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1 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VI. L’antinomie religieuse » pp. 131-133
Chapitre VI. L’antinomie religieuse On peut se demander si le sentiment religieux
tre VI. L’antinomie religieuse On peut se demander si le sentiment religieux ne donne pas lieu, lui aussi, à une antinomie ent
e. Au premier abord il semble qu’on ne puisse parler d’individualisme religieux . La religion, d’après l’étymologie elle-même, n’e
au doute et à l’hérésie. C’est ici que la seconde forme de la pensée religieuse entre en conflit avec la première. La forme socia
euse entre en conflit avec la première. La forme sociale de la pensée religieuse est l’orthodoxie ; sa forme individualisée est l’
st pourtant, ni en intention, ni en fait, un véritable individualisme religieux . Car l’hérésie tend elle-même à se socialiser, à
ussi. C’est pourquoi, si l’hérésie est un dissolvant de la communauté religieuse , elle est aussi pour cette communauté une perpétu
rajeunissement. Hérésie n’implique pas isolement absolu. Le sentiment religieux se comprend difficilement en dehors de toute soci
fficilement en dehors de toute sociabilité. Le moderne individualiste religieux , quand il fait appel à son expérience religieuse
oderne individualiste religieux, quand il fait appel à son expérience religieuse personnelle, n’est pas sans admettre au fond que
pour lui, mais pour les autres. Il n’en est pas moins vrai que l’idée religieuse n’exclut pas certains sentiments antisociaux ou m
un Comte, un Guyau, ont fort bien vu ce côté antisocial de la pensée religieuse . Ils ont reproché au christianisme d’être un égoï
en ce sens et dans ces limites qu’on peut parler d’un individualisme religieux et d’une antinomie entre la personnalité et la so
mie entre la personnalité et la sociabilité dans l’ordre du sentiment religieux . 56. Voir Brunetière, Religion et sociologie.
2 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51
. Nous nous contenterons de vous parler de ces fameuses lettres d’une religieuse portugaise, publiées, sous le titre de Lettres po
abesque… Écoutez tous ceux qui ont dit leur mot sur les lettres de la Religieuse portugaise, depuis madame de Sévigné, la Célimène
côtés le même langage : une symphonie de pâmoisons. Les lettres de la Religieuse portugaise ! Mais c’est un livre sorti tout saign
pas révéler qu’il a connu le friand tourment d’une Ellénore ? Mais la Religieuse portugaise, si ses lettres ne valent pas le bien
ent n’explique rien et n’existe pas réellement dans les lettres de la Religieuse portugaise, le piquant problème que nous signalio
ents de l’extase. On parle de passion sincère ! Mais la passion d’une religieuse pour un homme, si elle est possible, doit être qu
toire des littératures, il n’y a rien à comparer. Pensez-y donc ! une religieuse  ! une épouse de Jésus-Christ ! nourrie jusque-là
n pas romans ; car le romancier le plus vulgaire, avec ce sujet d’une religieuse séduite et abandonnée, apostate de Dieu par amour
it verser à sa chimère qu’il n’en passa jamais sur les joues de cette religieuse , qu’on nous donne comme une réalité. Car voilà le
à le mot qu’un tel livre nous oblige d’écrire ! Exista-t-elle ? Cette religieuse , dont tout le monde parle et qu’on vante, est-ce
nte, est-ce vraiment une réalité ? Est-ce une vraie femme ? une vraie religieuse  ? Et les lettres qu’on lui attribue sont-elles bi
ond Dorat. Nous portons le défi à la critique la plus amoureuse de la Religieuse portugaise de citer une seule phrase de ces lettr
périeure en passion profonde à toute la correspondance de cette autre religieuse , qui ne se cache plus, qui ne rougit plus, et qui
eur authenticité historique ! Nous n’y croyons pas. Ces lettres d’une religieuse qui n’a pas un remords, — qui n’a pas un scrupule
, ces lettres ont-elles eu besoin d’être altérées ? Nous avons nié la religieuse  ; un autre que nous a nié la femme… un autre qui
aux passions et à leur langage : « Je parierais que les lettres de la religieuse portugaise sont d’un homme ! » écrivait Rousseau
ifficile de comprendre la renommée faite au livre de cette soi-disant religieuse , et le problème que nous avons posé au commenceme
 siècle sous la peau, pour cette chétive production du xviie , cette Religieuse portugaise qui précède (est-ce innocemment ?) dan
portugaise qui précède (est-ce innocemment ?) dans le temps une autre Religieuse , plus complète en désordre, en impiétés, en horre
n désordre, en impiétés, en horreurs de toutes sortes, l’épouvantable Religieuse de Diderot, qui, du moins, est un affreux chef-d’
e montrer au moins l’égal de la scélératesse de la pensée ? Que cette Religieuse portugaise, trois étoiles d’un Francaleu quelconq
3 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
Chapitre III : Le problème religieux Le problème religieux est de nos jours obscur e
Chapitre III : Le problème religieux Le problème religieux est de nos jours obscur et difficile pour tout le
lique à l’avenir, et qu’on cherche à se faire une idée de la destinée religieuse de l’humanité. Pour les philosophes dont je parle
prouve avec quelle ténacité l’esprit humain reste attaché aux formes religieuses qu’il a une fois adoptées. Le problème est donc b
est pas à craindre que d’ici à longtemps l’humanité manque de secours religieux . Cependant le problème, pour être plus restreint,
peut remplacer la religion. Expliquer la religion, ce n’est pas être religieux . La religion est un fait humain, comme la patrie,
e patriote, citoyen, père ou fils, pourquoi se dispenserait-il d’être religieux  ? Or, dans la pratique, il faut bien reconnaître
lative sur l’origine des choses, ne donne pas à l’âme de satisfaction religieuse , et entendue comme libre pensée, elle n’a qu’une
n’a qu’une valeur négative et ne satisfait pas davantage le sentiment religieux . Si pourtant le sentiment religieux, comme la phi
isfait pas davantage le sentiment religieux. Si pourtant le sentiment religieux , comme la philosophie spiritualiste l’enseigne, n
ent et nécessairement vers l’infini ; si d’un autre côté le sentiment religieux , comme tous les autres sentiments, ne se nourrit
e tous les autres sentiments, ne se nourrit que d’actes, si les actes religieux sont nécessairement des actes sociaux, il faut un
me aux philosophes. On ne peut nier que l’affaiblissement de la force religieuse dans une société ne soit un affaiblissement pour
hie morale ne peut se le dissimuler : en faisant le vide dans lésâmes religieuses , elle contribue pour sa part au déchet moral que
nisme transformé, peut bien contenir encore en lui le secret du salut religieux de l’humanité. Le christianisme raisonnable de Lo
ng, le christianisme, unitaire de Channing, peut encore sauver l’idée religieuse du péril où l’ont jetée parmi nous la science et
rite pas un tel nom. Par cela seul que je reste attaché à cette forme religieuse , c’est que j’y trouve quelque chose que je ne tro
ité et de son action incessante sur l’univers ; il reste le sentiment religieux qui unit l’homme à Dieu. Or il y a dans l’histoir
iment de l’union de l’homme et de Dieu ; ceux-là sont les initiateurs religieux , ce sont des médiateurs. Jésus est un de ceux-là.
ppelé encore à prendre une troisième forme, et à résoudre le problème religieux de l’avenir par une dernière métamorphose ? On ob
f de la nouvelle église, c’est précisément d’avoir résolu le problème religieux d’une manière toute différente de celle que l’on
vident d’erreur et d’hérésie. Peu importe cependant qu’une révolution religieuse se fasse dans tel pays ou dans tel autre, pourvu
pacifiant par cet esprit d’amour dont l’Évangile, plus qu’aucun livre religieux , a eu le secret ? Quel centre plus naturel d’unio
4 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339
que nous aussi nous nous inscrivîmes en faux contre les affirmations religieuses et beaucoup de déductions politiques du livre de
et qui ne manque pas d’une certaine grandeur : Histoire de la Liberté religieuse en France et de ses fondateurs, sujet triste et t
ent écumer et bouillonner autour de nous ! Histoire de la Liberté religieuse en France et de ses fondateurs [Le Pays, 6 mars
e provocation d’amour ou de haine. Telle est l’Histoire de la Liberté religieuse . Aux termes où nous sommes parvenus, et bien prob
berté ; que leur lutte ou que leur accord, — l’histoire de la liberté religieuse , cette première liberté qui renferme en son sein
ne semblent disposés à prendre à partie cette Histoire de la Liberté religieuse et à en affronter l’examen ! Pour ceux qui pensen
mais pour ceux qui pensent comme l’auteur de l’Histoire de la Liberté religieuse , pour les hommes de la même confraternité politiq
’il n’y avait à cela une raison tirée de cette Histoire de la Liberté religieuse et que mon devoir de critique est, avant tout, de
olontaire que la conviction dans l’auteur de l’Histoire de la Liberté religieuse , c’est son âme même, son instinct de cœur le plus
n, si c’est possible, quelque chose de plus dégagé encore de la forme religieuse qu’un théiste, le progrès pour lui étant de brise
théiste, le progrès pour lui étant de briser de plus en plus la forme religieuse , comme l’oiseau qui, en croissant, briserait sa c
qu’il l’était profondément, jusque dans cette Histoire de la Liberté religieuse , et voilà pourquoi il s’en est détourné en silenc
tianisme plus fort que tout dans l’auteur de l’Histoire de la Liberté religieuse et qui lui a fait épouser les grandeurs catholiqu
i particularise encore davantage l’auteur de l’Histoire de la Liberté religieuse  : l’égalité des belles choses humaines, qu’elles
t des Jésuites « qu’ils eurent le génie de la politique et la passion religieuse  », cet écrivain généreux, quand il s’agit de tel
ne, où qu’elle soit, donne précisément à cette Histoire de la Liberté religieuse l’expression qui doit contrister le plus les homm
el de l’Hôpital qui était, lui, l’homme de l’avenir, et le philosophe religieux des temps très religieux, comme vous savez, que n
, lui, l’homme de l’avenir, et le philosophe religieux des temps très religieux , comme vous savez, que nous voyons !… Pour ma par
l de l’Hôpital eut conscience pleine et volonté entière de la liberté religieuse , telle que l’entendent et que la veulent les phil
rit général et la conclusion définitive, cette Histoire de la Liberté religieuse n’embrasse guère que la moitié du xvie  siècle, m
mée de Machiavel sur son esprit ? Eh bien ! l’historien de la liberté religieuse a rejeté ce joug du sien, et il nous a donné, pou
Machiavel, qui commence le second volume de l’Histoire de la Liberté religieuse est certainement la réponse la plus péremptoire q
après tout, ce qu’on pourrait la croire, cette Histoire de la Liberté religieuse  ! Il y a bien partout en elle, il est vrai, et il
en elle, il est vrai, et il devait y avoir, la négation de ce pouvoir religieux qui, au xvie  siècle, était la base de la constit
ui sentaient que leur pouvoir politique allait tomber avec le pouvoir religieux , s’ils ne défendaient pas ce pouvoir religieux co
tomber avec le pouvoir religieux, s’ils ne défendaient pas ce pouvoir religieux comme un commandant de place, sa forteresse ; mai
es peuvent retirer encore de cette leçon d’une Histoire de la Liberté religieuse , écrite pour glorifier le protestantisme, par un
5 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux Toutes les révolutions politiques se mêlent ou
tes les révolutions politiques se mêlent ou se lient à une révolution religieuse  ; celle qui agite en ce moment l’Europe fait seul
es institutions chrétiennes étant la perfection même des institutions religieuses , il est impossible de rien prévoir au-delà. Je ne
: or, je le demande, s’aperçoit-on qu’il germe de nouvelles doctrines religieuses à côté des doctrines politiques dont l’invasion t
propres lumières qui rejette toute doctrine imposée : mais nos mœurs religieuses sont catholiques parce que nous tenons à un culte
institutions politiques ont toujours été fondées sur les institutions religieuses  ; remarquons ensuite que dans les gouvernements m
nstitutions politiques se sont toujours appuyées sur les institutions religieuses  ; remarquons enfin que toutes les questions qui t
questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses . Aussi, en nous arrêtant sur ce dernier point, vo
gallicane. Le principe de la révolution a été épuisé dans la société religieuse avant de passer dans la société civile. Nos mœurs
Le principe dont nous parlons a tellement été épuisé dans la société religieuse , que nous voyons les écrivains les plus distingué
: tant il est vrai que le principe qui commence par agiter la société religieuse s’épuise, et devient sans force en passant dans l
questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses avant d’être des questions politiques ; si ces pr
usion du chapitre précédent que dans celui-ci. Les mœurs sont restées religieuses  ; les opinions, au contraire, ont pris une direct
ne direction sinon antireligieuse, du moins indépendante des opinions religieuses . Voilà, en dernière analyse, la raison de la désh
Dans l’empire romain, les institutions politiques et les institutions religieuses succombaient à la fois ; chez le peuple juif depu
chez le peuple juif depuis les Macchabées, la force des institutions religieuses était concentrée dans les institutions politiques
ises de l’esprit humain ; je veux dire l’affaiblissement du sentiment religieux , sans qu’on puisse entrevoir aucune doctrine nouv
onservèrent les religions anciennes, ce fut de perpétuer le sentiment religieux chez les peuples qui leur furent soumis ; car, co
r même sert quelquefois à conserver la vérité ; et c’est le sentiment religieux , toujours si respecté par les philosophes anciens
le siècle de l’incrédulité, et élevés dans l’absence de toute crainte religieuse  ? Leurs belles années se sont écoulées au milieu
espérances par un grand développement de facultés, en qui l’éducation religieuse a jeté de si heureux germes par l’effet de la for
obvier à l’inconvénient qui résulte de l’affaiblissement du principe religieux  ; c’est, en d’autres termes, croire que les lumiè
6 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
temps de Philippe II n’est pas que politique ; elle est, avant tout, religieuse . C’est son caractère particulier, profond, essent
. C’est son caractère particulier, profond, essentiel, absolu, d’être religieuse … Or, Forneron ne l’est pas. C’est un esprit d’apr
rivains ont imputé toutes les horreurs du temps, — c’est ce fanatisme religieux , dont l’indifférence d’un esprit moderne et sans
et qui l’a sauvé du mépris absolu de l’Histoire ! Oui ! le fanatisme religieux , cet horrible fanatisme religieux… comme ils dise
de l’Histoire ! Oui ! le fanatisme religieux, cet horrible fanatisme religieux … comme ils disent ! Il n’y avait plus que cela qu
aissance, dont le XVIe siècle fut un des bâtards ! Oui ! le fanatisme religieux , le charbon fumant d’une flamme d’amour, inexting
e, eut, au XVIe siècle, tout autant que le Catholicisme, le fanatisme religieux . Le Protestantisme combattit pour Dieu, contre Di
actuelle de Philippe II n’a pas regardé assez avant dans ce fanatisme religieux pour plonger au fond et voir clairement ce qu’il
on siècle, — d’un siècle à qui manque radicalement le sens des choses religieuses , et il en faut au moins la connaissance et la com
oire où elles tiennent une si grande place. Certes ! même sans la foi religieuse qu’il n’a pas, l’historien n’a point le droit de
ompte dans la vie des hommes dont il écrit l’histoire ; car cette foi religieuse , même inconséquente, même violée et faussée par l
nt hors de Dieu, fût-ce dans les voies les plus scélérates, cette foi religieuse , tombée et ravalée jusqu’au fanatisme de Philippe
abîme des consciences, — ces gouffres de complications ! Le fanatisme religieux ôté de l’âme de Philippe II, il se fait à l’insta
les ennemis du catholicisme appellent un monstre, sans son fanatisme religieux n’eût été, malgré tous ses crimes, qu’un monstre
qu’on me passe le mot ! de pied en cap. Henri IV n’a pas le fanatisme religieux qui fut la plus honorable passion du XVIe siècle,
s temps modernes. Elle a cru, celle-là, pouvoir se passer du principe religieux de l’autre, et, pour sa peine, les Démocraties dé
tion d’aucune sorte. La Ligue même, qui n’eut de bon que ce fanatisme religieux méconnu si profondément par Forneron, la Ligue, q
n’a péri que parce qu’elle fut une démocratie, et son principe, tout religieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption gé
7 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses Toutes les fois que la société a cessé d’être
st parce que le christianisme est la perfection même des institutions religieuses , et que le genre humain ne peut avoir que le sent
rvé toute sa puissance et toute sa fécondité dans la sphère des idées religieuses . En effet il ne s’agit point ici d’une parole tra
raie raison pour séparer les institutions politiques des institutions religieuses . Les publicistes qui n’ont stipulé que les intérê
é. La nécessité de consacrer l’indépendance mutuelle des institutions religieuses et des institutions politiques est fondée uniquem
que le chrétien exerce ses droits politiques ou remplisse ses devoirs religieux , sans que ces deux sortes d’actes aient aucune li
de la société furent exclusivement confiées à la force des sentiments religieux , la cour de Rome a dû être à la tête de la civili
ait pas vu que ces législateurs ne s’étaient pas séparés de la pensée religieuse , et que, sous le christianisme, la pensée religie
rés de la pensée religieuse, et que, sous le christianisme, la pensée religieuse ne peut être que la pensée chrétienne elle-même.
sme. Mais nous ne devons plus mêler dans nos discussions les intérêts religieux avec les intérêts politiques, parce qu’ils sont d
ser que n’étant plus compliqués d’affections sociales, les sentiments religieux prendront plus d’intensité, tout en conservant le
résent, sera-ce téméraire d’oser dire, par analogie, que le sentiment religieux s’est tellement identifié, par le christianisme,
les, que ces institutions peuvent se passer désormais de la direction religieuse immédiate ? elles ont en elles-mêmes le principe
été de la dissolution dont on a pu la croire menacée. Les révolutions religieuses et les révolutions politiques ne doivent plus êtr
ité : nous avons déjà expliqué notre pensée à cet égard. Le sentiment religieux , qui paraît menacer de s’éteindre dans les croyan
et des institutions sociales, tout en demeurant dans la même croyance religieuse , tout en restant fidèle au droit divin et à celui
8 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »
e, la littérature. Après M. Émile Saisset et son livre de Philosophie religieuse , voici M. Saint-René Taillandier qui publie à son
ndier qui publie à son tour, un volume d’histoire et de philosophie — religieuse aussi : c’est comme un écho ! « J’aurais pu très
ien (nous dit-il dans son introduction) appeler ce recueil La Liberté religieuse . » Et c’est la vérité. Pourquoi donc pas ? Mais,
probablement moins compromettant à sa vaillance. Essai de philosophie religieuse  ! Histoire et philosophie religieuse ! Toujours l
vaillance. Essai de philosophie religieuse ! Histoire et philosophie religieuse  ! Toujours la religion mêlée à la philosophie ! N
e pas de nous répéter sur un ton qu’on voudrait plus varié : « Soyons religieux , mais surtout soyons libres, libres même de n’êtr
yons religieux, mais surtout soyons libres, libres même de n’être pas religieux du tout, si cela nous plaît. » Car avec la libert
reuve ? Vous aviez cru peut-être avec nous que nous avions la liberté religieuse en France ? Eh bien ! non ! selon M. Saint-René T
nvention, et l’introduction de son livre d’histoire et de philosophie religieuse nous met particulièrement au courant de cette fan
sé écrire au front de son livre les mots d’histoire et de philosophie religieuse et qui, précisément dans ces deux grands ordres d
s, dans cette introduction aux fragments d’histoire et de philosophie religieuse , que l’erreur souche du point de vue principal. S
ue dans sa fameuse introduction il ait confondu honteusement le monde religieux et le monde politique ? Croirait-on qu’il compte
ssement ? Eh bien ! c’était là une erreur ! C’est comme cette liberté religieuse qui manque à la France ! Aux yeux de colombe de M
de cette religion de l’infini réveillée, — M. Renan est profondément religieux , et si M. Saint-René Taillandier ne s’ajustait pa
coloré pour la première fois de sa vie en nous parlant des sentiments religieux de M. Renan, mais M. Buloz, qui ne badine pas, a
r M. Edgar Quinet. M. Quinet, le révolutionnaire, n’est pas seulement religieux , lui, il est patricien et sacerdotal, ce qui, par
eureux ! Sans cela on le congédierait. 5. Histoire et Philosophie religieuse , par M. Saint-René Taillandier. — Chez Lévy.
9 (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381
de l’impartialité dans cette étude, n’appartenant à aucune confession religieuse , ni, ce qui est peut-être plus important encore d
it, dans la même phrase je crois, que le Français est essentiellement religieux et qu’il est essentiellement irréligieux. Il n’a
t, à la condition seulement qu’on mesure l’étendue des manifestations religieuses des Français et l’étendue aussi des manifestation
ulement, et précisément à cause de cela, par réaction des esprits nés religieux contre leurs entours, il y a eu des groupements p
contre leurs entours, il y a eu des groupements pénétrés de l’esprit religieux le plus intense ; il y a eu des îlots religieux s
pénétrés de l’esprit religieux le plus intense ; il y a eu des îlots religieux singulièrement nets et pour ainsi dire aigus, com
se, étant ardente, devait produire quelques foyers d’ardent sentiment religieux , çà et là, sous l’influence d’un esprit dominateu
luence, aussi, des entours mêmes, poussant et provoquant au sentiment religieux les âmes douées de l’esprit de contradiction. Ma
e toujours avoir été peu capable d’embrasser et d’entretenir l’esprit religieux et le sentiment religieux. Il ne faut pas que nos
apable d’embrasser et d’entretenir l’esprit religieux et le sentiment religieux . Il ne faut pas que nos guerres religieuses, asse
t religieux et le sentiment religieux. Il ne faut pas que nos guerres religieuses , assez nombreuses et assez longues, nous fassent
rd’hui que la croisade des Albigeois ait été une manifestation de foi religieuse  ? Est-il quelqu’un qui conteste qu’elle ait été u
sang ». Ce que sont les partis politiques au xxe  siècle, les partis religieux l’étaient au xvie et au xviie  siècle. Les guerr
, du xviiie  siècle. Ayant constaté qu’on sortait à peine des guerres religieuses , et de guerres religieuses épouvantables, ils se
constaté qu’on sortait à peine des guerres religieuses, et de guerres religieuses épouvantables, ils se sont imaginé que c’était la
étextes ; et il a été suffisamment prouvé qu’autre chose que l’esprit religieux pouvait mettre aux hommes les armes à la main. Où
gion françaises ne concluons donc nullement que le Français soit très religieux ni qu’il l’ait jamais été. Il a, simplement, aimé
sidérer dans ses traits généraux. Le Français est irréligieux ou peu religieux d’abord en raison d’une de ses qualités, et c’est
défaut des Français en politique ; il est aussi leur défaut en choses religieuses . « Ce qui n’est pas simple n’est pas vrai. » Axio
objet. Or, cette légèreté est à peu près incompatible avec la gravité religieuse , puisque le sentiment religieux est la contemplat
eu près incompatible avec la gravité religieuse, puisque le sentiment religieux est la contemplation d’un objet éternel. Ce qui f
gieux est la contemplation d’un objet éternel. Ce qui fait la gravité religieuse , ce qui fait, du reste, le sentiment religieux lu
e qui fait la gravité religieuse, ce qui fait, du reste, le sentiment religieux lui-même, c’est la communion qui veut s’établir,
sublime, entre un être d’un jour et un être d’éternité. Le sentiment religieux est la soif du permanent et de ce qui ne change p
nnel qui est à peine une personne. Il n’y a pas un atome de sentiment religieux dans la religion de Montesquieu. Pour Voltaire Di
Pour Rousseau, quoique Rousseau ait quelques traits vagues d’une âme religieuse , Dieu est, comme pour Voltaire, en dernière analy
vent de la façon la plus superficielle du monde. Le profond sentiment religieux leur est à peu près inconnu. Je n’ai pas besoin,
ès inconnu. Je n’ai pas besoin, ou à peine, de dire que les réactions religieuses (toujours mis à part la religion traditionnelle e
philosophiques. Les poètes qui, de 1802 à 1850, ont exprimé des idées religieuses , ont fait preuve d’un sentiment religieux extrême
50, ont exprimé des idées religieuses, ont fait preuve d’un sentiment religieux extrêmement inconsistant et débile. Tous ont été
eux un excellent répertoire de thèmes poétiques. Leur génie fut plus religieux que leur cœur, et même ce fut leur art qui fut pl
ut plus religieux que leur cœur, et même ce fut leur art qui fut plus religieux que leur génie. Musset, peut-être seul, et un seu
un cri où se sent le véritable, profond, absolument sincère sentiment religieux , ou besoin de sentiment religieux. — La légèreté
ofond, absolument sincère sentiment religieux, ou besoin de sentiment religieux . — La légèreté française, même chez les plus gran
, est décidément un obstacle assez fort à la pénétration du sentiment religieux  ; et l’état d’âme religieux n’est chose française
assez fort à la pénétration du sentiment religieux ; et l’état d’âme religieux n’est chose française que par exception et par ac
ndue chez les Français, ne va pas sans les écarter beaucoup des voies religieuses ou des chemins qui pourraient mener à la religion
ntieux, tout aussi enivrés de sens propre ; et voyez, au point de vue religieux , ce qu’ils peuvent être. Ils ont comme une tendan
comme une tendance instinctive à repousser ce sentiment. Le sentiment religieux en général, le christianisme en particulier, le c
lles ont inventé la grâce. L’acte d’humilité est la première démarche religieuse  ; le premier mot de l’homme qui est attiré vers D
principe de toute religion, nos Français sont bien peu nés pour être religieux , et la religion, comme l’a très bien vu Pascal, e
es vertus humaines ? Non, il est très difficile que l’homme vain soit religieux  ; et il est très facile que l’homme vain soit enn
d de la génération précédente doit avoir pour effet qu’une génération religieuse succède à une génération d’esprits forts et une g
on d’esprits forts et une génération d’esprits forts à une génération religieuse , et ainsi de suite, de telle sorte que les gains
s gains et les pertes finissent par se contrebalancer et que le parti religieux reste, en définitive, à très peu près sur son ter
éagir contre l’éducateur. C’est ainsi que le mouvement de renaissance religieuse de 1800 à 1840 environ est très évidemment l’effe
Chateaubriand et de ses disciples et aussi contre les manifestations religieuses du parti ecclésiastique pendant la Restauration.
ais, ce qui fait que quand cette tendance agit en faveur du sentiment religieux , les autres causes d’anticléricalisme subsistent
l y a vraiment quelque honte à y croire encore. Tous les réformateurs religieux de ces derniers siècles, quoiqu’ils aient échoué,
omestique, est donc un très grand obstacle à l’influence du sentiment religieux . L’Église avait l’habitude de se faire appeler « 
ce gros mot — est chose encore qui contrarie l’influence du sentiment religieux . Le Français n’est pas immoral. Du moins, il ne l
n plaisir infini à passer pour l’être. Or, au point de vue des choses religieuses , être immoral ou en jouer le rôle a exactement le
carter avec grand soin de la société des prêtres et de toute pratique religieuse . Toute l’économie du rôle qu’il joue devant ses a
anchissement qu’affichaient certains philosophes à l’égard des dogmes religieux  ; de là libertin dans le sens de libre penseur. C
ectation entraîne détachent les Français de la religion, du sentiment religieux et de l’état d’esprit religieux. De très bonne he
Français de la religion, du sentiment religieux et de l’état d’esprit religieux . De très bonne heure et comme tout de suite, long
t celui qui avait en lui comme les germes et les semences de l’esprit religieux sentait bien que grivoiserie et gauloiserie n’éta
d parce que c’est en quoi il se distingue nettement de l’enseignement religieux traditionnel, et ce à quoi il a attaché son nom ;
e ? Rien du tout ; car, au xviie  siècle, le bourgeois est en général religieux , et aussi au xviie  siècle le bourgeois est souve
nt à quel groupe appartenait Molière ? A celui des bourgeois d’esprit religieux , à celui des bourgeois très tièdes sur la religio
et l’on ne peut honnêtement rien affirmer sur les idées et sentiments religieux de Molière. On ne peut pas assurer qu’il ait été
de Molière en son ensemble est étrangère essentiellement à toute idée religieuse . On se moquera de moi là-dessus et l’on me demand
e voudrais que des comédies et farces fussent empreintes de sentiment religieux et révélassent des préoccupations religieuses che
t empreintes de sentiment religieux et révélassent des préoccupations religieuses chez leur auteur. Ce n’est point cela que je veux
t que, si l’œuvre de Molière en son ensemble ne révèle aucun principe religieux , ce qui est assez naturel, elle ne laisse pas d’e
e laisse pas d’en indiquer d’autres, qui sont contraires au sentiment religieux . Très évidemment Molière a confiance, je ne dirai
ité, peut-être, mais cependant rien n’est plus contraire au sentiment religieux et en général et particulièrement à l’influence d
’être ; et cela mène très bien à l’élimination de toute préoccupation religieuse et de toute religion. Ne vous paraîtrait-il pas n
ement mal à propos, un mot qui indiquerait qu’il a reçu une éducation religieuse et qu’il en a gardé des traces ? Ce serait très n
en passant, un mot point du tout de dévot, mais d’homme ayant un fond religieux , soit Philinte pour consoler Alceste, soit Alcest
ant de Molière, du théâtre de Molière, les deux pièces où la question religieuse est abordée mises à part ; et que tout ce théâtre
Et maintenant, venons aux deux pièces où Molière a abordé la question religieuse . J’ai fait remarquer plus haut que Molière, qui v
remarquer que ceci aurait pu et pourrait passer pour être à tendances religieuses . Molière semble dire : « Voyez que le libertinage
olière. — La pièce, au premier regard, serait donc plutôt à tendances religieuses . Il est vrai ; mais remarquez deux choses assez s
e, où chacun parle et agit selon son naturel, l’homme du peuple étant religieux avec héroïsme ; Don Juan étant corrupteur à son o
auche, mènent premièrement à l’athéisme et secondement à l’hypocrisie religieuse  ; sinon, d’autre part, que le parti religieux se
ndement à l’hypocrisie religieuse ; sinon, d’autre part, que le parti religieux se recrute parmi les Tartuffe, ce qui sera démont
ême temps, il trouve le moyen de le faire entrer encore dans le parti religieux  ; tant il est impossible à Molière de concevoir u
nt il est impossible à Molière de concevoir un coquin qui ne soit pas religieux par quelque côté et qui ne ressortisse pas, en fi
dû y puiser des sentiments peu sympathiques à la religion et au monde religieux , quelque intention, dessein ou tendance involonta
ver que d’hommes intelligents, sages, droits et généreux la monomanie religieuse fait des imbéciles, des dupes, des niais, des ben
de grand poids, et observez ce que devient un homme tel par monomanie religieuse . Et nunc intelligite et erudimini. » Voilà ce que
c’est ensuite, peut-être bien, pour montrer à quel point la monomanie religieuse , l’imbécillité religieuse a de la puissance sur l
ien, pour montrer à quel point la monomanie religieuse, l’imbécillité religieuse a de la puissance sur les hommes et est dangereus
prédilection, on l’avouera, ce genre de travers qui est la monomanie religieuse  ; beaucoup moins grave (ne l’avouera-t-on point ?
a beaucoup d’hypocrites, d’imposteurs et d’écornifleurs dans le monde religieux , et ceux qui s’entêtent de religion sont des bête
’en a pas été touchée. Cela se voit à la grande popularité des livres religieux , à la grande popularité des prédicateurs, aussi à
signe plus frappant que celui-ci. La France de 1685 est profondément religieuse et profondément catholique. On n’a pas besoin de
tieux. Quoi qu’il en soit, tel a été le xviie  siècle au point de vue religieux . Il a été persécuteur de gens désarmés et conculc
mme de la fin du xviie  siècle était frappé de ceci que les discordes religieuses survivaient à leurs grandes causes, à leurs grand
religion. Surtout l’intervention du pouvoir civil dans les querelles religieuses , alors que le pouvoir civil n’était menacé en rie
il n’était menacé en rien et n’avait nullement affaire, sous la secte religieuse , à un parti politique, surtout cela amenait comme
savait pas dire aux gouvernements : « Ne vous mêlez jamais d’affaires religieuses et laissez les religions se quereller par la paro
ns ont fait souhaiter que toutes disparussent ; à soutenir les sectes religieuses les unes contre les autres, les gouvernements ont
prétexte et de prodigieusement stupide dans les longues persécutions religieuses du xviie  siècle. Chapitre III.L’anticléricali
à le prouver quelques procès célèbres du xviiie  siècle où les choses religieuses sont mêlées, la population aussi bien du midi que
il reste, on le sent plus qu’on ne le voit, anticatholique. Il n’est religieux qu’en tant qu’il est libéral et, certes, c’est un
st une façon d’être au moins sympathique à la religion ; mais n’étant religieux qu’en tant qu’il est libéral, une religion affirm
nt dans la conception de la religion qui aurait ses sympathies, sinon religieuses , du moins politiques. Voltaire est plus simple. I
ontre les Parlements, c’est que les Parlements se mêlent de questions religieuses en dehors de l’initiative et contre le gré du pou
nfamies. De là cette démonstration mille fois répétée que les guerres religieuses et les persécutions religieuses ne sont connues d
on mille fois répétée que les guerres religieuses et les persécutions religieuses ne sont connues de l’humanité que depuis le chris
précisément, raisonner ainsi : « Hommes de lettres du xviie  siècle, religieux , chrétiens, catholiques, il est vrai. « Siècle de
açon que lui : c’est la pensée complète de Voltaire en fait de choses religieuses . Rousseau est beaucoup plus compliqué. Il a le se
religieuses. Rousseau est beaucoup plus compliqué. Il a le sentiment religieux . Il est anticatholique forcené. Il est despotiste
eut ainsi dire. C’est une espèce de Calvin jacobin. Il a le sentiment religieux . Il l’a tellement qu’il ne saurait comprendre qu’
tellement qu’il ne saurait comprendre qu’un homme dénué du sentiment religieux , non seulement puisse être un bon citoyen, mais p
puisse être un bon citoyen, mais puisse être un citoyen. Le sentiment religieux et la foi religieuse font pour lui partie du civi
itoyen, mais puisse être un citoyen. Le sentiment religieux et la foi religieuse font pour lui partie du civisme. La foi est le pr
tiste démocrate d’une part et d’autre part ayant un profond sentiment religieux et croyant que la religion est élément social par
soin d’y aller ; elle était dans la combinaison même de son sentiment religieux et de sa conviction despotiste. Donc il y aura un
e serait ramené ou résigné. Quoi qu’il en soit, malgré ses sentiments religieux très profonds, très vifs et même exaltés, Jean-Ja
Il a inspiré ceux des Français qui ont été à la fois anticléricaux et religieux . C’est une espèce rare. Il a inspiré Robespierre,
tes les autres, théophilanthropes, etc. Mais il a eu, au point de vue religieux , peu d’influence sur la masse des Français, qui s
ut compte fait, je dis toujours à ne le considérer qu’au point de vue religieux , il a été cause de la mort de Robespierre, et c’e
nature qui, tout raisonnement à part, mettent certaines âmes en état religieux  ; ni la présence au fond de nous de la conscience
able qu’on ne vient à bout de la religion, des religions, de l’esprit religieux , qu’en venant à bout de la morale, et que si l’on
se qu’est-ce donc, sinon un Dieu ? Cet homme est parfaitement en état religieux . Se sentir obligé, c’est adorer. L’impératif caté
’est-à-dire à rien près, ce sont des dieux. Il n’y a pas d’homme plus religieux que l’homme qui, sans religion, est passionné de
montrer que jusqu’à présent l’humanité n’a pas trouvé le moyen d’être religieuse sans être en même temps morale, ni d’être morale
s être en même temps morale, ni d’être morale sans être en même temps religieuse  ; ne voulant que montrer que la religion se métam
eligieuses et particulièrement anticatholiques ; mais elle était très religieuse et très catholique encore dans son ensemble. C
 d’État », qu’elle légiférait dans l’Église, qu’elle faisait des lois religieuses et ecclésiastiques que curés et évêques devaient
par les ministres d’un culte dans l’enceinte affectée aux cérémonies religieuses  ; il exige des ministres de tous les cultes la dé
égiférer ecclésiastiquement et imposer à l’Église catholique des lois religieuses selon son goût à lui et contre son goût à elle. I
nsulat et l’Empire. Les révolutionnaires, relativement au problème religieux , avaient été, un peu tâtonnant et trébuchant, des
ent ; et avoir de la tenue. Il n’y a pas autre chose dans la question religieuse . Et c’est pour cela qu’il fit le Concordat de 180
ait. Ce qu’on désirait, c’était la fin des persécutions et la liberté religieuse assurée par une bonne police, et c’est-à-dire que
es de l’inquisition politique, n’aspiraient qu’à une parfaite liberté religieuse . Le vœu général de la nation se bornait à ce que
enfin que l’autorité politique ne se mêlât plus en rien des opinions religieuses de personne. Le gouvernement consulaire eût conte
es, à une résurrection ou à un rajeunissement très puissant des corps religieux non assermentés au gouvernement. Chapitre VI.L
ues. Les jésuites rentrèrent sous différents noms ; les autres ordres religieux se montrèrent aussi et enfin des « congrégations 
civiles et militaires, dans le dessein de répandre la foi et l’esprit religieux . C’était inévitable. C’était tout simplement l’es
sprit religieux. C’était inévitable. C’était tout simplement l’esprit religieux qui créait son organe, c’était une Église nouvell
t ; parce qu’il est de l’essence d’une Église, là où il y a un esprit religieux , d’être libre et de se sentir gênée dans les cadr
La Restauration pensait, à très peu près, de la même façon. L’esprit religieux répondait : « L’Église sortira de la caserne : si
nnaire. Le parti gouvernemental, quoique s’appuyant sur la population religieuse , ou voulant s’appuyer sur elle, ne voulait pas ce
épondrai-je ; et une religion, dans un pays qui n’est pas tout entier religieux , ne peut être qu’un parti. Je serais assez curieu
j’ai dites, accéda partiellement à ce désir. Le grand effort du parti religieux et de l’Église latérale portant du côté de l’ense
iques, d’affirmer par écrit qu’il n’appartenait à aucune congrégation religieuse . Par l’autre, qui restreignait les droits mêmes d
uis-Philippe. La Révolution de 1830 fut une victoire pour le parti religieux , quelque paradoxale que puisse paraître tout d’ab
er l’autel. » Et la Révolution de 1830 fut une victoire pour le parti religieux parce qu’elle inscrivit dans la Charte la liberté
l’enseignement, ce qui autorisait toutes les revendications du parti religieux en ce sens, ce qui liait les mains au gouvernemen
bus contraire à la constitution et condamné par elle. Au point de vue religieux , toute l’histoire de la monarchie de Juillet, c’e
toute l’histoire de la monarchie de Juillet, c’est la lutte du parti religieux réclamant le droit d’enseigner en s’appuyant sur
refusant aux non-universitaires le droit d’enseigner. Au point de vue religieux , l’histoire de la monarchie de Juillet, c’est ceu
glise, la tenir en bride, la ménager et caresser. Les hommes du parti religieux en étaient toujours à leur erreur séculaire : mai
tre part affirmait que d’ores et déjà toutes les créations de maisons religieuses d’instruction étaient en conformité avec l’esprit
de capacité, à tout ministre d’un culte reconnu par l’État ou à tout religieux qui aurait fait un stage de trois ans dans un éta
stage de trois ans dans un établissement libre. C’était dispenser les religieux , non seulement du brevet de capacité, mais de cap
e. De fait, pendant le quart de siècle qui suivit, si les professeurs religieux de l’enseignement secondaire, Jésuites et autres,
le temps dans l’unité de l’enseignement de l’État. Les établissements religieux sont le refuge des enfants appartenant à des fami
ernement français, se retrouve dans ce document : « Les congrégations religieuses visent, en multipliant leurs noviciats et leurs c
out, ce qui peut-être n’est pas très sain. La multiplicité des sectes religieuses prouve la vitalité du sentiment religieux, et la
a multiplicité des sectes religieuses prouve la vitalité du sentiment religieux , et la multiplicité des écoles et partis politiqu
arriver qu’un groupe considérable soit tellement entêté de son idée, religieuse , philosophique, économique, qu’il la préfère à la
aucune différence entre le patriotisme des anciens élèves des maisons religieuses et celui des anciens élèves de l’État pendant la
atriotes soient d’anciens élèves ou d’anciens professeurs des maisons religieuses . Remarquez de plus que les enfants et jeunes gens
lus que les enfants et jeunes gens qui étaient confiés aux éducateurs religieux appartenaient en majorité à ce qu’on appelle plus
nc pas aux enfants des classes dites supérieures que des professeurs, religieux ou autres, pourraient, le voulussent-ils, enseign
ité morale », je ne le nie point. On n’enseignait pas dans les écoles religieuses l’amour de la Révolution et on l’enseignait dans
t j’ai parlé plus haut. Par contrepartie, les professeurs des maisons religieuses ou étaient légitimistes, ou appartenaient à ce bo
u second empire fut ce que l’on sait trop. Au point de vue des choses religieuses , il y a un point assez important à éclaircir. Les
que par des intérêts électoraux, ce fut à propos d’ingérence du monde religieux dans les élections que les hostilités reprirent.
projet commençait par déclarer « illicites » toutes les congrégations religieuses possibles, sous prétexte : que les membres de ces
ffirmant que, — nonobstant le caractère illicite de toute association religieuse si énergiquement proclamé plus haut, — les associ
on religieuse si énergiquement proclamé plus haut, — les associations religieuses pourraient exister et subsister si elles obtenaie
autorisation de l’État par une loi. C’était dire : « Les associations religieuses sont par elles-mêmes illégales et criminelles. Ma
t violer le Concordat que de les tolérer. « La suppression des ordres religieux est la contre-partie des garanties accordées à l’
aranties accordées à l’Eglise. » Si, donc, on rétablissait les ordres religieux , le Concordat n’existerait plus. — D’où il faudra
sommes que, le Concordat n’existant plus, on doit rétablir les ordres religieux . J’ignore si cette conclusion, qui s’impose en bo
éloquent organe de M. Ribot, posa les vrais principes : l’association religieuse est une association comme une autre, les hommes a
e limiter l’accumulation des biens de mainmorte dans les associations religieuses comme dans les autres associations ; il faut surv
ait rédigée. — Des exécutions furent faites contre des établissements religieux , même ne comprenant qu’un seul membre d’une congr
même qui imposerait des limites au développement indéfini des ordres religieux , sont effrayés et navrés de voir les anticléricau
on à leurs enfants dans des établissements privés, même tenus par des religieux … Comment donc est-ce que j’entends qu’on peut com
t antifamilial dans la seconde. Dans la première partie il disait aux religieux  : « Vous ne pouvez pas enseigner, parce que vous
éganistes n’étaient point mis hors la loi à cause de leurs sentiments religieux , ce qui serait contraire à la liberté de conscien
, mais non d’être moine associé, parce que, quand une association est religieuse , elle perd tout droit à la liberté d’association.
rogramme, non seulement du libéralisme français, mais de la politique religieuse de tout État moderne et civilisé : « Je m’inquièt
ion, puisque, ce que nous voulons qui disparaisse, c’est l’exaltation religieuse , c’est le sentiment religieux. » Ce jour-là, et i
ns qui disparaisse, c’est l’exaltation religieuse, c’est le sentiment religieux . » Ce jour-là, et il fut très bien compris, M. Ja
lles nous devons tous tenir. Ce serait la fin de ce qui reste de paix religieuse dans ce pays, et c’est pourquoi vous êtes prudent
la situation actuelle est celle-ci. Au point de vue des congrégations religieuses , despotisme absolu, proscription absolue. C’est à
er comme libéraux, le voici : C’est la liberté d’association pour les religieux , lesquels ont parfaitement le droit de vivre en c
ment des biens de mainmorte. C’est la liberté d’enseignement pour les religieux , lesquels ont parfaitement le droit d’enseigner,
a dispersion, proscription et destruction des dernières congrégations religieuses encore épargnées, si rares soient-elles. C’est l’
es dernières. Si vous n’excluez de l’enseignement que les communautés religieuses et si vous n’en excluez pas tous les éducateurs q
dernière et non moins naturelle incompatibilité : celle des fonctions religieuses et des fonctions enseignantes. Le prêtre, et enco
ent. Il n’y a absolument aucune raison pour qu’un laïque à sentiments religieux , qu’il soit, du reste, catholique, protestant ou
qui ne laisse rien à souhaiter, c’est l’incompatibilité du sentiment religieux et du droit d’enseigner. Le premier acte du futur
i va de soi et est indispensable ; mais encore : « Je n’ai aucune foi religieuse  ; s’il m’en vient une je démissionnerai », ce qui
rochainement qu’ils doivent interdire aux prêtres même l’enseignement religieux et qu’il n’est que logique et aussi qu’il est néc
que, ou concurremment avec elles, l’Église ne glisse son enseignement religieux . Je me demande alors comment vous faites — avec l
ne pas aboutir à l’interdiction à l’Église de donner son enseignement religieux lui-même à la jeunesse. Vous lui contestez le dro
» ; vous le lui contestez par défiance, évidemment, de l’enseignement religieux , que l’Église pourrait donner sous le couvert de
ites, avec vos principes, pour respecter la liberté de l’enseignement religieux . » Et voilà qui est raisonné et à quoi il n’y a r
lus logique de dire aux Églises : « Comme c’est de votre enseignement religieux que nous nous défions, vous enseignerez tout ce q
re religion », que de leur dire : « Comme c’est de votre enseignement religieux que nous nous défions, vous n’enseignerez rien du
logique encore est de leur dire : « Comme c’est de votre enseignement religieux que nous nous défions, et comme nous ne l’aimons
t compter : les socialistes sont dans les mêmes idées au point de vue religieux que les radicaux, et cela par conformité et par f
iste, c’est que pour le radical il n’y a qu’une question, la question religieuse , et qu’un dessein à poursuivre, l’écrasement des
Congrégation qui constitue un danger, mais le fait même du monopole [ religieux ], et je le répète, il pourrait se former tel mono
je le répète, il pourrait se former tel monopole laïque [à caractère religieux ] dont l’enseignement serait pour notre avenir plu
nt aux congréganistes ; après avoir interdit aux laïques à sentiments religieux d’enseigner, pour les mêmes raisons qui s’appliqu
deux Frances, que l’influence contre-révolutionnaire, que l’influence religieuse , que l’influence cléricale va rentrer dans votre
l’État, en reprenant sa liberté, devra respecter celle des croyances religieuses et aussi celle des Églises. Son rôle est, suivant
pris le plus grand soin de surveiller et d’endiguer les associations religieuses constituées par les congrégations. N’aura-t-il pa
-il pas les mêmes motifs de surveiller et d’endiguer les associations religieuses que le clergé séculier constituera au lendemain d
séparation ? » Voilà précisément le fond des choses. Les associations religieuses , les associations cultuelles qui seront la contex
, probablement, ceci est si vraisemblable qu’un article de la Semaine religieuse de Paris, dû peut-être à la plume et assurément à
ical les laïques les plus laïques, pourvu qu’ils aient des sentiments religieux , et les libres penseurs, oui, les libres penseurs
Le fanatisme antireligieux produit les mêmes effets que le fanatisme religieux pourrait produire et certainement produirait. Tan
nnemi du catholicisme, de tout clergé catholique et de toute croyance religieuse et de tout sentiment religieux. Et les Alsaciens,
lergé catholique et de toute croyance religieuse et de tout sentiment religieux . Et les Alsaciens, que répondent ils ? Quelque ch
is en France. Nous savons, par l’exemple de l’Angleterre, qu’un parti religieux est toujours un parti politique et que les partis
les condamne. » Si l’on avait dit à Napoléon Ier : « Point de liberté religieuse  ; les prêtres asservis aux évêques et les évêques
e partie, et importante, de la population française pour ses opinions religieuses et pour sa manière de faire élever ses enfants, c
qui sont délivrés de cette maladie mentale qu’on appelle le sentiment religieux . Voilà ceux qui constituent l’unité morale, c’est
t antique, vers l’État romain et vers l’État grec, qui a une doctrine religieuse à lui, qui l’impose, qui l’assène et qui fait boi
ropagande d’athéisme. « Il vous est permis de considérer le sentiment religieux comme une maladie mentale que les gens bien porta
aire connaître, faire juger et faire accepter les vérités politiques, religieuses , économiques et sociologiques dont vous êtes déte
cune qualité confessionnelle, aucune doctrine et aucune pratique soit religieuse , soit antireligieuse. « N’exigez de vos fonction
10 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
M. le vicomte de Meaux Les Luttes religieuses en France au xvie  siècle. [Le Constitutionnel,
qui en est le sujet. L’idée de ce livre, en effet, c’est la tolérance religieuse . Or, l’Histoire de la tolérance religieuse, publi
effet, c’est la tolérance religieuse. Or, l’Histoire de la tolérance religieuse , publiée sous une république intolérante, ne manq
ajoutez à ce ragoût du contraste, que cette histoire de la tolérance religieuse est faite par un catholique qui la glorifie, vous
e chose ! Heureux de tout, il a conclu qu’en fin de compte les Luttes religieuses du xvie  siècle ont abouti à un résultat excellen
, la tolérance est si chère à M. de Meaux, que dans cette furieuse et religieuse histoire du xvie  siècle, où il s’agit de la Véri
stoire de M. le vicomte de Meaux est bien moins l’Histoire des luttes religieuses au xvie  siècle, qu’une thèse en forme sur la tol
par parenthèse, est très supérieur à son ouvrage, l’auteur des Luttes religieuses jette un coup d’œil synthétique qui a de la clart
a de l’Allemagne catholique, il apostasia… Enfin, l’auteur des Luttes religieuses fait la distinction, que les ennemis de l’Église
yaient. Entre les Maures et les Espagnols, ce ne fut point une guerre religieuse , mais de race ; une guerre de sang, dans toutes l
égislations, peut avoir produit la tolérance dont l’auteur des Luttes religieuses est épris ? En quoi le Catholicisme qui se défend
ais dans son principe de révolte et dans son mépris de toute autorité religieuse . Et le Protestantisme même s’en est assez vanté !
ns condition. La Ligue, cette torche ! ne flambait plus. Le fanatisme religieux s’était usé en ces longues guerres, et si on les
ie protestante. Je n’ai point ici à examiner le fond de la conscience religieuse de Henri IV, qui, d’ailleurs, n’appartient pas au
e permets d’opposer seulement à l’enthousiasme de l’auteur des Luttes religieuses au xvie  siècle pour la politique de Henri IV, c’
e Meaux, ce catholique si libéralement développé, l’auteur des Luttes religieuses au xvie  siècle pourrait-il assurer que ces lutte
Luttes religieuses au xvie  siècle pourrait-il assurer que ces luttes religieuses ne vont pas, un jour ou l’autre, recommencer ?… E
11 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
uture de l’humanité. L’homme, dès qu’il se distingua de l’animal, fut religieux , c’est-à-dire qu’il vit, dans la nature, quelque
dans certaines parties de l’Océanie. Chez quelques-unes, le sentiment religieux aboutit aux honteuses scènes de boucherie qui for
nds égarements. Elle ne connut ni les avantages, ni les abus du génie religieux . En tout cas, elle n’eut par ce côté aucune influ
a race indo-européenne et la race sémitique. Les premières intuitions religieuses de la race indo-européenne furent essentiellement
s oreillettes pour passer des leviers, constituait tout leur matériel religieux  ; là étaient réunis les objets sacrés de la natio
s des autres nations, ils furent les vrais instruments de la primauté religieuse du peuple juif. De bonne heure, ils annoncèrent d
Jéhovah ; un code de sang, édictant la peine de mort pour des délits religieux , réussit à s’établir. La piété amène presque touj
our lui tout espoir d’un royaume terrestre, le jettent dans les rêves religieux avec une sorte de passion sombre. Peu soucieux de
’aura plus désormais d’autre direction que celle de ses enthousiastes religieux , d’autres ennemis que ceux de l’unité divine, d’a
Israël mettait l’âge d’or dans l’avenir. L’éternelle poésie des âmes religieuses , les Psaumes, éclosent de ce piétisme exalté, ave
nt une vivante protestation contre la superstition et le matérialisme religieux . Un mouvement d’idées extraordinaire, aboutissant
ue la vertu consiste dans un attachement fanatique à des institutions religieuses déterminées. Les persécutions d’Antiochus Épiphan
re de Daniel eut, en tout cas, une influence décisive sur l’événement religieux qui allait transformer le monde. Il fournit la mi
eu. Il ne faut pas croire cependant que ce mouvement, si profondément religieux et passionné, eût pour mobile des dogmes particul
ncore. Ils furent remplis par une série non interrompue de mouvements religieux . A mesure que le pouvoir se sécularisait et passa
12 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
e dilaté et attendri de Dargaud, l’auteur de l’Histoire de la liberté religieuse , qui a aussi parlé des Guise et de leur époque. M
-être la plus grande. Son point de vue, à lui, est plus politique que religieux . C’est, avant tout, un Français, que l’auteur des
croit pas que cette gloire ne soit que la seconde. Maintenir l’unité religieuse qui a fait l’unité politique, conserver intégrale
citer ! Et cette beauté, elle ne l’a pas. Ce n’est point une histoire religieuse , elle qui devrait l’être ! C’est une histoire pol
vrait l’être ! C’est une histoire politique, surgissant de l’histoire religieuse qui la contenait, et qui méconnaît son origine, c
, cette incrédulité y est à peine aperçue, tant la pensée et le monde religieux sont pour l’historien de cette époque des Guise p
eci est plus qu’une critique, c’est la négation absolue de l’histoire religieuse que j’avais rêvée et qui continuera de manquer su
, du reste, c’est qu’on peut mettre à la porte du xvie  siècle l’idée religieuse , qui en est le fond et l’essence, pour n’y garder
issement de territoires, lui qui ne comprend ni la tyrannie de l’idée religieuse , ni les intérêts spirituels, il leur en a souvent
i à qui j’ai reproché d’avoir été, dans ses Guise, plus politique que religieux , il a préféré pour nouveau sujet d’histoire le ro
ique que religieux, il a préféré pour nouveau sujet d’histoire le roi religieux au roi politique. Il a sauté par-dessus Charles-Q
ans les Ducs de Guise ; mais ce n’est pas plus ici que là l’historien religieux qui, dans cette histoire suprêmement religieuse,
ici que là l’historien religieux qui, dans cette histoire suprêmement religieuse , devrait primer l’historien politique et le faire
, la misère et la honte d’un gouvernement et d’un peuple. Mais la foi religieuse , la hiérarchie, l’unité de la société chrétienne,
temps de Philippe II n’est pas que politique : elle est, avant tout, religieuse . C’est son caractère particulier, profond, essent
. C’est son caractère particulier, profond, essentiel, absolu, d’être religieuse … Or, Forneron ne l’est pas. C’est un esprit d’apr
écrivains ont imputé toutes les horreurs du temps, c’est ce fanatisme religieux , dont l’indifférence d’un esprit moderne sans cro
n et qui l’a sauvé du mépris absolu de l’Histoire. Oui ! le fanatisme religieux , cet horrible fanatisme religieux… comme ils dise
u de l’Histoire. Oui ! le fanatisme religieux, cet horrible fanatisme religieux … comme ils disent. Il n’y avait plus que cela qui
aissance, dont le xvie  siècle fut un des bâtards. Oui ! le fanatisme religieux , le charbon fumant d’une flamme d’amour, inexting
, eut, au xvie  siècle, tout autant que le Catholicisme, le fanatisme religieux . Le Protestantisme combattit pour Dieu, contre Di
actuelle de Philippe II n’a pas regardé assez avant dans ce fanatisme religieux pour plonger au fond et voir clairement ce qu’il
on siècle, — d’un siècle à qui manque radicalement le sens des choses religieuses , et il en faut au moins la connaissance et la com
oire où elles tiennent une si grande place. Certes ! même sans la foi religieuse qu’il n’a pas, l’historien n’a point le droit de
compte dans la vie des hommes dont il écrit l’histoire. Car cette foi religieuse , même inconséquente, même violée et faussée par l
t hors de Dieu, fût-ce dans les voies les plus scélérates ; cette foi religieuse tombée et ravalée jusqu’au fanatisme de Philippe 
l’abîme des consciences, ces gouffres de complications ! Le fanatisme religieux ôté de l’âme de Philippe II, il se fait à l’insta
es ennemis du Catholicisme appellent un monstre, — sans son fanatisme religieux n’eût été, malgré tous ses crimes, qu’un monstre
qu’on me passe le mot, de pied en cap. Henri IV n’a pas le fanatisme religieux qui fut la plus honorable passion du xvie  siècle
s temps modernes. Elle a cru, celle-là, pouvoir se passer du principe religieux de l’autre, et, pour sa peine, les Démocraties dé
ons d’aucune sorte. La Ligue, même, qui n’eut de bon que ce fanatisme religieux méconnu si profondément par Forneron, la Ligue, q
n’a péri que parce qu’elle fut une Démocratie, et son principe, tout religieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption gé
13 (1890) L’avenir de la science « V »
e la secte et la confraternité exclusive. Le trait général des œuvres religieuses est d’être particulières, c’est-à-dire d’avoir be
s à part, sentiments à part, style à part, figures à part. Les œuvres religieuses sont pour les adeptes ; il y a pour elles des pro
nous sommes aux données de l’esthétique chrétienne. Plusieurs sectes religieuses de l’Orient, les druzes, les mendaïtes, les ansar
la croyance absolue ? Il faut donc dire sans hésiter qu’aucune secte religieuse ne surgira désormais en Europe, à moins que des r
is la civilisation ; et, alors même, on peut affirmer que cette forme religieuse aurait beaucoup moins d’énergie que par le passé
i l’on est conséquent, l’on rira aussi de soi-même. Pour qu’une secte religieuse fût désormais possible, il faudrait un large foss
et de recommencer sur un autre pied. Voilà pourquoi toutes les sectes religieuses qui ont essayé, depuis un demi-siècle, de s’établ
tour, ont pris le bon parti de rire d’eux-mêmes. Le siècle est si peu religieux qu’il n’a pas même pu enfanter une hérésie 58. Te
qu’il n’a pas même pu enfanter une hérésie 58. Tenter une innovation religieuse , c’est faire acte de croyant, et c’est parce que
pays du monde le plus orthodoxe, car c’est le pays du monde le moins religieux . Si la France avait davantage le sentiment religi
u monde le moins religieux. Si la France avait davantage le sentiment religieux , elle fût devenue protestante comme l’Allemagne.
enfin nos pères ont ainsi adoré. » On nous chargerait de l’éducation religieuse du peuple, que nous devrions commencer par son éd
religion, en restant bien purement science et philosophie. La réforme religieuse et sociale viendra, puisque tous l’appellent ; ma
ar le sacrifice, il est indubitable que l’humanité sera éternellement religieuse . Mais ce qui ne l’est pas moins, c’est qu’une doc
nts les plus avancés de l’école ultra-hégélienne (Souvenirs de ma vie religieuse , à la suite de la Religion de l’Avenir ). Ce regr
cès de M. Ronge et des catholiques allemands prouvent qu’un mouvement religieux n’est pas tout à fait impossible en Allemagne. L’
comme une marque de faiblesse, prouve, au contraire, que le sentiment religieux vit encore parmi eux, puisqu’il y est encore créa
e qui ne bouge pas. Plusieurs faits témoignent aussi que la fécondité religieuse n’est pas éteinte en Angleterre. Quant à l’Orient
Cela est si vrai que des peuples entiers ont manqué d’un tel système religieux  ; ainsi les Chinois, qui n’ont jamais connu que l
14 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 »
différentes. En Angleterre, c’est presque exclusivement sous la forme religieuse qu’elle s’est montrée, et, en France, c’est sous
liberté de conscience, la tolérance et, si l’on veut, l’indifférence religieuse ont toujours passé de plus en plus dans les mœurs
toujours passé de plus en plus dans les mœurs. Les diverses réactions religieuses qui se sont succédé ont même hâté ce résultat, pl
plus vive effervescence, à quelques représailles plus politiques que religieuses  ; le prêtre dans son ministère a été respecté ; i
aru du code fondamental. Nous en sommes donc, en 1830, à la tolérance religieuse la plus absolue ; la philosophie, qui naguère éta
n Angleterre, les partis politiques qui avaient conservé leurs formes religieuses même sous la Restauration, et qui s’étaient succe
civile a le plus profondément pénétré dans nos mœurs, où la tolérance religieuse a jeté le plus de fondements dans la société, où,
omwell arrêta les excès et rétablit l’ordre ; mais l’espèce d’égalité religieuse contrainte qui subsista sous sa dictature n’est n
eux définies, mieux affermies, mais non pas plus larges. Les préjugés religieux et sociaux, les privilèges, les inégalités de tou
15 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312
ttérature et la religion § 1. — Quand on regarde de haut l’histoire religieuse de la France, on s’aperçoit bien vite de deux gra
erre, s’ériger en dépositaire unique et infaillible de la vérité tant religieuse que scientifique. Mais sous cette oppression s’év
ation qui d’âge en âge se resserre et se concentre, amènent un réveil religieux , et l’Église retrouve, au moment où ses adversair
ne piété sincère et naïve. Les chansons de geste respirent l’héroïsme religieux des croisades. Les héros dont elles disent les ex
ordat, avec les tirades éloquentes de Lamennais contre l’indifférence religieuse , qui aboutit à la tentative manquée de Charles X
l’époque. Je ne parle pas de la controverse, qui est alors uniquement religieuse ou littéraire. La domination de l’Église se montr
curieuse encore, et qui montre à quel point la source des sentiments religieux est alors tarie ! L’éloquence sacrée, si retentis
férent prennent tous les genres littéraires, suivant que l’époque est religieuse ou antireligieuse. Mais il ne suffit pas de const
its sur la littérature par la domination de tel parti ou de tel dogme religieux . Il est évident que jésuites, jansénistes, quiéti
ez l’évêque. Plus visible est encore l’influence littéraire des idées religieuses , quand on passe des catholiques aux réformés. Je
Lausanne rencontra, voici une trentaine d’années, une vive opposition religieuse  ; un goût persistant pour le roman sérieux, moral
attentive permette de constater à quel point un ensemble de croyances religieuses modèle les œuvres littéraires. On peut dire que l
d même on ferait ainsi remonter à une cause commune leurs préférences religieuses , politiques, morales, esthétiques, il n’en serait
si on le compare au nôtre, n’ait pas inspiré d’éloquentes méditations religieuses comme celles de Lamartine et que la plupart des v
joug pesant des dogmes, et c’est pourquoi depuis lors toute réaction religieuse en France s’annonce par un nouvel écrasement post
lus visible ce qui en est l’âme, l’essence, je veux dire le sentiment religieux qu’éveille soit notre ignorance de l’origine et d
onguement sur la liaison des phénomènes littéraires et des phénomènes religieux  ; mais je voudrais encore résumer les principales
des sectes qui ont alors existé, et tracer ce que j’appellerai l’aire religieuse de l’époque ; j’entends l’espace compris entre le
idèles. La littérature reflète toujours ces fluctuations des opinions religieuses , et les sujets traités, les tendances, le ton, le
16 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »
X. Ernest Renan11 I [Le Pays, 21 avril 1857] Les Études religieuses de M. Ernest Renan ont déjà paru feuille par feui
Oui, peur et traîtrise, voilà les deux seules originalités des Études religieuses de M. Renan. Ordinairement en France on est plus
fâme ! » Quand l’Allemagne elle-même, si longtemps nommée la douce et religieuse Allemagne, mais qui a dernièrement recommencé le
s ingrédients de l’érudition et le faire trouver bon, même aux hommes religieux , imposer la négation de Dieu au nom de Dieu même,
ément et sans succès. M. Renan, qui parle, dans ses Études d’histoire religieuse , de tous ceux qui s’avisèrent les premiers de lev
ne peut jamais être compliquée, l’idée de ce livre est que les formes religieuses passent, mais que le sentiment religieux est éter
e livre est que les formes religieuses passent, mais que le sentiment religieux est éternel. Eh bien ! c’est toute la théorie de
lement dans leurs formes… » Selon M. Renan, l’humanité a le sentiment religieux ou le sentiment du surnaturel, plus fort ici que
s. Le critique n’a pas relevé le philosophe. En ces Études d’histoire religieuse , la négation dans le détail n’est ni plus imposan
pas dire de cette méthode ce que nous avons dit de l’idée des Études religieuses , à savoir, que nous la connaissons et que nous av
nclusion ferme et qui satisfasse même l’auteur, ces Études d’histoire religieuse ne sont guère qu’une collection glacée de huit à
ulait (soi-disant), dans un but élevé de connaissance, dégager l’idée religieuse de ce qui la fait une religion positive à telle h
ril 1858] Le livre de L’Origine du langage est postérieur aux Études religieuses , non dans la publicité, mais dans l’attention pub
e nous le connaissons, tel que nous venons de le voir dans ses Études religieuses . Nous craignons bien qu’il ne puisse jamais chang
ppliquer à la théorie du langage, est cette méthode connue des Études religieuses dont nous parlons pour la première et dernière fo
 Renan, qui l’a continuée avec acharnement dans ses Études d’histoire religieuse , dans son Histoire comparée des langues sémitique
de la brute, qui fut la toquade du dix-huitième siècle, et le système religieux que nous venons de signaler, a donné le sien à so
et Stendhal, et il ne viendra qu’après eux. 11. Études d’histoire religieuse , par M. Ernest Renan [I-III]. — Origine du langag
17 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
ugo. À quoi tient ce reflet de Christianisme, cette auréole de foi religieuse qui brille sur les œuvres des deux grands poètes
a presque entièrement accompli la destruction du Moyen-Âge social et religieux , ont-ils moins que ces fils de l’Angleterre et de
vine ; on peut vivre dans le doute et l’incertitude avec un sentiment religieux très actif et très profond. Quelques progrès qu’a
t et la fin en Dieu, le pourquoi en Dieu. L’homme, pour être vraiment religieux , doit avoir à la fois le sentiment de sa faibless
manité et Dieu. Mais quand les religions meurent, les hommes les plus religieux , loin d’être consolés dans le sentiment de l’infi
nt écrasés par lui. C’est en ce sens que Lamartine est un grand poète religieux , quoique dévoré de doute et d’incrédulité. Mais s
trompeur pour voiler ainsi sa pensée ? Assurément non. Mais son idée religieuse avait besoin de revêtir une forme, et, dans son a
raire parce qu’ils sentaient profondément la ruine du monde social et religieux du Moyen-Âge, et parce que d’un autre côté ils ne
mment il naîtrait de cette ruine un monde nouveau à la fois social et religieux , qu’ils sont revenus vers le Christianisme. Supp
ble tempête de scepticisme absolu ; mais il n’y résiste qu’en sortant religieux de la lutte. Son esprit a plongé dans l’infinimen
vient où nous embrasserons, où nous relierons toutes les conceptions religieuses , et où, de toutes les traditions, nous formerons
d le poète s’est une fois rapproché du Christianisme par le sentiment religieux , il lui est assez naturel de se croire Chrétien,
e des échos sonores pour donner à la parole du poète un accent de foi religieuse . On se fait un paradis mystique et tout spiritual
apprécier les poètes chrétiens de notre temps, les plus sérieusement religieux comme les plus légers, M. de Lamartine comme Thom
le poète habite encore les frontières de ce monde à la fois social et religieux de Nicole et de Pascal, de Bossuet et de Fénelon,
ance est fière. On l’a déjà dit avant nous, il y a bien plus de calme religieux , de croyance arrêtée dans les odes de la première
uration, qui prétendait rendre à la France son ancien ordre social et religieux , a déçu toutes leurs espérances, partagés qu’ils
il en porte encore le deuil. Lamartine fut plus spécialement le poète religieux de la Restauration, c’est-à-dire qu’il essaya de
ieux de la Restauration, c’est-à-dire qu’il essaya de refaire le ciel religieux du passé. Victor Hugo fit principalement la terre
côté-là aimant déjà le Peuple ; reliant d’ailleurs, dans leurs idées religieuses , le pouvoir temporel à la bonté céleste, soumetta
té de notre temps ayant dépouillé définitivement la pensée sociale et religieuse du Moyen-Âge, eux, qui ont voulu vivre de cette p
re, contemplant le soleil, sans compagne et sans nid. Que leur pensée religieuse puisse subir une métamorphose et revêtir une nouv
opté tous deux le même monde de convention, le même système social et religieux , la même révélation. En effet, sauf les différenc
é, comme Lucain aurait pu s’oublier pour refaire, par besoin de forme religieuse , le Styx et l’Achéron des poètes ses devanciers.
a contemplation de l’Être universel, n’est pas pour cela devenue plus religieuse  ; bien au contraire, en devenant plus divine, si
ie. » Et nous dirions à l’autre : « Pourquoi cette apparence de calme religieux avec une pensée sceptique et incrédule, ce culte
rd’hui plongé par suite de la destruction de l’ancien ordre social et religieux (l’ordre théologique-féodal) et de la proclamatio
mme un datum, une convention, un axiome poétique, a pu paraître aussi religieuse que la poésie de Byron paraissait impie, s’est fa
ent, le résultat d’une reprise momentanée de l’ancien ordre social et religieux dont l’Humanité, inquiète et reculant d’effroi de
18 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
: l’homme ne vit pas seulement de pain. Le grand sens scientifique et religieux ne renaîtra que quand on reviendra à une concepti
us puissant modèle de la vie possédée exclusivement par la conception religieuse , ou pour mieux dire sérieuse, de l’existence. Je
animé du désir de voir le saint homme, trésor inépuisable de science religieuse  ; il regardait le solitaire asile, pareil à la ré
ore. Les foires, les réunions d’affaires ou de plaisir sont des fêtes religieuses  ; les représentations scéniques sont des mystères
eauvilliers, Arnauld, vous trouverez deux parts dans sa vie : la part religieuse qui, toute principale qu’elle est, n’a plus la fo
est bien certain qu’en y assistant il ne pensait pas faire une œuvre religieuse , peut-être même croyait-il faire un péché. Ce par
se partie. Sans doute ces grands hommes du XVIIIe siècle étaient plus religieux qu’ils ne pensaient ; ce qu’ils bannissaient sous
me étroite. La réaction toutefois les entraîna trop loin ; la couleur religieuse manqua profondément à ce siècle. Les philosophes
a sécularisation de la vie entraînait l’élimination de toute habitude religieuse . Je pense, comme les catholiques, que nos société
es choses, la physique, la physiologie, l’histoire, prise d’une façon religieuse . La religion, c’est savoir et aimer la vérité des
tégories parmi les hommes au point de vue de la religion : les hommes religieux , croyant à un dogme positif, et les hommes irréli
n’est pas supportable ; désormais il faut classer ainsi : les hommes religieux , prenant la vie au sérieux et croyant à la sainte
mposés et de pratiques extérieures, alors, je l’avoue, je ne suis pas religieux  ; mais je maintiens aussi que l’humanité ne l’est
anité, ce qui par conséquent sera éternel comme elle, c’est le besoin religieux , la faculté religieuse à laquelle ont correspondu
équent sera éternel comme elle, c’est le besoin religieux, la faculté religieuse à laquelle ont correspondu jusqu’ici de grands en
hose d’analogue. On a beaucoup parlé depuis quelques années de retour religieux , et je reconnais volontiers que ce retour s’est g
e naître, de contracter mariage, de mourir sans que quelque cérémonie religieuse vienne consacrer ces actes saints. Le catholicism
les, on les gratte, on les imite. Car on peut se passer d’originalité religieuse , mais on ne peut se passer de religion. Les indiv
l de la jeunesse verse ses rayons d’or sur toute chose, les instincts religieux se contentent à peu de frais ; on vit avec joie s
es devenues surannées ; nous n’avons osé toucher à leur établissement religieux . On trouve mauvais que nous autres civilisés nous
Salique ou à la loi Gombette. Tant il est vrai qu’en fait de création religieuse les siècles sont portés à se calomnier eux-mêmes
iorité de ma religion, je m’isole, en apparence, de la grande famille religieuse où sont tous ceux que j’aime, quand je pense que
s meae », et j’aime à songer que je l’ai prononcée dans une cérémonie religieuse . Les cheveux ont repoussé sur ma tête ; mais touj
poétique de ce grand homme. Admirable quand il touche la grande corde religieuse , il tombe dans les petitesses du prédicateur et d
19 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »
Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle (suite et fin.) Lundi, 30 mars
siècle (suite et fin.) Lundi, 30 mars 1863. Les principaux moments religieux en France, depuis plus de soixante ans, se dessin
à 1828, le plus opposé au précédent, celui de la plus grande défaveur religieuse et de l’impopularité poussée jusqu’à l’odieux, pa
ciations, fondations, etc., une remise sur le pied de guerre du parti religieux . Ce mouvement, favorisé bien plus que contrarié d
mécompte, de même bien des esprits sages, modérés, tolérants ou même religieux de sentiment et d’intention, ouverts à la haute p
0 (et le génie civilisateur du Consul l’avait compris aussitôt) était religieuse , dans le sens du moins d’une réparation à accorde
s vices incurables, ce qu’on l’a vue et sue depuis ; mais la question religieuse , alors, était et restait surtout une question fra
d’un jeune guerrier qui semblait jusque-là aussi étranger aux choses religieuses qu’il était familiarisé avec la victoire. On se s
ous mènerait par une transition presque naturelle à la seconde époque religieuse , à l’invasion assez longtemps retardée et au trio
tion, quand il disait en y insistant : « Jamais la France ne fut plus religieuse qu’à l’époque actuelle87. » Ou du moins, si c’éta
prits libéraux et indépendants, qui n’avaient pas renoncé à la pensée religieuse première, retrouvée par le siècle en son berceau.
s différentes et sur des lignes parallèles. Des renaissances d’Ordres religieux savants produisirent des travailleurs, un peu nov
d’un des hommes les plus habiles du parti93, reçut la même impulsion religieuse . Il y eut un moment où l’on put croire que l’Univ
croître et d’affermir. La lutte est rude et difficile. Certains corps religieux ont eu, de tout temps, l’art d’élever et de capti
est de l’atteindre dans le vif, en respectant, comme il convient, le religieux en lui et en n’attaquant que le clérical. Ce qui
8. Mémoires de M. l’abbé Liautard ou Fragments inédits, politiques et religieux , traitant, de l’autel et du trône, etc. ; recueil
20 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — III »
on avait été nécessitée en lui par des scrupules théologiques. Sa foi religieuse aurait chancelé, parce qu’il distinguait que les
moins catholique que dans cette période. Ce n’est nullement une crise religieuse qu’il traversait dans les années 1843, 44 et 45.
. Et voilà, je crois bien, le plus net ressort de la soi-disant crise religieuse de M. Renan.‌ Aucun des ouvrages de l’auteur de l
ssi parfaitement étranger au sentiment catholique, voire au sentiment religieux , que cette correspondance où éclate d’ailleurs un
Ernest Renan et son admirable sœur, on ne voit rien d’essentiellement religieux .‌ Cette correspondance pose avec une ingénuité ém
a vingtième année de M. Renan, l’état d’esprit catholique, l’angoisse religieuse  ?‌ ∾ Certaines personnes qui ont l’esprit confus
mêler les termes, et décorent du titre de catholique, de chrétien, de religieux tout idéaliste, tout homme détaché des avantages
il faut qu’on cesse de nous parler des luttes intimes, des angoisses religieuses , des crises de conscience d’Ernest Renan. Au sémi
21 (1898) La cité antique
décrit toujours avec tant de précision et de scrupule les cérémonies religieuses , termine lerécit des funérailles de Polydore par
t peur d’eux, il leur adressa des prières. Il semble que le sentiment religieux ait commencé par là. C’est peut-être à la vue de
’hymne de la prière sortait du cœur de l’homme. Le repas était l’acte religieux par excellence. Le dieu y présidait. C’était lui
e la liqueur fermentée qu’il appelle soma. Le repas est aussi un acte religieux , et les rites en sont décrits scrupuleusement dan
la haute antiquité, on en trouverait d’autres preuves dans les rites religieux des Grecs et des Romains. Dans tous les sacrifice
de cette divinité qu’elle occupe la première place dans les pratiques religieuses des hommes. C’est ainsi que nous lisons dans les
ez grand nombre de siècles, le genre humain n’admet plus une doctrine religieuse qu’à deux conditions : l’une, qu’elle lui annonce
it bien s’assurer que le père de famille accomplissait tous ses rites religieux , mais il n’avait pas le droit de lui commander la
artage pieusement après la prière et la libation. Dans tous ses actes religieux , elle chante en commun des hymnes que ses pères l
ans cette vie et dans l’autre. La famille antique est une association religieuse plus encore qu’une association de nature. Aussi v
homme : la femme avait part au culte. Fille, elle assistait aux actes religieux de son père ; mariée, à ceux de son mari. On pres
blanche. Le blanc était la couleur des vêtements dans tous les actes religieux . On la précède en portant un flambeau ; c’est le
u nuptial112. Dans tout le parcours, on chante autour d’elle un hymne religieux , qui a pour refrain ὦ ὑμήν, ὦ ὑμέναιε. On appelai
ce qui va s’accomplir d’abord dans cette maison, c’est une cérémonie religieuse . Ne veut-on pas plutôt marquer fortement que la f
de la nourriture vis-à-vis du foyer, met les deux époux en communion religieuse ensemble, et en communion avec les dieux domestiq
uptial précède le cortège119. On chante autour d’elle un ancien hymne religieux . Les paroles de cet hymne changèrent peut-être av
complètement de la famille de son père, et a brisé tous ses rapports religieux avec elle. C’est aux ancêtres de sonmari qu’elle
re le mariage parcoemptio ou parusus ; mais la dissolution du mariage religieux était fort difficile. Pour cette rupture, une nou
e la femme renonçait au culte et aux dieux du mari. Dès lors, le lien religieux était rompu. La communauté du culte cessant, tout
e de damnation. On peut bien penser qu’à défaut de lois ces croyances religieuses durent longtemps suffire pour empêcher le célibat
it perpétuer la religion domestique devait être le fruit d’un mariage religieux . Le bâtard, l’enfant naturel, celui que les Grecs
les de Sparte142. Tant cette religion avait d’empire ! tant le devoir religieux passait avant tous les autres ! À plus forte rais
el144. L’entrée de ce fils dans la famille était signalée par un acte religieux . Il fallait d’abord qu’il fût agréé par le père.
e lien physique ; la déclaration du père constituait le lien moral et religieux . Cette formalité était également obligatoire à Ro
déjà un fils, et il s’écrie que cette adoption est contraire au droit religieux . Quand on adoptait un fils, il fallait avant tout
ssi qu’aux ascendants en ligne masculine. Il résultait de cette règle religieuse que l’on ne pouvait pas être parent par les femme
le n’était plus censée descendre d’eux. Elle n’avait conservé ni lien religieux ni lien de droit avec la famille où elle était né
s Hindous on les appellerait samanodacas. Dans la langue juridique et religieuse de Rome, ces trois Scipions sont agnats ; les deu
cachés, μύχιοι ou les dieux intérieurs, Penates. Pour que cette règle religieuse soit bien remplie, il faut qu’autour du foyer, à
é au « dieu de l’enceinte170 ». Il est résulté de ces vieilles règles religieuses que la vie en communauté n’a jamais pu s’établir
acer. Il devait rester au même endroit de toute éternité. Ce principe religieux était exprimé à Rome par une légende : Jupiter, a
avait plusieurs frères, mais à la condition qu’une nouvelle cérémonie religieuse serait accomplie : la religion seule pouvait part
aine ; mais il a fallu encore pour cela des formalités d’un caractère religieux . Cette vente ne pouvait avoir lieu qu’en présence
ci209 : or, elle n’y est plus, si elle a été mariée suivant les rites religieux . À supposer donc qu’avant d’être mariée elle pût
es trouvèrent de bonne heure un détour pour concilier la prescription religieuse qui défendait à la fille d’hériter avec le sentim
ils du père de la femme ; il suivait son culte, assistait à ses actes religieux , et plus tard il entretenait son tombeau223. Dans
nce en ligne masculine établissait seule entre deux hommes le rapport religieux qui permettait à l’un de continuer le culte de l’
avons vu que la parenté qu’exprimaient ces deux mots était la parenté religieuse ou parenté par les mâles, et correspondait à l’ag
ne autre famille. Ici encore le droit ancien se conformait aux règles religieuses . Le fils qui avait été exclu du culte paternel pa
ans l’un et l’autre cas, l’ancien droit tenait plus de compte du lien religieux que du lien de naissance. Comme il était contrair
utres qu’à l’héritier naturel, était en opposition avec les croyances religieuses qui étaient le fondement du droit de propriété et
de dire que l’on convoquait un peuple, sous la présidence de son chef religieux , pour assister comme simple témoin à la lecture d
é était donc l’héritier des hymnes, le continuateur du culte, le chef religieux de la famille. De cette croyance découlait une rè
oit donc tout avoir239. » Le droit grec est issu des mêmes croyances religieuses que le droit hindou : il n’est donc pas étonnant
ériellement considérable, et plus considérable encore au point de vue religieux , car la maison paternelle contenait l’ancien foye
s antiques principes qui la constituaient. Il a découlé des croyances religieuses qui étaient universellement admises dans l’âge pr
l’allume et l’entretient ; il en est le pontife. Dans tous les actes religieux il remplit la plus haute fonction ; il égorge la
femme à un rang aussi élevé. Il est vrai qu’elle prend part aux actes religieux , mais elle n’est pas la maîtresse du foyer. Elle
grec, le droit romain, le droit hindou, qui dérivent de ces croyances religieuses , s’accordent à considérer la femme comme toujours
autre, répétant la prière d’un autre ; pour tous les actes de la vie religieuse il lui faut un chef, et pour tous les actes de la
e du premier. Elle dérivait, comme tout le droit privé, des croyances religieuses qui plaçaient l’homme au-dessus de la femme. Ce q
utorité du père. Entre le père et lui il n’existait pas de communauté religieuse  : Il n’y avait donc rien qui conférât à l’un l’au
l a gardé cette signification première dans les formules de la langue religieuse et dans celles de la langue juridique. Lorsque le
γεννητήρ, genitor). Le mat pater avait un autre sens. Dans la langue religieuse on l’appliquait à tous les dieux ; dans la langue
catégories, suivant que l’on considère le père de famille comme chef religieux , comme maître de la propriété ou comme juge. I. L
mme prêtre du foyer, il ne reconnaît aucun supérieur. À titre de chef religieux , c’est lui qui est responsable de la perpétuité d
ier sa femme, mais pour le faire il fallait qu’il osât briser le lien religieux que le mariage avait établi. Ainsi la religion im
lui disait : Voilà un étranger ; il ne peut pas participer aux actes religieux de ton foyer ; il ne peut pas approcher du tombea
que l’idée morale ait eu son commencement et ses progrès comme l’idée religieuse . Le dieu des premières générations, dans cette ra
s’accomplir qu’en présence des divinités domestiques ; c’est l’union religieuse , sacrée, indissoluble, de l’époux et de l’épouse.
ôle aussi dans le culte ; il remplit une fonction dans les cérémonies religieuses  ; sa présence, à certains jours, est tellement né
divin dans la famille. Sentiment du devoir, affection naturelle, idée religieuse , tout cela se confondait, ne faisait qu’un, et s’
l de la gens des Butades287. À Rome aussi, chaquegens avait des actes religieux à accomplir ; le jour, le lieu, les rites, étaien
s ; un Fabiusen sort et traverse les lignes ennemies, vêtu du costume religieux et portant à la main les objets sacrés ; il va of
ués que par elle. Aucun étranger ne pouvait être admis aux cérémonies religieuses . On croyait que, si un étranger avait une part de
e impiété grave. De même que chaque gens avait son culte et ses fêtes religieuses , elle avait aussi son tombeau commun. On lit dans
slation qui donne aux gentiles un droit d’hérédité ; 2° les croyances religieuses qui ne veulent de communauté de culte que là où i
où les grandes sociétés n’étaient pas encore formées. Si le sentiment religieux s’est contenté d’une conception si étroite du div
. Chaque famille a sa religion, ses dieux, son sacerdoce. L’isolement religieux est sa loi ; son culte est secret. Dans la mort m
a ses lois, qui sans doute ne sont pas écrites, mais que la croyance religieuse grave dans le cœur de chaque homme. Elle a sa jus
, les mêmessacra que son patron. À Rome, en signe de cette communauté religieuse , il prenait le nom de la famille. Il en était con
n’ayant nul besoin les uns des autres, n’étant unis par aucun lien ni religieux ni politique, ayant chacun son domaine, chacun so
la ligne sépare pour lui l’Être divin des choses de la terre. L’idée religieuse et la société humaine allaient donc grandir en mê
iation nouvelle ne se fit pas sans un certain élargissement de l’idée religieuse . Au moment même où elles s’unissaient, ces famill
urie, de phratrie, qui n’eût son autel et son dieu protecteur. L’acte religieux y était de même nature que dans lafamille. Il con
présente et recevait sa part d’aliments et de breuvage319. Ces repas religieux de la curie subsistèrent longtemps à Rome ; Cicér
ui jurait qu’il était son fils. L’admission avait lieu sous une forme religieuse . La phratrie immolaitune victime et en faisait cu
avaitson jour de fête annuelle. La partie principale de la cérémonie religieuse était un repas auquel la tribu entière prenait pa
voir social au-dessus d’elle329. Chapitre II. Nouvelles croya nces religieuses . 1° Les dieux de la nature physique. Avan
e cette immensité qui l’entoure et qui l’écrase traça à son sentiment religieux un autre cours. L’homme des premiers temps était
ia et les adora ; il en fit des dieux. Ainsi, dans cette race, l’idée religieuse se présenta sous deux formes très différentes. D’
igée, au moins pendant plusieurs siècles, de respecter l’indépendance religieuse et civile des tribus, des curies et des familles,
s au nom de la cité entière, mais il reste encore quelques cérémonies religieuses qui doivent être accomplies en commun par les che
l’autre. L’enfant est d’abord admis dans la famille par la cérémonie religieuse qui a lieu dix jours après sa naissance. Quelques
ivaient donc isolées dans le pays, ne connaissant entre elles ni lien religieux ni lien politique, ayant chacune son territoire,
ré et son prytanée : ilvoulut que le prytanée d’Athènes fût le centre religieux de toute l’Attique349. Dé lors l’unité athénienne
que la religion s’élargissait. On ne saurait dire si c’est le progrès religieux qui a amené le progrès social ; ce qui est certai
s publici. Hiérarchie de croyances, hiérarchie d’associations. L’idée religieuse a été, chez les anciens, le souffle inspirateur e
pas des mots synonymes chez les anciens. La cité était l’association religieuse et politique des familles et des tribus ; la vill
te commun. Aussi la fondation d’une ville était-elle toujours un acte religieux . Nous allons prendre pour premier exemple Rome el
bâtissent au hasard et sans règles ; sur le Palatin s’élève une ville religieuse et sainte. Sur la manière dont cette ville fut fo
que. Tous ces écrivains nous ont transmis le souvenir de la cérémonie religieuse qui avait marqué la fondation de Rome, et nous ne
elaitmundus ; or ce mot désignait spécialement dans l’ancienne langue religieuse la région des mânes358. De cette même place, suiv
prières. Ses compagnons marchent derrière lui en observant un silence religieux . À mesure que le soc soulève des mottes de terre,
s hommes avaient le plus à cœur, et l’on peut croire que la cérémonie religieuse n’avait pas d’autre but. De même que les compagno
demain on traça l’enceinte, pendant que le peuple chantait des hymnes religieux . On est surpris d’abord quand on voit dans les au
ceinte sacrée, ets’étendant autour d’un autel, elle était le domicile religieux qui recevait les dieux et les hommes de la cité.
égende d’Énée. Le fondateur était l’homme qui accomplissait l’acte religieux sans lequel une ville ne pouvait pas être. C’étai
qui avaient les mêmes dieux protecteurs et qui accomplissaient l’acte religieux au même autel. Cet autel de la cité était renferm
tre grandeur future386. » Ainsi un consul, sous l’empire de ses idées religieuses , croyait que les ennemis de Rome n’avaient pas pu
nt toute apparence, la première forme que l’homme ait donnée à l’acte religieux . Le besoin de se mettre en communion avec la Divi
es choses se passaient dans ces repas, on reconnaît bien unecérémonie religieuse . Chaque convive avait une couronne sur la tête ;
 ; il a établi qu’il y aurait des jours pendant lesquels le sentiment religieux régnerait seul dans son âme, sans être distrait p
rtu de ces rites fût rajeunie chaque année par une nouvelle cérémonie religieuse  ; on appelait cette fête le jour natal ; tous les
dans l’année un jour à lui consacrer. Ce qui caractérisait ces fêtes religieuses , c’était l’interdiction du travail453, l’obligati
454. Le calendrier n’était pas autrechose que la succession des fêtes religieuses . Aussi était-il établi par les prêtres. À Rome on
rait pu garder quelque souillure. Il fallait donc que cette cérémonie religieuse fût précédée d’un dénombrement des citoyens. À Ro
Cette sévérité s’explique. L’homme qui n’avait pas pris part à l’acte religieux , qui n’avait pas été purifié, pour qui la prière
it plus citoyen. Ainsi, la place que chacun avait occupée dans l’acte religieux et où les dieux l’avaient vu était celle qu’il ga
ps les plus anciens. Les pontifes la regardaient encore comme un acte religieux  ; les hommes d’état y voyaient au moins une excel
même chez les Athéniens : l’assemblée commençait toujours par un acte religieux . Des prêtres offraient un sacrifice ; puis on tra
a salle renfermait aussi un autel, un foyer. On accomplissait un acte religieux au début de chaque séance. Tout sénateur en entra
ouronne sur la tête, et les joueurs de flûte font entendre les hymnes religieux . Le roi, un peu en arrière des rangs, égorge les
écrire, on les mit en écrit. Chaque famille, du moins chaque famille religieuse , eut un livre où étaient contenues les formules d
it. Chapitre IX. Gouvernement de la cité. Le roi. 1° Autorité religieuse du roi. Il ne faut pas se représenter une cité
vait son curion ou phratriarque ; chaque tribu avait de même son chef religieux , que les Athéniens appelaient le roi de la tribu.
yer, il fait le sacrifice et prononce la prière, il préside aux repas religieux . Il est visible que les anciens rois de l’Italie
soin des sacrifices publics de la cité appartient, suivant la coutume religieuse , non à des prêtres spéciaux, mais à ces hommes qu
La principale fonction d’un roi était donc d’accomplir les cérémonies religieuses . Un ancien roi de Sicyone fut déposé, parce que,
ans la science augurale499 », et qui fonda la ville suivant des rites religieux . Le second fut Numa ; « il remplissait, dit Tite-
primitive500. Ces rois-prêtres étaient intronisés avec un cérémonial religieux . Le nouveau roi, conduit sur la cime du mont Capi
ient établis en fonctions ; ils nous disent du moins qu’une cérémonie religieuse était alors accomplie502. On reconnaît même à de
s des cités nouvelles furent tous posés par des membres de la famille religieuse de Codrus. Il en résulta que ces colons, au lieu
et est restée l’emblème de la puissance, n’était alors qu’un emblème religieux , un signe extérieur qui accompagnait la prière et
ait de sa main, pendant qu’un héraut commandait à la foule le silence religieux et qu’un joueur de flûte faisait entendre la mélo
ondent en sa personne. Il représente la cité, qui est une association religieuse au moins autant que politique. Il a dans ses main
cte sacré ; car dans la pensée des anciens toute autorité devait être religieuse par quelque côté. Les tribuns de la plèbe étaient
t naturel que ce chef fût désigné par la naissance en vertu de la loi religieuse qui prescrivait que le fils succédât au père dans
u contraire, on ne peut pas lui supposer d’autre motif qu’un scrupule religieux . Il est vrai que lorsque le sort à Athènes ou les
ifes, et nous pouvons bien croire qu’il ne portait que sur l’aptitude religieuse du magistrat536. Chapitre XI. La loi. Chez
ins mets dans les repas sacrés, une troisième disait quelle cérémonie religieuse un général vainqueur devait faire en rentrant dan
récent, contenait encore des prescriptions minutieuses sur les rites religieux de la sépulture. L’œuvre de Solon était à la fois
contestations relatives au mariage, au divorce, aux droits civils et religieux des enfants, étaient portées à leur tribunal. Ils
antique. Mais l’homme croyait que le foyer sacré, en vertu de la loi religieuse , passait du père au fils ; il en est résulté que
gislateur chez les anciens, ce ne fut pas l’homme, ce fut la croyance religieuse que l’homme avait en soi. Les lois restèrent long
les auspices, vous qui dans vos assemblées n’accomplissez pas d’actes religieux , qu’avez-vous de commun avec la religion et toute
de signes extérieurs, qui étaient comme les rites de cette cérémonie religieuse qu’on appelait contrat ou qu’on appelait procédur
été préalablement au culte national et au culte domestique. L’origine religieuse du droit antique nous explique encore un des prin
t entre deux hommes, il fallait qu’il y eût déjà entre eux un rapport religieux , c’est-à-dire qu’ils eussent le culte d’un même f
r et les mêmes sacrifices. Lorsque entre deux hommes cette communauté religieuse n’existait pas, il ne semblait pas qu’aucune rela
ée, « parce qu’il ne faut pas que devant les feux sacrés, dans l’acte religieux qui est offert aux dieux nationaux, le visage d’u
ger devenait aussitôt profane ; il ne pouvait recouvrer son caractère religieux que par une cérémonie expiatoire560. Si l’ennemi
ne se sentait pas entièrement libre, et il était saisi d’un scrupule religieux  ; car il savait que les dieux nationaux étaient p
ait citoyen dans une autre ville565. Car il y avait une impossibilité religieuse à être à la fois membre de deux cités, comme nous
nt propriétaire, parce qu’il ne pouvait pas avoir de part dans le sol religieux de la cité. Elle ne permettait ni à l’étranger d’
te excommunication, l’exilé nepouvait prendre part à aucune cérémonie religieuse  ; il n’avait plus de culte, plus de repas sacrés,
aucune justice supérieure à celle de la cité. Chacune avait ses fêtes religieuses et son calendrier ; les mois et l’année ne pouvai
aient pas être les mêmes dans deux villes, puisque la série des actes religieux était différente. Chacune avait monnaie particuli
culière, qui, à l’origine, était ordinairement marquée de son emblème religieux . Chacune avait ses poids et es mesures. On n’adme
L’isolement était la loi de la cité. Avec les croyances et les usages religieux que nous avons vus, comment plusieurs villes aura
renait son culte, son droit, son gouvernement, toute son indépendance religieuse et politique. Il était plus facile à une cité d’e
qui n’en fût pas citoyen. En effet, le magistrat devait être un chef religieux et sa fonction principale était d’accomplir le sa
acrifice, ne pouvait donc pas être magistrat. N’ayant aucune fonction religieuse , il n’avait aux yeux des hommes aucune autorité r
ent ils formaient des alliances. Deux cités étaient deux associations religieuses qui n’avaient pas les mêmes dieux. Quand elles ét
droit de supprimer leur cité, c’est-à-dire de briser leur association religieuse et politique. Alors les cultes cessaient et les d
mination de Rome. Pour conclure un traité de paix, il fallait un acte religieux . Déjà nous voyons dans l’Iliade « les hérauts sac
e la victime vient d’être frappée par le fécial612 ». Cette cérémonie religieuse donnait seule aux conventions internationales un
vraient réciproquement leurs temples et faisaient un échange de rites religieux . Rome stipula un jour que la divinité de la ville
nt réunies en une sorte de fédération ; mais ici encore les pratiques religieuses ont tenu une grande place. De même que la cité av
e besoin mutuel les rapprochant, elles célébraient ensemble des fêtes religieuses et des panégyries ; un lien d’amitié naissait du
mpiques, isthmiques, néméens, pythique, étaient de grandes solennités religieuses auxquelles tous les Grecs furent peu à peu admis.
sacrifice633. Le patriotisme grec ne connut longtemps que cette forme religieuse . Thucydide rappelle plusieurs fois les dieux qui
n, ce n’était que parce que cette ville avait manqué à quelque devoir religieux ou parce qu’elle avait usurpé quelque terre consa
ent à son culte et qui veillaient au maintien des rites650. Ces liens religieux entre colonies et métropoles restèrenttrèspuissan
, en y rentrant, il leur adresse une prière. Chaque repas est un acte religieux qu’il partage avec ses divinités domestiques. La
qui croit fermement aux augures, qui accomplit chaque jour des actes religieux et qui est convaincu que ce qui importe le plus,
tatues de Pallas. Xénophon assure que les Athéniens ont plus de fêtes religieuses qu’aucun autre peuple grec661. « Que de victimes
de processions sacrées ! À tout moment de l’année on voit des festins religieux et des victimes couronnées. » « C’est nous, dit P
ré de sa tribu : il est chorège et entretient un chœur pour les fêtes religieuses .Il ne passe pas un jour sans offrir un sacrifice
sans sépulture sur le territoire ennemi ; il est saisi d’un scrupule religieux  ; il arrête sa flotte, et envoie un héraut demand
te et aussi maniable que possible. Il lui enseignait aussi les chants religieux , les hymnes, les danses sacrées, parce que cette
liberté de la vie privée, ni la liberté de l’éducation, ni la liberté religieuse . La personne humaine comptait pour bien peu de ch
es droits de la société ; cela tient sans doute au caractère sacré et religieux que la société avait revêtu à l’origine. Liv
a cité. On aperçoit, en effet, dans la nature même des vieilles idées religieuses , plusieurs causes qui entraînaient la formation d
rement sur le sommet d’une colline : elle a été fondée avec des rites religieux et elle renferme le sanctuaire des divinités poli
est une agglomération de maisons, qui ont été bâties sans cérémonies religieuses , sans enceinte sacrée ; c’est le domicile de la p
e leurs ascendants, ils n’y rencontreraient jamais un chef de famille religieuse , un pater. « Ils n’ont pas de famille, gentem non
e chose le client, même l’esclave, parce qu’ils assistaient aux actes religieux . Mais le plébéien, qui n’avait aucune part au cul
e aux rois. Nous avons dit qu’à l’origine le roi avait été le chef religieux de la cité, le grand prêtre du foyer public, et q
uire les prytanées des bourgs, il n’est pas étonnant que le sentiment religieux se soit soulevé contre lui. On ne peut pas dire c
ait enlevé leur puissance et ne leur avait laissé que leurs fonctions religieuses . C’est ce qu’on avait fait à Sparte. Au bout de t
te. Au bout de trois siècles, les eupatrides trouvèrent cette royauté religieuse plus forte encore qu’ils ne voulaient, et ils l’a
strat nommé roi se partagèrent les attributions de l’ancienne royauté religieuse . La charge de veiller à la perpétuité des famille
u plaît aux dieux. Numa fut élu d’après ces règles. Il se montra fort religieux , plus prêtre que guerrier, très scrupuleux observ
les rites du culte et, par conséquent, fort attaché à la constitution religieuse des familles et de la cité, il fut un roi selon l
rrivé dans les cités grecques. Il est au moins certain que l’autorité religieuse du roi était tout-à-fait distincte de son autorit
e double élection. En vertu de la première, le roi n’était qu’un chef religieux  ; si à cette dignité il voulait joindre la puissa
voit accueillir dans Rome une foule d’étrangers, en dépit du principe religieux qui les exclut ; il ose même habiter au milieu d’
té malgré le Sénat et par l’appui des classes inférieures. Il est peu religieux , fort incrédule ; il ne faut pas moins qu’un mira
des patriciens ; il altère autant qu’il peut la vieille constitution religieuse de la cité. Tarquin est assassiné. Le sixième roi
Rome. Du reste, la royauté politique fut seule supprimée ; la royauté religieuse était sainte et devait durer. Aussi se hâta-t-on
et de supprimer la royauté politique en laissant subsister la royauté religieuse . À partir de cette époque et pendant une période
r la religion à la fois. Elle avait son principe dans la constitution religieuse des familles. La source d’où elle dérivait, c’éta
celui-là seul était membre de la cité, qui avait en lui le caractère religieux qui faisait le citoyen ; celui-là seul pouvait êt
n Grèce et en Italie comme dans l’ancienne société hindoue, où la loi religieuse , après avoir prescrit l’indivisibilité du patrimo
née de la métropole. La gens ne conserva plus qu’une sorte d’autorité religieuse à l’égard des différentes familles qui s’étaient
e ou la divinité protectrice. Elles continuèrent même à avoir un chef religieux , et il est probable que l’aîné conserva son privi
un juge ; il peut condamner à mort le client. Il est de plus un chef religieux . Le client plie sous cette autorité à la fois mat
lissait à la fois le droit de propriété du patron et la subordination religieuse du client, qui, si loin qu’il fût du patron, suiv
e guerre ouverte. Des deux classes, l’une voulait que la constitution religieuse de la cité fût maintenue, et que le gouvernement,
s les appeler rois, parce que ce titre impliquait l’idée de fonctions religieuses et ne pouvait être porté que par des familles sac
t les dieux pour elle ; en leur obéissant, on n’obéissait qu’à la loi religieuse et on ne faisait acte de soumission qu’à la divin
nec mancipi ; il pouvait passer de main en main sans aucune formalité religieuse et arriver sans obstacle au plébéien. La religion
n. Ces hommes avaient dans le cœur, on peut le supposer, ce sentiment religieux qui est inséparable de notre nature et qui nous f
. La plèbe, autrefois foule sans culte, eut dorénavant ses cérémonies religieuses et ses fêtes. Elle put prier ; c’était beaucoup d
en dehors comme des bêtes sauvages ». Ils n’assistaient pas aux repas religieux  ; ils n’avaient pas le droit de se marier dans le
foule qui pendant des siècles était restée en dehors de l’association religieuse et politique, quelquefois même en dehors de l’enc
ution politique, avait laissé subsister toute la vieille organisation religieuse de la société athénienne. La population restait p
ion. Clisthènes l’accomplit en remplaçant les quatre anciennes tribus religieuses par dix tribus nouvelles qui étaient partagées en
y eut un culte, un prêtre, un juge, des réunions pour les cérémonies religieuses , des assemblées pour délibérer sur les intérêts c
qui en manquaient encore, et qui faisait entrer dans une association religieuse ceux qui auparavant étaient exclus de toute assoc
cratie des eupatrides. A dater de ce moment, il n’y eut plus de caste religieuse  ; plus de privilèges de naissance, ni en religion
avait établis et qu’elle déclarait immuables marque la fin du régime religieux de la cité. 3° Histoire de cette révolution à
it de briser les vieilles barrières qui l’excluaient de l’association religieuse et politique. Une alliance tacite s’établit ; les
ceux qui n’en avaient pas de naissance. Le plébéien célébra les fêtes religieuses de son quartier et de son bourg (compitalia, paga
ville, car elle n’avait pas de prêtre qui sût accomplir la cérémonie religieuse de la fondation. Elle ne pouvait pas se donner de
traité, le patriciat n’accorda pas que la plèbe fît partie de la cité religieuse et politique ; il ne semble même pas que la plèbe
t pas du culte de la cité. Le tribun n’accomplissait aucune cérémonie religieuse  ; il était élu sans auspices, et l’assentiment de
le jour où l’on créa les premiers tribuns, on accomplit une cérémonie religieuse d’un caractère particulier810. Les historiens n’e
e motsacrosanctus désignait quelque chose detrèsprécis dans la langue religieuse des anciens. Il s’appliquait aux objets qui étaie
 : il paraît que, lorsqu’on rencontrait un tribun en public, la règle religieuse voulait qu’on se purifiât comme si l’on avait eu
il fallut, pour établir de nouveaux tribuns, renouveler la cérémonie religieuse qui avait été accomplie sur le mont Sacré. On ne
ent partie de la religion, ne s’appliquaient qu’aux membres dela cité religieuse . Le plébéien n’avait pas le droit de les connaîtr
e à celui qui n’avait pas de patron. C’est ce caractère exclusivement religieux de la loi que la plèbe voulut faire disparaître.
vous qui n’avez pas les auspices, vous qui n’accomplissez pas d’actes religieux , qu’avez-vous de commun avec toutes les choses sa
uver un moyen de concilier les intérêts de la plèbe avec la nécessité religieuse que le patriciat invoquait : on décida que les lé
était en danger d’être obtenu par la plèbe, il en détacha la fonction religieuse qui avait entre toutes le plus d’importance, cell
age du consulat. Il devenait difficile de lui objecter son incapacité religieuse  ; car depuis soixante ans on voyait le plébéien,
était pas facile de sauver le reste. La foi au principe de l’hérédité religieuse était ébranlée chez les patriciens eux-mêmes. Que
vait plus rien à désirer. Le patriciat perdait jusqu’à sa supériorité religieuse . Rien ne le distinguait plus de la plèbe ; le pat
pect, que les prêtres seuls écrivaient et que les hommes des familles religieuses pouvaient seuls connaître. Le droit est sorti des
roit est sorti des rituels et des livres des prêtres ; il a perdu son religieux mystère ; c’est une langue que chacun peut lire e
e faire des lois. Le législateur ne représente donc plus la tradition religieuse , mais la volonté populaire. La loi a dorénavant p
pu et ne pouvaient encore convenablement s’appliquer qu’aux familles religieuses  ; mais on imaginait de nouvelles règles et de nou
lles s’étaient promise (affectio marialis). Nulle formalité civile ni religieuse n’était accomplie. Ce mariage plébéien finit par
t paternelle ne découlait, aux yeux du patricien, que de la cérémonie religieuse , qui avait initié la femme au culte de l’époux, i
n, et eut rang de fille à son égard, absolument comme si la cérémonie religieuse avaitété accomplie836. Nous ne saurions affirmer
re les époux les mêmes liens de droit que l’achat et que la cérémonie religieuse . Il n’est sans doute pas besoin d’ajouter qu’il f
ait tous les sentiments de sa caste et « était instruit dans le droit religieux  ». Il ne paraît pas avoir fait autre chose que de
mplir les rites du culte avait été le lien social. De cette nécessité religieuse avait découlé, pour les uns le droit de commander
’était pas au nom de l’intérêt public, c’était au nom de la tradition religieuse . Mais dans la période où nous entrons maintenant,
ion essentielle ne fut plus l’accomplissement régulier des cérémonies religieuses  ; il fut surtout constitué pour maintenir l’ordre
au sacerdoce. Lorsque la cité athénienne repoussa les vieux procédés religieux du gouvernement, elle ne supprima pas l’archontat
es du passé exigea que le consul continuât à accomplir les cérémonies religieuses instituées par les ancêtres. Mais on comprend bie
core les mêmes. Il y a bien encore, comme par le passé, une cérémonie religieuse et un vote ; mais c’est la cérémonie religieuse q
passé, une cérémonie religieuse et un vote ; mais c’est la cérémonie religieuse qui est pour la forme et c’est le vote qui est la
évolution. Le régime qui succéda à la domination de l’aristocratie religieuse ne fut pas tout d’abord la démocratie. Nous avons
dessus de lui. Il avait pu se courber longtemps devant la supériorité religieuse de l’eupatride qui disait la prière et possédait
les fonctions sacrées et délibéraient toute l’année sur les intérêts religieux ou politiques de la ville. C’est probablement par
(κήρυξ) élevait la voix : « Gardez le silence, disait-il, le silence religieux (εὐφημία) ; priez les dieux et les déesses (et ic
appelé à l’assemblée de son dème et il a à délibérer sur les intérêts religieux ou financiers de cette petite association. Un aut
est convoqué à l’assemblée de sa tribu ; il s’agit de régler une fête religieuse , ou d’examiner des dépenses, ou de faire des décr
é le droit de propriété parce qu’il avait pour fondement une croyance religieuse . Tant que chaque patrimoine avait été attaché à u
uve plus de traces du régime patriarcal, plus de vestiges de noblesse religieuse ni de clientèle héréditaire ; on ne voit que des
tive, toutes les institutions politiques avaient été des institutions religieuses  ; les fêtes, des cérémonies du culte ; les lois,
i jusqu’alors avait été immobile. Ils plaçaient la règle du sentiment religieux et celle de la politique dans la conscience humai
colères de ses concitoyens s’expliquent, si l’on songe aux habitudes religieuses de cette société athénienne, où il y avait tant d
stote, comme tous les philosophes, méconnaissait absolument l’origine religieuse de la société humaine ; il ne parle pas des pryta
cerdotaux. Dans un temps où nul n’avait le droit d’assister aux fêtes religieuses d’une nation, s’il n’appartenait à cette nation p
n sabine. Pour cela, il lui fallait établir entre elle et lui un lien religieux  ; il adopta donc le culte du dieu sabin Consus et
but. Mais la présence des Sabins et de leurs familles à la cérémonie religieuse et leur participation au sacrifice établissaient
re fut contre les Sabins de Tatius ; elle se termina par une alliance religieuse et politique entre les deux petits peuples922. El
. Toute métropole, en effet, exerçait sur ses colonies une suprématie religieuse  ; or, la religion avait alors un tel empire que,
ever au rang de métropole, en héritant des droits et de la suprématie religieuse qu’Albe avait exercée jusque-là sur ses trente co
, les chairs sacrées des victimes. Elle les réunit sous sa suprématie religieuse . Rome est la seule cité qui ait su par la guerre
point de vue politique, conservaient avec la métropole la communauté religieuse  : or, c’était assez pour qu’ils fussent contraint
t, pour la plupart, pris aux vaincus, Rome était par eux en communion religieuse avec tous les peuples. Les liens d’origine, la co
comprenait toujours que les familles qui figuraient dans la cérémonie religieuse du cens. Le territoire romain, ager romanus, ne s
séparait le citoyen de l’étranger. Il était l’organe de l’antique loi religieuse , qui prescrivait que l’étranger fût détesté des h
a vie privée et dans la vie publique ; où l’État était une communauté religieuse , le roi un pontife, le magistrat un prêtre, la lo
a religion n’avait plus de force. Or, il vint un jour où le sentiment religieux reprit vie et vigueur, et où, sous la forme chrét
foi et de la loi ? Avec le christianisme, non seulement le sentiment religieux fut ravivé, il prit encore une expression plus ha
furent plus cachés ; au contraire, il y eut désormais un enseignement religieux , qui ne se donna pas seulement, mais qui s’offrit
la loi avait été contenue dans les livres sacrés ou dans la tradition religieuse . Aussi chaque religion avait-elle fait le droit à
Chez les Étrusques et les Romains il était d’usage que chaque famille religieuse gardât les images de ses ancêtres rangées autour
comme on était gentilis, par la descendance masculine et par le lien religieux . Il n’y avait entre les deux qu’une différence de
eligio Larum, repudianda est. L’esclave pouvait même accomplir l’acte religieux au nom de son maître ; Caton, De re rustica, 83.
ui qui avait partagé le repas sacré était pour toujours en communauté religieuse avec son hôte ; c’est pour cela qu’Evandre dit au
Dorier, t. II, p. 75. Il y a une distinction à faire entre les tribus religieuses des premiers temps et les tribus simplement local
ent cité par Photius, v° Ναυκραρία. 329. L’organisation politique et religieuse des trois tribus primitives de Rome a laissé peu
τίστης γεγονὼς τῆς πόλεως. Plutarque, Aratus, 53, décrit les honneurs religieux et les sacrifices qu’on institua pour Aratus aprè
ntifice. Le feu ne pouvait être rallumé que par un procédé antique et religieux . Mos erat tabulam felicis materiæ tamdiu terebrar
ux, I, 34, mentionne les δημοθοινίαι ou πανθοινίαι au nombre des fête religieuses . 432. Odyssée, III, 5-9 ; 43-50 ; 339-361. 433.
774 ; VII, 135 ; VIII, 274. De même chez les Hindous, dans les actes religieux , il fallait porter une couronne et être vêtu de b
ifications les plus anciennes du mot νόμος est celle de rite on règle religieuse . — Lysias, In Nicomachum, 17 : Χρὴ θύειν τὰς θυσι
-le-champ : ils ne voulaient pas violer la règle (τὸν νόμον, la règle religieuse ) : ils dirent qu’ils ne se mettraient en campagne
is laissé à ces chefs populaires, lorsqu’ils descendaient de familles religieuses . Hérodote, V, 92. 776. Hérodote, V, 92. Aristote
, 600) ; mais ces phratries et ces γένη ne furent plus que des cadres religieux sans aucune valeur dans l’ordre politique. 795.
ns des assemblées qui se réunissaient sans auspices et sans cérémonie religieuse et auxquelles ils ne reconnurent longtemps aucune
22 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »
devait un jour se condenser et jaillir du fond troublé de la société religieuse en Angleterre. Sans doute, par cela même qu’il ét
te), qui tend à sacrifier entièrement, dans un temps donné, l’élément religieux à l’élément politique ; et, enfin, le parti anglo
tendu qu’elle veut, dans un but très politique, il est vrai, mais peu religieux , réunir dans la même communion et ceux qui y croi
n maître du soulèvement des esprits, ce scandale, qui remua l’opinion religieuse en Angleterre, l’aurait secouée bien davantage ;
table. L’anglo-catholicisme n’est pas une opinion nouvelle, une forme religieuse vivant de son énergie propre : c’est une opinion
(Newman) dans un grand nombre d’églises catholiques et de monastères religieux du continent. » Cet aveu de la force et de l’effi
’arriver à l’unité et à la réconciliation avec Rome, les conséquences religieuses et politiques pour l’Angleterre d’un événement au
ions de la pensée publique étaient entrés plus ou moins dans la lutte religieuse entre l’organisation anglicane et les idées anglo
de sa stupidité même, car il se compose du respect du passé et de foi religieuse , c’est-à-dire, en somme, du meilleur ciment qu’ai
réalités, une religion insuffisante, une formule vaine pour l’esprit religieux de l’Angleterre et ses exigences actuelles. Les m
sses, palpitant sympathiquement dans les âmes d’une forte disposition religieuse , comme Pusey, par exemple, Newman et tant d’autre
de mes amis, dont les lumières me sont connues, que beaucoup d’hommes religieux et instruits du continent entretiennent l’opinion
uifs à rebâtir leur temple. L’intérêt politique a dévoré la sympathie religieuse  ; mais, en la dévorant, il s’est presque dévoré l
rre ne reculera point dans la voie qu’ont tracée les esprits les plus religieux et les plus éclairés de ce temps, où tout ce qui
enant. Par les livres, par les idées, par la science, par les besoins religieux des peuples, par la tendance générale vers une un
age plein de faits et de talent de J. Gondon, intitulé : Du Mouvement religieux en Angleterre, par un catholique. 3. Villemain,
r. Mais depuis, la statistique effraierait. 5. L’auteur du Mouvement religieux en Angleterre dit qu’on alla jusqu’à parler de re
de refuser les taxes de l’Église. 6. V. Burnet. 7. V. Du Mouvement religieux en Angleterre, par un catholique. 8. V. la broch
défendait lui-même. Il défendait l’unité de sa vie intellectuelle et religieuse  ; car, en 1841, il avait publié une brochure sur
23 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Choses d’autrefois »
uvent qu’étaient élevées les fillettes les plus nobles de France. Les religieuses aussi appartenaient aux plus grandes familles. En
normes, comme de mettre de l’encre dans le bénitier, en sorte que les religieuses s’en barbouillent en venant chanter l’office de n
Il a donc ses drames, ce joyeux couvent, où sans doute la moitié des religieuses ont à peu près autant de vocation que Mlle de Ras
’appartement de cette ancienne abbesse, fille du Régent. Un jour, une religieuse y a trouvé des traces de sang et une odeur de sou
u’au sang, que parfois elle se mettait toute nue et faisait venir des religieuses pour l’admirer, « car elle était la plus belle pe
vent est au roi plus qu’à Dieu. On n’y enseigne point l’humilité. Les religieuses même l’ignorent. Quand l’archevêque de Paris fait
vie élégante, d’orgueil, de volonté — et de sacrifice. L’enseignement religieux devient souvent, ici, d’un illogisme charmant, l’
24 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
sectes est fini. Couleur sectaire. Impossibilité d’une nouvelle secte religieuse . Pierre Leroux. L’universel. VI La science, en
ce. Liberté parfaite. Grands ateliers de travail scientifique. Ordres religieux . Sinécures. XV Exemples de recherches constitua
la grande affaire. Que la révolution qui renouvellera l’humanité sera religieuse et morale, non politique. Il n’y a rien à faire e
gions ont jusqu’ici représenté l’esprit dans l’humanité. Première vie religieuse , une et complète. Deuxième moment où, à côté du r
emière vie religieuse, une et complète. Deuxième moment où, à côté du religieux , on admet du profane. Le profane prend le dessus
s et étouffe la religion. Il faut revenir à l’unité et proclamer tout religieux . On est religieux dès qu’on adore quelque chose.
ligion. Il faut revenir à l’unité et proclamer tout religieux. On est religieux dès qu’on adore quelque chose. Disputer sur l’ima
ivine, c’est de l’idolâtrie. Douleur de s’isoler de la grande famille religieuse . Douleur d’entendre les femmes et les enfants nou
es femmes et les enfants nous dire : « Vous êtes damné ! Il faut être religieux . » Absurdité de l’athéisme. Dieu, c’est la catégo
25 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »
rende Mère Térèse de Saint-Augustin, Madame Louise de France, par une religieuse de sa communauté ; Louis XV et sa famille, par H.
sa Trappe, à lui, d’où il nous disait qu’il fallait mourir. L’obscure religieuse qui a écrit la Vie de la Mère Térèse de Saint-Aug
n très suffisante d’insulte. Mais celle-ci de princesse était devenue religieuse , et, d’une raison d’insulte, cela en faisait ving
i laisser des excoriations aux oreilles. Les pauvres alpargates de la religieuse ne lui inspirent pas beaucoup plus de respect que
choses ». Mais quelle grande chose y a-t-il dans l’action de se faire religieuse , quand il n’y a ni amour de Dieu, ni appel d’en h
menu de la raison, et cela lui en paraît le comble de séculariser une religieuse et une sainte, et d’expliquer son entrée en relig
contraste, il ne se sent plus, hélas ! ni gentillesse ni goût pour la religieuse , quand elle supprime d’un signe de croix l’amazon
s pour Madame Louise, la plus haïe de toutes, puisqu’elle s’est faite religieuse et qu’elle est devenue une sainte ; il l’orne, el
, elle était fausse, elle était retorse. Elle donc était digne d’être religieuse , d’être sainte, d’être la première des carmélites
oyeux ! Les horribles Jansénistes, qui jaunissaient beaucoup l’esprit religieux de son temps, l’auraient abhorrée, parce qu’elle
26 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »
s qu’un peuple politique soumet une nation où la loi civile et la loi religieuse se confondent, les Romains étaient amenés à prête
nctionnaient ainsi fort souvent des pénalités portées pour des délits religieux . La situation était à peu près celle des villes s
rrêté d’abolir la loi juive 1122. Leur fanatisme étroit, leurs haines religieuses révoltaient ce large sentiment de justice et de g
cruauté, pour une loi qu’il haïssait 1128. Il savait que le fanatisme religieux , quand il a obtenu quelque violence des gouvernem
jours reconnu l’empire romain pour le pouvoir établi. Mais les partis religieux conservateurs n’ont pas coutume de reculer devant
oute l’effet d’un rêveur inoffensif. Le manque, total de prosélytisme religieux et philosophique chez les Romains de cette époque
ce qu’il fit. Combien de sentences de mort dictées par l’intolérance religieuse ont forcé la main au pouvoir civil ! Le roi d’Esp
ui se disent chrétiens, des pénalités sont prononcées pour des délits religieux . Jésus n’est pas responsable de ces égarements. I
e, sans jugement 1153. Certes, le monde païen eut aussi ses violences religieuses . Mais s’il avait eu cette loi-là, comment fût-il
ateuque a de la sorte été dans le monde le premier code de la terreur religieuse . Le judaïsme a donné l’exemple d’un dogme immuabl
e humain ! 1091. Jean, XIII, 30. 1092. La circonstance d’un chant religieux , rapportée par Matth., XXVI, 30, et Marc, XIV, 26
27 (1890) L’avenir de la science « XVI »
sèche, aride, exclusive, mais qui, en devenant complète, deviendrait religieuse et poétique ? Le mot nous manque pour exprimer ce
r tout ce premier développement de l’esprit humain s’opère sous forme religieuse . La religion, le livre sacré des peuples primitif
où s’incarnait la doctrine, de ces demi-dieux qui servent d’ancêtres religieux à tous les peuples, Orphée, Thot, Moïse, Zoroastr
e se laissent pas lier en gerbe. Créer aujourd’hui ces grandes unités religieuses , ces grandes agglomérations d’âmes en une même do
veront leur harmonie dans la réflexion complète. L’âge primitif était religieux , mais non scientifique ; l’âge intermédiaire aura
ra été irréligieux mais scientifique ; l’âge ultérieur sera à la fois religieux et scientifique. Alors il y aura de nouveau des O
nt rien en religion ni en métaphysique, je 342] reconnais que le sens religieux est très faible en France, et c’est précisément p
a été complètement nul ; il n’y a pas de pays en Europe où la pensée religieuse ait moins travaillé. Chose étrange ! ces hommes s
s ou des guerres de parti. Si la France eût eu davantage le sentiment religieux , elle fût devenue protestante comme l’Allemagne.
pays du monde le plus orthodoxe, car c’est le pays du monde le moins religieux et le plus positif. Les types à la Franklin, les
t révolutionnaire ; sera-t-elle aussi puissante pour la réédification religieuse  ? L’avenir le saura. Quoi qu’il en soit, il aura
hardiment l’au-delà (das Jenseits), c’est-à-dire le suprasensible, le religieux sous toutes ses formes, déclarant que c’est abuse
28 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »
de la sœur Emmerich devait être dans la deuxième série des Écrivains religieux , comme sainte Thérèse est dans la première 36 ; m
ges que voici apprit au monde, qui l’ignorait, le nom de cette pauvre religieuse , — la sœur Anne-Catherine Emmerich. Mais, excepté
ier de prêtre, désintéressé de gloire humaine, et profond d’intention religieuse , est-ce une raison pour que nous, les critiques m
arce que nous n’avons pas mission de dire avec ascendant le grand mot religieux qui convient sur les mérites extraordinaires de l
u couvent, et elle n’y fut reçue que par-dessus le marché d’une autre religieuse plus riche, qui l’y fit entrer, comme en la traîn
ien, invisible encore plus peut-être que la sainte, dans cette pauvre religieuse à névrose, et de rappeler, — mais non pas pour qu
II S’il n’y avait eu que le monde, en effet, autour de l’obscure religieuse de Westphalie, le monde du monde, ou le monde du
êchée, le hasard providentiel de la rencontre d’un poëte et d’un cœur religieux , sans lequel nous n’aurions aujourd’hui ni l’imme
st devenu catholique, — Clément Brentano qui, dès qu’il vit la sainte religieuse , s’arracha du front sa couronne de poëte, — de to
des Œuvres et des Hommes, 1re série des Philosophes et des Écrivains religieux .
29 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370
ps et les railleurs, et qu’il intitula : De l’importance des opinions religieuses (1788) : Mes pensées, dit-il, ne pouvant plus s’
il n’en était point de plus digne assurément que de considérer l’idée religieuse dans ses rapports essentiels avec le maintien de
renait soin de se réfuter en rendant hommage à son tour aux doctrines religieuses et conservatrices. La vivacité de sa polémique da
quantité de considérations prises dans le cœur humain, que la morale religieuse vient sans cesse au secours de la législation civ
hrétiennes, que Chateaubriand soit venu. Ce qu’a M. Necker en matière religieuse , c’est la sincérité parfaite, c’est l’onction, un
talent que déploie M. Necker dans cet ordre d’idées et de méditations religieuses . Il le sentait si bien que, vers la fin de sa vie
ien que, vers la fin de sa vie, en 1800, il publia un Cours de morale religieuse divisé en discours qui sont censés adressés par u
s ne devions avoir qu’une existence éphémère. Par ces divers travaux religieux dans lesquels il a soigneusement évité de marquer
eneur morale de sa vie, doit sembler plus d’accord avec ses doctrines religieuses que ne le fut avec les siennes le brillant et fra
à la française, en combattant. Il ne parla point vaguement d’opinions religieuses , il montra la croix. Il se remit en marche vers l
ecker, et l’on est étonné de trouver tant de superbe chez un homme si religieux et si excellent. Parlant des deux partis qui l’av
premier soulèvement de sa douleur. Le livre De l’importance des idées religieuses nous avait montré dans M. Necker un esprit élevé,
[NdA] Avant ses dernières luttes, et dans son livre sur les Opinions religieuses , M. Necker s’était exprimé plus modestement : Qu
30 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
ui ne soit abstraite d’une série d’expériences humaines. Aucune idée, religieuse , morale ou rationnelle, n’échappe à cette généalo
sa racine, sous le déguisement de l’idée générale, comme une vérité, religieuse d’abord, puis rationnelle. Il convient de noter à
n exemple admirable du parti qu’un groupe social peut tirer de l’idée religieuse , soit ici de l’idée chrétienne, comme instrument
du groupe : car cette coutume morale est un compromis entre le dogme religieux et le caractère que telle ou telle collectivité h
Plus qu’aucune autre race, la nation anglaise a emprunté, à la forme religieuse qu’elle s’est choisie, le frein qui lui était uti
en réalité son point d’appui que sur cette morale et sur cette forme religieuse . Empruntée directement à l’idée chrétienne, éléme
e idéal, succédané du christianisme, est encore, sous son déguisement religieux et philosophique, et coloré d’une nuance nouvelle
considère que le juif, dont le lien national est purement ethnique et religieux et n’est fixé autour d’aucun lieu de l’espace, a
 » Cette croyance morte, en effet, a laissé son empreinte dans la loi religieuse et civile, dans la coutume, dans les prescription
mmédiate, il apparaît que les formes générales et impératives — dogme religieux , loi écrite, et coutume, — où la croyance s’expri
out homme raisonnable, devint par la suite l’objet d’une interdiction religieuse , puis légale, qui longtemps fut maintenue en Grèc
terre même où était le tombeau ou celle qui l’entourait. La nécessité religieuse de célébrer le culte et d’apporter le repas funèb
ntiellement en l’acte par lequel le père dégageait sa fille des liens religieux qui l’attachaient au foyer, et en cet autre acte
e ainsi qu’on l’avait annoncé, se survit à elle-même, dans les textes religieux et législatifs où ses prescriptions conservent un
maine est enfin autorisée, elle doit être accompagnée d’une cérémonie religieuse analogue à la mancipation, et qui, sans doute, tr
onséquence. À Rome comme en Grèce, en raison de la même considération religieuse , le droit de tester n’existe pas dans la législat
31 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
ns populaires. Nous quittons les harmonies physiques des monuments religieux et des scènes de la nature pour entrer dans les h
nts de la nature, rendus tout mystérieux par l’intervention des idées religieuses . Il faudrait nous plaindre si, voulant tout soume
voilent. C’est dans les grands événements de la vie que les coutumes religieuses offrent aux malheureux leurs consolations. Nous a
urir entendait frapper trois coups sur le plancher de sa chambre. Une religieuse de saint Benoît, près de quitter la terre, trouva
r. Des opinions d’une espèce différente, mais toujours d’un caractère religieux , inspiraient l’humanité : elles sont si naïves, q
n’a plus de prophètes, des sortilèges quand on renonce aux cérémonies religieuses , et l’on ouvre les antres des sorciers quand on f
32 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
qui comptait l’admiration parmi les actes d’obéissance, l’intolérance religieuse et les superstitions encore dominantes, bornaient
la vie. L’analyse des principes du gouvernement, l’examen des dogmes religieux , l’appréciation des hommes puissants, tout ce qui
vivait dans le monde intellectuel des sciences et de la métaphysique religieuse  ; La Rochefoucauld, La Bruyère, peignaient les ho
e des principales causes de la médiocrité des historiens. Les guerres religieuses avaient fait naître un esprit de parti qui change
encore lui parler d’égalité. Ces dogmes, ces cérémonies, cet appareil religieux , étaient alors la seule barrière de la puissance 
que l’indomptable croyance, l’intrépide dévouement de l’enthousiasme religieux . 61. Je n’analyserai point avec détail ce qui c
33 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
mars 1894, au cours d’une discussion provoquée par une manifestation religieuse de la rue, M. Eugène Spuller, ministre des cultes
as de m’associer en cette occasion — de s’inspirer dans les questions religieuses du principe supérieur de la tolérance… Je dis que
nce de la démocratie et du catholicisme, rentrée en faveur du pouvoir religieux au sein de la société civile, restauration du règ
ée, sinon, pour le présent, dans sa vie.‌ La vie individuelle, la vie religieuse , la vie sociale de l’humanité sont entrées, depui
nse majorité, la vie individuelle n’existe pas ou à peine, que la vie religieuse n’ait pas changé, et que la vie sociale ne soit e
quelques uns des problèmes capitaux de la vie artistique, sociale et religieuse . A défaut de génie, la franchise est un moyen de
34 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
leur, et la terreur de la mort. Voyons donc quels effets les opinions religieuses des Grecs pouvaient ajouter à leurs tragédies, et
saient ainsi sur les âmes. Le poète disposait en même temps de la foi religieuse , et des passions humaines. Si l’on transportait l
je montrerai, en parlant de la littérature moderne, comment les idées religieuses du christianisme étant trop abstraites et trop my
evaient-ils peindre les égarements des passions, d’après leur système religieux et politique ? Leur religion attribuait aux dieux
té de leurs spectateurs ; et ils pouvaient suppléer, par les terreurs religieuses , à quelques émotions naturelles. Tout, chez les G
es attitudes, aux poètes des images imposantes : il donnait aux idées religieuses une solennité nouvelle ; mais l’attendrissement q
épendance et de variété aux affections de l’âme. Il existait un dogme religieux pour décider de chaque sentiment, comme une divin
crées aux dieux ; elles étaient presque toutes fondées sur des dogmes religieux . Un respect pieux écartait de ces chefs-d’œuvre,
35 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »
nstrument et de tout autre portée, car c’est un instrument de musique religieuse . Or la musique religieuse peut être fort utile ic
portée, car c’est un instrument de musique religieuse. Or la musique religieuse peut être fort utile ici, puisque nous nous piquo
peut être fort utile ici, puisque nous nous piquons d’écrire un livre religieux . Le père Didon (de l’ordre des Dominicains) et M.
cellule, était originairement un livre de cloître ; et d’ailleurs, le religieux qui l’écrivit avait dans la pureté de sa doctrine
ement en France, mais en Europe. Moi, qui n’ai l’honneur ni d’être un religieux , ni d’être un théologien, j’ose avoir une autre o
Romains ! — cette femme, au désespoir apocalyptique, est un bas-bleu religieux de la plus belle, c’est-à-dire de la plus haïssab
x femmes ?… Assurément c’est ce que j’ignore, mais pour les bas-bleus religieux comme elle et comme il y en a encore quelques-uns
-Homme ; et c’est ainsi que le bas-bleuisme se retrouve dans leur foi religieuse qu’il infecte, et qu’il fait son impertinente pou
36 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »
a manqué son lecteur en manquant Pascal, — mais un Edgar Poe inconnu, religieux et mystique, coupé — et voilà l’arabesque ! — à m
é, que voulez-vous que devienne, à son antipode, le spiritualiste, le religieux , le mystique Hello ?… Et cependant ce spiritualis
le religieux, le mystique Hello ?… Et cependant ce spiritualiste, ce religieux et ce mystique, qui a commencé l’éducation de sa
st Hello fait de ses Contes une mise en œuvre dramatique de sa pensée religieuse . Il veut que ses Contes prouvent sa métaphysique,
onteur, il a réussi. À son talent réfléchi de penseur et de moraliste religieux , éloquent, profond, illuminé, il a joint un talen
tants de ce temps-ci les verront-ils ?… On peut en douter. Ces contes religieux , métaphysiques et flambant de mysticité, sans amo
mes que quand on en a pressé beaucoup dans ses bras… Ernest Hello, le religieux , presque le théologique Ernest Hello, devrait avo
ello, devrait avoir, avec son talent, parmi les hommes de son opinion religieuse , une position haute et crénelée, et il n’en a pas
37 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. LOUIS DE CARNÉ. Vues sur l’histoire contemporaine. » pp. 262-272
journal qui, avec moins d’éclat et d’influence, suivit, dans l’école religieuse et royaliste, une ligne assez analogue à celle du
libérale et philosophique. Un grand bon sens, joint à des convictions religieuses très-sincères et à des affections monarchiques tr
oyances contraires entraînaient bien au delà ; mais, au sein du parti religieux et royaliste, elle cherchait à convaincre quelque
et le tissu en soient véritablement historiques et politiques, l’idée religieuse domine et rabat souvent les autres considérations
s’accomplir qu’à travers une apostasie, au moins temporaire, du dogme religieux . Ses vues à ce sujet concordent entièrement avec
nte ; cette réduction du problème politique de la société au problème religieux et moral, cet effort et ce retour vers un même bu
ner et d’étager les questions. Si les solutions générales du problème religieux faisaient naître, comme corollaires, des solution
38 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »
1862  Ce mystère (c’est ainsi qu’on appelait les pièces sérieuses et religieuses de notre ancien théâtre) est, à vrai dire, une so
on de Térence, mais sur des sujets d’édification, par Hrotsvitha, une religieuse allemande du xe  siècle, du monastère de Gandersh
n’y fut d’abord que secondaire. Plutarque, convaincu de cette origine religieuse , allait même jusqu’à faire venir le mot de théâtr
çait, ai-je dit, le théâtre : il est donc tout naturel que de savants religieux de notre temps, tels que le Père Cahour et aussi
arpe, les Duviquet peuvent être très convenablement des clercs et des religieux ayant stalle au chœur. — Un autre écrivain très-v
nce de ces hymnes, de ces proses en action, de ces petits drames tout religieux qui se rapportaient au temps de l’Avent et aux fê
ent rendu à ce qu’on appelle le haut moyen âge, il faut voir le drame religieux se détachant par degrés de l’autel, traduit, déla
parmi les très-rares échantillons que l’on possède du drame purement religieux , — ou hiératique comme disent les savants, — en v
eu nulle part ni à aucun moment chef-d’œuvre dans l’ordre dramatique religieux . Non qu’il fût impossible qu’un poëte de talent e
acune, il y a eu, à cet extrême déclin du moyen âge, un grand théâtre religieux qui compte historiquement et qui est un témoin co
un ouvrage à part. 66. Voir, dans l’Histoire générale de la Musique religieuse , par M. Félix Clément (1 vol. in-8°, librairie Le
39 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »
Le père Lacordaire.80 Quatre moments religieux au XIXe siècle. Lundi 23 mars 1863. Je n’élude
moment de 1831 à 1837 qui fut une des phases mémorables de l’opinion religieuse en France dans notre XIXe siècle. S’il n’était qu
qui s’entend à étiqueter les matières, a donné ce titre piquant : Un religieux à cheval. — « Tôt ou tard on ne jouit que des âme
bien cher qui montez à cheval dans la forêt de Compiègne avec l’habit religieux et qui le trouvez tout simple, je n’ai rien à vou
bois de Boulogne, je vous avoue que la chose me semble hardie dans un religieux . Le cheval donne de l’orgueil ; il est une habitu
nt assis ses tablettes à la main. Un chasseur qui a des tablettes, un religieux qui porte cravache, cela fait pendant. J’aurais p
éférables à la plupart de nos écrivains modernes ; c’étaient des gens religieux , pénétrés de respect pour la tradition… Depuis tr
lus général. Le XIXe siècle est évidemment un siècle où les questions religieuses ont repris une grande importance, sinon la prédom
ortance, sinon la prédominance même : il a débuté par une renaissance religieuse  ; arrivé aujourd’hui bien au-delà de son milieu,
40 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
ttres, a commencé par les nations septentrionales, dans les habitudes religieuses desquelles la raison trouvait à combattre infinim
lques dogmes et quelques fables absurdes dans l’Edda ; mais les idées religieuses du Nord conviennent presque toutes à la raison ex
ien ne doit être, en général, si froid et si recherché que des dogmes religieux transportés dans un pays où ils ne sont reçus que
a campagne et la solitude : elle porte souvent le cœur vers les idées religieuses , et doit exciter dans les êtres privilégiés le dé
aient si douloureusement. C’est, comme je l’ai déjà dit, des opinions religieuses que dépend, en grande partie, l’effet que produit
r se convaincre que ces poètes scandinaves chantaient les mêmes idées religieuses , se servaient des mêmes images guerrières, avaien
q siècles avant eux. 39. On a prétendu qu’il n’y avait point d’idées religieuses dans Ossian. Il n’y a point de mythologie ; mais
41 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
usées par l’empire d’une opinion ; ce n’est pas non plus de ces idées religieuses , seul espoir de la fin de l’existence dont je veu
nent à la conscience des dévots ni contentement ni regret ; la morale religieuse ne laissant aucun vague sur aucune des actions de
à commettre de grands crimes, livrés, dès leur enfance, au fanatisme religieux , ont enseveli dans les cloîtres l’imagination qui
faut le plus craindre les effets. Je ne sais si l’on a détruit la foi religieuse du peuple en France, mais on aura bien de la pein
r pourra-t-on ouvrir à l’espérance, qui se proportionne, comme la foi religieuse , aux désirs de tous ceux qui veulent y puiser ? Q
ion : Fils de Saint Louis, montez au Ciel. Telle était son exaltation religieuse , qu’il est permis de croire que ce dernier moment
n de répéter que je ne comprends pas dans cette discussion, ces idées religieuses d’un ordre plus relevé qui, sans influer sur chaq
42 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248
e Saint-Siège fussent terminées en temps utile, et que les cérémonies religieuses vinssent se mêler aux fêtes populaires. Mais il e
liberté des âmes dans l’impartial et inviolable exercice de leur loi religieuse , indépendante de la loi politique ; situation sou
a liberté des âmes dans l’État. Jamais le pouvoir civil et l’autorité religieuse ne concluront un pacte appelé concordat sans qu’i
sur les concordats. Bien que ses instincts fussent, dit-on, vaguement religieux comme ceux des hommes qui ont plus d’infini que l
in. Mais le premier Consul, précisément parce qu’il n’était pas assez religieux , voulait avoir extérieurement sous la main une re
est incontestable ; au point de vue divin, cela n’est rien moins que religieux . Le premier Consul, dans cette négociation dont M
prétendus chrétiens qui se déclarent satisfaits de pareilles théories religieuses ne sont pas exigeants en profession de foi ni mêm
inité des cultes. Écoutez M. Thiers. IV « Il faut une croyance religieuse , il faut un culte à toute association humaine. L’
r sa conduite ordinaire et constante, l’homme a besoin d’une croyance religieuse . Dès lors, que peut-on souhaiter de mieux à une s
dirigeaient, de chercher s’il agissait par une inspiration de la foi religieuse , ou bien par politique ou par ambition ? Il agiss
que la constitution morale du général Bonaparte le portait aux idées religieuses . Une intelligence supérieure est saisie, à propor
onaparte controversait volontiers sur les questions philosophiques et religieuses avec Monge, Lagrange, Laplace, savants qu’il hono
ts. À cela il faut ajouter encore que, nourri dans un pays inculte et religieux , sous les yeux d’une mère pieuse, la vue du vieil
l’impiété, ce parricide moral de l’humanité ; de relever le sentiment religieux , cette piété filiale de l’esprit humain dans l’âm
nom de cette religion d’État, toute politique à ses yeux et nullement religieuse , une alliance exclusive avec le souverain pontife
re acquiert tout à coup un attrait puissant. Les coutumes sociales et religieuses de l’ancien temps, odieuses en 1789, parce qu’ell
du siècle de Louis XIV, elle peignait avec charme les vieilles mœurs religieuses qui n’étaient plus. Sans doute on y pouvait blâme
is : il aime ces cordons de toutes couleurs, comme il aime les pompes religieuses . Les philosophes démocrates appellent cela vanité
lesses, il faut des signes extérieurs : il faut un culte au sentiment religieux  ; il faut des distinctions visibles au noble sent
le couronnement du nouveau Charlemagne ; le spectacle de la réaction religieuse qui précipite les vieillards, les femmes, les enf
43 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
mme est le grand fait économique de notre temps, devenu comme un fait religieux pour cette société idolâtre de la matière. Les ma
’y heurte à chaque pas dans l’état, dans les arts, jusque dans la vie religieuse . C’est la forme la plus habituelle que prend aujo
se promène un cours de littérature, histoire, éloquence politique et religieuse , philosophie, mémoires, c’est à la poésie que l’o
e. Aussi, en élevant la plus ancienne de ses constructions, l’édifice religieux , le temple, c’est la première idole, l’idole mons
uvons dès le principe inhérent au culte, constituait le fond du drame religieux exécuté dans la vaste enceinte architecturale, au
commencement, l’art souverain est nécessairement la parole, la parole religieuse primitive, c’est-à-dire la parole poétique. Les a
ociétés, la poésie seule peut suffire à la manifestation du sentiment religieux  ; et cela par deux causes : d’abord les peuples n
uples, la forme de cette poésie primitive, c’est l’hymne. Si le chant religieux , l’hymne, est la forme primordiale de toute poési
synthèse primitive de toutes leurs formes dans le sanctuaire de l’art religieux identique au culte. Chaque nation a vu s’opérer c
de ce pays, resté pourtant stationnaire dans ses formes politiques et religieuses , est un abrégé complet de l’histoire de l’esprit
temple ; bas-reliefs et statues, tout était encore adapté à l’édifice religieux . Phidias, malgré les soupçons d’impiété qui pèsen
es soupçons d’impiété qui pèsent lui, ne sculptait que les cérémonies religieuses et les figures encore traditionnelles de la Divin
erve du Parthénon avaient certaines formes voulues par l’architecture religieuse , dans laquelle ils devaient s’encadrer. L’existen
ue. VIII La poésie, contenue d’abord tout entière dans le chant religieux , dans l’hymne chanté au son des instruments et ac
nie héroïque, les odes de Pindare n’en ont pas moins une haute valeur religieuse , et restent d’une grande importance pour l’histoi
t humain dans la tragédie, dans la poésie dramatique. Toute cérémonie religieuse , et, à plus forte raison, les actes du culte prim
La tragédie grecque, qui fit d’abord partie intégrante des cérémonies religieuses , des fêtes de Bacchus, conserva toujours un grand
a poésie s’étaient effectuées sans lui ôter entièrement son caractère religieux , tout en lui portant la vie et la diversité des p
c un développement parallèle dans l’ordre moral comme dans les ordres religieux et politique. Si l’on ne craignait d’être entraîn
ns l’ordre économique et industriel. X L’architecture est l’art religieux par excellence ; elle caractérise les époques où
unissant les arts plastiques, la musique, la poésie, dans un même but religieux et constituant le culte. L’architecture reste le
e l’esprit du corps, la poésie de l’architecture ; ensuite, la poésie religieuse le cède à l’épopée héroïque, en même temps que l’
re depuis le moment où ils tenaient encore par la racine à l’ensemble religieux des arts ; nous les verrions subir à leur tour un
oyons qu’ils sont tous placés à égale distance des époques où l’unité religieuse pèse sur les arts comme sur la société, et des te
que cet art appartient de plein droit aux seules époques héroïques et religieuses . Il est vrai que le germe de l’inspiration poétiq
ir sa langue formée dès les siècles de ferveur de son âge héroïque et religieux , et d’avoir ainsi deux grandes périodes poétiques
et les vagues pressentiments ont remplacé la foi positive en matière religieuse et sociale, la musique, ce langage si variable où
u début de l’histoire des arts, aux époques pleinement, exclusivement religieuses . La musique n’était dans le principe que la serva
sanctuaire. Dans nos sociétés vieillies, sur les ruines des symboles religieux et des fortes croyances, au sein de cet humanitar
ru, — l’acte le plus élevé, le plus pur, le plus dogmatique, l’office religieux de l’avenir m’apparaît sous cette forme : une sym
dre moral ; dans cet édifice matériel, la vie de l’âme, le grand fait religieux , sacrifice, expiation, résurrection, était représ
dans la sphère ou régnait jadis l’esprit d’enseignement et l’autorité religieuse . La révolte d’un art qui s’adresse surtout aux se
ons de l’art. Tout ce qui a la prétention, par idolâtrie pour l’unité religieuse , de remonter plus avant que cette époque vers les
nt apanage de l’esprit lyonnais. Un spiritualisme élevé, un sentiment religieux à la fois indépendant et pur, une droiture nature
des nations, y sont jugées surtout du haut des lois cosmogoniques et religieuses relevant de la théosophie, En ceci, l’œuvre est p
t plus conforme aux poèmes antiques qui renfermaient l’interprétation religieuse du passé et non pas des allusions au présent et d
ui soit sortie des discussions d’alors, touchait à tous les problèmes religieux , politiques, littéraires qui se présentent à une
travers celui d’Orphée ouvrant aux profanes la barrière de la société religieuse . Le plébéien romain, type de l’homme conquérant u
oles les plus opposées, quant à leur point de départ philosophique et religieux , ont partagé cette tendance de la science de notr
n. Ballanche n’admet pas que l’individu trouve par lui-même la vérité religieuse et sociale ; il reconnaît que l’homme la reçoit d
trine concilie donc l’idée de la transmission nécessaire d’une vérité religieuse primitive, et l’idée du progrès de la société, l’
ntales de l’homme sur la matière, datent de l’époque où l’inspiration religieuse et métaphysique dominait l’expérience. Malgré l’o
e ère scientifique, où le même esprit de synthèse, où la même méthode religieuse et inspirée présiderait à la science physique et
rganisateur. En même temps que la méthode ontologique et le sentiment religieux recommencent à se montrer dans la philosophie, le
ntre l’esprit et contre Dieu. Il y avait divorce entre la philosophie religieuse et la physique. Nous touchons au moment de la réc
de sa méthode. Ballanche avait pressenti ce souffle spiritualiste et religieux qui va féconder de nouveau les sciences naturelle
lle d’amis et de disciples dont la piété pour sa mémoire est vraiment religieuse et dont les souvenirs les plus encourageants se r
entre comme dans les sanctuaires dont le silence même nous remplit de religieuses émotions. Rien qu’à s’asseoir auprès de Ballanche
rée d’une fausse voie ; on devait s’y précipiter après lui. L’élément religieux , traditionnel et mystique une fois chassé de la p
toutes les poésies primitives, même dans celle de la Grèce, la moins religieuse de toutes, le poète ne dit jamais : je chante ; m
sie et à son histoire soit enlevé à la foi catholique, nos sentiments religieux auraient bien vite imposé silence à nos sympathie
hristianisme. Aujourd’hui encore, après dix-huit siècles, la vitalité religieuse se trouve concentrée dans les limites intellectue
dans les limites intellectuelles du monde gréco-romain. L’antagonisme religieux de l’Europe et de l’Orient, commencé avec la myth
près le pèlerinage au saint tombeau d’où sortit le salut et la vérité religieuse , il n’en est pas de plus cher à l’imagination que
ains et chez les Grecs des lois très formelles, issues de leurs idées religieuses , qui ne faisaient qu’un avec leurs institutions p
t l’Histoire des Croisades, ces grands actes d’enthousiasme et de foi religieuse bien innocents à coup sûr de tout levain de ratio
J’ajouterai encore que, loin d’avoir ignoré la réaction romantique et religieuse , j’ai vécu avec enthousiasme dans son sein ; que,
l’a pas fait éclater. Toutes ces délicatesses, dont le spiritualisme religieux et chevaleresque du moyen âge avait nuancé la phy
de Périclès et du siècle de Louis XIV parurent à ce moment de la vie religieuse de leur pays où le respect de l’autorité et des t
ant à la vie à ce moment où l’esprit humain, écrasé sous le sentiment religieux au sein du panthéisme oriental, se relève dans la
social, quand elle apparaissait dans sa forme la plus haute, la forme religieuse , dans le culte, la parole sociale n’était pas seu
t la poésie primitive, et cette poésie est identique à l’enseignement religieux , au culte primitif ; or le culte, à cette époque,
e cœur des hommes, fut brisée à la suite du fractionnement de l’unité religieuse . Nous ne connaissons que par des traditions vague
énéral sous le nom d’époque héroïque, la poésie était le seul langage religieux , philosophique et social. Il en fut ainsi non seu
s coexister dans les temps héroïques ? Avait-on d’une part le langage religieux , philosophique et social, le langage du poète en
ncore en Espagne. La poésie était à l’origine un acte essentiellement religieux . C’est dans le culte que les usages de la poésie
nature. IV La poésie, isolée des autres arts, après la période religieuse , et réduite à la parole chantée, a vu son action
ve les sanctuaires où siège dans sa majesté la pensée de Dieu, l’idée religieuse , en un mot tout ce que l’intelligence humaine s’e
ropriée de cet infini. L’architecture est l’art des âges primitifs et religieux  ; un étonnant parallélisme règne entre elle et la
ues-uns. L’instinct des artistes en devine plusieurs, et le sentiment religieux reconnaît et adore les autres sans les comprendre
es terreurs, seront dominées par l’adoration, emportées par l’élan de religieux enthousiasme, d’aspiration fervente qui élèvent l
ns l’univers. Ces épreuves, ces chutes, ces douleurs, ont leur aspect religieux et fécond ; elles nous font entrevoir au fond de
ion où s’agitent d’autres sentiments que la sympathie et les émotions religieuses . Il y a des hommes dont la vue s’attache surtout
es très distincts et comme deux courants opposés, l’ordre héroïque et religieux et l’ordre comique. Les genres épique et lyrique
amatique commence une poésie moins pure ; les sentiments héroïques et religieux descendent de leur hauteur en se compliquant de l
classe guerrière. Car toute vraie poésie a pour principe un sentiment religieux , la vénération, l’enthousiasme, le dévouement, le
ible degré dans l’Inde, à un degré plus éminent chez les Grecs, moins religieux , moins pénétrés du sentiment de l’infini que les
pond à deux tendances aussi distinctes t’une de l’autre que la poésie religieuse et la poésie bouffonne. Dans son essence, la pros
e toute organisation politique, la science émana d’abord de la pensée religieuse  ; elle eut pour premiers interprètes les déposita
issement des caractères, la situation des âmes vis-à-vis de la vérité religieuse , tout cela se peint dans le style, dans les table
de l’art qui semblent de prime abord les plus étrangers au mouvement religieux et politique. La littérature exprime la vie socia
visible, c’est son caractère qui tombe sous les sens. L’état moral et religieux d’une société est aussi apparent dans le coloris,
chevaleresque de l’honneur, la grandeur d’âme et la haute inspiration religieuse . C’est donc sur ces deux points seulement, la poé
s formes spéciales. Le sentiment poétique touche de près au sentiment religieux , de si près qu’ils se confondent parfois ; et tou
eligieux, de si près qu’ils se confondent parfois ; et tout sentiment religieux constitue l’âme dans l’état poétique. S’il y a un
e dans l’état poétique. S’il y a une poésie indépendante du sentiment religieux , cette poésie suppose cependant les principales c
cependant les principales conditions de la religiosité. Par sentiment religieux il ne faut pas entendre ici la foi à tel ou tel d
en rapport ; voilà la croyance primordiale qui constitue le sentiment religieux et en même temps le sentiment poétique. Ce sentim
ualisme chrétien, mais il n’en est pas moins l’essence même de l’idée religieuse  ; on peut en tirer ou l’unité de Dieu, ou le pant
ur cela on appelle surnaturel, c’est là une faculté commune à l’homme religieux et au poète. Bien d’autres causes font que la poé
dans les formes du culte. Enfin la poésie est inhérente au sentiment religieux , et l’histoire de la poésie suit les phases de l’
e suit les phases de l’histoire de la religion. IV Outre l’état religieux des esprits, il y a un état général de la société
e à celle qui fait considérer le respect, l’admiration, la vénération religieuse comme l’apanage des âmes faibles. En général les
a eu des passions ; mais le dix-huitième siècle, hostile au sentiment religieux et dépourvu de respect, n’a pas eu de poésie. Tou
re d’autres prétentions légitimes. Sans juger son action politique et religieuse , sans lui faire un mérite ou un crime de son espr
ent où Chateaubriand allait ressusciter parmi nous, avec le sentiment religieux , le principe même de la pensée poétique. VII.
l’enseignement laïque ont-ils paru s’apercevoir que, malgré l’esprit religieux qui les anime, le même levain révolutionnaire fer
est pratiqué chez nous, quelle que soit sa bannière, philosophique ou religieuse . Sans oublier que le bon sens et la liberté du ju
énéreuse que recèle la vraie poésie. Aux dépositaires de la tradition religieuse , aux gardiens de ce haut spiritualisme, source vi
r, fallait-il voir du moins que, malgré le soin donné à l’instruction religieuse , la méthode littéraire que l’on conserve est en d
a méthode littéraire que l’on conserve est en désaccord avec l’esprit religieux , et que le système d’éducation et d’études, égale
ire ou lycée, est de forme et d’origine monacale ? Ce sont des ordres religieux imbus, comme tout le monde au seizième siècle, de
ts destructeurs de la vitalité qui peuvent être la fin de l’ascétisme religieux , mais qui ne sont certes pas le but de l’éducatio
offenser les regards. D’autre part, au moyen âge, comme le sentiment religieux , la foi, l’amour, la poésie en un mot, ne peut ja
orme mélangée de sérieux et de moquerie propre à l’ironie des époques religieuses . En France, la satire deviendra bien vite ce qu’e
ie lui est interdite, car tout est englobé pour lui dans le sentiment religieux . De tous ces états si divers que font naître en n
ntemple, il vénère avec effroi ou avec amour ; il voit du même regard religieux la difformité et la grâce, et jamais le rire ne c
. La littérature de notre siècle a hérité en grande partie des doutes religieux du siècle précédent. Comme les écrivains de ce te
ques railleurs du dix-huitième siècle. Cette poésie pourtant est déjà religieuse , nous la dirons même chrétienne. Au fond, c’est b
prises, mais où l’on pressent le triomphe des plus nobles et des plus religieux sentiments. Il est un poète dans lequel se person
plus contraire, le plus subversif de ce sentiment sérieux et presque religieux  ? Comment le rire, la raillerie sceptique, commen
, il l’embrasse dans sa vaste architecture ; comme au moyen âge l’art religieux ne laissait pas en dehors de lui un art comique i
oi, parce que leur nature sceptique recule devant tout sentiment trop religieux . Quand ils peignent un personnage lâche, méchant,
l’amour nous fait communiquer avec l’infini, ce sont deux sentiments religieux  ; voilà pourquoi l’art religieux du moyen âge adm
ec l’infini, ce sont deux sentiments religieux ; voilà pourquoi l’art religieux du moyen âge admettait le grotesque. En disant qu
ui qu’on opprime. » L’esprit français n’est spécialement ni l’esprit religieux , ni l’esprit des arts, ni l’esprit poétique, ni l
premier germe dans l’antiquité. Le christianisme a donné la sanction religieuse à ce sentiment, il peut en revendiquer le côté le
a Grèce, l’homme était courbé sous une fatalité immobile ; les formes religieuses , les mœurs, l’organisation politique pesaient sur
tianisme, quand ils obéissent, souvent à leur insu, à leurs croyances religieuses . Ainsi le génie français, dans ses traditions lit
conception poétique dérive plus particulièrement ou du spiritualisme religieux , ou du sentiment humain, ou du sentiment de l’uni
industriel est devenu, comme ils nous l’affirment, le vrai mouvement religieux de l’humanité, nous verrons surgir en effet la po
des tempêtes, des montagnes, des grandes forêts ? L’idée poétique et religieuse de l’infini ne saurait naître devant les plus imm
s ressources qu’elle trouvait dans la ferveur et la naïveté de la foi religieuse au besoin de vivre de sa propre vie, de se distin
du monde. La poésie est le couronnement de l’édifice spiritualiste et religieux  ; les grossiers instincts de l’homme bestial aspi
s en nous-mêmes la souveraineté légitime de l’intelligence, de l’idée religieuse , de l’activité morale, et nous aurons renversé da
formule : la poésie de l’industrie. Jadis, sous le règne du sentiment religieux , de l’amour du beau, du sentiment de l’honneur, d
onde des passions de l’âme, du sentiment de la nature et du sentiment religieux est inépuisable, car il est infini. Qu’importe qu
À ces œuvres de démolition nous apportons souvent une ferveur presque religieuse , et ces élans de joie et d’espérance que d’autres
ait pas bu le poison et n’était encore pour le poète qu’un adversaire religieux et politique. Mais, dans la ville même d’Aristoph
ue, le sensuel Horace, comme son souffle s’agrandit, comme il devient religieux et lyrique quand il s’inspire des grands souvenir
ns toutes les âmes et chez tous les peuples, c’est au sujet de l’idée religieuse , c’est par elle, c’est pour elle ou contre elle q
e ou contre elle que se livrent tous ces combats ; c’est le sentiment religieux et tous ceux qui constituent avec lui le divin fa
sous plus d’une forme dans le cycle breton et jusque dans la branche religieuse de Saint-Graal. Elle a son empire à elle dans les
i les imaginations de poète, ni les caractères héroïques, ni les âmes religieuses . Le premier grand monument élevé à l’ironie dans
atisme et tant d’héroïsme se dépensaient, en France, dans les guerres religieuses , où le libre examen luttait de farouche intoléran
le morale positive a-t-on vu tourner l’enthousiasme et la sensibilité religieuse si incontestable dans Rousseau ? Pour trouver au
les gênent, c’est tout ce qui tient aux croyances élevées, à l’esprit religieux et libéral, aux formes diverses de la poésie et d
s âmes pour les nobles pensées. La dérision de tout ce qui est élevé, religieux et délicat, le vieux persiflage n’a pas inventé u
La tendresse, l’enthousiasme, la haute contemplation philosophique et religieuse , tel était l’inépuisable fond que cet heureux et
velle école s’était fait un domaine plus grave, elle était volontiers religieuse et contemplative. Mais l’esprit français éprouvai
impulsions différentes. Tout n’y dérivait pas de cette source élevée, religieuse , qui remonte au Génie du christianisme, au livre
stres, l’imagination, la première, avait relevé le monde moral. Cette religieuse mélancolie qui poursuit René dans les solitudes d
ses amis comme un testament. Son effusion dernière, c’est une pensée religieuse et une larme : J’ai perdu ma force et ma vie, E
justesse le tourment de l’infini ! Sachons bien tout le prix de cette religieuse tristesse. C’est elle, à défaut des joies sereine
ntendre dans ses pages les plus éloquentes ; il y rend témoignage aux religieuses pensées, à ce noble souci de la vérité morale qui
44 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VI. Architecture. — Hôtel des Invalides. »
es. Les yeux du voyageur viennent d’abord s’attacher sur cette flèche religieuse , dont l’aspect réveille une foule de sentiments e
le premier a fait monter ses voûtes dans le ciel, à la voix du siècle religieux , et que le second s’est abaissé vers la terre, à
u’un cloître militaire où l’art a mêlé les idées guerrières aux idées religieuses , et marié l’image d’un camp de vieux soldats, aux
et va se perdre à l’église, où règne un profond silence. Ce bâtiment religieux est placé derrière les bâtiments militaires, comm
45 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
didement, peut-être plutôt que profondément, chrétien. La littérature religieuse fournit presque tous les chefs-d’œuvre de notre p
e fournit presque tous les chefs-d’œuvre de notre prose ; l’éloquence religieuse est toute notre éloquence. Nos grands poètes trag
’intéressent. Cela n’a pas besoin d’être démontré pour la littérature religieuse  ; mais la littérature laïque est imprégnée du mêm
e pour la France. Voilà donc où aboutissait l’éclat de la renaissance religieuse , à des cruautés, à des ruines. Mais où donc about
disproportion des richesses et des services de l’Église. Les disputes religieuses deviennent de plus en plus mesquines et puériles,
ieuses deviennent de plus en plus mesquines et puériles, le sentiment religieux s’atrophie ou dévie ; la littérature religieuse d
puériles, le sentiment religieux s’atrophie ou dévie ; la littérature religieuse disparaît. L’Église ne comptera pas parmi les for
46 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »
t la forme qu’il revêt, — n’est jamais qu’une aberration du sentiment religieux en vertu de sa propre force, si une autorité exté
qui ait jamais pu régler et contenir cet extravasement de la faculté religieuse , parce que le Catholicisme, cette force organisée
danger, et qui fait de lui, — diraient les naturalistes, — un animal religieux . Certes, la longue chaîne du mysticisme a bien de
fin de compte, que les victimes plus ou moins foudroyées du sentiment religieux , trop fort pour l’homme, quand il se confie sans
endides interprètes. Celui-là n’est point une déviation de la faculté religieuse , il en est l’exaltation, mais l’exaltation dirigé
auteur nie à Saint-Martin et au mysticisme la vérité philosophique et religieuse , — ces deux vérités qui pour nous n’en font qu’un
re sens, le philosophe inconnu n’existe réellement que dans sa pensée religieuse , et c’est exclusivement là qu’il faut le surprend
icisme qui est la vérité absolue, et il a été dans l’ordre des choses religieuses ce que furent les Précieuses dans l’ordre des cho
47 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196
potique dans l’ordre, en prit la défense. Le P. Goulu ne s’étoit fait religieux qu’à l’âge de vingt-huit ans. Auparavant il avoit
écrivains de son ordre, pour faire repentir Balzac de son audace. Un religieux Manceau, dom André de saint Denis, auteur pitoyab
is Anaxagore ! De pareilles horreurs dans la bouche d’un prétre, d’un religieux , auroient dû révolter le public. Mais elles furen
n portrait se montre par rareté au louvre. » Presque tous les ordres religieux épousèrent les intérêts du grand Phyllarque. Balz
as qu’il eut besoin d’être dispensé de la règle du maigre  ; comme un religieux très-éloigné de l’esprit de son ordre, le plus sé
jamais saisir ce moyen de vengeance. Il respecta la religion dans un religieux , quel qu’il pût être. Les libèles ni leurs auteur
48 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
lorifie, et qu’il a ainsi sa place naturelle parmi les grands esprits religieux dont ce volume est destiné à expliquer les tendan
était autrefois personne morale, personne intellectuelle et personne religieuse  ; et l’individu fabriquait, travaillait, vendait,
llectif qui s’appelle le patriotisme. Si l’on songe aux organisations religieuses , je prierai qu’on remarque qu’elles ont été fondé
n est le point de départ, mais non pas le fondement. Les associations religieuses se sont formées en haine de l’individualisme et p
, la foi, de quelque sorte qu’elle soit, le besoin de certitude, soit religieuse , soit philosophique, soit scientifique, sur l’ens
Unité, continuité, signes, d’une part, de vérité dans une institution religieuse , comme aussi dans une institution politique ; néc
me reçut de Dieu à l’origine. » — Inspiration particulière, sentiment religieux personnel, ce ne sont là que des synonymes de l’o
e qui les dirigeait naturellement à se reposer aussi, au point de vue religieux , sur l’autorité. Et, sans doute, l’individualisme
croyant est de ne pas croire en moi. Pour que ma foi ait un caractère religieux , il faut qu’elle me soit donnée. Si elle me venai
une opinion, comme celle que j’ai sur la dernière comédie. Elle n’est religieuse qu’à la condition d’être impersonnelle » ; et ceu
evoir est de me former une croyance. Pour que ma foi ait un caractère religieux , il faut que ce soit moi qui croie, et pour que c
t quelque chose en moi qui n’est senti que par un autre. Ma foi n’est religieuse qu’à la condition d’abord qu’elle soit mienne » ;
nité, qu’une influence insignifiante. Ballanche La renaissance religieuse , — ou la réaction religieuse : car qu’importent l
ifiante. Ballanche La renaissance religieuse, — ou la réaction religieuse  : car qu’importent les mots dont la polémique fai
, et acceptons-les tous pour abréger, — la renaissance ou la réaction religieuse du commencement de ce siècle intéresse beaucoup l
uefois tâche à l’imiter. Le néo-christianisme est une mode ; l’effort religieux est plus qu’une mode, et semble un besoin, à tout
ingts ans sous diverses formes. Quiconque voudra étudier le mouvement religieux au xixe  siècle devra ne pas oublier Ballanche. M
, on peut le tenir pour le premier qui ait essayé de sonner le réveil religieux dans notre pays ; par sa nature, essentiellement
Tout ce qui a été, en notre siècle, mêlé de mysticisme, ou simplement religieux avec une certaine profondeur, peut donc être ratt
ttérature contenant les diverses philosophies du meurtre politique et religieux . Le doux Ballanche en a fourni un chapitre, et no
ment » n’est là que pour servir d’une transition aisée au « sentiment religieux  » et à la religion proprement dite. Ce premier li
jà toutes les idées favorites de Chateaubriand. L’homme est un animal religieux . La raison lui suffit dans la vie pratique, le tr
soin. Toutes les grandes pensées humaines ont pour origines les idées religieuses  : « La coupole de Saint-Pierre, l’Athalie de Raci
de changer de place. Le beau est un besoin de l’homme, et le beau est religieux . L’esthétique est une religion qui se cherche, le
licitation de l’opinion publique, déjà exprimée çà et là. La réaction religieuse de 1800 ne fut pas faite par Chateaubriand. Elle
ons que, désormais, concilier l’idée du progrès avec toutes les idées religieuses , chrétiennes et anti-philosophiques, dont il avai
otestantes et les mœurs catholiques, ou plutôt les mœurs sont restées religieuses et les opinions sont devenues indépendantes des r
être exclu : « La multitude était sous le poids d’une excommunication religieuse … Les vaincus perdaient leurs dieux. » Le christi
tour d’Esdras, a été marquée par l’apparition d’une haute philosophie religieuse … Malheureusement, elle s’est revêtue de formes ré
tes pas sans religion, vous êtes sans culte… Mais la société est plus religieuse que les individus. » Il suffit ; car nous vivons
 Le génie chrétien est devenu le génie social. » Telle est la pensée religieuse où Ballanche semble s’être arrêté. Elle est très
ianisme et de la libre pensée dans la palingénésie morale, sociale et religieuse . Il écrit à la première page d’un de ses livres :
ît tout aussi aimable et sympathique, mais bien décevant. Son système religieux n’est guère qu’un souhait, une aspiration. Il dés
érages. Il lui faut des conversations sentimentales ou des entretiens religieux . On le met aux mathématiques, ce qui était très b
r des cerveaux moins fermes que le sien ; ç’a toujours été une pensée religieuse , le projet de retrouver et l’effort pour retracer
mais il n’y a pas autre chose. Dieu, c’est tout l’homme ; l’histoire religieuse , c’est toute l’histoire. C’est l’instinct religie
mme ; l’histoire religieuse, c’est toute l’histoire. C’est l’instinct religieux qui crée les sociétés : « Si vous ne placez quelq
famille a succédé l’état, à l’homme l’humanité. » — C’est l’instinct religieux qui modèle les sociétés et leur donne leurs forme
it même. Il ne peut pas penser autrement. Quand il n’a pas une pensée religieuse , il ne pense pas. Ce n’est pas une théorie ; c’es
ne sorte d’incarnation, de génération plutôt ; l’idée, quand elle est religieuse , et uniquement quand elle est telle, créant imméd
formes à elle, calqués sur elle et qui la réalisent. — Aussi une idée religieuse , si mince et peut-être puérile qu’elle vous parai
storiques d’Edgar Quinet. Elles sont tellement dominées par ses idées religieuses qu’elles se confondent avec elles. Jamais, depuis
désert créant Jéhovah, et voilà une théorie qui fait dépendre l’idée religieuse des choses, et non les choses de l’idée religieus
it dépendre l’idée religieuse des choses, et non les choses de l’idée religieuse  ; dans son système ordinaire, c’est Jéhovah qui d
où le passage a été écrit, que ce que j’appellerai la loi d’évolution religieuse dans Edgar Quinet. La religion est crainte, — ado
lle qu’il commence2. C’est qu’aussi Quinet est un très bon théoricien religieux et très bon critique des choses religieuses ; et
est un très bon théoricien religieux et très bon critique des choses religieuses  ; et ce n’est que quand il veut faire rentrer tou
e quand il veut faire rentrer toute l’histoire civile dans l’histoire religieuse qu’il est singulièrement hasardeux. A la vérité,
op complaisamment et arbitrairement les concordances entre l’histoire religieuse et l’histoire civile ; il les multiplie et il les
Ensuite, la concordance admise, il veut toujours que ce soit le fait religieux qui soit la cause et le fait civil qui soit l’eff
ce soit qui touche au divin ; que quoi que ce soit qui a un caractère religieux , soit chose du même ordre qu’un fait civil. Sitôt
hose du même ordre qu’un fait civil. Sitôt qu’une idée a un caractère religieux , elle a tout de suite à ses yeux une prééminence
avoir si elle tenait tout entière dans le développement du sentiment religieux et n’était qu’un prolongement de ce sentiment uni
ans les choses humaines, mais même comme cause permanente. L’instinct religieux sans doute (et je dis l’instinct religieux parce
use permanente. L’instinct religieux sans doute (et je dis l’instinct religieux parce que ce ne serait peut-être pas vrai de l’in
eligion de tout ce qui emplit son âme » ; mais en vérité cet instinct religieux , surtout en la forme mystique, est quelquefois tr
a des raisons d’être et de durer dont une est certainement l’instinct religieux , et quand cet instinct est fort, l’homme existe c
ombien est curieux le cas d’un homme du xixe  siècle en qui la pensée religieuse , en qui l’idée de Dieu est le fond et comme le to
ces successives, il me semble qu’il en faut conclure que le mouvement religieux du xixe  siècle n’a pas laissé d’être assez fort,
Cela peut permettre aux positivistes de nos jours la modestie, et aux religieux la confiance. III Ce n’est point un autre Q
isme vague, dont pouvaient s’accommoder et se réjouir toutes les âmes religieuses , à quelque culte qu’elles appartinssent, et qu’il
un peu qu’il sache, avec qui il est dans la grande mêlée des partis, religieux et philosophiques. Il faudra qu’il se réduise pou
e le Génie des religions et les Jésuites. Il était déiste dans l’âme, religieux et convaincu de la nécessité d’une religion plein
torité en affaires intellectuelles. Il était individualiste en choses religieuses , comme l’est assez naturellement un inventeur en
s religieuses, comme l’est assez naturellement un inventeur en choses religieuses . Il se sentait plus que prêtre, il se sentait un
ntelligence, surtout arrêté la faculté de produire de nouvelles idées religieuses et de nouvelles formes religieuses, et de nouveau
lté de produire de nouvelles idées religieuses et de nouvelles formes religieuses , et de nouveaux états d’âme religieux, interdicti
ieuses et de nouvelles formes religieuses, et de nouveaux états d’âme religieux , interdiction et empêchement qui sont évidemment
rnière, le jésuitisme, proscrit presque, non plus seulement la pensée religieuse indépendante, mais la pensée même, montrant une d
tant il faut une religion ; la société ne peut pas se passer d’esprit religieux ni de sentiment religieux ; il y a péril de mort
; la société ne peut pas se passer d’esprit religieux ni de sentiment religieux  ; il y a péril de mort à ce qu’une religion dispa
t toujours, c’est qu’il est extrêmement regrettable que la révolution religieuse n’ait pas réussi en France au xvie  siècle, et mê
holicisme ou ne sera sauvée que par une révolution ayant un caractère religieux , et fondant une religion. Cette révolution est né
a pas d’autre dans l’esprit d’Edgar Quinet, que toute révolution est religieuse , ou n’est pas. — Pourquoi la Révolution française
vorté ? Parce qu’elle n’a pas existé. Elle n’a pas été une révolution religieuse , en d’autres termes elle n’a pas été. Elle n’a ét
catholique, élève du Vicaire savoyard, manière d’éclectique en choses religieuses comme son maître3, esprit faux. On a poursuivi pe
édé ainsi. Ce que les novateurs ont toujours fait, c’est la dictature religieuse d’abord, quitte à la tempérer plus tard, quand l’
s sans rien ajouter, il n’y aurait jamais eu l’ombre d’une révolution religieuse au xvie  siècle. Qu’ont-ils fait ? Le voici. Aprè
-ils fait ? Le voici. Après avoir condamné les anciennes institutions religieuses , ils en ont admis d’autres sur lesquelles ils ont
s plus intrépides novateurs ôteront jusqu’au désir même d’une réforme religieuse . Chose curieuse, ce que les révolutionnaires n’os
qui ne sont nécessaires et excellentes qu’appliquées à la révolution religieuse . C’est l’erreur capitale de la Révolution françai
ar la force d’une religion nouvelle. Oui, sans doute, sur la question religieuse « tous les cahiers se résument par ces mots : Con
était la volonté du pays, mais si l’histoire permet qu’une révolution religieuse ne soit pas violente. Or, précisément, contre tou
tous les principes, la Révolution française a été violente sans être religieuse . Alors à quoi bon être violente ? Ne vous y tromp
e de toutes les autres, elle a été relativement libérale en questions religieuses . Au fond, c’est le fanatisme qui lui a manqué. La
res. Il semble d’après cela que les révolutions soutenues d’un esprit religieux soient les seules qui n’usent pas les forces huma
froide, de la logique et, en vérité, du bon sens, que sur la question religieuse  ; mais quand il y touche, il sort complètement de
ui a l’âme d’un ligueur ou d’un Théodore de Bèze, chez qui l’instinct religieux est assez profond d’abord, et ensuite assez excit
ste, l’idée que l’humanité n’est jamais que l’expression d’une pensée religieuse , manque de laquelle tout croule, tout se dissout,
esse, il a la passion de l’unité. L’unité nationale autour de l’unité religieuse et se fondant avec celle-ci, c’est sa pensée de d
défaut de la cuirasse. Les mahométans ont atteint avant nous l’unité religieuse et sociale ; nous leur offrons d’en déchoir pour
de toutes leurs forces. Au fond de leur pensée reste le rêve d’unité religieuse et politique de Louis XIV et de Calvin, qui est l
à contre-sens de ses intentions. Il a désiré passionnément une France religieuse , religieuse à sa manière, mais enfin une France r
s de ses intentions. Il a désiré passionnément une France religieuse, religieuse à sa manière, mais enfin une France religieuse. I
une France religieuse, religieuse à sa manière, mais enfin une France religieuse . Il a contribué, dans la mesure où contribue à ce
ie, a été que de ce qui ruine le plus aux temps modernes le sentiment religieux , précisément de cela, une religion sortît un jour
tait très intelligent, était un orateur remarquable et avait l’esprit religieux . Je ne dis pas le sentiment religieux, que je cro
r remarquable et avait l’esprit religieux. Je ne dis pas le sentiment religieux , que je crois qu’il n’eut jamais ; je dis l’espri
entiment religieux, que je crois qu’il n’eut jamais ; je dis l’esprit religieux . — L’esprit religieux consiste à aimer la certitu
e je crois qu’il n’eut jamais ; je dis l’esprit religieux. — L’esprit religieux consiste à aimer la certitude et à aimer la certi
nd nombre de ses semblables : voilà les points essentiels de l’esprit religieux . Certains hommes ne l’ont pas du tout, vivent dan
s ont pour l’incertitude. Certains hommes, ailleurs, ont le sentiment religieux , et n’ont pas l’esprit religieux, ou l’ont très f
s hommes, ailleurs, ont le sentiment religieux, et n’ont pas l’esprit religieux , ou l’ont très faible : ils aiment ce qui dépasse
t qui peut même être purement personnelle ; ils ont plus de sentiment religieux que d’esprit religieux. Cousin avait très peu de
rement personnelle ; ils ont plus de sentiment religieux que d’esprit religieux . Cousin avait très peu de religion dans le cœur,
politiques, des guerres civiles, des guerres sociales et des guerres religieuses  ; c’est-à-dire des guerres sur tous les objets qu
elle. C’est ce qui me faisait dire en commençant qu’il avait l’esprit religieux . Mais ce qui lui manquait, c’était le sentiment r
it l’esprit religieux. Mais ce qui lui manquait, c’était le sentiment religieux . Il manquait à Victor Cousin et il manquait au sy
a raison spontanée et impersonnelle. Cela fait un désavantage. Esprit religieux , cœur non religieux, Cousin avait fondé une relig
t impersonnelle. Cela fait un désavantage. Esprit religieux, cœur non religieux , Cousin avait fondé une religion laïque un peu sè
et le désir de le satisfaire et de le soutenir. Toutes les doctrines religieuses modernes sont de cette dernière sorte. Les doctri
vérité d’histoire naturelle, c’est-à-dire ceux qui n’ont ni sentiment religieux ni esprit religieux ? Ceux-ci aiment la philosoph
turelle, c’est-à-dire ceux qui n’ont ni sentiment religieux ni esprit religieux  ? Ceux-ci aiment la philosophie et recherchent le
esprit existait et était assez répandu. Il était un reste d’habitudes religieuses dans des esprits qui ne comprenaient plus la reli
Béranger. Mais cet état d’esprit était évidemment transitoire. Moitié religieux , moitié athée, le déisme était un composé d’athéi
e. Des hommes qui étaient dans ces idées, les uns, chez qui l’élément religieux était plus fort, devaient revenir au christianism
sse Église et de pouvoir spirituel administratif, sans profond esprit religieux . Fiction, son style, très beau souvent, mais arti
n, ce qui fit que Comte fut choqué chez Saint-Simon de certain esprit religieux et « couleur théologique » où il devait arriver p
ral par des gens pratiques. Les anciennes castes guerrières et castes religieuses des peuples d’Orient sont le témoignage, en ce se
oi-même comme le dépositaire et l’héritier de la plus ancienne pensée religieuse , affirmer une tradition continue du premier homme
lle devait embrasser, comme toutes les religions passées, la doctrine religieuse elle-même, la morale, la sociologie qui se confon
nd on y sert Dieu convenablement. » sans largeur, sans véritable sens religieux , et qui, du reste, détestait les protestants. Ce
les protestants. Ce qu’il fallait faire alors, c’était une révolution religieuse , — et c’est pour cela que l’idée de Chaumette res
49 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »
e siècle français. A la suite de ce mouvement profond d’émancipation religieuse , qui donna, au début du xvie  siècle, le signal d
iècle. Lorsque, maintenue par l’énergie du pouvoir laïque, l’autorité religieuse n’exerçait plus une action directe sur la politiq
parti qui l’aida à conquérir le pouvoir avait été plus fort, l’avenir religieux de la France aurait alors changé brusquement. La
it en 1598 ne pouvait sanctionner qu’une transitoire et précaire paix religieuse . Il était évident que malgré Henri IV, malgré la
s politiques désormais, conservant ce qu’ils pensaient être la vérité religieuse pour aliment de leur vie, faisant s’épanouir leur
igents ceux qui avaient eu recours à la raison pour réformer leur vie religieuse  ? Comment n’auraient-ils pas été les meilleurs ce
hypocrisie dont s’affublèrent les plus grands criminels politiques et religieux . Vous nous dites que les persécutions effrayantes
français, Bossuet en tête, a préparé, organisé, dirigé la persécution religieuse qui remplit la troisième partie du dix-septième s
ce peut avoir pour une nation, l’abandon de sa direction politique et religieuse entre les mains d’un pur rhéteur, je me contenter
par les seuls moyens d’oppression morale dont il dispose, le pouvoir religieux fait appel aux pouvoirs civils. C’est par la sold
, le pouvoir civil en France s’élevait hardiment au-dessus des partis religieux , et posait les limites qu’il ne leur était permis
ns déjà vu, protestent invariablement contre l’attribution au pouvoir religieux de la responsabilité des violences. Admirons leur
Pour une Saint-Barthélemy, vous avez la longue, l’immense révolution religieuse qu’on appelle Révocation de l’édit de Nantes, cet
nt, la France se barre d’elle-même l’avenir, en permettant au pouvoir religieux d’entraver par de nouveaux obstacles son évolutio
cet acte mémorable, l’écrasement, pour un siècle, de la libre pensée religieuse en France, représente « la Religion plantant une
sentants de l’Église sur la France, de ce triomphe néfaste du pouvoir religieux , qui, pour marquer sa domination, plante sur les
ne et en Europe sont les conséquences évidentes de notre grande faute religieuse . »‌ Nous voici donc pourvus de la base indispensa
a révocation de l’Édit de Nantes, c’est-à-dire du rejet de sa réforme religieuse , date le déclin de la France ; et qu’au contraire
nt. Que signifie ce double fait ? Ceci : que les nations, dont la vie religieuse dépend de Rome, portent en elles un germe de mort
tion. Les peuples qui ont, au contraire, secoué le joug de l’autorité religieuse et qui lui ont substitué le libre examen, ont acc
vaient le droit et, le devoir de défendre, en même temps que leur foi religieuse , leur foi politique, et que cette défense entraîn
50 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
péculation à résoudre. Hâtons-nous de le reconnaître : la philosophie religieuse n’a rien de commun avec la philosophie naturelle
omme en rapport avec Dieu, voilà le double objet de toute philosophie religieuse . Son grand souci est la destinée humaine. Seuleme
C’est ce qu’il faut examiner. Toute théologie ne répond au sentiment religieux qu’autant que son Dieu possède la nature et les a
de Schelling, de Hegel, n’a rien de commun avec l’objet du sentiment religieux . La théorie ne s’en tient pas là ; elle va jusqu’
l’union, telle est la gradation nécessaire et légitime que suit l’âme religieuse . Mais de l’amour à l’abandon de soi-même, de l’un
âmes ardentes, comme celle d’une sainte Thérèse ; mais la philosophie religieuse la plus sévère se laisse entraîner aux mêmes conc
Quelle est la part de Dieu, quelle est la part de l’homme dans la vie religieuse et dans la vie morale elle-même ? Voilà ce qu’auc
rsonnalité divine qu’il devient impossible à la conscience de l’homme religieux de fixer le degré de mérite de ses actes. Encore
u plus puissant esprit des temps modernes. Pourquoi toute philosophie religieuse incline-t-elle au mysticisme ? C’est encore parce
ents la limite et l’obstacle à ces entraînements mystiques. Toute âme religieuse aspire à l’union avec Dieu et tend à l’absorption
ous, notre amour portera le caractère de Dieu même41. » Le philosophe religieux , Maine de Biran, n’a point une autre manière d’en
arce qu’il n’est jamais contraire à la conscience. Le Dieu dont l’âme religieuse écoute la voix, suit la volonté, prend en quelque
est pas moins vrai de la religion que de la morale. Le vrai sentiment religieux n’a rien de métaphysique ; il ne s’adresse ni à l
toujours la vraie divinité, nous disons celle qui répond au sentiment religieux , est sortie du sanctuaire de la conscience humain
les progrès de cette conscience. Aussi peut-on dire que le sentiment religieux a constamment été en raison du sentiment moral, e
conscience, lorsqu’il s’agit de la bonne et saine direction de l’âme religieuse . Enfin, pourquoi les sciences morales elles-mêmes
51 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
les progrès de la Philosophie moderne, & de ramener aux principes religieux les esprits qui s'en sont écartés. A un mal aussi
La raison Philosophique a beau murmurer & se plaindre, la raison Religieuse rend hommage à cette sage contrainte ; elle avoue
eloit-il cette raison qu’on croit humiliée par sa soumission à la Foi religieuse  ? Il l’appeloit un principe de destruction &
ce qu’ils affichent, & qui prendroit ces Ouvrages pour nos Livres religieux , pourroit avec raison avoir une fort mauvaise idé
t sacrifier aux mouvemens impérieux qui les dominent ? Non : les ames religieuses sont seules capables d’offrir le tableau de ces v
charge à la société, par l’abus qu’il fait de ses facultés : l’Homme religieux au contraire s’occupe de tous les besoins de ses
t le premier & souvent même l’unique objet de ses soins : l’Homme religieux étend les siens sur tous les membres de la Sociét
fera point ici l’énumération de tous les bienfaits que la sensibilité religieuse a répandus dans la Société : on se bornera à défi
re plus modeste & plus simple. Qu’on suppose une Société vraiment religieuse  : quel genre de vices pourroient subsister dans s
orreurs commises par le Fanatisme. Malgré cela, comparons les Siecles religieux avec les Siecles philosophiques ; ou plutôt, sans
& d'élévation, de franchise & de bonne foi, où la soumission religieuse contenoit les esprits, fixoit les sentimens, régl
rment pour son humeur, un motif d’injustice & d’iniquité. L’Homme religieux adore tout, &, malgré ses répugnances, se sou
52 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »
e avait connu à Paris avant son mariage. L’intimité de la veuve et du religieux , consacrée par la communauté de séjour et de piét
e. L’imagination enflammée de la femme avait bientôt dépassé celle du religieux . Ce commerce mystique avait paru suspect aux homm
ect aux hommes simples. L’évêque s’en était ému ; il avait relégué le religieux disgracié à Thonon, autre petite ville de son dio
et le père Lacombe, qui venait de rentrer à Paris, furent arrêtés. Le religieux , interrogé, jeté à la Bastille, fut enfin renferm
La conformité de tendresse et d’exaltation de ces deux âmes également religieuses , ne tarda pas à établir entre Fénelon et madame G
la doctrine, mais sur la vertu de l’archevêque de Cambrai. La tête du religieux Lacombe, enfermé dans les cachots du château de L
eut connaissance à Paris de ces aveux du délire, on fit transférer le religieux au château de Vincennes. Là il écrivit, sous l’in
re à madame Guyon et la somma d’avouer les désordres confessés par le religieux . Celle-ci se souleva contre une telle horreur et
, sur la foi de ces rêves d’un insensé, ne doutèrent plus du crime du religieux et de madame Guyon. « Ces lettres, écrivait l’ab
d’impression que vingt démonstrations théologiques. » La démence du religieux ne tarda pas à éclater. On le jeta dans une loge
délire. On fut forcé de reconnaître que Fénelon n’avait jamais vu ce religieux et n’avait entretenu aucune correspondance avec l
53 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Christophe »
catholiques et théologiens, sont appelés à faire dans la littérature religieuse plus de bien que les prêtres eux-mêmes, à talent
endre de cette cime du monde et s’étendre dans le monde entier, et de religieuse se faire politique sans pour cela cesser d’être r
ier, et de religieuse se faire politique sans pour cela cesser d’être religieuse , — les communards et les athées de ce temps ne le
écrit l’histoire attaquèrent et voulurent abattre. Ce parlementarisme religieux qui nous a conduits, Dieu sait par quelles abomin
l’emporter ! Puisque le monde politique a répercuté l’erreur du monde religieux , ne serait-il pas à souhaiter que les choses s’ac
on eût lieu encore du triomphe de la vérité sur l’erreur ? Le pouvoir religieux , l’unité romaine, la papauté, attaqués par toutes
insisté, mais qui ne fera pas sur l’opinion, indifférente aux choses religieuses qu’elle ignore, l’effet sympathique qui entraîne
54 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
i sont chargées de la donner. Vous ne comprendrez jamais le sentiment religieux  ; vous ne saurez jamais ce que c’est qu’une relig
ns, des Juifs, des Grecs, des Romains, des chrétiens, toutes sociétés religieuses dans lesquelles la religion avait résolu, à la sa
ps de l’inspiration, dit-il, aujourd’hui on n’a plus besoin de formes religieuses . Il y a bien des erreurs dans toutes ces assertio
x. Lors donc que M. Jouffroy manifeste de la répugnance pour la forme religieuse , sa raison ne se rend pas bien compte du sentimen
à certaines formes du passé dans lesquelles il reconnaît le caractère religieux , il ne peut se décider à admettre comme religion
rices à celui d’époques organiques, donné par Saint-Simon aux époques religieuses . Ce n’est pas l’époque qui fonde, pas plus que ce
55 (1813) Réflexions sur le suicide
oi l’instinct conservateur de la vie, quand ce n’est pas un sentiment religieux qui nous en demande le sacrifice. La plupart de c
t sans mélange d’aucun mouvement d’orgueil, inspirent une disposition religieuse , qui porte l’âme à la résignation. Les plus fréqu
rre peut avoir des regrets, mais il n’y a de remords que pour l’homme religieux  ; or il suffit de l’être pour sentir que l’expiat
peut, en faisant du bien. Le déshonneur mérité est donc pour l’homme religieux une juste punition à laquelle il ne se croit pas
fils. — C’est avec cette résignation touchante que s’exprime l’être religieux  ; car plus il se croit criminel, moins il s’attri
s temporelles ont d’ordinaire bien plus d’activité que les espérances religieuses , et la vie spirituelle ou le christianisme, ce qu
iers appellent ce sentiment la confiance dans son bonheur, les hommes religieux l’espoir dans le secours de la Providence : mais
pour ainsi dire égoïste en se donnant la mort. De tous les arguments religieux qu’on a faits contre le Suicide, celui sur lequel
r la conscience. N’avons-nous pas éprouvé, même à part des sentiments religieux , que notre disposition intérieure n’était pas tou
er avec patience et courage ? La résignation qu’on obtient par la foi religieuse est un genre de Suicide moral, et c’est en cela q
ibilité qu’il nous a donnée. Quelle différence entre cette abnégation religieuse de la lutte terrestre et la fureur qui porte à se
couronne de la vie. Les Sauvages n’ayant point l’idée de la destinée religieuse ou philosophique de l’homme croient rendre servic
rté la mort plutôt que l’esclavage, étaient capables d’une soumission religieuse envers la puissance du Ciel, tandis que des écriv
nie. On a vu les plus habiles succomber, mais la réunion des volontés religieuses et patriotiques ne saurait faillir. Il n’y a rien
que jusqu’à son dernier moment son esprit philosophique et sa fermeté religieuse ne se démentirent point. [II.] Lady Jane Grey
Aylmers. C’est à vous que je dois, mon digne ami, l’instruction religieuse , cette vie de la foi qui peut seule se prolonger
ée dans cette tour je vis de ce que je sens, et ma conduite morale et religieuse ne consiste que dans les combats qui se passent e
arts jusqu’aux règles de la conduite, tout doit se rapporter à la foi religieuse , et la vie n’a pour but que d’enseigner l’immorta
plus, ni dans ce monde, ni dans le ciel, dont m’excluait ma croyance religieuse . — Vous me causeriez plus d’effroi que mes bourre
digne ami. Asham qui dans notre entretien de la veille semblait moins religieux que moi, reprit bientôt tout son avantage sur ma
56 (1890) L’avenir de la science « XIV »
nséquent les mêmes devoirs que l’individu en ce qui touche aux choses religieuses . Il ne doit pas seulement laisser faire ; il doit
n, bien plus conforme à l’esprit moderne. C’est surtout sous la forme religieuse que l’État a veillé jusqu’ici aux intérêts supras
e et rationnelle, tout ce que l’État accordait autrefois à l’exercice religieux reviendra de droit à la science, seule religion d
es sens, c’est supposer qu’elle n’est pas la science. Certains ordres religieux qui appliquaient à l’étude cette tranquillité d’e
tique. Quoi qu’il en soit, on ne peut nier que l’abolition des ordres religieux qui se livraient à l’étude et celle des parlement
57 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
dans la vie une chose sérieuse et se préoccupe avant tout des besoins religieux et moraux de l’homme. La science ne vaut qu’autan
t arrivé à l’idée de l’humanité, si tout cela n’est conçu dans un but religieux et supérieur ? La science vraiment élevée n’a com
pensent. La nature humaine, plus forte au fond que tous les systèmes religieux , sait trouver des secrets pour reprendre sa revan
j’ai posé la condition de la science et de la philosophie. Si une âme religieuse en lisant ces lignes pouvait s’imaginer que j’ins
st parce que je suis sérieux et que je traite sérieusement les choses religieuses que je parle de la sorte. Si comme tant d’autres
se de le dire une fois pour toutes : si je porte dans les discussions religieuses une franchise et une lourdeur qui ne sont plus de
rimental, le sens du réel, l’impossibilité de croire à des traditions religieuses évidemment conçues en dehors de toute critique. D
n en une phrase, qui est à elle seule une religion ; il y a une façon religieuse de prendre les choses, et cette façon est la mien
ouvrait ses ailes au plus hardi rationalisme ? Sont-ce les croyances religieuses qui lui ont maintenu sa vigueur ? L’Italie païenn
lus ainsi chez les nations modernes, puisque le repos dans les cultes religieux suffit pour énerver une nation 49. Il y a quelque
monde moral une conviction égale à celle que produisait jadis la foi religieuse . Tous les arguments tirés du passé pour prouver l
aiblesse. Une rigoureuse analyse psychologique classerait l’instinct religieux inné chez les femmes dans la même catégorie que l
u choléra ; car, disait-il, ces calamités opèrent un retour aux idées religieuses . Cela, du reste, est conséquent. Qu’importe, pour
âmes soient sauvées ? 38. Au fond, les différences entre les sectes religieuses ne sont pas moindres. Mais elles ne frappent pas
i, dans les pays où plusieurs sectes sont en présence, le scepticisme religieux ne tarde pas à se produire. 39. Dans l’impossib
’hymne où, dès ma première jeunesse, je cherchai à exprimer ma pensée religieuse , à la fin du volume. (On l’a supprimé.) Il est po
e ne les a prises au sérieux, et je plaindrais fort celui dont la foi religieuse ne serait étayée que sur ce scolastique échafauda
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120
es commencent à l’année 1680. Mme de Maintenon écrit à Mme de Brinon, religieuse ursuline, qui a établi une pension à Montmorency 
yant point obligée à rien de plus, et ne trouvant que trop de maisons religieuses  ; moins j’ai eu de part à ce dessein et plus j’y
elques autres bénéfices. Outre cela, Sa Majesté donnera les places de religieuses de chœur dans tout le royaume aux filles de cette
la parfaite novice et la parfaite dame de Saint-Louis, l’institutrice religieuse et raisonnable par excellence ; elle en propose à
ce caractère où se confond le personnage de mère, de sœur aînée et de religieuse , et qui a pour objet de former de pauvres nobles
pauvres nobles jeunes filles destinées à édifier ensuite des maisons religieuses , mais surtout des familles, et à renouveler le ch
ns les précautions continuelles, et qui deviennent dès lors de vraies religieuses régulières par la solennité et la perpétuité des
de citer quelques-uns de ces accents d’une femme également morale et religieuse , de les citer, non par aucun rapport de comparais
59 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -
lut avec avidité : scavans & beaux-esprits, hommes & femmes, religieux & séculiers le dévorèrent également. Tout fra
naissance. Il se plaignoit quelquefois qu’on le confondît avec un bon religieux . Il ne vit qu’avec indignation la manière dont il
l venoit à manquer de foumission (ce que je n’ai garde de croire d’un religieux , & ce qui ne resteroit pas impuni dans la soc
rle tour à tour, dans ses Observations, en sçavant, en théologien, en religieux , en citoyen, en sage. Tel étoit le P. Tournemine.
lles de différents corps. J’ENTENS, par ce terme, & les corps religieux , & tout corps qui fait une profession particu
tie. Querelles de corps a corps. L’Université de Paris, et les religieux mendians. I l faut rapporter cette querelle à
saint Louis, & de la régence de la reine Blanche. L’ardeur de ces religieux pour avoir des chaires de théologie, & l’éloi
ntation du nombre des professeurs, furent cause de cette dispute. Les religieux n’eurent garde de vouloir l’emporter à force ouve
’accusations atroces, d’avoir voulu renverser la religion avec l’état religieux , « d’avoir fait des statuts contre dieu & l’é
toutes leurs églises. On rapporte qu’à celle de Rome, pendant que les religieux récitoient dévotement les litanies, un d’eux appe
de la part de l’université. Le nom de dominicains, de cordeliers, de religieux mendians la révoltoit. Obstinée à les rejetter to
ins du treizième siècle : nous avons de lui trois ouvrages contre les religieux mendians. Le premier est intitulé, du Pharisien &
n est une ruse, un moyen pour mieux assurer les coups qu’il porte aux religieux mendians. Entr’autres propositions remarquables d
es fidèles. » Le même auteur veut qu’on reconnoisse à ces traits les religieux mendians, carmes, jacobins, cordeliers, augustins
tés ecclésiastiques. » Quelque vive que soit cette satyre contre les religieux mendians, elle n’étoit pas cependant l’apologie d
les religieux mendians, elle n’étoit pas cependant l’apologie de ces religieux bien rentés, à qui leur vœu d’obéissance procure
indigence, devoient être préférés à tous les autres pauvres ; que les religieux mendians étoient horriblement colomniés ; qu’ils
que fort sensément, « que le plus mauvais effet de cette apologie des religieux mendians, est de leur avoir rendu le travail des
de vivre à nos dépens. Une justice pourtant qu’on doit rendre à ces religieux , c’est qu’ils ne mendient pas tous par besoin. Qu
assemblée d’évêques des provinces de Sens & de Reims. Autant les religieux mendians le perfécutoient, autant l’université ch
ce de menaces & de censures, il vint à bout de faire recevoir les religieux mendians dans l’université ; mais elle ne les adm
on d’Autriche, au grand regret des peuples, qui n’eussent voulu aucun religieux pour confesseur de leur prince, & qui se plai
e Paris, Pierre d’Orgemont, excommunie le dominicain ; ordonne que ce religieux soit pris, arrêté, livré à la justice séculière.
son corps quinconque ne condamneroit pas avec serment les idées de ce religieux  ; & ordonna qu’à l’avenir, pour recevoir des
à la mode dans toute l’Italie : ils virent venir à eux, en foule, des religieux de tous les ordres, mais particulièrement de celu
èrent de cette opinion. On connoît le genre de travail de ces sçavans religieux . Leur occupation continuelle est de remettre en h
p; d’autres dignes auteurs, & satyriques en général contre l’état religieux , & singulièrement contre l’ordre des carmes »
ouvoit être plus grand : mais voici quelque chose qui les humilia. Un religieux de la congrégation de saint Jean de Dieu, nommé F
rtoit de ce déchaînement universel, c’est qu’il y avoit bien assez de religieux en France. Le mobile de tout cela étoit l’univers
les particuliers ». Sa conclusion fut que « cette nouvelle société de religieux qui se disoient de la société de Jésus, non seule
en faire principal quelque honnête homme qui ne seroit d’aucun ordre religieux , & moins encore de celui des jésuites. Leur a
sent l’avantage de l’avoir ; 3°. que les autres fondateurs des ordres religieux avoient été sans doute envoyés en faveur de l’égl
» : louanges outrées, fausses & ridicules. Mais, quel est l’ordre religieux qui ne regarde son fondateur comme l’unique lumiè
exclusion, qu’ils ne le seroient d’être confondus avec tant d’autres religieux  ? Par ce décret, qui subsiste encore, on peut jug
les suites, voulut la faire cesser. Il s’établit médiateur entre ces religieux ennemis : il tâcha de les amener à l’unité de doc
ntenue par tant de vos pères, & si glorieusement défendue par vos religieux , sous les papes Clément & Paul. » Tous ces a
es prêtres, des laïques, des femmes de la ville & de la cour, des religieux , & surtout des religieuses, adoptèrent ses id
femmes de la ville & de la cour, des religieux, & surtout des religieuses , adoptèrent ses idées. Il vouloit que le mystère
Cyr, dont elle avoit été pourvue étant toute jeune. L’état de simple religieuse lui parut préférable à celui d’abbesse. Ces deux
grand Arnauld, jetta la première épouvante. Il l’avoit fait pour les religieuses de Port-royal. L’ouvrage étoit médiocre ; mais il
par un plus mauvais encore que donna le jésuite Brisacier. Ces mêmes religieuses qu’Arnauld avoit représentées comme des modèles d
listes frémirent de ces horribles accusations. Ils assurèrent que les religieuses étoient d’une exactitude scrupuleuse à communier
fit beaucoup de rebèles & quelques hypocrites. On voulut que les religieuses de Port-royal des champs & de Port-royal de P
it, le jansénisme entier tomboit naturellement. On alla donc chez ces religieuses  : on leur ordonna de convenir que les cinq propos
eux célèbres monastères. Ils alloient subir le même sort, lorsque les religieuses crièrent miracle. C’étoit une jeune pensionnaire
ands. On les eut peut-être également découvertes chez tous les ordres religieux & dans toutes les écoles catholiques. La diff
ernoit toute la France. Ils ramenèrent Louis XIV à la persécution des religieuses de Port-royal. Elles étoient obstinées plus que j
superbe de démon ». Il est certain qu’à leur obstination près, jamais religieuses ne furent plus respectables. Le désintéressement
amille, tombée dans l’indigence, retrouva ce qu’elle avoit donné. Ces religieuses avoient pour principes, que ce n’étoit pas être p
ant de résistance, fit enlever, par deux cent gardes, les principales religieuses de Port-royal de Paris : il ne resta que celles q
de l’église. Les écrivains de Port-royal cessent les hostilités. Les religieuses , exilées, reviennent. Les jansénistes, détenus à
on contre les suppôts du jansénisme ne rallentit point le courage des religieuses de Port-royal des champs. Il se soutenoit à l’aid
allut encore la signer : le cardinal de Noailles la fit présenter aux religieuses de Port-royal des champs. Elles signèrent, mais s
ui n’en aimoit pas le nom, seconda les vues qu’on avoit. Il priva les religieuses des sacremens & de voix active & passive.
ce arrivé, on commença par faire mettre à la Bastille l’avocat de ces religieuses mal conseillées. Elles furent ensuite toutes enle
uvens : le lieutenant de police d’Argenson exécuta la commission. Les religieuses étoient au nombre de quinze de chœur & de sep
PARTIE. QUERELLES DE CORPS A CORPS. L’UNIVERSITÉ de Paris & les religieux mendians. 131 Les dominicains & les cordeli
ique, que saint François donna à ses enfans Mais il est venu d’autres religieux qui ont rencheri & qui, ne croyant pas qu’il
u’elle avoit entendu d’un capucin apostat, sur l’excellence de la vie religieuse . Abr. de l’Hist. eccl. l. X. 473. (*). Calomnie
60 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32
jà mûr, et auquel il a dès l’abord moins cru. Mais les idées morales, religieuses , chrétiennes, eurent toujours le pas dans son esp
littéraires. Né dans la Réforme, à un moment où le besoin d’un réveil religieux s’y faisait sentir, il participa tout à fait à ce
manière se peuvent approfondir dans ses Discours sur quelques sujets religieux , dont la troisième édition, publiée en 1836, cont
a de plus constamment enrichi cette feuille d’articles de psychologie religieuse , ou de littérature et de critique très-fine et tr
bles d’entre les réformateurs, il convenait que le réveil de l’esprit religieux , qui poussait peut-être quelques croyants ardents
Il fut, avec son ami M. Monnard, le principal défenseur de la liberté religieuse à Lausanne : il prit en main le droit de ceux qu’
squ’à leur goût de l’anonyme), comme il a beaucoup de leurs doctrines religieuses . Dans son Précis, il a écrit sur Quesnel une phra
rivain plus distingué que proclamé, à notre abbé Gerbet. Les Discours religieux , réunis au nombre de vingt-cinq, offrent comme un
testée que de lui. Il a publié en 1841 un volume de Nouveaux Discours religieux  ; ses nombreux articles littéraires dans le Semeu
rnier et éloquent écrit, 5° Essai sur la Conscience et sur la Liberté religieuse (Paris-Genève, 1829). — M. Vinet a été ramené dix
prise et déduite, dans son Essai sur la manifestation des convictions religieuses (1842). 14. Discours préliminaire, tome I. 15.
61 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
oncassé comme ses rochers du Sinaï, avait été calqué par les orateurs religieux et par Bossuet surtout, et cette langue avait don
oi de magistrature. Les deux familles étaient lettrées de profession, religieuses de cœur. Une circonstance fortuite nourrit cette
lettres et à la religion dans la maison. Une tante de l’enfant était religieuse dans cette célèbre maison de Port-Royal. Port-Roy
nemis, étaient beaucoup moins sévères. En hommes aussi politiques que religieux , ils redoutaient l’exagération de foi et de mœurs
s les intérêts de l’Église. Ils lui avaient ordonné de persécuter les religieux et les religieuses de Port-Royal. Louis XIV leur
l’Église. Ils lui avaient ordonné de persécuter les religieux et les religieuses de Port-Royal. Louis XIV leur obéissait d’autant
oïcisme romain et de mépris de la persécution terrestre. VI Ces religieux et ces religieuses de Port-Royal, expulsés pour l
de mépris de la persécution terrestre. VI Ces religieux et ces religieuses de Port-Royal, expulsés pour la première fois de
, entraînées par la contagion de l’exemple, entrèrent dans leur ordre religieux , s’y distinguèrent par leur zèle et y persévérère
Ferté-Milon, sous la direction de son tuteur, le crédit de ses tantes religieuses au monastère de Port-Royal, près Paris, le fit en
sur la solitude des forêts, sur les charmes de la nature, sur la paix religieuse du monastère de Port-Royal ; sur les hymnes tradu
ainsi dire, le berceau de l’âme et du génie de Racine. Les vénérables religieux de cette maison considéraient le théâtre, qui rem
ar ses vers ». Une lettre sévère et touchante que la tante de Racine, religieuse à Port-Royal, écrivit à son neveu dans le même te
talent. Mais Racine était malheureusement aussi courtisan qu’il était religieux , et la religion même, intéressée à la disgrâce de
s on voit qu’elle en attribue le succès à la passion des applications religieuses et politiques qui en étaient faites ouvertement à
a cour par une des jeunes élèves de Saint-Cyr, respire tout entier la religieuse nouveauté de ce style. C’est la piété qui parle p
62 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »
ales, dans les papiers du comité ecclésiastique, l’état nominatif des religieux de 28 ordres : Grands-Augustins 694, Petits-Pères
de Saint-Victor 21, Maisons soumises à l’ordinaire 305. Total 20 745 religieux en 2 489 couvents. Il faut y ajouter les Pères de
le total de tous les moines doit osciller autour de 23 000  Quant aux religieuses , j’ai relevé aux Archives nationales leur catalog
ulouse, Le Mans, Limoges, Lisieux, Rouen, Reims, Noyon. En tout 5 394 religieuses dans 198 maisons. La proportion donne environ 37 
 394 religieuses dans 198 maisons. La proportion donne environ 37 000 religieuses en 1 500 maisons pour les 38 000 paroisses de la
opulation) donne maintenant 51 100 membres du clergé séculier, 18 500 religieux , 86 300 religieuses ; total, 155 900 pour une pop
aintenant 51 100 membres du clergé séculier, 18 500 religieux, 86 300 religieuses  ; total, 155 900 pour une population de 38 millio
0 livres, et la part de l’abbé est toujours au moins égale (De l’État religieux , par les abbés Bonnefoi et Bernard, 1784). Elle r
63 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »
. Dégradation de l’éloquence de la chaire par la passion politique ou religieuse . Naissance de l’éloquence politique. L’Hôpital. D
ur, n’est qu’un Belleau protestant. Il a l’avantage de l’enthousiasme religieux  ; mêlant sa foi dans tous les actes de sa pensée,
nce, d’abord, en prit soudain un vigoureux essor. Non pas l’éloquence religieuse  : car il fallut que l’apaisement se fit pour que
zèle faisait tous les effets de l’ambition. Il concevait la tolérance religieuse , en bon Français comme une nécessite politique, e
ècle sans pouvoir jamais sortir du pédantisme, tandis que l’éloquence religieuse , aidée des circonstances qui étouffent les deux a
itimer aux yeux des peuples leurs nouveautés et la rupture de l’unité religieuse  : Calvin, Viret écrivirent vigoureusement, injuri
par le tiers état. Dans les efforts de L’Hôpital pour obtenir la paix religieuse , dans la résistance de Pasquier à l’établissement
première réforme, ne demandaient qu’à mettre d’accord leur conscience religieuse et leur devoir de Français au moyen des condition
64 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
avons déjà consacré un livre à montrer le côté sociologique des idées religieuses . La conception d’un lien de société entre l’homme
orale, voilà ce qui, selon nous, fait l’unité de toutes les doctrines religieuses . L’homme devient religieux, avons-nous dit, quand
us, fait l’unité de toutes les doctrines religieuses. L’homme devient religieux , avons-nous dit, quand il super pose à la société
onner l’actuel sentiment de la plénitude dans l’existence. La société religieuse , la cité plus ou moins céleste est l’objet d’une
65 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
ent des tempéraments, que favorisent en France les guerres civiles et religieuses . L’individu suit sa passion, cherche son plaisir,
libertinage fut contenu et vaincu par des doctrines philosophiques et religieuses qui donnèrent à la raison les légitimes satisfact
nde, on se tourna vers Port-Royal comme vers le sanctuaire, le centre religieux de la nouvelle Église : les bâtiments de Port-Roy
orité civile, se souvenant du siècle précédent, craignit que la secte religieuse ne contînt le germe d’un parti politique, et crut
e des docteurs et de l’archevêque de Paris contre l’inflexibilité des religieuses  ; on finit par distribuer les douze plus obstinée
lle de Paris, et l’on donne la maison du faubourg Saint-Jacques à des religieuses soumises. En 1666, on emprisonne M. de Saci. Aprè
mmunauté de femmes est supprimée par une bulle du pape ; en 1709, les religieuses sont expulsées par le lieutenant de police ; enfi
l’expulsion des jésuites, et faisant sentir sa main dans les affaires religieuses jusqu’au début de la Révolution : même au début d
ssi d’avoir confondu casuistes et jésuistes, comme si tous les ordres religieux n’avaient pas leurs casuistes : le fait est vrai 
raisons qui pouvaient atténuer en Espagne le relâchement de la morale religieuse n’existaient pas en France, et certains jésuites
e barrer la route aussi aux fantaisies extravagantes où l’imagination religieuse se complaisait de l’autre côté des Pyrénées. En é
aux faits constatés. Seule de toutes les doctrines philosophiques et religieuses , la doctrine de la chute explique le contraste in
ustinus, fut publié en 1640 par ses amis. 334. Il y revint aussi des religieuses à partir de 1648. 335. Ils étaient trois frères,
ères Angélique et Agnès, abbesses de Port-Royal, et 5 autres y furent religieuses . Parmi les fils, Arnauld d’Andilly (Journal, Joua
66 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
i 2 juin 1862. Essais de morale et de critique. — Études d’histoire religieuse . — Cantique des Cantiques. — Le livre de Job. — D
attrait sérieux. Chacun de ses savants écrits, ses Études d’histoire religieuse , ses Essais philosophiques et littéraires s’enlev
ées et des vues de Herder ; cette espèce de christianisme ou de fonds religieux supérieur, qui admet toutes les recherches, toute
une unité. La vocation, c’était évidemment, quant au but, l’histoire religieuse  ; quant à la méthode, c’était d’étudier chaque fo
cientifique ou littéraire, et où sa préoccupation, son arrière-pensée religieuse , ne pût pas être trop soupçonnée. Il y réussit ju
comme du haut d’une colline. Mais il eut beau faire, la préoccupation religieuse perçait ; on sentait venir un témoin, un observat
n. Telle est l’humanité : chaque nation, chaque forme intellectuelle, religieuse , morale, laisse après elle une courte expression
67 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
e aux déclamations ferventes en lesquelles éclate, avec quelle ardeur religieuse  ! la foi abstraite en l’existence même de la véri
mette en cause une conception de l’ordre moral, politique, social ou religieux , il ne s’agit plus de la comparer avec un modèle
ulte, sur ce fait que la religion catholique, comme toute autre forme religieuse , est fausse et constitue une superstition, l’espr
ial par lequel prit fin une discussion où s’obstinaient l’idéologisme religieux du philosophe et son défaut de scepticisme. À con
odelée sur l’ancienne croyance et qui persistait encore dans les lois religieuses et civiles, gardons-nous donc de penser que cette
68 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XI. Mme Marie-Alexandre Dumas. Les Dauphines littéraires »
iculation… Revenue en France, ajoutait-on, elle était entrée chez des religieuses de Passy, sans pourtant se faire religieuse, et e
le était entrée chez des religieuses de Passy, sans pourtant se faire religieuse , et elle y vivait dans une piété exaltée, peignan
igieuse, et elle y vivait dans une piété exaltée, peignant des sujets religieux  ; mortifiant ainsi de la toile, si elle ne se mor
nfession, comme un bouquet ? Voyez-vous le geste d’ici ?… Enfin toute religieuse et pure, et Imitation de Jésus-Christ et Introduc
’il aime tant à peindre. Sur ce point-là, et en dehors des mièvreries religieuses de sa manière, Mme Marie-Alexandre Dumas égaie pr
69 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »
Chapitre II. Des éloges religieux , ou des hymnes. Le genre des éloges est très an
l’environne ; il prête l’oreille pour l’entendre. Plein du sentiment religieux qui s’élève dans son cœur, il mêle sa voix à cell
ce sont plutôt des monuments de la mythologie païenne, que des éloges religieux  ; mais on y retrouve quelquefois son pinceau et l
mat, doivent plus aimer et sentir la nature, ont donné à leurs éloges religieux un caractère que l’on ne trouve point parmi nous.
pus et polis. On voit aisément que dans ces trois époques, les éloges religieux ont dû être faibles et froids. Notre seul mérite
70 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
, et il aboutit à cette définition : « L’homme est un animal moral et religieux . » Telles semblent être, en effet, à une première
t, sous l’impression des phénomènes de la nature, n’a aucun caractère religieux . C’est une sensation de crainte sans le moindre m
sauvages de l’Océanie. Ainsi nul animal n’est et ne devient moral ni religieux , quelle que soit sa supériorité naturelle, quel q
e soit le progrès de son éducation ; tout homme est et reste moral et religieux , quelle que soit son infériorité native ou sa dég
de l’humanité ? Si l’homme est le seul animal connu qui soit moral et religieux , n’est-il pas également le seul qui soit vraiment
it propre à l’homme aussi bien que le sentiment moral et le sentiment religieux . Tous les philosophes, depuis Aristote jusqu’à He
e intime de l’homme quand elle arrive à le définir un animal moral et religieux . D’abord, en procédant comme elle fait par pure e
. Voilà comment il est un être moral. Pourquoi l’homme est-il un être religieux  ? Parce qu’il possède la raison et l’imagination,
itablement à faire de toutes les institutions politiques, sociales et religieuses qui ont duré et dominé, autant de principes étern
es sur les facultés spéculatives. Enfin, en rapprochant les monuments religieux et poétiques des divers peuples de la race sémiti
peuples de la race sémitique, et en les comparant avec les monuments religieux et poétiques du même genre chez les grands peuple
pèce, naturels ou anthropomorphiques. Ajoutez à l’étude des monuments religieux et littéraires l’analyse des langues et des idiom
71 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
inalité bien autrement grandiose et profonde, l’embrasement d’une foi religieuse qui, dans un temps où l’enthousiasme est tué dans
lle-là ! quand à cet arcane du génie se joint l’arcane d’un sentiment religieux qui fut autrefois une chose vivante, même lorsqu’
ain et s’est émasculé de la plus grande de ses facultés, — la faculté religieuse . Allez ! ce n’est pas un malheur arrivé à M. Hell
e que la France ait jamais eu, vient de cet hébétement mortel du sens religieux . Consolation qui ne console pas ! Ni Saint August
vengent de la vie. Il n’a point à se venger d’elle. Dans l’absorption religieuse où il a vécu, il ne s’est pas, comme eux, déchiré
rmité. Le mysticisme, cet état si spécialement élevé dans la croyance religieuse et ses surnaturelles illuminations, est tout ce q
72 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328
xaltées dans les journaux ; car, en France, quelle que soit l’opinion religieuse qu’on professe, on résiste peu à l’éloquence. Ces
des admirations sincères. Mais est-ce assez pour la gloire austère du religieux et du prêtre que cette admiration sensible et cet
qu’à la longue il se brise comme un plâtre creux. Or, comme la vérité religieuse est la plus grande de toutes, la plus achevée, la
tes, la plus achevée, la plus complète, il se trouve que les orateurs religieux sont le plus longtemps des orateurs, que leur voi
facultés sagaces et translucides que la contemplation et la chasteté religieuse développent et fécondent, et cette double éducati
on dédain, ne renvoie pas le dominicain à son couvent comme un pauvre religieux fort estimable sans doute, mais qui ne sait rien
73 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
sur leurs origines tiennent à la même cause. Les grandes apparitions religieuses présentent une foule de faits inexplicables pour
e Jésus. Tel est le sort de tout ce qui est arrivé à une consécration religieuse . Combien la littérature hébraïque, par exemple, s
e la nature psychologique. De là l’immense intérêt de tout ce qui est religieux et populaire, des récits primitifs, des fables, d
les lumières ne fournira pas, pour découvrir les lois d’une formation religieuse , ce vaste développement, si analogue au christian
hérésie chrétienne comme on se l’imagine souvent, mais une apparition religieuse entée, comme le christianisme, l’islamisme et le
Ce sont deux puissants dieux. Voilà la pure expression de cette forme religieuse . Chaque nation, chaque ville a ses dieux, plus ou
arrière et de s’assurer de sa marche, tel est le caractère de la race religieuse et théocratique des Sémites. C’est par excellence
s toujours ils ont avorté avant de constituer une véritable tradition religieuse . L’institut de Pythagore, avec ses degrés, ses in
égal d’Apollon. Voilà des analogues bien caractérisés des fondateurs religieux de l’Orient. Mais, hélas ! la Grèce était trop lé
rrêter longtemps à ces croyances et pour les constituer en traditions religieuses  ; la divinité d’Empédocle alla échouer contre le
mont Etna. L’Asie n’a jamais su rire, et c’est pour cela qu’elle est religieuse . Quant aux cultes mythologiques sans organisation
ythes. Au fond, toute création mythologique, comme tout développement religieux , traverse deux phases bien distinctes, l’âge créa
ance, la cause en est sans doute dans la différence de l’enseignement religieux , ici positif et dur, là indécis et purement humai
e ceux qui suivirent le hardi korcischite n’avaient en lui aucune foi religieuse . Après sa mort, on mit sérieusement en délibérati
mit sérieusement en délibération si on n’abandonnerait pas son œuvre religieuse pour continuer seulement son œuvre politique. 13
s de la Chine. Cette curieuse nation est de toutes peut-être la moins religieuse et la moins supernaturaliste. Ses livres sacrés n
74 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
29 juin 1862. Essais de morale et de critique. — Études d’histoire religieuse , — Cantique des Cantiques. — Le livre de Job. — D
es d’héroïsme, de grands évêques éloquents dans le siècle monarchique religieux , des tragiques capables de sublime, des écrivains
il a pu arriver dans son examen critique, c’est par nature un esprit religieux que M. Renan ; ses instruments sont analytiques,
mploie son activité à la poursuite d’une fin généreuse, voilà l’homme religieux  ; l’homme frivole, superficiel, sans haute morali
couter avec respect, parlant dans sa chaire des études et des lettres religieuses et sacrées, sous prétexte qu’il a, comme critique
i, j’imagine, que Platon aurait fait un essai de littérature critique religieuse , s’il était venu de nos jours. Et pour parler con
é un jour de dire à M. de Sacy, au risque de scandaliser ce fidèle et religieux admirateur des belles œuvres d’autrefois, que s’i
us large et le plus civilisé, devant une jeunesse en qui le sentiment religieux , sincère ne serait pas redevenu un fanatisme, il
75 (1887) Discours et conférences « Appendice à la précédente conférence »
ddin est le plus beau cas de protestation ethnique contre la conquête religieuse , que l’on puisse citer. Il confirme ce que les or
m, d’arriver à cet état d’indifférence bienveillante où les croyances religieuses deviennent inoffensives. Cela est fait dans une m
ombre d’hommes dangereux qui maintiennent les autres dans la pratique religieuse par la terreur. Émanciper le musulman de sa relig
l’instruction sérieuse, de celle qui cultive la raison. Que les chefs religieux de l’islamisme contribuent à cette œuvre excellen
76 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — II »
n de ceux qui ont empêché l’esprit français de se passer du sentiment religieux .‌ Après la besogne du xviiie  siècle, la situatio
ique moderne parce qu’elles n’y pouvaient contenter leurs aspirations religieuses , ou de s’y maintenir, mais en atrophiant une part
n était donc de trouver quelque provisoire qui conciliât le sentiment religieux et l’analyse scientifique.‌ Ce fut la tâche qu’as
plus que comme une belle poésie la façon dont il confond le sentiment religieux et la curiosité scientifique. Et de là il résulte
77 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre VI. Voltaire historien. »
a cendre, et expira à l’âge de cinquante-cinq ans, avec la piété d’un religieux et le courage d’un grand homme. » Dans ce portra
mais voyez quelle méprise ! C’est précisément le contraste des vertus religieuses et des vertus guerrières, de l’humilité chrétienn
nous aient laissé. Nous ne doutons point que Voltaire, s’il avait été religieux , n’eût excellé en histoire ; il ne lui manque que
78 (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série
morales puissantes et durables se fondant, à l’ordinaire, sous forme religieuse , ce que l’historien moraliste attend dans les pre
, les sentiments moraux n’existent plus au cœur de l’homme sous forme religieuse . — Les organiser sous une autre forme, dût-elle ê
p prodigieusement développées, a abandonné les esprits. S’ils restent religieux par certains instincts, ou par certaines réminisc
qu’elle refuse au prêtre. Elle refuse au prêtre d’accepter la vérité religieuse sans vérification, et elle accepte du savant la v
ernelle dans l’humanité, s’est déplacée. Les essais de reconstruction religieuse des de Bonald et des de Maistre sont en retard, o
s sont maladroits et incertains. Tous veulent maintenir un état d’âme religieux en sauvant je ne sais quel minimum de surnaturel,
pas sa part. Ce qu’on attend à cette époque, c’est ou une renaissance religieuse par acte de foi ; — ou une nouvelle religion fond
s philosophes dont les noms suivent. Ce qu’on a appelé la renaissance religieuse du xixe  siècle n’est pas un pur rien vers 1820 ;
; mais ce n’est qu’une tendance. Les essais de construction morale et religieuse dont je parle viendront plus tard, et peut-être t
idées est un critique, aucun critique n’est fondateur ou restaurateur religieux . Ce sont des dialecticiens, qui (sauf Madame de S
gues, beaux polémistes ou timides restaurateurs, tels sont, en choses religieuses et morales, les philosophes que j’ai réunis ici.
r. — La religion n’existe plus à l’état de force sociale ; l’instinct religieux individuel, ici et là, existe toujours. De quelle
De quelle façon la très faible et indécise, mais réelle, renaissance religieuse du xixe  siècle a compris l’instinct religieux et
s réelle, renaissance religieuse du xixe  siècle a compris l’instinct religieux et a essayé de lui maintenir sa place parmi les c
esse ; — un système politique qu’il continue d’élaborer et un système religieux qu’il commence à méditer et à approfondir, et sur
st la loi terrestre : voilà ce que les hommes voient. Or toute pensée religieuse étant la confession de la loi, et tout acte relig
r toute pensée religieuse étant la confession de la loi, et tout acte religieux l’exécution volontaire et désintéressée de la loi
z-vous qu’ils pensassent, sinon que l’injustice absolue était un acte religieux  ? — Et qu’ils l’aient pensé et qu’ils aient agi e
iquant que je suis chrétien et comment je le suis. IV. Son système religieux . Le christianisme de Joseph de Maistre semble
César, ayant à lui, libre et sans servitudes, le domaine de sa pensée religieuse  ; et rien n’est plus éloigné de la pensée de de M
dans l’Église catholique, l’amène à prédire une magnifique rénovation religieuse au cours du XIXe siècle ; sur quoi un protestant
stre est du xviiie  siècle, enfin, par son manque de véritable esprit religieux , et si j’ai insisté sur ce point, et si je m’y ap
’à la raison et à la logique ; et au lieu d’une introduction à la vie religieuse , il a composé un manuel de théocratie. C’est l’es
tique, système historique, système moral, système domestique, système religieux et système du monde ; en faire sa « substance » i
l qu’il faut reprendre, pour y appuyer toute théorie tant sociale que religieuse , comme sur une base nouvelle, ou renouvelée. Il e
e, moyen et effet. Il sera pouvoir, ministre et sujet dans la société religieuse  : pouvoir par sa pensée, ministre par sa parole,
-être ; car rien ne s’allie mieux qu’un fond de pessimisme à une foi, religieuse ou autre. L’amertume des sentiments, étant une pr
est-à-dire d’une jouissance à une idée, « les prémices de la félicité religieuse sont le sacrifice de nous » et la forme même de l
qu’elle croit qu’il faut se confier. Elle arrive ainsi à une doctrine religieuse qui nous la montre bien telle que nous la connais
lle, de « mettre l’amour dans la religion », de faire pénétrer l’idée religieuse , comme toute autre idée, dans un sentiment ; et l
ut concilier et tout embrasser, et ces hautes idées spiritualistes et religieuses , elle s’efforce en cent endroits de montrer qu’el
cle sur le xviie . Depuis quelle a senti près d’elle les grandes âmes religieuses , compris leur accent et appris où sont les source
, et « les philosophes du xviie  siècle, par cela seul qu’ils étaient religieux , en savaient plus sur le fond du coeur. » Il ne
théâtre, parce que le théâtre s’adresse à la foule, que l’inspiration religieuse se retrouve, et mêlée à bien d’autres choses. C’e
u moins étudié dans tout son détail, cet affaiblissement du sentiment religieux en France depuis 1700, qui est, sans conteste, la
re, d’épanchement, de poésie intime, de tristesse grave, de tendances religieuses un peu vagues, mais sincères, qu’il devait mettre
s. Un certain « état d’esprit » aristocratique sans hauteur, libéral, religieux ou plutôt respectueux des religions, s’inspirant
e plus impérieux et le plus dogmatique, un homme sans aucun sentiment religieux , qui a écrit toute sa vie un livre sur la religio
il n’en a pas une qui soit faite de conviction morale ou de certitude religieuse , il s’en fait une avec l’effroi du qu’en dira-t-o
le fond de tout son système politique, peut-être de toutes ses idées religieuses . Il a inventé le libéralisme, un libéralisme extr
on ; il ne se soumettait pas à l’autorité de la loi civile en matière religieuse , et il brava la persécution par sa désobéissance
océdant de bonne foi, s’il est possible, à la faire. IV. Les idées religieuses . Les études religieuses de Benjamin Constant s
est possible, à la faire. IV. Les idées religieuses. Les études religieuses de Benjamin Constant sont infiniment curieuses, s
nt ; qu’il faut enfin faire la psychologie et l’histoire du sentiment religieux . Très nourri de Creuzer, mais sagement défiant à
images ou fables. » — Histoire psychologique et éthique du sentiment religieux parmi les hommes dont la trace est venue jusqu’à
de notre être comme un élément constitutif, que l’homme est un animal religieux , comme il est un animal social et comme il est un
r ensuite comment les hommes s’en sont fait une ; mais d’un sentiment religieux élémentaire, pour en suivre, après, le développem
, ce sont trois conditions nécessaires de l’être humain. Le sentiment religieux est « intime et nécessaire comme celui de la cons
a conservation. » (Et peut-être pourrait-on prouver que le sentiment religieux est le sentiment de conservation, prolongé, en qu
s. Cette idée du rapport étroit entre l’instinct social et l’instinct religieux , qui, dans un livre récent4, était si brillamment
erçu bien original que cette remarque sur la persistance du sentiment religieux au cœur de l’homme, et cette propriété qu’il a de
courant que les doctrines philosophiques, les théories d’émancipation religieuses , se croient démocratiques en ce qu’elles tâchent
iste sociologue, à bien saisir et à bien relever les moments de crise religieuse dans le développement des sociétés. On a mieux fa
nt des sociétés. On a mieux fait depuis5 l’histoire de la renaissance religieuse qui s’est produite au premier siècle de l’empire
e la popularité ni l’appui du raisonnement. » — C’est des philosophes religieux de l’empire romain que Constant parle, et je voul
mieux, de la succession à peu près constante des formes de l’instinct religieux parmi les hommes. 1° C’est d’abord le fétichisme,
ans une idée pure. — 6° Mais sous chaque forme nouvelle de l’instinct religieux , les formes précédentes restent encore ; et il y
qui, comme les autres, a contenu, admis ou mal repoussé les éléments religieux traditionnels, symbolisme, anthropomorphisme, mul
ne soigneusement à ces mesquines proportions ; l’étude de philosophie religieuse se réduit et s’abaisse, à toutes les fins de chap
eté, — et il n’a voulu voir que cela dans la religion. Sa philosophie religieuse est étroitement unie à sa politique, à ce point q
alisent pour la perte d’un tyran. » — On le voit dans ses discussions religieuses poursuivi par des idées politiques et appuyant se
à, dans un cas, l’intolérance et toutes les horreurs des persécutions religieuses  ; dans l’autre, les lois tyranniques et tous les
s logique en cela et d’accord avec lui-même ; il est bien en doctrine religieuse ce qu’il est en politique, et, notons-le, même en
te religion domestique et intime, c’est ce qu’il appelle le sentiment religieux , et c’est ce qu’il oppose sans cesse à la « relig
Et, là-dessus, il se donne carrière. Tout est bon dans le « sentiment religieux  », tout est atroce dans la religion devenue gouve
t ? Le moyen est simple, et on le prévoit. Dans tout ce que les idées religieuses ont inspiré aux hommes, tout ce qu’il juge bon, C
ux hommes, tout ce qu’il juge bon, Constant l’attribuera au sentiment religieux  ; tout ce qu’il condamne, il l’attribuera à la re
ribuera à la religion légiférante. La méthode est aisée. Le sentiment religieux a créé les bonnes mœurs, la religion formelle a i
drais bien qu’on me prouvât qu’il n’entrait pas un atome de sentiment religieux dans la fureur des assassins de la Saint-Barthéle
hélemy, et qu’ils étaient fanatiques par simple obéissance. — L’homme religieux est bon, mais il devient méchant dès qu’il s’asso
hant dès qu’il s’associe avec d’autres hommes dans une commune pensée religieuse  ; telle est au fond la doctrine de Constant. C’es
démontrer ; car il faudrait nous trouver quelque part ce « sentiment religieux  » personnel non associé avec d’autres sentiments
 sentiment religieux » personnel non associé avec d’autres sentiments religieux personnels, et, ainsi, ne pouvant point perdre av
ver, dans l’histoire, des religions qui ne fussent que des sentiments religieux , des religions qui ne fussent pas organisées en s
ts religieux, des religions qui ne fussent pas organisées en sociétés religieuses et en gouvernements religieux, et il a cru les tr
ne fussent pas organisées en sociétés religieuses et en gouvernements religieux , et il a cru les trouver chez les Grecs et les Ro
ucoup de bon ; mais ce n’est pas une religion, ni même un « sentiment religieux  », De Maistre triompherait ici ; je l’entends par
ils en vivent. Quand je fais une citation de Joubert, je fais un acte religieux élémentaire. En un mot, religion est association
t un jour avec Bonstetten et devisait avec lui de l’origine des idées religieuses  ; Bonstetten lui dit : « L’homme actif rencontre
nduite, il a fait du libéralisme un égoïsme intelligent, du sentiment religieux une religion intérieure où le croyant, le prêtre
rces individuelles, allègement du joug de l’État, relâchement du lien religieux , carrière ouverte à l’initiative de chacun, c’éta
consacrer la liberté par la théorie qu’il en a faite. Même en choses religieuses , il est au moins honorable pour Constant d’avoir
d’avoir parlé sur ce sujet avec gravité. Qu’il n’eût pas le sentiment religieux , il est possible ; mais il avait ce commencement
ière grave, un peu froide, mais consciencieuse, d’examiner l’instinct religieux , avec le souci de le rattacher toujours à la loi
limite, mais un surcroît d’autorité et de force ; elle serait l’État religieux renforçant l’Etat civil, une aggravation de centr
ité humaine sensée et prudente. Il a un juste milieu philosophique et religieux , — un juste milieu politique, — et ses études d’h
sage de la France dans un palais de Saint-Pétersbourg. Sa philosophie religieuse , qu’on peut trouver superficielle, mais qui est d
s un but commun, qui est le maintien d’une certaine quantité d’esprit religieux dans le monde. — C’est ici la grande affaire de G
cordiale, sinon de concorde. Il voit, salue et chérit la renaissance religieuse générale, et sans acception d’Église, qui s’est p
catholique acceptait pleinement, hautement, le principe de la liberté religieuse … Personne ne saurait mesurer d’avance l’effet que
n générale de pensée, à un sentiment commun de l’importance de l’idée religieuse dans le monde, et à une attitude commune de comba
, voilà sa pensée constante. — C’est le juste milieu philosophique et religieux  ; c’est l’esprit politique cherchant dans les cro
uise ou permette qu’on réduise la religion au pur et au simple esprit religieux . Il est très loin, en cela, des idées de Benjamin
cipe d’association… Des éléments mêmes de la religion naît la société religieuse . » Donc, des religions qui soient des églises, e
charité, et de beaucoup de bon sens. Ce juste milieu philosophique et religieux est la conception la plus médiocre et en même tem
he et gauche dynastique. Il croyait ou voulait croire qu’un mouvement religieux peut être une manœuvre. — Il était soutenu dans c
ès élevé. On l’a fort bien vu quand nous avons résumé sinon ses idées religieuses , à proprement parler, du moins ses idées sur les
eligieuses, à proprement parler, du moins ses idées sur les questions religieuses . En politique, il est le même. Le principe et le
a été souvent loin d’avoir ; inspirée par un esprit de paix civile et religieuse , de tolérance et de liberté, qui fait le plus gra
irée en sens contraires. La multiplicité des opinions philosophiques, religieuses , politiques, économiques, « sociales », et la con
par un homme d’Etat. — Il a laissé des méditations philosophiques et religieuses volontairement très timides à force d’être pruden
devoir détruire : « Le scepticisme désarme l’incrédule comme l’homme religieux . Quand la tendance de l’esprit humain est à l’inc
79 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre II. L’analyse interne d’une œuvre littéraire » pp. 32-46
omme ceux d’un grand fleuve, d’un cortège d’apparat, d’une procession religieuse , etc. Et il sera bon de savoir encore si l’écriva
e, la patrie, l’humanité tout entière ? Sont-ils esthétiques, moraux, religieux  ? Enfin, ces mêmes sentiments sont-ils simples ou
physique. Jean-Jacques Rousseau, Lamartine sont pleins d’un souffle religieux qui s’exhale en prières, en hymnes, en tirades ly
politiques et sociales ; idées esthétiques ; idées philosophiques et religieuses  ; tels sont les principaux cadres qu’il faudra re
est ce qui arrive d’ordinaire aux époques de compression politique ou religieuse . Qu’est-ce qui va servir alors d’indice révélateu
res de revenants qui leur font si grand’peur, qu’il s’agisse d’hymnes religieuses essayant de percer le mystère de la tombe ou d’ut
omaine l’écrivain nous entraîne-t-il avec lui ? Est-il attiré du côté religieux ou du côté social ? Cherche-t-il à produire l’ext
80 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
hui, et qui a vu l’archéologie, l’histoire des langues ou la critique religieuse prendre sa place dans l’opinion. Après tout, comm
té de la nature humaine, en laissant de côté les questions morales et religieuses qui font de l’homme l’objet le plus élevé de la s
, l’histoire des institutions, l’histoire des mœurs, des controverses religieuses , des lettres, des arts, des sciences, enfin des s
s sert à comprendre l’histoire des religions. Aujourd’hui la critique religieuse a pris un intérêt supérieur et jouit d’une très-g
intérêt supérieur et jouit d’une très-grande faveur ; mais l’histoire religieuse a été préparée et facilitée par l’histoire de la
cir les textes et à jeter du jour sur l’origine des grands événements religieux  ; mais après tout, ce qu’il y a de plus important
non-seulement en eux-mêmes, mais dans leurs rapports avec l’histoire religieuse , politique et scientifique en général. Cette œuvr
81 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473
est son cri ; c’est le nom aussi sous lequel elle entrera dans la vie religieuse , sœur Louise de la Miséricorde. On a essayé, dans
use douleur de ses infidélités passées, et avec tout le respect et le religieux tremblement que mérite votre souveraine majesté. 
genre. » Mme de Montpellier dit également : « Elle est une fort bonne religieuse et passe présentement pour avoir beaucoup d’espri
e maréchal de Bellefonds, homme de mérite et de piété, avait une sœur religieuse aux Carmélites du faubourg Saint-Jacques, où Mme 
et pour nous-même ! Bossuet, avant d’être un orateur, était un homme religieux , un véritable évêque, et, dans la circonstance pr
fait son profit. Ma sœur, ajouta-t-il en se tournant vers la nouvelle religieuse , parmi les choses que j’ai à vous dire, vous saur
usion à cette chevelure coupée qui est le premier sacrifice de la vie religieuse et qui n’est pas le moindre, Bossuet empruntait l
licatesse première. Elle rappelle, comme amante, Héloïse ou encore la Religieuse portugaise, mais avec moins de violence et de fla
fine et suave, elle a plus de Bérénice en elle que ces deux-là. Comme religieuse , comme carmélite et fille de sainte Thérèse, ce n
82 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé Boileau, et Jean-Baptiste Thiers. » pp. 297-306
; mais il avoit en vue certaines pratiques de quelques communautés de religieux & de religieuses. Il croyoit l’usage de la di
vue certaines pratiques de quelques communautés de religieux & de religieuses . Il croyoit l’usage de la discipline établi chez
n jour, crient anathême. Ils reclament la liberté des pénitences. Les religieux & les religieuses se plaignent qu’on les pers
ême. Ils reclament la liberté des pénitences. Les religieux & les religieuses se plaignent qu’on les persécute, & se plaign
83 (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »
il y a deux sortes de tolérance : la tolérance civile et la tolérance religieuse . La tolérance civile consiste à aimer ceux même q
, et tous les évêques la pratiquent dans leurs diocèses. La tolérance religieuse consisterait à dire que toutes les religions sont
et vertueuse personne parlait comme une croyante, au nom de sa vérité religieuse  ; elle en était restée au point de vue le plus op
M. Sainte-Beuve. Je n’entre pas, encore une fois, dans la discussion religieuse ou métaphysique : je m’en tiens purement à l’évid
iliés entre eux, unis comme cela a lieu pour les sectes et communions religieuses  ? Je serais presque tenté de le croire, car du mo
ommes, pour les protestants, pour les juifs, pour les diverses sectes religieuses , pour les musulmans eux-mêmes, doit être acquise
à tout homme sensé, et qui ne vit pas sous l’empire d’une révélation religieuse , comment peut-on être sûr et certain de ces point
, l’enseignement, s’il ne doit pas être irréligieux, ne doit pas être religieux non plus (ce qui n’aurait aucun sens) : il doit ê
tude. Ainsi pas un mot de blâme, quoiqu’on vécût sous le Gouvernement religieux de la Restauration ; personne alors, personne au
s convaincue au triomphe et à la suprématie prédominante de l’intérêt religieux . Ce serait pour un moraliste, pour un nouveau La
corps contre ce qui est jeune, moderne, et qui grandit. Un moraliste religieux , un ami de Chateaubriand et de Fontanes, un des h
auxiliaire, laquelle prétend établir un moyen terme entre le symbole religieux et la recherche rigoureusement philosophique et s
es penseurs. (Très-bien ! très-bien !) Les spiritualistes, les hommes religieux , ont le droit d’être respectés ici. (Nouvelle et
84 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
leusement présumé de la légèreté de la nation. Le retour au sentiment religieux par la liberté était moins populaire, mais plus r
un service à la société en tâchant de rallier les esprits à la cause religieuse  ; et dût-il perdre sa réputation comme écrivain,
bles. C’était à l’époque où la tyrannie renversait tous les monuments religieux , c’était au bruit de tous les blasphèmes et, pour
a France, et qui se vantaient d’anéantir par leurs lois les croyances religieuses que la nature et l’habitude ont si profondément g
s n’étaient pas rassurés ; mais, grâce à la pacification des troubles religieux qui va ramener la confiance universelle, le légis
ires, qu’on ne devrait point s’étonner que des imaginations fortement religieuses crussent de semblables desseins dirigés par des c
t fille de la Providence. » « On voit par ces paroles combien étaient religieux tous ces graves esprits de l’antiquité. L’action
s m’y oser engager. Amélie m’entretenait souvent du bonheur de la vie religieuse  ; elle me disait que j’étais le seul lien qui la
abri ; quelquefois aussi on les découvre sur de hauts sites où l’âme religieuse , comme une plante des montagnes, semble s’élever
ses vêtements, continue le sacrifice. Amélie, soutenue de deux jeunes religieuses , se met à genoux sur la dernière marche de l’aute
cri, ces larmes troublent la cérémonie : le prêtre s’interrompt, les religieuses ferment la grille, la foule s’agite et se presse
e ans qu’elle était à la tête de la maison, elle n’avait jamais vu de religieuse d’une humeur aussi douce et aussi égale, ni qui f
85 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »
Rosmersholm_, Rosmer, descendant d’une vieille famille très fermement religieuse , a recueilli chez lui une jeune fille libre pense
nne, de la « joie de vivre », comme il l’appelle, contre la tristesse religieuse . C’est encore et surtout ce qu’on a appelé l’indi
e comme un être moral. Déjà on nous a parlé des conflits de la morale religieuse ou civile avec l’autre, la grande, celle qui n’es
cesse un instant d’être douloureuse. Il y a plus : le haut sentiment religieux dont elle paraît animée rend à peu près incompréh
rante, et aussi douce, et aussi illettrée que Platon Karatief ; moins religieuse , je le sais ; mais pourquoi serait-elle en cela m
goût et l’habitude de la vie intérieure, et ils sont, plus que nous, religieux . Plus patients  non point peut-être plus pénétran
. Les misérables et les humbles de nos romans sont généralement moins religieux  ; ils n’ont souvent, comme l’héroïque Dussardier,
cette retenue, ce scrupule incurable s’expliquent encore par l’esprit religieux dont ils restent quand même imprégnés. Et ainsi n
et de méditation qui suivent de là font que le sentiment et le souci religieux sont mêlés à toute la littérature, même profane,
du soin d’administrer leur propre conscience  il y a une littérature religieuse , ou plutôt ecclésiastique, que nous ne connaisson
ains morceaux de casuistique morale, certaines effusions du sentiment religieux (même abstraction faite de toute église confessio
naturalisme, et la plus large sympathie et la préoccupation morale ou religieuse rentraient dans notre littérature. Tout le sérieu
86 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »
la Joconde n’a aucun rapport prochain ni lointain avec le puritanisme religieux . Ne commettons point de ces mélanges indigestes.
; elles se présentent comme pour faire des emplettes (on sait que les religieuses occupent leurs loisirs à mille petits travaux et
visages et deux formes blanches s’approchent à pas lents. Ce sont des religieuses . Elles portent un voile à plis flottants qui desc
uoi de pauvres recluses trompent leur ennui. Lorsque les lèvres de la religieuse s’entrouvrent, elles laissent passer un mot court
ns les souris. » — L’une glisse et fuit sous la main. — « Oh ! dit la religieuse avec un faible sourire, celle-ci veut s’échapper.
u cœur ? — « Mesdames, nous prions Dieu de vous bénir ! » Et comme la religieuse nous regarde, un peu surprise : — « Nous croyons
n Christ le Sauveur ; nous espérons en lui de toutes nos forces. » La religieuse fait un signe de croix. — « Ah bien ! » dit-elle
és de Dieu ne sont pas les nôtres. Souvent Dieu nous contrarie ! » La religieuse secoue la tête : « Abandonnez-vous à Dieu. » Cett
87 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162
indifférence sur ces questions de controverse, mot très sage chez une religieuse et dont elle eut tort ensuite de se repentir ; je
nce, et le bel esprit enjoué qui va se mêler jusque dans la mysticité religieuse  : elle va faire semblant tout d’un coup de s’être
e. Les lettres à Mlle Pascal, la sœur du grand écrivain et qui se fit religieuse à Port-Royal, ont plus d’intérêt. Cette jeune âme
 d’Atrie sa voisine aux informations ; c’était bien à la cire que les religieuses avaient travaillé depuis peu de jours dans une ch
petits présents entretiennent l’amitié, il ne cessait d’en faire aux religieuses ses voisines ; il leur envoyait tantôt de l’excel
personne qui lui ressemble tient lieu d’une grande compagnie. » Cette religieuse , on le voit, connaissait son monde ; causer en tê
88 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
cœur humain, ont vu la passion suprême dans les pages frelatées d’une religieuse de fantaisie, inventée plus ou moins pour les bes
uvres de sainte Térèse, traduites pour eux, ce que c’est qu’une vraie religieuse , et ils en pourront étudier le merveilleux idéal.
agnole et de l’Histoire. On cherche en vain dans cette aristocratique religieuse agenouillée, sous ce visage, à l’ovale si pur, qu
n fut pas moins mère, — la mère de tous ceux qu’elle enfanta à la vie religieuse et qu’elle éleva pour les cieux ! Cette sainte Té
lement gouverner, du fond de son monastère d’Avila, tout un peuple de religieux et de religieuses, et déployer dans cette conduit
, du fond de son monastère d’Avila, tout un peuple de religieux et de religieuses , et déployer dans cette conduite une prudence, un
89 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116
ns, d’une utilité plus haute que celle de Bentham ou de Say. L’esprit religieux qui était en lui, et qui a absorbé l’esprit polit
protestant Gasparin n’est que le disciple de lui-même, et que sa foi religieuse ne relève que de sa critique, de la partie du siè
radicaux absolus : l’un dans l’ordre politique, l’autre dans l’ordre religieux  ; mais c’est un bon chemin (et même il n’y en a p
pas d’autre) pour mener au radicalisme politique, que le radicalisme religieux . Ce sont tous deux — et Proudhon, qui n’avait peu
enfin tout cet ensemble de choses nécessaires vers lequel toute idée religieuse — d’où qu’elle vienne ! — tend par sa nature, si
us. Et, en effet, Jésus-Christ, qui n’est pas venu pour, dans l’ordre religieux , changer la loi, mais pour l’accomplir, n’est pas
90 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »
e natale, à sa propre famille les premiers germes de son indépendance religieuse  ; il semble qu’Olivetan surtout l’ait détaché de
es d’Amyot. Ici encore il ouvre la voie, et non plus à la philosophie religieuse , à toute large et humaine philosophie. Qui voudra
n’était un chef-d’œuvre, le premier chef-d’œuvre de pure philosophie religieuse et morale à quoi notre langue vulgaire ait suffi.
appelle, et il ne quitte plus Genève, dont il fait vraiment le centre religieux de la Réforme française. Il meurt en 1564 ; ce fu
ur les écrivains français de la Réformation. Renan, Études d’histoire religieuse . Faguet, xvie  siècle. 180. Tout ce que je di
91 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »
pas sa part de troupeau, et son livre, intitulé Essai de philosophie religieuse , n’a pas d’autre sens que celui-là, sous ses form
ne peut me donner, a-t-il fait du moins dans son Essai de philosophie religieuse , pour le compte de la personnalité divine, quelqu
la foi. Et il y a plus ! je n’ai trouvé dans cet Essai de philosophie religieuse ni philosophie, ni religion, car le déisme n’est
de pont d’elle à Dieu, et dont l’auteur de l’Essai d’une philosophie religieuse a répété, sans les varier, les termes connus. Ce
pour l’avancement moral du genre humain. 4. Essai de Philosophie religieuse , par M. Émile Saisset. — Chez Charpentier.
92 (1891) Esquisses contemporaines
st et que le Christ mène à Dieu. Dans la grande incertitude morale et religieuse ou se débat la jeunesse contemporaine, il nous a
t un réalisme délicat gonflé de mysticisme ; non pas de ce mysticisme religieux , tel que nous le montre l’histoire du moyen âge,
fond de la conception d’Amiel est évidemment une sorte de panthéisme religieux  ; sur ce panthéisme, comme sur le gouffre dont il
iel était-il chrétien ? Plusieurs l’assurent. Nous en doutons encore. Religieux , il l’était certes, profondément et sincèrement.
en fait foi. Il s’ouvre par un cri qui a toujours été celui des âmes religieuses  : « Il n’y a qu’une chose nécessaire, posséder Di
cien ennemi d’Amiel. L’intellectualisme hégélien fausse sa conception religieuse comme il avait faussé sa conception de la nature
érité se sont distinguées avec une netteté croissante. La psychologie religieuse est devenue un simple phénomène et a perdu la val
la pratique, mais des étroitesses de l’esprit… Les partis politiques, religieux , esthétiques, littéraires, sont des ankylosés de
rt nous ont tant fait redouter la mort. Amiel meurt comme un stoïcien religieux . Il s’enfonce dans l’inconnu suprême, calme, ferm
nt en terreur. Ceux-là seulement qui ont vécu des réalités morales et religieuses peuvent s’attendre à quelque assurance. En face d
ance croissante accordée par cet homme aux certitudes de l’expérience religieuse . La Philosophie de la Liberté, qui révélait une
re et de la raison. Toutefois le souffle généreux d’une préoccupation religieuse et morale se faisait sentir à chaque page de cet
du christianisme qui les a conduits à l’existence historique, et, de religieux qu’ils étaient, ils deviennent profanes. Ils sort
royances chrétiennes. Mais, si diminuées qu’on les fasse, les notions religieuses dont nous avons hérité sont encore trop pures pou
ophes allemands dans leurs spéculations panthéistes, et le mysticisme religieux des Slaves, tendre, triste et passionné comme il
rait au contraire qu’il n’a jamais souri tant il est grave et presque religieux , et ce qui paraît surtout dans ses livres c’est l
quels assauts formidables subissent actuellement les idées morales et religieuses . C’est là, sans doute, qu’il convient de chercher
alut spirituel. » Et dans l’impossibilité de trouver un appui solide, religieux ou métaphysique, il s’attache à cette « religion
un livre admirable43 et de la rendre à l’histoire et à la philosophie religieuse de notre siècle, c’est-à-dire à son possesseur lé
si lumineuse clarté, fait ressortir non moins clairement le problème religieux qu’implique cette existence, et ce problème n’est
n tous les efforts tentés depuis pour l’affranchissement de la pensée religieuse . Cette réprobation est-elle légitime ? Est-il jus
oires de deux écoles et de deux conceptions différentes de l’autorité religieuse . Quoique secondaire, ce côté de la question est p
es. C’était là, semble-t-il, une des phases nécessaires à l’éducation religieuse de la Réforme protestante ; elle l’a traversée da
universelle. Il ne fallut rien moins que l’effort de spiritualisation religieuse représentée par Vinet d’une part, le développemen
héopneustique et faire distinguer, dans la Bible, entre la Révélation religieuse et son document. Telle était, au reste, la pénétr
ce passe dans sa logique. Intellectualisme scientifique et mysticisme religieux , ces deux facteurs irréductibles l’un à l’autre,
âme jette en pâture à son large cerveau. Mais, entre tous, les sujets religieux l’occupent et le captivent. Il s’assimile en même
e auquel Scherer se tient et de la notion qu’il se fait de l’autorité religieuse  : « Pour qu’il nous fût possible, s’écrie le préd
ne fois de plus que l’intensité de la vie chrétienne et le mysticisme religieux ne dépendent pas toujours d’une saine théologie,
s générales. Il avait certes étudié l’Écriture, mais avec les besoins religieux d’un croyant et les vastes horizons d’un philosop
e poursuivait activement. Celui-ci se formait peu à peu, de la valeur religieuse de la Bible et de l’essence même du christianisme
é, et dans lequel il discuterait publiquement la nature de l’autorité religieuse . Le cours eut lieu du 21 février au 7 juin 1830,
jet auquel on voudrait l’appliquer. Il atteste et confirme l’autorité religieuse et spirituelle, non l’autorité matérielle. « On s
eut-être par échouer quelque jour sur la plage désolée du scepticisme religieux , il répondait : « Il ne me sied pas de vous repro
arrivé d’un coup aux résultats laborieusement atteints par la science religieuse moderne. Précurseur incomplet et dangereux du mou
l’autre de méthode. La théologie de Vinet se lie intimement à sa vie religieuse dont elle suit les phases successives. Elle n’est
mettre entre elles toute la distance qui sépare en fait le moralisme religieux de l’intellectualisme mystique. Jeté hors de l’in
maîtrisait la logique et qui, au temps même de sa plus grande ferveur religieuse , réduisait « les idées morales » à « des opinions
et réclamait la discussion. Elle ne lui fut point épargnée. La presse religieuse fut unanime à s’émouvoir d’une doctrine si hardim
’éloigneront de toute certitude quelconque. En voyant son scepticisme religieux le conduire au scepticisme total, en observant qu
à raffermir de nouveau. Scherer n’est plus chrétien, mais il demeure religieux . La survivance de son mysticisme le lui permet et
s articles sur l’Apocalypse de Commodien, l’Angleterre et la Critique religieuse , le Père Gratry, Joseph de Maistre, M. Veuillot e
t lentement du christianisme n’est une catastrophe qu’au point de vue religieux . En psychologie, elle marque au contraire l’acces
e et l’autre descend. Vinet était arrivé par développement interne et religieux aux conclusions que Scherer adopte par nécessité
ni dès l’abord un terrain plus solide. La contradiction du mysticisme religieux et de l’intellectualisme scientifique devait infa
vue suisse. 50. Elle est entrée depuis dans les Mélanges de critique religieuse , p. 60-107. — Paris, Cherbuliez, 1860. 51. Paru
93 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »
reur pour les idées serviles, le même amour pour la liberté civile et religieuse , le même mépris et la même haine pour l’intoléran
ou philosophe, si vous voulez avoir encore de l’aiguillon. Les idées religieuses de sa femme, protestante éclairée et sincère, agi
smondi, tout en résistant, en vient à écrire sur le progrès des idées religieuses , et insensiblement il est entamé, il est gagné ju
Dieu, comme en sa justice, s’affermit tous les jours. Je deviens plus religieux , mais c’est d’une religion tout à moi, c’est d’un
. Dans une lettre à Channing, il analyse admirablement la disposition religieuse propre au XIXe siècle, en explique très-bien les
gines, le point de départ, les fluctuations aussi ; « Les sentiments religieux , écrit-il (8 septembre 1831), ont été en progrès
n Amérique, pays neuf, on n’a pas eu à supporter le vieil échafaudage religieux avec tout ce qui en était l’accompagnement et la
prits. C’est chez les femmes qu’on a vu renaître surtout le sentiment religieux  ; mais leur influence s’est fait sentir sur la so
 » On ne saurait analyser plus finement les causes de la renaissance religieuse de 1800, ni mieux définir l’état des esprits vers
ttendant, il assiste sans scrupule et avec édification aux assemblées religieuses , même en y portant toutes ses réserves et ses dis
94 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
éme on trouve les réfléxions de l’auteur sur l’état des divers Ordres Religieux qui subsistoient au XIVme. siécle. Cet auteur a r
vante, quoique assez sommaire, de la Religion primitive, des systêmes religieux , que les philosophes ont formés, de ses débris ch
e & aussi platement écrite que ces insipides histoires des Ordres Religieux , des Ordres de Chevalerie, des Hérésies, &c.
des généraux, a été détaillé d’une manière extrêmement hardie par un Religieux qui, sous l’habit de Servite, cachoit vraisemblab
très-médiocre, mais homme instruit. §. VII. Histoire des ordres Religieux et Militaires. CEtte partie de l’Histoire Ecc
e & de méthode que toutes les autres, & c’est au Pere Héliot, Religieux Picpus que nous en avons obligation. Son ouvrage
ligation. Son ouvrage est intitulé : Histoire des Ordres Monastiques, Religieux & Militaires, & des Congrégations séculie
ns aucun ouvrage dans notre langue qui s’étende autant sur les Ordres Religieux . Il est plein de recherches, écrit avec discernem
ourroit être plus châtié & plus élégant. On prétend que de savans Religieux de Paris travaillent à un ouvrage du même genre q
es Panégyristes ont donnés à leur héros, sur-tout lorsque ce sont des Religieux qui ont écrit la vie de leur Fondateur. Le Pere B
95 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147
s une preuve ? Pour dire simplement, comme tout le monde : l’instinct religieux des peuples, M. Renan écrit, page 38 : « La Relig
ape de la Science infaillible, comme nous autres, misérables papistes religieux , nous entendons que notre Pape le soit… Avec ces
x qui l’avaient lu ont prétendu que l’auteur allait revenir aux idées religieuses avec lesquelles il a rompu. Mauvais observateurs 
s grains de poussière qui composent cet incroyable tourbillon d’idées religieuses que l’avènement du Christianisme avait fait lever
oute la terre ; ce qui m’importe, à moi, c’est le nombre de ces idées religieuses  ! C’est la force et l’ensemble de ce vaste tourbi
et, un spectacle jusque-là inconnu à l’univers, que le bouillonnement religieux qui s’empara de l’esprit humain à cette époque de
idées de romain et de philosophe, ne comprit rien à ce bouillonnement religieux puisqu’il voulait l’éteindre brutalement dans le
d’être un philosophe comme M. Renan, Marc-Aurèle avait été un esprit religieux , il aurait eu l’initiative du temps qui devait su
e il n’a pas conclu contre son Marc-Aurèle de l’état surnaturellement religieux d’une époque à laquelle il est impossible de rien
rifices… » — « Il n’y a guères — ajoute-t-il plus bas — de prêtre, de religieuse , qui à cinquante ans ne pleure son vœu. — (Qu’en
96 (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »
s de personnalité. Le talent se mettait au service de certaines idées religieuses ou philosophiques qui avaient besoin d’en combatt
dis que la France, encore tout éperdue des secousses de sa Révolution religieuse et politique, s’occupait d’en développer ou d’en
grades qu’une classe d’élite partageait avec eux. Les vagues émotions religieuses et les rêveries de cœur qu’ils savaient communiqu
de pratiquer l’art, de l’isoler du monde, des passions politiques et religieuses contemporaines, de le faire, avant tout, impartia
. Les destinées presque infinies de la société régénérée, le tourment religieux et obscur qui l’agite, l’émancipation absolue à l
97 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XX. Opposition contre Jésus. »
eu avec crainte et humblement. Il s’en faut que la mauvaise direction religieuse représentée par le pharisaïsme régnât sans contrô
Soco, le doux et noble Hillel surtout, avaient enseigné des doctrines religieuses beaucoup plus élevées et déjà presque évangélique
. La tactique ordinaire des réformateurs qui apparaissent dans l’état religieux que nous venons de décrire, et qu’on peut appeler
d’opposer le « texte » des livres sacrés aux « traditions. » Le zèle religieux est toujours novateur, même quand il prétend être
’était l’air d’assurance que les pharisiens portaient dans les choses religieuses , leur dévotion mesquine, qui aboutissait à une va
98 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »
nser, que l’abbé Brispot a montré les richesses d’une forte érudition religieuse et le tact supérieur qui sait s’en servir. Autant
catholique, il a ébranché l’arbre même du génie national, intimement religieux  ; mais ce qui est resté catholique dans cette ter
e Dieu sur la terre. Et véritablement, dans un temps où l’archéologie religieuse est en honneur et refleurit de toutes parts, elle
 ; car c’est l’idée qui doit incessamment planer sur tous les esprits religieux . Nous sommes arrivés à une époque où les discussi
a base et de le conduire jusqu’au faîte, de recommencer son éducation religieuse en revenant à ces éléments sacrés qu’il a oubliés
99 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »
e a comme perdu sa personnalité de femme dans la profondeur de sa foi religieuse , et elle y a trouvé plus qu’elle ne pouvait y lai
izons prochains ne veut d’aucun sensualisme. Âme saine et vaillamment religieuse , elle cherche à exercer une influence meilleure q
aimable femme qui quête aux cœurs au nom de sa foi ; de cette sirène religieuse pour le compte de Dieu ! Dans tous les cas, lisez
ur et dans l’amour ; j’en ai peu vu de pareils, même dans les livres, religieux ou profanes, qui passent pour les plus passionnés
en de plus courageux et d’un accent plus inconnu, dans la littérature religieuse , que cette critique de tous les paradis chrétiens
Voir le Ier volume des Œuvres et des Hommes, Philosophes et Écrivains religieux , Ire série.) Ce n’est pas tout. Une grande morali
, mais elle les guérit de leurs brisures en leur faisant partager ses religieuses espérances. Nous l’avons indiqué déjà. La donnée
s Horizons célestes où l’amour déborde et submerge tout, la femme, la religieuse femme qui a écrit ceci, qu’a-t-elle qui la sépare
100 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »
tout seul. Le traducteur Saint-Chéron, ancien rédacteur de l’Univers religieux , n’exprime pas d’idée qui lui soit propre. Il a t
diesse et dans sa force. Eh bien, malgré cela, où en est le mouvement religieux en Allemagne ? Que s’y est-il passé depuis 1841 ?
a pu juger du peu d’influence qu’exercent les questions exclusivement religieuses sur les sentiments publics ? D’un autre côté, qui
es sentiments publics ? D’un autre côté, qui ne sait pas que l’esprit religieux , quand il est énergique, a pour conséquence et po
s, s’est endormi dans un ignoble mariage avec une danseuse. Les idées religieuses de Hegel, contre lesquelles Schelling veut opérer
tale pour elle, la question qui la remue et qui l’enflamme, n’est pas religieuse . Et, du reste, quand il l’ignorerait, quand il cr
n ne revint pas toujours à la question politique, brisant la question religieuse et s’établissant sur ses débris ? Telle est la vé
e. Comme il était sans cesse exposé à périr victime de l’enthousiasme religieux qu’il inspirait, il frappait du bâton, pour l’éca
/ 2008