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1 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre II. Des Époux. — Ulysse et Pénélope. »
pe, qui refuse longtemps de croire les merveilles que sa nourrice lui raconte . Cependant elle se lève, et, descendant les degr
vient par degrés fermer les yeux et la bouche d’Ulysse, tandis qu’il raconte ses aventures à Pénélope attentive, ce sont autan
ène, au lieu de se passer en action entre Ulysse et Pénélope, eût été racontée par le poète. Il n’aurait pas manqué de semer son
t négligent les ornements ; un berger qui se plaint, un vieillard qui raconte , un héros qui combat, voilà pour eux tout un poèm
uver ensemble après une si longue absence, tenait lieu de sommeil, se racontèrent réciproquement leurs peines. Mais ces fautes, si
2 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »
omique, son sujet, selon le précepte de tout bon comique : qu’il faut raconter gaîment les choses sérieuses, et celles qui ne le
poignants, — qui, dans son Histoire de la Révolution française nous a raconté avec la méprisante gaîté d’un fossoyeur de Shakes
ge ; on voit qu’il sent profondément l’importance de ce qu’il va nous raconter  ; et c’est ici que, sans le savoir, comme M. Jour
eint, nous ne sommes pour lui probablement personne. Une fois il nous racontera point par point, par exemple, la première nuit de
, il ne les trouvera qu’indiscrets ! La qualité des personnes dont il raconte les faits et gestes couvre tout. Quand il s’agit
3 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »
au poëte thébain ne tenait qu’à l’excès de l’admiration populaire. On raconta que, dès sa première jeunesse, allant à Thespies
des vers et chanta. Horace s’est souvenu de cette légende, lorsqu’il raconte « que sur le Vultur Apulien, en dehors de la terr
us infans. Oύκ ἄνευ θεῶν, avait dit le poëte thébain, bien qu’il ne racontât point lui-même le reste du prodige, que croyaient
telle rivale, le poëte thébain n’en passa pas moins pour inspiré. On racontait qu’Apollon l’aimait et lui donnait des marques de
ppellent le cri Évoé, qui commençait les mystères d’un autre Dieu. On racontait encore que, dans la vallée entre le Cithéron et l
4 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »
dant cette trentaine d’années de luttes furieuses que je n’ai point à raconter , la littérature poursuivit son progrès. Ronsard s
es ambitions, ses campagnes, ses victoires et son butin ; et quand il raconte comme Pasquier ce qu’en soixante ans d’études il
is, il fait aussi réellement les Mémoires de sa vie que le soldat qui raconte soixante années de guerres, comme Monluc. Je dira
t des sels, et des eaux, est-il moins près de nous que celui qui nous raconte les démêlés du roi de France et de l’empereur, ou
crupules au roi son maître. Sa cruauté est restée légendaire, et il a raconté lui-même sans sourciller les terribles exécutions
roïque ou illustre. Ainsi, dès le début du siècle, le Loyal Serviteur racontait avec sa charmante simplicité les faits du chevali
sard d’une chute de cheval qui l’immobilise, en fait un écrivain : il raconte ce qu’il a vu, entendu, sans critique, sans probi
5 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »
 Antécédents et conséquents. — Causes et effets Si l’on a un fait à raconter , on tâchera de se le figurer avec toutes ses circ
it dès le premier instant, à garder l’ordre des temps et des faits, à raconter les choses comme elles se sont passées ou auront
urs. Par là on arrivera à la vraisemblance. Si on a vu le fait qu’on raconte , on en évoque l’image, avec tout le cortège des é
que les témoins l’ont ressenti, Rappelez-vous comment Mme de Sévigné raconte à sa fille la mort de Turenne. Elle ne se jette p
ne se jette pas dans les exclamations pathétiques : elle ne fait que raconter , et ce sont les faits mêmes qui sont pathétiques
vision du fait en doit précéder l’expression. Ne vous piquez point de raconter , si vous ne vous sentez cette puissance de représ
6 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »
é par les éditeurs de son frère, à la tête de la vraie vie de Balzac, racontée par lui-même (et qui suffisait), dans sa sublime
et d’éclat scandaleux, croyez-vous qu’il soit possible à un frère qui raconte la vie de son frère de tout bravement raconter ?…
possible à un frère qui raconte la vie de son frère de tout bravement raconter  ?… Croyez-vous qu’il n’y a pas, dans cette orageu
ntiller ! Ici, non plus, nulle passion de ce passionné n’est touchée, racontée , creusée au vif, comme si les sentiments du génie
autes, il n’y a probablement que le génie lui-même qui puisse nous la raconter  ! IV Hélas ! il ne l’a que chantée. Byron a
tout où s’est abattu le bec d’aigle de sa terrible plume, Byron s’est raconté , analysé, perscruté, dans sa vie autant que dans
7 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur : Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome III. »
rt des grands hommes, avait son faible : c’était celui de se plaire à raconter les nombreuses anecdotes dont sa riche mémoire ét
t sa riche mémoire était meublée, et il faut convenir que personne ne racontait mieux que lui. Il attachait dans ses récits par l
circonstances présentes ; et celui-ci, selon son usage, commençait à raconter . Vainement les maréchaux de Ségur et de Castries
publiques, il trouvera encore de longs jours pour se souvenir et pour raconter , Il est du petit nombre de ces hommes qu’on aime
8 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235
ession d’enfance donne le pli, le caractère de toute une vie. — On me racontait que Mérimée est un être uniquement fabriqué de la
a.” Et puis les éloges académiques… le vénérable prêtre… tout ce qu’a raconté Dufaure… Eh bien, voilà la vérité. Deux heures av
emps jadis, fit un voyage en Allemagne avec Sainte-Beuve, et qui nous raconte la façon dont il voyageait, en bon petit bourgeoi
rité, ce sont les gens qui ont connu un homme, qui en parlent, qui le racontent … — Oui, quand il est mort et encore tout chaud »,
et je fais des métaphores qui se suivent. Tout est là ! » Puis Soulié raconte que, lors de la révolution de 1848, quelqu’un aya
entretient spirituellement des choses et des gens de son temps, nous raconte la vente qu’il conclut, au prix de 600 francs, d’
que à sa porte, pendant ses absences. Mais un beau jour, à ce qu’elle raconte , elle dévisse avec un couteau la serrure de sa ch
timait pas le talent… » * * * Juin Notre oncle de Courmont nous raconte aujourd’hui son enfance. C’est d’abord dans le lo
du sage apaisement de son honnête personne. 1er septembre On me racontait ceci : Eugène Sue, vieux, fini, usé, faisait en S
auvre mère revenait, vous lui diriez d’attendre ! » Sainte-Beuve nous raconte cette anecdote sur Musset. Véron demande à Musset
e l’avoir jamais vu, et il me recevait comme une connaissance. Je lui racontai mon roman, et remarquai chez lui un grand dégoût,
re présente, des grands restaurants de ce temps. * * * — Quelqu’un me racontait , qu’une de ses parentes ayant été nommée dame d’h
e Germinie Lacerteux à l’éditeur Charpentier. À l’endroit où Germinie raconte qu’en arrivant à Paris, elle était couverte de po
las, il nous charge de parcourir les étages supérieurs, et de les lui raconter . Remonté péniblement dans le fiacre, comme nous l
res entendaient par roman. Le roman actuel se fait avec des documents racontés , ou relevés d’après nature, comme l’histoire se f
our pleurer à son aise. 8 décembre Deux sœurs, deux créoles, me racontaient qu’en mer, aux oiseaux lassés se reposant un mome
9 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Challe  » pp. 141-142
Challe Cleopatre expirante. Socrate condamné. Un guerrier qui raconte ses aventures. Le Socrate est de 8 pieds de large
irante, le Socrate sur le point de boire la ciguë, et le Guerrier qui raconte ses aventures, on n’en remarque aucun, et l’on a
s, sur 3 pieds, 6 pouces. Je ne sais ce que c’est que ce Guerrier qui raconte ses aventures. Je ne l’ai point vu ; mais je voud
10 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347
rie-t-il, je devais être donc toujours poursuivi par lui ! » Et il me raconte les choses les plus curieuses et les plus humoris
i avaient faim, et parmi lesquels il figurait au premier rang ; et il raconte les séances diplomatiques, où il décousait les an
règne d’un Louis XIV, et un 93. » Mercredi 20 février Quelqu’un racontait avoir connu un fils, qui pour faire manger son pè
très supérieur. Mardi 4 mars Liouville, le député de la Meuse, racontait aujourd’hui, qu’il avait découvert à Paris, un ma
prostitution aux coins des rues… Et il avait senti le besoin d’aller raconter son impression à Coquelin l’aîné, en train de qui
, et disant, que le théâtre donne l’avidité basse de l’argent, Daudet raconte plaisamment, au milieu de petits aïe douloureux,
 » et c’est sur toute la ligne un éreintement général. Je crois avoir raconté quelque part, que tout enfant, mon père m’emmenai
dû être dits par Adam, dans le Paradis terrestre. * * * — Mme Sichel racontait , ce soir, que sa famille, après la Révolution, av
nambule qui dîne. Vendredi 27 juin Ce soir, un général étranger racontait , qu’avant 1866, Bismarck lui parlant de ses proje
, dont j’ai peur. Nous nous asseyons sur un canapé du salon, et il me raconte ses troubles de la vue. « Oui, dit-il, avec la vo
des effets de deuil, tout faits pour sa maîtresse. La pauvre fille me raconte dans son baragouin, entrecoupé de sanglots, cette
je ne sais comment, à des années plus anciennes, que celles qu’elles racontaient . Elles ont évoqué chez moi, tout vivant et tout r
ion des costumes de l’ancienne Académie royale de Musique, Nuitter me racontait , que le plus grand nombre de ces dessins avaient
i, Maupassant qui est venu me voir, à propos du buste de Flaubert, me raconte des choses typiques de la grande mondanité. À l’h
soir, dans un coin du salon de la princesse, le Japonais Hayashi, me racontait un hara-kiri, dont son père avait été greffier, e
11 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
esse. Voilà cette histoire. Je vous dirai tout de suite qu’Apulée l’a racontée , d’une façon intéressante, naturellement, mais d’
e histoire peut, d’après les idées modernes, peut, me semble-t-il, se raconter de trois manières différentes : d’abord, elle peu
il, se raconter de trois manières différentes : d’abord, elle peut se raconter comme Apulée l’a racontée, et à peu près aussi La
anières différentes : d’abord, elle peut se raconter comme Apulée l’a racontée , et à peu près aussi La Fontaine (mais vous verre
ussi La Fontaine (mais vous verrez qu’il y a une réserve à faire), se raconter comme un conte des Mille et une Nuits, en décriva
ui lui a valu des mésaventures qui ont été très dures. Elle peut être racontée , cette histoire, comme un conte psychologique, co
un grand poème — il y aurait autre chose encore : il y aurait Psyché racontée comme un conte, non plus psychologique, mais méta
dans ses récits, qui est le propre des hommes de génie. Apulée nous a raconté l’histoire de Psyché comme un conte de fées que r
Apulée nous a raconté l’histoire de Psyché comme un conte de fées que raconterait un vieux sachem un peu austère et même un peu mor
on vieillard qui vit dans une sorte de cottage avec sa fille  qui lui raconte son histoire. Il a été un très grand seigneur, un
12 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Notre critique et la leur »
chrétien ?… Voyageur à travers les musées et les ateliers, il venait raconter ses impressions de voyage à la Revue des Deux Mon
des Deux Mondes, comme d’autres y revenaient du Groenland ou de Nubie raconter les leurs. Individualité pédante, qui n’a que l’e
rs. Individualité pédante, qui n’a que l’empirisme de la science, qui raconte ses impressions comme si c’était la règle suprême
mpressions comme si c’était la règle suprême de la beauté, et qui les raconte sans légèreté, sans bonhomie et sans grâce ! Less
ne cherche qu’une occasion de décrire, comme l’autre une occasion de raconter . III Mais le feuilleton n’est pas toute la
13 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248
ult. Tenons-nous-en au Florian des Fables pour aujourd’hui. Florian a raconté ses impressions d’enfance et ses premières aventu
y, et le petit Florian, âgé de dix ans, l’y alla voir, il a très bien raconté ce premier voyage (juillet 1765). Voltaire fut en
dis-je, je sais l’Iliade et le blason. » — Lope se mit à rire, et me raconta la fable du marchand, du gentilhomme, du pâtre et
et du fils de roi ; cette fable et la manière charmante dont elle fut racontée me persuadèrent que le blason n’était pas la plus
quelle elle lui venait. Je ne dirai rien des mille espiègleries qu’il raconte , des pavots coupés dans le jardin, et sur lesquel
t le mieux connu et le mieux peint Florian par tous ses aspects, nous raconte cette anecdote, avec beaucoup d’autres traits don
et consternée. M. Lacretelle, dans ses Dix années d’épreuves, nous a raconté plus d’un trait qui témoigne de l’effroi que comm
t jamais été d’une sérénité plus pure, plus inaltérable. C’était, m’a raconté un témoin fidèle, une sorte d’enivrement, de bonh
14 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « W.-H. Prescott » pp. 135-148
ons et de ses récits la conquête du Mexique par les Espagnols qu’il a racontée , je n’en suis nullement étonné, et même je me l’e
t ce qui produit presque la stupéfaction chez son lecteur. Prescott a raconté ce règne passionnant de Philippe II sans se passi
gures, au lieu de les concentrer. Il ne peint pas les hommes : il les raconte . Il raconte Granvelle, cette figure impassible qu
eu de les concentrer. Il ne peint pas les hommes : il les raconte. Il raconte Granvelle, cette figure impassible qui a tant de
oste et fait tête comme un capitaine qui exécuterait une consigne. Il raconte Charles-Quint même plus qu’il ne le juge ; Paul I
15 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97
Gouvernement des Papes ne discute pas une minute ; il se contente de raconter . Raconter purement et simplement. M. Henri de L’É
ent des Papes ne discute pas une minute ; il se contente de raconter. Raconter purement et simplement. M. Henri de L’Épinois n’e
ux, qui furent souvent d’admirables hommes de guerre. Je n’ai point à raconter ici les résistances héroïques, au point de vue di
chapitre, l’auteur du Gouvernement des Papes avait pour devoir de le raconter , et il l’a raconté avec cette droiture d’esprit d
du Gouvernement des Papes avait pour devoir de le raconter, et il l’a raconté avec cette droiture d’esprit dans la clarté sobre
16 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
aines proportions. Si l’on a des faits, historiques ou imaginaires, à raconter , si l’on fait une narration, une difficulté se pr
’imposant la loi de faire l’histoire du monde romain année par année, raconte d’abord l’histoire extérieure, les campagnes, les
n’y doit plus arriver. Ainsi Voltaire, dans son Siècle de Louis XIV, raconte d’abord toutes les guerres du règne, puis, arrivé
puis, arrivé à la paix d’Utrecht, revient à l’avènement du roi, pour raconter les anecdotes de la cour et des mœurs du temps, a
la chronologie : il répète un fait toutes les fois qu’il a besoin de raconter ce qui tient à ce fait ; il n’ose ni avancer ni r
17 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »
s, charmants et sublimes tour à tour, comme le sont les âmes saintes, racontée par eux-mêmes encore plus que par Mme Craven, leu
. Et c’est ce qui donne à cette histoire son intense réalité ! Craven raconte bien moins la vie des siens qu’ils ne la vivent e
mpte, j’aime mieux la famille de Laferronnais et Mme Craven l’a mieux racontée . Est-ce donc là l’idéal que cette noble et pieuse
out aussi bien imprimer chez Marne que chez Didier, et qui nous avait raconté une assez belle histoire pour se dispenser d’écri
se revanche. L’histoire a les faits et l’intérêt des faits, même mal racontés . La philosophie, cette gymnastique dans le vide,
18 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
fouille avec intelligence. Les quinze années qu’il a choisies pour en raconter et en pénétrer les événements sont les dernières
urrait les appeler les tragiques de l’Histoire. Ils aiment mieux nous raconter des malheurs et des défaites que d’élever des arc
e ne contienne guères que quatre années de ces quinze qu’il doit nous raconter plus tard, on sait si ces quatre années furent pl
t couronner tous les faits quand l’historien sait penser sur ce qu’il raconte , manquent généralement du grand caractère qui, to
ontrera-t-il plus tard, sur l’homme et le règne dont il a commencé de raconter le déclin, une idée qui dépasse toutes celles qu’
19 (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse
llir.‌ On ne saurait mettre trop de prudence dans les choses que l’on raconte et dans la façon dont on les raconte. La véracité
rudence dans les choses que l’on raconte et dans la façon dont on les raconte . La véracité la plus scrupuleuse doit être la pre
ui est vrai, persuadé que, même quand on dit ce qui est vrai et qu’on raconte les faits les plus irréfutables, la mauvaise foi
parlé une seule fois de la vie privée de Moréas ; je me suis borné à raconter des anecdotes de café qui montraient son caractèr
mis, quoi qu’on dise, aucune espèce de « dénigrement systématique » à raconter des faits qui se sont passés publiquement devant
ies, les charges, les criailleries et les amusants paradoxes que j’ai racontés peuvent obscurcir la glorieuse physionomie de Mor
-t-on Ampère, en rappelant son originalité et ses distractions ? J’ai raconté les mêmes anecdotes sur Émile Faguet. M’a-t-on ac
vie privée ; mais est-ce vraiment a abuser de la familiarité » que de raconter ce qui s’est passé dans un café, ce que vingt per
s qu’il a fréquentés, fait remarquer M. Henri Bachelin, M. Albalat ne raconte que des anecdotes destinées beaucoup moins à les
comme Faguet en costume d’académicien, qu’il occupa de son vivant. Il raconte ce que ses yeux et ses oreilles ont vu et entendu
t, bien entendu ». La simplicité de ces réceptions datait de loin. On racontait que certaines personnes avaient passé la mesure,
réchauffait et illuminait tous ceux qui l’approchaient. « Il disait, raconte son fils, qu’il aurait voulu se faire marchand de
unesse étaient-ils restés vivaces dans sa mémoire. Il y en a un qu’il racontait souvent et que Mariéton rappelle dans sa Terre pr
mpêcher qu’on ne le précipitât dans le fleuve… Un autre soir, — il le racontait cet hiver à l’un de ses jeudis chers aux fervents
ne passe pas une journée sans que se présente à mon esprit ce que m’a raconté un jour Alphonse Daudet d’un père assis au chevet
esse et assura sa vie en lui trouvant une place, Baptistin Bonnet l’a raconté lui-même dans un volume débordant d’enthousiasme.
ous qui vivent en liberté ».‌ Alphonse Daudet était un enchanteur. Il racontait comme il écrivait. Qui l’a lu l’a entendu. Il par
il s’informait de votre vie, vous donnait des conseils, vous faisait raconter vos occupations. On était humilié de parler de so
r  : Le charme de la raison. Sa sympathie ne fut jamais hypocrite. Il racontait crûment les défauts des autres, et non moins fran
d’amplifier son débit, et personne ne s’aperçut qu’il était bègue. Il racontait fièrement cette victoire. Heredia n’était pas sup
mais, comme tous les poètes, l’énigme des choses l’attirait. Il nous racontait , à ce propos, une anecdote qui prouve bien que le
la même heure, les petits coups recommencèrent. Les Callias très émus racontèrent la chose à plusieurs locataires, et, ceux-ci n’y
écoutait tout le monde, jusqu’aux malheureux poètes qui venaient lui raconter leurs misères. Peu d’hommes ont été plus serviabl
it  : Non. Il était très vexé. Je ne sais si l’anecdote est vraie. On raconte la même chose de Baudelaire, qui se teignait les
edia aimait les excentricités. Le comique des choses le ravissait. Il racontait sans rire les pires bouffonneries. « Est-ce drôle
it  : Non. Il était très vexé. Je ne sais si l’anecdote est vraie. On raconte la même chose de Baudelaire, qui se teignait les
edia aimait les excentricités. Le comique des choses le ravissait. Il racontait sans rire les pires bouffonneries. « Est-ce drôle
e poète des Trophées était fier d’habiter et sur lesquels il aimait à raconter d’aimables anecdotes. D’anciens amis avaient disp
ses brouillons ; il vous disait le temps que lui coûtait ses vers. Il racontait qu’il gardait depuis des années sur le chantier d
igné par les corrections manuscrites des grands écrivains, Heredia me raconta comment cette décision avait été prise. « Nous av
nce.‌ La douceur de Paul Hervieu frappait tout le monde. Myriam Harry raconte qu’étant à Royan, durant l’été de 1915, peu de te
e poète des Trophées était fier d’habiter et sur lesquels il aimait à raconter d’aimables anecdotes. D’anciens amis avaient disp
ses brouillons ; il vous disait le temps que lui coûtait ses vers. Il racontait qu’il gardait depuis des années sur le chantier d
igné par les corrections manuscrites des grands écrivains, Heredia me raconta comment cette décision avait été prise. « Nous av
nce.‌ La douceur de Paul Hervieu frappait tout le monde. Myriam Harry raconte qu’étant à Royan, durant l’été de 1915, peu de te
dia savait sur lui une foule d’anecdotes, que Theuriet a, d’ailleurs, racontées lui-même dans ses Souvenirs de Vertes saisons. A
La famille, disait-il, je m’en fiche. Ça n’existe pas. » Or, un jour, raconte René Dalize, un grand acteur tragique, passant à
t la Conversation rapportèrent à Delille 12 000 francs. Chateaubriand raconte que la femme de Delille, avare et insupportable,
genre de celle-ci, à propos du président Roosevelt, dont les journaux racontaient alors les chasses invraisemblables : Roosevelt (
est amusant, disait-il, mais il est trop gai. » L’hilare vétérinaire racontait , à propos de Paul Arène, qu’il avait beaucoup con
e voit tous les jours, et, au fond, on ne se connaît pas. Personne ne raconte sa vie, ses tourments, ses passions. » II eut un
ue pour me relever. » La dame s’éloigna en le traitant d’insolent. Il racontait lui-même qu’il se trouva pris une autre fois dans
se… Il a dit d’Alphonse Daudet : « Sa conversation était une fête. Il racontait avec tout lui-même, notamment avec ses fines main
’un quart d’heure, sortait avec vous bras dessus bras dessous et vous racontait sa vie, ses amours et ses rêves. Il avait dans le
t sa verve  : « Les chauves sourient… Chauve qui peut… » « Quelqu’un, raconte Léon Daudet, lui conseillant un jour de porter pe
st jamais occupé, et c’est à ses compagnons qu’il a laissé le soin de raconter la douloureuse expédition de Fachoda. Le colonel
es Américains eux-mêmes parlèrent de construire une scène monstre. On raconte qu’un imprésario de Chicago, ébahi d’admiration d
çon dont je fis la connaissance de Maupassant vers 1890 mérite d’être raconté , parce qu’elle montre le côté généreux d’un carac
utalité la copie de la vie réelle. Il n’inventait rien. Il se faisait raconter des histoires par les paysans et il les écrivait
soudain un soir, à propos de rien, se mettent à bavarder sans fin, à raconter tout leur être et leur intimité, qu’on ne soupçon
soudain, un soir, à propos de rien, se mettent à bavarder sans fin, à raconter toute leur âme, qu’on ne soupçonnait pas. Elle al
s orangers du jardin. J’essayai de consoler cette mère en lui faisant raconter ses souvenirs sur son fils. Avait-il commencé de
n’inventait rien ; que la plupart de ses sujets étaient des histoires racontées par des paysans. On prétendait qu’il s’était tué
Paris ; je voyais dans la nuit briller les bons yeux de l’Apôtre … Je racontai le lendemain à mon père mon entretien avec ce vén
nul n’est prophète, et c’est Mme Adam qui s’est confessée. Elle nous racontait encore ce soir-là une visite qu’elle fit dans un
n’a pas abusé des anecdotes. Elle en avait pourtant d’intéressantes à raconter , celle-ci, notamment, qui me revient à l’esprit :
es ont tragiquement façonné cette âme d’artiste qui s’est contenté de raconter ce qu’il a vécu et ce qu’il a souffert. Sanglots
i se croyait un don Juan. Ce garçon, commis-voyageur en librairie, me racontait ses conquêtes féminines  : « Les femmes, me disai
u l’auteur du Passant un peu avant l’affaire Dreyfus. Je l’ai entendu raconter la visite que lui fit Mme Dreyfus pour l’engager
de reportage. Je ne suis resté qu’un mois au Gil Blas.‌ Un journal a raconté que François Coppée avait toujours sur sa table u
20 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VI. Observations philologiques, qui serviront à la découverte de véritable Homère » pp. 274-277
historique. — 3. Dans l’Odyssée, on veut louer quelqu’un d’avoir bien raconté une histoire, et l’on dit qu’il l’a racontée comm
er quelqu’un d’avoir bien raconté une histoire, et l’on dit qu’il l’a racontée comme un chanteur ou un musicien. Ces chanteurs n
ou simplement κύκλος. Hésiode, considéré comme un poète cyclique, qui raconte toutes les fables relatives aux dieux de la Grèce
21 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102
e portrait qu’elle lui a donné jadis. scène II. Le capitaine Spavente raconte à Arlequin comment, à force d’assister à la coméd
rime l’intention de lui faire un présent. scène VI. Pendant qu’Oratio raconte à son ami Flavio l’histoire malheureuse du portra
voulez-vous faire de ce page ? » reprend Pantalon en colère. Isabelle raconte alors l’aventure de Silvia la Milanaise ; elle en
rixe l’a interrompue, et qu’il n’a pas aperçu le capitaine. Isabelle raconte comment elles ont fait dire au capitaine qu’il tr
es six discours contenus en ce livre : Au 1er, le capitaine Spavente raconte son origine à son serviteur (Trappola) et lui dis
22 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146
avec un vif sentiment de sa personne. Avant de nous peindre, de nous raconter le jeune homme, il nous exprime le vieillard tel
onseils, fertile aux raisons, haut à parler et profond à écrire ». On raconte qu’après avoir entendu son premier plaidoyer, un
plaidoyer, un riche bourgeois vint lui offrir sa fille en mariage. On raconte encore que, sans fortune comme il était d’abord,
ue n’était la chose. Député du Tiers aux États de Blois de 1576, il a raconté comment MM. de Guise essayaient dès lors, par tou
n suivi, qu’il tiendra durant bien des années auprès de ce prince. Il raconte qu’un jour où le duc de Mayenne lui prêta l’oreil
à Paris où l’appelaient tous les siens : « Il s’y achemina dès lors, raconte le président, avec environ deux cents chevaux et
23 (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291
ité résumait l’histoire de Roncevaux d’après nos chansons de geste et racontait qu’on montrait à l’église de l’hospice le « perro
adorer aux Sarrasins les idoles Mahomet, Apollin et Tervagant, — qui raconte que Charlemagne non seulement massacra près de l’
ne32, — un tel poème est évidemment très éloigné des événements qu’il raconte , et ce n’est que par grand hasard qu’on peut enco
se renouvelant sans cesse, fait subir à la réalité. Le poème primitif racontait certainement, comme Einhard, que l’approche de la
loin ses investigations, il nous a redit ce que les gens du pays lui racontèrent sur le prolongement de la « cave », et c’est la p
s pieds les premiers. Où mène ce couloir ? Les gens de Montemonaco en racontent bien des choses ; « les uns s’en moquent, et autr
sens, et autrement il était prudhomme et de bonne conversation ». Il racontait même qu’il avait guidé un jour dans le souterrain
des choses qui sont assez fors à croire, bien que je les aie entendu raconter en d’autres pays, mais non avec autant de détail 
en d’autres pays, mais non avec autant de détail ». Voici donc ce que racontaient les gens du pays. Il y eut jadis un chevalier, ve
rsonne ne sait si c’est l’écuyer du chevalier ou un autre. » La Sale raconte encore l’histoire d’un seigneur gascon48 qui, en
au lundi à l’heure où le pape, à Rome, a terminé sa messe. La Sibylle raconte à Guerino qu’elle est bien la Sibylle de Cumes, e
s entendu parler d’un de ces monts de Vénus dont, dans notre pays, on raconte tant de merveilles ». Quand il exposa au châtelai
tout le restant de leurs jours. Ces fables et d’autres semblables se racontent dans le vulgaire, et je me rappelle les avoir ent
c voulu leur fermer l’issue ; « en quoi, disait Hajna à ceux qui nous racontaient cela, vous avez fait une sottise ; car les fées s
a simplement redit ce que les gens du pays de la Sibylle lui avaient raconté . Il y croyait peut-être plus qu’il ne l’avoue ; i
ire avec elle. Un poème assez bizarre de la fin du xiiie  siècle nous raconte qu’au commencement de ce même siècle, chez le lan
quel Tannhäuser exprime son repentir d’être allé dans le Venusberg et raconte le refus du pape Uubain IV de lui pardonner ; il
pleurant le péché Que j’ai commis dans ma vie, Comme je vais vous le raconter . Je suis resté pendant un an Auprès d’une dame n
de divination, dans la « montagne de la Sibylle », dont les Italiens racontaient des choses toutes pareilles71. Le Venusberg et l
llemagne et en Italie, et qu’elles se sont fusionnées dans l’histoire racontée à La Sale par les gens de Montemonaco ; la légend
. Une légende italienne, que nous sommes porté à croire fort antique, raconte qu’un Juif, appelé Malc, donna à Jésus un souffle
ortel de la Passion. Le célèbre moine de Saint-Alban, Matthieu Paris, raconte qu’en l’année 1228 un archevêque d’Arménie vint e
e d’Arménie vint en Angleterre, et que, entre autres merveilles qu’il raconta de son pays, il parla « de ce Joseph, dont le nom
h, lequel avait mangé à sa table peu de temps avant son départ, et il raconta son histoire. « Au temps du jugement du Christ, c
e quand des évêques et des personnes religieuses le lui demandent. Il raconte alors des faits de l’Antiquité et des circonstanc
t, il s’arrêta, pendant le carême, chez l’évêque de Tournai, et là il raconta de nouveau son historiette, dont nous trouvons un
u Paris, bien qu’il remonte à la même source. « L’archevêque, dit-il, raconta qu’il avait vu un homme qui assistait au crucifie
t pas mort depuis le temps. Tous les cent ans on le voit rajeunir. On raconte qu’il fut baptisé par Ananias : ainsi il pourra a
Paul d’Eitzen, docteur de la sainte Écriture et évêque à Schleswig, a raconté à plusieurs personnes que dans sa jeunesse, après
vie et qu’il avait parcouru bien des contrées ; à l’appui de quoi il raconta beaucoup de circonstances de la Passion du Seigne
nt été développées avec une exagération naturelle : ainsi Cartaphilus raconte les histoires antiques « sans risée » ; quant à A
à Hambourg en l’an 1564. Le vulgaire, prompt à forger des bruits, en raconte beaucoup de choses ; je n’en parle que pour ne ri
pagne », par « deux gentilshommes au pays de Champagne », auxquels il raconte son aventure. On chante encore en Velay une autre
isté à plusieurs scènes antérieures de la vie du Christ. En outre, il raconte ses voyages autour du monde et en profite pour do
ate par un contemporain, mais qui était sans doute bien antérieur, on racontait qu’Ahasvérus « frappa le Christ avec la forme d’u
qui vivent encore et qui ont vu une partie de ces choses que je vais raconter , et leurs noms se feront connaître au fur et à me
s provinces. » Et il n’en dit rien d’autre. Voilà tout ce qu’on nous raconte de la première visite de Giovanni à Florence, qui
nnera un fils ou s’ils guériront de leur maladie, que de lui entendre raconter le drame du Golgotha. Il se tire d’ailleurs fort
vivant sur la légende dont il a prétendu se faire le héros. Ce qu’il racontait de lui-même nous sert à connaître quelques traits
nd intérêt, c’est que, sous le nom du prince indien Joasaph, l’auteur raconte en réalité l’histoire légendaire du Bouddha, deve
Hannazir (le Prince et le Derviche) qui a été traduit en allemand155, raconte ainsi l’histoire qui nous intéresse156. Je ne don
re, mais de l’histoire telle qu’elle courait dans le peuple et que la racontaient les jongleurs quand leurs auditeurs étaient rassa
out de mainte guise, Que je ne sai mie nomer ; Mais por voir vos puis raconter Qu’il i avoit roses et flors Qui getoient moût gr
Occidenli quattro passi in circa , — ce qui paraît altéré. 10. Laffî raconte ici les derniers moments de Roland, surtout d’apr
scain Jean Faber, qui fit, en 1485, un voyage en Terre Sainte qu’il a raconté dans son Evagatorium, la reconnaissait dans le mo
’uomo selvaggio dans un récit populaire italien ; mais l’anecdote ici racontée rappelle surtout le rire de Merlin (autre homme s
e mécontentement du vilain quand il entend les sens de l’oiseau n’est raconté que dans le lai (voy. Ci-dessus). 203. Notre aut
24 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70
à mon frère et à moi, de prendre des leçons de l’aquarelliste. Je lui raconte que, séduits par une grande vue de Venise, exposé
la Fête chez Thérèse. Mercredi 21 février Théophile Gautier me racontait une conversation qu’il avait eue avec Anastasi. L
er, il subsiste en France tant de vieux livres. À ce propos quelqu’un racontait que des millions de volumes avaient été détruits
re un chargement de marchandises. Cela me rappelle l’anecdote que me racontait , il y a quelques jours, Burty avec lequel je caus
ns exorde, et sans préparation, tout en arpentant la bibliothèque, me raconte sa vie. Cette vie, la voilà, telle qu’il me la c
ion, je me tordais les côtes de rire, pendant que le pauvre diable me racontait son ulcère. Dans ce moment reprend Burty : « Il e
utour de lui, il devient, de minute en minute, plus expansif, et nous raconte , à la fin, l’heure de sa vie la plus remplie de s
Table » près de Saarbourg, et qu’a fait enlever le roi de Prusse. Il raconte longuement cette histoire, la semant de détails b
a reculé les limites de la canaillerie. Un de ses coreligionnaires me racontait , qu’il avait inventé d’emprunter à ses amis, de l
n dressait le plan de la soirée. Mardi 23 avril Arsène Houssaye racontait , ce soir, qu’en 1848 Hetzel s’étant transporté av
ans une citadelle, pour avoir refusé le salut à un officier prussien, racontait que sa grande distraction, était de voir faire l’
ir ainsi frappée, rien ne rougissait que la place des cinq doigts. Il raconte encore que, chargé par des officiers de la garde
ce soir, en chemin de fer, de Saint-Gratien, le président Desmaze me raconte sa première affaire. Il trouve en arrivant à Beau
25 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524
rinces et le foyer de famille. L’Iliade célèbre l’héroïsme, l’Odyssée raconte le cœur humain. La première de ces épopées est le
omère est égal à lui-même, c’est-à-dire supérieur à tout ce qui a été raconté ou chanté avant lui. Faisons donc faire silence à
ails sont plus ou moins imaginaires. Le poète, c’est-à-dire celui qui raconte aux hommes cette histoire en l’embellissant, ne l
celui qui raconte aux hommes cette histoire en l’embellissant, ne la raconte pas seulement, il la chante. Cela veut dire qu’il
s hommes. « Homère était un de ces historiens qui chantent au lieu de raconter . Il vivait il y a trois mille ans. Il avait chant
Sa femme, Pénélope, et son fils, Télémaque, dont M. de Fénelon nous a raconté les aventures, gémissaient de son absence. La bel
là le poète ! le poète, bien supérieur à l’historien, car l’historien raconte , et le poète peint ! » XIV Elle reprit et s
XIV Elle reprit et s’arrêta bientôt après à ces vers où Homère raconte l’entrée de Télémaque dans le palais de sa mère P
nnité des actes de la vie héroïque, et que tout le génie de celui qui raconte une histoire ou un poème comme celui-là est de fa
r vos têtes blondes, moi enfin, mon livre antique à la main, qui vous raconte des choses antiques et toujours jeunes, tout cela
poursuivit sa lecture sans s’interrompre jusqu’au passage où Ménélas raconte à ses hôtes ses propres voyages. « J’ai longtemp
itié ! Ainsi Ulysse immolera un jour ces jeunes insensés ! » Ménélas raconte alors ce qu’il sait des aventures d’Ulysse, naufr
ion devient plus pressante, plus glissante et plus pathétique. Ulysse raconte sur lui-même au berger une longue histoire imagin
x poème, si Homère, par la voix de notre jeune mère, avait continué à raconter ainsi ; mais le poème finit avec les beaux jours.
26 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160
l’Arioste et d’abord imitée de Virgile, se rencontre merveilleusement racontée ici pour la première fois en italien moderne. La
leur et de honte comme une peau humaine. Ce myrte prend une voix : il raconte à Roger qu’il est Astolphe, autre paladin, cousin
agicienne Alcine. Alcine est une copie des sirènes antiques. Astolphe raconte la puissance et les merveilles de ses enchantemen
nchaînée dans une caverne par des brigands ; il les assomme. Elle lui raconte ses peines ; l’histoire est naïve autant que path
lus digne et au plus beau des paladins qui soit sur la terre. » Elle raconte comment ils s’aimèrent. « Puis, hélas ! dit-elle,
de Roger, d’Angélique, est transporté au siège de Paris. Ce siège est raconté dans deux chants héroïques, en stances dignes d’H
squels l’aventure, comme un rare exemple d’attachement, mérite d’être racontée . Ils se nommaient Cloridan et Médor ; dans la bon
afin que, s’il est écrit dans le ciel que je doive mourir, tu puisses raconter ma mort...” « Cloridan reste confondu que tant de
Agrican et Ferragus. Puis il reprend la note sérieuse et tendre pour raconter la félicité des deux amants dans la solitude : «
r par une autre curiosité. Il se complaît, pendant deux mille vers, à raconter vingt aventures épisodiques de Marphise, de Brada
vaincantes de l’infidélité d’Angélique est admirablement inventée, et racontée avec autant de perfection de détails que la scène
rant encore, jusqu’à la cabane du berger. Le berger et sa famille lui racontent innocemment le séjour d’Angélique et de Médor dan
27 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »
s tragique veillée des armes.‌ L. L…, aumônier de division coloniale, raconte comment il officia au fond d’une étable, à côté d
qu’ils le purent, petit cénacle grave, simplifié. « Le jour de Noël, raconte l’un d’eux, nous nous sommes trouvés réunis dans
de lettres, où ils avaient recueilli en hâte leurs émotions, venaient raconter à tout le pays comment les soldats de la France a
28 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »
oire. C’est un Child-Harold-Commines qui parcourt l’univers et qui le raconte . Il ne commande point la crédulité, il la discute
ns motif autre que son ambition, les États voisins de l’Ionie ; il en raconte les guerres presque fabuleuses ; il s’attache sur
et avaient remporté des prix dans les jeux publics. Voici ce que l’on raconte d’eux. On célébrait à Argos la fête de Junon, et
ssimulant le vif ressentiment que lui inspirait ce qui s’était passé, raconta de son côté à Harpagus ce qu’il avait appris du p
se rendre près d’Astyage, et d’exécuter tout ce qu’il ordonnerait. Il raconta ensuite à sa femme ce qui était arrivé, et lui fi
les gens qui l’accompagnaient l’avaient instruit de tout. » Alors il raconta comment il avait été nourri par la femme du pâtre
Cambyse succède à Cyrus ; il marche à la conquête de l’Égypte. On lui raconte beaucoup de fables absurdes, à Memphis, sur l’ori
apporté, dit-il, par les prêtres de Vulcain, à Memphis. » « Les Grecs racontent sur le même sujet beaucoup d’absurdités ; entre a
a Grèce, et fondèrent la langue ambiguë des oracles. X Hérodote raconte ainsi la légende du roi d’Égypte Rhampsinite. « 
enteraient, en exigeant néanmoins, avant de se livrer, que chacun lui racontât ce qu’il avait fait dans sa vie de plus adroit et
passer à la guerre de Mégabaze et de Darius contre le Péloponèse, il raconte , dans les détails les plus intéressants, la colon
sent en scène par la naissance de Léonidas. Voici comment Hérodote la raconte  : « Anaxandride, fils de Léon, n’était plus alor
evenu homme, fut le héros des Thermopyles contre les Perses. Hérodote raconte ainsi cet incroyable événement : « Xerxès, qui s
rtalisée la Grèce par la défaite triomphante de Léonidas. Hérodote la raconte avec la simplicité du fait le plus vulgaire ; mai
x et dans un style fort différent. Il ne croyait pas aux fables qu’il racontait  : le monde n’était plus assez jeune pour conserve
29 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article »
y, née à Paris, morte en 1750. Une maniere franche & naturelle de raconter , un style net & souvent élégant, des idées vi
ins, par leur importance, que par le ton piquant avec lequel ils sont racontés .  
30 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226
t y est, nous ne l’inventons pas), ce Décaméron (le mot y est encore) raconté en un tour de soleil, à huit mille pieds au-dessu
est qu’en effet ces huit mille pieds sont la hauteur du théâtre où se racontent ces histoires. Un jour la tempête, l’avalanche, l
ulé les derniers marivaudages, la comtesse ordonne à ces messieurs de raconter chacun son histoire, sous l’expresse condition ce
e la femme qu’il devait épouser, et cet amour adultère, admirablement raconté , est, de sentiment et de circonstance, un des réc
31 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »
due cette tradition d’Orphée, religieuse plus encore que poétique. On racontait qu’il avait été jadis foudroyé par les dieux, pou
renaître sous un autre nom qu’il porte jusqu’à la mer : les habitants racontaient que cette disparition datait du jour où, devant l
ine. Voilà ce que Pausanias, au second siècle de notre ère, entendait raconter par son hôte de Larisse. Lui-même ajoute, en pren
t de cités poétiques dans la commune patrie. Les fables même qu’on en raconte attestent un fond de vérité dans le génie attribu
32 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169
goût singulier des femmes en amour. À propos de ce goût, Tourguéneff raconte ceci. Il y avait en Russie une femme charmante, u
le 31 juillet. * * * — Une bien jolie ouverture de roman naturaliste, racontée ce soir par Manet. Un modèle qu’il fait poser, lu
vous découvrir une aimable maîtresse. Samedi 30 avril Anecdote racontée par Camille Rousset. Le général Sébastiani, ayant
Daudet est un si attachant causeur, un si fin mime des comédies qu’il raconte , qu’au moment, où je me lève pour demander s’il e
re actrice du Théâtre-Français lui disait : — Monsieur Musset, on m’a raconté que vous vous étiez vanté d’avoir couché avec moi
en que les comédiens, quand vous les interrogez sur leur métier, vous racontent un tas de blagues. Got, aujourd’hui, ne voulait-i
Jeudi 20 octobre Zola est de sa nature contempteur de l’argent. Il racontait , aujourd’hui, qu’avec la première pièce de vingt
33 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454
rée pastorale et l’une des plus belles des Alpes suisses, il aimait à raconter les instructions qu’il reçut de l’avoyer d’Erlach
it du premier magistrat de son pays ce bailli de trente-trois ans. Il racontait cela, il l’écrivait et tournait ainsi en ridicule
gner Fribourg, une terre catholique. « Précisément dans ce moment-là, racontait Bonstetten, j’expédiais la permission d’exporter
ions et des absences, il avait beaucoup de présence d’esprit pour les raconter et s’en ressouvenir. Il n’avait pas attendu d’êtr
ne historiette avec embellissements et variantes chaque fois qu’il la racontait . Nous ne disons que les légèretés, mais il y avai
chas au petit pied. On ne leur parlait qu’à genoux : Je me souviens, raconte Bonstetten, qu’une des premières informations que
34 (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193
noncé, et sur ce nom, quelqu’un au fait des dessous secrets du temps, raconte comment Blowitz est devenu correspondant du Times
s non drapés, dans les vestes des Perses et des Mèdes. À ce sujet, il raconte qu’à Port-Saïd, il a vu, caché, la toilette d’une
e cette personnalité rencontre chez les imbéciles. À ce propos Daudet raconte ceci : Belot lui parlait d’un certain dîner Dentu
es tragiques dans la vie de celles qui les ont possédées, et si elles racontent un peu de la malheureuse histoire intime de ces f
rtin ou Lafeuille » : enrôlement où l’on n’écoute pas ce que l’enrôlé raconte de sa vie antérieure. Pauvres diables au passé lo
ondre la cervelle dans le crâne. Jeudi 10 juillet Mlle Riesener racontait sur Théodore Rousseau cette anecdote, qu’elle ten
s en chassent la pensée. Lundi 28 juillet Ce soir, Mme Dardoize racontait qu’à un dîner chez la duchesse de Reggio, malgré
sseur de cette boîte crânienne. Jeudi 21 août Evans le dentiste racontait à une de mes parentes, que les femmes, dans l’émo
n qui les toucha tous, le jour de l’exécution de Louis XVI, quelqu’un raconte qu’aux journées de Juin, Villemain qui habitait l
d’un enfant. Mercredi 1er octobre Lockroy, qui est venu dîner, raconte ses prisons, se plaint de l’enfermement de huit h
s sa poche, disant qu’il la lirait le lendemain. Et Mme Lockroy, nous racontait , ce soir, qu’au commencement de la guerre, où tou
touché à aucune des feuilles éparses devant lui, demandant qu’on lui racontât ce qu’il y avait dedans. Samedi 4 octobre U
a cherté du mariage à la Nonciature apostolique et ailleurs, et il me raconte qu’à son mariage, sa belle-mère se plaignant de c
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
ue objet de ses désirs. Bussy-Rabutin, dans ses Amours des Gaules 61, raconte comment il arriva que madame de Montespan, sous l
C’est cet amusement du roi qui commença l’intrigue dont Bussy-Rabutin raconte si bien l’origine. Les mémoires de mademoiselle d
res. Il est vraisemblable que l’époque où mademoiselle de Montpensier raconte comme récentes les premières plaintes du marquis
e si grande crainte qu’elle en tomba malade. » Le duc de Saint-Simon raconte ce fait singulier et mystérieux d’une manière plu
36 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242
onnaire. Du moins, c’est ce que son titre impliquait… Et il ne nous a raconté que les Effets révolutionnaires, incapable qu’il
de pendant des règnes qui n’étaient pas ces deux misérables derniers racontés par M. Rocquain, et qui précèdent moins la Révolu
t se couvrir de l’opinion et des mots des autres sur les choses qu’il raconte  ?… Seulement, la critique des œuvres de l’esprit
ce soit que si cet historien avait vécu dans la mêlée du temps qu’il raconte , il n’eût parlé, écrit, agi, dans la mesure de sa
37 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233
ait nourri, il en savait les traditions, le langage ; il en avait ouï raconter les derniers grands événements à des vieillards ;
e, me représente assez bien un libéral de l’école de 89, qui aurait à raconter la Révolution française et qui tâcherait d’en ext
nuit sanglante dans les provinces, me fait l’effet d’un historien qui raconterait les massacres de Septembre après en avoir recueil
réponse, Mézeray ajoute : Toutefois ceux-là sont plus croyables qui racontent que ce sage magistrat, usant d’un procédé plus co
lle et avait trop oublié qu’il n’écrivait plus en temps de Fronde. On raconte que l’aimable fils de Colbert, M. de Seignelay, p
res modernes ne sauraient suppléer. On y apprend cette vieille France racontée dans son propre langage, avec ses propres images,
38 (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328
c un courant d’air dans le dos. Je me trouve à côté de Clemenceau qui raconte des choses assez curieuses sur les paysans malade
s gens qui croyaient en être, sont volés. Mercredi 11 avril On racontait , ces dernières années, qu’un de nos jeunes clubme
ime, jeter à l’eau tous les gestes rondouillards, tous les gestes qui racontent , et ne garder que les gestes de sentiment, les ge
hé d’Aubanel, mis en vers par Paul Arène. Dans un entracte, Daudet me raconte qu’Aubanel lui avait lu la pièce à lui et à Mistr
e. Mercredi 23 mai Une jolie anecdote, que le général Abbatucci racontait sur lui-même, pendant la campagne de Crimée. Lors
jours, le lait d’une nourrice, avec laquelle elle était mal, et elle racontait , que le poisson acheté par ses maîtresses, elle l
scussion. Lundi 17 septembre Conversation à déjeuner, où Daudet raconte , qu’avant-hier au Vieux Garçon, il a causé avec l
ne condamnation à la cour d’assises, et où l’avocat, dans sa défense, raconterait toute la vie de l’accusée : une exposition tout à
l avait jeté les drogues dans la cheminée, et l’avait, ainsi qu’il le raconte dans un de ses romans, promenée, bercée dans ses
du jour… Elle était guérie ! Dimanche 21 octobre Huysmans nous raconte avoir passé, en curieux, dix-huit jours à Hambour
joué à l’Odéon. » Hervieu et Rosny surviennent, et l’on cause. Daudet raconte que le premier gros argent, qu’il ait touché, c’e
embre En allant à Rolande, dans le tête-à-tête du coupé, Daudet me raconte comment il est arrivé à faire une pièce, à la sui
ne enfant, mort il y avait deux ans, qu’il parlait. Alors le père lui racontait , que l’entendant, une nuit, tout doucement pleure
quelles chaussures, et qu’elles faisaient mal aux pieds ! » Et Daudet raconte , qu’après une nuit passée, avec Racinet, dans les
la bouscule, à la fin du tableau des fortifications. À ce sujet, elle raconte , que jouant avec je ne sais plus qui, elle s’éton
nation de ***, dont on dit… c’est l’indignation de ***, sur lequel on raconte … Enfin, quand Dumény veut me nommer, cette salle
39 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VIII. Du pathétique »
uvaises louanges ; ce sont les faits qui louent, et la manière de les raconter . » Quand Mme de Sévigné veut faire sentir à sa fi
point dans les exclamations, elle n’emploie pas les adjectifs : elle raconte par le menu l’emploi de sa journée, après que Mme
40 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323
me de moralité éloquente. Dans leurs romans, ils se desséchèrent. Ils racontèrent pour raconter. Ils devinrent des observateurs imp
oquente. Dans leurs romans, ils se desséchèrent. Ils racontèrent pour raconter . Ils devinrent des observateurs impassibles, — sc
enthousiasme pour ce siècle, ils s’efforçaient de le juger. Ils ne le racontaient pas pour le raconter, et ils ne le peignaient pas
cle, ils s’efforçaient de le juger. Ils ne le racontaient pas pour le raconter , et ils ne le peignaient pas pour le bonheur et l
41 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366
ier Eyma. Ce n’est pas purement et simplement un livre d’histoire qui raconte . L’Histoire y est aussi esquissée en traits rapid
 ! L’historien que voilà, placé entre Tocqueville et Guizot, nous l’a racontée dans un pathos constitutionnel dont les échos las
ier Eyma. Xavier Eyma ne creuse pas les choses. Il se contente de les raconter avec une grande bonne foi, je l’ai dit, mais, j’i
d’aisance et de rapidité l’origine de la République américaine, il a raconté ce qu’il appelle ses épreuves ; puis il nous a do
42 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Ch. Bataille et M. E. Rasetti » pp. 281-294
lui reste d’homme que ce qu’il en faut pour manier une plume et pour raconter les amours des diverses espèces, car de personnes
ie de nous intéresser, et qui fait des choses que la Critique va vous raconter , mais en prenant ses précautions ; l’amour, chez
parmi nous… III J’ai dit que je prendrais mes précautions pour raconter le livre de MM. Bataille et Basetti ; je les pren
conter le livre de MM. Bataille et Basetti ; je les prendrai et je le raconterai en quelques mots… Il faut bien que les pauvres ge
43 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
li cuers de chascun s’en resjoïssoit mult durement1. » Villehardouin raconte la traversée sur cette mer historique, sans rappe
que de ce qu’il a vu, ou qui nomme et compte ses témoignages quand il raconte sur ouï-dire. Sa morale, c’est la volonté de Dieu
s souvenirs personnels d’un homme qui a été mêlé aux événements qu’il raconte  ; les chroniques peuvent être l’ouvrage d’un hist
ur de profession. Déjà, cependant, Joinville avait donné l’exemple de raconter des événements auxquels il n’avait pas pris part 
chroniqueur, car il faut approprier les noms aux époques n’avait qu’à raconter et à peindre. Où Froissart aurait-il imaginé de p
ntaines besognes. » Chemin faisant, il rencontre un chevalier qui lui raconte des histoires de ce pays. Il en « est tout rejoui
é. Froissart s’ennuie de la paix, parce qu’elle ne donne matière ni à raconter ni à peindre. Qu’était-ce, d’ailleurs, que la pai
i recherche à la fois le vraisemblable et le vrai ; qui non-seulement raconte les événements, mais qui les explique ; qui pénèt
fortifiée, il laisse voir quelque intention de juger les choses qu’il raconte . Il mêle des réflexions au récit de la chute, et
ne, au milieu de tant de faits divers qu’il faut, à la fois, classer, raconter et juger, est l’habitude et comme le tour d’espri
44 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
notre temps un chapitre plein d’intérêt. Béranger seul pourrait nous raconter tout ce qu’il a voulu, tout ce qu’il a espéré, to
traiter : Béranger voulait écrire pour nous une épopée nationale, et raconter l’établissement des Francsd dans la Gaule romaine
merveilleux païen ou chrétien ; il est probable que le poète nous eût raconté la lutte de la race germanique et de la race gall
données ; qu’elle enseigne à la jeunesse l’amour de la patrie et lui raconte nos revers et nos victoires ; qu’en attachant des
sans avoir l’air d’y toucher. Pour atteindre ce but, il lui suffit de raconter le règne d’un roi patriarche. Ce récit naïf porte
dre tous les hauts faits de son ami, il en tient registre et nous les raconte jour par jour ; George Dandin ne parle pas mieux.
mpagnon fidèle de sa pauvreté, de son labeur. C’est à son chien qu’il raconte ses espérances déçues, ses projets de vengeance.
ur avait neuf ans quand il fut témoin de la prise de la Bastille ; il raconte les paroles qu’il a recueillies de la bouche d’un
fond des bois, au milieu des foins, sur la mousse ou la bruyère, sont racontés avec tant de franchise, d’abondance et de rapidit
devant un cœur uni à nous par les liens d’une affection fraternelle. Raconter sa vie, jour par jour, devant une âme qui est tou
ge. C’est une manière nouvelle de nous donner au cœur qui nous aime ; raconter nos souvenirs pour qu’il prenne possession de nou
ne pas morceler le patrimoine de sa famille, dérouler jour par jour, raconter page à page toutes les émotions qui ont troublé s
e qu’il a joué dans le mouvement littéraire de son temps, l’homme qui raconte sa vie ne peut impunément franchir certaines limi
de place, où le cœur se développe si librement, si heureusement, sont racontées avec une grâce, une vérité que je ne me lasse pas
intre fidèle. Toutes les métamorphoses que j’ai tâché d’indiquer sont racontées dans Raphaël avec une rare vivacité d’expression.
oublier que Raphaël n’est pas un roman. Puisque M. de Lamartine nous raconte sa vie, nous ne pouvons trouver mauvais qu’il nou
er la vérité, pouvait-il douer de foi cette âme incrédule ? Puisqu’il raconte et n’invente pas, nous devons accepter comme lui
édulité à la foi, la leçon donnée à l’intelligence par le cœur ; sont racontés par M. de Lamartine avec une limpidité qui ne lai
une clairvoyance à toute épreuve : au moins pouvons-nous exiger qu’il raconte avant de prononcer son arrêt. Eh bien ! dans l’Hi
retracés. Quand l’auteur renonce à la déclamation, quand il consent à raconter , ce n’est pas l’histoire qu’il raconte, c’est la
clamation, quand il consent à raconter, ce n’est pas l’histoire qu’il raconte , c’est la biographie anecdotique des personnages
, ne rappelle rien à ceux qui savent : c’est un assemblage d’épisodes racontés parfois avec entraînement, mais qui ne laissent d
ntérêt de Jocelyn, je crois que l’auteur eût bien fait de ne pas nous raconter l’histoire de Geneviève ; la création poétique au
s la peine de tonner si fièrement contre toutes les littératures pour raconter une histoire de village avec tant de prolixité. C
a colère de Josette en apprenant qu’elle va perdre sa sœur, sont bien racontés , quoique le nombre des mots ne soit pas en rappor
ue je doive signaler dans Geneviève. Si l’action principale n’est pas racontée avec toute la sobriété que le goût commande, les
sodes qui viennent se grouper autour de cette action sont à leur tour racontés avec une prolixité désolante. Geneviève, avant de
nous attendrir. Mieux conseillé, M. de Lamartine se fût borné à nous raconter le dévouement de Geneviève pour Josette. Il y ava
les que Raphaël et Titien doivent se disputer. Ce que M. de Lamartine raconte avec un accent de vérité incontestable, dans le p
, quand il a épuisé sa rêverie, il retourne auprès de l’abbé, qui lui raconte sa jeunesse et lui parle des salons de Versailles
Saluce, un de ses camarades de régiment, est amoureux à Rome, et lui raconte jour par jour toutes les joies, toutes les triste
s de Saluce et de Régina sous les ombrages de la villa Pamphilig sont racontées avec éloquence. Pourquoi faut-il qu’ici encore le
qui puisse se charger d’un tel rôle. L’enlèvement de Régina n’est pas raconté aussi simplement que je le voudrais. Le travestis
les forêts transmis par héritage. J’ai dit qu’exposer au grand jour, raconter heure par heure, toutes ses affections, toutes se
dernières limites, ne serait pas seulement une faute, mais un crime. Raconter notre vie à ceux qui ont vu les personnages du ré
ne pourra jamais consacrer. M. de Lamartine avoue qu’il rougirait de raconter sa vie intime devant un cercle d’amis, et il parl
oi étonner, de quoi enchaîner l’attention. Si on ajoute à ce que j’ai raconté la partie intime, que j’ai négligée à dessein pou
tresses ne se pâment pas d’effroi, l’incendie du Cap ne doit pas être raconté  ; il faut qu’on le voie, il faut qu’on entende le
ui semble empruntée au répertoire de l’Opéra-Comique. Les stratagèmes racontés par Polyen, excellents pour les généraux de l’ant
’est pas une page de la création qui, selon l’expression biblique, ne raconte la puissance divine. Après cet exorde vraiment ly
ties de ce poème. Les transformations du gland qui devient chêne sont racontées avec une richesse, un éclat de couleur qui étonne
nt les vastes rameaux couvrent de leur ombre un arpent de terre, nous raconte l’enfance et la jeunesse de la femme : il y a dan
remier projet, imagine de se rejeter dans l’autobiographie et de nous raconter une de ses courses à Milly, un de ses entretiens
our l’amant d’Elvire. Les détails mêmes, qui pourraient nous émouvoir racontés par une autre bouche, placés dans la bouche du po
mécomptes. Le poète doit laisser à ses amis le soin d’enregistrer, de raconter aux générations futures ce qui dans sa vie mérite
graphie des hommes d’état, je comprends qu’ils éprouvent le besoin de raconter la part qu’ils ont prise aux affaires publiques,
y Blas, dans l’avilissement de la personne humaine. Il est inutile de raconter comment don Salluste attire la reine chez Ruy Bla
paroles qui signifiaient le doute et la défiance. Les préfaces où il raconte la marche de sa pensée, comme Jules César raconta
Les préfaces où il raconte la marche de sa pensée, comme Jules César racontait ses campagnes, en parlant de lui-même à la troisi
grande clairvoyance pour apercevoir l’intervalle qui sépare l’action racontée de l’action mise en scène, pour comprendre que l’
mblance de l’action dans le roman que dans le drame. Car le poète qui raconte dispose de toutes les richesses du langage, parle
égal besoin de naturel, de vraisemblance et de logique ; les actions racontées , pas plus que les actions mises en scène, ne peuv
ai quelque peine, je l’avoue, à concilier les souffrances que M. Hugo raconte à mademoiselle L. B., avec le portrait du sage qu
aute de la critique si le poète a manqué à ses promesses, s’il nous a raconté les merveilles d’un Éden dont les portes sont dem
andeur, la même clarté. Le songe et le réveil du poète florentin sont racontés dans une langue naïve, qui reproduit sans servili
les Personne ne lira sans étonnement tout ce que M. Sainte-Beuve nous raconte , preuves en main, des mutilations et des interpol
loin ses investigations, s’il n’a pas toujours trié les détails qu’il racontait avec un goût assez sévère, il faut reconnaître po
i ne partagent pas son désenchantement. Il ne se contente pas de nous raconter la vie familière des hommes les plus illustres, i
45 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »
fort distingué, mais encore plus causeur spirituel, il se plaisait à raconter des scènes de la vie de son père, des épisodes dr
comme en engendra la corruption avancée du XVIIIe siècle. M. Beugnot raconte avec bien de la finesse les misères, les gueuseri
stère, il avait trouvé plus simple d’être le premier à en rire ; on a raconté de plaisants apartés, des apostrophes qu’il s’adr
t faire aux troupes, au double de ce qui était nécessaire, et il nous raconte comme il suit son succès : « Tel est, nous dit-i
Le voyage de Gand, dans les Cent-Jours, est des plus spirituellement racontés . M. Beugnot, redevenu ministre, — ministre de la
46 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
s’y prenoient lorsqu’ils avoient quelqu’un de ces mots à exprimer. Il raconte qu’Hilas, l’éleve et le concurrent de Pylade, qui
comédiens ordinaires, et qu’il étoit beaucoup plus agréable. Macrobe raconte que Pylade se fâcha un jour qu’il joüoit le rolle
rtisan de l’art des pantomimes, et l’on sent qu’il avoit du plaisir à raconter les faits qui pouvoient faire honneur à cet art.
é de tomber d’accord que l’art du pantomime étoit un art réel. Lucien raconte encore qu’un roi des environs du Pont Euxin, qui
son c’est que Tacite en parlant du retour des histrions dont il avoit raconté l’expulsion, les appelle pantomimes.
47 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357
quel roman, accourut tout exprès pour l’épouser. Faut-il qu’on puisse raconter de Crébillon fils la même flatteuse aventure qu’o
on puisse raconter de Crébillon fils la même flatteuse aventure qu’on raconte , bien que par erreur, du plus chaste et du plus d
l, M. de Latouche, pourrait seul, s’il le voulait sans trop d’ironie, raconter en détail et éclairer ces origines contemporaines
faite bonne foi, sensible de cœur et pénétré de la vérité de ce qu’il raconte . Nous citerons le début : « Le Ciel m’ayant permi
. Mais le plus touchant et le plus inimitable endroit est celui où il raconte sa découverte, et les sensations inouïes qui l’ag
tome II des Causeries du Lundi.) — Jules Sandeau m’a plus d’une fois raconté qu’il était auprès de Balzac au moment où cet art
se retrouve à tout bout de champ eu face des mêmes visages. 107. On raconte à ce sujet une historiette assez piquante dont on
48 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXII » pp. 242-243
tes et romanesques, même les petites historiettes un peu gaies y sont racontées avec complaisance et politesse. Cet agréable livr
dans les archives très-riches de Dijon, a trouvé de quoi retracer et raconter l’époque par la bouche des contemporains mêmes. C
49 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »
r prodigieux qui a tiré de soi-même un art complet, à jamais vivant ; racontons s’il se peut, la genèse de ses ouvrages, de la co
alors à Tristan : il promit Tristan à l’empereur du Brésil. Ainsi le raconta Wagner lui-même à M. Catulle Mendès. Tristan fut
bdomadaire d’Aurélien Scholl, une correspondance (24 juin 1865) où il raconte les vicissitudes de la 1re représentation, et exp
et les nombreuses mésaventures du vieux Marc’h. Quelques-unes ont été racontées dans un livre récemment publié de Mme Judith Gaut
et se faire mille caresses. Ils allèrent trouver le roi Marc’h et lui racontèrent ce qu’ils avaient vu ; le roi ne voulut pas les c
s, en grande pompe et publiquement. Voici comment Mme Judith Gautier raconte cet épisode : « Pour se rendre à la chapelle qui
stan et d’Iseult a été reprise par R. Wagner ; voici comment elle est racontée dans une ballade armoricaine antérieure au XIIe s
r des jours et Le troisième rang du collier en 1909 (dans lequel elle raconte son voyage et sa rencontre avec le compositeur).
50 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213
x filles en vue d’un honnête mariage, lui paraît trop indulgent. Elle raconte et confesse, en fort bon style didactique, ses pr
lumet au chapeau : un philosophe en plumet ! Quelques légèretés qu’on raconta de lui s’y ajoutèrent pour compromettre l’idéal.
ette scène d’entrevue un peu mystérieuse, qui dura quatre heures, est racontée par elle dans ses Mémoires avec une infidélité de
dure et plus dédaigneuse en effet avec La Blancherie, qu’on n’osa le raconter à la confidente, par amour-propre pour soi-même e
ation avec ses propres Correspondances contemporaines des impressions racontées  ? Ce sentiment, du moins tel qu’elle le composa u
oir la liberté de chercher et de voir le beau de tous les talents. On raconte que l’amour et le dévouement ont fait porter ce d
51 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237
n 1793, et bientôt relâché, faute de charges et même de prétextes. Il raconte ces arrestations avec une sorte de gaieté ironiqu
ésordre, puis admis aux honneurs de la séance dont il profita peu, il raconte qu’un gros et joyeux conventionnel lui dit, en le
connaissance de cause ». Forcé de sortir de Paris en Vendémiaire, il raconte très spirituellement sa fuite et les divers incid
raire en écrivant La Dot de Suzette, ou Histoire de Mme de Senneterre racontée par elle-même (an VI), un de ces petits romans qu
es rejeter. La Dot de Suzette, qui ne semblait qu’une anecdote vraie, racontée avec intérêt et délicatesse par une femme (car la
trop récentes : Extrêmement fatiguée de ne pouvoir m’arrêter à rien, racontait Mme de Senneterre, je me couchai. Pas un instant
52 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »
ait son travail pour transcrire les contes populaires du pays que lui racontaient des indigènes de toutes classes et de toutes prof
feux de veillée, il s’explique par les conditions dans lesquelles se racontent généralement ces récits. C’est le soir, aux lueur
à ce contact un certain scepticisme, il n’est guère de narrateur qui raconte volontiers ses légendes à la lumière du soleil. J
i entre autres : Hâbleurs bambara. — L’avare et l’étranger ; ceux qui racontent les exploits de quelques joyeux sacripants : tels
lettrés. J’ai répondu, je réponds encore ceci que ceux qui me les ont racontés appartenaient tous aux classes les plus modestes
s qui m’amenaient parmi des peuplades très diverses ; j’avais entendu raconter avec quelques variantes insignifiantes, les mêmes
53 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »
Il s’est dit : « Il faut qu’aujourd’hui, comme hier, comme demain, je raconte des histoires et fournisse des idées — des idées 
connaissance. Et ce prince des chroniqueurs, dès qu’il cesse de nous raconter des anecdotes et s’élève à des « idées générales 
r les chroniques à anecdotes…, c’est encore la même chose. L’écrivain raconte n’importe quoi et ramène de temps en temps un thè
ers autre chose, il sait qu’il faut s’indigner, et il s’indigne. S’il raconte quelque fête où ce qui nous reste d’aristocratie
54 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVIII. Souvenirs d’une Cosaque »
’est elle qui m’y fait faux bond et qui m’y manque, car une femme qui raconte publiquement ses amours n’est pas plus une mervei
française. En France, nous avons maintenant de ces femmes-là, qui les racontent très bien avec tous les détails de la chose. C’es
te Cosaque on trouve la moindre trace ! Excepté une chasse aux loups, racontée presque avec la rapidité du traîneau sur lequel l
Il est très commun en France, — plus commun même que les femmes qui y racontent impudiquement leurs amours, quoiqu’elles s’y mult
55 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »
rgaud savait que malgré les abus de la vanité qui se plaint ou qui se raconte , le genre vieilli était éternel. Il existait depu
a mort, était le passé le plus touchant et le plus beau, et il nous a raconté le sien. Il nous l’a dit dans tous ses détails, t
pas partout. Auprès de ce chaste et mortel épisode du premier amour, raconté par Dargaud de manière à faire trouver une derniè
Leopardi s’il avait eu la foi du Dante, ce Leopardi dont la gloire se raconte à l’oreille de quelques artistes curieux ? Pour e
56 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »
infiniment petits d’un ensemble assez beau pour les faire oublier. On raconte que le prince de Ligne, l’élégant, le brillant, l
uffisait bien ! Mais on n’a pas trouvé que ce fût assez, et on nous a raconté sa vie, et on nous a donné le dessous de cartes d
disait Talleyrand. Cette vie, d’ailleurs, valait-elle la peine d’être racontée  ?… Ôtez ce coup de guillotine, luisant, maintenan
chose là », et tout est dit pour l’éternité ; vous n’avez plus rien à raconter . Le reste de la vie d’André n’est plus qu’une vie
57 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336
romancier devenir historien, par la raison très-simple que, qui sait raconter le cœur de l’homme peut bien raconter le cœur des
aison très-simple que, qui sait raconter le cœur de l’homme peut bien raconter le cœur des peuples, mais de romancier devenir ar
ans, tout en action extérieure, d’un sentiment brutal ou sinistre, et racontés avec cette impassibilité de roué qui aura toujour
aire de lord Byron, et qu’un Byron seul, doublé d’un Hogarth, pouvait raconter , ont été écrites par une plume qu’elles n’ont pas
58 (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383
se la plus secrète pour les autres, autres que le mari, d’Ocagne nous raconte la présentation d’un Chinois qu’il a faite chez A
me demande à être entendu par moi seul. La porte fermée, alors il me raconte qu’il a été chargé d’un recouvrement, qu’il a man
énsei (le maître) ! » répète avec tendresse, l’étudiant. M. Bousquet, raconte qu’il a été un moment tellement séduit par le Jap
. Mercredi 17 avril Ce soir, dans un coin de salon, Yriarte me racontait cette anecdote sur Balzac. Le vieil Hertfort, le
sa femme, pendant qu’il était entré chez un marchand de tabac, et il raconte qu’il a rencontré à Gibraltar des Anglaises qui s
ut ! » On parle au Grenier de Mme Segond-Weber, et Armand Charpentier raconte , qu’il y a bien longtemps, il a été la chercher,
t homme ou cette femme puissent se dérober à leur fatalité. Mme Adam raconte encore, que son père n’avait pas voulu qu’on la b
de Leconte de Lisle, il avait eu à subir ses brutalités. Puis, il me raconte avoir assisté à un traité entre Verlaine et l’édi
est le service des domestiques, qui ne brossent jamais les habits. Il raconte , qu’ayant été appelé pour examiner les yeux d’un
, qui couchait dans la chambre à côté d’elle, et qui, tous les soirs, racontait au portrait de son mari, défunt depuis des années
de leur diagnostic, n’écoutent rien, dans une visite, de ce que leur racontent les malades. L’histoire de ce Titon est curieuse.
st un fou, dont les variations d’opinions sont extraordinaires, et me raconte qu’un jour, trouvant un numéro de la Revue des De
des Goncourt, sans faire l’historique de notre collaboration, sans en raconter les origines, en décrire les phases, indiquer dan
n de nos livres, mon frère était resté un passionné de style, et j’ai raconté dans une lettre à Zola, écrite au lendemain de sa
59 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213
sa Blanchisseuse, pour s’acquitter de ce qu’il lui devoit. M. le Sage raconte ainsi ce trait dans son Diable Boiteux. « Je veux
à quitte à quitte ; & la Blanchisseuse est devenue sa femme ». On raconte que Dufresny ayant un jour reproché à l’Abbé Pell
60 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245
ab ore viri, etc., etc ; et dont voici le sens : Tandis que Duclos raconte les grandes actions de Louis XI, les femmes sont
s que Louis XI est né, on tire son horoscope, et l’abbé Le Grand nous raconte ce qu’on lui prédit : On prédit qu’il vivrait so
s, un aperçu et comme un tracé général de la vie et du règne qu’il va raconter . Duclos, qui est philosophe et qui méprise l’astr
maigreur et sécheresse, tandis que l’abbé Le Grand, qui ne songe qu’à raconter fidèlement et non à peindre, se trouve présenter
pages qui terminent, lui a servi de guide comme partout. Après avoir raconté la mort de Louis XI, le judicieux abbé disait : «
réussi à faire de moi un sot et une bête, incapable de tout. Duclos raconte et emprunte tout ce détail ; il fait dire au prin
61 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433
ience certaine, l’origine, selon lui astronomique, des religions ; il raconte les mystères des temps primitifs comme s’il y ava
faits un peu de ce dédain qu’ont les hommes qui pensent pour ceux qui racontent . Là encore il exagère à force de disséquer et d’a
r pour convive et à titre de confrère dans les réunions du retour. On raconte qu’un jour Marmont, gouverneur d’Alexandrie, eut
ité du général Bonaparte et du Premier consul. J’ai autrefois entendu raconter à Lemercier que Volney poussait loin alors l’atte
s. À quelqu’un qui, vivant à la campagne, regrettait la ville, Volney racontait une anecdote de Diderot, qui avait au château de
ment à ce qu’il a voulu détruire. Mais laissons-le poursuivre et nous raconter avec plus d’abandon que nous ne lui en avons jama
62 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Edmond About » pp. 63-72
le monde, pour faire excuser la hardiesse d’un auteur qui s’en vient raconter ou décrire ce que tout le monde a vu ou pu voir,
loris… et au coloris à l’aquarelle ? Évidemment, il est sceptique. Il raconte l’anecdote, brasse les petits faits comme un stat
onclut pas. Pour donner une idée de cette indifférence à conclure, il raconte quelque part, avec une lestesse de plume et un fa
63 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
-être pour cela qu’ils ont été de grands écrivains. Tous les deux ont raconté les principaux événements du règne de Louis XIV,
de Provence, Mme de Grignan. Saint-Simon veut avoir vu tout ce qu’il raconte ou le tenir de la bouche des premiers rôles, et i
du règne de Louis XIV. Il lui faut des ruines à peindre, des fautes à raconter . Les caractères abaissés, les influences des cabi
aite, d’après leurs exemples, de l’histoire narrative. Les anciens ne racontent que les événements publics, la vie publique, soit
e ce travail ne vient pas du vrai, mais du vraisemblable. Saint-Simon raconte ce qui ne se voit pas, ou ce qui a peu de témoins
frances ne soient une trop faible expiation de ses fautes ; tout cela raconté au jour le jour, dans l’ordre où chaque chose arr
e négligée qui n’est jamais vaine ; ces portraits qui peignent et qui racontent , qui nous montrent la physionomie des gens, le to
64 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159
sant une prose claire ressemblant à un journal, qui aiment à se faire raconter des histoires en chemin de fer par un livre qui e
inué à être. Ils me disent des mots que je leur connais. Ce qu’ils me racontent , je le sais. La poignée de main qu’ils me donnent
frisotté, la figure émerillonnée, vient se mêler à la littérature, et raconte des charges d’Auvergnat. Et nous revenons avec Mo
ble, mélangé de l’apologie franche de la guillotine. Et Lavallée nous raconte ses révoltes à propos de cette glorification, — l
moire de marbre, une vie fauve et des jours rouges. 1er août On raconte un trait de génie de H… Il avait un paquet de let
e joli causeur à la malice amusante que ce Banville, et tout ce qu’il raconte sur le théâtre qu’on ne lit pas, avec des aperçus
ar l’abbé de Bourbon, lors d’une maladie dont il crut mourir, il nous raconte qu’il a vu la Duthé, étant encore tout enfant. Le
65 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — IX. Chassez le naturel… »
nt plus : « Au fait ! dit-il notre pari ne nous interdit pas de nous raconter quelque histoire pour rendre le temps moins long,
les directions auxquelles il faisait allusion. Le singe, de son côté, racontait son histoire, sans écouter le moindrement ce que
66 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
fin de racheter son salut du Dieu qui règne sous la terre ». Hérodote raconte encore d’elle une horrible histoire. L’usage étai
rait des marbres terribles voilés par la nuit. Tel le Songe qu’Atossa raconte , mêlé d’étrangeté orientale et de beauté helléniq
n seul coup, et la fleur du royaume a été tranchée ! Malheur à moi de raconter le premier tant de maux ! Ô Perses ! l’armée enti
eu de nos pertes qui sont innombrables. » Alors Atossa lui demande de raconter l’action plus au long. A ce moment, par une subst
rmée victorieuse, qui tombe, comme du ciel, sur la place publique, et raconte sa délivrance au peuple resté dans la ville, en j
re se fermant, nous abrita sous son ombre. Je mettrais dix jours à te raconter la multitude de nos maux, que ces dix jours entie
gré de plus à franchir. Maintenant c’est l’épisode de Psytallie qu’il raconte , la petite île « hantée par Pan, et qu’il couronn
eux le prennent en haine et lui préparent des calamités. » — Hérodote raconte qu’un Pharaon devint subitement aveugle pour avoi
67 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51
ut le monde impérial, à Fontainebleau, pour la Lanterne de Rochefort, racontait un mot de Feuillet. Après avoir vu un chacun, por
res, mais chez vous sont-ils obéis les ordres ? ”… Tenez, que je vous raconte une anecdote. Vers la fin de votre campagne d’Ita
ciles. Vendredi 22 février Bardoux, à la table des Charpentier, racontait un curieux dîner fait chez Axenfeld. On s’était u
 : « Moi, s’écriait-il, je mourrai du cerveau », — et il se mettait à raconter sa mort, telle qu’elle arriva. Se tournant vers s
que la malade demande à l’interne aimé, de lui acheter. * * * — Burty racontait , ce soir, que le fils de Martener, le fils du méd
dire, toute vêtue de chasteté. Jeudi 22 août Un juge de Bar me racontait , ces jours-ci, une perquisition qu’il avait faite
e : conversation dans laquelle se complaît et s’épanouit Flaubert. Il raconte longuement, voluptueusement, l’anecdote d’un puna
i 3 décembre Aujourd’hui, au dîner des Spartiates, Francis Magnard racontait la petite cause, qui a amené la chute de la colon
68 (1913) La Fontaine « I. sa vie. »
ouve l’histoire de Poignant un peu plus probante, c’est qu’elle a été racontée par Racine le fils, qui est un témoin plus sérieu
infiniment adornée par les amis de La Fontaine et de Racine, qui l’a racontée à son fils, à Louis Racine. En définitive, nous n
me permettez-vous d’être un peu sceptique ? Les poètes ! Il vient de raconter les amours de Philémon et Baucis, c’est très atte
e homme célèbre — d’une autre façon — de l’époque. Vous savez ce qu’a raconté Théophile Gautier. Théophile Gautier disait : « C
être sage, et on voit bien qu’il y avait engagement, car je vais vous raconter sa réception à l’Académie française et vous verre
avril 1695 qu’il mourut, à l’âge de soixante-quatorze ans. Je vous ai raconté la vie de La Fontaine parce que je crois bien qu’
s ai raconté la vie de La Fontaine parce que je crois bien qu’il faut raconter même les existences dont le récit laisse une asse
ait eu une belle vie. Mais je suis sûr qu’il faut toujours finir par raconter l’existence des grands hommes de lettres. Je le c
69 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461
rsonne de mérite, et d’un père qui aimait à se souvenir du passé et à raconter mainte anecdote de la vieille Cour : de bonne heu
z beau faire, vous ne ferez pas qu’on ait vécu dans ce temps que vous racontez . Avec Saint-Simon on a vécu en plein siècle de Lo
’abord pour faire sa demande d’une entrevue à M. de Beauvilliers ; il raconte ce qu’est Louville, et il ajoute tout courant : «
int-Simon n’existe guère pour nous en dehors de ses Mémoires ; il y a raconté et sans trop les amplifier (excepté pour les disp
, et par cet autre plaisir inséparable du premier, de tout peindre et raconter . Peu après, à l’occasion de l’ambassade de Rome,
aussitôt. Cette mission fut plus honorifique que politique, et il l’a racontée fort au long96. Ce fut son dernier acte de représ
La Vallière ou la duchesse de Mancini (toutes deux Noailles) : là, on raconte que, par une liberté de vieillard et de grand sei
omme d’esprit ; mais comme il était au fait de tout, les choses qu’il raconte sont curieuses et intéressantes ; je voudrais bie
rs jets de portraits, les développe et se donne tout espace. Quand il raconte des conversations, il lui arrive de reproduire le
70 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
n a porté et de l’impression personnelle qui lui en est restée. Il ne raconte pas les choses, mais les imaginations qu’il s’est
imaginations qu’il s’est faites à propos des choses, ou plutôt il se raconte lui-même. L’enfant se crée à son tour tous les my
e défendant par là d’étudier la vie dans sa parfaite naïveté 126 ? On raconte d’étranges choses de l’insensibilité et de la dur
le des Évangiles. C’est que la narration de Tacite est objective ; il raconte ou cherche à raconter les choses et leurs causes
st que la narration de Tacite est objective ; il raconte ou cherche à raconter les choses et leurs causes telles qu’elles furent
la narration des évangélistes, au contraire, est subjective : ils ne racontent pas les choses, mais le jugement qu’ils ont porté
aces. Qu’est-ce donc qui fait leur différence ? C’est que la première raconte le fait dans sa réalité toute nue, et que la seco
rêtre et poète, comme Orphée, médecin et thaumaturge, toute la Sicile racontait ses miracles. Il ressuscitait les morts, arrêtait
circonstances sont décidément contradictoires, ils diront que le fait raconté est double ou triple, bien qu’aux yeux de la sain
sur coup. C’est ainsi que les trois reniements de saint Pierre, étant racontés diversement par les quatre Évangiles, constituent
71 (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228
avec son ironie à lui, ironie toute charmante dans sa forme bonhomme, raconte comme quoi Sarcey à une pièce quelconque de l’Odé
de chance ! Dimanche 23 janvier Daudet, à propos de Francillon, racontait ceci : À dix-neuf ans, la première pièce qu’il fa
« C’est bien extraordinaire… c’est bien extraordinaire ! » Et il lui racontait un brisement de sa vie. Dimanche 6 février
ée d’une mémoire qui se perd. Mercredi 4 mai Bertrand, ce soir, racontait une anecdote assez drôle sur Meilhac. Meilhac se
oms, et des anecdotes sur ces noms. Mardi 10 mai Je ne sais qui racontait , au dîner de ce soir, que dernièrement se présent
ffroy, Hervieu, Ajalbert, le ménage Gréville, Gille du Figaro. Daudet raconte qu’à l’âge de douze ans, après une absence de che
redi 2 septembre Saint-Gratien. Ce soir, le violoniste Sivori nous raconte sa vie de voyages, commencée à onze ans, et prome
re inexpressif d’un gros et épais bourgeois, en visite. Alors il nous raconte avec un air béat et une joyeuseté gaga, qu’il est
peaux verts, sont morts fous. Après dîner, je cause avec Rodin qui me raconte sa vie de labeur, son lever de sept heures, son e
ittérature. Gustave Geffroy, qui vient de réveillonner chez Rollinat, racontait que le curé de l’endroit, qui leur a donné à déje
72 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265
ne qui était aussi femme qu’Anne d’Autriche. Brienne nous a très bien raconté le moment décisif où, grâce à elle, Mazarin fixa
dent de Bailleul et le vieux secrétaire d’État Brienne. Celui-ci, qui raconta ensuite les détails de la conversation à son fils
’était pas fâché de s’essayer à les réaliser pour avoir ensuite à les raconter comme Salluste, et à les écrire. Il y a de la lit
tendu Retz dans les années de sa retraite ont remarqué qu’il aimait à raconter les aventures de sa jeunesse, qu’il les exagérait
Brienne, qui nous initie à ces secrets du cabinet et de l’oratoire, a raconté les dernières années et la fin de Mazarin de mani
73 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95
ner son attention aux autres ou la leur prendre ; les confesser ou se raconter  ; toucher à tout ce qu’atteint la parole ; s’amus
ersonne du public, la police du goût. * * * — Pouchet, chez Flaubert, raconte qu’on lui a supprimé dans L’Opinion nationale, un
la femme, qu’il se met en colère, quand il sent avoir tort. Quelqu’un raconte que Bastide, étant en prison, avait fait la conna
sé qui ne revient que dans l’esprit, est un passé mort. * * * — On me racontait que des internes avaient été renvoyés de Clamart,
, c’est le docteur Tardieu, qui, m’entraînant dans un petit salon, me raconte ce fait-Paris. Une ancienne lorette avait pris un
e les siens, sont tués par les tableaux à sujets, les tableaux qui se racontent . Il y a à la fois de l’apôtre, de l’ouvrier et du
le temps dans un baromètre. 24 septembre Dîner Magny. Nefftzer raconte , ce soir, cette anecdote qu’il tient d’une person
a des goûts délicats. 29 septembre Saint-Gratien. Marchal nous raconte , ce soir, dans la chambre de Giraud, que, pêchant
Dîner Magny. Un journaliste américain, amené à Magny par Renan, nous raconte que son premier article dans une revue de là-bas,
mandez pas pourquoi je suis de mauvaise humeur.” Alors il se mit à me raconter qu’il venait de passer une revue. C’était en hive
jardin d’hiver. On pose des piquets. Et, allant et venant, elle nous raconte la création successive de cette propriété ; les 1
e ce n’est pas arrivé… Je ne puis parler de lui au passé. » Pierre me raconte qu’il est arrivé à quatre heures. Son père, à son
infortunes privées : de Priam à Birotteau. * * * — … Ricord, ce soir, racontait à demi-voix, dans un salon, que Sainte-Beuve, un
74 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
s’occupe à ramasser des anecdotes bien plus qu’à les choisir. Il les raconte avec un style aussi lâche qu’indécent. Il les ent
nes le regardent comme très-véridique, mais toutes les horreurs qu’il raconte ne sont guéres croyables, quoiqu’elles puissent ê
t de rejetter ces discussions à la fin du livre, & d’écrire & raconter les faits avec rapidité. C’est le parti qu’a pris
pour elle. Mais on ne peut souffrir les déguisemens avec lesquels il raconte les batailles importantes. Au reste, il en est du
gue & à nos usages. Mais la Chaise a fait entrer ce que Joinville raconte de plus curieux dans son histoire de St. Louis, R
faits essentiels, & de n’être pas toujours exact dans ceux qu’il raconte . On a fait à peu près le même reproche à Larrey,
Allemagne, en Espagne, en Hollnde, en Suede, en Angleterre pour nous raconter quelques traits qui n’ont qu’un rapport éloigné a
On y entre dans un détail ennuyeux de quantité de minuties, & on raconte les grands événemens avec un ton d’indifférence p
and on veut connoître l’histoire de ce tems-là. François de Rabutin a raconté des événemens arrivés à peu près vers le même tem
nom de la Comtesse de Barres, une terre auprès de Tours. Ces mémoires racontent avec une naïveté piquante comment il eut impunéme
c beaucoup de goût & d’exactitude, présentés avec dextérité & racontés avec chaleur. Vous pourrez ensuite entreprendre l
ove, dit Bodin, n’a pas voulu dire la vérité lorsqu’il a pu, quand il raconte ce qui s’est passé en Italie ; & il n’a pu la
moins attentif au choix des faits historiques qu’à la maniere de les raconter . L’Histoire du gouvernement de Venise, par M. Ame
s faits qu’elle contient, soit pour la maniere agréable dont ils sont racontés . On a reproché à Quinte-Curce d’avoir donné un ai
75 (1874) Premiers lundis. Tome I « Ferdinand Denis »
la tribu brésilienne des Machakalis. Un jeune chef de cette peuplade raconte dans une route à un Portugais, comment il s’était
’est un vieux nègre affranchi, Juan, retiré près de San Salvador, qui raconte l’histoire de son père Zombé. Les mœurs africaine
un aveu qui va s’échapper. » S’il parle des bouquets mystérieux qui racontent et les tendres inquiétudes et les douces espéranc
76 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »
ormes connues changent à son égard : ses révolutions sont tour à tour racontées avec la trompette, la lyre et le chalumeau ; et l
la dictée de ce prince des apôtres. Il est digne de remarque qu’il a raconté aussi la faute de son maître. Cela nous semble un
le mot qui fuit Dei, jeté là sans commentaire et sans réflexion, pour raconter la création, l’origine, la nature, les fins et le
77 (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111
ginale. Après la lecture, Méténier me dit : « Voulez-vous que je vous raconte la genèse de la pièce ? C’est Antoine qui, un soi
Mercredi 9 janvier Bourget, qui dîne ce soir chez la princesse, me raconte la mort de Nicolardot, qui, transporté de sa cham
us douter, et qu’il nous dira longuement, un jour. Toutefois, il nous raconte qu’il a reçu le samedi, seulement le samedi, un t
cte. Mardi 22 janvier Aujourd’hui, Gibert le chanteur de salon, racontait qu’il y avait un médecin à Paris, dont la spécial
nq heures Daudet plongé dans le Mémorial de Sainte-Hélène, et il m’en raconte le commencement, comme dans une hallucination bla
ses, à une heure du matin. Jeudi 18 avril Pillaut, le musicien, racontait que pour l’exposition du Conservatoire qu’il fais
là, comme le papa ! » À propos du portrait de Baudelaire, Stevens me raconte , qu’il l’avait vu à sa première perte de mémoire,
e sur terre et sur mer, pour échapper à cette pensée fixe. Et Mirbeau raconte que, dans une des descentes de Maupassant à terre
ndonne le déjeuner commandé à l’hôtel, et remonte dans son bateau. Il raconte encore qu’un homme de lettres, blessé par un mot
tillesse de me reconduire à Auteuil, et, en une expansion amicale, me raconte dans le fiacre, des morceaux de sa vie, pendant q
a vraiment de l’ironie française chez ce peuple japonais. Hayashi me racontait qu’un compatriote, qu’il a connu à Paris, et qui
t je mérite une visite. » Mercredi 14 août Les journaux qui ont raconté la visite du Shah de Perse à Saint-Gratien, n’ont
» pour les familles royales et princières de l’Europe. Et ce Russe me racontait , qu’au dîner donné à Saint-Pétersbourg, et où le
e sec, toujours grognonnant, mais le plus brave homme de la terre, me racontait interminablement toujours, je ne sais quelle bata
leurs susceptibilités d’êtres timides, tendres, inexpérientes. L’une racontait qu’ayant acheté deux cravates, et son mari ayant
r, de l’âge où il s’était pris de passion pour la sculpture, et il me racontait qu’à l’âge de quatorze ans, ayant eu une fièvre c
78 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -
nes tracées par sa main. Mais alors j’étais mordu du désir amer de me raconter à moi-même les derniers mois et la mort du pauvre
t prenait plaisir à la lecture, s’échauffait sur l’intérêt des choses racontées sous le coup de l’impression, me sollicitait d’en
79 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176
nes tracées par sa main. Mais alors j’étais mordu du désir amer de me raconter à moi-même les derniers mois et la mort du pauvre
t prenait plaisir à la lecture, s’échauffait sur l’intérêt des choses racontées sous le coup de l’impression, me sollicitait d’en
80 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XV. Le fils du sérigne »
XV. Le fils du sérigne (Ouolof) Samba Atta Dâbo, l’exorciste, m’a raconté ceci : Il y avait un sérigne165 très savant qui e
om est Adina ». Le fils du marabout est revenu chez son père pour lui raconter ce qui lui est arrivé. Le sérigne lui dit : « Qu’
81 (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361
temps du dîner. Ma mémoire n’est pas assez précise pour que je puisse raconter ce qu’il me dit ce jour-là en le distinguant de c
sites et ne sont pas d’une lecture moins captivante. M. Jules Simon y raconte ce qu’il a vu, tout ce qu’il a pu voir, mais rien
entre lui et la plupart des historiens du jour qui, dès qu’ils ont à raconter un événement auquel ils ont ou n’ont pas assisté,
me et son dévouement à l’Empereur sont inébranlables. Octave Feuillet raconte de la façon la plus touchante ses entrevues sur l
nt toujours aux chapitres de l’histoire de nos désastres que Feuillet raconte avec tant de sincère émotion. De son entrevue ave
u bagne, et d’autres par celle qui mène au-delà de la vie. Les scènes racontées par M. Talmeyr sont d’une vision si nette qu’entr
atesses les plus horribles, et ne paraît même pas s’en douter. Il les raconte avec calme, comme des choses indifférentes. Il a
ntures de ma vie ont été l’occasion pour beaucoup de mes confrères de raconter à nouveau les aventures extraordinaires qui compo
couvrir de nouveau dans l’existence ou dans l’œuvre d’un homme qui se raconte tous les jours, en même temps qu’il raconte les a
l’œuvre d’un homme qui se raconte tous les jours, en même temps qu’il raconte les autres, et qui dit quotidiennement toutes ses
ures de ma jeunesse, et non pas celles de la vie de Rochefort, que je raconterais . C’est depuis sa naissance jusqu’au jour de la sa
a saisie de la Lanterne et de son départ pour Bruxelles que Rochefort raconte ses aventures dans ce premier volume. J’en voudra
e, du Charivari, du Figaro, pour une aventure charmante, excellemment racontée , et qui vaut un chapitre des Confessions. Je suis
et les fusées de son esprit.   Un mot personnel pour finir. Rochefort raconte dans ce livre que nous nous sommes connus à l’Hôt
pondance qui, jointe aux pièces diplomatiques inédites du temps, nous raconte , presque jour par jour, une existence plus fertil
a France et l’oublieux qui avait brisé sa vie. Il m’est impossible de raconter cette longue et curieuse odyssée, de suivre la pa
ve homme, d’un « cabot » épris de son art, que M. Jules Claretie nous raconte en un volume intéressant comme tout ce qui est vr
; car, malgré les exagérations de ses récits, tout ce que Brichanteau raconte lui est arrivé ou est arrivé à d’autres. Il suffi
les artistes dramatiques petits et grands. Je n’entreprendrai pas de raconter les aventures de Brichanteau, il faut les lire da
s, l’éloignement que les siens avaient pris de sa ligne politique. On racontait de lui que, dans la crainte de voir révéler sa co
e ». Avec une familiarité, un abandon pleins de charme, l’auteur nous raconte le voyage qu’il a fait en Hollande où l’appelait
taient demandées. C’est le détail de ces impressions, des menus faits racontés sans leur donner d’importance, qui en fait l’inté
ette révolte est celle du 2 novembre 1882 ; de la lutte très ardente, racontée par un témoin, j’extrais ce passage vraiment sais
doivent parfois lui sourire du haut de leur immortelle gloire. Je ne raconterai par le détail aucun de ces Récits de belle humeur
tables. Dans le chapitre intitulé : « le Jaloux de minuit », Bianchon raconte la guérison d’un amour passionnel, maladif, par d
ame, très émue par la lecture de ce livre, nous disait : « Tout y est raconté avec un tel accent de vérité, qu’on a peur que ce
ries incohérentes, parle de l’Au-delà à l’infortunée, et se met à lui raconter le poème et la musique de Tristan et Yseult ! Rie
c’était là l’occasion d’un nouvel Heptaméron, et sans difficulté, il raconte l’histoire ou plutôt les histoires de ses amours 
auvre, ignoré, inconnu de tous — de moi surtout — et j’entreprends de raconter ma jeunesse. Pourquoi ? » Les héritiers de M. de 
r, et aussi des tristesses qui marquent les étapes de la vie. Le tout raconté avec le charme qui se dégage de toute œuvre prése
st de nous rajeunir pour un instant. Le livre de Frédéric Febvre nous raconte non seulement la vie de l’acteur, les étapes de c
elles où Rochefort avec l’humour, la façon de voir qu’on lui connaît, raconte ses impressions sur Londres et l’Angleterre. « T
» Je tiens l’anecdote d’Alexandre Dumas fils qui, le jour où il me la raconta , prêtait sans doute un peu de son esprit à l’ami
t la campagne de France. Avec une rare probité d’historien, Woodberry raconte sans passion les faits qu’il a constatés ; on n’y
rent les premières entrevues avec les princes russes fort tendues. On raconte que la Reine, devant entrer dans la pièce où deva
uels dévouements sublimes ne furent-ils pas les témoins ? « Un jour, raconte Lejeune, fatigué de la marche, je m’étais assis s
es indigènes ne soit qu’élémentaire ; il s’en faut de beaucoup. On me racontait , et le fait est exact, que récemment un nègre eut
s le néant ; le Sahara. » Tout est intéressant, de ce voyage si bien raconté par l’explorateur ; rien de plus curieux que de l
82 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »
re faiblesse, dans l’obscurité. Quand un livre qui a la prétention de raconter et d’expliquer les cent dernières années qui vien
eut donner. Dans la seconde partie, il contient sur Napoléon, dont il raconte le règne, les notions les plus erronées. Quoi d’é
83 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
terrible. François Ier commençait de régner, et l’auteur des Guise a raconté sans s’émouvoir ce règne du père des Valois, qui
leurs, c’était impossible. L’histoire de l’insurrection des Pays-Bas, racontée par Forneron sans déclamation d’aucune sorte et a
ce que Forneron a exposé dans le deuxième volume de son histoire. Il raconte cette révolte et cette guerre des Flandres, qui r
ec leurs propres paroles les acteurs de son histoire plutôt que de la raconter lui-même, afin qu’elle fût plus fidèlement racont
plutôt que de la raconter lui-même, afin qu’elle fût plus fidèlement racontée et d’une vérité plus intime. Jamais histoire plus
ortement le cœur que les Causes triomphantes, et soient plus belles à raconter  ! IX Cela dit, la Critique, pour peu qu’ell
ant tant de sottises, d’anarchie et de crimes, il suffit seulement de raconter . Et, de fait, cela a suffi pour le livre et l’eff
faite. Les histoires de la Révolution répercutent l’anarchie qu’elles racontent . Elles se scindent en autant d’opinions qu’il y e
84 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
a fenêtre, qu’ils voient défiler le cortège en toute chose, et qu’ils racontent aux autres tout ce qui passe. Il y en a qui sont
ment, s’était mis fort en peine de recueillir la vérité dans ce qu’il raconte . On a cité des exemples naïfs de sa crédulité, et
le sachant d’ailleurs historien, l’accoste à dessein et offre de lui raconter le voyage et la conquête du roi Richard II en Irl
eur de commettre dans sa jeunesse, ressemble à ces héros d’Homère qui racontent sans embarras comment ils ont été obligés de quit
touillement qui se passe autour de sa personne est bien naturellement racontée  ; on y assiste, on se sent dans la foule et en da
es pages, il débute par un grand tableau digne d’un maître. Quiconque raconte et expose les choses de cette sorte peut laisser
85 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »
e de l’Académie (article qu’il s’est bien gardé d’intituler Eloge), a raconté une singulière idée que le prince mita exécution
la barrière, et il y eut un jour, à ce propos, une histoire qui a été racontée diversement, mais où, dans tous les cas et même e
ambeau, fort intéressant pour nous dans cette partie de ses Mémoires, raconte une anecdote qui caractérise bien les mœurs et pr
 Lœwendal commandait sous lui et dirigeait tout, comme d’habitude. On raconta fort, dans le temps, que le comte d’Estrées, qui
ge à Chambord, il me revient à son sujet une anecdote que se plaisait raconter au dessert l’abbé de Feletz dans les agréables dî
86 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »
isément au retour d’Espagne vers la fin de janvier 1809. Cette scène, racontée par Meneval, qui la tenait d’un des ministres pré
oins que le duc de Bassano et le comte de Ségur, et que tous deux ont racontée depuis. Il put y avoir encore en 1814, avant le d
e temps, mais des signes muets et qui n’étaient compris qu’à demi. On raconte (et je mets le mot tel quel, sans autre explicati
qui m’arrive par tradition, en droite ligne, et que Berryer aimait à raconter . La voici telle qu’un témoin délicat et sûr l’a r
s circonspect dans ses Mémoires sur tout ce qui touche aux personnes, raconte qu’il arriva plus d’une fois à Napoléon, dans ses
87 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SÉVIGNÉ » pp. 2-21
a inviolablement fidèle à ce dernier dans sa disgrâce ; et quand elle raconte le procès du surintendant à M. de Pomponne, il fa
ns doute (et, au défaut des nombreux mémoires du temps, les anecdotes racontées par Mme de Sévigné elle-même en feraient foi), sa
du siège de Paris ou de la guerre de Guyenne ; M. le cardinal de Retz raconte ses voyages, M. de La Rochefoucauld moralise, Mme
res : « Vous avez des pensées et des tirades incomparables. » Et elle raconte qu’elle en lit par-ci par-là certains endroits ch
atténuantes, on a peine encore à le lui pardonner : c’est lorsqu’elle raconte si gaiement à sa fille la révolte des paysans bas
88 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104
aussi pour le réconcilier avec ce souvenir, et il aimait plus tard à raconter l’anecdote à ses heures de bonne humeur et de gai
guerre d’Espagne que Carrel inséra en 1828 à la Revue française, il a raconté avec intérêt et vivacité l’épisode de ce petit co
inq ans auparavant) aurait certainement écrit tôt ou tard ; il aurait raconté ses campagnes, les guerres dont il aurait été tém
me il fit bientôt en devenant tout à fait lui-même. 11. [NdA] On me raconte un fait antérieur à celui de Saint-Cyr, et qui re
autre chose. » Il y a une anecdote de collège toute pareille qui est racontée par Marmontel, celui de tous les hommes qui resse
89 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454
sa singulière réflexion au sujet d’un jeune et grand prince dont elle raconte l’histoire en ses Nouvelles, et qui a tout l’air
semble très sincère et qui nous étonne un peu aujourd’hui. Brantôme a raconté d’elle une histoire qui nous la peint très bien d
’objet d’une moralité, d’un précepte bien ou mal déduit ; chacune est racontée à l’appui d’une certaine maxime, de quelque thèse
menade au même endroit ; si bien que, lorsque la voisine veut ensuite raconter à la femme ce qu’elle a cru voir, celle-ci lui ré
ite et reproduit les diverses formes de poèmes en usage à sa date. On raconte que bien souvent elle occupait à la fois deux sec
90 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »
yeux dilatés dans la terreur des extraordinaires histoires qu’il lui raconte . Vamburgh, à la fin, de ce lion ! Assurément, Bau
udelaire, qui est de son temps, a trouvé gentil et drolatique de nous raconter une Histoire extraordinaire, digne de Poe et oubl
stoire extraordinaire, digne de Poe et oubliée par lui, et de nous la raconter de manière à nous donner envie de prendre de l’op
on se demande si le haschisch se moque encore de lui quand il nous en raconte les frasques dans la tête humaine, ou si, lui, le
e et comique qui éclate à chaque moment chez Baudelaire quand il nous raconte l’effet du haschisch. Les effets se ressemblent b
91 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »
is, il laissait percer contre ses ennemis un ressentiment sombre ; il racontait la parabole d’un homme noble, qui partit pour rec
s, attirées par le désir de le voir, et aussi de voir Lazare, dont on racontait tant de choses depuis quelques jours. Lazare étai
es entre elles. Jean, si préoccupé des idées eucharistiques 1081, qui raconte le dernier repas avec tant de prolixité, qui y ra
Jésus aient effacé du récit les circonstances de faiblesse naturelle racontées par les synoptiques. 1062. Luc, XXII, 43 ; Jean,
92 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156
t avec ces dentelles et passer outre, et, comme les femmes qu’il nous raconte touchaient à tout dans le monde de leur temps, il
yant l’air de ne s’occuper que de cette heptarchie de nièces, il nous raconte le temps lui-même, et nous le montre par des côté
t pas positivement fou. Au milieu de toutes les singularités que l’on raconte , il conserva les apparences de la gravité, les ma
Le roi se moqua de lui. Ses étranges imaginations seraient longues à raconter . Cet homme, qui avait tant de provinces à gouvern
93 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Relation inédite de la dernière maladie de Louis XV. »
rit le tronc. Ainsi ce grave personnage, Du Vair, ne craignait pas de raconter à Peiresc, qui les a notées, les particularités l
si courageusement chrétienne, de la triste agonie du roi son père. On raconte qu’à son dernier automne (1765), ayant désiré rev
me secrétaire intime pendant les premières années de la Révolution, a raconté , dans un intéressant chapitre de ses Dix années d
94 (1874) Premiers lundis. Tome II « Quinze ans de haute police sous Napoléon. Témoignages historiques, par M. Desmarest, chef de cette partie pendant tout le Consulat et l’Empire »
t de près, qui a manié et surveillé les plus secrets ressorts, et qui raconte avec sobriété les seules portions dont il se juge
, elle a d’ailleurs de quoi raisonnablement se satisfaire en ce qu’il raconte  ; si l’on se trouve arrêté souvent plus vite qu’o
uilleter négligemment, puis il s’y attacha. C’était, autant qu’on l’a raconté à M. Desmarest, un commentaire de Gordon ou de Ma
95 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308
vec une simplicité éloquente la substance des décisions des Conciles, raconter les événemens, ou plutôt les peindre de manière q
. Par cette louable discrétion, l’esprit n’est occupé que des actions racontées  ; il les voit, les saisit, les compare, les pese,
96 (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains
, Horace de l’empereur Auguste, Suétone et Tacite des tyrans dont ils racontent les crimes abominables ! Ici, tout au rebours, l’
ir. Et puis quelle tâche impossible (à moins d’être l’abbé Goujet) de raconter en deux parties séparées comment celui-ci commenc
abile, un peu froide, mais correcte, active et claire, était digne de raconter tant et tant de travaux de l’esprit français, don
du style, le style qui est le coloris de la pensée ; oui, nous avons raconté à qui voulait l’entendre le premier battement de
temps, un horrible cauchemar, un sanglant mensonge qui n’est même pas raconté en français ; voilà ce que je dis toute l’année ;
vers de sa fille, quand sa fille avait six ans. Surtout, elle nous a raconté dans ses moindres détails l’enfance de la petite
gros livre. La mort de Sa Majesté le roi Charles X (23 novembre) est racontée avec une émotion bien sentie. Ce vieux roi de la
te et vous me regardez d’un air d’étonnement ? C’est qu’aussi je vous raconte d’une façon très lourde et très maussade toutes c
toutes ces petites choses qui ont été très lestement et très vivement racontées . Ceux-là seulement qui aiment la causerie du salo
. L’entrée de madame la duchesse d’Orléans dans la ville de Paris est racontée avec grâce et bonne humeur ; c’est un petit table
danseur ? » Ainsi parle le Courrier de Paris. Et, en preuve, il vous raconte l’histoire d’un serrurier qui, pour avoir dîné à
eil, c’en est du moins le plus curieux. La folie de l’ameublement est racontée avec un tact tout féminin. C’est avec toutes sort
tebœuf ; il ne fait pas d’éloquence, il cause ; il ne discute pas, il raconte  ; pourvu qu’il parle honnêtement des passions hon
rame et non pas un portrait. Le philosophe Plotin (c’est Bayle qui le raconte , et nous recommandons cette belle et bonne parole
la bonne heure ! Mais, comme un grand poète qu’il est, le poète nous raconte avant tout ce qui se passe dans l’âme d’Ulysse. C
Et pourtant, malgré lui, M. Saint-Marc Girardin, quand il en vient à raconter les détails de ce suicide, il se sent ému ; il a
. Cet âge de seigneurie était surtout l’âge de l’histoire honnêtement racontée , et des commentaires définitifs, quand l’homme qu
prudence de toute sa vie. « Et quels mémoires (se dirait-il) vais-je raconter , s’ils ne sont pas la représentation fidèle des c
l’accent de ma voix ; qu’irais-je faire, à présent, si je tentais de raconter les grandes journées où je parlais, à ces âmes at
Et, véritablement, un homme, quel qu’il soit, a mieux à faire qu’à se raconter à soi-même les faits et gestes de sa vie ! Ou cet
eu du grand triomphe, à celui que son siècle appelait déjà l’Orateur, racontait au jeune disciple des maîtres athéniens les palpi
disciple des maîtres athéniens les palpitations de ce noble cœur. Il racontait abondamment la vie et les travaux de ce grand hom
ssières, il allait subitement à tant d’espérances. M. de Narbonne lui racontait la Déclaration des droits de l’homme ; madame de
pitié il contemple tous ces naufrages ! Avec quelle grâce infinie il raconte ces dernières grandeurs ! Il est clair, il est fé
rande ruine, et, comme il ne peut pas la contempler en silence, il la raconte aux amis de sa grâce et de son bon sens ; et puis
er tout à son aise, dans son ensemble et dans ses détails, afin de la raconter lui-même, à son tour, quand un demi-siècle aurait
intelligence ! Un seul mot suffit à ce merveilleux écrivain pour nous raconter la grande bataille… ; il lui faut plusieurs chapi
d’autant plus grand sur l’âme et sur l’esprit du lecteur, qu’elle est racontée avec plus de simplicité, moins d’emphase, et de l
ne âme libre, et une parfaite connaissance des choses que l’historien raconte . « Il est même nécessaire, ajoute Lucien, que l’h
aines qui murmurent autour des ruines de l’ancienne Rome, tout en lui raconte et racontait des merveilles supérieures aux étonn
urmurent autour des ruines de l’ancienne Rome, tout en lui raconte et racontait des merveilles supérieures aux étonnements modern
gnon, sa fortune, sa providence ! Ainsi, les pages du livre destiné à raconter humblement, chose rare aujourd’hui, ces existence
on, les grandes espérances dans un humble enclos ? Histoire cent fois racontée , cent fois nouvelle, et mille fois charmante ! Il
gêner quelque peu le système des armées permanentes. Il faut entendre raconter à M. Monteil lui-même la série et l’histoire de c
éclina l’honneur de l’honorable procès qu’on voulait lui intenter. Il racontait très bien cette anecdote, ajoutant cependant que
les convives et qu’ils deviennent un même corps, une même âme. » On raconte aussi qu’un général athénien, à table avec ses en
enfant, ou, tout au moins, il faut être M. Monteil septuagénaire pour raconter ces choses enfantines. — Nous devons cependant co
lant son frère à son aide ; au plus fort de cette agonie horrible, il racontait son enfance heureuse et les respects dont la mais
i entourait le savant auteur de l’Histoire des Français, l’entendront raconter son entrée chez les frères : « J’étais poudré à f
res terribles et de ce gigantesque empereur. M. Monteil, chose gaie à raconter , enseignant à ces maréchaux en herbe et en fleur
de Napoléon Bonaparte ! Insensé ! à ces imberbes sous-lieutenants il racontait Bouvines, le lendemain d’Austerlitz ! Il paraît q
avec ses neuf enfants dans une chétive métairie de deux charrues. On raconte que, dans ce petit coin de terre à l’abri de tant
xaltait les choses ignorées ; il glorifiait les forces méconnues ; il racontait les œuvres dédaignées ; lui aussi, il aurait pu d
x, les jardins, dont elle savait encore toutes les histoires, qu’elle racontait à son foyer sans feu. Ah ! bon père Monteil, qui
otre Annette et votre Alexis, que de fois l’avez-vous pressée de vous raconter ces histoires, si souvent écoutées, pour l’unique
omenades avec son père (ils allaient dans les champs, au hasard), lui raconta , en le tutoyant, qu’il était amoureux, et qu’avan
ramassait les divers matériaux avec autant de soin que s’il eût voulu raconter de nouveau tout l’établissement du moyen âge. In
de Cinq-Mars. Pas un champ de blé et pas un arpent de bois dont il ne racontât la généalogie. Ceci, à la princesse de Talmond… C
e ; singulière manie ! et qui nous rappelle d’une triste façon ce que raconte Pétrone de cette ville des licences et des désord
x qu’aient jamais pu faire d’honnêtes gens qui se réunissent, pour se raconter les uns aux autres des histoires plus étranges qu
de l’artiste qui se cherche et qui ne se trouve pas encore, on vous a racontés si souvent dans ce grand livre de la Biographie u
souvent dans ce grand livre de la Biographie universelle ! on ne vous racontera jamais assez ! On ne vous racontera jamais assez,
ographie universelle ! on ne vous racontera jamais assez ! On ne vous racontera jamais assez, beaux jours de pauvreté, de talent
, et que de fois, quand il était en bonne humeur, s’est-il mis à nous raconter comment chacun des vers du Freyschütz lui avait r
ntifs à l’éloquence naissante, le jeune Lacretelle assistait, pour le raconter le soir, à ce choc effroyable des espérances et d
ent même du véritable historien. C’est, en effet, une tâche immense ! raconter à des témoins oculaires, aux enfants de Voltaire
r tout le reste, il se taisait par clémence et par pitié ! À quoi bon raconter ces meurtres, ces douleurs, ces trahisons ? Ô Fo
ailles dont il avait entendu les premiers bruits, il aimait surtout à raconter les aventures d’un certain dragon de Sambre-et-Me
able à la mère qui craint de perdre son fils aîné ! Mais qui voudrait raconter cette admirable passion, ce zèle infatigable, cet
Balzac ; et, comme il était en train de l’apprêter à son usage, il se racontait tout bas les merveilles de ce cerveau qui a produ
iques. Car, en même temps qu’il célébrait Homère et Virgile, comme on raconte ses visions dans la nuit, comme on raconte un bea
omère et Virgile, comme on raconte ses visions dans la nuit, comme on raconte un beau songe d’été, il allait tout droit à Shaks
s frais sentiers les fumées légères de tous les amours. Tout cela fut raconté en vingt-cinq ou trente pages ravissantes ; et, l
 Victor Hugo une entrevue à l’occasion de Marion Delorme ; le poète a raconté , en vers magnifiques, cette audience aux Tuilerie
97 (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291
Mardi 3 mars Dîner d’hommes politiques chez Charpentier. Constans raconte sur son séjour en Chine, des choses assez curieus
ècle, lui citant les noms de Ritzouo et de Gakutei. De Ritzouo, il me raconte ceci. Il a débuté en vendant, sur le pont de Riôg
ste des sourimono, du dessinateur de la femme sacerdotale, Hayashi me raconte cela. C’était un littérateur, un littérateur donn
sant au miséreux, au routier que je rencontre sur mon chemin. » Et il raconte alors, de la manière la plus charmante, avec de l
où elle me disait qu’elle me porterait un jour un volume d’histoires, racontées par sa petite fille à l’âge de cinq ans, pendant
es temps divers, donne lieu aux mêmes paroles. Le marquis de Varennes racontait , ce soir, chez Gavarni, que son grand-père ou son
surprise qui m’arrive ? me jette la comtesse Greffulhe. Et elle nous raconte ceci. À propos d’un bal, où elle devait aller en
la lecture de la bataille d’Eylau, dans Marbot, et ce que le général raconte du mépris de la mort et du dévouement à l’Empereu
un cauchemar. » Vendredi 25 septembre Ce soir, Valentin Simond racontait la dernière soirée de Delescluze, où il se faisai
dée, et qu’il restait assez de Jules Simon pour la défendre. Et Bauër racontait son départ le lendemain, et sa marche aux coups d
ne permission de quatre jours, tombe à dîner chez Daudet. Je lui fais raconter son horrible vie, cette vie, où il existe encore
Dimanche 1er novembre Daudet parlait de l’intérêt d’un livre, qui raconterait l’enfance et la jeunesse des hommes qui ont émerg
même chez quelques-uns, dans l’exercice de la vie. À ce sujet Daudet racontait , que Morny ne voulait jamais recevoir, un malheur
98 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248
t ce matin, mais ce soir, il est défait. Charles-Edmond. — Decazes a raconté qu’il a trouvé Mac-Mahon pleurant, pleurant posit
confient les hallucinations de leur mauvais état nerveux. Tourguéneff raconte , que descendant au son de la cloche, au dîner, av
er, en entrant dans la salle à manger, assis à sa place ordinaire. Il raconte ensuite une autre hallucination. Il était revenu
de la logique profonde et du haut bon sens. Il est curieux à entendre raconter les incidents de cette restauration manquée, mené
nt à la fin, un peu à son corps défendant, le duc de Broglie. Il nous raconte toute cette négociation, où à ses demandes d’une
che son admiration pour Montaigne, dans le sein de Charles Blanc, qui raconte drôlement, comme il a possédé le divin livre. « J
e. Les Sichel m’entraînent rue Pigalle. En chemin, Philippe Sichel me raconte qu’il a trouvé dans une prison, à Pékin, le grand
rre de très vieille eau-de-vie, Charles Blanc devient expansif, et se raconte . Il est légèrement bredouillant. Les idées et les
estes de polichinelle vampire. Entre autres choses, Thiers lui avait raconté son ministère, et tout ce qu’on cachait au maréch
ve. Il cause d’une manière bonhomme, charmante, s’amusant de ce qu’il raconte , et coupant quelquefois son récit d’un rire sonor
art que par un épisode, dont Dumas ne s’est pas servi. Et il se met à raconter merveilleusement, se jouant dans un délicat éroti
99 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322
t un journal, en rendant compte des Mémoires nouveaux qu’on publie, a raconté vingt traits de courage de Vaublanc qui ne voulai
ans cesse, à propos de tout, dans le récit de Vaublanc, quand il nous raconte les dangers de sa proscription, en 1793. C’est ce
militaire. Du moins il y a une jolie anecdote dans ses Mémoires où il raconte que son père, homme de cape et d’épée, comme tous
100 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Crétineau-Joly » pp. 367-380
et, toujours incompatible, indiscret même contre son amour-propre, il racontait drolatiquement à qui voulait l’entendre l’accueil
d’en être un. Mais à qui la faute ?… Est-ce à l’histoire que ce livre raconte , ou à l’historien qui l’a racontée ? Les pires pa
?… Est-ce à l’histoire que ce livre raconte, ou à l’historien qui l’a racontée  ? Les pires pamphlets, les plus sanglants, les pl
/ 1898