/ 2851
1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
eaux sont apprétiez à leur juste valeur Enfin le temps arrive où le public apprétie un ouvrage non plus sur le rapport des g
a destinée des opera de Quinault. Il étoit impossible de persuader au public qu’il ne fut pas touché aux représentations de Th
sassent soutenir qu’il fut un poëte excellent dans son genre. Mais le public s’étant affermi dans son sentiment par l’expérien
epuis long-temps. Il est venu de nouveaux poëtes qui ont encouragé le public à dire que Quinault étoit un homme excellent dans
quelques beaux esprits, ont fait encore mieux pour bien convaincre le public que certains opera de Quinault fussent des poëmes
onneur du parnasse françois, nous n’en trouverons pas qui ne doive au public la fortune de ses ouvrages. Les gens du métier on
de ses ouvrages. Les gens du métier ont été long-temps contre lui. Le public a long-temps admiré le Cid avant que les poëtes v
. Heureusement ses rivaux n’en sont les maîtres que pour un temps. Le public tire peu à peu le procès d’entre leurs mains, et
comédie tombe opprimée des sifflets d’une cabale ennemie, comment le public qui n’entend plus parler de cette piece pourra-t-
second lieu, cette piece s’imprime et demeure ainsi sous les yeux du public . Un homme d’esprit et d’une profession trop série
e. Voilà une maniere de cent, par lesquelles une bonne piece à qui le public auroit fait injustice dans le temps de sa nouveau
e pas qu’on puisse me citer une seule piece françoise rejettée par le public lorsqu’il la vit dans sa nouveauté, laquelle le p
ejettée par le public lorsqu’il la vit dans sa nouveauté, laquelle le public ait trouvée bonne dans la suite, et quand les con
dissipées quand on les a représentées pour une seconde fois. Mais le public ne varie point dans son sentiment, parce qu’il pr
la premiere représentation. Si l’on me demande quel temps il faut au public pour bien connoître un ouvrage et pour former son
ux choses. Elle dépend de la nature de l’ouvrage et de la capacité du public devant lequel il est produit. Une piece de théatr
ar exemple, sera plûtôt prisée sa juste valeur qu’un poëme épique. Le public s’assemble pour juger les pieces de théatre, et l
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a loüez, et réponse à cette objection » pp. 409-421
Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a lo
voit quelquefois une mauvaise farce, une Thalie barbouillée amuser le public long-temps, et attirer encore des spectateurs à u
ttirer encore des spectateurs à une vingtiéme représentation. Mais le public qui va voir ces farces durant la nouveauté, vous
écoulé, dès que la conjoncture qui soutenoit la piece est passée, le public oublie pleinement ces farces, et les comédiens qu
Misantrope fut incertain durant un temps. La Phedre de Pradon, que le public méprise tant aujourd’hui, et pour dire encore plu
die que nous aïons aujourd’hui, on n’est pas surpris néanmoins que le public ait hésité durant quelques jours à l’avoüer pour
aisans. Jusques-là, pour ainsi dire, on n’avoit pas encore diverti le public avec des visages naturels. Ainsi le public accout
voit pas encore diverti le public avec des visages naturels. Ainsi le public accoutumé depuis long-temps à un comique grossier
voient du théatre, que ce nouveau genre de comédie ne valoit rien. Le public hésita donc durant quelques jours. Il ne sçavoit
la vûë meilleure que les autres, prévirent même d’abord quel parti le public prendroit avant peu de jours. On sçait les loüang
ée, que cette comédie auroit bien-tôt un succès des plus éclatans. Le public justifia bien la prédiction de l’auteur de l’art
te ingénieux. Mais cette fameuse conspiration ne sçut pas empêcher le public d’admirer la Phedre de Racine après la quatriéme
ux de nos poëtes dramatiques dont les pieces n’ont pas réussi, que le public ne proscrit que les mauvais ouvrages. Si l’on peu
r que cinq tragédies des soixante et quinze qu’il avoit composées. Le public soulevé contre l’Hecyre de Terence les premieres
stinées ceux de nos auteurs dramatiques, sur les ouvrages desquels le public s’explique quelquefois hautement et désagréableme
ises pieces, et quelquefois des comédiens qui ne valent pas mieux. Le public ne s’assemble point parmi nous pour juger des poë
es vers d’un autre poëte qui aura traité un sujet semblable. Ainsi le public lorsqu’il a été induit en erreur sur la définitio
environ deux ans après sa premiere édition. Quand il est mauvais, le public ne prend pas un si long délai pour le condamner,
révenu par ces éloges l’attendoit l’encensoir à la main. Cependant le public si-tôt qu’il eut lû la pucelle revint de son préj
ble. La réputation prématurée de l’ouvrage fut cause seulement que le public instruisit ce procès avec plus d’empressement. Ch
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public , et réponse à cette objection J’entens déja cit
et réponse à cette objection J’entens déja citer les erreurs où le public est tombé dans tous les temps et dans tous les pa
qui dans le fond est plus ébloüissante que solide. En premier lieu le public se trompe rarement quand il définit en general le
efois, sur un évenement particulier. Expliquons cette proposition. Le public ne juge pas du mérite du general sur une seule ca
osé à être aussi souvent déconcerté que le projet du joueur. Ainsi le public n’a point de tort de penser que le general, dont
our mériter le titre d’heureux sans avoir beaucoup d’habileté. Or, le public ne se dedit gueres des jugemens generaux qu’il a
nde réponse à l’objection proposée contre la justesse des jugemens du public est de dire : qu’on auroit encore tort de conclur
s du public est de dire : qu’on auroit encore tort de conclure que le public peut se tromper sur un poëme ou sur un tableau, p
tort les ministres et les generaux sur des évenemens particuliers. Le public ne s’est trompé, par exemple, dans tous les temps
rt que le general avoit euë dans le bon ou dans le mauvais succès. Le public a voulu juger quand il étoit encore mal informé d
ploi étoit de l’aider, et des assistances promises et non données. Le public ne sçait pas si le general n’a pas amené lui-même
et qui l’a fait même paroître témeraire après qu’elle est manquée. Le public ignore si le gain de la bataille est l’effet du p
ence d’esprit d’un officier subalterne. On peut dire la même chose du public quand il loüe ou quand il blâme le ministre, le m
e le médecin sur un évenement particulier. Il n’en est pas de même du public quand il loüe les peintres et les poëtes, parce q
de leurs productions, qu’autant qu’ils ont mérité de l’être. Quand le public décide sur leurs ouvrages, il porte son jugement
utes les imperfections de ces sortes d’ouvrages sont sous les yeux du public . Rien de ce qui doit les faire loüer ou les faire
tion, n’est pas aussi capable de juger de leur conduite, que l’est le public de juger des poëmes et des tableaux. Les peintres
de tous ceux dont les ouvrages demeurent à découvert sous les yeux du public . Vous mettez tout le monde en droit de leur faire
ntes et de l’agrément de son stile. Mais pour retourner à Lucrece, le public est juge de la partie du mérite de son poëme qui
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general.
ous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages Non seulement le public juge d’un ouvrage sans interêt, mais il en juge e
conviennent rarement touchant l’importance de chaque regle. Ainsi le public est capable de bien juger des vers et des tableau
cette objection. C’est que je ne comprens point le bas peuple dans le public capable de prononcer sur les poëmes ou sur les ta
tableaux, comme de décider à quel dégré ils sont excellens. Le mot de public ne renferme ici que les personnes qui ont acquis
est excellent, ni quel rang il doit tenir parmi les autres poëmes. Le public dont il s’agit ici est donc borné aux personnes q
uel étage d’esprit, à quel point de lumieres et à quelle condition le public dont je voudrai parler sera restraint. Par exempl
s capables de juger de même de l’éneïde ni d’un autre poëme latin. Le public qui peut juger d’Homere aujourd’hui, est encore m
qui peut juger d’Homere aujourd’hui, est encore moins nombreux que le public qui peut juger de l’éneïde. Le public se restrain
st encore moins nombreux que le public qui peut juger de l’éneïde. Le public se restraint suivant l’ouvrage dont il est questi
restraint suivant l’ouvrage dont il est question de juger. Le mot de public est encore ou plus resserré ou plus étendu, suiva
in du dix-septiéme. Par exemple, depuis l’établissement des opera, le public , capable de dire son sentiment sur la musique s’e
r l’extention qu’il conviendra de donner à la signification du mot de public , suivant les occasions où je l’emploïerai. Ma sec
onde réponse à l’objection tirée des vers de Mithridate, c’est que le public ne fait pas le procès en un jour aux ouvrages qui
r le bureau. Or, dès que le mérite d’un ouvrage attire l’attention du public , ces beautez que le public ne sçauroit comprendre
mérite d’un ouvrage attire l’attention du public, ces beautez que le public ne sçauroit comprendre sans quelqu’un qui les lui
ment, passe de bouche en bouche et descend jusqu’au plus bas étage du public . Il en tient compte à l’auteur quand il définit s
prendre ce qu’ils ne sçavent pas. D’ailleurs je ne pense point que le public jugeât mal d’un ouvrage en general, quand bien mê
une piece tombe, on peut dire qu’elle seroit tombée de même quand le public entier auroit eu l’intelligence de ces beautez vo
tristes. Il est vrai que lorsqu’il s’agit du mérite des tableaux, le public n’est pas un juge aussi compétent, que lorsqu’il
nous discutons ailleurs quelles sont les beautez d’un tableau dont le public est un juge non recusable, et quelles sont ses be
5 (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47
e cinquante ouvrages, je sentais pourtant encore le désir d’offrir au public les derniers fruits de mon expérience… Mais dans
ces assassins, ces voleurs de nos jours, ces prostitutions de filles publiques , ces viols accomplis presque sur la scène. Les co
x qui ont eu la sottise de prendre pour un succès l’empressement d’un public curieux de voir une fois, une seule fois, ce qui
des romantiques allaient souvent expirer sous les sifflets mérités du public impartial de la province7 ? Cependant ils n’ont p
Après avoir arboré l’étendard du romantisme, pouvaient-ils ramener le public par des ouvrages simples, intéressants ou gracieu
rlant, à vos nouvelles muses que des ouvrages indignes de l’attention publique , j’ai dû profiter de ce moment d’anarchie et d’av
que. Vous ne voulez pas croire qu’une action présentée au bon sens du public veut être coordonnée par la raison, liée dans tou
prospèrent encore, au milieu de cette anarchie, protégés par l’estime publique . Puisque aussi dans ma triste qualité de vieillar
onnaissances13. Quand à force de soins, de courses, on s’est formé un public assez intrépide pour applaudir des absurdités, on
enant parlons de vos ouvrages et de l’effet qu’ils ont produit sur le public . Peut-être il ne m’appartient pas d’en faire une
e ne peut elle-même varier ce moyen, et que cette façon d’émouvoir le public peut être beaucoup plus nouvelle, mais à coup sûr
suis point trouvé froid aux grands effets qu’ils ont produits sur le public  ; mais ce qui ne m’a pas autant plu, c’est la tri
is cette liberté, c’est que j’ai conçu l’espoir, tout en éclairant le public et le gouvernement sur la cause de la décadence d
rature de l’empire ; mais elle ne viendra jamais à la connaissance du public . J’en reviens, Monsieur, au talent poétique que j
uve la grande conviction que l’on a de son droit ; mais quand la voix publique condamne l’objet de nos récriminations, il est pl
çant les comédiens à venir s’excuser de ne pas jouer une pièce que le public a repoussée avec tant d’éclat. Ces messieurs, de
r arrêt de la Cour les forcer à rejouer une pièce tombée par arrêt du public . Vous nous avez acquis là un beau privilège, et j
préface de l’une de vos pièces vous avez dit que vous aviez fait le public . Cette idée, vous en conviendrez, a dû paraître
te ans qu’il travaille pour le théâtre, a toujours cru que c’était le public qui formait les acteurs et les auteurs. En effet,
édiens qui paraissent être de votre avis en tout, à force d’avoir des publics , finiront par n’en plus avoir du tout. Moi, je cr
ir du tout. Moi, je crois au contraire que loin de nous avoir fait un public , vous avez complètement défait le nôtre ; public
e nous avoir fait un public, vous avez complètement défait le nôtre ; public bien respectable dont j’ai longtemps brigué les h
ien respectable dont j’ai longtemps brigué les honorables suffrages ; public qui se composait alors d’une grande partie de la
nos jeux scéniques. Les claqueurs appointés du théâtre et le genre du public que vous avez voulu nous faire ont pour jamais di
us faire ont pour jamais dispersé ces brillantes réunions. Pour votre public la porte s’ouvre gratis et bien avant l’heure ind
et bien avant l’heure indiquée sur l’affiche18, de façon que le vieux public , s’il en reste encore, ne peut trouver à se place
ur, si, malgré toutes les précautions que l’on prend pour faire votre public , quelques hommes des anciens jours se rencontrent
leurs hurlements. Ah ! Monsieur, que vous nous avez fait là un vilain public  ! Votre idée de faire des publics m’a fait naître
que vous nous avez fait là un vilain public ! Votre idée de faire des publics m’a fait naître aussi la pensée de refaire le mie
eut être contestée. Les théâtres, vrais thermomètres de la prospérité publique , sont tout à la fois le soutien des lettres et de
que le gouvernement en retire un bénéfice au profit de l’instruction publique . Le Théâtre-Français, en le supposant aussi épuré
ts billets donnés et à la doctrine romantique qui a voulu se faire un public en dépit du goût et de la raison. Eh bien, que to
x cents personnes instruites qui seront comme le noyau d’un véritable public . Tous les autres spectateurs, en payant leurs pla
s de manifester leur opinion, certains qu’ils seraient que ce premier public ne leur serait point imposé selon saint Alexandre
ne leur serait point imposé selon saint Alexandre ou saint Victor. Ce public , dont la majorité se composerait d’éléments honnê
l’on veut avoir une littérature dramatique, il faut pour la juger un public qui soit tout à la fois le public de tout le mond
ramatique, il faut pour la juger un public qui soit tout à la fois le public de tout le monde et qui ne soit le public de pers
qui soit tout à la fois le public de tout le monde et qui ne soit le public de personne. Ce projet, Monsieur, aurait besoin d
empêcher par de bonnes lois la corruption des mœurs et les scandales publics  ?   Je crois maintenant, Monsieur, avoir rempli l
rand maître ; mais si dans l’art dramatique les gens de lettres et le public ont bien voulu me reconnaître une importante qual
arrassés tout à fait des cabaleurs, des billets donnés et de tous ces publics portant la livrée de tel ou tel auteur, enfin, Mo
ermine ma pénible tâche. J’ai cru de mon devoir de faire connaître au public mes idées sur un art que j’ai cultivé si longtemp
e travail et une confiance sans bornes dans le vrai, dans l’honorable public . Lui seul doit nous juger, lui seul nous fait sor
énéreux ouvrages qui conduisent leur auteur à la gloire et à l’estime publique . 1. M. Alfred de Vigny a fait une traduction
qui forment les cabales des théâtres. Ces cabales, plus fortes que le public , feront toujours triompher le mauvais goût.
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381
Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du
souvent, puisque leurs jugemens sont ordinairement cassez par ceux du public , dont la voix fit toujours la destinée des ouvrag
fit toujours la destinée des ouvrages. C’est toujours le sentiment du public qui l’emporte, lorsque les maîtres de l’art et lu
tit nombre de connoisseurs, … etc. . La même chose arrive lorsque le public donne son approbation à un ouvrage blâmé par les
lic donne son approbation à un ouvrage blâmé par les connoisseurs. Le public à venir, qu’on me permette cette expression, qui
permette cette expression, qui en jugera par sentiment, ainsi que le public contemporain en avoit jugé, sera toujours de l’av
où ils sont publiez. On les oublie au bout de six mois, parce que le public les a moins estimez en qualité de bonnes poësies
s apprennent ou par les circonstances des faits qu’ils rappellent. Le public les avoit condamnez à cette destinée six mois apr
naissance. Mais ceux de ces poëmes, ceux des écrits de parti, dont le public fait encore cas un an après qu’ils sont publiez,
du métier s’obstinent à faire remarquer dans les ouvrages estimez du public retardent bien leur succès, mais elles ne l’empêc
ent dans le monde, ont leur effet durant un temps. En second lieu, le public prévenu en faveur du discernement des gens du mét
bonne foi. Quand ils se partagent, ils détruisent leur crédit, et le public juge sans eux. C’est à l’aide de ce partage qu’on
s par rapport à d’autres. L’erreur dans laquelle ils jettent ainsi le public sur un nouvel ouvrage, est long-temps à se dissip
7 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
ues Copeau me demanda d’exposer devant ses acteurs, ses élèves et son public , au Vieux Colombier, ma conception du théâtre, si
es pour la lecture, mais pour la scène et une certaine scène, pour le public et un certain public, pour une réalisation immédi
ais pour la scène et une certaine scène, pour le public et un certain public , pour une réalisation immédiate et, avouons-le, p
u au dedans. Certains iront jusqu’à prétendre qu’il peut se passer de public  : cas extrême, cas monstrueux, la condition sine
Chacun sait que Stendhal, qui n’était que romancier, situait son vrai public à un demi-siècle après lui. C’est que le dessein
s… — Mais non ! et rien n’est fait encore ; il faudra compter avec le public . III L’art dramatique ce n’est ni un auteu
de comédiens exercés qui la font vivre sur la scène ; c’est aussi un public qui doit la recevoir. C’est un auteur, des acteur
ussi un public qui doit la recevoir. C’est un auteur, des acteurs, un public . En vain essaiera-ton de faire abstraction d’un q
en elle-même. Je remarquais plus haut l’étrange liberté vis-à-vis du public du romancier et du poète. On l’a poussée de notre
de notre temps jusqu’au mépris. Et il est vrai qu’aller au-devant du public , flatter ses préjugés et ses faiblesses n’est pas
ndir et de perfectionner son art. Mais autre chose est de mépriser ce public , de le décourager, de lui rabattre sur le nez la
aussi, celui qui fait des livres est absolument libre d’attendre son public . Il viendra ou ne viendra pas ; il viendra nombre
s, un auteur humain, comme étaient nos classiques, montrera envers le public quelques égards élémentaires et corrects, par le
iment qu’on exprime ne correspond à rien dans la pensée et le cœur du public et n’éveille pas même en lui l’écho atténué de ce
i écrit pour le théâtre doit songer à réaliser entre son œuvre et son public . À cette condition seulement il suscitera l’émoti
ment, toutes nuances mises à part, que lorsqu’elle vit dans l’être du public comme elle vit sur le théâtre et dans l’être du d
la matière technique et la matière humaine, son art, sa troupe et son public , la rectitude de son « activité créatrice », comm
possible et s’il ne parle pas lui-même une autre langue que celle du public . Ainsi l’art dramatique suppose, en principe et e
ser, il quitte la littérature. Il lui faut un auteur, des acteurs, un public . Une pièce naît dans le temps, à un certain momen
eur n’a pas fait l’épreuve de ses vertus actives à la scène et sur le public , elle demeure virtuelle et rien de plus que l’idé
scène, sous des noms d’emprunt ou sous leur véritable nom, les hommes publics les plus en vue. Et ce n’est que plus tard, avec
parlera au peuple son langage. Héritier direct des farceurs de place publique , il dresse encore parmi la foule son tréteau. Si
jamais représentées ? Privé de ses adjuvants naturels, l’acteur et le public , le théâtre fera long feu : il est rentré dans la
et toujours populaire dans un accord préétabli entre l’ouvrage et le public sur certaines « valeurs » morales qu’aucun auteur
ranchir des conditions universelles de leur art. S’ils n’offraient au public mêlé qui pouvait assister aux représentations de
tragédies à peu près illisibles et peut-être injouables, hélas ! Son public le lui fit bien voir. Mais la preuve la plus frap
jamais tout seul, Molière a une scène et une compagnie ; Molière a un public . Pas un instant devant son écritoire, il ne sera
, d’écrire pour lui-même et quelques beaux esprits : sa troupe et son public l’attendent. — Il connaît sa troupe ; il l’a fait
iemment polie : mais elle doit être écrite vivement. — Il connaît son public  ; il sait qu’il réunit l’élite de la nation et la
sa mesure. Le bonheur de se trouver d’accord avec son époque, avec le public qui sera le sien. Il y va de tout cœur, dans une
ecrètement avant de collaborer en plein feu, l’auteur, l’acteur et le public . * *    * Voici donc renouée, et surtout du fait
es au théâtre rompront tout commerce avec l’homme pour ne proposer au public que des héros glacés et, pour mieux dire, des ver
Formalisme et déclamation. La tragédie a dit son dernier mot au grand public . Flattant les passions du jour — elle est bourrée
littérateurs et les autres. L’ère démocratique commence et, comme le public , les auteurs tendent vers l’irréparable scission.
i même un acteur ? il n’y a plus de personnages. Y a-t-il au moins un public  ? Un public étendu s’est plu longtemps aux drames
teur ? il n’y a plus de personnages. Y a-t-il au moins un public ? Un public étendu s’est plu longtemps aux drames de Victor H
e. C’est le même qui, plus tard, applaudira les pièces de Rostand. Un public fouetté par les mots et qui prend les mots pour d
usant avec sa bonne volonté. Avec d’autres moyens, et devant un autre public , il en sera ainsi du théâtre d’Henry Bataille. Un
est franc ; il ne farde point ses mensonges ; s’il flatte le goût du public , c’est loyalement, par les faits. Tout pour l’act
chez Shakespeare, chez Calderon, chez nos classiques. Pour toucher le public , on le dépayse ; avec un recul calculé dans le te
ériode contemporaine. Avant d’y pénétrer, demandons-nous où en est le public . Cette période correspond à peu près à l’entre-de
s : 1870-1914. Elle nous a formés et nous en héritons. À dire vrai le public qu’elle nous lègue n’est plus exactement celui qu
lade. En tout cas, qu’il y ait progrès ou recul, ce qui était vrai du public en 1875, l’était encore en 1900 et à la veille de
lus forte raison de vingt théâtres, a pu faire et fait encore au goût public , partant à l’art dramatique, renonçons à le mesur
matique, renonçons à le mesurer. Multiplication et dispersion ; notre public ne se sent plus les coudes ; il ne participe plus
euple unanime s’adressera-t-il ? il n’y a déjà plus de peuple. À quel public  ? il y a cent publics. Il n’aura pas même le choi
sera-t-il ? il n’y a déjà plus de peuple. À quel public ? il y a cent publics . Il n’aura pas même le choix, s’il veut être joué
e ceux qui la composent soient d’accord entre eux sur l’essentiel. Le public de « répétition générale » est-il une élite ? Je
pas, soit dit sans offenser personne. À plus forte raison le « grand public  », fût-il recruté dans la même classe. Il ne saur
duit essentiellement à la lutte de quelques auteurs résolus contre un public amorphe ; et le plus souvent, au bout, la défaite
er les préférences avouées que ses prédécesseurs auront inculquées au public . En principe, le public n’a pas de préférences ;
es que ses prédécesseurs auront inculquées au public. En principe, le public n’a pas de préférences ; il se laisse prendre par
se feront pas faute de l’y préparer. S’ils désespèrent de toucher le public , en même temps, de la même manière au point sensi
bourgeois, le théâtre « de boulevard » qui représente, pour le grand public , le vrai théâtre, le seul théâtre. Théâtre spécia
grand public, le vrai théâtre, le seul théâtre. Théâtre spécial pour public spécial, car, parmi la foule moderne, il va polar
et moi, continuent à vivre leur vie, sans se soucier de savoir si un public entend et les voit. C’était exactement la sienne.
t. C’était exactement la sienne. À l’acteur romantique jouant pour le public , il prétendit opposer l’acteur réaliste qui joue
commencions à vivre nous-mêmes, la multiplication des théâtres et des publics devait nécessairement entraîner une multiplicatio
mélodrame réaliste, aussi sommaire que brutal, qui aura longtemps son public . Si chez lui la matière humaine est grossière, el
ne lui a pas permis de le pétrir dans sa matière même : une scène, un public  ; il s’est trop longtemps résigné à ne parler qu’
, et, en milieu catholique, à une époque catholique, il eût obtenu du public un unanime acquiescement. Quelles que soient les
me, on a le sentiment que toutes les formes en faveur auprès du grand public et auprès de l’élite, qu’elles aient été esquissé
tout le besoin de communion ; on adresse partout une sorte d’appel au public  ; on s’efforce partout de sortir de soi, de peind
se rire et ils essaient de faire rire. C’est un retour à la santé. Le public rira-t-il ? Y a-t-il un public pour rire un peu d
e rire. C’est un retour à la santé. Le public rira-t-il ? Y a-t-il un public pour rire un peu du même rire — qui n’est pas cel
it plus des mêmes choses, il ne pleure plus des mêmes choses. Mais un public nouveau peut naître. C’est pour lui qu’on travail
la mise en scène simplifiée, vraiment organique fait des progrès. Ce public neuf se recrute en partie parmi les gens qui n’al
homme ; il retourne au jeu subjectif. Il n’est donc pas mauvais qu’un public moyen et divers se mêle à l’élite dans les théâtr
e Musset. L’instrument existe, c’est un grand point ; mais faute d’un public assuré et uni, il ne rendra pas ce qu’il devrait
et uni, il ne rendra pas ce qu’il devrait rendre. On attendra que le public se forme ; on attendra que renaisse une société.
déales de la création dramatique. Je leur propose un instrument et un public . Ils ne renonceront pas pour autant à atteindre f
tant à atteindre fortuitement les habitués des théâtres du siècle, ce public composite et incohérent qu’il n’est pas impossibl
sonnelle qui pourrait donc à la rigueur se passer d’interprètes et de public . La guerre s’achevait ; le théâtre du Vieux-Colom
pièce religieuse, le Pauvre sous l’Escalier. Mais la considération du public , d’aucun public, choisi ou populaire, ne me dirig
, le Pauvre sous l’Escalier. Mais la considération du public, d’aucun public , choisi ou populaire, ne me dirigea en la composa
tres d’un théâtre régulier récemment fondé à Montmartre, en face d’un public auquel il n’était en rien destiné, puis s’épanoui
t sa plénitude, que par un accord prévu et voulu entre l’auteur et le public . En somme, l’axiome futur de Copeau : « Il n’y au
l en va de même ; et quand il dit le mal, et quand il dit le bien. Ce public très mêlé, — toute une paroisse — composé d’enfan
exemples et aux principes de la réforme de Jacques Copeau. Reste le public . Mais j’en ai tout dit. À quelques exceptions prè
t. Je style des acteurs, j’improvise des mise en scène, j’observe mon public … En un mot, je fais mon métier. Il y a des obstac
’envier les plus favorisés de nos dramaturges. Ce que j’écris pour un public , j’en fais l’épreuve immédiate sur ce public. Sur
. Ce que j’écris pour un public, j’en fais l’épreuve immédiate sur ce public . Sur quinze ouvrages composés depuis cinq ans, j’
cène, ni d’interprètes, mais, sauf exception, il lui manque encore un public . Appendice. « Quinze ans après » Tout ce
plus choisie. À dire vrai, ils firent quelques concessions au « grand public  » et tel de leurs auteurs, parti pour rénover la
es ; il est encore trop tôt pour le dire. Elle a, du moins, ramené le public . Si nous recensons les auteurs dont les-ouvrages
enre faux : voir plus haut) qui garde encore les préférences du grand public . Les autres, ceux qui reviennent à la véritable t
rt en exemple et aux scènes d’amateurs, et aux critiques, et au grand public . « Pour la foi, par l’art dramatique. Pour l’art
mmes peu nombreux5. Mais les moyens se trouvent à notre portée. Et le public attend. Le « peuple fidèle » du Canada, qui aura
8 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452
s vérités, Sa Majesté demande le plan d’une université ou d’une école publique de toutes les sciences. L’objet est de la plus gr
fût encore le meilleur. Des auteurs qui ont écrit de l’instruction publique . Pour satisfaire aux ordres de Sa Majesté et r
cette matière. Tous ont assez bien connu les vices de notre éducation publique , aucun d’eux qui nous ait indiqué les vrais moyen
ragés par l’espoir de la récompense qui les attend : la considération publique . On ne trompe guère impunément ni les hommes ni l
 ! soyez donc diligents et dociles. Tous ces beaux livres d’éducation publique bien fermés, la première réflexion qui s’est offe
sévérité pour les enfants des pauvres. A proprement parler, une école publique n’est instituée que pour les enfants des pères do
n de la surveiller ; c’est le gros d’une nation. De l’Enseignement public . Mais des lois propres à la généralité des esp
nt. La portée commune de l’esprit humain est la règle d’une éducation publique . La manière d’élever cent étudiants dans une écol
ès lui. Mais est-ce qu’on élève le génie ? Il suffit qu’une éducation publique ne l’étouffé pas. Qu’est-ce que notre Universi
Institution d’une nouvelle Université. Ce qui concerne l’éducation publique n’a rien de variable, rien qui dépende essentiell
andonner au caprice de l’avenir ; en user avec une maison d’éducation publique comme en use un architecte intelligent avec un pr
N’est-ce pas un phénomène bien étonnant que des écoles d’éducation publique barbares et gothiques, se soutenant avec tous leu
. C’est que rien ne lutte avec tant d’opiniâtreté contre l’intérêt public que l’intérêt particulier ; c’est que rien ne rés
et il serait bien singulier, pour ne rien dire de plus, qu’une école publique , une école où l’on recevrait indistinctement tous
e qu’au magistrat ou à l’ecclésiastique, moins à ceux-ci qu’à l’homme public . Il importe donc qu’un élève ait plus ou moins su
mitives ou accessoires à son état, en suivant le cours de l’éducation publique jusqu’à sa fin, il renverrait moins fréquemment l
suppose donc qu’il s’est avancé fort loin dans la carrière des écoles publiques . Le nombre des élèves s’éclaircissant à mesure qu
ême quand on y excelle. Lorsqu’on place à la tête d’un cours d’études publiques la connaissance des langues anciennes, on annonce
de loi que d’orateurs, presque point de poëtes. Objet d’une école publique . L’objet d’une école publique n’est point de f
oint de poëtes. Objet d’une école publique. L’objet d’une école publique n’est point de faire un homme profond en quelque
plication sur un objet particulier. Que doit-on remporter d’une école publique  ? De bons éléments. Objection et réponse. Q
ne sous sa plume ; mais sa méthode ne peut convenir à un enseignement public . Ou il rapportera toute la connaissance humaine a
s générale des élèves, le seul qui soit praticable dans une éducation publique , est aussi le seul qui s’accorde avec l’intérêt g
el j’estime que les sciences devraient être enseignées dans une école publique . J’en donnerai le plan aussi vaste qu’il peut l’ê
e l’entendement qu’il faut admettre ou éloigner un enfant d’une école publique des sciences. Les enfants ne sont pas tous en ét
dence. 4e Faculté De théologie. École politique ou des affaires publiques . École de génie ou art militaire. École de ma
nos yeux qu’on ne les ait jamais fait entrer dans aucune institution publique , c’est sans doute une des suites du défaut invété
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
apprétiez à leur valeur que dans d’autres En second lieu, comme le public n’est pas également éclairé dans tous les païs, i
faire quelque profit par le moïen du commerce des tableaux. Ainsi le public de Rome est presque composé en entier de connoiss
en imposer aussi facilement qu’ils peuvent en imposer ailleurs. Si le public de Rome n’en sçait point assez pour refuter métho
anter de leur circonspection, et les françois de leur hospitalité. Le public ne se connoît pas en peinture à Paris autant qu’à
Le Poussin que nous vantons tant aujourd’hui, fut mal soutenu par le public lorsque dans ses plus beaux jours il vint travail
et ces artisans se trouvent enfin placez à une telle distance, que le public désabusé s’étonne de les avoir vûs à côté l’un de
t aujourd’hui. La même chose est arrivée dans l’école d’Anvers, où le public n’est pas plus connoisseur en peinture qu’à Paris
lé en Angleterre, les autres peintres lui donnoient des rivaux que le public abusé croïoit voir marcher à côté de lui. Mais ce
n fit que deux, qui sont la flagellation et le portement de croix. Le public ne pense aujourd’hui qu’avec indignation aux riva
aux tableaux sont presque tous renfermez à Paris dans des lieux où le public n’a pas un libre accès, nous avons des théatres o
le monde de poësie, et principalement de poësie dramatique. Ainsi le public en sçait assez pour rendre justice très-prompteme
eces, et pour soûtenir les bonnes contre la cabale. La justice que le public rend aux ouvrages qui se publient par la voïe de
n leur eut présenté un objet réellement interessant. Véritablement le public ne sçauroit faire si-tôt la difference du bon à l
ic ne sçauroit faire si-tôt la difference du bon à l’exquis. Ainsi le public ne louera point d’abord une piece comme Phedre au
10 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »
ible usage des coupures, et c’est sans doute pour cette raison que le public allemand comprend si peu les œuvres de Wagner. MM
n et Brünnhilde. Pourquoi ces expurgations ? est-ce par égard pour le public ou pour les chanteurs ? Le rédacteur en chef de l
bruyante qui détourne de la musique l’attention des neuf dixièmes du public , et qui empêche l’autre dixième de rien entendre
celle des Maîtres Chanteurs, une date importante dans l’évolution du public . Cette représentation est une victoire pour la bo
voir et d’entendre au théâtre ? Comment se présenterait-il, devant un public parisien — et c’était le cas, le 9 mars, à Bruxel
cte, le chant du Printemps, l’arrachement de l’épée ont remué tout le public . Mlle Litvinne porte à merveille la cuirasse bril
er l’orchestre, et réalisé une convenable obscurité dans la salle. Le public a très bien admis ces modifications aux routines
tres ne pouvaient supporter. Tandis que, pendant le second empire, le public courait entendre les opéras de Meyerbeer, d’Auber
après la guerre, toute une période de l’art finit brusquement, et le public tourna alors les yeux vers ce qu’on lui avait tan
s d’une nouvelle école de musique, puis la partie la plus éclairée du public , qui s’ébranlèrent. A partir de 1876, on se dirig
le « la vieille garde » contemplent leur victime, et semblent dire au public  : « Vois comme nous te sommes supérieurs : nous a
. Ces traductions, par suite, ont obtenu beaucoup de succès auprès du public , qui ne fait plus désormais de différence entre l
payé ces droits d’entrés, l’œuvre de Wagner est enfin acceptée par le public parisien. Les auditeurs des concerts Lamoureux s’
faux air de ressemblance, mais qui ont aussi contribué à convertir le public . L’adoption des « motifs conducteurs » n’a pas, s
otion moyenne, un compositeur pourrait offrir sans trop de risques au public parisien » a, dans Manon, appliqué avec bonheur l
mmençait dans les concerts la vogue de Richard Wagner auprès du grand public , c’est-à-dire au moment où le triomphe des œuvres
temps d’essayer de la comprendre. Par le plus grand des bonheurs, le public semble aimer à présent la musique de ce maître ;
ühle Nous pouvons dire en France que nos auteurs à la mode ont le public qu’ils méritent, et que le public mérite et au-de
ce que nos auteurs à la mode ont le public qu’ils méritent, et que le public mérite et au-delà les auteurs dramatiques qu’il p
capables d’imposer un enseignement, une vérité au moyen de l’art ; le public n’est pas susceptible d’accepter la réalité dans
saisissables. Le critique marque les oscillations de la mode entre le public et les auteurs, et ne juge sévèrement les dernier
et les auteurs, et ne juge sévèrement les derniers que pour plaire au public , n’ayant ni le courage, ni la sagesse de comprend
ime objet de la préoccupation incessante du critique, ce doit être le public . Wagner supprime, annihile le public, non seuleme
nte du critique, ce doit être le public. Wagner supprime, annihile le public , non seulement vis-à-vis de l’œuvre, mais surtout
public, non seulement vis-à-vis de l’œuvre, mais surtout vis-à-vis du public lui-même ; il le met à portée de son œuvre, l’abs
ulons ici que rappeler quelques-uns des procédés au moyen desquels le public , qui est presque tout dans notre théâtre, se trou
’abord l’optique du Wagner-Théâtre de tous les autres, et ensuite son public de tout public incapable d’accepter cette conditi
e du Wagner-Théâtre de tous les autres, et ensuite son public de tout public incapable d’accepter cette condition si contraire
’étirent peu à peu les premiers sons du prélude, on sent dans tout le public une appréhension, une tension directe de toutes l
Wagner semble avoir pensé que la meilleure manière de se composer un public était de forcer l’attention et de commander la pé
11 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »
complir, non dans l’art, ce drame est trop peu de chose, mais dans le public  ; c’est que, sous ce rapport du moins, une partie
ntatives confiées jusqu’ici seulement au papier qui souffre tout ; le public des livres est bien différent du public des spect
papier qui souffre tout ; le public des livres est bien différent du public des spectacles, et l’on pouvait craindre de voir
tique : tolérance et liberté. Maintenant, vienne le poète ! Il y a un public . Et cette liberté, le public la veut telle qu’ell
Maintenant, vienne le poète ! Il y a un public. Et cette liberté, le public la veut telle qu’elle doit être, se conciliant av
: des lois. Ni talons rouges, ni bonnets rouges. Voilà ce que veut le public , et il veut bien. Quant à nous, par déférence pou
veut le public, et il veut bien. Quant à nous, par déférence pour ce public qui a accueilli avec tant d’indulgence un essai q
tacle à la liberté du théâtre, maintenant qu’il n’y en a plus dans le public . Nous essaierons, à nos risques et périls et par
avoir place que pour la reconnaissance et les remerciements. C’est au public que l’auteur de ce drame adresse les siens, et du
iberté, a été généreusement protégée contre bien des inimitiés par le public , parce que le public est toujours, aussi lui, con
sement protégée contre bien des inimitiés par le public, parce que le public est toujours, aussi lui, consciencieux et libre.
12 (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)
r.) Mais quoi ! sommes-nous sûrs que ce soit une mauvaise chose si le public se purge de ses éléments les plus bas qui s’en vo
inférieurs ? Tâchons d’en profiter et de travailler dignement pour un public purifié et décanté. Jean-Marc Bernard Le th
nue secondaire. Les poètes n’écrivent plus pour eux-mêmes, ni pour le public , mais tout simplement pour leurs interprètes. Alo
esponsable de ses artistes. « Un écrivain, voyez-vous, c’est un homme public , comme publiques sont les dames qui nous entouren
ses artistes. « Un écrivain, voyez-vous, c’est un homme public, comme publiques sont les dames qui nous entourent ; depuis qu’il
des œuvres de génie qu’une d’elles puisse d’emblée séduire l’immense public . Une œuvre neuve et belle ne peut que s’infiltrer
rd ne préside point à leur rencontre. Mais l’auteur travaille pour ce public -là, l’auteur joue pour ce public-là. C’est un trè
tre. Mais l’auteur travaille pour ce public-là, l’auteur joue pour ce public -là. C’est un très beau public. C’est un très bon
our ce public-là, l’auteur joue pour ce public-là. C’est un très beau public . C’est un très bon public. C’est un public innomb
joue pour ce public-là. C’est un très beau public. C’est un très bon public . C’est un public innombrable. Il ne lui manque qu
lic-là. C’est un très beau public. C’est un très bon public. C’est un public innombrable. Il ne lui manque que du goût et de l
Il n’y aurait pas de raison, selon moi, de déplorer l’engouement du public pour le théâtre, si l’on jouait de bonnes pièces.
Le théâtre, mettant en jeu plus d’intérêts que le livre et visant un public plus étendu, fait par la force des choses plus de
livre. Mais il en était de même il y a trente ans. Il s’agit de deux publics , essentiellement différents, et aussi de deux gen
ouffleurs ont soufflés à quatre générations de comédiens. Ce choix du public prouve assez sa crainte d’une tension intellectue
sent en général le théâtre contemporain. Cette incroyable patience du public français, cette basse curiosité pour tout ce qui
ère des grands et petits théâtres du boulevard. Pierre Mille Le public va au théâtre parce que, tout compte fait, il y e
lez, mais il l’a fait, en se mettant au point de vue de la tranche du public la plus large possible. Le libraire a le droit d’
rès, le théâtre d’aujourd’hui est illisible. Ce n’est point l’avis du public , qui se précipite, paraît-il, sur les suppléments
ues qui étaient de bien plats et de bien piètres écrivains !… Mais le public , lui, a certainement baissé ; le public est lamen
piètres écrivains !… Mais le public, lui, a certainement baissé ; le public est lamentable. Péladan Le théâtre ! Quel t
arment le plus, celles que ne jouent pas toujours des acteurs, que le public ignore, que les lustres ne contribuent pas à mont
uit dans la salle !… Paul Reboux Oui, le théâtre a la faveur du public . Cet art est secondaire. Aussi me paraît-il natur
ger les gens à être sincères. Le snobisme peut faire admettre, par un public servile, prétentieux et abêti, des œuvres littéra
tiques propres à révolter le bon sens et le goût. Mais au théâtre, le public ne « marche » pas. Il lui faut ce qu’il demande,
belle. Mais notez que je parle ici d’une appréciation collective. Un public peut être composé de personnes intelligentes. On
ité décroît en proportion directe du nombre des éléments associés. Ce public idiot, vous en êtes ; moi aussi. J.-H. Rosny a
la lecture, avec moins de subtilité, toutefois, et moins de force. Le public hétéroclite et cosmopolite de nos jours, les frai
goût de la société contemporaine » et que l’intérêt manifesté par le public pour tout ce qui touche les acteurs, les chandell
essante des magasins littéraires. Ce qui me frapperait plutôt chez le public actuel, ce n’est pas sa passion pour les choses d
stitue « la branche » la plus haute de l’arbre littéraire. Certes, le public ne refuse pas ses égards, ni même parfois ses ten
contre cette superstition, les moyens sont rares et malaisés. Dire au public , comme on fait souvent pour le dégoûter, que le t
es questions de ce genre, ingénieusement posées, ramèneraient vite le public à des idées plus justes sur la hiérarchie littéra
che la scène. Que vaut donc le théâtre d’aujourd’hui ? Et que vaut le public  ? « Je ne goûte presque plus le théâtre, non que
13 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « De la question des théâtres et du Théâtre-Français en particulier. » pp. 35-48
édiat ; il peut en résulter des conséquences telles, que les pouvoirs publics aient à y intervenir à chaque instant, comme on a
e ce qu’il peut conserver de force et d’initiative avec l’assentiment public , raisonnerait moins bien que Mme de Montespan. Da
étition dans la rue de ce qui s’était joué sur les théâtres. La place publique parodiait au sérieux la scène ; les coulisses des
e ces grands organes, de ces foyers électriques d’action sur l’esprit public , ne pas assurer une existence régulière à trois o
stitution ne contribua plus directement à la restauration de l’esprit public et du goût. Après 1814, la Comédie-Française eut
té1 ; elle a des retours inattendus de faveur et de vogue auprès d’un public qui y accourt au moindre signal et qui a le bon s
t au moindre signal et qui a le bon sens de lui demander beaucoup. Le public français, qui a si peu de choses en respect, a ga
s beaux génies eux-mêmes courent risque de se dissiper. La conscience publique l’a bien senti lorsqu’elle a salué certaines époq
e et quelques juges. Pour mon compte, je n’ai pas si mauvaise idée du public pris en masse, mais à condition qu’il soit suffis
soit suffisamment averti. « Combien faut-il de sots pour composer un public  ? » disait un homme d’esprit ironique. Je suis pe
me d’esprit avait tort, qu’il disait une chose piquante et fausse. Un public n’est jamais composé de sots, mais de gens de bon
n leur indique nettement ce qu’ils pensent. Cela est vrai de tous les publics , grands ou petits, même de ceux qui sont déjà un
ndistinctement à la vie de tribune et jetée tout entière sur la place publique , c’est une école de bonne langue, de belle et hau
? On y va voir et entendre ce qu’on n’a plus le temps de lire. La vie publique nous envahit ; des centaines d’hommes politiques
e, telle que je l’entends, devrait s’exercer comme de concert avec le public honnête, et l’avoir de moitié pour collaborateur.
à la première interpellation, il en pourrait être rendu bon compte au public du haut de la tribune, aux applaudissements des h
evoirs ; qu’il se tromperait en abdiquant toute direction de l’esprit public , en n’usant pas des organes légitimes d’action qu
14 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428
du clergé catholique, qui s’est emparé de tout temps de l’instruction publique , est entièrement opposé aux progrès des lumières
Allemagne, il y a, matin et soir, des heures fixes pour l’instruction publique , où tous les enfants assistent gratuitement ; mai
, où tous les enfants assistent gratuitement ; mais, après ces heures publiques , le maître d’école en tient encore une privée pou
ymnasia sont aussi fondés par le gouvernement, et l’instruction y est publique et gratuite. Mais après les heures publiques les
t, et l’instruction y est publique et gratuite. Mais après les heures publiques les préfets sont en usage de donner encore des le
ite des écoles, et veiller au maintien de l’ordre et de l’instruction publique . Tous les six mois il y a des exercices publics d
et de l’instruction publique. Tous les six mois il y a des exercices publics de classe en classe, auxquels les scolarches et l
eure. Cela s’appelle la promotion, à laquelle, comme à tous les actes publics , on donne dans ces écoles un grand air d’importan
appelle stipendia ; car, en tout, on a cherché à décorer l’éducation publique et littéraire de termes militaires : ce sont des
t excellente pour le développement des bons esprits. L’étude du droit public du saint Empire et des lois qui ont fait subsiste
ecteur. Son conseil est composé de tous les professeurs ordinaires et publics , qui se partagent l’administration des biens de l
tudiants qui voudront le payer, quoiqu’il n’y ait que les professeurs publics de gagés et d’obligés à des leçons gratuites.
d’obligés à des leçons gratuites. XII. Ordinairement les cours publics sont peu suivis, et, pour dire la vérité, peu soi
sans qu’on s’informe si un professeur a été exact ou non à ses leçons publiques . Cet abus, énorme en apparence, a peu d’inconvéni
eur sans auditeurs. Il faut dire aussi que s’ils négligent les leçons publiques et gratuites, ils sont, d’un autre côté, très-fac
son travail et ses séances, et auquel ceux qui, sans être professeurs publics , ont pris leurs degrés, peuvent être agrégés. Ce
émie, ou pour la police des hôpitaux et autres objets de la salubrité publique . La faculté de théologie a aussi ses pratiques. C
tiles : mœurs, coutumes, produits, revenus, industrie, établissements publics , etc. 6. Si j’ai bien pénétré les vues de l’oin
Eh bien, un des devoirs de ces magistrats sera de présider aux écoles publiques , et d’y faire la fonction de scolarche. (DIDEROT.
15 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »
généralisées. Jamais il ne devance les impressions et le jugement du public  : il se contente de les expliquer, et je trouve m
à son service que le dialogue : il faut qu’il y fourre tout ce que le public a besoin de savoir. De là, dans l’ancien théâtre
s en faire toucher du doigt la possibilité. Il faut donc alors que le public accepte le point de départ les yeux fermés, mais
’appelle une convention. Cette convention, c’est qu’un fait auquel le public ne fait pas attention n’existe pas pour lui ; que
ame, amènent telle situation dramatique — toujours à condition que le public l’accepte, qu’il soit dupe, que l’auteur, comme d
uteur, comme dit M. Sarcey, nous ait « mis dedans ». Qu’importe à un public qu’une aventure soit invraisemblable, s’il est as
e de théâtre est jouée devant un grand nombre de spectateurs. Le gros public veut être « intéressé », au sens le plus vulgaire
comme presque tout l’intérêt au théâtre se concentre sur l’action, le public réclame impérieusement que l’action y soit « une 
se dire. M. Sarcey appelle ces rencontres les « scènes à faire ». Le public veut absolument que ces scènes soient faites, et
moralité, précisément parce qu’ils sont assemblés et qu’un homme, en public , aime à ne manifester que les plus honorables de
eureuse, et celui-là se fait toujours haïr, bien que triomphant. » Le public , au moins dans le drame et dans la comédie sérieu
ment au courant de l’action. Si le vice triomphe, il faut au moins au public quelque cri qui le soulage, et, si ce cri est une
u public quelque cri qui le soulage, et, si ce cri est une tirade, le public exultera. L’axiome très défendable « que l’art do
u théâtre, parce que rien n’est moins artiste qu’une grande foule. Le public n’est pas philosophe ; il n’a pas coutume de cons
e nous apparaisse jamais que comme très spirituel ou très comique. Le public n’est pas pessimiste : il ne saurait comprendre l
tellectuel et aristocratique de cette connaissance. Ce que cherche le public , c’est quelque chose de plus gai ou de plus émouv
âce de Fortunio ne suffisait pas à mettre la foule à l’aise. Enfin le public apporte au théâtre certains préjugés qu’il ne fau
(Flaubert, Bouvard et Pécuchet)  S’il s’agit de questions morales, le public a sa solution toute prête, celle que l’usage et q
ont les unes lui sont imposées par sa forme même et les autres par le public . Tout cela, dira-t-on, fait quelque chose d’assez
est soumise l’œuvre dramatique et ce qu’elle doit être pour plaire au public , car c’est là, comme dit l’autre, la grande règle
ame et celles qu’imposent les préjugés, les habitudes, l’éducation du public . Autant de conventions qu’on voudra dans l’action
er de moins en moins, à mesure qu’ils prennent plus d’autorité sur le public , et du choix du sujet et des situations dramatiqu
uoi donc en demandent-ils au théâtre ? La vérité, c’est que jamais le public n’a été moins homogène qu’aujourd’hui, que jamais
es mœurs et les goûts du jour : entre ce genre nouveau et l’esprit du public tel que l’avait fait le second Empire, il y avait
it fait le second Empire, il y avait de nombreux points d’attache. Le public avait alors d’évidentes dispositions à la blague,
communiquer une trépidation morale aussi bien que physique à tout ce public de désaccordés, pour qui la vie n’était qu’une ma
16 (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)
-elle encore le labeur d’un Sainte-Beuve ? Les journaux du jour et le public du jour l’autoriseraient-ils ? 2º Quel est votre
ue s’il existe parmi nous, il saura très bien se manifester et que le public d’aujourd’hui est aussi doué pour goûter une inte
lus d’une fois à la liberté de sa pensée. En outre, au nom de « son » public , il lui interdirait les longs développements. Pas
. Or, il n’est pas vrai que l’écrivain doive se mettre à la mesure du public . Tout écrivain qui a quelque chose à dire peut tr
du public. Tout écrivain qui a quelque chose à dire peut trouver son public , et, selon l’heureuse formule de Gaëtan Bernovill
ernoville, le directeur-fondateur de ces peu frivoles Lettres dont le public en deux ans s’est tant accru : « on fait son prop
es dont le public en deux ans s’est tant accru : « on fait son propre public  ». Il me semble que, dans un tout autre genre, Le
téraire, rien ne les empêche de prendre la même place et d’obtenir du public la même faveur que leurs devanciers. Les critique
ciers. Les critiques littéraires peuvent être nombreux et divers : le public les écoute toujours, il est agréable d’être guidé
place à Sainte-Beuve. Donc : feuilleton ou longue étude de revue. Le public français aime qu’une question soit vidée. La crit
n’apprend rien aux créateurs, cela lui demeure interdit ; et rien au public , par conséquence. On me dira qu’il faut bien que
du jour », qui n’entendent pas en ce sens-là la politique et dont le public se figure n’avoir rien à faire avec les principes
certains journaux comme L’Ère nouvelle, un effort pour renseigner le public sur le mouvement littéraire et philosophique. Mai
igner le public sur le mouvement littéraire et philosophique. Mais le public a la critique qu’il demande et qu’il mérite, et s
ux que « de la poussière de critique » comme vous dites, c’est que le public n’aime que la poussière. Les auteurs eux-mêmes pr
’importe ! Le tout est de faire parler de soi et de lancer son nom au public . On vous attaque, donc vous existez. Il y a des g
ci : Branly, l’illustre, donne des leçons pour vivre. Je crois que le public accueillerait avec satisfaction un ou plusieurs S
blic accueillerait avec satisfaction un ou plusieurs Sainte-Beuve. Le public d’aujourd’hui ne me paraît en rien inférieur à ce
portent — soient très suffisamment renseignés. D’où vient donc que le public , plus « gros », ne suive pas toujours les meilleu
les livres soumis à sa critique. Vous me direz que la revue n’a qu’un public restreint et que le livre est cher. Alors il rest
t là, en raison du dédain que professent les plus riches des feuilles publiques accaparées par des besognes entièrement autres, u
ps et que, réunies en volumes, quoique n’ayant pas rencontré le large public qu’elles méritaient, elles sont toujours lues. Il
e ne serait pas convenable au temps où nous vivons. Il faut donner au public un maximum de substance en un minimum d’espace ;
sont de brillants défenseurs et introducteurs des écrivains auprès du public . Mais nous manquons d’une foi littéraire, comme o
e doctrine, un Sainte-Beuve pourra naître, que les journaux et que le public favoriseront, car tout se tient ; 2º Mon idéal de
un créateur n’apprend rien aux Créateurs… » écrit Fagus, « et rien au public par conséquence. » Les exemples qu’il cite sont i
17 (1881) Le naturalisme au théatre
re années, j’ai été chargé de la critique dramatique, d’abord au Bien public , ensuite au Voltaire. Sur ce nouveau terrain du t
à gauche, ne raisonnant et n’analysant plus, étalant sous les yeux du public l’horreur sanglante des dénouements. Elle avait c
ir que les années ont marché, qu’un travail secret s’est fait dans le public . Les peintures exactes qui répugnaient, séduisent
r lui une première catastrophe. Les théâtres ont dû se disséminer, le public a changé, d’autres modes sont venues. Mais le dis
aisse toujours prendre aux tirades sur les beaux sentiments. Mais les publics changent ; le public de Shakespeare, le public de
aux tirades sur les beaux sentiments. Mais les publics changent ; le public de Shakespeare, le public de Molière ne sont plus
sentiments. Mais les publics changent ; le public de Shakespeare, le public de Molière ne sont plus les nôtres. Il faut compt
qui grandit partout. Les derniers romantiques ont beau répéter que le public veut ceci, que le public ne veut pas cela : il vi
derniers romantiques ont beau répéter que le public veut ceci, que le public ne veut pas cela : il viendra un jour où le publi
veut ceci, que le public ne veut pas cela : il viendra un jour où le public voudra la vérité. IV Toutes les formules an
habiller la vérité, pour qu’elle n’eût pas l’air d’une dévergondée en public . Les classiques avaient adopté le peplum, les rom
its. Il est plus commode, je le sais, de présenter une marionnette au public , d’appeler la marionnette Charlemagne et de la go
nnette Charlemagne et de la gonfler à un tel point de tirades, que le public s’imagine avoir vu un colosse ; cela est plus com
s quelques années, les tentatives n’ont pas manqué. Mais, soit que le public ne fût pas mûr, soit plutôt qu’aucun des débutant
coup, l’auteur le plus adroit, le plus vigoureux, le plus respecté du public , accouche d’une œuvre non seulement médiocre, mai
ancier y ait fait une étude originale, dont l’âpreté doive blesser le public . Dans les premiers temps, le succès est médiocre.
aires pour que cette pièce ressuscite et soit reprise devant un autre public , qui cassera le jugement du premier, s’il y a lie
s, au théâtre, méfiez-vous, ayez un talisman, soyez sûr de prendre le public par des moyens connus ; autrement, vous êtes un m
rés par l’odeur de bataille, par le besoin de conquérir violemment le public . Le pis est que la critique se fâche. Vous n’avez
entation. Dès qu’un auteur apporte une nouvelle formule, il blesse le public , il y a bataille sur son œuvre. Dans dix ans, on
tout, dans notre littérature dramatique. Le code théâtral que le goût public impose n’a pas cent ans de date, et j’enrage lors
qu’il n’ose faire un effort pour se débarrasser et être lui. Tout ce public qu’il évoque en imagination, les yeux braqués sur
est fixé par des règles, et qui produit toujours le même effet sur le public . La formule veut que la question d’argent désespè
cerait une pièce découpée dans un jeu de patience. Cela s’emboîte, le public retrouve l’idée toute faite, on s’entend à demi m
dramatique mettait cinquante pages à me prouver triomphalement que le public entassé dans une salle de spectacle avait des idé
à la scène, car elles dérangeraient trop les habitudes séculaires du public  ; mais, insensiblement, et par une force supérieu
le moralité du vrai. La besogne du siècle est la nôtre. Peu à peu, le public sera avec nous, lorsqu’il sentira le vide de cett
nante et splendide, dans sa création incessante. La critique et le public I Il faut que je confesse un de mes gros
p enragée contre certains débutants. Ceux-là, on les massacre ; et le public , devant cette fureur, ne doit plus comprendre. C’
dus deviendront de simples bulletins. On flatte la seule curiosité du public , on l’excite et on la contente. Quant à son goût,
es opinions vient uniquement du manque complet de vues d’ensemble. Le public est regardé comme souverain, voilà la vérité. Les
ultent presque toujours la salle avant de se prononcer. Ce respect du public procède de la routine, de la peur de se compromet
fait. Comme il est difficile de savoir qui commence à se tromper, du public ou de la critique ; comme, d’autre part, la criti
ou de la critique ; comme, d’autre part, la critique peut accuser le public de la pousser dans des complaisances fâcheuses, t
public de la pousser dans des complaisances fâcheuses, tandis que le public peut adresser à la critique le même reproche : il
urs, nous devons louer celles que les spectateurs applaudissent. » Le public , de son côté, s’excuse d’aimer les pièces sottes,
aire, franche et puissante. II La théorie de la souveraineté du public est une des plus bouffonnes que je connaisse. Ell
. Par exemple, n’arrive-t-il pas qu’une chanson ridicule passionne un public lettré ? Tout le monde la trouve odieuse ; seulem
liste serait caractéristique, car il en résulterait à coup sûr que le public est resté froid ou s’est fâché toutes les fois qu
mposer. Si la grande loi du théâtre était de satisfaire avant tout le public , il faudrait aller droit aux niaiseries sentiment
’art qui achète chèrement ses victoires, il y a un moment d’éclat. Le public est dompté et applaudit. Puis, lentement, quand l
tions. Or, jamais on n’y voit que les grands écrivains aient suivi le public  ; ils ont toujours, au contraire, remorqué le pub
s aient suivi le public ; ils ont toujours, au contraire, remorqué le public pour le conduire où ils voulaient. L’histoire est
Étant donné la moyenne peu intelligente et surtout peu artistique du public , on doit ajouter que tout succès trop vif est inq
ut succès trop vif est inquiétant pour la durée d’une œuvre. Quand le public applaudit outre mesure, c’est que l’œuvre est méd
années à comprendre. Alors, que nous veut-on avec la souveraineté du public au théâtre ! Sa seule souveraineté est de déclare
besoin du succès immédiat, il est bon de consulter le goût actuel du public et de le contenter. Mais l’art dramatique n’a rie
gouement et aux caprices. On dit aux auteurs : « Vous écrivez pour le public , il faut donc vous faire entendre de lui et lui p
plaire. » Cela est spécieux, car on peut parfaitement écrire pour le public , tout en lui déplaisant, de façon à lui donner un
ensuite le maître absolu de son œuvre. Pour conclure, ce n’est pas le public qui doit imposer son goût aux auteurs, ce sont le
on goût aux auteurs, ce sont les auteurs qui ont charge de diriger le public . En littérature, il ne peut exister d’autre souve
laudis par les Parisiens. C’est là une grande erreur. Il n’y a pas de public plus difficile qu’un public de province. Telle es
est là une grande erreur. Il n’y a pas de public plus difficile qu’un public de province. Telle est l’exacte vérité. J’entends
ile qu’un public de province. Telle est l’exacte vérité. J’entends un public formé par la bonne société d’une petite ville : l
n. Je vois en lui le triomphe de la sensualité et de la polissonnerie publiques . Certes, je n’entends pas me poser en moraliste ;
complètement. Cela me ramène à analyser les raisons qui ont amené le public anglais en foule. Je ne crois pas à une passion l
re littérature sent le fagot. Je suis persuadé qu’une bonne partie du public anglais a été attirée par le désir de se rendre e
les personnages et dans les idées est d’autant plus singulière que le public anglais exige le naturalisme dans le monde extéri
eci, que nous n’avons pas à nous émouvoir des opinions portées par le public anglais sur nos œuvres dramatiques. Le milieu lit
de Shakespeare, et lui recommander le Volpone, de Ben Jonson. Que le public de Londres en reste à notre théâtre classique et
uvaises circulent sur l’impossibilité où est un débutant d’arriver au public . Ce qu’il faut dire, c’est que toute bonne pièce
és sur le patron de 1830. S’ils ont abandonné la partie, c’est que le public s’est désintéressé de ces formules anciennes, c’e
de directeur pour le recevoir, plus d’artistes pour le jouer, plus de public pour l’entendre. Mais c’est une idée baroque que
ouaient entre trois lambeaux tendus sur des perches. L’imagination du public suppléait au décor absent. Plus tard, avec Cornei
rd, avec Corneille, Molière et Racine, chaque théâtre avait une place publique , un salon, une forêt, un temple ; même la forêt n
exacte des milieux. C’était là, en effet, le côté le plus commode. Le public devait être pris aisément. Aussi, depuis longtemp
nds décors, avec des trucs et des complications destinés à frapper le public , me laissent singulièrement froid. Il y a des eff
Autrefois, jamais un acteur n’aurait osé parler en tournant le dos au public  ; aujourd’hui, cela a lieu dans une foule de pièc
ont d’autant plus à leur place, qu’ils y jouent le principal rôle. Le public s’y amuse ; ceux qui n’aiment pas ça, n’ont qu’à
t. Il accuse les directeurs et les auteurs de spéculer sur ce goût du public pour les décors riches, en introduisant quand mêm
amatique, qui est comme une curiosité à part, mise là pour éblouir le public , ravale un ouvrage au rang inférieur de la féerie
, d’un décor abstrait, salon sans meubles, péristyle de temple, place publique  ? En un mot, est-on bien venu de déclarer que le
nières limites, ne soit qu’une pure affaire de mode, un engouement du public qui passera. Ainsi, M. Sarcey s’est demandé pourq
usciter les artistes du dix-septième siècle avec leurs costumes et le public de l’époque avec ses idées. Élargissez donc le ch
ne à une, chaque fois qu’une d’entre elles a fini par trop choquer le public . On doit ajouter qu’il a fallu des années et l’ef
re sur les planches. Mais cette audace causa un scandale affreux ; le public se fâchait, trouvait cela immoral. Et le plus éto
choquer personne. On sait aujourd’hui combien est pénible pour notre public , même dans la farce, l’entrée d’un comique vêtu d
, tout un coin de l’art du comédien. Pourvu que le vers fût lancé, le public était content. Il paraissait n’éprouver aucun bes
ns la vérité, dégager de plus en plus l’homme naturel et l’imposer au public . Et, fatalement, l’évolution ne s’arrête pas avec
moins retardées, s’expliquent par des causes fixes, la résistance du public et des mœurs, la venue de grands écrivains et de
s modes. En un mot, le pêle-mêle le plus barbare régnait, sans que le public parût choqué. On s’en tenait à l’homme métaphysiq
ostume. On devait lutter contre la tradition, contre les habitudes du public , le goût et l’inertie des comédiens, surtout la c
s, sans la baguette traditionnelle, audace énorme qui révolutionna le public  ; d’autre part, dans l’Andrienne, madame Dancourt
par convenance que par coquetterie, car elles auraient cru manquer au public en paraissant habillées simplement dans le costum
eureuse innovation qui, d’abord, étonna et laissa quelques minutes le public en suspens, finit par être applaudie… Au foyer, u
plus élargie et familière des âges morts, il devenait naturel que le public exigeât une résurrection exacte des époques mises
ette rage de belles toilettes qui s’est déclarée dans le goût même du public . Par exemple, au Vaudeville et au Gymnase, les de
vais, c’est l’importance qu’elles prennent. Le branle étant donné, le public se passionnant plus pour les robes que pour le di
ns le petit commerce, ou dans le peuple, lorsqu’il faut absolument au public des robes de cinq ou six mille francs ! Alors, on
rraient y satisfaire à la fois les besoins de spectacle qu’éprouve le public et les nécessités d’études exactes qui s’imposent
es, si je ne devais me borner ! Voyez la puissance de Geoffroy sur le public , tout son talent est dans sa nature ; il prend le
ffroy sur le public, tout son talent est dans sa nature ; il prend le public parce qu’il parle à la scène comme il parle chez
e. D’ailleurs, suivez la diction d’un acteur de talent, et étudiez le public  : les applaudissements partent, la salle s’enthou
angue, et si l’on veut créer des êtres vivants, il faut les donner au public , non seulement avec leurs costumes exacts et dans
sques, à ces personnages qui parlent la face toujours tournée vers le public , quel que soit le jeu de scène. Nous sommes habit
que les grands comédiens, ceux dont l’autorité est souveraine sur le public , qui osent lancer certaines répliques en tournant
cer les applaudissements. Ce sont des jeux de physionomie adressés au public , des poses de bel homme, la cuisse tendue, la têt
. On est habitué aux faussetés, aux conventions de la scène ; le gros public n’est pas choqué ; tous les effets faux le raviss
stes, c’est afin que leurs effets dépassent la rampe et soient vus du public . On en arrive ainsi à faire du théâtre un monde à
l’on a le seul désir de réussir au théâtre, d’étudier ce qui plaît au public et de lui servir le plat qu’il aime et auquel il
si l’on croit que la tradition a tort et qu’il faudrait accoutumer le public à un art plus logique et plus vrai, il n’y a cert
ans mensonge avec sa bonhomie et sa passion, tel doit être le but. Le public est en dehors de la querelle. Il acceptera ce que
dant la vérité d’un rôle, sans le gâter par des effets odieux, que le public applaudit depuis deux siècles. III L’autre
d on le joue sur nos planches modernes, en italien surtout, devant un public qui se fouette pour admirer. Cela m’est indiffére
une tirade. Il gorgera la bêtise populaire, il trempera de larmes son public , par les moyens les plus énormes. Tout notre mauv
èce. Rien n’y a été introduit pour satisfaire le mauvais goût du gros public . Conrad n’est pas innocent comme Jean Renaud ; il
ferait de maigres recettes à la Porte-Saint-Martin1. C’est que notre public est pourri maintenant. Il lui faut de grandes mac
dont jouent ces comédiens italiens. Pas une fois, ils ne regardent le public . La salle ne semble point exister pour eux. Quand
e se mettre en vue. S’il parle, s’il écoute, il lance des œillades au public  ; s’il veut détacher un morceau, il s’approche de
en cette occasion, la toute-puissance d’une artiste de talent sur le public . Madame Rousseil, non seulement sauva l’œuvre d’u
propos de ces succès personnels des artistes, qui trompent souvent le public sur le mérite véritable d’une œuvre. Ce qui est c
mmense pour nous tous. On peut dire qu’elle n’a pas été remplacée. Le public ne se doute pas de la difficulté qu’éprouve aujou
, il est vrai, par faire un choix, mais la pièce en pâtit souvent. Le public ne saurait entrer dans cette cuisine des coulisse
vance le retentissement. Non contente d’être une comédienne adorée du public , elle a cherché à se singulariser en touchant à l
alent qui se compromet. Ils menacent la comédienne de la lassitude du public et lui font entendre que, si elle fait encore par
t. Mais je m’adresse à lui, parce qu’il a une réelle puissance sur le public . Voyons, de bonne foi, croit-il à cet amour enrag
ités de madame Sarah Bernhardt, vraies ou non, intéressaient-elles le public  ? Je suis persuadé, pour mon compte, de la fausse
ne parlerait plus d’elle du tout. Si l’on admet qu’elle se montre au public en chair et en os, — en os surtout, dirait un rep
changé les conditions de la réclame, décuplé les appétits curieux du public , soulevé autour des personnalités en vue cet orch
légende diabolique, de s’être mêlé de toutes ses affaires privées et publiques en tranchant bruyamment les questions dont elle é
ant huit ans, madame Sarah Bernhardt a été l’idole de la presse et du public . Il n’est pas d’hommage qu’on ne lui ait rendu ;
expérience ! Le précipité a lieu, d’après les lois naturelles, et le public s’effare. Paris semble croire qu’une telle aventu
rts. Seulement, il faut examiner la responsabilité de la presse et du public . Elle n’a aucun talent, dites-vous ? Alors pourqu
’il triomphera prochainement aussi au théâtre, tout cela c’est que le public m’a hué et que je suis plein de vengeance ! M. Sa
toutes les grâces dont il a semé ses paroles. Il paraît adoré de son public , devant lequel il lui sera toujours très facile d
issaient, serait le premier à les applaudir et à les louer devant son public . Alors, nous serions parfaitement d’accord, ce qu
n finie, une tragédie peut encore se produire sans rencontrer dans le public un parti pris contre elle ; et demain un drame ro
ire est conquise. A vrai dire, je veux voir dans le bel éclectisme du public un jugement très sain porté sur les deux formes d
as moins certain que l’auteur paye les frais et présente son œuvre au public , directement, sans l’avoir soumise au jugement de
M. Talray. Notez qu’il faut un certain courage pour aborder ainsi le public , quand on est un simple amateur : on s’expose aux
, M. Talray a une façon de traiter le théâtre très dangereuse pour le public bon enfant, qui vient naïvement voir ses pièces,
les voir, on les sent, ou croit les avoir sur les épaules. Un malheur public , un deuil, sont moins lourds. Ce qui me consterna
eu ! oui, il aurait parié, après un déjeuner de garçons, d’ennuyer le public et d’ahurir la critique ; et son pari serait gagn
comprend, ceux-là, parce qu’ils sont tout bêtement les vieux amis du public , sur le ventre desquels le public a tapé bien sou
ont tout bêtement les vieux amis du public, sur le ventre desquels le public a tapé bien souvent. Mais passez aux personnages
ne puis voir là qu’une façon commode de voler les applaudissements du public . Mais ces choses ne sont rien encore, le pis est
ans son cas, un peu de raison est simplement de l’honnêteté envers le public . Ce n’est pas gaiement que je triomphe ici. Je n’
r le même patron, il ne retrouvera même pas la première indulgence du public . Ne vaut-il pas mieux l’avertir, quitte à le bles
trop sur elle-même. D’ailleurs, ce que j’avais prévu est arrivé : le public n’a pas compris l’intention de M. Catulle Mendès,
site sans beaucoup d’efforts. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un public n’ait pas les oreilles plus sensibles. Comment se
lus légitime et plus durable. Car les faits sont là, ce qui a pris le public , ce sont les scènes entre Guillaume et Ursule, c’
rd, de son bandit du grand monde, pour faire accepter ses ouvriers du public . Il s’est dit, j’en jurerais, que, par le temps q
public. Il s’est dit, j’en jurerais, que, par le temps qui court, le public ne voulait pas trop de vérité à la fois, et qu’il
al équilibrée et d’une qualité littéraire inférieure. Je crois que le public lui aurait été reconnaissant de rompre tout à fai
y introduisant des éléments poncifs. C’est lorsqu’on veut ménager le public qu’on se le rend hostile. Sérieusement, croit-on
ertes, il n’est pas mort et il ne peut mourir. Par exemple, jamais un public ne résistera à une scène comme celle des deux mèr
défrayent depuis quarante ans les théâtres des boulevards et dont le public ne veut plus. Le mélodrame est vivant, et plus vi
Nous sommes emportés vers la vérité ; qu’un dramaturge satisfasse le public en lui présentant des peintures vraies, et je sui
on du roi, mais je serais très surpris que le succès fût égal, car le public m’a paru bien froid et singulièrement dépaysé, en
Marthe Tolben, pousse des sanglots si vrais et si déchirants, que le public commence à s’émouvoir. Au quatrième, il y a un do
ce que vous pensez de Mirabeau, vous auteur dramatique, parce que le public se moque absolument de ce que vous pensez, des vé
ue vous pouvez faire ; ce qu’il faut que vous disiez, c’est ce que le public pense lui-même, de façon à ce que vous ne blessie
ange conseil de refaire, pour réussir, les pièces de nos aînés que le public refuse ? faut-il plutôt marcher en avant, avec le
Les faits sont là. Notre drame historique ne serait pas malade, si le public mordait encore aux conventions. On est dans un ma
l de Camille Desmoulins. Ce qui a eu un son singulier aux oreilles du public , c’est ce mélange extraordinaire de vérité et de
alade, il agonise au milieu de l’indifférence et des plaisanteries du public . Quant à l’Inquisition, de M. Gelis, jouée au Thé
ns et les Mirabeau étaient bien empruntés à notre Révolution, mais le public ne voulait pas de notre Révolution accommodée à c
importe l’œuvre ! Il suffit que l’auteur jette des gâteaux de miel au public . Le public se donne une indigestion de flatteries
uvre ! Il suffit que l’auteur jette des gâteaux de miel au public. Le public se donne une indigestion de flatteries. Il est gr
neuf, de ramasser les rognures d’hémistiches qui traînent, et dont le public lui-même ne veut plus ? On répond par la dévotion
ussi honorable pour lui que pour moi. Le drame scientifique Le public des premières représentations a été bien sévère,
raiment neuf. Si je m’explique le succès, je n’en trouve pas moins le public bon enfant et facile à contenter. Aussi est-ce po
r Coupeau et Lantier, de façon à ce qu’ils pussent paraître devant le public , sans trop le révolter. Il faudrait, tout en gard
vec raison ; ils se sont dit qu’ils devaient se conformer au désir du public , qui aime les dénoûments aimables. J’arrive ainsi
e madame de Mirabeau, m’a paru pleine d’enseignements. Pendant que le public tournait au comique les situations dramatiques, e
st la pourriture en gants blancs, l’intrigue toute puissante, l’homme public qui abuse de son mandat, le cerveau vaste qui com
m’expliquer très nettement. Le soir de la première représentation, le public riait et la critique se fâchait, ai-je dit. Dans
mon compte, — j’ignore si j’ai l’âme plus scélérate que la moyenne du public , — je ne trouve, dans Châteaufort, pas plus de gr
rocéder avec art. Question de facture, rien de plus, je le répète. Le public a acclamé d’autres vilenies, sans s’en douter. Le
ité au théâtre, sous prétexte que la vérité est affligeante et que le public demande avant tout des tableaux consolants. Je le
éâtre, cette adresse du métier qui escamote les difficultés au nez du public . Il n’est pas vrai, à coup sûr, que tout le théât
ez et cherchez. Il existe certainement une tactique pour conquérir le public , on flaire dans l’air une formule, qu’un débutant
, en sacrifiant ceux qui sont trop embarrassants, et de dire enfin au public ravi : « Mesdames et Messieurs, voilà comment la
niosité et de l’habileté d’une génération d’auteurs. Elle a récréé le public , car elle offre le gros intérêt du roman-feuillet
fuse la vie qui déborde autour de lui. La routine, les engouements du public , la complicité de la critique, l’enfoncent davant
lligible. Imaginez certaines comédies d’Aristophane arrangées pour un public parisien. Et l’embarras des auteurs a été si évid
ont préféré une comédie aimable ? C’est à coup sûr pour conquérir le public , qui exige des personnages sympathiques. On ne se
it et donnait à l’idée une ampleur superbe. On a tort de se défier du public , de croire qu’il exige de la convention. Ce sont
ute situation. On a pu comprendre qu’il se cherchât et qu’il tâtât le public  ; on ne comprendrait plus qu’il ne se fixât pas o
ur les planches ; cette quantité n’est pas grande, il est vrai, et le public , en applaudissant, a pu très bien ne pas se rendr
voulu plus de discrétion dramatique, certain que le coup porté sur le public aurait encore grandi. Rien de meilleur que l’emba
t l’autre, dans des situations préparées, et comptez sur l’émotion du public pour être absous : tel est le théâtre qui est une
du théâtre, il le juge au point de vue de la consommation courante du public . Eh bien ! que M. Delpit s’avise d’écouter M. Sar
est pas vrai que tout disparaisse dans l’émotion purement nerveuse du public . A ce compte, les mélodrames les plus gros et les
médiat d’une pièce et qui rapporte tout à la consommation courante du public . Sans doute, les chefs-d’œuvre sont rares ; mais
aît le croire, sa comédie tomberait aujourd’hui devant l’indifférence publique . Ce n’est pas grâce aux situations que le Fils de
era toujours le Fils de Coralie d’être une œuvre de premier ordre. Le public , que l’on croit pris tout entier quand on l’a vu
eux et des plus tentants. C’était produire les Hanlon devant le grand public et élargir leur drame muet d’un drame parlé, qui
oyage en Suisse. Ils ont été chargés de présenter les Hanlon au grand public parisien, en motivant leurs entrées en scène et e
troublant, cet au-delà, de Molière qui met de la peur dans le rire du public . Rien n’est plus formidable, à mon avis, que la g
. Pour sûr, il y a des poitrines ouvertes, des têtes aplaties ; et le public éclate d’un fou rire. Aimable public ! et comme l
rtes, des têtes aplaties ; et le public éclate d’un fou rire. Aimable public  ! et comme les Hanlon savent bien ce qu’il faut à
doit passionner Paris, il est presque certain que le truc ratera. Le public arrive monté, croyant à une illusion absolue, et
sent. Je signalerai, dans le genre fin, la scène de l’ivresse, que le public a trouvée trop longue, parce que les délicatesses
teurs ne sont en somme que d’aimables gens, bien décidés à récréer le public , en faisant tourner devant lui le quadrille de le
ent, se mêlent et se dégagent, pour le plus grand plaisir des yeux du public . Et, je le répète, cela demande des mains exercée
lontiers ce qu’ils avaient déjà applaudi. Les nouveautés troublent le public dans sa quiétude, lui causent une secousse cérébr
ts jeux de société de sa jeunesse. J’ai bien suivi les impressions du public , au courant des trois actes. D’abord, j’ai consta
rend pour madame de Kernanigous ; la brune et la blonde se mêlent, le public lui-même finit par ne plus savoir au juste ce qu’
genre est gros et absolument inférieur. Le succès vient de ce que le public croit entrer de moitié dans la pièce. Mais ce qui
e ce succès était mérité. A coup sûr, ce qui a charmé si longtemps le public , ce n’est pas l’imbroglio de la pièce, ce sont de
rise sur le vrai, dans le courant de la vie quotidienne. Peut-être le public ne fait-il pas ces réflexions-là ; mais, à son in
eçon donnée aux auteurs dans l’accueil relativement froid fait par le public à la Petite Correspondance ? Je n’ose l’affirmer.
Évidemment, c’est que les imbroglios ne satisfont plus entièrement le public , car jamais nous n’en avons noué un de plus entor
t exact. Questionnez les plus habiles, ils vous diront que le goût du public tourne au naturalisme, d’une façon continue et de
scènes réelles, car ils n’ont au fond qu’une doctrine : satisfaire le public en toutes sortes, lui donner ce qu’il demande, de
la quatrième, et j’ai été vraiment surpris de la gaieté débordante du public . Quel excellent public que ce public parisien ! C
té vraiment surpris de la gaieté débordante du public. Quel excellent public que ce public parisien ! Comme il est bon enfant,
rpris de la gaieté débordante du public. Quel excellent public que ce public parisien ! Comme il est bon enfant, comme il rit
re fois. Ils ont bien tort. J’ai connu, en province, un théâtre où le public était autrement exigeant et maussade. On y siffla
i bon le talent, à quoi bon l’effort, si cela satisfait pleinement le public  ? Je déclare que jamais je n’ai vu des gens mis d
ie par les chefs-d’œuvre de notre théâtre. Devant un chef-d’œuvre, le public se méfie toujours un peu ; il a peur que le chef-
t l’esprit. Contestez les mérites de Niniche, on vous répondra que le public s’amuse, et vous n’aurez rien à répondre, car les
répondre, car les théâtres ne sont faits en somme que pour amuser le public . En voyant cette salle rire à ventre déboutonné d
de différence, car les larmes sont une autre forme de la bonhomie du public , — voilà la pièce lancée, il n’y a plus de raison
ance et l’adresse que l’on sait, il était toujours sûr de charmer son public . Aussi la pièce ne l’inquiétait-elle jamais. Il a
ble. Les critiques qui font profession de toujours partager l’avis du public et qui trouvent bon ce qui l’amuse, croient en êt
en pâmoison, lorsqu’on avance les mains vers leur taille. Pourquoi le public se pâme-t-il, quand on lui joue Niniche ? J’exige
s consciencieux, lorsqu’ils veulent tenir compte des fameux arrêts du public . Le public rit, l’œuvre en vaut sans doute la pei
ieux, lorsqu’ils veulent tenir compte des fameux arrêts du public. Le public rit, l’œuvre en vaut sans doute la peine, examino
d’un style si plat et elle évite si soigneusement de conclure, que le public ne saurait la prendre au sérieux, ce qui la sauve
de la charge, et aussitôt la censure intervient, et tout de suite le public se fâche. Ainsi donc, ce qui nous plaît, dans Rob
de notre existence de chaque jour, vous avancez comme argument que le public va chercher au théâtre des mensonges consolants,
rgeur poétique qu’elle pourrait atteindre, l’opérette est une ennemie publique qu’il faut étrangler derrière le trou du souffleu
de Bicêtre. D’un acte l’opérette s’est enflée jusqu’à cinq actes. Le public , au lieu de s’en tenir à un éclat de rire d’une d
n grand crime est de tenir trop de place, de détourner l’attention du public des œuvres graves, d’être un plaisir facile et ab
la médiocrité facile d’un auteur avec la médiocrité complaisante d’un public . Les mots qui entrent dans toutes les intelligenc
s l’aveu brutal que son répertoire, si considérable, n’attire plus le public et ne fait plus d’argent ? La chute est si doulou
une chemise sale. On rappelait les services qu’il a rendus à la joie publique , on conjurait les directeurs de reprendre au moin
tice, lorsqu’il est encore vivant et qu’il assiste à sa déchéance. Le public est un enfant gâté qui brise ses jouets, quand il
les premiers temps, ces œuvres peuvent avoir une saveur amère pour le public , mais il s’y fait, il finit par les goûter. Alors
r à la publicité, toutes les voies étant bouchées par l’engouement du public . Eh bien ! qu’ils travaillent et qu’ils attendent
inant par un triomphe, quand la vieillesse est venue. On a conquis le public peu à peu, on s’en va dans sa gloire, certain de
et qu’en somme, quelles que soient les légèretés et les injustices du public , une heure vient où seules les grandes œuvres res
que de la rhétorique, et de la rhétorique dangereuse et ennuyeuse. Le public a formidablement baillé. Je remercie cependant la
rueux, agir seulement en vue du résultat final, qui est d’étourdir le public par une série de coups de théâtre, sans lui laiss
e protester. On connaît le résultat. Il est réellement foudroyant. Le public suit la terrible partie avec une émotion qui augm
d’un tripot. Et, au théâtre, la sensation est la même. Interrogez le public qui sort, par exemple, d’une représentation de la
. Eh bien ! toutes ces abominations sont parfaitement tolérées par le public . C’est à peine si les critiques réactionnaires os
régale. Mettez une bourgeoise qui trompe son mari un peu crûment, le public se fâchera, parce qu’il sentira que cela est vrai
 ! vraiment, c’est à faire saigner le cœur des honnêtes écrivains, ce public froid et scandalisé, qui affecte de ne pas compre
la seconde révolte une salle, tandis que la première fait le régal du public . C’est que Jacqueline n’est pas en carton, c’est
e se produit tout de suite autour d’elle, si elle ne passionne pas le public . Voilà pourquoi le théâtre de la Porte-Saint-Mart
urs eux-mêmes me paraissent pris de peur ; ils sentent que le goût du public n’est plus là, ils n’ont aucune envie de perdre l
quand on aura compris que le cadre en est démodé et que décidément le public n’en veut plus, l’heure arrivera enfin où tout le
e qu’il y règne un grand malaise, que les directeurs, les auteurs, le public lui-même sont inquiets et ne savent ce qu’ils veu
intérêt de bruit, une enfilade de scènes destinées à agir sur le gros public . C’est l’art des tréteaux, avec les ressources de
règles du théâtre contemporain ? J’ai toujours été très étonné qu’un public lettré ne se contentât pas au théâtre d’une belle
paraissent ennuyeuses ou bizarres. Et ce n’est pas seulement le gros public qui a besoin aujourd’hui de ces parades de foire,
t le gros public qui a besoin aujourd’hui de ces parades de foire, le public délicat lui-même a été atteint et réclame des œuv
fleurs et ses couplets alternés, et celui du conseil de guerre, où le public joue un rôle si familier et si bruyant. Enfin, il
n’est pas même mauvais, cela n’existe pas. Les jours de réjouissances publiques , on dresse des théâtres militaires sur l’esplanad
mal. Il doit en être de même pour le mélodrame, qui indigestionne le public , quand il s’en gorge. La somme de bêtise qu’on em
18 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168
ive de l’histoire littéraire de ce temps-ci. Nous demandons pardon au public de lui parler de nous : notre excuse est de ne lu
être reçus dans ce salon. Nous pensâmes qu’une lecture, là, devant un public d’hommes de lettres, aurait peut-être chance de v
t très remarquable, et pour ma part je serais heureux de présenter au public cette première passe d’armes de deux vrais et sin
e bon sens, M. Sarcey, pressait M. Delaunay, au nom des auteurs et du public , de revenir sur sa résolution et d’oser avoir vin
es, de l’orchestre, des femmes de la société, des hommes du monde, du public élégant, intelligent et lettré de Paris. Non, pas
des cintres, toute pensée qu’ils voudront tuer, par-dessus la tête du public et la plume de la critique23 ! La question politi
les Blanc demander la levée de l’interdiction de la vente sur la voie publique pour l’Histoire de la Révolution écrite par son f
’Histoire de la Révolution écrite par son frère. Ce fut là, devant un public de lettrés, que nous lûmes Henriette Maréchal, à
eur dignité, et qui ne croyaient pas faire acte d’insolence envers le public , en consultant le premier salon de Paris sur l’ef
la qu’on nous siffle, et qu’on veut empêcher notre pièce de parler au public  ? Mais alors qui peut dire si demain on n’ira pas
s excuses à Mme Plessy, pour lui avoir fait subir des insultes, qu’un public français n’avait jamais encore fait subir, du moi
s lequel avait été écouté le second acte, de l’attitude somnolente du public au troisième. Elle ajoutait que le public ne vena
de l’attitude somnolente du public au troisième. Elle ajoutait que le public ne venait là, que pour s’amuser du scandale, que
fallait l’intervention de la police pour « maintenir et comprimer le public entier à bout de patience, et se levant comme un
de ceux qui écrivent pour tel ou tel théâtre ; nous écrivons pour le public que peut intéresser, sur n’importe quelle scène,
aient. Et c’était une salle de bonne foi, une salle payante : un vrai public de quatre mille francs de recette, — de trois mil
Saint-Victor, de Louis Ulbach, de Francisque Sarcey, la presse et le public , des recettes de quatre mille francs, une locatio
ation d’Henriette Maréchal certaines accusations contre une partie du public qui composait la salle. On veut jeter sur cette d
le tout chargé de mystère ; on veut mettre de la cire aux oreilles du public  ; on l’entoure de paravents pour lui dissimuler l
us qui — prétendu qu’elle était bien disciplinée, c’est se railler du public que de vouloir prétendre qu’une bulle de savon ne
priment ceux qui eussent désiré qu’elle fût ressifflée, je demande au public la permission de compléter la préface en tête de
, plus de phraséologie où passera le mot d’auteur, et où cependant le public sentira que c’est un lettré qui a fabriqué les pa
rnel duel à huis clos de l’Expérience et de l’Illusion. Elle donne au public la note du scepticisme blagueur du vieux, et de l
refusée partout. Le temps n’est guère aux tentatives d’art pur, et le public républicain d’aujourd’hui me paraît ressembler bi
le public républicain d’aujourd’hui me paraît ressembler bien fort au public impérial d’hier, au public contemporain de cette
ourd’hui me paraît ressembler bien fort au public impérial d’hier, au public contemporain de cette anecdote. Je me trouvais, i
République n’a pas encore beaucoup fait pour la régénération du goût public , je me résigne, à peu près de la même manière qu’
ont les affiches étaient interdites, comme pouvant être prises par le public pour une allusion au 18 brumaire. En cette semain
ledit journaliste a plus de chance d’y être mené que moi par le goût public . Quand j’entreprenais la réhabilitation des peint
ma préface de Germinie Lacerteux qu’il était possible d’intéresser le public avec « des infortunes, et des larmes de peuple »,
mplacement de l’ancien parterre lettré de la Comédie-Française par un public d’opéra ; avec… avec… avec des actrices qui ne so
oven et Cie, 1866. 1 volume in-8º. 20. Nous appelons l’attention du public sur cette date, qui a son importance pour l’origi
ement que les aventures de l’aristocratie qui pouvaient intéresser le public , qu’au fond les mœurs des bourgeois étaient de ba
, et que je réclamais il y a trois mois, vient d’être vendue en vente publique , le 26 mai, à la vente de M. Aubry, libraire. Je
19 (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30
cours auquel la Société des gens de lettres a décerné, dans sa séance publique du 17 de ce mois, son prix unique de 2 000 fr. M.
ion, si nous sommes dans l’erreur, soit comme pièce au dossier, si le public , ce grand jury de révision, doit nous donner gain
ent du moins que les concessions indispensables ! S’ils sont aimés du public , et si la faveur, si l’estime ou l’admiration les
at, comme on est médecin, ne vivre que de sa plume, ne relever que du public , des nombreux amis et des clients qu’on s’y est f
inaire aujourd’hui, ce n’est point précisément une raison pour que le public ne les goûte pas. Voilà ce qui nous encourage à a
d’un monarque, qu’il attend sa considération et sa fortune, c’est du public , c’est de la foule. Au lieu d’une mince abbaye, d
que la raison est une. Dans cette foule dont l’ensemble s’appelle le public , chaque individu a ses préjugés, ses bizarreries,
tralisent, et la raison, comme on l’a dit, finit par avoir raison. Le public est donc en somme un souverain raisonnable ; mais
ntend rien aux questions qui s’agitent autour d’elle : il y a dans le public , et surtout dans le nôtre, dans notre Athènes mod
; cent mille répètent leur arrêt : tout cela, voix et échos, c’est le public , et le bruit que cela fait s’appelle la gloire. E
l sourira lui-même. Dévoilez sans pitié ses vices et ses travers : le public est bon prince. Il a bien ses flatteurs, comme le
s que les hommes de lettres du xixe  siècle attendent et reçoivent du public  : c’est pour beaucoup le pain de chaque jour ; po
dre de lui seul de s’enrichir par son travail ; de voir l’approbation publique , comme un suffrage universel, lui apporter franc
conscience et l’intérêt. L’homme de lettres n’a d’autre maître que le public  : et c’est, nous l’avons vu, un maître juste, int
juste, intelligent, débonnaire, qu’il faut servir et non flatter. Le public lui-même semble ne devoir pas moins profiter que
ucoup ; ainsi l’intérêt des auteurs est le garant de leur travail, le public en reste le juge. À ces avantages qu’on peut allé
avorter le génie en talent, le talent en misérables frivolités. « Le public restera le juge. » » S’il ne s’agit que d’obtenir
s à perdre que la morale. Au lieu d’imprimer une direction à l’esprit public , ce qui est le privilège et le devoir de l’écriva
rofit de son succès, et escomptera la gloire pour la vogue. La raison publique fait en somme bonne route, avons-nous dit ; mais
victions. Il est même en général moins fixé dans ses croyances que le public auquel il s’adresse. Habitué à remuer des idées,
e le plus, ces hommes n’ont rien à nous apprendre ; et le bon sens du public reste indifférent pour eux, comme ils le sont eux
n partie double n’épuisera pas son imagination. Vico était professeur public  ; Fichte donnait chaque jour une leçon de grec, p
ut cela peut se traduire en français du xixe  siècle : Vous, Pouvoirs publics , qui désirez protéger les lettres, ce luxe impéri
savantes : consultez leurs jugements ; mais consultez surtout ceux du public . Une nation n’est pas suspecte de camaraderie : l
20 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
Les Maîtres Chanteurs continuent, à Bruxelles, d’être joués devant un public nombreux. Après les auditions de Tristan et isold
roduit un opéra, les feuilletonnistes la reprennent, d’accord avec le public  : le wagneriste malgré lui. La bonne ignorance, n
compositeurs ; ils doivent être bruyants, paraître audacieux… Pour le public , heureux, toujours, des classifications, ces nouv
d Wagner, musicien : émerveillé de les voir bruyants et audacieux, le public nomma nos compositeurs des wagnéristes. — Ils pro
yantes et qui paraissent audacieuses, ainsi qu’ils ont appris ; et le public s’acharne à les juger wagnériennes ; les critique
doivent être les conditions idéales de sa représentation ; 3° A quel public se doit elle adresser10. Ce n’est point que Richa
fonde de l’univers sensible et de l’univers idéal, la régénération du public lui paraît devoir se faire sous une forme double,
ecs ont connu l’art véritable, interprète scrupuleux de la conscience publique  ; aussi l’art grec était il conservateur. L’art e
être révolutionnaire, parce qu’il ne peut plus exprimer la conscience publique et parce qu’il doit la réformer. Cette réforme do
artistiques. Il doit avoir pour objet une communication immédiate, et publique des émotions, et pour moyen l’union entière et li
t désormais, au lieu d’être l’instituteur et l’inspirateur de la voix publique , l’art n’était, plus que l’agréable passe-temps d
ombats de gladiateurs ou de bêtes féroces dont on faisait l’amusement public , les plus délicats égayaient leur solitude en s’o
’artiste aspirait. La situation subordonnée du théâtre dans notre vie publique , situation dont j’avais si bien reconnu le vice,
e la question artistique : la destination morale de l’art. III. Le Public La constante méditation sur les éléments d’un
nt dû, nécessairement, attirer la pensée de Wagner à se demander quel public entendrait et comprendrait son œuvre exécutée ple
 ? La foi seule nous empêche de le penser. » En d’autres articles, le Public dans le temps et dans l’espace, le Public et la P
 » En d’autres articles, le Public dans le temps et dans l’espace, le Public et la Popularité(1878), il considère, plus partic
ublic et la Popularité(1878), il considère, plus particulièrement, le public de l’œuvre dramatique. Il fait surtout la critiqu
public de l’œuvre dramatique. Il fait surtout la critique des divers publics actuels. Il distingue celui des lecteurs de journ
rs de théâtre, des académistes, des tragiques, et leur oppose le vrai public , supérieur au temps et au monde sensible. Le dout
éjà son idée de l’œuvre d’art s’est complétée par la considération du public idéal. En ses articles sur les Poètes et les Comp
agner revient à son œuvre de moralisation artistique. Dans une lettre publique à M. Ernest de Weber, il s’élève contre l’abus de
ais le théâtre adorablement réaliste de notre imagination ; enfin, le public idéal, capable de recréer cette œuvre, sans nul b
aux, par seule lecture, par seule volonté. Nous craignons bien que ce public là ne soit pas aussi reconnaissant que nous le so
ou moins brillante d’un opéra quelconque, mais de l’adoption, par un public de langue française, d’un art absolument nouveau,
Pour terminer, les lignes suivantes : Il serait injuste d’oublier le public de la Monnaie, si respectueux, pour une œuvre qui
rs « une œuvre admirable, d’une puissance qui s’est imposée devant un public partagé et qui aura une irrésistible autorité. »
l’élégance, tout exceptionnelle, de la partition et du livret.   Le Public idéal, leçon faite à la Société Munichoise Wagnér
sifal) ; — le théâtre, réalisé, aussi (le théâtre de Bayreuth) ; — le public , expliqué dans les œuvres théoriques, non encore
ans les œuvres théoriques, non encore achevé le 13 février 1883… Le public du théâtre idéal, écoutant l’œuvre d’art idéale,
83… Le public du théâtre idéal, écoutant l’œuvre d’art idéale, — le public idéal sera, comme le Rédempteur, pur de cœur et d
Pratiquement, il agira conformément, selon la Compassion. Faire le public idéal : que ce soit l’œuvre, aujourd’hui, de l’un
que le moment est venu où les opéras de Wagner s’imposent de force au public de Bruxelles et qu’il n’est plus guère de succès
yreuther Blaetter, etc. [NdA] 10. Lire l’étude de M. de Wolzogen, le Public Idéal, dont le compte rendu est plus loin. [NdA]
. M. Saint-Saëns fait appel, pour défendre la description, au goût du public  ; mais ne sait-il pas que, pour ce public, tous l
la description, au goût du public ; mais ne sait-il pas que, pour ce public , tous les chefs orchestraux paraissent grossiers,
sique de Wagner, le qualificatif de « wagnériste » est utilisé par le public pour qualifier les compositeurs d’œuvres audacieu
ands points de la théorie wagnérienne : l’œuvre d’art, le théâtre, le public . La Lettre sur la musique (1860) s’adresse direct
, le public. La Lettre sur la musique (1860) s’adresse directement au public français. Sa publication coïncide avec la créatio
’œuvre d’art idéale, les conditions idéales de sa représentation, son public . On pourrait proposer une autre lecture mais Duja
éal ne semble pas remarquer ce que les notions de « régénération » du public sous la forme politique et religieuse peut avoir
21 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322
par des juges d’un caractere bien different, les gens du métier et le public . Elles seroient bien-tôt estimées à leur juste va
le public. Elles seroient bien-tôt estimées à leur juste valeur si le public étoit aussi capable de défendre son sentiment et
ous exposerons. Elles obscurcissent donc la verité, de maniere que le public reste durant un temps dans l’incertitude ou dans
précisément quel titre mérite l’ouvrage nouveau défini en general. Le public demeure indécis sur la question, s’il est bon ou
es croit que durant un temps assez court. Ce premier temps écoulé, le public apprétie un ouvrage à sa juste valeur, et il lui
et parce qu’il en juge par sentiment. Quand je dis que le jugement du public est désinteressé, je ne prétens pas soutenir qu’i
ésinteressé, je ne prétens pas soutenir qu’il ne se rencontre dans le public des personnes que l’amitié séduit en faveur des a
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne to
se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours Le jugement du public va toujours en se perfectionnant. La Pucelle devi
nd il produit ses bons ouvrages, ne sçauroit vivre les années dont le public a besoin pour juger, non-seulement que ses ouvrag
oujours vantez par les hommes qui les ont entendus. Jusqu’à ce que le public ait placé les ouvrages d’un auteur moderne dans l
peut toujours augmenter. Ainsi deux ou trois années suffisent bien au public pour connoître si le poëme nouveau est bon ou s’i
anciens qu’il ne l’est en effet. Je dis donc en premier lieu, que le public se trompe quelquefois lorsque trop épris du mérit
ut-être n’est-il pas sage de l’assurer. Je dis en second lieu, que le public fait quelquefois une autre faute en jugeant les o
nez qu’ils ne le sont de la perfection où les anciens ont atteint. Le public lorsqu’il a entre les mains autant de poesies qu’
à sa réputation qu’elle ne pouvoit pas avoir un an après sa mort. Le public n’a point mis dans la classe de Moliere les meill
23 (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »
point de cette causerie, toute indifférente qu’elle doive paraître au public  : on peut en conclure du moins que ce bas monde e
pas pour le moment à qui est la faute, aux auteurs, aux acteurs ou au public  ; peut-être même n’y a-t-il de faute d’aucun côté
doute l’antipathie prononcée, ou du moins la profonde indifférence du public pour notre grand genre dramatique. Les recettes p
r en billets donnés aux premières représentations des avances dont le public ne lui tient pas compte. Car, disons-le en passan
insi, depuis dix ans, tour à tour passer et doucement s’éteindre ! Le public en marchant a laissé derrière lui ce qu’il avait
s de ces quatre causes : 1° notre constitution sociale, 2° le goût du public , 3° le manque d’auteurs, 4° le régime des théâtre
ur des hommes d’État, des philosophes, des jeunes gens et un nombreux public , que nous réclamons la réforme et qu’elle ne peut
pourront retentir ensemble et quelquefois se répondre. 2° Le goût du public pressent et prépare merveilleusement cet avenir d
res où s’est réfugié le drame, banni de la scène, et dans lesquels le public accueille avec faveur et reconnaissance une image
ande viendra, nul doute ; quand viendra-t-elle ? on l’ignore. Mais le public est patient, parce qu’il est jeune ; il semble di
ent l’abbé de Bernis, en attendant, allait, dit-on, au cabaret, et le public du xixe  siècle va au Gymnase. 3° Quant aux auteu
si, soit dans la constitution politique du pays, soit dans le goût du public , soit dans les talents des artistes, rien ne répu
t s’humanisent volontiers lorsqu’ils ont besoin d’appeler l’attention publique sur leurs propres productions. Nous fourrions en
24 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préfaces de « Marion de Lorme » (1831-1873) »
istribution des scènes ou l’invention des épisodes, l’auteur donne au public , au mois d’août 1831, sa pièce telle qu’elle fut
nt aux motifs de cette suspension, de juillet 1829 à juillet 1830, le public les connaît : elle a été forcée ; l’auteur a été
rpillèrent en foule et à grand bruit sur les théâtres de Paris, où le public vint les applaudir, encore toutes haletantes de j
convenait pas d’être un des soupiraux par où s’échapperait la colère publique  ; qu’en présence de cette enivrante révolution de
harles X est plus oublié que Louis XIII, l’auteur a donné sa pièce au public  ; et le public l’a prise comme l’auteur la lui a
us oublié que Louis XIII, l’auteur a donné sa pièce au public ; et le public l’a prise comme l’auteur la lui a donnée, naïveme
u mauvaise, mais voilà tout. L’auteur s’en félicite et en félicite le public . C’est quelque chose, c’est beaucoup, c’est tout
est libre : c’est à lui de rester digne. Ajoutons-le en terminant. Le public , cela devait être et cela est, n’a jamais été mei
e gouffre de 1789. L’art seul est resté. Pour l’artiste qui étudie le public , et il faut l’étudier sans cesse, c’est un grand
érature non moins qu’en politique. C’est un beau spectacle de voir ce public , harcelé par tant d’intérêts matériels qui le pre
25 (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine
çà et là dans des catalogues de marchands d’autographes ou de ventes publiques . L’amertume est forte, chez Paul Valéry, de voir
hélas, trop souvent désintéressées. Ils ont aidé à introduire dans le public le goût du document rare et, en développant la cl
rendue à son propriétaire, tout au moins elle est retirée de la vente publique où elle devait figurer. Un arrangement amiable a
ts posthumes et des lettres historiques. Autrement dit, les droits du public sur l’œuvre de l’écrivain. Il est bien évident qu
tions concernent ses opinions politiques qu’il n’a jamais exposées en public jusqu’à présent ; ou bien ce sont des pensées de
t donc les juristes ? Avant tout, disent-ils, l’écrivain est un homme public . S’il en éprouve des inconvénients, n’est-ce pas
publication de ses lettres ne pourra en rien diminuer l’image que le public ou sa famille se sont faite de lui. Mais tant que
lus clairement parce qu’il s’agit d’un ministre célèbre et de l’ordre public . L’importante reste la même dans des questions d’
nds d’autographes citent dans un catalogue, rédigé en vue d’une vente publique , quelques phrases d’une lettre privée. Ces extrai
t que lui seul peut apprécier, de ne pas communiquer de son vivant au public ). Car celles-ci doivent, selon eux, compromettre
posthume qui, ne pouvant plus être à lui, devrait donc appartenir au public auquel il l’a tacitement destinée, elle est pourt
peut, d’une manière ou d’une autre, salir ou diminuer l’image que le public s’est faite d’un génie, n’ont absolument aucune i
sur l’homme célèbre qui vient de disparaître. Celui-ci appartient au public quand même et malgré tout. Il arrive, il faut l’a
on de la pensée des écrivains, qui sont entrés définitivement dans le public . C’est grâce à ce fallacieux motif qu’est fondé e
spects approfondis et émouvants de la même réalité, le critique ou le public est apte à reconstituer celle-ci tout entière. Ai
son fils, tous ceux qui cherchent à se documenter sur l’homme devenu public et qui veulent lui apporter un tribut d’admiratio
sans que personne puisse intervenir, même si le fait est de notoriété publique . Dans le chapitre précédent, j’ai montré que la f
de pensée paraissait exceptionnel, vivait, somme toute, de la charité publique et, comme certains moines mendiants, trouvait sa
ue sa découverte à l’Académie des Sciences, la rendant de cette façon publique , demain, n’importe quel industriel aura le droit
0. Car, en fait, qu’arrive-t-il lorsque l’œuvre tombe dans le domaine public  ? Les revenus qu’elle rapportait pendant cinquant
rôle proportionnellement si faible21 que si, subitement, le « domaine public  » était supprimé et tous les ouvrages classiques
d’auteur (c’est-à-dire de dix pour cent) en faveur des héritiers, le public remarquerait à peine cette hausse insignifiante,
du produit obtenu par les prélèvements qu’il opérerait sur le domaine public . Il secourrait, dit-on, des veuves d’écrivains ?
considère que dès la mort du créateur, sa création doit appartenir au public . Il est possible, en effet, comme l’a fait le Cod
e l’usufruit. L’œuvre d’art sera, par conséquent, à la disposition du public  ; s’il s’agit d’un manuscrit, à celle des éditeur
ropriété entre immédiatement, à la mort de l’artiste, dans le domaine public , mais l’usufruit reste perpétuellement dans la fa
lier. Ils pourraient être déposés, par exemple, dans une bibliothèque publique , spécialement créée à cet effet, et placés à la d
s, puisque, devant toutes les œuvres qui sont entrées dans le domaine public , ils se trouvent aujourd’hui dans cette même situ
rocéder à l’heure actuelle en toute liberté), et même d’être connu du public , tandis qu’on a le droit à présent de garder indé
itique, vivre des miettes qui tombent de notre table ou en nourrir le public . Chacun a payé de bon cœur la dîme minuscule qu’o
Belles-Lettres. Il y a les usages journalistiques, dont bénéficie le public qu’intéresse la littérature ou ses alentours… Mai
nt la conservation présente, au point de vue de l’histoire un intérêt public  ». Dès lors, le ministre des Beaux-arts en peut i
phes n’ont été plus recherchés, ne se sont vendus plus cher, en vente publique ou de gré à gré. C’est peut-être qu’ils deviennen
ces conditions, c’est affaire entre le producteur et ses clients. Le public n’a rien à dire. Par d’autres côtés, ce trafic fl
bligatoire pour les vendeurs d’autographes cette précaution d’intérêt public . Voilà pour les morts. En ce qui concerne les viv
e les lignes, mais que la spontanéité de ces lettres non destinées au public leur conférait souvent une rare valeur documentai
ier vraiment légitime, et qui a des titres imprescriptibles, c’est le public . Les familles selon le sang n’ont pas de droits v
urs parisiens ». Réflexions de M. Francis de Miomandre Domaine public Que cette expression est belle ! qu’elle est sais
dimensions. Domaine, c’est déjà vaste. Mais si vous y ajoutez le mot public , ne sentez-vous pas que la chose devient sans lim
ne sentez-vous pas que la chose devient sans limites ?… Le « domaine public  » égale l’infini. Cela signifie que les auteurs n
cordées. En tant qu’écrivains, ils n’ont droit à rien du tout. Hommes publics , ils travaillent pour le domaine public, et c’est
droit à rien du tout. Hommes publics, ils travaillent pour le domaine public , et c’est par une sorte de tolérance inexplicable
comme devant une subtilité par trop byzantine. Il avait l’esprit du «  public  » et il se promenait dans son « domaine », en cue
sis, précaire, illogique et minuscule, au milieu du désert du domaine public . C’est une loi dure, mais c’est la loi54. Franci
s’étonner qu’on prétende l’empêcher de parler de gens dont la vie fut publique , surtout quand l’édition de leurs papiers personn
uand l’édition de leurs papiers personnels rend cette vie encore plus publique . Situation paradoxale vraiment, que celle de ces
ce présent volume, du projet Herriot qui a été appelé : « Le domaine public payant ». En voici les grandes lignes. Les Nouvel
ésument de la manière suivante : Projet de loi HerriotSur le domaine public « payant » M. Édouard Herriot59 vient de déposer
ux-ci doivent être payés, en fait, par l’acheteur c’est-à-dire par le public [NdA] 23. Dans le projet Herriot (voir l’Appendi
it prélevé au profit de l’Etat sur les œuvres entrées dans le domaine public . Avec le produit de ces droits, une caisse de sec
garo, de crainte que son passé sentimental ne soit étalé sur la place publique . [NdE] 18. Voir Appendice, p. 65. [NdE] 19. Il
Édouard Herriot (1872-1957) détient le portefeuille de l’Instruction publique et des Beaux-arts. [NdE]
26 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
se divertir. Ce qui est bien, c’est ce qui amuse. » Alors, amuser un public , c’est là le rêve qui exalte un artiste dans l’en
stent, d’un témoignage mathématique, irrécusable, le jugement du vrai public  ? Mais si « faire rire les honnêtes gens » n’est
i celle de La Joconde, l’œuvre d’art est née, et pour quelle devienne publique , il suffit du métier qui est facile. Le génie est
ée et active de fictions, sur une scène, par des comédiens, devant un public . Ceci définit un art très complexe, donc très dif
d’art dramatique. La définition ajoute : « … sur une scène, devant un public . » La représentation n’est complète, l’idée n’est
omplète, l’idée n’est formulée, à vrai dire n’existe, que s’il y a un public à qui elle est soumise. La récitation ne vaut que
aire rire les honnêtes… » ? Non point, car nous ne considérons pas le public comme une foule étrangère à amuser ; comme un but
t, elle déjà, une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique , de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’
ais, qu’est-ce que cette infirmité tout intime, auprès de l’existence publique des citoyens d’Athènes ? Ils avaient d’autres arm
r. Les pièces étaient reçues par une sorte de comité national du goût public . On regardait comme un honneur réservé aux seuls
s pour déplacées. Le théâtre étant l’expression parfaite de cette vie publique , il était logique d’y donner, à côté de l’exaltat
tation. Ce n’est pas un renouveau de l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public, où les fêtes m
l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public , où les fêtes mêmes étaient celles de la religion
Jamais plus, après Louis XIV, la France ne recouvra cet éclat de vie publique . Le respect du pouvoir alla s’affaiblissant ; la
de son succès montrent la dernière œuvre dramatique comme le dernier public de l’ancien régime : c’était la ruine prochaine q
ssion des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant demander si
e l’un n’entraîne pas l’autre. Loin que la badauderie bon enfant d’un public pas difficile ait retardé la décadence du théâtre
a seule raison d’être, nous fournit un plaisir de cet ordre, avec des publics et des programmes trop mélangés. Il y aura mieux.
27 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
se divertir. Ce qui est bien, c’est ce qui amuse. » Alors, amuser un public , c’est là le rêve qui exalte un artiste dans l’en
stent, d’un témoignage mathématique, irrécusable, le jugement du vrai public  ? Mais si « faire rire les honnêtes gens » n’est
celle de la Joconde, l’œuvre d’art est née, et, pour qu’elle devienne publique , il suffit du métier. Le génie est d’avoir l’idée
ée et active de fictions, sur une scène, par des comédiens, devant un public . Ceci définit un art très complexe, donc très dif
d’art dramatique. La définition ajoute : « … sur une scène, devant un public . » La représentation n’est complète, l’idée n’est
omplète, l’idée n’est formulée, à vrai dire n’existe, que s’il y a un public à qui elle est soumise. La récitation ne vaut que
ire rire les honnêtes…. » ? Non point, car nous ne considérons pas le public comme une foule étrangère à amuser ; comme un but
t, elle déjà, une apparence théâtrale : nécessairement, milieu de vie publique , de vie extérieure, de vie qui n’est complète qu’
ais qu’est-ce que cette infirmité toute intime, auprès de l’existence publique des citoyens d’Athènes ? Ils avaient d’autres arm
r. Les pièces étaient reçues par une sorte de comité national du goût public . On regardait comme un honneur réservé aux seuls
s pour déplacées. Le théâtre étant l’expression parfaite de cette vie publique , il était logique d’y donner, à côté de l’exaltat
tation. Ce n’est pas un renouveau de l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public, où les fêtes m
l’activité de la Grèce où la vie publique était fondée sur l’intérêt public , où les fêtes mêmes étaient celles de la religion
Jamais plus, après Louis XIV, la France ne recouvra cet éclat de vie publique . Le respect du pouvoir alla s’affaiblissant ; la
de son succès montrent la dernière œuvre dramatique comme le dernier public de l’ancien régime : c’était la ruine prochaine q
ssion des sensations perçues par les artistes dans les milieux de vie publique et théâtrale. Oserons-nous maintenant demander si
e l’un n’entraîne pas l’autre. Loin que la badauderie bon enfant d’un public pas difficile ait retardé la décadence du théâtre
a seule raison d’être, nous fournit un plaisir de cet ordre, avec des publics et des programmes trop mélangés. Il y aura mieux.
28 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »
par la censure, à la propriété par la confiscation. Tout notre droit public se révolte contre une pareille voie de fait. L’au
ici, nous ne lui faisons pas tant d’honneur, c’est avec la partie du public à laquelle cette discussion peut sembler nécessai
Roi s’amuse le plus de préjugés possible. Il aurait bien voulu que le public en vînt à étouffer cette pièce sans l’entendre po
fiction ridicule, que dans cette occasion c’est le soin de la morale publique qui émeut nos maîtres, et que, scandalisés de l’é
s par de pauvres moyens, qui s’est habitué toute sa vie a regarder le public fixement et en face. C’est un homme sincère et mo
ait si bien caché sous un prétexte. Ce motif a déjà transpire dans le public , et le public a deviné juste. Nous n’en dirons pa
ché sous un prétexte. Ce motif a déjà transpire dans le public, et le public a deviné juste. Nous n’en dirons pas davantage. I
lusion (je vous demande un peu, moi, une allusion !) à laquelle ni le public ni l’auteur n’avaient songe jusque-là, mais qui,
çais reçut l’ordre de ne plus offrir une seule fois a la curiosité du public la petite phrase séditieuse : le Roi s’amuse. Ce
quoi eut été suivie cette première représentation ? Qui lui rendra le public du lendemain, ce public ordinairement impartial,
e première représentation ? Qui lui rendra le public du lendemain, ce public ordinairement impartial, ce public sans amis et s
rendra le public du lendemain, ce public ordinairement impartial, ce public sans amis et sans ennemis, ce public qui enseigne
blic ordinairement impartial, ce public sans amis et sans ennemis, ce public qui enseigne le poëte et que le poëte enseigne ?
29 (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343
précipite sur la scène, et d’un coup de sabre fait voler sa tête. Le public , à son tour, exaspéré de la mort d’un homme qui l
le plus beau paradis que vous vîtes jamais, ni que vous verrez. » Le public finit par se lasser des Mystères. Un nouveau genr
ont il est ici question, fait connaître de la manière suivante, à son public , le but de sa pièce : — Un jour, dit-il, j’étais
le Isabeau de Bavière, femme de Charles VI, on établit sur les places publiques des théâtres en plein vent, où se trouvaient des
rs la fin du quinzième siècle, sous le règne de Louis XII, le goût du public pour le genre des représentations théâtrales se m
s troupes ou réunions plutôt tolérées qu’autorisées, et auxquelles le public donnait les noms : d’Enfants Sans-Souci, d’Histri
irent par donner lieu sur la scène, à des plaisanteries telles que le public en fut scandalisé. Telle fut la filière par laque
ui est moins convenable, ce sont les dernières paroles de l’acteur au public  : — « Messieurs, n’attendez pas que les noces se
x éclats. Mais revenons à l’Avocat Pathelin. Cette farce fut reçue du public avec des applaudissements frénétiques. Le fait es
 ; secouant les vieilles coutumes reçues, admises sur la scène par un public ignorant, ils arrivent à un commencement de pièce
point, à ce qui avait été écrit jusqu’alors. En 1600, l’affluence du public était devenue telle aux représentations, qu’un se
us les sujets de ses tragédies sont choisis de façon à inspirer à son public une juste horreur des dissensions intestines. Il
ers qu’en remplaçant le mot piés par jambes, ce qui amusa beaucoup le public . Ceci rappelle cet autre acteur qui ayant à prono
ctes chacune. La longueur de ses compositions fit dire qu’avec lui le public en avait pour son argent. On pouvait l’affirmer d
le temps de reprendre haleine, il fallait des entr’actes. Afin que le public ne prît point trop d’ennui, des chœurs, à l’imita
ermettait d’entrevoir une nouvelle façon d’écrire pour le théâtre. Le public transformait peu à peu son goût, soit qu’il dirig
our la première fois ; elle conquit la plus prodigieuse admiration du public , et cependant le style et les pensées brillent pa
lons que les périodes. » Il faut avouer qu’il eût bien mérité que le public le renvoyât à ses mèches d’arquebuse et à ses bat
mprend pas même aujourd’hui qu’il se soit trouvé dans aucun temps, un public pour accepter et laisser représenter des monstruo
tendances vers la nouvelle. Nous allons voir bientôt le théâtre et le public modifier complétement leur façon d’être, sous la
crisses, turlupins modernes, n’attirent, dans les foires, un nombreux public . La trinité Garguille, Guillaume et Turlupin ne d
t à composer des pièces ou fragments de pièces d’un comique à eux. Le public (peuple et bourgeois de Paris) accueillit par un
ait impossible de s’y méprendre. Personne ne s’y méprit, en effet, le public rit beaucoup ; mais les magistrats ne trouvèrent
ons dramatiques s’épuraient et plus le goût du théâtre s’étendait. Le public se pressait en foule aux représentations théâtral
la troupe de Molière. Mais ces deux salles n’étaient pas ouvertes au public . En 1625, une aventure bien ordinaire, bien banal
ie a un succès fou, si bel et bien que la salle ne pouvant suffire au public , une nouvelle troupe de comédiens s’organise, dem
jusqu’au barbare et au burlesque (ce qui ne déplaisait pas encore au public d’alors), on y rencontre aussi des vers aisés, na
cette soirée Béverley et le Sicilien. L’acteur d’Allainval annonça au public le changement qui allait s’opérer par la petite a
siècle, le peu d’empressement que les Comédiens mettaient à plaire au public , leurs négligences, leurs discussions intestines,
acilement. Leur spectacle était entièrement désert et, par contre, le public , même les grands seigneurs et la cour, se pressai
commencement du dix-huitième siècle. Cette nouveauté fut approuvée du public . Il n’en est pas moins vrai que pendant plus de t
s bigarrures de costume, loin d’être l’objet de plaisanteries dans le public , étaient souvent applaudies et admirées. C’est do
la manière d’être des artistes du dix-neuvième siècle vis-à-vis leur public  ? Non, non, ne rions pas trop. Le théâtre des siè
llait un salon ; un cabinet à où il fallait un vestibule ou une place publique . C’est au comte de Lauraguais qu’on dut ce chang
ser les comédiens, douze mille francs de sa bourse. Jusqu’en 1782, le public du parterre fut debout ; à cette époque on commen
sentations de Mélite : bonne farce. Mélite avait paru trop simple au public , Corneille s’en aperçut et composa sa tragi-coméd
a comédie, et il fut si peu satisfait de l’impression produite sur le public par sa tragédie, qu’il revint dès l’année suivant
elle tragédie qu’il mit au théâtre en 1636 ; tragédie qui eut dans le public le plus immense succès, tragédie que Richelieu co
ène a les yeux de Rodrigue. L’Académie en corps a beau le censurer Le public révolté s’obstine à l’admirer. Aux premières rep
ria : Que l’un de vous me tue et que l’autre me mange ce qui mit le public tellement en belle humeur qu’on eut peine à conti
ercierais de cette amitié. » Lorsque Baron prit le rôle de Cinna, le public était habitué à des déclamations boursoufflées d’
la main, demandant son salaire, il mit tout à coup sous les yeux du public , et agita de sa main droite jusqu’alors cachée de
mes deux meilleures pièces pour être l’auteur de la comédie de Lopez. Public et acteurs firent fête à ce nouveau produit du gr
us, répondit très-haut, en désignant Cléopâtre : — C’est elle ! Le public se livra à de tels éclats de rire, et les acteurs
pportun, des hennissements, il trépignait avec un tel naturel, que le public ne se lassait point d’admirer sa haute intelligen
lassait point d’admirer sa haute intelligence. Il est vrai que ce bon public français, toujours le même, ne pouvait voir dans
Jésus-Christ. Ce qui surtout avait fait tomber la pièce, c’est que le public s’était montré indigné de voir un mari racheter s
Œdipe, avec les beaux vers qu’il renferme, parut radieux aux yeux du public qui retrouva avec joie son grand poëte en 1659. L
du galimatias double, c’est-à-dire du galimatias que non-seulement le public , mais même l’auteur ne comprend pas. Il avait rai
e mit à ce bénéfice un empressement qui ne fut égalé que par celui du public à répondre à cette pensée généreuse. On choisit p
édies, de jolies comédies, bien conduites, bien versifiées, et que le public de cette époque loua et applaudit. Plusieurs sont
mas Corneille étaient jouées sur le théâtre du Marais. Un jour que le public redemandait l’Ariane, l’acteur Dancourt s’avança
entations. Les acteurs étaient excédés de jouer cette tragédie que le public la demandait encore. Enfin, un beau jour, ils dép
ainsi que toute la Cour qui vint mêler ses applaudissements à ceux du public . Camma fut jouée à l’Hôtel de Bourgogne et l’aff
e. — Richelieu sollicite la critique de l’Académie. — Sa colère. — Le public préfère le Cid à Europe. — Richelieu retire la pi
souverain que le roi de France, fut pour beaucoup dans les éloges du public et dans les applaudissements du parterre. En litt
rits, Je serais marri de te plaire. Une fois qu’il fut admis dans le public que Richelieu travaillait avec Saint-Sorlin, ce d
ole : « Monseigneur, dit-il, ce n’est pas la faute de l’ouvrage ni du public , mais bien celle des comédiens. Votre Éminence a
! le chef-d’œuvre, mis à la scène, eut le succès le plus négatif ! Le public , beaucoup moins dans les secrets du cardinal que
un directeur, plus jaloux de mettre sur ses affiches un nom connu du public que d’offrir à ce public quelque bonne compositio
x de mettre sur ses affiches un nom connu du public que d’offrir à ce public quelque bonne composition dramatique. Et puis, ou
lles offertes pour le succès de la pièce. Le succès était fait par le public , qui pouvait se tromper et se trompait quelquefoi
oués, entonnés (qu’on nous passe l’expression), de gré ou de force au public , qui l’avale comme les boulettes dont on gave le
nasillard ou tel autre défaut naturel, mis en évidence, pût amuser le public . A l’exception du poëte Scarron, qui fit pour l’a
représentation de sa pièce, qui fut, en effet, bien accueillie par le public , Bois-Robert, s’en revenant à pied, fut rencontré
pas de composer pour celui qu’il eût pu justement appeler son ingrat public . Évidemment ce malheureux était né sous une mauva
t misérables et que maintenant elles sont excellentes ; mais bah ! le public était accoutumé aux mauvaises, il ne s’en trouvai
omment faire pour observer l’unité de lieu, il imagina de prévenir le public que la scène se passant au ciel, en Sicile et aux
re, Cléopâtre, donnée en 1636, lui fut inspirée par la Belle-Rose. Le public accueillit favorablement cette pièce. Il fit ensu
qui sont en si grand honneur de nos jours, et sans lesquelles le bon public rejette impitoyablement tout ouvrage. Glu de l’ép
it imaginé ce nouveau genre pour être sûr de tenir plus longtemps son public . Il avait dédié cette œuvre à une Uranie (nom sup
entations qu’il a vues de cette pièce. Il lui a donné des témoignages publics de son estime, et toute la Cour ne lui a pas été
es Plaisirs de l’Amour, sont des pastorales qui furent bien reçues du public , mais qui ne peuvent être mises en parallèle avec
tetis, tragédie représentée en 1663, fut également bien accueillie du public . Dans cette pièce, Nitetis, surprise par son mari
lettes perdues, Et que, sans les ouvrir, elles me soient rendues. Le public accueillit favorablement la pièce et ne s’aperçut
utre ? Deux ans plus tard, en 1663, parut Astrate, très-bien reçue du public et très-prônée dans le Journal des Savants de cet
, le Régent donne l’ordre aux Comédiens de la mettre au théâtre. — Le public commence enfin à admirer ce dernier chef-d’œuvre
s mon lit et Rome à mes genoux, se trompa et fit éclater de rire le public , en disant : Mit Rome dans mon lit et Claude à m
énice, ni Melpomène. Aussi dans ces adieux, si tristes pour Titus, Le public , trop charmé de sa fuite soudaine, Lui répondait 
, comprenant la faute qu’il avait faite, vint plaisamment supplier le public de vouloir bien revenir à la représentation suiva
éâtre. Un jour, qu’il jouait Mithridate et avait été mal accueilli du public , il s’avança vers la rampe pour parler ; mais un
traordinaire. Tout Paris courut au théâtre, on excita l’impatience du public jusqu’au quatrième acte ; enfin, on vit paraître
on vanta, qu’on porta aux nues, bien qu’elle fût détestable et que le public dût en faire bientôt justice. Au contraire, on la
. Il en résulta naturellement une certaine froideur, et de la part du public et même dans le jeu des acteurs. Madame Deshouli
r pardonner, parce qu’on est chrétien ; Mais on sait ce qu’on doit au public , à soi-même. Damon, pour l’intérêt de cette sœur
hommes d’esprit qu’il aimait et qu’il prenait sous sa protection. Le public , mieux encore que le grand Condé, vengea Racine.
ée au théâtre que bien longtemps après son apparition à Saint-Cyr. Le public ne ratifia pas le succès immense qu’elle avait ob
t l’impression de cette pièce une requête civile contre l’approbation publique . Athalie, un des chefs-d’œuvre du maître, et sa
tateurs, elle n’en acquit pas plus de célébrité. On continua, dans le public , à la croire détestable, et ce ne fut qu’après so
étation par les comédiens de Paris, qui durent affronter l’orage d’un public mal disposé, que ce public comprit enfin qu’il av
e Paris, qui durent affronter l’orage d’un public mal disposé, que ce public comprit enfin qu’il avait fait fausse route et re
e juive, restait seul d’une famille nombreuse éteinte par la mort. Le public de Paris, si prompt à saisir les à-propos, applau
é sous les pointes acérées de Boileau ; longtemps son nom fut pour le public le nom d’un poëte ridicule, et aujourd’hui même i
ctes il ne paraît pas de femmes ; aussi commençait-on à dire, dans le public , que c’était là, vraiment, une tragédie de collèg
tragédie. Elle composa Genseric (1680), qui fut fort mal accueilli du public . On lui donna le conseil charitable de retourner
ère pièce, Virginie, parut en 1683. Elle fut assez bien accueillie du public . Malheureusement pour lui, au même moment où l’on
on reprit cette tragédie ; les rôles étaient si mal distribués que le public ne put tenir son sérieux pendant tout le temps de
t pas accompli, la petite pièce, intitulée la Fausse veuve, ennuya le public sans le faire rire. Alcibiade parut également en
. La seconde tragédie de Péchantré, Jugurtha, fut moins bien reçue du public . Sa troisième, jouée en 1703, et intitulée Mort d
né une sous le même titre, qui n’avait pas été reçue favorablement du public . Mon Adherbal fut représenté. Le prince de Conti,
agrange avait alors dix-huit ans à peine ; son jeune âge intéressa le public en sa faveur, ainsi que sa position de page à l’h
fable qu’il débitait, s’avance au bord de la scène, et s’adressant au public , lui dit hardiment : Que l’auteur a cru devoir fa
e la jeunesse C’est de savoir jouir de ses appas. « C’est un scandale public , ajoutait-il, qu’il soit permis à des chrétiens d
e que quatre tragédies, soit qu’il ait craint le mauvais accueil d’un public quelquefois mal disposé et injuste, soit qu’il ai
n de Lafosse, après sa tragédie de Polixène, qu’il allait consoler le public de la retraite de Campistron. Lafosse, véritable
en 1702. Il fit aussi plusieurs opéras qui furent bien accueillis du public . Un autre protégé de madame de Maintenon, l’abbé
jeta au feu devant tout le monde en disant : « Je me suis trompé, le public m’a éclairé. » Cet auteur tragique avait une mém
tre en 1748, dont nous parlerons plus loin. On n’approuva pas dans le public des lettres, la monomanie du philosophe de Ferney
oire des autres auteurs. Piron se rendit l’interprète de ce sentiment public par l’épigramme que voici : N’en doutez pas ; ou
quatre-vingts ans, il fit jouer une dernière pièce, le Triumvirat. Le public la reçut avec faveur et reconnaissance. Il fut en
nnes, où il y a beaucoup d’acteurs en scène, pour faire comprendre au public les avantages résultant de cette disposition nouv
Il ne demandait pas mieux que de faire les corrections que le goût du public lui indiquait après les premières représentations
mangés par les convives, et les corrections apprises par l’acteur. Le public ne tarda pas à s’apercevoir qu’on avait eu égard
ulte défavorable à la pièce, sur le mérite de laquelle, cependant, le public flottait incertain, lorsque, la toile baissée, on
péra-Comique, Momus censeur des Théâtres, Momus dit de Marianne : Le public ne doit qu’au latin, Ses beautés, ses délicatesse
et je porte en mon cœur La liberté gravée et les rois en horreur. le public , peu habitué à des expressions et à des pensées d
et à des pensées de ce genre pour tout ce qui touchait la royauté, le public du parterre témoigna son indignation. Rousseau éc
calotte ! » il répondit en lançant son petit bonnet noir au milieu du public et en disant : « Tiens, la voilà, parterre ! tu l
On prétend que ce trait énergique imposa silence. Cela prouve que le public du dix-huitième siècle était plus endurant que ce
fallu que trois semaines pour composer et écrire ce chef-d’œuvre. Le public lui répondit en disant que la pièce n’était pas d
pour la scène française. Mahomet eut un autre sort ; acclamée par le public , elle fut retirée par l’auteur au bout de trois r
er le tumulte qui s’était élevé dans une occasion de ce genre, dit au public  : — « Je vous remercie de l’honneur que vous me f
1762, eût été pour le philosophe de Ferney un véritable écueil, si le public ne se fût souvenu qu’il devait à l’auteur une fou
près tant de périls, de fracas, de furie, Qui tiendront en suspens le public agité, Sa pièce finira dans la tranquillité ; Et,
Voltaire lui-même ne refusait jamais de corriger ses pièces au gré du public . « C’est possible ! s’écria avec assez peu de mod
non pas moi », lui dit moitié sérieusement l’auteur, mécontent de son public . Nous reviendrons sur ce poëte d’esprit et de mér
soupirant ses vers, rasoirs et ciseaux ; mais il ne voulut pas que le public , que son siècle et la postérité fussent privés de
nt sans doute le prince qu’il représentait. Comme, à cette époque, le public ne plaisantait pas pour ces sortes d’algarades, d
ssant qu’à sa nature méridionale, il s’avance sur la scène, et dit au public  : — « Messieurs, il me revient de tous côtés qu’o
’auteur, et elle fut reprise avec le plus grand succès. Seulement, le public garda rancune à Morand de sa vivacité, et la trag
uvrage. Romulus, seconde tragédie de Lamotte, fut très-bien reçue du public en 1722. A cette pièce remonte l’usage de donner
èces qui restèrent longtemps au théâtre. En couronnant son auteur, le public de Paris eût voulu jouir de tous ses autres talen
recevait. Il fut en effet admis le lendemain et avec distinction. Le public de Paris ne se croit pas toujours obligé de sousc
, aux décisions de la Cour ; mais, dans cette occasion, la Cour et le public furent d’accord. Bientôt même la Cour fournit à L
et d’Adélaïde de Hongrie. Zulica fut d’abord fort mal accueillie du public  ; l’auteur s’empressa d’y faire d’importantes mod
er ici un historique rapide de ce genre de plaisir si apprécié par le public parisien. Les représentations théâtrales gratis p
isi pour la représentation tout exceptionnelle qu’il allait donner au public . Ce tragi-opéra était alors fort en vogue dans le
niser. En 1744, un événement qui fut considéré comme un grand bonheur public , la convalescence du roi, porta les acteurs du Th
uin. Ces trois jolies pièces furent accueillies avec transport par le public , auquel on ménageait encore une autre surprise. L
es du peuple, qui ne restent jamais froids devant leurs efforts, à ce public d’élite des premières représentations qui applaud
a retraite de mademoiselle Clairon et des torts qu’elle eut envers le public . A la reprise que l’on devait donner du Siège de
és au foyer, fort embarrassés de la manière dont ils annonceraient au public que la représentation ne pouvait avoir lieu, d’au
, pour commencer la première scène du Joueur. Ce comédien, l’idole du public , qui n’a jamais paru que pour en recevoir des app
ns la prudence du maréchal de Biron, qui préféra laisser la colère du public s’user elle-même et s’exhaler en injures contre l
e à la comédie à dix heures du soir. Le lendemain, le ressentiment du public n’était pas calmé, le théâtre n’ouvrit point. Mad
rcredi suivant, à l’ouverture du théâtre, Bellecour demanda pardon au public dans un discours rempli d’expressions les plus re
e qu’au bout de quatre ans. Mais il reparut avec un tel éclat, que le public demanda encore l’auteur, chose sans exemple à une
30 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
ne branche de production romanesque, exclusivement adonnée à tenir le public anglais au courant des hauts faits du monde des c
u près inaperçues. Quant au style, on ne s’occupe pas de cela chez ce public ingénu, bon diable, facile à émouvoir et qui, se
rendait excusables leur ignorance du métier, tentaient d’apporter au public quelque conception plus relevée et d’appliquer au
ducteur, est de tenir son roman debout pendant environ trois mois. Le public est dorénavant conquis, entraîné ; il vous suivra
ou de restreindre la sauce, selon le degré de faveur et de curiosité publiques . Quant à vouloir enchaîner les aventures avec ord
bon enfant, espièglerie de feuilletoniste, sûr de sa plume et de son public  ; et nous ne ferons pas à l’ombre de Paul Dupless
roman ; et, fortement agacé, rentre chez lui. L’imprimeur attend. Le public ne comprendrait pas et veut la suite de son histo
estable sur le cerveau de leurs lecteurs. Cependant, ils infestent le public d’idées fausses ; ils répandent parmi le peuple u
journaux aimés de la masse, qui disposent à la fois des auteurs et du public , seraient en mesure d’assumer la maîtrise de l’âm
essai prolongé de leur part. Il est hors de doute pour nous, que leur public une fois débarrassé des médiocrités qu’on lui ser
rère Si vous donniez les Misérables ou la Guerre et la Paix au grand public , il serait intéressé, ému et amélioré. (Ce mot a
e la pensée, du style, et en même temps qu’elle ne rebute pas le gros public par les recherches d’une « écriture » compliquée
littérature, et réciproquement les lecteurs du peuple préparent leur public à goûter une littérature saine et sérieuse, que p
es romans, détruire les résultats laborieusement acquis de la lecture publique . Je pense, comme vous, que le souci de la vérité
rences n’en témoignent pas tout d’abord. Mais le contact avec un vrai public , complet, humain, hommes et femmes, bourgeois et
rchent donc nos lectures, qu’ils y prennent part, qu’ils observent le public  ; que, dans les universités populaires qui vont ê
s de ces voies, des voies nouvelles pour arriver à conquérir le vaste public auquel s’adressent les journaux populaires. Si vo
mation précise et par un indéniable exposé des faits, vînt révéler au public les malpropres dessous de la littérature à l’usag
le, en même temps que tout à fait compréhensible et captivant pour un public illettré, il fallait un immense génie. Pour s’en
illeton, et surtout pour l’assainir, méritent et la reconnaissance du public et celle des lettrés. J.-H. Rosny. [Gabriel
s dans un cercle : il faudrait changer la littérature pour changer le public , mais pour changer la littérature il faudrait avo
public, mais pour changer la littérature il faudrait avoir changé le public auquel elle s’adresse. Peut-être la question posé
on et la grande diffusion de guides-catalogues destinés à éclairer le public sur les ouvrages parus jusqu’à présent. On obtien
ire entrer dans ce genre de littérature « le culte de la vérité ». Le public des feuilletons demande en première ligne le déno
un genre de littérature qui permet de s’adresser à l’immense masse du public , laquelle ne comprend jamais tout de suite les no
ont pensé avant nous ? Son but ne doit-il pas être de communiquer au public ce qu’il croit juste, bon, vrai, comme de lui inc
qu’il croira justes, même si elles doivent étonner, choquer même son public . Seulement, la condition primordiale pour que son
uer même son public. Seulement, la condition primordiale pour que son public le suive, c’est qu’il l’intéresse, qu’il le prenn
ourri l’âme française parce qu’il n’a pas donné le Repas du lion à un public qui voulait se tordre à la Dame de chez Maxim’s ?
rables choses de la langue française. Mais, pour le faire entendre du public , M. de Curel a dû recourir à un art que beaucoup
e son éloquent plaidoyer, par moment beau comme du Bossuet, arrive au public . Laissez donc le roman-feuilleton faire son humbl
illeton faire son humble tâche, qui s’adresse à l’immense majorité du public et ne l’attaquez pas en lui-même, ce qui est une
orer qu’il y a des poisons moraux faisant plus de mal à la conscience publique que jamais l’arsenic ne saurait en faire au corps
31 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »
e spécial qui se contenta assez longtemps de présider à l’Instruction publique , et le ministre politique qui prétendit à diriger
sept années. Le premier de ces deux ministres, celui de l’Instruction publique , ne mérite que des éloges. Quoiqu’avec un talent
me le définis. Mais je m’aperçois que je rêve ; je demande aux hommes publics plus de patience et de sacrifices qu’ils n’en peu
p présente et revenait trop souvent, les raisons d’utilité et de bien public étaient trop spécieuses, les engagements de parti
de grands défauts et qu’ils n’ont pas l’art de se faire aimer du gros public  ; il n’y a qu’eux pourtant qui veuillent franchem
urte année de gouvernement, Casimir Perier, luttant contre les périls publics et contre un mal intérieur qui le minait, « hardi
role ; L’intelligence sympathique des idées générales et des passions publiques . Il est d’autres qualités encore qu’il omet et do
r ne demander qu’un simple jugement littéraire en venant présenter au public toute sa personne, toute sa vie, ce serait par tr
pas eu l’intelligence sympathique des idées générales et des passions publiques , ou du moins il l’a eue en partie, seulement pour
à-dire les finances, l’industrie, les branches diverses de la fortune publique , leurs rapports, leur jeu mobile, leurs crises, l
oids de ces complications et de ces imperfections inhérentes à la vie publique la plus droite fera bien de se renfermer dans la
avec curiosité et sur le temps même, ces diverses phases de sa parole publique . Mais c’est de lui qu’on aimerait à les tenir ave
s, il expire aux portes de la Chambre ; il ne se transmet pas dans le public . Il ne s’affaiblit pas seulement en passant la po
ritiquons et qui s’offre si délibérément coup sur coup au jugement du public , n’avait pas tout à fait les vingt-cinq ans exigé
32 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — III »
ui tous ont écarté l’idée, assurément fort tentante, de donner à leur public ces pages fameuses. Grâce à leur réserve, le peti
de tendresse et d’intimité depuis que M. Pons les jeta dans le grand public . Il devait laisser ce Livre d’amour tel qu’il éta
ent seul suffirait à rendre glorieux, pris de la rage de s’exhiber en public , eux, leur famille et leurs animaux domestiques,
t leurs livres.‌ On se prête à des interviews pour rétablir devant le public sa figure exacte. Je remarque avec tout le monde
vre, pour donner, de ses idées et de sa personne, une image exacte au public .‌ Il supporta les plus énervantes légendes. Parfo
philosophique, confiée à quelque reporter intelligent, éclairerait le public qui se passionnait à le traiter tantôt d’infâme r
t, notamment, n’est-il pas lamentable qu’un ministre de l’Instruction publique en soit encore à ignorer ce qu’on entend philosop
33 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
urces, c’est qu’il eût fallu, pour ce faire, doubler notre volume. Le public n’ignore pas que le catalogue des journaux de la
de la société française pendant le Directoire : l’accueil que fera le public à ce premier volume décidera si nous irons jusqu’
e de la Société française pendant la Révolution, n’a qu’à se louer du public et de la critique : le public l’a lue ; la critiq
ant la Révolution, n’a qu’à se louer du public et de la critique : le public l’a lue ; la critique en a parlé. Des reproches q
des indifférences politiques. — Les auteurs n’ont rien à répondre. Le public a paru désirer la preuve de tous les documents em
oyés. Les auteurs sont d’autant plus heureux de se rendre à ce vœu du public , que le public appréciera plus nettement ainsi ce
rs sont d’autant plus heureux de se rendre à ce vœu du public, que le public appréciera plus nettement ainsi ce que coûte de r
e laisse derrière elle pour être sa confession et sa résurrection. Le public et la critique ont bien voulu nous tenir compte d
métier étaient montrés seulement en leur rôle, et comme en leur jour public , dans cette œuvre et cet effort dont hérite la po
. Si peu que vaille notre tentative, elle est digne de la clémence du public . Elle mérite qu’on ne la chicane point trop sur s
réface de la première édition (1860)42 En donnant ces volumes au public , nous achevons la tâche que nous nous étions impo
par la loi et le droit, et se transmettent le patrimoine de la chose publique . La pratique de la politique apporte l’expérience
seront plus seulement les actes officiels des peuples, les symptômes publics et extérieurs d’un état ou d’un système social, l
incontestablement de Sophie ; mais si nous n’avions pas de doute, le public avait le droit d’en avoir. Il fallait les preuves
ment de sa famille, cette allure moins libre et se guindant devant le public de sa vie, n’est-ce pas le caractère et le goût p
ron, M. Fossé d’Arcosse, etc., de nous avoir donné, d’avoir offert au public les restes et les reliques de ce rare et charmant
cœur s’y montrent sans déguisement. Les lettres que nous annonçons au public sont déjà recommandables, comme on le voit, par l
34 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308
es assemblées législatives, de peur qu’il ne résultât quelque dommage public de son peu de lumières. Enfin l’état populaire fa
in, soit dans les temps où l’aristocratie décidait seule des intérêts publics , soit lorsque le peuple déjà maître se laissait e
uvernements étaient aristocratiques, les héros avaient dans l’intérêt public une grande part d’intérêt privé, je parle de leur
ndant l’état, et la prudence avec laquelle ils réglaient les affaires publiques . Sagesse profonde de la Providence ! Sans l’attra
ence ! Sans l’attrait d’un tel intérêt privé identifié avec l’intérêt public , comment ces pères de famille à peine sortis de l
monarchiques. Dans les démocraties, les citoyens règnent sur la chose publique qui, se divisant à l’infini, se répartit entre to
urs intérêts particuliers, en laissant au prince le soin de l’intérêt public . Joignez à cela les causes naturelles qui produis
les monarchies il faut peu d’hommes d’état pour traiter des affaires publiques dans les cabinets en suivant l’équité civile ou r
35 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »
re héréditaire de la chambre haute, il tient les cordons de la bourse publique et empêche le prince d’y puiser trop avant. Tel e
bres étouffés par l’ombre d’un chêne gigantesque, les autres pouvoirs publics ont péri de sa croissance ; ce qu’il en reste enc
ntenu en faveur d’un chapitre ou d’un évêque ; quelque réclamation du public est rejetée102. En 1781, malgré un arrêté du Parl
a nommé d’office. En 1770, Rastel, protestant, ayant ouvert une école publique à Saint-Affrique, est poursuivi à la demande de l
ue des charges de judicature, qu’on ne leur accorde jamais l’exercice public de leur culte, et qu’on interdise les mariages mi
irreligieux ; enfin, il réclame pour lui-même la direction des écoles publiques et la surveillance des écoles privées  Rien d’étr
outiennent les uns les autres composent par leur réunion les libertés publiques  Ici, un seul corps étant représenté, ses députés
l’intérêt général, et le servent à tout prix, même par des attentats publics . III. Influence des nobles. — Règlements en le
luler à l’ombre des oisifs en chef et puiser leur sève dans la bourse publique qui est la commune nourrice. Tout ce monde parade
ers, voilà ce que trois vieilles dames, en se retranchant, coûtent au public . Pour les deux frères du roi, 8 300 000 livres, o
auprès du pouvoir central : au lieu de se faire les représentants du public , ils ont voulu être les favoris du prince, et ils
tie qui ne songe qu’à soi est de devenir une coterie. Ayant oublié le public , elle néglige par surcroît ses subordonnés ; aprè
ndataires… Chacun attend vos ordres spéciaux, pour contribuer au bien public , pour respecter les droits d’autrui, quelquefois
scrit sur son journal un raccommodage de montre, et laisse la voiture publique , aux mains de Calonne, se charger d’abus nouveaux
ous ces titres, ce serait merveille s’il ne considérait pas le revenu public comme son revenu privé, et si, maintes fois, il n
a caisse des consignations pour ne la dépenser qu’en œuvres d’utilité publique . Un ancien fermier général, homme d’esprit et san
rs points, son intérêt et son amour-propre sont d’accord avec le bien public  ; en somme il n’a pas mal géré, et puisqu’il s’es
ordinaire, les motifs personnels ne l’emportaient pas sur les motifs publics , il serait un saint comme Louis IX, un stoïcien c
personne « a coûté cette année 68 millions », près du quart du revenu public . Quoi d’étonnant, lorsqu’on considère le souverai
artent comme d’un foyer engorgé et douloureux ; c’est ici que l’abcès public a sa pointe, et c’est ici qu’il crèvera. VI. D
issoute parce que les privilégiés ont oublié leur caractères d’hommes publics . 102. Rapport de l’agence du clergé de 1775
36 (1910) Rousseau contre Molière
ru celui qui était pour moi le plus commode. Je crois du reste que le public est assez indifférent à l’ordre qu’on suit, pourv
’emblée à Oronte : « Votre sonnet ne vaut rien, jetez-le au feu », le public dirait : « Voilà tout simplement un grossier pers
e de rhétorique, Molière sert Alceste, lui est favorable, lui rend le public favorable, fait de lui le sincère tel que le publ
able, lui rend le public favorable, fait de lui le sincère tel que le public , avec raison, veut qu’il soit, le sincère bien él
use de mauvais procédés envers Alceste pour le rendre antipathique au public  ; les deux parties de la thèse me paraissent faus
ant que Molière a voulu à cet égoïste concilier toute la sympathie du public . Portrait du Philinte de Molière par Rousseau : «
tère et la conduite d’un pleutre : « Au risque de faire rire aussi le public à mes dépens, j’ose accuser l’auteur d’avoir manq
u’il fallait que le misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics et toujours tranquille sur les méchancetés person
lui. En effet, j’observe que ces gens si paisibles sur les injustices publiques sont toujours ceux qui font le plus de bruit au m
faut prendre nos précautions contre le préjugé que pourra prendre le public de mon personnage, contre l’idée superficielle et
tement après. C’est une héroïne. Mais Racine sait parfaitement que le public n’y verra qu’une femme qui veut se faire épouser
nant pourquoi Molière « en a trop mis ». Connaissant les choses et le public , il voulait absolument que personne ne pût se tro
la précaution excessive a été la précaution inutile. Les préjugés du public sont tenaces.   Rousseau me semble donc s’être tr
ridicule, mais non pas fou, et c’est ce qu’il paraîtrait aux yeux du public , s’il était tout à fait sage. » Si l’intérêt de l
compliments d’Oronte, outrés à la vérité, donnent cependant l’idée au public qu’Alceste jouit de l’estime publique ; autant en
rité, donnent cependant l’idée au public qu’Alceste jouit de l’estime publique  ; autant en font les douceurs d’Arsinoé qu’on sen
érité par tous les moyens qui sont en son pouvoir l’auteur crie à son public  : « Estimez Alceste ! Je lui donne des défauts, e
six ans, plus tard, mon argument en serait meilleur, — et que déjà le public est accoutumé à la passion maîtresse de Molière,
solu, a réussi à faire et quels personnages il a mis sous les yeux du public . L’idée première de « le Philinte de Molière ou l
pour quelque M. de Pourceaugnac à qui il n’a jamais eu affaire, et le public , sauf quelques crudités de forme, peut reconnaîtr
er d’abord Philinte comme indifférent au malheur général, sur quoi le public s’est dit : « Bon ! c’est un égoïste », puis, cet
c’est un égoïste », puis, cette idée une fois entrée dans l’esprit du public , d’amener son Philinte à l’égoïsme radical, impli
’égoïsme radical, impliquant l’infidélité et l’ingratitude, ce que le public , simpliste, accepte, la première idée qu’il s’est
e la méchanceté des hommes », est « toujours furieux contre les vices publics et tranquille sur les méchancetés personnelles do
n’est-il pas l’honnête homme ? N’a-t-il pas pour lui l’intérêt, et le public n’applaudit-il pas à tous les tours qu’il fait à
as l’honnête homme de la pièce ? N’a-t-il pas pour lui l’intérêt ? Le public n’applaudit-il pas à tous les tours qu’il fait à
à remporter chez soi. Et, par suite de cette habitude des auteurs, le public n’en a été que plus rengagé dans la sienne et dan
rve que nous ferons tout à l’heure, il n’y en a pas. Rousseau, « gros public  » en cela, ou se laissant entraîner à l’être, ou
ulu absolument qu’il y en eût un, et il a pris le procédé habituel du public  : « Qui est opposé à celui dont on se moque ? Qui
et que ses destinées ne nous sont aucunement indifférentes. Mais « le public n’applaudit-il pas à tous les tours que Dorante f
t ridicule, plus le trompeur est méprisé. Il ne faut pas connaître le public , ni le cœur humain, pour croire que si le public
aut pas connaître le public, ni le cœur humain, pour croire que si le public rit d’un homme qui s’étale parce qu’on a retiré u
ofonde pour celui qui a retiré la chaise. Autant vaudrait dire que le public admire Tartuffe, que Tartuffe a l’intérêt, que Ta
pplaudi et que Tartuffe est l’honnête homme de la pièce, parce que le public rit d’Orgon. Je nie la conséquence. Le public rit
la pièce, parce que le public rit d’Orgon. Je nie la conséquence. Le public rit d’Orgon et méprise Tartuffe. De même il rit d
rises, Rousseau aurait dû tenir un peu compte. Sans doute pour que le public ne pût pas dire, même par erreur : « Vous nous do
e Dorante à Dorimène à la fin de la pièce. C’est une façon de dire au public  : « Dorante est un petit seigneur fort peu scrupu
otaire pour nous marier, Madame et moi. » En d’autres termes, pour le public  : « Nous ne paraîtrons plus, Dorimène ni moi, dan
n’est donc pas du côté des scélérats, et il ne fait rien pour que le public soit de leur côté, et il fait quelque chose pour
ête homme », au personnage qui est truchement de l’auteur et guide du public relativement à ce que le public doit croire, dans
st truchement de l’auteur et guide du public relativement à ce que le public doit croire, dans les pièces où une grande questi
ns. Pourquoi ne reproche-t-il pas à Jourdain, comme Molière, comme le public , son ambition et de vouloir sortir de sa sphère ?
n imagination sans éclairer beaucoup sa conscience. Or la majorité du public est enfant. Lui peindre le vice le corrompt plus
édie pessimiste, la comédie noire, n’est profitable qu’à la partie du public qui est très intelligente et très capable de réfl
de George Dandin et de sa femme, faut-il nécessairement, parce que le public méprisera Harpagon, qu’il estime le fils, et parc
y a du vrai ; mais tant s’en faut que ce soit vrai tout à fait, et le public ne laisse pas, dans une pièce où tout le monde es
e monde est méprisable, de mépriser tout le monde. Diriez-vous que le public prend parti dans la querelle entre Trissotin et V
i intention. — Que fait cela ? me dira-t-on, pour l’impression que le public peut en remporter ? — Si bien ! cela fait beaucou
us les couleurs qui doivent le rendre le plus sympathique du monde au public . Molière lui a donné toutes les grâces, tous les
Tartuffe, semblant vouloir, on le dirait vraiment, égaler, devant le public , devant son jugement et ses rires, ce qui est une
qui ne hanterait pas les églises et la pousser dans un couvent. Or le public , et avec pleine raison, comprend ainsi. Comprenan
é à mon avis, selon mon impression ; mais non pas égalité aux yeux du public , au jugement du parterre ; car si Tartuffe attire
i fin connaisseur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public , c’est Molière lui-même qui dit : « On veut bien
parlât beaucoup, mais qu’il dît nettement ce que Molière veut que le public croie sur la question qui est soulevée. Le public
Molière veut que le public croie sur la question qui est soulevée. Le public a besoin de ce personnage-là pour le guider et po
en a l’air, et cela suffit. Cela suffît pour que l’on craigne que le public ne remporte une impression mauvaise, mêlée au moi
ment à la tragédie les empereurs, les rois et les princes, les hommes publics et qui sont mêlés aux intérêts publics, peindra l
ois et les princes, les hommes publics et qui sont mêlés aux intérêts publics , peindra les mœurs, toutes les mœurs, ridicules o
comédie. Ensuite, comme directeur de théâtre, il était aux ordres du public , et le public de son temps était habitué à la com
ite, comme directeur de théâtre, il était aux ordres du public, et le public de son temps était habitué à la comédie comique,
à Paris, Molière le fait remarquer, et précisément pour accoutumer le public à ces procédés nouveaux. Or il ne dépend pas d’un
à ces procédés nouveaux. Or il ne dépend pas d’un homme qui dépend du public de faire faire à celui-ci plusieurs progrès ou pl
eut un grand succès. On conviendra que Molière n’était point par son public excité à viser haut et était plutôt par son publi
tait point par son public excité à viser haut et était plutôt par son public vivement ramené à la farce. Il faut cependant sav
même temps qu’il est dans l’essence de la comédie et dans l’esprit du public d’alors, est dans le tour d’esprit du public de t
édie et dans l’esprit du public d’alors, est dans le tour d’esprit du public de tous les temps. Le peuple est intarissable sur
out entier en action et en mouvement. Que le théâtre imite en cela le public , qui ne vient chercher au théâtre que, mieux fait
nq actes avec Tartuffe. C’est grâce à Orgon que sa pièce a réussi, le public jouissant de la bêtise d’Orgon, s’indignant contr
ieil anticléricalisme français, la vieille irréligion nationale et le public se disant pêle-mêle de Tartuffe et d’Orgon : « To
t pas très encouragé à faire la pièce contre les coquins. De plus, le public , et je dis de tous les temps, n’aurait-il pas un
e les défauts et travers, parce que lui-même, sans plus considérer le public et sans plus réfléchir sur l’essence ou sur la po
nd, non du tout de lui, mais de l’état d’esprit et de l’état d’âme du public . Si le public est à instincts anarchiques, c’est
t de lui, mais de l’état d’esprit et de l’état d’âme du public. Si le public est à instincts anarchiques, c’est dans le sens d
ues, c’est dans le sens de ceux qui, sur la scène, renversent l’ordre public qu’il inclinera ; s’il est à instincts sociaux, i
endre un auteur responsable de l’impression que fera son œuvre sur un public qui se trouvera être gangrené. L’œuvre la plus mo
eille d’être un sans-patrie, ou tout au moins d’avoir livré au mépris public l’idée de patrie dans les Horaces ? Il répondrait
jour : Garde à vous ! Demi-tour ! Aux propos contre la religion, le public applaudit ; aux propos contre la morale, il appla
tre son père, qui peut entraîner la mort de celui-ci. A l’inceste, le public hésite ; au parricide, il se renferme dans le sil
sme on est capable de tous les crimes. Sur ses premières démarches le public l’avait pris pour un anarchiste et l’avait accuei
venue. L’auteur avait voulu expérimenter jusqu’à quel point précis le public du Théâtre libre était anarchiste et il y avait t
ompte que de la première partie de cet ouvrage. Voici une œuvre où le public approuve tout ce que l’auteur condamne. L’auteur
ue l’auteur condamne. L’auteur est-il responsable des opinions de son public et de l’interprétation que, conformément à ces op
on public et de l’interprétation que, conformément à ces opinions, le public fait de son œuvre ? Aucunement. Et le critique do
le de toutes les interprétations saugrenues qu’il est possible que le public fasse de l’œuvre de l’auteur ? Je ne crois pas. C
s. C’est pourtant ce que fait Rousseau. Il commence par supposer un «  public corrompu ». Puis, le plaçant en face de l’œuvre d
’œuvre de Molière, il nous fait remarquer qu’il est impossible que ce public ne prenne pas parti pour le fils d’Harpagon contr
, pour Scapin contre Géronte. Fort bien ; mais il a fallu supposer un public corrompu et très corrompu, et, à ce compte, les p
r conservateur et religieux enseignant toutes les anarchies à tout un public qui n’était pas incompréhensif, mais qui était an
qu’il n’y peut porter que ce qui y est et puisque, par conséquent, le public seul est responsable ? 2° que, parmi les sentimen
sable ? 2° que, parmi les sentiments exprimés par les personnages, le public choisira précisément pour les caresser et pour le
tantôt cédant à la première idée, il affirme que ce serait plutôt le public qui donnerait des leçons de vertu aux auteurs, ta
montrer seulement la vérité au parterre, c’est, parce qu’il est un «  public corrompu », l’incliner à l’admiration, à l’amour
vertueuse ne réussit pas, il dit que c’est qu’elle avait affaire à un public corrompu ; et vous voyez bien que le théâtre ne p
r la vertu, puisque la pièce la plus vertueuse est sans effet sur tel public , exemple Nanine. Si une pièce morale réussit, ce
Nanine. Si une pièce morale réussit, ce ne peut être que parce que le public est moral, et il était inutile de le moraliser ;
aliser ; si une pièce morale échoue, ce ne peut être que parce que le public était immoral, et alors rien n’a pu le moraliser.
ainsi ; mais alors Molière est en dehors de tout débat. De ce que le public s’est démoralisé à une pièce de Molière, concluez
ue le public s’est démoralisé à une pièce de Molière, concluez que le public était immoral et ne concluez rien du tout contre
ait immoral et ne concluez rien du tout contre Molière ; de ce que le public s’est moralisé à une pièce de Molière, concluez q
que le public s’est moralisé à une pièce de Molière, concluez que le public était moral et ne concluez rien ni pour ni contre
uchent plus personne. Les auteurs concourent à l’envi, pour l’utilité publique , à donner une nouvelle énergie et un nouveau colo
2° Il semble bien dire que cette scène aurait fait un vif plaisir au public comme flattant son impiété secrète, puisqu’il dit
e pas, n’y pouvant songer, et c’est, chose bien significative pour le public , si le public y prend garde que ce soit en dehors
vant songer, et c’est, chose bien significative pour le public, si le public y prend garde que ce soit en dehors de la famille
crois, que Molière était directeur de théâtre, qu’il dépendait de son public et que, de 1662 à 1672, son public a exercé sur l
de théâtre, qu’il dépendait de son public et que, de 1662 à 1672, son public a exercé sur lui une grande influence.   Il est à
amoureux. Elle présente un vieillard amoureux qui est sympathique au public ou que l’auteur veut qui le soit et qui est aimé.
dire encore personnel, et le Molière dressé et plié peu à peu par son public parisien. Dans le Misanthrope, il tient la balanc
sien. Dans le Misanthrope, il tient la balance égale entre l’homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qui est Alce
squ’en 1667, il est en plein contact et en pleine communauté avec son public , soit qu’il flagelle Tartuffe, soit qu’il berne O
oup d’endroits, c’est qu’Arnolphe a été pris ainsi par la majorité du public .   La preuve en est que Dorante qui répond à Lysi
t honnête homme, homme sérieux et homme d’esprit. Or, où, diantre, le public a-t-il pu voir ces parties d’honnête homme que co
n libéral, un esprit large et partisan de tous les progrès, et que le public parisien, le public des bourgeois de Paris, en a
large et partisan de tous les progrès, et que le public parisien, le public des bourgeois de Paris, en a fait un conservateur
conservateur, proverbial et d’esprit étroit. Je dis seulement que son public de Paris et les nécessités de son métier de direc
en bien faisant, ne dépend que de lui-même et peut braver le jugement public  ; mais la femme, en bien faisant, n’a fait que la
de ignorance sur tout le reste ; mais il faudrait pour cela des mœurs publiques très simples, très saines ou une manière de vivre
n entendue en cette partie. Les jeunes filles paraissaient souvent en public , non pas mêlées aux garçons, mais rassemblées ent
; les filles avaient, comme je l’ai dit, beaucoup de jeux et de fêtes publiques  ; les femmes vivaient retirées. Cet usage était p
rce qu’il faut qu’il le soit, comme homme en contact immédiat avec le public , et le dramatiste est en ceci logé à même enseign
ntrer quelquefois, à son dam, et, en la laissant voir, de choquer son public . Cela est arrivé à Corneille avec Polyeucte, avec
était pas sensiblement, comme intelligence générale, au-dessus de son public de bourgeois parisiens. — Mais, cependant, il ava
réussit auprès d’elle. Elle est certainement de meilleur goût que le public contemporain des auteurs. On réussit auprès de se
ement que, sans comprendre un mot du fond des tragédies de Racine, le public s’est laissé pénétrer à l’harmonie caressante de
37 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192
uceurs de cette distinction par vous accordée à l’écrivain. Et que le public surtout, le grand juge permanent, n’ait à s’en ap
lavigne, poëte, sut être toujours à l’unisson, au niveau du sentiment public  ; il partagea les goûts, les émotions, les enthou
x Messéniennes. Elles coururent d’abord manuscrites, puis parurent en public avec un succès prodigieux. Toutes les âmes jeunes
ceux qui briguent hautement la palme et qui croient à la rémunération publique du talent. Un beau talent lyrique, si élevé qu’il
ingénieux, et à l’habile ménagement qu’il en sut faire, d’enlever son public et de le retenir longtemps. A relire plus froidem
e, et dignes de tous deux. Un prince56 qui savait demander à la cause publique les sujets de ses propres choix, le dédommageait
si, dis-je, ce poëte dramatique, en possession jusque-là de la faveur publique , avait résisté plutôt que cédé, s’il n’en avait t
çois, le poëte tragique perfectionné et persistant aurait retrouvé un public reconnaissant et fidèle, un public grossi, et bie
é et persistant aurait retrouvé un public reconnaissant et fidèle, un public grossi, et bien mieux qu’un niveau paisible, je v
rait repris et porté plus haut. Car ç’a été le caractère manifeste du public en ses derniers retours, après tant d’épreuves éc
n’avait pas la tournure de caractère propre à lutter ainsi contre un public qui l’avait tout d’abord favorisé. Sa persévéranc
de citoyen, à faire peser ou briller sa parole dans les délibérations publiques , à compter dans l’État ; — je conçois, Messieurs,
tigable. Aussi point de distraction, point de partage : les fonctions publiques , les devoirs ou les honneurs politiques, tous les
elle ne s’était jamais présentée à lui que sous la forme de l’estime publique ), il la traduisit au théâtre dans une de ses dern
. Nous avons été témoins, nous avons fait partie, Messieurs, du deuil public . Décrirai-je cette journée du 19 décembre, ces fu
38 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »
ncurrence. En tout cas, jamais depuis 1789 la littérature n’a reçu du public mondain ni impulsion, ni direction. Et cela revie
echniques et spéciales, à côté, même au-dessus des lettres pures : le public qui juge les livres n’est plus homogène, et surto
. C’est par leur intermédiaire que les professionnels agissent sur le public . On a beau dire qu’il est impossible de persuader
dien surtout, a singulièrement développé la légèreté, la curiosité du public  ; il l’entretient dans un état d’excitation, de f
t les autres nous fatiguent. Mais le journal, dit-on, s’est adapté au public , voilà tout. Voilà tout, en effet, et qui ne sait
a été pour quelque chose dans le souci de moins en moins grand que le public pendant longtemps a semblé prendre des formes d’a
é d’être un artifice ou une tricherie, qu’il ne peut convenir qu’à un public exercé à dégager lui-même ses sensations esthétiq
qui pourraient s’employer à des œuvres durables. Comme il habitue le public à lire vite, le journal oblige l’auteur à écrire
u journalisme révolutionnaire et qui le représente dans la mémoire du public , c’est Camille Desmoulins625. Ce journaliste étai
39 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »
nvier 1862. L’Académie française a le privilège d’occuper beaucoup le public et par ses séances de réception et par les électi
e de mon mieux à ces nombreuses questions et pour discourir devant le public , avec une liberté décente, sur ce sujet et sur d’
tes et à l’état d’essai jusqu’au dernier moment. Cela peut étonner le public et ne laisse pas de surprendre même des membres d
rès exagéré ; on travaille aussi à l’Académie française ; ses séances publiques annuelles en font foi. L’Académie, qui dispose au
, déjà, n’était peut-être pas si délicate qu’on le suppose. Les mœurs publiques ont changé ; les luttes parlementaires ont montré
as à découvrir un génie ni même un grand talent nouveau ; que la voix publique ne nous impose impérieusement aucun de ces choix
ster plus ferme chacun dans son opinion, et de donner satisfaction au public avec qui il faut toujours plus ou moins compter,
on retour. À s’en tenir aux noms qui sont en ligne, et puisque le cri public ne proclame personne, M. Mazères semble avoir pou
nçais, produit un effet de terreur et de pitié dans tous les rangs du public , et, vers la fin, arrache irrésistiblement des la
ée en 1812. M. Albert de Broglie a-t-il pour lui une pareille clameur publique  ? Je ne crois pas qu’il y prétende. Ses titres so
ns sa conscience scrupuleuse, il aura jugé qu’il se devait à un Éloge public du Père Lacordaire, et il se dévoue. Mais vos can
matique. IV. Histoire (composition et style historique). V. Éloquence publique , art de la Parole (chaire, tribune, barreau, etc.
cussion, il y aurait vote au scrutin sur les trois ou quatre noms. Le public ne serait pas surpris, et l’Académie, tout en éta
évelopper à l’intérieur devant quelques-uns. J’ai fait mon Rapport au public . 60. C’est l’expression dont on s’est servi dan
40 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »
igner aux deux sexes des rôles différents dans la vie civile. Le rôle public appartient essentiellement à l’homme ; le rôle do
isu cognoscere matrem ! comme dit le poëte. Quelle fonction de la vie publique , ou dans les camps, ou sur les champs de bataille
tes des mères ? Il en serait de même dans toutes les autres fonctions publiques . Qui pourrait supporter sans répulsion et sans dé
nes tumultueuses, entre les applaudissements et les huées de la place publique  ? IV Nous ne pousserons pas plus loin la dé
sserons pas plus loin la démonstration de l’incompatibilité de la vie publique dans les femmes avec la vie domestique qui leur a
us avons faite en commençant. Dans la vie commune, l’homme est l’être public , la femme est l’être domestique. Ils n’agrandisse
ant celui de l’autre sexe, ils le diminuent. Plus l’homme est un être public , plus il est viril ; plus la femme est un être do
écrit, est de moins pour son mari tout ce qu’elle est de plus pour le public . Mais ce n’est pas seulement son nom que la femme
dmiration du monde pour son génie, et sa gloire dans le vent du bruit public , et le nom modeste mais honorable que vous allez
ité. Rien ne sera à vous chez vous, pas même votre nom ; tout sera au public . La mère de vos enfants couvrira d’avance leur be
rce qu’elles étaient épouses et mères, elles n’écrivaient pas pour le public ou pour la postérité, elles écrivaient l’une pour
 ; routinier en finances, banquier plutôt qu’administrateur du trésor public , novateur en paroles, stérile en mesures, pompeux
ertueux avec faste et orgueilleux avec conscience. Il voulait le bien public non-seulement parce que le bien public était honn
conscience. Il voulait le bien public non-seulement parce que le bien public était honnête, mais parce que le bien public étai
lement parce que le bien public était honnête, mais parce que le bien public était lui. Il remplissait de son importance l’Éta
de M. Necker était de verre ; on y attirait sans cesse les regards du public  ; on y voyait, dans un temps de licence et de cor
t un théâtre domestique de vertu privée, servant à accréditer l’homme public . Tel était le berceau de mademoiselle Necker. Fau
un des hôtes de la maison donnait tour à tour son coup de ciseau ! Le public était sa perspective, la renommée son horizon ; v
versation, bornée aux choses domestiques entre les femmes, aux choses publiques entre les hommes, ne confondait que rarement, et
Les visites furent des devoirs de société, les salons des assemblées publiques , sans contrôle des gouvernements. L’opinion publi
artout où une telle épouse porte la lumière, elle attire le regard du public  ; son mari et sa famille deviennent visibles aux
a république, la soif de la gloire, l’enivrement des applaudissements publics , et le besoin plus impérieux d’aimer et d’être ai
41 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Police générale d’une Université et police, particulière d’un collège. » pp. 521-532
as qui lui reste à faire, c’est de sentir l’importance de l’éducation publique ou de la culture de l’homme. Qu’il ne se fasse au
it une école d’ineptes protégés. Ces bourses seront mises au concours public ou accordées à un mérite constaté par un examen r
surtout créer des espérances pour l’avenir, en désignant à des places publiques , au sortir du cours, ceux des élèves qui se seron
îtres et l’expulsion des ineptes. Deux fois l’an, il y aura exercices publics de chaque classe. Des programmes imprimés en expo
esse des élèves et de soutenir l’émulation des maîtres. Les exercices publics se feront sur les trois cours parallèles de l’édu
cices publics se feront sur les trois cours parallèles de l’éducation publique . Autre avantage d’un enseignement varié : Les ét
triomphe et de gloire, et ses parents s’en retourneront de l’exercice public avec quelque consolation. Dans nos écoles où l’on
suivre le Palais, un magistrat ou un sénateur de vaquer aux affaires publiques  ; ils ne seront pas plus gênants pour un maître d
estera dans la sienne. Point d’autre inspecteur absolu de l’éducation publique que l’État ; c’est à l’État à nommer, continuer o
légère rétribution payable par trimestre. Le gratis de l’enseignement public a abâtardi nos professeurs ; que leur importe en
les circonstances de la nation. La facilité d’entrer dans les écoles publiques , l’ambition des parents, leur avarice qui leur fa
42 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
les fortunes si contraires et toutefois si méritées, le même bon sens public ayant fait sa grandeur et sa chute. § II. Balz
vrages durables, appartient de droit à ceux qui y ont préparé le goût public . D’ailleurs Balzac est recommandé par un jugement
s de l’esprit. Tous les deux ont été d’excellents précepteurs pour le public , qui devient à son tour le meilleur précepteur de
ûr, ni l’écrivain pour la force de méditation qu’exige un plan, ni le public pour le plaisir qu’on éprouve à être persuadé. L’
nombre des mots dans une description. L’excès en ce genre charmait le public lettré. Les mots étaient plutôt comptés que pesés
même dans ses pages les plus soutenues. Après lui, et grâce à lui, le public lettré comprit toutes les conditions des écrits d
x et élevé, tirant quelque vérité morale de tout ce qui était pour le public sujet d’entretiens superficiels. On y touchait du
ent un de ses critiques, pouvait appartenir à qui n’a jamais parlé en public . Mais c’était de la raison de remarquer dans Balz
nté de Balzac cessa de compter parmi les événements qui occupaient le public . § IV. Des défauts de Balzac et de ses critiqu
de son éloquence, avaient dénoncé le défaut qui allait en dégoûter le public . A ceux qui reprochaient à Balzac le titre de Let
le repos du monde, et le soin qu’il a de trouver quelquefois le bien public dans le malheur des particuliers. Avouez-moi que
père Goulu avait commencé par être avocat, mais qu’au grand profit du public il avait renoncé à cette profession pour se faire
pourrait appartenir le titre d’orateur, vu qu’il n’a jamais parlé en public  ? » Et il le veut réduire à la qualité de simple
e relevé, les paroles choisies, l’éloquence vraiment chrétienne. » Le public resta froid. Cette théorie d’un prince parfait d’
njuste sur ses mœurs et sur son prétendu dessein de troubler le repos public , de trop vrai sur sa vanité, sur son peu de savoi
la comparaison qu’il y fait de Louis XIII avec cet idéal. L’admirable public que Balzac avait contribué à rendre plus difficil
voyait personne ? De tels écrits ne pouvaient contenter longtemps un public assez formé déjà pour demander aux écrivains la p
on châtiée, pour obéir aux libraires, complaisants intéressés du goût public . Il est vrai qu’elle s’avoue contrainte et forcée
nt la véritable leçon. Cet aveu n’en prouve que mieux l’impatience du public sur ce qui lui paraissait être le progrès de la l
43 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »
ns son Introduction, en ne prenant chez Benjamin Constant que l’homme public , et en n’envisageant dans cet homme public que le
jamin Constant que l’homme public, et en n’envisageant dans cet homme public que les doctrines et les théories64. Il est ainsi
nce, et du Corps diplomatique, qui était aux pieds du Comité de Salut public en conspirant contre lui. » « Au milieu des conve
cipes et aux sentiments qu’il apporta dès le premier jour dans la vie publique . Il me suffit de montrer à M. Laboulaye que les p
 : il se déconsidéra. De même Benjamin Constant, après cet engagement public et formel, contracté gratuitement et de gaieté de
ent, et, je l’admets tout à fait, un citoyen animé de l’amour du bien public , mais il avait porté un coup mortel à sa considér
ue la faiblesse pour les femmes, agit essentiellement sur sa conduite publique , il ressemble à un général qui modifierait son pl
ux sommets opposés du détroit dans les crises et les périls de sa vie publique , on ne peut espérer ensuite de passer pour un hom
ui se juge. Il continua, dans toute la durée de cet épisode de sa vie publique , de tout communiquer à M. de La Fayette, à l’homm
trer la considération de sa vie privée jusque dans l’examen de sa vie publique , parce que l’une, en effet, influa sur l’autre et
s à l’abandon débordent et font irruption dans l’existence d’un homme public , on lui en demande compte. Je ne fais point un ré
r ne croire à rien du tout : c’est sur ce sable que tout leur édifice public est bâti, et on le sent : il y a des jours où tou
ue. En chacun d’eux, il y a deux hommes : celui qui écrit et parle en public , celui qui cause ou s’exhale dans le particulier.
re avait trop d’imagination. Tous deux laissent prendre dans leur vie publique une trop grande part, et trop visible, à l’influe
ne le cède pourtant point à l’autre, mais qui n’a ni l’action sur le public ni le prestige. Tous deux s’occupent de religion,
on soudaine. Tous deux ont des dettes payées par des rois, et l’homme public chez tous deux est gêné à la fin, et se sent les
44 (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419
sujets, si je n’en ai traité aucun d’une façon complète, c’est que le public parisien en use volontiers de même. Aucun travai
uer de toutes ces choses-là d’une autre façon que celle à laquelle le public est accoutumé ! C’est un personnage si complexe q
oitié courtisan, il ne lui est permis d’aborder que les sujets que le public a entamés le-premier ; mais, une fois le sujet ch
e si grande fécondité. Cette fécondité effraye un peu tout le monde : public , critiques, artistes même. Le critique le plus co
silence ; et l’artiste, s’il ne s’est pas encore fait un nom aimé du public , doit se dire que si dans le nombre son œuvre est
urgente. Il faut bien le dire, à chaque exposition on étale devant le public des œuvres qui sont affligeantes non seulement po
rançaise, cette doublure de la tribune, a beaucoup occupé l’attention publique dans ces derniers temps, ainsi que cela arrive à
ne bien importante décision, s’il n’y avait pas une grande portion du public qui récuse les juges. Bien des gens se demandent
quent, elle ne doit pas invoquer des circonstances atténuantes que le public a le droit d’ignorer impitoyablement, il faut qu’
ux poètes sourds-muets. Mais si le succès seul a droit à l’admiration publique , les efforts individuels, même lorsqu’ils n’y att
ittéraires de la rue de la Paix. Mademoiselle Royer a parlé devant un public fort nombreux, qui l’a écoutée avec une grande bi
on d’âmes, prélève plus de cinq millions de francs pour l’instruction publique . Que nous resterait-il alors, je vous le demande,
s si général pour mettre en pratique toute réforme reconnue d’utilité publique , que je ne serais pas étonné d’apprendre qu’à la
le cœur tout serré. Ce n’est pas que nous ayons eu de grands malheurs publics à déplorer, tant s’en faut : l’emprunt est souscr
on déplie. Qu’ils contiennent une circulaire de ministre, un discours public , ou la lettre d’un correspondant à l’étranger, je
isateur de la victoire » a fait absoudre le membre du Comité de salut public . Plus qu’aucun de ses collègues il a bénéficié de
l’invasion. On a exproprié la conscience humaine pour cause d’utilité publique  ; que peuvent demander de plus les héritiers des
rs de liberté qu’on a jetés par-dessus le bord sous prétexte de salut public , les avons-nous tous retrouvés ? Combien n’en est
itique, qui, d’après une théorie surannée, est censée diriger le goût public , est le plus souvent réduite à constater ses aber
œuvre scientifique, peuvent exercer une grande influence, bien qu’un public très restreint en ait connaissance ; mais un roma
. Gérôme, qui ouvrent de si larges bouches en se regardant, et que le public examine si gravement. Plus d’une fois je suis all
rne est peu vulnérable du côté de la tendresse. Toute notre éducation publique semble combinée dans le but d’émousser en lui la
ours prononcé au concours général par M. le ministre de l’instruction publique , il semble peu probable que ces tendances de l’en
rfois même on se demande si, par le fait de cette reconnaissance trop publique , certaines vertus, qui ne restent vertus qu’à la
trop banal : la statistique a cru devoir tranquilliser à cet égard le public , — le public non décoré bien entendu, — en démont
la statistique a cru devoir tranquilliser à cet égard le public, — le public non décoré bien entendu, — en démontrant que tous
nts, c’est-à-dire aux propriétaires ; mais, ce jour-là, la prospérité publique serait profondément troublée, et le bonheur du Pa
tant le millésime de 1861, ne renferme rien qui ne soit déjà connu du public . Je veux parler des Œuvres complètes de madame Ém
ie en cinq actes, et en prose, dont le succès a été très contesté. Le public l’a fort applaudie, mais la critique y a trouvé b
ime, — il n’importe de quel amour, — pour l’exposer ensuite au mépris public , est tout bonnement odieux. Un homme qui aurait e
ssance ? L’hospitalité qui se borne à ouvrir l’accès de nos monuments publics , de nos hôtels garnis et de nos théâtres, doit-el
ait l’étranger, vous allez me mettre au courant de l’état de l’esprit public . — D’abord, nous n’avons plus d’esprit, ou du moi
d’esprit, ou du moins bien peu, et le peu que nous en avons n’est pas public . — Mais, enfin, que dit-on à Paris ? Que pense-t-
elle. Je ne fais pas allusion à l’avantage qu’il peut y avoir pour le public à étudier dans tous leurs détails ces drames sang
ie national répugne à la naturalisation en Angleterre de l’accusation publique sous la forme qu’elle revêt en France. On peut êt
qu’une seule condamnation, si légère qu’elle soit, que la conscience publique ne sanctionne pas. Il est effrayant de penser que
rien. Que dire, par exemple, de toutes ces visites de princes dont le public s’est tant préoccupé ? Pour mon compte, je n’en s
f dixièmes de ce que certaines gens appellent dédaigneusement le gros public ne connaissent de Dante que la Divine Comédie, de
un réquisitoire contre la justice, en exprimant le regret de voir le public trop disposé, en général, à entourer la chose jug
 — mais contre ceux qui pensent qu’elle pourrait perdre dans l’estime publique , si la réparation des erreurs auxquelles elle est
gêne voisine de la misère, et que le trésor, c’est-à-dire la fortune publique , la vôtre, la mienne, retient encore la somme con
darité de cette iniquité que notre législation impose à la conscience publique . Car il ne s’agit pas seulement, il faut qu’on le
cultés que présente la révision, il faut qu’elle ait lieu : la morale publique l’exige. Il n’y a pas de droit contre le droit. D
e. C’est le sentiment d’anxiété et d’insécurité produit dans l’esprit public par cet ébranlement des bases mêmes de la société
utaient une loi qui interdisait aux parents des émigrés les fonctions publiques  ; ils écoutèrent d’une oreille distraite cette le
s Méquillet, que cette affaire est remise de nouveau sous les yeux du public . On se prend à estimer notre pauvre espèce humain
ostérité les connaît encore sous ces titres décernés par l’admiration publique . Je ne vois pas trop ce qui de nos jours peut rap
il s’avisait d’infliger à l’impatience d’une foule moderne la lecture publique de ses œuvres ; mais, si l’on pouvait admettre, a
rivée, chez tous les peuples, reflétera toujours plus ou moins la vie publique , et l’observateur attentif retrouvera sans peine
tant de millionnaires de vaudeville et de roman, est enfin ouverte au public , et l’on n’a plus à payer ces malheureux vingt so
nnaissances commerciales — que l’entrée de la Bourse fût interdite au public . C’est pousser un peu loin, en conscience, l’amou
de quel principe on couvrirait d’un même voile les actes d’officiers publics et ceux que relatent en général les procès cléric
s amusant n’a pas été l’indignation des abonnés, qui ont vu ouvrir au public les portes du temple lorsqu’il leur restait encor
-à-vis d’eux de ce sentiment de répulsion vertueuse dont l’hypocrisie publique fait étalage depuis quelques années. Ma nature m’
énéfice de la loi. Je ne saurais admettre que cette position, dont le public des joueurs de bourse se prévaut largement, depui
verain ne serait pas suivi par M. le docteur Véron, dans le cas où le public voudrait lui donner un témoignage éclatant de sa
ui pressent sa récompense. M. le docteur Véron dit avec raison que le public a souvent à se plaindre des compagnies de chemins
d’autorité ; mais il n’appartenait qu’à lui d’offrir sa protection au public comme on offre celle des dieux, et d’oser lui dir
e d’aventures au service d’une cause restreinte. Il en résulte que le public croit volontiers, quand il le voit entrer en camp
les prisonniers à rançon. Faites-vous donc respecter ou écouter d’un public qui a ces idées-là ! À vrai dire, tant que la pre
ela que, si j’étais Hercule ou le docteur Véron, je voudrais aider le public à vaincre des monstres encore plus formidables qu
aussi dire ceci : pour se poser avec quelque éclat comme champion du public , il ne faut pas s’attaquer aux faibles. Cette épi
ement de mineure, et le seul résultat de ce procès a été d’édifier le public sur la façon fort large dont certaines gens enten
malheureux village de Coulonges comme un epitome de la France, que le public s’est ému. On s’est demandé avec effroi s’il étai
ntretien d’intelligence à l’étranger, dans le but de troubler la paix publique ou d’exciter à la haine et au mépris du gouvernem
religieux, provoquant, de la part de M. le ministre de l’instruction publique , une circulaire aux préfets pour appeler leur att
e recteur traite les membres du haut enseignement de « fonctionnaires publics  », tranchant ainsi une question sur laquelle les
nchant ainsi une question sur laquelle les avis sont partagés dans le public , et qu’un arrêt de la Cour de cassation a même ré
, je me bornerai à remarquer en passant qu’on n’est pas fonctionnaire public par cela seul qu’on est révocable et destituable.
ers et les saltimbanques aient jamais été qualifiés de fonctionnaires publics . Lequel d’entre nous ne serait pas un peu fonctio
aires publics. Lequel d’entre nous ne serait pas un peu fonctionnaire public , si le désarmement vis-à-vis de l’autorité consti
salubre. Fort heureusement le rapport du comité consultatif d’hygiène publique de la France et celui du conseil d’hygiène et de
de salubrité du département de la Seine sont venus rassurer un peu le public . Ils ont tous les deux été favorables à l’eau de
hecs qui font un bien léger contrepoids aux prospérités que la rumeur publique lui présage. Je raconterais bien ce qu’on dit à c
Quel intérêt pensent-ils que les lecteurs prennent à ces débats ? Le public veut être instruit, ému ou amusé, et quand on ne
ns qui, Dieu merci ! ne se font pas faute de se combattre dans la vie publique , et qui pourtant n’ont garde de donner leurs quer
nt n’ont garde de donner leurs querelles personnelles en spectacle au public . Les reparties acrimonieuses, les insinuations bl
nt de ne pas trahir les petitesses et les misères du métier devant un public dédaigneux. Ce serait trop exiger, je l’admets, q
t la fin du différend anglo-américain laisser place, dans l’attention publique , pour un simple article du Constitutionnel, où il
i s’y rattache paraît reconquérir une certaine importance aux yeux du public . Il y a là un bon symptôme qu’il faut noter. Ce n
llemand. C’est quelque chose, si l’on se reporte à l’état de l’esprit public il y a seulement trois ou quatre ans. Le mouvemen
reposent dans les nuages les droits de la propriété littéraire. Et le public d’écouter, et de laisser là, pour un instant, le
collègues futurs et même quelques collègues actuels ; mais comment le public lui en voudrait-il ? Quelle verve ! quel mordant 
ammaire. II. Théâtre. III. Poésie lyrique. IV. Histoire. V. Éloquence publique , art de la parole. VI. Éloquence et art d’écrire.
Il Je n’aime pas trop à parler de la querelle de M. About avec le public , car je suis disposé à donner tort à tout le mond
ument à son usage. En France, il a obtenu un véritable succès dans un public d’élite, et il a même des admirateurs enthousiast
domaine de l’élection. Mais voilà que des esprits scrupuleux dans le public ont soulevé une objection grave, — car on aurait
les journaux inséraient tous les mois un paragraphe pour annoncer au public que l’illustre dominicain travaillait à son disco
ratifier ce choix par le gouvernement. La confusion dans l’esprit du public date de plus loin. Cette confusion se trahissait
ervir des termes mêmes de l’arrêté de M. le ministre de l’instruction publique , M. Renan aurait, dans son discours d’ouverture,
’autre jour au Collège de France. Il faut bien le dire, la conscience publique montre aujourd’hui des exigences dont on aurait p
de ne pas sortir du programme tracé par le ministre de l’instruction publique dans le rapport qui accompagnait la nomination. M
t autre passage de la même lettre : « M. le ministre de l’instruction publique connaissait trop bien les devoirs d’une administr
la rue de la Paix a été interdit par M. le ministre de l’instruction publique . N’était-il pas facile de deviner ce que j’allais
ue les noms des États de la ci-devant Union ne sont, pour la masse du public français, qu’une liste de mots bizarres qui n’off
tant ni l’esprit ni le gros sel ne manquent dans ce théâtre, qu’aucun public ne pourrait tolérer de nos jours, et, sous ce rap
de l’actualité, les proportions qu’on leur a données, à l’exemple du public , paraissent parfois grotesques. Il y a des pages
. Mieux que cela : il est des choses qui accaparent toute l’attention publique à leur début ; on les suit avec avidité, on se de
chesses nouvelles, qui ont rencontré jadis tant d’ingratitude dans le public et jusque chez la justice. Parlez de cela aujourd
un de ces zéros dont se compose le chiffre imposant qui représente un public , et il vous répondra d’un ton dédaigneux : « Je v
descendu. Cette unanimité est donc une générosité qui fait honneur au public , mais elle n’est pas que cela, et il y a autre ch
stre. Il aurait eu de la peine à comprendre l’ardeur avec laquelle un public fort peu nombreux se disputait quatre ou cinq vol
ccuperais peu de la chose, mais comment ne pas s’émouvoir à la vue du public féminin qui se presse, dès que l’occasion se prés
, de même pour la critique, lorsqu’elle s’adresse à des œuvres que le public , pour une raison quelconque, a accueillies avec u
e payer leur dette en termes vaguement élogieux qui ont dû attirer le public sans l’éclairer. Deux ou trois vigoureux coups d’
e industriellement — répandus pour exciter à l’avance la curiosité du public . Des traductions de l’ouvrage devaient paraître s
ins heureux, tandis que d’autres se bornent à raconter et laissent le public ému tirer la moralité du récit. Ceux-ci sont les
a tolérance. L’acquittement d’un fils d’Israël a été accueilli par le public comme s’il se fût agi de la délivrance d’un marty
ils les appuient ; tout cela serait encore plus accablant pour notre public financier que désobligeant pour M. Mirès. C’est u
ées, qui peuplent le temple de nos lois. Elles trompent la conscience publique par des théories, et cherchent à apaiser par des
de déguisée de quelques millions, toute votre vie passée présentée au public , jusque dans ses incidents les plus légers, sous
idérée comme une concession que la justice abstraite fait à l’utilité publique . Le dernier des commis de M. Mirès eût peut-être
-neuf autres inscrivent le bienfait sur les registres de l’assistance publique . Les plus soupçonneux n’accuseront pas la Société
tion. C’est une succursale de la cassette particulière, à laquelle le public sera admis à porter son offrande. Je souhaite de
seul regard ni à droite, ni à gauche, à la profonde mortification du public anglais. En France, la première terreur causée pa
périences. Un assez singulier bruit s’était répandu un moment dans le public des gobe-mouches : l’ambassade japonaise était un
murailles nues et de caisses à demi déballées, il va sans dire que le public ne se hâtera pas et qu’il en pourra résulter une
ntendait que fort mal, et que dans l’enceinte où devait se trouver le public on n’entendait ni ne voyait rien. Il a fallu tout
eilles que contient l’Exposition. Disons seulement que le jugement du public n’a pas été favorable à l’édifice, qu’on trouve g
chez lui tout aussi bien dans les calamités que dans les prospérités publiques , dans les misères comme dans les fêtes de l’indus
moderne n’est assuré d’un bon accueil que s’il se présente devant le public appuyé sur le conteur. Celui qui, il y a cent cin
ourrais nommer plusieurs qui, dans différents départements du service public , et surtout dans ceux qui se rapportent à la litt
ée pour la cérémonie d’inauguration. Je me suis laissé dire que si le public a été privé de ce très beau morceau, ce n’est poi
tre l’abus du pouvoir dont la loi arme les juges d’instruction. Si le public ne s’émeut pas davantage de cet état de choses, c
ment la logique de sa nomination, et parle bien plus en fonctionnaire public qu’en grand maître. Il menace des rigueurs de la
me partie de l’œuvre de Victor Hugo, intitulées Cosette et Marius. Le public les attendait avec presque autant de curiosité qu
ur lequel ils se règlent en écrivant, car, Dieu me pardonne, quand le public n’est pas là et que les portes sont fermées, plus
onné à l’auteur absent une idée bien plus flatteuse de l’empressement public que celle qu’il eût reçue de la vue même des comm
où un roman qui se trouve dans toutes les mains attire l’attention du public sur les questions relatives à la répression des c
ndre l’importance de la grande question de la répression du crime, le public ait attendu cette invention monstrueuse de Jean V
z l’auteur, ou le manège d’une colossale coquetterie vis-à-vis de son public , qui fait qu’il est ainsi tout à tous ? Prenez, p
45 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVI » pp. 301-305
it vif, comme l’on voit, et peut du moins donner idée de la curiosité publique . Tout s’est passé dignement et avec une parfaite
tte seconde moitié, Casimir Delavigne s’attache à servir les goûts du public plutôt que les siens propres ; il côtoie et suit,
ours un grand effroi, même aux hommes habitués à paraître ailleurs en public  ; la quantité de femmes et de chapeaux roses qui
nne, nous ne sommes pas si étonnés qu’il n’ait pas tremblé devant son public de Paris ; notre public, après tout, en vaut bien
si étonnés qu’il n’ait pas tremblé devant son public de Paris ; notre public , après tout, en vaut bien un autre. M. Victor Hug
nçaise n’avait pas offert depuis bien longtemps une fête si goûtée du public , si brillante et si remplie ; les femmes s’étaien
46 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Réponse à M. Dubout. » pp. 305-316
us d’attention ? Autre noirceur : M. Dubout veut me brouiller avec le public , auquel il dénonce mes irrévérences. « Le public,
me brouiller avec le public, auquel il dénonce mes irrévérences. « Le public , écrit-il, n’est guère mieux traité : M. Lemaître
ment froid. » Ici, je proteste très sérieusement. J’ai pu insulter le public , mais non pas en ces termes. « L’état d’un niveau
r me venger du Comité que j’ai traité Frédégonde précisément comme le public l’a fait à partir de la seconde représentation, m
droit préjugez-vous de mes sentiments secrets et faites-vous part au public de vos offensantes conjectures sur ce point ? Si
fond, a si peu d’intérêt !), me voilà donc obligé de la défendre. Le public , s’il en a le courage, lira votre « belle scène »
en pouvoir exprimer votre immense dépit, non seulement par un papier public , — de quoi se fût contenté tout autre que vous, —
en sais que dire, sinon que cela nous donne le niveau intellectuel du public  », etc. Et : « Cela me fâche qu’on puisse dire qu
tains effets dramatiques ont pour condition première l’inattention du public , sa facilité à être dupé, et presque sa sottise. 
47 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
s comme ayant été ex jure optimo, c’est-à-dire libres de toute charge publique ou particulière ? Les héros ainsi réunis en corps
aussi en général que les Germains traitaient tout armés des affaires publiques sous la présidence de leurs prêtres. On peut conj
ésignait les citoyens condamnés par les censeurs à porter les charges publiques sans participer aux honneurs. Ainsi les premières
des pères. La principale solennité de ces mariages était les auspices publics ( auspicia majora , selon Messala et Varron), ces
ts, lorsqu’elles ont à exercer ce droit que j’appelle domaine du fond public (dominio de’ fundi), et que les écrivains qui tra
ublic (dominio de’ fundi), et que les écrivains qui traitent du droit public appellent domaine éminent. Mais les souverains ne
vu, signifiait d’abord les Romains armés de lances dans les réunions publiques qui constituaient la cité. Telle est la raison in
iennent au fisc, c’est que tout patrimoine particulier est patrimoine public par indivis ; tout propriétaire particulier manqu
es des cités héroïques70. § III. De l’origine du cens et du trésor public (ærarium, chez les Romains) Dans les ancienn
nat paraît avoir ordonné alors que les plébéiens paieraient au trésor public le cens qu’auparavant ils payaient à chacun des n
que le domaine civil ne fut plus ainsi appelé dans le sens de domaine public , quoiqu’il eût été appelé civil du mot de cité. I
ens des seigneurs durent originairement n’être sujets à aucune charge publique . Plus tard, par successions, par déshérences ou p
yaume, et cessant d’être ex jure optimo, devinrent sujets aux charges publiques . D’un autre côté, les châteaux et les terres qui
ptimo se confondit peu à peu avec le domaine privé, sujet aux charges publiques , de même que le fisc, patrimoine des Empereurs, a
romain se réunissait dans ses trois classes pour décider des affaires publiques , et particulièrement pour voter sur les lois cons
te une dot, elle achète la liberté du mari, et obtient de lui un aveu public qu’il est incapable de supporter les charges du m
nombre de nobles, de pères de famille, qui fassent consister le bien public dans la conservation de ce pouvoir absolu qu’ils
48 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
e écrire et signer, et peu à peu vous vous trouverez dans la boue. Le public s’obstinera à vous voir à côté de votre adversair
ra qu’on y reçoive les grands talents de l’opposition, et toujours le public s’obstinera à être injuste envers les nobles écri
le exemplaires de son pamphlet. Vous voyez, messieurs, l’insolence du public et tous les dangers de notre position. Sachons no
aient-ils pour ne voir qu’une chose ennuyeuse ? À peine rassemblé, le public s’occupe des femmes élégantes qui arrivent et se
eux et lourds avec leurs prétendues réfutations. Je présente donc au public la lettre classique que je reçus deux jours après
les tambours de Rossini ; rien de plus tenace que les habitudes d’un public qui ne va au spectacle que pour se désennuyer. Je
e le Christophe Colomb de M. Lemercier, où, si j’ai bonne mémoire, le public , embarqué dès le premier acte dans la caravelle d
xception, comme vous savez, confirme une règle. N’oublions pas que le public français est encore plus obstiné dans ses admirat
génie. Vous regrettez qu’on ne vous joue pas Macbeth. On l’a joué, le public n’en a pas voulu ; il est vrai qu’on n’y voyait n
modernes. Si la police laissait jouer Pinto, en moins de six mois le public ne pourrait plus supporter les conspirations en v
re, et à une distance immense de Pinto et de tout ouvrage approuvé du public , j’avouerai d’abord que, manquant d’occupations p
la distance qui me sépare des écrivains en possession de l’admiration publique et de l’Académie française. Mais enfin, si M. Vil
tz, présente à ce géant si redoutable et pourtant si Cassandre, nommé Public , précisément le portrait détaillé d’une chose qu’
rendre au Pont Royal, mon costume seul m’eût recommandé au respect du public . J’eusse été vêtu de ce que nous appelions si rid
Aubignac, qui l’empêchera d’être romantique, c’est-à-dire d’offrir au public les impressions dont il a besoin, et par conséque
ns nous attendons en vain un génie égal à Racine, nous demandons à un public qui aime à voir courir dans l’arène de souffrir q
e, ne reste à jamais fort inférieure à Britannicus et aux Horaces. Le public trouvera dans Henri III beaucoup moins, infinimen
tels que Corneille et Racine avaient travaillé pour les exigences du public de 1824, avec sa méfiance de toutes choses, sa co
obtiennent des pensions. Les plus heureux de ces poètes, ceux que le public applaudit, étant en même temps journalistes libér
re de ne pas mourir. Déjà ceux de ses membres que je respecte avec le public sont honorés à cause de leurs ouvrages, et non po
lle ne pourrait, sans encourir le ridicule, entreprendre de dicter au public ce qu’il doit penser en fait de littérature. Dès
les positions sont pareilles. Mais était-ce une raison pour jeter au public , avec un ton de supériorité si bouffon32, l’opini
res armes. Je me contenterai de proposer une question. Que dirait le public , sectaire ou non, si on l’invitait à choisir, sou
buser de mes avantages ; je ne me ferai point l’écho de la réponse du public . Je me suis permis avec d’autant moins de remords
e sont rien pour moi que par leurs écrits, en répétant le jugement du public , j’ai pu me considérer en quelque sorte comme éta
eux. De tout temps il y a eu une petite divergence entre l’opinion du public et les arrêts de l’Académie. Le public désirait v
divergence entre l’opinion du public et les arrêts de l’Académie. Le public désirait voir élire un homme de talent qu’ordinai
rès de l’Empereur qu’elle a nommé M. de Châteaubriand. Mais jamais le public n’est arrivé, comme aujourd’hui, jusqu’à trouver
e ne peut que s’accroître ; car jamais la majorité des hommes dont le public admire le talent ne sera appelée à y entrer. L’A
r l’opinion publique. Je lui conseille d’être polie à l’avenir, et le public , sectaire ou non, la laissera mourir en paix. Je
r de son portrait, comme il dit, chaque nouvel ouvrage qu’il donne au public . M. A est même allé jusqu’à faire à M. de Jouy de
s gratis de ces trois premières représentations ? S’il était sage, le public qui se serait ennuyé le premier jour ne reviendra
ur propre manière de sentir, et ne juger que d’après leur cœur, aucun public en Europe ne serait comparable à celui de l’Odéon
e trouvais drôle que plusieurs gens d’esprit s’imaginassent donner au public une théorie (car vous m’avouerez que votre Romant
supériorité et de suffisance qui ne convient à personne en parlant au public , j’aurais toujours respecté cette institution sur
rels qui se coalisent pour le maintien de ce qu’on appelle la décence publique  ? Le premier besoin pour la police n’est-il pas l
remplace par le parterre. Les personnages ne savent pas qu’il y a un public . Quel est le confident qui, dans un moment de pér
quelle heure est-il ? Dès l’instant qu’il y a concession apparente au public , il n’y a plus de personnages dramatiques. Je ne
49 (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362
peut plus insérer que des jugements « à la vapeur » jetés en hâte au public parmi le flot des ordres de bourse et des télégra
airie, qui est une chose tristement fantaisiste ; mais par bonheur le public a accompli de son côté une évolution salutaire. J
eur ouvrir un avenir. Aujourd’hui, le système des réclames a rendu le public méfiant ; en tout il flaire l’annonce payée, et o
temps à autre. Et ces deux journaux sont spécifiés littéraires, et le public s’occupant d’art les lit de préférence. On peut f
soit traité à son mérite, avec de la place pour exposer ses idées, un public sérieux et capable de relire ; mais s’il est aisé
s égale, et la meilleure critique, c’est l’étalage des libraires : le public n’a qu’à se risquer, le malheur est qu’on l’a hab
ignification. Elle ne peut se borner à signaler en quelques lignes au public les nouveautés littéraires, car vraiment la récla
éférer à chaque tempérament. On a dit aussi : « À quoi bon juger ? Le public appréciera. » Et en effet, le pitoyable spectacle
critique amenait cette réflexion. Cependant il est utile d’éduquer le public . Ce n’est pas « juger » qui importe, rien n’est p
te sur une pente dangereuse. Il ne faut pas quelqu’un pour engager le public à les lire — car ici la réclame suffit. Mais il f
ici la réclame suffit. Mais il faut quelqu’un pour dire clairement au public et à l’auteur : « Voici les points de contact de
ans les feuilletons morcelés que le journalisme jette pour un jour au public , même dans la hâte des comptes rendus dramatiques
50 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333
antage. Les noms de quelques misérables victimes, immolées à la risée publique , ne l’immortaliseront point. Les regards de la po
sidérable dans la littérature, il y joua le rôle le plus ridicule. Le public le jugea d’abord un grand homme, & lui le cru
le jugea d’abord un grand homme, & lui le crut encore plus que le public . Tout concourut à l’enivrer de l’idée de son méri
e, avec les douze derniers chants. Le titre seul effraya tellement le public , qu’il ne se trouva pas vingt souscripteurs. Desp
s lui attiroient de nouvelles dérisions. Enfin ce même homme, dont le public avoit injustement fait sa divinité, devint, plus
. Le comte de Bussi ne desiroit rien tant que de faire l’entretien du public . Il critiqua l’épître de Despréaux sur le passage
blié, fit sur eux des remarques sanglantes, mais qui ne furent jamais publiques . Il relevoit cet endroit, où le panégyriste du pr
comédie, il obtint permission de la faire imprimer. En la donnant au public , il mit à la tête une excellente préface sur l’at
r’autres madame Des Houlières, dont le fort fut toujours de donner au public de bonnes choses & de prendre le parti de ceu
nte-toi moins Pour faire ôter ton nom de mes ouvrages. Si tu veux du public éviter les outrages, Fais effacer ton nom de tes
es & d’épigrammes, en le rendant le plastron des plaisanteries du public , & même l’objet des huées du bas peuple. Dans
ès les mêmes injures que celles dont le Ménandre François divertit le public . Tant de ridicules essuyés à la fois plongèrent C
51 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »
n commissaire autorisé dans sa branche d’étude175. La première séance publique de l’Institut national eut lieu le 15 germinal an
ves jusque dans ce qui a été voté et décidé. Il est, dans les séances publiques , l’organe officiel de la Compagnie : à lui il app
influent avec politesse et non sans dignité. M. Villemain a le charme public , l’éloquence. Tous deux, pendant des années, ont
r les Lettres, et qui, pour la plupart, ne pensaient qu’à divertir le public . Et dans les rapports de Raynouard, on entrevoit,
ille. Delille était un téméraire heureux, un novateur, enfant gâté du public , à qui l’on passait une fois pour toutes ses gent
ement ; mais M. Auger ne manquait pas d’occasions de parler en séance publique  ; il eut plus d’une fois à répondre à des récipie
mie. Étant directeur en 1824 et présidant en cette qualité la réunion publique des quatre Académies le 24 avril, il ouvrit la sé
taient venues à la traverse et absorbaient cette année-là l’attention publique  ; d’autres trônes, dans l’intervalle, avaient cro
es répète tout au plus entre amis ; mais l’écho n’en arrive jamais au public que très vague ou très altéré. Ceux qui écoutent
entre confrères et de ne s’aborder que par les surfaces polies. Vous, public , vous croyez peut-être sur la foi des journaux qu
. Elle fit, ce jour-là, sa rentrée dans le grand courant du sentiment public , de la pensée nationale d’alors, et elle confirma
e qu’ils n’y sont pas tous contraires. On ne donne pas tout à la voix publique désignant son candidat préféré, mais de temps en
une institution de luxe qui se croit quitte moyennant un ou deux bals publics de réception par an. Un article de sa réorganisat
avis, ait ses discussions intérieures et les consigne dans un Rapport public , qu’elle ne craigne pas, en un mot, de faire acte
es du testament, au morceau le plus éloquent d’Histoire de France. Le public a généralement ratifié les choix de l’Académie po
e de lettres, auxquels il serait juste de donner une marque d’intérêt public . » Le nom si recommandable de Mme Géruzez, veuve
eux munie pour cet emploi élevé que le ministre même de l’Instruction publique . Que ceux qui sont trop prompts à railler l’Acadé
ant point des derniers à reconnaître l’avènement des talents chers au public et applaudis, en témoignant à l’occasion de l’est
52 (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32
leur et la nature n’ont rien à voir dans ces goûts-là. L’éducation du public se fait trop dans les musées, encore moins par la
ètes se multiplient encore plus vite, et pourtant ce sont des ennemis publics , une autre race de rongeurs très envahissante qui
poètes, ceux dont les vers sont austèrement consacrés aux événements publics et qui se donnent la mission d’exciter, comme jad
emplations, de ne plus se donner tant de mal pour faire croire le bon public au miracle. On supplie en même temps ceux de ces
nette en se dirigeant d’après ces mots. Il veut agrandir le cercle du public et servir à tout le monde en restaurant la sincér
nnant tous les renseignements palpables, elles ont été sincères et le public a l’idée très claire d’un poêle. Il y a des gens
ofesseurs de rhétorique pour écrire et se préparera à poser devant le public selon la tradition. Écrire, pour beaucoup de gens
s, d’affiches-puffs, de tout le cortège des théâtres, qui attirent le public , l’étourdissent et le renvoient las et dégoûté de
ustifiée par la raison, les besoins de l’intelligence et l’intérêt du public , et qu’elle est exempte de tout mensonge, de tout
nuisible à tout le monde, à l’écrivain, au peintre, au sculpteur, au public . Le sens critique n’existe que chez les gens de b
crivains et les artistes et fait grandir l’esprit de critique dans le public . En désapprenant à se juger soi-même, on s’est li
préciation est devenu le synonyme de dénigrement. La partie niaise du public n’est pas fâchée de voir dans ses lectures de ces
e genre de vie qu’exige chaque profession qui frappe plus vivement le public , qui résume le plus nettement et le plus simpleme
très douteuses même pour l’écrivain qui s’y livre. Voilà pourquoi le public préférera le livre mal fait qui lui peint la vie
fait qu’on sent la vie dans une œuvre. Edmond Duranty. Défense du public contre les littérateurs Le public est continue
. Edmond Duranty. Défense du public contre les littérateurs Le public est continuellement insulté et raillé par les écr
endant il y a une solidarité de médiocre entre ces auteurs. — Sans le public , il n’y a plus qu’un trouble immense dans les art
telligence, pose le type de l’excellent. On fait des œuvres en vue du public , pour le frapper, l’émouvoir, connaître son senti
mouvoir, connaître son sentiment, le remuer ; et on veut supprimer le public quoique ou parce qu’il est désintéressé. — On l’i
essé. — On l’interroge, mais on voudrait qu’il fût complaisant. Si le public ne vient pas à vous, c’est que vous êtes dans une
e la vie générale ; de tout temps les questions actuelles dans la vie publique ont passionné tout le monde par la bouche des ora
e secret de l’indifférence ou de l’attention de la foule. Il y a deux publics , d’ailleurs, le public lettré qui a besoin d’exci
ce ou de l’attention de la foule. Il y a deux publics, d’ailleurs, le public lettré qui a besoin d’excitants, le public naïf q
ux publics, d’ailleurs, le public lettré qui a besoin d’excitants, le public naïf qui n’a besoin que de vérité, de choses qu’i
oupe, compter mathématiquement, voilà la source de leurs plaisirs. Le public lettré joue en littérature le rôle des experts en
aroque, le faux, le maniéré, l’inutile, par conséquent le mauvais. Le public naïf, sans prétentions, franc dans ses sensations
st chez tout le monde, seulement elle le remue plus ou moins bien. Le public n’apprécie pas le faire de l’œuvre, il ne disting
conservent une vie artificielle par-devant les lettrés. L’instinct du public indique les situations, les faits qui seraient po
ibilité, exciter leur tact moral. Ce qui est saisi avec ardeur par le public , c’est ce qui tend à se rapprocher le plus possib
t indifférents. Pour bien montrer ce que j’entends par le jugement du public , voici un exemple que j’en ai eu dernièrement à p
le comme autour de l’autre, dont ils avaient peine à se rassasier. Ce public qu’on traite d’idiot demande donc une significati
aîtra-t-on une règle, une invariable constance dans les sentiments du public , si on constate que M. Horace Vernet est le peint
rouillées, expliqueront l’amertume de certains littérateurs contre le public . Il n’étudie pas, il sent si vivement qu’il accor
oubler et l’étonner, mais elles ne l’impressionnent pas nettement. Le public ne compare pas, en littérature principalement ; c
uses, on a tant inventé de personnages impossibles, tant trompette au public que cela seul était aimable, que pendant un momen
pette au public que cela seul était aimable, que pendant un moment le public s’y est laissé prendre, mais la foule a du bon se
vain étudie, juge ce qui l’entoure, qu’il transmette ses jugements au public , et cela sans parti pris, sans torture d’esprit,
s-uns ont fait sérieusement ce que presque tous font en se moquant du public  ; mais malgré leurs soins, malgré leurs travaux,
son moyen à se creuser un petit trou dans le fromage de l’admiration publique . Tous ces romans d’aventures, ces romans historiq
osités et les besoins de notre époque, il ne fait rien qui vaille. Le public a un réel sentiment de ce qui est bon ; malgré le
raît bon ; du tout ils bâtissent un nouveau système, le présentent au public en lui disant : nous avons raison puisque nous un
ssez faire, nous en profiterons. Tous ces tiraillements ont amusé le public pendant un temps ; c’étaient des scandales, des l
rniser dans leur système et se sont laissé dépasser par les idées, le public est devenu indifférent. Le mauvais romancier est
ira plus le mouvement sera accéléré ; il faut suivre le mouvement. Le public sent cela d’instinct. Sans avoir été formulées, c
ns songer à dire quelque chose qui ait une valeur, une portée, que le public a pris tous les littérateurs pour des diseurs de
s forts ne veulent pas être bernés. Et puis on a trop dit à ce pauvre public qu’il était bête et stupide ; dans sa modestie il
rance, le ton professoral de ces littérateurs momifiés en impose ; le public n’ose pas les juger, mais s’abstient. S’il voyait
ensibles, des excentricités cherchées, des exagérations ridicules. Le public n’y a rien compris, il commence à laisser tout ce
on partout, c’est comme si on disait : il n’y a du bon nulle part. Le public l’a compris et s’est moqué des éclectiques. En so
, et c’est tant pis pour les littérateurs ; ils l’ont bien mérité. Le public se méfie tellement des romanciers, qu’il n’accord
ards des faits divers. Que la littérature se fasse sérieusement et le public la prendra au sérieux. Henri Thulié. Pourquoi
le, et ainsi pour tout le reste. Par ce moyen on arriverait devant le public avec des documents (j’appelle cela des documents)
ntions et de leurs haines, quand ils ont travaillé pour faire rire le public , et qu’ils se retrouvent mangeant au même râtelie
de l’art et du réalisme bien qu’on ait voulu les y rattacher ; Que le public était juge définitif de la valeur des sentiments
les et de rejeter les opinions fausses qu’elles ont répandues dans le public  ; je crois que l’heure où la raison seule doit se
monde. — Toutefois si l’on veut émouvoir le peuple, le constituer en public , il faut rejeter de sa littérature les idées pour
ure, qui éclaircit toutes les questions à débattre sur le jugement du public . Mais je crois aussi que l’impression générale, à
action et si nos auteurs ne s’occupent pas beaucoup plus d’amuser le public dans les règles, — et j’entends les règles de la
lle pas contradiction ? et puisque j’avoue que nos auteurs amusent le public , n’ai-je pas tort de m’inquiéter de quelle façon 
çon ? J’ai tort, en effet, mais j’ajoute que nos auteurs amusent leur public  ; j’ajoute qu’ils l’amusent dans les règles de le
Ils ont presque tous fait des préfaces, pour s’expliquer eux-mêmes au public . Ces préfaces, toujours généreuses en promesses,
ut lui-même, et non pour se faire admirer par les bourgeois et par le public . S’ils étaient plus humbles ils feraient mieux ce
acilités sur le chapitre du plaisir et alors le mauvais côté, le côté public , la revendication de toutes les vertus, de tous l
ine et atteste des études originales. » « C’est ainsi que l’ignorance publique favorise la paresse des artistes et les pousse à
s.” Les maniéristes sont des peintres rusés, et le malheur est que le public n’est pas toujours capable de distinguer les pein
de distinguer les peintures maniérées des peintures sincères. » (Ce public nous paraît être notre propre public de gens du m
s des peintures sincères. » (Ce public nous paraît être notre propre public de gens du monde et de lettrés, perroquets mettan
ou trois autres journaux, vont venir encore servir leur même soupe au public  ! À quoi bon trois journaux rédigés par les mêmes
de moralité ; mais le plus sûr moyen de répandre ses vertus parmi le public serait d’acheter une petite voiture, deux chevaux
comme auparavant, et les commandes pour les églises et les monuments publics avoir cours ; l’État pourrait se décharger des fr
53 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
é le style simple, ses doctrines n’ont plus eu d’appui que le préjugé public , sa gloire de philosophe et son génie d’orateur.
té le besoin d’abstraction et de morale, il faut que l’inclination du public approbateur ait été le besoin d’abstraction et de
ut avoir chiffré les opérations de l’esprit. Les grandes inclinations publiques sont passagères ; parce qu’elles sont grandes, el
entiment, consacrant l’idéal, proclamant l’invisible, et la moitié du public le suivit. On vit paraître Bernardin de Saint-Pie
propres sentiments. M. Royer-Collard attaquait le scepticisme, et le public était las des sceptiques. M. Maine de Biran metta
ues. M. Maine de Biran mettait partout des forces spirituelles, et le public souhaitait devoir la matière détruite au profit d
oy proposait à l’homme pour destinée l’immortalité et la vertu, et le public se réjouissait d’appuyer sur des raisonnements le
, la réflexivité », et beaucoup d’autres choses aussi sonores ; et le public , emporté sur un nuage, était ravi de planer avec
l’on avait besoin d’une gloire nationale. On releva Descartes, et le public apprit avec joie que toutes les grandes vérités p
Cousin est légion ; ainsi possédé, l’on comprend qu’il ait possédé le public . Je n’ai point rangé ses variations selon les dat
propos, maintenant que l’enseignement descendu d’en haut, officiel et public , devait convenir aux pères de famille et au clerg
ions saines et de s’engloutir dans l’invention, qui est l’hérésie. Le public l’approuve, mais jamais on ne vit d’approbation p
c elles un système du monde, et que ces vues d’ensemble s’imposent au public comme la loi d’attraction, ou l’hypothèse du plan
54 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393
pression sur le premier consul. — Roederer directeur de l’Instruction publique  ; — chargé des lycées et des théâtres. — Il est n
nner l’ouvrage du Conseil d’État, et de concourir avec lui au bonheur public . Un vrai conseiller d’État est un tribun placé pr
erfides qui trompaient Leur Majesté, mais leurs séances n’étaient pas publiques . — Et d’ailleurs, reprenait vivement le premier c
l’inégalité d’inconvénients dans les mêmes injures dites à des hommes publics d’un côté ou de l’autre du détroit : En Angleter
u’il avait repris à l’Athénée (1800-1801). Directeur de l’Instruction publique , il ne trouvait pas mauvais qu’un de ses discours
donné le département de l’esprit. » C’était la direction de l’Esprit public , comprenant alors, par un bizarre assemblage, et
public, comprenant alors, par un bizarre assemblage, et l’instruction publique et les théâtres ; les écoles primaires, centrales
igarrure. Il existait déjà un premier plan, une ébauche d’instruction publique par Fourcroy. Avant d’en venir au système qui pré
faisait de lui à la fois une manière de grand maître de l’instruction publique et de directeur des Menus, Roederer, en revenant
our lui refuser toute espèce de talent. Le directeur de l’instruction publique eut à prononcer en dernier ressort sur le mérite
uelques jours après avoir été retiré de la direction de l’instruction publique et mis au Sénat (septembre 1802), le premier cons
inistre de l’Intérieur était meilleur, que, si vous l’étiez, l’esprit public serait meilleur. Mais vous n’avez pas voulu l’êtr
blocus. À la chute de l’Empire il devint étranger à toutes fonctions publiques . Au retour de l’île d’Elbe, dans les Cent-Jours,
rature et de la société françaises68. 60. [NdA] Mémoires d’économie publique , de morale et de politique, t. II, p. 146 (1801).
été mises en vente, mais qui se trouvent dans tous les grands dépôts publics  : 8 vol. in-4º. 4. [NdA] Dans les journaux du te
55 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321
e ses titres littéraires, prononcé par M. Lebrun ; tous noms aimés du public et contrastant agréablement. M. Augier, accueilli
out le prix. Dans son premier et son second ministère à l’instruction publique , M. de Salvandy eut pour les hommes de lettres de
de son discours, n’a pas craint de dire quelques vérités au spirituel public qui l’applaudissait. Dans un parallèle, assez con
oche qui atteignait en partie la belle société, il est évident que le public académique prenait tout haut l’engagement de ne p
compléter sur quelques points le portrait déjà fort bien esquissé. Le public , très attentif pendant cette première partie du d
, à faire intervenir la morale dans les questions d’art : le jugement public , porté par M. Lebrun sur une œuvre qui avait paru
56 (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série
nne en France). … Loin de sentir en moi un fier éloignement pour le public , j’en ai, créature faible, l’ardent désir et le p
uccès précédent, toute espèce de circonstance extérieure, un scandale public , un accident de chemin de fer, un gros lot gagné,
tation de tous les téméraires amants de la renommée. J’avais livré au public (au public ? quelle ironie !) la première série d
ous les téméraires amants de la renommée. J’avais livré au public (au public  ? quelle ironie !) la première série de mes Réput
re sur le débit de mon second volume, soit la disposition de l’esprit public qui les justifierait. Manquent-elles, mes Causeri
attus. Peut-être ont-ils raison, ces marchands ; ils connaissent leur public et savent vers quel foin bêle l’imbécile troupeau
ée que font les libraires devant le manuscrit me présage celle que le public et la critique feront devant l’in-octavo, et j’at
ère me soutient, non seulement pour la volupté d’écrire, mais pour le public idéal dont je garde et chéris le songe enchanté.
ait un grand bien à la cause du droit. Dans le monde de l’instruction publique en particulier, des esprits hésitants se sont déc
Et, comme récompense très accessoire et toute personnelle de mon acte public , ce cri fut le moyen dont se servit le hasard moq
ile pour « la chose jugée », qui voudrait étouffer, au nom de la paix publique , les campagnes entreprises pour la réparation des
re ce genre de crime : c’est le dégoût, monsieur Q. de B. VIII. Le Public 26 février-12 mars 1899. Qu’il s’agisse des ré
on du procès Dreyfus, plus j’y réfléchis, plus je me convaincs que le public , force matérielle immense, est nul comme être int
rdit tout ce qui ressemblerait à, une parcelle d’estime. L’inertie du public dans « l’affaire » est l’image de celle qui carac
de sa nature et par destination. Dans l’ordre social et politique, le public est naturellement très capable non seulement d’ép
autrement qu’en apparence et à la surface, l’indifférence profonde du public  ? Non, rien ; j’estime qu’en cette matière le pub
ence profonde du public ? Non, rien ; j’estime qu’en cette matière le public n’est pas plus sensible qu’une souche. Les faits
es représentations d’Hernani. Mais il ne faut point confondre avec le public , masse flottante et amorphe, les groupes actifs,
rti de Racine, ni même celui de Pradon, ne constituaient le véritable public , toujours passif, toujours routinier, toujours ré
, s’il était le plus fort et avait la victoire. Qu’est-ce donc que le public , quand il s’agit d’art et de littérature ? La mei
t d’une culture générale médiocre. Évidemment, nous n’appellerons pas public littéraire la multitude d’hommes et de femmes abs
e supérieure et fine l’honneur de l’exclure absolument de la masse du public  ? Non, nous ne lui ferons pas cet honneur, parce
mieux, je crois que je puis apprécier un peu plus pertinemment que le public la valeur relative d’un ouvrage de critique litté
ans une exposition de peinture, je suis un philistin, je deviens « le public  », avec cette différence honorable pour moi et qu
l’ensemble et se fonde délicieusement. Non seulement nous sommes « le public  » et nous jugeons comme le public, partout où nou
ent. Non seulement nous sommes « le public » et nous jugeons comme le public , partout où nous n’avons pas une compétence spéci
ubir l’entraînement de la majorité, c’est-à-dire de la médiocrité. Le public préfère naturellement Jomelli à Mozart, Quinault
ceptorat des princes de Conti que de les accompagner au théâtre11. Le public , dans l’ordre artistique et littéraire, représent
es vagues lueurs d’une demi-instruction. Le caractère essentiel de ce public , c’est d’être passif et inerte. Il n’existe vraim
ussitôt dans une autre obstination. Volontiers il se persuade, ce bon public , qu’il est sage et qu’il a du goût. Médiocre suje
ande règle de l’art, qui est, prétendent-ils, uniquement de plaire au public , s’il fallait les prendre au mot et si leur prati
ts comme ceux de Britannicus à Junie. C’était habile et dangereux. Le public du xviie  siècle lui pardonnait Mithridate et Nér
rs furent trop exclusivement soucieux de plaire à ce goût passager du public contemporain, qui s’appelle la mode. Il est bien
ussi de tous les hommes futurs qui vivront et qui mourront. Jamais le public n’accepte sans résistance ce qui heurte ou étonne
une statue Pour la gloire du genre humain15. C’est peu de dire que le public a les pires défauts moraux et intellectuels : l’i
veauté, l’inertie qui résiste et l’inertie qui suit. Non seulement le public n’est rien de bon, mais il n’est pas ; si pernici
ur-propre, à tous les accidents bruyants du même genre : c’est que le public « n’existe pas. » « Tout ce tapage était produit
queurs, payés aussi… Il restait à peu près quinze cents personnes (le public ) qui ne disaient rien, qui attendaient l’issue de
de conversation durant les visites du jour. Voilà ce qu’on appelle le public , et à qui l’on en appelle constamment, c’est-à-di
laque bien organisée ou une cabale bien faite. » C’est bien cela. Le public n’est pas méchant, il est badaud ; quand des mene
ché » : c’est deux divertissements pour un, c’est double profit. « Le public n’existe pas » : c’est aussi l’avis de M. Alfred
ter qu’une œuvre est belle par des gens qui doivent s’y connaître, le public finit par le croire et même par le comprendre et
lante. La même loi régit la république des lettres. Ici, non plus, le public n’existe pas ; les autorités de la critique mènen
et ces cultures moyennes où nous avons cherché la vraie définition du public littéraire. La sentence d’un écrivain sur un livr
re cendre éteinte les années et les années ont passé, l’initiative du public , qui n’est jamais bien réelle, qui, du vivant de
Tyr et Sidon 19 : il est clair que, dans le musée des réputations, le public n’ira pas ouvrir les caisses qu’on n’a point déba
ustice. Hélas ! non, grands pontifes de la littérature, qui formez le public et qui êtes à vous seuls toute la postérité, je n
sous cette image qu’il convient de nous représenter la critique et le public littéraires ? J’inclinerais trop volontiers vers
servant à montrer, en des temps divers, la prépondérance d’un esprit public , antérieur et supérieur à toutes les velléités du
plus ou moins paradoxale qui ne passionne pas l’opinion, et ce que le public , d’un commun accord, admire désormais dans ses œu
 ; et puis elles sont tout ce qu’autour d’eux la tendance de l’esprit public en a fait. Voilà deux moralistes sévères dont tou
s. C’est une chose bien remarquable, en effet, qu’à cet égard le goût public a complètement changé, et que les personnes qui c
tendit une suite de discoureurs d’académie, aux applaudissements d’un public d’élite, railler, sous la coupole de l’Institut,
En résumé, la question reste obscure, de savoir par quelles causes le public se détermine, si, d’une part, non seulement son i
t des enfants à la lisière qui vont où une main ferme les conduit. Le public , qui fait les chutes et les succès, tient les lis
. » Sainte-Beuve prétend que « le critique n’est que le secrétaire du public  », un secrétaire, ajoute-t-il, « qui n’attend pas
 » Francisque Sarcey, dans ses feuilletons, estime, lui aussi, que le public existe et qu’il est vraiment l’auteur des succès
sciencieusement exposé les raisons de croire à la réalité d’un esprit public plus puissant que tous les individus, et j’en rec
es tous condamnés à faire pour soulever la montagne de l’indifférence publique , l’avertissement du væ soli ! n’est pas une décla
t par nature. L’exacte vérité est que Paris est la tête, non l’âme du public , cet animal. Il le dirige, en ce sens que tous le
celles des cinq ou six personnes influentes qui tiennent l’oreille du public parisien, et, comme le corps marche par l’ordre d
t, comme le corps marche par l’ordre de la tête, l’oreille de tout le public français. Mais il n’est point nécessaire qu’elles
s plus faisandés de leurs écrits n’auraient jamais touché l’odorat du public indifférent. Vinet, plus grand que l’un et que l’
place qui lui est due, et cela, beaucoup moins par la résistance d’un public naturellement stupide et inerte, dont on finira t
le qui désormais est le seul grand organe des autorités qui mènent le public , moins encore les revues mensuelles ou hebdomadai
u’il n’y a point de farce qu’un critique en faveur ne puisse jouer au public , point de bourde qu’il n’ait le secret de lui fai
oit. C’était une peste, à vrai dire, et je vous laisse à penser si le public de ce grand Journal des Débats, un public sérieux
vous laisse à penser si le public de ce grand Journal des Débats, un public sérieux, positif, dans l’âge qui est un peu au-de
er célèbre. C’est une affaire excellente pour tout le monde : pour le public , qui a vraiment du nouveau, au lieu du radotage q
un autre nom que le sien. Souvent, dans les Salons et dans les ventes publiques , Lorron avait eu la douleur de voir ses œuvres ex
’indigner, dans les salles d’exposition, contre certains jugements du public profane qui dénotent un goût mal éduqué ; pourvu
rentaine d’années, c’est… (ici le titre en caractères gras) ; tout le public lettré voudra lire et posséder ce chef-d’œuvre d’
qu’il est homme d’esprit, il ne faudra pas bien longtemps pour que le public dise à son tour : « C’est un homme d’esprit. » Le
les publier et d’attendre avec indifférence le sort que leur fera le public . J’ai dit là-dessus mon sentiment dans ma premiè
e à Henri Heine : « Comme en Afrique, quand le roi du Darfour sort en public , un panégyriste va criant devant lui de sa voix l
! », ainsi Sainte-Beuve, chaque fois que Victor Hugo se présentait au public avec un nouvel ouvrage, courait jadis devant lui,
citant de l’imagination. La pensée ne vient pas d’abord à l’esprit du public qu’un auteur qui cache son nom puisse être obscur
s nouvelles, qui cette fois se dérobe pour en examiner l’effet sur un public non prévenu. On écoute donc la pièce dans une dis
rois jours le succès se change en triomphe. L’auteur nouveau livre au public son nom ; le voilà célèbre, et désormais il pourr
à tous les grands dramaturges allemands, les uns après les autres, le public applaudit jusqu’aux scènes les plus insignifiante
ut lui être douce ! Le libraire de la Calprenède, pour « affiner » le public , annonça, en imprimant La mort de Mithridate, cel
e ce paradoxe est que la complaisance pour un certain mauvais goût du public , analogue à celui qui fait qu’on bat des mains au
e, elle me devient absolument indifférente, et, si je la fais voir aa public , c’est par bêtise et en vertu d’une idée reçue, q
ar l’amour des louanges, ils seraient les courtisans serviles du goût public , et leur art, dépourvu de sincérité comme de libe
-vingts représentations consécutives ne lassèrent pas la curiosité du public , et ce furent les acteurs fatigués qui finirent p
écrite à son ami Brizeux, l’auteur de Chatterton avait contre lui le public de 1835, à peine mûr encore « pour les développem
daptation nécessaire du poème dramatique à l’état présent de l’esprit public n’irait logiquement à rien de moins qu’à l’abolit
ctateurs, les comédiens furent obligés de placer sur la scène même un public de choix, qui cacha aux hôtes du parterre les déc
i ne saurait avoir l’espoir sérieux de prévaloir contre la paresse du public étonné un instant et bientôt rendormi. Une gloire
un regain de faveur pour ce genre léger et galant, le jour où le goût public serait las des brutalités naturalistes et du myst
le goût régnant, qu’il fût bon ou mauvais ; exploiter la curiosité du public et même, une fois, le scandale du jour ; se ménag
se célèbre, dont les crimes occupaient passionnément l’imagination du public et dont l’exécution eut lieu trois mois après la
t faites, le jugement étant attendu d’un jour à l’autre, la curiosité publique était excitée au plus haut point. En tout cela, T
es et puissantes amies, qui mettaient leur orgueil à faire réussir en public les ouvrages auxquels elles avaient donné d’abord
s spectacles qui tenaient le milieu entre la tragédie et opéra, et le public ayant toujours montré beaucoup de goût pour ce ge
’est que « Thomas Corneille est oublié parce qu’il a été l’esclave du public au lieu d’essayer de s’en rendre maître, et aussi
te comédie retouchée, réduite à trois actes, égaya une fois encore le public . Le régal offert à la jeune dauphine Marie-Antoin
que celles-ci seront empruntées aux agréments périssables de la mode publique et de la fantaisie particulière. L’écriture artis
nt de vérités aussi utiles et peut-être plus précieuses pour l’esprit public que celles qui peuvent faire le fond du sujet »,
y avoir des gens de lettres pour écrire des énormités pareilles et un public lettré pour les lire sans scandale, peut-être san
large et profonde étude d’Hermann et Dorothée, si bêtement ignorée du public instruit, qui devrait s’enquérir des lectures pri
M. Guizot était homme d’État, il avait puissamment manié les affaires publiques  ; retiré du monde, il cultivait son jardin, suiva
e de notre être, tout le reste, actions, paroles, gestes de notre vie publique et privée n’étant, au contraire, que l’ombre qui
ême, ce qui était parfaitement absurde ; mais ils ont trouvé, dans le public , des oreilles très disposées à avaler cette sotti
l’opinion et que, s’ils publient quelque chose, ce n’est pas pour le public . Je les renvoie à cette tautologie de la langue f
es pour que personne ne s’occupe plus de vous. La postérité, c’est le public de l’avenir. Or, le public n’est ni injuste ni ju
ccupe plus de vous. La postérité, c’est le public de l’avenir. Or, le public n’est ni injuste ni juste. Il n’est pas. Son init
lui-même le témoignage que sa plume collaborait au bien et au progrès publics . Car il y a, pour les candidats professionnels à
er, d’une part, son propre néant personnel, d’autre part, son utilité publique comme porteur d’eau dans le grand réservoir où le
s les intelligences honnêtement cultivées. J’écris pour ce fantôme de public , dont l’existence en chair et en os (je n’ai jama
Nous en sentirons le néant, puisqu’ils sont suspendus au jugement du public , dont la bêtise est un abîme sans bornes et sans
ir quelqu’un, dominer en une chose que se distinguer en plusieurs. Le public est comme Napoléon : il aime les genres tranchés.
de tous. Pourquoi cette unique bonne fortune ? Serait-ce parce que le public est inepte ? Assurément ; mais ici le public n’es
? Serait-ce parce que le public est inepte ? Assurément ; mais ici le public n’est pas même en cause, et l’explication est bea
ouvrages atteint plusieurs éditions, n’allez pas vous imaginer que le public l’achète : le ministre, tout simplement, l’a insc
endu soutenir que tout notre sort dépend d’elles, les moutons dont le public se compose ne faisant que marcher à leur suite !
nger les dispositions de ses juges, il faut faire un chef-d’œuvre. Le public , non plus, ne voudra pas se déjuger ; la seule ré
, Nicodème a vraiment une bien singulière façon de l’amadouer, ce bon public  ! Il ne peut trouver do terme assez méprisant pou
r qui veut réussir et plaire est habilement prodigue de flatteries au public non moins qu’aux individus. Peut-être est-il perm
let dû à leur mérite personnel. Mais, si les gros mots à l’adresse du public sont sans offense, ils sont aussi sans vertu aucu
udain, on est curieux de le feuilleter, on le loue à une bibliothèque publique , à un cabinet de lecture ; ou bien on l’emprunte
i s’est laissé prendre à des moyens dont on vient nous chanter que le public ne les gobe plus ! Les éditeurs qui refusent d’em
57 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370
son mouvement d’idées, fut pendant des années un précepteur actif du public , et, dans cette voie ouverte par la Constituante,
rnal de Paris, il aidait activement de sa plume au réveil de l’esprit public et à la défaite du jacobinisme encore menaçant. T
95 dans le Journal de Paris. La suite des articles intitulés « Esprit public  », et que le journal publia à dater du 16 février
ne cessait de varier les applications de sa plume et de parler à son public sur mille sujets littéraires qui se présentaient.
ui paraissait tous les dix jours, sous le titre de Journal d’économie publique , de morale et de politique. Il put s’y développer
vie. Elle désire un compte rendu sérieux dans le Journal d’économie publique , mais pour le Journal de Paris elle désire plus e
ui-ci y a répondu sans colère et avec supériorité (Journal d’économie publique , t. II, p. 175) ; il examine les droits de Chénie
 : il n’y parle pas le moins du monde en auteur irrité, mais en homme public qui, sans se défendre l’amertume, s’attache à dir
donc : Prenez garde aux généraux qui maintenant alimentent le Trésor public  ; et vous, qui êtes le gouvernement, avisez à rég
e le bon sens redescendît ensuite de là comme d’une sorte de fontaine publique dans tous les rangs et les étages de la société.
nt mieux ; ses fonctions sont importantes. Vous entendez les affaires publiques  ; vous parlez bien ; vous êtes capable de faire f
e applicable à chaque cas particulier ; par ce respect pour l’utilité publique et pour la morale qui le fait poursuivre toutes l
ordinaire à la puissance, cette curiosité que donnent l’amour du bien public et le respect pour l’opinion nationale. Il a non
véritables Conseils d’État. — Il ne peut avoir devant lui des hommes publics sans être homme d’État, et tout devient pour lui
e appelé ainsi à cause de sa couverture ; c’est le Journal d’économie publique . 57. [NdA] Le Journal de Paris. 58. [NdA] Au to
A] J’en dois la communication à M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique , dépositaire des papiers de Sieyès, de qui il a p
58 (1890) L’avenir de la science « VI »
La science ne doit pas sortir du collège ou de l’école spéciale ; le public n’a rien à faire avec elle. Que le professeur s’e
ns mon plan de rechercher jusqu’à quel point le système d’instruction publique adopté en France est responsable du dépérissement
nseurs viennent à peu près sans programme entretenir régulièrement un public attiré uniquement par le charme ou l’importance d
met pas une exposition d’un caractère bien scientifique. En face d’un public dont la plus grande partie veut être intéressée,
ence et des recherches sérieuses devient ainsi celui de l’instruction publique , comme si ces choses n’avaient de valeur qu’en ta
ts grecs et latins 63 ? Comprendrions-nous des séances solennelles et publiques occupées par les lectures suivantes : Sur la natu
ient méthodiquement et pour l’acquit de leur conscience. Peut-être le public de l’Allemagne est-il aussi plus patient que le n
et cela sans qu’il y ait aucunement de la faute de l’Académie. Notre public est trop difficile ; il exige de l’intérêt et mêm
duit. 62. Les Allemands, qui ont étudié notre système d’instruction publique , prétendent que certains cours des lycées, ceux d
59 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Sand »
qui n’a aucun des caractères de l’inspiration du génie. Seulement, le public , le gros public, ce Cyclope aveugle qui forge la
s caractères de l’inspiration du génie. Seulement, le public, le gros public , ce Cyclope aveugle qui forge la gloire et qui pr
le le bruit que fait son marteau en tombant sur l’enclume, à côté, le public ne le savait pas. Il croyait, dans son aveuglemen
lus trembler. Quand elle n’est pas contenue et soutenue par l’idée du public , son corset à elle, tout s’abaisse et s’en va de
si spontanée qu’elle se vante de l’être. Elle réfléchissait devant le public et savait très bien ce qu’elle disait. Devant ce
ait devant le public et savait très bien ce qu’elle disait. Devant ce public qu’elle n’oublie jamais et qui lui donnait sa ten
taire et laborieuse, écrit, dans ses lettres, où elle ne voit plus le public , comme la première venue qui aurait un langage ba
ambitieuses de politique et de morale adressées, en vue peut-être du public , à des personnages solennels. Elles rentrent dans
60 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »
Chapitre II. Le public en France. I. L’aristocratie. — Ordinairement
e cette répugnance. — Exemple en Angleterre. Encore faut-il que ce public veuille bien se laisser convaincre et séduire ; i
cela est regardé comme ridicule. » Cinquante ans plus tard, l’esprit public s’est retourné ; « tous ceux qui ont sur leur têt
indiscrétion ; ils considèrent la religion comme le ciment de l’ordre public . C’est qu’ils sont eux-mêmes des hommes publics,
e le ciment de l’ordre public. C’est qu’ils sont eux-mêmes des hommes publics , engagés dans l’action, ayant part au gouvernemen
ux et leurs plans tout faits, démontrant que tous les grands édifices publics , religions, morales, sociétés, ne peuvent manquer
en théorie et en paroles. Les grands mots, liberté, justice, bonheur public , dignité de l’homme, sont si beaux et en outre si
e ou de chimie appliquée, de minéralogie ou de botanique. À la séance publique de l’Académie des Inscriptions, les femmes du mon
ôlé ? » — « Les parlementaires exilés… se sont mis à étudier le droit public dans ses sources, et ils en confèrent comme dans
sources, et ils en confèrent comme dans des académies. Dans l’esprit public et par leurs études, s’établit l’opinion que la n
ppant, presque subit. Il y a cinquante ans, dit encore d’Argenson, le public n’était nullement curieux des nouvelles d’État. A
aient des prémisses et débitaient avec assurance des maximes de droit public . » La comtesse d’Egmont, correspondante du roi de
s’engouent : Mme de Lauzun, si timide, va jusqu’à dire des injures en public à un homme qui parle mal de Necker. — Rappelez-vo
535 ». Au plus haut, au plus bas, dans les assemblées, dans les lieux publics , on ne rencontre parmi les privilégiés que des op
i se donnent gratuitement plus de peine, sans autre objet que le bien public . La bonne volonté est complète. Jamais l’aristocr
les privilégiés, tirés de leur désœuvrement, redevenaient des hommes publics , et, rendus à leur fonction, revenaient à leur de
 la répartition de l’impôt doit être un partage fraternel des charges publiques  ». En 1780, les abbés, prieurs et chapitres de la
ré ne prétendre à aucune exemption pour leur contribution aux charges publiques  ». Au mois de mars 1789, dès l’ouverture des asse
s’intéressent en amateurs ou en promoteurs à toutes les améliorations publiques . « Jamais, dit encore Lacretelle, les Français n’
Necker. (Maréchal Marmont, Mémoires, I, 9.) 505. Aubertin, l’Esprit public au dix-huitième siècle, 7. 506. Montesquieu, Let
écisif de l’opinion, consultez l’excellent livre d’Aubertin, l’Esprit public au dix-huitième siècle. 526. La nuit du 4 août
61 (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)
rares moyens qu’ait un jeune écrivain de faire lire son livre par le public , en même temps qu’ils lui apportent un argent sou
iénique que de publier. La littérature, la librairie, la critique, le public seraient soulagés d’autant… Nous aurions le grand
raiment ! Les prix ont tout pour eux, puisqu’ils tendent à diriger le public , et à marquer la gloire juste ; Et tout contre eu
ents seront dilués, plus d’écrivains seront aidés — et moins aussi le public y attachera d’importance. Ce qu’on gagnera d’un c
journaux l’impression que la littérature a son importance, et que le public ne s’en désintéresse pas. Approuvons donc, ne ser
aider un artiste, c’est-à-dire un homme qui aura presque toujours le public contre lui. Et puis si les prix n’existaient pas,
i pour les interdire comme contraires à la moralité et à la salubrité publiques . Au surplus, ces prix échoient de temps en temps
u prix est surtout dans la publicité qui lance un nom. Maintenant, le public s’y perd ! Un prix annuel de prose ou de poésie,
églé. Eût-il écrit le meilleur livre, on ne le saura pas, car pour le public le meilleur livre est le livre primé. On peut sou
poètes ou de conteurs, et que l’écrivain représente donc une utilité publique  ; qu’il ne ressortit donc pas aux lois commercial
n’est pas son affaire. Le reste doit même lui répugner. Ce serait au public à le dégager ; et je me permets de vous renvoyer
niront par se manger les uns les autres. Ils finiront par dégoûter le public au point que la bande mentionnant sur un livre le
era rien ». Tout cela verse bon gré mal gré dans la politiquaille, le public le sent, et nous savons de probantes anecdotes. P
romanciers de ma génération ont rencontrée pour se faire connaître du public . Le prix Goncourt de cette année vient à point po
x autres, est pourtant celui qui touchera le prix et que connaîtra le public . En attendant, d’ailleurs, que ce public, presque
le prix et que connaîtra le public. En attendant, d’ailleurs, que ce public , presque toujours trempé par les jurys, lassé en
sibles autant aux écrivains, — même à ceux qui en bénéficient — qu’au public , car ils faussent les vocations et déplacent les
ères et par trop ensorcelantes… Enfin il ne faut cesser de répéter au public que ni les prix, ni les honneurs ne sont un gage
62 (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »
ent ; ces derniers jours ont produit une manifestation des sentiments publics bien imposante et qui doit donner à réfléchir. No
nnes du métier, M. Carrel n’avait pas eu le temps de se faire dans le public une place à beaucoup près aussi apparente que cel
geux. à trente-deux ans, sans avoir passé par ce qu’on appelle la vie publique , M. Carrel est arrivé, en rédigeant un journal, à
ays, c’est une grande marque de bon sens et de progrès dans la raison publique . Quant aux devoirs qu’une manifestation de ce gen
te soirée ardente, n’a eu loisir ni haleine pour contredire. Entre le public et le poète, il y a contrat désormais ; il est no
tor Hugo est-il ou n’est-il point capable de drame au point de vue du public  ? » ce serait un pas immense de gagné. La polémiq
oser est dorénavant celle-ci : « M. Hugo a-t-il raison d’inculquer au public , et le public a-t-il raison d’accepter intégralem
avant celle-ci : « M. Hugo a-t-il raison d’inculquer au public, et le public a-t-il raison d’accepter intégralement cette espè
provinciaux seuls peuvent prendre au sérieux ! entre M. Scribe et son public , c’est pure connivence. La courte réponse de M. L
63 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
qui n’est peut-être pas le mot propre, mais qui portera sur un grand public , qui le fera tressaillir, qui éveillera son imagi
t, car elles enfoncent chaque fois plus avant l’idée dans l’esprit du public . N’avez-vous donc pas remarqué, vous qui êtes un
tre estimé à sa juste valeur, d’être lancé, par-dessus la rampe, à un public nombreux. Il faut, même alors qu’on le lit dans l
cervelle d’un franc marquis. J’imagine qu’au temps de Molière tout le public riait à cette boutade du Misanthrope : Et de nos
’a effacé tant qu’il a pu de L’École des femmes et, pour plaire à son public des mardis, il a saccagé une scène, qui est regar
s d’une fille, Seul reste des débris d’une illustre famille, tout le public des mardis du vingtième siècle se lèvera effarouc
e tête. Et cependant je serais d’avis que l’on continuât d’imposer au public les pièces de Molière où se rencontrent ces mots
consacrés. Il est certain que, si l’on en déshabitue les oreilles du public , il en arrivera bientôt à ne plus entendre que le
ces quatre ou cinq personnes que je ne blâme pas d’ailleurs, tout le public a pris sa part de ce rire honnête et sain que pro
ère en général, étaient assez nombreuses. On peut dire que c’était un public d’élite. Il ne venait pas là pour satisfaire cett
ait une des joies caressées par M. Thierry, de donner cette soirée au public  ; les événements politiques l’ont privé de ce pla
e serait-ce pas là — si la cause n’était déjà gagnée dans l’esprit du public  — un merveilleux argument en faveur des subventio
la gloire du théâtre que du gain, et qui se plaisent à satisfaire un public choisi. Ce public a été enchanté. Il n’y a guère
re que du gain, et qui se plaisent à satisfaire un public choisi. Ce public a été enchanté. Il n’y a guère que Paris où l’on
amille et qui porte l’épée. Coquelin n’a pas besoin qu’on le loue. Le public lui témoigne assez, par les applaudissements qui
Précieuses obtenir encore aujourd’hui un si vif succès de rire sur le public de 1884. — Le public ne rit pas tant que cela, me
core aujourd’hui un si vif succès de rire sur le public de 1884. — Le public ne rit pas tant que cela, me dit-il, et, s’il rit
s, l’histoire romaine mise en madrigaux, etc., paraissent froids ; le public ne rit que du bout des dents. Ah ! voilà la chans
il arrangea la chose dans la nuit et l’essaya le lendemain devant un public de province ; le succès fut tel, qu’il rapporta l
à cette conclusion que la parodie du langage affecté n’a plus pour le public qu’un intérêt secondaire dans Les Précieuses ridi
souvenirs de Ronsard et Du Bellay. Imaginez-le débité au théâtre, le public n’y comprendra goutte et ne sourcillera pas. En 1
franchise du style et la sonorité du vers, de fatiguer quelque peu le public . C’est un régal de lettrés ; la foule n’y entrera
ison : « zet devant et derrière » ; car c’est comme si vous disiez au public  : Vous savez, ami public, et je ne l’ignore pas n
rrière » ; car c’est comme si vous disiez au public : Vous savez, ami public , et je ne l’ignore pas non plus, que laquais pren
nt coup sur coup débiter leur petite affaire avait fini par lasser le public , qui commençait à n’y plus prêter la même attenti
t contre lui, déconcertant son entreprise et le livrant à la risée du public . Molière n’a pas voulu mettre autre chose dans s
bre de traits extrêmement accusés, et il les enfonce dans les yeux du public . Il met en présence, sur la scène, Charlotte et M
un et l’autre, dans ces deux couplets qui étonnent toujours un peu le public , la théorie du mariage français, tel qu’il subsis
lin arrive souriant et bavard. Il cherche à faire saillir aux yeux du public , par la manière dont il débite ses compliments, l
l est maintenant en pleine possession de talent : il a conquis sur le public une grande autorité ; il ne risquerait rien à se
ou presse moins le débit, s’il veut que les paroles arrivent jusqu’au public . Et c’est vraiment dommage quand un des vers de c
loyé une franchise et une verve qui ont à diverses reprises enlevé le public . Mlle Augustine Brohan lançait le fameux : Non, l
nières et s’élever au-dessus de son état ; il l’a livré aux risées du public , victime d’une mystification odieuse. Mais qu’est
par tous les esthéticiens de l’époque ; mais la pièce assomme tout le public , qui consent à l’admirer sur parole, mais qui se
e dans ce fond de bouffonnerie l’éternelle vérité humaine. Le gros du public se laissera emporter à cette allure rapide. Le Mo
n moyenne trois ou quatre fois par an, il m’a semblé remarquer que le public , sans trop se l’avouer, en était comme attristé.
ttristé. 13 octobre 1873. « Tartuffe » I. « Tartuffe » et le public J’avais lu avec une surprise extrême, dans le
e fois, et partout, et sur les scènes les plus infimes, et devant les publics les plus différents. Je l’ai vu en province, je l
ez tous. Dirais-je à  que cette émotion est d’autant plus vive que le public est moins lettré, et se laisse mieux, comme disai
s dont parle Horace, quand il invoquait le Deus ex machina. Mais tout public naïf en est profondément remué. J’ai toujours, po
c’est une question de fait que je discute avec lui. Il prétend que le public reste insensible à ces émotions et s’en retourne
on ni d’autre plaisir ici-bas que de noter les impressions des divers publics dont je faisais partie, et de chercher, quand par
troisième acte, alors qu’il était déjà connu, accepté, excusé par le public . Mais il ne me semble pas qu’on ait donné la vrai
entation de la discuter ou de la révoquer en doute. Il fallait que le public tout entier comprît et acceptât cet entêtement bi
aricature, et l’auteur se moque de nous ! » Ces réflexions, jamais le public ne les fait. Elles sont pourtant naturelles, et d
secret des nombreuses amours d’Ida s’est ébruité ; il est devenu même public  ; sa confiance reste inébranlée. Sur quoi repose-
nt parti contre son héros, est obligé de mettre à nu sous les yeux du public son hypocrisie, et de la lui rendre odieuse et dé
s, si imprudemment tendus ! Et cependant, j’en reviens là, le gros du public n’a point de ces révoltes. Il suit docilement l’a
uence sur Orgon, il se fut à chaque instant heurté à l’incrédulité du public . Car les génuflexions de Tartuffe, car son allure
c’est là-dessus que vous vous enflammez ! s’écrie Ariste. Et tout le public après lui s’écrie de même : « Et c’est là-dessus
me prévention d’Orgon. C’est elle qui donne à Tartuffe son audace. Le public répète avec ce maître fourbe : C’est un homme en
rt. Comme on dit dans la scène du Légataire : c’est sa léthargie ! Le public tout entier répéterait : C’est sa prévention ! Le
Ces changements soudains sont toujours comiques ; sans compter que le public , sachant qu’Orgon destine sa fille à Tartuffe, vo
la tête que ces discussions courtoises intéressent cent fois plus le public que les récriminations aigres et même les railler
« M. de Pourceaugnac » M. de Pourceaugnac a énormément amusé le public de la matinée, qui était plus spécialement compos
es mots qui se rapprochent du français et qui expliquent le reste. Le public , au théâtre, n’a pas tant besoin de comprendre qu
de la prise de bec des deux vieilles au dernier acte de L’Étourdi. Le public entendait vaguement qu’il s’agissait d’une batail
este ne compte pas. Le reste, c’est affaire d’archéologues ; le grand public n’a plus rien à y voir. Et pour prendre un exempl
entir des trous nombreux, mais amusant, mais digne d’être revu par le public . En art, il n’y a que l’excellent qui compte. Mol
mandent le chœur ! — Bah ! les amis de M. Cohen. — Mais non, c’est le public . — Quoi ! le public ? — Lui-même ; écoutez ! — Qu
 Bah ! les amis de M. Cohen. — Mais non, c’est le public. — Quoi ! le public  ? — Lui-même ; écoutez ! — Que faire alors ? Rien
it d’une façon bien agréable ; et pourtant il a été facile de voir le public , dès cette première scène, s’éveiller en sursaut
qu’il a des pattes. Mlle Devoyod ne s’en est point aperçue ; mais le public lettré a goûté, en dépit d’elle, comme il devait,
ce morceau est touché d’une main délicate et légère, qui a charmé le public . La colère naïve de ces deux filles envieuses, l’
vi ; j’ai revu la pièce le surlendemain, et bien que ce ne fût pas un public aussi facile aux impressions vives, la scène a ex
 ! Ce chef-d’œuvre, fait pour un autre temps, a enchanté le nôtre. Le public a trouvé les chœurs un peu traînants et les danse
pris une initiative hardie et une responsabilité dangereuse ; pour le public aussi, qui témoignera, en venant écouter cette œu
iration de tous les dilettantes, mais voilà ! qui eût laissé froid un public de théâtre. Et pourquoi ? C’est qu’au théâtre il
théâtre. Et pourquoi ? C’est qu’au théâtre il n’y a, pour enlever le public , que ce qui est de théâtre. Une idée n’y existe q
oi aussi parfois. Jamais, entendez-vous, jamais elle ne s’imposera au public . Le public, qui est la logique même, n’admet, ne
rfois. Jamais, entendez-vous, jamais elle ne s’imposera au public. Le public , qui est la logique même, n’admet, ne goûte, n’ai
dit-elle d’une voix éclatante. Toute la salle part d’un fou rire. Le public rit ; Mlle Jouassain a donc cause gagnée. Elle fa
e heure que nous mourrons tous les deux dans l’impénitence finale. Le public semble donner raison à Cadet, qui possède sur lui
ançaise, je serais sûr de faire un effet, en montrant mon derrière au public . — La première fois peut-être, lui dit doucement
ue vous exagérez, mon cher ami. Si je guignolisais ces deux rôles, le public , le juge suprême, ne m’accueillerait pas favorabl
nt tous et se mettent à rire ! » Dès lors, le rôle a été faussé et le public trompé. Harpagon est un rôle infiniment comique —
is, mais je sens bien que ma tentative est suivie avec intérêt par le public , qui rit à mon jeu et m’encourage dans ce que je
ersévérer, dans ce que vous appelez, vous, mon guignolisme, et que le public appelle peut-être, lui, la vérité moliéresque. Tr
d cela d’un ton doucereux et qui sonne faux ; elle a l’air de dire au public  : « Je suis encore plus maligne qu’elle. À rouée,
a peur d’être battu, il montre les dents comme un chat en colère. Le public rit beaucoup, et jamais les Toinette ne se font f
, en la couvrant d’un jeu de scène qui occupe ailleurs l’attention du public . Ainsi, L’Avare se termine par une double reconna
rt comme un Turc sur les principes… » L’actrice, au lieu de tirer le public à soi, le ramène sans cesse à l’acteur qui parle,
d’une œuvre se fondent dans un ensemble général, et que le plaisir du public ne soit troublé par aucune dissonance. Le Malade
car tout cela, c’est de la farce ! » Tels sont mes sentiments à moi, public . J’imprime cette façon de voir, qui m’est personn
it, creusait, fouillait ? Il s’amusait et ne prétendait qu’amuser son public . Il ne voyait que la superficie des choses. Ne me
s votre air, dans votre voix, il y ait quelque chose qui avertisse le public et lui dise : Vous savez, tout ça n’est pas série
r sa légèreté d’allure, par sa vivacité de langue, a enchanté tout le public  : Je me suis figuré, dans mon premier sommeil, Ê
t pas possible ; non, rien ne vous donnera une idée du ravissement du public  ; ce public, je vous en ai bien souvent parlé, il
le ; non, rien ne vous donnera une idée du ravissement du public ; ce public , je vous en ai bien souvent parlé, il est composé
u le moment où elle serait obligée de revenir en scène pour saluer le public avant que le rideau fût tombé. Mais elle est de l
it du bon tour qu’on a joué à la dupe ; il commet un faux en écriture publique  ; et n’en est que plus gaillard. Regnard ne s’en
par un je ne sais quoi d’évaporé et de plaisant qui fasse illusion au public et l’enlève. Il faut que nous nous sentions nager
 ; c’est un pacte que nous concluons ensemble. Est-ce convenu ? Si le public regimbe, s’il refuse de signer, ah ! pour le coup
a plus de pièce ; voilà qui est entendu, car, toutes les fois que le public n’accepte pas la donnée, la pièce est perdue d’av
il est impossible de bâtir un édifice sur une base croulante. Mais le public a signé ; il a dit : — C’est bien ; je m’engage à
our nous. La pièce y eût au contraire beaucoup perdu pour le reste du public , qui a pris son parti de cette invraisemblance, c
osper entre par le fond ; Vincent se jette dans ses bras, le cache au public , qui serait bien en peine de dire si les deux frè
fidèles de vous dire que tel n’a pas été l’avis d’une bonne partie du public et d’en chercher la raison ? Ne parlons pas de la
es d’ordre digestif, la répugnance est aujourd’hui trop forte chez le public « honnête » et, franchement, je la crois légitime
les comme le projet de mariage de Géronte avec Isabelle, qui jette le public sur une fausse piste. Même la véritable action, d
un son, d’une ardeur héroïque, Tous vous feriez fesser dans la place publique . (III, ii.) De Tartuffe : C’est à vous de sorti
propres extravagances, et Lisette, et Éraste, et les notaires, et le public  ! Tout le monde sait qu’il ne faut rien prendre d
elle de M. Perrin. Jamais il n’a (en dehors de deux scènes), amusé le public . Le style de Regnard y a même perdu de son aisanc
ars qu’il faut attribuer l’honneur d’avoir fixé à nouveau les yeux du public sur les comédies oubliées ou démodées de Marivaux
a nuance. Le revirement se fit peu à peu. On sait qu’il y eut dans le public un retour du goût vers les peintres du dix-huitiè
aise les comédies de Marivaux et pour les consacrer chefs-d’œuvre. Le public , en écoutant Le Caprice, Les Caprices de Marianne
qui prouve bien que le sujet était dans le courant des préoccupations publiques . À peine le prix fût-il décerné, que ce fut dans
re, s’il est le régal des plus connaisseurs, il plaît encore au grand public  ; c’est que Le Jeu de l’amour et du hasard, Le Le
uvre de Molière, pour épargner un frisson aux chastes oreilles de ses publics du mardi. Ce soin m’avait paru quelque peu puéril
que le comédien tienne compte de vos préjugés, puisque c’est à vous, public , qu’il veut plaire. Il est donc obligé de faire u
st pas que la hâte du débit soit absolument nécessaire pour donner au public l’illusion de la rapidité. On peut parler lenteme
davantage, il ait multiplié le nombre des sensations éprouvées par le public , on a l’illusion de la rapidité, et tout au théât
ades de cette scène de dépit ; mais il faut absolument qu’on donne au public la sensation d’un dépit irrité, saccadé, se tradu
t duré six heures d’horloge, tirait à sa fin ; tout le monde, jury et public , était horriblement harassé ; on ne songeait qu’à
r tous les comédiens et comédiennes qui avaient occupé l’attention du public . — Talma ! nous disait-il ! oui, Talma, ma mère a
le jeu de tel ou tel acteur, et surtout sur l’opinion qu’en avait le public . Les journaux n’entraient pas dans tous ces détai
antage pour nous autres de ces réimpressions, si utiles même au grand public , c’est que le jour où les volumes nous arrivent,
ue ce trait porte, pour qu’il éblouisse à la fois les yeux de tout un public , il faut que la vérité dont il est le résumé, le
u le moindre succès ? Non, sans doute, il aurait étonné ou révolté le public de ce temps-là. S’il lui a plu, c’est que depuis
érité de bon aloi. Quel charabias ! J’avoue que le morceau est sur le public d’un effet infaillible, surtout Coquelin le disan
mieux de nous les donner pour rien, répondait Brid’oison, et ce même public battait encore des mains, d’abord parce que le mo
qui avaient cours, dont l’expression devait faire tressaillir tout un public  ! Analysez ce mot, qu’y trouvez-vous ? Eh ! mais,
scène Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Cette reprise a fait au public des mardis et des jeudis un plaisir extrême. La p
ts de parti pris au théâtre toutes les conventions qu’a consacrées le public . Febvre a changé heureusement cette mise en scène
Bartholo s’installe sur son fauteuil, Febvre se met au piano, face au public et Mme Baretta reste à côté de son tuteur pour ch
jouait plus généralement le dimanche. Elle plaisait singulièrement au public de ce jour-là. J’étais bien aise de voir si l’eff
en aise de voir si l’effet du Mariage de Figaro serait le même sur un public qui vient d’échapper aux horreurs de la Commune,
se renvoient la balle sans autre idée que de montrer leur adresse au public . C’est justement le procédé de Beaumarchais. Un p
out mener et de tout faire, tandis qu’en réalité, il ne fait rien. Le public le croit sur parole et se laisse prendre à ces fa
en variant ses intonations et en lançant la tirade en plein visage au public  ? Voilà qui va bien encore ! Beaumarchais n’a vis
ge de leur conduite : je ne parle que des sentiments répandus dans le public . Ils sont trop présents à toutes les mémoires pou
inanciers qui étalaient un luxe insolent et triomphaient de la misère publique , c’étaient encore des collecteurs d’impôts et d’i
teur dramatique, s’il en mettait jamais un à la scène, d’expliquer au public ce qui devait le rendre parfaitement odieux. C’ét
e parfaitement odieux. C’était un sous-entendu entre l’écrivain et le public . Il n’avait qu’à prononcer ce nom de partisans, e
de M. Rafle ; elle est fort courte, et d’ailleurs peu intelligible au public d’aujourd’hui, qui n’est plus au courant de ces d
la baronne qui parle ainsi. Cette baronne-là exprime le sentiment du public . Oui, ou finit par se sentir pris de compassion p
raille avec un si outrageant mépris, il est fort probable que tout le public de 1709 éclatait de rire. C’est qu’à cette époque
e, et le côté le plus important. Il s’en est fié sur la complicité du public de son époque, sans songer que la postérité n’ent
pleine poitrine. Voilà bien des raisons pour expliquer la réserve du public en face de cette œuvre remarquable. Elles sont du
ficulté n’est pas dans le rôle en lui-même, mais dans les préjugés du public , sur lesquels on n’a aucune action. Je trouve, po
dehors brillants qu’on avait coutume de livrer les poètes à la risée publique . Leurs sentiments et leur langage étaient encore
de la Comédie-Française de remettre de temps à autre sous les yeux du public des ouvrages qui ont longtemps passé pour chef-d’
offriraient peut-être encore ce spectacle une ou deux fois au plus au public du dimanche, et que ce serait tout ; que l’ouvrag
compte que ce texte resterait lettres closes pour les trois quarts du public . Ils ne se sont pas trompés : la représentation a
n souvenir très exact de cette soirée… Ce fut comme un éveil subit du public intéressé et charmé. La grande scène où Damis déf
mis si honnête homme et si fou de poésie. On ne connaît guère dans le public que le Piron de la légende, débraillé, cynique, é
le et un esprit généreux. Que de gens de lettres ont joui de l’estime publique , qui n’avaient ni sa large bonhomie, ni la fierté
s aviez hâte d’en être délivrée, comme si vous craigniez d’ennuyer le public . Mais non, ce n’est pas cela. Il fallait nous la
morceaux, qui sont charmants ; elle y a emporté un gentil succès. Le public , en France, est toujours ravi de voir une actrice
dire, son honneur, est de remettre de temps à autre sous les yeux du public d’aujourd’hui, non pas seulement les chefs-d’œuvr
té : ce mélange de spectacle, de chants et de danse a paru charmer le public l’autre soir. Toute cette figuration, manœuvrée p
qu’elles étaient avant d’être changées, et j’ai remis même ce que le public m’a forcé de supprimer, l’or donné après la recon
la reconnaissance, l’arrivée des musiciens, etc. Ce n’est pas que le public n’ait bien ou si bien décidé. J’avais diminué la
destitués, s’ils laissent passer un mot dangereux, ou bafoués par le public , s’ils le retranchent. 23 août 1875. II L
r le compte de la chaleur, qui était intolérable, cet affaissement du public . Je suis convaincu que le résultat n’eût pas sens
mais il était visible qu’elle ne touchait pas, qu’à aucun endroit le public n’était pris par les entrailles. Peut-être même q
vois bien encore que nombre de scènes qui ont dû plaire énormément au public du dix-huitième siècle ont perdu pour nous toute
64 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »
s’il y a lieu, par voie d’expropriation, après déclaration d’utilité publique , à la charge par lui de payer le prix d’acquisiti
n allait faire subir une entorse formelle au droit, et que le domaine public ecclésiastique n’existait plus depuis 1817, ni l’
e cette loi (24 juillet 1873) :‌ « Art. 1er. — Est déclarée d’utilité publique la construction d’une église sur la colline de Mo
s provenant de souscriptions, sera à perpétuité affectée à l’exercice public du culte catholique. « Art. 2. — L’emplacement de
n retour à la loi médiévale. Dans la demande de déclaration d’utilité publique présentée par l’archevêque au ministre des cultes
que cette Chambre, auquel on ne demandait que de déclarer « d’utilité publique  » l’érection d’une église à Paris, eut la faibles
n d’une église à Paris, eut la faiblesse coupable de voter. L’utilité publique est purement et simplement déclarée pour la const
our la construction d’une église « à perpétuité affectée à l’exercice public du culte catholique ». Le pauvre vestige du « Vœu
ement à l’Église dans ses rapports avec l’État, de déclarer d’utilité publique la formule du « Vœu national » dans son intégrité
’un État, dont la constitution est purement laïque, déclare d’utilité publique et par conséquent patronne une œuvre catholique e
socier à un symbole de caractère aussi anti-social ? Est-il d’utilité publique que la nation française, dont la constitution est
qui, presque à l’unanimité, déclare dans une loi qu’il est d’utilité publique que la France élève au Sacré-Cœur un temple, monu
65 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 34-39
te femme, qu’à ce que le Roi de leur temps a fait. Quand les affaires publiques font le fil de l’Histoire, il est toujours suivi 
eurs n’y prennent jamais tant d’intérêt que quand on rapporte tout au Public . Il faut insinuer dans l’Histoire un amour de ver
; en faisant penser qu’il est bien plus louable de faire pour le bien public quelque chose qui paroisse ordinaire ou médiocre,
les instruire : & c’est une raison de rapporter tout aux affaires publiques , & de leur faire connoître qu’il n’y a rien d
à exécuter, que ce qui tend à détourner un mal ou à procurer un bien public . » Les Littérateurs cultivés reconnoîtront d’abo
66 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169
enfermaient, pour mûrir, en de lents écrits. Que si quelque événement public venait à éclater et à faire vibrer les âmes, il y
’emparant de tous les esprits, chacun prétendant concourir à la chose publique autrement que par une « docilité raisonnée », cha
les auteurs du mal, à « ces hommes qui fatiguent sans cesse l’esprit public , qui le font flotter d’opinions vagues en opinion
tre par démêler quels intérêts les animent, et il les déclare ennemis publics , s’il est vrai qu’ils prêchent une doctrine propr
s prêchent une doctrine propre à égarer, reculer, détériorer l’esprit public . Et il s’attache à définir ce que c’est que l’es
l’esprit public. Et il s’attache à définir ce que c’est que l’esprit public dans un pays libre et véritablement digne de ce n
oyens, et toujours d’accord et de niveau avec toutes les institutions publiques  ; par laquelle chaque citoyen connaît bien ce qui
is presque de superstition, certes alors un pays a le meilleur esprit public qu’il puisse avoir. On était loin de là en 90 :
Collot d’Herbois fit la motion factieuse de leur décerner un honneur public . Tout à l’heure, c’était l’écrivain et l’homme de
un mouvement digne d’un ancien : On dit que, dans toutes les places publiques où passera cette pompe, les statues seront voilée
s qui donnent une fête à leurs amis s’avisent de voiler les monuments publics , je dirai que si, en effet, cette misérable orgie
ait qu’un caractère privé, « innocent et fraternel », et que l’esprit public s’élève et se fortifie au milieu des « amusements
ique d’André Chénier contre les Jacobins, d’où résulta une discussion publique et par écrit avec son frère Marie-Joseph, membre
tenir toujours à l’écart, ne prenant aucune part active aux affaires publiques , et s’attachant plus que jamais, dans la retraite
. Mais, tout à coup, devant les yeux lui repasse l’image des horreurs publiques , et alors le sentiment vertueux et stoïque revien
67 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »
II I. La classe moyenne. — Ancien esprit du Tiers. — Les affaires publiques ne regardaient que le roi. — Limites de l’opposit
État ; à peine s’il y coulait un regard furtif et rare ; les affaires publiques étaient « les affaires du roi ». — Point de frond
émission et défilent hors du palais « au milieu d’un monde infini, le public dit : Voilà de vrais Romains, les pères de la pat
prête à l’État. — Danger de sa créance. — Il s’intéresse aux affaires publiques . Aussi bien, l’embrasement est tardif dans la
que, sollicité par l’opinion, il multiplie les entreprises utiles au public  : sous Louis XV, l’État fait six mille lieues de
de capitaux, il devient le débiteur universel ; dès lors les affaires publiques ne sont plus seulement les affaires du roi. Ses c
e un créancier faible. « On compte cinquante-six violations de la foi publique depuis Henri IV jusqu’au ministère de M. de Lomén
ait le sérieux, la dignité, l’habitude de se contraindre et d’être en public , l’autorité, le commandement. C’était la parade f
La première place dans la conversation et même dans la considération publique est pour Voltaire, fils d’un notaire, pour Didero
Marat en 1788 lire et commenter le Contrat social dans les promenades publiques aux applaudissements d’un auditoire enthousiaste.
 : le Bélisaire et les Horaces de David indiquent l’esprit nouveau du public et des ateliers587. C’est l’esprit de Rousseau, «
eilleures, l’ambition, l’envie, le besoin de liberté, le zèle du bien public et la conscience du droit. V. Effet qu’elle pr
r sa femme et dit tout haut : « Je sors par ordre du gouverneur ». Le public , toute la bourgeoisie indignée s’engagea à ne rev
tout ce qu’il y a d’essentiel dans toutes les parties de la puissance publique  ? » — Mettons fin « à ce crime social, à ce long
des praticiens, des avocats sans aucune instruction sur les affaires publiques , citant le Contrat Social, déclamant avec véhémen
rités graduelles sur lesquelles reposaient l’ordre et la tranquillité publiques , il n’y avait rien où l’on ne trouvât un caractèr
68 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
uction du décor tel qu’il doit être disposé sur le plan géométral. Le public a pu voir dans plusieurs expositions quelques maq
ittéraire, à noter les faits à mesure qu’ils éveillent l’attention du public et les discussions critiques auxquelles ils donne
iques jouées le plus récemment. Il était nécessaire, en effet, que le public eût encore présents à la mémoire les faits sur le
de contradicteurs. Il suffit de rappeler l’engouement peu justifié du public , à toutes les époques, pour tel poète ou pour tel
ocres qu’ils montent ne réussissent la plupart du temps à captiver le public que par le pittoresque des décors, la richesse de
de leurs rôles ; et ils y sont encouragés par les applaudissements du public , qui devient moins délicat, à mesure qu’augmente
pièce et attirer à la connaissance et à l’estime des belles œuvres un public de plus en plus nombreux. Il semble qu’il y ait l
ortunés ; aussi, depuis la fin du siècle dernier, on peut dire que le public qui suit les représentations dramatiques a presqu
car l’idéal s’abaisse sensiblement à mesure qu’augmente en nombre le public dont on sollicite les applaudissements. Il n’y a
e résister au désir de trop flatter les instincts moins délicats d’un public plus nombreux. Or, s’ils remplissent ce devoir, c
le. Il doit, en un mot, s’efforcer de mériter les applaudissements du public , mais se montrer sévère sur les moyens de les lui
onter parfois des œuvres qui ne soient susceptibles de plaire qu’à un public restreint, mais délicat et lettré. Car cette élit
eur et le poète ; celui-ci est certain qu’au moment voulu l’esprit du public prendra telle direction, appellera et par suite a
it compliqué l’action d’un élément nouveau et distrait l’attention du public en exigeant de lui une coordination immédiate et
par contraste, le matériel figuratif prendra d’importance aux yeux du public et s’imposera à son attention. Ainsi, par le seul
drait-il pas aux yeux des spectateurs ! Ce siège vide intriguerait le public et distrairait l’esprit d’une des plus belles scè
ont nous parlions ; or, ici, il annonce une scène subséquente dont le public est ainsi averti, qu’il attend, et qui se produir
st déjà une protestation contre les méchants vers de Trissotin, et le public se dit qu’il annonce nécessairement un autre pers
ent tirer à l’improviste un revolver de sa poche ; il faut, ou que le public soit averti de la présence d’une arme dans la poc
le milieu théâtral. — Caractère d’un théâtre, de son répertoire et du public qui le fréquente. Les principes que nous venons
remontent ou qu’ils exposent pour la première fois devant les yeux du public . Il est donc intéressant d’examiner dans quelle m
l’esprit du spectateur sur de fausses pistes. Le goût plus délicat du public habituel en sera satisfait, et la mise en scène s
ds à ce point de vue rendrait presque impossible le dénouement que le public attend et désire, et en tous cas en dénaturerait
détails qui ont un lien étroit avec l’action ; dès que l’attention du public se détourne vers quelque autre objet, il faut que
i toutes ne doivent pas éveiller une égale attention dans l’esprit du public . Cette loi de proportion est souvent difficile à
ésultat d’une convention préalable, conclue entre le décorateur et le public . Le théâtre nous donne absolument tout ce qu’il n
aut reprocher leurs excès de toilette ? N’y a-t-il pas de la faute du public  ? Voyez dans une salle de spectacle toutes les lo
entes des nôtres ; aussi a-t-on pu, dans Les Danicheff, intéresser le public français à un drame dont l’action n’aurait pu se
ité relative par la connaissance que possède ou que croit posséder le public français de ce caractère américain qui est celui
qu’utile, car elle serait sans doute en opposition avec l’idée que le public en général se forme des mœurs turques et du mystè
vail d’approximation que serait tenté de faire l’auteur laisserait le public froid et incrédule. Ce que nous cherchons dans le
ce n’en est pas un pour un poète dramatique. Ce que celui-ci doit au public , ce sont des êtres purement humains, uniquement r
poque, ne pas présenter de recherches inutiles d’originalité ; car le public n’entre que très difficilement dans les raisons d
iverses qui ont pu régner pendant le cours de ces grandes époques. Le public ne se choque pas de différences qui, pour des con
teurs finissent par nécessiter une nouvelle mise au point. Le goût du public , variable d’une génération à l’autre, se lasse pe
espérer piquer jusqu’à un certain point la curiosité d’une partie du public , mais très certainement elle aurait produit un ef
ment de soi-même. Ces représentations ne sont pas moins salutaires au public  ; et n’auraient-elles que le mérite de former et
ance d’un ou de plusieurs acteurs, soit par suite des dispositions du public ou de la composition de la salle. D’autres fois,
et plus maîtres d’eux-mêmes ; ils se possèdent d’autant mieux que le public se possède moins ; et, dans ces moments décisifs,
ais réservée aux femmes. Cette disposition éclairait immédiatement le public sur le rang et le rôle du personnage qui paraissa
nt, étant admis qu’il est plus poli de tourner le dos à un dieu qu’au public . Ce déplacement aurait en outre l’avantage de for
de réalité que dans l’imagination du personnage. C’est alors pour le public qu’on objective une apparition qui est entièremen
ateurs. C’est le lieu scénique par excellence, d’où l’acteur tient le public sous son empire et d’où sa voix porte sans effort
ion de mise en scène qui depuis plusieurs années fait l’admiration du public . Chapitre XXIX De la figuration. — De son r
grande sobriété de mouvements, de gestes et d’attitudes ; car pour le public l’intérêt n’est pas dans le chœur lui-même, mais
théâtre devrait s’ouvrir derrière le trône où est placé Joas ; et le public devrait apercevoir, jusque dans les derniers plan
iguration manque de grandeur et n’est pas de nature à faire sentir au public le poids dont la sainte armée devrait peser sur l
doivent passer dans notre âme et nous agiter comme lui-même. Tout le public participe à la situation du chœur, et le triomphe
de l’attitude de la figuration que dépend l’impression que recevra le public . Cela demande une préparation savante, et une trè
nt il ne faut qu’aucune distraction vienne interrompre le circuit. Le public subit, comme nous l’avons dit, l’influence du tab
roi s’empare de cette foule dès qu’elle aperçoit le malheureux que le public ne voit point encore, et un mouvement de recul se
palais, s’écartant devant un spectacle horrible ; et c’est lorsque le public a participé à ce double sentiment de curiosité an
ins en une sorte de file indienne ; puis ils faisaient front, face au public , comme nos conscrits sur le terrain d’exercice. O
ue aussi bien et aussi sûrement qu’un boulet de canon. Et de fait, le public accueillait presque toujours ces pauvres licteurs
isation des rangs ; s’il entre par le fond et s’il doit faire face au public , il faut que le mouvement soit un et jamais décom
ire manœuvrer un personnel nombreux, surtout à présenter décemment au public une image de ce qu’on appelle le monde, et à figu
lus élégant au moyen de six ou huit figurants piètrement habillés. Le public se contente ici d’un signe abrégé, ce qui est pos
on est conditionnée par l’imagination du spectateur. — Le jugement du public est subordonné à l’idée qu’il se fait de la réali
e copie. Autrement, s’il s’agissait au théâtre de réalité, comment le public serait-il apte à juger de la vérité, lui qui la p
nnez toutes vos forces à un travail qui souvent vous tue. Or, d’où le public tiendrait-il cette compétence que vous lui reconn
tive des images. — Rapport de la création de l’acteur avec l’idéal du public . — Toute évolution idéale implique une modificati
er les traits généraux des êtres dont ils doivent exposer aux yeux du public la représentation théâtrale, et les caractères co
t particulier ne s’accordant pas avec l’idée générale que se forme le public de deux hommes qui se jettent dans les bras l’un
r beaucoup d’habileté et de préparation pour le faire admettre par le public . Quand nous apprenons qu’un mari a trouvé un homm
e système tend à prévaloir, et on arrive réellement à produire sur le public des impressions piquantes et originales ; mais le
trop souvent renouvelée du même procédé. Pour arriver à satisfaire le public et pour prévenir en lui la satiété, il faudrait u
plus grande que le salon d’un ministre. Toutefois la complaisance du public est admirable, et son imagination, dont l’école r
teurs qui, en dehors de la Comédie-Française, forcent l’admiration du public , les meilleurs sont ceux qui, au Conservatoire ou
bition littéraire, éveillant ainsi de temps à autre la sensibilité du public . Spectacle aimable, sans fatigue, plaisir mêlé d’
aisir mêlé d’un attendrissement délicat et modéré, comme il sied à un public qui n’a pas besoin d’être violemment secoué. La v
terminée de quelques auteurs ? Est-ce par caprice ou par ennui que le public s’en est détourné ? Je crois peu au hasard dans l
leur entrée. Voilà donc immédiatement les deux personnages connus du public pour ce qu’ils sont et pour ce qu’ils veulent par
n marche de l’action, et évite aux personnages l’ennui de faire et au public celui d’entendre l’exposé de leurs sentiments les
t se ramènent tous à une jeune fille ou à une jeune femme révélant au public l’état de son âme par le choix de la musique qu’e
ical et n’est en quelque sorte qu’une confidence faite directement au public . Dans Lucrèce Borgia, au contraire, le De profund
ors de l’action dramatique, le chant des lavandières n’aurait pour le public que le charme d’une poésie pleine de délicatesse
d’en masquer l’exécution et de soustraire les exécutants aux yeux du public . Il ne faut pas, en effet, que l’exécution musica
aroles vaudraient l’éloquence de cette phrase musicale, qui arrive au public grossie de tous les sanglots qui gonflent le cœur
belle musique fait toujours pleurer. L’attendrissement qu’éprouve le public ne lui vient pas directement des instruments, mai
nsposition d’effets. C’est à l’agacement progressif de Jacques que le public aurait dû participer, et non pas au concert qui n
es instants remplis d’une ardente espérance, sous tous les regards du public et sous ceux de la reine déjà anxieuse, que paraî
déal. — De l’évolution démocratique. — Caractère de la sensibilité du public . — Son jugement artistique. — De l’école réaliste
ent ici ou là, dans un décor représentant un appartement ou une place publique  ! C’est par pure bonté d’âme que le poète daigne
s personnages de s’asseoir et de discourir au beau milieu d’une place publique  ? Qu’importe, pourvu que ces personnages nous ébl
éunis un même acte criminel ou une même situation comique. Ce nouveau public , vierge d’émotions esthétiques, auquel s’adressen
notre expérience personnelle et de nos observations quotidiennes. Le public actuel s’intéresse donc moins à l’homme en généra
tacle, ce qui est une séduction pour l’esprit moins généralisateur du public actuel. Aussi l’avenir immédiat semble appartenir
èce, la fontaine où Sûzel vient puiser de l’eau, eau véritable que le public voit couler. Quelques-uns ont critiqué, à tort, à
il effet est toujours aléatoire, puisqu’il dépend des dispositions du public et de l’imagination des spectateurs. C’est sur la
ient le regard du spectateur se perdre dans « l’océan des nuits ». Le public participerait ainsi, comme les personnages du dra
Mais, au théâtre, les personnages seuls ont le droit de s’adresser au public , et le poète, c’est-à-dire le démonstrateur psych
r par l’observation de cette loi. Poussez la porte d’un établissement public quelconque, et dans la foule des êtres humains qu
69 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341
r domaine privé, jusque-là éminent, forma en se réunissant le domaine public également éminent du sénat qui gouvernait, de mêm
que la réunion de leurs souverainetés privées composa la souveraineté publique des ordres auxquels ils appartenaient. Les cités
rps aristocratique. Enfin lorsque les puissants dirigèrent le conseil public dans l’intérêt de leur puissance, lorsque le peup
peuple corrompu par l’intérêt privé consentit à assujettir la liberté publique à l’ambition des puissants, et que du choc des pa
rendant maître par la force des armes, prend pour lui tous les soins publics , et ne laisse aux sujets que le soin de leurs aff
’en effet la plus grande partie des citoyens ne s’occupe plus du bien public . Tacite nous montre très bien dans ses annales le
70 (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88
Poétiques : on n’avait guère vu un homme se donner mission de dire au public ce qu’il devait penser des écrivains et des œuvre
donnait et qui courait manuscrite sous le manteau offrait à la risée publique encore de nouveaux noms. Dans la Satire I paraiss
d’être le martyrologe des méchants auteurs et des mauvais écrits. Le public , d’abord étonné de voir ce jeune homme inconnu pr
aturels, ou se travaillaient à exagérer la mode du bel esprit dont le public était engoué. À ces académiciens, Boileau adjoign
xandre, et l’auteur de Joconde. Les éloges éclairant les attaques, le public sentit que cette fois les personnalités n’étaient
l lui reproche de manquer de verve et d’imagination, et de séduire le public par des « vers frappants » semés de place en plac
e de Chapelain et dans celle de Scudéry, il eût brouillé les idées du public sans l’éclairer. Il fallait condamner en bloc ce
e jugement ou dans l’instinct de quelques grands écrivains et de leur public , la conciliation fut faite entre l’admiration des
vagances. Ce qu’est le Chapelain qu’on voit, le Chapelain officiel et public , jugez-en aux trois actes éclatants de sa vie lit
71 (1905) Propos de théâtre. Deuxième série
Il devient effrayant de profondeur… Mon Dieu ! serait-il vrai ? Et le public nous demanderait-il, vraiment, d’être d’accord au
ourquoi pas ? Les comptes rendus dramatiques, c’est un « rapport » au public sur la dernière pièce. Ce rapport devrait avoir u
— Je suis profondément convaincu que ce n’est pas du tout cela que le public nous demande. Non seulement il admet, mais il veu
pression, mais encore qu’on veut analyser. Voilà, je crois, ce que le public attend surtout de nous ; et il sait bien que cett
st-à-dire au goût. Pour mon compte, je suis si persuadé que ce que le public me demande, c’est avant tout d’être moi-même, que
auteur de Pandolphe et Cymodocée, voilà tout ce que je peux donner au public . — Et si je m’applique, je puis lui donner les ra
tion sévère appuyée surtout, presque uniquement, sur une scène que le public n’a jamais vue, qui n’existe pas ; — ou il reste
ent-il ? Encore une chose que je ne sais pas. La composition des deux publics est-elle si différente ? Je ne crois pas. Mais c’
outes les pièces réussissent le soir de la première. La courtoisie du public le veut ainsi. Si par cette mention : « La pièce
est le plus grand four de la saison. » Étant données ces habitudes du public , habitudes si aimables qu’on est dispensé d’en mé
il faut avoir le flair de l’ennui muet ou de l’intérêt silencieux du public , lesquels se distinguent par des signes impercept
a question de succès ou insuccès, le soir de la première, tant que le public gardera l’habitude, prise depuis un demi-siècle,
partie pour moi d’une petite science que j’appelle la psychologie du public , laquelle n’est pas obligatoire au critique, mais
ais personnellement beaucoup, mais dont j’ai dit tout de suite : « Le public avalera ça ; mais il ne le digérera pas. » Je ne
mais que j’étais sûr qui aurait un succès honorable. J’ai dit : « Le public payera à L’Évasion ce qu’il devait aux Bienfaiteu
t par ses défauts que par ses qualités, elle devait réussir auprès du public contemporain. Dumas fils moins les tirades, et, i
mplètement ; et ensuite avoir une certaine intuition des tendances du public . Avec cela, on se trompe encore. Je me trompe plu
inévitables ; ils sont nécessaires ; j’ajoute qu’ils divertissent le public un peu plus que ne ferait un accord concerté qui
s et des idées. Lorsque le critique a excité, pour sa petite part, le public à penser, à discuter, à réfléchir, et surtout à v
, Maille, Sylvie et Rabuteau. Le théâtre classique français et son public , de 1680 à 1900 15 septembre 1902. La Comédi
ent à telle époque étant toujours la pièce désirée et demandée par le public  ; la pièce abandonnée à telle époque étant aussi
ssi (quoique moins sûrement, exemple Rodogune) la pièce à laquelle le public ne songe plus. — L’historien littéraire se penche
e Légataire universel 925. On ne peut pas applaudir des deux mains au public sur ces constatations-là. Il faut bien faire un p
èces, relativement à leurs succès, on est en général d’accord avec le public . Sur quelques points, cependant, on a quelque cho
t que la pièce de Corneille qui vient en second rang dans l’estime du public , ce n’est ni. Cinna, ni Horace, ni Polyeucte : c’
e Cluny m’a révélée et que cet exemple cornélien appuie très fort. Le public n’a pas besoin de comprendre. Je défie le public
appuie très fort. Le public n’a pas besoin de comprendre. Je défie le public de comprendre l’histoire du Menteur. C’est un imb
comprendre l’histoire du Menteur. C’est un imbroglio inextricable. Le public ne comprend certainement pas plus cette histoire
fable, il m’est absolument impossible de m’intéresser aux détails. Le public , certainement, n’a pas besoin de comprendre. Il n
de ces vers-épigrammes ou de ces vers-proverbes dont en tout temps le public français s’est montré si friand. Elle ressemble e
inion réfléchie des bons juges est, à la longue, l’arbitre du goût du public . Je ne sais si je me trompe ; mais, en donnant de
ette idée que c’est moi qui ai raison, c’est encore sur Racine que le public s’est le moins trompé… Pour Molière, la pièce à s
cès de nos auteurs classiques et de mesurer ainsi l’évolution du goût public . En vue d’ensemble, la grande dépression est vers
nde dépression est vers le milieu du dix-huitième. C’est alors que le public a été le moins classique, le plus indifférent aux
 ! À quoi sert-il d’avoir Clairon ? Certes, c’est bien que le goût du public n’y était pas. Quant à Athalie, de 1730 à 1800, e
lière n’était pas remplacé, au dix-huitième siècle, dans la faveur du public , par Marivaux, ce que j’excuserais, comme j’ai di
820-1850 fut un temps de femmes de lettres et que, par conséquent, le public était enchanté de voir moquer les femmes de lettr
a vraisemblance dramatique consiste à connaître l’opinion générale du public et à s’y conformer. La vraisemblance dramatique n
cette nécessité de se conformer au goût et à l’opinion moyenne de son public . Corneille sent bien qu’il est atteint par cette
l arrive. Il ne se contente pas de dire que dépasser le goût moyen du public , c’est encore le satisfaire, en ce qu’il demande
classique populaire 23 février 1903. M. Antoine a fait devant un public très parisien et très aristocratique, qui, par pa
n suis pas si persuadé. J’ai vu jouer des pièces classiques devant un public très populaire : Phèdre, Athalie. J’ai vu ces piè
et produit par Athalie était un effet d’étonnement, et rien autre. Le public populaire était étonné, et puis il était encore é
la fin inclusivement. Et cela aussi est tout naturel. Que faisait le public populaire à toute cette représentation d’Athalie 
ue vous voulez qu’il fit ? Il cherchait le personnage sympathique. Le public populaire, sauf quand il va au café-concert pour
uand sortira-t-il de la coulisse ? Je l’attends pour m’émouvoir. » Le public populaire a attendu son personnage sympathique ju
ble que je croie être et que l’on croie que je suis aux influences du public ambiant, je me rappelle très bien que j’étais un
que, comme Le Cid, est une tout autre affaire. Son succès auprès d’un public populaire ne m’étonne pas du tout. Nous envisageo
tit supplément au dénouement. Mais, même sans cette mise en scène, le public populaire entend Andromaque ainsi — ce qui, du re
ainsi, renferment dans ces conditions, un mélodrame, qui, aux yeux du public populaire, en puisse sortir et venir comme en sai
iècle. Le répertoire classique est à tout le monde. « L’abreuvoir est public et qui veut vient y boire. » L’Ambigu peut jouer
je crois. Ç’a été un feu de paille ; ç’a n’a pas réussi du tout et le public populaire en est revenu à ses mélodrames et à ses
elle quelques trous, il y avait autour d’elle bien des vides. Par le public trop rare qu’elle avait rassemblé, elle a été trè
t parler ; car il a du mérite. Il est de M. Maurice Olivaint, dont le public a déjà remarqué deux volumes de poésies : Les Fle
préracinienne. C’est précisément parce que Corneille a flotté que le public flotte aussi. Rodogune le déconcerte, le gêne, l’
fait, malgré sa longue fortune, qu’elle a été un peu délaissée par le public et par la critique même au cours du siècle qui vi
èce, au point de vue, misérable, hélas ! du succès et de l’oreille du public . Il a senti que « ça manquait de personnage sympa
lbert Giraud, est une réponse à des critiques et à des résistances du public . « On a trouvé, dit-il, la proposition que Rodogu
et Freydières. Il y en a une qui disparaît, ou, tout au moins, que le public écoute beaucoup moins que l’autre, c’est la pièce
contre deux soldats ou amis qui le soutiennent ; parler bien face au public  ; et ensuite, pour mourir, glisser en arrière, au
représentation de Phèdre qui excitait assez vivement la curiosité du public , étant donné que M. Paul Mounet y prenait le rôle
ur la première fois le rôle d’Aride, du moins était inconnue du grand public dans ce rôle, et qu’enfin Mlle Suzanne Desprès av
sur elle-même cette expérience redoutable. Je n’ai pas été content du public . Il a, aux premiers actes, acclamé Mlle Desprès a
sme des partisans de Mlle Desprès aux premiers actes qu’une partie du public a réagi par l’apothéose de M. Silvain en fin de s
, très accommodée à une célébration d’anniversaire, était inconnue du public . Tartuffe a été joué à merveille, et je dois dir
t encore ceci même n’est pas si mauvais. Il traduit les sentiments du public , qui aime toujours qu’on lui traduise ses sentime
la littérature intime. Elle consiste à présenter, non pas l’auteur au public , cela serait difficile en effet, mais au public l
, non pas l’auteur au public, cela serait difficile en effet, mais au public le public lui-même. Elle consiste à dispenser d’h
l’auteur au public, cela serait difficile en effet, mais au public le public lui-même. Elle consiste à dispenser d’humilité, n
ur se dispense de la pudeur de l’âme, mais à ce qu’il en dispense son public , et l’en suppose affranchi. Que fait la tragédie
nes de grands personnages historiques ou légendaires. Elle suppose un public qui n’est pas dans la contemplation béate et atte
s de condition moyenne, c’est-à-dire elle se moque précisément de son public . Elle le peint, elle, oui, mais justement pour le
avec une autorité qui, au lieu d’être infinie, est nulle. Il faut un public pénétré, soit d’humilité chrétienne, soit de ce c
e l’autre. Il est le contraire de la tragédie ; car s’il attendrit le public , ce n’est pas sur des héros mais sur lui-même, su
ême, sur de bons bourgeois qui lui ressemblent, tant il compte que le public du xviiie  siècle, comme les auteurs du même temp
tant il compte sur une manière d’honnête cynisme de la part de ce bon public , sur un entier abandon à l’amour de soi, sur une
n exutoire à la vanité des auteurs ; il ouvre la porte à la vanité du public . Elle affranchit l’auteur de la pudeur de l’âme ;
rveilleux et d’une intelligence extraordinaire de ce que demandait un public absolument renouvelé depuis Molière, et auquel ni
guère à le représenter comme une décadence et un abaissement du goût public . On ne lui reproche guère que de n’être pas gai.
opédie de d’Alembert et Diderot a eu une telle influence sur l’esprit public au dix-huitième siècle, et de nos jours est, je n
l est très utile de la dépouiller en quelque sorte et de la donner au public par résumés diligemment et intelligemment dressés
bien vu cela, en homme qui connaît son Destouches : « La facilité du public à applaudir les tirades et les portraits a fait d
and on la connaît un peu, comme on voit bien qu’elle passionne peu le public  ; comme on voit bien qu’elle n’échauffe que les r
u’ils le jouassent ; des dictionnaires utiles qu’il compilait pour le public  ; et enfin de son journal, qu’il avait créé pour
blic ; et enfin de son journal, qu’il avait créé pour les plaisirs du public et aussi comme ouvrage alimentaire pour lui-même.
là, Voltaire se joue à lui-même une pièce où il est auteur, acteur et public , et où il jouit triplement de tous ses instincts
ui est déjà très flatteur quand il s’agit d’un Lekain, mais auprès du public , qui est le juge en dernier ressort. Lekain appor
l fit sa rentrée à la Comédie-Française parce rôle même de Gengis. Le public fut d’abord étonné et longtemps incertain. On cru
nous le fait savoir : « Ce ne fut qu’après la chute du rideau que le public , immobile pendant tout le cours de la pièce, sent
l ne peut pas se passer de Blanche, et il dit en prose voluptueuse au public ce que Polyeucte dit en vers pudiques à Néarque :
m’est égal à présent. » Ce n’est pas un très mauvais moyen Devant un public de théâtre l’amour excuse absolument tout. Seulem
les qui m’exaspèrent ; mais elle fait toujours son petit effet sur le public . C’était un moyen. Le tout était de remployer ave
ucation, des quatre-vingts ou cent volumes qu’elle écrivit et dont le public n’a guère gardé en mémoire que Les Veillées du ch
ir quand elles passent devant nous. Le triste et froid accueil que le public a fait aux trois scènes sans action, sans vraisem
dans la rue, en se promenant, au milieu du mouvement, même des fêtes publiques . L’agitation environnante l’excitait. De plus, il
n attaquée, elle est mal défendue ; Et le seul point douteux, pour un public moqueur, C’est le jour de la chute et le nom du v
e de Juillet, ce n’est pas une brochure, c’est un volume condensé. Le public est prié de ne pas se méprendre. Il y a d’abord u
ement parce qu’il est joli. À propos de Henri III, il écrivait : « Le public s’est plu à cette peinture comme à tout ce qui es
einture comme à tout ce qui est dédain du passé. Cette disposition du public a opéré comme un renversement de l’art dramatique
en voici un ou deux. Pour prouver, ce que nous savons, mais ce que le public ne sait pas, que les « hardiesses » les plus fort
nges, il faut s’inquiéter de l’effet qu’ont produit les œuvres sur le public . C’est cela qui nous renseignera précisément, « L
are d’avoir la bonne fortune de trouver un critique qui, à la prit du public , et à la fois soit assez intelligent pour le bien
amais de retrouver, sinon ses anciens et fabuleux succès, du moins un public très attentif et très sympathique. Et le voilà qu
qu’il a exercée et l’état qu’ont fait de lui, non seulement son brave public populaire, mais les hommes les plus lettrés, les
omme d’esprit, un des hommes les plus spirituels que j’aie connus. Le public ne s’en doutait pas, parce que d’Ennery avait tro
es aventures galantes du premier Empire. D’abord cela ne plaît pas au public . Le premier Empire est à la mode. Ça m’ennuie, mo
, des goujats et des idiots, cela désoriente, dépayse et désoblige le public . Le public est de glace. Ceci se trompe de date.
ts et des idiots, cela désoriente, dépayse et désoblige le public. Le public est de glace. Ceci se trompe de date. C’eût été e
admirable acte II. Scène magnifique, un peu difficile à suivre par le public , peut-être, parce qu’il y a trois solutions qui s
ion s’entrelace sans cesse, mais scène magnifique et telle que, si le public ne la comprend pas suffisamment, je lui donne tor
on gros défaut général, qui lui fera un tort énorme aux yeux du grand public , c’est que l’intérêt change de camp, tout comme d
na et un peu plus que dans Cinna. Pendant les deux premiers actes, le public est avec Philippe Brideau. Il voit un vieux explo
s montrant Philippe aussi comme un coquin. Incertitude, indécision du public . Et enfin, au quatrième acte, l’auteur ramène ou
et secouant le tyran et poursuivant de sa vengeance le meurtrier. Le public ne sait plus où il en est, qui il doit « épouser 
rai par douceur ou par violence, innocemment ou par crime. » Alors le public , qui aime mieux la pièce à personnage sympathique
ne adresse moyenne. Que diable ! Quand on est capable d’écrire La Vie publique , on ne doit pas s’amuser, quelque génie qu’il y a
ant donné qu’il y a deux corrections l’une sur l’autre, l’une pour le public de Paris et l’autre pour la cour, a dû être corri
72 (1907) Propos de théâtre. Quatrième série
observation, sa réflexion et sa recherche, non pas ce que le goût du public semblait demander et paraissait disposer à payer
drame réaliste, mais si dur et si sauvage que le jeune homme, pour le public , pour lui-même aussi peut-être, eut peur et scrup
que, ce qui est être romantique tout à fait ; et il aimait à faire le public confident de ses peines de cœur, ce qui est encor
n ce que, neuf fois sur dix, sa pièce est un combat qu’il livre à son public , et un défi qu’il lui jette avec une vaillance de
romper un peu, si, vers 1930, cherchant quel était l’état de l’esprit public vers 1870, ils compulsent avec diligence les œuvr
urs l’opinion, l’idée générale la plus opposée au sentiment intime du public du temps. Faire accepter et faire applaudir, au m
bravade qui sentait son paladin ou son héros homérique. Exemples. Le public a cette opinion qu’un honnête homme ne doit jamai
Il serait piquant de bousculer cette idée si répandue et d’imposer au public , comme « personnage sympathique », un homme qui p
précisément fait cette prétendue infamie. Essayons : Demi-monde. — Le public croit à la « voix du sang » chère au mélodrame, e
ère avec approbation et admiration, ou tout au moins acquiescement du public . Essayons : Idées de Madame Aubray. — Réitérons :
ce hautaine de Dumas fils. Généralement le poète dramatique prend son public pour complice. C’est même une méthode qui a comme
tre. Amener d’une façon ingénieuse et inattendue le dénouement que le public désire et appelle de tous ses vœux, c’est un des
amener ingénieusement, et surtout énergiquement, le dénouement que le public repoussait depuis le premier acte de toutes les f
oxe a toujours été employé pour faire effet et fixer l’attention d’un public nonchalant. — Pardon ! Dans le livre le paradoxe
traditionnelles. Mais au théâtre, c’est face à face que vous jetez au public et l’idée et le fait, dont il ne veut pas et qu’i
, et tout ce qui n’est pas pour épouser immédiatement le sentiment du public assemblé et entrer comme de plain-pied dans son c
une longue, une puissante, peut-être une féconde excitation d’esprit public . 25 novembre 1895. George Sand. Représentatio
p (et je le crains), soit que la bêtise de l’administration laisse le public s’endormir, soit enfin que le fonds (sic) de la p
et, et il y a eu, au troisième, un peu de froideur ; mais en somme le public a été profondément ému. C’est extraordinairement
, ne sera que pour agréer, et très légitimement, c’est mon avis, à un public bourgeois. Je crois, pour ce qui est du succès, d
happe un peu. Il y a toujours moyen de renseigner et de convaincre un public relativement à un fait matériel ; mais c’est affa
vait eu partie gagnée. Au théâtre, il n’y a pas réussi pleinement. Le public , ce me semble bien, n’est pas entré dans le sujet
vaincu. Dès lors froideur, se répandant jusque sur les parties que le public comprenait très bien en elles-mêmes, mais qui ne
elevât. Le fond moral en plaira à la foule plus qu’il n’a pu faire au public de première, et elle contient des scènes qui sont
cte est violent. C’est quelque chose. Cela secoue toujours un peu. Le public a reçu un coup. Il s’anime. La chute du rideau se
es gens. Plus de dernier acte avec grève grondant à la cantonade ! Le public en a assez. La sédition des cinquièmes actes clas
vient-il demander à Perraud ? Je n’en sais rien. Il me semble que le public , extrêmement froid, ne le sait pas plus que moi.
ent, bien qu’il n’ait été ni assez préparé ni assez expliqué. Mais le public m’a semblé ne pas l’approuver pleinement et avoir
m’a semblé ne pas l’approuver pleinement et avoir été un peu déçu. Le public aime la force et il aime le courage. La démission
sirait secrètement que Perraud allât se faire tuer. Il est féroce, le public  ; mais il fallait tenir compte de ces sentiments
mentale, pleine de passion et pleine d’honnêteté, où il est montré au public de quelle manière les honnêtes gens sont passionn
e manière les honnêtes gens sont passionnés et où, par conséquent, le public se reconnaît tout de suite avec complaisance et s
celui-ci ; qu’il va de soi que pour le moment elle y cède ; que si le public (peut-être) dit sourdement à Mme Marèze : « Mais
e ce que tu souhaites ou ce que tu devrais souhaiter » ; c’est que le public devance l’action, va plus vite qu’elle, va plus v
isonnements et non par une scène desensibilité qu’elle le décide ! Le public , et à cause du choix de l’avocat, et à cause de s
mais, celle de dire du bien d’un ouvrage qui déplaira probablement au public , ce jui vous donne tout de suite un petit air de
pas entre M. de Raguais et sa femme, mais entre Mme de Raguais et le public . Le public voudrait que Mme de Raguais ne parlât
M. de Raguais et sa femme, mais entre Mme de Raguais et le public. Le public voudrait que Mme de Raguais ne parlât pas. C’est
er et imposer. Il fallait lui laisser le temps pour cela, et aussi au public le temps de prévoir la seule solution qui soit, e
portons pas, et voyons les choses sous différents aspects. D’abord le public ne se trompe jamais complètement, et il faut expl
fâcheuse thèse qui, se mêlant au drame de passion, a un peu égaré le public sur le caractère de Mme de Raguais. Mme de Raguai
ur nous donne comme étant le personnage sympathique. Nous y voici. Le public , ayant cru à cette indication, s’étant dit, dès l
aison principale du malentendu, relatif du reste, entre une partie du public et l’auteur, et tel est le seul défaut important
’est aperçu que sur quatre phrases il y en avait plus de trois que le public ne comprenait absolument point. Ces avertissement
dix, non ; au moins un, non. Rien du tout, ce qui s’appelle rien. Le public en est comme désorienté. Il n’en est pas moins qu
is et un peu faux, même ; mais qui peut encore avoir son effet sur le public  : « Vous aimez votre fille ! Allez-vous-en si vou
liberté. Quelle impression fait ce second, acte ? Cela dépend. Sur le public , je parle du public d’après-demain, excellente. L
ession fait ce second, acte ? Cela dépend. Sur le public, je parle du public d’après-demain, excellente. Le public aime à être
end. Sur le public, je parle du public d’après-demain, excellente. Le public aime à être secoué ; il n’aime même que cela, et
a, et il faut avouer qu’il est secoué ici très vigoureusement. Sur le public de la première ? Ah ! quelles résistances de raff
utes les meilleures traditions du mélodrame et que tout cela jette le public dans l’extase ; mais en son troisième acte, où il
prouvé par le prêtre, il est approuvé par l’évêque. D’où vient que le public , évidemment, n’y tient pas du tout ? De ce qui su
évidemment, n’y tient pas du tout ? De ce qui suit, ce me semble. Le public aime que ceux qui s’aiment se marient ; mais il n
c’est à son profit ; mais quand nous sommes réunis, quand nous sommes public , nous n’aimons pas que les femmes fassent des sot
ménage déplorable. L’auteur croit écarter l’objection et rassurer le public sur ce point par deux petits mots qu’il glisse ti
ce gaie ; et elle serait applaudie des deux côtés de la frontière. Le public est donc convaincu que Mme la duchesse fait un pa
itulée Vers le divorce. Tout cela flotte confusément dans l’esprit du public et il n’est pas très content. De là sa froideur.
hardie, un peu cynique, un peu gênante, assez gênante, sinon pour le public des premières, qui a su se faire un front qui ne
es, qui a su se faire un front qui ne rougit jamais, du moins pour le public que je suppose assistant à la pièce au moment que
e plus naturel, plus franc, plus vrai et plus commode aussi pour moi, public , et me tiraillant moins le cerveau, un coup de pa
tée au souvenir du peuple de Dieu. Scène épisodique et inutile que le public a écoutée avec une froideur glaciale, que je pour
te école d’immoralité froide et réfléchie a parfaitement désobligé le public . Voilà ce dont je suis obligé d’avertir l’auteur.
is constatée par lui-même et tout le monde applaudit. Mais si tout le public comprend cette fin d’acte, il y a des choses que
urement puni, comme il le mérite. J’ai cru très bien remarquer que le public le trouvait trop puni et que, quand il a vu Suzan
trop fades, je ne suis pas très éloigné de donner un peu de raison au public . D’abord, l’escapade d’Aubier, quoique grave, n’e
pardonner à cet homme-là. Ensuite, et c’est ce qui justifie un peu le public , savez-vous bien que toute la pièce a été constru
tout. En tout cas, il y avait dans la pièce de quoi faire supposer au public que les choses finiraient par bien s’arranger, et
rtial en écrivant le Retour de Jérusalem. Est-ce sa faute à lui si le public a pris sa pièce dans un sens défavorable aux juif
haine bilatérale l’aristocratie juive et l’aristocratie française. Le public n’y a vu, à très peu près, qu’une satire à la d’A
défauts. Mais il y a un troisième acte où il est très difficile à un public de ne pas trouver que l’auteur prend parti, alors
si peu que possible à leur avantage. C’est à ce troisième acte que le public s’est attaché. « C’est incontestable. » A-t-il eu
ait frivole et médisante elle-même ? Une seconde raison — pour que le public ait pris la pièce dans un sens défavorable aux ju
ont, selon moi, les raisons pourquoi la pièce a paru antisémitique au public . Plus j’y réfléchis, plus je trouve que le public
ru antisémitique au public. Plus j’y réfléchis, plus je trouve que le public ne s’y est pas trompé tant que cela. Du reste, l’
our le prouver ; mais vous l’êtes devenu depuis. Immense influence du public  ! D’une pièce qui n’était pas antisémite il fait
us les égards donc, il n’est pas très étonnant qu’elle refroidisse le public . Moi je n’irais pas par quatre chemins : je suppr
ut que des ciseaux, et les autres étant de ceux sur lesquels le grand public passe assez aisément, si tant est qu’il ne s’y pl
rit ». Quelques-uns ont fait murmurer, ce qui est diablement rare, le public de la première. Mais, d’une part, ce défaut est c
arges ! Lui aussi a tout appris. On lui a servi cela dans une réunion publique  ; on lui a dit : « … Ah ! le voilà ! » On l’a env
lité banale et conventionnelle qui réussit presque toujours auprès du public du Théâtre-Français ; elle présente, presque avec
ique, et j’avoue que je ne pouvais m’empêcher de rire, pendant que le public , à qui je demande pardon, paraissait, je dois le
a juge d’une qualité exquise. Je trouve cela très bien. Mais, pour le public , cette scène muette : Féraudy regardant un morcea
rituel, s’est amusé lui-même à faire de ce personnage le satirique du public qui est devant lui, et cela est très piquant. Bri
et cela est très piquant. Briant le père a toujours l’air de dire au public  : « Oui, vous applaudissez tout ce que font ces p
ant ! Mon petit enfant ! » c’est absolument impossible au théâtre. Le public eût crié : « C’est monstrueux ! » Force a bien ét
ens de goût, et de nature à être écouté avec sensibilité par le grand public . Le fond en est ce qu’un vaudevilliste appellerai
paroles à l’ordinaire ? Sérieusement, il faudra abréger tout cela. Le public ne l’écoute pas et personne ne peut absolument do
public ne l’écoute pas et personne ne peut absolument donner tort au public . Dénouement, prévu comme le reste, mais bien prés
froide ou chaude, du second acte, a repris toute son autorité sur le public au quatrième acte où il a mis admirablement en lu
te d’un homme politique très considérable et faisait ainsi la joie du public . Je dois dire que son irrévérence m’a paru être i
t étranger, il faut tout simplement parler avec l’accent français. Le public ne tient pas du tout à ce qu’un personnage étrang
ièce que — quelques choses qu’il puisse y avoir à dire là-dessus — le public trouvera morale. Il y a là de très grands élément
a conception d’un personnage qui reste un peu énigmatique aux yeux du public . Mais c’est une œuvre qui s’impose au respect du
e aux yeux du public. Mais c’est une œuvre qui s’impose au respect du public . Il y sent un talent qui se tourmente et aussi qu
it de se l’avouer à lui-même. La pièce se sauve par la terreur que le public a de passer pour vulgaire en ne l’approuvant pas.
ne certaine tenue, mais une manière de talent original pour mettre le public dans cet état d’esprit très particulier. M. Batai
oit bien, décidément, qu’elle s’est trompée sur le premier. Ce que le public lui reproche, c’est de ne l’avoir pas vu plus tôt
lus du tout. Laissons cette grossesse à laquelle je crois bien que le public , non plus, n’a rien entendu. Regardons seulement
up de revolver dans le cœur bizarre et tumultueux qui est le sien. Le public comprend, mais n’est pas du tout satisfait. Cette
ttéraire, du reste, qu’il est possible que la pièce s’impose au grand public à force de lui imposer. Mme Berthe Bady s’est don
lent d’acteur distingué, est en partie responsable des hésitations du public . Il est distingué, il a de la tenue et une certai
cela est bien mené quoique d’une façon insuffisamment claire pour le public . Primo : il a réussi en se donnant un caractère q
tes de Rosine, dans les embrassements de Rosine et dans l’attitude du public . Vous pensez bien que Poliche a été fort bien jou
u’au sein même de son emploi, si vous me passez ce style saugrenu. Le public a su marquer que, sans être mécontent de l’ouvrag
u troisième acte, contre le gré peut-être de l’auteur, l’attention du public va à Rosine, presque muette, et s’écarte, presque
te, quoi qu’elle aborde, une grande artiste toujours puissante sur le public et toujours de ressources infinies. M. Grand s’es
moi, personnellement, et si je suis quelquefois en désaccord avec le public , comme plus sévère que lui, cette fois je l’ai ét
nce en leurs actes I et par quoi ils pensent jeter poudre aux yeux au public . Rien de cela : quelque chose de net, de direct,
ce contenue, qui m’ont singulièrement fait plaisir. Ici, du reste, le public et moi, visiblement, nous étions d’accord. Le sec
is que la satire est un peu outrée et donne dans la charge énorme. Le public n’est pas habitué à voir le monde littéraire et a
d’être amant dans cette maison-là. » Où je suis un peu plus avec le public , c’est à la fin de cet acte. Un personnage influe
e client à cinq heures du matin. « Ça va-t-il jusque-là ? » se dit le public . Franchement, je n’en sais rien ; mais je ne croi
sez de la vie littéraire et de la vie intellectuelle. J’ai dit que le public avait résisté, silencieusement, mais enfin résist
lutôt l’instinct, c’est de savoir ce qu’il en faut, et lesquelles. Le public a été moins frigidifié par l’acte III et même un
parente et qu’un homme qui tourne tout simplement comme un disque. Le public n’a pas sifflé au disque, non, mais il n’a pas ét
c, somme toute, avec, selon moi, beaucoup de mérite, peu satisfait le public . Il y a eu succès, mais un peu mou. Elle peut se
73 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »
est pas d’aujourd’hui que madame de Genlis fait les avances envers le public  ; il y a longtemps qu’elle se croit comptable d’e
vivant ait plein droit d’invoquer avec éclat et franchise l’attention publique sur l’intimité de ses pensées et de sa vie ; c’es
’intimité de ses pensées et de sa vie ; c’est quand ce personnage est public lui-même, que ses actes extérieurs sont dévolus à
e d’un fameux cardinal ? Elle aussi peut-être s’imagine appartenir au public , non-seulement par ses écrits et ses travaux litt
lique, les Mémoires de madame de Genlis sont et devaient être un acte public , comme tous ceux de sa vie une sorte de compte re
74 (1739) Vie de Molière
hasardera sur ses ouvrages rien qui soit contraire aux sentiments du public éclairé. Jean-Baptiste Poquelin naquit à Paris e
ièces, et qu’ils n’étaient point déshonorés pour parler avec grâce en public devant leurs concitoyens. Il fut plus encouragé p
and nombre de partisans, et presque autant d’ennemis. Il accoutuma le public , en lui faisant connaître la bonne comédie, à le
t le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public , suffit pour faire tomber un bon ouvrage. Voilà p
s du temps de Desmarets l’appelaient l’inimitable comédie. Le goût du public s’est tellement perfectionné depuis, que cette co
n’allait pas plus loin. Il eût été de la bienséance et de l’honnêteté publique , de supprimer la satire de Boursault et celle de
is. Ceux à qui la fête est donnée, sont toujours indulgents : mais le public libre est toujours sévère. Le genre sérieux et ga
ration qu’on a pour lui, prouve peut-être plus qu’on ne pense, que le public n’est point injuste. Il court en foule à des comé
ait encore chercher dans le cœur humain la raison de cette tiédeur du public aux représentations du Misanthrope, peut-être les
, qui, tout bien amené et tout sage qu’il est, semble être attendu du public sans inquiétude, et qui venant après une intrigue
ndu son chef-d’œuvre du Misanthrope, le rendit quelque temps après au public , accompagné du Médecin malgré lui, farce très gai
oi se contenta de ces deux actes dans la fête du Ballet des Muses. Le public n’a point regretté que l’auteur ait négligé de fi
yal le 9 septembre 1668. Cette excellente comédie avait été donnée au public en 1667 ; mais le même préjugé qui fit tomber Le
et sachant qu’il faut ménager les hommes quand ils ont tort, donna au public le temps de revenir, et ne rejoua L’Avare qu’un a
public le temps de revenir, et ne rejoua L’Avare qu’un an après : le public , qui à la longue se rend toujours au bon, donna à
idicule. L’IMPOSTEUR, OU LE TARTUFFE, Joué sans interruption en public le 5 février 1669. On sait toutes les traverses q
oilà comme ce grand homme fut traité de son vivant ; l’approbation du public éclairé lui donnait une gloire qui le vengeait as
ries, en janvier, et durant le carnaval de l’année 1670, et donnée au public sur le théâtre du Palais-Royal en 1671. Le specta
tenu, en 1669 le privilège de l’opéra ; mais ils ne donnèrent rien au public qu’en 1671. On ne croyait pas alors que les Franç
ridicule, les vers de Trissotin, sacrifiés sur le théâtre à la risée publique , étaient de l’abbé Cottin même. S’ils avaient été
tous ceux qui n’ont que leur talent pour appui, de travailler pour un public ingrat. On demande pourquoi Molière, ayant autant
75 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »
son vote, et, dans le citoyen le plus humble, les plus hauts pouvoirs publics sont obligés de reconnaître un des membres de leu
gent par cet engagement mutuel ; il leur montre l’accord de l’intérêt public et de l’intérêt privé, et finit en leur faisant s
aires emploient à plaider leurs affaires ; s’ils lui cèdent le pas en public , c’est par bienséance. Ils ont beau la proclamer
es, des écoles, bref les plus gros instruments de sûreté et d’utilité publiques , mais réservent le demeurant des services locaux
ontrat social, je l’ai aliéné442, « il fait maintenant partie du bien public  » ; si en ce moment j’en conserve l’usage, c’est
u’elle importe à l’État encore plus qu’aux pères. » — « Si l’autorité publique , en prenant la place des pères et en se chargeant
éissaient tous également à tous les hommes faits. « Ainsi l’éducation publique , dans des règles prescrites par le gouvernement,
tion qu’il les façonne. « Voulez-vous prendre une idée de l’éducation publique , lisez la République de Platon447… Les bonnes ins
tudes. » À tout le moins, ils doivent tous prendre part aux exercices publics , aux courses à cheval, aux jeux de force et d’adr
à vivre sous les yeux de leurs concitoyens et à désirer l’approbation publique  ». Par ces jeux, dès la première adolescence, ils
ocial ne tolère pas une religion intolérante ; une secte est l’ennemi public quand elle damne les autres sectes ; « quiconque
ces fonctions. À la place de ma volonté, il y a désormais la volonté publique , c’est-à-dire, en théorie, l’arbitraire changeant
e de l’assemblée, de la faction, de l’individu qui détient le pouvoir public  Sur ce principe, l’infatuation débordera hors de
at social… Les possesseurs sont considérés comme dépositaires du bien public . » 443. Rousseau, Discours sur l’Économie politi
76 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538
our des aides ; dès lors il appartient aux grandes charges, et sa vie publique commence. Il avait vingt-neuf ans. Il est très pr
uera Buffon présent, mais il avait commencé par le juger. La carrière publique de Malesherbes s’ouvrit donc en 1750, et, à parti
un censeur ; sur l’approbation de ce censeur, approbation quelquefois publique et d’autres fois tacite, on permettait d’imprimer
la médecine. Presque tous ceux qui ont joué un rôle dans les affaires publiques n’aiment point à voir écrire sur la politique, le
rti du scandale à la fois par un de ses subordonnés et par la clameur publique . Il arrêta immédiatement la vente du livre ; sa p
s proportions effrayantes. Le Parlement s’en mêlait, et, sur le bruit public , prétendait évoquer l’affaire, en s’arrogeant le
vogue d’un jour, eussent tant de vertu que de guérir radicalement le public et de tuer net l’Encyclopédie. « La preuve de l’e
sible, monsieur, à l’offre que vous voulez bien me faire de donner au public une espèce d’éloge d’un homme à qui je dois m’int
it produit des événements assez brillants pour intéresser beaucoup le public . La mauvaise santé qu’il a toujours eue, etc., et
es éloges que vous me proposez de donner des gens de mérite et que le public regrette, seront pour leur mémoire et pour leur f
s, monsieur, que l’éloge le mieux fait et le mieux écrit en impose au public s’il n’a déjà prononcé avant l’auteur… Je ne vous
’occasion de mon neveu (mort aussi depuis peu de temps), parce que le public avait bien voulu partager notre douleur, et d’ail
notre douleur, et d’ailleurs parce qu’un avocat général est un homme public  ; qu’il est exposé comme un auteur à la critique,
ta patri ». Enfin, monsieur, je croyais mon neveu digne des larmes du public , et je ne crois mon cousin digne que des larmes d
77 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »
, n’ayant pas été gâté, comme celles-ci, par la douceur des fonctions publiques . Il est si habitué à gagner son pain à la sueur d
le cri de ses passions, que chacun doit se suffire, et que la fortune publique n’est faite que pour le bien public, et non pour
t se suffire, et que la fortune publique n’est faite que pour le bien public , et non pour les besoins et les appétits des part
n particulier, mais à tous. Je ne suis plus protégé contre le pouvoir public à titre de prince du sang, de seigneur, de parlem
telle charte. Non ; mais je suis protégé à la fois contre le pouvoir public et contre l’oppression particulière comme membre
e société, même démocratique, était privée longtemps de toute liberté publique , elle ne vît à la longue s’altérer et s’éteindre
ar l’inquiétude jalouse de la société et par l’intérêt de la sécurité publique  ; mais, à prendre les choses d’une manière généra
rogrès de l’industrie, dit-il, amène le développement de la puissance publique de trois manières : d’abord l’industrie, en réuni
crainte des révolutions et par conséquent l’augmentation de la force publique  ; en second lieu, un pays où l’industrie prospère
ponts, de ports, de canaux : de là un immense déploiement des travaux publics , et par suite de la puissance de l’État. En outre
es à tout prix, car je vois approcher le temps où la liberté, la paix publique et l’ordre social lui-même ne pourront se passer
raissaient-ils devenir chaque jour plus étrangers à toutes les vertus publiques  ? De telle sorte que la grande société nationale
ons ni l’un ni l’autre au pied de la lettre, et comme règle de morale publique , de rendre à César ce que nous lui devons, sans e
anisme, entre les vertus chrétiennes et ce que j’ai appelé les vertus publiques , s’estsouvent reproduit depuis. Il n’y en a pas d
78 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
arcin se fait sans grand travail, il est défendu sous peine du mépris public . Mais comme il faut du talent et du travail pour
mmencer à travailler pour nous mêmes, nous voulons travailler pour le public . Telle est principalement la destinée des jeunes
tivité de l’âge, et entraînez par un génie impatient de s’annoncer au public , d’attendre à se produire qu’ils eussent connu l’
représenteroit en vain qu’ils peuvent gagner beaucoup à surprendre le public  : que le public auroit bien plus de véneration po
n vain qu’ils peuvent gagner beaucoup à surprendre le public : que le public auroit bien plus de véneration pour eux, s’il ne
es poëtes ont le malheur de faire leur apprentissage sous les yeux du public , il ne faut pas du moins que le public mette en l
apprentissage sous les yeux du public, il ne faut pas du moins que le public mette en ligne de compte les fautes qu’il leur a
79 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379
miliarité de la correspondance et lorsqu’il n’est point retenu par le public , d’Alembert s’abandonne souvent ainsi à des injus
ar les académies, consulté par les ministres sur les objets d’intérêt public , il ne manquait rien à Bailly de ce qui pouvait,
ndemain et à la veille des catastrophes funestes, croyait sa carrière publique close et couronnée, et qui proposait son exemple
ragement à bien faire et comme un monument mémorable de la récompense publique  ! Nommé le premier électeur de son district, il s
voir tout en beau en ces premiers mois où tout lui souriait, et où la publique estime lui apportait à chaque mouvement de l’opin
le bien prononcée, qui revient sans cesse au milieu de ses sentiments publics , et qui lui faisait dire un jour, avant sa gloire
é qui trouvait la nation dans les Communes, et son zèle pour la chose publique qui le portait à la réunion ; je voyais alors en
rt, dit Bailly, à ces témoignages de sensibilité et de reconnaissance publique . Ce triomphe était bien doux. Il se noie un peu
rs bras : cet accompagnement le désigne de plus en plus à l’attention publique  : les cris de Vive Bailly ! Vive notre Maire ! re
tale, « ce jour-là, mon bonheur a fini ». Son jugement sur les choses publiques en est affecté et va changer dès lors de point de
u’il peut, trop désarmé qu’il est, pour le bon ordre et pour le salut public . Je laisse de côté Marat, cet atroce et forcené c
80 (1925) Comment on devient écrivain
tions littéraires. — La question du talent. — La vraie vocation. — Le public et le succès. — Comment se fait le succès. — Le r
son journal ou des lettres d’amies, autre chose est d’écrire pour le public . Même si l’on s’obstine, même si la vocation est
pas, entrez dans la mêlée, acharnez-vous à vaincre l’indifférence du public et combattez sans illusion. La lutte sera dure, l
t dépend du sens qu’on donne au mot adopté. En disant « adopté par le public  », M. Rageot a certainement voulu dire : qui plaî
é par le public », M. Rageot a certainement voulu dire : qui plaît au public . Même avec ce sens-là, l’affirmation garde encore
, sans qu’on puisse dire qu’il ait plu ou qu’il ait été adopté par le public . On dit quelquefois d’une pièce de théâtre « C’es
gens de cercle, les sportsmen ? Il y aurait donc plusieurs espèces de publics  ! Il semblerait. Un auteur applaudi cinquante foi
térêt. Flaubert, il faut le « déboulonner. » Mais c’est dans le grand public , loin de Paris et des villes importantes, que la
a réclame seule n’a jamais fait réussir un livre ; on n’impose pas au public un ouvrage insignifiant… Qu’un bon lancement pous
qu’à activer le mouvement. De même pour Maria Chapdelaine d’Hémon. Le public donna le signal ; la réclame ne vint qu’après. On
r… cent mille exemplaires vendus »… rien ne soulève l’indifférence du public . Qui pouvait prévoir la vogue de Georges Ohnet ?
éclate, il faut que le livre plaise, qu’il réponde à ce qu’attend le public .‌ Tout livre est susceptible de donner une sensat
bli la réputation de Stendhal. Le nom est lancé, l’œuvre s’impose, le public suit. C’est en ce sens qu’on peut dire très juste
disait Henri Heine, cité par Stapfer, quand le roi du Darfour sort en public , un panégyriste va criant devant lui de sa voix l
 ! » Ainsi Sainte-Beuve, chaque fois que Victor Hugo se présentait au public avec un nouvel ouvrage, courait jadis devant lui,
as, uniquement parce qu’ils sont trop bien écrits. « Le style gêne le public  », disait Girardin à Théophile Gautier, chargé de
t les prix littéraires (prix Goncourt, prix Balzac, Vie heureuse). Le public n’a plus confiance dans la critique, mais il épro
niairement encourager la nullité, le non-talent, le temps perdu… » Le public n’est qu’à moitié dupe de cette comédie : il achè
développement du jeune homme qu’ils mettent en vedette. En effet, le public n’achète plus que les livres primés, et comme le
it, que ce qu’il y a de meilleur dans l’art ne sera jamais compris du public , pourquoi s’étonnait-il que son livre n’eût pas r
M. Gaston Rageot se demandait, il y a une vingtaine d’années, « si le public français avait jamais eu le goût du roman. Le bou
que romanesque9 ». Voltairien ou non, je crois, au contraire, que le public français a toujours lu beaucoup de romans. Clavea
bourgeoisie française ne suffît pas à dévorer et qui va alimenter le public européen. Pannes de librairies, psychologies péda
exis Bouvier, Ulbach, Champfleury… Les auteurs tombés dans le domaine public sont ramassés et remis à neuf. Et on ne s’arrêter
tave Féré, Amédée Achard…‌ Devant ces torrentielles résurrections, le public s’affole et finit par tout accepter. « J’ai enten
omplissement. Pourquoi un pareil travail n’a-t-il jamais été livré au public , il me serait difficile de l’expliquer ; mais peu
ils auraient positivement le frisson, s’il leur fallait autoriser le public à jeter un coup d’œil derrière la scène et à cont
ux auteurs qui s’évertuent à être amusants sans parvenir à dérider le public . L’inconvénient du comique est de forcer la note.
nirs ? — L’emploi du je — Le choix du sujet. — Faut-il écrire pour le public  ? — Le public et Théophile Gautier. — Le plan et
loi du je — Le choix du sujet. — Faut-il écrire pour le public ? — Le public et Théophile Gautier. — Le plan et la composition
faut se demander avant tout si ce qu’on se propose d’écrire plaira au public . Ceci est capital, et c’est malheureusement la de
laisent : « Souvenez-nous, dit Hector Malot, que vous écrivez pour le public . Si vous voulez vous l’attacher, racontez-lui des
n enfant, charpentez solidement votre drame, corsez vos intrigues. Le public n’a pas le temps de s’intéresser à vos rêves60. »
ves60. » Le conseil était bon, à condition toutefois d’ajouter que le public n’aime pas seulement le drame et les histoires, m
mettre en action. Mais je n’ai pas voulu combattre en rien le goût du public . C’est pour lui et non pour moi que j’écris. » Ma
ur moi que j’écris. » Mais, dira-t-on, pourquoi chercher la faveur du public  ? Si l’on veut vraiment écrire quelque chose de b
ue chose de bon, c’est pour soi-même qu’il faut écrire et non pour le public . L’art et le public n’ont rien de commun. « L’art
st pour soi-même qu’il faut écrire et non pour le public. L’art et le public n’ont rien de commun. « L’art ne sera jamais que
n ce siècle, n’ont été et ne devaient être connues et aimées que d’un public excessivement restreint. Il serait puéril de s’en
que ce qu’il y a « de meilleur dans l’art échappera toujours au grand public  ». Le grand public, c’est entendu, est incapable
de meilleur dans l’art échappera toujours au grand public ». Le grand public , c’est entendu, est incapable de comprendre intég
, consentit à changer la fin de son Capitaine Fracasse et à donner au public un dénouement heureux, au lieu d’un dénouement ma
ier nous a donné l’explication de ce changement, il a voulu plaire au public  : Au surplus, vous avez parfaitement le droit de
public : Au surplus, vous avez parfaitement le droit de dédaigner le public et le succès immédiats et, comme Stendhal, de n’é
ant jusqu’à Charles-Louis Philippe et Marguerite Audoux, c’est que le public , n’étant plus en communication avec l’auteur, res
iellement persanes, n’aient pas exercé un certain mirage exotique. Le public parisien devait garder longtemps ce goût du mystè
stolaire. En dehors du roman-feuilleton, qui est un genre spécial, le public , en général, n’aime pas les romans trop longs. La
rnure d’esprit. Le roman d’aventures semble avoir reconquis la faveur publique . A vrai dire, le goût ne s’en est jamais perdu ;
ntre les lourds romans psychologiques dont on a tant abusé et dont le public a si stoïquement supporté l’ennui. Un autre genre
méritent de franchir le cercle des lettrés et d’aller jusqu’au grand public . Malheureusement Fabre a abusé de la description
leaux de mœurs étouffent la narration. Trop de description éloigne le public , qui demande avant tout le drame et la vie. Voyez
s villes et des châteaux… Ses livres sont cependant restés ignorés du public . Le récit se perd dans des matériaux en fusion. L
pareilles œuvres, parce qu’elles ont été écrites, non pour plaire au public , mais pour la satisfaction personnelle de brosser
t pitoyable de voir tant de contes insignifiants jetés en pâture à un public rassasié qui ne les lit plus que par routine. Les
aillaient ensemble et pouvaient échanger leurs signatures sans que le public s’en aperçût. Leur facture est cependant très dif
d’histoire. Il n’en a rien été. Les livres d’histoire ont gardé leur public et sont toujours très lus. C’est qu’on s’aperçoit
ré l’abus qu’on a fait du renseignement et des papiers d’archives, le public attache de plus en plus d’importance à la documen
de la modestie. On perd tout crédit à vouloir éblouir le lecteur. Le public n’aime pas qu’on lui en impose. Il sait très bien
n’aura jamais que la réputation d’un chercheur de documents ignoré du public , comme l’incomparable et célèbre Tillemont.‌ Gibb
 ? La différence d’opinions entre critiques littéraires scandalise le public . Le manque d’instruction et de lectures explique
arrivé à se faire une personnalité et à exercer une influence sur le public universitaire et féminin. A peine s’en cachait-il
tre juges littéraires cette divergence de goûts et d’opinions dont le public n’a pas tort de se scandaliser. Parmi les raisons
eux articles d’autrefois, qu’on savourait à loisir au coin du feu, le public se contente de comptes rendus bâclés, ou même de
licate, qui n’aboutit trop souvent qu’à mécontenter tout le monde. Le public reproche aux critiques de faire très mal leur mét
re, et depuis ce temps le grand philosophe ne reprit plus personne en public . D’Israëli cite, dans son Recueil, un homme qui «
ipparkos. Traduisez-le par l’hipparque, vous ne serez pas compris du public , qui ignore le grec. Amyot le traduit par capitai
d en langue française, et ce livre n’a pas la prétention de plaire au public français, mais bien de faire connaître à ce publi
ntion de plaire au public français, mais bien de faire connaître à ce public une originalité étrangère. Bref, je veux instruir
et peu à peu supprimé le rôle du talent personnel dans la presse. Le public a perdu l’habitude de penser et se contente d’êtr
listique. Presque rien de ce qu’il a écrit n’intéresse aujourd’hui le public . Son AImanach des grands hommes n’est plus qu’une
rs à la mode dans ce pays de discussion en plein air. La conversation publique y fut d’abord religieuse, et prit très vite une t
t le cours de M. Caro, ignorera toujours la gloire que peut donner un public féminin. M. Caro enseignait la morale, la philoso
ture lapone. »‌ Un jour, un de nos amis essaya de démontrer devant un public mondain que Cyrano de Bergerac n’était pas un che
iers est souvent quelconque, guidé surtout par le désir d’allécher le public en l’étonnant. Beaucoup de conférences sont prépa
r composition en la présence de leurs amis, avant que de le donner au public . Ils avaient en cela deux fins : la première de r
médiocres qui sont toujours sûrs d’eux-mêmes. Avant de les offrir au public , Fontenelle voulut lire ses comédies dans le salo
droit de contrôler vous-même l’arrêt. Il est de votre intérêt que le public ne soit pas trompé, et, pour ne pas tromper les a
81 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXV » pp. 299-300
on ironie contenue, sa fine raillerie qui ne sourit pas, mais dont le public n’a rien laissé échapper. Ce public d’Académie es
e qui ne sourit pas, mais dont le public n’a rien laissé échapper. Ce public d’Académie est un public très-délicat, très-dispo
dont le public n’a rien laissé échapper. Ce public d’Académie est un public très-délicat, très-disposé à goûter tout ce qui e
c très-délicat, très-disposé à goûter tout ce qui est bien ; c’est un public resté Français. Décidément les séances d’Académie
82 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »
nt la ligne. Comme cela est bizarre, quand on y songe ! Entretenir le public de choses qui ne vous intéressent pas du tout et,
l’adroite accommodation de leur esprit à la besogne qu’ils font et au public qu’ils entretiennent. I C’est au Figaro que
ait, après ceux de MM. Alphonse Daudet, Massenet et de Lesseps. Et le public a évidemment trouvé cela tout naturel. Or ce mont
e le plus Parisien des chroniqueurs, il a fini par le faire croire au public  ? Louis Veuillot nous fournira peut-être une meil
déférence ; puis il s’est poussé et s’est maintenu par le respect du public , entendez par le respect des opinions et des goût
x et saugrenu le mot est pris ici. Ah ! que M. Wolff connaît bien son public  ! Et comme il sait ce qui lui convient, à ce publ
connaît bien son public ! Et comme il sait ce qui lui convient, à ce public , et ce qu’il peut supporter ! Comme il sait faire
rituelle. Il apporte dans cet horrible métier qui consiste à tenir le public au courant de ce qui se passe dans les salons, da
83 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
Réception de M. Étienne. Discours prononcé dans la séance publique le jeudi 7 novembre 1811. Paris, Palais de l’I
tophane ? Un auteur qui parvint à la célébrité en immolant à la risée publique les grands hommes de son temps, vivait à coup sûr
ur, car les fripons se couvraient de son masque pour usurper l’estime publique  ; Tartuffe nous l’apprend. Les lettres étaient en
Mais, à mesure que les classes de la société se confondent, les mœurs publiques se pervertissent. Bientôt la noblesse se prodigue
de grands malheurs ont nécessité de grands sacrifices, car la fortune publique est livrée à des parvenus grossiers ; des laquais
cusables : voyez ces jeunes débauchés qui semblent se parer du mépris public  ; voyez ce marquis de Moncade, qui oublie sa dign
dis-je ? ils sont eux-mêmes spectateurs, et battent des mains avec le public qui leur insulte ! Dès longtemps l’horizon était
sont, a dit Chamfort, des coupables dont il a donné le signalement au public , et qui se cachent dans la société sous un autre
84 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16
littérature. Écouler des livres mauvais parce que le goût dépravé du public les demande, travailler, par-là, en sous-œuvre, à
outs de la chaîne : le mérite d’un livre et son effet probable sur le public . Oui ! précisément parce qu’ils ne jouaient pas e
penser que le libraire qui ne sait que vendre servilement au goût du public n’est qu’une moitié de libraire, et n’a pas l’esp
fleur, qui est tombé peut-être sous le coup de cette indifférence du public dont furent frappés pendant longtemps un si grand
e répétons, ce talent n’est pas connu encore dans ce qu’on appelle le public , quoique depuis la mort de l’auteur il en ait été
’être, en quelques lignes comme il sait les écrire, l’introducteur au public de l’auteur du livre de l’Amour : « Le livre de l
e. Balzac, qui a monté le diamant de Beyle, ramassé sous les pieds du public trop myope pour l’apercevoir, n’avait point de re
eur qui se dévoue la tire de cet oubli et la replace sous les yeux du public , comme un homme qui compte sur la justesse de son
85 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
temps les poètes ont souffert de l’indifférence ou de l’ignorance du public . Le Odi profanum vulgus et arceo d’Horace, tout
de leurs contemporains ! la poésie, non dramatique s’entend, (car le public assemblé est presque la postérité) se trouve étra
et aux déclamations philosophiques qui étaient alors dans le goût du public  ; il est certain qu’il a outré encore le défaut d
nages d’une manière neuve et attachante. De là, cette indifférence du public pour le Théâtre-Français, qui fut si longtemps no
tracer les routes. C’est aux gens de l’art à éclairer et à guider le public . Mais les théories sont bien peu efficaces, quand
ondrons d’abord que rien ne serait plus original et plus neuf pour le public , que la représentation naïve sur notre théâtre d’
s renferment une belle tragédie d’un poète trop tôt pleuré, et que le public l’attend. Ce qu’on a déjà fait pour Schiller, nou
se à voir que la promptitude avec laquelle s’est faite l’éducation du public  ; il y a six ans, on recevait les acteurs anglais
es acteurs anglais avec des hurlements et des outrages !… Pourquoi le public ne voudrait-il pas voir Shakespeare au Théâtre Fr
à notre système et à nos mœurs dramatiques, et vous voulez imposer au public la représentation de traductions fidèles de Shake
urs. C’est donc leur faute et la faute des acteurs, mais non celle du public , si le faux et le conventionnel tiennent encore t
qu’un portrait qui n’est pas ressemblant. Il est temps de montrer au public français ce grand Shakespeare, tel qu’il est, ave
us lui manquer longtemps. Quoi ! dira-t-on encore, faut-il montrer au public français toutes les bouffonneries obscènes ou tou
précisément parce que nous en croyons la représentation nécessaire au public , à l’art et au Théâtre-Français lui-même. Au Théâ
enre et d’un système de pièces entièrement neufs sur notre scène ; au public , parce que lassé de tant de pâles contre-épreuves
ons d’autre ambition que de faire connaître le grand poète anglais au public français ; si nos ouvrages sont applaudis, c’est
orsque la grande épreuve de Shakespeare aura été faite, lorsque notre public connaîtra la plus belle poésie dramatique des tem
86 (1864) Études sur Shakespeare
ance du génie de Shakespeare, et bien qu’il le traitât de barbare, le public français trouva que Voltaire en avait trop dit. O
ire, d’appartenir à la nature générale de l’homme, comme aux intérêts publics de la société. Les sentiments universels, les idé
vées si rien ne les contraint à rentrer fréquemment dans l’atmosphère publique . L’art dramatique, en se vouant à leurs plaisirs,
il lui procure. Si le poëte dramatique n’a pas, dans le suffrage d’un public plus large et plus simple, de quoi se défendre co
hautains d’une coterie d’élite, s’il ne peut s’armer de l’approbation publique et prendre pour point d’appui les sentiments univ
e Europe n’a été facile, général, ni simple. Religion, liberté, ordre public , littérature, rien ne s’est développé parmi nous
et rapide. Il ne lui a pas été donné de voir, presque en naissant, un public à la fois homogène et divers, grands et petits, r
s, le théâtre s’est élevé ; et ni les hommes de génie n’ont manqué au public , ni le public aux hommes de génie. Le règne d’Éli
s’est élevé ; et ni les hommes de génie n’ont manqué au public, ni le public aux hommes de génie. Le règne d’Élisabeth fut, en
me, mais précieuse à ses peuples comme le gage du repos et du bonheur public , trouva la plupart de ses sujets catholiques plei
pouvoirs discutés, les restrictions convenues. Le gouvernement et le public , marchant alors sans crainte et sans scrupule, ch
t un théâtre. À cette époque où, parmi nous, le nom même des libertés publiques semblait oublié, où le sentiment de la dignité de
dans les révolutions. Aux jours d’Élisabeth, le mouvement de l’esprit public n’appelait encore l’Angleterre qu’aux fêtes, et l
llade aussi mauvaise qu’il le fallait pour divertir singulièrement le public auquel il demandait alors ses triomphes, et pour
nts cause ; et alors, étendant son commerce, ce serviteur favorisé du public prit lui-même à son service de jeunes garçons cha
t des hommes, dans les couvents comme dans les foires, sur les places publiques comme dans les châteaux, les ménestrels toujours
ait l’occasion de réunir auprès d’eux une foule empressée ; la faveur publique les entourait, et le Parlement s’occupait d’eux,
e, invités, par un air doux et un beau soleil, à vivre sur les places publiques et sous les oliviers, chargeant les esclaves des
s occasions de réunion et répandaient partout les habitudes de la vie publique . Cette organisation hiérarchique de la féodalité
e Nottingham comme ceux des Percy contre les Douglas. Ainsi les mœurs publiques appelaient la poésie ; ainsi la poésie naissait d
s publiques appelaient la poésie ; ainsi la poésie naissait des mœurs publiques et s’unissait à tous les intérêts, à toute l’exis
ont difficiles et dispendieux ; il y faut le concours d’une puissance publique , et ce n’est guère que dans des solennités import
ral que n’avaient ailleurs des compositions livrées aux fantaisies du public et aux anathèmes de l’Église. Malgré la grossière
cienne ; mais dès qu’il s’agissait d’amusement, elle rentrait dans le public  ; et, en effet, il n’était pas aisé de passer du
e berger de Wakefield, Jéronimo ou la Tragédie espagnole, etc., et le public leur témoignait hautement sa préférence. Lord Buc
nt se placer à côté de ces histoires nationales, ni les auteurs ni le public ne s’inquiétaient de leur origine et de leur natu
u’un homme de génie, capable de le recevoir et d’élever à son tour le public vers les hautes régions de l’art. Par quelle atte
ns le moyen âge, ont fait partout en Europe l’ornement des solennités publiques , avait conservé sur leur théâtre une grande influ
l avait tirée d’ouvrages plus anciens, vient sur la scène déclarer au public , non ce qui va se passer, mais les faits antérieu
és les deux poëtes ; peu importe que l’un ait livré au théâtre la vie publique et le peuple entier, tandis que l’autre y a porté
semble de l’ordre social, à l’état des esprits, aux instincts du goût public qui se fût choqué de les voir violées, qui voulai
tions populaires, la régularité du pouvoir, rétablissement de l’ordre public plus exact et plus uniforme que partout ailleurs,
mélanges et les contrastes qui s’y rencontraient, et sans que le goût public fût tenté de s’en plaindre. Le comique, cette por
iennes étaient, avec les romans de chevalerie, la lecture favorite du public . Est-il étrange que cette mine féconde et ce genr
te eût, pour ainsi dire, tâté, sur le même sujet, les dispositions du public  ; comme s’il eût senti en lui-même une supériorit
bli, ces derniers devaient porter aussi le poids de la grossièreté du public dont ils dépendaient, et de celle des confrères a
elle des confrères avec qui ils partageaient la charge de divertir le public . La passion du spectacle fournissait de l’emploi
eu de croire que tous ces spectacles rassemblaient à peu près le même public  ; du moins est-il certain que les pièces de Shake
vaient été construits sur ce modèle ; et ceux qu’on appelait théâtres publics , par opposition aux salles particulières, avaient
plein jour et sans autre toit que le ciel. Le Globe était un théâtre public et Black-Friars une salle particulière ; nul dout
l air doit se conduire au spectacle. » On y voit que, dans les salles publiques ou particulières, le gentilhomme doit d’abord all
m de puants 24 Le sort des acteurs voués aux divertissements d’un tel public devait avoir plus d’un dégoût, et il est permis d
t-il de mes mauvaises actions », porte seule le reproche des « moyens publics  » auxquels l’a réduit la nécessité de subsister :
e je pleure ne te fasse rougir ; et tu ne peux m’honorer d’une faveur publique , dans la crainte de déshonorer ton nom27. » Puis
ment supposer que, dans l’état des mœurs au xvie  siècle, la sévérité publique déployât tant de rigueur contre de pareils égarem
a part du roi à qui il devait cette nouvelle faveur, ni de la part du public auquel il venait de donner Othello et la Tempête,
ait compromis s’il s’asservissait à quelque respect pour un sentiment public . Peu d’années après, ce même M. Castrell, sur un
de Ben-Johnson n’en furent pas moins assez froidement accueillies du public , repoussées même quelquefois avec une irrévérence
e l’école de Shakespeare s’appliquaient aussi à satisfaire le goût du public pour le genre de plaisir auquel il l’avait accout
urs compliqué, voilà les nombreux et mobiles objets qu’il présente au public  ; et il ne lui est pas permis de se séparer jamai
xiste déjà entre eux ? Évidemment ces héros, qui ne font rien pour le public que sentir, et parler sous ses yeux, n’en seront
a force consiste à trouver en lui-même de quoi satisfaire toujours le public tout entier. Une même, tâche est imposée aujourd’
es ces relations auxquelles se viennent rattacher tous les sentiments publics . Jamais l’art dramatique n’a pu prendre ses sujet
87 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »
ites de Mademoiselle Malten ou de M. Van Dyck ; mais, auprès du grand public , le théâtre porte seul. Le succès de concert est
théâtre porte seul. Le succès de concert est forcément restreint à un public limité ; les succès wagnériens de MM. Colonne et
n’oublions pas M. Pasdeloup, le glorieux initiateur !) s’arrêtent au public spécial, lettré et artistique, dont en réalité le
ceptent ces spectacles qu’on devrait supprimer au nom de la salubrité publique et avec ce monument impropre à toute audition mus
toute vérité, qu’un chanteur vienne chanter, la face tournée vers le public , surtout quand il doit s’adresser à un personnage
l’air monologué qu’est résultée cette habitude de se tourner vers le public pour chanter, même dans les ensembles. Il n’était
état de choses : « Les acteurs sont forcés dans un duo, ou de dire au public les paroles qu’ils devaient s’adresser entre eux
ce ; lorsque c’est un duo, les deux acteurs chantent, faisant face au public , toujours avec des mouvements alternés des bras ;
rie de tableaux vivants exécutés à Vienne, à Rome ou à Paris, pour un public blasé et riche. On peut consulter à ce propos les
s représentations de la tétralogie, au milieu des applaudissements du public il est revenu seul ; montrant ainsi que ses acteu
les ensembles des opéras, a cette nécessité enfin de parler devant le public ou de se dérober aux trois-quarts à sa vue, Wagne
pas en avant et, en attendant la réponse, il tourne à demi le dos au public  ; ce mouvement le montre en plein à son partenair
ant sa réponse, fait aussi un pas en avant, et, sans être détourné du public , il se trouve face à face avec le premier. » Ce j
tous ceux dont on enregistre le souvenir au théâtre de la Monnaie. Le public rappelle invariablement les artistes après chaque
réable variété dans sa manière de succomber sous la lance du Dieu. Le public est conquis, fasciné par la grandeur de l’œuvre,
nt à sa réelle valeur le grand chef-d’œuvre qui vient de s’imposer au public belge. Il serait utile, je pense, dit Jean d’Ard
as que des représentations wagnériennes se présentent pour initier le public aux œuvres du maître. Son rédacteur en chef, M. M
es articles, conjugués aux programmations des concerts, initiaient le public à la musique de Wagner. Cette équipe de rédaction
88 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »
urs quelques illusions sur cette grande mémoire trop mélangée ; homme public apte et laborieux, tout à la chose, assez peu obs
lui, prit un peu trop le dessus sur la fermeté. Cependant les choses publiques empirent : l’anarchie va faire place à la terreur
reuse épouse va de commune en commune soulever la pitié et la justice publiques pour un homme aimé et honoré de tout le pays. Le
tituent sa manière d’être. Il est loyal ; il n’est point de fonctions publiques qu’il ne puisse remplir d’une manière utile pour
Frochot on peut s’en tenir aux apparences directes et aux témoignages publics  : homme sincère, il n’y a pas de double fond en l
nt personnel d’humanité dans les réformes qui tiennent à l’assistance publique , au régime des prisons, paternel et plein de soll
aternel et plein de sollicitude pour les établissements d’instruction publique avant la création de l’Université, bienveillant p
ui rendent ensuite toute réparation impossible. Parmi les personnages publics surpris par Malet, tous du moins s’étaient récrié
jusque-là des mieux méritées. Il reste comme un modèle de ces hommes publics précipités en un jour et qu’on plaint en les esti
89 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192
s belles-lettres. Sous prétexte de l’amour de la vérité & du bien public , il releva les fautes qu’il voyoit dans ce livre.
rut pas suffisant à Gibert pour l’empêcher de le citer au tribunal du public , de vouloir le dépouiller d’une gloire usurpée, &
n n’a jamais eu cette pensée ; qu’on ne doit se règler, en parlant en public , sur le goût de ceux qui nous écoutent, que lorsq
les républiques où l’on est continuellement occupé de grands intérêts publics , il se peut qu’on réduise toute la force de l’élo
e qu’on leur portoit. Ils alloient être l’entretien & la risée du public . Mais Rollin renonça bientôt au polémique, pour s
is que sur le retour de l’âge. L’abbé de Vertot n’avoit rien donné au public avant quarante-cinq ans. Ce ne fut qu’à plus de q
e encore, c’est l’enthousiasme avec lequel ses livres furent reçus du public . L’étiquette d’homme de collège ne l’empêcha poin
90 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »
respireront tes statues ; je bâtirai le théâtre immense où frémira le public sous l’empire de tes chants !…” Accomplissez-vous
e, et qui ne craignait point du tout de choquer ou même de braver son public et son temps ; espèce de Royer-Collard dans sa sp
mal disposés, sur la portée de ses paroles. Lorsque dans les séances publiques de l’Académie des Beaux-Arts, mainteneur et défen
et aussi des fleurs. Ses notices, qui réussissaient dans les séances publiques , et auxquelles on n’a pas rendu peut-être assez d
ndre à son héritage. Cependant quelques morceaux lus dans les séances publiques des cinq Académies et fort goûtés du public avaie
x lus dans les séances publiques des cinq Académies et fort goûtés du public avaient révélé en lui ce que tous ses amis savaie
us et de nos travaux ? Essayons d’Halévy ; il a déjà les suffrages du public . » Halévy fut nommé et trouva son genre aussitôt.
it obligé avant tout de justifier le choix de ses confrères devant le public  ; il avait dû faire des frais pour plaire ; il av
tervalle des travaux, des conversations d’affaires, dans les voitures publiques , dans les réunions d’amis, dans le monde même. « 
s colonnes du temple, savoir reconnaître, goûter, nommer au besoin en public tout ce qui est dans le vestibule ou sur les degr
91 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362
riante. Mais son accent, travaillé peut-être en vue de l’enseignement public et des nécessités oratoires, était certainement p
dre, j’ose le croire, la portée de M. Daunou comme homme politique et public et comme philosophe, j’aime mieux pourtant ici, d
les. A le bien considérer, M. Daunou, dans ce court prélude de sa vie publique , se dessine déjà pour nous tel qu’il sera dans to
nce qui fait son originalité, sinon sa supériorité. C’est pourquoi le public ne s’est jamais accoutumé à personnifier en Dauno
on présenté à l’Assemblée nationale, en 1790, au nom des instituteurs publics de l’Oratoire105 ; et depuis lors, dans les diver
u rapporteur de presque tous les comités et commissions d’instruction publique  ; questions toujours graves, trop souvent stérile
l’accessit ; mais les événements de 93 empêchèrent cette distribution publique et se chargèrent en même temps de répondre à la q
ré à la Convention, M. Daunou inaugura, dès les premiers jours sa vie publique , par le plus bel acte qui l’honore, par son opini
e que nous n’apercevons pas chez Daunou à d’autres instants de sa vie publique , le sentiment d’équité et d’humanité les lui comm
tionale ne pourrait sembler injuste et trompée qu’aux dépens du salut public  ; car il ne vous suffirait pas d’être sages, vous
s diverses assemblées dont il fit partie, comme dans son enseignement public , n’improvisait pas ; il écrivait toujours et réci
raîne d’ordinaire avaient contribué à tout perdre dans les assemblées publiques  ; il aurait voulu qu’on pût être astreint, à la t
ient donc toujours le cachet à l’orateur, et parfois le scellé. Cours public et discours politique, il rédigeait le tout comme
plan d’éducation nationale de Robespierre, un Essai sur l’instruction publique . Comme nous ne prétendons nullement donner ici un
lui-ci fasse, en quelque sorte, un tours expérimental de l’immoralité publique  ; que, dans un temps calme, les éléments divers d
’on veut ; mais le style en resta gravé. Son Essai sur l’instruction publique de cette même date (juillet 93) contient une sing
ois, disait Daunou, d’un intérêt suprême pour le progrès de la raison publique , et par conséquent aussi pour le perfectionnement
ns l’enseignement de la lecture. Je réclame, comme un moyen de raison publique , le changement de l’orthographe nationale, et je
’on chargea de prononcer le discours d’ouverture à la première séance publique , à celle d’installation (4 avril 1796). Il s’y mo
l’histoire des lettres le sont aussi dans celles des mœurs privées et publiques  ; les plus grands écrivains sont à compter au nom
années de familiarité et de liberté, où il jouait un grand personnage public et où il voyait le plus de monde ; même quand il
ment ses points. Mercier put être content, et tout l’Institut avec le public avait souri. Daunou préludait ainsi à ses petites
été se faisait mûre pour les garanties qu’il réclamait, que la raison publique se mit par degrés à vouloir, à vouloir avec passi
umvirs, quand ils l’ont trouvé cligne de ne pas survivre à la liberté publique . » Sur d’autres écrivains qu’il juge plus en cour
. La raison a peu à peu obtenu quelque influence sur les institutions publiques , et les passions politiques ont été, sinon toujou
, en ses dernières années, de douces satisfactions puisées à l’estime publique et dues aux honneurs littéraires qu’un choix libr
On peut croire qu’il redoutait aussi cette seconde partie de l’éloge public qui consiste à s’entendre juger et raconter en fa
d’autres sentiments. « Ne pouvant plus prétendre à d’autres fonctions publiques , puisque celles dont je ne suis point incapable d
traite. Trente-six ans de services non interrompus dans l’Instruction publique , dans les Assemblées, à la Bibliothèque du Panthé
rt ; il s’agissait de le décider à être ou directeur de l’instruction publique , ou conseiller d’État, ou les deux choses à la fo
à l’invariable libéralité de ses sentiments et de ses pensées, que le public devra la pureté du texte de cette histoire. » Nap
anathème : on n’y verrait qu’un libelle séditieux, qu’une provocation publique à la révolte, qu’un outrage à la majesté du princ
92 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350
sur la vanité et sur la sottise qui vient s’étaler. L’éclat en fut si public que Dangeau a forcé sa discrétion d’académicien j
’élève aux premières places : la personne particulière et la personne publique . Tertullien distingue d’abord l’homme et César, e
de son succès était déjà dans le discours qu’on venait d’entendre. Le public , ou du moins cette élite du monde qui tenait lieu
Le public, ou du moins cette élite du monde qui tenait lieu alors de public , était décidée à être des trois quarts dans l’iro
ice d’un petit prestolet, d’un petit bourgeois qui s’était attaqué en public à un homme comme lui64. Ce qu’il y avait de plus
roi prit mal cette espièglerie d’un homme d’esprit dans un personnage public . Il dut rire comme tout le monde dans le premier
n en cette occasion d’immoler bénignement le récipiendaire à la risée publique , il eut un tort très grave, et à l’égard de son c
oir a été la réception de La Harpe par Marmontel, le 20 juin 1776. Le public , alors tout littéraire, et très occupé de ces sor
ux récipiendaire. Une fois entré dans cette voie d’interprétation, le public ne s’arrêta plus, il chercha finesse à chaque phr
in : ce fut une grande nouveauté. Jusque là, et depuis l’admission du public en 1672, il n’y avait eu que des hommes. M. de No
1). La réponse de l’abbé de Voisenon fut un persiflage continuel : le public éclatait de rire à chaque phrase. — Enfin, rien n
93 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre II. Les privilèges. »
noblesse, un cinquième au clergé. Ainsi, si l’on défalque les terres publiques , les privilégiés possèdent la moitié du royaume.
nobles, ne pouvant se réunir, avoir des représentants, agir par voie publique , ils ont agi par voie privée, auprès des ministre
t » ; c’est un prince qu’ils ont peu à peu dépouillé de ses fonctions publiques et relégué dans ses droits honorifiques et utiles
n, de mutation, de succession, établis jadis à condition d’un service public dont aujourd’hui il n’est plus chargé. D’autres r
onopoles et des octrois qui remontent au temps où il avait le pouvoir public . Non seulement il avait alors le pouvoir public,
ù il avait le pouvoir public. Non seulement il avait alors le pouvoir public , mais il possédait le sol et les hommes. Propriét
it tout entière. Dans le district soumis à sa juridiction, le domaine public demeure son domaine privé ; les chemins, rues et
omaine public demeure son domaine privé ; les chemins, rues et places publiques en font partie ; il a le droit d’y planter des ar
ar contrainte, ils ont souffert que le roi s’en appropriât la portion publique . Reste l’assise primitive, la structure ancienne
suivre, et par l’éducation spéciale qui les a préparés. En ce cas le public n’a pas besoin de les chercher pour les trouver.
eil de famille des cordiaux puissants qui nourrissent en eux l’esprit public  ; il y a chance pour qu’ils comprennent les devoi
94 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »
er dans des compositions originales. Les collèges leur fournissent un public , des acteurs : et voilà comment Michel de Montaig
raffinés. Jusqu’en 1600, aucune de ces pièces n’a paru devant un vrai public , sur une vraie scène ; elles n’étaient pas faites
bien que Hardy ait le premier fait jouer des tragédies devant le vrai public , le premier traité les sujets antiques comme des
ogne, et que le poète ait dû chercher autre chose pour satisfaire son public . Ce public, très grossier et très bruyant, compos
e le poète ait dû chercher autre chose pour satisfaire son public. Ce public , très grossier et très bruyant, composé de marcha
tisans, de clercs, de commis, d’écoliers, de laquais et de filous, ce public aimait le mouvement scénique, les actions embroui
aient donné celle de la tragédie, et il les fit si bien agréer de son public , par la variété romanesque des intrigues, qu elle
remiers converti aux règles : en 1635, il y convertit le cardinal. Le public semble incertain : Scudéry, qui est dans le camp
la définition de la forme où tendaient secrètement les auteurs et le public  : et ce ne sont pas les érudits, c’est la raison
œuvres au milieu desquelles il apparut. Grâce à Hardy et à Mairet, le public était en train de se passionner pour le théâtre,
pour s’imaginer que d’autres pièces pouvaient se comparer au Cid. Le public persista à croire que le Cid était une pièce uniq
95 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
jour de la naissance d’Alexandre1 ! Que dirait Socrate de l’éducation publique qu’on donne à notre jeune noblesse, des puérilité
ns point qu’à cette censure malheureusement trop juste de l’éducation publique que reçoivent les grands, on oppose les éloges qu
sévères se trouveraient en contradiction ou avec eux-mêmes ou avec le public  ; car, malgré toutes les injures que l’on dit si
le public ; car, malgré toutes les injures que l’on dit si souvent au public (et qu’il mérite quelquefois), il en est un qui d
t un qui décide avec connaissance et avec équité ; il est vrai que ce public qui juge, c’est-à-dire qui pense, n’est pas compo
es avoir louées tout haut ; j’en appelle surtout à la manière dont le public en pense, lorsque, par quelque malheur ou quelque
ilissent en répondant aux satires. Ils en sont toujours blâmés par ce public même, qui dans son oisiveté maligne, prend quelqu
lents et son génie de devenir célèbre, n’a qu’à laisser faire la voix publique , ne point s’empresser à lui dicter ce qu’elle doi
considère attentivement l’empire littéraire, je crois voir une place publique , où une foule d’empiriques montés sur des tréteau
une espèce de nom. Voulez-vous passer pour homme d’esprit ? criez au public que vous l’êtes, vous serez d’abord ridicule pour
se croient obligés d’admettre par respect pour ce qu’ils appellent le public . Je leur conseille de suivre en pareille occasion
ereux de vouloir sur ce point détromper personne. Mais comme l’estime publique est l’objet qui fait produire de grandes choses,
avoir la première place. Pourquoi néanmoins dans l’ordre de l’estime publique les talents lui sont-ils préférés ? C’est qu’ils
omme dans le particulier la préférence que la nation lui accordait en public . Il est si vrai que la considération tient beauco
s la plus blâmable, sont ceux qui, après avoir encensé, les grands en public , les déchirent en particulier, et font parade ave
essemble à ces sectes de philosophes anciens, qui, après avoir été en public au temple, donnaient en particulier des ridicules
urageux pour le dire, les autres n’ont pas la satisfaction de voir le public ratifier leur avis, et finissent au contraire par
pour les talents persécutés, que de voir avec quelle satisfaction le public se plaît à casser les arrêts des prétendus gens d
est de même des ouvrages annoncés qu’on attend depuis longtemps ; le public ne vit pas d’espérance ; plus elle a été longue,
es mœurs, dans son état ; mais qu’il soit libre l’apprécier devant le public l’esprit et les talents de ceux qui protègent, co
ou nuisibles à la patrie, dont le luxe scandaleux insulte à la misère publique  ! Mais si un homme de lettres ambitionne la fortu
’une fierté estimable, les autres qu’une vanité révoltante ; c’est au public à juger si les premiers m’ont rendu plus de justi
onnent une leçon continuelle de modestie, de candeur, d’amour du bien public , et de toutes les vertus que notre siècle se cont
96 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
es pharisiens. Car vous possédez le gouvernement d’une cité où est le public de l’univers, et il faut que vous soyez dignes de
vérité dont vous ne vous seriez pas offensés, parce que les affaires publiques et le commerce absorbent les trois quarts de votr
tant. En fait de moyens et procédés tirés des ouvrages eux-mêmes4, le public et l’artiste n’ont rien à apprendre ici. Ces chos
t rien à apprendre ici. Ces choses-là s’apprennent à l’atelier, et le public ne s’inquiète que du résultat. Je crois sincèreme
alité de romantique ; mais sa place est ici, parce que la majorité du public l’a depuis longtemps, et même dès sa première œuv
ut dans l’histoire de ce temps-ci, et que je remette sous les yeux du public quelques pièces du procès déjà citées par les cri
ère, de désordre même ; et pour ces messieurs qui font la majorité du public , le hasard, honnête et complaisant serviteur du g
uoi qu’en disent les peintres, et qu’il suffira de ne pas éloigner le public de ses œuvres, pour qu’il le soit autant que les
tableaux de genre, par lesquels Delacroix semble vouloir expliquer au public ses lithographies si amèrement critiquées. Ce lio
lement bons. Mais il me semble que M. Léger Chérelle a déjà montré au public ce tableau avec de légères variantes. Ce qu’il y
C’est un artiste éminent que les flâneurs seuls apprécient et que le public ne connaît pas assez ; son talent a toujours été
naturelles et harmoniques. Je crois que ce qui a induit en erreur le public et les journalistes à l’endroit de M. Catlin, c’e
epuis de nombreuses années, ont occupé despotiquement la curiosité du public , et rien n’était plus légitime. Cet artiste, dou
et l’autre fermé, avec cet air matois qui est de tradition, montre au public Arlequin qui s’avance en faisant les ronds de bra
gion, doit avoir la netteté calligraphique d’un registre. L’esprit du public a déjà associé souvent les noms de M. Curzon et d
littéraire a-t-elle de si funestes conséquences qu’elle contraigne le public à nous rappeler à l’ordre et à nous remettre sous
le cuivre des armes dépose son ton vert-de-gris ? Aussi, quel immense public et quelle joie ! Autant de publics qu’il faut de
vert-de-gris ? Aussi, quel immense public et quelle joie ! Autant de publics qu’il faut de métiers différents pour fabriquer d
mble voir un danseur exécutant un pas de mathématiques ! Autrefois le public était bienveillant pour M. Ary Scheffer ; il retr
qui n’ont qu’une originalité médiocre, ont montré depuis longtemps au public de la vraie peinture, exécutée avec une main sûre
’hui, à l’endroit de M. Ary Scheffer, cruel et ingrat, comme tous les publics . Ma foi ! il fait bien. Du reste, cette peinture
thode simple pour connaître la portée d’un artiste est d’examiner son public . E. Delacroix a pour lui les peintres et les poët
elorme, qui consiste à prêcher les vertus des assassins et des filles publiques . Que les Français ont d’esprit et qu’ils se donn
s douteurs qui inspirent de l’intérêt, il en est de grotesques que le public revoit tous les ans avec cette joie méchante, par
paysage d’une assez belle tournure, et qui a fort attiré les yeux du public  ; — au premier plan, des vaches nombreuses, et, d
tes choses24. M. Flers n’a malheureusement envoyé que des pastels. Le public et lui y perdent également. M. Héroult est de ceu
ait de lui que je voulais parler, — se présentât de nouveau devant le public , que d’autres paysagistes ont habitué peu à peu à
* M. Gudin compromet de plus en plus sa réputation. À mesure que le public voit de la bonne peinture, il se détache des arti
le succès qu’obtient cette toile prouve que, dans tous les genres, le public aujourd’hui est prêt à faire un aimable accueil à
C’est un art plus intime et plus resserré dont les succès sont moins publics . Il faut, comme dans le portrait fait à la manièr
és dans une émeute, la même joie que moi à voir un gardien du sommeil public , — sergent de ville ou municipal, la véritable ar
plus travailler, humble et anonyme ouvrier, aux roses et aux parfums publics  ; il veut être libre, l’ignorant, et il est incap
la décadence des mœurs26. Ce préjugé d’atelier, qui a circulé dans le public , est une mauvaise excuse des artistes. Car ils ét
eux, des attitudes majestueuses ou violentes. Ajoutez à cela la pompe publique qui se réfléchissait dans la vie privée. La vie a
elle, mais encore leur beauté poétique, qui est l’expression de l’âme publique  ; — une immense défilade de croque-morts, croque-
istes qui ont abordé les sujets modernes se sont contentés des sujets publics et officiels, de nos victoires et de notre héroïs
ô Birotteau, — et vous, ô Fontanarès, qui n’avez pas osé raconter au public vos douleurs sous le frac funèbre et convulsionné
as confondre cette décadence avec la précédente : l’une concernera le public et ses sentiments, et l’autre ne regarde que les
97 (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93
ment, où j’écris, confirme l’exactitude de ce jugement. Cette révolte publique contre l’indélicatesse et l’improbité prouve ampl
as du tolle que souleva Courbet. Devant cette exhibition insolite, le public se rebiffa , il en était encore resté à une tout
elques concessions au bon goût ; il se donna la peine d’intéresser le public en lui servant autre chose que de choquantes exce
pour François Millet, à peu près vers la même époque. Repoussé par le public , qui ne goûtait pas sa manière, et les marchands
la nature. Personne auparavant nu la soupçonnait. Les artistes et le public avaient des yeux pour ne rien voir le préjugé dom
e de connaissance du plus grand nombre et à la contagion, le jugement public s’est petit à petit transformé, en d’autres terme
ument original et de conquérir, de force ou de gré, toute l’attention publique il médita un coup d’éclat. Les uns tirent du pist
battoir, administrée par une blanchisseuse à une fille dans le lavoir public , fut considérée comme une trouvaille. Cette bruta
ndices accumulés à plaisir, l’intention de l’écrivain de se moquer du public est si évidente que ses partisans les plus forcen
it que le tempérament soit dénommé, qualifié par l’auteur pour que le public soit édifié et qu’il prévoit la diversité des co
aut combattre comme étant des obstacles à la connaissance du vrai, le public , petit à petit, s’habitue à tout voir, à tout ent
tous les degrés de l’échelle sociale avec ses manifestations privées, publiques , politiques, théâtrales, industrielles, financièr
est-ce une bonhomie presque niaise, de la part de nos critiques et du public , de prêter à messieurs les auteurs des conviction
te conférence fut accueillie avec un vif enthousiasme par le nombreux public qui y assistait. Ce public pourtant n’était pas t
e avec un vif enthousiasme par le nombreux public qui y assistait. Ce public pourtant n’était pas trié sur le volet, il était
n, mais de réclame ; son objectif unique étant d’absorber l’attention publique quelle que soit la nature des procédés. M. D.
ire, ce qui est loin de notre pensée, mais seulement pour éclairer le public en le mettant en demeure de discuter ses opinions
omplices sincères. C’est à cette disposition inconsidérée de l’esprit public qui, à la légère, apprécie favorablement tout ce
aut même de beaucoup. Mais il écrivait en prose, et le prosateur a un public bien plus étendu que le poète. L’œuvre de Flauber
son mari, s’étourdit en buvant l’absinthe. M. Zola, en présentant au public des faits de pure invention, s’imagine avoir démo
forme la plus vivante et la plus capable d’impressionner la masse du public , il veut en faire une source d’enseignement socia
r les besoins de sa cause et qui n’ont servi qu’à fausser le jugement public . Nous nous sommes suffisamment étendue sur ce poi
ge au théâtre mensonge de la part des auteurs, mensonge de la part du public . Ce dernier, faisant montre d’une vertu qu’il n’a
dès qu’ils ont donné, par leurs larmes et leurs bravos, un témoignage public de leur sympathie. » Ainsi raisonne M. Zola, mai
t ostensiblement. L’ivrognerie fait tomber ses adorateurs sur la voie publique . La prostitution s’affiche au grand jour, le jeu
crime offrent des tableaux à sensation qui ont prise sur la masse du public  ; et que cette peinture au niveau de toutes les i
dans ses dessus, dans ses dessous bâtiments, marchandises, personnel, public . On nous fait assister à l’arrivée de la marée, à
98 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre II. La tragédie »
-dessus, les amants sympathiques seront unis, pour la satisfaction du public . On voit, par cet exemple, comment Crebillon ente
influence de Shakespeare. Il est vrai que plus tard, lorsqu’il vit le public s’intéresser à ce Shakespeare que lui-même avait
scène. Il se rendait compte de ce qui devait faire impression sur le public , et il disposait sa tragédie en conséquence : c’e
d’abord ; je sens que ce poète vise toujours un point de l’esprit du public  ; la vérité s’y rencontre, si elle peut. Il dirig
l’éclat de la mise en scène flatte les yeux et amuse la frivolité du public mondain. Voltaire a subi, lui aussi, dès sa jeune
comme de toutes les autres formes littéraires, pour répandre dans le public les conclusions de son rationalisme. Il me suffir
héâtre, 2e série. 477. Lettre à l’Académie française, lue en séance publique le 25 août 1776. Cf. aussi Du théâtre anglais, 17
99 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »
fermissait, il cultivait sa terre de Lagrange et attendait la liberté publique . Mais avait-il raison d’y croire ? est-ce à lui s
’approchant, ne faisait qu’une agréable diversion entre le personnage public toujours prochain et l’intérieur moral toujours p
crifié son désir de noble gloire personnelle à un sentiment d’intérêt public . Pourtant on découvre en ce point la raison pour
iduelle, trop chevaleresque pour cela ; occupé sans doute de la chose publique , mais aussi de sa ligne, à lui, à travers cette c
l’en louons plus que nous ne l’en blâmons. Il n’y a pas trop d’hommes publics qui aient ce défaut-là, de penser constamment à l
uses premières de leur rénovation. Étranger aux mutations de l’esprit public du dernier siècle, il me disait : « Les adversair
t de Paris dans des voitures dorées, pour former, disait-on, l’esprit public . Dénoncé lui-même avec sa famille, après le 9 the
craindre aux uns la restauration des Bourbons, aux autres la liberté publique , à plusieurs l’influence des hommes qu’ils ont ha
ndissement ou de pouvoir. « Bonaparte, mieux organisé pour le bonheur public et pour le sien, eût pu, avec moins de frais et p
des réformes, dont le seul mot, étonnement de la cour, électrisait le public , et que rien ne compromettait encore. Pourtant ce
s sentiments ; on se précipitait de toutes parts dans l’amour du bien public , comme sur une proie ; les générations qui n’avai
e l’esprit de sa ligne, de sa fidélité à ses serments, de sa religion publique  ; il tombait dans la classe des hommes à 18 bruma
ces qui, bien loin d’être utile 83, ne put qu’être funeste à la chose publique , lorsque le silence d’un homme tel que lui sembla
le, je ne tiens indispensablement qu’à la garantie de certains droits publics et personnels ; et que les variations du pouvoir
de quarante ans. Il se refuse à rentrer par un biais dans les choses publiques  : « Rien, écrit-il (octobre 1797) à un ami qui se
-il (octobre 1797) à un ami qui semblait l’y pousser, rien n’a été si public que ma vie, ma conduite, mes opinions, mes discou
politique est finie. Je serai pour mes amis plein de vie, et pour le public une espèce de tableau de muséum ou de livre de bi
t ; un moraliste ne dirait pas autrement ni mieux : « Comme l’égoïsme public , écrit-il à madame de Tessé (Utrecht, 1799), se m
Adrienne, que vous voyez avec effroi prêt à rentrer dans la carrière publique , je vous proteste que je suis peu sensible à beau
is un caractère plus sérieux, plus indépendant des coopérateurs et du public dont j’apprécie mieux les suffrages. Terminer la
jamais, je le suis invinciblement de prendre racine dans les affaires publiques  ; je n’y entrerais que pour un coup de collier, c
sition avancée, comme c’était le devoir de tous les amis des libertés publiques , il ne parut jamais en tête et hors de ligne que
lui avaient fait croire à une forte et stable reconstitution d’esprit public  ; ce n’était plus comme en ce temps de 1799, où i
a mort. Un écrit assez considérable et inachevé95 expose la situation publique et sa propre attitude en 1814 et 1815. En la fais
ution de Juillet et aux années qui suivent : indépendamment des actes publics et des discours de La Fayette, on y donne toute u
. C’est celle, à coup sûr, qui a le plus nui dans la vague impression publique , et en double sens contraire, à la mémoire de l’i
de ceux qui s’obstinent à prolonger ce qui est usé et en arrière. Le public est ingrat ; si belle, si soutenue qu’ait été la
ra. Une lecture attentive de ces Mémoires, si on la peut obtenir d’un public passablement indifférent, est faite pour rétablir
rée par ces excellents Mémoires, l’histoire du moins, c’est-à-dire le public définitif, s’en souviendra. Août 1838. 68. C’
oir et lui tenir compagnie dans les soirées ; on parlait des affaires publiques , des projets renaissants, des espérances meilleur
il valait mieux, s’il y tenait, faire voter la chose comme récompense publique . Sieyès repartit alors : « Et moi, je vous dis qu
100 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
& que je réponde à des gentillesses, je crois devoir désabuser le Public sur un bruit qu’on a fait courir au sujet des Tro
par leur rang, ne m’eussent fait sentir la nécessité de détromper le Public qu’on abuse depuis si long-temps & de tant de
ng-temps & de tant de manieres. Il faut espérer, Monsieur, que ce Public ouvrira enfin les yeux sur ses prétendus Maîtres,
s des mesures pour arrêter un brigandage** si criant ; mais, comme le Public pourroit être induit en erreur par quelques exemp
sur l’équité que je me suis prescrite. Un Auteur que l’amour du bien public a dévoué, comme moi, à toute l’amertume ainsi qu’
ves, &, par un nouveau genre de sacrifice, immole à l’instruction publique les dégoûts de sa propre justification. Il n’en e
n'en faut pour dissiper vos alarmes, que je crois devoir cacher à ce Public , dont on doit véritablement ambitionner l'estime,
re saisir ma distinction. Après avoir justifié mes motifs aux yeux du Public , serai-je donc obligé de faire mon apologie vis-à
ire, joindre à cet hommage celui d’un Livre que je viens de donner au Public , & que les honnêtes gens de ma Patrie ont acc
ai toujours un devoir de joindre aux justes sentimens de l’admiration publique . Je suis avec le plus profond respect, Madame,
n’est pas, Monsieur, que je sois jaloux de mes Productions. L’utilité publique étant le seul prix que j’y attache, je dois peu m
trangeres à mon travail. En attendant que cette nouvelle Edition soit publique , je vais transcrire ici une Note du Discours Prél
evant moi, qu’il dépose ses Pieces entre les mains, non d’un Officier public , mais d’une personne dont les lumieres & la p
& la fausseté, je consens à être traité moi-même de Calomniateur public . Le but de son imputation étant sans doute de m’h
plus humiliante pour ses Complices ; mais je crois devoir épargner au Public des détails scandaleux qui tourneroient au désava
s qu'on m'apprend sur son compte, quoiqu'on me permette de les rendre publiques  : je me bornerai à citer les Morceaux où l'Auteur
me des Chefs du parti offensé. Que ne puis-je mettre sous les yeux du Public ces monumens de démence ! Il y verroit l’amour-pr
/ 2851