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1 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »
Chapitre IV.Le rêve Conférence faite à l’Institut général Psycholog
cessoire, de me placer d’emblée au cœur de la question. Voici donc un rêve . Je vois toute sorte d’objets défiler devant moi 
fournit, sans aucun doute, l’étoffe où nous taillons beaucoup de nos rêves . Déjà Alfred Maury et, vers la même époque, le ma
ssoupit, dessinant ainsi les contours des objets qui vont composer le rêve . Mais l’observation était un peu sujette à cautio
ermés quand on se réveille, et à retenir pendant quelques instants le rêve qui va s’envoler — s’envoler du champ de la visio
ussi, sans doute, de celui de la mémoire. Alors on voit les objets du rêve se dissoudre en phosphènes, et se confondre avec
ait les paupières closes. On lisait par exemple un journal : voilà le rêve . On se réveille, et du journal dont les lignes s’
che avec de vagues raies noires : voilà la réalité. Ou bien encore le rêve nous promenait en pleine mer ; à perte de vue, l’
ne poussière visuelle, et cette poussière a servi à la fabrication du rêve . Sert-elle toute seule ? Pour ne parler encore qu
provoquées par une lumière réelle sont à l’origine de beaucoup de nos rêves . Une bougie qu’on allume brusquement fera surgir
s que dominera l’idée d’incendie. Tissié en cite deux exemples : « B… rêve que le théâtre d’Alexandrie est en feu ; la flamm
ne sourde que la sœur de ronde tournait vers son lit en passant. — M… rêve qu’il s’est engagé dans l’infanterie de marine, o
e projeté par la lanterne sourde de la sœur de ronde. » Tels sont les rêves que peut provoquer une lumière vive et inattendue
aperçut qu’il tendait encore les bras vers ce qui avait été, dans son rêve , une jeune fille, vers ce qui n’était plus mainte
s la cheminée, autant de sons qui frappent encore l’oreille et que le rêve convertit en conversation, cris, concert, etc. On
tre des pincettes aux oreilles d’Alfred Maury pendant qu’il dort : il rêve aussitôt qu’il entend le tocsin et qu’il assiste
endre. Il nous arrive, selon la remarque de Max Simon, de soutenir en rêve toute une conversation et de nous apercevoir soud
et pourtant facile à expliquer. Pour que nous entendions des sons en rêve , il faut généralement qu’il y ait des bruits réel
l faut généralement qu’il y ait des bruits réels perçus. Avec rien le rêve ne fait rien ; et là où nous ne lui fournissons p
si confus que nous en puissions être nous-mêmes. Je viens de citer un rêve bien connu. En voici un autre, que beaucoup d’ent
que vous fussiez debout. C’est cette conviction que développait votre rêve . Remarquez, dans les cas où vous vous sentez vole
une tendance à se visualiser, et à s’insérer sous cette forme dans le rêve . Plus importantes encore sont les sensations de «
ygdalites, etc., se sentent reprises de leur affection au milieu d’un rêve et éprouvent alors du côté de la gorge des picote
tonnons donc pas si des philosophes comme Schopenhauer veulent que le rêve traduise à la conscience des ébranlements venus d
qu’Artigues ont écrit des traités sur « la valeur séméiologique » du rêve , sur la manière de le faire servir au diagnostic
tion, de la circulation, se traduisent par des espèces déterminées de rêves . Résumons ce qui précède. Dans le sommeil naturel
n’en est pas moins avec de la sensation réelle que nous fabriquons du rêve . Comment le fabriquons-nous ? Les sensations qui
la matière ? — Cette forme est le souvenir. Remarquons d’abord que le rêve ne crée généralement rien. Sans doute on cite que
a remémorer. L’imagination du dormeur qui s’éveillé ajoute parfois au rêve , le modifie rétroactivement, en bouche les trous,
tes les plus originaux ont été composés ou tout au moins esquissés en rêve . Mais lisez attentivement le chapitre : vous verr
partie de l’esprit qui travaille n’est-elle pas la même que celle qui rêve  ; celle-là poursuit, dans le subconscient, une re
, dans le subconscient, une recherche qui reste sans influence sur le rêve et qui ne se manifeste qu’au réveil. Quant au rêv
s influence sur le rêve et qui ne se manifeste qu’au réveil. Quant au rêve lui-même, il n’est guère qu’une résurrection du p
ion. Je me rappelle en ce moment le livre du marquis d’Hervey sur les rêves . C’est que je traite de la question du rêve et qu
marquis d’Hervey sur les rêves. C’est que je traite de la question du rêve et que je suis à l’Institut psychologique ; mon e
ette jonction s’opérera entre le souvenir et la sensation, j’aurai un rêve . Dans une page poétique des Ennéades, le philosop
u sang et de la chair, devient un être qui vivra d’une vie propre, un rêve . La naissance du rêve n’a donc rien de mystérieux
devient un être qui vivra d’une vie propre, un rêve. La naissance du rêve n’a donc rien de mystérieux. Nos songes s’élabore
d’un objet implique une opération analogue à celle qui s’accomplit en rêve . Nous n’apercevons de la chose que son ébauche ;
st le mécanisme de la perception proprement dite, et tel est celui du rêve . Dans les deux cas il y a, d’un côté, des impress
s. Pourtant nous avons d’un côté la perception normale, de l’autre le rêve . Le mécanisme ne travaille donc pas, ici et là, d
sion du raisonnement. Je ne crois pas que ce soit plus exact. Dans le rêve , nous devenons souvent indifférents à la logique,
plus que par l’occlusion des sens, que nous caractériserons l’état de rêve . Laissons de côté les théories et prenons contact
Il faut instituer une expérience décisive sur soi-même. Au sortir du rêve — puisqu’on ne peut guère s’analyser au cours du
e. Au sortir du rêve — puisqu’on ne peut guère s’analyser au cours du rêve lui-même — on épiera le passage du sommeil à la v
patiemment. Permettez ici au conférencier de vous raconter un de ses rêves , et ce qu’il crut constater au réveil. Donc, le r
i de la veille, qui vient de paraître, va se retourner vers le moi du rêve , qui est encore là, et lui dire : « Je te prends
secret, tu vas me laisser voir ce que tu faisais. » A quoi le moi des rêves répondra : « Regarde : je ne faisais rien, et c’e
s le plus léger écart entre eux (sinon, tu serais précisément dans le rêve ) ; cet ajustement, tu ne peux l’assurer que par u
continue à nous intéresser. « Tu me demandes ce que je fais quand je rêve  ? Je vais te dire ce que tu fais quand tu veilles
dire ce que tu fais quand tu veilles. Tu me prends — moi, le moi des rêves , moi, la totalité de ton passé — et tu m’amènes,
e la vie psychologique normale, c’est lutter, c’est vouloir. Quant au rêve , as-tu besoin que je te l’explique ? C’est l’état
ouloir sont une seule et même chose. » Voilà ce que dirait le moi des rêves . Et il nous raconterait beaucoup d’autres choses
s il est temps de conclure. Où est la différence essentielle entre le rêve et la veille ? Nous nous résumerons en disant que
isant que les mêmes facultés s’exercent, soit qu’on veille soit qu’on rêve , mais qu’elles sont tendues dans un cas et relâch
mais qu’elles sont tendues dans un cas et relâchées dans l’autre. Le rêve est la vie mentale tout entière, moins l’effort d
à attirer votre attention sur deux ou trois points : l’instabilité du rêve , la rapidité avec laquelle il peut se dérouler, l
souvenirs insignifiants. L’instabilité s’explique aisément. Comme le rêve a pour essence de ne pas ajuster exactement la se
tion au souvenir, mais de laisser du jeu, contre la même sensation de rêve s’appliqueront aussi bien des souvenirs très dive
nement qui l’aggravera encore. La rapidité de déroulement de certains rêves me paraît être un autre effet de la même cause. E
paraît être un autre effet de la même cause. En quelques secondes, le rêve peut nous présenter une série d’événements qui oc
emblable, car j’ai trouvé des récits analogues dans la littérature du rêve . Mais cette précipitation des images n’a rien de
tation des images n’a rien de mystérieux. Remarquez que les images de rêve sont surtout visuelles ; les conversations que le
ssion d’un petit nombre d’instants. Il n’est donc pas étonnant que le rêve ramasse en quelques secondes ce qui s’étendrait s
nue des événements extérieurs dure juste autant qu’eux. Mais, dans le rêve , le souvenir interprétatif de la sensation visuel
ve se tende, qu’elle fasse attention à la vie, qu’elle sorte enfin du rêve  : les événements du dehors scanderont sa marche e
que instantanée si elle était libre. Resterait à chercher pourquoi le rêve préféré tel ou tel souvenir à d’autres, également
capables de se poser sur les sensations actuelles. Les fantaisies du rêve ne sont guère plus explicables que celles de la v
s’allume en moi un instant — lueur fugitive, presque inaperçue — mon rêve de la nuit pourra me montrer le malade guéri ; en
st ce qui était le moins remarqué. Rien d’étonnant à cela. Le moi qui rêve est un moi distrait, qui se détend. Les souvenirs
lles sont les observations que je voulais vous présenter au sujet des rêves . Elles sont bien incomplètes. Encore ne portent-e
ves. Elles sont bien incomplètes. Encore ne portent-elles que sur les rêves que nous connaissons aujourd’hui, sur ceux dont o
Je me trouvais couché dans ma chambre, ayant ma mère à mon chevet. Je rêve de la Terreur ; j’assiste à des scènes de massacr
cette sensation externe que J’avais prise… pour point de départ d’un rêve où tant de faits s’étaient succédé » (MAURY, Le s
n rêve où tant de faits s’étaient succédé » (MAURY, Le sommeil et les rêves , 4e éd., p. 161). 11. Il faudrait parler Ici de
poque où fut faite la présente conférence, l’ouvrage de Freud sur les rêves avait paru, mais la « psychanalyse » était très l
2 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »
us sommes des parcelles de Dieu  qui est le monde  et qui n’est qu’un rêve  on en tire tout ce qu’on veut. Elle produit et j
par l’idée toujours présente que tout s’enchaîne et se tient dans le rêve ininterrompu de Maïa… Les frontières deviennent i
es êtres ; Je suis le grand aïeul qui n’a pas eu d’ancêtres, Dans mon rêve éternel flottent sans fin les deux ; Je vois naît
re point que c’est la rencontre d’une femme qui a embelli pour lui le rêve des choses. Il aimera avec résignation : car il s
imera avec résignation : car il sait bien que ce n’est en effet qu’un rêve , et qui passera. Il sait aussi que l’amour est in
  Où nos deux cœurs roulent ensemble ! ……………………………………………………………. Notre rêve avait fait la beauté de ces choses… Tout ce qui c
nsée souffrante… Quel bonheur, quand on y songe, que tout ne soit que rêve et vanité ! Si tout n’était pas vanité, c’est alo
e béant, Ainsi que l’épervier plongeant dans la tempête : Car tout ce rêve une heure a passé dans ta tête : Tu fus la goutte
mourir…      Mais c’est en vain ; toujours en moi vivra ce monde De rêves , de pensers, de souvenirs confus, Me rappelant ai
et plus pur que le tien ! — Oh ! pourquoi m’as-tu fait le juge de ton rêve  ? Et cette exhortation à l’homme : Que les pouv
3 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
oive alors le monde extérieur sous un aspect singulier, comme dans un rêve  ; on devient étranger à soi-même, tout près de se
s (Sander 22, Hôffding 23, Le Lorrain 24, Bourdon 25, Bélugoul 26, au rêve , selon d’autres (James Sully 27, Lapie 28, etc.),
e, selon d’autres (James Sully 27, Lapie 28, etc.), à la veille ou au rêve mais toujours à l’inconscient, d’après Grasset 29
tantanément aussi le quitte, laissant derrière elle une impression de rêve . Rien de semblable dans la confusion plus ou moin
’autant Plus chancelante qu’elle est plus détendue dans une espèce de rêve  ; qu’entre ces deux plans extrêmes, le plan de l’
; qu’entre ces deux plans extrêmes, le plan de l’action et le plan du rêve , il y a tous les plans intermédiaires corresponda
male : celle-ci prendrait alors l’aspect d’un vague souvenir, ou d’un rêve  49. Plus précisément, il n’y aurait ici qu’un de
èse réclamé par la perception donnera bien à la réalité l’aspect d’un rêve , mais pourquoi ce rêve apparaît-il comme la répét
eption donnera bien à la réalité l’aspect d’un rêve, mais pourquoi ce rêve apparaît-il comme la répétition intégrale d’une m
l’homme sain. Déjà nous avons regardé de ce biais les phénomènes du rêve . On voit généralement dans les rêves autant de fa
rdé de ce biais les phénomènes du rêve. On voit généralement dans les rêves autant de fantômes qui se surajoutent aux percept
état de veille est celui qui nous importe pratiquement, tandis que le rêve est ce qu’il y a au monde de plus étranger à l’ac
héorique, comme un accident. Écartons cette idée préconçue, l’état de rêve nous apparaîtra au contraire comme le substratum
tion et la tension d’une vie psychologique diffuse, qui est la vie du rêve . En un sens, la perception et la mémoire qui s’ex
rêve. En un sens, la perception et la mémoire qui s’exercent dans le rêve sont plus naturelles que celles de la veille : la
er, à choisir, à ramasser sans cesse la totalité de la vie diffuse du rêve sur le point où un problème pratique se pose. Vei
éressez-vous : par là même vous passez du moi de la veille au moi des rêves , moins tendu, mais plus étendu que l’autre. Le mé
le plus positif aussi des deux, et c’est la veille, bien plus que le rêve , qui réclame une explication. Mais, si le rêve im
ille, bien plus que le rêve, qui réclame une explication. Mais, si le rêve imite de tout point l’aliénation mentale, on pour
urra appliquer à bien des faits d’aliénation ce que nous avons dit du rêve . Nous ne voudrions pas aborder l’étude de ces phé
onvertit en automates, nous transporte dans un monde de théâtre ou de rêve . Quiconque a traversé pendant quelques instants u
les seules détiennent les clefs de la conscience, et les souvenirs de rêve ne s’introduisent qu’en profitant de ce qu’il y a
mi nos expériences passées, celle qui lui ressemble le plus, c’est au rêve que nous la comparerons. Or, il faut remarquer qu
endant et après la fausse reconnaissance, parlent d’une impression de rêve . L’illusion s’accompagne « d’une espèce de sentim
mpagne « d’une espèce de sentiment inanalysable que la réalité est un rêve  », dit M. Paul Bourget 61. Dans une auto-observat
qui sont la traduction textuelle les uns des autres. L’impression de rêve est donc à peu près générale. Mais il faut remarq
d’un spectacle qu’on s’offre à soi-même, d’une réalité transposée en rêve  ? Qu’on nous permette de décrire une impression p
se traduire par un passage définitif de l’état de veille à l’état de rêve , la conscience localise le mal sur quelques point
te hypothèse. Le sujet se sent d’abord détaché de tout, comme dans un rêve  : il arrive à la fausse reconnaissance aussitôt a
ausse reconnaissance. — Dans son étude sur les illusions du temps des rêves , thèse de médecine Paris, 1900, Mlle J. Tobolowsk
4 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »
eut mon amour, Ô derniers de la race humaine. En attendant, le poète rêve dans le présent, et rêve d’un monde meilleur. Mei
de la race humaine. En attendant, le poète rêve dans le présent, et rêve d’un monde meilleur. Meilleur, non point en tant
lleur, pour Sully-Prudhomme, signifie moins changer que demeurer : il rêve l’immobilité pour ce qui fuit, la cristallisation
au murmure                L’eau murmurer ; Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,                Le temps durer ; Mais n’appo
e point passer240 ! Quant à lui, dès cette vie, il veut réaliser son rêve  : il fera du passé un éternel présent par la forc
mme une flèche, ne la déchire, cette brume de la pensée flottante. Le rêve du « songeur » et du « voyant » peut avoir forme
ntent mes heures sombres. Sans relâche, à jamais, perpétuellement, Du rêve de ma vie ils traversent les ombres. Je les rega
porté sur les eaux de la Nuit primitive, Au muet tourbillon d’un vain rêve pareil, Ai-je affermi l’abîme, allumé le soleil,
s’est plu à peindre les vagues pensées, la conscience obscure et les rêves , comme pour y mieux saisir, dans ses premières ma
forces inertes, Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs, Il rêve qu’au milieu des plantations vertes Il enfonce d’
ux effarés et beuglants. Voilà, sans doute, en un vivant symbole, le rêve de la Nature entière, sous la lourde nécessité de
oi, jouissant et souffrant, désirant et aimant ? Tandis que le jaguar rêve de sang, l’homme, parfois, rêve d’idéal ; tous le
rant et aimant ? Tandis que le jaguar rêve de sang, l’homme, parfois, rêve d’idéal ; tous les deux sont les enfants de la mê
a vérité ? Nous ne savons ; mais l’homme, dans sa nuit, à travers ses rêves , a cru saisir une lueur. Elle est bien vague et v
tout, et s’achèvera-t-il en une immense aurore ? — Pourquoi pas ? Le rêve du jaguar ne porte point nécessairement atteinte
aguar ne porte point nécessairement atteinte à la réalité dernière du rêve de l’homme. III Hugo, toujours préoccupé du
éable, c’est Un hamac au jardin, un bateau sur le fleuve. Parmi ses rêves d’amour, en voici un : Et dans les bois voisins,
nes où des roses qui ravissent s’allient à des bleus d’une douceur de rêve . C’est charmant, pas bien réel ; les vraies coule
fort se suspendre, de s’évanouir à soi-même, de se dissoudre comme un rêve . Il est doux de mourir lentement à la vie, de se
u’il y a de trop éblouissant dans son éclat ; la pensée se fond en un rêve impalpable, en un nuage léger que nulle lueur tro
par renoncer à soi-même, Se croyant un péché, lui qui n’était qu’un rêve  ! On peut regretter de trouver, dans bien des pi
entre et je suis bête Tout est pour le mieux. J’ai saisi mon dernier rêve , Entre mes poings furieux, Voilà le pauvret qui c
tous les lilas meurent, Tous les chants des oiseaux sont courts ; Je rêve aux étés qui demeurent     Toujours… Ici-bas le
Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours ; Je rêve aux baisers qui demeurent     Toujours… Ici-bas
Ici-bas tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours ; Je rêve aux couples qui demeurent     Toujours… 241.
une voix dure, Mêlant son dogme trouble à la morale pure Et, dans son rêve noir et respirant l’effroi, Jetant les mots d’amo
5 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « George Sand. »
des écrivains généreux et croyants, optimistes, idéalistes, épris de rêve , il s’est produit un mouvement de littérature réa
ne et Michelet, l’âme qui a le plus largement réfléchi et exprimé les rêves , les pensées, les espérances et les amours de la
ps, tombé en défaveur, c’est que nous sommes de grands misérables. Le rêve nous déplaisait, non point parce qu’il nous faisa
faisait sentir plus durement le réel ; il nous exaspérait en tant que rêve . C’était comme une dépravation de nos intelligenc
emblait venir du diable. Nous ne voulions plus embellir la vie par le rêve et l’espoir, tant nous étions fiers de la trouver
imères de son temps ; et, comme elle était femme, elle a ajouté à son rêve celui de tous les hommes qu’elle a aimés. Cette p
re aujourd’hui tout autant comme le reste. Le monde ne vit que par le rêve .   Que reproche-t-on encore à George Sand ? Les p
6 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
. Le rire est là pour corriger sa distraction et pour le tirer de son rêve . S’il est permis de comparer aux petites choses l
res. Il y a un art de bercer notre sensibilité et de lui préparer des rêves , ainsi qu’à un sujet magnétisé. Et il y en a un a
il s’y meut avec la sûreté et la précision du somnambule qui joue son rêve . Telle est l’origine de l’erreur, et telle est la
ion, la même logique singulière que dans l’idée fixe. C’est l’état de rêve . Ou bien donc notre analyse est inexacte, ou elle
éorème suivant : L’absurdité comique est de même nature que celle des rêves . D’abord, la marche de l’intelligence dans le rê
re que celle des rêves. D’abord, la marche de l’intelligence dans le rêve est bien celle que nous décrivions tout à l’heure
s ou chant mélodieux. Tel est le mécanisme ordinaire de l’illusion du rêve . Mais si l’illusion comique est une illusion de r
de l’illusion du rêve. Mais si l’illusion comique est une illusion de rêve , si la logique du comique est la logique des song
ns la logique du risible les diverses particularités de la logique du rêve . Ici encore va se vérifier la loi que nous connai
s amuser, pourvu qu’il nous rappelle, de près ou de loin, les jeux du rêve . Signalons en premier lieu un certain relâchement
x, mais que nous pourrions tenir pour vrais si nous les entendions en rêve . Ils contrefont le raisonnement vrai tout juste a
tendus, mais seulement du son. Ne faudrait-il pas rapprocher ainsi du rêve certaines scènes très comiques où un personnage r
comiques, qui se rapprochent beaucoup, semble-t-il, des obsessions de rêve . A qui n’est-il pas arrivé de voir la même image
i n’est-il pas arrivé de voir la même image reparaître dans plusieurs rêves successifs et prendre dans chacun d’eux une signi
prendre dans chacun d’eux une signification plausible, alors que ces rêves n’avaient pas d’autre point commun ? Les effets d
théâtre et dans le roman : certains d’entre eux ont des résonances de rêve . Et peut-être en est-il de même du refrain de bie
fois avec un sens différent. Il n’est pas rare qu’on observe dans le rêve un crescendo particulier, une bizarrerie qui s’ac
mot, qui nous avertit que la pièce est terminée, nous fait sortir du rêve de plus en plus extravagant où nous nous enfoncio
s avec M. Jourdain. Mais il y a surtout une démence qui est propre au rêve . Il y a certaines contradictions spéciales, si na
eu l’expérience. Nous faisons allusion ici à l’étrange fusion que le rêve opère souvent entre deux personnes qui n’en font
t leur histoire. Nous ne procédons pas autrement dans beaucoup de nos rêves . V Envisagé de ce dernier point de vue, le
tiquement, il finit par penser, parler, agir comme s’il rêvait. Or le rêve est une détente. Rester en contact avec les chose
7 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hennique, Nicolette (1886-19..) »
Hennique, Nicolette (1886-19..) [Bibliographie] Des rêves et des choses (1900). OPINION. Pierre de
Querlon [P.-Q.] La valeur de ce livre de Nicolette Hennique : Des rêves et des choses, est grande, car on y trouve quelqu
qui, cette fois, nous dénote la naissance d’un nouveau caractère. Des rêves et des choses tracent déjà le profil net d’un poè
re. Des rêves et des choses tracent déjà le profil net d’un poète aux rêves larges et audacieux, mais dont le beau regard pro
8 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Croisset, Francis de (1877-1937) »
expression naïve quelquefois à force d’être insolemment jeune, de vos rêves — et de nos rêves — d’adolescent. elles ont le tr
uelquefois à force d’être insolemment jeune, de vos rêves — et de nos rêves  — d’adolescent. elles ont le trouble fiévreux, la
ime, je me revois parmi les images de ma jeunesse, paysages, figures, rêves , de très vieilles choses, déjà un peu effacées au
ue, et il a su exprimer avec une grâce pénétrante des réalités ou des rêves , — qu’importe ! Dans l’âme du poète, tout est vra
9 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Gilbert Augustin-Thierry »
aires ? N’est-il point dupe d’une assez plaisante illusion ? Ce qu’il rêve , il croit l’observer. Son « enquête sur l’inconnu
ll, ce qui est déjà beaucoup. Et pourtant il y a ici autre chose : un rêve moral édifié sur une hypothèse scientifique. L’ac
nous une irréductible idée de justice, comment ne ferions-nous pas ce rêve d’une transmission et d’une réincarnation des âme
ise  Précisément  Oui, mais cette obscurité même nous permet tous les rêves . Le roman de M. Gilbert Augustin-Thierry est un r
permet tous les rêves. Le roman de M. Gilbert Augustin-Thierry est un rêve horrible et édifiant à la fois de métempsycose hi
10 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
allucination vraie. — Exemples. — À l’état normal et ordinaire, notre rêve du dedans correspond aux choses du dehors. — Illu
tte correspondance manque. — Ainsi notre perception extérieure est un rêve du dedans qui se trouve en harmonie avec les chos
l’hallucination, qui est au maximum, compose ce que nous appelons nos rêves . — Quand le sommeil, au lieu d’être naturel, est
se intermédiaire, plus voisine, croyons-nous, du somnambulisme que du rêve ordinaire. Cet officier, qui servait dans l’expéd
édition de Louisburgh en 1758, avait l’habitude de jouer (to act) ses rêves , et l’on pouvait en diriger le cours en murmurant
ors de son lit, s’élança hors de la tente, et fut tiré du péril et du rêve en trébuchant sur les cordes des piquets. — Après
— Après ces expériences, il n’avait point de souvenir distinct de ses rêves , mais seulement un sentiment confus d’oppression
; pour le rêveur, celles-là seules subsistent qui concordent avec son rêve  ; le somnambule et l’hypnotisé n’en gardent non p
la Marne, où mon père construisait un pont. Une nuit, je me trouve en rêve transporté aux jours de mon enfance et jouant dan
ment je l’avais su comme elle, mais le souvenir s’en était effacé. Le rêve en l’évoquant m’avait comme révélé ce que j’ignor
tantôt elle ne leur correspond pas, et dans ce cas, qui est celui du rêve , du somnambulisme, de l’hypnotisme et de la malad
allemand, Begriff, Vorstellung, etc. 3. Cf. Maury, Du sommeil et des rêves , hallucinations hypnagogiques, p. 33. 4. Maury,
, 83. 12. Quantité d’exemples rapportés par Maury, Le Sommeil et les Rêves , troisième édition, 70, 120, 128. — Autres observ
11 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134
ntiques sillons ! M. Michel Abadie « de qui l’œuvre illustre en nos rêves demeure inconnue28 », est tour à tour grandiloque
intrinsèques de simplicité et d’harmonie. Depuis, ils ont composé les Rêves unis (1905).   Au groupe Toulousain, on rattache
ète.   M. Olivier de la Fayette nous a favorablement surpris par son Rêve des Jours où les deux muses, la traditionnelle et
païen.   M. Fernand Hauser (La Maison des Souvenirs, Le Château des Rêves ) fut un poète délicat et quelque peu précieux, av
aurice Barrès, nationaliste. Il ranime le nationalisme juif, sinon le rêve sioniste d’Éphraïm le Hongrois. Exilé, loin de la
ule, une femme assise Sur un vieux banc de bois que la mousse a verdi Rêve languissamment dans le soir attiédi. Chaque feuil
escend Lui versent tant de trouble et de mélancolie Que, perdue en un rêve indicible, elle oublie… Le soir qui la remplit d’
es sentiments, l’amour, les désespoirs, et les haines aussi, s’y font rêve … Les Pleureuses pleurent en des limbes, de souven
n songe. Car je suis l’exilé de ma cité : le seuil Des palais de mon rêve à mon terrestre orgueil          Jeta le dernier
jour toutes leurs lèvres. Nous allions, nous allions, comme si notre Rêve Nous avait entraînés en nous prenant les doigts.
it murmurer sur nos lèvres, Et j’enlaçais, — car l’aube est encore du rêve , — Nos souvenirs d’amour dans l’odeur des jasmins
s jours en allés, Il vit là. Nul souci sur son cœur n’a de prise ; Il rêve en se levant à Virgile, à la brise D’un matin pri
n’atteindront jamais, Tous les espoirs, toutes les joies et tous les rêves , Tout l’amour que pour eux filent les heures brèv
che ! jamais plus L’amour n’aura pour toi de fruits inattendus, Et le rêve sacré qu’on ne doit pas cueillir N’effacera jamai
a et dis à ces morts pensifs À qui mes jeux auraient su plaire Que je rêve d’eux sous les ifs Où je passe petite et claire…
esse, Vous savez d’une voix de fougue et de mollesse Faire du flot de rêve un grand flot baptismal. Vous me jurez votre bon
stoïcisme catholique. Ah ! comme tout s’attriste à plaisir dans mon rêve  ! Là, contre la maison, s’allonge le soleil. Chaq
12 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
du soleil, des odeurs, des violences, des douleurs, des joies et des rêves . Pour qu’une œuvre poétique puisse avoir une infl
loir, De désirer, d’aller vers les champs plus tranquilles. Mais mon rêve est empli d’air, d’ombre, de soleil. Ah ! comme l
heur toujours déçu, et toujours renaissant. Où est le bonheur ? et le rêve du poète le cherche dans toutes les villes du mon
ve du poète le cherche dans toutes les villes du monde, dans tous les rêves de son imagination, dans l’histoire et dans le pa
                               Et les cheveux, Mais laissent voir le rêve éternel qui se joue                             
ais non, ce n’est pas vous, grâce de ma jeunesse, Ni vous, ô liberté, rêve de mon cœur fier, Que je verrai s’enfuir dans un
ule                   Je pense à vous, Vous dont je ne sais rien, je rêve , ô mes aïeules,                   À vos yeux dou
s, et dans l’évocation de l’existence de ses aïeules berce son propre rêve  : La nuit se parfumait d’astres et de corolles
es larges prunelles,                                 Ô mon enfant ! Rêve ensoleillé, et cette vivante et réelle expression
uite et de conquête, de cette recherche d’une terri d’élection où ses rêves ancestraux puissent se fixer et fleurir. Je songe
s instincts doivent être obéis. Enfin, la Figure de Proue exprime le rêve réalisé, la révélation de la vraie vie : J’ai pr
, semble-t-il : la virginité, cet état négatif, devient ici source de rêves , de forces secrètes et cachées. Mais pour cette v
intimité d’une vie calme. Heures secrètes : initiation à la vie : les rêves de la vierge se précisent ou s’effondrent. La poé
trop chaud Suer et brûler sa chair vive. Insatiable d’inconnu, elle rêve à d’autres pays encore, et veut aller devant elle
ssons notre instinctive sincérité, nous nous agrandissons de tous les rêves lentement formés par l’imagination de nos ancêtre
es cous de cygnes, ne lui semblent être que l’ombre des joies qu’elle rêve  : alors, tout se fait amertume, et c’est dans cet
, tandis qu’un fil d’or frêle nous enchaîne, Du même regard las notre rêve envolé… Autre déjà, tu me souris, déjà lointaine…
nation : Le soir est pur comme une vierge qui s’endort. Parfois, le rêve se farde d’irréel, et l’on croirait entendre comm
sans se le dire. Le dédain vient si vite après la volupté ! Seul, le rêve , à nos fronts, met la suprême marque. La mort, la
a jeunesse ». L’image est jolie et d’une si fraîche impudeur. Chastes rêves des jeunes filles ! Je sens que je péris de n’êt
ependant, je crus que, plus que la prière, Que la bonté, l’ardeur, le rêve de la mort, Il m’était, à jamais, devenu nécessai
e de vie, de véritables trouvailles d’images : c’est tout un monde de rêves , sages et fous ; mais quelques-unes de ses poésie
amant sur un cou qui s’incline.           Et les pas de l’enfant qui rêve           S’alanguissent encor, encor          
On dirait un matin de Monet ; mais ici la nature s’éblouit encore du rêve d’une enfant amoureuse et inquiète : Quelle anno
parfums amollis, Et longtemps, l’espéreuse adore, exténuée, Le mal du rêve vain et de l’odeur des lys. Les lys, comme les j
éminine précision de cette strophe : Je ne sens plus mon cœur ni mon rêve béant, Je suis une harmonie étroite et paresseuse
………………………………………………… Si tu n’as pas conçu sans effroi qu’il périsse Le rêve que je suis Myriam, Béatrice,          Cléopâtre
unié à cette inconsciente angoisse des choses, la poétesse s’évade du rêve dionysiaque, et se place, spectatrice, au-dessus
de transmettre la vie qu’elle a reçue, elle lègue son âme, lourde de rêves anciens, à son enfant, qui continuera son sourire
lle a choisi, Et librement t’a dit : « Je t’aime et me voici. » Elle rêve à chaque instant que le navire qui ramène son ama
nt sent le cours et le poids d’un mys     tère Terrifique, comme un rêve volubile, lunatique, qui sur place La soulève,
été qui s’étale, Les tomates, l’aubergine, le chat qui passe dans son rêve , Les fouillis frémissants de l’entrelacs végétal,
e vaut-il pas mieux tomber dans les mains d’un meurtrier que dans les rêves d’une femme ardente ? « Et regardez donc ces homm
me, relégué en ses terrestres contingences, saura, des déchets de ses rêves mystiques et ancestraux, se bâtir une nouvelle ca
a volonté des choses du printemps, de mon désir et de votre corps qui rêve , venez avec moi. » Peut-être ce Gérôme Herel ser
n livre nouveau éloigne un instant sa pensée de lui, et voilà qu’elle rêve un Docteur Faust « jeune et mystérieux au crépusc
rait de fermer tous les livres et d’oublier. Mais, au contraire, elle rêve une vie « lourde et ennoblie de livres » comme la
13 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48
se retourna point pour se diluer, se muer en commentaires. Il va ses rêves précis, ingénieux et abscons. Même aujourd’hui, e
une causerie, une conversation de M. Stéphane Mallarmé. « Un homme au rêve habitué vient… parler… » Et par une suggestion à
qui n’incite nulle autorité de tenue ou de geste, vous entrez dans ce rêve , vous y écoutez, vous y causez. N’imaginez point
cert de dimanche, du marché de la place Clichy. Mais c’est l’homme au rêve habitué qui parle. Jamais un sujet ne lui sera tr
e lui sera traitable, concevable, sous un angle plus bas que celui du rêve . Un philosophe explicateur dirait : un fait diver
aginer la hiérarchie) supérieure ou inférieure d’un même concret ; le rêve est l’effort vers les traductions symboliques les
baissée, paupières closes, pour la fuite plus mesurée et savourée du rêve , le délicieux maître, le poète. Il nous est le Po
e, le poète. Il nous est le Poète, celui qui sait de toutes choses le Rêve . Pour son Esthétique, pour ses Poèmes, il ne sera
ts vous… vous… Mais s’il s’en trouvait un, parmi, sur qui la Grâce du Rêve descende, mon fils, mon hoir, il n’écrira pas ses
14 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
e, à ces âmes ivres de stupre et de lucre, que, pour pénétrer dans le rêve d’un Poëte, il faut oublier les intérêts immédiat
e de la « vie courante » : et justement, les Poëtes habitent dans des Rêves où les passants ne sauraient être admis sans la p
admis sans la précaution de quelque initiation, brève ou longue, des rêves qui sont précisément le contraire des soins du To
ation totale. Les Poëtes créent, donc, pour informer d’éternité leurs rêves . — Secondairement, toutefois, une mission d’ensei
rminaisons ? Si nous savions roidir notre volonté dans l’indéfectible rêve de l’Éternel et de l’Immense, de l’Infini et de l
suffit d’un peu de réflexion pour se convaincre que cet inaccessible rêve est le fondement unique, le seul réel substratum
Une préparation à la morale, les idées de Fichte : le Beau utile ! Le Rêve du Vrai ! Le Beau ! Mais d’abord, qui sait s’il e
qu’un sentiment immédiat, irraisonné, personnel, qui sait16 ?… » Le Rêve du Vrai. Il ne serait pas difficile de ramener à
lent des sécheresses de l’Abstraction et l’achèvent dans les joies du Rêve  ? — du Rêve, c’est-à-dire de cet Au-delà où se re
heresses de l’Abstraction et l’achèvent dans les joies du Rêve ? — du Rêve , c’est-à-dire de cet Au-delà où se recule et s’es
ant double et un jusqu’en sa dualité, ardemment mystique jusqu’en ses rêves païens. (Les autres arts, il est vrai, dormirent,
poëtes firent rayonner jusqu’aux âges païens, par une rétroaction de rêve dans le temps, la Croix sur les Idoles : l’esprit
André Chénier, « vers antiques sur des pensers nouveaux », patries de rêve . Un Chrétien, Auguste ; une catéchumène, Andromaq
l’Absolu, à ces intuitions, à ces espérances, à ces élans, à tous ces rêves qui, jamais perdus, en dernière analyse, pour la
spéculations profondes qui seules valaient à son regard, un voile de rêve transparent qui laissât la foncière prépondérance
t pas l’esprit du Moyen-Âge qui se réveillait du charmant mais mortel rêve de la Renaissance : c’étaient les temps modernes
Lui aussi, certes, a vu vivre, — il a rêvé aussi, et de la vie et du rêve il a fait ses fables. Une erreur accompagne le no
presque toujours sa pensée et parfois lui prête un spécieux nimbe de rêve qu’on prendrait pour de la Poésie. À ce point que
ils trouvé, ces Poëtes qui ont choisi les passions pour champ de leur rêve , ces Moralistes qui ont étudié les ressorts du Vi
pas être achevée, est un drame dont l’horreur passe les plus sombres rêves des Poëtes. Les renseignements trop succincts des
homme d’action et ce n’est qu’à défaut d’action qu’il se résigne aux rêves . En somme — et jusqu’aux lâchetés du cœur et de l
la draperie de son imagination et il a vu ses héros marcher dans son rêve . — Oui, il y a du vrai dans les calomnies : si ce
une faculté dont on se prive sans douleur, qu’à condition d’être sans rêve et sans raison, sans cœur et sans esprit, sans ca
e pour l’anéantir, et peut-être aussi grâce à l’ironie occulte de son rêve , produisit des œuvres, non pas belles, pourtant l
y est aux confins de ces nouveaux territoires de la pensée où luit le rêve encore imprécisé des croyances mystérieuses, des
Shelley échappe aux Romantiques34 principalement en ce point : qu’il rêve le bonheur au lieu de se condamner à considérer s
ses de la Science d’où s’essore le plus beau mais le plus austère des Rêves , elle est mal préparée à sympathiser au lyrisme s
l dont le nom évoque tout un monde d’enchantement, d’aristocratie, de rêve , de Beauté. C’est que seul il échappe ace triple
lgence de son propre accueil. Car nul effroi, dans ce jardin des doux rêves , où pourtant une croix se dresse, mais elle est t
paru, la femme jaillira de ses voiles et, se multipliant, laissera le rêve du poëte s’éblouir d’un palais de splendides corp
es d’action sont dans leur bile ou dans leurs nerfs. Ils n’ont pas de rêve , pas de joie. Ils sont tristes, tristes ! — d’une
écidément et pas la moindre issue dérobée par où pourrait pénétrer le Rêve . Laboratoire et Document ! Ces pauvres jeunes gen
rons de 1880. Le Rouge et le Noir , Les Destinées , Obermann , Le Rêve et la Vie , — nos Bibles ! À leur naissance, des
der. Peut-être même ne vivent-ils jamais ; quand ils sortent de leurs rêves , ce n’est que pour des préoccupations secondaires
e vivre, « C’est la vie qui est le rêve50 ». Pour Stendhal, c’est son rêve qui est la vie. L’idée de la passion, plus que la
Vigny. — Sénancour, le génie flottant, irrésolu et désolé, entre les rêves de l’esprit et les besoins du cœur, sans satisfai
C’est ainsi que le même don, s’il est à Gérard de Nerval, produira Le Rêve et la Vie, morceaux sublimes d’une œuvre incohére
amartine, poétique infiniment plus que le vers d’Hugo, — vrai vers de rêve dont Les Chimères donnent des exemples courts et
s converger comme à leur but naturel toutes ses croyances et tous ses rêves , toutes ses amours, toutes ses haines, tout son d
ue les assises de réalité de l’œuvre d’art de l’avenir, de l’œuvre de rêve  ! N’est-ce pas le sens des singulières paroles qu
substantiation des apparences de réalité qui écoutent aux réalités de rêve qui parlent. Elle et la Lumière prolongent la Com
conventionnel, et qui par ainsi ne prouve plus rien, attester que le Rêve , visible seul, est seul en cause, que cette lumiè
ner de conclure (après tous les efforts des Poëtes précédents vers le rêve au moyen de ce subterfuge : l’éloignement dans l’
) par la suppression du temps et de l’espace, par l’épanouissement du Rêve en sa propre patrie qui est sans heure et sans li
ion seule, en effet, pourront les nouveaux Poëtes réaliser les grands rêves d’aristocratie savante et de pureté belle. Et ces
es choses, où la splendeur aiguise l’angoisse, où les héros du triste rêve voient grimacer les visages de leurs cauchemars.
ant que l’Art n’a pas eu les moyens d’une réalisation parfaite de nos rêves de bonheur, il devait en effet se maintenir dans
s joies que la vie nous refuse et qu’il ne pouvait encore réaliser en rêve . Poe n’a pas connu Wagner. Il en était à cette he
par son haut goût de moraliste, par la logique de sa pensée en plein rêve , latin et romain par la force carrée de son génie
es conquêtes de l’Imagination et, ce double but de l’Art, réaliser le Rêve par la Vie, embellir la Vie par le Rêve : « Ce do
ble but de l’Art, réaliser le Rêve par la Vie, embellir la Vie par le Rêve  : « Ce double but : faire oublier la Vie et la re
tentissant que celui de M. Mendès, est aussi surtout un artiste. D’un rêve d’or et de sang, bellement théâtral, il fait des
s idées et des pensées. Mais, comme il magnifie dans l’intensité d’un rêve épique ses actions et ses personnages, on peut di
as ! voisinante au lieu et au temps, — l’en dégage toutefois jusqu’au Rêve de pure philosophie humaine à qui la science et l
résulte moins de la cause ordinaire (la disproportion de la Vie et du Rêve , des gens et du génie, de l’erreur et de la Vérit
on esprit hésite entre les réalités de l’apparence et les réalités du Rêve , étudiant celles-ci du fond de celles-là, en témo
és nouvelles. Dans En rade l’hésitation n’est pas tranchée encore, le Rêve et la vie se côtoient et le Rêve consiste surtout
tation n’est pas tranchée encore, le Rêve et la vie se côtoient et le Rêve consiste surtout en des rêves qu’attristent des s
ore, le Rêve et la vie se côtoient et le Rêve consiste surtout en des rêves qu’attristent des souvenirs de la vie. Mais pour
que, la plus fière, et, au-delà de toutes passions, dans sa patrie de rêve , la plus calme. Chez elle aussi la Fiction, quoiq
si je dis que, dans l’âme de ce Poëte, il n’y a de place que pour le Rêve de la Beauté. Et cette âme, dans ce Rêve, comme e
l n’y a de place que pour le Rêve de la Beauté. Et cette âme, dans ce Rêve , comme elle y prend son bonheur, y trouve sa croy
par exemple, son père, Théophile Gautier ? C’est qu’elle a, dans son rêve , plus de liberté, plus d’intensité, plus de simpl
euse atmosphère nécessaire au drame de son œuvre, — le simple duel du rêve et de la vie, de l’esprit et de la chair. Comment
est, dans l’Art, notre conscience vivante, le Maître difficile qu’on rêve de contenter. — Je disais qu’il ne faut point est
dans les voies d’un mysticisme métaphysique, « dans l’abstraction, le rêve et le symbole », devenir surtout « plus capable d
ute religion. La Littérature de Tout à l’heure est synthétique : elle rêve de suggérer tout l’homme par tout l’Art. Or la Sy
tiques vers une synthèse de tous les arts en chacun des arts. Pour ce rêve où elle reconnaît le plus intime de ses propres d
musique, se confondant presque avec la sensation, est génératrice de rêves . Berlioz, en s’efforçant de lui conquérir quelque
, et même peindre : elle sait évoquer par des sons un paysage dans un rêve . La poésie, art sonore elle aussi, elle aussi ne
mites, des moyens nouveaux — musicaux et poétiques — d’harmonie et de rêve . Plus qu’ailleurs est manifeste cette tendance en
comme des replis et des retours successifs, à l’immédiat un recul de rêve . — Par exemple : Monticelli, de qui le nom signif
ère dévoile, lui qui semble voiler. Il interprète l’apparence vers le rêve de la réalité qu’elle comporte. Il exprime de cet
mbien plus triste de sourire ainsi ! Une sorte de piété sacrilège. Le rêve du poëte ne sait guère que se jouer avec des inst
 des jardins enchantés fleurissent à ma poitrine    cependant que mon rêve se clôt entre tes doigts    à ta voix de péri la
de sa première syllabe :   Cependant, nous pensâmes toujours Que le rêve irréel des poëtes…, qu’un mot de plus de trois s
lir l’attrait de l’heure Dort le sénile et dolent leurre De l’ultime rêve adulé116. Sans l’avoir prouvé par des œuvres — c
ent, la vierge blanche, La gloire du soleil dans la mer rutilante, Et rêve , et son front haut sous son rêve se penche. Rein
du soleil dans la mer rutilante, Et rêve, et son front haut sous son rêve se penche. Reine captive ou fée au pouvoir des g
qu’il aurait été, j’inscris ici ces vers de Louis Le Cardonnel : LE RÊVE DE LA REINE La Reine aux cheveux d’ambre, à la bo
Son chant est triste, comme d’un bon vivant qui se surprend, en plein rêve , à regretter, naïf et vrai, que telle ne soit poi
retter, naïf et vrai, que telle ne soit point la vie. Mais ! c’est le rêve qui est la vie, et ton rêve est joyeux si tu sais
lle ne soit point la vie. Mais ! c’est le rêve qui est la vie, et ton rêve est joyeux si tu sais vouloir ! — De cette actuel
la peur s’accroît, Le marbre triomphal, blanc de givre, se brise. Le rêve est désolé de brume toujours grise, Le souvenir y
, Et mortelle parce qu’il l’aimait et que toute Sa veille et tout son rêve étaient à l’élargir, Ce devait être peu d’une bo
es évangiles et ne s’inspire qu’aux sources mêmes des passions et des rêves de l’âme humaine éparse, quand il lui plaît, à tr
unesse et garde la tradition : La Terre douloureuse a bu le sang des rêves  ! Le vol évanoui des ailes a passé Et le flux de
vécurent nos âmes. La mémoire d’alors et de tous les jadis Où notre rêve aventura ses destinées Aux hasards des matins, de
e-même, en quelques lignes évoque la vie complète, la secrète vie qui rêve dans les hêtres, dans les gouttes d’eau, et dans
eues sous les lunes sereines, les coupoles étincelantes de la Cité du Rêve . Et il chante cette Cité, et il marche. Il aperç
va me conduire en la Cité. Et il chante la Cité et s’endort dans le Rêve . Édouard Dujardin étudia d’abord128 des cas très
précisés par ce qu’il désigne des concordances, puis suggérés par les rêves de son personnage. Chaque vision qu’il eut de l’
et parce qu’elles sont d’une minorité défiante et qui poussa tout au rêve  ; — de petits traits choisis, plus abondants à me
é. V. Commentaires d’un Livre futur « … Dans l’abstraction, le rêve et le symbole. » M. Taine. En attendant que l
que la Science ait décidément conclu au Mysticisme, les intuitions du Rêve y devancent la Science, y célèbrent cette encore
rt à la Vérité et aussi à la Beauté. La synthèse de l’Art, c’est : le rêve joyeux de la vérité belle. (Ajoutons ici, sans
ransfigure souvent ces formes divinement animales, ce beau vase où le rêve qui s’en désola boit le philtre qui le console. S
futur le prologue de l’œuvre, le vestibule du monument littéraire que rêve , destiné en toutes ses parties, — (qu’il pourrait
ance la fantaisie, le Poëte, pour informer d’une logique éternité son Rêve , d’abord en scrute le sens dans l’aspect rationne
ester l’heure de départ du Poëme : car il y a une joie à voir le beau Rêve sortir du temps et le dépasser. Encore : un détai
er. Encore : un détail (fût-il historique) « piqué » dans la trame du Rêve , y produira parfois l’effet heureux d’une extraor
pitié du Poëte aux réclamations orgueilleuses des nations. Enfin, le Rêve s’échappant de lui-même peut atteindre aux appare
de nos velléités, la perfection correspondante aux splendeurs de nos rêves , l’abstraction même du concret, l’Idéal invu et i
fique. 40. S’il faut croire que M. Zola a voulu nous indiquer par Le Rêve dans quelle mesure le Naturalisme admet et pratiq
t perpétuel, il sait que, pour lui, le travail, c’est la rêverie. Son rêve lui est presque aussi cher que tout ce qu’on aime
e l’homme tel qu’il serait. — … Je demande si le bonheur n’est pas un rêve d’enfant. — … Je suis condamné à attendre toujour
ut-être pas très philosophique. Y a-t-il donc d’autres Vérités que le Rêve lui-même, en Art, le rêve propre de chaque artist
ique. Y a-t-il donc d’autres Vérités que le Rêve lui-même, en Art, le rêve propre de chaque artiste ? Mais j’entends très bi
iversel et n’aura sans doute jamais de réalité que dans les horribles rêves des philanthropes, je le pense, mais ce n’est pas
nt de risquer une métaphore. Notre expression est le symbole de notre rêve , notre rêve est le symbole de notre pensée ; tout
r une métaphore. Notre expression est le symbole de notre rêve, notre rêve est le symbole de notre pensée ; tout vient, tout
e phases d’un coucher de soleil, n’est qu’une suite de sensations, de rêves et de souvenirs ou tout se mêle, le passé du bonh
15 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villiers de L'Isle-Adam, Auguste de (1838-1889) »
s sacrés, tout le livre se déroule. Pour celui qui déploya de pareils rêves , voilures gonflées vers l’infini, la vie quotidie
tranger aux courants novateurs de la littérature. Mais il a ouvert au rêve de larges et splendides voies. Sa pensée se proje
ent comme une des plus hautes et des plus éloquentes protestations du rêve dans les temps actuels. Nul mieux que lui n’a d’a
s de l’Isle-Adam n’ont point toujours cette secrète correspondance du rêve intérieur et du rêve exprimé ; il est visible, pa
t point toujours cette secrète correspondance du rêve intérieur et du rêve exprimé ; il est visible, par endroits, que des l
16 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhade, Laurent (1854-1919) »
Tailhade, Laurent (1854-1919) [Bibliographie] Le Jardin des rêves (1880). — Un dizain de sonnets (1882). — Au pays
livres de poèmes qui aient été écrits depuis longtemps (Le Jardin des rêves ), un livre qui s’impose à l’attention, car il est
a prodigieuse splendeur de la couleur éblouie. [Préface au Jardin des rêves (1880).] Henri de Régnier À la bassesse d’u
des poèmes où il donnait la stature de son âme et fixait à jamais son rêve en des vers sonores, précis et coruscants. [Portr
17 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
u public, dispensateur de ces biens apparents, consent à déformer son rêve et à banaliser sa pensée. Seul l’isolement est fé
ais une chute. Et elle est, l’étonnante barbare, un génie créateur de rêves et trouveur d’images. Sa phrase peut s’encombrer
ici en face de ce qu’il peut comprendre le moins. Voici devant lui un rêve mélancolique, vaguement médiéval, non par amour d
omme une médaille. Il a presque toujours senti, le délicieux poète du rêve et de la brume, qu’il n’était point fait pour les
e et du lecteur la création d’une atmosphère de jadis qui est pour le rêve et la nostalgie un refuge où nulle précision ne b
la complète conscience de ce qu’il est. C’est dans ses deux poèmes de rêve , Le Chemin de l’Irréel (1895) et le Chemin de la
la Volupté et la Mort, s’est élevé jusqu’à l’Idée. De la cime de son rêve il contemple, heureux, le spectacle élargi. Car l
ritique générale parce qu’ils sont surtout œuvres d’imagination et de rêve . Leur philosophie est faite d’un sentiment noble
e, déshonorent Baudelaire ou Vigny. Éternité, « très simple poème de rêve fait… de souffrance et d’infinie tendresse », est
jours sûrs, réussissent souvent à …… grandir jusqu’à la prophétie Le rêve tout-puissant de son vœu de beauté. Lacuzon insu
ste embrasement de prière exaucée. Un baiser semble unir « la vie au rêve  ». Mais ici, le plus faible des deux amants tremb
présence effroyable et douce, de plus en plus envahissante, car Tout rêve est un regard infini vers la mort. Elle sentait
un autre, suffiraient à peine à l’indiquer, s’impose comme un de ces rêves plus obsédants que le réel, parce qu’ils sont du
ayais un bouquet « Ce livre est un document humain transporté dans le Rêve . » — Et nous sourient, en effet, de rêveuses coro
18 (1902) L’humanisme. Figaro
la beauté pour la beauté, devint chez eux celle de la beauté pour le rêve . Ils négligèrent délibérément non plus seulement
e, subjective et objective, toute la vie ; ils se cloîtrèrent dans le Rêve . Ils habitèrent la Tour d’ivoire un étage au-dess
symbolistes — et les meilleurs d’entre eux l’avouent — a exprimé des rêves abscons et froids, et non la vie. Ils ont créé to
Tout est secret, enveloppé, allégorique. Les symbolistes ont fait un rêve irréalisable, celui d’exprimer le pur mystère et
sophes ou des croyants. C’est de leur vie même qu’étaient faits leurs rêves . Après l’école de la beauté pour la beauté, après
école de la beauté pour la beauté, après l’école de la beauté pour le rêve , il est temps de constituer l’école de la beauté
notre tâche sur la terre, qui est d’inscrire en des paroles belles le rêve que fait l’homme à ce moment du temps infini, pou
19 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »
des gothiques de Cologne, restent pourtant lointains comme eux, et le rêve qui les entoure se communique à nous par l’enchan
de flûte dans un ton de clair de lune : c’est l’assoupissement et le rêve attristé par le silence des choses et l’incertitu
x pour ne pas être distrait par les choses réelles et mieux rêver les rêves qu’il a élus. Non content de ces variations souve
ô Dieu, Ou là-bas dans la ville où le soleil est noir ? Ou bien son rêve s’élance « vers les villes qu’on ne voit pas enco
r noblement ne tend-elle point d’ailleurs à la réalisation d’un grand rêve social, puisqu’elle impose la plus grande part de
20 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Retté, Adolphe (1863-1930) »
e la littérature, tout court ; un poème et un exposé de doctrine ; un rêve et un manuel ; mais le poème et le rêve sont domi
et un exposé de doctrine ; un rêve et un manuel ; mais le poème et le rêve sont dominants. Le défaut de ce drame prodromique
ple, trop comme le désire l’auteur, qui ne daigne compter qu’avec son rêve et de toutes les contradictoires tendances de l’h
onotone et affadissante des mirlitonneries pour demoiselles en mal de rêve . [Le Réveil (1896).] Joachim Gasquet M. Ad
s ou ravagées de sauvages passions et qui donnaient le goût de grands rêves nocturnes, dans les brumes de sa flottante Thulé.
21 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Montesquiou, Robert de (1855-1921) »
, études (1894). — Le Chef des odeurs suaves (1894). — Le Parcours du rêve au souvenir (1895). — Les Hortensias bleus (1896)
point cette franche hilarité qui saisissait le lecteur du Parcours du rêve au souvenir. C’est moins tortillé, moins clownesq
gauches culbutes. Ce livre appelle plutôt le sourire. Au Parcours du rêve au souvenir, nous assistions à ce spectacle d’un
parfums groupés en symboles forment le sujet varié », Le Parcours du rêve au souvenir, « multiples feuillets recueillis au
22 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blot, Georges »
Blot, Georges [Bibliographie] Heures de rêve (1893). OPINION. Sully Prudhomme Le sp
n pareil maître. Cette alliance de la poésie et de la pensée a été le rêve de ma vie. J’en salue, dans votre ouvrage, une ré
et m’inspirer confiance dans mon idéal. [Lettre-préface aux Heures de rêve (1893).]
23 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »
ain siècle (1894).] Henri Albert La Gardienne : En un décor de rêve , par un soir d’automne, dans une contrée septentr
d’autrefois, il retrouvera le solitaire bonheur que la fuite hors du rêve lui avait fait perdre. Maintenant il se rappelle 
ropres pensées secrètement enfouies, d’espoirs, de désillusions et de rêves , et tous ceux qui sont « affligés d’âme » écoutai
ésirs ; il est, pour penser ainsi, trop poète. Mais les visions qu’il rêve se prêtent, on le dirait, d’elles-mêmes à l’harmo
veut, sa subtilité est infinie ; il note d’indéfinissables nuances de rêve , d’imperceptibles apparitions, de fugitifs décors
t de leur dévouement à Stéphane Mallarmé, hautainement isolé dans son rêve  ; qui entourèrent Léon Dierx d’une déférence sans
24 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
conquis tous droits à la gloire depuis qu’elle s’est relevée jusqu’au rêve de l’infini. Car voilà le mysticisme réel : c’est
e jusqu’au rêve de l’infini. Car voilà le mysticisme réel : c’est le rêve de l’infini , — et je crois utile de le rappeler
’évolution actuelle de la vie lui accorde ; il conçoit ou du moins il rêve un être qui serait à l’homme ce que l’homme est à
se résolvant en quelque belle alliance de mots, restent vibrantes du rêve que nous avions fait d’un mot propre imaginaire.
rts. En chacun d’eux, en effet, se vérifie la définition générale. Le rêve de Shakespeare et de Léonard n’est pas moins que
e Shakespeare et de Léonard n’est pas moins que celui de Beethoven le rêve de l’infini. Tous trois, dans les bornes providen
s percevons le divin », a dit Carlyle. Sa fonction est de réaliser en rêve le désir de bonheur qui fait le fond de notre vie
Juan ne sera que proie d’opérette. Mais s’il s’agit d’un idéal, d’un rêve d’amour et de beauté, don Juan, comme Faust (et p
vresse du désir que rien n’arrête, ni le crime, ni la vertu, c’est le rêve de vivre ! C’est de cette union nécessaire de l’e
sanglant de notre sang, la vraie vie est en nous. L’homme a dans ses rêves des refuges splendides, dans son amour des joies
ves des refuges splendides, dans son amour des joies inépuisables. Le rêve et l’amour sont à tous ! Quelques-uns parlent mie
r sont à tous ! Quelques-uns parlent mieux que d’autres d’amour et de rêve , — musiciens, peintres, poètes : — vous donc, l’h
voiler, l’embellir de vague, et prêteront moins au raisonnement qu’au rêve , à l’intelligence qu’au sentiment. Alors seulemen
a gloire. Il souffrira de sa joie impossible et la réalisera dans son rêve par le verbe de la parabole ou du poème ; il joui
rveilles, et tant de conquêtes n’ont-elles pas élargi votre empire de rêve  ? — Ils répondent : La quantité n’ajoute et n’enl
ux fragments. Paris a cru prendre la succession romaine et ç’a été le rêve de quelques années. Il n’y a plus d’Europe, il n’
st la passion métaphysique qui l’a transfigurée : elle a reconquis le rêve de l’infini. Il y a quelques quinze ans Banville
bouleverser les âmes, leur donner de nouveaux désirs et précipiter le rêve de la perfection. Toutefois, l’accent religieux d
regards vers cette noble église de Bayreuth pour comprendre que notre rêve n’est point irréalisable et que d’autres y ont pe
squ’alors, écueil ou phare, on pourra voir Dans la fureur du ciel mon Rêve qui s’élève Et défie les assauts de l’aurore et d
25 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
venir, cela demanderait trop d’effort ; c’est le faire entrer dans un rêve où il se transfigure. Et plus la rêverie se prolo
j’ai constaté en moi-même. Il m’est impossible de me rappeler un seul rêve où soit entré un souvenir précis et exact de la v
odifiés, que j’en suis à me demander à quoi je les reconnais dans mon rêve . Il m’arrive parfois en songe de me trouver dans
situation telle que j’aie besoin de retrouver un souvenir précis ; je rêve par exemple que je fais une conférence ; alors je
es arrivent jusqu’à la conscience, nous les faisons entrer dans notre rêve  ; elles ne font que donner plus de force à l’illu
doit se produire que lorsqu’on se réveille à demi, ou encore dans le rêve matinal, c’est-à-dire aux approches du réveil spo
; en se prolongeant, elle prend peu à peu les caractères du véritable rêve . Alors d’ordinaire elle finit tout à coup ; senta
ce ne sera plus alors une rêverie sentimentale ; ce serait plutôt un rêve passionné. Ce qu’il nous faut retenir pour le met
étique au point de prendre un caractère idéal, une sorte de beauté de rêve  ; mais s’il était décidément trop laid, il nous s
i je n’avais cessé de quelque manière d’y penser toujours ; images de rêve , vagues projets d’avenir, espoirs et craintes, éb
ue les recouvrir. Au moment où nous ouvrons les yeux, les fantômes du rêve pâlissent et semblent s’effacer. Est-il certain q
d’effort ; d’autres où nous préférerons le repos, la léthargie et le rêve . Je n’accepterais pas non plus sans réserves la t
itue un libre jeu de représentations. Suis-je vraiment libre quand je rêve  ? J’en doute fort. C’est ma rêverie qui est libre
éelle à se réfugier dans le monde des souvenirs, des illusions et des rêves . Et cela même n’est pas bien sûr. N’arrive-t-il p
mer que cela se produise en fait. Il nous arrive sans doute, dans nos rêves ou nos rêveries, de nous représenter de beaux pay
inons, valent-elles l’admiration qu’elles nous inspirent ? Dans notre rêve nous les trouvons infiniment belles. En elles-mêm
c’était un assemblage fortuit de syllabes comme il s’en forme dans le rêve . Mon fantôme s’appelait Corambé et ce nom lui res
on imagination (je n’oserais dire par l’effet de ma volonté, tant ces rêves me parurent bientôt se formuler d’eux-mêmes), m’o
série d’épreuves, de souffrances, de persécutions et de martyres… Le rêve arriva à une sorte d’hallucination douce, mais si
éparses et flottantes, fils légers auxquels il renouera ses nouveaux rêves . La nature plus ou moins esthétique des images pr
e même et pendant que nous les percevons elles font déjà l’effet d’un rêve . Les objets lointains, inaccessibles, qui nous ap
joint le ciel ; c’est la région enchantée vers laquelle s’en vont nos rêves . Mais plus encore que l’éloignement, l’absence po
images qui se succèdent en tableaux fondants a toutes les allures du rêve . De même dans les descriptions de nos modernes po
ent en nous que la vie réelle nous semble plus belle que le plus beau rêve  ; ainsi dans l’ivresse de l’adolescence ; ainsi d
prouvées à ce degré ; il nous fera contempler la nature à travers ses rêves  ; il nous en présentera une image transfigurée, t
le monde réel, mais dans le monde des symboles, de la fantaisie et du rêve . L’art décoratif doit en grande partie sa vertu p
ler à la contemplation rêveuse. — Comme figures analogues à celles du rêve et nous transportant par simple contemplation dan
dans le cerveau un peu congestionné et lourd de rêverie. Ce sont des rêves transportés sur la toile, avec l’étrangeté radica
bjective : quoi qu’il fasse, il ne saurait nous rendre à chacun notre rêve . L’œuvre pathétique gagnera à l’exécution intégra
ent, de la passion, des conflits d’âme, non de la contemplation et du rêve . Il est rare qu’au théâtre les beaux vers soient
, sous l’ombrage des chênes séculaires, ou dans les pays charmants du rêve et de la féerie, aux bords des claires fontaines
onge, dans lequel elle se fond et se transforme. Ainsi le dormeur qui rêve de batailles pendant que la pluie fouette les vit
nous trouvant dans cet état de détente intellectuelle si favorable au rêve , et par surcroît vibrants, émus, ne rêverions-nou
le devient intérieure et toute psychique. Elle nous fait l’effet d’un rêve , plus riche, plus coloré, plus pathétique, plus d
mais nous trouver, tout éveillés, dans un état mental aussi voisin du rêve proprement dit que dans l’audition musicale. Enfi
voisin du rêve proprement dit que dans l’audition musicale. Enfin ce rêve est esthétique de sa nature ; il l’est par obliga
haut degré. Certaines symphonies doivent compter parmi les plus beaux rêves que l’homme ait jamais conçus. Chapitre V La p
agit de ces récits merveilleux qui ont déjà par eux-mêmes l’allure du rêve  : les Mille et une nuits, Cyrano de Bergerac aux
i tinte, une voix qui nous interpelle, nous tire brusquement de notre rêve  : nous avons ce regard effaré du dormeur qui se r
sont la représentation imaginaire d’un état purement imaginatif : le rêve d’un rêve. § 2. — Valeur poétique de la pensée
eprésentation imaginaire d’un état purement imaginatif : le rêve d’un rêve . § 2. — Valeur poétique de la pensée. Mais
sans peine des poèmes de grande valeur littéraire qui ne sont que des rêves  ; au lieu qu’il serait impossible de citer un seu
re de composition on reste tout à fait passif. Je suppose que l’on ne rêve pas seulement, mais que vraiment on compose. La v
dans l’azur s’élève, Nous lançons nos projets, nos vœux, l’espoir, le rêve ,         Ces flèches de nos cœurs. Nous montons à
face ; ils le mettent en évidence. Tandis que l’homme positif met ses rêves au service de sa réflexion, le poète met sa réfle
service de sa réflexion, le poète met sa réflexion au service de ses rêves . Il s’exerce et s’entraîne constamment à réaliser
certaines opérations intellectuelles que l’on n’effectuera jamais en rêve , parce qu’elles impliqueraient un effort d’abstra
t. IX, 1902, p. 339-340. 2. « Plus le sommeil est profond, plus les rêves concernent une partie antérieure de notre existen
uperficiel, plus les sensations journalières apparaissent et plus les rêves reflètent les préoccupations et les émotions de l
émotions de la veille. » Vaschide. Recherches expérimentales sur les rêves . Comptes rendus de l’Académie des sciences, 17 ju
de ceux qu’on n’aime pas encor Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves Et va s’illuminant sur de pâles décors Dans un ar
nt des unions lamentables et tendres... Et ceux-là resteront quand le rêve aura fui Mystérieusement les élus du mensonge, Ce
26 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
s par un idéal du passé, imprégnés de l’esprit chrétien, des êtres de rêve , séparés de la nature et de la vie par une barriè
ent du plein jour et du plein air aux ténèbres et à l’oppression d’un rêve , je dirais presque d’un cauchemar. Vous avouerez
entaires, de s’en détourner dédaigneusement, perdu à l’écart dans son rêve ascétique. Il nous paraît profondément ironique d
route.‌ Tout ce qui s’oriente vers le passé est mort-né : aussi, son rêve , sans rapport avec la réalité présente, demeure-t
ent d’une puérile méconnaissance des lois de l’évolution humaine. Son rêve d’esthéticien lui a voilé l’ensemble du monde. Il
conception esthétique se hâte vers le déclin. Sa réaction naïve, son rêve de « Primitif » sont emportés dans les remous vio
cherche de la vérité — uncompromising truth — aboutit en réalité à un rêve d’artiste mystique conçu en dehors de toute réali
dans la vie, mille fois plus de beauté que dans la fiction et dans le rêve avec leur morale, leurs artifices et leurs évangi
rétrograde, un art de réaction, un art sans avenir. Leur peinture de rêve , privée de muscles, de chaleur et de sang, de sol
27 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
eût vécu plus longtemps et beaucoup. La mort le surprit sur un grand rêve  : attitude naturelle et nécessaire, aux minutes s
le et nécessaire, aux minutes suprêmes, chez qui ne vécut que pour le rêve . J’essaierai, étudiant les éléments de sa poésie,
ui veut accomplir des « exploits » exceptionnels « les commet dans le rêve pour ne gêner personne6 ». Il a vécu dans le rêve
 les commet dans le rêve pour ne gêner personne6 ». Il a vécu dans le rêve pour ne gêner personne ; et s’il s’est attaché si
ance, à ne gêner personne, c’est pour ne pas être, dans le domaine du rêve , gêné, — « respectueux du motif commun en tant qu
e connaissant comme rêveur, se plaisant à lui-même comme le maître du rêve , proclamant son incompétence sur « toute autre ch
tières vivantes, mouvantes, ainsi que sous une main, qui derrière son rêve l’isolent, glisse et luit, pour vous seul, dirait
, car il n’est point d’autre sujet, sachez-le bien ; l’antagonisme du rêve chez l’homme avec les fatalités à son existence d
, sur l’infini scrupule dont il l’aggravait, se pose cette coupole de rêve , tout l’espoir et tout le désir qui allègent comm
une essence de cristal et dans une distillation d’or les idées et le rêve que lui construisait la vie ? Par le Fontaineblea
estier d’octobre, « des torches consument, dans une haute garde, tous rêves antérieurs à leur éclat répercutant en pourpre da
es où montent du bois les esprits du feu ; et sur tous les objets son rêve jette comme ce feu des reflets de chimère qui rôd
llarmé « le taciturne reploiement sépulcral, désormais, de l’aile des rêves , en cet endroit28 » ; et muet et simple meuble l’
et muet et simple meuble l’instrument lui évoquait silencieux plus de rêve peut-être que n’en dégagèrent les doigts qui l’an
estige d’antique perfection, de ne pas prêter à ces méprises et à ces rêves « les soieries de robe aux bergères avec aligneme
Calices balançant la future fiole, dit-il nommant les Fleurs. Sur le rêve de cette fiole il s’obstine avec la patience d’un
re, celle du Faune qui n’a connu que des joies de pressentiment et de rêve . Je dis interférence, parce que d’abord elles sem
Cette formule jetée en passant, il l’a à peine pratiquée. Ce que son rêve comportait d’aérien s’évanouissait généralement l
lligence mobile dans le ballet qui faisait un prétexte indéfini à ses rêves . Il n’a été jusqu’au bout ni de l’une ni de l’aut
e, concentration, incapacité de développement et d’ampleur, regret du rêve indéfini que sacrifiait chacune de ses pensées éc
’habille — la dissimulant et la révélant à la fois — par une magie de rêves . La vie intérieure à laquelle il est forcé, le po
he cet esprit pur : Quand l’ombre menaça de sa fatale loi Tel vieux rêve , désir et mal de mes vertèbres, Affligé de périr
ord, que le vide laissé par un vieux, tenace, irréalisé désir, par un rêve dont l’aile, de lassitude, enfin s’est repliée.
s-Midi il ne considérât pas ce monde de beaux souvenirs et de subtils rêves comme un pis-aller un peu triste, une consolation
dans les joies coutumières, une épave seulement, un héritage vide de rêve brisé, La chambre ancienne de l’hoir De maint ri
qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer voilà le rêve . C’est le parfait usage de ce mystère qui constit
des voies romantiques. La poésie, de ses mains, ne sort pas comme un rêve cristallisé et définitif, mais comme un motif à r
la prolongent infiniment. Mais, suspendu sur un impalpable horizon de rêve , qu’il m’en faut peu pour le dissoudre en une com
l’ombre, courte sous l’action de midi, et qui s’allonge loin sous le rêve ou la méditation du soir. Et c’est à cette derniè
tesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un rêve au cœur qui l’a cueilli. Hâtons-nous de lire dan
te fleur transparente qui se compliquera et s’assombrira. Réaliser un rêve , même le réaliser pleinement, cela dégage une mél
ncible. Sans heurt, silencieusement, par l’acte même de sa nature, le rêve , en passant à la vie, se dépose en tristesse, com
es journées d’été, de la rivière lumineuse qui porte la yole comme le rêve qui l’effleure. Journées de nonchaloir qui suscit
oraine, l’image et comme la Muse du poème qui sur l’eau simplement se rêve  : « Sûr, elle avait fait de ce cristal son miroir
un bruit est peut-être le pas de la dame, peut-être la musique de son rêve , il demeure dans le délice de l’heure transparent
il partira, ayant en main la fleur ici cueillie, le nénuphar blanc du rêve pur, qui, selon sa nature, devrait demeurer sans
des positions où passa l’Esprit Pur d’Alfred de Vigny. « Un homme au rêve habitué vient ici parler d’un autre qui est mort 
ce qui figurait la mort la ressource et l’inépuisable possibilité du rêve . Il donna, sous son regard et sous sa plume de po
tur, demeure au contraire très aiguë chez Mallarmé. Ses puissances de rêve , ses espaces de page sous le mot, d’eau sous la r
artificielles imitant les roses et les clématites, voilà vraiment le rêve que fait chaque phrase employée à écrire, au lieu
l parlait à travers les nuages, en des mots imprécis, en une forme de rêve . La mort n’est pas pour interrompre ce genre de c
s, à sculpter en hommage sur la porte de leur tombeau. « Un homme au rêve habitué vient ici parler d’un autre qui est mort 
t pas104 ». On reconnaît presque les termes du bouffon. Vivre dans le rêve , c’est s’habituer à la mort, c’est en anticiper n
représentatif, comme le traite d’abord la foule, le dire, avant tout, rêve et chant, retrouve chez le Poète, par nécessité c
pose vite chez Mallarmé le problème de la musique. Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort une mandore Au creux néan
et de l’absolu ne le séduisît précisément par la valeur musicale d’un rêve en marche, et non par la beauté plastique d’un id
sa poésie, mais surtout ils lui font des entours, une atmosphère, un rêve . Le jardin qu’il cultive diffère du Paradis qu’il
ut toujours le même mystère merveilleux, la même matière indéfinie de rêve . Un de ses thèmes constants est celui de la déché
de l’action, avec Chateaubriand, sa figure symétrique, le Napoléon du rêve . Le triple orgueil du Breton, du noble de provinc
t qu’elles sont frappées pour lui seul, « drachme d’or à l’effigie du rêve  », correspond un peu à cette retraite des Parnass
es siens, par l’étrangeté et leur recul, quelque religion119 ». Il le rêve , et puis il réfléchit. A Oxford, à Cambridge, il
fin d’aboutir non à un lettré, mais à un Livre. Pour cet idéaliste au rêve si matériel et si plastique, l’existence du Livre
oderne ; un Livre, explication de l’homme suffisante à nos plus beaux rêves … Cette œuvre existe, tout le monde l’a tentée san
. Rouge comme la peau d’un taureau qu’on écorche. La ville semble un rêve aux lueurs de ma torche crierait Hugo avec son C
musique et la poésie même, tout l’art essentiel, dans le ballet qu’il rêve , est figuré par des mouvements de danseuse. Ces m
t, étoile, fleur, vase. Voici un sonnet où une chambre blanche et les rêves qui l’habitent ne s’expriment que par des signes
ontre la vitre blême Flotte plus qu’il n’ensevelit. Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort une mandore Au creux néan
ger, d’abord, à la définition que l’on a donnée du sonnet de Soulary, Rêves ambitieux : une noix de coco sculptée par un forç
a chambre, et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve , et la lumière de la lampe, ruisselant sur lui, p
vers qui suivent développent le Est mort selon un admirable motif de rêve , jusqu’à l’éclat de l’image finale « la corde ten
e sa veine, par la sécheresse de son développement. C’est alors qu’il rêve d’une poésie strictement formelle, d’un pur trava
n pur travail de mots. Je ne dis pas qu’il le pratique, mais qu’il le rêve . Le poème Las de l’amer repos est son Art Poétiqu
e de son talent la nostalgie et l’idéalité qui exhaussaient encore un rêve réalisé par crises, Mallarmé vit dans le vers la
lui la rime termine le vers, qui pour le poète émanait de la rime. Le rêve de Mallarmé fut, en poussant à l’extrême la puiss
e fiévreuse et d’azur bleu vorace. (Id.) 4. A renaître portant mon rêve en diadème. (Id.) 5. Vermeil comme le pur orte
ciel évanoui retienne. (Victorieusement fui.) 13. Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort une mandore. (Une dentel
cien ciel d’or suscités par la chevelure, vibre (13) sous une aile de rêve comme une corde d’instrument musical — celle de l
ira le vol… son imaginaire trophée ». Sur le même motif, une ombre de rêve dans l’ébauche en prose, une amertume de déchéanc
me abondance et la même souplesse de ressources. La cueillaison d’un rêve au cœur qui l’a cueilli. (Apparition.) Et laiss
econd défaille avant la rime, évoquent de leur douceur le passé et le rêve . Du surjet encrasse, tombe avec lourdeur ce baise
u sein reconnaissant. VI Ils tettent la douleur comme ils tétaient le rêve . Et quand ils vont rythmant leurs pleurs voluptu
e et leur mère se lève. Ils tettent la douleur comme ils tétaient le rêve , Et quand ils vont rythmant des pleurs voluptueux
vient glacer à mon front. Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée Rêve des chers instants qui la délasseront. Le sonnet
génieux, du canut lyonnais qui tissa en sa chambre bureaucratique les Rêves ambitieux. Or Théophile Gautier, dans son excelle
ante d’argent qui figure sur les tentures funèbres. Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort une mandore (Une dentelle
existence, et le sens verbal n’exprime-t-il pas l’action qui, avec le rêve même de Villiers, s’évade de l’être matériel ? C’
appeler des paroles, mais de susciter directement la méditation et le rêve . Et cela tient à la nature même, pour qui l’appro
cer par un échange de monnaie, — mais écrire comme on pense, comme on rêve , pour que l’on puisse penser et rêver plus et mie
maginera précisément un passage immédiat de l’écrit à la pensée et au rêve , sans l’intermédiaire, sans la douane âpre de la
t les bosquets et les cieux ; là, en public, éventée par le manque du rêve qu’elle consume, pour en épandre les ténèbres com
t pourtant demeurent solides les racines parnassiennes, moitié de son rêve qui flotte sur les confins où son art ne va pas,
à la fois s’attacher à certaines précisions techniques et dégager un rêve plus volatil ; essence, la même, ici cristallisée
es : toutes deux vont maintenant nous étager sur sa poésie, parmi son rêve , leur cime de neige, sans un pas d’homme. Chap
ause que nous retrouvons souvent à son sujet, la cause déficiente. Ce rêve du Livre idéal ne lui vint-il pas un peu de sa di
livre. Peut-être tous les livres existants s’égalisaient-ils dans son rêve d’un livre idéal. Peut-être aussi rêver de ce Liv
. Pareil aux Poésies de Froissart, il voudrait offrir le Livre de ses rêves à quelque souveraine d’aujourd’hui, la sienne. Ce
tmosphère mentale. Voyez l’usage d’un livre, si par lui se propage le rêve  : il met l’intérieure qualité de quiconque habite
e le hasard ; encore la faut-il, pour omettre l’auteur306 ». Mallarmé rêve pour le livre de vers, dans une sorte d’espace or
l’ouvrier, et figurer au lecteur la souplesse spontanée et vivante du rêve par « une notation fragmentée » que raccordera so
stère humain l’absolu immaculé du blanc. Idée du livre qui devient le rêve du livre futur. Par rapport à ce livre futur le l
i tout, dans le monde, peu à peu s’ordonne. Ce mysticisme rappelle le rêve hégélien, chez le Renan des Dialogues, du Dieu qu
l soit dit321. » Tarde dans son Fragment d’histoire future, a fait ce rêve d’une humanité saisie par le froid sous un soleil
l’amène à écrire un livre, le livre achevé de vérité, de beauté et de rêve qu’aucun œil ne lira et que la terre demain empor
t de le lancer sur sa propre hyperbole ? Et pourtant il semble que le rêve de Mallarmé soit resté balancé, hésitant entre l’
vre et théâtre figurent les deux seaux alternatifs dont l’un, dans le rêve de Mallarmé, descend lorsque l’autre remonte.
en cause, mais les rappelant impérieusement au contraire328. » Et le rêve de Mallarmé le conduit vers un théâtre en soi, où
trarier la lecture du livre qu’il exploite, fixer la souplesse de son rêve sur la figure nette et vulgaire d’interprètes, le
le raide de l’espace fixe. Mais pages qu’entières sous nos yeux notre rêve imbibe, transfigure, pages et livre devenus corps
a foi ancienne, l’histoire figurée d’Israël. Et devant la scène où le rêve du poète imagine pour l’homme un bain de lumière
atrice d’aujourd’hui, l’Église. Mallarmé désire simplement évoquer le rêve du spectacle futur par une analogie, celle de la
e. Si un jour ces disponibilités devenaient libres, peut-être quelque rêve analogue à celui de Mallarmé prendrait-il corps.
eur à nous, mais ne pouvons-nous supposer, comme dans certains de nos rêves , comme dans l’intensité de l’amour, une adaptatio
s un sujet déterminé, mais une infinie suggestion, un centre d’où les rêves s’orientent et prennent corps. Ni acteur réel, ni
amlet il a vu une représentation du poète qui ne saurait réaliser son rêve , ordre de l’Ombre mystérieuse, il a aimé une repr
rs, attitude pareille de l’esprit qui dit non à la Vie, parce que son rêve l’a épuisée toute. Mais le poème inachevé appelle
vous étonnait d’abord l’aspect de Mallarmé. S’éveille-t-il de quelque rêve ou prolonge-t-il quelque vision ? Debout, ici, la
ux Polyphème ! Et Voici que d’elle monte la mélodie de souvenir et de rêve . N’était-il point, ici, jadis ; avant que le faun
nt sous l’azur on joue ; Qui, détournant à soi le trouble de la joue, Rêve , dans un solo long, que nous amusions La beauté d
. Tout défaille. Ombre, illusion encore. Et l’âme du faune, lassée de rêves , va se défaire dans le silence et dans le sommeil
nesque du Banquet. Reste, après l’état perdu d’innocence heureuse, le rêve qui en recompose les ombres, la flûte qui en répa
gue, donner celle-ci, shakespearienne : Nous sommes l’étoffe dont nos rêves sont faits. Les images de poésie nouvelle que lui
n préalable pour qu’émane la surprise : son geste résume vers soi nos rêves de sites ou de paradis, qu’engouffre l’antique sc
scène avec une prétention vide à les contenir ou à les peindre370 ». Rêves de sites ou de paradis non pour eux-mêmes, mais c
Stance III. — (Nous fûmes deux, je le maintiens). Pour qui, déchu du rêve , exilé d’aujourd’hui, le Poète écrit-il ? Pour to
n : la même musique et les mêmes mots mêlent la femme et le poème, le rêve d’amour figure le rêve d’art et le rêve d’art sym
les mêmes mots mêlent la femme et le poème, le rêve d’amour figure le rêve d’art et le rêve d’art symbolise le rêve d’amour.
lent la femme et le poème, le rêve d’amour figure le rêve d’art et le rêve d’art symbolise le rêve d’amour. On peut lire cet
e, le rêve d’amour figure le rêve d’art et le rêve d’art symbolise le rêve d’amour. On peut lire cette stance à la lumière d
l faut répandre « le secret de ce qu’avait su faire avec ce lieu sans rêve l’initiative d’une contemporaine de nos soirs371 
homme, une figure idéale avec une réalité, une figure vivante avec un rêve . Stance IV. — Aussi, après cette dédicace, dans l
et le même son, les Idées et les fleurs qui les figurent. Tel est le rêve de poésie nue, où, la main dans une main amie, s’
ourire « sensé et tendre », qui m’a averti de quelque vanité dans mon rêve . Selon une variante, indiquée d’après un manuscri
’écarte du poète comme d’un étranger, tout cela lui témoigner que ce rêve de verbe et de beauté nouvelle est chimère et Qu
phe pareil, le sol, idéal aussi, de cent iris. Stances XIII-XIV. — Ce rêve , ce qui l’a doré, c’était l’instant d’amour, la p
bruire et rire un peu le tombeau de la poésie qui n’a pas fleuri, des rêves qui sont demeurés, Le transparent glacier des vo
age… D’une victoire sur le hasard il n’eut que la vision ou plutôt le rêve , et comme son fruit le hasard retire à soi ce rêv
ision ou plutôt le rêve, et comme son fruit le hasard retire à soi ce rêve évanoui. Page IV. — Le retire, non sans qu’un té
Mallarmé, le sujet même tenté dans Un Coup de Dés, « l’antagonisme de rêve chez l’homme avec les fatalités à son existence d
emptoirement reconnaître de l’appellation de Maître puis sortirait de rêves , en l’estimant murmurée avec sérieux devant lui e
s Cygnes à Phocas le Jardinier, de Couronne de Clarté à l’Ennemie des Rêves , du Voyage d’Urien aux Nourritures Terrestres, de
t, au-dessus d’une œuvre nécessairement localisée et de « hasard » le rêve même de Mallarmé. Chapitre II. La place de Mal
oésie, à prévoir pour l’effort de Mallarmé une place en fonction d’un rêve . En fonction d’un rêve, car on a bien compris que
’effort de Mallarmé une place en fonction d’un rêve. En fonction d’un rêve , car on a bien compris que je ne crois pas à cett
évoquer autrement que comme une absence, une impossibilité, — oui, un rêve . De sorte que chez ce Mallarmé idéal, chez ce Pla
ce Mallarmé idéal, chez ce Platon ou ce Goethe de demain, l’espace de rêve et l’ampleur d’inaccessible croîtraient encore en
re la lumière, comme l’appel, éperdument, du sein brûlé, équilibre de rêve l’éclat du sein substantiel. 1. Je ne donne
28 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
La solidarité des élites « Mon rêve le plus cher est pour une internationalité de poè
otale solidarité vers laquelle nous nous acheminons en poursuivant un rêve qui s’incarne. L’éveil d’une autre conscience ou
st qu’une perpétuelle conquête de l’amour et de la liberté. Action et rêve se combinent ; il combat pour l’amour et rêve de
e la liberté. Action et rêve se combinent ; il combat pour l’amour et rêve de liberté plus entière, il lutte pour la liberté
l’amour et rêve de liberté plus entière, il lutte pour la liberté et rêve d’amour plus chaleureux, avec les mêmes paroles a
le est sa profession de foi panthéiste. Imaginez un être incarnant un rêve énorme et constant, vivant une perpétuelle ivress
e et constant, vivant une perpétuelle ivresse débordante ; non pas un rêve inconsistant et trop loin de la terre pour s’y mê
un rêve inconsistant et trop loin de la terre pour s’y mêler, mais un rêve modelé dans la chair et nourri du même sang, un r
y mêler, mais un rêve modelé dans la chair et nourri du même sang, un rêve puissamment lié aux choses vitales, animé du souf
es dont la forme ne correspond pas en tous points à la formule de vos rêves  ? Pourquoi mépriser l’ouvrier dans la rue, la mèr
nstrueuse image de l’absolue monarchie, s’est effacé comme un mauvais rêve , comme un hallucinant cauchemar, d’où les premier
29 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
mon lit, soit dans mon fauteuil, des hallucinations semblables ou des rêves véritables, dans lesquels je lisais des caractère
ces visiteurs fantastiques. » Quand, dans le sommeil, au milieu d’un rêve intense, nous sommes subitement réveillés, nous é
ductrice de ce groupe. Il m’est arrivé il y a quelques jours, dans un rêve parfaitement net et bien suivi, de faire une sott
s actions précédentes surgissait et se trouvait en opposition avec le rêve  ; ce souvenir se précisa et en amena d’autres ; l
ait. Puis vint ce jugement fondé sur des idées générales : « C’est un rêve . » A l’instant, et définitivement, l’image ridicu
qui apprirent la nouvelle avec intérêt ; toute la matinée, l’effet du rêve persista, aussi fort que celui d’une sensation vé
intensité d’une image volontaire ont parfois la même puissance que le rêve . On en trouve plusieurs exemples dans la vie de B
à mort par ordre du ministre, sans avoir passé en jugement. Dans mon rêve , je me voyais tout garrotté, et l’on me poussait
me roulant comme un tonneau. Je fus très vivement impressionné de ce rêve . Je le racontai à un de mes camarades, qui se moq
ien dormi, je ne me sentais pas comme à l’ordinaire, je pensais à mon rêve …, et, en me rendant à la porte pour faire mon ser
bien être lui-même en danger. — Cet accroc devient définitif, et, en rêve , il se voit conduit à la guillotine. Le rêve lui
evient définitif, et, en rêve, il se voit conduit à la guillotine. Le rêve lui revient pendant la veille. À la suite d’une f
brement suivant des tendances nouvelles ; et le sommeil, si peuplé de rêves intenses, est un repos, parce que, supprimant une
médico-psychologiques, ibid. — J’ai eu moi-même, à la vérité dans un rêve , une vision semblable (novembre 1869). À la suite
médico-psychologique, 3e série, tome III, 161 ; et Du sommeil et des rêves , 3e édition ; chap. IV. — M. Maury a montré le pr
sortie. Elle ne peut, me dit-elle, mieux le comparer qu’à un mauvais rêve  ». — Beaucoup d’hallucinés font, après leur guéri
nt, après leur guérison, des déclarations semblables. — L’analogie du rêve et de l’hallucination est certaine. Voyez Maury,
30 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »
serait plus que le plus vulgaire des rêveurs. Et nous connaissons son rêve  ! C’est le rêve, plat et borné, qui traduit exact
le plus vulgaire des rêveurs. Et nous connaissons son rêve ! C’est le rêve , plat et borné, qui traduit exactement l’état act
exactement l’état actuel de la cervelle humaine. Ce n’est pas même un rêve  : c’est la réalité de ces temps misérablement avi
stème, tout homme est égal à Pichat comme X est égale à X. Tel est le rêve de ce poète chez qui l’imbécile Démocratie a tout
humains se tordant sur tes grèves. Tu regardes avec pitié nos pauvres rêves            Et nos larmes avec dégoût. Jamais, da
rite,            En attendant le thé du soir. Ni poète, ni fleur, ni rêve , ni verdure. Rien de ce qui vit peu ! Rien de ce
31 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
s’étrangeront là quelques ramures vertes virginalement sur de droits rêves , et perplexes quand sous elles il laissera qui pr
n seule digne : le réel et suggestif symbole d’où, palpitants pour le rêve , en son intégrité nue se lèvera l’Idée première e
rtaines chansons populaires, des séries d’impressions notées comme en rêve . Mais supposez en même temps que ces impressions
sentiment et demi-obscurité des mots. Par exemple, il nous dit qu’il rêve d’une femme inconnue, qui l’aime, qui le comprend
tre sont d’un poète mal réveillé, le cerveau troublé par la fumée des rêves ou par celle des boissons, en sorte que les objet
esque de la poésie avant la parole : c’est de la poésie de limbes, du rêve écrit. VI Comme je cherche dans M. Verlaine
e quand elle ment, cette voix !… Remords si chers, peine très bonne, Rêves bénis, mains consacrées, Ô ces mains, ces mains v
-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste, Et je dorloterai les rêves de ta sieste, Et tu chantonneras comme un enfant
sse, hallucination qui déforme les objets et les fait ressembler à un rêve incohérent ; malaise de l’âme qui, dans l’effroi
Verlaine. Lisez Kaléidoscope : Dans une rue, au cœur d’une ville de rêve , Ce sera comme quand on a déjà vécu ; Un instant
mourir… Vraiment, ce sont là des séries de mots comme on en forme en rêve … Vous avez dû remarquer ? Quelquefois, en dormant
cor Pas la couleur, rien que la nuance Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve, et la flûte au cor… D’autre part, il es
la couleur, rien que la nuance Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve , et la flûte au cor… D’autre part, il est tout s
32 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218
? l’âme rustique et populaire — amours, bravoures, deuils, souvenirs, rêves , scandés par l’allure du labour et le geste du mé
terie et une banale virtuosité technique excluent l’émotion vraie, le rêve hautain, tout idéal grandiose ; et, chez eux, l’a
paroles qui ne se tairont plus, en images qui ne s’effaceront pas, le rêve primitif, ingénu, comme inconscient, presque muet
s les Masseliotes lui avaient apporté des souvenirs de temples et des rêves de dieux. N’importe. L’Esprit gaulois, qui, par l
e répudierons jamais la coutume du même beau. L’inconnu, même dans le rêve , nous est interdit. Renaissance ! ce mot lui-même
ésespoirs des buts pas atteints, les fois bafouées, les déceptions du rêve  ; une mer universelle, faite, sous le pesant crép
Italie d’alors nous enchante comme une Assomption portée aux cieux du rêve par une archangélique troupe de Génies. L’Allemag
é de souvenirs, encore qu’il traduise Horace, et sans être troublé de rêve , encore qu’il se croie inspiré, ait regardé l’hum
et naquit le monde moderne. Mais ces éblouissements : l’illusion, le rêve , la beauté des êtres et des choses, et l’amour au
flue en le for des âmes, en l’intimité de la pensée, en le mystère du rêve . Elle a été de l’histoire ; elle va être de la li
yons, et n’entendons que le poète qui, les mains pleines d’espoir, de rêve , d’idéal, c’est-à-dire de vérité sublime et d’ave
importe ; l’auguste miracle nous apparaît d’une âme qui pense et qui rêve , à l’écart, très lointainement, si haut. Je pense
fut Alphonse de Lamartine ! De l’amour de la femme, ou de l’amour du rêve de la femme, qui mène à Dieu, il fit l’amour et l
de l’amour du rêve de la femme, qui mène à Dieu, il fit l’amour et le rêve de tout. La présence de l’aimée, ou l’espoir de c
t ; il n’importe même pas qu’il atteigne ou non le but dont il eut le rêve plutôt que l’idée. Ainsi donc nous apparaît-il co
erne ; l’incessant effort, à travers tant de sommeils pleins de jolis rêves , et à travers tant de gloires, qui n’avaient pas
’effacement, si français par la clarté du langage, si lointain par le rêve d’outre-Rhin, et d’outre-monde, ce Gérard de Nerv
’il rencontre, au détour de l’allée, quelque enfant ressemblant à son rêve , vite il oublie prose et vers, et, heureux d’une
es et des lendemains : Maintenant, c’est le jour. La veille après le rêve  ; La prose après les vers : c’est le vide et l’en
l suit vers le beau Rédempteur en oraison les pas de la Magdalena qui rêve . Donc, vibrant de toutes les émotions humaines, e
e son œuvre, il se fût détourné à la fois des tendres passions et des rêves supraterrestres, ne considérant plus dans la poés
qui est le signe primordial des originalités futures, il ressembla au rêve que le Maître avait fait naître en lui, non pas a
, avec quelque raideur dans la grâce et un peu trop de calcul dans le rêve , l’exquise imagination shakespearienne, il tenait
et des modernités troublantes ; mais si, loin de se rasséréner en les rêves beaux et purs qui étaient, je le crois, le vérita
uelque beau soir de juin, une magnifique aventure devant Banville qui rêve en marbre blanc dans le « Luxembourg plein de ros
rité vivante à revêtir les splendeurs, formidables ou délicieuses, du rêve . Parce que l’amour de l’excès était en vous, vous
sans rébellion visible, à des fonctions humbles et coutumières ; leur rêve , cependant, mélancolie énorme, à qui l’on ne saur
abstinence, à perpétuer, esclave, leur sauvage énergie. Tel, dans son rêve énorme, Leconte de Lisle a transposé, loin de la
Baudelaire, non sans offrir à tous l’occasion du prolongement de leur rêve , a toujours prétendu à l’expression totale et pré
son ami, de son compatriote, il l’obligeait, par le souvenir de leurs rêves communs autrefois, par son incessant besoin d’élé
de Marc-Antoine, de M. de Montlaur, dont personne n’a lu la Vie et le Rêve  ; il s’inquiète aussi des poèmes bretons de M. T.
Georges Lafenestres, poète aimable, au reste, par le sentiment et le rêve  ; et tous ces menus éloges qui proclamaient évide
ins méritoire, de la religion poétique. Jamais il n’a péché contre le rêve et l’idéal. Comme à d’autres, les tentations sont
et des messes ; et quel salaire espéraient-ils ? l’extase d’ouïr les rêves et les espoirs de leur douce âme naïve, montant t
illustre à l’écart ; et, comme les poètes, les philosophes aiment son rêve qui sent, pense, invente, et croit. François Copp
deurs trop longtemps ignorées. Villiers de l’Isle-Adam a vécu dans le rêve , par le rêve, pour le rêve. À aucun instant il n’
ngtemps ignorées. Villiers de l’Isle-Adam a vécu dans le rêve, par le rêve , pour le rêve. À aucun instant il n’a cessé d’êtr
es. Villiers de l’Isle-Adam a vécu dans le rêve, par le rêve, pour le rêve . À aucun instant il n’a cessé d’être fidèle à l’é
e son œuvre. Il ne faut pas, — abusé par ce mot facilement banal : le rêve , — confondre Villiers de l’Isle-Adam avec ces abs
tinu malheur, et de tant de désespoirs ! Il fut la dupe de tout : des rêves , des chimères, des paroles qu’on lui disait, des
gloire par lesquels, tout à coup, il rejoint les plus hauts essors du rêve humain ; et, hors du désordre et quelquefois de l
larmé. Et je fus émerveillé. Car ils existaient déjà, ces miracles de rêve , de sensibilité, de charme et d’art : Les Fenêtre
crois pas me laisser décevoir par l’illusion d’une amitié née en des rêves communs, fortifiée en des luttes communes, et dem
e grand poète — porte en lui la nature, l’histoire, les religions, le rêve , toutes les chimères aux grandes ailes ; les flam
, « courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude », il met aussi le rêve d’à présent et la nature contemporaine : la mer d
subtile et profonde pensée de Sully Prudhomme, le haut et magnifique rêve , en pleine nuée blanche, d’Armand Silvestre, et l
odes fameuses apportent aux cités, et aux salons particulièrement, du rêve et de l’espace en des bruits d’eau et de forêts p
e leur maturité ? M. Charles Pomairols est un cœur grave, un cœur qui rêve et pense, et de qui les nobles douleurs s’exprime
du rythme, aucun parnassien n’est supérieur à l’auteur du Jardin des rêves et de Vitraux, à cet extrême Laurent Tailhade, qu
hanté de menus Vers tendres, c’est à l’Orée des bois de mystère et de rêve , de réelle terreur aussi ; et tout dernièrement,
veiller dans les âmes des sentiments, des souvenirs, des espoirs, des rêves , que le verbe n’exprime ni totalement ni immédiat
tte terrible précision de la langue française, qui ne s’oppose pas au rêve , mais qui exige que ce rêve ait touché terre avan
langue française, qui ne s’oppose pas au rêve, mais qui exige que ce rêve ait touché terre avant de s’élancer en plein ciel
e elle-même non exprimée ? Le poète, lui, a chanté son vers selon son rêve et son haleine, mais nous, de qui l’on ne peut ex
is nous, de qui l’on ne peut exiger que nous ayons absolument le même rêve et la même haleine que lui, retrouverons-nous la
, a traversé tant de siècles, a reçu dans cette forme la pensée ou le rêve des esprits les plus différents, les uns fous, le
l naturaliste. Mais Jules Laforgue, mort si jeune, tombé au seuil des rêves , fut un esprit triste et charmant ; c’est, sans d
e. Vous y trouverez une chimère balbutiante, assez personnelle, et du rêve général, à côté de la sentimentalité sceptique de
on, par l’élévation, assez souvent, des pensées, par le bel espace du rêve , par la lumière dans la sérénité. On aurait sans
les ouvre pas exprès. Elle va nonchalante ; elle fait, avec de beaux rêves et de belles images, comme si ce n’étaient pas de
e beaux rêves et de belles images, comme si ce n’étaient pas de beaux rêves et de belles images. » Et je n’ai pas changé d’av
lée. Chacun de ses poèmes est comme un bûcher de trésors flambants ou rêve un Sardanapale environné de nudités parées de gaz
très aimable langueur, sans un charme de bercement dans les doutes du rêve  ; on se plaît à suivre parmi la mollesse éparse d
ême temps qu’une âme ouverte à toutes les impressions de lointain, de rêve , de forme imprécise, un artiste à l’art volontair
il chante, sur de très savants pipeaux, des pastorales d’amour et de rêve  ; la limpidité d’un ruisseau murmurant, pareil à
la terreur et la splendeur rougeâtre d’un mystère fatal, d’un mauvais rêve aux ténèbres infinies à la fois et opaques, hanté
centes où, en une forme, irrégulière encore, il chante, avec moins de rêve , mais non sans intensité d’émotion et non sans op
end pas et que lui arrache l’inconsciente nécessité de la parole ! Ce rêve n’a qu’un défaut, c’est d’être radicalement absur
ements, après la pensée tirée, déchirée, étendue jusqu’à l’au-delà du rêve , après le langage contraint d’exprimer, à force d
songer à des abandons de saule pleureur, son œuvre apparaît comme le rêve de la nature dans un homme, ou comme un paysage d
tion. Mais la Dame à la faux demeurera comme un énorme et éblouissant rêve d’épopée tragique. — Épique aussi dans des drames
e qu’il porte une âme infiniment mystérieuse, sagace pourtant dans le rêve , divinatrice de l’inconnu des êtres et des choses
d’oiseau effaré ; M. Marc Lafargue, qui, de son jardin étroit encore, rêve la nature et la vie ; M. Pioch, amant effréné, ma
nt toutes les douleurs et rient toutes les joies, où planent tous les rêves , charme encore et émeut, possède, maîtrise victor
i l’opinion importe, répugnent à voir figurer sur la scène les Dieux, rêves des âmes. Car cette répugnance, en réalité, n’est
la vie quotidienne, elle trouvera la dissemblance de sa misère, — le rêve  ! Le succès de la pièce de M. Edmond Rostand a ét
ns l’Aiglon, pareil à la fois à une chronique shakespearienne et à un rêve d’histoire ; mais en toutes ces manifestations il
jeune gloire d’Edmond Rostand ! Nous y réchauffons, vieux poètes, nos rêves enfin débiles et frileux. Napoléon II, — tel que
t et presque uniquement encline à ces exquises paresses du corps : le rêve , l’art, la poésie. Le combat des deux origines a
zène Sonnets en petit deuil. Chassang (Maurice) Les Musiques du rêve et de l’espoir. Delattre (Floris) Les Rythme
Sonnets agrestes. Raffalovich (Serge) Poèmes. Renan (Ary) Rêves d’artiste. Retté (Adolphe) Lumières tranquil
pour la petite sœur au doigt coupé. Audricourt (Paul) Au gré du rêve . Aurenche (A.-H.) La Voie douloureuse. B
. Bernard (Émile) La Passion. Borys (Daniel) La Mosaïque du rêve . Braisne (Henri de) Voix dans l’ombre. B
des) Les Neuf Perles de la couronne. Roinard (P.-N.) La Mort du rêve . Roman (Julien) Élévations. Rygal (Henri
xion. Fort (Paul) Les Hymnes du Feu. Garnier (Paul-Auguste) Rêves et beautés. Gossez (A.-M.) Poètes du Nord.
33 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »
voulaient exprimer que la beauté des contours et des couleurs ou les rêves et les sentiments des hommes disparus. Et à ce sc
de ces conquistadores qu’il aime tant, et dont la vie a été comme un rêve sublime. Il a parmi ses ancêtres un des compagnon
ent. Chacun d’eux résume à la fois beaucoup de science et beaucoup de rêve . Tel sonnet renferme toute la beauté d’un mythe,
ines, De Palas de Moguer, routiers et capitaines Partaient ivres d’un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fa
rs éteintes et la désolation des ruines. Ces tableaux où se plaît son rêve enchanté, il les évoque souvent parce qu’ils sont
de mieux ; mais qu’il s’accoude plus souvent sur la roche moussue où rêve Sabinula. 24. Le Parnasse contemporain, 1866,
34 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »
le fait caractéristique de la folie, il le trouve dans l’identité du rêve et du délire. Et en effet, il n’est pas un seul c
du rêve et du délire. Et en effet, il n’est pas un seul caractère du rêve qui ne se rencontre dans la folie, et réciproquem
ransformations d’une sensation interne en objet externe, etc. Dans le rêve somnambulique, les analogies se multiplient encor
ue, c’est un fou. La folie est donc, suivant M. Moreau de (Tours), le rêve de l’homme éveillé. Fort bien ; mais qu’est-ce qu
(Tours), le rêve de l’homme éveillé. Fort bien ; mais qu’est-ce qu’un rêve  ? C’est un état de l’âme dont les conditions phys
onditions physiologiques nous sont inconnues. Définir la folie par le rêve , c’est donc en donner une définition psychologiqu
35 (1896) Le livre des masques
d’or, cygnes d’or, vasques d’or, fleur d’or, et lac mort, jour mort, rêve mort, automne mort. C’est une obsession très curi
veut, sa subtilité est infinie ; il note d’indéfinissables nuances de rêve , d’imperceptibles apparitions, de fugitifs décors
frains qu’il mêle à de petits poèmes qui en sont le commentaire ou le rêve  : Où est la Marguerite,    Ô gué, ô gué, Où est
t d’invisibles fils, M. Mallarmé assemble des gemmes colorées par son rêve et dont notre soin n’arrive pas toujours à devine
s suave des poètes : En robe héliotrope, et sa pensée aux doigts, Le rêve passe, la ceinture dénouée, Frôlant les âmes de s
t, dans l’émotion pâle du soir tombant, S’évoque un parc d’automne où rêve sur un banc Ma jeunesse déjà grave comme une veuv
vait comme un faune dompté! Je respirais parmi le soir, ô pureté, Mon rêve enveloppé dans tes voiles de femme. Sensualité d
nneraient ses vers s’il les avait tous conformés à sa poétique, où il rêve De vers blonds, où le sens fluide se délie Comme
païenne, car si ses yeux cherchent avidement la beauté sensible, son rêve s’attarde à vouloir forcer la porte derrière laqu
ent, pendant que celui-ci nous accueillera et nous dira un peu de son rêve . C’est Adolphe Retté. On le reconnaît entre tous
lys languissants et fanés, Triste aux yeux de belladone — Dame d’un rêve de roses royales, Dame des sombres roses nuptiale
à l’Archipel en fleurs, s’était enrichi d’une nouvelle cueillaison de rêves . Il s’enrichira encore. Son talent est une greffe
, très curieux et très extraordinaire par le mélange qu’on y voit des rêves doux d’un poète tendre et des imaginations un peu
t ce respect des traditionnelles vieilles pierres ; et de l’autre, le rêve idéaliste et ce culte de l’antique beauté intérie
illiers fut de son temps au point que tous ses chefs-d’œuvre sont des rêves solidement basés sur la science et sur la métaphy
est aussi un livre d’amour. Villiers se réalisa donc à la fois par le rêve et par l’ironie, ironisant son rêve, quand la vie
se réalisa donc à la fois par le rêve et par l’ironie, ironisant son rêve , quand la vie le dégoûtait même du rêve. Nul ne f
t par l’ironie, ironisant son rêve, quand la vie le dégoûtait même du rêve . Nul ne fut plus subjectif. Ses personnages sont
er éteint laisse sa plaque rouge. L’heure est seule. Écoutez : pas un rêve ne bouge. C’est la vie : écoutez, la source vive
gence : cela semble la condensation de toute une jeunesse d’étude, de rêve et de sentiment, d’une jeunesse repliée et peureu
nt faites pour la vie, pour la chair, pour la matérialité, — et leurs rêves les plus romantiques, elles les réaliseraient ave
tériorité brute, que de tirer de cette extériorité même des motifs de rêve et de surélévation intérieure. En Rade développa
ière fois3. Et je songe que ce qu’il faut demander aux traducteurs du rêve c’est, non pas de vouloir fixer pour toujours la
Si l’oiselet chanteur du bocage s’est tu. Oubli de flûte, heures de rêves sans alarmes, Où tu as su trouver pour ton sang a
de flûte dans un ton de clair de lune : c’est l’assoupissement et le rêve attristé par le silence des choses et l’incertitu
 le grand air pur. L’imagerie qui ne se voit que les yeux clos …  les rêves . L’oméga    — en grec noyn Feuilles de salade viv
ous les amours, et d’abord celui dont les lèvres ne s’inclinent qu’en rêve sur les étoiles de la robe purificatrice, celui q
ur-là blanches et voilées de blanc ? Avouer ses péchés d’action ou de rêve n’est pas un péché ; nulle confession publique ne
36 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boschot, Adolphe (1871-1955) »
Adolphe (1871-1955) [Bibliographie] Matin d’automne (1894). —  Rêves blancs (1894). — Faunesses et bacchantes (1895).
C’est un très bon poète que M. Boschot. Nous avons déjà de lui les Rêves blancs, dont je vous ai parié avec sympathie, un
ie : quelque chose de doux, de profond, de sincère, de pénétrant, des rêves épanouis en images, une imprécision claire, un po
37 (1926) L’esprit contre la raison
ue alors à la mode ? Cependant, lorsqu’il participe à ces « vagues de rêve  » qui porteront la jeune revue Littérature après
ux temps, sinon la publication du Manifeste de Breton, d’Une vague de rêves d’Aragon, la préparation du premier numéro de La
elle qui place Crevel en porte à faux : on le sent à la fois épris de rêve et de conséquence dans la pensée et le discours ;
liste, où l’ont précédé Breton (octobre 1924) et Aragon (Une vague de rêves dans la revue Commerce date également d’octobre 1
étaire qui, dans sa mesquinerie, n’oubliât les avenues magnifiques du rêve . Entre les murs des écoles obligatoires, des case
idienne ou de l’autre, le vrai, le réveil dans la nuit, à la porte du rêve et du mystère, ne va jamais sans lutte. Mais nos
illes réalistes. Au reste, comme le remarque Aragon dans Une vague de rêves bk : « Il fallait, pour que l’idée de surréalité
r, qu’André Breton, en 1919, en s’appliquant à saisir le mécanisme du rêve , retrouve au seuil du sommeil le seuil et la natu
urires attendris des critiques ou romanciers lotissant les steppes du rêve et, pour résumer, tout ce qui permet ou prouve l’
s des apparences, des phénomènes, déjà, nous rendaient plus dignes du rêve absolu où un Kant put sentir son esprit s’amplifi
terre tremble et la mer invente ses chansons nouvelles. Le cheval du rêve galope sur les nuages. La flore et la faune se mé
part, voyageur qui ne pense pas à soi mais au voyageck, aux plages de rêves , forêts de mains, animaux d’âme, à toute l’indéni
mnation de Breton dans le Manifeste. bk. Louis Aragon, Une vague de rêves , [Commerce, octobre 1924], Seghers, 1990, p. 17-1
x annonce le thème de l’arrivée vers de nouveaux continents : ceux du rêve et de l’aérien se substituent aux terres de Colom
d’où je suis, « la vue est belle » […]. » cc. Emmanuel Kant, « Les rêves d’un visionnaire expliqués par les rêves de la mé
» cc. Emmanuel Kant, « Les rêves d’un visionnaire expliqués par les rêves de la métaphysique » (1766), et « Critique de la
38 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »
sur la montagne, entre deux parois hautes, Il est un lieu sauvage au rêve hospitalier, Qui, dès le premier jour, n’a connu
e il en est une Qui croît aux vents aigus de l’adverse fortune. Quand rêve , espoir, printemps, tout s’est évanoui, Dans le j
roses noires. Sur les restes fanés de nos douces histoires, Sur notre rêve éteint, dans l’ombre enseveli, Sur nos vœux moiss
idéale erreur, hélas ! subis la peine. Ne maudis point le sort ni ton rêve flétri. De tes espoirs glanant les feuilles dispe
u penser un moment qu’il rejetait avec colère son ancien culte et les rêves de sa jeunesse : Mon idéal trompé fait ma misant
Dois-je, débris stérile aux tristesses croissantes, Mêler ton vierge rêve à mon aridité ? Ma tendresse au bonheur ne te sa
A quelque noble arbuste enlace, ô jeune Vigne ! Ta tête virginale aux rêves printaniers. Ta place est au soleil ; moi, la mi
ien grossier. Mais non, cesse, mortel, de tant t’humilier : Comme un rêve la nue est fugitive et belle ; Qu’importe que son
39 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIII » pp. 206-208
d’une terre esclave, l’Italie ; homme par le cerveau ; poëte par les rêves  ; à toi qui es encore la Beauté. » On nous assure
le cœur, géant par l’espérance, mère par la douleur et poëte par les rêves  ; à toi qui es encore la Beauté, cet ouvrage où t
t ta fantaisie, ta foi, ton expérience, ta douleur, ton espoir et tes rêves sont comme les chaînes qui soutiennent une trame
40 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »
e rêveur, put se mettre, dans la réalité toujours, à la chasse de son rêve , ce qui n’est permis qu’aux heureux. Il fut le bo
s qu’on y verse… Gérard, fou un instant, et qui nous a donné, dans Le Rêve et la Vie, une photographie de son état de fou, e
é de la mémoire, retomba fou, après avoir guéri une première fois. Le rêve avait emporté le rêveur. IV C’est que le rê
première fois. Le rêve avait emporté le rêveur. IV C’est que le rêve était plus fort que le rêveur, — ce qui n’arrive
z les vrais poètes. Le vrai poète, lui, est toujours le maître de son rêve . Il le monte et il le domine comme Roger, dans l’
41 (1902) La poésie nouvelle
qu’ils contiennent le secret dernier des choses. Il les emplit de son rêve , il les modifie suivant son rêve, et s’il les tra
ier des choses. Il les emplit de son rêve, il les modifie suivant son rêve , et s’il les transforme, c’est dans le sens d’une
ui, des désirs autant que des pensées, des sensualités autant que des rêves , qui vont le jeter en dehors de la vie régulière
’air et le monde point cherchés. La vie. Était-ce donc ceci ? — Et le rêve fraîchit… »‌ Cependant, une profonde transformat
n esprit… »‌ Mais de tout cela l’horreur l’a frappé. A présent, il ne rêve plus que de fuir !… « Que les villes s’allument d
rôlerie en est souvent délicieuse. Mais, à force de s’attaquer à tout rêve comme à toute idée, à toute chose comme à tout êt
ération de l’ennui… « L’action est le débouché naturel de l’Être ; le rêve , même non teinté d’espérance, est encore de l’act
câline, très éprise de la douceur d’être aimée, et très pure dans son rêve de bel amour. On devine, au tournant d’un vers, u
dans sa jeune et fraîche pensée, il put incarner à nouveau l’antique rêve de la terre.‌ Il a su retrouver l’ingénuité nativ
ées, le paysage ne sera plus ce qu’il est exactement, mais l’heure de rêve du passant48. » Ainsi entrent, dans notre vision
t le perpétuel remous n’est autre que le mouvement même de la vie. Le rêve du passant, influencé par de multiples événements
eure,‌ Et elle se confine, hautaine et jalouse d’elle-même, dans son rêve orgueilleux, lointain de la vie, embelli de lui-m
‌ des jardins enchantés fleurissent à ma poitrine ‌ cependant que mon rêve se clôt entre tes doigts, ‌ à ta voix de péri la
ugitive ; la satiété prône qu’il ne doit être « qu’unique et comme en rêve  » et, dans un frisson, l’âme inquiète s’en va ver
scitent, parmi les limbes de lumières, de pâles fantômes qui sont les rêves de nos âmes. Ils s’insinuent au milieu des détail
tes ces choses et divinise la Nature en la vivifiant… Fantômes de nos rêves  ! Les concordances qu’il y a entre ces deux série
on des rives de la Seine. Une rencontre d’anarchiste incendiaire, qui rêve de faire aller au ciel les fermes en mèches folle
des solitudes… et puis, au monotone bruissement du rouet, c’est le rêve non pareil qui vit, toutes minutes, ‌ à toutes ch
, que l’on reconnaît, à leur attitude, pour de défuntes années et des rêves anciens… Mais Moréas semble avoir du goût pour de
es durs accords des cors, sont les beaux désirs, les illusions ou les rêves que les cruautés de la vie ont tués. Plutôt encor
égendes surannées et le sourire pensivement mélancolique de l’éternel rêve humain :‌ Que faudra-t-il à ce cœur qui s’obstin
ffrez tous les maux ‌ Et dites : C’est beaucoup et c’est l’ombre d’un rêve .‌ Quelquefois il est descriptif, mais alors la d
tous, âpres gardiens de traditions mortes, tout frémissants dans leur rêve claustral, passionnés d’excessive humilité, super
lation tourmentée, et c’est à eux que le poète demande l’exemple d’un rêve capable d’exalter tout un être. Il restera seul i
qui parurent entre 1887 et 189075, forment une étonnante trilogie de rêve ardent et d’inquiétante fantasmagorie. Cette œuvr
fini :‌ Vides, les îles d’or, là-bas, dans l’or des brumes, ‌ Où les rêves , assis sous leur manteau vermeil, ‌ Avec de longs
’au cerveau, jusqu’aux frêles racines ‌ Où se tordent les maux et les rêves forgés ‌ En moi, par moi.‌ Les hallucinations se
it de sinistres prestiges, s’est faite amicale et familière. De jolis rêves y circulent et des paroles d’amour très doux, trè
re, chez Verhaeren. L’apparition lumineuse du Saint-Georges, dans ses rêves , ne pouvait le détourner à tout jamais de la réal
mûrs, des avoines rousses…‌ L’âme est tumultueuse et souffrante. « Le rêve ancien est mort et le nouveau se forge » ; en att
foules exaspérées n’ont pas un regard pour ces symboles refroidis de rêves qui jadis furent conducteurs de foules… Pourtant,
s flamand, l’esprit d’une race grossière et forte, sensuelle dans son rêve , dans l’obscure épouvante de ses hallucinations.
re aussi de détruire et de substituer aux vestiges morts du passé les rêves neufs. Il y a des chimères, il y a des contradict
r aussi. Une petite histoire d’amour, très simple, presque ingénue, «  rêve d’enfant », en est toute l’inspiration. Amour san
a terre ». C’est là comme une sorte d’exotisme spécial, — exotisme de rêve , asile merveilleux que s’est créé l’imagination d
leuses chimères évoquées par le conte… Et si tout cela‌ ne fut qu’un rêve d’or, de mensonges et d’ombre‌ que raille le sour
ubli d’elle-même et cette joie du détachement que donne l’Art. ‌ … Un rêve . Dans l’ombre du soir d’amour où flotte le parfum
a terre féconde, le Verger s’épanouit. L’heure n’est plus au virginal rêve d’amour enfantin. Sur l’herbe encore, la dormeuse
s des femmes sont là, leurs yeux clairs tendus vers la mer, asile des rêves indéterminés, et vers la terre fleurie dont les é
nirs dépassé joyeux traversent, par instants, l’horizon terne de leur rêve éteint ; de brèves visions de gaieté, tableaux ex
t tout entière dans chacun de ses moments ; tous les pactes, tous les rêves , toutes les œuvres où elle se réalisa jamais sont
llissements, mais, en vérité, la mémoire de « tous les jadis où notre rêve aventura ses destinées… ». Le poète y trouve l’ex
enu vers la ville, chantera sur les flûtes harmonieuses et tristes le rêve de la forêt magique…‌ … Ici le Fol Automne a répa
qui elle se songe, en qui elle se reconnaît plus elle-même, selon son rêve et sa secrète chimère. Inquiétant témoin, qui la
couronné de roses encore et de violettes, mais pensif et les yeux en rêve . La curiosité enfantine de Narcisse est devenue s
de la voir debout, dans l’algue d’or de ses cheveux, vivante image du rêve qu’elle réaliserait…‌ … Dans la clairière d’une f
mains, Apaisement, exhalait sa plainte de tendresse blessée, son doux rêve de mélancolie charmée. Mais combien est changée l
la forêt et les chansons de la légende, toutes les choses et tous les rêves dans lesquels s’incarne la pensée, suscités par l
les vices pathétiques.‌ En opposition à cette basse littérature, il rêve , lui, d’une poésie très pure, impérieuse dans le
ns vergogne les goûts du public, il se laisserait aller plutôt à « ce rêve d’égoïsme » de ne point livrer à l’imbécillité de
du poète était de ne songer qu’à son art, d’embellir, quant à lui, le rêve humain de la Beauté.‌ Sa note personnelle, dans l
nfiante joie :‌ J’errais en un pays sans nom, parmi des fleurs, Sans rêve et sans passé, joyeux de joie étrange, ‌ Enfantin
donne la note et indique le thème. Puis il laisse là-dessus aller son rêve , à lui ; son rêve se joint au rêve de jadis, à la
ndique le thème. Puis il laisse là-dessus aller son rêve, à lui ; son rêve se joint au rêve de jadis, à la gaieté d’autrefoi
Puis il laisse là-dessus aller son rêve, à lui ; son rêve se joint au rêve de jadis, à la gaieté d’autrefois d’où est née d’
re.‌ Derrière chez mon père, un oiseau, chantait‌ La chanson de mon rêve  ; ‌ Et voix de la plaine et voix de la grève, ‌ E
et son intime activité.‌ Nous ne sommes pas, ici, dans le domaine du rêve et de l’heureuse invention. C’est à la réalité qu
Vie, ‌ … Et pour mourir ainsi que toi, sans crainte, il faut aimer le rêve de la terre…    ‌ Vielé-Griffin, suivant l’idée
nité…‌ Les images tumultueuses de la vie, fébriles et palpitantes du rêve qui les suscite, ont défilé, lentes ou vives, pro
ir et se développe en pleine lumière, aventure d’amour, de joie et de rêve …‌ Le lyrisme de Francis Vielé-Griffin trouve son
ril, et il n’est pas une fleur qu’elle ne touche ; la sérénité de son rêve emplit la Nature délicieuse. Elle n’est point une
ification n’en est pas tout à fait claire. Il s’agissait de marier le rêve et l’action : l’action, c’est ce rude argonaute d
ursuivre et tuer un sanglier redoutable ; certes, il est brave ; — le rêve , c’est l’exquise Samia, une petite âme aux prises
de ces mythes très anciens sur la Vie et la Mort, où s’appesantit le rêve séculaire de l’humanité :‌ Forge un beau glaive 
la lyre l’hymne à Latone, et qui maintenant, aveugle, voit, comme en rêve , les formes de la vie, souriantes ou malicieuses,
e. Et, vers la fin de la journée, étendu sous un figuier, voilà qu’il rêve de joies que son père n’avait pas prévues, et des
aïenne… Et Thalie n’est pas seulement Thalie ; elle est aussi tout le rêve qu’on a d’une vie autre, d’une vie plus belle, d’
et, profitant de telles richesses pour en jouir, lui, vive suivant le rêve de son âme : « Glaucos, écoute,‌ Tu songeras à v
cela qu’il meurt…‌   Vielé-Griffin ne s’est jamais immobilisé en nul rêve y d’art, et si parfaitement qu’il ait réalisé la
de vigne et de foin ? Il s’en va pour se prouver libre… Et c’est d’un rêve surtout qu’il s’éloigne, du rêve d’une autre rais
pour se prouver libre… Et c’est d’un rêve surtout qu’il s’éloigne, du rêve d’une autre raison, d’une tendresse, d’une ferveu
joyeux de la vie, incessamment nouvelle. Il ne faut s’attarder ni au rêve choyé ni au poème où l’on a mis, hier, le meilleu
rt enivrant, mais qu’une ferveur nouvelle éveille toujours à d’autres rêves , à d’autres ardeurs.‌ Ce poème est un des plus be
dirait le sommeil, mais le sommeil sans repos des fiévreux, hanté de rêves brûlants. Cette âme est malade et se meurt. Un so
s deviennent diversement pensives, car, de même qu’elles éveillent un rêve dans la Nature, la Nature aussi les nuance selon
cilement réalisable. Ils tâchent de disposer toutes choses suivant le rêve dont ils sont exaltés ; ils n’y réussissent pas l
mps, parce que les choses d’ici-bas n’ont point de conformité avec le rêve intime des âmes. Il y a là une contradiction d’où
du réveil des sèves, ‌ L’Amour, d’un geste las, Sème les rimes et les rêves ‌ Parmi les lis et les lilas… Les règles parnass
ée. Comme s’il se rendait compte de l’inadaptation de son œuvre à son rêve , on dirait qu’il se retranche violemment lui-même
ingénuement tout l’émoi tendre de son cœur. Le voilà qui s’écarte des rêves trop fastueux qu’imposait à sa mélancolique senti
et dans nos bras jaloux L’oubli du vieux soleil Quelle est-elle ? Un rêve peut-être, tant on la trouve docile aux mille var
et de mélancolie tendre.‌ Cette poésie d’automne a le charme des ces rêves plus précieux d’être plus fragiles, comme d’éphém
ne très ardente préoccupation sociale. Il ne s’agit plus seulement de rêve solitaire, mais d’action. Et, certes, non plus d’
sa pensée est toujours en peine de ces horizons merveilleux et de ce rêve de soleil et de cette odeur des îles mystérieuses
, récolte et rentre sa moisson…‌ La Jeune fille nue est le récit d’un rêve plein de significations morales. Voici. Le poète
la vérité dont le parfum limpide a fleuri sur ma lèvre. ‌ Quel est ce rêve pur que je vais vivre ? — Un rêve…‌ Les Elégies
fleuri sur ma lèvre. ‌ Quel est ce rêve pur que je vais vivre ? — Un rêve …‌ Les Elégies sont admirables — et elles renouve
it, l’amour, la route et l’âtre, l’orage. Puis les légendes, l’ancien rêve humain parmi la Nature déifiée : Orphée, Endymion
ne évocation de la Nature serait incomplète si elle n’était animée du rêve ancien des hommes, qui est épars dans les forêts,
do, l’enfant dormira tantôt. A bon baiser maman. Dodo, dodo, l’enfant rêve … » Il s’éveille et des beaux rêves colorés d’arge
baiser maman. Dodo, dodo, l’enfant rêve… » Il s’éveille et des beaux rêves colorés d’argent bleu, il passe à la douceur du j
42 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »
liers d’Assur, Thogorma, le voyant, fils d’Élam, fils de Thur, Eut ce rêve , couché dans les roseaux du fleuve, A l’heure où
hais. Kaïn se vengera et vengera des hommes. Quand « assouvi de son rêve  », Dieu voudra détruire la race humaine par le dé
le au juste ? Rassure vous. Ce monde n’est pas vrai : il n’est que le rêve de Hâri. Et qu’est-ce que Hâri en dehors de son r
il n’est que le rêve de Hâri. Et qu’est-ce que Hâri en dehors de son rêve  ? Il n’est pas très aisé de le savoir. Ce qui est
en effet, les deux seules choses qui ne trompent point. Ajoutez-y le rêve poussé jusqu’à l’évanouissement de la conscience.
ême temps que son immensité fatigue et dépasse le plus vaste essor du rêve et que son essence exerce la pensée jusqu’à l’eng
comprendre. Rien n’a de substance ni de réalité ; toute chose est le rêve d’un rêve ; et la Vision de Brahma est un obscur
e. Rien n’a de substance ni de réalité ; toute chose est le rêve d’un rêve  ; et la Vision de Brahma est un obscur poème qu’i
ine nuit qui jamais ne s’achève, N’embrasse l’infini qu’en un sublime rêve  !… Ô conquérant vaincu, qui ne pleure sur toi ?
ie, par les symboles sensuels de leur religion naturaliste et par des rêves de vie pastorale dans la campagne divinisée. Or l
mnait à l’action violente, tandis que ses aspects les inclinaient aux rêves vagues et brumeux. Aussi éloignés de la sérénité
43 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
’y a que deux moyens de délivrance pour le malheureux : l’oubli ou le rêve . Même parmi nos bonheurs, il n’en est peut-être p
norance — fût-ce l’ignorance seule du jour où il doit finir. Quant au rêve , avec l’espoir qui en est inséparable, il est ce
ntain et le réel trop voisin, entre le ciel et la terre. Et parmi les rêves , le plus beau est la poésie. Elle est comme cette
ends une petite voix qui sort des rideaux blancs du berceau. L’enfant rêve souvent tout haut, prononce des bouts de phrase ;
ion d’enfant destinée à rester à jamais sans réponse ! Il reprend son rêve , le grand silence de la nuit recommence. Nous aus
tés d’autrefois. Et de toutes les croyances naïves, de tous les beaux rêves puérils de l’humanité, nul ne redescendra du fond
tesse d’Olympio. Oui, sans doute, tout meurt ; ce monde est un grand rêve , Et le peu de bonheur qui nous vient en chemin, N
ie, Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie, Et que ce soit un rêve et le premier venu ; Inventons quelque part des l
yance en la réalité de ce monde s’affaiblit : « ce monde est un grand rêve  », une « fiction ». Dans l’Idylle dialoguée se tr
le contact passager, Non, ce n’est pas l’amour, ce n’est pas même un rêve … RODOLPHE Quand la réalité ne serait qu’une image
44 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147
est divisé en trois parties : Les certitudes, les probabilités et les rêves . Au fond, tout cela n’est que rêves, et de quel r
rtitudes, les probabilités et les rêves. Au fond, tout cela n’est que rêves , et de quel rêveur ! Il pourrait très bien se dis
ser d’avoir trois noms au lieu d’un seul. Entre les certitudes et les rêves de M. Renan, je ne vois pas grande différence. Ce
 Renan, je ne vois pas grande différence. Certitudes, probabilités et rêves , sont du même calibre d’affirmation ou de négatio
pareilles certitudes, que peuvent nous faire les probabilités et les rêves de Μ. E. Renan ? Nous tenons l’important : les ce
s Dialogues philosophiques, c’est là le vrai. Les probabilités et les rêves ne sont que des amusettes par-dessus le marché ;
Puis, il ajoute, dans un autre endroit : « Je fais parfois un mauvais rêve  » (pourquoi mauvais, puisque ce rêve est pour lui
t : « Je fais parfois un mauvais rêve » (pourquoi mauvais, puisque ce rêve est pour lui un pressentiment du progrès et de la
qui nous portons bien, laissons là ces insanités… Contes pour contes, rêves pour rêves, j’aime mieux les Contes d’Hoffmann. D
rtons bien, laissons là ces insanités… Contes pour contes, rêves pour rêves , j’aime mieux les Contes d’Hoffmann. Déjà quelque
45 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — La vision d’où est sorti ce livre (1857) »
Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 11-18. J’eus un rêve  : le mur des siècles m’apparut. C’était de la ch
freux, le siècle immonde ; Brume et réalité ! nuée et mappemonde ! Ce rêve était l’histoire ouverte à deux battants ; Tous l
Sur la paroi sans fond de l’ombre épanouie Qui donc avait sculpté ce rêve où j’étouffais ? Quel bras avait construit avec t
outes les épouvantes, Ce vaste enchaînement de ténèbres vivantes ? Ce rêve , et j’en tremblais, c’était une action Ténébreuse
46 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gregh, Fernand (1873-1960) »
t l’organisme semble être envahi ; troubles puérils, sommeils lourds, rêves fleuris où chantent, silencieuses, les danses éva
e sais pas si Fernand Gregh sera, un jour, cm grand poète. Mais lisez Rêve , lisez Voyages, lisez tant d’autres pièces, sans
s. Mais le charme printanier, le parfum de jeunesse que ces poèmes de rêve et d’amour vous fourrent brusquement sous le nez,
47 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
vrai, et que les autres ne sont rien, ou pas grand-chose. Un artiste rêve volontiers d’une civilisation artistique, et un i
t moins subtil, sans lequel il ne peut respirer. Le reste est pour le rêve et pour l’art. Mais comme des glaciers sortent de
et à créer une sorte de réalisation de l’humanité, ou même, dans nos rêves , d’une association supérieure à l’humanité. Elle
éal social en puisse être exempte. Si la morale traditionnelle est un rêve enfantin, les autres morales que nous pouvons voi
êve enfantin, les autres morales que nous pouvons voir créer sont des rêves aussi, un peu plus rapprochés peut-être du possib
coup sûr ce qu’ils prétendent édifier. L’humanité a toujours vécu de rêves , elle vivra de rêves, vraisemblablement tant qu’e
rétendent édifier. L’humanité a toujours vécu de rêves, elle vivra de rêves , vraisemblablement tant qu’elle ne sera pas arrêt
rfaite qui ne se transformera presque plus. Seulement elle change ses rêves après en avoir tiré quelque plaisir d’imagination
nception morale et sociale s’est vraiment réalisée depuis que l’homme rêve  ? Serait-ce par hasard, puisque le christianisme
ianisme a triomphé, l’idéal du Sermon sur la montagne ? Mais si aucun rêve ne se soumet le réel, il n’en est point qui n’y l
aisse sa trace, obscure ou brillante. Le présent est une alluvion des rêves du passé. Ils se sont écoulés et ils ont disparu,
aussi ravinée ou souillée. Rêvons donc et tâchons de bien choisir nos rêves . Cela est très difficile. § 19 La tâche d
48 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
possession de leur objet. Pourtant, cet amour qui demeure à l’état de rêve irréalisé n’en absorbe pas moins toute son énergi
e celui à qui elle décidera de faire tenir le rôle principal dans son rêve sentimental. Or, si elle parvient en effet à pren
le personnage. Il cesse de répondre à la fiction par la fiction et le rêve d’Emma se brise au contact de cette réalité qu’el
é collective. Continûment, d’un élan exaspéré, elle affronte avec son rêve cette réalité différente et le brise à des formes
e tentative de réformer la réalité collective, selon les exigences du rêve individuel, comporte un principe d’insuccès plus
te chez Bovary, qu’elle pourrait la contraindra à répudier son propre rêve , s’il venait, par impossible, à prendre lui-même
e de lui parmi le décor sentimental précis qu’elle a dessiné dans son rêve . Comme elle, et à la suite d’une même sophisticat
ncipe de la vie l’abandonne. Elle a perdu le pouvoir d’interposer son rêve entre sa vue et les réalités et d’en obscurcir le
oici apparaître devant ses yeux dans la solitude du désert, comme les rêves successifs et incohérents de la cervelle humaine,
49 (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)
 ! À qui le jouet, le nouveau jouet, le joli jouet de l’année ? Le rêve [Le Gaulois, 3 novembre 1884.] En ce temps où
faut savoir gré à M. Émile Bergerat de nous avoir donné une œuvre de rêve et d’art pur, qui se trouve être aussi une œuvre
son homicide de nos enthousiasmes et le pourquoi désenchanteur de nos rêves . Depuis que M. Zola, un romantique dévoyé, et M. 
nt, déformée, hideuse, vide et raidie dans l’ordure. Nous appelons le rêve , le rêve aux ailes d’or, qui nous emporte, en nou
mée, hideuse, vide et raidie dans l’ordure. Nous appelons le rêve, le rêve aux ailes d’or, qui nous emporte, en nous laissan
atteau, ce grand poète qu’ils admirent, n’a-t-il pas promené tous nos rêves en jupes de taffetas zinzolin et toutes les féeri
nos rêves en jupes de taffetas zinzolin et toutes les féeries de nos rêves au milieu d’une nature embuissonnée de roses, dan
, celui qui, comme Baudelaire et Stendhal, met son âme propre dans le rêve de la vie, tel qu’il le conçoit et tel qu’il le c
deux artistes, tous les deux ravagés par la passion de l’idéal et le rêve de l’amour. Rembrandt, en ressuscitant Jésus, s’e
belle en cet éloignement, et véritablement elle est belle ainsi. Vos rêves s’en vont vers cette forme exquise que vous parez
et ce que vous voulez qu’elle soit… Vous vous approchez ; souvent le rêve est parti, il ne reste plus qu’une femme vieille
ant — vrai aussi — qui entoure les êtres et les choses, et qui est le rêve  ; c’est le miroir grossissant quine grandit que l
blit. Il est la plus haute expression de l’amour, et l’amour c’est le rêve , le grand rêve poursuivi de l’humanité. C’est pou
plus haute expression de l’amour, et l’amour c’est le rêve, le grand rêve poursuivi de l’humanité. C’est pour cela que dans
é plus grand, plus fêté, plus acclamé, qu’un grand savant. Gardons le rêve , car le rêve est notre plus précieux héritage. C’
plus fêté, plus acclamé, qu’un grand savant. Gardons le rêve, car le rêve est notre plus précieux héritage. C’est lui qui f
euls peuvent le conserver au cœur de l’homme, et l’homme meurt de ses rêves brisés. *** M. Émile Bergerat aura eu cet honneur
esse, beauté, musique et parfums, ils tenteront de faire chanter leur rêve , au vide du néant qu’est la vie. Réclame [Le
, loin de la réclame, dans une obscurité résignée et sublime, dans un rêve ardent d’idéal poursuivi et atteint. Deux hommes,
expression du génie français. Ce poète a vécu, toute sa vie, dans un rêve d’idéal, loin du bruit, loin de la réclame, loin
se sont jamais arrêtés aux belles études généreuses, ni aux sublimes rêves de l’art. À dix-sept ans, leur cerveau n’a jamais
es et ballades, les Feuilles d’automne, avec tant d’œuvres pleines de rêves et de pensée, un vers d’un charme non encore goût
cette affaire. M. Goblet essuie ses blessures. M. Turquet, rasséréné, rêve à de vagues circulaires, et la Censure est sauvée
pas tué, ont du moins hâté sa fin. De même que Zola poursuit un beau rêve de littérature, Manet avait rêvé un beau rêve d’a
e Zola poursuit un beau rêve de littérature, Manet avait rêvé un beau rêve d’art. Il avait tenté de ramener le dessin aux ad
ont mêlés encore à nos disputes quotidiennes, à nos passions et à nos rêves  ; elle arrive sans tout ce cortège aveuglant des
ce qui n’est pas les musiques chères et les chères souffrances de son rêve , il passe, sans s’arrêter, devant ces hurlantes b
volontairement caché l’homme de son œuvre et s’est immobilisé dans un rêve de pierre. Les grandes époques n’avaient pas de c
chimérique des lignes, tout un monde de féerie entrevu à travers des rêves de poètes et des sommeils de dieux. Il en était e
anchet… Et pas de psychologie : et pas d’art, et rien… rien… C’est le rêve … Un tout récent critique, à peine sorti des limbe
es difficultés ambiantes, pour qu’il fût possible de suivre plusieurs rêves ensemble. Et son rêve à lui était grandiose. Il e
s, pour qu’il fût possible de suivre plusieurs rêves ensemble. Et son rêve à lui était grandiose. Il embrassait le siècle to
agir contre les dangers de notre tristesse, qui nous emporte vers des rêves d’humanité idéale, qu’il a écrit la captivante :
haut et dédaigneux esprit dans la tour d’ivoire des croyances et des rêves impollués, on disait que c’était aigreur boudeuse
nut d’autres jouissances plus nobles ; plus fidèles, car il vécut son rêve , non pour les vivants d’aujourd’hui, ni pour les
ernier livre toute l’humanité, toute la nature, toute la vie, tout le rêve — car vous vivisectez le rêve aussi, — vous ferez
toute la nature, toute la vie, tout le rêve — car vous vivisectez le rêve aussi, — vous ferez pivoter le monde sur leur axe
ques emmêlées. Durant les mois d’automne, le brouillard y promène ses rêves fugitifs et ses mystères changeants dans la fine
ien au-dessus de Goethe. — J’ai rêvé pour la France, me dit-il… Et ce rêve , je pense, ne vous désobligera pas, car vous avez
Il y a des divinités à qui cet accompagnement va très bien. Si votre rêve se réalisait, mon cher Allemand, au bout de quinz
me procurent les œuvres d’art. Or, tous les deux éveillent en moi des rêves dissemblables, il est vrai, mais qui, par leur di
dans la prison de sa matérialité, alors qu’autour de lui passent les rêves qu’il n’atteindra jamais. Malheureusement je n’ai
de plus profond et de plus délicieux, au-delà de la vie et au-delà du rêve . C’est en cela que je crois La Princesse Maleine
ubens, les Van Dyck, etc., comment admettre que tout cela n’est qu’un rêve ou qu’une blague de M. Camille Lemonnier ? Commen
gestes d’enfant. Et ce souvenir qui fut, dans sa vie toute pleine de rêves avortés, comme une courte halte de bonheur, l’acc
nteuses et des paperasses illusoires, suit le vagabond caprice de son rêve . Or il m’arrive une aventure dont je puis bien ti
orrespondent plus à nos besoins ni aux idées qui éveillent en nous un rêve de justice, de liberté et de bonheur. Nous oscill
ie matérielle, car il se contente de peu et met son idéal au-delà des rêves de l’argent, et sa vie spirituelle. Il n’ambition
uillet 1891.] Un puissant et probe écrivain, un esprit hanté par des rêves grandioses et des visions superbes, un de ceux, t
montre les clartés, les pénombres et les ténèbres, les effrois et les rêves reposants ; il nous en dit tous les chants, toute
50 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »
vaut mieux, c’est un rien de libertinage à la française et un peu de rêve . La raison, en présidant aux ébats du cœur et des
et mondain, franchement sensuel, mais relevé d’un peu d’illusion, de rêve , d’« idéal » (ce mot revient souvent sous sa plum
disais tout à l’heure et croyez que je ne mets rien là de mon propre rêve ), il me paraît que don Juan, à le considérer dans
qu’il est, quoi qu’il fasse et sans qu’il sache lui-même pourquoi, le rêve réalisé de tant de pauvres et folles et charmante
es, à condition qu’il y ait de l’amour dans leur fait, et un peu de «  rêve  ». Les Ninons même et les Marions sont assez de s
Il est vraiment chez nous le dernier prêtre de l’amour. La cité qu’il rêve serait la république des grâces et des jeux ; le
51 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
ce vers les questions sociales se fait déjà sentir ; des utopies, des rêves de société parfaite prennent place dans le code.
sant pour lui tout espoir d’un royaume terrestre, le jettent dans les rêves religieux avec une sorte de passion sombre. Peu s
t le désespoir jetèrent les croyants dans le monde des visions et des rêves . La première apocalypse, le « Livre de Daniel »,
secret, au second Isaïe ; la naissance d’un enfant le jette dans des rêves de palingénésie universelle 96. Ces rêves étaient
un enfant le jette dans des rêves de palingénésie universelle 96. Ces rêves étaient ordinaires et formaient comme un genre de
52 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »
vrais disciples de Jésus. Mais cette fois encore les plus impossibles rêves de la religion nouvelle furent féconds. La mendic
e, et qui désigna d’abord les parcs des rois achéménides, résumait le rêve de tous : un jardin délicieux où l’on continuerai
cette magique apparition, ne mesura plus le temps qu’on ne mesure un rêve . La durée fut suspendue ; une semaine fut comme u
ut comme un siècle. Mais qu’il ait rempli des années, ou des mois, le rêve fut si beau que l’humanité en a vécu depuis, et q
ute illusion, reproduirait en lui-même l’apparition céleste, et, sans rêve millénaire, sans paradis chimérique, sans signes
53 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224
ettre son mariage avec Cosette. Le vieillard croit que son petit-fils rêve , et le renvoie avec sa malédiction et son rêve. L
oit que son petit-fils rêve, et le renvoie avec sa malédiction et son rêve . Le désespoir le précipite dans les barricades de
« Cosette avait dormi peu d’heures, mais bien. Elle avait eu de doux rêves , ce qui tenait peut-être un peu à ce que son peti
effet de la continuation du songe. « Sa première pensée sortant de ce rêve fut riante. Cosette se sentit toute rassurée. Ell
ait pas même qu’elle est chaste. La jeune fille n’est qu’une lueur de rêve et n’est pas encore une statue. Son alcôve est ca
e humanité, qu’il sorte entièrement de l’ordre réel et qu’il devienne rêve au lieu de rester pensée. XI Lisez le char
ans la vie, voit s’écrouler, comme la pierre du cercueil, ses propres rêves  ! Enfin, tant et tant de misères, que la seule et
est non-seulement servi, mais complété par l’organe scientifique ; le rêve doit calculer. L’art, qui est le conquérant, doit
l faut rêver avec les utopistes actuels, ces Titans de l’absurde, des rêves tels que j’aimerais mieux croire à la quadrature
banquet de Platon, de J.-J. Rousseau, de Condorcet, de Valjean, etc. Rêve pour rêve, j’aime mieux rêver l’inconnu que de go
e Platon, de J.-J. Rousseau, de Condorcet, de Valjean, etc. Rêve pour rêve , j’aime mieux rêver l’inconnu que de goûter la so
la fois sur la tête des radicaux comme des conservateurs, c’est là le rêve , c’est là la démence, c’est là le sacrilège, c’es
54 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »
odieuse psychologie. Pourtant la souffrance d’un artiste inégal à son rêve , la souffrance d’une femme intelligente et tendre
lisme apocalyptique, qui pourront, d’ailleurs, être fort beaux. Le rêve Ce que je vais vous raconter est tiré des Roug
ette fois M. Zola serait chaste. Mais ne l’est pas qui veut. Lisez le Rêve , et vous verrez que ce conte ingénu sue l’impuret
on de la chair est peut-être, à qui sait lire, aussi sensible dans le Rêve que dans ses autres romans. La caque sent toujour
uvenir de cette immense priapée des Rougon-Macquart, respire, dans le Rêve , des parfums qui n’y sont pas… Mais ils y sont, j
tout ils convenaient aussi mal que possible à un sujet comme celui du Rêve . Toute la grâce de la naïve historiette disparaît
gères, les petites saintes, les princes charmants, les jolis riens du rêve … Qu’il n’y touche pas avec ses gros doigts. Une p
55 (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184
Peut-être Trouvera-t-on que le trouvère avait raison. Car dans leur rêve , des naufs vermeilles par la mort du Soleil, aux
es violentes, la Rime ici détonnerait étrangement dans les jardins de rêve où passent — tels des lys — les vierges d’Angelic
nance pour le poète un peu raffiné, puisqu’il peut avec elle nuer ses rêves à l’infini pour les yeux ensemble et pour l’oreil
s’être — loin de l’odieux troupeau — cloîtrés dans l’orgueil de leur Rêve . C. G.
56 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »
nfance et formation du caractère. — 2. Caractère et esprit : orgueil, rêve , ennui ; médiocrité des idées : puissance d’imagi
la sensation, fuyant le réel mesquin ou blessant pour s’enchanter de rêves grandioses et doucement amers, évitant surtout d’
es. La Révolution éclate ; son père était mort : il réalise un de ses rêves anciens, et débarque à Baltimore, en 1791644. Le
ons pour croire ; il lui suffit que la religion soit un beau, un doux rêve  ; elle participera au privilège que tous les rêve
it un beau, un doux rêve ; elle participera au privilège que tous les rêves de M. de Chateaubriand possèdent, d’être à ses ye
sentiments sollicite aux actes. Toute son énergie fuse en idées et en rêves . Nul n’a plus vécu par l’imagination : son orguei
t ne le satisfait guère. Chateaubriand, dès l’enfance, trouva dans le rêve d’immédiates et d’absolues jouissances, des conqu
pour fin la sensation, et non faction. Il demandait la jouissance au rêve , et non à la réalité. Mais la sensation s’émousse
é. Mais la sensation s’émousse ; il faut la renouveler sans cesse. Le rêve atteint en un moment, épuise aussitôt la jouissan
57 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
se sent point soulevé ; et, s’il se sentait soulevé un moment par le rêve de l’utopiste, il écraserait, en retombant de tou
le premier de ces sophistes de la société. Voyons son système dans le rêve en deux volumes intitulé : la République. Il met,
la nature, est un des fondements de sa société. Écoutez, non plus ce rêve , mais ce délire philosophique, hélas ! aussi reno
instabilité organique des choses humaines ; il ne croit pas à ce beau rêve moderne d’un progrès indéfini et continu dans la
tre nature ; c’est le patron du radicalisme dans tout l’univers ; ses rêves ont égaré en législation même les premières secte
er d’offrir en admiration aux hommes des théories qui ne sont que des rêves contre la société possible : car la société est l
société possible : car la société est la première des réalités ; les rêves la tuent. Ce qu’il y a selon nous de plus contrai
vel, le législateur du crime politique, et Platon, le législateur des rêves , je choisirais plutôt Machiavel, car Machiavel ne
es institutions à la mesure de ses organes, et non à la mesure de ses rêves . Ne voit-on pas, dans plusieurs passages du premi
n. C’était une tête comme J.-J. Rousseau, où tout le génie montait en rêves . La question de la forme des gouvernements est ce
ur la République et sur les Lois, que pour donner de l’autorité à ses rêves . XXXIX Xénophon, disciple aussi, mais disc
58 (1923) Paul Valéry
rands jeux ? » Ce que médite Valéry sous le nom de Léonard, ce qu’il rêve comme la suprême possibilité de l’esprit humain,
rdu de ses méditations, celui de la caractéristique universelle. A ce rêve leibnitzien qu’est la caractéristique universelle
, chez le lecteur, de la confusion encore et de la multiplicité et du rêve . Quand nous parlons de ce qu’il y a de mystérieux
un problème abstrait et désintéressé. Il a rêvé, à ses intervalles de rêve (car la destinée a rempli de pensées plus ordinai
qu’à la danseuse : « Ame voluptueuse, vois donc ici le contraire d’un rêve , et le hasard absent… Mais le contraire d’un rêve
i le contraire d’un rêve, et le hasard absent… Mais le contraire d’un rêve , qu’est-ce, Phèdre, sinon quelque autre rêve ? Un
… Mais le contraire d’un rêve, qu’est-ce, Phèdre, sinon quelque autre rêve  ? Un rêve de vigilance et de tension que ferait l
contraire d’un rêve, qu’est-ce, Phèdre, sinon quelque autre rêve ? Un rêve de vigilance et de tension que ferait la Raison e
ns maintenant, — ce monde de forces exactes et d’illusions étudiées ? Rêve , mais rêve tout pénétré de symétrie. » Ce dialog
nt, — ce monde de forces exactes et d’illusions étudiées ? Rêve, mais rêve tout pénétré de symétrie. » Ce dialogue de l’Ame
effet parlée. Mais il l’a parlée par écrit. Il l’a faite dialogue. Du rêve poétique le plus vigilant et le plus tendu, il es
e. Du rêve poétique le plus vigilant et le plus tendu, il est allé au rêve de prose le plus souple et le plus défait. Au ca
t de pure parole dans l’outre-tombe ou le banquet d’Agathon, les deux rêves prolongent le grand jeu mallarméen, les « divagat
n’est pas nous : le sommeil, la chair. Le sommeil qui eût pu être le rêve , un beau rêve d’amour. Mais non… Une chute, une d
s : le sommeil, la chair. Le sommeil qui eût pu être le rêve, un beau rêve d’amour. Mais non… Une chute, une descente dans u
plus vraie. M.Bergson, dans les pages de l’Energie Spirituelle sur le Rêve , dit qu’il croit que le sommeil profond est conta
où l’on abstrait de la quinte-essence. Soit. Mettons que ce sont des rêves . Mettons que la Jeune Parque soit un rêve. Mais l
t. Mettons que ce sont des rêves. Mettons que la Jeune Parque soit un rêve . Mais la poésie qui revient ou qui s’éveille de c
t un rêve. Mais la poésie qui revient ou qui s’éveille de ce monde de rêves tient au moins dans ses mains quelque chose qui n
de de rêves tient au moins dans ses mains quelque chose qui n’est pas rêve , à savoir de beaux vers et de belles images. Ces
e vous lui dites qu’elle a rêvé. Il faut donc que la coupure entre le rêve et la réalité, celle de l’être et du non-être, so
dre à un jeu de lignes, de masse et de pure beauté qui s’accorde à ce rêve d’Intérieur. Une esclave aux longs yeux chargés
e vieil et pur Qui maudit la morsure brève ! Que si ta bouche fait un rêve , Cette soif qui songe à la sève, Ce délice à dem
vaste et d’un mouvement qui va ou qui irait plus loin, ce Valéry qui rêve , après Descartes et Leibnitz, d’une caractéristiq
59 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
qui, pour les connaître, les produit. L’univers où nous vivons est un rêve , un rêve que volontairement nous rêvons. Il n’y a
les connaître, les produit. L’univers où nous vivons est un rêve, un rêve que volontairement nous rêvons. Il n’y a point, e
nscience joyeuse de notre pouvoir créateur ; nous avons cru réels ces rêves que nous enfantions, et ce moi personnel, limité
ouleur qui ravissent comme des chants et comme des caresses, les doux rêves ingénus d’une âme quasi d’enfant : seul aujourd’h
sion, la recherche d’hypothèses, l’enfantement ininterrompu de nobles rêves logiques. Platon a compris la réalité unique du M
pour sujet l’émotion produite par la création et la contemplation de rêves philosophiques. Et il a cherché la forme idéale d
tante, haletante, éperdue. Puis, sous une réflexion soudaine, le beau rêve est changé : ces âges délicieux, oui, ils sont lo
n dernier quatuor5. Quelque douce brise de jouerie, l’émoi d’un léger rêve consolant, et, malgré le souvenir parfois du mal,
de la plus joyeuse ondée, voyez-le ! Fini le doux exil au bon réel du rêve . Le chant d’angoisse qui l’a interrompu est seule
pide et coloré des nuages, et les sociétés humaines effarées, ce sont rêves de l’âme : réels, mais tous rêves ne sont-ils poi
sociétés humaines effarées, ce sont rêves de l’âme : réels, mais tous rêves ne sont-ils point réels ? Notre âme est un atelie
uglent, orgueil dernier d’être un œil librement voyant, et voyant les rêves qu’il projette : tel est le sujet des poèmes que
aimantes et folles. Elles ont fui. Et le faune s’éplore ; c’était un rêve , à jamais perdu. Mais il comprend que toutes les
un rêve, à jamais perdu. Mais il comprend que toutes les visions sont rêves de son âme ; et délicieusement il évoque les douc
donc que la mort d’un homme, sinon la disparition en nous d’un de nos rêves  ? Les hommes que nous croyons réels, ils sont — e
s ; et ils vont, radieusement enlacés, dans la région mélodieuse d’un rêve … Puis l’amour cesse, le miracle disparaît. Le moi
’évocation momentanée, devant notre âge de laideur, l’évocation de ce rêve ancien, désormais oublié : la beauté de la femme.
Par quelle forme la poésie devait-elle exprimer les émotions de ces rêves philosophiques ? Le problème était malaisé. Il se
réé un monde plus subtil. Alors il a découvert que les parties de son rêve étaient liées impérieusement : chacune étant l’im
sances de la matière. Toujours, désormais, son âme poursuivra le vain rêve mobile de la perfection idéale, et l’œuvre de sa
e demande si tout orgueil, et la flambée juvénile des splendeurs, des rêves et des gloires, si le soir survenant va éteindre
serait venu le soir meurtrier. Vainement il voudrait s’enfuir par le rêve , oublier cette mauvaise apparence ; les souvenirs
illement de cette console, il a retrouvé le réel foyer, la flambée du rêve tout-puissant qui jamais ne s’éteint. Surgi de l
contre la vitre blême Flotte plus qu’il n’ensevelit. Mais chez qui du rêve se dore, Tristement dort une mandore Au creux néa
ne recouvre point la nuptiale couche qui lui sied. Mais voici que le Rêve survient et que s’efface, par lui, la triste song
par lui, la triste songerie : car dans l’âme de celui qui se dore du rêve sommeille une harmonieuse mandore éternelle ; dan
, sous cette dentelle ? Volontairement le poète se conçoit enfanté du rêve , fils de cet éternel pouvoir qui gît au fond de s
glorifier encore — et c’est ainsi de variés symboles — l’impérissable Rêve , maître des choses. Mais vraiment le symbole n’y
ique, une émotion dominée toujours par cette altière croyance dans le rêve consolateur ? Peut-être a-t-il voulu traduire des
ai relus ! Combien de vieux souvenirs ils m’ont rappelés, et de vieux rêves  ! Comme il m’a été difficile de faire librement à
existence princière. Il sera un halluciné : mais, comme il créera ses rêves volontairement, dans toute leur suite, il sera au
ion régulière. À son insu, il aura du mépris pour la rédaction de ses rêves  : et puis, ne lui sera-ce point toujours une souf
s promesses. Il sentira tout d’un coup leur insuffisance : un nouveau rêve l’aura déjà séduit, et les anciennes visions lui
den des réalités meilleures lui serait fermé. Et c’est la fin du beau rêve trop beau : la femme du négociant revient à ses r
l’auteur s’enfonce et nous entraîne suivant la libre fantaisie de ses rêves . De là, et de certains défauts attenant à sa natu
r assouvir son besoin natif d’une vie supérieure. Il s’exalta sur les rêves de son âme, au lieu, comme les autres écrivains,
ndre son âme à rêver pour le public. Et dès lors il dut, écrivant ses rêves , et peut-être à son insu, imprégner son style de
lière et ininterrompue, les deux joies suprêmes du mépris et du libre rêve . On m’a conté que M. de Villiers, jadis, et mû pa
idées. Seul vit le Moi ; les prétendues réalités extérieures sont des rêves de notre âme. Mais une meilleure analyse nous mon
es rêves de notre âme. Mais une meilleure analyse nous montre que ces rêves sont nos créations volontaires. L’ensemble de nos
ir d’accroître cette réalité en donnant au monde, qu’ils sauront leur rêve , l’imité heureuse. À dire vrai, Platon, s’il conn
ins ni fonctions, elles évoqueront la meilleure et plus réelle vie de rêves supérieurs. Et, lorsque la science aura terminé s
’importent ces images funèbres ? Nous savons que le monde est un vain rêve  ; que, seule, notre âme crée ses visions. Et, par
. Mais on m’a conté que, revenu à Paris, M. Renan a rêvé de meilleurs rêves , dans ce paysage autrement pittoresque du quartie
Alfred de Musset plus viril, et qui aurait eu l’énergie de vivre son rêve . M. Masson, dans ce premier volume, ne s’occupe q
il a été pour moi le sûr consolateur, le distributeur bienfaisant du rêve et de l’illusion poétiques : plus proche de moi q
e fut désormais au tour de mon maître d’études de s’attendrir sur les rêves de Servien et ses déceptions. Je voulus du moins
oureusement limité. Il s’est trop et de trop bonne heure accoutumé au rêve , qui ne souffre point de ces barrières, et se pro
un des livres précédents de M. France ; mais l’autre part, la part du rêve et de la causerie, y demeure assez forte pour nou
ure, admirable jardin où il a réuni la plus délicate floraison de ses rêves de poète et de philosophe ; jardin, ou plutôt bou
aut. Et Lohengrin la quitte, pour remonter sans elle au ciel du libre rêve . Persée et Andromède. Une jeune femme, Andromède
’être tenu à en rendre compte. Dans l’humanité idéale telle que je la rêve , la critique ainsi entendue n’aurait point de pla
tenter la biographie d’un grand peuple. Le roman biographique dont je rêve aurait des prétentions plus modestes. Je voudrais
iques de Musset qui nous chantent aux oreilles comme des échos de nos rêves  ! Après cela, jeunes ou vieux, nous devons aimer
nt dans ces décors de féerie leurs ambitions, leurs tendresses, leurs rêves  ; une jeune fille qui aime et qui pleure ; un poè
l. Ils croient à l’idée, à l’action, à la possibilité de réaliser des rêves autrement qu’en rêve : avides de mouvements et de
e, à l’action, à la possibilité de réaliser des rêves autrement qu’en rêve  : avides de mouvements et de luttes, ils se sente
, et quiconque s’endort entre leurs bras est sûr d’y trouver de beaux rêves . Elles habitent près de leur père, dans les pays
dans les buissons fleuris, et les cœurs se reprennent à leurs petits rêves . Nulle autre part qu’en Provence je n’ai connu un
t d’un coup, par un de ces enchantements qu’on ne trouve que dans les rêves , Albert vit les étoiles s’effacer, et, à leur pla
lla ; car il s’était endormi sur le rebord de la fenêtre, et c’est en rêve que les bonnes étoiles lui avaient fait voir les
la paix de l’esprit. Descendu dans la salle à manger, il raconta son rêve miraculeux à ses parents, qui le comprirent comme
60 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
, le plus pur des poètes modernes. Et ces onze héros de la pensée, du rêve et de la vie intérieure, M. Gabriel Sarrazin les
e. Mais comme chez la plupart des vrais imaginatifs de notre âge, son rêve s’épanouit surtout dans sa vie intérieure. Il tro
ès avoir vainement cherché à donner la vie à la froide idole dont son rêve s’était épris, que le poète fut contraint de part
use dans l’oubli de moi ?… » Il est las de sa vie présente ; son âme rêve d’actions démesurées, et la disproportion qu’il s
les animaux qui peuplent ses écuries. Enfin, son enfant naît, mais le rêve de toute la race a pris corps et forme, lady Hast
qu’il vaudra mieux que la quiétude. Dans ton cerveau se plairont les rêves grandioses et les pensées sublimes ; les forces i
parmi les montagnes sauvages ou parmi les régions les plus hautes du rêve . Mais les désastres se succèdent. Lord Irondale e
ompte du Tsar vice-roi d’Asie et maître de 200 millions d’hommes. Son rêve semble enfin être réalisé. Il domine un monde qu’
r en palanquin jusqu’à lui, pour voir avant de mourir le héros de son rêve et lui dire son message, elle, la consolatrice in
rai poète, qui, ayant pris dans l’étude des poètes anglais le goût du rêve et de la nuance, trouve notre vers trop rigide po
i gardent jalousement, avec une pudeur virginale, le velouté de leurs rêves , ne consentiront jamais non plus à venir offrir l
de la préoccupation de tous les esprits ? Et les poètes chez qui les rêves épars de la foule prennent leur expression consci
qui contient l’Univers ? Déjà, M. Édouard Schuré, « ce solitaire aux rêves grandioses », comme l’appelait récemment M. Catul
ends une petite voix qui sort des rideaux blancs du berceau. L’enfant rêve souvent tout haut, prononce des bouts de phrase ;
enfant destinée à rester à jamais sans réponse ! Il reprend son grand rêve , le grand silence de la nuit recommence. Nous aus
e, puisque son action aboutit à créer des personnages de pensée et de rêve , et qui semble antérieur à l’intelligence proprem
e plus général et le plus précis, la poésie se servant, pour dire son rêve , en même temps du rythme qui est son essence comm
61 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404
constaté sur eux-mêmes cette faculté de vivre mentalement, pendant un rêve de quelques minutes, une vie de plusieurs années
’émotion et d’être plus ferme au dernier moment. Là-dessus, il eut le rêve suivant : « Une nuit que j’étais endormi, la clo
tinelle, mais je me rendormis à l’instant. Dans mon sommeil, j’eus un rêve . — Je me trouvais rue Saint-Honoré, près de la ru
62 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
dire que la légende, étant de l’histoire simplifiée et achevée par le rêve , est généralement plus belle que l’histoire, et q
nt au hasard, se promenant, chassant, rêvant. Dans les intervalles du rêve , « il remplit de ses escapades amoureuses, nous d
a bien de la peine à payer. Nouveau retour à Milly, et, derechef, il rêve , s’ennuie, rime par-ci par-là, jette sur le papie
rès et tel qu’il aimerait avoir été tout à fait. Au surplus, quand on rêve un grand rôle public et bienfaisant, n’est-il pas
ienne des cheveux blonds (et ce seront les Méditations poétiques), il rêve , il lit les poètes, particulièrement le Tasse et
Ses yeux clairs me hantent sans trêve) Si c’est elle ou si c’est mon rêve Que j’aime d’un si grand amour.     Parfois, ma
du morceau. Lamartine mourut vigneron, grand vigneron, hanté par des rêves de vendanges démesurées  Au lieu qu’il faut presq
qu’on eût dit qu’il inventait à force de fervente candeur. Les beaux rêves et les doux sentiments ! encore qu’ils aient été
éisme dramatique, passionné — et majestueux — de la poésie juive ; le rêve que faisait Platon d’un monde harmonieux par l’Id
es et à des reflets gradués de la pensée divine et, parallèlement, le rêve de l’ascension naturelle de l’âme par l’amour ; l
er quelques-unes des observations de l’inquiet et souffrant poète des Rêves et Pensées sur l’heureux et glorieux poète des Ha
verbe de Dieu. Mais nous sommes ici, j’en ai peur, dans une région de rêve où les mots n’ont plus un sens bien précis… Dire
c’est qu’au fond il n’y a qu’un seul sujet de « divine comédie ». Le rêve généreux de la pauvre humanité est toujours le mê
le piège L’Esprit trompeur poussait vos pas au sacrilège….. Quoi ! ce rêve d’une âme à s’enflammer trop prompte Pour un enfa
par des chaînes meurtris, Cette couche où l’Église expire, et sent en rêve Le baiser de l’Époux dans le tranchant du glaive,
peuple réduit en esclavage. Qu’est-ce à dire ?… Vous vous souvenez du rêve de Renan dans les Dialogues philosophiques. « … J
nan dans les Dialogues philosophiques. « … Je fais parfois un mauvais rêve , c’est qu’une autorité pourrait bien un jour avoi
gues philosophiques ne fussent écrits. Or, on a trouvé absurde que ce rêve affreux de civilisation uniquement industrielle e
et de la spéculation ; enfin, en diminuant chez eux, par l’appât d’un rêve tout matériel et tout grossier, la résignation, m
, pour dire la magnificence de la planète et traduire la prière et le rêve de l’humanité répandue à sa surface… Avec tout ce
hacun de nous, ni à une seule vie d’homme, ni à une seule planète. Le rêve que les anciens Indous ont rêvé pour excuser Dieu
lanète. Le rêve que les anciens Indous ont rêvé pour excuser Dieu, le rêve que Platon a refait dans le Phédon d’une série d’
ar où les âmes, plus ou moins vite, s’épurent et remontent à Dieu, ce rêve que Victor Hugo développera à son tour dans Ce qu
en quelques vers. Il n’avait point à y insister davantage, puisque ce rêve moral est le fond même et comme la trame ininterr
eraient tyrans… N’ayez ni loi ni tribunal pour punir. » Oui, c’est un rêve  ; mais c’est le grand rêve humain ; je dirai pres
oi ni tribunal pour punir. » Oui, c’est un rêve ; mais c’est le grand rêve humain ; je dirai presque le seul. Ce fut le rêve
mais c’est le grand rêve humain ; je dirai presque le seul. Ce fut le rêve du Bouddha et de Jésus. Et c’est, présentement, l
ul. Ce fut le rêve du Bouddha et de Jésus. Et c’est, présentement, le rêve de Léon Tolstoï, pour ne nommer que lui. Seulemen
sie, reliant le visible à l’invisible et la fantasmagorie du monde au rêve de Dieu, est religion dans son essence. Il se con
63 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90
sse Que, même sans dégoût et sans déboire, laisse La cueillaison d’un rêve aux doigts qui l’ont cueilli. C’est contracter u
une infante reléguée dans son Escurial lointain, ne veut voir que son rêve nostalgique et doré fleurir à l’horizon. Par dépi
le monde à sa guise, il se taille dans les nuages un vaste empire de rêve . Pense, domine l’Âge et respire l’espace. N’esp
aime l’inaction, le différé, il n’y a pas grande différence entre les rêves et leur réalisation. » Alors, à quoi bon pousser
i bon pousser l’aventure ? Que tout demeure en possibilité. Rêvons un rêve . Flaubert a raison : « Les âmes s’étreignent mieu
: Or l’autre, voilé par la nuit des brocatelles. Vit se magnifier un rêve inattendu. Mais, dans son pur dédain, il l’a bien
ssager. Il sentira bientôt remonter dans son cœur l’Astre argenté des rêves paisibles, mais il souffre horriblement. S’il arr
Goethe, ouvrant les bras au ciel, attend que l’infini l’aspire. Il se rêve , comme Ganymède, emporté par une force surnaturel
64 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
explicative des choses, qui permet d’affirmer qu’elles ne sont pas un rêve , mais qu’elles prennent place dans l’ordre univer
lus fréquemment que d’autres, et établir ainsi, entre la veille et le rêve , une distinction de fait ; mais elle ne peut pas
e peut pas nous répondre que la veille ne soit pas elle-même un autre rêve , mieux suivi et plus durable ; elle ne peut pas c
he notre pensée de demeurer seule avec elle-même dans un monde de pur rêve . L’expérience ne peut sans doute nous garantir qu
a veille ne soit pas elle-même, au moins en grande partie, « un autre rêve  » ; mais rien, en dehors de l’expérience et de se
vantage nous donner cette assurance. Nous ne distinguons la veille du rêve que par l’ordre de causalité régulière établi ent
Cette hypothèse, la nature la vérifie pour l’homme éveillé ; dans le rêve , le déterminisme fait place à des contradictions
65 (1884) La légende du Parnasse contemporain
plus jeunes, plus grands, très grands. Dans la hauteur sublime de ses rêves , dans la fierté de son pur génie, Leconte de Lisl
y en a beaucoup qui » tout à coup, la nuit, frissonnent, à cause d’un rêve qui leur rend l’horrible passé ! Donc, l’ami du c
s, où bat vraiment le cœur de Glatigny. LES BOHÉMIENS Vous dont les rêves sont les miens, Vers quelle terre plus clémente,
pluie avait fait trêve, Un chacun se promenait. Et je voyais dans un rêve Avril qui nous revenait. Un soleil doux, efficac
renommée ; Charles Monselet, Jules Noriac, Philoxène Boyer, plein du rêve de Shakespeare, et Charles Baudelaire, svelte, él
reils à ceux d’un enfant ou d’une vierge, toute la belle candeur d’un rêve inviolé. Dès qu’il nous vit, Richard Wagner frémi
il burine, il nielle, il émaille, il sculpte, il pense, il chante, il rêve , il spécule, il aime, il hait, il fait toutes ces
soir, mettre à profit le firmament jusqu’à ce jour improductif, quel rêve  ! Quelle application épineuse, hérissée de diffic
rme poli qui a des reculs de sensitive ; toujours dans les regards ce rêve qui s’isole. Et qui sait si ce n’est point à cet
’imitateur qui invente, le copiste qui crée ! Toute son âme, avec ses rêves de sublimités ou ses appétits de bassesses, avec
 ? — qui veut, qui espère, qui craint, qui aime ou hait, qui pense ou rêve , et que ce quelque chose, — notre personnalité mê
désordre, leurs propres hardiesses, leur amour des hasards, et leurs rêves légers. Mais moi qui ai vieilli, je considère les
ais jaloux du rossignol. « Belle âme en fleur, lilas où s’abrite mon rêve , Disais-je, laissez-là cet oiseau qui me nuit Ah 
qui l’adorent et les petits oiseaux qui la chantent, c’était tout le rêve humain, toute la perfection jalouse qui se refuse
Bleu, nous avions pour compagnons adorés tous les espoirs et tous les rêves . L’unique bougie s’éteignait bien tard dans le lo
Que les petits d’une hirondelle. S’il souffrit, ce fut en rêvant. Le rêve a sa mélancolie…… Mais une nouvelle folie Guérit
Valade est un poète aussi moderne qu’Albert Mérat, mais avec plus de rêve , il semble. Une douceur infinie, un peu triste, u
her son ombre. Même quand il se dérobe un instant aux souvenirs, aux rêves moroses, Léon Valade garde cette langueur, et son
aussi battait vite ! Et dans un ardent tourbillon Son esprit que tout rêve invite, Noir d’une ombre, gai d’un rayon, Allait
t le regret en moi tressaille, Nul amour nouveau n’étouffant L’ancien rêve , fait à la taille D’une petite et blonde enfant.
halant comme un parfum, Elle voit chaque nuit des blancheurs dans ses rêves , Et toute sa vie en est un. Telle elle est. Ou d
tranger poursuit son chemin à travers ces splendeurs auxquelles aucun rêve n’a rien de comparable, un autre spectacle lui se
ive de l’archange, nous à qui la maison Hachette apparaissait dans un rêve comme un paradis chimérique où ne sont admis que
douloureux et sans trêves. Frémir depuis longtemps l’automne dans tes rêves Dans tes rêves tombés dès leur premier essor. Tan
ans trêves. Frémir depuis longtemps l’automne dans tes rêves Dans tes rêves tombés dès leur premier essor. Tandis que l’homme
eusement berceurs comme le vent d’automne, et ne sont-ce pas tous nos rêves et tous nos amours de jadis qui fuient, tournoien
un fraternel et doux frémissement. Chacune dans son cœur laisse en un rêve tendre La candeur et la nuit par souffles lents d
Eux, les arbres, debout, garderont sous les vents L’obscur secret du rêve où sont nés les vivants. À vrai dire, une entent
omprenant plus rien au vil bourdonnement De la terre ; abîmé dans son rêve indicible ; Lui-même épouvanté dans son secret te
nes. De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal Ils allaient conquérir le fab
vérité dans toutes les illusions. Il le faut. Aucune pitié pour aucun rêve . Deux et deux font quatre. Et puisse le Fait nous
x parts de votre pensée : l’une appliquée à la vie, l’autre livrée au rêve , dont ils seront les représentants suprêmes. Et a
n, ce qu’ils chanteront ne sera-t-il pour eux, comme pour vous, qu’un rêve  ! Un rêve sans doute, mais le rêve, c’est le vrai
ls chanteront ne sera-t-il pour eux, comme pour vous, qu’un rêve ! Un rêve sans doute, mais le rêve, c’est le vrai aussi. À
l pour eux, comme pour vous, qu’un rêve ! Un rêve sans doute, mais le rêve , c’est le vrai aussi. À leur point de vue, une id
vait les existences brèves. L’homme ne connaissait, déchu des anciens rêves , Que la Peur et l’Ennui qui fussent immortels. L
’à présent. Déjà très subtil autrefois, chercheur des singularités du rêve , et des raffinements infinis, il était cependant
Que la vitre soit l’art, soit la mysticité, —  À renaître portant mon rêve en diadème, Au ciel antérieur où fleurit la Beaut
moderne. C’est en vain qu’il invoque ou proclame Vénus Aphrodite. Ce rêve de poète, qui embrasse ardemment le règne de la c
66 (1922) Gustave Flaubert
ssocier pour écrire, moi j’écrirai des comédies et toi tu écriras tes rêves , et comme il y a une dame qui vient chez papa et
n, à vrai dire, n’a la moindre partie d’un « bonhomme ». La première, Rêve d’enfer, qui se passe dans le monde des démons, c
mmes, de coups d’épée, d’orgies ; maintenant elle se drape sur Byron, rêve de désespoir et se cadenasse le cœur à plaisir. C
, en butte aux railleries de tous, en proie intérieurement à tous les rêves , rêves de voyage, rêves de gloire, rêves de la Ro
tte aux railleries de tous, en proie intérieurement à tous les rêves, rêves de voyage, rêves de gloire, rêves de la Rome de N
s de tous, en proie intérieurement à tous les rêves, rêves de voyage, rêves de gloire, rêves de la Rome de Néron, rêves de mo
ie intérieurement à tous les rêves, rêves de voyage, rêves de gloire, rêves de la Rome de Néron, rêves de moyen âge, et des a
s rêves, rêves de voyage, rêves de gloire, rêves de la Rome de Néron, rêves de moyen âge, et des apostrophes à la Rousseau :
e et du cœur ! » Mais Rousseau tire de son malheur et de son échec un rêve d’amour et de reconstruction, tandis que ce qu’ap
t entre lui et l’objet de sa pensée un espace libre de solitude et de rêve . En juillet 1841, ses lettres nous le montrent à
ou qu’il se voulait, ou qu’il s’imaginait : un jeune homme qui vit de rêves et ces rêves qui échouent dans la médiocrité. L’a
oulait, ou qu’il s’imaginait : un jeune homme qui vit de rêves et ces rêves qui échouent dans la médiocrité. L’autre, son ami
é la vie par l’imagination, s’est dissipé en débauches de pensées, en rêves d’ambition et d’amour, en passions d’histoire, to
second une actrice habillée avec toute la gaze et le clinquant de ses rêves , et qui se moque de lui. « Éducation sentimental
la nature des choses et celle de l’homme. Dès lors ils reportent leur rêve d’amour sur un avenir lointain, et sur un pays lo
s à la vie des lettres. L’amour avait occupé jusqu’à cette époque les rêves de Flaubert plutôt que sa vie. Sa jeunesse avait
e de lettres. D’autre part, presque toute femme de lettres possède ou rêve l’amour d’un homme de lettres. Il est douteux que
effet du soleil sur les feuilles qui jaunissent, et comme un vieux je rêve sur le passé, — car je suis un vieux. L’avenir po
e sur le passé, — car je suis un vieux. L’avenir pour moi n’a plus de rêves , mais les jours d’autrefois se représentent comme
ue alors par Flaubert comme une somme de toute sa pensée, de tous ses rêves , de toute sa vie, et aussi, par une projection na
et aussi, par une projection naturelle et ordinaire, des pensées, des rêves et de la vie de l’humanité, la première Tentation
tard (momentanément) jusqu’à la brouille et à la haine. Du Camp aussi rêve littérature, retour, carrière, mais tout cela com
idées d’une génération nouvelle à affirmer et à exploiter, tel est le rêve de Paris qu’il déploie devant Flaubert dans les n
ai, son salut à faire dans la retraite, alors que le jeune Du Camp ne rêve que la vie du monde. Flaubert ne publiera pas Sai
e ce dégoût. Ce qu’il prenait autrefois pour le goût de se remuer, le rêve du voyage, c’était le dégoût de la vie sédentaire
humain. Quand il écrivait Novembre, il rêvait à Damas, et à Damas, il rêve de Novembre. C’est de là qu’il écrit : « Novembre
intelligence cède la place à l’intuition ; il voit tout comme dans un rêve et en même temps comme dans une réalité supérieur
même pour matière, répondraient assez à ce signalement de l’œuvre que rêve Flaubert : « Ce qui me semble beau, ce que je vou
as dans sa vie la place exclusive, que cette vie était agitée par des rêves , des désirs, dont la littérature n’était que le r
Je me vois encore, assis sur les bancs de la classe, absorbé dans mes rêves d’avenir, pensant à ce que l’imagination d’un enf
simplement parce qu’il est le dehors. Et quand elle l’a épousé, elle rêve , elle désire ailleurs. C’est donc bien, après la
Elle avait vu autrefois l’amour comme une chose merveilleuse dans ses rêves de pension. Le bal du château lui a montré que ce
t du velours qu’elle n’avait pas, du bonheur qui lui manquait, de ses rêves trop hauts, de sa maison trop étroite. » C’est a
par conséquent la même humanité que Faust. La disproportion entre le rêve et la réalité, la tristesse et les désillusions q
ait de donner deux épreuves de cette femme au cœur inquiet, pleine de rêves et d’aspirations infinies, en laquelle s’exprimai
l que soit leur milieu, comme des études de femmes tourmentées par le rêve sensuel de l’impossible. Il est bien vrai néanmoi
st la Jeune Parque de Paul Valéry. Elle est un prétexte à joyaux et à rêves . Flaubert d’ailleurs en convient. Il a eu l’idée,
e la deviner, la fabriquer. Et Flaubert l’a fabriquée un peu avec son rêve à lui, puisque c’est en lui qu’il portait son vér
point en elle une figure de son vide intérieur, de ses désirs, de ses rêves . Cette femme au serpent, sous la lune, c’est bien
téraire une séductrice figure de la stérilité parmi les joyaux et les rêves . C’est aussi pour tenir le drapeau de la doctrine
nc dans ces alternances de travail et de sortie mondaine que Flaubert rêve et écrit l’Éducation sentimentale. Quand il l’écr
mme la nature qu’elle contraint et condamne chez la femme. Comme Emma rêve à la vie, il rêve une vie, lui, et ce rêve impliq
lle contraint et condamne chez la femme. Comme Emma rêve à la vie, il rêve une vie, lui, et ce rêve implique des association
chez la femme. Comme Emma rêve à la vie, il rêve une vie, lui, et ce rêve implique des associations sur des images d’amour,
précisément par son caractère impersonnel et multiforme, prête à ces rêves , dispose à portée de l’esprit la matière dont ils
estre, autour d’elle. » Flaubert a maintenu et développé ce motif du rêve avec une insistance singulière. Il semble qu’il t
ve dans les songes. » Et en effet, jusqu’ici, c’est bien un rythme de rêve qui a tout conduit, le voyage nocturne en diligen
e course après Regimbard où ce que Frédéric cherchait, comme dans les rêves , lui échappait toujours. Et cela continue. Le bal
ontinue. Le bal costumé chez la Maréchale a la forme désordonnée d’un rêve , et tout se termine par un vrai rêve, qui continu
hale a la forme désordonnée d’un rêve, et tout se termine par un vrai rêve , qui continue le faux rêve, sur l’oreiller de Fré
d’un rêve, et tout se termine par un vrai rêve, qui continue le faux rêve , sur l’oreiller de Frédéric. Cette figure de vie
rédéric contraste avec la vie ardemment désireuse d’Emma Bovary. Emma rêve à la vie, mais ne rêve pas sa vie, elle la vit pa
la vie ardemment désireuse d’Emma Bovary. Emma rêve à la vie, mais ne rêve pas sa vie, elle la vit pathétiquement, et la pre
t faite en partie de la réserve de Frédéric. Celui-ci est l’homme qui rêve sa vie ; ses rêves cristallisent autour de Marie,
de la réserve de Frédéric. Celui-ci est l’homme qui rêve sa vie ; ses rêves cristallisent autour de Marie, et Marie demeure u
es rêves cristallisent autour de Marie, et Marie demeure une chose de rêve . Et puis Frédéric est « l’homme de toutes les fai
ien, déclencherait l’acte présent, se tourne ici, automatiquement, en rêve , et se trouve différé dans le temps, reporté vers
causer de joie, ne peut non plus faire de mal, qu’elle peut avoir son rêve derrière elle comme Frédéric et Emma l’ont eu dev
e dans l’action la même vie ridicule que Frédéric dans l’amour et les rêves , et il y subit les mêmes échecs. Il est rare que
t chaque déception nouvelle le rejetait plus fortement vers son vieux rêve  : un journal où il pourrait s’étaler, se venger,
passe pas sous l’Arc de Triomphe, symbolise un triomphe de la vie, un rêve accompli devant lequel Frédéric, comme Salammbô d
ar les maîtresses et le café, sorti de son entreprise présente par le rêve d’une autre plus belle. « Arnoux, d’une voix mono
re, et là, comme une bayadère dans ses parfums, rester seuls dans nos rêves . J’ai parfois de grands ennuis, de grands vides,
grâce artistique. Sa vie déserte est pleine de tentations, matières à rêves et à figures d’art. « Peu à peu cependant une lan
’un prêtre ou d’un moine, d’un prêtre de l’art et d’un moine hanté de rêves et de visions. Ni son père ni sa mère n’étaient c
mme les sentiments naturels d’un solitaire qui pense, en un moment de rêve et de vide, à ce qui lui manque, bouffée des regr
ici cet aspect d’automatisme que prennent dans le passé comme dans le rêve les figures anciennes après avoir joué la pauvre
même image composite. Loulou le perroquet ne ressemble-t-il pas à ce rêve d’exotisme qui avait donné la Tentation et Salamm
ence, tout s’accomplissait avec la facilité que l’on éprouve dans les rêves . » (Une phrase qui était déjà dans l’Éducation.)
histoire, de la vie passée qui d’être passée acquiert pour l’homme de rêve un prestige singulier, tout ce qui de Chateaubria
s son grand roman sur l’Orient moderne, dont il caressait toujours le rêve , mais qu’il se savait trop vieux — et trop désarg
dès ses manuscrits d’enfant et ont pris forme de bonne heure dans ses rêves . Les deux premières étant sorties, il fallait bie
, nous entendons Flaubert nous dire : « Mon auberge, mes comices, mes rêves de jeune fille, mon Rouen, mon enterrement, ma no
. » Quand Charles et Emma, couchés côte à côte, font séparément leurs rêves d’avenir, ceux de Charles, père de famille, ne co
l’état normal, sain, où ce qu’on vit est nettement séparé de ce qu’on rêve . Mais ce conditionnel ne convient pas au désir et
epos se traduit par une détente, une décroissance d’intensité dans le rêve . « Ils habiteraient une maison basse, à toit plat
corporé au récit, et qui sert ensuite de plan incliné pour ramener le rêve à la réalité étroite de la chambre. « Cependant s
autre quand on ne l’attend pas, et non quand on l’attend : la fin du rêve d’Emma et la toux de l’enfant qui interrompt ce r
tend : la fin du rêve d’Emma et la toux de l’enfant qui interrompt ce rêve sont exprimées par le même temps, ce qui est une
ve sont exprimées par le même temps, ce qui est une façon de faire ce rêve aussi présent que les bruits de la chambre. La va
uel que soit l’idéal pour lequel il a renoncé à des biens terrestres, rêve à ces biens avec quelque nostalgie et quelque reg
67 (1904) Zangwill pp. 7-90
nt son esprit, mais les formes et les couleurs qui l’entourent ; il y rêve , la main appuyée sur le manche de la charrue ; il
je vais faire est empruntée à la troisième partie, qui est celle des rêves  ; certitudes, probabilités, rêves ; je sais que m
troisième partie, qui est celle des rêves ; certitudes, probabilités, rêves  ; je sais que mon personnage est celui de Théocti
dit, et je copie tout au long ; je passe les passages où ce Théocrite rêve de la Terreur intellectuelle ; nous y reviendrons
ont extrêmement importants, et graves ; et je m’en tiens à ceux où il rêve de la Déification intellectuelle : « Je vous ai
des opérations différentes seraient employées à une même fin. » Ces rêves , ces imaginations nous paraissent aujourd’hui mon
ensée, achevé de nous éclairer sur les lointains arrière-plans de ses rêves  ; par lui, en lui nous pouvons saisir enfin toute
enfin toute l’orientation de la pensée moderne, son désir secret, son rêve occulte. « On imagine donc (sans doute hors de n
est à ce dogme en effet que nous allons reconnaître comment, dans les rêves de ce Théoctiste, l’humanité ou la surhumanité Di
ous la résurrection des morts, mais que la surhumanité Dieu, dans les rêves de ce Théoctiste, obtient la totalisation de sa m
sommeil d’une heure, c’est la même chose, et, si la récompense que je rêve nous est accordée, elle nous fera l’effet de succ
érocité et d’égoïsme de l’être grandissant, se réalisera peut-être le rêve de la religion déiste, une conscience suprême, re
” ; et ce raisonnement a sa légitimité, puisque nous avons vu que les rêves de la conscience morale peuvent fort bien devenir
s loin.   Eudoxe. « Remercions Théoctiste de nous avoir dit tous ses rêves . “C’est bien à peu près ainsi que parlent les prê
est impérieuse. Je n’ignore pas, je le répète, que la plupart de ces rêves soulèvent en nous des indignations légitimes, et
vait nous rapporter seulement des certitudes, des probabilités et des rêves  ; mais, sachons-le, son système était le système
agée, aménagée ; c’est une fabrication en réserve, une fabrication de rêve et d’aménagement, entourée de quels soins, de que
e même de ces dialogues redoutables et censément consolateurs, de ces rêves redoutablement consolateurs, le sage nous met en
en assis sur ces principes, livrons-nous doucement à tous nos mauvais rêves . Imprimons-les même, puisque celui qui s’est livr
68 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bal, Georges »
Bal, Georges [Bibliographie] Rêves et chimères (1887). — Autres mondes (1891). OP
(1891). OPINION. Charles Fuster M. Georges Bal, dans ses Rêves et chimères, donne libre cours à une poésie bien
69 (1899) Arabesques pp. 1-223
 : j’ai varié dans mes opinions. Jadis, je prônais le Mallarmismc, le rêve , l’artifice, le dédain du Réel et de l’action. De
faim de justice qui commence d’émouvoir tous les peuples d’Europe. Je rêve l’homme plus beau, plus fort et plus libre. Je cr
On dirait les tapisseries d’artisans maladifs, occupés à tisser leurs rêves d’un univers impossible, à la clarté de lampes mu
milieu où ils sont nés, où ils ont vécu, pour élire exclusivement le rêve , ne prennent point racine, demeurent en dehors de
onflit des êtres pour se mettre en chapelle et s’abstraire, parmi des rêves énervés, devant la splendeur fictive de leur Moi.
sanction donnée à « l’esprit nouveau » me remplit d’admiration. J’en rêve … Je crois voir Robespierre embrasser saint Franço
e de grandes orgues et les soupirs des premières pousses se mêlent au rêve infini des sapins. Pèlerin des futaies où la natu
ntes souffreteuses et contournées dont les parfums empoisonnèrent tes rêves , si tu chéris ton aberration, si tu ne veux pas e
ère : tout concept faible, mal venu, est rejeté, retombe au fumier de rêves et de limbes dont les idées font leur pâture. Tou
olontiers comme une sorte de voyant hagard dont les intuitions et les rêves n’offrent que de lointaines analogies avec les qu
frais me sollicite. Je ne penserais à rien ; je ruminerais de vagues rêves  ; je suivrais, du coin de l’œil, le mouvement des
songe : tel mon cœur, ivre d’espace, où coule Le sang quotidien d’un rêve massacré. Mais demain surgira dans les nuages r
ra dans les nuages roses Le soleil éternel par la mer rajeuni ; Et le rêve , dont les deux ailes se sont closes, Sans doute r
enivrent les pleurs et que l’amour dévore, Allez, divins oiseaux, mes rêves , par l’aurore, Boire en pleine lumière, ivres de
venons de citer sont plutôt des attractifs : ils ramènent à eux leurs rêves . Ceux qui vont suivre les propagent à travers la
. C’est d’une bonne âme : Heures d’amour, Heures de joie, Heures de rêve  : Ô calmes oasis dans le désert des jours, Flores
, la fumée des paquebots, un peu l’opium ; dans ses yeux flottent des rêves bariolés, enluminés comme des chromos. Il a du t
lui affirme que le bonheur de l’homme s’appelle « je crois » ou « je rêve  », répond : « Le bonheur de l’homme s’appelle : j
gratte ses auditeurs pour obtenir des « frissons nouveaux » selon le rêve  ; Wagner cherche l’intense, toujours l’intense, r
ilosophe : « Un homme qui éprouve, voit, entend, soupçonne, espère et rêve constamment des choses extraordinaires, qui est f
périssement de l’espèce devenue moins apte à varier. Supposons que le rêve de Nietzsche se réalise, que les plus intelligent
e produisirent, le produisent et le produiront à l’infini. Tel fut ce rêve d’un Moi gigantesque que rien ne pouvait satisfai
t contribué à le déterminer. Mais on doit aussi être persuadé que son rêve ne se réalisera pas. Il y a des raisons multiples
oux de nos maîtres actuels, il aspire, lui aussi, à la tyrannie. S’il rêve de ravir sa trique au roi Caliban, c’est pour en
variés, l’accablent. Il caresse vaguement le manche de sa pioche ; il rêve de casser quelques têtes. Alors les bons gouverna
modifier le milieu où ils s’atrophient. « Nous faisons, peut-être, un rêve  ; mais ce rêve nous semble splendide, — et nous n
ieu où ils s’atrophient. « Nous faisons, peut-être, un rêve ; mais ce rêve nous semble splendide, — et nous ne désirons pas
déclarons qu’il sied de réprimer le populaire lorsqu’il trouble notre rêve . » Les seconds se gargarisent avec des rythmes. I
qui se doivent de mépriser la vie quotidienne sous prétexte que leurs rêves les absorbent. Pourtant que deviendraient-ils si
tion spontanée de tous, vers des destinées toujours plus hautes… Vain rêve , dit-on. Vain rêve, à coup sûr, tant qu’il y aura
ous, vers des destinées toujours plus hautes… Vain rêve, dit-on. Vain rêve , à coup sûr, tant qu’il y aura des gens pour méco
nts et de massacres, dont l’intelligence rudimentaire se satisfait de rêves brutaux. Les frontières sont les barreaux des cag
s simplistes, ignorant les lenteurs de l’évolution et navrés que leur rêve ne se réalise pas au gré de leur impatience. Les
70 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bernès, Henri (1861-1941) »
Bernès, Henri (1861-1941) [Bibliographie] Les Ailes du rêve (1887). OPINION. Auguste Lacaussade Il
Auguste Lacaussade Il publia un volume de vers, les Ailes du rêve , où, dans une forme qui témoigne de l’étude appro
71 (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…
e l’autre, celle des heures où il ferme les yeux : et la nature et le rêve s’enlacent si discrètement, dans une ombre si ble
ion régit le second livre. C’est celui de l’amour, de la nature et du rêve  : celui des paysages doux et nuancés, bleu et arg
à de l’or d’une renoncule ou du pourpre d’un pavot ! Que de femmes de rêve ou d’effroi, que de mortes ! Pauvres petites Oph
allonge sur la grève L’ombre de hauts clochers et de grands toits, où rêve Tout un chœur de géants et d’archanges ailés. P
il pas d’autant plus élevé qu’il exige moins de collaborations ? » Le rêve de Wagner, interprété sur un théâtre, par des cab
je vous rêvai. » Ainsi débute un poème à la gloire de cette femme de rêve que l’on retrouve, souvenir ou vision, « face ado
on de sa voix ; et puis celle-là ce soir te représente un brin de ton rêve … Va, nous savons bien que tu nous méprises au fon
que tu nous méprises au fond véritable de ton cœur de fou. Abdique le rêve , homme ! sois époux et tu sauras si les femmes sa
aux rimes monotones, éteintes, le poète y dit toute la vie et tout le rêve de la jeune fille. C’est une entrée de ballet, et
e serait mauvais : toute une génération que M. Barrès inclina vers le rêve d’agir se coucherait, déçue, dans l’attitude de s
rès dilettante, sceptique et aimable ? Il y a des moments où don Juan rêve de mariage ; il y a des moments où le dilettante
ont on emporte pour toujours le parfum dans les yeux : s’il chante le rêve ou s’il conseille l’énergie, c’est que, au cours
res religieux ; on a dit leur foi en l’idéal, l’enthousiasme de leurs rêves , la persévérance de leurs gestes d’espoir vers la
nges ; on dirait qu’il y en a toute une légion répandue autour de son rêve  ; il les interpelle, il leur fait des aveux et de
l’air : Je l’ai tué sans le voir, comme un gibier que l’on chasse en rêve , Ou comme le voyageur qui se hâte vers l’auberge
me, mais avec toute sa féerie intérieure ; toute la nature tremble et rêve dans ces versets lents, comme une femme portée da
ine de l’inconscient, de cette intelligence obscure et magnifique qui rêve en certains cerveaux privilégiés ; l’intelligence
oir : En mon âme d’ennui jamais ne s’élève Le désir d’un désir ni le rêve d’un rêve… Un tel état d’âme serait impropice à
mon âme d’ennui jamais ne s’élève Le désir d’un désir ni le rêve d’un rêve … Un tel état d’âme serait impropice à la poésie,
e dans le verger natal loin des allées Qui conduisent aux bassins des rêves trompeurs Par la clairière où l’air s’adoucit des
ères : la certitude, la noblesse, l’ampleur, la force. Jusque dans le rêve , M. Fontainas garde une grande netteté de vision
flottent et jouent sur l’Eau du fleuve: Qui donc n’a vu des yeux du rêve Léthargique s’épandre et se pâmer aux grèves Et s
sérieux, un peu sévère : Midi s’apaise et les vagues s’allongent. Ô rêves reposés de langueur et de charme, Ô calmes songes
ait à son ennui : Va-t’en ! Je veux rester la veuve taciturne De mes rêves d’antan que j’ai tués moi-même. Presque aucun de
claire ! Mais où sont les jardins d’Armide ? Les conquérants de son rêve (avril 1890) qui devaient venir le délivrer et l’
Je trône, contempteur des nudités attiques Dans la peau royale où mon rêve s’incarna… Je regarde en raillant agoniser l’em
ystiques qui éprouvaient à peine le besoin de désimmatérialiser leurs rêves , mais un symboliste sentant la continuelle nécess
, que « la peinture n’a pu être créée que pour décorer de pensées, de rêves et d’idées les murales banalités des édifices hum
’il passa par Venise : je m’en doutais, mais cela n’ajoute rien à mon rêve , et Cléopâtre, appuyée à l’épaule de Dellius, n’y
roit de se mettre face à face avec la vie, avec la sensation, avec le rêve , avec l’idée, de créer sa phrase ― et même, dans
72 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Montlaur, Joseph-Eugène de Villardi (1815-1895 ; marquis de) »
illardi (1815-1895 ; marquis de) [Bibliographie] La Vie et le Rêve (1864). OPINION. Sainte-Beuve Comment
cultivé, nourri du suc des poètes et qui, sous ce titre, La Vie et le Rêve (1864), a recueilli des impressions légères ou to
73 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Carrère, Jean (1868-1932) »
tre l’aurore promise : Plus de prophètes, plus d’élus ! Grandis, mon rêve … Nul sauveur ne descendra plus Monte, mon rêve…
d’élus ! Grandis, mon rêve… Nul sauveur ne descendra plus Monte, mon rêve … D’autres fois, c’est presque un apologue, comme
74 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
oire comme la courtisane antique, mais pour comprendre et vénérer les rêves que l’énigme du monde a inspirés à nos ancêtres e
se relient point entre elles, prennent des airs et des proportions de rêves . Voyez ce que devient dans un cerveau d’enfant l’
se femme ! car tu lui ouvris, avec tes deux bras, le monde infini des rêves … Hélas ! c’est peut-être là la suprême sagesse :
suis philologue ! dit Sylvestre Bonnard. Chacun fait à sa manière le rêve de la vie. J’ai fait ce rêve dans ma bibliothèque
tre Bonnard. Chacun fait à sa manière le rêve de la vie. J’ai fait ce rêve dans ma bibliothèque. » Mais le rêve qu’on fait d
le rêve de la vie. J’ai fait ce rêve dans ma bibliothèque. » Mais le rêve qu’on fait dans une bibliothèque, pour s’enrichir
. » Mais le rêve qu’on fait dans une bibliothèque, pour s’enrichir du rêve de beaucoup d’autres hommes, ne cesse point d’êtr
75 (1887) George Sand
jeune moine Spiridion, la vie vint bientôt chez elle troubler ce beau rêve mystique, déconcerter l’extase et apporter des él
i de la maternité qui se préparait pour elle, à travers les plus doux rêves et les plus vives aspirations. La transformation
nt dans une sorte de tranquillité prosaïque et de bonheur négatif. Le rêve semblait s’être enfui bien loin ; deux beaux enfa
oir confus d’un avenir où sa crédulité enthousiaste voyait éclore des rêves divins, comment toute cette nature inquiète, frém
mpagne natale finira par éclipser l’éclat fiévreux du réformateur, le rêve enflammé du poète humanitaire. N’est-ce pas là pr
à la plus haute éducation de l’intelligence et du cœur, ce sont deux rêves sur les effets divers de la grande passion, c’est
rostituées, et qui demande à l’orgie l’impuissante consolation de ses rêves et de ses élans trompés. Ce lyrisme excessif, bie
(de Bourges), là le pamphlet enflammé de M. de Lamennais, ailleurs le rêve philosophique et religieux de M. Pierre Leroux ;
e noble comte peut continuer longtemps ainsi, il y a longtemps que je rêve , et je soupçonne Consuelo de n’avoir tant de pati
M. de Boisguilbault. III Déjà pourtant, à la même époque où le rêve humanitaire obsédait si cruellement cette belle i
e Mme Sand ; dès qu’elle y touche, la sympathie renaît et les mauvais rêves avec l’ennui s’enfuient. Cette veine d’innocence
use et un engagement, pris à demi-voix, de s’en tenir désormais à des rêves plus doux. La Petite Fadette fut le premier gage
resque aussitôt la pièce du même nom, cette étrange hallucination, ce rêve rétrospectif sur les amours et la religion antédi
vue dans son ensemble, enchantant de ses fictions ou troublant de ses rêves quatre ou cinq générations, à travers tant de cat
conscience de celui qu’elle aime et qui la méconnaît ! Mais c’est un rêve que je fais !… Je suis dans un état surnaturel… J
issables idoles de toutes les beautés immatérielles aperçues dans nos rêves . Les émotions des sens ne nous suffisent pas. La
ns les rangs obscurs de la vie ? Mais cet héroïsme va-t-il au-delà du rêve  ? Une femme née dans un rang élevé, entourée de c
ations du roman moderne, douce héroïne qui avez si souvent visité les rêves des jeunes âmes enthousiastes, dans ce fantastiqu
ertain, dit Mme Sand, que ce qu’on voit ne vaut pas toujours ce qu’on rêve . Mais cela n’est vrai qu’en fait d’art et d’œuvre
toujours la nature moins belle qu’il ne l’avait prévu. L’éclat de son rêve éclipsait la réalité tant qu’elle était sous ses
ère coule silencieusement entre deux marges la verdure, promenant les rêves de son adolescence romanesque et troublée. Il est
c les hommes ses semblables. Dans les jours orageux de la jeunesse on rêve de vivre au désert, on s’imagine que la solitude
n point de départ ou d’appui, qu’elle quitte aussitôt pour revenir au rêve intérieur de son imagination… Il y a dans ces rom
e consumé par le feu de son imagination les plus beaux enfants de son rêve  ; elle les replongeait dans le passé, en un tour
e son exil errant. L’amour légitime avec des airs d’aventurier ! Quel rêve enfin réalisé par Mme Sand ! C’est la seule maniè
ne imagination plus calme, une âme plus indulgente et le souvenir, le rêve plutôt des aventures dont il a eu pendant une ann
ses ses tristesses, ses larmes, ses révoltes, toute la matière de son rêve intérieur. Les mots lui obéissaient déjà sans rés
nce de George Sand, comme un des maîtres injustement oubliés. Si l’on rêve pour le roman d’être autre chose que la distracti
us les moyens l’expression la plus complète et la plus saisissante du rêve de la vie, verser quelques rayons d’idéal dans no
t d’une main plus prodigue, n’a semé sur nous les enchantements de ce rêve . Nous ne pourrons jamais nous soustraire à cette
n ; c’est là que son existence est fixée et qu’elle a pu réaliser son rêve , l’idée d’une vie arrangée pour elle, ses enfants
il rencontre enfin sa consolation sous la forme de la merlette de ses rêves , de la merlette idéale. « Acceptez ma main sans
talent qui remplit près d’un demi-siècle de ses inventions et de ses rêves , de ses idées ou de ses passions, qui charme ou q
t quand par hasard elle s’est aventurée sur le terrain brûlant où ses rêves humanitaires essayent de prendre pied, elle inter
sque sans préméditation, à jeter un peu confusément sur le papier ses rêves , ses tendresses, ses méditations et ses chimères,
t plus dans sa cervelle que des noms plus ou moins barbares. Dans ses rêves , elle ne voyait que prismes rhomboïdes, reflets c
éclairer, se corriger ou se contenir…, et voilà que je m’éveille d’un rêve … C’est pourtant mal de désespérer… Ça passera, j’
76 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvriè
deau tout entier, écroulement immense, Ma misère et mon deuil, et mes rêves déçus !… Si quelque sanglot sourd quelquefois le
issez-moi ! je sens ma peine plus cuisante, Vous avez évoqué tous mes rêves perdus : Pitié ! laissez mourir mon âme agonisant
77 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »
b, qui s’appelle aussi Tanaquil, a toute l’inconsistance flottante du rêve . Sous le nom de Tanaquil, elle est la femme de Ta
Voulez-vous voir un despotisme, voyez sa fantaisie. Quelle volonté de rêve  ! quel parti pris de vertige ! quel absolutisme d
Dans la Tempête, le duc de Milan a « un brave fils » qui est comme un rêve dans le rêve. Ferdinand seul en parle, et personn
te, le duc de Milan a « un brave fils » qui est comme un rêve dans le rêve . Ferdinand seul en parle, et personne que lui ne
té de Shakespeare de rêver ; ailleurs il pense. Disons plus, là où il rêve , il pense encore ; avec une profondeur autre, mai
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gaubert, Ernest (1880-1945) »
eunesse, en lisant ces notations frêles et ténues, mais vécues par le rêve . C’est à nous rendre jaloux du soleil du Midi, qu
eau tranquille, Tisse au soir glorieux un manteau de silence Comme un rêve d’amour épandu sur les lies, Plein d’un chant nos
79 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »
ame ! que proteste L’assentiment de mon vouloir impartial. Mon grand Rêve à mi-voix montait en l’air astral Voilé par le mi
e harpes sur le seul rhythme serein Remémore l’horreur de l’Idéal des rêves . Stuart Merrill. V Aurore au bord de mes ténèbr
 Vignier. VII SIEGFRIED-IDYLL Programme Endormez-vous ! l’éveil des rêves embaumés Vous secoue au lointain oreiller de foli
e m’enivrant aux lourds fracas de cuivre. Endormez-vous, les mauvais rêves , abimés Dans l’éveil évoquant la Vision jolie : L
age, — À nous, ainsi, l’esprit hautain et le pervers Génie, ainsi le rêve et la non-vaine image Et l’idée où se meut l’autr
, soudainement, il s’aperçut qu’il avait vécu jusqu’à ce jour dans un rêve , qu’il était seul, qu’aucun lien n’existait entre
d’un métier qu’il abhorre, entre la possibilité de la renommée et le rêve d’une gloire inimaginable, il hésite. C’est que c
tre-t-il sur le théâtre tout autre chose que ce qu’il voyait dans son rêve . C’est Elsa, dont la vie et l’honneur sont menacé
80 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207
ns révolutionnaires sont les plus favorables de toutes à l’éloquence. Rêve de justice et de bonheur universel, amour des fai
t dans toutes les circonstances ; bon dans sa partie affirmative : le rêve  ; bon dans sa partie négative : la haine. Et c’es
e absous de toutes les conséquences de ses actes par la beauté de son rêve  ? Et les oppresseurs ne sont-ils pas toujours, et
81 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Morhardt, Mathias (1863-1939) »
orsqu’il consent à descendre des hauteurs absolues où se complaît son rêve (Hénor, le Livre de Marguerite, Madame la Reine,
me parlé des strophes berce et entraîne de l’inquiétude à la joie, du rêve au baiser. Le poète s’est émerveillé de vivre en
82 (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »
lles sont du moins vraies en ce sens, que plus d’un, aujourd’hui, les rêve . Or, il n’est pas inutile de savoir même les rêve
n, aujourd’hui, les rêve. Or, il n’est pas inutile de savoir même les rêves et les cauchemars d’une époque, comme disait Chap
que de droit), de même que les médecins s’inquiètent quelquefois des rêves de leurs malades pour les mieux connaître. A côté
83 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »
vement et dans un esprit d’optimisme, vous serez vous-même surpris du rêve que vous édifierez peu à peu et comme malgré vous
tains princes religieux du moyen âge. Or  et nous entrons ici dans le rêve  que pourrait-on attendre aujourd’hui d’un monarq
r le bien-être de la pauvre humanité occidentale. Le bon tyran de nos rêves méditerait le désarmement de tous les États de l’
84 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »
nécessairement créés notre civilisation, soit un Turc dans son harem ( rêve de Gautier), soit un grand seigneur anglais dans
em (rêve de Gautier), soit un grand seigneur anglais dans ses terres ( rêve de Taine), soit un savant revêtu des pouvoirs et
u des pouvoirs et privilèges qu’eurent jadis les princes de l’Eglise ( rêve de Renan). Tout cela, ce sont des systèmes de con
85 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série
ntains et secrets, et qui s’enchaîneront avec un peu du désordre d’un rêve . En somme, rien de plus suggestif que ces obligat
n porte-lauriers pour de bon qui se promène dans la vie comme dans un rêve magnifique, et à qui la réalité, même contemporai
l’enthousiasme décroissant. Le poète, très jeune, au sortir de beaux rêves philosophiques, crédule aux constructions d’Hegel
térieure pouvaient être rangés sous ces quatre titres : Amour, Doute, Rêve , Action ; et le poète nous les a livrés comme s’i
la longue recherche d’une réponse à ce Cri perdu. Puis viennent, les Rêves , le délice de s’assoupir, d’oublier, de boire la
plus fugitives. Rêvait-on, quand on est capable d’analyser ainsi son rêve  ? C’est donc un rêve plus attentif que bien des v
it-on, quand on est capable d’analyser ainsi son rêve ? C’est donc un rêve plus attentif que bien des veilles. Loin d’être u
le rencontre à ses derniers confins et par-delà. Il finit par être le rêve de Kant, qui n’est guère celui des joueurs de lut
i est bonne, et aussi l’action, qui nous apporte le même oubli que le rêve et a, de plus, cet avantage d’améliorer d’une faç
pourtant et seul avec ses souvenirs et ses regrets  loin de ce qu’on rêve et seul avec ses désirs, — loin des autres âmes e
oésie autant qu’il peut l’être et par ses deux extrémités, du côté du rêve et du côté de la pensée spéculative, empiétant ic
s et les gens de bien vivent avant la mort leur immortalité. C’est un rêve généreux et dont le désintéressement paradoxal ve
chez un vieil ami gentilhomme-fermier, y rencontre une jeune fille et rêve bientôt d’amour honnête et pur et de mariage. La
a mère qu’il est naturel et qu’elle a des dettes, et, renonçant à ses rêves , se fait petit employé pour la nourrir     31 ; l
à de grandes machines. J’aime à suivre le poète accueillant tous les rêves légers qui lui viennent des choses, effleurant d’
x bords de la Seine. Devant la vaste mer, devant les pics neigeux, Je rêve d’un faubourg plein d’enfance et de jeux, D’un co
conceptions les plus grandioses. Chacune de ses œuvres est un de ces rêves où l’on s’enferme et où l’on vit des mois et des
e l’effort et pour qu’il puisse croire de bonne foi avoir réalisé son rêve . S’il est vrai que l’artiste jouit plus encore de
e — ce n’est déjà pas si commun. Passons donc en revue les plus beaux rêves de M. Grenier. Le poète nous transporte dans un v
onhomme. Marcel, c’est le héros cher aux romantiques. Il s’ennuie, il rêve , il ne sait que faire de sa vie. Il quitte Paris
amis d’à présent et tous mes amis possibles ; c’est la campagne où je rêve , le boulevard où je cause ; ce sont les artistes
la morale de tout ceci est bien simple : Visez haut, faites de beaux rêves , et, comme dit l’autre, « il en restera toujours
nique grâce des Martyrs de Chateaubriand ; Béranger lui-même a eu son rêve grec : Oui, je fus Grec ; Pythagore a raison. E
antant sur un air de Massenet des vers de Leconte de Lisle. I Ce rêve grec, personne ne l’a embrassé avec plus de ferve
avec plus d’enthousiasme ; personne n’a mieux ramené et rattaché à ce rêve antique ses sentiments et ses pensées même les pl
contre la nature du nord, la nature des pays de sapins, nourrice des rêves mystiques, des sentiments antihumains, des songes
Ionien du temps d’Homère). Il est clair d’abord que ceux qui font ce rêve savent bien que ce n’est qu’un rêve, Nous ne pouv
lair d’abord que ceux qui font ce rêve savent bien que ce n’est qu’un rêve , Nous ne pouvons supprimer vingt-cinq ou trente s
l’au-delà, la subordination et le sacrifice de cette vie terrestre au rêve d’une autre vie, ont flétri, diminué, corrompu le
V En résumé, l’hellénisme est pour les hommes d’aujourd’hui un rêve de vie naturelle et heureuse, dominée par l’amour
uté surtout plastique et débarrassée de tout soin ultra terrestre. Ce rêve passe, à tort ou à raison, pour avoir été réalisé
ps de Périclès ? On ne s’accorde pas là-dessus ; mais peu importe. Ce rêve comporte peut-être une idée incomplète de la natu
sont aussi naturels à certains hommes que leurs autres sentiments. Ce rêve suppose — chez ceux pour qui il est autre chose q
es — une conception excessivement optimiste du monde et de la vie. Ce rêve laisse entendre qu’il n’y a point sur la terre d’
ures de tristesse et le sentiment de l’inutilité de toutes choses. Ce rêve , quel qu’il soit, est celui d’une élite. Il faut,
étien vaut encore mieux pour le bonheur et la dignité des simples. Ce rêve , si on veut l’exprimer uniquement, produira des œ
hilosophie de la curiosité ». Ainsi entendu, l’hellénisme est un beau rêve et qui peut même servir de support à la vie moral
écision, et pourtant l’ensemble a du lointain, du flottant, un air de rêve . Des sensations nettes et vives se noient tout à
mps, s’effaçait déjà avant de finir et se terminait dans une sorte de rêve  ; on s’en allait, passé de main en main, avec de
voir durer toujours, et le bien-être profond de ce grand sommeil sans rêves qui prend les enfants en pleine vie sans leur don
ages animés et souriants, tout m’est resté longtemps ainsi qu’un joli rêve avec le vague des choses reflétées, comme si, en
ui, elle lui serait pourtant maternelle. Elle réaliserait pour lui le rêve du poète75 songeant aux pauvres âmes d’artistes m
vu comme il faut que les hommes soient malheureux pour faire de tels rêves , comme il faut qu’ils soient naïfs pour se consol
ment l’obscure « cause première » à la fin de ses Souvenirs. Tous ses rêves se sont réalisés. Il est de deux Académies ; il e
ou n’existe pas, est personnel ou impersonnel. L’immortalité dont il rêve quelquefois est tour à tour individuelle et colle
cturnes de « ce souillon d’Adèle » ! Et quel drame pathologique, quel rêve de carabin morose que l’atroce accouchement de Lo
» toujours ; Étienne, l’ouvrier socialiste, tête trouble et pleine de rêves , d’une nature un peu plus fine que ses compagnons
u de misérables, soulevé par la faim et par l’instinct, attiré par un rêve grossier, mû par des forces fatales et allant, av
’à la raison raisonnante. Peu à peu la sensation infime s’épanouit en rêve panthéiste ou se subtilise en désenchantement sup
les Sœurs Vatard : Céline qui fait la, noce, Désirée qui est sage et rêve d’un honnête mariage. Toutes deux, bonnes filles.
ues et des tristesses charnelles. Plus de talent et de la santé, quel rêve  ! » L’œuvre n’est point méprisable, il s’en faut.
ion douloureuse entre la volonté et les aspirations, avec beaucoup de rêves , d’illusions, de vagues croyances et ce qu’on app
, ni même un écrivain passable, il est à coup sûr un habile homme. Le rêve poncif qui fleurit dans un coin secret des cervel
on comme la conçoivent les filles de concierge, la haute vie comme la rêve Emma Bovary, le beau style comme le comprend M. H
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lebey, André (1877-1938) »
enirs, d’ex-voto, qui racontent l’histoire d’une âme et son voyage du Rêve à la Vie ; car les premiers vers du recueil sont
s premiers vers du recueil sont destinés au Piédestal d’une statue du Rêve , les derniers au Piédestal d’une statue de la Vie
87 (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162
ons, de peindre. Chacun, en réalité, crée la forme qui convient à son rêve . Et le plus important n’est pas d’être à la mode,
che trop d’importance. Aux âmes poétiques, nous demandons de nouveaux rêves , de nouvelles aspirations, bien plutôt qu’une nou
oconde ! Car, malgré la Majesté blonde Ou brune, ce Peuple toqué Ne rêve qu’à l’argent casqué Sur la casaque d’un Jockey.
s flottante. Donnons à ce vers, d’armature solide, plus d’abandon, de rêve , de grâce, de musique, de fluidité. Délivrons-le
vères de joie comme Ponchon, Courteline et Goudeau, des jardiniers de rêve comme Sully Prudhomme, Jules Bois (quand il oubli
êteur. … Qui vous réclame ? Le Comte. Suave odeur ! Parcours de Rêve  ! menant le rêve du rêve au Rêve… L’Enquêteur
s réclame ? Le Comte. Suave odeur ! Parcours de Rêve ! menant le rêve du rêve au Rêve… L’Enquêteur. Reisebilder  
e ? Le Comte. Suave odeur ! Parcours de Rêve ! menant le rêve du rêve au Rêve… L’Enquêteur. Reisebilder  !… Mais,
Le Comte. Suave odeur ! Parcours de Rêve ! menant le rêve du rêve au Rêve … L’Enquêteur. Reisebilder  !… Mais, à propo
llants, un ciel ensoleillé et sonore, plein de rayons, de rires et de rêves . Et c’est peut-être, en ce temps de poésie, d’ins
poème, Rose brisée : Elle dormait en des limbes d’enfant ! Avec des rêves extravagants          Qui lui simulaient quelque
phe Retté. AUBADE L’aube claire est une enfant       Qui rit et qui rêve , L’aube tendre est une enfant       Celle comme u
sera la fine praline après l’amertume des tisanes ! ROYAUTÉ Le petit rêve de tes yeux peureux De s’être vus, dans ton miroi
                   Et que chacun… — Laissez donc un peu travailler le rêve . Austin de Croze. Nous terminons aujourd’hui la
e. (Note d’Émile Goudeau.) 2. Balluchon , page 381 (le Parcours du Rêve au Souvenir ; — Palmes). 3. Absolument authentiq
M. H. de Régnier à M. A. de Croze. 5. LXXXI , p. 383 (Parcours du Rêve , etc. — Palmes). 6. Aubade, p. 390 (Parcours du
3 (Parcours du Rêve, etc. — Palmes). 6. Aubade, p. 390 (Parcours du Rêve , etc. — Palmes). 7. XIX, p. 33 (Parcours, etc. —
littéralement de l’avant-propos de M. de Heredia pour le Parcours du Rêve , etc. C’est d’ailleurs tout ce que M. de Heredia
88 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Liégeard, Stéphen (1830-1925) »
s (1882). — Au caprice de la plume (1884). — La Côte d’Azur (1887). —  Rêves et combats (1892). OPINIONS. Victor Delap
uirlande de quarante-cinq poèmes qui répondent bien au double titre : Rêves et combats, inspiré par le double amour des lettr
89 (1949) La vie littéraire. Cinquième série
dans l’opprobre et la misère, la royauté du monde ; renonce-t-il à ce rêve , aujourd’hui qu’il est riche et puissant ? Croit-
cifiques. Le sont-ils jusque dans leurs espérances, jusque dans leurs rêves  ? On en a douté. On les a soupçonnés de former co
philosophe. Il y a sans doute parmi les juifs plus d’un inspiré, qui rêve , comme Daniel, la reconstitution du royaume d’Isr
Pourtant Elsa ne savait point quel était son ami ; son amour, né d’un rêve , vivait dans le mystère. Par malheur, Ortrude vei
’éternelle illusion et qu’il n’y a de vrai au monde et de bon que nos rêves . [Le « Lohengrin » à Paris (suite).] (Confiden
n. Soyez sûr que Napoléon partageait plus d’un sentiment et plus d’un rêve avec le dernier de ses grenadiers. Les contempora
act et d’honnête. On y sent un idéal de forte vie. Rien n’y invite au rêve  ; tout y parle de familier labeur et de repos mér
, des reliures à compartiments et de Grolier. Mon âme était pleine de rêves sublimes et charmants ; des voix inconnues s’y mê
sses, différentes à tant d’égards, se ressemblent par la puissance du rêve , l’abandon dans la nature, la subtilité des sens
oète des millions est grand par l’audace des vues et par l’ampleur du rêve . C’est le Napoléon de la finance. Il fonde la Ban
effroyables impuretés de La Terre 1 ; et puis le mysticisme éperdu du Rêve m’avait ensuite tant irrité2 qu’en voyant tout à
se promettait de nous donner le symposion littéraire de ce siècle. Ce rêve était né dans son âme attique. Il ne le dit pas e
int sa surprise ! avec quelle amère tristesse il se vit arraché à son rêve  ! Ce qu’il croyait être les jardins d’Académos ét
a commença seulement d’exister pour M. de Lamartine quand elle fut un rêve . Si l’on publie jamais certaines lettres du poète
n pied. Et vous voulez que je vous achète vos cailloux au prix de mes rêves de beauté et de vertu ? Non pas ! Gardez vos véri
s bras maintenant en poussière, la chambre qu’elle habitait et que je rêve , dont je crois voir les meubles d’acajou et de cu
. Vous voyez qu’on retrouve au Chat-Noir toutes les idées et tous les rêves du temps, même l’alliance du socialisme et de l’É
de son foyer, il n’aurait jamais songé, pensé ces pages de vie et de rêve , de vérité et de poésie qui font de lui le guide
e les longs doigts effilés d’une main finement gantée. » Et M. Renan rêve de composer un eucologe « tissu d’or et de fin li
e vous-mêmes. Car c’est une vérité trop éprouvée des ascètes, que les rêves que vous donnez sont plus séduisants, s’il est po
me le règne de l’Église sur le monde. Il vivait dans le plus puissant rêve de théocratie qu’un prêtre eût jamais fait depuis
s s’intéressent parfois aux théories de M. Guesde ou de M. Malon, aux rêves du prince Kropotkine. Il appela Jésus et lui parl
l le sent, c’est lui-même qui le produit. Je me rappelais combien mes rêves m’avaient apporté de jouissances, ou plutôt m’en
’en auraient apporté si je ne m’étais persuadé que c’étaient de vains rêves et qu’il y avait ailleurs des réalités. Oui, la s
là le monde soi-disant réel avec plus d’intensité que le monde de mes rêves , j’y étais uniquement amené par une habitude gros
part à Jésus. Il lui conseille, pour sa sûreté, de n’être Dieu qu’en rêve , de réaliser seulement dans sa propre pensée l’id
ewa, le bon sens épais du vulgaire, l’esprit critique du savant et le rêve du poète ou de l’artiste enfermé dans son monde i
pour ne pas entendre la plainte des créatures, se réfugieront dans le rêve où ils se croiront dieux. Cela est beau et saint
n Pompilius, qui est professeur, et la pensée en Valerius Slavus, qui rêve dans la solitude. Nous avons fait connaissance, l
 de Wyzewa d’une qualité bien supérieure. Valerius Slavus vit dans un rêve qu’il sait être un rêve. M. de Wyzewa ne marchand
bien supérieure. Valerius Slavus vit dans un rêve qu’il sait être un rêve . M. de Wyzewa ne marchande pas son estime à ce mo
aux sauvages, de mettre nos ennemis à la broche et de les manger. Le rêve de la vie n’en serait point adouci, et l’on ne pe
et hors de nous. Rien ne nous permet de distinguer une seule fois le rêve de la réalité. Et au commencement et à la fin de
issance, pouvons-nous rentrer nus dans le paradis terrestre ? Non, le rêve de M. de Wyzewa n’est qu’un rêve. Mais qu’il est
dans le paradis terrestre ? Non, le rêve de M. de Wyzewa n’est qu’un rêve . Mais qu’il est charmant, et pur et voluptueux, e
charmant, et pur et voluptueux, et qu’on regrette qu’il ne soit qu’un rêve  ! La statue de Baudelaire 2 octobre 1892.
choses, s’entourant des formes de l’art qui répondent le mieux à ses rêves , vivant dans les somptuosités choisies du mobilie
ue. Et pour le poète, l’homme chauve-souris c’est l’être inégal à ses rêves , incertain entre le génie et la folie, c’est celu
ît, dans le poème, comme un esthète dément, qui dormit sa vie dans un rêve d’art, sublime et coupable. Je citerai l’endroit
alais, sa puissance sur un empire sans nom, étrange et chaud comme un rêve d’opium. En cet Orient-rêve, « la cité, dit le po
, de mirage en mirage, de mensonge en mensonge, jusqu’au sommeil sans rêve  ! Vraie image de l’homme, ce prince au masque d’o
vent dans les épouvantes de la période glaciaire et qui sont comme le rêve de cet âge qui n’a point laissé le souvenir de se
sont comme le rêve de cet âge qui n’a point laissé le souvenir de ses rêves (La Mort d’Odjigh) ; il en est d’antiques, d’une
du poète, en un paysage d’automne : SOUPIR Mon âme vers ton front où rêve , ô calme sœur, Un automne jonché de taches de rou
es droits de la personne. C’est aux socialistes d’État à l’en blâmer. Rêve pour rêve, j’aime mieux celui d’un monde où nous
de la personne. C’est aux socialistes d’État à l’en blâmer. Rêve pour rêve , j’aime mieux celui d’un monde où nous serons trè
aire. Rien n’empêcherait qu’on vît aussi, dans cette miniature de mon rêve , le poète lui-même, la tête ceinte de lauriers, p
comparable puissance de vision, qu’il sait exercer dans le domaine du rêve . C’est par là qu’il est poète. Il voit les conqué
piteau brisé verdir une autre acanthe ; Mais l’homme, indifférent au rêve des aïeux, Écoute sans frémir, pendant les nuits
s aigles attardés qui regagnent leurs aires Emportent en leur vol tes rêves familiers ; Et seule, sans désirs, n’espérant ri
nes, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fa
is à grandir. Mais c’est en vain ; toujours en moi vivra ce monde De rêves , de pensers, de souvenirs confus, Me rappelant ai
corps divers, La conscience, et l’âme aussi, splendide ou sombre, Qui rêve et se tourmente au fond de l’univers ! Darwin n’
ainsi parlé, l’excellent professeur reprit sa route coutumière et son rêve habituel. On sait que M. Jules Soury est archivis
t l’homme prétendrait-il saisir la vérité des choses ? En dehors des rêves qu’il fait tout éveillé, et qu’il appelle ses pen
t tout éveillé, et qu’il appelle ses pensées, pour les distinguer des rêves de ses nuits, en dehors de ses états de conscienc
la mort, paraîtra, au moins à tous les êtres vraiment conscients, un rêve sinistre, une hallucination douloureuse, au prix
90 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tellier, Jules (1863-1889) »
énétrant et fait qu’ils se prolongent en notre esprit et le mènent de rêve en rêve. Évidemment, l’écrivain en vers était gên
et fait qu’ils se prolongent en notre esprit et le mènent de rêve en rêve . Évidemment, l’écrivain en vers était gêné par l’
91 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
éconde et tant de richesses nées du cœur se fait sentir et devient le rêve qui, comme l’ombre, s’accroît avec les années. On
Anne, Blanche, Lucie, toutes à la fois, toutes à l’envi si belles. Il rêve donc son rêve de seize ans, vaguement ému, le lon
Lucie, toutes à la fois, toutes à l’envi si belles. Il rêve donc son rêve de seize ans, vaguement ému, le long de la charmi
d’Urfé, depuis Théocrite et bien avant, à les inventer ainsi dans ses rêves . Cette invraisemblance se trouve de la sorte plus
pasteurs, réalise et déploie en ce tableau son premier vœu. Tous les rêves bucoliques des Florian, des Gessner, des Haller,
c de grandes roses de mer au seuil du logis et à la fenêtre, était un rêve d’idylle tout trouvé. Thompson, fils d’un ministr
ême sans cela, la réalité était parfois pour eux moins fleurie que le rêve du poëte. Penrose, s’il m’en souvient, s’est plai
prisonnier, il fasse en idée l’excursion champêtre, accompagne de ses rêves aimables Charles surtout, l’ami préféré, et se fé
92 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »
vous faut du songe ? Eh bien, songez l’homme meilleur. Vous voulez du rêve  ? en voici : l’idéal. Le prophète cherche la soli
résumée en harmonie, cela est loin encore. Au dix-huitième siècle, ce rêve était si lointain qu’il semblait coupable ; on ch
dogme, principe à principe, énergie à entêtement, vérité à imposture, rêve à rêve, le rêve de l’avenir au rêve du passé, la
principe à principe, énergie à entêtement, vérité à imposture, rêve à rêve , le rêve de l’avenir au rêve du passé, la liberté
à principe, énergie à entêtement, vérité à imposture, rêve à rêve, le rêve de l’avenir au rêve du passé, la liberté au despo
à entêtement, vérité à imposture, rêve à rêve, le rêve de l’avenir au rêve du passé, la liberté au despotisme. On pourra s’a
93 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »
endant ce n’est pas tout ce qui reste des morts. « Ce que m’a pris le rêve , mes aspirations vers le juste et le beau, ce que
pirituelle dont il veut boire, après la mort, les longs parfums ». Il rêve , il adore, il pétrarquise… Et puis… et puis c’est
es. Ton souffle égal et pur fait comme un bruit de rames : C’est ton rêve qui fuit vers des bords enchantés. ……….. Je veux
eur des Contes, c’est un poète qui n’en est qu’au commencement de son rêve — oh ! tout au commencement. Il faut ajouter, du
94 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221
8, mort à Paris en 1743. Le Cardinal du Bois appeloit ses projets les Rêves d'un homme de bien, expression plaisante, qui peu
xpression plaisante, qui peut être juste à certains égards ; mais ces Rêves supposent, dans celui qui étoit capable de les av
95 (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »
i a rapport au bas-ventre. Car la seule digne histoire du sang et du rêve , n’est-ce pas de l’initial Tressaillement du prim
 Rendre ascète, formé du grec àskéô, exercer. L’amour, l’amour qu’on rêve ascétise et fornique. Imitation de N.-D. la Lu
meront en flots d’apothéoses, dômeront vos fallaces, vos visionnaires rêves . Palais nomades. Gustave Kahn. Dyscole
façures s. f. — Effet d’effacement. Les effaçures de ses mauvais rêves . Songes. F. Poictevin. Électuaire s. 
étiquement joint. Cet austère livre, encore qu’il ne réalise pas mon rêve déforme étanche et de poésie rare… Revue Moder
Soi. Paul Adam. Kief s. m. — Sorte de haschich portant à un rêve somnolent ; extensivement : rêve. Sans chercher
 m. — Sorte de haschich portant à un rêve somnolent ; extensivement : rêve . Sans chercher l’oasis ni les Kiefs d’avenir.
rge d’un acte. … Vers les graals dont tu décores Les lents palais de rêves aux offices matutins. Palais nomades. Gustave
Regrettance n. f. — Diminutif de regret, La regrettance du rêve féminin qu’il veut oublier. Le Thé chez Mirand
96 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Amiel, Henri Frédéric (1821-1881) »
ie] Les Grains de mil (1854). — Il Penseroso (1858). — La Part du rêve (1863). — Les Étrangères (1876). — Charles le Tém
M. Leconte de Lisle et comme Baudelaire, il tenta de s’enfuir dans le rêve , ayant trop souffert de la vie. Seulement, des co
97 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
ons dans un temps moins soucieux des chronologies et plus amoureux du rêve , — dans un temps tel que le temps où les historie
ent, en tous lieux, lorsqu’il trouva le royal protecteur, par qui son rêve allait être réalisé. En 1864, Louis II, alors âgé
rit devant lui, en l’œuvre de Bach, le mot expliquant l’énigme de son Rêve intérieur ; ce mot que, jadis, le pauvre Cantor d
désir arrive à un jeu attendri et gracieux avec lui-même ; l’image du rêve intérieur se réveille, dans le plus aimable souve
t Adagio 3/4) ; réflexion brève, mais cruelle, rappelant le Maître au Rêve profond de son âme. Il a revu, par ce regard, l’e
ppelle, comme avec le cri d’angoisse de l’homme s’éveillant hors d’un rêve terrible, et leur crie le Mot réellement parlé do
é, ce progrès musical extraordinaire ressemble au brusque réveil d’un rêve  ; et nous éprouvons, aussitôt, le bienfaisant eff
rouvons, aussitôt, le bienfaisant effet de ce réveil sur l’âme que le rêve avait, au dernier point, angoissée ; car jamais,
imprimés, sur papier de Chine, par E. Lemercier et Cie 1° Dans le Rêve , 10 planches, tirées à 25 exemplaires reste 1 exe
mplaires, portés à 25 fr. 4°Hommage à Goya, 6 planches. 1 — Dans mon rêve , je vis au ciel un Visage de Mystère. 2 — La Fle
98 (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243
s religions vermoulues et des sciences en loques, — tout un fumier de rêves que l’homme recueille pieusement pour y semer des
’objet de ses convoitises s’en allait danser devant d’autres bouches… Rêve évanoui ! Suppose un chien à la place de l’enfant
l’ayant prévu, l’arbre de la science. Il affirme. Pour toi, il est le rêve de la terre. Lui aussi rendra compte de toi le jo
cite un poème où il mit la fleur de son sang, de ses désirs et de ses rêves  : son âme ; et les strophes en sont si puissantes
pour y installer un fantôme à la place et mortifie sa chair. Mais son rêve est funèbre comme l’orbite des yeux d’une tête de
blasphème pas, mon fils ! GRYMALKIN, sans l’écouter. Quels orages de rêves surhumains assaillent cette âme ! Ou bien elle va
qui sent bon les framboises. Mais il est ennuyeux d’être tiré de ses rêves par un vieillard discordant. Gageons que celui-ci
e en rejetant la vie ? — Tendu vers l’extase dans le vide, épris d’un rêve hors nature, tu foules aux pieds les fortes roses
eur offre à conquérir, plus lointaine que toute autre, leur assure le rêve le plus splendide que l’univers, résumé en eux, a
se humaine ? Qu’importent les croassements des serviles autour de mon rêve  ? Qu’importent les heures d’inquiétude où je me c
sais que mes frères de lutte et moi nous mourrons sans réaliser notre rêve , que, de mon vivant, j’aurai à subir tous les déb
eur auge. Et ils l’avalent et ils vomissent. — Les paresseux font des rêves terribles. Ceux de la colère se poignardent eux-m
e méditation qui me fait pénétrer bien des arcanes et qui féconde mes rêves pour de belles réalisations. La solitude, vois-tu
nos émotions selon la formule sacrée qui en fera le fluide solaire du rêve et l’essence de vie. — Ô bel alchimiste de la nat
lement notre solde… C’est ridicule à la longue ; cela finira mal. (Il rêve quelques instants.) Comme Satan a bien fait de se
t imaginé de lui rendre un culte et de la préposer aux miracles, elle rêve de me détrôner. GRYMALKIN. Oui, nous avons permis
Nous sommes les plus forts. MAÎTRE PHANTASM. Il me semble sortir d’un rêve  ! GRYMALKIN. Baste ! Est-ce que Tout n’est pas un
le sortir d’un rêve ! GRYMALKIN. Baste ! Est-ce que Tout n’est pas un rêve  ? X. Grymalkin nocturne Une plaine immense
e me découragerai pas. PROTÉE. Tu mourras sans avoir vu triompher ton rêve … MAÎTRE PHANTASM. Qu’importe : il règne en moi. P
ant de l’action en t’écriant dès que nous fûmes seuls : « Tout est un rêve . » Grymalkin sourit en silence. Il fait signe à M
Grymalkin se rapproche. GRYMALKIN. Je ne t’ai pas dit : « Tout est un rêve . » Je t’ai dit : « Est-ce que Tout n’est pas un r
 : « Tout est un rêve. » Je t’ai dit : « Est-ce que Tout n’est pas un rêve  ? » — En te posant cette question, je voulais sav
dis rien. C’est pourquoi, jugeant que tu risquais de retomber dans le Rêve stérile d’ou je t’avais tiré, quelque temps après
tée. Tu t’es ressaisi ; écoute à présent : c’est Démiourge qui est un rêve . L’humanité se l’inventa aux jours où, à cause de
et celui qui, haïssant son corps, s’est confiné dans la Thébaïde d’un rêve de Dieu. En contraste il aura les sains : Tranqui
es cœruléennes de Minerve, beau sein d’Aphrodite, chœur des Muses qui rêves parmi les lauriers-roses de l’Hélicon, — je vous
99 (1896) Les Jeunes, études et portraits
sa ville natale. Il vit très retiré au milieu de ses livres et de ses rêves . Il fuit les réunions bruyantes et ne recherche p
lence d’une crise, le jour où celui-ci, qui ne connaît encore que ses rêves et l’image du monde faussement embellie dont on a
qui la nature s’est montrée plus prodigue de ses dons. L’âme humaine rêve sans cesse de s’élargir. Comme Ariel, elle demand
ourvus d’imagination, laborieux, respectueux de leur plume, hantés de rêves généreux. Admettons qu’ils composent des romans.
’amour. Venu de tous les points du monde de la réalité et de celui du rêve , un vent de tristesse avait desséché les cœurs On
t d’ailleurs sans perversité, la mort dans l’âme. Nelly avait fait le rêve d’être fidèle à un seul amour. Elle est foncièrem
et de décadence de l’orateur du parti praticabiliste. On nous dit les rêves , les erreurs, les croyances de Marc Fane : « Marc
té l’heure a sonné pour le règne du « mufle » ! C’est pourquoi Durtal rêve de cette époque « douloureuse et exquise » que fu
ui-même de la vie, et réservé pour un paradis futur la réalisation de rêves qui ne sauraient ici-bas recevoir leur satisfacti
d’Aigues-Mortes où l’âme triste et déshéritée de Bérénice semblait le rêve qui monte au soleil couchant des étangs mornes et
ur la mort elle-même, sommeil inévitable troublé par on ne sait quels rêves , c’est à de pareilles heures que nous le reconnai
ans lesquels il se réduit à la sensation rapide et vulgaire. Tous nos rêves , toutes nos aspirations se sont cristallisées aut
s, que nous parlons de justice et de charité, et que nous tissons nos rêves immatériels et charmants. Derrière tous ces mirag
, l’École d’application et encore neuf dans le métier y avait mis ses rêves , ses espérances, ses idées conçues d’hier. Cela f
s sorti du monde de la réalité. On va, demi inconscient, à travers un rêve . On voit ce qui fait la valeur de psychologie du
enferme pour un mois dans une retraite isolée. Et là, possédé par son rêve , hanté par la vision matérielle de ses personnage
lligence. Elles n’ont pas seulement rêvé, mais elles ont fait de leur rêve une idée à laquelle elles ont espéré que la vie s
re eux trouve tout naturel que pour aller à la conquête de son maigre rêve nous fassions autant d’effort que pour forcer la
erins errent parmi des forêts merveilleuses, traversent des villes de rêve , heurtent à des châteaux emblématiques, il semble
éalisme est à la base de la Poétique nouvelle. La poésie est chose de rêve . Le poète est le rêveur. Mais à ce mot de rêve il
La poésie est chose de rêve. Le poète est le rêveur. Mais à ce mot de rêve il faut restituer tout son sens et y faire entrer
ts, l’âme repliée sur elle-même contemple en soi l’absolu. C’est du «  rêve  » ainsi interprété que la poésie doit être la tra
a se déduit logiquement du principe une fois posé. Dans une poésie de rêve le point de vue général se substitue au point de
, c’est que sa robe couleur du temps est de la couleur aussi de notre rêve . Barbe-Bleue peut n’être qu’une histoire pour fai
ont sur la route, qui se déroule et s’allonge sans fin comme dans les rêves . Tant que Philarque et Luc se lassèrent et s’en f
t à d’importants changements dans la forme. Si la poésie est chose de rêve , elle ne doit pas l’être seulement pour le poète,
e de n’éveiller en nous que des émotions vagues et de nous induire au rêve . Peut-être aperçoit-on maintenant ce qu’il y a de
u de Siegfried, les casques, les palefrois, les glaives, les cités de rêve et autres lieux communs. C’est une punition injus
rmante a des langueurs de malade, l’eau pâmée où le ciel se réfléchit rêve un rêve étoilé. C’est ainsi que les sens affinés
des langueurs de malade, l’eau pâmée où le ciel se réfléchit rêve un rêve étoilé. C’est ainsi que les sens affinés du poète
hacun porte en soi sa ville défunte. Et tant d’espoirs déçus, tant de rêves renonces, tant de souvenirs effacés font autour d
-être le rire imbécile va déchirer la trame subtilement tissée de vos rêves . M. de Montesquiou savait d’avance ce qui l’atten
complie en cours d’impression ». Incessamment paraîtra le Parcours du rêve au souvenir, poème. Ultérieurement paraîtront les
ré dans ses terres de la province de Chieti, uniquement occupé de son rêve d’art, — et qu’il a trente ans. Je négligerai de
. » Sitôt qu’il aperçoit Hélène, il la reconnaît pour la femme de son rêve . Il l’a devinée tout à l’heure pendant que devant
ts flottants de ces figures imprécises. Nous y incarnons notre propre rêve . L’Enfant de volupté était une œuvre de jeunesse,
ppolyte l’être inférieur et délicieux, objet pour l’homme de tous les rêves , source de tous, les bonheurs, instrument de tout
ui vole un peu du bien qu’il convoite pour lui seul. Alors il fait ce rêve qu’ils soient seuls tous deux dans le monde. Qu’i
ns qui ne viendraient pas de lui… Hippolyte accepte de se prêter à ce rêve insensé. Elle vient au rendez-vous qu’il lui a fi
out cas, les plus consciencieux et les plus fiers. Car on abaisse son rêve en le réalisant. Et parce que la langue reste for
e comme ce vieux crampon de La Fontaine ! Cependant ils font de beaux rêves et nourrissent de vastes projets. M. Adrien Remac
100 (1896) Les idées en marche pp. 1-385
s-nous tous autre chose dès le premier cri de douleur ? — la coupe du rêve , la coupe merveilleuse où tout l’impossible est g
eut-être l’expression d’un besoin mal défini d’inconnu, d’une soif de rêve qu’appelle chez les plus bornés le lourd appétit
impression dont on ne se lasse pas plus que le mangeur d’opium de son rêve . Quelquefois une épithète heureuse, un peu lâchée
boisson, sa nourriture et son repos, de quoi prolonger la vie par le rêve , élargir l’acte en sacrifice, briser l’automate e
our lui. Il pourra mettre un nom sur l’odieuse figure qui remplit ses rêves et son réveil. Il ne s’est libéré des abstraction
désorganise et affole. Mais le Conte d’hiver finit bien. « C’était un rêve  », comme on dit aux enfants à la fin des histoire
nqueurs. Ils en sortent plus déchirés qu’avant. Il n’y a que dans les rêves qu’on se sauve du gouffre en s’y jetant, et que s
e sauve du gouffre en s’y jetant, et que sont la plupart de nos vains rêves si ce n’est le brumeux, le fugitif dessin de nos
les entraîne ardemment au tombeau ; dires qui confinent au réel et au rêve , pleins reliefs dans un tourbillon, aux muscles c
ensations et des sentiments naturels ; clairs horizons de repos et de rêve qui s’étendent de Virgile à Lamartine. Il est un
s. On ne vit point que la réalité. Les meilleurs vivent surtout leurs rêves  ; Ce sont ceux-ci qui frémissent sur la page, fix
la cage où tous asphyxient. Hélas ! les images elles-mêmes, qu’on les rêve ou qu’on les agisse, subissent des lois inéluctab
de demeures successivement imaginaires, réelles, mêlées de réel et de rêve , et lui demandant où désormais il veut la conduir
ur tous les lointains, les objets gagnent à se mêler de réalité et de rêve , et un peu de brume ne messied point à la confusi
rai quant à moi satisfait D’un monde où l’action n’est pas la sœur du rêve . Ces deux vers du profond Baudelaire s’appliquen
nos regards ont ses acuités et ses voiles, et nous voyons comme elle rêve . Certes les Goncourt ont une œuvre vaste. Ils peu
iques ; et cela entre en nous loin, bien loin, va rejoindre des vieux rêves , des souvenirs morts, des régions de mystère, de
illeur de lui-même, des vibrations d’une intensité inouïe, ouatées de rêve , amorties en douceur. La langue de Loti ! Prenez
e mica du soleil. Depuis Gérard de Nerval, enfin, nul n’avait mêlé le rêve à la vie dans une intrication si troublante. Loti
sans doute comme une forme de son esprit. Il regarde la nature et le rêve à travers ces pierres précieuses de couleurs extr
lumière trop fulgurante en devient ténébreuse. Enfin la Nature et le Rêve clôturent, par d’adorables tableaux de campagne e
n’y a ni repos, ni maison, ni jardin, ni ville. C’est le mirage d’un rêve fixé sur un miroir tournant. Barrès possède un st
t, les deux petites silhouettes humaines, avec l’agile élasticité des rêves . Elles s’embarquent dans une gabare de pêcheurs s
de lui l’émule des plus grands, c’est son adaptation au milieu de son rêve , le mimétisme singulier qui lui permet de revêtir
le d’or, pieux emblème, exerce son action magique. Par elle, le poète rêve qu’il rêve. Le réseau du monde réel se distend et
eux emblème, exerce son action magique. Par elle, le poète rêve qu’il rêve . Le réseau du monde réel se distend et s’écarte ;
emblématique aventure ! Fiévreux d’amour ou de gloire, tombés de leur rêve au bon moment, rampent sur le sol, les ailes bris
’enfants qui chantent un très vieil air sur la disproportion entre le rêve et le réel, l’image et l’objet, l’ambition et la
onnants vieillards qui respirent une odeur de tombe. Tout ce monde de rêve a des gestes rares, mais singuliers, des propos a
t établies les maîtres. Ils livrent, confiants, leurs images et leurs rêves à ces belles et somptueuses cadences auxquelles n
s bretonnes, à la mer infinie et soudaine, à l’échappée d’opium et de rêve qui repose l’imagination surexcitée par de perpét
l’amour et le sens des légendes. Il sait reconstituer des milieux de rêve , décors de cristal vibrants et translucides, derr
refroidit, comme celui de la terre. Si l’action n’est plus la sœur du rêve , c’est que nous errons, affaiblis et désemparés,
aconter la vie de ces saintes filles du nord au milieu de leurs beaux rêves , de leurs cloîtres, de leurs travaux embrumés et
es qui passent n’ont presque point de formes corporelles. Dévouées au rêve , elles sont le reflet du rêve qui supprime le rel
oint de formes corporelles. Dévouées au rêve, elles sont le reflet du rêve qui supprime le relief et replie la vie. Çà et là
ant est une atmosphère, une force de synthèse lointaine et proche, un rêve formidable que tous ont à la fois et qui domine l
racées ! Réaliser une œuvre pacifique que l’on croit bonne et dont le rêve absorba votre vie, quelle joie plus vive ? M. God
s permet à Eugène Simon de tracer une esquisse des réformes selon son rêve immédiatement possibles. Que les communes tentent
i nous enorgueillissent de réel comme les poètes nous transportent de rêve , qui lèvent le rideau sur la farce éternelle. « Q
y a d’artificiel et de caduc dans la méthode de M. Renan, et aussi le rêve élégant qui embue ce miroir de contradictions log
de volupté. Ces deux derniers ouvrages hantent le souvenir, comme des rêves dont on recherche impérieusement les axes réels e
plume de ceux qui le virent de près. Elles sont justes. Il suivait un rêve hors de notre portée. On s’étonne de ce qu’il son
rte. Il a rempli, cet « homme incomparable », nos cerveaux de tant de rêves , qu’il faudra, pour les épuiser, des générations
phare à triple feu qui servira de guide vers les lointains paradis du rêve et du réel ; la flamme pâle conseille de saisir l
habitant. Et maintenant, avant que s’évanouissent tous ces palais de rêve qui dominent la mer humaine, écoutez trois grands
survit au rapide moment, Des chimères, de l’art, du beau, du vin des rêves 3º Qu’on vendange en passant aux réalités brèves.
fait à l’idée, du besoin au désir, de la jouissance au souvenir et au rêve . Ce système m’a charmé. Je préviens le lecteur qu
elle, ni chez Fougeraye, parce qu’aucun des deux ne se sacrifie à son rêve . C’est cette disproportion, hélas ! perpétuelle,
haussait sur son monticule, et, de suite en suite, ainsi que dans un rêve , après avoir rasé du regard les cabanes de Brique
ts au souvenir des morts. Le travail n’est plus un opium pour fuir le rêve sur l’existence, mais l’accomplissement d’une fon
lampe, près du foyer, par le canif ébréché de la sottise, et dans ses rêves , sur son petit lit d’enfant, se dressent, chaque
dans la brume, donne sa peau pour des causes confuses, l’officier qui rêve le commandement suprême, s’élance, se dévoue, et
élans auxquels succèdent des réflexions mélancoliques : « La nuit je rêve de brillants exploits : je me vois entrer triomph
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