/ 1602
1 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
istence d’une vérité objective fixant un terme au mouvement, — et une réalité située dans le devenir et dont l’essence est le m
devenir et dont l’essence est le mouvement. Cela revenait à dire, la réalité nous étant donnée, qu’il n’y a pas de vérité obje
ublie pas, l’intelligence n’est pas ici seule en jeu, il s’agit de la réalité phénoménale qui d’ailleurs conditionne, on l’a vu
nt de formuler, il faut reconnaître que sans leur intervention aucune réalité ne serait possible. Le fait même qu’il n’y a poin
t l’interprète. Tel est donc ce Bovarysme fondamental selon lequel la réalité , dont l’essence est le devenir, la diversité et l
es vérités ne sont rien en elles-mêmes, si elles ne renferment aucune réalité , en sorte qu’il n’y a pas de vérité objective, el
eils en même temps de mouvement et d’inhibition, au moyen desquels la réalité se forme et se meut et sans lesquels il n’y aurai
la réalité se forme et se meut et sans lesquels il n’y aurait pas de réalité . La croyance en l’existence de la vérité, absurde
uelle mesure cette conception nouvelle est propre à s’agencer avec la réalité actuelle, à la fortifier et à la développer si l’
ccupe uniquement de rechercher quelle forme du préjugé est utile à la réalité française dont il identifie avec le sien l’intérê
ater, c’est que cette croyance absurde fut assez forte pour créer une réalité , pour être un moule, pour contraindre la substanc
s civilisations romaine ou grecque, Fustel de Coulange nous montre la réalité sociale du moment en contradiction avec celle qui
es lois religieuses et civiles, gardons-nous donc de penser que cette réalité présente, et qui entrait en guerre avec l’ancienn
vie présente, — formes de l’égoïsme élémentaire, représentants d’une réalité antérieure à la genèse des sociétés humaines et c
période ces instincts, coordonna des hommes entre eux et composa une réalité sociale, la réalité grecque et la réalité romaine
ts, coordonna des hommes entre eux et composa une réalité sociale, la réalité grecque et la réalité romaine. Constatons encore
es entre eux et composa une réalité sociale, la réalité grecque et la réalité romaine. Constatons encore que la réalité nouvell
e, la réalité grecque et la réalité romaine. Constatons encore que la réalité nouvelle, que l’on voit se développer à Rome et e
de la première croyance, continue de prendre son point d’appui sur la réalité ancienne : les fictions romaines sont un admirabl
s romaines sont un admirable exemple de la façon dont se comporte une réalité qui conserve le pouvoir d’évoluer jusque dans sa
ncore jusque dans l’organisation sociale française des vestiges de la réalité romaine. En même temps cette réalité qui continue
ale française des vestiges de la réalité romaine. En même temps cette réalité qui continue de vivre et do prospérer en se mouva
en proie à cette haine du réel qui lui fait imaginer en face de toute réalité présente une réalité nouvelle et différente, symb
e du réel qui lui fait imaginer en face de toute réalité présente une réalité nouvelle et différente, symbolise ce pouvoir exce
ide, cette ardeur trop vive de nouveauté, ne donnent naissance qu’une réalité falote jusqu’à devenir imperceptible. C’est à la
me. D’un point de vue de connaissance on né de* mande donc pas si une réalité est conforme à une vérité objective, ni si une vé
ités, c’est-à-dire quels procédés présidèrent à la formation de cette réalité , durant combien de temps ces vérités eurent le po
propres à déterminer quelles transformations peut subir encore cette réalité donnée, quelles transformations la briseraient. U
ore cette réalité donnée, quelles transformations la briseraient. Une réalité est d’autant plus modifiable, elle peut accepter
e est encore, dans une certaine mesure, une matière première. À cette réalité informe s’applique le mot de Nietzsche : « Mieux
ui la contraindra : par là elle acquerra cet élément premier de toute réalité  : la durée. Nécessité, dit encore Nietzsche, néce
venance qui a pourtant une importance considérable, de ce fait qu’une réalité quelconque est toujours entourée de réalités vois
érable, de ce fait qu’une réalité quelconque est toujours entourée de réalités voisines avec lesquelles il lui faut compter, cet
Lorsque voici formée, par l’appoint de cette condition de durée, une réalité quelconque, voici aussitôt limité, en ce qui la c
rte vont la briser. Ainsi cet élément de la durée, sans lequel aucune réalité ne peut se constituer, peut-il devenir aussi un o
ituer, peut-il devenir aussi un obstacle au développement futur de la réalité qu’il a fait naître ; condition de vie, il est au
de contradiction où l’on a montré la loi de toute chose vivante, une réalité ne parvient à se survivre en une suite de modific
nt de guerre et de contrariété conditionne l’existence du réel. Toute réalité vivante est soumise à la nécessité, — s’étant con
2 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — III »
III Cette réalité psychologique que l’on vient de montrer condition
connaissance, qu’il est possible d’observer les formes diverses de la réalité , car c’est là seulement que la réalité prend form
rver les formes diverses de la réalité, car c’est là seulement que la réalité prend forme objective, c’est là seulement que se
ive, c’est là seulement que se rencontrent des objets. De même que la réalité psychologique est un compromis entre un principe
n compromis entre un principe de mouvement et un principe d’arrêt. La réalité phénoménale, a-t-on dit est située dans le deveni
se divise en objet et en sujet est proprement le geste créateur de la réalité phénoménale et ce premier mouvement, brisant le s
s’anéantit toute représentation. Sans mouvement, il n’y a donc pas de réalité objective. Si toutefois le fait du mouvement cond
intégralement, il irait, ainsi qu’on l’a dit, jusqu’à supprimer toute réalité  ; mais il est limité par cette force incoercible
moins absolu et dont il ne réussit jamais à triompher entièrement. La réalité objective se voit donc engendrée par la lutte ent
e est une puissance de mouvement et l’autre une puissance d’arrêt. La réalité objective consiste en un certain état de ralentis
ir double et contradictoire qui se manifeste dans la production de la réalité objective, on peut considérer le principe de mouv
mployer deux termes qui s’opposent plus nettement on peut dire que la réalité phénoménale, en tant qu’elle se manifeste en des
rmination, serait de même insaisissable. Il faut donc conclure que la réalité consiste en un état d’équilibre entre deux forces
es déterminés déjà par la force adverse parmi la trame du continu. La réalité matérielle se formule dans la mesure où le pouvoi
3 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
« Jugements de valeur et jugements de réalité  » En soumettant au Congrès ce thème de discuss
est et, pour cette raison, on les appelle jugements d’existence ou de réalité . D’autres jugements ont pour objet de dire non ce
imer des estimations, mais qui sont, au fond, de simples jugements de réalité . Ils disent uniquement de quelle façon nous nous
dmettons donc implicitement que ces jugements correspondent à quelque réalité objective sur laquelle l’entente peut et doit se
é objective sur laquelle l’entente peut et doit se faire. Ce sont ces réalités sui generis qui constituent des valeurs, et les j
valeurs, et les jugements de valeur sont ceux qui se rapportent à ces réalités . Nous voudrions rechercher comment ces sortes de
, il ne suit pas que cette appréciation nous soit imposée par quelque réalité extérieure. Cette rencontre peut être due à des c
mier. Ces mêmes valeurs qui, par certains côtés, nous font l’effet de réalités qui s’imposent à nous, nous apparaissent en même
hoses, si elle ne tient pas essentiellement à quelque caractère de la réalité empirique, ne s’ensuit-il pas qu’elle a sa source
valeur nous étaient présentés comme une autre forme des jugements de réalité , ici, l’hétérogénéité des uns et des autres est r
el ; il est là pour lui-même ; ce ne sont donc pas les intérêts de la réalité qui peuvent lui servir de mesure. Seulement, la v
te objectivement, mais d’une existence supra-expérimentale, et que la réalité empirique dont nous faisons partie en vient et en
s la nature des choses. Comment les expliquer, si l’idéal exprime une réalité une et inconcussible ? Il faudrait donc admettre
mouvoir nos volontés. Ce sont elles qui, seules, peuvent en faire une réalité vivante. Mais puisque cette force vient finalemen
tidiennement, comme le supérieur s’oppose à l’inférieur, l’idéal à la réalité . C’est, en effet, dans les moments d’effervescenc
s ont l’impression que les temps sont tout proches où il deviendra la réalité elle-même et où le royaume de Dieu se réalisera s
forme de souvenir, de souvenir prestigieux, sans doute, tout comme la réalité qu’il rappelle, mais avec laquelle il a cessé de
ut en le dépassant. Les éléments dont il est fait sont empruntés à la réalité , mais ils sont combinés d’une manière nouvelle. C
s un simple futur vers lequel on aspire. Il est de sa façon ; il a sa réalité . On le conçoit planant, impersonnel, par-dessus l
s de valeur, il n’est nécessaire ni de les ramener à des jugements de réalité en faisant évanouir la notion de valeur, ni de le
tes qu’elle puisse jamais l’épuiser, pas plus qu’elle n’épuise aucune réalité  ; mais elle peut s’y appliquer avec l’espérance d
il donc concevoir le rapport des jugements de valeur aux jugements de réalité  ? De ce qui précède il résulte qu’il n’existe pas
comme la chose, quoique d’une autre manière ; il est, lui aussi, une réalité à sa façon. La relation exprimée unit donc deux t
t en jeu les idéaux ? Mais il n’en est pas autrement des jugements de réalité . Car les concepts sont également des construction
ces différentes. Il en est dont le rôle est uniquement d’exprimer les réalités auxquelles ils s’appliquent, de les exprimer tell
est d’autres, au contraire, dont la fonction est de transfigurer les réalités auxquelles ils sont rapportés. Ce sont les idéaux
on les idéaux qu’ils emploient. Les premiers se bornent à analyser la réalité et à la traduire aussi fidèlement que possible. L
4 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »
e l’analyse du réel. Pour l’idéaliste, il n’y a rien de plus, dans la réalité , que ce qui apparaît à ma conscience ou à la cons
que ces perceptions et ces mouvements ne sont que deux aspects d’une réalité qui n’est ni mouvement ni perception. Tous s’acco
dans notre représentation, mais par sa solidarité avec le tout d’une réalité inconnaissable en elle-même. Plus la science appr
s la science approfondit la nature du corps dans la direction de sa «  réalité  », plus elle réduit déjà chaque propriété de ce c
es ; c’est l’influence réciproque ou interaction qui est pour elle la réalité définitive. Or, vous avez commencé par vous donne
n gré mal gré, l’état cérébral qui leur emprunte ses propriétés et sa réalité . Vous ne le conservez que parce que vous passez s
t. Tel est le point de vue idéaliste. Dans la seconde hypothèse, leur réalité intime est constituée par leur solidarité avec to
nos autres perceptions ; et, par cela seul que nous considérons leur réalité intime, nous considérons le tout de la réalité av
nous considérons leur réalité intime, nous considérons le tout de la réalité avec lequel ils forment un système indivisé : ce
ral derrière la représentation : dès que l’on commence à parler d’une réalité en particulier, bon gré mal gré on fait plus ou m
coïncider la chose avec la représentation qu’on en a. Sur le fond de réalité cachée, où tout est nécessairement impliqué dans
e déroule les représentations explicites qui sont pour l’idéaliste la réalité même. Réaliste au moment où il pose le réel, il d
inon, on ne songerait même pas à considérer des parties isolées de la réalité pour les conditionner l’une par rapport à l’autre
lui rappeler qu’il n’aura jamais assez approfondi l’explication de la réalité , et qu’il devra établir des relations de plus en
asie dans les représentations étalées qui étaient pour l’idéaliste la réalité même. Ces représentations deviennent alors pour l
ns l’espace, et qu’en tout cas son hypothèse consistait à supposer la réalité ou indivisée, ou articulée autrement que la repré
nt correspondre à chaque partie de la représentation une partie de la réalité , il articule le réel comme la représentation, il
a réalité, il articule le réel comme la représentation, il déploie la réalité dans l’espace, et il abandonne son réalisme pour
, celui de la partie au tout. De là vous avez passé brusquement à une réalité qui sous-tendrait la représentation : soit, mais
s une entité indépendante. Il n’y a plus maintenant que le tout de la réalité inconnaissable en soi, sur lequel s’étend le tout
immédiate. La vérité est qu’il faut opter entre une conception de la réalité qui l’éparpille dans l’espace et par conséquent d
rant tout entière comme actuelle ou actualisable, et un système où la réalité devient un réservoir de puissances, étant alors r
férencient dans la perception, on n’aura pas avancé d’un pas vers une réalité qui a été supposée en tension, et d’autant plus r
5 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
ovarysme : un principe de suggestion, — la connaissance anticipée des réalités , — le milieu social. — l’intérêt et l’instinct de
fiction par la fiction et le rêve d’Emma se brise au contact de cette réalité qu’elle a imprudemment suscitée. De même, pour fa
sur les billets qu’elle souscrit. Mis aux prises avec cette nouvelle réalité , son pouvoir de s’imaginer autre qu’elle n’est tr
me, et cet enthousiasme a pour origine une connaissance anticipée des réalités . Cette cause particulière a été signalée et décri
ce au lieu de s’y assujettir »1, « le mal d’avoir connu l’image de la réalité avant la réalité, l’image des sensations et des s
assujettir »1, « le mal d’avoir connu l’image de la réalité avant la réalité , l’image des sensations et des sentiments avant l
lence incomparable et s’exprime par un refus d’accepter jamais aucune réalité et de s’en contenter. Rien n’a d’action sur elle
formé et transposé à son usage par un acte de son imagination. Aucune réalité qui lui soit assimilable sans cet apprêt. À prend
ique, Mme Bovary est une idéaliste. Elle ne perçoit pas cette commune réalité qui tient peut-être sa consistance et sa force de
ment imaginés par elle, si elle se fût gardée de le commettre avec la réalité commune, Mme Bovary eût pu être quelque grande my
la critique lui fait défaut : elle ignore l’intervalle qui sépare la réalité créée par elle de la réalité collective. Continûm
: elle ignore l’intervalle qui sépare la réalité créée par elle de la réalité collective. Continûment, d’un élan exaspéré, elle
e. Continûment, d’un élan exaspéré, elle affronte avec son rêve cette réalité différente et le brise à des formes rigides auxqu
e route unie et résistante. D’ailleurs cette tentative de réformer la réalité collective, selon les exigences du rêve individue
rêve, s’il venait, par impossible, à prendre lui-même la forme d’une réalité . Cette haine, conséquence de son idéalisme exige
nd d’elle-même et des choses suffise à causer son aversion pour toute réalité . Ayant exilé de son âme tous les sentiments qu’el
étant attribué d’autres qui sont fictifs et que, par conséquent, les réalités n’ont pas le pouvoir de susciter en elle, on conç
ont pas le pouvoir de susciter en elle, on conçoit qu’elle haïsse ces réalités pour cette impuissance à s’émouvoir à leur contac
. Mais on d’autres occasions, il semble au contraire que la haine des réalités soit, au lieu d’une conséquence, la cause qui la
faire le même office que rempliraient deux sentiments naturels : une réalité amoureuse va naître de cette rencontre. Aussitôt,
sacrifice : sa froideur soudaine décourage la timidité du clerc et la réalité sentimentale qui allait se former, se voit brisée
nstituer sa véritable personnalité et confondu avec la haine de toute réalité à ce point que ces doux éléments, cause et effet
t de galanterie et la voici, toujours la même prenant en aversion ces réalités voisines, méprisant ces joies, artificielles, don
ne. Elle a perdu le pouvoir d’interposer son rêve entre sa vue et les réalités et d’en obscurcir le réel. Son âme ne supporte pa
es déformer selon le vœu de son désir, elle nie dans le suicide cette réalité indocile dont l’argile durcie ne se laisse plus p
ieux comprendre et mieux voir par la suite le principe d’où surgit la réalité phénoménale, avec les formes que nous lui connais
e, un mal d’imagination et de pensée qui l’oblige à méconnaître toute réalité pour céder à la fascination de l’irréel, qui le c
double application du mode de vision à travers lequel il perçoit les réalités de tout ordre. Dominé par son tempérament d’artis
 ; car il possédait alors le pouvoir d’objectiver sa foi, de créer la réalité de son désir avec la force même et l’intensité de
pris de l’esprit humain qui décide de placer en quelque endroit de la réalité une frontière pour ta commodité de ses spéculatio
6 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
s positif, il semble possible de situer cette cause productrice de la réalité phénoménale dans un désir du sujet. À vrai dire,
activité, on ne saurait attribuer d’autre raison d’agir, de créer la réalité phénoménale et d’en déterminer les formes, qu’un
it. L’utilité humaine, parce qu’elle représente en cet ordre la seule réalité qui nous soit connue, l’utilité humaine apparaît
ilité humaine apparaît donc la loi qui préside à l’invention de toute réalité . Il semble tout d’abord, pour le moi humain, comm
ons, qui tend à envahir tout le champ du réel, ne reçoit elle-même sa réalité que des limites que lui inflige la conception con
iation et de dissociation par lequel on a vu que l’esprit engendre la réalité phénoménale. *** On a dit que parmi le mouvement
tte nécessité qui contraint l’esprit, pour saisir ou inventer quelque réalité , à concevoir toujours les choses autrement qu’ell
ments en lesquels se concentre actuellement au regard scientifique la réalité vitale. Toutes ces conceptions où s’est tour à to
le n’est, l’esprit humain est parvenu à se former quelque image de la réalité phénoménale. Cette fausse conception, qui se mani
éfinie, la tirant du chaos pour la réaliser. *** En ce qui touche aux réalités créées sous l’action d’une utilité vitale, comme
créées sous l’action d’une utilité vitale, comme en ce qui touche aux réalités créées sous l’action d’une utilité de connaissanc
est aisé de montrer que l’utilité humaine est l’unique auteur de ces réalités et confère seule, et par une intervention tout ar
durée qui la rendent saisissable. Cela est aisé pourvu que parmi les réalités créées par cette autre faune de l’utilité, comme
s par cette autre faune de l’utilité, comme on l’a fait à l’égard des réalités créées par une utilité de connaissance, on choisi
érentes des buts vers lesquelles elles ordonnent de tendre. Parmi les réalités qui intéressent directement la vie, il n’en est p
’elle cesse de les vivifier. Les vérités n’ont par elles-mêmes aucune réalité objective, mais elles sont des moyens de créer de
mes aucune réalité objective, mais elles sont des moyens de créer des réalités , c’est-à-dire des phénomènes, mœurs, sentiments,
7 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
d’autres, une philosophie qui voit dans la durée l’étoffe même de la réalité . Matière ou esprit, la réalité nous est apparue c
voit dans la durée l’étoffe même de la réalité. Matière ou esprit, la réalité nous est apparue comme un perpétuel devenir. Elle
n où s’est engagée notre attention, car nous sommes immergés dans des réalités et n’en pouvons sortir ; seulement, si la réalité
immergés dans des réalités et n’en pouvons sortir ; seulement, si la réalité présente n’est pas celle que nous cherchions, nou
tonne alors qu’il y ait quelque chose. Ou bien je me représente toute réalité comme étendue sur le néant, ainsi que sur un tapi
durée et le libre choix. Car le dédain de la métaphysique pour toute réalité qui dure vient précisément de ce qu’elle n’arrive
image aboutit simplement à nous faire osciller entre la vision d’une réalité extérieure et celle d’une réalité interne. Dans c
aire osciller entre la vision d’une réalité extérieure et celle d’une réalité interne. Dans ce va-et-vient de notre esprit entr
se représenter un objet sans lui attribuer, par là même, une certaine réalité . Entre penser un objet et le penser existant, il
ute, en effet, l’idée d’une exclusion de cet objet particulier par la réalité actuelle en général. Penser l’objet A inexistant,
par conséquent le penser existant ; c’est ensuite penser qu’une autre réalité , avec laquelle il est incompatible, le supplante.
est inutile que nous nous représentions explicitement cette dernière réalité  ; nous n’avons pas à nous occuper de ce qu’elle e
t, simple possibilité d’un objet, n’ont de sens que par rapport à une réalité qui chasse dans la région de l’idéal ou du simple
xistence atténuée et plus faible du simple possible qui va devenir la réalité même, et vous ne vous représenterez plus alors l’
avec, en plus, la représentation d’une exclusion de cet objet par la réalité actuelle prise en bloc. Mais on prétendra que not
réel, on se trompe, et que le possible dont je parle est exclu de la réalité actuelle comme incompatible avec elle ? Les jugem
certain possible était réalisé. A la place de ce possible il y a une réalité qui en diffère et qui le chasse : le jugement nég
u possible indiqué et ne s’inquiétera pas de savoir par quel genre de réalité le possible est remplacé. L’expression de la subs
t scientifique ou philosophique, supposez, en d’autres termes, que la réalité vienne s’inscrire d’elle-même sur un esprit qui n
rte sur un certain possible, l’autre indéterminée, se rapportant a la réalité inconnue ou indifférente qui supplante cette poss
inuer à le voir et par conséquent pour en parler, tourner le dos à la réalité , qui coule du passé au présent, d’arrière en avan
ier et de distinguer. Il ne notera plus seulement l’état actuel de la réalité qui passe. Il se représentera le passage comme un
le. Supprimez tout intérêt, toute affection : il ne reste plus que la réalité qui coule, et la connaissance indéfiniment renouv
de l’affirmation. Il nous semble alors que, si celle-ci affirmait une réalité objective, celle-là doit affirmer une non-réalité
de l’affirmation qui est au fond d’elle : chevauchant sur le corps de réalité positive auquel il est attaché, ce fantôme s’obje
sentation d’une « abolition du réel », il n’y a que l’image de toutes réalités se chassant les unes les autres, indéfiniment, en
possible », par une existence plus substantielle, qui serait la vraie réalité . En vain nous trouvons dans la forme sui generis
tilité qu’elles ont pour nous. Ainsi s’implante en nous l’idée que la réalité comble un vide, et que le néant, conçu comme une
ée de Tout. Cette longue analyse était nécessaire pour montrer qu’une réalité qui se suffit à elle-même n’est pas nécessairemen
qu’une réalité qui se suffit à elle-même n’est pas nécessairement une réalité étrangère à la durée. Si l’on passe (consciemment
t il n’y a pas de forme, puisque la forme est de l’immobile et que la réalité est mouvement. Ce qui est réel, c’est le changeme
nir artificiellement. Nous prenons des vues quasi instantanées sur la réalité qui passe, et, comme elles sont caractéristiques
la réalité qui passe, et, comme elles sont caractéristiques de cette réalité , il nous suffit de les enfiler le long d’un deven
cun de nos actes vise une certaine insertion de notre volonté dans la réalité . C’est, entre notre corps et les autres corps, un
servir, tel quel, à la spéculation ? Essayons, avec lui, de suivre la réalité dans ses détours, et voyons ce qui va se passer.
squ’elle le laisse toujours aussi loin du terme. Pour avancer avec la réalité mouvante, c’est en elle qu’il faudrait se replace
cela se comprend quand on considère que l’évolution vitale est ici la réalité même. Enfance, adolescence, maturité, vieillesse
ttribut « homme », il ne s’applique déjà plus au sujet « enfant ». La réalité , qui est la transition de l’enfance à l’âge mûr,
econde, « devenir » est un sujet. Il passe au premier plan. Il est la réalité même : enfance et âge d’homme ne sont plus alors
ait atténuer cette conclusion sans changer les prémisses, dire que la réalité change, mais qu’elle ne devrait pas changer. L’ex
t pas changer. L’expérience nous met en présence du devenir, voilà la réalité sensible. Mais la réalité intelligible, celle qui
e nous met en présence du devenir, voilà la réalité sensible. Mais la réalité intelligible, celle qui devrait être, est plus ré
réel. Mais, dès qu’on met les Idées immuables au fond de la mouvante réalité , toute une physique, toute une cosmologie, toute
rpétuel des choses. Les Idées ou Formes sont sans doute le tout de la réalité intelligible, c’est-à-dire de la vérité, en ce qu
es représentent, réunies, l’équilibre théorique de l’Être. Quant à la réalité sensible, elle est une oscillation indéfinie de p
le devenir, la durée apparaît comme la vie même des choses, comme la réalité fondamentale. Les Formes, que l’esprit isole et e
mmagasine dans des concepts, ne sont alors que des vues prises sur la réalité changeante. Elles sont des moments cueillis le lo
lus au-dessus du temps comme une abstraction, elle le fonde comme une réalité . Telle est précisément, sur ce point, l’attitude
rche inverse. Elle part de la Forme, elle y voit l’essence même de la réalité . Elle n’obtient pas la forme par une vue prise su
celle qui tient dans une perception ; c’est un concept. Et, comme une réalité d’ordre conceptuel n’occupe pas plus d’étendue qu
e, l’espace et le temps ne peuvent être que le champ que se donne une réalité incomplète, ou plutôt égarée hors de soi, pour y
oncept, voit se condenser en logique tout ce que le physique avait de réalité positive. Son intelligence, faisant abstraction d
va de Platon à Plotin, nous la formulerions ainsi : La position d’une réalité implique la position simultanée de tous les degré
n d’une réalité implique la position simultanée de tous les degrés de réalité intermédiaires entre elle et le pur néant. Le pri
t même de se ramasser enfin dans un concept unique, synthèse de toute réalité , achèvement de toute perfection. Plus, au contrai
de ce Tout et de ce Zéro équivaut à la position de tous les degrés de réalité qui mesurent l’intervalle entre les deux, de même
pour expliquer les caractères spécifiques de chacun de ces degrés de réalité intermédiaires, qu’à mesurer la distance qui le s
réalité intermédiaires, qu’à mesurer la distance qui le sépare de la réalité intégrale : chaque degré inférieur consiste en un
gation, celle qu’on trouve déjà dans les formes les plus hautes de la réalité sensible et par conséquent, a fortiori, dans les
ures, sera celle qu’exprimeront les attributs les plus généraux de la réalité sensible, étendue et durée. Par des dégradations
ence, entendue comme le système des concepts, sera plus réelle que la réalité sensible. Elle sera antérieure au savoir humain,
u signe, qui est de noter sous une forme arrêtée un aspect fixe de la réalité . Pour penser le mouvement, il faut un effort sans
se pose en ces termes précis que dans des cas très simples, pour une réalité schématisée, car nous ne connaissons jamais les p
re, s’il a, pour la conscience qui y est installée, une valeur et une réalité absolues, c’est qu’il s’y crée sans cesse, non pa
ine mesure, maîtres des événements ; en revanche, il ne retient de la réalité mouvante que des immobilités éventuelles, c’est-à
ns naturelles de l’intelligence ; mais, si elle réussissait, c’est la réalité même qu’elle embrasserait dans une définitive étr
i la durée un délayage de l’éternité. Le flux du temps devient ici la réalité même, et, ce qu’on étudie, ce sont les choses qui
’on étudie, ce sont les choses qui s’écoulent. Il est vrai que sur la réalité qui coule on se borne à prendre des instantanés.
le mouvement serait relatif 106, et comme le temps a juste autant de réalité que le mouvement, passé, présent et avenir devrai
soutient, leur communique nécessairement quelque chose de son absolue réalité . Quand il se place à ce second point de vue, Desc
ns mêmes. Sa synthèse ne comprend, semble-t-il, qu’une fraction de la réalité . De fait, le premier résultat de la nouvelle scie
e en un bloc indivisible et représentant, à sa manière, le tout de la réalité , qui est Dieu. Mais nous avons besoin de traduire
a en ce qu’il considère le mécanisme universel comme un aspect que la réalité prend pour nous, tandis que Spinoza en fait un as
réalité prend pour nous, tandis que Spinoza en fait un aspect que la réalité prend pour elle. Il est vrai qu’après avoir conce
fonde l’unité de la nature, ne peut donc plus être transcendant à la réalité sensible ; il lui est immanent, et il faut suppos
plète, avec laquelle coïnciderait tout ce que le sensible contient de réalité . Pour l’une et pour l’autre, la réalité, comme la
e que le sensible contient de réalité. Pour l’une et pour l’autre, la réalité , comme la vérité, serait intégralement donnée dan
ent donnée dans l’éternité. L’une et l’autre répugnent à l’idée d’une réalité qui se créerait au fur et à mesure, c’est-à-dire,
isir du dedans et non plus apercevoir du dehors les deux formes de la réalité , corps et esprit ? Ce double effort ne nous ferai
Il eût fallu, pour l’admettre, voir dans la durée l’étoffe même de la réalité , et par conséquent distinguer entre la durée subs
e du mécanisme l’idée d’une science une, la même pour toute espèce de réalité . Et elle est plus près de cette doctrine qu’elle
armi les sciences biologiques, tout cela devait suggérer l’idée d’une réalité qui dure intérieurement, qui est la durée même. A
ution lui-même. Telle est pourtant l’illusion de Spencer. Il prend la réalité sous sa forme actuelle il la brise, il l’éparpill
e volontaire ensemble. Il faudrait ensuite aller à la recherche de la réalité fluide qui se précipite sous cette double forme e
i lotissent le réel, elles qui découpent les faits dans le tout de la réalité . Dès lors, au lieu de dire que les relations entr
tière, avons-nous dit, est lestée de géométrie, et elle ne dure, elle réalité qui descend, que par sa solidarité avec ce qui mo
ssence en adoptant leur mouvement, on comprend comment le reste de la réalité dérive d’elles. L’évolution apparaît, et, au sein
8 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
Chapitre sixième Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection I.
réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection I. Idée de la réalité en soi, du noumène et de l’inconnaissable. II. Id
perfection. VI. Conclusion. Naturalisme et idéalisme. I Idée de la réalité en soi, du noumène et de l’inconnaissable Les
ence repose tout entière sur l’opposition entre les apparences et les réalités objectives, dont elle s’efforce de déterminer les
ement pour nous ; et nous formons ainsi la notion problématique d’une réalité en soi, par opposition à l’être pour nous, d’une
atique d’une réalité en soi, par opposition à l’être pour nous, d’une réalité indépendante par opposition aux phénomènes dépend
ar opposition aux phénomènes dépendants de notre cerveau. Comme cette réalité , qui nous est par définition même inaccessible, e
peut-être pas la totalité des choses existantes. Il y a peut-être une réalité autre que notre connu et notre connaissable, une
eut-être une réalité autre que notre connu et notre connaissable, une réalité pour nous inconnaissable. Enfin on peut aller pl
nfin on peut aller plus loin encore et se demander s’il n’y a pas une réalité inconnaissable non seulement pour nous, mais en s
non seulement pour nous, mais en soi et pour toute intelligence, une réalité qui existerait parce qu’elle existerait, sans qu’
absolu. L’être en soi sera donc pour nous l’absolu, c’est-à-dire une réalité non relative à notre pensée ni aux relations de n
où nous voyons des choses qui paraissent commencer. En supposant une réalité qui serait quelque chose de premier en soi, non p
de l’absolu, ne peut constituer une expérience totale, adéquate à la réalité entière. Dans l’idée d’absolu, il n’y a de positi
e. Dans l’idée d’absolu, il n’y a de positif que l’idée du tout de la réalité , quel qu’il soit. Nous ne pouvons atteindre le to
r, l’action, par les effets qu’elle réalise, acquiert un caractère de réalité indéniable et empêche notre pensée de demeurer se
, ce qui est qualité proprement dite de ce qui est manque, ce qui est réalité positive de ce qui est négation et limitation. Or
être parfait, d’un suprême idéal qui serait en même temps une suprême réalité . Il est donc inutile, pour l’idée du parfait comm
lus, elles sont des instruments d’analyse pour la décomposition de la réalité en ses formes ou mouvements élémentaires. Dans to
persistance de la force, ce n’est qu’une autre manière d’affirmer une réalité inconditionnée, sans commencement et sans fin. »
plus loin que Kant, affirme ici non seulement la possibilité, mais la réalité , sous le nom scientifique de persistance de la fo
mode d’action fondamental de l’objet pensé, et que les idées sont les réalités mêmes arrivées, dans le cerveau, à un état de con
9 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
II Il en est ainsi en ce qui touche à la réalité psychologique où toutes les autres formes de la r
i touche à la réalité psychologique où toutes les autres formes de la réalité se viennent refléter, et il en est ainsi, soit qu
ttitudes du moi ne subsiste, et ne laisse subsister avec elle quelque réalité , qu’autant qu’elle ne parvient pas à un règne abs
’elle demeure limitée et définie par l’existence de son contraire. La réalité est donc bien ici un compromis entre deux forces
ent encore les mêmes. Les objets du monde extérieur ne deviennent des réalités pour le moi que par le moyen des sensations de pl
re ces dévots « de l’immaculée connaissance » qui se posent devant la réalité objective ainsi que des miroirs aux cent faces et
’imaginant. Ce qu’il faut retenir de ces développements, c’est que la réalité psychologique de quelque façon qu’on l’imagine, e
onscience, à titre de spectacle, des actes accomplis, c’est que cette réalité qui a pour support les combinaisons les plus dive
 : en sorte que, selon un Bovarysme essentiel, l’existence de quelque réalité psychologique suppose l’antagonisme de ces deux f
10 (1903) La pensée et le mouvant
on. Les systèmes philosophiques ne sont pas taillés à la mesure de la réalité où nous vivons. Ils sont trop larges pour elle. E
modernes. C’est ainsi que la métaphysique fut conduite à chercher la réalité des choses au-dessus du temps, par-delà ce qui se
e, il y a création perpétuelle de possibilité et non pas seulement de réalité . Beaucoup répugneront à l’admettre, parce qu’ils
ets qu’ils représentent ! Comme si la chose et l’idée de la chose, sa réalité et sa possibilité, n’étaient pas créées du même c
e temps la vérité une fois posée. Par le seul fait de s’accomplir, la réalité projette derrière elle son ombre dans le passé in
le détail des événements. Certes, nous pourrons toujours rattacher la réalité , une fois accomplie, aux événements qui l’ont pré
l’ont précédée et aux circonstances où elle s’est produite ; mais une réalité toute différente (non pas quelconque, il est vrai
ent d’autrefois, c’est-à-dire au passé ; et ils n’avaient pas plus de réalité dans ce présent, quand il était encore présent, q
, une chance exceptionnelle, pour que nous notions justement, dans la réalité présente, ce qui aura le plus d’intérêt pour l’hi
lutôt pour fabriquer des faits en découpant selon cette indication la réalité présente ? Le fait capital des temps modernes est
sciter intégralement l’époque, et promener sur le bloc indivisé de la réalité d’alors le faisceau de lumière à forme toute part
ejeter dans le passé, à l’état de possibilités ou de virtualités, les réalités actuelles, de sorte que ce qui est composé mainte
lle ne veut pas croire que, si ces éléments n’avaient pas surgi comme réalités , ils n’auraient pas existé antérieurement comme p
d’éléments préexistants) que le mirage, dans le passé indéfini, de la réalité une fois apparue. Si elle repousse dans le passé,
elle repousse dans le passé, sous forme de possible, ce qui surgit de réalité dans le présent, c’est justement parce qu’elle ne
résultait au contraire de notre analyse qu’une partie au moins de la réalité , notre personne, peut être ressaisie dans sa pure
re plus grande commodité. Mais n’en serait-il pas ainsi pour d’autres réalités , peut-être même pour toutes ? La « relativité de
ées dans le domaine de la spéculation, nous mettent en présence d’une réalité déformée ou réformée, en tout cas arrangée ; mais
pouvons le défaire ; et nous entrons alors en contact direct avec la réalité . Ce n’était donc pas seulement une théorie psycho
on se donne une vision directe du réel, si l’on subdivise alors cette réalité en tenant compte de ses articulations, les concep
s) ; il faut, au contraire, se replacer dans la durée et ressaisir la réalité dans la mobilité qui en est l’essence. Une intuit
une unité riche et pleine, l’unité d’une continuité, l’unité de notre réalité , et non pas cette unité abstraite et vide, issue
oppe et meurt, si la vie est une évolution et si la durée est ici une réalité , n’y a-t-il pas aussi une intuition du vital, et
ntes connues, de la chose qui n’a pas été découpée dans le tout de la réalité par l’entendement ni par le sens commun ni par le
L’intuition part du mouvement, le pose ou plutôt l’aperçoit comme la réalité même, et ne voit dans l’immobilité qu’un moment a
plus qu’il n’a, que la spiritualité consiste en cela même, et que la réalité , imprégnée d’esprit, est création. Le travail hab
et à mesure de ses besoins. Elles correspondent à un découpage de la réalité selon les lignes qu’il faut suivre pour agir comm
ous croyons qu’elles peuvent, l’une et l’autre, toucher le fond de la réalité . Nous rejetons les thèses soutenues par les philo
urant toujours à la solidité de la prise qu’elles nous donnent sur la réalité . Mais n’est-ce pas là, précisément, ce qui doit n
e croyance naturelle doit être tenue pour vraie, toute apparence pour réalité , tant qu’on n’en a pas établi le caractère illuso
. Ensemble, ces deux physiques constitueront un système complet de la réalité , ce qu’on appelle quelquefois une métaphysique. C
dre l’essence du réel. Sans doute elle n’embrasse qu’une partie de la réalité  ; mais de cette partie elle pourra un jour touche
lerions science, si la science ne préférait se limiter au reste de la réalité . La métaphysique n’est donc pas la supérieure de
nir, également précises et certaines. L’une et l’autre portent sur la réalité même. Mais chacune n’en retient que la moitié, de
s vivons, et non pas de tous les mondes possibles. Elle étreindra des réalités . C’est dire que science et métaphysique différero
été barrée à la science positive par la prétention de reconstituer la réalité avec les concepts déposés dans le langage. Le « b
que a prise est ainsi, tout à la fois, celle qui répond le mieux à la réalité et celle qui satisfait le plus notre entendement.
e langage, comme si, descendus du ciel, ils révélaient à l’esprit une réalité suprasensible. Ainsi naquit la théorie platonicie
habitudes sociales. Mais si l’on prétend faire davantage, saisir des réalités et non pas mettre au point des conventions, pourq
btenir une vision plus ou moins approximative de quelque aspect de la réalité . Elles sont peu nombreuses, et l’immense majorité
ce qu’on pourrait appeler les généralités objectives, inhérentes à la réalité même. Si restreint qu’en soit le nombre, elles so
n se rallie à quelque hypothèse intermédiaire, toujours c’est dans la réalité même en principe (même si notre classification es
nte, puisque nous ne pourrions pas vivre sans elles. La croyance à la réalité absolue des Idées en général, peut-être même à le
ge. Tel est encore le problème de l’ordre en général : « Pourquoi une réalité ordonnée, où notre pensée se retrouve comme dans
combler un vide et que le néant préexistait logiquement à l’être : la réalité primordiale — qu’on l’appelle matière, esprit ou
vinement créatrice est trop pleine d’elle-même, dans son immensité de réalité , pour que l’idée d’un manque d’ordre ou d’un manq
e un écolier en pénitence : défense de retourner la tête pour voir la réalité telle qu’elle est. — Rien de plus naturel, si l’o
abituelle, à partir du changement et du mouvement, envisagés comme la réalité même, et à ne plus voir dans les arrêts ou les ét
illusion où l’on tombait quand on découpait d’une certaine manière la réalité pour poser en certains termes les problèmes. On é
pas d’autre chose. Un Platon, un Aristote adoptent le découpage de la réalité qu’ils trouvent tout fait dans le langage : « dia
ai. La nature se soucie peu de faciliter notre conversation. Entre la réalité concrète et celle que nous aurions reconstruite a
s phénomènes élémentaires. Mais ce monde n’est qu’une abstraction. La réalité concrète comprend les êtres vivants, conscients,
inématographique. Mais alors, à quoi bon le déroulement ? Pourquoi la réalité se déploie-t-elle ? Comment n’est-elle pas déploy
et, de ce que nous transposons en fabrication ce qui est création. La réalité est croissance globale et indivisée, invention gr
par avance, toutes les combinaisons possibles. Ce n’est pas tout. La réalité , telle que nous la percevons directement, est du
lui qui est en elles. Seulement, dès que notre pensée raisonne sur la réalité , elle fait de l’espace un réceptacle. Comme elle
e d’assembler des parties dans un vide relatif, elle s’imagine que la réalité comble je ne sais quel vide absolu. Or, si la méc
iculièrement à notre industrie que notre pensée sache retarder sur la réalité et rester attachée, quand il le faut, à ce qui ét
ue la durée ne mord pas sur eux, si nous considérons l’ensemble de la réalité concrète ou tout simplement le monde de la vie, e
ins, dans la possibilité de chacun des états successifs que dans leur réalité . Car le possible n’est que le réel avec, en plus,
même à tout moment, cela n’est pas douteux. Au fur et à mesure que la réalité se crée, imprévisible et neuve, son image se réfl
et voilà pourquoi je disais que sa possibilité, qui ne précède pas sa réalité , l’aura précédée une fois la réalité apparue. Le
ssibilité, qui ne précède pas sa réalité, l’aura précédée une fois la réalité apparue. Le possible est donc le mirage du présen
à de tout temps, fantôme qui attend son heure ; il serait donc devenu réalité par l’addition de quelque chose, par je ne sais q
ne voit pas que c’est tout le contraire, que le possible implique la réalité correspondante avec, en outre, quelque chose qui
ue chose qui s’y joint, puisque le possible est l’effet combiné de la réalité une fois apparue et d’un dispositif qui la rejett
c’était un truisme de dire que la possibilité d’une chose précède sa réalité  : vous entendiez simplement par là que les obstac
akespeare se fût dessiné sous forme de possible en eût par là créé la réalité  : c’eût donc été, par définition, Shakespeare lui
que l’avenir se dessine d’avance, que la possibilité préexistait à la réalité  ? Je veux bien, encore une fois, que les états fu
i de nous sentir plus joyeux et plus forts. Plus joyeux, parce que la réalité qui s’invente sous nos yeux donnera à chacun de n
réduisent à des mots : c’est du nominalisme. La troisième affirme la réalité des esprits et les caractérise par la volonté : d
usqu’à Descartes pour remarquer que le rêve a toute l’apparence de la réalité et qu’il n’y a rien, dans aucune de nos perceptio
ernelles, immanentes à l’Intelligence divine ! étrange négation de la réalité des corps que celle qui s’exprime par une théorie
avec le paraître, tandis que le mot « chose » nous fait penser à une réalité qui serait en même temps un réservoir de possibil
’une cause intelligente. Si nous nous trompons quand nous érigeons en réalités , sous le nom d’idées générales, les noms que nous
hant les corps à Dieu ou plutôt descendant de Dieu aux corps, est une réalité  ; et ainsi le nominalisme de Berkeley appelle tou
re-t-elle plus avant dans l’intérieur de la matière, de la vie, de la réalité en général ? On pourrait le contester, si la cons
g de ce qui ne se répète pas, attentif aussi à diviser commodément la réalité sur les plans successifs où elle est déployée afi
dont est faite la stabilité de la vie. Une vision de ce genre, où la réalité apparaît comme continue et indivisible, est sur l
our capital, et parce que j’estime que, si l’on était convaincu de la réalité du changement et si l’on faisait effort pour le r
une harmonie, et plus généralement une vérité, qui devient alors une réalité . Je dis qu’on est d’accord sur ce point. Tout le
ens ou de la conscience. Une philosophie qui construit ou complète la réalité avec de pures idées ne fera donc que substituer o
e que, désormais, nous ne pourrons nous empêcher d’apercevoir dans la réalité ce qu’il y a vu lui-même. L’art suffirait donc à
ns propre du mot, un « distrait ». Pourquoi, étant plus détaché de la réalité , arrive-t-il à y voir plus de choses ? On ne le c
rieurs et de nous-mêmes n’était une vision que notre attachement à la réalité , notre besoin de vivre et d’agir, nous a amenés à
perception. Auxiliaire de l’action, elle isole, dans l’ensemble de la réalité , ce qui nous intéresse ; elle nous montre moins l
s, musiciens ou poètes. C’est donc bien une vision plus directe de la réalité que nous trouvons dans les différents arts ; et c
serait-il pas ici de nous amener à une perception plus complète de la réalité par un certain déplacement de notre attention ? I
de l’esprit, qui se détache des apparences d’ici-bas et s’attache aux réalités de là-haut : « Fuyons vers notre chère patrie ! »
une intuition « intellectuelle »), c’est-à-dire une perception de la réalité métaphysique, permettrait à la métaphysique de se
se représenta une vision de ce genre — je veux dire une vision de la réalité « en soi » — comme se l’était représentée Plotin,
ement, amena les philosophes — Platon tout le premier — à chercher la réalité cohérente et vraie dans ce qui ne change pas. Et
des schémas artificiels que nous interposons, à notre insu, entre la réalité et nous. Il s’agit de rompre avec certaines habit
i nous entendons par là une absence de mouvement. Le mouvement est la réalité même, et ce que nous appelons immobilité est un c
ude d’esprit dans le domaine de la spéculation, nous méconnaissons la réalité vraie, nous créons, de gaieté de cœur, des problè
t rien ; et si nous avons d’abord posé que l’immobilité peut être une réalité , le mouvement glissera entre nos doigts quand nou
Ils ne portent que sur des apparences. Vous avez fermé les yeux à la réalité vraie. Je n’insisterai pas davantage. Que chacun
ns moins de peine à percevoir le mouvement et le changement comme des réalités indépendantes si nous nous adressons au sens de l
rent çà et là comme des frissons, de sorte que la mobilité devient la réalité même. Sans doute la science commence par assigner
nsi, qu’il s’agisse du dedans ou du dehors, de nous ou des choses, la réalité est la mobilité même. C’est ce que j’exprimais en
istence. Ils estiment que si tout passe, rien n’existe ; et que si la réalité est mobilité, elle n’est déjà plus au moment où o
ntion. C’est que, si le changement est réel et même constitutif de la réalité , nous devons envisager le passé tout autrement qu
’important. Il suffit de s’être convaincu une fois pour toutes que la réalité est changement, que le changement est indivisible
avenir immédiat lui-même de se dessiner en partie dans le présent. La réalité n’apparaît plus alors à l’état statique, dans sa
r ainsi dire, le symbole visuel. S’il existe un moyen de posséder une réalité absolument au lieu de la connaître relativement,
ue est donc la science qui prétend se passer de symboles. Il y a une réalité au moins que nous saisissons tous du dedans, par
mpersonnels : c’est donc en vain qu’on croirait, avec eux, saisir une réalité dont ils se bornent à nous présenter l’ombre. Mai
tèmes différents, autant qu’il y a de points de vue extérieurs sur la réalité qu’on examine ou de cercles plus larges dans lesq
hilosophie, c’est de savoir quelle unité, quelle multiplicité, quelle réalité supérieure à l’un et au multiple abstraits est l’
re par couples et représentent les deux contraires. Il n’est guère de réalité concrète sur laquelle on ne puisse prendre à la f
aux deux concepts contraires ; et comme, par là, on voit sortir de la réalité la thèse et l’antithèse, on saisit du même coup c
oncepts aux choses, et non pas des choses aux concepts. Connaître une réalité , c’est, au sens usuel du mot « connaître », prend
mplifiée, souvent un simple symbole, en tout cas une vue prise sur la réalité qui s’écoule. Mais l’erreur est de croire qu’avec
symbole. Comment, en manipulant des symboles, fabriqueriez-vous de la réalité  ? Mais le symbole répond ici aux habitudes les pl
procéder, tant qu’il ne s’agit que d’une connaissance pratique de la réalité . La connaissance, en tant qu’orientée vers la pra
ation de l’esprit, dans la chose qu’on étudie, enfin pour aller de la réalité aux concepts et non plus des concepts à la réalit
n pour aller de la réalité aux concepts et non plus des concepts à la réalité . Est-il étonnant que les philosophes voient si so
e n’est-ce un fleuve, encore le fleuve ne coule-t-il que parce que la réalité obtient des deux doctrines ce sacrifice, profitan
complètement quand nous aborderons d’autres problèmes. I. Il y a une réalité extérieure et pourtant donnée immédiatement à not
ce point contre l’idéalisme et le réalisme des philosophes. II/ Cette réalité est mobilité 23. Il n’existe pas de choses faites
ne, dans son continuel écoulement, nous introduit à l’intérieur d’une réalité sur le modèle de laquelle nous devons nous représ
le modèle de laquelle nous devons nous représenter les autres. Toute réalité est donc tendance, si l’on convient d’appeler ten
s, et s’efforce d’y prendre, comme dans un filet, quelque chose de la réalité qui passe. Ce n’est pas, sans doute, pour obtenir
e sensation) étant une question pratique que notre activité pose à la réalité et à laquelle la réalité répondra, comme il convi
estion pratique que notre activité pose à la réalité et à laquelle la réalité répondra, comme il convient en affaires, par un o
s immobiles. Elles viennent de ce que nous prétendons reconstituer la réalité , qui est tendance et par conséquent mobilité, ave
que des concepts fixes puissent être extraits par notre pensée de la réalité mobile ; mais il n’y a aucun moyen de reconstitue
d’atteindre l’absolu. Mais, de ce que nous échouons à reconstituer la réalité vivante avec des concepts raides et tout faits, i
nt partir de concepts aux contours arrêtés pour étreindre avec eux la réalité qui s’écoule. VI. Mais la vérité est que notre e
tre esprit peut suivre la marche inverse. Il peut s’installer dans la réalité mobile, en adopter la direction sans cesse change
Mais il aboutira ainsi à des concepts fluides, capables de suivre la réalité dans toutes ses sinuosités et d’adopter le mouvem
sique adopte, pour l’étendre à toutes les qualités, c’est-à-dire à la réalité en général, l’idée génératrice de notre mathémati
e clarté supérieure ce que les procédés mathématiques empruntent à la réalité concrète, et elle continuera dans le sens de la r
pruntent à la réalité concrète, et elle continuera dans le sens de la réalité concrète, non dans celui des procédés mathématiqu
nt de coups de sonde donnés dans la durée pure. Plus vivante était la réalité touchée, plus profond avait été le coup de sonde.
reconnaître tout de suite ce qu’il doit à l’intuition profonde de la réalité , il s’expose à ce qu’on ne voie dans toute son œu
font, on pourrait croire que les premiers ont creusé au-dessous de la réalité un tunnel profond, que les autres ont lancé par-d
ultiples, diverses, qui s’insèrent dans le mouvement propre de chaque réalité mais ne s’emboîtent pas toujours les unes dans le
ion ou dans une loi, et non plus dans une chose. Kant a pris pour une réalité ce rêve de quelques philosophes modernes 28 : bie
des et fécondes sont autant de prises de contact avec des courants de réalité qui ne convergent pas nécessairement sur un même
sément à se placer, par un effort d’intuition, à l’intérieur de cette réalité concrète sur laquelle la Critique vient prendre d
ar une réflexion de l’esprit sur l’esprit. Car on n’obtient pas de la réalité une intuition, c’est-à-dire une sympathie spiritu
e particulière. Longtemps, en effet, les philosophes ont considéré la réalité comme un tout systématique, comme un grand édific
que se développera effectivement une philosophie capable de suivre la réalité concrète dans toutes ses sinuosités. Nous n’assis
risons, s’il le faut, nos cadres ; mais ne prétendons pas rétrécir la réalité à la mesure de nos idées, alors que c’est à nos i
s idées, alors que c’est à nos idées de se modeler, agrandies, sur la réalité . » Voilà ce que nous dirons, voilà ce que nous tâ
e contemporaine. VIII.Sur le pragmatisme de William JamesVérité et réalité Cet essai a été composé pour servir de préface
l’on ne commençait par modifier l’idée qu’on se fait couramment de la réalité en général. On parle du « monde » ou du « cosmos 
st Plus qu’il ne faut, — trop de ceci, trop de cela, trop de tout. La réalité , telle que James la voit, est redondante et surab
telle que James la voit, est redondante et surabondante. Entre cette réalité et celle que les philosophes reconstruisent, je c
la vie humaine. Et telle est sans doute aussi, aux yeux de James, la réalité en général. Certes, notre expérience n’est pas in
qui est celui de l’expérience pure ou de l’« empirisme radical », la réalité n’apparaît plus comme finie ni comme infinie, mai
signification nouvelles. Elle s’épanouit, grâce à la conception de la réalité qui est propre à ce philosophe, en une théorie gé
ugement vrai ? Nous appelons vraie l’affirmation qui concorde avec la réalité . Mais en quoi peut consister cette concordance ?
ortrait au modèle : l’affirmation vraie serait celle qui copierait la réalité . Réfléchissons-y cependant : nous verrons que c’e
aussi à la philosophie, parce qu’il est naturel de se représenter la réalité comme un tout parfaitement cohérent et systématis
à des expériences nouvelles c’est un fil conducteur, rien de plus. La réalité coule nous coulons avec elle ; et nous appelons v
appelons vraie toute affirmation qui, en nous dirigeant à travers la réalité mouvante, nous donne prise sur elle et nous place
— Tout autre est la conception de William James. Il ne nie pas que la réalité soit indépendante, en grande partie au moins, de
is la vérité, qui ne peut s’attacher qu’à ce que nous affirmons de la réalité , lui paraît être créée par notre affirmation. Nou
réée par notre affirmation. Nous inventons la vérité pour utiliser la réalité , comme nous créons des dispositifs mécaniques pou
enteur du phonographe a dû étudier les propriétés du son, qui est une réalité . Mais son invention s’est surajoutée à cette réal
son, qui est une réalité. Mais son invention s’est surajoutée à cette réalité comme une chose absolument nouvelle, qui ne se se
té. Ainsi une vérité, pour être viable, doit avoir sa racine dans des réalités  ; mais ces réalités ne sont que le terrain sur le
, pour être viable, doit avoir sa racine dans des réalités ; mais ces réalités ne sont que le terrain sur lequel cette vérité po
à leur place, nous aurions eu un corps de vérités tout différent. La réalité fût évidemment restée ce qu’elle est, ou à peu pr
d’ordre intellectuel. Toute vérité est une route tracée à travers la réalité  ; mais, parmi ces routes, il en est auxquelles no
ilité ; il en est, au contraire, dont la direction est marquée par la réalité même : il en est qui correspondent, si l’on peut
e : il en est qui correspondent, si l’on peut dire, à des courants de réalité . Sans doute celles-ci dépendent encore de nous da
ourants ne sont pas créés par nous ; ils font partie intégrante de la réalité . Le pragmatisme aboutit ainsi à intervertir l’ord
brutes, ce seraient les vérités de sentiment qui pousseraient dans la réalité les racines les plus profondes. Si nous convenons
que James donne de la vérité fait donc corps avec sa conception de la réalité . Si la réalité n’est pas cet univers économique e
de la vérité fait donc corps avec sa conception de la réalité. Si la réalité n’est pas cet univers économique et systématique
intellectuel est une invention humaine qui a pour effet d’utiliser la réalité plutôt que de nous introduire en elle. Et si la r
d’utiliser la réalité plutôt que de nous introduire en elle. Et si la réalité ne forme pas un ensemble, si elle est multiple et
capable que la vérité simplement pensée de saisir et d’emmagasiner la réalité même. C’est donc enfin à cette théorie de la réal
d’emmagasiner la réalité même. C’est donc enfin à cette théorie de la réalité que devrait s’attaquer d’abord une critique du pr
rie des généralités, elle croit s’élever davantage dans l’échelle des réalités . Mais ce qu’elle prend pour une spiritualité plus
onnées des sens, qui ne nous livraient sans doute qu’une partie de la réalité , mais qui nous laissaient du moins sur le terrain
e leur mécanisme matériel, et aux platoniciens, qui absorbèrent toute réalité dans des types généraux, quand il nous montre dan
on silencieuse. On le sentait détaché du reste, et comme distrait des réalités de la vie. Toute sa personne respirait cette disc
L’univers visible nous y est présenté comme l’aspect extérieur d’une réalité qui, vue du dedans et saisie en elle-même, nous a
une doctrine qui faisait de l’activité spirituelle le fond même de la réalité . Le Rapport de 1867 avait déterminé un changement
e des contradictions, à mesurer avec une approximation croissante une réalité incommensurable avec notre pensée. Mais de loin e
apporte à la physique mathématique. Mais purement mathématique est la réalité de son Espace-Temps, et l’on ne saurait l’ériger
pace-Temps, et l’on ne saurait l’ériger en réalité métaphysique, ou «  réalité  » tout court, sans attribuer à ce dernier mot une
icien réel. Si vous conférez à l’un d’eux (en tant que physicien) une réalité , si vous le supposez percevant, agissant, mesuran
e plus générale, n’est au fond que l’affirmation de l’existence d’une réalité indépendante des systèmes de référence, en mouvem
s. Les éléments invariants que l’on tient ici pour constitutifs de la réalité sont des expressions où entrent des paramètres qu
arrière-pensée de relation et de comparaison pour sympathiser avec la réalité . Nous avons montré que la première méthode conven
11 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
que ces notions sont plus près de nous et plus à notre portée que les réalités auxquelles elles correspondent, nous tendons natu
nos idées, de les analyser, de les combiner. Au lieu d’une science de réalités , nous ne faisons plus qu’une analyse idéologique.
qu’on s’y prenne, que l’on arrivera jamais à découvrir les lois de la réalité . Elles sont, au contraire, comme un voile qui s’i
de cette même nature. Si donc nous la tenons d’emblée, l’étude de la réalité présente n’a plus d’intérêt pratique et, comme c’
etc. Par conséquent, ces faits et leurs analogues semblent n’avoir de réalité que dans et par les idées qui en sont le germe et
nce, celle-ci n’en a pas une perception assez forte pour en sentir la réalité . N’ayant pas en nous d’attaches assez solides ni
qui s’oppose à nous. Tout contribue donc à nous y faire voir la vraie réalité sociale. Et en effet, jusqu’à présent, la sociolo
dre de cette évolution. Or, à supposer que cette évolution existe, la réalité n’en peut être établie que la science une fois fa
a coopération. C’est donc encore une certaine manière de concevoir la réalité sociale qui se substitue à cette réalité20. Ce qu
rs, l’objet de la morale ne saurait être ce système de préceptes sans réalité , mais l’idée de laquelle ils découlent et dont il
la matière de l’économie politique, ainsi comprise, est faite non de réalités qui peuvent être montrées du doigt, mais de simpl
te d’après cette même méthode. Si la valeur y était étudiée comme une réalité doit l’être, on verrait d’abord l’économiste indi
de. Elle n’a jamais été établie inductivement, comme expression de la réalité économique. Jamais aucune expérience, aucune comp
s ou moins spécieusement, les présenter comme l’expression même de la réalité , c’est que, à tort ou à raison, on a cru pouvoir
n ne peut donc les atteindre directement, mais seulement à travers la réalité phénoménale qui les exprime. Nous ne savons pas a
les traiter comme s’ils les avaient. Cette règle s’applique donc à la réalité sociale tout entière, sans qu’il y ait lieu de fa
rits. Quiconque entreprend d’étudier la morale du dehors et comme une réalité extérieure, paraît à ces délicats dénué de sens m
e sont pas dus à je ne sais quelle anticipation transcendantale de la réalité , mais ils sont la résultante de toute sorte d’imp
de la science et ne peuvent être anticipés que si l’on substitue à la réalité quelque conception de l’esprit. C’est donc parmi
ociologue, dès sa première démarche, prend immédiatement pied dans la réalité . En effet, la façon dont les faits sont ainsi cla
ue, au début de la science, aucune recherche n’a pu encore établir la réalité de cette usurpation, à supposer qu’elle soit poss
onformes à la conception idéale que l’on se faisait de cette sorte de réalité . Par exemple, M. Garofalo, au commencement de sa
science, elle ne saurait avoir pour objet d’exprimer l’essence de la réalité  ; elle doit seulement nous mettre en état d’y par
moyen d’aller plus loin ; elle ne pourrait descendre plus bas dans la réalité , puisqu’il n’y aurait aucun rapport entre la surf
e ce côté n’est pas celui par où le savant peut aborder l’étude de la réalité sociale. Mais nous savons qu’elle présente cette
t, par des travaux d’approche progressifs, d’enserrer peu à peu cette réalité fuyante dont l’esprit humain ne pourra jamais, pe
12 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »
artiste. La vision de l’artiste est une lumière qui, projetée sur les réalités , les fait émerger de l’ombre. Le psychologue ou l
ogue ou l’esprit critique constate alors seulement l’existence de ces réalités , maintenant inventées, les nomme et les classe. F
ans la forme même de sa vision, qui, à vrai dire, le créa. Toutes les réalités qu’il rendit visibles et distinctes se manifesten
er si le monde est un phénomène de pur idéalisme ou s’il comporte une réalité objective, si nos perceptions ont pour unique ori
’occasion d’un objet extérieur : mais quelle que soit l’hypothèse, la réalité n’existe pour l’esprit qu’avec le fait de la perc
n’existe, un son, une odeur n’existent, que s’ils sont perçus. Toute réalité est à vrai dire une création d’art, soit qu’il fa
inventer elle-même par une métamorphose de la sensation. Il n’est de réalités que de cette sorte, et ces réalités il n’est pas
hose de la sensation. Il n’est de réalités que de cette sorte, et ces réalités il n’est pas permis de les contester. Les raisonn
remière de cette faculté que l’on va tenter de découvrir. Elle est la réalité donnée, qui existe par elle-même, et ne dit pas s
e, qui existe par elle-même, et ne dit pas son pourquoi ; elle est la réalité sans cause. Mais il est possible de distinguer le
ience psychologique, un miroir où se viennent refléter les images des réalités . Or, il arrive que chez l’homme, la conscience po
s une substance inerte prête à recevoir de l’extérieur sa forme et sa réalité . De son hérédité, il tient des aptitudes et des i
13 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
émique, ne se tournèrent-ils pas résolument, d’un cœur libre, vers la réalité du monde ouvert devant eux ? A cette question il
n visage humain, de ce qu’est en un mot la vie dans son essence et sa réalité , dans sa multiple et permanente expression. Je le
dans, où les mille aspects des choses, en un mot, sont contraire à la réalité , à ce que nous voyons et sentons. Celle que nous
. « L’idéal d’aujourd’hui, c’est peut-être simplement un souvenir des réalités d’autrefois… » dit M. Robert de la Sizeranne, com
la plus profonde, n’empêchera jamais une œuvre d’être mauvaise, si la réalité se trouve trahie. Un légume vigoureusement interp
nte vers le passé est mort-né : aussi, son rêve, sans rapport avec la réalité présente, demeure-t-il infécond. La position de R
utit en réalité à un rêve d’artiste mystique conçu en dehors de toute réalité . L’idéal chrétien ou un idéal dérivé du christian
lle avec le désir ardent de la surprendre dans sa directe et complète réalité , mais bien avec l’intention de lui faire exprimer
l’avortement d’une œuvre, car la grandeur et la noblesse sont dans la réalité elle-même, et ne peuvent en aucun cas résulter de
e direz : « L’office de l’artiste est de ne pas rendre servilement la réalité , mais d’y ajouter son tempérament. » Je suis d’ac
leurs muscles et décolore leur chair, Burne-Jones déforme et viole la réalité à chaque trait, à chaque touche. Bon œuvre demeur
tifs que de la nature, et cette prétendue recherche scrupuleuse de la réalité , qui fut à l’origine l’une des règles capitales d
eption confuse des nouvelles nécessités de la peinture, est un art de réalité criante et crue, sans autre doctrine que celles d
qu’elles possèdent réellement. C’est un art enfin qui trouve dans la réalité et dans la vie, mille fois plus de beauté que dan
de toute la distance qui sépare l’artifice et la pré-conception de la réalité franchement acceptée. Pour rendre plus frappante
à tout ce que leur présentait le monde, et croyaient « sublimer » la réalité en la trahissant sans relâche. Ils ont affaibli,
aites, entre l’intelligence, la fantaisie, la pensée de l’homme et la réalité de la nature. 26. Robert de la Sizeranne. La p
14 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
isme de foi et de prière lui est apparu sous son aspect saisissant de réalité , avec son corps et avec son âme, dont les siècles
e n’a considéré l’édifice que comme un fragment de nature, suivant la réalité , non suivant le dogme. Les significations occulte
d’interprétation, nul débat théologique ne pouvaient l’atteindre. La réalité était là devant lui, en l’absence absolue de tout
vue. D’une part, il y a le dogme immuable, et d’autre part, la libre réalité . Ainsi les deux expressions que j’énonçais au déb
ns, avant tout, il y a le Dogme, pour un Monet, avant tout, il y a la Réalité .‌ Il est à remarquer, néanmoins, que les deux exé
s l’océan des forces cosmiques, et prenant peu à peu conscience de la réalité du monde dont il est sorti pour y retourner. Ces
son plus beau titre de noblesse. L’homme, ayant pris conscience de la réalité de son être et de la réalité du milieu où il vit,
se. L’homme, ayant pris conscience de la réalité de son être et de la réalité du milieu où il vit, possède désormais la base né
toute faite, la « Vérité » révélée, un mensonge. Plus on scrutait la réalité , plus elle apparaissait différente de ce qu’on s’
veau panthéisme, infiniment plus large que l’ancien, tout imprégné de réalité et de science. Mais à quoi bon lui donner un nom,
tation de l’Église. Et de même, l’artiste qui scrute et interprète la réalité sans intention ni sans feinte, collabore avec l’ê
onde d’accepter une création d’art, conçue absolument en dehors de sa réalité . Je ne crois pas que l’équivoque soit ici permise
plus avec lui de dogme ni de résurrection. Il s’est mis en face de la réalité , celle d’hier, d’aujourd’hui et de toujours : et
ensonge. Elle est là, devant nous, frémissante et nue ; et combien sa réalité nous apparaît supérieure aux pâles effigies que l
leur de décadence. L’œuvre du second est sortie de la nature et de la réalité , c’est une fleur de plénitude. Tel est, à mon sen
15 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »
c le modèle qu’ils ont élu, nous laissent mieux voir l’écart entre la réalité qu’ils représentent, dont ils ne peuvent se détac
onstances du milieu, soit le mouvement même dont était animée déjà la réalité à laquelle il tentait de s’appliquer. Dans les ca
il de mouvement, cette définition fixe son importance à l’égard d’une réalité dont on a constaté qu’elle n’est saisissable que
ment avec l’identique dans les proportions qu’il faut pour former une réalité et la développer. Toutefois entre les deux cas ex
r compte dans nos appréciations du degré comparatif de virtualité des réalités en jeu. Or, on peut se représenter le degré de ce
t se représenter le degré de ce pouvoir virtuel conditionné en chaque réalité par une propriété inhérente au germe qui lui donn
rincipe posé par la première remarque développe ses conséquences. Une réalité , avait-on dit, comporte une virtualité d’autant p
es. Ce pouvoir virtuel, faut-il ajouter, se trouve paralysé, si cette réalité a été retenue dans une forme fixe, pendant une lo
at de son développement proche de ses origines. Il arrive donc qu’une réalité encore rudimentaire se voie figée à jamais dans u
udimentaire se voie figée à jamais dans une forme fixe, alors que des réalités très anciennes, et qui ont subi déjà un grand nom
des oiseaux. Observons aussi que le rôle de la durée pour fixer les réalités , pour restreindre ou abolir leur pouvoir de métam
état de beauté archéologique et de vestige d’un passé, sans lequel la réalité actuelle du groupe social n’eût pu se constituer 
p fortes et qui ne permettent plus l’assujettissement des modes de la réalité imitée à ceux de la réalité ancienne. Entre ces d
t plus l’assujettissement des modes de la réalité imitée à ceux de la réalité ancienne. Entre ces deux mesures extrêmes, il y a
16 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
ation ou de contre-épreuve ; si la loi que j’ai formulée répond à une réalité sociale et psychologique, à une nécessité logique
l’expression verbale qui dit les choses une à une, tandis que dans la réalité les choses sont un bloc. Pour donner dans une cer
es deux qualités l’homme est encore à la fois effet et cause. Dans la réalité on passe de l’individu à l’être social, de l’effe
agrégats intermédiaires et plus ou moins transitoires, qui sont la «  réalité actuelle ». C’est ce que j’appelle les groupes, p
tiguïté dont l’homme a le plus nettement conscience constitue donc la réalité acquise et actuelle. Au-delà de ses limites, il y
voque l’élargissement progressif des groupes ; et, réciproquement, la réalité des groupes fait que le principe ne se réalise ja
tion de cet exposé, il sera bon d’ajouter quelques exemples pris à la réalité . Reprenons d’abord les trois ères de la littératu
ndait à l’humanité tout entière ; il dut se plier aux exigences de la réalité , s’adapter aux faits acquis et aux formes de l’hi
ères, la nation est le groupe essentiel ; d’abord un but, ensuite une réalité , et plus tard un point de départ. Là où pour une
isme, constituent des groupes d’affinité qui sont en conflit avec les réalités acquises. Dans une étude extrêmement concentrée,
ue, la tradition avec la création, ou qui, dédaigneux des faits de la réalité , voudra mettre l’histoire au service de ses sympa
thme, tel qu’il devrait être, on constate aussi les dissonances de la réalité , c’est-à-dire les retards multiples dans l’évolut
ou de tel principe. Ces retards ne sont pas uniquement le fait de la réalité en soi, ainsi qu’on se plaît à le dire et à le re
à le ressasser aux idéalistes ; non, les difficultés inhérentes à la réalité (par exemple la contiguïté) sont une force normal
nt, c’est notre méthode d’investigation qu’il faut compléter. Dans la réalité quotidienne, il est aisé de constater des différe
r de perfection, cette soif éternelle de l’absolu chez l’homme que la réalité relative étreint de toutes parts ? Je sais qu’on
au détail, de la construction apparente au centre générateur. Dans la réalité toutefois, toute forme est imparfaite, toute idée
prenant corps dans une œuvre précise et personnelle, elle devient une réalité agissante et durable à jamais. La théocratie du x
avec des éléments disjoints et méconnaître à la fois l’importance des réalités actuelles et celle des individualités créatrices.
17 (1903) La renaissance classique pp. -
ue l’abstraction est un filet trop étroit entre les mailles duquel la réalité s’écoule et fuit de toutes parts. Nous répudieron
ement qui sera vraiment un retour à la tradition française comme à la réalité humaine. Il serait dangereux de nous dissimuler l
iginalité que dans le mépris de la règle et de la tradition et que la réalité n’a de valeur qu’autant qu’elle est transposée da
pourtant que les naturalistes, qui ont eu la prétention d’exprimer la réalité avec une rigueur scientifique, aient eu l’horreur
ers les préjugés des gens de collège et des gens de lettres. Comme la réalité ne ressemblait point à cet idéal, ils se mirent e
toute morale. La littérature devenait une simple affaire de style. La réalité étant dégoûtante ou indifférente en soi, elle ne
enfin qui, négligeant l’apparence de l’accident, ne s’attache qu’à la réalité substantielle des choses et les fixe en quelque s
ti pris dans la satire et le dénigrement, ils ont comme découronné la réalité , ils l’ont privée de tout ce qu’elle peut avoir d
e leurs machines ? Ils ne s’apercevaient donc pas, ces hommes, que la réalité commence au point précis où finit l’artifice litt
t scientifique impersonnalité dont ils se vantaient, ils ont eu de la réalité la vision la plus personnelle et, pour tout dire,
approche qui nous permettront peut-être d’arriver jusqu’au cœur de la réalité . * Pour nous, c’est dans un esprit de confiance e
ou impossible la seule communication que nous puissions avoir avec la réalité . Enfin, il y a une connaissance poétique des chos
me et qui instruit en offrant aux hommes une image artificielle de la réalité qui les entoure comme des passions qui les agiten
chanter, de raconter la vie. Nous disons « la vie » et non plus la «  réalité  » ou la « nature ». Notons d’abord que cette form
e suffit pas de s’efforcer loyalement vers l’expression humaine de la réalité ni de rendre ses droits à l’imagination poétique
entiels de l’œuvre de beauté. Cet art paradoxal et sans lien avec les réalités qui « soutiennent » l’individu s’évanouit en diva
opportunité. Le tout est de savoir si sa pensée est d’accord avec les réalités dont il tire sa nourriture et la substance de son
éraire. Les vérités au nom desquelles elle juge ne répondent plus aux réalités sur lesquelles s’appuie l’écrivain. La vérité neu
les grands courants de la vie. Ce sont les trésors inépuisables de la réalité humaine. On voit tout de suite combien cette méth
ture parmi les choses indifférentes et nuisibles. Cette intuition des réalités utiles à la vie complétée par le savoir, c’est ce
e capitale. Il ne s’agit plus de juxtaposer au hasard des tranches de réalité , mais d’ordonner de beaux fragments de vie selon
doit satisfaire son âme tout entière, puisqu’en cette minute toute la réalité lui semble enclose dans son sujet, au point qu’il
certain que tout d’abord le poète voudrait absorber dans son œuvre la réalité totale ! Cependant il ne se hâte point. La fable
sie éclose dans la cervelle d’un bel esprit. Elle fut l’expression de réalités historiques, ethniques, physiologiques. Une natio
de la race une pure entité physiologique qui ne répond à rien dans la réalité . Pour nous, nous ne nous piquerons point de tant
ez les autres : la race, le génie, l’amour même, — toutes ces grandes réalités bienfaisantes qui conspirent pour fonder un ordre
e fête généreuse où chacun est convié. Tu leur montrais le chemin des réalités et tu édifiais dans ta pensée l’univers à la fois
18 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
à des lois qui eussent le double caractère de l’universalité et de la réalité . Dépasser le point de vue ancien, suivant lequel
res. Et ainsi, de même que l’intellectualisme a dû, pour embrasser la réalité , élargir et peut-être fausser son principe, de mê
elles et comme réelles. Quand nous nous expliquons l’universalité, la réalité nous échappe, et réciproquement. Faut-il donc rap
méthode qu’elle a suivie a consisté à chercher, pour chaque ordre de réalités , un principe positif approprié. Newton a fourni l
nt relative ? Sont-elles des éléments ou seulement des symboles de la réalité  ? 3° A leur signification. — Le déterminisme exis
n mesure de penser les choses, un moule dans lequel il fera entrer la réalité pour la rendre intelligible. C’est en ce sens que
sque même d’effleurer la contradiction, tel est le moyen de saisir la réalité . Cette divergence d’opinions semble pouvoir être
nature. Les dogmatistes sont portés en ce sens à confondre logique et réalité . Ils fondent leur opinion sur ce qu’ils appellent
nt de surmonter la diversité qualitative, les moules dans lesquels la réalité devra entrer pour devenir aussi intelligible que
mène pas à l’inférieur, et qu’à mesure qu’on veut rendre compte d’une réalité plus élevée, il faut introduire des lois nouvelle
tème de réalisme mathématique. Mais, dira l’idéaliste, ce qui rend la réalité du nombre infini inconcevable, c’est qu’on veut l
est qu’on veut l’actualiser comme substance. Si l’esprit est la seule réalité , et si les choses ne sont que la projection et la
e, les relations ; elles sont ce qu’il y a de commun entre nous et la réalité extérieure. Telle fut, par exemple, la doctrine d
eu de l’esprit. C’est un fait que les mathématiques s’appliquent à la réalité . Mais en quel sens et dans quelle mesure ? C’est
jusqu’à quel point les lois mathématiques régissent effectivement la réalité . Quelle est enfin la signification des mathématiq
té absolue ; mais elles sont aussi bien éloignées des choses et de la réalité même. Et s’il n’est pas douteux qu’elles n’aient
elque conséquence, en ce qui concerne, et le rapport de ces lois à la réalité , et la situation de la personne humaine au sein d
ainsi, elles devraient coïncider avec des parties ou des faces de la réalité  : or, il n’en est rien. Ni les universaux de la l
essairement ; mais l’on ne peut savoir a priori dans quelle mesure la réalité se conforme à ces symboles imaginés par l’esprit 
ion des sciences concrètes nous permettra seule de dire quel degré de réalité nous devons attribuer à la logique et aux mathéma
us devons attribuer à la logique et aux mathématiques. Les lois de la réalité qui nous sont données comme les plus voisines des
causalité mécanique, la force, l’attraction et la répulsion sont des réalités objectives, il faut d’abord avouer que ce sont de
que manière qu’on se la représente : tous ces symboles, pris pour des réalités absolues, deviennent inintelligibles, ce qui ne p
s, et ce n’est pas ainsi qu’elles sont réalisées dans la nature. Leur réalité consiste en ce qu’elles sont bien fondées, c’est-
ste en ce qu’elles sont bien fondées, c’est-à-dire supportées par une réalité distincte d’elles-mêmes, mais existant en soi et
lligibles, quand on en fait des êtres. Faut-il donc leur dénier toute réalité véritable et dire, avec l’idéalisme, qu’elles ne
le constitue la seule manière dont nous puissions nous représenter la réalité de l’action mécanique. C’est, pour nous, la dégra
rfaite du déterminisme, parce qu’elle représente la coïncidence de la réalité expérimentale et des mathématiques. Mais la quest
es et le considérons comme se suffisant à lui-même. Ce monde, dans la réalité , ne se suffit pas. Non seulement les atomes et la
de l’esprit pour réduire en idées la plus grande part possible de la réalité donnée. Dans l’être même, cette distinction s’éva
thématique dans les lois mécaniques ne s’applique pas exactement à la réalité , et ce qu’elles renferment d’expérimental reste i
ciation et d’hétérogénéité. Demandons-nous maintenant ce qui, dans la réalité , correspond aux lois physiques et dans quelle mes
ce capable de revêtir toutes sortes de formes ? Spencer estime que la réalité d’une telle force n’est pas moins assurée que l’i
rce we know… Affirmer la persistance de la force, c’est affirmer une réalité inconditionnée, sans commencement ni fin. Or, par
y ait des changements. Et si l’on veut concevoir les choses dans leur réalité , on ne pourra séparer l’une de l’autre la conserv
ffit, qui ne subit pas l’influence du reste ? Tous ces éléments de la réalité , qualités et formes de l’être, qu’il a fallu élim
ner pour constituer la physique comme science, demeurent-ils, dans la réalité , inactifs, au-dessus des abstractions de la scien
onnent les uns les autres, pour que le monde soit un ? Et si, dans la réalité , les lois physiques ne sont pas indépendantes des
distincte de l’énergie cinétique, dont il est malaisé de concilier la réalité avec les principes de l’atomisme. La vérité paraî
t l’élément qui présente au plus haut degré possible la réunion de la réalité et de l’intelligibilité. L’atome est réel, car il
me géométrique. Est-il certain qu’il concilie l’intelligibilité et la réalité  ? Le point de départ de l’atomisme moderne est la
ation, pour laquelle elle est construite. Une métaphore n’est pas une réalité . Quelle est enfin la signification des principes
confiance dans la vérité des idées claires et dans leur rapport à la réalité . Nous prétendons que notre intelligence, dans son
opposition vient de ce que notre esprit est incapable d’embrasser la réalité dans son unité. En résumé, les lois de la physiol
éalisable. Mais, outre la pensée et l’étendue, Descartes admet, comme réalité irréductible, l’union de l’âme et du corps. De ce
que les lois des sciences de la matière ? Pourront-elles enserrer la réalité psychique sans faire appel à aucune notion d’acti
toire naturelle elle-même, n’ont pu se constituer qu’en faisant de la réalité deux parts : l’une susceptible, l’autre incapable
ns base. Les concepts scientifiques, intelligibles comme mesure de la réalité , perdront toute signification, si l’on veut que l
e comportent qu’une interprétation, et qui expriment immédiatement la réalité sociale dont il s’agit ? Le nombre de personnes s
à vouloir les faire coïncider, on risque de rapetisser et déformer la réalité sociale. Ainsi, dans la détermination des lois so
re, pourvu qu’elle réussisse à discerner cette trame intérieure de la réalité . Séparées comme elles l’étaient chez les anciens,
incertaine. Intimement unies, elles fondent une science absolue de la réalité sensible elle-même. Les mathématiques communiquen
terminisme absolu ; 2° les mathématiques s’appliquent exactement à la réalité , au moins en droit et dans le fond des choses. Ex
ie propre. À mesure que de l’étude des mouvements des corps célestes, réalité la plus extérieure que nous connaissions, on s’él
us caractéristique des phénomènes. Plus on veut saisir l’être dans sa réalité concrète, plus il faut se contenter d’observer et
, qu’hypothétique. D’autre part, l’application des mathématiques à la réalité n’est et semble ne pouvoir être qu’approximative.
une vue théorique. En fait, la distance entre les mathématiques et la réalité n’est pas près d’être comblée ; et, si elle dimin
ement déterminer un mouvement. Mais la science n’établit nullement la réalité de ce dualisme. Elle nous montre au contraire une
19 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
ité. Dans nos études sur la morale, nous avons cherché un principe de réalité et d’idéal tout ensemble capable de se faire à lu
r reproduire en perfectionnant. L’art primitif essayait d’embellir la réalité  ; il la faussait souvent ; l’art moderne essaie d
parce qu’il est plus complet que les autres, plus en harmonie avec la réalité la plus profonde, capable, par cela même, de nous
rentrer telles autres dans l’ombre. Ainsi agit l’art vis-à-vis de la réalité . S’il était possible de superposer un objet et la
t la beauté ordonnée. Mais c’est là du faux réalisme, puisque dans la réalité la quantité et l’intensité ne sont pas tout ; nou
s, dès qu’elles ont une certaine force, entraînent la croyance à leur réalité  ; voir assez fortement, c’est croire. Certains pu
s images, n’a pas de moyen meilleur que de prendre ses images dans la réalité même, de les organiser comme il les voit organisé
Quant au réalisme, son mérite est, en recherchant l’intensité dans la réalité , de donner une impression de réalité plus grande,
recherchant l’intensité dans la réalité, de donner une impression de réalité plus grande, par cela même de vie et de sincérité
Ces progrès consistent à introduire dans l’art une quantité de vraie réalité toujours plus grande, par conséquent de vie plus
vulgaire ; elles le choquent dans la peinture encore plus que dans la réalité , tandis que, vues sous un certain angle, elles pe
rrespondant à ce qui se passe au dedans. Il n’y a pas deux espèces de réalités , l’une physique et l’autre mentale. Toutefois, da
fût écrite : mais cette épopée ne doit pas se donner comme égale à la réalité , et, s’il ne faut pas placer le cœur de l’homme d
roblèmes : le dessin et la couleur : or le trait n’existe pas dans la réalité , la couleur y a des nuances insaisissables au pin
toutes les fois que l’art s’obstine à la reproduction littérale de la réalité . Il ne faut pas vouloir imiter de trop près la na
inction du réalisme et du trivalisme Gœthe disait » : C’est par la réalité précisément que le poète se manifeste, s’il sait
. Un peintre réaliste, voulant représenter la même scène, nous met la réalité vraie devant la yeux ; il en résulte que ce que n
ou le pathétique ; l’artiste, n’a pu accentuer tel ou tel côté de la réalité au détriment de l’autre, et nous voilà saisis par
Il y a divers moyens d’échapper au trivial, d’embellir pour nous la réalité sans la fausser ; et ces moyens constituent une s
oi l’utile devenu historique devient beau. L’antique est une sorte de réalité purifiée par le temps. Tout âge, dit Elisabeth Br
assez pour le transfigurer et le dégager du trivial. Cet amour de la réalité ne s’est introduit dans la littérature française
ant parfois à la folie, mais qui ont un point commun avec l’éternelle réalité  : le déchirement de la douleur (Shelley, Edgard P
Sénancourt, peut-être Tolstoï). C’est ainsi par la souffrance que la réalité et la nature s’est imposée à Rousseau, s’est fait
partout un mammifère est un mammifère, une plante est une plante ; la réalité est la même en Orient ou en Occident, dans le pas
rient ou en Occident, dans le passé ou dans le présent ; or, c’est la réalité , la vie, plus ou moins dépouillée de ce qui la ca
ui y ont introduit, parmi beaucoup d’autres qualités, des éléments de réalité forte, grandiose, pittoresque, c’est celle de l’O
émotion, Hugo et Flaubert sont comparables à Isaïe. Ils obtiennent la réalité de la perception par la force de la sensation. Le
s choses, et celle des choses à la nôtre. C’est ce qui a lieu dans la réalité . Pour ma part, je ne me rappelle guère de paysage
choses, et voir l’ombre que font les êtres sur le fond éternel de la réalité , le glissement confus des flots de la vie ! « Rie
a bientôt à cette idée qu’il y a une contradiction véritable entre la réalité et la fiction poétique. En effet, si la vie des c
de quelque chose de crépusculaire, un voile jeté sur une partie de la réalité  : la vue nette et objective du monde est ainsi in
20 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
enir un point d’attache avec l’actuel, un moyen de reconquérir sur la réalité présente une influence perdue : mais en aucun cas
à l’origine de la conscience, c’est tantôt le duplicat inutile d’une réalité extérieure, tantôt la matière inerte d’une constr
n que nous prenions ainsi entre le réalisme et l’idéalisme. Que toute réalité ait une parenté, une analogie, un rapport enfin a
n n’aurait épuisé par là, selon nous, qu’une très petite partie de la réalité matérielle, parce que les images débordent la per
e quelques anneaux. Mais pour établir ainsi entre la perception et la réalité le rapport de la partie au tout, il fallait laiss
entre le « phénomène » et la « chose » le rapport de l’apparence à la réalité , mais simplement celui de la partie au tout. Par
a perception à l’ordre qui réussit dans la science, c’est-à-dire à la réalité . Inversement, le réalisme échoue à tirer de la ré
st-à-dire à la réalité. Inversement, le réalisme échoue à tirer de la réalité la connaissance immédiate que nous avons d’elle.
ibuer à l’espace homogène un rôle désintéressé, soit qu’il rende à la réalité matérielle le service de la soutenir, soit qu’il
ption que nous en avons. Tandis, en effet, qu’on posait d’un côté une réalité extérieure multiple et divisée, de l’autre des se
n pure, en effet, qui serait comme un fragment détaché tel quel de la réalité , appartiendrait à un être qui ne mêlerait pas à l
ns, s’empêchent réciproquement de faire saillie. Mais pour toucher la réalité de l’esprit, il faut se placer au point où une co
à ne voir qu’une différence de degré, et non pas de nature, entre la réalité de l’objet perçu et l’idéalité de l’objet conçu.
être que quelque chose de ce genre (puisqu’il ne correspond pas à une réalité présente et pressante), souvenir et perception de
ire l’espace homogène et la quantité pure, de substituer par là à des réalités souples, qui comportent des degrés, des abstracti
21 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »
monde, et qu’il lui est, dès lors, impossible de se juger, suivant la réalité  ; manquant de points de comparaison, elle s’illus
our faire entendre sa voix toute puissante au-dessus des appels de la réalité . Et il arrive finalement ceci, que la parcelle de
e tendance momentanée à l’esprit de comparaison et au sentiment de la réalité . On remarquera que les trois hommes dont je vais
qu’elles auraient passé pour de puériles exagérations. Il faut que la réalité soit bien écrasante pour qu’elle ait pu un instan
oïsmes comme les plus monstrueuses stupidités ; c’est le mépris de la réalité au profit de l’idéal, poussé jusqu’à ses limites
sentiment inné de la supériorité essentielle et indépendante de toute réalité , de la France sur le monde, puisse en être altéré
jour, lorsque toute possibilité de conjurer le péril aura disparu. La réalité stupidement méconnue se ménage tôt ou tard des re
de, rejeter brutalement l’idéalisme et la flatterie pour s’inonder de réalité .‌ J’emprunte à la Gazette Nationale de Berlin un
emplace la vision oculaire. Il faut être en présence des faits, de la réalité elle-même, pour comprendre intégralement. Les voy
ationale ne se transforme pas. L’idéalisme devra bien céder devant la réalité . Si on nous prouve par des chiffres et par des fa
22 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
sa virilité submerge toutes ces petitesses. Le rappel à l’ordre de la réalité vient de lui. Le spiritualisme par la voix de ses
mités, des héroïsmes de mauvais aloi, pour scruter l’humble et grande réalité . Il déchire le voile qui couvrait de prétendues i
 »9. Nul rôle plus noble, plus fécond. C’est le chaud contact avec la réalité , c’est la vie faisant irruption de ses mille souf
ers de l’Isle Adam, furent violemment choqués par d’aussi méprisables réalités . Ils n’avaient soif que de liliales puretés dans
ritualisation de la chair. Ce fut la revanche violente du rêve sur la réalité . La génération nouvelle, anti-réaliste, prit posi
étroit de la première heure. Le « réalisme » approximant peu à peu la réalité , s’identifie graduellement avec le monde.‌ Nous a
ente trop souvent d’un réalisme de superficie, qu’il n’atteint pas la réalité dans sa racine, dans l’être de son être, que cell
es personnages et de ses tableaux m’apparaissent comme un artifice de réalité , et me semblent créés par la volonté violente d’u
is plus simple et plus variée. Je pense même que ce rétrécissement de réalité a contribué à la naissance de cette éphémère et c
ueroute transitoire, momentanée du réalisme. Si le sens profond de la réalité avait plus puissamment éclairé le naturalisme, il
nt montrés trop exclusivement les spectateurs neutres et froids de la réalité . Peindre de la vie signifie de plus en plus prend
t plusieurs années après, que sa description était peu éloignée de la réalité  ; avant d’écrire Nana, il obtint une introduction
conscients, mais nous exigeons toujours plus d’air, toujours plus de réalité , et nous souhaitons pour la France un homme nouve
rté sa collaboration énorme à ce vaste et splendide mouvement vers la réalité , qu’il définit lui-même « le large mouvement anal
de siècle le plus magnifique combat de la pensée moderne, celui de la réalité contre le mensonge, de la loyauté contre l’hypocr
nom restera toujours synonyme d’une formidable prise de corps avec la réalité , d’une énorme poussée vitale. Le flot d’injures i
23 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
à l’état de concentration et la dilate en réalité. Spencer part de la réalité extérieure et la recondense en intelligence. Mais
n différera d’avis sur la valeur du résultat : pour les uns, c’est la réalité même que l’intelligence étreint, pour les autres
étreint, pour les autres ce n’en est que le fantôme. Mais, fantôme ou réalité , ce que l’intelligence saisit est censé être la t
résistance du sol : agir et se savoir agir, entrer en contact avec la réalité et même la vivre, mais dans la mesure seulement o
us plaçons. Nous avons montré que l’intelligence s’est détachée d’une réalité plus vaste, mais qu’il n’y a jamais eu de coupure
nsistantes, que dessine l’attitude même de la science vis-à-vis de la réalité . Ne nous laissons pas duper par une apparente ana
que par l’intermédiaire de la matière inerte, envisage le reste de la réalité sous cet unique aspect. Qu’arrivera-t-il donc si
si, la philosophie oscillera désormais entre la doctrine qui tient la réalité absolue pour inconnaissable et celle qui, dans l’
inconnaissable et celle qui, dans l’idée qu’elle nous donne de cette réalité , ne dit rien de plus que ce que disait la science
ntelligence dans une étoffe qui les contenait toutes deux. Dans cette réalité , nous nous replacerons de plus en plus complèteme
e matière, dans ce qu’elle a d’intelligible, est notre oeuvre : de la réalité « en soi » nous ne savons et ne saurons jamais ri
alors l’existence, même comme « problématique » ? Si l’inconnaissable réalité projette dans notre faculté de percevoir une dive
e, et non pas de droit. En principe, la science positive porte sur la réalité même, pourvu qu’elle ne sorte pas de son domaine
itive un système de négations, l’absence plutôt que la présence d’une réalité vraie. Mais il ne faut pas oublier que notre inte
cet ordre et cette complication lui font nécessairement l’effet d’une réalité positive, étant de même sens qu’elle, Quand un po
comprendre, dans une certaine mesure, comment la même suppression de réalité positive, la même inversion d’un certain mouvemen
on qui est, au fond, une interruption, c’est-à-dire une diminution de réalité positive. Toutes les opérations de notre intellig
e double croyance voici ce qu’on trouve. Elle implique d’abord que la réalité est décomposable en groupes, qu’on peut pratiquem
urer qu’elles sont identiques ? Pourtant, j’étends au second ordre de réalité tout ce qui s’applique au premier. Le physicien l
ant dans la complexité croissante : l’un et l’autre ont pour elle une réalité positive, étant de même sens qu’elle. Mais les ch
e. Mais les choses changent d’aspect quand on considère le tout de la réalité comme une marche en avant, indivisée, à des créat
particulières du monde physique. Aucune d’elles, prise à part, n’a de réalité objective : elle est l’œuvre d’un savant qui a co
hématique des choses, étant une conquête sur le désordre, possède une réalité positive. En approfondissant ce point, un verrait
mencer, car si le grand problème est de savoir pourquoi et comment la réalité se soumet à un ordre, c’est que l’absence de tout
its par où les deux ordres se distinguent. D’une manière générale, la réalité est ordonnée dans l’exacte mesure où elle satisfa
s’ordonne selon des genres. L’idée de genre correspond surtout à une réalité objective dans le domaine de la vie, où elle trad
nres sur le même rang, à leur attribuer la même existence absolue. La réalité devenant ainsi un système de genres, c’est à la g
ne relation consiste essentiellement en une comparaison ; elle n’a de réalité objective que pour une intelligence qui se représ
moins de notre connaissance porterait sur la « chose en soi », sur la réalité même. Cette connaissance serait fort difficile, j
t certains philosophes, si l’on pouvait établir qu’elle porte sur une réalité d’ordre inverse, réalité que nous exprimons toujo
i l’on pouvait établir qu’elle porte sur une réalité d’ordre inverse, réalité que nous exprimons toujours en lois mathématiques
dans l’impulsion qu’il prolonge, nous comprenons, nous sentons que la réalité est une croissance perpétuelle, une création qui
nos habitudes d’esprit, cela contredit notre expérience. Mais qu’une réalité d’un tout autre ordre, et qui tranche sur l’atome
disions-nous, comme une tension qui s’interrompt. S’attache-t-on à la réalité concrète qui remplit cette étendue ? L’ordre qui
écisément cette suppression. Enfin, voici que le sens où marche cette réalité nous suggère maintenant l’idée d’une chose qui se
sera à nous avec plus de force encore si nous serrons de plus près la réalité concrète, si nous considérons, non plus seulement
attachons pas trop à cette comparaison. Elle ne nous donnerait de la réalité qu’une image affaiblie et même trompeuse, car la
e, ce qui subsiste du mouvement direct dans le mouvement inverti, une réalité qui se fait à travers celle qui se défait. Tout
tout se répète et que tout est donné. Elles ont raison de croire à la réalité absolue de la personne et à son indépendance vis-
iques, car Plotin, comme Platon, érigea les essences mathématiques en réalités absolues. Surtout, elle se laissa tromper par l’a
24 (1915) La philosophie française « II »
ie propre. C’est une philosophie qui serre de près les contours de la réalité extérieure, telle que le physicien se la représen
e que le physicien se la représente, et de très près aussi ceux de la réalité intérieure, telle qu’elle apparaît au psychologue
des sciences particulières et au contact sans cesse maintenu avec la réalité . Pascal a dit que l’« esprit géométrique » ne suf
ntelligence, et que notre intelligence elle-même est un élément de la réalité  : comment donc une idée, qui n’est qu’une partie
lus longue, plus délicate : la pensée humaine, au lieu de rétrécir la réalité à la dimension d’une de ses idées, devra se dilat
me au point de coïncider avec une portion de plus en plus vaste de la réalité . Mais il faudra, pour cela, le travail accumulé d
25 (1924) Critiques et romanciers
ts, une incantation, tant se dessinait, se colorait et s’éclairait la réalité d’autrefois, anéantie, soudain ranimée. Des image
u réalisme ? D’un certain réalisme ; de ce faux réalisme qui, dans la réalité , choisit la seule ordure ou qui, moins répugnant,
ce qui manque à nos réalistes ; c’est ce qu’il faut qu’on ajoute à la réalité pour qu’elle devienne objet d’art ou de littératu
a connu, l’art du récit rapide, bien en faits et qui met dans la vive réalité sa signification. Les nouvelles d’Amours anglais
s bien, c’est aussi faire profession de réaliste. Et Filon cherche la réalité , il la trouve. Il est réaliste dans ses romans d’
. Filon, l’ennemi du réalisme, est, dans ses romans, un peintre de la réalité , Filon, qui se méfie de l’idéologie et qui suppli
! bien, Filon se contredit ? Pas du tout ! La littérature a besoin de réalité  ; elle a besoin d’idées, et d’idées pures ou phil
cularité est d’une époque. Ce serait logique, en somme. Seulement, la réalité se moque de la logique. Ou bien, si l’on veut, il
e la logique tolère : elle est plus tolérante qu’on ne l’a dit. Et la réalité choisit parmi ces combinaisons : elle est plus ca
er à les prendre pour ce qu’elles ne sont pas, à les prendre pour des réalités incontestables. Lemaître les appelle des préféren
leur contrariété peut gêner un logicien, la pensée (de même que toute réalité vivante) admet — ne le sait-on pas ? — la contrar
ître. L’un et l’autre se donnent pour idéalistes et peu crédules à la réalité . Ils ont, l’un et l’autre, à invoquer en faveur d
aventureuses que les religions et leur mensonge ne vaut pas mieux. La réalité nous échappe ; et nous vivons parmi les apparence
ng-outang. Qu’importe ? Vous perdez votre temps à vous demander si la réalité de la nature ou du monde est plus fidèlement repr
ns qu’ont à leur disposition la mouche, l’homme ou l’orang-outang. La réalité de la nature ou du monde est pour nous comme si e
supprimons-la. Cette suppression n’a pas de conséquence : « En fait, réalités et apparences, c’est tout un. » Logés dans un pet
libres d’imaginer le monde à votre guise. Aucune représentation de la réalité n’est la réalité, ni ne la donne : « Pourquoi ne
le monde à votre guise. Aucune représentation de la réalité n’est la réalité , ni ne la donne : « Pourquoi ne pas rechercher et
tains réalistes ont méconnue : les uns, qui, satisfaits de peindre la réalité , en copiaient un fragment quelconque, tout de mêm
i se contentaient de copier sans avoir vu ou deviné, au-delà de cette réalité fragmentaire, autre chose. « Il faut que l’histoi
constant des phénomènes sociaux, combine et organise une idéologie de réalité . Sa critique ne s’est pas modifiée : elle a plus
cère ou non, de ses inventeurs et propagandistes. L’observateur de la réalité , le romancier, Balzac, une fois écartés les prest
’on découvre, comme je l’ai découvert moi-même, que la patrie est une réalité  ! » Ces mots, sans doute, sont poignants de bonne
sur l’authenticité de ses peintures. Mais il y avait, entre lui et la réalité , les fantômes, joyeux ou lugubres, de son imagina
ieux elle opposait l’éclatante, saine, forte vérité de la vie, et les réalités fécondes, constructrices, de la science et de la
paroxysme. C’est ainsi que, généralement, ce réaliste s’éloigne de la réalité . À le lire, on a presque toujours une impression
icule lui était cher… » Une seconde, M. Roch le père s’approche de la réalité  ; puis il n’est qu’une marionnette délirante, non
veux dire les enseignements que le Calvaire contient dans son intime réalité . Mirbeau les repousse ; et il se révolte. L’Évang
risme. Et que de réalistes ont tourné ainsi, comme Zola lui-même ! La réalité ne leur suffit pas. La réalité n’est pas grand-ch
tourné ainsi, comme Zola lui-même ! La réalité ne leur suffit pas. La réalité n’est pas grand-chose, probablement. Ils ont réso
ne point l’embellir : donc, ils l’enlaidissent, et à tour de bras. La réalité suffirait, s’ils l’aimaient : ils ne l’aiment poi
qu’on appelle réalistes, et l’on appelle réalistes les peintres de la réalité laide, enlaidie à tour de bras, ce sont, parmi le
ont, parmi les écrivains, ceux qui méconnaissent le plus hardiment la réalité , laquelle n’est pas du tout ce qu’on voit chez eu
’un seul côté, à l’extrême. Mirbeau et les réalistes, ce n’est pas la réalité qu’ils cherchent, mais l’art, et un art qui révèl
u’il accuse de mensonge et d’hypocrisie, ajouter la neurasthénie à la réalité , la relever ainsi, c’est où Mirbeau a réussi merv
aux idées, qui sont le facile plaisir des frivoles : il préférait la réalité , que l’on n’arrange point à sa convenance. Il aim
er une intrigue et d’inventer de grands événements. Il n’y a, dans la réalité quotidienne, absolument rien de pareil. Les intri
areil. Les intrigues et les événements de roman ne viennent pas de la réalité , mais appartiennent à un vieux fonds ou magasin d
art ; une façon d’inventorier rapide et sotte ; une contrefaçon de la réalité . Ce n’est point sa manière à lui. Cependant, l’au
sse des procédés naturalistes. L’on ne saurait copier avec minutie la réalité  : elle échappe à notre enquête. Il ne faut pas la
onsacrait un zèle délicat. Les mots qui ne sont pas tout pleins d’une réalité , les mots inutiles, les mots trompeurs, il les su
il n’a aucune indulgence pour eux. D’ailleurs, il les a pris dans la réalité , sans doute : il les y a choisis, du moins ; il n
un philosophe ; il n’est pas du tout un idéologue, il a le goût de la réalité  : il ne compte pas les idées pour des réalités et
gue, il a le goût de la réalité : il ne compte pas les idées pour des réalités et ne compte pour rien les métaphysiques et les r
Mais on a beau refuser toute philosophie et se réfugier dans la seule réalité , l’on aboutit à une philosophie, parce que la réa
r dans la seule réalité, l’on aboutit à une philosophie, parce que la réalité en contient une et qu’il faut bien que l’on décou
réalité en contient une et qu’il faut bien que l’on découvre dans la réalité même. Jules Renard ne l’a point exprimée. Il l’a
arfaite, le désir de l’exactitude et l’art de revenir à l’authentique réalité , dont vous éloignent les livres peu à peu et où l
e principal et qui est de savoir comment se combinent les idées et la réalité . Convient-il de présenter la réalité seule, sans
ent se combinent les idées et la réalité. Convient-il de présenter la réalité seule, sans les idées qui peut-être en sont l’âme
présenter les idées seules ou vêtues seulement d’allégories, sans la réalité qui en est peut-être le corps manifeste ? C’est a
Réunir le naturalisme et le symbolisme, en d’autres termes réunir la réalité matérielle et les idées, voilà dès le début le pr
très certainement chamaillés à merveille, pour les idées et pour les réalités auxquelles les idées font un joli costume. Il aur
re qu’un excès de littérature les a quelquefois détournés de l’exacte réalité où ils avaient affaire. Je ne suis pas sûr que le
ouver l’intellectualisme, comme on éprouve les idées au contact de la réalité . Ainsi, procède Paul Adam. Et, si l’on est surpri
r synthèse, le réalisme et le symbolisme. Il est parvenu à peindre la réalité pleine d’idées. Seulement, si les idées habitent
eindre la réalité pleine d’idées. Seulement, si les idées habitent la réalité , elles n’y ont pas la vie commode. Analogues à de
pas la vie commode. Analogues à des âmes, les idées n’ont pas dans la réalité un domicile meilleur que les âmes dans les corps.
t point assuré dans l’histoire plus que le triomphe des idées dans la réalité illogique. Ses romans contemporains, Paul Adam le
, Tito l’a recueilli. Et, dans Vicence plus riche de souvenirs que de réalité , dans Vicence qui, dès le moment où cet enfant y
dégage l’idée philosophique ou morale, on en montre le témoignage de réalité . Cette fois, tout n’est que récit. Le plus gracie
ents, et aux idées que la vie suggère. Sans lui, toute une part de la réalité serait sans voix, serait comme si elle n’était pa
Avec des couleurs, des lignes, des sons, des mots, l’artiste copie la réalité  : il ne la copiera pas toute, s’il ne dépasse auc
suffit à donner une âme au destin. La présence d’une âme fait, de la réalité apparente, un symbole ou, si l’on veut, une rêver
romans de M. de Régnier sont ainsi des rêveries, qui se posent sur la réalité , non sur tome réalité : il la choisit belle et am
r sont ainsi des rêveries, qui se posent sur la réalité, non sur tome  réalité  : il la choisit belle et amusante. « Il y a là de
isant : « Hélas ! monsieur, ne craignez-vous donc pas l’épreuve de la réalité  ? » Mais l’amour n’est pas le tout de ces récits,
sur un art qui est le leur et qui est le sien, l’art d’interpréter la réalité . Il ne suffit pas de la copier ; il ne convient p
s, peintre de l’atmosphère, peintre de l’âme que dégage l’authentique réalité . Le roman de L’Empreinte est célèbre, On se souvi
crète » n’est pas seulement caractérisée par son mystère : elle a une réalité séparée, une logique à elle et qui dépend d’un po
i, continue de vivre, incarnée en un souvenir plus réel que la fausse réalité au milieu de laquelle vous croyez vivre. Et cette
une chose vue, d’une chose nue. Aucune fiction, aucune péripétie : la réalité insensible et cruelle. » Á cause de ce grand amou
font aucune différence digne d’être examinée entre un simulacre et la réalité . Car, dit-il autre part, « tout, chez nous, vient
tiques dépravés ou qui ont mal tourné. D’autres tâchent de peindre la réalité  ; mais, s’ils ne font que la copier, tout est per
. Un long roman supposerait qu’on a su attraper une grande étendue de réalité  : quelle ambition, souvent déçue ! ou bien, ce qu
réalité : quelle ambition, souvent déçue ! ou bien, ce qui manque de réalité authentique, on l’a remplacé par de vaines superc
sont pas. Les plus fameux réalistes, ceux de l’école, ce n’est pas la réalité qu’ils ont peinte, c’est la laideur. Ils appelaie
st pas la réalité qu’ils ont peinte, c’est la laideur. Ils appelaient réalité la laideur physique ou morale. Ils prétendaient à
e dans leurs tableaux ou dans leurs livres les aspects ignobles de la réalité . Ladite réalité n’est pas toute laide : ils n’en
leaux ou dans leurs livres les aspects ignobles de la réalité. Ladite réalité n’est pas toute laide : ils n’en voulaient montre
est-il pas ? Les réalistes de l’école ont trouvé, à la peinture de la réalité , fût-elle horrible, maintes difficultés, qu’ils n
t pas doutés que la difficulté principale était de réunir l’art et la réalité , deux choses différentes, si l’art est, en quelqu
oses différentes, si l’art est, en quelque mesure, le contraire de la réalité . Ils étaient, à leur façon, des artistes. Par leu
tes. Par leur qualité même d’artistes, n’allaient-ils pas déformer la réalité  ? Ils la déformaient à plaisir. La réalité de Zol
laient-ils pas déformer la réalité ? Ils la déformaient à plaisir. La réalité de Zola et celle des Goncourt sont deux réalités
rmaient à plaisir. La réalité de Zola et celle des Goncourt sont deux réalités et qui ne sont pas la réalité. Ce qui leur a manq
e Zola et celle des Goncourt sont deux réalités et qui ne sont pas la réalité . Ce qui leur a manqué surtout, à ces réalistes, c
tes, c’est une abnégation que le savant possède. Le savant préfère la réalité à lui-même ; et l’artiste préfère à l’authentique
préfère la réalité à lui-même ; et l’artiste préfère à l’authentique réalité l’interprétation qu’il en donne. Artistes bizarre
Goncourt, s’est aperçu que la laideur et la beauté se mêlent dans la réalité . Il ne montre pas l’une sans l’autre ; il permet
eauté lui est bien chère. Et c’est à a question de réunir l’art et la réalité qu’il s’applique. Ses maîtres, tout compte fait,
lité qu’il s’applique. Ses maîtres, tout compte fait, sacrifiaient la réalité . Il ne consent pas l’autre sacrifice ; mais il re
s reconnu : ce n’est pas à lui que vous avez affaire, mais à la seule réalité qu’il vous propose de regarder avec lui. Un tel r
ort de ne pas ressembler à la vie que mène ici-bas Cécile Pommier. La réalité n’est pas amusante ; elle n’est pas ennuyeuse non
hasards, du temps qui passe avec lenteur. On objectera que si, que la réalité est amusante par les trouvailles qu’y sait faire
voulait ; ce qui le tente, c’est l’ingénuité. Il a dû l’observer : la réalité , comme la peignent en détail les artistes malins,
aire, son trantran, pour ainsi parler. Et le trantran n’est-il pas la réalité principale d’une existence ? Aux dernières pages
lémique des États, l’histoire n’est plus qu’un jeu savant. La vivante réalité de l’histoire n’est pas là, mais dans la foule no
26 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »
 : il doit pénétrer à l’intérieur des choses ; et l’essence vraie, la réalité profonde d’un mouvement, ne peut jamais lui être
par sympathie, c’est pour des raisons d’analogie qu’il les érigera en réalités indépendantes. Et des mouvements de la matière en
pour fonction de mesurer. La science ne peut et ne doit retenir de la réalité que ce qui est étalé dans l’espace, homogène, mes
primait la nécessité où se trouve l’intelligence humaine d’étudier la réalité partie par partie, impuissante qu’elle est à form
elation de réciprocité dans le cas du mouvement uniforme, et pour une réalité immanente à un mobile dans le cas du mouvement ac
ucune raison de supposer que nous ne soyons pas ici en présence de la réalité même. Toute apparence doit être réputée réalité t
ici en présence de la réalité même. Toute apparence doit être réputée réalité tant qu’elle n’a pas été démontrée illusoire, et
prouvé 15. La matière nous est donc présentée immédiatement comme une réalité . Mais en est-il ainsi de tel ou tel corps, érigé
ue nous venons de faire le montre suffisamment. Si la couleur est une réalité , il doit en être de même des oscillations qui s’a
27 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
l’intervalle de l’angle bovaryque, dans l’écart qui se forme entre la réalité de quelque personnage et la fausse conception de
s pour effet de rendre manifeste la contradiction qui existe entre la réalité véritable de l’individu et sa réalité présumée. L
ntradiction qui existe entre la réalité véritable de l’individu et sa réalité présumée. Les auteurs comiques présentent toujour
il entreprend les tâches où celui-ci triomphait. Aux prises avec ces réalités positives son inaptitude, sa faiblesse, son inexp
limites du jeu ordinaire ; la feinte risque à tout moment de devenir réalité  : il arrive que le hardi chasseur, à l’affût derr
eprésenter combien est pauvre à cet âge le pouvoir sur l’esprit de la réalité , combien grand, au contraire, le pouvoir de défor
i l’a fasciné : il se réalise tel qu’il se veut jusqu’au moment où la réalité commune contredit son pouvoir de réalisation indi
d’être ébranlée dans une conviction qui se confond pour elle avec la réalité même. Son pouvoir de fonder ses certitudes sur la
ne fut pas injustifiée et des lettres d’Ambroise Thomas attestent la réalité de ses qualités d’exécutant. Mais il faut se souv
r et se coaliser tour à tour, les snobs réussissent à faire tenir une réalité dans un simulacre, et à opérer la substitution de
28 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
e, une harmonie préétablie oblige le ciel de la pensée et celui de la réalité à se mouvoir parallèlement. Disons même, tant l’a
omènes, autrement dit, sans monde extérieur, — que ce dernier ait une réalité objective ou qu’il soit tenu pour de l’esprit pré
nsée s’épanouit et baigne dans le soleil. C’est pourquoi, assoiffé de réalités , l’homme, après de folles errances, revient toujo
Géricault, à Delacroix, à Devéria, et la représentation vivante de la réalité , en s’opposant aux dessins de David, de Regnault,
n’est nullement synonyme de fiction ou de chimère, mais le type de la réalité considérée en elle-même. Qu’en conclure, sinon qu
autre que nature bien interprétée ? Le monde en effet, en plus de sa réalité propre, est le produit de nos sens et aussi de no
occupe des données immédiates de la conscience et des choses, de « la réalité , du contenu vivant et intuitif de l’expérience mê
de la cause qui les a produits, la représentation psychologique de la réalité intérieure des choses, leur vraie réalisation dan
ir essayé de dégager en toute chose l’âme des choses, c’est-à-dire la réalité fondamentale, ou si l’on aime les termes barbares
lus près du tabernacle de l’arche où repose le réel, puisque la seule réalité vraie —  porro unum esse necessarium  — c’est l’â
vie dans sa plénitude, en ajoutant à la nature l’idée, la pensée à la réalité , ils se sont étendus plus loin du côté des confin
esseurs de trésors insoupçonnés jusqu’alors. Ils ne sortent pas de la réalité , ils la dominent et s’y incarnent ; ils l’enserre
s symboles. Bien au contraire, « s’il existe un moyen de posséder une réalité absolument, au lieu de la connaître relativement,
apparence, l’image visuelle derrière laquelle se cache l’impondérable réalité . Contempteur de la conscience spontanée, le parna
conscience individuelle35. » Sitôt qu’on pénètre à l’intérieur de la réalité vivante, l’expression, quelque creusée qu’elle so
qu’un Être, qu’une Essence constitutive informent la matière ; qu’une Réalité supérieure, Cause suprême et Principe premier, pr
titudes incarnées d’un Absolu, que l’image amoindrie d’une plus belle Réalité . Cette âme, cet Absolu, cette Réalité, qu’il les
mage amoindrie d’une plus belle Réalité. Cette âme, cet Absolu, cette Réalité , qu’il les considère, suivant sa religion, comme
dans le monde moral que dans le monde sensible. En tout aspect de la réalité ils ont donc cherché obstinément la continuité de
vie, de marcher son pas, se précipitent vers l’idéal, source de toute réalité , réalisent en eux la nature. Désormais on ne fera
de en un point avec l’être universel, qu’elle soit une parcelle d’une réalité commune à tous. Nous ne pourrions, en effet, entr
en action par celui qui le compose, exprimant son âme et son cœur, la réalité humaine qu’il est, avec ses efforts et ses espéra
ut, parce qu’ils croient que les phénomènes sont la seule et complète réalité de ce qui est. Mais, si l’on pense que la réalité
a seule et complète réalité de ce qui est. Mais, si l’on pense que la réalité supérieure se dérobe derrière les phénomènes et q
légendes sont parfois des symboles dont le voile laisse entrevoir les réalités immortelles de la pensée et de la vie. » Gebhart.
29 (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155
des modes. Mais par surcroît les moyens employés pour représenter ces réalités négligeables ne sont point ceux qui en imposeraie
ractéristique particularité. Puis, comment le lecteur sentira-t-il la réalité des objets qu’on lui met sous les yeux, si on ne
ubstituer peu à peu celle que l’on a prise dans l’étude directe de la réalité . Cela est nécessaire au théâtre plus qu’ailleurs.
de, au théâtre, c’est de l’histoire — que Médée a tué ses enfants. La réalité du fait, disait Aristote (et Corneille après lui)
devons d’ailleurs. Selon notre expérience, imperfection est indice de réalité . Que Lamotte a tort de se plaindre qu’Homère ait
faut que la forme ne contrarie pas l’idée que nous nous faisons de la réalité historique. Cela n’a pas de rapport avec la coule
r », la « pitié charmante » ; ce sont les pleurs. De la plus horrible réalité , l’imitation tragique tire une émotion agréable.
éparer dans ses modifications subjectives ce qui est confondu dans la réalité objective. Au reste, on ne fait plus de difficult
qu’on en fait un absolu, si on le détache complètement de toutes les réalités qui le pressent, le précèdent ou le continuent, p
gnés d’admettre que le changement et la contradiction sont marques de réalité . Et enfin il y a si longtemps que les genres serv
n peu minutieusement dans son second chant, n’avaient de valeur et de réalité que par l’élément lyrique qu’ils renferment. Il r
phatiques, précieux, fantaisistes, bouffons, qui ne trouvaient pas la réalité assez noble, ni assez délicate, ni assez rare, ni
s est incolore et ne présente à un Français aucun objet fâcheux de la réalité contemporaine. On peut regretter d’être obligé de
e créée artificiellement par son effort parvient à être adéquate à la réalité , qui semble s’être approchée jusqu’à nous et dont
30 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
s sciences spéciales qui entrent en commerce intime et direct avec la réalité , soit physique, soit morale, pour constater les f
, il est presque inévitable, ou bien que les caractères propres de la réalité échappent au philosophe placé à un tel point de v
, la liberté, ne sont que des apparences ; le mouvement simple est la réalité . La mécanique est le dernier mot de toutes choses
agination qui s’appelle l’étendue, est ailleurs. On croit y saisir la réalité la plus palpable, la plus sensible de l’être ; on
ont plus de valeur du moment qu’elles contredisent le sentiment de la réalité interne ou externe. Si l’on peut toujours dire qu
fait d’expérience. Ici l’école critique intervient. Que parle-t-on de réalité à propos du libre arbitre et des prétendues vérit
s vérités de conscience ? Il faut distinguer entre le sentiment et la réalité . Nous croyons tous être libres dans l’exercice de
s la sphère intérieure du moi, où ne se pose jamais le problème de la réalité objective de nos sentiments et de nos idées. Dès
pur phénomène, c’est-à-dire le sentiment de notre liberté. Quant à la réalité elle-même, pour qu’elle la saisit également, il f
e les verrait et le doute serait impossible. Entre le sentiment et la réalité , il y a toute la distance du phénomène au noumène
entiment ne prouve rien, si la conscience est impuissante à saisir la réalité elle-même, l’homme perd ou voit s’affaiblir sa no
, c’est le sentiment invincible de la liberté. Si l’on en conteste la réalité objective, on ruine le concept de la loi morale,
e en réserve, caché dans les profondeurs de la substance, derrière la réalité toute phénoménale dont la conscience est le miroi
onception de la raison pure, sans application possible au monde de la réalité naturelle ; c’est aussi bien une loi de l’expérie
, on se contente d’observer ce qui se passe dans le petit monde de la réalité humaine, on voit fort bien comment elles agissent
ce qui n’est pour l’une qu’un idéal de la pensée est pour l’autre la réalité suprême. Or, qu’on fasse ou non de cet idéal une
r l’autre la réalité suprême. Or, qu’on fasse ou non de cet idéal une réalité , la loi n’en reste pas moins la même dans ses car
31 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
et la disproportion qu’il sent perpétuellement entre son désir et la réalité , l’énerve et le démoralise. À défaut d’actions ét
d’une pensée encore inconnue : de quoi accouchera-t-elle ? De quelle réalité ou de quel idéal ? L’excès même des théories huma
es, les joies, les cris et les douleurs d’un poète inconnu devant une réalité inconnue, comme celle de demain ? Et si l’on song
celle de demain ? Et si l’on songe non seulement à la tourbillonnante réalité sociale qui s’agite autour de nous, mais à la réa
tourbillonnante réalité sociale qui s’agite autour de nous, mais à la réalité encore plus poignante qu’est l’homme perdu sur un
ors poser le problème de la littérature et de l’art des vers, dans la réalité , sans tomber dans un empirisme grossier, qui ne m
ut tous ces mots pour traduire quelques aspects différents d’une même réalité .) L’écrivain veut fixer cette réalité avec des sy
s aspects différents d’une même réalité.) L’écrivain veut fixer cette réalité avec des symboles de beauté. (Et là encore, quel
t donc perceptible : elle se conçoit intellectuellement. Mais dans la réalité , que de nuances ! Les œuvres vraies sont là devan
a à discuter ces problèmes en apparence abstraits, mais qui, dans la réalité , dominent et commandent la vie même des nations.
rescence consciente du travail moléculaire des cellules nerveuses. La réalité psychologique, c’est, en somme, l’image. L’idée g
oire, un deus ex machina qui n’abrite que le néant, ou bien c’est une réalité . Or, si c’est une réalité, que peut être cette ré
ui n’abrite que le néant, ou bien c’est une réalité. Or, si c’est une réalité , que peut être cette réalité ? Telle est la quest
bien c’est une réalité. Or, si c’est une réalité, que peut être cette réalité  ? Telle est la question décisive et fondamentale
our ma part, je crois que cette « activité de l’esprit » est bien une réalité , et la principale, et qu’il suffit d’avoir le cou
le est donc, comme dirait Spinoza, une substance ; mais puisque cette réalité est la réalité même d’une personnalité, puisqu’el
mme dirait Spinoza, une substance ; mais puisque cette réalité est la réalité même d’une personnalité, puisqu’elle est un monde
ns que la conscience ne peut pas être quelque chose d’étendu, mais la réalité même de ce qui semble reposer sur l’étendue, comm
rer tous ceux qui conservant les vieilles idées du sens commun sur la réalité de la matière. La force seule existe et, par forc
peut être compris de nous : C’est que notre âme à nous aussi est une réalité rythmique. Mais, dira-t-on, s’il en est ainsi, po
lignes. Mais dans ce vaste effort de l’âme humaine pour atteindre la Réalité absolue et pour rendre sensible la Beauté de la v
s sûr, et chacun sait comme il est difficile de démontrer à autrui la réalité de ses intuitions personnelles. Nous avons vu pou
heure. Avec un instinct un peu confus, mais néanmoins fort juste des réalités , il eut dès le début la prétention de remonter au
mprenaient pas. Chacune d’elles voyait un aspect différent d’une même réalité , et chacune, partant d’un point de vue incomplet,
à côte. Ils ont chacun leur valeur propre ; chacun d’eux répond à une réalité particulière, et tout le tort de nos devanciers f
la vaine attente de fantômes littéraires. Revenons à grands pas à la réalité , c’est-à-dire au fond immortel de l’esprit humain
32 (1923) Paul Valéry
sie ne figure qu’un cas particulier, une réalisation secondaire d’une réalité antérieure, plus vaste et plus impérieuse, qui la
ulier, une preuve (un coup de dés n’abolissant point le hasard) d’une réalité spirituelle et cosmique qui dépasse la littératur
ître, de les accomplir. Que m’importe ce que je sais fort bien ! » La réalité devient une occasion de poser des problèmes techn
omme une profondeur, une virtualité. Il n’y a de création humaine, de réalité efficace, que mécanicienne. Mais au-delà de la mé
eur erreur ? Cela veut dire purs de leur action, c’est-à-dire de leur réalité . Valéry appelle ici moments suprêmes de la vie « 
u’elle ces paroles d’abord un peu obscures de Valéry. Les différentes réalités matérielles, personnelles, idéales, logiques, dit
ire surgir les émotions et se répandre les images. » Le passage de la réalité matérielle et vivante à une réalité de rapports q
re les images. » Le passage de la réalité matérielle et vivante à une réalité de rapports qui provoquent des associa-lions, sus
le style de Flaubert. Dans les deux cas le mot style s’applique à une réalité de rapports : rapports de convenance et d’harmoni
cun de ces tableaux logiques détruit logiquement par l’autre, et leur réalité pour le poète comme leur réalité pour le physicie
uit logiquement par l’autre, et leur réalité pour le poète comme leur réalité pour le physicien consistant dans un ordre ou une
ément entre le corps et l’âme, mais, d’un point de vue pour lequel la réalité matérielle n’existe pas, entre la réalité spiritu
point de vue pour lequel la réalité matérielle n’existe pas, entre la réalité spirituelle signifiée par l’apparence du corps et
la réalité spirituelle signifiée par l’apparence du corps et l’autre réalité spirituelle signifiée par l’apparence de la consc
r tout autre chose qu’une source que le poète recréera une source. La réalité matérielle d’un objet consiste en effet dans une
de Léonard une figure de cette imagination. Une chevelure prend de la réalité poétique comme source et une source comme chevelu
pourrait servir d’image à tout. Le créateur des images sent que d’une réalité à une autre on peut toujours établir le pont d’un
et paraissent à chaque fois des hasards. Mais, du point de vue de la réalité métaphysique où tout est dans tout, ces chances d
est artificielle. La source et la chevelure lui sont venues comme une réalité unique, et c’est pourquoi, lorsqu’avec le romanti
n peut indifféremment se transporter à l’une ou à l’autre de ces deux réalités , une nuit étoilée, un état pathétique. Puis, dans
nimer la main, pour la comprendre dans son mouvement, pour y voir une réalité vivante qui va, croyez-vous, remuer et faire des
ifférent registre de vie. Mais cette Autre, la Parque immémoriale, la réalité d’avant l’individu, et qui ne faisait qu’un avec
ts, tristesses, toute l’amertume du poème ne fait plus qu’une vieille réalité dépassée Et ce jeune soleil de mes étonnements,
pour obéir à cette vis a tergo qui se confond avec l’inspiration. La réalité du poète en chair qu’il y a dans le Satyre, c’est
ment l’air plutôt raréfié dans lequel se passe tout cela, ce monde de réalités pures et de limites abstraites, ces jeux singulie
dites qu’elle a rêvé. Il faut donc que la coupure entre le rêve et la réalité , celle de l’être et du non-être, soit moins simpl
pur contact avec l’être, avec le courant de la vie profonde, avec la réalité « désintéressée ». Le corps d’Anne pouvait tomber
le poète souhaite que la dormeuse demeure dans son absolu, dans cette réalité double, ou dédoublée, du sommeil qui déverse de d
ar l’épaisseur des poèmes. Là-bas mystère sourcilleux et rebelle, ici réalité ameublie, humanisée par le travail poétique. Dans
m’oppose vivant à cette mort universelle, pleine, douce, calme, à ces réalités poreuses de la lumière, du grand midi étalé sur m
ntoure. Mais, pour le philosophe, l’univers se définit soit comme une réalité intelligible, soit comme une réalité spirituelle.
nivers se définit soit comme une réalité intelligible, soit comme une réalité spirituelle. C’est donc par la réflexion sur nous
aché et une âme de voleur. » Mais pour le Socrate qui est devenu une réalité , un corps, une technique, il y a manière d’utilis
les joues brûlantes, et elle dit qu’elle a honte. L’explication de la réalité psycho-physiologique par telle étiquette, tel mot
mporter l’un et l’autre un objet, une soumission aux conditions d’une réalité , mais (et c’est pourquoi j’ai choisi cet exemple
erche à ramener à un signe algébrique, à un « caractère » unique, des réalités en apparence si distinctes aurait besoin ici d’un
33 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
vail présent. Ce qu’on appelle ordinairement un fait, ce n’est pas la réalité telle qu’elle apparaîtrait à une intuition immédi
n symbolique qui la recouvre, figuration qui est devenue pour nous la réalité même, et dont un effort intense, exceptionnel, pe
s successifs et juxtaposés ? Oui sans doute, mais ces points n’ont de réalité que dans une ligne tracée, c’est-à-dire immobile 
vement, quelle qu’en soit la nature intime, devient une incontestable réalité . Admettons qu’on ne puisse dire quelles parties d
périphérie du corps ? C’est donc en vain que nous voudrions fonder la réalité du mouvement sur une cause qui s’en distingue : l
yeux me donnent la sensation d’un mouvement, cette sensation est une réalité , et quelque chose se passe effectivement, soit qu
x se meuvent devant l’objet. À plus forte raison suis-je assuré de la réalité du mouvement quand je le produis après avoir voul
ns musculaire m’en apporte la conscience. C’est dire que je touche la réalité du mouvement quand il m’apparaît, intérieurement
s rapports tout particuliers entre des portions ainsi découpées de la réalité sensible est justement ce que nous appelons vivre
puisqu’une théorie de la matière se propose justement de retrouver la réalité sous ces images usuelles, toutes relatives à nos
des objets auxquels il s’ajouterait comme un accident, mais comme une réalité véritable et en quelque sorte indépendante. Ni la
notre perception, tout à la fois, un état de notre conscience et une réalité indépendante de nous. Ce caractère mixte de notre
ésente autrement le rapport de la quantité à la qualité. Croire à des réalités distinctes des réalités aperçues, c’est surtout r
ort de la quantité à la qualité. Croire à des réalités distinctes des réalités aperçues, c’est surtout reconnaître que l’ordre d
commun : en faisant du temps homogène et de l’espace homogène ou des réalités contemplées ou des formes de la contemplation, el
son de l’importance exceptionnelle qu’on leur attribue, et érigées en réalités indépendantes pour être distinguées par là des au
onçue d’interprétation ou de mesure, plaçons-nous face à face avec la réalité immédiate : nous ne trouvons plus une distance in
ceptions des divers genres marquent autant de directions vraies de la réalité . Mais cette perception qui coïncide avec son obje
re les deux termes comme une barrière insurmontable, n’a plus d’autre réalité que celle d’un schème ou d’un symbole. Il intéres
34 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
ps à quatre dimensions. — Ce qu’elle ajoute et ce qu’elle enlève à la réalité . — Double illusion à laquelle elle nous expose. —
vent le faire, puisqu’ils ne cherchent pas à interpréter en termes de réalité l’Espace-Temps de la théorie de la Relativité, ma
enre. En tout cas, espèce et genre auront sans doute le même degré de réalité , et l’Espace-Temps de la théorie de la Relativité
est une pure conception de l’esprit et peut ne correspondre à aucune réalité . Tandis que l’Espace à trois dimensions est celui
on, la « courbe à deux dimensions » 44 ne dessine qu’une partie de la réalité constatée sur le plan P, parce qu’elle n’est qu’e
ce mot. Au contraire, la « courbe à trois dimensions » contient cette réalité tout entière : elle a trois dimensions d’espace p
u’il habite. Elle ne serait que l’aspect superficiel et spatial d’une réalité solide qui devrait s’appeler temps et espace à la
de créer. S’il y a succession et durée, c’est justement parce que la réalité hésite, tâtonne, élabore graduellement de l’impré
que l’idée ne correspond cette fois et ne peut correspondre à aucune réalité . Il y a néanmoins un espace à trois dimensions, o
ps, aussi légitime que la première, puisque le bloc solide a seul une réalité absolue. Telle est bien en effet votre hypothèse.
s une autre direction. Mettre ces fantaisies sur la même ligne que la réalité , dire que le mouvement effectivement générateur d
qu’ils sont sortis de la science pure pour nous donner une idée de la réalité métaphysique que cette mathématique traduirait, o
pace A′ B′, voilà tout ce qui est constaté, voilà le réel. Mais cette réalité peut être reconstituée virtuellement par un amalg
B′ était une longueur d’espace l accrue d’un zéro de temps. Quand la réalité équation devient la virtualité L2 le zéro de te
35 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
ue. Ce que nous voulons établir, c’est qu’on ne peut pas parler d’une réalité qui dure sans y introduire de la conscience. Le m
n de l’esprit. Tenons-nous-en alors à l’expérience. Si le temps a une réalité positive, si le retard de la durée sur l’instanta
philosophique des théories d’Einstein, je veux dire leur rapport à la réalité . Ceux que gênait l’apparence paradoxale de la thé
ui voudraient dissoudre les choses en rapports, qui considèrent toute réalité , même la nôtre, comme du mathématique confusément
aient volontiers que l’Espace-Temps de Minkowski et d’Einstein est la réalité même, que tous les Temps d’Einstein sont égalemen
l, pourquoi la théorie de la Relativité ne peut pas exprimer toute la réalité . Mais il est impossible qu’elle n’exprime pas que
oute la réalité. Mais il est impossible qu’elle n’exprime pas quelque réalité . Car le temps qui intervient dans l’expérience Mi
inées à préparer ce travail.   Mais nous venons de prononcer le mot «  réalité  » ; et constamment, dans ce qui va suivre, nous p
qui ne l’est pas. Qu’entendrons-nous par là ? S’il fallait définir la réalité en général, dire à quelle marque on la reconnaît,
s n’avons à nous occuper, dans tout ce qui va suivre, que d’une seule réalité , le temps. Dans ces conditions, il nous sera faci
comme du réel. Nous ne trancherons pas la question de savoir si toute réalité possède ce caractère. Il ne s’agira ici que de la
ir si toute réalité possède ce caractère. Il ne s’agira ici que de la réalité du temps.   17. Pour le développement des vues
36 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216
le édition, d’introduire, dans la résurrection de mes personnages, la réalité cruelle que moi et mon frère nous avions introdui
rti-pris, à ôter la couleur épique dans l’Histoire, à n’y voir que la réalité cruelle, qui n’est pas cruelle, quand elle est la
voir que la réalité cruelle, qui n’est pas cruelle, quand elle est la réalité juste, — c’est se maintenir dans une erreur qui n
quille situation dans la renommée, ils la doivent au parti-pris de la réalité cruelle, qui leur a fait donner, à eux, les premi
ns le rire et dans le mépris, comme tous les systèmes littéraires. La réalité cruelle, comme dit M. de Goncourt, est devenue, e
éalité cruelle, comme dit M. de Goncourt, est devenue, en un rien, la réalité dégoûtante, et un jour, un jour néfaste, La Fille
rosaïsme de leur système quand ils ont voulu faire de cette prétendue réalité , qu’ils appellent cruelle et que j’appelle simple
37 (1911) La valeur de la science « Introduction »
raindre que ce langage artificiel ne soit un voile interposé entre la réalité et l’œil du physicien ? Loin de là, sans ce langa
rmonie interne du monde, qui est, nous le verrons, la seule véritable réalité objective. La meilleure expression de cette harmo
existe-t-elle en dehors de cette intelligence ? Non, sans doute, une réalité complètement indépendante de l’esprit qui la conç
tait, nous serait à jamais inaccessible. Mais ce que nous appelons la réalité objective, c’est, en dernière analyse, ce qui est
ar des lois mathématiques. C’est donc cette harmonie qui est la seule réalité objective, la seule vérité que nous puissions att
38 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
onde ne pouvait être enfermé dans un moule, quel qu’il fût, et que sa réalité seule contenait toute la révélation. Découverte i
L’œuvre de la pensée du moyen âge fut en somme une confiscation de la réalité au profit d’une formule. Une confiscation du mond
nte humaine s’épanouissait sur sa tige. La rentrée dans l’ordre de la réalité s’effectuait.   De ce que la conception nouvelle
ieuse, elle ne commence qu’à peine en ce siècle, à s’incarner dans la réalité , à passer de la spéculation de l’élite dans la pr
nons de résumer l’esprit : triomphe de la pensée libre, respect de la réalité , élargissement de la conscience. Car nos adversai
39 (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui
cette activité fut un idéalisme fidèle et, par moments, héroïque. Les réalités tumultueuses et l’époque ne détournèrent pas Vogü
la possibilité de disjoindre ces deux éléments indissolubles de toute réalité  : la matière concrète et sa substance mystérieuse
’est beau comme si Dieu parlait, voilà tout !… » Dégagez l’âme de la réalité  : tel est, en résumé, le vif apostolat que Vogüé
resse était la flamme de son intelligence ; et les défaillances de la réalité matérielle n’y portèrent pas atteinte. * *    * I
jœrnstjerne Bjœrnson a été sur le point d’écrire des chefs-d’œuvre de réalité Scandinave. Pourquoi une idéologie extravagante s
umanité tout entière en obscurcissant l’idée de justice »… Science et réalité , — le contact de cela et de ceci est redoutable.
redoutable. Cesare Lombroso, fort de la science, ne craignit point la réalité . C’est ce qu’a de plus émouvant son œuvre patient
de la responsabilité. Il a conclu pratiquement, dans la mesure où les réalités scientifiques l’y conviaient ; et, après un demi-
Fille du Nord » ; et il paraît que cette fille du Nord était, dans la réalité quotidienne, une chanteuse allemande. Puis d’autr
s et les autres, réalistes et parnassiens ne faisaient que décrire la réalité matérielle ou psychologique ; et ils n’avaient qu
nquérant lui-même ne peut rien. Et Vandal eût, je crois, appliqué aux réalités politiques cette formule scientifique de Bacon de
peuvent épiloguer. Mais le récit d’un historien donne un bon signe de réalité , quand il n’omet pas le hasard et ne se contente
il l’avait préparée, avec le patriotique désir de démêler, parmi les réalités anciennes, ce qui constitua la grandeur française
etiré dans « l’île d’émail » de sa fantaisie, loin des contacts de la réalité , blessé par la vie, comme cette Galswinthe que le
prendre ce mot : il avait besoin, ce rêveur, de l’appui qui prête la réalité . Du reste, son réalisme se transforma bientôt ; o
ne crut jamais que fussent étrangères l’une à l’autre l’éthique et la réalité . En d’autres termes, il crut passionnément que le
étaient aussi concrètes que les faits de l’expérience, et qu’enfin la réalité contenait virtuellement les doctrines. Et il inte
réalité contenait virtuellement les doctrines. Et il interrogeait la réalité , pour que les doctrines y apparussent. Peut-être
tte confiance. Si les doctrines, nées de son rêve, se posaient sur la réalité , il ne sut pas que la réalité n’y était pour rien
s, nées de son rêve, se posaient sur la réalité, il ne sut pas que la réalité n’y était pour rien ; ou il ne voulut pas le croi
oir plus charge d’âmes : et il continua d’interroger avec angoisse la réalité pleine d’idées. * *    * Toutes les questions que
âtissant ses beaux systèmes, il objectait.| — Mais non, je pars de la réalité  !… Il la voyait plus pensive peut-être qu’elle ne
est aussi vain de rester immobile, parmi les apparences de la fuyante réalité , que de marcher, en fumant un cigare. Tandis que
antement de la vie et de ses apparences qui ne sont pas l’image d’une réalité suprasensible ; c’est l’adorable duperie des heur
vite et bien commodément sur les idées. Il les considérait comme des réalités vivantes et impérieuses, qu’on ne contrarie pas s
comparerais à Théocrite. Il dessine et il peint de petits tableaux de réalité , des « idylles ». Il copie ce qu’il voit. Il copi
u’il ne copie certes pas : il donne de vives images de ce qui est. La réalité est tout encombrée de choses inutiles, — inutiles
ngolera, se brisera ?… L’artiste doit y prendre garde. Il a défait la réalité  ; il doit la refaire. Son rôle est de simplifier,
éalise des synthèses nouvelles et viables avec des éléments pris à la réalité confuse. Jules Renard donne à son lecteur l’impre
de simplicité surprenante, de gracieuse tendresse et de bonté que la réalité y semble divinisée. Charles-Louis Philippe s’étai
ble esprit dans les cerveaux humains et elle l’éparpille à travers la réalité universelle. La maison de Charles Blanchard, une
épondait pas beaucoup. Du moins, il le crut. Mais, principalement, la réalité vivante qu’est un pareil livre ne se constitue pa
ut-il que nos romantiques vous transformaient en symboles de modestes réalités , bien gaillardement. Observateur, il avait vérifi
ervateur très diligent ; toutes ses hâbleries reposent sur un fond de réalité concrète et sûre. On dirait qu’il badine éperdume
ependant. Il a conscience de ne pas vivre dans les contingences de la réalité . Un peu plus tard, au cours de cette même harangu
enues déclarations de quelques positivistes pressés. Qu’est-ce que la réalité  ? — Une image ; et, cette image, « nous l’avons f
e, « nous l’avons faite à la mesure de notre entendement ». Ainsi, la réalité n’est pas une brute ; et nous pouvons demeurer pr
t dans l’ordre mathématique. C’est une vérité austère, étrangère à la réalité concrète, une vérité nue, dépourvue des agréments
ais contient-elle plus de vérité qu’une autre ? Correspond-elle à une réalité quelconque ?… Ces questions ne se posent pas : el
athématique dépend de la structure de l’esprit humain, lequel est une réalité durable et générale. Tout de même, nous concevion
certitude pourchassée !… Ce qu’on pourra nous dire de la valeur d’une réalité humaine ne nous consolera pas. L’expérience, nous
’à travers des vitres qui le déforment le spectacle des hypothétiques réalités . Relisons maintenant ces lignes d’Henri Poincaré 
Et il y a des dénouements, à ses histoires : elles ont, sur la simple réalité , cet avantage. Et puis, le style, — tandis que la
r la simple réalité, cet avantage. Et puis, le style, — tandis que la réalité n’en a guère. Prédécesseur de Mgr Duchesne à l’Ac
étif, pauvrement idéologique. La vie, au contraire, l’attirait, et la réalité . De jour en jour on l’a pu suivre, depuis lors, q
n, — un idéalisme conscient de lui-même et réfléchi, — transfigure la réalité selon le vœu d’une âme tendre et soucieuse d’harm
e telles inventions hasardeuses, chimériques, sans rapport avec nulle réalité ingénument perçue. Aman-Jean, lui, est libre ; et
che ; et le spectacle qu’il nous donne est bien celui de l’insidieuse réalité . Il veut aussi que nous connaissions les personna
Regardez-les mieux : vous verrez des gens beaucoup plus pareils à la réalité , des gens qu’on imagine sans peine cupides, achar
de la convention. Bientôt, il n’y a plus de contact entre l’art et la réalité  ; et l’idéologie de ces artistes, indigente, ne s
l’idéologie de ces artistes, indigente, ne suffit pas, au lieu de la réalité méprisée, à vivifier leur art. Leur art est vide
t de ce principe essentiel : l’art est l’expression synthétique de la réalité et des idées, et la beauté d’une œuvre résulte de
’eut un sens plus exact, impeccable et comme plus involontaire, de la réalité , un tel appétit de la connaître en son détail, un
ait ou les remarques dont ils abuseront. Ils n’aiment pas vraiment la réalité  ; ils ne l’aiment pas pour elle-même : et ils son
un système : désormais il y aura toujours un système entre eux et la réalité  ; ils ne verront pas la réalité même. Jules Huret
a toujours un système entre eux et la réalité ; ils ne verront pas la réalité même. Jules Huret, lui, a les yeux les plus ingén
ravaille ainsi, Jules Huret, surprenant assembleur des éléments de la réalité , leur maître obéissant, leur esclave et leur desp
D’autres penseurs — et, ceux-là, authentiques — vivent au milieu des réalités comme si elles n’étaient point. De préférence, il
ible, se livrent à des méditations que nous connaissons peu et que la réalité quotidienne ne connaît pas. C’est dommage, pour n
as député, sénateur et ministre sans acquérir la juste conscience des réalités . Et, au surplus, sa géométrie n’est pas un rêve i
éométrie un géomètre à qui la politique a enseigné l’importance de la réalité concrète. Les autres, ceux qui s’enferment dans l
a géométrie du ciel sur la terre. Il la transforme en une science des réalités . Triangles absolus, parallèles idéales et droites
c’est à peu près la même chose que la mort de Pan. Il y avait Pan, la réalité universelle ; et il y avait notre connaissance de
s l’homme, qui pense ou qui ne pense guère, entre en contact avec les réalités environnantes. Elle ne prétendit plus à suffire e
ndre. Il nous semble que l’unité soit la vie ; et la vie est la seule réalité que nous concevions. Eh bien, en dépit d’une vari
résent, lui, ne nous permet pas de choisir : il nous inflige toute sa réalité , où il y a de tristes et déplaisantes choses. * *
40 (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399
au mémoire portant pour devise : « L’artiste véritable ne voit pas la réalité telle qu’elle est, mais telle qu’il est. Il y met
l’adresse de quiconque renonce à la convention pour s’inspirer de la réalité . Par contre, le grand public, peut-être à cause d
ppeler des fictions, dont les parties sont empruntées assurément à la réalité crue, mais dont l’ensemble monstrueux est imagina
er de notre étude, il nous suffit de constater qu’elles dénaturent la réalité par l’enlaidissement, comme d’autres la transform
on s’accorde à démêler deux éléments : l’un que l’homme emprunte à la réalité , l’autre qu’il tire de soi. Les maintenir dans un
faute de lest, dans celle de l’abstraction, se laissa attirer par la réalité . Ceux qui cédèrent à cette tentation dans l’anti
Nous essaierons donc, de montrer brièvement quelle fut la part de la réalité dans les œuvres de l’antiquité classique. Le Moye
l suit. Le réalisme est un système qui astreint l’art à reproduire la réalité sensible telle que l’expérience la fait connaître
e du réalisme. S’il y pouvait rester fidèle, s’il embrassait toute la réalité , il peindrait l’ordre aussi bien que le désordre,
n France, on peut le définir hardiment le système qui reproduit de la réalité ce qui relève le plus directement de la sensation
souvent les idéalistes commencer, ainsi que Donatello, par copier la réalité  ; et plus souvent encore le même homme tergiverse
pèce de divorce qui se préparait depuis longtemps entre l’homme et la réalité sensible. Le christianisme le prononça. Il habitu
s les dernières années de la décadence grecque et romaine le degré de réalité qu’il admettait. La distinction du réalisme et de
 ». Le tableau de la salle où se réunissent les prétendants est d’une réalité parfois repoussante. Bien que la table du festin
on goût14. » À ceux-là l’on répondra que, si Homère embrasse toute la réalité de son temps, il s’élève au-dessus d’elle par les
ment qu’avant ces hommes, comme après eux, l’art tend à reproduire la réalité . Première partie. Antiquité païenne Livre
comme les lions idéalisés des Grecs », ou des scènes guerrières d’une réalité brutale17. Parmi les objets qu’ont mis au jour l
assoupli les bras, se sert du marbre et du bronze pour reproduire la réalité avec une exactitude qui n’a d’autre loi que sa ri
tive des faits. Dès le temps de Scopas, l’art grec se rapproche de la réalité . Sans abandonner le culte de la grâce et de la be
ppe faisait des portraits et, son Athlète au strigile appartient à la réalité journalière. Les coroplastes de Tanagra n’en sort
est difficile de le dire : à coup sûr nous sommes au cœur même de la réalité banale et journalière. Apollonios descend dans un
même de la réalité banale et journalière. Apollonios descend dans une réalité plus intime. Persuadé plus encore qu’Euripide que
maine. C’est pourquoi, plus large est la part que les Grecs font à la réalité , plus grande est la complaisance avec laquelle le
à saisies chez leurs maîtres. Parmi les imitateurs indifférents de la réalité on ne manquerait pas de ranger, toute réserve fai
ion portée à son comble, c’est-à-dire jusqu’au point où elle imite la réalité par une réalité analogue ; ils se donnèrent le pl
comble, c’est-à-dire jusqu’au point où elle imite la réalité par une réalité analogue ; ils se donnèrent le plaisir de voir He
avec une indignation sincère, encore que tardive, ils ont modifié la réalité suivant leurs vues propres. Ce qui nous amène à c
soulevé, ne songe plus à redescendre. La Chanson de Roland a plus de réalité que ces poèmes païens dont elle délaisse le merve
st encore le réel en quelque sorte, ou du moins le prolongement de la réalité . De plus, ces personnages à demi historiques, Rol
errière que la poésie épique se rapproche le plus naturellement de la réalité . Et comment non ? La guerre n’est jamais plus lou
de couleurs intenses et franches, qui rivaliseront avec celles de la réalité  ; mais ils n’auront point, comme les Grecs, la fa
rampe moderne est une barrière infranchissable entre la fiction et la réalité  : la rampe ancienne les laissait se rapprocher et
ir en Égypte et en Grèce : c’est-à-dire qu’au lieu de s’écarter de la réalité , il se montre assez soucieux de la reproduire exa
’idée mystique empruntât, pour se traduire, des représentations d’une réalité banale et vulgaire : plus le corps était lourd, d
de même nature, autant il l’est peu d’associer la forme, qui est une réalité sensible ou intelligible, avec l’expression, qui
propres à fournir au culte un langage précis, ramenaient l’homme à la réalité positive en lui donnant dans la mise en scène du
il prend à la tradition les principaux faits et le fil du récit, à la réalité contemporaine les détails pittoresques, les costu
u pays de Langres, plus pressés de naître dans le mystère que dans la réalité , s’il est vrai qu’ils ne vinrent au monde que mil
oins, des blés et des fruits, le foulage des raisins46. Le goût de la réalité rustique se marque plus vif encore dans les minia
poésie du Moyen-Âge n’a pas, autant que l’art, la notion exacte de la réalité champêtre. Elle s’en tient, depuis les origines j
’est la première fois peut-être que la foule entre en scène et que la réalité vilaine tente de jeter la poésie épique à bas de
nie l’idéal, faute d’y pouvoir atteindre et qui ne croit plus qu’à la réalité plate des choses et à la médiocrité bourgeoise de
célestes ou infernales, c’est comme si elle sortait entièrement de la réalité visible. » Il est certain que ces décors sont fai
l’esprit populaire à faire passer peu à peu la métaphore à l’état de réalité concrète, et qui l’empêche de bien distinguer ce
de ces combinaisons qui simplifient et ordonnent les éléments que la réalité fournit, mais, dans le drame, par exemple, des he
tistes et ces poètes n’ont pas d’autre intention que de reproduire la réalité avec la fidélité d’un instrument de précision qui
cerveau, surexcité, lui montre de vaines images qu’il prend pour des réalités . Sa femme, plus maîtresse d’elle-même, le raille
laissés, le modèle qui lui avait servi et qui subsistait toujours, la réalité . Ils s’intéressèrent à leur temps, regardèrent au
el reconnaître, cataloguer, en quelque sorte, et enseigner toutes les réalités positives de la vie. L’Encyclopédie fut une enquê
utes les œuvres d’imagination celle qui peut s’éloigner le plus de la réalité par la fantaisie, ou s’en rapprocher le plus par
i les artistes et les gens de lettres, veulent prendre pour modèle la réalité . Il le fut ce Gabriel de Saint-Aubin qui, monté s
amille. Greuze, nous le savons, n’a pas toujours été le peintre de la réalité . Cependant ne le fut-il pas dans Le Retour sur so
mmençant ce travail. Et de fait, si le réalisme se borne à peindre la réalité extérieure et basse, ce qu’il fait le plus souven
elle fait partie, entre ce groupe et la foule, entre les hommes et la réalité matérielle une connexion étroite et des influence
ne les laisse subsister que s’ils l’aident à aller à sa fin. Dans la réalité , les faits matériels se jettent à la traverse des
élevé jusqu’à la plus haute abstraction et ils le ramènent ainsi à la réalité concrète. Mais d’abord ils abrègent le code class
que ». Il assemble les couleurs les plus disparates, comme le fait la réalité elle-même. C’est chez lui qu’on voit « qu’il n’y
l’accord le plus parfait123 ». Cet intérêt que Diderot marque pour la réalité matérielle est la dernière conséquence des doctri
 siècle attacher beaucoup plus d’importance que le xviie  siècle à la réalité du costume et du décor. Voltaire, en louant le c
porte de sortie. Ils s’affranchirent des règles pour s’asservir à la réalité . Au lieu de créer un tout logique, ils fabriquère
ut logique, ils fabriquèrent un tout aussi conforme que possible à la réalité apparente, et, comme elle, incohérent, complexe e
cle. — Le romantisme est un éclectisme ; Amour de la fantaisie, de la réalité . — Tendance au réalisme indifférent ; tendance au
ment le génie indépendant non seulement des règles, mais encore de la réalité , cette règle dernière. Alors, s’ils ne poussent p
r le sentiment divin de l’adoration : « J’ai poursuivi la vie dans la réalité , non dans les rêves de l’imagination, et je suis
ui justement bafouée par les hommes comme elle le fut toujours par la réalité  : morale de Berquin, morale du vice puni et de la
me dans une chambre noire, évoque, sans rien de plus, la vision de la réalité . Quant à l’imagination créatrice, son règne serai
our d’une œuvre ; de la consistance qui en assure la solidité ; de la réalité qui, dans une certaine mesure, lui donne la vie.
ervé. Les yeux des réalistes de toute école sont comme braqués sur la réalité . Aussi tout personnage de roman réaliste est le d
dans leur succession capricieuse et rapide les moindres nuances de la réalité . « Notre effort a été de chercher à faire revivre
ette méthode ? Le grand cri de guerre du réalisme étant « Rien que la réalité  », il est condamné à dresser d’abord une liste de
à la sobriété des Decharme et des Gaston Boissier. Chapitre II. La réalité présente seule admise par le réalisme didactique 
endre avant tout la physionomie de l’âme. L’art, plus généreux que la réalité envers l’homme et le traitant en pur esprit, lui
ns et des catégories. — L’art mis par le réalisme en possession de la réalité tout entière C’est ainsi que l’art, contenu p
est ainsi que l’art, contenu par les classiques dans le domaine de la réalité morale, est élargi par les novateurs dans le sens
de la réalité morale, est élargi par les novateurs dans le sens de la réalité matérielle. Il est un dernier affranchissement qu
« Ni rêverie, ni calcul », voilà sa devise. Il s’efforce de rendre la réalité de la vie des champs, sans l’enlaidir, surtout sa
e l’idéalisme ? La revanche de l’homme sur la vie, l’amendement de la réalité par l’art, la protestation de l’esprit créateur e
ation de l’esprit créateur et libre contre les fatalités externes. La réalité en effet, même pour ceux qui ne sont point ses vi
ve lumière vient en éclairer les parois transparentes. » Hélas ! les réalités du mariage ne lui seront pas favorables : à la pr
re passionnés, assez de présence d’esprit pour être discrets. Dans la réalité , les hommes finissent plus souvent par la maladie
t des faits ; nous nous enfermerons avec eux dans le champ clos de la réalité . Nous commencerons par leur faire toutes les conc
par l’examen de ses œuvres : il n’a pas encore réussi à reproduire la réalité Chapitre premier. Le réalisme a laissé de cô
réalisme n’a su jusqu’ici ni mettre en œuvre tous les éléments de la réalité , ni en respecter les dispositions générales. Ses
coup sûr, le plus beau. Chapitre II. Le réalisme n’a reproduit la réalité ni dans son ordre ni dans ses dispositions généra
elle des objets et des idées. Autrefois, le roman était l’idéal de la réalité  : en regard du roman d’aujourd’hui, c’est la réal
it l’idéal de la réalité : en regard du roman d’aujourd’hui, c’est la réalité qui est l’idéal. On aurait l’air de risquer un pa
; il saisit d’un regard tout intuitif l’ensemble et les détails de la réalité  ; parce qu’il est avec elle en parfaite proportio
de choisir et de se concentrer ; concentrée, elle se lasse. Aussi la réalité nous échappe dans son étendue et dans sa durée :
boulet, Quasimodo, Han d’Islande, ou du moins pris en dehors de toute réalité comme les Burgraves ; à maintenir trop longtemps
dent impossible et d’ailleurs superflue la transcription exacte de la réalité . C’est la revue impartiale de ces conventions nat
es conventions qu’il doit subir, soit à cause de l’essence même de la réalité qu’il imite, soit à cause de la nature des procéd
soit à cause de la nature des procédés d’imitation qu’il emploie. La réalité apparente, malgré la constance naturelle que nous
et qu’on lui laisse sa physionomie flottante, indécise et vague ; la réalité est successive, l’art doit tendre à l’être comme
— nos adversaires y appuient encore plus que nous, — compter avec la réalité présente, où nous voyons des arts nettement sépar
nts en nombre comme en puissance ne saisit que certaines formes de la réalité . IV. Dernière convention qui s’impose à l’art
futent, et remarquons seulement que si l’art peut se rapprocher de la réalité , il n’arrivera jamais à la représenter exactement
cet intermédiaire ; alors, il n’est plus la reproduction exacte de la réalité , comme il s’en vante. Chapitre III. Des conve
ourdissement. Quand l’art mesure pour la reproduire une portion de la réalité , ce doit être avec notre compas. Un tableau dont
t parlait Fontenelle, les romantiques l’ont interposé entre eux et la réalité  ; la blanche lumière du jour s’y est décomposée e
de vaines apparences, et qui, voulant montrer les incohérences de la réalité , trahit celles de notre esprit ; ou bien négliger
ger ce qui nous est inexplicable, substituer notre plan à celui de la réalité extérieure, notre logique propre, dont nous avons
» est prise entièrement de la nature, ou si elle vient de nous. Si la réalité nous la donne, le réalisme est dans une position
rocher le plus possible de la nature, que le drame, plus voisin de la réalité que la tragédie, l’a justement détrônée et que le
cès que nous n’avons pas à apprécier pour l’instant, un tableau de la réalité  : nous cessons en conséquence de vous cloîtrer da
ole échappée à l’auteur du Naturalisme au théâtre : « L’art, c’est la réalité mise au point nécessaire », et de cette autre du
il avait proclamé bien haut que l’art devait reproduire exactement la réalité . Seulement, dans l’interrogatoire que la critique
abrégé des dépositions. Prétendez-vous que l’art doive reproduire la réalité telle qu’elle est ? « Je ne suis pas assez peu pr
e ne suis pas assez peu pratique pour exiger la copie textuelle de la réalité … L’art modifie la nature sans sortir de la nature
— La reproduire avec toutes ses incohérences ? « L’œuvre d’art est la réalité mise au point. » — Ce qui veut dire « que l’art e
gique ». — L’idée directrice de cette logique est-elle fournie par la réalité  ? « C’est un quid proprium antérieur à toute expé
e expérience. » — L’idée intervient-elle toute seule pour modifier la réalité  ? « L’écrivain, l’artiste communique à son œuvre
ndre entièrement, l’autre avec le désir de rester toujours loin de la réalité basse ; l’un avec l’idée que les règles ne sont q
éalisme ; l’autre, patrie vague et nuageuse de tout ce qui n’a aucune réalité , appartiendrait en propre à l’idéalisme. Les fait
un rêve, ô vous qui défendez de rêver ! ô vous qui ne croyez qu’à la réalité du moment présent, bien et dûment constatée, qui
où l’imagination se plaît d’autant mieux qu’ils sont plus loin de la réalité . Qu’elle « trafique » avec Corneille en Espagne o
vagabondages ne sont que pour la dérober au spectacle prolongé de la réalité contemporaine. Quand elle veut bien s’assujettir
uffrir c’est encore sentir, et celui qui ne sent plus cherche dans la réalité les sensations extraordinaires que le roman ne lu
ourner tout à fait de l’idéal, le conduisent plus ou moins près de la réalité . Et maintenant, si la revanche de l’idéalisme est
ce tableau n’est-ce point un idéal auquel il a fini par conformer la réalité de sa vie et celle de ses romans ? D’où il suit q
r un individu comme pour une nation est de toucher enfin du doigt les réalités , d’asseoir notre intelligence et nos affaires hum
41 (1907) L’évolution créatrice « Introduction »
que bien vite elle renonce à son ambition première. Ce n’est plus la réalité même, dit-elle, qu’elle recomposera, mais seuleme
péculer ou pour rêver je pourrais admettre qu’il reste extérieur à la réalité , qu’il la déforme et qu’il la transforme, peut-êt
aient au faux évolutionnisme de Spencer, — qui consiste à découper la réalité actuelle, déjà évoluée, en petits morceaux non mo
ance, tout ce qu’il s’agit d’expliquer, un évolutionnisme vrai, où la réalité serait suivie dans sa génération et sa croissance
deux grandes illusions auxquelles s’expose, dès qu’il spécule sur la réalité en général, l’entendement humain. 1. L’idée de
42 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
sans un état cérébral, comme ces deux états sont deux extraits d’une réalité unique et totale, qui comprend à la fois tous les
t projetée au dehors ; il y a réalisation de l’image et croyance à sa réalité . On le voit, au point de vue physiologique, la fo
sus appétitif. II Ainsi conçue, la psychologie a pour objet des réalités , non plus de simples reflets, puisque les faits d
aits de conscience sont des éléments intégrants et des facteurs de la réalité complète. Les mouvements, eux, sont des phénomène
eux, sont des phénomènes abstraits du tout : ils sont l’aspect de la réalité qui peut s’exprimer en sensations visuelles ou ta
ficielle, on oppose l’état mental, — la sensation par exemple, — à la réalité . Primitivement, ce que nous sentons immédiatement
u son, c’est un seul et même phénomène, une seule et même phase de la réalité  ; or, le son n’est son qu’en tant que senti, et t
avec d’autres sens, tels que la vue ou le tact. Le son n’arrive à la réalité que dans la sensation. Quand on parle du son obje
le phénomène se prenant lui-même sur le fait, réel et conscient de sa réalité . On dit encore avec Descartes : « La piqûre n’est
n et une modification purement psychique qui serait parallèle à cette réalité . S’il en était ainsi, l’objet qu’on veut poser en
notre sensation ne serait plus sensation de rien. Il n’y a point deux réalités , l’une sentie, l’autre sentante : il n’y en a qu’
externe de phénomènes tout psychiques en soi. S’il n’y avait dans la réalité qu’universel mécanisme, il y aurait universelle i
erait-elle de la peine en nous instruisant de ce qui se passe dans la réalité objective ? On a plutôt du plaisir que de la pein
z pas. C’est même pour cette raison que tant de psychologues nient la réalité du vouloir et du désir. Mais, de ce qu’on ne peut
du vouloir et du désir. Mais, de ce qu’on ne peut se représenter une réalité interne comme objet, il n’en résulte pas qu’elle
ne comme objet, il n’en résulte pas qu’elle n’existe point, car cette réalité peut ne pas être différente de nous-même ; étant
43 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
les deux règnes une certaine resituation de la pensée en face de deux réalités parallèles, ainsi la révolution de la philosophie
les disciplines une certaine resituation de la pensée en face de ces réalités parallèles. Il ne faut donc pas dire que le bergs
e critique une connaissance, un approfondissement de la nature, de la réalité de l’homme et de la fatalité. Il faut renoncer à
obtient généralement que par une opération de désentrave. Pourquoi la réalité , qui est peut-être un bien plus profond, ne s’obt
la philosophie bergsonienne est essentiellement une philosophie de la réalité . Qu’ensuite Descartes ait réussi à imposer l’ordr
mode et parce qu’elle épousera de plus près de nouveaux aspects de la réalité physique. Ce n’est pas en fonction du discours de
le discours ni pour assurer la méthode. On la reprendra parce que la réalité sera plus comme ça, ou qu’elle paraîtra plus comm
gle, ou que l’on pensera qu’elle sera en règle avec le discours de la réalité . On ne reprendra pas l’hypothèse des tourbillons
Descartes, mais parce que l’on pensera qu’elle sera en règle avec la réalité . Descartes lui-même a-t-il déduit sa métaphysique
ductive qui était restée pour ainsi dire sur le tranchant du sort. La réalité , en chacun de ses points, est comme une ville blo
e l’homme et le monde, en ce point intermédiaire entre l’esprit et la réalité , en ce point intermédiaire où s’établit la liaiso
mment sait-on que c’est dans cette direction), et trouver le point de réalité d’où il faut revenir à ce point de suspense). Mai
’il est institué à côté de son adversaire et des autres en face d’une réalité toujours plus grande et plus mystérieuse. Et cela
philosophie heureuse. Parlez-moi surtout d’une certaine fidélité à la réalité , que je mets au-dessus de tout. Une grande philos
ans son principe un effort pour conduire la raison à l’étreinte de la réalité . (Dans les sciences, dans les métaphysiques des s
44 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
défavorables, on va voir qu’il est un des éléments constitutifs de la réalité sociale ou l’un des artifices grâce auxquels elle
es. C’est dans ces expériences particulières uniquement que réside la réalité de l’idée, en sorte qu’elle n’est elle-même une r
que réside la réalité de l’idée, en sorte qu’elle n’est elle-même une réalité que pour le groupe d’hommes déterminé à qui ces e
ment une attitude d’utilité, c’est-à-dire un moyen de créer sa propre réalité par la discipline d’un commandement qui se répète
é : c’est bien dans cet intérêt positif et particulier qu’il puise sa réalité , qu’il cache et nourrit ses racines pour ne montr
niverselle, à laquelle, dans le domaine de la pratique morale, aucune réalité ne répond, elle ne va faire que se soumettre à la
é sous le masque d’une idée cosmopolite à quoi rien ne répond dans la réalité est entrepris en fait au nom de l’utilité d’un gr
espace différent, est une cause de changement : il semble donc qu’une réalité modifiée par le temps soit exposée à se concevoir
assé au présent et forme avec ces deux fragments de la durée une même réalité avait été jusque-là allongé par les hommes à mesu
se satisfaire. Si l’on considère que la croyance est pour l’homme sa réalité la plus immédiate, il apparaît que les formes gén
ntrainte de se plier à des attitudes conçues en vue de satisfaire une réalité qui n’est plus la sienne. La force de la coutume
de faiblesse apparente, cette croyance entre encore en lutte avec la réalité nouvelle et les besoins nouveaux qu’elle contrari
45 (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368
ainsi à des tribulations inquiétantes… » Le romancier, qui étudie la réalité concrète et sa confusion, voit les idées aux pris
ntangible éther. Il a, bien au contraire, de solides attaches dans la réalité environnante : c’est elle qui l’a nourri et qui l
e époque, l’idée que se font les écrivains de leurs devoirs envers la réalité . Comment la traitent-ils ? Avec une attention scr
lorissait il y a, mettons, un quart de siècle) et le goût de l’exacte réalité , voilà deux choses. Mais le réalisme n’est pas mo
entatives, afin de savoir où nous en sommes, de nos relations avec la réalité . Ce n’est évidemment pas sur les quelques volumes
ur réclame de nous un nombreux roman réaliste !… C’est ainsi dans la réalité  ?… Oui : chacun des êtres qui font une collectivi
n’est-il pas la volonté de l’ordre, imposée au multiple hasard de la réalité  ? Or, le réaliste, lui, refuse de choisir, afin d
tie de ce sentiment : la haine du « sujet ». Elle n’a pas vu, dans la réalité , se combiner de ces tableaux où le motif principa
qui, mieux que ce roman réaliste, ne donne au moins l’illusion de la réalité . L’œuvre, — qui, à certains égards, est un recuei
it abstenu, ce serait par un scrupule de réaliste qui veut laisser la réalité toute seule. (Ancienne prétention des réalistes,
e coquetterie, certainement. Mais, étant un moraliste, s’il laisse la réalité toute seule, c’est pour la laisser parler toute s
ient le réalisme, s’il est tendancieux ? que vaut le témoignage de la réalité , s’il n’est pas libre ?… Que dit, en fin de compt
de la réalité, s’il n’est pas libre ?… Que dit, en fin de compte, la réalité , complice de l’auteur ? Antoine est allé vivre av
, à mon avis, l’erreur de tous les théoriciens qui se figurent que la réalité est soumise au législateur et au moraliste, comme
ion de l’authentique vérité : nous contemplons, en quelque sorte, une réalité neuve, qui nous étonne et que pourtant nous recon
le était, il y a vingt ans, l’attitude des romanciers à l’égard de la réalité . Quelle est, à présent, leur attitude ? Celle de
l’intérêt du livre n’est pas là. L’intérêt du livre c’est l’évidente réalité d’une petite ville provinciale (Épinal), décrite 
n certain nombre (fût-ce un grand nombre) des aspects que présente la réalité . Un tel impressionniste procédera un peu comme La
 ; elle est très peu de chose : elle se perd dans les fragments de la réalité . Ces romans nouveaux ne sont pas des romans. Peu
ne. Sans doute ! Cependant, une œuvre d’art n’est pas une copie de la réalité  ; ce n’est pas une copie de la réalité que nous o
’art n’est pas une copie de la réalité ; ce n’est pas une copie de la réalité que nous offre M. Romain Rolland : et l’impressio
il, du moins, en la personne de son héros. Il l’a placé au centre des réalités de l’époque ; toutes ces réalités, il les fait af
n héros. Il l’a placé au centre des réalités de l’époque ; toutes ces réalités , il les fait affluer vers lui, — comme elles ont
nie, l’un de ceux qui ont saisi et mis dans leurs ouvrages le plus de réalité , intellectuelle et physique, vivante elle-même.
gardent le monde, l’intelligence qui le conçoit ; et il transporte la réalité , il la transporte de l’âme à l’objet. Ce changeme
, il s’agit de savoir quelle attitude l’artiste garde vis-à-vis de la réalité . Dans un récent volume, savant et joli, Les Origi
s séculaires de l’art et de la littérature : il s’agit de la somme de réalité que l’art — et littéraire, par exemple, — est cap
e pas, il la dédaigne ; ou bien il la prise et il la veut. La dose de réalité qu’il absorbe, la manière dont il la traite : ain
igence qui choisit et qui ordonne les fragments et les symboles de la réalité . Son œuvre contient une somme abondante de réalit
les symboles de la réalité. Son œuvre contient une somme abondante de réalité . Après la publication des Trois contes, Taine lui
ueur de son procédé, à cette règle d’« absence » qu’il observait ? La réalité profonde de Salammbô, M. Bertrand (je l’ai dit) l
à l’autre, déroule toute l’infinie et subtile erreur métaphysique. La réalité d’Emma Bovary : celle d’une femme vivante et, par
t pas réaliste. Il l’est pourtant ; mais, plutôt, il ne l’est pas. La réalité , Flaubert l’utilise comme un refuge, quand il s’e
e) la substance et les matériaux de son art. Il faut qu’on aille à la réalité , quand on pratique le mépris des chimères individ
quand on pratique le mépris des chimères individuelles. On n’a que la réalité du dehors ou bien soi : l’on n’a donc que la réal
s. On n’a que la réalité du dehors ou bien soi : l’on n’a donc que la réalité . Ainsi, Flaubert est un réaliste. Mais la réalité
’on n’a donc que la réalité. Ainsi, Flaubert est un réaliste. Mais la réalité n’est pas la fin qu’il se propose. La fin, pour l
. La fin, pour lui, la seule fin, c’est l’art ; un art qui emploie la réalité . Un art qui n’est pas soumis à la réalité. Il la
rt ; un art qui emploie la réalité. Un art qui n’est pas soumis à la réalité . Il la dompte. La preuve ? Il lui impose la beaut
preuve ? Il lui impose la beauté. Or, il y a entre ces deux termes —  réalité , beauté — une antinomie. Flaubert l’a durement co
riodes, dans la troisième aussi, où triomphe la laideur. Imposer à la réalité , triomphalement laide, la beauté : comment faire 
aire ? Comment Flaubert a-t-il résolu l’antinomie ? A-t-il embelli la réalité , ainsi que d’autres l’enjolivent ? Non, certes :
s d’or et les décore de son génie. Flaubert costume de ses phrases la réalité médiocre ou infâme. Un simple réaliste copie la r
es phrases la réalité médiocre ou infâme. Un simple réaliste copie la réalité  ; il ne permet point à sa phrase de ne pas suivre
de la rendre moins orgueilleuse, plus docile : petite servante de la réalité . La beauté d’abord ! disait Flaubert. Et il repr
umé : rehausser du fin métal de ses phrases la grossière étoffe de la réalité . Il n’était pas gai, à part lui : ses propos véhé
vent ses pensées docilement, les accompagnent. Ses pensées suivent la réalité , qu’il observe : il ne s’aventure pas loin d’elle
nes et de Rome. Mais le procédé est le même : sur les fragments de la réalité , l’on pose les fragments d’une idéologie. Méthode
e bâtissaient ; et il fallait qu’entrât dedans, facilement ou non, la réalité  : on l’y poussait. Or, quelques synthèses, sous l
on qui ne se livre point à ses velléités ; une imagination docile aux réalités et qui réussisse le paradoxe d’unir à la libre in
personnages, une fine justesse d’analyse, une admirable entente de la réalité profonde, sa véritable divination. Et c’est où a
a Passion pendant laquelle il subit, comme un halluciné, mais dans la réalité concrète, le détail du supplice divin. Son orguei
rien espérer loin d’elle. Et il découvrait, dans tout le détail de la réalité , le mystère authentique et tel qu’à le constater
nous veulent délivrer de nos terreurs, tous deux en nous montrant la réalité . Lucrèce, pour nous apaiser, possède (il le croit
 » Hodgson répondit : — « Ce n’est pas une vague fantaisie, c’est une réalité … » Bon ; mais enfin… « Vivez-vous comme nous, Hod
ire, si l’histoire se borne à consigner les fragments d’incontestable réalité qu’elle attrape dans le désastre des époques, ell
me l’histoire, soucieux de vérité : il souhaite de donner la vie à la réalité de l’histoire. Il est un art d’imagination ; mais
tendant le poignard de la haine, comme si une allégorie annonçait une réalité . Puis nous sommes transportés sur la grand’route
ient, dans ce qu’ils laissent, mis tout ce qu’il faut de solidité, de réalité claire et de richesse ramassée. Ils l’y ont mis.
était de bannir l’homme qui, assemblant peu à peu les éléments de la réalité , rêverait là-dessus et, de son rêve, ranimerait c
e : il n’a point recours à des systèmes d’idées abstraites, mais à la réalité concrète, vivante, à la fois spirituelle et charn
e, c’est afin que nous sentions, sous la fiction romanesque, l’exacte réalité . De cette façon, les épisodes du roman sont des t
à leur affirmation. Or, la thèse des Anges gardiens est une thèse de réalité . M. Marcel Prévost n’a voulu présenter ni la cari
. Et, si l’auteur supprime cette confusion qui est le caractère de la réalité , il n’aboutit pas à des régularités irréelles. Il
u faire d’eux que des fantoches : mais ils sont des fantoches dans la réalité où l’auteur les a pris, tous, et voire les minist
douleur ou de joie. M. Marcel Prévost ne tire et ne veut tirer de la réalité aucune poésie. Des romanciers contemporains n’est
rature sans poésie. Et qu’est-ce que la poésie ? Une âme ajoutée à la réalité . Le roman des Anges gardiens ajoute à l’exacte ré
e ajoutée à la réalité. Le roman des Anges gardiens ajoute à l’exacte réalité une idée, mais une idée que j’ai vite fait d’acce
prestige qui ne se détériore ; et, dans un petit poème, voici que la réalité se découvre. Oui, nous étions hors de chez nous,
 ; il le modifie ; il le rend plus intime. La rêverie descend vers la réalité  ; elle s’incline de l’idée à l’accident. Hélas !
paradoxal dans leur doctrine, ils sont des réalistes ; mais aussi la réalité ne leur suffit pas : et ils s’en échappent, pour
i la libre métaphysique leur est insupportable : et ils ramènent à la réalité une capricieuse rêverie. Ils sont des positiviste
l’armée est dans l’alternative « de mourir ou d’acquérir le sens des réalités modernes ». Ils vous feraient une armée humanitai
en lui que ce qui est de lui, car il cherche à composer l’authentique réalité de sa personne. Les livres ? Il y a Montluc le br
, veillant à ne pas inventer, mais à suivre le rigoureux détail de la réalité qu’il observait. M. Degas lui dit à peu près : —
e vivais au milieu de mon rêve et que j’étais l’inventeur des fausses réalités où j’appuyais ma certitude. Ce me furent des mois
ffre les mêmes garanties, a le même mérite et le même agrément qu’une réalité substantielle et, après tout, la remplace le mieu
iciens du socialisme allemand et qu’on place ces doctrinaires dans la réalité de la vie sociale contemporaine : on verra tout c
molécules qui constituent la forme. » Les molécules, la matière, la réalité , — enfin, la nature : tout cela est périssable, t
t, en quelque sorte, l’artificiel étant à l’art ce que l’art est à la réalité . Si l’art nous écarte de la nature et nous met à
uissait de ses paradis artificiels. La morbide rêverie lui voilait la réalité , la nature. Il se tuait à ces extravagantes volon
s du paradoxe le plus volontaire, ce négateur altier de la vie et des réalités concrètes, subit les représailles de ce qu’il ava
représailles de ce qu’il avait détesté avec arrogance. La vie et les réalités profitèrent de sa faiblesse ; elles se ruèrent su
e de nos habitudes. Or, l’habitude nous empêche de voir exactement la réalité  : elle est comme un voile entre la réalité et nou
êche de voir exactement la réalité : elle est comme un voile entre la réalité et nous. Les paysages qui nous sont le plus famil
dessein qu’avait l’auteur de changer, par un artifice, l’aspect de la réalité , pour qu’elle apparût à nos yeux et à nos intelli
et des passions. Logique d’habitude et passions coutumières. Mais la réalité authentique est d’une autre qualité. De là résult
témoigne l’événement, cette discordance de nos raisonnements et de la réalité . De là résulte la maladresse universelle, l’échec
n examen de conscience qu’il a pratiqué sur lui-même au contact de la réalité , sur lui-même et pour lui-même, et pour autrui :
il se le fût dit à lui-même, en bouclant ses malles. Vérifier sur la réalité des idées qu’on a inventées d’avance, qu’on a déj
46 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »
suite d’expériences sans éclat, minutieusement décrites en leur terne réalité , se rabattent peu à peu toutes les ambitions, s’é
suppléé par l’étude des documents qui permettaient de reconstituer la réalité disparue. La Tentation de saint Antoine, qui para
st un rêve monstrueux de la vie qu’il nous offre : ce n’en est pas la réalité simplement transcrite. Sa fantaisie effrénée anim
opulaires sont le propre domaine de l’art réaliste, qu’il y a plus de réalité dans l’œuvre quand il y a plus de grossièreté dan
assant n’avait ni affections ni idées qui le portassent à déformer la réalité  : ni son cœur ne réclamait une illusion, ni son e
mplification hardie par laquelle Maupassant dégage le caractère de la réalité complexe et touffue, on devra prendre de préféren
ar lui. Sous l’élégance parfois maniérée de son style, il y a plus de réalité qu’on ne croit. A mesure qu’il vieillissait, il a
l’art. Il a trop d’adresse et de malice pour donner l’illusion de la réalité  : c’est un conteur délicieux, et ce sont ses gest
littéraire est née de l’idée que le livre seul pouvait fixer dans une réalité durable quelques parcelles de ce moi et de ce mon
ple même chez Victor Hugo d’un aussi fantastique agrandissement de la réalité : cependant cf. les Misérables (le jardin de la ru
47 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
e qui doit rester pur, pour dominer les vains fantômes illusoires des réalités et l’immense troupeau des apparences. A travers l
observé dans son entourage l’un de ces êtres incapables de prendre la réalité pour elle-même et qui ressentent en face d’elle,
ruine progressivement leur abstention farouche de vie générale, toute réalité se déforme, même et surtout la plus proche. Voyez
intégralement et réellement vécues. Toute œuvre forte est un rayon de réalité , un prolongement de réalité, une réalité elle-mêm
vécues. Toute œuvre forte est un rayon de réalité, un prolongement de réalité , une réalité elle-même. Sa grandeur est là ; et l
œuvre forte est un rayon de réalité, un prolongement de réalité, une réalité elle-même. Sa grandeur est là ; et la médiocrité
r est là ; et la médiocrité provient toujours d’une méconnaissance de réalité . Étreindre, c’est être puissant ; se résorber, c’
istes » contre les « rêveurs », j’avais moi-même absolument faussé la réalité , et que la stérilisation sensuelle pouvait être e
andis que le second, avec moins de profondeur peut-être, mais plus de réalité que le premier, possède une pensée qui s’est affe
que ce malaise. C’est ce que nous constatons à chaque instant dans la réalité . Si l’excitation sexuelle, lorsqu’elle naît et s’
48 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »
rien d’essentiel à ajouter sur le Temps si nous introduisions dans la réalité simplifiée dont nous nous sommes occupé jusqu’ici
einte et l’Espace de la Relativité généralisée aient le même degré de réalité . Une étude approfondie de ce point serait singuli
se. Le paradoxe commence quand on affirme que tous ces Temps sont des réalités , c’est-à-dire des choses qu’on perçoit ou qu’on p
non plus à une vue de l’esprit sur elle. Disons mieux : elles sont la réalité même ; la chose est cette fois relation. Descarte
49 (1908) Après le naturalisme
uctrice, il n’en a point. Triste fils avorté du triste symbolisme, sa réalité demeure fictive et de nom, il ne sert qu’à tenir
e destinée qu’ils ne doivent plus espérer ? Nous ne contestons pas la réalité des faits qu’on nous oppose. L’arrivisme et le ma
nts de la philosophie de l’art, suivaient l’abstraction plutôt que la réalité et enfin, surtout, elles conservaient jalousement
nts de la philosophie de l’art, suivaient l’abstraction plutôt que la réalité et enfin, surtout, elles conservaient jalousement
là de sa connaissance que l’homme ne tente pas de découvrir une autre réalité supérieure de causes et de raisons. Qu’il ne pour
de l’homme avec l’univers ; elles n’imaginent rien qui ne tienne à la réalité . Toute la vie élémentaire s’y retrouve et les rem
ailleurs, de n’atteindre pas à la vérité, à l’expression complète. La réalité demeure plus poignante que sa transcription la pl
que l’univers n’a pas de but et se suffit à lui-même, offrant dans sa réalité toute sa raison d’être. Il se déroule ainsi sans
ité que nous voyons par elle-même si évidente, participe encore d’une réalité plus théorique que vivante et nous la devons dava
itation servile de l’antiquité, il se détournait volontairement de la réalité qui cependant n’étreignait pas moins alors les ho
e. Il faut une littérature qui serve à la Vie. La conscience de notre réalité et de la loi humaine rend désormais impossible un
rouvant pas l’occasion de s’exercer. Ils ne s’appliqueraient pas à la réalité immédiate, s’adresseraient le plus souvent au loi
e, en même temps que des autres arts autour d’elle, fut celui-ci : la réalité . La réalité on la voulait partout, et il n’était
emps que des autres arts autour d’elle, fut celui-ci : la réalité. La réalité on la voulait partout, et il n’était pas superflu
ïne. Avant, il n’y en avait pas. Emma Bovary, voilà le type exact. La réalité vaut mieux. Du moins, expliquons-nous, la connais
réalité vaut mieux. Du moins, expliquons-nous, la connaissance de la réalité . Si triste, elle ne peut porter à la sotte imitat
l obéissait le réalisme. On ne savait pas pourquoi on était allé à la réalité . La raison du dégoût envers le convenu, n’expliqu
prit du haut de ses vues humanitaires. Et maintenant, Vérité remplace Réalité . Le diagnostic d’un mal est l’opération prélimina
prendre connaissance et conscience des autres facteurs et des autres réalités de la vie — qui n’est pas seulement passionnelle,
Soyons francs devant les faits. Ayons le courage d’accepter toute la réalité . Aucun des articles de la Foi ne peut plus être a
utre critérium que la liaison logique et sans se référer à rien de la réalité . Ainsi s’est établie à l’âge métaphysique une vas
en soi qu’un morceau de vie possible. Nous lui accordons une certaine réalité puisque nous en sommes émus et parfois aiguillés
dans l’opération complète d’instaurer la vérité sur les ruines de la réalité , s’en joint une autre non moins importante, quoiq
de l’homme intégral. Le bien, la justice, nous les devons tenir d’une réalité autre que l’a priori. Déjà ils nous apparaissent
i préexister. Nous ne naissons que par elle, nous n’avons pas d’autre réalité qu’elle. Où elle ne se réalisera plus, plus rien
t possible, que sous le régime naturaliste, l’écrivain se souciera de réalité , de possibilité. Il ne présentera pas du rêve, ma
yeux les fresques de l’avenir. L’apport du naturalisme, son souci de réalité demeure en nous, forçant les écrivains à se plier
proches. Grâce au jeu des acteurs, donnant l’apparence formelle de la réalité aux productions de la littérature, la conviction
50 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Erckmann-Chatrian » pp. 95-105
t qu’on la déchaîne du dernier lien du bon sens, du dernier fil de la réalité . Lorsque le genre que l’on choisit autorise tout,
s. Seulement, s’il n’est pas un de ces conteurs qui tuent sous eux la réalité , mais qui la remplacent, il n’est pas seulement q
ann-Chatrian tout le contraire de ce qu’il cherche : — un homme de la réalité , de la lumière, du plein jour, un coloriste naïf
souvent heureuse. Erckmann-Chatrian est même tellement l’homme de la réalité , qu’il touche au réalisme et qu’il pourrait y ent
it quand l’art est profond ; car il est un vague plus terrible que la réalité la plus nettement tragique. Connaissez-vous rien
51 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
tionnisme est de substituer à cette continuité de devenir, qui est la réalité vivante, une multiplicité discontinue d’éléments
ait par définir la marque concrète, acceptée par la conscience, de la réalité présente. Qu’est-ce, pour moi, que le moment prés
ation. Plus généralement, dans cette continuité de devenir qui est la réalité même, le moment présent est constitué par la coup
ent à notre conscience. D’où vient que nous n’hésitons pas à poser la réalité de la ligne AB tout entière, quoiqu’elle reste in
ses détours le double mouvement par lequel nous arrivons à poser des réalités objectives sans rapport à la conscience et des ét
jectives sans rapport à la conscience et des états de conscience sans réalité objective, l’espace paraissant alors conserver in
ers matériel, grosse de promesses et de menaces, a donc pour nous une réalité que ne peuvent ni ne doivent avoir les périodes a
s sentons suspendus à ces objets matériels que nous érigeons ainsi en réalités présentes, au contraire nos souvenirs, en tant qu
mons derrière nous le temps à mesure qu’il s’écoule. Et tandis que la réalité , en tant qu’étendue, nous paraît déborder à l’inf
e de ce qui est ainsi présenté avec ce qui précède et ce qui suit. La réalité pour nous d’un état psychologique ou d’un objet m
existence que vous refusez à la conscience, et faire de son passé une réalité qui se survit et se prolonge dans son présent : v
ne analyse ; mais c’est sur des individus, considérés comme autant de réalités données à l’intuition immédiate, que portent l’an
concentrer en S à mesure que nous nous attachons plus fermement à la réalité présente, répondant par des réactions motrices à
ogique de l’autre : mais l’idée, pour être viable, devra toucher à la réalité présente par quelque côté, c’est-à-dire pouvoir,
t à faire ainsi que la mémoire et l’attention perdent contact avec la réalité . Qu’on lise les descriptions données par certains
nos analyses sont exactes, le sentiment concret que nous avons de la réalité présente consisterait en effet dans la conscience
r les fonctions sensori-motrices par lesquelles elle s’insère dans la réalité présente, l’équilibre intellectuel sera diverseme
52 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
résente. Avant même qu’on y ait mis la main, la nature des choses, la réalité impose à ces faits un certain ordre, indépendant
a difficulté que présente à manier la forme du dialogue. S’il suit la réalité , il risque d’être insignifiant, plat, superficiel
oit dire pour se peindre au lecteur n’est pas ce qu’on dirait dans la réalité . Le dialogue que demandent la logique des événeme
: ce qui est philosophique et vrai n’a guère l’air de la vie et de la réalité . Le problème à résoudre, délicat, s’il en fut, es
ots expressifs, de les achever au besoin, et de se servir ainsi de la réalité sensible épurée et modifiée sans violence, pour a
leur caractère. Les écrivains les plus déterminés à serrer de près la réalité font un choix plus large, mais font un choix, pou
53 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Champfleury ; Desnoireterres »
oint en suspicion des facultés absentes ; au contraire. Attachés à la réalité la plus vulgaire, parce que pour des hommes comme
ommes comme eux, aveuglés de matière, elle est la plus indéniable des réalités , s’ils exilent l’imagination des systèmes d’expre
rétention et le nom qu’il porte, le Réalisme ne peut jamais donner la réalité . La réalité est complexe ; c’est une implication
le nom qu’il porte, le Réalisme ne peut jamais donner la réalité. La réalité est complexe ; c’est une implication qu’il faut f
54 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
votre idéal logique qu’en coupant les liens qui vous rattachent à la réalité . Votre Science est impeccable, mais elle ne peut
elle l’est plus encore au savant créateur. V Nous cherchons la réalité , mais qu’est-ce que la réalité ? Les physiologist
nt créateur. V Nous cherchons la réalité, mais qu’est-ce que la réalité  ? Les physiologistes nous apprennent que les orga
. Cela veut-il dire que ces atomes ou que ces cellules constituent la réalité , ou du moins la seule réalité ? La façon dont ces
omes ou que ces cellules constituent la réalité, ou du moins la seule réalité  ? La façon dont ces cellules sont agencées et d’o
ncées et d’où résulte l’unité de l’individu, n’est-elle pas aussi une réalité , beaucoup plus intéressante que celle des élément
ngées l’inventeur ? Évidemment non, nous ne posséderons pas encore la réalité tout entière, ce je ne sais quoi qui fait l’unité
55 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
méchante Volonté première de Schopenhauer, cette âme essentielle des réalités , devient ici le suprême bien. Mais l’écrit sur Be
alte ainsi, magnifique ? Quelle est, pour Wagner, cette Nature, cette Réalité , cette Volonté première, cette Essence immanente,
s la doctrine des Parerga ? Il nous a dit, le révélateur, il a dit la réalité des choses. Si les personnages de ses drames sont
le part sinon dans notre vie habituelle, dans ce que nous appelons la Réalité . C’est que l’artiste, et ceux à qui il veut commu
: mais d’un réalisme artistique, arrachant ces apparences à la fausse réalité intéressée où nous les percevons, pour les transp
éalité intéressée où nous les percevons, pour les transporter dans la réalité meilleure d’une vie désintéressée. Nous voyons au
eulement lorsque l’artiste, dans l’âme privilégiée duquel ils ont une réalité plus intense, leur insufflera cette vie supérieur
ge sans cesse davantage des procédés différents de ceux qu’emploie la réalité pour suggérer la même vie. Une statue polychrome,
ment les sensations diffèrent entièrement des moyens employés dans la réalité . Car les couleurs et les lignes, dans un tableau,
eproduction des couleurs et des lignes, tout autres, qui sont dans la réalité  ; elles ne sont que des signes conventionnels dev
Constable. Rousseau, Daubigny. Chintreuil. Après eux, la vision de la réalité s’affina. Des maîtres singuliers, aux yeux doués
 ; ils ne nous montrent rien, ou ce qu’ils nous montrent est dénué de réalité et de vie, impuissant à nous suggérer une vie rée
nard de Vinci, reproduire exactement leurs visions, ou négliger toute réalité de vision afin de reproduire exactement leurs émo
e supérieure et joyeuse de l’art, que les modes déjà vécus dans cette réalité inférieure. Le premier aspect de la vie est la se
ie de l’art, qu’entre elle et nous rien ne se place appartenant à une réalité différente. Et de là vient que les signes, peu à
impuissant à produire l’illusion de la vie. Des acteurs, hommes d’une réalité , jouant les rôles d’une réalité différente, c’éta
de la vie. Des acteurs, hommes d’une réalité, jouant les rôles d’une réalité différente, c’était encore un intermédiaire trop
s, plus capable d’être pris uniquement pour un signe, en dehors de sa réalité propre. Alors la littérature devint écrite ; des
nfantement ininterrompu de nobles rêves logiques. Platon a compris la réalité unique du Moi créateur, et la projection de ce Mo
r Wagner à toute forme de l’art : elle a voulu créer, au-dessus de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle
de l’art : elle a voulu créer, au-dessus de la réalité habituelle, la réalité supérieure et plus réelle d’une vie artistique, y
ères. La première loi de l’art est le réalisme : c’est au monde de la réalité habituelle que doivent être pris les éléments de
nde de la réalité habituelle que doivent être pris les éléments de la réalité artistique. L’artiste peut seulement imprégner ce
ts de la réalité artistique. L’artiste peut seulement imprégner cette réalité habituelle d’une vie plus intense, la transporter
constamment et dans une entière conscience, institué au-dessus de la réalité habituelle le monde artistique d’une réalité meil
institué au-dessus de la réalité habituelle le monde artistique d’une réalité meilleure ; il a balayé de son art les immondices
res qui en naquirent. Les chefs-d’œuvre qui enlèvent entièrement à la réalité coutumière, Beethoven seul les a créés. Il mérita
elaire, disent un choix d’artiste. M. Mallarmé voyait ce monde de nos réalités , et, au-dessus, le monde plus joyeux de l’art : c
une égale sûreté, les deux mondes : et il transpose dans l’art toute réalité sensible. II Telles vertus nous apparaissen
te : les sujets de ce genre, qui supposent une croyance complète à la réalité sensible, ne le séduisaient point. Et comme son e
armé fut celle que lui commandaient ses qualités natives. Il admit la réalité du monde, mais il l’admit comme une réalité de fi
ités natives. Il admit la réalité du monde, mais il l’admit comme une réalité de fiction. La nature avec ses chatoyantes féerie
ne phrase la résume, extraite des poèmes en prose : « Artifice que la réalité , bon à fixer l’intellect moyen entre les mirages
était pour lui la recherche de la vérité ; et que le monde était une réalité de fiction, vivant dans l’âme du poète, contemplé
st plus haute, elle est plus joyeuse. Elle lui permet de connaître la réalité commune, et, librement, de dresser au-dessus d’el
re la réalité commune, et, librement, de dresser au-dessus d’elle une réalité meilleure. Elle lui permet d’éprouver le plaisir
nent jusqu’à la tour de diamant où il se tient enfermé ; et jamais la réalité des choses ne lui a paru assez réelle pour le tro
lui a paru assez réelle pour le troubler dans la contemplation de la réalité supérieure qu’il a conscience de porter en lui. I
eux un univers déjà différent de l’univers commun, relié encore à la réalité , mais par un fil ténu, comme au-dessus d’elle. Da
rmente ; et le lien qui tenait encore ces hautes âmes au monde de nos réalités fut à jamais brisé. Ce fut l’avènement décisif de
. Ayant le désir du pouvoir, il s’intéressera d’abord au monde de nos réalités  : mais, comme il est un différent, comme il n’a p
encore à cette considération théorique par un croissant dégoût de la réalité qui l’entoure : ne la verra-t-il point faite pour
our donner à ce mépris la forme d’une injure, il s’armera, contre les réalités mauvaises, d’une ironie de prince ; cependant que
ui seul propre, il se construira librement, au-dessus du monde de nos réalités , un monde nouveau, supérieur, princier, où il rég
duisent trop impérieusement aux derniers problèmes de l’être et de la réalité . Et ainsi M. de Villiers acquit, dès ces première
itué par les deux modes de la thèse et de l’antithèse. La mystérieuse réalité se développe sous une double apparence : c’est, d
monde que nous connaissons par l’expérience habituelle n’est point la réalité . La fatale insuffisance de nos organes nous conda
es pauvres métaphysiques modernes, pour descendre au fond dernier des réalités . Il a édifié une doctrine personnelle, sérieuse,
on de ces fantômes qu’il croit réels ? N’est-ce point le νοῦς, unique réalité , emprisonné sous les méchantes apparences du cara
ement de couper l’héréditaire lien qui nous asservit au leurre de nos réalités  ? N’est-ce point la seule philosophie ouverte à u
osophie ouverte à un prince, dont l’âme, ayant acquis le besoin d’une réalité différente, peut juger impartialement la duperie
rine nouvelle, fondée sur la croyance, tout à l’heure chassée, en une réalité objective. Mais il est clair que, pour M. de Vill
nt qu’il est lui-même, immortellement, le prince souverain des vraies Réalités . III Les qualités spéciales de sa race et d
échantes illusions bourgeoises : elle a vu que, désormais, l’Éden des réalités meilleures lui serait fermé. Et c’est la fin du b
ées, et les plus anormales, gardent pour nous une étonnante saveur de réalité et de vie. C’est d’abord que M. de Villiers, si l
ous en communiquer un reflet. Puis, cette croyance incessante dans la réalité de ce qu’il raconte lui permet de noter mille dét
tes philosophies superficielles, et notre universelle résignation aux réalités illusoires. Il raille ces institutions vénérées c
les qualités spéciales de sa nature et de sa race. Tôt détaché de nos réalités habituelles, il s’était élevé à la philosophie, e
nt, par un désir de se dédier à l’Idéal, entre les contradictions des réalités . Mais Antistius a reconnu la vanité, encore, de c
ie évolutionniste dans sa Lettre à M. Berthelot. « Dans l’ordre de la réalité , dit-il, nous voyons un développement échelonné s
lons les choses n’est que nos idées. Seul vit le Moi ; les prétendues réalités extérieures sont des rêves de notre âme. Mais une
les sacre vivantes. Ainsi Parménide, ayant, dans son poème, exposé la réalité de l’Être immuable, montré que nos visions du mon
ous donnent les images adéquates des êtres extérieurs ; il affirme la réalité objective et absolue de l’Évolution, se condamnan
e sont, pour lui, dans un mystérieux accord avec les catégories de la réalité objective ; ou, plus exactement, il admet que l’e
ient la conséquence inévitable et funeste d’une croyance erronée à la réalité objective de l’Univers. Cette croyance doit about
est le grand facteur de l’apparence ; mais que le grand facteur de la réalité est l’Idée, Dieu, notre Âme. Et la Science, ainsi
lité est l’Idée, Dieu, notre Âme. Et la Science, ainsi détachée de la Réalité , lui avait paru une fantaisie utile, un effort à
st-à-dire l’orgueil d’être les plus réels, le désir d’accroître cette réalité en donnant au monde, qu’ils sauront leur rêve, l’
’un argument qui contredise la thèse. Ah ! comme l’on voudrait que la réalité eût ce bel ensemble, cette harmonieuse unité si c
unité si claire et si raisonnable ! Et combien, à ce que doit être la réalité , on préfère cet admirable édifice que vient de bâ
e son âme de poète. La beauté et la bonté lui sont apparues comme des réalités plus réelles que l’intelligence. Et toutes deux i
aurait une œuvre véritablement humaine, avec ce précieux caractère de réalité qui nous fait aimer, pour peu qu’ils soient simpl
cères, les plus médiocres souvenirs d’un vieux soldat illettré. Cette réalité n’est guère plus réelle, probablement, que celle
aient les vraies lois, celles qui reflétaient l’essence éternelle des réalités . J’appris que l’existence et la permanence des lo
e ! Que vais-je devenir, entre ces fantômes ? — Tu te retourneras aux réalités immortelles, mon enfant ! Une joie, cela est posi
moins intéressants que lui ; et il a mis tant de soin à prouver leur réalité , qu’ils n’ont plus même le droit de nous paraître
tion, mais bien la plus charmante, la plus fidèle, la plus réelle des réalités . On m’avait trompé seulement, en me la présentant
i avait abouti lui-même à n’être plus qu’un poète) : ils croient à la réalité du monde qui s’agite devant leurs yeux. Que ferai
prouvées, et trop souvent il m’arrive de prendre mes désirs pour des réalités . Mais voici : il me semble que nous allons voir b
56 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »
ropos de la septième édition Par Henri Bergson Ce livre affirme la réalité de l’esprit, la réalité de la matière, et essaie
tion Par Henri Bergson Ce livre affirme la réalité de l’esprit, la réalité de la matière, et essaie de déterminer le rapport
que les qualités secondaires de la matière avaient au moins autant de réalité que les qualités primaires. Son tort fut de croir
ces considérations de « tension » psychologique et d’« attention à la réalité  » qu’on qualifia d’abord de vues métaphysiques 3.
à travers cette complication, qui tient à la complication même de la réalité , nous croyons qu’on se retrouvera sans peine si l
57 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
atique, par exemple, est toujours forcé, pour donner l’illusion de la réalité , d’outrer certains traits ; il ne représente la v
rt est celui qui traite la nature et la vie non en illusions, mais en réalités , et qui sent en elles le plus profondément non pa
a le moins dans cet organisme ; il est la plus profonde formule de la réalité vivante. Ce qui fait que quelques-uns d’entre nou
. La science et l’histoire, qui nous donnent comme le squelette de la réalité , reposent en somme, dans leurs lignes essentielle
e, dans toute une vie humaine. L’art est ainsi une condensation de la réalité  ; il nous montre toujours la machine humaine sous
et se laisser sentir dans l’œuvre d’art partout où il existe dans la réalité , si l’on veut donner l’impression de la vie. Le c
as l’expression vivante de quelque idée générale et par là même d’une réalité plus ample. Ce n’est pas assez de nous peindre un
, est surtout symbolique, et Hamlet renferme pourtant encore assez de réalité humaine pour que chacun de nous puisse y retrouve
lassique du dix-septième siècle faisaient partie en quelque sorte des réalités de la vie d’alors. L’existence, au règne de Louis
58 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre II. Le lyrisme bourgeois »
Chapitre II Le lyrisme bourgeois 1. Comment la réalité et la nature s’introduisent dans la poésie lyriqu
nait à oblitérer tout à fait le sens commun et la fine intuition îles réalités . Aussi, pendant la plus grande vogue de la poésie
poètes qui, des conventions traditionnelles du genre, repassèrent aux réalités correspondantes et prochaines. Certaines pastoure
es pastourelles picardes, nous révèlent des esprits à qui la vulgaire réalité a fait sentir son charme, et qui ont essayé de la
t fait voir. En tout sujet, quelque idée qu’il manie, il aperçoit une réalité concrète : c’est un ancêtre de Régnier. La satire
le pauvre diable qui, le premier chez nous, dans la laide et vulgaire réalité de cette vie, a recueilli un peu de pure émotion
59 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface des « Burgraves » (1843) »
la fable a inventé, l’histoire le reproduit parfois. La fiction et la réalité surprennent quelquefois notre esprit par les para
 ; en admettant le conte et la légende, mais en conservant le fond de réalité humaine qui manque aux gigantesques machines de l
s sont grands, nous les comprenons parce qu’ils sont réels. Ainsi, la réalité qui éveille l’intérêt, la grandeur qui donne la p
se, un palais, une caverne ; dans ce burg, ainsi ouvert dans toute sa réalité à l’œil étonné du spectateur, installer et faire
cette leçon des sages ; faire de cette abstraction philosophique une réalité dramatique, palpable, saisissante, utile. Voilà l
tes broyer le cœur humain. Ainsi l’histoire, la légende, le conte, la réalité , la nature, la famille, l’amour, des mœurs naïves
60 (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432
tention de faire usage du « document humain », et de s’inspirer de la réalité . C’est tout justement à cause de cela que l’art e
précepte éternel et vieux comme l’art lui-même de l’observation de la réalité , c’est une certaine façon de faire cette observat
e l’esprit de messieurs les naturalistes. Plus que l’expression de la réalité , il est l’expression de leur esthétique, de leur
modestes. Il n’est sage à aucun d’eux de prétendre qu’il embrasse la réalité tout entière et que rien n’existe hormis ce qui l
t le système de l’école naturaliste et de quelle interprétation de la réalité , volontaire ou inconsciente, elle procède. Et ici
ire. Le vice et le crime ont toujours été, hélas ! des éléments de la réalité  ; ils sont par conséquent des éléments de l’art.
ique. Ce que je leur reproche ensuite, c’est de ne voir guère dans la réalité que le vice. J’accorde qu’il existe, qu’il tient
ce une raison, quand on se donne comme programme l’étude fidèle de la réalité , de passer à l’autre extrême, et de les peindre p
me on voit le mal ? Pourquoi se boucher volontairement, en face de la réalité , un des deux yeux, celui qui apercevrait la vertu
lui reprochons d’avoir systématiquement exclu toute une partie de la réalité , et la plus noble, la plus intéressante, celle qu
s seront des naturalistes au sens vrai du mot, des observateurs de la réalité , mais occupés d’autre chose que de décrire les ve
61 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
, quand elle est une spéculation de la pensée sur le fond dernier des réalités . De là trois sortes de lois directrices, les unes
gnifie. La parole humaine a des ailes : elle s’envole au-dessus de la réalité présente et des besoins immédiats ; elle est l’id
lle suppose qu’il y a quelque chose de pensable, que le terrain de la réalité ne va pas tout d’un coup se dérober sous elle, qu
de temps. Mais le temps est une abstraction ou un extrait de quelque réalité  : il n’a pas de sens appliqué au néant complet, q
nt de second moment. Si, au lieu du néant absolu, nous considérons la réalité , il est contradictoire d’admettre des principes i
abstraite de notre esprit, qui ensuite trouve son application dans la réalité . S’il y a des phénomènes semblables, ils auront n
mécanique, ce qui donne à la conscience un contenu qualitatif et une réalité doit exister non seulement pour nous, mais en soi
ue, par le principe de raison, nous établissons une harmonie entre la réalité et la pensée, par le principe de causalité effici
ble au réel. Les deux ne sont conciliables que dans l’hypothèse d’une réalité intelligible ou d’une intelligibilité réelle, c’e
dre, désirer, vouloir. De tous ces faits de conscience qui font notre réalité propre nous abstrayons les caractères trop partic
nécessitent et les phénomènes et leur ordre. Elle est le schéma de la réalité intelligible. Elle n’a donc qu’une valeur inducti
e pour les êtres dits inanimés, nous ne pouvons-nous représenter leur réalité que comme une action, car ce qui ne produit pas s
la raison réelle, de l’intelligibilité réelle ou, si l’on veut, de la réalité se manifestant selon des raisons intelligibles.
lligibilité abstraite ou vérité, mais encore et surtout efficacité et réalité . Selon certains philosophes, la notion même de ré
efficacité et réalité. Selon certains philosophes, la notion même de réalité prendrait nécessairement la forme de la finalité 
ité serait ainsi un principe constitutif de la conscience même139. La réalité , c’est ce qui est senti et perçu, non pas seuleme
62 (1890) L’avenir de la science « V »
 54. Malheureux comme la Cassandre de Schiller, pour avoir trop vu la réalité , il serait tenté de dire avec elle : (« Rends-moi
ce n’aura détruit les rêves du passé que pour mettre à leur place une réalité mille fois supérieure. Si la science devait reste
s rebâti ; elle a tiré l’homme d’un doux sommeil, sans lui adoucir la réalité . Ce que me donne la science ne me suffit pas, j’a
enfler nos conceptions, nous n’enfantons que des atomes au prix de la réalité des choses. N’est-ce pas un fait étrange que tout
onstituera une poésie mille fois plus sublime, une poésie qui sera la réalité même, qui sera à la fois science et philosophie.
s que renverse la sévère raison, qu’un jour la science retrouvera une réalité mille fois plus belle et qu’ainsi la critique aur
de chimériques beautés pour arriver à découvrir les merveilles de la réalité . Il ne faut jamais s’effrayer de la marche de la
de fantaisie le meilleur monde n’imagine qu’enfantillage auprès de la réalité , que, quand la science positive semble ne révéler
63 (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120
public, et figuraient Artamène ou Astrate, qui ne représentent aucune réalité vivante. D’autres plongeaient dans le fin du fin,
urprendre et briller. D’autres, qui prétendaient décrire le monde des réalités visibles, chargeaient leur tableau de tant de cou
tement la leçon que Boileau donnait aux fantaisistes de son temps. La réalité détermine et limite la conception poétique, et da
pération de synthèse qui rétablit en formes concrètes et vivantes les réalités dissoutes et détruites par l’analyse. En réduisan
stence, et que toute nature plaît, parce qu’elle est la nature. Toute réalité dégage un charme naturel, qu’il ne tient qu’à l’a
les types, les rapports essentiels et les caractères spécifiques. Des réalités , sans les copier, elle dégage la vérité qui les f
robité absolue de son expression, l’artiste impose le sentiment de la réalité de l’objet qu’il exprime, si particulier que soit
housiasme lyriques sont dans la nature aussi. Cette déformation de la réalité par la sensation, cette expansion du moi qui se r
exceptions monstrueuses. La comparaison des œuvres antiques et de la réalité actuelle fait ressortir un élément commun, et cet
nationaux et populaires : un coup d’œil jeté à côté du livre, sur la réalité que l’histoire représente, l’eût averti de son er
64 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
’initiative de leur action individuelle. Ce n’est point à dire que la réalité historique soit autre dans les temps anciens que
livres de Montesquieu est dans l’application de cette définition aux réalités de l’histoire. Chercher les rapports qui existent
sentiments républicains fût bien forte pour se faire illusion sur une réalité que Cicéron et Brutus lui-même ont fini par entre
unes, la littérature et la philosophie, enfin tous les éléments de la réalité historique, montrant le rôle de chacun dans l’éco
, n’en contient pas moins l’analyse et la synthèse des éléments de la réalité historique qui font l’objet du méthodique enseign
ns la trame du récit et dans l’unité de la composition. Et cette même réalité , avec tous ses éléments si bien définis par M. Gu
e un moindre mérite que de faire revivre devant le lecteur cette même réalité que d’autres ont si bien fait voir et comprendre 
net, ni M. Michelet, ne s’en est tenu à cette vue superficielle de la réalité . Tous ont compris, tous ont plus ou moins forteme
de : « La littérature est l’expression de la société. » Là surtout la réalité esthétique, art, éloquence, poésie, roman, n’est
ine, sont des faits dont il n’est pas plus permis de douter que de la réalité des événements politiques ou des œuvres esthétiqu
essité, les forces morales aussi bien que les forces naturelles de la réalité historique, les actes politiques, les créations e
s les philosophes de ce pays a donné la formule métaphysique36. Toute réalité est idée ; donc, tout ce qui est réel est rationn
rne l’ordre des choses morales, l’esprit allemand se complaît dans la réalité , aime la tradition, cède facilement à l’empire de
sique sociale. C’est l’élément personnel de l’histoire qui en fait la réalité . C’est ce même élément qui en fait aussi la beaut
65 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
 la raison naturelle » ; elles donnent la vraisemblance, et un air de réalité au poème dramatique. Aussi faut-il les prendre mo
, si l’action qu’elle représente n’en demandait pas davantage pour sa réalité . Ainsi ne nous arrêtons point ni aux douze ni aux
n instrument de vraisemblance. Il en cherche l’illusion plutôt que la réalité , avec une minutieuse patience, dans le dépouillem
de son temps : s’il ne fait en général ni portraits ni allusions, la réalité contemporaine l’enveloppe, le domine, et transpar
accord, je le répète, avec Descartes, et toujours conforme aussi à la réalité contemporaine. L’héroïsme cornélien n’est pas aut
é originale et fine. On n’a jamais assez remarqué ce qu’il y a mis de réalité familière. Il ne les saisit guère dans l’état de
s il faut rabattre la moitié du produit extérieur pour rester dans la réalité . Corneille semble établir une sorte de symbolisme
nventionnel, qui fait représenter par les horreurs de la tragédie une réalité moins horrible : Suréna tué, par exemple, représe
du xviie s., p. 325). C’est donc pour nous surtout, et non selon la réalité des mœurs du temps, qu’il faut rabattre des froid
66 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — I »
es qu’elles ne sont si, à vrai dire, les choses ne comportent pas une réalité fixe, et, dans la troisième partie de cette étude
ceptions, le procédé d’invention du réel. Quelque manifestation de la réalité que l’on considère, il apparaîtra que cette forme
e causerait, avec la ruine de cette tendance, la suppression de toute réalité .
67 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212
s hommes en qui il ne voit point ses semblables, et se détourne de la réalité qui ne contente ni ne réjouit ses sens. Usant d’u
voisin de la nature. Dans ce perpétuel et acharné collétement avec la réalité , M. Huysmans a contracté quelques-unes des partic
ong de sa bouche. » Comme pour tous les artistes, le commerce avec la réalité , avec ce que l’on peut saisir par les sens, revoi
lution de problèmes factices, M. Huysmans s’est détourné de copier la réalité , qui ne répondait point à ses exigences sensuelle
Rebours en est le catéchisme et le formulaire ; tout ce qui, dans la réalité , peut meurtrir une âme délicate est écarté de ce
aturelles sont subtitués d’indirects et subtils artifices. Toutes les réalités y deviennent légères et flatteuses, depuis le ver
s littéraires, le style. Il s’enrichit et s’affermit au contact de la réalité , se colore, s’infléchit et s’agite, pour rendre l
68 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »
e l’on acquerra une expérience plus étendue et plus approfondie de la réalité sociale. En fait de méthode, d’ailleurs, on ne pe
ictions. On a trouvé paradoxal et scandaleux que nous assimilions aux réalités du monde extérieur celles du monde social. C’étai
es, mais, au contraire, de revendiquer pour les premières un degré de réalité au moins égal à celui que tout le monde reconnaît
uses de toute sorte, les croyances morales, etc., expriment une autre réalité que la réalité individuelle ; mais il se pourrait
orte, les croyances morales, etc., expriment une autre réalité que la réalité individuelle ; mais il se pourrait que la manière
lique, c’est que les manières collectives d’agir ou de penser ont une réalité en dehors des individus qui, à chaque moment du t
e l’on n’admettait pas sans réserves, notre principe fondamental : la réalité objective des faits sociaux. C’est donc finalemen
69 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
artiste est de reproduire, en l’accentuant encore, l’impression de la réalité . D’autres œuvres vaudront par la profondeur du se
qui prennent des couleurs plus vives et des contours plus nets que la réalité même : alors je n’aurai plus besoin de me demande
t l’interprétation choisie par un effort de vision mentale. Entre ces réalités et ces fictions si intimement unies, j’hésite. Ta
s et ces fictions si intimement unies, j’hésite. Tantôt le sens de la réalité l’emporte, et je me rends compte que j’ai sous le
s pourrions nous donner les yeux fermés, elles font l’effet d’être la réalité même. Elles sont bien dans une région intermédiai
pu reconstituer la scène en question et lui donner cette apparence de réalité . Enfin nous voici transportés en plein merveilleu
e dans son œuvre, pour donner à ces images indécises et flottantes la réalité plastique il lui reste tant à faire, que son méri
ent nous donner devant leur œuvre, c’est l’impression intégrale de la réalité . L’apparence visible des choses s’y trouve reprod
e prennent la consistance, la précision de contours, l’évidence de la réalité , et ne fassent l’effet de choses vues. Nous avons
çues dans un rêve ; ces visions veulent prendre le plus haut degré de réalité possible. S’il disposait d’un pouvoir d’hallucina
lide, concrète, exposée aux yeux de tous en pleine lumière, en pleine réalité . Dans cet essai de psychologie de l’artiste, on s
par les libres souffles, et planter hardiment son chevalet devant les réalités mouvantes. Lui seul à vrai dire est capable de pe
a femme réelle ! Si vous faites disparaître ainsi, par un rappel à la réalité , tout ce que votre imagination avait ajouté à l’œ
chez l’artiste, elle travaille. Un dessin que l’on regarde, c’est une réalité qu’il faut compléter en lui ajoutant quelques ima
essin que l’on fait, ce sont de simples images qu’il faut amener à la réalité . Essayons de nous représenter les diverses phases
nation. Comparant le tableau tel que vous l’avez devant les yeux à la réalité telle que vous la percevriez, vous vous étonnez d
llucination constante, sur une vision qui pour lui se substituait aux réalités , sorte d’image intermédiaire par laquelle il rapp
ès quelques secondes qu’il reviendra, avec une sorte de stupeur, à la réalité . C’est ainsi qu’il faut regarder l’œuvre d’art, a
s un autre monde ; elle m’apparaît comme un songe, en dehors de toute réalité . Quoi donc ? Ai-je rêvé ? Je ne me savais pas à c
t, tout ce qui la distingue des sèches et froides reproductions de la réalité . Pourrait-on dire que j’ai vraiment lu un poème,
a douleur ou la misère. Ce n’est qu’un artifice toujours, car dans la réalité le soleil impartial brille aussi bien sur nos tri
e toile quelconque faite d’après nature ou directement inspirée de la réalité , vous pouvez passer, ce n’est pas pour le moment
tir que vous avez affaire à un peintre poète, dédaigneux de la simple réalité , épris de l’imaginaire. Il serait invraisemblable
t l’air d’un symbole et par conséquent se différencie nettement de la réalité . Il y a là une règle de convenance que l’artiste,
que nous n’y avions pas pensé. Le meilleur peut-être en est perdu. La réalité ne vaut jamais nos rêves. Tout poète nous dira qu
s’en vont dans les nuages, ne les rappelons pas trop sévèrement à la réalité . Il n’y a pas de véritable poésie sans un peu de
composez des tableaux imaginaires. Laissez là ces rêveries. Allez aux réalités . Fixez d’abord sur la toile ce jeu magnifique de
ture d’intéressant ; puis, quand vous aurez fait cela, si vraiment la réalité ne vous suffit pas, si vous en avez fait le tour,
génier à tirer de votre esprit des sujets nouveaux ! Non seulement la réalité suffit amplement à tous les besoins de l’art ; ma
r l’imagination, ils ont recours à l’exotisme, qui nous donne dans la réalité même l’impression du fantastique et du fabuleux.
les dramaturges qui négligent de se mettre en contact direct avec la réalité , qui ont la prétention de tirer d’eux-mêmes la su
objets fictifs, à des êtres de conventions comme nous le ferions à la réalité . Mais si l’artiste a su leur donner un accent de
de ce qu’il a fait de pratique et par routine. Entre la fiction et la réalité il y a toujours une différence perceptible ; et c
es. On sera frappé de leur parti pris de choisir leurs sujets dans la réalité la plus familière et même la plus triviale, comme
il n’y en a qu’une qui soit recommandable, celle qui nous donne de la réalité l’équivalent le plus approché. Quel que soit le p
te ce procédé ou cette matière. Gardez-vous d’interpréter ! Serrez la réalité d’aussi près que possible ! Votre seul souci doit
te tentative malheureuse, ils y renonceront bien vite. Il y a dans la réalité tant de détails que le crayon ne peut rendre, et
. Ces leçons ne devraient pas être perdues pour nous. Restons dans la réalité , puisque tôt ou tard il nous faudrait y revenir !
trouvent déjouées. Arrière cette faculté menteuse, qui transfigure la réalité et veut nous la faire voir à travers ses prismes 
ire, sur lesquels les yeux s’attacheraient à peine un instant dans la réalité . Mais plus l’objet a de valeur propre et de digni
rt s’en allait à la dérive, il faut qu’il reprenne pied dans la ferme réalité . Nous admettons donc pleinement l’art réaliste. C
rt absolument fantaisiste, qui ne s’inspirerait en aucune façon de la réalité , je comprendrais qu’on hésitât. J’accorderais mêm
iés sur le modèle, ou qui sont à tout le moins une réminiscence de la réalité . Ainsi l’art d’imagination peut concilier le réal
nsi les observations exactes, ce n’est pas pour reproduire ensuite la réalité telle qu’il l’a perçue ; c’est pour s’en inspirer
sans le savoir peut-être, par un effort inconscient pour conformer la réalité à son rêve. L’artiste n’a-t-il pas la faculté de
ne image synthétique. Si l’on n’entre incessamment en contact avec la réalité , point d’invention possible. Cette observation do
 ; on n’obtiendrait ainsi que de très grossières approximations de la réalité , des jeux de physionomie sans justesse, sans déli
ses, telles que nous les percevons ou pourrions les percevoir dans la réalité , mais d’exciter en nous l’émotion esthétique la p
inement aux exigences de notre goût, ils les demanderont non pas à la réalité , mais au rêve. Pour eux le suprême effort de l’ar
qu’applaudir à cette tentative de l’art pour s’élever au-dessus de la réalité . Toute la question, ce me semble, est de savoir s
fection et de beauté. Quiconque compose, arrange, modifie, corrige la réalité , si peu que ce soit, pour la rendre plus conforme
ise pour nous rendre, quand nous risquons de le perdre, le sens de la réalité . L’imagination de l’artiste, trop longtemps aband
de ces variantes, comment reconstituer le texte pur et primitif ? La réalité est un milieu trouble, dont il n’est pas facile d
n deviendront plus élégantes, les formes plus nobles ; d’elle-même la réalité se rapprochera de son idéal. Se laisse-t-il aller
une constante impression d’originalité. Ici comme toujours c’est à la réalité que l’imagination va emprunter ses données premiè
au point où nous aurons peine à y retrouver aucune réminiscence de la réalité . Là est l’extrême limite, où il faut bien s’arrêt
un effet piquant de cette rencontre imprévue de la convention avec la réalité  : ainsi une figure de femme semble se pencher sur
l s’agit d’objets que nous ne sommes pas habitués à percevoir dans la réalité . Et cette indécision n’est pas sans charme. Dans
r les choses par de simples emblèmes, symboles plutôt qu’images de la réalité , où pourtant tout l’essentiel se trouve ? Avec un
ouvait pas sans doute conduire son rêve jusqu’au bout et en faire une réalité picturale. Mais ceux qui aiment la peinture saven
rpris. Mais le goût est plus exigeant quand on donne à ces visions la réalité de l’expression plastique : certaines invraisembl
toute humaine. C’est la nature élaborée par le génie humain, c’est la réalité transfigurée par l’esprit. Qu’il s’agisse de la p
le sien, lui feront comprendre que toute la beauté n’est pas dans les réalités visibles, dans les images du monde extérieur, aux
s les œuvres faciles et de pur artifice, dans la simple imitation des réalités vulgaires, ces deux voix hautes et pures le rappe
70 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
me sereinement, impartialement, le monde et la vie, dans leur commune réalité , sans aspirer à en changer les conditions actuell
oi même sera de son ressort. Elle n’a pas la patience d’interroger la réalité  : elle se met au-dessus de l’observation ; et la
prononce a priori, et veut que sa vue idéale des choses détermine la réalité . Ainsi ni la révélation ni l’expérience ne la dir
oute du ravage qu’ils feront, lorsqu’on les mettra en contact avec la réalité vivante. On croit bonnement que la société peut s
nt à troubler les opérations de la lucide et froide intelligence. Des réalités , des morceaux de nature entrent dans l’esprit de
71 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
plus profonde est l’élaboration à laquelle le poète a dû soumettre la réalité pour en dégager le tragique à l’état pur. Au cont
elon nous, dans le théâtre comique. Quel est l’objet de l’art ? Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre cons
d part à l’action. Mes sens et ma conscience ne me livrent donc de la réalité qu’une simplification pratique. Dans la vision qu
ugés de forme et de couleur qui s’interposaient entre notre œil et la réalité . Et il réalisera ainsi la plus haute ambition de
nnellement et socialement acceptées, enfin tout ce qui nous masque la réalité , pour nous mettre face à face avec la réalité mêm
t ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité même. C’est d’un malentendu sur ce point qu’est n
sme dans l’art. L’art n’est sûrement qu’une vision plus directe de la réalité . Mais cette pureté de perception implique une rup
que c’est à force d’idéalité seulement qu’on reprend contact avec la réalité . L’art dramatique ne fait pas exception à cette l
. Ce que le drame va chercher et amène à la pleine lumière, c’est une réalité profonde qui nous est voilée, souvent dans notre
ns notre intérêt même, par les nécessités de la vie. Quelle est cette réalité  ? Quelles sont ces nécessités ? Toute poésie expr
dont il va falloir faire un nouvel apprentissage. C’est donc bien une réalité plus profonde que le drame est allé chercher au-d
L’imagination poétique ne peut être qu’une vision plus complète de la réalité . Si les personnages que crée le poète nous donnen
mande aux autres et qui domine le personnage lui-même : c’est donc la réalité qui devra fléchir cette fois devant l’imagination
72 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
t la vision de la scène, vision précise, de tous points conforme à la réalité . Vous conclurez peut-être de là, comme elle concl
lle-ci, je tiendrais pour rigoureusement et définitivement établie la réalité de la télépathie, ou plus généralement la possibi
ù l’algèbre eut acquis assez de force et de souplesse pour enlacer la réalité et la prendre dans le filet de ses calculs. D’abo
de première importance. C’est par elle que nous nous insérons dans la réalité , que nous nous y adaptons, que nous répondons aux
, pourra encore raisonner logiquement ; mais il raisonne à côté de la réalité , en dehors de la réalité, comme nous raisonnons e
logiquement ; mais il raisonne à côté de la réalité, en dehors de la réalité , comme nous raisonnons en rêve. Orienter notre pe
re de phénomènes de la matière. L’habitude d’apporter à l’étude de la réalité concrète les mêmes exigences de précision et de r
uvons nous aventurer sans crainte dans le domaine à peine exploré des réalités psychologiques. Avançons-y avec une hardiesse pru
73 (1904) Zangwill pp. 7-90
dans l’immense, dans la mouvante, dans l’universelle, dans la totale réalité très exactement le point de connaissance ayant qu
yen de le rompre ; mais dans l’histoire il ne s’agit pas de rompre la réalité , de briser son auteur, de fracturer son texte ; i
ards, et les rompt sans effort. Nos modernes rompent sans effort les réalités qu’ils étudient ; reste à savoir si les réalités
pent sans effort les réalités qu’ils étudient ; reste à savoir si les réalités historiques s’accommodent de ce traitement. Un hi
e compte. Deuxièmement, et cette deuxième raison, étant une raison de réalité , recouvre et commande la première, qui était une
ontinué à marcher, et parce que de toutes parts nous avons reçu de la réalité de rudes avertissements ; nul aujourd’hui, de tou
s rêves de la conscience morale peuvent fort bien devenir un jour des réalités . On conçoit ainsi une conscience qui résume toute
de nouveau ce qui a déjà existé, de reproduire tout ce qui a eu de la réalité ne saurait être niée. Hâtons-nous de le dire, tou
i, Dieu est une nécessité absolue. Dieu sera et Dieu est. En tant que réalité , il sera ; en tant qu’idéal, il est. Deus est sim
nous qui seront morts, pour qu’ils viennent nous rendre compte de la réalité des choses de l’autre vie !   Eudoxe. « Je crois
ens que nous puissions donner à ce mot, c’est-à-dire une partie de la réalité , homogène et homothétique à un ensemble de réalit
e une partie de la réalité, homogène et homothétique à un ensemble de réalité , et représentant soudain, par un agrandissement d
e réalité, et représentant soudain, par un agrandissement d’art et de réalité , tout cet immense ensemble de réalité ; je ne pui
r un agrandissement d’art et de réalité, tout cet immense ensemble de réalité  ; je ne puis m’empêcher de considérer ce magnifiq
xemplaire de Renan ; ce n’est point, comme le dirait un historien des réalités économiques, parce que les Renan coûtent sept cin
rément. Si l’ordre d’idées que nous venons de suivre arrive à quelque réalité , il y aura contre la science, surtout contre la p
ttirée autant que la nôtre ; nous avons reçu du travail même et de la réalité de rudes avertissements ; du travail même nous av
inité, l’infinité du détail de création ne se peut épuiser ; et de la réalité nous avons reçu ce rude avertissement que l’histo
reuve des sciences historiques mêmes, de l’action, de la vie et de la réalité , c’est cette idée au contraire que la nature, et
étant plus que nous, que nos connaissances ne sont rien auprès de la réalité connaissable, et d’autant plus, peut-être, auprès
de la réalité connaissable, et d’autant plus, peut-être, auprès de la réalité inconnaissable ; qu’il reste immensément à faire 
e oreille aux avertissements que nous recevons de toutes parts. De la réalité nous avons reçu trop de rudes avertissements ; au
74 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »
orales ou littéraires, on opère sur des faits plus complexes, sur une réalité moins précise, sur des principes moins absolus, e
de l’examen des faits avec des idées préconçues, et l’on contraint la réalité à s’y conformer, au lieu de conformer son opinion
int la réalité à s’y conformer, au lieu de conformer son opinion à la réalité . Nous interprétons à mal toutes les actions des g
vrais des faits imaginaires ; on  jette un coup d’œil distrait sur la réalité  ; on la voit de loin, indistinctement, confusémen
avant de rien généraliser, on s’assurera qu’on travaille bien sur une réalité , et non sur un fantôme, que les faits d’abord exi
ar degrés (dit M. Taine, et j’ajoute sans perdre un instant de vue la réalité et les faits) à une conception de l’art de plus e
75 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »
des jugements sur les hommes. Il remet cet homme sur pied, en pleine réalité , il le rattache par tous les côtés à la terre, se
n’y a pas tant à raffiner sur son cas : c’est un homme que le jeu des réalités morales a prodigieusement intéressé. Regardez les
aine définit la presque constante position de la poésie en face de la réalité , depuis trente ou quarante ans : l’universel écou
ations. Il avait plus de volonté que de spontanéité : il a regardé la réalité le jour où il s’est fait un principe de la regard
neusement recueillis pour une démonstration voulue ; ces fragments de réalité font l’effet d’une collection de minéralogie. Il
rise que sur un monde abstrait et irréel, équivalent intelligible des réalités insaisissables, ce grand esprit a voulu se faire
76 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »
qu’il est ; ainsi de l’apparence on peut conclure rigoureusement à la réalité . De même, dit Ampère, il y a un moi phénoménal, c
é existant dans l’espace), et donnant à cette pluralité apparente une réalité substantielle, en fait non plus seulement la cond
ien admettre l’existence des divers individus. Berkeley, qui niait la réalité de la matière, admettait expressément l’existence
out ce qui est doué d’un certain degré de perfection, c’est-à-dire de réalité , qui doit être conçu en Dieu d’une manière absolu
pas dû oublier que, Descartes admettant l’étendue des corps comme une réalité , puisqu’elle en est l’essence même, il est imposs
’un à l’autre subordonnés. La nature, à proprement parler, n’a pas de réalité propre : elle est pleine d’esprit ; elle n’est, e
77 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380
nque — poëte ou romancier — ne fut plus l’homme et même le serf de la réalité que ce Gogol, qui est, dit-on, le créateur et le
re heure de gloire (Milton, hélas ! ne l’eut jamais !), tandis que la réalité , faut-il dire pure pour dire toute seule, la réal
), tandis que la réalité, faut-il dire pure pour dire toute seule, la réalité sans rien qui la relève, a d’ordinaire cette vile
lisme le plus dénué d’invention, et qui s’en vante, peint toujours la réalité la plus terne, la plus sotte ou la plus abjecte,
éros de son livre et en dévoile l’idéal affreux, comme Vautrin, ou la réalité immensément comique, comme Panurge, mais pour cel
78 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre IV Le Bovarysme des collectivités : sa forme imitative »
on groupe. Voici dès lors la collectivité divisée avec elle-même : sa réalité acquise la prédispose à de certaines manières d’ê
as précédée de la reproduction de l’énergie même qui engendre dans la réalité ces apparences, cette reproduction est proprement
et examen, et qui, en la circonstance, a pour effet de substituer une réalité rationnelle à la réalité historique, de mettre le
circonstance, a pour effet de substituer une réalité rationnelle à la réalité historique, de mettre le fait concret sous le gou
79 (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales
s, l’École est obligée de lui dénier plus ou moins complètement toute réalité . Elle y voit et ne peut y voir qu’une apparence t
te implication. Mais, en même temps, il a un sentiment très vif de la réalité du fait, du phénomène concret, de l’être individu
ce, repose précisément sur cet axiome que la conscience n’est pas une réalité aussi simple et aussi facile à connaître que le s
gique ou philosophique aurait fourni les prémisses. La morale est une réalité vivante et agissante ; c’est un système de faits
80 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 2. Caractère de la race. »
eresse, et préfère la clarté à la profondeur. Parce que le moi est la réalité la plus immédiatement saisissable, la plus nettem
uand ses déductions et ses généralisations la heurtent à l’implacable réalité des intérêts et des circonstances. Race plus rais
senter par une simplification lumineuse les éléments essentiels de la réalité , et celui de suivre à l’infini sans l’embrouiller
81 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309
est impossible de préciser exactement ces limites, en théorie, car la réalité de demain réserve toujours des surprises à l’expé
fait psychologique, à interpréter, dans chaque cas particulier de la réalité , avec la prudence et la délicatesse que la psycho
on côté, M. Croce aboutit à l’anarchie, parce qu’il ne croit pas à la réalité de ces principes directeurs. Il est temps de conc
dent l’une à l’autre en un incessant conflit ; mais la morale est une réalité en devenir constant. Et tout se tient : l’artiste
s tenir le fil de l’autre main, voilà la malice52. » Le fil, c’est la réalité épique ; les perles, ce sont les beautés lyriques
se, s’est troublée ; elle est démesurée, souvent sadique ; à la belle réalité il a substitué un fantôme ; cette hallucination e
impose à tous les poètes des temps nouveaux… De là ces tragédies sans réalité vécue, sans conviction ; les poètes s’y sont épui
ersonnages les plus fantaisistes, le public peu cultivé croira à leur réalité , puisque souvent il croit même à celle de personn
scandale, fait carillonner le téléphone et vous plonge enfin dans une réalité qui n’a qu’un défaut : c’est d’être assez vulgair
ion exacte de l’art, il n’est certainement pas une simple copie de la réalité . Qu’il s’agisse d’une symphonie de Beethoven, des
l se sert des moyens les plus matériels, les plus semblables à la nue réalité . Cela semble paradoxal et n’est pourtant que logi
t je rouvre le livre quand bon me semble. Mais voici qu’au théâtre la réalité vous étreint de toutes parts. Vous avez retenu hi
umuler encore dans les décors et dans le dialogue mille détails de la réalité passagère, puisque le but du drame devrait être u
ramassons en une seule ère plusieurs centaines d’années qui, dans la réalité , comptèrent peut-être deux ou trois ères ; nous n
ation. La nation, disais-je p. 202, est « d’abord un but, ensuite une réalité , et plus tard un point de départ ». Lorsque le gr
82 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »
lgaires ou ignobles, des scènes d’intérieur ou de rue, qui sont d’une réalité vigoureuse. Les vraies origines de M. Zola doiven
s, leurs dialogues délicats, et pourtant naturels820. Ce n’est pas la réalité  : mais c’est une vision poétique qui transfigure
st pas la réalité : mais c’est une vision poétique qui transfigure la réalité sans la déformer. À ces trois périodes de la vie
mantique ont souvent faussé sa vue, et déformé les personnages que la réalité lui présentait. Sans doute aussi, dans les deux a
qu’à regarder autour de soi ; elle prend son point de départ dans la réalité . Mais elle ne s’astreint pas à la suivre ; elle s
ent ce qu’il y a de meilleur dans ses œuvres ; ils retiennent plus de réalité et de vie. Il arrive aussi que ses héros, ses per
yrisme, dans Indiana, dans Jacques, on rencontre soudain des coins de réalité prochaine et précise, une figure, une scène, un b
ur une partie de son existence. Cette imagination, périlleuse dans la réalité , devint une grande qualité littéraire pour représ
pas de ce qui l’amuse, qui s’efforce d’embrasser ou d’égaler toute la réalité , tous les détails avec tout l’ensemble : descript
Ans, ou dans ces fastidieux Employés, il y a quelques tableaux d’une réalité intense. Balzac est le peintre vigoureux et fidèl
83 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
d de nous et de nos semblables achève et complète notre idée : que la réalité fondamentale de la nature consiste en des groupes
sa théorie de la matière. Car que soutient l’idéaliste ? Que toute la réalité du monde extérieur est dans l’esprit qui le conna
se à des états de conscience, on peut soutenir par suite que toute la réalité de la matière est en nous ; que ce n’est aucuneme
le Moi. Comme tel, je reconnais au Moi, — à mon propre esprit, — une réalité différente de cette existence réelle comme possib
e plus, il accorde au lien qui unit les états de conscience autant de réalité qu’aux états eux-mêmes. S’il est vague, c’est à d
84 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
tait une chimère, tandis que l’histoire pour l’histoire peut être une réalité . Un esprit sain comme de l’eau de roche, Pierre C
ans cette histoire, que l’auteur appelle une Étude. Tout y atteint la réalité , sans la dépasser jamais. On y chercherait en vai
dans de cruelles défiances, jusque sur le front de son fils ! Tel, de réalité , était Charles VII. En France, qui l’ignore ? dan
les faits qui la constituent dans son terre-à-terre et dans sa simple réalité . Ainsi enfin, lorsque Gibbon lui-même, Gibbon, pl
le sens de leur propre pensée, ces espèces de torsions imprimées à la réalité toute droite sous la main artiste qui sait la plo
85 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »
nque — poète ou romancier — ne fut plus l’homme et même le serf de la réalité que ce Gogol, qui est, dit-on, le créateur et le
re heure de gloire (Milton, hélas ! ne l’eut jamais !), tandis que la réalité , — faut-il dire pure pour dire toute seule ? — la
ndis que la réalité, — faut-il dire pure pour dire toute seule ? — la réalité sans rien qui la relève, a d’ordinaire cette vile
lisme le plus dénué d’invention, et qui s’en vante, peint toujours la réalité la plus terne, la plus sotte ou la plus abjecte ;
éros de son livre et en dévoile l’idéal affreux, comme Vautrin, ou la réalité immensément comique, comme Panurge, mais pour cel
86 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
i nous servent de points de repère et nous rendent le sentiment de la réalité . Telle est donc la méthode qui nous est imposée p
paraîtront seront des réminiscences de choses vues, des rappels de la réalité . Pour les modifier si peu que ce soit, à plus for
sant historiques où n’entrent que quelques vagues réminiscences de la réalité . Songer au passé, ce n’est pas s’en souvenir, cel
; dans le conte le plus fantastique, à peine s’aperçoivent-ils que la réalité soit altérée. Il en est de même pour l’adulte, qu
ment idéal, que nous situons dans un monde à part, en dehors de toute réalité . Les images du songe, au contraire, nous font com
terme de comparaison nous fait défaut ; elles sont pour nous toute la réalité . Si par hasard, dans les profondeurs du sommeil,
nte. N’ayant pas eu le temps de perdre tout à fait le sentiment de la réalité , nous nous rendons encore vaguement compte du car
elle finit tout à coup ; sentant que l’on va perdre conscience de la réalité , on revient à soi d’un brusque effort, d’une sort
tribuer ou non à l’objet, elles se constatent, on peut démontrer leur réalité , et tout appréciateur compétent et de bonne foi d
 ; à mesure qu’ils s’éloignent, ils perdent de leur relief et de leur réalité  ; ils ne font plus l’effet que de visions, d’appa
l n’est plus qu’une image ; ce qu’il pouvait avoir de trivial dans la réalité s’oublie ; notre représentation l’épure. De tout
ts réels que cette illusion tend à se produire. L’objet perçu dans sa réalité se prête mal à ces personnifications et ces métam
t. On le croit. Mais ce n’est qu’une illusion. Un objet perçu dans sa réalité , si charmant, si admirable qu’il puisse être, ne
le qu’il puisse être, ne donne jamais une impression de poésie. Nulle réalité matérielle n’est poétique. Il n’y a de poétique q
ée que nous nous faisons des choses est toujours plus poétique que la réalité  ; il ne peut même y avoir de poétique dans les ch
isément explicable, à trouver l’image des choses plus poétique que la réalité  : nous rêverons longuement sur des personnages de
es. Si nous l’étions davantage, nous saurions transfigurer même cette réalité . Il est des heures exceptionnelles où cette métam
nt les yeux ne doit pas être regardé pour son compte et perçu dans sa réalité  ; ce n’est qu’un simulacre, une image faite à la
nation. Quand bien même l’objet représenté serait de ceux que dans la réalité nous trouvons vulgaires et prosaïques parce qu’il
’art l’idéalise. Contempler de telles images, c’est déjà sortir de la réalité positive, c’est faire un premier pas dans le mond
e poésie, qui parlera plus à notre imagination que n’a jamais fait la réalité . Nous étions froids devant la nature, parce que n
laquelle nous nous souvenons d’avoir assisté nous fût rendue dans sa réalité , il nous faudrait encore le dernier appel des ois
on rêveuse, dans laquelle nous avons fini par perdre conscience de la réalité . Il va sans dire que ce passage ne s’effectuera p
Léonard de Vinci, Rembrandt, Carrière). Au jour cru qui accentue leur réalité ils préfèrent la lueur matinale ou crépusculaire
mp moins vaste ; les exigences de la mise en scène la rappellent à la réalité . L’épreuve de la représentation réelle nous fera
on consciente. Le drame tend à se rapprocher toujours davantage de la réalité et de la vie. Dans la musique au contraire, nous
ira littéralement aucun des bruits que nous pouvons percevoir dans la réalité , la caractéristique de ces bruits étant de n’être
onde étrange et merveilleux, où nous perdons conscience de toutes les réalités . Après quelques minutes d’audition, quand elle no
eux aussi un simple état de conscience. Et tout à coup je revins à la réalité . Qui m’y avait ramené ? Peut-être un incident ext
), je me sers de mon imagination pour me figurer les choses dans leur réalité . Jusqu’au terme de ma lecture, j’ai gardé ma plei
absolument les caractères du songe ; nous sommes aussi étrangers aux réalités extérieures, aussi isolés dans nos représentation
ire, qu’il nous faudra un effort presque douloureux pour revenir à la réalité . Pendant que nous sommes ainsi hypnotisés, qu’un
chose. Les suggestions trop intenses nous émeuvent comme le ferait la réalité , mais elles ne nous semblent pas plus poétiques.
et les décrire en termes tels, que nous nous imaginions assister à la réalité même. Personnellement il ne doit prendre la parol
tation. Cette représentation est parfaite quand elle rivalise avec la réalité , c’est-à-dire quand ses peintures sont animées pa
ive de l’objet. Cela se conçoit sans peine, la nette conscience de la réalité étant incompatible avec la condition essentielle
ces d’œuvres étrangères, un apport de l’expérience, des rappels de la réalité . L’invention poétique a besoin d’aliments. Pour ê
, par une pure intuition du génie, c’est se placer en dehors de toute réalité . C’est supposer qu’un édifice peut se construire
oncernent une partie antérieure de notre existence et sont loin de la réalité  ; au contraire, plus le sommeil est superficiel,
87 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
omment il comprenait le paysage de la Suisse, comment il associait la réalité placée sous ses yeux à la réalité qui lui était r
la Suisse, comment il associait la réalité placée sous ses yeux à la réalité qui lui était révélée par les livres. C’est pourq
n’est pas justifiée par la raison, elle n’est donc pas contraire à la réalité sociale, car elle n’est pas complètement désintér
ccuper la poésie. De telles souffrances sans doute ne manquent pas de réalité  ; mais toutes les faces de la réalité n’appartien
s sans doute ne manquent pas de réalité ; mais toutes les faces de la réalité n’appartiennent pas à la poésie, et si Claude Fro
à la théorie du drame, M. Hugo affirme que le drame doit contenir la réalité tout entière, et à ce propos, il trouve bon de ni
rotesque. Le grotesque est, selon lui, un élément indispensable de la réalité dramatique, et toute tentative qui a pour but de
médie antiques, il lui restait à établir l’identité du drame et de la réalité . Arrivé à ce point, sa tâche devenait plus diffic
poésie dramatique, si le grotesque est un élément nécessaire de toute réalité et si le drame, pour demeurer fidèle à son origin
ormes de la poésie ; mais entre la vérité de cette modification et la réalité posée comme but suprême du drame, il y a un abîme
our notre part, nous croyons sincèrement qu’identifier le drame et la réalité n’est pas moins que nier la condition fondamental
ute poésie, c’est-à-dire l’interprétation. L’intervalle qui sépare la réalité de la poésie a été si souvent démontré qu’il sera
eureusement il est facile de prouver qu’ils sont aussi étrangers à la réalité qu’à l’interprétation. Ce que nous pourrions dir
ts lyriques, ils ne vivent pas, mais ils pourraient vivre. Quant à la réalité historique de ces personnages, elle ne peut deven
ioler directement l’histoire, n’est cependant pas dessinée d’après la réalité . Il est très vrai que l’aristocratie portait la t
ût vraiment proposé, dans Marion de Lorme et Hernani, de compléter la réalité historique, de restituer les parties perdues, en
, que pour tirer Hernani de Marion de Lorme il a fallu méconnaître la réalité historique de Louis XIII et de Charles-Quint et c
l s’est arrêté M. Hugo. Après avoir proposé aux poètes dramatiques la réalité comme but suprême du drame ; après avoir proclamé
ité comme but suprême du drame ; après avoir proclamé au nom de cette réalité la mesquinerie de la tragédie et de la comédie, i
’amuse l’ode remplace, comme dans Hernani et dans Marion de Lorme, la réalité historique et la réalité humaine ; mais on voit p
mme dans Hernani et dans Marion de Lorme, la réalité historique et la réalité humaine ; mais on voit poindre dans cette pièce u
effacer le défaut capital de la pièce, la violation simultanée de la réalité historique et de la réalité humaine. Les personna
e la pièce, la violation simultanée de la réalité historique et de la réalité humaine. Les personnages n’ont pas vécu et ne pou
dédain ou d’une parfaite ignorance. Que M. Hugo méprise ou ignore la réalité historique, peu nous importe. La critique n’a auc
l’histoire ; et si Notre-Dame de Paris paraît respecter davantage la réalité historique, c’est qu’il est plus facile de connaî
ux les moindres épisodes de son récit, il a si habilement idéalisé la réalité qu’il avait sans doute connue par lui-même, il a
e. Avec ces personnages, M. Sandeau a composé un roman qui a toute la réalité d’un souvenir personnel, et en même temps tout le
alon des oublis de leur cœur, la poésie doit omettre cette face de la réalité . Le départ de Marianna, ses courses furtives dans
les blâmer ; car ils ralentissent le récit, et paraissent entamer la réalité des personnages : en voyant l’auteur se détourner
eiglière me paraît supérieure à tous les romans de M. Sandeau, par la réalité , par le mouvement et la vie. Catherine, publiée
en effet, un médiocre triomphe que de donner à sa pensée un accent de réalité où l’art semble n’avoir aucune part. Quant à Made
e poète qu’un point de départ. La connaissance la plus complète de la réalité ne saurait suffire à la construction d’un poème.
sens. Toutefois, s’il appartient au poète d’interpréter librement la réalité fournie par l’histoire, afin de l’agrandir, de l’
mme Augustin Thierry, si le poète, en un mot, est maître absolu de la réalité , il ne peut gouverner son domaine qu’à la conditi
ui arrive de laisser dans l’ombre plusieurs parties importantes de la réalité , de négliger des éléments qui semblaient appelés
ut définitivement rétablie dans ses droits de reine. Tel est, dans sa réalité nue, l’épisode choisi par M. Ponsard. J’ai néglig
88 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
e, — et non pas comme un phénomène à face unique, comme un état où la réalité apparaîtrait simplement en l’air, détachée du tem
de degrés décroissants d’« attention à la vie » et d’adaptation à la réalité  48. Les idées que nous exposions à ce sujet furen
t de l’effort de synthèse réclamé par la perception donnera bien à la réalité l’aspect d’un rêve, mais pourquoi ce rêve apparaî
c’est-à-dire de leur puissance d’insertion et de pénétration dans la réalité  54. C’est l’« attention à la vie » qui est diminu
notre équilibre mobile, notre adaptation constamment renouvelée à la réalité . Mais un travail d’élimination, de correction, de
ossibles ; nul système ne correspond à des articulations nettes de la réalité . De quel droit supposer que la mémoire choisit l’
modèle de la très petite partie de nous-mêmes qui est insérée dans la réalité présente, qui la perçoit et qui agit sur elle. No
aussi dans l’immobile ; elle s’arrête à une conception statique de la réalité . Mais la conscience immédiate saisit tout autre c
illusion s’accompagne « d’une espèce de sentiment inanalysable que la réalité est un rêve », dit M. Paul Bourget 61. Dans une a
t d’un simple tableau, d’un spectacle qu’on s’offre à soi-même, d’une réalité transposée en rêve ? Qu’on nous permette de décri
s attachés à elle. À mesure que ces deux émotions se compénètrent, la réalité perd de sa solidité et notre perception du présen
pourra ainsi se maintenir, tout le reste du temps, en contact avec la réalité . Certains cas très nets de fausse reconnaissance
89 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »
e qui enfiévrait leurs imaginations oublieuses de la pauvre et froide réalité . Ces vieilles romances anonymes67, contemporaines
rniers genres n’aient pas été importés du Midi au Nord : cependant la réalité a pu en fournir les thèmes, comme ceux des chanso
s le riche et délicat Midi, cette doctrine répondait encore à quelque réalité , à un certain ordre de relations établi entre les
ette gageure, de ne donner à la poésie aucun point d’appui ni dans la réalité extérieure ni dans la conscience intime. On fit d
aussi l’emploi qu’ils font de l’allégorie : ayant éliminé toutes les réalités de leur poésie, ils font de leurs concepts des ré
né toutes les réalités de leur poésie, ils font de leurs concepts des réalités , et leur attribuent toutes les formes, qualités e
90 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
antérieurement pour produire quelque construction qui ressemble à la réalité  ? C’est par des associations que je puis imaginer
rès la loi de contiguïté. Mais d’abord quel rapport y a-t-il entre la réalité et l’idée ? L’idée est une réalité affaiblie ; en
ord quel rapport y a-t-il entre la réalité et l’idée ? L’idée est une réalité affaiblie ; entre concevoir une sensation et la p
un acte contenu ». « La tendance d’une idée de l’esprit à devenir une réalité , est une des forces qui régissent notre constitut
aliste puisqu’elle aboutirait à mettre dans l’esprit une partie de la réalité du monde : le sentant et le senti étant pour lui,
rine courante qui veut que la nature soit son critérium et la vérité ( réalité ) son but. Le critère de l’artiste est le sentimen
91 (1886) Le naturalisme
n dans les domaines de la poésie, le Romantisme servit la cause de la réalité . Victor Hugo protesta en vain, déclarant que des
testa en vain, déclarant que des abîmes infranchissables séparent la réalité dans l’art de la réalité dans la nature . Cette r
que des abîmes infranchissables séparent la réalité dans l’art de la réalité dans la nature . Cette restriction calculée n’emp
mélancolique, le désir de choses autres que celles que nous offre la réalité tangible, le mécontentement, la soif de l’âme et
us les genres. La poésie se modifie, admet comme élément de beauté la réalité vulgaire. On le prouve aisément par le seul nom d
ui donne plus si facilement un passe-port. C’est dans le roman que la réalité s’installe plus victorieusement, qu’elle est comm
’écrivains absurdes, viens abattre, un idéal chimérique, patronner la réalité , concevoir le meilleur roman du monde ! Notons ic
n’ont que la vie de l’art, Le Grand Tacaño vit dans l’art et dans la réalité . IV Rabelais. — Les conteurs gaulois. — La
t audacieuses alors, contenaient déjà le réalisme. Dans ses romans la réalité palpite. C’est grand dommage qu’obéissant au goût
lus grand de Chateaubriand qu’à nos exigences toujours croissantes de réalité artistique. En effet, tous ceux qui voulurent che
eigneur Bienvenu. Ce qui tend uniquement à produire une impression de réalité , Victor Hugo ne sait ou ne veut pas l’observer. E
n lui le successeur de Diderot et en l’élevant jusqu’aux nues, nie la réalité complète de ses personnages ; ce ne sont, à son a
quement au second plan cet ordre de vérités qui ne sont pas à leur de réalité , pas incrustées, disons-le ainsi, dans les entrai
tous et chacun des éléments de leurs œuvres, dans l’observation de la réalité : la vie entière n’eût point suffi à cela, Philarè
invraisemblables portraits, par contre, quand il trouve la voie de la réalité , — ce qui arrive presque toujours, — il la suit e
’un géant à un homme. L’auteur de la Comédie humaine rendit épique la réalité ; l’auteur de Madame Bovary nous la présente sous
avec de l’arsenic. Tel est le drame simple et terrible, pris dans la réalité , qui immortalise Flaubert. Le sujet de Madame Bov
clarait mépriser le genre à laquelle elle appartient, c’est-à-dire la réalité analytique dans le caractère et dans les mœurs. I
élèves du même maître, réussissent à copier avec de vives couleurs la réalité sensible. Ils sont, avant tout, — inventons, à le
s détails menus, exquis et curieux, les fils si frêles qui tissent la réalité . Pour d’autres auteurs, la vie est une toile gros
l choisit, combine, dispose seulement les matériaux qu’il a pris à la réalité . Sa personnalité littéraire, ce que Zola appelle
la appelle le tempérament, intervient ensuite et coule le métal de la réalité dans son propre moule. Notable erreur que de croi
it à sa muse qui lui ordonne d’étudier, de comprendre et d’exposer la réalité qui nous environne. Ainsi, pour en revenir à Daud
a, c’est certain ; mais il se contente d’accuser la musculature de la réalité , tandis que Zola l’écorche avec ses doigts de fer
e de la situation normale, qui est pourtant la plus fréquente dans la réalité . Ici une question. Zola est-il blâmable de baser
nt au lieu d’observer et qui rêvent éveillés. En effet, si la vie, la réalité et les mœurs sont sous les yeux de tout le monde,
is que la méthode d’accumulation, qu’emploie Zola, arrive à enfler la réalité , c’est-à-dire, la noirceur et la tristesse de la
à enfler la réalité, c’est-à-dire, la noirceur et la tristesse de la réalité , et que le romancier procède comme les prédicateu
a vertu récompensée et le vice puni : doctrine insoutenable devant la réalité et devant la foi. S’il n’y avait d’autre vie que
Si audacieuse que soit une plume, pour tant qu’elle veuille copier la réalité nue, il y a toujours un point auquel elle s’arrêt
leil ; qui fait revivre l’histoire et la légende en ne demandant à la réalité que ce vernis brillant, nommé couleur locale par
er le réalisme comme quelque chose degrossier, et l’observation de la réalité comme un travail indigne d’un esprit épris de la
ait de la Montagne. Pereda observe avec une grande lucidité, quand la réalité qu’il a devant les yeux ne lui soulève pas le cœu
92 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »
), la manière de l’auteur, incisive, colorée, gauloise, étreignant la réalité , et quelquefois jusqu’au cynisme, est caractérisé
repoussé, du relief, des qualités chaudes qui rendent la copie de la réalité plus intense, et qui, par là, touchent à l’idéal 
méconnaître ! Furetière est trop artiste pour incliner et déjeter la réalité sous l’invention satirique. C’est un romancier qu
93 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
père sur des idées ; Thierry, plus imaginatif, essaie d’atteindre les réalités . 1. L’histoire philosophique : Guizot, Tocquevi
its, dans les plus mesquines avanies, il prenait « la forte teinte de réalité  » qui devait faire l’intérêt de son ouvrage. Il r
e des dates insipides et des faits secs qu’on apprend au collège, une réalité précise, dramatique, vivante. Il est tout occupé
ence s’est aiguisée, son imagination s’est enfuie éperdument loin des réalités qui blessent. Son père qui, dans sa pauvreté, ava
t, ce sont les réactions subjectives du narrateur qui nous livrent la réalité objective des faits. Selon les sujets et les époq
dominée par sa foi et ses haines devient une machine à déformer toute réalité . Son histoire, dès lors, débordant de diffamation
nnaire avait le sens de l’observation, le discernement instantané des réalités suggestives ! Michelet est un des écrivains de no
94 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
e part, sinon dans notre vie inférieure, dans ce que nous appelons la Réalité . C’est que l’artiste, et ceux à qui il veut commu
lles : d’un réalisme artistique, arrachant ces apparences à la fausse réalité intéressée où nous les percevons, pour les transp
éalité intéressée où nous les percevons, pour les transporter dans la réalité meilleure d’une vie désintéressée. Nous voyons au
lement lorsque l’artiste, dans l’âme privilégiée duquel elles ont une réalité plus intense, leur imposera cette vie supérieure,
ge sans cesse davantage des procédés différents de ceux qu’emploie la réalité , pour nous suggérer la même vie. Une statue polyc
ment les sensations, diffèrent entièrement des moyens employés par la réalité . Car les couleurs et les lignes, dans un tableau,
eproduction des couleurs et des lignes, tout autres, qui sont dans la réalité . Elles ne sont que des signes conventionnels, dev
réalistes. Rousseau, Chintreuil, Dehodeucq. Après eux la vision de la réalité s’affina. Des maîtres admirables, aux yeux doués
Ce spectacle d’enfants parisiens nous donne une louable impression de réalité vivante. M. Bartholomé, évidemment, n’a point, de
rt simples, volontiers atténuées ; telles, sans un effort à trahir sa réalité , il nous les présente : exemplaire par cette arti
onie, mais un portrait : et nous nous affligeons, alors, de ce que la réalité visuelle n’ait pas été reproduite. Faut-il louer
95 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
e la matière et des théories de l’esprit, rien des discussions sur la réalité ou l’idéalité du monde extérieur. Me voici donc e
l’élimination des accidents individuels, ne répond plus du tout à la réalité  ? Mais nous espérons précisément montrer que les
llicule superficielle. Ce qui la distingue, elle image présente, elle réalité objective, d’une image représentée, c’est la néce
ré, et non pas de nature, entre être et être consciemment perçues. La réalité de la matière consiste dans la totalité de ses él
’est pas tenable ; son corps n’a et ne peut avoir ni plus ni moins de réalité que tous les autres corps. Il faut donc aller plu
nextensifs ; ceux-là ajoutent qu’il y a, derrière cette synthèse, une réalité indépendante qui y correspond ; mais les uns et l
sion de se souvenir, de ce que nous mesurons pratiquement le degré de réalité au degré d’utilité, de ce que nous avons tout int
es du réel ces intuitions immédiates qui coïncident, au fond, avec la réalité Même. Mais nous découvrons ici l’erreur de ceux q
ue. Pour l’idéaliste au contraire, ces perceptions sont le tout de la réalité , et l’ordre invariable des phénomènes de la natur
es diffèrent simplement en ce que dans l’une ces états constituent la réalité , tandis que dans l’autre ils vont la rejoindre. M
ondes : cette perception se distinguera radicalement du souvenir ; la réalité des choses ne sera plus construite ou reconstruit
la perception consistant dans la contraction que la mémoire opère, la réalité objective de la matière se confondant avec les éb
é, toute puissance cachée, et les phénomènes de l’esprit auraient une réalité indépendante. Mais pour cela il faudrait laisser
sance absolument indépendante de la matière. Si donc l’esprit est une réalité , c’est ici, dans le phénomène de la mémoire, que
acés hors de nous dans la perception pure, que nous touchons alors la réalité de l’objet dans une intuition immédiate. Ici enco
sque les résultats pratiques seront absolument les mêmes, soit que la réalité de l’objet ait été intuitivement perçue, soit qu’
eption quelque chose qui n’existe à aucun degré dans le souvenir, une réalité intuitivement saisie. Ainsi le problème de la mém
96 (1891) Esquisses contemporaines
, il n’a jamais été autant appauvri, l’intégrité de sa personne et la réalité de de son vouloir n’ont jamais été si profondémen
ouvenir qui s’éteint. Cela est peut-être plus humain, plus près de la réalité , mais on touche du doigt le changement qui s’est
violable et certaine ; elle seule assure à l’homme la certitude de la réalité . Car les actes n’ont de valeur que celle que leur
e que doit être un livre ? Surtout, cela correspond-il à ce qu’est la réalité de la vie ? Sous ces divergences de formes, que l
uaire de « la vie cachée avec Christ », qui est, sans doute, la seule réalité du monde. Février 1886. H.-F. Amiel18 « 
mais compris d’une façon durable. Il ne pouvait admettre que la seule réalité dont nous disposions se trouvât dans la limitatio
our de lui le filet des apparences et lui fait perdre de vue la seule réalité  : « En vérité, que l’on soit ou que l’on ne soit
r et se désintéresse de leur fuite même, car il a perdu la mesure des réalités terrestres : « Une fois qu’on a tâté de l’absolu,
rs les formes idéales de l’Idée platonicienne. Sans cesse éloigné des réalités concrètes, il s’égare à la recherche des causes,
rable le temple d’un Dieu ; elle parle, et tout change d’aspect : les réalités se dressent où l’on ne voyait que des fantômes et
ous embrassions le monde par la pensée ; son reflet, oui, mais non sa réalité . Toute pensée est représentative et se dissout sa
est pas vivre, et c’est vivre qui importe. L’action seule touche à la réalité , ou plutôt, l’homme n’est réel que pour autant qu
moi des prétextes à méditations, des faits à généraliser en lois, des réalités à réduire en idées… Telle est la vie du penseur.
t point avoir. L’idée du christianisme est familière à Amiel, mais sa réalité lui échappe, car l’idée du christianisme n’est pa
paraboles lui eût enseigné la nature, sa signification, son but et sa réalité . Jésus-homme lui eût révélé l’homme : le cœur de
es de l’âme se fondent en terreur. Ceux-là seulement qui ont vécu des réalités morales et religieuses peuvent s’attendre à quelq
nt une naissance et un épanouissement, celui de l’homme intérieur aux réalités invisibles. Ceux qui s’avancent à la rencontre du
on que dans la mesure où ces choses leur permettraient d’améliorer la réalité qui les environne. Exister pour eux c’est se rend
rente à sa nature, soulève le voile des apparences, et, découvrant la réalité des choses qu’elle pressentait, constate le plan
her à l’une plutôt qu’à l’autre, qu’il reste loisible, en étudiant la réalité , d’en constater le mécanisme extérieur ou d’en sa
teurs de second ordre, qui ont enseigné à se tenir au plus près de la réalité matérielle. Une industrie prodigieuse par le perf
aim, comme l’être qui meurt, sort du mensonge pour rentrer dans cette réalité invinciblement, indiciblement grave, qui accompag
 ; encore moins évoque-t-il le détail précis et le relief cruel de la réalité physique qui obsèdent un Zola ou un Guy de Maupas
lèmes de la vie morale ? N’est-ce pas faire un acte de foi dans cette réalité obscure et douloureuse, adorable et inexplicable,
comporte plus guère d’autres drames que ceux de la pensée morale. Les réalités intimes prennent place à côté des réalités extéri
x de la pensée morale. Les réalités intimes prennent place à côté des réalités extérieures devenues moins impérieuses. Le tragiq
lus positives et qu’il est également impossible de mettre en doute la réalité du christianisme primitif de Scherer et celle de
uquel il succédait. Les faits chrétiens y perdaient leur caractère de réalités historiques et morales pour se transformer en dog
quaient les prétentions humaines par raisons morales. L’horreur et la réalité du péché les terrassaient, et, les dépouillant de
t là le commencement et la fin, le centre et le tout. S’attacher à la réalité historique du Seigneur, le prendre tel qu’il se d
ngélique est corrompue par l’infiltration de cette philosophie, et la réalité profonde du salut tombe avec la réalité tragique
n de cette philosophie, et la réalité profonde du salut tombe avec la réalité tragique de la chute. Scherer sentait combien sa
de la conscience du moi. De là vient que nous sommes convaincus de la réalité de la liberté toutes les fois que nous rentrons d
rrespond au déclin de la vie morale. Le doute s’établit à l’égard des réalités spirituelles parce que l’observation sensible pre
que la position qu’il assumera dans la suite à l’égard de toutes les réalités dépend en dernière instance de celle qu’il a pris
à même d’inférer, sans démenti possible, que le christianisme est une réalité . Et ainsi arrivera-t-il que l’exemple de cet homm
ure ; que la chose du moment, le fait de l’heure présente, n’a qu’une réalité fugitive, une réalité qui consiste dans sa dispar
moment, le fait de l’heure présente, n’a qu’une réalité fugitive, une réalité qui consiste dans sa disparition aussi bien que d
consiste dans sa disparition aussi bien que dans son apparition, une réalité qui se produit pour être niée aussitôt qu’affirmé
ous qui le régissons, c’est lui qui nous enveloppe de ses souveraines réalités , et quant à spéculer sur ce qu’il pourrait ou dev
97 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
asion de se solidariser ? Victor Hugo le notait avec un sens aigu des réalités  : « Les haines politiques désarment, les haines l
par la série des expériences amoureuses qu’il confronte son âme à la réalité , car, après vingt aventures similaires, s’il para
ue, il nous est aisé de discerner le point où le Rêve se sépare de la Réalité , la limite où le héros imaginaire cesse de se con
Noailles l’a délibérément rejetée ; elle s’est placée en dehors de la réalité . Dirait-on pas que, pour situer son personnage, e
ortons-nous aux documents romantiques… Quel abîme entre le rêve et la réalité  ! Pourtant, c’est la réalité qu’entend nous dépei
antiques… Quel abîme entre le rêve et la réalité ! Pourtant, c’est la réalité qu’entend nous dépeindre l’auteur. Qui donc hésit
rnault, sa position dans la vie, son absence complète de lien avec la réalité , ce qu’il y a d’abstrait en lui et qui tient au g
vertibles. On ne saurait imaginer plus exacte correspondance entre la réalité précise vue par de certains yeux et la sensation
cise vue par de certains yeux et la sensation du poète qui fixe cette réalité . Tellement absorbante que l’art la transforme à p
tableaux de vivante fraîcheur et de grâce, qui nous entretiennent des réalités immédiates, nous rattachent aux joies terrestres,
rabaisser. C’est d’une parfaite correspondance entre sa nature et la réalité précise des choses vues que Mme Lucie Delarue tir
t apporter, sans quoi elle ne rendrait qu’un compte insuffisant de la réalité . Elle demeure toujours exacte en effet, elle enfe
le mariage, on n’attend pareille clairvoyance dans l’observation des réalités . Processus facile à reconstituer, celui qui chez
n rappelaient un trop illustre modèle : Avec nos regards nus sur la réalité , Que ne transfigura l’arc-en-ciel d’aucun prisme,
urrions-nous douter que Mme Henri de Régnier l’ait vue aussi, dans sa réalité tangible, celle qui allait devenir l’Esclave de s
quivalent dans le passé. Et pourtant elle a de fermes assises dans la réalité observée. On connaît cette fin d’un petit Poème e
liste et nous la retenons pour nos conclusions. Qu’elle constitue une réalité dans la vie qui nous entoure en nous proposant se
serviette d’avocat. Le jour où cette hypothèse menacerait de devenir réalité , on verrait alors ce qui subsisterait de la légen
psychologie en action… C’était aussi constatation de la plus évidente réalité . Mme Marcelle Tinayre n’est pas de celles qui, ét
semble marquer je ne sais quoi de voulu, d’artificiel, contraire à la réalité des faits. Une méthode, c’est quelque chose de fr
ur mimique expressive, ils reparaissent, à chaque allusion, dans leur réalité de chair. Si personnel est leur accent qu’un nouv
er harmonieusement autour du nom de Mme Renée Vivien. Si toutefois la réalité de la vie ne répondait pas pour elle au tableau q
pardon à notre auteur, et j’ajouterais : Telle n’en fut pas moins la réalité de son rêve. Or, pour le poète, ne le savons-nous
rappeler leurs adversaires à l’ordre, en leur restituant le sens des réalités  : « Où sont nos Balzac ? Où sont nos Victor Hugo 
par le despotisme d’aucun génie, et comme il advient dans l’ordre des réalités , quand nulle main puissante ne fait sentir la vig
tiques à la notation précise, implacable et cruellement désabusée des réalités de l’amour, et cette Mme de Noailles elle-même qu
98 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »
ui est nécessaire pour les rendre intelligibles, quand on a établi la réalité de ces services et montré à quel besoin social il
trême immatérialité, ne nous paraissaient, à tort, destitués de toute réalité intrinsèque. Comme on n’y voit que des combinaiso
’individus, mais le système formé par leur association représente une réalité spécifique qui a ses caractères propres. Sans dou
ut-il ajouter que, même entre ces inclinations plus déterminées et la réalité sociale, l’écart reste considérable. Il y a d’ail
ient expliquer. L’historien, notamment, qui vit dans l’intimité de la réalité sociale, ne peut manquer de sentir fortement comb
Seulement, parce que l’individu est regardé comme la seule et unique réalité du règne humain, cette organisation, qui a pour o
que comme un arrangement conventionnel qu’aucun lien ne rattache à la réalité et qui se tient en l’air, pour ainsi dire, ils lu
jouté de toutes pièces au réel ; elle sort des entrailles mêmes de la réalité  ; elle est le produit nécessaire de causes donnée
nous admettons avec les autres qu’elle est un produit spontané de la réalité  ; et ce qui relie logiquement ces deux éléments,
ment ces deux éléments, contradictoires en apparence, c’est que cette réalité d’où elle émane dépasse l’individu. C’est dire qu
99 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »
y, qui n’est que le récit d’une très humaine passion située en pleine réalité contemporaine, ou l’aimable chante-fable d’Aucass
èse du génie dur et pratique de Rome, dont le rôle est de façonner la réalité par l’épée et par la loi. Dans les traditions rel
toute la légende de Tristan55. Dans un cadre d’étranges fictions, la réalité humaine est fournie par la mutuelle possession de
tenu, de leur sens profond extra-rationnel, et les réduit à de sèches réalités d’un net et capricieux dessin. Si bien que du mys
nt terres féodales et coutumes singulières ; s’il ne croit pas à leur réalité — comme il se peut faire. — ce sont fictions pure
traire à son sujet ; il le dissolvait en le maniant. Il a le sens des réalités prochaines et visibles : il note d’un trait juste
ppe » ? Rien de plus positif aussi et de plus naïvement saisi dans la réalité contemporaine que l’entrevue nocturne de Lancelot
iments de notre cœur, pour nous consoler de l’injurieuse et blessante réalité . Enfin, plus immédiatement, trois chefs-d’œuvre d
100 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
cela voulait dire qu’il voulait aller au vrai par l’observation de la réalité et faire seulement les généralisations que les fa
ns encore cela de commun que notre objet, ce sont des faits, c’est la réalité , présente ou passée, infiniment complexe et confu
t commune à tous les savants… » Une attitude d’esprit à l’égard de la réalité , voilà bien ce que nous pouvons prendre aux savan
passé qui n’est plus. Mais, ce passé, nous le ressaisissons dans des réalités encore présentes, qui sont les œuvres littéraires
s œuvres littéraires que de le nier, et, comme on ne supprime pas une réalité en la niant, de laisser cet élément personnel ren
/ 1602