Chapitre II. Le
Rire
Que ferez-vous, Monsieur, du nez d’un marguil
proposer un prix pour la meilleure dissertation philosophique sur le
rire
. J’espère que le prix sera remporté par un França
. C’est cependant en allemand qu’est écrit le programme concernant le
rire
. Il s’agit d’en faire connaître la nature et les
dre clairement et nettement à cette question ardue : Qu’est-ce que le
rire
? Le grand malheur, c’est que les juges sont des
t fort impertinent. Ces Allemands sont si barbares ! Qu’est-ce que le
rire
? Hobbes répond : Cette convulsion physique que
nne ; le Suisse sur sa porte se tient les côtés, la foule des laquais
rit
aux larmes et fait cercle autour du malheureux.
deux conditions du comique : la clarté et l’imprévu. Il n’y a plus de
rire
, si le désavantage de l’homme aux dépens duquel o
ire soupçonner qu’il s’est blessé dangereusement, en un clin d’œil le
rire
cesse, et fait place à la terreur. C’est tout sim
oiture, je puis aussi me casser la jambe. Une plaisanterie douce fait
rire
aux dépens du plaisanté ; une plaisanterie trop b
re aux dépens du plaisanté ; une plaisanterie trop bonne ne fait plus
rire
, on frémit en songeant à l’affreux malheur du pla
gré d’estime à la personne aux dépens de laquelle on prétend me faire
rire
. Je prise beaucoup le talent de M. Picard ; cepen
e son ami, que la beauté des caractères d’imprimerie. Ce conte me fit
rire
beaucoup plus qu’il ne le mérite. C’est que je co
la passion aux dépens de laquelle la naïve réponse de Bodoni me fait
rire
. Le rire fou que nous cueillons sur le Falstaff d
on aux dépens de laquelle la naïve réponse de Bodoni me fait rire. Le
rire
fou que nous cueillons sur le Falstaff de Shakspe
e des vingt coquins sortis des quatre coquins en habit de Bougran, ce
rire
n’est délicieux que parce que Falstaff est un hom
que Falstaff est un homme d’infiniment d’esprit et fort gai. Nous ne
rions
guère au contraire des sottises du père Cassandre
hose trop reconnue d’avance. Il entre de la vengeance d’ennui dans le
rire
qui nous est inspiré par un fat comme M. Maclou d
u, qu’elle est ridicule ! Traduisez ridicule par odieuse. Après avoir
ri
comme un fou ce soir de M. Maclou de Beaubuisson,
ince, qui, à leur peu de goût près, auraient pu faire mon bonheur. Le
rire
d’un très joli garçon qui aurait des succès à foi
en. Comme le ridicule est une grande punition parmi les Français, ils
rient
souvent par vengeance. Ce rire-là ne fait rien à
ans notre analyse ; il fallait seulement le signaler en passant. Tout
rire
affecté, par cela seul ne signifie rien, c’est co
q ou six cents excellents contes qui circulent dans la société : l’on
rit
toujours à cause de la vanité désappointée. Si le
a chute vers laquelle on le conduit trop lentement ; il n’y a plus de
rire
, parce qu’il n’y a plus d’imprévu. Si, au contrai
sabre son histoire, et se précipite vers le dénouement, il n’y a pas
rire
, parce qu’il n’y a pas l’extrême clarté qu’il fau
’il a l’art charmant de n’être ni obscur ni trop clair, la moisson de
rire
est beaucoup plus considérable à la seconde répét
tition qu’à la première. L’Absurde, poussé à l’extrême, fait souvent
rire
, et donne une gaîté vive et délicieuse. Tel est l
ille, et ce grand homme dut être bien surpris de voir que personne ne
riait
. C’est qu’il est par trop contre nature qu’un hom
man philosophique, n’ait jamais pu faire une scène de comédie qui fit
rire
? Carmontelle, au contraire, n’a pas un proverbe
re est trop imbibée de satire, pour me donner souvent la sensation du
rire
gai, si je puis parler ainsi. J’aime à trouver, q
nd je vais me délasser au théâtre, une imagination folle qui me fasse
rire
comme un enfant. Tous les sujets de Louis XIV se
n, et Louis XIV lui-même fut le dieu de cette religion. Il y avait un
rire
amer, quand on voyait son voisin se tromper dans
ns songer à rien, les élans d’une imagination folle, au lieu de faire
rire
la société de 1670, eût passé pour fou2. Molière,
er pour cette société-là. Aristophane au contraire entreprit de faire
rire
une société de gens aimables et légers qui cherch
is, à imiter qui que ce fût au monde ; il s’estimait heureux quand il
riait
, et non pas quand il avait la jouissance d’orguei
Louis XIV. Nos cours de littérature nous ont dit au collège que l’on
rit
à Molière, et nous le croyons, parce que nous res
sur l’exemplaire que je tiens à la main, les endroits précis où l’on
rit
, et de quel genre est ce rire. L’on rit par exemp
s à la main, les endroits précis où l’on rit, et de quel genre est ce
rire
. L’on rit par exemple quand un acteur prononce le
, les endroits précis où l’on rit, et de quel genre est ce rire. L’on
rit
par exemple quand un acteur prononce le mot de la
acteur prononce le mot de lavement ou de mari trompé ; mais c’est le
rire
par scandale ; ce n’est pas celui que Laharpe nou
t ; rien ne manquait à la fête. Eh bien ! dans tout le Tartufe on n’a
ri
que deux fois, sans plus, et encore fort légèreme
audi à la vigueur de la satire ou à cause des allusions ; mais on n’a
ri
, le 4 décembre, 1º. Que quand Orgon, parlant à sa
fe (IIe acte), découvre Dorine près de lui, qui l’écoute ; 2º. L’on a
ri
, dans la scène de brouille et de raccommodement e
éflexion maligne que Dorine fait sur l’amour. Étonné qu’on eût si peu
ri
à ce chef-d’œuvre de Molière, j’ai fait part de m
Étienne. Je tenais mon exemplaire et mon crayon à la main : l’on n’a
ri
exactement qu’une seule fois ; c’est quand le gen
re ministre, dit au petit cousin qu’il a lu son placet. Le spectateur
rit
, parce qu’il a fort bien vu le petit cousin déchi
e lire. Si je ne me trompe, le spectateur sympathise avec la venue de
rire
fou que le petit cousin dissimule, par honnêteté,
chiré sans qu’on l’ait lu. J’ai dit à mes gens d’esprit qu’on n’avait
ri
que cette seule fois aux Deux Gendres ; ils m’ont
et qui avait un grand mérite de composition. Ainsi soit-il ! mais le
rire
n’est donc pas nécessaire pour faire une fort bon
forme de dialogue, par Mlle Mars et Damas5 ? Nous voici bien loin du
rire
, me dira-t-on ; vous faites un article de littéra
Bonnes lettres. Ainsi que le dit fort bien le programme allemand, le
rire
exige réellement, pour être connu, une dissertati
ette maison d’éducation, dont le jardin est sous vos fenêtres ; elles
rient
de tout. Ne serait-ce point qu’elles voient le bo
lle francs ; ce n’est que la moitié de son revenu annuel ; mais il ne
rit
de rien : c’est que rien au monde n’est capable d
’esprit. Est-ce là, de bonne foi, la disposition où il faut être pour
rire
? Quant à Molière et à ses pièces, que me fait à
dîner, après la bourse, si j’entre au théâtre, je veux qu’on me fasse
rire
, et je ne songe à imiter personne. Il faut qu’on
e, pour un homme titré, vieillit Molière. Enfin si l’on veut me faire
rire
malgré le sérieux profond que me donnent la bours
VI. De l’essence du
rire
Et généralement du comique dans les arts plasti
squ’ici analysé à fond. Nous allons donc nous occuper de l’essence du
rire
et des éléments constitutifs de la caricature. Pl
es les plus remarquables produites en ce genre. II Le Sage ne
rit
qu’en tremblant. De quelles lèvres pleines d’auto
it du Seigneur, celui qui possède la pratique du formulaire divin, ne
rit
, ne s’abandonne au rire qu’en tremblant. Le Sage
ui possède la pratique du formulaire divin, ne rit, ne s’abandonne au
rire
qu’en tremblant. Le Sage tremble d’avoir ri ; le
rit, ne s’abandonne au rire qu’en tremblant. Le Sage tremble d’avoir
ri
; le Sage craint le rire, comme il craint les spe
rire qu’en tremblant. Le Sage tremble d’avoir ri ; le Sage craint le
rire
, comme il craint les spectacles mondains, la conc
int les spectacles mondains, la concupiscence. Il s’arrête au bord du
rire
comme au bord de la tentation. Il y a donc, suiva
ion secrète entre son caractère de sage et le caractère primordial du
rire
. En effet, pour n’effleurer qu’en passant des sou
te maxime, — que le Sage par excellence, le Verbe Incarné, n’a jamais
ri
. Aux yeux de Celui qui sait tout et qui peut tout
e certain que le Sage y regarde de bien près avant de se permettre de
rire
, comme s’il devait lui en rester je ne sais quel
ues. Or, en inversant les deux propositions, il en résulterait que le
rire
est généralement l’apanage des fous, et qu’il imp
si l’on veut se mettre au point de vue de l’esprit orthodoxe, que le
rire
humain est intimement lié à l’accident d’une chut
cident d’une chute ancienne, d’une dégradation physique et morale. Le
rire
et la douleur s’expriment par les organes où rési
toutes les choses créées étaient bonnes, la joie n’était pas dans le
rire
. Aucune peine ne l’affligeant, son visage était s
. Aucune peine ne l’affligeant, son visage était simple et uni, et le
rire
qui agite maintenant les nations ne déformait poi
e maintenant les nations ne déformait point les traits de sa face. Le
rire
et les larmes ne peuvent pas se faire voir dans l
our les contraindre33. Au point de vue de mon philosophe chrétien, le
rire
de ses lèvres est signe d’une aussi grande misère
ans la bouche de l’homme les dents du lion, mais l’homme mord avec le
rire
; ni dans ses yeux toute la ruse fascinatrice du
les larmes que l’homme lave les peines de l’homme, que c’est avec le
rire
qu’il adoucit quelquefois son cœur et l’attire ;
ns doute, que Virginie reste à Paris et que la science lui vienne, le
rire
lui viendra ; nous verrons pourquoi. Mais, pour l
dans la pomme symbolique, est l’accord unanime des physiologistes du
rire
sur la raison première de ce monstrueux phénomène
este, leur découverte n’est pas très-profonde et ne va guère loin. Le
rire
, disent-ils, vient de la supériorité. Je ne serai
pas étonné que devant cette découverte le physiologiste se fût mis à
rire
en pensant à sa propre supériorité. Aussi, il fal
rire en pensant à sa propre supériorité. Aussi, il fallait dire : Le
rire
vient de l’idée de sa propre supériorité. Idée sa
utre mesure. Je ne connais guère de fous d’humilité. Remarquez que le
rire
est une des expressions les plus fréquentes et le
supériorité, elle sera plus savante au point de vue du monde, et elle
rira
. J’ai dit qu’il y avait symptôme de faiblesse dan
e, et elle rira. J’ai dit qu’il y avait symptôme de faiblesse dans le
rire
; et, en effet, quel signe plus marquant de débil
iguré, peut-être s’est-il fracturé un membre essentiel. Cependant, le
rire
est parti, irrésistible et subit. Il est certain
omantique, l’école satanique, a bien compris cette loi primordiale du
rire
; ou du moins, si tous ne l’ont pas comprise, tou
n rictus qui court jusqu’aux oreilles, sont dans l’orthodoxie pure du
rire
. Du reste, ils sont presque tous des petits-fils
lui un côté faible, abject, antidivin et antilumineux. Aussi comme il
rit
, comme il rit, se comparant sans cesse aux chenil
ible, abject, antidivin et antilumineux. Aussi comme il rit, comme il
rit
, se comparant sans cesse aux chenilles humaines,
de l’humanité, physiques et intellectuelles, n’existent plus ! Et ce
rire
est l’explosion perpétuelle de sa colère et de sa
la vie ; ses organes ne supportent plus sa pensée. C’est pourquoi ce
rire
glace et tord les entrailles. C’est un rire qui n
pensée. C’est pourquoi ce rire glace et tord les entrailles. C’est un
rire
qui ne dort jamais, comme une maladie qui va touj
va toujours son chemin et exécute un ordre providentiel. Et ainsi le
rire
de Melmoth, qui est l’expression la plus haute de
les propositions principales, qui sont comme une espèce de théorie du
rire
. Le rire est satanique, il est donc profondément
sitions principales, qui sont comme une espèce de théorie du rire. Le
rire
est satanique, il est donc profondément humain. I
séquence de l’idée de sa propre supériorité ; et, en effet, comme le
rire
est essentiellement humain, il est essentiellemen
animaux. C’est du choc perpétuel de ces deux infinis que se dégage le
rire
. Le comique, la puissance du rire est dans le rie
e ces deux infinis que se dégage le rire. Le comique, la puissance du
rire
est dans le rieur et nullement dans l’objet du ri
, la puissance du rire est dans le rieur et nullement dans l’objet du
rire
. Ce n’est point l’homme qui tombe qui rit de sa p
nullement dans l’objet du rire. Ce n’est point l’homme qui tombe qui
rit
de sa propre chute, à moins qu’il ne soit un phil
nds sous cette dénomination les parias nombreux de l’intelligence, le
rire
est signe d’infériorité relativement aux sages, q
édies (les livres sacrés, à quelques nations qu’ils appartiennent, ne
rient
jamais), et que, s’avançant peu à peu vers les pi
s fournaises ténébreuses de la métaphysique, les nations se mettent à
rire
diaboliquement du rire de Melmoth ; et, enfin, qu
s de la métaphysique, les nations se mettent à rire diaboliquement du
rire
de Melmoth ; et, enfin, que si dans ces mêmes nat
ésie pure, dans cette poésie, limpide et profonde comme la nature, le
rire
fera défaut comme dans l’âme du Sage. Comme le co
s jurés de citer la classique historiette du philosophe qui mourut de
rire
en voyant un âne qui mangeait des figues, et même
Vénus, Pan, Hercule, n’étaient pas des personnages risibles. On en a
ri
après la venue de Jésus, Platon et Sénèque aidant
thétiques saurait bien vite m’opposer cette objection insidieuse : Le
rire
est divers. On ne se réjouit pas toujours d’un ma
lesse, d’une infériorité. Bien des spectacles qui excitent en nous le
rire
sont fort innocents, et non-seulement les amuseme
nce de vérité. Mais il faut d’abord bien distinguer la joie d’avec le
rire
. La joie existe par elle-même, mais elle a des ma
presque invisible ; d’autres fois, elle s’exprime par les pleurs. Le
rire
n’est qu’une expression, un symptôme, un diagnost
diagnostic. Symptôme de quoi ? Voilà la question. La joie est une. Le
rire
est l’expression d’un sentiment double, ou contra
ou contradictoire ; et c’est pour cela qu’il y a convulsion. Aussi le
rire
des enfants, qu’on voudrait en vain m’objecter, e
out à fait différent, même comme expression physique, comme forme, du
rire
de l’homme qui assiste à une comédie, regarde une
e de l’homme qui assiste à une comédie, regarde une caricature, ou du
rire
terrible de Melmoth ; de Melmoth, l’être déclassé
eur, contre la conscience pure d’un ignorant qui lui fait envie. — Le
rire
des enfants est comme un épanouissement de fleur.
chiens ou au ronron des chats. Et pourtant, remarquez bien que si le
rire
des enfants diffère encore des expressions du con
s diffère encore des expressions du contentement animal, c’est que ce
rire
n’est pas tout à fait exempt d’ambition, ainsi qu
en herbe. Il y a un cas où la question est plus compliquée. C’est le
rire
de l’homme, mais rire vrai, rire violent, à l’asp
as où la question est plus compliquée. C’est le rire de l’homme, mais
rire
vrai, rire violent, à l’aspect d’objets qui ne so
estion est plus compliquée. C’est le rire de l’homme, mais rire vrai,
rire
violent, à l’aspect d’objets qui ne sont pas un s
r chez ses semblables. Il est facile de deviner que je veux parler du
rire
causé par le grotesque. Les créations fabuleuses,
umain, qui prend toujours le dessus, et qui est la cause naturelle du
rire
dans le cas du comique, devient aussi cause natur
elle du rire dans le cas du comique, devient aussi cause naturelle du
rire
dans le cas du grotesque, qui est une création mê
ments préexistants dans la nature. Je veux dire que dans ce cas-là le
rire
est l’expression de l’idée de supériorité, non pl
araît tirée de loin et quelque peu difficile à admettre, c’est que le
rire
causé par le grotesque a en soi quelque chose de
proche beaucoup plus de la vie innocente et de la joie absolue que le
rire
causé par le comique de mœurs. Il y a entre ces d
olue que le rire causé par le comique de mœurs. Il y a entre ces deux
rires
, abstraction faite de la question d’utilité, la m
ie par intuition. Il n’y a qu’une vérification du grotesque, c’est le
rire
, et le rire subit ; en face du comique significat
tion. Il n’y a qu’une vérification du grotesque, c’est le rire, et le
rire
subit ; en face du comique significatif, il n’est
rire subit ; en face du comique significatif, il n’est pas défendu de
rire
après coup ; cela n’argue pas contre sa valeur ;
glais arrivait comme la tempête, tombait comme un ballot, et quand il
riait
, son rire faisait trembler la salle ; ce rire res
ait comme la tempête, tombait comme un ballot, et quand il riait, son
rire
faisait trembler la salle ; ce rire ressemblait à
un ballot, et quand il riait, son rire faisait trembler la salle ; ce
rire
ressemblait à un joyeux tonnerre. C’était un homm
des lèvres au moyen de deux bandes de carmin, de sorte que, quand il
riait
, la gueule avait l’air de courir jusqu’aux oreill
pudeur violée jetait les hauts cris. C’était vraiment une ivresse de
rire
, quelque chose de terrible et d’irrésistible. Pou
mique des mouvements.Force d’expansion du comique Que signifie le
rire
? Qu’y a-t-il au fond du risible ? Que trouverait
acieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On
rira
d’un animal, mais parce qu’on aura surpris chez l
a surpris chez lui une attitude d’homme ou une expression humaine. On
rira
d’un chapeau ; mais ce qu’on raille alors, ce n’e
n des philosophes ? Plusieurs ont défini l’homme « un animal qui sait
rire
». Ils auraient aussi bien pu le définir un anima
sait rire ». Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait
rire
, car si quelque autre animal y parvient, ou quelq
oins digne de remarque, l’insensibilité qui accompagne d’ordinaire le
rire
. Il semble que le comique ne puisse produire son
’âme bien calme, bien unie. L’indifférence est son milieu naturel. Le
rire
n’a pas de plus grand ennemi que l’émotion. Je ne
grand ennemi que l’émotion. Je ne veux pas dire que nous ne puissions
rire
d’une personne qui nous inspire de la pitié, par
té de pures intelligences on ne pleurerait probablement plus, mais on
rirait
peut-être encore ; tandis que des âmes invariable
t en résonance sentimentale, ne connaîtraient ni ne comprendraient le
rire
. Essayez, un moment, de vous intéresser à tout ce
e goûterait pas le comique si l’on se sentait isolé. Il semble que le
rire
ait besoin d’un écho. Écoutez-le bien : ce n’est
ussi large qu’on voudra ; le cercle n’en reste pas moins fermé. Notre
rire
est toujours le rire d’un groupe. Il vous est peu
ra ; le cercle n’en reste pas moins fermé. Notre rire est toujours le
rire
d’un groupe. Il vous est peut-être arrivé, en wag
onter des histoires qui devaient être comiques pour eux puisqu’ils en
riaient
de bon cœur. Vous auriez ri comme eux si vous eus
être comiques pour eux puisqu’ils en riaient de bon cœur. Vous auriez
ri
comme eux si vous eussiez été de leur société. Ma
té de leur société. Mais n’en étant pas, vous n’aviez aucune envie de
rire
. Un homme, à qui l’on demandait pourquoi il ne pl
oisse. » Ce que cet homme pensait des larmes serait bien plus vrai du
rire
. Si franc qu’on le suppose, le rire cache une arr
s larmes serait bien plus vrai du rire. Si franc qu’on le suppose, le
rire
cache une arrière-pensée d’entente, je dirais pre
rieurs, réels ou imaginaires. Combien de fois n’a-t-on pas dit que le
rire
du spectateur, au théâtre, est d’autant plus larg
dans le comique une simple curiosité où l’esprit s’amuse, et dans le
rire
lui-même un phénomène étrange, isolé, sans rappor
n’expliqueraient pas le moins du monde pourquoi le comique nous fait
rire
. D’où viendrait, en effet, que cette relation log
t pas par ce côté que nous aborderons le problème. Pour comprendre le
rire
, il faut le replacer dans son milieu naturel, qui
ons-le dès maintenant, l’idée directrice de toutes nos recherches. Le
rire
doit répondre à certaines exigences de la vie en
. Le rire doit répondre à certaines exigences de la vie en commun. Le
rire
doit avoir une signification sociale. Marquons ne
Un homme, qui courait dans la rue, trébuche et tombe : les passants
rient
. On ne rirait pas de lui, je pense, si l’on pouva
ui courait dans la rue, trébuche et tombe : les passants rient. On ne
rirait
pas de lui, je pense, si l’on pouvait supposer qu
que la fantaisie lui est venue tout à coup de s’asseoir par terre. On
rit
de ce qu’il s’est assis involontairement. Ce n’es
irement. Ce n’est donc pas son changement brusque d’attitude qui fait
rire
, c’est ce qu’il y a d’involontaire dans le change
hose. C’est pourquoi l’homme est tombé, et c’est de quoi les passants
rient
. Voici maintenant une personne qui vaque à ses pe
t droit de la source. On est sur une des grandes pentes naturelles du
rire
. Mais l’effet de la distraction peut se renforcer
d’autant plus comique que nous jugeons plus naturelle la cause. Nous
rions
déjà de la distraction qu’on nous présente comme
mériques, ces exaltés, ces fous si étrangement raisonnables nous font
rire
en touchant les mêmes cordes en nous, en actionna
des effets capables de s’additionner toujours les uns aux autres, un
rire
indéfiniment grandissant. Faisons maintenant un p
. Donc, ici encore, c’est bien une espèce d’automatisme qui nous fait
rire
. Et c’est encore un automatisme très voisin de la
erche à se modifier, au moins extérieurement. Si Harpagon nous voyait
rire
de son avarice, je ne dis pas qu’il s’en corriger
autrement. Disons-le dès maintenant, c’est en ce sens surtout que le
rire
« châtie les mœurs ». Il fait que nous tâchons to
le côté risible de la nature humaine et sur la fonction ordinaire du
rire
. Ce que la vie et la société exigent de chacun de
plus un geste. C’est donc par un simple geste qu’elle y répondra. Le
rire
doit être quelque chose de ce genre, une espèce d
qui peut rester de raideur mécanique à la surface du corps social. Le
rire
ne relève donc pas de l’esthétique pure, puisqu’i
plus haute sociabilité possibles. Cette raideur est le comique, et le
rire
en est le châtiment. Gardons-nous pourtant de dem
utres le triste privilège de pouvoir, dans certains cas, provoquer le
rire
. Inutile d’entrer dans le détail. Demandons seule
a des visages qui paraissent occupés à pleurer sans cesse, d’autres à
rire
ou à siffler, d’autres à souffler éternellement d
ideur, pli contracté et gardé, voilà par où une physionomie nous fait
rire
. Mais cet effet gagne en intensité quand nous pou
ompant la surveillance modératrice d’une force plus raisonnable. Nous
rions
alors d’un visage qui est à lui-même, pour ainsi
se doubler d’un auteur satirique, voire d’un vaudevilliste, et qu’on
rit
bien moins alors des dessins eux-mêmes que de la
le plus souvent une vision fuyante, qui se perd tout de suite dans le
rire
qu’elle provoque. Il faut un effort d’analyse et
nds au passage et s’il arrive quand je l’attends, involontairement je
rirai
. Pourquoi ? Parce que j’ai maintenant devant moi
comique. Voilà aussi pourquoi des gestes, dont nous ne songions pas à
rire
, deviennent risibles quand une nouvelle personne
me, le rendre comique, et il n’est pas étonnant que l’imitation fasse
rire
. Mais, si l’imitation des gestes est déjà risible
n passage des Pensées : « Deux visages semblables, dont aucun ne fait
rire
en particulier, font rire ensemble par leur resse
Deux visages semblables, dont aucun ne fait rire en particulier, font
rire
ensemble par leur ressemblance. » On dirait de mê
es gestes d’un orateur, dont aucun n’est risible en particulier, font
rire
par leur répétition. » C’est que la vie bien viva
de la vie dans la direction de la mécanique est ici la vraie cause du
rire
. Et le rire sera bien plus fort encore si l’on ne
ns la direction de la mécanique est ici la vraie cause du rire. Et le
rire
sera bien plus fort encore si l’on ne nous présen
’au bout d’une idée que le texte de Pascal suggère. Et si la cause du
rire
est la vision d’un effet mécanique dans le second
ns qui ont dû susciter bien des théories erronées ou insuffisantes du
rire
, c’est que beaucoup de choses sont comiques en dr
, tandis qu’elle se borne à nous le faire remarquer. On expliquera le
rire
par la surprise, par le contraste, etc., définiti
eraient aussi bien à une foule de cas où nous n’avons aucune envie de
rire
. La vérité n’est pas aussi simple. Mais nous voic
ation régulière, comme nous venons de le montrer, le pouvoir de faire
rire
. Il ne sera pas inutile de chercher comment elle
ire. Il ne sera pas inutile de chercher comment elle en use. Pourquoi
rions
-nous d’une chevelure qui a passé du brun au blond
brun au blond ? D’où vient le comique d’un nez rubicond ? et pourquoi
rit
-on d’un nègre ? Question embarrassante, semble-t-
é également, et même celui de la nature. Commençons par la nature. On
rit
d’un chien à moitié tondu, d’un parterre aux fleu
exécuter des variations avec la certitude d’obtenir un succès de gros
rire
. On se rappelle le passage si amusant de Tartarin
le physique d’une personne alors que le moral est en cause. Pourquoi
rit
-on d’un orateur qui éternue au moment le plus pat
st pas moins significatif : « La-a forme, voyez-vous, la-a forme. Tel
rit
d’un juge en habit court, qui tremble au seul asp
dispositif mécanique est au contraire une chose. Ce qui faisait donc
rire
, c’était la transfiguration momentanée d’une pers
contours des premières, et qui conduiront à cette nouvelle loi : Nous
rions
toutes les fois qu’une personne nous donne l’impr
utes les fois qu’une personne nous donne l’impression d’une chose. On
rit
de Sancho Pança renversé sur une couverture et la
versé sur une couverture et lancé en l’air comme un simple ballon. On
rit
du baron de Münchhausen devenu boulet de canon et
ment du fonctionnaire. Nous voilà bien loin de la cause originelle du
rire
. Telle forme comique, inexplicable par elle-même,
n effet que par sa ressemblance avec une autre, laquelle ne nous fait
rire
que par sa parenté avec une troisième, et ainsi d
u haut vers le bas que nous avons dirigé la lumière. Convaincu que le
rire
a une signification et une portée sociales, que l
ficulté était bien plutôt alors d’expliquer comment il nous arrive de
rire
d’autre chose que d’un caractère, et par quels su
ent son chemin sans se soucier de prendre contact avec les autres. Le
rire
est là pour corriger sa distraction et pour le ti
e légère, n’en est pas moins redoutée. Telle doit être la fonction du
rire
. Toujours un peu humiliant pour celui qui en est
du rire. Toujours un peu humiliant pour celui qui en est l’objet, le
rire
est véritablement une espèce de brimade sociale.
vie. D’un côté les personnages de la vie réelle ne nous feraient pas
rire
si nous n’étions capables d’assister à leurs déma
onnent la comédie. Mais, d’autre part, même au théâtre, le plaisir de
rire
n’est pas un plaisir pur, je veux dire un plaisir
dit que les défauts légers de nos semblables sont ceux qui nous font
rire
. Je reconnais qu’il y a une large part de vérité
: peut-être n’est-ce pas parce qu’un défaut est léger qu’il nous fait
rire
, mais parce qu’il nous fait rire que nous le trou
’un défaut est léger qu’il nous fait rire, mais parce qu’il nous fait
rire
que nous le trouvons léger, rien ne désarme comme
l nous fait rire que nous le trouvons léger, rien ne désarme comme le
rire
. Mais on peut aller plus loin, et soutenir qu’il
on peut aller plus loin, et soutenir qu’il y a des défauts dont nous
rions
tout en les sachant graves : par exemple l’avaric
ut bien s’avouer — quoiqu’il en coûte un peu de le dire — que nous ne
rions
pas seulement des défauts de nos semblables, mais
s de nos semblables, mais aussi, quelquefois, de leurs qualités. Nous
rions
d’Alceste. On dira que ce n’est pas l’honnêteté d
, mais il n’en est pas moins vrai que ce travers d’Alceste, dont nous
rions
, rend son honnêteté risible, et c’est là le point
suspecte à la société. C’est donc la raideur d’Alceste qui nous fait
rire
, quoique cette raideur soit ici honnêteté. Quicon
qu’en règle générale ce sont bien les défauts d’autrui qui nous font
rire
— quitte à ajouter, il est vrai, que ces défauts
font rire — quitte à ajouter, il est vrai, que ces défauts nous font
rire
en raison de leur insociabilité plutôt que de leu
nir comiques, et dans quels cas nous les jugeons trop sérieux pour en
rire
. Mais à cette question nous avons déjà répondu im
ement. Le comique, disions-nous, s’adresse à l’intelligence pure ; le
rire
est incompatible avec l’émotion. Peignez-moi un d
sympathie, ou ma crainte, ou ma pitié, c’est fini, je ne puis plus en
rire
. Choisissez au contraire un vice profond et même,
à un moment donné, par des mouvements de pantin et provoquer alors le
rire
, mais déjà auparavant elle contrariait notre symp
r de prendre au sérieux l’action sérieuse, pour nous préparer enfin à
rire
, elle use d’un moyen dont je donnerai ainsi la fo
du cas n’importe pas davantage : grave ou léger, il pourra nous faire
rire
si l’on s’arrange pour que nous n’en soyons pas é
r où il se dérobe à lui-même : c’est par là seulement qu’il nous fera
rire
. Les mots profondément comiques sont les mots naï
e l’effet avait de risible. Il faut, pour que nous soyons tentés d’en
rire
, que nous en localisions la cause dans une région
e du dehors et peut aussi se corriger. Mais, d’autre part, l’objet du
rire
étant cette correction même, il est utile que la
a vie. Elle n’est pas désintéressée comme l’art pur. En organisant le
rire
, elle accepte la vie sociale comme un milieu natu
e est inconscient, visible au reste du monde pour qu’elle provoque un
rire
universel, pleine d’indulgence pour elle-même afi
itié, corrigible immédiatement, pour qu’il n’ait pas été inutile d’en
rire
, sûre de renaître sous de nouveaux aspects, pour
ile d’en rire, sûre de renaître sous de nouveaux aspects, pour que le
rire
trouve à travailler toujours, inséparable de la v
dicule qui s’y attache, éclairerait d’un jour singulier la théorie du
rire
. On y verrait le rire accomplir régulièrement une
, éclairerait d’un jour singulier la théorie du rire. On y verrait le
rire
accomplir régulièrement une de ses fonctions prin
nt à la longue si d’autres sécrétions n’en neutralisaient l’effet. Le
rire
accomplit sans cesse un travail de ce genre. En c
e sens, on pourrait dire que le remède spécifique de la vanité est le
rire
, et que le défaut essentiellement risible est la
ons de l’activité humaine. Nous la recherchons, ne fût-ce que pour en
rire
. Et notre imagination la met souvent là où elle n
ueraient, si elles s’isolaient trop, de nuire à la sociabilité. Or le
rire
a justement pour fonction de réprimer les tendanc
s longuement. Nous touchons ici à un point important de la théorie du
rire
. Nous allons d’ailleurs élargir la question et l’
ravagant que c’est la logique de l’absurde. Plusieurs philosophies du
rire
gravitent autour d’une idée analogue. Tout effet
comique impliquerait contradiction par quelque côté. Ce qui nous fait
rire
, ce serait l’absurde réalisé sous une forme concr
’idée fixe. Mais ni la folie en général ni l’idée fixe ne nous feront
rire
, car ce sont des maladies. Elles excitent notre p
feront rire, car ce sont des maladies. Elles excitent notre pitié. Le
rire
, nous le savons, est incompatible avec l’émotion.
ement général des règles du raisonnement. Les raisonnements dont nous
rions
sont ceux que nous savons faux, mais que nous pou
nte de celle que nous lui prêtions. Jusqu’ici, nous avions vu dans le
rire
un moyen de correction surtout. Prenez la continu
s-à-vis de la société. À ces impertinences la société réplique par le
rire
, qui est une impertinence plus forte encore. Le r
réplique par le rire, qui est une impertinence plus forte encore. Le
rire
n’aurait donc rien de très bienveillant. Il rendr
dont nous aurions tort de ne pas tenir compte. Il y a surtout dans le
rire
un mouvement de détente, souvent remarqué, dont n
espièglerie de son enfant, et s’arrête aussitôt pour la corriger. Le
rire
est, avant tout, une correction. Fait pour humili
ns peut être bonne, que souvent on châtie parce qu’on aime, et que le
rire
, en réprimant les manifestations extérieures de c
? Il y aurait beaucoup à dire sur ce point. En général et en gros, le
rire
exerce sans doute une fonction utile. Toutes nos
tendaient d’ailleurs à le démontrer. Mais il ne suit pas de là que le
rire
frappe toujours juste, ni qu’il s’inspire d’une p
jours juste, il faudrait qu’il procédât d’un acte de réflexion. Or le
rire
est simplement l’effet d’un mécanisme monté en no
au tac. Il n’a pas le loisir de regarder chaque fois où il touche. Le
rire
châtie certains défauts à peu près comme la malad
ble, mais non pas dans le détail des cas particuliers. En ce sens, le
rire
ne peut pas être absolument juste. Répétons qu’il
ons que le mouvement de détente ou d’expansion n’est qu’un prélude au
rire
, que le rieur rentre tout de suite en soi, s’affi
’affirme de plus en plus à mesure que le rieur raisonne davantage son
rire
. Ici, comme ailleurs, la nature a utilisé le mal
rface les perturbations inséparables d’une si grande masse, et que le
rire
accomplissait une fonction utile en soulignant la
salée, bien plus amère encore que celle de la vague qui l’apporta. Le
rire
naît ainsi que cette écume. Il signale, à l’extér
Victor Hugo46 I L’Homme qui
rit
47, de Victor Hugo… L’homme qui rit, c’est nous !
tor Hugo46 I L’Homme qui rit 47, de Victor Hugo… L’homme qui
rit
, c’est nous ! Nous n’en sommes, il est vrai, qu’a
n ouvrage qui en a plusieurs. La composition intégrale de l’Homme qui
rit
, son intérêt continûment passionné, les caractère
emières pages jusqu’aux dernières de ce premier volume de l’Homme qui
rit
, j’ai reconnu le Victor Hugo des Misérables, et s
Mer que ressort son livre d’aujourd’hui. La conception de l’Homme qui
rit
, que j’ignore, mais qu’il n’est pas si difficile
elle y a laissé un trou énorme. Dans le premier volume de l’Homme qui
rit
, comme dans les Travailleurs de la Mer, il ne bât
ant de l’Abîme, comme il le dit d’un des personnages de son Homme qui
rit
, et plus il va, plus l’abîme se creuse et plus se
ures pointues… Voyez son pendu, dans ce premier volume de l’Homme qui
rit
, cette description qui dure le temps d’une disser
ment, tel le dernier pas d’Hugo dans ce premier volume de l’Homme qui
rit
. Certes ! je ne lui demandais pas l’impossible. J
tous pris, comme des imbécilles, au titre de son livre de l’Homme qui
rit
. Nous avons cru à quelque philosophe ou à quelque
philosophe ou à quelque bouffon de génie fouaillant le monde avec son
rire
, et nous nous disions : Comment s’y prendra-t-il
ur de trompe, comment pourra-t-il se dégonfler et avoir la grâce d’un
rire
franc ?… Et pas du tout ! C’est nous qui nous tro
à la main, d’une grimace fixée, d’un homme défiguré, qui, malgré lui,
rit
à poste fixe. — Nous ne demandions pas non plus à
Trimm ! III Disons maintenant notre dernier mot sur l’Homme qui
rit
, dont tous les volumes ont paru, et presque dispa
éoccupation publique. Plus tard, il ne serait plus temps. L’Homme qui
rit
aurait rejoint le Shakespeare de Victor Hugo dans
re d’un insupportable Narcisse qui voulait s’y voir… Mais l’Homme qui
rit
est un roman. Et un roman, c’est aussi un drame,
été surpris, — et moi-même. Quand le premier volume de cet Homme qui
rit
a paru, j’ai dit combien je m’attendais à un de c
Pape. Eh bien, il faut le reconnaître, je me trompais !… L’Homme qui
rit
n’a point eu l’accueil que je prévoyais. Malgré l
s Travailleurs de la Mer, pour Hugo, c’est Leipsick. Mais l’Homme qui
rit
, c’est Waterloo. Il n’y a plus que les amis et le
solument d’exister… Il reste à examiner la composition de l’Homme qui
rit
, les caractères, l’action, l’intérêt, les entrail
t, quatre-vingts pages de l’histoire en quatre volumes de l’Homme qui
rit
. Quatre-vingts pages (et même moins) peuvent être
a condition première de se tenir et de se suivre, et dans l’Homme qui
rit
rien ne se suit ni ne se tient. Plaqué et saccade
vre, vous n’en trouverez pas plus ici que de composition. L’Homme qui
rit
n’est qu’une épouvantable grimace, avec rien derr
issent, les uns après les autres, tous les personnages de l’Homme qui
rit
, dans leurs plus simples conversations ?… Quoi !
on est dans le monde surnaturel de la féerie ; mais, dans l’Homme qui
rit
, on ne sait plus où l’on se trouve. L’auteur nous
te du livre, cette scène du viol (presque) de Gwynplaine (l’Homme qui
rit
) par cette duchesse Josiane, que l’auteur, l’enne
osité ! L’impossible est aussi dans Gwynplaine, dans cet homme qui ne
rit
que parce qu’on lui a taillé au couteau un rire d
dans cet homme qui ne rit que parce qu’on lui a taillé au couteau un
rire
dans la face, et qui, dit l’auteur, faisait conta
u un rire dans la face, et qui, dit l’auteur, faisait contagieusement
rire
, à se tordre, les foules rassemblées, dès l’insta
s et aux lèvres coupées sur les dents, ce n’était pas la sensation du
rire
, du rire communicatif et joyeux. Ceci n’est pas p
lèvres coupées sur les dents, ce n’était pas la sensation du rire, du
rire
communicatif et joyeux. Ceci n’est pas plus vrai
ouvante, c’était le dégoût. Ce n’était pas, ce ne pouvait pas être le
rire
, et si, par une hypothèse que je n’accorde pas, c
cette douloureuse et cruelle hideur avait pu produire l’irrésistible
rire
, ce n’est pas du rire que peut naître jamais l’am
cruelle hideur avait pu produire l’irrésistible rire, ce n’est pas du
rire
que peut naître jamais l’amour ni même le désir,
o a l’éléphantiasis de la préciosité, et produisant bien autrement le
rire
que l’Homme qui rit, et bien plus à coup sûr ! Je
e la préciosité, et produisant bien autrement le rire que l’Homme qui
rit
, et bien plus à coup sûr ! Je pourrais, comme on
lui plaît ; mais qui, malheureusement, n’a montré dans son Homme qui
rit
ni art, ni âme, ni nature humaine ! Barbouillade
nq à six pages gracieuses ou éclatantes (tout au plus !), l’Homme qui
rit
— il coûte de le dire ! — pourrait déshonorer int
s plus naïves que la sienne ont été dupes longtemps. Mais l’Homme qui
rit
sera l’homme qui dessille les yeux ! Ce crachat g
ncore passé par Bayle et par Voltaire, qui, un jour de bon sens, en a
ri
, pour arriver enfin à Victor Hugo, qui n’a pas le
fin à Victor Hugo, qui n’a pas le bon sens de Voltaire, — et qui n’en
rira
pas ! Ira-t-elle plus loin ?… Je n’en doute pas.
engage. Nous aurons peut-être un bon Torquemada ! 46. L’Homme qui
rit
; Lucrèce Borgia ; Quatre-vingt-treize (Nain jaun
liquent les émotions contagieuses, la propagation du bâillement ou du
rire
. Une grande faiblesse nerveuse prédispose aux sen
tudiée jusqu’ici termine cette esquisse d’esthétique : c’est celle du
rire
. M. Bain ne fait guère que l’effleurer. M. Herber
ubstantiel essai : nous les joindrons ici tous deux181. Les causes du
rire
, dit M. Bain, sont tantôt physiques, comme le fro
s douleurs aiguës, l’hystérie ; tantôt mentales, comme la gaieté : le
rire
des dieux dans Homère est l’exubérance de leur jo
la conscience de notre énergie, produit une émotion agréable dont le
rire
est une manifestation. Un sentiment tendre, au co
; si toutefois il est exact de dire que le sourire est une espèce de
rire
. On dit communément que le plaisant est causé par
ais il y a des disconvenances qui produisent toute autre chose que le
rire
; un vieillard sous un fardeau pesant, de la neig
de ce genre excitent la pitié, l’étonnement, la crainte, non point le
rire
. Hobbes définit le rire : « Un sentiment soudain
pitié, l’étonnement, la crainte, non point le rire. Hobbes définit le
rire
: « Un sentiment soudain de gloire « naissant de
propre infirmité antérieure. » Cette application purement égoïste du
rire
n’explique ni celui qui est causé par la sympathi
ait naître la littérature comique. M. Bain paraît trouver la cause du
rire
dans un sentiment de pouvoir ou de supériorité, e
aintenant M. Herbert Spencer. Son court article sur la physiologie du
rire
nous paraît l’un des meilleurs de ses Essais. Ce
ons, non des créations de mouvements. Par suite, il n’a pas étudié le
rire
isolément, en lui-même ; il l’a rattaché à ses ca
un tout, dont on ne peut le séparer. Quand on demande d’où résulte le
rire
, on répond ordinairement, d’une disconvenance. En
use se dépense matériellement. Tout ceci nous explique la question du
rire
. L’excitation nerveuse doit suivre celui des troi
ui des trois canaux qui s’ouvrira le plus facilement : dans le cas du
rire
, la décharge agit sur les muscles. Soit le rire q
ment : dans le cas du rire, la décharge agit sur les muscles. Soit le
rire
qui résulte d’une cause physique (froid, chatouil
st très forte, elle agira sur d’autres parties du corps comme dans le
rire
violent. Soit maintenant le rire qui résulte d’un
utres parties du corps comme dans le rire violent. Soit maintenant le
rire
qui résulte d’une disconvenance. Vous êtes au thé
ardé avec étonnement l’assistance, va en bêlant vers les amants. Vous
riez
. Pourquoi ? c’est que vous étiez en proie à une f
décharge se produit par le canal qu’elle trouve ouvert et produit le
rire
. Si nous examinons, à titre de contre-épreuve, le
titre de contre-épreuve, les disconvenances qui ne produisent pas le
rire
, comme un vieillard sous un lourd fardeau, nous v
cmilan’s Magasine, mars 1860. réimprimé dans les Essays, t. I, sur le
Rire
; voir Lévêque, Revue des Deux Mondes, 1er septem
ue des Deux Mondes, 1er septembre 1863, et Léon Dumont, Des causes du
Rire
. 182. P. 283.
qui amusèrent l’enfant, la première ébauche des combinaisons qui font
rire
l’homme. Trop souvent nous parlons de nos sentime
tend et se détend, le commissaire s’abat et se relève, tandis que le
rire
de l’auditoire va toujours grandissant. Imaginons
épétition d’un mot n’est pas risible par elle-même. Elle ne nous fait
rire
que parce qu’elle symbolise un certain jeu partic
tte, ce n’est que de la vie encore ; il n’y a rien là pour nous faire
rire
. Réunissez même ces deux hommes en un seul, faite
quilles renverser tout sur son passage en multipliant les dégâts ; il
rit
plus encore lorsque la bille, après des tours, dé
te dernière manière. Telle paraît être l’idée de Herbert Spencer : le
rire
serait l’indice d’un effort qui rencontre tout à
’un effort qui rencontre tout à coup le vide. Kant disait déjà : « Le
rire
vient d’une attente qui se résout subitement en r
ns à la formule, car il y a bien des efforts inutiles qui ne font pas
rire
. Mais si nos derniers exemples présentent une gra
présente dans un sens ou dans l’autre, n’est pas la source directe du
rire
. Nous rions de quelque chose que cette disproport
ns un sens ou dans l’autre, n’est pas la source directe du rire. Nous
rions
de quelque chose que cette disproportion peut, da
aise rencontre du premier exemple venu qui l’anéantira. Mais pourquoi
rions
-nous de cet arrangement mécanique ? Que l’histoir
on individuelle ou collective qui appelle la correction immédiate. Le
rire
est cette correction même. Le rire est un certain
ppelle la correction immédiate. Le rire est cette correction même. Le
rire
est un certain geste social, qui souligne et répr
au, et encore une troisième et une quatrième fois, nous finissons par
rire
ensemble de la « coïncidence ». Figurez-vous alor
ourvu qu’on soit sûr que nous pensons à l’autre. C’est ainsi que nous
rions
du prévenu qui fait de la morale au juge, de l’en
nstant tout va craquer, et tout se raccommode : c’est ce jeu qui fait
rire
, bien plus que le va-et-vient de notre esprit ent
notre esprit entre deux affirmations contradictoires. Et il nous fait
rire
parce qu’il rend manifeste à nos yeux l’interfére
elle est en tout cas incorrigible, de sorte qu’il ne sert à rien d’en
rire
. C’est pourquoi l’idée ne serait pas venue de l’e
l’exagérer, de l’ériger en système, de créer un art pour elle, si le
rire
n’était un plaisir et si l’humanité ne saisissait
est vrai que les phrases ne se font pas toutes seules, et que si nous
rions
d’elles, nous pourrons rire de leur auteur par la
e font pas toutes seules, et que si nous rions d’elles, nous pourrons
rire
de leur auteur par la même occasion. Mais cette d
us serons embarrassés, dans la plupart des cas, pour dire de qui nous
rions
, bien que nous sentions confusément parfois qu’il
Peut-être trouverait-on qu’un mot est dit comique quand il nous fait
rire
de celui qui le prononce, et spirituel quand il n
s fait rire de celui qui le prononce, et spirituel quand il nous fait
rire
d’un tiers ou rire de nous. Mais, le plus souvent
i qui le prononce, et spirituel quand il nous fait rire d’un tiers ou
rire
de nous. Mais, le plus souvent, nous ne saurions
ot d’esprit nous fait tout au moins sourire, de sorte qu’une étude du
rire
ne serait pas complète si elle négligeait d’appro
e seul qui nous intéresse d’ailleurs au point de vue de la théorie du
rire
. On appellera cette fois esprit une certaine disp
la distraction est essentiellement risible. C’est pourquoi aussi l’on
rit
de ce qu’il peut y avoir de raide, de tout fait,
le plan du langage. Passons à une forme moins générale. II. — « Nous
rions
toutes les fois que notre attention est détournée
on, et la transposition elle-même n’est qu’un des moyens d’obtenir le
rire
. Il y en a beaucoup d’autres, et la source du rir
oyens d’obtenir le rire. Il y en a beaucoup d’autres, et la source du
rire
doit être cherchée plus haut. D’ailleurs, sans al
qu’elle apparaît comme un procédé de transposition. Elle fait si bien
rire
que quelques auteurs ont pu définir le comique pa
ise, souvent, que c’est par son côté héroï-comique, qu’elle nous fait
rire
. Plus artificielle, mais plus raffinée aussi, est
matisme par opposition à l’activité libre, voilà, en somme, ce que le
rire
souligne et voudrait corriger. Nous avons demandé
dit-il que la Grèce TOUT ENTIÈRE, quand le livre parut, se tordit de
rire
… (était-ce dans les Jeux olympiques ?)… et qu’on
e Jeanne « d’Athènes à Constantinople et de Trébizonde à Corfou ». Ce
rire
à tordions, de TOUTE la Grèce, me semble une calo
TE la Grèce, me semble une calomnie de l’esprit grec, qui ne peut pas
rire
d’un si gros rire sous peine d’être cruellement d
mble une calomnie de l’esprit grec, qui ne peut pas rire d’un si gros
rire
sous peine d’être cruellement dégénéré. Oui ! par
ittéraire à deux faces, burlesque et grave, dont l’une (la burlesque)
rit
et veut faire rire le public, en tirant une langu
aces, burlesque et grave, dont l’une (la burlesque) rit et veut faire
rire
le public, en tirant une langue qui compromettrai
lus fort calibre, — et c’est le pistolet du romancier, qui veut faire
rire
ni plus ni moins que Rabelais et Voltaire ! — et
ntithèse. Cet homme, qui, selon son traducteur, a fait « se tordre de
rire
toute la Grèce », avec sa grossière fable de La P
re fable de La Papesse Jeanne, n’a pas, pour nous Français qui savons
rire
, — qui, du moins, le savions autrefois, — une seu
iration irrévérente et mensongère, et qui nous fasse involontairement
rire
, — quitte, après, à nous repentir d’avoir ri !
fasse involontairement rire, — quitte, après, à nous repentir d’avoir
ri
! III C’est donc tout simplement ennuyeux,
irs très fats… « J’ai fait ce roman — dit-il — pour ceux qui aiment à
rire
(et on sait ce que le mot de ce siècle : “histoir
i aiment à rire (et on sait ce que le mot de ce siècle : “histoire de
rire
”, peut signifier !), et je les dispense, et ils p
pleine procession, sous les yeux de Rome, qui se tordait peut-être de
rire
, comme toute la Grèce ! Certes ! il faut bien en
du de l’intrigue aux effets prévus de la comédie de caractère, le bon
rire
des bourgeois au fin sourire des gens de cour ? M
eux. Beaucoup de franche gaieté, avec le parti pris de toujours faire
rire
, voilà le fonds du théâtre de Regnard. Je sais de
st pas digne d’admirer Molière », c’est moi qui ai tort. Mais comment
rire
quand on n’en sent pas l’envie ? Il y a quelqu’un
, je le vois lui-même, au milieu de ses joyeux convives, riant du bon
rire
des gros mangeurs et des gens replets, et je préf
ne m’en lasse point, si j’y trouve toute comédie, même celle qui fait
rire
les plus mélancoliques, que gagnerais-je de plus
t de sa robe de chambre déployée est un acteur habile, toute la salle
rira
de bon cœur. La lecture éteint ce feu des jeux de
n effet de surprise, émousse plus d’une pointe. Il est vrai que faire
rire
à la scène, en dût-on le succès à de bons acteurs
re, des pièces en prose assez gaies, écrites avec naturel, qui firent
rire
Louis XIV, rendu difficile par Molière. Après Reg
de personne. C’est de la comédie qui prétend ingénument ne pas faire
rire
. Les mœurs du théâtre de Destouches, plus douces
oralités, beaucoup de cet esprit qui fait plutôt estimer l’auteur que
rire
de ses personnages, une raillerie dont les pointe
s saillies de Dufresny. La comédie de Destouches avait cessé de faire
rire
; c’était une transition naturelle à la comédie q
guère moins d’éclat ni une fin plus heureuse que celles dont il avait
ri
. Elle le pria de faire d’une anecdote de société
vait ri. Elle le pria de faire d’une anecdote de société une pièce de
rire
et de larmes. La Chaussée donna le Préjugé à la m
ectateur dans la même soirée par les deux états extrêmes de l’âme, le
rire
et les larmes. Par malheur, on ne rit pas et on n
ux états extrêmes de l’âme, le rire et les larmes. Par malheur, on ne
rit
pas et on ne pleure pas des mêmes choses aujourd’
ieté de mode. Il arrive même que ce qui a fait pleurer les pères fait
rire
les fils. La Chaussée ne connut que les pleurs et
pères fait rire les fils. La Chaussée ne connut que les pleurs et le
rire
du jour. Il y eut des contemporains qui s’en aper
guère à son genre, tant il prend de précautions pour ne pas forcer le
rire
ou les larmes, et pour se tenir dans le juste mil
goût, il résulta un travail sans vérité, qui finit par ne plus faire
rire
ni pleurer personne, même de son vivant. C’est à
i-même. Au lieu de rester, comme l’inventeur, sur les limites du gros
rire
et des grosses larmes, il se servit du burlesque
acité. Où la pièce prétend toucher, il est lourd ; où elle veut faire
rire
, il n’est que grimaçant. On ne lit plus Destouche
a manie des vers. Soit. Si sa manie est sérieuse, il va nous donner à
rire
. Mais, dès la première scène, je vois qu’au lieu
quant lui-même. Damis a ce qu’il veut. On n’a pas la moindre envie de
rire
. Damis a un autre défaut, le pire de tous : ses q
de l’être. Or, au théâtre, ce n’est pas l’être assez. Il ne fait pas
rire
, et il ne fait pas peur. Que fait-il donc ? On se
ise et les plaisirs sincères. On est en garde, on doute enfin si l’on
rira
: L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. D
’y vit avec plaisir ou crut ne s’y point voir. L’avare, des premiers,
rit
du tableau fidèle D’un avare souvent tracé sur so
érieuse, en effet, car je défie qu’on y trouve le plus petit mot pour
rire
. Aussi bien, Diderot ne veut pas qu’on rie. Sa pr
ve le plus petit mot pour rire. Aussi bien, Diderot ne veut pas qu’on
rie
. Sa prétention va plus haut. Jusque alors la comé
que nous tirons de la comédie qui n’a jamais prétendu que nous faire
rire
. A la vérité, le rire qu’elle provoque est mélanc
comédie qui n’a jamais prétendu que nous faire rire. A la vérité, le
rire
qu’elle provoque est mélancolique ; quand nous so
nous sortons du théâtre, on ne devine pas à nos visages si nous avons
ri
ou pleuré. Dans la comédie sérieuse de Diderot, l
dans un salon, et, pour ne pas sortir du décent, elle renonce à faire
rire
. La Chaussée la fait rire et pleurer tout ensembl
pas sortir du décent, elle renonce à faire rire. La Chaussée la fait
rire
et pleurer tout ensemble, parce qu’il est plus fa
procès, et il revient, sur les pas de Molière, à la comédie qui fait
rire
. Le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro n’
x-mêmes, personnifiés dans ceux qui en profitent, sont les premiers à
rire
des coups mortels qu’on leur porte, sans se doute
nt enveloppés par une multitude immense et silencieuse, qui prend ces
rires
imprudents pour une confession. Plus d’une des im
archais et cette gaieté un peu amère où l’on ne sait au juste si l’on
rit
ou si l’on raille, nous voyons sortir d’un tendre
t, ces poètes, cette constellation de la Lyre de 1830, n’ont point le
rire
qu’avait le noir Shakespeare dans sa noire Anglet
le rire qu’avait le noir Shakespeare dans sa noire Angleterre, ni le
rire
autochtone de chez nous, fils de Rabelais, fils d
re, fils de Voltaire, et même fils de Boileau, le raisonnable, qui ne
riait
pas aux éclats, mais qui riait. Victor Hugo ne l’
ils de Boileau, le raisonnable, qui ne riait pas aux éclats, mais qui
riait
. Victor Hugo ne l’a point, ce rire, qu’il veut av
ne riait pas aux éclats, mais qui riait. Victor Hugo ne l’a point, ce
rire
, qu’il veut avoir, pourtant, comme il veut avoir
même époque et de la même pléiade et qu’on peut citer après eux, a le
rire
encore plus que l’indignation, qu’il a tant ! C’e
qu’il a tant ! C’est un Barbier rieur, du temps où le Barbier qui ne
riait
pas se forcenait dans ses Iambes ou dans son Pian
e riait pas se forcenait dans ses Iambes ou dans son Pianto. C’est le
rire
qui est certainement la meilleure caractéristique
us la forme la plus vibrante du verbe, et il y ajoute la vibration du
rire
, cet autre verbe qu’on entend plus fort que les m
e les mots ! Le poème de Paris est, tout le temps qu’il dure, un long
rire
éclatant ou étouffé avec toutes les nuances que l
dure, un long rire éclatant ou étouffé avec toutes les nuances que le
rire
peut avoir, effrayant par places, comique à d’aut
ent de Pommier. Il va du bonhomme au gamin, toujours par le chemin du
rire
, mais, chez lui, le bonhomme n’est jamais Prudhom
e fusée d’esprit avec des mots comme des étoiles, à ces hommes qui ne
rient
plus, s’ils ont jamais ri, et qui se félicitent d
s comme des étoiles, à ces hommes qui ne rient plus, s’ils ont jamais
ri
, et qui se félicitent de ne pas rire même en se r
ui ne rient plus, s’ils ont jamais ri, et qui se félicitent de ne pas
rire
même en se regardant et en se faisant leurs bouff
avait encore des filons de cette gaîté-là. Le rieur de ce livre, qui
rit
, n’est pas l’affreux Homme qui rit de l’académici
aîté-là. Le rieur de ce livre, qui rit, n’est pas l’affreux Homme qui
rit
de l’académicien Victor Hugo, ce monstre (c’est d
ui rit de l’académicien Victor Hugo, ce monstre (c’est de L’Homme qui
rit
que je veux parler), mais c’est un rieur de cette
riant, le plus de grâce, et qui faisait faire le tour du monde à son
rire
, — ce qui valait mieux que le drapeau de Mirabeau
VI Cette joyeuse nation n’est plus. Qui fera l’histoire de son
rire
?… Qui fera l’histoire des transformations de sa
ire ?… Qui fera l’histoire des transformations de sa gaîté ? Que son
rire
avait de charmes ! J’en pleurais épanoui. Le rire
sa gaîté ? Que son rire avait de charmes ! J’en pleurais épanoui. Le
rire
est évanoui, Il n’est resté que des larmes ! Hé
Hélas ! oui ! les larmes sont venues, et ce n’a plus été à force de
rire
. Mais qui donc les a fait verser ? Un jour, un de
g est léger », aux craintifs et aux mélancoliques de son temps. Il ne
rit
ni ne sourit jamais. Il fut triste, au fond, comm
ble : « Plus d’amour, partant plus de joie ! », de ce vieux joyeux au
rire
divin. Même les Ballades joyeuses de Banville, le
ment heureux que l’arrivée d’un livre gai, d’un éclat de frais et bon
rire
, d’une manière frisque, pétulante et légère, qui
oint le vieux Walter Scott, dont le comique est profond et rassis. Le
rire
de Paul Féval, ce bon rire exilé maintenant de la
dont le comique est profond et rassis. Le rire de Paul Féval, ce bon
rire
exilé maintenant de la littérature française et q
it Chateaubriand, ce qui, pour un Triste, n’était pas trop mal !). Le
rire
de Walter Scott n’a pas cet éclat et cet étincell
pas cet éclat et cet étincellement d’émail de dents blanches qu’a le
rire
de Paul Féval, ce rieur ! C’est plutôt, chez Walt
l Féval, ce rieur ! C’est plutôt, chez Walter Scott, un sourire qu’un
rire
, — un large rire silencieux. Paul Féval a moins d
! C’est plutôt, chez Walter Scott, un sourire qu’un rire, — un large
rire
silencieux. Paul Féval a moins de naturel que Sco
ridiculisé leurs adversaires. Seulement, il n’aurait pas mouillé son
rire
de ces belles larmes d’admiration et d’attendriss
ces belles larmes d’admiration et d’attendrissement qui se mêlent au
rire
si gai pourtant de cet enchanteur de Paul Féval,
hantement est précisément le mélange, divin à force d’être humain, du
rire
et des larmes ! XVIII Il l’a toujours eue,
d’un talent touchant, — qui touche deux fois : l’une pour nous faire
rire
, et l’autre pour nous faire pleurer. Ses romans a
nsible personnalité. Étrange et délicieuse nouveauté en histoire ! le
rire
se trouve, ici, à côté des larmes. Mais le rire y
auté en histoire ! le rire se trouve, ici, à côté des larmes. Mais le
rire
y est désarmé par la charité du chrétien, et les
rétineau-Joly, l’historien implacable, ne connaît ni ces larmes ni ce
rire
. Quoique chrétien jusqu’aux entrailles, il ne l’e
re. Quoique chrétien jusqu’aux entrailles, il ne l’est pas assez pour
rire
ainsi et ainsi pleurer. Il fallait, pour cela, l’
ui savait pleurer, mais qui avait de l’âcreté dans les larmes, voulut
rire
une fois en sa vie, et contre les Jésuites. Mais
savants, des docteurs, des éloquents ; mais un homme d’esprit qui sût
rire
, tout en restant chrétien, il faut bien le dire,
se revoir dans l’esprit des autres ; de Maistre, qui était capable de
rire
, n’a ri que deux ou trois fois dans ses œuvres. S
dans l’esprit des autres ; de Maistre, qui était capable de rire, n’a
ri
que deux ou trois fois dans ses œuvres. Son génie
s Veuillot a le coup de dent ; et quand on appuie tant la dent, on ne
rit
plus, et surtout on ne fait pas rire. Ainsi, d’es
and on appuie tant la dent, on ne rit plus, et surtout on ne fait pas
rire
. Ainsi, d’esprit léger, fringant, français, avec
vec la petite flamme bleue dans les cheveux, moqueur charmant à faire
rire
ceux dont il se moque, comme le fait Féval, avant
Aussi, diront-ils probablement avec une mélancolie à faire mourir de
rire
: « Nous aimions mieux Le Fils du diable ! » Mais
âme aussi profonde qu’aucune des nôtres, et que sous ces lunettes qui
rient
, spirituelles comme des regards, il pût y avoir d
l lilas et rose ; c’étaient des vers qui ne pleuraient pas à force de
rire
, mais qui riaient… pour ne pas pleurer ! Ils étai
; c’étaient des vers qui ne pleuraient pas à force de rire, mais qui
riaient
… pour ne pas pleurer ! Ils étaient gais et poigna
nt des vers idolâtres « Au cochon ! », une plaisanterie dont ses amis
riaient
, c’est-à-dire tout le monde, mais dont moi seul j
es amis riaient, c’est-à-dire tout le monde, mais dont moi seul je ne
riais
pas, car je sais trop que rien n’est impuni pour
de M. de Jouy, — un petit chef-d’œuvre, — la bouche qui a tant aimé à
rire
s’y reprend encore, elle s’y reprend en deux fois
s’y reprend encore, elle s’y reprend en deux fois, et je sens dans ce
rire
brisé, comme la corde d’un arc rompue, le commenc
ue temps bleu des premiers jours de la vie où tout est gai, chante et
rit
, même les fossoyeurs ! C’est justement le fossoye
avoir à présent, et son livre le prouve peut-être, qu’il y a un autre
rire
que celui du Faune dans les bois, du Bacchant à s
Bacchant à souper et du Parisien dans les farces, et que c’est sur ce
rire
-là que nous comptons désormais pour la seconde mo
ne autre façon d’être un prince. Il la chanta, il la plaignit, la lit
rire
et pleurer, ensemble ou tour à tour, dans ses ver
el, le sel de la gaieté et le sel des larmes. Il est aussi capable de
rire
que de pleurer, non l’un après l’autre, comme tou
anax et qui a fait de ce mot de Villon l’épigraphe de son livre : Je
ris
en pleurs ! II Car voilà l’originalité de
Juan), il ne dit pas, avec le cant de l’orgueil anglais : « Quand je
ris
, c’est pour ne pas pleurer », mais, avec la grâce
e pas pleurer », mais, avec la grâce et la franchise de France : « Je
ris
en pleurs », et, par cette naïveté de génie, il a
qu’il fait du génie de son poète, cette fusion divinement humaine du
rire
et des larmes qui fait tomber des pleurs dans la
se des lèvres souriantes, et passer à travers les épanouissements des
rires
le cruel fausset des sanglots. Et il a cité dans
s priver, faute d’espace, où ce charme poignant de la simultanéité du
rire
et des pleurs est adorablement démontré par les c
sa Muse, c’est le pathétique poignant et charmant des larmes dans le
rire
et du rire dans les larmes, qui est aussi le path
’est le pathétique poignant et charmant des larmes dans le rire et du
rire
dans les larmes, qui est aussi le pathétique de l
r son côté le plus varié, le plus profond, le plus mystérieux, car le
rire
est plus difficile à expliquer que les larmes, do
e de la comédie humaine, n’était-ce pas par une déchirante analyse du
rire
et de ses causes (les causes du rire, grand Dieu
as par une déchirante analyse du rire et de ses causes (les causes du
rire
, grand Dieu !) qu’il fallait la commencer ? Oui,
sur la trame de la notice, l’oripeau de la citation. Qu’est-ce que le
rire
? Qu’est-ce que la moquerie, la moquerie éternell
e ? Qu’est-ce que la moquerie, la moquerie éternelle ?… On a toujours
ri
dans l’Humanité, depuis sa chute : c’est le cri p
e est cette ironie fatale, qui se mêle jusqu’à ses tendresses, car il
rit
de la femme qu’il aime et, grâce amère de la vie
ses, car il rit de la femme qu’il aime et, grâce amère de la vie ! il
rit
parfois d’elle sur son cœur. Questions fières ! —
ifestation la plus profonde, la plus compliquée, la plus fébrile : le
rire
aux mille faces de cette époque merveilleusement
mille faces de cette époque merveilleusement confuse et puissante, ce
rire
du Moyen Âge, diabolique comme la science ou ingé
ment ouverte à toutes les émotions et à tous les contrastes, qui sait
rire
jusqu’aux lapines et pleurer jusqu’au rire, comme
s les contrastes, qui sait rire jusqu’aux lapines et pleurer jusqu’au
rire
, comme pas un de bous ! Cette puissance du rire q
s et pleurer jusqu’au rire, comme pas un de bous ! Cette puissance du
rire
qu’a M. Pommier, tout autant que la puissance de
sai curieux, intitulé : Monsieur Orgon ! Or, c’est cette puissance du
rire
qui fait, du poète lyrico-satirique qu’est au fon
nct et très particulier entre tous, dans cette époque qui ne sait pas
rire
et où les plus grands poètes, Victor Hugo, de Vig
obligé de jurer qu’il n’a pas de taches. 24 décembre 1906. Sur le
rire
. d’après M. Louis Philbert Le beau livre, très
le et que j’ai contesté, mais le très beau livre de M. Bergson sur le
Rire
2 m’a conduit tout doucement à en lire d’autres s
tout doucement à en lire d’autres sur le même sujet et par exemple le
Rire
, essai littéraire, moral et psychologique, par Lo
par Louis Philbert, avocat à la Cour de Paris (1883), et Essai sur le
Rire
, par James Sully, traduit de l’anglais par L. et
, mis à peu près en bon ordre, l’ensemble des idées qu’il suggère. Le
rire
est la manifestation d’une joie, c’est-à-dire d’u
nt sentie par nous, de notre personnalité. Il faut, pour qu’il y ait
rire
, que cette joie soit inattendue, plus ou moins in
lieu de sa famille en bonne santé et heureuse, il y a joie, mais sans
rire
et même sans sourire ; il y a joie latente et dif
; la joie alors s’avive d’un peu de surprise et le sourire vient. Le
rire
va du sourire au rire à éclats en proportion, non
ve d’un peu de surprise et le sourire vient. Le rire va du sourire au
rire
à éclats en proportion, non pas tant de la grande
ir. Ici, c’est-à-dire entre la question du sourire et la question du
rire
, arrive bien la distinction entre le spirituel et
tuel et le comique ; car le spirituel fait sourire et le comique fait
rire
. Pourquoi ? Un peu parce que le spirituel donne u
mieux, dit-il, elle en aimera bien un autre. » Vous souriez ; vous ne
riez
pas. « J’ai lu votre brochure, dit M. de Martigna
a un peu de cruauté, et nous reviendrons sur ce point ; mais vous ne
riez
point. Vous lisez ceci : « Qui s’écoute parler éc
. Un professeur à la Faculté des Lettres de Paris avait l’habitude de
rire
des plaisanteries qu’il faisait dans son cours. I
ot trouve toujours un plus sot qui l’admire. Vous souriez ; vous ne
riez
pas. C’est que tous ces traits sont des traits sp
ugmenter notre personnalité et même l’augmente en effet, et cela fait
rire
si c’est inattendu : il faut toujours pour qu’il
ise. Vous voyez un homme tomber. Je ne suis pas de ceux que cela fait
rire
; mais pour une foule de gens le rire dans ce cas
suis pas de ceux que cela fait rire ; mais pour une foule de gens le
rire
dans ce cas est soudain et incoercible. Pourquoi
mique. Et voilà déjà pourquoi le spirituel fait sourire et le comique
rire
. Le spirituel inattendu (toujours) augmente brusq
peu fâché que ce ne soit pas vous qui l’ayez trouvé. Aussi jamais ne
rirez
-vous à un mot spirituel. Inutile de dire que, mêm
oûter pleinement cette augmentation de notre moi — et le comique fait
rire
parce qu’il est une augmentation du moi, avec sur
comique de malice. Hobbes a très bien dit : « La passion qui excite à
rire
n’est autre chose qu’une vaine gloire fondée sur
out un mot comique, et qu’il fait, par conséquent, sourire et non pas
rire
et que Hobbes parle « de ce qui excite le rire »,
nt, sourire et non pas rire et que Hobbes parle « de ce qui excite le
rire
», et c’est-à-dire du comique et non du spirituel
pirituel ? Quand il s’agit du comique, quand il s’agit de ce qui fait
rire
, je dis qu’il y a toujours plaisir de malice. Trè
ou que cela ! » Le comique inconscient est une merveilleuse source de
rire
, parce qu’il met en quelque sorte sous nos yeux l
poléon, est encore ridicule à l’heure actuelle ; mais il ne fait plus
rire
. Pourquoi ? Ceci est bien d’accord avec nos princ
que est très difficile à analyser. Pourquoi les obscénités font-elles
rire
, de ce rire de scandale qui est très particulier
difficile à analyser. Pourquoi les obscénités font-elles rire, de ce
rire
de scandale qui est très particulier et que flétr
arcey qui ne pouvait pas le souffrir ; mais enfin pourquoi font-elles
rire
? M. Philbert se l’est demandé et n’a rien répond
ime-t-elle le plus souvent plutôt par le sourire, c’est-à-dire par le
rire
contraint, que par le rire aux éclats. Quoique ét
plutôt par le sourire, c’est-à-dire par le rire contraint, que par le
rire
aux éclats. Quoique étant le contraire même de l’
l’obstacle que rencontre la gaieté lubrique, c’est la honte. De là ce
rire
de scandale, c’est-à-dire ce rire si particulier
lubrique, c’est la honte. De là ce rire de scandale, c’est-à-dire ce
rire
si particulier — entendez-le : « Oh ! oh ! oh ! »
! oh ! » et non : « Ah ! ah ! ah ! » — qui est quelque chose comme un
rire
qui se blâme lui-même. Tout cela dit, tout cela a
mme ». Ce qui a été trouvé de meilleur, à mon avis, comme apologie du
rire
l’a été par deux hommes très graves et qui sans d
ogie du rire l’a été par deux hommes très graves et qui sans doute ne
rirent
pas souvent au long de leur vie, c’est à savoir p
r j’ai encore un peu d’avenir devant moi), il n’y a d’innocent que le
rire
bête ; il n’y a d’innocent que le rire sans raiso
i), il n’y a d’innocent que le rire bête ; il n’y a d’innocent que le
rire
sans raison, que le rire sans savoir pourquoi ; q
ue le rire bête ; il n’y a d’innocent que le rire sans raison, que le
rire
sans savoir pourquoi ; que le rire : « Je ris par
nt que le rire sans raison, que le rire sans savoir pourquoi ; que le
rire
: « Je ris parce que je suis gai. » Tout autre ri
re sans raison, que le rire sans savoir pourquoi ; que le rire : « Je
ris
parce que je suis gai. » Tout autre rire est mali
pourquoi ; que le rire : « Je ris parce que je suis gai. » Tout autre
rire
est malice, constatation joyeuse d’une supériorit
et qui vous est brusquement révélée, etc., etc. J’ai dit touchant le
rire
, non pas : « il est insensé » ; mais : « il est m
t méchant, quand il n’est pas bête. » Mes frères, puisque du reste le
rire
est sain et hygiénique, rions bêtement. C’est le
bête. » Mes frères, puisque du reste le rire est sain et hygiénique,
rions
bêtement. C’est le parti le meilleur. Août 1907.
énique, rions bêtement. C’est le parti le meilleur. Août 1907. Le
rire
. d’après M. James Sully Consciencieusement, ap
ue M. James Sully comprend ; mais ce n’est pas ce qui lui explique le
rire
ni le comique, et Hegel lui paraît, comme il dit
. Il y a du comique là-dedans, dit le philosophe allemand, et nous en
rions
comme des fous ; parce que dans notre idée toute
malicieusement à la tengente et la tangente est déçue. Cela nous fait
rire
jusqu’aux larmes. Il est bien entendu que j’exagè
’aime pas les Allemands, du moins quand ils veulent avoir le mot pour
rire
— sur « la réduction d’une attente intense à rien
de la physiologie-psychologie, étudie scrupuleusement la question du
rire
, en demandant tous les renseignements possibles,
littéraire que possible. La plupart des auteurs qui ont écrit sur le
rire
ont lu beaucoup de comédies. M. James Sully est t
ciels ou mêlés d’artificiel, en un mot arrive, et facilement, à faire
rire
de choses dont on ne rirait pas si l’on n’était p
l, en un mot arrive, et facilement, à faire rire de choses dont on ne
rirait
pas si l’on n’était point au théâtre. N’est-ce po
otre pensée ? Donc, sans exclure précisément la comédie de l’étude du
rire
, il faut savoir qu’il ne serait pas sans danger d
inc qu’elles étaient un peu étroites. J’avais dit sommairement que le
rire
vient du sentiment vif d’un accroissement subit d
, imprévu, surprise. Distinguant du reste soigneusement le sourire du
rire
, ce que je persiste à faire, les éléments, même p
s, de l’un et de l’autre étant très différents, je n’appliquais qu’au
rire
la théorie ci-dessus. Le sourire — et aussi ce ri
’appliquais qu’au rire la théorie ci-dessus. Le sourire — et aussi ce
rire
intermédiaire qui n’est pas l’éclat de rire et qu
donc pour moi les éléments suffisants, mais tous deux nécessaires, du
rire
. Or je remarque, d’après toutes les observations
’augmentation de la personnalité, seul, sans inattendu : les sauvages
rient
aux éclats en courant, en jouant, en sautant, en
n sautant, en se livrant à un vigoureux exercice de leurs forces. Ils
rient
aux éclats. Ils rient de joie pure. Le sentiment
nt à un vigoureux exercice de leurs forces. Ils rient aux éclats. Ils
rient
de joie pure. Le sentiment de leur moi, sans surp
ure. Le sentiment de leur moi, sans surprise, sans imprévu, — car ils
rient
aussi bien après avoir sauté vingt fois le même f
belle humeur (dans ce cas, il n’y aurait que sourire), mais les fait
rire
, rire aux éclats. Descartes a tort qui dit que le
humeur (dans ce cas, il n’y aurait que sourire), mais les fait rire,
rire
aux éclats. Descartes a tort qui dit que le rire
mais les fait rire, rire aux éclats. Descartes a tort qui dit que le
rire
« n’accompagne pas les plus grandes joies et que
t curieux de savoir si l’amour, l’amour satisfait et triomphant, fait
rire
aux éclats le sauvage. Je n’en serais pas surpris
ntation du moi ; inattendu ; n’est point nécessaire pour provoquer le
rire
. De même et à l’inverse, l’inattendu tout seul, s
able de sentiment d’accroissement du moi, l’inattendu tout seul, fait
rire
. Le « Coucou ! Ah ! le voilà ! » des parents joua
Coucou ! Ah ! le voilà ! » des parents jouant avec les enfants, fait
rire
les enfants. On ne peut guère voir là une augment
vice versa et à chaque voyage ayant la sensation d’un heurt brusque,
riait
bruyamment. Il n’y a ici que de l’inattendu, de l
formité. Il appert que cela suffit. On peut remarquer que des enfants
rient
aux éclats simplement pour quelque chose de nouve
rient aux éclats simplement pour quelque chose de nouveau. Un enfant
rira
en entendant pour la première fois un mot, en voy
piano, et quand ils virent les marteaux sautiller ils éclatèrent d’un
rire
bruyant. Les Indiens de la baie d’Hudson se bridè
nt d’un rire bruyant. Les Indiens de la baie d’Hudson se bridèrent de
rire
à la vue d’une boussole. Les femmes d’un roi nègr
y a absolument que de l’inattendu. L’inattendu suffit pour exciter le
rire
. C’est pour cela que M. James Sully (j’y reviens)
nt la théorie ou plutôt la rapide observation de Kant : « La cause du
rire
est la soudaine réduction d’une attente intense à
en. Or nous venons devoir que l’inattendu peut suffire à expliquer le
rire
et nous verrons peut-être qu’il en est même l’élé
hose imprévue, si elle n’est pas effrayante ou douloureuse, nous fait
rire
. Je suis à ma table de travail, très absorbé. Mon
e que je me suis rendu compte tout de suite de la chose, je me mets à
rire
. En écartant les mots trop forts et trop ambitieu
: « On peut affirmer sans crainte qu’il est impossible d’expliquer le
rire
causé par un incident, une histoire, une remarque
-être ; mais elle est juste. Je ne sais qui l’a traduite ainsi : « Le
rire
, c’est, quand on monte à l’échelle, un barreau qu
un rythme régulier ; il est soudainement rompu ; il y a surprise ; on
rit
. L’image est très juste, cette réserve faite que
le barreau manque, on n’a que la peur de se casser le cou et qu’on ne
rit
nullement. Mais comme image en soi, c’est très ju
comme image en soi, c’est très juste. Donc nous en sommes à ceci : On
rit
par sentiment de sa personnalité brusquement accr
eci : On rit par sentiment de sa personnalité brusquement accrue ; on
rit
par simple effet de l’inattendu. Seulement, ce qu
ujours nécessaire. Avez-vous jamais vu un homme de votre connaissance
rire
aux éclats pour quelque prouesse gymnique ou spor
s yeux, et pour ainsi parler, de tout le corps. Vous ne l’avez pas vu
rire
. Vous l’avez vu riant ; vous ne l’avez pas vu rir
s ne l’avez pas vu rire. Vous l’avez vu riant ; vous ne l’avez pas vu
rire
. Si vous l’aviez vu rire, vous n’auriez pas manqu
Vous l’avez vu riant ; vous ne l’avez pas vu rire. Si vous l’aviez vu
rire
, vous n’auriez pas manqué de dire : « Il a un rir
Si vous l’aviez vu rire, vous n’auriez pas manqué de dire : « Il a un
rire
nerveux. » Ce qui signifie que chez l’homme civil
veux. » Ce qui signifie que chez l’homme civilisé la joie ne fait pas
rire
, puisqu’on trouverait maladif le cas d’un homme q
ne fait pas rire, puisqu’on trouverait maladif le cas d’un homme qui
rirait
de joie. Et c’est ici que Descartes, dans le text
omprendre. L’inattentif même a un moment d’attention. En tout cas, de
rire
jamais. Il faut que l’objet inattendu développe e
énitude soit provoqué par un objet ou une circonstance inattendue. On
rit
d’une difformité humaine. C’est l’irrégulier (don
le difforme ; c’est la combinaison de ces deux éléments qui nous fait
rire
. On rit des vices moraux parce que ce sont des ir
me ; c’est la combinaison de ces deux éléments qui nous fait rire. On
rit
des vices moraux parce que ce sont des irrégulari
que ce sont des irrégularités, et remarquez bien que, de plus, on ne
rit
pas d’eux, à proprement parler, mais de leurs man
de notre supériorité sur l’avare, l’hypocrite, le hâbleur, etc. Nous
rions
des disparates, c’est-à-dire de ce que nous appel
n : « Où suis-je ? » — « . Dans un ballon », répond le bonhomme. Nous
rions
de l’imprévu de la réponse et de la sottise du ru
érence du spirituel (même élémentaire) et du comique. Le comique fait
rire
, le spirituel fait sourire ; parce que, au fond,
es de la Lanterne. Il quitta vite la partie : « Ils sourient ; ils ne
rient
pas. Ils comprennent que je m’amuse. Il est inuti
nt que je joue, c’est que je joue mal. » Il faut donc conclure que le
rire
a pour causes, chez l’homme civilisé, un élargiss
nstance inattendue qui provoque cet épanouissement. Voilà pourquoi le
rire
de l’homme civilisé est toujours malicieux ; il l
me primitif certaines tendances encore visibles de l’homme civilisé à
rire
sans le concours des deux éléments ; et comme sou
e souvenirs de l’homme primitif certains cas, assez rares, où l’homme
rit
en effet sans le concours des deux éléments. Qu’u
l’homme rit en effet sans le concours des deux éléments. Qu’un homme
rie
à gorge déployée, par simple joie, par simple plé
mais j’ai vu, après un bon repas, tout au moins une telle facilité à
rire
pour presque rien que c’était presque le rire pou
ns une telle facilité à rire pour presque rien que c’était presque le
rire
pour la joie et par la joie. Le rire des enfants,
sque rien que c’était presque le rire pour la joie et par la joie. Le
rire
des enfants, des jeunes filles a bien quelque cho
s, des jeunes filles a bien quelque chose de cela. Pour ce qui est du
rire
pour cause de simple inattendu, j’ai des observat
on moyenne, le mot « fontanelle ». — « J’ai mal à la fontanelle. » Il
rit
presque aux éclats. Voilà bien le rire de l’enfan
J’ai mal à la fontanelle. » Il rit presque aux éclats. Voilà bien le
rire
de l’enfant devant un mot inconnu, cas signalé pa
omme je dis : « Ma montre est chez l’horloger ; elle était sale. » Il
rit
à se tordre. L’idée d’une montre sale le réjouiss
our lui. Il n’y a là, ce me semble, que de l’inattendu comme cause de
rire
. C’est ainsi que j’explique le succès de rire qu’
nattendu comme cause de rire. C’est ainsi que j’explique le succès de
rire
qu’ont les calembours, du reste idiots. Le calemb
yonnais sont sots. — Evidemment : ils sont sots s’ils sont de Lyon »,
rire
à sursauts ? Pour moi, il n’y a là que l’effet de
t de l’inattendu. L’inattendu y est, il n’y a pas à dire. L’homme qui
rit
des calembours stupides est un homme primitif. Av
omme qui rit des calembours stupides est un homme primitif. Avez-vous
ri
? Je ne crois pas. Un des moyens de ne pas faire
imitif. Avez-vous ri ? Je ne crois pas. Un des moyens de ne pas faire
rire
, c’est de parler d’hilarité. C’est le sujet le pl
dire de leurs entrailles tout ce qu’ils expriment sur leur papier… Je
rirais
d’un homme qui voudrait sérieusement parler mon t
Sainte-Beuve] ou de fantaisie qui se joue sur un fond triste ; et le
rire
crie souvent. L’auteur n’est pas tout bonnement g
ive-t-il ? Il m’arrive de lire le beau livre de M. James Sully sur Le
Rire
: ses formes, ses causes, son développement et sa
t de fournir à l’homme des moyens plus complets de se corriger par le
rire
. C’est seulement quand nous parvenons au point de
aller, très vite, « à des niveaux plus familiers, sur le courant d’un
rire
énorme, aussi débordant peut-être que celui qu’il
nière de se fâcher qui était la sienne, c’est-à-dire qu’elle se mit à
rire
, et elle dit : « Ma foi, j’ai fait vingt articles
Allons ! le voilà qui recommence à écrire mal. » George Sand se mit à
rire
: « Vous êtes bêtes ! On lit trois lignes d’un re
on amant et son mari n’intéressât point ; et c’est précisément ce qui
rit
l’intérêt de la pièce. » Cela n’est point mauvais
’est « sa ressemblance avec la vie », ce qui était, sinon à mourir de
rire
, du moins à en être malade, il s’avisa que sa for
fougue et par le talent incomparable de M. de Féraudy, on lui aurait
ri
au nez et à sa fausse barbe de « surhomme ». Là-d
cret de Thérèse, un acte en vers, de Jacques Linné Le « Théâtre du
rire
et des larmes », dirigé par l’intelligent et acti
aucoup réussi ; enfin le Cousin Panard, de M. Jean Drault, qui a fait
rire
très copieusement. Cette représentation a été tou
l’idéal. Oui, vous avez fait un livre exquis. Que de sagesse dans ce
rire
, que de raison dans cette démence, et sous ces gr
te à Watteau L’illustration de ton livre. Derrière la strophe où tu
ris
De mêler l’ortie aux pervenches, On voit, en écar
lle a, de nature, l’imagination joyeuse. Il a un diamant de gaîté qui
rit
et lutine de ses feux, et cela le met à part dans
e met à part dans l’Heptarchie romantique… La gaîté de M. de Banville
rit
sans malice. Elle se soucie bien de la réalité !
de Banville rit sans malice. Elle se soucie bien de la réalité ! Elle
rit
avec des dents d’opale qui n’ont jamais rien coup
ais rien coupé ni rien mordu. Le poète lyrique exceptionnel qu’il est
rit
dans le bleu comme il y gambade ; car il y gambad
eu comme il y gambade ; car il y gambade ! mais j’aime mieux l’y voir
rire
que de l’y voir gambader… Nous arrivons à ces Idy
e rossignol, face à face à tes eaux, Banville, dieu des strophes, du
rire
et des oiseaux ! Le printanier soleil, dieu d’ar
des odes et donneur des cadences. Enlace ses rayons à ton socle où tu
ris
, Monte — vif et radieux, — retombe, monte et dans
d’Éros, fils des dieux, fils de Diane, Comme un pasteur paisible qui
rit
à son troupeau. Tu rêves, blanc et pur, à la sour
mait comme de gros réjouis qui ne sont pas difficiles sur le mot pour
rire
, à ce point que l’Hôtel de Bourgogne s’en émut ;
l de Bourgogne s’en émut ; de quel droit ces coquins-là faisaient-ils
rire
encore ce public ignorant ? De là citations, enqu
es bourgeoises (il n’y a plus de bourgeoises), et partout enfin où le
rire
facile et moqueur, où le bon sens trivial, où l’e
ne reconnaît en ce monde l’aristocratie de l’éclat de rire. Le public
rit
où il peut rire ; trop heureux quand il s’amuse,
ce monde l’aristocratie de l’éclat de rire. Le public rit où il peut
rire
; trop heureux quand il s’amuse, il ne regarde pa
rop heureux quand il s’amuse, il ne regarde pas dans quel lieu. Où le
rire
l’appelle, il y va ; bonne ou mauvaise compagnie,
tout autant que ce dialogue et que ces chansons ? Jamais on n’a tant
ri
quand on parlait, quand on chantait sur ces tréte
s loin ; jamais comédie mieux jouée, couplets si bien chantés, jamais
rire
plus unanime, épigramme plus acérée. Ajoutez que
t Fuzelier ; elle aimait les vers de Morand, la prose d’Autereau, les
rires
de Taconet et les obscénités du théâtre des boule
longue figure et des bras qui n’en finissaient pas : celui-là faisait
rire
et pleurer à volonté. Il jouait en ce temps-là Le
rable. Dans L’Avare surtout, Grandmesnil allait jusqu’au drame. On ne
riait
plus, on avait peur. Cet homme avare faisait piti
lière a toujours deux aspects, le côté plaisant, le côté sérieux ; le
rire
à la surface, et tout au fond les larmes, et voil
rgueil du grand seigneur, le drame et ses douleurs, la comédie et son
rire
. Ô toute-puissance de cet art fameux que ni la mi
la porte. Le sang-froid de Bobèche était inimitable ; il n’aurait pas
ri
, quand bien même on l’eût fait maréchal de France
ntant de la vraie joie, de cette bonhomie sans façon toujours prête à
rire
de tout, et même des plus terribles événements de
ourt, réjoui, vêtu en paysan, rubicond. Les mains dans ses poches, il
riait
aux éclats ; il se démenait de toutes ses forces,
anger ses planches en plein vent contre un théâtre. Galimafré, las de
rire
aux éclats, voulut rentrer dans la vie vulgaire.
e perdent dans un grand silence. Ils portent aux hommes assemblés, le
rire
et les larmes, l’amour et la haine, la passion et
que, et nous remplissions à merveille notre emploi qui était de faire
rire
, quand nous passions quelque part, le cœur, l’esp
La Pupille à cinquante ans ; il disait avec mademoiselle Duclos : — «
Ris
donc, parterre ! au plus bel endroit de la pièce.
ait faire ; il s’étendait et se confiait à qui voulait l’entendre, et
riait
bien haut quand il voyait passer l’abbé Morellet,
ne comprenait pas certaines attitudes de la servitude volontaire ; il
riait
de ces malheureux qui disent sans rougir : « je b
n représente une œuvre considérable qui tient le public attentif ; on
rit
, on pleure, on s’extasie, on crie, on menace, on
à pleurer, à se trouver mal, à partager avec des angoisses, avec des
rires
, avec des larmes, la moindre parole échappée au p
n beau jour ! Vous avez là un bel habit ! Tout ceci, la douleur ou le
rire
, la joie ou les larmes, l’exclamation ou l’abatte
resse m’a mis à la porte ! — Ou bien, comme dit madame Jourdain : Moi
rire
au moment où j’ai perdu ma fortune ! Nous avons f
oi rire au moment où j’ai perdu ma fortune ! Nous avons fort envie de
rire
, fort envie de rire nous avons ! « Souvent (c’est
j’ai perdu ma fortune ! Nous avons fort envie de rire, fort envie de
rire
nous avons ! « Souvent (c’est Diderot qui parle),
vie de rire nous avons ! « Souvent (c’est Diderot qui parle), j’ai vu
rire
un comédien hors de la scène, je n’ai pas mémoire
laisir où il le trouve), et, une fois au théâtre, elle pleurait, elle
riait
, elle était heureuse ! Elle admirait les héros et
n’accordait un regard, quand elle venait aux premières galeries pour
rire
ou pour pleurer tout à son aise, maintenant tout
ilà comment ce vieux comédien a échappé à ce théâtre dont il était le
rire
le plus sérieux ! À propos d’artistes sérieux, le
e qu’ils ont suivie, Alcide Tousez, Sainville et Grassot, les rois du
rire
! Odry était un lourdaud d’une gaieté brutale ; o
, les rois du rire ! Odry était un lourdaud d’une gaieté brutale ; on
riait
, à le voir, mais on riait, malgré soi, et l’on se
était un lourdaud d’une gaieté brutale ; on riait, à le voir, mais on
riait
, malgré soi, et l’on se trouvait honteux de tant
ée à droite, une épaule de ci, une épaule de çà, et butor ! — Mais on
riait
! Mais on lui faisait des rôles excellents dans d
ablement savants, Odry, voyant qu’il n’y comprenait rien, s’est mis à
rire
de son rire bête. — On eût dit un crétin du Valai
ants, Odry, voyant qu’il n’y comprenait rien, s’est mis à rire de son
rire
bête. — On eût dit un crétin du Valais qui rencon
de la vieillesse une chose respectable et respectée. Cet homme a fait
rire
deux générations qui ne riaient guère. Il a été l
spectable et respectée. Cet homme a fait rire deux générations qui ne
riaient
guère. Il a été l’amuseur d’une nation tout occup
ru sous la perruque brune ; l’électeur a fait place à Jocrisse ; on a
ri
de nouveau, mais on a ri, par pitié pour ce vieil
; l’électeur a fait place à Jocrisse ; on a ri de nouveau, mais on a
ri
, par pitié pour ce vieillard qui revenait si péni
une des fêtes de la Comédie, il était au rang des comédiens qui font
rire
. De Molière il répandait le sel à pleines mains ;
le réveillez pas ! Respectez ce charmant moqueur qui vous a tant fait
rire
; faites silence autour de sa raison, qu’il n’ent
Blanche ! Et cette femme accorte et vive, au regard plein de feu, le
rire
à la lèvre et le printemps à la joue ? Elle a pas
u donc, et quel est ce prodige ? Si tu pleures, grand Dieu ! qui donc
rira
? lui dis-je. » Mais elle répondit d’une touchant
c lui ma guirlande de rose, Et les joyeux ébats, et les chants et les
ris
, Avec l’âme et le cœur de ses amis chéris. » — «
ront dans tes sacrés parvis Et lus joyeux ébats, et les chants et les
ris
, Et les fêtes du soir sans regrets accomplies, Et
sprit d’autrefois peut survivre à l’esprit qui n’est plus, comment le
rire
le plus malicieux et le plus charmant peut surgir
es de la raison humaine ; nous sommes sans pitié pour qui nous a fait
rire
, et, quelle que soit sa misère, nous n’avons rien
oit sa misère, nous n’avons rien pour lui s’il ne veut pas nous faire
rire
encore. Pauvre Monrose ! de son vivant était-il a
rille un œil noir. Voici M. le comte Almaviva lui-même ; et Figaro de
rire
déjà du comte ! — C’est bien le rire d’autrefois.
Almaviva lui-même ; et Figaro de rire déjà du comte ! — C’est bien le
rire
d’autrefois. Jamais l’épigramme n’a été lancée av
assure tous. Le comte Almaviva se préparait à soutenir Figaro, Figaro
rit
au nez du comte. Rosine avait peur, Figaro rassur
Songez donc que du Mariage forcé, Molière a fait une comédie où l’on
rit
aux éclats ! Il a fait un héros comique, de Tartu
ux éclats ! Il a fait un héros comique, de Tartuffe ! Il nous force à
rire
du Misanthrope ! Ah ! c’est là une de ces nécessi
eur Jourdain. Il n’y a que des sots et des sottes, ma femme, qui se
riront
de moi. Et celui-là aussi, il peut dire ce que
lques gens d’esprit qui ne manquent pas ces bonnes occasions d’un bon
rire
bien franc, bien joyeux, bien incisif. On salue,
us. — Il a deviné, il a pressenti l’art nouveau qui allait ajouter le
rire
et le ridicule aux divertissements de la républiq
uelque peu solennel ; il a composé aussi des comédies romaines moitié
rire
et moitié larmes, marchant ainsi sur les brisées
d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où l’on
rit
, sans rien qui ressemble à la haine personnelle,
ien qui ressemble à la haine personnelle, à l’allusion politique ; on
rit
parce que le rire éclata soudain, irrésistible, c
à la haine personnelle, à l’allusion politique ; on rit parce que le
rire
éclata soudain, irrésistible, comme fait une douc
es pommes dans un jardin, tous ces détails d’un grand crime faisaient
rire
aux éclats les descendants de Lucrèce et de Virgi
lerie de ce galant Chrémès. Applaudissez, de par Jupiter ! Jupiter se
rit
du crime des amants. — Perjuria ridet amantum !
couleurs de cette gracieuse comédie sont beaucoup moins tranchées, le
rire
en est moins violent, le bon mot moins épicé, les
femmes ce sont les mêmes créatures souffrantes, patientes, et dont le
rire
même porte avec lui son enseignement sérieux. À c
ons d’où vient donc la gaieté de cette incroyable comédie qui faisait
rire
, il y a trois mille ans, le peuple le plus délica
r la comédie, par la raison, dit-il, que l’art n’enseigne pas à faire
rire
. À côté de la tragédie grecque, à côté de ces bel
’atticisme, c’est la bonne grâce, c’est la malice sans cruauté. Ainsi
riait
Alcibiade, ainsi riait Socrate lui-même, telle ét
nne grâce, c’est la malice sans cruauté. Ainsi riait Alcibiade, ainsi
riait
Socrate lui-même, telle était la causerie chez Pé
rèce ! Toujours est-il que ces bouffonneries intraduisibles faisaient
rire
aux éclats le peuple d’Athènes. L’Athénien aimait
mée la joie extérieure de la comédie grecque ; le peuple d’Athènes ne
riait
plus guère, en ces temps malheureux où son esprit
d enfant, mais madame Sturmer est le véritable malade imaginaire ; on
rit
de celui-là, mais on déteste celle-ci. Toutefois
Alceste, qui la pleura. Tel fut le dénouement de cette comédie, où le
rire
était mêlé aux larmes. Les larmes ont fini par do
ille sans dot et sans famille. Cependant, qu’est devenue Lisette, qui
riait
toujours ? Gros-René, qui se jetait si bien aux g
ête aux dépens des petits marquis ; le temps n’est plus où la comédie
riait
, folâtrait et montrait son épaule brune et nue so
arfums exquis ; il portait des bijoux comme une reine de théâtre : il
riait
tout haut de lui-même et des autres. Il ne ressem
ines, assez de cendres, assez de repentir. Allons donc à celui-là qui
rit
là-bas d’un si franc rire, et qui boit à longs fl
ssez de repentir. Allons donc à celui-là qui rit là-bas d’un si franc
rire
, et qui boit à longs flots ce vin que l’on dédaig
i restèrent bien surpris, quand Regnard, ce nouveau venu, les força à
rire
de si bon cœur ; quand dans ses plus grands insta
bouffon licencieux, mais comme un grand poète ; quand il les força de
rire
les uns et les autres, aux éclats, de toutes sort
on ? Beauté facile et complaisante, et qui ne regarde pas, quand elle
rit
, si son tour de gorge est dérangé quelque peu. Fa
coliers sans discipline trouvèrent, pour les amuser et pour les faire
rire
aux éclats, ce bon vivant nommé Regnard. Cette fo
e Regnard, va faire ce que Molière n’eût jamais voulu faire ; elle va
rire
de tout, et toujours et à tout propos, des oncles
tes les filouteries, qu’y a-t-il ? Il y a Jean qui pleure et Jean qui
rit
. Jean qui a des scrupules et Jean qui n’a pas de
rd, et jusqu’à la fin l’heureux poète a été fidèle à sa mission. Il a
ri
d’un rire intrépide, il s’est abandonné sans rése
usqu’à la fin l’heureux poète a été fidèle à sa mission. Il a ri d’un
rire
intrépide, il s’est abandonné sans réserve, à sa
amais sujet plus triste et cependant jamais sujet plus rempli de gros
rire
n’avait été inventé ; jamais, que je sache, on n’
a langue au public. Aussi, peu s’en est fallu que Regnard, à force de
rire
et de dépasser toutes les bornes de la gaîté perm
dans la vieille comédie, les plus honnêtes sentiments cachés sous le
rire
; faites-vous violence, vous qui avez crié si hau
sonnage qu’on appelle une marchande à la toilette, il y a de tout, du
rire
et des larmes, de la misère et de l’opulence, du
ut vivre, il veut obéir à la fantaisie, à la poésie, à la fortune, au
rire
intérieur ; prends garde, il arrive le tourbillon
celant sous toutes les ivresses des passions de la jeunesse, qui nous
rit
au nez que c’en est une bénédiction ! Oh ! ce bea
estomac, de l’esprit, circulent dans ses réjouissantes comédies ! Il
rit
de tout et de si bon cœur ! Certes, son rire n’a
jouissantes comédies ! Il rit de tout et de si bon cœur ! Certes, son
rire
n’a rien de cette mélancolie, de cette philosophi
e cette mélancolie, de cette philosophie, de cette sagesse austère du
rire
de Molière ; mais, en fin de compte, quel bon viv
relevé avec ce soin tout paternel de Molière ; le vicieux de Regnard
rit
de son vice ; le ridicule de Regnard ne demande q
humeur. Dans l’Iliade, Homère a placé Thersite, et vous savez de quel
rire
éclatant il fait rire les immortels ! Dans Le Jug
Homère a placé Thersite, et vous savez de quel rire éclatant il fait
rire
les immortels ! Dans Le Jugement dernier de Miche
ontrent le derrière, qui te font toutes sortes de grimaces à te faire
rire
, même de ta damnation éternelle. Savez-vous quelq
lus merveilleux que le Don Quichotte, cet éclat de rire sans fin ? Le
rire
a les dents blanches, les lèvres vermeilles, l’or
t chante autour de votre tête et de votre cœur, doucement réjouis. Le
rire
circule dans l’esprit comme le sang circule dans
au coule dans la prairie ; ainsi la clarté pénètre dans l’étoile ! Du
rire
, tout est bon, même l’éclaboussure. Il tient à to
; tous enfin pour de bons vivants, très contents de vivre, en faisant
rire
ou pleurer leurs semblables, au gré des poètes qu
es appointements à la portée de tous les entrepreneurs ; des gens qui
riaient
toujours, véritables enfants de ce bon père Moliè
abitudes élégantes, puisées aux meilleures sources. Ils auraient bien
ri
, en ce temps-là, de la vanité de nos comédiens et
vait par cœur. Il marchait à la piste de ces petites vanités, dont il
riait
d’un bon rire. Ajoutez qu’il parlait facilement t
Il marchait à la piste de ces petites vanités, dont il riait d’un bon
rire
. Ajoutez qu’il parlait facilement tous les patois
e chrétienne, que voilà du coup enfoncée, cette fois ; — un acte — ne
riez
pas ! — presque sacerdotal. Appliquée à Michelet,
la dérision du monde s’ouvrirent sans difficulté devant moi. Je n’ai
ri
jamais… — (Nous ne pouvons en dire autant !) — De
qui serait une belle route, mais heureusement le ridicule y est et le
rire
prend. Le ridicule sauveur ! Et, en effet, ce n’e
ue, chimique et chirurgical, où le côté sain est le ridicule ; car le
rire
purifie. Le rire trouble et déconcerte l’obscénit
hirurgical, où le côté sain est le ridicule ; car le rire purifie. Le
rire
trouble et déconcerte l’obscénité, qui est toujou
obscénité, qui est toujours très grave, et Michelet le sait bien. Qui
rit
pour lui est presque un monstre : « Jeune homme,
-il, — : jeune homme, — (vous le voyez, Prudhomme toujours !) — si tu
ris
ici, si tu trouves ceci un amusement, un sujet de
uves ceci un amusement, un sujet de plaisanterie, j’aime mieux que tu
ries
à la mort de ta mère… » La mort de ta mère ! rien
utions oratoires ! Mais il parle pour lui, du reste ; il a raison. Le
rire
est son ennemi capital. Le rire et son éclat moqu
pour lui, du reste ; il a raison. Le rire est son ennemi capital. Le
rire
et son éclat moqueur, ce clic-clac du fouet du bo
poisson, l’animal supérieur, la merveille ! « Le crustacé dut bien en
rire
, — ajoute encore Michelet, — et c’était pourtant
ête ! Le crustacé, un retardataire qui ne croit pas au progrès et qui
rit
!… Certes ! je ne pense pas qu’on puisse être plu
genre. Dans l’Hécyre de Térence, il n’y a qu’un personnage qui fasse
rire
, & même il ne paroît qu’à la fin ; tous les a
ue d’usage ce mêlange du pathétique & du sérieux, cet alliage des
ris
avec les pleurs. C’étoit moins l’innovation en el
igramme sur les deux Thalies, dont l’une simple & charmante a le
rire
de Vénus ; & l’autre, nouvellement introduit
sujette à tant de contrariétés, qui nous faisoit passer rapidement du
rire
aux larmes, & des larmes aux rire. Le genre d
us faisoit passer rapidement du rire aux larmes, & des larmes aux
rire
. Le genre du comique larmoyant étoit comparé à ce
à Riccoboni, supérieure à l’autre : il n’estime point celle qui fait
rire
. Dans une lettre à un de ses amis, il donne La Ch
re arrêté, ou du moins affoibli par l’autre ; qu’on est mal disposé à
rire
quand on a pleuré, & à pleurer quand on a ri
est mal disposé à rire quand on a pleuré, & à pleurer quand on a
ri
; que notre ame n’étant affectée différemment que
es de les prendre pour des enfans ou des fous qui pleurent, & qui
rient
presque dans le même instant. Il parut des brochu
stant. Il parut des brochures sous ce titre singulier : Tragédie pour
rire
, & Comédie pour pleurer. L’idée de faire des
la scène. Il cite pour exemple une naïveté, un bon mot qui excite le
rire
jusques dans le sein de la désolation & de la
gé. Je voudrois seulement qu’on ôtât une vieille qui vient pour faire
rire
, & qu’on avoit traitée de bavarde chez la mar
lui ravir l’art de nous émouvoir ? Son grand effet est de nous faire
rire
: Est-ce le seul qu’on doive lui prescrire ? Rire
t est de nous faire rire : Est-ce le seul qu’on doive lui prescrire ?
Rire
un moment, puis pousser des soupirs, Puis rire en
doive lui prescrire ? Rire un moment, puis pousser des soupirs, Puis
rire
encore ; voilà les vrais plaisirs. Chaque bon co
i vif, enjoué, saillant. Il restoit à La Chaussée le partage de faire
rire
& pleurer en même-temps. On appelle quelquefo
méprise. Rien de plus ennuyeux qu’un mauvais plaisant qui veut faire
rire
. La parodie consiste à détourner le vrai sens d’u
aliens avec plaisir. La Mothe fut à la première représentation : il y
rit
beaucoup, comme il en convient lui-même dans sa p
le langage du remords, que celui de l’amour-propre. Quelques-uns ont
ri
de cette démarche, & d’autres en ont empoison
e. Elle avait eu aussi le pincement de lèvres de Montesquieu. Mais le
rire
, non ! le terrible rire, elle ne l’avait pas. Jos
e pincement de lèvres de Montesquieu. Mais le rire, non ! le terrible
rire
, elle ne l’avait pas. Joseph de Maistre avait bie
Joseph de Maistre avait bien déclaré la Révolution satanique, mais le
rire
de Satan, ce rire du Diable qui rit de se voir si
avait bien déclaré la Révolution satanique, mais le rire de Satan, ce
rire
du Diable qui rit de se voir si bien obéi par les
la Révolution satanique, mais le rire de Satan, ce rire du Diable qui
rit
de se voir si bien obéi par les hommes, personne,
omme dirait Carlyle lui-même, — mais qui ne disait pas : Moi, je m’en
ris
! comme le petit homme gris de Béranger ; car il
Moi, je m’en ris ! comme le petit homme gris de Béranger ; car il ne
riait
ni ne souriait de rien, pas plus de sympathie que
en a pourtant quelque chose. Il en a l’éclair et l’éclat de ce grand
rire
gouailleur qui descend un homme du troisième ciel
le a, de nature, l’imagination joyeuse. Il a un diamant de gaieté qui
rit
et lutine de ses feux, et cela le met à part dans
— et de Musset, c’est la passion et c’est la finesse, qui ne fait pas
rire
, mais qui fait sourire, comme faisait sourire Mar
e ce que l’on n’a pas ! C’est une gaieté à la Watteau, une gaieté qui
rit
pour rire et pour le seul bonheur que cela fait…
l’on n’a pas ! C’est une gaieté à la Watteau, une gaieté qui rit pour
rire
et pour le seul bonheur que cela fait… La gaieté
re et pour le seul bonheur que cela fait… La gaieté de M. de Banville
rit
sans malice. Elle se soucie bien de la réalité !
de Banville rit sans malice. Elle se soucie bien de la réalité ! Elle
rit
avec des dents d’opale qui n’ont jamais rien coup
ais rien coupé ni rien mordu. Le poète lyrique exceptionnel qu’il est
rit
dans le bleu comme il y gambade ; car il y gambad
eu comme il y gambade ; car il y gambade ! mais j’aime mieux l’y voir
rire
que de l’y voir gambader. III Je viens, en
tons la marque : or, les anciens, excepté au théâtre, ne savaient pas
rire
. Mais enfin il y a le comique de l’histoire, comm
ltaire honnête homme et serviteur d’une cause de vérité, il aurait pu
rire
dans l’histoire de ce rire que j’appelle bienfais
viteur d’une cause de vérité, il aurait pu rire dans l’histoire de ce
rire
que j’appelle bienfaisant, — oui ! bienfaisant co
e l’homme et l’événement et les réduit à leur normale platitude. J’ai
ri
, me voilà désarmé, est un mot toujours juste. Qua
d l’histoire est gourmée, faussée et dangereuse, on la désarme par le
rire
; car le rire, c’est le mépris ! Encore une fois,
st gourmée, faussée et dangereuse, on la désarme par le rire ; car le
rire
, c’est le mépris ! Encore une fois, voilà l’histo
ec laquelle l’historien a montré cette gaieté poignante, Euménide qui
rit
tout en fouaillant son homme, et qui fut la plus
a Comédie, c’est la gaieté d’un vrai visage, aux lèvres vivantes ! Le
rire
de M. Bouilhet pourrait devenir aussi large que s
e de M. Bouilhet pourrait devenir aussi large que son mètre. Quand il
rit
, ce n’est plus un écho, et ce serait lui qui trou
, ce n’est plus un écho, et ce serait lui qui trouverait l’écho, s’il
riait
souvent, ce que je lui conseille… Cela ne veut pa
oésie lyrique et se vouer exclusivement à la comédie. La comédie fait
rire
d’un rire qui n’est pas celui de la gaieté. Le pl
que et se vouer exclusivement à la comédie. La comédie fait rire d’un
rire
qui n’est pas celui de la gaieté. Le plus gai des
du Bourgeois gentilhomme : « Oui, vraiment nous avons grande envie de
rire
, grande envie de rire nous avons ! » Chez nous, c
me : « Oui, vraiment nous avons grande envie de rire, grande envie de
rire
nous avons ! » Chez nous, cela est sérieux, cette
trop, disait qu’il avait le fou moquer, comme elle aurait dit le fou
rire
. Mais elle n’y voyait goutte, la clairvoyante ! I
es dons entraînants. Il est trop anglais pour être gai, même quand il
rit
, même quand il dit avec mélancolie : « Je veux mo
lie : « Je veux mourir le jour où je ne trouverai plus quelqu’un pour
rire
avec moi. » Car on ne rit point avec lui ; on so
ur où je ne trouverai plus quelqu’un pour rire avec moi. » Car on ne
rit
point avec lui ; on sourit peut-être, et c’est to
ar on ne rit point avec lui ; on sourit peut-être, et c’est tout ! Le
rire
de Walpole ne se partage pas ; il n’est ni contag
ne se partage pas ; il n’est ni contagieux, ni sympathique. C’est un
rire
de misanthrope. À chaque instant, Walpole se piqu
main d’écrire. C’était un petit homme solide, très pâle cependant, au
rire
étrange et forcé, et gastralgique comme sa gaieté
forcée, fait penser à ces clowns anglais qui s’en barbouillent et qui
rient
, comme par ressorts, sous ce masque blanc… « Je
sionne le monde, ou de plaindre avec indulgence ce qui le trompe ; le
rire
à jamais envolé avec les légèretés et les maligni
nir mûrs, ni à rester étourdis quand vous devez être sérieux. Le faux
rire
est la plus lugubre des tristesses. III Que
ropos d’Alfred de Musset, appartient particulièrement à la jeunesse :
rire
, sourire, badiner, aimer, délirer, chanter, folât
graves sujets de la philosophie traduits en comique et assaisonnés du
rire
inextinguible d’Homère. Elle est intitulée Conver
on de cœur aussi prodigieuse que leur génie, avaient fondé l’école du
rire
. Mais de quel rire ? du faux rire ! Car rire du s
odigieuse que leur génie, avaient fondé l’école du rire. Mais de quel
rire
? du faux rire ! Car rire du sérieux, rire du tri
eur génie, avaient fondé l’école du rire. Mais de quel rire ? du faux
rire
! Car rire du sérieux, rire du triste, rire des s
avaient fondé l’école du rire. Mais de quel rire ? du faux rire ! Car
rire
du sérieux, rire du triste, rire des sentiments l
cole du rire. Mais de quel rire ? du faux rire ! Car rire du sérieux,
rire
du triste, rire des sentiments les plus délicats
is de quel rire ? du faux rire ! Car rire du sérieux, rire du triste,
rire
des sentiments les plus délicats et les plus sain
s sentiments les plus délicats et les plus saints du cœur de l’homme,
rire
de soi-même, rire du bien, rire du beau, rire de
lus délicats et les plus saints du cœur de l’homme, rire de soi-même,
rire
du bien, rire du beau, rire de l’amour, rire de l
t les plus saints du cœur de l’homme, rire de soi-même, rire du bien,
rire
du beau, rire de l’amour, rire de la femme, rire
nts du cœur de l’homme, rire de soi-même, rire du bien, rire du beau,
rire
de l’amour, rire de la femme, rire de Dieu, ce n’
homme, rire de soi-même, rire du bien, rire du beau, rire de l’amour,
rire
de la femme, rire de Dieu, ce n’est plus rire : c
-même, rire du bien, rire du beau, rire de l’amour, rire de la femme,
rire
de Dieu, ce n’est plus rire : c’est grimacer le b
beau, rire de l’amour, rire de la femme, rire de Dieu, ce n’est plus
rire
: c’est grimacer le blasphème, c’est grincer des
ez ! voilà, sous le vestibule de cette Morgue de l’âme, une statue du
rire
qui grimace la volupté en face de la mort et qui
ciel. Est-ce là ce qu’on éprouve en lisant l’Arioste ? Non ! le franc
rire
n’est pas le ricanement. XXII Alfred de Mus
Platon, les assouvissements d’Épicure, le mépris de la politique, le
rire
de la sainteté, le doute sur les immortels lendem
des individus chez Molière et chez les comiques. — Il. La théorie du
rire
d’après Schopenhauer. — III. La coutume comme pri
urelle destinent à des manières d’être précises et qui excitent notre
rire
parce qu’un engouement les détermine à se concevo
treprendre l’universalité de cette proposition, à savoir, que tout le
rire
humain tient dans l’intervalle de l’angle bovaryq
vue comique universelle dont on abandonne l’entreprise, la théorie du
rire
telle que Schopenhauër la formula. Elle peut être
point de vue que l’on expose. Schopenhauër, en effet, remarque que le
rire
a toujours pour origine la manifestation soudaine
La rencontre subite de ces deux états de connaissance fait jaillir le
rire
avec la même rigueur que le frottement du souffre
orps sec dégage une étincelle. La mascarade, comme moyen classique du
rire
, est fondée sur cette loi : un corset, une crinol
déguisement, trahit sa vraie nature, va, par le contraste susciter le
rire
de tous. Il entre quelque chose de cette mascarad
entre quelque chose de cette mascarade en toute occasion qui prête à
rire
, si abstraits que puissent apparaître tout d’abor
un être qui se conçoit autre qu’il n’est relèvent de cette théorie du
rire
telle que Schopenhauër l’a exposée. Ils ont tous
étalée avec art, un barbarisme à cette langue inspirée, un geste, un
rire
, un accent, un défaut, une misère, à cette machin
le docteur en théologie, Pascal, qui agit comme un poète comique ; il
rit
, il plaisante, il prolonge sans fin et sans cesse
n ceci un juge impartial. — Elle plaidait sa propre cause, quand elle
riait
aux éclats de cet hypocrite, s’enveloppant dans s
oire « de délasser Sa Majesté au retour de ses conquêtes, et de faire
rire
le monarque qui fait trembler toute l’Europe ». T
s discours de saint Thomas et de saint Antonin. Quant à cette rage de
rire
de tout et toujours, il ne saurait l’approuver, e
donne, comme un exemple des excès où vous peut conduire le besoin de
rire
, ce que disait César de Térence, — qu’il ne le tr
rneille, et s’en va, à travers champs, de ville en ville, en quête du
rire
, du bon sens et de l’amour. Et l’un et l’autre, i
œurs, les habitudes, et les allures bourgeoises ; il s’essaie à faire
rire
avec le vieil esprit français, avant de trouver d
our ainsi dire par l’argument ad hominem ! ce grand art d’arracher le
rire
ou les larmes, ce grand art d’intéresser et d’émo
qu’on demandait à cet homme, on était sûr de l’obtenir sur-le-champ ;
rire
ou larmes, comédie ou drame ; poésie, satire, mor
ur ! Et les hontes cachées ! Et les ricanements ! Et si Sa Majesté ne
rit
pas, soudain toute cette cour silencieuse et qui
hanteur taciturne, à cet amuseur morose, à ce grand homme qui faisait
rire
aux éclats, et dont Taine était pleine de tristes
ur sur soi-même et se dire tout bas, les uns et les autres, en voyant
rire
tant de gens d’un homme alité : Hélas ! ils sont
de ce beau règne : — Figurez-vous, Mylord, que le roi et sa cour ont
ri
comme des fous, au Malade imaginaire ; que le roi
qu’il l’a fait représenter plus d’une fois, toujours avec de nouveaux
rires
, sans que jamais, à lui et aux siens, à cette rep
souffre mille morts dans une seule ; et cependant vous voulez que je
rie
aux éclats de ces misères ; vous prétendez m’amus
dont la laideur jette le frisson dans toute la salle. Le moyen que je
rie
du Malade imaginaire, au milieu d’un pareil malai
e puisse beaucoup nous plaire. D’où il suit que si vous avez beaucoup
ri
à cette comédie, c’est que ma foi ! ce jour-là, v
mort, qui vient, tout exprès, sur ce théâtre en deuil pour vous faire
rire
une dernière fois. Le matin même il a craché le s
sa vue, sans se douter de ses tortures, cet affreux parterre se met à
rire
. On bat des mains, on applaudit, on trouve que Mo
d’un malade véritable ? N’est-ce pas qu’il est amusant à voir ainsi ?
Ris
donc, parterre, et ris bien, c’est le cas ou jama
N’est-ce pas qu’il est amusant à voir ainsi ? Ris donc, parterre, et
ris
bien, c’est le cas ou jamais, car au milieu de te
x bêtes, à la lente agonie de Molière, livré au parterre. L’homme qui
rit
est plus féroce que le tigre qui dévore. — Faites
tte brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière, entendant
rire
Toinette, regrettait tout bas les soins touchants
temps, le témoin de cet horrible duel de la mort et de la comédie, du
rire
extérieur et de la souffrance interne ; non, je n
le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui
riez
, car vous pleurerez. » Hélas ! Molière ne riait
: Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez. » Hélas ! Molière ne
riait
guère ; il était un contemplateur comme le sera t
ut est écrit : « Malheur, en ce monde, aux hommes de génie qui feront
rire
ou pleurer ! » Pour celui qui a l’honneur de teni
comédie de la place publique, l’esprit qui se jette en plein air, le
rire
qui se tient à deux mains pour ne pas éclater ; c
t cent fois davantage : il faut l’instinct. — Êtes-vous né pour faire
rire
ou pleurer toute une foule émue et attentive ? Ar
riante, à votre aspect, sans qu’elle se puise expliquer pourquoi son
rire
, et pourquoi ses larmes, la foule vous applaudit
us les autres, vous êtes prêt à prendre en pitié ces grands niais qui
rient
aux éclats de la gaîté que vous ne ressentez guèr
loin de vous, vous n’avez jamais été plus près de Molière, témoin le
rire
qui vous prend rien qu’à savoir que tout à l’heur
oit être heureux, car il donne de la joie à tout le monde, et je fais
rire
tous ceux à qui j’en parle. Paraît alors Dorimèn
ervation mélancolique et bienveillante, avait fort bien deviné que le
rire
est en dernier résultat, la plus grande, la plus
plus difficile leçon qui se puisse donner aux hommes assemblés ; son
rire
sortait de sa conviction et de sa conscience, et
sa conscience, et certes, il fallait être un hardi courage pour oser
rire
devant Tartuffe, et un grand poète pour faire rir
courage pour oser rire devant Tartuffe, et un grand poète pour faire
rire
de Tartuffe ! J.-J. Rousseau, tout au rebours ; —
ur faire rire de Tartuffe ! J.-J. Rousseau, tout au rebours ; — il ne
rit
jamais, — il va droit à son but par la colère, pa
par les mouvements les plus impétueux de l’orateur. Il n’a jamais su
rire
, de sa vie, et toute sa vie il a été colère et fa
et toute sa vie il a été colère et fantasque ; — il avait remplacé le
rire
par l’emportement, la moquerie par le sarcasme, l
tait digne. Ne dites donc pas, citoyen de Genève, que Molière a voulu
rire
de la vertu : Molière ne s’est attaqué qu’aux exc
iste vient de découvrir que cet homme ruiné, dont la ruine le faisait
rire
, c’est lui-même ! Cet homme volé, c’est lui ! cet
asme à volonté, fasse entendre tout à l’aise ses sanglots et son gros
rire
; et toi, critique, ma mie, tu n’as rien à voir d
rit de Molière ; il opposait sa gaieté à la tristesse de Molière ; il
riait
dans cette maison dont le maître était si triste
ure sur cette négligence qu’il prend pour du mépris ; mais elle, elle
rit
toujours, elle le laisse impitoyablement dans sa
le rit toujours, elle le laisse impitoyablement dans sa passion, elle
rit
de sa faiblesse ; que Dieu lui pardonne à cette f
lus maltraité que le comte. Celui-là, Molière ne se contente pas d’en
rire
à propos de ses ajustements, de ses rubans, de sa
ent auguste ! Mais la coquette le regarda pleurer, puis elle se mit à
rire
et à rappeler son amant. Si vous savez un trait p
hasardé au théâtre, Molière était parvenu à faire une comédie où l’on
rit
? La comédie ! Elle n’est pas autour de Tartuffe,
loi de mademoiselle Mars ! Ainsi nous avons vu par hasard, et pour de
rire
, comme disent les enfants, une comédienne à coup
e et de nous et d’elle-même ! Il me semble que je l’entends d’ici qui
rit
à gorge déployée, et qui dit à mademoiselle Pless
ment que le singe est un animal comique, dont l’aspect donne envie de
rire
; mais tous les caractères de la bête seront enti
, et la mésaventure de Mars et de Vénus un objet capable d’exciter le
rire
inextinguible non seulement des dieux, mais des h
l’antiquité la plus reculée jusqu’à la consommation des siècles, on a
ri
partout et l’on rira toujours devoir un prédicate
reculée jusqu’à la consommation des siècles, on a ri partout et l’on
rira
toujours devoir un prédicateur faire une grimace
du public ; il ne hausse plus les épaules chaque fois que le parterre
rit
; il se donne la peine d’écouter. Il écoute L’Éco
ent la rate ; mais L’École des femmes n’en offre pas de pareilles. Il
rit
, à la vérité, et bruyamment, lorsqu’Arnolphe atte
un lourdaud, qu’il a pris à son service à cause de sa simplicité ; il
rit
, non parce que ce coup est comique, et qu’Arnolph
Arnolphe ne l’a pas volé, mais parce que c’est un coup ; du même gros
rire
il éclaterait, s’il voyait l’acteur chargé du rôl
t insignifiant d’Oronte, faire un faux pas en traversant la scène. Il
rit
encore des roulements d’yeux et des contorsions d
approbation sur son visage ; surtout il a grand-peur qu’on ne le voie
rire
. N’a-t-il pas écrit dans un docte traité d’Esthét
crit dans un docte traité d’Esthétique que le comique est ce qui fait
rire
, et que Molière n’est point comique, parce qu’il
t rire, et que Molière n’est point comique, parce qu’il ne fait guère
rire
? N’a-t-il pas aussi défini le beau, et sa défini
mique, et que, par suite, quand finalement il échoue, loin de pouvoir
rire
, comme les autres, libre et satisfait, il reste l
autres, libre et satisfait, il reste l’objet piteux et déconfit d’un
rire
étranger306. M. Lysidas sera confirmé dans son mé
ie. Elle se laisse prendre aux choses avec candeur et bonne foi. Elle
rit
, elle admire. Elle ouvre librement, largement, sa
07. Quelqu’un relève dans la pièce plusieurs mots où toute la salle a
ri
, quoiqu’il n’y ait rien de moins spirituel, ou po
t311 qui ne savait pas lire. Elle se divertissait aux choses qui font
rire
les enfants, les gens du peuple et le Marquis. Le
les choses vous touchent. Êtes-vous ému d’admiration, elle est belle.
Riez
-vous, elle est comique… Que la Prudence me soit e
ez d’avoir osé, après Kant, dogmatiser un peu sur la beauté. Non ! le
rire
n’est point le signe du comique. Car on rit plus
sur la beauté. Non ! le rire n’est point le signe du comique. Car on
rit
plus aux bouffes, si goûtés de notre excellent Ma
esprit319 a constaté qu’à la représentation du Tartuffe, le public ne
rit
pas plus de deux ou trois fois. Mais il n’a pas m
r être du style le plus pathétique, ne nous portaient pas moins à des
rires
immodérés, par le contraste de la tranquillité d’
i le confident de telles méchancetés et qui n’y voyait qu’un sujet de
rire
. Vieux, il y revenait en souvenir et avec regret
n. Le duc d’Orléans, depuis régent, entendant le mot du roi, se mit à
rire
. Louis XIV, rentré dans son cabinet, l’appela et
t : « Mon neveu, quand je dis ces choses-làat, je vous prie de ne pas
rire
. » Besenval, qui raconte le trait, n’en paraît se
foi ! je crois que vous avez raison », me répondit-il en éclatant de
rire
. J’aurais dû gémir de voir le souverain pouvoir e
mme ; mais la chose me parut si ridicule, que je ne pus m’empêcher de
rire
aussi. Cependant, etc. C’est toujours la suite d
mpêcher de rire aussi. Cependant, etc. C’est toujours la suite de ce
rire
du Régent devant Louis XIV. De tels éclats de rir
, et, si spirituels que soient les gens, rien ne ressemble plus à des
rires
de fous, quand on sait quels écroulements il s’en
sulté sur les moyens : « Je ne pouvais, dit-il, m’empêcher parfois de
rire
en moi-même, lorsque j’étais sur la frontière, de
e fécondité qui n’a point de pareille : il voit tout, il lit tout, il
rit
de tout, il est content de tout, il s’occupe de t
là un vice radical de caractère et qui ruine les autres qualités : il
rit
de tout. Méchant, on fait quelquefois moins de ma
de caractère : il y fut parfaitement ennuyeux. Il avait peur de faire
rire
: le rire est vulgaire ; il rêvait un comique déc
re : il y fut parfaitement ennuyeux. Il avait peur de faire rire : le
rire
est vulgaire ; il rêvait un comique décent, bon s
772) se laisse lire encore, c’est que l’auteur, ayant renoncé à faire
rire
et cherchant un point d’appui pour fonder l’intér
ans le sentiment du public. « D’où vient, disait La Bruyère, que l’on
rit
si librement au théâtre, et que l’on a honte d’y
éâtre, et que l’on a honte d’y pleurer ? » Quarante ans plus tard, le
rire
était devenu indécent, et les larmes bienséantes.
ec Regnard, avec Lesage, avec Dancourt, avec Legrand, elle attache le
rire
à une fantaisie déréglée ou à un réalisme dégoûta
mœurs mauvaises et ignobles. Les honnêtes gens finissent par ne plus
rire
que du bout des lèvres et par demander autre chos
es et par demander autre chose. Or, au théâtre, dès qu’on ne fait pas
rire
, on ennuie, si l’on ne fait pleurer. En même temp
leurs pièces482. Mais personne encore n’avait posé en principe que le
rire
peut être absolument éliminé de l’œuvre comique.
revient tout doucement à la comédie traditionnelle, à celle qui fait
rire
, ou y prétend. Ce qui semble rester, c’est un peu
a définition. Destouches, qui avait fait le Glorieux, protesta que le
rire
était l’effet unique et nécessaire de la comédie.
es que les magiciens, les alchimistes et les astrologues. Je pense au
rire
délicat qu’aura excité dans quelque coterie de pr
rité renoncent à ce moyen si peu scientifique. Il y a, je le sais, un
rire
philosophique, qui ne saurait être banni sans por
aurait être banni sans porter atteinte à la nature humaine ; c’est le
rire
des Grecs, qui aimaient à pleurer et à rire sur l
nature humaine ; c’est le rire des Grecs, qui aimaient à pleurer et à
rire
sur le même sujet, à voir la comédie après la tra
xtravagance et la morale de duperie. Une seule chose ne prête point à
rire
, c’est l’atroce. Parcourez l’échelle des caractèr
, c’est l’atroce. Parcourez l’échelle des caractères moraux : on a pu
rire
de Socrate, de Platon, de Jésus-Christ, de Dieu.
es bourgeois. On ne se moquera jamais de Néron, ni de Robespierre. Le
rire
ne saurait donc être un critérium. L’action paraî
e, pour le plaisir de se torturer ? Le scepticisme seul a le droit de
rire
, car il n’a pas à craindre les représailles. Par
pas à craindre les représailles. Par quoi le prendrait-on, puisqu’il
rit
le premier de toutes choses ? Mais comment un cro
glorifions-nous de prêter, par notre conviction et notre sérieux, au
rire
des sceptiques. L’extrême réflexion amène ainsi f
sée qu’eux aussi vont se mettre au nombre de ces badauds dont ils ont
ri
jadis ? On ne guérit pas du raffinement. Mais l’h
ise, et le ridicule est pliable à tous sens. On ne tardera donc pas à
rire
de ces rieurs et à retrouver le goût de la vie sé
nt que, parvenu à l’atome final, on puisse, librement et à son choix,
rire
ou adorer, en sorte que l’option dépende du carac
urs et par accidents. Allez aux petits théâtres, vous avez chance d’y
rire
; mais cet ordinaire de gaieté et de bonne humeur
’animait. Placé à côté de Molière, Regnard s’en distingue en ce qu’il
rit
avant tout pour rire. Dans Molière, au fond du co
té de Molière, Regnard s’en distingue en ce qu’il rit avant tout pour
rire
. Dans Molière, au fond du comique il y a un honnê
i amusent tandis que nous raisonnons ! On n’analyse pas les causes du
rire
, et il en est de lui comme de l’amour : le meille
iez-vous, monsieur, du nez d’un marguillier ? Le trait est lâché, le
rire
est parti du même coup : pourquoi ? Aristote ne l
iscourut sur cette agréable folie3 ; il n’y avait pas moyen de ne pas
rire
de la léthargie du bonhomme Géronte, mais on se r
de cette petite pièce ; Le Légataire se défendait tout seul avec les
rires
qu’il provoquait. On en disait du mal, et on y co
quant à Regnard : De notre scène il sait l’art enchanteur, Il y fait
rire
, il badine avec grâce, Il est aisé.
l est, par tempérament et par humeur, le plus gai des hommes, il a le
rire
le plus franc et le plus naturel, le style le plu
de son ouvrage ». Mais il m’a semblé que cette leçon se perd dans le
rire
; on oublie de la tirer, et la folie de la forme
héâtre. Il avait ainsi tâté l’eau de la publicité. Il avait essayé du
rire
, du rire à large fente, et il s’en est fait un co
l avait ainsi tâté l’eau de la publicité. Il avait essayé du rire, du
rire
à large fente, et il s’en est fait un comme à la
é, l’inquiet, l’épouvanté, le hagard Pascal, qui certainement n’a pas
ri
une seule fois dans sa vie tourmentée, a donné, e
nous crûmes longtemps un second Molière, parce que nous prenions son
rire
pour le nôtre, Regnard est bien moins comique qu’
nôtre, Regnard est bien moins comique qu’il n’est gai. Voltaire, qui
riait
de tout, et de quel rire ! n’a pas pu faire une c
oins comique qu’il n’est gai. Voltaire, qui riait de tout, et de quel
rire
! n’a pas pu faire une comédie, même de second or
ir. Ses histoires, d’ailleurs, sont des contes en l’air. Regnard fait
rire
encor la vile populace ; Mais sa plaisanterie est
l’on se moque de nous. Muses, à mes dépens je ne veux plus qu’on
rie
; Et vous m’inspirerez suivant ma fantaisie. Si v
si tu veux des lecteurs. Laisse pleurer Thalie, on lui défend de
rire
; De nos mœurs trop longtemps elle a fait la sati
ent. Quelque puissant du jour pourrait s’y reconnaître ; Le public en
rirait
, cela ne doit pas être. Mais Thalie à son gré pre
; Et, si le goût anglais envahit notre scène, Nous irons quelque jour
rire
avec Melpomène. Shakespeare est dans ce genr
miraculeux. Son théâtre est fertile en auteurs nébuleux. Un classique
rira
de leur style emphatique, Et du fatras pompeux de
amusant d’analyser un écrivain de gaîté ? Pourquoi la musculature du
rire
serait-elle matière plus agréable au physiologist
près de gens spirituels, que le procédé des amuseurs est de ne jamais
rire
. Aucun des écrivains gais de la promotion récente
e ne jamais rire. Aucun des écrivains gais de la promotion récente ne
rit
donc. Mais la supériorité de Jules Renard qui le
, disons-le, le Maître du Rire moderne, c’est que non seulement il ne
rit
point, mais qu’il ne fait jamais rire. Le comique
e, c’est que non seulement il ne rit point, mais qu’il ne fait jamais
rire
. Le comique est un état d’âme. Jules Renard excel
le bouillonnement d’une gaîté, à veiller à ce qu’elle ne fuse dans un
rire
. Aussi est-il, entre les fantaisistes, celui dont
a mémoire par cœur sans altération du plaisir, puisqu’il n’y a pas là
rire
émoussable ou surprise de suite éventée, puis aus
ie le divertissement de la bonne comédie, et, à l’heure qu’il est, le
rire
du théâtre italien n’est qu’un écho indirect et p
ratie anglaise s’était chargé du modeste rôle de Covielle, et faisait
rire
, aux dépens du grand Turc, les défenseurs en titr
été charmants tous deux de verve et de bonne humeur. Et que la salle
riait
d’un rire franc et sonore ! Il y avait dans les p
nts tous deux de verve et de bonne humeur. Et que la salle riait d’un
rire
franc et sonore ! Il y avait dans les places d’en
rendait aux pensées graves. Mais à qui a vu cette foule applaudir et
rire
, il est évident que le fameux moment psychologiqu
u’elle prend gaiement son parti de tout, et se hâte, comme Figaro, de
rire
des choses de peur d’en avoir à pleurer. C’est qu
emière. Ils sentent le vieux, le moisi, et on n’est plus disposé à en
rire
; le comique en a disparu. Tous pouvez faire la m
ut au moins, car Molière s’est, plus d’une fois, dans le but de faire
rire
, servi du jargon de l’époque. Rappelez-vous Alces
e d’un franc marquis. J’imagine qu’au temps de Molière tout le public
riait
à cette boutade du Misanthrope : Et de nos franc
une des comédies qui ont gardé à la scène un très vif succès de franc
rire
? À la scène ! Et ce n’est pas seulement de la sc
es Précieuses ridicules, sous cette nouvelle forme, ont fait pâmer de
rire
les descendants d’Aristophane et d’Alcibiade. Il
ve la gaieté de ces pièces, même après que les principales sources du
rire
ont été taries. Quelle est cette vertu ? De quoi
s que je ne blâme pas d’ailleurs, tout le public a pris sa part de ce
rire
honnête et sain que provoquent les joyeusetés de
Peu de spectateurs sont capables de cette contention d’esprit : on ne
rit
guère par réflexion au spectacle. Delaunay et Coq
? Il n’ira jamais jusqu’au bout ! Et quand il eut fini, au milieu des
rires
de tout l’auditoire, il y eut deux salves d’appla
jargon des Précieuses obtenir encore aujourd’hui un si vif succès de
rire
sur le public de 1884. — Le public ne rit pas tan
rd’hui un si vif succès de rire sur le public de 1884. — Le public ne
rit
pas tant que cela, me dit-il, et, s’il rit, ce n’
ic de 1884. — Le public ne rit pas tant que cela, me dit-il, et, s’il
rit
, ce n’est pas précisément de la préciosité de Cat
ur l’homme vraiment nu qui fasse éclater de rire, et encore est-ce un
rire
de scandale. Le rire part au contraire lorsque Ma
u qui fasse éclater de rire, et encore est-ce un rire de scandale. Le
rire
part au contraire lorsque Mascarille entre en scè
C’est que Molière a puisé ici son comique à cette source éternelle du
rire
qui est le contraste en ce qu’est réellement un p
ire romaine mise en madrigaux, etc., paraissent froids ; le public ne
rit
que du bout des dents. Ah ! voilà la chanson de M
re distinguée, Les Précieuses ridicules et Les Femmes savantes feront
rire
les honnêtes gens. C’est aussi là le secret du su
and Silvestre, qui ne valent que par le tour d’esprit du conteur ; il
rit
le premier des bêtises qu’il dévide, et vous invi
eur ; il rit le premier des bêtises qu’il dévide, et vous invite à en
rire
avec lui. Grave ou gai, le raseur est l’homme qui
elle chasse Qu’un fat… C’est un récit qu’il faut que je te fasse, un
rire
a circulé de l’orchestre aux loges. Ce récit, c’e
se jusqu’au bout et en tire tout ce qu’elle enferme de douleurs ou de
rire
! » Son sujet, son unique sujet, c’est un quasi-v
ureur, les connaissant si bien ! Et si vous les aimez, souffrez qu’on
rie
de vous. Car vous êtes ridicule. Vous l’étiez aux
tre bosse ; montrez-la hardiment, comme faisait le maître, et laissez
rire
le parterre. 29 juillet 1861. « Don Juan ».
éries de raisonnements saugrenus et de lazzis bêtes^ qui ne faisaient
rire
autrefois que par tradition, parce qu’ils étaient
radical des républicains. Relisez son rôle, je vous prie, avant de me
rire
au nez, et de trouver que je cherche l’esprit. Je
ardes. Plus elles lui tombaient drues et cruelles sur le nez, plus on
riait
de bon cœur. Molière qui est naturellement impito
si, quand vous voyez une troupe d’enfants martyriser un pauvre chien,
rire
aux éclats, tandis qu’il agite la casserole pendu
Peut-être encore au siècle de Louis XIV trouvait-on un ample sujet de
rire
dans les prétentions et les manières de M. et de
e à la main, amende honorable à sa coquine de femme, au lieu de faire
rire
, avait désolé, et l’on avait à l’entendre comme u
sible après tout. Car c’est un des meilleurs ouvrages de ce maître du
rire
contemporain. L’idée première, comme dans toutes
Ah ! ah ! l’homme de bien, vous m’en voulez donner ? À ce vers, un
rire
s’élève de tous les coins de la salle : un rire d
nner ? À ce vers, un rire s’élève de tous les coins de la salle : un
rire
de vengeance, si vous voulez ; un rire amer, un r
ous les coins de la salle : un rire de vengeance, si vous voulez ; un
rire
amer, un rire violent ; peu importe ! L’émotion e
de la salle : un rire de vengeance, si vous voulez ; un rire amer, un
rire
violent ; peu importe ! L’émotion est poignante,
lle Lloyd, qui le jouait hier, je n’en ai pas encore vu qui ne me fit
rire
en reculant son fauteuil au troisième acte, en s’
ôt ! Faites dire cela par qui vous voudrez, tout le monde partira de
rire
. Et ce second acte ! ce malheureux second acte, q
s reprises l’auditoire de la police correctionnelle éclata d’un franc
rire
et que le juge ne put s’empêcher de dire au témoi
t il répétera ce mot trois ou quatre fois, tandis que sa servante lui
rit
au nez. À ne prendre la scène qu’au point de vue
ue de lui mettre dans la bouche des façons de parler qui prêtassent à
rire
et en fissent un pitre de galanterie. Tartuffe e
comprendre le mot : un homme, un arrière-sens équivoque qui excite le
rire
. Mais ce rire est grossier et de mauvais aloi ; j
mot : un homme, un arrière-sens équivoque qui excite le rire. Mais ce
rire
est grossier et de mauvais aloi ; je persiste à c
trevue ; elle regarde les amants se quereller, elle les réconcilie et
rit
de leur mine déconfite. Savez-vous bien que, si l
de correction et de tenue : Ceux de qui la conduite offre le plus à
rire
Sont toujours sur autrui les premiers à médire.
composé de collégiens amenés là par leur famille. Il a beaucoup fait
rire
encore le soir messieurs les abonnés du mardi. C’
omique profond et triste, qui pousse à la réflexion plus encore qu’au
rire
. Dans tout le reste, M. de Pourceaugnac n’est qu’
On lui versait un purgatif dans le bouillon qu’on lui offrait, et on
riait
à se tordre de ses contorsions, quand elle souffr
cas pendable. » Ce dernier a été représenté par Clerh qui nous a fait
rire
aux larmes. Quand Pourceaugnac, agacé de le voir
ix chaude et joyeuse, débitait le couplet de la Languedocienne. Quels
rires
dans la salle, bien que l’on ne comprît pas grand
aient çà et là à son oreille, à travers ce tourbillon de récit, et il
riait
plus encore de ce qu’il imaginait lui-même que de
e d’être toujours gai. Sa voix perçante amuse l’oreille et éveille le
rire
. Il y a des scènes qu’il a jouées à ravir, et not
Nicole. Elle était fort enrhumée ; elle a manqué la fameuse scène du
rire
, où j’entends retentir à mon oreille les prodigie
rire, où j’entends retentir à mon oreille les prodigieuses gammes de
rire
qu’exécutait Mlle Augustine Brohan avec une virtu
ses dîners et ses cadeaux sans se douter qu’un autre les paie ; elle
rit
du bourgeois gentilhomme sans soupçonner que le p
ns l’antiquité ; celle que Molière a mise en scène, c’est la mère des
ris
et des amours, un peu bien maligne peut-être, vio
ucun doute peu d’années après sa mort. Elle est naturelle ; elle fait
rire
; je l’ai, depuis trente ans, toujours entendu di
ette façon de dire n’est nullement naturelle, mais elle fait beaucoup
rire
, et elle est de tradition. C’est ainsi que dit Co
ré dit d’un air à la fois contrit et fin, qui fait partir la salle de
rire
. Il y a encore un soutenez-moi bien tous, au cinq
u tout le personnage, c’est même le contraire du personnage ; mais il
rirait
ensuite de si bon cœur qu’il serait désarmé. Il e
: — Moi, dit-elle d’une voix éclatante. Toute la salle part d’un fou
rire
. Le public rit ; Mlle Jouassain a donc cause gagn
le d’une voix éclatante. Toute la salle part d’un fou rire. Le public
rit
; Mlle Jouassain a donc cause gagnée. Elle fait c
d’une volée. Delaunay le détaille ; Delaunay le scande par de petits
rires
; Delaunay fait des grâces. Delaunay a tort. Il m
se, en courant après Toinette. Cadet m’objectera que la salle part de
rire
; mon Dieu ! elle part de rire aussi à Londres, q
Cadet m’objectera que la salle part de rire ; mon Dieu ! elle part de
rire
aussi à Londres, quand un alderman en scène s’int
en le vociférant lamentablement. Molière, qui a créé le rôle, faisait
rire
à tout casser, et il fallait que son jeu fût form
petit, Au-delà de ce qu’on peut dire, Car d’un bout à l’autre il fait
rire
. Je suppose qu’on devait rire énormément, puisqu
dire, Car d’un bout à l’autre il fait rire. Je suppose qu’on devait
rire
énormément, puisqu’on riait au-delà de ce qu’on p
tre il fait rire. Je suppose qu’on devait rire énormément, puisqu’on
riait
au-delà de ce qu’on peut dire, on devait rire sur
énormément, puisqu’on riait au-delà de ce qu’on peut dire, on devait
rire
sur les petits bancs. — Ceci, pour dire à quel po
re. — Les acteurs sont dans la vérité d’Harpagon en essayant de faire
rire
et d’amuser à outrance. C’est à la fin du siècle
i est la clef du personnage : « Ils me regardent tous et se mettent à
rire
! » Dès lors, le rôle a été faussé et le public t
sens bien que ma tentative est suivie avec intérêt par le public, qui
rit
à mon jeu et m’encourage dans ce que je crois êtr
autre qu’il prévoyait lui coupât la fuite. Toute la salle pouffait de
rire
. Je n’ose croire que Saint-Léon tînt ce jeu de sc
omme une brave fille de bonne humeur et de bon sens, qui aime le gros
rire
et s’abandonne à toutes les fantaisies qui lui tr
le ventre. Le contraste est si plaisant qu’on ne peut s’empêcher d’en
rire
. C’est la situation, qui rend comiques et spiritu
même de plaisant ? C’est une imagination de fille en belle humeur. On
rit
, non des cris de Toinette, mais de la fureur d’Ar
à elle-même pour son propre plaisir ; elle en prend sa part ; elle en
rit
la première, Mme Argan ne se défie point de Toine
si avenant, le cœur sur la main ; est-ce qu’on peut tromper, quand on
rit
de si bon courage ? Mlle Dinah Félix fait de Toin
, au timbre de sa voix, que, sous ce sérieux affecté, elle étouffe de
rire
! C’est qu’elle est gaie, elle est dans le rôle,
d’être battu, il montre les dents comme un chat en colère. Le public
rit
beaucoup, et jamais les Toinette ne se font faute
ans sa poche ; on la lui rallume jusque dans cette poche, et la salle
rit
tout entière de si bon cœur qu’elle oublie ce qui
nt satisfaits que s’ils ont arraché à contre-temps aux spectateurs un
rire
de mauvais aloi. 27 juillet 1863. IV. Angéliq
, en soi, est des plus tristes) vers ce but qu’il a atteint, de faire
rire
les honnêtes gens. Si donc il a mêlé quelques scè
in de forcer cette note dramatique, jetée à l’improviste à travers le
rire
, il fera mieux de l’atténuer, de n’en donner que
emblance de deux personnages pour en tirer des effets de larmes ou de
rire
sont nombreuses au théâtre ; il n’y a que trois m
nous l’accorderez (avec Molière, qui s’y connaissait), c’est de faire
rire
les « honnêtes gens ». Est-ce que Le Légataire fa
est de faire rire les « honnêtes gens ». Est-ce que Le Légataire fait
rire
les honnêtes gens ? Les fait-il rire, du moins, d
». Est-ce que Le Légataire fait rire les honnêtes gens ? Les fait-il
rire
, du moins, de ce rire franc, sain, sans réticence
taire fait rire les honnêtes gens ? Les fait-il rire, du moins, de ce
rire
franc, sain, sans réticence, qui épanouit les sen
franchement, je la crois légitime ; si les « honnêtes gens » de 1701
riaient
de cela, tant pis pour eux. Est-il bien sûr, d’ai
nt de cela, tant pis pour eux. Est-il bien sûr, d’ailleurs, qu’ils en
riaient
? Vous me direz que Regnard n’était pas seul à tr
; Molière, avant lui, avait écrit Le Malade imaginaire. Mais pourquoi
rions
-nous aujourd’hui encore au Malade imaginaire ? Pa
oi, mort ou mourant, et malgré la gaieté de quelques détails, nous ne
rions
que d’un rire équivoque, malsain, de cette bouffo
rant, et malgré la gaieté de quelques détails, nous ne rions que d’un
rire
équivoque, malsain, de cette bouffonnerie qui se
, ni mal, ni morale, ni pudeur, ni convenances ; il n’y a rien que le
rire
, et pourvu qu’il éclate, peu importe d’où qu’il v
comédiens les plus illustres, et il excitait un merveilleux effet de
rire
. Je me souviens de l’impassibilité de Samson ; il
-même et à son père une répétition de cette scène de carnaval, et qui
rit
follement, et qui se sauve légère, émoustillée, p
de peine : — Fais comme tu voudras, Bourguignon ! lui dit-elle. Et de
rire
! Vous sentez bien que j’ai mes raisons pour insi
uche à la mélancolie, Sylvia a la gaîté de l’enfant dont on dit qu’il
rit
aux anges, Cette gaîté a, comme celle des héroïne
ar un jeune homme. Voilà ce qui m’est arrivé. — Votre naïveté me fait
rire
, interrompt Lisette. Eh, eh ! pas si naïve que c
dans ce qui suit. À l’exclamation de Lisette : Votre naïveté me fait
rire
, Angélique répond : Mais est-ce que je n’ai pas
de l’emploi de Mlle Mars ! Ainsi nous avons vu par hasard et pour de
rire
, comme disent les enfants, une comédienne intelli
nd mélancoliques ou joyeux et qui excitent à volonté les larmes ou le
rire
; les tirades ont un sens tout différent, suivant
sens tout différent, suivant l’acteur qui les débite. Là où nos pères
riaient
, nous nous attendrissons, comme il est facile de
eaux. — De l’esprit, pour s’avancer, s’écrie Figaro ; monseigneur se
rit
du mien ; médiocre et rampant, et l’on arrive à t
t l’aiguise et l’enflamme : De l’esprit pour arriver ! monseigneur se
rit
du mien ; médiocre et rampant, et on arrive à tou
par un homme qui ne s’était jamais avisé de rien, vous pensez si l’on
riait
. 31 janvier 1870. II La Comédie-Française
igre claque. On a comme un instinct vague que le moment n’est plus de
rire
des Figaros. Ce sont eux qui ont fait la Commune,
tait permis de voir ses successeurs ! il n’aurait plus tant de cœur à
rire
! Et c’est pour cela, peut-être, qu’on ne riait p
it plus tant de cœur à rire ! Et c’est pour cela, peut-être, qu’on ne
riait
plus trop dans la salle ! La représentation, dans
, vous discutez ; c’est une affaire faite ; vous n’avez plus envie de
rire
. Je vois des temps sombres pour Le Mariage de Fig
mots, et le goût des tirades brillantes. Entre nous, vous savez, le
rire
puissant et la haute raison de Molière sont bien
dramatique, étincelante de gaieté et qui fait toujours éclater le fou
rire
dans la salle, toute l’œuvre n’est qu’une satire
entre un Turcaret et un marquis un abîme si infranchissable, que l’on
riait
à toutes les nasardes données par l’homme de cour
ut une minute de réflexion pour les deviner et les comprendre ; on ne
rit
qu’après, à la réflexion. Ajouterai-je encore que
st charmant ; mais qui ne voit que Frontin se pince ici pour se faire
rire
; qu’il dit justement tout ce qui peut dégoûter l
du ton et des gestes d’un partisan en 1709. Un des grands éléments de
rire
dans la pièce, c’est la différence qu’il y a entr
on mot) les vers orduriers, chassé des maisons honnêtes pour son gros
rire
rabelaisien, le héros d’une foule d’histoires sca
prit pour la rodomontade d’un vaniteux écrivain, et les critiques en
rient
encore. Piron avait pourtant raison : Voltaire n’
ue le personnage, qui est presque toujours en scène, accrochât et fît
rire
. Mlle Nancy Martel lui a prêté l’élégance svelte
e, et même Gravollet, dans un rôle de muet, a obtenu un succès de fou
rire
. Les danses, réglées par Mlle Fanta, nous ont enc
dans sa langue prodigieuse ! il est, de plus, un génie épique dans le
rire
, c’est-à-dire là où l’épopée est le moins possibl
et tant nous semblons en être issus ! La plaisanterie, l’ironie et le
rire
, ces trois rayons dont est formée la foudre joyeu
ais du Piémont ; — les grands esprits qui n’ont pas le petit mot pour
rire
, ne sont pas vraiment de grands esprits. » Et le
un génie français, cette goutte de lait maternel, cette propension au
rire
, à la comédie, à la gaîté qui touche aux larmes,
œuvre. Plus tard, s’il avait vécu, il serait retourné pleinement à ce
rire
désabusé qui joue si bien dans les belles rides d
lus que dans La Comédie humaine. Balzac n’aurait retrouvé ce genre de
rire
qu’il n’eut qu’une fois, — dont une fois il a fle
e à sa couronne, d’autour du hanap de Rabelais. IV Ce genre de
rire
, Balzac l’a défini lui-même quand il osa offrir d
des Contes drolatiques à la gravité du xixe siècle. Il savait que ce
rire
, qui ne cueillait pas les lèvres, mais qui les ép
rire, qui ne cueillait pas les lèvres, mais qui les épanouissait, ce
rire
à gorge déployée, éveillerait des échos grondeurs
inutile comme toutes les préfaces, dans laquelle il nous dit que « le
Rire
est ung enfant nud », pour nous faire croire à so
iste aux intentions pures, s’enlacer aux frises de ses cathédrales et
rire
aussi sur ses portails ! Cela dit, pour l’honneur
mouvement du connestable est terrible et grotesque à la fois. Il fait
rire
et il fait trembler. Dans la rage de son coup, il
oyen Âge à compléter : il n’est pas chrétien… Balzac, lui, malgré son
rire
rabelaisien et sa plaisanterie du xvie siècle, e
aisanterie du xvie siècle, est un chrétien, même dans ses Contes. Il
rit
, mais comme quelqu’un qui aime. Sa plaisanterie n
t divin par la tristesse bien plus que par la gaîté, et les perles du
rire
sont moins belles que les perles des larmes. Gust
e que sa mémoire ; il est abstrait, dédaigneux, et il semble toujours
rire
en lui-même de ceux qu’il croit ne le valoir pas
’en passer, même à l’égard de ceux qui cherchent moins à admirer qu’à
rire
dans un auteur. Rabelais surtout est incompréhens
genre et selon leur génie, de très bons ouvrages. D’où vient que l’on
rit
si librement au théâtre, et que l’on a honte d’y
altération des traits qui nous retient ? Elle est plus grande dans un
ris
immodéré que dans la plus amère douleur, et l’on
déré que dans la plus amère douleur, et l’on détourne son visage pour
rire
comme pour pleurer en la présence des grands, et
personnes graves ou les esprits forts qui trouvent du faible dans un
ris
excessif comme dans les pleurs, et qui se les déf
fendent également : qu’attend-on d’une scène tragique ? qu’elle fasse
rire
? Et d’ailleurs la vérité n’y règne-t-elle pas au
oint une chose bizarre d’entendre s’élever de tout un amphithéâtre un
ris
universel sur quelque endroit d’une comédie, et q
e violence que chacun se fait à contraindre ses larmes, et le mauvais
ris
dont on veut les couvrir prouvent clairement que
réables, de mots doucereux, ou quelquefois assez plaisants pour faire
rire
, suivi à la vérité d’une dernière scène où les3 m
et dans le ridicule ceux qui s’ingèrent de les suivre : en effet, je
rirais
d’un homme qui voudrait sérieusement parler mon t
e nouveau la chambre. On entendait au loin, dans la rue, les commères
rire
entre elles, en chassant à grands coups de balai
était radieux et entra dans sa chambre en chantant tout bas : « Tra,
ri
, ro, l’été vient encore une fois… you ! you ! » L
ez entre vos genoux pour en tirer le bouchon sans secousse, comme ils
rient
en pensant : « Qu’est-ce qui va venir à cette heu
en soit jamais douté, et que Christian, la tête penchée sur l’épaule,
rit
tout bas en songeant au père Bischoff, mort depui
pre, la cravate lâchée, ses gros yeux voilés de douces larmes, et qui
riait
en songeant à la prochaine ouverture de la chasse
contre Dieu, de vouloir vivre… » Mais alors Fritz se mit tellement à
rire
, que le vieux rebbe en devint tout pâle d’indigna
t à rire, que le vieux rebbe en devint tout pâle d’indignation : « Tu
ris
! fit-il en se contenant ; c’est facile de rire.
e d’indignation : « Tu ris ! fit-il en se contenant ; c’est facile de
rire
. Quand tu ferais ah ! ah ! ah ! hé ! hé ! hé ! hi
e fois tu voulais raisonner avec moi, comme je t’aplatirais ! Mais tu
ris
, tu ouvres ta grande bouche : « Ah ! ah ! ah ! »
le vieux rebbe faisait des gestes si comiques, il imitait la façon de
rire
de Kobus avec des grimaces si grotesques, que tou
bus en essuyant ses grosses joues, où serpentaient les larmes ; si je
ris
, c’est à cause de tes idées étranges. Tu me crois
ntre à table, à vous goberger aux dépens de leur travail. Vous pouvez
rire
du vieux rebbe, mais il a la satisfaction de vous
meilleure bouteille de vin, et pose-la devant toi, nous verrons si tu
ris
comme lui, si ton cœur saute de plaisir, si tes y
est fini ! » s’écriait-elle. Et Fritz, regardant cela par la lucarne,
riait
de bon cœur. Quelquefois, dans l’après-midi, il d
e. » Alors Sûzel devint toute rouge de plaisir : « Oh ! M. Kobus veut
rire
de moi. » — Non, Sûzel ; ces beignets sont délici
t se mit à braire : c’était le premier des ânes ! » Fritz, au lieu de
rire
à cette histoire, en fut vexé sans savoir pourquo
d’amour, de petits airs gais, mais toujours de l’amour : l’amour qui
rit
et l’amour qui pleure : rien en deçà, rien au-del
i David, se dit-il en refermant bien vite le clavecin : c’est lui qui
rirait
, s’il m’entendait chanter Rosette ! » Il attendit
chantais. Tu m’as peut-être entendu de la cuisine… ; ça t’a fait bien
rire
, n’est-ce pas ? — Oh ! monsieur Kobus, au contrai
erre, ils se berçaient dans le ciel ; cette musique qui chantait, qui
riait
, qui célébrait le bonheur, l’enthousiasme, l’amou
e pour nous amuser. » Alors les gens penchés autour d’eux se mirent à
rire
, et l’autre anabaptiste s’écria : « Christel, à q
e : c’était comme un coup de pistolet qu’on lâche à la noce. Christel
riait
de bon cœur et pensait : « Ce bon M. Kobus est un
s la grande salle, suivi du vieux David, qui se frottait les mains et
riait
dans sa barbiche. On venait de dîner : les grande
! you ! you ! you ! » Alors tous ces gens qui pleuraient se mirent à
rire
, et la petite Sûzel, souriant à travers ses larme
ligieux) des plus divines mélancolies, chez qui le sourire et même le
rire
trempent dans les larmes, et les larmes se rosent
Childe-Harold, qui échangea la sublime rêverie de son front contre le
rire
gastralgique et nerveux de Juan et de Beppo, l’au
gique et nerveux de Juan et de Beppo, l’auteur de l’Allemagne a voulu
rire
aussi de ce rire funeste. Il ne s’est pas rappelé
de Juan et de Beppo, l’auteur de l’Allemagne a voulu rire aussi de ce
rire
funeste. Il ne s’est pas rappelé les paroles si é
paroles si étrangement sérieuses de Vico : « Les esprits vigoureux ne
rient
point, parce qu’ils considèrent fortement une cho
fication profonde ! Seulement, qui l’eût pensé jamais ? c’est pour ce
rire
de satyre rieur — signe d’infirmité intellectuell
i l’atrocité de la souffrance n’a jamais fait perdre l’opiniâtreté du
rire
. Scarron, qui tirait la langue à la Douleur, comm
comme ces polissons de lazzaroni montrent leur derrière au Vésuve, a
ri
toute sa vie et n’a pleuré qu’une fois et une seu
la Douleur, l’immortalisante Douleur, il serait oublié… Mais Heine ne
rit
pas, lui. Il n’a pas le spasme du rire de Scarron
il serait oublié… Mais Heine ne rit pas, lui. Il n’a pas le spasme du
rire
de Scarron. Il sourit, placide et résigné. Mais s
ne l’appellerait pas l’hyménée pour faire la rime. Qui ne ferait pas
rire
, dans la société, en parlant d’hyménée ? Les Pré
ffronterie de dire qu’ils admirent Homère ? Les anciens auraient bien
ri
de notre honneur. Et l’on veut que cette poésie p
: le sot de 1780 produisait des plaisanteries bêtes et sans sel ; il
riait
toujours ; le sot de 1823 produit des raisonnemen
idicule, ni le même pathétique. Alors, tout le monde aspirait à faire
rire
son voisin ; aujourd’hui tout le monde veut le tr
ussi nous avons des partis, des supplices, des conspirations. Tel qui
rit
dans un salon, en lisant cette brochure, sera en
e plus de l’homme qu’il peut, et c’est assez pour les faire vivre. On
rit
du rôle, et l’on reconnaît la vigoureuse et naïve
ntérêt n’est que le plaisir de la surprise, l’effet doit être le gros
rire
. Mais le gros rire est-il donc si à dédaigner ? H
plaisir de la surprise, l’effet doit être le gros rire. Mais le gros
rire
est-il donc si à dédaigner ? Heureux le génie à q
né de l’exciter ! heureux le spectateur qui se dilate au théâtre ! Le
rire
délicat, ce rire de l’esprit, que provoque le rid
heureux le spectateur qui se dilate au théâtre ! Le rire délicat, ce
rire
de l’esprit, que provoque le ridicule finement ex
e arrière-pensée triste et comme un arrière-goût d’amertume ; le gros
rire
, que ne suit aucune réflexion, réjouit le cœur et
fait tomber pour un moment de nos épaules le poids de la vie. Le gros
rire
, d’ailleurs, comme le rire délicat, est l’aveu in
de nos épaules le poids de la vie. Le gros rire, d’ailleurs, comme le
rire
délicat, est l’aveu involontaire que nous sommes
t l’aveu involontaire que nous sommes touchés de quelque vérité. Nous
rions
intérieurement quand le personnage de la pièce es
le personnage de la pièce est quelqu’un de notre connaissance ; nous
rions
tout haut de sa caricature. L’Étourdi nous donne
ois du temps de Molière ; c’est encore le nôtre. N’est-ce pas lui qui
rit
là-bas, dans un coin de la salle, des saillies de
les gens ont de l’esprit, c’est sans qu’ils s’en doutent ; s’ils font
rire
, c’est quand ils pensent le moins être risibles.
ouvements, fournissant à tous les plaisirs de surprise, d’émotion, de
rire
, que nous venons chercher au théâtre. Molière seu
cause naturelle ou un effet inévitable, et qui provoquât non ce gros
rire
, si bon qu’il soit, qu’excitent les bouffonneries
ce qui les touche eux-mêmes. Je ne suis pas dupe de ces raisons et je
ris
de voir qu’on emploie tant d’esprit à faire des s
’une élévation continuelle dans le style et les sentiments. » On veut
rire
à la comédie, et la réflexion n’y provoque guère.
comédie, et la réflexion n’y provoque guère. Il est beau de ne faire
rire
que l’esprit ; mais encore faut-il qu’il ne lui e
tout ce qui chante, tout ce qui agit, tout ce qui pleure, tout ce qui
rit
dans le cœur de l’homme aux prises avec la nature
’homme aux prises avec la nature. J’ai tort d’avoir écrit tout ce qui
rit
, car le rire n’est pas du domaine de la poésie te
rises avec la nature. J’ai tort d’avoir écrit tout ce qui rit, car le
rire
n’est pas du domaine de la poésie telle qu’elle d
domaine de la poésie telle qu’elle doit être entendue. Même quand on
rit
en vers, non seulement le rire n’est jamais poéti
’elle doit être entendue. Même quand on rit en vers, non seulement le
rire
n’est jamais poétique, mais encore il est l’oppos
sie, car il est l’inverse de tout enthousiasme et de toute beauté. Le
rire
est une des mauvaises facultés de notre espèce ;
-mêmes en surprenant nos semblables en flagrant délit de ridicule. Le
rire
est amusant, mais il n’est pas sain. Les grands c
sont jamais des poètes, si ce n’est par hasard dans l’expression. Le
rire
est la dernière des facultés de l’homme. L’envie
’expression. Le rire est la dernière des facultés de l’homme. L’envie
rit
, la malignité rit, l’ironie rit, le mépris rit, l
re est la dernière des facultés de l’homme. L’envie rit, la malignité
rit
, l’ironie rit, le mépris rit, la foule rit dans s
ière des facultés de l’homme. L’envie rit, la malignité rit, l’ironie
rit
, le mépris rit, la foule rit dans ses mauvais jou
és de l’homme. L’envie rit, la malignité rit, l’ironie rit, le mépris
rit
, la foule rit dans ses mauvais jours ; jamais la
L’envie rit, la malignité rit, l’ironie rit, le mépris rit, la foule
rit
dans ses mauvais jours ; jamais la bonté, jamais
mais le dévouement, jamais la sagesse. Malheur au peuple athénien qui
riait
de tout, même de ses gloires et de ses malheurs !
s gloires et de ses malheurs ! Passez-moi cette imprécation contre le
rire
en poésie. On ne rit pas au ciel. Satan seul rit
lheurs ! Passez-moi cette imprécation contre le rire en poésie. On ne
rit
pas au ciel. Satan seul rit quand l’homme tombe.
précation contre le rire en poésie. On ne rit pas au ciel. Satan seul
rit
quand l’homme tombe. Le beau et le saint sont sér
être risible, mais elle n’est point comique. Et d’ailleurs de quoi ne
rit
-on pas ? Les plaisanteries les plus fades ou du p
t le privilège d’égayer les sots, et parfois de dérider les sages. On
rit
aux vérités les plus graves, pour peu qu’un mot n
re qui contredise nos habitudes. Tout contraste en général peut faire
rire
. Ce pauvre homme qui s’arrache les cheveux, crie
de plus moral. Il ne réside pas dans l’objet piteux et déconfit d’un
rire
étranger ; il réside dans l’identité du sujet et
n rire étranger ; il réside dans l’identité du sujet et de l’objet du
rire
. Il ne s’ignore pas lui-même dans sa naïveté aveu
de fer et cuirassé contre sa propre fortune, brave les contretemps et
rit
quand son vaisseau sonne contre un écueil. C’est
générale du mensonge et de la perversité, et leur majesté inviolable
rit
de la bataille et de son issue. L’idée totale du
e le sourire sur les lèvres, montrant par là qu’il n’a lutté que pour
rire
. Il faut que le personnage de la comédie soit ris
dans l’inconscience de sa propre sottise, et les spectateurs, seuls à
rire
, eurent l’air de dire aux personnages : Messieurs
la guerre aux choses divines, ils doivent, pour se montrer comiques,
rire
de leur propre extravagance. Car le simple specta
aine est la lutte que la folie humaine ose engager contre eux. Ils en
rient
dans l’Olympe. Pourquoi donc la rendre plus série
gémissements et des sanglots. Cependant les spectateurs se pâment de
rire
, et le contraste de leur joie maligne avec les la
able affront ; mais que des pédants me tiennent pour insensé, je m’en
ris
. Mes intentions sont toujours dirigées à bonne fi
r à admettre ce à quoi ils s’opposent. Dans la comédie, qui nous fait
rire
des personnages qui échouent dans leurs propres e
peuvent pas davantage être comiques, quoiqu’elles fassent quelquefois
rire
. … Le rire n’est alors qu’une manifestation de la
davantage être comiques, quoiqu’elles fassent quelquefois rire. … Le
rire
n’est alors qu’une manifestation de la sagesse sa
prenons le contraste et nous en rendons compte. De même, il existe un
rire
de moquerie, de dédain, etc. Ce qui caractérise l
u’à la fin ils sont déçus ou déconfits par leur faute, ils ne peuvent
rire
comme les autres, libres et satisfaits. Ils sont
les autres, libres et satisfaits. Ils sont simplement les objets d’un
rire
étranger, ou la plupart du temps maltraités. Ains
tion vraiment sérieuse sans une ombre marquée de tristesse, et que le
rire
qui éclate sur les lèvres d’un homme ou dans les
ustement là notre erreur. Le sérieux n’est pas toujours triste, et le
rire
est si peu identique à la gaieté, qu’il peut être
ieté, cette chose vive, ailée et légère, fuit bien loin devant un tel
rire
. Elle voltige au-dessus du monde réel, et glisse,
, combien de poètes ont su conserver ou rappeler les joyeux celais de
rire
de l’enfance ? Ne vous y trompez pas, la plupart
ns soi-disant comiques appartiennent au fond à la tragédie ; car leur
rire
est sérieux ou même triste. La gaieté, voilà le s
ensuite ce qu’elle est. La gaieté comique n’a rien de commun avec le
rire
amer et moqueur, ou l’ironie. Lorsque Pascal écri
est si peu comique qu’elle est plus tragique que la tragédie, et son
rire
est si peu gai qu’il est beaucoup plus amer que l
des travers des hommes, c’est d’une manière si générale qu’elle fait
rire
tout le monde sans offenser personne. Il est une
en son nom un faux testament pendant qu’ils le croient à l’agonie. On
rit
pourtant, parce qu’il est impossible de ne pas ri
ent à l’agonie. On rit pourtant, parce qu’il est impossible de ne pas
rire
en voyant Crispin s’envelopper dans la robe de ch
pitié, c’en est fait de toute franche gaieté comique ; il ne me fait
rire
qu’à contrecœur ; je suis mécontent de moi-même,
it rire qu’à contrecœur ; je suis mécontent de moi-même, parce que je
ris
malgré moi, mécontent de sa société de coquins, p
pertinent sur un grand poêle ; il ne me serait pas difficile de faire
rire
les gens d’esprit qui m’écouteraient ; je n’aurai
La moindre attention suivie lui est un tourment et une fatigue. Elle
rit
de tout, et ne s’intéresse à rien ; elle touche à
et de liberté comiques. Ce grand secret, c’est une immense faculté de
rire
jointe à une faculté immense d’inventer ; c’est l
travaille avec un sérieux énorme pour nous mesurer convenablement le
rire
et la gaieté, et nous comprenons, envoyant la pei
algré lui 98. On venait voir la petite comédie, et pour le plaisir de
rire
de bon cœur pendant quelques instants, on avalait
, je n’ai pas trouvé, tout compte fait, plus de neuf ou dix mots pour
rire
. Je sais qu’un caractère peint par lui-même peut
inet, parce qu’il « aime la gaillardise », et qu’il ne sait pas faire
rire
sans choquer l’honnêteté. Geniot lui propose son
tement correcte : Français, sujets féconds de ma plaisanterie, Je ne
ris
pas de vous, mais de votre folie. Ne vous fâchez
in qui égare, qui ordonne même au plus sage de chanter, qui excite au
rire
délicieux et à la danse, et qui jette en avant de
arque est vraie du sourire et de l’esprit, que sera-ce s’il s’agit du
rire
et de la franche gaieté ? On conviendra qu’elle e
ne au plus irrésistible génie (le Genius des Anciens), à celui qui se
rit
de la contrainte et qui épanouit les fronts : « Q
été enjoué, galant, plaisant, et j’ai fait fortune. Madame Mourlan a
ri
et plaisanté avec moi comme avec son fils. Les de
pas vingt personnes à table, et j’ai eu le talent de les faire toutes
rire
. Bref, quand il a été question d’aller au Borgne,
si folâtre (contraste funèbre !) est datée du lundi 21 janvier 1793.
Riez
, chantez à souhait, portez avec vous la joie, et
s’en allait fredonnant la devise de Désaugiers et du Caveau : Aime,
ris
, chante et bois, Tu ne vivras qu’une fois. Cette
quelque ruse. Avec Désaugiers, le naturel est tout grand ouvert ; on
rit
rien que pour rire ; on sent une sécurité complèt
c Désaugiers, le naturel est tout grand ouvert ; on rit rien que pour
rire
; on sent une sécurité complète résultant de l’en
la pomme dans Verse encor, sur les diables et les damnés dans Il faut
rire
, sans qu’il ait été le moins du monde soupçonné d
malice du bon vieux temps et d’avant Voltaire ; on lui pardonnait de
rire
comme dans les vieux noëls, sans que cela tirât à
gaieté en France. La politique gagnait de plus en plus, et, lorsqu’on
riait
encore avec Desaugiers, ce n’était qu’une trêve.
tres parisiens, 1re série (1882). — L’Amour qui pleure et l’Amour qui
rit
, nouvelles (1883). — Les Folies amoureuses, nouve
s amoureuses, nouvelles (1886). — Les Trois Chansons : La Chanson qui
rit
, la Chanson qui pleure, la Chanson qui rêve (1886
tés de gong et des rythmes inquiétants de danses sacrées ; depuis les
rires
ailés, les mélancoliques sourires et les grâces a
murs des chambres, mes prisons, Se peignent d’heureux horizons ; Les
rires
tintent, en clarines, Je vois des lèvres purpurin
rive ! Oui, selon les ordres dictés, Par le poète à vos gaîtés, Vous
riez
et vous culbutez ; Nulle pudeur ne vous endeuill
cueille Le grain toujours, jamais la feuille ; Vous culbutez et vous
riez
Dans les soirs de pourpre striés Qui pour nous so
es de lyres, Zigzags de Sylphes en délires. Quelles culbutes et quels
rires
! Ah ! pour que vos rires soient tels, Il faut q
phes en délires. Quelles culbutes et quels rires ! Ah ! pour que vos
rires
soient tels, Il faut qu’aux pampres immortels Vot
atulle Mendès, j’eusse haussé les épaules et répondu « vous me faites
rire
», sans l’ombre d’une hésitation. Je devais pourt
opérette dont la célébrité égalait la niaiserie, en vingt lignes qui
riaient
comme des folles, faisaient des blagues comme des
a ! Comment, sarpejeu ! je suis là, bien en train de me divertir ; je
ris
avec cette gentille petite reine, je m’amuse de t
u étendu dans son fauteuil, lorgnant et lardant son monde, se tord de
rire
, a le rictus des servantes de Molière, exerce les
u de ses graves préoccupations, la Chambre entière fut prise d’un fou
rire
, d’un rire homérique, et où, pour un moment, il n
aves préoccupations, la Chambre entière fut prise d’un fou rire, d’un
rire
homérique, et où, pour un moment, il n’y eut plus
on ne prenait pas le Mamelon-Vert, l’un d’eux me disait avec un petit
ris
sardonique : « Et cela prouve qu’il ne faut pas a
grès de civilisation, un certain résultat de lumières (vous avez beau
rire
) qui a filtré jusqu’à lui, et qui me le fait très
vie en chansons jaillissait comme une onde. Je ne suis plus celui qui
riait
aux festins, Qui croyait que la coupe aisément se
de fleurs dans les champs, dans les airs quels murmures ! Tout nous
riait
, les eaux, les bois, les moissons mûres… Est-
ition de Le Kain arrêta la pièce avant la seconde représentation ; on
rit
beaucoup d’apprendre que cette indisposition étai
itique qui n’en aurait que cinq : mais il ne l’oserait. La galerie ne
rirait
plus comme autrefois, et l’homme de lettres, en c
s du temps l’adulateur banal ; Lorsque son nom suffit pour exciter le
rire
, Dois-je, au lieu de La Harpe, obscurément écrire
d’Aonie. Au grand Corneille il a fait avanie ; Mais, à vrai dire, on
riait
aux éclats De voir ce nain mesurer un Atlas, Et r
était alors venu dans le monde au point où tout est permis pour faire
rire
. Chamfort nous avait lu de ses Contes impies et l
e comme dans le salon. » Un des convives nous raconta, en pouffant de
rire
, que son coiffeur lui avait dit, tout en le poudr
réponse mortelle : « Ah ! voyons, dit Condorcet avec son air et son
rire
sournois et niais, un philosophe n’est pas fâché
t à rêver. Cette fois, c’est Chamfort qui revient à la charge avec le
rire
du sarcasme (car le caractère et le ton de chaque
en. » Sur ce mot de chrétien, on peut se figurer l’exclamation et le
rire
; les figures s’étaient rembrunies, elles se déri
d’Ève, d’Adam et de la pomme, voilà ce qu’il a voulu, ce Satan… pour
rire
, dans ses Paradis artificiels, qui sont des Parad
tre la convoitise et le remords, entre la curiosité et la honte, puis
rire
de ce que nous aurons fait… ou de ce que nous ne
et profonde plaisanterie, accomplie solennellement, mais non avec le
rire
silencieux de Bas-de-Cuir ; car le rire silencieu
ennellement, mais non avec le rire silencieux de Bas-de-Cuir ; car le
rire
silencieux de Bas-de-Cuir était encore un rire, e
e Bas-de-Cuir ; car le rire silencieux de Bas-de-Cuir était encore un
rire
, et Baudelaire ne rit pas ! VII Et la preuv
rire silencieux de Bas-de-Cuir était encore un rire, et Baudelaire ne
rit
pas ! VII Et la preuve de ce que je dis là
lais trop loin, je crois, tout à l’heure, en disant que Baudelaire ne
riait
jamais, Bas-de-Cuir de l’opium, plus dur à la dét
exception à son usage, il me semble que je vois ici un petit bout de
rire
silencieux ! Ainsi, un poète comme toujours, mais
était alors venu dans le monde au point où tout est permis pour faire
rire
. Chamfort nous avait lu ses contes impies et libe
e comme dans le salon. » Un des convives nous raconta, en pouffant de
rire
, qu’un coiffeur lui avait dit, tout en le poudran
nt que vous êtes ici Ah ! voyons, dit Condorcet avec son air et son
rire
sournois et niais, un philosophe n’est pas fâché
era à porter toujours sur vous ». Grand étonnement d’abord, puis l’on
rit
de plus belle. Qu’est-ce que tout cela peut avoir
— Mémoires d’un galopin (1882). — Le Péché d’Ève (1882). — Pour faire
rire
(1882). — Le Filleul du Docteur Frousse-Cadet (18
des fantaisies (1887). — Gauloiseries nouvelles (1888). — Au pays du
rire
(1888). — Fabliaux gaillards (1888). — Jocelyn, o
pour Mlle Bartet (1896). — Les Veillées galantes (1896). — Au fil du
rire
(1897). — Chemin de Croix, 12 poèmes (1897). — Co
e plus naturel des humoristes ; il n’a pas son pareil pour nous faire
rire
avec la moindre des choses, un rectum, un sphinct
est triste, cette tristesse lui paraît un reproche de ses fautes. On
rit
, il soupçonne qu’on se moque de lui. Que faire ?
êle des hauteurs ridicules avec des bassesses indignes. Il pleure, il
rit
, il badine, il est furieux. Dans sa fureur la plu
e tous ceux qui ne pouvaient plus le souffrir ; il avoue son tort, il
rit
de ses bizarreries, il se contrefait ; et vous cr
s impudents et moqueurs, qui font les postures les plus bizarres, qui
rient
, et qui montrent du doigt la queue d’un poisson m
e des Grands. Mais, lors même qu’il gronde et châtie, comme tout cela
rit
et parle à l’imagination en même temps que cela v
e ou chante des vers, et le demi-dieu folâtre marque à Silène, par un
ris
moqueur, toutes les fautes du dieu ; les Naïades
ceur tendre qui pourrait seule lui manquer. Pourvu qu’il dorme, qu’il
rie
, qu’il adoucisse son tempérament, qu’il aime les
e morale du personnage principal la source des effets d’où jaillit le
rire
. Mais ce dernier mérite se rencontrera mieux dans
qu’elle soit plaisante, et morale. La vérité des peintures doit faire
rire
les honnêtes gens et corriger les mœurs. Les règl
’art, selon la loi de la comédie, qu’en devenant capable d’exciter le
rire
. La tâche du poêle est donc d’extraire le rire de
t capable d’exciter le rire. La tâche du poêle est donc d’extraire le
rire
de toutes les parties de la vie qu’il veut présen
es types et les mêmes sujets, Balzac ferait frissonner ; Molière fait
rire
: il s’est imposé la loi de trouver le point d’où
ns qu’on puisse faire sur Molière, c’est de ne pas sentir combien son
rire
est naturel, spontané, copieux, et comment, loin
place secondaire : Molière n’y cherche — en général — ni la source du
rire
, ni l’air de réalité. Il la prend telle quelle la
. Jean-Jacques a raison : Alceste est vertueux, sympathique ; et nous
rions
d’Alceste, non seulement nous, mais tous les acte
rreurs du jugement, choquent la raison, et ainsi sont justiciables du
rire
. Cependant la nature est égoïste et l’instinct br
son Légataire, ses Ménechmes ne sont que des folies. Il ne vise qu’au
rire
. Son sujet posé, il en tire tout ce qu’il contien
vise qu’au rire. Son sujet posé, il en tire tout ce qu’il contient de
rire
, avec une logique extravagance, sans aucun souci
te, d’une observation vraie, il se hâte de la fausser, pour forcer le
rire
. Regardez le Joueur : il est naturel qu’un joueur
ns ce ton, avec une verve âpre et triste, en sorte que l’on a peine à
rire
dans cet enchevêtrement de friponneries, sans écl
embrasseront tous avec amour leur propre fléau. Il parla ainsi et il
rit
. » — Ce rire marque d’un trait sardonique toute l
t tous avec amour leur propre fléau. Il parla ainsi et il rit. » — Ce
rire
marque d’un trait sardonique toute l’histoire, te
que toute l’histoire, telle qu’elle est contée par Hésiode. Prométhée
rit
quand il croit leurrer Zeus, Zeus rit lorsqu’il c
t contée par Hésiode. Prométhée rit quand il croit leurrer Zeus, Zeus
rit
lorsqu’il châtie le trompeur. Ils rient tous deux
and il croit leurrer Zeus, Zeus rit lorsqu’il châtie le trompeur. Ils
rient
tous deux en pleine lutte, d’un rire fixe et perf
rsqu’il châtie le trompeur. Ils rient tous deux en pleine lutte, d’un
rire
fixe et perfide, comme ces statues d’Egine qui ri
leine lutte, d’un rire fixe et perfide, comme ces statues d’Egine qui
rient
en tuant et rient en mourant. Le fléau annoncé pa
rire fixe et perfide, comme ces statues d’Egine qui rient en tuant et
rient
en mourant. Le fléau annoncé par Zeus, c’était Pa
osité infatigable à ces représentations : il s’émerveille, il pleure,
rit
, s’apitoie ; son âme grossière, avide de sensatio
rnaturels eux-mêmes tournent au comique. Le diable fait peur, et fait
rire
. L’homme tremble à voir l’ennemi : mais il voit D
ndividus, à l’accident sans portée à qui l’on ne demande que de faire
rire
. Le domaine de la farce est immense et confus : e
sensation du peuple à qui elle doit procurer, comme dit Sibilet, « un
ris
dissolu ». Car il n’appartient qu’aux époques de
trois scènes sans action ; telle sera un monologue. Tout ce qui fait
rire
du « ris dissolu » est farce : ainsi le sermon jo
nes sans action ; telle sera un monologue. Tout ce qui fait rire du «
ris
dissolu » est farce : ainsi le sermon joyeux. Ce
: être rossé, volé, trompé, voilà les trois mésaventures qui le font
rire
quand elles arrivent aux autres, parce qu’elles l
de l’idéal moral, qu’effectivement immorale. C’est moins parce qu’on
rit
des dupes que par la façon dont on en rit, absolu
le. C’est moins parce qu’on rit des dupes que par la façon dont on en
rit
, absolument de tout cœur et sans arrière-pensée,
représenter entre sa servante et son amie. L’une lui a prêté son gros
rire
, son bon sens, son admiration naïve, son dévoueme
nt contraste : la vieille servante et l’élégante comédienne ; ce gros
rire
et ce fin sourire, ces deux bonnes mains, et ces
rononcer le nom de Cromwell ! Donc, moins cela, Don Juan ose tout. Il
rit
tout haut et de toutes choses : de la vertu des h
ridicule, le vice était poussé jusqu’à l’horrible. Il y avait dans ce
rire
des grincements de dents, des douleurs infinies,
d quelque chose de funeste ; tu es trop méchant pour que de toi, l’on
rie
, et tu es trop damné pour qu’on te sauve ; malheu
it à l’idée, les plus excellentes qualités de la comédie, à savoir le
rire
et la leçon ? Tel a été l’aide tout-puissant dont
plus d’espaces, et plus convenablement remplis par la passion, par le
rire
et par la terreur. Si j’avais le temps, je compar
leur art, qu’ils ignorent ; il est à lui-même son propre bouffon ; il
rit
aux éclats de cette parodie qu’il joue tout bas e
ts toute cette poussière mortelle comme une mauvaise ivraie ; il fait
rire
même le fossoyeur ; il est impitoyable pour tous
ussitôt qu’il a touché février, le mois du carnaval, le Parisien veut
rire
à tout prix ; mais cette fois, ce Don Juan, ce no
venus au théâtre tout exprès pour y voir une statue qui causait, qui
riait
, qui buvait, qui mangeait, qui s’abîmait dans les
grâce à Thomas Corneille, qu’il n’y avait pas le plus petit mot pour
rire
dans ce trop sérieux Don Juan, et qu’enfin cette
e temps entraîne avec lui, quelque chose de plus qu’une comédie où le
rire
, mêlé aux plaisirs des sens, se rabat, en fin de
de grâce 1665, la statue a tout fait passer. Toujours est-il qu’on ne
rit
pas à cette comédie de Don Juan ; en vain l’espri
ueil des sens, cette seigneurie impitoyable et qui va à l’abîme. Vous
riez
, Monseigneur l’inflexible, vous chantez ; vous tr
et qu’à toutes ces adjonctions il n’y eut pas le plus petit mot pour
rire
. À propos de ces machines manquées, il ne s’agit
on droit. Au temps du Bourgeois gentilhomme et de L’Amour médecin, on
riait
plus facilement que de nos jours. Le Roi Louis XI
s Carmélites lui font peur ! Les Carmélites lui font peur, et elle en
rit
! « On a couvert, ajoute Bossuet, autant qu’on a
qu’on a pu cette résolution d’un grand ridicule. » (16 janvier 1671).
Rions
donc, et que madame de Montespan soit contente, a
Bulwer, détournons nos regards de tout ce qui brille, de tout ce qui
rit
aux yeux, de tout ce qui nous paraît grand et mag
n’avance ; c’est toujours La Vallière qui pleure, toujours Lauzun qui
rit
, toujours Louis XIV qui s’ennuie. L’auteur n’ente
Don Juan soit le seul des êtres évoqués par Molière qui ne fasse pas
rire
le parterre. Le parterre a ri aux malheurs du Mis
évoqués par Molière qui ne fasse pas rire le parterre. Le parterre a
ri
aux malheurs du Misanthrope, il a ri aux malheurs
rire le parterre. Le parterre a ri aux malheurs du Misanthrope, il a
ri
aux malheurs de M. Orgon, à la profonde misère de
t pas encore à quel abominable service ce brave homme est attaché, on
rit
franchement et de bon cœur. Dès que paraît Don Ju
taché, on rit franchement et de bon cœur. Dès que paraît Don Juan, le
rire
s’arrête ; ce séducteur n’a rien qui séduise, mêm
i s’agite entre Dieu et le néant, valent la peine, selon nous, que le
rire
s’arrête quand elles commencent ; Molière lui-mêm
elles commencent ; Molière lui-même ne parviendra jamais à nous faire
rire
de la démonstration de l’existence de Dieu. Quand
Brohan. De grâce, ne séparons pas ce que Molière a réuni, laissons le
rire
à côté des larmes, la pitié non loin de l’ironie.
tous les phénomènes ; la science est ignorante et n’a pas le droit de
rire
; un savant qui rit du possible est bien près d’ê
la science est ignorante et n’a pas le droit de rire ; un savant qui
rit
du possible est bien près d’être un idiot. L’inat
nches, les amitiés amours, les colères et les hydres, Vulcain pour le
rire
d’en haut, Thersite pour le rire d’en bas, les de
lères et les hydres, Vulcain pour le rire d’en haut, Thersite pour le
rire
d’en bas, les deux aspects du mariage résumés d’a
e, il mange des excréments ; voilà le courtisan. Ceci fait éclater le
rire
de Voltaire et notre sanglot à nous. Ah ! Ézéchie
on, la fièvre, la flamme tragique, l’emportement vers l’honnêteté, le
rire
vengeur, la personnalité, l’humanité. Il habite u
s à assister au supplice du père et le mari au viol de la femme, et à
rire
. Claude est une ébauche qui règne. C’est un à peu
lein égarement. Les hommes ne le comprennent pas, le dédaignent et en
rient
. Mon cher Thiriot, dit Voltaire, l’Apocalypse est
ait chair, désormais visage humain et vivant, resté énorme, et venant
rire
de nous chez nous et avec nous. Dante et Rabelais
au but ? Rabelais bafoue le moine, bafoue l’évêque, bafoue le pape ;
rire
fait d’un râle. Ce grelot sonne le tocsin. Eh bie
’était une ripaille, c’est une agonie ; on peut se tromper de hoquet.
Rions
tout de même. La mort est à table. La dernière go
mâchoire monarchique et sacerdotale mange ; la mâchoire rabelaisienne
rit
. Quiconque a lu Rabelais a devant les yeux à jama
x Homères bouffons, Rabelais et Cervantes. » Résumer l’horreur par le
rire
, ce n’est pas la manière la moins terrible. C’est
abelais, la nudité obscène et l’ambiguïté venimeuse ; à Cervantes, le
rire
perfide ; à Shakespeare, la subtilité ; à Lucrèce
On se rappelle toujours avoir été critique, et on se prend parfois à
rire
, ne fût-ce que de ses adversaires. Or les apôtres
d parfois à rire, ne fût-ce que de ses adversaires. Or les apôtres ne
rient
pas ; rire, c’est déjà du scepticisme, car, après
rire, ne fût-ce que de ses adversaires. Or les apôtres ne rient pas ;
rire
, c’est déjà du scepticisme, car, après avoir ri d
tres ne rient pas ; rire, c’est déjà du scepticisme, car, après avoir
ri
des autres, si l’on est conséquent, l’on rira aus
ticisme, car, après avoir ri des autres, si l’on est conséquent, l’on
rira
aussi de soi-même. Pour qu’une secte religieuse f
nel, si bien que les sectaires, à leur tour, ont pris le bon parti de
rire
d’eux-mêmes. Le siècle est si peu religieux qu’il
tion apparaissent, l’école tourne à la religion, n’excite plus que le
rire
et va mourir à Ménilmontant, au milieu des extrav
, le blessent ou l’amusent : et il les imite pour s’en venger ou s’en
rire
. Un enfant contrefera le bossu, le boiteux, le lo
ontracté volontairement. Vous lui apprendrez en le grondant, à ne pas
rire
du malheur : mais il vous égayera en imitant le l
sques, barbouillés de farine et de lie, provoquant les spectateurs au
rire
, par des caricatures malignes et des farces satir
i le flétrissait, et qui livrait sa splendeur empruntée aux éclats du
rire
populaire. Il est incontestable qu’aucune espèce
’est une lourde erreur que de l’assimiler au tabarinage qui excite le
rire
sans profit, et de juger par des règles pareilles
ous avez à dire. Parlez de façon à ce qu’on vous entende ; ou il fera
rire
Paris à vos dépends. Avancez, messieurs de la fac
t point immoler le bon sens et la saine morale à l’envie d’exciter le
rire
; il n’en souleva les éclats que contre les fripo
tableaux égayés par sa docte lumière, « Nous autres dieux, avons
ri
mainte fois « Qu’il ait fait de bon cœur rire mêm
Nous autres dieux, avons ri mainte fois « Qu’il ait fait de bon cœur
rire
même les rois, « Dont la grave mine est s
se manifeste. « Sa sagesse n’eut point ce dédain singulier « Du gros
rire
du peuple et du ton familier : « Quand so
« On sauve la naïveté « De l’épithète qui les glose ; « On ne
rira
pas moins de leur morosité : « Car, adoucir pour
mposture. Enfin cet écrivain plaisant, ce comédien enjoué, ce père du
rire
et de la franche gaîté, dont le seul nom rappelle
es Spartiates, Lycurgue, voulait lui-même qu’on sacrifiât toujours au
ris
, dont les anciens se faisaient un dieu ; et il pr
autre ton : elle n’a pas d’autre but ; car lorsqu’elle cesse de faire
rire
, ou du moins sourire, elle sort de son genre : et
es batailles. Il ne veut entendre que des chansons qui consacrent les
ris
, le vin, les récoltes abondantes, le recouvrement
chats fourrés écorchant leurs victimes sur une table de marbre ; vous
rirez
de cette image des procédures du palais. Suivez-l
évotement tenailler et brûler leurs ennemis comme ennemis de Dieu. «
Ris
de la nation des moines gastrolâtres : « Aperçois
nsensée « Pour ce dieu dont Lama rappelle la pensée. « J’en pleure et
ris
ensemble, et tour à tour je croi « Retrouver Héra
à François Ier ; la gaîté gagna son procès devant le monarque, et le
rire
le fit absoudre. Les propres mots de la préface d
us et les dissolutions de son pays. Jaloux de contraindre le peuple à
rire
de ce qu’il osait lui reprocher, tous les moyens
e faire passer des leçons utiles à la faveur du divertissement et des
ris
. — Mais vous manquez ce but, répondra l’autre, pu
oses que mes compatriotes ont trouvé très claires. C’est pourquoi ils
riaient
si fort des plaisanteries que votre ignorant étra
dans le choix de ses victimes, et de désoler ses compatriotes par un
rire
diffamatoire. — Désabusez-vous : Cratinus, Eupoli
omédie des intérêts si sérieux et si compliqués ? Y a-t-il là de quoi
rire
? — Mes acteurs seront conduits par des oiseaux,
leur avidité, de leur babil ou de leur imprudence. Les spectateurs en
riront
au premier regard, et ce plaisir les mettra en bo
plus comique ? — D’accord : vous me détaillez vos moyens d’exciter le
rire
; mais vos Grecs superstitieux, qui intentent des
imé s’il passe le but, ou s’il abuse du droit qu’il acquiert de faire
rire
le monde aux dépens des abus et des vices. S’éton
idus. On le trouve défini dans l’Art poétique. « La comédie apprit à
rire
sans aigreur, « Sans fiel et sans venin sut instr
y vit avec plaisir, on crut ne s’y point voir. « L’avare des premiers
rit
du tableau fidèle « D’un avare, souvent tracé sur
t est invraisemblable, absurde : les personnages sont imaginaires, le
rire
qu’ils excitent surprend la raison et ne l’instru
cilement leur vigueur chaleureuse qu’ils ne parviendront à nous faire
rire
autant qu’eux, en les imitant. Cela tient au géni
eignaient et contristaient parfois les assistants qui s’attendaient à
rire
, et l’emploi qu’elle faisait de l’allégorie est d
uple : elles en chargent le maintien et les attitudes, et poussent le
rire
jusqu’aux éclats. Là, le ridicule outré n’est pas
n, de ne pas assister à ces pièces. Ils ont trop de goût pour daigner
rire
à la comtesse d’Escarbagnas, à Pourceaugnac, au M
Marphurius des farces de Rabelais : ne rougissons donc pas d’en bien
rire
, puisque de si dignes personnages sont de notre c
génie. L’art de la comédie, plus superficiel, se réduit à faire bien
rire
; et vous ne nous persuaderez pas qu’il faille re
ter. L’action comique, c’est-à-dire, celle qui tend à corriger par le
rire
, est de deux espèces, simple ou compliquée. Simpl
xtravagances qu’elle condamne dans les mœurs, et qu’elle punit par le
rire
. Si quelquefois sa satire vengeresse ose citer le
r les défauts est l’arme du philosophe, et les coups qu’il porte font
rire
: le ridicule autrement employé est l’arme du mal
locuteur lui en désigne trois ; et là, le parterre ne manque jamais à
rire
de le voir compris dans le nombre. On ne peut acc
être caustique ; ce serait celle de la haine : l’âcreté ne fait point
rire
; elle irrite : et la condition du ridicule deman
té fermée à défaut de modèles et croit-on qu’il s’en fût tenu là ? Ne
riait
-il pas lui-même, dans sa pièce contre les comédie
me ou de la fille de ses bienfaiteurs ; il n’aurait sujet que de s’en
rire
, et se ferait, au besoin, absoudre d’un meurtre,
s’esquive du milieu des huées, soit qu’on les affronte, ou qu’on s’en
rie
, on a toujours une sotte contenance. La présompti
cace, estimait que la plus périlleuse entreprise était celle de faire
rire
les honnêtes gens. On convient que le penchant du
observations qui se rapportent à l’art théâtral. Quiconque veut faire
rire
par le juste choix du ridicule, doit se garder de
f principal, de son nerf et de sa vie, et l’on ne nous fera pas assez
rire
pour n’avoir plus à pleurer Molière. Dix-neu
isonnable qui corrige les vices et les travers, honteux d’entendre le
rire
excité par leur exacte ressemblance. [6e Règle.
Vous n’apprendrez point à éviter le danger d’une manie qui vous fait
rire
, en trouvant sujet de rire d’une manie opposée. V
éviter le danger d’une manie qui vous fait rire, en trouvant sujet de
rire
d’une manie opposée. Vous resterez dans l’irrésol
té de rappeler ce comique vers dont tout le monde se souvient d’avoir
ri
! On voit que la pensée fondamentale de Térence e
rt théâtral. Thalie, depuis la plus haute antiquité, s’avisa de faire
rire
du chagrin des maris ; car la date de l’Amphitryo
Cependant sa grimace est partout bien venue, « On l’accueille, on lui
rit
, partout il s’insinue ; « Et s’il est par la brig
térêts, et de leurs travers, qu’elle juge à part soi, et dont elle se
rit
intérieurement, comme n’étant que spectatrice un
it frémir et pleurer dans le drame de Saurin. Cette même passion fait
rire
dans le joueur de Regnard : autrement elle ne con
se, « Pour la beauté du fait avoir perdu ma cause ! PHILINTE. « On se
rirait
de vous, Alceste, tout de bon, « Si l’on vous ent
parler de la façon. Et comme en effet tout le parterre l’entend, il
rit
de sa passion autant que l’a voulu Molière. Le ri
terre l’entend, il rit de sa passion autant que l’a voulu Molière. Le
rire
se renouvelle au moment que, frappé d’un arrêt, l
st pendable après les avoir faits. Ceux qui l’écoutent se mettent à
rire
; et l’auteur avait si bien exalté sa passion pou
mène, et lui dit : « Ah ! ne plaisantez point, il n’est pas temps de
rire
. On croirait que l’auteur avertit le public par
urs ouvertes ? et vois-tu rien de plus impertinent que des femmes qui
rient
à tout propos ? COVIELLE. « Mais enfin elle est c
devaient paraître fort piquants aux Athéniens, dont ils excitaient le
rire
par une continuelle allusion aux abus de leurs tr
céties qu’à ces drames incertains qui ne font ni bien pleurer ni bien
rire
. On se plaît aux mœurs, aux caractères, aux ridic
râces. Mesdames, regardez en silence, approuver ou blâmez en silence,
riez
même en silence, abstenez-vous, pour ne point gên
présentant au public assemblé comme un jeu dont ils se disposaient à
rire
sans façon, désarmait ainsi la rigueur et la pesa
me apercevoir la moindre sensibilité aux blessures des jaloux ; il se
rit
des obstacles, il se joue avec la multitude, et n
êmes syllabes répétées. Molière, qui ne négligea aucun moyen de faire
rire
, s’est servi de celui-ci dans notre langue : on e
incident dont la malignité générale des spectateurs est encline à se
rire
, et que tout cruel que soit ce mal fréquent, chac
leur pensée ! Cependant l’athée inébranlable ne se rend point, et se
rit
également des obstacles qui le traversent, et de
le second acte, où le nœud s’engage, excitât vivement l’intérêt et le
rire
; cet effet précipité nuirait à la progression de
émotion et l’enjouement du parterre. Dès qu’une fois on l’a bien fait
rire
, les choses dont il ne rit plus lui sont insipide
arterre. Dès qu’une fois on l’a bien fait rire, les choses dont il ne
rit
plus lui sont insipides ; le sérieux raisonnable
la bouffonnerie, et soulevant de scène en scène les transports et le
rire
d’une folie dont le débordement entraîne les juge
dictât lui seul ce qu’ils doivent se dire pour exciter les éclats du
rire
le plus fort parmi les spectateurs. Ce secret de
mique, de laquelle la comédie reçoit son plus puissant moyen de faire
rire
; mais, en amusant, elle doit corriger : c’est là
ses qualités, d’admiration pour ses mœurs, et néanmoins elles le font
rire
par l’exagération du zèle qu’il met à débiter ses
débiter ses maximes inconciliables avec la corruption universelle. On
rit
de le voir se prétendre le réformateur du genre h
e. On rit de le voir se prétendre le réformateur du genre humain ; on
rit
de l’entendre protester qu’il doit rompre en visi
pre en visière avec lui, ou le fuir à jamais dans quelque désert ; on
rit
de cette roideur d’équité qui le pousse à se heur
ne si belle comédie, qui les aurait fait pleurer au lieu de les faire
rire
. Supériorité de George Dandin sur Nanine. L
icite que modérément d’avoir atteint le but de la comédie, en faisant
rire
; mais il se loue de n’avoir pas diverti le parte
reproche à madame s’adresse. « — Non, morbleu ; c’est à vous ; et vos
ris
complaisants « Tirent de son esprit tous ces trai
t de la même manière, et cette fausse élégance a banni de la scène le
rire
et la vérité. Revenons, revenons au naturel, à la
monde. Dans la comédie des Folies amoureuses, la suivante Lisette se
rit
d’être chassée de la maison du jaloux Albert, don
ouffrir qu’on m’interloque. De semblables quolibets font quelquefois
rire
: mais il y faut une grande sobriété ; leur abus
meilleur discours suivi : voilà de ces mots qui frappent, et qui font
rire
. Les débats entre Harpagon et sa fille, les quere
revoyant Chérubin, après quelques scènes, s’étonne de l’avoir entendu
rire
à l’injure qu’il croyait lui avoir faite. ALMAVI
plus l’ambition intrigante que l’ironie, et ne la punit mieux que le
rire
. Remarques sur le genre nouveau de la comédie
famille perd ce que son spectacle aurait de pathétique, et suscite le
rire
au lieu du larmoiement. C’est par le ridicule que
en lui ; ce caractère deviendra si odieux qu’on n’aura pas sujet d’en
rire
; il conduira ce héros patibulaire à des crimes ;
y appliquent immédiatement, et par là ne manquent jamais d’exciter le
rire
. Nulle comédie ne présenta des caractères si vrai
e du jargon de leurs professions. Ainsi Diafoirus et Purgon nous font
rire
, sans s’en douter, par leur idiome de l’école, et
s cesse une chose égaye : partout on a lieu de frémir, et toujours on
rit
aux éclats. Les raisons de ce magique effet se dé
ent mesuré, tout s’y contrebalance agréablement et justement : on n’y
rit
jamais aux dépens de l’honnête et du vraisemblabl
le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui
riez
, car vous pleurerez ! » Quelle dureté fanatique
culté ailée, aérienne, l’alouette de l’esprit, qui tournoie, babille,
rit
et s’envole, dans toute époque, à la portée de to
oin le plus vivement senti de tous les esprits. Emmanuel Kant, qui ne
riait
guères, du reste, savait bien ce qu’il faisait qu
istes de l’antiquité, les trois génies aimés des hommes : le génie du
Rire
, du Sommeil et de l’Espérance. Tout le monde sait
avantage, il serait plus triste, soyez-en sûr ! et l’éclat pur de son
rire
sonore s’éteindrait dans ce pensif sourire qui tr
ai misanthrope est un monstre. S’il pouvait exister, il ne ferait pas
rire
, il ferait horreur. Vous pouvez avoir vu à la Com
t, à côté, surajoutées, adventices et inventées uniquement pour faire
rire
le parterre : « Voilà donc de quel côté le caract
de les distinguer. Molière ne l’ignorait pas ; mais il fallait faire
rire
le parterre. » Ceci est en soi une des remarques
oint un nouveau droit par la perte d’un procès. Mais il fallait faire
rire
le parterre. » Ceci est fort spirituel, mais bien
très grande partie de la scène, selon Rousseau. Molière, « pour faire
rire
le parterre aux dépens d’Alceste » et pour « avil
ceste, de manière à le mettre dans une position fausse qui fait qu’on
rit
de lui. « Tandis que dans toutes les autres pièce
ans en murmurer, il connaît les hommes… Voilà paroù le désir de faire
rire
aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader
, l’on n’est plus en droit de dire que Molière la fait tel pour faire
rire
: il l’a fait tel parce qu’il peint les hommes. O
avec un caractère et la conduite d’un pleutre : « Au risque de faire
rire
aussi le public à mes dépens, j’ose accuser l’aut
it incomparablement plus d’effet ; mais le parterre alors n’aurait pu
rire
qu’aux dépens de l’homme du monde et l’intention
aux dépens de l’homme du monde et l’intention de l’auteur était qu’on
rît
aux dépens du misanthrope. » Comprenons bien.
’Alceste, à savoir à la misanthropie, il ne l’a ajouté que pour faire
rire
de lui, « il fallait faire rire le parterre », qu
opie, il ne l’a ajouté que pour faire rire de lui, « il fallait faire
rire
le parterre », quelquefois il le montre en sa per
’inévitables et Molière permet qu’on en sourie, mais non pas qu’on en
rie
; car voyez toutes les dispositions qu’il prend p
ante fait à l’autre ? » — Pardon ! Il y a une grande différence entre
rire
de celui qui est berné et applaudir à celui qui b
entre rire de celui qui est berné et applaudir à celui qui berne. On
rit
de celui qui est assez sot, assez vain, pour tomb
r pour lui aucune sympathie. Presque au contraire. Oui ; car comme on
rit
du mystifié en proportion de sa bêtise, et c’est-
connaître le public, ni le cœur humain, pour croire que si le public
rit
d’un homme qui s’étale parce qu’on a retiré une c
et que Tartuffe est l’honnête homme de la pièce, parce que le public
rit
d’Orgon. Je nie la conséquence. Le public rit d’O
ce, parce que le public rit d’Orgon. Je nie la conséquence. Le public
rit
d’Orgon et méprise Tartuffe. De même il rit de Jo
la conséquence. Le public rit d’Orgon et méprise Tartuffe. De même il
rit
de Jourdain, ce qui ne l’empêche pas de mépriser
e applaudit à l’infidélité, au mensonge, à l’impudence de celle-ci et
rit
de la bêtise du manant puni ? » Je ne songe pas à
condamnation sévère ou d’approuver sérieusement, d’instinct la foule
rirait
de lui. D’instinct, mais avec raison ; car il man
dirait vraiment, égaler, devant le public, devant son jugement et ses
rires
, ce qui est une monstruosité morale à ce qui n’es
tre les défauts de tout le monde » et « il y faut plaisanter et faire
rire
les honnêtes gens ». — Il y a une faute de texte,
rait Rousseau ; Molière a dû écrire : « Il y faut plaisanter et faire
rire
des honnêtes gens. » — Il est possible, mais pren
nsmis. Il veut dire très nettement : « La comédie a pour but de faire
rire
honnêtement les gens bien élevés. » De faire rire
a pour but de faire rire honnêtement les gens bien élevés. » De faire
rire
; elle doit fait rire. On ne la considère pas aut
re honnêtement les gens bien élevés. » De faire rire ; elle doit fait
rire
. On ne la considère pas autrement à cette époque.
Si le genre sévère a pour vous des appas, Lisez ma comédie et vous ne
rirez
pas. La comédie doit faire rire honnêtement les
appas, Lisez ma comédie et vous ne rirez pas. La comédie doit faire
rire
honnêtement les gens de bonne compagnie. Mais de
rire honnêtement les gens de bonne compagnie. Mais de quoi les faire
rire
? Des scélérats ? Ils ne sont pas ridicules. Ils
ire rire ? Des scélérats ? Ils ne sont pas ridicules. Ils ne font pas
rire
, ils font frissonner, ils font pâlir d’horreur et
onner, ils font pâlir d’horreur et rougir de colère ; ils ne font pas
rire
, si ce n’est les coquins. Celui qui rit du crime
de colère ; ils ne font pas rire, si ce n’est les coquins. Celui qui
rit
du crime est le plus criminel. Aussi remarquez :
ule ni de burlesque. Poursuivons. De ce que la comédie est pour faire
rire
, et de ce que le vice n’est pas risible, et de ce
Critique de l’Ecole des femmes) — et la comédie qui ne doit que faire
rire
et qui, pour cela, n’a affaire qu’aux sots et n’a
icieux comme étant de l’empire de la comédie, la comédie devant faire
rire
et les grands vicieux n’étant pas comiques, mais
es maris sur leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs ? Il fait
rire
, il est vrai, et n’en devient que plus coupable e
qui jette le ridicule sur les gens, sur telles et telles gens, ce qui
rit
, c’est le bon sens moyen, le bon sens bourgeois o
ut ce qui s’écarte de lui. Or, le grand vice s’écarte de lui et il en
rirait
volontiers comme d’une anomalie ; mais il en a pe
ontiers comme d’une anomalie ; mais il en a peur et cela l’empêche de
rire
. Il ne rit pas d’un assassin, d’un voleur, d’un f
e d’une anomalie ; mais il en a peur et cela l’empêche de rire. Il ne
rit
pas d’un assassin, d’un voleur, d’un fourbe, d’un
es forces déchaînées qui peuvent l’atteindre, lui ou les siens. Il ne
rit
que du grand vice qui ne fait de mal qu’à celui q
celui qui en est atteint, avarice, passion du jeu. Et encore il n’en
rit
pas de très bon cœur, un sourd instinct l’avertis
avare peuvent, devenir voleurs. En général, le grand vice ne fait pas
rire
parce qu’il fait peur. La grande vertu, elle, imp
un peu à la foule, à la classe moyenne, et je conviens que l’on n’en
rit
point très franchement ; mais on en rit ; comme t
et je conviens que l’on n’en rit point très franchement ; mais on en
rit
; comme toute anomalie, elle a un fond de ridicul
u, qui est une anomalie ridicule et qui risque toujours d’exciter les
rires
. Il fait exactement le contraire de ce que fait C
. Au point de vue du bon sens bourgeois, c’est tellement fou qu’il en
rit
encore et qu’il en rira toute sa vie. C’est un ex
n sens bourgeois, c’est tellement fou qu’il en rit encore et qu’il en
rira
toute sa vie. C’est un excellent jeune homme et i
n est la « marque ; n’ayez d’autre but dans la vie que d’éviter qu’on
rie
de vous, » Molière, incontestablement, a détourn
culisent les chercheurs de sublime ; et qui dit : « Tant pis pour qui
rira
», et aussi, avec colère : Par la sambleu, Messi
ue, et ils applaudiront aux partisans de l’ignorance féminine, et ils
riront
des femmes savantes tant qu’ils voudront. » Du re
vec laquelle elle donnera le change à tous deux et fera que chacun se
rira
de l’autre. Or, si cette femme leur témoignait la
à un autre argument. « Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le
rire
, si Molière savait trop bien son triple métier d’
ncu par elle. Il n’est en lutte avec rien ni vaincu par rien. Il fait
rire
par lui-même, et l’auteur ne nous égaie qu’avec l
naïf bon sens s’échappe en saillies proverbiales et qui ne nous font
rire
, qui ne sont comiques ou drôles qu’à force d’être
cs, de quoi faire passer agréablement le temps. Les amis vinrent ; on
riait
, on causait ; à neuf heures, on servait un souper
g à proclamer toute son estime pour les aimables génies qui nous font
rire
! Et puis, ne l’oublions pas, le xviie siècle ne
qui nous font rire ! Et puis, ne l’oublions pas, le xviie siècle ne
riait
pas précisément pour rire. Il appelait volontiers
is, ne l’oublions pas, le xviie siècle ne riait pas précisément pour
rire
. Il appelait volontiers, en courant, Don Quichott
ils étaient trop occupés à combattre l’infâme pour s’amuser à ce fou
rire
innocent. Le livre n’était pas dans le ton ni dan
te naturel de la terreur humaine. Semblables aux enfants, les peuples
rirent
et se rassurèrent… » Cela paraît assurément fort
antua. Cervantes échappe tout à fait à de telles applications, et son
rire
sensé reste innocent. De tous les morceaux de l’a
ère fois mystifié ; les rieurs se partagèrent. « Le public a beaucoup
ri
de cet esclandre, nous dit un témoin judicieux :
rs ; je crois qu’au fond il avait complètement raison. Mais il voulut
rire
de Mirabeau et de ses objections ; rappelant les
, en faisant, selon mon usage, un petit cornet de ma main. Cela fait
rire
les ministres et Danton lui-même ; mais Beaumarch
ela fait rire les ministres et Danton lui-même ; mais Beaumarchais ne
rit
pas ; il ne rit plus. Il veut que la nation ait s
s ministres et Danton lui-même ; mais Beaumarchais ne rit pas ; il ne
rit
plus. Il veut que la nation ait ses fusils, qu’el
omme la Claire de Jean-Jacques, à qui même, au travers des larmes, le
rire
échappait quelquefois. Ce rire venait de source
à qui même, au travers des larmes, le rire échappait quelquefois. Ce
rire
venait de source et circulait en quelque sorte à
n messer Ipocrito, adopte ce parti. De ce moment, il ne fait plus que
rire
à toutes les mauvaises nouvelles qu’on lui annonc
ouvelles qu’on lui annonce, et ne dit plus que des folies. LISEO. Je
ris
du rire qui me fait rire. GUARDABASSO. Si vous pe
s qu’on lui annonce, et ne dit plus que des folies. LISEO. Je ris du
rire
qui me fait rire. GUARDABASSO. Si vous persévérez
ce, et ne dit plus que des folies. LISEO. Je ris du rire qui me fait
rire
. GUARDABASSO. Si vous persévérez dans un tel genr
ides étaient marqués d’une ancre, imprimée sur la cuisse gauche. — On
rirait
bien, de nos jours, de cette précaution dramatiqu
x charmantes folies de la jeunesse, que de se mettre à se moquer et à
rire
. « Pour moi, disait saint Jérôme, je tiens l’adul
on ouvre assez volontiers son âme à ces corruptions décevantes, et le
rire
même est une introduction à ces plaisirs corrupte
Boileau a fait l’éloge, une œuvre agréable et charmante, qui faisait
rire
aux éclats Louis XIV et sa cour, dont Molière a p
, même dans les plus charmantes minauderies de ses petites filles, le
rire
est caché, comme l’aspic sous les fleurs. Et moi,
, l’un si vrai et si net, l’autre si faux et si retors ; celui-ci qui
rit
franchement, celui-là qui ricane ; Molière qui va
re oublié un instant, écoutez-le poser les bases de la critique. Il a
ri
de tout son cœur, et il a poussé le rire jusqu’à
les bases de la critique. Il a ri de tout son cœur, et il a poussé le
rire
jusqu’à la bouffonnerie ; à présent il rentre dan
ieu ne vous a pas donné la connaissance d’une chose, n’apprêtez pas à
rire
à ceux qui vous entendent parler, et songez qu’en
véhémence ; plus un nom sera respectable et sacré, plus amer sera le
rire
dont Voltaire l’accompagne. Sa pensée encyclopédi
ué. Hors lui-même, rien dans la création ne trouvera grâce devant son
rire
. II La peinture des difformités et du mal n
évidemment en majorité parmi les hommes. Comme il est plus facile de
rire
que de s’attendrir, comme une difformité s’aperço
et digne peinture issue de l’amour et du respect ? La moquerie et le
rire
trahissant un fonds de légèreté et d’égoïsme inco
atible avec une sérieuse action morale, l’écrivain qui attaque par le
rire
un vice, même un simple ridicule, suppose nécessa
le ennemi, à la vérité, à la perfection infinie, à l’amour absolu. Le
rire
, dans la vie commune, n’est que l’arme dont les m
s la fange, et devant le bûcher de Rouen comme devant le Golgotha, il
rira
. Tels sont les fastes de l’ironie : avec Aristoph
d’Arc. III Sans doute l’ironie n’est pas toujours offensive, le
rire
n’a pas toujours de venin. Il existe une multitud
e de nous-mêmes est chose trop difficile et trop grave pour naître du
rire
. Quand d’ailleurs l’ironie en s’attaquant au mal
l’âme tout entière. Pour s’être trop accordé la stérile jouissance de
rire
de ce qui est mal, on finit par perdre la délicie
rsel qui devient le fond des caractères ironiques. IV Il y a le
rire
de la gaieté, qui n’est pas celui de l’ironie ; i
paroles qui ne sont ni railleuses, ni sceptiques, et qui appellent le
rire
sur nos lèvres, sans exclure l’enthousiasme et le
e sur nos lèvres, sans exclure l’enthousiasme et le respect. Ce franc
rire
de la gaieté est un signe de bienveillance et de
ois dans les cœurs autant de parfums que l’ironie recèle de venin. Le
rire
de la gaieté dénote une franchise d’impression, u
ncore moins de cet égoïsme et de cet orgueil, sources de l’ironie. Ce
rire
rafraîchit l’âme et la repose, tandis que l’autre
e foi, où l’horizon n’est pas chargé de pressentiments sinistres ; ce
rire
, c’était notre ancien rire national, cette bonne
as chargé de pressentiments sinistres ; ce rire, c’était notre ancien
rire
national, cette bonne gaieté qui, selon l’express
d’Auguste Barbier, s’échappait du cœur comme un flot de vin vieux. Le
rire
de l’ironie s’en échappe comme un liquide âcre et
C’est là le danger que court le vin le plus franc comme le plus franc
rire
; il est exposé à s’aigrir. Mais s’il arrive à la
ère est surtout appelée à tempérer les excès de la passion. Le don du
rire
arrête en nous l’exaltation qui pousse quelquefoi
is nos sentiments les meilleurs dans une voie d’inflexible dureté. Ce
rire
de la gaieté n’exclut point la faculté de l’entho
s mêmes hommes, chez qui les fabliaux des trouvères excitaient ce bon
rire
des aïeux, s’enflammaient aux prédications de sai
u. La gaieté dans l’héroïsme atteste le contraire de l’orgueil. Si le
rire
de l’ironie part d’un sentiment exagéré de soi-mê
doublé souvent d’un farouche orgueil, d’une inflexible cruauté. On ne
rit
pas sur la terre classique de l’inquisition. L’or
lassique de l’inquisition. L’orgueilleuse et insatiable Angleterre ne
rit
pas non plus ; aussi malheur aux vaincus de l’Esp
être violentes et l’enthousiasme fanatique dans ces âmes promptes au
rire
et à la gaieté ; c’est là certes une précieuse co
récieuse compensation pour la dose de légèreté que suppose parfois le
rire
. Si l’homme qui rit toujours n’est pas à recherch
pour la dose de légèreté que suppose parfois le rire. Si l’homme qui
rit
toujours n’est pas à rechercher, l’homme qui n’a
homme qui rit toujours n’est pas à rechercher, l’homme qui n’a jamais
ri
est à craindre. C’est d’une lèvre dont le sourire
envenimés de l’ironie. Mais cette innocente gaieté, cette bonhomie du
rire
n’a pas de plus mortel ennemi que l’esprit de nég
at de notre âme avant de devenir une œuvre de notre esprit. Depuis le
rire
le plus inoffensif et le plus léger persiflage ju
création. Les races panthéistes ne connaissent pas la raillerie ; le
rire
est inconnu à l’Orient. Une sérieuse immobilité e
ualité, avec une conscience plus nette du bien et du mal : l’Occident
rira
de ce que l’Orient avait adoré. Voyez ces figures
voit du même regard religieux la difformité et la grâce, et jamais le
rire
ne contourne la ligne majestueuse et sacerdotale
C’est en Grèce qu’avec le génie de l’Occident naîtront l’ironie et le
rire
; mais ils y resteront au berceau et le front tou
rire ou dans les larmes, ses impressions sont sérieuses. Il ignore le
rire
critique de l’homme fait, ce rire qui renferme à
ssions sont sérieuses. Il ignore le rire critique de l’homme fait, ce
rire
qui renferme à la fois un jugement sur les choses
giquement la personnalité qui les emploie. L’enfant ne connaît pas le
rire
critique, parce qu’il n’a pas le discernement, pa
fie à elle-même sa malignité, pourvu qu’elle réussisse à provoquer le
rire
chez les autres. VI L’ironie est une échell
du bien. Il y a donc dans la sphère de l’ironie un point où cesse le
rire
et où commence l’émotion sérieuse ; un point, par
egrés du sentiment d’ironie. S’il y a une ironie qui s’exprime par le
rire
, il y en a une autre qui se manifeste par la tris
s d’art où les choses sont envisagées par le côté propre à exciter le
rire
. Mais il des états plus élevés de l’ironie, ceux
t d’horreur. Lorsqu’un sentiment sérieux se combine avec l’ironie, le
rire
s’élève et s’ennoblit ; ce qu’il imprime de grima
le et du difforme, nous offre souvent des émotions plus nobles que le
rire
. L’indignation sérieuse y apparaît, la haine même
y a deux ordres d’esprits et de poèmes satiriques : les uns semant le
rire
et la moquerie, les autres lançant l’indignation
mesure la moralité d’une œuvre, à proportion qu’elles s’éloignent du
rire
et de la moquerie. En opposant au mal l’indignati
iasme qu’en restant parquée dans les froides et infécondes régions du
rire
; elle devient ainsi plus poétique et plus morale
reur du mal. Il y a donc des haines vertueuses et fécondes ; quant au
rire
, il peut être innocent, il ne sera jamais utile e
e la satire sur les autres genres ironiques, c’est qu’elle échappe au
rire
pour entrer dans la sphère de l’indignation ; c’e
les âmes une émotion plus légitime, plus féconde, plus morale que le
rire
ou la colère ; nous voulons parler de la tristess
a manière dont le poète s’inspire de cet aspect des choses ; qu’il en
rie
, qu’il s’en indigne, qu’il en gémisse. Suivant le
et le mal se reflètent dans les âmes sous une de ces trois formes, le
rire
, la colère, la mélancolie. L’art reproduit ces di
e mal dans les larmes, comme le siècle précédent le reflétait dans le
rire
. Avons-nous sagement fait de ne pas nous laisser
et moqueuses ? Quoi de plus séduisant pour les esprits légers que le
rire
? Quelques-uns le confondent avec le bonheur. Qua
s-uns le confondent avec le bonheur. Quand nous avons plaint ceux qui
rient
, on a été surpris peut-être ; et voilà que nous s
rpris peut-être ; et voilà que nous sommes arrivés à découvrir que le
rire
a la même source que la colère, la même source qu
igurée ni par les convulsions des sanglots, ni par les convulsions du
rire
. Il semble que la nature ait voulu traduire en si
e la philosophie démontre sur ce point à notre raison : les éclats du
rire
et ceux de la douleur contournent également et dé
t ceux de la douleur contournent également et déforment le visage. Le
rire
et les sanglots, pareillement nés de la présence
igure de l’homme, sur la plus belle des œuvres de Dieu. L’habitude du
rire
plisse et ride la face dans le sens d’une laideur
visage lui laissent sa noblesse. Défions-nous donc des séductions du
rire
! c’est une tentation et une épreuve plus funeste
: « Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. » Dans le
rire
il y a de l’égoïsme ; et le rire met une infranch
, car ils seront consolés. » Dans le rire il y a de l’égoïsme ; et le
rire
met une infranchissable barrière entre les âmes.
tives et l’apparente similitude des doctrines, la seule différence du
rire
à la sérieuse tristesse, de l’esprit railleur au
ses doutes, l’autre en souffre et en gémit ; l’une suit le courant du
rire
, l’autre celui de la mélancolie. Cette poésie de
itutions sociales ; mais l’aspect du mal fait naître chez Voltaire le
rire
, chez Byron la douleur. Il semble que Voltaire so
n ce monde. L’œil de Voltaire aperçoit partout le mal, et pourtant le
rire
est stéréotypé sur ses lèvres ; Byron, du moins,
e dissiperont ; dès sa naissance elle a étouffé l’ironie sacrilège du
rire
; elle ne s’est point condamnée à ramper dans les
moderne développé dans le monde moral par le christianisme ; mais le
rire
, l’esprit moqueur, la comédie enfin est un legs é
on seulement essayèrent, mais fondèrent la comédie. La littérature du
rire
est tout entière d’origine païenne ; mais les anc
’est le mélange du difforme au sublime, du sérieux à la raillerie, du
rire
aux larmes. La mélancolie, on l’a répété bien sou
ans notre nature déchue. C’est là un sentiment tout opposé à celui du
rire
toujours plus ou moins égoïste et sceptique qui c
s subversif de ce sentiment sérieux et presque religieux ? Comment le
rire
, la raillerie sceptique, comment une forme du bla
re la réalité. L’essence du comique est de provoquer exclusivement le
rire
; le grotesque, celui de Shakespeare, par exemple
espeare, par exemple, provoque alternativement, ou même à la fois, le
rire
, la terreur, la pitié, l’admiration. Non seulemen
i un intérêt sympathique et engendrer un autre sentiment que celui du
rire
. L’art ancien, et d’après lui l’art classique, n’
s tous les nobles sentiments pour n’exciter que l’instinct égoïste du
rire
: en un mot, comme représentation de la nature, i
tion de la nature, il est faux ; comme œuvre morale, il est impie. Le
rire
en face du mal est le plus sacrilège des blasphèm
peint le mal avec un esprit railleur, l’homme qui l’accueille par le
rire
, professent implicitement cette monstrueuse erreu
st irrévocablement condamnée. Voilà, au fond, quelle est la portée du
rire
. L’art et la pensée du moyen âge, tous les temps
ens, l’ont si bien compris, que dans la peinture et dans la poésie le
rire
est devenu le trait caractéristique de l’être méc
ame. Dans le grotesque, la difformité est peinte de façon à ce que le
rire
soit dominé par un sentiment sérieux, par la piti
ture du mal dans toute sa laideur, de peur d’être obligé de cesser de
rire
devant lui. Les Satyres et les Faunes, qui représ
gion. Le grotesque de l’art chrétien n’a qu’un pied dans la sphère du
rire
; il s’élance ou vers la terreur, ou vers l’amour
oductions est un triste symptôme. L’instinct dominant de l’ironie, le
rire
cynique est le caractère des époques et des natio
casme et la moquerie ; c’est l’indignation et le mépris. La flèche du
rire
est empoisonnée comme celle de l’assassin et du s
otre race, le nom d’humeur gauloise ? Cette éternelle protestation du
rire
et du bon sens vulgaire contre les excès des sent
ssendi. On cherche en vain dans ses pièces la franche bonne foi et le
rire
sans amertume du fabuliste. En en mot la comédie
sel suffrage des esprits vulgaires ne saurait faire défaut à ceux qui
rient
des esprits élevés et des choses délicates. Rien
ux ouverts pour les grosses couleurs, de lèvres épaisses pour le gros
rire
, que de grandes âmes pour les nobles pensées. La
rsque les pères conscrits de la littérature se furent un peu remis du
rire
inextinguible qu’avaient fait naître en ces grand
e lignes. Ce ne sont pas les paroles de Lanfranc qui étonnent et font
rire
, ce sont ses actions inspirées par des motifs qui
ne vaut rien du tout. Que l’on vienne nous dire dans le salon où nous
rions
et plaisantons avec des femmes aimables, que le f
maladie du dix-neuvième siècle, vous n’avez plus assez de gaîté pour
rire
de quoi que ce soit. Il s’agit bien de plaisanter
s, il ne vaut rien : il y aura un rôle de préfet qui ne me fera point
rire
du tout, quelque esprit que vous y mettiez ; voye
t qui aient un vrai talent et qui se sentent le pouvoir de nous faire
rire
: Attaquez les ridicules des classes ordinaires d
agissait ; si vous aviez fait des comédies dans lesquelles on aurait
ri
aux dépens des ridicules que Napoléon était oblig
s présentez cette objection au milieu d’un peuple qui en est réduit à
rire
encore des ridicules de Clitandre et d’Acaste 22,
1815, entendez-vous ? Quatre ans après. Avec quelle joie nous aurions
ri
de la sotte vanité des princes de l’Empire23 ! Vo
et de feu, que personne ne prendrait garde à leur esprit, personne ne
rirait
de leurs plaisanteries, si quotidiennement elles
nondés de Mariage de Figaro, de Pinto, en un mot, de comédies où l’on
rit
. Que deviendraient alors, je vous le demande, vos
février, jour de mardi gras), n’est-il pas ridicule que pour ne faire
rire
on n’ait pas d’autre farce que Pourceaugnac, comp
aimables aux yeux les uns des autres, et par conséquent le pouvoir de
rire
aux dépens les uns des autres. Un Anglais qui voy
tous les gens voyageant par la diligence avaient les mêmes intérêts,
riaient
des mêmes choses, et, qui plus est, cherchaient à
s intérêts, riaient des mêmes choses, et, qui plus est, cherchaient à
rire
, éloignés qu’ils étaient des intérêts sérieux de
ner des dollars, et sait à peine ce que veut dire le mot ridicule. Le
rire
est une plante exotique importée d’Europe à grand
ce, la liberté, l’absence des espions, d’être des biens adorables. Le
rire
n’est qu’une consolation à l’usage des sujets de
e défunte ? Les courtisans, dans la juste terreur que leur inspire le
rire
, permettront-ils qu’on se moque de la classe des
belle et nommée Kundry, et se coucha entre ses bras ; alors Klingsor
rit
, et il accourut ; il arracha la bonne lance au pa
ait en le Parsifal et n’y pouvait trouver un drame. Mais combien donc
rirai
-je de ceux qui, cherchant ce drame, le trouvent !
ouvisse : « Lui… lui… le bel idéal de ciel… je l’ai vu, lui… et… j’ai
ri
… je l’ai dédaigné. Je vis de la mémoire de l’infi
elles se fanaient, — ces fleurs de mes concupiscents désirs et de mes
rires
, — et maintenant (voici) vers le pur objet et ver
arfums où se baigner eût été l’exultation ; son visage était grave et
riait
d’appels aux joies ; elle était folle et manifest
le désir et l’erreur… Ich sah ihn… je l’ai vu, lui, l’amant, et j’ai
ri
… « Moi Hérodias, Gundryggia, Kundry, L’Innommée,
uste de son amoureuse divinité ; et — ah — je ne le connus point, je
ris
, je le dédaignai, je ris, je le chassai, je ris,
inité ; et — ah — je ne le connus point, je ris, je le dédaignai, je
ris
, je le chassai, je ris, je le refusai ; et le reg
e le connus point, je ris, je le dédaignai, je ris, je le chassai, je
ris
, je le refusai ; et le regard de son adieu me reg
nitence ; Kundry le dédaigne ; elle le chasse ; elle le refuse ; elle
rit
. Elle n’a pas reconu que Parsifal est le Sauveur
aquelle elle aurait croisé le Christ pendant sa passion et lui aurait
ri
au visage. Le passage entier est le suivant : «
passage entier est le suivant : « je l’ai vu, Lui ! Lui ! et j’ai
ri
! » (Ich sah — Ihn — Ihn — und… lachte). Cela e
e soit pas celui qu’il préfère : Ce monde est une guerre ; celui qui
rit
aux dépens des autres est victorieux. Je me conte
ie des Scythes). Je ne sais pas si elle aura plus, mais elle m’a fait
rire
dans le temps que j’étais au désespoir. Réjouisse
r à l’infini. On sent en plus d’un endroit une sorte de parti pris de
rire
. Il ne rit pas seulement, il ricane ; il y a un p
. On sent en plus d’un endroit une sorte de parti pris de rire. Il ne
rit
pas seulement, il ricane ; il y a un peu de tic,
de son sourire. Quoi qu’il en soit, Voltaire, même au début, avant le
rire
bouffon et le rire décharné, Voltaire dans sa fle
i qu’il en soit, Voltaire, même au début, avant le rire bouffon et le
rire
décharné, Voltaire dans sa fleur de gaieté et de
sur le théâtre des farceurs italiens à la malignité du public et aux
rires
de la canaille ?… J’ajouterai à tout ce que je vi
ion universelle du genre. « C’est une étrange entreprise que de faire
rire
les honnêtes gens. » « Faire rire » (on dédoubla,
une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens. » « Faire
rire
» (on dédoubla, pour le tragique) « faire pleurer
fort celui qui fait déborder le plus de larmes ou glousser le plus de
rires
. Dans les yeux qui se fondent et les rates qui se
rtout moins que les polichinelles des Champs-Élysées. Du théâtre pour
rire
et pleurer les inaccessibles idéaux sont le guign
n’est que d’acquérir le tour de main qui force sûrement la grimace du
rire
ou du pleur, pour tenir la recette à tout faire :
thématique, irrécusable, le jugement du vrai public ? Mais si « faire
rire
les honnêtes gens » n’est qu’une décevante recett
s, de nouveau, ne va-t-elle pas grincer, la vieille guitare : « faire
rire
les honnêtes… » ? Non point, car nous ne considér
ion universelle du genre. « C’est une étrange entreprise que de faire
rire
les honnêtes gens. » « Faire rire » (on dédoubla
une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens. » « Faire
rire
» (on dédoubla pour le tragique) « faire pleurer
fort celui qui fait déborder le plus de larmes ou glousser le plus de
rires
. Dans les yeux qui se fondent et les rates qui se
rtout moins que les polichinelles des Champs-Élysées. Du théâtre pour
rire
et pleurer les inaccessibles idéaux sont le guign
n’est que d’acquérir le tour de main qui force sûrement la grimace du
rire
ou du pleur, pour tenir la recette à tout faire :
thématique, irrécusable, le jugement du vrai public ? Mais si « faire
rire
les honnêtes gens » n’est qu’une décevante recett
s, de nouveau, ne va-t-elle pas grincer, la vieille guitare : « faire
rire
les honnêtes…. » ? Non point, car nous ne considé
1.) Lundi 7 juillet 1851. Il y a toute une moitié de la France qui
rirait
si nous avions la prétention de lui apprendre ce
n talent : il a la gaieté sensible, et, même quand il pleure, on voit
rire
toujours dans ses larmes un rayon de soleil. Cepe
chacun l’aimait. Seulement les enfants, qui de rien n’ont pitié, qui
rient
de tout ce qui est, triste, lui criaient : « Mart
e fille, en fixant Jacques gracieusement, n’a qu’un éclat de rire, un
rire
convulsif. Elle est folle et ne guérira jamais. —
; je vois la petite île ou je broussaillais, où j’ai pleuré…, où j’ai
ri
… Je vois plus loin le bois feuillu, où, près de l
nir. Remarquez-ici comme la bonté et la charité se déguisent dans le
rire
. La Vigne de Jasmin est un de ces petits chefs-d’
moment que des pauvres la grande couvée se réveille toujours avec le
rire
à la bouche, quand elle s’endort sans avoir faim.
Et tout d’abord il s’étonnerait de se voir contester ici le droit au
rire
. Je n’ai point entendu l’œuvre de M. Leoncavallo,
pe M. Benoît, lâchant sa quittance entre deux rasades. En réalité, ce
rire
est contradictoire au bon sens. Est-ce donc le co
jaunes de la bourgeoisie : elle ne revient parmi les bohèmes que pour
rire
, seule ressource qu’ils lui offrent. Mais Mimi es
mâle et de lâcheté morale qui répugne. Et cependant les gens ordonnés
rient
et se divertissent. De quoi donc rient-ils en cet
Et cependant les gens ordonnés rient et se divertissent. De quoi donc
rient
-ils en cette navrante aventure de malheureuses fi
rétention de représenter la vie d’artiste ; il nous peine de voir ces
rires
cinglant le ridicule suspect de fantoches qui n’o
guments opposés de l’ignorance et de la sottise. Il fusait alors d’un
rire
énigmatique et singulier, d’un rire sarcastique e
la sottise. Il fusait alors d’un rire énigmatique et singulier, d’un
rire
sarcastique et aigu, d’un rire dont les éclats dé
un rire énigmatique et singulier, d’un rire sarcastique et aigu, d’un
rire
dont les éclats déchiraient l’air avec une persis
ts déchiraient l’air avec une persistante et redoutable intensité. Ce
rire
déconcertait les hâbleurs et tel le cri du coq su
’Olympe nous serve d’abri et de refuge. Il faut laisser nos instincts
rire
et s’ébattre au soleil comme une troupe d’enfants
on de l’huile sur le feu. Mendès disait : « Les Symbolistes nous font
rire
. Ils n’ont rien inventé. Le symbole est vieux com
éer comme l’ont fait tant de commentateurs, ce qui doit bien prêter à
rire
à Rabelais, s’il se soucie de nous chez les Ombre
e et plus heureuse définition !). Semblables aux enfants, les peuples
rirent
et se rassurèrent. Ils n’avaient plus d’autres im
e jeter à l’avance quelques idées de grand sens et d’à-propos dans un
rire
immense : ne lui en demandez pas davantage. Il y
rer ainsi à soi, Rabelais se laisse faire et qu’il y va, mais pour en
rire
. Il doit s’étonner cette fois d’être devenu, sous
pos d’ivrogne son plus excellent comique, de sauver à tout instant le
rire
qui attaque la société au vif par le rire sans ca
de sauver à tout instant le rire qui attaque la société au vif par le
rire
sans cause, et il m’a semblé qu’on aurait alors q
ans modernes habillés à la grecque, occupés à disserter longuement, à
rire
froidement et à sourire mignardement, Psyché étai
gées sous les yeux du roi. Dans un coin est un bonhomme qui bâille ou
rit
. Ce sermon l’ennuie ; il n’aime pas les cérémonie
t gâté ; il n’a fait qu’entasser un carnaval vulgaire, propre à faire
rire
des provinciaux et des épiciers. Le dessin, de sa
« les faits accomplis », nous finissons même par admirer le succès et
rire
des gens battus, surtout quand le bâton a été pro
t qu’il prend souvent pour héros les bêtes de proie, et qu’en faisant
rire
aux dépens du volé, il fait admirer le voleur. Au
acteurs. Nous voïons d’ailleurs par un passage de Quintillien, que le
rire
souffroit une altération si considerable dans la
n autre que lui. Une de ces choses que Stratocles hazardoit, étoit de
rire
, quoiqu’il sçut très-bien, dit Quintilien, par qu
ire, quoiqu’il sçut très-bien, dit Quintilien, par quelles raisons le
rire
fait un effet désagréable dans le masque. Le rire
quelles raisons le rire fait un effet désagréable dans le masque. Le
rire
ne déplaît point par lui-même sur la scéne comiqu
sur la scéne comique, et nous le sentons bien. Moliere lui-même fait
rire
quelquefois ses personnages à plusieurs reprises.
lira pas Gulliver davantage, par la raison que c’est un livre dont il
rie
restera absolument rien quand la clef des allusio
’est dans ces conseils à un jeune poète que Swift pose, toujours sans
rire
, la nécessité des bouts rimés pour que la poésie
Swift qu’on a osé comparer à Rabelais qui, du moins, fait entendre un
rire
inspiré du fond de sa fange. Swift, lui, n’a pas
entendre un rire inspiré du fond de sa fange. Swift, lui, n’a pas de
rire
du tout. Il a pour tout talent l’uniformité dans
tyre. Ton masque ainsi buvait tes pleurs, Ô Scarron, quand tu faisais
rire
! car ce cri final (daté de 1862), qui n’est plu
parle eût dévoré les pleurs sincères qui auraient coulé derrière son
rire
ou à travers ; et c’est là justement ce qui n’est
lui qui, dans Les meilleurs fruits de mon panier, a chanté la mort du
Rire
avec une gaîté si mouillée de pleurs, — et de que
e fêtait ; Comme il buvait, comme il chantait ! Cet ami s’appelait le
Rire
… Nous montions aux mêmes balcons, Nous vidions
; le sujet a beau être scabreux, graveleux même : peu importe ! on a
ri
dès l’abord, on est aguerri. Molière, d’ailleurs,
impossible et contradictoire. Qui dit moralité en ce sens, dit peu de
rire
. Une comédie pourtant qui ne roulerait au fond qu
la. Le duc de Richelieu et la marquise de Prie rompent en éclatant de
rire
au nez l’un de l’autre. Le duc, par suite d’un pa
hangement de tableau. Le chevalier d’Aubigny arrivait furieux, on lui
riait
au visage ; Mme de Prie se frottait les mains ; M
ie ni en politique, nous avons donné en Suisse des scènes à mourir de
rire
, cependant, sans nous brouiller jamais. Ces scèn
rire, cependant, sans nous brouiller jamais. Ces scènes à mourir de
rire
qui s’étaient passées entre Mme de Staël et lui,
de son esprit. Il a dans l’humeur et dans la verve le talent de faire
rire
en raisonnant ; il en use avec succès, en ce sens
iste comme M. de Bonald l’est trop souvent. Mais il abuse aussi de ce
rire
, et il y a des moments où il l’introduit d’une ma
et il y a des moments où il l’introduit d’une manière déplacée. Dieu
rirait
bien si Dieu pouvait rire , dit-il quelque part,
l’introduit d’une manière déplacée. Dieu rirait bien si Dieu pouvait
rire
, dit-il quelque part, en faisant je ne sais quel
e promet bien d’embrasser de très bon cœur cet homme estimable, et de
rire
avec lui de toute cette affaire de gazette. Voilà
teur du Chat Murr ; c’est la même plaisanterie tragi-comique, le même
rire
nerveux de maniaque, une fantaisie ailée, poétiqu
même, par des dissonances subites, des finales ironiques, de violents
rires
sonnant faux et perçants. L’ironie de Heine est a
Elle n’est pas non plus la joie sèche des comiques de race latine, le
rire
d’un homme sanguin, équilibre, sain, ayant la sal
poète que la cruauté de celles qui causent son avilissement. C’est le
rire
d’un homme atteint du mal déplorable des analyste
iosité de se connaître, qui se sont aimés et haïs et qui ont fini par
rire
de l’injustice de la vie, de leur indignité à ce
es créanciers, attaquer les puissances politiques et sociales avec le
rire
d’Aristophane, puis, comme ce dernier, faire chan
ite à gauche Verse le vin, puisant le doux nectar dans le cratère, Un
rire
inextinguible éclata parmi les bienheureux, Quand
. « Mais, lorsqu’il en est temps, quand elle élève ses ailes, elle se
rit
du cheval et du cavalier. « Est-ce toi qui as don
erre, il s’élance avec orgueil, il court au-devant des armes. « Il se
rit
de la peur, il affronte le glaive. « Sur lui le b
me l’herbe des champs. « La massue est comme la paille légère ; il se
rit
de la lance. « Il repose sur les cailloux les plu
lui du désespoir, le parti de l’enthousiasme pieux contre le parti du
rire
amer, le parti de la vie morale contre le parti d
e l’histoire, il y a encore un moyen de se venger de lui : c’est d’en
rire
; c’est de se faire soi-même le bouffon de cette
comme Salomon (ce faux sage) le disait déjà de son temps : « Aimons,
rions
, buvons, amusons-nous ; tout le reste est vanité
que je ne me méprise moi-même, mais toi aussi je te méprise. » Et le
rire
s’ennoblit ainsi en devenant imprécation et blasp
’est le blasphème héroïque de Job traduit en gaulois, cette langue du
rire
! Un peu de génie mène à ces ironies et à ces bla
ance, avaient été plus logiques et plus courageux, ils n’auraient pas
ri
comme des fous dans leurs loges : ils auraient pr
t qu’un crépuscule, la pleine lumière n’est qu’au-delà du tombeau. Ne
rions
donc pas de l’ouvrage de peur d’offenser l’ouvrie
eau. Ne rions donc pas de l’ouvrage de peur d’offenser l’ouvrier ; le
rire
ne comprend pas la nature, il la dégrade ; le rir
ser l’ouvrier ; le rire ne comprend pas la nature, il la dégrade ; le
rire
ne console pas la souffrance, il l’attriste. Quan
lieues de cet autre fanatisme politique, froid, sec et cruel, qui ne
rit
pas, qui sent son sectaire, qui, sous prétexte de
’est ne pas la mépriser trop pourtant, cette commune humanité dont on
rit
, dont on est, et dans laquelle on se replonge cha
t dès qu’on lui annonce Molière. Après tant de jours sombres, il veut
rire
, mais rire largement, pleinement, non point du bo
lui annonce Molière. Après tant de jours sombres, il veut rire, mais
rire
largement, pleinement, non point du bout des lèvr
iché. Un quatrain du temps s’en amusa sévèrement : Les grâces et les
ris
règnent sur son visage, Elle a l’air tout charman
ral, comme toutes les femmes, sans avoir de dessein particulier, elle
rit
de ma faiblesse. Encore si je pouvais jouir de me
ui Molière, hélas ! trouvait de l’esprit. Il se moquait d’Arnolphe et
riait
de Sganarelle, et que de traits, pour les peindre
d’agréables sottises ; Il est mauvais poète et bon comédien. Il fait
rire
, et de vrai c’ est tout ce qu’il fait bien. « Il
. Il fait rire, et de vrai c’ est tout ce qu’il fait bien. « Il fait
rire
! » On eût pu répondre à MM. de l’hôtel de Bourgo
ù il vomit le sang au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui
riez
, car vous pleurerez ! Quelle admirable douceur !
avec laquelle l’auteur passe du plaisant au tragique, puis ramène au
rire
la comédie qui s’éloigne vers le drame, — et quel
es grands problèmes. On devine alors, on sent ou l’on entend dans son
rire
ou dans sa tristesse passer quelque chose de supé
s défauts de tout le monde… C’est une étrange entreprise que de faire
rire
les honnêtes gens. » Ce qu’il dit là de la tragéd
bien vite l’un d’eux : C’est-à-dire fort grand dans les pièces pour
rire
Moyennant que le drôle en soit pourtant l’auteur,
racez sur les herbettes L’image de vos chansons ! Benserade se mit à
rire
: — Par Dieu, dit-il, il serait plus logique d’é
s pour des comédies ; et ceux qui examinent si une pièce qui les fait
rire
est dans toute la rigueur des règles voudraient q
avait pris goût pour l’auteur, et plus de gens vont à la comédie pour
rire
qu’il n’y en a pour admirer. » Certes. Et Molièr
ux pistoles ». Dans La Mort de Lusse-tu-cru, Lusse-tu-cru parlait, au
rire
de tout le parterre, de sa femme « acariâtre et g
ques dames La réponse qu’il fait à l’École des femmes, Lorsqu’il n’en
riait
pas assez à leur avis ; Il leur dit : Moi j’en ri
, Lorsqu’il n’en riait pas assez à leur avis ; Il leur dit : Moi j’en
ris
tout autant que je puis. » Ce ne sont là que des
lomire tient un miroir. Une foule de gens en perruque le regardent et
rient
. Au-dessous, ces mots, qui sont, après tout, un h
redevenir l’opprobre des humains. Pauvre sot qui ne voit pas que le
rire
clair de Molière chasse, comme un rayon les hibou
me de tout ce qu’il disait contre les médecins, et pour en avoir fait
rire
ses auditeurs, il ne les a pas persuadés53. » Ma
ayant pris une robe noire, il monta en chaise avec un sérieux qui fit
rire
toute l’assemblée. Il commença de la sorte : OR
enre humain, ce Peintre des Mœurs, cet Introducteur des Plaisirs, des
Ris
et des Jeux, ce Frondeur des vices, ce redoutable
ajoute Cléante, toute la France lui est obligée de l’avoir tant fait
rire
. » Voilà pour l’auteur. Voici pour l’acteur : «
pite la grande ville toute pleine encore du génie, de la pensée et du
rire
de ce Mort. VIII. Conclusion « Prétendre à
’esprit de notre France. Il en a la franchise, la verve, la bonté, le
rire
clair, la netteté de pensée et de langage ; il de
pparaît tout entier, à jamais vivant, jeune, entraînant, soulevant le
rire
, excitant la réflexion, nous apprenant à aimer la
nt, auteur médiocre ; Louis XIV disait de lui : « Cet homme-là ferait
rire
des pierres ! » Brave et excellent, il écrivit L’
ur, Lulli joua le rôle de Monsieur de Pourceaugnac et réussit à faire
rire
Sa Majesté. M. Hillemacher le catalogue sous le p
ntiment d’un esprit quinteux et rancunier. Nous sommes les premiers à
rire
aujourd’hui de ce Limousin si cruellement berné,
ret : Oui, qu’on te croie heureuse, ô ma Jobbie ! et chante ! Laisse
rire
toujours ta voix simple et touchante, Sauf à pleu
e, Révéler mon angoisse au monde indifférent, Qui nous raille ou nous
rit
d’un rire bénévole : Rien à l’homme jamais, tout
r mon angoisse au monde indifférent, Qui nous raille ou nous rit d’un
rire
bénévole : Rien à l’homme jamais, tout à Dieu qui
Préface de « L’Homme qui
rit
» (1869) Hauteville-House, avril 1869. L’Homm
’Homme qui rit » (1869) Hauteville-House, avril 1869. L’Homme qui
rit
, texte établi par Gustave Simon, in Œuvres complè
et font des pointes. Je n’en ai connu qu’un seul qui eût la verve du
rire
et de l’esprit, c’était « Frou-Frou », obligé de
Rome, est un esprit joyeux comme Hercule ! Il ne se garderait pas de
rire
en ce grave sujet : il rit, au contraire. Il a à
comme Hercule ! Il ne se garderait pas de rire en ce grave sujet : il
rit
, au contraire. Il a à lui la plaisanterie, qui dé
meur dans le mépris, — ce qui est le mépris suprême. Le mépris qui ne
rit
pas, le mépris sérieux, est moins le mépris. I
pas un misanthrope comme le Misanthrope et l’Auvergnat, qui fait tant
rire
, c’est qu’il est trop grave, trop vertueux et tro
ar il y en a deux, il ne faut pas s’y tromper ! Il y a celui qui fait
rire
et celui-là qui ne fait que sourire, et c’est cel
donnant un plaisir plus noble et plus profond que le comique qui fait
rire
. C’est le comique de l’âme et de l’esprit. Le com
t rire. C’est le comique de l’âme et de l’esprit. Le comique qui fait
rire
n’est que le comique de la rate. Le Misanthrope d
alerie, s’ils ont voulu la mystifier, a été mystifiée. Ils peuvent en
rire
dans leur barbe, Vacquerie et Hugo, mais je m’ima
s leur barbe, Vacquerie et Hugo, mais je m’imagine que c’est Hugo qui
rit
le moins des deux… Vacquerie, lui, est flatté… il
changeant, Ciel, ta crasse En argent ! Le souci Du nuage Qui voyage
Rit
ici ! Oh ! rit ici ! Ciel noirci, Blanche plage
ta crasse En argent ! Le souci Du nuage Qui voyage Rit ici ! Oh !
rit
ici ! Ciel noirci, Blanche plage. Neige ! Outrag
rsiers et les bookmakers hausseront les épaules devant tes vers ; ils
riront
du rêveur qui préfère sa chanson aux performances
ui préfère sa chanson aux performances du favori du Derby. Laisse-les
rire
. [Courrier du soir (2 avril 1883).] Louis de G
inés sont d’affreux bandits qui font un peu peur et qui font beaucoup
rire
, comme ceux que dessine le petit Barrès quand son
mpoisonnée et que les vivants, aussitôt entrés ici, meurent. Alors on
rit
de voir le propriétaire passer en recommandant au
ccompagnerait quelques massives plaisanteries ballotées aux vagues du
rire
. Hélas ! toute chargée de bagues prétentieuses, e
pour le Parnasse ; il est un nigaud réjoui qui croit utile de ne pas
rire
, un ahuri qui fait l’informé. Poète !… Il veut êt
te !… Il veut être poète ! Et il veut être délicat ! Il fabrique — ne
riez
pas — des Aquarelles d’âmes. Ça croit avoir une â
nation ? Oui, celle d’une boule de jardin ou d’un miroir à élargir le
rire
des passants. Il remplit ses livres d’analyses mi
me un notaire et impassible comme un chambellan : Se gardant bien de
rire
en ce grave sujet ! Et, précisément parce qu’il
ant bien de rire en ce grave sujet ! Et, précisément parce qu’il n’y
rit
pas, ne le rendant que plus comique, son sujet, s
qu’au lieu du précieux, compendieux et sérieux Armand Baschet, qui ne
rirait
pas pour un empire, nous eussions ici affaire à q
t, votre ami, devant une Cléopâtre de Madame Therbouche. Il faut en
rire
… en rire, et pourquoi ? Ma Cléopâtre est vraime
ami, devant une Cléopâtre de Madame Therbouche. Il faut en rire… en
rire
, et pourquoi ? Ma Cléopâtre est vraiment fort b
omme sa figure épanouie. Voici le chansonnier gaulois aimant le franc
rire
, aimant aussi parfois à faire perler une larme, c
c rire, aimant aussi parfois à faire perler une larme, car, après, le
rire
en semble d’autant plus doux. Il manie l’ironie a
séduction des souliers à la mode et des fines cottes neuves, les gros
rires
et les lourds ébats terminés en rixes, coups de p
up de mépris, et délier les cordons de la bourse des gens qui avaient
ri
. Il y a dans ce genre une exquise pièce d’un jong
t se présente à nous le triste Rutebeuf, qui trouve pourtant moyen de
rire
. A la nourrice près, c’est l’image de toute sa vi
ur de rythmes, de couplets, de refrains légers et piquants qui feront
rire
le monde aux dépens des « papelarts et béguines »
ttérature, c’est la question et c’est le fléau ! On a commencé par en
rire
, de cette question des bas-bleus, et il y a encor
re, de cette question des bas-bleus, et il y a encore des gens qui en
rient
, car il y a toujours des gens qui rient. J’en ai
il y a encore des gens qui en rient, car il y a toujours des gens qui
rient
. J’en ai vu au chevet des mourants. Mais la chose
bleu n’en va pas moins son train dans cette société, chez laquelle le
rire
, ce monarque absolu autrefois, n’est pas plus pui
bres ou oubliées du xviie siècle, et cela dans le but respectable de
rire
un petit et de nous amuser. Hélas ! rire un petit
a dans le but respectable de rire un petit et de nous amuser. Hélas !
rire
un petit, c’est à présent une grande affaire ! Le
que l’impatience, que le dépit, le ressentiment, la colère. Elle vous
riait
au nez et même vous faisait rire de vous ! Except
ressentiment, la colère. Elle vous riait au nez et même vous faisait
rire
de vous ! Excepté son mari, Sévigné, qui la trait
comme l’envie a respecté son talent. Malin sans méchanceté, il a fait
rire
aux dépens de tout et ne s’est jamais permis de f
il a fait rire aux dépens de tout et ne s’est jamais permis de faire
rire
aux dépens de personne. On ne saurait lui reproch
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