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1 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
ur ceux d’entre nous qui croient d’une part que le fond de toutes les religions est vrai, humain, nécessaire à l’humanité, et que
bitraires, fragiles, destinées à périr. Cette manière de concevoir la religion , qui a été celle des esprits les plus éclairés et
e beaucoup la portée du problème. On parle sans cesse de la chute des religions . On nous apprenait autrefois dans un morceau mémo
itive, il n’y a pas beaucoup d’exemples historiques de la chute d’une religion . Le brahmanisme, qui remonte jusqu’aux âges les p
e christianisme, n’est pas disposé à périr. Le mazdéisme lui-même, ou religion de Zoroastre, a encore des fidèles, et, s’ils son
t, s’ils sont en petit nombre, c’est plutôt la race qui a péri que la religion . Le seul exemple bien constaté de la chute d’une
péri que la religion. Le seul exemple bien constaté de la chute d’une religion , c’est la chute du polythéisme antique, vaincu et
ion, c’est la chute du polythéisme antique, vaincu et absorbé par une religion supérieure. C’est ce fait qu’on a toujours eu dev
istianisme comme devant céder la place à son tour soit à une nouvelle religion , soit à la philosophie elle-même. C’est là un fai
’est là un fait en quelque sorte isolé, et la persistance des grandes religions orientales prouve avec quelle ténacité l’esprit h
emier abord. Il n’y a point à se demander ce que fera l’humanité sans religion , comme si le fait était possible. Les religions p
e fera l’humanité sans religion, comme si le fait était possible. Les religions positives conserveront, selon toute apparence, pe
s traditionnelles ceux qui ne rejettent point précisément le fond des religions , mais qui ne peuvent en accepter les formes ; ceu
eurs dogmes fondamentaux, lesquels ne dépassent pas les limites de la religion naturelle. Les penseurs qui séparent la religion
as les limites de la religion naturelle. Les penseurs qui séparent la religion et la philosophie comme deux domaines absolument
dèrent la philosophie comme le fait d’un petit nombre d’hommes, et la religion comme le fait de la foule, ne réfléchissent pas q
eau mettre tous les ménagements possibles dans leurs rapports avec la religion , ils n’empêcheront pas leurs semblables de se dét
omaines en ce sens que la philosophie serait faite pour les uns et la religion pour les autres, ni en ce sens qu’elles auraient
re que la philosophie, considérée comme science, ne peut remplacer la religion . Expliquer la religion, ce n’est pas être religie
considérée comme science, ne peut remplacer la religion. Expliquer la religion , ce n’est pas être religieux. La religion est un
r la religion. Expliquer la religion, ce n’est pas être religieux. La religion est un fait humain, comme la patrie, la famille,
es actes religieux sont nécessairement des actes sociaux, il faut une religion , même aux philosophes. On ne peut nier que l’affa
es forces qui tendent à maintenir un niveau élevé dans l’humanité. La religion est l’une de ces forces, une des plus puissantes
écessités pratiques, puissent s’élever à l’idéal. Supposez toutes les religions disparaissant tout à coup, il se fera certainemen
ue faut-il faire cependant ? Allons-nous nous mettre à construire une religion nouvelle ? Irons-nous, comme Robespierre, faire p
eau ? Nous réunirons-nous en conciles pour rédiger les articles de la religion naturelle ? Toutes ces entreprises ont été frappé
à ces graves problèmes, plus nous sommes resté persuadé que la grande religion qui a nourri l’Europe pendant tant de siècles peu
t que j’y trouve quelque chose que je ne trouverais ni dans une autre religion ni dans une école de philosophie, par exemple un
ion et dans celle de ses apôtres. Vous dites qu’il ne peut y avoir de religion sans surnaturel, c’est ce qui est en question. Le
le considérons nous-mêmes comme le sauveur, et que nous sommes de sa religion . Peu importe d’ailleurs le nom que l’on donnerait
eligion. Peu importe d’ailleurs le nom que l’on donnerait à une telle religion , pourvu que l’on reconnaisse que c’est une religi
erait à une telle religion, pourvu que l’on reconnaisse que c’est une religion  ? Mais, dira-t-on, en quoi une telle religion se
connaisse que c’est une religion ? Mais, dira-t-on, en quoi une telle religion se distinguera-t-elle de ce qu’on appelle la reli
quoi une telle religion se distinguera-t-elle de ce qu’on appelle la religion naturelle, ou du déisme philosophique ? Et ne sai
u du déisme philosophique ? Et ne sait-on pas par l’expérience que la religion naturelle n’a jamais pu s’établir parmi les homme
éisme est une opinion de cabinet, une doctrine d’école et non pas une religion  ? Bien plus, ajoutera-t-on, cette sorte de déisme
idement soutenu que par ceux qui nient la vérité intrinsèque de toute religion . D’ailleurs on a souvent prédit au protestantisme
ci. Le christianisme a justement prouvé sa supériorité sur toutes les religions de l’univers par sa facilité à s’assouplir à tous
eux de l’avenir par une dernière métamorphose ? On objecte contre une religion sans surnaturel qu’elle n’est autre chose qu’une
’une philosophie, et que la philosophie est hors d’état de fonder une religion  ; mais on confond ici bien des choses distinctes.
Que la philosophie, considérée ainsi, soit hors d’état de fonder une religion et n’ait rien d’analogue à la religion, nous l’ac
soit hors d’état de fonder une religion et n’ait rien d’analogue à la religion , nous l’accordons sans hésiter. La religion est u
’ait rien d’analogue à la religion, nous l’accordons sans hésiter. La religion est un fait humain, un acte primitif de la raison
té, la famille, l’art, le langage. Vouloir créer artificiellement une religion est aussi impossible que de créer artificiellemen
, saint-simoniens, positivistes, qui ont tous voulu soit organiser la religion naturelle, soit organiser des religions panthéist
t tous voulu soit organiser la religion naturelle, soit organiser des religions panthéistes et humanitaires sur le type du cathol
opinion généralement reçue, que la philosophie ne peut pas fonder une religion . Si la philosophie ne peut devenir une religion,
e peut pas fonder une religion. Si la philosophie ne peut devenir une religion , il n’est nullement contraire à la nature des cho
religion, il n’est nullement contraire à la nature des choses qu’une religion devienne une philosophie. Il n’y a rien d’absurde
eligion devienne une philosophie. Il n’y a rien d’absurde à ce qu’une religion déjà existante, ayant une tradition historique, a
alytiques, en un mot philosophiques, de même ils ne peuvent créer des religions , mais ils peuvent transformer les religions histo
ils ne peuvent créer des religions, mais ils peuvent transformer les religions historiques. Ce qu’il y a de fécond et de vivant
on pour s’y refuser. Ainsi, au lieu de ce qu’on appelait autrefois la religion naturelle, nous demanderions simplement un christ
u fond, c’est une seule et même chose ; mais la différence est que la religion naturelle est une création a priori, sans racines
cette transformation se fait d’elle-même par la force des choses. Une religion naturelle peut paraître impossible, un christiani
ne pouvons nous empêcher de croire qu’il viendra un jour où la vraie religion brisera le moule étroit où de part et d’autre on
2 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Alaux. La Religion progressive » pp. 391-400
M. Alaux. La Religion progressive [Le Constitutionnel, 30 mai 1871.]
re dans les termes, et qu’il soit difficile de comprendre comment une religion — c’est-à-dire une chose qui vous lie — puisse pr
e, et j’ai voulu savoir ce que l’auteur mettait dessous. En fait, une religion qui progresse est une religion à l’envers de tout
l’auteur mettait dessous. En fait, une religion qui progresse est une religion à l’envers de toutes les religions connues, qui,
une religion qui progresse est une religion à l’envers de toutes les religions connues, qui, comme on le sait, ont très peu prog
de leur établissement et de leur influence sur le monde. Un jour, ces religions peuvent crouler, et alors elles croulent sur elle
t alors elles croulent sur elles-mêmes, comme leurs temples. Mais une religion qui progresse me semble tout aussi étonnante qu’u
e je me disais, en ouvrant le livre de M. Alaux : — M. Alaux, avec sa Religion progressive, ce doit être encore, celui-là, un po
rs postes à courir ! L’auteur d’un livre si singulièrement nommé : La Religion progressive, doit être bien plus fort comme posti
t comme postillon que celui qui intitulerait le sien, par exemple : «  Religion du Progrès », car la religion du Progrès pourrait
i intitulerait le sien, par exemple : « Religion du Progrès », car la religion du Progrès pourrait être quelque chose de fixe et
ncontinent, après y avoir relayé, le cul sur la selle ; tandis que la Religion progressive, c’est tout autre chose : c’est une r
andis que la Religion progressive, c’est tout autre chose : c’est une religion qui va toujours, et qui postillonne, à son tour,
n plus qu’un postillon. III Et la preuve de ceci, c’est que la Religion progressive, qu’il vient proposer au monde en dét
ts recollages. M. Alaux croit, avec juste raison, que le besoin d’une religion est au plus profond de l’esprit humain. Il dit co
. Il dit comme Edgar Quinet, autre philosophe moderne, qu’il faut une religion aux peuples, même après la révolution française :
t une religion aux peuples, même après la révolution française : — la religion de la révolution française ! Mais, plus tendre qu
u’une espèce de bouillie exprimée de la substance des deux autres. La religion progressive de M. Alaux — l’aurait-on cru, après
aux — l’aurait-on cru, après tant de préambules ? — n’est donc que la religion catholique, tout simplement, fixant le dogme mais
nnaître, dans son système, que dans celui du marchand de robinets. La Religion progressive ne serait donc qu’une espèce de prote
on, de ne pas ôter la prière et le culte aux âmes sensibles. Telle la Religion progressive de M. Alaux. Comme vous voyez, quand
x postillons ! Franchement, j’en suis fâché pour M. Alaux ! Après les religions que les philosophies ont colportées dans ce grand
oureil, Auguste Comte, — ces Progressifs qui ont tous fait aussi leur religion progressive, — venir en dernier pour progresser e
venir en dernier pour progresser encore et ne nous donner, pour toute religion et pour tout progrès, que du christianisme et du
assez ferme et assez complète possession d’eux-mêmes, l’auteur de la Religion progressive va de préférence aux natures qui lui
e et nous submerge. Il est, comme eux, protestant, — je ne dis pas de religion , mais de fond d’entrailles. Il croit, comme eux,
du, qu’on peut faire sortir de sa tête une synthèse de la force d’une religion , progressive ou non progressive. Et M. Alaux deva
fois une grandeur dans le naufrage. Et, tant que thèse à discuter, la Religion progressive de M. Alaux est chétive et ne se disc
que système religieux, — et un système religieux est loin d’être une religion encore, — la Religion progressive, — même à nos y
, — et un système religieux est loin d’être une religion encore, — la Religion progressive, — même à nos yeux, à nous, catholiqu
parce que nous savons où elle se tient, immobile et rayonnante ! — la Religion progressive de M. Alaux n’a pas même l’honneur d’
ontradiction. C’est un enfantillage de penser qu’en cessant d’être la religion qu’il fut toujours, le catholicisme sauvera le mo
sophe qui devrait avoir l’habitude du raisonnement, que d’appeler une Religion progressive celle dont on a ôté le Dogme, c’est-à
elle, ne seraient que des systèmes, — leur caractère sine quâ non de religion . Mais, enfantillage et contradiction, tout ceci
un livre entrepris à ce dessein, que l’humanité ne peut se passer de religion et qu’il n’y en a pas d’autre pour elle que la re
se passer de religion et qu’il n’y en a pas d’autre pour elle que la religion chrétienne et catholique, — aussi peu catholique
aimons à prendre acte et qui équivaut à celle-ci : c’est qu’après la religion catholique, de l’aveu même de la philosophie, il
ligion catholique, de l’aveu même de la philosophie, il n’y a plus de religion possible pour les hommes, et que toutes les têtes
3 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VI. Jules Simon »
ernellement prête à se reformer, de toutes les philosophies contre la religion chrétienne ?… Quoi qu’il en soit, du reste, je ne
! Il a écrit un livre du Devoir sans sanction et un autre livre de la Religion naturelle, qui n’est qu’un catéchisme à l’usage d
ite pour la philosophie et de ceux qui n’ont pas le cœur fait pour la religion  ! II En effet, ni philosophie positive, ni
ait pour la religion ! II En effet, ni philosophie positive, ni religion positive, et la manière de se passer de toutes le
rie, voilà d’un mot tout le livre de M. Jules Simon, qu’il appelle La Religion naturelle, et qui pourrait très bien, sans jeu de
s la publicité, il est certain que le devoir est la conséquence de la Religion naturelle, au moins dans la tête de l’auteur ! D’
a inspirés. « Si je pouvais, nous dit M. Simon dans la préface de sa Religion naturelle, avec ce ton plus doux qui n’appartient
 ! Et tout le monde le sera. Pourquoi donc pas ?… Le seul dogme de la Religion naturelle de M. Simon est l’incompréhensibilité d
ons le comment de rien : mais voilà pourquoi, ajoute-t-il, il y a une religion naturelle. » Moi, je dirais plutôt : Voilà pourqu
turelle. » Moi, je dirais plutôt : Voilà pourquoi il doit y avoir une religion positive, une religion qui, sur toutes les questi
is plutôt : Voilà pourquoi il doit y avoir une religion positive, une religion qui, sur toutes les questions important à l’homme
lonais de dentiste que le succès a donné à M. Simon ! La notion de la religion naturelle, antiphilosophique et antithéologique,
ais je ne méprise pas assez la philosophie, et je respecte trop toute religion , et en particulier la mienne) pour vouloir seulem
articulier la mienne) pour vouloir seulement discuter cette notion de religion naturelle que M. Simon oppose d’un côté à toute r
te notion de religion naturelle que M. Simon oppose d’un côté à toute religion positive, et, de l’autre, à toute philosophie. Il
u monde, mais qui remercie, on ne sait trop pourquoi, telle est cette religion naturelle, mêlée d’un stoïcisme incertain qui vou
s de sa vertu, mais qui n’est pas sûr de les toucher. Telle est cette religion que M. Jules Simon a rajustée et retapée, comme M
de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle ! Évidemment la notion d’une religion pareille n’est pas trop dure pour la foi, ce ress
rien dire, s’il avait pu les deviner ! Mais ce n’est pas l’idée d’une religion naturelle inventée pour envoyer se promener toute
eligion naturelle inventée pour envoyer se promener toutes les autres religions positives, au nom d’une philosophie qui y va avec
re faire illusion, avec des idées qu’on n’aurait jamais eues, sans la religion positive qu’on repousse. M. Jules Simon n’est pas
ianisme ; et malgré la simplicité, chère aux esprits vulgaires, de sa religion naturelle dont il nous donne les preuves humaines
obligatoires, ce qu’il y a d’illusionnant et de dangereux dans cette religion , à portée de toutes les faiblesses, c’est encore
la substitution d’un théophilanthropisme, nominalement religieux, aux religions qui furent jusqu’ici l’honneur et la force morale
férir et sans danger, sans éveiller les justes susceptibilités de ces religions puissantes encore et en leur témoignant tous les
es couronnes ; le Platon de la maison Hachette veut mettre toutes les religions à la porte de tous les cœurs en se prosternant de
uit qu’il prêche, M. Jules Simon place des Devoirs, des Libertés, des Religions naturelles, comme les missionnaires protestants p
les donne pas… Vous voyez bien qu’il n’y a plus là ni philosophie, ni religion , ni même littérature, ni rien qui puisse apparten
’avoir pas de talent du tout en voulant qu’il n’y ait plus du tout de religion , est un moyen d’agir sur la reconnaissance des ho
peut-être dont on puisse, dans son système, louer M. Simon. 6. La Religion naturelle. — Le Devoir, par M. Jules Simon.
4 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
e rétracter ses erreurs, & d'employer sa plume à la défense de la Religion , qu'il avoit paru combattre pendant qu'il étoit E
déjà paru de son Ouvrage, intitulé l'Accord de la Philosophie avec la Religion , nous semble plus propre à augmenter qu'à diminue
e combattre cette classe d'Ecrivains, qui, ayant secoué le joug de la Religion , se croient Philosophes pour avoir déclamé contre
e n'est pas en cherchant à prouver l'accord de la Philosophie avec la Religion , par soixante & treize Discours historiques &
mi nous, que la seule maniere aujourd'hui d'écrire avec fruit pour la Religion , est de chercher à diminuer, à détruire, s'il est
er celui-ci, que par quelques réflexions contre les Détracteurs de la Religion , qui osent lui attribuer la plus grande partie de
égarés. D'ailleurs, M. l'Abbé Yvon & les autres Apologistes de la Religion , ne l'ont vengée de ces imputations, que d'une ma
de prouver que dans tous les Siecles & chez tous les Peuples, la Religion a été le premier lien de la société, qu'elle a pr
t le plus tolérans, un Magistrat pour veiller à la conservation de la Religion . Ces Peuples sentoient donc la nécessité d'un cul
culte ! Comment peut-on, après cela, méconnoître les avantages de la Religion Chrétienne, dont personne ne conteste la supérior
t ce qu'il est facile de démontrer. Quel est en effet le but de cette Religion  ? D'éclairer l'homme sur sa dignité ; de lui fair
vé à lui-même, quel mal a-t-il pu jamais résulter de sa croyance à la Religion & de sa soumission à son autorité ? Car les t
e la superstition & du fanatisme ne doivent pas être imputés à la Religion , puisqu'ils ne sont que l'ignorance ou l'abus de
u’une esquisse grossiere, que le crépuscule du jour vivifiant, que la Religion Chrétienne devoit répandre sur l’esprit humain. P
éprimât & la contînt dans une assiette qui prevînt ses écarts. La Religion a su poser sagement ses limites. En l’assujettiss
le soutien de l’ordre, dans le moral, comme dans le physique : or, la Religion l’établit ce juste équilibre, & la raison qui
issoit supérieure & préférable à elle-même ; &, en matiere de Religion , l’Homme, si souvent trompé par ses semblables, b
te étonnante révolution, on reconnoît le doigt de Dieu. En matiere de Religion & de Culte, la Divinité seule peut apprendre
prit impartial & non prévenu parcoure tous les préceptes de notre Religion , il n’y trouvera au contraire que ce qui peut ado
rs : on apprendra par elles, que tous les Peuples policés, ceux où la Religion Chrétienne a pénétré, sont les plus humains &
sur le tableau actuel de la Société, pour sentir les avantages que la Religion lui procure. Où regnent le plus l’honnêteté, la d
s Zélateurs de la Nature de montrer un seul genre de misere auquel la Religion n’ait pas tâché de remédier. Nous ne prétendons p
rop qui ne sont pas soulagés ; mais nous soutenons que l’esprit de la Religion les adoucit, & que si cet esprit étoit suivi,
a surface de la terre. C'est ce qui a fait dire à Montesquieu, que la Religion Chrétienne force les hommes à être heureux, même
& utile usage de toutes nos facultés ? Où les Calomniateurs de la Religion ont-ils puisé eux-mêmes les maximes & les sag
rale chrétienne qu’ils en sont redevables ? Elevés dans le sein de la Religion , il ne leur a pas été difficile de s'en approprie
le de s'en approprier les préceptes. Ce qu’ils enseignent d’utile, la Religion nous l’avoit appris avant eux, & d’une manier
pour la diriger constamment vers la justice & la vertu ; & la Religion seule peut le lui fournir. Il est aisé de tromper
l’ame, où réside le principe de tous les désordres extérieurs ; or la Religion seule peut procurer ce ressort & son efficaci
a l’ordre & la subordination de chaque individu, qu’autant que la Religion lui prêtera son secours ; car il faut nécessairem
les Gouvernemens les plus sages ont toujours protégé & défendu la Religion , & que de toutes les Religions, la Chrétienne
t toujours protégé & défendu la Religion, & que de toutes les Religions , la Chrétienne est celle dont les principes &
des supplices destinés à la méchanceté » *. Quels fruits d’utilité la Religion ne produit-elle pas en effet ? Par elle les Souve
ce ou la scélératesse, doivent leur réhabilitation au repentir que la Religion a fait naître dans l’ame des vrais Coupables ! Le
u du moins de remédier à celles qui sont sensibles & connues : la Religion fait non seulement des Hommes justes, elle veut e
ne sont pas aussi nobles que ses actions. Et l'on ose dire que cette Religion renferme une Morale nuisible & incompatible a
aincre davantage de l'audace ou de la stupidité des Détracteurs de la Religion , qu'on compare les mœurs & les temps. Les Phi
uperstition, de condamner avec amertume certains excès de zele que la Religion condamnoit elle-même, de peser avec complaisance
tent chaque jour, que d'argumens victorieux résultent en faveur de la Religion  ! Fût-elle plus austere que nos Philosophes le pr
général, en mortifiant les intérêts particuliers ? « Soutenir que la Religion n'est pas un motif réprimant, parce qu'elle ne ré
vicieux & les criminels, des hommes persuadés de la vérité de la Religion  : mais quelle différence entre l'homme qui manque
n : mais quelle différence entre l'homme qui manque aux devoirs de la Religion , en conservant dans son cœur le respect pour cett
irs de la Religion, en conservant dans son cœur le respect pour cette Religion même, & l'homme effréné, qui se livre par pri
urelle ou acquise, parce qu'il a déjà abjuré au dedans de lui-même la Religion qui combat ses mauvais penchans ! Il y a toujours
t, & réparés par un sincere retour vers le bien, aussi-tôt que la Religion a repris son empire dans le cœur du Coupable ? Lo
e l'aveu du crime sera stérile, n'est-il pas toujours un hommage à la Religion , & en humiliant le Criminel, cet aveu n'est-i
des Criminels braver jusque sur la roue les menaces salutaires de la Religion , & expirer sans avoir déclaré les complices d
& expirer sans avoir déclaré les complices de leurs forfaits. La Religion est austere & gênante ; c'est avouer qu'on es
, par les compensations inestimables qu'elle offre aux malheureux, la Religion n’adoucissoit dans cette vie les maux inévitables
l’inexacte distribution des honneurs & des récompenses, que cette Religion fait connoître la douceur de son empire & la
uni ; ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. » L’Homme sans Religion ne cherche qu’à repousser ce qui le blesse ; il s
r de s’en délivrer. Oui, c’est principalement dans l’adversité que la Religion manifeste tout à la fois, & la supériorité de
nscience seront irréprochables, n’ayant aucun intérêt de douter de la Religion , étant au contraire intéressés qu’elle soit vraie
utant d’aveux indirects en faveur des dogmes & de la morale de la Religion , qu’ils poursuivent avec tant d’acharnement. Qu’i
rs motifs ; qu’ils se soumettent, &, bien loin de trouver dans la Religion un joug austere & nuisible, ils y trouveront,
r la soumission. Qu’ils cessent enfin d’être ce qu’ils sont, & la Religion qu’ils déchirent, deviendra le préservatif de leu
g. 1. ad Anton. Pium. n. 12. *. Les Philosophes, pour prouver que la Religion Chrétienne fait le malheur de l’Homme, alleguent
5 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
t la réponse à cette question, qui est une, indivisible ?… « C’est la religion et la philosophie qui sont chargées de la donner.
is le sentiment religieux ; vous ne saurez jamais ce que c’est qu’une religion , si, par malheur, vous ne vous êtes jamais demand
a raison ; il croit à des causes surnaturelles : c’est le règne de la religion . Puis, par les progrès de la civilisation, ses id
peut se passer de formes ; c’est le règne de la philosophie. « Toute religion , toute philosophie, doivent contenir la réponse à
r sa destinée. C’est par ce moyen que vous pourrez reconnaître si une religion et une philosophie sont une véritable religion, u
rez reconnaître si une religion et une philosophie sont une véritable religion , une véritable philosophie. « Dans la philosophie
cette foi de destruction contre l’ancien dogme qui leur tient lieu de religion  ; mais quand cette foi elle-même n’existera plus,
ntait. Il faut donc travailler à la chercher. « Il ne peut y avoir de religion aujourd’hui. Ce qui distingue une religion, c’est
r. « Il ne peut y avoir de religion aujourd’hui. Ce qui distingue une religion , c’est l’inspiration et certaines formes particul
émancipée, elle peut se passer de ces formes. « Les prétentions d’une religion qui aujourd’hui se donne mission d’annoncer la no
son cœur par l’incertitude sur son passé et son avenir. Il réserve la religion pour l’humanité naïve et poétique qui, dans son e
destinées. Dans le passé, je vois des hommes réunis en société par la religion , je les vois marcher vers un but commun, une dest
n but commun, une destinée commune, auxquels ils croient, unis par la religion  ; je vois des Perses, des Égyptiens, des Juifs, d
omains, des chrétiens, toutes sociétés religieuses dans lesquelles la religion avait résolu, à la satisfaction de tous, le probl
présentait, et se dirigeant d’après cette croyance. Pourquoi donc la religion ne viendrait-elle pas révéler à l’humanité sa des
n’a jamais eue dans l’histoire ? Selon M. Jouffroy le caractère de la religion , c’est l’inspiration, et non certaines formes qui
a déjà exprimé de cette manière le rapport de la philosophie et de la religion . Cette vue est empruntée au système philosophique
me philosophique de Hegel. Le célèbre professeur de Berlin regarde la religion ou le sentiment comme le premier moment du dévelo
ue de l’histoire où nous allons entrer ne sera pas autre chose que la religion chrétienne passée à l’état de philosophie, ou, co
nt, nous nous contenterons d’exprimer dogmatiquement nos idées. Toute religion a eu sa foi pour satisfaire le sentiment, son dog
ison et l’action se manifestent surtout par la destruction. Si aucune religion ne satisfait complètement la raison des philosoph
ison des philosophes de nos jours, ils devraient voir aussi qu’aucune religion ne satisfait toutes leurs sympathies, ne règle to
onnaît le caractère religieux, il ne peut se décider à admettre comme religion toute pensée qui ne se manifeste pas sous une de
païens, qui ont toujours nié au christianisme naissant qu’il fût une religion , parce qu’il n’apparaissait sous aucune des forme
doute ce qui a porté M. Jouffroy à soutenir que les prétentions d’une religion nouvelle qui s’annonçait comme venant résoudre le
6 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
tre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres O
apide autorité de la puissance. Plusieurs écrivains ont avancé que la religion chrétienne était la cause de la dégradation des l
radation des lettres et de la philosophie ; je suis convaincue que la religion chrétienne, à l’époque de son établissement, étai
lativement à l’état de l’esprit humain dans cette époque même ; et la religion chrétienne, lorsqu’elle a été fondée, était, ce m
t déplorable, dans lequel les nations du Midi étaient tombées, que la religion chrétienne leur fit adopter l’empire du devoir, l
esprit humain sans le secours des passions. La raison les combat, les religions s’en servent. Toutes les nations de la terre avai
succès tinrent aux dispositions morales de son temps ; toutefois, sa religion n’étant destinée qu’aux peuples du Midi, elle eut
; il arrêta l’esprit humain, après l’avoir avancé de quelques pas. La religion chrétienne ayant un législateur dont le premier b
devant réunir sous la même bannière des nations de mœurs opposées, la religion chrétienne était bien plus favorable à l’accroiss
ux du Midi, il fallait combiner ensemble plusieurs mobiles divers. La religion chrétienne dominait les peuples du Nord, en se sa
s principes qui pût le rendre maître de tels hommes. Les dogmes de la religion chrétienne, l’esprit exalté de ses premiers secta
élité dans les promesses, étaient consacrées par des lois divines. La religion , sans altérer la nature de leur courage, parvint
t dans leurs mœurs de tout supporter pour s’illustrer à la guerre. La religion leur demandait de braver les souffrances et la mo
toutes les superstitions et tous les crimes dont la raison a gémi. La religion leur fut moins utile qu’aux peuples du Nord, parc
ignorant, que de relever de sa dégradation un peuple dépravé. Mais la religion chrétienne ranima cependant des principes de vie
sée, dont on vit sortir des résultats utiles pour l’esprit humain. La religion chrétienne a été le lien des peuples du Nord et d
n’être plus qu’un même peuple dans les divers pays de l’Europe, et la religion chrétienne y a puissamment contribué. Avant d’ana
nt contribué. Avant d’analyser encore quelques autres avantages de la religion chrétienne, qu’il me soit permis de m’arrêter ici
housiasme vertueux, une législation forte et juste, qui fût, comme la religion chrétienne l’a été, l’opinion dans laquelle les v
and soulagement pour le monde, n’est pas le seul résultat utile de la religion chrétienne. La destruction de l’esclavage lui est
t aux femmes autant qu’aux hommes les moyens d’obtenir la palme de la religion . La sensibilité, l’imagination, la faiblesse disp
ara de l’Europe durant les premiers siècles de l’histoire moderne. La religion et le bonheur domestique fixèrent la vie errante
La législation de la vie civile se réforma selon les principes de la religion . C’est donc alors que les femmes commencèrent à ê
ux, qui est le but principal de tous les conseils des philosophes. La religion chrétienne exige aussi l’abnégation de soi-même,
philosophique des anciens ; mais le principe de ce sacrifice dans la religion chrétienne, c’est le dévouement à son Dieu ou à s
ingulièrement propre à faire connaître le cœur humain ; et quoique la religion chrétienne commandât, comme toutes les religions,
umain ; et quoique la religion chrétienne commandât, comme toutes les religions , de dompter ses passions, elle était beaucoup plu
a pour but l’étude des mouvements de l’âme, a beaucoup acquis par la religion chrétienne. La littérature lui doit beaucoup auss
dans tous les effets qui tiennent à la puissance de la mélancolie. La religion des peuples du Nord leur inspirait de tout temps,
fortes et sombres qui ont agrandi leur éloquence. On a reproché à la religion chrétienne d’avoir affaibli les caractères : l’Év
à diverses époques, étouffa les sentiments de douceur qu’inspirait la religion chrétienne ; mais c’est l’esprit général de cette
spirait la religion chrétienne ; mais c’est l’esprit général de cette religion que je devais examiner ; et de nos jours, dans le
retté par les philosophes, quand ils le comparent au fanatisme que la religion chrétienne a inspiré. Quoique les passions fortes
7 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
istoire primitive, les épopées et les poésies des âges spontanés, les religions , les langues n’auront de sens que quand cette gra
dire que l’homme a créé avec réflexion et délibération le langage, la religion , la morale, et de dire que ces attributs divins d
tôt qu’à l’autre. Les paralogismes que l’on commet sur l’histoire des religions et sur leurs origines tiennent à la même cause. L
u’il est par la façon dont il entend l’histoire. L’étude comparée des religions , quand elle sera définitivement établie sur la ba
thologies et l’histoire des philosophies. Comme les philosophies, les religions répondent aux besoins spéculatifs de l’humanité.
Âge, parce que les générations ont habité là en esprit ; de même les religions sont le meilleur moyen pour connaître l’huma-nité
ir ces admirables pétrifications de la pensée humaine. L’histoire des religions est encore presque toute à créer. Mille causes de
systèmes plus défavorable qu’avantageuse aux yeux de la science. Les religions semblent mises au ban de l’humanité ; elles n’arr
duire et d’admirer. Il est temps que la raison cesse de critiquer les religions comme des œuvres étrangères, élevées contre elle
À entendre certains rationalistes, on serait tenté de croire que les religions sont venues du ciel se poser en face de la raison
it par des faces différentes d’elle-même ! Sans doute on peut opposer religion et philosophie, comme on oppose deux systèmes, ma
t sur le même terrain. La vieille polémique semblait concéder que les religions sont d’une autre origine, et par là elle était am
la vie de leur prophète. Les apologistes soutiennent que ce sont les religions qui ont fait toutes les grandes choses de l’human
croient travailler pour l’honneur de la philosophie en abaissant les religions , et ils ont tort. Pour nous autres, qui ne plaido
quelque chose de ce que l’esprit humain a fait. Il faut critiquer les religions comme on critique les poèmes primitifs. Est-on de
Personne, grâce à Dieu, n’est plus tenté, de nos jours, d’aborder les religions avec cette dédaigneuse critique du XVIIIe siècle,
tion, crédulité, fanatisme. Aux yeux d’une critique plus avancée, les religions sont les philosophies de la spontanéité, philosop
ue se combine d’un peu de mysticisme, c’est-à-dire de fantaisie et de religion individuelle. Les religions sont ainsi l’expressi
ysticisme, c’est-à-dire de fantaisie et de religion individuelle. Les religions sont ainsi l’expression la plus pure et la plus c
le se repose et laisse empreintes les sinuosités de ses contours. Les religions et les langues devraient être la première étude d
ce, étant tout objective, n’a rien d’individuel et de personnel : les religions , au contraire, sont par leur essence individuelle
ar leur essence individuelles, nationales, subjectives en un mot. Les religions ont été formées à une époque où l’homme se mettai
rrateurs. La vraie histoire de la philosophie est donc l’histoire des religions . L’œuvre la plus urgente pour le progrès des scie
des sciences de l’humanité serait donc une théorie philosophique des religions . Or comment une telle théorie serait-elle possibl
’érudition ? L’islamisme est certes bien connu des arabisants : nulle religion ne se laisse toucher d’aussi près, et pourtant, d
us fausses. L’islamisme, pourtant, bien qu’il soit la plus faible des religions au point de vue de l’originalité créatrice (la sè
authentiques sur ses origines ; ce que nous n’avons pour aucune autre religion . Les faits primitifs de l’apparition des religion
s pour aucune autre religion. Les faits primitifs de l’apparition des religions , se passant tous dans le spontané, ne laissent au
gions, se passant tous dans le spontané, ne laissent aucune trace. La religion ne commence à avoir conscience d’elle-même que qu
, c’est-à-dire quand les faits primitifs ont disparu pour jamais. Les religions , non plus que l’homme individuel, ne se rappellen
issement de l’islamisme, et qui sont si propres à montrer comment les religions se consolident, sont tous aussi du domaine de l’h
aucune pensée critique 136. Le premier pas dans l’étude comparée des religions sera, ce me semble, d’établir deux classes bien d
asses bien distinctes parmi ces curieux produits de l’esprit humain : religions organisées, ayant des livres sacrés, des dogmes p
 : religions organisées, ayant des livres sacrés, des dogmes précis ; religions non organisées, n’ayant ni livres sacrés, ni dogm
n comme des révélations. Dans la première classe rentrent les grandes religions asiatiques : judaïsme, christianisme, islamisme,
entée, comme le christianisme, l’islamisme et le bouddhisme, sur une religion antérieure. Dans la seconde devraient être rangés
eu de livre sacré. À vrai dire, ces cultes méritent à peine le nom de religions  ; l’idée de révélation en est profondément absent
ique symbolisme. Il serait convenable peut-être de réserver le nom de religions aux grandes compositions de dogmatiques de l’Asie
istence du livre sacré est le critérium qui doit servir à classer les religions , parce qu’il est l’indice d’un caractère plus pro
est certain aussi que l’Orient nous apparaît comme le sol des grandes religions organisées. L’Orient a toujours vécu dans cet éta
el, et qui peut servir aussi bien que le livre sacré à distinguer les religions organisées, c’est la tolérance ou l’exclusivisme.
ieux cultes mythologiques, ne se donnant pas pour la forme absolue de religion , mais se posant comme formes locales, n’excluaien
aïsme à l’époque des prophètes, et en général dans toutes les grandes religions organisées. Jéhovah seul est Dieu ; tout le reste
eul est Dieu ; tout le reste n’est qu’idole. De là l’idée d’une vraie religion , qui n’avait pas de sens dans les cultes mytholog
oques comme une révélation de la Divinité, ce caractère se traduit en religion révélée 139. Enfin les religions organisées se di
Divinité, ce caractère se traduit en religion révélée 139. Enfin les religions organisées se distinguent des cultes mythologique
ctère de fixité et de durée. Il est vrai à la lettre qu’aucune grande religion n’est morte jusqu’ici et que les plus maltraitées
que tribu ou reléguées dans quelque coin du globe. Ainsi d’une part : religions organisées, se posant comme révélées, absolues, e
s, absolues, exclusivement vraies, ayant un livre sacré. De l’autre : religions non organisées, locales, non exclusives, n’ayant
ées, locales, non exclusives, n’ayant pas de livre sacré. Les grandes religions asiatiques se grouperaient elles-mêmes en trois f
ments d’un fond identique 140. On ne peut dire rigoureusement que les religions soient une affaire de race, puisque des peuples i
ne affaire de race, puisque des peuples indo-germaniques ont créé des religions tout aussi bien que les peuples sémitiques. On ne
si bien que les peuples sémitiques. On ne peut nier toutefois que les religions indo-germaniques n’aient un cachet à part. Il s’e
pures. Bouddha ne fut qu’un philosophe ; le brahmanisme n’a guère des religions organisées que le livre sacré et n’est au fond qu
imple du naturalisme. Différence plus remarquable encore : toutes les religions sémitiques sont essentiellement monothéistes ; ce
istes ; cette race n’a jamais eu de mythologie développée. Toutes les religions indo-germaniques, au contraire, sont, ou le panth
ologique ou symbolique 141. Il semble que les facultés créatrices des religions aient été chez les peuples en raison inverse des
le école de philosophie indigène 142, sont par excellence la race des religions , destinée à leur donner naissance et à les propag
profondeur d’analyse, mais populaire et facile, qui fait le génie des religions , joint à ce don prophétique qui souvent sait parl
t le rationalisme. Et en effet n’est-il pas remarquable que les trois religions qui jusqu’ici ont joué le plus grand rôle dans l’
joué le plus grand rôle dans l’histoire de la civilisation, les trois religions marquées d’un caractère spécial de durée, de féco
magination humaine brodant sur un fond toujours identique, qui est la religion naturelle. Poème pour poème, symbole pour symbole
ases dans la création légendaire correspondent aux deux âges de toute religion  : l’âge primitif, où elle sort belle et pure de l
vera une subtilité pour s’en débarrasser 145. Dans le premier âge, la religion n’a pas besoin de symboles ; elle est un esprit n
en Europe, il ne s’occupe que du développement scientifique. Poésie, religion , fantaisie, tout cela est méconnu. 132. En enten
hrétienne n’est au fond que la morale juive. Cela serait vrai, si une religion consistait en un certain nombre de propositions d
’entendais, il y a quelques mois, un orateur admiré classer ainsi les religions du haut de la chaire de Notre-Dame : il y a trois
ainsi les religions du haut de la chaire de Notre-Dame : il y a trois religions  : le christianisme, le mahométisme et le paganism
dition de poésie, qui défraie l’âge où l’on n’imagine plus. 142. La religion des Sémites nomades est extrêmement simple. C’est
8 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352
Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion . Ignorer sa Religion, c’est méconnoître les v
Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. Ignorer sa Religion , c’est méconnoître les véritables biens de l’homm
p; pour l’autre l’édition in-4°. Les efforts des incrédules contre la Religion ayant redoublé depuis quelque tems, il faut se pr
Pascal offrent le germe de tout ce qu’on peut dire pour ou contre la Religion . Ce petit recueil, dit M. l’Abbé Trublet, est un
ntelligens. Un Poëte moderne l’a attaqué sans succès. Le Traité de la Religion Chrétienne par Abbadie, en trois vol. in-12., est
ue nous ayions sur cette matiere. Il y a d’excellentes choses dans la Religion prouvée par les faits, de l’Abbé Houtteville, en
esprit & les belles phrases. Parmi les apologistes modernes de la Religion on distingue M. M. François & Bergier. Il ser
le second plus approfondi. Son meilleur écrit est son Apologie de la Religion Chrétienne contre Boulanger, en deux vol. in-12.
e nous lui faisons. Les écrits de Mr. François sont les Preuves de la Religion de J. C., en quatre vol. in-12. ; la Défense de l
ves de la Religion de J. C., en quatre vol. in-12. ; la Défense de la Religion en 4. vol. in-12. ; l’Examen des faits qui serven
en 4. vol. in-12. ; l’Examen des faits qui servent de fondement à la Religion Chrétienne, en 3. vol. in-12., & ses Observat
antiphilosophique, in-8°., ; les Lettres d’une mere à son fils sur la Religion Chrétienne, trois vol. in-12. M. Rousseau de Genè
’est pas sans raison, quoiqu’il se montre moins acharné à détruire la Religion , & qu’il n’ait pas insulté, comme a fait M. d
& bien pensées. Ce n’est pas assez de connoître les preuves de sa Religion  ; il faut s’animer à en pratiquer les devoirs. Ri
it avec fruit, parce qu’ils sont pleins d’idées élevées, & que la Religion y est toujours peinte en grand. Voilà, ce me semb
9 (1898) La cité antique
ns politiques. La comparaison des croyances et des lois montre qu’une religion primitive a constitué la famille grecque et romai
, a consacré le droit de propriété et le droit d’héritage. Cette même religion , après avoir élargi et étendu la famille, a formé
variables des hommes ; il fut obligatoire. Ainsi s’établit toute une religion de la mort, dont les dogmes ont pu s’effacer de b
a passé par-dessus cette vieille croyance ; déjà même auparavant, la religion de Brahma s’était établie, et pourtant, sous le c
ant, sous le culte de Brahma, sous la doctrine de la métempsycose, la religion des âmes des ancêtres subsiste encore, vivante et
eux que les Grecs nomment Démons, nous les appelons Lares47. » Cette religion des morts paraît être la plus ancienne qu’il y ai
l n’était pas permis d’alimenter ce feu avec toute sorte de bois ; la religion distinguait, parmi les arbres, les espèces qui po
oyées à cet usage et celles dont il y avait impiété à se servir50. La religion disait encore que ce feu devait rester toujours p
e Manou, dans la rédaction qui nous en est parvenue, nous montrent la religion de Brahma complètement établie et penchant même v
rs son déclin : mais elles ont gardé des vestiges et des restes d’une religion plus ancienne, celle du foyer, que le culte de Br
Grecs, ce ne peut être que le bois de certains arbres indiqués par la religion . Comme les Grecs et les Italiens lui offrent le v
la presqu’île indienne. Assurément les Grecs n’ont pas emprunté cette religion aux Hindous, ni les Hindous aux Grecs. Mais les G
là qu’ils avaient conçu d’abord ces croyances et établi ces rites. La religion du feu sacré date donc de l’époque lointaine et o
s’est fait ses dieux. Mais tous ont conservé comme un legs antique la religion première qu’ils avaient conçue et pratiquée au be
er et Brahma n’eussent acquis une bien plus grande importance dans la religion des hommes ; mais on se souvenait que le feu du f
t plus grands n’avaient pas pu l’en déposséder. Les symboles de cette religion se modifièrent suivant les âges.Quand les populat
mune que l’intelligence humaine, dans cette période, imposait à toute religion . L’autel du feu sacré fut personnifié ; on l’appe
sociés si étroitement que la croyance des anciens n’en faisait qu’une religion . Foyer, Démons, Héros, dieux Lares, tout cela éta
Grecs et les Romains, out eu le culte des morts et du foyer, antique religion qui ne prenait pas ses dieux dans la nature physi
force morale et pensante qui anime et qui gouverne notre corps. Cette religion ne fut pas toujours également puissante sur l’âme
a si profondément dans les entrailles de cette race, que la brillante religion de l’Olympe grec ne suffit pas à la déraciner et
le christianisme. Nous verrons bientôt quelle action puissante cette religion a exercée sur les institutions domestiques et soc
voie dans laquelle les peuples ont marché depuis. Chapitre IV. La religion domestique. Il ne faut pas se représenter cett
a religion domestique. Il ne faut pas se représenter cette antique religion comme celles qui ont été fondées plus tard dans l
sans repousser systématiquement aucune classe ni aucune race. Mais la religion des premiers temps ne remplissait aucune de ces d
i à Zeus Panhellénien qui était celui de toute une nation. Dans cette religion primitive chaque dieu ne pouvait être adoré que p
n primitive chaque dieu ne pouvait être adoré que par une famille. La religion était purement domestique. Il faut éclaircir ce p
son ancêtre. Faire de l’homme un dieu nous semble lecontre-pied de la religion . Il nous est presque aussi difficile de comprendr
é bien naturel et bien puissant, car il apparaît comme principe d’une religion à l’origine de presque toutes les sociétés humain
une autre providence. Chaque foyer protégeait les siens. Toute cette religion était renfermée dans l’enceinte de la maison. Le
ux cachés ou les dieux de l’intérieur95. Pour tous les actes de cette religion il fallait le secret, sacrificia occulta, dit Cic
tranger, elle était troublée, souillée par ce seul regard. Pour cette religion domestique, il n’y avait ni règles uniformes, ni
rière et ses hymnes98. Le père, seul interprète et seul pontife de sa religion , avait seul le pouvoir de l’enseigner, et ne pouv
s de la prière, les chants, qui faisaient partie essentielle de cette religion domestique, étaient un patrimoine, une propriété
ue je tiens de ma famille et que mon père m’a transmis99. » Ainsi la religion ne résidait pas dans les temples, mais dans la ma
u que dans une maison. On ne peut pas raisonnablement supposer qu’une religion de ce caractère ait été révélée aux hommes par l’
berceau a été la famille ; chaque famille s’est fait ses dieux. Cette religion ne pouvait se propager que par la génération. Le
ieux de la famille. Mais il faut remarquer cette particularité que la religion domestique ne se propageait que de mâle en mâle.
rrons plus loin. Livre II. La famille. Chapitre premier. La religion a été le principe constitutif de la famille ancie
du tombeau. À certains jours, qui sont déterminés pour chacun par sa religion domestique, les vivants se réunissent auprès des
une cause première, a été elle-même un effet ; elle est dérivée de la religion et a été établie par elle : elle n’est donc pas l
que la naissance, que le sentiment, que la force physique : c’est la religion du foyer et des ancêtres. Elle fait que la famill
ssance, mais d’après les droits de participation au culte tels que la religion les a établis. Ce n’est sans doute pas la religio
culte tels que la religion les a établis. Ce n’est sans doute pas la religion qui a créé la famille, mais c’est elle assurément
ès d’un foyer. Une famille était un groupe de personnes auxquelles la religion permettait d’invoquer le même foyer et d’offrir l
es103. Chapitre II. Le mariage. La première institution que la religion domestique ait établie fut vraisemblablement le m
établie fut vraisemblablement le mariage. Il faut remarquer que cette religion du foyer et des ancêtres, qui se transmettait de
ns l’une d’elle, une jeune fille prend part, depuis son enfance, à la religion de son père ; elle invoque son foyer ; elle lui o
aller invoquer désormais le foyer de l’époux. Il s’agit de changer de religion , de pratiquer d’autres rites et de prononcer d’au
n’espère pas rester fidèle à l’un en honorant l’autre, car dans cette religion c’est un principe immuable qu’une même personne n
r du mariage, dit un ancien, la femme n’a plus rien de commun avec la religion domestique de ses pères : elle sacrifie au foyer
te grave pour la jeune fille, non moins grave pour l’époux. Car cette religion veut que l’on soit né près du foyer pour qu’on ai
nce était pour eux l’union conjugale, et combien l’intervention de la religion y était nécessaire. Ne fallait-il pas que par que
té, dans ces temps anciens, la cérémonie sacrée par excellence. Or la religion qui faisait le mariage n’était pas celle de Jupit
et c’était le dieu domestique qui y présidait. À la vérité, quand la religion des dieux du ciel devint prépondérante, on ne put
ement détachée du foyer paternel. Pour qu’elle entre dans sa nouvelle religion , elle doit être dégagée de tout lien et de toute
gion, elle doit être dégagée de tout lien et de toute attache avec sa religion première108. 2° La jeune fille est transportée à
æ rei atque divinæ125. C’est que la femme est entrée en partage de la religion du mari, cette femme que les dieux eux-mêmes, com
es jurisconsultes. On ne peut appartenir ni à deux familles ni à deux religions domestiques ; la femme est tout entière dans la f
ligions domestiques ; la femme est tout entière dans la famille et la religion de son mari. On verra les conséquences de cette r
age sacré doit être aussi vieille dans la race indo-européenne que la religion domestique, car l’une ne va pas sans l’autre. Cet
e que la religion domestique, car l’une ne va pas sans l’autre. Cette religion a appris à l’homme que l’union conjugale est autr
se et possible que pour une seule femme dans chaque maison. Une telle religion ne pouvait pas admettre la polygamie. On conçoit
ette rupture, une nouvelle cérémonie sacrée était nécessaire ; car la religion seule pouvait délier ce que la religion avait uni
rée était nécessaire ; car la religion seule pouvait délier ce que la religion avait uni. L’effet de la confarreatio ne pouvait
dou disait encore : « L’extinction d’une famille cause la ruine de la religion de cette famille ; les ancêtres privés de l’offra
à l’un des caractères les plus remarquables de la famille antique. La religion qui l’a formée exige impérieusement qu’elle ne pé
croyances ne se sont pas encore altérées. Chacune d’elles possède une religion et des dieux, précieux dépôt sur lequel elle doit
que sa piété ait à craindre est que sa lignée s’arrête. Car alors sa religion disparaîtrait de la terre, son foyer serait étein
ne suffisait pas d’engendrer un fils. Le fils qui devait perpétuer la religion domestique devait être le fruit d’un mariage reli
nt νόθος et les Latins spurius, ne pouvait pas remplir le rôle que la religion assignait au fils. En effet, le lien du sang ne c
heur et pour les peines de la vie. L’effet du mariage, aux yeux de la religion et des lois, était, en unissant deux êtres dans l
 ; il est même possible qu’il ait été une obligation. Dans l’Inde, la religion prescrivait que « la femme stérile fût remplacée
n’avait qu’à se louer de sa conduite. Mais il sacrifia son amour à la religion du serment, parce qu’il avait juré (dans la formu
iage) qu’il la prenait pour épouse afin d’avoir des enfants141. » La religion disait que la famille ne devait pas s’éteindre, t
uvons dans les lois d’Athènes et dans celles de Sparte142. Tant cette religion avait d’empire ! tant le devoir religieux passait
famille et au culte de son père, et appartenait à la famille et à la religion de son mari. La famille ne se continuait, comme l
es sacrifices, offrir le repas funèbre, et conserver par son culte la religion domestique. Aussi, dans le vieil Eschyle, le fils
sainte et de petite église qu’on appelait la famille. Il en avait la religion , il en pratiquait les rites, il était apte à en d
tique a été le principe du droit d’adoption chez les anciens. La même religion qui obligeait l’homme à se marier, qui prononçait
te149. » Adopter un fils, c’était donc veiller à la perpétuité de la religion domestique, au salut du foyer, à la continuation
nt d’adopter il ait cherché à en avoir ? Adopter, c’est demander à la religion et à la loi ce qu’on n’a pas pu obtenir de la nat
, il fallait avant tout l’initier à son culte, « l’introduire dans sa religion domestique, l’approcher de ses pénates153 ». Auss
du fils. Par là le nouveau venu était admis au foyer et associé à la religion . Dieux, objets sacrés, rites, prières, tout lui d
de sacrorum detestatio159. Le fils émancipé n’était plus, ni pour la religion ni pour le droit, membre de la famille. Chapit
te et offrent le repas funèbre au même tombeau. C’était, en effet, la religion domestique qui constituait la parenté. Deux homme
rà deux familles, invoquer deux foyers ; le fils n’avait donc d’autre religion ni d’autre familleque celle du père162. Comment a
me devient facile à résoudre, dès que l’on rapproche l’agnation de la religion domestique. De même que la religion ne se transme
e l’on rapproche l’agnation de la religion domestique. De même que la religion ne se transmettait que de mâle en mâle, de même i
manifeste. L’agnation n’était autre chose que la parenté telle que la religion l’avait établie à l’origine. Pour rendre cette vé
; ni lui ni Cornélie elle-même n’appartiennent à cette famille par la religion . Il n’a pas d’autres ancêtres que les Sempronius 
adoptant et même de toute sa famille. Tant il est vrai que c’était la religion qui fixait la parenté. Sans doute il est venu un
ulte n’a plus été la seule qui fût admise. À mesure que cette vieille religion s’affaiblit, la voix du sang parla plus haut, et
e sorte de parenté qui était absolument indépendante des règles de la religion domestique. Quand on lit les jurisconsultes depui
et solidement établies dans ces sociétés grecques et italiennes : la religion domestique, la famille, le droit de propriété ; t
sent avoir été inséparables. L’idée de propriété privée était dans la religion même. Chaque famille avait son foyer et ses ancêt
sienne ; elle est sa propriété. Et la famille, qui par devoir et par religion reste toujours groupée autour de son autel, se fi
t-on à ce dieu l’épithète de ὲρκεῖος169. Cette enceinte tracée par la religion et protégée parelle est l’emblème le plus certain
ythagore même n’a pas réussi à établir des institutions auxquelles la religion intime des hommes résistait. On ne trouve non plu
homme à bâtir des maisons171. En effet, l’homme qui était fixé par sa religion à une place qu’il ne croyait pas devoir jamais qu
r et le défendre, et l’on peut dire, comme disaient les Grecs, que la religion a enseigné à bâtir une maison. Dans cette maison
idées s’y attachaient. Le tombeau avait une grande importance dans la religion des anciens ; car d’une part on devait un culte a
sa famille ou de placer dans ce tombeau le corps d’un étranger175. La religion domestique, soit dans la vie, soit dans la mort,
us sévères le défendent. Voilà donc une part de sol qui, au nom de la religion , devient un objet de propriété perpétuelle pour c
e la propriété. Chez la plupart des sociétés primitives, c’est par la religion que le droit de propriété a été établi. Dans la B
ciennes populations gréco-italiennes. Il est vrai que ce n’est pas la religion de Jupiter qui a fondé ce droit, peut-être parce
, ce furent les dieux domestiques, le foyer et les mânes. La première religion qui eut l’empire sur leurs âmes fut aussi celle q
t assez évident que la propriété privée était une institution dont la religion domestique ne pouvait pas se passer. Cette religi
stitution dont la religion domestique ne pouvait pas se passer. Cette religion prescrivait d’isoler le domicile et d’isoler auss
aussi la sépulture : la vie en commun a donc été impossible. La même religion commandait que le foyer fût fixé au sol, que le t
n du sol ; la terre a été, en quelque sorte, imbue et pénétrée par la religion du foyer et des ancêtres. Ainsi l’homme des ancie
pas les lois qui garantirent d’abord le droit de propriété, ce fut la religion . Chaque domaine était sous les yeux des divinités
la loi romaine le déclarait imprescriptible183 ; il appartenait à la religion . À certains jours marqués du mois et de l’année,
s prières. Le Terme posé en terre, c’était donc, en quelque sorte, la religion domestique implantée dans le sol, pour marquer qu
seraient immolés en expiation. La loi Étrusque, parlant au nom de la religion , s’exprimait ainsi : « Celui qui aura touché ou d
us ces usages, de toutes ces lois, il résulte clairement que c’est la religion domestique qui a appris à l’homme à s’approprier
é sur d’autres principes. La propriété était tellement inhérente à la religion domestique qu’une famille ne pouvait pas plus ren
le droit du travail, l’homme pourra s’en dessaisir. Fondez-la sur la religion , il ne le pourra plus : un lien plus fort que la
er. Détacher l’une de l’autre, c’est altérer un culte et offenser une religion . Chez les Hindous, la propriété, fondée aussi sur
condition qu’une nouvelle cérémonie religieuse serait accomplie : la religion seule pouvait partager ce que la religion avait a
ieuse serait accomplie : la religion seule pouvait partager ce que la religion avait autrefois proclamé indivisible. On a permis
le que toute mutation de propriété eût besoin d’être autorisée par la religion . Si l’homme ne pouvait pas ou ne pouvait que diff
te ; le foyer ne doit pas s’éteindre ni le tombeau être abandonné. La religion domestique se continuant, le droit de propriété d
quérir la propriété sans le culte ni le culte sans la propriété. « La religion prescrit, dit Cicéron, que les biens et le culte
gles du droit de succession chez les anciens. La première est que, la religion domestique étant, comme nous l’avons vu, hérédita
ntion faite entre les hommes ; elle dérive de leurscroyances, de leur religion , de ce qu’il y a de plus puissant sur leurs âmes.
raison, non pas du sentiment de l’équité, mais des croyances et de la religion qui régnaient sur les âmes. La règle pour le cult
itage est qu’il suit le culte. La fille n’est pas apte à continuer la religion paternelle, puisqu’elle se marie et qu’en se mari
isque c’est aux ancêtres de son mari qu’elle offre les sacrifices. La religion lui défend donc d’hériter de son père. Tel est l’
t c’était la conséquence naturelle et inévitable des principes que la religion avait gravés dans tous les esprits. Il est vrai q
. Nous voyons ici combien le droit antique, pour s’être conformé à la religion , a méconnu la nature221. La nécessité de satisfai
la religion, a méconnu la nature221. La nécessité de satisfaire à la religion , combinée avec le désir de sauver les intérêts d’
t sa mère fussent encore vivants225. Ces singulières tolérances de la religion et de la loi confirment la règle que nous indiqui
t qu’à chercher quel devait être le continuateur de son culte. Or, la religion domestique se transmettait par le sang, de mâle e
Mais on n’était pas parent pour être sorti du même sein maternel ; la religion n’admettait pas de parenté par les femmes. Les en
frère n’avaient entre eux aucun lien et n’appartenaient ni à la même religion domestique ni à la même famille. Ces principes ré
l’héritage était lié au culte, il écartait de l’héritage ceux que la religion n’autorisait pas à continuer le culte. 4° Effe
a première le détachait du culte paternel, la seconde l’initiait à la religion d’une autre famille. Ici encore le droit ancien s
ien religieux que du lien de naissance. Comme il était contraire à la religion qu’un même homme eût deux cultes domestiques, il
lonté et le choix du mort, mais en vertu de règles supérieures que la religion avait établies. L’ancien droit hindou ne connaiss
s fut que toute propriété devait rester dans la famille à laquelle la religion l’avait attachée. Platon, dans son Traité des loi
vivant ; l’homme qui déshéritait sa famille et violait la loi que la religion avait établie devait le faire publiquement, au gr
pas l’être tant que cette société restait sous l’empire de la vieille religion . Dans les croyances de ces âges anciens, l’homme
ndivision du patrimoine avec une sorte de droit d’aînesse. La vieille religion établissait une différence entre le fils aîné et
d’aînesse, outre qu’elle ne frappait pas les esprits sur lesquels la religion était toute-puissante, était corrigée par plusieu
ue maison quelque chose qui est au-dessus du père lui-même : c’est la religion domestique, c’est ce dieu que les Grecs appellent
rt viendra, il sera un être divin que les descendants invoqueront. La religion ne place pas la femme à un rang aussi élevé. Il e
ieux, mais elle n’est pas la maîtresse du foyer. Elle ne tient pas sa religion de la naissance ; elle y a été seulement initiée
t ; elle veut que l’enfant ait un protecteur, un guide, un maître. La religion est d’accord avec la nature ; elle dit que le pèr
exige cette subordination que pendant un certain nombre d’années ; la religion exige davantage. La nature fait au fils une major
la religion exige davantage. La nature fait au fils une majorité ; la religion ne lui en accorde pas. D’après les antiques princ
s. On conçoit que cette règle n’ait pu durer qu’autant que la vieille religion domestique était en pleine vigueur. Cette sujétio
paternité ne donnait, par elle seule, aucun droit au père. Grâce à la religion domestique, la famille était un petit corps organ
s mystérieux du culte et des formules secrètes de la prière. Toute la religion réside en lui. Le nom même dont on l’appelle, pat
ues et romaines ont reconnu au père cette puissance illimitée dont la religion l’avait d’abord revêtu. Les droits très nombreux
e de la propriété ou comme juge. I. Le père est le chef suprême de la religion domestique ; il règle toutes les cérémonies du cu
ef et l’initiation au culte. Tant que l’enfant n’est pas associé à la religion domestique, il n’est rien pour le père. Droit de
dans l’éternel oubli. Il avait le droit d’adopter l’étranger, mais la religion lui défendait de le faire, s’il avait un fils. Il
l osât briser le lien religieux que le mariage avait établi. Ainsi la religion imposait au père autant d’obligations qu’elle lui
morale dans les sociétés primitives. Sans prétendre que cette vieille religion ait créé les sentiments moraux dans le cœur de l’
on sur la conduite de l’homme, quelquefois aussi pour les fausser. La religion de ces premiers âges était exclusivement domestiq
ers âges était exclusivement domestique ; la morale l’était aussi. La religion ne disait pas à l’homme, en lui montrant un autre
le regardent comme leur ennemi ; il est ton ennemi aussi. Dans cette religion du foyer, l’homme ne prie jamais la divinité en f
our toi et les tiens. Ce proverbe était l’indice d’un temps où, toute religion étant autour du foyer, l’horizon de la morale et
de départ fut la famille, et c’est sous l’action des croyances de la religion domestique que les devoirs ont apparu d’abord aux
devoirs ont apparu d’abord aux yeux de l’homme. Qu’on se figure cette religion du foyer et du tombeau, à l’époque de sa pleine v
faut au moins qu’il se purifie par une cérémonie expiatoire273. Cette religion connaît la miséricorde ; elle a des rites pour ef
e rend le mariage obligatoire ; le célibat est uncrime aux yeux d’une religion qui fait de la continuité de la famille le premie
e il l’a été à la fin de la société grecque et romaine. Cette antique religion le lui défend, et s’il ose le faire, elle l’en pu
it d’accomplir aucun acte sacré ; il ne peut pas prier274. Cette même religion veille avec soin sur la pureté de la famille. À s
étranger qui sera enseveli dans le tombeau. Tous les principes de la religion sont violés : le culte est souillé, le foyer devi
oupable. À Rome, le mari, juge de la femme, la condamne à mort. Cette religion était si sévère que l’homme n’avait pas même le d
ique trouvées et sanctionnées. Voilà, outre le sentiment naturel, une religion impérieuse qui dit à l’homme et à la femme qu’ils
fin que les rites soient accomplis281. Et voyez quel lien puissant la religion établit entre le père et le fils ! On croit à une
e n’est plus un poète, c’est un homme d’État qui parle : « Ici est ma religion , ici est ma race, ici les traces de mes pères ; j
est que par la force des habitudes et des souvenirs. Car pour nous la religion n’est pas là ; notre dieu est le Dieu de l’univer
gieux à accomplir ; le jour, le lieu, les rites, étaient fixés par sa religion particulière288. Le Capitole est bloqué par les G
s une famille plébéienne ; Cicéron lui dit : « Pourquoi exposes-tu la religion de lagens Claudia à s’éteindre par ta faute290 ? 
l’homme et le corps dont il fait partie.C’est un acte contraire à la religion que de plaider contre un homme de sa gens ou même
’hérédité, et nous avons dit quelle relation étroite et nécessaire la religion avait établie entre le droit d’hériter et la pare
vaine formalité de parade. Une des règles les plus rigoureuses de la religion était qu’on ne devait honorer comme ancêtres que
rter le mensonge dans ce qu’on avait de plus sacré, et se jouer de la religion . Une telle fiction fut possible au temps de César
n. Une telle fiction fut possible au temps de César, quand la vieille religion des familles ne touchait plus personne. Mais si l
. On reconnaîtra même que lagens est dérivée tout naturellement de la religion domestique et du droit privé des anciens âges. Qu
que et du droit privé des anciens âges. Que prescrit, en effet, cette religion primitive ? Que l’ancêtre, c’est-à-dire l’homme q
agens était la famille, mais la famille ayant conservé l’unité que sa religion lui commandait, et ayant atteint tout le développ
e de cette haute antiquité et se rattache visiblement à cette vieille religion . L’unité de naissance et de culte se marqua par l
om individuel, mais dans le langage officiel de la politique ou de la religion , il fallait donner à l’homme sa dénomination comp
fférente se rattache, si l’on y prend garde, à la différence des deux religions . Pour la vieille religion domestique, la famille
on y prend garde, à la différence des deux religions. Pour la vieille religion domestique, la famille était le vrai corps, le vé
ue fut-il le premier en date et le premier en importance. La nouvelle religion , au contraire, reconnaissait à l’individu une vie
’esclavage et la clientèle. Ce que nous avons vu de la famille, sa religion domestique les dieux qu’elle s’était faits, les l
upérieur, et où la cité n’existait pas encore. Que l’on regarde cette religion domestique, ces dieux qui n’appartenaient qu’à un
ce que dans l’enceinte d’une maison, ce culte qui était secret, cette religion qui ne voulait pas être propagée, cette antique m
dans les esprits et étaient devenues assez puissantes pour former une religion , elles répondaient exactement à l’état social des
re forme de société que la famille. C’est alors que s’est produite la religion domestique, qui n’aurait pas pu naître dans une s
royances et leurs lois aux générations suivantes. Chaque famille a sa religion , ses dieux, son sacerdoce. L’isolement religieux
t-à-dire sa part de terre qui lui est attachée inséparablement par sa religion  : ses dieux Termes en gardent l’enceinte, et ses
’accorder avec un état social où la famille vit isolée. D’ailleurs la religion domestique ne permet pas d’admettre dans le famil
r la veille, serait désormais un membre de la famille et en aurait la religion . Aussi l’esclave assistait-il aux prières et part
ux prières et partageait-il les fêtes308. Le foyer le protégeait ; la religion des dieux Lares lui appartenait aussi bien qu’à s
ur acquérait le culte et le droit de prier, il perdait sa liberté. La religion était une chaîne qui le retenait. Il était attach
dignité : c’est qu’il avait part au culte et qu’il était associé à la religion de la famille. Il avait le même foyer, les mêmes
ié seulement par les femmes, n’est pas un parent et n’a pas part à la religion de la famille. Le client, au contraire, a la comm
er les mêmes dieux domestiques. La clientèle est un lien sacré que la religion a formé et que rien ne peut rompre. Une foisclien
vait former un groupe d’hommes fort nombreux. Une famille, grâce à sa religion qui en maintenait l’unité, grâce à son droit priv
igieuse et la société humaine allaient donc grandir en même temps. La religion domestique défendait à deux familles de se mêler
il était possible que plusieurs familles, sans rien sacrifier de leur religion particulière, s’unissent du moins pour la célébra
d’un mariage légitime dans une des familles qui la composaient. Carla religion de la phratrie, comme celle de la famille, ne se
se groupèrent et formèrent une tribu. Ce nouveau cercle eut encore sa religion  ; dans chaque tribu il y eut un autel et une divi
hé les plus anciennes croyances de ces peuples, nous avons trouvé une religion qui avait pour objet les ancêtres et pour princip
lois. Mais cette race a eu aussi, dans toutes ses branches, une autre religion , celle dont les principales figures ont été Zeus,
unon, celle de l’Olympe hellénique et du Capitole romain. De ces deux religions , la première prenait ses dieux dans l’âme humaine
heur et de sa vie. Ces deux ordres de croyances donnèrent lieu à deux religions que l’on voit durer aussi longtemps que les socié
os et des mânes n’eurent jamais entre eux rien de commun. De ces deux religions , laquelle fut la première en date, on ne saurait
ugmentant sans cesse son autorité sur l’homme. 2° Rapport de celle religion avec le développement de la société humaine. O
ociété humaine. On peut croire que les premiers rudiments de cette religion de la nature sont fort antiques ; ils le sont peu
as toute faite du cerveau d’un homme. On ne voit à l’origine de cette religion ni un prophète ni un corps de prêtres. Elle naqui
chaque esprit était l’auteur de ses dieux. Il résulta de là que cette religion fut longtemps confuse et que ses dieux furent inn
Aryas de l’Occident, car elle a laissé des traces visibles dans leur religion . À mesure qu’une famille avait, en personnifiant
on foyer. » Lorsque Virgile décrit ce qu’il y a de plus vieux dans la religion de Rome, il montre Hercule associé au foyer d’Éva
t être servi que par elle. Il est donc vrai de dire que cette seconde religion fut d’abord à l’unisson de l’état social des homm
tuité d’infranchissables lignes de démarcation entre les familles. La religion des dieux de la nature était un cadre plus large.
de deux Lares, de deux ancêtres ou de deux foyers. Ajoutons que cette religion nouvelle avait aussi une autre morale. Elle ne se
ur apprendre à s’aider les uns les autres. À mesure que cette seconde religion alla se développant, la société dut grandir. Or i
eloppant, la société dut grandir. Or il est assez manifeste que cette religion , faible d’abord, prit ensuite une extension très
Deux tribus ne pouvaient pas davantage se fondre en une seule ; leur religion s’y opposait. Mais, de même que plusieurs phratri
cité ne manquèrent jamais d’allumer un feu sacré et de se donner une religion commune. Ainsi la société humaine, dans cette rac
nua à former un corps, à peu près comme si la cité n’existait pas. En religion il subsista une multitude de petits cultes au-des
par lequel il s’engage, entre autres choses, à respecter toujours la religion de la cité340. À partir de ce jour-là, il est ini
un canton et y vivait dans une indépendance absolue. Chacune avait sa religion propre : les Eumolpides, fixés à Éleusis, adoraie
lle ; l’autre est que la société ne s’est développée qu’autant que la religion s’élargissait. On ne saurait dire si c’est le pro
de l’ancêtre a groupé la famille autour d’un autel. De là la première religion , les premières prières, la première idée du devoi
ment avec celles des anciens ? Nous avons vu dans leur vie privée une religion qui réglait tous leurs actes ; nous avons vu ensu
ligion qui réglait tous leurs actes ; nous avons vu ensuite que cette religion les avait constitués en société : qu’y a-t-il d’é
er : c’est là que leurs pères avalent vécu etétaient ensevelis. Or la religion défendait de quitter la terre où le foyer avait é
sacrée ne soit du côté de l’étranger361. Cette enceinte tracée par la religion est inviolable. Ni étranger ni citoyen n’a le dro
eux côtés de cette muraille, un espace de quelques pas est donné à la religion  ; on l’appellepomœrium ; il n’est permis ni d’y f
, sans patrie, mais gardant avec un soin pieux leurs coutumes et leur religion nationale. Les Thébains voulaient les ramener dan
e : « Il n’y a pas uneplace dans cette ville qui ne soit imprégnée de religion et qui ne soit occupée par quelque divinité… Les
ne pouvaient pas sortir de la mémoire, car ils faisaient partie de la religion , et ils étaient rappelés chaque année dans les cé
’à elle. Ces dieux étaientordinairement de même nature que ceux de la religion primitive des familles. Comme eux, on les appelai
pratiques, qu’elle tenait fort secret ; elle eût cru compromettre sa religion et sa destinée, si elle l’eût laissé voir aux étr
on et sa destinée, si elle l’eût laissé voir aux étrangers. Ainsi, la religion était toute locale, toute civile, à prendre ce mo
cevoir la Divinité comme une puissance suprême. Chaque famille eut sa religion domestique, chaque cité sa religion nationale. Un
ce suprême. Chaque famille eut sa religion domestique, chaque cité sa religion nationale. Une ville était comme une petite Églis
nstitutions et de leur histoire, est venue de là. Chapitre VII. La religion de la cité. 1° Les repas publics. On a vu
nis et qui ne pouvaient guère avoir lieu qu’aux fêtes solennelles, la religion prescrivait qu’il y eût chaque jour un repas sacr
s ou de fleurs chaque fois qu’on accomplissait un acte solennel de la religion . « Plus on est paré de fleurs, disait-on, et plus
é grave dont la cité entière eût été responsable envers ses dieux. La religion allait jusqu’à fixer la nature des vases qui deva
même des pains était immuablement fixée444. Ces règles de la vieille religion ne cessèrent jamais d’être observées, et les repa
s. Car les Grecs furent toujours très scrupuleux observateurs de leur religion nationale. Il est juste d’ajouter que, lorsque le
est juste d’ajouter que, lorsque les convives avaient satisfait à la religion en mangeant les aliments prescrits, ils pouvaient
’Énée, non pas dans sa demeure, mais dans un temple « consacré par la religion des ancêtres ; là ont lieu les festins sacrés apr
qui unissait les membres d’une cité. L’association humaine était une religion  ; son symbole était un repas fait en commun. Il f
le jour où l’on pouvait boire du vin nouveau. Tout était réglé par la religion . C’était la religion qui ordonnait de tailler la
it boire du vin nouveau. Tout était réglé par la religion. C’était la religion qui ordonnait de tailler la vigne ; car elle disa
il453, l’obligation d’être joyeux, le chant et les jeux en public. La religion ajoutait : Gardez-vous dans cesjours-là de vous f
le cours apparent du soleil ; il n’était réglé que par les lois de la religion , lois mystérieuses que les prêtres connaissaient
lois mystérieuses que les prêtres connaissaient seuls. Quelquefois la religion prescrivait de raccourcir l’année, et quelquefois
ne ville ne devait ressembler en rien à celui d’une autre, puisque la religion n’était pas la même entre elles, et que les fêtes
et la lustration. Parmi les cérémonies les plus importantes de la religion de la cité, il y en avait une qu’on appelait la p
les fautes commises par les citoyens contre le culte. En effet, cette religion si compliquée était une source de terreurs pour l
foi et la pureté des intentions étaient peu de chose, et que toute la religion consistait dans la pratique minutieuse d’innombra
y voyaient au moins une excellente mesure d’administration. 4° La religion dans l’assemblée, au Sénat, au tribunal, à l’armé
avorables. Le peuple ne se réunissait en assemblée qu’aux jours où la religion le lui permettait. On se souvenait que la cité av
la justice dans la cité, à Rome comme à Athènes, qu’aux jours que la religion indiquait comme favorables. À Athènes, la séance
marquées dans les rituels parce que toutes ces choses touchaient à la religion . Dans la guerre la religion était pour le moins a
rce que toutes ces choses touchaient à la religion. Dans la guerre la religion était pour le moins aussi puissante que dans la p
t à Sparte476. L’armée en campagne présentait l’image de la cité ; sa religion la suivait. Les Grecs emportaient avec eux les st
cérémonie son nom. Ainsi, en temps de paix et en temps de guerre, la religion intervenait dans tous les actes. Elle était parto
mblées, les tribunaux, les combats, tout était sous l’empire de cette religion de la cité. Elle, réglait toutes les actions de l
oir une idée bien fausse de la nature humaine que de croire que cette religion des anciens était une imposture et pour ainsi dir
s Romains ne se sont donné un culte que pour brider le peuple. Jamais religion n’a eu telle origine, et toute religion qui en es
pour brider le peuple. Jamais religion n’a eu telle origine, et toute religion qui en est venue à ne se soutenir que par cette r
longtemps. Montesquieu dit encore que les Romains assujettissaient la religion à l’État ; le contraire est plus vrai ; il est im
ce qu’à Rome, comme à Sparte et à Athènes, l’État était asservi à la religion . Ce n’est pas qu’il y ait jamais eu un corps de p
omination. L’État ancien n’obéissait pas à un sacerdoce, c’était à sa religion même qu’il était soumis. Cet État et cette religi
oce, c’était à sa religion même qu’il était soumis. Cet État et cette religion étaient si complètement confondus ensemble qu’il
e VIII. Les rituels et les annales. Le caractère et la vertu de la religion des anciens n’était pas d’élever l’intelligence h
une route éclatante au bout de laquelle il crût entrevoir Dieu. Cette religion était un ensemble mal lié de petites croyances, d
er le sens ; Il n’y avait pas à réfléchir, à se rendre compte. Le mot religion ne signifiait pas ce qu’il signifie pour nous ; s
portant ; c’étaient elles qui étaient obligatoires et impérieuses. La religion était un lien matériel, une chaîne qui tenait l’h
faire rôtir les chairs, tout cela était réglé pour chaque dieu par la religion de chaque famille oude chaque cité. En vain le cœ
acte impie. L’altération la plus légère troublait et bouleversait la religion de la patrie, et transformait les dieux protecteu
is aux étrangers. Révéler un rite ou une formule, c’eût été trahir la religion de la cité et livrer ses dieux à l’ennemi. Pour p
é qu’elles trouvaient tous les motifs comme toutes les règles de leur religion . Elles avaient besoin de se souvenir, car c’était
qui s’était passé en elle. Ce n’était pas de la vanité, c’était de la religion . Une ville ne croyait pas avoir le droit de rien
. On y inscrivait tous les événements qui pouvaient se rapporter à la religion , les victoires qui prouvaient l’assistance des di
a terre. Chaque cité avait son histoire spéciale, comme elle avait sa religion et son calendrier. On peut croire que ces annales
pour la forme. Elles n’étaient pas une œuvre d’art, mais une œuvre de religion . Plus tard sont venus les écrivains, les conteurs
d’altérer ces documents ; car les prêtres en avaient la garde, et la religion était grandement intéressée à ce qu’ils restassen
vénement qui se produisait dans la cité faisait aussitôt partie de la religion de l’avenir. Avec de telles croyances, on compren
il eût été impie ; il eût violé la sainteté des annales et altéré la religion . Nous pouvons donc croire que dans ces vieux livr
et de chants qui se répétaient d’année en année dans les fêtes de la religion . Ces hymnes sacrés et immuables fixaient les souv
ait en lui-même ; car elles étaient en germe dans les croyances et la religion de chaque homme. La religion prescrivait que le f
taient en germe dans les croyances et la religion de chaque homme. La religion prescrivait que le foyer eût toujours un prêtre s
n chef religieux, que les Athéniens appelaient le roi de la tribu. La religion de la cité devait avoir aussi son pontife. Ce prê
faisaient eux-mêmes tous les sacrifices qui étaient prescrits par la religion de la cité, et par Xénophon que les rois de Spart
cité, et par Xénophon que les rois de Sparte étaient les chefs de la religion lacédémonienne497. Les lucumons étrusques étaient
ait sa raison d’être : comme le roi allait être le chef suprême de la religion et que de ses prières et de ses sacrifices le sal
les sociétés, soit que, dans l’enfance des peuples, il n’y ait que la religion qui puisse obtenir d’eux l’obéissance, soit que n
’autre empire qu’à celui d’une idée morale. Nous avons dit combien la religion de la cité se mêlait à toutes choses. L’homme se
d’une telle puissance fût accepté et reconnu comme chef. De ce que la religion se mêlait au gouvernement, à la justice, à la gue
ue le foyer fût celui d’une famille ou qu’il fût celui d’une cité, la religion prescrivait que le soin de l’entretenir passât to
écoula, ainsi que le dit formellement Aristote, du culte du foyer. La religion fit le roi dans la cité comme elle avait fait le
pas roi un bon prince et tyran un mauvais ; c’était principalement la religion qui les distinguait l’un de l’autre. Les rois pri
e, devait porter une couronne515, comme il convenait à un prêtre ; la religion lui défendait de laisser croître ses cheveux et d
flamines romains. La ville de Platées avait aussi un archonte, et la religion de cette cité ordonnait que, pendant tout le cour
neuf archontes, celui qu’on appelait Roi était surtout le chef de la religion  ; mais chacun de ses collègues avait aussi quelqu
on céleste ; avec le consul sont partis les auspices, c’est-à-dire la religion et les dieux524. Les autres magistratures romaine
telle ruse ne se conçoit pas dans les siècles où l’on croyait à cette religion . Politiquement, elle était inutile dans les premi
nait pas au peuple, mais aux dieux. L’homme qui allait disposer de la religion et de la fortune de la cité devait être révélé pa
i l’un de ses ancêtres avait commis un de ces actes qui blessaient la religion , le foyer de la famille était à jamais souillé et
urer qu’il était apte à remplir les fonctions sacerdotales, et que la religion de la cité ne serait pas compromise dans ses main
Romains, comme chez les Hindous, la loi fut d’abord une partie de la religion . Les anciens codes des cités étaient un ensemble
» Assurément le philosophe romain se préoccupait peu de cette vieille religion des Lares et des Mânes ; mais il traçait un code
, que l’on ne pouvait pas connaître le droit si l’on ne savait pas la religion . Les pontifes furent longtemps les seuls juriscon
avait presque aucun acte de la vie qui n’eut quelque rapport avec la religion , il en résultait que presque tout était soumis au
es de l’inceste, ainsi que du célibat. Comme l’adoption touchait à la religion , elle ne pouvait se faire qu’avec l’assentiment d
ntiment du pontife. Faire un testament, c’était rompre l’ordre que la religion avait établi pour la succession des biens et la t
pontife. Comme les limites de toute propriété étaient marquées par la religion , dès que deux voisins étaient en litige, ils deva
urquoi les mêmes hommes étaient pontifes et jurisconsultes ; droit et religion ne faisaient qu’un539. À Athènes, le premier arch
assez semblable au pontife de Rome, avait la direction suprême de la religion de la cité. Aussi le premier jugeait-il tous les
et mœnia ponit. Il les a instituées en même temps qu’il instituait la religion . Mais encore ne peut-on pas dire qu’il les ait im
ts et du foyer, qu’on les compare aux diverses prescriptions de cette religion primitive, et l’on reconnaîtra qu’elles sont avec
des sacrifices, est devenu la propriété inaliénable d’une famille. La religion disait : Le fils continue le culte, non la fille 
t : Le fils continue le culte, non la fille ; et la loi a dit avec la religion  : Le fils hérite, la fille n’hérite pas ; le neve
t la conséquence directe et nécessaire de la croyance ; elle était la religion même s’appliquant aux relations des hommes entre
ffrages d’un peuple pouvaient faire une loi, encore fallait-il que la religion fût consultée et qu’elle fût au moins consentante
n’accomplissez pas d’actes religieux, qu’avez-vous de commun avec la religion et toutes les choses sacrées, parmi lesquelles il
ous surprendront pas, si nous songeons que le droit antique était une religion , la loi un texte sacré, la justice un ensemble de
toute la pantomime de la procédure. Comme la loi faisait partie de la religion , elle participait au caractère mystérieux de tout
la religion, elle participait au caractère mystérieux de toute cette religion des cités. Les formules de la loi étaient tenues
que nous explique encore un des principaux caractères de ce droit. La religion était purementcivile, c’est-à-dire spéciale à cha
ue parfaite. Le droit n’était pas né de l’idée de justice, mais de la religion , et il n’était pas conçu en dehors d’elle. Pour q
droit pût exister. Or ni l’esclave ni l’étranger n’avaient part à la religion de la cité. Un étranger et un citoyen pouvaient v
r un lien de droit entre eux. Le droit n’était qu’une des faces de la religion . Pas de religion commune, pas de loi commune.
t entre eux. Le droit n’était qu’une des faces de la religion. Pas de religion commune, pas de loi commune. Chapitre XII. Le
ibut le plus essentiel, il faut dire que c’est l’homme qui possède la religion de la cité. C’est celui qui honore les mêmes dieu
 : le contact de l’étranger les avait souillés561. C’est ainsi que la religion établissait entre le citoyen et l’étranger une di
et l’étranger une distinction profonde et ineffaçable562. Cette même religion , tant qu’elle fut puissante sur les âmes, défendi
Admettre un étranger parmi les citoyens, c’est « lui donner part à la religion et aux sacrifices564 ». Or pour un tel acte le pe
it une à être membre de deux familles. On ne pouvait pas être de deux religions à la fois. La participation au culte entraînait a
ices au nom de la cité, il pouvait être prytane et archonte. Ayant la religion de la cité, il pouvait en invoquer la loi et acco
s de la procédure. L’étranger, au contraire, n’ayant aucune part à la religion , n’avait aucun droit. S’il entrait dans l’enceint
t leur intérêt même ne pouvaient pas abolir les anciennes lois que la religion avait établies. Cette religion ne permettait pas
t pas abolir les anciennes lois que la religion avait établies. Cette religion ne permettait pas que l’étranger devînt propriéta
’il était riche ou honorable ; on ne pouvait pas lui donner part à la religion et au droit. L’esclave, à certains égards, était
r l’intermédiaire de son maître ; les dieux le protégeaient. Aussi la religion romaine disait-elle que le tombeau de l’esclave é
artie des tribunaux, ni parler dans les assemblées. En même temps, la religion lui était interdite ; la sentence disait « qu’il
èce578. Il était devenu un étranger dans la ville. Droits politiques, religion , droits civils, tout lui était enlevé du même cou
s, terrapatria. La patrie de chaque homme était la part de sol que sa religion domestique ou nationale avait sanctifiée ; la ter
t ses héros, avec son enceinte sacrée et son territoire marqué par la religion . « Terre sacrée de la patrie », disaient les Grec
e les limites sacrées du territoire, et il ne trouve plus pour lui ni religion ni lien social d’aucune espèce. Partout ailleurs
l’homme attaché par un lien sacré. Il faut l’aimer comme on aime une religion , luiobéir comme on obéit à Dieu. « Il faut se don
à la patrie il doit sa vie. Car, si la patrie est attaquée, c’est sa religion qu’on attaque. Il combat véritablement pour ses a
cette eau, l’eau lustrale581. L’exil mettait donc un homme hors de la religion . À Sparte aussi, quand un homme était privé du dr
s de repas sacrés, plus de prières ; il était déshérité de sa part de religion . Il faut bien songer que, peur les anciens, Dieu
rrière lui, laissait aussi ses dieux. Il ne voyait plus nulle part de religion qui pût le consoler et le protéger ; il ne sentai
pouvait satisfaire les besoins de son âme était éloigné de lui. Or la religion était la source d’où découlaient les droits civil
ts civils et politiques. L’exilé perdait donc tout cela en perdant la religion de la patrie. Exclu du culte de la cité, il se vo
ut capitis minor, A se removisse589. Ainsi l’exilé perdait, avec la religion et les droits de la cité, la religion etles droit
Ainsi l’exilé perdait, avec la religion et les droits de la cité, la religion etles droits de la famille ; il n’avait plus ni f
rdé l’empreinte. On conçoit aisément deux choses : d’abord, que cette religion propre à chaque ville a dû constituer la cité d’u
et toutes ses chances de ruine, a duré longtemps ; ensuite, que cette religion a dû avoir pour effet, pendant de longs siècles,
ne autre forme sociale que la cité. Chaque cité, par l’exigence de sa religion même, devait être absolument indépendante. Il fal
allait que chacune eût son code particulier, puisque chacune avait sa religion et que c’était de la religion que la loi découlai
e particulier, puisque chacune avait sa religion et que c’était de la religion que la loi découlait. Chacune devait avoir sa jus
e son territoire une ligne de bornes sacrées. C’était l’horizon de sa religion nationale et de ses dieux. Au-delà de ces bornes
n danger à repousser, mais il n’y avait jamais union complète. Car la religion faisait de chaque ville un corps qui ne pouvait s
et elle ne paraissait régulière qu’autant qu’elle était fondée sur la religion . Le symbole de cette association devait être un r
x repas sacrés ? qu’il entretint, comme prytane, le foyer public ? La religion le défendait. Donc la population vaincue de l’île
s entre les cités ; la guerre ; la paix ; l’alliance des dieux. La religion , qui exerçait un si grand empire sur la vie intér
étrangers. Pas de merci pour l’ennemi ; la guerre est implacable ; la religion préside à la lutte et excite les combattants. Il
tique. Alors les cultes cessaient et les dieux étaient oubliés603. La religion de la cité étant abattue, la religion de chaque f
es dieux étaient oubliés603. La religion de la cité étant abattue, la religion de chaque famille disparaissait en même temps. Le
nt à témoin, si l’on voulait qu’ils fussent véritablement liés par la religion . De même que pendant la guerre les dieux s’étaien
re ou la paix entre deux villes était la guerre ou la paix entre deux religions . Le droit des gens des anciens fut longtemps fond
nsi formé entreles dieux romains et la cité étrusque620 ; dès lors la religion ne permettait pas que les deux villes fussent enn
mmun632 ». Les cités confédérées envoyaient, aux jours marqués par la religion , quelques hommes qui étaient revêtus momentanémen
t il sortait641. Le feu du foyer établissait à tout jamais un lien de religion et de parenté entre les deux villes. Celle qui l’
n établir651. Chapitre XVII. Le Romain ; l’Athénien. Cette même religion , qui avait fondé les sociétés et qui les gouverna
laissait aucune liberté dans ses actes. Il faut voir quelle place la religion occupe dans la vie d’un Romain. Sa maison est pou
actions de chaque jour est un rite ; toute sa journée appartient à sa religion . Le matin et le soir il invoque son foyer, ses pé
terre, Dis te minorem quod gens, imperas. On a dit que c’était une religion de politique. Mais pouvons-nous supposer qu’un sé
dressant aux plébéiens qui supportaient impatiemment le joug de cette religion , il les eût tout à coup débarrassés et affranchis
tre de l’État. Croit-on que, si les patriciens n’eussent pas cru à la religion qu’ils pratiquaient, une telle tentation n’aurait
? On se trompe gravement sur la nature humaine si l’on suppose qu’une religion puisse s’établir par convention et se soutenir pa
r par imposture. Que l’on compte dans Tite-Live combien de fois cette religion gênait les patriciens eux-mêmes, combien de fois
ssa le Sénat et entrava son action, et que l’on dise ensuite si cette religion avait été inventée pour la commodité des politiqu
iques. C’est au temps de Cicéron que l’on a commencé de croire que la religion était utile au gouvernement ; mais déjà la religi
de croire que la religion était utile au gouvernement ; mais déjà la religion était morte dans les âmes. Prenons un Romain des
onies du culte ; il a passé sa jeunesse à s’instruire des rites de la religion .Il est vrai qu’une guerre a éclaté et que le prêt
en dans le cœur d’un Grec. Ces peuples, constitués à l’origine par la religion , nourris et élevés par elle, conservèrent très lo
respect pour les vieilles traditionset les vieux rites. Sa principale religion , celle qui obtient de lui la dévotion la plus fer
gion, celle qui obtient de lui la dévotion la plus fervente, c’est la religion des ancêtres et des héros. Il a le culte des mort
ne songèrent pas non plus à le blâmer d’avoir suivi les arrêts de la religion . Ils ne trouvèrent qu’une chose à lui reprocher,
as connu la liberté individuelle. La cité avait été fondée sur une religion et constituée comme une Église. De là sa force :
et sans nulle réserve à la cité ; il lui appartenait tout entier. La religion qui avait enfanté l’État, et l’État qui entretena
r. La religion qui avait enfanté l’État, et l’État qui entretenait la religion , se soutenaient l’un l’autre et ne faisaient qu’u
pas le choix de ses croyances. Il devait croire et se soumettre à la religion de la cité. On pouvait haïr ou mépriser les dieux
ops. Il y aurait eu là une grande impiété qui eût porté atteinte à la religion et à l’État en même temps, et que l’État eût sévè
fut mis à mort pour ce crime693. La liberté de penser à l’égard de la religion de la cité était absolument inconnue chez les anc
rat. Rien de plus fort que cette cité qui avait aussi en elle-même sa religion , ses dieux protecteurs, son sacerdoce indépendant
fet la famille ne se démembrait pas ; elle était indivisible comme la religion primitive du foyer. Le fils aîné, succédant seula
acune de ces grandes familles, des branches cadettes qui sont, par la religion et par la coutume, dans un état d’infériorité vis
e ses magistratures. La distinction est plus manifeste encore dans la religion . Le descendant d’un pater peut seul accomplir les
e, les clients ne continuent pas le culte ; ils se dispersent. Car la religion n’est pas leur patrimoine ; elle n’est pas de leu
eur sang, elle ne leur vient pas de leurs propres ancêtres. C’est une religion d’emprunt ; ils en ont la jouissance, non la prop
iens ou eupatrides avaient le privilège d’être prêtres et d’avoir une religion qui leur appartint en propre699. Ainsi, avant mêm
de famille, il existait déjà une distinction de classes ; la vieille religion domestique avait établi des rangs. Lorsque ensuit
ens, non pas d’être issus de populations vaincues, mais de manquer de religion et même de famille. Or, ce reproche, qui était dé
eurs causes qui entraînaient la formation d’une classe inférieure. La religion domestique ne se propageait pas : née dans une fa
a seul dans un état d’infériorité vis-à-vis de celles qui avaient une religion et ne purent entrer en société avec elles. Il arr
la famille ou l’aient quittée volontairement. C’était renoncer à une religion . Ajoutons encore que le fils né d’un mariage sans
s, était réputé bâtard, comme celui qui était né de l’adultère, et la religion domestique n’existait pas pour eux. Tous ces homm
e nouveaux plébéiens vinrent à Rome, comme ils étaient étrangers à la religion de la cité, on les établit sur l’Aventin, c’est-à
nt que la famille naturelle ; quant à celle que forme et constitue la religion , la vraie gens, ils ne l’ont pas710. Le mariage s
la force ou le sentiment naturel ; mais cette autorité sainte dont la religion revêt le père, ils ne l’ont pas. Pour eux le droi
rtainement pas entré dans le partage. Ces plébéiens, qui n’ont pas la religion , n’ont pas ce qui fait que l’homme peut mettre so
ens il n’ya pas de loi, pas de justice ; car la loi est l’arrêt de la religion , et la procédure est un ensemble de rites. Le cli
urent ensuite retirées à la plèbe, ou que, n’étant pas fondées sur la religion , les patriciens refusèrent d’en tenir compte ; ca
ifestement le plébéien du patricien, c’est que le plébéien n’a pas la religion de la cité. Il est impossible qu’il soit revêtu d
des dieux. Il y a entre le patricien et lui toute la distance que la religion peut mettre entre deux hommes. La plèbe est une p
x hommes. La plèbe est une population méprisée et abjecte, hors de la religion , hors de la loi, hors de la société, hors de la f
uis plus bas, bien plus bas, et tout en dehors, la plèbe. C’est de la religion que cette distinction des classes était venue. Ca
iens et des Hindous vivaient encore ensemble dans l’Asie centrale, la religion avait dit : « L’aîné fera la prière. » De là étai
dans chaque famille avait été la branche sacerdotale et maîtresse. La religion comptait néanmoins pour beaucoup les branches cad
tique, parce qu’il avait paru naturel que l’homme qui représentait la religion de la cité fût en même temps le président de l’as
pouvait donc pas songer à se passer de roi ; il en fallait un pour la religion  ; il en fallait un pour le salut de la cité. Auss
inte et inviolable comme lui. On pouvait l’enlever au roi sans que la religion fût mise en péril. La royauté fut donc conservée 
ve du moins le jugement dans quelques affaires qui se rattachent à la religion . En cas de guerre, un des deux rois marche toujou
nt que c’est le roi qui commande, parce qu’il tient dans ses mains la religion et les auspices ; mais ce sont les éphores et les
x éphores qui exécutent. Lesrois, dans tout ce qui ne concerne pas la religion , obéissent aux éphores. Aussi Hérodote peut-il di
tribu ou de son γένος. Thésée ne put pas détruire une autorité que la religion avait établie et qu’elle rendait inviolable. Il y
ue-là dans son bourg. » Il paraît que ces guerriers-prêtres mirent la religion en avant et prétendirent que l’autorité des culte
des eupatrides. Ils ne supprimèrent pas encore la royauté ; car leur religion le leur défendait ; mais ils lui ôtèrent sa puiss
ts, de juger en matière de propriété immobilière, toutes choses où la religion se trouvait intéressée, fut dévolue à l’archonte.
au roi. Ainsi le titre de roi, titre sacré qui était nécessaire à la religion , se perpétua dans la cité avec les sacrifices et
patres, qui formaient un Sénat. Il n’y avait qu’un roi, parce que la religion prescrivait l’unité dans le sacerdoce et l’unité
istocratique très fortement constitué et qui puisait sa force dans la religion . Les mêmes conflits que nous avons vus en Grèce s
ut même plus guerrier que prêtre ; il dédaigna et voulut amoindrir la religion que faisait la force de l’aristocratie. On le voi
énat, qui nomme un roi de son choix. Ancus observe scrupuleusement la religion , fait la guerre le moins qu’il peut et passe sa v
es qu’elle méprisait. Elle voyait se dresser la plèbe, la classe sans religion et sans foyer. Elle se voyait peut-être attaquée
ns l’intérieur même de la famille, dont la constitution, le droit, la religion , se trouvaient discutés et mis en péril. Les rois
stocratie. Cette aristocratie était fondée sur la naissance et sur la religion à la fois. Elle avait son principe dans la consti
ège de l’aîné, le droit de dire la prière, attaché à la naissance. La religion héréditaire était le titre de cette aristocratie
paternelle, le régime de la gens et enfin tout le droit privé que la religion primitive avait établi. Ce grand et général effor
itution intime des familles. Le vieux régime de la gens, fondé par la religion de la famille, n’avait pas été détruit le jour où
a terre et sur l’homme à la fois ; pour le client, ce principe est la religion domestique à laquelle il est attaché sous l’autor
rale qui le prend par son corps et par son âme. Il est vrai que cette religion impose des devoirs au patron, mais des devoirs do
t longtemps vécu, la clientèle avait pu se former et se maintenir. La religion domestique était alors toute-puissante sur l’âme.
il fallait s’incliner ; l’obéissance était commandée par la foi et la religion . D’ailleurs, comment le client aurait-il eu la te
l’aimait. Il s’établissait entre elle et lui, non pas ce lien que la religion de la propriété avait créé entre elle et le maîtr
accompli une révolution considérable. Il avait mis de côté l’ancienne religion de la propriété qui, au nom du dieu Terme immobil
la terre en un petit nombre de mains. Il avait arraché la terre à la religion pour la donner au travail. Il avait supprimé, ave
ser les vieilles barrières qui la plaçaient en dehors du droit, de la religion et de la société politique. Dans la première part
force matérielle était tombée ; mais il lui restait le prestige de sa religion , son organisation régulière, son habitude du comm
doutait pas de son droit ; en se défendant, elle croyait défendre la religion . Le peuple n’avait pour lui que son grand nombre.
les hommes n’avaient pas trouvé d’autre principe d’association que la religion héréditaire des familles, et qu’ils n’avaient pas
drons aisément que cette plèbe, qui était en dehors du culte et de la religion , n’ait pas pu former d’abord une société régulièr
e ce mot, il est certain qu’il n’était pas emprunté à la langue de la religion  ; on ne pouvait pas l’appliquer aux dieux, comme
hommes, une autorité qui ne dérivait pas du culte, un pouvoir que la religion n’avait pas établi. L’apparition de ce mot dans l
y avait eu d’autres chefs d’État que ceux qui étaient les chefs de la religion  ; ceux-là seuls commandaient à la cité, qui faisa
aucune formalité religieuse et arriver sans obstacle au plébéien. La religion , qui avait marqué le sol de son empreinte, ne pou
es armées. Enfin la classe inférieure réussit à avoir, elle aussi, sa religion . Ces hommes avaient dans le cœur, on peut le supp
ration et de la prière. Ils souffraient donc de se voir écarter de la religion par l’antique principe qui prescrivait que chaque
t ses fêtes. Elle put prier ; c’était beaucoup dans une société où la religion faisait la dignité de l’homme. Une fois que la cl
a pour elle ni la justice ni les dieux et qu’elle porte atteinte à la religion . « Les dieux, dit-il, ont quitté la terre ; nul n
En vain les eupatrides mirent en usage toutes les ressources de leur religion . En vain ils dirent que les dieux étaient irrités
 ; on espérait, en frappant ainsi l’imagination du peuple, raviver la religion et fortifier, par conséquent, l’aristocratie. Mai
er, par conséquent, l’aristocratie. Mais le peuple ne s’émut pas ; la religion des eupatrides n’avait plus de prestige sur son â
olon commença par affranchir la terre de la vieille domination que la religion des familles eupatrides avait exercée sur elle. I
n état social, se perpétuaient. Ces cadres avaient été établis par la religion , et ils maintenaient à leur tour la religion, c’e
aient été établis par la religion, et ils maintenaient à leur tour la religion , c’est-à-dire la puissance des grandes familles.
mais qui étaient encore retenus sous l’autorité de l’eupatride par la religion . En vain la loi de Solon disait que tous les Athé
loi de Solon disait que tous les Athéniens étaient libres. La vieille religion saisissait l’homme au sortir de l’Assemblée où il
ervait-il quela loi politique eût fait de cet homme un citoyen, si la religion et les mœurs persistaient à en faire un client ?
politique de Solon, une autre réforme à opérer dans le domaine de la religion . Clisthènes l’accomplit en remplaçant les quatre
eut plus de caste religieuse ; plus de privilèges de naissance, ni en religion ni en politique. La société athénienne était enti
un nouveau corps social. Ce changement dans les cadres que l’ancienne religion héréditaire avait établis et qu’elle déclarait im
tombait dans la classe inférieure. Tout bâtard était repoussé par la religion des familles pures, et relégué dans la plèbe. Pou
lébrait les sacrifices de sa gens et de sa curie. Le plébéien eut une religion . En même temps un grand changement fut opéré dans
lébéienne. On ne connaissait nulle autre distinction que celle que la religion héréditaire avait établie. Servius marqua une div
romaine : la richesse marqua désormais des rangs, comme avait fait la religion . Servius appliqua cette division de la population
acquéraient l’habitude de l’indépendance, la richesse, les armes, la religion . La plèbe ne se confondait pas avec le patriciat,
riciat remettait donc en vigueur le vieux principe qui voulait que la religion héréditaire fondât seule le droit de propriété, e
eule le droit de propriété, et qui ne permettait pas que l’homme sans religion et sans ancêtres pût exercer aucun droit sur le s
tie de la cité, ne partagea avec elle ni les droits politiques, ni la religion , ni les lois. De nom, la plèbe resta dans la cité
lte, ne comprenait pas d’autre régime social que celui dont l’antique religion avait tracé les règles. À ses yeux, l’élément con
omplissaient les sacrifices publics, d’autres lois que celles dont la religion avait dicté les saintes formules. Il ne fallait m
ême pas lui objecter que les plébéiens avaient aussi, depuis peu, une religion , et qu’ils faisaient des sacrifices aux Lares des
pondu que ce culte n’avait pas le caractère essentiel de la véritable religion , qu’il n’était pas héréditaire, que ces foyers n’
principe essentiel, qui était l’hérédité, qu’enfin leur simulacre de religion était absolument l’opposé de la religion. Dès que
, qu’enfin leur simulacre de religion était absolument l’opposé de la religion . Dès que le patricien s’obstinait à penser que la
posé de la religion. Dès que le patricien s’obstinait à penser que la religion héréditaire devait seule gouverner les hommes, il
d’après certaines règles qui n’avaient rien de commun avec l’ancienne religion , et que le besoin ou l’intérêt public avait fait
it fait trouver. Mais par la révolution qui avait chassé les rois, la religion avait repris l’empire, et il était arrivé forcéme
régulière ? Or le patriciat, dominé par les principes rigoureux de sa religion , ne voyait qu’un moyen de résoudre ce problème, e
crifices, ni patrie. Nous ne quittons qu’une ville étrangère ; aucune religion héréditaire ne nous attache à ce lieu. Toute terr
uisque les seules lois dont l’homme eût alors l’idée dérivaient de la religion patricienne. En un mot, elle n’avait pas en elle
; c’était le domicile qu réglait la place de chacun, ce n’était ni la religion , ni la richesse. L’assemblée ne commençait pas pa
, ni la richesse. L’assemblée ne commençait pas par un sacrifice ; la religion n’y paraissait pas. On n’y connaissait pas les pr
mices de la plèbe, et ils n’avaient rien des vieilles règles ni de la religion du patriciat. Il est vrai que ces assemblées ne s
our ainsi dire d’idées communes. Si le patricien parlait au nom de la religion et des lois, le plébéien répondait qu’il ne conna
ion et des lois, le plébéien répondait qu’il ne connaissait pas cette religion héréditaire ni les lois qui en découlaient. Si le
semblée des tribus le patricien voyait un conciliabule réprouvé de la religion . Le consulat était pour le plébéien une autorité
it l’ordre sacré de la cité ; il était ce qu’est une hérésie dans une religion  ; le culte public en était flétri. « Les dieux no
it gardé par les prêtres822. Mais ces lois qui faisaient partie de la religion , ne s’appliquaient qu’aux membres dela cité relig
der beaucoup ; c’était peu à l’égard des principes si rigoureux de la religion patricienne. Le Sénat répliqua qu’il ne s’opposai
ur défendre le mariage entre les deux ordres : preuve certaine que la religion et les mœurs ne suffisaient plus à l’interdire. M
tion universelle. Quelques patriciens persistèrent bien à alléguer la religion  : « Notre sang va être souillé, et le culte héréd
leur. Discuter des articles de foi devant des hommes qui n’ont pas la religion , c’est peine perdue. Les tribuns répliquaient d’a
ient d’ailleurs avec beaucoup de justesse : « S’il est vrai que votre religion parle si haut, qu’avez-vous besoin de cette loi ?
ne sur la cité. Le plébéien n’avait rien de commun avec le culte ; la religion s’opposait donc à ce qu’il fût consul, nefas pleb
pour la première fois la prétention d’être consuls. Il sembla que la religion fût menacée. On se donna beaucoup de peine pour f
ur faire comprendre cela à la plèbe ; on lui dit quelle importance la religion avait dans la cité, que c’était elle qui avait fo
, elle qui donnait à la république sesmagistrats. On ajouta que cette religion était, suivant la règle antique (more majorum), l
Proposer de créer des consuls plébéiens, c’était vouloir supprimer la religion de la cité ; désormais le culte serait souillé et
écarter les plébéiens de ses magistratures. Il défendait à la fois sa religion et sa puissance. Dès qu’il vit que le consulat ét
pas qu’on pût les enlever aux patriciens. Car c’était dans la vieille religion un dogme inébranlable que le droit de réciter la
ontife. Mais les idées avaient changé. La plèbe, en retranchant de la religion la règle d’hérédité, s’était fait une religion à
, en retranchant de la religion la règle d’hérédité, s’était fait une religion à son usage. Elle s’était donné des lares domesti
e patricien n’avait eu d’abord que du mépris pour cette parodie de sa religion . Mais cela était devenu avec le temps une chose s
d’adorer la divinité étaient héréditaires. La plèbe affranchissait la religion et le sacerdoce de cette vieille règle de l’héréd
les cités anciennes, était fondée, avaient disparu. De cette antique religion héréditaire, qui avait longtemps gouverné les hom
s croyances. Les hommes des anciens âges avaient été assujettis à une religion d’autant plus puissante sur leur âme qu’elle étai
tant plus puissante sur leur âme qu’elle était plus grossière ; cette religion leur avait fait leur droit, comme elle leur avait
oici que la société s’est transformée. Le régime patriarcal que cette religion héréditaire avait engendré, s’est dissous à la lo
autant les eupatrides et les patriciens étaient attachés à la vieille religion des familles et par conséquent au vieux droit, au
au vieux droit, autant la classe inférieure avait de haine pour cette religion héréditaire qui avait fait longtemps son inférior
ue dans la période précédente. Auparavant la loi était un arrêt de la religion  ; elle passait pour une révélation faite par les
nséquence est celle-ci. La loi, qui auparavant était une partie de la religion et était, par conséquent, le patrimoine des famil
nir les mêmes prescriptions que dans l’époque précédente. Tant que la religion avait eu l’empire sur lui, il avait réglé les rel
glé les relations des hommes entre eux d’après les principes de cette religion . Mais la classe inférieure, qui apportait dans la
la volonté de la cité entière qui pût faire déroger à l’ordre que la religion avait jadis établi. Le droit nouveau débarrasse l
é aux yeux de la loi. Cela était bon dans le droit primitif, quand la religion défendait que la même personne fît partie de deux
e, tracera à côté du droit ancien un droit absolument nouveau, que la religion n’aura pas dicté et qui se rapprochera de plus en
s aux générations suivantes. Elles étaient, en effet, dictées par une religion implacable, qui voyait dans toute faute une offen
e. Le vol était puni de mort, parce que le vol était un attentat à la religion de la propriété. Un curieux article qui nous a ét
le droit naturel commence à parler presque aussi haut que la vieille religion . Solon introduisit encore dans la législation ath
amille et combien on commençait à la distinguer de l’ancien γένος. La religion primitive avait donné au père une autorité souver
L’autorité paternelle allait s’affaiblissant, à mesure que l’antique religion perdait son empire : ce qui avait lieu plus tôt à
et Rome ses consuls. Rien ne fut changé non plus aux cérémonies de la religion publique ; les repas du prytanée, les sacrifices
 ; un régime nouveau fut fondé, et la vie humaine changea de face. La religion avait été pendant de longs siècles l’unique princ
ieure d’où dérivait l’ordre social, n’était pas l’intérêt, c’était la religion . Le devoir d’accomplir les rites du culte avait é
ient étaient utiles ; ces institutions s’étaient fondées parce que la religion l’avait ainsi voulu. L’intérêt ni la convenance n
iode où nous entrons maintenant, la tradition n’a plus d’empire et la religion ne gouverne plus. Le principe régulateur duquel t
nt res publica, les Grecs τὸ κοινόν, voilà ce qui remplace la vieille religion . C’est là ce qui décide désormais des institution
ivé ou sur une institution politique, on ne se demande plus ce que la religion prescrit, mais ce que réclame l’intérêt général.
s et immuables ; elles avaient eu la rigueur et l’inflexibilité de la religion . Solon indiquait par cette parole qu’à l’avenir l
si absolues, aussi claires, aussi manifestes que le sont celles d’une religion . On peut toujours les discuter ; elles ne s’aperç
ois au second plan, passa au premier. La politique prit le pas sur la religion , et le gouvernement des hommes devint chose humai
la ville. On peut dire que les archontes avaient dans leurs mains la religion et tout ce qui s’y rapportait, avec la direction
de guerre. Le gouvernement tendait de plus en plus à se séparer de la religion . Ces stratèges purent être choisis en dehors de l
aux patriciens. Quelle pouvait être cette aristocratie nouvelle ? La religion héréditaire étant écartée, Il n’y avait plus d’au
on ne crut pouvoir faire oublier l’ancienne distinction fondée sur la religion héréditaire, qu’en établissant une division nouve
pect superstitieux. Nul n’osait rompre avec les vieilles formes de la religion nationale ; la démocratie continuait le culte ins
s ou les stratèges. Elle se tenait dans une enceinte consacrée par la religion  ; dès le matin, les prêtres avaient fait le tour
ions nous ont conduits, ces vieilles croyances sont abandonnées et la religion de la propriété a disparu. La richesse n’est plus
es bâtards, νόθοι, qui descendaient des vrais Spartiates, mais que la religion et la loi éloignaient d’eux894 ; puis, encore une
e comment le régime municipal s’était constitué chez les anciens. Une religion très antique avait fondé d’abord la famille, puis
viles et le gouvernement municipal. L’État était étroitement lié à la religion  ; il venait d’elle et se confondait avec elle. C’
ment son indépendance politique, mais aussi son culte et son code. La religion , le droit, le gouvernement, tout était municipal.
e principe de l’association humaine étant changé, le gouvernement, la religion , le droit, ont dépouillé ce caractère municipal q
ble pendant la série de cinq siècles qui précède l’ère chrétienne. La religion primitive, dont les symboles étaient la pierre im
boles étaient la pierre immobile du foyer et le tombeau des ancêtres, religion qui avait constitué la famille antique et organis
ou nationaux pour cette poésie nouvelle, qui n’était pas fille de la religion , mais de l’art et de l’imagination libre. En même
res et la doctrine qu’ils contenaient, les habituaient à dédaigner la religion vide et insignifiante de la cité. Ainsi une révol
t à être accomplis aux jours marqués, il leur semblait que l’ancienne religion était sauve ; les idées pouvaient changer et la f
atiques fussent modifiées, les croyances se transformèrent, et que la religion domestique et municipale perdit tout empire sur l
énagèrent pas plus les institutions de la cité que les préjugés de la religion . Ils examinèrent et discutèrent hardiment les loi
eva une tempête de haines et de rancunes. On les accusa de n’avoir ni religion , ni morale, ni patriotisme. La vérité est que sur
coutume, la justice au-dessus de la loi. Il dégageait la morale de la religion  ; avant lui, on ne concevait le devoir que comme
ses croyances et ses paroles démentaient sa conduite. Il fondait une religion nouvelle, qui était le contraire de la religion d
duite. Il fondait une religion nouvelle, qui était le contraire de la religion de la cité. On l’accusa avec vérité « de ne pas a
priétaire ; seul il est libre ; seul il a une volonté ; seul il a une religion et des croyances, et quiconque ne pense pas comme
es limites de l’association humaine. Il dédaigne les divisions que la religion des vieux âges a établies. Comme il conçoit le Di
sant l’association humaine, émancipe l’individu. Comme il repousse la religion de la cité, il repousse aussi la servitude du cit
leur fût faite. Ainsi se transformèrent peu à peu les croyances ; la religion municipale, fondement de la cité, s’éteignit ; le
x fêtes sabines, aux fêtes étrusques et aux jeux olympiques919. Or la religion était un lien puissant. Quand deux villes avaient
connaissait pas, dans cette antiquité, d’autre union que celle que la religion établissait. Aussi Rome conservait-elle avec gran
ociation de plusieurs foyers. Elle était presque la seule cité que sa religion municipale n’isolât pas de toutes les autres. Ell
ts de Rome (753-350 avant Jésus-Christ). Pendant les siècles où la religion municipale était partout en vigueur, Rome régla s
teté du mariage chez les anciens. Mais nous avons vu plus haut que la religion municipale interdisait le mariage entre personnes
des Romains ait eu pour résultat de faire tomber les barrières que la religion municipale mettait entre eux et un peuple voisin.
n effet, exerçait sur ses colonies une suprématie religieuse ; or, la religion avait alors un tel empire que, tant qu’Albe resta
était l’usage à Rome, dit un ancien925, de faire entrer chez elle les religions des villes vaincues ; tantôt elle les répartissai
artissait parmi ses gentes, et tantôt elle leur donnait place dans sa religion nationale. » Montesquieu loue les Romains, comme
Rome préparait sa domination. Comme toutes les villes, elle avait sa religion municipale, source de son patriotisme ; mais elle
son patriotisme ; mais elle était la seule ville qui fît servir cette religion à son agrandissement. Tandis que, par la religion
ui fît servir cette religion à son agrandissement. Tandis que, par la religion , les autres villes étaient isolées, Rome avait l’
endant que Rome s’agrandissait ainsi lentement, par les moyens que la religion et les idées d’alors mettaient à sa disposition,
t ce sentiment dans le premier âge des cités. Il faisait partie de la religion  ; on aimait la patrie parce qu’on en aimait les d
re, mais il prit une forme nouvelle. On n’aima plus la patrie pour sa religion et ses dieux ; on l’aima seulement pour ses lois,
s encore à tout ce qui y tenait chez les anciens, c’est-à-dire à leur religion et à leur droit privé. À partir de ce moment, ces
ples, à mesure qu’ils entraient dans l’empire de Rome, perdaient leur religion municipale, leur gouvernement, leur droit privé.
qui en devinrent successivement la proie. De la cité, tout tomba : la religion d’abord, puis le gouvernement, et enfin le droit
strueuse et criminelle ; elle était, en effet, contraire à la vieille religion et au vieux droit des cités. Le consul Manlius ré
é, tout s’y trouvait. Rome se résignait à partager avec l’étranger sa religion , son gouvernement, ses lois ; seulement, ses fave
faisait même disparaître la distinction beaucoup plus vieille que la religion et le droit avaient marquée entre les cités. Cepe
ictoire du christianisme marque la fin de la société antique. Avec la religion nouvelle s’achève cette transformation sociale qu
rappeler que l’ancienne société avait été constituée par une vieille religion , dont le principal dogme était que chaque dieu pr
était le temps des dieux domestiques et des divinités poliades. Cette religion avait enfanté le droit les relations entre les ho
par les principes de l’équité naturelle, mais par les dogmes de cette religion et en vue des besoins de son culte. C’était elle
lle, celui du roi ou du magistrat dans la cité. Tout était venu de la religion , c’est-à-dire de l’opinion que l’homme s’était fa
, c’est-à-dire de l’opinion que l’homme s’était faite de la divinité. Religion , droit, gouvernement s’étaient confondus et n’ava
avons cherché à mettre en lumière ce régime social des anciens, où la religion était maîtresse absolue dans la vie privée et dan
èdent le christianisme, l’alliance n’était plus aussi intime entre la religion d’une part, le droit et la politique de l’autre.
t d’incessants efforts pour s’affranchir de l’empire de cette vieille religion , à laquelle l’homme ne pouvait plus croire ; le d
ulement, cette espèce de divorce venait de l’effacement de l’ancienne religion  ; si le droit et la politique commençaient à être
t d’avoir des croyances ; si la société n’était plus gouvernée par la religion , cela tenait surtout à ce que la religion n’avait
était plus gouvernée par la religion, cela tenait surtout à ce que la religion n’avait plus de force. Or, il vint un jour où le
lir le besoin d’adoration qui est en l’homme. Au lieu qu’autrefois la religion , chez les peuples de la Grèce et de l’Italie, n’é
tenait son caractère sacré que de son antiquité, au lieu de cela, la religion fut un ensemble de dogmes et un grand objet propo
Le christianisme apportait encore d’autres nouveautés. Il n’était la religion domestique d’aucune famille, la religion national
es nouveautés. Il n’était la religion domestique d’aucune famille, la religion nationale d’aucune cité ni d’aucune race. Il n’ap
’univers recevait indistinctement les hommages de tous les hommes. La religion d’Éleusis avait admis des initiés de toutes les v
s nations. Les Juifs avaient commencé à admettre l’étranger dans leur religion , les Grecs et les Romains l’avaient admis dans le
que crut en Dieu. Le sacerdoce cessa d’être héréditaire, parce que la religion n’était plus un patrimoine. Le culte ne fut plus
les peuples que pour le gouvernement des États. Entre les peuples, la religion ne commanda plus la haine ; elle ne fit plus un d
humaine apparut aux esprits ; et ce fut dès lors une nécessité de la religion de défendre à l’homme de haïr les autres hommes.
écisément parce qu’il ne s’en est pas occupé. Dans les vieux âges, la religion et l’État ne faisaient qu’un ; chaque peuple ador
tions entre les hommes et les devoirs envers les dieux de la cité. La religion commandait alors à l’État, et lui désignait ses c
us-Christ enseigne que son empire n’est pas de ce monde. Il sépare la religion du gouvernement. La religion, n’étant plus terres
pire n’est pas de ce monde. Il sépare la religion du gouvernement. La religion , n’étant plus terrestre, ne se mêle plus que le m
, était encore le grand pontife, le chef et le principal organe de la religion romaine ; il était le gardien et l’interprète des
e que le paganisme et l’empire voulaient renouer ; il proclame que la religion n’est plus l’État, et qu’obéir à César n’est plus
aient exercé sur la société civile. Il professe qu’entre l’État et la religion il n’y a rien de commun ; il sépare ce que toute
confondu. On peut d’ailleurs remarquer que, pendant trois siècles, la religion nouvelle vécut tout à fait en dehors de l’action
blirent un abîme entre le domaine du gouvernement et le domaine de la religion . Et comme le souvenir de cette glorieuse époque n
ique fut définitivement affranchie des règles strictes que l’ancienne religion lui avait tracées. On put gouverner les hommes sa
on songe à quel point la cité, au nom de son caractère sacré et de la religion qui était inhérente à elle, exerçait un empire ab
Chez toutes les nations anciennes, le droit avait été assujetti à la religion et avait reçu d’elle toutes ses règles. Chez les
dans les livres sacrés ou dans la tradition religieuse. Aussi chaque religion avait-elle fait le droit à son image. Le christia
vait-elle fait le droit à son image. Le christianisme est la première religion qui n’ait pas prétendu que le droit dépendit d’el
du christianisme, le droit romain travaillait déjà à se dégager de la religion et à se rapprocher de l’équité et de la nature ;
réussir complètement qu’à la faveur de l’indépendance que la nouvelle religion laissait au droit. On put voir, à mesure que le c
s sacrées des champs disparurent ; la propriété ne découla plus de la religion , mais du travail ; l’acquisition en fut rendue pl
ivement écartées. Ainsi, par cela seul que la famille n’avait plus sa religion domestique, sa constitution et son droit furent t
t transformés ; de même que, par cela seul que l’État n’avait plus sa religion officielle, les règles du gouvernement des hommes
XII, 83-90. — Pétrone, Satir., c. 60. 68. Même prescription dans la religion romaine : Pedem in focum non imponere, Varron dan
autres formes de mariage qui furent usitées chez les Romains et où la religion n’intervenait pas. Qu’il nous suffise de dire ici
, 606. 169. A l’époque où cet ancien culte fut presque effacé par la religion plus brillante de Zeus, et où l’on associa Zeus à
101, 126. Cette ancienne règle a été modifiée à mesure que la vieille religion s’est affaiblie. Déjà dans le code de Manou on tr
acartatum, 51 : Νόθῳ δὲ μή εἶναι ἀγχιστείαν μήθ´ ἱερῶν μήθ´ ὁσίων. La religion des temps postérieurs défendit encore au νόθοσ d’
rimitive condamnait l’adultère, elle ne réprouvait pas l’inceste ; la religion l’autorisait. Les prohibitions relatives au maria
sujet de décrire cette curieuse institution. Disons seulement que la religion y eut une grande part. L’homme qui avait réussi à
e ce qu’il y a toujours de sagement illogique dans l’âme humaine : la religion domestique n’est pas faite pour l’étranger ; par
eler toutes les traditions grecques et italiennes qui faisaient de la religion de Jupiter une religion jeune et relativement réc
ns grecques et italiennes qui faisaient de la religion de Jupiter une religion jeune et relativement récente ? La Grèce et l’Ita
venir d’un temps où les sociétés humaines existaient déjà et où cette religion n’était pas encore formée. Ovide, Fast., II, 219 
uel rapport étroit il y avait chez les anciens entre le théâtre et la religion . Une représentation théâtrale était une cérémonie
unt (III, 55). Denys marque avec la même netteté l’intervention de la religion  : Ἱερὰν καὶ μεγάλαις ἠσφαλισμένην ἐκ θεῶν ἀνάγκαι
teur d’une proposition si impie, si contraire aux vieux principes des religions poliades, avait été frappé par les dieux d’une mo
10 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
cratique. La majesté de l’idéal se confond pour nous avec celle de la religion , que nous reléguons par-delà l’humanité, et quant
ajesté que celle de l’humanité vraie, celle de la poésie, celle de la religion , celle de la morale. Les autres prestiges à un ce
pas ensemble, ou qui connaissent tous les devoirs particuliers de la religion  ; mortels dont l’esprit tendait à soustraire leur
sonnel, et par la seule fascination qu’elles exercent sur sa nature. Religion est le mot sous lequel s’est résumée jusqu’ici la
’ici la vie de l’esprit. Prenez le chrétien des premiers siècles ; la religion est bien toute sa vie spirituelle. Pas une pensée
était complète, sa loi était adéquate à ses besoins. Par la suite, la religion , n’étant plus capable de tout contenir, maudit ce
-il faire un péché. Ce partage était dans la nécessité des choses. La religion était reçue à cette époque comme une lettre close
sent tous les scrupules et que, ne pouvant se faire une place dans la religion , ils se constituassent vis-à-vis d’elle. De là un
-vis d’elle. De là un système de vie pâle et médiocre. On respecte la religion , mais on se tient en garde contre ses envahisseme
respectifs de la raison et de la foi. Il devait résulter de là que la religion , étant isolée, interceptée du cœur de l’humanité,
religieux qu’ils ne pensaient ; ce qu’ils bannissaient sous le nom de religion , c’était le despotisme clérical, la superstition,
te constitution, la stabilité ne sera pas conquise. Or le retour à la religion ne saurait être que le retour à la grande unité d
igion ne saurait être que le retour à la grande unité de la vie, à la religion de l’esprit, sans exclusion, sans limites. Le sag
besoin de prier à ses heures ; car toute sa vie est une prière. Si la religion devait avoir dans la vie une place distincte, ell
iques regardent en pitié cette faiblesse, et ils ont raison. La vraie religion philosophique ne réduirait pas à quelques rameaux
ifiant toute la vie par la pureté de l’âme et l’élévation du cœur. La religion , telle que je l’entends, est fort éloignée de ce
e je l’entends, est fort éloignée de ce que les philosophes appellent religion naturelle, sorte de théologie mesquine, sans poés
hysique, la physiologie, l’histoire, prise d’une façon religieuse. La religion , c’est savoir et aimer la vérité des choses. Une
crire des phrases comme celle-ci : « L’homme est destiné à vivre sans religion  : une foule de symptômes démontrent que la sociét
attrait divin de la beauté. Or la beauté dans l’ordre moral, c’est la religion . Voilà pourquoi une religion morte et dépassée es
r la beauté dans l’ordre moral, c’est la religion. Voilà pourquoi une religion morte et dépassée est encore plus efficace que to
mes yeux, le monothéisme n’est, comme le polythéisme, qu’un âge de la religion de l’humanité. Ce mot d’ailleurs est loin de dési
ans aucune organisation dogmatique, n’est qu’une forme poétique de la religion universelle, peut-être assez peu éloignée de cell
t la mythologie nous est présentée. On se la figure comme un corps de religion , que nous faisons entrer de force dans nos concep
religion, que nous faisons entrer de force dans nos conceptions. Une religion qui a un Dieu pour les voleurs, un autre pour les
e que nous ne le comprenons pas. L’humanité n’est jamais absurde. Les religions qui ne prétendent pas s’appuyer sur une révélatio
ppuyer sur une révélation, si inférieures comme machines d’action aux religions organisées dogmatiquement, sont, en un sens, plus
, en un sens, plus philosophiques, ou plutôt elles ne diffèrent de la religion vraiment philosophique que par une expression plu
nt philosophique que par une expression plus ou moins symbolique. Ces religions ne sont, au fond, que l’État, la famille, l’art,
fait jusqu’ici deux catégories parmi les hommes au point de vue de la religion  : les hommes religieux, croyant à un dogme positi
ont j’altère profondément l’acception. Sans doute, si l’on entend par religion un ensemble de dogmes imposés et de pratiques ext
e pur des bonnes et belles choses. Nous avons donc droit de parler de religion , puisque nous avons l’analogue, sinon la chose mê
a chose même, puisque le besoin qui autrefois était satisfait par les religions positives l’est chez nous par quelque chose d’équ
terions pas sur cette libre définition, nous dirions seulement que la religion ainsi entendue n’est pas chose essentielle et qu’
Cela devait être. L’humanité, sentant impérieusement le besoin d’une religion , se rattachera toujours à celle qu’elle trouvera
olicisme, que le siècle est revenu, mais au catholicisme, en tant que religion . Il faut avouer aussi que le catholicisme, avec s
un progrès de la critique y a ramené, c’est parce que le besoin d’une religion s’est plus vivement fait sentir, et que le cathol
rité de ceux qui le professent, n’est plus le catholicisme ; c’est la religion . Il répugne de passer sa vie comme la brute, de n
tement, nous qui, revenus à l’âme, y avons trouvé l’éternel besoin de religion , qui est au fond de la nature humaine, nous avons
peut se passer d’originalité religieuse, mais on ne peut se passer de religion . Les individus traversent dans leur vie intérieur
aiblesses de tant de philosophes en leurs derniers jours. Il faut une religion autour du lit de mort ; laquelle ? n’importe ; ma
nt que je mourrais content dans la communion de l’humanité et dans la religion de l’avenir. Hélas ! je ne jurerais rien, si je t
immense disproportion qui peut, à certaines époques, exister entre la religion et l’état moral, social et politique. Les religio
, exister entre la religion et l’état moral, social et politique. Les religions sont pétrifiées et les mœurs se modifient sans ce
n’ai que du dégoût pour le niais taurobole de Julien. Le paysan sans religion est la plus laide des brutes, ne portant plus le
as du XIXe siècle, il ne faut pas trouver mauvais qu’ils soient de la religion du passé. Telle est ma manière : au village, je v
nté de verser des larmes quand je songe que, par la supériorité de ma religion , je m’isole, en apparence, de la grande famille r
11 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
quelle les plus nobles portions de l’humanité ont passé des anciennes religions , comprises sous le nom vague de paganisme, à une
anciennes religions, comprises sous le nom vague de paganisme, à une religion fondée sur l’unité divine, la trinité, l’incarnat
. Cette conversion a eu besoin de près de mille ans pour se faire. La religion nouvelle avait mis elle-même au moins trois cents
honteuses scènes de boucherie qui forment le caractère de l’ancienne religion du Mexique. Chez d’autres, en Afrique surtout, il
rfois en perversion et en férocité ; ainsi cette divine faculté de la religion put longtemps sembler un chancre qu’il fallait ex
ité fort reculée en Chine, en Babylonie, en Égypte, firent faire à la religion certains progrès. La Chine arriva de très bonne h
aucune influence sur la direction du grand courant de l’humanité. Les religions de la Babylonie et de la Syrie ne se dégagèrent j
a Syrie ne se dégagèrent jamais d’un fond de sensualité étrange ; ces religions restèrent, jusqu’à leur extinction au IVe et au V
illeurs, qu’est venue la foi de l’humanité. Les éléments qui, dans la religion d’un chrétien, viennent, à travers mille transfor
es cultes les plus épurés en retiennent toujours. Le grand défaut des religions dont nous parlons était leur caractère essentiell
, de ce qu’un Goethe devaient exprimer plus tard. Ce n’était ni de la religion , ni de la morale réfléchies ; c’était de la mélan
sérieux, c’est-à-dire la condition essentielle de la morale et de la religion . La foi de l’humanité cependant ne pouvait venir
nner aux âmes un aliment solide. La Perse seule arriva à se faire une religion dogmatique, presque monothéiste et savamment orga
r l’islam. C’est la race sémitique 83 qui a la gloire d’avoir fait la religion de l’humanité. Bien au-delà des confins de l’hist
ent et par excellence le peuple de Dieu, pendant qu’autour de lui les religions païennes se réduisent de plus en plus, en Perse e
le judaïsme, malgré sa persistance à annoncer qu’il serait un jour la religion du genre humain, avait eu le caractère de tous le
parlait avec mépris des dieux étrangers. Mais il croyait aussi que la religion du vrai Dieu n’était faite que pour lui seul. On
tion beaucoup plus ferme et plus logique. Le judaïsme devint la vraie religion d’une manière absolue ; on accorda à qui voulut l
) étaient peu considérés et traités avec dédain 90. Mais l’idée d’une religion exclusive, l’idée qu’il y a quelque chose au mond
re de Fils de Dieu, et cela avec justice, puisqu’il a fait faire à la religion un pas auquel nul autre ne peut et probablement n
12 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
La religion statique Le spectacle de ce que furent les reli
La religion statique Le spectacle de ce que furent les religions , et de ce que certaines sont encore, est bien hum
urdité et à l’erreur. Encore si elle s’en tenait là ! Mais on a vu la religion prescrire l’immoralité, imposer des crimes. Plus
ence, ni art, ni philosophie. Mais il n’y a jamais eu de société sans religion . Quelle ne devrait pas être notre confusion, main
il n’y a pas à chercher pourquoi les choses auxquelles telle ou telle religion demande de croire « ont un aspect si déconcertant
s et des dramaturges, tandis que l’humanité ne s’est jamais passée de religion . Il est donc vraisemblable que poèmes et fantaisi
ît, profitant de ce que l’esprit savait faire des fables, mais que la religion était la raison d’être de la fonction fabulatrice
était la raison d’être de la fonction fabulatrice : par rapport à la religion , cette faculté serait effet et non pas cause. Un
ieux que nous, et les documents sur lesquels travaille l’histoire des religions sont d’un passe relativement récent. L’immense va
and surgira une question que nous ne pourrons pas éviter : comment la religion a-t-elle survécu au danger qui la fit naître ? Co
gence se détermine par elle. Envisagée de ce premier point de vue, la religion est donc une réaction défensive de la nature cont
e. Soit dit en passant, la question des rapports de la morale avec la religion se simplifie ainsi beaucoup quand on considère le
fie ainsi beaucoup quand on considère les sociétés rudimentaires. Les religions primitives ne Peuvent être dites immorales, ou in
e dites immorales, ou indifférentes à la morale, que si l’on prend la religion telle qu’elle fut d’abord, pour la comparer à la
plus tard. A l’origine, la coutume est toute la morale ; et comme la religion interdit de s’en écarter, la morale est coextensi
la religion interdit de s’en écarter, la morale est coextensive à la religion . En vain donc on nous objecterait que les interdi
e qui nous apparaît aujourd’hui comme immoral ou comme antisocial. La religion primitive, vue par le côté que nous envisageons d
t qu’elles la prendront de plus en plus explicitement à mesure que la religion , fixant ses propres contours, deviendra plus fran
est le produit tardif, comme la plante à fleurs, et les débuts de la religion ont été plus modestes. Un examen attentif de ce q
 ; il est tabou, pour employer le terme polynésien que la science des religions nous a rendu familier. L’humanité primitive a-t-e
ction une personne. Nous venons d’indiquer la première fonction de la religion , celle qui intéresse directement la conservation
tout particulier d’images et d’idées qui nous a paru caractériser la religion à ses origines. Envisagée de ce second point de v
r la religion à ses origines. Envisagée de ce second point de vue, la religion est une réaction défensive de la nature contre la
d de l’âme, par voie d’introspection, les éléments constitutifs d’une religion primitive. Tel de ces éléments a pu ne jamais se
rattachent sans doute les croyances fondamentales que la science des religions retrouve a peu près partout. Quant aux variations
objets et les êtres individuels. Cette représentation, la science des religions la tient généralement pour primitive. On nous par
horizon. Nous venons de déterminer deux fonctions essentielles de la religion , et nous avons rencontré, au cours de notre analy
ires qui nous paraissent devoir expliquer les formes générales que la religion a prises. Nous passons à l’étude de ces formes gé
e inondation, un ouragan. Une théorie déjà ancienne faisait sortir la religion de la crainte qu’en pareil cas la nature nous ins
e devant la nature est sûrement pour quelque chose dans l’origine des religions . Mais, encore une fois, la religion est moins de
quelque chose dans l’origine des religions. Mais, encore une fois, la religion est moins de la crainte qu’une réaction contre la
nt l’exclure. Nous touchons ici à un point essentiel. On a dit que la religion avait commencé par la magie. Ou a vu aussi dans l
turelle de l’homme a sa perception des choses, on trouve que magie et religion se tiennent, et qu’il n’y a rien de commun entre
nos volontés. La première et la deuxième directions sont celles de la religion , la troisième est celle de la magie. Commençons p
les la magie et la science, et au second pour rattacher la magie à la religion . Qu’il soit arrivé à la magie de servir la scienc
t la veille. Reste alors la question des rapports de la magie avec la religion . Tout dépend évidemment de la signification de ce
us avons paré à ce danger en nous transportant immédiatement du mot «  religion  », et de tout ce qu’il embrasse en vertu d’une dé
on, nous avons retrouvé un à un plusieurs des sens qu’on donne au mot religion . Poursuivant notre étude, nous retrouverons les a
’on se place à ce point de vue, la magie fait évidemment partie de la religion . Il ne s’agit sans doute que de la religion infér
t évidemment partie de la religion. Il ne s’agit sans doute que de la religion inférieure, celle dont nous nous sommes occupes j
nous nous sommes occupes jusqu’à présent. Mais la magie, comme cette religion en général, représente une précaution de la natur
on peut suivre une autre marche, partir des divers sens usuels du mot religion , les comparer entre eux et dégager une significat
de dieux auxquels on s’adresse par la prière. Il va sans dire que la religion , ainsi conçue, s’oppose alors à la magie. Celle-c
à une personne ; c’est au contraire à la personnalité du dieu que la religion emprunte sa plus grande efficacité. Si l’on admet
s éléments de personnalité plutôt que des personnalités complètes, la religion , telle que nous venons de l’entendre, finira par
dans un monde matériel où leur efficacité peut être captée. Magie et religion divergent alors à partir d’une origine commune, e
d’une origine commune, et il ne peut être question de faire sortir la religion de la magie : elles sont contemporaines. On compr
deux continue à hanter l’autre, qu’il subsiste quelque magie dans la religion , et surtout quelque religion dans la magie. On sa
re, qu’il subsiste quelque magie dans la religion, et surtout quelque religion dans la magie. On sait que le magicien opère parf
participer à la fois du commandement et de la prière. L’histoire des religions a longtemps tenu pour primitive, et pour explicat
ait donc une philosophie naturelle, l’animisme, d’où serait sortie la religion . A cette hypothèse on semble en préférer aujourd’
sortir les dispositions et les convictions originelles. Rattacher la religion à un système d’idées, à une logique ou à une « pr
et ne compter qu’aux heures où l’on spécule, tandis qu’aux anciennes religions était suspendue la vie entière. La vérité est que
iennes religions était suspendue la vie entière. La vérité est que la religion , étant coextensive à notre espèce, doit tenir à n
nous devions nous étendre sur le second. L’ascension graduelle de la religion vers des dieux dont la personnalité est de plus e
n s’est arrêté, on continuera maintenant le mouvement vital. De cette religion tout intérieure nous traiterons dans le prochain
té. Mais nous verrons aussi que le dynamisme religieux a besoin de la religion statique pour s’exprimer et se répandre. On compr
mprend donc que celle-ci tienne la première place dans l’histoire des religions . Encore une fois, nous n’avons pas à la suivre da
out au plus dire avec Horace : Nos numerus sumus. Plus tard, quand la religion se sera élevée jusqu’à ces grands personnages que
i la croyance aux esprits se retrouve au fond de toutes les anciennes religions . Nous parlions du rôle qu’elle joua chez les Grec
s parlions du rôle qu’elle joua chez les Grecs : après avoir été leur religion primitive, autant qu’on en peut juger par la civi
autant qu’on en peut juger par la civilisation mycénienne, elle resta religion populaire. Ce fut le fond de la religion romaine,
ation mycénienne, elle resta religion populaire. Ce fut le fond de la religion romaine, même après que la plus large place eût é
avec le culte des ancêtres, qui en est très voisin) l’essentiel de la religion chinoise. Parce qu’elle est universelle, on s’éta
dans une seule direction. L’adoration de l’animal n’a donc pas été la religion primitive ; mais, au sortir de celle-ci, on avait
jet inanimé, avec une déférence qui n’est pas sans ressembler à de la religion . Prenons le cas le plus fréquent : il s’agit d’un
restés. Nous croyons que, pour pénétrer jusqu’à l’essence même de la religion et pour comprendre l’histoire de l’humanité, il f
stoire de l’humanité, il faudrait se transporter tout de suite, de la religion statique et extérieure dont il a été question jus
tatique et extérieure dont il a été question jusqu’à présent, à cette religion dynamique, intérieure, dont nous traiterons dans
ré de nouveau, en le prolongeant, dans le courant évolutif. Ce fut la religion dynamique, jointe sans doute à une intellectualit
lectualité supérieure, mais distincte d’elle. La première forme de la religion avait été infra-intellectuelle ; nous en savons l
drait le mieux. Seules, en effet, sont essentielles et pures ces deux religions extrêmes. Les formes intermédiaires, qui se dével
ons antiques, ne pourraient qu’induire en erreur la philosophie de la religion si elles faisaient croire qu’on a passé d’une ext
duel : erreur sans doute naturelle, qui s’explique par le fait que la religion statique s’est survécu en partie à elle-même dans
que la religion statique s’est survécu en partie à elle-même dans la religion dynamique. Mais ces formes intermédiaires ont ten
, pour notre part, rien d’absolument nouveau, rien de comparable à la religion dynamique, rien que des variations sur le double
la croyance aux esprits est d’ailleurs toujours restée le fond de la religion populaire. Mais de la faculté fabulatrice, qui l’
pas, Le culte des esprits reste, comme nous le disions, le fond de la religion populaire. La partie éclairée de la nation n’en p
t l’immutabilité. Bien au contraire, ce sont les dieux principaux des religions antiques qui ont le plus change, s’enrichissant d
a pu dire que la spécialisation des dieux était caractéristique de la religion romaine. Pour les semailles elle avait Saturne, p
de Varouna, qui préside à l’ordre universel. Nous retrouvons dans la religion Shinto, au Japon, la déesse de la Terre, celle de
l, et celle aussi du ciel, se retrouvent à peu près partout : dans la religion Shinto du Japon, où la déesse du Soleil est érigé
u-dessous d’elle, un dieu de la lune et un dieu des étoiles ; dans la religion égyptienne primitive, où la lune et le ciel sont
t envisagés comme des dieux à côté du soleil qui les domine ; dans la religion védique où Mitra (identique à l’iranien Mithra qu
conviendraient à un dieu du soleil ou de la lumière ; dans l’ancienne religion chinoise, où le soleil est un dieu personnel ; en
ou « présences efficaces » qui sont, croyons-nous, à l’origine de la religion . Ici nous touchons à ce que nous avons montré êtr
tie par une foi universelle. Nous ne voulons pas dire non plus que la religion ait jamais été d’essence sociale plutôt qu’indivi
u lieu de la laisser pivoter sur place. C’est de ce jour que date une religion essentiellement individuelle, devenue par là, il
sidérations pour accessoires. Elles n’auraient d’importance que si la religion était du domaine de la connaissance ou de la cont
rce qu’ils ne sont pas du même ordre. L’histoire est connaissance, la religion est principalement action : elle ne concerne la c
pu accepter le tissu de puérilités et même d’absurdités qu’était leur religion . Les gestes du nageur paraîtraient aussi ineptes
rant du fleuve, doivent être pris ensemble comme un tout indivisé. La religion renforce et discipline. Pour cela des exercices c
dont il aura besoin au jour du danger. C’est dire qu’il n’y a pas de religion sans rites et cérémonies. A ces actes religieux l
ement un mot des deux principaux : le sacrifice et la prière. Dans la religion que nous appellerons dynamique, la prière est ind
tral nous nous sommes attaché, parce que nous avons voulu dégager des religions antiques ce qu’elles avaient de spécifiquement re
ou de la Perse, s’est doublée d’une philosophie. Mais philosophie et religion restent toujours distinctes. Le plus souvent, en
urvient que pour donner satisfaction à des esprits plus Cultivés ; la religion subsiste, dans le peuple, telle que nous l’avons
ù le mélange se fait, les éléments conservent leur individualité : la religion aura des velléités de spéculer, la philosophie ne
entiellement action, et la seconde, par-dessus tout, pensée. Quand la religion est réellement devenue philosophie chez les ancie
é à ce qu’elle était venue faire dans le monde. Était-ce encore de la religion  ? Nous pouvons donner aux mots le sens que nous v
qu’on y aurait accidentellement compris. C’est ce qui arrive pour la religion . Nous avons montré comment on donne ordinairement
’application du mot à des représentations qui ont un autre objet ; la religion n’en devra pas moins être définie conformément à
e présent chapitre, sur la fonction que la nature avait assignée à la religion . Magie, culte des esprits ou des animaux, adorati
ntelligence pure, a précisément cet objet. Son rôle est d’élaborer la religion dont nous avons traité jusqu’à présent, celle que
t, celle que nous appelons statique et dont nous dirions que c’est la religion naturelle, si l’expression n’avait pris un autre
un autre sens. Nous n’avons donc qu’à nous résumer pour définir cette religion en termes précis. C’est une réaction défensive de
évenir deux malentendus. Quand nous disons qu’une des fonctions de la religion , telle qu’elle a été voulue par la nature, est de
ciale, nous n’entendons pas par là qu’il y ait solidarité entre cette religion et la morale. L’histoire témoigne du contraire. P
ut-être même la coïncidence que nous signalions entre la morale et la religion originelles, l’une et l’autre rudimentaires, a-t-
au fond de l’âme humaine le vague idéal d’une morale précise et d’une religion organisée qui s’appuieraient l’une sur l’autre. I
n’en est pas moins vrai que la morale s’est précisée à part, que les religions ont évolué à part, et que les hommes ont toujours
s de tout. A conserver, à resserrer ce lien vise incontestablement la religion que nous avons trouvée naturelle : elle est commu
cès de l’entreprise commune et assure contre le danger commun. Que la religion , telle qu’elle sort des mains de la nature, ait a
coutumes. Mais que les sociétés, en se développant, aient entraîné la religion dans la seconde direction, c’est ce que l’on comp
de la nature », une expression dont nous avons use en parlant de la «  religion naturelle ». A vrai dire, il s’agissait moins de
la « religion naturelle ». A vrai dire, il s’agissait moins de cette religion elle-même que de l’effet obtenu par elle. Il y a
en nombre, aussi, sont les formes de la superstition, ou plutôt de la religion statique, qui résistent à ces résistances. Mais c
la vie comportait d’agitation et de défaillance, avec tout ce que les religions y apportèrent d’apaisement, devient une chose sim
mes, Memories and Studies, p. 209-214. Cité par H. M. Kallen dans Why religion , New York, 1927. 13. « Animus and intent were ne
13 (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »
me, de l’industrie en culte, des beaux-arts et de la philanthropie en religion  ; les cinq dernières, à un millénaire écossais, p
e indéfini de l’antique société évangélique. A celui qui ajournait la religion , l’auteur de ces lettres avait à faire sentir et
’admiration que celui qui n’est pas encore pleinement transformé à la religion de l’avenir, après avoir maintes fois entendu par
es mérites. » Eugène fut un théologien du premier ordre ; né dans la religion juive, il ne passa point ses premières années au
vague, il en vint à s’occuper scientifiquement et historiquement des religions révélées, et c’est au fort de ces études opiniâtr
ispersé qui sert de spectacle au monde. Le mosaïsme en effet a été la religion qui s’est socialement réalisée jusqu’ici avec le
s une mesure imparfaite. Le mosaïsme, moins développé en dogme que la religion chrétienne ; s’en tenant, avant tout, à l’unité d
orances et ses grossièretés, cimentait plus fortement qu’aucune autre religion n’eût fait, et coordonnait en société complète, d
n’a nulle part égalé depuis, pas même dans le catholicisme. Bref, la religion de Moïse, en sa sphère plus restreinte, religion
tholicisme. Bref, la religion de Moïse, en sa sphère plus restreinte, religion conservatrice et non expansive, a sur celle du Ch
ire de César, au but de ses conquêtes spirituelles. Il ne fut plus la religion et la société d’une nation, comme le mosaïsme ; i
vant d’avoir à rendre au monde l’unité définitive ; voilà pourquoi la religion de l’avenir, qui devra renfermer tous les caractè
nsifs, de ces formules d’apôtre qui gravent une pensée pour toute une religion . Nous recommandons la dernière lettre à ceux qui
ingénieux de l’avenir, la philosophie sans la foi, la sagesse sans la religion  ; on se demandera quel bonheur il revient au genr
sé, et dont il est lui-même la première pierre4. 3. Lettres sur la religion et la politique, 1829 ; suivies de l’Éducation du
n 1864), dans un article à propos des Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot (Nouveaux Lundis, tome 
14 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »
voilà déjà le nom qu’on donne maintenant à ce qui fut tout d’abord la religion et la philosophie positives ! Quand l’idée enfonc
troublé qui la conçut, et dont aujourd’hui les uns veulent faire une religion encore, et les autres, plus malins, simplement un
u’Auguste Comte, mort récemment, a laissés après lui pour répandre la religion qu’il a fondée, et qui fonctionnent, eux et leur
cercle, rien ou peu de chose. Le monde, auquel on avait servi tant de religions depuis un quart de siècle, était si repu de ce ge
n haute bouffonnerie sur celles qu’on lui avait servies jusque-là. La religion de ce Mystique sans Dieu était l’humanisme, c’est
ation de l’humanité (idée commune, du reste, à tous ces fabricants de religions  !), mais c’était la déification de l’humanité par
tait la déification de l’humanité par la femme ; et le culte de cette religion fut l’adoration de la femme, qui, dans un temps q
n l’en tire, et qu’après l’avoir bien lavé, épongé et essuyé de cette religion qui pourrait bien tout perdre, on le donne pour u
ne pour un immense philosophe, dont la philosophie doit être la seule religion des temps futurs. Comme cela, vous comprenez ? Le
re, qui font la bonne distinction dans Auguste Comte, du fondateur de religion et du philosophe. Homme d’esprit, qui a le sentim
prudence !) intituler son livre Exposition de la philosophie et de la religion positives, au lieu de l’appeler Exposition de la
osophie positive, tout simplement. Je sais qu’il y parle peu de cette religion , et qu’il la fond avec la philosophie dans les de
lle n’a même d’autre raison de s’arrêter que sa prétention d’être une religion par-dessus le marché d’une philosophie. Dans l’ét
prit très fort, ceci la compromet. Mais sans sa prétention à être une religion , elle a bien, je vous assure, tout ce qu’il faut
es physiques, les seules au fond qu’admette M. Comte, ce fondateur de religion nouvelle, qui est athée et qui ne reconnaît de Di
qui sont finis, la période de la fiction, c’est-à-dire de toutes les religions , depuis le fétichisme jusqu’à la religion positiv
c’est-à-dire de toutes les religions, depuis le fétichisme jusqu’à la religion positive — exclusivement, et la période de la mét
rance, et pour le plaisir d’être agréable à tout le monde ? Est-ce sa religion de l’humanité ? Mais tout cela est vieux, détério
ade sur laquelle il ait oublié de souffler ! 23. Exposition de la religion et de la philosophie positive, par M. Célestin de
15 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
e. Art et style de Pascal. — 5. Les Pensées. Plan de l’Apologie de la religion chrétienne. Application des méthodes scientifique
al, le peu de succès que trouvèrent chez nous les jésuites, avec leur religion aimable, fleurie, assoupissante, et le succès au
non la cause, de cette reprise vigoureuse de vitalité par laquelle la religion , si menacée naguère, va ressaisir la domination d
ui le rendra propre à représenter dans le siècle l’esprit de toute la religion , c’est ce qui en fera l’adversaire par excellence
ennemi du scandale, faisant extérieurement profession de respecter la religion  ; les uns se rattachaient à l’épicurisme relevé p
’aime pas à se distinguer par des façons de penser téméraires ; et la religion est pour lui une partie du savoir-vivre. Il suffi
a querelle, où les deux adversaires s’avilissaient et avilissaient la religion devant les incrédules charmés et railleurs : de j
use direction brisa. Il conçut ensuite le projet d’une Apologie de la Religion chrétienne, telle, bien entendu, que la définissa
la morale de l’Évangile à sa politique, pour attirer les âmes par la religion aimable et le salut facile. On l’a repris aussi d
par lesquels s’est faite l’adaptation du christianisme à son rôle de religion universelle, et que ces subtilités de procédure t
on laïque rendaient chez nous ces complaisances plus meurtrières à la religion  : entre les mains des casuistes, l’originale haut
se faisait le défenseur de la raison classique dans le domaine de la religion . Il y a un point où les adversaires de Pascal ava
dire que Pascal riait seulement des jésuites, et qu’il respectait la religion autant qu’aucun de ses adversaires, en la compren
ont les sottises des Pères, les sottises de la Bible, et ruineront la religion en l’opposant au sens commun. Pascal a fait tort
ont la religion en l’opposant au sens commun. Pascal a fait tort à la religion , parce que toutes les polémiques violentes où les
e. 5. Les Pensées Pascal n’avait pu terminer son Apologie de la Religion chrétienne : les fragments qu’il avait rédigés lu
ici la plus importante de ces notes : « Les hommes ont mépris pour la religion , ils en ont haine et peur qu’elle soit vraie. Pou
le soit vraie. Pour guérir cela, il faut commencer par montrer que la religion n’est point contraire à la raison ; ensuite, qu’e
t, voici comment nous nous représenterons le dessein de Pascal. 1° La religion n’est pas contraire à la raison. — Cette partie e
paration, pour disposer le lecteur à ne point mépriser par préjugé la religion , pour lui faire comprendre qu’il se pourrait qu’e
. Car selon le calcul des probabilités, on a avantage à parier que la religion est vraie, à régler sa vie, comme si elle était v
avoir un moyen de savoir et des raisons d’agir comme si on savait. La religion n’est donc plus une absurdité à dédaigner. Pascal
scal entama donc ses démonstrations, sûr d’être au moins suivi. 2° La religion est vénérable, parce qu’elle a bien connu l’homme
et pour résoudre cette énigme, il l’adressera aux philosophies et aux religions , dont il montrera la vanité, la faiblesse et l’im
ensuite le peuple juif, et ce livre, qui est son histoire, sa loi, sa religion  : là l’homme trouvera le récit de la chute d’Adam
péché, illuminera les contradictions qu’on aura d’abord relevées. La religion chrétienne, héritière de la loi juive, se présent
e bassesse, qui est le trait caractéristique de la nature humaine. La religion donc qui la propose, si elle n’est pas vraie enco
encore, mérite du moins d’être prise au sérieux, et respectée. 3° La religion est aimable, parce qu’elle promet le vrai bien. L
omet le vrai bien. L’homme a naturellement le désir du bonheur. Or la religion chrétienne est une religion d’amour. Jésus-Christ
naturellement le désir du bonheur. Or la religion chrétienne est une religion d’amour. Jésus-Christ est rédempteur, réparateur 
Mais ces deux arguments sont des arguments indirects, qui rendent la religion probable et font désirer de la trouver vraie. Il
ble et font désirer de la trouver vraie. Il faut montrer enfin que la religion est vraie, au sens rigoureux et rationnel du mot,
ement du christianisme, les marques évidentes de la divinité de notre religion . En poursuivant ces études, deux idées dominent l
dées dominent l’argumentation de Pascal : 1° Credo quia absunlum : la religion , essentiellement, est choquante, absurde pour la
our pouvoir l’accréditer. 2° Deus absconditus : il est essentiel à la religion qu’elle soit incompréhensible, incertaine : sinon
sa thèse. Et ainsi s’achève le dessein qu’il avait de montrer que la religion chrétienne a autant de marques de certitude et d’
à ses principes ni à ses promesses. Il s’était engagé à démontrer la religion , et il avait établi l’impuissance métaphysique de
inciale, a seule droit de décider sur les faits. Si donc on traite la religion comme un fait, les miracles, les évangiles comme
et le géomètre se retrouvent dans ces étonnantes démonstrations où la religion est tantôt offerte par hypothèse, comme le systèm
te, sur un calcul de probabilités. Quelle force pouvaient donner à la religion ces démonstrations étranges ? Je ne sais trop, ma
Saci et d’autres solitaires, il a lu saint Augustin. Ses idées sur la religion , au fond, n’ont rien de nouveau : pas même ses id
u néant et de la grandeur de l’homme, cette effrayante énigme dont la religion dit le mot. D’autres théories de Pascal sont cell
r inconnu de l’Imitation ; tant il a rendu avec force la poésie de la religion  : non la poésie extérieure, mais la poésie intime
16 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
premières unions humaines, c’est-à-dire conformes à la pudeur et à la religion , commencèrent les mariages qui déterminèrent les
tentaient pour toute leur vie d’une compagne que leur avait donnée la religion  ; faibles et jusque-là errants au hasard, ils obé
e où les héros régnaient eux-mêmes, et dont la base principale fut la religion , privilège du corps des pères qui leur assurait c
les plébéiens rivalisassent longtemps avec les nobles de piété et de religion , dans ces longues luttes qu’ils soutenaient contr
dés comme autant de dépendances. Ainsi le zèle même du peuple pour la religion le conduisait à la souveraineté civile. C’est en
able, s’il ne sait point satisfaire ses peuples sous le rapport de la religion et de la liberté naturelle. Si la Providence ne t
s premiers âges reparaissant parmi eux, ils connaissent de nouveau la religion , la véracité, la bonne foi, qui sont les bases na
nements du monde, fondés sur la croyance en une providence, ont eu la religion pour leur forme entière, et qu’elle fut la seule
forme entière, et qu’elle fut la seule base de l’état de famille. La religion fut encore le fondement principal des gouvernemen
e, elle devint comme le rempart, comme le bouclier des princes. Si la religion se perd parmi les peuples, il ne leur reste plus
Polybe, s’il est vrai, comme il l’a dit, qu’on n’aura plus besoin de religion , quand les hommes seront philosophes. Les religio
ura plus besoin de religion, quand les hommes seront philosophes. Les religions au contraire peuvent seules exciter les peuples à
le porte nécessairement avec elle le goût de la piété, et que sans la religion il n’est point de véritable sagesse. 119. Ces r
la philosophie furent ainsi substitues par la Providence à ceux de la religion . Au défaut des sentiments religieux qui faisaient
. (Vico.) 121. Mais il est une différence essentielle entre la vraie religion et les fausses. La première nous porte par la grâ
mmande aux sens des actions vertueuses. Au contraire dans les fausses religions qui nous proposent pour cette vie et pour l’autre
17 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
e l’autre ; que dans son enfance elle débute par la spontanéité et la religion , pour arriver dans son âge mûr à la réflexion et
élateur alors ne s’amuse jamais à faire une psychologie, il fonde une religion . « Une religion ! nous répondra M. Jouffroy ; je
s’amuse jamais à faire une psychologie, il fonde une religion. « Une religion  ! nous répondra M. Jouffroy ; je dis précisément
 ! nous répondra M. Jouffroy ; je dis précisément qu’il n’y a plus de religion possible, parce que le temps de l’inspiration est
lon nous, se fait des idées tout à fait inexactes de ce que c’est que religion et inspiration. Le fait essentiel d’une religion
de ce que c’est que religion et inspiration. Le fait essentiel d’une religion d’après lui, est de résoudre la question du passé
quelque sorte. Il se figure d’ailleurs et il professe que les vraies religions se font toutes seules, d’elles-mêmes, par tout le
nde, et qu’on ne les fait pas ; de sorte que ce révélateur, en chaque religion , serait à peu près un être superflu. Aux époques
l’inspiration ne serait point détruite par cela. Dire qu’une nouvelle religion est impossible parce qu’elle ne saurait plus offr
plus offrir ces phénomènes singuliers qui ont entouré le berceau des religions anciennes, c’est se prendre aux apparences et ne
lution sentimentale et sociale de l’époque future, celui-là fonde une religion , parce qu’il a cette solution même, et non, parce
de la conception diffère, et la puissance de l’inspiration aussi. Une religion n’est donc pas un simple système de visionnaire s
n avenir ou son passé dans une autre vie ; le fait essentiel de toute religion est de produire un nouveau rapport plus parfait e
in se sentait confirment sans se comprendre ; mais dans aucun cas une religion ne se fait toute seule ; un homme la conçoit et l
crée d’autres hommes qui la transforment encore et la réalisent ; les religions font les hommes et les hommes les font. Avant de
e sans doute de consulter cet oracle et de s’y tenir. Mais toutes les religions ont été inet complètes et passagères, et par cons
, ces joies quand elle se repose et se développe harmonieusement, ces religions qui fondent, ces philosophies qui préparent ou dé
frémissant sur la seule voie où l’on puisse trouver désormais. Si une religion nouvelle est possible (ce que ne croit pas M. Jou
chose tout à fait subalterne et à la suite de la raison. Quant à une religion nouvelle, il ne la croit impossible toutefois que
toutefois que par deux motifs : 1° parce que, selon lui, les diverses religions du passé se sont produites à l’origine sous une f
ctes de Dieu à l’homme, trait essentiel qui distingue, selon lui, les religions d’avec les philosophies, lui semblent perdues san
18 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
ernelle de l’humanité. Ne nous objectez pas les égoistes frivoles… La religion chez les modernes ne fait rien pour la force des
ginalité. Ne désespérez jamais de l’esprit humain. La science est une religion . Sacerdoce rationaliste. V Idée d’une science p
stinction dans la critique historique. Exemple tiré de l’histoire des religions . Façon dont l’homme primitif envisageait la natur
t de la poésie primitive. Théorie des mythologies. Étude comparée des religions . Nouvelle manière de les critiquer. L’esprit huma
re de les critiquer. L’esprit humain a tout fait. Combien l’étude des religions est indispensable à la vraie psychologie. Caractè
ons est indispensable à la vraie psychologie. Caractère subjectif des religions  ; de là leur intérêt psychologique ; l’homme s’y
l’humanité est là tout entière. Nécessité de travaux spéciaux sur les religions diverses : islamisme, bouddhisme, judaïsme, chris
, bouddhisme, judaïsme, christianisme. Essai d’une classification des religions  : religions organisées, mythologies. Influence de
, judaïsme, christianisme. Essai d’une classification des religions : religions organisées, mythologies. Influence des races. Dif
e est la méthode française par excellence. La France n’entend rien en religion . Pourquoi la France est restée catholique, tandis
re libéralisme, nous sommes de timides penseurs. XVII Qu’il y a une religion dans la science. Un scrupule. Cette religion ne p
rs. XVII Qu’il y a une religion dans la science. Un scrupule. Cette religion ne peut être pour tous. Je l’avoue. Tous pourtant
e l’esprit. Cela n’est pas tolérable. Autrefois, quand il y avait une religion pour le peuple, à la bonne heure ! Impossibilité
n. Vie prise à plein ; franchise avec soi-même. Retour à la Grèce. La religion hellénique vaut mieux qu’on ne pense : forme poét
ù est la place de l’esprit ? Il a tout fait, et il ne paraît pas. Les religions ont jusqu’ici représenté l’esprit dans l’humanité
igieux, on admet du profane. Le profane prend le dessus et étouffe la religion . Il faut revenir à l’unité et proclamer tout reli
nts. Les impies sont les frivoles. Nous avons au moins l’analogue des religions . Soyons frères, au nom de Dieu.
19 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
La religion dynamique Jetons un coup d’œil en arrière sur l
e, dont nous avions jadis suivi le développement jusqu’au point où la religion devait sortir d’elle. Un grand courant d’énergie
ur de l’intelligence humaine, la fonction fabulatrice qui élabore les religions . Tel est donc le rôle, telle est la signification
les religions. Tel est donc le rôle, telle est la signification de la religion que nous avons appelée statique ou naturelle. La
ation de la religion que nous avons appelée statique ou naturelle. La religion est ce qui doit combler, chez des êtres doués de
on aperçoit tout de suite une autre solution possible du problème. La religion statique attache l’homme à la vie, et par conséqu
aimée dans l’amour de ce qui en est le principe. La confiance que la religion statique apportait à l’homme s’en trouverait tran
achement à la vie en général. Mais faudrait-il alors parler encore de religion  ? ou fallait-il alors, pour tout ce qui précédait
eler du même nom ? Il y a bien des raisons, cependant, pour parler de religion dans les deux cas. D’abord le mysticisme — car c’
pas moins, sous une forme éminente, la sécurité et la sérénité que la religion statique a pour fonction de procurer. Mais surtou
ous fait sentir la vulgarité de nos précédentes admirations, ainsi la religion statique a beau subsister, elle n’est déjà plus e
ur de grands personnages dans une cérémonie. Ainsi se constituera une religion mixte qui impliquera une orientation nouvelle de
ant il ne faudrait pas tirer parti de ce contraste pour déprécier des religions qui, nées du mysticisme, ont généralisé l’usage d
cas, et, si l’on en tient compte, on verra s’atténuer, en matière de religion , l’opposition entre le « statique » et le « dynam
et tournés dans un autre sens par cette aimantation. Un historien des religions n’aura pas de peine à retrouver, dans la matérial
éléments mythiques et même magiques. Il prouvera ainsi qu’il y a une religion statique, naturelle à l’homme, et que la nature h
l’emploi du même mot dans des cas aussi différents. C’est bien à une religion qu’on a encore affaire, mais à une religion nouve
férents. C’est bien à une religion qu’on a encore affaire, mais à une religion nouvelle. Nous nous en convaincrons encore mieux,
incrons encore mieux, nous verrons par un autre côté comment ces deux religions s’opposent et comment elles se rejoignent, si nou
à analyser en ses éléments virtuels l’acte indivisible par lequel la religion dynamique se pose, et à montrer du même coup, par
part des mystères n’eurent rien de mystique. Ils se rattachaient à la religion établie, qui trouvait tout naturel de les avoir à
espérer d’une autre vie plus et mieux que ce que faisait attendre la religion nationale. Mais il n’y avait là, probablement, qu
. A première vue, on ne trouverait donc pas plus de mysticité à cette religion qu’à l’autre. Mais nous ne devons pas nous en ten
développement s’étend sur des périodes considérables. Philosophie et religion , elle s’est diversifiée selon les temps et les li
pas nous tromper. c Disons d’abord que l’Inde a toujours pratiqué une religion comparable à celle de l’ancienne Grèce. Les dieux
enne, plus haute que la sienne, solidaire de la sienne ; telle est la religion que nous tenons pour naturelle. Les penseurs de l
réagir contre elle. Statique ou dynamique, en effet, nous prenons la religion à ses origines. Nous avons trouvé que la première
il a manqué de chaleur. Comme l’a dit très justement un historien des religions , il a ignoré « le don total et mystérieux de soi-
en d’elle. Par le fait, les hommes auxquels il s’adresse ont déjà une religion , qui était d’ailleurs la sienne. S’il avait des v
e. S’il avait des visions, elles lui présentaient en images ce que sa religion lui avait inculqué sous forme d’idées. S’il avait
imaginé, mais qui répondait encore à la description abstraite que la religion lui avait fournie. On pourrait même se demander s
de feu. Le rôle des mystiques serait alors seulement d’apporter à la religion , pour la réchauffer, quelque chose de l’ardeur qu
nion n’aura pas de peine à la faire accepter. Les enseignements de la religion s’adressent en effet, comme tout enseignement, à
intellectuel peut devenir accessible à tous. Qu’on adhère ou non à la religion , on arrivera toujours a se l’assimiler intellectu
sme vienne de loin en loin s’insérer, original et ineffable, dans une religion préexistante formulée en termes d’intelligence, t
elligence, tandis qu’il sera difficile de faire admettre l’idée d’une religion qui n’existerait que par le mysticisme, dont elle
même cette doctrine en se solidifiant. Nous nous représentons donc la religion comme la cristallisation, opérée par un refroidis
e les philosophes grecs avaient construit, et d’autre part ce que les religions antiques avaient imaginé. Que le christianisme ai
l a conservé bien des rites, des cérémonies, des croyances même de la religion que nous appelions statique ou naturelle. C’était
rallier à lui la pensée philosophique, et ses emprunts aux anciennes religions devaient aider une religion nouvelle, de directio
osophique, et ses emprunts aux anciennes religions devaient aider une religion nouvelle, de direction opposée, n’ayant guère de
. Mais rien de tout cela n’était essentiel : l’essence de la nouvelle religion devait être la diffusion du mysticisme. Il y a un
Du même genre nous paraît être la propagation de la mysticité par la religion . En ce sens, la religion est au mysticisme ce que
t être la propagation de la mysticité par la religion. En ce sens, la religion est au mysticisme ce que la vulgarisation est à l
e à l’entendre par d’autres mystiques, invisibles et présents dans la religion qui s’enseigne. De cette religion son mysticisme
ues, invisibles et présents dans la religion qui s’enseigne. De cette religion son mysticisme même est d’ailleurs imprégné, puis
a sa source dans la mysticité. Ainsi, son mysticisme bénéficie de la religion , en attendant que la religion s’enrichisse de son
. Ainsi, son mysticisme bénéficie de la religion, en attendant que la religion s’enrichisse de son mysticisme. Par là s’explique
transformation profonde du judaïsme. On l’a dit bien des fois : à une religion qui était encore essentiellement nationale se sub
religion qui était encore essentiellement nationale se substitua une religion capable de devenir universelle. À un Dieu qui tra
ce, personne ne le reconnaîtrait. Statique ou dynamique, en effet, la religion le tient avant tout pour un Être qui peut entrer
vantage au Dieu de la Bible, de l’Évangile. Statique ou dynamique, la religion présente à la philosophie un Dieu qui soulève de
r exceptionnelle, encore qu’imméritée. Dira-t-on que la communauté de religion suffit à expliquer la ressemblance, que tous les
mblances entre les visions s’expliquent en effet par la communauté de religion , ces visions tiennent peu de place dans la vie de
foi, forme imaginative que peut prendre dans des âmes passionnées la religion traditionnelle, ou si, tout en s’assimilant le pl
aditionnelle, ou si, tout en s’assimilant le plus qu’il peut de cette religion , tout en lui demandant une confirmation, tout en
ait pas un contenu original, puisé directement à la source même de la religion , indépendant de ce que la religion doit à la trad
directement à la source même de la religion, indépendant de ce que la religion doit à la tradition, à la théologie, aux Églises.
phique. De ces deux conceptions des rapports qu’il entretient avec la religion , c’est la seconde qui nous a paru s’imposer. Nous
20 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »
itt et Gailhard, en prendre exactement le contre-pied. Gramont. La religion de Richard Wagner et la religion du Comte Léon To
ement le contre-pied. Gramont. La religion de Richard Wagner et la religion du Comte Léon Tolstoïbw … Pour n’avoir pas c
e, Richard Wagner, ensuite, renonça l’Art. Il commença s’occuper à la Religion , écrivit le traité religieux Religion et Art39, e
Art. Il commença s’occuper à la Religion, écrivit le traité religieux Religion et Art39, et cette œuvre musicale religieuse, — n
te Léon Tolstoï, ensuite, renonça l’Art. Il s’occupe, seulement, à la Religion , condamne et détruit son œuvre littéraire, écrit
, d’abord, la différence des doctrines. Le livre du comte Tolstoï, Ma Religion , est une explication nouvelle des Évangiles, pure
ne peut donner » (p. 124). Les écrits religieux de Wagner, Beethoven, Religion et art sont de pure dialectique rationnelle. Le c
ure dialectique rationnelle. Le christianisme y est montré pareil aux religions hindoues, tenant une égale part de la Vérité. Les
ce, en effet, domine : Tolstoï et Wagner, également, s’occupent à une religion tout positive et empirique, et à la même religion
t, s’occupent à une religion tout positive et empirique, et à la même religion . D’abord, les allures théologiques chrétiennes de
le vrai bien de la vie (p. 178). Tolstoï expose sa doctrine, dit Sa religion , heureux, seulement, de ce qu’elle ait été déjà,
aordinaire admiration. Mais, sous la terminologie pessimiste, l’écrit Religion et Art, l’écrit sur Beethoven, avec de nécessaire
timiste qu’il donne à la vie. Nous pourrions faire voir, encore, dans Religion et Art, la réfutation des théories sur la Méchant
te, décadence qui ne résultait pas nécessairement de sa nature même. ( Religion et Art.) Wagner n’est point le disciple de Schop
es raisons la corruption, par tous deux sentie, du Christianisme. Les religions antérieures, dont Jésus détruisait les dogmes, la
isme. Les religions antérieures, dont Jésus détruisait les dogmes, la religion Juive, surtout, ont vite étouffé l’enseignement d
enne a repris la Loi Juive, et la doctrine de Jésus a été annulée (Ma Religion . p. 55-60). De même, Wagner montre la doctrine ch
monde, puisque, d’un autre côté, ils avaient gagné de participer à la religion chrétienne, qui paraissait très propre à leur liv
ontre un Jésus sans péché. Il nous suffira, de dégager la ruine de la religion chrétienne de la mixtion de judaïsme dans la form
ion de judaïsme dans la formation de ses dogmes. (R. et A.) Ainsi la religion de Wagner et la religion de Tolstoï, pareillement
ormation de ses dogmes. (R. et A.) Ainsi la religion de Wagner et la religion de Tolstoï, pareillement, sont chrétiennes ; mais
 ; mais opposées à tous les enseignements de l’Église chrétienne. Ces religions sont-elles donc athées, interdisantes de toute cr
lles sont désintéressées de telles croyances, parce qu’elles sont des religions purement morales et positives. Mais elles laissen
les métaphysiques. Dans un prestigieux chapitre, Tolstoï appelle à sa religion chrétienne les hommes de tous les cultes. Il adme
mais il ne s’inquiète point d’elle, non plus que de votre métier. Sa religion traite des tout autres problèmes (p. 242-250).  
in inconnu, mais un chemin exploré et familier à chacun (p. 242). La religion de Wagner admet, également, toutes les croyances
notre vie humaine au bonheur. Une morale rationnelle : c’est la seule religion , pour Wagner et pour Tolstoï. Non une morale spéc
asuistique, mais reposée à la nature même de l’Humaine Vie. Et cette Religion qui nous doit sauver, la devons-nous rétablir ave
nementation allégorique avec laquelle, jusque aujourd’hui, toutes les religions ont été défigurées ? Ayons donc devant nous la Vi
s forces (p. 124). Sans cesse, en chaque page, Tolstoï affirme que la religion se doit occuper exclusivement à nous donner le bo
us le pouvons acquérir dans le monde présent. Tolstoï explique que sa religion , donnant le bonheur, est toujours d’application f
 Ayons donc devant nous la vie, dans sa réalité : et ce sera toute la religion , et nous rachèterons le bonheur naturel, dit Wagn
agner donnent à ce problème cette solution. Le chapitre dixième de Ma Religion dit le sens véritable de la vie. La vie égoïste,
jets voulus. Tolstoï a condamné l’Art ; mais il a écrit ces livres de religion et de morale, des contes même pour le peuple. Ce
cru possible, seulement, par des œuvres de forme artistique. L’écrit Religion et Art révèle la vérité aux penseurs. Parsifal la
des termes divers, dit, pareillement, la doctrine pareille. La seule Religion , toute la Religion, est à chercher le bonheur, le
dit, pareillement, la doctrine pareille. La seule Religion, toute la Religion , est à chercher le bonheur, le bonheur immédiat e
aisée et prochaine, et doucement légère, la tâche de salut ; mais sa religion nous lamente et navre, comme par la vision ininte
vaux, sans arrêt, dans le sommeil ininterrompu de nos cœurs. Ainsi la religion du comte Tolstoï s’achève, maudissant à tous les
us périssons. Maintenant, s’éclaire la théorie du Renoncement ; et la religion de Tolstoï nous apparaît, dans sa vérité. Les dés
38. Les mots en italique sont en français dans le texte. [NdA] 39. Religion et Art, publié en 1880 dans la livraison d’octobr
, Pétersbourg, 1879. Le premier volume seul fut publié. [NdA] 42. Ma Religion , 1884, Moscou. Nous n’avons pu nous procurer le t
me poétique, — après l’avoir créée, — renonce l’Art, et s’occupe à la Religion , méditant, comme déjà Wagner, une œuvre d’univers
lle Révélation métaphysique. Mais quand donc aurons-nous, exposée, la Religion de M. Mallarmé ? 44. Les détails biographiques c
Wagnérienne, M. le baron Jean de Wolzogen, n’a-t-il point donné à la Religion de la Compassion le nom de Néo-Christianisme ? 4
éjà, un Drame, tient la traduction, parfaite, de telles émotions ; Ma Religion est un merveilleux poëme de psychologie, où vit l
l’abandonnent pour prendre une position religieuse et écrivent sur la religion de l’art. Religion et Art de Wagner date de 1880,
prendre une position religieuse et écrivent sur la religion de l’art. Religion et Art de Wagner date de 1880, Ma Religion de Tol
sur la religion de l’art. Religion et Art de Wagner date de 1880, Ma Religion de Tolstoï a été publié en 1884. Tous deux lient
21 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248
très mal raisonnée dans quelques autres pages, de la situation de la religion en France en 1801. Le premier Consul, dit-il, aur
mirable par la sagesse et l’habileté des moyens qu’il y employait. La religion était évidemment une des choses à l’égard desquel
et ne pas lui fournir un prétexte légitime de dire qu’on attaquait la religion elle-même dans ce qu’elle avait d’immuable et de
inistère. Il n’y avait plus, en un mot, ni persécution, ni faveur, ni religion d’État : véritable condition de la liberté des âm
américain, comme en Irlande, en Orient, en Hollande, en Helvétie, la religion d’autant plus sainte qu’elle est moins humaine. R
c’était là la pensée du siècle, le vœu de la raison, l’honneur de la religion véritable. Si le premier Consul avait eu l’ombre
que chose de la sainte liberté des âmes concédé au pouvoir spirituel. Religion d’État veut dire partout oppression de Dieu ou op
it pas assez religieux, voulait avoir extérieurement sous la main une religion politique. Il est bien plus commode, en effet, à
lui emprunter et pour lui prêter force, que de flotter sur plusieurs religions qui, toutes occupées de lutter entre elles, ne pr
lemagne par l’esprit même du christianisme, n’avait donc nullement la religion du chrétien ; il avait la religion de l’homme d’É
ianisme, n’avait donc nullement la religion du chrétien ; il avait la religion de l’homme d’État. C’est cette religion de l’homm
ion du chrétien ; il avait la religion de l’homme d’État. C’est cette religion de l’homme d’État que M. Thiers professe dix fois
tudes d’esprit d’un peuple, ces princes doivent, sous le masque d’une religion qu’ils ne professent pas eux-mêmes de cœur, se jo
e religion qu’ils ne professent pas eux-mêmes de cœur, se jouer de la religion véritable, inséparable de sincérité et de foi, en
ritable, inséparable de sincérité et de foi, en rendant au peuple une religion d’État avec ses privilèges et ses appareils exclu
compose sous l’apparente justesse des paroles. Jamais, selon nous, la religion de l’homme d’État ne se montra plus dédaigneuse d
us, la religion de l’homme d’État ne se montra plus dédaigneuse de la religion des fidèles. Les prétendus chrétiens qui se décla
i, comme en France en 93, une commotion passagère a emporté l’antique religion du pays, l’homme, à l’instant même où il avait fa
s lors, que peut-on souhaiter de mieux à une société civilisée qu’une religion nationale, fondée sur les vrais sentiments du cœu
ier couvert de gloire peut fonder un empire, il ne saurait fonder une religion . Que, dans les temps anciens, des sages, des héro
ance, cela s’est vu. Mais, dans les temps modernes, le créateur d’une religion serait tenu pour un imposteur ; et, entouré de te
. Cette croyance pure, morale, antique, existait ; c’était la vieille religion du Christ, ouvrage de Dieu suivant les uns, ouvra
sont venus se soumettre les plus beaux génies ! Elle existait, cette religion , qui avait rangé sous son empire tous les peuples
armi les rois, Voltaire et Frédéric, avaient déversé le mépris sur la religion catholique et donné le signal des railleries pend
moral des âmes, lui avait inspiré la ferme résolution de remettre la religion catholique sur son ancien pied, sauf les attribut
s’agissait simplement pour le premier Consul de donner au peuple une religion d’État qu’il ne professait lui-même ni d’esprit n
rofessait lui-même ni d’esprit ni de cœur ; de faire, au nom de cette religion d’État, toute politique à ses yeux et nullement r
religieuse, une alliance exclusive avec le souverain pontife de cette religion pour lui assurer les âmes de ses peuples, à la ch
ernement qu’on lui concède ; aucune plume sincère ne peut appeler ici religion ce qui est politique, conviction ce qui est feint
effet, que cette déclaration d’égale estime ou d’égal dédain pour les religions nécessaires, selon M. Thiers, à l’homme ? Vraie o
la nécessité de maintenir par la force des gouvernements l’unité des religions établies ? « Quand une croyance établie ne règne
omme en Amérique, etc. Dès lors que peut-on souhaiter de mieux qu’une religion nationale ? » Remarquez que l’historien ne dit p
’une religion nationale ? » Remarquez que l’historien ne dit pas une religion vraie ou une religion divine ; il dégrade hardime
e ? » Remarquez que l’historien ne dit pas une religion vraie ou une religion divine ; il dégrade hardiment dans cette expressi
u une religion divine ; il dégrade hardiment dans cette expression la religion (institution divine ou rien) jusqu’au rang de sim
des peuples étaient-ils de reconstituer aussitôt après, au lieu de la religion volontaire et d’autant plus efficace qu’elle est
volontaire et d’autant plus efficace qu’elle est plus volontaire, une religion d’État garantie à un souverain de la foi par un s
e fidèle dans le citoyen, le citoyen dans le fidèle, une partie de la religion dans la loi, une autre partie hors la loi, et de
e autre partie hors la loi, et de rebâtir ainsi, au profit, non de la religion des peuples, mais à l’usage et au profit de la so
’on appelle un concordat ? Nous le laissons à dire à ceux qui ont la religion de la foi, et non la religion d’État, dans le cœu
us le laissons à dire à ceux qui ont la religion de la foi, et non la religion d’État, dans le cœur. Cette prétendue religion de
n de la foi, et non la religion d’État, dans le cœur. Cette prétendue religion de la raison d’État est, selon nous, la dérision
22 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
e époque de l’esprit humain. Ce ne sont point des choses nouvelles en religions qu’il nous faut, parce que les institutions chrét
te même résistance se sont trouvées, chez nous, dans le domaine de la religion . Nos opinions, il faut l’avouer, seraient assez i
s à un culte extérieur, à des signes sensibles de notre croyance. Une religion aride, dépouillée de cérémonies, enfin une foi mé
de cérémonies, enfin une foi métaphysique ne peut nous convenir. Une religion sans amour, sans pâture pour l’imagination et le
à prononcer que les communions protestantes devraient se réunir à la religion catholique. Ceci mérite toute notre attention. Re
use une tristesse inexprimable. Tel est celui qui s’est éloigné de la religion . Il laisse avec mélancolie errer ses regards en a
nne du désenchantement où il est plongé ; il a beau être séparé de la religion , ou par les passions dont il est devenu le jouet
précéda ses doutes, et la tranquillité dont il jouissait naguère. La religion est comme une patrie : quand on l’a quittée, on t
omme autant de sectes, parce que, professant leurs opinions à côté de religions qui n’avaient rien de positif, ils pouvaient rest
fonder d’école, et faire secte, parce qu’ils voulaient renverser une religion positive, qui a tout prévu. En cela, il faut l’av
itions ; ils n’ont pas fait attention à cette différence énorme d’une religion dont les préceptes enveloppent, pour ainsi dire,
ceptes enveloppent, pour ainsi dire, l’homme de tous les côtés, à des religions qui ne s’adressaient qu’à une partie de l’homme,
ion, sans rien dire à son cœur. Le seul avantage que conservèrent les religions anciennes, ce fut de perpétuer le sentiment relig
core de lui ? La liberté de conscience ! vous l’avez. La tolérance de religion  ! vous avez plus que cela, puisque vous avez l’ég
tions étaient très harmonieuses entre elles. Il ne croyait point à la religion de Jésus-Christ, qu’il regardait comme une instit
des prolétaires qui vous embarrassera. Mais je crains de profaner la religion en la faisant descendre à de tels calculs. Disons
23 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50
M. Gaston Boissier La Religion romaine d’Auguste aux Antonins. [Le Constitution
les a faites. Elles ont trop d’incrédulité cultivée pour accepter une religion quelconque, mais elles ont un vieux et incorrigib
e de l’ancien monde, est ce livre de M. Gaston Boissier intitulé : La Religion romaine d’Auguste aux Antonins. Ce livre n’a pas
? — enveloppée long temps et développée lentement dans ce livre de La Religion romaine, rallongée d’une autre religion romaine,
lentement dans ce livre de La Religion romaine, rallongée d’une autre religion romaine, sorties l’une de l’autre. L’idée de cett
it-il, en lui, confisqué par l’historien ? Assurément, l’auteur de La Religion romaine a trop l’habitude de l’histoire pour ne p
jamais entendu. Et, en effet, à dater d’Auguste, selon l’auteur de La Religion romaine, tout tournait au Christianisme, puisque
tournait au Christianisme, puisque tout tournait à la dévotion : — la religion , qui n’avait guères été jusque-là qu’une formule
des outrages à la raison, et il tomberait jusqu’à n’être plus qu’une religion de cérémonies et de rites comme le furent les rel
re plus qu’une religion de cérémonies et de rites comme le furent les religions païennes, ou, comme chez les Romains, une antiqui
s de ce livre, qui semble avoir l’indifférence de l’impartialité : La Religion romaine d’Auguste aux Antonins, l’auteur vise le
se. » Ce qui était des Juifs, du reste, existait à Rome de toutes les religions de l’Orient. L’imagination romaine était emportée
s… Seulement, il ne faut pas oublier de marquer ce que l’auteur de La Religion romaine oublie : c’est qu’une fois à Jésus, elles
ire, en raison de deux choses que ne connaissaient pas ces misérables religions anciennes : l’absolu de son dogme et le péremptoi
ien avant qu’on l’y voie en plein, voilà le but que l’auteur de cette Religion romaine s’est proposé, et plus il avance dans son
es dernières évolutions de la philosophie, qui se retournait vers les religions comme elle s’en détourne aujourd’hui. Ainsi que l
, les esclaves, qui étaient de l’Orient en grand nombre, aimaient les religions orientales, qui leur rappelaient la patrie. Ils a
24 (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381
assez nombreuses et assez longues, nous fassent illusion sur ceci. La religion , dans ces guerres, a été pour un cinquième cause
entaient ni féodaux à telle époque, ni républicains à telle autre, la religion entrait moins en jeu que le simple goût de lutte
rtis religieux l’étaient au xvie et au xviie  siècle. Les guerres de religion n’ont guère été chez nous une manifestation de fo
guerres religieuses épouvantables, ils se sont imaginé que c’était la religion qui était la cause de ces guerres et de ces épouv
es guerres et de ces épouvantements, et ils ont maudit et dénoncé les religions de tout leur cœur. Mais, après eux, on s’est batt
es armes à la main. Où ils s’étaient trompés, c’était à croire que la religion fut la véritable cause de la guerre et que, la re
croire que la religion fut la véritable cause de la guerre et que, la religion réduite à l’impuissance, il n’y aurait plus de gu
stinct même, impérieux et impatient, de guerre civile. Des guerres de religion françaises ne concluons donc nullement que le Fra
Rome n’est donc pas inébranlable et universelle ; et il y a donc deux religions qui se contrebalancent et dont il n’est pas certa
istianisme et guidés peut-être par ceux-là mêmes qui n’avaient aucune religion , mais seulement une philosophie toute personnelle
c’est à savoir parce qu’il a l’esprit clair et le goût de la clarté. Religion et clarté ne sauraient aller ensemble, puisque la
la clarté. Religion et clarté ne sauraient aller ensemble, puisque la religion est surtout et peut être avant tout le sens du my
c’est que la passion de la clarté est une chose excellente contre la religion , contre la métaphysique et même contre la morale 
ent que »… et : « cela tombe sous le sens. » Les métaphysiques et les religions lui sont donc des ennemies naturelles, puisqu’ell
ais ce n’est que parce qu’il croit que la métaphysique va détrôner la religion , la détruire et — tant elle la détruira — la remp
hère clarté ne se trouve pas plus dans les métaphysiques que dans les religions et ne saurait s’y trouver, pour cette raison suff
igions et ne saurait s’y trouver, pour cette raison suffisante qu’une religion n’est qu’une métaphysique organisée, et qu’une mé
st qu’une métaphysique organisée, et qu’une métaphysique n’est qu’une religion en devenir ; et que, sauf cette différence, elles
is renvoie la métaphysique au même lieu d’exil où il avait relégué la religion , et dit de celle-là comme de celle-ci : « Tout ce
up de peine à comprendre » ; ce qui est très vrai. Notez ceci que les religions , comme, du reste, les métaphysiques, mais plus pe
et y aboutir. Il ne faut pas leur en vouloir précisément, puisque les religions étant faites pour donner aux hommes une règle de
être, dites-moi ce qu’est tout ! De là cette quasi nécessité pour une religion de se revêtir ou de se mêler d’une métaphysique.
de se revêtir ou de se mêler d’une métaphysique. En attendant, cette religion s’est surchargée d’obscurités dont elle s’est ren
n donne ; et ainsi, aux yeux d’un peuple qui aime la clarté, plus une religion dure plus elle se détruit, parce que plus elle du
e, et plus elle s’explique plus elle s’obnubile. Une des forces d’une religion , c’est qu’elle est vieille ; une des faiblesses d
d’une religion, c’est qu’elle est vieille ; une des faiblesses d’une religion , c’est aussi qu’elle est vieille, parce qu’elle s
ne des raisons de l’hostilité d’un grand nombre de Français contre la religion de leurs pères n’ait été « la clarté française ».
r. Les Français ont une tendance à repousser les métaphysiques et les religions , qui n’est qu’une forme de leur horreur de creuse
reçoivent pas, quand ils n’en reçoivent pas l’idée toute faite d’une religion antérieure, antique, qu’ils ont acceptée ; mais q
ne une personne. Il n’y a pas un atome de sentiment religieux dans la religion de Montesquieu. Pour Voltaire Dieu est un Lieuten
peine, de dire que les réactions religieuses (toujours mis à part la religion traditionnelle et le domaine où elle agit et l’em
nt inconsistant et débile. Tous ont été frappés des « beautés » de la religion , et non de sa grandeur, et non du besoin, en quel
lent en avoir eu besoin pour leurs œuvres et non pour leurs cœurs. La religion fut pour eux un excellent répertoire de thèmes po
aucoup des voies religieuses ou des chemins qui pourraient mener à la religion . La vanité française est chose très différente de
a connaissance et pour suppléer à notre impuissance en cet ordre, les religions ont inventé la révélation. Et pour ce qui est de
ance n’est rien devant vous. » Si l’humilité est le principe de toute religion , nos Français sont bien peu nés pour être religie
e religion, nos Français sont bien peu nés pour être religieux, et la religion , comme l’a très bien vu Pascal, est quelque chose
redisent et qu’il n’y a besoin ni d’autre signe ni d’autre mesure. La religion , selon cette façon de juger, ne peut qu’avoir tor
ai déjà dit quelque chose, que l’orgueil est plus compatible avec la religion que la vanité, pour cette simple raison que la va
vanité individuelle. Or, c’est la vanité qui est incompatible avec la religion et non pas l’orgueil ; ou la vanité est beaucoup
l ; ou la vanité est beaucoup plus incompatible que l’orgueil avec la religion . L’orgueil, sans doute, peut mépriser la religion
e l’orgueil avec la religion. L’orgueil, sans doute, peut mépriser la religion , et ce n’est pas à tort que la religion a fait de
sans doute, peut mépriser la religion, et ce n’est pas à tort que la religion a fait de l’orgueil un péché ; mais la vanité la
elle. L’orgueil peut s’accommoder de cette œuvre collective qu’est la religion et même y trouver son compte et sa satisfaction.
lésiastique. — Mais comment veut-on que la vanité puisse supporter la religion  ? Elle consiste précisément à repousser tout ce q
religieux ; et il est très facile que l’homme vain soit ennemi de la religion , ou, tout au moins, ait à son égard quelque impat
vanité, de sa légèreté et de sa « jeunesse ». Une vieillerie comme la religion ne saurait donc lui plaire et il s’en détourne, c
ensatoire. Et il faut remarquer ensuite que, de par son antiquité, la religion est en quelque sorte la vieillerie par excellence
assez juste. Ils s’étaient dit : « Les Français ne s’éprendront d’une religion que si elle est nouvelle. Inventons donc une reli
prendront d’une religion que si elle est nouvelle. Inventons donc une religion inédite. » Ce n’était pas mal pensé. Le malheur,
ligion inédite. » Ce n’était pas mal pensé. Le malheur, c’est que ces religions inédites ressemblaient singulièrement à l’ancienn
u l’homme qui tient à passer pour l’être s’écarte naturellement d’une religion qui recommande la chasteté et qui la considère co
. Le Français affiche l’immoralité par amour-propre et s’écarte de la religion pour soutenir son bon renom d’homme immoral ; et,
éternel en France. Don Juan est dédaigneux de morale et dédaigneux de religion en même temps, également, et l’un et l’autre surt
’attitude que cette affectation entraîne détachent les Français de la religion , du sentiment religieux et de l’état d’esprit rel
ains. Bossuet le savait bien et sentait bien qu’il y avait là pour la religion un péril extrême, et c’est pourquoi il est revenu
s à ne savoir jamais rien des opinions personnelles de Molière sur la religion . D’abord il n’en a rien dit personnellement. C’es
ourgeois d’esprit religieux, à celui des bourgeois très tièdes sur la religion et déjà frondeurs ? On ne peut rien en savoir. To
tude de penser, de sentir et de vivre sans avoir le moindre besoin de religion , de métaphysique, de philosophie ni même de moral
ès bien à l’élimination de toute préoccupation religieuse et de toute religion . Ne vous paraîtrait-il pas naturel qu’un honnête
uan selon Molière. La fin de Don Juan consiste à devenir hypocrite de religion . Ceci est très significatif. Qu’est-ce qu’il sign
, et que le public a dû y puiser des sentiments peu sympathiques à la religion et au monde religieux, quelque intention, dessein
une pièce destinée à tourner en ridicule le dévot, l’homme entêté de religion et à qui la religion fait faire sottise sur sotti
tourner en ridicule le dévot, l’homme entêté de religion et à qui la religion fait faire sottise sur sottise, et à qui la relig
gion et à qui la religion fait faire sottise sur sottise, et à qui la religion ôte toute sensibilité et toute humanité, qu’en un
la religion ôte toute sensibilité et toute humanité, qu’en un mot la religion rend bête et méchant. Toute l’essence de Tartuffe
les gens d’Église et un mouvement d’horreur contre les hypocrites de religion  ; et la conclusion de gros bon sens, la conclusio
et d’écornifleurs dans le monde religieux, et ceux qui s’entêtent de religion sont des bêtes, ou, ce qui est pire, le deviennen
de n’avoir point commerce avec les gens d’Église et de n’avoir qu’une religion très tempérée, un minimum de religion, la religio
s d’Église et de n’avoir qu’une religion très tempérée, un minimum de religion , la religion de Valère qui « ne hante point les é
de n’avoir qu’une religion très tempérée, un minimum de religion, la religion de Valère qui « ne hante point les églises ». — V
livres religieux, à la grande popularité des prédicateurs, aussi à la religion très fervente des esprits les plus disposés par l
France, peut se dire : « On s’est battu. On s’est battu pour cause de religion et sous prétexte de religion. On s’est battu pour
’est battu. On s’est battu pour cause de religion et sous prétexte de religion . On s’est battu pour que la messe fût dite en fra
r d’avoir été frappé ou crainte de l’être. C’était la guerre. Que les religions soient cause de cela ou mêlées très intimement à
regrettable ; mais encore ce n’est pas une raison pour détester toute religion ou se tenir éloigné de toute religion. La preuve
une raison pour détester toute religion ou se tenir éloigné de toute religion . La preuve n’est pas faite que les religions soie
se tenir éloigné de toute religion. La preuve n’est pas faite que les religions soient éternellement et indéfiniment persécutrice
it à un protestant de France : « Si vous voulez rester fidèle à votre religion , vivez dans le pays où elle est persécutée, et Di
que la cause des querelles et des violences entre les hommes était la religion elle-même, quelle qu’elle fût, et qu’il fallait d
ligion elle-même, quelle qu’elle fût, et qu’il fallait détruire toute religion . Surtout l’intervention du pouvoir civil dans les
amenait comme naturellement un homme d’esprit moyen à se dire que les religions étaient les mauvais démons des pouvoirs civils et
ements : « Ne vous mêlez jamais d’affaires religieuses et laissez les religions se quereller par la parole et se disputer les pop
storique, que les gouvernements intervenaient toujours, soit pour une religion , soit pour une autre, il se disait plutôt : « Ce
l se disait plutôt : « Ce qu’il faudrait, c’est qu’il n’y eût plus de religion du tout ; ce qu’il faudrait, c’est que la cause p
rres à l’intérieur disparût. » A se déchirer les unes les autres, les religions ont fait souhaiter que toutes disparussent ; à so
ontre les autres, les gouvernements ont fait souhaiter que toutes les religions cessassent d’être. Quand on proscrit, sans la moi
e, en France, est devenue irréligieuse, ou indifférente en matière de religion , ou sarcastique à l’égard des religions, dès le c
ou indifférente en matière de religion, ou sarcastique à l’égard des religions , dès le commencement du xviiie  siècle, s’expliqu
indépendants qui ne se croyaient pas obligés de penser exactement en religion et en autres choses comme le roi voulait qu’on pe
utant plus passionné que, précisément, elle était janséniste et de la religion de Pascal. Or la magistrature, c’était la bourgeo
ns de mainmorte et il se répand en plaisanteries sur les dogmes de la religion même chrétienne. Dans l’Esprit des Lois il en es
é au moins à comprendre deux très grandes choses : la première que la religion chrétienne est essentiellement antidespotique, pa
e qui est le fondement même des Droits de l’homme ; la seconde que la religion chrétienne est pratiquement antidespotique, parce
libéral et, certes, c’est une façon d’être au moins sympathique à la religion  ; mais n’étant religieux qu’en tant qu’il est lib
a religion ; mais n’étant religieux qu’en tant qu’il est libéral, une religion affirmant les droits de la conscience, d’une part
irmant les droits de la conscience, d’une part, et, d’autre part, une religion organisée en dehors de l’État pour pouvoir servir
n’ayant pas pour chef le chef de l’État. Il admettrait volontiers une religion nationale, sans célibat des prêtres et sans moine
ayant des chefs nommés par elle et indépendante du gouvernement ; une religion , si l’on me permet de parler ainsi, nationale, la
en ; mais il est janséniste comme tous ses confrères. Il aimerait une religion gallicane, indépendante et du Saint-Siège et du g
niste en ce sens qu’il est à demi protestant dans la conception de la religion qui aurait ses sympathies, sinon religieuses, du
ent et simplement despotiste et, par conséquent, comme il accepte une religion pour le peuple (la formule est de lui), il veut u
epte une religion pour le peuple (la formule est de lui), il veut une religion qui soit tout entière dans la main du gouvernemen
ferme pour que tout, dans l’État, soit dans la main du souverain, la religion comme le reste et plus que le reste. C’est le fon
est anticatholique radical. On peut admettre dans la cité toutes les religions excepté le catholicisme. La raison en est claire.
t d’autre part ayant un profond sentiment religieux et croyant que la religion est élément social par excellence, il ne se peut
ellence, il ne se peut point qu’il n’arrive pas à la conception d’une religion d’État. Il y arrive très vite ou plutôt la religi
conception d’une religion d’État. Il y arrive très vite ou plutôt la religion d’État était en lui en quelque sorte, sans qu’il
entiment religieux et de sa conviction despotiste. Donc il y aura une religion d’État, une espèce de minimum de croyances, que l
l ne les avait pas. Ce minimum de croyances, c’est du reste toute une religion  ; c’est la croyance en Dieu, la croyance en la Pr
a croyance en la sainteté du contrat social et des lois. Telle est la religion qu’il faut avoir et pratiquer sous peine d’exil e
onque de ces points ; 3º punir de mort ceux qui, ayant adhéré à cette religion , se conduiraient de manière à montrer qu’ils n’y
nspiré vaguement tous ceux qui ont poursuivi la chimère de fonder une religion nationale plus ou moins détachée ou éloignée de t
nt, des idées précédentes. Il croit que la morale elle-même, comme la religion , comme le déisme, est une invention de politiques
l’a vu plus tard, qu’il est très probable qu’on ne vient à bout de la religion , des religions, de l’esprit religieux, qu’en vena
rd, qu’il est très probable qu’on ne vient à bout de la religion, des religions , de l’esprit religieux, qu’en venant à bout de la
tum reputans si quid superesset agendum. Car enfin, selon les cas, la religion crée la morale, ou la morale crée la religion, et
nfin, selon les cas, la religion crée la morale, ou la morale crée la religion , et quand ce n’est pas l’une qui crée l’autre, c’
ême aspect de la même idée ou du même sentiment ou du même besoin. La religion enfante la morale. Les hommes, inquiets, émus et
les hommes commandent à ceux qu’ils dominent et qui les craignent. La religion enfante la morale. D’autre part, la morale enfant
nt. La religion enfante la morale. D’autre part, la morale enfante la religion . L’homme veut qu’on lui obéisse autour de lui ; i
t comme à l’inspirateur secret qui a dicté sa pensée et sa parole. La religion est née. Elle est née de la morale. Elle est née
est pour elle comme une conscience universelle. La morale enfante la religion . Et rien ne dit que ces choses soient chronologiq
chronologiques, qu’elles se soient succédé dans le temps, que : ou la religion primitive ait peu à peu créé la morale ; ou la mo
é de l’ordre, se soit peu à peu formée elle-même et ait enfin créé la religion . Ces choses peuvent avoir coexisté et s’être créé
té et s’être créées l’une l’autre réciproquement, la morale créant la religion pour ses besoins et la religion en même temps cré
e réciproquement, la morale créant la religion pour ses besoins et la religion en même temps créant la morale par son seul dével
ligion en même temps créant la morale par son seul développement ; la religion n’ayant pas besoin de la morale mais la suggérant
gérant, comme on a vu plus haut, et la morale sentant le besoin de la religion pour s’assurer, mais, du reste, la supposant pres
me ce que je suis porté à croire comme étant le vrai. En tout cas, la religion et la morale ont de tels liens, de telles connexi
our qui voudrait détruire la morale de prétendre garder Dieu ; et les religions qui ont été immorales et qui n’ont pas suivi la m
veloppement et dans son progrès ont dû périr et ont péri. Au fond, la religion et la morale n’ont pas toujours été, et il s’en e
idée. La preuve, c’est qu’elles se convertissent l’une en l’autre. La religion devient une morale et la morale devient une relig
e en l’autre. La religion devient une morale et la morale devient une religion . — La religion devient une morale. Avez-vous rema
a religion devient une morale et la morale devient une religion. — La religion devient une morale. Avez-vous remarqué que le cro
pas ; car il ne se croit obligé qu’envers Dieu, et cela, c’est de la religion et non pas de la morale. Il ne se croit obligé qu
agit comme s’il avait une morale proprement dite. Chez cet homme la religion est devenue une morale. Dans un cerveau mal fait
mal fait et qui se figurerait, qui s’imaginerait un Dieu méchant, la religion ne deviendrait pas une morale, il est vrai, et ce
Dieu, nous sommes moraux sans avoir de morale et en n’ayant que de la religion . C’est la religion qui est devenue une morale ou
oraux sans avoir de morale et en n’ayant que de la religion. C’est la religion qui est devenue une morale ou qui en tient lieu,
ient lieu, et c’est la même chose. A l’inverse, la morale devient une religion chez celui qui sent fortement la morale, sans avo
chez celui qui sent fortement la morale, sans avoir, du reste, de la religion . L’homme qui se croit obligé, qui est et qui veut
des dieux. Il n’y a pas d’homme plus religieux que l’homme qui, sans religion , est passionné de morale. — Mais il peut y avoi
ion, et, dans ce cas, point d’assimilation possible entre moralité et religion , et la morale sans obligation ne peut pas devenir
ité et religion, et la morale sans obligation ne peut pas devenir une religion . Le raisonnement est juste ; mais c’est préciséme
le sans être en même temps religieuse ; ne voulant que montrer que la religion se métamorphose en morale et la morale en religio
que montrer que la religion se métamorphose en morale et la morale en religion , l’une et l’autre comme naturellement ; ne voulan
que l’on en connaît, les cahiers de 1789 furent très favorables à la religion catholique. Ils ne réclamèrent que la tolérance,
ltes et d’être les égaux des catholiques devant l’État civil. Mais la religion catholique, maintenue comme religion d’État, étai
ues devant l’État civil. Mais la religion catholique, maintenue comme religion d’État, était encore l’idée dominante et presque
l’état d’idée maîtresse et d’idée fixe. Elle voulut tellement que la religion catholique fût une religion d’État qu’elle voulut
d’idée fixe. Elle voulut tellement que la religion catholique fût une religion d’État qu’elle voulut que la religion catholique
la religion catholique fût une religion d’État qu’elle voulut que la religion catholique fût une religion nationale. La Constit
une religion d’État qu’elle voulut que la religion catholique fût une religion nationale. La Constituante était catholique galli
l’Église, l’assemblée des députés français fût le concile. C’était la religion catholique elle-même qui était supprimée, sans qu
protestants, juifs, catholiques et libres penseurs, ne peut avoir une religion d’État ; ni il ne peut, sans de grands inconvénie
remier principe des catholiques français était d’obéir, en matière de religion , au pape et aux conciles ; qui avait démontré que
convention, pour la résumer en ses lignes générales, reconnaissait la religion catholique comme la religion de la grande majorit
n ses lignes générales, reconnaissait la religion catholique comme la religion de la grande majorité des Français ; portait que
comme la religion de la grande majorité des Français ; portait que la religion catholique serait librement et publiquement exerc
s’est fondé le parti clérical. » Certainement, répondrai-je ; et une religion , dans un pays qui n’est pas tout entier religieux
s des hommes qui en majorité étaient catholiques, ou croyaient que la religion est une chose bonne. Il apparut très vite que si
s » ! Elle « tint à déclarer que le citoyen doit être protégé dans sa religion  » ! Elle repoussa la séparation de l’Église et de
du parti anticlérical était de combattre et de détruire en France la religion chrétienne elle-même, et puisque, l’Église latéra
ant la suppression de l’Église quelle qu’elle fût et, du reste, de la religion chrétienne elle-même. C’est ce dessein que n’avai
ru à la surface du monde, au moment où l’idée divine a tenu, selon la religion catholique, à se manifester dans une personne hum
’est au christianisme tout entier que nous en voulons et même à toute religion , puisque, ce que nous voulons qui disparaisse, c’
t, considérée elle-même comme un épisode de la guerre sans merci à la religion chrétienne. A la vérité, la séparation de l’Églis
de telle sorte que l’Église protestante et l’Église juive devinssent religions d’État et l’Église catholique religion privée ; c
et l’Église juive devinssent religions d’État et l’Église catholique religion privée ; car il reprit ainsi : « … de l’Église ca
sée d’écrasement. Seulement ils croient que, même organisée contre la religion et destinée à être complétée dans le même sens, l
ibre, un culte ne peut être exclusif et privilégié ; heureuse, car la religion n’a de force et de vertu que dans la conscience.
e force et de vertu que dans la conscience. Si l’État s’interpose, la religion devient pour l’homme quelque chose de palpable et
er ou soupçonner d’hostilité, ni même de malveillance à l’égard de la religion catholique, sont à méditer aujourd’hui et portent
ent général, mais tout enseignement et surtout l’enseignement de leur religion  : « Monsieur, voici ce que je lis dans votre arti
ous défions, vous enseignerez tout ce que vous voudrez, excepté votre religion  », que de leur dire : « Comme c’est de votre ense
que nous nous défions, vous n’enseignerez rien du tout, excepté votre religion . » Et le plus logique encore est de leur dire : «
e, de la physique ou de la trigonométrie, vous n’enseignerez ni votre religion ni autre chose. » Et c’est inévitablement, d’aprè
question religieuse, et qu’un dessein à poursuivre, l’écrasement des religions  ; et que, dès qu’il est question de socialisme, l
s de ses sujets qu’il prétendait que tous ses sujets n’eussent qu’une religion et qu’une manière de penser, à savoir la sienne.
ut pour affranchir l’État d’un lien qui lui est plus nuisible qu’à la religion et aux Églises elles-mêmes ; mais c’est aussi sou
ion des supériorités, le nivellement des fortunes, la destruction des religions  ; mais enfin d’idées générales et uniquement d’id
yens que le christianisme vainqueur avait employés pour exterminer la religion païenne ; et cette politique est d’une grande sim
passion et n’y peut point résister ; mais il s’en fait une espèce de religion  : il la spiritualise et il la mystifie, si l’on m
soins à montrer à l’Alsace que nous étions les ennemis forcenés de la religion catholique et les ennemis enragés du clergé catho
ménager aux peuples quand on leur permet de se rendre maîtres de leur religion , et c’est de là que nous est né ce prétendu règne
de plus pur, de plus élevé, de plus noble et de plus croyant dans la religion catholique et que le jansénisme, plus ou moins bi
st insupportable. Et c’est précisément parce que le jansénisme est la religion de la haute bourgeoisie indépendante et du monde
jansénisme et que je ne veux qu’un peuple docile, ayant simplement la religion du confesseur du roi et ne s’avisant pas de voulo
confesseur du roi et ne s’avisant pas de vouloir « être maître de sa religion  ». Que les jansénistes aient pour eux la haute bo
ien peut-être, à un certain point de vue ; seulement ce n’est pas une religion  ; ce n’est pas du tout une religion. C’est une ad
vue ; seulement ce n’est pas une religion ; ce n’est pas du tout une religion . C’est une administration générale de la morale p
ela… » Il aurait répondu : « Eh bien ! si vous croyez que je veux une religion  ! C’est précisément ce dont je ne veux pas du tou
e sors pas de là et je n’entends pas à autre chose. Alors détruire la religion chrétienne ? Point du tout, s’il vous plaît encor
é cela étaient des sots. Ils ne savaient pas qu’on ne détruit pas les religions tout d’un coup, ni même vite. Elles ne meurent qu
r l’ignorer ou le méconnaître. Non ! non ! Je ne veux pas détruire la religion . Seulement je veux qu’elle n’existe pas. Elle n’e
le sorte qu’elle ne puisse pas et qu’elle ne veuille pas enseigner la religion . J’y mettrai ordre. L’Église sera tellement attac
ise sera tellement attachée à moi, rivée à moi, qu’elle enseignera la religion dans les limites où la religion ne me gênera pas
i, rivée à moi, qu’elle enseignera la religion dans les limites où la religion ne me gênera pas et ne me contredira pas. Dès lor
ne me contredira pas. Dès lors, ce qui sera enseigné sous couleur de religion , ce sera bons propos de morale courante et bonnes
tivement à Jésus et aux martyrs. Vous me dites que ce n’est guère une religion et que même ce n’en est pas une. Je l’espère bien
cet état d’esprit sinon favorable, du moins indulgent, aux hommes de religion . C’est très fréquent. Il y a donc lieu de ne pas
Révolution française est la vérité absolue et définitive et la seule religion que l’humanité doive embrasser ; et il vous est p
et qu’un budget des affaires étrangères. « Dès que vous vous mêlez de religion , d’enseignement et même d’industrie et de beaux-a
25 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
Chapitre IV. De la religion . Je ne peindrai point la religion dans les excè
Chapitre IV. De la religion. Je ne peindrai point la religion dans les excès du fanatisme. Les siècles et la ph
’être pas d’un poids immense encore, malgré ses incertitudes. Mais la religion , dans l’acception générale, suppose une inébranla
a remplit toute entière ; c’est sous ce rapport que l’influence de la religion est véritablement puissante, et c’est sous ce mêm
’homme, ses désirs et ses incertitudes le tourmentent tour à tour. La religion ouvre une longue carrière à l’espérance, et trace
, opposer l’une à l’autre, des affections d’une égale force ; mais la religion donne pour guide un code, où, dans toutes les cir
tiers de la vie. S’il en est ainsi pour les destinées communes, si la religion compense les jouissances qu’elle ôte, elle est d’
ans ce temps aussi que les plus grands exemples de la puissance de la religion ont existé ; on a sans cesse présent à sa pensée,
les maximes d’une piété superstitieuse ; mais c’est à l’époque où la religion seule triomphe encore, c’est à l’instant où le ma
era point, je crois, d’avoir affaibli le tableau de l’influence de la religion , cependant je ne pense pas qu’indépendamment de l
n’est pas de mon sujet, dans cette première partie, de considérer la religion dans ses relations politiques, c’est-à-dire, dans
qu’il faut donner à son esprit pour admettre les dogmes de certaines religions , est souvent, en secret, pénible à celui qui, né
ini. Il s’agit uniquement de ces dogmes dominateurs qui assurent à la religion beaucoup plus d’action sur l’existence, en réalis
urrait lire. J’ai donc dû, de toutes les manières, ne pas admettre la religion parmi les ressources qu’on trouve en soi, puisqu’
26 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
ans toute âme humaine. La philosophie ne résout pas ces problèmes. La religion les résout. L’apologie chrétienne de M. Guizot a
mps, deux manières d’entendre les rapports de la philosophie et de la religion  : ou bien nier la philosophie, la déclarer radica
bsolus et extrêmes ; ou bien la considérer comme une préparation à la religion , un premier étage sur lequel s’édifiera plus tard
tablissez entre l’opposition des systèmes philosophiques et celle des religions . Les systèmes philosophiques sont essentiellement
mes philosophiques sont essentiellement divers et opposés. Toutes les religions ont un fond commun. La plupart, en le mêlant soit
an et l’action de Dieu sur le genre humain. C’est par là que ces deux religions diffèrent essentiellement des autres, et révèlent
ction. Quelle est donc alors la différence de la philosophie et de la religion  ? A quel titre conclure de l’impuissance de la pr
ne soit pas une science, cela ne fait rien à la question, puisque la religion n’en est pas une non plus. Cette objection est bo
s les problèmes, dites-vous ; mais par la même raison je dirai que la religion ne les résout pas davantage, car c’est le même es
s mêmes procédés, qui se résout à lui-même ces problèmes, soit par la religion , soit par la philosophie. Par exemple, les philos
tte confiance absolue que donne la foi, elle la donne dans toutes les religions du monde : on sait bien que le mahométan, le brah
ez l’incontestable supériorité du christianisme sur toutes les autres religions , vous n’aurez d’abord rien prouvé : supériorité n
d’abord rien prouvé : supériorité ne signifie pas vérité absolue. La religion des Turcs est supérieure à celle des nègres ; ce
s est supérieure à celle des nègres ; ce n’est pas cependant la vraie religion . En outre, cette supériorité ne peut être prouvée
s quand ils sont employés par les philosophes. Enfin, il est vrai, la religion est surnaturelle ; mais les preuves de la religio
n, il est vrai, la religion est surnaturelle ; mais les preuves de la religion ou, si vous voulez, les preuves de ses preuves n’
pas incompatible avec l’erreur, comme le prouve l’exemple des fausses religions . D’autre part, la science n’est pas plus le carac
religions. D’autre part, la science n’est pas plus le caractère de la religion que de la philosophie44. Or, entre la science (au
M. Guizot nous dit : la philosophie ne résout pas les problèmes ; la religion les résout, nous pourrions tout aussi bien renver
s résout, nous pourrions tout aussi bien renverser les termes, car la religion résout les problèmes pour les croyants, et la phi
i l’on demande : quelle philosophie ? je puis demander aussi : quelle religion  ? Et l’on verra que tout revient à cette proposit
dans beaucoup d’âmes. En montrant et surtout en faisant sentir que la religion apporte une consolation dans les chagrins, une fo
cru devoir défendre le christianisme. Il ne veut pas seulement que la religion soit une source de satisfactions pour l’âme ; il
r la raison. Il veut confondre la philosophie et l’humilier devant la religion . A la pauvreté et à l’obscurité de ses systèmes,
été recommandé pendant longtemps, n’a servi en rien à la cause de la religion , et il a gravement compromis la cause de la philo
n et de l’incertain ; il y a à prendre et à laisser. Le domaine de la religion est d’une tout autre nature ; c’est la vérité abs
ne tout autre nature ; c’est la vérité absolue. Il n’y a qu’une vraie religion , il n’y en a pas deux. On ne peut pas être chréti
ion hostile contre le christianisme, et même animés pour cette grande religion de cet amour respectueux que l’on a pour la foi d
jamais. 43. Littré, Paroles de philosophie positive, p. 52. 44. La religion , une fois acceptée pour vraie, peut prendre la fo
27 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages La métaphysique des philosophe
été a été généralement la mère des vertus domestiques et civiles ; la religion seule nous apprend à les observer, tandis que la
main, selon la tradition vulgaire, quand il régna sur la terre par la religion des auspices. Par suite de ce premier effort, la
Vénus brutale, ils commencèrent à connaître la pudeur, qui, après la religion , est le principal lien des sociétés. Ainsi s’étab
te. Aussi est-ce un principe du droit des gens, que la femme suive la religion publique de son mari. — La seconde solennité cons
divins après celui de Jupiter…   Considérons le genre de vertu que la religion donna à ces premiers hommes : ils furent prudents
, l’adoraient comme un dieu, et justifiaient leurs meurtres par cette religion sanguinaire. Cette morale des nations superstitie
aux dieux ce culte impie. Mais il a tort d’opposer l’athéisme à cette religion , quelque barbare qu’elle pût être. Sous l’influen
religion, quelque barbare qu’elle pût être. Sous l’influence de cette religion se sont formées les plus illustres sociétés du mo
28 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
nous seront peut-être les moins utiles. Si la science nous isole, la religion nous isole plus encore ; ses racines sont plongée
semblent tous d’ailleurs sur un point ; pour chacun d’eux c’est de la religion que la morale découle.   Je ne remonte, Messieurs
ait de reconquérir ses droits. La pensée ne pouvait plus adhérer à la religion séparée de sa substance, la morale. Les croyances
formes imposées par l’autorité avaient pris à elles seules le nom de religion . C’était la religion moins la morale, l’arbre moi
l’autorité avaient pris à elles seules le nom de religion. C’était la religion moins la morale, l’arbre moins la sève ; il y ava
chacun espérait y trouver un refuge à la mort. Mais la relation de la religion avec tout l’homme avait disparu. Il existait même
latente et perpétuelle. Au début du seizième siècle, le divorce de la religion et de la morale est plus profond que jamais ; l’a
e fut parce que son fait capital est lui-même un dogme. Tout, dans la religion chrétienne, est morale ; la divinité du Christ, l
’est-ce que la régénération si ce n’est de la morale ? Seul entre les religions , l’Évangile ne pénètre dans la région de l’intell
e des spéculations ou des formules. En réhabilitant la morale dans la religion , les réformateurs remirent le christianisme à l’u
en faveur de la liberté de conscience. En remettant la morale dans la religion , les réformateurs furent donc les auteurs d’une g
à nous occuper ici. Repoussant l’autorité, cherchant en dehors de la religion une base et une règle pour la vie, ces esprits, p
ouvaient serrés entre les lumières de leur esprit, qui condamnait une religion incapable de le satisfaire, et un vieux respect,
faire entendre, l’âme ne se dessaisit pas facilement des restes d’une religion où elle a puisé ses premières tendances. Ils comm
ils se mirent à philosopher et à moraliser aussi librement que si la religion qu’ils professaient n’eût rien statué sur les obj
qui était tout autre chose. Tout en observant certaines formes de la religion , ils ne lui demandaient pas ce dont, telle qu’ell
la vie et de faire un seul tout avec elle. Ils prétendaient avoir une religion d’une part, de l’autre une morale fondée sur des
ructive idée, qui, sous air de respect, a miné par dedans, a évidé la religion , lui a soustrait toute sa substance et l’a réduit
ait encore heurté contre d’insurmontables difficultés. À défaut de la religion on ne voulait, on ne pouvait faire reposer la règ
ue des formules ; l’autorité jouait en philosophie le même rôle qu’en religion  ; on aurait plus volontiers douté de Saint Paul q
ctions saines. Les de Thou, les l’Hôpital professent, en morale et en religion , des doctrines positives et fermes ; le Parlement
fait qui se renouvelle tous les jours. Montaigne la pousse jusqu’à la religion chrétienne inclusivement : « Tout au commencement
e non-sens, ou un rayon égaré de la morale des anges, ou un débris de religion . Vivre conformément à notre nature, autre maxime
a morale un élément qui lui est étranger ? pourquoi la transformer en religion  ? » D’abord, parce que, dans la supposition de l’
sin, « pour les trois quarts des hommes il n’y a point de morale sans religion  », ce qui veut dire que les trois quarts des homm
ntre la peur de la mort, n’énonce aucune des idées consolantes que la religion oppose aux terreurs du dernier jour ? Comment ne
peu de secours direct. Par elle on a vainement tenté de façonner une religion , de recomposer l’humanité ; elle s’est montrée in
a certitude, ni même à aucune sorte de vérité. Il prétend rendre à la religion un signalé service en annihilant ainsi la raison
e ces attaques trop absolues contre la raison, bien loin de servir la religion , lui sont très défavorables. Après s’être servi d
t encore de la raison qu’on est forcé de se servir pour accréditer la religion . Toute l’apologétique n’est qu’une application va
gétique n’est qu’une application variée de la raison aux choses de la religion . Il est clair que l’apologète ne peut partir, ave
otions tirées de la seule raison. Que font toutes les apologies de la religion en général et du christianisme en particulier ? E
’honneur d’être envisagé comme l’un des plus heureux défenseurs de la religion . La première de ces vérités est celle de l’existe
existence de Dieu prouvée contre les athées ; la seconde, celle de la religion chrétienne contre les mahométans ; la troisième,
religion chrétienne contre les mahométans ; la troisième, celle de la religion catholique contre les hérétiques. Vers 1600, Char
ffirmèrent qu’il venait de rendre un signalé service à la cause de la religion , et qu’il méritait d’en être récompensé. Quelques
vaut autant vous taire. C’était là le problème à résoudre pour toute religion qui aspirait à s’emparer de la volonté humaine. E
ses offices. Ici, pour la première fois, se trouve-prononcé le mot de religion . Le premier des offices de la sagesse est « d’est
aison, ni au cœur, ni à l’imagination. « Pour estre propre à recevoir religion , il faut estre simple, obéissant et debonnaire, c
peu des conciliations. Il poursuit : « Tous disent qu’ils tiennent la religion et la croyent, et tous usent de ce jargon, que no
ux qui portent le nom de chrétiens calomnie la divine origine de leur religion , la vie exceptionnelle d’un certain nombre a, dan
ertes par les chrétiens des âges antérieurs. En quoi donc consiste la religion  ? où gît-elle aux yeux de Charron ? Écoutons-le l
igion ? où gît-elle aux yeux de Charron ? Écoutons-le lui-même : « La religion est en la cognoissance de Dieu et de soy mesme :
, afin qu’en Dieu seul il mette sa confiance et son tout. L’office de religion est de nous lier avec l’autheur et principe de to
tout le travail de son œuvre ne tend qu’à nous en délier. Comment la religion nous lierait-elle à Dieu, quand nous refusons à D
ale ? Plus on lit Charron, plus on s’assure qu’il n’attache au mot de religion d’autre idée que celle d’un culte tout extérieur
inctes, et qui ont leurs ressorts divers, que la piété et probité, la religion et la prud’hommie… Je veux que chacune subsiste e
» Au fait, si Charron avait été plus conséquent, il eût élagué cette religion qui n’est qu’un hors d’œuvre dans son système, et
s quatre fois l’an. Mais le christianisme n’est rien de tout cela. La religion de l’Évangile est une force, une sève répandue da
donne dans la phrase qu’on va lire : « Le prince doit soigner que la religion soit conservee en son entier selon les anciennes
philosophes ; elle n’a été arrachée par leurs soins à l’empire de la religion positive que pour se voir jetée sous le joug, ou
turelle, ne laisse de choix, pour la direction de la vie, qu’entre la religion positive et la loi positive, et nous livre ainsi
heure si bien traicté là bas, je crois que ceulx qui ont abusé de la religion pour estre meschants, s’y trouveront encores à me
profond. Bayle rapporte, d’après Ménage, « que Bodin avait été de la religion  ». Outre son livre de la République, Bodin en a p
est vrai, fort mitigée. Bodin envisageait l’œuvre de Moïse comme une religion , plutôt que comme une législation. Assurément la
i, nous n’y trouvons pas tous les caractères qui font l’essence d’une religion . Il nous semble que, par Moïse, Dieu a voulu surt
ns il se produisait plutôt comme une nuance, une réforme à côté de la religion anciennement établie. Son esprit propre, ce qu’il
ien ordonnée. Il estime l’esclavage incompatible avec la raison et la religion . On rencontre dans ce chapitre cette maxime, qu’i
me la liberté de la pensée : « La seigneurie de Basle ayant changé de religion , ne voulut pas soudain chasser les religieux des
vent et ne fut oncques forcé de changer ni de lieu, ni d’habit, ni de religion , et quasi tous les autres volontairement s’en all
le suivant : « Si le prince qui aura certaine asseurance de la vraye religion veut y attirer ses subjects divisez en sectes et
, plus elle est revesche ; mais bien ensuyvant et adherant à la vraye religion sans feinte ni dissimulation, il pourra tourner l
trement il adviendra que ceux qui sont frustrez de l’exercice de leur religion et desgoutez des autres, deviendront du tout athe
lorsque j’ai dit que l’œuvre de Moïse me paraissait législation, non religion  ; mais j’espère que l’importance du sujet et l’in
se d’ailleurs de la ranger. Qu’elle soit législation, ou qu’elle soit religion , je la tiens pour divine dans toute la valeur et
points établis, j’entre en matière et je dis que si Dieu a donné une religion aux hommes, il n’en a donné qu’une, et que cette
a donné une religion aux hommes, il n’en a donné qu’une, et que cette religion existait avant Moïse. En fait de religion, Moïse
donné qu’une, et que cette religion existait avant Moïse. En fait de religion , Moïse ne fournit rien de nouveau, rien qui soit
gane. Moïse lui-même, en tant qu’historien, nous apprend que la vraie religion subsistait avant lui ; il nous la montre sur le s
ïse lui-même ; car, si je n’admets pas que son œuvre spéciale fut une religion , je suis loin d’admettre que la religion fut étra
e son œuvre spéciale fut une religion, je suis loin d’admettre que la religion fut étrangère, non pas à son cœur, cela va sans d
va sans dire, mais à ce que Dieu le destina à opérer. Quelle était la religion de ces hommes des premiers temps ? Il n’est pas f
dieux selon les caprices d’une imagination corrompue, l’élément de la religion vraie s’était conservé par tradition divine chez
des révélations surnaturelles. « Mais quelle était en particulier la religion d’Abraham ? dit un écrivain allemand. Religion, c
tait en particulier la religion d’Abraham ? dit un écrivain allemand. Religion , c’est union avec Dieu, vie en Dieu ; obéissance,
ce du divin Réparateur. Maintenant, dans tout ceci, trouvons-nous une religion dans le sens complet du terme ? Je ne saurais l’y
u terme ? Je ne saurais l’y voir. Je ne doute pas que Moïse n’eût une religion et la vraie. Mais ceci est un point de vue différ
ant à ce qui caractérise la loi, je ne saurais non plus y trouver une religion . Il y a des traits religieux, admirables sans dou
pensée et « de toutes tes forces139. » Mais, à côté du précepte, une religion devrait offrir le moyen de l’accomplissement. Et
ous disons que ce qui la caractérise, c’est d’être une loi et non une religion . Cette loi même n’a point les caractères d’une re
oi et non une religion. Cette loi même n’a point les caractères d’une religion . Qu’est-ce donc qu’une religion ? nous demandez-v
i même n’a point les caractères d’une religion. Qu’est-ce donc qu’une religion  ? nous demandez-vous, Messieurs. Une religion n’e
. Qu’est-ce donc qu’une religion ? nous demandez-vous, Messieurs. Une religion n’est ni une loi, ni proprement une doctrine ; c’
de la liberté, la loi parfaite, comme saint Jacques l’appelle141. La religion unit à Dieu l’homme, et non le Juif ; or l’homme
asservit, elle ne nous unit pas. Nous venons de le dire, il n’y a de religion que dans l’harmonie du cœur de l’homme avec la vo
is dans l’égoïsme et la rébellion. La loi de Moïse n’est donc pas une religion . Cette loi, d’ailleurs, est locale et en grande p
à l’éternité, et qui manque ainsi d’un caractère essentiel à la vraie religion . Il faut donc conclure que Dieu a voulu se former
est-à-dire venue après autre chose ; qu’elle est comme un épisode, la religion existant déjà avant elle. « Les promesses ont été
emeure pas moins redoutable et accablant, et bien loin d’en faire une religion , ils en font presque le contraire. « La loi a été
s hommes de Dieu vivaient par la foi. On se figure peut-être que leur religion n’était que la religion dite naturelle ; on a pré
t par la foi. On se figure peut-être que leur religion n’était que la religion dite naturelle ; on a prétendu parfois faire d’eu
, qui reconnaît l’être à un Dieu, mais sans l’adorer. En dehors de la religion positive, l’homme ne peut s’élever à l’adoration
it de plusieurs manières dans le plan de Dieu relativement à la vraie religion  : elle posait le fondement ; le faîte devait veni
posait le fondement ; le faîte devait venir plus tard. Elle sert à la religion  ; elle n’est pas une religion. Quel parti pouvons
devait venir plus tard. Elle sert à la religion ; elle n’est pas une religion . Quel parti pouvons-nous tirer de la loi de Moïse
us et mieux dans l’Évangile. Ce qui s’y trouve de religieux ? Mais la religion est toute en Jésus-Christ, et si nous en trouvons
e, les arts et les sciences. On y trouve des savants qui associent la religion à la science, et pour qui la science est une sort
ent la religion à la science, et pour qui la science est une sorte de religion . Chez les magistrats, on rencontre plus de gravit
a tolérance parce qu’il l’aime ; il s’efforce de maintenir la paix de religion  ; il le fait avec une rondeur, une liberté, qui a
se ce qu’il estime conforme à l’humanité et au véritable esprit de la religion  ; Aux États d’Orléans, en 1560, où nous le rencon
es, mais importantes : « Nous ne pouvons nier, dit l’Hôpital, que la religion , bonne ou mauvaise, ne donne telle passion aux ho
sperer paix, repos et amytié entre les personnes qui sont de diverses religions . Et n’y a opinion qui tant perfonde dedans le cœu
opinion qui tant perfonde dedans le cœur des hommes, que l’opinion de religion , ny tant les separe les uns des autres155. » Sel
l’on delibere d’appaiser les differendz subveneus pour le faict de la religion , entre aultres choses qui doibvent estre observee
par cy-devant, en la mort de plusieurs d’entre eulx executés pour la religion , une conscience admirable et une voye plus que hu
es. « Quant à leurs assemblees, il ne les fault point séparer de leur religion  ; car ils croient que la parole de Dieu les oblig
une chose fort contraire au prince de rendre son peuple sans forme de religion et exercice d’ycelle. Car de là proviendroient le
tes juges du pré ou du champ, non de la vie, non des mœurs, non de la religion . « Si ne vous sentez assez forts et justes pour c
 de Barante a dit fort justement : « Quand on vit sous les lois d’une religion , le sentiment du mépris de soi, qui pervertit les
, qui ne fait nulle part la moindre allusion au remède apporté par la religion . Après cela, on fera ce qu’on voudra de ces témoi
par La Bruyère de tenir plus aux formes extérieures qu’au fond de la religion . Ce sont eux qui, selon lui, ont fait prendre en
sentiment vrai, un respect, un honneur pour tout ce qui touchait à la religion , une religion, en un mot, qui s’honorait elle-mêm
, un respect, un honneur pour tout ce qui touchait à la religion, une religion , en un mot, qui s’honorait elle-même dans une par
réflexion vous instruira d’un principe des plus fondamentaux de votre religion  ; la seconde, d’un autre principe qui ne l’est pa
l’admirable discours que celui qu’on vient d’entendre ! Les points de religion les plus essentiels, comme les plus pressants mot
le, que d’occasions de reconnaître un égoïsme raffiné ! Et dans notre religion même, la trace de l’égoïsme n’est-elle pas souven
Toutefois, et par cela même que leur morale leur est donnée par leur religion , ils peuvent offrir entre eux des différences, su
Montaigne et de Charron ; les bases anciennes ont été restituées ; la religion catholique, subissant à son insu l’influence de l
us les esprits un même esprit. Tous les docteurs pieux ont eu la même religion et la même morale. Cela ne nous empêcherait pas,
plus douce, Fénelon qui semble renfermer en lui toute la grâce de la religion , comme Bossuet en a pris toute la majesté, et pou
r avant de savoir marcher, et se nourrir de toutes les douceurs de la religion avant d’en avoir savouré la salutaire amertume ;
sans verve, sans agrément, mais savant dans le cœur humain et dans la religion , a déposé dans ses Essais de morale un trésor d’i
vrai, on serait tenté de croire à une sphère tournant sur elle-même ; religion , littérature, morale, tout semblait stationnaire 
perce le mépris du clergé, des institutions ecclésiastiques et de la religion . Voltaire l’a attribuée à Charleval339. Parmi les
ttement dans une Lettre à M. Justel, réfugié protestant, sur les deux religions , catholique et protestante : « Vous vous plaigne
s vous plaignez de l’arrêt qui oblige vos enfants à faire choix d’une religion à sept ans, et c’est la plus grande faveur qu’on
qu’on leur pouvait faire. En effet, ne vaut-il pas mieux recevoir la religion des lois de son pays que de la liberté de sa fant
ité des factions où l’on se trouve ? » Et dans ses Réflexions sur la Religion  : « Nous disons par docilité que nous croyons ce
n et au mal. « C’est un tour et un retour continuel de la nature à la religion , et de la religion à la nature. « Si nous quitton
t un tour et un retour continuel de la nature à la religion, et de la religion à la nature. « Si nous quittons le soin du salut
onsidérer purement le repos de cette vie, il serait avantageux que la religion eût plus ou moins de pouvoir sur le genre humain.
de quelque manière qu’on s’y soit pris, il a été la négation de toute religion et de tout principe moral. Si nous remontons jusq
certainement pour beaucoup dans les objections qu’il amasse contre la religion  ; mais on serait fort embarrassé de démêler, au m
s. Montesquieu lui-même, qui a plusieurs fois défendu le principe des religions , ne s’est pas avisé de cette réponse. Bayle donna
une nation entière passe de la croyance d’un Dieu et de l’usage d’une religion dans une croyance et un usage contraires. À peine
dolâtrie lui sert de bouclier pour masquer les coups qu’il porte à la religion en général. Quand il veut faire pencher la balanc
gue chaîne d’objections contre le christianisme, et même contre toute religion positive.   Le Commentaire philosophique sur ces
elles-ci : « Le moyen que ces gens-là cessent d’avoir en horreur une religion qui les a tant tourmentés et qui leur nie, en fac
es d’entrer, il nous était venu enlever tous les faibles restes de la religion naturelle, qui s’étaient sauvés du naufrage du pr
l voit beau à faire son coup… Mais si nous ne pouvons empêcher que la religion chrétienne ne demeure couverte de cette infamie,
Il conteste aux princes leur prétention au pouvoir dans les choses de religion  : « Toute loi, dit-il, qui est faite par un homm
mme condamné à mort, la lui promettre, dis-je, en cas qu’il abjure sa religion , est un moyen fort dangereux de lui faire faire u
e de leurs biens et dans l’exercice particulier et domestique de leur religion  ; ni qu’on leur fît des injustices dans leurs pro
u dix-huitième siècle ; elle établit séparation entre la morale et la religion . Cette scission même est l’élément fondamental de
s liens que la grande masse des hommes constate entre la morale et la religion sont fictifs ; s’ils sont un produit de l’éducati
testablement à l’athéisme ; aussi la séparation de la morale et de la religion est-elle présentée, un seul cas excepté, comme un
moraux de la vie : « Quand on compare les mœurs d’un homme qui a une religion avec l’idée générale que l’on se forme des mœurs
fort déréglés dans leurs mœurs, et fort persuadés de la vérité d’une religion , et même de la vérité de la religion chrétienne.
ort persuadés de la vérité d’une religion, et même de la vérité de la religion chrétienne. II. Que les connaissances de l’âme ne
s actions. III. Que, généralement parlant, la foi que l’on a pour une religion , n’est pas la règle de la conduite de l’homme397.
… De toutes ces dernières remarques, je tire cette conclusion… que la religion (car c’est là où j’en voulais venir) ne sert, à c
e, il n’approuve pas néanmoins qu’il soit autorisé par les lois de la religion . Les mêmes personnes qui rejettent l’Évangile à c
’austérité de sa morale, rejetteraient encore avec plus d’horreur une religion qui leur commanderait de se souiller dans les plu
les athées aient témoigné du mépris et de l’horreur pour les fausses religions , on ne doit pas conclure qu’ils en doivent avoir
it continuellement contre ses principes et contre les préceptes de la religion qu’il croit avoir reçue de Dieu ; cela, dis-je, i
s voyons la fin : « Si bien qu’il est plus utile qu’on ne pense à la religion de prouver que la malice des hommes est si prodig
sieurs, la prétention de fonder une morale sur autre chose que sur la religion , est un mal des époques où la religion, se dépoui
ale sur autre chose que sur la religion, est un mal des époques où la religion , se dépouillant de son principal caractère, perda
du règne de Louis XIV, les iniquités accomplies sous le manteau de la religion avaient amassé contre elle un mélange de mépris e
e tous les jours, pour tranquilliser quelques esprits timorés, que la religion et la philosophie sont deux sœurs, concourant à l
la chose est très vraie et très bonne à dire. Mais si l’on entend par religion une révélation positive des desseins de Dieu à l’
 ; et il ne faut pas craindre de dire que, prises à cette hauteur, la religion et la philosophie se nient réciproquement. La rel
te hauteur, la religion et la philosophie se nient réciproquement. La religion , se disant la voix même de Dieu, s’attribue un ca
abdiquerait par là même ; en ne le lui reconnaissant pas, elle nie la religion et s’installe en son lieu et place. Voix de la ra
igence à s’y réunir. La philosophie, en se rattachant à des débris de religion , fut plus d’à moitié religion. Plus tard ces deux
ophie, en se rattachant à des débris de religion, fut plus d’à moitié religion . Plus tard ces deux éléments se dégagèrent insens
igieux se dirige instinctivement, c’est un législateur et un juge. La religion a donc été tout d’abord et essentiellement une mo
l’obéissance, rien ne reste ; on peut continuer à se servir du mot de religion , mais en le faisant mentir à son origine, et au s
Constant nous montre la morale s’identifiant de plus en plus avec la religion , à mesure que la civilisation fait des progrès, e
ui410. C’est encore une de ces choses qui sont vraies à leur date. La religion , après être passée à l’état de théorie ou de ritu
pénétrer de nouveau de l’idée qui lui donna naissance, que redevenir religion . Mais il est certain qu’à son origine la religion
ance, que redevenir religion. Mais il est certain qu’à son origine la religion fut une morale et la morale une religion. Cela n’
certain qu’à son origine la religion fut une morale et la morale une religion . Cela n’implique point (il importe de le remarque
dehors. Il ne s’agit ici que de reconnaître en fait l’identité de la religion et de la morale. C’est dans ce point de vue que K
tre ; qui est Dieu, et de sa volonté411. » Voilà la morale se faisant religion . Et M. de Wette, dans son livre sur la Religion41
ivre sur la Religion412, a dit d’une manière bien plus absolue : « La religion est la foi à la validité de la loi morale dans le
yeux de la foi, du type et du centre d’une communion morale. » Ici la religion est la morale même, avec Dieu pour objet. Je ne s
. Je ne sais si quelqu’un se scandalisera de voir ici la morale et la religion en quelque sorte identifiées. Il n’y a point là m
y a point là matière à scandale : bien au contraire. La dignité de la religion , sa puissance, tiennent précisément à cette unité
t précisément à cette unité, ou, si l’on veut, à cette confusion. Une religion qui n’est pas de la morale a moins de valeur enco
la morale a moins de valeur encore qu’une morale qui n’est pas de la religion . Il faut, bien loin de le dissimuler, le dire trè
ance de la morale. Qu’on sache bien qu’il n’y a pas une fibre dans la religion , pas une idée, pas un article de foi, qui ne soit
icle de foi, qui ne soit de la morale. L’homme a donc cherché dans la religion l’idée ou la règle qu’il ne trouvait pas en lui-m
hète : « Dans mes sabbats, c’est votre volonté que vous trouvez », sa religion ne fut que sa propre nature, ses penchants, son é
ina mallem ad nos . Telles ont été en tout temps et par tout pays les religions humaines ; humaines dans un sens exclusif, car el
s exclusif, car elles n’ont réfléchi que l’humanité. Certes, la vraie religion doit être humaine, et plus que toutes les autres 
ue l’homme ne se connaît ; mais elle est en même temps divine, et les religions humaines ne sont qu’humaines. Elles reproduisent
est juste de faire observer que l’intérêt de la masse ayant dicté la religion , et cet intérêt étant naturellement plus analogue
ordre et à la conservation que tels ou tels intérêts individuels, les religions , eu égard à l’état des mœurs et de la culture, ap
lus bienfaisantes et plus morales que ne le serait l’absence de toute religion . En effet, dans ce dernier cas, les mœurs publiqu
uraient pas pour modérateur cette espèce d’idéal que leur présente la religion nationale, et qui, bien que tiré d’elles-mêmes, v
pourtant mieux qu’elles-mêmes. Mais tout dégénère et se dénature : la religion tombe entre des mains dont, l’intérêt est de la r
ntionnelle ; mais avant cette époque, et plus près de son origine, la religion a bien le caractère que nous lui avons assigné, e
dans un sens relatif, passer pour une institution bienfaisante. Toute religion est sociale, tandis que l’athéisme est éminemment
ndis que l’athéisme est éminemment antisocial. Le premier effet d’une religion quelconque est d’obliger les hommes les uns enver
ne citerons que ce passage des Lettres persanes 414 : « Dans quelque religion qu’on vive, l’observation des lois, l’amour pour
mes, la piété envers les parents, sont toujours les premiers actes de religion … En quelque religion qu’on vive, dès qu’on en sup
les parents, sont toujours les premiers actes de religion… En quelque religion qu’on vive, dès qu’on en suppose une, il faut bie
ue l’on suppose aussi que Dieu aime les hommes, puisqu’il établit une religion pour les rendre heureux ; que s’il aime les homme
ls nous mèneraient trop loin. Rentrons dans notre idée principale. La religion humaine représente, sans les dépasser réellement,
llectuelles du peuple qui la parle ; oui, qui la parle, car une telle religion est une langue. La religion, de même que la litté
parle ; oui, qui la parle, car une telle religion est une langue. La religion , de même que la littérature, mais dans un sens pl
ppliquée à un gouvernement, lui ferait honneur, n’en fait point à une religion . Un gouvernement en a fait assez quand il a repro
nd il a reproduit les meilleures tendances du peuple qu’il régit : la religion veut être la maîtresse et la règle de ces tendanc
st de plier souverainement la seconde à la première. — En résumé, les religions humaines sont littéralement l’apothéose de la vol
ur mieux dire, l’humanité lui appartient. Il n’en est pas de même des religions que l’homme a tirées de sa propre substance ; ast
pour jamais ; le peuple, désabusé sans retour, mendie, sous le nom de religion , quelque nouvelle erreur ; le sage s’écrie avec d
ais le stoïcien se cache à lui-même cette origine ; et si, dans cette religion de l’orgueil, le mot de devoir se prononce encore
soi-même est le motif et la substance de tout bien. Il y a dans cette religion les apparences d’une hostilité permanente, d’une
de toute mesure quand on aura fait la réflexion que, pourtant, aucune religion ne saurait être vraie, dans laquelle, en définiti
sa force. Il est important de remarquer qu’à la différence des autres religions , l’Évangile n’admet la spéculation qu’à titre de
il a été conçu. Il y a, sous ce rapport, des superfétations dans les religions intellectuellement les plus pauvres. La pensée et
ination ne se résignent pas à ne point achever le cercle commencé. La religion chrétienne procède autrement. Uniquement préoccup
ction du système, si c’était un système, me paraît admirable dans une religion , et communique à la nôtre un caractère austère et
partient qu’à elle. Je poursuis mon examen, et je reconnais que cette religion , dès le moment où furent jetés ses fondements par
registré ses pièces justificatives, en un mot, seule entre toutes les religions , a manifesté l’intention formelle d’être établie
de l’histoire chrétienne. Je dis seulement que Dieu a voulu que cette religion fût une histoire, et que jusqu’aux dogmes les plu
pas non plus, à la longue et universellement, être tenu pour vrai. La religion chrétienne, sous ce rapport, a pris la forme la p
yale, la plus généreuse, et, je le répète, elle est, entre toutes les religions , la seule qui se soit soumise à cette épreuve, la
rite les fibres vivantes, et réveille en sursaut le patient. D’autres religions avaient pu être repoussées par un sentiment de na
s, mais ici le tolle ! est parti de tout l’homme et de tout homme. La religion nouvelle se produit comme une ennemie, et son avè
ractères d’une invasion. La croix, en qui se résume tout ce que cette religion a de caractéristique sous le rapport dogmatique,
lien vivant qui les unit, si vous arrachez la morale du milieu de la religion comme un feuillet du milieu d’un livre, vous avez
lgré, tous les obstacles, ou périraient chacun loin de l’autre. Si la religion chrétienne est tellement éloignée d’exclure ou d’
premier fait et son premier mot, c’est que, pas plus qu’aucune autre religion , elle ne peut commencer autrement. Et même si que
trement. Et même si quelque chose la distingue à cet égard des autres religions , c’est d’être plus gratuitement libérale, c’est d
t plus que le moyen de la félicité même ; elle est la félicité. Cette religion , toute prodigue qu’elle est dans ses dons, les ti
que nous nous dépouillons. L’abandon de notre volonté, c’est toute la religion , c’est la vie éternelle. Nous sommes clairement a
tre au duc de Buckingham, sur sa conversion. 356. Réflexions sur la religion . 357. Grandeur et Décadence des Romains, chapit
4. Additions aux pensées diverses, chapitre IV. 375. « Dans quelque religion qu’on vive, l’observation des lois, l’amour pour
mes, la piété envers les parents, sont toujours les premiers actes de religion . Car, en quelque religion qu’on vive, dès qu’on e
arents, sont toujours les premiers actes de religion. Car, en quelque religion qu’on vive, dès qu’on en suppose une, il faut que
ue l’on suppose aussi que Dieu aime les hommes, puisqu’il établit une religion pour les rendre heureux ; que, s’il aime les homm
ec son cœur. C’est ainsi à peu près que l’on en use dans l’examen des religions . » (Continuation des Pensées diverses à l’occasio
outefois il en est indépendant et peut se lire à part. 409. Soit que religion vienne de religare ou de relegere, ce mot signifi
r, alors professeur de théologie à l’université de Bâle. 410. De la Religion , tome IX, page 355. 411. « Wir kœnnen uns die Ve
htung des Urbildes der sittlichen Gemeinschaft. » (De Wette, Uber die Religion , page 113.) 413. Lettres persanes, L. LXXXV. — 
et décadence des Romains, chapitre X — Politique des Romains dans la religion . 414. Lettres persanes, L. XLVI.
29 (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire
ragraphe que Rousseau demande que le citoyen qui ne pratiquera pas la religion de l’Etat soit puni de mort. On voit à quel point
erçoit bien que Voltaire est trop intelligent pour ne pas voir qu’une religion indépendante, qu’une religion qui n’est pas une r
rop intelligent pour ne pas voir qu’une religion indépendante, qu’une religion qui n’est pas une religion d’Etat, est, presque m
voir qu’une religion indépendante, qu’une religion qui n’est pas une religion d’Etat, est, presque malgré elle, quoi qu’elle en
aux honneurs : « Je ne dis pas que tous ceux qui ne sont point de la religion du prince doivent partager les places et les honn
ce doivent partager les places et les honneurs de ceux qui sont de la religion dominante. En Angleterre (et l’on a vu que Voltai
 » — Avec ce texte tout gouvernement est en droit d’interdire quelque religion et même quelque secte philosophique qu’il voudra.
ienne Eglise qui n’a point usé de violence pour établir et étendre la Religion   », n’ont point été prononcées en 1685. Les pouvo
nt est à la tête de la finance, des armées, de la magistrature, de la religion  ; les évêques et les moines n’ont plus d’esclaves
eois infatué de ses disputes ! Nous n’aurions jamais eu de guerres de religion  ; nous n’aurions jamais eu de Saint-Barthélemy. T
ue suivant les termes précis de la loi ; de professer en paix quelque religion qu’on veuille, en renonçant aux emplois dont seul
out citoyen reçu en charge fera serment de vivre et de mourir dans la religion romaine, et j’ai dit plus haut quel fut son rôle
ible, n’en a pas moins conclu, en définitive, à l’utilité sociale des religions et à l’utilité sociale de la liberté religieuse.
rté religieuse. Les Lettres Persanes sont un ouvrage dirigé contre la religion catholique en particulier et contre l’esprit reli
ges où, sous une forme plaisante, Montesquieu accuse formellement les religions de troubler l’Etat et d’être comme condamnées par
 ; nous nous tourmentons nous-mêmes pour faire recevoir des points de religion qui ne sont point fondamentaux ; et nous ressembl
st infiniment plus social à cet égard que le Catholicisme : « Dans la religion protestante tout le monde est en droit de faire d
ne souffre ni prêtre ni dervis ; et si, dans l’établissement de cette religion qui ramenait tout aux premiers temps, ses fondate
sieurs reprises, soit excusé, soit déclaré recevable la polygamie. La religion protestante donne donc aux peuples qui la pratiqu
e : dans l’état présent où est l’Europe, il n’est pas possible que la religion catholique y subsiste cinq cents ans. Avant l’aba
t plus riches et plus puissants et les catholiques plus faibles. » La religion catholique, enfin, tarit en leurs sources mêmes l
e, vous n’avez pas besoin, pour qu’elle vous soit donnée, d’abolir la religion catholique, le célibat des prêtres et les ordres
tombait de lui-même et avec lui, par une suite nécessaire, cette même religion qu’on voulait rendre si florissante.  » Et enfin,
audrait être fou pour s’en aviser. Celui qui veut me faire changer de religion ne le fait sans doute que parce qu’il ne changera
e sais, Mirza, s’il n’est pas bon que dans un Etat il y ait plusieurs religions . On remarque que ceux qui vivent dans la religion
il y ait plusieurs religions. On remarque que ceux qui vivent dans la religion tolérée se rendent ordinairement plus utiles à le
t ordinairement plus utiles à leur patrie que ceux qui vivent dans la religion dominante, parce que, éloignés des honneurs, ne p
ême on ne serait pas très satisfait qu’il pensât. — Cette utilité des religions condamnées, mais tolérées, se retrouve aujourd’hu
nte par son travail les caisses de la perception. La multiplicité des religions a d’autres avantages pour l’Etat, qui sont plus g
vantages pour l’Etat, qui sont plus grands encore. « Comme toutes les religions contiennent des préceptes utiles à la société, il
us les abus de l’ancienne11. » Le prince doit donc souffrir plusieurs religions différentes dans ses Etats ; il a intérêt à les s
ttre ce qu’il prouve. Ce qu’il faudrait dire peut-être, c’est que les religions diverses qui sont dans un Etat s’appuient tour à
alisent les unes les autres. Mais la diversité et la multiplicité des religions suscitent des guerres religieuses, et les guerres
igieuses, et les guerres religieuses Il faut donc accepter toutes les religions , aimer qu’elles se multiplient et non seulement n
gions, aimer qu’elles se multiplient et non seulement ne pas avoir de religion d’Etat et ne pas mettre l’Etat au service d’une r
pas avoir de religion d’Etat et ne pas mettre l’Etat au service d’une religion , mais tenir en bride la religion dominante et rép
e pas mettre l’Etat au service d’une religion, mais tenir en bride la religion dominante et réprimer ses tendances envahissantes
n fait en matière spirituelle. Il était détestable de reconnaître une religion comme religion d’Etat. Il était mauvais encore de
re spirituelle. Il était détestable de reconnaître une religion comme religion d’Etat. Il était mauvais encore de déclarer une r
ligion comme religion d’Etat. Il était mauvais encore de déclarer une religion religion de la majorité des Français. En religion
mme religion d’Etat. Il était mauvais encore de déclarer une religion religion de la majorité des Français. En religion comme en
ore de déclarer une religion religion de la majorité des Français. En religion comme en toutes choses qui sont de pensée, il n’y
e acceptées et respectées par l’Etat à titre égal. Il ne faut donc ni religion d’Etat, ni religion de la majorité des citoyens.
ctées par l’Etat à titre égal. Il ne faut donc ni religion d’Etat, ni religion de la majorité des citoyens. Encore moins faut-il
us irrationnel et un peu burlesque, — que l’Etat lui même se proclame religion et qu’il ait la prétention de vouloir qu’on croie
t d’exiger qu’on pense ce qu’il pense. Ce serait alors, non seulement religion d’Etat, mais Etat-Religion, non seulement Etat se
t, mais Etat-Religion, non seulement Etat se mettant au service d’une religion  ; mais Etat se mettant au service de sa religion 
ant au service d’une religion ; mais Etat se mettant au service de sa religion  ; ce serait le Papisme pur ou le despotisme théoc
e c’est absurde ; mais c’est le moindre ; le plus grave c’est que les religions , à ce régime, se transforment en partis politique
partis politiques, comme à Byzance, naturellement, et qu’on est d’une religion ou d’une autre, selon qu’on est pour le gouvernem
lon qu’on est pour le gouvernement ou contre lui, et cela dégrade les religions et leur ôte tout ce qu’elles ont de bon, et d’aut
nt une seule idée différente de celles de Sa Majesté ; et pratique la religion d’Etat, même sans le savoir, par une sorte de tra
lit est bien spirituelle. Il commence par mettre les crimes contre la religion au premier rang de tous les crimes : « Il y a qua
l y a quatre sortes de crimes. Ceux de la première espèce choquent la religion , ceux de la seconde les mœurs, ceux de la troisiè
re de chacune de ces espèces ». — Puis il divise les crimes contre la religion en deux classes : il y a ceux qui l’attaquent dir
doit consister « dans la privation de tous les avantages que donne la religion  ; l’expulsion hors des temples ; la privation de
former leur jugement… Nous connaissons les crimes que le fanatisme de religion a fait commettre. Gardons-nous d’introduire le fa
.On se rappelle que dans celles-ci il avait vanté la multiplicité des religions comme une chose excellente pour l’Etat, et dit en
Lois : « Lorsque les lois d’un Etat ont cru devoir souffrir plusieurs religions , il faut qu’elles les obligent aussi à se tolérer
obligent aussi à se tolérer entre elles… Comme il n’y a guère que les religions intolérantes qui aient un grand zèle pour s’établ
érantes qui aient un grand zèle pour s’établir ailleurs, parce qu’une religion qui peut tolérer les autres ne songe guère à sa p
ce sera une très bonne loi civile, lorsque l’Etat est satisfait de la religion déjà établie, de ne point souffrir l’établissemen
tre Voici donc le principe fondamental des lois politiques en fait de religion  : quand on est maître de recevoir dans un Etat un
religion : quand on est maître de recevoir dans un Etat une nouvelle religion ou de ne pas la recevoir, il ne faut pas l’y étab
ntisme naissant. — Et qu’est-ce que c’est que « recevoir une nouvelle religion  » et « la tolérer quand elle est établie » ? On n
ion » et « la tolérer quand elle est établie » ? On ne reçoit pas une religion nouvelle ; on s’aperçoit qu’elle existe quand déj
ra-t-on intervenirla question de nombre ? Dira-t-on qu’est tenue pour religion « s’introduisant » une religion qui n’a encore da
nombre ? Dira-t-on qu’est tenue pour religion « s’introduisant » une religion qui n’a encore dans le pays que peu d’adeptes ? A
e ; il autorise toutes les persécutions et toutes les violences de la religion dominante contre les autres. Mais si Montesquieu
sont nés du Christianisme et qui constituent un grand progrès : « La religion chrétienne est éloignée du pur despotisme : c’est
les princes mahométans donnent sans cesse la mort ou la reçoivent, la religion , chez les chrétiens, rend les princes moins timid
ompte sur ses sujets et les sujets sur le prince. Chose admirable, la religion chrétienne qui semble n’avoir d’objet que la féli
grandes choses : la vie, la liberté, la loi, les biens et toujours la religion , lorsqu’on ne s’aveugle pas soi-même. » C’est ici
plutôt contraire, qui anime les peuples du Sud, les retenait dans la religion romaine. L’idée est contestable. Je ne crois pas
t de la liberté des cultes complète ; — croit que la multiplicité des religions est un bien pour les religions, pour le pays et p
lète ; — croit que la multiplicité des religions est un bien pour les religions , pour le pays et pour l’Etat ; — voit dans les Eg
ie d’attaques contre le Christianisme ; un plan de constitution d’une religion , qui serait religion civile, religion laïque, rel
le Christianisme ; un plan de constitution d’une religion, qui serait religion civile, religion laïque, religion d’Etat. Contre
; un plan de constitution d’une religion, qui serait religion civile, religion laïque, religion d’Etat. Contre le Catholicisme R
titution d’une religion, qui serait religion civile, religion laïque, religion d’Etat. Contre le Catholicisme Rousseau fait valo
eligion d’Etat. Contre le Catholicisme Rousseau fait valoir que cette religion donne aux hommes deux maîtres, le Prince et Dieu 
ince et Dieu ; et par cela seul est la plus antisociale de toutes les religions  : « Il y a une troisième sorte, de religion, plus
ntisociale de toutes les religions : « Il y a une troisième sorte, de religion , plus bizarre, qui, donnant aux hommes deux légis
es empêche de pouvoir être à la fois dévots et citoyens. Telle est la religion des Lamas, telle est celle des Japonais, tel est
aponais, tel est le Christianisme romain. On peut appeler celui-ci la religion du prêtre. Il en résulte une sorte de droit mixte
sont que leurs officiers. » Si donc on peut à la rigueur tolérer les religions tolérantes, à supposer qu’il y en ait, et encore
est pernicieux. La raison sur laquelle on dit qu’Henri IV embrassa la religion romaine la devrait faire quitter à tout honnête h
et celui de Mahomet est excellent. Chez les anciens non seulement la religion et l’Etat se confondaient, mais le Dieu et l’Etat
mais il est beaucoup plus apparent que réel, parce que, partout où la religion chrétienne est admise, elle domine ; et s’en fair
tre serait toujours plus fort que celui de l’Etat. » Voilà donc trois religions , le catholicisme, le christianisme, le paganisme.
onnais rien de plus contraire à l’esprit social » ; parce que « cette religion , n’ayant aucun rapport particulier avec le corps
de la terre. » Reste le paganisme, évidemment très supérieur aux deux religions dont nous venons de parler : « Il est bon, en ce
au courroux des dieux. Sacer esto. » — Mais il faut avouer que cette religion a quelques défauts : « … elle trompe les hommes,
ue avec un léger amendement. Adopter un système mixte où il y ait une religion d’Etat, et où, de plus, chaque citoyen, après avo
igion d’Etat, et où, de plus, chaque citoyen, après avoir adhéré à la religion d’Etat et en y restant strictement fidèle, pourra
point. En effet, il importe bien à l’Etat que chaque citoyen ait une religion qui lui fasse aimer ses devoirs ; mais les dogmes
e religion qui lui fasse aimer ses devoirs ; mais les dogmes de cette religion n’intéressent ni l’Etat ni ses membres qu’autant
nt vous les comprenez. Cela vous regarde personnellement. C’est votre religion personnelle. L’Etat la respecte, jusque-là qu’il
et personnelles, mais qui restent particulières et personnelles ; des religions , si vous voulez, mais qui ne relient pas, des rel
nnelles ; des religions, si vous voulez, mais qui ne relient pas, des religions qui ne soient pas autre chose que des opinions ph
l’autonomie intellectuelle du citoyen. D’autre part, il y aura une «  religion civile », une religion laïque, une religion socia
elle du citoyen. D’autre part, il y aura une « religion civile », une religion laïque, une religion sociale, qui sera la religio
tre part, il y aura une « religion civile », une religion laïque, une religion sociale, qui sera la religion de l’Etat, et qui s
gion civile », une religion laïque, une religion sociale, qui sera la religion de l’Etat, et qui sera Religion d’Etat, comme che
ue, une religion sociale, qui sera la religion de l’Etat, et qui sera Religion d’Etat, comme chez les anciens, en ce sens qu’on
turel, elle doit être purement négative, parce qu’il peut exister des religions qui attaquent les fondements des sociétés, et qu’
s fondements des sociétés, et qu’il faut commencer par exterminer ces religions pour assurer la paix de l’Etat. De ces dogmes à p
nu de rejeter, non comme impies, mais comme séditieuses. Ainsi, toute religion qui pourrait s’accorder avec le code serait admis
e religion qui pourrait s’accorder avec le code serait admise ; toute religion qui ne s’y accorderait pas serait proscrite ; et
re au moins à votre âme. Vous nous avez donné dans votre poème sur la Religion naturelle le catéchisme de l’homme. Donnez-nous m
souverain de fixer les articles, non pas précisément comme dogmes de religion , mais comme sentiments de sociabilité, sans lesqu
voir. » Le citoyen ne devra pas seulement croire à ces articles de la religion civile, il devra les pratiquer ; il devra se cond
mmis le plus grand des crimes : il a menti devant les lois. » Ainsi : religion particulière tolérée, à la condition qu’elle ne s
articulière tolérée, à la condition qu’elle ne soit pas constituée en religion , par association, groupement, corporation, Eglise
uée en religion, par association, groupement, corporation, Eglise ; —  religion d’Etat obligatoire, comme croyance et comme prati
tant exilés et les non-pratiquants mis à mort. Mais quelle sera cette religion d’Etat ? Quels en seront les dogmes ? Quels en se
t des Lois ; croyance que les hommes peuvent être sauvés dans quelque religion que ce soit : « Les dogmes de la religion civile
nt être sauvés dans quelque religion que ce soit : « Les dogmes de la religion civile doivent être simples, en petit nombre, éno
exemple, ou catholiques) aura déclaré qu’il croit qu’en dehors de sa religion on n’est point sauvé, sera exilé. Quiconque, aprè
les idées de Rousseau sur la question religieuse et les dogmes de la Religion civile qu’il veut établir. Ils sont en parfait ac
ation pour l’antiquité et pour la façon dont l’antiquité a compris la religion est la même. Dans les idées de Voltaire l’histoir
l’accusation était injuste ; mais elle prouvait que ce n’était pas la religion seule qui excitait le zèle des magistrats. » On r
traitement, remarquable en effet, des Romains à l’égard de toutes les religions de l’univers d’un côté et de la religion chrétien
ins à l’égard de toutes les religions de l’univers d’un côté et de la religion chrétienne de l’autre, me paraît avoir été mal dé
tiens. Tant que le polythéisme grec ou romain s’est trouvé en face de religions locales qui étaient polythéistes elles-mêmes, il
En quoi le gênaient-elles ? Mais quand il s’est trouvé en face d’une religion qui niait son principe à lui, son principe même,
ait son principe à lui, son principe même, il a fait comme toutes les religions du monde : il n’a pas été tendre. — Les juifs, di
le nôtre » ; quand ils sont venus dire ces choses, que jamais aucune religion n’avait dites, le polythéisme attaqué dans son pr
is, si l’on y mettait quelque bienveillance, être considéré comme une religion qui ne rompait pas en visière avec le polythéisme
ait pas de front ; a pu être, jusqu’à un certain point, tenu pour une religion comme une autre. Mais, en son fond, il n’était ri
gion comme une autre. Mais, en son fond, il n’était rien moins qu’une religion qui niait, qui proscrivait, qui accusait d’impost
les autres. Le polythéisme ne pouvait nullement le traiter comme les religions qui dérivaient du même principe que lui. D’autre
eurs s’avisèrent en quelque sorte de retourner le problème, et, cette religion qui limitait leur autorité, de l’adopter, pour la
turel que l’horreur et la terreur de l’État antique en présence de là religion nouvelle qui seule entre toutes les religions att
ntique en présence de là religion nouvelle qui seule entre toutes les religions attaquait le polythéisme lui-même et son principe
le Capitole que dans le ciel. Elle croyait devoir ses victoires à la religion . C’est par là qu’elle avait dompté les nations et
ans l’Orient, vivait un petit peuple qui devait donner naissance à la religion persécutrice et qui commençait par en avoir tout
vie…  » A M. Dalembert, 1er mars 1764 : « … Vous prétendez que votre religion doit être cruelle autant qu’absurde parce qu’elle
utant qu’absurde parce qu’elle est fondée, je ne sais comment, sur la religion du petit peuple juif, le plus absurde et le plus
qu’il a fait contre eux, à savoir qu’il y a plus de politique que de religion dans toutes les guerres religieuses, s’il a soif,
de la liberté de conscience. « C’est une impiété d’ôter en matière de religion la liberté aux hommes, d’empêcher qu’ils fassent
ce de la foi, les évêques s’y opposeraient.  » (Saint Hilaire.) «  La religion forcée n’est plus religion ; il faut persuader et
’y opposeraient.  » (Saint Hilaire.) «  La religion forcée n’est plus religion  ; il faut persuader et non contraindre ; la relig
orcée n’est plus religion ; il faut persuader et non contraindre ; la religion ne se commande pas. » — « C’est une exécrable hér
par la raison.  » (Saint Athanase.) « Rien n’est plus contraire à la religion que la contrainte.  » (Saint Justin, martyr.) « P
z à tous la tolérance civile. » (Fénelon.) «  L’exaction forcée d’une religion est une preuve évidente que l’esprit qui la condu
ienne Eglise qui n’a point usé de violence pour établir et étendre la religion . » — « L’expérience nous apprend que la violence
(Cerisiers.) « C’est un zèle barbare que celui qui prétend planter la religion dans les cœurs comme si la persuasion pouvait êtr
être l’effet de la contrainte. » (Boulainvilliers) «  Il en est de la religion comme de l’amour ; le commandement n’y peut rien,
uvoir absolu contre les hommes qui font le crime de ne pas être de la religion du roi. Il maudit la Saint-Barthélemy et la Révoc
remiers siècles : après tout, c’était leur faute : pourquoi avoir une religion différente de celle du maître ? Et, après tout, i
es et ébranler les fondements des Etats… Il n’y a point de pays où la religion de Calvin et de Luther ait paru sans exciter des
délit « après tout » et un acte de rébellion, que d’être d’une autre religion que le gouvernement et de croire à des choses aux
ne, moins on a besoin de pratiques religieuses. » Il faut tolérer les religions , les mépriser et les gouverner. Il n’est pas mauv
trebalancer et se neutraliser : « S’il n’y avait en Angleterre qu’une religion , son despotisme serait à craindre ; s’il n’y en a
punir ceux qui désobéissent.  » « Il faut soigneusement distinguer la religion de l’Etat de la religion théologique. Celle de l’
nt.  » « Il faut soigneusement distinguer la religion de l’Etat de la religion théologique. Celle de l’Etat exige que les imans
res de la loi veillent sur les mœurs des ministres des temples. Cette religion de l’Etat ne peut en aucun temps causer aucun tro
s l’a déjà dit, et on n’a autre chose à vous dire ; si vous avez deux religions chez vous, elles se couperont la gorge ; si vous
e qui a le moindre rapport à l’ordre public… Le prince encouragera la religion , qui enseigne toujours une morale pure et très ut
erdotaux, le plus criminel est sans contredit celui des prêtres de la religion chrétienne… Nous avons institué des prêtres afin
et où les moines ne sont jamais traités que de canailles. Il faut une religion au peuple ; mais il la faut plus pure et plus dép
a exprimé le plus précisément sa doctrine sur les rapports entre les religions et l’Etat. Ils sont simples. Les prêtres doivent
e part. Montesquieu, peu religieux et très peu chrétien, n’aime ni la religion ni l’Église. Il voit dans la religion une sorte d
très peu chrétien, n’aime ni la religion ni l’Église. Il voit dans la religion une sorte de collège conservateur des droits de l
rien que des opinions individuelles, au-dessus d’eux on établisse une religion d’Etat, le Déisme, la croyance à l’Etre suprême,
ablisse une religion d’Etat, le Déisme, la croyance à l’Etre suprême, religion qu’il faudra croire et pratiquer, sous peine d’êt
sie et en Turquie ; et veut que le souverain soit maître absolu de la religion comme de toutes choses. Chapitre VIII. Organi
second lieu, Montesquieu représente la libre-pensée respectueuse des religions et qui n’ignore pas que les religions modernes so
a libre-pensée respectueuse des religions et qui n’ignore pas que les religions modernes sont des ferments de libéralisme et le p
le despotisme ait à redouter. — Rousseau représente la doctrine de la religion d’État dans toute son intransigeance et telle que
t l’appliquer, mais la rêver. — Voltaire représente la doctrine de la religion d’État tempérée par le mépris de toute religion ;
nte la doctrine de la religion d’État tempérée par le mépris de toute religion  ; et voudrait une religion d’État dont fût le pap
ion d’État tempérée par le mépris de toute religion ; et voudrait une religion d’État dont fût le pape un souverain qui n’y croi
qu’avait demandé Voltaire. Il avait demandé autre chose, notamment en religion , et c’est surtout ceci qu’il avait demandé, et c’
émocratique et dégénérant toujours en gouvernement aristocratique ; —  religion d’État très simple, bornée au culte de l’Etre sup
à tous les citoyens sous des peines terribles ; — proscription de la religion catholique et en général de toutes les religions
— proscription de la religion catholique et en général de toutes les religions qui n’admettent pas qu’on puisse être sauvé dans
s religions qui n’admettent pas qu’on puisse être sauvé dans d’autres religions qu’elles, l’intolérance religieuse dégénérant tou
commerce et qui fit la guerre au catholicisme, tout en maintenant la religion , puisque, et c’est un mot textuel de Voltaire, « 
eligion, puisque, et c’est un mot textuel de Voltaire, «  il faut une religion pour le peuple ». — Ce gouvernement, ils le voula
mais « qu’on y prenne bien garde, ce n’est point la multiplicité des religions qui a produit ces guerres, c’est l’esprit d’intol
30 (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes
ipes. En fait, ce n’est pas seulement d’une métaphysique, c’est d’une religion que s’est couronnée la philosophie d’Auguste Comt
M. Ch. Renouvier, dans sa Philosophie analytique de l’histoire, cette religion conserverait de nos jours, en France, en Angleter
as complète : ces caractères ne sont pas les seuls qui distinguent la religion positiviste de tant d’autres essais de religion r
ls qui distinguent la religion positiviste de tant d’autres essais de religion rationnelle ; et je me propose de le montrer dans
elle ; et je me propose de le montrer dans une prochaine étude sur La Religion comme sociologie. Mais quand M. Renouvier ajoute
hysique du positivisme, que je ne distingue pas, pour le moment de sa religion , bien loin d’être « la plus violente et la plus e
fût la contradiction réputée « scientifique » des enseignemens de la religion . Ils s’étaient donc efforcés, et leurs disciples
ns ce passage de l’un à l’autre point de vue, c’était le mirage d’une religion de la science, vers le milieu du XIXe siècle, ne
de la science, vers le milieu du XIXe siècle, ne pouvant faire que la religion fût assez scientifique à leur gré, quelques philo
quelques philosophes avaient essayé de transformer la science en une religion . On a cru plus d’une fois qu’ils s’inspiraient d’
effet, nous l’avons dit, le positivisme de Comte devait aboutir à une religion . Mais, au contraire, si la religion de Comte en e
sme de Comte devait aboutir à une religion. Mais, au contraire, si la religion de Comte en est une, c’est précisément pour ne ri
nception de la science a ruiné dans son fondement même l’idée d’une «  religion de la science. » M’objectera-t-on peut-être ici q
a science. » M’objectera-t-on peut-être ici que cette expression de «  religion de la science » n’est qu’une manière de parler, u
science » n’est qu’une manière de parler, une métaphore, — comme « la religion de la souffrance humaine », — et que personne, pa
 La science, en effet, ne valant qu’en tant qu’elle peut remplacer la religion , que devient-elle dans un pareil système ? Un pet
légitime, qui est la nature humaine tout entière, le symbole que les religions lui donnaient tout fait et qu’il ne peut plus acc
ensée de Renan, n’apparaît-elle pas comme destinée à « remplacer » la religion  ? Si la « religion de la science » n’est qu’une m
pparaît-elle pas comme destinée à « remplacer » la religion ? Si la «  religion de la science » n’est qu’une métaphore, ne la réa
r faites dans l’édifice dix-huit fois séculaire de la morale et de la religion  ? Mais, précisément, si la science n’est qu’un sy
ariables, quoique théoriquement nécessaires, sa transformation en une religion est devenue impossible, et rien n’est plus vain q
ption positiviste, la science, par tous ses caractères, s’oppose à la religion , ou du moins s’en distingue, est autre chose, n’a
qui sépare le domaine de la science du domaine de la morale ou de la religion . « Toutes les sciences réunies, avait écrit Desca
et sa métaphysique s’est achevée finalement, nous l’avons-cru, en une religion . Il n’a pas formulé la doctrine de l’Inconnaissab
e l’Humanité. Or, l’humanité n’est pas l’inconnaissable, et le mot de religion perd le meilleur de son sens si nous nous proposo
nous nous proposons à nous-mêmes comme l’objet de notre adoration. La religion de l’humanité ne peut pas être une religion. Mais
et de notre adoration. La religion de l’humanité ne peut pas être une religion . Mais de la conception d’Auguste Comte, ce qu’il
les moyens. Nous reviendrons sur ce point quand nous parlerons de La Religion comme sociologie. V En attendant, ce que je
31 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
présente encore, au bout de dix-huit siècles, avec le caractère d’une religion universelle et éternelle. C’est qu’en effet la re
ractère d’une religion universelle et éternelle. C’est qu’en effet la religion de Jésus est à quelques égards la religion défini
elle. C’est qu’en effet la religion de Jésus est à quelques égards la religion définitive. Fruit d’un mouvement des âmes parfait
tes : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » La fondation de la vraie religion est bien son œuvre. Après lui, il n’y a plus qu’à
à féconder. « Christianisme » est ainsi devenu presque synonyme de «  religion . » Tout ce qu’on fera en dehors de cette grande e
e grande et bonne tradition chrétienne sera stérile. Jésus a fondé la religion dans l’humanité, comme Socrate y a fondé la philo
e que Jésus a créée ; il a fixé pour toujours l’idée du culte pur. La religion de Jésus, en ce sens, n’est pas limitée. L’Église
symboles qui n’ont eu ou qui n’auront qu’un temps : Jésus a fondé la religion absolue, n’excluant rien, ne déterminant rien, si
lles que puissent être les transformations du dogme, Jésus restera en religion le créateur du sentiment pur ; le Sermon sur la m
as dépassé. Aucune révolution ne fera que nous ne nous rattachions en religion à la grande ligne intellectuelle et morale en têt
au ciel ; Socrate n’est qu’un sage, Apollonius est un dieu 1238. » La religion , jusqu’à nos jours, n’a pas existé sans une part
piété, de merveilleux. Quand on voulut, après les Antonins, faire une religion de la philosophie, il fallut transformer les phil
tout de son temps ; par un autre, il domine son temps. Montrer que la religion fondée par Jésus a été la conséquence naturelle d
r les arts et les lettres profanes, le siècle de Jésus le fut pour la religion . La société juive offrait l’état intellectuel et
32 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375
que l’instinct naturel de l’humanité y a été longtemps dominé par des religions farouches et bizarres. — Nous voyons d’abord au s
tin. Mais ce peuple est en partie retenu dans l’état héroïque par une religion pleine de croyances effrayantes, et dont les dieu
gens du peuple sont hommes comme eux. — L’empire de la Chine avec sa religion douce et sa culture des lettres, est très policé.
uie ont mêlé à la mollesse de l’Asie les croyances grossières de leur religion . Chez les Turcs particulièrement, l’orgueil du ca
astueuse, et par la reconnaissance. L’Europe entière est soumise à la religion chrétienne, qui nous donne l’idée la plus pure et
ances intellectuelles et morales. Ces avantages, nous les devons à la religion . La religion nous fait un devoir de la charité en
ctuelles et morales. Ces avantages, nous les devons à la religion. La religion nous fait un devoir de la charité envers tout le
e pour les fins humaines, le christianisme est supérieur à toutes les religions  : il unit la sagesse de l’autorité à celle de la
33 (1887) Discours et conférences « Appendice à la précédente conférence »
n en faveur du rationalisme, qu’on arrive à se convaincre que, si les religions divisent les hommes, la raison les rapproche, et
ve de ce grand axiome que nous avons souvent proclamé, savoir que les religions valent ce que valent les races qui les professent
au cheik, c’est que je n’ai pas assez développé cette idée que toute religion révélée est amenée à se montrer hostile à la scie
onférence, une pensée malveillante contre les individus professant la religion musulmane. Il n’en est rien ; les musulmans sont
ns la pratique religieuse par la terreur. Émanciper le musulman de sa religion est le meilleur service qu’on puisse lui rendre.
tholicisme. Certains pays, avec le temps, rompront à peu près avec la religion du Coran ; mais je doute que le mouvement de rena
ême, mettons la liberté et le respect des hommes. Ne pas détruire les religions , les traiter même avec bienveillance, comme des m
de choses libres et individuelles, comme la littérature, le goût, les religions se transformeront entièrement. Privées du lien of
heure présente ; tout cela sera réalité dans l’avenir. Comment chaque religion se comportera-t-elle avec le régime de la liberté
34 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
proscrits par l’Église. Ce ne sont, en effet, que des harmonies de la religion et de la nature. Quand le peuple croit entendre l
hent à la fin de leurs larmes. Leurs pleurs ne sont point perdus : la religion les reçoit dans son urne, et les présente à l’Éte
de plus admirable qu’une foule de pratiques usitées jadis dans notre religion  ? Si l’on rencontrait au coin d’une forêt le corp
nissent les consciences, et appellent les pécheurs à l’amnistie de la religion . Nous ne dirons point non plus comment, dans les
racheter des flammes, et le conduire à la félicité des élus. Ainsi la religion avait fait partager à l’amitié le beau privilège
nous, se serait donné de garde de détruire ces utiles harmonies de la religion , de la conscience et de la morale. Elle n’aurait
rigoureusement ces croyances. Loin de rien ordonner à leur sujet, la religion servait au contraire à en prévenir l’abus, et à e
oir le peuple plus incrédule. S’il cesse de soumettre son esprit à la religion , il se fera des opinions monstrueuses. Il sera sa
urations, la nécromancie, ne sont chez le peuple que l’instinct de la religion , et une des preuves les plus frappantes de la néc
35 (1890) L’avenir de la science « V »
car la science est la seule manière légitime de connaître, et, si les religions ont pu exercer sur la marche de l’humanité une sa
ivera un jour à donner à l’humanité un symbole comparable à celui des religions . La science n’a guère fait jusqu’ici que détruire
ne la science ne me suffit pas, j’ai faim encore. Si je croyais à une religion , ma foi aurait plus d’aliment, je l’avoue ; mais
les chroniqueurs nous rapportent sur les origines des peuples et des religions , nous en saurions bien plus long qu’avec le systè
ui, je verrais toutes les vérités qui constituent ce qu’on appelle la religion naturelle, Dieu personnel, providence, prière, an
artes d’un enfant. On en peut dire autant de tous les dogmes de notre religion naturelle et de notre morale, si pâle, si étroite
ut être dangereux de savoir trop tôt. Ma conviction intime est que la religion de l’avenir sera le pur humanisme, c’est-à-dire l
t ordre qu’il devient de mauvais goût de rien changer au statu quo en religion . La France est le pays du monde le plus orthodoxe
sus, les scories de la superstition apparaissent, l’école tourne à la religion , n’excite plus que le rire et va mourir à Ménilmo
ne, lui apprendre l’histoire, les sciences, les langues. Car la vraie religion n’est que la splendeur de la culture intellectuel
le monde et inspiré d’énergiques convictions, sans se faire secte ou religion , en restant bien purement science et philosophie.
dans le libre milieu de l’esprit humain. La question de l’avenir des religions doit donc être résolue diversement, suivant le se
diversement, suivant le sens qu’on attache à ce mot. Si on entend par religion un ensemble de doctrines léguées traditionnelleme
mythique, exclusive et sectaire, il faut dire, sans hésiter, que les religions auront signalé un âge de l’humanité, mais qu’elle
, c’est de me faire comprendre l’apôtre, le prophète, le fondateur en religion  ; je me rends très bien compte de la sublimité et
lière, un sens à part que n’a pas l’humanité. La science est donc une religion  ; la science seule fera désormais les symboles ;
le ultra-hégélienne (Souvenirs de ma vie religieuse, à la suite de la Religion de l’Avenir ). Ce regret ne se remarque pas chez
36 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
insi dire, installée par Royer-Collard, sans entrer en lutte avec les religions constituées et en les laissant vivre et peut-être
s, bien ordonnées et formant système, devenir elle-même une véritable religion qui aurait pour elle l’avenir. Il fut hanté très
de vue, il sentit naturellement le besoin de la discipliner comme une religion naissante et de l’arrêter dans certains dogmes fi
ile, et ne laissa pas de se donner des airs de souverain pontife. Une religion qui serait la philosophie universitaire de 1830 e
es âmes sans concevoir une loi des âmes. Il fut comme un fondateur de religion qui n’aurait jamais songé qu’à constituer un cler
st le premier en France à avoir dit qu’il en fallait un, distinct des religions constituées jusqu’à cette époque. Enfin Auguste C
été amené, comme critique, à professer le plus grand respect pour les religions anciennes et les services rendus par elles, tout
rimées ; comme réformateur et inventeur, à créer de toutes pièces une religion nouvelle, qui n’a pas eu des destinées triomphant
s-le, depuis Jésus-Christ, qui sans être un simple redressement d’une religion ancienne, qui, vraiment nouvelle et inédite, ait
’elles se forment. Je crois bien, en effet, que le fondement de toute religion et particulièrement le fondement de toute puissan
nnais. Un signe assez frappant de cette tendance, c’est que, même les religions consacrées et traditionnelles prennent en ce mome
iens domestiques, journaliste, pamphlétaire, philosophe, fondateur de religion , à peu près dieu après sa mort, il n’est aucune s
, ce qui du reste est arrivé à quelques autres qui n’ont fondé aucune religion . — Parlementaire ou absolutiste ? On peut trouver
5, mourant, dans son Nouveau Christianisme, il cherche à instituer la religion de l’avenir. En nous demandant pourquoi il croit
n temporelle : la féodalité ; une seule organisation spirituelle : la religion chrétienne. Le moyen âge a été une « confédératio
rnement spirituel était plébéien, progrès immense sur l’antiquité. La religion chrétienne, à remonter à ses origines, « était es
et l’honneur des trésors d’art vrai qu’il contient, etc. Or, à cette religion immobile Luther a voulu opposer, substituer plutô
ette religion immobile Luther a voulu opposer, substituer plutôt, une religion plus immobile encore. Il a prétendu revenir au ch
ir au christianisme primitif. C’était se condamner d’un mot ; car une religion n’étant pas autre chose en son principe que le ré
cette condition ce qu’elle a office d’être, un pouvoir spirituel. Une religion , par suite, doit se proposer toujours un but nouv
Singulier penchant et comme paradoxal au xvie  siècle ! En face d’une religion à laquelle on commence à reprocher, à laquelle on
tre pas élégante, de n’avoir pas le caractère esthétique, dresser une religion qui veut avoir encore moins ces caractères là, c’
spirituel, c’est briser ce qui en reste. Il y avait avant Luther une religion en Europe, une religion qui n’était plus ce qu’el
ce qui en reste. Il y avait avant Luther une religion en Europe, une religion qui n’était plus ce qu’elle avait été, et qui n’a
été, et qui n’avait jamais été ce qu’elle devait être, mais enfin une religion  ; après Luther, il y en a plusieurs ; cela suffit
er qui ait remarqué qu’en fait la science remplace ou va remplacer la religion , et que la grande industrie est une espèce de féo
e de la science. La morale a toujours été enseignée aux hommes par la religion , et la religion n’a jamais été que la synthèse de
La morale a toujours été enseignée aux hommes par la religion, et la religion n’a jamais été que la synthèse de la science d’un
’a jamais été que la synthèse de la science d’un temps. Seulement les religions ont toujours voulu rester immobiles, et, par suit
nce d’un temps très antérieur ; et c’est pour cela qu’il faut que les religions se succèdent les unes aux autres, ou qu’il faut q
les religions se succèdent les unes aux autres, ou qu’il faut que la religion soit évolutive, ce qui est la même chose. Faisons
l’appelle, il ne faut pas l’enseigner pour le moment « Organiser une religion fondée sur le physicisme… c’est se tromper ; l’or
e sur le physicisme… c’est se tromper ; l’organisation d’une nouvelle religion n’est pas encore possible. » — Provisoirement il
olument moderne. En même temps qu’un clergé nouveau, c’était bien une religion nouvelle qu’il instituait. Ses successeurs immédi
de cette pensée, que, l’un et les autres ils fondèrent de véritables religions , très différentes du reste et entre elles et de c
différents du reste. Elle a inquiété, excité aussi et aiguillonné les religions anciennes et n’a pas laissé de leur donner une no
et, qu’elle tende à ramener à ses origines et à son état primitif une religion existante, ou à rajeunir au contraire et ajuster
istante, ou à rajeunir au contraire et ajuster aux temps nouveaux une religion existante, ou à établir franchement une religion
x temps nouveaux une religion existante, ou à établir franchement une religion nouvelle, on la trouve à tout instant dans l’hist
ne religion nouvelle, on la trouve à tout instant dans l’histoire des religions  ; mais vers 1810 elle a le caractère d’un atavism
ire, croyance à la perfectibilité indéfinie, etc. ; mais l’idée d’une religion nouvelle et surtout d’un pouvoir spirituel organi
isons véritables de cette abstention. — Sans être pieux, il avait une religion naturelle qui était très vive, une croyance en Di
même. Changer la nature humaine, ce n’est pas une chimère. Toutes les religions et toutes les morales depuis qu’il y en a, n’ont
es le favorisent, car il faut tout cela, il est écouté ; il fonde une religion  ; cette religion enseigne l’amour et le sacrifice
car il faut tout cela, il est écouté ; il fonde une religion ; cette religion enseigne l’amour et le sacrifice ; la plupart des
e cri, cet épouvantable cri : Écrasons l’Infâme !… Grand Dieu ! Cette religion à qui l’Europe doit ses lois, ses mœurs, sa civil
gion à qui l’Europe doit ses lois, ses mœurs, sa civilisation ; cette religion qui a aboli parmi nous l’esclavage, l’infanticide
à l’incertitude, ce dont ils ne veulent absolument point. Il y a des religions qui sont fondées sur cette seule maxime : « On n’
ut l’être. La doctrine catholique s’étend à toutes choses, puisque la religion est une explication générale des choses. Telle co
promesses de la révélation définitive, se trouvaient dans toutes les religions antiques. Cet argument à deux conclusions, très d
ulité qui est dans l’homme s’est transporté, pour ainsi parler, de la religion à la science : « A cette époque où l’on cherche l
éléments intellectuels », mais l’antagonisme de deux principes. Toute religion est l’explication des choses par le surnaturel, t
e Église de « minorité », en voulant que, puisqu’elle n’était plus ni religion d’État, ni, en réalité, religion de la majorité d
ant que, puisqu’elle n’était plus ni religion d’État, ni, en réalité, religion de la majorité des Français, elle eût les avantag
é, religion de la majorité des Français, elle eût les avantages d’une religion libre, non liée au pouvoir, populaire, usant de t
n dogme du catholicisme ; il en contredisait absolument l’esprit. Une religion n’est pas seulement un ensemble de dogmes et de d
eraineté du peuple en politique mène à la souveraineté des fidèles en religion  ! Logiquement, elle n’y mène pas du tout : on peu
urellement, sauf exceptions, nombreuses si l’on veut, indépendants en religion , ceux qui n’admettront en politique que l’autorit
eur isolé, destitué du point d’appui qu’il avait donné pour base à la religion même. Il dut réfléchir souvent au portrait qu’il
ogrès existe ; 4° qu’elle s’accommode au dogme de la Providence, à la religion chrétienne et catholique ; et que par conséquent
pour servir d’une transition aisée au « sentiment religieux » et à la religion proprement dite. Ce premier livre de Ballanche es
e Racine, l’Histoire universelle de Bossuet, ont été inspirées par la religion . Le jour où la religion disparaîtrait de la terre
verselle de Bossuet, ont été inspirées par la religion. Le jour où la religion disparaîtrait de la terre, l’homme aurait supprim
un besoin de l’homme, et le beau est religieux. L’esthétique est une religion qui se cherche, le beau est une religion qui s’es
igieux. L’esthétique est une religion qui se cherche, le beau est une religion qui s’est trouvée. Voilà du Chateaubriand. En tou
ui vivifient un paysage. » — Et la conclusion, c’est que « cette même religion qui a détruit les autels de la superstition est e
umidité, aridité, — idées de Buffon) et le patriotisme, et surtout la religion . On peut dire qu’en toute cette partie de son œuv
t restées religieuses et les opinions sont devenues indépendantes des religions . — Qu’est-ce à dire ? Qu’un grand mouvement d’idé
e interprétation plébéienne de ses dogmes. Il est essentiellement une religion d’initiateurs. Il est théocratique et théo-aristo
éocratique et théo-aristocratique. Il a, au moins autant qu’une autre religion , conçu l’humanité comme une multitude de clients
ou nous fait oublier à quel point il est considérable ; c’est que la religion était une propriété aristocratique, un domaine pa
tre. Il n’adore pas son dieu avec la foule, il le lui fait adorer. La religion est possession pour lui, pour le peuple aspiratio
uple aspiration et désir, en sorte que le peuple est, à l’égard de la religion , partagé entre le bonheur d’y être appelé et le r
ni vainqueurs, ni plébéiens ni patriciens, ni riches ni pauvres ; la religion est patrimoine commun. Cela n’est pas autre chose
n essence. Il n’admet la conquête qu’à la condition qu’on respecte la religion du peuple vaincu, si le peuple vaincu est chrétie
sme est démocratique en ce qu’il abolit le patriciat théocratique. La religion n’est plus possession du prêtre, parce qu’elle n’
Voilà les différences essentielles, au point de vue social, entre les religions antiques, l’hébraïsme compris, et les religions m
vue social, entre les religions antiques, l’hébraïsme compris, et les religions modernes ; voilà en quoi le christianisme, même d
’autre, que la distance qui séparait autrefois ceux qui recevaient la religion de ceux qui la dispensaient a pour ainsi dire dis
n de ceux qui la dispensaient a pour ainsi dire disparu. Une pareille religion introduite dans le monde, c’est une première démo
ais elle n’est pas évolutive, et ce progrès qu’elle a réalisé sur les religions antiques, c’est tout le progrès qu’elle peut adme
’a pas été évolutif jusqu’à nos jours, mais qu’il doit le devenir. La religion doit être progressive comme tout au monde. Elle a
çoit que proportionnée à ses forces, comme aussi à ses mérites : « La religion faite pour l’homme dans le temps est sujette à la
ar sa théorie du progrès qu’il embrassait d’une foi aussi vive que sa religion même ; par les idées démocratiques qui circulaien
curément, comme toujours, mais voici qu’il va parler, en fondateur de religion . On ne quitte une religion que pour en fonder une
ais voici qu’il va parler, en fondateur de religion. On ne quitte une religion que pour en fonder une ; on ne quitte la ruche qu
vertus sociales. « Avant nous, ces sentiments n’existaient que par la religion  ; depuis, ils sont entrés dans la société. » Or c
ce par la foule elle-même ; c’est le christianisme qui n’est plus une religion d’initiés, mais une conscience universelle de l’h
semble dire Ballanche, que les individus soient ou semblent être sans religion . Ils sont chrétiens sans le savoir ; ils le sont
’une société qui est profondément chrétienne : « Vous n’êtes pas sans religion , vous êtes sans culte… Mais la société est plus r
l’humanité, mais qui lui aussi fait son temps, et est effacé par une religion nouvelle plus ouverte et plus large. Cette religi
st effacé par une religion nouvelle plus ouverte et plus large. Cette religion n’est que lui-même, sans doute, lui-même élargi e
ême, sans doute, lui-même élargi et agrandi, mais c’est cependant une religion nouvelle, capable d’admettre, de recueillir et de
à travers les fugitives audaces de sa pensée. C’était un fondateur de religion sans énergie, sans mépris de l’adversaire, et san
e, et sans acharnement dans ses idées. Ce n’était pas un fondateur de religion . Mais il en avait pourtant quelques traits. Il av
nct, d’autant plus fortement par conséquent, cette avide jeune âme de religion grave, triste et énergique. Le jeune Quinet est s
l semble qu’il n’y ait que cela ; non seulement il y a toujours de la religion dans l’histoire, mais il n’y a pas autre chose. D
leur donne leurs formes diverses et leurs formes successives. A telle religion tel peuple, non point parce que tel peuple se cré
lle religion tel peuple, non point parce que tel peuple se crée telle religion , théorie positiviste qu’il faut laisser à Montesq
ie positiviste qu’il faut laisser à Montesquieu, mais parce que telle religion crée tel peuple, lui donné l’existence, puis le m
enèse sociale. » Ce n’est pas l’état social qui s’est reflété dans la religion , c’est l’idée de Dieu qui a constitué l’état soci
pénétrantes et profondes dans ces livres qui s’appellent le Génie des religions et aussi le Christianisme et la Révolution frança
que j’appellerai la loi d’évolution religieuse dans Edgar Quinet. La religion est crainte, — adoration, — méditation ; elle com
s d’adorer, il y en a infiniment d’expliquer les choses. Donc grandes religions vagues dans le principe, religions successivement
expliquer les choses. Donc grandes religions vagues dans le principe, religions successivement plus nombreuses et plus variées da
sivement plus nombreuses et plus variées dans le cours des temps ; et religions impersonnelles, pour ainsi parler, dans les comme
ligions impersonnelles, pour ainsi parler, dans les commencements, et religions de plus en plus individuelles dans la suite, jusq
jusqu’à ce qu’elles perdent en vérité le caractère de communions, de religions proprement dites, et laissent place libre et mati
rement dites, et laissent place libre et matière prête à une nouvelle religion , primitive à sa manière, élémentaire, sentimental
t-être qui lui convient le moins. Il semble excessif de considérer la religion , non seulement comme cause unique dans les choses
’a écrit Fustel de Coulanges, que l’homme soit « porté à se faire une religion de tout ce qui emplit son âme » ; mais en vérité
ù il n’est qu’un prétexte ; il en est où il n’est qu’un souvenir. Les religions sont des crises, très puissantes, très profondes,
, puisque, n’y ayant pour créer continûment la société humaine que la religion , si la religion subissait des éclipses, la sociét
yant pour créer continûment la société humaine que la religion, si la religion subissait des éclipses, la société humaine aurait
idée de Dieu est le fond et comme le tout, qui est comme constitué de religion ainsi que le serait un ascète indien, un chrétien
Faculté de Lyon et son cours du Collège de France, entre le Génie des religions et les Jésuites. Il était déiste dans l’âme, reli
était déiste dans l’âme, religieux et convaincu de la nécessité d’une religion pleinement, chrétien avec complaisance ; d’autre
ses. Il se sentait plus que prêtre, il se sentait un peu fondateur de religion , tant il était bon et spécieux interprète des die
ent de l’esprit. Point de catholicisme donc ; et pourtant il faut une religion  ; la société ne peut pas se passer d’esprit relig
eligieux ni de sentiment religieux ; il y a péril de mort à ce qu’une religion disparaisse sans être remplacée par une autre. Re
e que par une révolution ayant un caractère religieux, et fondant une religion . Cette révolution est nécessaire ; l’histoire y t
é. Elle n’a été qu’un fantôme de révolution. Elle a été éclectique en religion , elle n’a pas fait choix. Dès lors qu’était-elle 
garder, mais de fonder. Aucune fondation humaine, si ce n’est sur une religion nouvelle. Une révolution qui n’apportait pas une
est sur une religion nouvelle. Une révolution qui n’apportait pas une religion nouvelle avec elle n’était une révolution qu’en c
pour n’avoir pas trouvé qu’on a échoué. Ce quelque chose, c’était la religion nouvelle, cette religion qui eût été l’esprit, le
qu’on a échoué. Ce quelque chose, c’était la religion nouvelle, cette religion qui eût été l’esprit, le souffle, l’âme des nouve
e, la Suisse, les États-Unis ont pu contracter une âme nouvelle4. » — Religion nouvelle imposée par la force, deux cents ans dan
e. Chose curieuse, ce que les révolutionnaires n’osaient pas faire en religion , ils le faisaient en politique. « Abolir la liber
qu’on l’établira plus tard », c’est ce qu’Edgar Quinet recommande en religion , c’est ce que les révolutionnaires ne font qu’en
e ne peut rien contre les idées. « Les révolutionnaires, en choses de religion , ont trop compté sur l’esprit public ; c’est là q
c’est là qu’ils ont été libéraux. Ils se sont imaginé qu’une ancienne religion disparaît de la terre par l’indifférence, la désu
vœu de la France était contraire à l’établissement par la force d’une religion nouvelle. Oui, sans doute, sur la question religi
n emploi, en tant que Terreur dévoyée. Appliquée à la fondation d’une religion nouvelle, elle n’eût ni étonné, ni scandalisé :
on un très beau livre, où il ne perd le sang-froid que quand il parle religion , mais où, à la vérité, il parle religion bien sou
ang-froid que quand il parle religion, mais où, à la vérité, il parle religion bien souvent ; voyant très bien, par exemple, l’E
ies solennelles. Sait-on d’où est né le drame ? De la lutte entre une religion qui décline et une philosophie qui s’élève. L’âme
chimère ; ils se figurent que la science remplacera prochainement la religion . C’est mal connaître l’homme. La religion et la s
remplacera prochainement la religion. C’est mal connaître l’homme. La religion et la science se rapprochent indéfiniment ; elles
ce ne pourra répondre ; et ce mystère formera le fond inépuisable des religions futures. » — Et, dans l’Esprit nouveau, c’est par
ns futures. » — Et, dans l’Esprit nouveau, c’est par une espérance de religion scientifique qu’il répond à la dernière angoisse
est que, plus va l’homme, et à mesure même qu’il oublie davantage ses religions et ses métaphysiques, d’autant plus il s’attache
résent ; restent avec elle ces tendances de retour vers les anciennes religions et les anciennes métaphysiques ; restent avec ell
dre moral, dans la nature. Si donc elle était prise pour maîtresse de religion et de morale, elle conduirait, ultra-rétrograde e
tout au moins iniques, extrêmement durs et cruels, tels que dans les religions primitives ; et elle conduirait à ne recommander
s aux temps modernes le sentiment religieux, précisément de cela, une religion sortît un jour, ce qui est possible, et peu proba
sans leur être désagréable, ne leur est pas nécessaire ; ils ont une religion plus forte et moins solidaire, moins associée, mo
sentiment religieux que d’esprit religieux. Cousin avait très peu de religion dans le cœur, et beaucoup de religion dans l’espr
gieux. Cousin avait très peu de religion dans le cœur, et beaucoup de religion dans l’esprit. Besoin de certitude, besoin de cer
philosophie qui ne mène au doute. D’autre part, vais-je enseigner la religion  ? Ce ne serait pas très bien, parce que je n’y cr
our démontrer mon inutilité. De plus il n’est pas encore temps. Cette religion , ils n’y croient pas, ils y croient peu, ils y cr
et en satisferait le penchant, une philosophie qui aurait l’air d’une religion , une philosophie qui ressemblerait au christianis
l avait le plus besoin pour constituer un système qui eût l’air d’une religion . Analysant cette idée, un peu singulière peut-êtr
L’un disait que la souveraineté en matière de croyances était dans la religion et la souveraineté en politique dans le roi. L’au
pu ajouter Cousin ; car il avait abouti à faire acte de fondateur de religion . Il avait dit le mot décisif en pareille matière.
existe pas. De trois choses l’une, et les différentes philosophies ou religions ont envisagé ces trois hypothèses et adopté soit
our-propre, qu’on ne se bornait pas à affirmer sans preuve, comme les religions étaient accusées de faire. — Et une religion laïq
sans preuve, comme les religions étaient accusées de faire. — Et une religion laïque se trouva ainsi formée, qui était celle qu
opinion d’une grande partie du peuple français demandait alors. Cette religion était à peu près celle du Vicaire savoyard. Sans
1815 à 1820, peut-être à son insu même ; c’était l’idée de fonder une religion qui eût les conclusions du christianisme sans êtr
d’instinct, et lentement, au cours de leur développement, les grandes religions modernes. Elles sont parties d’une idée morale, q
à Victor Cousin et il manquait au système de Victor Cousin. Quand les religions donnent pour leur preuve dernière la révélation,
vantage. Esprit religieux, cœur non religieux, Cousin avait fondé une religion laïque un peu sèche, et écrit un catéchisme laïqu
changeait de camp, de tactique et d’esprit. Il oubliait de fonder une religion . Un événement survint qui le ramena au dessein d’
religion. Un événement survint qui le ramena au dessein d’établir une religion en lui fournissant les moyens de bâtir une Église
ue nécessaire. Cousin dut sentir alors la secrète difficulté de toute religion qui s’établit. Pour qu’une religion soit puissant
rs la secrète difficulté de toute religion qui s’établit. Pour qu’une religion soit puissante sur les âmes, il faut qu’elle soit
sionne pas, ne remue pas les imaginations et par elles les cœurs. Les religions depuis longtemps fondées échappent à cette antino
il nouvelles où s’attache l’intérêt des foules. Celles-ci aiment leur religion pour ses nouveautés, apparentes ou réelles, et cr
t l’aimer pour ses dogmes, et somme toute, l’aiment tout entière. Une religion nouvelle a deux chances d’insuccès : son immobili
lité ou sa flexibilité excessive. C’est précisément pour cela que les religions se fondent très difficilement et que les religion
pour cela que les religions se fondent très difficilement et que les religions qui ont réussi à se fonder durent longtemps. Cous
rupuleusement aussi, que nous le pourrons. Ceux qui trouvent dans une religion un attrait de sensibilité et qui vont y chercher
d’habitudes religieuses dans des esprits qui ne comprenaient plus la religion , ou que des passions soit politiques, soit moins
nt d’aboutissement. Il a été un assez bel effort pour se passer de la religion en la gardant. C’était un compromis difficile à m
omis difficile à maintenir. Il y aura des esprits qui se passeront de religion , et aussi de philosophie ; il y en aura d’autres
philosophie ; il y en aura d’autres qui ne pourront pas se passer de religion . A l’écart il y aura quelques esprits qui cherche
ité. Cousin avait certainement quelque chose en lui des fondateurs de religion  ; il était comme une réduction un peu mince, un p
mières nouvelles que l’humanité s’est faites, voilà le but. C’est une religion nouvelle à fonder, et c’est, dès le principe, dès
être individualiste. Restait qu’il voulût être pontife suprême d’une religion nouvelle, et c’est ce qu’il a voulu être et ce qu
comme ils croyaient autrefois aux choses de foi. Sceptiques, oui, en religion , en philosophie, en politique quelquefois, en mor
e les hommes, qui a quelque chose du prestige qu’avaient en elles les religions anciennes, de leur majesté, de leur puissance, de
ble bien gagner progressivement, continûment, tout le terrain que les religions et les métaphysiques paraissent perdre. Non seule
pes anciens d’être multiple au lieu qu’ils étaient uns : il y a eu la religion  ; il y a eu la métaphysique ; mais c’est jusqu’à
porer intimement le mouvement intellectuel » Il pouvait le faire. Une religion n’est vraiment condamnée à mort que quand l’human
nd l’humanité trouve un principe moral plus élevé que celui que cette religion a trouvé elle-même, et pareille défaite ne pouvai
ux théologiens hébreux, montrer le monothéisme comme la plus ancienne religion de l’univers et soi-même comme le dépositaire et
ires et aussi le leur. Celui de leurs adversaires : car en face d’une religion enchaînée par elle-même et engagée dans son passé
gagée dans son passé comme un Terme dans sa gaine, ils dressaient une religion libre, progressive, capable de tout ce que la lib
leur : car, n’y ayant pas de limite au libre examen, ils créaient une religion illimitée, donc indéfinie, donc indéfinissable, q
erait l’athéisme, si l’athéisme fait partie d’elle-même, ou non ; une religion qui ne saurait pas où elle s’arrête et jusqu’où e
eligion qui ne saurait pas où elle s’arrête et jusqu’où elle va ; une religion destinée à s’évanouir dans le cercle indéfini du
i est intellectuel dans l’homme, pensée, doctrine, croyance, théorie, religion , conscience, soit soustrait à l’État, et c’est, p
e l’organisation du pouvoir spirituel se transforme simplement en une religion . Mais quelle religion ? Religion non théologique,
uvoir spirituel se transforme simplement en une religion. Mais quelle religion  ? Religion non théologique, religion non métaphys
tuel se transforme simplement en une religion. Mais quelle religion ? Religion non théologique, religion non métaphysique. Comte
ent en une religion. Mais quelle religion ? Religion non théologique, religion non métaphysique. Comte avait posé en principe qu
outes nos pensées et en considération d’elle tous nos actes. Voilà la religion de Comte dégagée de l’appareil liturgique dont so
ries et surtout de certains arrangements ecclésiastiques, sa nouvelle religion se réduit à ceci : adorer l’humanité. Elle est un
de l’individu dans la communauté, et cette morale jusqu’à devenir une religion de la grande communauté humaine, un culte extatiq
attendu, ou qui devait l’être, de son évolution intellectuelle. Cette religion c’est au pouvoir spirituel de l’avenir, à la « pa
qu’elle devait être confiée. Elle devait embrasser, comme toutes les religions passées, la doctrine religieuse elle-même, la mor
ationale, comme le fut le catholicisme, acceptant les principes de la religion positive et s’engageant à les propager, trouvant
ue, et j’ai fait remarquer que quand il a transformé sa morale en une religion , même de cette religion toute idée vraiment théol
er que quand il a transformé sa morale en une religion, même de cette religion toute idée vraiment théologique est absente ; mai
en élevé. On le voit bien quand Auguste Comte transforme la morale en religion . Cette religion de l’humanité est un retour incon
voit bien quand Auguste Comte transforme la morale en religion. Cette religion de l’humanité est un retour inconscient à l’espri
c’est l’humanité adorée indirectement ; et voilà la supériorité de la religion théologique sur la religion humanitaire. C’est l’
rectement ; et voilà la supériorité de la religion théologique sur la religion humanitaire. C’est l’humanité adorée sans que l’o
s assez ; sans ce détour il n’est pas probable qu’on l’aime guère. La religion de Comte n’aura jamais beaucoup de fervents. Quan
coup de fervents. Quant au pouvoir spirituel destiné à propager cette religion et cette morale, Comte savait trop bien et a trop
stoïcisme que je songe pour m’appuyer. Le stoïcisme a fait office de religion pendant quelque temps. Mais s’il a été si vite et
ces vertus excitantes dont je parlais ; et s’il n’a jamais été qu’une religion aristocratique, tandis que le christianisme a été
eligion aristocratique, tandis que le christianisme a été si vite une religion populaire, c’est pour les mêmes causes. Ce n’est
tracé les limites respectives de la science, de la philosophie, de la religion et marqué le point où l’une, sans s’en douter, pr
as un mauvais signe. 1. Saint-Simon l’avait dit. 2. Génie des religions , III. 3. « Autre dogme du Vicaire savoyard : « J
III. 3. « Autre dogme du Vicaire savoyard : « Je regarde toutes les religions particulières comme autant d’institutions salutai
37 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312
Chapitre XII. La littérature et la religion § 1. — Quand on regarde de haut l’histoire reli
né ecclésiastique, on passe à la critique du dogme ; on vise ainsi la religion au cœur. C’est alors une lutte très vive contre l
éés alors, sont comme une immense armée aux ordres du Saint-Père ; la religion monte, pour ainsi dire, sur le trône de France av
e. Quand ils meurent sur le champ de bataille, loin des secours de la religion , ils communient, faute d’hostie, avec trois brins
oulait suivre durant ces quatre siècles les influences diverses de la religion sur la littérature, c’est un livre entier qu’il f
i le théâtre par une revanche imprévue fait à son tour la guerre à la religion , la philosophie, elle aussi, se pose en ennemie d
’il peut l’idéal monastique. La morale se proclame indépendante de la religion . L’histoire ne prétend plus dérouler une suite de
s solennellement ; l’ouvrage a été déclaré scandaleux, contraire à la religion , aux bonnes mœurs et au respect dû aux puissances
e voient dans la gêne qu’on leur impose qu’un grief de plus contre la religion .   §3. — On voit assez quel caractère différent p
emporte la société dans l’un ou dans l’autre sens. Les mots Eglise et religion ne sont pas assez précis. Ils désignent des secte
et encore partiellement que le génie du catholicisme, il défendit sa religion en montrant qu’elle était artistique, aimable, qu
ial, comme le protecteur particulier de la royauté de droit divin. La religion ainsi comprise n’est pas un principe de vie intér
tude. On est frappé du divorce voulu qui exista entre la poésie et la religion  : le christianisme était proscrit, par Boileau, d
mettre en regard la contre-partie, l’action de la littérature sur la religion . Il est évident qu’elle s’est exercée tantôt pour
en. Mais si, suivant les temps, les lettres ont desservi ou servi la religion , si tour à tour elles ont raillé dans Tartufe l’h
til distinguo. Il semble que la littérature désagrège lentement en la religion ce qu’elle a de dogmatique et d’impératif, ce qui
contribué sans le vouloir à élargir, à humaniser, même à laïciser la religion , à la dépouiller de son caractère de chose intang
à propos de lui et de ses pareils : « Épaississez-nous donc un peu la religion qui s’évapore à force d’être subtilisée. » Chatea
ou moins déclarées que les hommes de certains temps ont eues pour des religions anciennes ou lointaines. Il est pourtant nécessai
38 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »
te des précédents. — Héloïse et Abeilard. Julie a été ramenée à la religion par des malheurs ordinaires : elle est restée dan
trée soudaine, et avec tous ses feux, dans les glaces monastiques. La religion et l’amour exercent à la fois leur empire sur son
té fournît une pareille scène, parce qu’elle n’avait pas une pareille religion . On aura beau prendre pour héroïne une vestale gr
ous que vous voyez ici réunies la plus fougueuse des passions, et une religion menaçante qui n’entre jamais en traité avec nos p
bes gémissantes, Vous qui ne connoissez que ces faibles vertus Que la religion donne… et que je n’ai plus ; Vous qui, dans les l
pour les apaiser. Héloïse, philosophant sur les faibles vertus de la religion ne parle ni comme la vérité, ni comme son siècle,
religieuses, si nous attachons quelque prix aux œuvres du génie : la religion est la vraie philosophie des beaux-arts, parce qu
re chose, de se brûler avec lenteur, comme Héloïse, sur l’autel de la religion . Mais comme dans la suite nous parlerons beaucoup
39 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre premier. Caractères naturels »
partons d’abord d’un principe incontestable. Le christianisme est une religion pour ainsi dire double : s’il s’occupe de la natu
dévoilant le véritable Dieu, il dévoile le véritable homme. Une telle religion doit être plus favorable à la peinture des caract
e vie, ses fins dans l’autre. Dans le christianisme, au contraire, la religion et la morale sont une seule et même chose. L’Écri
tianisme d’avoir toujours mêlé l’homme à Dieu, tandis que les fausses religions ont séparé le Créateur de la créature. Voilà donc
n avantage incalculable, que les poètes auraient dû remarquer dans la religion chrétienne, au lieu de s’obstiner à la décrier. C
xemples ; faisons des rapprochements qui servent à nous attacher à la religion de nos pères, par les charmes du plus divin de to
40 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »
e les autres hommes soit précisément ce qui dégoûte un incrédule ? La religion est le plus puissant motif de l’amour de la patri
que cet homme, bizarre à dessein, s’était au moins créé une ombre de religion . Il avait foi en quelque chose qui n’était pas le
’à satiété, et dont nous ne saurions trop convaincre le siècle : sans religion , point de sensibilité. Buffon surprend par son st
jetant les formes du culte, montre dans ses écrits la tendresse de la religion avec le mauvais ton du sophiste ; Buffon, par la
traire, a la sécheresse de la philosophie, avec les bienséances de la religion . Le christianisme a mis au dedans du style du pre
te de ce qu’ils ont choisi et de ce qu’ils ont rejeté eux-mêmes de la religion . En nommant Montesquieu, nous rappelons le vérita
Si Montesquieu, dans un ouvrage de sa jeunesse, laissa tomber sur la religion quelques-uns des traits qu’il dirigeait contre no
; son génie, qui embrassait tous les temps, s’est appuyé sur la seule religion à qui tous les temps sont promis. Il résulte de n
’y est point, parce que la divinité y manque. Au lieu de cette tendre religion , de cet instrument harmonieux dont les auteurs du
41 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
se édifice du Christianisme, et elle y a vécu. Ne séparez donc pas la religion de la société : c’est comme si vous sépariez la t
t ce cadavre, vous osiez me dire : Voilà un homme. La société sans la religion , c’est une pure abstraction que vous faites, car
re, la plus éclatante démonstration qu’il n’y a point de société sans religion . Vous demandez où est aujourd’hui la religion, et
a point de société sans religion. Vous demandez où est aujourd’hui la religion , et moi je vous demande où est aujourd’hui la soc
ais il n’a pas, comme lui, en mémoire les rites de sa patrie et de sa religion  ; il est au milieu des hommes, il est sur sa terr
lle n’existait pas seule ; elle existait avec une société et avec une religion . Or, vous n’avez plus aujourd’hui ni religion ni
une société et avec une religion. Or, vous n’avez plus aujourd’hui ni religion ni société ; vous n’avez plus que cette propriété
tes, ne voyez-vous pas que ce qui n’était qu’une chose permise par la religion et la société a pris aujourd’hui la place de la r
rmise par la religion et la société a pris aujourd’hui la place de la religion et de la société, et a tout envahi, comme la mauv
qui pullule là où devait croître le bon grain ! Quand il y avait une religion et une société, la propriété existait avec la san
igion et une société, la propriété existait avec la sanction de cette religion et de cette société ; et ainsi placée à son rang,
et de cette société ; et ainsi placée à son rang, à l’ombre de cette religion et de cette société, elle était légitime. Dépouil
mettait l’inégalité sur la terre. Nous avions la même morale, la même religion . Au nom de cette morale et de cette religion, ser
la même morale, la même religion. Au nom de cette morale et de cette religion , servir était mon lot, commander était le sien. M
eurs pères, mais, comme le roi, se soumettaient, dans la morale et la religion , à l’Église. J’obéissais aux prêtres, qui étaient
il y avait un contrat qui n’existe plus. Ceux-là reconnaissaient une religion que je reconnaissais aussi. Au-dessus de nous tou
qui est en question ! Vous êtes de mauvais logiciens. VII. Les religions anciennes, en consacrant ou en permettant l’inéga
es conditions était de droit. L’égalité reparaît donc aussitôt que la religion est enlevée au peuple. Le peuple alors est dégagé
é cet axiome hypocrite d’une politique infâme : Il faut au peuple une religion . Oui, il faut au peuple une religion… ou l’égali
infâme : Il faut au peuple une religion. Oui, il faut au peuple une religion … ou l’égalité ; c’est-à-dire que de toute façon i
ux autres, si tous les trois étaient réunis dans une pensée qui a nom religion . Malheureusement pour vous, avec la religion, la
ans une pensée qui a nom religion. Malheureusement pour vous, avec la religion , la fraternité est remontée dans le ciel, et a la
ier et imparfait qu’ait été ce moyen-âge. Vous l’avez bien vu, que la religion harmonise ce que vous ne pouvez pas harmoniser sa
es plus distantes qu’on puisse imaginer, et que, pourtant, grâce à la religion , l’égalité restait le droit. C’est que nous n’avo
du fini absolu, est soluble au pointée vue de l’infini. Ayez donc une religion , ou souffrez la réclamation de ceux sur qui pèse
, dans le sens où on l’entend communément, que celui-ci : Il faut une religion aux femmes. Eh ! sans doute, mais par la même rai
une autre raison. Si bien que moi je dirais volontiers qu’il faut une religion à tout le monde, aux hommes comme aux femmes, aux
e qui a été asservi jusqu’ici sur la terre, trouvaient, au sein de la religion , le nécessaire supplément à leur inégalité ; elle
es sentent plus que les autres portions de la société l’absence d’une religion . Esprits forts qui consentez à ce que les femmes
rits forts qui consentez à ce que les femmes et les enfants aient une religion , il faut une religion aux femmes signifie, dans v
ez à ce que les femmes et les enfants aient une religion, il faut une religion aux femmes signifie, dans votre bouche, que vous
es n’auront pas le droit d’écouter les leurs. C’est comme il faut une religion au peuple, ce qui, pour vous, signifie que vous v
des Scythes, et bien muselés. Les honnêtes politiques qui veulent une religion pour les femmes et les enfants, mais qui n’en veu
les enfants, mais qui n’en veulent pas pour eux-mêmes, considèrent la religion comme un frein, comme le mors avec lequel on gouv
verne un cheval fougueux. Souvent les femmes elles-mêmes appellent la religion à leur secours, uniquement aussi comme un frein d
se gouverner. Cette idée qu’elles se font, ou qu’on leur donne de la religion , est assez mesquine, mais elle est vraie : la rel
ur donne de la religion, est assez mesquine, mais elle est vraie : la religion était un frein, et ce frein n’existe plus. Seulem
conjugale antique, ce n’est pas la question. Je dis uniquement que la religion chrétienne venait, avec son paradis, corriger cet
, en méprisant, pour votre propre compte, comme pure superstition, la religion que vous laissez aux femmes, aux enfants, et au p
ou les plus mystiques d’entre eux, remontant aux mythes des antiques religions , voient leur idée confirmée par le péché d’Ève, q
rai pas l’avocat du vice pour dire à la société qu’étant dépourvue de religion , elle n’a aucun droit pour imposer à la femme l’e
mœurs », dit un sage de notre temps, « ne prête cède pas celle de la religion  ; elle n’en est qu’une conséquence… Où le matéria
elle la Régence et le siècle de Louis XV, puisqu’elle n’a pas d’autre religion , d’autre lumière, d’autre frein. Seulement le mal
voulez condamner la formule tout entière, à la bonne heure. Ayez une religion , ayez une société ; abandonnez l’égoïsme, et vous
l mot sur le berceau ni sur la tombe ; la statistique y a remplacé la religion et la poésie : quand un homme naît, quand un homm
cœur et fait de sa vie un long supplice : « Ou reconnaissez l’antique religion , ou résumez votre science, vos lumières, votre ph
s’accorde dans cette solution ; et alors la philosophie s’appelle une religion . Les philosophies détruisent les solutions incomp
plètes adoptées par l’Humanité, et cette œuvre importante prépare les religions qui doivent leur succéder et les ensevelir. Oui,
XXIII. Se repentira-t-elle comme l’entendent les prêtres de la religion déchue et tous les partisans du passé soit politi
42 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VI. L’antinomie religieuse » pp. 131-133
abord il semble qu’on ne puisse parler d’individualisme religieux. La religion , d’après l’étymologie elle-même, n’est-elle pas e
56 ? Il convient toutefois de remarquer que cette façon d’entendre la religion n’est pas la seule possible, ni même la plus exac
eule possible, ni même la plus exacte aujourd’hui. Il est arrivé à la religion ce qui est arrivé à l’art. Institution sociale d’
En même temps qu’elle devenait plus intérieure, plus individuelle, la religion devenait plus différenciée, plus raffinée, plus c
alable pour les autres hommes et il croit aux résultats heureux de sa religion non seulement pour lui, mais pour les autres. Il
ciabilité dans l’ordre du sentiment religieux. 56. Voir Brunetière, Religion et sociologie. 57. Voir Rémy de Gourmont, Le Che
43 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494
et des peines a venir, s’il y en a ; 2° la morale universelle ; 3° la religion naturelle ; 4° la religion révélée. Sa Majesté
y en a ; 2° la morale universelle ; 3° la religion naturelle ; 4° la religion révélée. Sa Majesté Impériale n’est pas de l’a
ieuse à Dieu que l’incrédulité80 ; elle ne définit pas avec Hobbes la religion une superstition autorisée par la loi, et la supe
eligion une superstition autorisée par la loi, et la superstition une religion que la loi proscrit. Elle pense que la crainte de
contraire à mon vrai bonheur, et on me l’ordonnerait inutilement. La religion n’est que la sanction de la volonté de Dieu, révé
sserrer et analyser le système social et la politique naturelle. (La religion ou la morale universelle révélée.) Il faut un Ab
minuât la sécheresse de l’étude du globe par quelques détails sur les religions , les lois, les mœurs, les usages bizarres, les pr
ET DES PEINES A VENIR, S’IL Y EN A ; 2° LA MORALE UNIVERSELLE ; 3° LA RELIGION NATURELLE ; 4° LA RELIGION RÉVÉLÉE.1. Voyez Bayle
Y EN A ; 2° LA MORALE UNIVERSELLE ; 3° LA RELIGION NATURELLE ; 4° LA RELIGION RÉVÉLÉE.1. Voyez Bayle, Pensées diverses écrites
44 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
llement la génération des idées. Ainsi la parole ne quittera point la religion de Jésus-Christ, parce que là elle ne s’est point
nsée, de sa nature, est immortelle, même la pensée de l’homme. Par la religion , la parole ne cessera de régner sur le genre huma
x sortes d’actes aient aucune liaison entre eux. Ne défendons plus la religion sous le rapport de l’utilité dont elle est, soit
its, qui est l’opinion, peut soulever la société, mais il faut que la religion reste immobile comme Dieu même. Un jour il vint d
nce des apôtres, quelle raison pour lui refuser l’empire entier de la religion , qui lui appartint toujours, pour le lui refuser
orales que le christianisme a données au monde. Bonaparte eut pour la religion une sorte de condescendance impie ; par un calcul
dominer comme les législateurs des peuples païens avaient dominé les religions païennes ; il n’avait pas vu que ces législateurs
me et le plus fécond qui ait jamais soutenu les sociétés humaines. La religion est, s’il est permis de s’exprimer ainsi, l’arôme
r, qui modère et régularise le mouvement progressif. En un mot, notre religion , notre langue, nos mœurs, nous constituent chambr
45 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »
deux croyances, la philosophie du dix-huitième siècle ressemble à une religion , au puritanisme du dix-septième, au mahométisme d
son grand examen, il y a des lois observées, un pouvoir reconnu, une religion régnante ; dans cet édifice, toutes les pierres s
ondateur de l’État jusqu’à son dernier successeur vivant ; ensuite la religion qui ordonne aux hommes de se soumettre aux pouvoi
on qui ordonne aux hommes de se soumettre aux pouvoirs établis  Cette religion enfin, qui l’autorise ? D’abord une tradition de
aison n’est qu’un subalterne, un orateur, un metteur en œuvre, que la religion et la monarchie font travailler à leur service. S
second, et du second rang, la raison monte au premier. — D’un côté la religion et la monarchie, par leurs excès et leurs méfaits
dans le sanctuaire interdit. Au lieu de s’incliner, on vérifie, et la religion , l’État, la loi, la coutume, bref, tous les organ
ne, nature et valeur du préjugé héréditaire. — En quoi la coutume, la religion et l’État sont légitimes. Rien de mieux, si la
pour légitimer la coutume, il y en a de supérieures pour consacrer la religion . Considérez-la, non pas en général et d’après une
exprimer que par des symboles, elle évoque les figures divines391. La religion est de sa nature un poème métaphysique accompagné
sœurs de charité et des missionnaires. Ainsi, dans toute société, la religion est un organe à la fois précieux et naturel. D’un
e est trop profond pour qu’on puisse l’extirper. — Si enfin, après la religion et la coutume, nous envisageons l’État, c’est-à-d
isifs et féconds pendant lesquels il enfante une créature viable, une religion destinée à l’empire, un État qui doit durer. L’ho
légende, que la justice n’avait pu s’établir que par la force, que la religion avait dû revêtir la forme sacerdotale, que l’État
obéissance ne se produit que par la contrainte physique ; il n’y a de religion que par le curé et d’État que par le gendarme  Un
hostilité pure, en polémique prolongée et acharnée ; car, à titre de religion d’État, celui-ci occupe la place, censure la libr
trouve partout l’adversaire naturel et officiel. En outre, à titre de religion ascétique, il condamne, non seulement les mœurs g
n cela les plus grands écrivains du siècle feront comme lui. Sous les religions positives qui sont fausses, il y a la religion na
t comme lui. Sous les religions positives qui sont fausses, il y a la religion naturelle qui est vraie. Elle est le texte authen
met à quelques égards au service du droit, de même que, dans la pire religion , toujours le dogme extravagant proclame en quelqu
xtravagant proclame en quelque façon un architecte suprême  Ainsi les religions et les sociétés, dissoutes par l’examen, laissent
employé à tous les usages, doit fournir seul toute la substance de la religion et tous les fils de la société. V. Deuxième st
le plaisir, la littérature comme la musique, le gouvernement comme la religion . Cette civilisation qui s’applaudit de son éclat
e. La philosophie régnante a retiré toute autorité à la coutume, à la religion et à l’État. Il est admis, non seulement qu’en el
s entre A, B, C. 395. Voltaire, Dictionnaire Philosophique, article Religion . « Si vous avez une bourgade à gouverner, il faut
ion. « Si vous avez une bourgade à gouverner, il faut qu’elle ait une religion . » 396. Le rêve de d’ Alembert , par Diderot,
46 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique. »
s vont être maintenant l’objet de nos études : attachés aux pas de la religion chrétienne, ils la reconnurent pour leur mère aus
vient des anges, et la source des concerts est dans le ciel. C’est la religion qui fait gémir, au milieu de la nuit, la vestale
u milieu de la nuit, la vestale sous ses dômes tranquilles ; c’est la religion qui chante si doucement au bord du lit de l’infor
ouvé dans Jésus-Christ l’humilité unie à la grandeur. Ajoutons que la religion chrétienne est essentiellement mélodieuse, par la
chênes et les roseaux du désert. Ainsi le musicien qui veut suivre la religion dans ses rapports, est obligé d’apprendre l’imita
’Iroquois qui n’avait point cédé à ses dogmes, a cédé à ses concerts. Religion de paix ! vous n’avez pas, comme les autres culte
47 (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections
es également en doubler la portée ! 4 avril 1895. La Science et la Religion Le 27 novembre de l’année qui vient de finir,
ence et de force d’esprit. On ne méconnaissait pas l’importance des «  religions  » dans l’histoire, ni surtout celle de la « relig
mportance des « religions » dans l’histoire, ni surtout celle de la «  religion  », ou du « sentiment religieux », dans le dévelop
s croient-ils encore fermement à la réalité de cette métaphore. « Les religions , — lit-on dans un livre récent, — sont les résidu
 que la science ne valait qu’autant qu’elle peut rechercher ce que la religion prétend enseigner » ? et encore celle-ci, « que l
l est vrai que depuis cent ans la science ait prétendu remplacer « la religion  », la science, pour le moment et pour longtemps e
ots suffisent à les résumer : la Science a perdu son prestige ; et la Religion a reconquis une partie du sien. II « Toute
ontroverses. Et après avoir prouvé la vérité ou la « divinité » de la religion par la continuité de son dogme immuable, prouvons
ère conséquence a été de rendre au catholicisme, et généralement à la religion , leur part d’action sociale. Les catholiques, — 
ut gré de s’être souvenu que le christianisme a commencé par être une religion de pauvres, et que, selon l’insolente et cruelle
ée. Si nous n’admettons pas que la science puisse jamais remplacer la religion , — et nous en sommes convenus peut-être avec asse
assez de franchise, — nous n’admettrons pas non plus qu’on oppose la religion à la science. L’Église aussi bien ne le demande à
ale indépendante, — je ne dis pas de toute métaphysique mais de toute religion , — ce n’est pas dans la physiologie que nous lui
pas plus à la science d’infirmer ou de fortifier les « preuves de la religion  », qu’il n’appartient à la religion de nier ou de
de fortifier les « preuves de la religion », qu’il n’appartient à la religion de nier ou de discuter les lois de la pesanteur o
davantage ? Mais, pouvons-nous également séparer la « morale » de la religion  ? C’est une autre question, beaucoup plus grave e
e la morale ait été de tout temps ni partout nécessairement liée à la religion  ; et n’aurait-on pas même le droit de dire que, d
hée des « dieux » d’Aristophane21. On a soutenu, d’autre part, que la religion était la création de la morale. J’ai sous les yeu
morale. J’ai sous les yeux, en ce moment même, un livre intitulé : la Religion basée sur la morale. C’est un recueil de conféren
oudre, peut-être. Il n’importe qu’en fait la morale soit sortie de la religion ou la religion de la morale, ni même qu’il y ait
e. Il n’importe qu’en fait la morale soit sortie de la religion ou la religion de la morale, ni même qu’il y ait eu des religion
e la religion ou la religion de la morale, ni même qu’il y ait eu des religions « immorales », ou des morales « sans Dieu ». J’en
u’il entrait de « surnaturel » dans la morale, ou de morale dans la «  religion  » d’un contemporain de Numa Pompilius, est oiseus
e qui est essentiel, et ce qui est certain, c’est que la morale et la religion ne prennent tout leur sens, elles ne réalisent la
», — c’est encore à Scherer que j’emprunte cette formule, — et, d’une religion , que resterait-il si l’on en ôtait la morale ? Un
s hommes à l’encontre d’une force aussi considérable qu’est encore la religion , il ne s’agit plus que de choisir entre les forme
de Renan, « la plus caractérisée, et la plus religieuse de toutes les religions . » Le catholicisme est d’abord un gouvernement, e
nce ou d’art si faciles qu’ils ne réclament un guide et un maître, la religion , seule au monde, n’aurait pas besoin qu’on l’ense
même. Le protestantisme a sans doute « la raison » pour lui, mais une religion n’est pas une philosophie, et il faut reconnaître
nous puissions attendre du « catholicisme », ou, en général, de la «  religion  » ce que depuis trois ou quatre cents ans nous av
et je le préfère, comme écrivain, dans l’autre. 3. André Lefèvre, La Religion , p. 372, 373. 4. Afin de se former une juste id
ltat que le christianisme diffère de l’hellénisme en ce qu’il est une religion , qu’il est une religion, parce qu’il prétend aune
e diffère de l’hellénisme en ce qu’il est une religion, qu’il est une religion , parce qu’il prétend aune origine surnaturelle, e
succession historique les rapports alternatifs de la morale et de la religion . Mais, si la religion et la morale n’ont pas touj
les rapports alternatifs de la morale et de la religion. Mais, si la religion et la morale n’ont pas toujours fait corps l’une
nt pas ses éléments, c’est ainsi que l’alliance de la morale et de la religion leur donne à toutes les deux un prix et une porté
s à manier, chagrins et moroses, méprisants et austères, affectant la religion jusque dans leur costume, les protestants, en rev
i les protestants s’en louent avec raison quand ils ne regardent leur religion que parle côté moral, j’ai voulu dire et j’ai dit
pondu naguère le docteur Clémenceau. Votre Dieu, s’écriait-il, votre religion ne sont plus que d’hypocrites artifices, que de m
« système » dont elle fait comme les autres une partie nécessaire. La religion est-elle une de ces forces ? Voilà tout le problè
48 (1890) L’avenir de la science « XVI »
stoire ; là est sa philosophie, et sa science ; là, en un mot, est sa religion . Car tout ce premier développement de l’esprit hu
er développement de l’esprit humain s’opère sous forme religieuse. La religion , le livre sacré des peuples primitifs, est l’amas
de l’état d’analyse. Comment, dans ces grandes œuvres primitives, la religion et la philosophie, la poésie et la science, la mo
posent côte à côte dans la même page, souvent dans la même ligne ? La religion était la philosophie, la poésie était la science,
grandes agglomérations d’âmes en une même doctrine qui s’appelle les religions , ces ordres militaires du Moyen Âge, où tant d’in
ut est noble en vue de la grande science définitive, où la poésie, la religion , la science, la morale retrouveront leur harmonie
l’Allemagne adresse à notre patrie, de n’entendre absolument rien en religion ni en métaphysique, je 342] reconnais que le sens
, et c’est précisément pour cela que nous tenons plus que d’autres en religion à d’étroites formules excluant tout idéal. C’est
ls le sentent et ne s’en occupent pas. Comme pourtant le besoin d’une religion est de l’humanité, ils trouvent commode de prendr
s rencontrent sous la main, sans examiner s’il est acceptable 156. La religion a toujours été en France une sorte de roue à part
tout le reste et qu’on ne lit pas, une formule morte. Nos guerres de religion ne sont en réalité que des guerres civiles ou des
tème donné et la répudiation moqueuse de ce système. La France est en religion ce que l’Orient est en politique. L’Orient n’imag
France, jusque chez les incrédules, un fond de catholicisme. La pure religion idéale, qui, en Allemagne, a tant de prosélytes,
épargne la peine de chercher, voilà bien ce que la France demande en religion , parce qu’elle sent fort bien qu’elle n’a pas le
réligieuse de l’humanité, et c’est à cause de son impuissance même en religion qu’elle se rattache avec cette indifférence scept
49 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « II »
ils s’y dévouaient corps et âme. Comme ils firent bien ! III. — La religion ne saurait non plus offrir une base suffisante à
sante à l’établissement d’une nationalité moderne. À l’origine, la religion tenait à l’existence même du groupe social. Le gr
groupe social. Le groupe social était une extension de la famille. La religion , les rites étaient des rites de famille. La relig
e la famille. La religion, les rites étaient des rites de famille. La religion d’Athènes, c’était le culte d’Athènes même, de se
, de ses usages. Elle n’impliquait aucune théologie dogmatique. Cette religion était, dans toute la force du terme, une religion
e dogmatique. Cette religion était, dans toute la force du terme, une religion d’État. On n’était pas Athénien si on refusait de
’Aglaure 4, c’était prêter le serment de mourir pour la patrie. Cette religion était l’équivalent de ce qu’est chez nous l’acte
iter Olympien, celles de l’Empire romain pour maintenir une prétendue religion d’État furent une faute, un crime, une véritable
t pratique à sa guise, ce qu’il peut, comme il veut. Il n’y a plus de religion d’État ; on peut être Français, Anglais, Allemand
t catholique, protestant, israélite, en ne pratiquant aucun culte. La religion est devenue chose individuelle ; elle regarde la
division des nations en catholiques, protestantes, n’existe plus. La religion , qui, il y a cinquante-deux ans, était un élément
50 (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série
couronner son œuvre pacificatrice, une voix autorisée réconciliât la religion même avec le monde ? et répondant à ce vœu, l’évê
eine de combattre cette doctrine que parce qu’elle est contraire à la religion . Je veux croire, pour ma satisfaction, que vous n
s que j’improuve fort, parce qu’en effet je les crois contraires à la religion , ce je souhaite que ce soit celles-là que vous ay
il a tort ou raison dans son indifférence. Je dis seulement que ni la religion , ni la politique, ni la morale ne lui paraissant
l avait eu le temps de mettre la dernière main à cette Apologie de la religion dont les Pensées ne sont que les fragments mutilé
question ou plutôt en péril quelques-uns des dogmes essentiels de la religion  : la possibilité du miracle, le péché originel, l
. On ne tarde pas alors à s’apercevoir qu’entre tous les dogmes de la religion , s’il en est un qu’il ait pris à cœur d’établir e
nce. Son œuvre entière, vue d’assez haut, n’est qu’une apologie de la religion chrétienne par le moyen de la Providence. Et, dep
ses ; n’y avait enfin, et en un certain sens plus savamment ramène hi religion tout entière. Aussi bien n’en était-il pas qu’il
de sectes impies dont les funestes doctrines déchirent le sein de la religion , il n’y en a ni de plus nombreuse en adeptes, ni
e » ou au « Destin » la régularité de ce gouvernement du monde que la religion rapportait à Dieu, le cartésianisme, en précisant
it celui de la chute originelle, s’il avait achevé son Apologie de la religion , — c’est qu’il n’y en avait pas qui convînt plus
et j’entends par là qu’en même temps qu’un dogme et qu’une morale, sa religion était une politique aussi. Ce n’est pas tout pour
mmes du monde et des politiques sur les affaires et les exercices des religions . Aussi, ce qu’il a vu d’abord dans le dogme de la
ntransigeant qu’il est, comme en autant de preuves de la vérité de sa religion . Il y a déjà quelque chose de plus, dans les deux
ie de l’histoire ; mais il est encore, et de plus, une apologie de la religion , et une démonstration du dogme de la Providence c
les Romains, étaient les plus ignorantes et les plus aveugles sur la religion  : tant il est vrai qu’il y faut être élevé par un
uif et celle du peuple chrétien ne font ensemble qu’une même suite de religion , et les Écritures des deux Testaments ne font aus
res qui s’écroulent les uns sur les autres, c’est la perpétuité de la religion qui fait aux yeux de Bossuet la preuve de sa divi
« critiques » ; ou plutôt il a reconnu en eux les pires ennemis de sa religion . De telle sorte que, cette seconde partie, commen
thique de Spinosa, continuée par une exposition ou une apologie de la religion — dont le dessein résume à la fois celui des Pens
l’abbé Ledieu, étaient pour lui la preuve complète de la vérité de la religion et de la certitude de la révélation des Livres sa
e celui qu’il a intitulé : Moyen facile de remonter à la source de la religion , et d’en trouver la vérité dans son principe. C’e
t on le lit mal. C’est qu’à force d’entendre dire « qu’il y a trop de religion dans la seconde partie pour ceux qui ont la foi e
il n’avait fait jusque-là l’incompatibilité du cartésianisme et de la religion . Mais ce qu’il vit surtout, c’est que, si la doct
st dans cette étroite et mutuelle dépendance de la politique et de la religion , qui devient trop aisément l’instrument de la pir
i de la moelle des Chrysostome et des Augustin, tous les dogmes de sa religion , Bossuet les a touchés, selon les occasions et le
le premier besoin des sociétés humaines, il a fondé l’apologie de la religion . Et comme il n’y avait pas d’ailleurs une seule m
lligence ou de l’activité qui ne fût enveloppée dans les replis de sa religion , c’est ainsi que toute sa politique, toute sa mor
al, d’un Bossuet, ou d’un Fénelon, leur « philosophie » d’avec leur «  religion  ». Comme on ne croyait pas de leur temps que la p
il y allait de la tradition tout entière et, avec la tradition, de la religion même. Nul n’a mieux vu que lui, ni ne l’a dit plu
s ou des grossièretés. Mais de tous les arguments qu’on opposait à la religion , s’il n’en est pas un seul que Bossuet ait laissé
de la Providence eût été contre les libertins l’ouvrage avancé de la religion chrétienne, on n’y a pas eu plus tôt fait brèche
icisme, et surtout d’impatience de secouer le joug des mystères de la religion . Pendant plus de vingt ans, en plein règne de Lou
s essentielles, de contradictoire et par conséquent d’hostile à toute religion , c’est ici, dans une étude particulière de Bayle
la raison. Point d’exception donc pour la morale, ni surtout pour la religion . Ce que les hommes, sans l’avoir vu, sans l’avoir
la liberté de l’erreur, et celle même de l’indifférence en matière de religion . Tout ce que l’on peut dire en faveur de l’indépe
pensée, ou pour montrer qu’il importe à la dignité de l’homme que la religion consacre au besoin notre conduite, mais ne la règ
t preuves. La première est tirée de « la vie des soldats », qu’aucune religion , fait-il observer, n’a jamais empêchés non seulem
oire, du meilleur de leur cœur, aux mystères et aux observances d’une religion que leur conduite profanait tous les jours ! À ce
de Charles IX ? de Henri III ? Non, en vérité, conclut Bayle, quelque religion que nous professions des lèvres, nous ne pouvons
conjectures sur « les mœurs d’une société qui serait absolument sans religion  ». Mais, qu’est devenue la comète ? Certainement,
moins fortement, en cent autres endroits, que « tous les usages de la religion sont fondés non pas sur le dogme de l’existence d
vidente, et Bossuet encore ici ne s’était pas mépris. À l’égard de la religion , nier la Providence ou nier l’existence de Dieu,
e Dieu, c’est exactement la même chose. Point de Providence, point de religion . Le paradoxe n’arrête pas Bayle, et dans une séri
de bienséance et d’honneur », — et il trouve que non ; enfin « si une religion est absolument nécessaire pour conserver les soci
l mot, — tandis que l’auteur des Pensées avait essayé de réduire à la religion toute la morale et toute la philosophie ; tandis
la philosophie ; tandis que l’auteur de l’Éthique avait séparé de la religion , mais en continuant de les confondre toutes les d
 ; celui-ci, l’auteur du Dictionnaire prétend séparer la morale de la religion et de la philosophie. Écoutons-le raisonner là-de
religion et de la philosophie. Écoutons-le raisonner là-dessus. Toute religion , quelle qu’elle soit, repose, comme sur un trépie
état de la question sur l’hérésie des semi-pélagiens. » Voilà pour la religion . Le moyen, en vérité, de fonder la morale sur ce
il nous a délivrés ». Il s’ensuit en effet de ses principes que ni la religion , ni la philosophie ne sauraient être affaire d’Ét
, en tant qu’il consistait « à admettre indifféremment toute sorte de religions  », était encore qualifié de crime de lèse-majesté
peine du feu. Il s’ensuit également des principes de Bayle que ni la religion , ni la philosophie ne sont matière à démonstratio
roit naturel. À nos risques et périls, nous nous faisons chacun notre religion , pour en user comme il nous convient, et personne
pinion de Bossuet. Et il s’ensuit enfin des mêmes principes que ni la religion , ni la philosophie n’étant choses communes, mais
la tutelle, sous la dépendance, et consacrée par les sanctions de la religion et de la philosophie, s’en affranchit, pour essay
e là à conclure qu’il vaut mieux, ou autant, n’avoir point du tout de religion que d’en avoir une fausse, et, selon l’expression
ment la distance. S’il y est parvenu, c’est en réduisant l’idée de la religion à celle de la superstition. Il s’autorise pour ce
ues. C’est ce que Bayle encore semble n’avoir pas vu. Les maux que la religion peut causer, il les a signalés en cent endroits d
ais surtout je ne sache pas qu’il ait rendu raison de l’existence des religions  ; et n’est-ce pas cependant ce que l’on doit comm
nération. Alors, la loi de la conduite n’échappe aux servitudes de la religion et de la philosophie que pour tomber sous la tyra
le est indigne de son nom. Dans une morale entièrement détachée de la religion ou du sentiment de l’au-delà, de ce que l’on a ja
trines à quoi elles sont opposées ? Ceux qui connaissent la véritable religion ne sont-ils pas en plus petit nombre que ceux qui
s ou philosophiques, si la raison le demande, et dans les matières de religion , si la conscience le veut. » (Continuation des Pe
résultats de sa méditation solitaire ; de comprendre à sa manière la religion , la philosophie, la morale ; d’en appeler quotidi
olonté contre la nature ; alors, comme Pascal et comme Bayle, quelque religion ou quelque philosophie qu’il vous plaise, qu’il v
hommes. Sans avoir besoin pour cela d’aucune révélation, ni d’aucune religion , la seule considération de la nature suffit à nou
e de l’histoire. Les anciens n’en sont-ils pas la preuve, eux dont la religion avait pour ainsi dire divinisé tous les vices ?
ependant ils n’ont pas laissé de punir sévèrement les crimes que leur religion semblait autoriser. C’est qu’ils ont connu la nat
ionnaire, laissant paraître enfin sa vraie pensée : « Il n’y a que la religion , nous dit-il, qui ait à craindre le pyrrhonisme,
ur lui, n’en subsiste pas moins ; et, au contraire, la détacher de la religion , c’est vraiment la fonder en raison, si la sociét
er en raison, si la société civile, qui se conçoit en dehors de toute religion — il vient de l’établir, — ne se conçoit pas sans
c fruges, nec quamlibet aliam rem. Mais si Montesquieu n’examine la religion « que par rapport au bien que l’on en tire dans l
ettre à couvert du côté du parlement ou de l’Index — il subordonne la religion à quelque chose qui la juge elle-même. Tout en ay
de l’auteur des Pensées sur la Comète. « Les points principaux de la religion de ceux du Pégu sont de ne point tuer, de ne poin
bien qu’on peut. Avec cela ils croient qu’on se sauvera dans quelque religion que ce soit. » Ces lignes sont-elles de Bayle ou
xpliquer « comment les lois civiles corrigent quelquefois les fausses religions  » ? C’est donc qu’il n’appartient pas aux religio
efois les fausses religions » ? C’est donc qu’il n’appartient pas aux religions de régler la morale ou la politique, mais au cont
contraire, à la politique ou à la morale de rectifier ou d’épurer les religions . Telle est bien la pensée de Bayle. Entre Bossuet
a pas une seule ligne dans ses écrits qui soit un blasphème contre la religion chrétienne, mais ses plus grands défenseurs avoue
prit des lois est crédule. Car on peut dire de Montesquieu qu’il a la religion ou la superstition des textes. Hérodote ou Tite-L
ensée de Rousseau ? « Pas de société sans mœurs, et pas de mœurs sans religion . » N’est-ce pas M. Émile Montégut ? On ne saurait
ir de se rappeler, quand ils parlent de Rousseau, que, tout ce que la religion a paru regagner du terrain au commencement de ce
la « conscience errante » et de subordonner par suite la vérité de la religion à l’acquiescement de l’individu, il avait cherché
se ranger à la suite de Bayle, et pour oser ainsi mettre avec lui la religion et la métaphysique au nombre des illusions que l’
tant, comme Bayle, un chrétien qui s’émancipe des enseignements de sa religion ne pourrait-il pas si bien faire qu’il n’en retîn
as pardonné. Ni l’un ni l’autre, ils n’ont admis qu’en rejetant de la religion tout le reste, on en conservât le dogme préciséme
ns l’histoire de la pensée moderne, pour s’émanciper absolument de la religion et de la philosophie. Mais je voudrais encore que
u trois raisons très fortes, que la morale achève de s’affranchir des religions positives, je voudrais que l’on reconnût que Bayl
Elle est également le principe ou, pour mieux dire, l’âme diffuse des religions , des cosmogonies, des métaphysiques de l’Inde. Ép
reparaît dans le christianisme, en tant que le premier article de la religion de Jésus est l’affirmation de sa supériorité sur
religion de Jésus est l’affirmation de sa supériorité sur toutes les religions qui l’ont elle-même précédée, et, par rapport au
— et trop raisonnable ou trop cartésien, pour mieux dire, en fait de religion , — n’ait pas assez mis en lumière la part du chri
es » ; et quiconque se le permettra sera toujours suspect d’avoir une religion plus sentimentale que solide. Mais ce que Perraul
llait manifester contre le christianisme. Nous prenons aujourd’hui la religion par sa poésie ; nous la prenons par sa morale ; n
la vie, une solution donnée d’en haut au problème de la destinée, la religion n’en permet une recherche nouvelle qu’autant que
u christianisme n’est qu’accessoirement d’avoir mis la morale dans la religion , puisque le judaïsme l’avait fait avant lui, ou d
ents des hommes — qu’une doctrine, qui s’était proposé de rétablir la religion dans ses droits sur l’imagination, se retournât a
naturel, si l’on y veut songer ! Pour qu’il apparût clairement que la religion était contradictoire à ce besoin de nouveauté qui
efforçant de les concilier, que les droits de la raison et ceux de la religion « ne s’accordaient jamais si bien que, dans le si
la double puissance d’une imagination qui sait tout feindre, et d’une religion qui fait tout croire… « Il s’empare de tant de te
avec M. le curé de Saint-Cosme, aussi éloignée de la pudeur que de la religion  ; … « J’ajouterai que Mme de Murat et ses complic
? À qui faut-il qu’on les impute ? Aux jésuites, pour avoir énervé la religion , en essayant de l’accommoder au monde, comme les
s à manier, chagrins et moroses, méprisants et austères, affectant la religion jusque dans leur costume, les protestants posséda
fin ils avaient vu le prince qui les persécutait au nom de « la vraie religion  », passer de La Vallière à Montespan, de Montespa
ent pour ajouter ni à la dignité des adversaires, ni au respect de la religion . Beaucoup de bruit pour peu de chose, disaient vo
ut ; tout cela est ambition pure ; et l’on ne pense presque plus à la religion , elle n’est que le prête-nom. » Des vers enfin co
ion. Car j’en crois Bossuet quand il dit qu’il « y allait de toute la religion  », et n’ai-je pas quelque part essayé d’expliquer
e chose aussi « pernicieuse », et aussi chargée de subtilités que les religions positives ? Mais il était sans doute écrit que l’
’on avait laborieusement cherché les moyens d’opérer le divorce de la religion et de l’esprit du siècle qui naissait, on en aura
, ses mystères, ses sacrements, ses temples, ses cérémonies, toute la religion était descendue dans le mépris », l’Église et l’É
la religion était descendue dans le mépris », l’Église et l’État, la religion et le prince n’en pouvaient accuser qu’eux-mêmes.
t accuser qu’eux-mêmes. S’étonnera-t-on là-dessus que le mépris de la religion ait entraîné celui de la morale même à sa suite,
ns un temps où l’on ne concevait guère la morale que par rapport à la religion  ? Comprend-on maintenant toute la nouveauté de la
— comme à s’élargir et à s’enfler un jour jusqu’aux proportions d’une religion de l’humanité ? IV Dans cette décadence de
ns d’une religion de l’humanité ? IV Dans cette décadence de la religion et de la morale, il était en effet difficile, il
erdu ? Je ne sais ! Mais dans leur intérêt même, dans l’intérêt de la religion dont ils avaient été contre Arnauld et Pascal les
ans une autre lettre : « Ils veulent faire croire qu’ils défendent la religion , et ils font tout le contraire ! » Je ne doute pa
essaient à remplir dans les intelligences le vide que la morale et la religion y ont laissé en s’en allant, ou comment encore, a
e se voient enveloppées dans le même dédain que la métaphysique et la religion . Naturellement, nécessairement, dans ces progrès,
ue ? Siècle de grands talents bien plus que de lumières ! Un peu de religion , un peu d’histoire, le respect superstitieux de V
leurs réticences, les Éloges persuadaient le respect, sinon encore la religion de la science. Et, pour le secrétaire perpétuel d
ns dont la théologie chrétienne, et — nous pouvons déjà le dire — les religions en général, n’avaient jusqu’alors donné que des s
it social, aussi lui, comme Corneille, le conflit de l’amour et de la religion , le drame éminemment humain des hésitations, des
51 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
e ; laissez là la théorie des constitutions et de leur mécanisme, des religions et de leur système, et tâchez de voir les hommes
ergé, transformé les sacrements, supprimé les pratiques, et changé la religion disciplinaire en religion morale. Cette seconde i
ments, supprimé les pratiques, et changé la religion disciplinaire en religion morale. Cette seconde idée, à son tour, dépend d’
hoses et les grands traits des événements sont leur œuvre, et que les religions , les philosophies, les poésies, les industries, l
sèche, à la façon chinoise, la langue devient une sorte d’algèbre, la religion et la poésie s’atténuent, la philosophie se rédui
e nuancée et colorée où chaque mot est un personnage, la poésie et la religion prennent une ampleur magnifique et inépuisable, l
e, alors, comme chez les races sémitiques, la métaphysique manque, la religion ne conçoit que le Dieu roi, dévorateur et solitai
siècles de révolutions, manifeste pourtant dans ses langues, dans ses religions , dans ses littératures et dans ses philosophies,
n humaine, on trouve d’abord cinq ou six provinces bien tranchées, la religion , l’art, la philosophie, l’état, la famille, les i
ns d’abord les trois principales œuvres de l’intelligence humaine, la religion , l’art, la philosophie. Qu’est-ce qu’une philosop
sous forme d’abstractions et de formules ? Qu’y a-t-il au fond d’une religion et d’un art sinon une conception de cette même na
a que partout l’art est une sorte de philosophie devenue sensible, la religion une sorte de poëme tenu pour vrai, la philosophie
e sorte de poëme tenu pour vrai, la philosophie une sorte d’art et de religion , desséchée et réduite aux idées pures. Il y a don
ne race, selon que l’aptitude aux idées générales sera différente, la religion , l’art et la philosophie seront différents. Si l’
ement le corps presque tout entier ; de même dans une civilisation la religion , la philosophie, la forme de famille, la littérat
on plus des événements, mais des classes d’événements, non plus telle religion ou telle littérature, mais le groupe des littérat
religion ou telle littérature, mais le groupe des littératures ou des religions . Si par exemple on admettait qu’une religion est
des littératures ou des religions. Si par exemple on admettait qu’une religion est un poëme métaphysique accompagné de croyance 
a les exaltés des Cévennes ; si d’autre part on reconnaissait que les religions primitives sont nées à l’éveil de la raison humai
d’un soudain développement de l’esprit ; on pourrait conclure qu’une religion naît, décline, se reforme et se transforme selon
crédulité en même temps que les vues poétiques d’ensemble engendre la religion . C’est ainsi que les choses sont arrivées ; c’est
plus intimes et les plus délicats d’un corps. Les constitutions, les religions n’en approchent pas ; des articles de code et de
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
elui de ses sujets. Si Dieu nous le conserve, il n’y aura plus qu’une religion dans son royaume ; c’est le sentiment de M. de Lo
que M. Colbert, qui ne pense qu’à ses finances et presque jamais à la religion . » On a pu conclure de cette lettre que l’expuls
e femme qu’on supposait toute-puissante. Le roi imputait à l’ancienne religion qu’elle avait professée tout ce qu’elle pouvait d
de Montespan ; Esther, madame de Maintenon, née comme Esther dans la religion persécutée par Aman. Cette pièce est une véritabl
e plus jeune qu’elle ! Sans doute, après la mort de Marie-Thérèse, la religion , qui faisait encore obstacle aux désirs du roi, l
, lui offrait aussi le moyen de les satisfaire mais ce n’était pas la religion qui l’avait rendu dès longtemps amoureux de madam
épouser ; mais quelle puissance aurait eue, en cette circonstance, la religion sans l’amour142 ? Encore une fois, ce n’est point
ien à changer à ses mœurs pour être d’accord avec les préceptes de la religion . Les Bossuet, les Fléchier, les Fénelon la regard
e mariage de Louis XIV avec madame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres. Si le roi avait eu un enfant avec
fant sans état et sa mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s
i était amoureux, et madame de Maintenon résistait ; elle opposait la religion . La religion était donc obstacle ; l’amour seul é
eux, et madame de Maintenon résistait ; elle opposait la religion. La religion était donc obstacle ; l’amour seul était donc le
c obstacle ; l’amour seul était donc le motif du roi. À la vérité, la religion , qui était obstacle aux désirs du roi, était auss
la promesse du secret, elle l’aurait rebuté ; en se défendant par la religion , par un devoir et par un intérêt commun ; en se d
aise firent le reste. Ainsi arriva la conclusion de cette affaire. La religion , qui avait présenté l’obstacle, offrit donc aussi
sît par l’art uni à ses charmes. La main du roi fut sollicitée par la religion en faveur de l’amour. L’amour l’aurait peut-être
53 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
struit dans les autres. On y admire cette connoissance profonde de la Religion , cet amour de la vertu, cette éloquence de style
t auteur quelques propositions hardies, qui ont choqué les amis de la Religion . La Métaphysique est une vaste mer où l’on rencon
d’autres. En tirant de ces différens ouvrages, ce qui a pu blesser la Religion ou le goût, on auroit un recueil de pensées forte
. Les Mœurs, par M. Toussaint, sont très-agréablement écrits. Mais la Religion n’y étant comptée pour rien, on ne sauroit en con
le même titre, & dans lequel on ne s’est attaché qu’à détruire la Religion ou à la rendre ridicule. Depuis que l’égoïsme est
plus profond pour nos mystères, une connoissance plus éclairée de la Religion & même du bien des hommes, lui auroient fait
ur donner du Montesquieux il suffisoit de lancer des traits contre la Religion & ses Ministres, & de publier ces traits
’Espion Chinois. Il y a des traits piquans dans ces Lettres contre la religion , le gouvernement & divers particuliers. Le to
arraccioli, en qautre vol. in-12., ne sont rougir ni la vertu ; ni la religion , comme quelques-unes des précédentes. Une variété
54 (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371
le bonheur ». Il en arrive ainsi d’une part à subordonner l’Art à la religion , de l’autre à ne considérer comme bonne que l’œuv
en déduction, il en arrive ainsi à faire de l’Art un succédané de la religion . « L’estimation de la valeur de l’Art, c’est-à-d
ce qui distingue ce qui est bon de ce qui est mauvais porte le nom de Religion . » Nous voilà en plein sophisme ! Tout d’abord,
a science de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, ce n’est pas la Religion , c’est la Morale. Ensuite, comment admettre qu’il
conformité à la « science du bon et du mauvais », autrement dit à la Religion  ? Le comte Tolstoï, comme naguère Cousin, confond
mmes comprenant le sens de la vie plus clairement que les autres… Les religions sont l’énoncé de la conception que se font de la
ablement et irrésistiblement. Par là s’explique que de tous temps les religions aient seules servi de base à l’évaluation des sen
n des sentiments humains. » De là Tolstoï en arrive à conclure que la religion doit être la base de l’évaluation des œuvres d’ar
ons. Ce que le philosophe russe nous dit de la marche progressive des religions , de la compréhension supérieure de la vie de cert
it différent et par là même d’une activité profondément distincte. La religion est une interprétation du monde dans ses rapports
r. Quand elle se spécialise, qu’elle se formule en une confession, la religion prend le caractère d’une législation morale. C’es
véritable est celui qui interprète le plus complètement l’idée que la religion nous donne du « sens de la vie » ; il veut que l’
spond à une conception religieuse antérieure et moins parfaite que la religion qu’on professe. Comme il est, lui, chrétien ortho
s, aux intelligences douées d’une pénétration supérieure ! III. La Religion et l’Art Ce qui distingue leur domaine ; contr
sujet. — Opinions de Kant, Channing. Schiller, R. Wagner : Kunst und Religion . — L’Art révélateur de la conscience morale d’une
s encore me paraît acceptable l’idée qu’il se fait des rapports de la Religion avec l’Art. Cette question a toujours préoccupé t
siste, les dériver l’un de l’autre, faire de l’Art un succédané de la Religion , c’est confondre deux domaines profondément disti
dont on se sert, d’en délimiter strictement le sens. Qu’entend-on par Religion  ? Le mot est vague et comprend une infinité de ch
’homme avec la puissance divine. C’est dans ce sens qu’on parle de la religion juive, de la religion chrétienne, de la religion
ce divine. C’est dans ce sens qu’on parle de la religion juive, de la religion chrétienne, de la religion païenne, de la religio
ns qu’on parle de la religion juive, de la religion chrétienne, de la religion païenne, de la religion mahométane, etc. Dans un
igion juive, de la religion chrétienne, de la religion païenne, de la religion mahométane, etc. Dans un sens plus restreint, on
gion mahométane, etc. Dans un sens plus restreint, on applique le mot religion à un ensemble de doctrines qui ne sont qu’une var
qu’une variante d’une doctrine plus générale. On dit par exemple : la religion catholique, la religion réformée, la religion gre
ctrine plus générale. On dit par exemple : la religion catholique, la religion réformée, la religion grecque, pour désigner des
On dit par exemple : la religion catholique, la religion réformée, la religion grecque, pour désigner des confessions particuliè
des confessions particulières, les trois cultes distincts de la même religion chrétienne. Enfin, dans un sens absolu, on entend
a même religion chrétienne. Enfin, dans un sens absolu, on entend par Religion ce sentiment mal défini et cependant très caracté
et de régularité nécessaires. C’est ce qu’on est convenu d’appeler la Religion naturelle ou la Religion, tout court. Il n’entre
res. C’est ce qu’on est convenu d’appeler la Religion naturelle ou la Religion , tout court. Il n’entre pas dans le cadre de ce t
ui ont cherché à approfondir le mystère des rapports de l’Art avec la Religion ne s’est, à ma connaissance, préoccupé d’établir
nettement son point de départ. Tous indistinctement emploient le mot Religion d’une façon vague et imprécise. Sans peut-être s’
ien clairement, ils mêlent à leur exposé des idées dérivées d’une des religions positives connues, et, nécessairement, le problèm
ment, le problème se trouve ainsi faussé dans ses prémisses. Avec les religions positives, avec les confessions et les cultes dét
t même le plus souvent en contradiction décidée et consciente avec la religion en tant que formule précise et étroite d’un ensem
ruauté de la vie, il se met en opposition manifeste, absolue, avec la religion de son temps, avec le dogme romain. Sa grande âme
sous le sceptre de l’Église, interprète attitrée et infaillible de la religion du Christ. Que d’autres exemples analogues on pou
s de l’histoire de l’Art ! Constamment, l’Art est en conflit avec les religions  ; j’irai jusqu’à dire que partout, et presque tou
science même dans sa plus haute expression. Que sont, après tout, les religions  ? De simples législations morales, des codificati
e et que la Nature nous révèle directement. C’est pourquoi toutes les religions ont à peu près le même fond. Elles ont beau se dé
les par l’homme devenu conscient de son rôle dans l’univers. « Toute religion , a dit Humboldt, se compose d’une morale plus ou
s fables varient à l’infini, d’où résultent les différences entre les religions  ; le fond commun et qui ne change guère, c’est la
gine des sociétés humaines, celle-ci n’a pas fait un pas en avant. La religion du Christ, la dernière en date, ne nous a dévoilé
juifs, mahométans ou chrétiens ? Ce qu’il y a de secondaire dans les religions et ce qui les distingue cependant les unes des au
si la base de tout art. L’Art est même plus apte à l’exprimer que les religions . Il l’exprime, dans la variété infinie de ses man
ordre des phénomènes psychiques ce n’est point l’Art qui dérive de la Religion ou des religions, mais plutôt la Religion ou les
ènes psychiques ce n’est point l’Art qui dérive de la Religion ou des religions , mais plutôt la Religion ou les religions qui dér
oint l’Art qui dérive de la Religion ou des religions, mais plutôt la Religion ou les religions qui dérivent de l’Art. Ce « sen
érive de la Religion ou des religions, mais plutôt la Religion ou les religions qui dérivent de l’Art. Ce « sens supérieur de la
aux prières, aux offrandes, aux sacrifices. Telle est l’origine de la religion et des religions. Si elles ont, dans le cours des
offrandes, aux sacrifices. Telle est l’origine de la religion et des religions . Si elles ont, dans le cours des siècles, exercé
ons sociales. C’est l’inverse exactement de la thèse de Tolstoï : les religions ne précèdent pas la marche de l’humanité vers un
tions possibles, éternels visionnaires de l’avenir. Les fondateurs de religions ne sont que des législateurs, des codificateurs q
aspirations depuis longtemps exprimées. Kant a fait remarquer que les religions positives tendent à absorber la morale dans le cu
ves tendent à absorber la morale dans le culte. C’est ce qui rend les religions inaptes à toute œuvre d’avancement. Elles sont né
é à la « science du Bien et du Mal », résulte de ce qu’il se crée une religion particulière, en dehors de tout corps de doctrine
e grande élévation de pensée dont le titre seul est un programme : Ma religion 3. Ce livre n’est pas autre chose qu’un commentai
u’il est absolument indifférent à ce qui fait le fondement même de la religion chrétienne, à savoir le caractère révélé des livr
enne à n’être plus qu’une doctrine rationnelle, elle cesse d’être une religion , c’est-à-dire une révélation des rapports de l’ho
mme avec Dieu ; elle devient une simple morale naturelle. Au fond, la religion de Tolstoï n’est pas autre chose. Opposée à tous
primait. On demandait à Schiller : — Pourquoi n’admettez-vous pas de religions  ? — Par Religion, répondait-il. Lui aussi, le gra
dait à Schiller : — Pourquoi n’admettez-vous pas de religions ? — Par Religion , répondait-il. Lui aussi, le grand poète, il ente
r Religion, répondait-il. Lui aussi, le grand poète, il entendait par Religion ces aspirations fondamentales de l’humanité dont
ès que l’humanité s’organise en société. C’est par là que l’Art et la Religion , — dans le sens général, non confessionnel, du mo
éral, non confessionnel, du mot, — sont parfaitement identiques. Dans Religion und Kunst 4, Wagner a sur ce point quelques mots
’autant plus élevée qu’il est parfaitement la même chose que la vraie religion (mit wahrer Religion vollkommen Eines). » Mais
u’il est parfaitement la même chose que la vraie religion (mit wahrer Religion vollkommen Eines). » Mais il a bien soin de ne
tablit avec une netteté admirable le domaine propre de l’Art et de la Religion ou des religions. « On pourrait dire, écrit-il,
netteté admirable le domaine propre de l’Art et de la Religion ou des religions . « On pourrait dire, écrit-il, que là où la Reli
eligion ou des religions. « On pourrait dire, écrit-il, que là où la Religion devient une chose artificielle, mission a été don
ficielle, mission a été donnée à l’Art de sauver le cœur (Kern) de la Religion . Les symboles mythiques que la Religion veut nous
e sauver le cœur (Kern) de la Religion. Les symboles mythiques que la Religion veut nous faire prendre au sens propre pour des v
ritablement la conscience morale d’une époque et d’une race ; dans la religion , cette conscience se formule en préceptes, en règ
ègles de conduite non seulement personnelles mais encore sociales. La Religion est une adaptation pratique des relations exactes
pratique des relations exactes des choses représentées par l’Art. La Religion a un but déterminé, l’Art n’en a pas ; il est une
coordination des résultats de cette contemplation. C’est pourquoi la religion dogmatise : elle cherche à nous faire adopter com
e tout l’alliage et de tout l’artificiel qui l’obscurcissent dans les religions . C’est aussi ce que pensait Schiller lorsqu’il éc
que pensait Schiller lorsqu’il écrivait à Gœthe : « Je trouve dans la religion chrétienne, virtuellement, la semence de ce qu’il
es représentations manquées de cet idéal. » Ce que Schiller dit de la religion chrétienne, on peut le dire de toutes les religio
Schiller dit de la religion chrétienne, on peut le dire de toutes les religions  ; elles sont nécessairement la représentation man
trairement à ce que pense Tolstoï, l’Art, loin d’être subordonné à la religion , en tant que conscience religieuse d’une époque e
nexacte que Tolstoï se fait des rapports véritables de l’Art et de la Religion , de l’Art et de la société, résultent tous les pa
lle la nouveauté en art, en philosophie, en sociologie, en matière de religion . Précisément, la fonction des esprits d’élite est
patrons, ses surveillants et ses compagnons, avec les hommes d’autres religions et d’autres nationalités, ses luttes avec la natu
ristianisme, et par christianisme il entend évidemment cette sorte de religion mal définie que nous appelons Naturelle, « cette
entre des confessions qui prétendent chacune être la seule et unique religion vraie ? Comment saura-t-il quelle est celle qui l
tainement pas de Dieu la même conception que le comte Tolstoï. Art et Religion , en somme, sont accessibles à tous dans un même s
sportés dans un autre monde. Sur ce point, l’Art se rencontre avec la Religion , quoique leurs voies et leur but soient différent
ous ramène à sa thèse sur la concordance nécessaire de l’Art et de la Religion et sur la fonction sociale de l’Art. Mauvais, l’a
hommes et esclave de la science du bien et du mal, autrement dit des religions ou de la religion ; ne touchons pas au surhomme d
de la science du bien et du mal, autrement dit des religions ou de la religion  ; ne touchons pas au surhomme de Nietzsche, rêve
que, à peu près comme la mère expose à ses enfants les mystères de la Religion par le récit de la Légende. » Cela me paraît tou
ume, paru en traduction française chez Fischbacher, Paris, 1884. 4. Religion und Kunst (Religion et Art), paru en 1880 dans le
ion française chez Fischbacher, Paris, 1884. 4. Religion und Kunst ( Religion et Art), paru en 1880 dans les Bayreuther Blætter
55 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »
e et l’autre, sous le joug de l’autorité paternelle, se dévouent à la religion de leur pays. Agamemnon, il est vrai, exige d’Iph
e situation, sur l’intérêt naturel ; et si vous pouviez retrancher la religion de la pièce, il est évident que l’effet théâtral
fet théâtral resterait le même. Mais dans Zaïre, si vous touchez à la religion , tout est détruit. Jésus-Christ n’a pas soif de s
ur de Bouillon, ce défenseur de la foi, ce père de Zaïre ! Certes, la religion n’est pas inutile ici ; et qui la supprimerait, a
s une beauté inconnue, pour laquelle il fut créé dans son origine. La religion chrétienne est si heureusement formée, qu’elle es
t le genre médiocre et tempéré, doivent s’accommoder infiniment d’une religion qui montre toujours ses personnages au-dessus ou
56 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »
’être philosophe pour devenir chrétien : aussitôt qu’il a touché à la religion , source de toute poésie, la source a abondamment
un ciel chrétien, des cantiques, Jéhovah, enfin le mens divinior, la religion  ? Voltaire a donc brisé lui-même la corde la plus
s à voir le peuple le plus spirituel et le plus brave consacré par la religion à la Fille de la simplicité et de la paix. De qui
rs la mesure de ce que nous faisons. Si Voltaire eût été animé par la religion comme l’auteur d’Athalie ; s’il eût étudié comme
rouvaient encore le secret de remplir les plus petits devoirs de leur religion , et de porter dans la société l’urbanité de leur
e ; et les morceaux les plus beaux de ses écrits sont inspirés par la religion . Tandis que son imagination vous ravit, il fait l
e et de jugement, que parce qu’il a manqué du grand contrepoids de la religion  : il a prouvé que des mœurs graves et une pensée
57 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
l’examen du sens individuel. Cultivé dans la première période par la religion , par la poésie et les arts, il accumule les faits
sprit humain qui se repose sur la sagesse du passé conservée dans les religions , dans les langues et dans l’histoire, sur cette s
ccès durable ni populaire. Le passé, lié tout entier à la cause de la religion , y conservait son empire. L’Église catholique inv
i, au moyen âge, s’étaient réfugiées et confondues dans le sein de la religion , avaient ressenti en Italie moins que partout ail
le, et qui accorderait la philosophie et l’histoire, la science et la religion .   Néanmoins, on aurait peine à comprendre ce phé
la philosophie et l’histoire de l’humanité. Elle tire son unité de la religion , principe producteur et conservateur de la sociét
répondent à autant de faits historiques : institution universelle des religions , des mariages et des sépultures. Toutes les natio
onde, sous le rapport social : quelle autre puissance que celle d’une religion pleine de terreurs, aurait dompté le stupide orgu
le rapport religieux : ne fallait-il pas que l’homme passât par cette religion des sens, pour arriver à celle de la raison, et d
gion des sens, pour arriver à celle de la raison, et de celle-ci à la religion de la foi ? Mais comment expliquer ce premier pas
sacrée ; la vie n’était pour ainsi dire qu’une suite d’actes muets de religion . De là restèrent dans la jurisprudence romaine, l
d’écriture. Cette langue muette convenait à un âge où dominaient les religions  ; elles veulent être respectées, plutôt que raiso
de son troisième âge, de l’âge humain de la poésie.   L’origine de la religion , de la poésie et des langues étant découverte, no
i des Grecs s’était exprimé en langue héroïque. Le commencement de la religion fut celui de la société. Les géants, effrayés par
Les premiers pères de famille sont les premiers prêtres ; et comme la religion compose encore toute la sagesse, les premiers sag
lité et leur orgueil farouche. Quelque horreur que nous inspirent ces religions sanguinaires, n’oublions pas que c’est sous leur
es nouveaux venus, conduits dans la société par l’intérêt, non par la religion , ne partagèrent pas les prérogatives des héros, p
inistrèrent les affaires communes, en ce qui touchait la guerre et la religion . Ces petites sociétés étaient essentiellement gue
s invoquaient comme témoins et comme juges. Quand les jugements de la religion se régularisèrent, les coupables furent dévoués,
) étaient des jugements de Dieu. Elles avaient toutes un caractère de religion  ; les hérauts qui les déclaraient, dévouaient les
parole. Une fois prononcée, la parole était pour eux sainte comme la religion , immuable comme le passé (fas, fatum, de fari). A
di les Arabes mahométans, qui contestaient également à l’auteur de la religion son divin caractère. On vit renaître l’âge divin
’un Damiano Romano, accusait le système de Vico d’être contraire à la religion , le journal de Leipzig10 insérait un article envo
ajoute un mot remarquable : N’est-ce pas un caractère commun à toute religion chrétienne, et même à toute religion, d’être fond
pas un caractère commun à toute religion chrétienne, et même à toute religion , d’être fondée sur le dogme de la Providence. Re
onomie politique et commerciale. — Méditations philosophiques (sur la religion et la morale), 1758. — Institutions de métaphysiq
clarté. Il ne fait point marcher de front, comme Vico, l’histoire des religions , des gouvernements, des lois, des mœurs, de la po
commencement de l’histoire du genre humain, sur la théorie de la pure religion morale, etc. (traduits dans le même volume du Con
ensuite que ce système est erroné, et particulièrement contraire à la religion chrétienne. Le critique bienveillant rappelle à c
58 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »
a solidité de son estomac. Mais que pouvaient ces libertins contre la religion chrétienne, telle que l’avaient faite dix-sept si
pas fondé de système, porta sans en avoir l’air un coup violent à la religion  : son œuvre ne fut pas théorique, mais pratique.
isme466. Tous les arguments purement philosophiques dont on battra la religion , sont en principe dans le livre de Fontenelle.
de Fontenelle. 3. Bayle La science n’assiégea pas seulement la religion par le dehors, elle y pénétra pour la mieux ruine
es seuls sociniens sont conséquents, qui sont arrivés à dépouiller la religion de tous les mystères. D’autre part, en dehors de
art, en dehors de toute polémique, de pieux érudits appliquaient à la religion les principes de la méthode scientifique. Les Bén
touchaient plus seulement, comme les Bénédictins, aux ornements de la religion , mais à ses fondements, qu’ils ébranlaient par le
giens depuis cent cinquante ans, pouvait servir à la démolition de la religion , se ramassa dans les écrits de Pierre Bayle et su
e, théologique, dont les philosophes s’armèrent contre l’Église et la religion . Ils n’eurent qu’à choisir, aiguiser et polir. Av
59 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »
plus grande que celle de l’auteur. Quand vous parlez à des hommes de religion ou de politique, presque toujours leur opinion es
. En 1729, Montesquieu écrivait sur son carnet de voyage : « Point de religion en Angleterre ; quatre ou cinq de la Chambre des
nes vont à la messe ou au sermon de la Chambre… Si quelqu’un parle de religion , tout le monde se met à rire. Un homme ayant dit
le monde se mit à rire… Il y a un comité pour considérer l’état de la religion , mais cela est regardé comme ridicule. » Cinquant
arrefour. L’impiété leur semble une indiscrétion ; ils considèrent la religion comme le ciment de l’ordre public. C’est qu’ils s
es hôtes, voilà tout l’emploi d’un grand seigneur ; c’est pourquoi la religion et le gouvernement ne sont pour lui que des sujet
vie humaine, toute l’économie du monde, le principe de l’univers, des religions , des sociétés. Aussi bien, comment causer si on s
l’ordre établi, et même dans tout ordre établi   En premier lieu, la religion . Pour les aimables « oisifs » que décrit Voltaire
rs plans tout faits, démontrant que tous les grands édifices publics, religions , morales, sociétés, ne peuvent manquer d’être gro
Leur propagation dans la haute classe. — Progrès de l’incrédulité en religion . — Ses origines. — Elle éclate sous la Régence. —
alisme dans les salons. — Vogue des sciences. — Opinion finale sur la religion . — Scepticisme du haut clergé. Suivons les pro
Suivons les progrès de la philosophie dans la haute classe. C’est la religion qui reçoit les premiers et les plus grands coups.
stiques soulèvent l’opinion contre le clergé et, par suite, contre la religion . « Il est à craindre, dit Barbier en 1751, que ce
ourrait voir un jour dans ce pays-ci une révolution pour embrasser la religion protestante507. » — « La haine contre les prêtres
ondamnés comme tels. En 1748, un ouvrage de Toussaint en faveur de la religion naturelle, les Mœurs, devient tout d’un coup si c
et de bel esprit, écrit d’Argenson, se déchaînent contre notre sainte religion … Elle est secouée de toutes parts, et, ce qui ani
e, mais qui, pour la plupart, ont pour objet le renversement de toute religion . » — Ces savants, je leur demande pardon, ces phi
Jamais société n’a été plus détachée du christianisme. À ses yeux une religion positive n’est qu’une superstition populaire, bon
nt. Au contraire, le grand vicaire peut sourire à un propos contre la religion , l’évêque en rira tout à fait, le cardinal y join
curés de Paris : Croyez-vous que les évêques, qui mettent toujours la religion en avant, en aient beaucoup   Le bon pasteur, apr
ue dans l’injustice et dans le défaut de charité », ne considérant la religion que comme un établissement politique et un frein
; car, de la plupart d’entre nous, on ne peut pas dire que ce fût par religion . » V. Progrès de l’opposition en politique. — 
60 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
esse et de spleen, on le dirait au contraire soutenu doucement par la religion du Christ, tandis que ses yeux se promènent avec
e vous attribuez à l’art, ce besoin d’une régénération sociale, d’une religion nouvelle, que vous lui supposez ? La plupart de n
iens, cherchent appui et consolation, inspiration et lumière, dans la religion éternelle, la religion du Christ ! Voilà ce qu’on
t consolation, inspiration et lumière, dans la religion éternelle, la religion du Christ ! Voilà ce qu’on nous dira, et il faut
a porté dans toutes les âmes le doute sur toutes les questions de la religion , de la morale et de la politique, et a ainsi donn
de bien des années ; mais Goethe, dans une vie plus calme, se fit une religion de l’art, et l’auteur de Werther et de Faust, dev
de Dieu et de l’Humanité. Or c’est là précisément ce que donnent les religions  : elles jettent le pont entre nous et les autres
e nous et les autres hommes, entre l’Humanité et Dieu. Mais quand les religions meurent, les hommes les plus religieux, loin d’êt
nd poète religieux, quoique dévoré de doute et d’incrédulité. Mais sa religion , loin de soutenir et d’illuminer ses lecteurs, ne
hysique, d’un effroi qui, suivant lui, a donné naissance à toutes les religions . Il se rejettera plein de tristesse et d’amertume
x épars, et vivifiées par une charité nouvelle, elles deviendront une religion , comme autrefois elles devinrent le Christianisme
faire tenir le monde agrandi des modernes dans l’étroit horizon d’une religion faite il y a deux mille ans, ou bien on agrandit
on faite il y a deux mille ans, ou bien on agrandit le cadre de cette religion pour que tout puisse y entrer. On parle du Seigne
n langage de toutes les coquetteries du boudoir. Enfin on se fait une religion vaporeuse, qui ne ressemble pas plus au Christian
r la plainte, la désolation, puis leur vient le regret de la dernière religion connue d’eux, et ils finissent quelquefois, en s’
ngtemps des masses d’hommes et des peuples entiers aux défenseurs des religions déchues : si la France leur échappe, il leur rest
istianisme ira s’affaiblissant ou se transfigurant : l’un laissera la religion pour la politique, et cherchera dans l’activité d
iques et les grands ensembles d’idées, comme ils n’avaient pris de la religion déchue que des inspirations et des images, surtou
Chateaubriand s’est chargé de la Restauration de toute manière, comme religion et comme société ; il l’a précédée, introduite da
ue dans laquelle ils sont unis, et j’ose dire que c’est la toute leur religion  ; voilà aussi la partie vivante de leur œuvre ; v
destinée, se déchire ainsi lui-même, et finit par n’avoir pas d’autre religion sociale que le culte de l’art, la religion de l’a
it par n’avoir pas d’autre religion sociale que le culte de l’art, la religion de l’art !  » Oui, grand poète, tu sais dire la s
ui, au fond, est aussi sceptique, aussi incrédule, aussi dépourvue de religion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le mon
61 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
èces de théâtre qu’on aperçoit visiblement quelles sont les mœurs, la religion , et les lois du pays où elles ont été composées e
r et la mort sont les premiers moyens des situations tragiques, et la religion modifie toujours puissamment l’action de la doule
outer à leurs tragédies, et quels effets elles leur interdisaient. La religion des Grecs était singulièrement théâtrale ; on rac
ittérature du Nord, quelle source d’émotions on peut trouver dans une religion d’un autre caractère ; et je montrerai, en parlan
ents des passions, d’après leur système religieux et politique ? Leur religion attribuait aux dieux une grande puissance sur les
ait de rêves mythologiques. La vie était soutenue de toutes parts. La religion des Grecs n’étant pour nous que de la poésie, jam
es progressives ; l’esprit étant toujours préparé à la crainte par la religion , à l’extraordinaire par la foi, les Grecs n’étaie
la puissance du fatalisme : dans un pays où l’on ne croit point à la religion des païens, un tel développement est nécessaire ;
arts (excepté dans la comédie) un esprit sage et modéré. C’est à leur religion qu’il faut surtout attribuer leur fixité dans les
62 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »
d’Hegel, moins cruellement abstraites (par exemple, les idées sur la Religion , sur l’État, sur l’Art, etc.), et il serait remon
unauté et une langue universelle, Leibnitz aussi laissa surprendre sa religion et son génie à cette bêtise impie d’un optimisme,
i jurerait pour lui, s’il en était besoin, nous l’assure ; mais cette religion d’Hegel, nous la connaissons. C’est encore la Sci
n d’Hegel, nous la connaissons. C’est encore la Science qui est cette religion comme elle est tout, puisqu’elle est absolue ; « 
hoses est… qu’elles sont ou qu’elles furent, il faut bien accepter la religion avec tout le reste, car il y en a eu assez, de re
n accepter la religion avec tout le reste, car il y en a eu assez, de religions , sur la terre de ce globe, et assez de sentiment
re, pouvons-nous tenir grand compte à Hegel et à sa doctrine de cette religion qu’il fait, lui, avec sa propre philosophie ?… Po
ment que comme une précaution ce respect pour le christianisme, cette religion qui n’est pas la science et qu’Hegel a voulu mont
s ? Pourquoi prenez-vous à partie, entre tous, ce grand mystère d’une religion qui a fait une vertu, pour l’homme orgueilleux, d
63 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324
ides effrayans que les Philosophes osent substituer au flambeau de la Religion qu’ils outragent, & dont toutes leurs folles
des maux que la révolte entraîne : de même leur soulévement contre la Religion deviendra le plus solide trophée de sa gloire, &a
ne pas sentir la différence qui subsiste entre les lumieres de cette Religion & les phosphores philosophiques ! La fausse c
ersement général, que d’argumens victorieux résultent en faveur de la Religion  ! Le tableau de tant d’excès ne démontre-t-il pas
il pas, que la raison humaine ne sauroit sortir des limites que cette Religion lui prescrit, sans se précipiter dans les plus pi
irigeoit les plumes philosophiques, les bienfaits continuels de cette Religion ne devroient-ils pas les arrêter ? A chaque pas e
issement, & de leur chute, avec les avantages qu’ils doivent à la Religion , qui les a tirés du chaos, les a rendus florissan
64 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
. Une sociologie mythique ou mystique est ainsi le fond de toutes les religions . De même, l’idée sociologique nous paraît essenti
ociologique nous paraît essentielle à l’art. Mais, pour distinguer la religion de l’art même, il importe de comprendre que la re
distinguer la religion de l’art même, il importe de comprendre que la religion a un but, un but à la fois spéculatif et pratique
aide supposée d’êtres supérieurs et conformément à leurs volontés. La religion enveloppe une cosmologie embryonnaire, en même te
avec les lois du monde qui régissent la vie et la mort. Le but de la religion est donc la satisfaction effective, pratique, de
e unité profonde entre tous ces termes : vie, moralité, société, art, religion . Le grand art, l’art sérieux est celui où se main
65 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre III. Trois principes fondamentaux » pp. 75-80
lieu ; elles sont fidèles à trois coutumes humaines : toutes ont une religion quelconque, toutes contractent des mariages solen
s augustes, de solennités plus saintes, que ceux qui ont rapport à la religion , aux mariages, aux sépultures. Si des idées unifo
dans toute l’étendue du monde, on peut réduire à quatre le nombre des religions principales. Celles des Hébreux et des Chrétiens
lique ou privée ne l’élevait, il croîtrait sans qu’on lui transmît ni religion , ni langue, ni aucun élément de civilisation. Ain
it : si les hommes étaient philosophes, il n’y aurait plus besoin de religion . Mais s’il n’existait point de société, y aurait
existait point de société, y aurait-il des philosophes ? Or, sans les religions , point de société. (Vico.) Les trois dernières li
66 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511
, sa patrie, en 1742. La réputation de son Ouvrage de la Vérité de la Religion , prouvée par les faits, ne se soutint pas long-te
s esprits faciles, dans une Brochure ou un Ouvrage de Philosophie. La Religion dédaigna toujours de pareilles armes, & désav
plus riche, le plus complet, le plus décisif qu’on ait en matiere de Religion , réunit à la multitude des preuves historiques, u
eine à la connoissance de la vérité. Les Ecrivains qui ont attaqué la Religion , se sont attachés à des faits particuliers qu’ils
n’ont rien qui puisse faire croire qu’il ait douté des vérités de la Religion , comme un des Coryphées de la Philosophie n’a pas
67 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 23, quelques remarques sur le poëme épique, observation touchant le lieu et le tems où il faut prendre l’action » pp. 179-182
vrai que nos moeurs, nos combats, nos fêtes, nos ceremonies et notre religion , ne fourniroient point aux poëtes une matiere aus
operations de guerre dont elle est le ressort. Les miracles de notre religion ont un merveilleux qui n’est pas dans les fables
Sannazar, L’Arioste et d’autres poëtes, d’avoir mêlé mal à propos la religion chrétienne dans leurs poëmes, c’est qu’ils n’en o
, c’est qu’ils ont allié les fables du paganisme aux veritez de notre religion . C’est qu’ils sont, comme dit Despreaux, follemen
, pour ne rien dire de plus fort, de se permettre en parlant de notre religion , la même liberté que Virgile pouvoit prendre en p
68 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
hie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale à la religion . — § III. En quoi l’éloquence de Pascal diffère d
l diffère de celle de Descartes. — § IV. Des pensées de Pascal sur la religion , et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la
lus de choses en son écrit auxquelles M. Arnauld contredise. » Sur la religion , les solitaires de Port-Royal ne s’en rapportaien
hie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale a la religion . Pascal, comme Descartes, commença par la scie
ue chose de meilleur et de plus solide que trois ou quatre vérités de religion naturelle, et quelques inventions physiques au se
d’abord. Avant de se passionner pour les remèdes à l’aide desquels la religion nous guérit, il avait admiré la profonde connaiss
é, selon ses paroles, qu’on ne pouvait avoir que de l’estime pour une religion qui connaît si bien tous nos défauts. De toutes l
é sans guérison ? C’est donc par la morale que Pascal fut ramené à la religion , comme à la source de toute science, de toute exp
t géométrique, qui ne marche que par évidences, employée à prouver la religion des miracles, l’instrument même de la science ser
igne, soit pour ceux auxquels il s’adresse. Pour parler d’abord de la religion naturelle de Descartes, quel risque fait-il couri
arole qui lui échappera un jour : « Il n’y a de certitude que dans la religion , et la religion n’est pas certaine. » Le doute a
happera un jour : « Il n’y a de certitude que dans la religion, et la religion n’est pas certaine. » Le doute assiège de tous c
brer toutes les cordes du cœur. § IV. Des pensées de Pascal sur la religion , et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la
con, qui entreprend de se convaincre par sa raison de la vérité de la religion . Rien n’est donné au hasard ; rien n’est admis po
euve de la révélation que l’évidence, comme le veut Descartes pour la religion naturelle. Jamais Pascal n’abonde dans son sens,
pect que par la foi ? Bossuet et Fénelon étaient trop engagés dans la religion pour pousser les spéculations philosophiques jusq
superflues, si même elle ne les trouve impies, les spéculations de la religion naturelle. Ni Bossuet, ni Fénelon, ni Leibniz, n’
is de profession, de réputation, d’habit ; ils n’ont pas à faire leur religion , ils l’enseignent. Bossuet a-t-il jamais songé à
qui s’en peuvent contenter que ceux qui y préfèrent les preuves de la religion . Quant aux habiles gens qui en auraient fait un m
d les limites de la philosophie, et s’étant porté tout entier vers la religion , il n’ait estimé la raison que le jour où elle co
aincre, parce qu’il sait que, pour l’objet qu’il poursuit, hors de la religion il n’y a qu’impuissance et désespoir, et qu’il fa
esprit qui se révèle dans ses Pensées ? Dans celles qui touchent à la religion , il a vu plus loin que Bossuet, venu après lui, e
69 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356
on empire. D’ailleurs on ne peut lui reprocher d’avoir voulu saper la Religion par ses fondemens, ni d’avoir étalé avec ostentat
voulu faire un Dieu ! *. Il étoit si peu ennemi des principes de la Religion Chrétienne, que, dans son Esprit des Loix, il réf
i les ont combattus. « Bayle , dit-il, après avoir insulté toutes les Religions , flétrit la Religion Chrétienne ; il ose avancer
 Bayle , dit-il, après avoir insulté toutes les Religions, flétrit la Religion Chrétienne ; il ose avancer que de véritables Chr
les droits de la défense naturelle ; plus ils croiroient devoir à la Religion , plus ils penseroient devoir à la Patrie. Les pri
e servile des Etats despotiques… Chose admirable, dit-il ailleurs, la Religion Chretienne, qui ne semble avoir d’objet que la fé
70 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »
arts dans les institutions ; il renaît également dans les lettres. La religion consacre la liberté, nous avons des citoyens. La
ns leurs plus beaux passages des détails empruntés à des mœurs, à des religions ou à des époques trop étrangères au sujet. Ainsi
qui est au classique ce que la superstition et le fanatisme sont à la religion , et qui ne contre-balance aujourd’hui le triomphe
des temps primitifs, des prêtres chantant les grandes choses de leur religion et de leur patrie, le triomphe des doctrines soph
, peut-être même impossible. Aux premières attaques des novateurs, la religion et la morale se fussent réfugiées dans le sanctua
s hommes. Le goût national, accoutumé à ne point séparer les idées de religion et de poésie, eût répudié tout essai de poésie ir
osophes parvinrent-ils, en moins d’un siècle, à chasser des cœurs une religion qui n’était pas dans les esprits. C’est surtout à
ours ce que ses prédécesseurs ont trop oublié, que lui aussi il a une religion et une patrie. Ses chants célébreront sans cesse
71 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16
ers ce temps, d’en faire aucun exercice, sous peine de mort. Mais, la religion payenne eût-elle continué, on se fût encore désab
ux, en la réfutant. Ce jésuite eut l’adresse de lier son système à la religion . Sa réfutation est divisée en trois parties. La p
l’apparence de zèle & de l’amour des vérités fondamentales de la religion , les atrocités n’étoient point épargnées à Fonten
le, qu’il ait ambitionné d’aller à la gloire par des écrits contre la religion . Il étoit le premier à donner l’exemple de la sou
arque d’estime : on prévint contre lui le gouvernement : on rendit sa religion suspecte. De-là, peut-être, la source de tous ses
uteur, & non son livre, qui est plus favorable que contraire à la religion par les armes qu’il arrache à la superstition. Il
’église, de l’écriture elle-même : il est conforme aux intérêts de la religion . Sans cela, on pourroit excuser les payens sur le
les n’ont point cessé tout-à-coup, mais à proportion du progrès de la religion chrétienne. Cette manière de finir n’a rien de su
72 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 309-314
Ses deux Tragédies offrent de beaux morceaux. L'Auteur du Poëme de la Religion en cite quelques-uns avec des éloges qu'ils justi
volté des systêmes de nos Philosophes, qui choquent si directement la Religion , la Morale, & la raison. Dès qu'ils commencer
ieux, s'arme de mille traits empoisonnés qu'elle ose lancer contre la Religion  ; elle la poursuit avec une fureur qui n'a point
neste de l'extinction des vertus & de ces mœurs si pures, dont la Religion est une source intarissable, & qui ont fait l
s citons avec plaisir. Elle fera juger du respect de ce Poëte pour la Religion , & de son mépris pour nos Philosphes. « Ma c
73 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »
fougueux Achille avec Pélée : c’est un jeune homme passionné, dont la religion combat et subjugue les penchants. Alzire, malgré
oubli son âge et son pouvoir paternel, pour ne parler qu’au nom de la religion . Il ne cherche pas à détourner Gusman d’un crime
’il prononce sur son rival et son meurtrier ; triomphe éclatant de la religion et de l’exemple paternel sur un fils chrétien :
m’assassiner, M’ordonne de te plaindre et de te pardonner. À quelle religion appartiennent cette morale et cette mort ? Il règ
Jupiter s’en déclarât le protecteur ; tant l’homme est féroce sans la religion  ! 25. On ignore assez généralement que Voltaire
74 (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série
re, et les bases d’une morale à établir. Le xviiie  siècle, c’est une religion qui s’en va, emportant avec elle la morale où ell
e attend dans les premières années du xixe  siècle, c’est un essai de religion nouvelle, et il n’est rien, par exemple, qui l’ét
rnaturel et le sens de la tradition ; et par suite un grand fait : la religion chrétienne, même réduite par le protestantisme à
à une sorte de minimum. Désormais, jusqu’à l’avènement d’une nouvelle religion , si elle doit venir, les sentiments moraux n’exis
e problème politique. Le problème moral leur a semblé être l’ancienne religion à rétablir intégralement ou à restaurer partielle
est ou une renaissance religieuse par acte de foi ; — ou une nouvelle religion fondée sur la science, non seulement crue mais ad
serait une espèce de naturalisme et de paganisme modernes ; — ou une religion de l’individualisme, une adoration de la conscien
aibles, dans les penseurs à qui ce volume est consacré. C’est que les religions sont des passions. Elles consistent en un mélange
croire ce qu’on aime, et à croire parce qu’on aime. Il n’y a point de religion sans mysticisme. Or les penseurs de 1800 à 1830 s
s leçons dont, même en pleine démocratie, nous pouvons profiter. — La religion n’existe plus à l’état de force sociale ; l’insti
Il aime pieusement, toute sa vie, des personnes qui ne sont pas de sa religion , chrétiens grecs de Russie ou protestants de Suis
modelés sur l’homme politique, et que peut-être sa philosophie et sa religion ne sont que des formes et des développements de s
Les Français ont ruiné un à un tous les principes où il est attaché, religion , patriciat, monarchie ; ils ont inventé la philos
ne, et même, ce qui vous étonnerait beaucoup, une plaie mortelle à la religion . » S’il parle ainsi, et cent fois, c’est qu’il c
retrouve dans la nature, dans les sociétés, dans la société, dans les religions , et comme dans la conscience des peuples. Autre a
auquel elle s’attache énergiquement : le droit de la femme, c’est sa religion  ; une religion spiritualiste crée la femme comme
attache énergiquement : le droit de la femme, c’est sa religion ; une religion spiritualiste crée la femme comme personne morale
comme celui-ci, que « les superstitions sont les gardes avancées des religions  » ; comme celui-ci, que « les évêques français so
u’il a apporté ; son christianisme est terreur, obéissance passive et religion d’État. Cela n’est pas si loin des religions anti
ur, obéissance passive et religion d’État. Cela n’est pas si loin des religions antiques, et l’on peut comprendre que le christia
de l’âme. Son patriciat gardien des « vérités conservatrices et de la religion , — auspicia sunt patrum, — » est une idée toute r
e l’individualisme à l’omnipotence de l’État ; les Grecs ont eu leurs religions d’Etat comme les autres ; ils n’ont point eu l’id
r pays ; « ils furent hérétiques, c’est-à-dire divisionnaires dans la religion , comme ils l’avaient été dans la politique. » Gar
tte étude. Il dit simplement que l’avenir verra la conciliation de la religion et de la science. Eh ! montrez au moins dans quel
a fois épurée et diminuée. — De même sa conciliation à venir entre la religion et la science peut se prêter à des interprétation
déiste ; il désapprend d’adorer Dieu, et il est en train d’adorer les religions , sur ce qu’elles sont ce que le monde a connu de
ur. Rien ne montre mieux que ses livres la différence qu’il y a d’une religion à une théologie. Avec son ferme propos de ne rien
profonde morale une politique tout entière et une démonstration de la religion qu’il croit la vraie. Puisque vous êtes monarchis
es choses humaines sont d’invention humaine. Des hommes ont inventés. religion , par un affreux calcul et dans un odieux dessein
et que la société le fait. Rousseau veut que le souverain décrète une religion civile ; de Bonald veut que la religion forme et
que le souverain décrète une religion civile ; de Bonald veut que la religion forme et règle la société politique. Et si l’un p
u cela, et s’en est réjoui, et en a fait un beau système allant de la religion à la politique et de la politique à l’éducation.
extrême, à tous les extrêmes, il a fait un beau système embrassant la religion , la politique, l’éducation et la morale. Ils s’éc
ompent point, ce n’est pas là cet enthousiasme révolutionnaire, cette religion de la Révolution que nous avons connue depuis. El
ordre général. On peut dire que le xviiie  siècle a eu le culte et la religion des opinions particulières. Sa sensibilité même,
uel il plie. L’homme qui a les yeux fixés sur un grand ordre général, religion ou État, est moins sensible à ces choses ; et, en
s sensible à ces choses ; et, en effet, au xviiie  siècle, c’est bien Religion et État qui déclinent. Rousseau, sur ce point, le
ent différent, sinon contraire, qui vit auprès d’elle. C’est bien une religion , chez Mme de Staël, comme chez Condorcet, que le
pui et sans prestige consolateur, en face de l’idée de la mort : « La religion chrétienne, la plus philosophique de toutes, est
ar les hautes et nobles méditations des philosophes allemands, à « la religion de l’enthousiasme. » Écouter la voix du cœur, cro
hilosophe allemand a dit « qu’il n’y a pas d’autre philosophie que la religion chrétienne » ; ce qui veut dire que « les idées l
les plus profondes conduisent à découvrir l’accord singulier de cette religion avec la nature de l’homme. » Voilà qui est forme
y retrouve ce besoin, éternel chez elle, de « mettre l’amour dans la religion  », de faire pénétrer l’idée religieuse, comme tou
re romantique ou chevaleresque est chez nous indigène, et c’est notre religion et nos institutions qui l’ont fait éclore. » Il n
esprit de propagande universelle, son fanatisme, cet air de guerre de religion qu’elle a eu tout de suite, qu’elle garde encore.
tocratique sans hauteur, libéral, religieux ou plutôt respectueux des religions , s’inspirant de la révolution française sans la s
s aucun sentiment religieux, qui a écrit toute sa vie un livre sur la religion , et destiné à la remettre en honneur, un homme d’
e Diderot, des romans d’instruction et d’édification, un Traité de la religion naturelle, des Instructions de morale, etc. L’esp
urs de cette règle la chose qui les intéresse. Pascal en exceptait la religion  ; il ne se soumettait pas à l’autorité de la loi
multiplient, les manières différentes d’adorer sont innombrables, la religion devient individuelle et, après s’être longtemps b
peut plus y avoir une science d’État ; à tel autre que, s’il y a dix religions , toutes sérieuses et importantes, il ne peut y av
dix religions, toutes sérieuses et importantes, il ne peut y avoir de religion d’État ; à tel autre que, si l’éducation est comp
ables. Soyez une force nouvelle très importante dans le corps social, religion , association, opinion, individualité même, si vou
finiment curieuses, suggestives et décevantes. Son grand ouvrage : la Religion (dont le livre posthume Du polythéisme romain n’e
ey l’irritent. Il sent très bien que le temps est passé d’étudier les religions en leur objet pour les démontrer fausses ; que le
tions et de traverses, et trop tard. — Et, d’abord, cette idée que la religion est au fond de notre être comme un élément consti
ticulée. » — Origine de la société, origine du langage, origine de la religion , on a tour à tour recherché tout cela. L’erreur e
ar supposer que l’homme avait existé sans société, sans langage, sans religion … Et cette supposition est toute gratuite. Tout po
toute gratuite. Tout porte à croire que ce n’est pas de l’absence de religion qu’il faut partir pour se demander ensuite commen
suivre, après, le développement à travers les âges. Société, langage, religion , ce sont trois conditions nécessaires de l’être h
à la place de Dieu, et « une langue mythologique qui subsiste, et une religion qui n’existe plus. » C’est ainsi que « les philos
qui n’existe plus. » C’est ainsi que « les philosophes composent une religion tout entière de distinctions insaisissables et de
s idées. — 4° Et peu à peu, la morale s’insinue et s’infiltre dans la religion  ; les dieux deviennent moins hommes, ils apparais
écisément inverse de celui du paganisme ; dans le paganisme, c’est la religion qui précède la morale ; dans le christianisme, c’
ède la morale ; dans le christianisme, c’est la morale qui précède la religion . Le christianisme, c’est le Sermon sur la montagn
Et, à l’inverse de ce qui avait été vu, c’est sur cette morale qu’une religion peu à peu s’est formée, c’est autour de cette mor
religion peu à peu s’est formée, c’est autour de cette morale qu’une religion s’est organisée, religion qui, comme les autres,
formée, c’est autour de cette morale qu’une religion s’est organisée, religion qui, comme les autres, a contenu, admis ou mal re
même, et ici toute la théorie de Constant pourrait reparaître ; mais religion qui, au lieu d’avoir dans la morale un ennemi ext
e paganisme, relativement tolérant jusqu’alors, est devenu, contre la religion du Christ, intransigeant et persécuteur, comme on
’il remplace, de quoi expliquer la transformation du christianisme en religion métaphysique et même mythologique ; et, toujours,
t de protestantisme étroit. Il a essayé de prouver la supériorité des religions non sacerdotales sur les religions sacerdotales ;
sayé de prouver la supériorité des religions non sacerdotales sur les religions sacerdotales ; et il n’est si grande idée philoso
antie possible de la liberté individuelle ; or il s’est aperçu que la religion est une force séparatiste, qu’elle est un des san
elle est une place de sûreté, — et il n’a voulu voir que cela dans la religion . Sa philosophie religieuse est étroitement unie à
euses poursuivi par des idées politiques et appuyant ses idées sur la religion par des arguments tirés d’un autre arsenal. Quand
nd des idées de Constant ; il est pour tout ce qui affranchit ; or la religion peut être une forme d’affranchissement ; elle peu
un droit personnel et non une loi générale et un gouvernement. — Une religion dont chacun soit le maître, le juge et l’arbitre,
e religion dont chacun soit le maître, le juge et l’arbitre, voilà la religion de Constant. Une religion organisée commandant en
t le maître, le juge et l’arbitre, voilà la religion de Constant. Une religion organisée commandant en haut, obéie en bas, voilà
ganisée commandant en haut, obéie en bas, voilà ce qu’il repousse. La religion n’est pour lui qu’une forme de la liberté individ
le, l’avertissement intérieur ; en politique, le droit personnel ; en religion , celle que chacun se fait, voilà le penchant invi
e que chacun se fait, voilà le penchant invincible de Constant. Cette religion domestique et intime, c’est ce qu’il appelle le s
le le sentiment religieux, et c’est ce qu’il oppose sans cesse à la «  religion formelle », c’est-à-dire organisée et légiférante
la « religion formelle », c’est-à-dire organisée et légiférante, ou «  religion sacerdotale. « Et, là-dessus, il se donne carrièr
Tout est bon dans le « sentiment religieux », tout est atroce dans la religion devenue gouvernement ; la religion personnelle n’
ligieux », tout est atroce dans la religion devenue gouvernement ; la religion personnelle n’inspire que de bonnes pratiques, la
ement ; la religion personnelle n’inspire que de bonnes pratiques, la religion publique mène à tous les crimes. Comment le prouv
au sentiment religieux ; tout ce qu’il condamne, il l’attribuera à la religion légiférante. La méthode est aisée. Le sentiment r
méthode est aisée. Le sentiment religieux a créé les bonnes mœurs, la religion formelle a inspiré « la Saint-Barthélemy et les b
use, Constant l’a essayé. Il a tenté de trouver, dans l’histoire, des religions qui ne fussent que des sentiments religieux, des
toire, des religions qui ne fussent que des sentiments religieux, des religions qui ne fussent pas organisées en sociétés religie
z les Grecs et les Romains. Il est assez incommode de prouver que les religions grecque et romaine ne fussent pas des religions s
de de prouver que les religions grecque et romaine ne fussent pas des religions sacerdotales. Constant s’ingénie : elles n’étaien
t aussi peu que possible. Il y a bien à dire là-dessus. De ce que les religions grecque et romaine se confondaient avec l’État lu
nstant se paie ici d’un véritable sophisme. Dans son horreur pour une religion , d’une part organisée fortement, d’autre part ind
isme, il s’efforce de voir plus de garanties pour la liberté dans une religion d’État que dans une religion autonome, et il va d
us de garanties pour la liberté dans une religion d’État que dans une religion autonome, et il va droit contre ses théories, qui
s individuelles. Il ne trouve pas, chez les Grecs et les Romains, une religion puissante par elle-même, société dans la société,
eul. Et alors se déroule toute la série des conséquences prévues. Les religions grecque et romaine étaient tolérantes. — Soit ; q
ilosophique, soit judaïque, soit chrétien, il a fait comme toutes les religions attaquées : il n’a pas été tendre. Les religions
ait comme toutes les religions attaquées : il n’a pas été tendre. Les religions grecque et romaine n’ont pas demandé de sacrifice
demandé sa personne tout entière. Elles avaient deux mains, une comme religion , une comme État, et l’État, au nom des dieux, dem
les anciens que dans les limites de l’indifférence de l’État et de la religion , comme partout ; et, en principe, ce qu’on peut d
e de la personne, chez les anciens, c’est qu’elle n’existait pas. Les religions grecque et romaine n’ont pas connu le Dieu méchan
ntroduction au protestantisme, vous avez tout l’esprit du livre de la Religion . Et je me trompe encore en parlant de protestanti
e protestantisme. Le protestantisme, lui aussi, a été, est encore une religion organisée. Dans certains pays, il a même ses prin
a même ses princes de l’église, il est un gouvernement, il est une «  religion sacerdotale » ; il tomberait sous l’anathème de C
l suivait sa nature, il obéissait à sa fonction, qui était d’être une religion , c’est-à-dire une organisation, une cohésion huma
taire, que préconise Benjamin Constant. En cet état, il n’est pas une religion , il n’est que le besoin de n’en pas avoir. La rel
n’est pas une religion, il n’est que le besoin de n’en pas avoir. La religion de Constant, c’est la liberté individuelle, et en
t une maxime qui a du bon, et beaucoup de bon ; mais ce n’est pas une religion , ni même un « sentiment religieux », De Maistre t
aperçoit pas qu’il y revient. Qu’est-ce que le fétichisme ? C’est une religion particulière. « Le fétichisme lutte, par sa natur
de morale. Comme en politique vous ne relevez que de votre droit, en religion vous n’adorez que votre pensée. Votre religion es
que de votre droit, en religion vous n’adorez que votre pensée. Votre religion est un fétichisme intérieur, une génuflexion deva
mme ; peut-être est-ce la destinée de l’humanité de commencer par les religions individuelles et de finir par y retourner, de com
tions au sein de l’État, associations au-delà des limites de l’État ; religion de tribu, religion d’État, religion d’église, rel
État, associations au-delà des limites de l’État ; religion de tribu, religion d’État, religion d’église, religion d’église univ
s au-delà des limites de l’État ; religion de tribu, religion d’État, religion d’église, religion d’église universelle. C’est qu
es de l’État ; religion de tribu, religion d’État, religion d’église, religion d’église universelle. C’est qu’une religion, au s
’État, religion d’église, religion d’église universelle. C’est qu’une religion , au sens précis du mot, n’est rien qu’une communi
érale. Joubert disait : « Une conscience à soi, une morale à soi, une religion à soi ! Ces choses, par leur nature, ne peuvent p
e des autres, de telle et telle manière. Une de ces manières a été la religion . La religion, en son fond, est le besoin que j’ai
de telle et telle manière. Une de ces manières a été la religion. La religion , en son fond, est le besoin que j’ai de penser et
itation de Joubert, je fais un acte religieux élémentaire. En un mot, religion est association spirituelle. Quelquefois cette as
association se confond avec l’association politique ; alors elle est religion d’État. Quelquefois elle s’en distingue ; alors e
vidu à quoi que ce soit, importune ? Il admettrait plus volontiers la religion d’État, car s’il aime peu l’État, il le comprend
eu l’État, il le comprend du moins ; et nous avons vu qu’en effet les religions d’État antiques ne lui déplaisaient point. Je sai
dise, l’élément purement personnel est très considérable dans quelque religion que ce soit. La religion n’est pas seulement asso
personnel est très considérable dans quelque religion que ce soit. La religion n’est pas seulement association spirituelle ; ell
dedans un besoin vague et se fait un dieu. » C’est vrai ; il y a une religion personnelle et intime qui est contemplation, ador
re, verte et profonde, où se reflète l’infini. » Cela est vrai, et la religion considérée comme association spirituelle n’est qu
qui est plus protestant que déiste. Il a trouvé le moyen d’avoir une religion qui n’est pas une croyance ; il y tient comme à l
sse ; et comme son libéralisme est une manière de fermer sa porte, sa religion est une manière de la défendre. Il a eu un certai
ait du libéralisme un égoïsme intelligent, du sentiment religieux une religion intérieure où le croyant, le prêtre et peut-être
u fait le plus grossier, qu’il spiritualise, peut finir par faire une religion . Constant a rendu ce service de consacrer la libe
ntiment religieux, il est possible ; mais il avait ce commencement de religion qui consiste à considérer la religion comme chose
ais il avait ce commencement de religion qui consiste à considérer la religion comme chose sérieuse. Au sortir du xviiie  siècle
me levant, j’en ferai mon principe de conduite, ma loi, ma morale, ma religion pour toute ma vie, ou pour dix ans. » Et, si cet
t s’écrie : « Étranges dispositions dans un homme voué à restaurer la religion et la monarchie ! » Guizot, lui, ne s’ennuie pas
l se contente, non pour lui, mais pour tout le monde, d’un minimum de religion , et dès lors il s’adresse tour à tour aux catholi
cile cette « coalition », Guizot réduise ou permette qu’on réduise la religion au pur et au simple esprit religieux. Il est très
ticulière, il a été « orthodoxe », c’est qu’il croit fermement qu’une religion est nécessairement et doit être un lien étroit en
, doit par conséquent avoir ses dogmes arrêtés et sa discipline. « La religion n’est pas un fait purement individuel, c’est un p
n puissant et fécond principe d’association… Des éléments mêmes de la religion naît la société religieuse. » Donc, des religion
léments mêmes de la religion naît la société religieuse. » Donc, des religions qui soient des églises, et des églises qui soient
et certaines dispositions mystiques un aliment. C’était une espèce de religion de la révolution française. Les hommes qui ont fa
trer sans s’exclure et sans se gêner. La révolution était devenue une religion . Dès lors, tout ce qu’avaient fait les révolution
lité que le scepticisme favorise ; mais quand cette tendance est à la religion , il prête à la religion des armes contre le raiso
favorise ; mais quand cette tendance est à la religion, il prête à la religion des armes contre le raisonnement… Du temps de Car
ux siècles plus tard, c’était une raison pour tout croire. » 5. La Religion Romaine de Gaston Boissier 6. V. Renan : Le peup
75 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
riser de contraintes majeures, composèrent avec le protestantisme une religion nouvelle : celle-ci plus proche du christianisme
gieuse, soit ici de l’idée chrétienne, comme instrument de règne. Une religion est par excellence le moyen selon lequel les homm
ormer entre ces hommes un état de cohésion. Lorsque l’empire de cette religion est passé ou s’est affaibli, il fait place à la c
tions, de préjugés où se marque avec plus de force encore que dans la religion elle-même le caractère distinctif du groupe : car
es égoïsmes individuels. La coutume morale sort ici directement de la religion protestante, de la tradition biblique et de la do
rvenu à se constituer et à vivre, témoigne qu’il a su, au moyen de sa religion , puis de sa coutume morale, inventer les freins n
couleur d’anticléricalisme, une forme nouvelle de la moralité, cette religion humanitaire qui fut élaborée par la nation anglai
férence du groupe anglo-saxon, le peuple français a peu emprunté à sa religion pour constituer sa coutume morale, et pour tempér
naturel qu’il en soit ainsi, et en se faisant les protagonistes d’une religion cosmopolite les nouveau-venus, juifs ou étrangers
qui était ici en jeu engendra le moyen d’intimidation coutumier, une religion fut inventée, les morts furent divinisés ; les to
leurs temples et leur culte fut réglé suivant des rites. C’est cette religion qui à son tour fixa la forme des institutions soc
rtint de gouverner des consciences sans justifier de son droit. Cette religion des Grecs et des Romains fut à son origine essent
tionnera ici que deux des conséquences législatives que sanctionna la religion fondée sur la croyance primitive. D’une part la p
e son mari. Or, « on ne peut appartenir ni à deux familles, ni à deux religions domestiques. » 13 Aussi, la cérémonie du mariage
fallait rien moins qu’une loi pour modifier un ordre de choses que la religion et la loi ; interprètes d’une croyance abolie, av
. Nous voyons ici combien le droit antique, pour s’être conformé à la religion , a méconnu la nature. »15 On a cru devoir citer
76 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
lité et évolution dans la nature. La destinée et l’immortalité. — IV. Religions et religion. — V. Idées morales et sociales. — Rô
tion dans la nature. La destinée et l’immortalité. — IV. Religions et religion . — V. Idées morales et sociales. — Rôle social de
niverselle se fait sentir à nous comme une pression infinie. Sur tes religions , dieux, enfers, paradis. Sur ce que tu bénis, sur
hant ; Car le méchant, Seigneur, ne t’est pas nécessaire170. IV — Religion . I. — Dans son poème intitulé Religions et rel
pas nécessaire170. IV — Religion. I. — Dans son poème intitulé Religions et religion, Hugo expose d’abord éloquemment les
e170. IV — Religion. I. — Dans son poème intitulé Religions et religion , Hugo expose d’abord éloquemment les objections f
éponse et demande pourquoi172 ! ………………………………………… Hugo préférerait la religion traditionnelle elle-même à tout système qui banni
me qui bannit ainsi du monde l’élément moral. Mais ce ne sont pas les religions , selon lui, ni leurs prêtres qu’il faut consulter
il faut consulter ; car on ne peut donner une forme à l’absolu. Toute religion est « un avortement du rêve humain » devant l’êtr
muable, mort, il est une injure à Dieu et un réel blasphème : Pas de religion qui ne blasphème un peu175. Au-dessus des prêtre
rez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence
s. 106. Les Misérables. 107. Les Travailleurs de la mer. 108. Religions et religion. 109. Les Misérables. 110. L’Ane.
es Misérables. 107. Les Travailleurs de la mer. 108. Religions et religion . 109. Les Misérables. 110. L’Ane. 111. Les T
rs de la mer. 112. L’Ane. 113. Les Contemplations (Dolor). 114. Religions et religion (Philosophie). 115. L’Ane, p. 138.
112. L’Ane. 113. Les Contemplations (Dolor). 114. Religions et religion (Philosophie). 115. L’Ane, p. 138. 116. Relig
4. Religions et religion (Philosophie). 115. L’Ane, p. 138. 116. Religions et religion. 117. lbid. (des Voix). 118. Les
et religion (Philosophie). 115. L’Ane, p. 138. 116. Religions et religion . 117. lbid. (des Voix). 118. Les Travailleurs
tions (Horror), p. 256, 257, 258, 259, 260, 261. 122. Ibid. 123. Religions et religion (Philosophie), p. 70. 124. L’Ane, p
), p. 256, 257, 258, 259, 260, 261. 122. Ibid. 123. Religions et religion (Philosophie), p. 70. 124. L’Ane, p.132. 125.
Les Travailleurs de la mer. 128. L’Année terrible, p. 118. 129. Religions et religion (Philosophie), p. 74. 130. L’Année
leurs de la mer. 128. L’Année terrible, p. 118. 129. Religions et religion (Philosophie), p. 74. 130. L’Année terrible. 1
ons et religion (Philosophie), p. 74. 130. L’Année terrible. 131. Religions et religion (des Voix), p.112. 132. Les Contemp
on (Philosophie), p. 74. 130. L’Année terrible. 131. Religions et religion (des Voix), p.112. 132. Les Contemplations (Spe
ables. 138. Ibid., t. IV. 139. Les Travailleurs de la mer. 140. Religions et religion (Philosophie), p. 75. 141. Contempl
Ibid., t. IV. 139. Les Travailleurs de la mer. 140. Religions et religion (Philosophie), p. 75. 141. Contemplations(Bouch
s de l’esprit(Le Livre lyrique). 144. Les Misérables, t. IV. 145. Religions et religion (Conclusion). 146. lbid. (Conclusio
(Le Livre lyrique). 144. Les Misérables, t. IV. 145. Religions et religion (Conclusion). 146. lbid. (Conclusion). 147. L
Les Misérables. 170. Les Contemplations (La vie aux champs). 171. Religions et religion (Rien). 172. Ibid. (Rien). 173. I
es. 170. Les Contemplations (La vie aux champs). 171. Religions et religion (Rien). 172. Ibid. (Rien). 173. Ibid. (Philos
). 173. Ibid. (Philosophie). 174. La fin de Satan, p. 137. 175. Religions et religion (Première réflexion). 176. Ibid. (C
d. (Philosophie). 174. La fin de Satan, p. 137. 175. Religions et religion (Première réflexion). 176. Ibid. (Conclusion).
s et religion (Première réflexion). 176. Ibid. (Conclusion). 177. Religions et religion (Conclusion). 178. L’Année terrible
(Première réflexion). 176. Ibid. (Conclusion). 177. Religions et religion (Conclusion). 178. L’Année terrible. 179. Les
77 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102
formes diverses de gouvernement dans leurs divers âges ; ce qui était religion et fidélité dans un temps n’est plus que monument
es leçons d’une instruction positive et solide, et les exemples d’une religion domestique inaltérable. Elle était élevée au-deda
out dans sa tante Élisabeth, cette personne céleste ; il fallut cette religion précise, pratique, dont nul esprit fort n’aura ja
» Elle aimait ses amis, elle pardonnait à ses ennemis ; mais, dans la religion de sa race et de son malheur, elle croyait aux fi
oit à la fois un roi et un père, elle ne songe qu’à réunir toutes ses religions et à les pratiquer fidèlement. Une scène des plus
aux Tuileries, elle y voyait Fouché, un régicide, ministre du roi. Sa religion droite et inviolable ne pouvait admettre un seul
nfin surnageait comme il arrive aux âmes austères et éprouvées que la religion a guidées et consolées dans tous les temps. La po
is XVI ; elle lisait des livres d’histoire, de voyages, de morale, de religion . S’il manquait à ces lectures ce qui les eût vivi
s tout », répondit-elle avec simplicité, avec un tact qui vient de la religion et du cœur. C’est cette même délicatesse morale q
ité parfaite, tels sont les traits dont se composait cette nature. La religion avec la charité y a mis le sceau sublime. Elle a
e. La religion avec la charité y a mis le sceau sublime. Elle a eu la religion la plus pratique, la plus unie et la plus étrangè
78 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Explication du titre de la seconde section. »
ection. L’amitié, la tendresse paternelle, filiale et conjugale, la religion , dans quelques caractères, ont beaucoup des incon
iments de la nature se rapprochent des peines de l’amour, et quand la religion est du fanatisme, tout ce que j’ai dit de l’espri
mitié et les sentiments de la nature seraient sans exigence, quand la religion serait sans fanatisme, on ne pourrait pas encore
iens peuvent promettre, n’est plus en votre puissance ; et quant à la religion , ce qui fait la base de ses jouissances, l’intens
79 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »
ici nous nous proposons d’en parler plus amplement. S’il existait une religion qui s’occupât sans cesse de mettre un frein aux p
’occupât sans cesse de mettre un frein aux passions de l’homme, cette religion augmenterait nécessairement le jeu des passions d
i le grand avantage de notre culte sur les cultes de l’antiquité : la religion chrétienne est un vent céleste qui enfle les voil
-nous, vu sous ce jour des contrastes, est encore, par excellence, la religion de l’amitié. Ce sentiment se fortifie autant par
 : le profane qui cherchait à les découvrir sans y être initié par la religion , était subitement frappé de mort. 30. Joan. Eva
80 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
uite, se rassemblent elles-mêmes dans une unité générale, celle de la religion honorant une Providence ; c’est là l’unité d’espr
ne profonde terreur des dieux qu’ils s’étaient faits eux-mêmes, et la religion commençait à dompter leur farouche indépendance.
’état bestial se réfugiaient dans leurs asiles, et qui, arrivant sans religion , sans dieux, étaient regardés par les héros comme
s de mœurs Les premières mœurs eurent ce caractère de piété et de religion que l’on attribue à Deucalion et Pyrrha, à peine
que, ou droit de la force, mais de la force maîtrisée d’avance par la religion qui seule peut la contenir dans le devoir, lorsqu
81 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »
 : pas de droit, hors et contre le droit du roi. Pareillement dans la religion , un seul pouvoir, le pape : plus d’Église gallica
briand et de J. de Maistre : l’Essai sur l’indifférence en matière de religion . Il y combattait avec une âpre éloquence, à grand
logique et d’imagination, l’athéisme politique, celui qui fait de la religion un instrument de despotisme pour lier le peuple,
nt de despotisme pour lier le peuple, le déisme, qui croit fonder une religion dite naturelle sur la seule raison, le protestant
œuvre d’historien a consisté à dessiner ce mouvement. Il estimait la religion nécessaire à l’ordre et à la conservation de la s
coopération journalière. Ce que ce protestant estime le plus dans la religion , ce n’est pas le sentiment religieux, c’est l’Égl
Il fut emporté par son imagination : ce petit homme positif avait la religion du succès ; indulgent aux triomphateurs, la grand
ophe de la bourgeoisie, gardien sévère des convenances morales, de la religion et de la propriété. La peur de la démocratie le j
ens : le goût pseudoclassique leur retranchait tout l’essentiel de la religion , le surnaturel, le mystère et l’infini, toute la
c’était l’éloigner du peuple, c’était inutiliser, tuer l’Église et la religion , sous prétexte de ne pas les compromettre. Dans s
e l’heure actuelle : de tous les prédicateurs qui veulent faire de la religion une chose vivante, efficace, pratique, il n’y en
r les méthodes de l’exégèse contemporaine à démontrer la vérité de la religion  ; il a essayé de refaire, dans un esprit opposé,
ilier avec l’Église.Éditions : Essai sur l’indifférence en matière de religion , 4 vol. in-8, 1817-1823 ; Paroles d’un croyant, 1
0, 100 000 francs pour payer ses dettes. — Ses grands ouvrages sur la religion ont été sans influence : Constant y considère sur
re favorable à une telle étude.Éditions : Adolphe, 1816, in-12. De la religion considérée dans sa source, ses formes et ses déve
romain considéré dans ses rapports avec la philosophie grecque et la religion chrétienne, 1833, 2 vol. in-8. Discours, 1828, 2
1819 à 1848), 5 vol. in-8, 1863 ; Méditations sur l’état actuel de la religion chrétienne, 1866, in-8 ; Lettres de Guizot à sa f
isme et le protestantisme sur le même pied, comme « les trois grandes religions des peuples civilisés ». Il n’a pas eu la puissan
82 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIV. Rapports de Jésus avec les païens et les samaritains. »
Conséquent à ces principes, il dédaignait tout ce qui n’était pas la religion du cœur. Les vaines pratiques des dévots 635, le
i disant : « Rabbi, rabbi » ; il les repoussait, et proclamait que sa religion , c’est de bien faire 640. Souvent il citait le pa
dit pour la première fois le mot sur lequel reposera l’édifice de la religion éternelle. Il fonda le culte pur, sans date, sans
nt toutes les âmes élevées jusqu’à la fin des temps. Non-seulement sa religion , ce jour-là, fut la bonne religion de l’humanité,
la fin des temps. Non-seulement sa religion, ce jour-là, fut la bonne religion de l’humanité, ce fut la religion absolue ; et si
religion, ce jour-là, fut la bonne religion de l’humanité, ce fut la religion absolue ; et si d’autres planètes ont des habitan
utres planètes ont des habitants doués de raison et de moralité, leur religion ne peut être différente de celle que Jésus a proc
83 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »
ar Jeanne d’Albret, et, depuis sa réunion à la France, reconquis à la religion catholique, moyennant expédition militaire, par L
sera plus utile à mon service, dans la conjoncture des affaires de la religion , en France qu’à Constantinople. » II. Les conver
ation de leurs erreurs, avec une légende latine qui signifiait : « La  Religion catholique rétablie dans le Béarn par des délibér
ul moyen de se racheter d’une sévère punition était de se ranger à la religion romaine ; que l’affaire, ainsi amorcée et entamée
roupes, en déclarant que le roi ne voulait plus souffrir qu’une seule religion dans ses États ; et l’hérésie parut tomber à ses
’avait pas envoyé des troupes en Béarn par rapport aux affaires de la religion , mais pour former le camp que Sa Majesté avait ré
portant rétablissement d’un ministre pour baptiser les enfants de la Religion prétendue réformée, mais je n’ai pas jugé à propo
ilité, que la reine Jeanne les avait pervertis, ils sont revenus à la religion , de leurs pères. » Il y a des assemblées de gent
envoyé à la Cour pour demander la liberté de faire l’exercice de leur religion . Ce terme expiré, ils me demandèrent encore huit
it qu’il sentait de grands mouvements dans son cœur pour embrasser la religion catholique ; mais qu’il avait encore besoin d’un,
it à ces gentilshommes d’un ton impératif la plus absolue doctrine de religion politique et administrative, cette grande erreur
84 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
c ses semblables et avec Dieu, selon l’état des sociétés et selon les religions . J’entends les vérités philosophiques sur les car
docteur irréfragable. Ces noms appartiennent à la philosophie et à la religion . C’est donc dans les écrits philosophiques et dan
gion. C’est donc dans les écrits philosophiques et dans les écrits de religion qu’il faut chercher jusqu’à quel point les écriva
e n’aperçoit pas la morale, et se hâte d’appliquer ses principes à la religion , dans laquelle elle se confond bientôt ou contre
osophie qui veut imposer ses formules aux vérités de la foi, et de la religion qui veut prouver les vérités de la foi par l’uniq
humanité ? Nous trouverons sans doute cette idée dans les ouvrages de religion . Mais qu’y voit-on, sinon la seule théologie ? Ce
les, pour réduire en un corps, en une somme, toutes les vérités de la religion , présentées sous la forme de questions résolues.
d’exaltation mystique dans cette confusion de la philosophie et de la religion , qu’on appelle la scolastique, c’est à peine si l
qu’une formule de la théologie chrétienne. Plus tard, aux jours où la religion aura remplacé la théologie, où le christianisme d
mme par la brièveté de ses jugements sommaires, à la différence de la religion , qui découvre d’une main maternelle toutes les pl
toucher les cœurs, sans affaiblir le dogme ; il a fait la part de la religion et celle de la théologie. § IV. Si les clercs
85 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 513-514
ectueux. On doit encore à cet Auteur un petit Ouvrage en faveur de la Religion , qui se fait lire avec intérêt : il a pour titre,
ue, & il a été accueilli en France, des Esprits qui tiennent à la Religion & aux mœurs. Nous ne connoissons pas d'Ecrit
e des efforts des Celses & des Porphyres de nos jours, contre une Religion qui se soutient depuis plus de dix-sept siecles ;
re une Religion qui se soutient depuis plus de dix-sept siecles ; une Religion , le plus ferme appui des Trônes, la sauve-garde d
86 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
emand dans le royaume de Saxe, écrit en 1849, jusque le traité sur la Religion et l’Art, publié dans le journal de Bayreuth, en
, aussi, être l’agent d’une civilisation allemande. Le traité Etat et Religion (1864) pose nettement le rôle nouveau que Richard
on maître Schopenhauer, assigne à la civilisation. La politique et la religion sont l’expression de notre double existence, repr
ient pliées à la volonté unique et despotique de l’Etat. Cependant la Religion nous conduit à l’univers véritable, non par la di
la discussion, mais par la création et l’exemple. La politique et la religion deviennent, dès lors, les deux formes parallèles
noms de ses deux grands prédécesseurs, qui ont, d’après lui, fondé la religion allemande artistique, Bach et Beethoven. De même
qui sera l’objet de Parsifal : « Beethoven, dit-il, a vu la nouvelle religion , la religion de la Rédemption par l’Innocence. »
bjet de Parsifal : « Beethoven, dit-il, a vu la nouvelle religion, la religion de la Rédemption par l’Innocence. » En même temps
ntre l’abus de la vivisection qui endurcit les âmes et les ferme à la religion . Mais les considérations qu’il y présente et d’au
testament intellectuel. C’est l’étude publiée sous le titre : Art et Religion (Bayreuth, 1880). Cette étude se divise en trois
0). Cette étude se divise en trois parties : le rôle de l’art dans la religion  ; — l’essence de la religion ; — comment l’art lu
trois parties : le rôle de l’art dans la religion ; — l’essence de la religion  ; — comment l’art lui pourra servir. 1° La Religi
— l’essence de la religion ; — comment l’art lui pourra servir. 1° La Religion se compose de mythes ou symboles, nécessaires par
ligion se compose de mythes ou symboles, nécessaires parce que, toute religion étant la constatation de la fragilité de ce monde
sa libération. Or, ces symboles recouvrent des vérités divines que la religion doit laisser cachées, mais qui doivent être inter
erprétées à tous par le moyen de l’art. L’art est donc cette forme de religion qui élève le peuple, de la pratique inintelligent
ue inintelligente, à la pratique raisonnée et sachante. Or, entre les religions , la meilleure est la religion chrétienne, dont le
e raisonnée et sachante. Or, entre les religions, la meilleure est la religion chrétienne, dont le fondateur s’est adressé, spéc
étienne n’est-elle pas parvenue encore à l’exprimer complètement ? La religion signifie le renoncement à la volonté de vivre et
ltiples du monde sensible, voit l’unité réelle de l’être. Aussi toute religion divine a-t-elle pour dogme l’amour universel, la
l’homme verra sa liberté possible, et il la verra sans terreur. Et la Religion renaîtra, telle qu’elle doit être. Le poète-artis
es, manifestation suprême de la Pensée religieuse chrétienne. Art et Religion est le dernier ouvrage théorique de Richard Wagne
que, les deux contiennent la dernière expression de son idée : Art et Religion explique la foi nouvelle que symbolise Parsifal :
is, à concevoir, au dessus du drame artistique, et l’anoblissant, une Religion , positive et mystique, d’idéale Bonté. E. D.
87 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
vait fait en son nom ! Ici, comme partout ailleurs, je montre pour la religion chrétienne un respect que nulle épreuve n’a troub
t et pensa subjuguer l’Église, qui se vantait d’avoir mis à jamais la religion au-dessus de toute controverse en foulant aux pie
, société civile, l’État ; 3º Idée du beau, l’Art. ; 4º Idée de Dieu, religion , culte ; 5º De la réflexion, comme fondement de l
ition de Dieu, distinct en soi du monde, mais s’y manifestant, est la religion naturelle. La religion naturelle n’est point une
en soi du monde, mais s’y manifestant, est la religion naturelle. La religion naturelle n’est point une chimère, mais elle ne n
té primitive, à la beauté naturelle, il ne s’arrête pas non plus à la religion naturelle. Elle est l’instinct sublime de la pens
son caractère divin, c’est-à-dire son rapport à Dieu. Le monde de la religion , c’est le culte. En vérité, c’est un sentiment re
lisation du sentiment religieux, non sa limitation. Le culte est à la religion naturelle ce que l’art est à la beauté naturelle,
us du monde et de l’homme à Dieu sont déposés dans les symboles de la religion de cette époque. Mais la pensée peut-elle s’arrêt
e physique. Mais la philosophie n’en est pas moins, aussi bien que la religion , l’art, l’État, l’industrie, un besoin spécial et
État, un affranchissement plus grand ; l’art, un nouveau progrès ; la religion , un progrès plus sublime encore : la philosophie
ient philosophe qu’en cessant d’être artiste. Il en est de même de la religion  : dans ses saintes images, dans ses augustes ense
s toutes y sont sous un demi-jour mystérieux. C’est par la foi que la religion s’attache à ses objets, c’est la foi qu’elle prov
son vol, mesure sa portée et lui rappelle son but sublime. Sœur de la religion , elle puise dans un commerce intime avec elle des
e temps elle demeure la philosophie ; elle s’efforce de comprendre la religion , elle convertit les saintes vérités qui lui sont
et ils le font. Ordinairement, trop ordinairement, la philosophie, la religion , l’État, sont aux prises, et se disputent une dom
que sous leur empire l’espèce humaine a fort peu remué. L’idée de la religion est comme l’idée même de l’Orient : art, industri
idée même de l’Orient : art, industrie, tout s’est formé autour de la religion , pour la religion, par la religion, et l’État y e
ent : art, industrie, tout s’est formé autour de la religion, pour la religion , par la religion, et l’État y est une théocratie
rie, tout s’est formé autour de la religion, pour la religion, par la religion , et l’État y est une théocratie avouée. Dans un m
ièrement en Chine, la philosophie s’est détachée bien davantage de la religion . La Chine semble comme un monde à part dans l’Ori
ue M. Abel Rémusat22 ait publié son grand ouvrage de l’histoire de la religion et de la philosophie de Bouddha, nous sommes forc
ce théâtre du mouvement et de la vie ; l’industrie, l’État, l’art, la religion , sans pouvoir jamais se passer les uns des autres
lois de Manou rien n’est progressif, parce que tout est fondé sur la religion et qu’il répugne que la religion d’une époque soi
sif, parce que tout est fondé sur la religion et qu’il répugne que la religion d’une époque soit progressive : elle n’avancerait
ce qui en est le type le plus parfait, la personne humaine. Comme la religion de la Grèce est plus anthropomorphique que celle
pas que l’anthropomorphisme25. L’anthropomorphisme est supérieur aux religions de la nature de toute la supériorité de l’homme s
e, en Grèce tout comme en Orient, a commencé par se confondre avec la religion  ; ensuite elle a passé du culte dans les mystères
à un certain point et dans une certaine mesure, en bon accord avec la religion de leur temps, savaient parfaitement ce qu’ils fa
ie est dans les masses sous la forme naïve, profonde, admirable de la religion . Le christianisme est la philosophie du peuple. C
oire universelle, comme l’histoire de la législation, des arts et des religions  ; 2º que l’histoire de la philosophie est plus cl
strie, l’histoire de la législation, l’histoire des arts et celle des religions . J’hésite à poursuivre ; mais ce n’est pas moi, c
us claire que l’histoire politique, que celle des arts, que celle des religions , c’est, j’en conviens, avancer un paradoxe. Ce n’
ofonde. Elle se développe comme elle peut dans les lois, les arts, la religion , qui lui sont des symboles plus ou moins clairs ;
comme l’éternité ; ce que signifient ces monuments de l’art et de la religion , si bizarres, si démesurés, en apparence si extra
esures législatives, les ouvrages des arts, les représentations de la religion , avec ces abstractions, en apparence inintelligib
t partie ? éclaire-t-elle beaucoup l’histoire de l’art et celle de la religion athénienne ? Changez l’exemple. Prenez un ouvrage
nomique, comme les divinités de l’Égypte, et que ce n’est pas ici une religion de la nature ; qu’il y a des allusions à la civil
la grandeur de la personne, dans le ciel comme sur la terre, dans la religion , dans les arts, dans les lois, comme dans la phil
ccombait de faiblesse et de corruption. Il est impossible qu’alors la religion ait eu un grand empire sur les âmes ; car toute r
qu’alors la religion ait eu un grand empire sur les âmes ; car toute religion , quelle qu’elle soit, et particulièrement la gran
ligion, quelle qu’elle soit, et particulièrement la grande, la sainte religion du Christ, inculque une bien autre doctrine que c
t dite, avec ses branches diverses, l’histoire civile, l’histoire des religions , l’histoire des arts ; la plus élevée est l’histo
ernière. Quand l’histoire civile, l’histoire des arts, l’histoire des religions est faible, l’histoire de la philosophie est faib
eule en Grèce ; il n’y a presque pas eu d’histoire ni des arts ni des religions  ; l’histoire de la philosophie a donc participé d
e forme. Elle a passé peu à peu de la politique dans l’art et dans la religion . Des recherches considérables ont été entreprises
sation, l’histoire de l’industrie, de la législation, de l’art, de la religion . En même temps donc qu’elle est spéciale, l’histo
nité. Elle exprime en effet, dans une certaine mesure, l’histoire des religions , l’histoire des arts, l’histoire des législations
 ; vous n’apercevrez dans l’histoire que l’industrie, ou l’art, ou la religion , ou la législation, ou la philosophie. Acceptez t
ces idées que la philosophie considère en elles-mêmes. Laissons à la religion la forme qui lui est inhérente : elle trouvera to
d et le plus vrai ; mais en même temps, sans toucher aux droits de la religion , déjà j’ai défendu et je défendrai constamment ce
ai constamment ceux de la philosophie. Encore une fois la forme de la religion et celle de la philosophie sont différentes ; mai
s ; mais en même temps le contenu, si je puis m’exprimer ainsi, de la religion et de la philosophie est le même. Il est donc sou
ble si fort, d’insister hostilement sur la différence de la forme. La religion est la philosophie de l’espèce humaine ; un petit
d’aller plus loin ; mais, en considérant l’harmonie essentielle de la religion et de la philosophie, tout vrai philosophe entour
n et de la philosophie, tout vrai philosophe entoure de vénération la religion et ses formes ; et il ne la révère pas par une so
caractère de la foi, que plus tard, dans les déplorables luttes de la religion et de la philosophie, on opposera à la raison, ce
issances qui la représentent dans l’histoire, l’industrie, l’État, la religion , l’art, la philosophie. Par exemple, en fait de p
mplète des hommes. C’est l’âge d’or, c’est l’Éden que la poésie et la religion placent au début de l’histoire : image vive et sa
ut peuple, de tout individu, à savoir, l’industrie, l’État, l’art, la religion , la philosophie. Une époque est complète lorsqu’e
ni dans l’histoire, l’imposera à l’industrie, à l’État, à l’art, à la religion , à la philosophie ; et c’est dans l’unité de cett
-dire l’image la plus vraie du fini, du mouvement et de la mesure. La religion ne sera point celle du Dieu invisible et inaccess
ne sera point celle du Dieu invisible et inaccessible ; ce sera cette religion qui transporte la terre dans le ciel et fait le c
la pensée de se porter vers quelque chose de démesuré et d’infini. La religion de cette époque s’attachera à l’invisible ; ce se
de cette époque s’attachera à l’invisible ; ce sera beaucoup plus la religion de la mort que celle de la vie. Elle s’appliquera
du fini et de l’infini, et vous aurez l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie de cette troisième époque, tous
la force prépondérante de l’État et la liberté individuelle ; dans la religion , la vie présente rapportée à Dieu, mais en même t
et marque partout dans l’industrie, dans l’État, dans l’art, dans la religion , dans la philosophie, le rapport du fini et de l’
tifs de ce peuple, et d’abord dans l’industrie, les lois, l’art et la religion . — La philosophie, réfléchissant tous les élément
à-dire une seule race, et par conséquent une seule langue, une seule, religion , une seule philosophie, qui, sorties d’un seul ce
dée qu’il est appelé à représenter par l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie : le développement d’un peuple
er, et d’abord dans l’industrie, dans les lois, dans l’art et dans la religion . Et il ne doit pas suffire à la philosophie de l’
ut le rapport de l’élément religieux et de l’élément politique, si la religion précède et domine les autres éléments, qui alors
nt politique presque exclusivement ; ou, préoccupé de l’intérêt de la religion , il considère surtout l’élément religieux ; et al
philosophie de l’histoire doit tout embrasser, industrie, lois, arts, religion  ; mais on conçoit qu’alors son dernier résultat,
plus difficile de comprendre et d’exprimer l’idée fondamentale de la religion d’un peuple, et nous entrons déjà dans des routes
pant d’abord instinctivement dans la forme extérieure de l’art, de la religion , de l’industrie et de la politique, revient sur s
and on a étudié et reconnu l’industrie, les arts, le gouvernement, la religion , la philosophie d’un peuple, on le connaît en lui
ples les caractères analogues de l’industrie, des lois, des arts, des religions , des systèmes philosophiques. Lorsque la philosop
de l’histoire aura étudié ainsi l’industrie, les lois, les arts, les religions , les systèmes philosophiques des différents peupl
é comme cléments de la vie d’un peuple l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie ; nous avons parlé de leurs rap
reste ; l’État empiète sans cesse et attire tout dans sa sphère ; la religion , fille du ciel, bien naturellement se croit le dr
ance et aussi le goût de la domination : lorsque l’État ou lorsque la religion veut la réduire à l’état de servante (ancilla the
éments intérieurs, l’agriculture, le commerce, l’industrie, l’art, la religion , l’État, la philosophie : il faut qu’elle saisiss
nt se compose la vie intérieure de ce peuple, dans sa langue, dans sa religion , dans ses mœurs, dans ses arts, dans ses lois, da
dans lesquels se divise un peuple, l’identité de langue, de mœurs, de religion , d’art, de littérature, d’idées, vous leur enleve
t pour tous et le sol qu’ils habitent, les institutions, les lois, la religion , les mœurs, les préjugés même dont ils sont imbus
llait qu’on eût vu paraître et disparaître bien des empires, bien des religions , bien des systèmes, pour songer à les comparer, e
et nombreux ; ce sont l’industrie, les sciences, les arts, l’État, la religion , la philosophie. Ce n’est pas tout : non seulemen
ans l’histoire ils se montrent toujours à la suite de l’État ou de la religion . La religion occupe la place la plus considérable
e ils se montrent toujours à la suite de l’État ou de la religion. La religion occupe la place la plus considérable dans le mond
s humaines. Les historiens ne pouvaient donc pas ne pas accorder à la religion une très grande place. Or, comme il est dans la n
orien venu à la fin de ce siècle devait naturellement voir partout la religion et la transporter partout. Le premier historien d
l’humanité. Le christianisme est presque le complément de toutes les religions qui ont paru sur la terre. Il est de tous les lie
a société moderne. Et ce n’est pas là seulement la vertu cachée de la religion chrétienne, c’est son enseignement positif. L’Égl
’homme ; que l’homme est tout entier dans son rapport à Dieu, dans la religion  ; que la vraie religion est le christianisme ; qu
tout entier dans son rapport à Dieu, dans la religion ; que la vraie religion est le christianisme ; que par conséquent l’histo
sisterons point. Bossuet ne voit guère partout qu’un seul élément, la religion , et par conséquent sur le premier plan de l’histo
e l’histoire des arts, de l’industrie et de la philosophie ; mais les religions elles-mêmes et les institutions politiques des di
mier pas du génie de l’histoire, ce ne pouvait en être le dernier. La religion joue dans notre vie et dans la société un rôle im
anière ou d’une autre à la vie sociale, et tombe sous quelque loi. La religion elle-même se résout en actes qui ont besoin de la
que, comme il était impossible de n’être pas frappé de la place de la religion dans la vie et dans l’histoire, il était égalemen
humaines, dans lesquelles elle contemple les choses divines. Aussi la religion , dans Vico, fait partie de l’État tandis que dans
de l’État tandis que dans Bossuet c’est l’État qui fait partie de la religion . La religion, dans Vico, se rapporte à l’humanité
ndis que dans Bossuet c’est l’État qui fait partie de la religion. La religion , dans Vico, se rapporte à l’humanité, tandis que
té, tandis que dans Bossuet c’est l’humanité qui est au service de la religion  : le point de vue est tout changé, et ça été un p
ère est l’époque d’enveloppement improprement appelée barbarie, où la religion domine, où les acteurs et les législateurs sont d
cet élément joue un rôle important, et négligeât celle que domine la religion , à savoir, l’époque orientale. La Science nouvell
s élevé encore et plus vaste qui comprît les deux points de vue de la religion et de l’État, avec les autres éléments que Bossue
ur ceux de ses deux illustres devanciers. Les races, les langues, les religions , les arts, les gouvernements, les systèmes de phi
r qu’humainement, et en nous mettant au point de vue de Voltaire, une religion ne s’établit pas, ne se soutient pas toute seule 
e trouve quelque consentement parmi les hommes. Et qui ne sait que la religion chrétienne n’a conquis d’abord et ne garde sa bie
Dieu, tandis qu’Herder est resté à la même place. Pour l’histoire des religions , par exemple, la Symbolique de M. Creuzer, qu’un
peu de philosophie dans l’humanité naissante, il y a beaucoup plus de religion et de mythologie. Brucker, qui ne mêle jamais ces
xclusive du principe monarchique, d’une noblesse privilégiée et d’une religion d’État. Or, comment sort-on d’un système exclusif
raire. Ainsi, à l’exclusive domination du principe monarchique, d’une religion d’État et d’une noblesse privilégiée, succéda l’a
e de privilèges, entourée de la vénération universelle ; j’y vois une religion qui, prenant nos enfants dès le berceau, enseigne
ns toutes les carrières, arriver jusqu’au pied du trône. À côté d’une religion d’État153, je vois en caractères tout aussi manif
ans arrière-pensée ; ici, le trône et les libertés publiques ; là, la religion et le droit sacré d’examen, le christianisme et l
hautement, sans réserve ni hypocrisie, une sincère vénération pour la religion chrétienne, même sous les formes mystérieuses dan
tion française des Lois de Manou. 25. Sur l’anthropomorphisme et les religions de la nature, voyez Premiers essais, p. 320. 26.
end donc partout et s’affermit. 153. La charte de 1830 a aboli toute religion d’État et sur la proposition de M. le duc de Brog
88 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
nsi, même dès le milieu de la vie ; et l’on apprend alors pourquoi la religion , cette science de l’âme, a mêlé l’horreur du meur
on un mépris profond pour toutes les croyances humaines et pour toute religion . Il a fini par douter de Dieu et de toute chose.
a porté dans toutes les âmes le doute sur toutes les questions de la religion , de la morale et de la politique, et a ainsi donn
de bien des années ; mais Goethe, dans une vie plus calme, se fit une religion de l’art, et l’auteur de Werther et de Faust, dev
ui, au fond, est aussi sceptique, aussi incrédule, aussi dépourvue de religion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le mon
us la forme théologique du Moyen-Âge, tous les grands problèmes de la religion , de la morale, et de la société, s’était arrêté à
nt, et il n’ose s’abandonner complètement au génie de son pays. Cette religion arrêtée ne le satisfait pas ; cette société arrêt
rès Rousseau, un homme qui participe à la fois de l’athéisme et de la religion . Un tel état de l’âme est une grave, une affreuse
erther. La poésie de la nature n’est que le cadre d’un retour vers la religion . Quand les premiers chrétiens s’éloignèrent des i
: et comment, je le répète, ne manquerait-il pas ? Ce lien, c’est une religion  ; c’est ce que l’Humanité cherche. L’harmonie don
tion plus grande. Qui ne voit, en effet, qu’il faudrait à Werther une religion , pour remplacer dans son cœur et dans son intelli
ion, pour remplacer dans son cœur et dans son intelligence la vieille religion dont il est à jamais sorti, et pour le retenir ai
ethe que chez Voltaire ? Or comment combiner ces deux tendances de la religion et de l’irréligion dans un pareil sujet ? Ou Maho
 ? Ou Mahomet est vraiment inspiré, et alors il faudrait à Goethe une religion assez vaste pour comprendre Mahomet comme tel ; o
s couleurs. Il soupçonne donc qu’il y a dans Mahomet un côté de vraie religion . Qu’est-ce donc alors que la religion ? Elle est
a dans Mahomet un côté de vraie religion. Qu’est-ce donc alors que la religion  ? Elle est donc plus vaste que le Christianisme !
89 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »
ver comme une catapulte le misérable fétu de leur critique contre les religions et leurs symboles, et qui nomme des médiocrités c
itait trop pour le nommer. Benjamin Constant a écrit un livre sur les religions , et l’idée de ce livre, très simple et très dange
a retourne, la commente, l’explique et l’applique. Rien de plus. « La religion , dit-il, en même temps qu’elle atteint par son so
is, lui ! pour nous parler de l’idéal ailleurs que dans un roman), la religion pose par sa base sur le sol mouvant des choses hu
tueux » ; et plus bas : « Éternellement sacrées dans leur esprit, les religions ne peuvent l’être également dans leurs formes… »
elle y arrive ! car l’humanité aura toujours besoin de symbolisme. La religion de M. Renan n’est guère bonne que pour des mandar
ce traité du Prince, qui a la prétention d’être si profond contre les religions en général et le christianisme en particulier. À
es grands morceaux du livre de M. Renan sont au nombre de quatre, Les Religions de l’antiquité, L’Histoire du peuple d’Israël, Le
— ait jamais fait ! III Mais le scepticisme dans l’histoire des religions , c’est déjà un résultat pour la philosophie, et d
ans les nuances dont on parle tant ! « La critique des origines d’une religion , dit M. Ernest Renan, n’est pas l’œuvre du libre
l’œuvre du libre penseur, mais des sectateurs les plus zélés de cette religion . » C’est pour cela sans doute qu’il est sorti de
levé de connaissance, dégager l’idée religieuse de ce qui la fait une religion positive à telle heure de l’histoire, opposer le
90 (1890) L’avenir de la science « XIV »
trefois à l’exercice religieux reviendra de droit à la science, seule religion définitive. Il n’y aura plus de budget des cultes
cience, budget des arts. L’État doit subvenir à la science comme à la religion , puisque la science, comme la religion, est de la
bvenir à la science comme à la religion, puisque la science, comme la religion , est de la nature humaine. Il le doit même à un t
de la nature humaine. Il le doit même à un titre plus élevé ; car la religion , bien qu’éternelle dans sa base psychologique, a
e foi. L’État peut même moins, en un sens, sur la science que sur les religions  ; car à celles-ci il peut du moins imposer quelqu
eur superficiel d’assez mauvais aloi 123. On n’a jamais reproché à la religion d’avoir des ministres soumis comme les autres hom
91 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VII. Suite du précédent. — Paul et Virginie. »
connue de tout le monde), mais pourquoi elle doit son excellence à la religion , et, en un mot, comment elle est chrétienne. Il e
e, cherche à justifier les voies de Dieu et à prouver la beauté de la religion , a dû nourrir son génie de la lecture des livres
s le désert. Joignez-y l’indigence et ces infortunes de l’âme dont la religion est le seul remède, et vous aurez tout le sujet d
e poème de Bernardin de Saint-Pierre. Il y a plus ; c’est en effet la religion qui détermine la catastrophe : Virginie meurt pou
du moins le développement de ce talent, au christianisme ; car cette religion , chassant de petites divinités des bois et des ea
92 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 275-277
uisse faire, l’ont rendu justement célebre parmi les Défenseurs de la Religion . Sa maniere de réfuter les Ouvrages impies, réuni
e des fondemens ruineux qui les appuient ; de donner aux dogmes de la Religion cette force & cette consistance qui les met à
ristianisme : c’est un Traité historique & dogmatique de la vraie Religion , où l’on trouve tout ce qui est capable de raffer
forts pour répandre leurs systêmes désolans ; les vrais Apôtres de la Religion , à la tête desquels on doit placer M. l’Abbé Berg
93 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »
it un prêtre, et, qui sait ? peut-être un évêque des temps futurs. Sa religion de l’avenir lui paraît en ce moment fort menacée,
esprit humain, il faut, de rigueur, être pour l’homme-Dieu tel que la religion de Jésus-Christ nous l’enseigne, ou pour le Dieu-
sset, qui veut bien du sentiment chrétien, mais qui ne veut pas de la religion chrétienne, et qui, non plus, ne veut pas du pant
ai trouvé dans cet Essai de philosophie religieuse ni philosophie, ni religion , car le déisme n’est pas plus une religion que le
igieuse ni philosophie, ni religion, car le déisme n’est pas plus une religion que le spiritualisme n’est une philosophie, et le
lement le M. Saisset de la Revue des Deux-Mondes et des Essais sur la religion et la philosophie au dix-neuvième siècle. Les phi
sorte, triviale même dans le faux, par exemple, dans la question des religions , qui ne sont d’après lui que des amusettes et des
94 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 416-419
d’insister sur des bagatelles, & de faire tourner au mépris de la Religion , des écarts que la Religion est la premiere à con
s, & de faire tourner au mépris de la Religion, des écarts que la Religion est la premiere à condamner. Ce pitoyable manége
pareil de triomphe tombe & s’évanouit. Ne voit-on pas en effet la Religion s’épurer d’elle-même, sans rien perdre de son vér
rifice à des occupations plus importantes & non moins utiles à la Religion .  
95 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
cle de Louis XIV. Tout concourait, depuis cent cinquante ans, dans la religion , dans la politique, dans les armes, dans l’éducat
arvenu à sa dernière perfection de croissance d’unité et de génie. La religion et la monarchie, ces deux principes d’autorité ab
Voyez comme tout y avait providentiellement concouru ! Les guerres de religion , atroces mais saintes, dans les deux partis, avai
us et pour la postérité de la France. C’est cette même coïncidence de religion achevée, de mœurs faites, de politique établie, d
nstance fortuite nourrit cette double disposition aux lettres et à la religion dans la maison. Une tante de l’enfant était relig
lques sectaires. Les jésuites appropriaient, avec un art consommé, la religion au temps, au pays, aux usages, aux vices même tol
maîtresse et Dieu dans la faveur de Louis XIV. Il était temps que la religion de son enfance, qui n’était qu’assoupie sous les
éjà tellement corrompu par l’esprit des cours, qu’il fallut que cette religion se confondît avec la faveur du monarque pour repr
lle chrétienne à laquelle il ne songea à laisser pour héritage que sa religion pour toute gloire. Sa femme, fille d’un trésorier
de ces splendides oublis qui sont le supplice des favorites-mères. La religion avait triomphé avec Mme de Maintenon. Un mariage
par les exemples et les enseignements domestiques, le zèle envers la religion de l’État, le dévouement au roi, et la reconnaiss
saintes et par des plaisirs sacrés qui lui fissent retrouver dans la religion quelque chose des sensualités profanes retranchée
nitence. L’occasion était unique, Racine pouvait enfin consacrer à la religion un talent qu’elle lui avait commandé d’étouffer a
r la source dans laquelle il allait puiser ses sujets de tragédie. La religion à illustrer était son but ; c’est dans la religio
ts de tragédie. La religion à illustrer était son but ; c’est dans la religion qu’il devait chercher son texte. Il ferma l’histo
; le génie n’est plus un génie, cet art n’est plus un art : c’est une religion . XVI Dès qu’il eut pris la résolution d’obé
ne était malheureusement aussi courtisan qu’il était religieux, et la religion même, intéressée à la disgrâce de Mme de Montespa
i lave la foi, mais qui n’innocente pas le cœur. On rougit de voir la religion et le génie oublier ainsi jusqu’à la pudeur de la
: l’auteur des Satires n’avait pas assez d’âme pour avoir beaucoup de religion . De la foi des chrétiens les mystères terribles
t saint du poète à flatter la haine d’une femme. Mais l’intérêt de la religion était tellement confondu dans sa pensée avec l’in
96 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »
fille de Voltaire, fille du xviiie  siècle raisonnable et mondain. La religion du siècle est sa religion : elle croit au progrès
u xviiie  siècle raisonnable et mondain. La religion du siècle est sa religion  : elle croit au progrès, à la perfectibilité néce
: son style, c’est de l’intelligence parlée. 2. La politique et la religion de Mme de Staël Si viril que soit son esprit,
dans un salon. C’est l’aristocratie des mains gantées640. Quant à la religion , Mme de Staël a commencé par l’indifférence, par
éral, très indépendant, très peu théologique, plutôt mystique ; cette religion est à la fois très rationnelle et très sentimenta
Je me suis proposé, dit-elle, d’examiner quelle est l’influence de la religion , des mœurs, des lois sur la littérature, et quell
ur la littérature, et quelle est l’influence de la littérature sur la religion , les mœurs et les lois… Il me semble que l’on n’a
e la littérature et des arts ; 3° La philosophie et la morale ; 4° La religion de l’enthousiasme. Les deux premières parties se
ule qui puisse croître et se vivifier de nouveau : elle exprime notre religion  ; elle rappelle notre histoire… ; elle se sert de
tourne en Allemagne en 1807 ; après ce voyage, elle se convertit à la religion . Elle écrit son livre de l’Allemagne, dont toute
97 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
ur des facultés humaines et des objets divins qu’elles atteignent une religion tout aussi suave, tout aussi riche en délices que
t-on me dire, vous offrent un aliment religieux suffisant. Mais cette religion peut-elle être celle de tous ? L’homme du peuple,
, peut-il espérer d’avoir part à ce culte des parfaits ? Que si votre religion est pour un petit nombre, que si elle exclut les
ivés est dans l’incapacité absolue d’y atteindre. Oui, je l’avoue, la religion rationnelle et pure n’est accessible qu’au petit
sophes a été comme imperceptible dans l’humanité. La plus modeste des religions a eu mille fois plus de sectateurs et a plus infl
que, si l’humanité était aussi cultivée que nous, elle aurait la même religion que nous. Si donc vous reprochez au philosophe l’
i donc vous reprochez au philosophe l’excellence exceptionnelle de sa religion , reprochez aussi à celui qui cherche dans la vie
es autres à la noble souffrance. Songez donc qu’il s’agit de la vraie religion , de la seule chose sérieuse et sainte. Je compren
omme n’a pas de droit à la jouissance. Mais du moment où elle est une religion , et la religion la plus parfaite, il devient barb
droit à la jouissance. Mais du moment où elle est une religion, et la religion la plus parfaite, il devient barbare d’en priver
allons croire  De tous les partis, c’est ici le plus impossible ; les religions ne ressuscitent pas ; ne se convertît pas qui veu
le en silence, repose sur une impossibilité. L’État doit au peuple la religion , c’est-à-dire la culture intellectuelle et morale
close, personne n’ayant le mot de la situation, ne possédant la vraie religion , il serait abominable que tel ou tel, de son auto
duelle, vint imposer sa croyance aux autres. On ne déclare toutes les religions également bonnes que quand aucune n’est suffisant
également bonnes que quand aucune n’est suffisante. S’il y avait une religion qui fût réellement vivante, qui correspondît aux
ts de l’Église et de l’État. Dans le premier âge, celui où il y a une religion vraie, qui est la forme de la société, l’État et
y a une religion vraie, qui est la forme de la société, l’État et la religion sont une même chose, et, bien loin que l’État sal
la religion sont une même chose, et, bien loin que l’État salarie la religion , la religion se soutient par elle-même, et c’est
sont une même chose, et, bien loin que l’État salarie la religion, la religion se soutient par elle-même, et c’est plutôt l’État
ent à peu près au même, il doit les salarier tous. Ce qu’il donne aux religions n’est qu’une aumône ; elles doivent rougir en le
utres ont eu des armées. Tous ces moyens sont devenus impossibles. La religion de l’avenir tranchera la difficulté de sa lourde
98 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
uis : ceci est encore un obstacle. V. Critique des obstacles : les religions . La croyance au surnaturel, la croyance en Di
royance en Dieu et à l’immortalité de l’âme, les métaphysiques et les religions sont-elles des forces ou des faiblesses de l’huma
ndu comme toujours avec une pleine décision. Les métaphysiques et les religions sont d’abord un signe de faiblesse dans l’humanit
cette faiblesse dont elles procèdent. Quasi personne ne niera que les religions sont nées de la terreur des hommes ignorants en p
la nature. C’est donc premièrement d’une faiblesse que sont nées les religions , et il est inutile d’insister sur ce point. Mais,
et il est inutile d’insister sur ce point. Mais, de terrifiantes, les religions sont devenues bienfaisantes, et ceci est à examin
enfaisantes, et ceci est à examiner de plus près. De terrifiantes les religions sont devenues bienfaisantes, cela veut dire que l
sentiment de sa faiblesse, voilà ce qui crée en l’homme le besoin de religion  ; et ce besoin crée son organe ; et tant que le b
in crée son organe ; et tant que le besoin subsiste l’organe dure. La religion ou métaphysique est besoin de certitude générale,
est, historiquement à l’origine, et moralement à la racine, de toute religion ou métaphysique ; car la volonté n’a pas besoin d
soutien, bref cet instinct de faiblesse 12 qui, s’il ne crée pas les religions , les métaphysiques et les principes de toute espè
la volonté… d’où il faudrait peut-être conclure que les deux grandes religions du monde, le bouddhisme et le christianisme, pour
urprenante, qu’il a appelée Dieu. » Tout, donc, a poussé l’homme à la religion , et sa faiblesse et sa force, et sa force acciden
fait sentir et mesurer sa faiblesse accoutumée. — Voilà l’origine des religions suffisamment expliquée, ce semble, puisqu’on expl
possible qu’elles ne soient pas. Ajoutez à cet instinct créateur des religions , à ce double instinct créateur des religions, ou
et instinct créateur des religions, à ce double instinct créateur des religions , ou plutôt à cet instinct à deux faces doublement
igions, ou plutôt à cet instinct à deux faces doublement créateur des religions , les créateurs eux-mêmes, c’est-à-dire les organi
prendre des gens qui ne se comprenaient pas. « Pour être fondateur de religion , il faut de l’infaillibilité psychologique dans l
reconnu qu’elles sont de même espèce. Ces âmes, c’est le fondateur de religion qui les réunit (relligio). C’est pourquoi la fond
religion qui les réunit (relligio). C’est pourquoi la fondation d’une religion devient toujours une longue fête de reconnaissanc
religion devient toujours une longue fête de reconnaissance. » Cette religion , ainsi créée et ainsi organisée, se transmet par
e, ainsi, de la faiblesse naît la force ou semble naître la force, la religion finit par avoir sur les imaginations l’influence
animent et ils enivrent. Ils sont nécessaires au développement d’une religion et ils sont les véritables colonnes, presque inéb
ennels et frappants de confession, de dévouement et de sacrifice, une religion étend son influence sur une partie de l’humanité.
ie de l’humanité. — Ce qui la détruit, c’est l’apparition d’une autre religion correspondant à un nouvel état, mais toujours à u
état de faiblesse, de l’humanité ou d’une portion de l’humanité. La «  religion de la souffrance humaine », par exemple, qui n’es
la souffrance humaine », par exemple, qui n’est qu’une forme de la «  religion de l’humanité », tend, de nos jours, à se substit
de survie, il n’importe, ce n’est qu’un exemple de la façon dont les religions essayent de s’établir. Or qu’est-elle, cette reli
façon dont les religions essayent de s’établir. Or qu’est-elle, cette religion de la pitié ? D’abord un reste de Christianisme.
te de Christianisme. Évidemment. Il le faut bien, puisqu’une nouvelle religion doit correspondre à un état d’esprit général et m
anisme dans l’état d’esprit général de 1880. — Ensuite cette nouvelle religion est une négation du Christianisme, relativement a
divin qui vous fera plaisir : vous avez raison. » Voilà comment une religion nouvelle essaye de détruire une religion ancienne
raison. » Voilà comment une religion nouvelle essaye de détruire une religion ancienne et quelquefois y réussit. Voilà les troi
s trois conditions nécessaires et quelquefois suffisantes pour qu’une religion en détruise une autre et s’établisse. Mais qui pe
détruise une autre et s’établisse. Mais qui peut détruire toutes les religions sans en mettre une autre à la place de la dernièr
revient à dire : quand aurons-nous fini d’humaniser la nature ? » Les religions et les métaphysiques, ces reflets de religions, n
iser la nature ? » Les religions et les métaphysiques, ces reflets de religions , ne disparaîtront que quand l’homme pourra compre
liquer les choses, que les transformer en lui, il sera dominé par des religions ou des métaphysiques nées de sa faiblesse physiqu
mêmes. L’humanité tout entière en a même le droit. » Parmi toutes ces religions et métaphysiques il en est une que Nietzsche pour
, ce qui nous invite à le suivre attentivement sur ce terrain ; cette religion , c’est le Christianisme. Pour Nietzsche — et nous
aré par le Bouddhisme ou des infiltrations du Bouddhisme, la première religion plébéienne et appelant également dans son sein et
qui avait une volonté de vie et de beauté. « Le Christianisme est la religion propre à l’antiquité vieillie ; il a eu besoin, c
s de Christianisme qu’il importe de faire disparaître. En résumé, les religions et les métaphysiques, qui ne sont que de pâles re
religions et les métaphysiques, qui ne sont que de pâles reflets des religions , naissent de la faiblesse humaine ; elles sont to
en consacrant la force au service des faibles, détruisent la force. —  Religions et métaphysiques, tous les rêves de surnaturel en
éralement passe pour l’antithèse et l’antipode et l’antagonisme de la religion et de la métaphysique, si nous nous adressions à
d’un soutien, ce même instinct de faiblesse qui crée ou conserve les religions et les métaphysiques ». La confiance en la scienc
e et un obstacle. VII. Critique des obstacles : la morale. Les religions sont fausses et la science est vaine, et l’une et
ne fois de plus combien il y a connexion intime entre la morale et la religion , entre la morale et le surnaturel. Quand la moral
e devoir et cette conscience que tu crois qui te sont personnels ; ta religion serait éclairée sur la façon dont se sont toujour
ératif catégorique quelconque (ou bien ils s’assimilent un morceau de religion , comme fit par exemple Mazzini). Parce qu’ils dés
mmandement est un « mystère ». La morale n’est pas autre chose que la religion transformée et particulièrement que la Némésis tr
reproche pas, pourrait dire Nietzsche, que tantôt je fais dériver la religion de la morale, comme plus haut (la morale forcée d
eligion de la morale, comme plus haut (la morale forcée d’inventer la religion pour ne pas être absurde), tantôt je fais dériver
ion pour ne pas être absurde), tantôt je fais dériver la morale de la religion , comme maintenant. Il n’y a pas contradiction, vo
n’y a pas contradiction, vous le voyez bien, puisque la morale et la religion , c’est la même chose. Ce sont deux formes de la m
sée, et c’est la vérité même que : tantôt cette pensée, sous forme de religion , crée la morale, la construit, la développe et la
umanité ; et tantôt cette pensée sous forme de morale, a besoin de la religion pour se soutenir, pour se prouver, pour se donner
r se prouver, pour se donner un air raisonnable et à son tour crée la religion . Religion et morale se créent alternativement, ou
er, pour se donner un air raisonnable et à son tour crée la religion. Religion et morale se créent alternativement, ou dans le m
tradition, à l’hérédité ; et songez que la morale, comme du reste la religion , se continue et se prolonge parmi les hommes par
é de tout temps, puisque nous avons montré qu’elle se confond avec la religion , qu’elle la crée et est créée par elle, etc. ; ma
nt généralement, il l’a nié et repoussé comme mauvais : la raison, la religion , la science et la morale. Serait-il ou un nihilis
endue à sa vraie nature ; une humanité affranchie de la morale, de la religion , de la superstition à la science et de la superst
le conquête qui lui fait signe ». Voilà ce qu’il y a au fond de cette religion de la pitié dont on nous bat les oreilles et à la
rendent féroces. Au fond, il voudrait avoir un Dieu pour lui seul. La religion primitive, c’est le fétichisme, et il en restera
eligion primitive, c’est le fétichisme, et il en restera toujours. La religion , devenant peu à peu force sociologique et bien so
es hommes probes de la science ne sont-ils pas pauvres d’esprit ? Une religion , quelle qu’elle soit, peut-elle exiger plus de re
violation de la piété, le plus souvent ; mais aussi par de nouvelles religions et de nouvelles morales ! La même méchanceté est
ppuyer. Cette idée d’égalité, l’espèce inférieure, soit la tire de la religion , soit invente une religion pour la confirmer. S’i
é, l’espèce inférieure, soit la tire de la religion, soit invente une religion pour la confirmer. S’il existe une religion qui a
eligion, soit invente une religion pour la confirmer. S’il existe une religion qui affirme que tous les hommes sont égaux devant
e qu’ils sont hommes — quelle raison ! — sont égaux, elle imagine une religion qui donne à cette puérilité l’autorité d’un préce
tout. Il n’y a pas une ombre de moralité là-dedans. — Ils avaient une religion . — Précisément. C’est très curieux. Ils avaient u
ient une religion. — Précisément. C’est très curieux. Ils avaient une religion  ; mais c’était une religion toute de cité, toute
ment. C’est très curieux. Ils avaient une religion ; mais c’était une religion toute de cité, toute consacrée à la cité, toute c
n peu jaloux de la ville. C’étaient des aristoï olympiens. — Et cette religion était patriotique et elle était même comme le san
ces peuples, patriotes, religieux par patriotisme, ou plutôt ayant la religion de la patrie, mais aristocrates et, par conséquen
? Nietzsche signale le fait, s’en étonne et ne l’explique pas : « Une religion nihiliste, sortie d’un peuple fatigué et suranné,
alhall ! À ceux qui trouvaient tout le bonheur dans la guerre ! — Une religion surnationale, prêchée au milieu d’un chaos où n’e
ient-ils assez facilement, s’installant et devenant fondateurs, d’une religion de repos, de tranquillité et de douceur. Peut-êtr
l y a quelque chose à dire au bénéfice des imbéciles qui attaquent la religion , ou, si l’on veut, des hommes qui attaquent la re
attaquent la religion, ou, si l’on veut, des hommes qui attaquent la religion d’une façon imbécile : « La lutte contre l’Église
our les poissons sans y assujettir les oiseaux. « Une doctrine et une religion de « l’amour », entrave de l’affirmation de soi ;
et une religion de « l’amour », entrave de l’affirmation de soi ; une religion de la patience, de la résignation, de l’aide mutu
sse de l’humanité, ne peut vivre sans morale, peut-être même sans une religion , développement, dérivation et soutien aussi de ce
qu’il n’en faut pas pour l’élite. Le mot, tant raillé : « Il faut une religion pour le peuple », n’est pas grotesque le moins du
oique je ne sois qu’un carabin, il ne faut pas croire que j’aie de la religion  », qui est ridicule. — Mais nous aboutissons aux
De même, il fut très visiblement préoccupé, sinon de reconstituer une religion , du moins de rétablir Dieu. Il me semble que dans
etrouver une morale supérieure et un théisme supérieur, peut-être une religion supérieure. Mais cet arrière-plan de ses concepti
si l’on disait que, tous les hommes étant religieux, il n’y a qu’une religion dans le monde. De ce qu’il n’y a peut-être pas un
e l’humanité à la morale — car la morale a ses superstitions comme la religion , de qui elle diffère peu — tuerait net l’humanité
obligé. Tous les hommes se sentent obligés. De là union intime de la religion et de la morale, soit que la morale dérive de la
ntime de la religion et de la morale, soit que la morale dérive de la religion , soit que la religion dérive de la morale. L’homm
t de la morale, soit que la morale dérive de la religion, soit que la religion dérive de la morale. L’homme, peu à peu, en faisa
e religieux de la morale, qui fait que la morale, si elle survit à la religion , devient une religion elle-même, inspire à ceux q
le, qui fait que la morale, si elle survit à la religion, devient une religion elle-même, inspire à ceux qui l’aiment de véritab
sans donner ses raisons, comme un Dieu, et, ou il la confond avec la religion et l’y absorbe, ou, quand il l’en distingue, il l
l la promeut elle-même à la dignité et à la majesté mystérieuse d’une religion . Il adore enfin en elle une forme de son instinct
99 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »
es mœurs complété, renforcé, définitif (1756), et ses discours sur la Religion naturelle (1756) ; deux autres coups droits attei
int capital de la philosophie de Voltaire est toujours la guerre à la religion chrétienne. Mais la tactique change, les attaques
7, Voltaire ne met plus en cause les prêtres ou les croyants, mais la religion elle-même, la Bible, l’Evangile. Utilisant avec s
avait rendue possible. Voltaire ne renonce pas, du reste, à juger la religion par ses effets, dont le plus odieux est l’intolér
d il dénonce les sottises, les cruautés qui s’autorisent du nom de la religion  : excommunication des comédiens, condamnations de
il limite si nettement, et si modérément au fond, son effort. Sauf la religion qu’il combat à outrance, parce qu’il ne voit pas
’exposer sa philosophie transcendentale. Il n’avait pas le sens de la religion , le sens du mystère ou de l’infini. Il n’avait pa
alisme, et il a désagrégé la société. D’autres ont cru aussi peu à la religion , moins à Dieu : personne n’a été plus foncièremen
et le peuple l’est devenu. C’est bien Voltaire qui a tué chez nous la religion  : il a révélé à la masse des esprits moyens qu’il
Une critique plus large, plus profonde, plus juste, qui comprend les religions en dissolvant les dogmes, qui admire la fonction,
hoses à la décharge de Voltaire : d’abord qu’il attaquait, non pas la religion idéale, mais l’Église de son temps ; et il est ex
e pouvoir de l’Église fût détruit, pour qu’on pût rendre justice à la religion sans y croire. Il nous est facile d’honorer, parc
100 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433
le savait de science certaine, l’origine, selon lui astronomique, des religions  ; il raconte les mystères des temps primitifs com
ière de voir, qui tend à s’imposer, soit fausse moralement. Quant aux religions , sans aller plus avant, il n’a pas moins manqué à
é à la vérité sociale. Il dit qu’il a vu les hommes sous les diverses religions rester les mêmes et obéir à leurs intérêts, à leu
étant absolument destitués de cet ordre de lois. À ne considérer les religions qu’au moral et comme des vêtements nécessaires à
il que l’homme pouvait subitement s’en passer ? Dans la formation des religions Volney ne conçoit que l’imposture, l’hypocrisie ;
qui a médité sur la montagne et qui a vécu au désert : « Les vieilles religions sont comme les vieux arbres : il y a des milliers
; il cite une fois, sur « la crainte qui serait la cause première des religions (Primus in orbe Deos, etc.) », un mot de Pétrone
connaissances si approfondies et si particulières, il n’a pas plus la religion de la Grèce que celle de Sion. Le talent qui se t
lever en lui, et il le laissa voir avec aigreur. « La France veut une religion  », lui dit un jour le consul : Volney ne comprit
physionomie distincte, il veut les traiter un peu comme il a fait les religions , et les faire passer sous le joug d’une unité art
nse exacte de Volney. Au mot si vrai du consul : « La France veut une religion  », il répondit par manière de défi : « La France
essante, fausse en elle-même, car la France, qui voulait en effet une religion , ne voulait pas pour cela les Bourbons ; parole s
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