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1 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
r déplacement, dans la théorie de la Relativité, est tout juste aussi réel que le rapetissement des objets par la distance.
icien, passant de système en système, trouvera toujours le même Temps réel dans les systèmes où il se sera installé et qu’il
. Non moins paradoxales seront les conséquences si j’érige en horloge réelle , marquant cette heure pour un observateur réel, l
i j’érige en horloge réelle, marquant cette heure pour un observateur réel , l’horloge tout idéale, fantasmatique, qui donne
é l’heure du système en mouvement. Mes personnages distants sont bien réels , mais, en tant que réels, ils conservent leur gra
ouvement. Mes personnages distants sont bien réels, mais, en tant que réels , ils conservent leur grandeur : c’est comme nains
qui se déplacent par rapport à moi, immobile, sont bien des horloges réelles  ; mais, en tant que réelles, elles marchent comme
t à moi, immobile, sont bien des horloges réelles ; mais, en tant que réelles , elles marchent comme les miennes et marquent la
a théorie, mais il conservait alors le paradoxe de Temps multiples et réels , — comme si l’on eût dit que Paul, revenu auprès
oxe, mais il n’aurait pu l’écarter qu’en montrant dans Pierre un être réel et dans Paul devenu nain un pur fantôme — c’est-à
te, avec une multiplicité indéfinie de Temps fictifs et un seul Temps réel . Telle est justement notre argumentation. Qu’on a
un autre, ne fût-ce que pour un instant ; il localise sa personnalité réelle dans ce nouveau système, qui devient ainsi immobi
, une représentation. Pierre seul devra être traité désormais en être réel et conscient (à moins que vous n’abandonniez le p
’en pourra représenter ? — Sans aucun doute. L’heure de cette horloge réelle est précisément celle qu’y lirait Paul s’il redev
horloge réelle est précisément celle qu’y lirait Paul s’il redevenait réel , je veux dire vivant et conscient. Mais, à ce mom
isse être vécu, un temps qui l’est d’ailleurs effectivement, un temps réel . Maintenant, si nous prenons S′ comme système de
omme système de référence, c’est en S′ que va s’écouler ce même temps réel t, en S que se sera transporté le temps fictif t’
sement d’ailleurs uniquement représenté et qui n’atteint pas le Temps réel . La symétrie est donc parfaite entre S et S′, tan
t S‴, comme elle l’est entre S et S′. Si nous installons le physicien réel , tour à tour, en S″, S‴, etc. (il ne saurait être
sieurs à la fois), en chacun d’eux il trouvera et vivra le même Temps réel t, attribuant alors successivement au système S l
e de la Relativité est obligée de mettre sur le même plan la « vision réelle  » et la « vision virtuelle », la mesure effective
nkowski a précisément pour effet de dissimuler la différence entre le réel et le virtuel, entre ce qui est perçu ou percepti
pouvons imaginer dans l’Espace-Temps une infinité de lignes d’Univers réelles … Prenons l’une quelconque de ces lignes d’Univers
le rôle du philosophe. D’une manière générale, il veut distinguer le réel du symbolique ; plus précisément et plus spéciale
r effectivement. De ce point de vue nouveau, ne comparant plus que du réel à du réel, ou bien alors du représenté à du repré
ement. De ce point de vue nouveau, ne comparant plus que du réel à du réel , ou bien alors du représenté à du représenté, on
arié. Soient S et S′ ces deux systèmes. Il est clair que le physicien réel se donne alors un troisième système S″ où il se s
des deux systèmes se trouverait immobilisé. Mais alors, le physicien réel étant en S″, le temps réel, je veux dire vécu et
erait immobilisé. Mais alors, le physicien réel étant en S″, le temps réel , je veux dire vécu et effectivement mesuré, est c
censé prendre pour système de référence ce système S que le physicien réel en S″ se représente en mouvement. Entre l’observa
″ se représente en mouvement. Entre l’observateur en S (s’il devenait réel ) et l’observateur réel en S″ la réciprocité est d
ement. Entre l’observateur en S (s’il devenait réel) et l’observateur réel en S″ la réciprocité est d’ailleurs parfaite. L’o
é est d’ailleurs parfaite. L’observateur fantasmatique en S, redevenu réel , retrouverait aussitôt le temps réel du système S
eur fantasmatique en S, redevenu réel, retrouverait aussitôt le temps réel du système S″, puisque son système se serait immo
me S″, puisque son système se serait immobilisé, puisque le physicien réel s’y serait transporté, puisque les deux systèmes,
e même système S″, du système S′. En S″ immobile sera encore le Temps réel , vécu et effectivement mesuré par le physicien en
ués, passeraient avec elles en S″, et c’est en S′ que serait le Temps réel . Nous venons de considérer le rapport de S″ immob
bandonnant tour à tour. Dans l’un et l’autre cas il y a un seul Temps réel , celui que le physicien réel constatait d’abord e
l’un et l’autre cas il y a un seul Temps réel, celui que le physicien réel constatait d’abord en S″, et qu’il retrouve en S
qui s’y trouve est un physicien simplement représenté : le physicien réel est en S″. Le système de référence réellement ado
nt adopté est S″, et le système S est non pas un système de référence réel , mais le système de référence supposé qu’adoptera
ées à l’observateur en S′ par l’observateur en S. Mais alors, entre S réel et S′ réel, quel est le véritable rapport ? Pour
ervateur en S′ par l’observateur en S. Mais alors, entre S réel et S′ réel , quel est le véritable rapport ? Pour le savoir,
rapport ? Pour le savoir, nous n’avons qu’à placer notre observateur réel , tour à tour, en S et S′. Nos deux systèmes vont
tour, en S et S′. Nos deux systèmes vont ainsi devenir successivement réels , mais aussi, successivement, immobiles. C’est d’a
mé d’une vitesse constante égale à zéro. Voilà donc notre observateur réel en S, cette fois immobile. Il est clair que cet o
’un des deux temps est susceptible d’être vécu, effectivement mesuré, réel , tandis que l’autre est incapable d’être vécu, si
pour essence (le masquer, ou plutôt d’effacer, la différence entre le réel et le représenté. Une expression telle que équat
e comme les autres. On oublie que ce système était celui du physicien réel , que les autres sont seulement ceux de physiciens
Temps de l’un d’eux — seul Temps constaté ou constatable, seul Temps réel — et les Temps de tous les autres, simplement ima
e fantasmatique, substituée pour toute la durée du voyage à l’horloge réelle  : de fantasmatique elle redevient réelle à l’inst
durée du voyage à l’horloge réelle : de fantasmatique elle redevient réelle à l’instant où elle est rendue au système immobil
redevient réelle à l’instant où elle est rendue au système immobile. Réelle elle fût d’ailleurs restée pendant le voyage pour
elle elle fût d’ailleurs restée pendant le voyage pour un observateur réel . Elle n’eût pris alors aucun retard. Et c’est jus
pourquoi elle ne présente aucun retard quand elle se retrouve horloge réelle , à l’arrivée. Il va sans dire que nos remarques s
ar une horloge dans un champ de gravitation », s’agit-il de l’horloge réelle perçue dans le champ de gravitation par un observ
horloge réelle perçue dans le champ de gravitation par un observateur réel  ? Évidemment non : aux yeux de celui-ci, gravitat
loge est modifiée dans le champ de gravitation. Au contraire le Temps réel , marqué par l’horloge réelle, vécu ou capable de
hamp de gravitation. Au contraire le Temps réel, marqué par l’horloge réelle , vécu ou capable de l’être, reste un Temps à ryth
les sont ces horloges qui ne sont pas synchrones ? S’agit-il du Temps réel , des horloges réelles que percevait tout à l’heur
es qui ne sont pas synchrones ? S’agit-il du Temps réel, des horloges réelles que percevait tout à l’heure l’observateur réel p
réel, des horloges réelles que percevait tout à l’heure l’observateur réel placé dans ce qui lui apparaissait comme un champ
horloge devenue, dès ce moment, fantasmatique, n’étant plus l’horloge réelle du physicien réel : celui-ci est resté avec son h
ce moment, fantasmatique, n’étant plus l’horloge réelle du physicien réel  : celui-ci est resté avec son horloge au point O,
era effectivement devenant, par là même, immobile, son horloge restée réelle se trouvera partout immobile et fonctionnera part
ionnera partout de la même manière). Où que vous mettiez le physicien réel , il apportera avec lui l’immobilité ; et tout poi
avec lui l’immobilité ; et tout point du disque où siège le physicien réel est un point d’où l’effet observé ne devra plus s
ples représentations. Disons donc, si nous maintenons notre physicien réel en O, que son horloge, après avoir voyagé vers la
le supposons immobile : mais alors, nous plaçons sur lui le physicien réel  ; et en quelque point du disque que soit ce physi
physicien réel ; et en quelque point du disque que soit ce physicien réel avec son horloge réelle, il y a, comme on vient d
n quelque point du disque que soit ce physicien réel avec son horloge réelle , il y a, comme on vient de le voir, le même Temps
s, portant le physicien, il ne « tourne » pas : ce temps est le temps réel que marquent effectivement toutes les horloges, r
mps est le temps réel que marquent effectivement toutes les horloges, réelles et par conséquent synchrones, du système. Il ne c
ous fictifs, en lesquels se sera pulvérisé ou plutôt évaporé le Temps réel . En résumé, de deux choses l’une. Ou le disque es
’inertie de tout à l’heure y devient alors gravitation ; le physicien réel y habite ; c’est bien un système unique ; le Temp
bien un système unique ; le Temps qu’on y trouve est du Temps vécu et réel . Mais alors on y trouve partout le même Temps.
représentation perspective qu’il s’en donne provisoirement. Le Temps réel est d’ailleurs celui que le physicien perçoit et
ble avec le sien au repos, notre physicien retrouverait ce même Temps réel dans le système mouvant qu’il considère s’il s’y
garde en tant que physiciens, puisque la distinction entre la vision réelle et la vision virtuelle, entre le système de référ
2 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
a Relativité. — Confusion spéciale où l’on risque ici de tomber. — Le réel et le virtuel. — Ce que représente effectivement
hose pour la soumettre au calcul. La chose est donnée dans une vision réelle  ; l’expression correspond tout au plus à ce que n
tiques comme entourant, fugitives, le noyau stable et ferme de vision réelle . Mais l’essence de la théorie de la Relativité es
e mettre toutes ces visions au même rang. La vision que nous appelons réelle ne serait que l’une des visions fantasmatiques. J
s où un observateur intérieur à un système S′, ayant eu la perception réelle d’une longueur invariable l, se représenterait l’
ité de temps, nous pouvons dire que ce qui est donné à un observateur réel en S′ comme la fixité d’une grandeur spatiale, co
s prises dans le système S′ par l’observateur en S′, — seules mesures réelles attribuables à un observateur réel, — et considér
rvateur en S′, — seules mesures réelles attribuables à un observateur réel , — et considérer les mesures prises dans les autr
vivons dans un Espace à trois dimensions, nous aurions la perception réelle de ce qu’il se serait simplement représenté comme
nous avons pu remplacer la succession par une juxtaposition, le temps réel par un temps spatialisé, le devenant par le deven
devenu, c’est parce que nous conservons en nous le devenir, la durée réelle  : quand l’enfant lit actuellement le mot tout d’u
ibles ; et celui qu’on a constaté effectivement, bien qu’il soit seul réel , n’apparaît plus comme privilégié : on le mettra
eule, une certaine distribution particulière en Espace et Temps était réelle . Mais on ne fait pas de distinction entre elle et
voit plus qu’une infinité de distributions possibles, la distribution réelle n’étant plus que l’une d’elles. Bref, on oublie q
dure que par sa solidarité avec ce qui se fait, avec ce qui est durée réelle et succession : il faut tenir compte de cet entre
s propriétés de faits tout particuliers, découpés dans l’immensité du réel , dont s’occupe la science physique. Maintenant, j
’invention et de création. Le temps est pour moi ce qu’il y a de plus réel et de plus nécessaire ; c’est la condition fondam
s sens et à ma conscience : l’immédiatement donné doit être tenu pour réel tant qu’on ne l’a pas convaincu d’être une simple
lui-même et parcourant ainsi dans une autre direction la totalité du réel  48. Vous aurez fait une nouvelle répartition de l
nt la vision d’une image faite de points empruntés à tous les moments réels de l’univers, il vivrait dans l’incohérence et l’
n nous en avertit en disant que les trois premières dimensions sont «  réelles  » et la quatrième « imaginaire ». Serrons donc d’
y regardant de plus près, nous n’avons jamais trouvé qu’un seul Temps réel , celui du physicien qui construit la science : le
vateurs fantômes, s’animant tout à coup, s’installerait dans la durée réelle de l’ancien observateur réel, devenu fantôme à so
t à coup, s’installerait dans la durée réelle de l’ancien observateur réel , devenu fantôme à son tour. De sorte que la conce
nu fantôme à son tour. De sorte que la conception habituelle du Temps réel subsiste tout simplement, avec, en plus, une cons
chose. Si l’on entend par Espace-Temps à quatre dimensions un milieu réel où évoluent des êtres et des objets réels, l’Espa
quatre dimensions un milieu réel où évoluent des êtres et des objets réels , l’Espace-Temps de la théorie de la Relativité es
el et portée à son plus haut degré de généralité, nous donnera sur le réel une prise inattendue. Nous aurons entre les mains
B′ C′ égale à cT, et nous remarquons tout de suite que l’observateur réel en S′ perçoit réellement comme invariable le côté
nt, supposons qu’un coup de baguette magique place notre observateur, réel en S′ et fictif en S, dans les conditions où nous
ou concevoir un Espace à plus d’une dimension. En tant qu’observateur réel en S′, il apercevra la ligne droite A′ B′ : c’est
observateur réel en S′, il apercevra la ligne droite A′ B′ : c’est du réel . En tant que physicien fictif en S, il apercevra
variable de la ligne droite A′ B′, celle-ci ligne de pur Espace, mais réelle . Ainsi, nous voyons exactement le rapport de l’am
l’Espace : un espace A′ B′, voilà tout ce qui est constaté, voilà le réel . Mais cette réalité peut être reconstituée virtue
implement pensés, tous équivalents à l’Espace pur et simple, perçu et réel . Mais l’essence de la théorie de la Relativité es
la théorie de la Relativité est de mettre sur le même rang la vision réelle et les visions virtuelles. Le réel ne serait qu’u
ettre sur le même rang la vision réelle et les visions virtuelles. Le réel ne serait qu’un cas particulier du virtuel. Entre
droit de s’exprimer ainsi. Mais le philosophe, qui doit distinguer le réel du symbolique, parlera autrement. Il se contenter
era de décrire ce qui vient de se passer. Il y a une longueur perçue, réelle , A′ B′. Et si l’on convient de ne se donner qu’el
Quand la réalité équation devient la virtualité L2 le zéro de temps réel s’épanouit en un temps virtuel c 2T2. Mais cet in
e en mouvement. Et l’amalgame n’existe que dans sa pensée. Ce qui est réel , c’est-à-dire observé ou observable, c’est l’Espa
ce équation que pour nos observateurs fantasmatiques. L’observateur réel laissera faire, car il est bien tranquille : comm
s qui s’entrepénètrent ne sont l’Espace et le Temps d’aucun physicien réel ou conçu comme tel. Le physicien réel prend ses m
e et le Temps d’aucun physicien réel ou conçu comme tel. Le physicien réel prend ses mesures dans le système où il se trouve
ps ne se pénètrent que dans les systèmes en mouvement où le physicien réel n’est pas, où n’habitent que des physiciens par l
nd bien de la science. Mais ces physiciens ne sont pas imaginés comme réels ou comme pouvant l’être : les supposer réels, leu
sont pas imaginés comme réels ou comme pouvant l’être : les supposer réels , leur attribuer une conscience, serait ériger leu
3 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
à revenir de B en O. De quel temps s’agit-il ? Évidemment d’un temps réel , au sens que nous donnions plus haut à cette expr
te, aucune difficulté. Un temps vécu et compté par une conscience est réel par définition. Regardons alors un second physici
loge est contemporain du flux de sa conscience. C’est encore un temps réel par définition. Ainsi, le temps vécu et compté pa
et compté par le second dans le sien, sont l’un et l’autre des temps réels . Sont-ils, l’un et l’autre, un seul et même Temps
e système animé. Nous ne changerons donc rien à n’importe quel Temps, réel ou fictif, du système S′ si nous supposons que ce
dans le système, le Temps intérieur et immanent au système, le Temps réel enfin, est le même pour S et pour S′. Mais alors,
posant de le peindre en grandeur naturelle, je lui donne sa dimension réelle  ; et, en représentant Jacques comme un nain, j’ex
iplicité des Temps que j’obtiens ainsi n’empêche pas l’unité du temps réel  ; elle la présupposerait plutôt, de même que la d
rre. Nous revenons donc toujours au même point : il y a un seul Temps réel , et les autres sont fictifs. Qu’est-ce en effet q
emps réel, et les autres sont fictifs. Qu’est-ce en effet qu’un Temps réel , sinon un Temps vécu ou qui pourrait l’être ? Qu’
état de repos absolu, aboutirait bien à poser des Temps multiples et réels . Pierre, réellement immobile, vivrait une certain
imaginaire en mouvement doit être la même que celle d’un observateur réel en repos. Donc, dans l’hypothèse de la réciprocit
vra donc s’attacher aussi le philosophe quand il voudra distinguer le réel du fictif. Est réel ce qui est mesuré par le phys
aussi le philosophe quand il voudra distinguer le réel du fictif. Est réel ce qui est mesuré par le physicien réel, fictif c
inguer le réel du fictif. Est réel ce qui est mesuré par le physicien réel , fictif ce qui est représenté dans la pensée du p
sicien réel, fictif ce qui est représenté dans la pensée du physicien réel comme mesuré par des physiciens fictifs. Mais nou
me ou un seul groupe à vivre du temps. Ce Temps-là devient alors seul réel  : c’est le Temps réel de tout à l’heure, mais acc
vivre du temps. Ce Temps-là devient alors seul réel : c’est le Temps réel de tout à l’heure, mais accaparé par l’homme ou l
que le physicien se représente et qui ne sauraient plus être du Temps réel , n’étant pas vécus et ne pouvant pas l’être. Imag
lera paradoxal, et pourtant c’est la simple vérité. L’idée d’un Temps réel commun aux deux systèmes, identique pour S et pou
ntérieure et que par conséquent les deux systèmes aient le même Temps réel  ; il est même très difficile alors de définir ave
ement la même durée, et que les deux systèmes ont ainsi le même Temps réel . En est-il ainsi encore de tous les systèmes de l
mer plus rigoureusement qu’on ne le fait d’ordinaire l’unité du Temps réel . Elle permet de définir et presque de démontrer l
oncluons de toute manière, en ce qui concerne l’universalité du Temps réel , que la théorie de la Relativité n’ébranle pas l’
us disions de la simultanéité intuitive, celle qu’on pourrait appeler réelle et vécue. Einstein l’admet nécessairement, puisqu
sonnement s’écroule, car il impliquait l’existence d’hommes également réels , semblablement conscients, jouissant des mêmes dr
t plus être question que d’un seul homme ou d’un seul groupe d’hommes réels , conscients, physiciens : ceux du système de réfé
imaginés trouveraient à la lumière la même vitesse que lui, physicien réel , si cette expérience toute théorique devenait pra
ccessions, les choses vont s’arranger de telle sorte que l’expérience réelle en S et l’expérience simplement imaginée en S′ do
deux systèmes, S′ aussi bien que S, d’avoir des simultanéités vécues, réelles , et qui ne se règlent pas sur des réglages d’horl
, on ne fait rien de plus. S’agit-il de succession et de simultanéité réelles  ? C’est de la réalité, si l’on convient d’appeler
s ? C’est de la réalité, si l’on convient d’appeler représentative du réel toute convention une fois adoptée pour l’expressi
ion mathématique, vous avez une réalité conventionnelle. Mais réalité réelle est celle qui est perçue ou qui pourrait l’être.
ut être censé en repos ou en mouvement, peu importe : la simultanéité réelle y restera simultanéité ; et la succession, succes
rouvait signaler la présence d’une simultanéité naturelle, intuitive, réelle , et l’on pourrait croire maintenant qu’elle désig
qui se demande si la voie et le train ont ou n’ont pas le même Temps réel — c’est-à-dire le même temps vécu ou pouvant l’êt
ttache réellement au perçu, au vécu, si l’on interroge un observateur réel dans le train et un observateur réel sur la voie,
si l’on interroge un observateur réel dans le train et un observateur réel sur la voie, on trouvera qu’on a affaire à un seu
des lois de perspective mathématique. Nous nous demandions ce qui est réel , c’est-à-dire observé et constaté effectivement.
ndra plus à rien de perçu ou de perceptible ; ce ne sera donc plus du réel , ce sera du symbolique. Le physicien placé dans l
ie dans une construction scientifique ; elle est tout entière dans le réel , et elle ne fait d’ailleurs que s’approprier comp
d’une multiplicité de Temps qui seraient tous sur le même plan, tous réels par conséquent si l’un d’eux est réel. Mais la vé
nt tous sur le même plan, tous réels par conséquent si l’un d’eux est réel . Mais la vérité est que celui-ci diffère radicale
is la vérité est que celui-ci diffère radicalement des autres. Il est réel , parce qu’il est réellement vécu par le physicien
sé l’un ou l’autre en système de référence. Tout ce qu’un observateur réel , en chair et en os, observe en N, tout ce qu’il o
uel point éloigné de lui à l’intérieur de son système, un observateur réel , en chair et en os, placé en N′, l’apercevrait id
our à tour, pour des vitesses croissantes du système, dans le présent réel de l’observateur en N′. Mais le même événement du
en chacun de ces points, un seul événement faisant partie du présent réel de l’observateur en N′, quelle que soit la vitess
nt, la même grandeur ? Répétons encore une fois que nous appelons ici réel ce qui est perçu ou perceptible. Nous devons donc
état de repos la longueur qu’il considère. Les deux systèmes, en état réel de déplacement réciproque, étant interchangeables
s le supposerons maintenant préoccupé surtout de ce que nous appelons réel , c’est-à-dire de ce qu’il perçoit ou pourrait per
tache de la ligne mouvante de démarcation qui sépare le symbolique du réel , le conçu du perçu. Il parlera donc de « réalité 
act. D’ailleurs, si le spectateur simplement imaginé par moi devenait réel , il se trouverait devant la même difficulté, aura
evra jamais perdre de vue que, dans toute cette affaire, lui seul est réel , et l’autre observateur fantasmatique. Il évoquer
évoqués ; et la théorie de la Relativité, en fournissant au physicien réel le moyen de se trouver d’accord avec eux, aura fa
te quel autre point de l’univers. En chacun d’eux il y a un physicien réel traînant à sa suite une nuée de physiciens fantas
nt qu’il imaginera de vitesses. Voulons-nous alors démêler ce qui est réel  ? Voulons-nous savoir qu’il y a un Temps unique o
iciens fantasmatiques, nous ne devons tenir compte que des physiciens réels . Nous nous demanderons s’ils perçoivent ou non le
4 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
n et conscience. — Origine de l’idée d’un Temps universel. — La Durée réelle et le temps mesurable. — De la simultanéité imméd
la quatrième dimension. — À quel signe on reconnaîtra qu’un Temps est réel . Il n’est pas douteux que le temps ne se confond
une continuation de ce qui n’est plus dans ce qui est. Voilà le temps réel , je veux dire perçu et vécu. Voilà aussi n’import
é constatable perd ici toute signification. D’autre part, si la durée réelle devient divisible, comme nous allons voir, par la
s restions dans la durée pure, car toute durée est épaisse : le temps réel n’a pas d’instants. Mais nous formons naturelleme
ait une durée si elle s’arrêtait. Mais elle ne s’arrête pas. Le temps réel ne saurait donc fournir l’instant ; celui-ci est
nt mathématique, c’est-à-dire de l’espace. Et pourtant, sans le temps réel , le point ne serait que point, il n’y aurait pas
t. Instantanéité implique ainsi deux choses : une continuité de temps réel , je veux dire de durée, et un temps spatialisé, j
 : ce temps spatialisé, qui comporte des points, ricoche sur le temps réel et y fait surgir l’instant. Ce ne serait pas poss
iment, continuité d’un mouvement quelconque à travers l’espace. Durée réelle et temps spatialisé ne seraient donc pas équivale
nt des instantanéités ; elles ne participent pas à la nature du temps réel  ; elles ne durent pas. Ce sont de simples vues de
, qui jalonnent d’arrêts virtuels la durée consciente et le mouvement réel , utilisant à cet effet le point mathématique qui
a simultanéité de flux qui nous ramène à la durée interne, à la durée réelle . Certains se demanderont s’il est utile d’y reven
l’expérience, car nous voulons nous en tenir à l’expérience. La durée réelle est éprouvée ; nous constatons que le temps se dé
par lequel nous déroulons le passé et abolissons ainsi la succession réelle nous entraîne à un déroulement total du temps ; f
ne vision). On pressent qu’une philosophie où la durée est tenue pour réelle et même pour agissante pourra fort bien admettre
ionnel, grandeur auxiliaire introduite en vue du calcul des grandeurs réelles . C’est peut-être pour n’avoir pas analysé d’abord
notre représentation du temps qui coule, notre sentiment de la durée réelle , qu’on a eu tant de peine à déterminer la signifi
ein est la réalité même, que tous les Temps d’Einstein sont également réels , autant et peut-être plus que le temps qui coule
temps qui intervient dans l’expérience Michelson-Morley est un temps réel  ; — réel encore le temps où nous revenons avec l’
i intervient dans l’expérience Michelson-Morley est un temps réel ; — réel encore le temps où nous revenons avec l’applicati
ons avec l’application des formules de Lorentz. Si l’on part du temps réel pour aboutir au temps réel, on a peut-être usé d’
formules de Lorentz. Si l’on part du temps réel pour aboutir au temps réel , on a peut-être usé d’artifices mathématiques dan
oivent avoir quelque connexion avec les choses. C’est donc la part du réel , la part du conventionnel, qu’il s’agit de faire.
; et constamment, dans ce qui va suivre, nous parlerons de ce qui est réel , de ce qui ne l’est pas. Qu’entendrons-nous par l
philosophie et celui de la science : celle-là considère plutôt comme réel le concret, tout chargé de qualité ; celle-ci ext
e montrer que là où il n’y a pas quelque mémoire, quelque conscience, réelle ou virtuelle, constatée ou imaginée, effectivemen
a suivre, quand nous voudrons savoir si nous avons affaire à un temps réel ou à un temps fictif, nous aurons simplement à no
eut pas, sous peine de contradiction, être perçue par une conscience, réelle ou imaginaire ? Ne sera-ce pas alors, par définit
erons de perçus ou de perceptibles ; ceux-là pourront être tenus pour réels . Mais il en est d’autres auxquels la théorie défe
dans la présente recherche, pour tout ce qu’on nous offrira comme du réel . Nous ne trancherons pas la question de savoir si
5 (1842) Discours sur l’esprit positif
rofonde transformation que puisse comporter l’ensemble de sa destinée réelle , en ce que la vie y est enfin retirée aux objets
mps une grande influence sociale, toutefois plus apparente encore que réelle , subit dès lors un rapide décroissement intellect
uelconques, et surtout envers ceux dont nous ignorons encore les lois réelles . Les plus éminents penseurs peuvent alors constat
t être d’ailleurs des spéculations ainsi dépourvues de tout fondement réel . Tel est l’heureux privilège des principes théolo
giques a dû toujours tendre à empêcher aussi toute autre organisation réelle du système spéculatif ; en sorte que le plus dang
s connaissances vraiment accessibles, sagement adaptées à des besoins réels . La logique spéculative avait jusqu’alors consist
ation d’un fait, ou particulier ou général, ne peut offrir aucun sens réel et intelligible. Les principes qu’elle emploie ne
e constater ainsi, même très superficiellement, toutes les existences réelles , dont la majeure partie peut-être doit nous échap
omie cette nature nécessairement relative de toutes nos connaissances réelles , puisque, l’investigation des phénomènes ne pouva
ment cette nature nécessairement relative de toutes nos connaissances réelles , il importe de sentir, en outre, du point de vue
rocher de cette limite idéale autant que l’exigent nos divers besoins réels . Ce second genre de dépendance, propre aux spécul
beaucoup de ce grand principe logique pour faire dégénérer la science réelle en une sorte de stérile accumulation de faits inc
tes entre les phénomènes, ne permettra jamais de confondre la science réelle avec cette vaine érudition qui accumule machinale
calcul des chances, qui suppose implicitement l’absence de toute loi réelle à l’égard de certains événements, surtout quand l
tisfaction beaucoup plus complète, à tous égards, aussi bien que plus réelle , de ces deux besoins élémentaires. Telle est, évi
latifs d’existence et de mouvement ; d’où résulte, dans toute science réelle , une indifférence fondamentale entre l’appréciati
pliquer ou de prévoir, tout se réduit toujours à lier : toute liaison réelle , d’ailleurs statique ou dynamique, découverte, en
ons aux recherches vraiment accessibles, en considérant ces relations réelles , soit de similitude, soit de succession, comme ne
e telle dispersion nécessaire, parce qu’on apprécie mal les avantages réels que présente la transformation des inductions en
vaine déperdition de forces mentales, n’empêche nullement la science réelle de comporter, sous un autre aspect, une suffisant
tion extérieure de nos théories, comme exacte représentation du monde réel , notre science n’est certainement pas susceptible
l’univers, mais à l’homme, ou plutôt à l’Humanité, nos connaissances réelles tendent, au contraire, avec une évidente spontané
a rapportait à l’univers et non à l’homme ; puisque toutes nos études réelles y sont nécessairement bornées à notre monde, qui
a dû témoigner d’abord sa prédilection finale pour les connaissances réelles . C’est surtout, en effet, comme base rationnelle
e de la vraie science ; car, la pure érudition, où les connaissances, réelles mais incohérentes, consistent en faits et non en
limites qu’indique, de même qu’en tout autre cas, l’ensemble des lois réelles . Lorsque cette solidarité spontanée de la science
peut aussi bien manifester le vrai caractère et faciliter l’ascendant réel . Notre ardeur spéculative se trouve ainsi entrete
radicale serait incontestable ; mais loin d’offrir aucun inconvénient réel , cette inévitable disposition deviendra dès lors
olonté, ne peut aucunement s’accorder avec la constance des relations réelles . Ainsi à mesure que les lois physiques ont été co
conduite qui en résulte exigent évidemment une profonde connaissance réelle de l’être au sein duquel les volontés se produise
endant facile de reconnaître que le progrès naturel des connaissances réelles donnait seul une sérieuse consistance à sa bruyan
ucoup moins contraire que les précédentes à l’essor des connaissances réelles , qui n’y rencontraient plus, à chaque pas, la dan
monothéique, longtemps favorable à l’essor primitif des connaissances réelles , entrave profondément la marche systématique qu’e
désuétude de l’esprit théologique, le spectacle journalier de l’ordre réel aurait déjà déterminé une adhésion universelle au
faisant de plus en plus ressortir l’imperfection radicale de l’ordre réel , ainsi opposée à l’inévitable optimisme provident
quer les profondes imperfections que présente, à tous égards, l’ordre réel , presque toujours inférieur en sagesse à l’économ
hilosophique, à toutes les autres parties essentielles de la, science réelle . Mais il importe surtout de comprendre, en généra
des divers inconvénients propres à la constitution effective du monde réel , doit être conçue désormais comme inhérente à l’e
nsi, cette apparente ambiguïté n’offrira désormais aucun inconvénient réel . Il y faudra voir, au contraire, l’un des princip
eption la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne le réel , par opposition au chimérique : sous ce rapport,
ique. Quelle qu’ait été, en effet, l’action dissolvante de la science réelle , cette influence fut toujours en elle purement in
ue, est tellement inhérent à la nature fondamentale des connaissances réelles , que sa considération générale ne tardera pas à s
lément et de systématisation, que doit aujourd’hui remplir la science réelle pour s’élever à la dignité d’une vraie philosophi
ique, soit logique, qui puisse dominer l’ensemble de nos spéculations réelles , toujours nécessairement réductibles à l’aspect h
soit critiques, graduellement remplacées par un sentiment universel, réel quoique confus, de la nécessité, et même de la po
le état normal de toutes les classes plus simples de nos spéculations réelles . Forte de tels antécédents, scientifiques et logi
ue, de l’ordre naturel résulté, en chaque cas, de l’ensemble des lois réelles , dont l’action effective est ordinairement modifi
ciale, sans que les questions agitées aient jamais pu faire aucun pas réel , à raison même de leur insolubilité radicale. Il
tant toujours l’extension et le perfectionnement de nos connaissances réelles comme le but essentiel de nos divers efforts théo
re nature, autant que le comporte, à tous égards, l’ensemble des lois réelles , extérieures ou intérieures. Érigeant ainsi la no
érive habituellement des penchants intérieurs, que notre constitution réelle rend nécessairement beaucoup plus énergique. Ains
esure que le vulgaire est devenu plus capable d’apprécier l’influence réelle de chaque conduite sur l’existence humaine, indiv
es motifs purement humains ils ne peuvent conserver aucune efficacité réelle aussitôt qu’ils ne dominent plus. Il n’existe don
possède maintenant notre espèce, détermineront exactement l’influence réelle , directe ou indirecte, privée et publique, propre
les besoins moraux. Désormais, au contraire, toutes les spéculations réelles , convenablement systématisées, concourront sans c
stimuler qu’à l’aide de pénibles artifices indirects, dont le succès réel devait être fort imparfait, vu la tendance essent
l’opposition fréquente de ces intérêts chimériques avec les intérêts réels a fourni à la sagesse sacerdotale un puissant moy
e l’intensité de vie que comporte, en chaque cas, l’ensemble des lois réelles . Cette grande identification pourra devenir d’aut
ellement théologiques ou métaphysiques, elle offrirait peu de gravité réelle , parce qu’il resterait un puissant appui chez ceu
puisse maintenant produire l’entière vulgarisation des connaissances réelles  : le public rendra ainsi à la nouvelle école un p
tal de cette philosophie première, résultée de l’ensemble des notions réelles , et qui doit alors devenir la base systématique d
es esprits populaires, un notable avantage, au lieu d’un inconvénient réel . Sans revenir ici sur une critique malheureusemen
nelle, et au fond, plus dangereuse, à la conduite ordinaire de la vie réelle , soit active, soit même spéculative, que celle qu
hez ceux qui s’y sont plus spécialement livrés. L’inaptitude à la vie réelle , le dédain des professions vulgaires, l’impuissan
e caractère respectif de leurs travaux habituels. Depuis que l’action réelle de l’Humanité sur le monde extérieur a commencé,
s nécessités correspondantes, elles disposent à sentir que le bonheur réel est compatible avec toutes les conditions quelcon
, comme le Premier des êtres connus, destiné, par l’ensemble des lois réelles , à toujours perfectionner autant que possible, à
ve par leur ardeur continue pour l’universelle propagation des études réelles elles se rapportent aux principaux besoins collec
ncentration nécessaire de nos pensées et de notre activité sur la vie réelle de l’Humanité, en écartant toute vaine illusion,
sentiront bientôt combien l’universelle propagation des connaissances réelles peut seconder de plus en plus leurs efforts conti
ique, celle de l’Humanité. Cet objet final de toutes nos spéculations réelles exige, évidemment, par sa nature, à la fois scien
ique, c’est-à-dire géométrique ou mécanique, commune à tous les êtres réels . Mais, même quand on condense le plus possible le
d’ailleurs comprend évidemment tous les éléments de nos spéculations réelles , permet enfin à chaque intelligence de renouveler
ent utile de réduire ainsi la hiérarchie élémentaire des spéculations réelles à trois couples essentiels, dont chacun pourra d’
ence des corps vivants, caractérise aujourd’hui ce que contiennent de réel , au fond, les longues controverses, d’ailleurs si
es connaissances qui servent de base à toutes les autres spéculations réelles . Quoique cette stricte obligation conduise nécess
régularité et la grandeur supérieures nous manifestent le seul ordre réel qui soit complètement indépendant de toute modifi
que comportait leur nature : depuis leur restauration, leur influence réelle a été, au fond, beaucoup plus nuisible qu’utile à
6 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
la nécessité de la croyanceen une vérité objective pour constituer le réel . À défaut de cette vérité objective qui eût pu êt
ce de l’être. Il convient de noter que si quelque état particulier du réel se constitue par l’intervention de cette croyance
ité, absurde du point de vue intellectuel, conditionne l’existence du réel qui se fonde sur l’arbitraire et sur l’irrationne
int de vue engendre une façon différente de la commune d’apprécier le réel . Que l’on mette en cause une conception de l’ordr
ier et à la développer si l’on se propose de favoriser cette forme du réel , — à la dissocier, si au contraire on a pour obje
erstition, le préjugé, la croyance sont l’étoffe et l’unique tissu du réel , se préoccupe uniquement de rechercher quelle for
de répétition sont les facteurs indispensables de toute invention de réel  : c’est par eux, au moyen du phénomène de ralenti
omène de ralentissement et de condensation qu’ils déterminent, que le réel apparaît stationnaire en marge de la fuite contin
ette résistance dessinent en leurs points d’équilibre les contours du réel  ; mais pour que le réel se forme et devienne perc
t en leurs points d’équilibre les contours du réel ; mais pour que le réel se forme et devienne perceptible une condition es
mme idéaliste, en tant qu’elle nous apparut en proie à cette haine du réel qui lui fait imaginer en face de toute réalité pr
état incessant de guerre et de contrariété conditionne l’existence du réel . Toute réalité vivante est soumise à la nécessité
7 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
de choisir, pour l’amener à la conscience distincte par l’efficacité réelle qu’il lui confère, le souvenir utile, celui qui c
u’elle apparaîtrait à une intuition immédiate, mais une adaptation du réel aux intérêts de la pratique et aux exigences de l
ité de l’action et du langage. Justement parce que ce morcellement du réel s’est opéré en vue des exigences de la vie pratiq
ntuition dans sa pureté première et nous reprendrions contact avec le réel . Cette méthode présente, dans l’application, des
les éléments infiniment petits que nous apercevons ainsi de la courbe réelle , la forme de la courbe même qui s’étend dans l’ob
ecompose. Les sens, laissés à eux-mêmes, nous présentent le mouvement réel , entre deux arrêts réels, comme un tout solide et
sés à eux-mêmes, nous présentent le mouvement réel, entre deux arrêts réels , comme un tout solide et indivisé. La division es
ême, l’illusion qui accompagne et recouvre la perception du mouvement réel . Le mouvement consiste visiblement à passer d’un
la conclusion de tout ce qui précède : II. — Il y a des mouvements réels . Le mathématicien, exprimant avec plus de préc
vers matériel change, que la configuration intérieure de tout système réel varie, et que nous n’avons plus le choix ici entr
ne peuvent exprimer que des distances. Mais qu’il y ait un mouvement réel , personne ne peut le contester sérieusement : sin
ni de croire à un mouvement absolu. Dira-t-on alors que le mouvement réel se distingue du mouvement relatif en ce qu’il a u
vement réel se distingue du mouvement relatif en ce qu’il a une cause réelle , en ce qu’il émane d’une force ? Mais il faudrait
Le passage de l’une à l’autre est, lui aussi, un phénomène absolument réel . Je tiens donc les deux extrémités de la chaîne,
ent dits. Comment distinguer ici un mouvement apparent d’un mouvement réel  ? De quel objet, extérieurement aperçu, peut-on d
ent ce que nous appelons vivre. Mais si cette première subdivision du réel répond beaucoup moins à l’intuition immédiate qu’
Mais des expériences fort simples montrent qu’il n’y a jamais contact réel entre deux corps qui se poussent 101 ; et d’autre
ons la toucher, ses contours palpables deviennent pour nous sa limite réelle , et nous voyons alors dans son action un je ne sa
ient pas tout au moins une direction où chercher la représentation du réel  ? Or, la direction qu’ils indiquent n’est pas dou
pugneraient donc à cette dernière proposition : IV. — Le mouvement réel est plutôt le transport d’un état que d’une chose
e l’autre. Mais la question est justement de savoir si les mouvements réels ne présentent entre eux que des différences de qu
ominateur commun permettant de comparer entre eux tous les mouvements réels  ; mais ces mouvements, envisagés en eux-mêmes, so
soin et aux nécessités de la vie pratique. Mais pour diviser ainsi le réel , nous devons nous persuader d’abord que le réel e
pour diviser ainsi le réel, nous devons nous persuader d’abord que le réel est arbitrairement divisible. Nous devons par con
re, sont bien les moments successifs obtenus par la solidification du réel . Mais pour distinguer ces moments, et aussi pour
ion et de division que nous faisons subir à la continuité mouvante du réel pour nous y assurer des points d’appui, pour nous
nes des principes de division et de solidification introduits dans le réel en vue de l’action, et non de la connaissance, qu
ion, et non de la connaissance, qui attribuerait aux choses une durée réelle et une étendue réelle, et verrait enfin l’origine
aissance, qui attribuerait aux choses une durée réelle et une étendue réelle , et verrait enfin l’origine de toutes les difficu
nous mettons en elle. Il n’est pas le support sur lequel le mouvement réel se pose ; c’est le mouvement réel, au contraire,
le support sur lequel le mouvement réel se pose ; c’est le mouvement réel , au contraire, qui le dépose au-dessous de lui. M
çant désormais sur cette idée qui représente justement l’inversion du réel , n’y découvre que des contradictions ? Ayant assi
8 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
ientifique, quand elle est un travail de la pensée sur les phénomènes réels  ; ou philosophique et métaphysique, quand elle es
n du tout et des relations universelles. Sommes-nous quelque chose de réel , nous qui vivons, sentons, pensons ? Sommes-nous
s, pensons ? Sommes-nous tout au moins un composé de quelque chose de réel , quoi que ce soit d’ailleurs, matière ou esprit,
té ? Si nous sommes quelque chose, si nous avons en nous des éléments réels , ces éléments intrinsèques sont antérieurs à leur
e l’intelligence, on en devait venir à se poser ce problème : tout le réel est-il vraiment intelligible ? Ce point d’interro
intelligence. Ce serait quelque chose d’inintelligible et pourtant de réel  ; ce serait une puissance féconde pour créer, quo
e et de la contingence dans la nature, contestent que tout ce qui est réel soit rationnel ; ils pensent qu’il peut y avoir d
l est clair que cette abstraction n’agira pas, ne sera pas un facteur réel , et que les mêmes principes subsisteront identiqu
norance n’ont qu’une valeur abstraite et hypothétique, non une action réelle . De plus, répétons que la raison suffisante n’est
nséquemment par le mécanisme. Mais ce monde vrai est-il tout le monde réel  ? Le mécanique est-il, comme les cartésiens l’ont
utres termes, il doit y avoir un fondement objectif du sensible et du réel en tant que tel. Le principe des causes efficient
n’a, selon nous, d’autre objet que de poser ce fondement objectif du réel . Dire que tout ce qui est réel a non seulement un
que de poser ce fondement objectif du réel. Dire que tout ce qui est réel a non seulement une raison intelligible, mais une
ur la pensée est un ordre abstrait de vérités, qui présuppose l’ordre réel des choses et ne suffit pas à le produire. En d’a
réel des choses et ne suffit pas à le produire. En d’autres termes le réel ne s’explique pas seulement par le rationnel pur,
le réel ne s’explique pas seulement par le rationnel pur, mais par le réel  ; le réel vient du réel, non de l’abstrait. En mê
s’explique pas seulement par le rationnel pur, mais par le réel ; le réel vient du réel, non de l’abstrait. En même temps d
s seulement par le rationnel pur, mais par le réel ; le réel vient du réel , non de l’abstrait. En même temps donc que, par l
le principe de causalité efficiente nous maintenons la différence du réel et du pensé, tout au moins du réel et de ce qui n
e nous maintenons la différence du réel et du pensé, tout au moins du réel et de ce qui n’est pour nous que pensé. Le princi
sé. Le principe d’intelligibilité universelle semblait subordonner le réel à l’intelligible, le principe de causalité subord
l’intelligible, le principe de causalité subordonne l’intelligible au réel . Les deux ne sont conciliables que dans l’hypothè
dans l’hypothèse d’une réalité intelligible ou d’une intelligibilité réelle , c’est-à-dire non abstraite, mais concrète et viv
te, mais concrète et vivante. Maintenant, comment nous représenter ce réel qui, dans les choses, se manifeste d’une manière
ainsi la série intelligible des raisons et conséquences en une série réelle de causes et d’effets, c’est-à-dire d’actions et
attribut n’est jamais à l’état abstrait, jamais séparé d’un ensemble réel et actif, auquel il est lié par une synthèse abou
’action réciproque. Un phénomène isolé serait un phénomène conçu, non réel  ; il serait de plus sans raison et sans cause, ét
anés, se conditionnant et le conditionnant, formant ainsi un ensemble réel . En outre, cet ensemble est plus ou moins durable
s ne faisons que projeter en toutes choses notre propre constitution, réelle ou apparente ; nous prêtons à toute une sorte de
la cause active, laquelle n’est elle-même que le schéma de la raison réelle , de l’intelligibilité réelle ou, si l’on veut, de
est elle-même que le schéma de la raison réelle, de l’intelligibilité réelle ou, si l’on veut, de la réalité se manifestant se
9 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295
d’unités mentales sans songer à les adapter aux collections d’unités réelles . — Ultérieurement et à l’expérience, toute collec
éelles. — Ultérieurement et à l’expérience, toute collection d’unités réelles se trouve adaptée à une collection d’unités menta
nérales de ces constructions mentales correspondent des constructions réelles . — Il y a dans la nature des surfaces, des lignes
structions mentales correspondent approximativement des constructions réelles . — Pourquoi cette correspondance n’est-elle qu’ap
espondance n’est-elle qu’approximative. — Exemples. — La construction réelle est plus compliquée que la construction mentale.
simples de ces constructions mentales correspondent des constructions réelles . — Tendance des corps en repos ou doués d’un mouv
s qui sont moins simples correspondent encore certaines constructions réelles . — Hypothèse de la vitesse uniformément accrue ;
bre il se soutient, et à quelles conditions il correspond à l’édifice réel et naturel des choses. § I. Idées générales qui
re part, s’appliquer jusqu’à comprendre tous les corps imaginables et réels . — Ainsi les caractères généraux s’ordonnent par
nté de le prononcer ; cette attache aussi est exclusive ; la présence réelle ou mentale d’un individu d’une autre classe ne l’
u les étendre, pour ajuster leurs dimensions corrigées aux dimensions réelles des objets. — Tant que l’examen se faisait en gro
mille espèces d’animaux, et, dans la plupart des cas, démêler le type réel et constant qui fait chaque espèce, chaque genre,
sciences qui, comme les mathématiques, traitent du possible et non du réel . Nous formons ces idées sans examiner s’il y a da
ui corresponde à notre idée. Y a-t-il quelque part un groupe d’unités réelles auquel s’adapte, trait pour trait, ce groupe d’un
e pour que la construction mentale coïncide avec quelque construction réelle . Car aux éléments dont mon idée est faite corresp
parce que les éléments mentaux de l’un sont calqués sur les éléments réels de l’autre, ensuite parce que la structure artifi
ables ; quand nous en faisons un, nous n’avons point en vue une chose réelle à laquelle nous tâchions de conformer notre pensé
t néanmoins notre pensée se trouve conforme à une ou plusieurs choses réelles encore inconnues, qui, lorsqu’elles seront connue
ort maniables, choisis pour tenir lieu de tous les autres, la surface réelle d’un tableau noir ou d’un papier blanc, le mince
s de ne point faire attention à sa longueur ni à sa largeur, qui sont réelles  ; par cette omission, nous en faisons involontair
nous sommes disposés à ne point nous inquiéter de sa largeur, qui est réelle  ; par cette omission, nous la retranchons, et, sa
avorables, elle manque sur quelque point ; on dirait que la substance réelle essaye de se mouler sur la forme mentale, mais qu
’autres directions perturbatrices. Par conséquent, si la construction réelle ne s’ajuste qu’à peu près à la construction menta
re, si différents qu’ils soient, si différentes que soient les forces réelles par lesquelles ils sont mis en mouvement ou les c
réelles par lesquelles ils sont mis en mouvement ou les circonstances réelles dans lesquelles ils se trouvent en repos, tendent
double conception ; on s’en est assuré par l’expérience ; la matière réelle est inerte, indifférente au repos et au mouvement
renante ; à notre construction intellectuelle correspond un mouvement réel , composé de la même façon à tous les points de vu
sont fabriqués soient calqués exactement sur les éléments des choses réelles  ; car alors les éléments de notre moule se retrou
onformément à l’idée du mur ainsi construit, nous construisons le mur réel qui nous préservera du vent. — Étant donnés les h
10 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre V. Les figures de lumière »
es visions virtuelles se télescopent, pour ainsi dire, dans la vision réelle de la figure primitive AOB. Quelle est la conclus
te, intuitivement, la relation des Temps multiples au Temps unique et réel . Non seulement les Temps multiples évoqués par la
ués par la théorie de la Relativité ne rompent pas l’unité d’un Temps réel , mais encore ils l’impliquent et la maintiennent.
réel, mais encore ils l’impliquent et la maintiennent. L’observateur réel , intérieur au système, a conscience, en effet, et
ent la même durée vécue. Sans cette unique durée vécue, sans ce Temps réel commun à tous les Temps mathématiques, que signif
i les perçoit tous dans la même durée, ni par aucun autre observateur réel ou possible. Ils ne conserveraient le nom de temp
nition, des Temps conventionnels, puisqu’ils ne mesurent aucune durée réelle ou possible. Mais comment expliquer, d’une manièr
dislocations, toutes ces successions sont donc virtuelles ; seule est réelle la simultanéité. Et c’est parce que toutes ces vi
iné, du pur possible, tandis que de l’autre côté c’est du perçu et du réel . Mais le fait que, consciemment ou non, la théori
ours être converti en durée psychologique et qui se trouve ainsi être réel par définition, la théorie de la Relativité subst
es Temps multiples. Et cela nous semble paradoxal, parce que la durée réelle continue à nous hanter. Mais cela devient au cont
11 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
mécanistique. Coup d’œil sur l’histoire des systèmes. Le devenir réel et le faux évolutionnisme. Esquisse d’une cri
l’action est seule en cause. Mais lorsque, spéculant sur la nature du réel , nous le regardons encore comme notre intérêt pra
et va du vide au plein, d’une absence à une présence, de l’irréel au réel . L’irréalité dont il s’agit ici est d’ailleurs pu
d’ordre, est possible, ou imaginable, ou concevable. Or, il n’y a de réel que l’ordre ; mais, comme l’ordre peut prendre de
Comparons, en effet, entre elles les deux idées de l’objet A supposé réel et du même objet supposé« inexistant ». L’idée de
L’acte par lequel on déclare un objet irréel pose donc l’existence du réel en général. En d’autres termes, se représenter un
tres ou on se la fait à soi-même. On prend à partie un interlocuteur, réel ou possible, qui se trompe et qu’on met sur ses g
on que, si l’on va plus loin, si l’on érige l’objet possible en objet réel , on se trompe, et que le possible dont je parle e
nce, l’une pensée et l’autre constatée) dans des cas où une personne, réelle ou imaginaire, croyait à tort qu’un certain possi
nt le pas de l’expérience, qui n’avance ni ne retarde sur le cours du réel , n’aurait aucune velléité de nier. Elle ne saurai
se réveille de sa torpeur, qu’elle formule la déception d’une attente réelle ou possible, qu’elle corrige une erreur actuelle
t, il est vrai, que ce poisson se fût élevé jusqu’à la distinction du réel et du possible, et qu’il se souciât d’aller au-de
er une non-réalité également objective et, pour ainsi dire, également réelle . En quoi nous avons à la fois tort et raison : to
n vain nous montrons que, dans la représentation d’une « abolition du réel  », il n’y a que l’image de toutes réalités se cha
tique, partant intemporelle. Et, dès lors, une conception statique du réel s’impose : tout paraît donné en une seule fois, d
a forme est de l’immobile et que la réalité est mouvement. Ce qui est réel , c’est le changement continuel de forme : la form
rrange pour solidifier en images discontinues la continuité fluide du réel . Quand les images successives ne diffèrent pas tr
doute à lui-même qu’il imite par son instabilité le mouvement même du réel . Mais si, en s’entraînant lui-même au vertige, il
is avec ces états successifs, aperçus du dehors comme des immobilités réelles et non plus virtuelles, vous ne reconstituerez ja
ut instant la possibilité d’un arrêt, prétend recomposer le mouvement réel avec ces immobilités possibles. Elle s’évanouit d
s’évanouit dès qu’on adopte par la pensée la continuité du mouvement réel , celle dont chacun de nous a conscience quand il
des parties intégrantes de l’évolution : elles deviennent des arrêts réels , et nous ne concevons plus comment l’évolution es
nts du trajet. La vérité est que, si le langage se moulait ici sur le réel , nous ne dirions pas « l’enfant devient homme »,
à l’autre les images successives pour imiter le mouvement de l’objet réel . Dans la seconde, « devenir » est un sujet. Il pa
sible. Mais la réalité intelligible, celle qui devrait être, est plus réelle encore, et celle-là, dira-t-on, ne change pas. So
lique le mécanisme cinématographique de l’intelligence à l’analyse du réel . Mais, dès qu’on met les Idées immuables au fond
ntelligence, il importe que nous montrions à quelle représentation du réel le jeu de ce mécanisme aboutit. Cette représentat
conséquences extrêmes, la réduire en système ? Elle composera donc le réel avec des Formes définies ou éléments immuables, d
autres. La science, entendue comme le système des concepts, sera plus réelle que la réalité sensible. Elle sera antérieure au
e de division aura été imposé à l’esprit par des crises apparentes du réel , comparables à celle de la puberté, par le déclan
éritables éléments de la matière, à supposer qu’il y ait des éléments réels , et, même si nous les connaissions à un moment do
tuelles, toujours, en somme, des immobilités. C’est dire que le temps réel , envisagé comme un flux ou, en d’autres termes, c
en tant que distincte de la simple juxtaposition, n’a pas d’efficace réelle , si le temps n’est pas une espèce de force, pourq
ssent été abolis ; c’est l’écoulement du temps, c’est le flux même du réel qu’on eût essayé de suivre. Le premier genre de c
st-à-dire des vues prises sur elle par notre esprit : il symbolise le réel et le transpose en humain plutôt qu’il ne l’expri
ire de celle-là, on s’ouvrirait une perspective sur l’autre moitié du réel . Car, dès qu’on se retrouve en présence de la dur
issement continu de l’univers apparaîtrait, je veux dire d’une vie du réel . Et dès lors on envisagerait sous un nouvel aspec
le temps. Dès lors on supposait donnée d’un seul coup la totalité du réel . La détermination réciproque des apparences juxta
cepts de leur science en un seul, ils embrassent ainsi la totalité du réel , car les concepts représentent les choses mêmes e
De fait, le premier résultat de la nouvelle science fut de couper le réel en deux moitiés, quantité et qualité, dont l’une
vait se résigner ou à ne comprendre dans sa synthèse qu’une moitié du réel , ou à profiter au contraire de l’irréductibilité
arfait), et qu’il n’y a que des monades, entendant par là que le Tout réel n’a pas de parties, mais qu’il est répété à l’inf
our elle. Il est vrai qu’après avoir concentré en Dieu la totalité du réel , il leur devenait difficile de passer de Dieu aux
globent donc, en dépit de leur développement, qu’une petite partie du réel . Supposer a priori que la totalité du réel est ré
t, qu’une petite partie du réel. Supposer a priori que la totalité du réel est résoluble en éléments de ce genre, ou du moin
la croyance à une science une et intégrale, embrassant la totalité du réel . Même, à l’envisager d’un certain côté, elle n’es
osophie, Mais la durée y joue-t-elle véritablement un rôle ? La durée réelle est celle où chaque forme dérive des formes antér
rète où s’opère sans cesse une refonte radicale du tout. Elle suit le réel dans toutes ses sinuosités. Elle ne nous conduit
us suggère et les objets qu’il s’agit d’expliquer. C’est le détail du réel qu’elle prétend éclaircir, et non plus seulement
ujourd’hui, car c’est par rapport à elle, et à elle seulement, que le réel se décompose de cette manière. Pense-t-on que le
qu’elles sont aujourd’hui en moi, car ce sont elles qui lotissent le réel , elles qui découpent les faits dans le tout de la
écoulement, un devenir. Et il se préparera ainsi à retrouver la durée réelle là où il est plus utile encore de la retrouver, d
12 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »
ts, c’est-à-dire deux manières différentes de comprendre l’analyse du réel . Pour l’idéaliste, il n’y a rien de plus, dans la
dans la représentation que nous en avons, et que les articulations du réel sont celles mêmes de notre représentation. Le réa
ls nous désignerons, au cours de la présente étude, deux notations du réel , dont l’une implique la possibilité et l’autre l’
sine déjà quelques-unes des réactions motrices naissantes que l’objet réel (c’est-à-dire la représentation complète) aurait
sme ne se maintient jamais à l’état pur. On peut poser l’existence du réel en général derrière la représentation : dès que l
nt pour l’idéaliste la réalité même. Réaliste au moment où il pose le réel , il devient idéaliste dès qu’il en affirme quelqu
ra établir des relations de plus en plus intimes entre les parties du réel qui se juxtaposent à nos yeux dans l’espace. Mais
partie de la représentation une partie de la réalité, il articule le réel comme la représentation, il déploie la réalité da
le tout de notre perception. Mais voici que, descendant au détail du réel , on continue à le composer de la même manière et
e bien le cerveau tel qu’il est représenté, mais on oublie que, si le réel est déplié dans la représentation, étendu en elle
rs des origines expérimentales : la partie effectivement mesurable du réel n’en reste pas moins limitée, et la loi, envisagé
pas vers une réalité qui a été supposée en tension, et d’autant plus réelle , par conséquent, qu’elle est plus inextensive. Au
13 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
aussitôt l’homme s’indigne, alléguant les droits imprescriptibles du Réel , et proteste par des œuvres nouvelles, où s’affir
e le monde et notre intelligence, postulent l’identité à sa limite du réel et de la raison, de la nature et de l’être2. Au f
le représente7. » Et puis il y a aussi les symbolistes 8. Au nom du réel ils s’emporteront. « Parnassiens, se sont-ils écr
s les peuples, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, par la notion de réel . Après tout, le demi-cercle, sans cesse recommenc
polite, plus compréhensive, le prisme à travers lequel se réfracte le réel change de couleur. Nous ne percevons jamais qu’un
e réservoir d’images et de sensations. Impuissant à embrasser tout le réel , chaque siècle n’y puise que ce qu’il est capable
age ne nous frappe pas de même manière. Il se trouve que pour vous le réel c’est le monde visible, une chose ; pour moi, adm
monde visible, une chose ; pour moi, admettons, comme pour Platon, le réel est une idée. Cette idée d’ailleurs n’est nulleme
si, qu’on le veuille ou non, un vers, la poésie adaptation de nous au réel , suppose toute une métaphysique. À cette métaphys
de la poésie. D’une part, la métaphysique va au-delà du vrai jusqu’au réel  ; elle étudie l’essence de l’être et de la vie16.
ire des lois et des rapports entre les phénomènes, est plus vraie que réelle et se réduit en définitive à une création logique
ps et l’espace, elle nous oblige à sentir en frissonnant le voisinage réel de l’éternité qu’on oublie. » * *   * Ne nous dé
si chaque système philosophique devient un miroir où se réverbère le réel , il en est de plus ou moins vastes, déplus ou moi
n subsiste d’avoir voulu créer une poésie amplement représentative du réel conçu comme une idée22, et d’avoir essayé de déga
ment. Par un violent effort ils ont voulu se placer au centre même du réel et, par une sorte de sympathie intellectuelle, co
, — se sont approchés plus près du tabernacle de l’arche où repose le réel , puisque la seule réalité vraie —  porro unum ess
arnassiens : de même que pour s’être efforcés d’épuiser le contenu du réel , d’élargir leur conscience, de concevoir la vie d
l’objet à des éléments déjà connus et, comme l’algèbre, substitue au réel des signes et des lois abstraites. — De même, le
avec toute son âme, pénètre au-delà des phénomènes, jusqu’au cœur du réel , sans le secours d’une dialectique. Le monde n’es
sur le mur de Vie et prend son propre fantôme — son symbole — pour le Réel . Le symboliste a rompu les chaînes qui le rivaien
le Soleil. Une différence de nature dans la manière de percevoir le réel sépare à jamais l’esthétique parnassienne et cell
istes. * *   * Une différence de degré dans la manière d’exprimer le réel en résulte. « Si le Connaissable n’est pas, à lu
levant au-dessus des contingences pour s’adapter de mieux en mieux au Réel . Nos sentiments aussi ne sont pas en eux-mêmes ce
cèdent par intuitions ou visions directes. Ils ont pris possession du réel et chacune de leurs pensées est un acte simple· D
s et puisent dans le plein épanouissement de la raison et dans la vie réelle de l’esprit leur pouvoir intuitif et créateur. À
rais aimé atteindre à l’acuité de vision nécessaire pour découvrir le réel derrière la nature, l’idée vivante par-delà la fo
e a chance de nous renseigner. Provisoirement par nature j’entends le réel , c’est-à-dire l’objectif, et par vérité, comme to
é. Seulement, pour l’atteindre, cet absolu, et communier avec tout le réel , il faut que mon âme ne soit pas « un empire dans
. 124 note). Taine en effet, a montré que « l’altération des rapports réels des choses », en vue d’un effet à obtenir, a été
ste ? On en est donc toujours réduit à se demander : qu’est-ce que le réel  ? comme on se demande ce que signifie l’expressio
14 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
ntation. Mais si mon corps est un objet capable d’exercer une action réelle et nouvelle sur les objets qui l’entourent, il do
j’appelle mon corps était d’exercer sur d’autres images une influence réelle , et par conséquent de se décider entre plusieurs
pour elle-même et dans la mesure bien définie où elle subit l’action réelle des images environnantes, l’autre où toutes varie
t en absolu, et tiennent la science pour une expression symbolique du réel . Mais pour les uns et pour les autres, percevoir
atériel, et imaginons çà et là, dans ce système, des centres d’action réelle représentés par la matière vivante : je dis qu’il
ence passée. Le plus souvent, ces souvenirs déplacent nos perceptions réelles , dont nous ne retenons alors que quelques indicat
qualités sensibles consiste surtout dans une espèce de contraction du réel , opérée par notre mémoire. Bref, la mémoire sous
veau. Les objets ne feront qu’abandonner quelque chose de leur action réelle pour figurer ainsi leur action virtuelle, c’est-à
lles n’ajoutent rien à ce qui est ; elles font seulement que l’action réelle passe et que l’action virtuelle demeure. Ce n’est
s de la méthode scientifique ; on ne décrira pas du tout le processus réel . En fait, il n’y a pas une image inextensive qui
Si le psychologue dédaigne une idée aussi simple, aussi rapprochée du réel , c’est que le processus intracérébral, cette mini
cette mémoire, pas plus que la perception elle-même, n’a sa condition réelle et complète dans un état cérébral. Sans aborder e
ure » et de la mémoire. Mais elles se rattachent en outre à des faits réels , que nous pouvons dès maintenant signaler pour en
us solidement établie que pour l’oreille nulle part aussi l’existence réelle de la chose perçue n’est devenue plus probable. N
s allons voir, que chacun de ses éléments dits sensitifs a son action réelle propre, qui doit être de même genre que son actio
ques remarques préliminaires sont indispensables sur la signification réelle de la douleur. Quand un corps étranger touche un
se immédiate, plus l’action virtuelle tend à se transformer en action réelle . Passez maintenant à la limite, supposez que la d
percevoir. Alors ce n’est plus une action virtuelle, mais une action réelle que cette perception toute spéciale exprimera : l
cela même. Nos sensations sont donc à nos perceptions ce que l’action réelle de notre corps est à son action possible ou virtu
concerne les autres objets et se dessine dans ces objets ; son action réelle le concerne lui-même et se dessine par conséquent
t se passera donc enfin comme si, par un véritable retour des actions réelles et virtuelles à leurs points d’application ou d’o
léchies par notre corps dans l’espace qui l’environne, et les actions réelles arrêtées par lui à l’intérieur de sa substance. E
e que ses actions virtuelles se compliquent et s’imprègnent d’actions réelles , ou, en d’autres termes, de ce qu’il n’y a pas de
ntre la perception et la sensation, — celle-ci enveloppant une action réelle et celle-là une action simplement possible, — ne
t par submerger l’autre. Il est incontestable que le fond d’intuition réelle , et pour ainsi dire instantanée, sur lequel s’épa
pouvant par là mieux éclairer notre décision, il déplace l’intuition réelle , dont le rôle n’est plus alors — nous le prouvero
de ce que nous avons tout intérêt enfin à ériger en simples signes du réel ces intuitions immédiates qui coïncident, au fond
’est que le symbole par lequel nous exprimons, à côté des perceptions réelles , les perceptions possibles. Mais pour le réalisme
e si, en l’isolant de l’action, en coupant ainsi ses attaches avec le réel , on ne la rendait pas à la fois inexplicable et i
a perception pure, un système d’actions naissantes qui plonge dans le réel par ses racines profondes : cette perception se d
, de sorte que nos perceptions successives ne sont jamais des moments réels des choses, comme nous l’avons supposé jusqu’ici,
elles, par le fil continu de la mémoire, des visions instantanées du réel . Mais, en fait, il n’y a jamais pour nous d’insta
15 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
tallant du premier coup sur un terrain abstrait, métaphysique, et non réel . M. Jouffroy a pris soin, en mainte occasion, de
ntre nous ; il nous suffira pour triompher de rester en plein dans le réel , dans l’unité substantielle de l’esprit et de la
forces des divers organes, est le moi supérieur, le vrai moi, l’homme réel et vivant : que devient alors votre dualité ? Ce
devient alors votre dualité ? Ce moi supérieur et complet, cette vie réelle et vraiment vivante, ce sentiment au sein duquel
sitôt abstraction de tous ces sens lointains, épars, obscurs bien que réels , qui président sourdement, et dans la profondeur
éfinie sont déclarés extérieurs au moi véritable, étrangers à l’homme réel . « Le principe intelligent (le moi, l’homme), dis
notre observation. » Et par le fait d’agir, il n’entend pas l’action réelle , l’activité qui se produit, mais simplement l’int
e et sainte qu’il avait d’abord gagnée et appliquée à des luttes plus réelles . Mais ces commémorations en l’honneur de la force
ces convenables, mais avec peu d’estime au fond. Cette réhabilitation réelle et l’harmonie qui doit en résulter ne pourront s’
16 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
ucinatoire. — En beaucoup de cas, l’objet apparent diffère de l’objet réel . — Trois indices du simulacre. — Confondu ou non
cre. — Confondu ou non confondu en totalité ou en partie avec l’objet réel , il suit toujours la sensation. II. En quoi consi
intérieurs me paraîtront objets extérieurs, c’est-à-dire personnages réels et vrais. D’où l’on voit que les objets que nous
c il se produit dans la perception où rien ne le distingue de l’objet réel , comme dans la maladie où tout le distingue de l’
e l’objet réel, comme dans la maladie où tout le distingue de l’objet réel . Si son existence est établie par ses précédents,
fantôme que dans le premier moment nous avions confondu avec l’objet réel . Il y a d’autres cas encore où, directement, nous
s ; il est trop clair qu’ici l’objet apparent se distingue de l’objet réel , puisque l’objet réel n’est pas. Je parle de cell
qu’ici l’objet apparent se distingue de l’objet réel, puisque l’objet réel n’est pas. Je parle de celles qui proviennent de
oviennent de sensations mal interprétées ; en ce cas, il y a un objet réel , mais il diffère de l’objet apparent. Par exemple
et dans tous les autres semblables, ce que nous prenons pour l’objet réel diffère de l’objet réel ; la chose affirmée n’est
semblables, ce que nous prenons pour l’objet réel diffère de l’objet réel  ; la chose affirmée n’est qu’une chose apparente,
beaucoup de cas, et pour cela il suffit que les caractères de l’objet réel ne coïncident pas tous et parfaitement avec les s
parfaite de tous ses caractères et de tous les caractères de l’objet réel empêche l’expérience ultérieure de constater entr
éel empêche l’expérience ultérieure de constater entre lui et l’objet réel aucune différence. — Quel est cet objet réel ? Et
ter entre lui et l’objet réel aucune différence. — Quel est cet objet réel  ? Et en a-t-il un ? Et, si nous en reconnaissons
ns est abstraite et vaut non seulement pour moi et tous les individus réels , mais pour tous les individus possibles. Quand mê
ndant de nous, et les possibilités sont regardées comme beaucoup plus réelles que les sensations actuelles, bien plus, comme le
testent pour les motifs d’après lesquels je l’atteste, me paraît plus réel que ce dont ils ne savent rien, à moins que je ne
tons et que nous croyons être son effet. De cette façon, l’antécédent réel d’un effet — le seul antécédent qui, étant invari
ut qu’elle soit en outre une série distincte de faits ou d’événements réels ou possibles, événements qui se produiraient enco
rit des réductions. Ainsi nous découvrons dans les corps un caractère réel et propre, le mouvement, et nous le concevons com
e série à la pierre, et, à ce titre, elle est pour nous un être aussi réel , aussi complet, aussi distinct de nous, que tel h
ition des êtres sentants, rien n’existait ; il n’y avait aucune chose réelle ou actuelle, mais seulement des possibilités de s
17 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
ette distinction n’est pas, comme il arrive souvent, plus subtile que réelle  ; car, dans, chacune de ses sphères d’activité, n
ophiques des botanistes et des zoologistes permet d’espérer un succès réel dans un semblable travail, en nous offrant un gui
étude même des objets à classer, et être déterminée par les affinités réelles et l’enchaînement naturel qu’ils présentent, de t
evons procéder à leur classification ; et cette dépendance, pour être réelle , ne peut résulter que de celle des phénomènes cor
ou d’action. Ainsi, la division la plus générale de nos connaissances réelles consiste à les distinguer en théoriques et pratiq
considérations philosophiques d’un grand intérêt et d’une importance réelle . Mais un travail qui les embrasserait conjointeme
tif que la physique concrète a fait jusqu’à présent si peu de progrès réels , car elle n’a pu commencer à être étudiée d’une m
système de conceptions positives sur tous nos ordres de connaissances réelles , suffit, par cela même, pour constituer cette phi
aut néanmoins ajouter, pour prévenir toute exagération, que tout mode réel d’exposition est, inévitablement, une certaine co
nt général de la société humaine. Ce vaste enchaînement est tellement réel , que souvent, pour concevoir la génération effect
re la véritable histoire de chaque science, c’est-à-dire la formation réelle des découvertes dont elle se compose, qu’en étudi
ntelligible. Nous considérerons donc avec beaucoup de soin l’histoire réelle des sciences fondamentales qui vont être le sujet
de l’histoire scientifique ; en ce sens, que, malgré la simultanéité réelle et continue du développement des différentes scie
cher le principe. Ce que nous voulons déterminer, c’est la dépendance réelle des diverses études scientifiques. Or cette dépen
puéril, si elle entraînait à méconnaître ou à exagérer les analogies réelles ou les différences effectives des phénomènes. Or
écèdent dans notre hiérarchie encyclopédique, n’a pu faire de progrès réels et prendre son véritable caractère, qu’après un g
ons donc ainsi la certitude de la considérer dans toutes les variétés réelles dont elle est susceptible, ce qui n’aurait pu avo
ce mathématique est bien moins importante par les connaissances, très réelles et très précieuses néanmoins, qui la composent di
18 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
ue la science met en œuvre. Il y aurait donc une manière de penser le réel , et une autre, très différente, pour l’idéal ; et
devient facile à justifier. C’est que l’idéal n’est pas au service du réel  ; il est là pour lui-même ; ce ne sont donc pas l
. Comment, en effet, serait-ce possible ? Si l’idéal ne dépend pas du réel , il ne saurait y avoir dans le réel les causes et
ble ? Si l’idéal ne dépend pas du réel, il ne saurait y avoir dans le réel les causes et les conditions qui le rendent intel
ses et les conditions qui le rendent intelligible. Mais, en dehors du réel , où trouver la matière nécessaire à une explicati
vient que nous avons, à la fois, le besoin et le moyen de dépasser le réel , de surajouter au monde sensible un monde différe
pporte un semblant de réponse. On suppose que le monde des idéaux est réel , qu’il existe objectivement, mais d’une existence
ns égoïstes et vulgaires. L’idéal tend alors à ne faire qu’un avec le réel  ; c’est pourquoi les hommes ont l’impression que
d la fraîcheur et la vie de l’actualité, il se rapproche à nouveau du réel , mais il ne tarde pas à s’en différencier de nouv
ls sont essentiellement moteurs ; car derrière eux, il y a des forces réelles et agissantes : ce sont les forces collectives, f
être faite. Voilà comment il se fait que l’idéal peut s’incorporer au réel  : c’est qu’il en vient tout en le dépassant. Les
le s’enrichit sous l’action de l’idéal. Et sans doute, cet aspect est réel , lui aussi, mais à un autre titre et d’une autre
19 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »
. Que le genre humain se trompe ou non, que la matière soit une chose réelle , ou une apparence illusoire, il n’y met point de
toute seule, sans considérer avec les yeux aucun triangle effectif et réel . Il découvrira dans cette idée toutes les manière
llusion vient. Le fantôme prend un corps. L’objet imaginaire10 paraît réel  ; la forêt intérieure devient extérieure. Vous ap
s ajouterez foi à votre songe. Les objets rêvés vous sembleront aussi réels et aussi consistants que vous-même. Pour achever,
us prenons pour l’objet, qui, comme l’objet, nous paraît extérieur et réel , dont la naissance coïncide avec la présence d’un
rieur et réel, dont la naissance coïncide avec la présence d’un objet réel et extérieur. Malebranche a raison : le soleil qu
par le dehors11, suscite le simulacre d’un objet extérieur qui paraît réel . Donc, dans la perception extérieure, il y a en n
térieure, il y a en nous le simulacre d’un objet extérieur qui paraît réel . — Au sortir d’une perception extérieure, nous co
nous a fait illusion, et nous est apparue comme un objet extérieur et réel . — Dans un très-grand nombre de cas, par exemple
ns toutes les illusions des sens, l’objet apparent diffère de l’objet réel , et par conséquent s’en distingue12. On conclut,
un objet apparent, c’est-à-dire un simulacre qui paraît être l’objet réel et ne l’est pas. — La perception extérieure, selo
te d’hallucination naturelle, ordinairement correspondante à un objet réel , opération qui mène par l’illusion à la vérité, q
20 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
, a dit justement Amiel, ne doit pas se mettre tellement au-dessus du réel , qui, lui, a l’incomparable avantage d’exister. »
te parole. L’idéal ne vaut même, dans l’art, qu’autant qu’il est déjà réel , qu’il devient et se fait : le possible n’est que
il est déjà réel, qu’il devient et se fait : le possible n’est que le réel en travail ; or il n’y a pas d’idéal en dehors du
e ta propre évolution ; — mais, ajouterons-nous, il faut aussi que le réel ne puisse refuser son assentiment à l’idéal même
anger ; non, car tu es faux. Il est donc nécessaire que l’idéal et le réel soient pénétrés tous deux l’un par l’autre, et se
mot qu’il prononce, sous chaque objet qu’il nous montre. Dans la vie réelle , s’il y a une partie poétique, il y a aussi une p
ut mérite d’être entendu : le difficile est de savoir entendre. Et le réel est loin d’être toujours entendu, contenu, exprim
s leurs œuvres un seul portrait, une seule copie exacte d’un individu réel vivant sous leurs yeux. Même lorsqu’ils se sont i
éel vivant sous leurs yeux. Même lorsqu’ils se sont inspirés de types réels , il les ont toujours plus ou moins transfigurés e
essifs, violents en tout et monstrueux. La qualité a son rôle dans le réel . Nous ne nions pas pour cela que la recherche de
préoccuper de la conformité du monde où il nous promène avec le monde réel  ? C’est en partie parce que les images que nous f
ez fortes pour produire, elles aussi, la conviction, et pour paraître réelles malgré leurs dissemblances avec toutes les images
ur paraître réelles malgré leurs dissemblances avec toutes les images réelles jusqu’alors connues de nous. C’est un art d’hallu
, pour compenser ce qu’il y a d’insuffisant dans la représentation du réel , ils sont obligés, dans une juste mesure, d’augme
t parfois repoussantes. Le vrai réalisme consiste donc à dissocier le réel du trivial ; c’est pour cela qu’il constitue un c
de l’habituel ; et pour cela le seul vrai moyen est d’approfondir le réel , d’aller par-delà les surfaces auxquelles s’arrêt
s de hasard comme dans les rêves, tandis que, pour qui ne sort pas du réel , la poésie et la beauté ne sauraient guère être u
chose de nouveau aperçu là où tous avaient regardé. La vie auparavant réelle et commune, c’est le rocher d’Aaron, rocher aride
re résultat que de nous persuader que nous assistons à une scène très réelle , parmi les choses que nous voyons chaque jour. Un
sque. I. Le second moyen d’échapper au trivial tout en peignant le réel , c’est de déplacer l’imagination dans l’espace, c
), c’est qu’on y craignait le trivial encore plus qu’on n’y aimait le réel  ; or il faut aimer le réel assez pour le transfig
le trivial encore plus qu’on n’y aimait le réel ; or il faut aimer le réel assez pour le transfigurer et le dégager du trivi
e de souffrir beaucoup : cela inspire et dirige l’inspiration du côté réel . Nous pouvons le constater mieux que jamais aujou
eau, s’est fait jour à travers sa rhétorique : rien ne vous ramène au réel comme une plaie ouverte, et celui qui ne distingu
dons, cela va de soi, que la reproduction exacte de détails de la vie réelle , sans embellissement. « Je n’arrivais point de fo
ble que ma dévotion augmente. » Tout cela encadré dans des détails de réelle familiarité : « — Pourquoi vas-tu si loin et si h
à la porte de la caverne. Mais le pittoresque sans la vision nette du réel est vide de sens. Le pittoresque n’est qu’un proc
21 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »
inction radicale de nature que nous établissions jadis entre le Temps réel et l’Espace pur, indûment considérés comme analog
sée du physicien entre le point de départ du calcul, qui est le Temps réel , et le point d’arrivée, qui est ce même Temps rée
, qui est le Temps réel, et le point d’arrivée, qui est ce même Temps réel encore. Dans celui-ci l’on a pris les mesures sur
elativité restreinte. Leur pluralité, loin d’exclure l’unité du Temps réel , la présuppose. Le paradoxe commence quand on aff
dans l’instant — à l’étendue : la physique, à ses yeux, atteignait le réel dans la mesure où elle était géométrique. Une étu
22 (1903) La pensée et le mouvant
n y ferait tenir tout le possible, et même de l’impossible, à côté du réel . L’explication que nous devons juger satisfaisant
s attendait. Nous fûmes très frappé en effet de voir comment le temps réel , qui joue le premier rôle dans toute philosophie
la philosophie de Spencer, doctrine d’évolution, faite pour suivre le réel dans sa mobilité, son progrès, sa maturation inté
rendre le problème de l’évolution de la vie en tenant compte du temps réel  ; nous trouverions alors que l’« évolutionnisme »
mot : on a remplacé « juxtaposition » par « succession ». De la durée réelle on s’est détourné systématiquement. Pourquoi ? La
d’accord, si l’intelligence, spontanée ou réfléchie, écarte le temps réel , ne serait-ce pas que la destination de notre ent
st censée être celle du temps. Mais c’est toujours à des immobilités, réelles ou possibles, qu’elle veut avoir affaire. Enjambo
; obtenons qu’il coïncide avec un de ces mouvements incontestablement réels , absolus, que nous produisons nous-mêmes. Cette f
u stable accolé à du stable ne fera jamais rien qui dure ? Ce qui est réel , ce ne sont pas les « états », simples instantané
toujours la même broderie, préfigurée sur la soie. Mais une évolution réelle , pour peu qu’on l’accélère ou qu’on la ralentisse
e-ci dure, il faut que ceux-là se relient de quelque façon à la durée réelle . En théorie, le film sur lequel sont dessinés les
s accompli s’il n’avait pas pu s’accomplir : de sorte qu’avant d’être réel , il faut qu’il ait été possible. Mais regardez-y
ien compose une symphonie, son œuvre était-elle possible avant d’être réelle  ? Oui, si l’on entend par là qu’il n’y avait pas
rtuelle, la symphonie ne résidait en qualité de possible avant d’être réelle . Mais n’en peut-on pas dire autant d’un état quel
re de toute éternité, à l’état de possible, dans quelque intelligence réelle ou virtuelle. En approfondissant cette illusion,
événement fût déjà figuré sous nos yeux et qu’il n’y eût pas de durée réelle . Nous transmettons aux générations futures ce qui
arter les concepts déjà faits, si l’on se donne une vision directe du réel , si l’on subdivise alors cette réalité en tenant
par avance, dans un principe qui est le concept des concepts, tout le réel et tout le possible. Mais cette explication sera
une métaphysique vraiment intuitive, qui suivrait les ondulations du réel  ! Elle n’embrasserait plus d’un seul coup la tota
l’intuition par tout ce qu’il contient de changement et de mouvement réels . Nous croyons précisément que l’idée de différent
ire exprimable en termes statiques. Bref, le changement pur, la durée réelle , est chose spirituelle ou imprégnée de spirituali
art, davantage 4. De ce qui n’est pas abstrait et conventionnel, mais réel et concret, à plus forte raison de ce qui n’est p
qu’il faut pour embrasser l’ensemble, on s’aperçoit qu’on est dans le réel , et non pas devant une essence mathématique qui p
ence, telle que les modernes l’entendent, peut atteindre l’essence du réel . Sans doute elle n’embrasse qu’une partie de la r
que est nécessairement alors — à moins de perdre tout contact avec le réel — un extrait condensé ou une extension hypothétiq
. L’autre est inachevée, mais elle pousse des racines solides dans le réel . Une science naissante est toujours prompte à dog
se, d’abord parce qu’elle accepte la subdivision et la répartition du réel en concepts que la société a consignées dans le l
ui n’a rien de métaphysique. Pour les former, la société a découpé le réel selon ses besoins. Pourquoi la philosophie accept
sion qui a toutes chances de ne pas correspondre aux articulations du réel  ? Elle l’accepte pourtant d’ordinaire. Elle subit
pond lui-même à une division naturelle. Dans cette désarticulation du réel selon ses tendances propres gît la difficulté pri
ation, pour quelle raison, et surtout en vertu de quelle structure du réel les choses peuvent être ainsi groupées, et cette
inerte et non encore informée par l’homme, nous retrouvons des genres réels , mais d’un caractère tout différent : des qualité
’est cette action virtuelle qui extrait de la matière nos perceptions réelles , informations dont elle a besoin pour se guider,
e soit la fabrication, elle se fait sur un modèle, perçu ou imaginé : réel est le genre que définit ou ce modèle lui-même ou
tout le possible, et parfois aussi l’impossible ! Contentons-nous du réel , matière et esprit. Mais demandons à notre théori
s sociale. Les choses que le langage décrit ont été découpées dans le réel par la perception humaine en vue du travail humai
certaine puissance d’obtenir des concepts sociaux la connaissance du réel en les combinant plus ou moins adroitement entre
ais tenu de faire un livre 15. Janvier 1922. III.Le possible et le réel Essai publié dans la revue suédoise Nordisk Tid
t n’est-elle pas déployée ? À quoi sert le temps ? (Je parle du temps réel , concret, et non pas de ce temps abstrait qui n’e
d’extraire ce qu’il y a de stabilité et de régularité dans le flux du réel . S’agit-il de percevoir ? La perception se saisit
é et de la stabilité, à ce qu’il y a de stable et de régulier dans le réel , à la matérialité. Elle touche alors un des côtés
nt, ou de rien, est donc inséparablement liée à celle de suppression, réelle ou éventuelle, et celle de suppression n’est elle
erreurs. Mais il y a surtout l’idée que le possible est moins que le réel , et que, pour cette raison, la possibilité des ch
états successifs que dans leur réalité. Car le possible n’est que le réel avec, en plus, un acte de l’esprit qui en rejette
omme de talent ou de génie surgisse, qu’il crée une oeuvre : la voilà réelle et par là même elle devient rétrospectivement ou
rimer sa marque en arrière ? » — Cela dépend. Qu’on puisse insérer du réel dans le passé et travailler ainsi à reculons dans
ère. En jugeant d’ailleurs ainsi que le possible ne présuppose pas le réel , on admet que la réalisation ajoute quelque chose
image aperçue dans le miroir, sous prétexte qu’il y a dans cet homme réel tout ce qu’on trouve dans cette image virtuelle a
Mais la vérité est qu’il faut plus ici pour obtenir le virtuel que le réel , plus pour l’image de l’homme que pour l’homme mê
s trouver évident que l’artiste crée du possible en même temps que du réel quand il exécute son œuvre. D’où vient donc qu’on
ute autre hypothèse, en posant une préexistence idéale du possible au réel , ne réduisait pas le nouveau à n’être qu’un réarr
isait l’ennemi dans la place. Il faut en prendre son parti : c’est le réel qui se fait possible, et non pas le possible qui
’est le réel qui se fait possible, et non pas le possible qui devient réel . Mais la vérité est que la philosophie n’a jamais
ence, une fois le brouillard tombé, comme un système de relations. Le réel devient encore une fois l’éternel, avec cette seu
un simple jeu dans une spéculation sur les rapports du possible et du réel . Ce peut être une préparation à bien vivre.  
les raisons sembleraient t’inviter à croire que cela est possible et réel et certain. Impossible, parce qu’une certaine exp
ue les grandes routes tracées par nos sens à travers la continuité du réel sont celles par où la science passera, que la per
des degrés de profondeur ; mais l’esprit qu’on aura ramené à la durée réelle vivra déjà de la vie intuitive et sa connaissance
n temps infiniment divisé, il apercevra la fluidité continue du temps réel qui coule indivisible. Au lieu d’états superficie
’elle avance dans ce travail d’intégration, est réduite à éliminer du réel un grand nombre de différences qualitatives, d’ét
onnées des sens et de la conscience : aucune qualité, aucun aspect du réel , ne se substituerait au reste sous prétexte de l’
solubles, nous fermons les yeux à ce qu’il y a de plus vivant dans le réel . Je n’ai pas besoin de vous rappeler les argument
mais j’en dirais autant de n’importe quel changement. Tout changement réel est un changement indivisible. Nous aimons à le t
nerai donc à dire, pour répondre à ceux qui voient dans cette durée «  réelle  » je ne sais quoi d’ineffable et de mystérieux, q
e mystérieux, qu’elle est la chose la plus claire du monde : la durée réelle est ce que l’on a toujours appelé le temps, mais
e bourdonnement ininterrompu de la vie profonde. Et pourtant la durée réelle est là. C’est grâce à elle que prennent place dan
l je voulais attirer votre attention. C’est que, si le changement est réel et même constitutif de la réalité, nous devons en
re abstraction, une vue de l’esprit ; il ne saurait avoir d’existence réelle . Jamais avec de pareils instants vous ne feriez d
es vues abstraites, prises du dehors, sur la continuité du changement réel , abstractions que l’esprit hypostasie ensuite en
re qu’elles ne doivent pas se poser, étant nées d’une vision figée du réel et n’étant que la traduction, en termes de pensée
choses sub specie durationis, plus nous nous enfonçons dans la durée réelle . Et plus nous nous y enfonçons, plus nous nous re
note que la silhouette de la tour. Il substitue donc à l’organisation réelle et intérieure de la chose une reconstitution exté
uns et les autres prennent les notations partielles pour des parties réelles , confondant ainsi le point de vue de l’analyse et
combiner ensemble jusqu’à ce qu’on obtienne un équivalent pratique du réel . Mais il ne faut pas oublier que le travail norma
émarcation bien nette entre l’intuition et l’analyse. On reconnaît le réel , le vécu, le concret, à ce qu’il est la variabili
. Mais l’erreur est de croire qu’avec ces schémas on recomposerait le réel . Nous ne saurions trop le répéter : de l’intuitio
poursuit indéfiniment l’addition des points aux points, le mouvement réel et indivisé du mobile. Finalement, nous disons qu
enons ainsi qu’une imitation maladroite, une contrefaçon du mouvement réel , mais cette imitation nous sert beaucoup plus dan
celui de la diversité des points de vue possibles à l’indivisibilité réelle de l’objet. Beaucoup d’autres problèmes sont nés
une variation sont donc autant de visions stables de l’instabilité du réel . Et penser un objet, au sens usuel du mot « pense
jusqu’à la nature intime des choses, c’est appliquer à la mobilité du réel une méthode qui est faite pour donner des points
entre les écoles, dont chacune reproche aux autres d’avoir laissé le réel s’envoler. Mais si la métaphysique doit procéder
loin en loin des vues quasi instantanées sur la mobilité indivisée du réel . Il obtient ainsi des sensations et des idées. Pa
ns doute, pour obtenir une connaissance intérieure et métaphysique du réel . C’est simplement pour s’en servir, chaque concep
ires, par un oui ou par un non. Mais, par là, elle laisse échapper du réel ce qui en est l’essence même. IV. Les difficultés
e partie de ce que nous appliquons à la connaissance désintéressée du réel les procédés dont nous nous servons couramment da
un moyen de reconstituer, avec la fixité des concepts, la mobilité du réel . Le dogmatisme, en tant que constructeur de systè
ins commencé par prendre contact avec la continuité et la mobilité du réel là où ce contact est le plus merveilleusement uti
te mobilité des choses l’entendement s’attache à marquer des stations réelles ou virtuelles, il note des départs et des arrivée
cience, n’auraient-ils pas eu le sentiment de la continuité mobile du réel  ? Comment ne se seraient-ils pas placés dans ce q
matique, un système unique de relations qui emprisonne la totalité du réel dans un filet monté d’avance, elle devient une co
les choses et des rapports entre les faits : ces relations sont aussi réelles , aussi directement observables, selon William Jam
ui agitent l’âme à certains moments privilégiés sont des forces aussi réelles que celles dont s’occupe le physicien ; l’homme n
nels, que cette définition du vrai trouve son application. Ce qui est réel , c’est tel ou tel fait déterminé s’accomplissant
cipes les Nombres et les Idées. Mais le progrès fut plus apparent que réel . Avec les nombres pythagoriciens, avec les idées
a réalité, mais qui nous laissaient du moins sur le terrain solide du réel . Il y aurait un tout autre parti à prendre. Ce se
rait, sans quitter le domaine de l’intuition, c’est-à-dire des choses réelles , individuelles, concrètes, de chercher sous l’int
’ébauchoir, s’exerçait à modeler, arrivait, à force de travail, à une réelle habileté. L’occasion s’offrit bientôt à lui d’en
ce qui est donné dans une expérience, ou ce qui pourrait l’être : est réel ce qui est constaté ou constatable. Or il est de
ctivement adopté comme système de référence — contient des physiciens réels , pourquoi surtout la distinction entre le physici
physiciens réels, pourquoi surtout la distinction entre le physicien réel et le physicien représenté comme réel prend une i
distinction entre le physicien réel et le physicien représenté comme réel prend une importance capitale dans l’interprétati
siciens virtuels, simplement conçus comme physiciens par le physicien réel . Si vous conférez à l’un d’eux (en tant que physi
s virtuel, non plus simplement conçu comme pouvant devenir un système réel , mais bien un système de référence réel ; il est
me pouvant devenir un système réel, mais bien un système de référence réel  ; il est donc immobile, c’est à une nouvelle figu
une nouvelle figure du monde que vous avez affaire ; et le physicien réel de tout à l’heure n’est plus qu’un physicien repr
. En d’autres termes, l’univers de la Relativité est un univers aussi réel , aussi indépendant de notre esprit, aussi absolum
intellectuellement pour ne plus laisser de place qu’à l’intuition du réel . Dans les deux cas que nous avons cités, c’est l’
insi conçue cesse-t-elle jamais d’être présente à elle-même, la durée réelle impliquant la persistance du passé dans le présen
de ce qu’on a abordé les applications de notre conception de la durée réelle avec l’idée qu’on se faisait du temps spatialisé.
ffaire au temps spatialisé et à l’espace ; dans le second, à la durée réelle . Il nous a paru de plus en plus utile, pour la cl
23 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
les Gunterius, les Guillaume de Pouille, ne chantèrent que des faits réels . Les romanciers du même temps s’imaginaient écrir
e philosophique, a représenté dans sa Divine Comédie, des personnages réels et des faits historiques. Il a donné à son poème
l’ancienne comédie des Grecs, qui prenait pour sujet des personnages réels . Dante ressembla sous ce rapport à l’Homère de l’
histoires, c’est que la satire attaquait non-seulement des personnes réelles , mais les personnes les plus connues ; que la tra
ire rappelle les objets, l’imagination en imite et en altère la forme réelle , le génie ou faculté d’inventer leur donne un tou
24 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464
donnée de cette loi à la première. — Selon qu’il s’agit des composés réels ou des composés mentaux, la méthode pour découvri
aux. — La seule différence entre nos composés mentaux et les composés réels , c’est que les premiers sont plus — simples. — Em
mples. — Emploi des composés mentaux pour l’intelligence des composés réels . — Conséquences. — L’application des lois mathéma
médiaire explicatif I Lorsque entre deux données possibles ou réelles nous avons constaté une liaison, il arrive souven
nt mentale ; elle n’est point tenue de correspondre à une combinaison réelle . Elle diffère en cela des autres combinaisons men
autres combinaisons mentales par lesquelles nous concevons les objets réels  ; elle ne court pas chance, comme celles-ci, de p
s, de laisser de côté quelque caractère important inclus dans l’objet réel , d’omettre l’intermédiaire explicatif qui attache
bjet réel, d’omettre l’intermédiaire explicatif qui attache à l’objet réel la propriété énoncée ; affranchie de cette obliga
es combinaisons mentales n’a pas une prise égale sur les combinaisons réelles . Ayant construit les premières, je sais tout ce q
st procuré et on a emboîté beaucoup de ces boîtes. Entre les composés réels dont ces sciences traitent et les composés idéaux
tion, l’analogie est frappante. — Soient quelques-uns de ces composés réels , le mouvement d’un boulet de canon lancé avec tel
il n’existe pas en fait dans la nature ; il n’est que possible et non réel . Peut-être même, avec une nature arrangée comme c
né. — Les choses ne se passent pas ainsi quand il s’agit d’un composé réel . Nous sommes tenus d’expliquer ses propriétés par
nt les composés mentaux que pour les lois qui concernent les composés réels  ; il y a une raison pour les propriétés de l’elli
molécules élémentaires dont le cristal blanc de carbone est la somme réelle . Il manquera donc son intermédiaire, comme nous m
jamais. — En effet, si l’on met en regard le monde idéal et le monde réel , on s’aperçoit que leur structure est semblable.
façon, sans s’inquiéter de savoir si dans la nature il y a des cadres réels qui s’adaptent à ses cadres mentaux, si quelque s
ue. À cause de cela, nous étudions le composé mental avant le composé réel , et la connaissance du premier nous conduit à la
n dans les secondes. Étant donnés deux composés, l’un mental, l’autre réel , ils s’adaptent l’un à l’autre, sauf cette différ
t qu’au composé mental, finit par s’ajuster rigoureusement au composé réel . C’est dans une science de construction qu’elle a
s peuvent s’appliquer. En effet, il suffit pour cela que les composés réels , lointains ou prochains, entrent dans nos cadres
même, leur application est universelle. Car, en tant que les composés réels sont formés des mêmes éléments que les composés m
es propriétés, les altérations et les transformations de tout composé réel . III Ce sont là des vraisemblances considér
res, on ne devra jamais admettre des exceptions ou des contradictions réelles , ce qui serait antiscientifique ; on conclura uni
de contradiction. Pareillement encore, il ne pose aucune donnée comme réelle  ; il n’établit qu’un cadre auquel pourront s’adap
elle ; il n’établit qu’un cadre auquel pourront s’adapter les données réelles . Il n’affirme point qu’en fait il y ait des carac
nique dans la nature ; car elle vaut, non seulement pour tous les cas réels , mais encore pour tous les cas possibles. Ainsi,
ité interne. Les mathématiciens admettent aujourd’hui que la quantité réelle est un cas de la quantité imaginaire, cas particu
s les autres cas. Ne pourrait-on pas admettre de même que l’existence réelle n’est qu’un cas de l’existence possible, cas part
25 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
idée de sa causalité propre et l’idée de sa finalité. La liberté sera réelle et étendue dans la proportion où sera réelle et o
inalité. La liberté sera réelle et étendue dans la proportion où sera réelle et où s’étendra la causalité appartenant à la vol
e la finalité : plus la volonté raisonnable trouvera en elle-même les réelles conditions requises pour causer tel effet et pour
t un sentiment concret de puissance. Il a sa première origine dans la réelle activité du désir, qui n’est point un état passif
t à la sensation de tension physique ne suppose nullement l’ambiguïté réelle et absolue des futurs. Il n’y en a pas moins ici
uïté absolue ni arbitraire, cela est certain ; encore y a-t-il action réelle . La résolution, enfin, ne peut pas ne point nous
ne peut remonter. En résulte-t-il qu’il y ait dans la conscience une réelle indétermination ? Non sans doute, mais il y a une
re cette détermination incomplètement connue pour une indétermination réelle . Si, dans les causes passées et présentes d’un ac
nsi de fait, et le fait coïncide avec le droit, parce que le fait est réel et que toute autre hypothèse est purement imagina
porte sur les intervalles mêmes, non sur les extrémités, sur la durée réelle et non sur les limites dans lesquelles on l’enfer
 : — Jusqu’à quel point l’idée de cette indétermination, idée qui est réelle alors même que l’indétermination ne le serait pas
ra une certaine conciliation, non pas sans doute de l’indétermination réelle , mais de l’idée d’indétermination avec le détermi
confond de prime abord l’idée et le sentiment de la liberté avec une réelle suspension du déterminisme réclamé par l’intellig
our la science psychologique, cette indépendance est-elle possible et réelle  ? Jusqu’à quel point, pour la science morale, est
ulsion : par le fait même, il se produit déjà une certaine opposition réelle . Si, de plus, l’idée de l’opposition possible éve
puissance croit : l’idée même de la puissance s’ajoute à la puissance réelle et l’élève à un degré supérieur. Il est bien ente
la notion du libre arbitre. On a défini le libre arbitre « un pouvoir réel et présent, une quantité de force actuellement di
Certes, il y a des cas où nous avons en effet conscience d’un pouvoir réel , d’une force disponible qui peut faire équilibre
26 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
La première, c’est que nos idées et sentiments soient des conditions réelles de changement interne, conséquemment des facteurs
ions mentales sur les événements mentaux. L’espoir déçu n’est plus la réelle condition du chagrin ; le passage à une conclusio
tatif de quelque objet, toujours extériorisé et projeté dans un monde réel , jamais conçu comme isolé dans un moi sans fenêtr
i. Toute image qui est seule dans l’esprit implique donc un mouvement réel au dehors et est projetée au dehors ; il y a réal
eu d’être empruntés au sens de l’ouïe. En croyant par là concevoir le réel de la sensation de son, comme le prétendent Mauds
e », c’est se contenter des accompagnements tangibles et visibles. Le réel du son, c’est le processus concret et complet, qu
ginal et de spécifique, le phénomène se prenant lui-même sur le fait, réel et conscient de sa réalité. On dit encore avec De
ation des chairs sont de simples antécédents et ne constituent pas le réel de la douleur même. Ici encore on confond les ant
n confond les antécédents avec les éléments constitutifs du phénomène réel et concret, qui ne peut se faire sentir qu’en se
omène interne. Ce dernier n’est pas un moyen terme interposé entre le réel du son et une modification purement psychique qui
t ainsi, l’objet qu’on veut poser en face de la conscience comme seul réel lui resterait totalement étranger, et, en voulant
le droit de conclure que la psychologie des idées-forces roule sur le réel , et même sur le réel par excellence. III Le
que la psychologie des idées-forces roule sur le réel, et même sur le réel par excellence. III Le problème psychologiq
plaisirs et peines, impulsions et aversions, qui sont les seuls faits réels et primitifs. Ces faits ont tous en commun d’être
tensité, donc ces changements qualitatifs dispensent d’admettre comme réels les changements d’intensité. La seconde raison qu
nnombrable de feuilles distinctes, et je me sens dans l’impossibilité réelle de les compter : ici, c’est une matière qui m’est
et, conséquemment, une impression totale plus intense. Devant l’arbre réel , en pleine lumière, nous sommes pour ainsi dire f
27 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
est un simple objet, de contemplation et de rêve. La religion vise au réel , l’art se contente du possible ; il n’en superpos
e plein. L’art n’a point cette patience : il improvise, il devance le réel et le dépasse ; c’est une synthèse par laquelle o
uelle on s’efforce, étant données ou simplement supposées les lois du réel , de reconstruire pour l’esprit une réalité quelco
analogues et cherchent également dans des domaines divers à faire du réel , à faire même de là vie, à créer. Dans la composi
ement varié la combinaison. Pour le génie proprement créateur, la vie réelle au milieu de laquelle il se trouve n’est qu’un ac
ilités encore plus que des réalités ; il est à l’étroit dans le monde réel comme le serait un être qui, ayant vécu jusqu’alo
; seulement, il faut que l’idéal conçu, même s’il n’appartient pas au réel coudoyé chaque jour par nous, ne sorte pas de la
onnaît le vrai génie à ce qu’il est assez large pour vivre au-delà du réel , et assez logique pour ne jamais errer à côté du
agination. Le poète créateur est proprement un voyant, qui voit comme réel le possible, parfois même l’invraisemblable. « Le
ement subjectif : le monde de l’imagination est, à sa façon, un monde réel  ; le monde intérieur n’est-il pas un prolongement
erveau seul enfante, mais pourtant encore une vision ? Le spectre du réel traverse ta pensée. . . . . . . . . . . . . . . .
isfait dans un domaine fictif, provoque par imitation chez autrui une réelle évolution de la sympathie et de la sociabilité gé
ociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1° la société réelle préexistante, qui conditionne et en partie suscit
28 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
ue Shelley presque vieux d’un siècle, est encore, parmi nous, le plus réel , le plus proche et le meilleur des amis. C’est po
eux cette marque distinctive des génies héroïques : l’amour de la vie réelle et le désir de son épanouissement. Que nous appri
veut des corps vigoureux et souples, des cerveaux nourris de science réelle , des natures puissantes et libres, transfigurées,
e poursuite spirituelle n’est plus un ciel chimérique, mais une terre réelle que nous devons tous, du plus humble au plus fort
ations et de leurs efforts, c’est-à-dire la poursuite de plus en plus réelle , de plus en plus parfaite, de plus en plus riche
grandiose embrasse et pénètre le monde infini des vivants, qui est un réel sentiment vécu de nos liens avec le tout, une pén
a douleur ; « dans la fleur se cache le démon » ; le ciel est le seul réel séjour de lumière et de beauté. Mais la fausse et
a fausse et faible parole chrétienne s’efface à mesure que grandit la réelle et forte parole humaine. Nous disons maintenant :
ne œuvre d’art, à côté du mépris devant le plus simple fait de la vie réelle , nous paraît l’odieux héritage de siècles sans es
ous sentons qu’elle a trop longtemps déjà fait obstacle à la libre et réelle sympathie humaine, pour que nous admettions encor
s et de désirs qui dormaient en nous. Le « divin » pris dans ce sens, réel et véridique, n’est-il pas l’ensemble de toutes l
, autour de nous, naissent, s’entr’ouvrent et s’élaborent dans la vie réelle , dans le fait, dans la vie entière, les premiers
29 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
pposer à son tour une inexplicable correspondance entre ma perception réelle des choses et nia perception possible de certains
éférence le réalisme kantien ? Entre la chose en soi, c’est-à-dire le réel , et la diversité sensible avec laquelle nous cons
lligence et les choses. Le réalisme naïf fait de cet espace un milieu réel où les choses seraient en suspension ; le réalism
ontinuité étendue, et, dans cette continuité même, le centre d’action réelle qui est figuré par notre corps, cette activité pa
s environne. Tout se passera comme si nous laissions filtrer l’action réelle des choses extérieures pour en arrêter et en rete
s et le nôtre, plus l’action possible tend à se transformer en action réelle , l’action devenant d’autant plus urgente que la d
e quand le corps à percevoir est notre propre corps, c’est une action réelle , et non plus virtuelle, que la perception dessine
attribue un rôle tout spéculatif ; et comme on a négligé ces actions réelles et virtuelles avec lesquelles elles font corps et
rdonner enfin pour construire une expérience universelle ? Ce qui est réel , ce n’est pas davantage une étendue divisée en pa
et aux rapporte de nos représentations ? Ce qui est donné, ce qui est réel , c’est quelque chose d’intermédiaire entre l’éten
uand on change de point de repère, pourrait-il fonder des changements réels , c’est-à-dire sentis ? Comment, composé d’une sér
 : cette conscience n’a fait qu’écarter un obstacle, extraire du tout réel une partie virtuelle, choisir et dégager enfin ce
30 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
lexe qui ne répond pas à une personnalité distincte et à une fonction réelle . En parlant du travail théâtral, des décors, des
tif idéal dans un esprit cultivé. — Imperfections de la mise en scène réelle . — Sa nécessité pour les esprits peu cultivés. — 
scène idéale est le modèle et le point de départ de la mise en scène réelle . L’effet représentatif, on le conçoit, n’est pa
iage, qu’il nous soit donné d’éprouver. Combien l’effet représentatif réel est violent par rapport à cet effet représentatif
cène et de la décoration n’admettent donc pas toutes les possibilités réelles  ; comme tous les arts, c’est un art qui a ses lim
ais pour retomber dans un art absolument enfantin, où se coudoient le réel et l’imaginaire. En se plaçant à un point de vue
eux catégories distinctes, la première feinte et immobile, la seconde réelle et mobile. Tout ce qui doit faire partie de la pr
personne ne la poussera. Mais, au contraire, tout ce que son œil juge réel et voit détaché de la décoration éveille son atte
ue de l’esprit, qui est exactement la même au théâtre que dans la vie réelle . Supposez, par exemple, qu’une violente querelle
équences fatales d’un fait ; et que ce soit au théâtre ou dans la vie réelle , la vue du couteau déterminera la même émotion, q
a scène, il ne faut pas donner à cet objet peint la valeur de l’objet réel . Il est à peine besoin de signaler le cas où un o
it avoir un pendant similaire : il est clair que ce pendant doit être réel et non peint. Dans un cabinet de travail, à gauch
deux, ou que, si l’une est utile à l’action, elles soient toutes deux réelles . Il est inutile d’insister sur d’aussi simples dé
rapport particulier avec l’action, il suit de là qu’aucun des objets réels qui le composent ne peut être indifférent. C’est
férent. C’est donc une loi absolue de la mise en scène qu’aucun objet réel , prédestiné par sa nature ou par sa place à attir
figuratif. Naturellement, il y a toujours un certain nombre d’objets réels qui peuvent figurer dans la décoration sans attir
maîtresse, il pourrait lui arriver, sur le théâtre comme dans la vie réelle , d’approcher un nombre de sièges supérieur à celu
s événements et de l’influence qu’exercera sur eux, comme dans la vie réelle , la contingence inévitable des choses. Dans le pr
ges émouvantes, sans l’interposition nécessaire d’images sensibles et réelles . Quand je dis toute la salle, je me trompe, car t
isons originales et fantaisistes doivent s’y sentir dégagés du inonde réel , sans quoi ils se trouveraient aussi mal à l’aise
a scène, pour en tirer des effets comiques, des personnages de la vie réelle , auxquels nous attachons des idées, factices peut
e les images associées, et quand nous redescendons de la fantaisie au réel , nous ne trouvons rien que de respectable dans l’
contradiction choquante entre l’image qu’on nous présente et l’image réelle que nous évoquons en nous ; et nous nous sentiron
du temps exact n’est jamais nécessaire au théâtre. Comme dans la vie réelle , le spectateur perd la notion du temps dès que so
Villemer. Dans un trophée d’armes, toutes n’auront pas besoin d’être réelles , si toutes ne doivent pas éveiller une égale atte
brante et maintient les yeux du spectateur sur les objets qui ont une réelle importance. Un habile directeur de théâtre arrive
ont absolument indispensables pour formuler un jugement sur la nature réelle des objets. Il semble que nous les touchions, et
d de détails particuliers faciles à constater dans tel ou tel paysage réel . Seulement il est une œuvre artistique et corresp
du plaisir dans toute la force du terme et y éprouver des sensations réelles , qui mettent en émoi notre organisme tout entier.
nsations que nous font éprouver les œuvres classiques sont tout aussi réelles , mais qu’elles sont d’un autre ordre, et d’un ord
rtiste dans un simulacre humain. C’est donc en résumé cette sensation réelle et tout organique qui constitue le plaisir partic
finitive (que n’en sont-ils persuadés !) à leur procurer des plaisirs réels , des émotions aussi vraies, moralement et physiqu
il soit. En généralisant le phénomène, on peut dire que dans un temps réel infiniment petit nous pouvons faire tenir un temp
es drames conserveraient leur physionomie propre, l’action son allure réelle et les différents moments de cette action leur ma
son jeu, qu’on le remarque, sera d’autant plus vrai qu’il sera moins réel , c’est-à-dire moins compliqué de détails particul
de mourir, observée par lui-même, il s’exposerait, tout en étant plus réel , à paraître moins vrai, car l’image qu’il offrira
t des quinze cents spectateurs. Nous pouvons donc conclure que, si le réel est le vrai dans la présentation des phénomènes,
a réalité, mais seulement l’image qui est la représentation idéale du réel . Un acteur doit donc être un observateur de la na
ui est la synthèse idéale d’un ensemble de phénomènes particuliers et réels  ; deuxièmement, retour fréquent à l’observation d
deux excellents comédiens, provenant précisément d’une judicieuse et réelle observation : beaucoup de personnes savent que le
es bras l’un de l’autre. L’embrassade, en effet, n’admet, dans la vie réelle , que le simulacre du baiser, qui aux yeux de la p
he du détail et par suite l’introduction de plus en plus fréquente du réel . Dans la comédie de Molière, pour prendre un exem
n ; Bertrand et Raton : Pot-Bouille ; la Charbonnière. — Invasion du réel . — Du procédé. — Retour nécessaire au répertoire
re, car elle pousse furieusement à l’envahissement de la scène par le réel , et elle n’y réussit que trop bien. Cette année,
t escalier en spirale, avec ses commis, ses acheteuses qu’un équipage réel attend à la porte ; et le lendemain vous avez peu
e qui allait étudier sa langue au port au foin, et, à la poursuite du réel , il saisit la vérité partout où il la rencontre,
iques qui prennent aisément la forme des moules où il les enferme. Le réel des pièces modernes disloque le talent des comédi
ur, il est nécessaire de mettre un frein à cette poursuite aveugle du réel , et surtout à son influence sur le théâtre. Or il
e. Tout le matériel, tout l’accidentel et le circonstanciel de la vie réelle n’entrent que pour fort peu de chose dans la repr
rtout d’une actrice, il passe instantanément des syllabes qui ont une réelle puissance musicale et nous font tressaillir comme
ue et moral et mettait en présence des êtres qui, sous des apparences réelles , n’étaient qu’idéalement vrais. Sous les traits i
itablement surhumaine. Comparés aux personnages de théâtre, les êtres réels n’en paraissaient que des extraits incomplets et
i, une foi en quelque sorte innée, pour croire à la vérité dégagée du réel , pour être convaincu que la peinture de l’idéal e
Elles ne séparent pas l’action tragique ou comique de la possibilité réelle , ramènent les héros de la tragédie et les personn
ourquoi la nouvelle école voudrait ramener l’art à la présentation du réel , sans se rendre compte de ce que cette ambition a
e chimérique. Toute œuvre d’art ne peut être qu’une représentation du réel et partant est une création idéale : il suffit po
ne logique sévère, qui ne réside que rarement dans l’esprit des êtres réels , mener cette action d’un commencement à une fin.
our l’art. Cette tendance consiste à transformer la représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle so
qui, au théâtre comme dans la vie, doit au charme mystérieux des sons réels l’empire qu’elle exerce sur notre sensibilité. Ce
ques-uns ont critiqué, à tort, à mon sens, cette recherche d’un effet réel . C’est la vue de l’eau qui éveille chez Sichel le
ive à l’effet dramatique qui en découle, on verra que la présentation réelle de l’eau détermine une représentation idéale dans
esprit, et que la mise en scène décrite par lui n’est pas la peinture réelle d’un effet vu et observé par ses yeux. Dans la co
ions. Or, du moment que l’on ne présente pas au spectateur les objets réels qui, selon le poète, devraient avoir une influenc
énérateurs. — Des milieux contingents. — Conjonction de l’idéal et du réel . —  La Charbonnière . — Du réel dans la perspecti
gents. — Conjonction de l’idéal et du réel. —  La Charbonnière . — Du réel dans la perspective théâtrale. —  Le Pavé de Pari
e, dans la juxtaposition, incohérente pour l’esprit, de l’idéal et du réel , et, au point de vue théâtral, dans la juxtaposit
uira l’impression très vive que nous aurait causée la présentation du réel , ou réciproquement l’effet de la première sera dé
le vrai et le faux, anéantira immédiatement l’illusion et réduira le réel à l’imaginaire. On peut aisément fournir des exem
des traits particuliers. Or, dès que l’idéal surgissait au milieu du réel , l’impression première se dissipait immédiatement
endre de ce double dénouement. En outre, la recherche de l’impression réelle avait d’avance annihilé tout l’effort artistique
ésentation idéale au milieu de tableaux fondés sur la présentation du réel . Par conséquent, l’école est condamnée à n’introd
âtrale, et par conséquent elles étaient trop petites pour la distance réelle . Dans La Jeunesse du roi Henri, un des décors rep
ction qui résulte de la juxtaposition d’êtres soumis à la perspective réelle de la nature et d’objets soumis à la perspective
usion serait injuste et contraire à la vérité. Par la présentation du réel , chaque fois qu’elle pourra éviter la double cont
31 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
fin ; cette émotion se distingue de celle que produirait le spectacle réel substitué au spectacle représenté du roman, en ce
t sans suites pratiques. Que l’artiste use d’éléments choisis dans le réel et agissant par leur vérité, ou d’éléments emprun
émouvantes, toutes les espèces de qualités par lesquelles les choses réelles , ou concevables sont susceptibles d’exercer sur n
fond de l’âme, comme le feraient à peu près des spectacles analogues réels , mais dépouillés de la plus grande partie de leur
d’un spectacle représenté, se distinguera de l’émotion d’un spectacle réel perçu, et à plus forte raison de l’émotion résult
sont fictives, mensongères, innocentes. Au contraire, dans l’émotion réelle , ces images ont toute l’intensité que leur donne
s de l’émotion esthétique sont, contrairement aux causes de l’émotion réelle , une hallucination que l’on sait inconsciemment ê
sa sécurité, de sa non souffrance, — cessent d’agir comme des images réelles , demeurent sans cohésion avec le reste du cours m
oment où on en a besoin ; b). Que des objets utiles, bons, agréables, réels , vivants peuvent susciter une émotion esthétique
on semblables à l’émotion qu’inspireraient des spectacles pathétiques réels . L’application de ce principe à la musique, par e
32 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
emeure très loin, peut-être aux antipodes — est un fait qui, s’il est réel , manifeste sans doute une loi analogue aux lois p
y ait, comme vous dites, « télépathie ». Si la télépathie est un fait réel , c’est un fait susceptible de se répéter indéfini
de se répéter indéfiniment. Je vais plus loin : si la télépathie est réelle , il est possible qu’elle opère à chaque instant e
point est en tout cas incontestable, c’est que, si la télépathie est réelle , elle est naturelle, et que, le jour où nous en c
à traiter historiquement ou judiciairement des faits qui, s’ils sont réels , obéissent sûrement à des lois, et qui devraient
vi par le hasard qu’il se trouve avoir exécuté le portrait de soldats réels , réellement mêlés ce jour-là à une bataille où il
ue le hasard fît de la scène de fantaisie la reproduction d’une scène réelle  7 : en d’autres termes, il est mathématiquement i
exécutait un tableau. Si le tableau était la reproduction d’une scène réelle , il fallait, de toute nécessité, qu’elle aperçût
conserve jusque dans ses moindres détails et qu’il n’y a pas d’oubli réel . Vous avez entendu parler des noyés et des pendus
n elle la représentation consciente ou inconsciente de la totalité du réel . Je n’irais pas aussi loin ; mais j’estime que no
33 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
ellectuelle. C’est que le monde où nous vivons, et que nous dénommons réel est une pure création de notre âme. L’esprit ne p
rdre la conscience joyeuse de notre pouvoir créateur ; nous avons cru réels ces rêves que nous enfantions, et ce moi personne
éalisme transcrivant, sans autre but, les apparences que nous croyons réelles  : d’un réalisme artistique, arrachant ces apparen
songeons involontairement que, si ressemblante de matière à un homme réel , cette statue a sur lui une infériorité ; le défa
données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie réelle . A ce besoin répond la Peinture. Les moyens qu’el
images ; mais aussi différents, en somme, des couleurs et des lignes réelles , qu’un mot diffère d’une notion ou un son musical
créer les sensations qu’ils éprouvaient. Leur ignorance des anatomies réelles était constante, extrême leur souci de l’expressi
ce qu’ils nous montrent est faux, impuissant à nous suggérer une Vie réelle de vision. Mais leurs tableaux nous émeuvent par
accord harmonique : ces peintres, pour ne pas représenter une vision réelle , sont puissamment réalistes en ce qu’ils recréent
sont puissamment réalistes en ce qu’ils recréent une émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas combien cette émo
einture pouvait, avec un égal bonheur, être descriptive de sensations réelles , ou suggestives de réelles émotions. Ils ont comp
al bonheur, être descriptive de sensations réelles, ou suggestives de réelles émotions. Ils ont compris, seulement, que ces deu
eut-être, dans le groupe central : l’œuvre suggère, pourtant, une vie réelle et neuve. La scène a été vue par un artiste qui l
justement dédaigné, pour cette fin, la reproduction exacte des formes réelles et de leurs tons. Il a dressé des poèmes passionn
ait, dans le besoin d’une émotion à créer, les couleurs et les lignes réelles des objets. Puis il osa peindre de jolis poèmes s
34 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
ution de la vie, on a situé précédemment la cause de la production du réel , dont on vient de déterminer quelques modes, dans
s des émotions. Mais la loi de Bovarysme, qui gouverne l’existence du réel , intervient ici, ainsi qu’on l’a montré, pour imp
sance qui fut tout d’abord désignée comme cause de toute invention de réel , il est nécessaire de faire place à une autre uti
yque, chacune de ces conceptions, qui tend à envahir tout le champ du réel , ne reçoit elle-même sa réalité que des limites q
rmis, d’après les uns et les autres, de supposer qu’une conception du réel , différente du tout au tout de celle que nous avo
les lois formelles que l’on vient de dire, que s’élève, pour créer le réel , ce pouvoir arbitraire de l’esprit qui, suscité p
tant qu’elle confère la puissance aux vérités propres à constituer le réel , il convient de faire remarquer que ces vérités n
35 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
antagonistes. — La représentation faiblit et cesse de paraître objet réel . — Même lorsque la représentation demeure nette e
représentation demeure nette et colorée, elle cesse de paraître objet réel . — Mécanisme général de cette dernière rectificat
eau : non seulement le fantôme pâlit, mais il cesse de paraître objet réel . Il était déclaré extérieur, il est déclaré intér
utres termes niée à tel ou tel titre, tantôt comme objet extérieur et réel , tantôt comme objet actuel ou présent, et cette o
xactement chez lui comme s’il y avait devant ses yeux des personnages réels . Quoique le cordon ne tire pas, la grosse cloche
d’après ses fantômes, comme il imagine et raisonne d’après les objets réels  ; le micrographe essayerait d’effacer les taches
certains moments, pendant une demi-seconde, on croit voir des objets réels  ; je l’éprouvais tout à l’heure, et les artistes,
voyage intéressant, nous nous croyons en face de faits éloignés, mais réels . Les images de sons, de couleurs, de peines, de p
niées à chaque instant par la perception plus ou moins vague du monde réel , voilà la vision pittoresque ou poétique, très di
ps, elles apparaissent comme exclues du temps, c’est-à-dire de la vie réelle , et sont déclarées sensations apparentes, fausses
répétées, elles atteignent le détail et la précision de la sensation réelle , en suspendant les sensations contemporaines et l
fantômes correspondent ordinairement à des choses et à des événements réels , et constituent ainsi des connaissances, tel est
36 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
propositions un mélange de vérité et d’inexactitude. La notion d’être réel n’est pas la même chose que la notion d’objet. L’
tre conscience : il est représenté. Mais nous concevons encore l’être réel , l’existence de la chose en tant qu’elle est à pa
possibles, et, derrière cette possibilité de sensations, une activité réelle autre que notre sensation même. L’animal, nous l’
en rapport avec du non-senti, et c’est ce non-senti qui devient « le réel  » au-delà de la sensation. — Nous avons déjà répo
pas le non-senti et l’inconscient que nous objectivons sous forme de réel au-delà du senti, c’est au contraire le senti et
on, placée ainsi derrière nos sensations, qui devient objet, et objet réel . Une fois construite, l’idée d’objet est, par exc
37 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
a personne humaine : l’une figurant tout ce qu’il y a dans un être de réel et de virtuel à la fois, tout ce qui est en lui t
mesure l’écart qui existe en chaque individu entre l’imaginaire et le réel , entre ce qu’il est et ce qu’il croit être. I
is elle ose accomplir des actes véritables. Or elle entreprend sur le réel avec des moyens qui ne sont valables qu’à l’égard
le n’était, cette présomption d’idéaliste d’avoir tenté d’asservir le réel à l’imaginaire. Si le Bovarysme, selon le degré d
ur à défaut d’une auto-suggestion venue du dedans. Pourtant un mobile réel demeure en ces fantoches : c’est l’instinct de co
e entre les deux forces antagonistes qui se heurtent ici. La haine du réel est à, vrai dire si forte chez Bovary, qu’elle po
humaine, la source du mouvement et du changement. Ainsi, la haine du réel se confond, chez Mme Bovary, au centre même de sa
existence quelle qu’elle eût été, et par le seul fait qu’elle eût été réelle , eût suscité en Emma Bovary une conception contra
interposer son rêve entre sa vue et les réalités et d’en obscurcir le réel . Son âme ne supporte pas le contact immédiat auqu
dressant l’idée en face de l’instinct, créant, à côté de nos besoins réels , des besoins imaginaires auxquels nous donnons l’
divisions et des solutions de continuité parmi la trame indéfinie du réel . Par ces moyens, par l’artifice de ses convention
38 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
sibles de la vie », vision qui fera reculer au rang d’accident la vie réelle . Au fond, l’œuvre de l’artiste sera la même que c
ociétés liées par une relation de dépendance mutuelle : 1° la société réelle préexistante, qui conditionne et en partie suscit
des individualités de la cité de l’art », sont à la fois profondément réels et cependant symboliques : Hamlet, Alceste, Faust
, pour compenser ce qu’il y a d’insuffisant dans la représentation du réel , l’art est obligé, dans une juste mesure, d’augme
parfois repoussantes. » Le vrai réalisme consiste donc à dissocier le réel du trivial ; c’est pour cela qu’il constitue un c
l’habituel ;  » et pour cela le seul vrai moyen est d’approfondir le réel , d’aller par-delà les surfaces auxquelles s’arrêt
lque chose de nouveau là où tous avaient regardé auparavant. « La vie réelle et commune, c’est le rocher d’Aaron, rocher aride
ntiment élevé, c’est que ce sentiment leur apparaît en eux-mêmes plus réel que tous les autres faits secondaires de leur exi
aturellement « la science humaine avec sa vie ». L’art, figuration du réel , représentation de la vie, n’en deviendra l’expre
t de prix que si elles reposent sur cette base humble et profonde, le réel  : de là, sans doute, vient à Guyau cet accent d’e
39 (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales
ais les schèmes qu’il construit ainsi ne correspondent à rien dans le réel  ; ils ne peuvent même pas être pensés en tant que
principes de toute intelligibilité. D’où il suit que non seulement le réel est intelligible, mais encore que cela seul est r
non seulement le réel est intelligible, mais encore que cela seul est réel qui est pleinement intelligible, c’est-à-dire de
ec son infinie diversité, n’est pas pour lui une apparence ; c’est le réel , tout le réel. Il a conscience de l’écart qu’il y
diversité, n’est pas pour lui une apparence ; c’est le réel, tout le réel . Il a conscience de l’écart qu’il y a entre le si
40 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
ature, pourvue de tous les caractères qui appartiennent à la personne réelle , ou, plus exactement, de tous les caractères qui
qui appartiennent à la sensation éprouvée en présence de la personne réelle . — On peut donc affirmer avec certitude que l’évé
uïe, notre vue, notre goût, notre odorat n’éprouvent aucune sensation réelle . Nous ne sommes pas hallucinés ; nous ne disons p
ujours accompagnés d’une croyance (au moins momentanée) à l’existence réelle de l’objet qui les occupe… Il y a très peu d’homm
ion, produisent, pendant ce temps-là, la persuasion de leur existence réelle  ». C’est pourquoi les personnes qui ont des image
on physique ; il avait devant lui son enfer imaginaire comme un enfer réel , et il croyait à ses fantômes du dedans comme à d
me suis donné deux indigestions coup sur coup, deux indigestions très réelles , car j’ai vomi tout mon dîner. » Un peintre angl
urs minutes de suite, il prenait la figure imaginaire pour une figure réelle . En effet, l’erreur qui d’abord était passagère d
ençai à perdre la distinction de la figure imaginaire et de la figure réelle , et quelquefois je soutenais aux modèles qu’ils a
nt, nous ne pouvons l’isoler et l’observer. — Elle n’en est pas moins réelle , et la simple analyse des mots que nous employons
sur la langue une gorgée de vin ou un morceau de sucre, la sensation réelle et la sensation imaginée s’excluaient l’une l’aut
t sans intervalle appréciable par le choc antagoniste de la sensation réelle . — Cherchons donc un cas dans lequel la sensation
re incomparables ; le sommeil est venu, je ne sais plus rien du monde réel où je suis. Plusieurs fois, comme M. Maury, je me
et état l’esprit reste sain et le malade sait que la figure n’est pas réelle  ; c’est le réducteur spécial, à savoir la sensati
e est général ; toute secousse reporte l’attention sur les sensations réelles  ; un bain froid, une douche, l’arrivée d’un perso
robablement, à la suite de quelque sensation de froid ou de mouvement réel , la conscience ordinaire renaissait, quoique faib
e leurs fantômes n’étaient que des fantômes, finissent par les croire réels , au même titre que les personnes et les objets qu
41 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
à la lumière intérieure de son Univers, univers profond où gît l’Être réel des choses » ; Beethoven « créant, librement, au
non Schopenhauer ? dira-t-on. — Nullement. Le Moi créateur est le moi réel , individuel, personnel, et non le noumène absolu
de l’esprit. C’est que le monde où nous vivons, et que nous dénommons réel , est une pure création de notre âme. L’esprit ne
rdre la conscience joyeuse de notre pouvoir créateur ; nous avons cru réels ces rêves que nous enfantions, et ce moi personne
transcrivant, sans autre but, les vaines apparences que nous croyons réelles  : mais d’un réalisme artistique, arrachant ces ap
us songeons involontairement que, si ressemblante d’aspect à un homme réel , cette statue a sur lui une infériorité : le défa
données, dans la vie artistique, par d’autres moyens que dans la vie réelle . À ce besoin répond la Peinture. Les moyens qu’el
images ; mais aussi différents, en somme, des couleurs et des lignes réelles , qu’un mot diffère d’une notion, ou un son musica
créer les sensations qu’ils éprouvaient. Leur ignorance des anatomies réelles était constante, extrême leur souci de l’expressi
nt est dénué de réalité et de vie, impuissant à nous suggérer une vie réelle de vision. C’est que leurs tableaux nous émeuvent
cord harmonique : et ces peintres, pour ne pas représenter une vision réelle , n’en sont pas moins puissamment réalistes en ce
moins puissamment réalistes en ce qu’ils recréent une émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas combien cette émo
einture pouvait, avec un égal bonheur, être descriptive de sensations réelles , ou suggestive de réelles émotions. Ils ont senti
gal bonheur, être descriptive de sensations réelles, ou suggestive de réelles émotions. Ils ont senti, seulement, que ces deux
e qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie appelée réelle , parce que l’on ne peut recréer, dans la vie supé
veau leur perception des choses. Naît ainsi un sens du possible et du réel , à travers lequel, désormais, devra être créée to
e faire vivre pour nous des faits surnaturels3. Et, comme le sens du réel et du possible va toujours s’affinant, l’art doit
’atténuation de tout intermédiaire. Nous avons besoin, pour concevoir réelle la vie de l’art, qu’entre elle et nous rien ne se
e sur un théâtre ; d’autres encore qui, impuissantes déjà à concevoir réels des faits surnaturels, cherchent l’illusion de la
lusion de la vie dans les romans d’action et d’aventure. Leur sens du réel est trop subtil déjà pour pouvoir reconstituer de
les sensations neuves, n’avaient guère pu encore se faire un sens du réel  : toutes les sensations leur paraissaient possibl
 : mais ses romans recréent une vie plus naturelle, d’événements plus réels et plus simples. À sa suite, c’est Flaubert, ce s
er, au-dessus de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie
odifier sans cesse ses visions. Une difficulté en résulte à concevoir réelles ces vies qui paraissent, s’effacent, reparaissent
cliquettes, les carillons. Mais ces chansons exprimaient des émotions réelles , des émotions simples et naïves, plus fines cepen
omaine de l’Art ; un musicien dans l’âme duquel ont vécu, précises et réelles , toutes les émotions humaines, toutes absolument 
s ; et le maître les recréa volontairement, les promut à la vie enfin réelle de l’art, en son dernier quatuor5. Quelque douce
milieu de la plus joyeuse ondée, voyez-le ! Fini le doux exil au bon réel du rêve. Le chant d’angoisse qui l’a interrompu e
gement, par les procédés spéciaux de leur temps et de leurs arts, une réelle vie bienheureuse : Platon et le Vinci, et Rubens,
éros imposé par le livret de l’œuvre. Recréer exactement des émotions réelles , au moyen d’une langue musicale précise, ce fut l
rogrès au service de l’art. Ils tentèrent de recréer des émotions non réelles dans la vie coutumière, impuissantes donc à produ
les passages de ses œuvres où il soit parvenu à exprimer des émotions réelles , à nous faire sentir profondément la touchante pe
ndonnés : voici déjà la vie entière considérée sous un double aspect, réel et fictif. L’artiste voit constamment, avec une é
s nuages, et les sociétés humaines effarées, ce sont rêves de l’âme : réels , mais tous rêves ne sont-ils point réels ? Notre
es, ce sont rêves de l’âme : réels, mais tous rêves ne sont-ils point réels  ? Notre âme est un atelier d’incessantes fictions
a disparition en nous d’un de nos rêves ? Les hommes que nous croyons réels , ils sont — et rien de plus — la triste opacité d
haleur, — il a vu le scintillement de cette console, il a retrouvé le réel foyer, la flambée du rêve tout-puissant qui jamai
t s’effaçait, voyez comme elle est un somptueux décor au lit vraiment réel , où le poète se veut naître ! M. Mallarmé a voulu
e tient enfermé ; et jamais la réalité des choses ne lui a paru assez réelle pour le troubler dans la contemplation de la réal
de — et sans doute ils l’ignoraient — la faculté d’agir dans le monde réel . Non point d’agir par de généreuses et passagères
ilosophe : il méditera des théories sur l’enchaînement des phénomènes réels , leur valeur métaphysique, leur provenance ; pous
ntie. L’esprit ne sort jamais de lui-même. L’univers que nous croyons réel est formé de nos idées, et nos idées sont la créa
la création de notre âme. Seule donc vit notre âme : elle est tout le Réel  : mais contrainte, pour se connaître, à s’épandre
i, — illusion ; et nous périssons par l’habitude funeste de la croire réelle . Nous nous sommes imaginé que certaines de nos id
lle. Nous nous sommes imaginé que certaines de nos idées étaient plus réelles que d’autres : nous nous sommes astreints à ne cr
rer lui-même, tout à l’angoissante vision de ces fantômes qu’il croit réels  ? N’est-ce point le νοῦς, unique réalité, empriso
lace qu’on lui offre dans le creux de la main. Car tu possèdes l’être réel de toutes choses en ta pure volonté, et tu es le
l est clair que, pour M. de Villiers, les lois hermétiques sont aussi réelles , nullement davantage, que les lois étiquetées de
blouissants bandeaux de sa chevelure sombre, la méprisable vanité des réels illusoires. Il contemplera maintenant le pâle vis
, par un libre effort de son esprit, un monde plus digne de lui, plus réel et plus beau. Il y fut amené encore par les concl
raties. Ces lointains héroïsmes passionnés, d’instinct il les conçoit réels . Il ignore notre vision moderne des choses. Il cr
était trop différente de sa nature pour rendre possible une imitation réelle . Edgar Poe, malgré son incontestable génie, avait
ons négatives ou imaginaires, mais qui dans certains cas, en donne de réelles  : comme un van qui laisse passer ce qui a droit d
l’origine de cette évolution, comme toutes les origines, la substance réelle des êtres, comme toutes les substances, sont au-d
physique. M. Renan en admet une troisième. Il croit que l’Univers est réel , que nos sens nous donnent les images adéquates d
de externe, mais encore les notions et vérités mathématiques seraient réelles et vraies, si même aucun esprit n’existait pour l
ivement l’origine, la cause et la substance de ce monde qu’il déclare réel . Et, comme l’explication est, a priori, impossibl
Néant. Il avait compris que l’univers est un jeu de notre âme, seule réelle , supérieure aux questions d’origine et de cause,
vait paru une fantaisie utile, un effort à coordonner, à refaire plus réelles , les vaines ombres qui s’agitent pour nous décevo
uterait Platon, sera la Vertu, c’est-à-dire l’orgueil d’être les plus réels , le désir d’accroître cette réalité en donnant au
t plus ni besoins ni fonctions, elles évoqueront la meilleure et plus réelle vie de rêves supérieurs. Et, lorsque la science a
se fasse d’un grand homme une image différente, pourvu qu’il l’a voie réelle et pourvu qu’il l’aime. Si M. Taine avait publié
thode. À aucun endroit de son livre vous ne trouverez la marque d’une réelle sympathie pour ce gros clergyman, le plus honnête
oète. La beauté et la bonté lui sont apparues comme des réalités plus réelles que l’intelligence. Et toutes deux il les a servi
is pour être aimées, pour plaire, pour distraire des soucis de la vie réelle . C’est précisément à force de vouloir les juger q
nologie. M. Brunetière a mis dans son histoire de la poésie une unité réelle  ; il en a fait une façon de biographie, la biogra
souvenirs d’un vieux soldat illettré. Cette réalité n’est guère plus réelle , probablement, que celle que crée pour nous le gé
cela simplement parce que, à tort ou à raison, nous les jugeons plus réelles . Sans compter la part d’émotion que contient d’av
depuis dix ans, en particulier, il y en a beaucoup qui apportaient de réels , de solides, de précieux talents ; en d’autres te
é ; et qu’ils faisaient aussi voir des couleurs sans nul objet coloré réel  ; qu’ils transformaient, à leur fantaisie, une ti
es, dans les bras de leurs épouses, n’est point plus extérieure, plus réelle , comme ils disent, que ces fantômes de la modiste
qui reste immobile. Voilà pourquoi les miracles ont été possibles et réels , jadis, puis sont devenus impossibles, et mainten
ent ésotérique et t’appartient bien en propre, attendu que tu es seul réel  : Tout est possible dès que ton esprit peut le co
t est possible dès que ton esprit peut le concevoir ; et tout devient réel , dès que ton esprit a plus de motifs pour le voul
as aux réalités immortelles, mon enfant ! Une joie, cela est positif, réel , apodictique. Recherche donc les vraies, les dura
uveras l’occasion de recréer un monde de pure passion, mais autrement réel et permanent que les mondes les plus garantis par
h ! comme les aventures des Rougon-Macquart nous auraient semblé plus réelles , si M. Zola les avait transportées à Brodbignag o
remier des docteurs, et personne n’a enseigné avec une éloquence plus réelle la doctrine du salut. « Car il résista au monde,
e mystification, mais bien la plus charmante, la plus fidèle, la plus réelle des réalités. On m’avait trompé seulement, en me
jusqu’à se fatiguer de la vie. Aussi longtemps qu’on prend un intérêt réel à la lecture d’un journal, je ne crois pas que l’
42 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
l’esprit de son élément fini, et lui ouvrit les portes de la vraie et réelle existence179. Voilà pourquoi l’élément subjectif
emier dessein du poète moderne : faire vivre des êtres individuels et réels , peindre des caractères 201. Or la tragédie sort
nt sur ce nouveau théâtre se consommer au dernier acte la destruction réelle de leurs droits. J’ai vu le triomphe réel de ces
rnier acte la destruction réelle de leurs droits. J’ai vu le triomphe réel de ces idées et de ces sentiments dans l’apparent
r debout. Ainsi, le dénouement du drame comique me montre le triomphe réel de la personne humaine dans sa destruction appare
arente, et le dénouement du drame tragique m’avait montré le triomphe réel aussi du Divin dans sa destruction également appa
ses210. Au contraire, à mesure que la séparation entre l’idéal et le réel se prononça davantage, à mesure que l’habitude de
haut degré le sens du vrai, non pas de cette vérité large, concrète, réelle , que j’ai admirée dans Shakespeare, mais d’une vé
etenir cette froide jouissance par la privation de toute satisfaction réelle . Cependant il ne peut parvenir au bonheur, parce
ne contradiction essentielle, il doit toujours exister une différence réelle entre ces deux grandes divisions de l’art dramati
t guère poétique. Ne restez pas dans cette prosaïque contradiction du réel avec l’idéal ; sortez-en, comme Shakespeare, par
s leur essence, se continue victorieusement et conserve une existence réelle et vraie. T. V, p. 153. 182. Parmi les chefs-
ité humaine. Un homme parmi les hommes est Dieu, et Dieu est un homme réel . Il résulte de là que chaque homme comme homme a
plus de réalité et de vérité que les existences phénoménales du monde réel , te monde de l’art est plus vrai que celui de la
La satire, qui retrace avec d’énergiques couleurs le tableau du monde réel dans son opposition avec la vertu, nous en donne
s’érige en maîtresse sur ce qui apparaît dans la réalité. La présence réelle du principe substantiel a disparu. Mais, si ce qu
cette froide jouissance par la privation de toute autre satisfaction réelle  ; tandis que, dans cette impuissance de son but c
est la chevalerie de nouveau prise au sérieux et rentrée dans la vie réelle … Les jeunes gens sont ces nouveaux chevaliers qui
43 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
bles ; c’est là vouloir former le concret avec l’abstrait, les choses réelles avec des limites idéales, les contenus avec les e
ndeur. Le plus petit élément de durée consciente n’est pas un présent réel , mais un présent apparent, d’un certain nombre de
ns un chemin qui est à trouver et qui peut-être m’égare. Le mouvement réel serait impossible s’il se ramenait entièrement et
ela même qu’il n’est aucun terme défini et intellectuel ; mais il est réel . C’est cet état de transition que nous exprimons
ésent, pour la conscience, c’est l’actuel, c’est-à-dire, en somme, le réel . Que ce réel ne soit pas indivisible sous le rapp
a conscience, c’est l’actuel, c’est-à-dire, en somme, le réel. Que ce réel ne soit pas indivisible sous le rapport du temps,
uel, parce qu’il est ce en quoi la conscience s’actualise ; il est le réel , parce qu’il est ce en quoi la conscience se réal
perspective où les termes, sous un même regard, sont distingués comme réels et idéaux, intenses ou faibles, clairs ou obscurs
dinaire après une certaine expérience de la vie ; le premier stimulus réel qui agirait après la création sur le cerveau d’Ad
un cadre ; il est simplement la succession indéfinie des successions réelles ou possibles. L’homogénéité relative que nous y i
disons l’illusion, car, en réalité, s’il n’y avait absolument rien de réel , il n’y aurait rien, pas plus de temps qu’autre c
il est vrai, prendre un souvenir de temps elle comparer avec un temps réel , mais l’étalon, ici, n’a rien de fixe et la compa
ent. » Selon nous, comme selon Guyau, c’est juste l’opposé de l’ordre réel . L’animal a d’abord, en fait, une représentation,
de l’expérience même, constamment confirmée par son harmonie avec la réelle existence hors de nous dc mouvements dans le temp
s avoir une intuition d’un objet appelé temps, qui n’est pas un objet réel , qui ne peut pas, en tant que tel, affecter notre
succession des phénomènes, c’est-à-dire la succession des sensations réelles ou virtuelles, sans rien qui se rapporte à la sen
ombre, une illusion de la caverne. Et cependant, le monde des choses réelles a la complaisance de venir se ranger dans ce cadr
ment donc a lieu cette harmonie entre noire sensibilité et les choses réelles  ? Dire que nous imposons nos farines à l’Univers
44 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Dumont le Romain  » pp. 115-116
de haut. Vous savez que je n’ai jamais approuvé le mélange des êtres réels et des êtres allégoriques ; et le tableau qui a p
lication de la paix en 1749 ne m’a pas fait changer d’avis. Les êtres réels perdent de leur vérité à côté des êtres allégoriq
tes les figures allégoriques sont d’un côté ; et tous les personnages réels de l’autre. À gauche de celui qui regarde, la Pai
45 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
s. »30. Ils ont préféré leur idéal mystique à l’immense variété de la réelle nature. A l’avenir — et peut-être même au présent
la nature en art. Ruskin prêchait, il est vrai, un retour sincère et réel à la nature et à la vérité ; et les peintres dont
isant aucun fragment, aucun aspect de la nature, en respectant la vie réelle des choses, de la communion même de ce monde exté
oit être au contraire l’expression d’une vérité plus profonde et plus réelle que la vérité courante, comme je le crois, il nou
aélites et ceux qui les suivirent demeurent pour nous à l’écart de la réelle peinture contemporaine, de celle que l’on peut ha
chez presque tous les maîtres anciens, qui toujours rendaient un ton réel par un ton faux, quand ils n’en atténuaient pas p
rendu scrupuleux de la lumière. Cette fidèle observation des couleurs réelles de la nature l’a conduit à les traduire sur la to
énéré. Aussi lorsque nous comparons sa renommée bruyante et sa valeur réelle vis-à-vis du présent et surtout de l’avenir, nous
46 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33
consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles . Les passions que ces imitations font naître en n
s font naître en nous ne sont que superficielles Quand les passions réelles et veritables qui procurent à l’ame ses sensation
us les sentons, et incapables de nous causer dans la suite des peines réelles et des afflictions veritables ? La poësie et la p
. C’est en vertu du pouvoir qu’il tient de la nature même que l’objet réel agit sur nous. Voilà d’où procede le plaisir que
47 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
— Illusion métaphysique que leur idée provoque. — Les seuls éléments réels de notre être sont nos événements. IV. Le caractè
. — Opposition finale du moi et de ses événements. VI. À quel composé réel correspond effectivement l’idée du moi. — Elle es
pparent de l’image refoulée correspond presque toujours l’emplacement réel de la sensation antécédente. — Véracité générale
ement prévu. — Correspondance ordinaire de la loi mentale avec la loi réelle — Deux états du couple mental. — Il agit avant d’
t partie que de mon être possible, ils ne font pas partie de mon être réel . Un seul d’entre eux naîtra à chaque moment ; les
gié, entrera seul et fera seul partie de moi-même. En fait d’éléments réels et de matériaux positifs, je ne trouve donc, pour
t notre conception du sujet actuel ; voilà tous les faits présents et réels qu’elle renferme. Ce que je suis actuellement, ce
elle renferme. Ce que je suis actuellement, ce qui constitue mon être réel , c’est tel groupe présent et réel de sensations,
ellement, ce qui constitue mon être réel, c’est tel groupe présent et réel de sensations, idées, émotions, désirs, volitions
série d’événements imaginaires s’insère dans la série des événements réels  ; nous nous attribuons alors ce que nous n’avons
une par rapport à l’autre, un ordre apparent qui correspond à l’ordre réel des sensations dont elles sont le reliquat. Conti
onde : voilà tous les pas de l’opération ; d’où l’on voit que la date réelle d’une sensation détermine la date apparente de so
eurs attaches, correspondent à la présence, aux diversités, aux dates réelles , aux attaches des faits réels ; c’est que les fai
a présence, aux diversités, aux dates réelles, aux attaches des faits réels  ; c’est que les faits réels eux-mêmes les ont tis
aux dates réelles, aux attaches des faits réels ; c’est que les faits réels eux-mêmes les ont tissés. L’esprit ressemble à un
48 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
tière ne désignent que des entités métaphysiques, qu’il n’y a rien de réel dans la nature sauf des trames d’événements liés
la signifie, comme dans les exemples précédents, qu’entre la présence réelle d’une tête de mort et la perception affirmative i
aillissement de rayons lumineux, enfin la présence d’une tête de mort réelle . Mais ces trois antécédents ne précèdent la sensa
au même moment les rayons lumineux qui partiraient d’une tête de mort réelle . Il n’y a pas devant lui de tête de mort réelle ;
nt d’une tête de mort réelle. Il n’y a pas devant lui de tête de mort réelle  ; il n’y a point de rayons gris et jaunâtres qui
de solidité, fantôme interne, mais si semblable à un objet externe et réel que le malade pousse un cri d’horreur. — Telle es
ses antécédents normaux ; par conséquent, lorsque la tête de mort est réelle et présente, lorsqu’un faisceau de rayons gris et
cas, que l’objet n’est qu’apparent, et, dans le second cas, qu’il est réel . Il est aisé de voir que cette analyse s’applique
cas, des objets et des événements extérieurs, indépendants de nous et réels , constatés par l’expérience ultérieure des autres
n l’habitude, nous considérons ce fantôme comme un objet extérieur et réel , nous retranchons de la perception tout ce qui la
49 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
fait tenir un caractère dans un portrait. S’il s’agit d’un personnage réel , vous l’étudierez dans ce qu’on a écrit sur lui e
vous en former une image individuelle et particulière comme d’un être réel . Un écrivain dramatique de notre temps, qui certe
en scène, il se présentait à l’auteur avec la netteté d’un personnage réel dont tout un ensemble de faits moraux antérieurs
tion romanesque : on ignore trop le détail particulier des événements réels , les ressorts cachés, les causes secrètes, les pa
et prendre rang de causes efficaces les incidents familiers de la vie réelle , les relations sociales, les affections de famill
50 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »
s impertinences qu’en ont dites des critiques mal placés, « les juges réels de la pièce, ceux qui vivent parmi les choses et
l’écrit pas ce feuilleton, il le joue. Le plus ou moins de vrai et de réel dans le détail, que lui importe ? S’il a mis le d
pour trait, peuvent être plus ou moins des copies d’un certain monde réel  ; il s’agit de savoir si tout cet ensemble est co
n générale sur le peu de vérité scénique, si l’on passait à la vérité réelle , et, pour ainsi dire, biographique des personnage
51 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
éales, s’élever au-delà du vraisemblable et du possible, connaître le réel d’une façon certaine, telle fut, en dépit d’appar
core insuffisamment discernées, les principes de lois universelles et réelles . Descartes analyse la matière qui nous est immédi
de l’esprit qu’on les a tirés, permettront-ils d’atteindre à des lois réelles  ? Tel est le problème que Descartes rencontre imm
le principe de raison suffisante. Celui-là sera le principe propre du réel . Ce n’est pas tout : au sein même des choses exis
es distinctions deviennent des séparations. De plus, au sein du monde réel , entre les lois physiques et les lois morales app
ce et les lois d’existence sont insuffisantes : pour rendre raison du réel , il faut poser des lois de développement, détermi
l’intellectualisme a presque dû la renier pour parvenir à enserrer le réel . Mais, estiment d’autres philosophes, les empiris
rée les rationalistes. Pour Descartes, le problème était de relier le réel à l’universel ; pour Bacon, ce sera de relier l’u
le réel à l’universel ; pour Bacon, ce sera de relier l’universel au réel . Pour ce dernier philosophe, en effet, l’esprit e
concevoir les lois de la nature à la fois comme universelles et comme réelles . Quand nous nous expliquons l’universalité, la ré
nsée est que si, dans la formule A est A, on remplace A par sa valeur réelle , on a, avant toutes choses, l’être identique au n
tes de la nature qui peut nous apprendre dans quelle mesure les êtres réels participent de l’identité et de la contradiction.
ation de ses actes, les lois mathématiques peuvent être conçues comme réelles , en tant qu’elles sont, au sein de l’esprit lui-m
n de l’infini présente à l’intelligence : c’est de dire que la loi du réel est précisément l’illogisme et même l’identité de
de la matière et de la forme n’est que logique, elle ne saurait être réelle . Donc, non seulement les lois mathématiques ne so
urait être réelle. Donc, non seulement les lois mathématiques ne sont réelles ni au sens substantialiste, ni au sens idéaliste 
ns de toutes les autres. Nous avons montré que les lois de la logique réelle ne se laissent déjà pas ramener exactement au seu
boles imaginés par l’esprit : c’est à l’observation et à l’analyse du réel qu’il appartient de nous apprendre si la mathémat
citée par des raisons esthétiques et morales ? En fait, la science du réel fit peu de progrès tant qu’elle resta placée à ce
seul, ne renferme pas le principe d’unité dont il a besoin pour être réel . Newton corrigea le mécanisme de Descartes, mais
cations simplement possibles, mais qu’il prétend découvrir les causes réelles et effectives, des choses, les lois que Dieu lui-
lois mécaniques. C’est ainsi qu’il reconnaît l’existence du mouvement réel , tandis que, chez Descartes, il n’existait que de
une explication plus subtile : l’action de l’âme sur le corps serait réelle , mais métaphysique et non mécanique. Descartes ad
st qu’une relation numérique. Et, comme rien ne prouve que le support réel des phénomènes dits mécaniques soit lui-même méca
picure au-dessus de notre monde ? La pensée, non moins que le sens du réel , ne demande-t-elle pas que les divers éléments du
ossible la réunion de la réalité et de l’intelligibilité. L’atome est réel , car il est déterminé : il est tel, en masse, en
une immobilité tout idéale, permettant, appelant même une variabilité réelle et en un sens indéfinie, en même temps qu’elle s’
vation externe et l’observation interne. Selon lui, pour atteindre au réel et non pas seulement à quelque chose d’abstrait,
, comme le mécanicien applique les principes de sa science aux forces réelles que lui offre la nature. Rousseau part du fait de
ion immédiate de la logique. Or, la logique déjà, du moins la logique réelle , qui comprend la théorie du concept, du jugement
la mécanique est à elle seule, au moins en droit, toute la science du réel . Car, dans l’état actuel de nos connaissances, la
i. Historiquement, c’est à l’ignorance de cette incommensurabilité du réel et du mathématique qu’est due l’idée de réduire l
surabilité du réel et du mathématique qu’est due l’idée de réduire le réel au mathématique ; l’ignorance, cette fois, a eu d
tre manière de nous représenter clairement les choses plutôt que leur réelle manière d’être. Le mouvement en soi n’est, semble
52 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
est plus qu’une illusion. Mais si l’on discerne dans ce sentiment une réelle activité mentale, un afflux d’idées motions, un c
à prendre les fables au sérieux, à faire entrer l’imaginaire dans le réel au point de ne plus bien les distinguer l’un de l
eler un seul rêve où soit entré un souvenir précis et exact de la vie réelle . S’il m’arrive, chose d’ailleurs assez rare, de r
eurs assez rare, de revenir pendant le sommeil à des scènes de la vie réelle qui m’avaient frappé, je ne les retrouve dans mes
l’image ; pas un instant nous ne songeons à la prendre pour un objet réel  ; elle nous apparaît comme un objet purement idéa
dans les profondeurs du sommeil, quelques perceptions ou impressions réelles arrivent jusqu’à la conscience, nous les faisons
bsistera : longtemps encore après que nous serons rentrés dans la vie réelle , notre disposition morale se ressentira des senti
t s’effacer. Est-il certain qu’ils ne subsistent pas, invisibles mais réels encore, comme la veilleuse que l’on a oublié d’ét
is de se laisser prendre à des événements fictifs comme s’ils étaient réels , le sérieux affecté qui se retrouve dans toute ac
us agréable, soit qu’ils aient été amenés par les mécomptes de la vie réelle à se réfugier dans le monde des souvenirs, des il
l doit être exceptionnel que se dégage quelques représentations d’une réelle valeur esthétique. La rêverie moyenne, j’entends
uente et si complète parfois que j’en étais comme ravie hors du monde réel . » L’imagination de l’enfant s’exalte ; elle dres
e que dans notre état lucide nous maintenons entre l’imaginaire et le réel tend à s’effacer ; et nous aimons cette indécisio
l’animer. C’est encore une manière de mettre de l’imaginaire dans le réel , et du merveilleux dans le monde. Ce serait en ef
Il faut d’ailleurs le remarquer. Ce n’est pas en présence des objets réels que cette illusion tend à se produire. L’objet pe
éveloppent simultanément dans une phrase métaphorique. Ainsi le monde réel , en passant par notre esprit, s’y charge de poési
très poétiques, et quand nous reviendrons au spectacle de l’existence réelle , nous n’y trouverons que de la prose très vulgair
’opère d’elle-même, où la poésie déborde tellement en nous que la vie réelle nous semble plus belle que le plus beau rêve ; ai
tout cela est pure fiction ; rien de cela ne doit être perçu au sens réel  ; ce n’est qu’une représentation au sens le plus
image d’un drame idéal, que nous substituons mentalement au spectacle réel . Dans ces diverses œuvres d’art il serait diffici
us ne songeons même pas à distinguer quelle est la part de perception réelle , quelle est la part de l’imagination. Croyons-nou
jet étrange, de nature indécise, ni tout à fait idéal, ni tout à fait réel , que nous pouvons à volonté porter dans un sens o
s avertir que les scènes représentées ne se passent pas dans le monde réel , mais dans le monde des symboles, de la fantaisie
es figures pensives, ces yeux dont le regard se perd au-delà du monde réel , ces attitudes de mélancolie apaisent notre pensé
sprit du dramaturge, mais qui figurées sur la scène et prises au sens réel déconcertent le spectateur par leur bizarrerie. Q
e en scène la rappellent à la réalité. L’épreuve de la représentation réelle nous fera constater encore une chose peut-être pl
n effet poétique. Mais on sait aussi combien cet idéal est opposé aux réelles tendances de l’art dramatique. La poésie veut l’i
saisis tout entiers, elle ne nous donne plus l’impression d’un bruit réel que nous percevrions au dehors ; elle devient int
d de nous-mêmes alors même que nous n’y pensons plus, comme une chose réelle quand nous en détournons les yeux. La poésie, avo
du langage pour nous les représenter. Ce sont des états de conscience réels , concrets, isolables, indépendants de toute expre
ès partagés. Toute une école littéraire se refuserait à attribuer une réelle valeur poétique au sentiment. Elle concevrait plu
mps qu’il se retire de nous, il nous éloigne de lui. Quelle sympathie réelle peut nous porter vers cet homme qui n’a pas une p
ils resteront dans la mémoire des hommes, plus vivants qu’aucun être réel . L’heure de la poésie objective est venue. On a r
disparaîtrait. Nous sortirions de la poésie, pour rentrer dans la vie réelle . Le seul fait de composer un poème suppose un cer
plus sûr moyen d’avoir l’air ému, c’est encore d’éprouver une émotion réelle . — Mais s’il n’est pas dans mon tempérament d’en
étendus sentiments imaginaires sont tout simplement des émotions très réelles , que j’éprouve par sympathie en me représentant l
des images de sentiments, qui psychiquement diffèrent d’un sentiment réel autant que la simple représentation d’un objet di
ent réel autant que la simple représentation d’un objet diffère de sa réelle vision. La différence n’est pas seulement dans le
sous l’influence directe des sentiments qu’il exprime, dans la vision réelle des images qu’il nous décrit. — La poésie lyrique
s comme de simples formes verbales, ne correspondant pas à une pensée réelle . Si elles ne servaient qu’à rendre l’idée princip
Les principes mêmes de l’esthétique rationnelle, qui nous montrent la réelle beauté dans l’exacte adaptation de chaque chose à
fait une pure représentation. Elle les transporte en dehors du monde réel  ; et c’est dans ces conditions que nous en pouvon
à ce degré, est une sorte d’ivresse qui se paie. Elle décolore la vie réelle et en éloigne. Elle n’augmente pas tant notre bon
53 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »
it a pu être tentée et qu’elle peut se poursuivre. Cependant, quelque réels que soient ces progrès, il est incontestable que
hoses, ce n’est donc pas les classer dans telle ou telle catégorie du réel  ; c’est observer vis-à-vis d’eux une certaine att
te, on l’a accusée d’être trop large et de comprendre presque tout le réel . En effet, a-t-on dit, tout milieu physique exerc
tude vient simplement de ce que les uns et les autres sont des choses réelles . Car tout ce qui est réel a une nature définie qu
ue les uns et les autres sont des choses réelles. Car tout ce qui est réel a une nature définie qui s’impose, avec laquelle
sociaux, pour n’être pas matériels, ne laissent pas d’être des choses réelles qui comportent l’étude. Pour être arrivé à penser
en et du devoir qui expriment deux aspects différents, mais également réels , de la vie morale. Or il n’est peut-être pas de p
54 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385
ifficulté. — Deux sortes de lois. § I. Lois qui concernent les choses réelles . I. Premiers jugements généraux de l’enfant. — Mé
duelle de nos couples de caractères mentaux aux couples de caractères réels . — Nous croyons aujourd’hui que tout caractère gé
s composés mentaux, sortes de moules préalables auxquels les composés réels aient chance de se trouver conformes, sortes de m
odèles préalables auxquels nous ayons envie de conformer les composés réels . — Il nous reste une seconde recherche à faire. D
au nerf auditif sain sera suivie par la sensation de son. « La cause réelle est la série des conditions, l’ensemble des antéc
avons distingué deux sortes de caractères généraux. Les premiers sont réels , et les idées générales qui leur correspondent, p
ées par combinaison, ne sont que des cadres auxquels certaines choses réelles ont chance de s’ajuster : ils sont l’objet des sc
l’esprit qui les parcourt. § I. — Lois qui concernent les choses réelles I Ici, dans le premier chemin, notre poin
nt admis est non seulement possible, mais le seul possible et partant réel . Ce sont là des formules ; un exemple sera plus c
traction et graduellement ajustées aux caractères généraux des choses réelles , sont tenues de correspondre à leur objet. — Tout
entale ait ou même puisse avoir sa contrepartie dans les combinaisons réelles . On pourrait imaginer un état de choses dans lequ
ous inquiéter de ce que permettent ou interdisent les lois des choses réelles  ; nous supposons dans notre mobile l’indépendance
uniformes, indestructibles. Dans l’un sont inclus tous les événements réels , dans l’autre tous les corps réels. Si longue que
un sont inclus tous les événements réels, dans l’autre tous les corps réels . Si longue que soit une série d’événements réels,
autre tous les corps réels. Si longue que soit une série d’événements réels , par exemple la suite des changements arrivés dep
mation de notre système solaire, si vaste que soit un groupe de corps réels , par exemple l’assemblage de tous les systèmes st
x nombres imaginables, ce que la durée est par rapport aux événements réels ou imaginables, ce que l’espace est par rapport a
ments réels ou imaginables, ce que l’espace est par rapport aux corps réels ou imaginables, un réceptacle sans limites, où to
t ne pourraient jamais avoir de correspondantes effectives ; l’espace réel aurait une ou plusieurs courbures que notre espac
n imaginer une quatrième ; cela ne prouve pas que, dans le réceptacle réel , il n’y en ait pas une quatrième. Tout au rebours
puissances, et la vraie raison que nous avons pour refuser à l’espace réel la quatrième dimension est encore une analogie. D
ce réel la quatrième dimension est encore une analogie. Dans l’espacé réel , chaque dimension est influente. Placez des corps
homogènes exactement divisibles en portions égales, bref des données réelles conformes à nos constructions mentales. Pour le m
us ces cas, les propositions nécessaires s’appliquent, et les données réelles ont la soudure intrinsèque que Kant et Mill leur
55 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
sacrifier la compréhension à l’extension. Telle n’est pas la logique réelle de l’être animé ; ce dernier se préoccupe fort pe
attribuer une valeur objective à la brûlure, c’est être dans le monde réel , non dans un monde de sensations-fantômes, toutes
d’une réaction aperçue devient parle fait même un jugement ; le lien réel de la sensation à la réaction n’a besoin que de s
r avec conscience, c’est affirmer, c’est donner parle fait une valeur réelle à sa pensée, puisqu’on la réalise en mouvements e
uit l’état intellectuel. On peut, par le langage, mal traduire l’état réel de son intelligence, mais la croyance interne et
es motions corrélatives s’ensuivaient, l’affirmation de l’objet comme réel se traduirait en actes. Spinoza a donc parfaiteme
onscience, et qui donne à ma douleur un caractère plus pratique, plus réel , conséquemment aussi plus « vrai » qu’à une sensa
s mots particuliers acquièrent une sorte de généralité virtuelle, non réelle . En d’autres termes, chaque représentation que je
une espèce de vision imaginaire qui remplit les lacunes de la vision réelle . Cette vision peut même aller jusqu’à l’hallucina
ns ces cas maladifs, la vision idéale surpasse en intensité la vision réelle . De même pour l’abbé somnambule cité par Ernest B
ord de comprendre, puis de modifier à notre usage les forces du monde réel . Au lieu d’associer arbitrairement ses représenta
rêverie, l’imagination peut s’efforcer de reproduire les associations réelles des choses, les lois et les phénomènes réels de l
duire les associations réelles des choses, les lois et les phénomènes réels de l’univers. Elle est alors la science en action
du monde physique au monde moral. Enfin, quand il n’y pas de rapport réel , mais seulement un rapport plus ou moins conventi
a réalité. Mais cette infériorité de la représentation par rapport au réel crée aussi une supériorité : elle rend possible l
nd possible le monde des idées, qui n’est pas une pure copie du monde réel , mais un prolongement de la réalité dans la pensé
56 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
ur ce point particulier de notre sujet, plus d’instruction que la vie réelle . Peut-être même devrions-nous pousser la simplifi
ont le fil est aux mains de la Nécessité. Il n’y a donc pas de scène réelle , sérieuse, dramatique même, que la fantaisie ne p
e abstraite, cette fois générale et complète, des procédés de comédie réels et possibles. La vie se présente à nous comme une
e d’une série enfermée en elle-même, voilà les caractères extérieurs ( réels ou apparents, peu importe) qui distinguent le viv
l’un simplement possible, celui que les acteurs lui prêtent, l’autre réel , celui que le public lui donne. Nous apercevons l
l’autre réel, celui que le public lui donne. Nous apercevons le sens réel de la situation, parce qu’on a eu soin de nous en
x au jugement vrai ; nous oscillons entre le sens possible et le sens réel  ; et c’est ce balancement de notre esprit entre d
st une série d’événements tout idéale qu’il intercalera dans la série réelle , par exemple un passé qu’on voudrait cacher, et q
épétition, avec effets réversibles et pièces interchangeables. La vie réelle est un vaudeville dans l’exacte mesure où elle pr
n de le faire naître. Ainsi s’explique le vaudeville qui est à la vie réelle ce que le pantin articulé est à l’homme qui march
e certaine raideur naturelle des choses. Le fil qui le relie à la vie réelle est bien fragile. Ce n’est guère qu’un jeu, subor
ubtils. La plus générale de ces oppositions serait peut-être celle du réel à l’idéal, de ce qui est à ce qui devrait être. I
57 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »
ivement l’existence de Temps multiples, tous sur le même plan et tous réels . Que si, au contraire, on se place dans l’hypothè
emps multiples subsisteront, mais il n’y en aura jamais qu’un seul de réel , comme nous nous proposons de le démontrer : les
lui-même. De ceux-là seulement il peut garantir que ce sont des actes réels , des mouvements absolus. Déjà pour les mouvements
l n’y en aurait pas moins, toujours, quelque chose d’inébranlablement réel que la physique continuerait à résoudre en vibrat
t, comment mettre sur le même rang l’acte par lequel ces oscillations réelles , éléments d’une qualité et participant à ce qu’il
ra par exemple dans quelle mesure les Temps d’Einstein sont des Temps réels , et qui sera obligé pour cela de poster des obser
58 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
tails qui exprimeront l’action et les caractères, que tout ce qui est réel et vrai n’est pas à recevoir. Il ne faut prendre
r aussi exactement que possible l’allure et le ton d’une conversation réelle . Il y a beaucoup à en retrancher : il faut resser
ain, dans le dialogue qu’il compose, à l’imitation de la conversation réelle , ne garde que ces points brillants et fait abstra
ème à résoudre, délicat, s’il en fut, est de choisir dans le dialogue réel les mots expressifs, de les achever au besoin, et
inductive ou la forme déductive : prouver par l’expérience des faits réels , ou par les conséquences des principes évidents.
59 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
n’est pas aussi facile qu’on le pense de se rendre compte de la forme réelle et de la véritable couleur des choses. Ceux qui d
e fixité, une expression d’extase, comme s’il se détachait des objets réels et s’absorbait dans quelque vision intérieure. Po
ils n’existent pas de la même manière et au même degré que les objets réels . Ils ne sont que représentés. Voilà qui est singu
st qu’un leurre. Un tableau, une statue est sans doute une chose bien réelle , qui est là devant nous, et que nous voyons de no
technique du mot, c’est-à-dire le mélange en proportions variables du réel et du fictif, les données positives de la percept
tenant des tableaux de genre, représentant quelque anecdote de la vie réelle  : ainsi ce Meeting de Marie Bashkirtseff. Ce sont
os, que ces scènes peintes sur la toile n’étaient pas des événements réels auxquels nous assisterions, mais que tout cela ét
es ombres un peu vagues et lointaines, mais tels qu’on a dû les voir, réels , vivants, le geste précis, l’éclair du regard dan
issance d’aimer et de sentir. Dans la vie courante et pour les choses réelles , on ne voit pas qu’ils soient plus passionnés que
rtiste se suggère à lui-même dans le feu de la composition ? Ils sont réels , ils sont sincères, mais c’est dans l’imagination
e terrain, il se trouve que ces impressions chiffrées lui furent d’un réel secours4. » Nul doute qu’avec de l’exercice un pe
r, taillé en forme féminine sans doute, mais si différent de la femme réelle  ! Si vous faites disparaître ainsi, par un rappel
ement qu’à peine vous apercevrez-vous que le marbre porte une couleur réelle , et vous croirez alors, par une illusion inverse
effets obligés de perspective qui tromperaient le regard sur la forme réelle de l’objet décoré. Le vrai décorateur se contente
motifs divers que je puis sans invraisemblance me figurer en présence réelle sur sa surface ; mais l’illusion n’étant pas abso
prends un plaisir particulier à contempler cet objet étrange, à demi réel , à demi fictif, ce vase de vraie faïence où rampe
eu trouble ne distinguera plus nettement le monde imaginaire du monde réel , d’étranges changements vont se produire dans l’a
s, des figures diverses ; et ces figures, bien que cernées d’un trait réel , pour un peu nous sembleront tout idéales. Tels s
Où voyez-vous rien qui se meuve ? — Non, il n’y a pas de là mouvement réel  ; mais il y a un mouvement imaginaire, perceptibl
ement intense, que dans la figure qu’il trace il aperçoit en présence réelle l’objet représenté. Aussi jamais sa pointe ne por
it gardé de l’objet, la vision qu’il s’en était faite, que son aspect réel . Au cours même de l’exécution, cette vision s’est
e l’autre son modèle et sa copie et qui l’empêchait d’apercevoir leur réelle différence. Sans aller jusqu’à cette extrême biza
mprenons sans trop de peine, et qui, par conséquent, reposent sur une réelle correspondance de sensations. Les sensations visu
sombre et beau monument que Bartholomé a dédié aux morts. Les images réelles qu’il nous présente, par leur beauté sculpturale
tive. Elles nous donnent par leur contraste avec les images de la vie réelle l’impression du merveilleux ; elles nous mettent
uste. Sensibles à l’attrait du style figuré et comprenant qu’il a une réelle valeur esthétique, certains artistes s’y enfoncen
s dira-t-on ? À quoi bon ? L’artiste manque-t-il de sujets ? Le monde réel est là, source intarissable de beauté, qui doit a
que l’imagination d’un artiste peut faire subir à la forme des objets réels sont des profanations. Je ne parle même pas de ce
tinuer son œuvre et faire les choses comme elle les ferait. Sortir du réel , c’est en même temps sortir du vrai. Nous maintie
ussi le spectateur est-il déconcerté devant cette image d’objets très réels représentés sous un aspect tellement surnaturel q
avec la vie. On découvre à nouveau, avec un plaisir infini, le monde réel . C’est une crise de réalisme, crise salutaire don
rdre. S’il est un réalisme froid et indifférent, qui copie les choses réelles par impuissance à rien inventer, et les reflète p
me titre que l’art d’imitation. On n’invente ni par pénurie de sujets réels , ni par impuissance à imiter, ni par dédain de la
l prend plaisir à modifier et transfigurer, ce ne sont pas les objets réels  : c’est la simple représentation de ces objets. D
. Que cet effort de l’imagination pour transformer l’image des choses réelles soit aventureux ; qu’il expose l’artiste à tomber
tion a aussi une place. L’aptitude à inventer n’exclut pas le sens du réel . Dans les compositions du peintre ou du sculpteur
en jour du terrain. Ce qui fait actuellement sa valeur, c’est sa très réelle difficulté. Avec les procédés d’art dont nous dis
lée en bronze, cela ne nous inquiète guère. Quelle que soit la teinte réelle de la matière employée, comme elle est arbitraire
as choqué. Ces teintes paradoxales s’écartent trop franchement du ton réel pour faire l’effet de fausses notes. Nous compren
mbrables fils qui s’entrecroisent dans sa tête peut aller jusqu’à une réelle souffrance. Ce labeur et cette angoisse ne sont p
lastique un jeu. Et ce sera la pure fantaisie. Chapitre V. Dans le réel Nous nous sommes convaincus, en étudiant quel
eine d’être représentées. Entre les innombrables spécimens d’humanité réels ou possibles, l’artiste fait forcément un choix,
eurs de l’inconscient, mais toujours tout d’une pièce, comme un objet réel qui aurait son existence propre avant d’être aper
ctions, et voyons l’art idéaliste au travail, transformant les objets réels pour les amener à un degré plus élevé de perfecti
nstant comme à une position d’équilibre stable, et qui présentent une réelle valeur esthétique. Celui-ci vaudra par sa force,
strueux, mieux nous devrons comprendre qu’ils ne représentent rien de réel . Dans son dédain des apparences qui peuvent choqu
ffigies des rois divinisés une énorme taille. À défaut de la grandeur réelle on leur donnait au moins la grandeur relative. Pr
s ne sont que des pygmées. Cette exagération des dimensions est d’une réelle valeur d’art. Elle peut produire un effet grandio
ir si son œuvre doit être regardée comme l’image fantaisiste d’objets réels ou l’image réelle d’objets de fantaisie. Les pein
oit être regardée comme l’image fantaisiste d’objets réels ou l’image réelle d’objets de fantaisie. Les peintres et les sculpt
etit. Dans mainte composition décorative l’artiste figure en présence réelle , sur quelque objet reproduit dans ses dimensions
’une voix grêle d’oiseau de mer un appel dans la rafale. La dimension réelle des figures est médiocre. Quelle sera leur grande
tif qu’elle s’efforce de rendre aussi différent que possible du monde réel . Certaines figures fantastiques seront obtenues p
ation méthodique de la forme humaine qui appuie sur ses imperfections réelles en les exagérant, a sa très réelle valeur esthéti
qui appuie sur ses imperfections réelles en les exagérant, a sa très réelle valeur esthétique. Mais il n’en faut pas abuser,
e la muraille qu’elles décorent, étalées sur une table comme un objet réel , ce serait à frémir. Ce n’est donc pas ainsi qu’i
que lorsqu’on y croit à demi. Il faut qu’il ne semble ni tout à fait réel , ni tout à fait inventé, mais qu’il flotte dans u
re, à exprimer quelque idée d’ordre moral ; avant d’être pris au sens réel et regardés vraiment comme des monstres, ils ont
e pures représentations que nous faisons à volonté semblable au monde réel  ; ou différent et plus beau encore ; incruster da
s transfigure, telle est, dans sa multiplicité apparente et son unité réelle , la fonction de l’artiste. N’est-elle pas bien be
60 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
ui n’ignore pas que la plupart des gens courent vite aux conséquences réelles ou présumées d’une doctrine pour la juger, nous p
nité, ce serait assurément considérer l’existence de Dieu comme aussi réelle que la mienne ; ce serait faire ce qu’au fond on
nt la mémoire, constitue aussi le moi. « Qu’il y ait quelque chose de réel dans ce lien, dit-il en concluant, réel comme les
 Qu’il y ait quelque chose de réel dans ce lien, dit-il en concluant, réel comme les sensations elles-mêmes, et que ce ne so
i, — à mon propre esprit, — une réalité différente de cette existence réelle comme possibilité permanente, qui est la seule qu
61 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
. Il s’agirait en réalité d’un trouble plus général. La « fonction du réel  » se trouvant affaiblie, le sujet n’arriverait pa
e imaginée, il y aurait évocation confuse ou incomplète d’un souvenir réel  30. Cette explication peut être acceptée dans les
cipe . nous croyons que la fausse reconnaissance implique l’existence réelle , dans la conscience, de deux images, dont l’une e
ce dernier sentiment est sans doute inséparablement lié à un souvenir réel , celui de la personne ou d’une autre qui lui ress
re si originale : le sujet, dérouté par ce qu’il y a d’incomplètement réel et par conséquent d’incomplètement actuel dans sa
rcevons et agissons. Nous verrous alors en même temps notre existence réelle et son image virtuelle, l’objet d’un côté et le r
conformément à ce que la situation réclame, un moi inséré dans la vie réelle et s’adaptant à elle par un libre effort de sa vo
s avons de notre liberté et s’insère tout naturellement dans le monde réel  ; la seconde nous fait croire que nous répétons u
quelque chose du même genre. C’est un dédoublement plutôt virtuel que réel . On agit et pourtant on « est agi ». On sent qu’o
puisque la connaissance illusoire est l’imitation d’une connaissance réelle , et que le phénomène auquel nous avons affaire n’
pprendre, n’étant que le double de la perception. Nous tenons l’objet réel  : que ferions-nous de l’image virtuelle ? Autant
cours du mouvement de la phrase. Elle ne fait plus corps avec la vie réelle . Cherchant, parmi nos expériences passées, celle
62 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
irmation de soi. satisfaction de soi. — Moi actuel et moi futur ; moi réel et moi idéal. Action du moi idéal. — 2. Le moi so
uvement, comme elle réalise la conscience : des deux côtés, c’est une réelle continuité ; seulement, dans la conscience, les p
cient veut se plaire à lui-même : dès qu’il a le sentiment de son moi réel , il conçoit une sorte de moi idéal qu’il veut réa
nes logiques, tandis qu’elles deviennent des éléments et des facteurs réels de ma volonté par leur pénétration dans mon moi.
issons par penser invinciblement notre être sous la forme de l’unité. Réelle ou illusoire, l’idée du moi est pour nous nécessa
atome spirituel, insécable et inviolable, plus il accroîtra sa force réelle , plus il se rapprochera en fait de cet idéal qu’i
63 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
otre plaisir. Il y a donc des faits intérieurs et non sensibles aussi réels que des faits extérieurs et sensibles. Il y a don
uire et se contrôler. Ainsi la psychologie est utile. Elle a un objet réel . Elle a un instrument véridique. Elle est capable
ccordent pour conclure que la beauté est un développement apparent ou réel , lequel, étant conçu par nous, passe en nous.
d’une idée ; que bien loin d’être une chose distincte et une personne réelle , il n’est que la qualité périssable d’une idée pé
distingué ces facultés des faits, et vous les avez changées en choses réelles , forces actives attachées autour de la substance,
s de notre cerveau, lesquels correspondent ordinairement à des objets réels . Le maître de philosophie de M. Jourdain ne disai
core, malgré vous, la renfermer dans l’étude des faits, seules choses réelles , à l’exemple des sciences physiques. Ce n’est pas
64 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
mite indivisible qui séparerait le passé de l’avenir. Mais le présent réel , concret, vécu, celui dont je parle quand je parl
conscience ne serait pas synonyme d’existence mais seulement d’action réelle ou d’efficacité immédiate, et l’extension de ce t
’elle possède en fait, et que, dans le domaine de la conscience, tout réel est actuel. Mais rendez à la conscience son vérit
ption, au contraire, dans notre vie intérieure, cela seul nous semble réel qui commence avec le moment présent ; le reste es
tions assurent à chacun des états psychologiques passés une existence réelle , quoique inconsciente. Mais nous sommes si habitu
tués à renverser, pour le plus grand avantage de la pratique, l’ordre réel des choses, nous subissons à un tel degré l’obses
r, pour la plus grande commodité de la vie pratique, la continuité du réel . L’association n’est donc pas le fait primitif ;
écues ; d’autres nous choquent ou ne nous donnent pas l’impression du réel , parce que nous y sentons l’effet d’un rapprochem
ou par contiguïté. Au contraire, plus nous nous détachons de l’action réelle ou possible, plus l’association par contiguïté te
se détendent ou se gâtent entre sensations et mouvements, le sens du réel s’affaiblit ou disparaît 89. Il y aurait d’ailleu
ices, affaiblissant ou abolissant ce que nous avons appelé le sens du réel , il en est d’autres qui se traduisent par une dim
les souvenirs seront moins lestés, moins solidement orientés vers le réel , d’où une rupture véritable de l’équilibre mental
ibuant ainsi au corps l’unique fonction d’orienter la mémoire vers le réel et de la relier au présent, considérerait cette m
65 (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105
isie ainsi comprise peut servir d’interprète aux impressions les plus réelles , tandis que l’imagination dans le sens d’imaginai
er une sorte de nature conventionnelle, en lieu et place de la nature réelle . Les autres se piquent, au contraire, de la suivr
s, d’actions impossibles, il est nécessaire de peindre des sentiments réels , des mœurs que chacun est à même d’observer, l’au
étudier attentivement l’enchaînement des faits, de peindre des objets réels , et là est la difficulté de l’art moderne. En fai
qu’on ne peut reproduire sous peine de fatiguer le lecteur. Un drame réel ne commence pas par une action saillante ; quelqu
es scènes domestiques et une œuvre que l’artiste intitule : Allégorie réelle . D’un coup d’œil, il est permis de suivre les pro
me, qui les éteint et les annihile : aussi la critique n’a-t-elle une réelle importance que dans les mains d’illustres créateu
tenter de sortir cette fois du domaine de la réalité pure : allégorie réelle , dit-il dans son catalogue. Voilà deux mots qui j
re, mais que la grammaire n’adopte pas. Une allégorie ne saurait être réelle , pas plus qu’une réalité ne peut devenir allégori
înée à Ornans, grand tableau d’intérieur de famille, obtint un succès réel sans trop de contestations. Il en est toujours ai
J’ai un peu critiqué l’Atelier du peintre, quoiqu’il y ait un progrès réel dans la manière de Courbet : il gagnera sans dout
n système de peinture qui consiste à exalter et à outrer un des côtés réels de la nature, je parle de la matière, au détrimen
la nature, je parle de la matière, au détriment d’un autre non moins réel , qui est l’esprit. Le peintre a donc grandement r
s, la nature se suffit à elle-même, parce que la nature vit d’une vie réelle  ; mais cette vie, qui nous intéresse, n’existe pl
me, qui les éteint et les annihile : aussi la critique n’a-t-elle une réelle importance que dans les mains d’illustres créateu
lier du peintre est le dernier coup de canon de M. Courbet. Allégorie réelle , telle est la qualification que le peintre réalis
la qualification que le peintre réaliste donne à son œuvre. Allégorie réelle , voilà encore un mot que, sans doute, on n’est pa
e-réalisme. L’ennui qu’il éprouve est trop bien peint pour n’être pas réel . On a pitié de sa peine, et on voudrait aider le
iment d’une grande fidélité envers la nature, accompagné d’une morale réelle , telle est la trame esthétique sur laquelle repos
oilà l’analyste et le penseur par excellence. L’exploration de la vie réelle et l’initiation à ses mystères a été faite par lu
eproduit dans toute leur sécheresse glaciale les événements de la rie réelle , il n’en voit encore qu’une partie et la moins di
utier qui a inventé cette distinction superbe qu’une rose étant aussi réelle qu’un chou, on a parfaitement le droit de préfére
s la mesure du talent des artistes, l’art aspire à vivre de notre vie réelle , à revêtir nos costumes et nos passions réels, à
e à vivre de notre vie réelle, à revêtir nos costumes et nos passions réels , à se mettre, en un mot, à l’unisson des pulsatio
os passions réels, à se mettre, en un mot, à l’unisson des pulsations réelles de notre cœur. Et sans aller courir si loin, n’av
 Courbet ne voudrait pas passer pour un utopiste ; mais son allégorie réelle ressemble furieusement à « l’Épître secrète adres
66 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
hique. Cercle vicieux apparent de la méthode proposée. Cercle vicieux réel de la méthode inverse Au cours de notre premie
Une fois ce principe admis, l’intelligence devient aussi vaste que le réel , car il est incontestable que ce qu’il y a de géo
z elle. Le cercle vicieux n’est donc qu’apparent. Il est au contraire réel , croyons-nous, avec toute autre manière de philos
es aux faits et relatives aux lignes qu’on a suivies pour découper le réel en faits distincts. On ne peut pas décrire l’aspe
ligence pour dépasser l’intelligence, on tournera dans un cercle bien réel , celui qui consiste à retrouver laborieusement, e
ela seul qu’on abandonnait toute l’expérience à la science et tout le réel à l’entendement pur. Commençons, au contraire, pa
de l’intelligence que les faits qui se répètent. Or, sur les moments réels de la durée réelle l’intelligence trouve sans dou
que les faits qui se répètent. Or, sur les moments réels de la durée réelle l’intelligence trouve sans doute prise après coup
tence faite d’un présent qui recommencerait sans cesse, plus de durée réelle , rien que de l’instantané qui meurt et renaît ind
autres, nous construisons une science suffisamment représentative du réel . Il est incontestable que, s’il n’y a pas de syst
s que les parties ont entre elles, puisque la même indivision du tout réel continue à planer sur la multiplicité croissante
faut en appeler au bon sens, c’est-à-dire à l’expérience continue du réel , pour infléchir les conséquences déduites et les
l’étonnement, c’est la création sans cesse renouvelée que le tout du réel , indivisé, accomplit en avançant, car aucune comp
e l’analyse physico-chimique découvre sont des causes et des éléments réels , sans doute, pour les faits de destruction organi
les lois de l’univers physique exprimeraient des rapports de parenté réelle entre des genres réels. On sait quelle physique s
hysique exprimeraient des rapports de parenté réelle entre des genres réels . On sait quelle physique sortit de là, et comment
ossibilité d’une science une et définitive, embrassant la totalité du réel et coïncidant avec l’absolu, les anciens durent s
alors désordre l’absence de cet ordre. Au fond, tout ce qu’il y a de réel , de perçu et même de conçu dans cette absence de
e deux. Cette longue analyse était nécessaire pour montrer comment le réel pourrait passer de la tension à l’extension et de
rs sur la matière et qui n’y arrive qu’en pratiquant, dans le flux du réel , des coupes instantanées dont chacune devient, da
le est coextensive à la frange d’action possible qui entoure l’action réelle  : conscience est synonyme d’invention et de liber
hain chapitre, une philosophie qui méconnaît la fonction et la portée réelles de l’intelligence. 80. Bastian, Le cerveau, Par
67 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
, que Wagner a nommé « la conversation idéale », le langage ordinaire réel , mais condensé, affiné, abstrait, quintescencié,
imagination, faire naître en lui une joie vraie dans un attristement réel , grâce à l’entraînement de la spiritualité et des
e qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie appelée réelle , parce qu’on ne peut recréer, dans la vie supérie
à nouveau leur perception des choses. Naît un sens du possible et du réel , à travers lequel, désormais, doit être créée la
ire vivre des faits surnaturels ou prodigieux.19 Et comme le sens du réel et du possible va toujours s’affinant, l’art doit
ténuation de tout intermédiaire. Nous avons le besoin, pour concevoir réelle la vie de l’art, de ce qu’entre elle et nous rien
rt recréée sur un théâtre, d’autres qui, impuissants déjà à concevoir réels des faits surnaturels, cherchent l’illusion de la
sion de lavis dans les romans d’actions et d’aventures ; leur sens du réel est trop subtil pour reconstituer des prodiges, p
les sensations neuves, n’avaient guère pu encore se faire un sens du réel  : toutes les sensations leur paraissaient possibl
ns recréent une vie plus naturelle, d’événements plus simples et plus réels . Après lui c’est Flaubert, c’est MM. de Goncourt
er, nu dessus de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie
éation artistique de sensations non ordinairement perçues dans la vie réelle . C’est une vie tout sensible et matérielle qu’il
alité vulgaire qu’il ne perçoit plus. Il enfante les images, toujours réelles et magnifiques, d’âmes harmonieuses : il recrée l
odifier sans cesse ses visions. Une difficulté en résulte à concevoir réelles ces vies qui paraissent, s’effacent, reparaissent
68 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
ir et de connaître ne sont peut-être pas tous les moyens de connaître réels  ; la science même met en suspicion la valeur obje
conditions, et en supposant que quelque chose est encore possible ou réel en dehors de ces conditions, en dehors même de to
ible. — Nous croyons tous, disent-ils, à l’objectivité, à l’existence réelle du monde extérieur ; nous avons donc une conscien
e le voulait Platon, qui est pour nous le type et la mesure de l’être réel . » C’est cette idée qui est, et qui seule peut êt
qui pourtant ne répondent pas, comme le croyait Platon, à des objets réels . — Il est bien vrai, peut-on répondre à Platon et
es, tenant à l’imperfection même de notre vue, qui n’aperçoit pas les réelles sinuosités d’une ligne droite ou d’un cercle, ni
le), le noumène inconnaissable et cependant connu comme éternellement réel  ! Comment admettre que cette notion à formes chan
69 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
ébrales. Créer, c’est savoir être à la fois subtil comme la pensée et réel comme la vie. La vie, au fond, n’est qu’un degré
l pour être et purement simplement vrai. Ni dans l’art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure question de sensation et
maine de la fiction. Peu à peu l’art prend pour lui le pas sur la vie réelle  ; toutes les fois qu’il est ému, il rapporte son
ntiment élevé, c’est que ce sentiment leur apparaît en eux-mêmes plus réel tous les autres faits secondaires que de leur exi
andes individualités de la cité de l’art, sont à la fois profondément réels et cependant symboliques. C’est à la réunion de c
ature ; pourquoi ? Parce que ce ne sont que des fragments détachés du réel qui n’ont rien de symbolique, qui ne sont pas l’e
personnages créés par Shakespeare sont symboliques en même temps que réels  ; plus d’un même, comme Hamlet, est surtout symbo
70 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326
gue et du rhythme, tous les mélanges de l’individuel et du social, du réel , du mythique et du prophétique ; c’est comme une
rculer dans le tout avec art, mais sans masquer jamais les événements réels et les situations historiques. Il faudrait, en un
fondé dans la composition de son poëme, avant d’en venir aux beautés réelles et d’un ordre supérieur que j’aurai à signaler en
Le désordre des assonances dans l’ode de Malherbe convient au trouble réel de la poésie lyrique ; mais le vers épique doit a
rlemagne ou Siegfrid, Bounaberdi et le peuple fait homme, le Napoléon réel , vivant, qu’on a vu, qu’ont connu et admiré ceux
par voie claire et directe, du moins à la longue par mille sensations réelles et continues, comme il arriverait à la vue des ru
71 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »
, dont il faut défalquer un capital de 12 359 livres pour les charges réelles  ; elle rapporte net par an 3 140 livres, et vaut
donné au Châtelet, le 29 avril 1702, « connaît de toutes les matières réelles et personnelles, civiles et criminelles, même des
s ce sergent ne paye aucun fermage ni loyer. 4° Taille personnelle et réelle . En Bourbonnais, jadis la taille était serve et l
Hodes de Sully, ayant donné une charte, renonça à ce droit de taille réelle et personnelle moyennant un droit de bourgeoisie
es. Note 3. Livre premier, chapitre III, III. Différence du revenu réel et du revenu nominal des dignitéset bénéfices ecc
s qui pourront montrer l’écart des chiffres officiels et des chiffres réels  : 1° Dans l’Almanach Royal, l’évêché de Troyes es
72 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
châtiment. Fascinants et durs récits, sans cesse le fantastique et le réel mêlés se pénétrent de plausibilité et se saturent
t l’étonnante nouveauté de l’art de Dostoïewski. Cet homme connaît le réel  ; certaines de ses observations, celle par exempl
éveloppement et ses réactions aux influences de la vie. Ici encore le réel exact et complet, bien qu’il ait montré pouvoir e
lliage aussi surprenant que celui, dans son art, du fantastique et du réel , en ses personnages il étudie à la fois, comme un
lixité dissertante, poussée ici encore à une exubérance qui altère le réel par excès. Comment exprimer cependant la perfecti
observées, car les sens seuls apprennent peu de chose en psychologie réelle , mais imaginées, et imaginées à l’image de leur a
73 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
pour un milieu homogène. Il ne paraît pas avoir remarqué que la durée réelle se compose de moments intérieurs les uns aux autr
; et comme il avait confondu la durée avec l’espace, il fit de ce moi réel et libre, qui est en effet étranger à l’espace, u
ue de la raison pure aboutit. Mais au lieu d’en conclure que la durée réelle est hétérogène, ce qui, en éclaircissant cette se
chir qu’on ne le suppose. Car si, par hasard, les moments de la durée réelle , aperçus par une conscience attentive, se pénétra
dans leur multiplicité, toute qualitative, des phases de notre durée réelle et concrète, de la durée hétérogène, de la durée
74 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
ne hallucination ? Voulez-vous dire simplement que le même objet, non réel dans l’hallucination, est réel dans la perception
dire simplement que le même objet, non réel dans l’hallucination, est réel dans la perception ? C’est ce qui est trop éviden
mment savez-vous que dans un cas l’idée correspond à quelque chose de réel , et dans l’autre, non ? La perception sera donc n
s ce qu’elle a de plus exclusif et de plus étroit, car la seule chose réelle et certaine pour le condillacien, c’est la sensat
mpossible de deviner. Que dit en effet M. Taine ? Qu’il n’y a rien de réel que le phénomène, que le commencement de toute sc
système de Hegel, l’extérieur n’est que le symbole de l’intérieur, le réel de l’idéal. Dans le système de M. Taine, tout est
au rebours, le dedans vient du dehors, l’idéal n’est que le revers du réel  ; enfin, comme disait Cabanis, le moral n’est que
la raison supérieure aux sens, l’intelligible au sensible, l’idéal au réel , les principes aux faits. L’hégélianisme ne se ra
lien des sciences absolues ; mais les sciences absolues n’ont pas le réel pour objet. Il est l’absolu lui-même ; mais rien
abstractions pour des réalités, des causes nominales pour des causes réelles . Qu’est-ce, je vous prie, que l’instinct de la na
u platonisme et au spiritualisme ; mais cette doctrine d’un idéal non réel ne me paraît pas un moyen terme satisfaisant, c’e
, des viandes solides ou savoureuses, aux prix desquelles les viandes réelles ne sont que de pures apparences. Il peut dire enc
t non dans la réalité. La réalité est indigne de lui. Tout ce qui est réel est imparfait. L’existence elle-même à rencontre
ître que le monde est Dieu, et que de l’autre vous n’admettez rien de réel en dehors du monde ! — M. Vacherot proteste énerg
ères. Je conçois que l’on dise : Il faut à la vertu un type vivant et réel , Jésus-Christ suivant les chrétiens, Dieu suivant
re infini, et la théodicée l’être parfait. La métaphysique a un objet réel , la théorie un objet idéal. La métaphysique a pou
e de cette distinction en affirmant que l’une de ces idées a un objet réel , et que l’autre n’en a pas, en faisant de celle-c
parfait ne peut exister par cette raison que l’idéal ne peut pas être réel  ; mais la question est précisément de savoir si l
ux après tout que ne pas être. Je vois bien, à la vérité, que le seul réel que je connaisse, le réel qui tombe sous mes sens
tre. Je vois bien, à la vérité, que le seul réel que je connaisse, le réel qui tombe sous mes sens, qui est en contact avec
poir et à toute pensée de se distinguer des écoles empiriques, car le réel , sévèrement étudié, sera toujours une règle d’act
de avec le monde, soit qu’on l’en sépare, qu’on lui prête une étendue réelle ou une étendue d’action et de puissance, est imme
’infini d’espace et de temps (soit qu’on l’entende comme une présence réelle dans l’espace et dans le temps, ou comme une prés
75 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »
gique et du langage, précisément parce qu’on en aura éliminé le temps réel . Mais quant à la vie psychologique, telle qu’elle
u’elle se fraye d’avance, par la perception, dans l’enchevêtrement du réel , l’individualité du corps se résorbe dans l’unive
ui exercera cette action, le corps qui, avant d’accomplir des actions réelles , projette déjà sur la matière le dessin de ses ac
, la corps qui n’a qu’à braquer ses organes sensoriels sur le flux du réel pour le faire cristalliser en formes définies et
rence capitale qui sépare le temps concret, le long duquel un système réel se développe, et le temps abstrait qui intervient
présent instantané qui se renouvelle sans cesse, jamais dans la durée réelle , concrète, où le passé fait corps avec le présent
r instantané. Ce qui coulera dans l’intervalle, c’est-à-dire le temps réel , ne compte pas et ne peut pas entrer dans le calc
actéristique de la vie ? L’évolution, elle, implique une continuation réelle du passé par le présent, une durée qui est un tra
ux que le transformisme nous présente comme des rapports de filiation réelle entre des individus vivants, — soit enfin dans qu
rtificiellement isolables dans le tout de l’univers, ou celui du tout réel  ? Le tout réel pourrait bien être, disions-nous,
isolables dans le tout de l’univers, ou celui du tout réel ? Le tout réel pourrait bien être, disions-nous, une continuité
ficielle de l’aspect extérieur du protoplasme, doit-on y attacher une réelle importance théorique, alors qu’on n’est pas encor
ien. Le mécanisme radical implique une métaphysique où la totalité du réel est posée en bloc, dans l’éternité, et où la duré
pourquoi ils s’accordent encore à faire table rase du temps. La durée réelle est celle qui mord sur les choses et qui y laisse
ent et solidifie tout ce qu’elle touche. Nous ne pensons pas le temps réel . Mais nous le vivons, parce que la vie déborde l’
action sur les choses, action tout entière localisée à la surface du réel , on peut présumer qu’elle ne s’exerce plus simple
nflit des systèmes, l’impossibilité de faire entrer définitivement le réel dans ces vêtements de confection que sont nos con
es choses. Platon fut le premier à ériger en théorie que connaître le réel consiste à lui trouver son Idée, c’est-à-dire à l
res les uns des autres. Alors seulement nous pressentirions la nature réelle du mouvement évolutif ; encore ne ferions-nous qu
Mais ni dans un cas ni dans l’autre nous n’atteindrions le processus réel , car il n’y a pas eu de carreaux assemblés. C’est
taires, qui ont organisé les parties, seront censés être les éléments réels du travail qui a organisé le tout. Voilà le point
Il ne saurait être partiel, parce que, encore une fois, le processus réel qui lui donne naissance n’a pas de parties. C’est
re que, dans le domaine de la vie, les éléments n’ont pas d’existence réelle et séparée. Ce sont des vues multiples de l’espri
76 (1923) Paul Valéry
mé, je pensais moins l’étudier en lui-même qu’en fonction de cet être réel , de cette idée dynamique qu’est la littérature fr
tous les Valérys possibles, néanmoins le Valéry de hasard, le Valéry réel , Valéry in the flesh , est un Valéry artiste. « 
où la détente de l’esprit excité se dépense à vaincre des résistances réelles . » Ces résistances le poète ne les trouve pas hor
lèmes techniques, problèmes d’une action sur la matière, soit matière réelle , soit matière inventée. De là l’importance du cor
e réalité efficace, que mécanicienne. Mais au-delà de la mécanique du réel il y a la mécanique du possible ; au-delà de la p
truire. » Construire un navire, et partir ! Dans Eupalinos le Socrate réel , le philosophe, n’existe que parce qu’il a abando
ler leur grandeur que le reflet de leur œuvre sur eux : de leur œuvre réelle et non de leur œuvre possible, puisqu’il nous est
s de rêve (car la destinée a rempli de pensées plus ordinaires sa vie réelle ) d’une technique pure comme il y a une mécanique
nature de vérité formelle plus vraie que ne l’est la nature de vérité réelle représentée par la matière des choses qui sont di
constitue une masse indifférenciée où tout est possible, où tout est réel . « La pensée, par sa nature, manque de style. » L
crit est tenu à d’autres préoccupations que celles du style pur. « Le réel d’un discours, dit Valéry, c’est après tout cette
ns à tort comme détails et accidents. » Jusqu’à un certain point ! Le réel du discours c’est encore la raison raisonnante et
la rédaction, à cette difficulté de principe la figure d’une facilité réelle . Salut ! encore endormies A nos sourires jumeaux
monde, il est passé à sa pulpe sensuelle, à son fruit. C’est le vers réel , musical, rapport dans le langage de l’esprit, ma
e. Mais en renversant le point de vue, ce faire peut être dit le seul réel , le corps, le présent, étant du fait. « Pourquoi
d l’on dispose du mouvement et de la mesure, qui sont ce qu’il y a de réel dans le monde ? » La danseuse est « l’acte pur de
uvement qui crée la substance poétique avec l’absence de la substance réelle . C’est par tout autre chose qu’une source que le
ce, ils représentent un plus, et ce plus, comme en algèbre, est aussi réel que les éléments avec lesquels il forme binôme. C
stractions — et vision idéale que limite, fragmente, abolit la vision réelle . Mais cela ne peut se dire en prose sans tomber d
é dynamique d’un être de mouvement ; aucun mouvement des bras n’étant réel , tous sont possibles, et le foyer vivant de la st
ais en moi, en tant que mes doutes et mes contradictions. » Le Valéry réel qui a passé, qui a réussi, qui a trouvé son corps
eux états distincts ; et le vers de Monime ne fait que révéler un feu réel , senti par Monime elle-même comme une chaleur phy
écrivains est à la critique ce que le monde des personnages de la vie réelle est au romancier. Elle ne doit pas craindre de le
77 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »
est venu en accabler à son tour l’impie, l’effrontée Tarpéia.  L’idée réelle de Lélia, avons-nous dit, est l’impuissance d’aim
foi de leur cœur.  Comme la donnée première de Lélia est tout à fait réelle et a ses analogues dans la société où nous vivons
vent des Camaldules, et pourtant la fantaisie continue. Ce mélange de réel et d’impossible, qui était presque inévitable dan
e à ce genre. L’auteur, nous l’espérons, reviendra au roman de la vie réelle , comme Indiana et Valentinel’ont posé ; mais il y
78 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354
apere manu) se firent d’abord verâ manu, c’est-à-dire, avec une force réelle . La force est un mot abstrait, la main est chose
outes les nations elle a signifié la puissance 109. Cette mancipation réelle n’est autre que l’occupation, source naturelle de
ct poétique que leur avait donné la nature, durent imiter cette force réelle par laquelle ils avaient auparavant défendu leurs
s emblèmes propres aux familles étaient, si je puis le dire, des noms réels , antérieurs à l’usage des langues vulgaires. Le s
79 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
onformité des faits qu’ils racontent avec les faits communs de la vie réelle , et même avec les faits particuliers de l’histoir
profond et original, il est du moins observateur attentif des effets réels de la vie morale ; par là il est homme du xviie
moins amère et plus riante. Lesage n’est pas de ceux que la vision du réel oppresse. Il voit nombre de coquins, de fripons,
la dernière partie du roman, Lesage ne dépasse pas le possible et le réel  : on ne saurait dire que Gil Blas soit un idéal ;
rtout, répondent mieux que celle de Gil Blas aux conditions de la vie réelle , et par conséquent à celles du roman réaliste. La
oc, frère de Manon, qui s’en fait l’exploiteur : nous aurons ce roman réel plutôt que réaliste, pathétique sans déclamation,
80 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
deux sortes de mérite, qu’on me pardonne cette expression, un mérite réel et un mérite de comparaison. Le mérite réel consi
tte expression, un mérite réel et un mérite de comparaison. Le mérite réel consiste à plaire et à toucher. Le mérite de comp
que ce qu’ils ont fait. Les contemporains jugent très-bien du mérite réel d’un ouvrage, mais ils sont sujets à se tromper q
81 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
dire que nous devions nier, par là même, toute espèce de distinction réelle entre les hommes ? L’idée de l’égalité des hommes
é des facultés juridiques, n’est pas proclamer l’égalité des facultés réelles . Reconnaître aux individus mêmes droits n’est pas
ressemblances, — leur reconnaissant par suite, non les mêmes facultés réelles , mais les mêmes droits, — et réclamant enfin qu’à
82 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
tendait par le principe de continuité. Ce qui est vrai d’une quantité réelle , disait Poncelet, doit l’être d’une quantité imag
imaginaire ; ce qui est vrai de l’hyperbole dont les asymptotes sont réelles , doit donc être vrai de l’ellipse dont les asympt
que l’intuition vous a fait connaître ; ou bien encore que tel objet réel et concret dont vous croyiez reconnaître immédiat
é expérimentale. L’expérience seule peut nous apprendre que tel objet réel et concret répond ou ne répond pas à telle défini
les d’inventer ? Non, notre distinction correspond à quelque chose de réel . J’ai dit plus haut qu’il y a plusieurs espèces d
83 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »
ts du récit sera bien loin d’éveiller dans mon intelligence une image réelle aussi précise et aussi riche que celle qui naîtra
à vérifier le contenu, qui ne deviendront jamais pour lui des images réelles , et qu’il lui faudra accepter par un acte de foi.
c la même force, avec laquelle elle propage les vérités. Si une image réelle emporte avec elle la certitude de son objet, il n
ù se confondent — transformées par un apprêt dialectique — des images réelles en nombre souvent considérable, celles-ci sont to
84 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
e, fuit bien loin devant un tel rire. Elle voltige au-dessus du monde réel , et glisse, sans jamais s’y abattre, sur nos misè
et tous ces incidents minutieux, importuns, qui entravent dans la vie réelle le cours des grands événements, afin de concentre
endante en face d’elles ; elle voltige d’objet en objet dans le monde réel et dans tous les mondes imaginaires, sans se pose
l’on me la vante comme une imitatrice beaucoup plus exacte de la vie réelle , oh n’aura pas besoin de longs développements, ca
remière comédie des Grecs, ce n’est pas l’introduction de personnages réels sur la scène. Ce n’est pas non plus l’esprit tout
lle faite aux poètes par le gouvernement d’introduire des personnages réels sur la scène, l’installation même de la Muse au f
ie a jamais pu renoncer absolument à corriger les mœurs ?), mais plus réelle dans cette farce vraiment assez gaie que dans auc
omédie, quel prosaïsme partout ! Prosaïques par l’imitation de la vie réelle , elles le sont aussi par le but pratique, positif
dole mystique de je ne sais quel culte superstitieux devienne l’objet réel d’une admiration tempérée ? Je serai pour Molière
llent Harpagon ; mais Harpagon n’est qu’une abstraction, car un avare réel ne saurait être tous ces gens-là87. La manie d’en
apital des tragiques français ; il met sur la scène non des individus réels , mais des abstractions personnifiées. Passons aux
tique, et sont fondés uniquement sur cette froide imitation de la vie réelle , qui ne peut jamais satisfaire les besoins de l’i
n : il faut qu’elle soit vraisemblable, c’est-à-dire qu’elle paraisse réelle . — Septième leçon. 41. Aussitôt qu’on abando
aux fictions idéals de l’imagination l’imitation prosaïque de la vie réelle , ce n’est plus le génie et le sentiment des arts
85 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
noncer à tous que le monde perçu par les yeux du corps est sans doute réel , mais qu’il y a autre chose, et que ce West pas s
perçu ou qui pourrait l’être. Il est donc donné dans une expérience, réelle ou possible. Libre à vous de construire l’idée d’
en ce qu’il serait inaccessible à notre expérience et pourtant aussi réel qu’eux ? Je l’admets un instant, encore qu’une af
nte une propriété ou un état stable cueilli le long d’un devenir : le réel est mouvant, ou plutôt mouvement, et nous ne perc
e percevons que des continuités de changement ; mais pour agir sur le réel , et en particulier pour mener à bien le travail d
que des instantanés pris sur le changement, deviennent à nos yeux le réel et l’essentiel, justement parce qu’ils sont ce qu
ité d’intuition qui s’expliquerait le plus simplement par l’existence réelle de l’Être avec lequel ils se croient en communica
éjà faites, des mots déjà existants, enfin des découpures sociales du réel . Tout le long du chemin, il la sentira s’explicit
s profondes et durables des nôtres : comptons-nous comme des douleurs réelles celles que nous avons éprouvées en rêve ? Chez l’
ut », si l’on prétend désigner par ce mot non seulement l’ensemble du réel , mais encore l’ensemble du possible ? Je me repré
de l’âme ainsi définie ? Et comment les problèmes relatifs à une âme réelle , à son origine réelle, à sa destinée réelle, pour
e ? Et comment les problèmes relatifs à une âme réelle, à son origine réelle , à sa destinée réelle, pourraient-ils être résolu
blèmes relatifs à une âme réelle, à son origine réelle, à sa destinée réelle , pourraient-ils être résolus selon la réalité, ou
ellement le sens du mot que la société a inscrit sur une découpure du réel pratiquée pour la commodité de la conversation ?
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brandenburg, Albert-Jacques (1878-1934) »
M. Albert Brandenburg est un très jeune poète, et son Euphorion a de réelles qualités de lyrisme. Encore que le poème soit par
gulier est devenu si facilement beau, il est difficile de juger de la réelle valeur des poèmes de M. Brandenbourg et de présum
87 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
nnus de poésie délicate et rafraîchissante. Ce qui fait l’originalité réelle de M. Gabriel Sarrazin, c’est qu’il est, en Franc
ssi prodigieusement riche que celle de Victor Hugo, puisse épuiser le Réel . Il est incontestable qu’il y a chez tous les hom
quelques esprits aventureux, quelques poètes vraiment visionnaires du Réel , synthétisant les données de la science et les dé
recommande de dépasser le pur concept, et de chercher à atteindre le réel par l’intuition, et de même qu’une refonte des co
faire illusion longtemps, aujourd’hui moins que jamais, sur la valeur réelle d’une œuvre d’art. Un histrion grimé peut duper u
sciences, c’est-à-dire des systèmes de représentations symboliques du réel , qui ne sont pas rigoureusement complémentaires.
l’écrivain. Que se propose l’écrivain, prosateur ou poète ? Fixer le réel , le devenir, la durée, la vie qui s’écoule. (Il f
nt par ce terme, la cadence des vers, mais dans ce rythme spontané et réel qui est la vie même. Comme le dit M. Adolphe Lacu
actice, — artificielle, — ce sera l’intérieur même du mouvement d’âme réel , exprimé, traduit, fixé… La prose, au contraire,
, j’ai cru qu’il importait d’insister sur ce qui différencie, dans le réel , la poésie de la prose, — et nous avons vu que su
e individualisée et concentrée, qui s’enrichit pendant les siècles du Réel qu’elle comprend, qu’elle embrasse et qu’elle s’a
issent au contraire continuellement des points de vue nouveaux sur le Réel dans des ordres de connaissance différents, les h
initive une loi, une loi vivante et vraie qui correspond aux rapports réels des êtres, et qui domine par sa puissance les ord
forcé de le faire, mais il importe de savoir qu’en découpant ainsi le Réel en fractions distinctes, l’esprit humain agit aut
r à établir des concordances évocatrices et de découvrir des rapports réels que nous ignorons encore. Il nous est apparu que
88 (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »
u qui, aux limites des choses visibles et sur la lisière de l’univers réel , a trouvé je ne sais quel coin obscur, mystérieux
ns ce mélange habile, dans cette mesure discrète de merveilleux et de réel que consiste une grande partie du secret d’Hoffma
es langues éloquentes l’éclat, la pieuse persévérance, et la grandeur réelle des âges passés. Aussi, dès qu’il se borne à pein
89 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
ent, l’idée intense et exclusive d’un mouvement entraîne le mouvement réel . La conscience trouve donc ici, dans la seule idé
même. Il y a ainsi supériorité de la représentation sur le mouvement réel . C’est cet excès qui constitue le sentiment de pu
mme d’une existence abstraite et générale, mais comme d’une existence réelle qui est présente à tous nos états successifs ; et
a notion abstraite et générale d’activité n’exprime point une faculté réelle et distincte de ses actes concrets, une entité mé
tivité comme faculté, c’est l’existence de l’action même, de l’action réelle , de l’agir ; or, c’est cette action dont, nous av
90 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
oujours virtuellement et la compréhension, et l’amour, et la haine du réel . I L’œuvre de Tolstoï est de contenu compréh
a Guerre et la Paix ; rien n’y est plus merveilleusement identique au réel que la croissante, la graduelle transformation de
ière-pensée de déplaisir, comme un immense désir d’autre chose que le réel se glisse en son esprit lentement lassé, sans qu’
prise qui les inquiète, c’est l’énigme même de cette âme maîtresse du réel , devine des âmes, égale au vaste domaine du monde
els ils s’exercent, ni le spectacle de leur œuvre, ni le spectacle du réel auquel elle équivaut, ni cette humanité qu’il aim
isant. L’homme le plus près d’accomplir cet acte d’adhésion à tout le réel , qui est le principe de tout grand poète et de to
t qui tend à égaler la grandeur, l’illogisme, l’existence autonome du réel , mis face à face avec lui en une contemplation si
ne. Si l’artiste ou le penseur réalistes, exposés à percevoir tout le réel , ne peuvent mettre leur esprit et leur œuvre en c
t répondre à la voix de son angoisse et choisir entre son adhésion au réel qu’il ne pouvait rendre sincèrement complète, et
ications métaphysiques. Il ne pouvait non plus détacher son esprit du réel et se consoler du spectacle du monde par un espoi
me de la multitude diverse, créées mobiles, variables, individuelles, réelles , agitées, bruissantes et telles que la sagacité d
91 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
anité futile d’être l’idole de quelques savants, pour l’honneur moins réel encore et plus funeste d’être la terreur de l’Eur
s grands ait une espèce d’attrait pour les gens de lettres. L’utilité réelle ou apparente qu’ils peuvent retirer d’un tel comm
r naissance, et qu’on ne trouve point pour les exciter de motifs plus réels et plus nobles ; au lieu de leur redire sans cess
à avilir des motifs, qui sans avoir, si l’on veut, un fondement bien réel , sont pourtant la source de tout ce qui s’est fai
re qu’on ne soit plus, pour recevoir sa récompense de cette postérité réelle , devant laquelle la jalousie s’éclipse, et tous l
evoirs extérieurs ; je dis extérieurs ; car les devoirs intérieurs et réels sont d’ailleurs parfaitement égaux pour tous, quo
extérieur que les talents doivent aux titres, il en est un autre plus réel que les titres doivent aux talents. Mais combien
e est le fruit de l’estime qu’ils ont pour les talents, et du plaisir réel qu’ils trouvent dans la société des gens de lettr
e lettres par des satires n’est qu’une preuve du peu de considération réelle qu’on a pour eux, lu plaisir même qu’on prend à l
rés que les autres, et qu’on peut regarder comme des protecteurs plus réels de la littérature ; ce sont ceux qui cherchent à
res, c’est que la considération personnelle est la récompense la plus réelle des talents, celle qui met le prix à toutes les a
hercher leur commerce, vous leur témoignez encore cette considération réelle sur laquelle ils ne se méprennent pas quand ils e
92 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 32, de l’importance des fautes que les peintres et les poëtes peuvent faire contre leurs regles » pp. 273-274
timent, et qui diminuent beaucoup leur plaisir. D’ailleurs les fautes réelles qui sont dans un tableau comme une figure trop co
n qu’il devroit faire. Il n’en est pas de même d’un poëme, ses fautes réelles comme une scene qui sort de la vrai-semblance, ou
93 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
dé sera reconnu, de séparer en tout spectacle ses nombreux composants réels , de les énumérer en un détail merveilleusement vi
due de son ensemble de romans, M. Zola emprunte ces éléments à la vie réelle , et les reproduit tels que sa mémoire et ses sens
un souffle de volupté ou un afflux de force, que M. Zola dénature le réel et le grossit. La végétation épanouie et luxurian
force, et pour qui toute force est similaire. Ayant ainsi délaissé le réel pour l’idéal, M. Zola devint nécessairement pessi
ptitudes à la généralisation. Cesser tout à coup de penser les choses réelles , en détacher un caractère extrêmement compréhensi
s et faibles, c’est-à-dire pour toutes choses et pour tous les hommes réels . Ces spectacles quotidiens et cette humanité cour
94 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
tes, « la société humaine est, comme les organismes naturels, un être réel … elle est un prolongement de la nature… elle est
laircir le rapport de ces deux derniers termes.   De même que le sens réel de l’individualisme, scruté depuis les temps hist
ielles trouveront de plus en plus difficilement crédit et qu’une plus réelle interprétation des lois de la vie permettra de fo
ein de l’universel.‌   Si l’on a pénétré, en le réduisant à son unité réelle , l’apparent dualisme de la vie individuelle, l’ap
s efficacement contre le péril, mais qui n’ont pas forcément de liens réels entre leurs deux existences, étant peut-être inté
7. (NdA)‌ 46. Paul de Lilienfeld, La Société humaine comme organisme réel , 1873. (NdA)‌ 47. M. R. Maurin, Internationalism
95 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre I. La demi-relativité »
on veut le laisser où il est, on devrait, pour avoir une simultanéité réelle entre les zéros définitifs des deux horloges, rec
et du mouvement, chacune de ces secondes apparentes vaut, en secondes réelles , équation . Il calculera donc que si l’horloge H
, H₁′, H₂′…, etc., comme elles étaient ; il croit à des simultanéités réelles quand les aiguilles indiquent le même chiffre du
Hₒ′ de H₂′ à H₁′ etc., s’aperçoit que, pour qu’il y eût simultanéité réelle quand les horloges marquent la même heure, il fau
ation que le zéro de l’horloge H₂′ fût reculé de équation , etc. De réelle , la simultanéité est devenue nominale. Elle s’est
du zéro » devra être entendue dans ce qui va suivre comme l’opération réelle ou idéale, effectuée ou simplement pensée, par la
96 (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »
ints de vue de l’histoire, les documents de l’érudition, les variétés réelles , innombrables, qui déconcertent les unités étroit
rnavals comme le dernier feront plus, à coup sûr, pour l’émancipation réelle de la femme, que quatre ou cinq religions ex prof
la Montolieu répandue sur l’ensemble, empêchent l’effet d’être vif et réel , bien que la facilité, la grâce et une certaine o
qu’au cœur. On aurait tort pourtant : il y a dans Champavert un fonds réel , beaucoup d’esprit, de l’observation mordante, du
97 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
ésus lui-même il y a 1830 ans. Nous supposons les conditions du monde réel tout autres qu’elles ne sont ; nous représentons
e accompli, la matière n’étant pour lui que le signe de l’idée, et le réel l’expression vivante de ce qui ne paraît pas. À q
qui représente ici évidemment la rédaction primitive, suppose un fait réel , qui plus tard a fourni le thème de développement
surtout le chapitre XVII de saint Jean, exprimant, sinon un discours réel tenu par Jésus, du moins un sentiment qui était t
98 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
de la vie sociale. Ces instincts sont en nous les organes d’un être, réel ou virtuel, plus grand que nous, qui nous pénètre
mission, par impuissance, par maladresse ou par ignorance de son but réel dont elle s’est même interdit de connaître la vra
aminée dans ses rapports, non point avec un idéal abstrait ou supposé réel , mais avec le peuple qui la possède. Cela n’empêc
quel point une morale, théorique ou réalisée, correspond aux besoins réels d’un peuple, jusqu’à quel point elle repose sur u
r d’esprits, et que, en tous cas, il reflète et condense des opinions réelles . Kanut est un grand roi dont les hauts faits et l
vivre et pour agir. § 15 Rien ne montre mieux notre barbarie réelle que les crises où le mécanisme social, si fragile
plaisir d’imagination et sans doute aussi quelque profit pratique et réel . Dès que nous sortons du cercle étroit de l’expér
’idéal du Sermon sur la montagne ? Mais si aucun rêve ne se soumet le réel , il n’en est point qui n’y laisse sa trace, obscu
as tant d’optimisme. Les conflits de l’individu et de la société sont réels . Il n’est pas du tout sûr que l’individu se laiss
99 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5
t plutôt l’effet du caprice de l’esprit humain, que celui d’un mérite réel . Il est cependant peu d’Auteurs qui aient conserv
raison ? Il est donc à propos de chercher ailleurs que dans le mérite réel de ses Ouvrages, le principe du cours prodigieux
100 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
moi et à la matière. — Idée mathématique des atomes. — Une substance réelle n’est qu’une série distincte d’événements. — Une
r le langage et par l’habitude, nous admettons qu’il y a là une chose réelle , et, réfléchissant à faux, nous agrandissons à ch
te sur le mur. » Laissons là les mots, étudions les événements, seuls réels , leurs conditions, leurs dépendances, et certaine
ois, ils posent une région inaccessible, celle des substances, choses réelles et dont la science serait certainement très préci
uvement. La notion de fait ou événement correspond seule à des choses réelles . À ce titre, le moi est un être aussi bien que te
/ 1874