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1 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
l’esprit, perception et mémoire, pour des opérations de connaissance pure . Ce qu’elles mettent à l’origine de la conscience
la description schématique de ce que nous avons appelé la perception pure . Marquons tout de suite la position que nous pren
t les conditions de notre perception consciente, vers la connaissance pure , non vers l’action. — Mais supposons maintenant q
ntérieur, mais postérieur aux choses matérielles et à la connaissance pure que nous pouvons avoir d’elles ; supposons que l’
tre action commencée. IV. Mais cette théorie de la « perception pure  » devait être atténuée et complétée tout à la foi
tténuée et complétée tout à la fois sur deux points. Cette perception pure , en effet, qui serait comme un fragment détaché t
ssaire de notre activité, qu’il faut partir. C’est donc la perception pure , c’est-à-dire l’image, qu’on doit se donner d’abo
V. Mais tant que nous en restons à la sensation et à la perception pure , on peut à peine dire que nous ayons affaire à l’
tre forme, et que tout s’écoule toujours. En passant de la perception pure à la mémoire, nous quittions définitivement la ma
ue et la vérification expérimentale de notre théorie de la perception pure . Que les états cérébraux qui accompagnent la perc
mme si la perception résultait de l’état cérébral. Dans la perception pure , en effet, l’objet perçu est un objet présent, un
plus ou moins haute de la conscience, qui va chercher dans la mémoire pure les souvenirs purs, pour les matérialiser progres
de la conscience, qui va chercher dans la mémoire pure les souvenirs purs , pour les matérialiser progressivement au contact
u contact de la perception présente. Mais qu’est-ce que cette mémoire pure , et que sont ces souvenirs purs ? En répondant à
nte. Mais qu’est-ce que cette mémoire pure, et que sont ces souvenirs purs  ? En répondant à cette question, nous complétions
on du cerveau. Il nous restait à montrer, par l’analyse du « souvenir pur  », qu’il n’y a pas entre le souvenir et la percep
psychologique, de ce dernier problème. C’est sans doute une thèse de pure psychologie que celle-ci : le souvenir est une pe
le faire coïncider avec un problème de psychologie, que l’observation pure et simple peut trancher. Comment le tranche-t-ell
où se dessine notre corps. Dans cet état virtuel consiste le souvenir pur . D’où vient qu’on méconnaît ici le témoignage de
ée de l’esprit, une contemplation seulement. Alors, comme le souvenir pur ne peut évidemment être que quelque chose de ce g
ur le présent par la matérialité qu’il lui confère ; mais le souvenir pur est une manifestation spirituelle. Avec la mémoir
contracté son passé en habitudes motrices, — et le plan de la mémoire pure , où notre esprit conserve dans tous ses détails l
et l’esprit. Après avoir étudié tour à tour, en effet, la perception pure et la mémoire pure, il nous restait à les rapproc
avoir étudié tour à tour, en effet, la perception pure et la mémoire pure , il nous restait à les rapprocher l’une de l’autr
re, il nous restait à les rapprocher l’une de l’autre. Si le souvenir pur est déjà l’esprit, et si la perception pure serai
de l’autre. Si le souvenir pur est déjà l’esprit, et si la perception pure serait encore quelque chose de la matière, nous d
ous devions, en nous plaçant au point de jonction entre la perception pure et le souvenir pur, projeter quelque lumière sur
plaçant au point de jonction entre la perception pure et le souvenir pur , projeter quelque lumière sur l’action réciproque
ion réciproque de l’esprit et de la matière. En fait, la perception «  pure  », c’est-à-dire instantanée, n’est qu’un idéal, u
la perception sous sa forme concrète, comme une synthèse du souvenir pur et de la perception pure, c’est-à-dire de l’espri
orme concrète, comme une synthèse du souvenir pur et de la perception pure , c’est-à-dire de l’esprit et de la matière, nous
i notre conception du rôle du corps, si nos analyses de la perception pure et du souvenir pur doivent éclaircir par quelque
u rôle du corps, si nos analyses de la perception pure et du souvenir pur doivent éclaircir par quelque côté la corrélation
t quelque chose d’intermédiaire entre l’étendue divisée et l’inétendu pur  ; c’est ce que nous avons appelé l’extensif. L’ex
soudre en sensations affectives et évaporer en contrefaçons des idées pures , que nous obtenons ces sensations inextensives av
les choses perçues elles-mêmes que vous allez replacer la perception pure , et vous écarterez ainsi un premier obstacle. Vou
eption concrète : cette perception, synthèse vivante de la perception pure et de la mémoire pure, résume nécessairement dans
e perception, synthèse vivante de la perception pure et de la mémoire pure , résume nécessairement dans son apparente simplic
n, leur contenant vide, c’est-à-dire l’espace homogène et la quantité pure , de substituer par là à des réalités souples, qui
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
gnes temporels. Théorie de M. Bergson sur le temps-espace et la durée pure . Mesure du temps. Münsterberg. III. Théorie kanti
nne sur la forme a priori du temps. — Impossibilité d’une « intuition pure du temps ». IV. Influence de l’idée du temps. — C
un changement interne, il n’est nul besoin de faire appel à la pensée pure , à la raison qui compare, aux catégories, à la fo
à la pensée pure, à la raison qui compare, aux catégories, à la forme pure du temps. Trompés par l’artifice de l’analyse réf
et principalement visuelles ; ne nous laissons même pas duper par la pure intelligence, qui ne s’applique bien qu’à des idé
, tendance, par tous les mots indiquant l’activité en opposition à la pure pensée ; il établit pour nous la continuité entre
elligence contemplative, l’attente indifférente dans la contemplation pure est encore une simple apparence recouvrant un fon
a pas besoin pour cela d’être préalablement en possession de la forme pure du temps ; au contraire, c’est par la succession
ntré, par la conscience de l’appétit, de la tension, qui distingue la pure idéalité de l’actualité présente, de l’idéalité f
spatiale et d’intensités à forme appétitive et émotionnelle. La ligne pure du temps, où il n’y aurait que des états internes
n second lieu, comme Guyau, M. Bergson admet un sentiment de la durée pure , ce que Guyau appelait le « cours du temps », par
son « lit ». Mais M. Bergson se fait une idée mystique de cette durée pure , où il veut voir une hétérogénéité absolue d’état
n a dépouillé l’espace de toute qualité pour le réduire à la quantité pure , autre chose est la quantité pure, autre chose l’
alité pour le réduire à la quantité pure, autre chose est la quantité pure , autre chose l’espace. Deux milieux peuvent donc
lique et spatiale avec la série successive du temps. Enfin, c’est par pure abstraction et fiction que nous nous représentons
généité absolue, et de la durée vraie une hétérogénéité absolue. « La pure durée, dit-il, pourrait bien n’être qu’une succes
autres, sans aucune parenté avec le nombre. Ce serait l’hétérogénéité pure . » — Cette hétérogénéité absolue est, selon nous,
’est en effet au rêve que M. Bergson compare le sentiment de la durée pure  : se laisser vivre sans rien penser, sans rien di
e tout à l’heure d’avec la peine présente, c’est être dans la « durée pure  » ; disons plutôt : c’est perdre tout sentiment d
et divine. Spencer a tort de croire que Kant ait entendu par la forme pure du temps la notion abstraite du temps telle « que
autre part, M. Renouvier a tort de croire que, pour Kant, l’intuition pure du temps soit simplement « la puissance mentale d
sifs »132. Pour Kant, le temps est bien l’objet d’une intuition, mais pure de tout élément sensible ; il n’est pas une simpl
cessaire pour l’expérience. Cette théorie de Kant, avec son intuition pure du temps, nous semble illusoire, car l’intuition
c son intuition pure du temps, nous semble illusoire, car l’intuition pure de la succession et de la possibilité indéfinie d
n d’un temps vide. Essayez, les yeux fermés, de vous figurer la durée pure , en oubliant tout ce qui vous entoure. Vous vous
et le changement n’est senti que sous une forme concrète ; un esprit pur dans le temps pur ne saisirait pas les changement
n’est senti que sous une forme concrète ; un esprit pur dans le temps pur ne saisirait pas les changements du temps même, c
sentiment de changement que dans l’activité et l’appétit. L’intuition pure du temps est donc un non-sens. Quand plusieurs im
conde, la seconde de la troisième. Mais alors, à quoi bon l’intuition pure du temps ? Elle vient quand la besogne est déjà f
changement. Mais alors, encore une fois, à quoi sert votre intuition pure du temps, qui, étant bonne à tout, n’est bonne à
essions, comment voulez-vous que les rapports subsistent, sinon comme pures possibilités pour notre pensée actuelle ou pour u
eprésenter le temps comme le « facteur » par excellence, c’est là une pure métaphore. En nous, en nous seulement le temps de
st pas un concept discursif ou, comme on dit, général, mais une forme pure de l’intuition sensible. Les temps différents, en
avoir des représentations quelconques, il faut avoir cette intuition pure du temps, même à l’état obscur, c’est transporter
rimitive. D’ailleurs, même aujourd’hui, nous n’avons aucune intuition pure du temps ; toutes les intuitions que nous en avon
résentation tardive de la succession soit la descente d’une intuition pure dans la conscience, comme celle du Saint-Esprit c
on ; vous passez du temps dans l’espace. Il n’y a là aucune intuition pure . Le temps, d’ailleurs, est-il donc vraiment un ob
un objet, une réalité qu’on puisse intueri, contempler, une existence pure et supra-sensible qu’on verrait d’une vision pure
pler, une existence pure et supra-sensible qu’on verrait d’une vision pure et supra-sensible ? Une intuition pure est chose
ble qu’on verrait d’une vision pure et supra-sensible ? Une intuition pure est chose impossible dans le système même de Kant
s, et elle seule nous fournit des intuitions » (Critique de la Raison pure , t. 1. I.) — Comment alors pourrions-nous avoir u
etournent, avec beaucoup plus de force, contre la prétendue intuition pure du temps. Le temps étant un passé-présent-futur,
tre un objet d’intuition ? Comment l’esprit aurait-il la vision, même pure , du passé et de l’avenir ? Qu’on se figure en Die
ser l’intuition de l’éternité. Au contraire, que signifie l’intuition pure du temps, c’est-à-dire d’une succession qui ne pe
uition, encore moins a priori qu’a posteriori ; et le mot d’intuition pure est ici absolument vide de sens. « J’appelle pure
le mot d’intuition pure est ici absolument vide de sens. « J’appelle pure , dit Kant (oubliant ce qu’il vient de dire), une
on bâtarde du néant. L’intuition d’une forme des sensations prétendue pure n’est elle-même qu’une image des sensations à l’é
après avoir lui-même si bien démontré qu’on ne peut avoir l’intuition pure de Dieu, de la cause suprême, de la substance sup
ibilité seule fournit des intuitions », il nous accorde une intuition pure du temps, qui ne serait autre que la vision de Sa
que le temps est une représentation expérimentale, non une intuition pure , puisque toutes ses relations ne peuvent être exp
’homme adulte et civilisé. La terminologie scolastique des intuitions pures , des représentations a priori, des formes pures r
stique des intuitions pures, des représentations a priori, des formes pures remplace par des symboles les observations et rai
ne certaine intensité, que, par conséquent, l’intensité est une forme pure de la sensibilité, un objet d’intuition pure et a
’intensité est une forme pure de la sensibilité, un objet d’intuition pure et a priori, auquel nous mesurons toutes choses…
hérence dans la théorie kantienne. Le temps est d’abord une intuition pure , et ensuite il se trouve que c’est la plus consta
’il y était allé voir) que le temps s’évanouirait ; ce prétendu objet pur d’une intuition pure finit donc par être une ombr
r) que le temps s’évanouirait ; ce prétendu objet pur d’une intuition pure finit donc par être une ombre, une illusion de la
temps. « Les disciples contemporains de Kant, renonçant à l’intuition pure , se contentent, avec plus de modestie, de poser l
érige en loi l’absence même de loi naturelle sous le nom d’intuition pure ou de forme a priori. Ce qui reste d’irréductibl
it a priori ? C’est au contraire la preuve qu’il y a là des choses de pure expérience, des choses qu’il faut avoir éprouvées
n’aurait aucune expérience de la durée et il n’est point d’intuition pure qui put y suppléer. L’irréductibilité est précisé
3 (1923) Paul Valéry
es pages s’ajoutent, qui forment avec elles une tradition littéraire, pure d’ailleurs de toute école, et fondée non sur la c
llarmé, est un poète, un grand poète. Dans le monde de la littérature pure (peut-être aussi restreint que celui des mathémat
lui donner, Valéry se transporterait ici dans le monde de la relation pure , familière à un lecteur de l’Analytique transcend
transcendentale, de Renouvier et d’Hamelin. Il sent derrière lui une pure relation, « un être nu infiniment simple sur le p
 synthèse mystérieuse de ces deux immatériels, le nombre et la poésie pure . Vous semblez, dit l’auteur à Teste, c’est-à-dire
ait été en demeurant à l’état de spontanéité libre et de spiritualité pure . Ce cas c’est celui de la création poétique, c’es
les surmonte. Le seul technicien qui tire son nom de l’acte créateur pur , ποιειν, c’est le Poète. On comprend dès lors la
conscience et substance du hasard poétique, elle s’oppose ainsi à la pure clarté du mathématicien, clarté qui, pour le calc
ste à faire. Devant eux s’étend donc le possible, le hasard. L’esprit pur implique un refus de choisir, l’acte créateur imp
que, car cette anti-technique qu’est, pour M. Bergson, la philosophie pure , ne peut venir au jour de l’intelligence que par
ercher plus loin, aux antipodes de la technique, une philosophie plus pure . Mais surtout il ne veut pas les organiser en phi
os, est de créer en deux temps, dont l’un s’écoule dans le domaine du pur possible, au sein de la substance subtile qui peu
chaque instant » Il suffisait d’imaginer les grands hommes ordinaires purs de leur première erreur. » Trop facile, je crois.
mes ordinaires purs de leur première erreur. » Trop facile, je crois. Purs de leur erreur ? Cela veut dire purs de leur acti
erreur. » Trop facile, je crois. Purs de leur erreur ? Cela veut dire purs de leur action, c’est-à-dire de leur réalité. Val
avec cet instrument qu’est le corps. Pour concevoir les grands hommes purs de leur erreur, il faudrait les concevoir purs de
voir les grands hommes purs de leur erreur, il faudrait les concevoir purs de leur œuvre, et eux-mêmes ne peuvent appeler le
ée a rempli de pensées plus ordinaires sa vie réelle) d’une technique pure comme il y a une mécanique pure. A un certain mom
naires sa vie réelle) d’une technique pure comme il y a une mécanique pure . A un certain moment il tint au Mercure une rubri
écrit. L’écrit est tenu à d’autres préoccupations que celles du style pur . « Le réel d’un discours, dit Valéry, c’est après
t) reste toujours en partie rebelle, voyez la trouver un champ libre, pur , total, dans la construction du temple par l’arch
es comme les meut l’objet aimé. » Le monument devient alors ce style pur que ne saurait réaliser le discours écrit. Style
t alors ce style pur que ne saurait réaliser le discours écrit. Style pur et technique pure. On conçoit que la méditation d
pur que ne saurait réaliser le discours écrit. Style pur et technique pure . On conçoit que la méditation de Valéry ait été a
s les arts. Valéry s’en est sans doute souvenu lorsqu’il a écrit (par pur hasard et à la suite d’une commande pour le recue
au temps où, grec ou gothique, il existait, pouvait réaliser du style pur comme la musique réalise du sentiment poétique pu
réaliser du style pur comme la musique réalise du sentiment poétique pur . Architecture et musique sont d’ailleurs, en même
parole, de sorte que maximum de rigueur et maximum d’effet esthétique pur vont ensemble. Rien ne répond aussi parfaitement
les musiciens. Mais Valéry n’est pas musicien (je veux dire, musicien pur , musicien mu si quant de musique). Il est poète,
’échelles (et de leurs ruptures savantes) réalise dans l’espace un or pur , désintéressé, dont les autres techniques figuren
effigies du mouvement. Elle semble énumérer et compter en pièces d’or pur ce que nous dépensons distraitement en vulgaire m
tion du romantisme français et de la poésie anglaise. Et cette poésie pure , ou cette idée de poésie pure, se trouve, ajoute
de la poésie anglaise. Et cette poésie pure, ou cette idée de poésie pure , se trouve, ajoute Valéry, en contact avec la mus
e Mallarmé de cette reprise sur la musique, et davantage de la poésie pure . Y a-t-il un usage pur des mots, des mots proprem
ise sur la musique, et davantage de la poésie pure. Y a-t-il un usage pur des mots, des mots proprement dits, et des grands
oprement dits, et des grands mots (vers, poème), analogue à cet usage pur de la raison, exposé et imposé par Spinoza dans l
théorique, par Kant dans l’ordre de la raison pratique, — une poésie pure comme il y a une physique pure et une mathématiqu
re de la raison pratique, — une poésie pure comme il y a une physique pure et une mathématique pure ? Non plus que l’usage l
— une poésie pure comme il y a une physique pure et une mathématique pure  ? Non plus que l’usage logique, ni cet usage plas
versellement Les grands actes qui sont aux Cieux ! Le ciel est donné pur de toute interprétation sentimentale, comme un or
(dans sa préface à Connaissance de la Déesse) en prose. « Rien de si pur ne peut coexister avec les conditions de la vie.
s’il s’agissait d’un autre que du poète. Mais, dans le monde du poète pur , monde plein, sans lacune et sans désordre, il n’
même plus loin que la chance, et disons liberté : liberté dévolue au pur poète d’affecter chaque mot de la langue commune
n art lui permette d’imposer au lecteur. Pas un mot où l’idée au vol pur Ne puisse se poser, tout humide d’azur. Cette la
ne soit vide, et ce vide fait sa vie, fait le lit qui reçoit sa forme pure  : poésie ne donne point possession, parce qu’il n
cœur n’était que vos pas. Hasard heureux, chance, liberté, mouvement pur , — dirons-nous donc facilité ? Jamais. Le contrai
sont ce qu’il y a de réel dans le monde ? » La danseuse est « l’acte pur des métamorphoses ». En elle, comme en la dernièr
la Parthénos, l’autre sans armes et en repos, comme la Lemnia, et de pure parole dans l’outre-tombe ou le banquet d’Agathon
éalité unique, et c’est pourquoi, lorsqu’avec le romantisme la poésie pure prend conscience d’elle-même, elle se refuse à le
une larme qui fonde, Et que, de mes destins lentement divise, Le plus pur en silence éclaire un cœur brisé. Des étoiles, q
dément par un double élan vers deux puretés paradoxales, celle du moi pur , celle de la poésie pure : le moi pur seul objet
n vers deux puretés paradoxales, celle du moi pur, celle de la poésie pure  : le moi pur seul objet de la poésie pure, tous d
retés paradoxales, celle du moi pur, celle de la poésie pure : le moi pur seul objet de la poésie pure, tous deux d’ailleur
moi pur, celle de la poésie pure : le moi pur seul objet de la poésie pure , tous deux d’ailleurs identiques et ne comportant
emblance n’est qu’apparente. Hérodiade figure un symbole de la poésie pure , une transposition du mythe de Narcisse sur le pl
e de lyrisme personnel et d’aveu, incompatibles avec l’idée de poésie pure . Admettons une sorte de Léda léonardesque ou d’Ev
que j’adorai ! Monde livré au travail de la mort. Cette vie de fleur pure , élémentaire et vierge, « cette rose sans prix »,
rintemps qui la nie ! Ce printemps, ce beau corps de la vierge, cette pure argile sont-ils formés pour triompher de la mort
ière nue et d’être sans durée. Je soutenais l’éclat de la mort toute pure , Telle j’avais jadis le soleil soutenu. La belle
médiateur plastique d’un plan logique. Il entend revenir à la poésie pure , c’est-à-dire simplement à du hasard converti en
’est-à-dire simplement à du hasard converti en chance. Vie intérieure pure et poésie pure sont mises immédiatement en contac
plement à du hasard converti en chance. Vie intérieure pure et poésie pure sont mises immédiatement en contact, et ce contac
rogression de cette vie intérieure, la « procession » de cette poésie pure , elles ne sont pas succession de hasard, elles du
en que mal remonter de ce discours à la vie intérieure et à la poésie pures , comme on a pu descendre de celles-ci au discours
r plutôt raréfié dans lequel se passe tout cela, ce monde de réalités pures et de limites abstraites, ces jeux singuliers, se
de Valéry. Mais la vue soutient difficilement cette lumière de poésie pure , cette lumière intense qui mérite si peu le nom d
e du poème une Dormeuse. Un beau corps ensommeillé semble au poète un pur contact avec l’être, avec le courant de la vie pr
fection du second. Au hasard ! à jamais dans le sommeil sans hommes, Pur des tristes éclairs de leurs embrassements, Elle
il et de la mort : c’est le rendre à un jeu de lignes, de masse et de pure beauté qui s’accorde à ce rêve d’Intérieur. Une
s, plongeaux glaces prochaines, Au lit mystérieux prodigue ses doigts purs  ; Elle met une femme au milieu de ces murs Qui d
r absence, Comme passe le verre au travers du soleil, Et de la raison pure épargne l’appareil. Intérieur, évidemment, de mé
s forme d’ode, les thèmes mêmes de la Jeune Parque. Comme las de son pur spectacle Dieu lui-même a rompu l’obstacle De sa
uit. Je vais, je viens, je glisse, plonge, Je disparais dans un cœur pur . Fut-il jamais de sein si dur Qu’on n’y puisse lo
el, de ce que jamais on ne verra deux fois. N’écoute l’Être vieil et pur Qui maudit la morsure brève ! Que si ta bouche fa
ne, ce corps dont le repos contient, pour un regard, toutes les idées pures de l’amour, ni cette âme qui, occupée aux enfers,
ion visuelle d’une palme parfaite qui croit, et qui nous mène au plus pur d’un fruit, au plus fin du plaisir poétique. Dans
Auprès d’un cœur, aux sources du poème, Entre le vide et l’événement pur , J’attends l’écho de ma grandeur interne, Amère,
e vin ? Sa transparence accoutumée Après une rose fumée Reprit aussi pure la mer... Perdu ce vin, ivres ces ondes !… J’ai
mort, on sent à quel point l’opinion a changé. Une idée de la poésie pure , dont Mallarmé avait figuré la plus haute et la p
lus haute et la plus inquiète conscience, s’est imposée. Cette poésie pure , cette pointe de diamant de la langue, cette capa
s anciens) pendant l’année la plus sombre de la guerre, lorsque l’âme pure de l’humanité se trouvait comme forcée à une inve
vive et sa volonté la plus certaine consistent en le vœu d’une poésie pure  : et c’est en somme Lamartine et Victor Hugo qui
ctor Hugo qui ont amené notre langue à l’état, à la tension de poésie pure . Mais ce qui, de Valéry, éveille dans l’esprit du
de matière pour amener cette fuite de l’âme, cette volonté de poésie pure que fut le symbolisme. * * * Le Parnasse, avec l’
avec l’élégant et doux génie de Banville, s’était bien imbu de poésie pure , mais chez Banville il apparaissait trop souvent
e pure, mais chez Banville il apparaissait trop souvent que la poésie pure ne se purifiait que par impuissance de penser ; l
à la lumière, en installant dans une forme dure ce sens de la poésie pure , ils ont fourni à la poésie française une pointe
un miracle comme celui de Violaine pourrait la réaliser intégrale et pure et nous faire dire ce que dit Pierre de Craon de
4 (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes
es trois grands développemens de l’esprit, et leur expression la plus pure et la plus élevée. M. de Sismondi, dans son bel o
sentiment énergique du devoir, et le goût d’un amour infiniment plus pur que celui des peuples du midi. Ce sont là, dans l
olique de l’ancienne et immortelle Allemagne, et ces amours suaves et purs qui, dans Klopstock et dans Bürger, contrastent s
ocial et politique. Kant, né en 1724, publia la Critique de la Raison pure spéculative en 1781, la Critique de la Raison pur
tique de la Raison pure spéculative en 1781, la Critique de la Raison pure pratique en 1788, la Religion d’accord avec la Ra
qui renferment son système entier : d’abord la Critique de la Raison pure , qui contient sa métaphysique, puis la Critique d
son pure, qui contient sa métaphysique, puis la Critique de la Raison pure pratique, qui contient sa morale ; enfin, deux ou
deux ou trois autres écrits qui développent la Critique de la Raison pure pratique, et transportent les principes généraux
ale et dans le droit public. Commençons par la Critique de la Raison, pure . Cet ouvrage parut en 1781. C’était un très gros
Koenigsberg. Prenez la table des matières de la Critique de la Raison pure  ; comme là il ne peut être question que de l’ordr
tout une apparence obscure et bizarre. Aussi la Critique de la Raison pure  ne produisit pas d’abord une grande impression ;
es les éditions subséquentes ont été faites. La Critique de la Raison pure (Critik der reinen Vernunft) est précédée de deux
re de plus essentiel et de plus durable dans la Critique de la Raison pure , à savoir, la méthode de l’auteur. Or, dans tout
ions. Les deux préfaces et l’introduction de la Critique de la Raison pure  sont pour la philosophie de Kant ce que le Discou
tu réside dans les lois même de la raison, considérée en elle-même et pure de tout élément étranger. Tel est aussi le princi
troduction, la domine et sert de fondement à la Critique de la Raison pure . Dans toute connaissance réelle, il y a deux poin
) indépendans de toute expérience, et qu’à cause de cela Kant appelle  purs (reine) tels sont les principes mathématiques. Or
. Or, s’il est vrai qu’il y ait dans l’intelligence des connaissances pures  à priori, il importe avant tout de rechercher les
té et la nécessité sont donc les caractères propres des connaissances pures  à priori. Où manquent ces caractères, il est aisé
marqués des caractères d’universalité et de nécessité, les principes purs  à priori, est la raison (Vernunft), et la raison
, les principes purs à priori, est la raison (Vernunft), et la raison pure . L’étude approfondie de cette faculté est lacriti
ure. L’étude approfondie de cette faculté est lacritique de la raison pure . On comprend maintenant la signification et la po
t. En voyant notre philosophe s’engager dans la critique de la raison pure , des principes qui s’y rapportent et qui ne doive
eur même de son analyse, et qu’à force d’habiter le monde des notions pures  à priori il ne se laisse entraîner à des chimères
de la raison qui les conçoit, et il veut que les notions de la raison pure une fois reconnues, on s’applique à rechercher qu
ar-delà, sur les ailes des idées, dans l’espace vide de l’entendement pur . Il n’a point remarqué qu’il n’avance pas malgré
légitime. Encore une fois cette science est la critique de la raison pure . Kant, dans la partie de l’introduction qu’il nou
ues (theoretische Wissenschaften). Les premières sont les sciences de pure observation : observer, classer, généraliser, voi
te question n’est rien moins que celle de la valeur même de la raison pure , auteur de ces jugemens. Hume est celui de tous l
er tout jugement synthétique à priori, c’est-à-dire les mathématiques pures et la haute physique, conséquence extrême, qui pe
ues qui reposent sur ces jugemens. Il faut bien que les mathématiques pures , que la physique pure soient possibles, puisqu’el
s jugemens. Il faut bien que les mathématiques pures, que la physique pure soient possibles, puisqu’elles existent, mais on
ondemens et en vérifier l’instrument. Cet instrument, c’est la raison pure , avec les puissances qui sont en elle ; ces fonde
s fondemens, ce sont les jugemens synthétiques à priori que la raison pure développe à mesure qu’elle se développe elle-même
autant, plus tard, vaudra l’édifice entier. La Critique de la Raison pure  n’est donc, à vrai dire, qu’une introduction à la
i d’Aristote, ni celui de Bacon, et qui serait l’organum de la raison pure . Cette critique est un canon de ce nouvel organum
endamment de toute société, de toute histoire, comme l’autre des lois pures de la raison humaine indépendamment de toute expé
après les deux préfaces et l’introduction de la Critique de la raison pure . Peut-être une autre fois essaierons-nous d’abord
5 (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166
t qui s’est engagé parmi nous, l’hiver dernier, autour de la « poésie pure  ». Je rappelle que ce débat avait eu pour point d
trouvera donc ici avec le texte inévitable du discours sur la poésie pure , quelques fragments de cette correspondance, et l
s, au cours du débat, et dont mon incompétence, en matière de science pure , ne m’avait pas permis de tirer parti. Ainsi, not
, conclusion nécessaire, selon moi, de tout le discours sur la poésie pure . Devais-je conserver les pages des « éclaircissem
ontifiant, il m’aurait fallu l’inventer. Henri Bremond. La poésie pure Les modernes théoriciens de la poésie pure, Ed
i Bremond. La poésie pure Les modernes théoriciens de la poésie pure , Edgar Poe, Baudelaire, Mallarmé, M. Paul Valéry
es pages, aussi vais-je me borner à élucider la notion même de poésie pure . Prenons cette notion, au moment où elle traverse
mante et unifiante d’une réalité mystérieuse que nous appelons poésie pure . Commençons par une expérience que nous faisons t
Contresens d’un côté, intuition infaillible de l’autre ; victoire du pur sur l’impur, de la poésie sur la raison. Il est v
re du pur sur l’impur, de la poésie sur la raison. Il est vrai que le pur et l’impur s’opposent rarement l’un à l’autre ave
r soudain d’une lumière et d’une force nouvelles, séparés de la prose pure , mariés à la poésie ? Pourquoi tant chercher, rép
s. Poésie, musique, c’est même chose. Je veux bien ; mais, la musique pure ne paraissant pas moins mystérieuse que la poésie
dresse exclusivement à nos facultés de surface, appartient à la prose pure . Contagion, ou rayonnement, dirais-je, voire créa
ue l’on sent bien que nul ne dira jamais. On ne définit pas la poésie pure . Faire comprendre pourquoi elle est indéfinissabl
elé entre Thibaudet et Royère, comment hésiter ? Je choisis la poésie pure . Mais la lettre à M. Doumic à peine partie, je ré
ne atrophie, si vous préférez. C’est là tout le problème de la poésie pure , tout le sujet de nos éclaircissements. J’ai dit
t-il écrit, a si bien élucidé, dans son discours, la notion de poésie pure qu’il sentait lui-même, trois jours après, la néc
etrouver l’élégance vigoureuse du texte primitif. M. Bremond est un pur mystique. La raison est sa bête noire. Il ne veut
g » ; intraduisible en français poli…) enfin il conclut que la poésie pure consiste en un « fluide mystérieux », qui transfi
on être, il le conserve également, et, qui plus est, à l’état presque pur , dans la plus prosaïque des proses. En face des d
n’a pas besoin de consulter le plan cadastral. vous parlez de poésie pure , me dit-il, et je n’en connais pas d’autre, du mo
de le réserver pour notre CCIIIe éclaircissement. il y a toujours du pur et de l’impur dans un poème ; mais la poésie elle
e l’impur dans un poème ; mais la poésie elle-même, ou elle est toute pure ou elle n’est pas. Dès qu’elle paraît, elle poéti
atifs ou dans les odes pseudo-classiques. nunc pater aeneas est prose pure . il est temps de passer au funeste moment où la t
ne croit pas comme Fagus que, pour résoudre la question de la poésie pure , le poète pourrait se faire le spectateur de lui-
usivement poétiques. Pour isoler « une préparation de poésie à l’état pur  », il faut dissocier et écarter les éléments qui
nce, images, raisonnement, etc. ; l’essence de la poésie, la « poésie pure  », ce sera ce qui restera après cette opération.
qui le contraigne à être expressément poète. » à propos de la poésie pure , Thibaudet vient de reprendre ce thème. (nouv. Re
qui, dans cette poésie réalisée, peut répondre à la notion de poésie pure . si j’avais sa prodigieuse virtuosité d’analyse,
allons voir…, m’oblige-t-il à lui rappeler ces évidences ? La poésie pure étant ce par quoi le poétique se distingue du pro
va de soi que la réalité mystérieuse qui répond à la notion de poésie pure , doit se retrouver à un degré quelconque dans tou
s sommes tous d’accord là-dessus, un seul excepté. Le terme de poésie pure , écrit Thibaudet, s’applique à deux provinces de
t au compte lamartinien quelque chose de fort analogue à notre poésie pure . (parbleu !). Et s’il est permis de condenser e
ou d’écrire, c’est zèle de propagande chez les uns, chez les autres, pure faiblesse. Quoi qu’il en soit, les mots qu’ils em
mandons. Ce sens, on ne le définira jamais qu’en le distinguant de la pure raison. VII. Toujours la réaction rationaliste
re de l’écoulement des choses ?… oui, sans doute, mais l’incantation, pure et simple, a commencé. Le fond de l’âme a frémi d
les précisions lumineuses de la raison, et que, sous le nom de poésie pure , nous voulons glorifier le pathos, le vague, l’ob
acteurs, non des fabricateurs de quintessences. Notre sujet-la poésie pure -le veut ainsi. Dans le concret, poésie, raison, s
st vrai de la poésie, considérée par un effort d’observation, dans sa pure essence, n’est plus également vrai de l’œuvre inf
is en soi, et si on pouvait les isoler, appartiennent tous à la prose pure  ; traversés par les mystérieuses vibrations que n
deviennent poésie. Est-il donc si difficile de comprendre qu’un poète pur , qui ne serait que poète, ne se rencontre jamais
es routes de ce monde. Pas même au divan. Ainsi de la poésie à l’état pur , quoi que semblent dire Valéry, Thibaudet et Jacq
ci, ferme et limpide : il n’y a pas, il ne peut pas y avoir de poésie pure . Ou encore : pas de poésie qui puisse, pour s’exp
lui qu’il respire, si j’ose ainsi dire, et qui seul est poésie : — le pur . Un second sens, qui, à proprement parler, n’est
offerte, pouvant toujours s’offrir encore plus librement à la poésie pure . Cette question des rapports ou différences du ve
és de surface, elle éveille les prolongements ineffables de la poésie pure … je suis bien de cet avis, et je croyais l’avoir
du reste, que M. Bergson a bien voulu suivre nos débats sur la poésie pure . Son exquise bienveillance m’a encouragé à plusie
ntré à quel point le bergsonisme nous aidait à identifier la « poésie pure  », celle qui va plus loin que le mot qui l’exprim
passages qui distinguent l’un ou l’autre des éléments dont la poésie pure se compose. M. Robert de Souza disait dans où nou
art se détachera de l’enseignement, et plus il montera vers la beauté pure . " (sur Reynolds.) " nous rencontrons surtout ce
ve point, tellement que je demeure dans un bégaiement muet. la poésie pure est silence, comme la mystique. Nombre de vrais p
D’où ce composé paradoxal que tout poème nous présente, ce mélange de pur et d’impur, où la prose et la poésie ont égalemen
aises et françaises, des plus beaux génies de l’Europe. Sur la poésie pure , ils s’entendent tous. ne pensez pas toujours que
age, moyen de la poésie, n’est pas la poésie même… » il manifeste les pures idées et leurs rapports logiques. Or les idées et
bribes entre des centaines, que le romantisme m’apporte sur la poésie pure , pourraient être rattachés par de multiples fils
ire pour goûter ce que l’œuvre d’art peut offrir de divin… le mystère pur , « et recherché systématiquement à l’exclusion de
la poésie, même la plus poétique…, ne peut contenir le beau à l’état pur , obligée qu’elle est d’employer des mots et des p
ote. Ainsi, M. Jean Dorsenne, dans un délicieux article sur la poésie pure à… Tahiti (figaro littéraire du 19 décembre). c’e
ue. : avec M. Alfred Lartigue, ingénieur et électricien, la poésie pure entre dans un vaste système explicatif du monde,
t la prière. Voici donc intrépidement adoptés par un « scientifique » pur les passages même qui ont le plus exaspéré les at
6 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
trompe-l’œil, l’apparence d’une forêt et les planches, ni convention pure , ni représentation artistique complète de la natu
profonde et vraie musique, ils sont dans le chemin de regagner cette pure harmonie qui unit les peuples comme des hommes-fr
mêlés à des éléments juifs ou gréco-romains, tout à fait étrangers au pur christianisme de notre Sauveur. C’est ainsi que n
s Mongols, puis avec les Nègres et les Malais au sud ; enfin les plus pures tribus de l’ancienne race sont venues en Europe,
s d’eux, un reste du vieux sang Aryen ne s’était conservé entièrement pur pour les fortifier. Ces derniers Aryens furent su
Hellènes eux-mêmes, depuis la chute de Lacédémone, n’étaient plus de purs Aryens. Non, les Germains étaient frères des Gaul
germain ; le monde germain comprend tout ce qui en Europe a conservé pur le sang Aryen. Les vieux Gaulois ont contracté de
les Allemands le sang de ceux qui sont restés fixés, qui ont conservé pure la race européenne des Aryens. Mats c’est le même
ce sang naquirent tous les génies de l’Europe. Aux lieux où, toujours pure , la goutte de sang Aryen s’était conservée et ava
it désormais un meilleur appui. Mais cet appui de la religion la plus pure , la plus divine, ce pouvait être seulement la plu
ce pouvait être seulement la plus noble des races humaines ; ainsi le pur Christianisme affranchi devint nécessairement la
de la nature humaine. Et si nous, hommes vivants, nous regagnions la pure force, la beauté et la dignité de cette nature, n
c’est le Christianisme. C’est pour cela que toute œuvre d’art vraie, pure et grande, qui ne se contente pas de jouer avec l
ntée d’une façon aussi vive et parfaite, et unie plus intimement à la pure expression de l’esprit chrétien que, aujourd’hui,
rement sa pleine expression, parce que l’homme idéal sorti de la plus pure nature humaine est, avec une complète force et vé
point parvenir à lui donner en France une représentation parfaitement pure et précise, un seul espoir nous resterait : que l
oient que des débris littéraires stériles, il voit Siegfried, le plus pur type de l’Eternellement-Naturel ; et à côté de lu
ng ; là le monde du paganisme périt parsa volonté ; c’est le monde du pur égoïsme ; l’« éternellement-naturel » a dans la c
çant à sa propre existence ; et l’apparition la plus noble et la plus pure , qui refuse à la nature, par son non-savoir, ce q
diffusion de ce type de théories en France. Cette idée d’un sang plus pur , duquel peut seul naître l’homme de l’avenir et q
es en son nom. Il faudrait étudier le lien entre ces théories du sang pur et les écrivains de la revue, ce qui serait un su
ciste, Parsifal est l’œuvre parmi toute. On y retrouve l’idée du sang pur (celui du Christ), du sang régénéré (par la puiss
7 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
vement ce qui précède. Nous avons distingué trois termes, le souvenir pur , le souvenir-image et la perception, dont aucun n
’interprétant. Le souvenir-image, à son tour, participe du « souvenir pur  » qu’il commence à matérialiser, et de la percept
de vue, il se définirait une perception naissante. Enfin le souvenir pur , indépendant sans doute en droit, ne se manifeste
réalisée à l’état de faible perception, et on fermera les yeux sur le pur souvenir que cette image a développé progressivem
era donc toujours le souvenir-image, et le souvenir-image le souvenir pur . C’est pourquoi le souvenir pur disparaît totalem
age, et le souvenir-image le souvenir pur. C’est pourquoi le souvenir pur disparaît totalement. L’associationnisme, coupant
aussi, à l’image réalisée où aboutit, en s’épanouissant, le souvenir pur . La vie psychologique se ramène alors tout entièr
et l’image. Et comme, d’une part, on a noyé dans l’image le souvenir pur qui en faisait un état original, comme, d’autre p
vivre dans une image ; mais la réciproque n’est pas vraie, et l’image pure et simple ne me reportera au passé que si c’est e
sité de la sensation au lieu de faire croître l’intensité du souvenir pur . Il devrait arriver alors, en effet, si les deux
n ne veut voir dans la perception qu’un enseignement s’adressant à un pur esprit, et d’un intérêt tout spéculatif. Alors, c
mprendrons déjà mieux la nature de ce que nous appelons le « souvenir pur  ». On chercherait vainement, en effet, à caractér
, et non pas de nature, entre les sensations actuelles et le souvenir pur . La différence, selon nous, est radicale. Mes sen
des portions déterminées de la superficie de mon corps ; le souvenir pur , au contraire, n’intéresse aucune partie de mon c
Au contraire, la plupart des psychologues ne voient dans le souvenir pur qu’une perception plus faible, un ensemble de sen
sensation même, ils sont obligés, quand ils reviennent à la sensation pure , de lui laisser l’idéalité qu’ils avaient conféré
ble, c’est donc qu’il y a des sensations impuissantes. Si le souvenir pur , qui par hypothèse n’intéresse aucune partie déte
xtensive et localisée ; c’est une source de mouvement ; — le souvenir pur , étant inextensif et impuissant, ne participe de
e ; mais, dès qu’il devient image, le passé quitte l’état de souvenir pur et se confond avec une certaine partie de mon pré
souvenir actualisé en image diffère donc profondément de ce souvenir pur . L’image est un état présent, et ne peut particip
souvenir, au contraire, impuissant tant qu’il demeure inutile, reste pur de tout mélange avec la sensation, sans attache a
et par conséquent inextensif. Cette impuissance radicale du souvenir pur nous aidera précisément à comprendre comment il s
s connaissances qu’elle tient, vouée qu’elle serait à la connaissance pure , on ne comprend pas qu’elle renonce à éclairer ce
jà mémoire. Nous ne percevons, pratiquement, que le passé, le présent pur étant l’insaisissable progrès du passé rongeant l
reparaisse à la conscience, qu’il descende des hauteurs de la mémoire pure jusqu’au point précis où s’accomplit l’action. En
e, les souvenirs inutiles ou indifférents. Vivre dans le présent tout pur , répondre à une excitation par une réaction imméd
elons la perception des ressemblances. Nous voulons suivre la mémoire pure , la mémoire intégrale, dans l’effort continu qu’e
mouvoir sans cesse entre la sphère de l’action et celle de la mémoire pure . Reportons-nous en effet au schéma que nous avons
és distincts de tension de la mémoire, ici plus rapprochée de l’image pure , là plus disposée à la réplique immédiate, c’est-
8 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
e, mémoire qui prolonge l’avant dans l’après et les empêche d’être de purs instantanés apparaissant et disparaissant dans un
quent un pont entre les deux (sinon, il n’y aurait que l’un des deux, pur instantané) : or, encore une fois, impossible d’i
élodie ou la portion de mélodie que vous aurez replacée dans la durée pure . Or notre durée intérieure, envisagée du premier
indivisible mobilité qu’elle sous-tend : c’est cette mobilité qui est pure durée. Le Temps impersonnel et universel, s’il ex
. Comment passons-nous d’abord du déroulement au déroulé, de la durée pure au temps mesurable ? Il est aisé de reconstituer
s l’espace, et qui participe de la divisibilité de sa trajectoire, la pure mobilité, je veux dire la solidarité ininterrompu
erions jamais à celle de deux instants si nous restions dans la durée pure , car toute durée est épaisse : le temps réel n’a
« instants » de la continuité du mouvement : simples arrêts virtuels, pures vues de l’esprit. Nous avons décrit jadis le méca
e l’instant au temps spatialisé, celui du temps spatialisé à la durée pure . Bornons-nous ici à faire remarquer que l’opérati
modèle, générateur ou compteur du Temps ; de ce qu’il y a de mobilité pure dans ce mouvement, et qui est le trait d’union du
nt avec la durée, elle a passé à la trajectoire du mouvement, qui est pur espace ; divisant la trajectoire en parties égale
notre esprit, écarté une limitation de notre nature, en étalant la «  pure durée » dans l’espace. Ils diront : « Le temps qu
lant la « pure durée » dans l’espace. Ils diront : « Le temps qui est pure durée est toujours en voie d’écoulement ; nous ne
ce qui est hypothèse, construction métaphysique, et ce qui est donnée pure et simple de l’expérience, car nous voulons nous
ignorance d’un avenir qui serait présent et à tenir la durée pour une pure négation, une « privation d’éternité ». Fatalemen
conception soit erronée, et il est en tout cas certain que c’est une pure construction de l’esprit. Tenons-nous-en alors à
raisse comme juxtaposition dans l’espace et non plus comme succession pure  ; je conçois aussi que toute la partie de l’unive
e de la théorie ont dit que les Temps multiples d’Einstein étaient de pures entités mathématiques. Mais ceux qui voudraient d
9 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
les autres sont encore des géomètres, même s’ils s’occupent d’Analyse pure . C’est la nature même de leur esprit qui les fait
s philosophes nous diront que c’est là une illusion. La logique toute pure ne nous mènerait jamais qu’à des tautologies ; el
pour faire une science quelconque, il faut autre chose que la logique pure . Cette autre chose, nous n’avons pour la désigner
des sciences expérimentales ; nous avons enfin l’intuition du nombre pur , celle d’où est sorti le second des axiomes que j
a plus que des syllogismes ou des appels à cette intuition du nombre pur , la seule qui ne puisse nous tromper. On peut dir
it l’unité de la démonstration nous échappera complètement. L’Analyse pure met à notre disposition une foule de procédés don
plusieurs espèces d’intuition. J’ai dit combien l’intuition du nombre pur , celle d’où peut sortir l’induction mathématique
’abord ? Reconnaîtrait-on avec un peu d’attention que cette intuition pure elle-même ne saurait se passer du secours des sen
sur deux mondes étrangers l’un à l’autre. C’est l’intuition du nombre pur , celle des formes logiques pures qui éclaire et d
à l’autre. C’est l’intuition du nombre pur, celle des formes logiques pures qui éclaire et dirige ceux que nous avons appelés
art d’entre nous, s’ils voulaient voir de loin par la seule intuition pure , se sentiraient bientôt pris de vertige. Leur fai
er parmi les analystes ceux qui se servent surtout de cette intuition pure ou ceux qui se préoccupent d’abord de la logique
10 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
— la perception a un intérêt tout spéculatif ; elle est connaissance pure . Toute la discussion porte sur le rang qu’il faut
ieurs, la distinction devient sans doute radicale entre l’automatisme pur , qui siège surtout dans la moelle, et l’activité
entière orientée, elle aussi, vers l’action, non vers la connaissance pure  ? Et dès lors la richesse croissante de cette per
ui offre toujours une certaine épaisseur de durée, mais la perception pure , une perception qui existe en droit plutôt qu’en
e prolongeait celles qui la précèdent. Pour transformer son existence pure et simple en représentation, il suffirait de supp
ce qui vous intéresse. Mais si elle se distingue justement de l’image pure et simple en ce que ses parties s’ordonnent par r
demandons pas autre chose pour le moment, car c’est de la perception pure que nous traitons ici, et non de la perception co
t de l’espace homogène, la confusion psychologique de la « perception pure  » et de la mémoire. Mais elles se rattachent en o
nécessité d’une première correction à notre théorie de la perception pure . Nous avons raisonné comme si notre perception ét
est-à-dire de la totalité des images perçues. Ma perception, à l’état pur , et isolée de ma mémoire, ne va pas de mon corps
ie usuelle, la théorie que nous venons d’esquisser de la « perception pure  ». Nous allons revenir, pour simplifier l’exposit
iations de ces éléments nerveux eux-mêmes. Notre perception, à l’état pur , ferait donc véritablement partie des choses. Et
ée de la perception extérieure. Ce serait la théorie de la perception pure . Si on la tenait pour définitive, le rôle de notr
on des actes à accomplir exige donc, pour ne pas se confondre avec le pur caprice, la conservation des images perçues. On p
d’intensité, au lieu d’une différence de nature, entre la perception pure et le souvenir. Nos perceptions sont sans doute i
que ces états mixtes, tous composés, à doses inégales, de perception pure et de souvenir pur, soient des états simples. Par
s, tous composés, à doses inégales, de perception pure et de souvenir pur , soient des états simples. Par là on se condamne
états simples. Par là on se condamne à ignorer aussi bien le souvenir pur que la perception pure, à ne plus connaître qu’un
on se condamne à ignorer aussi bien le souvenir pur que la perception pure , à ne plus connaître qu’un seul genre de phénomèn
fondamental de la perception, cet acte, constitutif de la perception pure , par lequel nous nous plaçons d’emblée dans les c
vements les unes sur les autres. Et ce qui constitue notre perception pure , c’est, au sein même de ces images, notre action
e caractère véritable de la perception ; montrons, dans la perception pure , un système d’actions naissantes qui plonge dans
rticulier de durée qui caractérise notre conscience. Notre perception pure , en effet, si rapide qu’on la suppose, occupe une
ps plutôt que de l’espace. Mais notre distinction de la « perception pure  » et de la « mémoire pure » vise un autre objet e
Mais notre distinction de la « perception pure » et de la « mémoire pure  » vise un autre objet encore. Si la perception pu
t de la « mémoire pure » vise un autre objet encore. Si la perception pure , en nous fournissant des indications sur la natur
ttre de prendre position entre le réalisme et l’idéalisme, la mémoire pure , en nous ouvrant une perspective sur ce qu’on app
ale. On pourrait résumer, en effet, nos conclusions sur la perception pure en disant qu’il y a dans la matière quelque chose
il n’y a qu’une différence de degré, et non de nature, la perception pure étant à la matière dans le rapport de la partie a
hie de la matière. Nous ajouterons maintenant : puisque la perception pure nous donne le tout ou au moins l’essentiel de la
périmentalement. Et dès lors toute tentative pour dériver le souvenir pur d’une opération du cerveau devra révéler à l’anal
, qu’elle coïncide, dans ce qu’elle a d’essentiel, avec la perception pure . De là nous concluons que le corps vivant en géné
t qui s’y rattachent. Et inversement, si les problèmes de psychologie pure semblent recevoir de notre hypothèse quelque lumi
problème privilégié. Ce qui ressort de notre analyse de la perception pure , ce sont deux conclusions en quelque sorte diverg
confirmation directe de cette thèse aux faits, puisque la perception pure porte par définition sur des objets présents, act
tude empirique de la mémoire peut et doit les départager. Le souvenir pur est en effet, par hypothèse, la représentation d’
que nous sommes véritablement placés hors de nous dans la perception pure , que nous touchons alors la réalité de l’objet da
11 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
us avons trouvé que les faits psychiques étaient en eux-mêmes qualité pure ou multiplicité qualitative, et que, d’autre part
tatif. Vous en trouverez l’origine dans un compromis entre la qualité pure , qui est le fait de la conscience, et la pure qua
promis entre la qualité pure, qui est le fait de la conscience, et la pure quantité, qui est nécessairement espace. Or, ce c
sique possible, ou l’intensité d’un état psychique simple est qualité pure . Passant ensuite au concept de la multiplicité, n
ue qui n’est pourtant pas une quantité croissante ; une hétérogénéité pure au sein de laquelle il n’y a pas de qualités dist
lle-même entre la qualité et la quantité,, entre la vraie durée et la pure étendue. Mais quand il s’agit de nos états de con
nous n’apercevons de notre moi que son fantôme décoloré, ombre que la pure durée projette dans l’espace homogène. Notre exis
brement, c’est reprendre possession de soi, c’est se replacer dans la pure durée. L’erreur de Kant a été de prendre le temps
x mêmes causes, nous pouvons cependant toujours nous replacer dans la pure durée, dont les moments sont intérieurs et hétéro
hensible. C’est bien à cette conséquence que la Critique de la raison pure aboutit. Mais au lieu d’en conclure que la durée
extérieurement les unes aux autres, dans l’espace et non plus dans la pure durée. Le problème de la liberté est donc né d’un
12 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre V. L’Analyse et la Physique. »
cer de démontrer en précisant la nature des rapports entre la science pure et ses applications. Le mathématicien ne doit pas
une collaboration plus intime. La physique mathématique et l’analyse pure ne sont pas seulement des puissances limitrophes,
loi nouvelle, celle de la conservation de l’électricité, qui, par un pur hasard, s’est trouvée exacte, du moins jusqu’à pr
athématique, qui dédaigne la matière pour ne s’attacher qu’à la forme pure . C’est lui qui nous a enseigné à nommer du même n
les parties de l’analyse, ce sont les plus élevées, ce sont les plus pures , pour ainsi dire, qui seront les plus fécondes en
re de poursuivre ma comparaison avec les beaux-arts, le mathématicien pur qui oublierait l’existence du monde extérieur, se
sont ainsi aventurés dans des régions où règne l’abstraction la plus pure et se sont éloignés autant qu’il est possible du
éométrie, dans la théorie de la représentation conforme et en analyse pure , dans celle des imaginaires. De cette façon, dans
Grâce à ces images, il peut voir d’un coup d’œil ce que la déduction pure ne lui montrerait que successivement. Il rassembl
on du lecteur. J’espère en avoir assez dit pour montrer que l’analyse pure et la physique mathématique peuvent se servir l’u
13 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
les sensations, rapports attribués par les platoniciens à l’action du pur esprit. Le tort commun des idéalistes et des sens
degré aussi faible qu’on voudra ? Cette organisation n’est pas due au pur esprit, mais à la conformation héréditaire de mon
venus des objets extérieurs. En ce sens, il n’y a pas de réceptivité pure . D’autre part, qu’est-ce que cette spontanéité do
e, et la classification des objets, où Platon voyait une opération du pur esprit, se fait alors par le fonctionnement autom
où elles sont réalisées, ne suppose-t-elle point un acte de l’esprit pur  ? Par exemple, deux termes différents ou semblabl
ou de ressemblance, lui, n’est pas imaginable » ; il est absolument «  pur de toute représentation sensible » ; les termes s
et d’où je l’extrais pour la penser à part ? En fait, ce n’est pas le pur esprit qui fait les choses semblables ou différen
sans avoir la sensation de la couleur bleue et par un acte de pensée pure  ? L’intellect ne peut être arbitraire ; il faut q
n et cette association ultérieures ne supposent pas un acte de raison pure . Un point noir qui se meut sur une surface blanch
à écarter la souffrance. Inutile de faire intervenir ici des « idées pures  » ou des « actes purs » de l’intelligence : le pr
e. Inutile de faire intervenir ici des « idées pures » ou des « actes purs  » de l’intelligence : le premier animal venu sent
opposition des « contraires », où Platon voit une combinaison d’idées pures . Le sentiment de différence est dynamique : c’est
des vides, qui auraient besoin d’être rapprochés ensuite par l’esprit pur . Ils oublient cette continuité naturelle et cette
gir sans résistance, qui, pour échapper à l’analyse, n’est ni un acte pur , ni une contemplation d’idée pure. Après avoir vu
happer à l’analyse, n’est ni un acte pur, ni une contemplation d’idée pure . Après avoir vu une feuille dont la moitié était
ur à l’équilibre et d’état neutre pour en faire un acte mystérieux du pur esprit, étranger à tout sentiment. Dans leurs dis
r le jugement l’égalité abstraite. Après tout, ce n’est pas la pensée pure qui fait l’égalité ; elle l’aperçoit, elle y fait
conscience Si nous ne pouvons saisir en nous la pensée absolument pure et séparée de tout organe qui, pour Platon même e
actes intellectuels qu’on se figure encore, avec Platon, un intellect pur , indépendant, une sorte de jugement contemplatif
seule, comme le disait Protagoras ; elle n’est pas non plus la pensée pure  ; mais elle est la sensation jointe à faction. Ce
ciproquement. Mais elles ne sont pas d’abord en nous à l’état d’idées pures  ; ce sont des lois concrètes qui président au dév
14 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
négations. C’est bien véritablement dans la matière que la perception pure nous placerait, et bien réellement dans l’esprit
ontestable que l’esprit s’oppose d’abord à la matière comme une unité pure à une multiplicité essentiellement divisible, que
re dissocié les éléments contradictoires. La théorie de la perception pure d’un côté, de la mémoire pure de l’autre, prépare
adictoires. La théorie de la perception pure d’un côté, de la mémoire pure de l’autre, préparerait alors les voies à un rapp
étendu, entre la qualité et la quantité. Considère-t-on la perception pure  ? En faisant de l’état cérébral le commencement d
ée de notre représentation. C’est dire que l’analyse de la perception pure nous a laissé entrevoir dans l’idée d’extension u
ble entre l’étendu et l’inétendu. Mais notre conception de la mémoire pure devrait conduire, par une voie parallèle, à attén
alité et de la quantité. Nous avons séparé radicalement, en effet, le pur souvenir de l’état cérébral qui le continue et le
pour qu’ils s’y prêtent, point n’est besoin d’en faire des quantités pures  : autant vaudrait les réduire au néant. Il suffit
est déjà la synthèse, par la mémoire, d’une infinité de « perceptions pures  » qui se succèdent, ne doit-on pas penser que l’h
térêts de la pratique et aux exigences de la vie sociale. L’intuition pure , extérieure ou interne, est celle d’une continuit
vie intérieure, consistait dans une espèce de réfraction de la durée pure à travers l’espace, réfraction qui nous permet de
n troisième parti à prendre. Ce serait de nous replacer dans la durée pure , dont l’écoulement est continu, et où l’on passe,
ieure peut se détacher du temps indéfini et vide pour redevenir durée pure . Certes, l’entreprise serait chimérique de vouloi
s choses, le parti pratique à en tirer, bien plus que la connaissance pure que nous en pouvons avoir. Plus particulièrement,
on utile, mal à propos transportée dans le domaine de la connaissance pure . On n’expliquera donc jamais par des particules,
tré nous-même autrefois, entre la qualité, d’une part, et la quantité pure de l’autre. Mais la question est justement de sav
oute, mais de plus en plus près de se confondre avec des ébranlements purs  ? Là où le rythme du mouvement est assez lent pou
a matière une vision fatigante peut-être pour votre imagination, mais pure , et débarrassée de ce que les exigences de la vie
; 2º il n’y a rien de commun, non plus, entre l’étendue et la qualité pure . Nous prétendons au contraire qu’il y a quelque c
l’esprit puisse se poser sur la matière dans l’acte de la perception pure , s’unir à elle par conséquent, et néanmoins qu’il
ifficultés s’atténuent dans un dualisme qui, partant de la perception pure où le sujet et l’objet coïncident, pousse le déve
ous la forme radicale de la coïncidence partielle, dans la perception pure . Les difficultés du dualisme vulgaire ne viennent
es deux se greffe sur l’autre. Or, nous l’avons montré, la perception pure , qui serait le plus bas degré de l’esprit, — l’es
15 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »
toute leur vie que dormir et rêver ! Je vois autour de moi des hommes purs et simples auxquels le christianisme a suffi pour
aussi tenace que Job sur le chapitre de mon innocence. Me croirais-je pur , je prierais seulement Dieu d’avoir pitié de moi.
agne et j’ai cru entrer dans un temple. Tout ce que j’y ai trouvé est pur , élevé, moral, beau et touchant. Ô mon âme, oui,
parler. Dieu me pardonne de les aimer, même quand ils ne seraient pas purs  : car ce que j’aime en eux, comme dans tous les a
re chrétien, mais on ne peut être orthodoxe. Il faut un christianisme pur . L’archevêque serait disposé à comprendre cela ;
disposé à comprendre cela ; il est capable de fonder le christianisme pur en France. J’imagine que l’une des suites du mouv
ment sceptique sur la morale, et pourtant, à cette époque, les hommes purs étaient et pouvaient être moraux moyennant une co
ater avec délices. J’aime beaucoup à être dans les églises ; la piété pure , simple, naïve, me touche beaucoup dans mes momen
 ; or là où finit l’utile, commence le beau. Dieu, l’infini, et l’air pur qui vient de là est la vie. Ils me prennent ici p
les controverses où ils auraient l’avantage de soutenir le beau et le pur , et où j’aurais l’air de m’assimiler à ce qu’il y
de quitter ma mère, ma Bretagne, ma vie toute orée, tant d’affections pures et simples. Seul maintenant dans ce monde, pour q
promenades à côté de ma mère, adieu pour toujours ! Adieu à ces joies pures et douces où je me croyais près de Dieu ; adieu à
ces croyances qui m’ont si doucement bercé. Plus pour moi de bonheur pur . Plus de passé, pas encore d’avenir. Et ce monde
eraient. C’est absolument la même chose. Quand je songe au bonheur si pur dont je jouissais autrefois, à pareille époque, j
ne doit dire : Dominus pars… ? C’est la profession de la vie belle et pure , et, grâce à Dieu, j’en conserve toujours un goût
16 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
che l’expression de la vie. — Lois qui en résultent. — Impuissance du pur formalisme dans l’art. — Flaubert. — Le fond viva
règles techniques, à une question de savoir-faire, ou même de savoir pur et simple. Le peintre ou le poète pourrait n’avoi
gréables disposées le plus savamment possible ne nous donnerait qu’un pur abstrait des choses et du monde ; or, le miel le
plement vrai. Ni dans l’art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure question de sensation et de forme. Tout type de g
là la lassitude où ne tarde pas à tomber quiconque regarde la vie en pur dilettante, y cherchant seulement des impressions
nous ne vivons pas en vain. L’art pour l’art, la contemplation de la pure forme des choses finit toujours par aboutir au se
courir son rêve devant ses regards : c’est la différence profonde du pur artiste et du savant. Le premier n’est qu’une mac
s émotions sympathiques et, pour cela, non pas de nous représenter de purs objets de sensations ou de pensées, au moyen de f
e certains personnages et de certains romans qui, après avoir paru de purs chefs-d’œuvre aux contemporains, — dont ils repré
a du dedans au dehors, de l’inconscient au conscient. Tout ce qui est pure combinaison artificielle, pur mécanisme, est une
onscient au conscient. Tout ce qui est pure combinaison artificielle, pur mécanisme, est une négation de la vie, de la spon
e l’individu sentant. Ce qui distingue précisément le sentiment de la pure idée, qui n’est pas l’objet de l’art, c’est que,
e au volontaire, est un des signes distinctifs du progrès social ; le pur naturel ne se rencontre guère que dans les sociét
17 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
l’espace qu’une pareille juxtaposition s’opère, et non dans la durée pure . On nous accordera d’ailleurs sans peine que tout
’apercevoir dans le temps, et dans le temps seulement, une succession pure et simple, mais non pas une addition, c’est-à-dir
es unités ne sont plus des sommes, pensons-nous, mais bien des unités pures et simples, irréductibles, et destinées à donner
jet, aucun effort d’analyse n’en fera sortir autre chose, que l’unité pure ou simple. Sans doute, quand vous égalez le nombr
s dans un espace idéal, et s’imaginent compter alors les sons dans la pure durée. Il faut pourtant s’entendre sur ce point.
sent : comment ces intervalles demeureraient-ils, s’ils étaient durée pure , et non pas espace ? C’est donc bien dans l’espac
ues. La sensation représentative, envisagée en elle-même, est qualité pure  ; mais vue à travers l’étendue, cette qualité dev
e réfléchie a du temps et même de la succession : il faut donc que la pure durée soit autre chose. Mais ces questions, que n
dû à l’intrusion de l’idée d’espace dans le domaine de la conscience pure . De toute manière, on ne saurait admettre définit
étail un peu plus loin, deux conceptions possibles de la durée, l’une pure de tout mélange, l’autre où intervient subreptice
l’autre où intervient subrepticement l’idée d’espace. La durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états
’introduisons à notre insu dans notre représentation de la succession pure  ; nous juxtaposons nos états de conscience de man
ité de cet ordre, la succession dont il s’agit est-elle la succession pure , telle que nous la définissions plus haut et sans
ce qu’il verrait se dérouler les changements qu’il subit, non dans la pure durée. Nous touchons ici du doigt l’erreur de ceu
durée. Nous touchons ici du doigt l’erreur de ceux qui considèrent la pure durée comme chose analogue à l’espace, mais de na
ssives d’une mélodie par laquelle nous nous laissons bercer. Bref, la pure durée pourrait bien n’être qu’une succession de c
utres, sans aucune parenté avec le nombre : ce serait l’hétérogénéité pure . Mais nous n’insisterons pas, pour le moment, sur
ressemblance avec le nombre : j’obtiendrai ainsi l’image de la durée pure , mais aussi je me serai entièrement dégagé de l’i
donner ainsi, à un moi ignorant de l’espace, le sentiment de la durée pure  ; mais déjà, pour employer le mot « plusieurs »,
teau, les sons forment une mélodie indivisible en tant que sensations pures , et donnent encore lieu à ce que nous avons appel
à une invasion graduelle de l’espace dans le domaine de la conscience pure , c’est que, pour enlever au moi la faculté de per
omme moi ils ont vécu, et comme moi vieilli. Ce n’est pas là illusion pure  ; car si l’impression d’aujourd’hui était absolum
ence profonds n’ont aucun rapport avec la quantité ; ils sont qualité pure  ; ils se mêlent de telle manière qu’on ne saurait
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
leur nouveauté. En voici une autre preuve. En 1606, parut le roman de Pure , intitulé La Précieuse ou Les Mystères des ruelle
eur, c’est la Fronde, qui a éclaté en 1648, et fini en 1652. Aussi de Pure dit-il dans ce même roman, publié en 1656, que le
’est-à-dire depuis 1655 ou 1656. » Somaise est donc d’accord avec de Pure sur l’époque où les précieuses firent grand bruit
t pour louer. Il paraît aussi avoir été employé dans la comédie de de Pure , comme un moi équivoque également applicable à de
bles, par un esprit plus ou moins cultivé. Ce titre se donne, dit de Pure dans La Précieuse, page 26, aux personnes du beau
a Fayette, de La Suze et de Sévigné. Moyennant les distinctions de de Pure , le titre de précieuse fut accepté par les femmes
es conditions. Je n’ai pu me procurer la comédie des Précieuses de de Pure . Cependant, avant d’en venir à l’année 1659, où L
sciences et la galanterie n’ayant rien que d’illustre et de noble. De Pure dit d’elles : Ce sont des beautés, ce sont des mu
de l’esprit, ou la prétention d’en montrer. » « Une précieuse, dit de Pure , est un précis de l’esprit et un extrait de l’int
e que les autres écrivent. « Elles censurent les mauvais vers, dit de Pure , et corrigent les passables. Elles jugent des bea
elles eu font elles-mêmes. » Voici quelques exemples fournis par de Pure , de leurs conversations et de leurs discours. On
es ; elles viennent à tout propos. Je ne sais qui de Somaise ou de de Pure cite une belle précieuse qui ne permet pas de dir
ement de la conversation, n’étaient sûrement pas les plus mauvais. De Pure diffère à cet égard de Somaise : « L’objet princi
rs de doctrines. Il me reste à parler de la morale des précieuses. De Pure nous a dit d’elles : Ce sont des beautés, ce son
pas les sévères ; ni les unes ni les autres ne sont invincibles. » De Pure ajoute qu’elles font solennellement vœu de subtil
rdonnées d’une vie galante. Ainsi il dit au fond la même chose que de Pure . Mademoiselle de Montpensier s’exprime sur les mœ
a été imprimé à Caen. Il n’en a été tiré que soixante exemplaires. De Pure nous apprend (p. 260) que « plusieurs précieuses
et elles se vantaient de cette habitude : mais leur sévérité, dit de Pure , était combattue par d’autres précieuses. Mademoi
19 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »
té des hybrides qui proviennent de ce premier croisement. Des espèces pures ont leurs organes reproducteurs en parfait état ;
postérité hybride, avec le nombre moyen produit par les deux espèces pures à l’état de nature. Mais il me semble qu’il y a i
disparaît insensiblement ; d’autre part, que la fécondité des espèces pures est très aisément affectée par diverses circonsta
t avec soin de tout croisement avec l’une ou l’autre des deux espèces pures , il affirme cependant que jamais leur fécondité n
es hybrides sont parfaitement féconds, aussi féconds, dit-il, que les pures souches mères ; et il soutient ses conclusions av
enant de deux croisements entre différents individus des deux souches pures , pour éviter pendant les quelques premières génér
jours croissant. Si l’on agissait de même à l’égard de quelque espèce pure que ce soit, ayant, pour une cause ou pour une au
e sont souvent reproduits en nos contrées avec l’une des deux souches pures , et une seule fois inter se. Cette expérience est
uvée, qui se trouvaient être ainsi les petits enfants de deux espèces pures . Dans l’Inde, ces Oies de races croisées doivent
raine féconde, même sous l’action du pollen de l’une des deux espèces pures . Mais quelquefois on voit en pareil cas se produi
affectée par des conditions de vie défavorables que celle des espèces pures . Mais le degré de cette fécondité est également v
s hybrides, bien que si semblables extérieurement à l’une des souches pures dont ils proviennent, sont si souvent frappés d’u
s individus exceptionnels, très ressemblants à l’une des deux espèces pures  ; et, comme dans le cas précédent, ils sont presq
semblances extérieures avec l’un ou l’autre de leurs parents d’espèce pure . IV. La stérilité n’est pas une propriété spécia
puissants, est tout autre chose que la difficulté d’unir deux espèces pures dont les organes reproducteurs sont en parfait ét
ar, ainsi que nous venons de le voir, dans l’alliance de deux espèces pures les deux éléments sexuels sont en parfait état, t
Il semble que la stérilité des premiers croisements entre des espèces pures dont les organes reproducteurs sont en parfait ét
it avec la stérilité qui affecte très fréquemment les espèces de race pure , quand leurs conditions de vie naturelles ont été
20 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »
ne extériorité mutuelle de parties diverses et liées. À la conscience pure des kantiens nous substituons ainsi, au début, la
s qu’il est encore plus difficile d’avoir conscience de sa conscience pure , car, après tout, nous nous sentons vivre, et viv
outeux que nous ayons le pouvoir de nous apercevoir à l’état idéal de pur esprit. Il faut être Aristote pour s’élever à la
ractère irréductible ne prouve nullement une origine a priori dans le pur intellect. Qu’y a-t-il de plus irréductible que l
du son, ou celle de l’odeur ? Est-ce une raison pour les attribuer au pur esprit, à la spontanéité et à l’activité de l’int
t cependant faut-il faire de l’intensité une forme à priori venant du pur intellect ? L’intensité suppose une réaction de l
ne doit pas taire appel à l’ignava ratio de l’a priori et de l’esprit pur dans un cas plutôt que dans l’autre. Si ce n’est
leur donnerions la forme de l’étendue ? Fixez vos yeux, dans le ciel pur , sur le disque brillant de la lune, vous percevre
produit du travail mental sur les sensations, oui ; mais c’est là un pur concept que nous ne commençons pas par avoir et q
qui contient des éléments tout intellectuels, parce qu’il exprime de purs possibles. L’extension concrète et réelle se fait
le cadre infini et homogène de l’espace. Si l’espace était une forme pure , il n’en pourrait provenir que des propriétés for
ntre les diverses qualités sensitives dans leur rapport à l’intuition pure de l’espace est, pour la doctrine formaliste de K
par une pensée distincte de la sensation ? Il en est pour les formes pures de l’intuition comme pour les catégories. Un psyc
e descendre en elles, comme une grâce divine, du haut d’une intuition pure de l’espace infini, homogène et indifférent. Si n
llectuelles, soit celles de l’association, soit celles de la « pensée pure  ». Ainsi, pour expliquer la construction de l’éte
e le résultat de ces éléments intensifs est quelque chose d’extensif. Pure hypothèse qui, loin d’être justifiée par les prém
r ces sensations de mouvement nous n’entendons pas des impressions de pure succession temporelle. Qu’un objet sur lequel nos
mposer ce qu’ils ont artificiellement décomposé. C’est moins l’esprit pur que la capacité buccale et stomacale qui révèle p
r le rapport des éléments sensitifs transmis sous la forme passive de pures sensations rétiniennes. Donc, ce sont les motions
u cette succession est le temps ». M. Lachelier distingue trois idées pures de l’être, dont « la plus haute, naît d’un libre
21 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Lucrèce Borgia » (1833) »
uis, jetez-lui une âme, et mettez dans cette âme le sentiment le plus pur qui soit donné à l’homme, le sentiment paternel.
ime, et maintenant mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur , le plus pur que la femme puisse éprouver, le sen
enant mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le sentiment matern
théâtre : Memento quia pulvis es. Il sait bien que l’art seul, l’art pur , l’art proprement dit, n’exige pas tout cela du p
e la plus hideuse mêlez une idée religieuse, elle deviendra sainte et pure . Attachez Dieu au gibet, vous avez la croix.
22 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »
mme la nôtre, il a été et il est poète ; il a commencé par être poète pur , enthousiaste, confiant, poète d’une poésie blond
dans ses Poèmes, parce que, dans ses Poèmes, M. de Vigny n’est qu’un pur poète. N’être qu’un pur poète ! Réduction des mol
que, dans ses Poèmes, M. de Vigny n’est qu’un pur poète. N’être qu’un pur poète ! Réduction des molécules de l’homme qui le
a toujours un grand côté symbolique. Celui-ci a porté sur ses traité, purs comme ceux d’un Grec du temps de Périclès, élégan
visible de notre noblesse. Ce profil si doux, si arrêté pourtant, si pur , — ces yeux innocents et braves, cette longue et
on inspiration toujours très haute et très noble — je ne dis pas très pure , ni très chaste — manque d’abondance et de facili
23 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
leur glorieux Créateur : la vérité, la sagesse, la sainteté rigide et pure , vertu dont émane l’autorité réelle de l’homme. T
. Cette onde, se déployant en nappe humide, fixait bientôt ses flots, purs comme les espaces du firmament. Je m’avançai vers
ées grosses de la semence des fleurs. Adam presse ensuite d’un baiser pur les lèvres fécondes de la mère des hommes…… Cepen
r dans le jardin des délices. Il semble lui faire goûter les voluptés pures dont Adam et Ève sont remplis. Il ne s’élève pas
aut va l’entraîner. Au reste, les amours de Pénélope et d’Ulysse sont pures et sévères, comme doivent l’être celles de deux é
ous venons de citer, et doit aussi sa beauté à une religion sainte et pure . 16. Essai sur la Poésie épique, chap. 9.
24 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
e, qui faisait de l’homme le centre de l’univers, ou à l’hégélianisme pur , qui ne reconnaît d’autre manifestation de la con
des moules précieux pour la pensée et nous présentent, dans la raison pure en action, le modèle de la plus parfaite logique.
et cela devait être. Ce n’est pas dans le monde abstrait de la raison pure qu’on devient sympathique à la vie ; tout ce qui
religion individuelle. Les religions sont ainsi l’expression la plus pure et la plus complète de la nature humaine, le coqu
ant ni livres sacrés, ni dogmes, n’étant que des formes plus ou moins pures du culte de la nature et ne se posant en aucune f
idée de révélation en est profondément absente ; c’est le naturalisme pur , exprimé dans un poétique symbolisme. Il serait c
ers ; vous servirez le vôtre ; Ce sont deux puissants dieux. Voilà la pure expression de cette forme religieuse. Chaque nati
ent un cachet à part. Il s’en faut peu que ce soient des philosophies pures . Bouddha ne fut qu’un philosophe ; le brahmanisme
rois rameaux d’un même tronc, trois traductions inégalement belles et pures d’une même idée, sont nées toutes les trois en te
s grande, ou plutôt toute classification est ici impossible. C’est la pure fantaisie, c’est l’imagination humaine brodant su
x deux âges de toute religion : l’âge primitif, où elle sort belle et pure de la conscience humaine, comme le rayon de solei
, autrefois si facile, si bien imaginé, si suavement conçu, reflet si pur des instincts moraux de l’humanité, devient timid
les, à l’origine empreintes d’une si profonde moralité, deviennent de pures prohibitions incommodes que l’on cherche à éluder
emples à quels résultats philosophiques peuvent mener des sciences de pure érudition et combien est injuste le mépris que ce
n’ont pas péché ; donc elles ne peuvent souffrir, donc elles sont de pures machines. Le Père Bougeant échappait à l’argument
entale (Philosophie positive, t. V, p. 4, 5). Tout le reste n’est que pure sottise et ne mérite pas qu’on s’en occupe. Et, e
des est extrêmement simple. C’est le culte patriarcal du Dieu unique, pur , chaste, sans symboles, sans mystères, sans orgie
l’Oxus, dans le Maroc, en Espagne. La presqu’île est toujours restée pure d’hellénisme, et n’a jamais compris que le Coran
chers particuliers, se pourvoyant de bêtes d’après certaines règles ; pure affaire d’abattoir et de cuisine. 146. Les auteu
25 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
ive. Dans cette urbanité goûtez une ombre qui descend de cette poésie pure pour vous guider à ses approches. Comme cette poé
ique, il voyait « le banal malentendu d’employer, comme par besoin sa pure faculté de jugement à l’évaluation de choses entr
son malaise à lire docilement des séries d’idées suivies. Toute idée pure , lors même qu’elle serait neuve, par le fait seul
oire, ici, reprend, sous l’incantation de l’automne, son sens intact, pur et plein, celui d’un or circulaire sur un visage
rs, étape du reploiement sur soi. Comme l’ange donnant « un sens plus pur aux mots de la tribu », il s’ingénie à conférer a
nommer, à suggérer des coupes de verre, des éventails. Le sonnet Ses purs ongles est une copie — d’une technique très curie
 le timbre de la porte d’entrée suscitait l’attention par quelque son pur , obstiné, fatidique, comme d’une heure absente au
la nous éclaire sur le monde d’impossibilités où sa passion de poésie pure menait Mallarmé. Songez aux dessins de Léonard… C
oraculaire du poète. Joignons-y la contre-épreuve : l’impressionnisme pur fait tellement chez Mallarmé un fond à sa nature
-impressionnisme, qui consiste à juxtaposer sur la toile des couleurs pures afin qu’elles se composent dans l’œil du spectate
les critiques tout classiques voient ici le terme dernier, la théorie pure , en poésie comme en peinture, de l’anarchie roman
n public. Il atteindra une sincérité, fi l’on peut dire, chimiquement pure . Au contraire, le politique, fût-il un grand homm
en 1830 pour des lecteurs de 1880. En principe, dans sa source toute pure , un livre sincère et vivant serait écrit pour un
Prose ?) roule en voiture, silencieusement. Le silence est l’hommage pur et parfait à la femme ; mais elle s’en lasse, et
flamme à l’extrême Occident… La Femme, simplement, montrée en poésie pure  : motif qui déjà dans le Phénomène futur le hanta
e personne, n’écrire que pour soi-même, se taire enfin dans le plein, pur et parfait silence, Voilà autant de degrés de la
cette pelle et cette pioche, sexuels, dont le métal résumant la force pure du travailleur, féconde les terrains sans culture
ritique des Identités, le contraire exactement de la critique au sens pur du mot. La vérité est qu’au lieu d’un sujet il y
alogies suggérées par le hasard, de « l’hymne harmonie et joie, comme pur ensemble groupé dans quelque circonstance fulgura
ne réaction contre le Parnasse. Il forme une suite logique au lyrisme pur , à l’exaltation romantique du moi. « La vérité no
replié sur lui-même jusqu’à trouver son essence dépouillée, froide et pure . Il a ses antécédents chez Vigny et Baudelaire, d
me ; Mallarmé en fit la base même de ses travaux. Pour lui, les idées pures étaient les seuls êtres réels et virtuels de l’un
, celle dont, au terme des Destinées, ceignait sa tête, dans l’Esprit pur , Alfred de Vigny. Mallarmé lui aussi place au som
Mallarmé lui aussi place au sommet de sa plus haute flèche cet esprit pur  : Quand l’ombre menaça de sa fatale loi Tel vie
Villiers que sa fantaisie d’érudition. Il faut croire de l’idéalisme pur ce que Bacon pensait de la recherche des causes f
e vivace…) Et ce divin laurier des âmes exilées, Vermeil comme le pur orteil du séraphin, Que rougit la pudeur des auro
yse. Une telle tendance se présente chez Mallarmé à l’état complet et pur . La réflexion et l’analyse, à la fin, sont employ
ondes d’un sens souple et vivant. Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache par un subtil mensonge
rimer, et qui pourtant, du jeu de ces allusions, se détache vivant et pur . Ainsi naissent de Lamartine l’Automne, Ischia, l
plutôt, cependant, chez eux, sécheresse naturelle que forme de muscle pur et dur obtenue par l’entraînement. Et à plus fort
aut peu pour le dissoudre en une complaisante fumée, cet esprit de la pure suggestion, « rien outre la musicalité de tout »,
ole aussi de poésie, Évanouir du songe ordinaire de dos Ou de flancs purs suivis avec mes regards clos Une sonore, vaine et
. Dans toute succession d’états internes, Il y a logique. ; Le hasard pur — au sens où Mallarmé prenait ce mot et concevait
mobiles variations de l’Idée que l’écrit revendique de fixer85 » le «  pur ensemble groupé dans quelque circonstance fulgura
t de toute liaison artificielle puiser à une source haute une logique pure . De là le Démon de l’Analogie, le Nénuphar Blanc,
en passant à la vie, se dépose en tristesse, comme une nuit froide et pure en rosée. Du sentiment que cette musique immobili
rtira, ayant en main la fleur ici cueillie, le nénuphar blanc du rêve pur , qui, selon sa nature, devrait demeurer sans se d
décor non en carton romantique, ni même en marbre vrai, mais mieux en pur verbe français, est incorporé au vers lui-même ;
l’Esprit. L’œuvre de Mallarmé occupe des positions où passa l’Esprit Pur d’Alfred de Vigny. « Un homme au rêve habitué vie
la durée. Le rayonnement dans l’espace est réalisé, à l’état presque pur , par le journal, qui s’adresse à un grand nombre
ar-delà le temps donné, le rétablissement du temps vrai. L’expression pure d’un moment de la durée réside dans un autre mome
rreau qu’allume un soir fier d’y descendre, Retourne vers les feux du pur soleil mortel. A l’anniversaire de Verlaine il l
ersaire de Verlaine il l’a montré de même, Verlaine, cependant que sa pure gloire perce comme un rayon inflexible d’étoile t
t son foyer comme d’une couronne un peu distante. Toute la visée très pure que la mort allait couper de son regard, à défaut
u sursaut de sa pudeur. Il garda cette vision intérieure de la poésie pure , de la poésie nue, par-delà tout décor et tout ép
t, il indiqua plus précisément en spéculations techniques, une poésie pure . Toujours, pense-t-il, la poésie est trop demeuré
iques. Lamartine déjà ne figurait-il pas une tendance vers une poésie pure  ? L’Isolement, le Lac, Ischia, ne me paraissent p
relève, par un côté, tout poète, alla plus loin, dans le sens du vers pur , dans l’élimination de la pensée discursive et de
es éblouissants, parfois inventés, traités comme une matière poétique pure . « L’œuvre pure, dit Mallarmé, implique la dispar
parfois inventés, traités comme une matière poétique pure. « L’œuvre pure , dit Mallarmé, implique la disparition élocutoire
es, elles aussi, à leur extrémité absolue, à leur hyperbole de poésie pure . Il voulait que chaque mot naquit, non d’une lang
Des rêveries de Mallarmé sur la poésie, par-delà tout, inexistante et pure , de la ferveur, de l’orgueil qui l’y conduisent,
il n’y aurait jamais eu d’actions qui fussent dérivées de ces sources pures , il ne s’agit néanmoins ici en aucune façon de sa
en pullula depuis, un Jean Coste. Dans la Maison du Berger, l’Esprit Pur , la Bouteille à la Mer, cette revendication s’épu
ens, pochards, du merveilleux118 ». C’est que la supériorité d’un art pur — le sien — agit sur une foule de simples par son
s la poussière ignorée se connaît comme un diamant. Une idée du poète pur se rencontre, sur les chemins de l’absolu, avec l
e rencontre, sur les chemins de l’absolu, avec la notion de la poésie pure . Tout ce qui est roman ou récit ne diffère pas du
révolte, d’un Poe, d’un Carlyle, d’un Ruskin, et il a évoqué dans le pur et classique poème en prose du Phénomène futur un
de théâtre. « Il y a ceux qui s’aventurent d’un pas certain, un feu pur aux pommettes et du blanc à la semelle, sur un câ
. Laurent Tailhade. « Rien, malgré l’accident politique intrus en la pure verrière, je sais celle qui vous occupe, Tailhade
point par point, en éléments visuels. D’ailleurs plus une poésie est pure , plus elle est rebelle à toute forme de traductio
la glace de sa chambre, ce reflet d’étoiles qui donne ait sonnet Ses purs ongles l’indéfini de son recul : encor Que dans
nte à terre, ne s’élèvera — jamais plus. » Fantôme qu’à ce lieu son pur état assigne, — et le Never more, en sourdine,
n’ont pas fui ? Je prendrai ailleurs dans la main le marbre menu et pur de cet idéal sonnet. Mais ce premier quatrain, is
rimes, le vocable initial. Pourtant il semble bien que le sonnet Ses purs ongles soit aménagé sur le mot lampadophore. Plus
’idéal amer. (Le Guignon.) De scintillations sitôt le septuor. (Ses purs ongles.) Oh sache l’esprit de litige. (Prose.)
ement. C’est alors qu’il rêve d’une poésie strictement formelle, d’un pur travail de mots. Je ne dis pas qu’il le pratique,
e, il le faut déjà sentir, détaché en sa parabole d’absence, comme un pur vocable mallarméen. Il matérialise imperceptiblem
ré les vrais bois mêmes ». Apparence seulement. Cette poésie des mots purs , retirée du bain oratoire, puis descriptif, où la
à l’objet qu’il évoque. Il n’a pas non plus cette valeur de sonorité pure , comme celle que l’on trouverait chez les poètes
, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange Donner un sens plus pur aux mots de la tribu Proclamèrent très haut le so
sur Poe, — sauf voix étrange amené par la rime. Grief forme un bel et pur type de mot mallarméen. Désastre à malheureusemen
osyllabes aux interstices baignés de lumière. Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur. Nuit se foncera par un
suelle, travailleuse, un peu jaunie, avec le jaillissement filial, la pure blancheur du sein. Mallarmé ne francise pas des m
és, cette constante référence, pour en déduire une signification plus pure , au type latin des mots. Je dis bien déduire, et
ncore un rêve réalisé par crises, Mallarmé vit dans le vers la vérité pure , nue. Il s’en préoccupa en artiste réfléchissant,
écrins. « Le vers qui refait un mot neuf et comme incantatoire… » Ces purs mots incantatoires nous révèlent peut-être un des
es deux sonnets : Le temple enseveli divulgue par la bouche et Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx. Cette recher
rs faciles. Mallarmé fit difficilement des vers difficiles. « L’œuvre pure , dit-il, implique la disparition élocutoire du po
ment aux mots prépondérants de la rime ? De là les bouts-rimés de Ses purs ongles, Le temple enseveli, Toute aurore. Ainsi M
A renaître portant mon rêve en diadème. (Id.) 5. Vermeil comme le pur orteil du séraphin. (Les Fleurs.) 6. Chevaucha
n l’horreur du sol où son plumage est pris. Fantôme qu’à ce lieu son pur éclat assigne, Il s’immobilise au songe froid de
couple nageur. (Le Guignon.) Vers l’Azur attendri d’octobre pâle et pur . (Soupir.) Je me mire et ne vois ange ! et je m
sens fabuleux (L’Après-Midi.) Aboli bibelot d’inanité sonore. (Ses purs ongles très haut.) Coure le froid avec ses sile
deux mots prend, l’un par la rime, l’autre par le rejet, sa pleine et pure valeur. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet
tion de la mer. Deux pieds nus, ces hémistiches, de chair ivoirine et pure , que désignent les deux gemmes jumelles de l’asso
ns substantif. VI. — Ce beau tercet d’un mouvement si classique et si pur ne comportait qu’une correction, celle à leurs pl
rcet achevé, le raccourci des images pressées ne brouille pas une des pures lignes qui font sa perfection plastique. XII. — L
nes au col fin, Et ce divin laurier des âmes exilées Vermeil comme le pur orteil du séraphin Que rougit la pudeur des auror
ntimité délicate et tendre, et la mort est un frêle accident qui à sa pure nature n’a rien changé. Le Tombeau de Baudelaire,
er si nous en périssons. Allusion et suggestion s’emploient à l’état pur . Le sujet est les Fleurs du Mal. Il s’agit non de
comme la corolle sèche de leur bouquet artificiel. Mais, intérieure, pure , essentielle, la troisième fleur est l’idée même
tres sonnets en octosyllabes. Il veut y réaliser, semble-t-il, l’acte pur de l’écrivain devant le papier blanc. Presque plu
onasme, et Une ivresse belle m’engage… De porter debout ce salut un pur solécisme. V. — Adverbes, prépositions, sont, com
à l’ordre poétique. Elle disparue, rayonnera plus intacte la seule et pure ponctuation propre aux vers : les blancs de la pa
uit l’air, la lumière, la vie. De même « il installe ainsi un milieu, pur , de fiction276 ». (Qui s’imposerait d’ailleurs à
sionnelle, également deux mots que mêlerait trop, les estompant, leur pur rapport grammatical. Dans le médaillon d’Arthur R
s la musique, se dévoilèrent à lui une mobilité plus fluide, une plus pure délivrance de l’image plastique, et cela parce qu
t, dans l’Après-Midi Évanouir du songe ordinaire de dos Où de flanc pur suivis avec mes regards clos Une sonore, vaine et
les dos et les flancs de la plastique ne laissant plus vibrer que la pure et musicale ligne ? Moitié de sa poésie, dont pou
téraires… ait besoin de se trouver face à face avec l’Indicible ou le Pur , la Poésie sans les mots ? »291. Il entend par mu
sse ou de l’Après-Midi d’un Faune (face à face avec l’Indicible et le Pur  » et voir dans sa lecture muette « la musique san
en répondant : « Alors la paix est faite ! » Mais, pour réaliser une pure poésie, il faut, avec la même délicatesse et la m
ire auquel il se trouva mêlé laisse une atmosphère plus nette et plus pure . Ne concevrait-on pas ces deux mots comme deux ca
vre soit l’œuvre d’une architecture subtile et préméditée. « L’œuvre pure implique la disparition élocutoire du poète qui c
sa place « dans le sonnet qui s’inscrit pour l’esprit ou sur l’espace pur  ». Mais un volume à sa réalité idéale comme un so
ent ce que serait le pliage vrai, tel qu’il est incorporé à l’essence pure du Livre. Ce pliage vrai scellerait ensemble les
314. Il paraît donner un commentaire d’Alexandrin mystique à l’Esprit Pur d’Alfred de Vigny. Pareillement — songe-t-il, apr
du Dieu qui se fait. Ce livre c’est « l’hymne harmonie et joie, comme pur ensemble groupé dans quelque circonstance fulgura
mbe, puis couronne qui se pose, jusqu’à laisser apparaître, ses pieds purs dans le ruissellement d’orchestre, nue, l’Idée. N
ême)332 ». Comme le parfait écrit, le Théâtre idéal, efflorescence du pur lyrisme, de l’Ode, exclut, lui aussi, toute avent
ène Futur et la Déclaration Foraine — quelque figure muette de beauté pure . Et cette Rêverie d’un Poète français toujours on
. Son imagination motrice, évocatrice du ballet, flotte dans le rayon pur d’un beau vers comme les poussières de l’air dans
ônes d’Orient, Mallarmé y file avec une joie orgueilleuse et dans une pure liberté de poète, le beau vers pour lui-même. On
ui avaient en eux quelque sens de poésie ont dépassé cette formule de pure technique. Mallarmé n’est pas resté, lui non plus
que l’amour se module, Evanouir du songe ordinaire de dos Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos Une sonore, vaine et
p bleuies des fillettes de Greuze ? Amour, poésie aussi. La vie toute pure unirait amour et poésie dans le même être, et l’o
allé si loin que l’Après-Midi d’un Faune dans cette voie de la poésie pure . L’émanation de musique et de ballet que le poète
indiquer, dès l’abord, l’ambition vaine de l’œuvre suprême. La poésie pure est hyperbolique, comme le doute premier de Desca
ets » et de celle que, dans un sonnet de Mallarmé, ne porte point Le pur vase d’aucun breuvage. Ces fleurs qui figurent l
la même courbe que le Toast la même suite d’images. Dans une lumière pure , dans un génie sans ombre, le jardin des mots éte
porter, de façon presque funambulesque, l’accent lyrique sur les mots purs , superposent, intensifient, dans le même contour
raisons ? Poésie, lys dardé trop haut d’une tige d’étoiles, Droit et pur , sous un flot antique de lumière. Stances XI-XII
ession logique ne paraît d’abord qu’une succession capricieuse ; Idée pure peu à peu suscitée, et, selon l’imagination habit
s de traiter de préférence (ainsi qu’il suit) tel sujet d’imagination pure ou complexe ou intellect : que ne reste aucune ra
rmé se méprend lorsqu’il pense construire Un Coup de Dés sur un sujet pur d’intellect. L’œuvre s’élève de la pire angoisse,
onstance, et par conséquent une atteinte à la nécessité, à la logique pure , atteinte « née d’une impatience de gens auxquels
loi universelle. De même, dit Mallarmé, « il est un art, l’unique ou pur qu’énoncer signifie produire… L’instant qu’en écl
ieuse, pour la parole essentielle, pesée et méditée en tout son métal pur . Schopenhauer note à plusieurs reprises que stric
83, le droit de poser ses problèmes comme si la Critique de la Raison Pure n’avait pas été produite. M. Paul Valéry parut co
chaque instant. Il suffisait d’imaginer les grands hommes ordinaires, purs de leur première erreur, ou de s’appuyer sur cett
rmé a vécu dans le culte, hyperbolique aussi, du livre. Croire que la pure valeur du fait humain a été atteinte en dehors du
qu’aucun s’éloigne de cette route royale. Le rattacher au classicisme pur autrement que par des qualités toutes morales com
nasse il était logique que l’on trouvât une cristallisation de poésie pure . Sur sa culture livresque il était naturel que se
ment de matière implique, pour la poésie ainsi libérée, un formalisme pur . Je l’ai expliqué sur les textes, mais il faut bi
nds : l’extension — empirique premièrement, désormais systématique et pure , — de certaines propriétés du Langage. « Une impo
ie nue, la flûte fait Evanouir du songe ordinaire de dos Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos Une sonore, vaine et
n éclate de chair humain et parfumant ! (Mes bouquins refermés.) Le pur vase d’aucun breuvage (Surgi de la croupe et du b
à ce Saint-Jean même où Léonard, sur la fin de sa vie, exprima l’Idée pure cette vie ? Dans le miraculeux clair-obscur, dans
e l’auteur et que je cherchais à réaliser — faiblement — une critique pure à l’imitation de la poésie de Mallarmé. Je n’ai p
de vue qui balance, après tout, celui de Mallarmé. Celle originalité pure , Mallarmé n’a pu l’at teindre. L’influence baudel
eratura d’eccezione. Avec son moine Anastase et le reste, elle est de pure imagination : si tel était le 6iijet, la moitié d
26 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »
ir dans ses Poèmes, parce que dans ses Poèmes M. de Vigny n’est qu’un pur poète. N’être qu’un pur poète ! Réduction des mol
e que dans ses Poèmes M. de Vigny n’est qu’un pur poète. N’être qu’un pur poète ! Réduction des molécules de l’homme, qui l
un esprit poétique dans l’univers, mais qui n’en sont pas moins trop purs et trop beaux pour cette grossièreté de lumière,
e de M. de Vigny, car la séduction est plus redoutable pour les cœurs purs que la révolte, ce Satan qui a en lui la beauté a
génie, qui se soutint dans l’outre-mer de son ciel, mais dont l’orbe pur s’échancra… Nulle part, en Europe, ni en Angleter
y avait résolu le problème éternel manqué par tous les poètes, d’être pur et de ne pas être froid. On avait chaud sous sa t
27 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
Introduction Ce livre est une enquête de pure psychologie. Nous voulons nous rendre compte, le
res schématiques, par des signes conventionnels, par des mots, par de pures idées. Dans la rêverie au contraire les représent
uivi, plus il sera vraisemblable qu’elle est l’œuvre de l’imagination pure , comme ces drames soi-disant historiques où n’ent
a réflexion volontaire que je suis ainsi maître de mes idées. Dans la pure rêverie au contraire, je me laisse aller ; j’assi
es fugitives et pâles qui nous passent incessamment par l’esprit, est pure divagation. Aussi en détournons-nous notre attent
que vraiment artistiques. Les édifices que fait surgir l’imagination pure , ce sont ces palais de l’Orlando furioso, prodigi
l’idéal. Il y a dans la vie, telle qu’elle est, un élément de poésie pure  ; ce sont toutes les affections, toutes les tendr
constater que notre état mental est caractérisé par une tendance à la pure rêverie, d’autant mieux marquée que le sentiment
ont nous voyons se dérouler devant nous les péripéties, tout cela est pure fiction ; rien de cela ne doit être perçu au sens
a première de réflexion, la seconde de contemplation, la troisième de pure rêverie. Il arrive assez souvent que ces périodes
e conscience, auquel elle nous convie, se rapprochera davantage de la pure rêverie. L’œuvre prosaïque est celle qui nous dit
transportant par simple contemplation dans ce monde de l’imagination pure , je citerai certaines compositions de Bœcklin. D’
ansportés sur la toile, avec l’étrangeté radicale qui caractérise les purs produits de l’imagination, et qui est comme leur
de l’œuvre dramatique, est toujours précédée d’une longue période de pure élaboration mentale. Avant de faire jouer une piè
Tout dans son œuvre, situations, caractères, langage, pourra être de pure poésie. Il est des drames où vraiment déborde l’i
ration. L’imagination du dramaturge est donc moins libre que celle du pur poète ; elle se meut dans un champ moins vaste ;
e conflit entre l’effet poétique et l’effet dramatique. Les scènes de pure poésie, qui nous charment le plus à la lecture, r
ellement quelque chose, voilà des intentions, étrangères à la musique pure , qui interviennent dans son inspiration ; intenti
nce à le chercher, l’œuvre, prise au sens propre, écoutée comme de la pure musique, paraîtra bizarre et incohérente. La musi
mposition, que parfois elles s’effacent pour faire place à la musique pure . Qui pourrait déterminer le rapport qui s’établit
ords musicaux, des mélodies et de l’harmonie, en un mot de la musique pure . Cette musique sera toujours de quelque manière e
cette extase. A quoi pensais-je ? A rien je crois. C’était un état de pure contemplation musicale. Mais pendant que je me la
e ; chacune des notes dont se compose une mélodie est en elle-même un pur accord ; dans son émission même il y a de l’art.
rands varechs filaient en longues branches, Nos pieds glissaient d’un pur et large mouvement. Elle se retourna, doucement i
es plus délicates, les plus exquises, celles qui nous donnent la plus pure impression de poésie. Nous constaterons, le fait
aller à la contemplation de la nature, au songe intérieur, au jeu des pures représentations. Nous-mêmes, nous nous donnons ce
s nous identifier qu’à demi. De là le caractère idéal de ces pages de pure rêverie, et l’exquise délicatesse des impressions
u’il serait impossible de citer un seul poème fait uniquement d’idées pures et de conceptions abstraites : s’il en était de t
le est toute dans l’effet qu’elle produit sur l’imagination. Elle est pure rêverie. Cette thèse semblera peut-être trop excl
ur ce que je veux affirmer. Jamais je n’ai songé à dire que la pensée pure ne jouait et n’avait à jouer aucun rôle dans l’ar
en rien sur le résultat. Ce que j’ai voulu dire, c’est que la pensée pure n’a rien de poétique, et par conséquent qu’elle n
précisément parce qu’elle les tient à l’état virtuel qu’elle est une pure idée générale : développez son contenu, ce n’est
llent en synergie24. Il est très rare que l’idée se présente à l’état pur  ; dans l’expression de la pensée la plus abstrait
’elle n’est elle-même qu’une abstraction, peut-être parce qu’elle est pure virtualité, l’idée des choses abstraites ne peut
étique au sentiment. Elle concevrait plutôt la poésie comme un art de pure représentation, tout objectif, dont les sentiment
poésie. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle exprime des sentiments purs  ; elle nous suggère des images toutes pénétrées d
st plus poétique que le sentiment même. Elle lui donne l’idéalité des pures images, le charme de l’irréel. On dira peut-être,
t, nous n’y sentirons aucune contrainte, aucun effort. Etant œuvre de pure poésie, il nous donnera une impression plus purem
thétique, s’il est fait en dehors de toute réflexion, par inspiration pure . Les scènes dialoguées, dans un roman, sont de be
récises qu’en soient les données, la solution n’en ressort jamais par pure déduction : elle ne peut se trouver que par tâton
oration spontanée et inconsciente, sans calcul, ni réflexion, par une pure intuition du génie, c’est se placer en dehors de
nt de l’avoir réalisée ? Une idée abstraite, qui contient à l’état de pure virtualité les développements futurs ; une brève
imer. Métaphore et comparaison supposent une analogie. Entre une idée pure et une image visuelle, il n’y en aurait aucune l’
ues. De là un courant de représentations, parallèle à celui des idées pures , et qui vient l’enrichir. Ce courant de pensée im
t à sa fonction spéciale et à son idéal d’art : il se fait une âme de pur imaginatif. Dans mainte période poétique, nous po
es et passe sans effort de l’une à l’autre, recevra une impression de pure poésie. Sans doute cette méthode est très pénible
r exemple, ou Renan, ont été pris de scrupule quand ils ont pensé aux pures élégances de style, et ont estimé qu’il vaudrait
ments mêmes qui l’accompagnent, à l’état esthétique. Elle en fait une pure représentation. Elle les transporte en dehors du
réel ; et c’est dans ces conditions que nous en pouvons recevoir une pure impression de beauté. J’adhérerais pleinement à c
e de suggestion de la parole et l’expression pathétique de la musique pure , c’est le chant ! Je parle d’une poésie de l’aven
ine une importance plus grande. Le seul fait que la poésie soit d’art pur n’est pas ce qui peut nous inquiéter sur son aven
pre, elle ne risquait pas d’être évincée par quelque forme d’art plus pure , remplissant mieux qu’elle les mêmes fonctions. E
28 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »
, qui s’entre-dévorent. Et qu’on ne dise pas que c’est là imaginer un pur système, et soumettre la nature humaine à des cal
orale. Il fallait bien pour l’historien, sous peine de se traîner, en pure perte, dans les détails des plus dégoûtantes atro
remplir ; les instruments impurs ne manquent jamais ; mais lui, homme pur , il n’a qu’à rentrer dans son foyer, à s’y asseoi
er d’être nationale, est devenue militaire, et comme telle est restée pure , aussi pure que les couleurs de notre drapeau. Pa
tionale, est devenue militaire, et comme telle est restée pure, aussi pure que les couleurs de notre drapeau. Parlerai-je ma
29 (1890) L’avenir de la science « XX »
ntéressé de la nature humaine. Combien est rare, parmi nous, ce culte pur de toutes les parties de l’âme humaine ? Groupant
pas rester en arrière du passé. Mais si l’on n’obéissait qu’à l’amour pur et spontané des belles choses, que ferait-on ? Un
use ? Est-ce de la haute philosophie, ou, dans l’art, des productions pures et sévères, de hautes créations morales ? Nulleme
ce, c’est-à-dire s’il ne peut trouver à vivre en dehors de la science pure . Remarquez, en effet, que quand un homme vit de s
grossiers et attachent l’idée de bon ton à des choses ridicules ou de pure convention. Un gentleman rider, fût-il un homme c
30 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
lus savantes, il est bien obligé de lui présenter encore une série de pures hypothèses, et il aboutit, en somme, à des soluti
tantôt comme l’œuvre d’une force étrangère. Dans les fantaisies de la pure imagination, comme la rêverie ou la composition p
e » à expliquer, et elle ne saurait se confondre avec la reproduction pure  : il ne suffit pas, comme fait Spencer, de déclar
-il nécessaire ici, avec les spiritualistes, de faire intervenir le «  pur esprit » comparant, du fond de son unité, les div
s divers termes que le temps apporte et remporte ? Est-ce à l’aide du pur esprit qu’un chien reconnaît son maître, et les v
e théorie nous dispense d’invoquer, avec Ravaisson et Louis Ferri, un pur esprit chargé de faire la comparaison du passé av
des maladies. Ces illusions sont inexplicables pour les partisans du pur esprit. Il y a des cas de « fausse mémoire » où o
la conservation et la reproduction des idées, nous n’admettons ni le pur esprit des métaphysiciens, ni le mécanisme exclus
la mémoire comme ailleurs, nous admettons un élément irréductible au pur mécanisme et au pur intellectualisme, et cet élém
lleurs, nous admettons un élément irréductible au pur mécanisme et au pur intellectualisme, et cet élément est toujours le
les fonctions organiques elles-mêmes, qu’on s’efforce de réduire à un pur automatisme, présupposent dans les cellules vivan
ques deviennent de plus en plus inconscients et finissent par être du pur automatisme : c’est ce qui arrive, par exemple, c
31 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
re. Nos personnages ne seront que des vices, des vertus, des qualités pures , sous des noms de plantes et d’animaux. Décolorés
orps des émotions de notre âme. La science ne s’adresse qu’à l’esprit pur , elle n’emploie que des expressions ternes ; elle
selle pour y empreindre ses sentiments personnels ; c’est une lumière pure , dont on s’écarte pour ne pas l’offusquer. On ne
timents complexes et particuliers. La violence n’est plus une qualité pure  ; elle est devenue un lion, et le lion de La Font
elle copie la nature, mais en la perfectionnant, et, comme une glace pure , en même temps qu’elle réfléchit les choses, elle
idactique n’est pas là pour porter la fable dans le pays de la pensée pure , et couper toutes les racines par qui elle tient
sa plénitude et son unité. Elle a la grandeur et l’harmonie des idées pures , puisqu’elle a pour âme une idée pure ; mais elle
andeur et l’harmonie des idées pures, puisqu’elle a pour âme une idée pure  ; mais elle n’en a pas l’immobilité et le vide, p
32 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
vie universelle, tout être ramené à la force élémentaire soumise aux pures lois de la mécanique. Entre tous ces mouvements,
entique dans sa conscience, libre dans son activité, une cause enfin. Pure illusion. Il n’est qu’un effet, puisqu’il ne peut
, la liberté sont au premier plan de la scène, c’est la nécessité, la pure force mécanique qui est au fond et qui en fait to
que et non purement psychologique. Ici, que saisit la conscience ? Un pur phénomène, c’est-à-dire le sentiment de notre lib
haînement sans fin des phénomènes sous la loi de causalité, la raison pure affirme une cause première et indépendante de cet
aison pratique les vérités métaphysiques que la Critique de la raison pure avait fait évanouir. En lisant la Critique de la
st point, ainsi que Kant le pense, une simple conception de la raison pure , sans application possible au monde de la réalité
impossible d’accepter ce panthéisme qui fait des êtres individuels de purs modes de l’Être universel. La conscience maintien
nt dans le sanctuaire même du for intérieur, au plus profond, au plus pur , au plus vraiment divin de la nature humaine. C’e
homme renouvelé, comme les métaux mis au feu ne perdent point de leur pure substance, mais sont purifiés de ce qu’ils ont de
i n’en reste pas moins la même dans ses caractères essentiels, loi de pure conscience pour la morale, loi de volonté divine
cience et la nature seulement, entre la conscience avec ses hautes et pures inspirations, et la nature avec ses grossières et
eux, est sortie du sanctuaire de la conscience humaine, plus ou moins pure , noble, adorable, selon les progrès de cette cons
ie, qui lui emprunte au contraire ce qu’elle a de meilleur et de plus pur  ; en un mot, elle commence et finit à la conscien
33 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »
Banville Dans cette tête brune, chevelue, aux joues larges et d’un pur contour, à la barbe légère, calme comme celle d’u
du cor, Il fit hardiment boire à la France pâlie Un grand coup de vin pur dans une coupe d’or. [Tombeau de Théophile Gautie
Sa beauté, — strophe ardente ou marbre radieux, —  Où coulât le sang pur de la Gaule, sa mère ! [Tombeau de Théophile Gaut
chansons, c’est trop pour l’oiseau. Ils ont dit : Ces vers sont trop purs . Le mètre, La rime et le style y sont sans défaut
Voilait discrètement, hormis pour notre chœur, Le plus beau, le plus pur des diamants, son cœur ! [Tombeau de Théophile Ga
er (1873).] Sully Prudhomme Maître, qui, du grand art levant le pur flambeau, Pour consoler la chair besoigneuse et f
de Goethe assis, tu contemples Homère ! Salut ! Tu fus l’amant de la pure beauté ! Et dans ton cœur vibrant sous d’augustes
34 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »
cela transporter la matière à l’intérieur de l’esprit et en faire une pure idée. Sans doute, Descartes mettait la matière tr
leur essence même, de tenir l’ordre mathématique de l’univers pour un pur accident. La critique kantienne devint alors néce
notre vie psychologique en action ou à l’intérioriser en connaissance pure . Il y a donc enfin des tons différents de vie men
ffranchir des conditions de l’action utile et pour se ressaisir comme pure énergie créatrice ? Bien des problèmes qui parais
niment les disputes entre écoles dans le champ clos de la dialectique pure . La complication de certaines parties du présent
35 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
, il en imaginera une. Si nous voulons un cas d’impératif catégorique pur , nous aurons à le construire a priori ou tout au
moment est venu de passer à l’autre. Nous avons cherché l’obligation pure . Pour la trouver, nous avons dû réduire la morale
mum, entre les deux limites. Tandis que la première est d’autant plus pure et plus parfaite qu’elle se ramène mieux à des fo
ion de la volonté. Mais la vérité est que ni la doctrine, à l’état de pure représentation intellectuelle, ne fera adopter et
elles les deux morales parce qu’elles ne se présentent plus à l’état pur . La première a passé à l’autre quelque chose de s
iment qui caractériserait la conscience de cet ensemble d’obligations pures , supposées toutes remplies, serait un état de bie
he qui prouvait le mouvement en marchant ; son acte était la négation pure et simple de l’effort, toujours à recommencer et
ous désirons, de tout ce que cette masse fluide contient d’obligation pure , obtenir un précipité. Telle est donc la première
acte par lequel l’âme s’ouvre a pour effet d’élargir et d’élever à la pure spiritualité une morale emprisonnée et matérialis
tement rationnel, est suspendu à quelque chose qui semble dépasser la pure raison. Mais ne s’en aperçoit-on pas à son enseig
élan. Disons la même chose sous une autre forme. Nous avons vu que le pur statique, en morale, serait de l’infra-intellectu
que le pur statique, en morale, serait de l’infra-intellectuel, et le pur dynamique du supra-intellectuel. L’un a été voulu
l. Qui s’arrête entre les deux est nécessairement dans la égion de la pure contemplation, et pratique en tout cas naturellem
ette demi-vertu qu’est le détachement. Nous parlons de l’intelligence pure , se renfermant en elle-même et jugeant que l’obje
en résulte aussi que nous perdons de vue la pression et l’aspiration pures , agissant effectivement sur notre volonté ; nous
t des théories philosophiques du devoir. Non pas, certes, qu’une idée pure soit sans influence sur notre volonté. Mais cette
r à celle qui n’implique ni échanges ni services, étant l’affirmation pure et simple du droit inviolable, et de l’incommensu
été au prophétisme juif. Aurait-il pu s’accomplir par la philosophie pure  ? Rien n’est plus instructif que de voir comment
ructure fondamentale que nous nous replaçons. Voilà pour l’obligation pure . Maintenant, une société mystique, qui engloberai
onnement organique, comparables à des sociétés animales. L’aspiration pure est une limite idéale, comme l’obligation nue. Il
ésulte une transposition des ordres et des appels en termes de raison pure . La justice se trouve ainsi sans cesse élargie pa
uivra pas que la morale ait son origine ou même son fondement dans la pure raison. La grosse question est de savoir pourquoi
e une matière, selon qu’il voit dans l’obligation morale la nécessité pure et simple de rester d’accord avec soi-même ou une
là pour la morale qui se réclamerait de la raison envisagée comme une pure forme, sans matière. — Avant de considérer celle
ble. Quand les philosophes grecs attribuent une dignité éminente à la pure idée du Bien et plus généralement à la vie contem
omprend l’amour-propre, le besoin d’être loué, etc. ; de sorte que le pur intérêt personnel est devenu a peu près indéfinis
pirations dont les unes sont au-dessus et les autres au-dessous de la pure intelligence ! Rétablissons la dualité d’origine 
utilité, la nécessité même d’un enseignement moral qui s’adresse à la pure raison, qui définisse les devoirs et les rattache
t, ni l’obligation ni ce qui la prolonge ne saurait dériver de l’idée pure , celle-ci n’agissant sur notre volonté que dans l
être encore raison, mais alors ce n’est plus à son seul contenu, à la pure représentation intellectuelle que l’on pense ; on
36 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
au gré de sa haine ou de sa justice, il trouvera les accents les plus purs qui jamais aient retenti sur la lyre, pour porter
t de plus haut. Dante, presqu’au sortir de l’enfance, a senti l’amour pur , vrai, profond ; il en a rendu les illusions et l
teur, fut d’adorer Virgile, ce maître d’un langage si classique et si pur  ; et il ne l’adora pas seulement, comme avait fai
atines en Italie, un des grands hommes de l’Église, Pierre Damien, ce pur et austère génie, parfois en lutte même contre Gr
s rayonnantes ? Des pierres précieuses forment tout l’édifice ; un or pur , limpide comme le verre, jonche les rues de la ci
soit loué par l’eau, l’élément le plus salutaire aux mortels, humble, pur , limpide ! que Notre-Seigneur soit loué par la te
t les spectacles dont son imagination nous éblouit, c’est à la pensée pure qu’il emprunte son dernier coup de pinceau. Que s
euses du désert, le poëte avait ainsi jeté la vie nouvelle de l’amour pur . Cette ardeur de l’aine pouvait-elle ne pas donne
e si calme, dans cette belle vie de citoyen, dans cette communauté si pure , dans ce doux hospice, me fit naître Marie invoqu
37 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
e la sorte comment, par une destinée exceptionnelle, le christianisme pur se présente encore, au bout de dix-huit siècles,
ute règle de la vie détachée et vertueuse. Il a créé le ciel des âmes pures , où se trouve ce qu’on demande en vain à la terre
sentielle que Jésus a créée ; il a fixé pour toujours l’idée du culte pur . La religion de Jésus, en ce sens, n’est pas limi
rmations du dogme, Jésus restera en religion le créateur du sentiment pur  ; le Sermon sur la montagne ne sera pas dépassé.
à son entourage, que nous devrions affirmer encore qu’il fut grand et pur . La foi, l’enthousiasme, la constance de la premi
on, par notre sincérité absolue et notre amour désintéressé de l’idée pure , nous avons fondé, nous tous qui avons voué notre
38 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LII » pp. 203-205
malgré ou à cause, et c’est bon signe que cette plainte à la fois des purs universitaires et des ultra-cléricaux. Au fond le
de cette part qui leur est faite en toute connaissance de cause. Les purs universitaires sont sérieusement blessés ; ils vo
ont sérieusement blessés ; ils voulaient et ils veulent la domination pure et simple, et l’autre jour, par l’organe de M. Co
39 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
mentale individuelle. — Mais la raison existe-t-elle jamais à l’état pur  ? Ne s’individualise-t-elle pas en chacun de nous
ut pas davantage en conclure que les races, au temps où elles étaient pures et séparées, n’ont pas eu d’influence sur la ment
re conçue14. » — Qui ne voit que cette solution de l’antinomie est un pur trompe-l’œil et qu’elle aboutit simplement à nier
ose par-delà notre moi empirique et engagé dans la vie sociale un moi pur , extraspatial et extrasocial, réédition plus subt
la démarche illusoire autant qu’inévitable par laquelle la conscience pure s’est déroulée dans l’espace. Mais par-delà cette
par-delà cette conscience spatiale et sociale, il y a en nous le moi pur , soustrait à l’espace et aux relations sociales q
 Bergson pourrait-il l’être ? Ne soustrait-il pas précisément son moi pur au principe d’individuation (espace) ? N’abolit-i
de cette source personnelle pour se hausser et se guinder vers l’idée pure ou l’acte pur ou quelque autre révélation transce
personnelle pour se hausser et se guinder vers l’idée pure ou l’acte pur ou quelque autre révélation transcendantale, elle
nsables à l’homme qui veut jouer un rôle et exercer une influence. Un pur sceptique, un pur irrationaliste serait logiqueme
qui veut jouer un rôle et exercer une influence. Un pur sceptique, un pur irrationaliste serait logiquement réduit au silen
humain est incapable de se placer au point de vue de la connaissance pure , au point de vue spectaculaire que nous avons déf
’est dans cette partie que se fait jour l’attitude de la connaissance pure , l’attitude spectaculaire ou esthétique. Celle-ci
ister que parce que le peuple grec n’appartenait pas à la race aryane pure et qu’il entrait dans le sang grec à la fois un é
incipe que des individualités fortes ne peuvent naître que d’une race pure , en particulier de la race blanche supérieure, la
40 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21
nt ; il y a mêlé, je le sais, dans des dédicaces et des épilogues, de purs et touchants sentiments de famille ; mais chez lu
r à s’égarer ; La feuille tombe, et sillonnant la voûte, Un jour plus pur descend pour t’éclairer. Oui ! si les bois, l’omb
s poussent et qu’elles sont le plus épaisses, que le ciel est le plus pur , le plus éclatant, et, quand elles tombent, le ci
e sur des termes spécieux, vides ou vagues. Il met le monde des idées pures d’une part et celui des formes sensibles de l’aut
en carême, s’interdisant les sources fécondes, vivant d’abstractions pures , rhumatisant de la tête aux pieds, imprégné, imbi
l n’y a pas seulement différence de degré, mais de nature ; c’est une pure question de mots, et qui dépend de ce qu’on enten
d’Aristophane ; la comédie d’Aristophane a tué Socrate. » Ce sont de pures phrases. Quand il arrive à Voltaire, « auquel l’h
41 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275
t-major, il est bien difficile qu’on rencontre toujours d’obstinés et purs poëtes. A un certain degré d’élévation, en effet,
ent avec clameur, comme dit Ballanche, leurs entrailles sur la terre. Pur avant tout, discret, revêtu, la décence régla mêm
êmes de Léon et de Cornouailles, il écrivit des chansons dans le plus pur du dialecte local ; il conçut et il est en train
pigraphe ces deux vers : Lire des vers touchants, les lire d’un cœur pur , C’est prier, c’est pleurer, et le mal est moins
t à fleurs d’or. Sous un air de gentillesse parfois adolescente et de pure grâce, ce volume de Marie annonçait donc une qual
offrant, d’y jeter votre sel ; Assez pour la table bretonne Mêlent au pur froment un levain criminel. Si quelque nain mécha
’y déroge jamais. A une nature ardente et passionnée il unit des tons purs . On sent parfois le coursier sous le frein ; quel
42 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
losophie ne peut pas, ne doit pas accepter la relation établie par le pur intellectualisme entre la théorie de la connaissa
irrévocablement rendues. La science positive, en effet, est oeuvre de pure intelligence. Or, qu’on accepte ou qu’on rejette
priétés des choses et les lois de la nature, ou encore dans une Forme pure qui chercherait à saisir une multiplicité insaisi
nnait toute l’expérience à la science et tout le réel à l’entendement pur . Commençons, au contraire, par tracer une ligne d
intérieure et vivante. Car l’effort que nous donnons pour dépasser le pur entendement nous introduit dans quelque chose de
ure que nous nous efforcerons davantage de transcender l’intelligence pure . De la possibilité d’une genèse simultanée de
ous nous sentons le plus intérieurs à notre propre vie. C’est dans la pure durée que nous nous replongeons alors, une durée
nt de la durée. Plus nous prenons conscience de notre progrès dans la pure durée, plus nous sentons les diverses parties de
t continue, une fois lancé. La représentation qu’il forme de l’espace pur n’est que le schéma du terme où ce mouvement abou
s, sans s’altérer), en lui conférant enfin les propriétés de l’espace pur , en se transporte au terme du mouvement dont elle
nt dès qu’on cesse d’étendre à la matière ce qui est vrai de l’espace pur . De là enfin la concluSion qu’il y a trois altern
nt une entreprise infiniment difficile, et qui passe les forces de la pure intelligence. Il ne suffit plus, en effet, de dét
oser ainsi la logique et la géométrie, qui sont sur le trajet dont la pure intuition spatiale est le terme. On n’a pas assez
t même de paradoxal, dans cette faiblesse de la déduction ? Voici une pure opération de l’esprit, s’accomplissant par la seu
e. Or, si ma certitude est parfaite dans le cas où je raisonne sur de pures déterminations spatiales, ne dois-je pas supposer
erté en nécessité, elle a beau ne point coïncider tout à fait avec le pur espace homogène, elle s’est constituée par le mou
eront jamais sur elle complètement. Il faudrait pour cela qu’elle fût pur espace, et qu’elle sortît de la durée. On n’insis
reste insoluble, en effet, tant qu’on tient l’idée de hasard pour une pure idée, sans mélange d’affection. Mais, en réalité,
on de l’esprit entre deux espèces d’ordre, ou enfin la représentation pure et simple du mot vide qu’on a créé en accolant le
la rigueur, du devenir par lequel ils s’organisent en acte ; mais le pur vouloir, le courant qui traverse cette matière en
nt le ressort de notre activité et créer ainsi ce qu’aucun assemblage pur et simple de matériaux n’aurait pu donner (quelle
n de forme, et ce serait précisément là, dans les cas où la forme est pure et où le courant créateur s’interrompt momentaném
surface de notre planète est attachée à de la matière. Si elle était pure conscience, à plus forte raison supra-conscience,
it pure conscience, à plus forte raison supra-conscience, elle serait pure activité créatrice. De fait, elle est rivée à un
s qu’elle présuppose, notre entendement recule déconcerté. Que le jeu pur et simple des forces physiques et chimiques puiss
te : un point est absolument extérieur à un autre point. Mais l’unité pure et vide ne se rencontre, elle aussi, que dans l’e
de la matière inerte, que l’élan vital n’est ni unité ni multiplicité pures , et que si la matière à laquelle il se communique
43 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176
ontaire au cachot et à l’échafaud de sa famille, en faisaient la plus pure victime de la royauté. Il était glorieux à la fam
te au milieu des séductions de la beauté et de la jeunesse, pieuse et pure dans une cour légère, humble dans les grandeurs,
tion était haute, le courage grand, mais la victime n’était pas assez pure même pour se sacrifier ! C’est l’éternel malheur
du corps social pour guérir le mal ; mais il en laisse couler la vie, pure ou impure, avec indifférence, sans se jeter entre
mmes serait l’assassin de tous les autres ! Il tache de sang les plus pures doctrines. Il inspire à l’avenir l’effroi du règn
e s’évanouit dans son dernier soupir. Si Robespierre s’était conservé pur et sans concession aux égarements des démagogues
i avait voulu la personnifier avec le plus de foi, une de ces figures pures , éclatantes, immortelles, qui vengent une cause d
ille Desmoulins ? Et peut-on se désintéresser ainsi du culte pour les pures victimes et de l’horreur pour les exécrables bour
crime et la vertu. Et maintenant n’en parlons plus, et revenons à la pure et innocente littérature. Lamartine.
44 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »
ul. Ainsi son langage ne sera point fardé, et notre âme transparaîtra pure et sincère dans toutes nos expressions. Le malheu
le présent, toute repliée sur soi, elle ne contient que le sentiment pur , infini, inexprimable, et, à vouloir le rendre, o
n’entendre que le cri de l’âme qui prie ou qui souffre. Même dans ces purs sanglots dont parle le poète, j’entends l’esprit
bstraction et s’en détacher pour laisser le cœur tout seul parler son pur et naturel langage. Cette erreur accréditée est u
45 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192
é. On n’en trouverait aucun représentant plus irrépréhensible et plus pur , en ces jeunes années d’essai, que Casimir Delavi
que nouveau, un pathétique sérieux et nullement bourgeois, une morale pure et non vulgaire. Les caractères se dessinent et c
eunesse, à la possession de la célébrité la plus flatteuse et la plus pure  ; les générations de son âge et celles qui s’étai
intimide parfois le talent. Lui, il avait choisi de vivre en famille. Pur homme de lettres, sérieusement occupé de la conce
rêmement les enfants, comme cela est ordinaire aux poëtes et aux âmes pures . Mais, même en ces ballades, remarquons-le bien,
pensée, ce qui est un hommage encore à l’illustre mort, au sincère et pur écrivain que nous célébrons. Il y a plus d’une ma
Casimir Delavigne excellait dans la première, et il en offre les plus purs et les plus constants exemples, les derniers que
murmure respectueux. Hommage solennel et attendrissant, quand il est pur des intérêts de parti ou des prestiges de la puis
46 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »
Charles Morice L’œuvre de M. Léon Dierx est très noble et très pure . Ce poète, que le succès, aussi peu quêté, a peu
rois scènes d’une donnée amère, mais laissant l’impression d’une très pure poésie. Nous avions connu Léon Dierx, autrefois,
ugène Montfort Il y a aujourd’hui un admirable poète. Ce poète, ce pur parleur aux âmes, c’est Léon Dierx. [La Presse (6
ns, celui dont, toujours, nous avons aimé le haut talent et admiré le pur génie, c’est Léon Dierx, le poète de Odeur sacrée
47 (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…
ette émotion ; cela ira de la métaphysique à la sensualité, de l’idée pure au plaisir physique. Il y a tant de cordes à la l
istraite et qui pourtant, comme par hasard, forme des vers charmants, purs et définitifs. Cependant le poète suit bien sagem
ument ces quatre vers d’une musique si tiède et si lasse : Le soleil pur , le nom doux du petit village, les belles oies qu
moins de pudeur, mais toujours sœur d’un sentiment et alors toujours pure malgré sa franchise et la nudité de ses gestes. C
toiles, et les animaux bleus boivent l’herbe d’argent. Et c’est gai, pur , un peu triste aussi comme quand on regarde l’éte
défini M. Paul Fort, dans une intention sans doute amicale : le génie pur et simple. Ironique, cela ne serait pas encore tr
l a été éliséen en certaines pages de la Femme Pauvre. Comme écrivain pur et simple, ― c’est le seul Bloy accessible au lec
dont les parfums ne sont que ceux de la belle littérature et de l’art pur  ; son goût de la beauté a triomphé de son goût de
et de bien faire, une certitude dans l’acheminement vers un but d’art pur et de beauté nue qu’un prologue explicite eût pro
ie : Oh ! que douces seront les blessures Dont il ouvrira nos tiges pures  ! Oh ! la délicieuse morsure, L’arrachement de
. Qu’enseigna-t-il donc ? Ce ne fut pas certainement l’arrivisme tout pur . Il y a dans une intelligence jeune une originell
ébuts, ait jamais écrit un livre, ou même une page, d’art tout à fait pur , d’un désintéressement absolu, et c’est une vérit
à tout et tiré parti de tout ce qu’il a touché. Son intelligence est pure  ; cela veut dire qu’elle n’est pas sensualiste et
el est un esprit libre, si la liberté est autre chose que la négation pure et simple, si elle est le choix que l’on fait vol
éloigner presque tous : leur mysticisme, s’il boit encore aux sources pures de Denys et de Hugues, a renoncé à s’abreuver au
ons obéir. Arrivés à ce degré, capables « de puiser à la seule source pure de notre âme le jaillissement des eaux fécondes q
un des plus beaux poèmes des récentes littératures, du style le plus pur , du symbolisme le plus élégant ; elle signifie qu
e long de la montagne un sentier de plus menant vers rien, vers l’art pur , vers une statue toute nue de la Beauté ? C’est p
dées, les passions, les vertus des hommes, ainsi que les abstractions pures , et surtout l’âme qui alors se trouve dédoublée e
x étoiles d’en haut, il salue Marie des choses ineffables, Marie des pures senteurs, Marie du soleil et des pluies, et c’es
d’Elskamp que dans celle de Verlaine ; mais il est plus intime, plus pur , plus de sanctuaire, de lampe, de cierges, de clo
nde sûreté d’érudition, une pénétrante imagination visuelle, un style pur et flexible, un tact fin, une légèreté de main et
mais selon son propre génie. J’ai vu un livre qui à un tel sembla de pur sensualisme, incliner un autre lecteur à des vues
evelure douloureuse de l’onde ? Ce dernier vers n’est-il pas beau et pur et d’une tragique simplicité ? Ecrite en vers lib
y a là une strophe qui est belle et qui le serait davantage en style pur  : Toi au moins, t’étais un sincère, Tu marchais…
sont justes. Cependant le style de Ton sang n’est pas toujours assez pur , et trop parfois de vraie conversation, sous prét
deux tragédies se rejoignent par cette idée que le sang de la femme, pur ou impur, haine ou amour, est une malédiction pou
sa race. Le chef-d’œuvre de ces proses, c’est Armentaria, poème très pur , très clairement auréolé d’amour, fleur mystique
abilis ! Il y a des lignes comme celle-ci ; Armentaria dit : « Soyons purs dans les ténèbres et allons au ciel silencieuseme
… Je suis le Basileus dilettante et farouche ! Ma cathèdre est d’or pur sous un dais de tabis… Quand je parle, on dirait
r de l’inconsciente fraude où se laissent aller les artistes les plus purs et les plus désintéressés ; l’extrême talent dégé
ailles de M. Daudet, s’est résolu en évidente lumière et en certitude pure et simple : les Goncourt furent un grand écrivain
ou à la tendresse qui va jusqu’au sentimentalisme, mais discret et si pur . René Mauperin est un livre de ce ton, plein de l
éfigure, ce roman serait en même temps que la plus émouvante, la plus pure histoire d’amour écrite depuis Atala. Ici, la mét
fardeau de la croix élue, les fourmis croyantes, les fourmis au cœur pur et mêmes les fourmis pécheresses mais en qui le s
es que parce qu’elles sont malpropres. Mais le croyant est humble. La pure cendre des palmes n’a taché son front que d’un si
dans la poussière. Je suis grand, je suis fort, je suis beau, je suis pur , je suis vrai parce que je suis un atome imprégné
48 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »
ouledogue, dont les races se sont, à notre connaissance, propagées si pures , sont les descendants de quelque espèce unique ;
quelques naturalistes. Ils admettent que toute race qui se reproduit pure , si légers que soient ses caractères distinctifs,
t n’a pu réussir. Les produits du premier croisement entre deux races pures sont en général assez uniformes et quelquefois pa
trer dans chacune de ces races plusieurs sous-variétés de descendance pure , c’est-à-dire d’espèces, comme il les appellerait
on s’y arrête. Le Biset est bleu ardoise, avec le croupion d’un blanc pur  ; et chez la sous-espèce indienne, la C. intermed
ues races semi-domestiques, ainsi que quelques autres qui semblent de pures races sauvages, ont, en outre des deux barres obs
ces domestiques, même en ne considérant que des oiseaux de races bien pures , toutes ces marques, jusqu’au bord blanc des plum
’ai croisé quelques Pigeons-Paons entièrement blancs, et de race très pure , avec quelques Barbes noirs, et je dois dire que
leur et à ces marques ; ou bien il faut que chaque race, même la plus pure , ait, dans l’intervalle d’une douzaine ou tout au
es propres à ce dernier réapparaissent d’ailleurs en toutes les races pures ou croisées ; et enfin, leurs produits métis sont
es, lors même qu’aucuns soins n’auraient été donnés à la reproduction pure des races56. Actuellement, d’habiles éleveurs ess
le propriétaire de l’un ou de l’autre troupeau ait jamais mélangé le pur sang de la race Bakewell ; et cependant la différ
e cette manière de nombreuses races peuvent être modifiées et gardées pures , quoique mêlées dans la même volière. Cette seule
en d’arrêt anglais actuel (English Pointer). Le premier, de race plus pure , chasse et arrête d’instinct préalablement à tout
49 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
lus tard, dans le sein même du catholicisme, avec la secte de l’amour pur et son chef, Fénelon, il eut la gloire de donner
des deux Eglises, n’en voient le moyen, Bossuet, que dans l’adhésion pure et simple au concile de Trente ; Leibniz, que dan
que la tradition sacrée a signalé de qualités dans les bons princes, pure des vices notés dans les mauvais, voilà la royaut
n des Variations dut reprendre la plume pour combattre la doctrine du pur amour ressuscitée du quiétisme, et défendue, non
demande et l’espérance. Il enseignait un amour de Dieu si absolument pur de tout désir du salut, si vide de tout motif et
le le charma. Une amitié, d’autant plus dangereuse qu’elle était plus pure , donna à ce commerce de spiritualité la douceur e
sant de Mme Guyon : Ce modèle parfait, ce Paraclet nouveau, Donne du pur amour un spectacle bien beau, Quand tout d’un cou
une qui l’avait rendu ou indifférent ou plus facile sur des choses de pure spéculation. Ce fut en effet entre la rédaction e
vait pas changé ; l’abbé de Fénelon n’était pas moins déclaré pour le pur amour que l’archevêque de Cambrai : c’était la mê
suspect. Voulant faire voir le vrai et le faux sur chaque point où le pur amour et le quiétisme pouvaient se toucher, il av
mériter du moins la condamnation à laquelle ils avaient souscrit. Le pur amour de Fénelon n’excluait ni la confiance dans
érésiarque Montan, ne condamnait-elle pas tout d’abord la doctrine du pur amour, puisqu’il fallait à Fénelon, pour y raffin
s un certain état. Quelques personnes, il le confessait, abusaient du pur amour et de l’abandon. « Je sais, écrivait-il à u
ui se croyait dans cet état particulier où, selon lui, la doctrine du pur amour porte ses fruits : « On ne se trompe point
ait donc bien raison de se déclarer ouvertement contre la doctrine du pur amour, et de la condamner pour les effets mêmes q
e tout le monde, des esprits de toute nature et de tout état. L’amour pur substituait au christianisme populaire une sorte
renait dans les apôtres pour de l’ivresse. Un préjugé fâcheux pour le pur amour, c’est qu’il avait pour partisans les jésui
qui s’y laissaient séduire142. Ce fut un autre tort de la doctrine du pur amour d’avoir pour champion le protecteur de Prad
nne de marque dans l’Eglise ne s’engagea ouvertement dans la cause du pur amour ; et Bossuet avait le droit de dire dans sa
s grands. L’abbé de Rancé, Nicole, Racine, prirent la plume contre le pur amour. Nicole, qui retrouvait les jésuites sous l
té à l’archevêque de Paris une plume que guidait certainement la plus pure conviction. Presque tout le public éclairé se ran
faire croire que la religion dépend de nos idées et qu’elle en est le pur ouvrage. En voulant n’être rempli que de la grand
e du côté de Bossuet. Il trouve excellents les vers de Boileau sur le pur amour : C’est ainsi quelquefois qu’un indolent m
ux qui ne peuvent se persuader que le zèle de défendre la vérité soit pur et sans vue humaine, ni qu’elle soit assez belle
intelligence ces vues humaines qui se mêlent insensiblement aux plus pures lumières. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il y a
l avouait à Fénelon qu’avant ces disputes sur l’oraison passive et le pur amour, il avait négligé les auteurs mystiques, do
jour, exhortant la Guyon, S’informait si des sens chaque tentation Du pur amour divin ne l’avait point tirée. La dévote lui
50 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
it métaphysique ; qu’enfin les systèmes philosophiques ne sont pas de pures fantaisies, qu’ils ont leurs raisons d’être dans
yons devoir adresser aux écoles nouvelles. Ici, et dans l’ordre de la pure philosophie, nous sommes avec M. Caro dans la lut
er cette continuité indéfinie, que par l’expérience, ou par la raison pure  ; mais par l’expérience, je ne puis aller que jus
dedans, et le mouvement, la pensée exprimée au dehors : ce sont là de pures métaphores qui ne signifient rien pour l’esprit.
aire entendre seulement que, tout en parlant sans cesse de la science pure et abstraite, ils n’ont été guère jusqu’ici que d
empirisme et l’idéalisme, combattue par l’expérience et par la raison pure , a beaucoup de peine à faire prévaloir et même à
vous supprimez le corps humain, comme si l’homme n’était qu’un esprit pur , ou s’il était dans le corps, selon l’expression
u savoureuses, aux prix desquelles les viandes réelles ne sont que de pures apparences. Il peut dire encore, comme Jouffroy l
our entrer dans celui des ombres et des fantômes ». Ce goût des idées pures donne à son livre De la Métaphysique et de la Sci
malgré l’aridité de certaines conclusions. Le style est ample, libre, pur , noble, et en quelque sorte idéal. Enfin, en lisa
nouvelle sur les ruines d’une puissance passée : c’est une recherche pure et sincère, commandée par la conscience et dictée
ent de perfections incomplètes. C’est ce que l’on appelle l’intuition pure , l’intuition immédiate du divin. Or toute la méta
différents. La première est en effet le produit immédiat de la raison pure  : nous ne pouvons penser le fini sans penser l’in
us parfait qu’il n’est, Les types et les idées de Platon sont donc de pures illusions, si toutefois on veut les réaliser quel
géométrie existe réellement, s’il y a quelque part dans l’univers de pures surfaces, de pures lignes, de purs points, s’il y
éellement, s’il y a quelque part dans l’univers de pures surfaces, de pures lignes, de purs points, s’il y a des cercles parf
a quelque part dans l’univers de pures surfaces, de pures lignes, de purs points, s’il y a des cercles parfaits, des triang
aits, des triangles inscrits ou circonscrits, si ce ne sont pas là de purs idéaux. Et cependant quelle science plus solide e
pace, le temps, la division, le mal et l’erreur ? Je conçois ainsi un pur idéal, dont je détermine les attributs, l’immensi
aché (Deus absconditus) est une doctrine qui se concilie avec le plus pur spiritualisme. Un déisme d’école qui trouve tout
attributs que nous pouvons concevoir dans la Divinité ; je prends la pure notion d’un être parfait, et je demande à M. Vach
a question est précisément de savoir si le parfait est un idéal et un pur concept. On a pu contester aux cartésiens que l’e
ne sorte de contradiction. Un homme parfait, un état parfait, sont de pures abstractions ; mais cela est tout simple, c’est q
rfaits ; c’est pourquoi les idéaux de Platon (ainsi entendus) sont de pures abstractions ; mais comment conclurait-on de là q
mum ou un minimum. Il ne peut être un minimum, car il serait alors un pur zéro13; il serait le rien, le vide absolu. Admett
t une idée absolue, dégagée de l’expérience par la vertu de la raison pure . D’où nous vient pourtant une telle idée ? où en
nçais contemporains, outrage estimable, écrit au point de vue du plus pur spiritualisme. 12. Je ferai remarquer toutefois
51 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
stade de la rectification. — Exemples. — L’image apparaît alors comme pure image actuelle. — Représentations, images, concep
onnaissons pour ce qu’il est, c’est-à-dire pour un simple fantôme, un pur simulacre, une représentation, une idée. Et cette
et interne et imaginaire, c’est-à-dire comme simple représentation et pur fantôme, tantôt comme événement passé ou futur, c
Partant il est disposé à considérer cette connaissance comme un acte pur d’attention, acte d’espèce unique, incomparable à
nication avec notre passé. — Mais si cet acte lui paraît spirituel et pur , c’est qu’il est vide ; il l’a vidé lui-même en l
ète. — De ce genre sont tous ces événements intérieurs que l’on nomme pures conceptions, pures imaginations, et en général pu
sont tous ces événements intérieurs que l’on nomme pures conceptions, pures imaginations, et en général pures idées. Tel est
s que l’on nomme pures conceptions, pures imaginations, et en général pures idées. Tel est notre cas, lorsque nous lisons ou
s, toute la trame de notre pensée est, pendant la veille, composée de pures images. Quand je pense à la vieille pendule qui e
connaissance. Cet acte est vide ; d’où il arrive que nous l’estimons pur , simple, spirituel : l’erreur est justement celle
52 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
. Des résultats et des applications de la science. Idée de la science pure  : résoudre l’énigme. De la science dans le gouver
a petite police gêne plus l’originalité de la pensée que l’arbitraire pur et la persécution. Jésus en police correctionnell
e trouvera infiniment supérieur à nos pauvres imaginations. Humanisme pur . Le temps des sectes est fini. Couleur sectaire.
ité fatale. Travailler à élever tous les hommes à la hauteur du culte pur . Différence de la condition du peuple relativemen
ècle. Combien est humiliant le rôle du politique. Pourquoi la science pure paraît avoir peu agi sur l’humanité. Mœurs vraies
53 (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387
sation turbulente, débordante et méphitique, elle, tout imprégnée des pures et riches senteurs de l’Inde ; elle se rattache à
qués d’un rictus qui court jusqu’aux oreilles, sont dans l’orthodoxie pure du rire. Du reste, ils sont presque tous des peti
es limites de l’orgueil mondain et s’élancer hardiment vers la poésie pure , dans cette poésie, limpide et profonde comme la
quer ce pouvoir surhumain, qui fait son malheur, contre la conscience pure d’un ignorant qui lui fait envie. — Le rire des e
ti ces idées, et qui en a mis en œuvre une partie dans des travaux de pure esthétique et aussi de création, est Théodore Hof
es bases. On peut la construire d’abord d’après une loi philosophique pure , ainsi que j’ai commencé à le faire, puis d’après
ûment, sans gradation, sans transition, deux énormes plaques de rouge pur . La bouche était agrandie par une prolongation si
on de la comédie ; c’en est la quintessence ; c’est l’élément comique pur , dégagé et concentré. Aussi, avec le talent spéci
54 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300
nesse du règne de Louis XVI. L’oreille était satisfaite par un rythme pur , mélodieux ; le goût l’était également par une di
t par les sens, il est redevenu une émotion, il est modulé d’une voix pure  ; il continue de chanter en nous bien après que l
on des biens réels. La pièce de Parny (trente-deux vers en tout) est pure , tendre, égale, d’un seul souffle, d’une seule ve
traits de l’Amour. Quelques mois, quelques jours encore. Dans ce cœur pur et sans détour Le sentiment allait éclore. Mais l
nir… Et la comparaison développée du beau cygne qui trouble une onde pure dans un bassin, ne voyez-vous pas comme il la car
à son midi. Ce n’est pas qu’il n’ait gardé jusqu’à la fin de ces tons purs , de ces touches gracieuses, et il serait aisé d’e
55 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
ssent par être considérés comme nuls. — Théories fausses sur l’esprit pur . — Le représentant mental que nous appelons idée
ses sur l’esprit pur. — Le représentant mental que nous appelons idée pure n’est jamais qu’un nom prononcé, entendu ou imagi
iant d’elle toutes les qualités sensibles ; elle nous semble donc une pure action dénuée de toute qualité, sauf celle de ren
nous supposons un être dont elle soit l’action ; il nous semble aussi pur et aussi éthéré qu’elle ; nous l’appelons esprit,
imé, il nous semble que nous ne suivons plus des mots, mais des idées pures . — On voit maintenant pourquoi, dans nos raisonne
s, nous l’avons vidée de ce qui la constitue ; nous la posons à part, pure et simple, ou, comme nous disons, spirituelle ; l
56 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
a vie cachée, était, par le fond de son âme, aussi passionnée et plus pure que Mme de Staël. On saura qu’elle était une Cori
uses de guirlandes, qui ont comme Mme Desbordes-Valmore Des bouquets purs noués de noms doux et charmants, n’ont jamais ca
ces suavités tardives du soir de sa vie qui sont plus belles et plus pures que les poésies de son aurore. Car c’est là que j
de la maternité qui retentit si longuement dans ses vers, gémissante, pure et sonore ; ôtez l’amour, l’amour des femmes, éte
respirez un parfum délectable, Ne demandez pas d’où vient ce souffle pur  ! Tout parfum descend de la divine table. L’abeil
57 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »
u’on l’approfondit, appelle l’autre et en est le complément. Une voix pure , mélodieuse et savante, un front noble et triste,
ages ; une flûte de buis, un archet d’or, une lyre d’ivoire ; le beau pur , en un mot, voilà André Chénier. Une conversation
es parvis du saint lieu, des âmes heureuses qui respirent un air plus pur , et qui parlent, durant les nuits, un mystérieux
milieu du paysage d’André Chénier, ou qui s’y réfléchit, est un ciel pur , serein, étoilé, mais physique, et que la terre a
 ; il rêvait, aux bords de la Marne, quelque retraite indépendante et pure , quelque saint loisir, où les beaux-arts, la poés
et opter pour l’un à l’exclusion de l’autre, le type d’André Chénier pur se concevrait encore mieux maintenant que le type
d’André Chénier pur se concevrait encore mieux maintenant que le type pur de Regnier ; il est même tel esprit noble et déli
58 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184
rat, des maîtres du jour ; mais, à je ne sais quoi d’affectueux et de pur , à ce que les Anglais appellent feeling, on sent
aime à y retrouver la couleur première de cette imagination douce et pure . Trois boutons de roses blanches, qui devaient êt
fusion d’une âme sage, d’une âme tranquille, élevée, animée d’un zèle pur , qui a trouvé pour elle-même le secret du bonheur
oute et de différer d’opinion avec lui. Montaigne, en effet, c’est la pure nature, qui se passe toute chose, qui s’accorde t
mit aux prises avec la réalité tout entière ; il y garda ses qualités pures , claires, limpides ; il y développa l’expression
ressort plus grand, il est piquant de voir cet esprit juste, droit et pur de M. Droz plonger le regard au sein de cette nat
ingénument et se replongeait avec d’autant plus d’attrait dans l’air pur de la félicité domestique. Ses dernières années f
59 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
tre leur effort. L’intrigue pour l’intrigue, le fait pour le fait, le pur intérêt de curiosité, de surprise, enfin la conce
iques sont vrais. Corneille a toujours cru que les sujets d’invention pure ne convenaient pas à la tragédie, et de là vient
firme pleinement Corneille. Voilà comment Corneille a peint si peu de pures passions : il a peint des exaltés, des fanatiques
us caractéristique, à cet égard, que sa théorie de l’amour : c’est la pure théorie cartésienne que j’ai expliquée plus haut.
ssi ne l’a-t-il pas fait, et cette interprétation de Polyeucte est un pur contresens : la pièce est plutôt moliniste ; et l
pris suffit. D’où la hautaine et calme ironie de Nicomède, qui est le pur héros cornélien. Le poète était assez fier d’avoi
vait pas qu’il la fondait dans le vide. En effet, plus la volonté est pure , moins la tragédie sera dramatique : ce qui est d
s, pittoresques font à peu près défaut. Il reste le rythme, le rythme pur , séparé du son, dont la qualité est ordinaire ; e
60 (1927) André Gide pp. 8-126
. André Gide reconnaît jusqu’à un certain point le prestige des héros purs . Carola s’est prise de tendresse pour Amédée et l
de le prendre à la lettre et de l’appliquer à Gertrude. Celle-ci est pure et innocente, assurément, mais comme toute jeune
6). Cette parabole du vigneron dans sa vigne n’est peut-être pas une pure idylle. Il y a aussi des ombres au tableau. Et Ma
me pour le rendre national, mais c’est toujours un égotisme, comme le pur individualisme subjectif de ses débuts, auquel M.
ntours abrupts. Il sera posé ici (où là tout aussi bien) comme un ton pur  ; et non loin vibreront d’autres tons purs, mais
ut aussi bien) comme un ton pur ; et non loin vibreront d’autres tons purs , mais d’une absence de rapports telle qu’elle n’a
aît, de ce chef, un peu subalterne. Les servants de l’intellectualité pure , dont je suis à mon modeste rang, n’y prêtent att
r proprement au genre. Oui vraiment, il ne me paraît pas que le roman pur (et en art, comme partout, la pureté seule m’impo
à l’imagination du lecteur. » Allons-nous avoir une question du roman pur , après celle de la poésie pure, qui n’a pas fini
Allons-nous avoir une question du roman pur, après celle de la poésie pure , qui n’a pas fini de faire gémir les presses ? On
Il est vrai qu’on peut concevoir, et même réaliser le roman à l’état pur . Mais loin d’éliminer les événements, le dialogue
entures, et ce sont ces derniers qui représentent pleinement le roman pur , ou pure narration. La seconde comprend toutes le
et ce sont ces derniers qui représentent pleinement le roman pur, ou pure narration. La seconde comprend toutes les variété
sont les autres qui lui ont donné une valeur littéraire. Et le roman pur existe, on peut même dire qu’il pullule, mais ce
surtout n’allons pas croire que de tels problèmes relèvent du « roman pur  ». X. Le Prométhée mal enchaînéAmyntas Le P
tient de ses divers professeurs de piano, de son goût pour la musique pure de son horreur de la musique dramatique, qui n’ad
dans le Journal des Faux monnayeurs, et s’y déclarera pour le théâtre pur , le roman pur, et la pureté en tout. Mais le théâ
l des Faux monnayeurs, et s’y déclarera pour le théâtre pur, le roman pur , et la pureté en tout. Mais le théâtre pur, c’est
r le théâtre pur, le roman pur, et la pureté en tout. Mais le théâtre pur , c’est Scribe ; le roman pur, c’est Dumas père ou
r, et la pureté en tout. Mais le théâtre pur, c’est Scribe ; le roman pur , c’est Dumas père ou Pierre Benoit ; M. l’abbé Br
u Pierre Benoit ; M. l’abbé Bremond a fini par conclure que la poésie pure n’existait pas et qu’elle était impossible. On re
61 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
e croyance ; elle habitua chacun à voir, seulement, dans les âmes, la pure Pensée, indépendante de toute influence sensible,
sée, indépendante de toute influence sensible, et, dans les corps, la pure Ligne, abstraite. Tel l’Univers parut aux artiste
id, non moins réalistes, voient et peignent, dans les corps, seule la pure ligne, les contours harmonieux. Le romantisme fut
e Delacroix. C’est la démocratie envahissant l’Art, après l’Etat ; la pure Raison perd son pouvoir, devant ce flot montant d
puissant, hautain, sublime — et net. Même quand il s’agit de musique pure , repoussez l’influence des maîtres allemands. Adm
es, avait perdu son Innocence première, Beethoven voulut rendre cette pure Innocence. Que l’on se rappelle les mélodies d’Op
si fut-ce, en vérité, par un élan désespéré que le Maître, divinement pur et tout rempli de son enchantement, est entré dan
chaque voix nouvellement arrivante redit ce motif premier, de la plus pure innocence, jusque ce que toutes les nuances et to
le, comme le Monde des Vivants autour d’un dogme, — enfin révélé — de pur Amour. Complément au mois wagnérien d’avril
s Wagnéristes ne se doivent pas enfermer dans le domaine étroit de la pure musique ; ils doivent étudier à toutes les œuvres
oucieuse des formes réelles, combinant les contours et les nuances en pure fantaisie, produisant aux âmes, non la vision dir
ises à l’influence de la mode, le théâtre était devenu une affaire de pure spéculation. « L’héritage classique » était dissi
gner et la figure du mage, du prêtre, qui révèle au monde le dogme du pur amour dans son chorale de la neuvième symphonie.
62 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »
d’apporter à notre tour aujourd’hui un nouveau petit affluent à cette pure gloire ! Et d’abord rendons, réservons au premier
ies connues, nous apparaît, avant 89, comme le poète surtout de l’art pur et des plaisirs, comme l’homme de la Grèce antiqu
chant. Il n’en distingue pas même le nom de celui de la superstition pure , et ce qui se rapporte à cette partie du poème, d
délires, avant la vraie civilisation trouvée, que de vies humaines en pure perte dépensées ! « Que de générations, l’une sur
ers de Pindare : Comme, aux jours de l’été, quand d’un ciel calme et pur Sur la vague aplanie étincelle l’azur, Le dauphin
u quatrième acte d’Hamlet que chante Ophélia dans sa folie : avide et pure abeille, il se réserve de pétrir tout cela ensemb
c, délicat, Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. Leur voix est pure et tendre, et leur âme innocente, Leurs yeux doux
souillé les eaux, ni leurs cris… Viens, nous y trouverons une boisson pure , et nous y baignerons notre tête et nos ailes, et
it : Baisez, baisez-vous, colombes innocentes, Vos cœurs sont doux et purs , et vos voix caressantes ; Sous votre aimable têt
ante d’or. Viens, mes Muses pour ta parure De leur soie immortelle et pure Versent un plus riche trésor. Les perles de la
63 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »
ttres, ni dans les armes, pas une gloire antérieure ; c’était bien du pur et vrai peuple, c’étaient bien de vrais jeunes ho
près. La Rome moderne ne remplit pas son attente ; son goût simple et pur repoussait les colifichets : « Décidément, écriva
êter les regards. Du reste, pourvu que les formes en soient nobles et pures , il importe peu que ce soit Apollon ou Hercule, l
de l’importance et l’ont sauvé de l’affaissement. Son âme honnête et pure a ressenti cette renaissance avec tendresse, avec
à est étroite, chétive, étouffée : on n’y voit pas un miroir large et pur de la nature dans sa grandeur, la force et la plé
s est noble l’héroïsme, ou, pour l’appeler par son vrai nom, plus est pur le sentiment du devoir. 81. Deux poëtes généreu
profond, Percé comme Farcy d’une balle de plomb, Lui dont l’âme était pure , et si pure la vie, Sans troubles ni remords égal
cé comme Farcy d’une balle de plomb, Lui dont l’âme était pure, et si pure la vie, Sans troubles ni remords également suivie
e cœur qui d’un souffle, hélas ! T’intimidais, Attentif à cacher l’or pur que tu gardais ! Un soir, en nous parlant de Napl
noré ; Là-haut, réjouis-toi ! Platon parmi les Ombres Te dit le Verbe pur , Pythagore les Nombres. 82. Ce mot est dur po
64 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger, 1833. Chansons nouvelles et dernières »
récits et de chants qui sont le plus complet réservoir comme la plus pure essence de la vie de ces peuples aux époques prim
temporains les plus justement célèbres, c’est d’avoir tous les traits purs du génie poétique français, de reproduire en plei
sûr, mais plus délié que dans Boileau, et l’on sentira quel poëte de pure race nous possédons, dans un temps où nos plus be
ction de Nostradamus, il a fait acte de présence dans les rangs de la pure démocratie ; il a d’avance (bien qu’à une date in
question sociale dans son énormité, il la tranche avec audace ; l’air pur du sommet des monts l’a enivré, et sa voix, que r
65 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
core été canonisée que par la patrie, n’auraient pas osé tacher cette pure lumière qu’on appelle Sainte Térèse ! Même M. Ren
r la première fois que la simplicité nuit au génie, comme un air trop pur , qui serait mortel à la santé. Quand Sainte Térès
rofondeur de la pureté ne se révèle qu’aux yeux qui commencent d’être purs , et ils n’y pénètrent qu’en se purifiant davantag
e aristocratique religieuse agenouillée, sous ce visage, à l’ovale si pur , que l’austère et strict bandeau fait paraître pl
à l’ovale si pur, que l’austère et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la Mystique dont l’âme, à force d’énergie
66 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »
on livre. Caro est un esprit très fin et très clair, d’un timbre très pur , d’une sonorité d’harmonica très agréable, mais q
olicisme ici compromettant, a mis la chemise blanche du spiritualisme pur , afin de surprendre l’ennemi et de frapper de mei
dirions-nous pas ?… Cette chemise-là, cette chemise du spiritualisme pur que Cousin a déterrée dans un des vieux bahuts de
 ; car on n’est pas vêtu avec une simple chemise, et le spiritualisme pur et réduit à ses propres notions n’est que cela !
ils l’éructent ou le suent plus ou moins ; mais ils ne sont jamais du pur Hegel, et même ils ne voudraient pas l’être, l’or
67 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
ne n’en est que le miroir. — Et comment, en effet, une représentation pure agirait-elle ? N’est-ce pas aussi absurde que d’a
En d’autres termes, les lois vraiment psychologiques ne sont plus une pure coordination causale de phénomènes dans le temps 
ui n’est rien de plus que ce qu’elle contient ? Qu’est-ce qu’un sujet pur qui ne se manifeste d’aucune manière, qui n’a ni
sse. Ce n’est plus de l’intelligence, ce n’est plus de la sensibilité pure , constatant qu’elle jouit ou souffre ; mais c’est
cience ; et cette action n’est pas, comme Münsterberg le prétend, une pure forme où il n’y a de discernable que les sensatio
écemment, que les états mentaux n’ont pas d’intensité et sont qualité pure . Nous soutenons, au contraire, que seuls les état
isans. S’il est vrai que l’acte réflexe, défini comme un phénomène de pure mécanique, soit vraiment l’origine de toutes les
acte d’appétition et d’intelligence, par opposition à un mouvement de pure machine. Le réflexe était donc, à son origine, ap
raient les soldats d’un régiment bien exercé et bien commandé pour de pures machines, alors que leur obéissance mécanique est
le fond même de la métaphysique. Seulement, elle les considère comme pures idées et comme facteurs psychologiques, non dans
, poser les bases de la spéculation philosophique, trop dédaignée des purs observateurs et des purs positivistes. Elle est a
péculation philosophique, trop dédaignée des purs observateurs et des purs positivistes. Elle est au centre de perspective q
68 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34
me, sur un fonds de bêtise, ce qui devait approcher de l’extravagance pure  ; — une autre, au contraire, divine (Lucile, l’Am
leur d’âme, quelques-unes des qualités paternelles premières à l’état pur et intègre, et, pour ainsi dire, conservées dans
d’admirer à côté, comme cela est inévitable quand on s’en tient à la pure rhétorique. Sous ce nom de rhétorique, qui n’impl
trop de bouts pour connaître un homme, c’est-à-dire autre chose qu’un pur esprit. Tant qu’on ne s’est pas adressé sur un au
re et le livre lui-même, si ce livre n’est pas un traité de géométrie pure , si c’est surtout un ouvrage littéraire, c’est-à-
ré a élucidé et perfectionné Auguste Comte ? Je connais, même dans la pure littérature, des admirateurs et des disciples de
69 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »
assesse des mots, fussent-ils dans une jolie bouche et du jargon tout pur , confinant à l’argot ; ils imitent, sans rien eff
le d’un art sur l’autre, sur cette invasion à outrance de la peinture pure dans la prose. On hésite, quand on lit ceux qui s
vache ne dit pas assez. On préférera toujours un sentiment mêlé à la pure peinture, quelque chose comme ce qu’ont fait Virg
re à son tour ses avantages sur lui. Autrement, en faisant le peintre pur , en essayant de jouter à armes inégales, c’est-à-
ent osé faire. Ils sont loin d’ailleurs d’être toujours des réalistes purs  ; ils ont de la fantaisie, et ils savent y mêler
blier, qui suspende le temps et les heures de la nuit avec son charme pur et passionnant. Et quelle joie dénaturé égale cet
nes, de parfaits gentilshommes de lettres. Ce sont des modernes et de purs modernes ; ils marchent hors rang, courageux et u
70 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455
èce chez Bernardin, et qui me font tache dans les descriptions de son pur talent. Il y a toujours place à un vertueux duc d
tation consolée au pied d’un calvaire. Cette page est, à l’avance, du pur et du meilleur Chateaubriand, lorsqu’il n’était q
z son devancier. La trempe chez Chateaubriand est plus forte et moins pure  : la forme était déjà tout entière chez Bernardin
s jolis détails dans les lettres de Bernardin à sa seconde femme ; un pur amour des champs y respire à chaque ligne. À prop
pour le style et le riant de l’image, du saint François de Sales tout pur . Je n’aurais probablement point songé à parler de
cette occasion, ne me paraissent point avoir été très nettes ni très pures , je serai d’autant plus net à mon tour. M. Villem
, et il s’est écrié : Quel contraste dans toutes les âmes, entre ces purs , ces gracieux souvenirs et ce ciel d’airain ? Que
71 (1903) Le problème de l’avenir latin
Et de même dans le cas contraire : les peuples dont les origines sont pures du contact romain, qui demeurèrent « barbares »,
cles et demi. Il semble vraiment qu’à moins de se résigner au rôle de pur et simple annaliste, il faille tirer les conséque
et si caduque.‌ On ne manque jamais de signaler l’amour passionné du pur Celte pour l’éloquence et nous avons nous-même no
omanisée, et celui de misère intérieure auquel elle aboutit. Voici de purs barbares, de mœurs frustes et de cerveau puéril,
elativement très court, l’Eglise franchit les étapes de la démocratie pure à la monarchie absolue. Au moment où elle se trou
espectueusement, y dominent. C’est le champ ouvert au libre fauve, au pur , instinctif, personnel animal humain en proie à s
personnel animal humain en proie à son désir et à sa faim. Tout y est pur et grand, comme là où la nature se maintient prép
nisme. Ils ne sont ni adultérés ni faussés, ils sont restés droits et purs . Pour comprendre l’énorme importance de ce simple
n plus surprenant encore que celui de la Réforme. Ce n’est pas par un pur hasard, par suite d’erreurs de détail ni pour des
e, inscrutable et indélébile supériorité. On sait que de nos jours un pur « Latin » se doit à sa race et à lui-même de cons
sir l’avantage essentiel pour un peuple de s’être conservé moralement pur et original. Dans les périodes de crise, un peupl
barie ». On pressent bien que nous ne prétendons nullement exalter la pure grossièreté, ni la cruauté, ni l’existence de fau
de la grande route de l’existence, de la franche et large route où le pur animal humain socialisé s’avance hardiment ! Aprè
ignerait-il semblable, s’ils n’étaient pas fils de barbares, demeurés purs du contact romain ? Intellectualisme et décade
qui s’avance méthodiquement avec sa simple force brutale et neuve, sa pure énergie animale de peuple jeune, sain et fort. Au
e animale de peuple jeune, sain et fort. Au point de vue intellectuel pur , le premier l’emporte immensément sur le second ;
ue misère, folie et ruine : une certaine dose de vigueur physique, de pure et saine vigueur animale, qui sera le fondement s
ir la place de la logique, de la raison et du sens commun, ou même du pur instinct d’un primitif aux impulsions saines et f
nscrutable et imprescriptible de la divinité, l’ombilic du monde ? Un pur Latin n’a que sourires de pitié ou condescendance
qu’elle soit juste. Ou sait ce que Rome représente pour l’Italien de pure souche ; alors même que la « Ville Eternelle » ne
es cités. L’infatuation ibérique est connue. Pour le Français de sang pur et que n’ont pas « corrompu » les contacts étrang
bare » et protestant, se compose, dans une forte proportion, d’Aryens purs . Les peuples latins ne sont pas de vrais Aryens,
est assez exactement proportionnelle au nombre absolu d’individus de pure race Europœus. »‌ Si on admet celle opinion, il f
futur. Il est vrai que le Gaulois, par exemple, était à l’origine un pur Aryen. Mais au contact des populations antérieure
.‌ L’opération devrait être tentée par l’intelligence, l’intelligence pure et simple. Une intelligence toute-puissante, cell
ne devrait pas être conçue comme un simple divertissement, comme une pure récréation, au point de vue étroitement sportif,
ombre d’individus des deux sexes du type supérieur et héréditairement purs de toute déchéance physique. Des couples étant co
cause de l’enfant, écarter de lui les mauvais conseillers, le garder pur des contacts flétrisseurs, lui donner comme alime
mprégnés d’habitudes et de sentiments nouveaux, nourris d’un air plus pur et plus fortifiant, n’auraient pas sur leurs comp
lant inaugura le lent et héroïque labeur de rendre à l’homme une idée pure de lui-même. J’en vois la preuve dans la multipli
inutile, sinon funeste, une mesure aussi radicale que l’interdiction pure et simple de toute pratique romaine sur l’étendue
les ou même en actes. Je crois à l’inefficacité de l’incroyance toute pure pour triompher d’un dogme dans la réalité, non da
révolution de fond », on a compris que nous préconisions leur passage pur et simple au protestantisme. Or telle n’était pas
eu de l’assemblée). Je n’entends pas désigner ici un simple avatar du pur édifice administratif, banal, froid, morose, que
qu’ils ne sont pas à la veille de se donner un maître ? Ce serait là pure folie… Autant vaudrait offrir à un ancien morphin
scence mentale. Dans l’état où nous sommes, fonder de l’espoir sur la pure et simple tolérance, c’est de la puérilité. Presq
ple et allant droit au but. En pays catholiques, l’intelligence toute pure , le souci de méthode, de logique et de réalité so
a France ne serait plus. L’empire colonial français n’est donc qu’une pure superfétation, une matière à orgueil, une chose d
le cas pour d’autres nations, des terres nouvelles, plus jeunes, plus pures , plus riches, plus naturelles pour les énergies s
nécessité. L’existence de chacun de nous n’est-elle pas fondée sur le pur emploi de la force ? N’assassinons-nous pas, pour
re signifie agir, et dont les poumons ont impérieusement besoin d’air pur et sain, s’expatrieront, apportant aux contrées j
72 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
d’une telle manière qu’il épouvante. Et ainsi son œuvre est immense, pure et stérile. Un homme a fait plus que Michelet et
entané. L’avenir reviendra à ce beau génie, qui était aussi riche que pur , aussi admirable qu’abondant, aussi délicat que s
en et grand par sa science des nations, mais il est plus beau et plus pur mille fois parce qu’il a compris ce qu’attend le
éclaire les pages3 ? C’est plutôt parce que cet ouvrage est grave et pur . De sévères préoccupations l’ont inspiré. Le styl
73 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
eur absolu, nous pouvons concevoir un milieu ; mais ce milieu est une pure conception mathématique de notre entendement, et
utres états de conscience : imagination psychologique. Reproduction pure et simple, sans innovation : — des sensations :
ts ? En réalité, il est chimérique de vouloir distinguer des faits de pure mémoire et des faits de pure imagination. L’imagi
rique de vouloir distinguer des faits de pure mémoire et des faits de pure imagination. L’imagination suppose toujours la mé
intérieure sont donc des souvenirs. Mais les faits où la mémoire est pure de tout alliage ne sont pas les plus fréquents [c
idées se développe une série continue d’images d’une seule espèce et pures de tout mélange, la série des signes intérieurs ;
ole, une simple habitude ; car l’habitude proprement dite, l’habitude pure et simple, mérite, si l’on considère ses effets,
toute position dans l’espace, une série de sons est analogue à l’âme, pure succession inétendue ; une série d’images sonores
é des caractères de l’extériorité, il reprend, avec l’apparence d’une pure succession, son état primitif, que la première op
74 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519
tard, que dans tous ces endroits où il y a tant de licence, j’ai vécu pur et exempt de toute espèce de vice et d’infamie, p
ur dans sa cloche440 ; elle traverse la vie comme il traverse la mer, pure , mais isolée. De retour en Angleterre, il retomba
s la République, voilà trois ans451 aujourd’hui que ces yeux, quoique purs au dehors de toute tache et de toute souillure, p
milieu du front et retombaient en longues boucles ; ses yeux, gris et purs , ne marquaient point qu’il fût aveugle. » Il avai
, éclatante et calme. Au milieu de tant d’épreuves, une joie haute et pure , véritablement digne de lui, lui avait été accord
consacrée, encensée, aspergée ; ils l’ont revêtue non des robes de la pure innocence, mais de surplis et d’autres habillemen
ils conservent comme dans une fiole l’efficacité et l’essence la plus pure de cette vivante intelligence qui les a engendrés
les, il appelle à lui la Mélancolie498, « la nonne pensive, pieuse et pure , enveloppée dans sa robe sombre, aux plis majestu
és, qui vivent lumineux — dans des sphères sereines d’air paisible et pur , —  au-dessus de la fumée et du tumulte de ce coi
âle, elle aperçoit l’Espérance aux blanches mains, la Foi aux regards purs et la Chasteté, gardiennes mystérieuses et célest
ur sa vie et sur son honneur. Ô soyez les bienvenues, Foi aux regards purs , Espérance aux blanches mains, —  ange, qui voles
onge « comme Alceste ramenée du tombeau, avec un long vêtement blanc, pur comme son âme » : loyales amitiés, douleurs accep
soumis, sourit avec un amour digne, et presse sa lèvre matronale d’un pur baiser506. » Cet Adam a passé par l’Angleterre av
ous environnent dans la vie journalière, que le reste est fumée vide, pure extravagance, et nous rend, dans les choses qui n
u, et soudain la lumière — éthérée, première des choses, quintessence pure , —  s’élança de l’abime, et de son orient natal —
re sur les troupeaux des brutes, qui fonde en raison loyale, juste et pure , les chères parentés et toutes les tendresses du
ons de la sensibilité effrénée et aux fantasmagories de l’imagination pure , sans autre règle que les sentiments naturels, sa
onour of them to whom they devote their verse, displaying sublime and pure thoughts without transgression. And long it was n
, they fumed it, they sprinkled it, they bedecked it, not in robes of pure innocence, but of pure linnen, with other deforme
prinkled it, they bedecked it, not in robes of pure innocence, but of pure linnen, with other deformed and fantastick dresse
he deep… 489. At a solemn music. Lycidas. That undisturbed song of pure concent, Ay sung before the saphir-color’d throne
harmony. 498. Il Penseroso. 499. Come, pensive nun, devout and pure , Sober, steadfast, and demure, All in a robe of d
rms Smiled with superior love… And press’d her matron lip With kisses pure . (Liv. IV.) 507. Fair consort, the hour Of nig
said God, and forthwith Light Etherial, first of things, quintessence pure , Sprung from the deep ; and from her native East
75 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
n de lieux riches et heureux, elles donnent du corps humain une image pure de lignes et de couleurs, chaste, sobre et saine 
gracieux excès. Réduits en termes précis, tous ces adjectifs heureux, pur , noble, élevé, plaisant, fort et doux, signifient
que la pitié et l’horreur sont provoquées fort souvent par la réalité pure et il ne faut que la modifier fort peu pour les e
, on croit volontiers plus marqués qu’ils ne sont. Mais ce sont là de purs semblants et en fait, pour un observateur qui ser
es formes humaines blanches, souples et fortes et douées d’âmes aussi pures que leurs corps. Tous deux altèrent et choisissen
rnée à un champ restreint des sciences, et s’exerce librement dans le pur domaine du rationnel, conduit à deux résultats an
Amiel sont de bonnes expressions. Tous ces mélancoliques de la pensée pure sont désespérément convaincus de l’inutilité de l
âme et chez qui dominaient également de liants et impassibles dons de pure intellectualité. Pins près de nous M. Villiers de
Comme un lac où le ciel se double, Dire le lapis lazuli, Et les yeux purs que rien ne trouble ; Et sur un rythme féminin, C
iple de l’école souabe. Le Cahier rouge encore contient de ces pièces pures et profondes. Ailleurs ces analogies de sentiment
Poe, M. Villiers a intercalé sept petites pièces de vers qui sont de pures chansons germaniques. Que l’on en juge par ces tr
s souillés la gloire de pouvoir être grands, bons dévoués, ardents et purs . Elle parut se faire religieuse en ce que tantôt
e affecte, comme les phrases parfaites s’appliquent mieux à des idées pures , mieux encore à de simples perceptions de couleur
76 (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263
En marge des vieux livres nous apportent un agrément d’art absolument pur , écrit son Racine, son Fénelon, son Chateaubriand
t même, les Martyrs et Salammbô. Style d’artiste, style qui est l’art pur plus que l’homme même et dans lequel l’homme cher
s destinées littéraires (je ne sais pas de tragique plus haut ni plus pur ), c’est que ces transformations de l’homme ne son
e dis la vraie comédie antique, prise à une source plus haute et plus pure que celle de Plaute, la comédie attique nouvelle
es deux manières essentielles de communier avec la pleine santé et la pure fleur du génie classique. 1er juillet 1913. V.
e entre ces termes dogmatiques et le fond de la phrase qui indique un pur aveu d’ignorance, une démission de la psychologie
t que volonté. Buffon ne pense point comme La Mettrie. Le sensualiste pur qu’est M. de Gourmont niait tout à l’heure, très
rit… La philosophie, qui passe vulgairement pour le domaine des idées pures (ces chimères !), n’est lucide que conçue et rédi
’un public quelconque, est-elle la plus sincère, la plus chimiquement pure de toute prostitution, qui existe. Aucun style n’
nons toujours à la même question, en laquelle il ne faut pas voir une pure question de mots : « Comme tous les écrivains de
ecueilli par Flaubert, qui a été publié, sollicite dans le sens de la pure bêtise bien des phrases d’écrivains célèbres, que
entretien d’Antoine, d’Apollonius et de Damis, auraient pu fournir le pur et parfait modèle de ce style dramatique nerveux,
oir et mes gants », le et qu’il y a dans sa prose est bien de liaison pure . Mais à l’extrémité dynamique, et pourra arriver
courageux et sans haine, celui d’Après la Bataille (bons coups d’air pur , tout cela, pour chasser aujourd’hui les miasmes
et qui consiste à affirmer son point de vue comme une émanation de la pure raison et de la France éternelle, à s’indigner de
n demi-siècle. Et celui-là même dont le génie solaire nous a rendu la pure clarté de l’hellénisme est aujourd’hui dans tout
çale provoquée par Mistral aura eu pour corollaire une renaissance du pur esprit français. » M. Carrère écrit de Rome et pr
lisme français certains de ses éléments les plus élégants et les plus purs . Peut-être eût-il fait la grimace ni on lui avait
itique écrit, il cesse un peu d’être critique pour devenir auteur. Un pur critique n’écrirait pas. Au-dessus de Sainte-Beuv
e dyspeptique est jugé par un homme bien portant, qui impute à malice pure les effets d’un tempérament disgracié. Cela prése
ui celle de M. Bergson, s’il était possible de comparer un philosophe pur et tout technique avec un esprit qui s’est répand
eur de Rimbaud fut assis. Mais enfin je conviens que, devant le génie pur , la méthode s’arrête. L’invention du poète, dirai
ou moins, de la critique. Évidemment, il y a la part de l’information pure , mais cette part tient une place moindre qu’on ne
e l’industrie est à l’affût de tous les vœux du public, une presse de pure critique déformatrice, de déformation humoristiqu
otre temps, nous paraissent se confondre, comme un bobsleigh, avec un pur sentiment de la vitesse. Cela aboutirait à ce qui
isse, suivez-moi… Ils s’aimeront toujours !… ) et même un mouvement pur qui se confond avec l’extrême vibration du mouvem
i atteignît toute la perfection possible, et qui, en particulier, fût pur de toute coquille. Son choix se porta sur Télémaq
et si j’eusse dit : « Ah, voilà nos clubmen ! » en y mettant mon plus pur accent anglais (de Tournus), Denis n’eût évité l’
ste une force, laquelle est moi. » Mais si la traduction est en effet pure de tout langage technique, de toute pédanterie, e
des xviie et xviiie  siècles, dit Curtius, avait vu l’homme sous le pur aspect psychologique, comme un système d’idées et
éenne par leurs romanciers. Il était nécessaire que Balzac, romancier pur , gagnât sur ce terrain beaucoup plus qu’un poète
été plus convenable qu’il reparût l’hiver dernier, celui de la poésie pure . Étant intervenu dans cette affaire de la poésie
ui de la poésie pure. Étant intervenu dans cette affaire de la poésie pure , je m’attirai de M. Henri Bremond un apologue cha
nt que M. Bremond s’expliquât sur un dédoublement de l’idée de poésie pure en inspiration pure et en technique pure. Comme l
expliquât sur un dédoublement de l’idée de poésie pure en inspiration pure et en technique pure. Comme le vent du désert n’é
ublement de l’idée de poésie pure en inspiration pure et en technique pure . Comme le vent du désert n’était pas à la théolog
r enfin le banc est un petit peu à moi, — ce fameux banc de la poésie pure devant lequel le Landerneau littéraire défila pen
pelé la Recherche de l’Absolu, est esquissée une théorie de la poésie pure , avec l’exemple de Mallarmé pour point d’appui. «
essive et du sursaut de sa pudeur. Il garda cette vision de la poésie pure , de la poésie nue, par-delà tout décor et tout ép
t, il indiqua plus précisément en spéculations techniques, une poésie pure … La personnalité de l’art, l’horreur de l’inspira
es, elles aussi, à leur extrémité absolue, à leur hyperbole de poésie pure . » Puis, dans un chapitre sur l’Existence du Poèt
sur l’Existence du Poète, j’ai essayé de dégager « une idée du poète pur qui se rencontre sur les chemins de l’absolu avec
poète pur qui se rencontre sur les chemins de l’absolu avec la poésie pure  ». Le sujet appelait d’ailleurs M. Bremond, et sa
tanée chez un théologien, elle concorde avec l’Hyperbole de la poésie pure . « La poésie pure, écrivais-je encore, est hyperb
logien, elle concorde avec l’Hyperbole de la poésie pure. « La poésie pure , écrivais-je encore, est hyperbolique comme le do
oi : c’est Mallarmé. Que Mallarmé n’ait pas prononcé le mot de poésie pure , cela n’a aucune importance à côté de ce fait, qu
qu’il n’a presque rien écrit qui ne relevât du problème de la poésie pure , comme Spinoza sur la philosophie pure, il a joué
levât du problème de la poésie pure, comme Spinoza sur la philosophie pure , il a joué sa vie sur la poésie pure, jeté le dé
comme Spinoza sur la philosophie pure, il a joué sa vie sur la poésie pure , jeté le dé pour abolir le hasard qui la contamin
r le théâtre, il s’est aperçu que c’était presque inutile, le théâtre pur se trouvant réalisé dans la messe. À la limite de
ommes ? qui prend bonne place dans les archives de la question poésie pure .) On attend le mouvement d’art nouveau, l’inévita
. Il ne s’agit, sous ce signe de Mallarmé, pas seulement de la poésie pure , mais aussi et surtout de la littérature pure. Je
seulement de la poésie pure, mais aussi et surtout de la littérature pure . Je veux dire la littérature, l’acte de mettre du
La critique peut se trouver devant ce que j’appellerai des mouvements purs , c’est-à-dire des mouvements littéraires qui vien
ement préoccupé d’essences littéraires, plus perméable aux mouvements purs , plus mallarméen encore. Si vous voulez, maladies
parti pris de dégager de ce paysage littéraire un ordre de mouvements purs . Ce parti pris trouve aujourd’hui un public non s
cependant, importe. En ce temps-là, les spéculations sur le mouvement pur ne sortaient guère du monde des philosophes, de h
ilieu et du moment — ou de l’évolution des genres — ou des mouvements purs . 1er novembre 1926. XVII. — La critique des ph
uelle de la rareté et du dehors. Précisément la querelle de la poésie pure , il y a deux ans, fera une partie curieuse de cet
oisir, de maintenir l’esprit critique dans l’état de grâce de son jeu pur . Mais ce débat littéraire, dans cette atmosphère
alisés. Mais chez l’individu le libéralisme intégral, l’état critique pur , la renonciation à sa partie propre, prennent une
ir. L’esprit critique prendrait là sa forme paradoxale, impossible et pure , mais on le rencontre abondamment sous une forme
sme ne se conçoit guère sans une critique du libéralisme. La critique pure ressemble au doute des pyrrhoniens qui s’emporte
lement la préoccupation de clarifier des idées et de faire le point : pure besogne d’historien littéraire. * *   * On entend
rtie parce que sa philosophie datait. Le malheur est que, journaliste pur , il ait peu survécu à son journalisme quotidien,
igieux, l’abbé Bremond, qui prolonge, à peine sous une autre robe, la pure moelle des grands lettrés de la Compagnie de Jésu
. Les Jésuites contre Port-Royal ! Fénelon contre Bossuet ! La poésie pure contre la poésie « à idées », comme disait Faguet
tiendrait dans ce procès. Supplantée sur sa gauche par le journalisme pur de Souday, débordée sur sa droite par l’humanisme
rney à Souday, ou à l’abbé Bremond le tir à la casquette de la poésie pure . Notons d’ailleurs que la longue chronique de vin
ompté parmi ses précurseurs ou fondateurs, des théoriciens politiques purs , comme Amouretti, Vaugeois, Montesquiou, ses prot
sé un public. Maurras est d’ailleurs porté par un beau flot de poésie pure (ce terme se trouve pour la première fois dans Mi
vécus de l’intérieur et non du dehors. Gide était, naturellement, et pur position, du Mercure comme Sainte-Beuve était du
un autre plan, usé non d’un fait, mais de ce que j’avais trouvé plus pur , plus précieux comme jointure, un phénomène de mé
77 (1903) La pensée et le mouvant
ritique ; finalement, nous crûmes retrouver la durée intérieure toute pure , continuité qui n’est ni unité ni multiplicité, e
ns) et qui ne préexisterait en aucune manière, pas même sous forme de pur possible, à sa réalisation, ils semblent ne se fa
tion, nouveauté ou imprévisibilité, il faut se replacer dans la durée pure . Essayez, en effet, de vous représenter aujourd’h
artir du centre, où nous nous étions installé pour ressaisir la durée pure . Mais nous nous attachions à celle-là, parce que
ganisation, dont nous voyons bien qu’elle n’entre ni dans le cadre du pur mécanisme ni dans celui de la finalité proprement
ni dans celui de la finalité proprement dite, qu’elle n’est ni unité pure ni multiplicité distincte, que notre entendement
use, c’est-à-dire exprimable en termes statiques. Bref, le changement pur , la durée réelle, est chose spirituelle ou imprég
ité. L’intuition est ce qui atteint l’esprit, la durée, le changement pur . Son domaine propre étant l’esprit, elle voudrait
et au raisonnement, à l’intelligence. Partie jadis des mathématiques pures , elle continua par la mécanique, puis par la phys
dès qu’elle revient à la matière inerte, la science qui procède de la pure intelligence se retrouve chez elle. Cela n’a rien
anipulation de concepts. Ce serait aussi la laisser dans la région du pur possible. Sur le terrain de l’expérience, au cont
vit-elle au corps ? Il est facile de le trancher en raisonnant sur de purs concepts. On définira donc l’âme. On dira, avec P
re un autre. Comme elle travaillait en dehors de l’expérience, sur de purs concepts, force lui était bien de se suspendre à
va sans dire que, lorsque la réflexion aura élevé à l’état de pensée pure des représentations qui n’étaient guère que l’ins
la vie sociale ; puis viendront celles qui intéressent la spéculation pure  ; et enfin celles que l’on construit pour rien, p
 : elle ne s’y arrêtera pas. Tout l’objet de la Critique de la Raison pure est en effet d’expliquer comment un ordre défini
de la science, où il se sentait compétent, un problème de philosophie pure . Encore une fois, nous voulions une philosophie q
poursuivie par nous avec l’unique souci de dégager les faits à l’état pur , nous montra qu’entre la conscience et l’organism
alors seulement nous nous aperçûmes que l’expérience interne à l’état pur , en nous donnant une « substance » dont l’essence
t prolongé. Sa durée est substantielle, indivisible en tant que durée pure . Ainsi nous aurions pu, à la rigueur, faire l’éco
du moins en eux que nous les percevrions si notre perception était «  pure  ». Telle était notre conclusion. Au fond, nous re
ar nous prétendons que la métaphysique qui était œuvre d’intelligence pure éliminait le temps, que dès lors elle niait l’esp
e part, la science et l’art mécanique, qui relèvent de l’intelligence pure  : de l’autre, la métaphysique, qui fait appel à l
n soit d’abord contentée et qu’elle ait commencé par être dialectique pure , rien de plus naturel. Elle ne disposait pas d’au
creuser effectivement que deux ou trois problèmes. En contestant à la pure « intelligence » le pouvoir d’apprécier ce qu’il
ation, nous paraît tout aussi digne d’estime tant qu’il résout par la pure intelligence les problèmes qui ne dépendent que d
prit humain, parce que l’esprit humain n’est pas destiné à la science pure , encore moins à la philosophie. Mais il faut rése
le est faite. Elle n’a rien à voir dans le domaine de la connaissance pure , science ou philosophie. Nous répudions ainsi la
rence spéciale dite stabilité, dans quelle mesure c’est le changement pur et simple, qu’il faut conseiller aux sociétés hum
er. La philosophie s’y abandonne naïvement quand elle est dialectique pure , c’est-à-dire tentative pour construire une métap
i se réaliseraient par une acquisition d’existence, est donc illusion pure . Autant vaudrait prétendre que l’homme en chair e
ustement ce que nous appelons la matière. Si le percipi est passivité pure , le percipere est pure activité. Esprit humain, m
pelons la matière. Si le percipi est passivité pure, le percipere est pure activité. Esprit humain, matière, esprit divin de
patialité, de l’autre sous forme d’une pénétration réciproque qui est pure durée, réfractaire à la loi et à la mesure. Dans
éralisations et de redresser certaines observations, serait fantaisie pure  ; elle n’aurait rien de commun avec l’intuition.
ché depuis, celle qui conduit à un monde « supra-sensible » : avec de pures « idées », désormais, on devait expliquer les cho
science. Une philosophie qui construit ou complète la réalité avec de pures idées ne fera donc que substituer ou adjoindre, à
des tentatives antagonistes et que, sur le terrain de la dialectique pure , il n’y a pas de système auquel on ne puisse en o
’elles sont vraies ? où serait la différence entre le grand art et la pure fantaisie ? Approfondissons ce que nous éprouvons
es plus importantes et les plus profondes de la Critique de la Raison pure est celle-ci : que, si la métaphysique est possib
Faisons abstraction de ces images spatiales : il reste le changement pur , se suffisant à lui-même, nullement divisé, nulle
saurais accorder. Quand nous écoutons une mélodie, nous avons la plus pure impression de succession que nous puissions avoir
hématique est à la ligne, — il est clair qu’un pareil instant est une pure abstraction, une vue de l’esprit ; il ne saurait
ui-là à son tour. Mais, comme je l’annonçais au début, la spéculation pure ne sera pas seule à bénéficier de cette vision de
xtaposent. Elles occupent de l’espace. Au contraire, ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d’extériorité
t lui-même, de l’acte de tension ou d’extension, enfin de la mobilité pure . Nous aurons cette fois une image plus fidèle de
unité abstraite, immobile et vide, que circonscrit le concept d’unité pure . Conclurons-nous de là que la durée doit se défin
rée, bien loin de nous laisser suspendus dans le vide comme ferait la pure analyse, nous met en contact avec toute une conti
ion simple, en diluent la qualité en quantité : à la limite serait le pur homogène, la pure répétition par laquelle nous dé
luent la qualité en quantité : à la limite serait le pur homogène, la pure répétition par laquelle nous définirons la matéri
é de nouvelles, ont été autant de coups de sonde donnés dans la durée pure . Plus vivante était la réalité touchée, plus prof
trop évident qu’elle devient artificielle comme toutes les œuvres de pur entendement. Et si la science est tout entière œu
e à l’entendement humain. Qu’on lise de près la Critique de la raison pure , on verra que c’est cette espèce de mathématique
t sérieusement sur des rapports. Bref, toute la Critique de la raison pure aboutit à établir que le platonisme, illégitime s
mun de la pensée et de la nature. Mais toute la Critique de la Raison pure repose aussi sur ce postulat que notre pensée est
. Du point de vue où James se place, et qui est celui de l’expérience pure ou de l’« empirisme radical », la réalité n’appar
essible a été considéré par lui, d’avance, comme traduisible en idées pures . Sa sensibilité ne saurait éclairer son intellige
té même ; notre science ne ferait que la retrouver. Mais l’expérience pure et simple ne nous dit rien de semblable, et James
raction en abstraction, de généralité en généralité, on s’achemine au pur néant. Autant eût valu s’en tenir aux données des
s amener sur un même point. Alors apparaîtrait dans tout son éclat la pure lumière blanche, celle qui, aperçue ici-bas dans
supporter quelquefois le tête-à-tête avec sa propre pensée. C’est aux pures idées que M. Ravaisson s’attachait. Il vivait pou
essaire d’enfler beaucoup la voix quand on ne donne que des sons très purs . Jamais homme ne chercha moins que celui-là à agi
Or, une fois sur ce terrain, on peut, si l’on veut, parler encore de pure mécanique ; on pense à autre chose. Ouvrons le pr
oive amener la science positive à élargir ses cadres et à dépasser le pur mécanisme où elle s’enferme depuis trois siècles,
ème dimension de l’Espace ». Il s’agissait, bien entendu, de l’Espace pur , et non pas de l’amalgame Espace-Temps de la théo
scientifique la connaissance de la matière inerte par l’intelligence pure . Cela ne nous empêchera pas de dire que la connai
à un certain moment décisif de son histoire, l’intuition de la durée pure . Cf. également la note de la p. 177, au début du
78 (1896) Le livre des masques
usqu’à la Vita Nuova et ce personnage de Béatrice, dont les frêles et pures épaules restent pourtant droites sous le complexe
des pauvres créatures dont M. Maeterlinck nous dévoile les simples et pures tragédies. En d’autres temps le sens de la vie fu
de l’agneau d’Alladine », — et plus loin, jusque dans les obscures et pures régions où des amants disent : « Que tu m’embrass
ang abandonné, ces riens lui suffisent et le poème surgit, parfait et pur . Son vers est très évocateur ; en quelques syllab
n clair Un enfant vint parmi les herbes, Penchant sur elles Ses mains pures qui y cueillaient des asphodèles. Midi fut lourd
mons-y du muguet,    Ô gué, la Marguerite. Et cela est presque aussi pur que les Cydalises de Gérard de Nerval, Où sont n
ague. Albert Samain Quand elles savent par cœur ce qu’il y a de pur dans Verlaine, les jeunes femmes d’aujourd’hui et
e ainsi : Dans la lente douceur d’un soir des derniers jours… C’est pur et beau, autant que n’importe quel poème de langu
nt d’une beauté non seulement de verbe, mais d’idées ; ce n’est ni la pure musique, ni la pure plastique ; le poème est enti
seulement de verbe, mais d’idées ; ce n’est ni la pure musique, ni la pure plastique ; le poème est entier et vivant ; c’est
oyances : ses reines n’en sont pas moins belles, ni ses saintes moins pures . On trouvera ces panneaux et ces vitraux dans le
illiers de l’Isle-Adam dans son œuvre. Sans aller jusqu’aux négations pures de Berkeley, qui ne sont pourtant que l’extrême l
et, sous le magnétisme impérieux du verbe, fleuri martyr, jet de sang pur jaillissant en miracle des veines putréfiées de l
le, mais ce large public, déjà trié une fois, qui, insensible à l’art pur , exige néanmoins que ses émotions romanesques lui
onnelle. La valeur des Chants de Maldoror, ce n’est pas l’imagination pure qui la donne : féroce, démoniaque, désordonnée ou
rop écoutée, — mais signe aussi d’un vrai besoin d’affection et d’une pure douceur de cœur, — adolescent de génie qui eût vo
’est la profonde source ou viennent se remplir toutes les autres, eau pure que le moindre soleil transforme en pierreries vi
bronze.         — sonner minuit. Cognac du père Adam. .  le grand air pur . L’imagerie qui ne se voit que les yeux clos …  l
raves. Le Pèlerinage de Sainte-Anne, écrit tout entier en images, est pur de toute souillure et les métaphores, comme le vo
à fixer pour nos yeux nébuleux. Apprenez à l’enfant à prier le ciel pur , C’est l’océan d’en haut dont la vague est nuage.
nord est restée. Voilà le ton. C’est très simple, très délicat, très pur et parfois biblique : J’étais allé jusqu’au fond
, nul ne représenta sans doute aussi divinement que Verlaine le génie pur et simple de l’animal humain sous ses deux formes
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
n qu’il évoque et qu’il a l’art d’opposer soudainement au triomphe du pur et vertueux amour. Leonora, belle, éblouissante,
tire qu’en lambeaux. La lutte des deux amours, de l’amour-fléau et du pur et placide amour domestique, est très-bien touché
des êtres (surtout femmes) revêtus de dons singuliers, d’aspirations pures , tendres, poétiques, idéales, et qui semblent vou
jeune fille merveilleusement douée, esprit supérieur et gracieux, âme pure , apporte avec elle une joie légère, un charme qui
tout le contraire. Qu’avez-vous prétendu au juste dans ce portrait de pure et angélique enfant auquel vous vous êtes visible
ez voulu nous montrer qu’une jeune fille fantasque, extraordinaire et pure , à la poursuite de beaux fantômes, vouée à l’exta
80 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »
M. Luzel, qui vient de publier un recueil de Poésies bretonnes et en pur breton, avec traduction, il est vrai55. Cette ten
savant confrère, M. de La Villemarqué, de décider si le breton en est pur et classique, s’il est digne du siècle d’Arthur.
s, Iannik, le cœur et l’âme de cette jeune fille : ils ne seront plus purs , ils ne réfléchiront plus les étoiles et le solei
a l’air d’aimer les cheveux blancs ; il dira, par exemple : L’AMOUR PUR . Cette beauté blanche et vermeille, Qui des heure
chapper aux jours présents : Pour parer leur pieuse enceinte, L’amour pur et l’amitié sainte Disent par toi : — Fidélité !
s’en étonne, Il respecte ce qu’il a fait. C’est par ces vers nobles, purs et sonores, dignes échos de la muse classique, qu
81 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486
ec amour. Doué d’une imagination riche et facile, d’une âme tendre et pure , de bonne heure nourri d’études classiques, M. De
re chose. Comment nous montre-t-il ce navigateur héroïque, dévoué aux pures convictions de la science, ce rival, non pas des
lever si sévèrement : Et toi qu’on veut flétrir, Jeunesse ardente et pure De guerriers, d’orateurs, toi, généreux Essaim, Q
emiers amours. Ici, tous les mérites du poëte sont retrouvés : style pur , nobles images, douce chaleur, mélodie parfaite.
l’autre lui répond : Ce monde, il est créé ; rends-le meilleur, plus pur … Je ne connais rien, dans l’ordre de poésie mora
nres d’impartialité. C’est donc le moment ou jamais, pour les talents purs , d’être tout entiers eux-mêmes. Et à qui mieux qu
82 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
quel dessein poursuivaient ces poètes sinon de nous donner un lyrisme pur , j’entends dépouillé d’éléments parasites tels qu
e bois de coudrier frémissait vite : j’étais averti. Une source d’eau pure devait filtrer en cet endroit sous mes pieds. En
complète réalisation de notre être, — raison et sentiment, — en l’art pur , dégagé de toute compromission, de toute entrave
les coupes : Les vases qu’il tourne et orne sont parfaits, De galbe pur , et quoi qu’il trace — Les petits groupes de dées
oint ! Mais, ainsi que nous l’annoncions au début, l’idée de beauté pure et celle de retour éternel ne peuvent être qu’arb
urs divisibles. L’idée vécue est un état d’âme exprimé dans son unité pure et intuitive. La poésie, dit encore Milton, est
s. Arrêtons-nous un instant pour admirer ce tempérament de poète très pur et la qualité de cette sensualité lyrique, si viv
dans son œuvre, que les formes franchement représentatives, les plus pures images, les pensées cycliques. Ce choix est incon
re modèle et à notre ressemblance. Et inversement, l’idée nue, l’idée pure semble peu accessible à notre mentalité d’êtres c
un lieu clair et bien aéré, ni de mouler ses notions dans des formes pures . Je vois en Régnier un illustre représentant de c
spoir ! En ton armure claire et par ta face pâle Et qui, de ton doigt pur qu’alourdit une opale, À ta lèvre où tout sourire
e à la manière alexandrine. Une urne, un hibou, une stèle et voilà de purs tableaux. Mais comme tout cela s’élargit vite et
angers au lyrisme. Ils n’étaient pas ce qu’on peut appeler des poètes purs , c’est-à-dire dégagés des préoccupations extérieu
s profond et plus inépuisable que le moi des passions et de la raison pure  ». Bientôt il ne se contente plus d’affirmer qu’i
mme le dit quelque part Novalis, à franchir le Spitzberg de la raison pure , die Spitzberge der reinen Vernunft . La pensée
le33. Plus haut que l’entendement (Verstand), plus haut que la raison pure (Vernunft), rayonne le sentiment (Gemuth), source
et se donne tout entier, l’union intime de deux cœurs dégage de cette pure ivresse, de ce contentement extatique je ne sais
ante entre l’intuition mystique qui voudrait s’achever, saisir l’Être pur , et les conditions naturelles de la connaissance
un seul coup tous les détails ; sera-ce dans Aréthuse dont le souffle pur fait lever des milliers de paysages clairs et d’i
ient d’abord dans ce seul mot : liberté. Liberté, c’est-à-dire poésie pure , poésie complète, poésie dégagée, de tout ce qui
sibilité semble avoir été façonnée et comme pétrie selon les manières pures  — je dirais classiques, si ce mot ne signifiait s
ironnent les siens, il caresse tôt ses yeux à la certitude des lignes pures et des harmonies architectoniques. Le père de Mit
………………………………………… Ce que mon âme attend, ce qu’elle achèterait Du plus pur de son sang, c’est d’éteindre la tienne, Et de la
es de leur furieux choc. L’époux s’avance heureux, rêvant « des ciels purs et légers, des climats doux », évoquant « l’impas
de plantes capiteuses tout le parterre fleuri de sanglots de son âme pure et, dans un bel élan de ferveur amoureuse, a jeté
j’ai donné mon cœur À de grands yeux gris, À de grands yeux gris,si purs que j’en ai peur, Qui me font mourir, Qui me fon
aptitude à considérer les extrêmes, les contrastes supérieurs, l’idée pure de la passion, la grandeur et la misère de l’homm
L’Occidental est un architecte ; il affirme son amour pour les lignes pures , en construisant une voûte comme un Discours de l
ours. C’est donc le bon sens, plus humain, plus complet que la raison pure , qui nous régit. « Il y a aussi un sentiment de l
x donner l’impression du continu et développer nos émotions dans leur pure durée, nous dédaignons d’interrompre une mélodie
ts à de grands enfants ! Quelle expansion, quelle énergie dépensée en pure perte ! Et nos braves ouvriers d’art comprendront
uvrage d’artiste probe, ce lucide bréviaire de nos réalités et de nos pures richesses d’Occident se ferme sur cette admirable
isme contemporain s’accommode mal des rapports abstraits de la raison pure , pas plus que des courbes épileptiques d’une sens
loyal contenue, Et dans les flammes vives tenue. La bouilloire est de pur argent, Dis ! sur des parois de fer résistantes ?
tion poétique ou inspiration lyrique, pour être rendue dans sa vérité pure , doit être reproduite dans son mouvement intérieu
uit en fleur, et de la corolle jaillit la femme lumineuse et ingénue, pure et rayonnante de beauté : Et ouverte à toutes gr
e merveilleux ensemble d’être à la fois un puissant exemple de poésie pure , de haut lyrisme, — et un véritable manuel de pro
isir la conscience psychologique dans son écoulement continu, dans sa pure durée, dans sa « qualité intensive » dirait M. Be
r à faire que la poésie française resplendisse dans son éclat le plus pur . « Jusqu’à ces dernières années, écrit-il dans Où
Si l’on s’est complu si longtemps à une jalouse dilection des rythmes purs , on le doit encore au joug de la symétrie qui les
vre est entièrement consacrée à la glorification du lyrisme français, pur de tout alliage. Je ne sais pas de vie, sinon plu
arts de cette œuvre, distinguant les livres de poèmes des ouvrages de pure critique. Mais est-il besoin de remarquer à quel
t d’avoir passé par les canons de la Beauté, l’aspiration n’est qu’un pur élan intérieur vers une fin inconnue, un état sen
térieur, est à lui-même sa propre fin78. L’artiste n’est alors qu’une pure tendance délicieuse, un simple rêve vivant. Alors
, un courant intérieur peu commode à imaginer, car « ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d’extériorité
au sens lyrique l’idéal est une forme d’intuition, une représentation pure et subjective, un attribut de l’homme. Manifester
tour de nous comme une poussière d’or suspendue. De fait l’idéalité pure ne s’est jamais mieux manifestée que dans les poè
égageaient une douceur et une tendresse mystérieuses et ce héros très pur a éveillé la jeune génération et l’a initiée au c
préfère exalter ses propres états d’âme, et par là créer de la beauté pure et désintéressée, que de jouer au conducteur de p
acieuse et fragile image nous fait songer à Parsifal, « un simple, un pur qu’instruit son cœur », digne frère de Bérénice d
ses. » De crainte de « passionner sans lendemain ». Gide a cherché la pure lumière intérieure, seule accessible aux gens de
qu’une perfection qui est une fin en soi et qui n’a pas d’objet ? Un pur concept, un flatus vocis, un « être de raison ».
es parfaites derrière les phénomènes ? Comment faire surgir la Vérité pure des symboles qui l’enveloppent ? En contemplant.
endue de la sorte, la poésie, émanation du moi subjectif et sentiment pur , doit nous mener plus près de l’âme des choses qu
rnassien semblent vouloir tout envahir et nous déshabituer du lyrisme pur . La réforme opérée par les symbolistes dans le do
me, Villiers de l’Isle-Adam et Stéphane Mallarmé, ont toujours été de purs fichtéens. « M. Mallarmé, écrivait M. de Wyzewa,
sortir de mon esprit… Tu possèdes l’être réel de toutes choses en ta pure volonté… Tu n’es que ce que tu penses… Tu crois a
pleines de fraîcheur et d’âme. En retournant aux origines du lyrisme pur , dépouillé d’artifice, le symbolisme nous a libér
élation qui existe entre la psychologie d’un héros de Corneille et la pure doctrine cartésienne. Entre le Discours de la Mét
ceux qui le précèdent ». Le développement de notre moi qui est durée pure « exclut toute idée de juxtaposition, d’extériori
et l’interne, entre la durée vraie et l’apparente. L’une est qualité pure , l’autre quantité. Les états psychologiques procè
ans l’espace partant en les dénaturant, puisqu’ils s’écoulent dans la pure durée. Or Bergson a montré qu’une science, décidé
phie de Bergson est un effort pour rompre le corset de fer du concept pur et pour dégager de cette armure rigide le corps m
raction en abstraction, de généralité en généralité, on s’achemine au pur néant. Il est de fait que notre esprit simplifica
e la vie par le mécanisme du concept discontinu, c’est tuer la poésie pure , pour ne laisser place qu’à l’art oratoire ou au
dapter à sa forme banale », mais un moi premier, qui s’écoule dans la pure durée et qui est comme le flux de la vie, un moi
; des sentiments privés de leur complexité originelle et réduits à de purs schèmes. Le symboliste s’attaque au second moi be
it pas insisté davantage sur ce point, de nombreuses équivoques et de pures querelles de mots auraient été évitées. Le mot sy
s’intérioriser de plus en plus dans le réel de la conscience et de la pure durée, et les inventions de l’artiste créateur, p
de nos états psychologiques qui s’écoulent dans le temps et la durée pure . On aurait tort de prendre le vers libre pour une
n repose sur une analyse de l’idée de temps. « Le concept de la durée pure , hétérogène, dont les moments s’interpénètrent, e
83 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Poésies complètes de Théodore de Banville » pp. 69-85
l, cherchaient, un peu systématiquement eux-mêmes, à relever l’esprit pur , les tendances spiritualistes, à traduire les sym
e qu’une seule chose : le romantique y est converti par le classique. Pure vanterie ! Personne n’a converti les romantiques 
la mort de Laure, diamants d’une si belle eau, à la fois sensibles et purs , qu’on redit avec un enchantement perpétuel et av
aux, Ou de blanche Phœbé surprise au sein des eaux. Qu’autour du vase pur , trop beau pour la bacchante, La verveine se mêle
va pas jusqu’au funèbre, et elle s’arrête à la douceur regrettée des pures et premières amours ; elle n’est, en quelque sort
84 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
lle ; on a peine à distinguer dans ce tourbillon les formes belles et pures de l’idéal. Au contraire, ce nuage des petits int
folie de ces belles âmes ; que leur importe ? Les âmes religieuses et pures les comprennent ; et le philosophe les admire, co
ution dégénérée), serait profondément méprisable. Quant à l’ascétisme pur , il restera toujours, comme les pyramides, un de
e, un des types d’homme les plus imparfaits ; ce sera l’amant du beau pur , sacrifiant à ce cher idéal tous les soins person
ale et hardie dans ses excès. L’apôtre n’est certainement pas le type pur de l’humanité, et pourtant dans quelle plus puiss
85 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »
 Taine est allé le plus loin dans le sens de la critique scientifique pure . Depuis, la publication de l’Histoire de la litté
ertations charmantes et futiles. Les articles de M. Geffroycg sont de pure appréciation et les essais de M. Sarrazinch, quel
critique musicale, abstraction faite de certains travaux d’esthétique pure , et la critique dramatique ne présentent rien de
par lesquels elles sont produites ; c’est là la tâche de l’esthétique pure et de la critique littéraire. Elle n’a pas pour o
esthétique, c’est à titre de données préalables, et comme la physique pure se sert des lois de la mécanique. D’autre part, a
86 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
mpe spirituel substitué à un Olympe matériel ; c’est un Olympe d’âmes pures substitué à un Olympe de surhommes, à un Olympe a
ez-les comme telles et voyez-les comme aussi téméraires qu’elles sont pures et comme aussi aventureuses qu’elles sont abstrai
résultant d’une lente accumulation, dans l’esprit du penseur, d’idées pures ou presque pures. Vous lisez Montesquieu. Vous ap
ente accumulation, dans l’esprit du penseur, d’idées pures ou presque pures . Vous lisez Montesquieu. Vous apprenez assez vite
l ; et c’est probablement qu’il reconnaît qu’ils existent et à l’état pur . S’il dit : « si l’on croit que c’est par amour p
87 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
core été canonisée que par la patrie, n’auraient pas osé tacher cette pure lumière qu’on appelle sainte Térèse. Même Renan,
r la première fois que la simplicité nuit au génie, comme un air trop pur qui serait mortel à la santé. Quand sainte Térèse
rofondeur de la pureté ne se révèle qu’aux yeux qui commencent d’être purs , et ils n’y pénètrent qu’en se purifiant davantag
e aristocratique religieuse agenouillée, sous ce visage, à l’ovale si pur , que l’austère et strict bandeau fait paraître pl
à l’ovale si pur, que l’austère et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la mystique dont l’âme, à force d’énergie
88 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
ux vertus de l’Église sortant des catacombes un chantre harmonieux et pur . Né dans la province de Tarragone vers l’an 348 d
a guerre, nous ne connaissons que toi seul, ô Christ ! « Avec une âme pure et simple, une voix pieuse, agenouillés devant to
ois libre de soins, l’âme, née du ciel, et dont l’éther est la source pure , ne saurait languir oisive. « Elle se fait à elle
enaissait avec l’enthousiasme. La lyre, associée à des offrandes plus pures , à l’amour de Dieu et de l’humanité, retrouvait d
89 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
aît, Nietzsche s’est élevé avec force dans son Zarathoustracontre ces purs contemplatifs, contre ces dévots « de l’immaculée
multiplicité des êtres, de la diversité des désirs et des goûts, les purs spectaculaires sont assurés de n’être jamais sevr
ette joie, comme étrangère à l’acte même de la connaissance, voici le pur contemplatif privé de toute communication avec le
90 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
us, si nous sommes réellement capables d’agir, ou si l’action est une pure illusion. II. Les lois logiques Les lois q
troisième empêche qu’elles soient abolies ensemble. Ces lois logiques pures sont l’intelligible même, elles apparaissent comm
es éléments qui ne sont pas visiblement inclus dans les lois logiques pures  : « Il est impossible qu’une même chose appartien
n même sujet dans le même temps et sous le même rapport. » La logique pure ne dit pas de quelle nature doit être A, tandis q
e même rapport » ne se trouvaient pas dans les formules de la logique pure . Examinons, à ce point de vue, le concept, la lia
concept. Ainsi, l’on n’a pas simplement déduit des lois de la logique pure une matière appropriée à l’application de ces loi
ces lois : on a composé le syllogisme à l’aide des lois de la logique pure et d’une matière surajoutée. Cette matière, du mo
la forme logique constituée par les trois principes fondamentaux ? La pure forme logique s’y applique-t-elle sans altération
se, non seulement de nouveau, mais d’étrange, au regard de la logique pure . En effet, le concept doit exprimer une unité env
ogistique renferment quelque chose de plus que les lois de la logique pure , mais encore, dans une certaine mesure, elles s’e
priori, puisqu’on ne peut pas la résoudre exactement dans la logique pure . Faut-il dire, avec tes empiristes, qu’elle est e
Il est vrai qu’elle ne possède pas la complète évidence de la logique pure , mais elle y participe ; elle n’est donc pas enti
’esprit humain, dirons-nous, porte en soi les principes de la logique pure  ; mais, comme la matière qui lui est offerte ne l
tre expliquée par la distinction établie plus haut. Les lois logiques pures sont incontestables, mais ne concernent que peu o
s deux systèmes ne diffèrent pas d’opinion sur les lois de la logique pure . L’un et l’autre s’y conforment. Car Hégel ne dit
ue du concept, en tant qu’on la distingue de la logique véritablement pure , la notion du général vient embarrasser l’entende
re. Et cependant on ne peut pas dire que les mathématiques soient une pure convention, un simple jeu de l’esprit. C’est un f
mmun admet que l’âme peut produire les mouvements ; mais c’est là une pure apparence, qui tient difficilement devant la crit
ne cause interne, à savoir l’aspiration à s’élever, à dépasser la vie pure et simple, pour atteindre à la connaissance et au
rd elle soustrait à la science proprement dite, sous le nom de pensée pure , une part considérable de la vie psychique. Ensui
algré qu’on en ait, au fond de tout ce qu’on dit être donné. Le donné pur et simple est une chimère. Il n’y a de donné que
et non société en général. En outre, nature ne signifie pas causalité pure et simple, nécessité immanente aux choses, mais f
d’un côté à l’esprit, de l’autre à la matière ? Songeons que l’esprit pur et la matière pure ne sont que des abstractions.
it, de l’autre à la matière ? Songeons que l’esprit pur et la matière pure ne sont que des abstractions. Bien compris, le mé
logie stérile qu’en introduisant des considérations qui sortent de la pure logique. Telle est celle de l’implicite et de l’e
lgré tous leurs efforts, les mathématiciens n’ont pu les ramener à la pure logique. Déjà Descartes distingue, sous les noms
tes les autres, la mécanique, présente des éléments irréductibles aux pures déterminations mathématiques, et ne peut parvenir
les autres, qui sont plus voisines de l’observation et de l’induction pure et simple. Les premières expriment une nécessité
91 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »
ilieu domestique le plus calme et le plus chaste, dans une atmosphère pure et saine, allait-il deviner et choisir en tout de
pide, En passant par la fange y perd sa pureté, Que d’un ciel d’abord pur , un nuage rapide Bientôt ternit l’éclat et la sér
nfance et jusque dans lès blancheurs de l’aube, le trait est toujours pur , net, sans rien qui hésite ; le vers est parfait
rappelle avec une sorte de vivacité attendrie le court éclair de leur pure et commune adolescence : « Te souviens-tu de cet
elques-uns. Il s’en tint le plus habituellement à l’ironie et à l’art pur . II. Passé de l’atelier dans le cénacle littérair
et vous dites que ce sont là des exagérations, des excentricités, de pures manières, un genre extravagant et après tout faci
est presque toujours par des côtés accessoires, étrangers à la poésie pure , qu’il l’adopte et qu’il l’épouse. Chez Musset, l
92 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263
, le principe des études sérieuses. Elle était belle, de cette beauté pure , virginale, qui a besoin de la première jeunesse.
. Je la trouvai savante sans pédanterie, animée dans la conversation, pure dans les sentiments, et élégante dans les manière
préjugé, j’ai trouvé au milieu de Paris des gens de la vertu la plus pure , et susceptibles de la plus tendre amitié. » Mais
a sienne est véritable ; elle est puisée aux sources morales les plus pures , et, dès qu’il s’agit d’élévation, nous aurons pl
n particulier ! Je croyais voir l’âge d’or sous une administration si pure  ; je ne vois que l’âge de fer ; tout se réduit à
ts honnêtes, lui écrivait Mme Necker (1778), et jamais une idée moins pure ne vint ternir votre amitié. Soyons plus amis enc
lus qu’an rayon divin, semble former la nuance et le passage des plus purs sentiments que nous puissions éprouver sur la ter
93 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »
essait amoureusement sur son socle de marbre blanc une figure élevée, pure , une image sereine, chaste, éblouissante, austère
œuvre dernière, le livre des Destinées, et qui a pour titre l’Esprit pur . Sous prétexte de ne faire aucun cas de ses noble
ancêtre et dont on se souviendra ; car seul il a gravé son nom sur le pur tableau des livres de l’esprit. Il s’est promis p
eligieuse, la forme seule ; pour le fond, on était et l’on nageait en pure poésie. Le sujet pouvait sembler étrange et bien
ue toute femme est plus ou moins friponne dans le cœur et que la plus pure a un faible pour les mauvais sujets. Mais loin d’
lle des montagnes se mirant dans un puits naturel et profond où l’eau pure amassée réfléchit les étoiles : elle s’y voit, co
beaux endroits des Martyrs, d’aussi éclatants produits d’un art tout pur et désintéressé. S’il y a réminiscence de Milton
es, joints à une bonne dose de coquetterie, ont enchanté cette âme si pure , et la poésie est venue déifier tout cela. La pau
ssigna au premier sa mission toute sainte, toute désintéressée, toute pure . Dans les exemples de Gilbert, de Chatterton et d
t se le dissimuler, M. de Vigny, à sa manière et dans sa sphère toute pure et sereine, avait été saisi alors d’un sentiment
t ce qui est proprement politique, contre ce qui n’est pas de l’ordre pur de l’esprit. 3° Philosophe et penseur, se rattach
seuil de la maison roulante : Tous les tableaux humains qu’un Esprit pur m’apporte S’animeront pour toi quand, devant notr
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297
rendre et qui sont réduites souvent à viser trop haut, à se forcer en pure perte, faute d’avoir trouvé à se loger dans la mé
izons se détachent en contours plus harmonieux : on est entré dans le pur Midi, dans la zone lumineuse. Sénecé ne s’aperçut
; car il a de ce siècle la politesse, l’élégance facile et une langue pure  ; mais il n’en a pas le procédé de composition, n
us au siècle d’Auguste que celui de Louis XIV ; c’est du Scudéry tout pur , c’est la carte du royaume de Tendre transportée
devient monotone ; Et si le goût ne le place avec choix, Si d’un sel pur grâce ne l’assaisonne, Si l’épigramme à la vingti
jugeait mieux d’ailleurs et était plus compétent en ce qui était des pures belles lettres, et surtout du domaine du bel espr
95 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
’un succès décisif. Nous n’en sommes pas là, et c’est dans la théorie pure que le problème se pose encore. Tout le monde est
près, échappe au rythme et à la langue poétique. On doit laisser aux purs savants, géomètres, astronomes, physiciens, le so
vrai savant, nous disait-il, la joie de la découverte est profonde et pure , mais elle est courte. Chaque loi trouvée n’est p
ans quelques-uns des sujets qui entraient dans son plan. Sa langue si pure , si habile, si nuancée, quand il reste dans les s
s. Il repousse également le matérialisme et le spiritualisme comme de pures hypothèses, accordant d’une part aux spiritualist
nts, à tous les souvenirs enchanteurs, à toutes les joies honnêtes et pures qui consolent l’homme de porter le poids et le jo
une cause à défendre. C’est à cette condition seulement que des idées pures peuvent émouvoir, entraîner le lecteur, C’est par
i, au nom de la science positive, déclare la liberté et la justice de pures illusions devant l’écrasante réalité des lois éte
théorèmes. Mais enfin, il s’agit d’un poème d’idée, non de sentiment pur ou de fantaisie ; encore faut-il se reconnaître d
. Il n’est question, d’un bout à l’autre du poème, que d’abstractions pures  ; le procès fait au cœur par la raison, le déterm
96 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289
s, finissent par être oubliées. Les disputes du quiétisme, de l’amour pur & parfait, si humiliantes pour la raison huma
leurs idées extravagantes de mysticité, dans leurs rafinemens d’amour pur , en se communiquant leurs erreurs, ils les réduis
p; plus foibles encore, sentirent bientôt leur cœur brûler de l’amour pur . Ils n’avoient jamais tant aimé Dieu, que depuis
ère de l’un & de l’autre, les lia bientôt étroitement. Leurs ames pures & sensibles à l’excès n’en firent plus qu’une
Ainsi ce monarque étoit engagé, sans le sçavoir, à poursuivre l’amour pur & parfait des mystiques. Fénélon n’avoit pour
97 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tastu, Amable (1798-1885) »
sée sur Madame Tastu ; je l’aime d’une estime profonde. C’est une âme pure et distinguée, qui lutte avec une tristesse paisi
oète. [Les Lundis.] Édouard Fournier La muse la plus idéalement pure , comme talent et comme caractère, de toute l’époq
98 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
ne à une les hypothèses des idéalistes, et qui remplace les romans de pure imagination par les romans d’observation et d’exp
ière infiniment différenciée. C’est en somme la thèse du matérialisme pur et il serait oiseux d’en répéter ici les axiomes,
à l’amour de la famille, ou que des adolescents, transportés des plus pures intentions arrachent à une mort certaine. La natu
ion première et foncière du naturalisme, c’est-à-dire le matérialisme pur , se transformait graduellement, qu’une évolution
est pas telle que se la figure l’idée populaire, un bloc inerte ou un pur mécanisme. La « matière » contient de l’« âme »,
its de bonne foi, il est incontestable que la théorie du matérialisme pur ne peut plus être soutenue. La synthèse moniste,
ce qui n’est pas la même chose », son déterminisme n’est pas loin du pur mécanisme. Il est impossible actuellement de ne p
formule, au lieu de jaillir naturellement du contact de la nature, du pur et simple sentiment de vie dans l’être du romanci
99 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
it été le plus saint, le dernier opprobre de ce qui avait été le plus pur  ; au lieu de la louange des Athéniens libérateurs
athénien Démade, comme un instrument de liberté, moins noble et moins pur , qu’on brise et qu’on jette en morceaux, après s’
s du Muséum, dans ce quartier paisible que surmontait sous un ciel si pur la haute tour de l’Observatoire, entre ces philos
et dissipe leurs vains conseils, semble se rapprocher des idées plus pures de la Divinité que déjà la lumière entrevue des l
u Nil, le langage est plus abstrait et plus austère, la croyance plus pure et mêlée d’une influence nouvelle. Vous n’avez pl
ir de gloire et de liberté n’est rappelé, dans cette langue encore si pure , à ce peuple grec transplanté depuis moins d’un s
bords de l’Eurotas, que ne foulaient plus alors les vierges libres et pures de Lacédémone. Ce charme est emprunté à la poésie
puis, dans les deux sexes, la dignité et la grâce ; des amours aussi pures que charmantes : et, si quelque horreur s’y mêle,
100 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234
à laquelle le cœur se confie ; partout de bienveillantes images et un pur désir du beau : le doux Virgile en robe traînante
mes n’ont plus que des songes moroses, Heureux qui sait se prendre au pur amour des choses, Parvient à s’émouvoir et trouve
par moments, dans le détail de l’expression, il s’est laissé aller en pur artiste à un caprice d’énergie exorbitante qui di
renté avec Marie. L’auteur ici a rétabli les noms celtiques dans leur pure orthographe, il les a multipliés : an lieu de cha
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