Le roi , après le souper, « me fit faire, nous dit le mag
tre Gabrielle traitée et présentée à l’avance presque en reine par le roi dans ses voyages et ses résidences, L’Estoile nou
n grand tonnerre à Paris avec éclairs et tempête, pendant laquelle le roi était à la campagne, qui chassait autour de Paris
avec sa Gabrielle, nouvellement marquise de Montceaux, côte à côte du roi qui lui tenait la main. Elle était à cheval, mont
gent, prisé deux cents écus. Au baptême du fils du connétable, où le roi était parrain (5 mars 1597), la marquise assistai
it, magnifiquement parée et tout habillée de vert également ; mais le roi s’amusa à contrôler sa coiffure, lui disant qu’el
entendait certaines choses avec promptitude. Un jour (mars 1597), le roi , après dîner, était allé chez sa sœur Madame Cath
uer du luth et à chanter un psaume, selon la mode des calvinistes. Le roi , sans y songer, commençait à faire sa partie dans
ure avant lui en litière, ne s’y sentant pas assurée du moment que le roi était dehors. On lui en voulait d’avoir distrait
moment que le roi était dehors. On lui en voulait d’avoir distrait le roi de ses affaires et de l’avoir endormi dans les pl
sans rien y ajouter ni retrancher. Tant qu’il ne fut question pour le roi que d’avoir près de lui une amie, « une personne
de conducteur à Gabrielle dans un voyage où elle allait retrouver le roi , il manqua d’arriver à la dame un grave accident
à morte, était, il le confesse, dans un grand embarras par rapport au roi . Pourtant il s’en consolait tout bas et prenait a
pour chevaleresque, mais elle est de Sully. À Rennes (1598), quand le roi , qui songeait sérieusement à épouser Gabrielle, e
Ici Henri IV plaisante selon son usage, et mêle à sa consultation de roi ses saillies de Béarnais. Pour lui, le plus grand
e de cette espèce de consultation de Panurge, et il le fait sentir au roi  : Mais quoi ? Sire, lui répond-il, que vous plaî
vingt-cinq ans, eussent à les amener à Paris, afin que sur icelles le roi élût pour femme celle qui plus lui agréerait ». E
tail ce conseil gaillard avec toutes sortes d’enjolivements. Bref, le roi insistant toujours sur ces trois conditions dont
rit pour cela, assure-t-il. — « Ô la fine bête que vous êtes ! dit le roi . Mais je vois bien où vous en voulez venir en fai
e. » On voit quelle vive et vraie conversation il s’est tenu entre le roi et Sully dans ce jardin à Rennes ; il n’y a manqu
uissaient de la grandeur de sa fortune. Les choses en étaient là. Le roi , qui venait d’être assez gravement malade à Montc
me fait peur. » Et puis, tout n’était pas aussi gagné dans le cœur du roi qu’il le semblait. Ce roi, en effet, malgré son c
out n’était pas aussi gagné dans le cœur du roi qu’il le semblait. Ce roi , en effet, malgré son coin connu de fragilité, av
st un soupçon punissable. » On sait le reste. Gabrielle se sépara du roi , qui était à Fontainebleau, pour venir elle-même
22 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »
intestines de l’étiquette, et nous donnant le gros menu d’un dîner du Roi  ; ce n’est plus même un homme de l’art racontant
plus demi-dieu des monarques, le plus Apollon et le plus Jupiter des rois  ! fallait-il donc que l’écho de vos borborygmes e
tendu être sérieux, rester historique, ne pas nuire à la mémoire d’un roi glorieux et national. Louis XIV, en effet, s’en t
érer tout ce qu’il faut pour être en perfection un premier médecin du roi  ; mais il n’a fait qu’y toucher en passant, et ce
iée. On a d’abord à se fixer sur la constitution et le tempérament du roi . Ceux qui cherchent en tout les traces physiques
voir eu une santé robuste, fût fils, et fils tardif de Louis XIII, un roi si maladif et si infirme : on peut se rassurer. L
reuse, il n’avait de la santé elle-même que la représentation. Jamais roi qui passa pour se bien porter ne fut plus souvent
autions pour se soutenir. Le Journal commence par la petite vérole du roi en 1647 ; il n’avait alors que neuf ans ; Vallot
à tous les âges. C’est ce côté qui ennoblit le Journal de la santé du roi , et que le lecteur ne doit jamais négliger. Je ne
cteur ne doit jamais négliger. Je ne sais si l’on a assez noté que ce roi , réputé le plus beau de sa Cour et de son temps,
qu’il contient de flatteur, nous atteste la vérité en passant : « Le roi est grand, les épaules un peu larges, la jambe be
un peu de vanité, un peu d’envie, et fort (peu) commode s’il n’était roi  : gardant sa parole avec une fidélité extrême, re
e une grande ardeur à se distinguer, à faire exactement son métier de roi , dût-il manquer aux prescriptions de son médecin.
de vue ce point-là, en lisant le Journal.) La puberté se déclare : le roi est incommodé, dès 1653, d’un engorgement glandul
nces de la puberté se font bientôt sentir à leur tour. On a beau être roi , on est homme, on est jeune homme et sujet à tous
épouvanté, au mois de mai 1655, de découvrir une incommodité du jeune roi qui lui paraît singulière, presque surnaturelle,
la grande maladie de Calais (juin-juillet 1658) qui mit les jours du roi en si granddanger. Louis XIV a vingt ans ; il s’e
e le composé), de cette « généreuse purgation » dernière qui sauve le roi , le laissant bien faible, il est vrai, ayant du c
ncommodité du monde ; de manière qu’après cette parfaite guérison, le roi s’est trouvé beaucoup plus fort, beaucoup plus vi
Hénault et à qui l’on voulut faire honneur du traitement qui sauva le roi . Vallot, comme tous les gens en place, avait des
ns l’exercice d’une glissoire, espèce de montagne russe, que le jeune roi avait fait établir exprès dans le parc de Versail
ces menaces d’accidents si soigneusement relatées par les médecins du roi . Je conçois maintenant un chapitre ainsi intitulé
et le premier dessin. Une rougeole de la plus mauvaise nature, que le roi âgé de vint cinq ans contracta en soignant la rei
iquer la description suivante, qui fait type en quelque sorte : « Le roi (c’est d’Aquin qui parle) fut assez fortement att
rez-vous pas maintenant un peu plus que vous ne faisiez auparavant ce roi qui, toute sa vie, sujet à une pareille infirmité
uvre nous-même, cependant, et que la grandeur n’est qu’apparence ! Ce roi le plus beau, le plus majestueux, le plus glorieu
e et aisée de nos jours, n’enviez pas l’hygiène ni le régime du grand roi dans ce qu’on appelle le plus poli des siècles. U
t choisi Versailles pour se soumettre à cette opération, parce que le roi s’informait de toutes les circonstances de cette
, dans une page médicalement fort belle, la qualité du tempérament du roi que d’Aquin avait méconnue ; il change son régime
rtie ce mauvais effet par l’usage de ce qu’on appelait le Rossolis du roi , breuvage composé d’eau-de-vie faite avec du vin
sé le menu d’un de ses dîners : « J’ai vu souvent, nous dit-elle, le roi manger quatre assiettées de soupes diverses, un f
ssiettée de pâtisserie, et puis encore du fruit et des confitures. Le roi et feu Monsieur aimaient beaucoup les œufs durs. 
t beaucoup les œufs durs. » Fagon nous donne l’aperçu d’un souper du roi déjà vieux (1709), qui répond bien à un tel dîner
es diètes, quand on le mettait au régime ; par exemple (1708) : « Le roi , fatigué et abattu, fut contraint de manger gras
fin de cette même année 1708), fut brusquement arrêté par le dîner du roi , qui mangea beaucoup, et entre autres choses, out
dînant et trois d’eau sortie de la glace, après dîner, donna sujet au roi de se plaindre, après avoir travaillé trois heure
toute en Fagon, était très-appliquée aussi de son côté à empêcher le roi de trop manger de ces petits pois verts qui étaie
al qui est vraiment de morale autant que de médecine : quelquefois le roi tient bon contre les tentations, contre celle des
ct. Chez Louis XIV, si l’homme en réalité était si souvent malade, le roi parut toujours bien portant. 57. Librairie d’Au
e et le Nord de l’Europe, par M. Léouzon-Leduc. − Le même portrait du roi se retrouve presque identique dns le Palais-Royal
), a exprimé la conviction que ce vertige auquel était sujet le grand roi n’avait de rapport ni avec l’apoplexie ni avec au
23 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
ez la Bible ! III C’était le temps où les grandes tribus de ces rois germaniques, Saxons, Allemands, Burgondes ou Bour
. Les qualités de cette jeune fille eussent orné toute femme. « Trois rois la gardaient, nobles et puissants : Gunther et Gê
ns sa jeunesse, il avait aussi acquis beaucoup de gloire. « Ces trois rois étaient, comme je l’ai dit, d’une haute valeur :
ui devaient veiller à la cour et aux dignités comme vassaux des trois rois . Ceux-ci avaient encore à leur service beaucoup d
anewart était maréchal. Son neveu, Ortwîn de Metz, était sommelier du roi . Sindolt, le guerrier choisi, était échanson, Hûn
DE SÎFRIT « En ce temps-là croissait dans le Niderlant le fils d’un roi puissant, — son père se nommait Sigemunt, sa mère
is qu’il chérissait. La nouvelle en fut portée dans les pays d’autres rois  ; il donnait aux étrangers et aux siens cheval et
tait à la fête dans le pays : depuis ils prirent l’épée avec le jeune roi . « On pourrait dire merveille de cette fête solen
uperbe vierge. « Cela affligea aussi Sigelint, la femme du très-noble roi  ; elle eut grand souci pour la vie de son enfant,
conseil inutile. « Si pourtant tu veux renoncer à ton projet, dit le roi , je te seconderai activement, et je ferai tout mo
le pays des Burgondes. « Tristement pleurèrent sur lui la reine et le roi . Il les consola tous deux avec affection, et parl
me répondre : il me dira où je puis trouver Gunther, le très-puissant roi des Burgondes. » L’un d’eux à qui cela était bien
’eux à qui cela était bien connu lui répondit : « Voulez-vous voir le roi , cela peut très-bien se faire. Dans cette grande
z l’y trouver avec maints guerriers superbes. » « Alors on annonça au roi qu’il était arrivé des guerriers magnifiquement v
uperbe et que personne ne les connaissait au pays des Burgondes. « Le roi , étonné, aurait voulu savoir d’où venaient ces gu
ait. « Alors Ortwîn de Metz, qui était puissant et brave, répondit au roi  : « Puisque nous ne savons qui ils sont, il faut
nt connus : s’il sait quels sont ces seigneurs, il nous le dira. » Le roi le pria de venir et avec lui ses hommes. On le vi
ent en la cour avec ses guerriers. « Hagene demanda ce que voulait le roi . « Il y a dans ma demeure des héros que personne
a vaincu les hardis Nibelungen, Schilbung et Nibelung, ces fils d’un roi puissant. Il accomplit de grandes merveilles par
ve à Worms ; une rixe s’élève entre lui et les chevaliers de Gunther, roi du pays. Elle est calmée, par l’intervention d’Ha
agene, le plus brave et le plus puissant de ses chevaliers, parent du roi . Les fêtes de la réception royale commencent par
couve en silence son amour secret pour la belle Kriemhilt, la sœur du roi . De son côté Kriemhilt recherche les occasions de
core inconnue et je ne puis pas ne pas en être affligé. « Lorsque les rois puissants chevauchaient en leur pays, aussitôt le
frit lui offre son bras pour le défendre ; il marche avec les amis du roi au-devant des envahisseurs et il en immole un gra
à la satisfaction de maint héros. « Je le ferai volontiers », dit le roi . Tous ceux qui l’entendirent furent très-joyeux.
t. Ils voyaient avec plaisir celles qu’ils ne connaissaient pas. « Le roi illustre ordonna qu’avec sa sœur marcheraient pou
frit, afin que cette noble épée vous soit acquise. » « Les parents du roi allèrent trouver le héros. Ils parlèrent ainsi au
trouver le héros. Ils parlèrent ainsi au guerrier du Niderlant : « Le roi vous invite en sa cour, afin que sa sœur vous sal
ieux si belle princesse. » « Ceux qui étaient venus des pays d’autres rois , admirèrent tous Sîfrit et Kriemhilt. Il fut perm
i si tu me donnes ta sœur, la belle Kriemhilt, cette superbe fille de roi . Je ne veux point d’autre prix de mes efforts. « 
t être habillés avec vous pour aller vers cette cour lointaine ? » Le roi dit : « Moi, quatrième : deux de mes hommes, Danc
meilleures soieries des pays de Maroc et de Lybie que jamais fils de roi eût portées, furent employées avec profusion. Kri
sserait pour le seigneur du beau Sîfrit. « J’accomplirai tout, dit le roi , pour posséder la belle vierge ; elle est comme m
ait le pouvoir, et s’il pouvait les conquérir, il serait digne d’être roi de vastes terres. Il a, parmi les autres, l’air d
est mon seigneur. Je renonce à l’honneur que vous me faites. « Il est roi sur le Rhin. Que dirai-je de plus ? Nous avons na
z bien : il n’abandonnera pas son dessein. « Il s’appelle Gunther, un roi puissant et fier. S’il obtient votre amour, il ne
répondit la vierge digne d’amour. « Sîfrit le rapide s’avança vers le roi et le pria de dire à la reine toute sa volonté :
lt. Elle est armée comme si elle voulait combattre pour la terre d’un roi . Elle porte sur son vêtement de soie, de nombreus
e bien, il était plein de soucis. On lui apporta toutes ses armes. Le roi puissant en était bien armé. D’inquiétude Hagene
grande : « Par mes armes, s’écria Hagene, quelle amante a choisie le roi  ! Qu’elle soit en enfer, la fiancée du diable mau
ue tu m’entendras dire. Fais les gestes, je ferai l’œuvre. » Quand le roi le reconnut, cela lui fit plaisir. « Dissimule ma
l chevaucha vers Worms avec vingt-quatre guerriers. Il venait sans le roi  ; quand cela fut su, tous ses fidèles furent remp
igneur Sîfrit ; faites-moi connaître où vous avez laissé mon frère le roi . La force de Brunhilt nous l’a enlevé, j’imagine.
l’a envoyé ici aux bords du Rhin. « Il nous apporte des nouvelles du roi . Vous lui permettrez l’entrée de la cour, afin qu
ros digne de louanges. Où est mon frère Gunther, le noble et puissant roi  ? J’imaginais que nous l’avions perdu par la forc
 Je vous dirai plus encore, ajouta l’homme hardi, touchant ce dont le roi vous prie lorsqu’il arrivera aux bords du Rhin. S
a. Pendant ce temps fut baisée plus d’une bouche rose. Les filles des rois se tenaient encore l’une près de l’autre. Nombre
ement nuptial, il lutte longtemps invisible avec Brunhilt et remet au roi son épouse vaincue et soumise. Il lui dérobe seul
n noble frère. Celui-là, tu ne peux l’ignorer, doit précéder tous les rois sans conteste. » « Kriemhilt prit la parole : « M
es raisons. Je leur ai entendu dire à tous deux, le jour où je vis le roi pour la première fois, où sa volonté de m’avoir p
pour moi. « — Certes, je ne les cesserai point, répondit la femme du roi . Comment abandonnerai-je le personnel de tant de
ce et non sans motif. « — Tu t’élèves trop haut, répondit la femme du roi  ; maintenant je voudrais voir si on rendra à ta p
aujourd’hui si, à la porte de l’église, j’ai passé devant la femme du roi . « Il faudra que tu voies en ce jour que je suis
ite. Elle-même avait tant de richesses sur elle, que trente femmes de roi n’auraient pu montrer ce qu’elle étalait sur sa s
r. « Jamais la femme d’un vassal ne doit marcher devant la femme d’un roi . » « Alors la belle Kriemhilt parla ; elle était
nt la concubine d’un homme pourrait-elle jamais devenir la femme d’un roi  ? « — Qui donc ici appelles-tu concubine ? » s’éc
riemhilt passa outre. Elle entra dans la cathédrale avant la femme du roi , avec toute sa suite. La haine en devint plus gra
e veux lui faire entendre comment j’ai été la femme de Sîfrit. » « Le roi vint avec ses guerriers. Il vit là sa bien-aimée
« Dis-moi, femme chérie, qui donc t’a offensée ? » « Elle répondit au roi  : « Ah ! j’ai lieu d’être bien affligée ! Ta sœur
cle. « Sîfrit, le très-hardi, leva la main pour le serment. L’opulent roi reprit la parole : « Ta parfaite innocence m’est
Sîfrit dans la mêlée, souvenir biblique de la trahison de David ; le roi accepte ; Kriemhilt, l’épouse de Sîfrit, conçoit
lui. Pouvez-vous arranger cela ? « — Je le ferai facilement », dit le roi . « Les compagnons de Gunther étaient très-satisfa
rter d’autres nouvelles, disant que Liudgèr les avait envoyés vers le roi pour annoncer que le pays de Gunther demeurerait
e Gunther le détournèrent avec peine de l’expédition. Il alla près du roi , qui se mit à le remercier. « Que Dieu vous récom
Si vous ne vous contentez pas d’un seul piqueur, répondit aussitôt le roi , je vous en prêterai quatre, qui connaissent parf
hevalier magnanime chevaucha vers sa femme. Hagene se hâta de dire au roi comment il comptait vaincre le guerrier superbe.
ain, du vin, des viandes, du poisson et d’autres provisions, comme un roi si opulent en a en abondance. « Les chasseurs fie
aient chasser dans une vaste plaine, Sîfrit arriva : on en prévint le roi . « De tous les côtés, les compagnons de chasse se
r en abondance. Ah ! que de vivres on prépara pour la compagnie. « Le roi fit annoncer aux chasseurs de haute lignée qu’il
eurs hommes sautèrent de leur siége. L’ours commença de s’irriter. Le roi ordonna de lâcher toute la meute, qui était attac
i cependant bien mérité qu’on fasse un peu plus attention à moi. » Le roi , de la table où il était assis, lui répondit avec
quelque grande que fût sa soif, il ne voulut point boire avant que le roi n’eût bu. Il en reçut bien funeste récompense. « 
Il l’avait bien mérité de la part de tous, ce héros magnanime ! « Le roi des Burgondes lui-même déplorait sa mort. Le mour
a force, voilà ce que je veux amèrement déplorer. « Jamais, dit-il au roi , n’a été commis un meurtre plus horrible, que cel
rs le guerrier blessé à mort ajouta tristement : « Voulez-vous, noble roi , faire encore quelque chose de loyal en ce monde 
u les gémissements. « L’envoyé se hâta d’arriver près de la couche du roi . Sigemunt, le vieux chef, ne dormait pas. Je pens
, et le féroce Hagene ; ils eussent mieux fait de s’en abstenir. « Le roi dit : « Chère sœur, hélas ! quelle souffrance est
on palais. Hagene craignit l’usage qu’elle en ferait, et conseilla au roi de l’en priver. Gunther s’y refusa noblement. Hag
te, tendrement. Mais Ruedigêr, la bonne épée, ne permit pas encore au roi de lui offrir son amour seul à seule. « On fit ce
t vers leurs chevaux. Ah ! que de jeux sont entreprit en l’honneur du roi . « Le roi commanda aux Hiunen de se préparer pour
rs chevaux. Ah ! que de jeux sont entreprit en l’honneur du roi. « Le roi commanda aux Hiunen de se préparer pour rendre à
ssait aux cris d’allégresse. On se mit à s’installer, et les noces du roi commencèrent au milieu de la joie générale. « Tou
s durèrent dix-sept jours. Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’aucun roi en eut de plus belles, ou du moins nous l’ignoron
and nombre de nobles hommes qu’on en voyait là devant Etzel. « Jamais roi ne donna, à ses noces, tant de riches manteaux, g
s d’or et d’argent, dont on fit largesse. En vérité, les guerriers du roi vivaient bien grandement. « Werbel et Swmel, les
aient bien grandement. « Werbel et Swmel, les joueurs d’instrument du roi , gagnèrent chacun, je pense, au moins mille marcs
ort d’Helche était dans la douleur. Kriemhilt y trouva sept filles de rois , dont la beauté ornait les États d’Etzel. « La je
elche et riche en vertus, l’épouse de Dietrîch et l’enfant d’un noble roi , étant fille de Nentwin. Plus tard elle fut l’obj
ient faits pour les recevoir. Qui pourrait vous décrire la vie que le roi mena depuis ? On n’avait pas mieux vécu chez les
pas mieux vécu chez les Hiunen du temps de l’autre reine. « Quand le roi et sa femme eurent quitté les bords du fleuve, on
le Rhin. « Aussi depuis lors, tous les parents et tous les hommes du roi lui furent-ils soumis avec dévouement, si bien qu
uivant le goût et l’humeur de chacun, par l’effet de la générosité du roi et de la bonté de la reine. » XVIII « Ils
disaient que jamais femme meilleure et plus douce ne posséda pays du roi . Ils tenaient cela pour certain. Elle mérita ains
’opposait plus à ses volontés, comme le font parfois les guerriers du Roi à la femme de leur souverain. Elle voyait sans ce
la femme de leur souverain. Elle voyait sans cesse devant elle douze rois , et elle se prit à penser aux nombreuses offenses
lait la femme d’Etzel. « Kriemhilt était aimée par tous les hommes du roi , et, certes, elle le méritait. Eckewart veillait
la volonté de Kriemhilt. « Elle pensait sans cesse : « Je prierai le roi qu’il m’accorde avec courtoisie d’inviter mes ami
résolution hostile chez la reine. « Une nuit, elle reposait à côté du roi  ; il la tenait dans ses bras, suivant sa coutume,
ir. L’illustre reine se prit à penser à ses ennemis. « Et elle dit au roi  : « Mon cher seigneur, je voudrais vous prier, si
vous avez réellement de l’attachement pour mes amis. » « Le puissant roi parla ; son âme était loyale : « J’accède à votre
i ces deux bons joueurs. « Ils accoururent en hâte vers le lieu où le roi siégeait à côté de la reine. Etzel leur dit qu’il
ements. « On prépara des habillements pour vingt-quatre cavaliers. Le roi leur expliqua ensuite la mission dont il les char
ses hommes. Dame Kriemhilt leur parla aussi en secret. « Le puissant roi prit la parole : « Je vous dirai comment vous dev
à tous ces héros hardis et bons. « Priez-les de consentir à ce que le roi leur demande et à me tirer ainsi de ma peine, car
ument d’aucun prince ne parurent si magnifiquement vêtus. La suite du roi alla aussitôt les recevoir. On leur assigna des l
s engagea à ne point changer de vêtements. « Ils s’avancèrent vers le roi . Tout le palais était plein. On reçut les étrange
icales salutations, ainsi que cela se faisait dans les autres pays de rois . Werbel trouva un grand nombre de héros près de G
de rois. Werbel trouva un grand nombre de héros près de Gunther. « Le roi les salua courtoisement : « Soyez tous deux les b
és ainsi vers le pays des Burgondes ? » « Ils s’inclinèrent devant le roi . Puis, Werbel parla : « Mon maître chéri vous off
s qu’il me fait offrir. Merci aussi à ma sœur. Je suis heureux que le roi et ses hommes vivent en joie, car ce n’était pas
nquiétude que j’avais demandé de leurs nouvelles. » « Les deux jeunes rois s’étaient aussi rendus là, car ils avaient appris
tre noble sœur, dont la destinée est si heureuse. « La femme de notre roi vous rappelle que vous avez toujours eu pour elle
s lui furent constamment fidèles. Ensuite nous sommes envoyés vers le roi , afin de le prier de chevaucher vers le pays d’Et
a fille chérie, elle vit, hélas ! trop loin de moi, la femme du noble roi . Qu’elle soit toujours heureuse, ainsi que son ép
aire. « Les envoyés du Hiunen-lant se retirèrent en leur logement. Le Roi puissant avait convoqué ses amis ; le noble Gunth
ui ressentait à la fois de la colère et de la peine. Il dit à part au roi  : « Vous êtes en contradiction avec vous-même. « 
son époux. Comment oserions-nous aller dans le pays d’Etzel ? » « Le roi puissant reprit : « Ma sœur avait oublié sa haine
e projet. » « Le chef des cuisines, Rûmolt, le guerrier, s’adressa au roi  : « Vous pouvez traiter suivant votre bon plaisir
racieuse. « On vous servira de bons mets, les meilleurs qu’eut jamais roi au monde. Et si cela ne suffit pas, restez du moi
être dangereuse. « — Je veux bien suivre cet avis », dit aussitôt le roi . Il envoya des messagers au loin dans le pays, et
es chevaux à tous ceux qui allaient quitter le pays des Burgondes. Le roi trouva avec bonheur parmi eux maints bons chevali
t à la cour avec trente hommes qui portaient des costumes dignes d’un roi . Il fit dire à Gunther qu’il comptait aller chez
her. « Quand ces messagers furent venus, Gêrnôt prit la parole : « Le Roi veut se rendre à l’invitation d’Etzel. Nous irons
t : « En vérité, la fête est fixée au prochain solstice d’été. » « Le roi les autorisa (ce qui n’était pas encore arrivé),
ils comptaient la voir, cela ne pouvait jamais se faire. « L’opulent roi , qui était très-bienveillant pour les messagers,
-ci n’osèrent accepter, à cause de leur maître. « Swemel dit alors au roi  : « Seigneur roi, laissez là ces présents en votr
epter, à cause de leur maître. « Swemel dit alors au roi : « Seigneur roi , laissez là ces présents en votre pays ; car nous
du Rhin était très-mécontent qu’ils refusassent ainsi les biens d’un roi si riche. Il leur fit accepter son or et ses vête
nouvelles. Ils trouvèrent Etzel dans sa ville de Gran. Ils dirent au roi toutes les offres de service qu’on lui faisait ;
ge au Hiunen-lant, le féroce Hagene y montra un danger de mort. « Les rois vos frères viendront tous trois en superbe appare
is de les accompagner. « — Je me passerais très-bien, dit la femme du roi , de voir jamais ici Volkêr. Je suis attachée à Ha
de joie à l’idée de le voir parmi nous. » « La reine alla trouver le roi . Comme dame Kriemhilt parla gracieusement ! « Ces
ésirais tant va s’accomplir. « — Ta volonté est ma joie, dit alors le roi  ; non, jamais, mes propres parents ne m’ont causé
24 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »
se de Louis XV n’a eu de romanesque que les commencements. Fille d’un roi électif et détrôné, ayant connu de bonne heure le
possible, et assurer au trône des héritiers contre les d’Orléans. Le roi avait quinze ans passés. On se résolut à rompre l
iste de dix-huit princesses réellement en état d’être mariées avec le roi . Chaque nom, dans le rapport, était suivi d’un si
a politique. Le duc de Bourbon, du moment qu’il résistait à donner au roi une de ses sœurs, crut ne pouvoir trouver une per
sion au projet qu’on avait un moment suggéré à M. le Duc de marier le roi avec la plus jeune de ses sœurs, s’oublia à dire
septembre), on fait tout ce qu’on peut ici pour réjouir la reine ; le roi s’y prend très bien pour cela. Il s’est vanté de
ucoup de fusées et très peu d’invention et de variété ; après quoi le roi alla se préparer à faire un dauphin, Voltaire, e
aussi au prince le plus gâté d’avance par le pire des défauts chez un roi , Tinertie, la mollesse, une timidité qui allait j
ajouter au mal qu’on a dit de lui ; j’ai lu bien des Portraits de ce roi  : je n’en connais point de plus juste que celui q
eler la jeune reine, puisqu’elle avait six ou sept ans de plus que le roi ), ce fut de voir tomber, presque en arrivant, le
e la timidité de part et d’autre. La reine ne déplaisait pas au jeune roi  : plutôt suffisante que charmante, il n’était pas
le conseil, Moi qu’il chérit autant et plus que son bon œil52 : Notre roi vous épouse, et cent fois la journée Vous devez b
lités qui sont en vous désire que vous preniez empire sur l’esprit du roi . » Ambition, génie, éclair, étincelle, feu d’enf
vée à Fontainebleau, on louait devant elle la figure et les grâces du roi , elle avait répondu : « Hélas ! vous redoublez me
Elle s’aperçut pour la première fois d’un refroidissement sensible du roi après moins de quatre mois de mariage. C’était en
prétendait être toujours présent quand M. le Duc travaillait avec le roi , et M. le Duc, de son côté, prétendait avoir des
stre. Fleury ne cédait pas et s’arrangeait pour être toujours chez le roi une demi-heure avant que le prince y arrivât. Un
t. Le 18 décembre (1725), sur les six heures du soir, au moment où le roi était en entretien avec M. de Fréjus, la reine en
loir bien passer chez elle. M. le Duc s’y trouvait : ils gardèrent le roi deux heures, et M. de Fréjus, à qui le roi avait
rouvait : ils gardèrent le roi deux heures, et M. de Fréjus, à qui le roi avait promis de revenir sur-le-champ, s’impatient
ambitieux et voulant essayer d’un grand moyen, écrivit une lettre au roi bien humble, bien affligée et mortifiée, bien ten
Issy. Il croyait le moment venu et risquait le tout pour le tout. Le roi ne reçut la lettre qu’au retour de la chasse ; il
sse ; il se montra affligé, pensif, voulut être seul ; l’enfant et le roi se combattaient en lui, ou plutôt s’accordaient e
seule et même chose. L’enfant redemandait son maître d’habitude ; le roi s’irritait d’avoir été joué et disait qu’après to
Il y avait ce jour-là spectacle à la Cour : on jouait Britannicus. Le roi et la reine arrivèrent une heure plus tard qu’à l
avait oublié que dès les premiers jours de son mariage, demandant au roi pour sa propre direction s’il aimait M. de Fréjus
avec une vive douleur des changements qu’elle voyait dans l’amitié du roi . Ses larmes coulaient abondamment. Je lui répondi
ulaient abondamment. Je lui répondis : « Je crois, Madame, le cœur du roi bien éloigné de ce qu’on appelle amour : vous n’ê
on changement. Au reste, il est plus heureux pour vous que le cœur du roi ne soit pas fort porté à la tendresse, parce qu’e
la tendresse et une passion des plus vives pour son jeune époux ; le roi , même dans le temps où il se contenait dans le de
n, étaient moins éloignement pour la reine que timidité de la part du roi . On pourrait noter à leur date ces alternatives d
ère à cheval : « Né avec un goût vif pour les femmes, nous dit-il du roi , des principes de religion, et plus encore beauco
estinée de loin paraît celle d’une femme délaissée, donna en effet au roi , avant l’éclat des désordres, jusqu’à dix enfants
age et quatre ans avant leur séparation de lit que les infidélités du roi commencèrent. Les courtisans étaient aux aguets ;
t noté le jour et l’heure. Dès 1732, le 24 janvier de cette année, le roi étant en orgie à la Muette avec vingt-quatre conv
oins galante que pendant toute cette période de l’étroite habitude du roi avec la reine. Le roi marquait du dégoût pour tou
nt toute cette période de l’étroite habitude du roi avec la reine. Le roi marquait du dégoût pour tout autre plaisir que ce
es de traîneaux ont fait espérer aux dames un peu plus de vivacité au roi pour elles. On a dansé après souper ; et, si cela
t pas impossible que quelque belle courageuse ne mette la main sur le roi . » Mais il fallut quelques années de stage encore
prétexte la permission d’aller à une maison de plaisance où était le roi , la reine lui dit pour toute réponse : « Vous ête
25 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532
s, mais à y noter seulement quelques faits qui caractérisent le saint roi , son naïf historien et le siècle. Saint Louis, à
temps d’inaction favorisa le désordre et les débauches, que le saint roi n’était pas maître de réprimer. « Les barons, qui
x yeux de tous ceux de l’Occident : Toutes les fois que notre saint roi entendait qu’ils nous jetaient le feu grégeois, i
arrêté l’année ayant été traversé à gué, le comte d’Artois, frère du roi , plein de vaillance, se porta en avant, renversan
i et me secourez en ce besoin ! » C’est le moment où il voit venir le roi , qu’on est allé avertir trop tard du danger de so
n est allé avertir trop tard du danger de son frère. Cette arrivée du roi est peinte par Joinville avec une vivacité brilla
d avec mes chevaliers, ainsi blessé comme je l’ai dit devant, vint le roi avec toute sa bataille (avec sa troupe) à grand f
t bel et bien de masses et d’épées, et corps à corps. À un moment, le roi eut affaire à six Turcs qui lui tenaient déjà son
qu’elle a son expression jusque dans Joinville, dans le fidèle ami du roi . Car, tandis qu’il est là, tout blessé, à défendr
e de Neuville à gauche, il couvre de son mieux la position menacée du roi , Joinville nous raconte comment ils ont fort à fa
’aux nouvelles qu’on lui demandait de son fière le comte d’Artois, le roi dit qu’il en savait et qu’il était bien certain q
élicitations qu’on essayait d’y mêler sur le succès de la journée, le roi répondit « que Dieu en fût adoré de tout ce qu’il
pestes et épidémies célèbres6. Les Sarrasins sont là qui pressent. Le roi , au milieu de tous ses soldats malades et de peu
et où il fut pris ; mais avant que les ennemis le pussent avoir, « le roi (depuis) me conta, dit Joinville, que monseigneur
 Un de ses mariniers lui suggère de se faire passer pour le cousin du roi , afin qu’on l’épargne lui et ses gens. Joinville
’a rien de plus pressé que de dire la vérité ; il n’est pas cousin du roi , mais il tient à l’empereur d’Allemagne Frédéric,
ion du traité et aussi pour rendre courage aux chrétiens de Syrie, le roi s’en va à la ville d’Acre. Pendant la traversée,
la traversée, Joinville l’accompagne, et il ne quittera plus le saint roi durant les quatre années qu’ils doivent passer en
us, ou presque tous, sont d’avis qu’il n’y a pas à hésiter, et que le roi ne peut demeurer plus longtemps sans manquer à so
est le quatorzième en ordre, le légat, qui était comme chargé par le roi de faire le tour d’opinions, l’interroge, et Join
t d’énergie, pour l’avis du comte de Jaffa, disant hardiment « que le roi n’a encore rien mis de ses deniers dans l’entrepr
l n’a dépensé que les deniers des clercs (du clergé) ; que si donc le roi y va de ses propres deniers pour la dépense et qu
iers en Morée et outre-mer, à la nouvelle des avances et largesses du roi il lui viendra des chevaliers de toutes parts ; p
s au service de Dieu et au sien, lesquels n’en sortiront jamais si le roi s’en vaai ». Le légat se fâche contre Joinville,
injurieusement son neveu qui s’était rangé à l’avis de Joinville. Le roi coupa court au débat et leva la séance sans se pr
irent à le railler et à le narguer à la française : « Bien fol est le roi , lui disait-on, s’il ne vous croit contre tout le
ontre tout le conseil du royaume de France. » Au dîner qui suivit, le roi ne lui adressa point la parole comme il faisait d
adressa point la parole comme il faisait d’ordinaire. Pendant que le roi disait ses grâces, Joinville, tout pensif, s’en a
enêtre grillée qui était dans un enfoncement vers le chevet du lit du roi , et là, passant ses bras à travers les barreaux d
-même ce récit familier et charmant : En ce point que j’étais là, le roi se vint appuyer à mes épaules et me tint ses deux
 » Mais, comme je tournais la tête, voilà que par aventure la main du roi me tomba au milieu du visageaj, et je connus que
ient aisément : Joinville seul avait deviné le cœur chrétien du saint roi . Après que saint Louis pourtant a rempli, et sura
es propos de table. Le caractère pieux et le tour moralisant du saint roi s’y marquent à chaque ligne. Il tient à former Jo
ien des égards qu’un manuel et un code de prud’homie d’après le saint roi . Le portrait que Joinville a tracé de saint Louis
e qui est sa plus douce gloire : Mainte fois advint qu’en été il (le roi ) allait s’asseoir au bois de Vincennes après sa m
i a fait son livre et qui l’enlumine d’or et d’azuram, enlumina ledit roi son royaume de belles abbayes qu’il y fit. » Voil
t que son chapelain lui expliqua. L’explication du songe était que le roi devait se croiser le lendemain, mais que la crois
il persista jusqu’à la fin à croire que ceux qui avaient conseillé au roi ce dernier départ avaient fait péché mortel.   Le
e qu’il nous a légué sa plus attrayante image. On croyait alors à son roi , on croyait surtout à son Dieu ; on y croyait non
’arçon de sa selle, et leur courait sus, et les chassait de dessus le roi ab. [1re éd.] dans les galères du sultan ac. [1
eux et lui offrit de le sauver en le faisant passer pour le cousin du roi , afin qu’on le mît à part en vue d’une rançon. Jo
n et de celle des nombreux chrétiens captifs. ai. [1re éd.] « que le roi n’a encore rien mis de ses deniers dans l’entrepr
s au service de Dieu et au sien, lesquels n’en sortiront jamais si le roi s’en va. » aj. [1re éd.] la main du roi me tomba
n’en sortiront jamais si le roi s’en va. » aj. [1re éd.] la main du roi me tomba sur le visage ak. [1re éd.] avec Robert
26 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »
extérieurs qui changeaient la face de l’Europe. Le cardinal mort, le roi allait-il enfin régner ? Grave question que chacu
maréchal de Noailles, commandant à la frontière du Nord, a obtenu du roi la liberté de lui écrire directement sur les affa
r la politique en général : « Il est presque impossible, écrit-il au roi , de former aucun plan particulier avec solidité,
se, il est un des rares demeurants du dernier règne ; il peut dire au roi avec autorité sur presque chaque sujet : « Le feu
il peut dire au roi avec autorité sur presque chaque sujet : « Le feu roi , votre auguste bisaïeul, pensait… le feu roi, vot
chaque sujet : « Le feu roi, votre auguste bisaïeul, pensait… le feu roi , votre auguste bisaïeul, disait… » Il s’offre pou
aire. Il répond de sa main au maréchal (26 novembre 1742) : « Le feu roi , mon bisaïeul, que je veux imiter autant qu’il me
à ma personne. ». Le premier Mémoire du duc de Noailles, adressé au roi , est pour accompagner une Instruction confidentie
avec le plus d’insistance le maréchal, est la recommandation pour un roi de n’avoir jamais ni premier ministre ni favori.
te d’avis et de vues, proposés d’abord par le maréchal de Noailles au roi en plusieurs Mémoires ou lettres développées, est
ns volonté ni plan arrêté au début, que la France avait décidément un roi , et de porter Louis XV à faire comme ses glorieux
nfanterie dont on pût dire du bien. » Dans une lettre particulière au roi , le maréchal ne dissimulait rien de cette mauvais
ment non de rivalité, mais d’intérêt public, croit devoir signaler au roi cette retraite précipitée, inexplicable, faite sa
Broglie, qui ne fait qu’un avec lui ; il a grand’peine à arracher du roi un léger exil. Ici M. Camille Rousset s’étonne qu
le cardinal de Tencin) est révolté, et je le suis aussi, de ce que le roi n’a témoigné aucun ressentiment contre le marécha
tres ministres à la pitoyable conduite du maréchal. » De même que le roi avait des correspondances secrètes à l’insu de se
tres, de même les ministres envoyaient des ordres secrets à l’insu du roi  ; chacun se comportait en maître dans son tripot
t au maréchal de Broglie, disait ne rien comprendre à sa conduite, le roi répond : « Il n’est pas étonnant que le comte de
emuement de sourcils, il n’avait pas encore assez fait ses preuves de roi . On aura remarqué comme il parle de toutes ces in
remarqué comme il parle de toutes ces intrigues et cabales, moins en roi qu’il est et qui d’un seul mot peut tout réduire
i donner tort deux ou trois fois et pour le réfuter. Il allègue de ce roi deux ou trois maximes politiques, fort cyniques a
se passer en conversation bien des goguenarderies ; mais avec lui le roi , dès qu’il parle des choses royales, n’est jamais
ric, toutes les fois qu’il a à parler de la patrie. Frédéric était un roi essentiellement patriotique, et il ne badinait po
t qui, pour découvrir un système, auraient fouillé dans la poche d’un roi . Attachez-vous surtout à ceux qui ont le talent d
e compte d’un des souverains qui ont eu le plus à cœur leur métier de roi , il y avait longtemps que la critique française,
uite. Ce n’était pas l’information ni le jugement qui manquaient à ce roi  : c’était la décision et le ressort. Avec lui la
une petite vivacité. L’intention se marque ; voilà un commencement de roi . Qui sait ? Télémaque bien en retard, mais excité
aime peu à voir cette décadence de la nation, avouée et reconnue d’un roi jeune, et qui devrait protester contre, ne fût-ce
uation à la fin de la campagne de 1743, se gardait bien de prendre le roi au mot et de lui conseiller de paraître à l’armée
ement, cela ne durera pas longtemps. » (27 septembre 1743.) C’est un roi découragé et décourageant que Louis XV ; ce n’est
Son langage, même dans les meilleurs moments, est bien peu celui d’un roi  : « Peut-être ne prend-on pas assez de précautio
in et envahit le royaume. M. de Coigny se retire sous Strasbourg ; le roi se dirige sur Metz pour conférer avec le maréchal
Noailles qui a encore la haute main. Il y a, dans une des lettres du roi à ce moment, une phrase où il veut faire le solda
ot, qui a tout l’air de ceux qu’on fait après coup et qu’on prête aux rois , n’est pas de l’invention de Voltaire, le marécha
Je reviens au langage de Louis XV ; il me paraît caractéristique. Ce roi parle un très bon français, en ce sens que ce fra
a lui donnera un petit tire-laisse dont je me réjouis d’avance. » Un roi qui fait une niche à son ministre en se frottant
me : il trahit la paresse et un sans-gêne excessif. C’est le ton d’un roi qui se laisse aller. La phrase à la Louis XIV, ou
mple, un peu longue, mais majestueuse. La langue que parlait le grand roi était réellement en accord avec celle que parlaie
vait exagéré à Paris ce très léger accident. Voici en quels termes le roi en écrit au maréchal : « Je suis fâché que votre
réchal de Noailles étend et paraphrase son bon mot dans une lettre au roi (27 mars 1743). 77. Il est curieux de contrôler
27 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »
Perse et la Grèce I. — Immensité de l’empire des Perses. Le grand Roi , ses richesses et sa puissance. Le Vendidad, u
et comme ils l’ont voulu. » Au cinquième siècle avant notre ère, les Rois de Perse avaient presque réalisé l’exploit fabule
e bras pour étendre les nations devant toi. Je briserai les reins des rois en dénouant leurs ceintures ; je t’ouvrirai les b
hes que c’est moi qui t’ai appelé, avant que tu ne m’aies connu. » Le roi de cet énorme empire s’appelait par excellence le
u. » Le roi de cet énorme empire s’appelait par excellence le « Grand Roi  ». « Longue-Main » était aussi un de ses surnoms,
cent jeunes garçons et cent vierges. L’Empire nourrissait en outre le roi et sa maison, et les défrayait de toutes choses.
éposant à ses pieds un présent mesuré à la fortune du solliciteur. Le roi prenait le poisson du pécheur et l’agneau du pâtr
des réservoirs immobiles. À Suse, à Echatane, à Persépolis, le Grand Roi avait des greniers et des caves d’or. Les monnaie
s d’un milliard d’aujourd’hui. Une splendeur prodigieuse entourait ce Roi redoutable. On entrevoit, à travers quelques vers
vaisseau ; tout s’y compte par tas et par hécatombes. La « Bouche du Roi  », comme l’étiquette appela plus tard ce service,
l eût faibli sous son poids. Au centre de cet éblouissement, le Grand Roi régnait dans une profondeur, masqué en dieu, invi
it paraître devant lui sans avoir été appelé. — « J’irai donc chez le Roi  » — dit à Mardochée Esther, la reine favorite, la
avorite, la « Perle », comme il l’avait surnommée, — « J’irai chez le Roi , ce qui est contre la loi. Si alors je péris, que
ambre royale, comme elle entrerait dans l’antre d’un lion endormi. Le Roi pouvait tout et il voulait tout, son omnipotence
s nations conquises : la théocratie des Pharaons, la divinisation des rois assyriens, s’étaient ajoutées à son despotisme. L
é de Jérusalem, et il invoque l’Éternel. Les satrapes le dénoncent au roi , qui veut le sauver ; mais ils lui disent : « — S
ncent au roi, qui veut le sauver ; mais ils lui disent : « — Sache, ô roi , que la loi des Perses est qu’aucun arrêt rendu p
— Sache, ô roi, que la loi des Perses est qu’aucun arrêt rendu par le roi ne puisse être ni révoqué, ni changé. » Darius, q
et il scelle de son anneau la dalle de la fosse. Les sujets du grand Roi lui appartenaient corps et biens ; aucune distinc
légé atteint le rivage, Xerxès, parce que le pilote a sauvé la vie du roi , lui fait présent d’une couronne d’or ; et il lui
son conseil a causé la mort de beaucoup de Perses. Tel était le Grand Roi , incarnation formidable des puissances et des mon
Ses soldats avaient pris et incendié Sardes, la capitale lydienne des rois de Perse. Hippias, le fils de Pisistrate, réfugié
rible comme une armée rangée en bataille ! » ont pu toujours dire les rois d’Orient à leur favorite, comme Salomon à la Sula
il, pour s’en informer, cette coupe magique gardée dans le trésor des rois de Perse, où, d’après le Schah-Nameh, les contour
s consentirent. Thèbes, elle-même, la cité de Cadmus, envoya au Grand Roi une motte de la glèbe héroïque, d’où ses pères ét
de Darius, en lui criant d’aller y prendre la terre et l’eau pour le roi . Les Athéniens précipitèrent le messager dans le
28 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »
s grands, de même que je l’avais à la cour, en qualité de marchand du roi . Mais voici la manière dont je suis parvenu à la
u palais que Chardin rencontra est celui de Saroutaki, grand vizir du roi sous le dernier règne. Saroutaki était fils d’un
e jeunes débauchés. Il arriva, au bout de deux ans, qu’un officier du roi , l’ayant reconnu capable de quelque chose de plus
rés du traitement qu’il lui avait fait, s’allèrent jeter aux pieds du roi , comme il était à la promenade, en lui demandant
it à la promenade, en lui demandant justice de cet horrible excès. Le roi , qui se trouva gai et de bonne humeur, leur dit e
i déchirèrent ses habits, et ils exécutèrent en un instant l’ordre du roi avec la rage qu’on peut s’imaginer en des gens ir
ustice l’ordonne ou le permet. Le maître de Saroutaki était proche du roi lorsque la plainte fut faite et la punition ordon
l pourrait rendre un jour d’importants services à Votre Majesté. » Le roi répondit: « Eh bien, qu’on le sauve, s’il est enc
auve, s’il est encore temps, ou qu’on le fasse panser. » Le pardon du roi arriva trop tard: sa sentence avait déjà été exéc
: on appelle ainsi le surintendant général, ou maître de la maison du roi et de tout son domaine, et enfin à celle de premi
suprême. Il savait jusqu’à un denier le revenu de l’État et celui du roi : car, en Perse, le revenu du roi et le revenu de
nier le revenu de l’État et celui du roi: car, en Perse, le revenu du roi et le revenu de l’État sont distingués et séparés
emplois, et il ne manquait point de faire entrer dans les coffres du roi tous ceux qu’il apprenait que les ministres recev
que son parent allait être poussé à bout, il en porta ses plaintes au roi , tant en particulier qu’en public, le suppliant d
ouvert le gouverneur de Guilan des recherches du premier ministre. Le roi , qui était jeune, écoutait tout et répondait à to
accorder qui allât contre le bien de l’État. Le crédit des mères des rois de Perse est grand, tandis qu’ils sont en bas âge
d’octobre, que, dans une audience d’ambassadeurs, Janikan trouvant le roi chagrin contre le premier ministre, sur un sujet
s fausses, que le prince écouta assez aigrement. L’audience finie, le roi voulut monter à cheval, et, par malheur pour le p
i menait toujours le plus proche qu’il se pouvait du lieu où était le roi , à cause de son grand âge et de ses infirmités, e
âge et de ses infirmités, et afin qu’il eût moins de pas à faire. Le roi , voyant ainsi un autre cheval près du sien, deman
u sien, demanda à qui il appartenait. Janikan, qui était aux côtés du roi , trouvant cette belle occasion de donner un coup
e respect pour le maître. » — « Je le sais bien, Janikan, repartit le roi  ; il y faut pourvoir. » Il n’est pas certain si c
il y faut pourvoir. » Il n’est pas certain si c’est là tout ce que le roi lui dit, car on le raconte diversement ; mais, qu
te diversement ; mais, quoi qu’il en soit, Janikan prit la réponse du roi pour un ordre de faire mourir le premier ministre
ait le grand maître de l’artillerie, il leur dit qu’il avait ordre du roi d’aller prendre la tête du premier ministre, et l
t autre chose, sinon qu’ils allaient porter à ce ministre un ordre du roi de la dernière importance. Ce vieux seigneur étai
ossie de plusieurs grands seigneurs, avec qui il alla se présenter au roi , et lui dit, selon les compliments du pays: « Sir
obligé de lui ôter la sienne par l’amour que j’ai pour la vôtre. » Le roi , fort effrayé et consterné du spectacle, ne perdi
de grande fortune sitôt faite et sitôt détruite. Janikan, applaudi du roi extérieurement, comme je viens de le dire, et de
J’ai touché un mot du pouvoir que la reine mère avait sur l’esprit du roi , et combien d’ailleurs elle était unie d’amitié e
érêt avec le premier ministre ; et j’ai dit aussi la consternation du roi , quand les assassins de ce seigneur lui présentèr
laissez à la mort, qui est si proche de lui, à lui ôter la vie. » Le roi lui répondit: « Anâ kanum 18, duchesse, ma mère,
itées avec fureur. Saroutaki était l’agent et le fidèle de la mère du roi  ; il lui amassait des biens immenses ; elle gouve
es cela à la grande-duchesse (c’est le titre qu’on donne à la mère du roi ), et que c’était un franc larron. Julfa (c’est un
e, parce que le revenu de ce faubourg est dans l’apanage des mères du roi , et qu’on n’y peut lever un sou sans leur ordre.
oussée à bout par ces nouveaux outrages, anima toute cette nuit-là le roi à la vengeance. Il y était bien résolu, mais il n
sont des lieux si sacrés pour les Persans, particulièrement celui du roi , que c’est une impudence punissable de tourner se
s la porte. Le chirachi-bachi19, qui est le chef de la sommellerie du roi , était un des conjurés de Janikan. Il était, à la
sible d’éviter la punition tôt ou tard, il résolut de la découvrir au roi , ne voyant point d’autre voie de se tirer du mauv
ardait, croyaient à tout moment qu’on les venait mettre en pièces, le roi se laissa pousser à faire mourir le lendemain mat
donc, qui était le cinquième de l’assassinat du premier ministre, le roi , vêtu tout de rouge, selon la manière du pays, qu
le roi, vêtu tout de rouge, selon la manière du pays, qui fait que le roi s’habille de cette façon lorsqu’il doit faire mou
e cette façon lorsqu’il doit faire mourir quelque grand seigneur ; le roi , dis-je, se rendit le matin à la salle où tous le
elle autorité avez-vous tué mon vizir ? » Il voulut répondre, mais le roi ne lui en donna pas le loisir. Il se leva en disa
lle, où ils furent enterrés pêle-mêle dans une même fosse. La mère du roi , se voyant défaite de ses principaux ennemis, éte
s par an au propriétaire, qui était, de mon temps, une cousine du feu roi . On nomme ce caravansérai: Mac soud assar 21, c’e
ait sa boutique vis-à-vis, laquelle subsiste encore. Lorsque ce grand roi vint établir sa cour à Ispahan, et qu’il conçut l
lle tomans, qui sont quarante-cinq mille écus, et ensuite le donna au roi , qui en fut fort satisfait, et en récompensa bien
même instant. V On arrive ensuite en face du palais royal. Le roi entretient là trente-deux maisons ou ateliers de
oute la porte même est sacrée. Les gens qui ont reçu quelque grâce du roi vont la baiser en pompe et en cérémonie, en metta
contre, ils prient Dieu à haute voix pour la prospérité du prince. Le roi , par respect, ne la passe jamais à cheval. Au dev
du Divan administre la justice, et expédie les requêtes présentées au roi  ; et dans l’autre, le grand maître d’hôtel, qu’on
grands saints, cette porte impériale, les cuisines et les écuries du roi  ; et ces derniers lieux sont des asiles partout,
ieux sont des asiles partout, soit à la ville, soit à la campagne. Le roi seul en peut tirer, comme je le viens de dire, ou
tirer, comme je le viens de dire, ou son ordre spécial ; or, quand le roi donne cet ordre, ce n’est pas directement, mais e
vent bien en tirer du profit. Les sofis23 sont les gardes du corps du roi , lorsqu’il sort du palais, à moins qu’il ne sorte
ancienne constitution que les sofis sont les gardes de la personne du roi et du dehors de son palais, sans qu’il puisse ent
avec des chaînes d’or autant de chevaux des plus beaux de l’écurie du roi , couverts et harnachés de pierreries, et l’on met
enferme ces habits, ou calaat (khil’at), comme on les appelle, que le roi donne pour faire honneur. Elle consiste en plusie
ue espèce de vêtement et celle de chaque prix a sa chambre à part. Le roi donne tous les ans plus de huit mille calates, et
le la petite garde-robe, où l’on ne travaille que pour la personne du roi . Ensuite, on trouve le magasin du café, le magasi
pieds de diamètre et les autres étant de figure octogone. Le trône du roi est sur une quatrième estrade, longue de douze pa
dience que celle que le roi de Perse donne dans ce salon. Le trône du roi , qui est comme un petit lit de repos, est garni d
t debout dans le jardin, à quelques pas du placitre, sous les yeux du roi . Dans le même enclos où est ce superbe salon, il
y a encore deux autres grands appartements pareils dans le palais du roi , qui sont chacun dans un jardin séparé: l’un est
au dans toutes les chambres. Ce sont les appartements du palais où le roi tient ses assemblées. Chacun est, comme je l’ai d
incrustées pour les illuminations, et surmontés d’un corridor dont le roi seul a l’usage, et par lequel il va partout sans
il y en a une autre, à demi-lieue de là, par laquelle il n’y a que le roi seul qui puisse passer. La première avenue est fe
e corps de garde. Les officiers de l’État, et ceux qui ont affaire au roi , peuvent entrer dans les deux premières salles, m
’y vont point du tout, à moins que d’être mandés expressément pour le roi . Ces eunuques, qui servent dans le sérail, ont le
oyal qui sont mariées, et les femmes et les filles qu’on fait voir au roi pour leur beauté. Un autre s’appelle Amarath ferd
s, pour se promener sur l’étang et pour aller du parterre. Les quatre rois qui ont régné avant le dernier ont fait bâtir cha
u midi, pour les différentes saisons de l’année. C’est là que loge le roi , avec la femme favorite et vingt autres des plus
lus somptueusement du monde. Le second enclos est pour les enfants du roi , ou régnant, ou décédé, qui sont trop grands pour
séjour des vieilles femmes, des femmes disgraciées et des femmes des rois défunts. Il ne me reste plus qu’à parler des entr
enal, qu’on appelle la porte de la Cuisine, parce que les cuisines du roi en sont proches ; la boulangerie en est proche au
y a encore, du côté de cette porte de la Cuisine, divers magasins du roi : celui des nappes où l’on garde tout le service d
omme bien instruit, l’ayant tenu l’an 1675 et 1676, par permission du roi  ; car les chrétiens ne sauraient loger dans la vi
lque façon, personnes publiques, sont sous la protection immédiate du roi . L’envie que j’avais d’étudier la langue et les s
donner une, en tel endroit que je voudrais, en qualité de marchand du roi . Le gouverneur et les magistrats d’Ispahan, avec
utre sur le bord du canal. L’allée finit à une maison de plaisance du roi , qui en occupe la largeur, et qui est si grande,
côté gauche, parce que ce sont les côtés qui donnent sur le sérail du roi , et aux deux autres faces, il n’y a que des jalou
ntrée, mais qui ne sert qu’aux femmes et aux eunuques du palais et au roi , parce qu’elle donne dans le sérail. Les bassins
es qu’il faisait, et qu’elle allait perdre son crédit, dit un jour au roi que son mari venait d’engrosser une jeune esclave
bassin, et les jardins, qui terminent là l’allée, sont la volière du roi , dont le fil est doré, et la maison des lions, à
montagnes qui servaient de lieu de plaisance et de divertissement au roi et à ses favorites. Il revient ensuite aux ruines
le même intérêt, sans phrases. Pendant le dernier de ses voyages, le roi meurt à la campagne, et voici la manière curieuse
premier ministre ; et, sous prétexte de lui donner avis de la mort du roi et de lui déclarer la qualité des deux derniers m
ils résolurent d’élever sur le trône le plus jeune des enfants du feu roi au préjudice de l’aîné. Ils se figurèrent que si
ur exposa ce que le grand chambellan lui avait rapporté de la mort du roi , qui lui avait été confirmée par les deux premier
, un royaume tombait dans le désordre au moment qu’il n’avait plus de roi  ; que, pour éviter ce malheur, il fallait, avant
rès avoir invoqué le nom très-haut, ils choisissent celui que le vrai roi avait préparé pour le lieutenant du successeur à
este ; qu’on avait eu encore plus de sujet de le croire depuis que le roi , au commencement de sa maladie, avait envoyé en p
gné à devenir ses esclaves, et que nous ne l’avons reconnu pour notre roi qu’après que son frère n’a pu le devenir ? Prendr
cela était, n’en aurais-je rien appris, moi qui, depuis le départ du roi de la capitale, ai toujours su précisément tout c
ble de succéder à l’empire, n’en aurais-je rien découvert ; et le feu roi n’eût-il pas changé quelque chose à la condition
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
huitième période). — Accroissement du nombre des enfants naturels du roi . — Maison, rue de Vaugirard, où madame Scarron s’
du roi. — Maison, rue de Vaugirard, où madame Scarron s’établit. — Le roi va la voir secrètement. — Faux bruits de sa gross
oi va la voir secrètement. — Faux bruits de sa grossesse. — Parole du roi qui indique un goût très vif pour madame de Scarr
 Louvois, ou du moins n’entrait habituellement. Il est certain que le roi y allait quelquefois, au grand déplaisir de madam
bruit, ou que madame Scarron était grosse, qu’elle l’était du fait du roi , qu’elle avait fait cet affront à madame de Monte
ait fait cet affront à madame de Montespan, ou qu’après avoir cédé au roi , dans l’espérance de supplanter madame de Montesp
ance de supplanter madame de Montespan, elle avait été déçue ; que le roi ayant passé sa fantaisie, était retourné à madame
retourné à madame de Montespan avec plus d’ardeur qu’avant, et que le roi avait donné à la belle abusée une maison pour y c
et qu’elle cachait sa honte et son ingratitude dans une maison que le roi lui donnait en attendant qu’elle allât expier sa
rossesse était une calomnie. Mais il reste cette particularité que le roi avait décidément jeté des regards amoureux sur ma
e madame de Montespan en avait déjà de l’inquiétude et en marquait au roi . La lettre qu’on vient de lire chargeait madame d
exerçait sur la bienveillance de madame de Montespan et sur celle du roi . Quand elle dit : ceux qui attribuent ma retrait
augirard, c’est-à-dire en 1672, au lieu de la prétendue prévention du roi contre madame Scarron, on voit son inclination bi
, dont les accès de jalousie sont des accusations d’intrigue entre le roi et madame Scarron, se défiait de ses visites clan
défiait de ses visites clandestines, et qu’en rentrant chez elle, le roi trouvait à qui parler. Ajoutez cet autre fait rap
comme une mère tendre, et beaucoup plus que la véritable. Sur quoi le roi dit, en parlant de madame Scarron : Elle sait bie
romanesque, ne peuvent aller jusqu’à méconnaître que cette parole du roi fait époque dans l’histoire de ses relations avec
rron dans l’expression de son chagrin, cet accent qui alla au cœur du roi , ne sortît du cœur de la gouvernante dont la doul
tons-nous aux conséquences que le fait a dû amener. Si les paroles du roi ne prouvent pas en lui réveil d’un sentiment nouv
madame la duchesse venait de soulager. Dans le mois de septembre, le roi donne le gouvernement d’Amersfort au frère de mad
à d’Aubigné une lettre qui respire la reconnaissance, l’amour pour le roi , et le sentiment de la faveur toute particulière
chemin à autre chose. Faites donc de votre mieux pour le service d’un roi qui, comme homme, le mérite. Je vous crois encore
30 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »
ous ne s’est permis des légèretés et un sourire au moins sur le grand roi  ? Mais ici nous sommes chez Louis XIV, dans le pl
 ; mais toutes lui étaient présentées. Rien ne se faisait à l’insu du roi  ; rien ne se faisait qu’en son nom. Pouvait-il ce
ux mots à suppléer ou à changer ; le secrétaire d’État suggérait : le roi résolvait, suppléait, changeait et signait. On pe
ement son caractère, son esprit, sa part dans l’exercice du métier de roi . Ce qu’on a appelé ses Œuvres et ses Mémoires, et
rire et dicter ses vues, ses plans de gouvernement, ses réflexions de roi . Dieu me garde de faire de Louis XIV un écrivain 
écrivain ! Je n’appelle pas être écrivains et littérateurs, pour des rois , faire ce qui est de leur royal office, des notes
tant le fait, ce ne serait qu’une singularité de peu d’importance. Un roi qui a Racine pour lecteur eut, à la rigueur, ména
et plus que souverain en aucun temps, son rôle et ses attributions de roi , cette idée élevée, ce respect religieux de son é
et comme par une vocation spéciale, le personnage de souverain et de roi . il faut l’entendre encore dans cette Conversatio
attaque comme un simple mortel, comme un soldat : « Il n’y a point de roi , pour peu qu’il ait le cœur bien fait, disait-il,
lques expressions au passage), avec une profonde estime pour le jeune roi qui pense et s’exprime ainsi. Un roi, en effet, j
ne profonde estime pour le jeune roi qui pense et s’exprime ainsi. Un roi , en effet, je veux dire quelqu’un qui est né pour
par l’attente universelle, doit avoir en soi une noble confiance. Un roi sceptique, ce sont là deux idées qui se repoussen
 : « Silence, messieurs ! disait-il ; je crois que j’entends venir le roi  » Louis XIV ne l’entendait jamais venir, car il l
ait des esprits plus pénétrants, plus vifs, plus étendus que celui du roi , il n’y en avait point qui eussent plus de justes
moi, dans ce que je lis de lettres, de discours ou d’écrits émanés du roi , je suis surtout frappé, en général, de la solidi
aussi générale et aussi défavorable à la faculté judicieuse du grand roi , faculté si véritablement judicieuse en effet, qu
e Louis XIV, toutes les fois qu’il dicte ou qu’il écrit, « parlant en roi passionné pour la gloire, appliqué à ses affaires
atisfaire, je veux lui apprendre que, dans toutes les guerres que les rois mes prédécesseurs ou moi avons entreprises, depui
petits princes ecclésiastiques, à décider les troupes de la maison du roi à prêter serment à l’Électeur de Cologne, « leque
places : « La chose réussit comme je me l’étais proposé, nous dit le roi  ; l’écharpe et l’étendard de Cologne rassurèrent
rces dans le plat pays et ruiner tous mes projets… » Enfin, le grand roi trompa son monde, et il s’en félicite. C’était de
vouloir, a porté par là préjudice à Louis XIV devant la postérité. Le roi pourtant fit, à ce passage, tout ce qu’il devait
s’il en fut jamais, c’est du pur Louis XIV) « En effet, nous dit le roi , la profondeur, la rapidité et la largeur du Rhin
et reporte la gloire sur la nation même. Ne l’oublions pas, c’est un roi national que Louis XIV. Survient l’incident fâche
in à propos de cette même campagne : « J’admire encore, disait-il du roi , sa manière d’écrire, la netteté et l’exactitude
t ses campagnes, ce n’est pas une plume d’airain qui écrit : c’est un roi qui, même à cheval et à la tête de ses armées, pa
lus critique de son règne, sous le coup des plus grands désastres. Le roi qui dira au maréchal de Villars partant pour l’ar
couronne la récapitulation, l’espèce d’examen de conscience par où le roi termine le récit de cette magnifique année 1672.
tonner qu’ensuite il ne ménage pas plus les expressions au sujet d’un roi magnanime ; qu’il se plaise parfois à le montrer
e la donner. » Ce dernier trait se rapporte à la facilité de vivre du roi dans son intérieur et à son égalité d’humeur avec
, dit-il, l’homme souverain par excellence, le type des monarques, le roi le plus vraiment roi qui ait jamais porté la cour
verain par excellence, le type des monarques, le roi le plus vraiment roi qui ait jamais porté la couronne. Ce jugement de
lle sorte, qu’ils n’altèrent ni ne dégradent en rien son caractère de roi . Assez d’autres princes, selon l’observation de C
majesté jusqu’au dernier soupir. » En un mot, Louis XIV s’est montré roi jusqu’à la fin, avec la conscience et le respect
était, à aucun degré, comédien, Il n’avait point de masque à ôter. Le roi chez lui était le même que l’homme, et prêtait mê
être premier ministre autant qu’on peut l’être sans le titre, sous un roi aussi travailleur. Son ambition, qui a déjà eu as
31 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »
ncé à toute prétention, elle n’a pas perdu toute espérance du côté du roi . Que vous dirai-je ? si la reine avait été plus s
amais l’idée de demander ! « … Elle faisait faire de longs jeûnes au roi sous prétexte de sa santé. Elle semblait dédaigne
i fasse des contes pour l’endormir. À peine s’éloignait-elle quand le roi arrivait. La reine ne dort presque pas. Elle se l
tivement un matelas sur elle, tant elle est frileuse, de sorte que le roi étouffait… » Mais voici la page historique, qui
l’esprit. « Son rang est un drapeau de ralliement, et, depuis que le roi a des maîtresses déclarées, ceux qui crient au sc
ées, ceux qui crient au scandale s’attachent à elle, pour déplaire au roi et à la favorite… Sans le vouloir, la reine a don
rit et doucement les petites tracasseries qu’il lui faisait auprès du roi  ; elle souriait un peu malignement, le déconcerta
isait que c’était à lui qu’elle était redevable d’une telle parole du roi . Elle faisait allusion à la lettre fort dure que
lle parole du roi. Elle faisait allusion à la lettre fort dure que le roi lui avait écrite le jour même de l’avènement de F
ces mêmes sœurs rivales qui lui enlevaient à tour de rôle le cœur du roi et se le disputaient entre elles, de manière à co
xamine sans cesse pour lui trouver de nouveaux ridicules et égayer le roi à ses dépens dès qu’elle l’a quittée : c’est une
spérance : ce fut pendant la maladie de Metz et à la convalescence du roi . On sait l’histoire : Mme de Mailly ne régnait pl
de ce triste cœur. Dans la campagne de 1744, tout ce qui entourait le roi , maîtresse, favoris, ministres, ce qu’on appelait
nne y veillait et y tenait la main, lorsque tout à coup la maladie du roi se déclara et vint effrayer et consterner la Fran
consterner la France. On l’apprit à Versailles le soir du 9 août. Le roi était tombé malade à Metz le 8, et son mal avait
les deux sœurs n’obéissaient pas moins à la prudence qu’à l’ordre du roi , car le déchaînement du peuple eût mis leur vie e
pprocher de la Cour plus près que de cinquante lieues. L’extrémité du roi , son agonie, sa convalescence, se succédèrent rap
sa outre. Le Dauphin de son côté, ses sœurs aussi, Mesdames filles du roi , partirent le même jour, n’écoutant que leur pass
nt le même jour, n’écoutant que leur passion filiale. La reine vit le roi convalescent le 24 au soir seulement ; nous avons
xcuses des peines qu’elle avait eues et dont il avait été cause. — Le roi était si occupé de cette idée, qu’il envoya le le
plus ou moins dissimulées. La reine aurait bien désiré accompagner le roi le reste de la campagne ; elle se risqua un soir
à Strasbourg elle espérait qu’il lui permettrait de l’y suivre. « Le roi lui répondit assez froidement : « Ce n’est pas la
endit en quittant Metz, la reine fit une nouvelle tentative auprès du roi pour avoir la permission d’aller à Strasbourg, ce
ée en pied publiquement dans ses honneurs de reine et d’épouse. « Le roi (nous dit le Journal de Luynes) lui a répondu ave
ée ici, dit-il, il y avait assez lieu d’espérer que l’indifférence du roi trop connue pour elle pourrait peut-être changer.
hé à entretenir et à augmenter ; soit enfin que la mauvaise humeur du roi en soit la seule cause : peut-être toutes ces rai
t des deux Cours sitôt le danger passé et pendant la convalescence du roi . Louis XV était un peu honteux de tout ce qu’on l
si en usage, du ridicule. On piqua par cet endroit l’amour-propre du roi , et on refit en ce sens une troisième Journée des
llirent partout dans les provinces la nouvelle de la convalescence du roi  : « Pendant ces transports vraiment populaires,
vraiment populaires, la reine et Mesdames, rassurées sur la santé du roi , à mesure qu’elles approchèrent de Metz, y arrivè
our avait peu de peine à se persuader que Dieu, après avoir frappé le roi , toucherait son cœur. La dame d’honneur en était
me d’honneur en était si dévotement persuadée qu’un jour, trouvant le roi en état de donner à la reine des marques certaine
uns et l’étonnement des autres. La reine, depuis la convalescence du roi , était mise à merveille ; elle portait des robes
aisir qu’eurent le duc de Bouillon et le duc de Richelieu à parler au roi de celui qu’on lui préparait dans l’intérieur du
teraient pas, et que rien n’était plus incertain que la conversion du roi . C’en était assez pour déterminer ces dames à cha
tresses futures ? Quand je dis qu’importe, j’ai tort : la conduite du roi avec la reine, sa manière d’être en public avec e
éloge tel quel, Mme de Pompadour le mérita. Elle agit sur l’esprit du roi de manière à le rendre moins glacial et plus agré
32 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »
le mouvement, à poser les bases d’une Constitution, à faire parler le roi en roi, mais en roi constitutionnel, il ne fallai
ement, à poser les bases d’une Constitution, à faire parler le roi en roi , mais en roi constitutionnel, il ne fallait pas l
r les bases d’une Constitution, à faire parler le roi en roi, mais en roi constitutionnel, il ne fallait pas le lâcher : c’
eil, la reine voulut voir M. Necker, et de concert avec les frères du roi présents à l’entretien, elle s’efforça de le diss
venait de s’ouvrir lorsqu’un officier de service entra, s’approcha du roi et lui parla à voix basse : le roi, appelé par la
er de service entra, s’approcha du roi et lui parla à voix basse : le roi , appelé par la reine, sortit, et en rentrant il a
etournée, faisant un dernier effort, venait elle-même de retourner le roi . On sait les suites. La séance royale fut retardé
oujours comme le plus ferme appui du trône. » Cependant, après que le roi était sorti, suivi de la Noblesse et d’une partie
uraient son hôtel, et lorsqu’il offrait sa démission le jour même, le roi dut insister pour qu’il restât à son poste ; la r
s de clameurs, déjà menaçantes, ajouta que « la sûreté personnelle du roi y était intéressée. » Necker céda aux royales ins
m’aimerait-on un peu ; mais il ne faut pas penser à moi. La gloire du roi , celle de son fils et le bonheur de cette ingrate
c, ce sont messieurs de la Noblesse à qui elle demande de soutenir le roi , sans toutefois s’exposer inutilement ; mais, en
les classes d’hommes, c’est-à-dire même dans le Tiers-État, et que le roi et elle ne veulent que du bien aux bons, dans que
er le plus possible le grand tribun et de le préparer à être utile au roi quand on jugerait le moment venu, la reine répond
ple, ce matin, nous demandait de rester. Je leur ai dit de la part du roi , qui était à côté de moi, qu’il dépendait d’eux q
tentats. J’ai vu la mort de près ; on s’y fait, monsieur le comte. Le roi a une grâce d’état ; il se porte aussi bien que s
sort, et si elle était homme, elle voudrait combattre ; si elle était roi , elle ne se laisserait pas ainsi enlever la couro
elle écrit ; « Samedi au soir, il a été décidé que l’on porterait au roi l’arrêté du 4 août, pour qu’il y campât sa sancti
Paris : « … Au Point-du-Jour, les cris les plus continus de Vive le Roi  ! la Nation ! ont commencé et n’ont pas discontin
’à l’Hôtel de Ville. À la porte de Paris, M. Bailly avait présenté au roi les clefs de la ville, en lui faisant un petit di
n lui faisant un petit discours très respectueux, fort bon, auquel le roi répondit qu’il se verrait toujours avec plaisir e
si je « ne m’étais pas trompé. » Ce fut beaucoup de cris de : Vive le Roi  ! la Reine ! et nous tous ! Il n’y a à Paris que
de : Vive le Roi ! la Reine ! et nous tous ! Il n’y a à Paris que le roi , la reine, Monsieur, Madame, les enfants et moi.
il s’assembla beaucoup de monde sous mes fenêtres qui demandèrent le roi et la reine. Je les fus chercher. La reine parla
tend à s’emparer de tous les pouvoirs et à annihiler complètement le roi  : il m’avait semblé qu’on aurait dû essayer de co
nquier, lui dit un jour qu’il était bien disposé pour elle et pour le roi . Elle recommença la même erreur. Elle s’aperçut e
archiques. L’accord a été bientôt conclu. Mirabeau a fait remettre au roi des mémoires d’un très bon esprit… Après la lectu
lancée sur le moment. C’était à Saint-Cloud, il y a quatre jours ; le roi était auprès de moi et a été fort content de Mira
substitua en partie celui de M. de Breteuil. Mirabeau voulait que le roi sortît de Paris en roi, en plein jour, non déguis
lui de M. de Breteuil. Mirabeau voulait que le roi sortît de Paris en roi , en plein jour, non déguisé ni, certes, en domest
à la nomination des ministres. Il avait proposé plusieurs noms, et le roi était disposé à examiner la question quand, à pro
s gens. Voilà encore nos espérances toutes renversées de ce côté ; le roi est indigné, et moi désespérée. Il a écrit à un d
cart de son imagination, où son cœur n’est pour rien. Voilà ce que le roi ne voudra pas croire ; je l’ai vu hier fort irrit
l le faut, aux couteaux des assassins qui voudraient arriver jusqu’au roi . Je serais indigne du nom de notre mère, qui vous
ui vous est aussi cher qu’à moi, si le danger me faisait fuir loin du roi et de mes enfants. » Et un autre jour, aux disco
oindre idée vile ni basse ; mais aussi ce n’est que pour la gloire du roi et de son fils que je veux me livrer en entier, c
té d’en concevoir un, elle n’aurait pas été assez influente auprès du roi pour l’y fixer. On ne fixait pas Louis XVI, on ne
33 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »
Préface du «  Roi s’amuse » (1832) 30 novembre 1832. Le Roi s’
Préface du « Roi s’amuse » (1832) 30 novembre 1832. Le Roi s’amuse, in Œuvres complètes de Victor Hugo. Théâ
je reçois à l’instant l’ordre 10 de suspendre les représentations du Roi s’amuse. C’est M. Taylor qui me communique cet or
t au théâtre de rayer de son affiche ces quatre mots redoutables : Le Roi s’amuse. Il lui fut enjoint, en outre, à ce mat h
faiseurs de censure se prétendent scandalisés dans leur morale par le Roi s’amuse, cette pièce a révolté la pudeur des gend
bouffon de cour, triple misère qui le rend méchant. Triboulet hait le roi parce qu’il est le roi, les seigneurs parce qu’il
misère qui le rend méchant. Triboulet hait le roi parce qu’il est le roi , les seigneurs parce qu’ils sont les seigneurs, l
passe-temps est d’entre-heurter sans relâche les seigneurs contre le roi , brisant le plus faible au plus fort. Il déprave
urs contre le roi, brisant le plus faible au plus fort. Il déprave le roi , il le corrompt, il l’abrutit ; il le pousse à la
oigt la femme a séduire, la sœur à enlever, la fille a déshonorer. Le roi dans les mains de Triboulet n’est qu’un pantin to
Un jour, au milieu d’une fête, au moment même où Triboulet pousse le roi a enlever la femme de M. de Cossé, M. de Saint-Va
enlever la femme de M. de Cossé, M. de Saint-Vallier pénètre jusqu’au roi et lui reproche hautement le déshonneur de Diane
roche hautement le déshonneur de Diane de Poitiers. Ce père auquel le roi a pris sa fille, Triboulet le raille et l’insulte
te. Cette malédiction, sur qui est-elle tombée ? Sur Triboulet fou du roi  ? Non. Sur Triboulet qui est homme, qui est père,
oulet dans la seule chose qu’il aime au monde, dans sa fille. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille à T
. Et puis, une fois sa fille séduite et perdue, il tendre un piège au roi pour la venger, c’est sa fille qui y tombera. Ain
nger, c’est sa fille qui y tombera. Ainsi Triboulet a deux élèves, le roi et sa fille, le roi qu’il dresse au vice, sa fill
qui y tombera. Ainsi Triboulet a deux élèves, le roi et sa fille, le roi qu’il dresse au vice, sa fille qu’il fait croître
t croître pour la vertu. L’un perdra l’autre. Il veut enlever pour le roi madame de Cossé, c’est sa fille qu’il enlève. Il
i madame de Cossé, c’est sa fille qu’il enlève. Il veut assassiner le roi pour venger sa fille, c’est sa fille qu’il assass
st-ce le quatrième acte ? Mais depuis quand n’est-il plus permis à un roi de courtiser sur la scène une servante d’auberge 
trer François Ier ivre dans les bouges de la rue du Pelican. Mener un roi dans un mauvais lieu, cela ne serait pas même nou
chées, et nous les indiquerons tout à l’heure, pour ameuter contre le Roi s’amuse le plus de préjugés possible. Il aurait b
t qu’elle pourrait être une occasion d’attaque et d’insulte contre le roi tombé qui l’avait proscrite ; conduite bien simpl
seule fois a la curiosité du public la petite phrase séditieuse : le Roi s’amuse. Ce vers, qui est un fer rouge, nous ne l
séquences de cette étourderie de courtisans. On peut faire, même à un roi , une guerre généreuse. Nous entendons la faire ai
orage, mais Marion de Lorme a eu soixante et une représentations. Le Roi s’amuse a été joué dans un orage. Grâce à une vio
muse a été joué dans un orage. Grâce à une violence ministérielle, le Roi s’amuse n’aura eu qu’une représentation. Assuréme
’intelligence et d’art sont tranchées impérialement par les visirs du roi des barricades. Il est profondément triste de voi
34 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498
ient leur part, elles me parlaient toujours, à l’insu de mon père, du roi , de la Cour, des grands biens et fortunes qui m’a
e place de sous-lieutenant dans un corps d’élite, dans le régiment du Roi , et il eut la permission, avant de partir, d’alle
t du Roi, et il eut la permission, avant de partir, d’aller saluer le roi lui-même à Fontainebleau : M. le duc de Bellegar
n’en connaissais guère toutes les amertumes. D’Antin fût présenté au roi le lendemain 4 ; le roi fut bref avec lui ; d’Ant
outes les amertumes. D’Antin fût présenté au roi le lendemain 4 ; le roi fut bref avec lui ; d’Antin ne pouvait que lui ra
e. Cependant, au siège de Luxembourg, pendant la campagne de 1684, le roi étant venu en personne commander l’armée, « Sa Ma
Dieu. Une idée qui vint d’abord à d’Antin, c’est que, pour plaire au roi , il fallait être magnifique et faire de la dépens
hargeât le comte de Toulouse, son demi-frère, de dire expressément au roi que lui, d’Antin, renonçait au jeu pour toute sa
oi que lui, d’Antin, renonçait au jeu pour toute sa vie : sur quoi le roi fit cette réponse bien naturelle, mais désespéran
bien des années à d’Antin pour vaincre cette indifférence glaciale du roi à son égard, et qui était son secret tourment. Ce
de l’héritier présomptif et de celui qui, selon toute apparence, sera roi un jour, d’Antin s’exerce à l’assiduité : il est
contrait que lui à Versailles : « Je ne manquais à rien, à l’égard du roi , de tout ce que l’envie de plaire peut suggérer à
suggérer à un courtisan éveillé. » Pour mieux gagner dans l’estime du roi , il mettait sa délicatesse à ne lui rien demander
 : « Mon ami, vous êtes un fou ; il n’y a point de place, le cœur du roi est rempli ; vous courez après une idée chimériqu
alors, non pas, comme on l’a cru, par hypocrisie et pour complaire au roi , mais par un réveil naturel des sentiments religi
latteur du peuple, en quoi, je vous prie, diffère-t-il du flatteur du roi  ? Est-il plus noble, plus indépendant, plus désin
e qu’il y a de plus épouvantable pour ce qui me regarde, c’est que le roi a toujours paru content de moi et touché de mes s
j’ai déjà appelé le platonisme du courtisan. Il en voulait au cœur du roi avant tout, il filait à la Cour le parfait amour,
ans ; qu’il y a moyen, après avoir consacré sa jeunesse au service du roi et de sa patrie, de vivre chez soi en honnête hom
tant, de plus belle : « Je reçus en arrivant beaucoup d’honnêtetés du roi , elles me parurent sincères. Je suis bien persuad
l’idée jusque-là. Il n’avait, avant l’époque annoncée de la visite du roi , que cinq semaines pour s’y préparer ; dans ce co
ait, dit-il modestement, qu’une chaumière, et il en fit un lieu où le roi avec sa Cour se trouva en arrivant comme chez lui
rités de l’appartement intérieur de Mme de Maintenon à Versailles. Le roi se promena, visita le parc, loua tout, hors une b
dire en partant qu’elle se trouvait heureuse de n’avoir pas déplu au roi le soir, car elle voyait bien, de la façon dont y
aussi que plus tard, dans un séjour de Louis XIV à Fontainebleau, le roi ayant blâmé un bois qui masquait la vue, la même
renouvela avec quelque variante : peu de jours après l’observation du roi , d’Antin, alors directeur des Bâtiments, avait pr
, et toute une armée de bûcherons invisibles attendait en silence. Le roi ayant dirigé sa promenade de ce côté, renouvela s
é sa promenade de ce côté, renouvela sa remarque ; d’Antin dit que le roi n’avait qu’à ordonner à la forêt de disparaître,
Mesdames, s’écria la duchesse de Bourgogne qui était présente, si le roi avait demandé nos têtes, M. d’Antin les aurait fa
spéré de la faveur. Peu de jours après cette visite à Petit-Bourg, le roi , qu’il avait suivi à Fontainebleau, lui donna le
dent. À la mort de Mansart, surintendant des Bâtiments, il demande au roi sa place, « sur le pied, dit-il, de m’être toujou
désirait surtout par le motif de l’accès qu’elle procurait auprès du roi , et de l’assiduité qui était pour d’Antin la vie
rter plus de cent mille écus comptant, dont ils étaient redevables au roi , ce qui me mit en bonne odeur dans les Bâtiments.
en tire qu’un motif de plus de s’attacher, s’il se peut, davantage au roi par une assiduité dont on ne citerait « que peu d
de dépenses, plus encore pour satisfaire mon goût que pour plaire au roi , quoiqu’il en soit le prétexte. Voilà l’homme c
 : Je voyais, dit-il (dans les huit jours qui précédèrent la mort du roi ), je voyais tout le monde courre au soleil levant
35 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »
Armand Baschet Le Roi chez la Reine. [Le Nain jaune, 15 septembre 1866
ure humaine. J’avoue que je suis fort à la piste de ces livres-là. Le Roi chez la Reine 28 en est un. Le Roi chez la Reine 
rt à la piste de ces livres-là. Le Roi chez la Reine 28 en est un. Le Roi chez la Reine ! Titre singulier. En le voyant, la
voyant, la première idée qui saute au cerveau, c’est : Que faisait le Roi chez la Reine ? Voilà toute la question. Eh bien,
e faisait le Roi chez la Reine ? Voilà toute la question. Eh bien, le Roi n’y faisait absolument rien !… et tout le monde v
faisait absolument rien !… et tout le monde voulait absolument que le Roi y fît quelque chose. Tel est le sujet de la coméd
donnée serait comique. Mais si vous ajoutez que ledit coquebin est un roi , et un roi de ce pays gaulois qu’on appelle la Fr
it comique. Mais si vous ajoutez que ledit coquebin est un roi, et un roi de ce pays gaulois qu’on appelle la France, la Fr
ons, jusqu’au pot de chambre (révérence parler !) de cet inexplicable roi , qui n’était constipé que du cœur, et Baschet fin
si on s’en pâmait ! Pendant les trois quarts et demi de son livre du Roi chez la Reine, quand il n’y a pas encore de Reine
ine, quand il n’y a pas encore de Reine chez laquelle puisse aller le Roi , Baschet, qui se lève de bon matin quand il s’agi
détails sur les jeux, les occupations et les distractions de ce petit Roi , triste déjà comme un vieux homme, et qui resta t
e de l’étiquette attentive et haletante, ne sachant que penser de son Roi , si peu français, avec sa femme, Baschet se digni
Elbeuf et de mademoiselle de Vendôme (à la page 374), mariage dont le Roi voulut être le témoin, mais pas à l’église ! Et d
il s’agit de la grande question politique d’intéresser les sens d’un roi , au fond bien moins niais que transi, il n’est ni
as les détails qu’il donne aujourd’hui ; mais c’est une histoire ! Le Roi chez la Reine ! C’est le Roi, et c’est chez la Re
jourd’hui ; mais c’est une histoire ! Le Roi chez la Reine ! C’est le Roi , et c’est chez la Reine ! Chez la Reine, tout est
Reine, tout est bien ! Et tout est bien encore pour y faire aller le Roi  ! III Comédie excellente, je n’en démords p
36 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »
coux. Le maréchal de Saxe menait de main de maître cette campagne. Le roi était revenu de l’armée à Paris dès le 14 juin, p
telle union eût choqué la délicatesse publique ou même la religion du roi . Une princesse de Saxe, une fille d’Auguste III,
ire de qui il le tenait. D’Argenson consentit à remettre le papier au roi comme une pièce anonyme qui lui serait arrivée so
ce anonyme qui lui serait arrivée sous pli avec un cachet inconnu. Le roi , ayant lu la note, fit venir le comte de Vaulgren
bien grandes. Le duc de Luynes croit être certain que l’intention du roi , dans les premiers jours, était d’avoir une princ
avait aussi pour elle la vigueur du sang et la fécondité. Dès que le roi eut pris son parti, il eut la délicatesse d’en fa
e d’en faire honneur au maréchal et lui écrivit en ce sens. « Il (le roi ) me mande, écrivait de Bruxelles le maréchal à so
r approbation ; enfin je me suis retourné de tant de manières, que le roi m’écrit qu’il a pris son parti, et qu’après avoir
us faire passer, Sire, en droiture, ce qui me vient de la personne du roi et de mon amie (Mme de Pompadour). Le roi très ch
me vient de la personne du roi et de mon amie (Mme de Pompadour). Le roi très chrétien désire que Votre Majesté le favoris
ce. Ce sont ses termes. Toutes ces choses ne sont que momentanées… Le roi désire plus ; il voudrait que Votre Majesté lui r
nt adoucis, et cependant les indications subsistent : « Madame, « Le roi très chrétien m’a écrit hier qu’il avait fait la
incesse Josèphe n’aura pas à s’ennuyer pendant qu’elle l’attendra. Le roi beau-père est charmant ; il aime ses enfants, et,
e juge de celles que notre princesse aura à souffrir. Voici ce que le roi très chrétien m’écrit, mot pour mot, dans la lett
ent ensemble ; et c’est de quoi elle ne doit que rire et s’amuser. Le roi fait de même ; et, s’il arrivait que quelque chos
rivait que quelque chose lui déplût, qu’elle s’adresse directement au roi  : il la conseillera et la conduira très bien. Cet
Dauphin, il a beaucoup d’esprit, et plus qu’il n’en paraît avoir. Le roi l’aime plus par sagesse, je crois, que par d’autr
ions royales dont il se voyait l’objet, le maréchal répondait : « Le roi me parle, il est vrai, mais il ne me parle pas pl
e invincibles quand je suis à leur tête, mais au moins les ennemis du roi craignent-ils d’être battus lorsque je commande u
inces de la maison de France, et je ne m’en écarterai jamais ; que le roi les déclare tous généralissimes de ses armées au
services, je crois avoir droit de me plaindre. Après cela, j’aime le roi , et je dois exécuter ses ordres. Quand il voudra
fâché quand vous saurez que j’ai toujours attendu une réponse que le roi voulait faire à la lettre que vous m’écriviez. J’
écriviez. J’espère que ce que vous désirez réussira (le mariage) ; le roi vous en dira plus long que moi. Vous savez qu’il
u’il pense, et moi je crois que c’est une chose embarrassante pour le roi et qui empêchera que l’on ne se serve de lui auta
al général : patente contre patente. Cela se fit en janvier 1747 ; le roi lui dit en le lui annonçant à Choisy : « Vous m’a
: « Vous m’avez aussi bien servi que M. de Turenne avait servi le feu roi  ; il était juste que je vous donnasse le même gra
du duc de Richelieu : « Il faut que ce soit un Français né sujet du roi . On m’avait déjà donné cette raison avec celle de
che, comme l’on dit. Celui des affaires étrangères est si bête que le roi en est honteux. Celui de la guerre veut faire le
, au reste, est excellemment définie par les mots qui suivent : « Le roi , qui est sage et qui a plus de judiciaire qu’eux
n’ai pour toute arme que le bouclier de la vérité, l’on me craint, le roi m’aime et le public espère en moi. « Voilà, mon c
u papier : « Brûlez cette lettre, je vous en conjure, en présence du roi  ; je veux avoir un témoin comme lui. Vous voyez b
d’hui la pensée intime de l’illustre guerrier resté fidèle à ses deux rois . Enfin, le duc de Richelieu, d’abord si peu désir
m’imaginer la trouver comme je l’ai vue ; j’en ai rendu un compte au roi qui, sûrement, lui fera grand plaisir. Je suis sû
d’Excellence est une sorte de plaisanterie en France, « et lorsque le roi veut tourner en ridicule M. de Richelieu, il lui
37 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
ort universel des intelligences disciplinées sous l’Église et sous le roi . La liberté a autre chose à donner un jour aux pe
seulement un crime contre le ciel, c’était un crime contre l’État. Le roi n’était que la main du pontife, il vengeait l’Égl
ndaient en une. Ce qui échappait à l’Église tombait sous le glaive du roi , et ce qui s’insurgeait dans son cœur contre le r
sous le glaive du roi, et ce qui s’insurgeait dans son cœur contre le roi tombait sous l’excommunication de l’Église. Il ne
fallait pas seulement obéir à cette double autorité combinée entre le roi et Dieu, il fallait l’adorer. La servitude était
eu m’a fait la grâce, Madame, de ne jamais rougir de l’Évangile ni du roi dans tout le cours de ma vie. » Ainsi Dieu et le
eur aux grands, c’était sa maxime. Il ne voulait qu’un seul grand, le roi , et c’était lui qui était le roi sous sa pourpre.
. Il ne voulait qu’un seul grand, le roi, et c’était lui qui était le roi sous sa pourpre. Cette terreur d’en haut avait ré
ar le cœur de la reine, mère de Louis XIV. Cette charmante veuve d’un roi imbécile avait tremblé elle-même sous Richelieu,
couronnée qui rétablissait la paix et qui sauvait à la fois le jeune roi , la monarchie et le ministre. C’est un règne mal
is les vices et les vertus : un orgueil de dieu et un commandement de roi . Mais ce n’était pas tout encore ; il faut un ins
leté de conduite leur avait valu, à la fin, la confiance absolue d’un roi qui avait besoin de foi pour son esprit et de tol
nombre des disciples de cette savante et sainte maison. La colère du roi s’était encore une fois calmée devant la résignat
les hymnes traduites du Bréviaire, et enfin son ode sur le mariage du roi , intitulée la Nymphe de la Seine, sont des exerci
Phidias, celle de Raphaël, celle de Racine ? Passons : VIII Le roi et la cour avaient goûté son ode de poète lauréat
ntitulée la Renommée aux Muses lui valut des louanges de la bouche du roi et une gratification de sa main. L’adulation dans
nnicus, n’est qu’une élégie héroïque pleine d’allusions aux amours du roi . Le poète cesse d’être tragique à force d’effémin
s scrupule de cette favorite tant qu’elle avait régné dans le cœur du roi  ; il la sacrifia, comme nous l’allons voir, à Mme
époque de sa conversion ; elle fut opportune pour sa faveur auprès du roi , mais elle fut sincère devant Dieu et efficace po
ortune modeste à peu près égale à celle de son mari. Les bienfaits du roi , qui se renouvelaient sous la forme de gratificat
auteur laborieux tire de son travail une rémunération légitime. » Le roi ajouta à cette aisance des gratifications annuell
dépenses que les deux historiographes avaient à faire pour suivre le roi aux armées. Louis XIV payait largement ses plaisi
ui en restait qu’une, l’adulation aux vertus et jusqu’aux caprices du roi . C’est de cette faiblesse qu’il vivait et qu’il d
avec lesquels il s’était réconcilié, et dont il goûtait, plus que le roi ne l’aurait voulu, les doctrines, résistaient seu
entraîné vers eux par son estime, retenu à la cour par le prestige du roi et par les caresses de Mme de Maintenon, flottait
science janséniste et les complaisances de situations qu’il devait au roi . Il était tout occupé alors, avec Boileau, d’exer
ces deux poètes réunissaient leurs forces pour écrire, à la gloire du roi , ces pages couvertes d’or, Saint-Simon, seul, gra
as née alors en France ; elle ne devait naître qu’avec la liberté. Le roi alors se faisait lire ces morceaux d’histoire de
Montespan. Tous deux avaient leur entrée chez elle aux heures que le roi y venait jouer, et Mme de Maintenon était ordinai
ujours ensemble leur cour, sans aucune jalousie entre eux. Lorsque le roi arrivait chez Mme de Montespan, ils lui lisaient
n peu aigres, ils remarquèrent, quoique fort peu clairvoyants, que le roi , sans lui répondre, regardait en souriant Mme de
mortifiés et étonnés. Leur étonnement fut bien plus grand lorsque le roi , obligé de garder le lit, les fit appeler, avec o
n entrant, Mme de Maintenon assise dans un fauteuil près du chevet du roi , s’entretenant familièrement avec Sa Majesté. Ils
, qui n’était point attendue, entra, et après quelques compliments au roi , en fit de si longs à Mme de Maintenon, que, pour
en fit de si longs à Mme de Maintenon, que, pour les interrompre, le roi lui dit de s’asseoir, “n’étant pas juste, ajouta-
remontrance de son ami, il eut encore la même distraction au lever du roi . On y parlait de la mort du comédien Poisson : —
y parlait de la mort du comédien Poisson : — “C’est une perte, dit le roi , il était bon comédien... — Oui, reprit Boileau,
 de Maintenon. Un mariage secret mit en repos la conscience agitée du roi . Ce mariage suffisait à Louis XIV pour calmer ses
s domestiques, le zèle envers la religion de l’État, le dévouement au roi , et la reconnaissance envers la nouvelle Esther d
de plus dans les vues personnelles de Mme de Maintenon d’attacher le roi à cet établissement royal par l’innocent plaisir
 ; mais Mme de Maintenon, qui ne renonçait pas à son plan d’amuser le roi , supplia Racine de composer exprès pour Saint-Cyr
sainteté de ces jeunes âmes. Il ne fallait rien moins que ce désir du roi et de Mme de Maintenon pour faire rompre au grand
consommés dans la maturité de ses années ; la passion de complaire au roi , qui était sa dernière et sa plus grande faibless
eligion. XVI Dès qu’il eut pris la résolution d’obéir au vœu du roi et de Mme de Maintenon, il s’enferma dans sa retr
une adulation indirecte, mais comprise, à la nouvelle favorite et au roi . Cette adulation à Mme de Maintenon, trop clairem
e qui devait être renfermée dans Saint-Cyr, fut vue plusieurs fois du roi et de toute la cour, toujours avec le même applau
rs affaires les plus pressées. À la première représentation où fut le roi , il n’y mena que les principaux officiers qui le
utres dévots et dévotes ; ensuite elle se répandit aux courtisans. Le roi crut que ce divertissement serait du goût du roi
t le premier prélude à son style sacré. Le prologue, récité devant le roi et sa cour par une des jeunes élèves de Saint-Cyr
r la semence féconde Des vertus dont il doit sanctifier le monde. Un roi qui me protège, un roi victorieux, A commis à mes
s vertus dont il doit sanctifier le monde. Un roi qui me protège, un roi victorieux, A commis à mes soins ce dépôt précieu
…………………………………………………… …………………………………………………… Mais, tandis qu’un grand roi venge ainsi mes injures, Vous qui goûtez ici des
eil, mais pour sa vertu. Elle a refusé d’obéir à un infâme caprice du roi ivre, qui, à la suite d’une orgie, lui avait ordo
ragement à Mme de Maintenon d’aspirer au trône, et une insinuation au roi d’oser l’y faire asseoir. Jamais la politique ne
’oser l’y faire asseoir. Jamais la politique ne s’insinua au cœur des rois dans un si divin langage. Esther , à Élise. Peu
meuse disgrâce De l’altière Vasthi dont j’occupe la place, Lorsque le roi , contre elle enflammé de dépit, La chassa de son
soin son bras a-t-il de nos secours ? Que peuvent contre lui tous les rois de la terre ? En vain ils s’uniraient pour lui fa
ie de ses compagnes, paraît à la dernière scène de cet acte devant le roi . Le seul motif poétique de cette visite paraît êt
motif poétique de cette visite paraît être de faire manifester par le roi , à sa favorite, des adorations et des éloges qui
astres ennemis j’en crains moins le courroux. Esther a obtenu de ce roi passionné pour elle les plus grands honneurs pour
tre Assuérus amoureux et Esther enhardie par tant d’amour révèle à ce roi la naissance juive de sa favorite. Elle plaide en
accuse Aman, elle exalte Mardochée, elle l’avoue pour son oncle ; le roi s’éloigne irrité contre son ministre Aman. Celui-
cole classique : c’est le poète de la foi ; ce n’est plus le poète du roi  : c’est le prophète de Dieu. Son génie, transform
38 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
et renvoyé à M. d’Enghien, eut ordre, sur le midi, d’aller trouver le roi , qui était déjà entré en son conseil. L’amiral d’
d’autres grands officiers y assistaient. Il n’y avait d’assis que le roi et M. de Saint-Pol d’un côté de la table, et en f
. Le Dauphin (qui sera Henri II) était debout derrière le fauteuil du roi son père. Le roi dit à Montluc qu’il voulait qu’i
sera Henri II) était debout derrière le fauteuil du roi son père. Le roi dit à Montluc qu’il voulait qu’il s’en retournât
sant signe de la main et l’avertissant que ce n’était pas l’usage. Le roi , cependant, souriait de la figure animée et du to
s opinions fut épuisé : « Avez-vous bien entendu, Montluc, lui dit le roi , les raisons qui m’émeuvent à ne donner congé à M
faire changer la détermination qu’il voyait qu’on avait prise. Et le roi le lui permettant, il commença un de ces discours
lements de Toulouse et de Bordeaux, quand il était lieutenant pour le roi en Guyenne, il n’en revenait pas de voir que tant
 Je crois, ajoutait-il, que ce n’est que quelque accoutumance ; et le roi ne saurait mieux faire que de chasser ces gens de
est tout à fait le cas pour ce discours qu’il prononce en présence du roi et de tout le conseil. Sous la forme brusque, rie
é tenue en votre conseil, que parce aussi que j’ai à parler devant un roi soldat, et non devant un roi qui n’a jamais été e
parce aussi que j’ai à parler devant un roi soldat, et non devant un roi qui n’a jamais été en guerre. » Et il appuie adro
puie adroitement sur cette fibre chevaleresque de François Ier, de ce roi qui, dans les fortunes de guerre, n’a jamais épar
dat Montluc sur les prudents conseillers. Montluc, comme parlant à un roi soldat, se met donc tout d’abord à énumérer les f
et faisait le geste de vouloir frapper ; ce qui ne déplaisait pas au roi et redoublait la joie du Dauphin. Et son énumérat
onc, Sire, poursuivait-il, je suis si heureux que de parler devant un roi soldat, qui voulez-vous qui tue neuf ou dix mille
nous gagnons, si nous gagnons, quel grand bien nous adviendra ! » Le roi était plus qu’à demi gagné ; M. de Saint-Pol, lis
soit qu’il ait changé d’avis de lui-même, soit que, placé en face du roi et du Dauphin, il voie à leur physionomie que le
il ne dit mot, sourit comme les autres et ne contredit pas. Bref, le roi répond à M. de Saint-Pol qui revient à la charge
s la permission si désirée, et qu’il a enfin arrachée de la bouche du roi  : « Qu’ils combattent ! qu’ils combattent ! » En
i pas ? et qu’il en obtiendrait une bonne rançon ou une récompense du roi . Sur cette idée un peu folle, ainsi qu’il l’appel
grâce au prince d’être chargé de porter la nouvelle de la victoire au roi  : cela lui était bien dû. M. d’Enghien le lui pro
chassé les Espagnols, recouvra son indépendance et demanda secours au roi . M. de Strozzi, depuis maréchal, fut chargé de la
e temps à tenir la campagne, il demanda qu’on nommât un lieutenant de roi pour y commander durant son absence. On essaya da
ait aussi son protégé. « Vous ne m’avez point nommé Montluc », dit le roi . — « Il ne m’en souvenait point », répondit le du
de la part du connétable surtout : pour cette place de lieutenant du roi dans une république italienne, au milieu des part
apitaines et auxiliaires essentiels, s’il allait à Sienne, écrivit au roi pour établir dans son esprit (à côté de beaucoup
en même temps il écrivait à celui-ci pour le dissuader d’accepter. Le roi pourtant eut son avis, à lui, et démêla les quali
s de son brave serviteur sous les défauts dont on le chargeait : « Le roi répondit qu’il avait toujours vu et connu que la
M. de Guise, favorable à Montluc, fit aussi cette remarque devant le roi , que le maréchal de Brissac se contredisait dans
art à Montluc l’ordre de talents nécessaires pour commander au nom du roi , et d’autre part en le louant si fort pour des qu
ans colère. » Il fut donc décidé que Montluc s’en irait lieutenant du roi à Sienne ; le courrier qui lui portait sa nominat
ans la ville, et il put s’étudier à son rôle nouveau de lieutenant de roi . Il ne commence à se dessiner pour nous qu’à date
39 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102
à contre-cœur, et en témoigna toujours des regrets depuis. Parlant au roi des conseils de guerre et de ces délibérations où
plusieurs. Villars n’était pas fâché peut-être d’exagérer auprès du roi l’inconvénient de n’avoir pas osé attaquer ce jou
tout haut qu’il voyait bien que c’était une des maximes favorites des rois qu’on retient plus les hommes par l’espérance que
de Bade, Villars n’avait plus qu’à exécuter au plus tôt les ordres du roi en cherchant à joindre l’électeur à travers et pa
quait les difficultés : « Ceci n’est pas une jonction, écrivait-il au roi  ; pour cela il faut qu’une armée vienne au-devant
de guerre. Dès le premier jour, il fit remarquer, dans une lettre au roi , qu’au milieu de tous les compliments de l’électe
iculté que Villars avait prévue dès l’abord et dont il avait parlé au roi . La répartition plus ou moins égale et disputée d
rtition plus ou moins égale et disputée de ces contributions entre le roi et l’électeur, et aussi entre le général du roi e
ontributions entre le roi et l’électeur, et aussi entre le général du roi et les officiers de l’électeur, devint une cause
, dont un détachement l’aurait appuyé : « Ces troupes, écrivait-il au roi , auraient traversé le Tyrol comme l’on va de Pari
au cœur des siens. Louis XIV était trop loin, et d’ailleurs ce grand roi , qui envisageait les choses à un point de vue sur
e qu’un autre avait tout fait. M. d’Usson, qui écrivit directement au roi et dont le courrier même devança à Versailles cel
is par une manœuvre peu réfléchie. Lorsque plus tard Villars revit le roi , il fut question de ce mauvais procédé de M. d’Us
ois parts : la première servait à payer l’armée, qui ne coûta rien au roi cette année (1707) ; avec la seconde, je retirai
sser mon veau (son château de Vaux) : c’est ainsi que je l’écrivis au roi , qui eut la bonté de me répondre qu’il approuvait
l’avais oublié. Un courtisan ayant dit, de manière à être entendu du roi  : « Le maréchal de Villars fait bien ses affaires
its ni de la source, et dans un compte de sa fortune qu’il adressa au roi en 1705 sans qu’on le lui demandât, il faisait mo
des maréchaux de France. On dit qu’il est méchant : et qu’importe au roi que l’on soit méchant ? Vous trouverez les qualit
fide, impie. Qu’est-ce que tout cela fait ? J’aimerais mieux, pour le roi , un bon général qui aurait toutes ces pernicieuse
le vrai lorsqu’après la victoire d’Hochstett, réclamant son congé du roi et se plaignant de n’être plus écouté, souffrant
ds commandements se distribuer pour l’année 1704 sans en obtenir : le roi le destinait à une mission assez singulière et de
cificateur dans nos Vendées : Il insistait auprès de Chamillart et du roi pour être employé d’une manière conforme à ses ta
mé chevalier de l’Ordre : « En réfléchissant, dit-il, à ces bontés du roi et à l’état du royaume, calculant aussi mes reven
envoie l’état de sa fortune à Chamillart, et le supplie d’obtenir du roi qu’il veuille accepter en don la somme totale de
r ses dépenses, de son traitement annuel comme commandant d’armée. Le roi remercia Villars et n’accepta point. Chamillart,
re à avoir affaire à Marlborough, il tient à savoir les intentions du roi touchant une bataille ; ce n’est pas un batailleu
ni désavantage évident à l’attaque, il tient à savoir l’intention du roi . Or cette intention, c’est avant tout que la fron
llait attaquer les Français. Le 3 juin, il était en vue de l’armée du roi . Il fit dire galamment à Villars qu’il espérait v
nt ce retard : Elles n’ont jamais été si belles, écrivait Villars au roi durant ces journées de noble attente (13 juin), n
in, la viande bien fournis, le soldat gai. Ces lettres de Villars au roi sont fort belles et à lire d’un bout à l’autre ;
eux. Marlborough, avec ses trente mille hommes de plus que l’armée du roi , restait toujours dans l’inaction. Entre les deux
succès glorieux qu’il avait obtenu : Leurs généraux, écrivait-il au roi parlant des ennemis, sont persuadés que je ne per
peut désirer, et qu’elle est accoutumée de voir dans ses armées. Le roi aurait bien voulu terminer cette campagne, il vie
choses impossibles. Villars, très prudent quand il le faut, répond au roi par toutes sortes de raisons bien déduites. C’est
seul se maintint sur la sienne sans échec, et même avec avantage. Le roi , surtout occupé de l’armée de Flandre, dont il av
vir sous le duc d’Orléans en Lombardie : il refusa. Dans sa lettre au roi , il s’excuse en peu de mots et avec respect. Dans
Villars mit aux gens le marché à la main, et répondit tout net que le roi était le maître de lui ôter le commandement de l’
une position fausse dont il prévoit à l’avance les inconvénients. Le roi mécontent fut près d’insister et d’ordonner ; pui
40 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
prodigués. Louis XIV a été plus loué pendant son règne, que tous les rois ensemble de la monarchie ne l’ont été pendant dou
On n’en trouve guère avant la mort de Mazarin : jusqu’à ce moment le roi n’exista point. Malheureusement le crédit du mini
e de Dunkerque. En 1664, année où le pape envoya faire des excuses au roi , panégyrique où la magnanimité de Louis XIV est c
evée à Louis XIV. En 1687, panégyrique où l’on célèbre le triomphe du roi sur l’hérésie. En 1690, panégyrique prononcé à Va
, orateur assez inconnu aujourd’hui ; et un panégyrique historique du roi , par un M. de Gallières, qui avait été négociateu
t que l’on cite encore, mais qu’on lit peu. Ajoutez le panégyrique du roi , commencé par Bussy-Rabutin, dans le temps même o
mencé par Bussy-Rabutin, dans le temps même où il était, par ordre du roi , à la Bastille ; ouvrage où, avec toute la sincér
agnificence de Louis XIV avait prodigué des pensions, et qui, dans un roi étranger, honoraient plus qu’un maître, puisqu’il
ire, et composaient de petites épîtres obscures et des sonnets sur le roi , que ni lui, ni personne ne lisait. Il ne s’agit
vernement même qui serait le plus sensible à leurs maux. Toujours les rois sont jugés par les succès, et le contraste de la
d’Utrecht fut célébrée ; on vit même paraître un éloge historique du roi en 1714, par un abbé de Bellegarde. On sait qu’il
et facile, prononça, dans l’Académie française, l’éloge funèbre de ce roi  : toutes les chaires retentirent de ses vertus. I
t entendre. Il ne serait peut-être pas inutile maintenant de peser ce roi si célèbre, et d’apprécier tous les éloges qu’on
La balance de la renommée, qui est presque toujours inégale pour les rois , a penché tour à tour des deux côtés opposés pour
faut consulter ni les éloges même qui, adressés par des sujets à des rois , sont de même valeur que les compliments de socié
e débordement d’un pouvoir qui menaçait tout ; cette hauteur avec les rois et presque tous les États ; ce plan si vaste de s
Savoie, de dominer en Italie, de donner des électeurs à l’Empire, un roi à l’Angleterre, son petit-fils à l’Espagne, et d’
ui les juge, et que surtout il eût appris l’art le plus difficile des rois , celui de n’abuser ni de ses vertus ni de ses for
rompent et séduisent ; c’est la flatterie la plus dangereuse pour les rois  : au lieu que la sévérité du malheur accuse les f
et vivaient en soldats ; Louis XIV, dans les camps, parut toujours en roi  : il mêla la pompe du trône à la fierté imposante
u génie : il est difficile, sans doute d’excuser cette erreur dans un roi aussi célèbre. Si on porte sa vue sur l’intérieur
randeur suivie de tant de désastres. Je répéterai seulement ce que ce roi célèbre eut la magnanimité de se reprocher lui-mê
èbres ; qui ne sont point destinés par leur naissance à approcher des rois , mais qui sont quelquefois destinés à honorer leu
s par l’auteur du Misanthrope et du Tartufe, et donnant à Molière son roi pour défenseur, empêchait qu’une cabale d’autant
grand homme. Quel sera donc le rang que Louis XIV occupera parmi les rois  ? Celui d’un prince qui, placé dans une époque où
siècle et les diriger, ce qui est une autre espèce de génie dans les rois  ; qui enfin, donna un grand mouvement et aux chos
t pour leur gloire et pour la sienne. Si maintenant on le compare aux rois célèbres de notre nation, on trouvera qu’il fut l
de talents que Louis XII. Il fut plus laborieux, plus appliqué, plus roi que François Ier ; mais il n’eut point ces grâces
e. Je voudrais donc que lorsque les monuments qui ont été élevés à ce roi célèbre, seront détruits par le temps, et que ces
41 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
XIV. Quand un peu de terre eut couvert la marquise de Rambouillet, le roi ne laissa pas à la duchesse de Montausier le temp
e pour avoir, dit Saint-Simon, fait murer une porte secrète par où le roi se rendait de nuit dans la chambre des filles de
é à madame de Navailles, si glorieusement chassée pour avoir fermé au roi la porte des visites nocturnes, est absolument dé
tait de nature à motiver la disgrâce et non à la rendre glorieuse. Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre
d’Espagne, pour informer la reine de France, sa fille, des amours du roi avec madame de La Vallière. L’imputation fut reco
 ; mais personne à la cour n’était juge des preuves sur lesquelles le roi se décida au renvoi de madame de Navailles ; bien
Espagne était supposé instruire la reine de France de l’infidélité du roi . Le comte de Guiche glissa cette lettre dans le l
de ses femmes, qui, au lieu de la lui remettre, la porta au roi60. Le roi , très irrité, demanda à Vardes, qu’il traitait av
délité conjugale. Vardes, qui était le coupable, appuya le soupçon du roi , et le roi ne douta pas qu’il ne fût bien fondé.
ugale. Vardes, qui était le coupable, appuya le soupçon du roi, et le roi ne douta pas qu’il ne fût bien fondé. « Cette ca
étaient les plus honnêtes gens de la cour. Cela était vrai ; aussi le roi fut-il détrompé à la suite, et ne laissa-t-il pas
e issue de main de courtisan, avec de telles circonstances, que ni le roi , ni les personnes instruites de ses motifs, ne po
e La Rochefoucauld. Boileau publia dans le même temps son Discours au roi , dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs
eurs écrits. Molière obtint pour sa troupe le brevet de comédiens du roi , au lieu du titre de troupe de Monsieur. Il obtin
42 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »
e (Cronica rimada), trouvée dans les manuscrits de la Bibliothèque du roi , et publiée en Allemagne par M. Francisque Michel
-étendard ou général en chef des Castillans, releva le courage de son roi et lui dit : « Voilà qu’après la victoire qu’ils
’où il ne se sauva que pour l’exil. Rodrigue avait donc procuré à son roi le royaume de Léon et celui des Asturies, mais mo
eurtre, de stipuler pour les Castillans avec Alphonse, qui redevenait roi . En effet, les Castillans, malgré leur répugnance
rsion singulière ; mais il dissimula, car Rodrigue était puissant. Ce roi , pour se l’attacher, lui fit même épouser sa prop
édie. Quelque temps après, Rodrigue, chargé d’une mission auprès d’un roi maure, le roi de Séville, allié et tributaire d’A
’Alphonse, le défendit vaillamment contre le roi de Grenade, un autre roi maure, qui l’attaquait ; mais au retour, chargé d
s l’avoir accueilli, se rend à Saragosse, où il entre au service d’un roi maure, Moctadir, de la famille des Beni-Houd, pri
ne, le jeudi 15 juin 1094. Le Cid était parvenu à ses fins ; il était roi , sauf le titre et la suzeraineté dont il fit homm
i-même, « qui passa les plus célèbres années de sa vie au service des rois arabes de Saragosse ; lui qui ravagea de la maniè
u royaume de Léon par une trahison infâme, qui trompait Alphonse, les rois arabes, tout le monde, qui manquait aux capitulat
et de faire plus encore ; — et aussi il fut l’objet de la part de son roi d’une persécution et d’une grande injustice, de l
l’amour de la charité. Je m’en irai devers Zamora, porter plainte au roi don Fernand, et vous demeurerez davantage en sûre
vaient veiller sur elle. Elle arriva à Zamora, où se tient la Cour du roi , pleurant de ses yeux et demandant pitié ; « Roi,
se tient la Cour du roi, pleurant de ses yeux et demandant pitié ; «  Roi , je suis une dame infortunée, ayez pitié de moi !
de mal ; il m’a pris mes frères, et m’a tué mon père. A vous qui êtes roi je viens porter plainte. Seigneur, par grâce, fai
r plainte. Seigneur, par grâce, faites-moi rendre justice. » Mais le roi se montre fort affligé et fort en peine ; son roy
entendue, n’a l’idée de sourire. Le comte don Ossorio, gouverneur du roi , prend vite don Fernand par la main et le tire à
demandé ? Vous devez bien rendre grâces au Père tout-puissant ! » Le roi , en effet, à qui cette demande imprévue tire une
Au vu des lettres, don Diègue change de couleur ; il soupçonne que le roi veut le punir et le faire tuer : « Écoutez-moi,
n. Je redoute ces lettres, qu’elles ne recèlent quelque trahison. Les rois ont en ceci de fort mauvaises coutumes. Le roi qu
quelque trahison. Les rois ont en ceci de fort mauvaises coutumes. Le roi que vous servez, il le faut servir sans nul artif
votre oncle Ruy Laynez ; et moi j’irai à la Cour, où se tient le bon roi . Et si par aventure le roi vient à me tuer, vous
t moi j’irai à la Cour, où se tient le bon roi. Et si par aventure le roi vient à me tuer, vous et vos oncles me pourrez ve
oyez que l’alguazil le veuille arrêter, tuez-le tout aussitôt. Que le roi ait un jour aussi triste que l’auront les autres
autres qui sont là. On ne pourra vous dire traîtres pour avoir tué le roi  ; car nous ne sommes point ses vassaux… » On est
a honneur de rester un vassal fidèle et plein de courtoisie envers le roi qui le maltraite et lui garde rigueur. A voir Rod
comte orgueilleux ! » Don Diègue s’agenouille pour baiser la main du roi  : Rodrigue s’y refuse : il faut une exhortation d
are à le faire, il a si mauvaise grâce et porte si longue épée que le roi effrayé s’écrie : « Otez-moi de là ce démon ! » S
. » Tout se passe au reste avec cette crudité, de part et d’autre. Le roi dit au comte Ossorio, son gouverneur, sans autre
aie remporté cinq victoires en bon combat dans le champ. » Lorsque le roi entendit cela, il fut émerveillé. Il dit : « Celu
jusqu’à la conquête de Valence et à sa rentrée en grâce auprès de son roi qui marie ses deux filles. La seconde chanson se
eu gauchement encore. Elle vient et revient à la charge, demandant au roi justice et vengeance ; elle le fait en des termes
i justice et vengeance ; elle le fait en des termes singuliers : « Ô roi  ! je vis dans le chagrin, dans le chagrin vit ma
re ; il m’a envoyé menacer qu’il me couperait les pans de ma robe… Un roi qui ne fait point justice ne devrait point régner
e la messe en un lieu consacré, parce qu’il ne le mérite pas ! » « Le roi , quand il eut entendu cela, commença à parler ain
Chimène prend la balle au bond et dit : « Tiens, toi, tes Cortès, ô roi  ; que personne ne les soulève ; et celui qui tua
lleurs, son revirement est aussi singulier et aussi brusque ; mais le roi ne peut s’empêcher d’en faire la remarque et de s
de s’en étonner, ce à quoi on n’avait pas songé dans la Chronique. Le roi l’ayant entendue parle ainsi, faisant la critique
nt elle veut se marier avec lui ! » Dans une autre romance, c’est le roi lui-même qui a l’idée de ce mariage et qui le pro
43 (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63
e qui est pis, des contre-sens de mœurs. En voici un singulier : « Le roi , tout content qu’il était toujours, riait aussi. 
, des victoires, des écrivains de génie, des capitaines accomplis, un roi , homme supérieur, qui sut travailler, vouloir, lu
taillés, sous des charmilles géométriques, nous regardions passer le roi , serein et régulier comme le soleil son emblème.
sespérée subissait l’empire de la raison et des convenances. Quand le roi , quand Monsieur serraient Madame mourante de si t
après l’alliance des bâtards, et, pendant que sa fille était chez le roi , faisait antichambre à la porte. Nous ne savions
’était une habitude. Elles recommencèrent à plusieurs reprises, et le roi fut obligé de les gourmander à plusieurs reprises
et dans la graisse », en donnaient un avant-goût. À tout le moins, le roi se respecte ; s’il avale en loup, il mange en mon
our sur le pied d’une manière de folle, qui était tantôt au souper du roi , tantôt au dîner de Monseigneur et de madame la D
and elles avaient occasion de parler et d’embrasser, toutes filles de roi qu’elles étaient, et à qui les ministres qui trav
uer et bâiller intérieurement, six ou huit heures chaque jour chez le roi . Il faut qu’il connaisse de longue vue votre visa
changements d’habits tous les jours, les chasses et les promenades du roi , tous les jours aussi, il n’en manquait jamais ;
it jamais ; quelquefois dix ans de suite sans découcher d’où était le roi , et sur pied de demander un congé, non pas pour d
aldaquins, pilastres, consoles et sculptures que fournit Lepautre. Le roi a besoin de voir vos dentelles, vos broderies, vo
où je l’ai maintes fois vu ainsi attendre avec les courtisans que le roi vînt se coucher. » Bloin, le valet de chambre, ou
in ! les ducs sont trop contents quand ils peuvent dîner avec lui. Le roi entre et se déshabille. On se range en haie. Ceux
ouloureuse le mortel fortuné auquel il daigne confier le bougeoir. Le roi se couche, et les seigneurs s’en vont, supputant
ichambre de M. le duc d’Orléans, qu’il me faut assister au billard du roi , à sa promenade, à sa chasse, à son assemblée, qu
ade à Versailles en habits brodés, elle meurt de faim, il faut que le roi l’aide. Les seigneurs vont à lui ; il est père de
source est bourgeoise, mais l’argent est toujours bon. — Et comme le roi , en véritable père, entrait dans les affaires pri
aration. Sire, on m’a chansonné, chassez le médisant de la cour. — Le roi , bon justicier, faisait la police, et au besoin,
distinctions, à rivalités, à insultes. De là une échelle immense, le roi au sommet, dans une gloire surhumaine, sorte de d
éperdu de reconnaissance, il tombe à genoux et embrasse les genoux du roi . Il n’y a point d’action qui ne fût un moyen d’ho
Ma femme aura-t-elle un tabouret ? Monterai-je dans les carrosses du roi  ? Pourrai-je entrer avec mon carrosse jusque chez
carrosses du roi ? Pourrai-je entrer avec mon carrosse jusque chez le roi  ? Irai-je en manteau chez M. le duc ? M’accordera
es triomphent de déclarer que leurs dames d’honneur mangeront avec le roi . C’est peu d’obtenir des distinctions pour sa pro
e, il faut obtenir des distinctions de honte : les bâtards simples du roi ont la joie de draper à la mort de leur mère, au
tombée, c’est ce qu’un mandarin chinois pourrait seul comprendre. Le roi confère gravement, longuement, comme d’une affair
, à la façon des anciens barons, si absolu dans son petit État que le roi lui envoyait la liste des demandeurs de places av
en dehors, et de renvoyer ou d’avancer qui bon lui semblait. Il était roi de sa famille comme de son gouvernement, et de sa
e contre le temps présent, habitant de souvenir sous Louis XIII, « le roi des nobles », que jusqu’à la fin il appelait le r
Louis XIII, « le roi des nobles », que jusqu’à la fin il appelait le roi son maître. Saint-Simon fut élevé dans ces enseig
es. » Très pointilleux et récalcitrant, « c’est chose étrange, dit le roi , que M. de Saint-Simon ne songe qu’à étudier les
s charges et le gouvernement leur appartiennent de naissance comme au roi et sous le roi, la ferme croyance que les ducs et
gouvernement leur appartiennent de naissance comme au roi et sous le roi , la ferme croyance que les ducs et pairs sont méd
gne de vile bourgeoisie. » Il hait les ministres, petites gens que le roi préfère, chez qui les seigneurs font antichambre,
mbre, dont les femmes ont l’insolence de monter dans les carrosses du roi . Il médite des projets contre eux pendant tout le
tions et pour soumettre tout à la noblesse. » — Après avoir blessé le roi dans son autorité, il le blesse dans ses affectio
ve », le cœur brisé, à peine dompté et traîné par toute la volonté du roi jusqu’à « ce calice. » Le jour où le bâtard est d
l’ai vu, en chaise de poste, sur la route de Blaye, avec un ordre du roi qui le renvoie dans ses terres. Il est resté pour
r de la duchesse de Bourgogne ; il a eu maintes fois le bougeoir ; le roi l’a grondé parfois, majestueusement, « d’un vrai
avait comment on parvient. Quand il entra dans le monde, il trouva le roi demi-dieu. C’était au siège de Namur, en 1692 : q
ambitieux, peut entreprendre et subir. Les cavaliers de la maison du roi , habitués aux distinctions, refusaient de prendre
, il voulait bien parler en courtisan. Écoutez ce style : « Je dis au roi que je n’avais pas pu vivre davantage dans sa dis
instruction, ou pour voir si je n’étais pas en faute. » On parlait au roi comme à un Dieu, comme à un père, comme à une maî
it attrapait ce style, il était difficile de le renvoyer chez lui. Le roi sourit, salua, parut bienveillant ; Saint-Simon d
turiers, seigneurs et gens d’église, sans que ce qu’il en revenait au roi pût suffire, qui tirait le sang de ses sujets san
nes petites monarchies bien absolues, ayant pour frein l’honnêteté du roi et l’enfer au bout. C’était une école de « chimér
république ; il limitait la monarchie en déclarant les engagements du roi viagers, sans force pour lier le successeur. À so
oublié, sinon cet autre bout de parchemin inévitable, publié par tout roi , huit jours après le premier, annulant le premier
r de le ramasser. » Ailleurs, il « s’espace » sur Dangeau, « singe du roi , chamarré de ridicules, avec une fadeur naturelle
nt à genoux tout du long de la cour, des deux côtés sur le passage du roi , lui criant avec des hurlements étranges d’avoir
toujours de la même louange, c’est-à-dire de bonté, et plaignaient le roi de la perte d’un si bon fils. Les plus politiques
xion longue et redoublée, qui ne finissait que par le commandement du roi par la bouche du garde des sceaux ; vil petit-gri
44 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
Chapitre XXVII Année 1671 (huitième période). — Séparation du roi et de Madame de Montespan sous prétexte de religi
ou de mai 1671, fait connaître un incident survenu dans les amours du roi et de madame de Montespan. « Ce que vous me deman
lution, elle en a été extrêmement surprise ; elle s’en est plainte au roi , qui très surpris lui-même, n’a pas voulu condamn
nt de force, a fait venir si à propos la gloire et la religion que le roi , à qui il ne faut que dire la vérité, s’est levé
en. Toute la cour est chez madame de Montausier. Reste à savoir si le roi partira pour la Flandre sans dire adieu. Ce jour-
impatience84 ». Rien ne m’a appris ce qui était arrivé au départ du roi pour l’armée de Flandre. Mais ceci un fait généra
amants ne fut pas longue. Toutefois, l’accès de piété, éprouvé par le roi , plus vivement que par madame de Montespan, était
arquèrent si longtemps le refroidissement de son amour. Le respect du roi très chrétien pour la religion et le soin de sa g
où le crédit de son ennemie était attaquable et peut-être le cœur du roi accessible. Une autre circonstance est remarquabl
lus dit, au sujet de la première espérance de conversion que donna le roi , que madame de Montausier avait aussi contribué à
imations de ceux-ci comme à peu près équivalentes à la légitimité. Le roi avait légitimé les enfants qu’il avait de madame
nnes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suiv
pour recommandation près de la favorite et les bonnes dispositions du roi . On ne peut douter de la part qu’eut madame Scarr
près elle beaucoup d’autres ont confondu cette première séparation du roi et de madame de Montespan, avec une autre plus éc
te le 15 novembre de cette année. 2º Elle est antérieure au départ du roi pour l’armée de Flandre, qui eut lieu à Saint-Ger
45 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194
, a pris note de son côté de toutes les dépenses. D’Incarville dit au roi que le fonds s’épuise : Rosny rassure le roi et d
ses. D’Incarville dit au roi que le fonds s’épuise : Rosny rassure le roi et dit qu’il y en a encore, et, après contestatio
ent. Toutes ces épreuves et contre-épreuves affermissent l’opinion du roi sur Rosny, et décident de son établissement qui c
offices triennaux qui se vendent : Rosny, pour en tirer au profit du roi le plus d’argent comptant possible, s’astreint ju
disait, des parties casuelles (c’est-à-dire des droits perçus pour le roi ), vendant lui-même les offices, donnant de sa mai
sent. Le conflit engagé, Rosny écrit tout grossièrement ces choses au roi en nommant les masques et sans taire même le nom
s et soldats criant tout haut qu’il paraissait bien maintenant que le roi avait mis en ses finances un gentilhomme d’illust
dat et en avait toujours fait le métier, puisqu’il servait si bien le roi et la France… ». Le roi et la France ! ces deux m
fait le métier, puisqu’il servait si bien le roi et la France… ». Le roi et la France ! ces deux mots sont redevenus synon
sait pas ce que c’est que d’être un Français. La grande lignée de nos rois , les Louis IX, les Charles V, les Louis XII et mê
l a menés de front. C’est, avant tout, le bon ménager et l’économe du roi  ; c’est l’homme le plus diligent et industrieux à
e voir ensuite les tranchées et batteries d’artillerie : « De quoi le roi averti lui en sut mauvais gré et s’en courrouça f
est trop ! » répondait aux raisons d’incompatibilité que soulevait le roi  : S’il m’était permis et bienséant de répliquer,
y. Je ne remarquerai que deux ou trois points de sa réforme. Entre le roi et le peuple, pour certaine nature d’impôts, il y
, à qui étaient faites les adjudications générales dans le Conseil du roi ou devant les trésoriers de France, sous-louaient
xpéditifs contre les financiers et traitants, intermédiaires entre le roi et le peuple, n’étaient pas neufs, et ils furent
pèce de féodalité et à cette usurpation consentie dans les revenus du roi . Par un examen exact et une application opiniâtre
et ne pas s’exagérer ses intentions. Sully, certes, veut conserver au roi l’amour et l’affection de ses peuples, et, pour c
pôts ; il veut pourtant, et sur toute chose, augmenter les revenus du roi et avoir de l’or dans l’Épargne. Un de ses grands
soie, que Henri IV veut introduire en France : ces menus plaisirs du roi paraissent peu solides à Sully. Il croit qu’il ne
tromper la générosité de Henri IV, il est le premier à conseiller au roi de reconduire ce duc astucieux avec une escorte d
ne à ne pas comprendre et à dire qu’il ne connaît personne de tel. Le roi sourit, et, lui mettant la main sur la main, lui
cevoir « avec beau bruit d’artillerie ». Le lendemain de l’entrée, le roi , la reine et toute la Cour viennent dîner à l’Ars
italiennes de la reine, lesquelles s’en allèrent si gaillardes que le roi connut bien que vous leur aviez fait quelque mali
ions mêmes de Rosny et à sa solidité résistante. Ces conversations du roi et de son ministre dans la grande allée du jardin
ir de la part de Henri IV que des saillies et des souhaits tels qu’un roi de grand esprit en jette en causant. Rosny fut de
c son successeur le roi Jacques. À l’occasion de ce second voyage, le roi songea à le créer duc et pair ; mais Rosny refusa
ce nom que la postérité s’est accoutumée à le regarder. Peu après, le roi lui témoignait qu’il lui destinait l’épée de conn
faire annoncer. Il frappe à la porte du cabinet de Sully : « C’est le roi  ! » Il entre avec cinq ou six de ses familiers et
était en train d’écrire : « Et depuis quand êtes-vous là ? » dit le roi . — « Dès les trois heures du matin », répondit le
x hommes de se renouveler à volonté et de s’éterniser. « Le temps des rois est passé, et celui des grands et princes est rev
ts et les charges, il aime mieux les distribuer aux autres. Il y a du roi autant que du ministre en lui. Il a des combinais
vrai. Il n’était qu’un second et un admirable serviteur sous un grand roi . En ce sens, Sully n’est pas du même ordre que Ri
46 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495
tait-ce que Jordan pour s’être ainsi concilié l’estime et l’amitié du roi  ? Un pur homme de lettres, fils d’un réfugié fran
français. Jordan, né à Berlin en 1700, avait douze ans de plus que le roi  ; sa grande passion était pour les livres et pour
un coin de la philosophie d’Horace : Ma bibliothèque, écrivait-il au roi , fait mes délices, parce que, en la feuilletant,
’impression peu à peu se déroba et s’ensevelit. Pour Jordan, quand le roi l’eut perdu, il y eut toujours un regret plus con
ric et de Jordan commence en mai 1738, avant que Frédéric soit devenu roi  ; ce sont des vers que le prince lui envoie à cor
is Voltaire qui vient le saluer au château de Meurs sur la Meuse ; le roi , avant d’arriver en Belgique, avait fait une poin
ric, et qui se disputeront toute la première moitié de sa carrière de roi  : la guerre et l’esprit ; être un grand poète, de
tème de l’Europe et changer en entier les combinaisons politiques des rois qui y gouvernent ? Il ne se trompe que sur un po
erme propos de faire supérieurement tout ce qui concerne ce métier de roi . Il y a du novice dans ces premières confidences
éelles qui lui attachaient Frédéric : M. de Brackel, écrit Jordan au roi (11 mars 1741), offre de parier contre qui voudra
tance est à ses yeux sa chère bibliothèque, la seule rivale qu’ait le roi dans son cœur. La veille de la première bataille
allons nous battre demain. Tu connais le sort des armes ; la vie des rois n’est pas plus respectée que celle des particulie
e il fera l’année suivante à la bataille de Chotusitz ; cette fois le roi écrit à son ami du champ de bataille même, le soi
ue je t’apprends. Mes compliments à Césarion (Keyserlingk). Ce jeune roi victorieux, et malgré tout, à cette date, plus ph
s presque toutes littéraires entre amis. Dès l’entrée en campagne, le roi a confiance en ses troupes ; il a su les animer d
u moment où il espère encore amener M. de Neipperg à une bataille, le roi écrit : « Nous avons le plus beau camp du monde,
ge : Truchsess (le colonel), Varenne et quelques officiers, écrit le roi , ont été légèrement blessés ; mais rien ne peut é
avec lui de leurs goûts communs ; dans les intervalles de loisir, le roi continue d’étudier sous sa tente et d’appliquer s
ibliothèque de campagne, envoyée par Jordan, et qui ne quitta plus le roi , fut pillée avec tous ses bagages dans la seconde
nt. Duhan s’empressa de faire la commission, et envoya les volumes au roi . Frédéric, en les recevant, en y reconnaissant ce
serlingk). À Berlin, lorsque Jordan n’était pas malade, il voyait le roi tous les jours, de sorte que celui-ci pouvait dir
2), Frédéric n’a plus qu’un désir, revenir administrer en bon et sage roi ses peuples : J’ai fait ce que j’ai cru devoir à
nées qui suivirent ne firent que resserrer l’intimité de Jordan et du roi . Frédéric était engagé dans sa seconde guerre, lo
ami s’aggrava au point de ne laisser aucun espoir. Jordan écrivit au roi une lettre dernière, dans laquelle, au milieu de
la première chose qui frappa ses yeux, en entrant dans le cabinet du roi , fut le portrait de celui qu’ils avaient perdu. P
qu’ils avaient perdu. Pendant le récit des derniers moments, frère et roi ne purent, ni l’un ni l’autre, contenir la vive a
vité, l’objet des soins constants et de l’amitié toute fraternelle du roi . On a comparé la série de billets que celui-ci ad
projet de reprise paisible et de réunion. Quand elle fut terminée, le roi , comme il dit, reconnut les murailles de la patr
e noble Écossais, le frère du brave maréchal Keith, tué au service du roi , et le protecteur de Jean-Jacques dans la princip
moral et dans l’apologue. La correspondance de Milord Maréchal et du roi est des plus intéressantes ; elle appartient aux
châtel au nom du roi de Prusse, et il s’employa de plus au service du roi dans un voyage de négociation en Espagne. Les let
biter à Potsdam une maison bâtie exprès pour lui dans le faubourg. Le roi y arrivait par le jardin de Sans-Souci, et ne pas
ur un point un hommage et une justice bien dus au plus littéraire des rois .
47 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63
Le serment du Jeu de Paume ne consistait qu’à jurer désobéissance au roi et fidélité à la nation. L’Assemblée avait ensuit
et fidélité à la nation. L’Assemblée avait ensuite proclamé Louis XVI roi des Français. Si elle se reconnaissait le pouvoir
roi des Français. Si elle se reconnaissait le pouvoir de le proclamer roi , elle se reconnaissait par là même le droit de le
t dans ses principes. Que fait-elle cependant ? Elle laisse Louis XVI roi ou elle le refait roi, non par respect pour l’ins
Que fait-elle cependant ? Elle laisse Louis XVI roi ou elle le refait roi , non par respect pour l’institution, mais par pit
e. Qui peut flétrir une magnanime condescendance ? Avant le départ du roi pour Varennes, le droit absolu de la nation ne fu
fait. « Mais il vint un moment, et ce moment fut celui de la fuite du roi , sortant du royaume, protestant contre la volonté
lle craignit d’être dure, et elle fut cruelle ; car, en conservant au roi le rang suprême, elle le condamna au supplice de
une de Paris, le massacre des gardes, l’assaut du palais, la fuite du roi à l’Assemblée, les outrages dont il y fut abreuvé
nnement au Temple, étaient écartés. La république n’aurait pas tué un roi , une reine, un enfant innocent, une princesse ver
e grandeur d’âme. Elle dicte à son mari de noires trahisons contre le roi qui l’a admis dans son ministère ; elle anime les
n de plus injuste que les accusations d’inhumanité de plume envers le roi , la reine, la famille royale, dans le récit du 10
ut mesurer la durée des quatorze heures de cette séance dans l’âme du roi , de la reine, de Madame Élisabeth et de leurs enf
ient un complet détachement de lui-même. Il parlait de lui comme d’un roi qui aurait vécu mille ans auparavant ; il jugeait
fection qui brillait dans ses yeux à travers ses larmes, ouvraient au roi et à la reine un coin de ciel intérieur où les re
ours fier. Elle dévorait sa défaite, elle ne l’acceptait pas comme le roi . Son rang faisait partie d’elle-même ; en déchoir
embre. Que n’ont-ils été aussi inflexibles dans le jugement à mort du roi  ! Ils auraient laissé la plus grande force d’un p
ans le gouvernement des masses.) XIII La question de la mort du roi ne peut laisser aucun doute sur ma réprobation du
ur ma réprobation du régicide. Et de quel régicide ? Du régicide d’un roi innocent, populaire, mourant de ses bonnes intent
dait à un club qui lui reprochait de ne pas insister sur le procès du roi  : « Je suis un révolutionnaire, je ne suis pas un
utionnaire, je ne suis pas une bête féroce. Je n’aime pas le sang des rois vaincus. Adressez-vous à Marat. » Je n’ai pas exc
me, non sciemment, mais précipitamment, à ce tableau des angoisses du roi , de la reine, de madame Élisabeth, des enfants, e
ons offices de son dévouement à la famille royale. C’est à lui que le roi donna sa cravate. Il récompensa M. de Sèze en le
n père, qui avait serré celle du plus juste et du plus malheureux des rois . Qu’on daigne relire en effet le jugement hardi d
faubourgs les plus lointains que la royauté était suppliciée avec le roi . La foule s’écoula en silence. On emporta les res
ait rentrée avec la liberté dans la demeure des citoyens. Le corps du roi n’était pas encore refroidi sur l’échafaud que le
des républicains eux-mêmes se troubla devant cet échafaud. La mort du roi laissait un problème à débattre à la nation. « Ci
t aux yeux des autres un acte politique qui écrivit avec le sang d’un roi les droits du peuple, qui devait rendre la royaut
mélancolique récit, ce qu’il faut accuser, ce qu’il faut absoudre du roi , de ses juges, de la nation ou de la destinée. Et
se combattaient en dépit des volontés. Entre ces deux adversaires, le roi et le peuple, dont par instinct l’un devait voulo
ler et de consolider les résultats de sa victoire. Si donc Louis XVI, roi trop récemment dépossédé de la toute-puissance, r
i donc Louis XVI, roi trop récemment dépossédé de la toute-puissance, roi à qui toute restitution du pouvoir au peuple deva
qui toute restitution du pouvoir au peuple devait paraître déchéance, roi mal satisfait de la part de règne qui lui restait
te l’Europe pour chercher des ennemis à la Révolution ; si Louis XVI, roi , paraissait à la nation une conspiration vivante
s eût donc été dans la constitution nouvelle une des prérogatives des rois  ! » XVII « Nous venons de voir qu’aucune
« Nous venons de voir qu’aucune loi ne pouvait être appliquée au roi , et que, ses juges étant ses ennemis, son jugemen
. « Cependant tout n’était pas politiquement irréprochable du côté du roi dans cette lutte. L’incohérence et le repentir de
é la constitution de 91. Il avait parlementé avec l’émigration et les rois , ses vengeurs, et la populace de Paris avait fait
t lui reprocher des faiblesses et des dissimulations, il pouvait, lui roi , reprocher de cruelles violences au peuple. L’act
ire avec justice et impartialité : “Tu mourras ? ” Aucun des deux. Le roi ne pouvait pas plus, en cas de victoire, juger le
ctoire, juger le peuple, que le peuple ne pouvait légalement juger le roi . Il n’y avait point là de justiciable ; il y avai
s de générosité qu’à leurs tyrans ! XIX « Enfin le meurtre du roi , comme mesure de salut public, était-il nécessair
yauté en abolissant la royauté elle-même ; les autres par un défi aux rois de l’Europe, qui ne les croiraient pas, selon eux
selon eux, assez républicains tant qu’ils n’auraient pas supplicié un roi  ; ceux-ci, pour donner aux peuples asservis un si
mple qui leur communiquassent l’audace de secouer la superstition des rois  ; ceux-là par une ferme persuasion des trahisons
ce sol où la nation aurait abattu l’échafaud de Louis XVI. La tête du roi respectée aurait été l’amnistie vivante de la roy
roi respectée aurait été l’amnistie vivante de la royauté. La tête du roi jetée, comme on l’a tant dit, en défi à l’Europe,
auguste entraîna en tombant jusqu’à celles de la reine, de la sœur du roi , des femmes, des enfants, des vieillards. La Révo
es Cléry de Gaillard et Gram de Cléry, filles du dernier serviteur du roi , vivement émues des allégations contenues dans ce
48 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279
XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi I La poésie lyrique est donc, dans tous l
principalement de David, le poète berger, le poète guerrier, le poète roi , le plus complet, le plus pathétique, le plus rel
s la Bible. Nous confessons que la vie du prophète berger et du poète roi dans la Bible est par elle-même un poème mille fo
ble et asservi, à l’imitation du gouvernement égyptien, ont donné des rois au peuple. Saül, leur instrument, est sacré par e
iété tragique entre la nécessité de servir les prêtres qui l’ont fait roi et la crainte de perdre sa couronne avec la victo
cherche à leur opposer les devins, prophètes de ténèbres. Samuël, le roi du sacerdoce, s’en aperçoit et rejette Saül de so
ce prophète reçoit de l’inspiration l’ordre de sacrer secrètement un roi plus docile. Il se rend, sous des apparences de p
e la ville et leurs enfants, pour que Jéhova lui désigne sur place le roi futur, et pour qu’il le sacre lui-même au nom de
nt que cela se passait à Bethléem, à l’insu de Saül et de l’armée, le roi est saisi d’un de ces accès de démence que la mus
icien. Il endort en effet par les sons de sa harpe les convulsions du roi . Saül s’attache à cet enfant, comme le malade à c
omplir cet exploit. « Tu n’es qu’un faible adolescent », lui dit le roi avec incrédulité, « et ce Philistin est un guerri
XI On revêt le berger de la cuirasse, du casque, des armes du roi . — « Je ne puis marcher sous cette armure », dit-
e sous la fronde du berger. David lui coupe la tête et la rapporte au roi , au milieu des bénédictions de la multitude. Quel
ros ! XII Cette fois Saül garde David dans son camp. Le fils du roi , Jonathas, s’attache au jeune berger de l’amour d
leux, et qui préfère partout les Jeanne d’Arc et les Dunois aux vieux rois , s’enthousiasme pour ce berger ; il l’élève au-de
ève au-dessus de Saül lui-même dans ses bénédictions sur la route. Le roi prend ombrage de cette popularité naissante. Il s
ande-t-il à son général Abner, « et que lui faut-il de plus pour être roi  ? » XIII Saisi d’un accès de son mal sur l
mur. Cette préservation divine étonne et intimide de plus en plus le roi . Il cherche à lier l’enfant par la reconnaissance
éros s’accroît de tant de gloire ; avec la popularité, la jalousie du roi . Saül propose à Jonathas, son fils, de le délivre
s et de sa harpe, cherche à le percer de sa lance. David s’enfuit. Le roi le fait poursuivre et envelopper dans sa maison p
ère dont Jonathas promet à son ami de le prévenir des dispositions du roi à son égard est tout à fait pastorale. « Cache-t
teur : Les flèches sont au-delà de la pierre, alors sauve-toi, car le roi t’aura disgracié. » « Fils d’une courtisane », di
rs, sur les frontières du royaume. Le jeune chef va demander asile au roi voisin des Moabites. La fureur contenue de Saül f
rt. Saül le poursuit avec trois mille hommes au désert d’Engaddi ; le roi entre pour se reposer dans une de ces immenses ca
t abrités sous l’une pendant que Saül dormait sous l’autre. La vie du roi était dans les mains du proscrit. Le proscrit, to
a Bible, l’invoquant de loin par derrière et disant : “Mon maître mon roi  ! mon maître et mon roi ! ” « Et Saül se retourn
loin par derrière et disant : “Mon maître mon roi ! mon maître et mon roi  ! ” « Et Saül se retourna ; et David, touchant l
noyante lancée en l’air par la fronde ! « “Et alors, quand vous serez roi , souvenez-vous de votre servante ! ” » David, fr
ï, un de ses plus intrépides compagnons. Ils entrent dans la tente du roi endormi. Abisaï veut profiter de l’occasion pour
nt encore sa main ; il se contente d’emporter la lance et la coupe du roi . On voit que sa seule pensée est de fléchir son m
es habits à David, émigré alors chez les Amalécites. Il pleure sur le roi et sur Jonathas ; il chante un chant funèbre. On
n sommeil. Le peuple entier se précipite vers Hébron pour reconnaître roi son héros expatrié. Son règne, qui commence alors
ri de Saül assoupissant avec sa harpe les convulsions d’esprit de son roi  ; puis ce proscrit cherchant asile dans les caver
parti courant les aventures sur les frontières de la Judée ; puis ce roi choisi par les prêtres et acclamé par le peuple p
emière fois au camp, afin d’amuser et de calmer la maladie mentale du roi . Mais, indépendamment de ce talent de joueur de f
anité future. XXV Il y a dans le premier chapitre du livre des Rois , intitulé Samuel, un ou deux versets tout à fait
éserts, joueur de flûte aux échos des rochers de son pays, barde d’un roi qu’il assoupissait aux sons de sa harpe, sauveur
c une bande d’aventuriers, puis le héros populaire de sa nation, puis roi , tantôt triomphant, tantôt détrôné de l’inconstan
ar moment son enthousiasme de commande pour les villes, les îles, les rois , les citoyens qui payent ses chants. On sent le g
49 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174
i ces capacités diverses qui étaient comme enveloppées, et son art de roi fut de les employer à propos alternativement et s
est employé, je l’ai dit, à une négociation pour rapprocher les deux rois  : il y réussit ; mais une maladie qui le retient
emmes et enfants épandus aux portes et par les rues, criant : Vive le roi  ! et enseignant leurs logis à ceux qu’ils savaien
it le voir ensuite le lendemain. Le 13 au soir il reçut une lettre du roi tout allègre et engageante, et qui le pressait de
tenir longtemps, et il fut bientôt obligé de la confier à un page du roi qu’il rencontra. Il a fort à faire dans son retou
le blessé victorieux veut retourner à son château de Rosny où est le roi . Ce retour se fait en triomphe et avec une pompe
débouche du côté de Beuron, le cortège est rencontré par la chasse du roi qui est éparse dans la plaine ; on nous a décrit
les catholiques. Irrité du refus, il avait de grosses paroles avec le roi , « jusqu’à lui reprocher la longueur de ses servi
ndre. Il prétend que ce gouvernement de Gisors lui appartient, et, le roi le lui refusant, toujours par les mêmes raisons d
tholiques, Rosny s’irritera encore, criera au passe-droit, et fera au roi les mêmes reproches qu’au lendemain d’Ivry : À t
reproches qu’au lendemain d’Ivry : À tous lesquels reproches, il (le roi ) ne vous répondit jamais autre chose sinon : « Je
l gronde, il se formalise et s’en va. Une bonne parole, une gaieté du roi le rappelle et le remet en belle humeur. En toute
pied à pied : « Vous pouvez vous assurer que, si je puis un jour être roi et maître absolu, je ferai du bien et de l’honneu
s avant la mort de son maître. Toutes les gronderies de Sully avec le roi ne sont pas de cette crudité et dans son intérêt
si imprudemment, Rosny est dépêché par les plus fidèles serviteurs du roi pour lui faire remontrance sur le terrain même et
se. Revenant alors en toute hâte, Rosny et ses compagnons trouvent le roi réveillé, « se promenant dans un jardin et venant
finitive, et à les voir d’aussi près que possible, le serviteur et le roi ne semblent pas tellement différents de ceux de l
l’Orléanais, il l’envoya chercher par un secrétaire ; Rosny trouva le roi déjà au lit ; on lui apporta un carreau sur leque
lui apporta un carreau sur lequel il se mit à genoux contre le lit du roi et près de son oreille. Bon nombre de ces convers
rs ; car c’était la coutume de Rosny, lorsqu’il était consulté par le roi , de demander du temps pour y penser ; il réfléchi
belle politiquement. Rappelé trois jours après, le soir, il expose au roi que, depuis que les choses de la Ligue et de la r
urs au Palais, qui nourrissent les procès et qui en vivent. Ce que le roi a de mieux à faire, c’est de ne pas leur donner l
théologien ; mais il marque assez sensiblement qu’il souhaite que le roi y entre, autant que la conscience le lui permettr
frère et de M. de Bellengreville (autre gouverneur), ni les risées du roi lorsque tout cela fut su. » Pour couronner le réc
gent de contrebande, ainsi intercepté par Rosny, ne fit pas retour au roi et fut pour lui de bonne prise. Ces risées mêmes
pas retour au roi et fut pour lui de bonne prise. Ces risées mêmes du roi nous montrent d’ailleurs que la moralité des agen
licences et qui établit l’exactitude et la probité dans le service du roi . « Je vous tiens pour loyal et laborieux », lui d
er et à le faire tomber en faute : Or sus, mon ami, lui avait dit le roi au moment de l’y installer, c’est à ce coup que j
tradicteurs au silence, à l’impuissance, et, pour cela, convaincre le roi , qui était tenté par moments de croire une moitié
e remplacement sur les gens de finance. Il fallut de la ruse, même au roi , pour ménager cette expérience à son serviteur. I
obligations de tous genres, tondit à son tour sur le vif au profit du roi , et fit tant qu’il rassembla bien cinq cent mille
i financier d’un nouveau genre que Rosny fit son entrée à Rouen où le roi était alors. Voilà un triomphe qui a son original
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80
ituelle mère quand il entra dans le monde, parlez toujours de vous au roi , et jamais aux autres. » Villars, a-t-on remarqué
grandes comme dans les petites choses. — Après la paix de Riswick, le roi jugea à propos de l’envoyer à Vienne comme ambass
ain conforme à son nouvel état de représentant du plus magnifique des rois  : trois carrosses à huit chevaux, quatre chariots
e, il ne put s’empêcher de s’en vanter tout haut et de le raconter au roi et à tous : Il demanda à Sa Majesté (ce sont les
duite d’un tel équipage de Paris à Vienne. Ceux qui étaient auprès du roi , ou pour faire plaisir au marquis de Villars, ou
s. « Messieurs, leur dit-il, il ne m’en a pas coûté une pistole. » Le roi , surpris de la réponse, lui en demanda l’explicat
conséquent, le gain sur les chevaux défraya le reste du voyage. » Le roi loua fort le bon esprit et le bon ordre de Viliar
et le bon ordre de Viliars… Aussi n’est-ce point d’avoir raconté au roi la chose, qu’on peut blâmer Villars ; il répondai
on d’Espagne ; il sut y soutenir avec fierté et hauteur la dignité du roi son maître, amuser et contenir les ministres de L
 : mais comment ne s’en trouverait-il pas sous le règne du plus grand roi du monde, et dans des armées toujours victorieuse
au milieu des miens. » De retour en France, Villars fut bien reçu du roi , mais se plaignit de ce qu’on ne faisait rien pou
et l’analyse raisonnée des opérations de Villars, mais ses lettres au roi , aux ministres, les ordres ou les réponses qu’il
à préconiser en lui un de ses précurseurs, une des victimes du grand roi , a raisonné un peu à l’aveugle de ses talents mil
IV et lui n’étaient nullement d’accord sur le chiffre des troupes. Le roi commettait une erreur assez ordinaire aux souvera
ible » ; et il ne propose rien en retour qu’une retraite prudente. Le roi le presse, le stimule autant qu’un roi majestueux
r qu’une retraite prudente. Le roi le presse, le stimule autant qu’un roi majestueux comme Louis XIV peut stimuler un génér
que produirait l’inaction dans laquelle vous demeureriez ? (Lettre du roi , du 22 juin 1702.) À mesure que ce siège de Land
us les puissiez rassembler avant que le siège de Landau soit fini. Le roi travaille à faire des troupes pour fortifier le c
mon zèle, qui peut-être m’emporte bien loin ; mais j’ai cru devoir au roi et à vous, peut-être à moi-même, une explication
donne une espérance d’offensive. Le fils aîné de l’empereur, le jeune roi des Romains a rejoint l’armée impériale devant La
sujet, Villars est seul de son avis, mais le sien est aussi celui du roi , qui l’approuve. Bref, il n’y a plus à en douter,
re va exiger un grand effort pour la jonction, Villars est l’homme du roi à l’armée du Rhin, l’homme de la pensée de Versai
priver d’un compliment. Après cela, à lire la suite de ses lettres au roi et à Chamillart, il est clair que Villars n’a ces
outes les nations, toujours victorieuse depuis le règne du plus grand roi qui ait jamais porté la couronne, un peu plus d’h
nsidérable et par le fait général en chef, investi de la confiance du roi , ne songe qu’à la justifier. Il trouve moyen d’ab
isse vous en empêcher… Catinat recevait en même temps une lettre du roi qui lui disait, après les motifs déduits : Tout
encore à recevoir les premières lettres de M. de Ricous (l’envoyé du roi à Munich), et à régler les premiers concerts avec
après, il lui dira ces belles paroles : Je suis autant Français que roi  ; ce qui ternit la gloire de la nation m’est plus
ès ; la victoire revient sous nos drapeaux, elle console le cœur d’un roi qui, en cela du moins, est patriote : que leur im
nemis perdirent plus de quarante drapeaux et étendards, et l’armée du roi n’en laissa pas un des siens ; seulement, le temp
qui décida du gain de la journée. Villars, dès son premier billet au roi , daté du 14 et du camp de Friedlingen, disait dan
igne. Magnac, dans une lettre du 17 octobre, s’adressa directement au roi  : Sire, la cavalerie de l’armée de Votre Majesté
gliger, au besoin, de se poser en victime ; mais, pourvu qu’il eût le roi pour lui, il ne s’en affligeait guère et ne s’en
r Nancy (alors au duc de Lorraine), et, ayant obtenu l’approbation du roi , il charge de l’exécution M. de Tallard. Celui-ci
r voir sa femme et un fils qui lui était né. Il y prend les ordres du roi et repart treize jours après avec la permission d
g le 15 février, et, vingt-deux jours après, Kehl a été au pouvoir du roi . Pour l’expédition de ce second projet (la jonct
bonne manière, et, suivant l’expérience, il fallait me mander : « Le roi sait que votre zèle et un désir de gloire vont te
ux qui n’ont pour eux que leurs services, pourraient établir, sous un roi moins juste et moins grand que celui que la bonté
51 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »
outer à ces divisions le fanatisme des deux religions en présence. Le roi mourant avait, après de longues hésitations, adop
t, nous sommes resté convaincu que le parti catholique, adopté par le roi , était le seul parti de salut pour l’Écosse, si l
stantisme, c’était s’allier à la mort. Le reproche de M. Dargaud à ce roi mourant nous paraît donc une erreur d’homme d’Éta
ntolérant que le cardinal Beatoun, le proscripteur des puritains. Les rois n’avaient que le choix du sang, mais les fanatiqu
iant sa fille à l’Europe catholique, Jacques V agissait en père et en roi prévoyant. Si la fortune trompa sa politique et s
ue par l’amour qu’il avait pour elle. On ne sait, en effet, lequel du roi ou de la maîtresse était le plus possédé ou le pl
é ou le plus possédant des deux, tant ce sortilége de la passion d’un roi jeune pour une femme de cinquante ans était le mi
ne, son oncle, à la reine d’Écosse, après son retour d’Édimbourg ; le roi passe bien son temps à deviser avec elle. Elle le
ant ce mariage : ils régnèrent par leur nièce sur son mari, et par le roi sur la France. Ils eurent la témérité d’afficher
ns. Ce règne ne fut que de onze mois. La France perdait un fantôme de roi plus qu’un maître. À peine lui fit-elle des obsèq
entions ; elle fut conduite en reine au palais d’Holyrood, séjour des rois d’Écosse, qui domine la capitale Édimbourg. Les c
is, le sort de l’Angleterre pouvait être influencé puissamment par le roi que Marie associerait à ses couronnes. Elisabeth
mps à l’envie des nobles écossais ligués contre lui, qu’il fallait un roi pour les assujettir à l’obéissance, et que ce roi
i, qu’il fallait un roi pour les assujettir à l’obéissance, et que ce roi , d’un extérieur charmant, mais d’un caractère et
t de la femme dans sa taille, trop svelte et trop chancelante pour un roi . Marie Stuart parut changer de cœur en le voyant
e et sage administration, ne tarda pas à être congédié par le nouveau roi , conseillé et dominé par le favori Rizzio. Il se
sa table, dans ses appartements intérieurs ; elle supprima le nom du roi des actes publics, pour y faire apposer le nom de
lics, pour y faire apposer le nom de Rizzio. L’Écosse crut avoir deux rois , ou plutôt le roi nominal disparut pour faire pla
apposer le nom de Rizzio. L’Écosse crut avoir deux rois, ou plutôt le roi nominal disparut pour faire place au favori. Il f
et d’une épouse criminelle et de l’indigne rival qu’elle donnait pour roi au royaume. Un complot, pour ainsi dire national,
ement de la reine, la restauration du pouvoir royal dans les mains du roi outragé ; le clergé et le peuple étaient d’avance
revenir à Holyrood, à l’appel des seigneurs, et de reprendre sous le roi les rênes du gouvernement, dans l’intérêt de l’hé
tres lords du parti protestant attendaient l’heure dans la chambre du roi . Trois cents hommes d’armes, réunis par leurs soi
ur l’assassinat du favori que les historiens ne le racontent. « … Le roi , dit Paul de Foix à Catherine de Médicis, quelque
rompre la porte, à cause de quoy elle luy auroit ouvert ; laquelle le roy trouva seule dedans la chambre ; mais ayant cherc
» Ce fut, selon toute apparence, la version officielle donnée par le roi et ses complices ; les témoins et les acteurs mêm
minutieuses de l’événement, et qui les grave en les racontant : « Le roi , dit-il, avait soupé chez lui, en compagnie du co
elle, et Rizzio. Leur conversation avait été enjouée et brillante. Le roi monta par un escalier dérobé, pendant que Morton,
nt sur leur passage quelques amis de la reine et ses serviteurs. « Le roi entra de la chambre dans le cabinet de Marie. Riz
rt ; il avait sur la tête sa toque ornée d’une plume. La reine dit au roi  : « Monseigneur, avez-vous déjà soupé ? Je croyai
, avez-vous déjà soupé ? Je croyais que vous soupiez maintenant. » Le roi se pencha sur le dossier du fauteuil de la reine,
ri, et dit, en lui laissant la dague dans le dos : « Voilà le coup du roi  ! » Rizzio se débattait en désespéré. Il pleurait
des efforts surhumains pour voler au secours du malheureux Rizzio. Le roi avait peine à la contenir. Il la remit à d’autres
il est mort. » Alors la reine poussa un cri, puis se tournant vers le roi  : « Ah ! traître, fils de traître, lui dit-elle,
nce était d’un enfant. Rizzio s’était fié à l’amour, les complices du roi à une jalousie presque puérile. Ce sentiment étai
le mystère de cette réconciliation et de la conspiration nouvelle du roi avec la reine contre ses propres complices dans l
nt le 15 mars, six jours après l’assassinat, par la fuite nocturne du roi et de la reine au château de Dunbar, forteresse d
cturne du roi et de la reine au château de Dunbar, forteresse d’où le roi pouvait braver ses complices, et la reine ses enn
huit mille Écossais fidèles accourent à sa voix ; elle marche avec le roi à la tête de ces troupes sur Édimbourg. L’étonnem
Édimbourg. L’étonnement et la terreur l’y précèdent ; la présence du roi déconcerte les nobles, le clergé, le peuple insur
it des obsèques royales et l’ensevelit elle-même dans le sépulcre des rois , dans la chapelle d’Holyrood. Réconciliée avec Da
mal lui faire sa cour que de lui parler de sa réconciliation avec le roi  ! » Ces témoignages confidentiels sont le cœur ou
u pour ses forfaits. Il était de ces chefs écossais qui, à l’appel du roi à ses sujets au château de Dunbar, étaient accour
igué comme à Rizzio ; il reçut tout, non en sujet, mais en maître. Le roi , écarté du conseil et de la société même de sa fe
, pour frapper le conseiller qui faisait une objection à son avis. Le roi , outragé tous les jours par son mépris et quelque
ey et ses supplications pour que la reine lui rende ses priviléges de roi et d’époux, des progrès que les blandices de Mari
rès que les blandices de Marie Stuart font dans la confiance du jeune roi bercé d’espérances, de sa résolution de revenir a
larges bords et se rend à une heure du matin à la maison solitaire du roi . Que se passa-t-il dans cette nuit mystérieuse ?
ais les marques de la lutte et de la strangulation. On supposa que le roi et son page, entendant, au commencement de la nui
tout à un amas de poudre involontairement allumé par l’imprudence du roi . Quoi qu’il en soit, Bothwell rentra chez lui san
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
ernante de M. le Dauphin. — Mademoiselle de La Vallière, maîtresse du roi . Dans le commencement de cette période, l’esprit
lle y succombera quelques années plus tard, victime d’une perfidie du roi et de sa maîtresse. Mais son malheur même aura ac
sée, avait épousé le connétable Colonna. Nous verrons le sacrifice du roi , célébré à la suite par Racine dans sa tragédie d
Des fêtes magnifiques et continuelles signalèrent le mariage du jeune roi . Le 9 mars 1661, et elles sont suspendues par la
goût fêtés par les précieuses. Le 1er avril 1661, Monsieur, frère du roi , épouse Henriette d’Angleterre, et les fêtes, les
s les femmes qui vous hantent, ce sont elles qui vous déshonorent. Le roi négligea pour Henriette la jeune reine qui était
la France un héritier de la couronne : grand événement qui imposa au roi une obligation sérieuse ; c’était de nommer une g
adé que la France voyait sans scandale des maîtresses attitrées à ses rois , et regardait l’usage qui les avait introduites c
i cette phrase dans une vie de Louis XIV : « Le 1er novembre 1661, le roi nomme pour gouvernante de M. le Dauphin, une des
ées contre les dames de Rambouillet étaient fondées. Si la liaison du roi et de Madame fut très intime, elle fut du moins t
e, elle fut du moins très courte. Madame, disent les uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, le roi t
les uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, le roi trompait Madame pour mademoiselle de La Vallière,
e, vers le milieu de la grossesse de la reine, commença l’intimité du roi avec madame de La Vallière. C’était certainement
53 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473
d’abord que comme « fort jolie, fort douce et fort naïve ». Le jeune roi était occupé plus qu’il ne convenait de Madame, s
r et pour la couvrir, il fut convenu entre Madame et Louis XIV que le roi ferait l’amoureux de quelqu’une des filles d’honn
La Vallière. Cette dernière fut particulièrement une de celles que le roi s’était choisies pour en paraître amoureux. Mais,
nne, qu’à donner le change au monde et à éblouir d’elle le public, le roi s’éblouit lui-même et devint sérieusement amoureu
s un même coup d’œil : « C’est une figure et une âme charmantes. » Le roi l’aima donc, et pendant des années uniquement et
ent et très vivement : pour elle, elle n’aima en lui que lui-même, le roi et non la royauté, l’homme encore plus que le roi
ui que lui-même, le roi et non la royauté, l’homme encore plus que le roi . Née modeste et vertueuse, elle eut une grande co
it plus à ce degré Mme de La Vallière qu’elle-même. Les maîtresses du roi , après elle, ne se contraignirent pas tant. Parla
en aura sur ce moule. » Dès les premiers temps de sa liaison avec le roi , Mme de La Vallière avait déjà songé au cloître ;
adame et de son jeu avec le comte de Guiche ; elle ne le dit point au roi . Mais elle était trop simple et trop naturellemen
le et trop naturellement droite pour savoir dissimuler longtemps : le roi s’aperçut qu’elle lui cachait quelque chose, et i
et qui avait promis le secret à son amie, continua de se taire, et le roi sortit de plus en plus irrité. « Ils étaient conv
dans un couvent, non de Chaillot cette fois, mais de Saint-Cloud. Le roi fut hors de lui quand on lui dit qu’on ne savait
vous aiment. » Il lui dit cela ou à peu près, ou dut le lui dire. Le roi , à cette époque, était amoureux fou d’elle, au po
se réfugier dans le couvent de Sainte-Marie à Chaillot. Cette fois le roi ne courut point la chercher lui-même, il envoya L
la peine aux Carmélites, je me souviendrai de ce que ces gens-là (le roi et Mme de Montespan) m’ont fait souffrir. » Elle
-vous cette fille qui a des pendants de diamants ? c’est celle que le roi aime », disait un jour en espagnol la reine à Mme
r, cette certitude lui fit verser beaucoup de larmes. En mai 1667, le roi , avant de partir pour l’armée, avait envoyé un éd
e duchesse. La reine et les dames de la Cour allèrent faire visite au roi , qui était au camp à l’armée de Flandre. Mme de L
bride à travers champs, tout droit au lieu où elle croyait trouver le roi  : « la reine le vit ; elle fut tentée de l’envoye
marquait surtout une qui disait : « Dieu me garde d’être maîtresse du roi  ! mais si j’étais assez malheureuse pour cela, je
vie la consécration sans laquelle elle n’eût été qu’une maîtresse de roi assez touchante, mais ordinaire. Lorsqu’elle revi
se moquait d’elle publiquement, la traitait fort mal, et obligeait le roi à en agir de même. Il fallait traverser la chambr
verser la chambre de La Vallière pour se rendre chez la Montespan. Le roi avait un joli épagneul appelé Malice. À l’instiga
r pour le cloître, ce n’est point là ce qui me coûte ; mais parler au roi , oh ! voilà mon supplice. » La vue de sa fille, M
ement, raillait fort ce projet des Carmélites, et on craignait que le roi n’y mît opposition : il fallait tout ménager. Bos
son amertume. Le lendemain, 20 avril 1674, elle entendit la messe du roi qui partait pour l’armée ; au sortir de la messe,
é : « Elle m’a souvent dit, raconte Madame, mère du Régent, que si le roi venait dans son couvent, elle refuserait de le vo
l ne la trouverait point. Elle a été dispensée de cette peine, car le roi n’est jamais venu. Il l’a oubliée comme s’il ne l
de l’Ovale, nous attendîmes près d’une heure, et enfin nous vîmes le roi monter dans sa calèche ; Mme de La Vallière placé
oi monter dans sa calèche ; Mme de La Vallière placée la première, le roi après et ensuite Mme de Montespan, tous trois sur
n, tous trois sur un même siège, car la calèche était, fort large. Le roi était fort bien vêtu d’une étoffe brune avec beau
moment. Voilà la vie de Mme de La Vallière à la Cour depuis 1671, le roi entre elle et Mme de Montespan, un martyre de tou
54 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
ratifs. Jamais guerriers d’une âme plus haute ne se rendirent chez un roi en plus superbe façon. Ils avaient tout ce qu’ils
le pays des Hiunen, où la main des vaillants guerriers servira leurs rois , ainsi que nous le verrons à la fête de Kriemhilt
s et les huttes à l’endroit où l’on voulait camper. La belle femme du Roi le pria de demeurer près d’elle. Cette nuit encor
-lige hardi et fidèle. Au moment de leur départ il avoua en secret au Roi ce qu’il avait sur le cœur ; il dit: « Il me faut
« — Que le pays te soit confié et aussi mon petit enfant, répondit le Roi , et protège bien les femmes: telle est ma volonté
Etzel ne nous fit jamais de mal. » Les chevaux étaient prêts pour les Rois et pour leurs hommes. Maints chevaliers, qui mena
ur superbe allure, ces héros dignes de louange. Au douzième matin, le Roi arriva à la Tuonouwe. Hagene de Troneje marchait
ainsi: nul d’entre vous n’en réchappera, nul, excepté le chapelain du Roi . Nous le savons de source certaine, il retournera
es des eaux. Peu s’en fallut qu’il n’en coûtât la vie au chapelain du Roi . Il alla trouver le prêtre près des objets sacrés
hargé la barque et emporté tout ce que les vaillants hommes des trois Rois y avaient mis, Hagene la brisa en pièces qu’il je
là trouvera dans le fleuve une mort honteuse. » Quand le chapelain du Roi vit Hagene briser le navire, il lui adressa de no
contrariété qui les affligeât, si ce n’est l’accident du chapelain du Roi  ; celui-là dut s’en retourner à pied jusqu’au Rhi
Rhin. XXI Quand ils furent tous arrivés sur l’autre rive, le Roi se mit à demander: « Qui nous montrera le bon che
ut de sa lance une banderole rouge. Depuis lors il se trouva avec les Rois dans un terrible danger. La nouvelle de la mort d
re-Rhin arrivaient. Rien ne pouvait être plus agréable aux fidèles du Roi . Les messagers apportaient donc en toute hâte la
ait un ami pour ses amis. Elle vit venir maint homme de sa patrie. Le Roi , également instruit de leur venue, en souriait de
me Kriemhilt. » Ils se mirent à parler entre eux, les trois puissants rois , Gunther, Gêrnôt et le sire Dietrîch: « Maintenan
urs dans leur logis. Dancwart, le frère de Hagene, était maréchal. Le Roi lui recommanda instamment sa suite, afin qu’il en
apides guerriers peuvent bien prendre souci: on salue différemment le Roi et ses hommes-liges. Nous n’avons pas fait un heu
r ma foi, dit Hagene, il n’en sera point ainsi. « Non, douce fille de Roi , je ne désire point cet honneur, que vous portiez
le roi Etzel se prit à interroger: « Je voudrais bien savoir, dit le Roi très-puissant, quel est le chef que le sire Dietr
st certes un bon guerrier ! » Un des fidèles de Kriemhilt répondit au Roi : « Il est né à Troneje. Son père se nomme Aldriân
as menti. « — Comment connaîtrais-je qu’il est si terrible ? » dit le Roi : il ignorait encore tous les piéges cruels dans l
tout ce qu’il désirera. Je vous en prie à genoux, ajouta la femme du Roi , vengez-moi de Hagene, et qu’il perde la vie ! »
s a invités traîtreusement en ce pays. Jamais je ne vis avec femme de roi marcher tant d’hommes portant l’épée à la main et
e, dit le joueur de viole. Et quand je verrais marcher contre nous le Roi avec tous ses hommes, tant que je vivrai, je ne r
ssant les guerriers de son pays. Un tournoi commence sous les yeux du roi et de Kriemhilt ! Volkêr perce de sa lance par ha
s. Je veux vous dire comment elle se rendit au banquet. On voyait des rois puissants la précéder, portant la couronne, puis
ces et d’illustres guerriers rendre de grands honneurs à la Reine. Le Roi fit donner des siéges dans la salle à tous ses hô
tiens et aux païens, mais de tout avec profusion. Ainsi le voulait ce roi sage. Le reste de leur suite mangea dans son loge
-liges d’Etzel. Ils portèrent Ortlieb, le jeune prince, à la table du Roi , où Hagene était également assis. L’enfant devait
L’enfant devait mourir sous les coups de sa haine mortelle. Quand le Roi vit son fils, il parla affectueusement aux parent
onfier en lui, dit Hagene, s’il atteint l’âge d’homme ; mais ce jeune roi est prédestiné à périr vite. On me verra rarement
né à périr vite. On me verra rarement aller à la cour d’Ortlieb. » Le roi fixa les yeux sur Hagene ; ce discours l’affligea
ue Hagene avait dit de l’enfant affligea tous les chefs, ainsi que le Roi . Ils étaient mécontents de devoir le supporter. I
t étaient si irrités qu’ils auraient voulu l’attaquer à l’instant. Le Roi lui-même l’eût fait, si son honneur le lui eût pe
nt le frère de Hagene et les varlets qui l’avaient fait. Avant que le Roi s’en aperçût, les Hiunen animés par la haine se r
ne homme, — et il me semble que je saurai bien servir de si puissants rois , — je garderai ces marches à mon honneur. » Rien
ions de cœur. Maintenant buvons à l’amitié et payons l’écot du vin du roi . Et d’abord, au jeune prince des Hiunen ! » Et Ha
 ! que d’ennemis il se fit parmi les Hiunen hardis ! Les trois nobles rois se levèrent aussi de table ; ils auraient aimé sé
er accomplit maints prodiges. Quelque braves qu’ils fussent tous, les rois et leurs hommes, on vit avant tous les autres, Gî
e Hagene, le fort, brisait tant de casques, il sauta sur son banc, le roi des Amelungen, et s’écria: « Oui, Hagene verse la
nemis. Il était assis là plein d’angoisses: à quoi lui servait d’être roi  ? Kriemhilt, la riche, appela Dietrîch: « Venez à
succomber sous leurs coups ! « Malheur à cette fête ! dit l’illustre roi  ; il en est un dans la salle qui se bat comme un
. Que de casques il brisa, Volkêr le très-hardi ! Gunther, l’illustre roi , se tourna vers l’endroit d’où venait le bruit: «
patrie, je veux être encore son ami fidèle. « Maintenant, vois, noble roi , combien Volkêr t’est dévoué ; il mérite largemen
e palais. Il attendait que quelqu’un osât encore venir l’attaquer. Le Roi se lamentait désespéré et ainsi faisait la Reine.
les étrangers étaient surveillés par leurs ennemis. Avant le soir, le Roi et la Reine firent en sorte que les guerriers Hiu
tous. Nous n’avons pas mérité tout ce qu’Etzel nous fait subir. » Le roi parla à ses hôtes: « Mes maux et les vôtres ne so
uels nul de vous ne doit revoir sa patrie ! » Le fort Gêrnôt parla au roi : « Que Dieu puisse nous inspirer de nous traiter
ons succomber ; à quoi nous servent maintenant les salutations que le Roi nous envoya ? La grande chaleur me fait tellement
là vivants, six cents hommes hardis, les meilleures épées que jamais roi ait eues à son service. Ceux qui surveillaient le
sents de Kriemhilt ; Ils désiraient également accomplir les ordres du Roi . Aussi maints d’entre eux furent bientôt atteints
is, Dietrîch prit la parole: « Pourquoi avez-vous agi ainsi, Gunther, roi puissant, contre moi exilé ? Que vous avais-je fa
héros de Vérone répondit: « Il devait en être ainsi ! Gunther, noble roi , au nom de tes vertus, répare les maux que tu m’a
e prison, où nul ne put voir le prisonnier enfermé. Gunther, le noble roi , se prit à crier: « Où donc est allé le héros de
Ce chef fut lié par la main de Dietrîch d’un nœud si fort, que jamais roi n’en subira plus de pareil. Il craignait que s’il
’en subira plus de pareil. Il craignait que s’il eût laissé libres le Roi et son homme-lige, ils auraient tué tous ceux qu’
es saluts. » Le héros de Vérone prit la parole: « Femme du très-noble roi , jamais prisonniers ne furent si bons chevaliers
et tout s’est passé ainsi que je l’avais prévu. « Maintenant le noble roi est mort et aussi Gîselher le jeune et Gêrnôt. Nu
i Etzel le vit et en fut profondément affligé. « Malheur ! s’écria le roi , comment a été tué, par les mains d’une femme, le
ous les peuples étaient dans l’affliction et le désespoir. La fête du roi se termina d’une façon sanglante, car souvent l’a
55 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
èches à prendre des moineaux et qui était devenu son favori, le jeune roi secoue l’autorité de sa mère. Accusée de honteuse
t pour n’avoir pas voulu prier Dieu. Louis avait neuf ans et il était roi . Les historiens ont-ils pu croire un tel fait san
r jeunesse ne les empêchait pas de vivre ensemble très froidement. Le roi eut successivement deux passions assez vives, mai
onnable de penser que l’état d’humiliation où la première jeunesse du roi fut tenue par sa déraisonnable mère, lui rendait
orce et de leur gloire ? Quelle que fût la cause de l’indifférence du roi pour la reine, Anne n’eut pas moins le droit de s
ensée. Elle a été soupçonnée de s’être entendue avec Gaston, frère du roi , pour le détrôner, et d’être convenue avec ce pre
de remarquer que le trouble et le désordre étaient dans la maison du roi comme dans l’État, et que la manière de vivre ado
ait fait remarquer, dès l’âge de quinze ans, par une longue épitre au roi , ouvrage de jeune homme, mais où, parmi les antit
Bertrand, sous celui de secrétaire du cabinet, et ensuite lecteur du roi . Henri IV commanda à Malherbe de se tenir près de
val à son service. Racan commença par être page de la chambre du même roi . Mainard était secrétaire de la reine Marguerite
d’Orléans. Voiture commença par se faire poète de Monsieur, frère du roi , qui lui confia d’importants emplois : il le fut
, forcé par S. M., il fut contraint d’en exécuter le commandement. Le roi , se voyant pris : Je vois bien, dit-il, qu’il fau
ns, les personnes qui devaient aux autres l’exemple du respect. « Le roi étant hier après dîner aux Tuileries, dit qu’il b
es ; M. de Souvray et le prince burent de furie de ces bouteilles. Le roi arrivant incontinent après, demanda s’il y avait
e celui qui faisait l’essai le fit en l’autre verre ; de sorte que le roi , quelque montrance que fît M. de Souvray, que le
sorte que le roi, quelque montrance que fît M. de Souvray, que le feu roi son père buvait même avec les moindres soldats, i
ouvray fit aussi sa plainte. Les conclusions furent au désavantage du roi  ; mais elles ne furent point exécutées. » 20.
56 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »
, conduisirent Solon dans les chambres qui contenaient les trésors du roi , et lui montrèrent les immenses richesses qu’elle
ésus en insistant avec autant de détails sur le bonheur de Tellus, le roi lui demanda quel était, après Tellus, celui qu’il
vous montrez aujourd’hui riche et puissant à mes yeux ; je vous vois roi d’un grand peuple ; cependant, je ne dirai pas de
it Phrygien de nation, et de race royale. Il se présenta au palais du roi , et le supplia de le purifier suivant le mode d’e
foyers ? Enfin, quel homme ou quelle femme a péri par vos mains ? — Ô roi , répondit l’étranger, je suis fils de Gordius et
s députés qui, se présentant devant Crésus, lui parlèrent ainsi : « Ô roi , un sanglier d’une grandeur démesurée désole nos
corps inanimé : le meurtrier suivait derrière : arrivé en présence du roi , il se plaça en avant du cadavre, puis, les mains
Perses entrèrent dans Sardes ; un soldat perse s’élança pour tuer le roi . Son fils, jusque-là muet, recouvra la parole pou
lors en Perse, le fit attacher au bûcher pour y périr du supplice des rois . Une pluie miraculeuse éteignit l’incendie. Cyrus
régnait en Perse. « Astyage, fils de Cyaxare, hérita de l’empire. Ce roi eut une fille à laquelle il avait donné le nom de
quel était son dessein ? « De ne point faire, dit Harpagus, ce que le roi m’a commandé. Non, dût-il se montrer encore plus
auvaise action. L’enfant mort aura la sépulture destinée aux fils des rois , et l’enfant qui existe ne perdra pas le jour. »
quoiqu’ils ne le crussent que le fils du pâtre, l’avaient choisi pour roi  ; et lui, usant de ses droits, donnait aux uns la
lais, faisait les autres ses gardes du corps, nommait celui-ci œil du roi , chargeait celui-là de la fonction de recevoir le
le-champ près d’Astyage, et, menant avec lui son fils, se plaignit au roi de l’affront qu’il avait reçu. « Ô roi, s’écria-t
c lui son fils, se plaignit au roi de l’affront qu’il avait reçu. « Ô roi , s’écria-t-il en découvrant les épaules de son fi
du nombre desquels est celui-ci, m’ont, dans leurs jeux, choisi pour roi  : probablement, ils m’ont jugé le plus digne de l
un pressentiment se glissait dans l’esprit d’Astyage. Il semblait au roi que les traits du visage de cet enfant se rapproc
ge ayant, par son ordre, conduit Cyrus dans l’intérieur du palais, le roi , resté seul avec le pâtre, lui demanda « où il av
es tourments d’avouer ce qu’il voulait cacher. En disant ces mots, le roi appela ses gardes et leur ordonna de s’emparer du
ridique de tout ce qui s’était passé : en le terminant, il supplia le roi de lui accorder son pardon. « Astyage, instruit d
enfant qui vous a été livré par mon ordre ? » Harpagus, tandis que le roi parlait, ayant aperçu le pâtre, ne chercha point
du dès qu’il en aurait été convaincu, et répondit en ces termes : « Ô roi , lorsque cet enfant m’a été remis, je me suis con
de lui faire donner la sépulture. C’est ainsi que tout s’est passé, ô roi , et par quel genre de mort l’enfant a péri. » « H
 » « Harpagus, ayant entendu ces paroles, se prosterna pour adorer le roi  ; et, se félicitant que sa faute non-seulement n’
ortune, elle lui procurât encore l’honneur d’être appelé au souper du roi , il retourna chez lui le plus vite qu’il put. Har
er, les invités, au nombre desquels était Harpagus, furent placés, le roi se fit donner, ainsi qu’au reste des convives, du
enait de faire : Harpagus lui ayant répondu qu’il était excellent, le roi lui fit présenter la corbeille qui contenait la t
le connaît, mais qu’il devait trouver bien tout ce qu’il plaisait au roi de faire. Après cette réponse, il recueillit ces
e, il vit ! Nourri aux champs, les enfants de son village l’ont nommé roi , et il a fait tout ce que les rois qui règnent ré
enfants de son village l’ont nommé roi, et il a fait tout ce que les rois qui règnent réellement ont coutume de faire. Il s
nt les mages ; puisque, par un pur hasard, il a fait les fonctions de roi , vous pouvez actuellement vous rassurer, et votre
e vous, répliqua Astyage. Je crois que l’enfant ayant porté le nom de roi , mon rêve, en ce qui le concerne, est accompli et
pre sûreté ? » À cette nouvelle question, les mages répondirent : « Ô roi , il est tout à fait dans notre intérêt que votre
ons nous-mêmes étrangers. Tant que vous régnerez, au contraire, notre roi est notre concitoyen, nous avons part à l’autorit
et c’est parmi eux que se trouve la famille des Achéménides, dont les rois perses sont sortis. Des autres sont, en premier l
lus injuste des hommes : le plus inepte, si, étant maître de te faire roi toi-même, ce qui devait être en ton pouvoir du mo
constamment près de lui jusqu’à sa mort. C’est ainsi que Cyrus devint roi , après avoir essuyé à sa naissance et dans son éd
Hérodote raconte ainsi la légende du roi d’Égypte Rhampsinite. « Ce roi posséda de telles richesses, qu’aucun de ses succ
r deux hommes, et même par un seul. Quand le bâtiment fut terminé, le roi y renferma ses immenses trésors. Quelque temps ap
vivre dans l’opulence, il avait eu recours, en bâtissant le trésor du roi , à un artifice qu’il allait leur faire connaître.
e secret pour eux, ils pouvaient à leur gré disposer des richesses du roi . Il mourut après cette confidence, et ses fils ne
ans peine, et emportèrent avec eux une grande quantité d’argent. « Le roi , étant venu visiter son trésor, fut surpris de tr
chez lui, emportant la tête de son frère. « Lorsque le jour parut, le roi , revenu dans le trésor, fut frappé d’étonnement e
er ; que s’il s’y refusait, elle était déterminée à se rendre près du roi et à lui découvrir l’auteur du vol. « Le jeune ho
rta chez lui, ayant ainsi exécuté les ordres de sa mère. « Dès que le roi sut que le corps du voleur était enlevé, il montr
e cet homme sur-le-champ et ne le laissât point échapper. La fille du roi obéit ; mais le voleur, se doutant par quel motif
if Rhampsinite avait pris cet étrange parti, voulut l’emporter sur le roi en fécondité d’inventions. Après avoir coupé, à l
core récent, il le cacha sous son manteau et alla trouver la fille du roi . Interrogé par elle comme les autres, il lui dit 
r coupé la tête de son frère, pris à un piége tendu dans le trésor du roi  ; et que ce qu’il avait fait de plus adroit était
avoir enivré les soldats chargés de le garder. » Lorsque la fille du roi entendit cet aveu, elle se jeta sur le jeune homm
la porte et parvint à s’enfuir. « Au récit de cette nouvelle ruse, le roi , frappé d’admiration pour les ressources de l’esp
taient Péoniens, et qu’elle était leur sœur. « Et qui sont, reprit le roi , les Péoniens ? quelle partie du monde habitent-i
à ces questions. « Nous sommes venus, dirent-ils, pour nous donner au roi  ; la Péonie est un pays situé sur les bords du St
raités comme vous êtes dignes de l’être, et vous pourrez rapporter au roi , qui vous envoie, qu’un Grec, actuellement simple
à faire tout ce que je crois le plus convenable à vos intérêts. Comme roi et général, je pense qu’il est dans l’ordre que v
ral, je pense qu’il est dans l’ordre que vous ayez affaire à un autre roi et à un général : d’abord, parce que, si vous fai
es Lacédémoniens voulurent, comme la loi le prescrivait, prendre pour roi l’aîné de ces enfants ; mais, ne pouvant les dist
it, parce qu’elle désirait que ses deux enfants fussent reconnus pour rois . Les Lacédémoniens, restés dans le doute, se déte
’arrêter ; et la pythie leur ordonna de prendre les deux enfants pour  rois , mais cependant de rendre de plus grands honneurs
tail à Xerxès, de ce qu’il venait de voir. « En écoutant ce récit, le roi ne put se figurer, ce qui était vrai pourtant, qu
ensé, parce que je prévoyais ce qui arrive aujourd’hui. C’est donc, ô roi , une lâche très-pénible pour moi d’avoir à dire e
d’hommes s’y prendraient pour combattre contre toute son armée ? — Ô roi , répondit Démarate, tenez-moi, j’y consens, pour
ces attaques fit connaître à tous ceux qui en étaient témoins, et au roi lui-même, qu’il y avait dans l’armée perse beauco
s maltraités, étant revenus en arrière, le corps des Perses, à qui le roi a donné le nom d’Immortels, commandé par Hydarne,
point du défilé, prirent le parti de se retirer. « On rapporte que le roi , témoin de ces combats, et tremblant pour le salu
habitant de Caryste, et Corydallus d’Anticyre, qui vinrent trouver le roi , et conduisirent l’armée perse par la montagne ;
57 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »
ait l’honneur de son illustre parent, à ce dévouement qu’il montra au Roi et à la Reine de France, abandonnés, captifs, et
rance et grand seigneur dans son pays, ami de Gustave III, de ce seul Roi de battement de cœur royal qu’il y eût alors en E
laquelle il eût voulu la sacrifier est interrompue par cette mort du Roi et de la Reine de France, que les misérables souv
es notes et la correspondance s’arrêtent. Le royaliste ne dit pas aux Rois leur vérité, et il a vécu depuis, et il a dû mour
l’ordre et de la cohésion, personne ne s’entendait avec personne. Les rois européens ne s’entendaient pas plus entre eux que
ire de la pauvre cervelle des médiocrités qui menaient le monde ? Les rois , ne croyant plus en Dieu, cessèrent d’être rois.
naient le monde ? Les rois, ne croyant plus en Dieu, cessèrent d’être rois . Aussi, lorsque l’heure sonna du dévouement et du
debout, ce fut pour le compte de la Prusse et trop tard, alors que le Roi et la Reine de France avaient terminé leur martyr
utes les nuances infinies et fuyantes de cette lâcheté collective des rois de l’Europe, qui a la variété et la richesse de l
e, Gustave III, était digne d’y porter la sienne ! Mais ce malheureux Roi , dans son coin éloigné de royaume, que pouvait-il
dans son coin éloigné de royaume, que pouvait-il contre eux tous, les rois traîtres à leur couronne ?… Il tâchait d’armer de
grand seigneur, si sobre, si mesurée et si polie. « Après la mort du Roi , les princes vont faire mille bêtises », — dit-il
ne s’est trouvée en face de plus d’ignominies. Mais ces ignominies de rois qui n’avaient plus le sentiment de leur fonction,
Mais la Révolution par en haut accomplissait-elle la sienne ? Et les Rois , contre lesquels la Révolution qui les décapitait
Fersen est avec Gustave III, et plus que Gustave III, la seule âme de Roi dans ce temps avili où les rois eux-mêmes étaient
plus que Gustave III, la seule âme de Roi dans ce temps avili où les rois eux-mêmes étaient régicides. Il fut plus roi que
s ce temps avili où les rois eux-mêmes étaient régicides. Il fut plus roi que les rois, ce noble serviteur ! Voilà Fersen !
vili où les rois eux-mêmes étaient régicides. Il fut plus roi que les rois , ce noble serviteur ! Voilà Fersen ! Et aussi voi
lition de princes possible contre l’Empereur, mais impossible pour le Roi  ! Depuis ce temps-là, les âmes royales ont-elles
58 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »
i, et voyant régner, dans les contrées qu’il parcourt, tantôt de bons rois , tantôt des républiques, tantôt des tyrannies, re
crivait dans le palais de Louis XIV. Il devait le dérober aux yeux du roi et des courtisans jusqu’à la fin de ce règne. Dan
conseils que Fénelon donnait à la femme qui conseillait à son tour le roi , il l’encourageait même à régner. Cette correspon
ucation de son petit-fils par le don de l’abbaye de Saint-Valéry ; le roi lui annonça lui-même cette faveur et s’excusa gra
u téméraires, qu’il fallait, pour la paix de la religion, éloigner du roi et de son petit-fils. Bourdaloue, orateur célèbre
homme, comme poëte et comme ami. Bossuet fut contristé. XXI Le roi , qui se mêlait de théologie, sans rien comprendre
tement. Madame de Maintenon, tremblant de se compromettre aux yeux du roi , se hâta de désavouer ses amis et de retirer ses
pour le détacher de madame Guyon la séduction de la faveur royale. Le roi le nomma archevêque de Cambrai. À ce titre, madam
ment d’une dignité qui devait l’enlever à son élève. Il représenta au roi que la première dignité à ses yeux était la tendr
exemples qui l’encourageaient à garder ces richesses de l’Église. Le roi l’adjoignit aux évêques qui scrutaient les doctri
consécrateur, à l’élévation ecclésiastique de son disciple et ami. Le roi , son fils, son petit-fils, la cour entière assist
it offert un asile sûr et affectueux à Meaux. Ce dernier sollicita du roi l’arrestation de madame Guyon. Le roi la fit déco
Meaux. Ce dernier sollicita du roi l’arrestation de madame Guyon. Le roi la fit découvrir dans Paris et enfermer dans une
arut un crime contre l’autorité de l’oracle de l’Église de France. Le roi prit parti pour le chef de l’épiscopat. Tout le m
et fulminait de sévères censures contre le livre de Fénelon, à qui le roi enjoignit de quitter Versailles et de se rendre à
’aller à Rome solliciter un jugement du pape sur ces doctrines, et le roi écrivit au souverain pontife pour lui demander un
hira les deux cœurs. Le duc de Bourgogne se jeta en vain aux pieds du roi , son aïeul : « Non, mon fils, répondit le roi, je
ta en vain aux pieds du roi, son aïeul : « Non, mon fils, répondit le roi , je ne suis pas maître de faire de ceci une affai
pour jamais l’auteur dans la disgrâce de la cour et dans la colère du roi . Télémaque, ainsi dérobé, éclata comme une révéla
sentiment de ce livre. C’était la vengeance des peuples, la leçon des rois , l’inauguration de la philosophie et de la religi
éories du païen. La malignité publique se complut à voir la figure du roi , des princes, des ministres, des favoris et des f
ans le palais de Versailles, sous les auspices de la confiance que le roi avait placée dans le précepteur de son héritier,
n compare le règne et le poëme, on ne peut ni s’étonner ni accuser le roi d’injustice. Pour l’auteur, dans sa conscience, l
Il fut convenu à la cour qu’on ne prononcerait pas le titre devant le roi  : il le crut oublié, parce qu’il l’oubliait lui-m
e l’armée de Flandre, dans la campagne de 1708, passa par Cambrai. Le roi lui défendit non-seulement d’y coucher, mais de s
accumulés. Les places fortifiées avec tant de soin par la prudence du roi étaient au pouvoir de l’ennemi. Les troupes, mal
onnez ce qu’il vous plaira, tout sera bon. » XXXVI Cependant le roi vieillissait ; une maladie rapide enleva à Meudon
ards vers celui-ci, et à apercevoir de nouveau Fénelon devant lui. Le roi lui-même, qui avait tenu jusque-là dans l’ombre s
d’aller d’eux-mêmes lui rendre compte des affaires de l’État comme au roi lui même. Ce changement était l’œuvre de madame d
imer, craindre, estimer ! Il faut de plus en plus tâcher de plaire au roi , de s’insinuer dans son cœur, de lui faire sentir
uités et des complaisances convenables. Il faut devenir le conseil du roi , le père des peuples, la consolation des opprimés
pleurant le prince mort, je m’alarme pour les vivants. Il faut que le roi fasse la paix. Si nous allions tomber dans les or
59 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17
mposé que combla la grande maîtrise de l’ordre de Saint-Lazare que le roi lui donna. Saint-Simon rappelle le mot de La Bru
fade, si grand admirateur de riens, pourvu que ces riens tinssent au roi , ou aux gens en place ou en faveur ; si bas adula
ières volontés eurent été cassées et les têtes les plus chères au feu roi compromises dans des conspirations où étaient imp
les trouve dans la Gazette de France. Il ne s’en cachait point, et le roi l’en plaisantait quelquefois… La fadeur et l’adul
la compose, les occupations, les amusements, le partage de la vie du roi , le gros de celle de tout le monde ». Ce n’est pa
troducteur ou maître des cérémonies de l’Académie française auprès du roi  ; il ne perdit aucune occasion de la servir et de
a servir et de lui montrer qu’il tenait à honneur d’en être. Quand le roi l’eut fait grand maître de l’ordre de Saint-Lazar
commence le dernier jour du carême de 1684 : Samedi 1er avril. — Le roi fit ses dévotions et donna plusieurs abbayes. (Su
ons par un des plus beaux sermons et un des plus beaux compliments au roi qu’on puisse faire ; c’est toujours ce jour-là qu
jours ce jour-là que les prédicateurs font leur compliment d’adieu au roi . Lundi 3. — Le roi à son lever parla fort sur les
e les prédicateurs font leur compliment d’adieu au roi. Lundi 3. — Le roi à son lever parla fort sur les courtisans qui ne
édecine et me donna deux petits tableaux de sa propre main, etc. — Le roi alla tirer dans son parc ; Mme la Dauphine se fit
nt malade d’une dent qui lui perçait. Il était presque guéri quand le roi partit (pour Chambord), etc.  Et dans ces voyage
bien il y avait de carrosses, et comment on était placé dans celui du roi et dans les suivants : Voici comme on était plac
t dans les suivants : Voici comme on était placé dans le carrosse du roi en venant : le roi et Mme la Dauphine au derrière
 : Voici comme on était placé dans le carrosse du roi en venant : le roi et Mme la Dauphine au derrière, Monseigneur à une
il ne dit que ce qu’il voit, ce que tout le monde a vu comme lui. Le roi , malade d’une tumeur et qui s’est fait opérer une
ardi 21 (mai 1686), à Versailles. — Sur les sept heures (du soir), le roi entra dans le cabinet de Mme la Dauphine et lui d
é a envoyé un ordinaire à Monsieur pour lui mander cette nouvelle. Le roi partira le lendemain des fêtes de la Pentecôte. —
nne, où tout le monde était fort triste à cause de la nouvelle que le roi venait de dire. — Mme de Montespan eut des vapeur
Montespan eut des vapeurs très violentes en apprenant que la santé du roi n’était pas entièrement rétablie. On ne sait si e
s de Mme de Montespan lui viennent-elles de ce qu’elle apprend que le roi est encore malade, ou de ce qu’elle ignore encore
t on lit à la date du samedi 25 mai : « Mme de Montespan, chez qui le roi était allé au sortir de la messe comme à son ordi
a le soir toute seule à Rambouillet ; elle n’a voulu prendre congé du roi ni de personne. » On aura d’autres nouvelles enco
née. Une fois, à Marly, lundi 23 septembre, « Mme de Montespan dit au roi , l’après-dînée, qu’elle avait une grâce à lui dem
oute qu’on doit la destruction des loups aux environs de Paris4. « Le roi , au sortir de la messe, alla tirer dans son parc 
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
ucation. — Son mariage avec Scarron. — Naissance de son amour pour le roi . Nous touchons à la fin de cette guerre élevée
ictoire paraît vouloir se décider pour la première, mais l’exemple du roi , et le désordre de la cour, et les habitudes géné
rdaloue a tonné le jour de Noël 1687, dans un sermon prêché devant le roi , qui le lendemain exila plusieurs jeunes gens de
pagnie se confondent avec l’histoire des mœurs de la cour et celle du roi lui-même. Il est, ce me semble, curieux de savoir
t été trop heureux si l’ambition des ministres n’eut jeté l’esprit du roi dans une extrémité opposée ; je veux dire dans l’
e la nourrir ; devient à quarante-cinq ans l’amie, la confidente d’un roi galant, parvient à le détacher de ses maîtresses,
ndre la place d’aucune, et à quarante-huit ans devient la femme de ce roi , plus jeune qu’elle de trois ans. La marche d’une
tère, rendu à la condition des autres hommes, qui abusent de ce grand roi au point qu’on le voit, et qui ne peuvent se sati
puissant roi de l’Europe. La première fois que madame Scarron vit le roi , elle fut frappée de sa beauté, de son air de gra
madame de Villarceaux. Lorsqu’elle y vient à parler de la personne du roi , elle remplit trois pages de détails. Ces détails
en 1666, à la mort de cette princesse. Elle en sollicita vainement du roi la continuation par des placets que rédigeait l’a
an la détourna de son dessein, et se chargea de faire réussir près du roi la demande d’une pension. La pension fut rétablie
par la protection de madame de Montespan. Madame Scarron, annoncée au roi comme une femme agréable, fut admise à lui faire
omme une femme agréable, fut admise à lui faire ses remerciements. Le roi lui dit ces paroles qui me paraissent dignes de r
u de moi a raison, que madame de Scarron a plu très sensible me ni au roi dans sa première visite ; que le compliment qu’il
à lui céder. De son côté, madame Scarron dut être émue des paroles du roi , de ces paroles qui ne purent être proférées sans
able qu’elle ne les avait pas entendues sans émotion ; déjà la vue du roi l’avait frappée et peut-être disposée à un sentim
entiment profond. On peut, je crois, regarder la première entrevue du roi et de madame Scarron comme l’époque de la naissan
ersant les nombreuses intrigues de galanterie, même d’amours, dont le roi fut occupé dix années. En 1666, quand madame Scar
nnées. En 1666, quand madame Scarron eut sa première entrevue avec le roi pour le remercier de sa pension, elle était âgée
t le plus délié. Telle était madame Scarron quand elle reçut du jeune roi la réponse galante dont il me semble qu’il serait
qu’il faut penser d’un moment de froideur témoignée plus tard par le roi à madame Scarron. 72. Ce travail n’a pas été de
la terre. La Fosse, qui sommeillait, lui demanda ce qu’il disait. Le roi , qui avait entendu d’Aubigné, dit : Vous n’entend
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336
posera que nous demandons plus que nous ne possédions du temps du feu roi  ; que nous devons, pour entretenir la paix en l’e
emps, on n’y peut donner de maximes certaines ; ce qui est utile à un roi est dommageable à un autre. Les princes du sang
-Jean-d’Angely, y avait laissé Soubise qui tint bon devant l’armée du roi , reçut chapeau en tête la sommation royale, et n’
it dont on a conservé les termes : « Je suis très humble serviteur du Roi , mais l’exécution de ses commandements n’est pas
ettres de grâce, Soubise, bien qu’en sortant il eût demandé pardon au roi à deux genoux, alla immédiatement, dans cette mêm
émité, à faire la guerre des pirates plutôt que de se soumettre à son roi , nous représente bien le Français qui s’est oubli
motion des peuples. Le maréchal de Thémines commandait l’armée que le roi opposa à Rohan ; il se présenta devant Castres, o
igion de France, soit par envie ou peu de zèle, tous les officiers du roi à cause de leur avarice, et la plupart des princi
in. À Ré, au moment le plus décisif de l’effort contre les troupes du roi qui y avaient opéré une descente, Soubise ne paru
ait été le premier de tous qui s’était osé présenter pour défendre au roi l’entrée en une de ses villes. Sortant de Saint-J
à quelque temps de là, de se saisir des Sables d’Olonne, où voyant le roi fondre sur lui, il se retira à La Rochelle, comme
ydre, renaît de nouveau. Il met le feu dans le royaume, tandis que le roi est employé en la défense de ses alliés, ainsi qu
me : Cette révolte, dit-il énergiquement, venait si à contretemps au roi en cette saison où il avait tant d’affaires au de
au contraire, regardant d’un cœur assuré toute cette tempête, dit au roi  : […] On a, en cet endroit, un de ces discours i
chelieu est que « tant que les huguenots auront le pied en France, le roi ne sera jamais le maître au dedans, ni ne pourra
français, soit en totalité, soit en grande partie. En conseillant au roi de faire impérieusement, et même avec menaces (s’
qu’on veut », et sentant que les grandes et diverses affaires que le roi avait pour lors sur les bras ajournaient plus ou
s de leur souverain. » Toutefois, par ce traité du 5 février 1626, le roi , déjà plus roi qu’auparavant, donnait la paix à s
rain. » Toutefois, par ce traité du 5 février 1626, le roi, déjà plus roi qu’auparavant, donnait la paix à ses sujets et ne
ux. Une grande cabale s’était formée en Cour, dont Monsieur, frère du roi , était le prête-nom. L’Angleterre, cette fois, se
euples, l’infidélité des principaux d’iceux, les partis formés que le roi avait dans toutes nos communautés, l’indigence de
il lui dit « qu’il sera toujours très volontiers sa caution envers le roi que lui, Rohan, saura conserver les avantages acq
enait la campagne dans le Midi et se bornait à occuper les troupes du roi par une suite d’escarmouches et de petites affair
e salut de l’État, le repos de la France, le bonheur et l’autorité du roi pour jamais. » Y aura-t-il un État dans l’État, u
tion des capitulations se fait par le victorieux, aussi le conseil du roi jugea qu’elles n’y étaient point comprises, puisq
s le devoir ; on mit en avant des tiers, qui, sans employer le nom du roi , l’exhortaient comme d’eux-mêmes et comme s’ils é
ins. C’est bien celle qui ne s’accommodait même pas de Henri IV comme roi , et qui résistait sous son règne à la fortune qu’
u’ils ont été plus constants et courageux : Le Cardinal conseilla au roi d’envoyer le maire (l’énergique Guiton) hors de l
sser misérablement périr de faim que d’avoir recours à la clémence du roi pour mettre fin à leurs misères ; d’envoyer à Nio
grands ministres, avait eu encore la clémence, il eut été vraiment un roi . 44. [NdA] On lit dans les mémoires de Rohan qu
62 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333
tes mêmes et sur l’esprit qui y a présidé. Un soir, en 1714, le vieux roi près de sa fin envoya le duc de Noailles prendre
». Les originaux, déposés par le duc de Noailles à la Bibliothèque du roi , y ont été conservés ; c’est d’après ces manuscri
orts à toutes les âmes, et qu’un prince qui douterait de lui-même, un roi sceptique, serait le pire des rois. La roue de l’
rince qui douterait de lui-même, un roi sceptique, serait le pire des rois . La roue de l’histoire, qui tourné sans cesse, no
ts charmants : dans un bal qui eut lieu chez le cardinal Mazarin, Le roi , dit-elle, avait un habit de satin noir, en brode
prince de Galles (depuis Charles II), qui était alors en France : Le roi , dit-elle, dont la beauté avait des charmes, quoi
ne rien dire, de peur de ne pas bien dire. Vers ce temps (1647), le roi tomba malade de la petite vérole ; sa mère en con
nait une tendre et touchante reconnaissance : Dans cette maladie, le roi parut à ceux qui l’approchaient un prince tout à
était né bon et juste, et Dieu lui avait donné assez pour être un bon roi , et peut-être même un assez grand roi… Qu’il y e
it donné assez pour être un bon roi, et peut-être même un assez grand roi … Qu’il y eût dans Louis XIV un premier fonds de
me de Motteville nous le fait remarquer comme un caractère naturel du roi enfant, et plus d’une parole de Louis XIV, dans l
rin avait déclaré à ceux qui paraissaient douter de l’avenir du jeune roi , « qu’on ne le connaissait pas, et qu’il y avait
onnaissait pas, et qu’il y avait en lui de l’étoffe pour faire quatre rois et un honnête homme ». Louis XIV a lui-même expos
qui se proportionnent aux situations, et particulièrement à celle de roi  : « Dieu qui vous a fait roi vous donnera les lum
tuations, et particulièrement à celle de roi : « Dieu qui vous a fait roi vous donnera les lumières qui vous sont nécessair
ans des termes dignes de tous deux : À peine remarquons-nous, dit ce roi sensé, l’ordre admirable du monde, et le cours si
mon était un grand peintre et un profond moraliste ; Louis XIV fut un roi . Il voulut montrer à toute la terre, et c’est lui
Ce procédé lui réussit à la paix d’Aix-la-Chapelle (1668). Ce jeune roi a ainsi de ces préceptes d’une lenteur préméditée
des princes plus qu’en celle des particuliers ; car qui dit un grand roi , dit presque tous les talents ensemble de ses plu
us excellents sujets. » Il est des talents où il ne pense point qu’un roi doive trop exceller ; il lui est bon et honorable
is XIV est de n’avoir pas assez médité cette pensée. La condition des rois héréditaires allait devenir de plus en plus parei
évoir et à tout raisonner, il sentait qu’il y a des moments où, comme roi , il faut absolument risquer et inventer un peu à
té rédigé finalement par un secrétaire, et seulement sur des notes du roi  ; mais, quel qu’ait pu être ce secrétaire, Pellis
t de cette propriété unique et de cette noblesse aisée des paroles du roi  : « ses discours les plus communs n’étaient jamai
ueillit au siège devant Lillep, le 23 août 1667, de la bouche même du roi . C’est un discours sur la gloire et sur les mobil
urs qui s’exposent et se dévouent sous ses yeux : « Il n’y a point de roi , dit-il, pour peu qu’il ait le cœur bien fait, qu
été le double écueil ; un fonds de corruption s’y décelait. Le jeune roi vint, et il amena, il suscita avec lui sa jeune l
emier commis, qui était fort de la connaissance du pieux écrivain. Le roi entra sur ces entrefaites, fit recommencer la lec
en fait de style et d’éloquence. « Quel est cet habile sot ? » dit le roi . Et quand on lui eut nommé M. d’Andilly : « J’en
hira, et les jetant à Brienne : « Refaites-en d’autres où je parle en roi et non pas en janséniste. » — C’est cette note ro
63 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. H. Wallon » pp. 51-66
ttre la camisole de force d’une Constitution. Saint Louis, qui fut un Roi tout court, le Roi net, comme on disait en Espagn
force d’une Constitution. Saint Louis, qui fut un Roi tout court, le Roi net, comme on disait en Espagne, le Roi père de l
qui fut un Roi tout court, le Roi net, comme on disait en Espagne, le Roi père de la société, — de même que le père est le
t en Espagne, le Roi père de la société, — de même que le père est le Roi de la famille, ainsi que le voulait dans sa théor
Bonald, — doit apparaître aux fiers cerveaux du xixe  siècle comme un Roi bon tout au plus pour un peuple enfant, digne, si
, au moins de l’indulgence de l’Histoire… En deux mots, voilà pour le Roi . Mais si au Roi vous ajoutez le Saint, si le nimb
indulgence de l’Histoire… En deux mots, voilà pour le Roi. Mais si au Roi vous ajoutez le Saint, si le nimbe entoure la cou
prudemment de toucher trop fort à cette petite pagode de Saint et de Roi , de peur de voir — terrible jouet à surprise ! —
re l’histoire, un peu compromettante pour un moderne, de ce singulier Roi , qui n’était pas Tartuffe, et qui entendait ses t
e quelquefois dans du sang ; Saint Louis, qui ne fut pas seulement un Roi , mais le Roi, trouva la Royauté toute faite dans
dans du sang ; Saint Louis, qui ne fut pas seulement un Roi, mais le Roi , trouva la Royauté toute faite dans les idées et
Royauté. Comme elle croyait en Dieu et qu’elle l’aimait, elle crut au Roi et elle l’aima. L’homme n’a foi qu’aux Incarnatio
ans une de ses mains et dans l’autre sa Main de justice, et ce fut le ROI  ! le Roi père, absolu et doux ; le Roi juge, et,
e ses mains et dans l’autre sa Main de justice, et ce fut le ROI ! le Roi père, absolu et doux ; le Roi juge, et, comme je
Main de justice, et ce fut le ROI ! le Roi père, absolu et doux ; le Roi juge, et, comme je l’ai dit quelque part, le Roi
absolu et doux ; le Roi juge, et, comme je l’ai dit quelque part, le Roi juge de paix de l’Europe, — avant lui, le plus ef
à son équité souveraine. Le monde tout entier : les peuples comme les rois , les papes comme les empereurs ! Les papes qui ét
sance de la simple Royauté. III Le Saint donc, — même avant le Roi , et qui le fit mieux Roi, — voilà ce que l’Histoi
é. III Le Saint donc, — même avant le Roi, et qui le fit mieux Roi , — voilà ce que l’Histoire doit voir avant tout d
furent. Mais cette étrange et surnaturelle grandeur du Saint dans le Roi , on ne l’a vue qu’une fois, et cela n’a jamais re
64 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
our défier sa justice et pour provoquer sa vengeance. Tu auras vu des rois légitimes, héritiers d’un juste décapité, rappelé
la royauté. Tu auras vu tomber à son tour, presque sans secousse, ce roi mal assis sur les débris de sa maison, par la ver
régénération d’un royaume sous l’initiative si bien intentionnée d’un roi philosophe et magnanime, qui se dépouillait lui-m
à l’histoire que la vertu est un crime et que le premier devoir d’un roi , c’est de régner. V Tu auras partagé l’exéc
ur de guerres en Occident et en Orient, auxiliaire de l’ambition d’un roi des Alpes pour monopoliser les républiques, les t
à son tour les mers, les montagnes et les péninsules par la main d’un roi , vice-roi des tempêtes ! VIII Quoi ! vivre
jà en fuite avant d’avoir eu le temps de combattre. Ce jour-là je fus roi d’une heure, c’est vrai. Placé, par mon indépenda
tude du peuple français envers le plus innocent et le plus dévoué des rois , et au meurtre de ce roi sur l’échafaud de 1793.
vers le plus innocent et le plus dévoué des rois, et au meurtre de ce roi sur l’échafaud de 1793. Ce que ce peuple aujourd’
litique étrangère qu’il dessinerait pour son gouvernement, s’il était roi . Mais, tout en se livrant avec une apparente conf
ral que je lui prêtais dans le dialogue. Son ministre de la maison du roi lui ayant mis sous les yeux mon poème, au milieu
quelque faveur de cour, et mon nom ayant été ainsi prononcé devant le roi  : « Ah ! pour celui-ci, répondit Charles X, ne m’
’incendie des chaises du jardin sous les fenêtres et sous les yeux du roi . J’étais dans la salle du banquet, non encore ouv
qui semblait commander à un royaliste de naissance de tomber avec son roi qui tombe, de porter le deuil de sa cause vaincue
fonctions diplomatiques, malgré les instances du ministre du nouveau roi pour m’engager à poursuivre ma carrière, m’offran
ires étrangères, se refusa péremptoirement à remettre ma démission au roi , à moins que je n’écrivisse au roi lui-même une l
irement à remettre ma démission au roi, à moins que je n’écrivisse au roi lui-même une lettre explicative de mes motifs. M.
s motifs. M. Molé se chargea de remettre ma démission et ma lettre au roi lui-même. J’écrivis en conséquence cette lettre e
s en conséquence cette lettre en termes convenables, mais résolus, au roi . M. Molé la lui remit en plein conseil. Le roi la
bles, mais résolus, au roi. M. Molé la lui remit en plein conseil. Le roi la lut en silence, puis, la passant à M. Laffitte
des marques d’assentiment unanime. « Qu’on appelle mon fils », dit le roi . Le duc d’Orléans entra. « Tiens, dit le roi à so
pelle mon fils », dit le roi. Le duc d’Orléans entra. « Tiens, dit le roi à son fils, voilà une lettre et une démission hon
ls à la sortie du conseil, et qui m’engagea fortement à aller voir le roi . « Je n’en ferai rien, répondis-je à M. Molé. Dit
er voir le roi. « Je n’en ferai rien, répondis-je à M. Molé. Dites au roi que je ne puis pas compromettre mon honneur de ro
raînais dès cette époque après moi, comme un lambeau de pourpre qu’un roi de théâtre traîne en descendant de la scène dans
ne utilité future dans les événements que le temps amène avec lui. Le roi surtout ne s’y trompait pas. Un mot de lui à un d
nd quelquefois si gratuitement à la tribune ? — Non, non, répondit le roi , ne m’en parlez pas encore, son temps viendra ; j
: M. de Lamartine, ce n’est pas un ministre, c’est un ministère. » Le roi et sa sœur, qui se souvenaient du patronage de le
ient que des interrègnes et qui ne duraient qu’un jour. XXXV Le roi , très clairvoyant sur les conséquences de cette g
exil à Claremont, les circonstances et les paroles échangées entre le roi et moi dans ce premier entretien aux Tuileries. L
ngées entre le roi et moi dans ce premier entretien aux Tuileries. Le roi vivait encore ; il pouvait me démentir si j’avais
mentir si j’avais dénaturé l’entretien : il n’en fit rien. C’était un roi aigri sans doute par le malheur, mais c’était un
Je ne reviendrai pas sur ce récit de ma première conférence avec le roi . Ce qu’il suffit de savoir, c’est qu’elle fut pre
de savoir, c’est qu’elle fut pressante jusqu’au pathétique du côté du roi  ; loyale, respectueuse, mais inflexible de mon cô
autour du trône une circonvallation de plus en plus resserrée, où le roi , menacé à la fois par ses complices de juillet et
e pouvoir, chacun d’eux le voulait seul et le voulait tout entier. Le roi allait-il vers les légitimistes, il les trouvait
i laisse tout crouler par incapacité de génie et de volonté. Enfin le roi cherchait-il un tiers parti dans les chambres, il
cain Garnier-Pagès, ravi mais étonné d’entendre un ancien ministre du roi de juillet proférer les doctrines les plus enveni
ce ministre n’était pas M. Thiers ! XXXVIII C’est alors que le roi appela M. Molé pour rallier les centres et livrer
nom. Le parti conservateur s’attacha à moi comme à une espérance. Le roi , étonné de se voir secouru par un orateur indépen
principes et votre attachement à la dynastie de 1830. Ce n’est pas le roi de 1830 que je défends, c’est la royauté constitu
u de ne pas réussir dans cette candidature mon ressentiment contre le roi et contre la majorité, que j’avais accusés d’ingr
e fois combien les véritables hommes d’État étaient rares. Certes, le roi était un habile noueur d’intrigues, un manœuvrier
rouvèrent ni une parole ni un geste pour se jeter résolument entre le roi et le précipice ouvert devant lui. Voici une anec
ouronne dans la décision urgente que le vote de la veille imposait au roi et à ses conseillers responsables. Faut-il se ret
hui qu’entre vous et deux ministres, elle sera posée bientôt entre le roi et le peuple ; c’est une lutte corps à corps où l
entôt entre le roi et le peuple ; c’est une lutte corps à corps où le roi et le peuple seront vaincus tout à la fois. Votre
la fois. Votre loyauté vous commande de vous sacrifier pour sauver au roi et au peuple une pareille épreuve. Sacrifiez-vous
Nullement. À peine aurez-vous porté tout à l’heure votre démission au roi pour obéir respectueusement à la lettre de la con
re homogène ou seulement possible présentera-t-elle à la nation et au roi  ? Quel concert de vues et d’hommes peut-on établi
pris les marches d’un trône pour tribune de ses épigrammes contre son roi  ? Quel lien ralliera ces hommes et ces groupes en
roupes entre eux le jour où, leur hostilité satisfaite, le pays et le roi leur demanderont de leur présenter un ministère e
s qui vous ont renversés, le pays demandera lui-même à grands cris au roi de dissoudre cette assemblée, cause de son anarch
s cris au roi de dissoudre cette assemblée, cause de son anarchie. Le roi dissoudra alors, par la main de quelques ministre
a lettre de la constitution. Que si, au contraire, vous conseillez au roi de dissoudre aujourd’hui la chambre, le pays, déf
s ou les factions viennent de former dans la chambre ; il renverra au roi tout ce qu’il trouvera sous sa main de plus hosti
à travers ces actes de défi à la France. Si vous portez ce conseil au roi et si le roi signe, la dynastie d’Orléans a régné
actes de défi à la France. Si vous portez ce conseil au roi et si le roi signe, la dynastie d’Orléans a régné en France !
me, qui passait pour avoir l’influence d’un dévouement éprouvé sur le roi , M. de Montalivet, prit la parole, avec le geste
iscutions de nouveau une résolution si grave avant de la présenter au roi . » XLV Tous les autres ministres présents,
ris, que j’aurais dû peut-être vous déclarer avant de vous réunir. Le roi , sur mon avis, a signé cette nuit la dissolution
on nous consulter, puisqu’il est trop tard pour modifier la pensée du roi et du cabinet ? » dirent d’un ton de reproche les
ée devant ses juges, les électeurs, triompha partout ; elle imposa au roi le ministère de M. Thiers, qui mena la France à d
celle qu’on a inventée aujourd’hui pour satisfaire la fantaisie d’un roi des Alpes qui veut régner à Florence, à Naples, à
politique de guerre et qui n’avait servi qu’à se rendre acceptable au roi pour remplacer M. Thiers, se hâta d’accourir pour
65 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »
s’y exposa tellement de sa personne qu’il en reçut des réprimandes du roi , de Louvois, de sa famille ; il promit de se corr
vive douleur que je ressens de la grande perte que vient de faire le roi , l’État, et moi de mon protecteur, dont l’affecti
cours en public pour en faire connaître le mérite. Comme j’ai tenu le roi au courant de cette campagne et que j’ai pu en do
nstructions de Louis XIV écrites au pied levé et au moment même où le roi partait pour l’armée de Flandre (10 mai). Tout re
s projets de conquête qu’on lui préparait sur ce prochain théâtre, le roi s’en remettait à Catinat de tout ce qui était à f
ois toujours de plus en plus que nos ennemis seront hors des États du roi dans la fin de ce mois et que le mal qu’ils nous
— Félicitations. Au moment où la campagne de 1693 allait s’ouvrir, le roi fit une promotion de sept maréchaux de France, et
nat y fut compris. Il était à son poste, à la frontière d’Italie : le roi lui écrivit de sa main, de Versailles, le 27 mars
sprit d’humilité et un vrai trouble, ce « comble d’élévation » que le roi mettait dans sa famille ; sa correspondance avec
e, à ce moment, est touchante et d’un naturel charmant. Les grâces du roi avaient alors un tel pouvoir de grandir, que le f
e pied qu’auparavant, et qu’il changea de ton aussitôt. Depuis que le roi appelait Catinat son cousin, Croisilles ne se per
stances particulièrement flatteuses pour lui dans cette nomination du roi , et il les apprit de l’intendant des vivres Bouch
qui était l’homme de son armée. Bouchu se trouvait dans la chambre du roi au moment où Louis XIV, dans son cabinet, déclara
it à Bouchu, et le pria de mander à Catinat cette circonstance que le roi , en lisant au Père de La Chaise et à lui archevêq
et : Le porter loin est difficile aux dames. La lettre de Catinat au roi réussit fort par sa simplicité ; le roi dit qu’il
mes. La lettre de Catinat au roi réussit fort par sa simplicité ; le roi dit qu’il la trouvait très bien. Catinat avait là
ministre de la guerre Barbezieux, qui ne manquait pas d’en amuser le roi (29 mars 1693) : « … La comtesse de Verrue a eu
nstant ce que les médecins ont cru arranger… Une fois pour toutes, le roi doit être informé que cette dame à part aux affai
s un peu, et que c’était bien à contrecœur qu’il faisait la guerre au roi . Cependant, dans ces allées et venues il cherchai
per. Catinat, sourd à tout, ne pensait qu’à justifier la confiance du roi , à se rendre digne de son nouvel honneur, et dès
e 29 juillet 1693 : « J’ai envoyé un courrier exprès pour avertir le roi que Pignerol était investi. Je n’ai pu éviter ce
is dans une douleur qui me perce le cœur, par rapport aux affaires du roi . J’ai été quatre ou cinq jours bourrelé et n’ai p
ar le bombardement que nous ferons dix jours après de Turin. Quand le roi est mécontent de Gênes ou d’Alger et qu’il abîme
t une dépense et une vengeance de grand seigneur qui peut convenir au roi à l’égard de ses inférieurs ; mais que M. de Savo
oi à l’égard de ses inférieurs ; mais que M. de Savoie prenne avec le roi , pour une ville qu’il ne peut pas assiéger, les m
roi, pour une ville qu’il ne peut pas assiéger, les mêmes airs que le roi prend avec une république, c’est ce que Son Altes
tions vigoureuses ; ce fut le cas ici. « Nous aurons, écrivait-il au roi le 15 septembre, toutes les troupes que Votre Maj
C’est la seconde fois que je surprends Catinat parlant de l’étoile du roi  ; il en avait déjà parlé après le prompt et heure
ais général n’a moins cru à son étoile que Catinat ; mais l’étoile du roi , il y croit encore ; il a besoin d’y croire, car
cours vînt par la vallée de Suse, persuadé qu’on était que l’armée du roi entrerait en Piémont par la vallée de Barcelonnet
ûmes dans l’ordre que je viens de marquer, dit-il dans sa Relation au roi , nous marchâmes droit devant nous pour charger to
66 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »
et sa Cour et il a raison. Tout le règne est là, entre la cour et le roi , dans cette monarchie qui s’en va crouler par leu
allait pas, en effet, chercher plus haut que la personne de ce faible roi le secret du malheur de la monarchie. Louis XVI,
lus forte et la plus pure notion que les hommes aient eue jamais d’un roi , et qui aurait tout pu, jusqu’au dernier moment,
ujours une chance favorable et charmante que de succéder à un mauvais roi . Le livre de Renée s’inaugure splendidement par c
quand les États-généraux s’ouvrent et quand ils deviennent les vrais rois devant le roi, déjà, de ce moment, décapité, l’au
s-généraux s’ouvrent et quand ils deviennent les vrais rois devant le roi , déjà, de ce moment, décapité, l’auteur examine,
ou sous Louis XVII, encore : mais sous Louis XVI, non ! Louis XVI, ce roi au-dessous de Louis XIII, n’aurait gardé aucun mi
parachève l’histoire qu’il a faite, une par une, des débilités de ce roi sans force, qui n’eut pas même celle d’abdiquer !
ire le mot accablant qui sera le mot de l’Histoire : « Pauvre, pauvre roi  ! » Nous n’avons pas, nous, de tels avantages. Qu
roi ! » Nous n’avons pas, nous, de tels avantages. Quand on aime les rois et qu’on a mieux pour eux que des larmes, quand o
un objet ne le profane pas ! Il a été le peintre à fond de ce triste roi  ; mais en le peignant ressemblant, non plus à fai
rutal, sur cet homme épais, tout physique, qui oubliait son métier de roi dans des métiers mieux faits pour lui ! « Louis 
et c’était pour cette Vénus le compliment ordinaire que d’appeler le roi son Vulcain. Louis XVI, en s’abandonnant avec cet
elle, manquait à ses intérêts d’époux autant qu’à sa position. Pauvre roi , qui mettait son énergie dans ses mains à l’heure
c’est un guide assez curieux. N’est-on pas surpris d’y trouver que le roi mettait à la loterie ? Il avait en lui tous les p
rnal, les chasses figurent comme les fastes de sa vie ; le jour où le roi n’avait pas chassé s’y trouve noté avec le mot :
d’abattre tous les jours un troupeau qu’on pousse à ses pieds, de ce roi qui n’a jamais porté l’épée militaire et qui s’en
oute intelligence ; car, lorsque son tour arriva de gouverner sous ce roi , qui n’était pas roi et dont le néant tuait la Fr
ar, lorsque son tour arriva de gouverner sous ce roi, qui n’était pas roi et dont le néant tuait la France, elle prit Brien
67 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XII. L’homme touffu »
’Aïssata. Cette dernière était si jolie que son frère craignit que le roi ne la lui enlevât de force. Aussi construisit-il
e mil des orphelins. Une fois rentré au village, il courut trouver le roi et lui dit : « Kuohi, je sais où il y a une fille
car elle est gardée par son frère qui est d’une extrême cruauté ». Le roi le fit escorter par 30 cavaliers et il les guida
9 hommes et n’épargna que le dernier qui s’enfuit et alla prévenir le roi du désastre. Le kuohi exaspéré ordonna à cent cav
et ton fils aura pour femme une de mes filles ». La vieille salua le roi et s’en revint chez elle, où elle fit bouillir un
ement car son défenseur ne se réveillerait pas avant le lendemain. Le roi dépêcha deux hommes avec ordre de se saisir de l’
ommeil. Les cavaliers s’emparèrent d’Aïssata et l’emportèrent chez le roi qui l’épousa. Quand Daouda reprit ses sens et qu’
i, le ligottèrent et l’entraînèrent au village où ils le livrèrent au roi . Le kuohi fit couper les herbes et les arbustes q
lui avaient poussé sur la tête ; on lui rasa les cheveux. Ensuite le roi le donna à sa femme Aïssata pour qu’il gardât l’e
mon frère ton captif et tu me l’as donné pour garder mon fils ! » Le roi demanda à Daouda si Aïssata disait la vérité. Cel
a une colonne à commander car Daouda avait prouvé, aux dépens même du roi , qu’il était brave et qu’il tirait adroitement de
t situés à l’écart des villages et à une assez grande distance. 161. Roi , en dyerma. 162. Galettes appelées « monmi » che
68 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — I. » pp. 495-512
re une fois des couleurs de l’enfance. Grâce à lui, on peut suivre le roi saint Louis dans son intérieur, dans ses habitude
n que dans ses exploits et dans ses guerres. Si la figure de ce saint roi est devenue aussi reconnaissable et presque aussi
onte les propos familiers et retrace les habitudes domestiques du bon roi , « comment il se gouverna tout son temps (toute s
Hélas ! On jeta la sonde ; on sentit la terre ; on se crut perdu ; le roi , pieds nus, en simple cotte et tout échevelé, éta
tter du sablon, avait bien perdu quatre toises de sa quille. Alors le roi appela les maîtres nautoniers devant les autres p
bellan, vers le connétable de France et autres seigneurs présents, le roi leur demanda ce qui leur en semblait, et chacun o
selon le conseil des gens du métier et pour quitter le bord. Alors le roi dit aux nautoniers : « Je vous demande sur votre
ue d’acheter une nef 4 000 livres et plus. — « Et pourquoi, reprit le roi , me conseillez-vous donc que je descende ? » — « 
à celle de votre femme et de vos enfants qui sont à bord. » Alors le roi se tournant vers les principaux passagers, dit :
quant humblement et sans effort pour le salut des siens. — « Ô le bon roi  ! s’écrie Mézeray, n’est-ce pas plus aimer ses su
uchante. On y voit confirmé le bel éloge que Voltaire a fait du saint roi quand il a dit : « Prudent et ferme dans le conse
au début de la croisade. Saint Louis, né le 25 avril 1214 ou 121588, roi en 1226 à l’âge de douze ans sous la tutelle de s
e qui signifiait l’engagement. L’évêque résistait ; la reine, mère du roi , et la reine sa femme, se joignirent à lui pour c
omme un jeune homme bien né et d’espérance, aux mœurs duquel le saint roi s’intéressait. Saint Louis lui fut le plus tendre
res en gage ; il a avec lui neuf chevaliers et sept cents soldats. Le roi mande ses barons à Paris, et leur fait faire serm
les grandes provisions, tant de vins que d’orge et de froment que le roi y a amassées ; il a des images pittoresques pour
liers menaçaient de l’abandonner s’il ne se pourvoyait de deniers. Le roi en fut informé, l’envoya quérir, le retint et lui
amiliarité qui s’ensuivit que nous devons de si bien connaître le bon roi . On a remarqué que dans cette sorte de faveur et
bon roi. On a remarqué que dans cette sorte de faveur et d’amitié de roi à sujet, qui rappelle celle de Henri IV et de Sul
vent en dispersa une bonne partie : le reste cingla vers l’Égypte. Le roi commande de débarquer à Damiette. Cette scène d’a
Joinville, et pleine de couleur : Le jeudi après Pentecôte arriva le roi devant Damiette, et trouvâmes là toute l’armée du
leurs cors sarrasinois était épouvantable à écouter. Voyant cela, le roi mande ses barons et conseillers ; on délibère, et
ant cela, le roi mande ses barons et conseillers ; on délibère, et le roi , contre l’avis d’un grand nombre, se décide pour
u galères. Joinville en demanda une à Jean de Beaumont, chambellan du roi , qui avait ordre de la donner, mais qui la refusa
rs comme il put, et fit si bien qu’il devança la chaloupe où était le roi lui-même. C’était à qui prendrait terre au plus v
ur le rivage à côté de ceux qui y étaient déjà. On avait conseillé au roi de rester en sa nef jusqu’à ce qu’il eût vu l’eff
re Daniel, t. IV, p. 375, C’était la coutume aux fêtes de Noël que le roi fît présent aux seigneurs qui étaient à sa Cour e
igneurs se trouvèrent de bonne heure dans sa chambre peu éclairée. Le roi leur distribua ces capes dont ils se revêtirent,
69 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »
régime dans les pays où les seigneurs féodaux, au lieu de laisser le roi s’allier contre eux avec les communes, se sont al
tre eux avec les communes, se sont alliés avec les communes contre le roi . Pour mieux défendre leurs propres intérêts, ils
mblable en France. Les États généraux sont tombés en désuétude, et le roi peut avec vérité se dire l’unique représentant du
les sont l’équivalent de l’argent qu’il accorde. Le ton commandant du roi , l’air soumis du clergé ne changent rien au fond
sacre, l’archevêque Loménie de Brienne, incrédule connu, dit au jeune roi  : « Vous réprouverez les systèmes d’une tolérance
s possédées par des aumôniers, chapelains, précepteurs ou lecteurs du roi , de la reine, des princes et princesses ; l’un d’
es de religion, pour contenir les protestants ». Douze lieutenants du roi sont également inutiles et pour la montre. De mêm
imé 295 officiers de bouche sans compter les garçons pour la table du roi et de ses gens, et « le premier maître d’hôtel jo
000 francs de lapins. « Dans chaque voyage aux maisons de campagne du roi , les dames d’atour, sur les frais de déplacement,
ains, dames d’honneur, dames d’atour, dames pour accompagner, chez le roi , chez la reine, chez Monsieur, chez Madame, chez
e du lit de la reine avec 12 000 francs de pension sur la cassette du roi  ; on ignore quelles sont les fonctions de cette c
s Mémoires, il semble que le Trésor soit une proie. Assidus auprès du roi , les courtisans le font compatir à leurs peines.
 M. le prince de Pons avait 25 000 livres de pension des bienfaits du roi , sur quoi Sa Majesté avait bien voulu en donner 6
rsan, sa fille, chanoinesse de Remiremont. La famille a représenté au roi le mauvais état des affaires de M. le prince de P
— M. de Conflans épouse Mlle Portail : « En faveur de ce mariage, le roi a bien voulu que, sur la pension de 10 000 livres
nistre qui se retire, « avait 12 000 livres d’ancienne pension que le roi lui conserve ; il a, outre cela, 20 000 livres de
e ; il a, outre cela, 20 000 livres de pension comme ministre ; et le roi lui donne encore outre cela 40 000 livres de pens
uisieux jouit d’environ 76 ou 77 000 livres de rente des bienfaits du roi  ; il est vrai qu’il a un bien considérable ; mais
édente, etc. » En tête de ces sangsues sont les princes du sang. « Le roi vient de donner un million cinq cent mille livres
s depuis il a représenté qu’il dépenserait par-delà son revenu, et le roi lui a rendu ses 50 000 écus. » — Vingt ans plus t
dames, en se retranchant, coûtent au public. Pour les deux frères du roi , 8 300 000 livres, outre deux millions de rente e
ange à la canaille plumière qui change en encre le sang des sujets du roi  ; l’autre périt étouffée par de viles robes, igno
r aux grandes familles une prérogative dont elles ont abusé. V. Le roi . — Son privilège est le plus énorme de tous. — Ay
abus. Reste un dernier privilège, le plus énorme de tous, celui du roi  ; car, dans cet état-major de nobles héréditaires
et malfaisant. — Insensiblement, en accaparant tous les pouvoirs, le roi s’est chargé de toutes les fonctions ; tâche imme
la centralisation administrative126. Sous la direction du Conseil du roi , trois fonctionnaires superposés, au centre le co
grappillages ou leurs insolences, ont toujours à la bouche le nom du roi , qui est obligé de les laisser faire. — En effet,
en. En cas de malheur, il a sa réserve privée, sa bourse à part. « Le roi , disait Mme de Pompadour, signerait sans y songer
temps-là il semblait aussi étrange de s’ingérer dans les affaires du roi que dans celles d’un particulier. C’est seulement
t que le mari est raisonnable  Pour bien comprendre l’histoire de nos rois , posons toujours en principe que la France est le
r dédommager la faveur et l’arbitraire, il a remis à la pure grâce du roi , ou plutôt des ministres, la nomination des lieut
gent déversé par millions sur les gens de cour. Même de son temps, le roi s’est laissé aller à faire la fortune des amies e
est sous Calonne que la prodigalité devient folle. On a fait honte au roi de sa parcimonie ; pourquoi serait-il ménager de
rès de deux millions de bienfaits annuels à la maison de Noailles  Le roi a oublié que toutes ses grâces sont meurtrières ;
1, 738 (Rapports faits au bureau général des dépenses de la maison du roi en mars 1780, par M. Mesnard de Chouzy)  Augeard,
magnifiques, chacun pour les deux jours de fête et cela par ordre du roi , achève de les ruiner. » 115. Duc de Luynes, Jo
 716 livres, dont 80 millions en acquisitions et dons à la famille du roi . — Entre autres, 14 450 000 livres à Monsieur, 14
 604. » 118. Le président de Brosses, par Foisset. (Remontrances au roi par le Parlement de Dijon, le 19 janvier 1764.)
Remontrances de Malesherbes, Mémoire de Turgot, Mémoire de Necker au roi . (Laboulaye, De l’administration française sous L
70 (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159
; j’ai servi quelque temps comme mon père dans la maison militaire du roi  ; cette vie monotone, sans guerre et sans gloire,
ôté de l’amphithéâtre préparé, pour cette solennité, à la famille des rois . XIII Les Bourbons étaient rentrés récemmen
un des caractères de la France ; elles brillaient sur la tête de ses rois comme la plus belle pierre précieuse de leur diad
u fond qu’une dernière explosion des lettres françaises. Les noms des rois de nos dynasties et la gloire des lettres se trou
ient partout confondus dans une inséparable solidarité de rayons. Les rois faisaient corps avec les poètes, et les poètes fa
aient corps avec les poètes, et les poètes faisaient auréole avec les rois . XV Louis XVIII, en prince habile, voulait
n promontoire sur un océan. Les regards y cherchaient avec respect le roi , qui ressemblait, par sa coiffure et son costume,
’était plus Talma, c’était le sacerdoce hébraïque personnifié dans ce roi des sacrifices ; le chef à la fois politique et i
théocratie souveraine, qui régnait, comme en Égypte, par la main des rois auxquels il intimait les ordres de Dieu. Son cost
. Athalie, sa mère et sa tutrice, régnait sous son nom. Ce malheureux roi , dans une visite qu’il alla faire au roi Achab, s
avid usurpe tous les droits, Se baigne impunément dans le sang de nos rois , Des enfants de son fils détestable homicide, Et
s soutiens de ce tremblant État, Vous, nourri dans les camps du saint roi Josaphat, Qui sous son fils Joram commandiez nos
ces ? Ai-je besoin du sang des boucs et des génisses ? Le sang de vos rois crie, et n’est point écouté. Rompez, rompez tout
er vos victimes. » La scène continue ; le secret de l’existence d’un roi légitime, à peine retenu sur les lèvres du grand-
ple, De plus près à leur cœur parlera dans son temple. Deux infidèles rois tour à tour l’ont bravé : Il faut que sur le trôn
infidèles rois tour à tour l’ont bravé : Il faut que sur le trône un roi soit élevé Qui se souvienne un jour qu’au rang de
ur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur !… La voix de Talma, dans
voix de Talma, dans ces derniers vers, grondait, comme le destin des rois , derrière le mystère des révolutions prochaines.
célestes du Temple, suspendaient la vie des auditeurs. La présence du roi et des princes, cette autre maison de Juda pour l
cour s’attacha tout entière. J’approchai par degrés de l’oreille des rois , Et bientôt en oracle on érigea ma voix. J’étudia
x invoqué tant de fois, En tes serments, jurés au plus saint de leurs rois , En ce temple où tu fais ta demeure sacrée, Et qu
Seigneur a détruit la reine des cités : Ses prêtres sont captifs, ses rois sont rejetés ; Dieu ne veut plus qu’on vienne à
nt portés ? Lève, Jérusalem, lève ta tête altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés ! Les rois des nations, deva
e ta tête altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés ! Les rois des nations, devant toi prosternés,         De te
nseigne, dans un langage bien hardi devant Louis XIV, les devoirs des rois devant Dieu et devant leur peuple. Ici c’est l’es
nt que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois  ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même
us saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doi
Vous peindront la vertu sous une affreuse image. Hélas ! ils ont des rois égaré le plus sage. Promettez sur ce livre, et d
… Après ces paroles il révèle sa naissance à l’enfant et le proclame roi dans un sublime discours aux lévites. Le chœur s
ort des deux tribus. Une voix , seule.          Triste reste de nos rois , Chère et dernière fleur d’une tige si belle, Hél
min. XXII Au moment où l’enfant, placé sur son trône, est salué roi par l’acclamation des lévites, Athalie entre avec
uccesseur, couronné. Joad. Paraissez, cher enfant, digne sang de nos rois  ! Connais-tu l’héritier du plus saint des monarqu
ques, Reine ? De ton poignard connais du moins ces marques. Voilà ton roi , ton fils, le fils d’Ochosias. Peuples, et vous,
soldats, délivrez-moi ! Joad. Soldats du Dieu vivant, défendez votre roi . (Le fond du théâtre s’ouvre : on voit le dedans
-prêtre s’adresse à Joas, dont il va gouverner l’enfance : Apprenez, roi des Juifs, et n’oubliez jamais Que les rois dans
ner l’enfance : Apprenez, roi des Juifs, et n’oubliez jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocent un ve
dans cette œuvre toute sa foi dans sa religion, tout son zèle pour le roi , tout son génie dramatique et toutes ses splendeu
n de la cour, par les moqueries de la critique, par l’indifférence du roi . Racine ne protesta pas ; à quoi bon ? Il renonça
tre poète, il resta malheureusement courtisan. Froidement reçu par le roi , à qui les leçons du grand-prêtre avaient paru re
Royal, ce nid d’hérésie. Les plus beaux chants n’étaient, aux yeux du roi , que des séductions à l’erreur ou à la liberté d’
mais périlleuse ; tout ce qui s’y fiait était, tôt ou tard, déçu ; le roi lui-même, sur son lit de mort, n’échappa pas à ce
malheur qui était fort éloigné. Les marques d’attention de la part du roi , dont il fut honoré pendant sa dernière maladie,
olidement raisonné que bien écrit. Elle le lisait un jour, lorsque le roi , entrant chez elle, le prit, et, après en avoir p
qu’elle avait promis le secret. Elle fit une résistance inutile ; le roi expliqua sa volonté en termes si précis qu’il fal
onté en termes si précis qu’il fallut obéir. L’auteur fut nommé. « Le roi , en louant son zèle, parut désapprouver qu’un hom
oir ? Et parce qu’il est grand poète, veut-il être ministre ? ” Si le roi eût pu prévoir l’impression que firent ces parole
je vous avoue que, quand je faisais chanter devant vous dans Esther : Roi , chassez la calomnie ! je ne m’attendais pas à êt
à être attaqué moi-même par la calomnie dans ma fidélité à Dieu et au roi . Ayez la bonté de vous souvenir combien de fois v
71 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43
 : quelques autres lettres de Bernis à la marquise de Pompadour et au roi , écrites sur la fin de son ministère et dans les
tat. Notre amie 5 lui a donné les plus fortes preuves d’amitié, et le roi aussi. » Ce qui passe la condoléance, c’est qu’on
ne revanche, et Bernis lui-même, puisqu’il le faut, s’y prêtera : Le roi aime M. de Soubise, écrira-t-il le printemps proc
grands yeux tristes, et tout est dit. Il trouve donc qu’il n’y a ni roi , ni généraux, ni ministres ; et cette expression
l’on veut, et de bien bon cœur. » Bernis n’avait rien qui imposât au roi ni à Mme de Pompadour : celle-ci l’avait vu exact
sière. » Quoi qu’il en soit, Bernis n’avait aucun ascendant ni sur le roi ni sur Mme de Pompadour. Ce fut M. de Choiseul qu
ier 1758, et lui découvre sa pensée avant même de s’en être ouvert au roi  : Mon avis serait, dit-il, de faire la paix et d
mmencer par une trêve sur terre et sur mer. Quand je saurai ce que le roi pense de cette idée, que je n’ai pas trouvée dans
re sentir à M. de Kaunitz deux choses également vraies : c’est que le roi n’abandonnera jamais l’impératrice, mais qu’il ne
roi n’abandonnera jamais l’impératrice, mais qu’il ne faut pas que le roi se perde avec elle. Nos fautes respectives ont fa
rément avec le roi de Prusse ; mais « la meilleure façon de mettre ce roi à la raison, c’est de faire la paix avec l’Anglet
leur. » Et à un autre endroit il ajoute : J’ai fait la lettre que le roi a écrite au comte de Clermont pour l’empêcher de
situation !) et lui demander, comme pour l’amour de Dieu, l’argent du roi . Il faut jouer le même rôle vis-à-vis de son frèr
i tout est perdu ; on veut s’en aller et mettre tout en confusion. Le roi sait cela ; j’ai usé toute ma rhétorique. On ne v
à cet égard une vie qui ne peut être justifiée que par le service du roi et le bien de l’alliance. Malgré cela, je n’ai ja
e meilleur de ses amis et le serviteur qui peut être le plus utile au roi (26 août), et les événements ne vous font pas tan
il devait être ministre ; il fallait persuader Mme de Pompadour et le roi . La proposition ne leur en fut pas d’abord très a
fut pas d’abord très agréable. Bernis avait dressé un mémoire pour le roi tout en faveur de Choiseul, et que Mme de Pompado
ues passages : Je vous avertis, madame, et je vous prie d’avertir le roi que je ne puis plus lui répondre de mon travail.
ébranlée ou obscurcie. Il y a un an que je souffre le martyre. Si le roi veut me conserver, il faut qu’il me soulage. Je n
re que vous m’aviez demandé sur M. de Stainville (c’est le mémoire au roi qu’il fit trois semaines après, et qu’il appelle
aix ne sera pas faite. Voilà mon sentiment : si ce n’est pas celui du roi , il faut chercher promptement un autre sujet avec
ibilité naturelle. En un mot, je ne réponds plus de mon travail si le roi n’a la bonté de me promettre de me soulager promp
s. — Le duc de Choiseul est le seul qui puisse soutenir le système du roi ou le dénouer. » Telle est l’idée juste de Bernis
istérielle était désormais trop forte pour lui. Il fit son mémoire au roi  ; il y développa assez énergiquement ses motifs e
parle. » Choiseul n’avait plus qu’à arriver de Vienne. Cependant le roi et Mme de Pompadour restaient mécontents de Berni
de Pompadour ne la voulait pas ». On se répétait à l’oreille « que le roi lui savait mauvais gré d’avoir quitté les Affaire
qui l’exilait dans son abbaye près de Soissons : une lettre de lui au roi écrite au reçu de l’ordre, et une autre lettre éc
72 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245
u recueil de l’abbé Le Grand, déposé dès lors dans la Bibliothèque du roi  : « Son travail m’a été extrêmement utile et m’en
m’ont été ouverts par les ordres de M. le comte de Maurepas, à qui le roi a confié le département des lettres, des sciences
vait été le défenseur de la Hongrie, dont Ladislas n’avait été que le roi . » Courage ! il n’appartient qu’aux philosophes d
Le fonds de l’abbé Le Grand concernant Louis XI, et qui fut vendu au roi par Mme de Rousseville, sœur et héritière de l’ab
itière de l’abbé, cette vaste collection, entrée à la Bibliothèque du roi en avril 1741, se compose, reliée comme elle l’es
s d’un particulier estimable ; peut-être était-il trop faible pour un roi . Uniquement livré aux plaisirs, il était moins se
Trémoille, le comte du Maine, gouvernèrent successivement l’esprit du roi . Charles, dit l’abbé Le Grand, était doux, fa
s grands et de réparation du royaume qu’il poursuivra plus tard comme roi  ; il parcourt tout le Languedoc, accompagné des p
etite vignette de Louis XI à quatorze ans, et préludant à son rôle de roi , a disparu chez Duclos. Enflé des éloges que lui
le Dauphin se laisse entraîner par les grands et se révolte contre le roi . Celui-ci se résout enfin à sévir, et, arrivant e
aux rebelles, bien que le château fût déjà tombé en leur pouvoir. Le roi , dans sa reconnaissance, s’empresse de récompense
phiné, y remédie aux abus et s’y essaye à sa future administration de roi . L’abbé Le Grand est abondant sur cette époque pr
L’épuisement des finances, dit-il, fit que le Dauphin, pour suivre le roi , emprunta de l’abbaye de Saint-Antoine de Vienne
éfauts, il eut aussi de très grandes vertus, et la France a eu peu de rois qui eussent eu plus de talents et de qualités néc
t tout au poids du sanctuaire, voulait faire le parallèle de ces deux rois , il trouverait qu’après avoir épargné Louis XII s
 XI, malgré tous les défauts qu’on peut lui reprocher, a été un grand roi . Duclos ici s’est piqué d’honneur et, rentrant d
ses vices et par ses vertus, et que, tout mis en balance, c’était un roi . » On a là le plus frappant exemple du genre de s
tout d’abord les obligations qu’il a à Saint-Simon : Aussitôt que le roi m’eut nommé historiographe, mon premier soin fut
e prince qui s’en prend au duc de Beauvilliers, son gouverneur, et au roi , et qui accuse l’éducation qu’on lui a donnée :
’esprit qu’elle cachait sous un air d’ingénuité. Elle divertissait le roi par ses façons de gentillesse et de simplicité am
de conjuration ecclésiastique qu’on était parvenu à faire accepter au roi  : c’était d’enlever l’archevêque de Paris Noaille
il se pouvait, cette machination du père Tellier, et, causant avec le roi , elle y parvint de la manière qu’expose Saint-Sim
elle y parvint de la manière qu’expose Saint-Simon : Elle trouva le roi triste et rêveur ; elle affecta de lui trouver ma
ecta de lui trouver mauvais visage et d’être inquiète de sa santé. Le roi , sans lui parler de l’enlèvement proposé du cardi
point de repos. L’adroite Chausseraye saisit le moment et répondit au roi « qu’il était bien bon de se laisser tourmenter d
férent sur les partis et si touchant sur l’intérêt qu’elle prenait au roi , qu’il lui répondit qu’elle avait raison ; qu’il
st-à-dire manquer à sa tactique d’indifférence, et, en s’adressant au roi , avoir une pointe de jurement comme dans un café.
e : je crois qu’on vous donne du chagrin. — Tu as raison, répondit le roi , j’ai quelque chose qui me tracasse ; on veut m’e
oit intéresser tout le royaume. — Tu fais bien, mon enfant, reprit le roi en secouant la tête ; j’ai envie de faire comme t
73 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312
à pied par les jardins et à qui il apprit cette mort, ajoutant que le roi voulait lui parler ; et Fouquet, se voyant en ret
quet, se voyant en retard, s’écria : « Ah ! que cela est fâcheux ! le roi m’attend, et je devrais être là des premiers ! »
le roi m’attend, et je devrais être là des premiers ! » Mais ce jeune roi , âgé de vingt-deux ans, n’attendait en réalité pe
eu un moment à perdre, et peut-être il était déjà trop tard. Le jeune roi était prévenu contre lui, ou plutôt éclairé sur l
it ces anciens billets pour rien, et, en faisant des affaires avec le roi , on obtenait de Fouquet, comme condition, qu’il r
mement riches, dit Gourville ; cependant, parmi ce grand désordre, le roi ne manquait point d’argent, et, ayant tous ces ex
t, ayant tous ces exemples devant moi, j’en profitai beaucoup. » Le roi ne manquait point d’argent, là est un point essen
même jour, je signai, il y a un an, la paix générale et le mariage du roi , qui ont rendu le repos à l’Europe ; allons en re
près par Colbert, et ne pouvant espérer de tout justifier, il fit au roi une fausse confession ; il lui déclara qu’il s’ét
sent en bonne forme, demandant absolution et sûreté pour le passé. Le roi lui répondit : « Oui, je vous pardonne tout le pa
titude, Fouquet ne songea qu’à redoubler d’adresse ; il présentait au roi de faux états de situation, que Colbert contrôlai
un ministre insolent, les fiertés les plus légitimes de l’homme et du roi contre un présomptueux qui lui faisait concurrenc
rça d’abord de dérober l’étendue et les dépenses à la connaissance du roi , bien que, par une contradiction singulière et bi
à Vaux par Fouquet à Louis XIV le 17 août 1661, et durant laquelle le roi avait résolu d’abord de le faire arrêter, comme s
e Mme Du Plessis-Bellière, qui lui apprenait le projet qu’avait eu le roi de le faire arrêter sur les lieux mêmes et séance
rtir de ce jour seulement, Louis XIV montra qu’il était véritablement roi  ; il fut désormais évident à tous que lui seul ré
nt rien tant qu’une chose, c’est la peine de mort, cette peine que le roi désire, et qu’il n’aurait point commuée. Elle en
fit paraître, durant le cours du procès, des Mémoires et Discours au roi , dans lesquels il alléguait en faveur du surinten
ge de procureur général. On lui fit insinuer qu’il serait agréable au roi qu’il s’en défît, qu’il la vendît, et qu’il fît c
able au roi qu’il s’en défît, qu’il la vendît, et qu’il fît cadeau au roi lui-même du prix de cette charge qui allait à plu
illion, argent comptant, offert par Fouquet, avait été accepté par le roi et porté à Vincennes. Pellisson ne craignit pas d
, ce qu’il est besoin que Dieu fasse pour tous les hommes et pour les rois même, qui est de les menacer avant que de les pun
Fouquet avait été averti le jour même où il avait cru devoir faire au roi son semblant de confession et réclamer indulgence
tre simplement imprimé, avait été prononcé devant Louis XIV, le jeune roi n’aurait pu y résister, je le crois, et, à cet en
l’avons cité en si grande compagnie) passa depuis au service, non du roi , mais de M. le Prince. Ce coup d’épée qu’il se do
74 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
ages en Angleterre. Cet écuyer, témoin du bon accueil que lui font le roi et les seigneurs, et le sachant d’ailleurs histor
la conquête du roi Richard II en Irlande, et la soumission des quatre rois irlandais, lesquels semblaient alors aux Anglais
e, avez-vous point encore trouvé personne en ce pays ni en la Cour du roi notre sire, qui vous ait dit ni parlé du voyage q
la Cour du roi notre sire, qui vous ait dit ni parlé du voyage que le roi a fait en cette saison en Irlande, et de la maniè
e roi a fait en cette saison en Irlande, et de la manière dont quatre rois d’Irlande, grands seigneurs, sont venus en obéiss
Et quand l’écuyer a tout dit, et la soumission inattendue des quatre rois , et leurs façons étranges, et la peine qu’il eut,
hard en l’église cathédrale de Dublin, puis dînant ce jour-là avec le roi  ; et après qu’il a ajouté que c’était chose très
us en devriez savoir quelque chose : c’est la manière dont ces quatre rois d’Irlande sont venus sitôt en l’obéissance du roi
e sont venus sitôt en l’obéissance du roi d’Angleterre, tandis que le roi son aïeul, qui fut si vaillant homme, si craint e
ient personnellement. » — Ayant passé la rivière deVienne, l’armée du roi arrivait devant Poitiers, quand les coureurs du p
ureurs du prince de Galles donnèrent sur la queue de son armée, et le roi apprit que les ennemis qu’il cherchait en avant é
cherchait en avant étaient plutôt derrière lui. À cette nouvelle, le roi eut grande joie. Il s’arrêta à l’instant et fit f
montèrent à cheval, et vinrent sur les champs, là où les bannières du roi ventilloient au vent et étoient arrêtées, et, par
trois corps de troupes, l’un commandé par le duc d’Orléans, frère du roi  ; l’autre commandé par le duc de Normandie, fils
frère du roi ; l’autre commandé par le duc de Normandie, fils aîné du roi (le futur Charles V), pour lors âgé de dix-neuf a
utur Charles V), pour lors âgé de dix-neuf ans ; le troisième, par le roi en personne. Quatre chevaliers envoyés pour recon
, et ils ont mis devant eux leurs archers « en manière de herse ». Le roi décide, sur le conseil des plus experts chevalier
orps d’Allemands, à cheval aussi. Mais voilà, quand les batailles du roi sont bel et bien ordonnées (trois grosses bataill
llées et venues. Le prince de Galles y paraît plus accommodant que le roi , et cette confiance de celui-ci, bientôt démentie
rrêté, un pavillon de soie vermeille, très élégant et très riche ; le roi rompt et congédie pour le reste du jour ses diver
ui était venue, on ne sait trop pourquoi, se mettre derrière celle du roi toute saine et entière, il n’en est guère questio
directe derrière le corps du connétable qui est refoulé sur celui du roi . Ici se déclare en traits bien énergiques l’homma
resse de toutes parts et qui se dispute l’honneur de sa prise, que le roi préfère encore de s’adresser pour lui donner son
capture ; car, Anglais et Gascons, c’est à qui se ruera à l’entour du roi en criant à tue-tête : « Je l’ai pris ! je l’ai p
egnault de Cobehen, qui viennent faire présent au prince de Galles du roi de France, lequel présent fut bien reçu comme l’o
t, et fait apporter aussitôt vins et épices qu’il offre de sa main au roi « en signe de très grand amour ». Mais la scène d
autres tables. Et toujours servoit le prince au-devant de la table du roi , et par toutes les autres tables, le plus humblem
s humblement qu’il pouvoit ; et il ne se voulut asseoir à la table du roi pour prière que le roi lui en pût faire, mais dis
oit ; et il ne se voulut asseoir à la table du roi pour prière que le roi lui en pût faire, mais disoit toujours qu’il n’ét
n si haut prince et d’un si vaillant homme comme étoit la personne du roi et comme il l’avoit montré en cette journée. Mais
xquise. (Voir Le Moniteur du 23 septembre 1856.) b. [1re éd.] que le roi préfère encore s’adresser pour lui donner son gan
75 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
Poquelin ; il était Parisien, fils d’un Valet de Chambre Tapissier du Roi , et avait été reçu dès son bas âge en survivance
protection, et le titre de sa Troupe, le présenta en cette qualité au Roi et à la Reine Mère. Ses compagnons qu’il avait la
araître devant leurs Majestés et toute la Cour, sur un Théâtre que le Roi avait fait dresser dans la Salle des Gardes du vi
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté
nsieur de Molière une occasion nouvelle d’avoir recours aux bontés du Roi , qui lui accorda la Salle du Palais Royal, où Mon
s esprits. Son exercice de la Comédie ne l’empêchait pas de servir le Roi dans sa Charge de Valet de Chambre où il se renda
it ses Comédies était si souvent employée pour les divertissements du Roi , qu’au mois d’Août 1665 Sa Majesté trouva à propo
ltesse Royale s’applaudit du choix qu’il avait fait d’eux, puisque le Roi les trouvait capables de contribuer à ses plaisir
son estime. La Troupe changea de titre, et prit celui de la Troupe du Roi qu’elle a toujours retenu jusques à la jonction q
inua de donner plusieurs Pièces de Théâtre, tant pour les plaisirs du Roi que pour les divertissements du public, et s’acqu
travailler avec une très grande précipitation, soit par les Ordres du Roi , soit par la nécessité des affaires de la Troupe,
mimum fingere sa va negat. Après la mort de Monsieur de Molière, le Roi eut dessein de ne faire qu’une Troupe de celle qu
bout de la rue Guénégaud, toujours sous le même titre de la Troupe du Roi . Les commencements de cet établissement ont été h
n d’une manière si satisfaisante pour le Public, qu’enfin il a plu au Roi d’y joindre tous les Acteurs et Actrices des autr
t le titre de la seule Troupe Royale ont été réunis avec la troupe du Roi le 25 Août 1680 cela s’est fait suivant l’Ordre d
lus présentement dans Paris que cette seule Compagnie de Comédiens du Roi entretenu par sa Majesté : Elle est établie en so
76 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
boire à longs traits. La scène est donc à Suse, devant le palais des rois , en face du mausolée de Darius. L’imagination peu
écroulé, cinq piliers énormes sur lesquels est sculptée la figure du Roi , divinisée par les quatre grandes ailes des Amsch
ge le Chœur des Fidèles, le grave Divan des vieillards chargés par le Roi de gouverner la Perse pendant son absence. Ils se
pithètes : Mégabaze et Astapès « à l’aspect farouche », Artembarès, «  roi des combats équestres », Imaios « le sagittaire i
’Asie, armée de l’épée, marche ainsi, sous le commandement redouté du Roi  ». Ce Roi qui leur manque, les vieillards l’exalt
ée de l’épée, marche ainsi, sous le commandement redouté du Roi ». Ce Roi qui leur manque, les vieillards l’exaltent pour r
, et qui, dans l’âge même de leurs monarchies héroïques, voyaient les rois d’Homère traités par leurs guerriers comme des co
part, atrocement jalouses de toute rivalité intérieure, ces mères des rois iraniens remplissaient le sérail d’abominations.
e une horrible histoire. L’usage était que le jour de la naissance du roi , toute requête présentée pendant le festin dût êt
ux chef-d’œuvre de l’art des tortures. Masabatès, l’eunuque favori du roi , se vantait d’avoir coupé la tête du jeune prince
nt vif, fait crucifier son corps, et tendre sa peau sur des pieux. Le roi s’indigne et s’emporte, elle rit et répond : « Tu
dans le Chant de Déborah, la Prophétesse d’Israël, une autre mère de roi qui s’inquiète de ne pas voir son fils revenir, e
« Bien loin d’ici, vers le couchant, sous les derniers feux du Soleil roi . » — « Et c’est la ville dont mon fils a si grand
, ils ont l’airain de la lance tendue, l’abri du bouclier. » — « Quel roi les gouverne ? Quel est le maître de cette armée 
rie arrachée à des voix serviles ! C’est dans le palais même du Grand Roi , au milieu de son sénat avili, en face des coloss
ocle à Xerxès, pour lui porter le faux avis de la fuite des Grecs, le roi affermi dans sa présomption, et donnant l’ordre à
passe plus maintenant hors de ses longs plis que la tête épargnée du Roi et quelques membres mutilés de l’armée détruite.
de si grands maux : frapper aux portes du tombeau, évoquer Darius, le roi tutélaire qui fit la Perse si grande et la mainti
’en retire, tout s’écroule. Les peuples vont se redresser, puisque le roi tombe ; la liberté des langues entraînent la chut
du sépulcre. Il assiège le palais funèbre, il le somme de lâcher son roi . La louange même s’y fait impérieuse, ardente, ex
eau d’encens, comme pour forcer le mort d’en sortir. M’entend-il, le Roi égal aux Dieux ? M’entend-il pousser des sons dis
omment cela s’est-il pu ? pourquoi ce double désastre sur ta terre, ô Roi , sur ton royaume tout entier ? Nos trirèmes ont p
araissait-il enduit et masqué de cire, comme l’étaient, en Perse, les rois morts, et si Eschyle connaissait ce rite de leur
antique respect me retient. » — Darius les dispense du cérémonial, en roi d’outre-tombe qui sait ce que vaut la fumée des h
t. » Alors le Spectre interroge, comme au retour d’un long voyage, un roi rentrant dans son royaume en détresse, et s’enqué
tte dans ses eaux comme dans les bras d’un hôte : — « Prends pitié, ô Roi  ! car je me glorifie d’être ton suppliant. » Le f
es hennissements de la cavalerie ! c’est à cette insulte que le vieux roi attribue la catastrophe de son fils. Il y revient
n’est d’aucun camp. L’autorité du mort s’ajoute à la majesté du vieux roi . Quel porte-voix que l’ouverture d’un tombeau ! M
repentirs et les lâches frayeurs d’une âme ramollie. Ce n’est pas un roi revenant d’une guerre malheureuse, fier envers la
urtri, d’un abîme d’où sortent les râles d’une armée broyée. Le Grand Roi se fait petit maintenant devant ses sujets, il se
mot le maître qui se déclare responsable : on dirait qu’il domine son roi de la hauteur d’un tribunal soudainement dressé.
n de la conscience royale se déroule ; l’armée morte défile devant le roi , survivant, et chaque chef rappelé semble lui jet
il couchant, il les traîne maintenant sanglants et brisés devant leur roi désastreux. La revue triomphale s’est changée en
ut à l’heure, c’est lui qui en donne le premier signal. Il mesure son roi tombé, et il le méprise ; une ironie furtive perc
même associé avec une compassion généreuse, Eschyle le raille dans le roi honteux qui ne rapporte de sa défaite qu’une âme
ivre. Xerxès retombe en enfance dans ce dénouement. Ce n’est plus un roi qui partage la désolation de son peuple, c’est le
flamboyait devant le palais, ils s’y jetteraient, sur l’ordre de leur roi , aussi docilement qu’ils s’arrachent leur barbe e
ant à la grandeur lyrique ces mômeries barbares, raille évidemment le roi méprisable qui s’étourdit avec leur vacarme. Aprè
77 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102
princesse, dit l’historiographe fidèle, arriva sur les six heures. Le roi descendit de son appartement, et la reçut au bas
le degré. La foule était si grande et les chambres si petites que le roi , après y avoir demeuré quelque temps, fit sortir
et qu’il avait peine à contenir sa joie. » Un quart d’heure après, le roi revient la voir : « Il la fit causer, regarda sa
la viande est portée ; on soupe ; ce ne sont qu’éloges de la part du roi sur l’air noble de la petite princesse, sur la fa
trop grandes conséquences pour la tendresse. Avant de se coucher, le roi achève cette importante lettre à Mme de Maintenon
xtuellement. Lisons donc du pur Louis XIV, ou mieux écoutons le grand roi causer et raconter : langue excellente, tour net,
envie de me retrouver. À dix heures du soir, avant de se coucher, le roi ajoutait en post-scriptum : Plus je vois la prin
sûr, et que pour le reste elle soit et fasse comme il lui plaira, le roi son grand-père ne lui demande rien autre : c’est
e. Mais il serait par trop bourgeois à nous d’aller demander au grand roi un genre de sollicitude qui serait celle d’un pèr
nue l’ornement et l’âme de la Cour, l’unique joie de cet intérieur du roi et de Mme de Maintenon, de ces vieillesses morose
Mme de Maintenon, de ces vieillesses moroses. Elle était enceinte. Le roi voulait aller à Fontainebleau ; en attendant il v
isque d’accident. Elle avait donc suivi son grand-père à Marly, et le roi se promenait après la messe auprès du bassin des
and arriva une dame de la duchesse, tout empressée, et qui annonça au roi que, par suite du voyage, la jeune femme était en
couche. Je traduis tout cela en prose bourgeoise et à la moderne. Le roi , plein de dépit, annonça la nouvelle d’un seul mo
re ses couches à l’avenir. « Eh ! quand cela serait ? interrompit le roi tout d’un coup avec colère, qui jusque-là n’avait
à Saint-Simon, qui, en cet endroit, est notre Tacite, le Tacite d’un roi non cruel, mais qui le fut ce jour-là à force d’é
nsquenet était le plus affiché et le plus ruineux. Plus d’une fois le roi ou Mme de Maintenon durent payer ses dettes. Je
n que j’ai prise. Si j’y manque une seule fois, je serai ravie que le roi me le défende, et d’éprouver ce qu’une telle impr
eunes gens dans le jardin jusqu’à trois ou quatre heures du matin. Le roi n’a rien su de ces courses nocturnes. » Voilà les
e pas assez à sa fidélité de confesseur et à sa discrétion du côté du roi pour lui tout dire. Ce que Saint-Simon ne dit pas
e la Bastille pour le remettre à la raison et satisfaire la colère du roi . La duchesse était déjà morte quand il en sortit.
dissimuler : selon Duclos, cette enfant si séduisante, et si chère au roi , n’en trahissait pas moins l’État en instruisant
ntrées à toute heure et partout, elle était à la source pour cela. Le roi , ajoute l’historien, eut la preuve de cette perfi
e sut être qu’un joli enfant, et qui se montra le plus méprisable des rois , eût été heureusement ajourné. Mais à quoi bon re
78 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205
di 16 décembre 1850. J’ai essayé précédemment de dégager le Frédéric roi et politique dans sa forme la plus haute et la pl
au cœur même de l’homme. On peut dire que, chez Frédéric, si le grand roi était comme doublé d’un philosophe, il était comp
e la guerre de Sept Ans et Athalie, ou plutôt je suis bien sûr que le roi , en définitive, l’eût emporté : mais le cœur du p
e : il y avait en lui un homme de lettres préexistant à tout, même au roi . Ce qu’il était peut-être avant toute chose par n
s’abandonner à lui-même pour se répandre de ce côté. Sa condition de roi , son amour de la noble gloire, et le grand caract
représente ». Ainsi, il parut né pour tout ce qu’il eut à faire comme roi  ; il fut à la hauteur de sa tâche. « La force des
utres pensées et l’engagea à des démarches, à des avances où le futur roi s’oubliait un peu. Il était prince royal et il av
e début de correspondance, plus d’un de ces endroits où perce déjà le roi futur, l’homme supérieur qui, bien qu’il ait la f
et temps de régner. L’homme de lettres peut balancer quelque temps le roi et s’ébattre au-devant, mais pour lui céder le pa
homme-là, disait un jour Voltaire en montrant un tas de paperasses du roi , voyez-vous ? c’est César et l’abbé Cotin. » Un é
e confiance, qu’il écrivit après sa fuite de Berlin pour se venger du roi , il ne peut s’empêcher de dire, en parlant des so
ais si je me trompe, il me semble qu’il y avait bien de l’esprit ; le roi en avait et en faisait avoir. » Notez bien l’attr
ophe, à l’homme supérieur expérimenté qui ne tâtonne plus en rien. Le roi aussi se fait plus souvent sentir. On se dit de p
és, et (chose rare) on les supporte. Voltaire en dit quelques-unes au roi , et Frédéric les lui rend : « Vous avez eu les pl
sévères et trop fermes pour ne pas être justes, après ces paroles de roi , comme le fou, amoureux du brillant esprit, se la
beaux jours : les convives familiers d’alors, les amis de jeunesse du roi étaient morts à cette seconde époque ou avaient v
se du roi étaient morts à cette seconde époque ou avaient vieilli. Le roi n’était pas seulement l’homme le plus aimable de
ît une fois. » D’Alembert ne tarit pas sur l’affabilité, la gaieté du roi , les lumières qu’il porte en tout sujet, sa bonne
marquent en tous ses jugements. Sur Jean-Jacques, par exemple : « Le roi parle, ce me semble, très bien sur les ouvrages d
r par-dessus tout pour se détendre, quand il avait fait son métier de roi . Tous les bons côtés de Frédéric sont mis en sail
ur. Il sait résister pourtant aux caresses et aux offres délicates du roi . Un jour qu’il se promenait avec lui dans les jar
ramme très mordante qu’il avait faite contre d’Alembert lui-même : ce roi caustique n’avait pu se refuser au malin plaisir
e ces faux amis, tels que l’abbé Bastiani, se vengeaient sous main du roi en le dénigrant auprès des étrangers. M. de Guibe
rrier du Bas-Rhin dans les États mêmes de Frédéric ; il le dénonce au roi . Ici, c’est Frédéric qui est le vrai philosophe,
de Frédéric, d’y verser son affliction et presque ses sanglots, et le roi lui répond en ami et en sage, par deux ou trois l
79 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre I. Un retardataire : Saint-Simon »
mi les souvenirs de l’autre règne, dans une dévotion attendrie au feu roi , au « roi des gentilshommes », qui enveloppait un
venirs de l’autre règne, dans une dévotion attendrie au feu roi, au «  roi des gentilshommes », qui enveloppait une sourde a
 roi des gentilshommes », qui enveloppait une sourde aversion pour le roi des commis. Mousquetaire gris à dix-sept ans, mes
démissionnaire en 1702, de dépit de n’avoir pas passé brigadier : le roi , qui à cette date avait plus que jamais besoin d’
tiques de l’organisation sociale de ce temps, que cet homme mal vu du roi , et qui n’aimait pas le roi, ait vécu plus de qui
iale de ce temps, que cet homme mal vu du roi, et qui n’aimait pas le roi , ait vécu plus de quinze ans près du roi, sans so
roi, et qui n’aimait pas le roi, ait vécu plus de quinze ans près du roi , sans songer à quitter sans qu’on songeât à le re
à Louis XIV, si éloquente et si dure, soupçonné et, dans l’esprit, du roi , convaincu de l’avoir écrite, il resta à la cour.
l de ses idées et de ses affections : un parallèle des trois premiers rois Bourbons, où Louis XIII était le grand homme des
s 1730, le journal de Dangeau, il revit jour par jour la vie du grand roi et de la cour ; tous ses souvenirs, ses froisseme
s » aux pieds des nobles pairs qui composent le Parlement, la cour du roi . Voilà où il voudrait revenir. Comme au reste il
n puérile qui lassa jusqu’à Louis XIV. « M. de Saint-Simon, disait le roi , ne s’occupe que des rangs et de faire des procès
t de faire des procès à tout le monde. » C’était vrai : mais le grand roi avait tort de se plaindre. N’était-ce pas faire s
vre devant nous, comme réels et tangibles, les contemporains du grand roi , ses courtisans, sa famille et lui-même. En deux
esse de Bourgogne, de Mme de Maintenon : et combien d’études du grand Roi  ! Avec les individus, il regarde les masses. Tant
80 (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »
lement contre son ennemi, qu’elle avait fait cardinal et ministre. Le roi avait un frère ; le cardinal, toute sa vie, en fu
princes du sang ; le cardinal les traite à peu près comme le frère du roi  ; il les emprisonne ou les fait fuir, les avilit
632, perd la tête sur un échafaud, pour s’être ligué avec le frère du roi contre le ministre : il est vrai qu’il avait été
aré innocent après la mort du cardinal. En 1642, Cinq-Mars, favori du roi , est exécuté pour avoir conspiré contre, le cardi
hommes en place qui étaient, ou qu’il regardait comme ses ennemis. Le roi avait des favoris, des confesseurs et des maîtres
que titre et de quelque manière que ce fût, de la mère ou du frère du roi , créatures, confidents, domestiques, médecins mêm
t réclame les lois ; le cardinal l’exile et lui défend d’approcher du roi , sous peine de la vie. Le roi avait permis à l’év
al l’exile et lui défend d’approcher du roi, sous peine de la vie. Le roi avait permis à l’évêque de Toulon de solliciter p
beau-frère ; le cardinal, par lettre de cachet, lui défend ce que le roi avait permis. Le cardinal lui-même est à Lyon pen
nts. On assure que le même homme fit demander au pape, sous le nom du roi , un bref pour faire mourir qui il voudrait dans l
parlement un arrêt du conseil, qui déclare tous les amis du frère du roi coupables de lèse-majesté. Les voix s’y partagent
illa pour l’État ou pour lui-même, il suffit de remarquer qu’il était roi sous le nom de ministre ; que, secrétaire d’état
l, paya, année commune, quatre millions. Enfin ce ministre endetta le roi de quarante millions de rente ; et à sa mort il y
servitude et d’oppression semble errer encore autour de la tombe des rois et des ministres. Qu’on les adore de leur vivant,
ce, et des orateurs ? Du rang qui appartient à Louis XIV parmi les rois . Il ne sera pas mis au rang sacré des Antonins
siècle et les diriger, ce qui est une autre espèce de génie pour les rois  ; ceux qui, désirant d’être utiles, mais prenant
81 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206
égère, elle a ébloui les yeux des princes et de ceux qui sont devenus rois  ; elle n’a pas cru qu’on dût résister à la magie
llu choisir et reconnaître parmi les morts de la bataille le corps du roi vaincu qu’elle avait aimé, les moines eux-mêmes s
e duc de se rendre immédiatement à Versailles et de ne pas quitter le roi , afin de bien marquer par toute sa conduite qu’on
manière il avait été reçu ; comment, arrivé à temps pour le lever du roi et s’y étant rendu, ayant même présenté au roi la
temps pour le lever du roi et s’y étant rendu, ayant même présenté au roi la chemise selon son privilège de premier prince
ant, que j’étais une orgueilleuse Écossaise qui n’aimait rien que les rois et les princes. Il existe un témoignage naïf des
iques de la Révolution, au lendemain du 10 août. Le trône écroulé, le roi arrêté et mis en jugement, lui, prince du sang, i
, et que, pendant que ses ennemis l’accusaient d’avoir voulu se faire roi , il aurait volontiers échangé sa position et tout
e l’insulte d’un seul regard. Causant un jour avec Biron du procès du roi , elle lui dit « que c’était l’événement le plus c
ait la Convention, brûler les scélérats qui y étaient, et délivrer le roi et la reine de la prison du Temple ». Causant ave
faire. — « Comment ! m’écriai-je, pourriez-vous siéger et voir votre roi et votre cousin traîné devant cette réunion de mi
 « J’espère, monseigneur, que vous voterez pour la mise en liberté du roi . » — « Certainement, répondit-il, et pour ma prop
était en colère, et le duc de Biron dit : « Le duc ne votera pas. Le roi en a mal usé toute sa vie avec lui ; mais il est
chez lui, samedi, jour de l’appel nominal qui doit décider du sort du roi . » — « Alors, monseigneur, dis-je, je suis sûre q
ne s’y rendrait pas ce jour-là, ajoutant que, quoique, selon lui, le roi eût été coupable en manquant de parole à la natio
tous avec désespoir que beaucoup de ces votes demandaient la mort du roi . On nous apprit aussi qu’à huit heures le duc d’O
heures nous arriva la triste et fatale nouvelle de la condamnation du roi et du déshonneur du duc d’Orléans. Je n’ai jamais
ir un malheur de famille plus vivement que je ne ressentis la mort du roi . Jusqu’à ce moment, je m’étais toujours flatté qu
u Palais-Royal. C’était six ou sept semaines environ après la mort du roi  ; le duc d’Orléans était en grand deuil, comme el
t de lui dire qu’elle le supposait en deuil apparemment de la mort du roi  : il sourit d’un air contraint et dit qu’il était
urna le poignard en tous sens : « Je présume, dit-elle que la mort du roi à hâté la sienne, ou peut-être est-ce la manière
, et y revit beaucoup le prince de Galles. Ce fut d’après le désir du roi son père qu’elle mit par écrit ses souvenirs. Ell
(de l’Ardèche) dans son livre sur La Maison d’Orléans (page 171). Le roi fut condamné à mort dans la séance permanente du
82 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237
ent de Louis XIV. Nos raisons d’abaisser ou de diminuer Louis XIV, le roi absolu, ressemblent plus qu’on ne croit à celles
connaître. Saint-Simon ne s’en douta même pas. Il fit de Louis XIV un roi de tapisserie, magnifiquement extérieur et superf
, qu’il était bon et juste, ayant assez reçu de Dieu pour être un bon roi , et peut-être même un assez grand Roi ! » Assur
z reçu de Dieu pour être un bon roi, et peut-être même un assez grand Roi  ! » Assurément on ne chancela jamais davantage
e voulait pas pencher. Louis XIV qui peut-être eût été un assez grand roi ressemble à une bouffonnerie. Mais il n’y a que l
Saint-Simon à l’antichambre, et le duc s’en est souvenu en jugeant le roi . Il n’y a que cela en effet, — un ressentiment sa
l’avait au fond du cœur, et elle saigne partout dans ses Mémoires. Le roi , d’un esprit assez juste pour ne jamais revenir s
non, c’est Louis XIV encore, c’est Louis XIV dédoublé ! Louis XIV, le roi du bon sens, l’appelait sa solidité ; il eût pu l
V, mais sur ce point comme sur tous les autres, elle ne domina pas le roi , elle avait vu comme il devait voir, elle le devi
evait voir, elle le devinait… Elle lui parlait sa propre pensée et le Roi se reconnaissait à l’instant. Pour cette raison,
s XIV. Il l’accusa, l’insulta, la rapetissa bien plus aisément que ce Roi immense, cette grandeur solaire dont il était ass
’innocence des enfants dont elle était chargée, réfréna les désirs du roi , l’épousa en secret, n’en parla jamais, ne revend
estants indemnisés, ne répondit point aux calomnies, et, à la mort du roi , baissa ses coiffes qu’elle n’avait jamais beauco
nement des peuples, qu’on peut apprécier Louis XIV, le plus grand des rois personnels, un de ces rois qui, à force d’expédie
eut apprécier Louis XIV, le plus grand des rois personnels, un de ces rois qui, à force d’expédients et de génie, dispensent
jours pour rien. Elle ne fut guère que la femme sans royauté du grand roi et la servante dévouée et vigilante de sa gloire.
e temps qu’ils durent, ne sont qu’un sublime pamphlet contre le grand roi . Quand le Louis XIV de M. Michelet, dont il a dit
ate, tuera le Louis XIV avec l’insolence des démocrates qui tuent les rois . Mais l’histoire diffère de l’échafaud. Quand on
l n’avait point de scandaleux bâtards, et en cela il n’imitait pas le roi , son maître. Mais avait-il la probité spéciale, l
ns ce monde de Versailles où l’on n’était classé que par la faveur du roi et où l’on mourait, comme Racine, du refus d’un c
V d’abord, contre Mme de Maintenon ensuite, contre les Confesseurs du Roi , quels qu’ils fussent, Tellier ou La Chaise, ces
t, Tellier ou La Chaise, ces premiers ministres de la conscience d’un Roi qui gouvernait avec sa conscience, et contre tant
de gouvernement qui réglait la politique étrangère pour le cas où le roi mourrait, et toute l’administration intérieure po
même qui la voile ! il ne s’agit plus ici d’un serviteur de ce grand roi qui le tenait, lui, Saint-Simon, comme non-avenu
83 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
et qui exerçaient pour l’instruire un indigne espionnage, fatigua le roi de ses emportements. Femme d’un esprit médiocre,
t médiocre, la reine excusait ces emportements par les infidélités du roi , le roi excusait ses infidélités par les emportem
re, la reine excusait ces emportements par les infidélités du roi, le roi excusait ses infidélités par les emportements de
s pures et décentes, de partager le dégoût général pour les amours du roi , qui n’avaient plus l’excuse de la jeunesse. Rien
arquis de Pisani, son père, et qui était indignement persécuté par le roi , follement l’amoureux de la femme qu’il lui avait
qui veille aux barrières du Louvre                N’en défend pas nos rois  ? Racan, dit Boileau, avait plus de génie que Ma
i avaient été jusqu’à jeter dans l’esprit de Marie de Médicis, que le roi voulait se défaire d’elle, et étaient parvenus à
bre. » 3. Sully dit un jour au prince de Condé qui se plaignait du roi  : « Je vous ai entendu reconnaître plusieurs fois
VIII, pag. 143. L’Écluse, t. V, pag. 282, cite en note une réponse du roi au reproche la tyrannie que lui faisait le prince
ez point. » Ces paroles se rapportent à la cassation ordonnée par le roi , d’un arrêt qui déclarait enfant adultérin le pri
qui, comme la reine, était jalouse de Charlotte de Montmorency dit au roi en bouffonnant : « N’êtes-vous pas bien méchant d
à intriguer près d’elle. On a cru qu’elle répondait aux sentiments du roi . Il écrivit un jour à Sully : « Le prince fait le
première se vengeait par des sarcasmes. « Vous voulez, disait-elle au roi avant le mariage, la marier à votre fils (car vou
l’était), pour la lui enlever. » Après le mariage, elle disait : « Le roi a voulu abaisser le cœur au prince de Condé et lu
aient furieux. On lit dans les Mémoires de Sully, qu’après la mort du roi le prince « le Condé écrivit à la reine : Vous sa
commune. » (Ibid.) Le prince de Condé emmena sa femme à Bruxelles. Le roi entra en fureur ; il voulait faire la guerre à l’
t sa femme à Bruxelles. C’est trois mois après cette sommation que le roi est tué par Ravaillac. On lit dans l’Histoire uni
surprise et assez affligée de la mort funeste d’un de nos plus grands rois . » Ce mot pas assez surprise laisse à douter si e
84 (1739) Vie de Molière
Son père, Jean-Baptiste Poquelin, valet de chambre tapissier chez le roi , marchand fripier, et Anne Boutet, sa mère, lui d
. Ses parents obtinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi  ; mais son génie l’appelait ailleurs. On a remarq
servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi . Il suivit Louis XIII dans Paris. Sa passion pour
s de Monsieur frère unique du roi Louis XIV ; Monsieur le présenta au roi et à la reine mère. Sa troupe et lui représentère
s Majestés la tragédie de Nicomède, sur un théâtre élevé par ordre du roi dans la salle des gardes du vieux Louvre. Il y av
mède, s’avança sur le bord du théâtre, et prit la liberté de faire au roi un discours, par lequel il remerciait Sa Majesté
arces après de grandes pièces était perdue à l’hôtel de Bourgogne. Le roi agréa l’offre de Molière, et l’on joua dans l’ins
ices en général ; et il eût succombé sous ces accusations, si ce même roi , qui encouragea et qui soutint Racine et Despréau
elle de pareille somme d’aujourd’hui. Le crédit qu’il avait auprès du roi , paraît assez par le canonicat qu’il obtint pour
s’appelait Mauvilain. Tout le monde sait qu’étant un jour au dîner du roi  : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière ; q
sait qu’étant un jour au dîner du roi : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière ; que vous fait-il ? — Sire, répondit M
r le mariage de Louis XIV, M. Colbert lui envoya cent louis au nom du roi . Il est très-triste pour l’honneur des lettres qu
onnu par ses intrigues galantes, à refuser la sépulture à Molière. Le roi le regrettait ; et ce monarque, dont il avait été
rante fois de suite, quoique dans l’été, et pendant que le mariage du roi retenait toute la cour hors de Paris. C’est une p
X, Comédie en vers et en trois actes, représentée à Vaux devant le roi , au mois d’Août,  et à Paris sur le théâtre du Pa
Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la reine mère, dans sa maison de Vaux, aujou
vrai, comme le prétend Grimarest, auteur d’une vie de Molière, que le roi lui eût alors fourni lui-même le caractère du cha
même le caractère du chasseur. Molière n’avait point encore auprès du roi un accès assez libre : de plus, ce n’était pas ce
rince qui donnait la fête, c’était Fouquet ; et il fallait ménager au roi le plaisir de la surprise. Cette pièce fit au roi
fallait ménager au roi le plaisir de la surprise. Cette pièce fit au roi un plaisir extrême, quoique les ballets des inter
célèbre dans les lettres, composa le prologue en vers à la louange du roi . Ce prologue fut très-applaudi de toute la cour,
e, quelque temps après, Molière donna cette pièce à Saint-Germain, le roi lui ordonna d’y ajouter la scène du chasseur. On
. Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier devant le roi de plusieurs calomnies, et en partie pour répondr
, Représentée le 7 Mai 1664, à Versailles, à la grande fête que le roi donna aux reines. Les fêtes que Louis XIV donna d
l le 22 du même mois. L’Amour médecin est un impromptu, fait pour le roi en cinq jours de temps : cependant cette petite p
TE, PASTORALE HÉROÏQUE Représentée à Saint-Germain-en-Laye pour le roi au Ballet des Muses, en décembre 1666. Molière n
e 1666. Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie ; le roi se contenta de ces deux actes dans la fête du Bal
s trois premiers actes avaient été représentés à Versailles devant le roi le 12 mai 1664. Ce n’était pas la première fois q
le zèle de ses amis aux cabales naissantes de ses ennemis, obtint du roi une permission verbale de jouer Le Tartuffe. La p
temps, Molière fut délivré de la persécution ; il obtint un ordre du roi par écrit de représenter Le Tartuffe. Les comédie
dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du roi , quoique mal amenées, étaient nécessaires pour so
artuffe, sous lequel ses impostures étaient supposées être connues du roi . À cela près, la pièce était comme elle est aujou
ballet en prose et en trois actes, faite et jouée à Chambord, pour le roi au mois de septembre 1669, et représentée sur le
troupe de Molière prit pour la première fois le titre de la troupe du roi . Pourceaugnac est une farce ; mais il y a dans to
olon. Tous les grands talents étaient employés aux divertissements du roi , et tout ce qui avait rapport aux beaux-arts étai
tribut de l’espèce humaine, fait que les princes prennent le titre de rois , que les grands seigneurs veulent être princes ;
ragédie-ballet en vers libres et en cinq actes, représentée devant le roi , dans la salle des machines du palais des Tuileri
n musique, telles qu’Andromède et La Toison d’or. On voulut donner au roi et à la cour pour l’hiver de 1670, un divertissem
y eut jamais de plus excellent au théâtre se fût réuni pour servir un roi , qui méritait d’être servi par de tels hommes. P
rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville ; et un mot du roi , lui donna ceux de la cour. L’intrigue, qui en ef
S, Comédie-ballet en prose et en cinq actes, représentée devant le roi à Saint-Germain, au mois de janvier 1670. Louis 
, en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servit le roi avec précipitation. Il mit dans cet ouvrage deux
NAS, Petite comédie en un acte, et en prose, représentée devant le roi à Saint-Germain, en février 1672, et à Paris sur
85 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »
père. De son côté, don Diègue, après être allé se jeter aux pieds du roi pour conjurer la vengeance de Chimène et implorer
eures de combat laissent à nos guerriers Une victoire entière et deux rois prisonniers. » Trois heures de combat… Toujours
faut se remettre en colère et aller sur l’heure redemander sa tête au roi . Ce n’est ni raisonnable ni vraisemblable dans au
e pour justifier son titre de tragi-comédie. Mais on est au palais du roi  : tout retentit de la victoire de Rodrigue. Le ro
n est au palais du roi : tout retentit de la victoire de Rodrigue. Le roi le remercie et le félicite ; il le baptise du nom
e remercie et le félicite ; il le baptise du nom de Cid dont les deux rois maures captifs l’ont salué. On a ce magnifique ré
nder justice, ne laisse pas le temps de la réflexion : le bonhomme de roi fait la grimace et un geste d’impatience en l’ent
i vite à la charge que pour avoir occasion de revoir Rodrigue. Le bon roi qui s’en doute, et qu’on a averti de cet amour, i
, Chimène s’est trahie ; elle a changé de couleur et va se pâmer : le roi se hâte de la détromper pour la faire revenir ; m
a détromper pour la faire revenir ; mais il s’est trop pressé, le bon roi , et Chimène se dédit par ce vers : « Sire, on p
e Chimène. Plusieurs mois se sont écoulés depuis son premier appel au roi  ; pour motiver ce nouveau recours à la justice, e
onne autre et que Rodrigue, à ce jeu de l’épée, sera le plus fort. Le roi résiste d’abord à l’idée de duel, toujours par de
ernes et débonnaires. Après avoir longtemps parlé comme un bailli, ce roi tout d’un coup s’exprime en roi. Le vieux don Diè
r longtemps parlé comme un bailli, ce roi tout d’un coup s’exprime en roi . Le vieux don Diègue est, au contraire, pour qu’o
t encore le vieillard qui est le plus grand. Le duel est accordé ; le roi consent, à condition qu’après cela Chimène ne dem
remier mouvement et son éclair. Chimène l’accepte. — A demain, dit le roi fort sensé. — Mais cette éternelle règle des ving
trange et c’est absurde, trois fois absurde, mais il en est ainsi. Le roi fait l’objection que tout le monde fera également
applaudit toujours et qu’on peut passer d’ailleurs à un tel père. Le roi se ravise et prend un biais : « Du moins une heu
e ou deux, je veux qu’il se délasse. » C’est à faire sourire. Le bon roi voudrait concilier le repos de Rodrigue, son déla
lieu vers midi, avant l’expiration du terme fatal et sacramentel. Le roi , pour dernière condition, exige que le vainqueur,
de sa douleur (car elle est comme une folle), elle court au palais du roi et le supplie de lui épargner l’odieux hymen de d
ine et inutile épée. Tout le monde se met alors autour de Chimène, le roi , don Diègue, don Sanche lui-même, l’infante qui r
n mon lit Rodrigue, et mon père au cercueil ! » C’est trop juste. Le roi accommode tout en ajournant la conclusion après l
eur qui combat contre toi, Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi . Tout est bien qui finit bien. » III. Tel est ce
actérisées. Dans le temps de la seconde démarche de Chimène auprès du roi , quand le monarque se décide à publier le cartel
86 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »
n’embarrasse, mais qui sont le fléau des populations. Il écrivait au roi , en lui adressant un mémoire sur les besoins de s
à glisser ces mots significatifs : « Il n’y a aucun bon serviteur du roi qui ne doive tout craindre du non-payement des tr
Marsaille : « Au nom de Dieu, écrivait Tessé le 30 juin 1694. que le roi se détermine à prendre la vaisselle d’argent de c
toucher un mot (22 décembre 1694) : « Par toutes les lettres que le roi reçoit de vous, il lui paraît que vous faites bea
avancement de la voiture (du voiturage) des farines, une chose que le roi désire aussi ardemment. » Catinat répondait en r
dont il aimerait mieux se décharger en agissant ; il ajoutait : « Le roi me demande des mémoires sur les dispositions de l
n quelque sorte, les bornes de son mérite. Vers l’automne de 1695, le roi voyant que le duc de Savoie le lanternait toujour
rler franchement, écrivait donc Tessé (16 septembre 1695), puisque le roi l’ordonne. Le tempérament des hommes est quasi in
précaution et de tous les talents qui tendent à l’épargne. Il aime le roi et l’État ; il sent que l’un et l’autre sont char
e soutenir partout avec supériorité. Celle de Flandre est à la vue du roi , celle d’Allemagne est de même ; l’une et l’autre
atinat est prévenu que soit en qualité de troupes, soit en nombre, le roi ne nous fournira que les troisièmes. Or, nous avo
 : on ne peut pas ôter de la tète de M. le maréchal de Catinat que le roi et l’État ne seront pas en état de la fournir, de
’il ne se trouve en nécessité de marchander, pour ainsi dire, avec le roi , sur le plus ou sur le moins, et que ne voulant p
e tout cela ne tente pas un général à hasarder l’honneur des armes du roi , et que, pour peu que l’on soit naturellement pré
rs d’Italie, et se tourna du côté de la France. Catinat put écrire au roi , le 22 juillet 1696 : « L’échange des otages va
oir ; les ombrages seuls de Saint-Gratien pourraient nous le dire. Le roi le chargea de nouveau, en 1701, du commandement d
de Vavre sur l’Adda, le 7 août 1701 : « Il faut, je crois, cacher au roi la désolation de Milan. Tout y fuit, personne n’y
La noblesse, le sénat, les femmes, tout déloge depuis que l’armée du roi a repassé l’Oglio… Je n’ai jamais cru, conçu ni c
achine… Encore une fois je deviens fou, mais mon état ne fait rien au roi … » Je suis forcé de supprimer les détails et les
ser l’Adda et dit qu’il n’y a que cela à faire… Au bout du compte, le roi doit être informé qu’il n’y a en vérité plus, com
ait plus de force à m’en consoler. J’ai reçu avant-hier une lettre du roi et une autre de M. de Chamillart, par laquelle le
ibuer au rétablissement de la gloire et de la réputation des armes du roi . J’aime mon maître et ma patrie. Je suis frappé d
objet au milieu de ma disgrâce, et de la mauvaise satisfaction que le roi a de mes services pendant cette campagne ; j’y vo
leur de sacrifice. Il ne se posa point en victime. Il fit demander au roi que, tout en restant à l’armée pour la fin de cet
France, faisait des chevaliers de l’Ordre, il remercia humblement le roi dans un entretien particulier, et s’excusa sur ce
87 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
me l’erreur ; le mensonge ne lui déplaît pas toujours. — L’esprit est roi , il est le maître, il est maître absolu, il appel
ans de prospérité, sous le règne bienveillant du meilleur de tous les rois , la révolution de 1848, qui faisait sourdement so
prose Le Tartuffe n’avait pas encore vu le jour, la protection du roi lui-même avait été vaincue par les clameurs des d
tique qui brise l’autel du dieu, ne pouvant pas renverser le trône du roi . Regardez le Don Juan de Molière, et vous allez p
ud, qui tuera à coups de pieds dans le ventre, l’orphelin de tous les rois de la maison de Bourbon ! Don Juan, c’est votre c
sse du pain frais, le savant de l’étude, l’enfant de la bouillie ; le roi même se lasse de son trône : il n’y a que l’Argen
it la comédie à machines, afin que les plus beaux rêves amoureux d’un roi de vingt ans soient réalisés sur un théâtre ? — Q
t dansé devant Leurs Majestés, par Monsieur, par Mademoiselle, par le Roi enfin. Ce serait toute une histoire, l’histoire d
n dehors de la danse noble. Quand donc on dit : « ballet dansé par le Roi  », cela veut dire que le jeune roi, semblable à u
onc on dit : « ballet dansé par le Roi », cela veut dire que le jeune roi , semblable à un roi d’Asie dans toute la splendeu
es, disait un académicien, parce qu’elles nous servent à glorifier le Roi  », on se figure que, plus tard, après Richelieu e
Carlovingiens un instant ressuscités… tout ce que peut faire le jeune roi , maître de sa personne et de son royaume, c’est d
s des mascarades du Palais-Cardinal. Lui-même, le roi-soleil, le plus roi des rois, disait Leibnitz, en habit d’émeraudes e
scarades du Palais-Cardinal. Lui-même, le roi-soleil, le plus roi des rois , disait Leibnitz, en habit d’émeraudes et de perl
torze luths ! Voilà donc comment se passait la vie à Versailles. « Le roi , comme un autre Godefroy, assis sur son trône, di
pas un seul des Français ne se lassait de bénir la gentillesse de son roi et de s’étonner comment la majesté, qui semble co
s programmes, à côté des plus grands noms de la monarchie. « Le jeune roi , dit Saint-Simon, élevé dans une cour brillante o
ce grand deuil éternel, avait représenté la Flore du printemps, et le roi avait dit qu’elle était charmante ! Mademoiselle
de La Vallière avait chanté les louanges de l’Été, il est vrai que le roi représentait Cérès, Flava Ceres, la tête couronné
ière. « Ceci est un simple crayon, dit-il, un petit impromptu dont le roi a voulu se faire un divertissement. — Ce divertis
mandés ; il a été proposé, fait et, appris en cinq jours… » Ainsi, le roi ne se gênait avec personne, pas même avec le géni
atre médecins est un chef-d’œuvre de gaieté, eh bien ! tant mieux, le roi ne se fâchera pas pour si peu ! Les voilà donc la
eux, le roi ne se fâchera pas pour si peu ! Les voilà donc lancés, le roi , le poète, le musicien ; les chanteurs et les dan
rois, d’une ardeur sans seconde, Pour donner du plaisir au plus grand roi du monde. Ce n’est donc pas une comédie que vous
ient montrer toujours avec les ornements qui les accompagnent chez le roi  » ! Sinon, non. Un ballet, en effet, n’est pas un
es se rappellent qu’ils sont à Versailles et qu’ils sont les hôtes du Roi . — C’est surtout, par ce genre de vérité et d’obs
n’a accordé qu’à celui-là, cette louange éternelle ? Quoi donc ! les rois ont oublié de fêter la naissance de Louis XIV, le
rois ont oublié de fêter la naissance de Louis XIV, le patriarche des Rois , disait le grand Frédéric ; quoi donc ! les évêqu
mme, exposé à ce coup de feu n’est rien moins que Louis XIV, le grand roi , le maître du pompeux Versailles, l’élégant amour
V fait du sentiment à la façon d’un héros du Gymnase. En grimpant, le roi a mis le palais en rumeur ; on accourt, une voix
au lit », répond-elle. Alors la voix grondeuse s’éloigne, et c’est le roi qui éteint la bougie en se jetant aux pieds de la
e de madame la duchesse de La Vallière ! Il se trouve qu’elle aime le roi , qu’elle aime en lui le beau jeune homme, l’habil
ccompli, et elle ne songe pas qu’il est tout-puissant ; elle parle du roi comme mademoiselle de Coëtlogon parlera de Cavoye
du roi comme mademoiselle de Coëtlogon parlera de Cavoye. Un soir, le roi entend la jeune fille qui parle d’amour ; à ces p
ont le portrait l’a frappé chez le surintendant Fouquet ; aussitôt ce roi égoïste se sent ému jusqu’au fond de l’âme ; c’es
écompense. Elle a été le bon génie, elle a été le sincère amour de ce roi gâté par toutes les obéissances et par tous les e
ée, pleurante, le sein nu, chargée de deuil, alors encore une fois le roi la trouve belle et revient la disputer aux autels
encore bien des agitations ; la mort de son enfant, les désordres du roi , qui lui était toujours si cher, et enfin la visi
tenon, de La Vallière et de La Montespan. Après l’acte du boudoir, le roi part pour ses victoires de Flandres, avec cette a
ns, que nous avons vue dans les Mémoires du chevalier de Grammont. Le roi est absent, mademoiselle de La Vallière, assise s
ls jouaient encore au temps des frères Francœur ; puis tout à coup le roi arrive, le roi vainqueur, La Vallière (je veux di
ore au temps des frères Francœur ; puis tout à coup le roi arrive, le roi vainqueur, La Vallière (je veux dire mademoiselle
’amuse à jouer avec les dames de la cour, à parler de l’enfant que le roi a fait à la duchesse de Roquelaure : il est duc e
onçoivent guère dans cette éclatante et spirituelle maison. Arrive le roi  : Sa Majesté revient du Parlement, les auteurs lu
t on ne s’est servi que trop souvent, et que les admirateurs du grand roi ne lui pardonnent qu’en faveur de sa grande jeune
pardonnent qu’en faveur de sa grande jeunesse. Ce fouet, à la main du roi qui revient de sa conquête, est un misérable anac
oin où elle pleure. Elle trouve dans son appartement des tablettes du roi à madame de Montespan, et ses larmes redoublent.
ée, il la brise et il sort. Puis, madame de La Vallière, entendant le roi qui monte, se jette entre les bras de la supérieu
érieusement et plus innocemment la gloire et les amours du plus grand roi qui ait honoré un trône. L’auteur de cette œuvre
é est froide ; elle tient plus d’Auguste que d’Ovide. Lauzun. — « Un roi doit avoir une maîtresse. Quand le roi vit chaste
e que d’Ovide. Lauzun. — « Un roi doit avoir une maîtresse. Quand le roi vit chastement, il nous pille, il nous vole quatr
, et le plus grand héros est le plus grand coquin ! » Entre alors le roi  ; il a vu mademoiselle de La Vallière à sa cour,
ois que mes créanciers se réjouiront de l’aventure de cette nuit. Le roi , Lauzun et Grammont, cachés dans un bosquet, prêt
Diane qu’accompagnent des caprices de vestale » comme dit Lauzun, le roi ne se sent pas de joie et il s’écrie : — «  Charm
. C’est l’heure de tirer les billets gagnants à la loterie royale. Le roi gagne un bracelet de diamants dont chaque pierre
e sera bientôt fait ! Bragelone. — « On m’a dit à Dunkerque, que le roi aimait une certaine jeune personne, la fille du b
Lauzun). — « Je n’ai jamais ouï parler de filles d’honneur fuyant des rois . Lauzun. — « Si vous aviez été fille, vous aurie
t pair ! On prenait son temps, on choisissait son heure et l’heure du roi . On a la disposition prochaine, la grâce, oui, ma
’il vous plaît, entrer dans ce couvent des Carmélites22 à la suite du roi et de M. de Lauzun. Écoutez maintenant comment M.
ir le nom de ce collaborateur de Bossuet : Entre, dans le couvent, le roi suivi de Lauzun. L’abbesse. — « Quel tumulte sou
bbesse. — « Quel tumulte souille la demeure de Dieu ! Lauzun. — « Le roi , Madame. L’abbesse. — « Le roi ! Vous plaisantez,
e la demeure de Dieu ! Lauzun. — « Le roi, Madame. L’abbesse. — « Le roi  ! Vous plaisantez, Monsieur ! » J’avoue franchem
onstance la mère Agnès ait répondu : — Vous plaisantez, Monsieur ! Le roi qui ne plaisante pas, « s’avance avec passion, s’
une abbesse, dans son propre couvent, et qu’en tout cas, si jamais le roi eût tenu ce discours, il ne l’aurait pas tenu ave
eût tenu ce discours, il ne l’aurait pas tenu avec dignité ! Alors le roi , sans plus de préparation enlève mademoiselle de
te Louis XIV jouant aux échecs avec mademoiselle de La Vallière. Le roi (à mademoiselle de La Vallière). — « Pourquoi si
l cherche à remplir d’un soleil sans nuages. » Et un peu plus bas ce roi gentilhomme, si plein de tact et de goût, s’oubli
parcourez la terre en Cupidon monté sur une paire de torches. » Le roi (au marquis de Montespan). — « Le décorum exige v
inventions se terminaient par un très inutile affront que faisait le roi , en pleine cour et chez la reine, à mademoiselle
ner. — « Athénaïs, disait Lauzun à madame de Montespan : Maîtresse du roi , avez-vous demandé au roi la place que vous aviez
Lauzun à madame de Montespan : Maîtresse du roi, avez-vous demandé au roi la place que vous aviez désiré de me faire obteni
er la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque. C’est pourquoi l
elle de La Vallière est tombé de son cœur comme un fruit mûr ; que le roi , désirant calmer sa conscience, permet à lui Lauz
té, heureusement pour le xviie  siècle), tu accepterais le rebut d’un roi  ! Fi ! tu n’as pas de cœur ! » Mademoiselle de L
a première personne que rencontre le moine chez la duchesse, c’est le roi , qui vient voir comment vont les amours de Lauzun
e-toi ! » Or, le tentateur ne s’en va guère, car Bragelone insulte le roi de toutes les façons. Il parle ni plus ni moins,
’Édit de Nantes, et le règne de madame de Maintenon. Et que répond le roi à ces injures ? Le roi répond par trois bêtises i
règne de madame de Maintenon. Et que répond le roi à ces injures ? Le roi répond par trois bêtises insupportables : Premiè
que se prépare à écrire le duc de Saint-Simon. Deuxième bêtise. — Le roi (au moine) : « On n’a jamais dit que Louis XIV, à
pontife. Avant de mettre une pareille phrase dans la bouche du grand roi , M. Bulwer aurait bien dû interroger le premier é
ger le premier écolier venu ; celui-ci lui eût rappelé la conduite du roi , quand M. de Créqui, notre ambassadeur à Rome, fu
 de Créqui, notre ambassadeur à Rome, fut insulté par la populace. Le roi exigea une réparation complète ; en vain le pape
qui n’est pas la dernière. — Quand le roi de France, c’est-à-dire le roi de M. Bulwer, a été bel et bien écrasé par les dé
les prédications furibondes de ce moine, que pensez-vous que fasse le roi pour se remettre d’une alarme si chaude ? Je vous
ettre d’une alarme si chaude ? Je vous le donne en cent à deviner. Le roi appelle un des gens de madame de La Vallière, et
ère, et il demande — « Du vin !… C’est bien, cela nous remet. » Et le roi boit ! Le cinquième acte est digne des quatre aut
e l’un de l’autre le moine Bragelone, mademoiselle de La Vallière, le roi , l’inévitable Lauzun, madame de Montespan. Lauzun
ontespan. Lauzun donne son congé à madame de Montespan, de la part du roi  : — « Notre gracieux roi vous permet de quitter V
n congé à madame de Montespan, de la part du roi : — « Notre gracieux roi vous permet de quitter Versailles. » Bragelone dé
sons de la musique, pour prononcer ses vœux ; au pied de la croix, le roi l’arrête, en s’écriant : — « Tu es rendue à l’amo
touchent pas, le moins du monde, la sœur Louise de la Miséricorde. Le roi s’en va en disant : — « Je ne veux pas t’entendre
r allait éclater, dans cette salle admirablement réparée aux frais du roi qui est parti et qui est mort, sans qu’il lui ait
88 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »
eure les originaux qu’il copie. Ce sont les personnages de son temps, roi , clergé, seigneurs, bourgeois, paysans. Ils sont
des ambassadeurs,     Tout marquis veut avoir des pages.27 I, le roi Commençons par le roi ; qu’il passe le premier
ut marquis veut avoir des pages.27 I, le roi Commençons par le roi  ; qu’il passe le premier, puisqu’il est le maître
perruque comme ses beaux gestes seront l’éternel exemple de tous les rois . Certes on ferait tort au pauvre fabuliste, sujet
La Fontaine est moraliste, et non pamphlétaire ; il a représenté les rois , et non le roi. Mais il avait des yeux et des ore
moraliste, et non pamphlétaire ; il a représenté les rois, et non le roi . Mais il avait des yeux et des oreilles, et faut-
omprendre ce que doit être un aigle ou un lion qui se respecte. Si le roi daigne parler à un courtisan, c’est avec une cond
e.30 Surnoms blessants, familiarités ironiques, insultes ouvertes, le roi trouve d’abord une provision complète de paroles
c son sceau. » Leur assemblée fera une belle « cour plénière », et le roi , « un mois durant », pourra se donner une représe
ir vivre. Elle ne répond pas un mot et mange la pauvre bête. Quand le roi fait à quelqu’un l’honneur de lui parler, c’est d
officiels et choisis ; il ne se commettra jamais avec un insolent. Un roi offensé jette sa canne par la fenêtre, pour ne pa
de l’avis des docteurs. « Nous avons percé la nue des cris de Vive le Roi , dit Mme de Sévigné ; nous avons fait des feux de
n toute justice,     Que le plus coupable périsse. Nous y voilà. Le roi cherche un âne, et invite les courtisans à le tro
vives au lieu de manger le souper le fourniront. Encore cette fois le roi est un brigand ; mais son historien sait que parf
; il dit en lui-même ces mots sublimes de Louis XIV : « Quand j’étais roi  ! » Le poëte admire sa grande âme. Ainsi Saint-Si
s roi ! » Le poëte admire sa grande âme. Ainsi Saint-Simon, voyant le roi mourir, oubliait les injustices du despote, pour
san Une procession d’habits dorés suit le maître ; il n’y a pas de roi sans courtisans. Au dix-septième siècle, chacun l
ndé, qui s’alliait avec empressement et reconnaissance aux bâtards du roi . Il n’y avait pas d’autre voie pour faire fortune
consultait le matin Bloin le valet de chambre pour savoir l’humeur du roi , et le visage qu’il fallait prendre. Je définis
s toujours de la même louange, c’est-à-dire de bonté, et plaignait le roi de la perte d’un si bon fils. Les plus fins d’ent
ntre eux ou les plus considérables s’inquiétaient déjà de la santé du roi  ; ils se savaient bon gré de conserver tant de ju
le ciel, auprès de Dieu le Père.45 Cela est dans les convenances ; un roi ne peut cesser d’être roi que pour devenir Dieu.
Père.45 Cela est dans les convenances ; un roi ne peut cesser d’être roi que pour devenir Dieu. Le courtisan de La Fontain
, conjugal, délicat.46 Son coeur d’épouse se complaît aux regrets du roi , et cet honneur qu’elle a de toucher une âme invi
L’abbé de Polignac raconte Saint-Simon, se promenant à Marly avec le roi , par un mauvais temps, disait que la pluie de Mar
a pluie de Marly ne mouillait pas. Cela parut si fade qu’il déplut au roi lui-même. « La sotte flatterie » n’a pas meilleur
officielle : Aussitôt « le loup en fait sa cour, daube au coucher du roi son camarade absent. » Un camarade, en ce monde-l
d’ailleurs quel plaisir que de faire du zèle aux dépens d’autrui ! Le roi , homme expéditif, veut qu’à l’instant même on ail
les choses se rencontrent ! il allait demander au ciel la guérison du roi  ; il l’a trouvée en chemin : les âmes pieuses ont
esprit, qu’on l’admire, quoique vil et méchant, « Qui sait parler aux rois , dit La Bruyère, c’est peut-être où se terminent
zèle le mène trop loin, qu’au besoin il ait l’air de désapprouver le roi , d’être entraîné par la vérité jusqu’au-delà des
oi, d’être entraîné par la vérité jusqu’au-delà des convenances. « Le roi est trop bon, ses scrupules font voir trop de dél
int de colère ; il fléchit à l’instant le genou et appelle le nouveau roi par ses titres ; il a même voté pour lui. Il est
l faut bien qu’il vive sur le public, et en particulier aux dépens du roi . Au reste, l’ordonnance suivante, rédigée par Mon
tête, de faire attention qu’elles ont fait l’ornement de la cour des rois nos prédécesseurs, et que, si les généraux de leu
lesse [le prince du sang, le hobereau, le marquis] Il n’y a pas de rois sans roitelets ; au reste, c’est l’esprit royal,
remier rang est le petit prince provincial, glorieux d’être parent du roi , et qui croit que le monde a les yeux sur sa bico
leuse ! — Tout va bien pourtant, tant qu’il ne se hasarde pas chez le roi . Encore n’y va-t-il que par convocation, et pour
, en ce moment71, son métier de parasite l’a engraissé ; il a reçu du roi titres et pensions. « C’est un dogue aussi puissa
quenolles que j’ai eu tant de peine à semer ? » Ce qui fit retirer le roi tout court, lui faisant des excuses, et lui disan
mitation de la bonne, et toute vertu a sa contrefaçon. La chapelle du roi se remplissait de courtisans quand il allait à la
tique » ; et, quand Jupin, fatigué de leurs clameurs, leur donne pour roi « un bon sire, tout pacifique », la gent « sotte
e familière et insolente. Pourquoi sont-ils si déplaisants ? Quand le roi des dieux leur envoie une grue « qui les tue, qui
qui vendent la peau de l’ours sans l’avoir mis à terre. » C’était le roi des ours. Au compte de ces gens, Le marchand de s
lient s’il n’a pas nom Robin Mouton, et s’il n’est pas « le joyeux du roi . » Quand Panurge hasarde une timide objection : «
les soldats, les impôts, les créanciers et la corvée » ; la taille au roi , la dîme au curé, les redevances au seigneur, tou
les avez pas vus ? Est-ce que vous ne savez pas maintenant comment le roi tient sa canne et se mouche ? Notre tête était pl
principaux qui résument la société humaine et l’histoire du temps, le roi , le noble, le courtisan, le bourgeois, l’artisan,
l’Émile la tendresse conjugale, les leçons maternelles, le devoir des rois , l’éducation des princes. Sa tourterelle était un
rculaire écriture Avec son sceau. L’édit portait Qu’un mois durant le roi tiendrait Cour plénière, dont l’ouverture Devait
ez la reine ; immolez tous Ce traître à ses augustes mânes. 36. Le roi des animaux se mit un jour en tête De giboyer ; i
in, chacun suivant sa guise. (La Fontaine, IV, xix.) 40. De par le roi des animaux, Qui dans son autre était malade, Fut
s son caractère vrai. 46. Laisse agir quelque temps le désespoir du roi  ; J’y prends plaisir. 47. Le singe approuva fo
(La Fontaine, III, v.) 51. Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi , Vos scrupules font voir trop de délicatesse. Eh
ntaine, V, i. 58. Quand il eut fait son petit compliment, Il dit au roi  : Je sais, Sire, une cache, Et ne crois pas qu’au
, par droit de royauté, Appartient, Sire, à Votre Majesté. Le nouveau roi bâille après la finance ; Lui-même y court, pour
ais, ma mignonne, dites-moi, Vous campez-vous jamais sur la tête d’un roi , D’un empereur ou d’une belle ? Je te fais, et je
ère, Lorsque deux animaux ont arrêté mes yeux. 95. Sur la tête des rois , et sur celle des ânes Vous allez vous planter.
89 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355
n guerre ou, s’il y avait une paix, à les y faire comprendre ; que le roi , près de passer les Alpes, avait pour longtemps d
Il ne fut éclairé sur la gravité de la situation que lorsqu’il vit le roi en personne s’emparer en peu de jours de Privas,
aix générale : « Je fis savoir à la Cour (c’est-à-dire au quartier du roi ) que je mourrais gaiement, avec la plupart de tou
les armes à la main ; que je ne la traiterais jamais tout seul… » Le roi écoutait les propositions avec plaisir ; mais le
à travers la France : il n’y eut qu’une France et des sujets sous un roi . L’ère de guerre et de rivalité à main armée, ent
en devait plus de 80000), et il dut sortir du royaume. Il écrivit au roi , qui était à Nîmes, pour demander une personne de
ner, et il s’embarqua le 20 juillet 1629 à Toulon, non sans écrire au roi une lettre où il témoignait de sa reconnaissance
bien de l’honneur au vaincu : Ce fut, dit-il, une chose glorieuse au roi de voir là (à Gênes) arriver le duc de Rohan hors
ps. On le considérait avec grande curiosité, comme un des trophées du Roi … Chacun, voyant ledit Rohan, était obligé d’avoue
ut de M. de Rohan. Ici une nouvelle carrière commence pour Rohan : le roi , sur le conseil du cardinal de Richelieu, le croi
’homme très compliqué qu’il fallait à ce moment-là en un tel pays. Le roi lui écrivit, le fit presser par son ambassadeur,
Rohan avait de la méfiance d’un capitaine italien du xvie  siècle. Le roi , qui n’avait pas voulu le voir lors de sa dernièr
pain ; ce parti fut accueilli par Rohan. Dans la relation envoyée au roi , M. de Rohan fit généreusement honneur à Montausi
rbelloni, se souvenant que le duc de Rohan avait été un rebelle à son roi , essaya de le tenter : il lui envoya un gentilhom
n honneur cette belle campagne de 1635, où, grâce à lui, les armes du roi , moins heureuses partout ailleurs, avaient eu dan
ne respire que votre service ne voie point la réputation des armes du roi flétrie en un lieu où, jusqu’à présent, il les a
révoltés, le duc leur remit la Valteline contrairement aux ordres du roi , Richelieu l’accuse d’avoir été pris d’une terreu
ait jusques alors porté à un haut point glorieusement les affaires du roi en la Valteline ; mais sa dernière action, non se
de là, Rohan, bien qu’il eût titre toujours de général de l’armée du roi , se retira à Genève et refusa de ramener son armé
malice ; et ce qui le condamne, c’est de s’être retiré du service du roi , de n’être point venu commander l’armée en la Fra
ans cette disposition soupçonneuse qu’il reçut à Genève une lettre du roi qui lui ordonnait de se retirer à Venise : il n’y
ns l’intervalle de sa blessure à sa mort, il avait reçu une lettre du roi qui lui témoignait de l’intérêt sur sa situation.
90 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77
lette-Murçay fut enlevée à l’âge de sept ans par Mme de Maintenon. Le roi convertissait alors, bon gré, mal gré, les Huguen
e pleurai d’abord beaucoup ; mais je trouvai le lendemain la messe du roi si belle, que je consentis à me faire catholique
prit ses habitudes mondaines. Elle reparut à Versailles, au souper du roi , le 10 février 1707, « belle comme un ange4 ». Il
. Il n’y avait pas moins de treize ans, dit-on, qu’elle n’avait vu le roi . Mais, à force d’esprit, d’agrément et d’adresse,
et avec tous ses avantages dans la vie habituelle : on y sent bien le roi digne de cette grande époque où l’on pensait et o
nique de raillerie et d’humeur, s’était imaginé gouverner toujours le roi parce qu’elle se croyait supérieure à lui par l’e
n deux mots cette prétendue supériorité qui n’est que par accès : Le roi ne savait peut-être pas si bien discourir qu’elle
s ; mais, comme il était sage et qu’il savait combien les paroles des rois sont pesées, il renfermait souvent en lui-même ce
là comment parlait Louis XIV, et comment il tenait encore son rang de roi dans ce siècle de l’esprit. Ajoutez à cette page
beauté et son genre de sottise romanesque, et faire sentir comment le roi , même quand elle aurait vécu, ne pouvait l’aimer
s successives, la bassesse des Condés qui ambitionnent de s’allier au roi par toutes ses branches bâtardes, tous ces traits
touchés hardiment et comme il sied à la petite-fille de d’Aubigné. Le roi , ayant marié le duc du Maine, fait d’abord à ce p
it qu’il faut pour plaire aux hommes sans être belle. Elle attaqua le roi et ne lui déplut pas6… » Voilà comme on parle qua
ant ? On était à la veille d’une Semaine sainte ou d’un jubilé, et le roi , qui avait de la religion, voulut se sevrer de Mm
difficulté : Mme de Montespan, ajoutait-on, paraîtra-t-elle devant le roi sans préparation ? Il faudrait qu’ils se vissent
s inconvénients de la surprise. Sur ce principe, il fut conclu que le roi viendrait chez Mme de Montespan ; mais, pour ne p
lus graves de la Cour, seraient présentes à cette entrevue, et que le roi ne verrait Mme de Montespan qu’avec elles. Le roi
entrevue, et que le roi ne verrait Mme de Montespan qu’avec elles. Le roi vint donc chez Mme de Montespan, comme il avait é
mte de Toulouse. Ce furent les deux derniers des sept enfants que le roi eut de Mme de Montespan : Je ne puis, ajoute Mme
essentiel est qu’on le retrouve dans la physionomie de cette fille du roi et de Mme de Montespan. Mais, dites, fut-il jamai
tre ses mains dépérit. Mme de Maintenonétait devenue indispensable au roi et à toute la famille royale, qui ne lui laissait
yale, qui ne lui laissait pas un seul instant de répit. Même quand le roi travaillait avec ses ministres, il fallait encore
néral et un conseiller d’État, qui travaillait chaque semaine avec le roi . Un autre jour, elle envie Fanchon, la femme de c
est venue à ne faire qu’un et à conspirer avec elle pour distraire le roi  : « Il est certain que nous rendrions un grand se
ertain que nous rendrions un grand service à l’État de faire vivre le roi en l’amusant. » Mme de Maintenon, malgré ses air
91 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525
es gentilshommes, et comme n’allant de pair qu’avec les reines et les rois . Cette idée, qui fut pour elle une religion, lui
pas. On lui parlait dès lors de l’établir, de la marier, soit avec le roi , soit avec le cardinal-infant, frère de la reine,
l y avait un trône élevé de trois marches et surmonté d’un dais : Le roi (Louis XIV) ni le prince de Galles (depuis Charle
r ses équipages pour Saint-Germain, et que, tandis que la reine et le roi manquaient de tout, elle avait tout ce qui lui pl
e ne répugnait point à ces sortes de suppositions), soit même avec le roi , si elle se rendait nécessaire et redoutable. En
 : car, pressés entre les sommations du garde des Sceaux Molé pour le roi , et celles des frondeurs, Messieurs de l’Hôtel de
èrent de manifester l’attitude de Paris, et de montrer aux troupes du roi que l’heure n’était pas venue encore d’y entrer.
t à entendre qu’elle ne pouvait plus désormais prétendre à épouser le roi . Il est douteux qu’elle l’eût jamais épousé. Pour
nom. Dans les années qui suivirent, elle eut à se faire pardonner du roi , et à la longue elle y réussit. Pendant les séjou
ance, lorsqu’elle commença (1669) à remarquer M. de Lauzun, favori du roi , et plus jeune qu’elle de plusieurs années. Resté
adé de l’honneur que je lui faisais de prendre part aux bontés que le roi avait pour lui. » Ce simple mot la transporte : «
jour d’horrible pluie, comme il s’approchait souvent de la voiture du roi nu-tête et le chapeau à la main, Mademoiselle ne
e chapeau à la main, Mademoiselle ne pouvait se contenir et disait au roi  : « Faites-lui mettre son chapeau ! » À Saint-Ger
st remarquable et ce qui fait le cachet du temps, c’est que l’idée du roi , le culte et l’idolâtrie officielle qu’on lui vou
le qu’on lui vouait, étaient en tiers dans tout cela. C’est au nom du roi , et comme sous son invocation, qu’on s’aime et qu
son invocation, qu’on s’aime et qu’on ose à la fin se l’avouer. « Le roi a toujours été et est encore ma première passion,
respect et de la véritable tendresse qu’il avait pour la personne du roi . Au moment où le mariage est décidé, on le voit s
décidé, on le voit surtout occupé à stipuler qu’il ne quittera pas le roi un seul instant, qu’il continuera de faire, comme
idée lui est, à elle seule, toute sa lune de miel. Dans la lettre au roi où elle demande d’épouser Lauzun, Mademoiselle a
ut déclaré le lundi 15 décembre (1670), et tint jusqu’au jeudi 18. Le roi retira brusquement sa permission. Mademoiselle fu
l’état qu’on peut croire, mais sans oser encore blasphémer contre le roi . Lauzun reçut le coup en courtisan accompli et co
uzun reçut le coup en courtisan accompli et comme s’il eût dit : « Le roi me l’avait donnée, le roi me l’a ôtée, je n’ai qu
tisan accompli et comme s’il eût dit : « Le roi me l’avait donnée, le roi me l’a ôtée, je n’ai qu’à le remercier et à le bé
soutira la donation en faveur de son fils, le duc du Maine, bâtard du roi . Elle en passa par tout ce qu’on voulut pour revo
quer la belle époque de Louis XIV. Avec ses dix années de plus que le roi , Mademoiselle fut toujours un peu arriérée et de
92 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
on courage et par sa présence d’esprit ; de tels chefs furent appelés rois , du mot regere, diriger. De cette manière, on peu
us naturale gentium divinâ Providentiâ constitutum ). Les pères étant rois et souverains de leurs familles, il était impossi
formèrent donc des sénats régnants, c’est-à-dire composés d’autant de rois des familles, et, sans être conduits par aucune s
ion selon laquelle on ne consultait que la nature dans l’élection des rois des premiers âges. Deux passages précieux de Taci
, si ante aciem agant, admiratione præsunt. Tels furent les premiers rois . Ce qui le prouve, c’est que les poètes n’imaginè
prouve, c’est que les poètes n’imaginèrent pas autrement Jupiter, le roi des hommes et des dieux. On le voit dans Homère s
grand conseil de l’Olympe. N’est-ce pas là le langage qui convient au roi d’une aristocratie ? En vain les stoïciens voudra
le siège de Troie. Dans les deux passages, il est dit qu’un seul est roi  : mais dans l’un et l’autre il s’agit de la guerr
partout où Homère fait mention des héros, il leur donne l’épithète de rois  ; ce qui se rapporte à merveille au passage de la
a Genèse où Moïse, énumérant les descendants d’Ésaü, les appelle tous rois , duces (c’est-à-dire capitaines) dans la Vulgate.
eurs de Pyrrhus lui rapportèrent qu’ils avaient vu à Rome un sénat de rois . Sans l’hypothèse d’une révolte de serviteurs, on
s autant de souverainetés appartenant aux seigneurs qui relevaient du roi . Les biens des seigneurs durent originairement n’
les châteaux et les terres qui composaient le domaine particulier des rois , ayant passé, par mariage ou par concession, à le
ent toujours les assemblées des seuls chefs des curies ; au temps des rois , où ces assemblées commencèrent, on y traitait de
or, et fut chassé lui-même par Romulus, qui rendit Albe à son premier roi . Qu’on juge combien il est raisonnable de cherche
roïques de la Grèce, et dans cette suite non interrompue des quatorze rois latins ! Dans les siècles les plus barbares du mo
re ou l’imagination, affirmera sans hésiter que, depuis les temps des rois jusqu’à l’époque où les plébéiens partagèrent ave
s, traités dès l’origine comme esclaves, eussent le droit d’élire les rois , tandis que les Pères auraient seulement sanction
ties des âges antiques ; de là deux erreurs dans l’acception des mots rois et liberté. Tous les auteurs ont cru que la royau
ihil quicquam de regiâ potestate deminutum . Ces consuls étaient deux rois annuels d’une aristocratie, reges annuos , dit C
it Cicéron dans le livre des lois, de même qu’il y avait à Sparte des rois à vie, quoique personne ne puisse contester le ca
leur règne, étaient, comme on sait, sujets à l’appel, de même que les rois de Sparte étaient sujets à la surveillance des ép
pouvaient être accusés, comme on vit les éphores condamner à mort des rois de Sparte. Ce passage de Tite-Live nous démontre
et trompés par les philologues sur le sens de ces trois mots, peuple, roi et liberté. Ils ont entendu par le premier mot, d
r de l’immortalité. Partant de ces trois erreurs, ils ont cru que les rois et autres grands personnages des temps anciens s’
(saint Augustin, Cité de Dieu), nous étendons depuis l’expulsion des rois jusqu’à la seconde guerre punique. Ce Brutus, qui
r cette prétendue alliance, quand Romulus lui-même, sorti du sang des rois d’Albe, vengeur de Numitor auquel il avait rendu
93 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »
tage de tant de générations, de tant de vaillants hommes et de grands rois , follement perdu par les furieuses discordes de s
gieuse de ses passions, quand il donne aux peuples, aux huguenots, au roi des leçons de bonne vie, quand enfin il dépeint f
ercher l’inspiration qui anima son éloquence. Confondant l’État et le roi , non comme le courtisan pour livrer l’État au bon
t le roi, non comme le courtisan pour livrer l’État au bon plaisir du roi , mais pour que le roi fit du bien public son bien
courtisan pour livrer l’État au bon plaisir du roi, mais pour que le roi fit du bien public son bien, il voulut fortifier
s pour que le roi fit du bien public son bien, il voulut fortifier le roi pour assurer la paix ; il se dévoua à combattre t
ner la démonstration expérimentale, et il ne cessa de la prêcher, aux Rois , aux États, aux Parlements : c’était l’unique moy
ais dans la Harangue aux États d’Orléans (1560) et dans le Mémoire au Roi sur le But de la guerre et de la paix (1568), ses
quence réelle221 qui pendant six années, des barricades à l’entrée du Roi , dans les plus critiques circonstances, fut une a
e de leur savoir d’humanistes. Qu’en pleine crise, L’Hôpital parle au roi , Du Vair au Parlement, et tous les deux parlent f
ple et vivante, elles n’enregistrent soudain, à partir de l’entrée du roi à Paris, que des harangues de cérémonie, des disc
on indéfiniment provisoire, l’Université, au lendemain de l’entrée du roi à Paris (1594), tenta un nouvel effort : l’avocat
ôle de Du Vair qui essaie de réconcilier le peuple catholique avec le roi légitime, le même esprit se montre ; et l’action
l’estime des deux partis, qu’en même temps il pouvait être envoyé du roi auprès de ceux de la Rochelle, et défenseur de la
auprès de ceux de la Rochelle, et défenseur de la Rochelle contre le roi , au su et par la volonté des uns et des autres. C
mais surtout de celui qui avait la majorité du peuple et la faveur du roi . Quand on songe combien L’Hôpital, Du Vair, Bodin
née qu’un plaidoyer ne semblait pas encore superflu. Les partisans du roi y retrouvaient avec plaisir leurs sentiments : le
gens, sans fanatisme et sans fanfaronnade, qui aimaient la France, le roi et leurs aises228. Le corps de la satire est form
’Hospital, in-8, Didot, 1861 ; M. Taillandier réimprime le mémoire au Roi d’après l’édition imprimée en 1568 : on voit que
e ce mémoire fut en réalité adressé à l’opinion publique autant qu’au roi . — Il y aurait lieu d’examiner dans quelle mesure
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387
e vives harangues, il n’est point possible de ne pas parler un peu du roi et de l’homme. Sa réputation en France a eu ses v
e strophe admirable de son ode, ou plutôt de sa prière à Dieu pour le roi allant en Limousin : Un malheur inconnu glisse p
ues de sa race ; il y eut éclipse de Henri IV. Mais la mémoire du bon roi et des mérites de son règne demeura à l’état de c
oncession faite à celui qui fut longtemps réputé le plus adorable des rois , et qui est resté si marqué de bonté jusque dans
Sans parler des allocutions de guerre à Coutras et à Ivry, on a de ce roi douze ou treize harangues adressées soit à l’asse
este ou d’un sourire. Toutes ces harangues à des parlements sont d’un roi qui ne badine pas ou qui ne badine qu’en paroles,
tendre, et le réduisait strictement à l’obéissance : Henri IV est un roi plus parlant et moins majestueux, mais il mène ég
l gouvernait et les jésuites et les ministres (calvinistes), étant le roi des uns et des autres. » Vrai roi de tous en effe
s ministres (calvinistes), étant le roi des uns et des autres. » Vrai roi de tous en effet, grand et admirable en ce qu’il
ut que vous die, Messieurs, que les oyant crier à mon arrivée Vive le roi  ! ce m’était autant de coups de poignard dans le
t de les abandonner au premier jour. Mais ce sentiment d’homme et de roi pasteur de peuples n’ôtait rien à sa clairvoyance
it une merveilleuse allégresse, et on n’entendait que cris de Vive le roi  ! Sur quoi, remarque L’Estoile, il y eut un seign
« Sire, voyez comme tout votre peuple se réjouit de vous voir ! » Le roi , secouant la tête, lui répondit : « C’est un peup
auprès de lui. Dans l’un de ces premiers voyages à l’armée auprès du roi , pendant le siège de Rouen, en 1591, Henri, oubli
nis en juillet 1593, au moment de l’abjuration. Il fut de ceux que le roi convoqua pour leur faire part de la résolution qu
, et finalement de son dessein d’embrasser la religion catholique. Le roi tenait ce grave discours à ses officiers et gens
et de plus sérieux. Il y a deux choses, a remarqué Scaliger, dont le roi n’était point capable, à savoir, de lire et de te
non idéale de l’humaine espèce. Il s’agissait du prochain mariage du roi avec une princesse de Florence, et comme Henri IV
crivain. Il parle, il est vrai, la meilleure des langues, et comme un roi qui méritait d’avoir Pellisson pour secrétaire et
popularité de la langue de Henri IV. Le grand Frédéric, lui, était un roi essentiellement écrivain ; et quand il écrivait e
nd que nous ayons fait : la gloire en demeurera à Dieu, le service au roi , notre souverain seigneur, l’honneur à nous, et l
95 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278
nt sur la nation, et, s’aidant d’une noble reine, jette résolument le roi dans les bras de ses sujets. C’est son plus beau
fondée, et elle y avait prêté une habile et vigoureuse assistance. Le roi se pouvait désormais passer d’elle ; le pupille é
le ne craignait pas de l’exposer, on comprend qu’elle ait lassé et ce roi et l’Espagne, et qu’elle ait fini par être secoué
ffisante « pour la première princesse de Rome, née sujette d’un grand roi comme le nôtre. » Elle est gueuse, dit-elle, mais
avec Mme la princesse de Savoie. Aussitôt que je sus la résolution du roi d’accepter le testament, je songeai que l’intérêt
res liaisons pour mériter davantage l’amitié et la confiance de notre roi . Le cardinal de Giudice et les auditeurs de Rote
t qu’ils ne croyaient pas même qu’il y eût de la sûreté à livrer leur roi à ces sortes de femmes. Je conjecture de toutes c
te jeune princesse, je vous supplie de m’offrir, madame, avant que le roi jette les yeux sur quelque autre. J’ose dire être
, madame, d’aller jusqu’à Madrid, d’y demeurer tant qu’il plairait au roi , et de venir ensuite à la Cour rendre compte à Sa
oi, car ce qui me le fait désirer principalement, après le service du roi qui passe chez moi avant toute chose, c’est l’env
oyer, je veux vous proposer une chose qui ne commettrait nullement le roi , et qui néanmoins déterminerait sûrement Son Alte
madame, que M. de Torcy, de son chef, et sans y intéresser le nom du roi en rien, voulût, par manière de conversation, dem
uand j’ai avancé qu’ils seraient très contents, en ce pays-là, que le roi me fît l’honneur de me confier l’emploi que je pr
Turin comme à Madrid, on est dans l’intention d’obéir aveuglément au roi , à qui l’on croit qu’il appartient de décider en
personne qui est bien aise de faire sa cour à la petite-fille de son roi et qui a aussi des affaires à Madrid. Ce que je v
, et l’affaire se consomme. Mme des Ursins, en recevant les ordres du roi par Torcy, ne se sent pas de joie ; Mme de Noaill
a que juste autant qu’il le faudra pour ses affaires et autant que le roi le lui commandera : elle n’est qu’un instrument d
jusque-là je prendrais patience — ; mais que tous les soirs, quand le roi entre chez la reine pour se coucher, le comte de
rse ordinairement sur mes habits ; cela est trop grotesque. Jamais le roi ne se lèverait si je n’allais tirer son rideau, e
les faire mettre à exécution, que M. le duc d’Antin les fasse voir au roi dont elles ont une grande opinion du goût » ; au
de la noblesse lorsqu’un d’eux a l’honneur de commander les armées du roi , mais ce n’est point à ce titre précisément que c
96 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350
d’admirer Louis XIV, de l’adorer passionnément, et de le lui dire. Le roi goûtait donc M. de Noyon, et c’était un plaisir p
e Barbier d’Aucour, simple avocat et littérateur (septembre 1694), le roi témoigna qu’on lui ferait plaisir d’élire M. de N
ada depuis qu’il avait sujet de s’en plaindre, et il s’en plaignit au roi . Ce discours de l’abbé de Caumartin était fort él
ux les compliments de chacun. Quand on sut que le jour était fixé, le roi dit tout haut : « On reçoit M. de Noyon lundi à l
et qui me donnent droit de dire avec plus de justice, à l’honneur du roi , que Tertullien n’écrit pour flatter les princes
Tertullien, le prélat envisageait donc Louis homme, et ensuite Louis roi . Il divisait cette fin de harangue en deux points
vir, il posait en principe qu’il vaudrait mieux être Louis sans être roi , que d’être roi sans être Louis. — Rare et inimit
n principe qu’il vaudrait mieux être Louis sans être roi, que d’être roi sans être Louis. — Rare et inimitable original !
s souveraines ; nous vous voyons revêtu du titre auguste qu’un de nos rois a dit être le plus glorieux qu’on pût donner à un
ées : je dirai seulement que pendant qu’il soutient seul le droit des rois et la cause de la religion, il veut bien encore ê
trême jubilation. Il courut se plaindre au père de La Chaise, puis au roi , demandant justice d’un petit prestolet, d’un pet
s endroits, et qu’il y avait rehaussé peut-être quelques louanges. Le roi prit mal cette espièglerie d’un homme d’esprit da
finitive. La mesure avait été passée, la convenance violée, ce que ce roi ne pardonnait jamais. Que dis-je ? on l’avait fai
s phrases du discours, d’instrument et de passeport à la moquerie. Le roi , nous apprend Saint-Simon, eut d’abord la pensée
elques jours après cette mésaventure de M. de Noyon (21 décembre), le roi le désignait pour faire la harangue de clôture de
e président (de l’assemblée) qui nomme l’évêque qui doit haranguer le roi  ; ainsi M. l’archevêque de Paris qui présidera au
sidera aurait pu nommer qui il lui aurait plu ; mais il a consulté le roi , qui a accordé cette grâce-là à M. de Noyon qui l
n’y était jamais venu jusque-là. On le logea au sixième pavillon. Le roi lui ayant demandé le soir comment il se trouvait
, et après sa guérison, il alla jusqu’à solliciter pour lui auprès du roi l’évêché toujours refusé. D’Alembert, dans ses él
 » par lesquels on voudrait nuire à la comtesse de Grammont auprès du roi , et qu’elle ne redoutait guère ; je conjecture qu
us ne nous en apercevons pas. Il est vrai que nous ne louons plus les rois et les princes, nous louons les comédiens, les ge
dans le temps, et par laquelle M. de Noyon était censé se plaindre au roi  ; elle paraît être de M. de Coulanges : Lettre de
97 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164
justice ; en lisant dans la correspondance de Voltaire celles que le roi lui adressait, entremêlées à celles qu’il recevai
dées d’une rhétorique par trop littéraire, de retrouver l’homme et le roi dans l’écrivain, et de saluer en lui l’un des mei
arly, le 10 décembre. Il est important, monsieur, que le ministère du roi ne soit point compromis ni soupçonné d’avoir tolé
onnaissance de cette impression, et que je vais prendre les ordres du roi pour empêcher qu’elle ne s’exécute en France. En
ale de ses œuvres. Quoi qu’il en soit, le gouvernement prussien et le roi régnant ont pensé qu’il y allait de leur honneur
eil complet des écrits de l’homme qui fut tout ensemble le plus grand roi et le premier historien de son pays. Des savants
ablir soigneusement des fautes de grammaire. À quoi bon faire dire au roi , par exemple, que M. de Lowendal était marché ver
son élément. La nature l’avait fait avant tout pour régner, pour être roi avec toutes les parties que ce haut emploi comman
minent ici ou là, selon les nécessités diverses. Il est bien le grand roi de son temps ; il a le cachet du siècle de l’anal
es écrits de Frédéric, adepte de la philosophie, et ses actions comme roi et comme conquérant. Je ne trouve pas cette contr
très jeune et prince royal ; mais, du moment qu’il conçut son rôle de roi , je trouve tout l’homme d’accord avec lui-même, j
une médiocre d’un électeur sut unir le cœur et les mérites d’un grand roi  », en nous parlant de ce prince « l’honneur et la
a été comme simple prince et membre de l’Empire, lui il le sera comme roi . Ce titre, cette qualification de roi qui ne fut
l’Empire, lui il le sera comme roi. Ce titre, cette qualification de roi qui ne fut donnée qu’au fils du Grand Électeur, e
u à l’État prussien la solidité que l’enflure et la vanité du premier roi lui avaient fait perdre. Mais ce n’était pas asse
avait à créer l’honneur prussien, il avait à gagner ses éperons comme roi . Sa première pensée fut qu’un prince doit faire r
et être ; et ce sentiment fut sûrement un de ceux qui fortifièrent le roi dans les grandes entreprises où tant de motifs l’
s entretiens et de ses lettres : il avait le travers capital, pour un roi , de plaisanter, de goguenarder de tout, même de D
, et si peu semblable à son père, il dira pour marquer le faste de ce roi de la veille, qui n’avait pas moins de cent chamb
se refuse à l’âge avancé. Si cette grande entreprise avait manqué, le roi aurait passé pour un prince inconsidéré, qui avai
du Thabor, et que la pensée de Frédéric n’a jamais. Il a manqué à ce roi consommé de monter un degré de plus sur la hauteu
é tirées à très peu d’exemplaires et destinées uniquement aux amis du roi . 16. À côté de la grande édition in-4º, il s’en
98 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »
à la cour. Coup sur coup, le voilà académicien513, historiographe du roi et gentilhomme de la chambre, poète officiel, réd
Voltaire est touché : il n’a pas encore été rassasié de l’hommage des rois . La conversation s’engage entre eux : vers, théât
e avait composée : bien qu’il n’y eût pas là de quoi gêner le nouveau roi , il préféra arrêter la publication de l’ouvrage ;
e donnait à la réfutation de Machiavel. Ce qui l’y aida, c’est que le roi continua à vivre avec lui dans les mêmes termes q
ic : par une de ces petites perfidies qui ne lui ont jamais coûté, le roi prodiguait caresses, offres, promesses pour décid
ltaire couché dans le lit du maréchal de Saxe, Voltaire chambellan du roi , ayant la croix de son ordre, et 20 000 livres de
s de pension. Au bruit des tambours et des trompettes, pendant que le roi fait parader ses régiments, Voltaire travaille da
délicieux soupers, où Algarotti, Maupertuis, d’Argens, La Mettrie, le roi faisaient éclater les plus étranges ou impudents
pièces de Voltaire ; et les acteurs étaient les frères, les sœurs du roi . A travers cet éblouissement, comment remarquer u
r une ombre qui passe ? Un moment Voltaire sent la piqûre d’un mot du roi , qui dans une ode l’a traité de soleil couchant :
ture : « J’ai besoin de plus d’une consolation ; ce ne sont point les rois , ce sont les belles-lettres qui les donnent. » La
s bruyants qui indisposèrent Frédéric contre lui. Puis on rapporta au roi des mots un peu libres de Voltaire. Frédéric n’ét
taire. Frédéric n’était pas en reste, et l’on avertit Voltaire que le roi avait dit à son sujet : « On presse l’orange, et
nd on a avalé le jus ». Il y eut ainsi pendant quelque temps entre le roi et Voltaire une sourde guerre de mots aigres, tou
athématicien du nom de Kœnig. Voltaire, jaloux de Maupertuis à qui le roi témoignait beaucoup de faveur, prit parti pour Kœ
l se piqua au jeu, et lâcha la fameuse Diatribe du docteur Akakia. Le roi se fâcha qu’on ridiculisât le Président de son Ac
teur effronté. Aussi le 1er janvier 1753516, Voltaire renvoya-t-il au roi la clef de chambellan et la croix de son ordre. L
envoya-t-il au roi la clef de chambellan et la croix de son ordre. Le roi ne pouvait se décider à le lâcher. Une réconcilia
r des mains d’un agent prussien qui réclamait un volume de poésies du roi son maître. Enfin il atteignit l’Alsace. Il passa
i courent après eux. » La leçon lui a profité. Il n’ira plus chez les rois  ; et les rois viendront chez lui. Mais il ne s’en
s eux. » La leçon lui a profité. Il n’ira plus chez les rois ; et les rois viendront chez lui. Mais il ne s’enfonce pas dans
mple et exacte information. Il avait vu les dernières années du grand roi  ; sa vie accidentée le mit à même de consulter no
taire, quatre chapitres d’anecdotes de la cour et de la vie privée du roi , deux chapitres du gouvernement intérieur, quatre
is XIV, les intendants, la « vile bourgeoisie » par laquelle le grand roi gouverne, lui offrent tout cela. Ainsi se forme u
Je suis las des histoires où il n’est question que des aventures d’un roi , comme s’il existait seul ou que rien n’existât q
à lui : en un mot, c’est encore plus d’un grand siècle que d’un grand roi que j’écris l’histoire. — Ce n’est point simpleme
99 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Relation inédite de la dernière maladie de Louis XV. »
pas assez dit : le plus nul, le plus vil, le plus lâche des cœurs de roi . Durant son long règne énervé, il a accumulé comm
propres phrases textuelles ne saurait rendre l’idée qu’elle avait du roi  ; il est bon d’en citer quelque chose ici comme d
de La Tournelle (Mme de Châteauroux) pour qu’elle essayât de tirer le roi de l’engourdissement où il est sur les affaires p
s loin : « Les nouvelles de la Bavière sont en pis… On prétend que le roi évite même d’être instruit de ce qui se passe, et
l eut retiré tous les avantages qu’il attendait de la campagne. » Le roi ira-t-il ou non à l’armée ? Il fallut monter à ce
e de grenadiers ; mais sa présence fera beaucoup ; le peuple aime son roi par habitude, et il sera enchanté de lui voir fai
lier ces citations accablantes : « Rien dans ce monde ne ressemble au roi  », écrit-elle en le résumant d’un mot. Tel était
urée, et sa mort si courageusement chrétienne, de la triste agonie du roi son père. On raconte qu’à son dernier automne (17
 : Tu Marcellus eris  ; tout en lui révèle un saint, mais c’était un roi qu’il eût fallu à la monarchie et à la France. Lo
rance. Louis XVI, héritier des vertus de son père, ne sut pas être ce roi , et rien n’autorise à soupçonner que le père lui-
maître durant sa maladie suprême ? Dans cette ancienne monarchie, les rois et les grands ne songeaient pas assez à qui ils s
s l’indique) était collègue d’un duc de Bouillon durant la maladie du roi à Metz, en 1744, et le voilà qui se trouve à son
ement Louis XV dans ses chasses dont il était lieutenant, parle de ce roi d’un ton de vérité plutôt bienveillante ; mais il
100 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — II. (Fin.) » pp. 330-342
ais, les promesses étant demeurées sans effet, et après la mort de ce roi , ce fut à l’historien même à se pourvoir, à s’enq
sation avec les siens, amateur des lettres, libéral par-delà tous les rois , courageux en jeunesse, et lors désiré de tous ;
e tous ; en vieillesse, aimé de peu ; qui avait de grandes parties de roi , souhaité pour l’être avant qu’il le fût, et dign
Navarre, d’être présent à tout. Cette qualité qu’avait Henri IV, ce roi conquérant du sien, de tout faire, de tout voir p
erme que gaillard, et en tout se pouvait dire capitaine excellent. Le roi avait toutes ces choses, hormis la libéralité ; m
e Henri III (1589). Par le fait de cette mort, Henri IV « se trouvait roi plus tôt qu’il n’avait pensé et désiré, et demi-a
aient se croire déliés ; les protestants, d’autre part, voyaient leur roi tout d’un coup promu au terme de ses espérances,
nera bon ou mauvais branle à tout le reste de votre vie, et vous fera roi ou rien. Vous êtes circuit de gens qui grondent e
ntilshommes de votre cornette dans ce jardin, tous glorieux d’être au roi  ; si votre douceur accoutumée et bienséante à la
ter par les fenêtres tous ceux qui ne vous regardent point comme leur roi . La suite des scènes est pleine d’intérêt. Le ro
t point comme leur roi. La suite des scènes est pleine d’intérêt. Le roi appelle le maréchal de Biron : « Mon cousin le ma
lles déjà-essuyées ? La mémoire de votre père et les prières de votre roi depuis trois heures sont-elles évanouies, avec la
lusion, ajoute d’Aubigné, et avec son agréable façon prit la jambe du roi , et puis sa main, dit tout haut : « Je viens de v
la fleur de votre brave noblesse, Sire, qui réservent à pleurer leur roi mort quand ils l’auront vengé ; ils attendent ave
nt avec impatience les commandements absolus du vivant : vous êtes le roi des braves, et ne serez abandonné que des poltron
it le président Jeannin, et sur ce que d’Aubigné répondit que non, le roi poursuivit : « C’est celui sur la cervelle duquel
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