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1 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « VICTORIN FABRE (Œuvres publiées par M. J. Sabbatier. Tome Ier, 1845. » pp. 154-168
aints à leur usage ; ils sont de vrais dévots, ai-je dit. Ainsi était resté Victorin Fabre à l’égard de ses maîtres ; ainsi s
ce qui est très-vrai, que Victorin Fabre, imbu des principes de 89, y resta constamment fidèle, et fut jusqu’à son dernier jo
où il fut évincé par un plus heureux, il ne sut plus se consoler, il resta dépaysé longtemps, l’esprit tendu, avec tout un a
xquels il s’était voué, que de simples accessits. Ce qui lui en était resté de chagrin au fond, dans une âme assez légère, ét
i roulent sur cette grande affaire, et que cite au long le biographe, restent curieuses et montrent à quel point les jugements
er triomphe à une iniquité. Le jeune homme croîtra, mais son discours restera toujours petit. Il sera aisé de prévoir (écoutez
onnera de hautes espérances ; s’il continue à se croire vainqueur, il restera , à peu près, aussi petit que son discours. » O Ga
achèrent alors de Victorin était Fontanes. Victorin qui, je l’ai dit, resta toute sa vie sur cet échec de 1812, l’expliquait
son avortement laborieux. La préface de l’éditeur, à la date de 1845, restera elle-même un phénomène littéraire assez curieux e
2 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »
t-être jamais. D’autres lettres — en grand nombre probablement — sont restées et resteront inédites, pour des raisons et des sc
is. D’autres lettres — en grand nombre probablement — sont restées et resteront inédites, pour des raisons et des scrupules que n
nnemis. Telle était la nuance dans laquelle il s’enfermait et voulait rester , écrit-il à cette date, quand tout à coup les let
s écrits avaient donné sur lui cette terrible barre. Désormais, il ne restera rien de ce Lamennais factice, inventé par des res
s qui avaient, ce semble, le droit d’exister. Nous croyons qu’il n’en restera rien, mais, prenez garde ! il n’en restera pas mo
r. Nous croyons qu’il n’en restera rien, mais, prenez garde ! il n’en restera pas moins l’apostat, et, quels que soient les mot
fond des Écritures, quand elles parlent de « la colère de l’Agneau ». Resté un enfant dans la vie, comme, du reste, cette pro
u les sangs-froidis, — à qui le monde appartient, disait Machiavel, — resté un enfant, comme un poète de métaphysique, par l’
tout était vrai dans cette définition qu’il donna de lui-même et qui resta vraie, même quand il eut abandonné Dieu pour les
3 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459
nts qui concoururent vers ce temps à la même œuvre, c’est qu’il était resté pur, qu’il avait traversé la Révolution sans aucu
set (arrondissement de Toulon), d’une de ces familles bourgeoises qui restaient étrangères au commerce, et dont les membres, voué
re sa cause. Le triomphe de ce sang-froid sur la fougue éloquente est resté mémorable au barreau. Mais le Portalis politique,
aupeou, la monarchie administrative tenter hardiment de briser ce qui restait de corps à demi indépendants, qui devenaient un o
’hypothèque et au crédit des assignats, la Convention redevenue libre resterait sourde aux cris des familles, réclamant contre le
nt à leur tour. Dès les premiers jours, la plupart des Conventionnels restés dans les Conseils regardaient ouvertement les nou
ènes : si les Jacobins ont le pouvoir de nous chasser d’ici, nous n’y resterons pas longtemps. » Il y resta assez, durant deux a
voir de nous chasser d’ici, nous n’y resterons pas longtemps. » Il y resta assez, durant deux années, pour y fonder sa réput
er est précisément celui dans lequel il défendait les pauvres prêtres restés fidèles à l’ancienne orthodoxie ; on était prêt à
Révolution. » Et en ne les justifiant qu’autant qu’il le fallait pour rester dans le vrai, il maintenait que le cours des pens
ouble courant de factions était aux prises : ceux mêmes qui voulaient rester immobiles et fidèles à la situation du milieu éta
4 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVII. Saint-Bonnet »
mplique l’avenir et le compromet, c’était surtout l’Opinion qui était restée indécise. Elle s’était émue, il est vrai, mais el
a vie, — terribles, car ce sont peut-être les seules qui doivent leur rester  ! — Comme les autres écrivains qui ont discuté l’
l’homme, faussées et perdues par une éducation première, et qui n’en restent pas moins perdues, quand l’homme ne croit plus à
qu’il faut si sévèrement distinguer. La Raison, c’est ce qui nous est resté du rayon divin après la grande rupture de la Chut
telligence recueillant le produit des sens, et d’empêcher que nous ne restions de simples animaux. La fonction de la Raison, en
ui creuse si bien le dessous des questions qu’il veut résoudre, il ne restera nulle incertitude pour les plus inquiets. Toute a
n de l’enseignement classique, les grandes considérations qui doivent rester et auxquelles il faudra bien revenir. Et ce n’est
nfant, ces délicats et purs calices que la vérité doit remplir et qui restent fêlés ou ternis pour toujours, dès qu’un peu de p
5 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »
remettre à la mode, étendre et comme renouveler cette flore du Midi, restée longtemps si morcelée et si locale : homme d’espr
r ses œuvres : l’un d’eux, Mistral, charmant poëte, esprit cultivé et resté en partie naïf, s’est d’emblée tiré du pair et il
ntenterai de définir le patois de Franche-Comté, « une langue qui est restée à l’état rustique et qui n’a pas fait fortune. »
ait passer à l’état de langue : mais cela n’empêche pas qu’il ne soit resté des traces de diversité presque à l’infini dans l
udes vestiges sont encore vivants ; il y a des patois locaux qui sont restés à peu près ce qu’ils étaient à l’origine, qui ne
ient à l’origine, qui ne sont jamais devenus des langues ; ces patois restés paysans n’ont pas éprouvé de malheurs, si vous le
, il l’avait été de bonne heure et presque dès l’enfance : il l’était resté toujours, tant le regret de ne plus l’être était
conde moitié de la vie n’eurent jamais sur lui action ni prise ; il y resta constamment étranger, innocent de toute compétiti
lui-là, un véritable poëte. Je crois que Jasmin passera et que Mireïo restera . » Évidemment, en jugeant ainsi, M. Cambouliu éta
ts, exagérations, dédicaces, madrigaux empommadés et fadeurs : ce qui resterait serait bien d’un poëte. — Je recommanderai à ceux
6 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
a chasse ; mais, se sentant plus incommodé, il ne monta pas à cheval, resta en carrosse, fit chasser, se plaignit un peu de s
Versailles, et avait, d’après ses conseils, formé le projet de faire rester le roi à Trianon tant que durerait cette incommod
épandue, avait accouru à Trianon, et y trouva le parti pris d’y faire rester le roi jusqu’à sa parfaite guérison, que l’on jug
ement d’une maladie. Cependant tout Paris fut averti que le roi avait resté dans son lit jusqu’à quatre heures, qu’il était r
e la famille royale, qui était venue le voir à son arrivée, n’y était restée qu’un instant, et que le roi lui avait dit qu’il
uillon288, et nous nous étions tous proposé de ne laisser pénétrer ni rester aucun gentilhomme de la chambre dans l’intérieur
uire Mme Dubarry ; je n’y voyais que le projet de nous éconduire pour rester seul avec le roi, prétention de droits ; et quoiq
lait que je sorte, il me l’ordonnerait, mais qu’en attendant j’allais rester . M. de Bouillon vint à mon secours et dit la même
urs et dit la même chose, et les gens qui étaient sortis, nous voyant rester , rentrèrent aussi. Je jouis alors de m’être oppos
quiète, était revenue après son souper voir le roi, et se préparait à rester tard dans la chambre à côté pour voir le commence
. le comte d’Artois et leurs femmes sortirent aussi ; Mesdames seules restèrent . Elles n’avaient pas eu plus la petite vérole que
imple, si, comme on le dit, il est fils d’un frotteur. M. d’Aumont ne restait pas court aux expressions de douleur et de regret
i et à s’enfermer avec lui. M. le duc de Chartres s’était retiré pour rester avec M. le Dauphin, pour le voir quand il le pour
7 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
is l’ordre m’eût suffi pour être content de mon sort.  « S’il m’était resté huit à dix mille livres de rente, assez faible po
aible portion du revenu que je devais attendre ; s’il m’en était même resté la moitié ou que ces quatre à cinq mille livres m
sse jeté parmi les Arabes, dans le Saïd. Si, d’autre côté, il m’était resté une faible portion de la fortune que le cours des
de ses desseins est comme un architecte dont les conceptions hardies restent inconnues de la postérité, parce qu’aucun grand m
ances. Ainsi c’est toujours par une sorte d’incapacité que les autres restent enchaînés, ils ne savent pas secouer les entraves
s’élever comme lui, ou plus scrupuleux sur le choix des moyens, sont restés simples particuliers. Si cependant ceux-ci et Cro
nce assez peu remarquable, et Marc-Aurèle, né dans l’obscurité, y fût resté . « Si licet magnis obscura componere… Quelqu’un d
tances qui me mettent en état de vivre, je me féliciterai fort d’être resté étranger au commérage du monde ; de n’avoir point
ois-je chercher avec tant de soin pour quelques années rapides qui me restent d’ici à la vieillesse ? « Préférerai-je la proxim
8 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
é naturelle avec la Grèce. Mais son premier gouvernement, dont il lui resta toujours quelque chose de rapide et d’impérieux,
poésie du drame joué dans Athènes. Avec les rares fragments qui nous restent de son œuvre, nous avons la preuve du contraire.
le conclure de la vraisemblance et de quelques traits épars qui nous restent . Une circonstance même des essais dramatiques, à
a voici, la voici la torche enveloppée de flamme er et de sang : elle resta cachée, longues années. À l’aide, citoyens, accou
e rôle ne dût être contagieux pour la foule. L’âme des spectateurs en restait émue. Ces accents de poésie, ces effrois de l’ima
ait fondé la liberté de Rome166. » Et ce témoignage ainsi arraché ne restait pas stérile, comme plus tard, lorsque ces mêmes R
encore incomplète du théâtre tragique chez les Romains, quelque chose restait de cette ardeur première, de cette puissance lyri
d’Antoine, puis accueilli par Octave et, dans sa retraite littéraire, resté du moins impartial envers le parti qu’il avait co
Cette liberté diminua fort sous Auguste, et on peut croire qu’il n’en resta rien sous Tibère. Dans ces jours de servitude, où
9 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136
ferlé longtemps sur la plage du Journal des Débats, voilà tout ce qui restait de Philarète Chasles, l’Impossible à l’Académie !
nts dans l’ordre intellectuel. De pensée et de vie, Philarète Chasles resta Philarète et le plus singulier des Philarète, car
is de passion malheureuse pour cette dame-là ! En d’autres termes, il resta païen, mais païen comme on l’est dans les temps m
Chasles ! Il a mêlé de cette nuée aussi à sa littérature, faite pour rester claire, consistante et gaie comme l’éther du ciel
ellectuelle de son esprit résisté à cette éducation abominable, et il resta toujours élevé, sinon pur, dans toutes les intemp
prétention d’en être un, et sa gloire, s’il en était un, serait de le rester . Or, puisqu’il écrit lui-même à la tête de son li
nçais ; séduisant souvent, mais toujours séduit. Or, le critique doit rester au-dessus, ou du moins à côté de toutes les séduc
é de toutes les séductions littéraires, politiques, sociales. Il doit rester un esprit en soi, ayant sa force et ses principes
en ce beau pays de France où Chateaubriand se plaignait de ne pouvoir rester ministre, où le grand Balzac n’aurait jamais pu l
i qui écrit ces lignes, de ce Roi qui n’a eu que le tort grandiose de rester fièrement catholique, quand la masse imbécile — c
10 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVIII. La bague aux souhaits »
mandé de ne pas laisser ta femme s’en emparer : Maintenant il te faut rester ici trois mois. Je vais te donner un fusil et de
uctions de la guinnârou. Au dernier jour du troisième mois, il ne lui restait plus qu’un coup de fusil à tirer. La guinnârou es
e chat aussi puisque la guinnârou le leur a enseigné ; mais tous deux restent muets. Ahmed ouvre le premier poisson, puis le se
oi es-tu fâché aujourd’hui ? — Oh ! répond Ahmed, aujourd’hui je veux rester tranquille ». — La femme a beau lui demander pard
s ». Alors la femme se fâche et se retourne de l’autre côté. Ils sont restés ainsi jusqu’à quatre heures du matin. A ce moment
11 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
iques qu’on pourrait appeler : « les forts en Israël », et dont il ne restait plus guères, quand il mourut, que Victor Hugo, le
de Pommier· Malheureusement, Pommier n’en avait pas, et Sainte-Beuve resta par terre et se tut. Et les lâches moutons de Pan
satyrique, qui avait pourtant à son service l’expression vengeresse, resta stoïque et doux. Ce Gaulois oubliait sa framée… L
incorruptible fidélité. Il chantait, mais ne s’envolait pas ! Il est resté , au contraire, toute sa vie, qui fut longue, à la
poètes, ces malheureux inquiets, seraient le mieux, s’ils pouvaient y rester . Il avait, comme l’a dit Jean-Paul, les racines h
s leur peau un peu de la trempe bronzée des canons du temps. Il était resté actif d’esprit comme un jeune homme. Que de fois
se Trinité ne fut plus qu’une dualité douloureuse. Les deux tronçons, restés sur la terre, de celle qui n’était plus, s’étreig
12 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96
re : alors une protection divine semblait veiller sur lui, à son côté restait fidèlement la fortune ; mais plus tard, cette ill
est mort !… il a succombé hier en revenant de Berlin à Weimar. » Nous restons tous consternés. — Goethe entre, nous faisons tou
, vous avez donc le temps jusqu’à six heures ; laissons les autres et restez avec moi, nous bavarderons encore un peu. » Le je
montâmes dans les chambres du haut avec Mlle Ulrike ; le jeune Goethe resta en bas pour préparer son père à la triste nouvell
ous autres pauvres mortels il ne reste rien qu’à tout supporter, et à rester debout comme il le veut et tant qu’il le veut. »
table. Je ne saurais dire de quoi on causa, les paroles de Goethe me restaient dans l’esprit et m’occupaient tout entier. — « C’
par l’embarras de sa situation : Goethe paraissait très chagrin ; il resta assez longtemps silencieux. Bientôt cependant not
maître du monde ne pouvait obtenir la couleur qu’il désirait ; il ne resta qu’un moyen, ce fut de faire retourner le vieil u
érer trouver quelqu’un qui marche avec moi sur ma route solitaire. Je resterai seul ! Il me semble souvent que je suis comme un
ier numéro. Après le départ de madame de Goethe et de ses enfants, je restai seul avec Goethe. Il me parla de sa Nuit classiqu
er de la douleur. — Aussi longtemps qu’il fera jour, dit Goethe, nous resterons la tête levée, et tout ce que nous pourrons faire
savons absolument rien est quelque chose de si violent, que ceux qui restent ne peuvent s’empêcher de ressentir malgré eux le
nde nouveau, elle serait tombée depuis longtemps. Mais comme elle est restée debout, forte et solide, j’ai la conviction qu’el
surtout dans les classes élevées, pour que notre nation, bien loin de rester en arrière, précède tous les autres peuples, pour
après, son fils mourut en voyageant en Italie : il fut sensible, mais resta inébranlable à ce coup. Il se remit à composer la
ond madame de Reck. « — Oh ! combien je suis fâchée qu’il ne soit pas resté , et que je n’aie pas eu le bonheur de faire sa co
vec cette famille de si heureux jours, que leur souvenir est toujours resté pour moi extrêmement agréable. Les deux jeunes fi
e Jean, qui était près de lui pendant la nuit : « Soyez-moi fidèle et restez chez moi, cela ne peut durer que quelques jours. 
e sa vie, avait été l’ennemi des ténèbres de toute nature. Son esprit resta actif, même après qu’il eût perdu l’usage de la p
périeur qui ait dompté l’envie ! XXIII Aussi était-il et est-il resté le génie le plus incontesté de son siècle, et peu
plus lointain et forme un immense et sombre océan de verdure ; Goethe resta longtemps immobile, et dit seulement : “Hélas ! p
13 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45
t justement pour cette raison et parce qu’ils s’arrêtent à temps pour rester littéraires, c’est par eux, tout naturellement, q
ration de son être, cet amollissement d’un esprit qui eût pu aisément rester ferme, bien des choses tristes, bien des choses d
française, qui fait deux rivages dans l’histoire de ce qui aurait dû rester le même sol, Louis XV et sa société sont encore,
nions politiques de l’homme privé et la portée de l’écrivain, — était resté un historien qui voyait plus haut que l’intérêt d
comme s’il n’avait pas assez appuyé cette bouche d’historien qui doit rester chaste sur la main de ces prostituées ! Dans cet
les grains d’infamie qui criblent la mémoire du dix-huitième siècle y resteront , et ce n’est pas en s’y prenant ainsi qu’on les f
grand nom de Du Barry, — grand dans le mépris, et qui probablement y restera . Nous avons été trompé et surpris. L’auteur n’a p
s, le degré plus ou moins profond de corruption, ni même des qualités restées saines et charmantes, ne peuvent entrer en consid
gue l’a abordée, malgré les petits tremblements de conscience qui lui restent , continue, sans beaucoup les varier, les justific
ez complet, et si on a exagéré sur Mme Du Barry, nous croyons qu’elle restera aussi une coquine assez complète. L’histoire de M
e ne le prenait pas. La couronne de cette reine de France anonyme est restée cachée sous le voile noir qui convenait si bien à
. Il faudrait laisser ces choses-là où elles sont et où elles doivent rester , — dans les bas-côtés de l’histoire. M. Capefigue
s, tout n’est pas insultes et calomnies, mais tout le serait-il qu’il resterait toujours la vérité de ces quatre mots d’histoire 
14 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »
n radicalisme impartial, sans parti pris ni passion : orléaniste n’en restait pas moins l’injure tombée de haut, à la veille du
es plus douces) de la part d’un écrivain dont la plume devait être et rester avant tout inféodée (c’est presque le mot qui a é
e drapeau des noms honorables et des plumes estimées. Pour moi, je ne resterai jamais au Moniteur de… censuré par M. Norbert-Bil
qui fût par trop en contradiction avec ma pensée, de m’abstenir et de  rester dans ma chambre. J’ai bien du regret de ne pouvoi
s parti : quel que soit l’avis du conseil, la situation est fausse et resterait fausse. Ainsi décidément je me retire. Au diable
de plus, rien de moins. « S’il est en effet singulier qu’un sénateur, resté écrivain, croie ne pouvoir mieux placer des artic
« (Ce 14 mai 1862.) Cher Ulric, vous êtes donc incurable ; vous êtes resté l’homme de nos belles et jeunes années, de nos ar
ublié, Victor Pavie d’Angers, celui-là encore un fidèle, un chapelain resté pieux de notre chapelle ardente ! Nous, nous avon
ragment de lettre à M. de Chantelauze : « (ce 9 novembre 1868.) Je ne resterai pourtant point au nouveau Moniteur gouvernemental
15 (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -
it la beauté de l’un, sans conserver la force de l’autre ; ses traits restèrent affectés ; des humeurs âcres se jetèrent sur ses
porte encore aujourd’hui le même jugement ; et celui de Chamfort est resté comme un des morceaux les plus précieux que le ge
place de Sainte-Palaye, il prononça un discours de réception, qui est resté un des morceaux les plus remarquables de ce genre
t et ses succès l’avaient lancé dans le grand monde, il n’y était pas resté spectateur oisif, ni, si l’on veut, spectateur bé
; jamais il ne dit plus de ces mots qui frappent l’imagination et qui restent dans la mémoire. Son cœur et son esprit étaient r
ses collègues, et conduit aux Madelonnettes. Il n’en sortit que pour rester sous la surveillance d’un gendarme, qui ne le qui
traitement, à vivre de privations, il alla s’établir, avec ce qui lui restait de ses livres, dans une modeste chambre de la rue
16 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »
comme Papiers d’État, au nom de cette raison d’État qui a le droit de rester mystérieuse et dont elle a souvent abusé. Cette q
ordre, furent portés aux Archives, comme on porte en terre, et ils y restèrent comme on reste en terre. Les croquemorts étourdis
-Simon. Le stock immense, dont Edouard Drumont a compulsé les pièces, resta en dehors des Mémoires, sous la garde jalouse des
même degré, mais qui, avec les vices et l’esprit de son temps, était resté et devait rester sans emploi. D’un autre côté, qu
s qui, avec les vices et l’esprit de son temps, était resté et devait rester sans emploi. D’un autre côté, quoiqu’on ait rendu
er qu’après dix-sept siècles ! Tel le droit que dans deux Mémoires55, restés inédits et remis aujourd’hui en lumière, Saint-Si
ation et de l’adultère. On y avait vu des bâtards. Mais ils y étaient restés frappés de leur barre de bâtardise. Ils y étaient
ls y étaient restés frappés de leur barre de bâtardise. Ils y étaient restés des bâtards, et quelques-uns, qui se sont vengés
V, qu’il a sondé jusque dans le fond de son horreur, Saint-Simon soit resté si juste… IX Écrit de cette plume immortell
a pudeur de roi, ce libertin impudique ! Par ce côté, l’homme de race restait pur dans les souillures de l’homme individuel… Ta
17 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314
’à l’heure où cet esprit immortel s’en alla. Après la mort de Goethe, resté uniquement fidèle à sa mémoire, tout occupé de le
Le ridicule n’y mordit pas ; le sublime de la passion le tua. Werther resta et restera le charbon de feu des livres. Goethe é
le n’y mordit pas ; le sublime de la passion le tua. Werther resta et restera le charbon de feu des livres. Goethe étudia de sa
s électives, énigme dont le mot n’est pas encore trouvé. VII Il resta invariablement fidèle à son prince, devint son am
laquelle était une nouvelle invitation de me rendre chez lui. Je suis resté une petite heure. Il m’a paru aujourd’hui tout au
Je désire vous voir et causer davantage avec vous. Mais, pour ne pas rester dans le champ trop vaste des généralités, j’ai pe
t alors qu’il allait passer l’été à Marienbad, qu’il désirait me voir rester à Iéna jusqu’à son retour. « Je me suis occupé d’
tre aujourd’hui à Iéna, mais Goethe m’a prié de vouloir bien pour lui rester jusqu’à dimanche. Il m’a donné des lettres de rec
d me préoccupe et m’occupe beaucoup ; il est vraiment bien pénible de rester si peu de temps avec les personnes si remarquable
ethe me dit : « Je vais tout vous dire en un mot : Je désire que vous restiez cet hiver près de moi à Weimar. » Ce furent là se
de à aucun théâtre d’aucune ville allemande. Je vous le répète donc : restez avec nous, et non pas seulement cet hiver ; chois
costume qui lui va si bien, l’habit noir avec l’étoile d’argent. Nous restâmes encore quelques instants seuls et nous allâmes da
mbre, habillé pour sa soirée. Il m’accueillit fort bien et me dit : — Restez jusqu’à ce que les autres viennent. » Je me disai
éâtre ; il me semble que ce soir il vaut mieux pour moi que je rie. — Restez donc seulement jusque vers six heures, mais jusqu
rt et sur les sciences. Le duc venait souvent le voir le soir, et ils restaient à causer sciences jusqu’à une heure avancée de la
velle édition de vos œuvres, et j’ai infiniment regretté qu’elle soit restée inachevée. Mais telle qu’elle est, tout esprit ju
profondeurs mêmes de la nation, et toutes les révolutions de ce genre resteront sans résultats, parce qu’elles se font sans Dieu 
r la variété de ses paroles d’approbation : rarement, en écoutant, il restait immobile ; il faisait un mouvement de tête signif
18 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
ndant de place, de M. le maire et d’autres personnes notables. Moi je restais à la maison. M. Goulden ne rentrait qu’après le T
jamais permis de lui déclarer son amour : cela ne l’empêchait pas de rester fidèle à ce tendre souvenir : il en parlait d’un
isson d’avance. Si ce n’avait pas été la fête de Catherine, je serais resté là jusqu’à midi ; mais tout à coup cette idée me
e fit sauter du lit et courir bien vite au grand poêle de faïence, où restaient presque toujours quelques braises de la veille au
s, seulement pour la soutenir. La tante Grédel, qui ne pouvait jamais rester sans rien faire, même les dimanches, s’était mise
me serrait la main ; moi, le front penché, j’aurais donné ma vie pour rester . Cela durait depuis une bonne demi-heure, lorsque
dit que c’était trop fort à la fin ; qu’on devait faire la paix ! Tu resteras  ! Ne pleure pas, Catherine, je te dis qu’il reste
ire la paix ! Tu resteras ! Ne pleure pas, Catherine, je te dis qu’il restera . » Elle était toute verte de colère, et bousculai
homme de bon sens, il ne pense qu’à faire massacrer les derniers qui restent … On verra ! on verra ! — Au nom du ciel ! tante G
tirage de la conscription aurait lieu le 15. Nous étions le 8, il ne restait donc plus que sept jours. Cela me bouleversa. Tou
dix peut-être qui puissent donner d’aussi bonnes raisons que toi pour rester . Il faudrait que le chirurgien fût aveugle pour t
sûr que ce garçon-là ne pourrait pas supporter une longue marche ; il resterait en route à la deuxième étape. » Le premier médeci
nde le savait, je ne pouvais donc pas soutenir le contraire. Comme je restais confondu, le premier chirurgien me dit : « Voilà
n le reconnaîtra plus tard : il ne pourra pas marcher deux jours sans rester en arrière et sans tomber malade. Mais vous avez
tâmes dans les bras l’un de l’autre, et quelques instants encore nous restâmes ainsi, sanglotant. Catherine ne pouvait plus se t
porte de la salle, et tendait un grand papier à la tante Grédel, qui restait toute saisie, Catherine debout derrière elle, pâl
en… Vous vous marierez ensemble. » J’en voyais d’autres comme moi qui restaient en route, mais j’étais bien loin de me trouver au
, si cette histoire ne me paraissait assez longue pour une fois. Nous resterons donc ici jusqu’à nouvel ordre. Si des gens raison
19 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370
t la suite, fut vers la fin la condition des affranchis, liberti, qui restaient à l’égard de leur patron dans une sorte de dépend
issance se réunit sans peine dans la personne des monarques, et il ne resta plus que l’ obsequium principis , dans lequel, se
urent sans doute chez les anciens Romains les premiers vades, nom qui resta à ceux qui étaient obligés de suivre leurs actore
les, durent être désignés les premiers par le nom de mancipes, lequel resta ensuite à ceux qui sont obligés sur biens immeubl
toute charge publique et privée. Cicéron remarque que de son temps il restait à Rome bien peu de choses qui fussent ex jure opt
20 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354
lets valaient bien les balles. On avait eu toutes les gloires ; il en restait une dernière à acquérir qui complète toutes les a
s sa conclusion que la gloire. Cette dernière campagne, en effet, est restée peut-être la plus glorieuse de toutes pour le gén
s coalisés, en effet, même après leur jonction, peuvent difficilement rester réunis. Des inégalités d’ardeur et d’humeur, des
itaines. Il a l’œil aux aguets. Blucher, à ce qu’il pressent, ne peut rester si près de Schwarzenberg ; laissant celui-ci opér
Champaubert, surprend le corps d’Olsouvieff, qu’il coupe de Blucher, resté en arrière à Étoges ; il le détruit en partie et
nissons ensemble nos malheurs et notre infortune, et c’est à ceux qui restent au monde à pourvoir aux soins dont ils seront cha
e, il convient d’être peuple, de sentir comme le peuple, si l’on veut rester nation. Et la question alors est toute tranchée.
e qu’on est sûr, bien que de loin et à travers tout ce qui sépare, de rester en sympathie et, jusqu’à un certain point, à l’un
21 (1890) L’avenir de la science « XII »
es peines inutiles qu’il s’est données. Bien des ordres de recherches resteront ainsi comme des mines exploitées jadis, mais depu
e passage de Clément d’Alexandrie sur les écritures égyptiennes était resté insignifiant jusqu’au jour où, par suite d’autres
ques offrent une foule d’exemples de découvertes d’abord isolées, qui restèrent de longues années presque insignifiantes et n’acq
ais en prenant l’hypothèse la plus défavorable, en supposant qu’elles restent à jamais une énigme, ceux qui y auront consacré l
outit la vie humaine avec un effroi que je ressens encore, et qui est resté un des éléments de ma vie morale. Parmi tous ces
rtionnelle qui en revient à chacun est bien plus forte que s’il était resté isolé. Ces pauvres femmes, séparées, eussent été
ent maigrement et isolément atteints. Il faut que le résidu final qui restera dans le domaine de l’esprit humain soit extrait d
duit à deux ou trois pages. Les vingt volumes de ses œuvres complètes restent comme un développement nécessaire de sa pensée fo
22 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384
piers, nous salua poliment et redescendit à Lucques. LXXXV Nous restâmes muets et pétrifiés sur le seuil, comme les roches
ix, comme une goutte d’eau dans le goulot d’une gourde qui ne peut ni rester ni couler par le cou de la courge. Moi, j’étais b
gneaux et où pâturaient les brebis et les chevreaux. Hélas ! que nous restait -il, excepté la roche et les broussailles autour d
es vieux ceps tortus et moussus comme la barbe des vieillards ne nous restaient pas en propriété ; seulement les vieux pampres qu
et un réseau contre les murs de la cabane et jusque sur le toit, nous restaient ainsi que les grappes que ces branches pouvaient
e quelques petits coups les jours de fêtes. — Mais qu’est-ce qui vous restait donc ? demandais-je au vieillard aveugle. — Ah !
it donc ? demandais-je au vieillard aveugle. — Ah ! monsieur, il nous restait le châtaignier, notre père nourricier d’âge en âg
s s’en allèrent gaiement le soir, après leur opération finie, et nous restâmes tous les cinq sans nous dire un mot, jusqu’à la n
bre, et qu’ils emporteraient à Lucques, sans s’inquiéter s’il nous en resterait pour vivre sur les cinq branches réservées aux ha
nous serviraient encore de si bas. Quant aux sept figuiers, ils nous restaient tous les sept comme des arbres domestiques ; on n
s avait fait. Hélas ! qu’on nous en avait pris long, et qu’il nous en restait peu. Comme Jephté, dans la Bible, monsieur, qu’on
voulait jamais quitter des yeux ou du cœur, la petite n’aimait pas à rester dehors toute seule loin de Hyeronimo et de nous ;
issaient nos sarments contre nos murailles, de sorte que le cep, lui, restait vivant dans la vigne basse, mais les rejets étaie
qui s’étendent de notre côté sur la pelouse et sur la maison qui nous restent  ; vous savez bien que ces branches sont à nous, c
23 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIII. Mme Swetchine »
Eh bien, l’histoire de cette aimable et pieuse Russe, femme du monde restée femme du monde, heureusement ! et que je me risqu
esoin de tant de jour versé sur elle. J’aurais mieux aimé qu’elle fût restée dans cette pénombre qu’avec son goût et son détac
fit aussi d’elle une sainte femme, sans en faire une religieuse. Elle resta toujours dans cet entre-deux de la vie ascétique
n présente, de faire tinter dans le vide : « Homme par l’esprit, elle resta toujours femme par le cœur. » Non, le cœur et l’e
s, moi, la caractériser, ne serait guère plus que le type de la femme restée femme malgré les milieux et les éducations qui au
nais un théologien mystique qui, autrefois, fut un poëte et qui l’est resté pour mettre encore cela dans l’encensoir d’or qu’
24 (1842) Discours sur l’esprit positif
on influence croissante devait d’abord paraître organique, tant qu’il restait subordonné à l’impulsion théologique mais sa natu
nomènes, au lieu de pouvoir devenir aucunement absolue, doit toujours rester relative à notre organisation et à notre situatio
ent l’atmosphère à travers laquelle nous observons les corps célestes restait toujours et partout nébuleuse. Tout le cours de c
uoique les lois effectives de la plupart des cas particuliers doivent rester longtemps ignorées ; parce qu’une irrésistible an
ant à la physique proprement dite, dont les cinq branches principales resteront toujours distinctes entre elles, malgré leurs inc
e nécessaire de l’insuffisante extension de la philosophie naturelle, restée encore étrangère aux recherches les plus importan
streint, étant toujours consacré surtout aux phénomènes dont les lois restaient ignorées. Une telle incompatibilité devient direc
is l’incompatibilité, pour être moins explicite et plus tardive, n’en restait pas moins finalement inévitable, même avant le te
ubite perturbation arbitraire dans l’économie naturelle doit toujours rester inséparable, au moins virtuellement, de toute thé
l’inévitable optimisme providentiel. Cet optimisme a dû, sans doute, rester longtemps conciliable avec l’essor spontané des c
effet, les germes nécessaires de la positivité, qui devait longtemps rester empirique avant de pouvoir devenir rationnelle. I
gré leur affinité nécessaire, le bon sens proprement dit doit surtout rester préoccupé de réalité et d’utilité, tandis que l’e
tifique proprement dit que les théories morales et sociales, dès lors restées dans un irrationnel isolement, sous la stérile do
cette transformation décisive, quoique de plus en plus urgente, a dû rester jusqu’ici essentiellement impossible, faute d’une
susciter sur l’imminence de l’anarchie, tant que les idées de progrès restent surtout négatives. Comme avant la crise, la lutte
llectuelle et morale qui caractérise surtout la grande crise moderne. Restée encore étrangère à de telles questions, l’école p
. Étendue ensuite à l’évolution industrielle et même esthétique, mais restée trop confuse envers le mouvement social, elle ten
veloppement moral. Ainsi liée à une doctrine qui ne pouvait longtemps rester progressive, la morale devait ensuite se trouver
ceux qui devaient participer à cette dissimulation systématique sont restés peu nombreux, la pratique en a été possible, quoi
mplissant déjà mieux que chacune d’elles les offices opposés qui leur restent encore, et qu’elle seule combine spontanément, de
s ou métaphysiques, elle offrirait peu de gravité réelle, parce qu’il resterait un puissant appui chez ceux, dont le nombre et l’
ltat ne pourrait être suffisamment obtenu si cet enseignement continu restait destiné à une seule classe quelconque, même très
tous les aspects, et avec une familière évidence, combien nous devons rester sans cesse au-dessous du but et du type ainsi car
ut qui lui fussent réellement propres. Tous les débats habituels sont restés essentiellement concentrés entre les diverses cla
lement à une dangereuse indifférence : jusque-là, l’opinion populaire restera étrangère à ces débats, qui, aux yeux des bons es
résultés de son vicieux exercice. Si le peuple est maintenant et doit rester désormais indifférent à la possession directe du
de nos jours, les sophistes et les rhéteurs. Mais ces justes plaintes resteront inévitablement vaines tant qu’on n’aura pas mieux
sation spirituelle des sociétés modernes. Mais une telle appréciation resterait encore incomplète, et même insuffisante, si la fi
ire la philosophie inorganique à cet élément principal, parce qu’elle resterait alors complètement isolée de la philosophie organ
lles et incohérentes, dont les relations mutuelles devaient jusqu’ici rester inaperçues de leurs fondateurs successifs. Toutes
, en effet, que les études sociales ne sont pas maintenant les seules restées encore extérieures au système pleinement. positif
nitiation individuelle, comme pour la lente initiation collective, il restera toujours indispensable que l’esprit positif, déve
25 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
icisme ? C’est là le point faible de cette philosophie ; si elle veut rester fidèle à elle-même, elle épuise sa puissance dans
; cela prouve que la science est imparfaite et si j’ajoute qu’elle le restera toujours, je suis certain que c’est là une prévis
s, et quelles qu’eussent été les expériences accumulées, ils seraient restés d’accord sur les apparences sans s’accorder jamai
drait pas à 44°, on lui donnerait un autre nom, voilà tout, et la loi resterait vraie. De même quand je dis : les corps graves en
dopter deux attitudes, ou bien laisser cette loi dans la mêlée ; elle restera soumise alors à une incessante révision qui sans
tes les lois avaient été transformées en principes, il ne serait rien resté de la science. Toute loi peut se décomposer en un
ien clair par là que, si loin que l’on pousse cette décomposition, il restera toujours des lois. Le nominalisme a donc des born
plus en plus. Se rétrécira-t-elle ainsi en tendant vers zéro, ou bien restera-t -il un résidu irréductible qui serait alors l’inva
. C’est possible, mais j’observerai d’abord que ce peu d’humanité qui resterait chez les non-euclidiens, suffirait non seulement
its bruts, tandis que les relations entre les « faits scientifiques » restaient toujours dépendantes de certaines conventions.
26 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
ence de laquelle les habitants attribuaient leur bonne fortune d’être restés libres, au beau milieu des possessions d’un puiss
au maintenant, frère. Mon sentier est devenu un grand chemin. Je puis rester couché sur mon poêle jusqu’à l’hiver ; aucun chie
ger, et ne le laisserait pas même rentrer dans la maison. Le fils est resté au bois tout un jour avec sa nuit, et il a fini p
ui ; viens apprendre de moi comme on vit dans la forêt, comme on sait rester sec pendant la pluie. Je m’approchai : il était a
marquai même plus d’une fois qu’un buisson de chênes, tout desséchés, restait intact, bien qu’envahi par l’incendie ; les seule
q ans, il s’exerçait sur trois instruments différents. À huit ans, il resta orphelin ; à dix, il commençait à gagner lui-même
ent la musique, s’était donné par vanité le luxe d’un orchestre. Lemm resta près de sept ans chez lui en qualité de maître de
lui, avait publié à ses frais deux de ses sonates, — mais, après être restées en bloc dans les magasins, elles avaient disparu
dix-neuf ans lorsque ce revers inattendu le frappa. Il ne voulut plus rester dans la maison de sa tante, où, d’héritier présom
huitième siècle. — Ivan vivait ainsi, tout pénétré de cet esprit, qui restait en lui sans se mêler à son sang, sans pénétrer da
à lui. Dans une maison de seigneur de village, aucun mystère ne peut rester longtemps caché ; chacun connut bientôt la liaiso
sait ; son père fut tellement abasourdi, qu’il écarquilla les yeux et resta un instant immobile ; mais il revint à lui presqu
vaut dormir. » Et Lavretzky ferma les yeux. Mais il ne put dormir, et resta plongé dans cet état de torpeur mentale qui nous
n silence et courut chercher les clefs. Pendant ce temps le iamstchik restait immobile, penché de côté et regardant la porte fe
s mouches indolentes, immobiles, blanchâtres sous leur poussière, qui restaient attachées aux plafonds, il fit partout ouvrir les
closes depuis la mort de Glafyra Pétrowna. Tout dans la maison était resté dans le même état ; les petits divans du salon, s
n soupir, tira sa couverture sur lui et finit par s’endormir. Antoine resta le dernier sur pied. Il fit deux fois le signe de
erfs. À minuit, Lavretzky reconduisit Lemm jusqu’à son logement, et y resta jusqu’à trois heures du matin. Lemm se laissa all
a rue, y consentit sur-le-champ et lui serra chaleureusement la main. Resté seul, à l’air humide et pénétrant qu’amènent les
romance : certainement je voudrais de belles paroles. » Il se tut et resta longtemps immobile, les yeux attachés au ciel. « 
avec un sourire. Puis il alla se coucher en paix. Lemm, de son côté, resta longtemps assis sur son lit, un papier de musique
sitôt, il se rejeta dans l’ombre portée d’un massif de noisetiers, et resta longtemps immobile, plein de surprise. « C’est le
rougeâtres l’or des saintes images. En bas, la porte du balcon était restée ouverte. Lavretzky s’assit sur un banc de bois, s
is que je sais tout ? » Lavretzky ne put fermer l’œil de la nuit ; il resta assis sur son lit. Et Lise non plus ne dormait pa
aussi le même, et n’avait pas bougé de place ; peut-être la broderie, restée inachevée il y a huit ans, s’y trouvait-elle enco
e. — Je t’avais emmené à Pétersbourg, tandis que Fédor Ivanowitch est resté tout ce temps à la campagne. — Oui, et maman est
gé Lavretzky dans l’ivresse. Celui-ci passa ensuite au salon, et il y resta longtemps : dans cette pièce où il avait si souve
ssent point, mais sans l’épreuve de laquelle on ne peut se flatter de rester honnête homme jusqu’au bout. Il avait vraiment ce
27 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
a, venez avec moi pour qu’ils ne meurent pas sous le coup ; vous leur resterez , n’est-ce pas ? et le souvenir d’Hyeronimo revivr
urtivement dans la loge, qu’il éteignit du souffle la lampe, que tout resta plongé dans la nuit. Nous nous assîmes sur le bor
vêtir le lendemain, et remercia bien les frères de la Sainte mort. Il resta seul, et le jour s’éteignit dans la cour. Je m’y
me voyant ainsi demi-nue devant cette bande de soldats étonnés ; ils restaient suspendus comme devant un miracle, car mes mains
une maître Hyeronimo. CCLXIII Hélas ! il n’y était pas, il dut rester tout seul maintenant dans son cachot, les fers au
as dire, car il n’aurait pu passer entre ma bouche et la sienne. Nous restâmes une partie de la matinée à parler tout bas ou à n
our me dire que l’enfant et moi nous étions trop beaux à présent pour rester plus longtemps à Livourne, que cela pourrait donn
our. Elle prêta l’oreille du côté du pont. CCLXXIII Après être restée un moment l’oreille tendue du côté du pont, comme
devant d’Hyeronimo !… Nous la perdîmes de vue en un clin d’œil, et je restai seul avec les vieillards. ……………………………………………………………
28 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
son bouclier. Nous vîmes son sang autour de lui : tous nos guerriers restent muets, accablés de douleur : tous détournent la v
a-t-elle de Morven ? Mes enfants périssent l’un après l’autre. Fingal restera le dernier de sa race ; la gloire que j’ai acquis
ge, écoutait le bruit du combat. Lethmal, vieux barde de Selma, était resté près d’elle : « Vénérable vieillard, lui dit-elle
amis ont attaqué Uthal, et mon héros n’est plus. Ah ! que ne suis-je restée sur mon rocher, au milieu des vagues de l’Océan :
z en paix, jeunes infortunés, dormez au murmure de ce torrent. » Nous restâmes deux jours sur la côte. Les héros de Berrathon s’
Toscar est maintenant sur le nuage qui vole dans les airs, et je suis resté seul à Lutha. Ma voix est comme le bruit mourant
-elles pas oublié l’empreinte de ses pas ? Et toi, barde décrépit, tu resterais sur cette terre d’où les héros ont disparu ! Non,
rais sur cette terre d’où les héros ont disparu ! Non, mais ma gloire restera  ; elle y croîtra comme le chêne de Morven, qui op
était donc bien puissant ! Et moi, hélas ! je reste seule. Non, je ne resterai pas seule, ô vents qui soulevez ma noire chevelur
t les ondes de Clutha reçurent mon vaisseau poussé par la tempête. Je restai trois jours dans le palais de Reuthamir. Mes yeux
a mort de douleur de son épouse Sulandona. L’épouse de Trathal était restée dans sa demeure. Deux enfants aimables élevaient
êté leur concours pour enlever à ces victimes du pays et à ces chants restés populaires, surtout dans la haute Écosse, la mémo
fait ? L’invention, le style, les images ossianiques ne sont-ils pas restés dans toutes les langues de l’Europe, depuis l’Esp
jour, plus douce que le zéphyr de la colline, ô mon amie ! je ne puis rester avec toi. Adieu, souviens-toi d’élever mon tombea
que Colma n’y soit entrée. Ma vie s’évanouit comme un songe. Pourquoi resterais -je après eux ? Je veux reposer avec les objets de
pleurer sur ta tombe. Tes collines ne te connaîtront plus, et ton arc restera détendu dans ta demeure. Ô Morar ! tu étais léger
ris redoublés, et son père ne pouvait la secourir ! Toute la nuit, je restai sur le rivage. J’entrevoyais ma fille à la faible
29 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172
en fut, pleine de mécomptes, où tout avorte, où les combats acharnés restent indécis, où personne n’a d’illusions, et où, si p
n soin de ne pas aller à l’excès et de ne pas charger le tableau, est resté en deçà du vrai. Quand il fait parler Napoléon, i
s grandes bottes… Il dit qu’il veut aller à Morfontaine plutôt que de rester dans un pays acheté par du sang injustement répan
e roi est roi d’Espagne, c’est qu’il a voulu l’être. S’il avait voulu rester à Naples, il pouvait y rester. Quand je lui laiss
qu’il a voulu l’être. S’il avait voulu rester à Naples, il pouvait y rester . Quand je lui laisse mes meilleures troupes, de q
trouve pas mauvais que l’empereur la fasse occuper par un autre ; je resterai son ami et son frère dans la retraite, comme si l
d’un roi… (Novembre 1810.) Mais, me dit-on, l’empereur veut que vous restiez à Madrid. L’empereur ne peut pas dire à un homme,
plète des faits, leur exposé exact et lumineux, comment un seul point resté douteux l’excite à la recherche et à la découvert
30 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »
aurait passionné de sa beauté singulière toute imagination qui serait restée poétique sous les formes sévères et sobres de l’h
s non plus au temps qui passe qu’il l’a donnée, car pareille histoire restera . Elle restera, oui ! même quand l’auteur qui l’a
temps qui passe qu’il l’a donnée, car pareille histoire restera. Elle restera , oui ! même quand l’auteur qui l’a écrite n’aurai
qui l’a écrite n’aurait pas le talent qui brille dans son livre. Elle restera parce qu’avant lui personne n’avait songé à l’écr
rs lui dont l’esprit ne revient pas, car il n’a pas bougé, et qui est resté sur Mathilde. Dès la première page, que dis-je ?
historiens l’ont laissée… » Et après un rapide coup d’œil sur ce qui restait de l’empire de Charlemagne et de la domination al
31 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre III. Trois principes fondamentaux » pp. 75-80
confus, que les rêves d’une imagination déréglée ; la réflexion y est restée étrangère, par l’effet des deux vanités dont nous
t toujours se séparer, l’enfant abandonné de l’un et de l’autre, doit rester exposé à devenir la proie des chiens ; et si l’hu
civilisation, qu’on imagine un état dans lequel les cadavres humains resteraient sur la terre sans sépulture, pour servir de pâtur
ux oiseaux de proie. Dès lors les cités se dépeupleraient, les champs resteraient sans culture, et les hommes chercheraient les gla
32 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
ncles de ce nom de Desbordes, riches libraires établis en Hollande et restés protestants, proposèrent, à ce qu’il paraît, à le
e la jeune Marceline, née la dernière et la mieux douée. Il lui était resté comme une image dorée de son berceau, de la beaut
ari et elle s’engagèrent en mars 1821 pour le théâtre de Lyon ; ils y restèrent deux ans, et c’est alors qu’elle quitta définitiv
bien dans sa personne ; on aurait cru, à l’entendre, qu’elle en était restée au temps de la Champmeslé. Elle a exprimé dès ses
it jouer par ordre au château de Saint-Cloud. Mme Valmore était aussi restée intimement liée avec Mlle Bigottini, la ravissant
jolies arlequinades. Mme Gontier vieille et devenue dévote, bien que restée comédienne, n’entrait jamais en scène sans faire
, et à l’heure du dîner précisément : il s’y invitait sans façon et y restait . Ce fut un grand effroi dans l’humble ménage, par
lieu. Telle forme de poésie, telle forme de critique. Mais combien il restait à faire encore à l’aimable et touchante muse pour
 ! et beaucoup d’autres gentillesses, auprès desquelles le peuple est resté calme, ce qui a fort déjoué les turbulents. On vo
33 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
ce moment la société ? Nos mœurs, disions-nous tout à l’heure, sont restées immobiles, et ont même opposé une grande force de
protestantisme ; maintenant nous sommes dans l’heureuse nécessité de rester fidèles à la communion de nos pères. Le principe
la conclusion du chapitre précédent que dans celui-ci. Les mœurs sont restées religieuses ; les opinions, au contraire, ont pri
me. Si les Juifs eussent voulu adopter la loi chrétienne, ils fussent restés en corps de nation à cette époque ; mais le jugem
ions à côté de religions qui n’avaient rien de positif, ils pouvaient rester unis à la morale. Les philosophes modernes n’ont
i douloureuse dans les Rêveries du promeneur solitaire. Ainsi il nous restait à acquérir une dernière preuve de notre misère, c
34 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215
ait des légendes, et sûrement on en fera encore ! Mais l’histoire est restée silencieuse ; elle est restée comme cet Amour, fi
on en fera encore ! Mais l’histoire est restée silencieuse ; elle est restée comme cet Amour, fils du Mystère, que l’iconologi
s n’ont pas fléchi, de la vie de William Shakespeare. Tous les autres restent dans le vague : c’est de la fumée qu’on étreint.
he, il n’a pas d’autre critique non plus. En effet, si on ne veut pas rester simplement dans la contemplation extérieure, et p
dans les ténèbres qui l’enveloppent, — et ceux qui aiment Shakespeare restent épouvantés, ou du moins inquiets, en face de ces
avantage. Et après lui comme après Guizot, la Vie de Shakespeare n’en restera pas moins toujours au concours de l’Esprit humain
35 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »
le Céleste, que ma métamorphose fût achevée, la bonté de M. Carbon ne restait pas inactive. Il avait écrit pour moi à M. l’abbé
par le passé. Peu à peu, la blessure se cicatrisa. Quand elle me vit rester pour elle aussi bon et aussi tendre que je l’avai
à Saint-Sulpice, la conséquence a été qu’en affaires je suis toujours resté un enfant. Je ne fis donc aucun effort pour rendr
concours, ni école, ni travail rémunérateur. En politique, Berthelot resta fidèle aux principes de son père. C’est là le seu
deux nous paraissait certain. Quand nous entrâmes en rapports, il me restait un attachement tendre pour le christianisme. Bert
fut, en réalité, qu’un changement de domicile et d’extérieur. Le fond resta le même ; la direction morale de ma vie sortit de
, avait laissé en moi une si forte trace, que, pendant des années, je restai sulpicien, non par la foi, mais par les mœurs. Ce
se gratter le nez. Je m’efforçai donc, en quittant Saint-Sulpice, de rester aussi sulpicien que possible. Les études que j’av
de plus d’une erreur. Mais c’est surtout par le caractère que je suis resté essentiellement l’élève de mes anciens maîtres. M
aient présentées comme un vol fait à la communauté. Cette règle m’est restée très profondément gravée dans l’esprit. J’ai peu
nt, qui sont la seule chose dont j’aie horreur ! Le temps qui peut me rester à vivre, en tout cas, sera consacré à des recherc
36 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »
amé roi. En revêtant le faste d’une monarchie divinisée, Darius était resté chef intelligent, soldat intrépide. L’idole n’ava
meilleure, sinon nous ne quitterons plus ton sanctuaire, mais nous y resterons et nous y mourrons. » Cette fois, la Pythie s’ado
ottes ; la victoire, opiniâtrement disputée, se décida pour les Grecs restés maîtres de leur rivage. Mais les pertes avaient é
s une place assiégée. Quelques Thespiens furent seuls jugés dignes de rester et de mourir dans leurs rangs. Un repas frugal fu
arracha le mort des tourbillons qui fondaient sur lui. Les hommes qui restaient réussirent à le remporter dans le défilé. Là, ils
ade, tandis que leurs pères la recommençaient tout auprès. Il n’était resté à Athènes que quelques vieillards, autochtones op
t d’un premier coup d’éperon une galère phénicienne. Les deux navires restèrent accrochés, d’autres, des deux côtés, vinrent à le
tu nous humilier en comparant sa force à la nôtre ? Mais nous voulons rester libres, et, jusqu’à la mort, nous nous défendrons
trahir leur cause ! Apprenez-le donc, si vous l’ignorez : tant qu’il restera un Athénien au monde, nous ne ferons jamais allia
ue stratégique, elle en avait la lenteur et la carapace. Son armée ne resta même pas longtemps dans le fort de l’isthme : les
ennemi. Ils invoquaient la foi jurée, le secours promis ; les Éphores restèrent sourds et les laissèrent dix jours sans réponse.
ue leur mur de l’isthme n’était qu’un barrage inutile, que cent accès restaient ouverts sur le Péloponèse, en dehors de ce boulev
uand les Perses lancèrent leurs archers et leurs cavaliers, Pausanias restait immobile, la réponse des bœufs sacrifiés étant en
athlète avec sa vigueur. Il lui fallut appeler à l’aide les Athéniens restés en dehors de l’attaque centrale, aux prises avec
au refroidissement du soleil. On peut dire que le genre humain serait resté sans éducation, faute du maître universel qui lui
Voies », les Neuf Muses, écrasées par l’oppression barbare, seraient restées ensevelies sous les débris de leur temple. Le Thé
37 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
s, ces correctifs apportés, et, si l’on veut, ces malices rendues, je restais dans ma mesure d’admiration et de respect pour le
é de cette impatience du public (je ne dis pas du peuple, qui lui est resté fidèle) et se sont réveillées : rancunes légitimi
r ou colère. Enfin, il faut bien le dire, le zèle des véritables amis restés les plus dévoués à sa mémoire n’a pas été prudent
de pareils moments, si je ne m’amuse point avec mes amis, je préfère rester seul et libre ; la liberté me console de la solit
succès, de peur de le compromettre, il refuse le dimanche suivant de rester à dîner chez M. Étienne, à Ville-d’Avray : « J’y
tard d’être académicien, comme il refusera d’être homme public et de rester député, comme il avait refusé au début d’être che
, effrénée et légère, courant le monde d’une aile enflammée, il était resté , lui, étonné, ébloui, et tout à fait décontenancé
vez enfin de quoi vivre. Ne bougez pas de votre trou, le mieux est de rester en place. » — Et pour dernier conseil plus aimabl
38 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75
uveau sur le premier que quelques lettres adressées par lui à sa sœur restée à La Ferté-Milon, Marie Racine, qui devint ensuit
la condition que le rat y représentât la première. Ce cygne tout seul restait , pour ainsi dire, en l’air, et n’avait plus de ra
i est la nature même, il ne paraît qu’élégant (eligit). Aussi suis-je resté stupéfait, l’autre jour, d’entendre un homme de g
en même temps qu’il a suffi dignement encore à ce rôle difficile. Il restera l’exemple le plus à citer et à proposer de la faç
Voltaire, et ces mots-là, quand vous les avez une fois entendus, vous restent attachés comme une flèche. Racine fils ayant quit
s le sens moderne, à désoler, puis à enorgueillir ce père redevenu et resté tant soit peu bourgeois, à l’étonner par un class
uelques amis du même temps que nous, avec quelque camarade de collège resté comme nous fidèle à la tradition ; l’on se fait l
après des années de ce régime, où cela mène-t-il ? où arrive-t-on ? À rester distingué sans doute, mais immobile, mais borné,
39 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
t nos opinions. Les mœurs, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, sont restées dans la sphère des idées anciennes ; les opinions
e par les Commentaires de César, vous verrez combien ce caractère est resté immuable. Or, le caractère d’un peuple se compose
ort, avons-nous vu nos armées reculer devant leurs propres triomphes, rester immobiles après des victoires achetées déjà par t
rouvé aussi, dans la suite de cet écrit, que les mœurs ne doivent pas rester stationnaires. Le principe de la tolérance des cu
udes de bienséance, que si elle tombe devant la force de l’opinion il restera toujours cette sorte d’excommunication civile don
dans leur société une femme qui est hors de nos mœurs. Les comédiens resteront donc toujours sous le poids d’une excommunication
ns, s’affaiblit de jour en jour sous le rapport de l’opinion ; il lui restera néanmoins l’influence des mœurs. Les progrès de l
ste pas moins prouvé, pour moi, que les mœurs et les opinions doivent rester sur deux lignes différentes, parce que les mœurs
40 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »
té que s’était de bonne heure trop retranchée la froideur des autres, restée chez lui entière, les croyances morales toujours
a aucune part, et que si des faiblesses également y paraissent, elles restent plus naïves et comme touchantes, laissant subsist
’il débuta par savoir au complet l’Encyclopédie du xviiie  siècle, il resta encyclopédique toute sa vie. Nous le verrons, en
constant en la pensée humaine, en la science et en ses conquêtes, est resté vraiment de 89. Si son caractère intimidé se déco
avait continué de l’être, tandis que la femme et les enfants étaient restés à la campagne. Après la prise de la ville, on lui
ès ma confiance en l’Éternel, dans le sein duquel j’espère que ce qui restera de moi sera porté, ma plus douce consolation est
hoisir dans la bibliothèque ; j’ai pris madame Des Houlières, je suis resté un moment seul avec elle. Dimanche, 4. — J’ai a
ont inspiré une espèce d’enthousiasme. De douze auditeurs, il en est resté quatre après la leçon, je leur ai assigné des emp
qui vont si bien au cœur, sans le vouloir, à ce qu’il semble. Je suis resté jusqu’à deux heures assis sous un arbre, un joli
Haller, les Euler, les Jussieu. On croit, en général, que ces savants restèrent constamment fermes et calmes dans la naïveté et l
quoique sa foi fût réelle et qu’en définitive elle triomphât, elle ne resta ni sans éclipses ni sans vicissitudes. Je lis dan
nces de Jean-Jacques Rousseau. M. Ampère ne retourna pas à Lyon : il resta à Paris, plus actif d’idées et de sentiments que
es, ni mathématiciens, ni autre chose que psychologues, sont toujours restés par rapport aux classes des idées dans une abstra
un respect filial, mais en réalité loin des siens, loin d’un fils. Il resterait peut-être à varier, à égayer décemment ce portrai
comme ils auraient parlé, venus depuis Newton. C’est ainsi qu’il est resté et qu’il vit dans notre mémoire, dans notre cœur.
41 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »
e fille, se croyant délaissée, s’est soumise à la volonté paternelle. Restait à trouver le gendre aristocratique, le fils du Gr
ntre l’animal et la plante ; sa fonction est de dissoudre les parties restées saines des corps corrompus. Cette tâche accomplie
able risque de déclasser une femme de ce rang ; sa réputation peut en rester à jamais tachée. Les parents et les amis de Cathe
comme une maîtresse affolée revoyant un amant qu’elle croyait perdu. Restée seule avec lui, elle saute à son cou, se jette à
esticité de sa mère. Gérard se contient et se retire ; les deux époux restent seuls. Ici a lieu la grande scène du drame, très
ur du coeur qu’il a jusqu’à présent méconnu. Il sait que sa femme est restée pure ; il excuse, par sa propre conduite, la pass
res, à laquelle il n’a fait ni bien ni mal, et qui devrait, au moins, rester indifférente à son sort ; il faut entendre comme
de dettes : l’hôtel, les chevaux, les bijoux, les meubles vendus, il restera encore un passif de quatre cent mille francs. Lio
tel, et il n’y reparaîtra que si elle-même lui dit d’y revenir ou d’y rester . Voilà un homme bien hardi. Vous diriez un pacha
l’être. » Lionnette ne se lavera jamais de cette parole-là ; elle en restera irréparablement tarée pour elle-même ; une telle
42 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345
e bataillon rompit ses rangs aux premiers sifflements des balles ; je restai à ma place comme un soldat russe : c’était quelqu
leurs espérances ; chaque parti se plaignait de l’armée parce qu’elle restait étrangère aux passions et aux intérêts de tous ;
ons et aux intérêts de tous ; elle commençait à jouer son rôle : elle restait froide au milieu de ce brouhaha politique. Dans
autres demi-brigades, avaient été donnés aux officiers surnuméraires restés à l’armée sans emploi de leur grade et qui formai
frontément l’armée et le pays conquis ; mais les soldats et officiers restaient intacts : Nous étions pauvres en entrant en Ital
es murmures s’apaisèrent. » C’est égal, ces Romains, toujours nommés, restaient dans l’esprit de ces braves et les piquaient d’ho
x qui combattent ; et non des fournisseurs et de tant d’autres, était restée pure et honnête. Nous ne songions pas au lendemai
Raguse nous fit dire, à Meynadier et à moi, de rassembler ce qui nous restait de combattants pour essayer de repousser l’ennemi
oir reçu d’un épicier un verre d’eau, des gens du peuple (ils étaient restés Français), Parisiens du faubourg, enfoncèrent les
43 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVI. Jésus au tombeau. »
ude sur le décès réel de ce troisième crucifié, et l’achever s’il lui restait quelque souffle, lui perça le côté d’un coup de l
autions 1201. Selon la coutume romaine, le cadavre de Jésus aurait dû rester suspendu pour devenir la proie des oiseaux 1202.
corps était posé. Elles employèrent les heures de la soirée qui leur restaient à faire de nouveaux préparatifs pour l’embaumemen
. S. Bened., sect. III, pars II, p. 504) et des vagues traditions qui restent à Jérusalem dans le clergé grec sur l’état du roc
44 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411
cet amour de deux êtres si purs qu’ils n’oseront jamais se parler, ni rester seuls qu’au moment de la mort, amour qui n’a pour
is avec dignité, ses princes. Elle avait cependant beau jeu pour leur rester fidèle ; réunie en masses, debout sur un sol sépa
pour Cayenne. Je devais y conduire soixante soldats et un déporté qui restait des cent quatre-vingt-treize que la frégate la Dé
ous avions mangé le biscuit et le poisson, la petite femme et le mari restaient à se regarder comme s’ils ne s’étaient jamais vus
is lorsque je viendrais à tourner l’œil, comme on dit poliment. « Ils restèrent tout ébahis à se regarder, ayant l’air de croire
re ! Si nous avions passé le premier degré de latitude nord, il ne me resterait plus qu’à me jeter à l’eau. — Faut-il que j’aie d
i vite que j’avais tout à fait oublié cela. « Eh bien, monsieur, nous restâmes tous trois le nez en l’air à regarder cette lettr
t comme si un revenant les avait suivis, et montèrent sur le pont. Je restai seul avec cette grande lettre, et je me souviens
e ni la chienne de lettre. « J’allai achever ma pipe sur le pont. J’y restai jusqu’à la nuit. « Nous étions alors à la hauteur
is je me dis : — Bah ! un vieux soldat, qu’est-ce que ça fait ? Et je restai à voir. « Son mari était assis sur une petite mal
à moitié, n’avez-vous pas sommeil ? il est bien tard, sais-tu ? « Il restait toujours le front sur ses mains sans répondre. Ce
ait de tous ses membres comme ayant peur de tout le monde. Ça lui est resté . Elle est encore de même, la pauvre petite ! idio
z ce plomb ! ôtez-moi ce plomb ! Je me levai, il me fit rasseoir. « — Restez , restez, me dit-il, ce n’est rien ; elle dit ça t
mb ! ôtez-moi ce plomb ! Je me levai, il me fit rasseoir. « — Restez, restez , me dit-il, ce n’est rien ; elle dit ça toute sa
ers détours, n’ont pas encore d’appellation. Cette foi, qui me semble rester à tous encore et régner en souveraine dans les ar
aractériser aujourd’hui. La monarchie de ses pères écartée, il ne lui restait que l’empire. Il était trop honnête homme et trop
père avait ramenée de l’exil. Il se conduisit en homme d’honneur, et resta neutre entre la fortune possible et sa fortune ar
45 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
vie journalière, faire ses emplettes, se promener dans la rue ou même rester chez soi, sans obéir à des prescriptions et se pl
s’y attendre, et de ne pas prendre pour accordé qu’il soit facile de rester bon époux, bon citoyen, travailleur consciencieux
ison très simple que famille et société, confondues à l’origine, sont restées en étroite connexion. Mais entre la société où no
mme a dû inspirer à l’homme une inclination distincte du désir, qui y restait cependant contiguë et comme soudée, participant à
inée par une représentation dont elle prendrait la suite et dont elle resterait distincte. Bien plutôt serait-elle, par rapport a
ire que je ne l’accepte pas ; et, même si je l’accepte, je prétendrai rester libre de me conduire à ma guise. Mais si l’atmosp
émotion venait du feu qu’elle portait en elle, les formules qui sont restées seraient généralement incapables d’ébranler notre
de montagne à soulever. Tant que vous raisonnerez sur l’obstacle, il restera où il est ; et tant que vous le regarderez, vous
and il n’est pas l’image, plus pâle et plus froide encore, qui en est restée dans l’intelligence ou qui s’est déposée dans le
s que les tendances en quelque sorte organiques à la vie sociale sont restées ce qu’elles étaient à l’origine. Nous pouvons les
de Delphes a parlé. Il a reçu une mission. Il est pauvre, et il doit rester pauvre. Il faut qu’il se mêle au peuple, qu’il se
ou néo-platonicien. C’était Socrate qui tenait tête à Jésus. Pour en rester à Socrate, la question est de savoir ce que ce gé
otre exposé se condamnait ainsi, comme nous le faisions pressentir, à rester schématique. Ce qui est aspiration tend à se cons
our parler le langage aristotélicien, de l’accident devant l’essence. Resterait alors à définir le moi supérieur devant lequel la
une fois conçue, sous une forme d’ailleurs vague, la justice absolue resta si longtemps à l’état d’idéal respecté, qu’il n’é
vait consolidé leur domination. Ils se maintiendraient pourtant s’ils restaient unis ; mais, en raison même de leur tendance à af
; elle deviendra alors rétrospectivement géniale : sinon, elle serait restée ce qu’elle était au début, simplement déconcertan
euple n’était pas seulement la loi suprême, comme il l’est d’ailleurs resté  ; il était en outre proclamé tel, alors que nous
enseigné mettrait un nom propre. Chacun fut une création, et la porte restera toujours ouverte a des créations nouvelles. Le pr
aux hommes libres. Tout le reste est venu de là, car si la porte est restée ouverte à des créations nouvelles, et le restera
, car si la porte est restée ouverte à des créations nouvelles, et le restera probablement toujours, encore fallait-il qu’elle
gles, que de se conformer à cet idéal. Ainsi seulement on sera sûr de rester pleinement d’accord avec soi-même : il n’y a de c
sque toujours sous-entendue. Mais il résultait de là que notre exposé restait schématique et pouvait paraître insuffisant. Sur
cun de nous peut le revivifier, surtout s’il le rapproche de l’image, restée vivante en lui, d’une personne qui participait de
on qu’il voit dans l’obligation morale la nécessité pure et simple de rester d’accord avec soi-même ou une invitation à poursu
e peut être question de fonder la morale sur le culte de la raison. — Resterait alors, comme nous l’annoncions, à examiner si ell
rgi qui se sentaient apparentées à toutes les âmes et qui, au lieu de rester dans les limites du groupe et de s’en tenir à la
médiaire d’une personne qui se sera attachée à eux ou à leur souvenir resté vivant, et qui aura conformé sa vie à ce modèle.
46 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »
rie, faite à un poète qui fut national et qui était assez pauvre pour rester exilé, après sa vie, à la place où il était mort…
ique de l’auteur de Marie, s’en fut avec lui ! III Cependant il restait encore la Bretagne. À l’amant délaissé de Marie,
endant il restait encore la Bretagne. À l’amant délaissé de Marie, il restait ce qui vaut mieux à aimer qu’une femme ; — son pa
essuscite pas la Muse. Ce n’est pas impunément qu’un poète, fait pour rester sédentaire, est devenu nomade. Il y perd l’accent
énie, il ne l’avait pas. Il fallait être hardiment Breton. Il fallait rester en Bretagne, et puisqu’il était faible, appuyer s
pas, et que l’homme ne peut emporter. Il fallait s’attacher à ce sol, rester dans la poussière de ce sol, et ne pas croire qu’
Le poème de Marie, qui fut publié là pour la première fois et qui est resté le chef-d’œuvre de son auteur dans l’opinion géné
ère, L’Aveugle, ce sujet qui a toujours inspiré les poètes, Ne va pas rester sur ton livre, Le Maçon, Le Cheval Jobi, etc. Il
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Musset, Alfred de (1810-1857) »
irituellement appelé « Mademoiselle Byron » ; le mot est juste et lui restera . Toutes les qualités féminines légères, délicates
bandonnait, il se donnait, il avait les dernières des vertus qui nous restent , la générosité et la sincérité. Et il avait le pl
achée comme une grappe et pressée, et froissée, et tordue ; et il est resté les mains salies, aussi altéré que devant. Alors
r et la vérité du sentiment et de la passion… ; il me semble qu’il ne restera plus rien à faire qu’à le relire. [Impressions de
é, sa candeur, son aptitude, malheureuse d’ailleurs, précieuse ici, à rester enfant. Il a su faire de beaux vers de très bonne
48 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »
que je sais bien, c’est qu’il n’était pas de ces tempéraments qui en restent fatalement imprégnés ; ce que je sais bien, c’est
nt elles répondront devant Dieu. Ce n’est pas tout ! Pour ceux-là qui resteront fermes, appuyés à des opinions inflexibles, sous
lque peuple chrétien que ce puisse être, je suis loin cependant, pour rester juste, d’envelopper dans une égale réprobation le
se démentit jamais dans tout le cours de la Révolution ? Quelle idée resta dominante et respectée au milieu même des excès d
eproche, ne sont que les iniquités et les crimes d’un parti auquel il resta fidèle pendant sa longue vie. Et il n’y a pas que
49 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »
escendaient pas la marche qui sépare la religion de la politique. Ils restaient sur le haut du degré. Le P. Ventura n’a pas crain
se sauver du moins jusqu’à la mort, intervient avec ses fantômes et, resté muet, s’il peut l’être, le chrétien prend à sa ch
e juste du livre du P. Ventura, Le Pouvoir chrétien ; l’adjectif peut rester , mais le substantif ne mérite plus d’y être. C’es
la vérité, de la vérité illuminante. Pourquoi donc faut-il qu’il soit resté sur son œil la pellicule de la cataracte ? La déc
V Un mot encore sur ces sermons qui, s’ils ne sont pas davantage, resteront de très beaux discours prononcés devant Sa Majest
50 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »
ois son esprit, et qui embrouillent un livre qui pouvait être fort et rester sobrement et simplement un livre d’observation hi
sée et au style des hommes qui ont une valeur propre et qui devraient rester personnels, — c’est cette métaphysique générale q
t pourrions-nous nous entendre ? C’est un homme qui mériterait d’être resté ce qu’il était dans l’origine, une santé spiritue
ce xixe  siècle qui a encore le temps, avec les vingt années qui lui restent à durer, de faire baisser la tête à ses fils et d
e de l’homme. Elles ont donné des systèmes d’un jour dont aucun s’est resté debout, et des hommes de génie parfaitement inuti
51 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »
ec un discernement supérieur. M. Jules Levallois, qui aurait dû, pour rester dans la mesure, appeler son ouvrage : Corneille m
au cou de Corneille pour mieux faire enfoncer dans l’oubli ce qui lui restait de génie, mais M. Levallois a coupé cette corde,
essaie-t-il d’y allumer la paillette de feu qui l’éclaire, cette vie restera toujours un clair-obscur sublime, et il ne doit p
uvreté. Corneille est un des hommes comme les voulait Pascal. S’il ne restait pas précisément dans sa chambre, il restait du mo
s voulait Pascal. S’il ne restait pas précisément dans sa chambre, il restait du moins au foyer domestique, au milieu des siens
52 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333
sions, et par elles les richesses, et avec les richesses la puissance restent dans l’ordre des nobles. Voilà pourquoi vinrent s
ose des autres nations primitives du moyen âge. En dernier lieu, elle resta dans la France et dans la Savoie. Baldus favorise
commencèrent à sentir la tendresse paternelle. Ce sentiment avait dû rester inconnu aux plébéiens des cités héroïques qui n’e
, dans lequel n’entraient que les nobles ; et que la science des lois restait sacrée ou secrète (car c’est la même chose) dans
ts civils, publics et privés, étaient une dépendance des auspices, et restaient le privilège des nobles. Les droits privés étaien
53 (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »
er dans la route de la civilisation et des lumières bienfaisantes, de rester probes, sincères, amies de tout progrès, de toute
l manqua d’un caractère politique conforme aux besoins nouveaux, s’il resta sur ce point l’esclave des préjugés de son éducat
animée, atteignant sans effort à celles de ses créations qui doivent rester les plus immortelles, y assistant pour ainsi dire
doute quelque chose à notre admiration de ses œuvres ; mais il lui en restera toujours assez pour demeurer un grand créateur, u
54 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — II. Le fils des bâri »
il ne savait pas encore se tenir sur ses jambes. Où on le plaçait, il restait immobile, à vrac, comme un paquet. La bave qui co
le. Expose-le sous un arbre de la plage. S’il est de race humaine, il restera où tu l’auras placé. Mais si c’est un bâri — comm
e a dit à celui-ci : « Quand tu ne vas plus nous voir, si tu préfères rester avec ta mère, tu n’as qu’à te mettre à pleurer. M
55 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491
jamais plaire qu’à celles qui ne l’étaient point ; toujours mon cœur restait vide. En outre, possédé du désir de voyager au-de
e ; chaque fois que l’une de ces deux choses m’a fait défaut, je suis resté incapable de l’autre, dégoûté, ennuyé et tourment
combatte et la condamne. « La cour était à Compiègne, où elle devait rester tout le mois de septembre, et l’ambassadeur de Sa
nant vers l’un des courtisans qui le suivaient, il demanda où étaient restés les échevins, qui d’ordinaire accompagnent le pré
x sortit de la foule des courtisans, et dit facétieusement : Ils sont restés embourbés. Toute la cour se prit à rire ; le mona
17 juillet 1789 (Bailly) ; et alors c’était le tour des courtisans de rester embourbés sur la route de Versailles à Paris, quo
llait merveilleusement à mon humeur. Je m’étais bien promis de ne pas rester cette fois plus de deux jours à Pise ; je me flat
t de la rencontrer dans les théâtres et à la promenade. Il m’en était resté dans les yeux et en même temps dans le cœur une p
e auberge de Baccano, où il me fut impossible de fermer l’œil. Aller, rester , revenir, ce fut l’affaire de douze jours. Je pas
le jeune prétendant vaincu, ne consentirent à lui prêter d’appui. Il resta à Paris, humilié de cet abandon et vivant obscur,
nir avec un autre règne. XV Cependant le roi de France voulait rester fidèle au traité d’Aix-la-Chapelle, par lequel il
dans une chaise de poste, « plus par honneur qu’autrement ». Le fait restait le même néanmoins, et l’opinion y voyait une tach
iée en lieu sûr, Alfieri fut bien obligé, par convenance au moins, de rester quelques mois à Florence. Ce qu’il y souffrit des
s dans la même voiture. À Poggibonsi les amoureux se séparèrent : “Je restai par convenance à Florence, comme un aveugle qu’on
Rome immédiatement ; je ne pouvais non plus me tenir à Florence. J’y restai cependant jusqu’à la fin de janvier 1781 ; mais l
56 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
che : le miroir ne fut point terni du souffle de la vie et la lumière resta immobile. Tout était fini ! » XLIV Il fit
s troupes, qui n’étaient ni réunies, ni commandées, ni même averties, restèrent fidèles au roi par la simple habitude de la loyau
stère. Le sous-entendu de cette naissance fut accepté en public, mais resta équivoque dans l’intimité. Le dernier rôle de Cha
, sa pension de pair de France, à la révolution de Juillet. Il ne lui restait , et encore grevée de dettes, que la maison de l’h
te de naïveté et de vérité complète. Graziella, écrit d’après nature, resta le moins imparfait de mes ouvrages ; il était moi
nt, qui ne veulent que ses caresses et qui, quand la tempête s’élève, restent immobiles faute de pouvoir faire un choix ; odieu
e foyer de ses pères ; tout son cœur et toute son imagination étaient restés ainsi de la religion du Christ. Sans doute, à son
laration de haine à la presse, prélude des ordonnances de Juillet. Il resta seul. Qu’est-ce qu’être seul contre un peuple ? C
dicule ou fanfaron ; son génie l’empêchait d’être ridicule, il ne lui restait que de vaines fanfaronnades royalistes ; ou bien
aient joué leur vie contre leurs doctrines et l’avaient perdue. Il ne restait qu’un homme, démenti vivant à toutes les théories
ront une couronne de fleurs inconnues qui ne se flétrit plus. Son nom resta consacré du premier coup. Nous qui devions bientô
57 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »
as d’autre raison d’être que l’église, ne se développa guère. Le port resta insignifiant ; il ne se constitua pas de bourgeoi
présenter. Rien de plus respectable que ce noble de campagne quand il restait paysan, étranger à l’intrigue et au souci de s’en
rien perdre. » On ne réussit pas à tirer de lui autre réponse, et il resta pauvre comme auparavant.  » Sa femme mourut, je c
. Les principes empêchaient de la marier à un paysan. La pauvre fille restait ainsi suspendue comme une âme en peine : elle n’a
homme s’il en fût, apprenait ce qu’il savait : le latin.  » L’église restait la seule diversion de la pauvre enfant Elle était
initiée à de plus hautes pensées, oh ! ce serait le paradis ! » Elle restait des après-midi entiers immobile, assise en sa cha
sers. Quand on le mettait le soir dans un berceau à côté d’elle, elle restait tranquille jusqu’au lendemain. Il y a des instinc
une pareille idée eût semblé extravagante ; elle ne vint à personne. Restait la porte de la sacristie ; il parut évident que l
leteries, était immense. Tout le monde pleurait ; la sacristine seule restait calme et disait à tous qu’elle était certaine que
lin, droit en sa haute taille et plus pâle que la mort. Le vieillard resta debout, fondit en larmes : « C’est elle, dit-il,
gination : c’était que, pendant la grand’messe du dimanche, son corps restât exposé sur le petit appareil qui sert à porter le
58 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
le système Terre. Parti d’un point de la Terre A, point en lequel va rester Pierre, le boulet qui emporte Paul se dirige vers
nt pas d’accord sur la durée du voyage si Pierre affirme que Paul est resté absent un temps déterminé, qu’il a mesuré en A, P
qu’il a mesuré en A, Paul lui répondra qu’il est bien certain d’être resté moins longtemps en voyage, parce qu’il a lui-même
= 4 h, celle de Pierre 4 + 4 = 8 h. Voilà le résultat ! Pour Pierre, resté en A sur la Terre, ce sont bien 8 heures qui se s
h au retour, qu’elle a enregistré une durée de 4 h, et qu’il est bien resté , non pas 3 h, mais 4 h en voyage. Telle est l’obj
un être vivant et conscient à l’instant où il revient à Pierre ; (il resterait même un être vivant et conscient dans l’intervall
on a été instantanée au départ comme à l’arrivée et si la vitesse est restée constante en grandeur, le retard est équation . O
nt où elle est rendue au système immobile. Réelle elle fût d’ailleurs restée pendant le voyage pour un observateur réel. Elle
tique, n’étant plus l’horloge réelle du physicien réel : celui-ci est resté avec son horloge au point O, ne détachant sur le
se placera effectivement devenant, par là même, immobile, son horloge restée réelle se trouvera partout immobile et fonctionne
ité de l’accélération redevient évidente. Il faut d’ailleurs toujours rester en garde contre la tentation de se placer par la
59 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
ujours entr’ouverte, et pas de fenêtre. Je consentais, quelquefois, à rester là, gardée par le père, à la condition qu’il y eû
e ce sanglot qui ne cessait jamais. Moi qui détestais l’obscurité, je restais dans le noir de l’antichambre, assise sur une ban
mença par une partie de plaisir, où la chérie m’accompagnait, et elle resta , même, plusieurs jours avec moi. D’ailleurs ce n’
te, j’avais dépensé trop d’amour dans ma première enfance ; mon cœur, resté exclusif, n’avait plus rien à donner. Je ne retro
tais pas forcée, je me risquais peu dans cette chambre, où il fallait rester tranquille, guettée, du coin de l’œil, par un jug
vers la fin de l’automne, quand il faisait noir de si bonne heure, et rester , bon gré mal gré, à la maison. Grand-père guettai
impérieux je montrais une ligne du livre, et je disais « lis ». Nini restait muette. À la troisième injonction, comme elle ne
menaient pas souvent à l’église ; il était trop difficile de me faire rester en repos, un temps aussi long que la durée de la
r la main, tout le long de la route. La grille du jardin franchie, je restais sur une chaise, navrée ; pour me régaler, grand-p
des visites, on apportait des chaises et des rafraîchissements, et on restait là, sous l’ombre du catalpa. Ceux qui venaient n’
e souvenir de la pendule, à laquelle j’étais censée voir l’heure, est resté attaché à celui de cette grave méditation. Quand
frables, j’annonçais une heure impossible et l’on m’accusa, pour être restée aussi longtemps, d’avoir fouillé dans le placard
our prévenir la bonne et lui dire bonjour, puis je criais à la tante, restée au pied de l’escalier : — Je suis arrivée, tu peu
Mme R… C’est la filleule du génie ! Vers l’heure du dîner, lassée de rester sur ma chaise, à écouter les conversations, j’all
eux se dirigeât vers le Grand-Montrouge, et fît route avec nous. Nous restions donc seules, en face de cette ombre et de cette s
oi aussi, de sauter à bas du lit et de courir derrière elles. Mais je restais sur le petit palier de l’escalier, dont le retour
de quoi m’occuper. Avec une patience et une ténacité incroyables, je restais là immobile et silencieuse, m’ennuyant beaucoup,
suis bien certaine. Le chai m’impressionnait tout spécialement ; j’y restais longtemps plantée sur mes jambes, en admiration.
re grand jour, nous étions dans le jardin, loin des personnes graves, restées à table, mes compagnons découvrirent, sous la por
ce. Grand-père, très apitoyé, adoucissait beaucoup son caractère ; il restait près de moi et me racontait des histoires, un peu
mé, désormais exécré, fut chassé ; elle ne le revit jamais et jura de rester fille. Elle tint son serment, la pauvre tante Mio
e Zoé n’avait pas voulu s’asseoir ; gênée et hostile, à la fois, elle restait droite, dans sa mince robe noire, les lèvres serr
ta mère, je n’ai aucune autorité sur toi ; on a décidé que tu devais rester ici, je n’y peux rien. Elle m’embrassa, avec une
muse-toi dans le jardin, me dit-on. J’allai d’abord en avant, puis je restai en arrière du groupe qui continuait à marcher, et
la vue de tant de choses nouvelles ; elle me fit monter à l’orgue et rester à côté d’elle, tandis qu’elle accompagnait des vo
ne sentais guère mon bonheur. Je ne pouvais croire qu’il me faudrait rester dans cette prison, où tout était laid, où chaque
surveillé, où il fallait se taire quand on avait envie de parler, et rester assis quand on aurait voulu courir. La récréation
quai le ruban, qui mettait comme une fleur rouge à sa boutonnière. Il restait debout, le monocle à l’œil ; l’air mal à l’aise e
irs, courant sur des tringles la voilaient à mi-hauteur ; ces rideaux restaient ouverts pendant les offices. De l’autre côté c’ét
r moi, je savais tout cela enfermé dans un coffre et la jeune Valaque restait à mes yeux une personne mystérieuse et attrayante
e pectorale. XLIX Plus réfléchie, moins enragée de gaminage, je restais maintenant plus volontiers à la maison, j’étais m
de était : « Elle posa sa main sur la mienne et dit : Ô Klopstock ! » resta pour moi impénétrable. Le coup de pistolet m’inqu
délicieux conte, que Nodier avait pris dans la légende dorée, m’était resté si net dans la mémoire, que sans jamais l’avoir r
nextricables. Je ne reculais pas pourtant, le mystère dont l’histoire restait enveloppée la rendait plus attrayante, et je fini
eligieuses semblaient la fuir ; elle n’en recherchait aucune, et l’on restait des semaines sans apercevoir sa pâle figure, de p
uvent. On m’amena ma sœur, afin qu’elle passât la journée avec moi et restât jusqu’au lendemain, pour profiter de ces réjouiss
répéter : — Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ? On lui permit de rester avec moi le dernier jour et elle m’accompagna, ta
était si bien protégée, si à l’abri de tout. — Nous pensions que vous resteriez au couvent et, qu’à la longue, la vocation vous v
aisir que nous avions de nous séparer. J’allai passer le temps qui me restait , dans le jardin des religieuses, sous cette treil
r, ma sœur et moi. Mais mon père, qui terminait Le Roman de la Momie, restait à la maison et je me tenais le plus que je pouvai
, et me demanda si je me sentais capable, pour lui rendre service, de rester tranquille pendant quelques heures, afin de l’aid
t retenir autour d’elle tous les artistes illustres de l’époque. Nous restions donc seules avec Marianne, la cuisinière ayant co
ut pour les petites filles. Mon père était assez disposé à me laisser rester . Flaubert lui-même était attendri ; leur influenc
toujours accroché au mur ; mon berceau est à la même place ;, « il y restera tant que je serai là », dit ma nourrice. Et Marie
la gorge. Donc, il ne voulait pas plus du pensionnat que du couvent. Restait l’institutrice. On commençait à y songer. Quand i
. Mais bien au contraire, ce départ hâta la décision. Mon père devait rester , la plupart du temps, à Paris, ma mère avait beso
60 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre II »
es choses auprès desquelles, avons-nous dit, le professionnel ne peut rester indifférent que parce qu’il les regarde mais ne l
icales techniques et universitaires. Parfois ébauchées à peine, elles restent suffisantes pour donner à un cerveau prédestiné l
27 Durant toute sa vie, sa vie puissante et angoissée d’ailleurs, il resta l’anatomiste du verbe et, « tenant la plume comme
z-moi cette espèce de jeu de mots, hâtez-vous d’oublier la nosologie, restez au lit du malade, cherchant sa maladie comme le n
donner à votre esprit une puissance de déduction inconnue à ceux qui restent servilement dans le sillon creusé par leurs maîtr
personnage total, dont la maquette primitive de simulateur aurait pu rester artificielle et fausse s’il n’était resté que sim
ve de simulateur aurait pu rester artificielle et fausse s’il n’était resté que simulateur, demeure cohérent et véridique. L’
61 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »
boit cette boue comme du lait ! Les femmes elles-mêmes, qui devraient rester distinguées sur les ruines du monde, se goujatent
ces lettres, pour la première fois, non seulement il donnait à ce qui restait de cœurs purs en France, après les impuretés du x
our La Gervaisais. Sans ces lettres intimes, ce flot de fange pouvait rester sur sa mémoire. Alors, on ne savait pas qu’elle p
ssi par toute l’Europe pour trouver un monastère dans lequel elle pût rester agenouillée devant Dieu et attendre ainsi son éte
bonheur d’un pareil amour se soit prosaïquement marié et ne soit pas resté , comme le chevalier de Malte, d’une fidélité immo
62 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
eût fait à un héros d’Homère. Il ne fut jamais le lancier d’Hugo, Il resta loin de la mêlée, indifférent à la mêlée et à la
re, pleurant, à ce moment, Elvire, comme Achille pleurait Briséis. Il resta , alors comme depuis, ce qu’il y a selon moi au mo
e jusqu’à la hauteur de ses Harmonies, et comme, plus tard, il devait rester au plafond où il avait voulu siéger seul, le poèt
, il devait rester au plafond où il avait voulu siéger seul, le poète resta seul aussi dans son ciel… Ce qu’il y avait d’amou
e impression que reçut son génie, cette première impression dont nous restons marqués à jamais, fut l’impression de la maison d
63 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122
rangs, parmi les officiers subalternes, qu’il fallait chercher ce qui restait de ressort et de constance. La misère était extrê
pain aux brigades que je faisais marcher, j’ai fait jeûner celles qui restaient . Dans ces occasions, je passe dans les rangs, je
» Fénelon n’était pas dans le secret de ces mauvaises nuits, et il en restait sur l’air d’audace et de fête du personnage, sur
ers pour être à côté de lui en cas d’accident, et pour que l’armée ne restât point sans général en chef. Bouflers, bien que l’
amais le faire. » L’honneur de nos armes dans ces contrées, qui était resté comme accablé et gisant sous le coup des défaites
cause de sa blessure. Il en était encore très réellement empêché : il restait à cheval cinq et six heures de suite, mais il fal
troupes anglaises, les emmena en se retirant. Eugène seul et Villars restèrent en présence, et, comme l’a dit le vieux Crébillon
été honoré des plus importantes marques de votre confiance, il ne me restera donc plus que d’aller chercher une partie de piqu
64 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »
Saint-Irénée109. Nourri de la sorte, formé parmi ses compatriotes, il resta toute sa vie l’homme de son pays et de sa ville n
on de Pichegru, le plus sérieusement compromis et dont la mémoire est restée entachée aux yeux de l’histoire. Il est plus heur
e se conserve, qu’elle anime tout encore. Vous, députés honnêtes, qui restez mêlés aux tyrans de votre pays, mais que tous les
urs le moyen de convaincre quand vous le désirerez. Enfin, quand vous resteriez tel que vous êtes, seriez-vous dans une autre pos
estion et exprimé ce regret : pourquoi le premier consul n’est-il pas resté consul ? pourquoi a-t-il poussé si vite ses desti
mes… » L’écrit de Camille Jordan est donc l’œuvre d’une haute raison restée libérale. L’homme politique était alors tout à fa
cidente à chaque pas la route. Il n’y a pas de ces paroles de feu qui restent , de ces flèches aiguës qui traversent les âges et
s de Mme de Krüdner que j’ai été timide sur mes cheveux noirs, et ils restent là jusques à ce que nous nous revoyions. Matthieu
us reverrai. Mon amitié me fera reprendre le ton familier, mais fi me restera au fond du cœur de l’admiration pour votre caract
Allemagne, mais écrivez-moi courrier par courrier, car je ne veux pas rester ici plus de six jours. Ce qui m’y plaît c’est Vil
st comme une pestiférée dans la disgrâce. Raison de plus pour n’y pas rester . Mais ces lettres qui arrivent tous les jours et
pe pour dimanche 45 ? J’arriverai pour dîner à cinq heures avec vous. Restez libre pour me donner cette soirée et le lendemain
à laquelle il faut céder et qui nous vient d’une céleste source. — Je resterai encore trois mois. Du moins tel est mon projet ac
éances privées : « Chaumont, 17 mai (1810). « C’est mal à moi d’être restée si longtemps sans vous écrire, cher Camille. Vous
vous aviez faite d’y venir ! Comme vous seriez bien reçu ! Je compte rester encore plusieurs semaines. — Comment se porte vot
à la période de l’empire a pu paraître de loin non occupée : elle est restée comme enfouie dans les registres de l’Académie de
us vouliez bien employer votre indignation, il ne devrait pas vous en rester de libre, et encore moins contre moi. — J’ai dema
tidor, celui qui se risquait généreusement pour un ami ; le bon était resté bon, mais il était devenu timide à l’égard des pu
jalousies des dernières pièces de son appartement étaient constamment restées fermées. — Un seul valet de chambre pénètre dans
sa tendresse d’impressions, sa sincérité et sa candeur. En un mot, il resta toujours une âme neuve qui se révoltait, qui écla
paroles souvent si âpres et si brûlantes. Nature intègre, conscience restée vierge et non usée, ils ne le connaissaient qu’à
camier, qui passait la saison à Saint-Brice, La première fois, elle y resta quelques jours, se croyait hors d’inquiétude ; la
65 (1898) Inutilité de la calomnie (La Plume) pp. 625-627
l’air pur, les salutaires parfums. Mais M. Gide n’a pu guérir. Il est resté insatisfait. Nathanael, c’est un manuel. Ce n’es
e une catastrophe. À la première occasion, je le dis. M. Retté en est resté froissé. La véhémence de mes critiques nous a sép
armantes larmes. Mais le pire, c’est que M. Jammes menace de ne point rester solitaire. Il donne à de jeunes écrivains leur st
nommerai encore Signoret. Ce poète crée avec croyance. Longtemps nous restâmes séparés. Il m’attaqua. Je ne lui répondis jamais.
66 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « A Monsieur Naigeon » pp. 9-14
oi, entre les hommes instruits de tous les âges, et leurs amis. Tu es resté le sujet de nos fréquents entretiens ; et tu rest
leurs amis. Tu es resté le sujet de nos fréquents entretiens ; et tu resteras le sujet des leurs. Tu aurais été l’organe de la
ourtisans : Calomniez, toujours ; si la blessure guérit, la cicatrice restera 11. Mais, au défaut du succès, on ne nous ravira
i bien ses cordillons nouer, Que bien qu’on puisse enfin les dénouer, Restent toujours les marques de l’attache. (N.)
67 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »
xposer les principes et l’esprit, pour montrer en quoi cet esprit est resté la loi la plus profonde de tout mon développement
e, en effet, tout en devenant réformateurs et chefs de congrégations, restèrent curés, l’un de Saint-Sulpice, l’autre de Saint-Ni
isaient leur théologie y allaient assister aux leçons. L’enseignement restait ainsi national et commun. La clôture du séminaire
nt, comme à Saint-Sulpice rien ne change, les anciennes dénominations restèrent . Le séminaire n’a pas de professeur ; tous les me
assèrent presque tous à la thèse de l’infaillibilité papale ; mais il resta encore une profonde différence entre ces ultramon
Rome de tombeau des âmes et de mère d’erreurs. Ce qui est vieux doit rester vieux ; comme tel, il est respectable ; rien de p
d’hui pour tout retrouver. Quant au parc chanté par Bouteroue, il est resté tout à fait sans modification ; des édicules pieu
me donnaient fort à rêver ; mais mon imagination, tout à fait chaste, restait dans une douce note de piété vague. Hélas ! ce be
sse. Il détournait tout à fait ses adeptes de l’étude. Et pourtant il restait en lui des parties de l’esprit scientifique, qu’i
lle seule les plus hauts problèmes de l’humanité. La science positive resta pour moi la seule source de vérité. Plus tard, j’
its, qui avaient vu si profond dans la nature et qui pourtant étaient restés chrétiens, me retenait. Je pensais surtout à Male
si pour mes études un genre de recherches qui ne s’imposera jamais et restera toujours à l’état d’intéressantes considérations
68 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »
t son aiguillon de prosélytisme ; à partir de ce moment, il ne lui en resta plus. Chacun apporte ainsi dans sa jeunesse sa do
capacité de mûrir. Il y a des natures poétiques ou philosophiques qui restent jusqu’au bout, et à travers leurs diverses transf
en 1675 ; il y vint quelquefois pendant ses vacances de Sedan ; il y resta dans l’intervalle de son retour de Sedan à son dé
savons, l’expression est toute philosophique ; mais avec Bayle, pour rester dans le vrai, il ne convient pas de presser les c
e je ne saurois plus m’en passer… » Reconnaissant d’un tel cadeau, il resta sourd à toute autre insinuation du grand seigneur
souffrir d’être si à la gêne et réduite à tant de faux-fuyants. Bayle restera-t -il ? est-il resté ? demandera quelqu’un ; relit-o
a gêne et réduite à tant de faux-fuyants. Bayle restera-t-il ? est-il resté  ? demandera quelqu’un ; relit-on Bayle ? Oui, à l
u’un ; relit-on Bayle ? Oui, à la gloire du génie critique, Bayle est resté et restera autant et plus que les trois quarts de
lit-on Bayle ? Oui, à la gloire du génie critique, Bayle est resté et restera autant et plus que les trois quarts des poëtes et
69 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »
et que tout de suite il avait été pendu comme je le voyais, et qu’il resterait là exposé aux yeux du public pendant trois jours,
encore lui faire la cour que de n’en pas trop manger, parce qu’il en restait plus pour lui, qui était infiniment goulu en fait
s de la maison : « Après le dîner, je menai la compagnie qui m’était restée , et qui n’était pas fort nombreuse, voir les appa
le lendemain à Péterhof avec nous au jour de Cour, mais fut obligé de rester dans sa chambre. Il n’eut garde non plus de se va
à lui, lier sa fortune à la sienne, quelle qu’elle fût ; ou bien, 2°, rester exposée à toute heure à ce qu’il lui plairait de
à elle, mais un replâtrage. C’est là-dessus (avril 1759) que nous en restons avec les Mémoires inachevés ; et les trois années
70 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre I. Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin » pp. 357-361
culier, afin d’éclairer les temps de la barbarie moderne, qui étaient restés plus obscurs que ceux de la barbarie antique, app
, pays qui fut au moyen âge le plus barbare de toute l’Europe, il est resté , pour ainsi dire, plus de souverains ecclésiastiq
ent autour leurs habitations. Les monuments les plus anciens qui nous restent du moyen âge, sont des chapelles situées ainsi, e
71 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80
on de Staël-Holstein, avait déjà obtenu un résultat favorable. Il lui restait encore à régler les rapports de Charles-Édouard a
par fragments, et sans que j’eusse aucun plan écrit, était néanmoins restée très fortement empreinte dans mon cerveau. Ce à q
ter l’esquisse sur le papier, avec la conviction et l’espoir que j’en resterais là. Pour ce qui est de Myrrha, je n’y avais jamai
ur répandre une affreuse amertume sur les fugitives douceurs qu’il me restait à savourer, la fortune ennemie voulut y joindre s
rit le cœur, je ne pouvais, en vérité, me regarder comme vivant. « Je restai à Pise jusqu’à la fin d’août 1785, mais sans y ri
e, où elle avait des parents, des relations, des intérêts. Après être restée à Paris jusque vers la fin du mois d’août, elle r
de ces secours. Ils les obtinrent. L’honneur délicat de la comtesse y resta , mais la vie des deux amants fut assurée. Voilà l
on essaya de détruire entièrement le nom de roi ; c’était tout ce qui restait de la royauté. La conspiration du 20 juin ayant a
e me hâtai, dès le 18, de faire tous les préparatifs de notre départ. Restait la plus grande difficulté ; il nous fallait des p
lui de Danemark, qui, seuls à peu près de tous les ministres, étaient restés auprès de ce simulacre de roi. Nous eûmes beaucou
république, nous tînmes sagement pour gagné tout ce qui pouvait nous rester ailleurs, et nous partîmes pour l’Italie, le prem
oir beaucoup moins de temps et de peine. L’Abel, désormais condamné à rester , je ne dirai pas une œuvre unique, mais isolée, e
poids de l’oppression commune, sans néanmoins me confesser vaincu, je restai dans cette villa avec un petit nombre de domestiq
, en avait fait un nom italien, il duca d’Albania. La princesse était restée fidèle à l’orthographe anglaise. 2. Ici, dans u
72 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239
bien soutenu puisse sortir d’un aussi faible organe. Quelle oreille y resterait insensible ? Lorsqu’il se fait entendre, ainsi qu
sent tout mélancoliques ; quand il pleut, les moineaux et les pinsons restent silencieux sur la branche, les ailes pendantes et
c de la vieille paille, et le travail si proprement exécuté, qu’il ne restait plus de trace de l’ancienne porte. Tout cela, pou
 ; mais j’observai qu’à mesure que leur nombre augmentait, la femelle restait moins longtemps sur le nid. Le dernier fut déposé
ndue de la crique et des campagnes environnantes. Le 8 octobre, il ne restait plus un seul pewee sur la plantation ; mes petits
, bien qu’il nous fût tout à fait impossible de l’apercevoir. Mon ami resta stupéfait : « Comment avez-vous pu le savoir ? me
tant sur un ruisseau. De temps à autre, il descend par terre pour n’y rester qu’un moment ; c’est ce qu’il fait surtout en hiv
Je remis mon fusil à côté de moi, fis doucement signe à mon chien de rester tranquille, et demandai à cet homme ce qu’il voul
voyez, moi je jette l’amorce et la pierre de mon fusil. » Lecteur, je restai confondu ! c’en était trop : je refusai de prendr
e, comme des abeilles se pressant à l’entrée de leur ruche. Et moi je restais là, ma tête appuyée contre le tronc et prêtant l’
nuit noire quand je quittai mon poste, et j’étais convaincu qu’il en restait encore un bien plus grand nombre dehors. Je n’ava
demain je louai un homme qui fit un trou à la base de l’arbre. Il n’y restait plus que huit à neuf pouces d’écorce et de bois.
septembre, pendant la nuit, je regardai dans l’intérieur : il n’y en restait aucun. J’y revins encore une fois, en février, pa
dans le courant ; mais l’aigle prévoit la ruse ; il force sa proie à rester dans l’air, en se tenant sans relâche au-dessous
73 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »
ment le malheur éprouve et épure, même à leur insu, certaines natures restées saines au fond ; et ce que peuvent devenir d’hono
se maria. C’est alors qu’il prit le nom de Saint-André sous lequel il resta connu. Les pasteurs protestants français prenaien
r et qui influe à divers égards sur notre état religieux, nos temples restent encore ensevelis sous leurs ruines. Pleins de con
l eût bientôt jugé les événements d’un autre œil. Au lieu de cela, il resta dans sa province, à la tête du parti du mouvement
tocratie, avaient émigré ou quitté le service ; plusieurs de ceux qui restaient étaient suspects. Si on n’improvise pas des génér
ment rentrés à Portsmouth sous les ordres de l’amiral Montagu ; il en restait vingt-six avec les douze frégates dans les eaux d
e tactique qu’on lui peut faire ainsi qu’à l’amiral, eut l’honneur de rester durant le combat sur le pont du vaisseau la Monta
74 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219
a famille, fils unique entre cinq sœurs, dont trois seulement étaient restées en France, et qui toutes, soit pour l’esprit, soi
tandis que sa sensibilité le poussera quelquefois vers le pathos. Il resta assez longtemps dans l’horlogerie, et sans en sou
es sciences, et Beaumarchais le gagna. Ce premier titre d’honneur lui resta toujours cher, et il en conservait dans un coffre
fre le parchemin à côté du manuscrit de Figaro. Cependant, après être resté ainsi une partie de sa jeunesse entre quatre vitr
le terminée, et sorti des périls qu’elle lui a suscités, Beaumarchais resta encore toute une année en Espagne, à essayer de f
matoire et déjà passée. Il suffît que l’ensemble et nombre de parties restent agréables, riantes et vives. Un des plus célèbres
rieux, scandaleux, diffamatoires. Pour ce beau jugement, le Parlement resta assemblé depuis cinq heures du matin jusqu’à près
75 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »
ans la foule de ceux qui ne sont pas nés. » V Il sortait, et je restais seul au coin de mon feu, un livre à la main, jusq
VI Quand ils avaient fini leur visite, ils se retiraient et je restais seul. Quel délicieux moment ! et combien les tris
ux rouleaux, qui formaient deux volumes, pour que les deux cendres ne restassent pas après nous sur cette terre, mais que nous les
s allaient avant nous. Quelquefois aussi, brûlant du désir de pouvoir rester à Paris toute l’année pour la revoir tous les soi
s. On commença par murmurer, on finit par être de mon avis. Nous n’en restâmes pas moins amoureux de Chateaubriand : le beau est
mps, les uns mûris par les vicissitudes de la Révolution ; les autres restés jeunes parmi tant de tombeaux. Les uns et les aut
sous une pensée méditative ; ses traits étaient fins, comme ils sont restés depuis, mais nobles et francs ; son expression pr
n puissante des Florides. Son père a succombé dans le combat, et lui, resté sans protecteur à la ville de Saint-Augustin, il
76 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »
s en plus répandues et nombreuses : elle en perdit ce qui pouvait lui rester encore de sérieux et de gravité, et fut rejetée t
urs et l’ait tout faire, c’est l’honneur, l’honneur qu’on définit : «  rester avec les autres, ne pas dépecer l’armée » : en la
valier de vingt-quatre ans avaient séduit le roi, aux côtés de qui il resta pendant les six années de cette croisade de misèr
la France et les siens, refuse de quitter la Terre Sainte : il y fait rester le roi, il y resterait sans lui. Il ne veut pas r
ns, refuse de quitter la Terre Sainte : il y fait rester le roi, il y resterait sans lui. Il ne veut pas revenir, et qu’on puisse
èle, que le meilleur moyen de servir Dieu, pour un seigneur, c’est de rester sur ses terres, et de protéger ses gens. Il a l’i
caleçon de toile écrue d’un Sarrasin, et ce caleçon toute sa vie lui restera devant les yeux. C’est cette puissance naturelle
ade (avril 1248). En septembre, il rencontra saint Louis à Chypre. Il resta en Égypte, en Syrie jusqu’en 1254. Il refusa de s
77 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »
son fils de la moelle des leçons du maître. Un trait austère lui est resté de cette école presque monastique, de cette philo
e ces vendanges prodigieuses. On peut juger, par les fragments qui en restent , de leur magnificence et de leur fureur. Ces fond
les dix généraux de Marathon pour juges, et que le soldat qu’il était resté put se croire dégradé par la main de ses anciens
tères, les surprises de l’intérêt, la complication des péripéties lui restent volontairement inconnues. Excepté dans l’Orestie,
éclairés par l’espoir ou assombris par l’angoisse, leurs groupes n’en restent pas moins immobiles. Quoiqu’il l’ait si puissamme
me farouche. Niobé, « la couveuse de tombeaux », comme il l’appelait, restait assise sur le sépulcre de ses enfants, enveloppée
tères vides de passions éteintes, questions de dialogues tronqués qui restent éternellement sans réponse, invocations qui crien
pose les êtres antédiluviens d’après leurs vestiges. Sept drames nous restent de cette défaite de chefs-d’œuvre, et ce sont enc
78 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308
tel qu’il est, tel que nous croyons le connaître ? La part encore lui restera bien assez belle. Nous, avons tous, presque tous,
s pure par moments. 3º La chanson libérale et patriotique, qui fut et restera sa grande innovation, cette espèce de petite ode
ner avec des sentiments très élevés, très sincères ; mais elle est et restera toujours au fond de l’âme une chose considérable,
es bonnes gens. Pour ne pas abuser des termes, Byron, Milton, Pindare restent seuls les vraiment grands poètes, et Béranger est
nger serait nommé sans faire de visites. Il refuserait ; eh bien ! il resterait nommé. Il protesterait dans les journaux par quel
bien spirituelle, bien fine ; on n’en tiendrait compte. Son fauteuil resterait bel et bien marqué à son nom. Le malin y serait p
aussi combien les convictions premières se sont usées. Avec Béranger resté fidèle à son rôle, c’est l’esprit du siècle qui t
ontaine. Mais ces derniers, qui n’ont jamais été des poètes de parti, restent par là même plus élevés et d’un ordre plus univer
79 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
dons-en le remède de l’expérience et de la sagesse de nos maîtres, et restons ici… rester ici, moi ! Moi ! Y reste celui qui pe
mède de l’expérience et de la sagesse de nos maîtres, et restons ici… rester ici, moi ! Moi ! Y reste celui qui peut voir avec
n, ne fut rien. Il n’y eut plus aucune émulation honnête. L’éducation resta sans aucune base solide. Une mère si elle l’osait
diocres. Si les mœurs sont corrompues, croyez-vous que le goût puisse rester pur ? Non, non, cela ne se peut ; et si vous le c
80 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Alphonse (1840-1897) »
ereine qui termine la Double Conversion, et dans cet Oiseau Bleu, qui restera à n’en pas douter, auprès des versets de l’Interm
dhomme et certains sonnets de Soulary. — Si Alphonse Daudet n’est pas resté attaché à la forme du vers, du moins il n’a pas à
ecueil de la dix-huitième année, on peut bien dire que les Amoureuses restent comme un verger de printemps avec des arbres blan
81 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315
it ses dettes s’accroître et ses revenus diminuer. Il ne pouvait plus rester au service, vivre dans la capitale, comme il avai
ous si jeune encore, et avec vos qualités d’esprit, vous astreindre à rester dans un village. — Mais vous savez bien, répondit
rre apprêta le déjeuner et fit harnacher les chevaux. L’élégant Boris resta longtemps enfermé dans sa chambre. Pierre, impati
songeaient à s’en aller. Boris cependant se serait peut-être décidé à rester jusqu’au soir. Déjà il venait de s’engager dans u
lence, puis tout à coup éclata de rire, et l’on remarqua qu’il ne lui restait pas une dent. Pourtant il parlait assez distincte
partir, de s’éloigner de ce bon regard, de ce pur sourire. Il serait resté si Étienne avait fait la moindre tentative pour l
lle un regard pensif. « Une jeune fille, reprit-il, ne peut cependant rester toujours dans la maison paternelle. — Quelle idée
se dit-il, elle me fait précisément la même observation que Pierre. » Resté seul avec le père de Viéra, Boris se promit de ne
À l’instant même. — Attendez-moi », dit Étienne. Et il sortit. Boris resta dans le cabinet du vieillard, promenant ses regar
ver la tête, dit à Boris, avec son sourire accoutumé : « Aujourd’hui, restons -en là… ; demain, tout ce qui sera nécessaire. — T
vé, elle n’en demanda pas d’autres. Un soir, Karentef vint la voir et resta longtemps les yeux fixés sur elle. Il faut dire q
le jour du mariage, Pierre ne venait plus si souvent chez lui, et n’y restait plus si longtemps, quoique Boris le reçût avec co
isait plus pour l’occuper. Souvent même il ne savait que lui dire, et restait des matinées entières sans prononcer un mot. Cepe
s au même limon le cheval fougueux et la biche craintive. Viéra était restée seule, mais Pierre venait souvent la voir, et son
croire ; lorsque enfin il ne put plus douter de cette catastrophe, il resta tout un jour sans oser se montrer à Viéra. Enfin
imposée n’était qu’un jeu. En une demi-heure il avait fini. Alors il restait dans la cour de l’hôtel, regardant bouche béante
rte, qu’elle s’inclina en tremblant sur la table. Tous les assistants restèrent immobiles et silencieux. Guérassime retourna à sa
ans sa chambre, puis fit appeler Tatiana. La blanchisseuse apparut et resta timidement sur le seuil de la porte. « Que désire
jaune, avec des taches fauves. Mais il était enchaîné toute la nuit, restait indolemment couché dans sa niche ; et si, de temp
uleverser parfois une nature humaine ! Jusqu’au soir, la triste veuve resta dans sa noire disposition d’esprit. Elle n’adress
it à présent pétrifiée. Après le dîner, il sortit de nouveau, mais ne resta pas longtemps dehors, et se retira dans le grenie
l’ouvrir. Gabriel, en proie à une agitation extrême, leur ordonna de rester là en sentinelle jusqu’au matin, puis, il se rend
levant brusquement, regarda encore Moumou, qui pendant ce temps était restée près de lui agitant innocemment la queue et dress
ns sa chambre et referma sa porte. Tous les gens réunis autour de lui restèrent immobiles.   « Qu’est-ce que cela signifie ? s’éc
a tomber son aviron, pencha la tête sur Moumou assise près de lui, et resta immobile, les mains croisées derrière le dos, tan
82 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345
nt, dans leur réalité, les hommes de la révolution convulsive, il lui restait les hommes de la révolution fatiguée, ces invalid
ent mis leurs cinq têtes à la place du chef qu’ils avaient coupé ; il restait ces stropiats du crime aux affaires, qui nous fon
du récit qui est une beauté et une puissance, Μ. de Cassagnac a voulu rester chaste dans une histoire qui ne l’est pas. Il par
nte, on a beau chercher dans la force de son mépris le trait qui doit rester comme une condamnation et une flétrissure immorte
juste et vrai de ses facultés. En restant dans cette voie, s’il y fût resté , Granier de Cassagnac n’aurait été qu’un homme de
aient tout ce qui n’était pas rigoureusement la vérité même, et qu’on resta frappé, presque à l’égal de ces vérités qui révél
oujours ils tuent leurs mères ! Incorrigiblement dangereuses si elles restaient dans leur fascinante abstraction, elles cessent d
tenteront encore de les éponger et de les essuyer ; mais, tant qu’il restera une mémoire, l’indélébile tache de ces noms ronge
Philippe fût en progrès sur l’auteur des Causes de la Révolution pour rester au niveau de lui-même ; car l’appréciation des ho
ans les ruines de l’Empire, qu’il avait couvert de son talent, il est resté debout dans ces ruines, tout prêt à les couvrir e
à sa source. Ce n’est là qu’une curiosité, et une curiosité qui doit rester vaine. Si l’entraînement vers la philologie était
de Granier de Cassagnac. C’est par là qu’il saisit la pensée et qu’il restera dans le souvenir. À l’heure qui vient toujours po
t souveraine raison que ces tristes gouvernements étaient tout ce qui restait d’autorité et de monarchie pour la France et tout
us les pouvoirs, pourquoi n’a-t-il servi jamais que des gouvernements restés monarchiques, à une époque qui a vu d’autres gouv
ue vie que pour elle. Monarchiste par-dessus toutes les dynasties, il resta dans sa cause, et dans la bataille éternelle pour
83 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68
de la campagne ; ces soldats-ci vont tout seuls, et il faut que vous restiez avec votre division, où vous aurez encore de gran
roïquement utiles et n’ambitionnant pas autre chose, Napoléon n’était resté que le premier des soldats. Il avait des mots cha
nt veut se lever, mais l’empereur lui posant la main sur l’épaule : «  Restez , général Friant ; de vieux soldats comme nous ne
ies, l’empereur lui dit : « Friant, de braves gens comme nous doivent rester tant qu’il y a quelque chose à faire. » Je laisse
nir en belle humeur une troupe de braves au moment où on les force de rester en ligne immobiles sous les boulets, leur rendre
84 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
à l’autorité duquel il lui aurait été difficile de se soustraire, fût resté libre, n’eût-il pas su rejeter le joug des rites
ug des rites et des pratiques extérieures, et alors sans doute il fût resté un sectaire juif inconnu ; car le monde n’eût pas
t l’enlever et le faire roi 354. Jésus s’enfuit dans la montagne et y resta quelque temps seul. Sa belle nature le préserva d
lus bel enseignement moral que l’humanité ait reçu. Beaucoup de vague restait sans doute dans sa pensée, et un noble sentiment,
e avec vérité : Voilà ce que j’ai voulu. Ce que Jésus a fondé, ce qui restera éternellement de lui, abstraction faite des imper
85 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVIII. Institutions de Jésus. »
ertitudes et de contradictions ; deux ou trois de ceux qui y figurent restèrent complètement obscurs. Deux au moins, Pierre et Ph
e de son salaire. » Une fois installés chez quelqu’un, ils devaient y rester , mangeant et buvant ce qu’on leur offrait, tant q
t 845, dont on tirera plus tard la Trinité et l’Incarnation, mais qui restaient encore à l’état d’images indéterminées. Les derni
ns de la Cabbale. Seulement, dans le judaïsme, ces créations devaient rester des spéculations particulières et libres, tandis
de rien. Les paroles que je vous dis sont esprit et vie. » Les douze restèrent fidèles, malgré cette prédication bizarre. Ce fut
86 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
omme résultats, pour remonter de là aux puissances de l’intelligence. Restait donc à savoir, selon lui, comment le son émis par
la sphère vaste et religieuse par excellence de l’infini, au lieu de rester fixé dans la sphère étroite et funeste du fini. T
sens physique et de son analogie avec le sens intellectuel, les mots restent des peintures à double fonction ; les langues son
in, mais laisserait subsister la lacune bien autrement importante qui resterait toujours entre ces deux grands grammairiens et Ar
aurait inventé le monde ; puis il aurait inventé Dieu. Mais alors il resterait toujours à trouver la lumière qui fit que l’homme
87 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXIV. Mme Claire de Chandeneux »
un journal, je l’ai vu rouler, ce nom qui a la condescendance d’être resté féminin, parmi ceux des hommes forts qu’on appell
ait pas et qu’elle déborderait. Mes conseils de s’arrêter à temps, de rester la femme d’un ou deux livres, et non pas de deven
dès qu’elles ont une plume à la main ! C’est que cette plume devrait rester sur leurs têtes ; et celle de Mme Claire de Chand
er sur leurs têtes ; et celle de Mme Claire de Chandeneux n’y est pas restée , non plus. Ses romans, à elle, ont fait moins de
qui comptent trop, Si on les ôtait de sa pensée et de ses œuvres, que resterait -il à Mme de Chandeneux ?… On pourrait alors ramen
88 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281
s Bourbons, qui introduisirent l’esprit moderne dans cette Péninsule, restée du Moyen Âge, et fermée par ces Pyrénées que Loui
nt erré et l’Intelligence hésite encore ! Philippe II, Charles-Quint, resteront toujours, par un côté, plus ou moins obscurs et i
s-Quint ne s’est-il pas réellement fait moine ?… Toutes questions qui restent sans réponse, si on s’en tient à la lettre seule
nt devient intelligible, mais encore l’homme qu’il fut à Yuste et qui resterait incompréhensible, si on n’avait pas cette explica
it-il, c’est que, sans se séparer de l’Église orthodoxe à laquelle il restait soumis, Carranza s’était rapproché de la doctrine
89 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165
t déjà le mondé et qui le lâchèrent un instant, épouvantées de ce qui restait encore d’âme à la France. Seulement, ce monde, lâ
que le silence qui s’étend sur son nom désespère ? Combien qui soient restés fidèles à sa mémoire ?… Compagnon de plume des La
ns le succès. Mauvais calcul, selon moi ! car ce qui est si mâle doit rester mâle, et on ne féminise pas impunément les sujets
on compte, en effet, je suis persuadé, à distance, que si Brucker fût resté le maître de son inspiration personnelle, son liv
ternité, qui est dans la famille ce que Dieu même est dans l’univers, restera debout dans un seul code ou dans un seul cœur ; —
90 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137
urut, les noms les plus distingués et les plus divers, d’anciens amis restés fidèles, qui venaient de bien loin, de la ville o
tous ces noms de baptême que je viens d’énumérer, le seul qui lui fût resté dans l’habitude était celui de Julie transformé e
en ce que jeune, au plus fort des ravissements et du tourbillon, elle resta toujours pure ; en ce que, retirée à l’ombre et r
sentiment. Elle aurait voulu tout arrêter en avril. Son cœur en était resté là, à ce tout premier printemps où le verger est
st de côté ! » Mme Récamier était au supplice ; Mme Bacciochi voulait rester jusqu’à la fin de la tragédie, peut-être à cause
rès de la reine Caroline et de Murat. Ce dernier, si je ne me trompe, resta quelque peu touché. Mais c’est assez de rapides p
91 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »
« M. de La Mennais est, à lui seul, toute une révolution dont je suis resté le girondin. » Après tout, et le premier enthousi
n de le revoir. Je le rencontrai chez l’excellent d’Ortigue qui était resté , bien que catholique, son disciple fidèle ; on me
e hasard n’y aida pas, et je ne l’ai pas revu jusqu’à sa mort. Il est resté pour moi un grand écrivain, un grand et surtout u
92 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55
se ? Il ne manque donc au Voyage de Chapelle et Bachaumont que d’être resté unique. Je rappellerai en deux mots ce qu’étaient
èrent diversement des leçons particulières du philosophe, mais ils en restèrent marqués. Le père de Chapelle aurait voulu qu’il e
er avant tout d’une gaieté franche, spirituelle et amusante (d’où est resté le mot de bon compagnon). Chapelle fut donc réput
lle), sur tant d’autres fragments de même force que je sais qui y ont resté , et généralement sur tous ces enthousiasmes et em
uelle porte elles sont entrées dans notre esprit », toutes choses qui restent à jamais inexplicables pour une philosophie atomi
voir avertir son ami et camarade, qui, en passant par le cabaret, est resté plus qu’il ne croit dans l’école ; le voyant prêt
tin, nous essuyâmes un coup de vent de l’arrière, qui nous obligea de rester jusqu’à onze, heures du soir sous la misaine. Il
93 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze, (suite et fin) »
is toutes les circonstances du dehors ont beau être favorables, elles restent vaines lorsqu’on a l’aiguillon au-dedans. Étienne
de notre temps ont prise sur tant d’âmes jeunes ou vieilles, lui sont restés inconnus et étrangers. La gloire ne le chatouille
mer les phrases simples et les pensées naturelles : il entendait bien rester de cette aristocratie ; et il narguait le reste d
de ses jugements littéraires d’alors, courus et touchés à peine, sont restés charmants : — et sur Xavier de Maistre et son frè
 ; tel il s’est toujours montré dans ses comédies, dont une seule est restée au théâtre, les Étourdis et dans ses poésies légè
l donne un aperçu de chaque auteur de sa collection, est un livre qui restera . Il s’était essayé en poésie et avait lancé dès 1
ctueusement ses politesses, allait s’établir devant la cheminée où il restait immobile comme un sphinx égyptien. Les allées et
94 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »
’il offrait sa démission le jour même, le roi dut insister pour qu’il restât à son poste ; la reine, qui pour la première fois
rsonnellement très bien reçue. Le peuple, ce matin, nous demandait de rester . Je leur ai dit de la part du roi, qui était à cô
part du roi, qui était à côté de moi, qu’il dépendait d’eux que nous restions  ; que nous ne demandions pas mieux ; que toute ha
les esprits ; mais on dut vite s’apercevoir que la situation était et restait affreuse. On était mis directement en contact ave
de bonace, des temps de répit assez longs ; mais, à chaque crise, on restait à la merci du mouvement fatal. M. de La Fayette,
re. J’avais besoin de cette assurance pour me décider ; le frisson me restait encore malgré cette affirmation, qui cependant de
quitter : songez donc que je ne m’appartiens pas ; mon devoir est de rester où la Providence m’a placée et d’opposer mon corp
95 (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle
s et par la réaction venue du dedans, la production de l’œuvre. Il me restera à montrer ce qu’il y a dans cette œuvre à la fois
jardin plein de vieux arbres, de jeunes fleurs, auxquels le poète est resté plus tard toujours reconnaissant, et auxquels l’e
pe du bourgeois, tel qu’il était en 1880, et tel, je crois, qu’il est resté en 1898. Il faut donc que je vous fasse le portra
grandi, même quand ils sont partis, même quand ils nous ont oubliés, restent pour nous toujours « les petits ». Le bourgeois d
r qui ait su exprimer le charme de l’enfance. Je crois bien qu’il est resté le seul. Et il me semble que je devine à peu près
s’achève si volontiers en sanglots. Ce qu’a été Musset enfant, il le restera dans toute sa vie et dans toute son œuvre. Il nou
devenu un poète, même lorsqu’il est devenu un homme : il est toujours resté l’enfant nerveux, à l’humeur capricieuse, changea
leus, Alfred de Musset était fait pour les succès mondains. Et il est resté , en effet, un mondain. Un enfant nerveux, un fils
versant de la vie, parce qu’elle nous reporte à un temps qui nous est resté cher ; nous l’aimons comme un bien qui est très r
i ; nous aurons beau faire, il y aura toujours en nous des replis qui resteront secrets pour le regard d’autrui. Dans ces replis
uvons dans un autre proverbe de lui intitulé Barberine. Barberine est restée seule au château, pendant que son mari est allé f
antatrice, Mme Malibran, ne faisait pas comme font bien d’autres, qui restent insensibles aux passions qu’elles expriment dans
qui lui ressemble comme un frère : Du temps que j’étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Dev
ns mon livre ouvert il vint lire. Il pencha son front sur ma main, Et resta jusqu’au lendemain, Pensif, avec un doux sourire.
rs d’Alfred de Vigny sont le premier modèle que nous en ayons, modèle resté presque unique. Comment procède Alfred de Vigny ?
à mort un loup et que le loup ne s’est pas défendu. Seulement, il est resté là, il a tenu tête aux chasseurs jusqu’à ce que l
cœur ! Il disait : « Si tu peux, fais que ton âme arrive, À force de rester studieuse et pensive. Jusqu’à ce haut degré de st
de Hernani. Vous connaissez l’histoire de cette bataille littéraire, restée fameuse et restée presque unique. Il s’agissait,
connaissez l’histoire de cette bataille littéraire, restée fameuse et restée presque unique. Il s’agissait, pour les romantiqu
de s’emparer du théâtre, sur lequel les classiques étaient jusque-là restés les maîtres incontestés. On savait qu’une bataill
ndait sur un pourpoint cramoisi. C’était Théophile Gautier. Et il est resté , depuis ce temps, célèbre sous le nom de « l’homm
fonde chez nous le second empire, vers 1852, Victor Hugo ne veut pas rester en France ; il part en exil, il jure une haine im
ait ce qui est le plus artistique. Et, notez-le, si Victor Hugo était resté à Paris, il ne pouvait pas devenir cette espèce d
qui fut depuis Assur. — Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr. Restons -y. Nous avons du monde atteint les bornes — Et, c
e et de murer, On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre. Et lui restait lugubre et hagard. — Ô mon père ! L’œil a-t-il di
à des hauteurs plus nobles. Il s’agit de deux petites filles qui sont restées orphelines. L’aînée sert de mère à la cadette ; e
its qui pleurent toujours ! Les autres font leurs cabrioles, Eux, ils restent au fond des cours. Leurs blouses sont très bien
96 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVI. Mme de Saman »
Tout est à peu près fini de la société forte qui forçait les femmes à rester chastes d’attitude, quand elles ne l’étaient plus
uisqu’elle avait le bonheur ou le malheur de les avoir. Si elle était restée femme comme elle était née, ses souvenirs n’aurai
gnoble et d’affreux dont la mémoire du grand poëte religieux en prose restera éternellement souillée, et que tous les efforts f
itique et de l’Histoire, qui l’essuieront, ne pourront effacer ! Ceci restera , et c’est le crime du livre d’aujourd’hui. Le cri
97 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Louis Wihl »
lement : — Sans doute. — Ah ! mon Dieu, que de choses ! Et le mourant resta pensif. Merci pourtant. Prenez-moi la main. Vous
pour se faire des croyances nouvelles, que sera-ce pour ceux qui sont restés fidèles à l’esprit de leur race ?… Que sera-ce po
instrument, il n’empruntait pas la main. Supérieure ou inférieure, il restait avec l’originalité de la sienne. Il ressemblait,
ans notre pays le calme qu’il faut pour largement produire, et il est resté avec une tête pleine et des travaux commencés. Le
98 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
éir aux lois du gouvernement civil qui devait lui succéder. Il en est resté cette loi éternelle, que les républiques seront p
n laps de temps considérable, plusieurs des géants impies qui étaient restés dans la communauté des femmes et des biens, et da
s prædes ou mancipes obligés sur biens immeubles ; le nom de mancipes resta propre à ceux qui étaient ainsi obligés envers le
raison, il n’y avait point de mandataires. De là cette maxime qui est restée dans le droit civil : nous ne pouvons acquérir pa
99 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
e gazon du bord de la route. Ce mot du stoïcisme ou de l’indifférence resta le proverbe du superbe égoïsme du grand homme en
s glas funèbres, les naissances, les effrois de l’homme, est digne de rester dans la mémoire de la postérité. Schiller ne le c
avec le voile et la ceinture ; la passion disparaît ; puisse l’amour rester  ! La fleur se fane, puisse le fruit mûrir ! Il fa
que soient les désastres de l’incendie, une douce consolation lui est restée  ; il compte les têtes qui lui sont chères : ô bon
, nous nous honorons de notre travail. « Douce paix, heureuse union ! restez , restez dans cette ville ! Qu’il ne vienne jamais
ous honorons de notre travail. « Douce paix, heureuse union ! restez, restez dans cette ville ! Qu’il ne vienne jamais le jour
égoïsme de Goethe dans sa famille ; elle se figura que Goethe n’était resté insensible que faute d’avoir rencontré dans sa lo
dégoût d’une vie prosaïque en contraste avec une âme de feu. Bettina resta seule, et se réfugia d’autant plus dans le sein d
nce. « J’ai dû partir après un dernier embrassement, moi qui croyais rester éternellement suspendue à ton cou. La maison que
tient encore à la racine. Je considérai la partie de l’arbre qui est restée , condamnée maintenant à traîner l’autre moitié de
’est ce qui fait que, dans les ouvrages en marbre ou en vers qui nous restent de l’antiquité, la statue ou le personnage dramat
s la tombe ou dans le silence. Les dieux s’en vont, mais les moqueurs restent  ; la littérature du sarcasme remplace la littérat
érature. Que manque-t-il à l’Italie pour devenir indépendante et pour rester libre ? Une seule capitale souveraine au lieu des
100 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425
des fantômes de rois, demandant pardon à leurs peuples de ce qui leur restait de royauté. Issu d’une famille religieuse, Audin
et apprirent à cet être doux, fin et candide qu’il était né et qu’il resta toujours, que la religion avait besoin, dans ce t
ra plus, — tous deux Lyonnais : — Ballanche et Audin. Ballanche était resté à Lyon. C’est à Paris qu’Audin fut libraire. En 1
nt ne descendait pas. Il ne cédait pas à une tempête de sédition ; il restait lui-même, et ce que la constitution de l’État l’o
et pittoresque, la jeune manie d’un siècle de vingt-neuf ans, qui est resté le vétéran de toutes les manies de sa jeunesse. O
ssuet avait écrit de la controverse et de l’histoire théologique ; il restait à faire ce qu’a fait Audin. Seulement il aurait f
parlions plus haut, à part cet éblouissement des quelques lueurs qui restent au front du Lucifer tombé, et cet attendrissement
re ! Homme du monde par les extériorités de sa vie, Audin semble être resté prêtre par le centre, par l’esprit et par le savo
n, dans Henri VIII, dans Léon X, dans tous ses ouvrages, a mieux aimé rester le grand portraitiste révélé par la Vie de Luther
tel est le but, plus profond que la forme, de toute histoire, et qui restera à atteindre, quand il n’y aurait plus de littérat
s spectacles qu’offrait la France. Il y avait alors plus de honte à y rester que de regret à en partir. Le voyage d’Audin dura
avait en sa personne, — quelques nobles et grandes relations qui lui restèrent toujours fidèles. Traité avec une affectueuse dis
it pas sa main à la charité. Si ce fut une douleur pour son âme, elle resta entre lui et Dieu. La plupart des écrivains célèb
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