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1 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pomairols, Charles de (1843-1916) »
et pensées (1881). — La Nature et l’Âme (1887). — Lamartine (1889). —  Regards intimes (1895). OPINIONS. Sully Prudhomme
À force de considérer la structure profonde de sa terre, le poète des Regards intimes a senti ses propres regards se détacher
ofonde de sa terre, le poète des Regards intimes a senti ses propres regards se détacher de lui et lui revenir aussitôt comme
propres regards se détacher de lui et lui revenir aussitôt comme des regards étrangers. Les choses d’alentour lui semblent mai
2 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
ieux effet des peintures de ce jeune homme, dès qu’elles parurent aux regards du public. Il en sortit comme une flamme, parce q
arres, qui ressemblaient à ces inclinations furtives qu’on s’avoue du regard et qu’on se dissimule des lèvres. Il avait l’exté
l’extrême finesse de sa physionomie et à la profondeur précoce de son regard  ; la passion encore absente pouvait un jour se ré
ts pour tout animer. C’était un visage qui ne charmait pas au premier regard , mais qui saisissait l’œil et qui forçait à y rev
amour se cache sous la laideur comme sous la beauté : ce n’est pas le regard qui aime, c’est le cœur. XI C’est dans cett
e et l’Arioste enlacent leurs héros dans les bras de beautés ivres de regards . Tout cela lui parut ou trop abstrait, ou trop co
ongerait à regretter l’arbre ou la source, une fois qu’on a porté ses regards sur le groupe humain ? Or voici le groupe. XIX
rge, ouvert et tendu par une arrière-pensée, lance au-dessus d’eux un regard chargé de rêverie vers le bel adolescent qui reti
l que l’amour : le voilà ! Il sort, tout voilé, mais tout brûlant, du regard de la belle moissonneuse et de l’attitude langour
exécution. Le groupe monte du sol au sommet du char en concentrant le regard et l’intérêt sur toutes les figures en particulie
e ; peut-être à distance la sentirai-je moins ! » L’épine, c’était le regard de Charlotte. Les lettres de Robert à cette époqu
Aussi ce tableau fut-il son chef-d’œuvre. Jetons-y un long et dernier regard . Les Moissonneurs avaient été l’apothéose de la
drame muet du tableau. XXXIII La première figure qui attire le regard , au sommet du groupe, est celle du père de famill
uage qui plombe dans le lointain sur la mer ; il sonde l’horizon d’un regard plein de pressentiments. À sa gauche est un vieil
la barque et vraisemblablement le gendre du pêcheur. Il détourne ses regards du quai et les plonge dans le lointain pour ne pa
as le fouet ou l’aiguillon comme les rois y tiennent le sceptre ? Les regards de tous ces hommes, admirablement groupés dans le
; elle les recommande à Dieu de ses lèvres pâles et balbutiantes. Son regard est attaché sur le mari et sur les enfants. L’adi
ur anticipée qui en fait un drame pathétique, intelligible au premier regard , et indélébile dans le souvenir une fois qu’on l’
pilote et de chef d’équipage, adossés à la barque et détournant leurs regards du quai, d’où les femmes regardent l’embarquement
3 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197
é de la figure la plus noble ; le feu de son esprit brillait dans ses regards  ; les traits de son génie perçaient dans tous ses
n peu plus loin le témoignage de l’abbé Ledieu, qui rapporte « que le regard de Bossuet était doux et perçant ; que sa voix pa
on à sa chevelure. Ses yeux étaient noirs, pénétrants, mais doux. Son regard était une lueur continue et sereine : la lumière
it raconter tous les artifices dont elles se servent pour attirer les regards  ? et encore quels sont ces regards, et puis-je en
elles se servent pour attirer les regards ? et encore quels sont ces regards , et puis-je en parler dans cette chaire ? Non : c
en parler dans cette chaire ? Non : c’est assez de vous dire que les regards qui leur plaisent ne sont pas des regards indiffé
assez de vous dire que les regards qui leur plaisent ne sont pas des regards indifférents, ce sont de ces regards ardents et a
ui leur plaisent ne sont pas des regards indifférents, ce sont de ces regards ardents et avides, qui boivent à longs traits sur
sages tout le poison qu’elles ont préparé pour les cœurs, ce sont ces regards qu’elles aiment. Un orateur, je le sais, n’est p
4 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — III »
à l’objet considéré isolément, qu’il apparaît et prend forme sous le regard de la conscience, à la suite d’un compromis entre
elles par le mécanisme de la cause, à varier indéfiniment, devant le regard du sujet, le spectacle de la multiplicité des obj
i tombent dans l’oubli les uns des autres, un rideau tombe devant des regards sur une partie du spectacle du monde. Mais à côté
dans l’objet, l’objet lui-même. Ainsi l’objet ne se condense sous le regard du sujet qu’autant que le principe d’arrêt qui a
5 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
ce nouvel univers, et ils semblent dignes de l’être. À travers leurs regards divins, brillent les attributs de leur glorieux C
ands époux dans Éden solitaire. Ils n’évitent ni l’œil de Dieu ni les regards des Anges, car ils n’ont point la pensée du mal.
a tête de nouveau, et la douce apparition revint aussi vite, avec des regards de sympathie et d’amour. Mes yeux seraient encore
ule est véritablement belle. Ainsi parla la Mère des hommes. Avec des regards pleins d’amour, et dans un tendre abandon, elle s
Vénus de Praxitèle toute nue charme-t-elle plus notre esprit que nos regards  ? C’est qu’il y a un beau idéal qui touche plus à
6 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
ans le style… Le titre d’un livre doit engager à l’ouvrir, — comme le regard d’une femme inconnue doit donner l’envie de la co
doit donner l’envie de la connaître et de lire dans le cœur qui a ce regard … Tel n’est point le titre que M. Hello a choisi ;
et dans quel trouble ! — de cette colonne où ne monte pas vers lui le regard des hommes, pour se livrer à la recherche violent
les choses humaines qu’il voulait voir, et il les a percées d’un tel regard que le monde, inattentif et indifférent au mystiq
l’esprit sur lesquelles il porte aujourd’hui le coup de hache de son regard . IV Faits de dix-neuf chapitre s, ou, comme
ou littéraire, la critique de M. Hello est toujours d’une vigueur de regard incomparable. Je n’en connais pas qui voie les ch
7 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533
dites pas qu’il naît ou ne naît pas tout d’abord décidément d’un seul regard , et que l’amitié une fois liée s’y oppose ; car u
salue, et n’est que froidement poli ; pas une parole inutile, pas un regard . Elle ne le connaît que de nom et par une simple
émue et alarmée, lisant, depuis des mois, la mort ou la vie dans son regard , et il ne l’a pas vue ! Il est vrai qu’elle ne lu
e s’il eût attendu son retour à la vie, et elle répondit à ce premier regard par un indéfinissable sourire. Il revint tous les
s-midi, pour de longues heures. Il apprécia, dès qu’il eut tourné son regard , ces deux personnes si distinguées, si nobles vra
. Cette harpe immobile dans un angle de la chambre attirait aussi son regard , et il eût désiré que Christel y touchât ; mais l
comme elle, que la mère navrée ne put qu’échanger avec Hervé un lent regard noyé de larmes. Le printemps revenait ; avril, dè
elle semblait mieux ; je ne sais quel mouvement de physionomie et de regard , plus de couleur à ses joues, avaient l’air de vo
8 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
être éphémère, né d’hier et condamné à mourir demain, de soutenir le regard froid et indifférent de l’éternelle Isis. Ce ne s
hes moustaches. « Gens peu civilisés, dit le marchand en me jetant un regard de côté, ce n’est pas pour eux, certes, qu’est mo
lle moyenne, maigre, le visage long et pâle, avec des grands yeux aux regards honnêtes et calmes. Tous ses traits, et surtout s
t as-tu tué ce monstre ? » lui dis-je. Yégor leva la tête, me jeta un regard , et considéra attentivement mon chien. « Si vous
a Kondrate en le poussant du coude ; tire-lui dessus. » Yégor jeta un regard de côté, et ne bougea point. Il y avait plus de c
égor marchait avec une assurance calme, et se contentait de jeter des regards en haut, dans les rares éclaircies qui laissaient
; puis, après un long intervalle, je relevai la tête et jetai un long regard autour de moi. Oh ! comme tout était morne et tri
Je baissai la tête sous une secrète terreur, comme si j’avais jeté un regard dans un endroit où il est défendu à l’homme de re
t silencieuses ? Sortez-vous de l’abîme ? Comment comprendrais-je vos regards muets ? Me dites-vous encore adieu, ou me saluez-
chien. Tu vas à la chasse, barine ? ajouta-t-il en jetant sur moi un regard de ses petits yeux clignotants. — À la chasse, di
rançais ont appelées demoiselles. Longtemps je ne la quittai point du regard  ; toute saturée de soleil, elle se bornait, sans
iture, les bras croisés sur sa poitrine, Lavretzky laissait errer ses regards sur les champs labourés qui se déroulaient devant
is plein de fraîcheur ; ses yeux sont doux, sa bouche sérieuse et son regard innocent ! Quel dommage qu’elle soit un peu exalt
ne du fond noirci et écaillé ; ses petits yeux méchants lançaient des regards moroses sous leurs paupières pendantes et gonflée
y se prit à rire avec contrainte, mais se détourna aussi et porta ses regards vers la route. Les étoiles commençaient déjà à pâ
du lendemain fut bien monotone ; il plut dès le matin. Lemm avait le regard sombre et serrait de plus en plus les lèvres, com
t à l’église ; Lise s’y trouvait déjà. Elle priait avec ferveur ; ses regards étaient pleins d’un doux éclat ; sa jolie tête s’
vait longtemps qu’il n’avait été à l’église, qu’il n’avait tourné ses regards vers Dieu : en ce moment même, aucune prière ne s
en qui venait le visiter et manifestait son consentement. Il leva son regard sur Lise… — C’est toi qui m’as amené ici, se dit-
n paix, douce jeune fille », murmura Lavretzky, toujours immobile, le regard fixé sur la croisée devenue obscure. Tout à coup,
» s’écria-t-il en russe d’une voix brève. Il se mit au piano, jeta un regard fier et grave autour de lui et commença. Il y ava
d’une voix brisée, après le dernier accord. Le vieillard lui jeta un regard d’aigle, se frappa la poitrine et lui dit lenteme
l se tint immobile pendant quelques instants, embrassa la maison d’un regard attentif, entra dans la cour et monta doucement l
joyeuses d’une nouvelle génération qui l’avait déjà remplacé, jeta un regard en arrière sur ses jours écoulés. Son cœur se rem
9 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367
mi. * * * Sa physionomie s’est faite humble, honteuse ; elle fuit les regards comme des espions de son abaissement, de son humi
nts-là ! J’ai toujours dans les yeux la déchirante imploration de son regard , pendant la terrible crise. * * * Vers le 26 m
peau de paille sur les yeux, assis dans une immobilité effrayante, le regard fixé à terre… Je lui ai parlé, il ne m’a pas répo
spiration. Dans l’ombre des rideaux, j’ai devant moi la fixité de son regard . Je suis effleuré, à tout instant, du frôlement d
ossible !… » Suivit bientôt un instant de calme, de tranquillité, ses regards doux, sourieurs fixés sur moi… Je crus à une cris
mes yeux, sur ceux de Pélagie, et semblaient nous reconnaître par un regard , une seconde, obstinément fixé sur nous, avec un
héri et préféré dans la mienne, en me recommandant cet enfant avec un regard qu’on n’oublie pas, êtes-vous contente de moi ?
à coup, une éclaircie souriante, avec le long appuiement sur moi d’un regard diffus, et comme s’enfonçant lentement dans le lo
ns le lit, la vie du sommeil. * * * Ses yeux se sont rouverts avec le regard de souffrance des derniers jours de sa vie. Sa tê
sa physionomie semble s’élever une tristesse un peu sarcastique. Son regard paraît vous suivre, après que vous l’avez embrass
10 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
lettres. C’était un chrétien et presque un chrétien mystique, dont le regard , souvent lucide, ne devait pas perdre sa lucidité
on, et, de fait, qu’y a-t-il de plus rapide, de plus vite passé qu’un regard  ?… Il est quelquefois sublime, mais le sublime, n
e spéciale : l’inspiration, dans l’accent de Hello et jusque dans son regard intellectuel, M. Lasserre en a conclu le vrai pro
ent pas ! Ce sont même les Saints les plus ridicules, les plus bas au regard du monde, qu’il a trouvés et qu’il a posés les pl
au même degré que dans l’Homme, où le sujet demeure immobile sous le regard du lecteur et la plume de l’écrivain qui doit le
divination féconde. C’est le Lavater de la Sainteté, Il arrache d’un regard leur secret aux physionomies historiques et céles
stoire, sur laquelle, dans cette Physionomie de Saints, il a jeté des regards rapides et dont le perçant a fait parfois regrett
d’étonnant dans son livre, j’attendais plus encore de cet intuitif de regard et de cet artiste de main que des physionomies. I
11 (1842) Essai sur Adolphe
t variable malgré son évidente unité, qui ne se révèle pas au premier regard , mais qui s’épanouit et s’éclaire à mesure que no
erie sur le monde entier qu’il ne peut embrasser, il avait mesuré son regard à son bras ; s’il s’était dit chaque jour en s’év
née, et sur les plaisirs tumultueux des autres femmes j’abaisserai un regard de pitié. Car ma vie se partage entre la prière e
ctères éclatants, ses pensées heureuses et sereines, et voici que son regard s’est voilé, que les rides anguleuses ont inscrit
’au-devant de leurs cœurs ils placent une triple haie de sourires, de regards et de serments, voilà qu’ils commandent aux yeux
utes ses prières la forme d’un commandement. Si elle surprend dans le regard qu’elle épie un projet où elle ne soit pas de moi
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
it dans la maison de madame de Montespan, la placerait au-dessous des regards du roi, de ces regards qu’elle avait trouvés si d
dame de Montespan, la placerait au-dessous des regards du roi, de ces regards qu’elle avait trouvés si doux, et qu’elle se sent
i ; qu’on croie encore moins que c’est le désir d’attirer sur moi les regards du prince. » Ici la précaution me semble d’autant
e des femmes, avait été la première idole ! Les bienfaits du roi, ses regards , unirent tous les sentiments de madame Scarron da
de la jeunesse y avait associée. Elle sentait d’avance que fixer les regards d’un roi aimable et aimé des français, d’un roi a
rcher les occasions de s’introduire près du maître, de surprendre ses regards , de les attirer par des soins et des parures qui
13 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
trouverte et riante, de belles dents blanches, une démarche libre, le regard assuré, une gorge découverte, de belles grandes j
e jeune fille qui a l’air décent et modeste, la démarche composée, le regard timide, et qui marche en silence à côté de sa mèr
Un air de fierté mêlé de férocité. Sa tête est droite et relevée. Son regard fixe. Il est le maître dans sa forêt. Plus je le
il est agile ; cependant il est fort. Les traits de sa compagne, son regard , son maintien ne sont point de la femme civilisée
onnée. La voix de son époux était tonnante ; la sienne est forte. Ses regards sont moins arrêtés. Elle conçoit de l’effroi plus
eveux noirs ajoutent de l’éclat à la blancheur, et de la vivacité aux regards . Les cheveux blonds s’accorderont mieux avec la l
14 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note II. Sur l’hallucination progressive avec intégrité de la raison » pp. 396-399
images d’êtres se mouvaient sans faire de bruit. Lorsqu’il tenait son regard fixé sur elles et que quelqu’un entrait dans la c
derrière elle lorsqu’il arrivait au point où elle était ; mais, si le regard se portait sur l’arrivant dès son entrée dans la
s de sa figure et à portée des investigations les plus minutieuses du regard . Cette main était blanche, fuselée, potelée, d’un
15 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 190-194
ns fleuris, Orne la vérité des attraits de la Fable, Et l’offre à nos regards plus belle & plus aimable. Nous ne nous atta
lovis s’offrent de toutes parts Des Monstres dont l’aspect étonne ses regards . Tous semblent s’opposer à l’ardeur qui le guide 
la Gloire. Clovis y est introduit par le sage Druide, qui offre à ses regards , comme S. Louis à Henri IV, le tableau de tous le
16 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
ir, la couleur, l’eau, le roc, la fleur, la montagne, aspirés par son regard jusqu’à son être intime, allument en lui un entho
vers vivant qu’il entrevoit et qu’il reflète s’est glacé devant leurs regards attentifs mais sans passion. Imprégnez-vous de ce
où les êtres se développent dans l’atmosphère d’un souterrain, où les regards imprégnés de lassitude sont tournés au dedans, où
pression vivante. Par idéaliste, je désigne celui qui, détournant son regard des choses et des êtres du monde extérieur, du mo
, avec passion, avec le cœur et l’intelligence, avec la volonté et le regard , sensuellement, cordialement, c’est mieux. Quelqu
e Watts est magnifique en tant qu’œuvre d’art et attirera sûrement le regard aux dépens de la modeste photographie. Toutefois
hes informes. J’entends que le peintre moderne ne détournant plus son regard des mille couleurs qui viennent le frapper, a ces
17 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
il l’imposante et sublime immensité des mers, nous aimons à suivre du regard la barque du pêcheur qui fuit à l’horizon. Cette
la plus détaillée de la Vénus de Médicis en apprend moins qu’un seul regard jeté sur la statue. Nous remplirons auprès de vou
eux, nous choisirons ce qui nous paraîtra le plus digne de fixer nos regards  ; vous aurez ensuite, à l’aide de ces fragments é
nsuffisance par des signes extérieurs et visibles. Ces signes sont le regard , la physionomie, l’attitude et le geste. Cette s
seigner ? Pour répondre à la première question, il suffit de jeter un regard sur notre nature. Quelle est la faculté de notre
rmer l’oreille de ceux qui l’écoutent. Il faut, au moment même où son regard rencontre un mot, qu’il en pénètre le sens et l’i
son arrivée : il saluait en souriant le public qu’il interrogeait du regard , pour y chercher des visages amis ; puis il dérou
t charmés. Le poète (et c’est là notre commune histoire) Caressait du regard son nombreux auditoire ; Et ce regard disait à to
commune histoire) Caressait du regard son nombreux auditoire ; Et ce regard disait à tous en même temps : « Vous avez trop d’
ur qu’il faut que l’on attende ? Tandis qu’à la pendule attachant son regard , Un quatrième dit : Voyez, il se fait tard ! Chac
18 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117
ur la bonne à caresser sa petite fille, elle fait monter vers moi des regards de flamme. L’œil d’une femme, de n’importe quelle
l’attirance d’un aimant, magnétique. Et c’est une persécution que ce regard … Je le rencontre toute la journée, je le rencontr
fumer à la fenêtre, l’œil, chaque jour, prenant un rinforzando… Et le regard devient, tour à tour, un regard suppliant de dési
e jour, prenant un rinforzando… Et le regard devient, tour à tour, un regard suppliant de désir, un regard fauve, un regard vi
… Et le regard devient, tour à tour, un regard suppliant de désir, un regard fauve, un regard violateur dont je suis le pôle.
vient, tour à tour, un regard suppliant de désir, un regard fauve, un regard violateur dont je suis le pôle. Enfin, je finis p
ns aveugle ! » Et il disait cela, les yeux clignotants avec dedans un regard blessé — et triste comme la mort. Il ne pouvait p
— et triste comme la mort. Il ne pouvait presque plus travailler. Ses regards se croisaient sur le bois qu’il dessinait… puis c
mmobilités paralysées, ce geste refroidi, cette fixité, ce silence du regard , cette tournure pétrifiée, ces mains pendues au b
te par une calvitie qui a au-dessus d’elle de la lumière de nimbe. Un regard baissé vers la terre, avec des mouvements de corp
19 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187
l’auteur du Marquis des Saffras ? Si pour bien voir il faut avoir le regard pur, qui l’eut jamais plus essuyé de toute écume,
oujours son observation avec une expression de la même clarté que son regard  ? Impersonnel et désintéressé de tout, excepté de
te engagée par Espérit contre tous les obstacles, qui amène devant le regard les événements et les personnages. Doué de facult
in, cet homme viril. Seulement William Godwin a le sombre anglais, le regard noir, l’âpreté, la brusquerie, l’amertume. M. de 
lène, lui, est un artiste d’une sérénité presque inaltérable. Il a le regard transparent, et peint la tête dans la lumière, y
20 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
te parce que la nature m’aura doué d’une oreille plus sensible que le regard . Cette sensibilité de l’oreille dans mon organisa
puissance de l’évidence et avec le charme du rayon qui entre dans le regard . Ainsi ce n’est pas seulement l’homme, ce n’est p
e, résignation à la destinée, amitié pour l’homme. Tel devait être le regard de tous les yeux dans le jardin de félicité, avan
. Rousseau, le philosophe de cette même race d’horlogers du Jura. Son regard couvait toute cette couvée éclose de son amour et
ans leurs physionomies. La solitude approfondit tout, même le premier regard sur la vie dans la naïve enfance. La fille aînée
résence la prière d’avant la nuit aux enfants, flotte encore dans mes regards après quarante ans, comme si la lampe qui éclaira
possédant et en se contemplant elle-même, devient spectacle pour les regards de Dieu et des hommes. XXIII Cette transfi
urs montagnes, apportées par leurs aïeules la veille du dimanche, les regards chargés des images de la patrie, des arrière-pens
son visage souriant d’un sourire sévère vers le char, et qui jette un regard de reproche amoureux au jeune homme, fils du rich
fles ? La Fornarina n’a pas un ovale plus parfait et plus déprimé, un regard à pleine paupière où entre plus de ciel et d’où s
n que celle de son cœur ; elle est trop timide pour lever au ciel ces regards de sibylle qui sont un défi au soleil ; elle ne r
un poète de la nature. Aussi voyez comme il évite de distraire leurs regards ou les regards des spectateurs par tout luxe sura
nature. Aussi voyez comme il évite de distraire leurs regards ou les regards des spectateurs par tout luxe surabondant de pays
21 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
esclave à tout faire et cependant maître absolu de son front, de son regard , de son visage ; infatigable, impénétrable, habil
lamation à l’enthousiasme, le hoquet au sourire, un œil en pleurs, un regard en gaîté, « cendre usée d’un flambeau allumé par
d’autre almanach que la blancheur de ces belles dents, la vivacité du regard , la grâce de la démarche, et toutes les jeunesses
chait. Quelle taille divine ! quel geste honnête ! que de feu dans ce regard , et quelle voix ! C’est cette même voix qui aujou
tre tête soit moins touffue et moins noire ou moins blonde, que votre regard soit moins limpide, votre cœur moins honnête et v
e cette parure extérieure, pour arriver comme on arrive quand on a le regard vif et perçant, la voix fraîche et pure, la taill
une, la main d’une femme comme-il-faut. — Me voilà ! nous disait son regard (ses beaux yeux disaient tant de choses !) me voi
n l’écoutait bouche béante, on la regardait, à la brûler, et tous ces regards , semblaient dire à leur tour : — C’est impossible
sprit, la fête des yeux et du cœur. Tantôt elle se cachait à tous les regards , fuyant la douce lueur du jour, assistant dans sa
e, afin que bientôt le voile tombant rendit une force inattendue à ce regard , perçant comme l’esprit, et tendre comme l’amour.
né à la critique un peu de sa vie et de son accent, un peu de son vif regard et de sa parole au beau timbre. En ce moment elle
amais son esprit n’avait été plus ingénieux, plus alerte ; jamais son regard n’avait pétillé de plus de vivacité et de malice.
elle vivait dans le présent. — C’était elle encore ! on la saluait du regard  ; on disait, la voyant passer : — La voici ! c’es
useau blanc, Le pied sur l’escabeau, la ménagère file, Surveillant du regard cette scène tranquille. Seul, perché sur un toit,
22 (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80
de reproduire le beau dans le marbre ; elle divinise Raphaël sous le regard de la Fornarina, et elle le fait mourir, comme le
frisson d’un air d’automne ; une expression qui appelait à soi non le regard , mais l’âme tout entière ; enfin une bonté qui es
L’attrait était le caractère dominant et magique de cette figure ; le regard s’y collait comme le fer à l’aimant ; c’était une
de forme et de couleurs que sa robe et elle ne fissent qu’un dans le regard . La parfaite harmonie, c’était en tout le caractè
s, les visions, ce qu’on appelle les anges, apparaissaient encore aux regards des habitants de la terre. On est ravi, on n’est
ées et fondues où le blanc et le rose ne formaient qu’une teinte ; un regard qui s’ouvrait et se refermait sous des cils ruiss
; un étonnement de l’impression qu’elle faisait partout, comme si les regards de la foule eussent été autant de miroirs qui lui
ie. XXI Le salon compassé de madame Récamier offrait un peu au regard la symétrie et la froideur d’une académie qui tie
ions. Il lut bien les premiers actes, mais il lut avec tâtonnement du regard et avec hésitation de la voix. Les vers étaient b
eait la mère, fit sans doute placer la fille de manière à attirer les regards de la cour. — Le roi et la reine en furent, en ef
pays de la beauté, nous retracent seules un pareil concours. Tous les regards emportaient une ivresse, aucun cœur ne remportait
célèbre ; même quand le cœur n’espère pas de se consumer au feu d’un regard trop pur, il aime à emporter la douce chaleur qui
23 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre II »
, ennemi… sa physionomie s’est faite humble, honteuse ; elle fuit les regards , comme des espions de son abaissement, de son hum
possible !…” Suivit bientôt un instant de calme, de tranquillité, ses regards doux, souriants, fixés sur moi. Je crus à une cri
t à coup une éclaircie souriante avec le long appuiement sur moi d’un regard diffus et comme s’enfonçant lentement dans le loi
l’asphyxie. Flaubert, qui se tenait à distance, ne le quittait pas du regard . Cette observation, toute muette, dura à peine de
e de musique en lequel, au final de la Walkyrie, Wotan fascine de son regard impérieux et sévère Brünhild épuisée avant de l’e
hypnose flamboyante, puis reculant pas à pas, appelle d’un très long regard le sommeil punisseur ; ce jeu de scène, disons-no
24 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
re ou du moi, dont l’autre tend à transformer en sujet — miroir, œil, regard , contemplation — toute cette même substance de l’
aît que malgré l’existence des nombreux objets que présentent à leurs regards les formes de la nature inanimée, les floraisons
te une série d’actes habituels qui sont exécutés tout d’abord sous le regard de la conscience, mais qui, enregistrés par l’org
25 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »
tteint toute la supériorité de ses facultés, il a aimé à ramasser son regard pour y voir plus clair, il a senti qu’en histoire
ue Cromwell, tous les personnages que l’illustre historien évoque aux regards de notre esprit dans ses études biographiques son
. Involontairement, on se demande si dans cette souveraineté calme du regard historique de Guizot il n’y aurait pas un peu de
s se tiennent droites encore, que les probités se surveillent sous le regard , toujours présent, de la Justice éternelle. On en
26 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
ne faut pas laisser lire notre douleur Par les indifférents dont le regard épie Tout ce qui sert de proie à leur sarcasme im
on voile ; enfant, ton auréole. Chacun garde une larme au fond de son regard , Ou jeune fille ou femme, ou jeune homme ou vieil
ntendus ! Ma voix sera joyeuse, et joyeux mon sourire, Et joyeux mon regard , et joyeux mon maintien : Ceux qui lisaient mon m
27 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »
mière : mais quand la mort touche son corps périssable, elle jette un regard en arrière vers les plaisirs terrestres et vers s
re si c’est avec plaisir qu’il anéantit. » « Le cygne : Invité par le regard d’Apollon, j’ose me baigner dans les flots de l’h
ies couvrent le sceptre du souverain de l’univers. » « Le cygne : Mes regards prophétiques contemplent souvent les étoiles et l
c déjà désappris à me serrer contre ton cœur ? Jadis tes paroles, tes regards appelaient sur moi tout le ciel ! Embrasse-moi, d
oi, et il me semble que tu me repousses avec violence ; cependant tes regards sont pleins de tendresse et de bonté. FAUST. Ah !
s, les merveilles de l’univers, la splendeur des cieux qui frappe nos regards , ne nous attestent-elles pas la magnificence et l
les sortiléges s’évanouissent, et la campagne féconde s’offre à leurs regards . L’envie et la médiocrité ont bien aussi leurs so
à tous nos vœux ; il a ses richesses et ses couronnes, il offre à nos regards les images lumineuses et pures d’un monde idéal,
**, quand un grand nuage de poussière et un bruit de roues attira mes regards du côté de Coppet. Le cœur me battit, le livre me
eil de juin ; je ne vis plus qu’elle. Elle m’aperçut, et me montra du regard à son amie, qui se pencha à son tour pour regarde
28 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »
e, lui tendant le doux sein qu’il épuise, L’embrasse tout entier d’un regard triomphant. On baptise, on absout, et le temple
 l’absoute » aux enterrements des petits enfants  La mère embrasse du regard son enfant tout entier : il est donc bien grand,
fixant la limite, Veillait aux mystères du nu. Je ne parle pas des «  regards qui se tendent en grande fixité », ni des pleurs
n voit passer sous leur corsage Des frémissements convulsifs, Et leur regard dégage Mille rayons lascifs. Des papillons qui
leur regard dégage Mille rayons lascifs. Des papillons qui ont des regards lascifs ! Et il les voit ! C’est de la poésie d’o
29 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143
rteau reclouant la Pologne dans son cercueil, dans toute l’Europe des regards irrités guettant la France ; l’Angleterre, alliée
e même voix enrouée, ce même front terni et ridé par le hâle, ce même regard libre, égaré et vacillant. Elle avait de plus qu’
ette indiquée par Éponine : Cosette le regarde. « On a tant abusé du regard dans les romans d’amour qu’on a fini par le décon
étincelle. « À cette certaine heure où Cosette eut sans le savoir ce regard qui troubla Marius, Marius ne se douta pas que lu
egard qui troubla Marius, Marius ne se douta pas que lui aussi eut un regard qui troubla Cosette ! « Il lui fit le même mal ou
enfin brusquement ces premières choses obscures et ineffables que le regard balbutie, Cosette ne comprit pas d’abord. Elle re
rocher et qui prennent les qualités l’un de l’autre. « Ce jour-là, le regard de Cosette rendit Marius fou, le regard de Marius
de l’autre. « Ce jour-là, le regard de Cosette rendit Marius fou, le regard de Marius rendit Cosette tremblante. Marius s’en
30 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315
ris. « Je suis charmée de vous voir, dit-elle en observant Boris d’un regard rapide. Il y a longtemps que je désirais vous con
s aux coins de l’orbite comme ceux des Chinoises. L’expression de son regard et de sa physionomie présentait un tel mélange de
s’inclina et balbutia quelques mots d’excuse. Pierre le regarda d’un regard qui semblait dire : En voilà une qui a le don de
ie Cirilovna ne cessait de parler, tout en jetant de temps à autre un regard impérieux sur ses domestiques. Elle vidait à de f
de leurs cigares que de ses belles phrases, et, à en juger par leurs regards constamment dirigés du côté de la porte, il y ava
posée sur sa poitrine et l’autre au nœud de sa cravate, il suivait du regard Étienne, et dès que les deux visiteurs furent ass
nous ne vous avons vu. » À ces mots Viéra sortit. Boris la suivit du regard , puis se tournant vers son ami : « Elle est très
viner leurs désirs. Boris, assis à côté d’elle, ne la quittait pas du regard . De même que son père, elle ne pouvait parler san
eva à regret, il s’affligeait déjà de partir, de s’éloigner de ce bon regard , de ce pur sourire. Il serait resté si Étienne av
, il la contemplait avec son charmant sourire, avec son beau et franc regard . La nuit était froide et claire, le ciel étoilé.
ui ? — Et pourquoi me séparerais-je de lui ? » Boris fixa sur elle un regard pensif. « Une jeune fille, reprit-il, ne peut cep
n de physionomie. Boris renouvela sa demande. Étienne fixa sur lui un regard si prolongé et si perçant que Viasovnine en devin
Et il sortit. Boris resta dans le cabinet du vieillard, promenant ses regards inquiets autour de lui, quand, tout à coup, le so
 ! » répliqua Boris en le suivant dans son cabinet, où il échangea un regard avec Viéra. Il éprouvait au fond de l’âme un sent
para de son âme. Il sentit sa poitrine se dilater, et, en portant ses regards vers l’horizon lointain : — Non, non, s’écria-t-i
bateau arrivait en vue de Stettin, la rive étrangère se déroulait aux regards des passagers sous les rayons d’un beau soleil. A
e. « Me voilà, dit-il ; qu’avez-vous à m’ordonner ? » Gabriel jeta un regard sur lui, et se mit à tambouriner sur la fenêtre a
complir son entreprise, et l’on délivra de sa prison Klimof. Tous les regards étaient fixés sur Guérassime. Dès qu’il aperçut T
é de Moscou. Il s’arrêta en face des fenêtres de la baruinia, jeta un regard sur le perron où une demi-douzaine de domestiques
r. Bientôt les murs de Moskou disparurent derrière lui. Bientôt à ses regards se déroula un tout autre rivage : c’étaient des c
quitté à jamais la maison de sa maîtresse, et la poitrine dilatée, le regard ardemment fixé devant lui, il marchait précipitam
31 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
ncore à un peintre, le ciel, le paysage, les traits, les couleurs, le regard , sans qu’il manquât un éclair dans les yeux, une
i le loisir, après avoir lentement mesuré la cascade, de reporter mes regards sur la belle jeune fille qui s’enivrait du tonner
ntemps : c’est le caractère de cette figure, qui attachait le plus le regard en attendrissant l’intérêt pour elle. Plus fraîch
à réciter ces vers aux amis lettrés de la maison avec cette voix, ce regard , ce geste qui transforment la poésie en magie sur
Trouvant que sur les cœurs un empire est trop peu, Lancer d’un seul regard l’amour et le génie,             La lumière et le
s roseaux, Et debout, effeuillant le saule du rivage, J’attachais mes regards sur le cristal des eaux, Qui, du ciel étoilé réfl
est éclairé d’une flamme inconnue ; Tremblante, je m’approche, et mes regards surpris Dans l’eau qui la répète ont vu s’ouvrir
bre d’un toit de mousse qui couvre un pan du verger en pente, d’où le regard plane sur une vallée de Tempé, en face de sombres
ffus et aussi blonds, ses bras aussi beaux, ses traits aussi fins, le regard aussi resplendissant de lumière et d’âme. Le ver
32 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
uses ne sauraient échapper qu’à une critique sans pénétration et sans regard . La Vie en question était la première mise en œuv
mme dont toutes les imaginations sont remplies, et d’appuyer un ferme regard sur la personnalité la plus capable de décontenan
iquer ce grand homme, que Floquet a particulièrement étudiée. Avec un regard très fin et très juste de critique qu’on ne s’att
ur célèbre, se retira tout à coup à Metz, traînant après lui tous les regards de la France. Là, il vécut préoccupé des soins de
33 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
, que l’astre du jour seul réveille à son lever par la chaleur de ses regards . Ainsi l’homme vertueux et maître de ses passions
aître de ses passions doit détourner avec soin, comme je le fais, ses regards de la femme étrangère ! » Sacountala. Ô terre, e
t.) Le garde. Le bout des doigts me démange furieusement… (Jetant un regard farouche sur le pêcheur.) Je ne sais à quoi il ti
arrête, remplie de frayeur, et jette encore sur moi, moi si cruel, un regard suppliant troublé par les flots de larmes qui s’é
s, et qui volent effarés tout autour de nous. » Puis, abaissant ses regards sur la terre : « Quel spectacle admirable et var
s : voilà le trio enchanteur sur lequel se promènent avec avidité mes regards satisfaits. Douchmanta. Divinité puissante ! l’h
la scène, mais qui cependant tient à la scène, et sert à attirer les regards et à embellir le sujet. La troisième règle des pi
s son air… Ne me trompé-je pas ? (À Djanaka.) Voyez-le vous-même : ce regard vif, animé, parlant, n’est-il pas celui de Sita ?
; leurs épaules ont la largeur de celles du monarque des forêts. Leur regard intrépide est celui du lion courroucé, et leur vo
lèvre délicate, son oreille arrondie, son œil expressif, quoique leur regard ait quelque chose de la fierté de l’homme… Leur d
34 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
imar, pour le progrès de la peinture et de la sculpture. Mes premiers regards cependant se tournèrent vers le théâtre… Ce théât
t mince, le cou long, les membres grêles, la physionomie maladive, le regard timide et indécis, le costume étriqué et presque
est absorbé dans la contemplation de l’ensemble de votre génie. Votre regard observateur, qui repose si calme et si limpide su
cre des habitants et à l’incendie de la ville ; Goethe envisagea d’un regard calme le péril. « Je ne dois pas, dit-il, laisser
t lui la jeune fille charmante dans l’éclat de sa fraîcheur, avec son regard pudique. Un vague désir, un désir sans nom, saisi
nt au solide et jamais ne se repose. « Du haut de sa demeure, d’où le regard s’étend au loin, le père contemple d’un œil joyeu
s nuages du ciel planent sur les décombres. « L’homme jette encore un regard sur le tombeau de sa fortune, puis il prend le bâ
s ! « À présent, brisez le moule ; il a rempli sa destination. Que le regard et le cœur se réjouissent à l’aspect de notre œuv
vint se réconcilier avec son idole négligée et recevoir ses derniers regards et son dernier soupir. Quelque temps avant sa pro
e la regardais de côté ; ses yeux étaient levés vers le ciel, mais le regard en était brisé comme si tout leur feu s’était con
drame, qui demandent un langage clair comme le fait, évident comme le regard , rapide et foudroyant comme le coup du verbe huma
35 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
t apercevoir, dans un reflet de gloire divine, l’être inconnu dont le regard et l’amour seraient moins limités que les nôtres,
inis du ciel, c’est la forme la plus haute que puisse revêtir à notre regard l’idée de Dieu. Quant à cette idée en elle-même,
eau, par exemple, se livre et se révèle dans son exécution au premier regard  : le regard même de l’artiste quand il s’empara d
mple, se livre et se révèle dans son exécution au premier regard : le regard même de l’artiste quand il s’empara de son objet
puisque personne (et non plus l’auteur) ne pourrait l’embrasser d’un regard et, par conséquent, en apprécier l’harmonie. Il e
même avec la douleur, et, très sagement, même avec la folie. Sous son regard , une joie étrangement savoureuse sans cesse germe
aiblesse. Ah ! je t’ai bien compris, sauvage voyageur, Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur ! Il disait : si tu peux
ois flétri, À la très belle, à la très bonne, à la très chère Dont le regard divin t’a soudain refleuri ? Nous mettrons notre
egret l’emporte sur le désir, où l’âme pleine d’expérience perce d’un regard subtil les apparences premières de la nature et,
le sera pour la science — j’entends la vraie science, celle dont les regards s’adressent hors des apparences — sous la forme p
en vérité, les écuries d’Augias… Et pourtant il suffit d’adresser nos regards vers cette noble église de Bayreuth pour comprend
, ô Mort aimée, Mort amoureuse, avec le soir religieux, Et désigne au regard des pasteurs d’Idumée L’étoile du phare ou l’écue
36 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221
distraire un moment de l’antiquité avec mes lecteurs, pour donner un regard à la jeune France poétique d’aujourd’hui. Ces deu
charme de ce séjour, c’est son site : de quelque côté qu’on porte ses regards , aux quatre horizons de ce monticule, on s’égare,
aire onduler le paysage comme une peinture mobile, ne laissent pas un regard indifférent ou uniforme dans les yeux. Tout sembl
passion d’un homme qui a tant souffert du sien, qu’il jette un de ses regards sur cette demeure muette de Saint-Point, vide auj
nd, élancé, la tête chargée de modestie, un peu inclinée en avant, le regard bleu et nuancé de blanches visions comme une eau
monde nouveau ; Et, baigné des vapeurs d’un sommeil qui s’achève, Son regard luit pourtant comme après un doux rêve. La terre
. Retiré dans ses bois paternels du Forez, il regrette d’abaisser ses regards sur ce fleuve de nos vices qui coule à pleins bor
loin de ses genoux chargés de mes enfants, S’assied la jeune mère aux regards triomphants ; Tandis qu’avec les fleurs, butin de
37 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
auche, on voit la sainte à genoux, portée sur des nuages ; elle a les regards tournés vers un endroit du ciel éclairé au-dessus
, devant la porte de l’hôpital, une mère agenouillée, les bras et les regards tournés vers le ciel et la sainte, la bouche entr
e vue par le dos la soutient sous les bras et joint en même temps ses regards et sa prière aux cris douloureux de sa maîtresse 
ert, les épaules et la tête nues ; il implore de la main gauche et du regard . Sur la terrasse encore, au pied du même massif,
ménage. On voit de profil, plus sur le fond, son enfant penché et les regards attachés sur le visage de sa mère, il est frappé
. Je sais que quelques spectateurs pusillanimes en ont détourné leurs regards d’horreur, mais qu’est-ce que cela me fait à moi,
38 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
vant tout, c’est une bonne parole et devant témoins ; c’est un tendre regard , en public ; ce sont des lettres qu’ils puissent
i prodigue envers les uns et les autres de bonnes paroles, de tendres regards , de billets doux ; là est sa force, et elle a bes
sa faute, s’impatiente outre mesure. Sa mémoire s’arrête et aussi son regard . Il prend un air malheureux qui fait peine à voir
; mais, une fois l’actrice en scène, pas un souffle. Ces beaux jeunes regards s’arrêtaient, tout émus, sur cette femme qu’ils n
39 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16
. Et voilà pourquoi la Critique qui s’occupe de l’un a aussi droit de regard sur l’autre. Voilà pourquoi la littérature et la
ces Ménalques de l’égoïsme et de la sottise, daignent leur aumôner un regard  ; quoique son sort, matériellement heureux, n’ait
ice est trop exercé et trop compréhensif pour ne pas voir, du premier regard , ce qu’il y avait de véritablement grand dans Bey
eux observateur du Sentimental Journey, sont nettement fixées sous le regard par un procédé supérieur d’analyse sans rien perd
40 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319
titude, à la sérénité de son beau visage, à la douceur affable de son regard  ; on se disait : « C’est quelqu’un au-dessus du v
ue dans les nerfs et dans les muscles qui formaient l’encadrement des regards  ; bien que cette attention intérieure et tournée
amicale de son coup d’œil qui ne cherchait jamais à pénétrer dans le regard d’autrui, mais qui s’étalait jusqu’au fond de l’â
feindre lui aurait paru une demi-duplicité. Il n’y avait, grâce à ce regard en complète sécurité, ni matin, ni soir, ni nuit,
regarder et il regardait lui-même sans épier quoi que ce fût dans le regard de son interlocuteur ; ce qu’il n’éprouvait pas,
Phasga, que des figuiers entourent ; Puis, au-delà des monts que ses regards parcourent, S’étend tout Galaad, Éphraïm, Manassé
. Lorsque mon peuple souffre, ou qu’il lui faut des lois, J’élève mes regards , votre esprit me visite ; La terre alors chancell
ublaient les foudres de l’orage, Et le feu des éclairs, aveuglant les regards , Enchaînait tous les fronts courbés de toutes par
aux yeux, La Vierge, en se penchant, croyait voir d’autres Cieux. Ses regards , éblouis par des Soleils sans nombre, N’apercevai
it. Sa robe était de pourpre, et, flamboyante ou pâle, Enchantait les regards des teintes de l’opale. Ses cheveux étaient noirs
geste impatient accuse tous ses pas. Son front est inquiet ; mais son regard s’abaisse, Soit que, sachant des yeux la force en
rés, Soit qu’il redoute aussi l’involontaire flamme Qui dans un seul regard révèle l’âme à l’âme. Tel que dans la forêt le do
pagne le flot jaune et lent du beau fleuve, on ne cesse de perdre ses regards dans les riants détails de la rive droite. Des va
sourcils épais, lui donnaient un air dur au premier aspect ; mais un regard pacifique adoucissait cette première impression.
41 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431
étranger les croirait inhabitées, s’il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d’une personne immobile, dont la fi
me, auxquels le métal jaune semblait avoir communiqué ses teintes. Le regard d’un homme accoutumé à tirer de ses capitaux un i
e voix douce. « Depuis la Révolution, époque à laquelle il attira les regards , le bonhomme bégayait d’une manière fatigante aus
 : “Cette pauvre Nanon ! ” Son exclamation était toujours suivie d’un regard indéfinissable que lui jetait la vieille servante
rondeur parfaite. Le corsage bombé, soigneusement voilé, attirait le regard et faisait rêver ; il manquait sans doute un peu
iquait le charme de la conscience qui s’y reflétait, et commandait le regard . Eugénie était encore sur la rive de la vie où fl
a vie, et ne berce-t-on pas l’enfant par de doux chants et d’aimables regards  ? Ne lui dit-on pas de merveilleuses histoires qu
s ! Je n’avouerai rien ! » À cette pensée, elle jetait à sa mère des regards flamboyants de courage. « “Ôte tout cela, dit Gr
, au moins ? Voyons, dis.” Eugénie regarda son père, en lui jetant un regard ironique qui l’offensa. “Eugénie, vous êtes chez
ouche ! ” disait Eugénie au moment où le vigneron ouvrit la porte. Au regard que jeta son mari sur l’or, Mme Grandet cria : “M
42 (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159
. Ses traits étaient imposants de forme, mais bons d’expression ; ses regards répandaient comme des ombres de velours noir sur
brassant Talma et me saluant à demi, elle sortit en me jetant un long regard de curiosité et de bienveillance. X On appo
scène, un amphithéâtre avancé comme un promontoire sur un océan. Les regards y cherchaient avec respect le roi, qui ressemblai
antastiquement imités ou inventés par l’artifice des décorateurs. Les regards , dépaysés par l’illusion, transportaient l’âme au
représentait Abner entrouvrit les lèvres après avoir promené un long regard de tristesse sur la solitude du temple. Il y avai
l y avait toute une conjuration et toute une lamentation dans ce seul regard . Sa voix, concentrée comme celle du deuil sur un
l’observais hier, et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux ; Comme si dans le fond de ce vaste édifi
nte et fuit de toutes parts. Mon père… Ah ! quel courroux animait ses regards  ! Moïse à Pharaon parut moins formidable. « Reine
nous, prend l’homme dans ses mains puissantes et lui fait plonger ses regards dans les abîmes tantôt sublimes, tantôt vertigine
homme dans ses mains sanctifiées par sa piété et lui fait tourner ses regards vers les profondeurs et les sérénités du firmamen
43 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
ne compagnie qui empêchait toute confidence, et ce bonheur dû au seul regard et à la présence de la personne chérie la posséda
eût son jour, son heure, ou même seulement un mot à la dérobée et un regard , les sacrifices, les absences et les contraintes
en des termes aussi passionnés que le permettait le lieu, et avec des regards que mouillaient, malgré lui, des larmes à grand’p
e qui la voilait à demi, elle ne perdait rien de ce qu’ajoutaient les regards . « Oh ! permettez-moi, disait-il en lui tenant la
nt, qu’elle y rencontrât ; le dernier, à la sortie, qui la quittât du regard . Il l’entourait d’un soin affectueux, d’une fraîc
nt et le renouvellement confus des aveux, M. de Murçay, promenant ses regards , fit remarquer à son amie que ce berceau, dans sa
44 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »
Laforgue a écrit : « Je voudrais trouver des pensées belles comme des regards . Malheureusement, ma nature répugne au mensonge,
is Vielé-Griffin, lui, a toujours trouvé des pensées belles comme des regards . Et, pourtant, il n’a jamais menti. C’est que le
derniers poèmes. Cette œuvre le couronne et définit son geste et son regard . J’ai su connaître là toute la grâce tourangelle,
45 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
on lui rend ; il a tant de peine à parler, sa voix est si faible, ses regards si tendres, son teint si pâle, qu’il faut être sa
uché, parce que c’est à lui que le malade adresse ses discours et ses regards . La fille mariée paraît écouter plutôt avec plais
lle ; c’est la vraie cause de l’attendrissement de son visage, de son regard et du discours qu’il lui tient. Déplacer ce perso
46 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Comte de Gramont »
e fond vulgaire des rimeurs contemporains, et sont vraiment dignes du regard et du jugement de la Critique. Quoique publiés à
s : Car, sanglante et ternie, un éclair à ta pointe, Pour répondre au regard , se redresse toujours. Et ce deuil militaire est
le crainte, Se mêlant à mes feux, me guide ou me poursuit ! Car son regard , ainsi qu’un voile de lumière Sur ses yeux, fait
47 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
e est une suggestion, une excitation perpétuelle. La poésie, c’est le regard jeté sur le fond, brumeux, mouvant et infini des
rore ? Celui d’où sortit tout contenait tout en soi. Ce monde est mon regard qui se contemple en moi. Si les premiers vers ra
contiennent d’heureuses formules de philosophie néoplatonicienne. Le regard de la chair ne peut pas voir l’esprit ! Le cercle
oute et sourit : et l’emportant en songe Au point de l’infini d’où le regard divin Voit les commencements, les milieux et la f
llo. Je suis très grand, mes pieds sont sur les nations… J’élève mes regards , votre esprit me visite, La terre alors chancelle
ête, elle est triste. Avec le progrès de la pensée réfléchie, sous le regard scrutateur de la science, nous avons vu reculer u
i dit à mes yeux qui lui trouvaient des charmes : « Ailleurs tous vos regards , ailleurs toutes vos larmes ; Aimez ce que jamais
48 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128
rieux pour tout le monde, adoucissait son accent et attendrissait son regard pour cette femme. Elle se nommait Albertine. Il n
and Marat et lui se coudoyaient à la Convention, ils échangeaient des regards pleins d’injure et de mépris mutuels : “Lâche hyp
, le sourire sardonique de ses lèvres, l’insolence provoquante de son regard , l’audace de ses apostrophes, le signalaient à l’
ention par des paroles qu’elle semblait repousser de son oreille. Ses regards se promenaient, avec toute leur intelligence, sur
ison qui lui avait été désignée dans son cachot. Elle interrogeait du regard la fenêtre d’où devait descendre sur sa tête l’ab
ie à cheval formaient le cortège. Le char roulait lentement. Tous les regards cherchaient le prince, les uns comme une vengeanc
fièrement la tête ; il promenait, avec toute sa liberté d’esprit, des regards indifférents sur la multitude. Il détournait l’or
térieure que tout homme de courage commande à sa contenance devant le regard de ses ennemis, mais dans le désordre d’un homme
49 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »
le visage, sur l’intelligence, sur l’âme même de la femme célèbre, le regard , la pensée, l’applaudissement ou le sarcasme du m
La maison de M. Necker était de verre ; on y attirait sans cesse les regards du public ; on y voyait, dans un temps de licence
eur. Ses yeux étaient noirs et bien ouverts, mais ils supportaient le regard avec trop de fermeté pour une jeune fille ; ses c
tant ses traits mobiles avaient d’expression ! Ses yeux suivaient les regards et les mouvements de ceux qui causaient ; on aura
personnes devient leur châtiment ; cette célébrité attire de loin les regards du monde sur la fille et glace de près ces trois
ie, de ses yeux, de son sourire, intéressait pour elle, et le premier regard fit de lord Nelvil son ami, avant même qu’une imp
grecques, caractérisait énergiquement la jeunesse et le bonheur ; son regard avait quelque chose d’inspiré. L’on voyait, dans
estique. Partout où une telle épouse porte la lumière, elle attire le regard du public ; son mari et sa famille deviennent vis
50 (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »
urs glorieux, et quand l’éblouissement des mille reflets, déjouant le regard , n’ôte rien pourtant de cette précision éternelle
ges qui flottaient au gré du vent dans l’azur du ciel. Tandis que son regard nageait dans l’espace, il sentit une ombre se pla
et, pour le guérir du fatal projet, après avoir consulté Juliette du regard , il raconte sa propre histoire. Simiane n’est aut
ois, a triomphé des désirs de gloire masqués en projets généreux. Les regards de sa Juliette, consultés assidûment et relus, un
51 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
quand je danserai devant le brahmane ; que l’amour s’attache avec le regard à mes pas, et que le zéphyr répande autour de moi
e grâce il incline de temps en temps sa souple encolure pour jeter un regard furtif sur le char rapide qui le poursuit ! Dans
pouvez mettre pied à terre. Douchmanta, étant descendu, et jetant un regard sur lui-même. C’est sous de modestes vêtements q
nt. Sais-tu, Anousouya, pourquoi Sacountala attache si longtemps ses regards sur cette petite plante ? Anousouya. Non, en vér
if de crainte, elle feindra cependant l’effroi pour déployer dans son regard toutes les ressources de la séduction. Trop heure
r le croissant délié de la nouvelle lune, lorsque, le cou tendu et le regard fixe, on ne peut détourner les yeux de sa splende
es élevées dans un ermitage sont naturellement timides ; cependant ce regard si modestement baissé en ma présence !… ce sourir
a, sa favorite : « Divinités de cette forêt sacrée, que dérobe à nos regards l’écorce de ces arbres majestueux que vous avez c
suie, essuie tes larmes, ma chère fille ; prends courage, et jette un regard ferme sur le chemin que tu as à parcourir. Viens-
52 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
ent son imagination d’un tel charme, que son âme s’attacha du premier regard à ces lieux, avec lesquels il a associé son nom,
uses de Sainte-Claire, où Pétrarque était allé faire ses prières, ses regards furent éblouis par une dame de la plus tendre jeu
dons parfaits de Dieu ; sa voix pénétrait et ébranlait le cœur ; son regard était enjoué et attrayant, mais si pur et si honn
vais mesurant à pas lourds et lents, et je promène attentivement mes regards autour de moi pour éviter la trace de tout être h
ux-mêmes et les forêts savent ce qui s’agite dans mon âme, fermée aux regards des hommes. Mais, hélas ! il n’est ni sentiers si
azouillent, les eaux qui bruissent ; la seule femme qui s’offre à mes regards est une servante noire, sèche et brûlée comme un
rque suivit cette maxime ; pressé d’aller se parer de son laurier aux regards de Laure, il repartit pour Avignon. La maison des
n âme une force contre les catastrophes que j’aurais à éprouver ; ses regards avaient une expression indéfinissable que je ne l
ce temps qui ne peut plus revenir ? « Les douces paroles, les tendres regards que tu as si souvent décrits, ô pauvre âme sans r
ui daignes souvent descendre pour consoler mes nuits gémissantes d’un regard de ces yeux que la mort n’a pas éteints, mais aux
53 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
l’air libre, à la solitude de la campagne. De toutes ses fenêtres le regard tombe ou sur des jardins plantés de bouquets de c
plume à la main, sur nos tables, nous pouvions plonger librement nos regards et nos pensées sur le ciel, sur la campagne, sur
que dont j’ai parlé tout à l’heure. Mes pensées l’habitaient avec mes regards . Mon lit, dans le dortoir élevé, était à l’angle
ce à une gravité tendre et douce, à cette concentration méditative du regard et des traits qui donne l’unité et le sens moral
clair soudain déchirant le brouillard, Le soleil ravivé me lançait un regard , Et d’un rayon mouillé, qui lutte et qui s’efface
isage ; ses yeux bleus et vifs étant presque toujours perdus dans des regards qui ne voyaient de l’horizon que le ciel ; quelqu
e rapide, cascades écumantes, horizons sinistres ou gracieux sous mes regards  ; bruits des eaux, des feuilles, des oiseaux, des
habit noir et son coude ; on voyait qu’il y pensait malgré lui ; son regard , distrait de ses textes grecs et latins ouverts s
de V., se groupèrent avec moi au pied de la chaire. Nous étions tout regard et toute oreille pour le phénomène promis. XXI
fortunes, levé les yeux vers le ciel, ou dans son bonheur abaissé ses regards vers la terre ? La nature est-elle si loin de lui
54 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154
fenêtres, de tapis mœlleux, de tableaux ou d’étoffes qui égaient les regards , de lampes et de grands feux qui suppléent le sol
Fénelon et un peu Racine, nos écrivains jetèrent sur la campagne des regards distraits et indifférents. Il n’est pas moins ban
our eux qu’elle travaille ; Que son grand œil d’azur leur sourit sans regard  ; Que l’homme dans ses bras meurt sans qu’elle en
utomne, comme un pays de féerie qui veut se dérober sous un voile aux regards indiscrets des hommes. On voit par là combien il
n peut se demander encore, c’est vers quelles contrées se portent les regards et les rêves des écrivains et du public. Chaque é
55 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »
rante l’impression que l’on ressent, quand, du sommet de la butte, le regard domine l’immense et chaotique étendue : « Une vap
’une rumeur profonde incessamment fluctuait, en un rythme d’océan, le regard se berçait sur les houles bleuâtres de cette maré
ns plus le pied de la montagne ; la vie particulière a disparu de nos regards  ; nous ne voyons plus que l’ensemble de Paris, sa
oici que la masse lourde et froide de la basilique vient offusquer le regard . Car, il n’y a pas à se le dissimuler, toute l’ar
ui chancelle et que nous puissions contempler d’un cœur libre et d’un regard joyeux. 63. Le fait d’une si forte majorité es
56 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
hors de l’indéfini et de l’instable, qui fixe et matérialise, sous le regard de l’intelligence, quelque état du mouvement, ce
nce. L’état quelconque du mouvement qu’il immobilise apparaît sous le regard de la conscience, comme le seul état parfait ; il
confidence implique, comme loi du changement dans l’homme et sous le regard de la conscience, ce pouvoir de se concevoir autr
57 (1865) Du sentiment de l’admiration
n peut se préparer à sentir et à comprendre le génie ! Détournons nos regards d’erreurs qui nous sont étrangères. J’aime mieux
e de respectueuse fidélité. Celui qui admire trahit par le feu de ses regards , par l’intelligente curiosité de son attitude, pa
onde palpite au cœur du pèlerin ; il attache sur la cime aérienne des regards enivrés, et cette vue lointaine le ranime. En vai
58 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Michel Van Loo » pp. 66-70
ture est assise. On la voit de face, la tête coeffée à la romaine, le regard assuré, le bras droit retourné et le dos de la ma
tte tête coeffée d’humeur, sa draperie lâche et moins arrangée et son regard attaché sur le buste ? La peinture de Michel est
l’abandonner à sa rêverie. Alors sa bouche se serait entrouverte, ses regards distraits se seroient portés au loin, le travail
59 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »
s faire de bruit. Mais sa tentative, qui va reporter sur son œuvre le regard qu’attire invinciblement et toujours ce nom « aim
avise de l’écrire, doit lui rapporter aussi le jugement qui suivra ce regard , mendié à l’aide d’un pareil nom, et ce jugement
égislateur, le fondateur d’empire, ait saisi et fortement captivé son regard quand il l’a porté sur l’Empereur, sur cette ency
60 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
t, les étangs, et la plaine féconde, Ont plus touché mes yeux que les regards humains. Je me suis appuyée à la beauté du Monde,
échappe à l’homme. Que ne peut-on les suivre ces amants, qui, dans un regard tout mouillé de tendresse, semblaient fondre leur
esse firent trembler sa main d’une émotion sénile et obscurcirent son regard d’inquiétantes visions. Michelet lui-même ne nous
ans doute rougirait-elle d’en faire l’aveu, et le récent éclat de son regard est pour nous son seul truchement. C’est une séri
on. J’ouvrirai grands mes yeux d’abîme dans tes yeux, Pour que leur regard noir reste dans ta pensée, Ainsi qu’une clarté vi
tes les touches n’en rappelaient un trop illustre modèle : Avec nos regards nus sur la réalité, Que ne transfigura l’arc-en-c
ir d’elles. Mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard . » Beauté pliante et soumise, Grâce Mirbel est de
domaine littéraire. C’est peu que posséder l’objet convoité, et d’un regard scrutateur observer les frémissements de ses nerf
le phénomène, pour voir si tant de plis superposés sont agréables au regard . Volontiers les confrères s’arrêtent pour coquete
es, aux vitrines desquels couvertures jaunes et bleues sollicitent le regard du passant. Ils vous diront — vous pourrez consta
re où sa fantaisie sut grouper quelques témoignages de son culte, son regard intérieur pousse au-delà des objets qui lui rappe
toute dépendance et la fierté de l’âme qui a refusé le joug : Leur regard de dégoût enveloppe les mâles Engloutis sous les
nveloppé de brumes, sous la poussée d’une brise légère découvre à nos regards la diversité de ses aspects, les perspectives mor
ont nos Balzac ? Où sont nos Victor Hugo ?… » Si nous interrogeons du regard l’horizon littéraire, nous discernons bien quelqu
erminé ce premier travail éliminatoire, quand il aurait, de son clair regard d’observateur, fouillé l’âme de chacune en plonge
plus solides croyances, n’est-ce pas là de quoi brouiller le meilleur regard , intervertir les opinions du plus robuste misogyn
, déjà les filles ne livrent qu’une partie d’elles-mêmes, et de leurs regards en coulisse observent si l’intérêt s’attache sur
le sens de sa destinée tient tout en ces deux gestes symboliques : le regard dont elle quête l’assentiment de qui l’approche,
he de création, la Nature exige la dualité des sexes, et plus tard le regard passionné de l’amante ne sera que l’affirmation c
rmation consciente du sentiment qui cherche à fixer ce que le premier regard de la petite fille s’était appliqué à conquérir.
61 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
e des artistes célèbres a excité un sentiment d’étrange curiosité. Au regard qui les suit quand ils passent, il est manifeste
tout voir juste et vite, de tout appréhender, de tout pénétrer par un regard sûr, perçant et ferme. Les reliefs et les contour
ur accommodation, pour brouiller la vision ou la rendre distincte. Le regard même est d’ordinaire posé, insistant, réfléchi, p
st bien cela. Parfois, au cours de cette contemplation méditative, le regard prendra une étrange fixité, une expression d’exta
s absorber par les détails. Revenons à l’ensemble. Laissons errer nos regards sur toutes ces statues, sur tous ces tableaux, ju
de tous les côtés m’apparaître ces figures étranges sur lesquelles le regard ne sait comment se poser, qui parfois prennent un
e sans fin avec ses champs, ses villages, ses bois que je parcours du regard . Mais ce n’est qu’un leurre. Un tableau, une stat
els qu’on a dû les voir, réels, vivants, le geste précis, l’éclair du regard dans les yeux. Il n’est pas jusqu’aux sujets lége
on mentale. Regardez un objet fixement, de toute l’intensité de votre regard  ; puis fermez les yeux, et essayez de le voir enc
souvenir. Les spectacles de la nature que le promeneur effleure d’un regard distrait, le reflet d’un arbre dans l’eau, un tro
gardera surtout des effets obligés de perspective qui tromperaient le regard sur la forme réelle de l’objet décoré. Le vrai dé
des dessins à double jeu, avec des alternances qui amusent de même le regard . La décoration la plus élémentaire dont on puisse
yonnées et comme scintillantes sur lesquelles se fixe spontanément le regard , cette répétition de motifs semblables qui berce
mme la gorge irisée du pigeon change de nuance suivant l’incidence du regard , donnant ainsi l’illusion de couleurs presque ima
ion un intérêt soutenu. Le dessin le plus touffu fatigue bien vite le regard , quand on n’y voit que ce que l’on a réellement s
it s’y produire spontanément tout un jeu d’apparences. Pendant que le regard s’attache aux moires lumineuses qui ondulent sur
is que les figures primitives, perdant leur contour, disparaîtront au regard  : nous avons beau les chercher, nous ne les voyon
là, s’en approchent, s’en éloignent ; tout ce qui est présent à votre regard se déroule successivement dans l’imagination du m
e des choses, vous y cherchez les choses mêmes, avec cette tension du regard qui sonde les ténèbres pour y discerner la forme
deaux, sur son papier de tenture, et dont il ne peut plus détacher le regard . Mais il ne faudrait pas abuser de ce procédé. Fi
de la nature plus complète, plus finie, qui accorderait davantage au regard et exigerait moins de l’imagination ! C’est bien
e va se poser sur les sommets lointains et s’y attarde, comme un long regard d’adieu. Mais pour voir cela il ne suffît pas d’a
ssise, les bras ballants, les yeux fixes ; et son attitude lasse, son regard trouble et comme grisé évoquent plus puissamment
n âme toujours vibrante sait faire jaillir de tous les objets que son regard rencontre, et même des plus vulgaires, le sentime
e fais seulement attention aux caractères imprimés que je parcours du regard  ? Je n’ai plus présentes à la conscience que les
ple spectateur qui jetez en passant sur ce tableau ou cette statue un regard distrait, d’y voir trop de choses. Si loin que vo
base du monument jusqu’au buste qui le couronne conduit par degrés le regard et ramène l’attention vers la figure principale.
ible archer qui, l’arc tendu, darde sur le monstre qu’il va percer un regard étincelant ! Du premier coup nous l’avons reconnu
En descendant au fond de la science, qu’a-t-elle vu, qui lui donne ce regard fixe, regard de sphinx qu’épouvanterait sa propre
au fond de la science, qu’a-t-elle vu, qui lui donne ce regard fixe, regard de sphinx qu’épouvanterait sa propre énigme ? Quo
s par lui, germes de vie, âmes futures dont il peuplera le monde ; le regard d’étonnement, presque d’effroi que l’un d’eux, le
le culte de la nature, nous la suivrons toujours dans son œuvre d’un regard de sympathie ; nous aurons l’âme ouverte à toutes
ité tant de détails que le crayon ne peut rendre, et dont pourtant le regard ne peut faire abstraction ! Entre l’objet que l’o
e parce qu’il y voit la suprême beauté, qui contemple les choses d’un regard avide pour en absorber l’essence et la faire pass
e barbe floconneuse ou hérissée, la couleur des yeux, l’expression du regard . La nécessité de l’invention technique est partic
rticaux au contraire, ayant quelque chose de plus contrariant pour le regard , d’anormal et de voyant, exprimeront plutôt des c
, à côté de roses bleues, des iris rouges et des œillets verts, notre regard , bien que dérangé dans ses habitudes, n’en est pa
rs qui devraient nous sauter aux yeux, si nous n’avions nous-mêmes le regard faussé par l’habitude de la convention. Il y a ch
lables est d’un excellent effet décoratif. Mais elles choqueraient le regard si le type en était trop individuel, si les détai
l dessine d’après nature, on voit qu’il n’est pas habitué à suivre du regard timidement et point par point les contours de l’o
leur invraisemblance. La forme décevante et mobile se dérobe à notre regard chaque fois que nous essayons de la saisir. Ce je
pitre VIII. Conclusion Arrivés au terme de cette étude, jetons un regard en arrière, pour nous rendre compte des résultats
62 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
e sourire de la gloire posthume ; pour laisser rarement l’ironie d’un regard qui descend très bas tomber sur l’injustice conte
eils de la Nuit. Le poète arrive au repos d’un lac « endormi comme un regard d’argent ». Une troisième courtisane, celle dont
cement du Chemin de l’Irréel et les louanges du Songe Dont les pâles regards sont des lys inéclos. Les discours de la Nuit, d
royable et douce, de plus en plus envahissante, car Tout rêve est un regard infini vers la mort. Elle sentait bien, la pauvr
ait plus là. Elle l’appelait inutilement ; elle cherchait en vain son regard . Lui, cependant, perdu dans un songe lointain, S
ntain atavisme, ce franc-comtois est un espagnol à la tête droite, au regard franc, à la parole grandiloquente jusque dans le
laquelle il tendit les bras en sa prime venue et qui, suivie par son regard , suivie par tout son corps oublieux de l’équilibr
63 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
oursier docile ; Tu sais où va l’orage, et d’où vient l’aquilon ; Ton regard a scruté le granit et l’argile Jusque dans leur d
s angéliques, que sais-je encore ? Je ne puis m’empêcher de mettre en regard des stations idéales de Veyrat à cette royale abb
’hécatombe, L’impie et le tyran frappent sans se lasser, Détourne tes regards et laisse-les passer ! Qu’ils récoltent l’olive o
us contraire au défaut qui s’est trop marqué ; et il se plaît ici, en regard et par contraste, à exposer en disciple d’Hésiode
64 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34
pour jamais cette part de mes yeux (Milly). La main me tremblait, mon regard se troublait, le cœur me manqua… Je pesai d’un cô
différents parcourir les fibres palpitantes de mon cœur à nu sous des regards sans indulgence ; de l’autre le déchirement de ce
rire intérieur de la vie, cette tendresse intarissable de l’âme et du regard , et surtout ce rayon de lumière si serein de rais
beaux yeux. Tantôt ses traits sont si délicats, ses yeux noirs ont un regard si candide et si pénétrant ; sa peau transparente
65 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »
Dante, et quoiqu’il promène, comme il le devait, sur le Moyen Âge, le regard qu’il arrête ensuite sur le poète, lui, du moins,
ns son style, mais dans la fermeté avec laquelle il attache son jeune regard auquel les cils, je crois, poussent encore, sur c
vant la tête de Méduse du Génie et son épouvantante beauté, et si son regard n’a pas été profond, il a souvent été juste. Du m
66 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »
même attitude, se précise-t-elle ou change-t-elle d’aspect sous notre regard  ? Et si c’est toujours la même chose, si rien, da
se. La faute n’en est pas à l’esprit du voyageur, qui ne manque ni de regard ni de lorgnette ; mais à sa manière de voyager et
vapeur, qui nous donne la vitesse des aigles, ne nous en donne pas le regard … Quoi qu’il en soit, des notions exactes en bien
67 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XII. Suite des machines poétiques. — Voyages des dieux homériques. Satan allant à la découverte de la création. »
e fournaise, des flocons de fumée et des flammes rouges. Soudain, aux regards de Satan se dévoilent les secrets de l’antique ab
… Satan s’élance sur la dernière marche, et plongeant tout à coup ses regards dans les profondeurs au-dessous de lui, il découv
68 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »
e : comme lorsque le soleil levant, dépouillé de ses rayons, jette un regard horizontal à travers les brouillards du matin ; o
oire immense, laisses, du haut de ta domination solitaire, tomber tes regards comme le Dieu de ce nouvel univers ; toi, devant
69 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »
cours qui traite de la psychologie, mais nous pouvons assurer que le regard qui tombe là sur les travaux psychologiques de ce
à sur les travaux psychologiques de ce temps a l’autorité froide d’un regard de juge qui voit de plus haut que ce qu’il voit.
70 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »
rivaux, même parmi nous. Rien n’égale l’éloquence de son mutisme ; un regard , un soupir, le moindre geste en disent plus sous
it, et ne souffla pas un mot. Arcadi Pavlitch baissa la tête, jeta un regard oblique sur le coupable et parut réfléchir. — Par
té sur ses épaules, et mit pied à terre en promenant autour de lui un regard plein de bienveillance. La femme du bourgmestre s
d’une clairière, vous vous y arrêtez ; ainsi posté, vous promenez vos regards de tous côtés, vous examinez vos capsules, et de
Nourrissez un loup aussi bien que vous voudrez, il aura toujours les regards tournés vers la forêt… C’est une leçon… Mais je v
out en ravivant de l’autre la flamme de la loutchina. Je promenai mes regards dans la chambre : le spectacle qu’elle offrait m’
de sa figure mâle et sévère ; ses yeux bruns et peu ouverts, mais au regard fixe et hardi, étaient ombragés par des sourcils
il avait la figure have et couverte de rides, des sourcils fauves, le regard inquiet, et tous ses membres étaient d’une maigre
he et verdâtre, tes cheveux blonds et rares, ton modeste sourire, ton regard enthousiaste, tes membres amaigris… J’entends ta
eux, et, comme surpris de notre silence, il parcourut la chambre d’un regard inquiet. Il comprit bientôt que la victoire lui a
, et dont les portes cochères, grandes ouvertes, laissent plonger vos regards jusqu’au fond des cours garnies de puits ; les vi
discerner et dans son âme qui lui fait tout sentir. C’est le premier regard de la Russie sur elle-même avec le rouge de la pu
71 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »
es nôtres, et que sous ces lunettes qui rient, spirituelles comme des regards , il pût y avoir de ces larmes qui ne seraient plu
desquels je comptais régulièrement deux têtes qui s’avertissaient du regard comme on s’avertit du genou, — car il y a du geno
du regard comme on s’avertit du genou, — car il y a du genou dans le regard , à certaines heures ! — et on se disait : « C’est
72 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Laïs de Corinthe et Ninon de Lenclos » pp. 123-135
vant son livre. C’est l’âge de la maturité. À quarante-quatre ans, le regard est ferme et doit avoir toute sa portée. On a tro
peuvent donc venir individuellement et tour à tour se ranger sous un regard grave, mais à la condition que ce regard, après s
our à tour se ranger sous un regard grave, mais à la condition que ce regard , après s’être abaissé sur elles, saura se relever
73 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
es s’enflamment au souvenir des combats et des siècles passés : leurs regards étincelants cherchent l’ennemi. Leurs bras nerveu
eurs têtes blanchissantes. Fils d’Arno, monte la colline et porte tes regards sur la noire surface des bruyères. » « Arno part
ait toute son âme ; c’était lui qu’en secret cherchaient toujours ses regards . « Quand reviendras-tu dans tout l’éclat de tes a
ns les forêts. Le choix de son cœur se fixa sur Connal. Souvent leurs regards amoureux se rencontraient ; ils chassaient ensemb
couvert de ses armes. Les assassins, effrayés, ne purent soutenir les regards du héros et s’enfuirent. Cependant les accents de
ilence et que l’écho muet s’enfonce dans la vallée. « Fingal jette un regard sur ses guerriers, et ses guerriers ont déjà pris
donne au vent ses cheveux blancs : souvent il se retourne et jette un regard sur le champ de bataille : trois bardes l’accompa
sseau, les joues en feu et les cheveux épars sur son sein, jetant ses regards du haut de la montagne et soupirant pour Oscar. D
 « Revenez triomphants et victorieux, ô mes héros, dit Fingal avec un regard serein : toi, Swaran, Fingal te réserve pour lui.
redoublés. Terrible est le combat des deux rois, terribles sont leurs regards  ; leurs boucliers sont brisés et l’acier de leurs
74 (1896) Les idées en marche pp. 1-385
. À lui viennent boire les amoureux qui confiaient leurs serments aux regards , les désespérés à lisière d’abîme, ceux que ronge
qui ne se rappelle de ses meilleurs amis que leurs voix ou que leurs regards , mais avec une intensité qui compense ce que cett
même en pleine inconscience. La douleur et la pitié, sœurs jumelles, regard double, forces connexes ! Quiconque a souffert co
ait certainement incomplète. Au dix-huitième siècle, Diderot, dont le regard était vraiment encyclopédique, comprit bien que,
rdes, nuls, quelquefois vrais et légitimes, issue d’un souvenir, d’un regard , d’un son, d’un parfum, elle envahit tout l’être
ux volontés convulsives, inassouvies. Observez cette double rangée de regards fiévreux et qui se correspondent : le Roi Lear et
s si doux, de l’inoubliable fille aux yeux d’or. Mieux encore que les regards , ces cœurs nous renseignent et nous troublent, cœ
étant mélange aux origines lointaines et profondes lueurs de certains regards , arôme de fleurs empoisonnées, adorables ! Les ép
livres d’une objectivité complète, d’un saisissant relief. Son ferme regard transmettait la nature au robuste cerveau qui l’o
rrière ses mélancoliques créneaux et de là ont promené leurs placides regards sur la tumultueuse surface des agitations d’ici-b
les horizons et les légendes, telle est la qualité souveraine de ces regards qui dévorent le monde extérieur, superposent et f
trouve son jardin. L’amour mystique tout entier tient dans le premier regard que lança Dante si tremblant à sa fine Béatrice e
ates. Il voit les avenues des effets ou des causes avec une sûreté de regard parfaite. Il est hautain, non métaphysique. J’ima
ns la France Paris, et dans Paris ce que le boulevard peut donner aux regards d’un philosophe qui le traverse, l’habitude de ne
n dit. Nous voulons simplement, dans ce qui va suivre, jeter quelques regards à vol d’oiseau sur cette cité fièrement construit
idéal se résume, l’heure des possibilités passée, au plus désolé des regards qui caresse une chevelure grise, grise comme l’im
ngues brûlent lentement dans la haute chapelle de l’idée. Une mère au regard profond et calme, au cœur qui s’ignore et s’imprè
r finement les obscurs labyrinthes du cœur ! La réalité a pénétré les regards . Le relief des choses nous saisit, nous obsède. S
t. Bref, nous vivons par l’héroïne, notre cœur bat selon le sien, nos regards ont ses acuités et ses voiles, et nous voyons com
e le plus profondément. Ils veulent être compris sans paroles, par le regard , par cette communion magique qui est l’éternelle
irritabilité physique jusqu’à la souffrance, esprit remarquable, beau regard , figure un peu dégradée, voilà son portrait. La
des frôlements, des esquisses d’attitude et de physionomie, un court regard , un timbre de voix singulier, arrivent à notre co
icatement visuels que Gérard de Nerval et Théophile Gautier, que leur regard suivait le fil d’un mot et que, fréquemment, leur
n mot et que, fréquemment, leur phrase ne faisait qu’accompagner leur regard . Ainsi tout un paysage se groupait dans leur fiév
ence et de la noblesse à ces mouvements qu’encrasse l’habitude, à ces regards que rouille bientôt l’indifférence, à ces cœurs q
indifférence de l’astre. Aux fervents de Richard Wagner je signale le Regard sur la prairie, qui est bien ce qu’on a écrit de
rêka, par exemple, la philosophie est apparente et frappe d’abord nos regards , dans le Roi au masque d’or, elle est plus dissim
à chaque baiser s’ajoute une pincée de la cendre-poison, souvenir de regard , d’ornement, de partie fine, de parole brève, et
ondaires s’accrochent au souvenir par des attitudes, des paroles, des regards et des faits dont l’enchevêtrement n’est point co
. Il a rendu au monde ce que le monde avait accumulé en lui. Mais les regards des petites filles absorbent tout et n’émettent p
gé dans le détail des perfections de l’amante. J’eusse amassé de ses regards Un magasin de toutes parts Pour nourrir mon âme e
e du lyrisme, qu’étudie aujourd’hui M. Brunetière, fut de libérer les regards . Au sortir de la pompe classique et mensongère il
est faite Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, Celui-ci nous ramène aux regards . Rappelez-vous la superbe strophe : Bleus ou noi
tre côté des tombeaux, Les yeux qu’on ferme voient encore. Voici les regards se rejoignant eux-mêmes, tournés vers la vie inti
k a écrit, en une sorte de prose rythmée, ce merveilleux morceau, les Regards , que l’on peut lire dans Serres chaudes. Enfin le
t magnifiquement, un cycle que l’on pourrait intituler : les Jeux des Regards et de la Poésie. Comme les yeux voient toute chos
haute, plus féconde et plus vraie la vision du poète qui retourne aux regards enflammés, évoque selon leur mirage ? Dans nos ét
l’imagination toute bouillante, les oreilles pleines de fanfares, les regards envahis d’éclairs. Ensuite, du charme qui s’étein
rogrès, de gaz et d’athéisme, d’électricité positive, qui brûlent les regards et n’éclairent que le riche, lumières mal promené
ore cette figure triangulaire qui s’aiguise et luit dans l’acier d’un regard vif et tranchant… Vêtu de la robe violette, coiff
égage d’Heures d’histoire comme de Spectacles contemporains, comme de Regards historiques et littéraires, c’est donc le procès
e Coignet sont de même taille devant leur maître. Quiconque a subi ce regard a en lui plus de vie qu’avant. Il y a des génies
aspérant. Il fonce sur la difficulté, la saisit, la montre à tous les regards , jongle avec et lourdement parfois. Il ne dépasse
e, et, de suite en suite, ainsi que dans un rêve, après avoir rasé du regard les cabanes de Briquet, je m’abandonnais mollemen
s descriptions. Thèbes, Memphis et les cataractes ! À peine un pauvre regard humain peut-il saisir quelques reliefs de pierre
r dans l’île de Cabrera. Ce ne sont point raisons ni analyses ni même regards d’ensemble. La clarté vient du sabre, l’élan du g
plaines humides. Et cette universelle métamorphose, cette ubiquité du regard qui traverse l’être et la masse à tous ses états,
75 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »
uté dans sa fleur première, à lui ensuite et à son cœur qu’un soudain regard vient éclairer. Ce charme d’un amour adolescent s
s les deux, comme, un rayon de vrai soleil, la limpide lumière de son regard direct et franc, comme une personne un peu lasse,
ait l’approche désirée, — le voile bleu qui tout d’abord a frappé son regard  ? Il s’est bien gardé de nous peindre le postillo
comme un reflet de lumière et de chaleur qui le dorait. Elle avait le regard plus rapide avec le visage un peu plus maigre, le
lité et de tristesse : il y peut lire dans un reflet étrange, dans un regard foudroyant d’éclat, l’aveu d’une âme qui souffre
76 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
yeux louches. Plus farouche est encore, sous deux épais sourcils, le regard de Malthos. Au milieu d’eux s’élève l’inébranlabl
il fait, les éclairs jaillissent de sa lance. Ô Caïrbar, j’ai fui ses regards terribles. » Oscar, petit-fils de Fingal, tomba e
uage, et que tu luis sur ses cheveux humides ! Joyeux, il abaisse ses regards sur le vallon, et voit descendre et bondir les ch
dée matinale quand elle tombe dans une vallée qui reçoit les premiers regards du soleil. Mais ce n’est pas ici le temps, ô bard
verts de leurs armes brillantes : « Où es-tu, Ryno ? où es-tu ? » Nos regards , tristes et baissés, lui disaient que Ryno n’étai
s dans son palais, apprend la défaite de ses guerriers : il lance des regards indignés, et saisit l’épée de son père. Enfants d
s amis : mais on n’a revu ni lui ni son esquif. Au matin, mon premier regard embrassait les mers ; le soir, mon dernier coup d
la force de ton arc et la rapidité de ta lance dans les combats ; ton regard ressemblait à la sombre vapeur qui s’élève sur le
nt du nord soulève les flots, je vais m’asseoir sur le rivage, et mes regards s’attachent sur le rocher fatal. Souvent, lorsque
77 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
ur d’être le fils d’un patriarche. Joseph se sauve ; il détourne ses regards des charmes qu’on lui offre ; non, c’est l’expres
femme est froide, sans passion, sans chaleur d’âme, sans feu dans ses regards , sans désir sur ses lèvres ; c’est un guet à pans
r le fond. La Suzanne étoit debout sur le devant. Pour se dérober aux regards des vieillards, elle avoit porté toute sa draperi
ès belle. Elle ne manque pas d’expression. Elle se couvre. Elle a les regards tournés vers le ciel. Elle l’apelle à son secours
mon avis. L’un montre une femme couronnée de laurier, la tête et les regards tournés vers le ciel ; dans un accès de verve. à
e ou fausse lui tombe de l’œil. Il interpose sa main droite entre ses regards et la tête de Pompée. La roideur de son autre bra
ve qui la présente est excellent de dessein et d’expression. Il a les regards attachés sur Caesar dont l’indignation le pénètre
erte que la France fait par la mort de cet homme. Que le fils ait les regards attachés sur le maréchal. Ce n’est pas tout. Arra
repose sur les genoux de la déesse, et où il puise l’yvresse dans ses regards . Troisième instant, et troisième tableau, celui o
78 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
obes de la pensée. L’arcade sourcilière proéminente encadrait bien le regard  ; mais ce regard encaissé était à demi fermé par
. L’arcade sourcilière proéminente encadrait bien le regard ; mais ce regard encaissé était à demi fermé par deux longues paup
re de sept à huit gigantesques sapins qui formaient rideau contre les regards curieux. Le cours à sec d’une avalanche de neige
, indécises ; la tristesse repose dans mon cœur sans l’accabler ; mes regards errent sur cette campagne et sur les rochers qui
à le voir. Lorsque le jour tombe, assis dans mon jardin, je fixe mes regards sur cet ermitage solitaire, et mon imagination s’
de la colline, caché entre les broussailles comme une bête fauve, mes regards se portent sur la ville d’Aoste. Je vois de loin,
peur que le spectacle de nos maux ne troublât nos méditations, et nos regards n’osaient plus se réunir que dans le ciel. Après
tourments de l’enfer étaient entrés dans mon cœur : je détournai mes regards , et je me précipitai dans ma cellule. Dieu ! qu’e
79 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155
e le héros grec et Enée qu’on voit renversé. Le dieu l’effraye de son regard et de son égide. Cependant on se massacre et le s
eaux, donne de la terreur. L’attitude de son héros est fière, et son regard méprisant et féroce. On aurait pu lui donner plus
80 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de l’Évangile » pp. 89-93
mmes chrétiennes, les héroïnes historiques du Christianisme, mises en regard des héroïnes de la Révolution, c’était là un spec
Trop élevé, trop pratique, trop acte, en un mot, pour tomber sous le regard d’une critique purement littéraire, le livre du P
81 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »
leur pardonner des libertés offensantes. Il a la figure imposante, le regard assuré, la démarche fière, la voix terrible. »116
« velouté, marqueté, longue queue, une humble contenance, un modeste regard , et pourtant l’oeil luisant »117 Tout le monde re
te d’un homme de cabinet. Mais son plumage terne, son bec crochu, son regard morne, en font un personnage grognon et frondeur.
courage me pique,     En ai pris la fuite de peur.124 Le coq a le regard dur et sans expression. S’il a la poitrine d’un g
se sont conduits avec la tortue en commis-voyageurs. Aussi ont-ils le regard narquois, l’air joyeux et la démarche goguenarde
Il ira jouer parmi le serpolet et la rosée, les oreilles dressées, le regard vif mais un peu niais, gambadant comme un écolier
our un autre voyage et par d’autres canaux. Il a vu les attitudes, le regard , le poil, l’habitation, la forme d’un renard ou d
82 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
du palais Pitti, à Florence, les manuscrits du quinzième siècle, vos regards tombent sur une de ces poésies à la fois platoniq
de la face ; quant à cette terreur d’intelligence qu’elle inspire au regard  ; quant à ce reflet de divinité que le visage sem
ans toutes les attitudes de la terre, de l’enfer et du ciel, sous les regards de la Trinité divine qui évoque son œuvre pour la
édie de Dante, cette divine comédie de l’infini. Quand on promène ses regards autour de cette salle du Jugement dernier, de la
inture qu’il ne permettait pas même au pape de venir la profaner d’un regard curieux. À la fin, le pontife, impatienté de cett
fut donné à tous. Rends à nos yeux baignés de larmes le soleil de tes regards , qui semble dédaigner le spectacle de notre misér
dont je brûle pour l’angélique modèle ! « Si je ne puis détacher mes regards de ses yeux, c’est qu’en eux seuls je découvre ma
83 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
t, j’allais bravement commencer, quand tout à coup je sentis comme un regard animé et mélancolique à la fois qui se posait sur
é et mélancolique à la fois qui se posait sur mon épaule : c’était le regard de ce brave Henri, qui est bien l’homme le plus n
ant ? Alors on lui répond qu’elle a seize ans à peine, que ce limpide regard n’a jamais été attristé de l’éclat du lustre, et
ant. — Et c’est là tout ce que tu diras ? reprit Henri avec un de ces regards qui vont très loin. — Je parlerai, lui dis-je, et
naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de t
fleur qui étale de son mieux sa main, son pied, son sourire, son doux regard , et qui circule lestement à travers les vieux hom
84 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »
necdote est connue), Molière le rappela à la marge de son Tartufe, en regard d’un vers par trop odieux, et M. Baudelaire a eu
sespoir a fini par glacer, c’est le trouble, c’est la furie, c’est le regard convulsé et non pas le regard, sombrement clair e
st le trouble, c’est la furie, c’est le regard convulsé et non pas le regard , sombrement clair et limpide, du Visionnaire de F
85 (1923) Paul Valéry
ent, il faut avoir confiance en la mer, confiance en la page blanche. Regard sur la totalité, choix du parti, il y a là deux e
gue et de pensée. Ecrivain, il doit considérer l’architecture du même regard jaloux, inquiet et admiratif dont Mallarmé consid
éré. Et la prunelle suspendue Au point le plus haut de l’horreur, Le regard qui manque à son masque, S’arrache vivant à la va
ent sur le monde sombre et clair, écumant jusqu’aux feux du haut. Mon regard épelait mille petites figures, tombait sur une tê
iré cela, mais ils l’eussent mis à la fin, en valeur, pour arrêter le regard . Valéry, comme tout le monde aujourd’hui, rend le
ns à mon sang suspendue, Je me voyais me voir, sinueuse, et dorais De regards en regards mes profondes forêts. Monde intérieur
ng suspendue, Je me voyais me voir, sinueuse, et dorais De regards en regards mes profondes forêts. Monde intérieur, dont fait
onde, elle demeure poétiquement évoquée sur le plein lumineux, où les regards de l’œil éternel ne découvrent que des abstractio
lumière y est tamisée, retenue par assez de vapeur d’eau pour que le regard la supporte, la voie dorer de beaux nuages, et re
de ces murs Qui dans ma rêverie errant avec décence, Passe entre mes regards sans briser leur absence, Comme passe le verre au
aléry ressemble, comme la Jeune Parque, à un hiéroglyphe, condense un regard interrogateur sur un mystère métaphysique. Le Ser
pour l’amour, dit-il à Anne, ce corps dont le repos contient, pour un regard , toutes les idées pures de l’amour, ni cette âme
, Parmi tant d’autres feux tes immortels trésors ! Remonte aux vrais regards  ! Tire-toi de tes ombres, Et comme du nageur dans
a fourni des bras au classicisme, comme Ravaisson à la Vénus. Mais le regard de l’artiste fait, devant la Vénus, tout autre ch
l’objet qui suit la technique, et qui ne forme objet que parce que le regard découve en lui les lignes d’une technique possibl
à cette technique, et que l’architecte qui s’en sert pèse d’un autre regard que le public qui les voit et les lit. C’est par
86 (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298
peau ne le connaissent point. Qu’importe ? Maillet salue toujours… Un regard amical part-il d’un équipage pour aller trouver u
l part-il d’un équipage pour aller trouver un promeneur, il arrête ce regard au passage…, il s’en décore, pour ainsi dire ! Et
poste, guettant du coin de l’œil l’entrée de mon problème. Le premier regard du petit vieux fut pour sa place ; en la voyant o
eprit-il avec effort, je suis le comte de Saint-Germain. Mais (et son regard froid se mouilla d’une larme) ne me prenez pas mo
s du type prétendu : à voir ces nez épatés, ces yeux longs où dort un regard stupide, ces larges lèvres retombant sur le mento
87 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195
si y faire quelques tours pour entendre. Les gens du monde jettent un regard dédaigneux et distrait sur les grandes compositio
iracle, quel est celui que vous choisirez ? Qu’est-ce qui attache vos regards sur un buste de Marc Aurele ou de Trajan, de Sene
88 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159
ituante et dans le sang de Louis XVI ? II Il faudrait avoir le regard de Dieu lui-même pour discerner l’Amérique de la
e. Quelques défrichements commencés sur les rivages s’offrirent à nos regards  ; ils menaçaient d’un envahissement prochain la b
t d’une hutte isolée, dont la porte entrouverte laissait pénétrer mon regard jusqu’au foyer allumé ; une figure d’homme ou de
sur son visage ; puis, de l’œil qui lui restait, il lança sur moi un regard singulièrement significatif. Je sus depuis que, l
faim, pourriez-vous me donner à manger ? » Elle jeta sur la montre un regard ardent, avide, et se rapprocha de moi. — Oui, me
ille femme nous tourne le dos, s’approche, s’abaisse, fixe sur moi un regard si ardent, si sombre, si profond, que je ne puis
la dérobée ses œillades singulières dont l’éclat eût fait baisser le regard le plus hardi. Enfin j’avais deviné l’avertisseme
que me donnait le sauvage : j’étais en danger. J’échangeai alors des regards d’intelligence avec mon protecteur et redemandai
89 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »
est plus le lyrique ébloui, tentant d’embrasser tout le dehors en son regard agrandi ; ce sont les yeux mi-clos de la réflexio
ours Et les yeux se sont remplis d’ombre. Oh ! qu’ils aient perdu le regard , Non, non, cela n’est pas possible ! Ils se sont
u’au bout leurs promesses antiques. Mais la troisième Norne, dont le regard perce l’avenir, répond : Hélas ! rien d’éternel
e aube près de poindre ? L’être lui-même n’est-il, tout entier, qu’un regard lent à s’ébaucher, lent à s’ouvrir à la lumière,
 ; Et, nerveux, les longs cils de ses chastes paupières Voilaient ses regards bruns de battements fréquents. Quand un petit en
regret qu’on avait pu saisir !… J’avais bien remarqué que son humble regard Tremblait d’être heurté par un regard qui brille,
is bien remarqué que son humble regard Tremblait d’être heurté par un regard qui brille, Qu’elle n’allait jamais près d’une je
imez mieux, qu’il nous peint avec ses yeux de poète. Dès ses premiers regards , il s’est appliqué « à noter les tons fins d’un c
90 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
l’homme ne saurait définir avec précision, mais qu’il sent au premier regard et à la première impression, si la nature l’a fai
On nomme devant elle les princes ; ils se lèvent, et s’offrent à ses regards . Cinq lui apparaissent sous la forme et dans le c
de vérité qui la dévore, accueillent ses vœux : ils se montrent à ses regards . Chacun d’eux se revêt des signes qui le distingu
hacun d’eux se revêt des signes qui le distinguent. Elle les voit, le regard immobile, portant une couronne de fleurs immobile
yanti invoque avec des expressions si pathétiques, paraît enfin à ses regards , l’arrache à son incertitude, et devient sa récom
s à cette proposition sacrilège ; mais il lance sur son adversaire un regard dans lequel se résume plus d’indignation, plus de
s de la faim, de la soif, du froid, tu reportes un triste et lointain regard sur ta félicité passée ! Aucun de ces remèdes que
ste indignation de l’épouse fidèle est si foudroyante, que, d’un seul regard , elle fait tomber le chasseur mort à ses pieds. S
91 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Oscar Wilde à Paris » pp. 125-145
du lieu était un jeune garçon d’une vingtaine d’années, blond, au vif regard bleu, qui portait, sans faiblir, à la satisfactio
rait un aspect peu séduisant, bien vite corrigé par l’intelligence du regard , l’onction des gestes et le charme de la parole.
dore cette vie exaltée, ce coudoiement humain, cet échange furtif des regards , ce voisinage de la fièvre et des passions. Je ne
ique d’esprit froid. Brummel reste le vrai dandy qui sut s’imposer du regard . Sa présence honorait plus que celle du roi. Son
92 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »
rvient que durant la période où ce pouvoir d’évoluer s’exerce sous le regard de la conscience. Il n’est en quelque sorte qu’un
i du devenir durant toute la part du trajet qu’elle accomplit sous le regard de la conscience. Elle est comprise dans le domai
vantages qu’il procure. Il suffit pour s’en rendre compte do jeter un regard sur tout ce que l’homme acquiert par le moyen de
r son pouvoir de se concevoir autre que l’homme peut évoquer, sous le regard de sa conscience et utiliser pour son règne sur l
93 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »
faiblesse, veut tout connaître de ceux qu’un rang élevé expose à ses regards , Le philosophe observe comment on voit les objets
« Voilà pour ce qui concerne les magistrats et les lois ; ensuite les regards du prince se fixeront sur le commun des citoyens.
urd’hui Eusébie et Constance ? tant qu’un prince est vivant, tous les regards sont fixés sur lui ; son rang, les hommages qu’il
94 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »
ment ? — Opposé à ce géant de la mortification et de la logique, à ce regard profond et noir de Bourdaloue, Nicole n’a plus qu
sez peu de la Vierge et des saints. Les crucifix n’y saignent pas aux regards comme ils saignaient à certains jours, au Moyen A
95 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188
grande beauté, aura, sous l’arcade pure de son front stupide, le même regard que l’assassiné quand il mourut, et le père adore
urut, et le père adorera, ô Providence ! cet enfant imbécile, dont le regard le fera éternellement trembler. Voilà, en peu de
96 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
ontife qui tient un couteau qu’il aiguise ; et dans le saint dont les regards décèlent l’aliénation d’esprit, et dans les solda
té de l’enfant. Le saint a les bras élevés, la tête renversée et les regards tournés vers le ciel. Une barbe touffée couvre so
97 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »
que le soleil qu’on avait d’abord devant soi eut cessé de remplir les regards , qu’aperçut-on enfin ? Une espèce de plaine, une
rmi celles qui méritent le plus l’étude et qui appellent longtemps le regard par l’étendue, la sérénité et une sorte de froide
ir l’ennui de l’âme sous cette logique, et un regret profond dans son regard d’exilé. Mais non ; si M. Jouffroy ne trouve pas
e victorieuse, mais quelque chose en lui a regretté la flamme, et son regard paraît souffrant. Nous disons qu’il a eu tort pou
nt de l’immobile extase de l’ami qu’il avait guidé ; il reportait son regard avec sourire tantôt sur le spectacle éclatant, et
lus affaibli, sa joue légèrement creusée, le bleu plus profond de son regard , ajoutaient dans les esprits aux réminiscences id
98 (1875) Premiers lundis. Tome III « Nicolas Gogol : Nouvelles russes, traduites par M. Louis Viardot. »
historique ; le génie populaire le préoccupe, et quelque part que son regard se porte, il se plaît à le découvrir et à l’étudi
ta. A lui le premier appartenait de vider cet amer calice. Il jeta un regard sur les siens leva une de ses mains au ciel, et d
s tortures et de la mort, sa force d’âme parut faiblir. Il tourna les regards autour de lui : Dieu ! rien que des visages incon
99 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
des montagnes encore plus arides, sur lesquelles l’œil s’étend et le regard se perd sans pouvoir s’arrêter sur aucun objet vi
des Cherbatzky savait tout, bien certainement ; cela se voyait à son regard souriant, à la façon dont il dit : « Il y a longt
Levine sentit une nuance nouvelle à son bonheur en rencontrant le bon regard du vieillard. Tout cela veut dire : Levine était
100 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
an ! Beaubourg, dans certaines scènes de hauteur, faisoit baisser les regards aux spectateurs eux-mêmes. Laissons la Chammelai
règlent leur prononciation, la gradation des accens, l’éloquence des regards , le geste toujours à l’unisson de la pensée, l’ex
ns Rodogune, Cornélie, Athalie, Mérope, Sémiramis. Son port & ses regards ont une grandeur qui tient de l’atrocité de ses r
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