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1 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
ou la précision à l’agrément. Mais l’impossibilité ou il se trouve de rendre son original trait pour trait, lui laisse une lib
nne de lui-même, mais au-dessous de celle que nous en avons : et pour rendre la contradiction entière, nous admirons en même t
aient donc être traduits que par ceux qui leur ressemblent, et qui se rendent leurs imitateurs, pouvant être leurs rivaux. On d
moins la moitié de l’esprit de l’auteur ; dans le second cas, s’il ne rend pas la diction, il ne rend rien. Dans cette derni
de l’auteur ; dans le second cas, s’il ne rend pas la diction, il ne rend rien. Dans cette dernière classe d’auteurs, plus
ie, et de ces riens agréables que la langue italienne est si propre à rendre , et qu’il faut lui laisser ; enfin les Lettres de
our les difficultés, ou pour la poésie, ont prétendu qu’on ne pouvait rendre les poètes en prose, que c’était les défigurer, l
e fois ont-ils été forcés de substituer aux idées qu’ils ne pouvaient rendre , des idées également heureuses et prises dans leu
génie, les idées naissent sans efforts, et l’expression propre à les rendre naît avec elles ; exprimer d’une manière qui nous
aducteur est de ce nombre. Ce n’est pas seulement cette injustice qui rend leur travail si ingrat, et le nombre de bons trad
Ce courage consiste à savoir risquer des expressions nouvelles, pour rendre certaines expressions vives et énergiques de l’or
’est la réunion nécessaire et adroite de quelques termes connus, pour rendre avec énergie une idée nouvelle. C’est presque la
ne autre. Alors la traduction aura toutes les qualités qui doivent la rendre estimable ; l’air facile et naturel, l’empreinte
es morceaux éminents. Pourquoi d’ailleurs se mettre à la torture pour rendre avec élégance une pensée fausse, avec finesse une
iens, que ce qui mérite davantage d’être retenu ? Par ce moyen ils se rendraient propre, non tout ce que les anciens ont pensé, ma
re pas immense, et le temps ordinaire des études suffirait pour se le rendre familier. Nous ne saurions trop exhorter quelque
temps un écrivain profond, il faut du temps pour l’étudier et pour le rendre  ; il me semble d’ailleurs en général, que pour év
possible d’être aussi serré que l’auteur, j’ai coupé le style pour le rendre plus vif, et pour suppléer par ce moyen, quoique
ement, à la concision ou je ne pouvais atteindre. J’ai tâché enfin de rendre l’esprit, lorsque je n’ai pu rendre les mots. Les
is atteindre. J’ai tâché enfin de rendre l’esprit, lorsque je n’ai pu rendre les mots. Les morceaux que j’avais déjà publiés s
en plusieurs endroits, et la plupart des changements ont pour but de rendre la traduction encore plus énergique et plus conci
n perdre du côté de l’agrément ; en vain prétendra-t-on qu’il n’a pas rendu toute l’idée de son auteur, si on ne lui prouve q
toute l’idée de son auteur, si on ne lui prouve qu’il le pouvait sans rendre la copie faible et languissante ; en vain accuser
2 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144
isonnemens de l’exemple. Sa traduction des Essais sur la critique est rendue presque mot pour mot de l’original, & par-là
s, à des usages particuliers, empêchent d’être senties partout, & rendent le plus souvent des énigmes insipides. Auquel cas
aison est qu’en rendant les mots, & même le sens principal, on ne rend pas toujours les idées accessoires, qui forment t
à desirer que les grands historiens de la Grèce & de Rome soient rendus par une plume digne de la leur. On attend avec im
emble avoir voulu travestir la plupart des endroits de Tacite qu’il a rendus . On se plaint aussi de M. d’Alembert, de son peu
it tout dessiné dans le grand. Passons à la dispute sur la manière de rendre les poëtes. Est-ce en vers, est-ce en prose qu’il
ense pas qu’avec cette exactitude servile qu’elles exigent, on puisse rendre toutes les graces de la poësie. Au contraire, dit
ier. Traduction pour traduction, ils on aimoient encore mieux une mal rendue en prose, qu’une autre mal rendue en vers. Le tra
ls on aimoient encore mieux une mal rendue en prose, qu’une autre mal rendue en vers. Le traducteur en vers du poëme de Pétron
; ailleurs. Cette protestation fut faite à l’occasion du compte qu’il rendit de la traduction nouvelle de Pétrone, ce courtisa
arfaitement toutes les graces, en retracer toutes les images & en rendre même toute l’harmonie, par une autre sorte d’harm
re celle des Odes, dans la persuasion qu’elles ne pouvoient être bien rendues qu’en vers. Tout se passa, de part & d’autre,
que ce ne seront jamais les siens ; qu’on l’imitera, mais qu’on ne le rendra jamais au naturel ; que notre poësie, avec ses ri
sement tant d’opuscules charmans : le président Bouhier lui-même en a rendu plusieurs du Grec & du Latin, avec tout l’agr
t la différence du génie des langues, La nôtre ne sçauroit se plier à rendre les petites choses ; à nommer, sans causer du dég
oint de mots, au contraire, qu’on ne puisse, à l’exemple des anciens, rendre avec une sorte de noblesse dans la langue de Dant
rs. On a vu un traducteur, homme de mérite, être deux jours entiers à rendre une seule phrase de son original. Mais ces sortes
3 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 198-200
de] de l’Académie Françoise, né à Angoulême en 1594, mort en 1654, a rendu à l’Eloquence Françoise le même service que Malhe
rendu à l’Eloquence Françoise le même service que Malherbe venoit de rendre à la Poésie. Ces deux Arts ont reçu de ces Auteur
soit le moins : pourvu que l’expression ne fût point barbare, qu’elle rendît la pensée de l’Auteur, on croyoit avoir le talent
noblie, il l’a subjuguée ; mais la recherche déplacée de son style le rend boursoufflé ; la magnificence de l’expression le
de son style le rend boursoufflé ; la magnificence de l’expression le rend forcé & gigantesque ; la délicatesse des tour
ression le rend forcé & gigantesque ; la délicatesse des tours le rend affecté ; l’usage immodéré des figures le rend ri
licatesse des tours le rend affecté ; l’usage immodéré des figures le rend ridicule ; enfin son affectation continue d’éléga
égance & de noblesse, dans les choses qui en exigent le moins, le rend souvent absurde & pénible à la lecture. Ce dé
4 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 92-99
ttérature, comme si les Muses, les Graces & le bon Goût l’eussent rendu dépositaire de leurs oracles. Dans ses Mercuriale
Homme d’Etat, les leçons de la saine politique & les moyens de la rendre utile & respectable ; le Philosophe, le model
charmes qui la font aimer. Comment M. Daguesseau est-il parvenu à le rendre ainsi supérieur dans chaque genre ? La question e
selon les différentes parties qu’il embrassoit. C’est ainsi qu’il se rendit supérieur à tout. Sa maniere de traiter les matie
sé, & finissoit par persuader & se faire aimer. On ne peut se rendre ainsi maître de l’esprit des autres, qu’après s’ê
maître de l’esprit des autres, qu’après s’être, avant toutes choses, rendu maître du sien. Quelque heureusement qu’on soit n
l’attaque, & à faire rougir les vices qui la déshonorent. Il lui rendit constamment hommage par sa conduite & dans se
pprendre à l’homme ce qu’il a été, ce qu’il est, & ce qui peut le rendre tel qu’il doit être. Les préceptes qu’elle renfe
r tous nos travaux, qui en adoucit la peine, & qui peut seule les rendre véritablement utiles * ; d’où il tiroit cette con
5 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183
tes, les émotions, les âmes. Et de l’effort que chaque artiste fait à rendre ce qui le frappe et le touche, provient son style
bête effarée. Le paysage morne où s’élève la prison de Noir-lieu est rendu non par ses formes mais par le fleuve pâle qui le
ortées et fuyantes dans le galop d’un cheval. Et comme M. de Goncourt rend l’action d’un corps plutôt que son dessin, il not
sourire de ses lèvres entr’ouvertes. M. de Goncourt a le sens et le rendu , des gestes caractéristiques. Il sait l’adroit et
ontrer. De ce goût pour la vie, de ce perpétuel et paradoxal effort à rendre le mouvement avec des mots figés et une langue pl
ce sont » qui marquent la légère griserie de son esprit au moment de rendre une nuance fugace, une sensation délicate. Il s’a
qualité qu’exprime l’adjectif lui paraît plus importante que l’état, rendu par le substantif. Il recourra à d’interminables
érale, des phrases peinant à noter ce que la langue française ne peut rendre et devenant obscures à force de torturer les mots
élicieux et troubles qu’éclate la maîtrise de M. de Goncourt, dans le rendu tâtonnant, repris, poussé, flottant et enlaceur d
ticulier d’une certaine sorte de beauté, qu’il recherche avidement et rend amoureusement, dont l’attrait l’a guidé dans ses
ille pantomime italienne et en inventer de poétiques pour ses clowns, rendre la douceur de gestes et de caractère d’un soldat,
e Saiut-Cloud les roses du jardin impérial. Personne ne pouvait mieux rendre les légers et coquets caprices d’une âme de fille
ls et constants, colore et énerve sa langue, atténue ses fabulations, rend ses livres excitants et fragmentaires. Ajoutez en
qui n’a jamais paru, le Camp des Tartares ; ils faisaient des comptes rendus de théâtre (le Joseph Prudhomme de Monnier à l’Od
ncore aimable ; les annonces du Paris, ces annonces documentaires qui rendront précieuses aux historiens futurs les quatrièmes p
e qu’il contient des aliments alibiles empruntés au jus de poulet, et rendus complètement insipides. » On se targuait surtout
6 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité Si l’on me demandait d
u ses vices, ne songe qu’à parler juste, et qu’à trouver les mots qui rendent sa pensée et l’approchent de son but : celui-là e
les revêtent, comme s’il n’y avait pas d’autres termes qui la pussent rendre . La règle absolue et souveraine de la propriété d
concevra sans peine, si l’on songe que souvent l’expression propre ne rend que l’idée, tandis que dans l’esprit l’idée est d
bles, qui doivent se manifester avec elle et par les mots même qui la rendent . Cette partie de la pensée qui ne s’isole pas, qu
, qui n’a point d’expression indépendante, ce sont les figures qui la rendent et la mettent en lumière. De là vient que la même
à la clarté : on sera dupe soi-même de ses métaphores, et l’on ne se rendra point compte qu’on n’a exprimé que des impression
ntre tout possible, et lui peint tout permis. Ainsi qui sait aimer se rend de tout capable : Il réduit à l’effet ce qui semb
e de dire ce qu’on désire, que le moyen d’obtenir ce qu’on désire, de rendre l’impression confuse qu’on ressent en présence d’
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 45, de la musique proprement dite » pp. 444-463
nt pû leur donner cours que dans un certain païs. La musique, afin de rendre l’imitation qu’elle fait des sons naturels plus c
ontinu qu’on appelle le sujet. Cet art a trouvé encore deux moïens de rendre ce chant plus capable de nous plaire et de nous é
e de la musique cette uniformité de cadence, qui seroit capable de la rendre bien-tôt ennuïeuse. En second lieu, le rithme sça
ugmenter l’énergie des paroles qu’elle met en chant, doivent donc les rendre plus capables de nous toucher, parce que ces sign
ment, suivant l’effet qu’on vouloit qu’ils fissent, et on a cherché à rendre leur bruit convenable à l’usage auquel on le dest
e Lulli, le plus grand poëte en musique dont nous aïons des ouvrages, rendent vrai-semblables les effets les plus surprenans de
introduite. L’action du cinquiéme acte où elle est placée, consiste à rendre la raison à Roland, qui est sorti furieux de la s
mettre les esprits en mouvement lorsqu’ils s’éveilloient, et pour se rendre ainsi plus propres à l’application. Pour le dire
n certain sens inventées à plaisir, elles aident beaucoup néanmoins à rendre le spectacle touchant et l’action pathétique. Par
ymphonie par laquelle Monsieur Des Touches fait préceder l’oracle que rendent les chênes de Dodone produit un effet semblable.
imer. Tout est perdu, qu’on me pardonne cette figure, si l’esclave se rend la maîtresse de la maison, et s’il lui est permis
8 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
absolues, qu’une sorte de mystère soit répandue sur les qualités qui rendent propres au gouvernement, afin que l’importante et
t leurs lumières et leurs talents dans la carrière civile qui les ont rendus chers à la postérité, et leur ont fait obtenir, p
rs de la vie, et de remplir le vide de l’esprit. Une telle occupation rend incapable du moindre emploi qui exige des connais
moindre emploi qui exige des connaissances positives, ou qui force à rendre les idées applicables. Une vanité démesurée est l
ieuses. Ce qui dégradait les lettres, c’était leur inutilité ; ce qui rendait les maximes du gouvernement si peu libérales, c’é
opinion ; mais elles doivent s’effacer chaque jour. La philosophie ne rend impropre qu’à gouverner arbitrairement, despotiqu
ns l’ancien régime, déshéritaient la vie de tout avenir, mais pour se rendre propre aux magistratures d’un pays qui n’accorde
saient naître les regrets consacrés aux morts illustres, les hommages rendus à leur mémoire, les exemples offerts en leur nom
ibres doivent avoir dans leurs tribunaux des juges inébranlables, qui rendent la justice à tous, sans aucun mélange d’indignati
ne régularise les méditations intellectuelles, comme l’espoir de les rendre immédiatement utiles à l’espèce humaine. Lorsque
Ce sera l’objet du chapitre suivant. 63. Le chancelier Bacon s’est rendu coupable de la plus atroce ingratitude ; et sa dé
9 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252
urs les germes assurés du succès. Il est difficile, après cela, de se rendre aux raisons par lesquelles M. Clément s’efforce d
fait répandre sur différens sujets, il faut encore posséder l’art de rendre les objets intéressans, afin de les insinuer avec
grément que de solidité. L’instruction devient inutile, si l’on ne se rend agréable pour se faire lire. Or, personne ne peut
haël, est encore une leçon aux Peintres, pour leur apprendre l’art de rendre avec énergie les passions fortes & impétueuse
moins vrai que ce style est dur, sec, quelquefois barbare, ce qui le rend sans intérêt, d’une lecture effrayante, tout au p
. C’est sur-tout, par la chaleur & les graces du style, qu’il l’a rendu capable d’être goûter de toutes les especes de Le
n génie ; on ne pourroit en conclure autre chose, sinon qu’il a su se rendre propres des richesses étrangeres, par la maniere
traite, il sait leur donner une forme & un caractere qui les lui rend propres. Tel est l’empire de l’exemple : il agit
re de sa Phédre, va puiser dans Séneque d’autres traits, propres à le rendre plus intéressant. Apelle ne crut pouvoir former l
10 (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général
nous donne bonne opinion de nous-mêmes par le témoignage qu’elle nous rend de la sensibilité de notre âme ; ce témoignage es
us auraient épargné la scène barbare et dégoûtante des fossoyeurs. On rend avec netteté ce que l’on conçoit bien ; de même o
ans l’orateur, par le soin froid et étudié qu’il se donnerait pour le rendre  ; et tout le fruit de ses efforts serait de persu
s la vérité de ce passage de Quintilien : C’est l’âme seule qui nous rend éloquents, et les ignorants même, quand une viole
s encore un exemple des avantages de la simplicité d’expression, pour rendre avec autant de vérité que d’énergie les idées nob
ettre à la place de l’auteur, de supposer qu’on ait eu la même idée à rendre que lui, et de voir si, sans effort et sans apprê
endre que lui, et de voir si, sans effort et sans apprêt, on l’aurait rendue de même : Ô malheureux Phocas ! Ô trop heureux M
d de pensées ; ils ne diffèrent guère que par la manière dont ils les rendent . Il y a, ce me semble, du vrai et du faux dans ce
l est inutile de la recommander, l’orateur ne doit pas néanmoins s’en rendre tellement esclave qu’elle nuise à la vivacité néc
nes. C’est aussi la nécessité d’employer partout le terme propre, qui rend les bons vers si rares, par la contrainte que la
impose, et qui oblige à tout moment les versificateurs médiocres à ne rendre que faiblement ou imparfaitement leur pensée, qua
eurs ni décousu ni obscur, a le premier de tous les mérites, celui de rendre le discours semblable à la marche de l’esprit, et
des idées nécessaires, mais à ranger chaque idée à sa place, et à la rendre par le terme convenable ; par ce moyen le style a
de l’harmonie. C’est aussi cette réunion, si difficile à imiter, qui rend ce grand orateur si difficile à traduire ; surtou
comme malgré eux dans leur prose : ou s’ils font des efforts pour la rendre simple, elle devient contrainte et sèche ; et s’i
les est permis en poésie devant l’h aspirée, quoique cette aspiration rende le concours plus marqué. 3. En veut-on la preuve
eur, disait-il, est bien plus éloquent que moi ; car ses sermons font rendre ce qui a été volé aux miens .
11 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
histoire de la poésie : Ce poëte orgueilleux112, trébuché de si haut Rendit plus retenus Desportes et Bertaut. Ce bref jugem
ont pas provoqué, un retour de goût dans le public français ; ils ont rendu plus facile la tâche de Malherbe, qui devait appr
ins heureusement : Maints rois s’armant les bras d’un fer victorieux Rendent par l’univers leur renom glorieux, Brident de sai
plus sage qu’inventeur et même après ces perfectionnements, qui l’ont rendu digne d’une mention dans l’Art poétique, trop de
au mot ce dédain du profane vulgaire, dont se vante Horace ; et, pour rendre la poésie d’autant plus inaccessible, il la héris
dont la discipline devait être commune à tous les genres, il fallait rendre à l’esprit français son indépendance ; et le déli
ité, établir celle-là sur la ruine des patois provinciaux. Il fallait rendre la poésie populaire, appeler le plus grand nombre
français toute liberté pour combiner sans fin des notes qui devaient rendre toujours le même son. Mais c’eût été trop peu d’o
tique à la muse de Ronsard et dénonçant les mignardises de Desportes, rendait des jugements qui devenaient au dehors des arrêts
pas l’idéal ; ce n’est, le plus souvent qu’un artifice pour orner et rendre extraordinaire une réalité trop commune l’idéal,
pte. Mais il importait, pour assurer cette direction de la poésie, de rendre ces grandes vues familières par une critique de d
apport avec l’idée qu’il exprimait, de sa place dans la phrase, il se rendait comme témoin du travail du poëte, et faisait voir
d’admiration par l’esprit qui les lui suggéra. Cet esprit, c’était de rendre l’art difficile. Malherbe marqua le caractère et
rps de lois qui devait interdire l’art aux vaines vocations, et ne le rendre accessible qu’aux poëtes vraiment inspirés. C’est
nt pas durer ! Il n’est pas une de ses règles qui n’ait pour objet de rendre l’art difficile. Que veulent cette interdiction d
’art difficile. Que veulent cette interdiction de l’hiatus, la césure rendue désormais obligatoire, l’enjambement et les rimes
oésie. C’était l’ode, de toutes les formes poétiques la plus propre à rendre sensibles ses réformes ; rien n’étant lu de plus
es traces de Pindare, n’a qu’une vanité puérile. Le témoignage que se rend Malherbe, devançant le jugement que Boileau devai
ervitudes de l’imitation, de la mode, de l’humeur particulière, et de rendre le poëte à lui-même. Que prétendait Malherbe par
style si précis, si noble, si frappant ? C’est que nous nous sentons rendus à notre naturel, qui est pour nous l’éternelle no
12 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159
cet objet. Bonaparte, qui ne s’arrêta pas à Turin, lui fit dire de se rendre à Paris. Il avait connu le cardinal Spina à Valen
non plus la vive émotion qu’il manifesta en apprenant les motifs qui rendaient cette résolution inébranlable. « Il en fut saisi
ensuite pour jamais les désastres dont on était menacé, serait de me rendre à Paris pour communiquer de vive voix à Bonaparte
ssi imminente contre l’Église et contre l’État. « Je ne voulus pas me rendre en ce qui regardait l’envoi de ma personne, et je
as différer plus longtemps la communication au Pape, pour ne point me rendre responsable des conséquences qui découleraient pe
er voir le Pape, ainsi qu’il en avait témoigné le désir. « Cacault se rendit auprès de Sa Sainteté, et il lui répéta, avec la
remier consul entendait par lui-même les motifs du pape, Bonaparte se rendrait nécessairement à leur évidence. Il ajouta que si
airait à beaucoup, et la réussite à un très petit nombre, — ce qui la rendait fort peu désirable et poussait même à la décliner
crétaire d’État semblait, d’après l’observation de M. Cacault, devoir rendre plus agréable la légation du premier ministre du
s existent encore ? Le Pape avait annoncé sa résolution : après avoir rendu grâces au Saint-Père ainsi qu’au sacré collège de
lt que le général l’attendait à Pise pour conférer avec lui ; ils s’y rendirent . Murat combla d’égards Consalvi ; Cacault fut obl
les écrits précédents. » Après vingt-cinq jours on tomba d’accord, le rendez -vous pour la signature fut assigné chez Joseph Bo
ous pour la signature fut assigné chez Joseph Bonaparte. Consalvi s’y rendit , mais, au moment de la signature, l’abbé Bernier
aire, répétait-il, toutes les tentatives imaginables pour ne pas nous rendre , nous présents, responsables de si cruels désastr
ponsables de si cruels désastres. » III « Joseph Bonaparte se rendit aux Tuileries. « En moins d’une heure il était de
ture était des plus sombres ; ils me faisaient sentir que j’allais me rendre responsable de ces maux, soit envers la France et
que, n’étant pas, moi, persuadé par leurs raisons, je ne pouvais m’y rendre , et que je lutterais tout seul dans la conférence
certain temps. Enfin le moment arriva où le Pape crut opportun de se rendre à l’idée de ma retraite. Peu après, l’Empereur ré
n puissante et ne se soumit qu’à ces réflexions. Il me sera permis de rendre encore justice, non à moi-même, — ce qui ne serai
ion, quoique cela déplût beaucoup, mais qu’il fallait absolument nous rendre au mariage ecclésiastique, si nous ne cherchions
nds de l’empire, les ministres, et il sortit enfin des salons pour se rendre au théâtre. Nous retournâmes à Paris, et les trei
esch fut le douzième. Le cardinal de Bayane, étant malade, ne put s’y rendre . Les cardinaux Despuig et Dugnani s’excusèrent so
s d’aller au mariage civil ; il s’efforça, malgré ses douleurs, de se rendre à la chapelle, et il assista à la solennité. Le c
ennité. Le cardinal Erskine, très souffrant depuis longtemps, s’était rendu à Saint-Cloud la veille, ayant un pied dans la to
venu entre les treize qu’ils assisteraient à cette cérémonie, ils s’y rendirent tous. L’invitation portait qu’il fallait paraître
quel on nous annonçait que, à neuf heures précises, nous devions nous rendre auprès de ce haut fonctionnaire pour recevoir les
ssis ainsi à nous tirer de ce mauvais pas, et tous ensemble nous nous rendîmes chez le cardinal Mattei, qui demeurait à très peu
chaque heure était désignée pour deux cardinaux à la fois. Nous nous rendîmes au moment prescrit, sans savoir pourquoi nous éti
s-uns acceptèrent, d’autres remercièrent en refusant. Au moment de me rendre à ma destination, je fus appelé par le ministre.
13 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122
sont peut-être pas des plus glorieux pour Villars. Ces succès furent rendus faciles par la mort du prince de Bade. Villars, a
ent que M. de Turenne, dans une circonstance pareille, les leur avait rendues  : « Messieurs, leur répondit gravement le marécha
et ces natures patientes, habituées à peiner et à pâtir sans murmure, rendirent du nerf à l’armée. La gaieté, que Villars « appel
elait l’âme de la nation », il ne négligea rien non plus pour la leur rendre , et il en avait lui-même sa bonne dose. Écrivant
lui peignant sa situation, que ces contradictions (que je rencontre) rendent le fardeau que j’ai bien pesant. On ne vous mande
i bien choisir ses postes, et il en occupa d’abord un si bon ou qu’il rendit tel, dans la plaine de La Bassée, que les ennemis
elà Valenciennes, dans ces plaines boisées que le nom de Malplaquet a rendues tristement célèbres. Qu’on ne s’y trompe point to
alliés, aux Hollandais particulièrement qui avaient le plus souffert, rendrait la paix moins difficile. Louis XIV écrivit à Vill
re d’une entière et magnanime satisfaction : Mon cousin, vous m’avez rendu de si grands et de si importants services depuis
e particulière que je fais de vous. D’Artagnan, de qui Villars avait rendu bon témoignage, bien que ce ne fût point pour lui
nder à Dieu, avec les dames de Saint-Cyr, de vous protéger et de vous rendre tel qu’elles croient que vous êtes. » Je serai pl
eut juger par la grande désertion des troupes qui ont eu ordre de s’y rendre . Une cause pour cela c’est qu’on y meurt de faim
ère : elle est très difficile à passer ; il y a des places qu’on peut rendre bonnes. Je compterais aller à Péronne ou à Saint-
e convenance. Tout s’ajoute donc, et même une sorte de modestie, pour rendre plus respectable et plus digne de mémoire le sent
on plus un caractère. Au lieu de rien demander après de tels services rendus , il n’avait qu’à s’abstenir, à se renfermer dans
e Eugène donna seulement ordre à quelques brigades de sa droite de se rendre aux retranchements de Denain, à quatre lieues de
14 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
discours, par l’art de faire servir les vérités de la vie pratique à rendre leurs spéculations plus claires ou plus familière
emploi discret que fait Descartes des vérités d’expérience, pour nous rendre plus sensibles les vérités métaphysiques, et nous
tôt qu’elle est libre de l’autorité, de l’imitation, de l’exemple, et rendue à elle-même ; problème dont tous les esprits ont
s un raisonnement rigoureux ; poussant la difficulté à l’extrême pour rendre la solution plus évidente, et reculant par-delà l
r-delà le doute jusqu’à une sorte de néant de toute croyance, afin de rendre invincible celle où il se fixera. Cette croyance
ne une œuvre plus bienfaisante ? Y a-t-il une tâche plus noble que de rendre l’athéisme et le matérialisme impossibles, et d’a
ndrent le doute par la fatigue de leurs contradictions ? Quel service rendra Descartes au genre humain, s’il y réussit ! Mais
cartésianisme comme méthode générale, et l’esprit du seizième siècle, rendra plus sensible la nouveauté de ce plan. Le seizièm
c et le latin que le langage suisse ou bas-breton. Son effort pour se rendre libre à cet égard était d’autant plus violent que
communique la vérité, et combien cette ardeur tout intérieure, que ne rendent suspecte aucun excès de langage, aucune affectati
fort, ou que de n’oser le tenter. L’excès dans le désir de convaincre rend Descartes dur pour ses contradicteurs, outre le f
t plus un témoignage de force que de faiblesse ; et, dût-il ne pas se rendre aux résultats, c’est assez qu’il soit pénétré de
un esprit supérieur, elle cesse de lui appartenir ; il faut qu’il la rende incontinent au public, appropriée à l’intelligenc
ctère, l’humeur, la condition, ne fait attention qu’aux points qui le rendent semblable à tout le monde, et fonde la vérité sur
t c’est du commerce même de l’antiquité qu’il tirait la force de s’en rendre indépendant. Il y a d’ailleurs une preuve que, mê
ses instincts ; c’est suivre la raison. Pour être naturel, il faut se rendre libre de toutes les impressions, de tous les juge
ges de sa retraite. Nos conditions, pour la plupart dépendantes, nous rendent cette conduite difficile ; une certaine retraite
it d’un homme qu’il est à la mode, quand sa vanité ou sa légèreté l’a rendu l’esclave de toutes les opinions passagères qui o
s’applique l’idée que nous nous faisons du naturel. Quel homme s’est rendu plus libre des opinions et des impressions du deh
garde contre toute pensée qui ne lui arrive pas par la bonne voie, il rend l’imitation impossible. On n’a pas ce grand natur
faute de force pour se tenir en équilibre ; une faiblesse qu’il a su rendre séduisante par l’adresse dont il la déguise. Un é
siècle, ne put, après lui, contenter des hommes que sa méthode avait rendus avides de vérités plus certaines que l’évidence m
t pas toute la langue, mais c’est tout ce qui n’en changera pas et la rendra toujours claire pour les esprits cultivés ; c’est
ualités d’appropriation y sont réunies. L’usage d’une langue étant de rendre universelle la communication des idées, et les ho
15 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212
endu et un style riche en tournures, apte, par des procédés divers, à rendre l’aspect extérieur des choses, à reproduire les s
s livres, cette qualité que M. Huysmans est seul à posséder, l’art de rendre véridiquement la conversation, d’écrire en style
essible. S’il met en scène des personnages que leur manque de culture rend incapables d’observations minutieuses, dont les y
utes de son style. Il semble ici que la limite de l’art de voir et de rendre est atteinte. Le boudoir où des Esseintes recevai
ployer, une de ses phrases, « tous feux allumés ». Dans l’effort pour rendre toutes les sensations dont les choses affectent s
mirables trouvailles de mots ; par l’appariement des paroles, il sait rendre la nature du choc nerveux brusque ou lent, dont l
outes les parties d’un tableau autour de son impression d’ensemble, à rendre une sensation dans son intégrité et dans la subor
baines du ciel et du hasard de sa situation. A mesure que M. Huysmans rend ses personnages plus nerveux, c’est- à-dire plus
vre qu’un seul acte volontaire, qu’il laisse inaccompli : celui de se rendre à Londres. Ds leur impuissance volitionnelle, on
dans une caresse tout à la fois enfantine et dévote. » Il parvient à rendre par de précises correspondances sensibles certain
s émotionnels de colère et de comique, semblent dépasser l’intensité, rend M. Huysmans apte à distinguer, à haïr et à raille
mit au contact de la réalité, se colore, s’infléchit et s’agite, pour rendre l’infinie complexité de délicates visions, s’irri
ise, s’adoucit et s’enrichit encore, devient opulent et onctueux pour rendre la grâce resplendissante d’une certaine beauté su
16 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 75-77
age qui manquoit à notre Langue, & par lequel M. de Laplace s’est rendu utile à notre Littérature. Cette Traduction nous
ularité ordinaire aux Pieces Angloises. Le Traducteur s’est attaché à rendre l’Original selon le style dans lequel il est écri
, qu’on appelle vers blancs, fort en usage en Angleterre, & qui y rendent la versification bien plus facile que parmi nous.
bien plus facile que parmi nous. Un autre service que M. de Laplace a rendu , par cette Traduction, c’est d’avoir ouvert une s
cette seule différence, que ceux d’Othello sont plus vifs & mieux rendus . M. de Laplace a encore fait passer dans notre La
17 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93
la lettre de Léibnitz ; & l’original ne se trouvant plus, il fit rendre , par les mêmes membres, un jugement, qui déclare
ne compromette personne dans une querelle de néant que la vanité veut rendre importante ; qu’il ne fasse point intervenir les
. Sa majesté daigna même le nommer d’un voyage de Postzdam : elle lui rendit la clef de chambellan, & le cordon de l’ordre
de Prusse à cette occasion : Je les reçus avec tendresse, Et je les rends avec douleur, Comme un amant, dans sa fureur, Ren
dresse, Et je les rends avec douleur, Comme un amant, dans sa fureur, Rend le portrait de sa maîtresse. L’écrivain le plus
il étoit alors mourant d’une maladie de poitrine. Aussitôt qu’il fut rendu à la vie, il en instruisit ainsi, par une lettre,
out où vous serez, pour tirer de vous la vengeance la plus complette. Rendez grace au respect & à l’obéissance qui ont jus
, la margrave de Bareith, lui dépêcha un courrier pour l’engager à se rendre à la sienne. Flatté de cette attention honorable
sports d’affection & d’estime. Le favori disgracié ne pouvoit les rendre , parce qu’ils étoient, avec ses autres papiers, à
de talens & beaucoup de prétentions. Madame la duchesse de B… lui rendit plus de justice dans des étrennes qu’elle lui env
18 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247
peu de variété dans les images, un style incorrect & traînant, en rendent la lecture ennuyeuse, quoique le sujet soit le pl
pour servir à l’Histoire de Madame de Maintenon ont plus réussi à le rendre célebre, que les injures de M. de Voltaire à le r
us réussi à le rendre célebre, que les injures de M. de Voltaire à le rendre odieux. Quand même il seroit vrai que, dans ses M
Il en auroit fait disparoître ce qu’il y a de défectueux, & l’eût rendu , à peu de frais, un des meilleurs que nous ayons
itique, que sa raison plus mûre a condamnées ensuite. Puisqu’il s’est rendu ainsi justice à lui-même, on ne doit pas le prive
19 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544
un enfant à élever, de quoi m’occuperaisje d’abord ? serait-ce de le rendre honnête homme ou grand homme ? et je me suis répo
e rendre honnête homme ou grand homme ? et je me suis répondu : De le rendre honnête homme. Qu’il soit bon, premièrement ; il
je voudrais encore qu’il fût bon. » Je me suis demandé comment je le rendrais bon ; et je me suis répondu : En lui inspirant ce
alement de base à la véritable grandeur ; j’ai vu qu’en travaillant à rendre mon enfant bon, je travaillerais à le rendre gran
i vu qu’en travaillant à rendre mon enfant bon, je travaillerais à le rendre grand ; et je m’en suis réjoui. Je me suis demand
de belles choses ; lisons de bons ouvrages ; vivons avec des hommes ; rendons -nous toujours compte de notre admiration ; et le
tâche trop forte pour vous et pour lui. Tenez-vous-en à la véracité ; rendez -le vrai, mais vrai sans réserve ; et comptez que
20 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25
attaché au cep. Mais pourquoi y a-t-il si peu d’artistes qui sachent rendre la chose à laquelle tout le monde s’entend ? Pour
, de composition ; l’œil n’a jamais négligé le coloriste. Mais ce qui rend le coloriste vrai, rare, c’est le maître qu’il ad
e et délicate, mais vraie : car c’est la chair qu’il est difficile de rendre  ; c’est ce blanc onctueux, égal sans être pâle ni
rantir, c’est celui d’un grand harmoniste. Je ne sais comment je vous rendrai clairement ma pensée. Voilà sur une toile une fem
la lumière, ces deux harmonistes universels, peuvent à peine nous en rendre le voisinage immédiat supportable. Je n’ai garde
’est qu’il fait de la chair quand il lui plaît. Mais ce qui achève de rendre fou le grand coloriste, c’est la vicissitude de c
de l’artiste est attaché à la toile et que son pinceau s’occupe à me rendre , je passe, et que lorsqu’il retourne la tête, il
n malheur, c’est qu’il sait, voit et sent comme moi, et qu’il ne peut rendre et se satisfaire ; c’est que ce sentiment le port
21 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
agement que je prends exprès à la face de l’academie, pour m’animer à rendre ma réponse plus digne de ce public judicieux, pou
contre Me D que ce qu’entraîne la nécessité de ma défense. Je luy ay rendu dans mes odes un hommage public que je confirme e
t sans en être vains ; de quelque facilité à peindre des images, et à rendre des sentiments ? Tout cela bien aprétié, n’est qu
jamais souffert que cette exception ? et voici la raison qu’elle s’en rend après y avoir un peu rêvé. il y a des nations si
uteur favori, elle a compté pour rien la justice flatteuse que je lui rends avec plaisir en tant d’endroits de mon discours,
lui ont paru des injures, et pour ces injures prétenduës, elle m’en a rendu de très-réelles. Il y a de deux sortes d’injures
et je n’ai qu’à l’en remercier. Mr De La M a un art admirable pour rendre froids et plats les discours les plus forts et le
e, quoique ce fût à mes dépens ; je renonce pourtant à l’honneur d’en rendre de pareilles, je me prive volontiers d’un avantag
quelques comparaisons, ni les répétitions mêmes de l’iliade, sans me rendre suspect d’hérésie. Heureusement je suis bien rass
e, de la voir entrer. L’écriture ne nous a point été donnée pour nous rendre sçavans, encore moins pour amuser nôtre imaginati
s traducteurs autorisez parmi les sçavans. En un mot, ou Me D n’a pas rendu Homere, ou je l’entends comme elle, eu égard au f
lle, eu égard au fond des choses ; et quand même elle ne l’auroit pas rendu , mes remarques auroient encore un objet réel, pui
pas une seule censure bien détaillée : les uns ne sont qu’un hommage rendu sans éxamen à la réputation établie : l’autre est
expose les raisons du jugement qu’on porte, et ausquelles il faut se rendre dès qu’on ne les détruit pas par de plus fortes.
is donné en cela que comme un simple historien. Pourquoi donc Me D me rend -elle comptable de ce qu’on a dit d’excessif à l’a
es trompe assez souvent ; au lieu qu’avec le témoignage que nous nous rendons de nôtre ignorance, nous ne nous en rapportons qu
ayle fussent toûjours présentes au lecteur : car on s’efforce de nous rendre odieux, en nous imputant un orgüeil malin qui ne
es secours que nous avons reçûs, et une émulation raisonnable de nous rendre aussi utiles à la postérité, que l’antiquité l’es
ans un poëme épique. L’art de l’auteur est d’écarter tout ce qui peut rendre son dessein équivoque ; autrement il ne sçauroit
oyons si cette opinion est équitable ou injuste ; et sous prétexte de rendre une justice éxacte à nos écrivains, n’éxagerons p
Ils se sont encore égarez dans la multiplicité des épisodes. Pour les rendre intéressans, ils ont imaginé des avantures singul
iter n’éxauce point les desirs injustes. Que fait-il donc quand il se rend à la priere de Thétis, qui lui demande, selon les
endu par l’ordre d’Euristhée, et qu’elle est bien fâchée de lui avoir rendu ce service ; mais on lui laisse tout dire et tout
t-il, voir perir tant de vaillans hommes sans compassion, ne fait que rendre le combat plus sanglant, sans le rendre plus égal
sans compassion, ne fait que rendre le combat plus sanglant, sans le rendre plus égal, est ce là la souveraine sagesse, ou la
e Me D ne reconnoît pas aisément la raison dans ma bouche, qu’elle se rende du moins aux autoritez qu’elle respecte. Longin e
ai relevé avec plaisir l’art singulier que le poëte y employe pour le rendre intéressant ; et comme l’a remarqué le journal de
fection bien réelle. S’il suffisoit de cette sorte de simplicité pour rendre les hommes dignes d’estime, il faudroit aller app
e amene. Telle est la grossiereté des personnages de l’iliade. Ils ne rendent point leur simplicité aimable par leur vertu ; il
’éloquence sententieuse, aussi bien que celle des passions. Je lui ai rendu sur tout cela, l’honneur que j’ai crû lui devoir,
rt des hommes n’en soient blessez ; et ce qu’il y a de pis, qu’ils ne rendent de bonnes raisons de leur dégoût. Me D se récrie
que j’ai osé faire d’une de ces répétitions. Ulysse presse Achille de rendre son secours aux grecs ; il avoit à lui faire le d
descriptions. il n’y a aucune partie de l’art, sur laquelle je n’aye rendu un hommage sincere au poëte grec. Mais parce que
de Diomede, ouvrage admirable de l’industrieux Vulcain. Si nous nous rendons maîtres de ces glorieuses dépoüilles, n’en douton
justice même ? C’est à moi à y prendre garde. Je n’ai donc plus qu’à rendre raison de mon poëme dans ma troisiéme partie, où
rtisans conviennent eux-mêmes qu’elle a trahi sa cause, en la voulant rendre trop triomphante, et ainsi il n’y a pas de questi
auteur, et de bien distinguer l’orgüeil, de la justice qu’on se peut rendre à soi-même. L’orgueil d’un poëte consiste en deux
tres, on ne trouve point mauvais qu’il se rende justice, et on la lui rend avec plaisir. Je ne croirai donc point être orgüe
e génie de la traduction ; mais soit que dans celle-ci, le dessein de rendre trop exactement Homere, eût contraint son propre
de liberté que M. l’abbé Regnier n’en avoit prise, on ne pouvoit pas rendre Homere avec plus de noblesse et plus de grace. Je
on de la plûpart de mes confreres. M. l’abbé Regnier sur tout, je lui rends ce témoignage avec attendrissement, m’en félicito
t donc la difficulté qu’ils éprouverent ? C’est que d’un côté voulant rendre Homere à peu près tel qu’il est, et de l’autre vo
aduire Homere, comme l’ont fait autrefois Salel et Salomon, qui l’ont rendu si fidellement qu’on croit lire des poëmes burles
iece que nous avons ; M. Racine auroit-il senti l’impossibilité de la rendre  ? Et s’il avoit donné comme traduction la tragédi
du monde ne sauvera jamais. Je l’avouë, c’est de cette difficulté de rendre Homere, que je me faisois un mérite ; et j’espéro
amne, je ne donne pas non plus les témoignages favorables qu’on lui a rendus  ; comme des preuves de sa bonté. Il faut que chaq
ouver son armée, l’épisode comique et ridicule de Thersite, tout cela rend l’entrée de mon poëme rébutante pour le bon sens,
itation ; c’est lui qui lui prescrit ses véritables bornes, et qui la rend bonne ou mauvaise, selon qu’elle le sert, ou qu’e
r contre la vérité, péchera contre mon dessein, ce qui suffit pour la rendre vicieuse. Le poëme, la tragédie, la comédie ; l’o
, regagnons nôtre chere patrie ; car n’espérons pas desormais de nous rendre maîtres d’Ilion . il y a là deux sortes de fautes
n flattez de nous revoir vainqueurs. Cette seule circonstance pouvoit rendre aux soldats, l’idée du retour insupportable ; com
rit, ni en adresse pour les beaux ouvrages. Cependant je veux bien la rendre , si c’est l’intérest des grecs ; car qui doute qu
si faire parade de son vice, en appuyant sur les circonstances qui le rendent encore plus sensible ? à la reine ma femme. et po
oit avili, s’il l’avoit fait soupirer quand il se fait l’effort de la rendre . Ne point rougir d’une passion injuste, c’est un
qui doit être le pere de ses troupes. Voyons à présent comment j’ai rendu ce discours. Jusqu’à quand, malheureux, dans tes
se partageoit entr’elle et mon épouse. Cependant, s’il le faut, je la rends dès ce jour, le salut de la Grece est mon prémier
rêt plus grand et seul digne d’un roi. Cependant, s’il le faut, je la rends dès ce jour ; le salut de la Grece est mon prémie
conseille. Il leur rappelle leurs exploits, et les anime à ne les pas rendre inutiles par leur division. Il est vrai qu’Homere
er livre, et je ne les ai retranchez dans la suite, qu’afin de ne pas rendre ce livre plus long que les autres, sans nécessité
s tenu à la circonstance importante, à l’ardeur que Minerve venoit de rendre aux grecs pour la guerre. Des cignes du caistre o
oye, sur les bords du Scamandre, ainsi les argiens poussent cent cris rendus par les échos troyens. L’éclat des armes, le nomb
iens la vie ; dans Thebes, à mon pere Achille l’a ravie : en vain lui rendit -il les funebres honneurs ; sa superbe pitié n’ess
t son époux est instruit aussi-bien qu’elle. Ce tour même en vain lui rendit -il les funebres honneurs ; sa superbe pitié n’ess
docile à cet instinct naturel qui m’avertissoit des fautes. J’aurois rendu , par exemple, cet adieu d’Hector et d’Andromaque
de pleurs ; est mieux placé là que dans Andromaque, lorsqu’Hector lui rend son fils, parce qu’il n’y a pas alors matiere à s
oignez-y des notes sçavantes pour éclaircir les faits et les usages ; rendez -nous présens les auteurs les plus reculez ; mais
ous contentant des loüanges dûës à vôtre érudition, permettez-nous de rendre une justice exacte aux originaux que vous choisir
ur chute même. Je ne dirai rien des changemens considérables. J’en ai rendu dans mon discours sur Homere, des raisons ausquel
oyenne ; ah ! Faut-il, dit Ajax, que je perde mes coups ? Grand dieu, rends -nous le jour, et combats contre nous. Voilà, selo
prévenu de son mérite, et si reconnoissant des services qu’elle lui a rendus . J’aurois encore à répondre à M. Boivin, dont la
22 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
ite les grands et les sérieux motifs pour conduire à la vertu et veut rendre l’homme chrétien. L’autre (les Maximes  ), qui
ublime que le premier et moins délicat que le second, il ne tend qu’à rendre l’homme raisonnable, mais par des voies simples e
re à l’alternative d’être des intrigants ou des saints ; il veut nous rendre meilleurs dans notre imperfection, et il nous aid
ait de ramener les hommes à Dieu. En 1688, il n’avait voulu que « les rendre raisonnables, par des voies simples et communes. 
s pays, qui fassent faire à l’homme le meilleur usage de sa raison et rendent plus heureuse la vie présente. Elle nous montre t
souffrances, et que, comme il le dit si délicatement, il ne fait que rendre au public ce que le public lui a prêté. Voilà par
r ou compléter l’ancienne, soit que le portrait nouvellement fait dût rendre plus sensible, en la personnifiant, une vérité mo
regrette de temps en temps l’autorité du prédicateur chrétien, qui me rendrait ma mobilité suspecte et me ferait craindre que mo
u’il réussisse, soit à nous amuser aux dépens des autres, soit à nous rendre plus curieux de nous-mêmes, peu lui importe que n
mes, par sa méthode, ou plutôt par ce manque étudié de méthode, il se rend maître de notre attention. Son secret, c’est de n
récepte que la déclamation a décrédité, ou que la sagesse de ménage a rendu insipide, recouvre honneur et faveur par la maniè
leur vulgarité qu’à l’auteur. « La justesse d’une pensée, dit-il, la rend triviale. » C’est une excuse d’apologiste, et non
e. » C’est une excuse d’apologiste, et non une vérité. La justesse ne rend triviales que les pensées qu’il ne faut pas mettr
ennent à l’esprit qu’à la suite de quelque avertissement qui nous les rend nouvelles. Quelques-unes nous trouvent si distrai
prendra ces procédés à La Bruyère, et, par un meilleur emploi, se les rendra propres, en les appliquant à des choses durables.
23 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
dans l’espace, Regnault les saisissait avec une égale puissance, les rendait avec une égale énergie1. » Je prends un autre vol
mment et à volonté leur accommodation, pour brouiller la vision ou la rendre distincte. Le regard même est d’ordinaire posé, i
ntations ; dans tous les cas l’artiste l’a modifiée, remaniée pour la rendre plus conforme à l’idée qu’il avait en tête, et qu
a rendre plus conforme à l’idée qu’il avait en tête, et qu’il voulait rendre . Quelques paysages, et des plus beaux, bien qu’il
z la plus brillante description du plus pittoresque des écrivains, et rendez -vous compte des renseignements qu’elle vous fourn
Les tableaux d’histoire nous parlent bien du passé, mais ils nous le rendent présent ; les hommes d’autrefois nous apparaissen
ppe comme une beauté inédite, comme un effet nouveau qu’il lui faudra rendre . Les images qui passeraient dans nos yeux comme s
en retard sur le phénomène qu’il poursuit. La nuance qu’il cherche à rendre se dérobe sous son pinceau. Il veut au moins fixe
ise qui s’éteint. Je me figure encore un paysagiste qui essaierait de rendre d’après nature ce charmant effet que produit, dan
copie. Mais le nuage dérive au vent, l’ombre s’est déplacée : pour la rendre telle qu’elle est maintenant, il gratte un peu à
ent les effets de couleur les plus originaux. Faut-il donc renoncer à rendre , comme trop fugitifs, ces jeux de la lumière ? Qu
s de genre, à tous les artistes qui dans leurs œuvres se proposent de rendre le mouvement et la vie. Soit un cheval au galop,
erver à fond : s’étant de la sorte bien pénétré de l’effet qu’il veut rendre , il saura ce qu’il veut faire quand il se mettra
er absolument derrière la nature, mais a le droit de la voir et de la rendre à sa manière, de passer vite sur ce qui l’intéres
s donner une illusion et évoquer des images, parce que l’artiste a su rendre son œuvre clairement représentative ; l’image vou
lle soit juste et précise, vous signale dans ce marbre l’intention de rendre un effet de couleur, un contraste, un mouvement,
insi qu’avec ses couleurs mates et opaques le peintre arrivera à nous rendre le lustre de la soie, l’éclat de l’acier, la tran
; et chacun des détails de son œuvre a dû être prémédité avant d’être rendu . Quel exercice de vision mentale ! Chez le specta
me très avancé, avant qu’il ait seulement touché le crayon. L’image à rendre étant ainsi préméditée, il faut que d’un effort d
ntours du bonnet blanc seront découpés d’un trait mince et net ; pour rendre les plis du grossier fichu de laine, le crayon s’
, et peignez sur cette vision même, en vous appliquant seulement à la rendre plus nette encore et plus intense à chaque coup d
s regardé sa toile que son modèle, et s’est par conséquent appliqué à rendre plutôt le souvenir qu’il avait gardé de l’objet,
u à peu éloignée de la nature. Il est probable aussi qu’il ne l’a pas rendue exactement telle qu’il l’avait présente à l’espri
sous les yeux, avec une surprenante énergie, la vision qu’il a voulu rendre . Mettre en saillie les traits caractéristiques d’
re d’art, pour entrer plus avant dans la pensée de son auteur et nous rendre mieux compte de ce qu’est l’imagination d’un véri
ôt que perçues ; dans l’interprétation de la fleur, se contenter d’un rendu large et sommaire pour obliger l’imagination à co
r les lieux communs de l’expression sentimentale. Il cherchera à nous rendre jusqu’à ces nuances d’expression qu’il faut surpr
facture même du tableau devra être en harmonie avec les sentiments à rendre , et poétique par elle-même (ex. : Corot, Iwill).
aspect des choses l’impression de nature que le peintre voulait nous rendre . On pourrait faire des analyses analogues sur les
uver un écho dans tous les cœurs ; il s’en est pénétré pour les mieux rendre , et nous les éprouvons nous-mêmes par sympathie.
t les choses semblent se recueillir dans l’attente de la nuit ; il me rend ces pensées du soir en si parfaite harmonie avec
ssi clair que possible. Au besoin je restreindrai mon enquête pour la rendre plus précise. Je n’étudierai d’abord les jeux de
evons de la nature. Un poète descriptif ne manquerait pas de nous les rendre . Mais comment les peintres peuvent-ils y réussir 
rons ailleurs un dérivatif : ainsi Fromentin prenant la plume pour se rendre à lui-même les impressions qu’il avait gardées de
science, une affinité telle que si l’une vient à nous être réellement rendue , l’image des autres ne manquera pas de se présent
mpressions. Toutes les phrases par lesquelles nous essaierions de les rendre seraient trop lourdes pour en exprimer la nature,
les teintes qui sont spécialement caractéristiques de la sensation à rendre  ; il les mettra en évidence, il en exagérera l’in
es plus froids qu’il y puisse trouver, bleuira ses ombres jusqu’à les rendre glaciales. Supposons que, par gageure, un peintre
ndre glaciales. Supposons que, par gageure, un peintre essaie de nous rendre les sensations d’un jeune Flamand fumant sa premi
, comme dans les Convulsionnaires de Delacroix ; par opposition, pour rendre le silence ou les vagues rumeurs de la nature ass
s toits « son tablier plein de notes magiques », ne manquerait pas de rendre par des éclats de couleur ses joyeux tintements.
nts. Il va de soi que le peintre devra éclaircir sa palette pour nous rendre les rêveries d’un Mozart, l’assombrir pour représ
émus, en effet, notre vue a une sorte de sensibilité élective qui la rend particulièrement impressionnable à certaines coul
et le bleu d’azur, mais un jaune, un bleu féeriques, que ne pourrait rendre aucune couleur matérielle : c’est l’amour idéal a
voir un simple effet de clair-obscur curieusement observé, fidèlement rendu . J’y vois plus volontiers le symbole de l’Idée se
arce que dans la nature ils sont colorés, ne s’inquiétant que de nous rendre leur nuance exacte. S’il est spécialement coloris
son œuvre, il s’arrêtera au moment où il jugera sa pensée pleinement rendue  ; et si par mégarde il allait un peu trop loin, s
irréel des figures et la nature abstraite des idées qu’elles doivent rendre . C’est ainsi que par instinct ou par raison, du p
ste dans l’œuvre définitive ; si peu que ce soit, cela suffit pour la rendre plus évocatrice qu’une autre : nous la sentons in
s allégories dans lesquelles elle s’est figée ; que ce soit pour leur rendre la vie et l’expression. Qu’il réagisse surtout co
er de nouveau. Prud’hon a pu pourtant revenir à ce motif banal et lui rendre toute sa fraîcheur d’expression dans ce zéphir so
une figure quelconque qui se met le doigt sur la bouche. Mais comment rendre à ce symbole connu sa vertu suggestive ? Sous un
e, on prodiguera les ornements religieux ou liturgiques, comme pour y rendre la divinité plus présente : partout où se portero
ntion, et de commencer par se pénétrer à fond de l’idée que l’on veut rendre . Quand depuis longtemps un emblème a servi d’attr
attribuer à elle-même ; elle prend ainsi une expression morale qui la rend propre à servir d’emblème. Dans le langage des fl
ine pas seulement, il les pense ; il pense aussi aux idées qu’il veut rendre  ; et ce mouvement d’idées a forcément une influen
t la contrepartie. Tel était son état d’âme. Pourquoi donc ne nous le rendrait -il pas intégralement ? Le vers peut entrer en tou
rême effort pour traduire l’Idée, ne trouva plus que des mots pour la rendre . Il est impossible de méconnaître la haute valeur
ns complet. Celui-là seul est vraiment créateur de symboles qui saura rendre ses idées en images si plastiques et vivantes que
t ; nous sentons des odeurs sulfureuses. Si le peintre ne nous a rien rendu de ce qui, dans la chimie, parle à l’intelligence
e ce qui, dans la chimie, parle à l’intelligence abstraite, il nous a rendu tout ce qui frappe les sens et l’imagination. N’e
les nous plaisent ; c’est pour la justesse avec laquelle l’œuvre nous rend ces formes ou ces effets que nous l’admirons. C’e
berez constamment sur les mêmes types. Revenez à la nature, elle vous rendra la variété de formes, l’accent individuel que l’i
idemment pas là d’une façon de voir la nature, mais d’une façon de la rendre . Or il n’y en a qu’une qui soit recommandable, ce
ar les seules ressources de la peinture, par l’exactitude parfaite du rendu , alors elle est un véritable tour de force, un mi
en vite. Il y a dans la réalité tant de détails que le crayon ne peut rendre , et dont pourtant le regard ne peut faire abstrac
il est indispensable encore comme étude, pour obliger l’artiste à se rendre maître de son métier. L’imagination est complaisa
e prête aux caprices de l’exécution ; si le pinceau ou l’ébauchoir ne rend pas exactement son idée, elle en prend trop facil
Elle ne peut pas l’être. Sur la toile ni dans le marbre on ne saurait rendre avec une exactitude absolue la forme des objets,
e ces ombelles délicates, de ces graminées légères que leur mouvement rend comme vaporeuses ; par la direction des touches,
direction des touches, par l’allure même du pinceau je m’ingénierai à rendre le sens de ce mouvement. Un autre peintre trouver
’autres équivalents. Quand après avoir regardé de loin un tableau qui rend admirablement certains effets de nature on s’appr
Il faudra de même trouver quelque moyen plus ou moins ingénieux pour rendre ce que nous ne pouvons matériellement représenter
ifficile à l’artiste de trouver des équivalents aux effets qu’il veut rendre , et il lui est nécessaire de s’ingénier davantage
mployés, ils sont plus artificiels encore qu’une ligne de contour. Il rendra les ombres par des hachures visibles, ou par un p
tion de la teinte qu’elle prend dans l’ombre. Il s’efforcera enfin de rendre avec son crayon la couleur même. Cela semble diff
pour lui un attrait irrésistible. Que peut-il donc faire pour nous en rendre l’impression ? Il maniera son blanc et son noir c
tre imagination n’était toute prête, sur la moindre licitation, à lui rendre ses couleurs. Encore faut-il nous inviter à faire
e mouvement habituel des yeux, ont quelque chose de plus doux qui les rend propres à exprimer les teintes neutres. Des trait
ison déterminante pour adopter tel parti plutôt que tel autre dans le rendu d’une couleur, le seul fait de s’être arrêté à ce
herches, d’expériences, de tâtonnements qu’on a trouvé cette façon de rendre tel ou tel effet de la nature. Le moyen a surpris
rouvera en présence du modèle on sera toujours pris au dépourvu. Pour rendre chacune des particularités de l’objet que l’on a
de forme et de couleur. À chaque instant ce sont de nouveaux effets à rendre , pour lesquels on n’a pas de recette toute prête 
se qu’il doit écrire, un problème se pose : c’est une idée nouvelle à rendre , une nouvelle impression à produire. Si la phrase
nsi dire de résistance. La pratique des arts du dessin achève de nous rendre assez indifférents à leur justesse. Qu’une figure
ssion aux mystérieuses images qui le hantaient ; et il était arrivé à rendre ainsi ce délicieux modelé des chairs, ce sfumato
compte des ressources propres de la matière dont il dispose, et pour rendre une idée donnée de choisir le procédé le plus cap
tout entières, forme et décor, dans le même esprit. Il faut qu’il se rende absolument maître des procédés de son art, pour a
tre qu’elle n’est pas tout l’art, et que s’il est indispensable de se rendre maître de ses procédés d’expression, à cela ne pe
s créations ; c’est pour nourrir et féconder son imagination, pour la rendre capable d’inventer dans le sens de la nature et c
ible. Certaines attitudes, certains gestes que l’artiste peut avoir à rendre sont trop instables ou trop violents pour pouvoir
ne trouvons qu’une mimique fausse, exagérée, incohérente, qui ne nous rend pas l’expression voulue. Que faire donc ? Ici com
culiers. Les uns inventent de tête, et ne prennent le crayon que pour rendre l’image qui s’est complètement élaborée dans leur
ervant de cette esquisse pour se représenter plus nettement l’objet à rendre et de cette représentation pour compléter leur es
i l’on ne fait pas un effort pour se pénétrer du sentiment qu’on veut rendre , et mieux encore pour en pénétrer le personnage m
ie correspondant que ne le ferait une simple idée. Soit par exemple à rendre une physionomie de terreur. Je sais que dans la t
tâtonnements qui sont comme autant d’expériences, va au trait qui lui rend le mieux le sentiment voulu. S’il arrive d’ailleu
se, arrange, modifie, corrige la réalité, si peu que ce soit, pour la rendre plus conforme à la conception personnelle qu’il s
e variété de ses attitudes. Elle est impérieusement requise pour nous rendre , quand nous risquons de le perdre, le sens de la
gtemps abandonnée à elle-même, à force de retoucher la nature pour la rendre plus conforme à son idéal, finirait par la complè
ra trop femme pour la mieux différencier de l’homme ; tantôt, pour la rendre immatérielle et toute psychique, on l’allongera,
rectifiera, l’épurera encore. Quand son goût, affiné par la culture, rendu exigeant par les comparaisons qu’il peut faire, e
’étant pas étrangers eux-mêmes aux sentiments qu’on leur demandait de rendre . Mais il reste que dans leur œuvre la préoccupati
aturel : sublime de puissance, de beauté ou d’expression morale. Pour rendre l’idée de leur toute-puissance, pour montrer comb
ns ses compositions religieuses, comme Béraut dans ses allégories, de rendre à la légende chrétienne sa fraîcheur, de rapproch
coup. Le décorateur lui-même n’y regarde pas de si près. Habitué à ne rendre la nature que par approximation, il la modifiera
éduit ou amplifie la nature de telle manière qu’il soit impossible de rendre à l’objet ses dimensions normales. Sur une creton
banal même ; et nous nous en lasserons d’autant moins vite qu’il sera rendu d’une manière plus conventionnelle. Tout véritabl
occupe de lui donner toute la beauté que comportent les lignes. On le rendra plus pur en le conduisant suivant une loi plus ré
elle-même, se créant à son usage un monde fictif qu’elle s’efforce de rendre aussi différent que possible du monde réel. Certa
te ait si bien rencontré, et tellement à point, la matière qui devait rendre sa pensée. Les veines du bois semblent s’être inf
24 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »
a Cour du comte de Barcelone, qui ne semble pas l’avoir accueilli, se rend à Saragosse, où il entre au service d’un roi maur
n armée. Le Cid tenait, en quelque sorte, Valence à sa merci et avait rendu le roi Câdir son tributaire. Grâce à l’effroi qu’
yen qui parle d’un Grec. De quel côté sont les barbares ? La ville se rendit à lui, après une horrible famine, le jeudi 15 jui
nt, nous vous combattrons volontiers, et à un pouce de distance. » Le rendez -vous est donné à neuf jours de là. En attendant,
ance. » Le rendez-vous est donné à neuf jours de là. En attendant, on rend les lavandières et les vassaux, ne gardant que le
que vous devez accuser ; demandez-les à Rodrigue, s’il veut vous les rendre . J’en atteste le Christ, je n’en aurai nul chagri
harité. Les filles ne sont point coupables pour ce qu’a fait le père. Rendez -leur leurs frères, car elles ont d’eux grandement
de venir brûler nuitamment dans le château de Bivar ceux qui leur ont rendu la liberté. Chimène Gomez, la plus jeune des sœur
violence. Elle a perdu un père qui la protégeait ; on ne peut le lui rendre  ; eh bien ! qu’on lui rende un autre protecteur,
re qui la protégeait ; on ne peut le lui rendre ; eh bien ! qu’on lui rende un autre protecteur, un bras aussi puissant, fut-
r, que vous semble ? quel don vous a-t-elle demandé ? Vous devez bien rendre grâces au Père tout-puissant ! » Le roi, en effet
s. Mon Cid parla bien et avec beaucoup de mesure : « Grâces te soient rendues , Seigneur père qui es là-haut ! Voilà ce que m’on
uelques jours. Il quitte Bivar, accompagné de soixante lances ; il se rend à Burgos pour aller de là à Saint-Pierre faire se
s de toute l’année. La scène est racontée par le menu et de manière à Rendre la supercherie plus piquante. Plus tard, quand le
cord avec les nôtres et qui nous touchent. Avant de s’éloigner, il se rend à Saint-Pierre de Cardègne pour embrasser dona Ch
vent avec la plus grande joie celui qui en bonne heure naquit. « J’en rends grâces à Dieu, mon Cid, dit l’abbé don Sanche ; p
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
eurs et à des préjugez grossiers une réputation dont leurs fautes les rendent indignes. On feroit en deux lignes le catalogue d
est du moins aussi grand pour le poëme, quand son traducteur en veut rendre les figures mot pour mot. En premier lieu le trad
e les figures mot pour mot. En premier lieu le traducteur ne sçauroit rendre les mots avec précision, sans être obligé de coud
uelquefois que le traducteur emploïe une périphrase entiere pour bien rendre le sens d’un seul mot, ce qui fait traîner l’expr
ien rendre le sens d’un seul mot, ce qui fait traîner l’expression et rend la phrase languissante dans la version, de vive q
r user de la maison de son ami comme de la sienne propre, quand on le rend en françois par le mot d’ hôte, qui signifie comm
sses. En second lieu, supposant que le traducteur soit venu à bout de rendre la figure latine dans toute sa force, il arrivera
poëte françois ? C’est qu’il est de l’essence de toute traduction, de rendre aussi mal les plus grandes beautez d’un poëme, qu
ion, de rendre aussi mal les plus grandes beautez d’un poëme, qu’elle rend fidellement les défauts du plan et des caracteres
us laborieux se dégoûtent des efforts infructueux qu’ils tentent pour rendre leurs traductions aussi énergiques que l’original
26 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
aracterisez, que celui de Thamiris, ce fameux témeraire que les muses rendirent aveugle, parce qu’il avoit osé les défier, devoit
e passionné nous affectent bien, mais les signes de la passion qui se rendent sensibles sur son visage, nous affectent beaucoup
age, nous affectent beaucoup plus que les signes de la passion qui se rendent sensibles par le moïen de son geste et par la voi
et par la voix. Cependant les comédiens des anciens ne pouvoient pas rendre sensibles sur leur visage les signes des passions
ur les yeux du comédien. Or s’il est vrai de dire que les passions se rendent encore plus sensibles par les altérations qui sur
des et dans notre ton de voix ; il est aussi vrai que les passions se rendent encore plus sensibles par ce qui arrive dans nos
ie qui est encore resserrée, il s’ensuit que la voix ainsi contrainte rend des sons plus forts et plus distincts. Voilà pour
autre chose que la commodité d’y mieux ajuster les cornets propres à rendre plus forte la voix des acteurs. Nous voïons d’ail
son d’airain est noire, et que suivant l’étimologie de son nom, elle rend un son approchant du son de ce métail lorsqu’on l
pour fonder une comparaison, pour expliquer une circonstance, ou pour rendre raison d’une étimologie. Ceux mêmes qui ont écrit
27 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »
loignés que ces éloges soient de nos mœurs, il est pourtant aisé d’en rendre raison. L’univers a changé ; arts, sciences, trav
poudre, c’est-à-dire l’application de l’air et du feu aux combats, a rendu de même la force inutile pour attaquer ou pour dé
ide presque toujours la victoire par les postes : le génie d’un homme rend inutiles les bras de cent mille hommes. On sent q
nneur des citoyens qui avaient fait quelque action extraordinaire, ou rendu de grands services à l’État. Ainsi à Sparte on pr
it pas préparé ; mais traversant en silence la foule du peuple, il se rendit au lieu où était la statue d’Homère ; là, posant
e généreux pensait que c’est honorer les dieux, que de louer ceux qui rendent la liberté aux hommes. C’est là encore que l’on v
28 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »
tresse où elle se trouve : je prétends donc, si vous le permettez, me rendre directement à Naples ; espérant que, puisque c’es
es coups de nos ennemis, je pourrai, en me livrant entre leurs mains, rendre la paix à mes concitoyens. Ou le roi de Naples n’
e succès de cette démarche répond à mes vœux, je me réjouirai d’avoir rendu la paix à mon pays, et recouvré la sécurité pour
scane. VI Ainsi le génie de Laurent, secondé par la fortune, le rendait cher à son pays ; une conjuration sanglante avait
rs, les richesses et les plaisirs qu’on croit les plus propres à nous rendre heureux. Pense à la dignité de ton intelligence,
de la confiance la plus entière du pontife de Rome, Innocent VIII, il rendit son nom illustre, et lui donna la plus grande inf
chantait ce que Laurent faisait. Son Ode à Horace égale son modèle et rend à Laurent l’honneur de cette résurrection : « Po
age épais et sombre où t’avaient enseveli des siècles de barbarie, te rend aux danses légères paré de toutes tes grâces, et
tes ! « Ainsi, lorsque le printemps, succédant aux glaces de l’hiver, rend à la terre sa brillante parure, on voit le serpen
jour ; « Ainsi Landino, ce digne émule de la gloire des anciens, t’a rendu ta grâce et les doux accords de ta lyre ; tel on
itienne, aussi érudite qu’aimable. Il alla la visiter à Venise et lui rendit l’hommage qu’elle méritait. « Hier, écrivait-il à
à Rome ; la voici : « Nous avons, ainsi que vous, de grandes grâces à rendre à la Providence, non seulement pour les honneurs
chrétienté est essentiellement dans leurs mains. Tâchez donc de vous rendre tel que, si tous les autres vous ressemblaient, o
égarés par des motifs peu estimables. Soyez toujours en état de vous rendre à vous-même ce témoignage, que jamais vous n’avez
vous serez pénétré de ces principes, il ne vous sera pas difficile de rendre à votre famille et à votre patrie des services im
omestique. Montrez-vous plus empressé à recevoir chez vous, qu’à vous rendre aux repas où vous serez invité par d’autres, mais
struire pour ses religieux un magnifique monastère, dans lequel il se rendait quelquefois avec ses amis pour parler des choses
29 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
e nos pensées et plusieurs de nos sentimens qu’un peintre ne sçauroit rendre , parce que ni les uns, ni les autres ne sont pas
dans une heure, l’exemple que tu dois periroit avec toi. Ne peut être rendu par un peintre. Il peut bien, en donnant à Cornel
litez de l’ame que le poëte peut donner aux siens. Un poëte peut nous rendre presqu’aussi sensibles aux malheurs d’un prince,
ere grand et aimable qu’il donnera au heros inconnu qu’il voudra nous rendre cher. Voilà ce qu’un peintre ne sçauroit faire :
ts avortent, s’ils ne frappent point précisement à son but ; s’ils ne rendent pas exactement toute l’idée qu’il veut exprimer,
tuosité d’Achille, ne sont pas également forts, mais les foibles sont rendus plus forts par d’autres, ausquels ils donnent réc
ivant l’observation que nous venons de faire. Or le poëte ne sçauroit rendre cette diversité sensible dans ses vers. S’il le f
ouvement et de la couleur des yeux, et de plusieurs autres choses qui rendent le caractere d’un personnage reconnoissable par s
ques à exprimer. Une invention en fait éclore une autre. Des exemples rendront encore notre reflexion plus facile à concevoir. T
ction, dès que cette action les agite. L’émotion de ces assistans les rend , pour ainsi dire, des acteurs dans un tableau, au
es dès le premier acte : il peut même, comme nous avons déja dit, les rendre interessans. Au contraire le peintre à qui ces mo
30 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »
cun d’eux prenne toute la valeur dont il est susceptible, on peut les rendre moins gros et les ajuster davantage à sa pensée.
ot, on s’imagine que l’usage domestique et quotidien qu’on en fait le rend incapable de tout autre emploi, et dès qu’on quit
sée ou du sentiment exprimé, qu’il se les est tellement appropriés et rendus habituels, que les expressions les plus communes
qui vient de leur propriété. Ils doivent s’adapter aux idées, et les rendre exactement, par conséquent simplement. Nulle éloq
en dépit de sa réputation, parle souvent avec simplicité, parce qu’il rend de la seule façon possible, par les termes les pl
veut que l’on mesure tout à la pensée et au sentiment qu’il s’agit de rendre . Elle ne proscrit que la rhétorique, la déclamati
31 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »
hé par sa santé, la page suivante, qui est un hommage tout littéraire rendu au savant et à l’ami : « Messieurs, ce ne serait
i surent apprécier aussitôt son utilité et les services qu’il pouvait rendre . Aussi, en dehors de sa grande collaboration à la
ages ; il avait la douce et secrète satisfaction de sentir qu’il leur rendait à tout instant, par sa fidélité et sa sagacité à
ipse exercuit eas. » Il aimait la guerre, il la faisait et on le lui rendait . — Si par là l’on entend diviser le procès, mettr
la préface de ses Mélanges de Littérature grecque publiés en 1868, a rendu un juste hommage à Dübner, et en des termes ingén
miers à jouir de cette découverte ; il tenait à la faire valoir, à la rendre viable, offrait et, au besoin, imposait son conco
permission de le citer. C’est là un hommage mérité que je me plais à rendre à la mémoire de Dübner, bien persuadé que je ne s
e faites observer mais ce qui demeure, ce sont les services effectifs rendus à la littérature grecque, services que commencent
rendus à la littérature grecque, services que commencent seulement à rendre aujourd’hui à leur tour les Thurot, Tournier, Pie
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
s ne parviennent point tous au dégré de perfection où la nature les a rendus capables d’atteindre. Il en est dont le progrès e
ces années, toutes les habitudes dont leur premiere conformation les rend susceptibles. Mais si l’on perd ces années précie
pour lesquelles il est né. La nature des eaux de l’Hipocrene, ne les rend pas encore bien propres à éteindre de pareils inc
and Horace parle sérieusement, il dit, que le jeune homme qui veut se rendre habile, doit être temperant. Petrone, le moins a
l’apprentissage n’est pas aussi difficile que celui des peintres, se rendent toujours capables de remplir leur destinée. La pr
vancerai que Moliere n’auroit jamais pris la peine necessaire pour se rendre capable de produire les femmes sçavantes, ni cell
s sçavantes, ni celle de composer ensuite cette comédie, après s’être rendu capable de le faire, s’il se fût trouvé un homme
ar le desir de se distinguer à cultiver son talent. Il se seroit bien rendu capable de composer une éneïde, mais on peut croi
33 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
un nid de fauvettes, « qu’il confiait aux soins de sa femme, pour les rendre à la liberté sitôt qu’elles auraient des ailes. »
t compte fait, elle a plus souvent raison que tort. L’histoire lui en rend l’hommage ; et le christianisme, à qui le monde m
au fameux marquis de Mirabeau ; mais l’ostentation de ses écrits l’a rendu à la fois plus célèbre et plus odieux. Cet ami de
s d’un homme qui n’était pas sans qualités, l’éclat de ces contrastes rend son portrait plus séduisant. C’est une raison pou
r que les parts restent toujours égales ? — Égales, non ; on peut les rendre moins inégales. — Supposons qu’on le puisse, comm
er la pensée sur les lèvres, mais l’empêcher de naître ; on l’a vu se rendre maître des âmes : il n’y a pas d’exemple qu’il se
a vu se rendre maître des âmes : il n’y a pas d’exemple qu’il se soit rendu maître de l’argent. C’est encore dans la forêt de
ais de la nature. Venu au monde bon et libre, c’est la société qui le rend esclave et méchant. Rapprocher l’enfant, par une
re ? S’il vous plaît est du moins un hommage, ne fut-ce que de forme, rendu à la liberté dans l’homme qui a volontairement en
e et la pauvreté aggravée. Ne menez pas l’enfant à l’église ; vous le rendriez impie. Ne lui défendez pas d’avoir des vices ; c’
l’homme qui défend qu’on parle des vices aux enfants, pour ne pas les rendre vicieux, ose parler de l’incontinence dans le mar
de sa pénitence. Autant le début des Confessions de J.-J. Rousseau me rend suspect tout ce qu’il va dire, autant les premier
e caché. Hélas ! le piège, c’est son caractère. Sa défiance finit par rendre les gens défiants. Ils croient s’être mépris, et
llusions envenimées de Rousseau sur les contemporains de son âge mûr, rendent fort suspects les portraits des contemporains de
l’éprouvent de très honnêtes gens qui savent se faire estimer, et se rendre relativement heureux dans la société où ils viven
sé comprendre l’abandon de ses enfants. Pour les deux premiers, il en rend responsable la morale du monde où il vivait. Il f
xpérience ; l’utopie seule connaît des âmes ouvertes que la société a rendues défiantes, des cœurs tendres qu’elle a endurcis,
humaine plus d’idées contestables sans être originales. Voilà ce qui rend en particulier la lecture de l’Émile si fatigante
x à nous prendre, lui qui disait de ses Caractères : « Je ne fais que rendre au public ce qu’il m’a prêté ! » En cherchant dan
ain s’est illustré par l’utopie d’une perfection chimérique, qui nous rend intolérables les imperfections d’autrui, en nous
politique nous dégoûte de tous les gouvernements, dans la morale nous rend incapables de toute vertu proportionnée à notre é
umain. Il s’agit moins d’ailleurs de vérités nouvelles que de vérités rendues nouvelles, soit par le moment où il les a défendu
: il se prosterna, et il adora. Jamais plus magnifique hommage ne fut rendu par la raison humaine à son divin créateur. Il es
L’imagination qui, dans tout le reste, lui a gâté le réel, ici le lui rend plus aimable. Il a eu des jours heureux, parce qu
34 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443
pold Robert résultaient d’études d’hommes et de femmes vus sur place, rendus avec sagacité et conscience dans leur physionomie
st bien difficile, et peut-être impossible, écrivait-il à Schnetz, de rendre une scène de masques avec vérité et noblesse. Le
anche, des sujets admirables par une pensée noble et élevée, qui sont rendus d’une manière triviale ? Il voulait donc relever
nie s’en mêle, quand l’art tient encore chez lui le gouvernail, il se rend très bien compte de l’effet ; c’est un effet tris
outes ses faces ? Quand on arrive comme moi dans un pays dont on veut rendre le caractéristique, avant de pouvoir le rendre, i
s un pays dont on veut rendre le caractéristique, avant de pouvoir le rendre , il faut faire un véritable travail long et pénib
ous que le premier modèle que je trouve soit convenable pour servir à rendre une figure, un sujet que je veux faire ? Avec de
s choses faites bien spirituellement et vite, que des idées profondes rendues avec science et sentiment. On voit qu’il faisait
e sentiment de sévérité et de vertu que son éducation protestante lui rendait plus nécessaire que cela n’arrive habituellement
e cœur s’était secrètement logé en lui, et, recouvert en silence, lui rendait fastidieux tout le reste. Il rassemblait donc tou
de plus dans le trésor de l’observation humaine. 80. [NdA] Il s’en rendait encore si peu compte en juin 1829, qu’à cette dat
35 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »
t. Les autres auteurs remarqués pour leurs jugements ou leurs comptes rendus de Salons, M. Guizot, M. Thiers, Stendhal, — Jal,
es tableaux de Delacroix ; et dans les apothéoses d’Ingres qu’il nous rend , la simplicité hardie, le tranché nu et sculptura
nir vous heurter et vous remplir le regard. Ce sont là de ces comptes rendus qui parlent et qui vivent. En fait d’art, montrer
ableaux naturels et des climats : la soumission absolue à l’objet. Il rend cet objet sans réagir et le réfléchit sans lui ré
s achevés en son genre, qui me revient en mémoire, est dans le compte rendu des peintres anglais, à propos d’un tableau de Ho
est le triomphe du daguerréotype. « Ce n’est pas la nature qu’il faut rendre , mais l’apparence et la physionomie de la nature.
son expression, il la subtilise et l’effrange pour ainsi dire, il la rend plus diaphane ou plus miroitante que de raison ;
it pour son honneur qu’il en ait introduit un bon nombre et qu’il ait rendu impossibles après lui les descriptions vagues et
plaît surtout par sa fantaisie dégagée de tout lieu commun. Le compte rendu de Giselle par Gautier est sous la forme d’une le
jugé bon plus d’une fois de profiter de son talent de voyageur et de rendre avec une entière vérité plastique différents pays
Sigognac, honteux d’être à charge à ses tristes compagnons sans leur rendre aucun service, et les voyant en peine et tout dés
partout pour devise ce mot de Jean et Jeannette ; « Le masque nous a rendus vrais. » Mais ce qu’il faut dire pour juger ce r
36 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
fin du quatorzième siècle. On croit que le premier Français à qui on rendit cet hommage, fut le célèbre Du Guesclin. C’était
létris, des talents qu’il n’a point eus, et des services qu’il n’a pu rendre . La collection des oraisons funèbres que nous avo
sent ; que le défaut de lumière, en obscurcissant tout, a quelquefois rendu tous les droits douteux, et même les plus sacrés,
de son siècle. Ce fut lui qui défendit Metz contre Charles-Quint, qui rendit Calais à la France, et combattit avec succès l’Es
tre rois, loué après sa mort par l’abbé Duperron, depuis cardinal. On rendit à un homme qui n’avait que des talents, le même h
itents de Lyon, n’approuvèrent point du tout la justice qu’il s’était rendue à lui-même, et firent une grande pompe funèbre « 
faible, et peu digne de son sujet ; mais c’était du moins un hommage rendu à un grand homme, dans un temps où ce grand homme
remue à son gré ; qu’il paraisse aux yeux de la nation assemblée pour rendre les derniers devoirs à Henri IV ; qu’il ait sous
ires de Sully, en peignant les détails de sa vie domestique, nous ont rendu son souvenir encore plus cher, parce qu’ils montr
Tel est l’hommage qu’au bout de 190 ans la reconnaissance des peuples rend encore aux vertus des rois. On ne peut comparer c
cette espèce de culte qu’à celui que les habitants de l’ancienne Rome rendirent à la mémoire d’Antonin. On sait que pendant deux
leur esprit et leurs talents y assistèrent. Le parlement de Paris s’y rendit par députés. La foule était si grande, que le car
37 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
assitude et l’épuisement, qui suivent une longue contention d’esprit, rendent sensible que les travaux d’imagination font une g
amment que tous les hommes ne naissent pas avec un génie propre à les rendre peintres ou poëtes : nous en voïons qu’un travail
mettre en evidence sans être appellé aux emplois ausquels ce génie le rend propre, et il meurt souvent avant qu’on les lui a
ece de hauteur n’est qu’une morgue qui marque un esprit borné, et qui rend un homme plus méprisable aux yeux des philosophes
’on ne croit pas être des juges compétens du mérite. Enfin les vertus rendent bien capable des grandes places, mais il arrive s
fessions, ont appris les premiers élemens des professions qui les ont rendus si célebres, de maîtres qui n’acquirent jamais d’
38 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
upés à leurs préparatifs. Jamais guerriers d’une âme plus haute ne se rendirent chez un roi en plus superbe façon. Ils avaient to
soixante, ainsi que je l’ai appris, et neuf mille valets, afin de se rendre à la fête. Ceux qui restèrent dans leur patrie le
ires. Un vieil évêque de Spire dit à dame Uote: « Nos amis veulent se rendre à cette grande fête ; que Dieu les protége ! » La
se son honneur. Je désire que mes maîtres, après avoir pris congé, se rendent à la cour d’Etzel. « Nous chevaucherons avec plai
son nom était Habdurc, parla: « Noble chevalier Hagene, si vous nous rendez nos vêtements, nous vous ferons connaître comment
vaillants héros, qu’il vous faut mourir au pays d’Etzel. Ceux qui s’y rendront ont la mort sur leurs pas. » Mais Hagene répondit
gers apportaient donc en toute hâte la nouvelle que les Nibelungen se rendaient chez les Hiunen. « Tu les recevras bien, Kriemhil
efois. Il revoyait son ami de Troneje, qui dans sa jeunesse lui avait rendu de grands services. Bientôt, en sa vieillesse, Ha
pied de vos côtés, par crainte. « — Maintenant, très-noble Volkêr, je rends grâces au Dieu du ciel. Quand ils m’attaqueraient
ajouta le joueur de viole. Elle est reine. Si elle passe devant nous, rendons -lui honneur, c’est une femme noble. Et ainsi on p
ible trahison contre les étrangers. Je veux vous dire comment elle se rendit au banquet. On voyait des rois puissants la précé
rtant la couronne, puis maints hauts princes et d’illustres guerriers rendre de grands honneurs à la Reine. Le Roi fit donner
el ! » Il reprit: « Cessez vos menaces et éloignez-vous de moi, ou je rendrai encore la cuirasse de plus d’un humide de sang. J
mal. » Le seigneur de Vérone et Ruedigêr, ces illustres guerriers, se rendirent en leur logis. Ils ne voulaient point se mêler de
yait réunis à leurs côtés plus de vingt mille hommes, qui devaient se rendre au combat. Une épouvantable tempête se déchaîna c
e t’ai toujours été fidèle, jamais je ne te fis aucun mal. Je me suis rendu à ta cour dans la pensée que tu m’étais dévouée,
ompose avec moi sur le dommage, afin que je puisse te le pardonner. «  Rends -toi prisonnier avec ton homme-lige, et je te prot
enveillance « — Le Dieu du ciel ne peut permettre, dit Hagene, que se rendent à toi deux guerriers, qui, bien armés, peuvent se
pas qu’on dise jamais de nous que deux si vaillants hommes se soient rendus , car auprès de vous, on ne voit personne que le s
Il craignait aussi Balmung, cette arme terrible ! Cependant Dietrîch rendit des coups bien dirigés, jusqu’à ce qu’enfin il va
a trouver Hagene et parla avec haine au guerrier: « Si vous voulez me rendre ce que vous m’avez pris, vous pourrez encore reto
eilleuse encore que les Nibelungen, car à l’exception du talisman qui rend Sîfrit invisible dans certaines rares circonstanc
certaines rares circonstances, à l’exception du sang du dragon qui le rend invulnérable dans toutes les parties du corps où
primitive le caractère oriental qu’elle a conservé jusqu’à nos jours. Rendre à une race son origine, c’est lui rendre son hist
conservé jusqu’à nos jours. Rendre à une race son origine, c’est lui rendre son histoire. XXXII Aussi ce poëme merveill
39 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
e de Maintenon, à causer avec une amitié, un air libre et naturel qui rend cette place la plus désirable du monde. » Telle
y parut brillante et parée des mains de madame de Montespan, qui lui rendit ainsi le secours qu’elle-même avait reçu de madam
e plus la dame sans crainte et sans respect, et que les ministres lui rendent la cour que les autres leur font. Madame de Coula
ds d’un armistice de vingt années, à peine commencées, et qui voulait rendre ses troupes nécessaires par la persécution des hu
e conséquence des dragonnades. On se persuada aisément qu’après avoir rendu furieux et irréconciliables des malheureux qu’on
e moyen de les satisfaire mais ce n’était pas la religion qui l’avait rendu dès longtemps amoureux de madame de Maintenon. L’
cience pénétrée du besoin de sa propre estime, une conscience qui lui rendit bon témoignage de lui et de son amie. Quelle diff
tions. » Les armées qui avaient conquis les pays dont sa longanimité rendait la plus grande partie par la paix de Nimègue, éta
re (le motet traduit en vers français par LL**), les entrevues et les rendez -vous fréquents, les murmures et les causeries éto
l’émulation, les facultés que la nature a départies aux Français pour rendre la vie sociale, douce, heureuse, et faire envie à
et le plus beau cou du monde… La vive rougeur de madame de Maintenon rendait en cet instant sa figure éblouissante ». Madame d
enon fit tout ce qu’elle put et laissa faire tout ce qui concourait à rendre l’obstacle assez puissant pour rendre le moyen né
faire tout ce qui concourait à rendre l’obstacle assez puissant pour rendre le moyen nécessaire. Elle opposa ses scrupules, e
40 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
’excita guère moins d’applaudissements que le Cid, neuf ans après, et rendit nécessaire l’établissement d’une seconde troupe d
 ! Sganarelle nous fait honte de la jalousie dans le ménage ; il nous rend moins chatouilleux aux apparences et nous rassure
n déborde. C’est le vin qui attendrit les méchantes gens. L’ivresse a rendu Sganarelle compatissant. Le soir venu, Isabelle v
gendrer le désordre. Mais, écrivant pour la comédie, il n’a pas voulu rendre la vérité triste pour la rendre plus forte : il a
ant pour la comédie, il n’a pas voulu rendre la vérité triste pour la rendre plus forte : il a donné pour amants aux jeunes fi
qu’elles aient conservé, malgré leurs précepteurs, un sens moral qui rend leurs tromperies innocentes par la pudeur qu’elle
t l’a fait élever dans un petit couvent, avec la recommandation de la rendre sotte. Du couvent, il l’a placée dans une maison
a pauvreté d’où il l’a tirée : il pense la toucher, et il ne fait que rendre plus doux à Agnès, par la comparaison, le souveni
’en sais les finesses. Il corrompra ses propres domestiques pour les rendre plus fidèles. Il fera espionner Horace par le sav
it et tout ce qui se fera, et il n’empêche rien. Il est instruit d’un rendez -vous convenu entre les deux amants ; il en sait l
re les deux amants ; il en sait l’heure ; il n’a rien négligé pour le rendre fatal à Horace ; il y emploie même le guet-apens.
lui voir clairement dans leurs pensées, et ne jamais manquer de bien rendre ce qu’ils pensent à propos. Il y a cependant quel
on, de rire, que nous venons chercher au théâtre. Molière seul nous a rendus difficiles pour Molière. § IV. De la haute co
de, et des moralistes les plus désintéressés. C’est sans doute ce qui rend le Misanthrope si attachant à la lecture ; mais c
isanthrope si attachant à la lecture ; mais c’est peut-être ce qui en rend la représentation un peu froide. Le théâtre veut
la preuve qu’il ne leur en veut guère, c’est qu’il se contente de les rendre ridicules. Il n’a pas eu à craindre leurs origina
prit n’est point gâté par la mode. A Philaminte ; que le bel esprit a rendue plus sèche, plus impérieuse, plus acariâtre qu’el
ue transiger ; tout cela, c’est la nature observée avec profondeur et rendue avec la plus fine gaieté. Que ne pardonnerait-on
sera fort heureux pour Henriette que son oncle Ariste trouve moyen de rendre Trissotin odieux, même à Philaminte, en démasquan
quantité de feux. Cléante, se mettant au-devant de Mariane, qui veut rendre le diamant. Nenni, Madame ; il est en de trop bel
iat dans les pages du poète que sur la toile du peintre ; tout ce qui rend la nature y est fait de génie. § VI. Pourquoi,
41 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
& Shakespear un personnage tragique dans Glocestre. Si Moliere a rendu Tartufe odieux au 5e acte, c’est comme Rousseau l
it qu’on a outré la nature. Par la même raison, il ne suffit pas pour rendre l’intrigue & le dialogue vraissemblable, d’en
le même tems que Sophocle & Euripide s’y disputoient la gloire de rendre la vertu intéressante, & le crime odieux, par
des objets que la comédie se propose : ou elle peint le vice qu’elle rend méprisable, comme la tragédie rend le crime odieu
se : ou elle peint le vice qu’elle rend méprisable, comme la tragédie rend le crime odieux ; de-là le comique de caractere :
its qui les font aimer, & dans des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes ; de-là le comique attendrissant. D
des comédies de caracteres. On prétend que les grands traits ont été rendus , & qu’il ne reste plus que des nuances imperc
qu’ils ne peuvent se corriger des défauts dont ils rougissent ; c’est rendre les caracteres indépendans de l’amour propre qui
; les connoisseurs y appercevront cette ame & cette vie, qu’on ne rend jamais qu’en imitant la nature. D’ailleurs si le
nt en jeu. Quoi de plus sérieux en soi que le Misantrope ? Moliere le rend amoureux d’une coquete ; il est comique. Le Tartu
nt d’épingles de Paris, est du comique bas. Je voudrois bien aussi te rendre ton potage, est du comique grossier. La paille ro
e ancienne n’avoient qu’une voie, encore très-incertaine ; c’étoit de rendre les auteurs intelligibles l’un par l’autre, &
re au secret de la diriger ? Voy. Electricité. Ces exemples doivent rendre un critique bien circonspect dans ses décisions.
le reste. Il est des vérités que la distance des lieux & des tems rend inaccessibles à l’expérience, & qui n’étant p
ce d’esprit une vérité claire & simple, jusqu’à ce qu’ils l’ayent rendue obscure & compliquée ? Tous ces auteurs qui c
; la fécondité ; ces deux genres dans tous les cas, ont pour objet de rendre la vérité sensible & la vertu aimable. C’est
s possibles dans l’art d’intéresser pour elle. Si la vertu pouvoit se rendre visible aux hommes, a dit un philosophe, elle par
r sa raison ce qu’est pour les yeux un crystal à plusieurs faces, qui rend douteux l’objet véritable à force de le multiplie
eres communs ni des évenemens familiers que l’auteur s’est proposé de rendre  ; c’est la nature dans ses plus grandes proportio
p; que soumettre le pathétique au jugement de l’esprit, c’est vouloir rendre l’oreille arbitre des couleurs, & l’oeil juge
trale aux grands intervalles de la voix, ou qu’ils ayent eu l’art d’y rendre sensibles dans le lointain les moindres inflexion
ement du cothurne ; car le lointain, qui rapproche les extrémités, ne rend que plus frappante la difformité de l’ensemble. I
de mépriser. Mais heureusement pour la poësie dramatique, la rime qui rend nos vers si monotones, ne fit qu’en marquer les d
lle eut à la corriger. Sa voix n’étoit point harmonieuse, elle sut la rendre pathétique ; sa taille n’avoit rien de majestueux
aujourd’hui les vers du dialogue ? non, puisque l’habitude nous ayant rendus insensibles à ce défaut de vraissemblance, on peu
mp; dire, c’est à l’acteur à l’exprimer comme le personnage eût dû le rendre . C’est-là le choix de la belle nature, & le p
’il arrache au peuple : Vous voulez corriger la nature, & vous la rendez monstrueuse ; vous sentez vivement, parlez de mêm
te quelle peut être sa rivale, à ce vers Est-ce Mégiste, Eglé, qui le rend infidele, l’actrice vit un homme qui les yeux en
difficile à ménager. Dans ce vers de Cléopâtre, c’en est fait, je me rends , & ma colere expire ; dans ce vers de Néron,
t à la gêne ? S’il exprime par son jeu la violence qu’on lui fait, il rend plus sensible encore ce défaut du dialogue, &
visage avec tant de vivacité & de naturel, le saisissement qui la rend immobile tient le spectateur lui-même dans une te
feroit qu’affoiblir, dans lesquels la parole retarde l’action, & rend l’expression traînante & lâche. Les peintres
ctateur ce qu’ils n’auroient pû qu’énerver, s’ils avoient tenté de le rendre . Homere & Virgile avoient donné l’exemple aux
poëte ne doit jamais présenter des situations que l’acteur ne sauroit rendre  : telle est celle d’un héros mouillé. Quinault a
le si l’oeil s’y repose, & la scene qui le suit immédiatement, le rend impratiquable au théatre. Aux reproches que nous
oüer l’intrigue lentement & par degrés. ce qui ne peut manquer de rendre la fin traînante & froide ; car l’intérêt dim
-elle, interruptions qui rallentissent la vivacité du dialogue, & rendent le style languissant où il devroit être le plus a
s fort. Cette marche est monotone & fatiguante à la longue : elle rend le style lâche & diffus, attendu qu’on est ob
« Il imagina des dialogues allégoriques entre des bergers, afin de rendre ses pastorales plus intéressantes », a dit l’un
ns la sagacité du sentiment, & la nature la donne. Un vif intérêt rend attentif aux plus petites choses. Rien n’est ind
vives pour exprimer ce qu’un métaphysicien auroit bien de la peine à rendre . Telle est l’origine du langage figuré, le seul q
frayées de l’air sombre de la passion ; mais une émotion douce ne les rend que plus touchantes & plus vives : c’est ains
d’être malheureux, mais il est bon de l’avoir été. Une comparaison va rendre sensible la raison que nous avons donnée de la fr
n à bien saisir le caractere de sa douleur, & le desir de le bien rendre , commencent à en affoiblir l’expression dans le m
erche dans la glace l’expression de la douleur : mais la glace ne lui rend plus qu’une douleur étudiée, qu’il peint froide c
, qu’il peint froide comme il la voit. N’eût-il pas mieux réussi à la rendre , s’il l’eût copiée d’après un autre, ou si l’imag
Malboroug étoit encore sans épitaphe ; le prix proposé justifie & rend vraissemblable la stérilité des poëtes anglois. D
e choix heureux des termes & des tours. Il se piquoit sur-tout de rendre avec grace & avec noblesse des idées communes
amp; avec noblesse des idées communes, qui n’avoient point encore été rendues en Poésie. Une des choses par exemple qui le flat
l’arbre qu’il faut tailler, émonder, diriger, cultiver enfin, pour le rendre plus beau, plus fécond, & plus utile. Il eût
u le respect qui doivent justifier aux yeux du public l’hommage qu’on rend au mérite. Cet article est de M. Marmontel .
force & de foiblesse, loin de dégrader le tableau, ne fait que le rendre plus naturel & plus frappant. Que d’un intérê
ifiées (l’allégorie anime le physique & refroidit le moral), mais rendues sensibles par leurs effets, comme elles le sont d
m une tunique & deux voiles pour envelopper le corps, avant de le rendre à ce pere affligé : il le prend entre ses bras, l
ontre moi, si on te porte jusque dans les enfers la nouvelle que j’ai rendu le corps d’Hector à son pere ; car (on s’attend q
oix des sons y est arbitraire : ce n’est donc pas encore ce choix qui rend nos vers préférables à la prose. Enfin la rime, q
es en vers, il y auroit un moyen d’en rompre la monotonie, & d’en rendre jusqu’à un certain point l’harmonie imitative : c
s scenes où le Misantrope se reproche sa passion à lui-même, où Cinna rend raison de son dessein à Maxime, on trouvera dans
l, & même naïf. Il falloit dire, & sur-tout naïf. Essayons de rendre sensible l’idée que nous attachons à ce mot naïve
i peut dire & penser ingénuement des choses que l’éducation lui a rendues familieres, & qui paroîtroient refléchies &am
uence. Si cette observation est fondée, voilà le prestige de la fable rendu sensible, & l’art réduit à un point déterminé
concourt à nous persuader la simplicité & la crédulité du poëte, rend la fable plus intéressante ; au lieu que tout ce
dé la fable comme une énigme. Quelle est donc l’espece d’illusion qui rend la fable si séduisante ? On croit entendre un hom
plaisante ; c’est un témoin présent à l’action, & qui veut vous y rendre présent vous-même. Son érudition, son éloquence,
soin du fabuliste doit donc être de paroître persuadé ; le second, de rendre sa persuasion amusante ; le troisieme, de rendre
uadé ; le second, de rendre sa persuasion amusante ; le troisieme, de rendre cet amusement utile. Pueris dant frustula blandi
s, & c’est sur lui-même qu’il fait tomber le ridicule. Quand pour rendre raison de la maigreur d’une belette, il observe q
 ; de diriger l’attention, & non d’entraîner le consentement ; de rendre enfin sensible à l’imagination ce qui est évident
Vers . Du reste, sans aucun dessein de loüer ni de critiquer, ayant à rendre sensibles par des exemples les perfections &
P. le Bossu n’a pas assez distingué. Comme le but de la Poésie est de rendre , s’il est possible, les hommes meilleurs & pl
à la lisiere. Un sculpteur détermine d’abord l’expression qu’il veut rendre , puis il dessine sa figure, & choisit enfin l
s que la Poësie ne soit obligée de corriger & d’embellir pour les rendre intéressans. C’est donc au peintre à composer des
p; la comparaison dangereuse du modele à l’imitation. C’est-là ce qui rend si glissante la carriere du génie dans la fiction
ntres : c’est bien dommage que le premier qui, parmi nous, a tenté de rendre les sujets de nos tragédies (Coypel), n’ait pas e
ruse exige la finesse, pour s’envelopper plus adroitement, & pour rendre plus subtils les piéges de l’artifice & du me
e faut qu’un mois pour ravager une province ; il faut dix ans pour la rendre fertile. On admire celui qui l’a ravagée ; à pein
ire celui qui l’a ravagée ; à peine daigne-t-on penser à celui qui la rend fertile. Faut-il s’étonner qu’il se fasse tant de
ez éloquens, pour soûlever le monde contre ses oppresseurs, & lui rendre odieuse une gloire barbare ? Les gens de Lettres
ourtisan soit un flateur, son état l’excuse en quelque sorte & le rend moins dangereux. On doit se défier de son témoign
mis & de ses ennemis. Il faisoit consister le souverain bien à se rendre redoutable à tous les hommes ; il oublioit que ce
ses ennemis sont leurs freres, & qu’il est leur bourreau commun. Rendez -le odieux à ceux-mêmes qui le rendent redoutable,
qu’il est leur bourreau commun. Rendez-le odieux à ceux-mêmes qui le rendent redoutable, que devient alors cet homme prodigieu
e. Ne cherchez donc pas à détruire le merveilleux des conquêtes, mais rendez ce merveilleux aussi détestable qu’il est funeste
jugement terrible, si l’on étoit accoûtumé à les voir se réunir pour rendre un témoignage éclatant aux actions vraiment glori
n’ayent jamais crû pouvoir trop honorer ce qui avoit contribué à les rendre moins barbares ; & que les Arts considéres co
est le bonheur du moude ; ainsi les talens qui contribuent le plus à rendre les hommes heureux, devroient naturellement avoir
perstition & de fanatisme. La premiere adoucira les moeurs, & rendra les ames flexibles ; la seconde relevera le coura
e faut pas croire que les talens & les vertus sublimes se donnent rendez -vous pour se trouver ensemble dans tel siecle &am
eurir l’Agriculture & le Commerce ; excite, aiguillonne les Arts, rend les talens actifs & les vertus secondes : ce
ire, n’en voulût assûrer le bonheur. Défiez-vous de quiconque prétend rendre les hommes plus heureux qu’ils ne veulent l’être 
celui qui fonde un empire pour le peuple qui le compose, commence par rendre ce peuple flexible, & le modifie sans le bris
née, de la gloire personnelle. On fait bien que les Philosophes, pour rendre la vertu inébranlable, l’ont préparée à se passer
’il a méritée, leurs neveux l’en dédommagent ; car son imagination le rend présent à la postérité. C’est un beau songe, dira
nement & au milieu des peuples accoûtumés à leur obéir, s’étoient rendus si redoutables. Le prince fit briller les distinc
olonté du souverain fait les grands comme elle fait les nobles, & rend la grandeur ou personnelle, ou héréditaire à son
de tes ancêtres ; mais est ce à l’ombre à s’énorgueillir des hommages rendus au corps ? Tu aurois lieu de te glorifier, si l’o
42 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
’éducation, ne leur permettent pas d’y faire assez de progrès pour sa rendre familière cette grande éloquence du dogme, et se
hismes mêmes, sous lesquels se cachent les passions destructives, lui rendent ce genre d’hommage que l’hypocrisie rend à la ver
assions destructives, lui rendent ce genre d’hommage que l’hypocrisie rend à la vertu. Nous sommes les sujets de ces peintur
ou enclos dans ses chastes entrailles. » C’est ainsi qu’il sait nous rendre la croyance aimable en nous enseignant qu’elle es
maîtres ou des amis qui lui viennent en aide de leur personne, et qui rendent témoignage de sa fidélité à la tradition. Il sort
au premier, La dialectique, que Bourdaloue introduit dans la chaire, rend l’enseignement religieux plus accessible. Enfin,
e ; avec quelle audace il va les menaçant des comptes qu’ils auront à rendre à Dieu « le caissier des pauvres ! » A la vérité,
nime, que son geste se précipite, peut-être ces froides catégories me rendront -elles plus attentif. Mais si j’ai à les lire, tan
ent de l’utilité, bien plus que d’un tour d’esprit particulier. On ne rend pas plus gratuitement plus de services ; on ne pe
it fût d’abord la plus honorable des actions, la théorie de la raison rendait les auteurs un peu timides, et leur faisait crain
e y est d’autant plus sujet, qu’il était plus au-dessus du travers de rendre extraordinaires par les mots les choses communes.
it Bossuet, sans l’épouvanter, comme fait Pascal, c’est risquer de la rendre indifférente ou d’ajouter à sa superbe. Bourdalou
re lui a faite ; il ne la voit pas comme Bossuet, avec ses grâces qui rendent le mystère plus aimable ; il s’en fait des images
philosophie qui devait lui être si meurtrière, il crut qu’il fallait rendre le sermon agréable pour rendre la religion effica
e si meurtrière, il crut qu’il fallait rendre le sermon agréable pour rendre la religion efficace. Dans ses duretés contre les
de leur défiance contre les passions. Que les passions refusent de se rendre à cette autorité, qu’elles se regimbent, que m’im
âchements de son temps contre les sévérités du temps précédent. Il ne rend pas la morale plus pratique ; il l’accommode à la
préciant les passions, ont ôté à l’homme l’aiguillon ; il veut le lui rendre , mais il lui ôte le frein. Car enfin quelle est d
son temps par sa candeur, par sa bonté, par une intégrité de vie que rendait si difficile et si méritoire la pire des pauvreté
ue page les traits aimables et délicats : ici une bouche que la bonté rend souriante ; là un froncement de sourcils au souve
avec ces parcelles de la vie de Vauvenargues, le ressusciter et se le rendre présent ; on le voit et on l’aime. § III. V
Voltaire ramena Vauvenargues à Corneille et à Molière ; Vauvenargues rendit Voltaire plus juste envers Pascal et Fénelon. Si
43 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »
avant mon départ pour Naples, il me fit prier par M. de Genoude de me rendre à une conférence secrète qui devait avoir lieu ch
in pontife et à la spontanéité de la foi catholique en France. Je m’y rendis , car bien qu’éloigné des sentiments de Lamennais
ent pas selon mes opinions, et tout fut dit. IV Mais il m’avait rendu un grand service quelques semaines avant l’appari
France quelques jours après, je me hâtai, en passant à Paris pour me rendre en Angleterre, de remettre à M. Gosselin une part
’il m’avait payé. Je lui demandai seulement sur sa seule parole de me rendre ce qu’il voudrait de cette somme importante, quan
on je l’ai lu, mais aussi avec quelle sévérité de jugement je vous le rends . C’est un baril de poudre qui ferait sauter en l’
ue vous me l’auriez fait relire à moi-même, et sans doute vous l’avez rendu aussi inoffensif que nous en étions convenus et v
ble, et que les hommes d’ordre étaient les vrais révolutionnaires. Je rendis grâces à Dieu du secours inespéré qu’il m’envoyai
lques sacrifices d’argent pour soutenir son journal, et je lui donnai rendez -vous secret à dîner une fois par semaine chez une
ier mes sentiments de réserve envers mon collègue, et je cessai de me rendre chez elle. Elle dut comprendre de même mes motifs
puté M. Janvier plaida en chevalier plus qu’en avocat pour ces dames, rendit leur cause retentissante. Madame de L… revint à P
l’instant à Pastoret le désir de Genoude et les circonstances qui le rendaient intéressant. Avant que la journée fût achevée, Pa
t pas, en effet, mais la réunion de ces deux journaux dans sa main le rendit pendant longtemps l’organe le plus puissant de la
t ses fils, si richement mariés ? — Tous morts ruinés, monsieur, pour rendre les dots à leurs femmes. — Mon Dieu ! m’écriai-je
ortit, et j’allai chez M. de Marcellus. Au premier mot d’un service à rendre au fils de M. de Genoude, il fut à ma disposition
44 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219
e, qui en sut bientôt la nouvelle, fut très édifiée de cette mort. Il rendit son âme à son Créateur le 6 août 1807, jour quam
pira. Je n’avais jamais voulu le laisser un instant. En effet, je lui rendis les derniers devoirs, en faisant la plus extrême
ement de ces vœux innocents de deux frères que les révolutions purent rendre infortunés, — je parle plutôt de moi que de lui, 
ein que de sa pensée, et je remplissais mes devoirs dans le but de me rendre le moins possible indigne du secours du ciel et d
nsféré à Savone, où il est encore captif. » On voit que la vertu qui rend le caractère inflexible ne dessèche pas le cœur.
capter Consalvi. Consalvi fut sensible, mais inébranlable ; il ne lui rendit même pas sa visite. Il crut malséant de montrer a
avec cette épine dans le cœur que, six jours après mon arrivée, je me rendis à l’audience impériale. « Nous étions cinq cardin
essité de se réconcilier avec Pie VII, captif à Fontainebleau. Il s’y rendit avec la jeune impératrice, sous prétexte d’une pa
uveau traité ; mais les cardinaux, conseillers du Pape, lui ayant été rendus , ils l’alarmèrent sur ses concessions et le firen
de 1814, le consentement de l’Empereur et la force des événements le rendirent libre. Il reprit la route de Rome. Arrivé à Bolog
recueillis avec une bonté paternelle que les injustices passées n’ont rendue que plus touchante. Nous ne conspirons contre per
r quelquefois à un homme qui sera toujours reconnaissant des services rendus . Ma femme et ma sœur se joignent à moi pour vous
re Éminence a perdu un père, un ami de vingt-quatre ans, à qui elle a rendu plus de services qu’elle n’en a reçu de confiance
nt nécessaires pour le bien de ce pays, et vos lumières, Monseigneur, rendront encore de grands et d’éminents services à la patr
ma visite ne pourra pas l’importuner, elle me fera prévenir, et je me rendrai chez elle avec empressement. « Agréez, Monseigneu
le cardinal avait accompli auprès du Pape ses devoirs du matin, il se rendait régulièrement auprès de son amie et s’entretenait
45 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433
faire la consolation de mes cheveux blancs, ne négligez rien pour la rendre solide. » À cet effet, le père Lefebvre n’épargna
point, c’est que, pour traduire fidèlement, il ne suffit pas de bien rendre le sens de l’original, mais qu’il faut encore s’a
offraient ; il a franchi plus d’obstacles qu’il n’en a surmonté. Pour rendre son français plus agréable, il a sacrifié la péri
s préfaces, soit dans des rapports académiques, soit dans des comptes rendus destinés à lui seul, un exposé judicieux, fidèle,
n la double existence de Daru à cette époque : Quand nous serez-vous rendu  ? Notre Lycée républicain n’a qu’un cri après vou
ent de tous à l’égard d’un poète aimé et admiré. Les journaux d’alors rendirent à l’envi un compte favorable de cette Épître à De
ous un dôme de damas qui semblait du temps de Henri II, est très bien rendu et pris dans son cadre : j’y renvoie les amateurs
ir remis ce poète charmant et sensé en pleine circulation, de l’avoir rendu plus accessible à cette quantité d’hommes instrui
seur très expert et très supérieur en poésie. Daru, dans les Odes, ne rend pas assez le mouvement lyrique ; il n’entre pas d
simple mets. De même dans cette épître (« Hoc erat in votis… ») qu’il rend d’ailleurs avec sentiment, dans le morceau célèbr
a table offrir du lait, des fleurs ! En un mot, dans bien des cas il rend les armes, au nom de notre langue, avant d’avoir
nt D…, j’aime trop mon Horace, Daru, dans ce portrait, le lui a bien rendu . 96. [NdA] On dit presque toujours dans les bio
46 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
rit, eut à Paris, dès 1765, une maison qui devint presque aussitôt le rendez -vous des philosophes et des littérateurs les plus
l’homme. Je conviens qu’il lui manque cependant une des qualités qui rendent le plus agréable, une certaine facilité qui donne
t à le devenir. Il y avait, d’ailleurs, quelques belles pensées, mais rendues dans une langue gênée et contrainte : « À chaque
lleurs, en parlant de la force de méditation nécessaire à qui veut se rendre maître des vérités de l’économie politique : « Ce
s ; il aurait pu, en étant plus textuel encore et plus fidèle, ne pas rendre le chapelet moins piquant. L’ouvrage, tel qu’il
à mes yeux ce qu’elle était. Le respect que je lui ai religieusement rendu , ce respect s’est affaibli, quand je l’ai vue sou
r personnel et à sa plus grande gloire. En publiant son fameux Compte rendu au roi (janvier 1781), et en appelant ainsi, lui
Il se plaisait à se présenter, dès les premières lignes de ce Compte rendu , comme un homme de renoncement et de sacrifice ;
m, M. Necker remarque qu’il y a pourtant un demi-degré de sottise qui rend très malheureux ceux qui l’ont reçu en partage :
pointillé, le plus chinois pour la minutieuse exactitude, et qui nous rend les diverses nuances de politesse, de cérémonie e
à prendre le rang et l’attitude qu’il croit lui convenir, ne sont pas rendus par M. Necker avec moins de distinction et de dél
pitre le trouveront au tome XV des Œuvres de M. Necker. Il a saisi et rendu ces détails de société avec la curiosité du physi
47 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
des pierres broyées, des chaux métalliques. De là l’impossibilité de rendre les reflets imperceptibles des objets les uns sur
rai point de l’éclat du soleil et de la lune, qu’il est impossible de rendre  ; ni de ce fluide interposé entre nos yeux et ces
fond où nous les rapportons, fluide qu’il n’est pas plus possible de rendre que l’éclat de ces corps lumineux. Mais je vous d
té en sort debout, la tête découverte. Il tend vers le Dieu qui lui a rendu la vie, ses bras encore embarrassés de son linceu
t ne pas faire les choses à demi, et qu’il n’en coûterait pas plus de rendre la santé avec la vie. Voyez-moi un peu ce Lazare
téristiques de la connaissance de l’état qui a précédé et du bienfait rendu , que les peintres ne manquent jamais de donner à
vague du ressuscité portée vers le ciel et distraite des assistants, rendra la joie et l’étonnement de ceux-ci énergiques ? I
r de dire en lui-même : Que diable d’homme est-ce là ? Celui qui peut rendre la vie, peut aussi facilement donner la mort… Pas
48 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
fait sur la corde sont perilleux, plus le commun des spectateurs s’y rend attentif. Quand il fait un saut entre deux épées
fensives et les armes défensives de ces quadrilles une proportion qui rendît leurs combats plus longs et plus remplis d’évenem
des spectacles barbares de l’amphithéatre, au contraire elles les en rendirent plus épris. Les vierges vestales avoient leur pla
u’en assistant à ces combats, on conçut le mépris de la vie qui avoit rendu le soldat des legions plus déterminé que celui de
ité, se plaît infiniment à voir les bêtes s’entre-déchirer. Il a même rendu capables de se tuer ceux des animaux à qui la nat
z par le jeu passent en nombre les gens robustes que les medecins ont rendus infirmes. Les fols et les fripons sont les seuls
49 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
ui forment les peintres et les poëtes. Si cet enthousiasme divin, qui rend les peintres poëtes, et les poëtes peintres, manq
froid, il ne sçauroit être un bon general, si l’aspect de l’ennemi le rend , ou fougueux ou timide. Voilà pourquoi tant de ge
. Voilà pourquoi tant de gens vont à la guerre toute leur vie sans se rendre capables d’y commander. Je sçais bien que l’honne
. La nature a voulu répartir ses talens entre les hommes, afin de les rendre nécessaires les uns aux autres, parce que les bes
d’instruire les enfans. Il semble même que la providence n’ait voulu rendre certains talens et certaines inclinations plus co
t qu’ils doivent avoir plus ou moins d’obstacles à surmonter, pour se rendre capables de remplir cette vocation. Les inclinati
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
s. Nous avons même vû que les beautez de l’exécution pouvoient seules rendre un tableau précieux. Or ces beautez se rendent bi
cution pouvoient seules rendre un tableau précieux. Or ces beautez se rendent bien sensibles aux hommes qui n’ont pas l’intelli
à la prévention qui nous est naturelle en faveur de tous les jugemens rendus par ceux qui font profession de cet art, et qui d
sément si le copiste n’a pas retouché et raccommodé son trait pour le rendre plus semblable au trait naturel d’un autre peintr
tre en peignant de repasser à plusieurs fois sur son trait afin de le rendre tel qu’on prétend le former : on en est autant le
51 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
en ait de meilleur aloi, et ni Bérénice, ni Phèdre, ni Hermione ne me rendent moins touchante l’amante délaissée de Thésée. Que
et Zénobie, son principal titre, non seulement de très bons vers nous rendent la langue des maîtres, mais des actes entiers, de
s de spectacle ajouterait à la vraisemblance, que le plaisir des yeux rendrait plus vif le plaisir de l’esprit. Seulement il fal
i de Shakspeare. Cette part nouvelle faite à l’action et au spectacle rendait nécessaire une double réforme du théâtre. On avai
ent libre, d’où l’on vît venir les acteurs de loin ; assez vaste pour rendre les aparté vraisemblables : il fallait qu’on pût
aide guère le poète à trouver cette mesure. L’action qui l’emporte le rend indifférent aux discours qui veulent le ramener s
ent, qu’importe que ce soit au prix de quelques convenances qui, pour rendre l’effet plus légitime, l’auraient rendu moins pui
elques convenances qui, pour rendre l’effet plus légitime, l’auraient rendu moins puissant ? Il n’y manque pas non plus de ce
estre défiant Agamemnon d’arracher sa fille d’entre ses bras, elle ne rende pas à Polyphonte menace pour menace, et ne sache
vit encore ! et plus loin : Ne m’ôtez pas la douceur de le voir ; Rendez -le à mon amour, à mon vain désespoir. C’est peut
ir accepté l’invitation, et de ne s’être pas doutés que c’est pour se rendre d’autant plus inviolable, qu’un poète s’offre de
ue le nom de Gengis-kan éveille d’images de guerre et de destruction, rendues plus grandes par l’immensité et l’inconnu de l’Or
a été assez relevé. N’oublions pas, après tout, que tel d’entre eux a rendu populaire plus d’une vérité utile. Ce que nous ôt
s effets de scène, ses personnages romanesques qu’il ne réussit pas à rendre historiques, ses personnages historiques qu’il re
e réussit pas à rendre historiques, ses personnages historiques qu’il rend romanesques, Il ne fallait qu’un peu de talent po
essaya de retremper la tragédie dans l’étude de l’art grec, et de la rendre plus forte en la rendant plus savante et plus lit
temps où l’on n’en faisait que de brillants, et par quelques couleurs rendues à cette langue, si abstraite et si décolorée aux
52 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20
Grecs : il barbouillait même ces acteurs de lie, dit Horace, pour les rendre plus semblables à des satyres ; et il les promena
et des présents ; que ce roi inflexible s’était obstiné à ne lui pas rendre sa fille Chryséide ; que sur cela Chrysès implora
rriva que la tragédie fut détournée de son but, et passa des honneurs rendus à Bacchus, à des fables et à des représentations
, pour jouir plus tranquillement des douceurs de la vie ; ou qu’il se rend dur et insensible sur les misères de ses pareils,
t donc précautionner l’homme contre des maux inévitables ? comment le rendre sensible autant qu’il doit l’être ? comment le fo
urs des hommes comme l’ont fait Orphée, Linus et Homère ; l’autre, de rendre leur sensibilité raisonnable et de la renfermer d
ordre et cet heureux arrangement dans le spectacle tragique, pour le rendre agréable. Il a fallu, pour cela, déterminer sa vé
ne le peut penser. Cependant c’est le fonds où il faut puiser pour se rendre croyable. Un sujet de pure imagination préviendra
ud gordien. Il me semble que la plus grande utilité du théâtre est de rendre la vertu aimable aux hommes, de les accoutumer à
53 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »
toutes les nations modernes, les Italiens sont peut-être ceux qui ont rendu le plus d’hommage à leurs hommes illustres. Là au
que cette immortalité a été quelquefois un peu obscure. Les hommages rendus à des contemporains sont comme des traités que la
ls ont droit d’intéresser dans tous les temps. Tels furent ceux qu’on rendit à la mémoire de Michel-Ange, et qui peignent à la
Florence, sa patrie, ne put consentir à le céder. On ne l’aurait pas rendu  ; il fallut l’enlever. Il se fit une conspiration
ceux qui ont eu des honneurs ou des places ; c’est un dernier hommage rendu au pouvoir. À l’égard des vivants, rien n’est plu
es pour les gens de lettres et les savants. Et, ce qui est un hommage rendu à notre langue, ces éloges se prononcent en franç
reconnaissance inspire. D’ailleurs, ma muse acquitte un devoir ; elle rend ce qu’elle doit à la vertu, à la patrie, au genre
soutenir leurs travaux, est peut-être le plus bel hommage qui ait été rendu au législateur de la Russie. Par un hasard singul
ier, l’orateur se nommait Platon, et l’on dit que son éloquence ne le rendait pas indigne de porter ce nom célèbre. Ainsi, les
54 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »
entre Ispahan et la ville de Kirman, où il reparaît, et d’où il va se rendre dans la mer des Indes14. L’eau en est fort légère
au même, soit par artifice, d’où elle se répand dans la plaine, et se rend dans le lieu qui la conduit à celui de Zenderoud.
eau en fait aussi un fort grand en tombant le long du rocher, pour se rendre dans son canal ; et c’est d’où est venu le nom de
alheureux garçon meure ; car il a infiniment d’esprit, et il pourrait rendre un jour d’importants services à Votre Majesté. »
faire, il ne fut jamais bien guéri. Le supplice de Saroutaki l’ayant rendu incapable de débauche, il s’attacha aux affaires,
e débauche, il s’attacha aux affaires, et, en dix ans de temps, il se rendit si habile dans les finances, qu’on le fit contrôl
aut de la roue ; et il y était effectivement monté, mais c’était pour rendre sa chute plus éclatante et plus terrible que la f
pour avoir mérité votre indignation. Soixante années de bons services rendus à Votre Majesté et à ses prédécesseurs, et son ex
premier ministre, que ses services si longs et si importants devaient rendre sacré à tous les Persans. Janikan, ébloui de sa f
rsqu’il doit faire mourir quelque grand seigneur ; le roi, dis-je, se rendit le matin à la salle où tous les grands seigneurs
t de fenêtres, recevant le jour par la porte et non autrement, ce qui rend le logement incommode. Derrière le caravansérai,
des marchands en magasin. Celui dont je viens de faire la description rend seize mille livres par an au propriétaire, qui ét
and roi vint établir sa cour à Ispahan, et qu’il conçut le dessein de rendre cette ville aussi magnifique qu’elle l’est devenu
hé comme auparavant, à cause du profit qu’on en tire: car cette place rend par jour environ cent francs, qu’on lève sur tous
en les étendant jusqu’à huit pieds de terre, comme une tente, ce qui rend le salon très-frais. On ne saurait voir de plus p
seaux de proie. L’été, que la rivière est basse, la jeune noblesse se rend là tous les soirs, pour faire les exercices, et t
fait connaître les approches de sa mort ; qu’en même temps, il avait rendu l’esprit sans autre agitation, et l’on peut dire
la couronne à l’aîné, qui était déjà dans un âge assez avancé pour se rendre indépendant, et qui d’ailleurs avait l’esprit for
ire de tous les grands et de tous les ministres, dans la pensée de se rendre absolu par ce moyen et se mettre en état de faire
s, firent tout l’effet qu’ils en osaient désirer. L’un et l’autre s’y rendirent , et ils résolurent d’élever sur le trône le plus
te, et qu’ainsi ils auraient connu comment leur défunt monarque avait rendu l’esprit, sans avoir déclaré par écrit ni de vive
trancher la tête au prince son fils, ou lui arracher les yeux pour le rendre incapable de succéder à la couronne après lui, s’
que son âge déjà avancé et sa longue expérience dans les affaires le rendaient très-considérable, on ne soupçonna point que l’av
érieure qui se mêle souverainement dans les affaires humaines, qui se rend maîtresse des événements, et qui fait réussir les
, eût eu des ordres secrets contre Sefie-Mirza, dans le dessein de le rendre incapable de succéder à l’empire, n’en aurais-je
manière il la recevra de vous, quand il verra que vous ne vous serez rendus à votre devoir qu’après une extrémité si fâcheuse
l craignît qu’à son défaut quelque autre prît la parole, ce qui l’eût rendu criminel, puisqu’il lui appartenait de parler le
ien ce qu’ils avaient commencé mal. La condition de ces seigneurs les rend naturellement timides ; tout illustres et tout pr
55 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
a soif de l’évidence. « Il ne pouvait, dit madame Périer, sa sœur, se rendre qu’à ce qui paraissait vrai évidemment ; de sorte
herche dans ses Règles, la vérité. Tous les deux ne veulent pas moins rendre le faux impossible que le vrai évident. L’Art de
témoignent d’une nature tendre et sympathique. De tels combats ne se rendent que là où la résistance est sérieuse. Les hommes
on seul instinct ? Quant à la science, même celle qui a pour objet de rendre la vie meilleure, de quel fruit est-elle, par exe
n’existe pas de vérités intermédiaires qui m’en rapprochent et me les rendent plus présentes, que puis-je faire de cette inacce
mme quelque intérêt plus grand et plus pressant ? Quel péril à ne pas rendre ces vérités assez évidentes ? Si le logicien faib
scartes et Pascal, dans leur objet, et dans l’intérêt qu’ils ont à le rendre évident, naissent, entre les écrits de ces deux g
au docteur que le zèle du mandat, l’esprit de la profession, l’habit, rendent moins délicat sur la qualité et la force des preu
ie sa cause à la bonté de Dieu par des rapports si invincibles, qu’il rend évidentes les dispositions de la Providence divin
philosophie pour pousser la science de la foi jusqu’au point où elle rend superflues, si même elle ne les trouve impies, le
angerait par doses égales la philosophie et la foi, afin de ne pas se rendre suspect, et qui tirerait de cette combinaison une
levées, trop raisonnables pour borner l’usage de la raison à l’art de rendre la vie heureuse, et qui portent cette marque de l
mble pour se laisser aimer gratuitement. Maintenant, n’est-ce pas lui rendre un hommage que son cœur eût dédaigné, que de parl
s les Provinciales, tirer quelque contentement de cette raison qui le rend si misérable dans les Pensées. Les Provinciales o
remportés sur l’odieux de quelques propositions particulières dont on rend responsable tout un corps ; quoi de plus étranger
hode, Pascal dans son Art de persuader. La méthode des Provinciales y rend tout vraisemblable ; on sent que la bonne cause d
coup aider. Inventer est l’œuvre du génie. Ce que Pascal imagine pour rendre sa matière agréable, pour être enjoué en restant
ion pour faire sortir la vérité d’où on l’attend le moins, et pour en rendre l’effet plus sûr, rappelle toutes les grâces des
a révélation qui l’a si fort ému. Tantôt il feint l’indignation, pour rendre plus fortes les apologies du père ; tantôt il lou
56 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
s du Nord n’attachaient point de prix à la vie. Cette disposition les rendait courageux pour eux-mêmes, mais cruels pour les au
e loisir qu’eux. Ils les aimaient, ils leur étaient fidèles, ils leur rendaient un culte ; ils pouvaient éprouver quelque sensibi
sance, il n’avait formé que des soldats. Le dogme de la fatalité, qui rend invincible à la guerre, abrutissait pendant la pa
aganisme n’avait rien dans ses bases et dans ses principes qui pût le rendre maître de tels hommes. Les dogmes de la religion
morale dans quelques hommes sans but et sans liens ; elle ne put leur rendre une patrie ; mais elle donna de l’énergie à plusi
re, et des mœurs que les lois contenaient, mais que la licence devait rendre à leur férocité naturelle. Ils ont fait, pour ain
l’objet de la morale des anciens ; ce n’est pas les servir, c’est se rendre indépendant d’eux, qui est le but principal de to
es semblables, et la plus complète insensibilité pour soi. Il fallait rendre au meurtre ses épouvantables couleurs ; il fallai
esques erreurs des écrivains théologiques. Mais le genre d’esprit qui rend propre à l’étude des sciences, se formait par les
qu’exigeait l’enchaînement des subtiles conséquences de la théologie, rendait la tête propre à l’étude des sciences exactes. Co
57 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310
t les flèches sonores : on a retrouvé un orateur. En commençant, il a rendu au premier empereur une justice à quelques égards
et comme désintéressés de leurs propres passions, s’étaient donné là rendez -vous dans un concours d’admiration et de bienveil
veloppement de l’esprit, cet ordre stable et ce gouvernement qui seul rend possibles ce que j’appelais tout à l’heure les fê
ifférentes époques de la Révolution ont l’intérêt de mémoires ; elles rendent les impressions d’un honnête homme, sympathique,
n détournerons. Dans le respect que nous avons pour de nobles pensées rendues avec énergie, il nous sera permis toutefois de fa
58 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »
essayé dans une suite de notices claires, aisées, agréables, de nous rendre présentes et vivantes les figures des pères et fo
e pas très bien qu’à la fin du même article sur Galilée, et pour nous rendre plus sensible la physionomie scientifique du sava
pli et comme émaillé de vues philosophiques et scientifiques élevées, rendues avec piquant, avec imprévu, et se faisant accepte
oposent d’instruire, prétendent encore à l’orner, à l’enjoliver, à la rendre gentille, amusante ou plaisante : c’est un assez
Newton. Ces résultats dorénavant sont admis de ceux même qui ne s’en rendent pas bien compte : l’homme du peuple qui regarde u
sique. Fontenelle se présenta donc très à propos en venant expliquer, rendre agréable pour tous et séduisante même, la nouvell
de la vieille science. Ainsi Fontenelle, sous cette forme frivole, a rendu , à un moment donné, un notable service à la raiso
ment donné, un notable service à la raison. Mais, ce service une fois rendu , il ne faudrait pas essayer de lui emprunter cett
z, du Saint-Marc Girardin savant. Il est le premier en France qui ait rendu les résultats de la science clairs, intelligibles
mme comprend ces lois merveilleuses de l’univers, et plus aussi il se rend digne de la condition humaine la plus élevée, tel
e ces hautes connaissances, les délices des êtres pensants. Elles ont rendu d’importants services à la navigation et à la géo
59 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
sans que jamais on sente le placage ni la traduction. C’est qu’il ne rendait pas par un effort d’esprit l’idée d’Horace et de
il n’a pas l’élan lyrique ; il n’a pas le mouvement oratoire. Mais il rend ce qu’il a perçu de la nature, comme il l’a perçu
s bien ce que veut dire ici le mot de réaliste : Boileau sait voir et rendre . Mais pour rendre, il faut qu’il ait vu, effectiv
dire ici le mot de réaliste : Boileau sait voir et rendre. Mais pour rendre , il faut qu’il ait vu, effectivement, réellement.
incapable d’effusion et d’épanchement, il n’aime pas la nature qu’il rend  : il y a de l’indifférence dans la fidélité consc
rin, dans quelques morceaux de la Satire X. C’est là qu’il a tâché de rendre la nature qu’il avait vue, telle qu’il l’avait vu
vrait la nature de sa personnalité ; et comment en sentir, comment en rendre le charme si l’on ne s’oublie soi-même en elle ?
oresque ; ce n’est que la réalité fortement, fidèlement, sérieusement rendue . Il y a vraiment dans Boileau un Hollandais, dont
oup de crayon, dans le trait qui accuse un contour expressif, dans le rendu dont la vigoureuse fidélité fait le comique. Que
et d’Embarras de Paris. Si c’était vrai, jamais Louis XIV n’aurait pu rendre plus mauvais service à Boileau : mais par malheur
littéraire qui ne représente pas du tout le naturel de l’homme. Pour rendre la physionomie de Paris, le mouvement de ses rues
t cela, à propos d’un ministre ennemi des flatteries, et pour venir à rendre la mollesse responsable de la fausse vanité et de
60 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
sse aux choses extérieures, il a le don de les voir, et le don de les rendre . Il n’ajoutera rien à sa sensation : car il n’a p
sont situées dans le cercle de son expérience : les sensations qu’il rendra seront celles d’un bourgeois de Paris, à qui Pari
llante de jardinier, voilà la nature, vulgaire et bornée, que Boileau rend avec une franchise, parfois une crudité singulièr
en faisait, des transpositions d’art étonnantes pour le temps : il a rendu par des mots, dans des vers, des effets qu’on dem
u pinceau. Et il a une précision, une vigueur, parfois une finesse de rendu qui sont d’un maître. Dans le Repas ridicule, dan
rinsèque vertu des œuvres. Mais les battus n’étaient pas contents, et rendirent coup pour coup. Cotin, Coras, Boursault, Carel de
ées, fit retirer par Colbert à Despréaux le privilège, que le roi lui rendit ensuite, pour l’impression de ses œuvres. Mlle de
ls sont grands, parce qu’ils sont vrais : ils ont su voir, ils ont su rendre la nature. Et c’est la nature reconnue dans leurs
œuvres, qui nous ravit. Ainsi ils peuvent nous enseigner à voir et à rendre . L’immortalité de leurs œuvres garantit l’excelle
rité, et il faut la vraisemblance ; la vraisemblance, c’est la vérité rendue sensible par une forme d’art. On a souvent attaqu
; l’hydropisie l’atteint, puis une faiblesse générale, qui en 1709 le rend incapable de marcher. Ses liaisons avec les jansé
r la raison identifiée à la passion, quand la passion est la nature à rendre , dans ces vers de Molière, Misanthrope, 1, 2 : E
61 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339
oesie du stile regarde les mots du côté de leur signification qui les rend plus ou moins propres à reveiller en nous certain
passif, nous sommes presque toujours obligez d’y en mettre deux. Pour rendre amatus fui, il faut que nous disions, j’ai été ai
int assez-tôt le mot propre pour signifier le mot françois qu’il veut rendre , au lieu de le chercher dans un dictionnaire pren
traducteur est donc réduit à se servir de periphrase, et à ne pouvoir rendre qu’en plusieurs mots ce que l’écrivain françois a
s sont également avantagées de termes propres. Or rien ne sert plus à rendre une phrase énergique, que sa brieveté. Il en est
rencontré un arrangement dans lequel ils se prononcent sans peine, et rendent même une melodie agréable. Mais suivant notre con
ui manque de mots pour exprimer quelque bruit extraordinaire, ou pour rendre à son gré le sentiment dont il est touché, a reco
e du poëte n’y est chargée que d’un soin ; c’est à sçavoir du soin de rendre les vers mélodieux par un heureux mélange du son
e ne produit ni l’un ni l’autre effet. L’observation de ces regles ne rend pas les vers ni nombreux ni mélodieux. Des vers f
que Verres avoit fait battre de verges, et cela par la crainte de se rendre suspect de déclamation, trouve une ressource dans
euvre la combinaison des syllabes bréves et des syllabes longues pour rendre les phrases nombreuses et cadencées. Les romains
tient l’oreille dans une attention continuelle, et que l’harmonie qui rend cette attention agréable, et qui acheve pour ains
62 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
uis devant le sénat. Il s’éleva aux causes politiques, les seules qui rendent historique le nom d’un orateur. Profondément vers
omain un musicien de la pensée ou de la passion. Ces orateurs avaient rendu l’oreille du peuple exigeante comme un auditoire
s ? Et le jour même des calendes de novembre, où tu te flattais de te rendre maître de Préneste, ne t’es-tu pas aperçu que j’a
blique que tu n’en as pour sa perte. J’affirme que cette nuit tu t’es rendu , avec un cortège d’armuriers, dans la maison de L
grand nombre de ces malheureux que tu associes à tes crimes s’y sont rendus en même temps. Ose le nier : tu te tais ! Parle ;
ars donc : tu as tant dit que tu attendais un ordre d’exil qui pût me rendre odieux. Sois content ; je l’ai donné ; achève, en
na, m’auraient accusé de cruauté et de tyrannie. Aujourd’hui, s’il se rend , comme il l’a résolu, dans le camp de Mallius, il
dans les travaux du forum, il était distingué par les services qu’il rendait aux particuliers et par la supériorité de son gén
u, si la fortune t’avait sauvé d’une mort violente, c’eût été pour te rendre témoin des funérailles de ta patrie ; et tu aurai
l sait relever sa reconnaissance par toutes les images qui peuvent la rendre éloquente aux oreilles charmées de ses concitoyen
s ai vus naître m’a causé moins de joie qu’aujourd’hui qu’ils me sont rendus . « Nulle société n’eut jamais plus de charmes pou
avant que je pusse savoir ce que j’en devais attendre. Vous me l’avez rendu , après qu’il m’a donné des preuves admirables de
vée. Les dieux immortels m’ont accordé des enfants : vous me les avez rendus . Nos vœux avaient obtenu de leurs bontés beaucoup
différence qu’il s’est vengé de ses ennemis par les moyens qui l’ont rendu si puissant, c’est-à-dire par les armes ; moi, j’
homme qui retient l’argent qu’il doit ne s’est pas acquitté ; s’il le rend , il ne le possède plus ; mais celui qui a témoign
divinement parlée, qui divinise par sa plume la morale. Cependant il rend bientôt à Épicure son véritable caractère, en pro
elle vous appartienne plus qu’à personne, et que ce soit à vous de le rendre digne de son père, de notre Cépion et de vous-mêm
temps-là, il ne s’y trouvait d’ordinaire presque personne. Nous nous rendîmes donc tous chez Pison au temps marqué ; et de là,
disciples, et ses petits jardins, que vous voyez si près de nous, me rendent sa mémoire tellement présente qu’ils me le remett
remué. — Et moi, dit Pomponius, à qui vous faites la guerre de m’être rendu à Épicure, dont nous venons de passer les jardins
e ne mis le pied chez mon hôte qu’après avoir vu le lieu où Pythagore rendit le dernier soupir, et le siège où il s’asseyait d
s pères, c’est que les enfants fassent vivre la sienne. « Qu’on ne me rende point de funèbres hommages, dit-il encore. Mais à
notre mort il y a quelque chose qui nous intéresse, nous devons nous rendre à cette opinion, et d’autant plus qu’entre les ho
me, à la mort près, qui est son unique bien, puisqu’elle doit ou nous rendre dieux nous-mêmes, ou nous faire vivre avec les di
s de renoncer aux affaires publiques, je n’ai pas d’autre moyen de me rendre utile que d’écrire pour éclairer et consoler les
63 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »
ise : c’est le renard qui donne la leçon à celui qu’il a dupé, ce qui rend cette petite scène, en quelque sorte, théâtrale e
il y avait une grande quantité d’images ou d’allégories qui auraient rendu cette vérité sensible. Voyez la fable du Pot de t
tement une fable, c’est un récit allégorique ; mais il est si joli et rend si sensible la vérité morale dont il s’agit, qu’i
end si sensible la vérité morale dont il s’agit, qu’il ne faut pas se rendre difficile. Fable XVIII. V. 4 Besogne, (autr
ure envers vous m’a semblé bien injuste. Le roseau, dans sa réponse, rend d’abord justice à la bonté du cœur que le chêne a
e chêne a montrée. En effet, il n’a pas été trop impertinent, et il a rendu aimable le sentiment de sa supériorité. Enfin le
64 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »
ire saigner un cœur sous l’ æs triplex du magistrat ! heureux s’il a rendu pitoyables ceux qui se croient justes ! heureux s
orchestre d’orateurs qui garnit les premiers bancs de la Chambre, et rend de si beaux sons dans les grands jours. Tel vint
quarante ; infortunés qu’avec une école et un atelier vous auriez pu rendre bons, moraux, utiles, et dont vous ne savez que f
ée. Le procès des ministres fut mené à fin. Je ne sais quel arrêt fut rendu . Les quatre vies furent épargnées. Ham fut choisi
expérience, vous tenez à votre théorie routinière de l’exemple, alors rendez -nous le seizième siècle, soyez vraiment formidabl
le, alors rendez-nous le seizième siècle, soyez vraiment formidables, rendez -nous la variété des supplices, rendez-nous Farina
le, soyez vraiment formidables, rendez-nous la variété des supplices, rendez -nous Farinacci, rendez-nous les tourmenteurs-juré
idables, rendez-nous la variété des supplices, rendez-nous Farinacci, rendez -nous les tourmenteurs-jurés, rendez-nous le gibet
supplices, rendez-nous Farinacci, rendez-nous les tourmenteurs-jurés, rendez -nous le gibet, la roue, le bûcher, l’estrapade, l
ent, l’écartèlement, la fosse à enfouir vif, la cuve à bouillir vif ; rendez -nous, dans tous les carrefours de Paris, comme un
utres, le hideux étal du bourreau, sans cesse garni de chair fraîche. Rendez -nous Montfaucon, ses seize piliers de pierre, ses
nord-est il répand à larges bouffées sur tout le faubourg du Temple. Rendez -nous dans sa permanence et dans sa puissance ce g
révolterait des déguisements complets d’épithètes et d’adjectifs. Il rend M. Samson présentable. Il gaze le couperet. Il es
65 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
res ont été, en plus d’une page, fort au-delà de ce mérite ; s’ils ne rendent pas impossible une histoire raisonnée du règne de
, l’une d’une main qui esquisse, l’autre avec le luxe de couleurs qui rend les tableaux saisissants. Les deux pinceaux ont q
de, tout en lui obéissant. Mais voilà deux hommes que leur réputation rend parfois bien misérables. Balzac m’attendrit lorsq
plus exquis ; de saisir des vérités qui échappent à la foule et de se rendre personnelles celles qui lui appartiennent ; d’êtr
aimer ingénieusement, elle eût affecté une naïveté arrangée qui l’eût rendue plus suspecte, ou un emportement qui ne sied pas
, et la jalousie d’être obéi survivant aux grandes choses qui avaient rendu l’obéissance facile et glorieuse. Il voyait un Et
, les gens de guerre qui ont peur du feu187; une vieille femme qui se rend puissante auprès du maître le plus jaloux, en aff
aint-Simon dans Alceste. C’est, en tout cas, un exemple qui doit nous rendre indulgents pour les vrais politiques, et nous fai
nte ; et celui-là sera toujours le premier des historiens qui a su se rendre présents, par l’imagination et la sensibilité, de
par son propre fonds. C’est en la mettant au-dessus de lui qu’il s’en rend maître, et pour la langue comme pour la doctrine,
comme il dit, un sujet académique. Il sentait néanmoins qu’il eût pu rendre son style plus correct ; « mais il faudrait, dit-
sion nous aurait coûté plus d’une beauté. Il est des écrivains qui se rendent plus forts et plus agréables en se corrigeant. La
ient en propre à la nation pour laquelle on écrit ; l’auteur doit les rendre à la langue telles qu’il les a reçues. Toute la l
mune espérance de ce règne futur, qui devait restaurer la noblesse et rendre les affaires aux évêques et aux ducs. Tous les de
66 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103
in, que nous voulons parler. On sait qu’il ne s’est point assujetti à rendre scrupuleusement son modele ; qu’il l’a réformé, c
de son imagination ; son imitateur, à force de vouloir le réduire, le rend maigre, décharné, & c’est sur-tout à ce défau
des soins de quiconque est né avec du talent, de ne pas s’asservir à rendre un Original mot à mot, phrase par phrase, idée pa
les principaux traits d’une Statue, forment un nouveau moule pour la rendre avec les beautés qu’elle avoit déjà, lui donner c
67 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247
celle des Loix. Mlle d’Eon s’y appliqua avec tant de soin, qu’elle se rendit bientôt digne d’être reçue d’abord Docteur en Dro
le plus grand désir d’entrer dans l’état militaire, & qui s’étoit rendu habile dans tous les genres d’exercice que cet ét
fut envoyée à Londres en qualité de Secrétaire d’Ambassade, & se rendit si agréable à cette Cour, que, contre l’usage, le
ier de sa main : « En conséquence des services que le sieur d’Eon m’a rendus , tant en Russie que dans mes armées, & d’autr
Prince, également jaloux de récompenser le mérite & les services rendus à l’Etat, continue à Mlle d’Eon la pension de dou
68 (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »
de Néron. Lorsque M. Hugo n’a pas à sortir de lui-même, et qu’il veut rendre seulement une impression personnelle, nous avons
l’admirable Ronde du sabbat. Jamais orgie satanique n’a été conçue ni rendue avec plus de verve : l’argot des diables, leurs r
d’un rocher : Son front de coups de foudre fume, n’a-t-il voulu que rendre au naturel le sifflement du tonnerre qui tombe. S
talent est tellement supérieur, et il y aurait si peu à faire pour le rendre , sinon toujours égal, du moins toujours soutenu,
qu’une triste ressource pour l’impuissance. Des fautes de langage ne rendront jamais une pensée ; et le style est comme le cris
produire, il se reparte sans cesse aux impressions naïves qu’il veut rendre , les contemple longuement avant de les retracer,
qu’il avait dans l’âme, et comparant son œuvre à sa pensée, s’est osé rendre ce témoignage proféré par Dieu seul, lorsqu’au mi
69 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »
les séductions du paradoxe. Les poètes dont il s’était moqué ont été rendus à la lumière, et comme ces corps qu’exhume une cu
livre de l’Allemagne est à la fois une œuvre ingénieuse et un service rendu aux lettres ; et quoique notre siècle y ait pris,
’horreur qu’inspirent les crimes de la révolution, c’est risquer d’en rendre la leçon inutile. On est trop tenté de se croire
liger aux hommes de 93 les qualifications qu’ils méritent, on ne nous rend pas leur mémoire plus odieuse ; mais on détourne
pu vivre sous ses pareils. Un récit qui nous l’eût expliqué n’eût pas rendu Néron plus aimable ; mais il nous eût appris par
e dépravation une société, devenue incapable d’une liberté réglée, se rend tout à la fois la complice et la proie d’un de ce
harpe éolienne, dont les cordes effleurées, par les souffles du ciel, rendaient des sons harmonieux, ne sont plus des symboles ;
l’art du poète est vrai au propre du poète dont je parle. Le second a rendu sa pensée visible par un talent non moins nouveau
in Thierry s’attachait avec une sorte de passion inquiète à ces faits rendus trop précieux par leur rareté même, et qu’il les
politique du livre n’est qu’un long enseignement des moyens de ne pas rendre cette tutelle nécessaire. Ni révolution, ni dicta
elle tient plus à nous faire aimer les beautés des livres, qu’à nous rendre trop délicats sur les défauts des écrivains. S’il
où l’éloquence, inspirée du seul intérêt de ces hautes matières, nous rendait quelque chose de l’ampleur de Descartes et de l’é
ustre qui nous avait donné tant d’ambition pour lui146, et il ne nous rend pas indifférents à ce qui fut, il y a quarante an
faire parler le beau langage de la ville, mais pour les aider à mieux rendre leurs sentiments ; le style des Confessions, avec
e et de grâce ; le pinceau de Bernardin de Saint-Pierre retrouvé, ont rendu certaines pastorales aussi populaires que Paul et
70 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
il se lie avec Mignard. — 1658. Il passe le carnaval à Grenoble ; se rend à Rouen, puis à Paris, où sa troupe se donne à Mo
cadémie ; motifs de son refus. Il se réconcilie avec sa femme, qui le rend père pour la troisième fois. Mort du nouveau-né e
devais supposer savoir mieux la vérité que le public, et je devais me rendre à leurs bonnes raisons. Cependant sa famille m’a
Il ne fallait rien moins que ces considérations pour l’empêcher de se rendre aux vœux des siens, quelque insolente que fût la
neur et à votre repos. Si vous étiez dans le besoin, je pourrais vous rendre mes services ; mais, je ne vous le cèle point, je
sa troupe dans quelque ville de l’Ouest ou du Midi. On pense qu’il se rendit d’abord à Bordeaux, où le duc d’Épernon, alors go
nt que Molière séjournait à Pézenas, le samedi, jour du marché, il se rendait assidûment, dans l’après-dinée, chez un barbier d
de cette ville, nommé Gély, dont la boutique très achalandée était le rendez -vous des oisifs, des campagnards et des agréables
r-là dans la mémoire du futur auteur du Tartuffe. L’hiver de 1653 fut rendu fructueux pour la troupe par le succès de L’Étour
a fin de 1654 à Montpellier, où le prince et la princesse de Conti se rendirent pour l’ouverture des États de Languedoc, fixée au
États fut close le 14 mars 1655. Molière, en quittant Montpellier, se rendit -il immédiatement à Lyon ? Nous ne saurions le dir
us apprend, en continuant, que, de Lyon, Molière et ses compagnons se rendirent à Avignon, où il les suivit. Cette ville, d’après
il ne fit pas revêtir cette assignation des formalités qui l’auraient rendue incontestable. Molière et Madeleine Béjart, infor
e aux États de Pézenas, ouverts le 8 octobre ». Outre qu’il lui était rendu bien impossible, par les déclarations que nous av
our21 ». Après avoir passé à Grenoble le carnaval de 1658, Molière se rendit donc à Rouen avec sa troupe vers les fêtes de Pâq
ns essentielles d’une réussite, qui autrement aurait été combattue et rendue impossible par des rivaux puissants et nombreux.
e Conti, qui avait été obligé de quitter Paris au mois de mai pour se rendre dans la province de Guyenne, au gouvernement de l
ieux Louvre, il n’était pas un spectateur qui n’eût vu beaucoup mieux rendre , à son goût, l’œuvre de Corneille. Le compliment
à Paris, Louis XIV, accompagné de sa cour, quitta la capitale pour se rendre à Lyon, où il devait séjourner pendant près de tr
omédie a pour but de captiver la bienveillance de l’assemblée. Il lui rend grâces de son attention favorable, il lui annonce
t reprises que le 2 juin. Cette suspension était à la fois un hommage rendu à la mémoire d’un vieux camarade qui comptait un
e société tenait ses séances à l’hôtel Rambouillet. C’était là que se rendaient chaque jour La Rochefoucauld, Chapelain, Conrart,
vertu était révérée sous le nom de l’“incomparable Arthénice”, où se rendaient tant de personnages de qualité et de mérite qui c
a Grange ne nous dit pas si M. de Guénégaud, chez lequel la troupe se rendit , était le secrétaire d’État de la marine, ou son
du Roi, et si le grand Condé, qui envoyait la comédie chez elle, lui rendait des soins, ce ne pouvait être pour son esprit, ca
é à Fontarabie le 3 juin 1660, fêtes qui forcèrent toute la cour à se rendre dans le midi de la France, ne purent rien contre
t des cascades qui jaillissaient de toutes parts. Bientôt après on se rendit dans la salle où était servi un repas digne de l’
qui faisait Éraste, se trouva aux prises avec les Fâcheux. La pièce, rendue avec beaucoup d’ensemble, fut accueillie par de f
œur du Roi. La douceur de ses mœurs, la modestie de son caractère, la rendaient pour ainsi dire inaperçue au milieu de cette cour
lles. Le rôle qu’on l’avait forcé de prendre lui fit un devoir de s’y rendre . Le luxe qu’il remarqua dans ce magique séjour pu
. de Soyecourt, homme fort distrait, s’était, quoique très spirituel, rendu la risée de la cour par ses reparties irréfléchie
losophe. Molière, concevant les services que l’auteur dramatique peut rendre à la société, seconda dans cette pièce les effort
neuse ni aussi vindicative que sa devancière ; mais sa seule présence rendait fausse et la position de Molière et celle de son
rsonnages ridicules, mais vrais, en fournissant à Molière le moyen de rendre animé et comique un dialogue qui n’eût été autrem
e de la vraie. Le 25 du même mois, Louis XIV partit du Louvre pour se rendre à son armée de Lorraine, occupée au siège de Mars
haque fois il prononçait ce mot d’un ton de voix plus accentué qui le rendait plus comique. « Molière était du voyage, a dit M.
Molière et sa troupe étaient mandés à Versailles, où la cour s’était rendue de Vincennes, et où ils allèrent eux-mêmes le 16 
il sait finement réveiller l’auditeur ! De peur que le sommeil ne se rendit son maître, Jamais plus à propos vit-on puces par
loridor fut épargné ; et si ce silence ne peut passer pour un hommage rendu à son talent, on doit du moins le considérer comm
storiens du théâtre58. Il avait contracté ce tic en s’efforçant de se rendre maître d’une excessive volubilité de prononciatio
rcils noirs et forts, et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique60. » Ce fut a
Chevalier, acteur de ce théâtre ; mais l’auteur n’avait pas cherché à rendre bien acérés ses traits contre Molière, et en diri
’il sache que c’est à vous qu’il a l’obligation du service que je lui rends . » Il lui fit également remettre un très bel habi
probablement pas dessein de me donner un louis d’or. Je viens vous le rendre . — Tiens, mon ami, dit Molière, en voilà un autre
L’art avec lequel Molière savait dresser la nature la plus inculte à rendre un petit rôle, qu’il avait tracé en l’ayant en vu
lurent de s’en prendre aux comédiens qui l’avaient sollicitée. Ils se rendirent donc en troupe au théâtre, résolus d’en forcer l’
e ne fît qu’irriter les esprits et n’amenât de nouveaux désordres, se rendit au lieu de la réunion, et dit aux gardes assemblé
assage incriminé, mais plusieurs autres encore dont on était arrivé à rendre également l’esprit suspect. La quinzième représen
être traduit sur la scène. La robe ne les quittait jamais, et ils se rendaient d’une extrémité de Paris à l’autre montés sur une
française, ils la défiguraient par des tournures scolastiques qui la rendaient presque inintelligible. Un sixain du temps peint
eurs discussions. En 1664, les médecins de Rouen et ceux de Marseille rendirent plainte devant les tribunaux contre les apothicai
oses que nous ayons ; et cependant, il y a eu des temps où elle s’est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d’empoiso
ugés ; et l’on peut dire que les coups portés par le premier champion rendirent au second la carrière plus facile à parcourir ; c
e ramenaient bientôt près d’elle. De nouveaux dérèglements vinrent la rendre la fable de toutes les conversations, et Molière
ont pu vaincre les penchants que j’avais à l’amour, j’ai cherché à me rendre heureux, c’est-à-dire autant qu’on peut l’être av
, son âme brûlante, son amour pour l’humanité et sa charité empressée rendaient digne d’un meilleur sort. Quels efforts ne lui fa
e jours. Si ce biographe se fût borné à dire que ses chagrins avaient rendu son caractère un peu irritable, et surtout s’il n
ait-il, que la présence du Roi a déshonoré le fleuve. » Boileau ne se rendit point à cette critique, et le vers subsista. Nous
t sociétaire de Monsieur ; qu’en cette qualité il avait été à même de rendre plus d’un service à Molière et à sa troupe ; qu’i
mis le verre à la main. Le mauvais état de la poitrine de Molière le rendait sur ce point plus circonspect encore que Boileau.
Gassendi par de si bonnes raisons, que le religieux fut forcé de s’y rendre par un troisième hom ! hom ! obligeant, qui sembl
it respirer l’air de la campagne, que le mauvais état de sa santé lui rendait nécessaire, et chercher l’oubli des ennuis et des
r dans la rivière. Elle n’était pas loin, et ils se préparaient à s’y rendre , quand Molière, qu’on était allé réveiller, arriv
te pour comprendre celle de Molière, et tout porte à croire qu’il lui rendit toujours une complète justice. Celui-ci désignait
’entouraient. Parmi celles que sa bonté et leur gratitude lui avaient rendues les plus fidèles, nous ne devons pas oublier la b
ent utile à son maître par les soins qu’elle lui prodiguait, elle lui rendait encore plus d’un service par ses avis sur les pro
t reçus. Reprenons à sa source cette histoire, que le nom du coupable rend plus pénible à retracer. Racine, comme nous l’avo
d’Athalie. Sa conduite envers Chapelain, envers Fouquet73, avait déjà rendu moins surprenants ses torts envers Molière. Il ne
raison que vous l’avez. » Les justes griefs de Molière contre Racine rendaient plus rares les réunions d’Auteuil et de la rue du
Nous la verrons hanter les plus honteux brelans, Donner chez la Cornu rendez -vous aux galants. Oronte passa pour la réflexion
faux dans ce récit et le soin manifeste qu’a pris l’anonyme, pour le rendre plus dramatique, de faire jouer à Molière un rôle
gent qu’il avait à fournir en cette occasion. Mais ce qui contribua à rendre cette fête plus piquante, ce furent les grâces ré
vifs regrets de s’être éloigné de son bienfaiteur, les exprima, et se rendit à la première invitation qu’il lui fit de revenir
n lui donna deux mille livres, prix fait », dit La Grange. Robinet en rend ainsi compte dans sa Lettre en vers à Madame, du
t plaisanterie de la religion, qui tient école de libertinage, et qui rend la majesté de Dieu le jouet d’un maître et d’un v
de bien lui seraient contraires, il a composé son Tartuffe et a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites… Certe
sa piété, et du respect qu’il a pour Dieu et pour l’Église, et qu’il rend volontiers aux ministres employés de leur part po
ur faire sortir de son esprit diabolique une pièce toute prête d’être rendue publique, en la faisant monter sur le théâtre, à
e, ordonné du Sauveur pour la sanctification des âmes, à dessein d’en rendre l’usage ridicule, contemptible, odieux. Il mérita
uture mariée trouva un singulier moyen pour éluder cet ordre. Elle se rendit à sa paroisse un dimanche matin avant l’office, a
ur de la pièce, le tact et le goût dont il fait preuve dans ce compte rendu , tout nous porte à croire que cette analyse ne pu
parut précédée d’une dédicace au prince de Condé : c’était un hommage rendu par l’auteur d’Amphitryon au protecteur zélé du T
sous cette forme à la dame délaissée. La doctrine de la métempsycose rendait cette supercherie vraisemblable. « Le dieu amoure
ité d’Aix-la-Chapelle étant venu mettre fin à ces débats sanglants et rendre les vainqueurs aux douceurs de la paix, Louis XIV
exposé les maris à ce même malheur dont ces unions finissent par les rendre victimes. Angélique étourdie et inconséquente, re
lets doux d’un amant, acceptant ses offres galantes de service et ses rendez -vous nocturnes, n’est-elle pas un tableau aussi d
dessus de ses moyens, embarrassés pour motiver l’arrêt qu’ils avaient rendu contre L’Avare, se fondèrent sur ce ridicule grie
ée par un de nos poètes, quelque méchant qu’il fût, qu’elle n’ait été rendue meilleure. Ce n’est ni faute d’invention, ni faut
, non seulement dans le rôle de La Flèche, où la phrase d’Harpagon le rendait nécessaire, mais indistinctement dans tous ceux q
uis si longtemps de tous ses vœux. Le 5 février 1669, Le Tartuffe fut rendu à la juste impatience du public, que quarante-qua
ications ou suppressions dans sept ou huit scènes ; en outre, Molière rendit à son personnage le nom de « Tartuffe » ; la pièc
veau d’un ennemi du Roi. Il faudrait être bien obstiné pour ne pas se rendre à la force d’arguments semblables : En fidèle su
res après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit presque le dernier soupir, au tribunal de Celui q
rocès77, avait, depuis un certain temps déjà, pris le bon parti de se rendre éditeur avoué et légitime de ses œuvres. Il avait
ut la confusion, la platitude et l’odieux de ce pamphlet dialogué, en rendaient la représentation impossible. Son auteur, Le Boul
héâtre de Molière. Béjart le jeune, auquel sa blessure avait fini par rendre l’exercice de son art fort difficile, fut obligé,
e Registre, M. de Molière manda de la campagne le sieur Baron, qui se rendit à Paris après avoir reçu une lettre de cachet, et
à le monter pour leur théâtre. Leur zèle et l’espère d’hommage qu’ils rendaient à la mémoire de notre premier comique auraient mé
rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » On rendrait difficilement la joie qu’un tel jugement, qu’un t
iginal pour tracer son Maître de philosophie. On a dit même que, pour rendre la copie plus ressemblante au modèle, il avait en
nclu de refaire tout le théâtre, particulièrement la charpente, et le rendre propre pour des machines ; de raccommoder toutes
x, qui l’avait peu flatté, le pauvre Cotin, après avoir essayé de lui rendre trait pour trait dans une plate satire, composa e
sage de la parole, fut bientôt suffoqué par l’abondance du sang qu’il rendait par la bouche, et expira entouré des siens et de
s de la rue Guénégaud. Les mêmes considérations portèrent Louis XIV à rendre , le 16 janvier suivant, une ordonnance interdisan
représenter Le Malade imaginaire, tant que la pièce n’aurait pas été rendue publique par l’impression, ce qui valut peu après
ous les témoignages les moins suspects viennent confirmer cet hommage rendu à la supériorité de son jeu. La Grange nous appre
enne de sa vie, les derniers devoirs sont toujours ceux qu’une épouse rend avec le plus de plaisir à la mémoire de son mari.
donner son nom, enfin joua si bien la bonne foi et l’amour, qu’on le rendit heureux par anticipation. L’amante trompée vit tr
e prévint le président que l’objet de son amour consentait enfin à se rendre chez elle le lendemain, et qu’il pourrait l’y voi
ément que notre amant, heureux en espérance, ne fut pas le dernier au rendez -vous. La Sosie de mademoiselle Molière y arriva e
Lescot de venir déjeuner avec lui chez madame Le Doux, elle manqua au rendez -vous. Son amant, inquiet et jaloux, après l’avoir
nquiet et jaloux, après l’avoir attendue une partie de la journée, se rendit le soir à la Comédie, malgré les instances de la
de conformité. On se figure aisément combien l’issue de ce procès dut rendre mademoiselle Molière triomphante. Elle en ressent
avantage. Leur mariage fut célébré le 31 mai 1677. Mais le sacrement rendit à Guérin tout son esprit de domination ; et sa fe
emarquer la mesquinerie de l’hommage funéraire que leur patrie leur a rendu  ! Dès 1773, à l’époque du centenaire de Molière,
municipal n’hésita pas à accorder son généreux concours à l’hommage à rendre à ce Molière, a dit le rapporteur du Conseil, « p
ujours pur et châtié, n’ait séduit exclusivement Boileau, et ne l’ait rendu injuste envers le rival, envers le vainqueur du s
nie l’eût forcé à se servir du même pinceau, des mêmes couleurs, pour rendre et la fureur d’Alceste et le désespoir de George
nné la hardiesse de Lui en offrir la continuation… J’avoue qu’Elle me rendit confus lorsqu’Elle eut la bonté de vouloir lire d
ouvelle se donne toujours le vendredi, pour préparer l’assemblée à se rendre plus grande pour le dimanche suivant par les élog
mber aux yeux du monde sous les efforts de tout le Parnasse, et, pour rendre sa défaite plus ignominieuse, nous avons voulu ch
Sadite Majesté mande et ordonne à ladite Beauval et à son mari de se rendre incessamment à la suite de sa cour pour y recevoi
71 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
be y tenait l’emploi de président, et dans quels termes énergiques il rendait ses arrêts. Lui-même est le premier de nos poètes
es, d’établir des règles certaines pour le langage français, et de le rendre capable de traiter tous les arts et toutes les sc
énérale qui dominait les volontés particulières. L’Académie française rendait le plus beau témoignage du caractère pratique de
également nécessaires, et que la condescendance pour Richelieu y ait rendu l’éloge trop timide. Je veux parler du jugement s
ucte. D’ailleurs, par la résistance qu’elle fit au cardinal, avant de rendre ce jugement, par la lenteur qu’elle mit à en donn
s mots approuvés par le corps que s’il les jugeait les plus propres à rendre ses pensées. Toutefois, elle insinua sagement que
nsée qui lui a donné naissance et l’esprit de ses premiers travaux la rendent digne d’avoir une place parmi les choses qui dure
ts61. » Il n’y a rien d’outrecuidant dans ce noble témoignage que se rend Vaugelas, sous l’autorité du sentiment général qu
t un trait propre à cette école d’écrivains théoriciens : le goût les rendait timides. La timidité de Patru le trompa sur le gé
e théologie, de grammaire et de logique que publia Port-Royal, et qui rendirent aux lettres ce caractère pratique sans lequel tou
rit de détachement qui faisait le fond de la vie des solitaires, leur rendait ce sacrifice de la personne plus facile qu’aux es
La tâche terminée, s’il s’agissait de quelque travail de plume, il le rendait à ceux dont il croyait l’avoir reçu. Il abandonna
ait de la polémique pour sa compagnie et par devoir : la paix, qui le rendait à ses études de morale, le rendait à lui-même. Il
ie et par devoir : la paix, qui le rendait à ses études de morale, le rendait à lui-même. Il avait souscrit avec joie à la réco
e oubliées ou éludées, veulent être exprimées dans un langage qui les rende toujours sensibles et présentes, la langue généra
non pour l’honneur de celui qui l’enseigne, mais par l’obligation de rendre ce qu’il n’a reçu qu’à titre de dépôt. La gloire
ur ajouter à la gloire de quelques-uns ? Pourquoi n’y pas voir ce qui rend ces écrits si admirables, l’esprit collectif qui
sonner. En voulant compléter ces définitions, on les a rapetissées et rendues contestables ; on a persuadé aux esprits légers,
72 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232
e l’homme. C’est une vérité à laquelle tout le monde n’a pas voulu se rendre . Les contradictions qu’elle a essuyées ont été le
vérités qu’ils doivent annoncer & la manière dont ils doivent les rendre . Toutes ces ressources, dit-il, si étudiées, &
le combattre  ; employer les secours de l’éloquence humaine, pour le rendre plus odieux ; convaincre enfin l’esprit & all
dire . Point d’objets, répétoit-il, aussi frappans & qu’on doive rendre avec plus de dignité & d’appareil, que ceux q
ils eurent affaire à Nicole & au P. La Rue, qui achevèrent de les rendre ridicules. De ce grand démêlé, passons à celui qu
ble  ? D’où vient (& c’est le grand projet de M. de Montcrif pour rendre la prédication utile), ne suppléent-ils pas au ta
lui des calamités publiques : il anime tout ; mais son imagination le rend quelquefois plus poëte que prédicateur. On retrou
Je l’exhorte, je le presse, & je ne le quitte point qu’il ne soit rendu à mes raisons. Après avoir prêché son premier ave
de bouffonneries & de peintures qui blessent la pudeur ; le tout, rendu dans un jargon barbare, moitié François, moitié L
73 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »
ls flottent ; choisissons entre toutes les actions celle qui peut les rendre visibles. Observons cette action et toutes les pa
e est-elle haïe ? De quel ton parle-t-elle aux gens ? Par quel talent rend -elle la maison inhabitable ? Il faut raconter tou
se laisser lier les pieds ? Ce trait manque dans Esope, et ce défaut rend son histoire invraisemblable. Un point sans plus
vieillards, tout était descendu ; L’attelage suait, soufflait, était rendu .160 « On ne retrouvera pas ici, dit La Fontaine
ouvera pas ici, dit La Fontaine, l’élégance et l’extrême brièveté qui rendent Phèdre recommandable. La simplicité est magnifiqu
ait d’être          En éloquence un si grand maître,          Qu’il rendrait disert un badaud,          Un manant, un rustre,
mal, un âne. Que l’on m’amène un âne, un âne renforcé          Je le rendrai maître passé          Et veux qu’il porte la sou
coutume et l’usage. Ce sont, dit-il, leurs lois qui m’ont de ce logis Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils L’ont
le même profit. C’est pourquoi chacun d’eux, ayant pris sa hache, se rendit auprès du même fleuve pour couper du bois, et, ay
te baignée. Ô ma cognée 1 ô ma pauvre cognée ! S’écriait-il ; Jupiter rends -la moi : Je tiendrai l’être encor un coup de toi.
sée, Et boquillons de perdre leur outil, Et de crier pour se le faire rendre . Cela est plus court qu’Esope lui-même, et Esope
de ses détails et enivré de sa profusion, n’a pas aperçu ce geste ni rendu cette exclamation ; il dit seulement : « Tous cho
e fatale. De la force du coup pourtant il s’abattit. Il fallait bien rendre le sanglier terrible, pour montrer la folie du co
arasite, différait du grossier glouton de Phèdre. C’est qu’il fallait rendre la servitude élégante et séduisante pour mieux lo
a plus longue de l’ouvrage, et cette multitude de détails ne fera que rendre plus sensible l’unité du tout. Supposons que notr
ne alors vous fut si favorable que les superbes capitaines de Rome se rendirent maîtres de notre Germanie à force d’armes. » (Le
ne idée.) « Ne vous imaginez pas, Romains, à cause que vous vous êtes rendus maîtres de notre Germanie, que ç’ait été par votr
veur, ni revenu (compendieusement, comme dit l’Intimé), après qu’il a rendu sa plainte dans le sénat, d’abord on le contente
En quoi vous valez mieux que cent peuples divers ? Quel droit vous a rendus maîtres de l’univers ? Pourquoi venir troubler un
74 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
ire remarquer que lui-même, dans ce qu’il a dit de Mme de Verdelin, a rendu ma tâche bien facile : je n’aurai qu’à développer
sans cesse ; il se frottait à elles, sauf à s’y brider. Elles le lui rendirent , « Le plus aimable de tous les hommes et le plus
le avait ses chagrins ainsi que moi. Les confidences réciproques nous rendirent intéressants nos tête-à-tête : rien ne lie tant l
reux. À mon retour ici, je l’ai trouvé plus sérieux ; les soins qu’il rend à sa mère m’ont mis dans le cas de le voir peu, e
: beaucoup de facilité et de pénétration d’esprit, dit-on ; mais cela rend -il heureuse ? Non, l’amour-propre égare. Ah ! la
us en plus infirme et tracassier, que la vue de sa fin tourmentait et rendait plus égoïste encore, l’obligation où elle était d
urg suffisamment polie ni attentive envers elle ; la maréchale ne lui rend guère ses visites : elle ne laisse pas d’être sen
tez si bien votre cœur que vous fassiez leur avantage, mais sans vous rendre malheureuse ; car vous ne leur devez pas jusque-l
ette double  lecture, le sérieux, la dignité et l’élévation qu’il sut rendre aux choses du cœur et de la vie. III. Mme de Verd
ut rendre aux choses du cœur et de la vie. III. Mme de Verdelin ne se rendit pas aux raisons de Rousseau : elle se retrancha d
ce et le temps, un chiffon plié avec une suscription de votre main me rendra satisfaite, et le jour où vous joindrez : « Je me
douce délicatesse ; c’est ôter à l’amitié la plus grande jouissance. Rendre et recevoir des soins de ses amis, voilà le seul
evez vous soigner et donner à votre vie les commodités qui peuvent la rendre plus douce. » Rousseau répondait à sa confiance,
arlé de ce voyage commence bien et finit mal. La première partie nous rend fidèlement la disposition où Rousseau était alors
lieu de tous ses ennuis ; et après avoir parlé d’un service qu’il put rendre à un ami, en contribuant par le canal de Milord M
monté ma longue répugnance, et mon cœur, vaincu par ses caresses, lui rendait toute l’amitié qu’elle m’avait si longtemps témoi
e dans ce moment de la médiocrité de ma voix ; j’aurais voulu pouvoir rendre toute la mélodie de cette délicieuse musique : ma
p, tué en défendant Cognac assiégé par les Frondeurs en 1651, s’était rendue célèbre dans la province par son intrépidité auta
ettre à lui adressée qu’elle disait : « Oh ! mon ami, que vous m’avez rendue difficile ! Je l’éprouve tous les jours. J’aimais
quelques années après et dans la période de refroidissement, Margency rendait la monnaie de sa pièce de Mme d’Épinay, et j’ai s
75 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80
tion de notre personne, que les circonstances et nos malheurs communs rendaient nécessaires et utiles pour nous deux, et considér
se retrouver avec Alfieri dans quelque ville d’Italie, elle lui donna rendez -vous en Alsace. Elle était allée passer la chaude
et consoler ses dernières heures. Il la reconnut, la légitima, et lui rendit le nom, désormais libre, de duchesse d’Albany. El
avaux pour me concilier des suffrages m’occupa plusieurs jours, et me rendit passablement ridicule à mes propres yeux comme à
is reçu le doux fardeau de ma bien-aimée, et c’était assez pour me le rendre plus cher à lui seul que toute ma nouvelle troupe
ne pouvant plus y tenir, je ne confiai qu’à mon ami où je voulais me rendre , et, feignant une excursion à Venise, je me dirig
nre. Mais il ne suffit pas toujours d’en sentir les finesses pour les rendre  ; j’ai fait de mon mieux. J’arrivai le 16 août ch
s’était pas encore écoulé quinze jours depuis que sa présence m’avait rendu à la vie, que moi, ce même Alfieri, qui depuis de
d’aucun épisode, ces fluctuations de l’âme de Myrrha, si délicates à rendre . Cette difficulté, qui ne fit alors que m’enflamm
savourer, la fortune ennemie voulut y joindre sa dose cruelle pour me rendre plus chère encore cette éphémère consolation. Des
l’ai dit, accompagné jusqu’à Gênes, de retour de Toscane, il s’était rendu à Rome presque uniquement pour faire connaissance
décidé à y passer l’hiver, en attendant qu’un destin meilleur vînt me rendre à moi-même ; car, privé de tout ce qui nourrit le
l empressement, dès les premiers jours de septembre, je pris, pour me rendre en Alsace, la route ordinaire des Alpes Tyrolienn
rès abandonné l’idée. Mais le rayon vivifiant des yeux de mon amie me rendit alors ce qu’il fallait pour cela de courage et de
r autrement la visite inconvenante qu’Alfieri et la comtesse allèrent rendre , avec éclat, à la cour de Londres en 1791. « San
c elle. La reine la regardait avec la plus sérieuse attention. Ce qui rend l’événement plus étrange, c’est qu’il y a fête au
it été imprimé à Kehl. Cela fait, je mis le sceau sur ma lyre pour la rendre à qui de droit, avec une ode à la manière de Pind
ngé de manière que jamais on ne me trouvât. Je ne voulus pas même lui rendre politesse pour politesse, et lui renvoyer ma cart
ictor Alfieri, pour éviter tout malentendu dans la réponse qu’il fait rendre à M. le général, la remet par écrit à son domesti
qui m’agita pendant plusieurs jours, et à laquelle il fallut bien me rendre , ne pouvant la surmonter. Je conçus et jetai sur
76 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »
nt s’aiguise, et le patient n’est pas loin. Cette visite de noces est rendue , un peu tardivement, par M. de Cvgneroi, accompag
e tournure peu compromettante, M. Lebonnard, l’assiste en ce scabreux rendez -vous. Il s’agit, en effet, pour elle, de recevoir
st obligatoire. Tout compte fait, à peine a-t-il obtenu deux jours de rendez -vous ininterrompu. En trois ans, deux trains de p
nu de la dame cette récompense déshonnête des petits services qu’il a rendus . Lord Gamberfield, un Anglais grotesque, actuelle
dénouement d’une ancienne liaison, la vieille histoire des lettres à rendre et du dernier rendez-vous. Demain, ils partiront
ienne liaison, la vieille histoire des lettres à rendre et du dernier rendez -vous. Demain, ils partiront ensemble, pour fuir j
ire. Absorbante et vide, comme un gouffre, elle prend tout et elle ne rend rien, pas même la volupté qu’elle inspire. Son co
ité embrasée, comme un ver luisant amoureux d’un astre, elle donne un rendez -vous, sous le balcon de sa fenêtre, qui s’entrouv
tes, la passion est une redoutable sorcière : elle a des philtres qui rendent fous et des enchantements qui dépravent. Mais l’e
le dont il avait tiré tous les autres hommes. » Il va donc aller à ce rendez -vous où l’attend la mort ; la princesse n’a qu’à
77 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
nation même. Rien n’aurait donc paru plus singulier que de chercher à rendre ridicule un ordre politique entièrement dépendant
un homme de beaucoup de mérite sous l’ancien régime, et cependant se rendre ridicule par une ignorance absolue des usages. Le
ctation de l’indépendance. Toutes ces difficultés à vaincre pouvaient rendre très aisément ridicule celui qui ne connaissait p
t dans la république que dans la monarchie : les distinctions de rang rendaient encore plus sensibles les peines attachées aux re
me paraît parfaitement juste, c’est que les belles tragédies doivent rendre l’âme plus forte après l’avoir déchirée. En effet
représente, inspire aux spectateurs un mouvement d’admiration qui les rend plus capables de braver l’adversité. Le principe
re comme dans tous les autres. Ce qui est vraiment beau, c’est ce qui rend l’homme meilleur ; et sans étudier les régies du
ue affaiblirait, et des situations simples dans la vie que la douleur rend terribles, mais que l’on ne peut soumettre à la r
la beauté, loin d’affaiblir l’idée qu’on en pouvait concevoir, ils la rendaient plus sensible, ils l’animaient aux regards des ho
plus de grandeur aux images poétiques. La connaissance de la logique rend plus capable de faire parler la passion. Une prog
soumet avec effort aux lois de la vie, et l’imagination mélancolique rend heureux un moment, en faisant rêver l’infini. Le
78 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158
oit-on pas pousser à bout la Fortune, et vouloir absolument lui faire rendre plus qu’elle ne peut donner ? Il y a un moment où
eant à eux deux le monde. Il faudrait être Tacite ou Shakespeare pour rendre au vif ce qu’inspire une pareille vue à bien des
pays. Ces indignes scènes qu’il flétrit n’empêchent pas M. Thiers de rendre hautement justice au sentiment généreux qui trans
française écrasée la première dans le port de Cadix, et forcée de se rendre , et bientôt enfin le désastre célèbre qui fut le
à laquelle est resté attaché son nom. M. Thiers a raconté, discuté et rendu sensible toute cette affaire de Baylen, de manièr
t, si heureux, rentre dans sa tente, accablé de peines morales qui le rendent presque insensible aux peines physiques de deux b
a guerre, exaltés par l’honneur, n’hésitant jamais entre mourir ou se rendre . Ceux-là, si leur position devenait mauvaise un m
dernier degré d’éclaircissement et d’évidence où elle peut aller. On rend généralement hommage et justice a cette grande co
aux belles qualités qui s’y déploient ; mais, selon moi, on ne lui en rend pas encore assez, et l’avenir en dira plus. Tout
ance et son imprévu, ne répondait pas aux plus savantes manœuvres, ne rendait pas du côté où le grand adversaire s’y serait att
pouviez coopérer à me sortir de la maudite galère où je suis, vous me rendriez un grand service ! Combien je me trouverais heure
79 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41
in ces vers passionnés qu’il fit pour Agathon, & que Fontenelle a rendus dans ses dialogues : Lorsqu’Agathis, par un bais
autre Philippe, en parlant de son fils, écrivoit au philosophe : « Je rends moins grace aux dieux de me l’avoir donné, que de
, dans toutes les occasions, la préférence sur Aristote, & de les rendre jaloux de lui. Toutes les fois qu’Aristote avoit
battaile. Il leva promptement une école, & ne fut occupé qu’à la rendre la plus fameuse de la Grèce. Les trois disciples
ns Stagire, sa patrie, petite ville de Macédoine, à laquelle il avoit rendu les plus grands services. Sa mémoire doit être ch
80 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »
Crésus, après avoir soumis les Grecs du continent d’Asie et les avoir rendus tributaires, songea à construire une flotte pour
trésor public, un tombeau dans la place même où il avait succombé, et rendit à sa mémoire les plus grands honneurs. » « Solon
ête de Junon, et leur mère se préparait à monter sur son char pour se rendre au temple ; mais les bœufs, qui devaient être att
urd’hui compter que, pour prix de ces services, vous êtes prêt à m’en rendre . Je vous charge donc de la garde de mon fils, qui
usqu’ici vous ne m’avez jamais vu songer à vous déplaire, et je ne me rendrai pas plus coupable à l’avenir. Puisque vous l’avez
te. Il avait épousé une femme, esclave comme lui, dont le nom peut se rendre en grec par le mot Cyno, mais qui, en langage mèd
out le reste est un pays de plaine. Lorsque Mitradate, empressé de se rendre aux ordres qu’il avait reçus, fut arrivé, Harpagu
s rois, et l’enfant qui existe ne perdra pas le jour. » « Le pâtre se rendit à l’avis de sa femme, et fit sur-le-champ ce qu’e
un des bergers qu’il avait sous ses ordres à la garde du cadavre, se rendit à la ville et avertit Harpagus qu’il était prêt,
de ce traitement, le fils d’Artembarès, dès qu’il put s’échapper, se rendit à Ecbatane, et vint se plaindre amèrement à son p
des pâtres d’Astyage. Artembarès, transporté de colère à ce récit, se rendit sur-le-champ près d’Astyage, et, menant avec lui
ut réparé, envoyez votre fils près de l’enfant qui vient de nous être rendu , et revenez à mon souper pour prendre part au sac
gé à peine de treize ans. Il s’empressa en arrivant de lui dire de se rendre près d’Astyage, et d’exécuter tout ce qu’il ordon
les Perses, auprès de ceux qui lui ont donné le jour. » « Astyage se rendit aisément à cet avis, qui lui était d’ailleurs agr
al usé avec toi ; ta bonne fortune t’a sauvé : sois joyeux. Tu vas te rendre actuellement en Perse ; une suite convenable t’ac
il fit habiller en chasseur, portant des filets, et lui ordonna de se rendre en Perse. Le lièvre devait être remis à Cyrus, et
erse ? Tout ce que tu as fait aujourd’hui n’aboutit au contraire qu’à rendre  les Mèdes, innocents envers toi, esclaves, eux qu
de la construction de cet édifice voulut se ménager la faculté de se rendre maître d’une partie de l’argent qui y serait dépo
ce, et ses fils ne tardèrent pas à mettre la main à l’ouvrage. Ils se rendirent une nuit au palais, trouvèrent la pierre qui leur
e le lui apporter ; que s’il s’y refusait, elle était déterminée à se rendre près du roi et à lui découvrir l’auteur du vol. «
u les félicitations et les éloges, tant des femmes que des hommes, se rend sur le tombeau du mort où le plus proche de ses p
’il y avait de plus distingué dans l’armée. Ils étaient chargés de se rendre près d’Amyntas et de lui demander, au nom de Dari
et ne vous opposez pas à ce qu’ils voudront faire ; cependant, je me rends à votre avis, et je vais m’éloigner. » « Amyntas
leur ordonna de prendre les deux enfants pour rois, mais cependant de rendre de plus grands honneurs au plus âgé. Par cette ré
81 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 516-521
, & qui ne méritoit nullement cet oubli pour les services qu'il a rendus à notre Histoire. Nous n'avons rien de plus détai
e. Le plan en est neuf, & l'exécution y répond parfaitement. Vous rendez par cet Atlas un service essentiel à tous ceux qu
parable de ces sortes d'études. La réunion de tous ces avantages doit rendre votre travail précieux à tous les Amateurs, &
te peu de la gloire ; ce qui ne dispense aucun de ses Lecteurs de lui rendre la justice qu'il mérite.
82 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
it suggéré la logique du Vicaire savoyard, manqua d’une prémisse pour rendre le raisonnement invincible. Le doute est comme le
u’il a toujours à la bouche, ses mystères qu’il traite si divinement, rendront sa simplicité toute-puissante. Il ira, cet ignora
à les faire paraître. Plusieurs de ses principaux ouvrages n’ont été rendus publics qu’après sa mort. C’est en 1659 qu’il se
i essentiel, que c’est à peine s’il s’accommode de l’innocence qui le rendrait inutile. Par ce sentiment de la réalité, qui est
inteté même, se privant ainsi de certaines qualités d’approbation qui rendent le génie populaire, et des ouvertures que donnent
fil « que Dieu tient dans sa main », paraît et disparaît après avoir rendu témoignage à la vérité de la religion par le trio
en suspecte ; lui interdisant de décider ; réduisant son bon usage à rendre l’esprit attentif ; déclarant que, comme elle sui
l faut apprendre, on se dégoûte vite d’une science qui ne veut pas se rendre accessible, et l’on ne se sait point mauvais gré
es dérèglements de cet empire trop populaire », on sent qu’il a dû se rendre le témoignage d’avoir bien mérité d’elle123. Quoi
et : témoin les quatre oraisons qui viennent à la suite des six qu’il rendit publiques. Le génie de l’orateur n’a pas pu suppl
eu du manuscrit de l’auteur128. » Comparé à ces exemplaires, le texte rendu public offrait de légères différences qui « regar
eurs et assez réfléchi pour supporter une si forte lecture, se serait rendu à ce grand homme. Mais, le nombre étant petit de
victorieuse arrêtée par la mort, une ambition que les événements ont rendue vaine, quelque grand exemple de la soudaineté de
plume de Jurieu et lui prêtant son imagination et ses couleurs, pour rendre à la fois plus claire la doctrine du théologien p
Le prince doit commencer par soi-même à commander avec fermeté, et se rendre maître de ses passions… Le prince doit savoir la
ême. Ce qui fait, après la lutte, l’équilibre, c’est que la raison se rend maîtresse. S’il est un pays où cette vérité soit
ar de vaines recherches de perfection, la morale par une doctrine qui rend la volonté innocente des brutalités du corps. La
haient ; les quiétistes l’obscurcissaient et l’aiguisaient jusqu’à la rendre inintelligible. Il était donc d’un grand intérêt
tout désir du salut, si vide de tout motif et de tout intérêt, qu’il rendait inutiles les deux principaux dogmes du christiani
faire une obscurité qui lui a tourné à faveur. La vérité éclaircie ne rend pas Fénelon coupable, mais elle absout Bossuet. I
vérité chrétienne, soit effet d’un changement de fortune qui l’avait rendu ou indifférent ou plus facile sur des choses de p
textuellement censurées ; souscrire à l’écrit de Bossuet, c’était se rendre complice de la persécution dont cette dame était
, tantôt sous d’humbles doutes, tantôt sous la promesse sincère de se rendre aux premières raisons évidentes. Arrivé au faîte,
suprême état de perfection enseigné par les quiétistes. Quand Fénelon rendit cette doctrine publique dans son fameux livre des
ne persuada personne. La méthode même de son livre eût suffi pour le rendre suspect. Voulant faire voir le vrai et le faux su
n’est pas si grand que leur intrigue. » Il ne faut rien exagérer, ni rendre la pureté de Fénelon responsable des excès stigma
uvait ; et, ne le pouvant pas, il veut raffiner sur la manière de lui rendre le culte si simplement exprimé dans les Ecritures
ée de personne. Mme de Main tenon, qui ne voulait point le perdre, en rend un beau témoignage. « S’il n’était pas trompé, éc
i persiste sous la résignation, et une admirable vertu qui purifie et rend aimable toute cette conduite. Le combat de ces de
de si agréables avances, à prendre sa défense, lui surent gré de les rendre compétents, par tant de précision et de clarté, d
sociétés humaines. Les révolutions ne sont autre chose que le combat, rendu sanglant par les passions qui s’y mêlent, du prin
r légèreté de plume et sans à propos155, ailleurs par calcul, et pour rendre plus dangereux des coups portés d’une main respec
ettre tout en dispute. Laissez sur la terre quelques chrétiens qui ne rendent pas impossibles les décisions inviolables sur les
nir leur curiosité ! Son imagination si puissante ne lui sert qu’à se rendre plus auguste l’obscurité de ces mystères. N’en po
e génie eux-mêmes y sont employés comme matériaux. Leur gloire est de rendre immortelles par l’expression les vérités fondamen
83 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
nt que de céder aveuglément à des décisions humaines : il ne faut s’y rendre , qu’autant qu’on en est éclairé ; et pourvû qu’on
 : mais il faut remarquer que selon les sçavans, le mot grec que nous rendons simplement par celui de colere, signifie colere n
lui-même sont les victimes de son retour. Et loin qu’Homere ait voulu rendre ce ressentiment odieux, il y fait entrer Jupiter
leurs états pour la r’avoir, que les troyens de périr pour ne la pas rendre  : mais cette cause, toute légére qu’elle est, n’e
t propre, quoique tout persuadé qu’il en étoit, il n’ait pas voulu le rendre public : c’est qu’Homere avoit craint d’ennuyer p
tte idée aggrave plus la faute d’Homere qu’elle ne l’excuse : elle le rend impie gratuitement, je veux dire, sans le rendre
ne l’excuse : elle le rend impie gratuitement, je veux dire, sans le rendre plus agréable. Mais sans m’amuser à le prouver, j
l’avarice et non à la magnanimité : infléxibles aux larmes, ils ne se rendent qu’à la rançon, et c’est pour s’enrichir qu’ils p
oute l’armée. Ce ne pouvoit pas être la sagesse et la prudence qui le rendissent si nécessaire ; puisque, selon le dessein du poëm
et le secours assidu de Minerve. C’en étoit assez sans doute, pour le rendre aussi important que le dessein du poëme exigeoit
une simple et purement historique, où l’écrivain ne se propose que de rendre témoignage à la vérité, sans aucune vûe de la ren
e propose que de rendre témoignage à la vérité, sans aucune vûe de la rendre agréable : l’autre ornée et poétique, où l’écriva
eux pour la réputation d’Homere ; mais malgré tout ce zêle, on n’a pû rendre raison que d’une seule espece de répétition ; c’e
la fuite, comme un ordre absolu de Jupiter ; pouvoient-ils ne s’y pas rendre , fatigués qu’ils étoient déja de neuf années enti
ntences font un double effet dans le poëme, elles l’embelissent et le rendent utile : après que les exemples ont frapé l’imagin
qui donne tant de peine aux commentateurs, quand ils travaillent à le rendre intelligible et solide. Voilà l’histoire de la ré
voir dans un seul mot, un amas de choses que notre langue ne pouvoit rendre . Les autorités avoient disposé leur esprit à trou
pprétier toutes choses. De la traduction Il s’agit à présent de rendre raison de ma propre entreprise ; j’ai mis en vers
le sens, et l’expression. Pour le traduire, il faut suivre son ordre, rendre son sens, et trouver, s’il se peut, des expressio
ec de l’esprit et de l’attention, le lecteur est bien plus en état de rendre une justice exacte à un auteur traduit de la sort
 ; ce n’est pas assez d’y exprimer le sens d’un ouvrage, si l’on n’en rend encore toute la force et tout l’agrément ; si l’o
judicieux, pour trouver des tours vifs et des expressions animées qui rendent la force et les graces de l’original ; elle a san
n, après cette justice que je me fais un honneur et un plaisir de lui rendre , que si je combats quelqu’autre de ses sentimens,
mer ? Si quelquefois elle est obligée d’employer plusieurs mots, pour rendre ce qu’un seul exprime en grec, quelquefois en rev
t-à-fait l’impression, et que peut-être ce contraste ne feroit que la rendre plus sensible. Homere mêle les mots les plus dur
la langue françoise peut le disputer à toute autre ; qu’elle suffit à rendre tout ce qu’il y a de raisonnable et de bien pensé
dire par ce paradoxe ? Entend-t-on que le poëte traducteur ne puisse rendre le fonds, la substance des pensées du poëte origi
conséquence. ce qu’Homere a pensé et dit, ce sont ses termes, quoique rendu plus simplement et moins poëtiquement qu’il ne l’
quivalens, on découvriroit quelquefois mieux, et que la difficulté de rendre les choses telles qu’elles sont, conduiroit à ima
. Les unes laissent une ambiguité fatiguante dans la construction, et rendent en même tems le style dur et contraint. Les autre
t de cette conduite, si téméraire au premier aspect, qu’il me reste à rendre raison. Des changemens considérables Je me
par exemple, qu’Achille examinât la rançon d’Hector, avant que de le rendre  ; une si basse attention le déshonoreroit plus, p
reroit plus, poëtiquement parlant, que sa cruauté même. J’ai tâché de rendre la narration plus rapide qu’elle ne l’est dans Ho
et ; Minerve court assez loin ramasser le trait d’Achille pour le lui rendre , tandis qu’Hector qui s’attend au secours de son
m’opposera de bonnes ou de mauvaises raisons : je ferai gloire de me rendre aux bonnes, et le public fera justice des mauvais
84 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
ui ne plaît qu’à certains esprits, manquent de l’ordre et du goût qui rendent les écrits populaires. Les bons gouvernements sus
e Louis XIV l’honneur d’avoir vu naître les hommes de génie qui l’ont rendu fameux, à la gloire personnelle du roi l’honneur
 XIV, que ce que nos pères ont vu du général Bonaparte, quand il nous rendait , dans la même année, la victoire sur les champs d
ur brièveté ajoutaient à leur force, outre le choix et la majesté qui rendaient tout précieux197. On les recueillait comme les ma
ère, et qu’il laissait aux autres à en faire des railleries204. Il ne rendait les gens ridicules que par la comparaison qu’on f
plus et qui sût donner mieux209 . Celui de tous ces témoins qui lui rend la justice la plus étroite, et qui serait plutôt
facilité admirable211. Sans doute la médiocrité de son éducation lui rendait ce secours nécessaire ; mais c’est le trait d’un
vail qui lui était si nouveau, et capable, quand il le fallait, de se rendre maître de sa passion. Je devrais avoir du scrupul
XIV trahit l’âme de quelques frondeurs plus résignés que réconciliés, rend le même témoignage de la tendresse extraordinaire
s grands cœurs, parce qu’il s’y trouve accompagné de la raison qui le rend naturel en lui ôtant tout air d’imitation, et hon
olution de changer dans sa vie ce qui déplaisait à Dieu », Bossuet le rendait responsable de ces maux222. A la vérité, c’est pa
’une part, point d’esprit de société à cause de l’état de guerre, qui rendait toutes les situations précaires et isolait toutes
élivrant chaque particulier du poids des préoccupations publiques, le rendait tout entier à lui-même, et le livrait, dans tout
es y mit le charme qui lui est propre. Rien ne fut plus efficace pour rendre les esprits agréables, les mœurs polies, le langa
t que, chaste et innocent, l’issue d’événements plus forts que lui le rende heureux ou malheureux231. Il restait à créer des
l’excuse de ce qu’elle reproche à Louis XIV ! Boileau, — on lui en a rendu la justice, — n’a loué dans ce roi que ce qui est
ù l’esprit n’est que le sel d’une courageuse raison, ne firent que le rendre plus agréable au roi. C’est d’ailleurs le sort de
s chez notre poète le naturel même de l’homme, — par lequel il sut se rendre libre en se tenant à sa place, ne se point mêler
umeur comme de principe, par instinct comme par réflexion, il s’était rendu comme incapable de ne pas penser juste. Sans dout
onseil, pour peu qu’on sût l’y attirer par le miel de quelque hommage rendu à sa gloire, il s’en faisait volontiers l’applica
e devoir, qui calme par son aspect tous les mouvements séditieux, qui rend l’homme maître en lui-même249. » A ce roi si abso
e certaine fougue de jeunesse, dans les peintures du prédicateur, les rendait d’autant plus sensibles au jeune roi. On lui parl
lui rien retrancher des privilèges de la parole évangélique, et de se rendre lui-même si respectable par tant de belles qualit
eurs trouvèrent la récompense bien au-dessous de si éminents services rendus au roi et à l’Église, et quand l’archevêché de Pa
rnement. Au reste, la même répugnance pour tous les excès d’esprit le rendit aussi ennemi, en matière de religion, des raffiné
85 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
i fâchait si fort le vieux Corneille, il avait assez d’esprit pour le rendre agréable, et assez de goût pour n’y pas trop raff
ondeur, qui n’est donnée qu’aux écrivains de génie, mais de celle qui rend les lectures aisées ; plus de modération dans les
ueillir avant l’action. Mozart me fait revivre tous mes jours ; il me rend mes joies d’autrefois sans leur emportement, et m
Les vers de Virgile, les tableaux de Raphaël, les chants de Mozart, rendent le même témoignage ; comme Racine, le peintre et
gé sous vos lois, Doit soutenir mon nom et le vôtre à la fois, J’irai rendre fameux, par l’éclat de la guerre, Des peuples inc
dmirable passage : Madame, dites-moi seulement que j’espère, Je vous rends votre fils, et je lui sers de père ; Je l’instrui
Cinna change le plus mortel ennemi d’Auguste en un ami dévoué, et lui rend plus léger le poids de l’empire. Les héros de Cor
pour le vieux Corneille. Racine ne rabaissait pas la tragédie : il la rendait plus générale, il la rapprochait de toutes les co
de fierté ; enfin, la femme venant encore au secours de la mère, elle rend malgré elle quelque espoir à Pyrrhus. Cette lutte
ail de ces deux conduites est présent à tous les esprits cultivés. Il rend sensibles deux nouveautés du théâtre de Racine :
parées de plus loin que dans Corneille, par les passions qui vont les rendre inévitables ; elles sont plus prévues, aussi les
’insignifiance relative des scènes intermédiaires dans Corneille nous rend plus impatients d’arriver aux principales, ce qui
parant les siens, en affaiblit l’effet sur l’imagination, mais il les rend plus sensibles pour la raison. Si l’on sort plus
plus dans nos sociétés modernes, où les mœurs et la religion lui ont rendu son rang, et où l’union de la beauté morale et de
aimée. Rassurée par Titus, elle trouve dans la confiance qu’il lui a rendue la force de se sacrifier. Elle part malheureuse,
ré l’audace virile que leur a prêtée Racine, malgré l’énergie qui les rend capables de ces crimes où l’on risque sa propre v
nous épouvante. Le Néron de Racine prépare au Néron de Tacite, et le rend plus vraisemblable. C’est là peut-être la créatio
ciens, dont on imitait les plans ; le théâtre espagnol, plus présent, rendu populaire par la connaissance et l’usage presque
encontrées, sans les chercher, parmi les autres sortes de vérités qui rendent ces pièces immortelles. Il est évident que dans u
re grec. Le sujet, c’est un soupçon d’Athalie, aigri par un songe que rendent vraisemblable la situation de cette reine, son es
e loi de la vraisemblance qu’ils ont eu la gloire d’inventer. Pour la rendre plus sensible dans Athalie, Racine se passa d’inc
matique des scènes, la beauté du spectacle, des tableaux que l’action rend nécessaires, une musique qui ne sent point l’arti
tion pour Corneille, qui est hors de pair dans les endroits de force, rendait injustes pour Racine. Je les compare à ceux qu’un
86 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
les d’assurer la tranquillité des monarchies, par une raison qui peut rendre au contraire cette même culture nuisible aux répu
l’attrait qui l’accompagne, isole pour ainsi dire les hommes, et les rend froids sur tout autre objet. Des successeurs ou t
s les aimer on les protège quelquefois, et l’intérêt ou la vanité les rend aisément dupes sur les motifs des égards qu’on a
’y a plus rien à attendre d’un esprit usé. Un moyen assez efficace de rendre ces aristarques plus circonspects, serait de les
ent les unes pour les autres, ou plutôt la justice exacte qu’elles se rendent , l’air supérieur et décidé avec lequel elles cass
sur ce point nous sommes un peu en avance avec eux, et qu’ils ne nous rendent pas fort exactement les louanges que nous leur do
mmée arrive enfin, on se résout à prendre patience. Quelquefois on se rend étranger soi-même à sa patrie : ou met trois cent
supériorité sur ce qui contribue le plus au bonheur, sur ce qui nous rend plus indépendants des autres, et les autres plus
ertaine qu’on ne peut jamais enlever, et que les malheurs ne font que rendre plus sûre et plus prompte ; c’est qu’une nation e
l’intérêt de ma mauvaise mine . En vain m’objectera-t-on les honneurs rendus à Corneille, qui avait, dit-on, sa place au théât
tion de ses ouvrages le fit rechercher ; elle n’aurait dû servir qu’à rendre sa retraite plus sévère ; car la philosophie est
phe de l’antiquité le plus décrié, parce que sa véracité intrépide le rendait le fléau des philosophes même ; il est en effet u
us permis d’outrager un homme de lettres qui honore la nation, que de rendre ridicule un homme en place qui avilit a sienne ?
par leurs bienfaits. Je plains les gens de lettres à qui leur fortune rend nécessaire une ressource si triste et si dangereu
prise de les dévorer. Que l’orgueil et le despotisme des bienfaiteurs rendent les bienfaits redoutables, et quelquefois humilia
de gens médiocres à qui le titre d’académicien est nécessaire, et de rendre les récompenses littéraires trop dépendantes du c
e nombre des juges, des ennemis et des prôneurs est fort petit, je me rends assez de justice pour n’aspirer ni aux places, ni
une vanité révoltante ; c’est au public à juger si les premiers m’ont rendu plus de justice que les seconds. Mon zèle serait
s approchent en si grand nombre, applaudiront à l’hommage que je vous rends . Le respect qu’ils vous témoignent est d’autant p
orgueil avec laquelle vous accueillez les talents, et qui seule peut rendre la société des grands et des gens de lettres égal
ré le désir et la confiance de vous l’offrir. Je souhaiterais l’avoir rendu digne de la postérité, pour faire parvenir jusqu’
87 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »
qu’il y a de solide ou de raffiné dans l’homme moderne ne saurait lui rendre une certaine fleur. Ajoutons que, tout en faisant
e goût, Fontenelle lui-même semble reconnaître son impuissance, et il rend les armes lorsqu’il dit : « Quoi qu’il en soit, j
lque temps après lui, par un grammairien du nom d’Artémidore, qui lui rendit , toute proportion gardée, le même service qu’Aris
ui lui rendit, toute proportion gardée, le même service qu’Aristarque rendit à Homère. Cet Artémidore mit en tête de son éditi
ut-être au temps de Théocrite, sont pour nous des plus neuves et nous rendent des tableaux de mœurs au naturel. Voilà un bien g
plus ou moins comme le Daphnis de l’idylle, qui, en mourant, ne veut rendre sa flûte qu’au dieu, et qui crie aux ronces de do
elle, aussi jeune après nous que devant. Bien des poëtes modernes ont rendu ce déchirant contraste : les anciens, sous d’autr
st complu à peindre : il y a du Raphaël dans ce tableau. Virgile en a rendu quantité de traits délicats, non pas tous cependa
e malheur ferait tache, et les Grecs s’en gardaient soigneusement. Je rends le sens, je presse la nuance, et j’avertis que ce
ent surtout à l’harmonie, et cette supériorité fugitive ne se saurait rendre  : « Fontaines et plantes, doux jet de la terre, s
ère, et attachons-nous, chemin faisant, à faire sentir ce que nous ne rendrons pas. — « C’était le temps, dit-il, que moi et Euc
reté des lignes et la sérénité des couleurs. Certes le poëte qui a su rendre , comme nous l’avons vu, les concerts délicats des
nsi : « Muses de Piérie, chantez avec moi la jeune élancée ; car vous rendez beau tout ce que vous touchez, ô Déesses ! Gracie
t d’ivoire, ta voix est de lin ; et quant à ta manière, je ne la puis rendre . On trouverait de ces traits de grâce amoureuse d
ssionnées de sa Didon. Simétha, pour nous en tenir à elle, s’est donc rendue la nuit dans un endroit désert, aux environs de s
age. Quant à présent, poursuit-il, il n’a que des actions de grâces à rendre à Cypris d’abord, et puis à celle qui, en l’envoy
répondent de la bonne sorte. L’auteur de la Panhypocrisiade, voulant rendre le mouvement d’une foule sur le passage de Franço
nu de Théocrite : Rangez-vous ! place ! place ! — Holà ! ciel ! — Je rends l’âme ! Au voleur !… — Insolent, respectez une fe
hez les Grecs ; elle signifiait à la fois les actions de grâces qu’on rend , les bienfaits qu’on reçoit, et aussi ces autres
88 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79
e maître comme dans le serviteur ; pourquoi des écrivains honnêtes ne rendraient -ils pas justice et hommage à ce phénomène si rare
al Consalvi dans la discussion des grands noms de mon époque pour lui rendre témoignage. Ce jour est arrivé ; un homme que je
ercha à punir mes nombreux péchés par ces deuils que mon caractère me rendait plus pénibles. « Pendant un an et plus, je fus ca
n de son esprit, l’affabilité de ses manières et son désintéressement rendaient incomparable, ne fut pas heureux dans sa carrière
maladies, restes d’une petite vérole mal soignée, ou qui n’avait pas rendu suffisamment. « Enfin la mort d’un autre de mes d
récise. « Je ne puis exprimer l’extrême joie que j’en éprouvai. Ayant rendu à Sa Sainteté les actions de grâces qui lui étaie
ater de ce jour, je ne laissai jamais passer une seule soirée sans me rendre chez les Braschi, et je devins leur plus dévoué s
ement ; dans le mois de juin 1798, on lui accorda la permission de se rendre à Vicina, dans les États Vénitiens, de là il gagn
tement le jour et l’heure que je jugeai les plus favorables, et je me rendis à la Chartreuse, à trois milles de Florence, où l
our éloigner davantage les soupçons, je demandai l’autorisation de me rendre à Sienne pour voir la famille Patrizi, qui arriva
pus faire en cachette, et non sans courir certains risques, fut de me rendre une seconde fois à la Chartreuse pour communiquer
es firent pour démontrer la fausseté de cette allégation, les Consuls rendirent deux décrets. « Par le premier, on me restituait
de leur parti, à cause de leur âge ou pour d’autres circonstances qui rendaient chimérique l’espoir de réussir à leur sujet. Il c
de l’adhésion obtenue de leur chef, qui, s’il le voulait, saurait se rendre maître d’Herzan aussi bien que de n’importe quel
isaient, et pour s’entretenir un peu avec lui. Le jour suivant, il se rendit dans sa cellule à cet effet, ainsi que c’est l’us
ation qu’il ne put cacher dans ce premier moment. Mais Chiaramonti se rendit bientôt maître de lui-même, puis il courut à sa c
l’expédition des courriers qui, dès qu’il aurait été élu, devaient se rendre auprès des nonces et à Rome. « Durant cette nuit,
ize jours, et après trois mois et quatorze jours de conclave. « On se rendit au scrutin à l’heure accoutumée ; Chiaramonti fut
89 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128
nie. Comblé de ces faveurs dont il devinait la source, ce qui les lui rendait plus chères, il accourut à Ferrare au mois de mai
de ce cardinal, dans son premier voyage à Rome. II Alphonse se rendit à Rome pour recueillir l’héritage de son oncle ;
haste, muette, mais adorée. Les larmes mêmes y sont douces, l’amour y rend tout mélodieux jusqu’aux sanglots. Un tel poète f
du mécontentement de leur frère. Le Tasse obtint l’autorisation de se rendre à Rome, à Padoue, à Venise, pour épurer son poème
é de la part de Son Altesse à l’accompagner à sa campagne, où Elle se rendait avec quelques familiers. Ce matin même, Crispo, c
Tasse, revenu à son bon sens, écrivit à Alphonse pour le prier de lui rendre la liberté. L’écuyer d’Alphonse, Coccapani, ami e
Je suis trop cruellement tourmenté.… Je ne vois qu’une manière de me rendre la paix de l’âme et de tranquilliser mes pensées.
et de faire intervenir le cardinal de Médicis pour obtenir qu’on lui rende la liberté. On reconnaît avec douleur, dans cette
ans ce costume, que sa barbe négligée et son teint hâlé par le soleil rendaient plus complet et plus vraisemblable, qu’il arriva
et douces images de ce délicieux séjour. « Le Tasse étant maintenant rendu à une complète sécurité », dit son confident le p
en douceur d’atmosphère, pendant ces étés où des chaleurs excessives rendent les autres sites inhabitables. Ce bien-être à Sor
de cette bonté de caractère et de cette grâce de manières qui les ont rendus depuis chers à tous les proches et à tous leurs c
nte d’entourer de ses soins et de sa tendresse le frère qui lui était rendu , voulut affermir encore sa convalescence par les
fût pas complète, on pouvait espérer que son repentir et sa raison le rendraient digne de recouvrer la faveur de ses protecteurs.
s de la duchesse d’Urbin, sœur de Léonora. Cet argent lui servit à se rendre à Venise. L’égarement de sa raison y frappa telle
du duc de Ferrare, il partit à pied de la cour du duc d’Urbin pour se rendre à la cour de Turin, où son poème avait popularisé
90 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77
ffmann ! toi qui prolongeas la puissante vieillesse de Goethe, et qui rendis souvent une force surhumaine à la verve épuisée d
Des hautes voluptés nous que la soif altère, Fils de la Muse, au vin rendons un culte austère, Buvons-le chastement, comme le
es du célèbre chansonnier sur la nouvelle de sa mort (août 1827), lui rendait ce gracieux témoignage : « Je n’oublierai jamais
ais et avait des écolières pour le piano en grand nombre : il s’était rendu extrêmement fort sur cet instrument. Sa sœur, dev
ut quelque chose qui échappe et qui circule ; mais elle eut aussi ses rendez -vous réguliers, ses coteries et foyers de réunion
uger que sur le papier, les pièces lues (qu’on ne s’en étonne pas) ne rendent que bien peu les mêmes pièces chantées ; c’est un
chantées ; c’est une lettre morte et muette ; il faut l’air pour leur rendre le souffle et le sens. A lire, par exemple, la jo
, de la vie humaine ; c’est bien l’espèce de chanson dont Picard nous rend la comédie. Dans l’Atelier du peintre, Désaugiers
ul, des voies nouvelles ? L’ami de Chateaubriand et de Lamennais a su rendre la chanson digne de la familiarité et du tous-les
qui mieux est, ses chansons pour les faire valoir. Béranger le lui a rendu par ces couplets sémillants qui se sentent si bie
boute-en-train ! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Ses grelots et son tambourin.
cause de la gaieté se perdait de plus en plus dans l’ensemble, il lui rendait l’avantage dès qu’il paraissait sur un point, et,
âneur, il est toujours en retard dans les dîners d’étiquette où il se rend  ; il s’attarde aux boutiques, aux passants, au po
s cher et la grâce du festin, — honorant par là son alliance, — et il rend le jeune époux enviable à tous les amis présents
91 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »
et les richesses que Côme avait acquises l’avaient, depuis longtemps, rendu l’égal des plus puissants princes de l’Italie, av
lacé ses principales espérances, et la faible santé de Pierre, qui le rendait incapable de supporter le travail des affaires pu
nom, la bienveillance de son accueil, la cordialité de son amitié le rendaient aussi agréable que dans sa belle jeunesse. Sa vie
toute la compagnie, après l’accomplissement des devoirs religieux, se rendit , à travers les bois, sur le sommet d’une colline,
at des principes qui, poussés à la rigueur, isoleraient l’homme et le rendraient étranger à ses devoirs ; il soutient qu’on ne doi
omplie. Je composai aussi quelques sonnets sur ce sujet ; et pour les rendre plus touchants, je m’efforçai de me persuader que
et de faire naître dans mon âme tous les sentiments qui pouvaient me rendre capable d’émouvoir la compassion des autres. Entr
in temps j’évitais ces sortes de spectacles, ou si quelquefois je m’y rendais , c’était moins par goût pour ces amusements que p
descendait de ce Curtio Donato que ses hauts faits militaires avaient rendu célèbre dans toute l’Italie18. « Il est assez dif
ns la ville de Florence, François Bandini, que son rang et son savoir rendaient extrêmement propre à figurer dans cette circonsta
réunion à laquelle il présidait lui-même. Dans ces assemblées, où se rendaient les plus savants hommes de l’Italie, c’était la c
la familiarité d’anciens compagnons de plaisirs, pour le prier de se rendre à l’église et pour tâter, en l’embrassant, s’il n
92 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
matières de grande conséquence, le dix-huitième siècle y supplée, et rend à l’esprit humain, avec la liberté, la vérité. Si
u était autre chose que la peur. Bossuet avait vu de quoi la religion rend capable le cœur où elle est maîtresse de la volon
ce aux lois y a été une passion, le jour où une autre passion s’y est rendue plus forte, ce jour-là la décadence a commencé. L
olant les lois, détruisirent ce qui modérait l’ambition des nobles et rendait la patience plus facile au peuple par l’espérance
dit d’Alembert, par une illusion propre au genre apologétique, de se rendre utile aux diverses nations qu’il visitait. Les pa
i La Bruyère ne s’est pas fait tort en disant de ses Caractères. « Je rends au public ce qu’il m’a prêté », on ne fait pas to
u’il m’a prêté », on ne fait pas tort à Montesquieu en disant qu’il a rendu à la France du dix-huitième siècle ce qu’il en a
es plus délicates, cette propriété qui les fixe, cette clarté qui les rend visibles. Il semble par moments que les mêmes mai
de l’Esprit des lois était peut-être méritée, pour avoir trop songé à rendre les Lettres persanes sérieuses et les Considérati
ire : « Le genre humain avait perdu ses titres, Montesquieu les lui a rendus . » Une statue lui fut décrétée. Mais le marbre et
n avortât comme les précédentes ; il échappa à un honneur qu’on avait rendu à Marat. L’imagination ni la passion n’ont jamais
siècle ait fait à la France, le plus grand service que la France ait rendu à la société moderne. § VI. Des erreurs de l’E
93 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66
et j’ai regagné mon habitation d’hiver, d’où j’irai de temps en temps rendre mes devoirs à Versailles, et voir mes amis à Pari
assable, et une âme douce et courageuse, on n’a plus que des grâces à rendre à la Providence. Que Bernis eût réellement cette
rois ans de retraite ont affermi cette façon de penser au point de la rendre inébranlable. Je sais m’occuper ; mais je suis as
je me souviendrai que, dans un âge avancé, on ne doit s’occuper qu’à rendre au Juge suprême un compte satisfaisant de l’accom
et des prédicants, et J.-J. Rousseau. Je reçois cent estocades, j’en rends deux cents, et je ris… Tout est égal au bout de l
ques, dit-il, que des doutes : « J’aime votre gloire, c’est ce qui me rend peut-être trop difficile. » Puis il félicite Volt
dans votre génie, dans votre mémoire si bien ornée, tout ce qui peut rendre cet ouvrage un chef-d’œuvre. Ce n’est pas une péd
t-il, fait beaucoup de cajoleries au pape, et que Sa Sainteté les lui rend . Quoique je ne me fie nullement à ce moine, et qu
onds de justice, de bon cœur, d’humanité et d’envie de plaire, qui la rendent respectable et aimable. Je suis persuadé qu’après
lange de bonhomie et de finesse, de noblesse et de simplicité, qui le rendait l’homme le plus aimable que j’aie jamais connu. J
n roi rejaillit sur sa personne par l’art avec lequel il le leur fait rendre . Sa Sainteté même, ses ministres, et par conséque
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
cet affaiblissement du jour vient de quantité de montagnes vertes qui rendent ce séjour sauvage avec peu d’échappées de vues. I
des nappes, cascades et bouillons d’eau qui vont nuit et jour, et qui rendent ce séjour tout semblable aux champs Élysées. Avec
dissante, si réfléchissante, c’est un grand sens en tout. Cela ne le rend pourtant pas injuste pour nous Français, ni aveug
litesse qui leur manquent, et que les Français ont naturellement, les rendent inférieurs à nous pour faire passer les bons prin
x Espagnols et Portugais ; nous avons une docilité d’enfants qui nous rend disciples et admirateurs des autres nations du mo
ité de mœurs, semblables à de pauvres petits enfants trop corrigés et rendus timides, quoique d’un naturel excellent, nous pre
importance pour le mérite et la modestie pour insuffisance. Cela nous rend circonspects et craintifs ; nous nous sommes remi
iavélisme, et ne peut se décider même à lui tenir compte des services rendus par lui à son pays : « Les hommes, dit-il, ne lui
est délicat, sensible aux mouches et poussé d’amour-propre ; cela l’a rendu malheureux. Il s’est trouvé plus prudent que témé
sque retiré des vers à l’âge qui ne promet plus de fleurs et qui peut rendre de bons fruits. Il s’est bien tiré de son rôle d’
de subordonner les hommes les uns aux autres pour les policer et les rendre heureux ». Le seul maître qu’il connaisse de cett
95 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »
tant engagé dans un escalier obscur qui conduisait au jardin, lieu du rendez -vous, il fit une chute et se blessa grièvement à
nt à plusieurs maisons religieuses. » La vue du prince qui leur était rendu fit éclater parmi les grands et parmi le peuple u
taient habituels, surtout dans le manger, retomba malade et ne put se rendre à Monzon ; les cortès ne voulurent pas reconnaîtr
e du château dans la chambre de la reine : il fallut que don Juan lui rendît ce service. Don Carlos, selon l’énergique express
sine. Philippe II, serré de près et mis en demeure de se décider pour rendre réponse à son cousin d’Autriche, différait sans d
oyal n’était qu’une feinte, il s’en montra très irrité et pensa à s’y rendre lui-même ; c’était moins sans doute dans la vue d
olles, emprunts par force à des marchands et banquiers auxquels il ne rendait jamais, à côté de cela une superstition crasse, —
préparait à s’enfuir, don Carlos, ce séditieux d’un nouveau genre, se rendit au monastère de Saint-Jérôme près Madrid (27 déce
fut prise. Le dimanche soir, dans la nuit du 18 au 19 janvier, il se rendit avec quelques-uns de ses ministres et un petit no
oriser, même en beaux vers, le soir ? Évitons, dans l’art sérieux, de rendre trop sensible le divorce entre la poésie et la vé
Alfieri. Mais il reste la justice de l’histoire sur le souverain qui rendit contre lui toute calomnie vraisemblable, et mérit
96 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »
et des égarements de passion ou des erreurs de système, les services rendus à cette chose durable et sacrée qui s’appelle la
s ans prisonnier ou plutôt esclave en Turquie », disait-il. Il ne fut rendu à la liberté que le 15 septembre 1801. En débarqu
vous à un autre titre des relations que votre zèle et vos lumières me rendent précieuses, et je ne doute point que lorsque je v
point que lorsque je vais mettre sous les yeux des Consuls le compte rendu de votre gestion jusqu’au 1er vendémiaire prochai
le point de départ des nouveaux services que Jean-Bon était appelé à rendre et des approbations qu’il allait continuer de mér
ent à l’intérieur, M. Cretet, M. de Montalivet, auraient certainement rendu de lui le même témoignage. Pendant tout ce temps,
e perfectionner l’administration municipale, c’est de travailler à la rendre populaire. Ceci, Monseigneur, rattache la questio
ut entier consacré au bonheur du département… » Jean-Bon Saint-André rendit le dernier soupir le 10 décembre 1813. Ce fut le
ncière, dans son intime et dernière forme. Cette justice que nous lui rendons , qu’on ne la refuse pas, en revanche, à de plus i
ncore il serait puéril à l’homme public qui est en charge et occupé à rendre des services utiles, d’y renoncer et de se désist
e possible, et, sauf l’habit, tout en noir, bas noirs, cravate noire, rendre raillerie pour raillerie à la troupe dorée qui so
97 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »
la nature. Docilement, patiemment, il s’applique à la copier pour la rendre en son propre et singulier caractère. Il travaill
es et de misères sans grandeur. Le romantisme incurable de Flaubert a rendu son analyse plus pénétrante et plus sûre ; il n’a
itraires. M. Zola ne nous a-t-il pas confié lui-même, dans une lettre rendue publique, que son roman du Rêve était une « expér
aqués et de déclassés, gens de lettres, artistes, acrobates ; ils ont rendu avec une singulière originalité les formes d’âmes
ntent d’admirables parties. M. Daudet, finement et nerveusement, a su rendre certains aspects du Paris d’il y a trente ans, as
pects des âmes ; il a dessiné de curieuses et vivantes figures : il a rendu aussi, en scènes touchantes ou grandioses, l’idée
eille morale chrétienne, avocat de la femme à qui la société, l’homme rendent la vertu difficile et lourde, amateur de combinai
aines parties aristocratiques de notre société n’ont été vues et bien rendues que par lui. Sous l’élégance parfois maniérée de
Deux romanciers qui ont circonscrit leur observation, sont arrivés à rendre supérieurement certains milieux particuliers, ave
monde, à travers toutes les formes de la nature et de la vie ; elle a rendu plus aiguës ses perceptions et ses mélancolies. S
due miroite sous le soleil éternel », des coins de Bretagne pluvieuse rendus avec une singulière délicatesse ; dans Pêcheurs d
98 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
ps dans une telle inquiétude et veut aller trouver Ricciardo pour lui rendre ce qui lui appartient. Auparavant, il parlera à T
-même, soit en disant à deux amis de l’accompagner, quand il irait au rendez -vous habituel. Fabio est persuadé qu’après l’accu
à sa fille pour savoir d’elle la vérité, et que dans une heure il lui rendra réponse. Ricciardo fait des réflexions sur les fa
arce qu’étant élevée comme un garçon et sachant le commerce, elle lui rendra de grands services. Il voit venir son fils ; il s
ebaldo lui dit qu’il est très satisfait, et qu’il les prie tous de se rendre chez lui. Fabio demande si on lui donnera Virgini
rète intelligence qui existe entre eux, et lui donne à l’ordinaire un rendez -vous dans sa chambre pour la soirée prochaine. Fa
llards se cachent dans une chambre voisine de celle où est assigné le rendez -vous. Lelio, en habit de femme, reçoit Fabio sans
ous êtes une masque, disait le mari ; je n’ai point de comptes à vous rendre . Il faut que je vous tue. « — Eh ! mon cher époux
voudrait qu’on lui lût cette lettre. Molière consent volontiers à lui rendre ce service. Mais au lieu de lire ce qu’écrit l’am
arcie s’écrie : Ciel, dans l’excès des biens que cet aveu m’octroie, Rends capable mon cœur de supporter sa joie… ! Combien
ouvelle se donne toujours le vendredi, pour préparer l’assemblée à se rendre plus grande pour le dimanche suivant par les élog
99 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
manque, et l’image qui les fait briller y remplace l’émotion qui les rendrait persuasives. Le choix des mots dans J.-B. Roussea
. Rousseau, est le vide de ce travail, le froid de ces lieux communs, rendus plus surannés par la parure dont il essaye de les
épris de Montesquieu. Notre siècle a vu des beautés lyriques qui nous rendent sévères pour la muse artificielle de J.-B. Rousse
r modérément de leurs avantages. On dirait des juges qui, après avoir rendu un juste arrêt, prendraient plaisir à accabler le
e un hanneton, et Roucher un oiseau de nuit. » Le jugement, pour être rendu de mauvaise humeur, n’en est pas moins juste ; en
lui étaient comme une littérature maternelle ; de sévères études l’y rendirent savant. Sous-lieutenant en garnison à Strasbourg,
et les ombres vénérées des maîtres immortels. Ses deux éducations le rendaient invulnérable. Et pourtant, tel est le péril que f
ttre les monts et les mers entre lui et le tour d’esprit passager qui rendait Bertin, Parny et Lebrun populaires. Après ces deu
politique, la Bible, l’Amérique ; ambitieux de tout sentir et de tout rendre , de faire de la poésie l’organe inspiré de toutes
a versification n’en fait pas de la poésie. L’impuissance d’idéaliser rend plus choquante la grossièreté du fond. Ces élégie
ir l’étiquette. S’il eût vécu en ce temps-là, Boileau l’eût peut-être rendu plus difficile sur la correction ; mais en retour
100 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
cependant, il y a un moyen de les socialiser en quelque sorte, de les rendre en grande partie identiques d’individu à individu
houerait au contraire dans l’art : « il faut croire en la vie pour la rendre dans toute sa force ; il faut sentir ce qu’on sen
superficie des choses que d’y voir seulement des effets à saisir et à rendre , de confondre la nature avec un musée, de lui pré
lles le plus profondément « non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre , mais ce qu’il peut au contraire le plus difficil
r l’intelligence ce que la charité est pour le cœur ; elle est ce qui rend infatigable, ce qui toujours relève et rafraîchit
ntensité de cette représentation ; c’est là, en somme, un moyen de la rendre vraisemblable. L’écueil est de confondre le moyen
tif », l’énorme remplaçant le correct et la beauté ordonnée. C’est là rendre l’art malsain « par un dérangement de l’équilibre
lienne ou espagnole, de quelque coin de pays exotique. » Il s’agit de rendre de la fraîcheur à des sensations fanées, « de tro
aussi les effets du pittoresque et de l’exotique, « l’extraordinaire rendu sympathique, le lointain rapproché de nous (Berna
nsi presque synonyme de sympathie universelle, consiste à saisir et à rendre l’esprit des choses, « c’est-à-dire ce qui relie
itable et n’acquerra toute sa valeur sociale que s’il a pour objet de rendre frappants, en les condensant, les idées ou sentim
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