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1 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »
successivement ; qui, panégyriste, ne parla jamais que pour dire aux princes les vérités les plus nobles ; à qui l’admiration
na à Byzance. Les philosophes voyageaient pour venir l’entendre ; les princes étaient curieux de le voir ; et les oracles, dans
en les persécutant ; mais il n’y a plus de mérite à les protéger. Le prince est, pour ainsi dire, forcé par son siècle ; la v
dans l’histoire de l’esprit humain, le respect et l’enthousiasme des princes pour les vrais philosophes. Il s’en faut beaucoup
il nous reste une grande partie de ses harangues, ou panégyriques de princes . Ils sont au nombre de vingt. Il a donné à ce gen
hoisirai, dans tous, les idées éparses sur les philosophes et sur les princes  ; car ce sont les deux objets dont il s’occupe sa
e sans cesse. L’orateur cherche d’abord dans la divinité le modèle du prince . Il trouve que le principal caractère de Dieu est
tant à cheval avec grâce, et en maniant les armes avec adresse, qu’un prince puisse imiter cet être sublime ? Ce n’est pas mêm
’avoir entre ses mains le bonheur des hommes, et de faire ce bonheur. Princes , s’il nous arrive de vous donner le nom de dieu,
 ; et l’insensé ne pensait pas même à faire du bien aux hommes. Si le prince veut un culte, au lieu de se faire consacrer une
Dieu, il ne suffit pas d’usurper ses honneurs, il faut l’imiter. « Le prince qui aime les hommes, dit-il ailleurs, aura toutes
les tremblements de terre, sont faits pour détruire les hommes ; les princes pour les conserver. « J’ai perdu un jour, disait
tus, car je n’ai fait aujourd’hui de bien à personne. Que dites-vous, prince , s’écrie l’orateur ? non, le jour où vous avez di
ni plus utile à la terre. » De ce sentiment d’humanité naît, dans le prince , le devoir d’adoucir la sévérité de la loi. « Car
ant, pour ainsi dire, une injustice juste. Il n’en est pas de même du prince  : il est la loi qui parle et qui respire, et non
ommes menés par la loi aux portes de la mort, ramenés à la vie par le prince  ; car de tous nos empereurs, tu es celui qui resp
ssassins, ou à des ingrats. » Il vante ce pouvoir magique qu’ont les princes , de changer les âmes par leurs bienfaits. « Il ne
et d’apprivoiser la fureur. » Dans un autre discours adressé au même prince , après la cinquième année de son règne, on trouve
être humain, dit l’orateur, sans être libéral ; mais la libéralité du prince ne consiste pas à donner aux uns, sans accabler l
est-à-dire pour verser quelques gouttes inutiles dans des fleuves. Le prince donne d’autant plus, qu’il exige moins. » Et s’ad
aque année ajoutait au poids de l’année qui avait précédé. C’est toi, prince , qui as arrêté cette maladie de l’État. Sais-tu p
rations qui sont faciles, celles qui ne le sont pas. Seul de tous les princes , tu n’as pas mis ceux qui manient les deniers de
un tribut de reconnaissance et de tendresse ; c’est le plus digne du prince . Au lieu des moissons et des fruits de la terre q
jets ? etc. » L’orateur veut étendre ce sentiment d’humanité dans le prince , des sujets de l’État, aux ennemis mêmes de l’Éta
hit l’empereur : l’éloquence donna la paix au monde. « Je fis voir au prince , dit l’orateur, que c’est en sauvant, et non en é
n, parce qu’il avait fait de la Macédoine un vaste désert ; mais toi, prince , je veux que tu tires ton nom de la nation que tu
es premiers devoirs, l’orateur parcourt toutes les autres qualités du prince . Il dit à Constance : « L’athlète des jeux olympi
i-même, s’interdit tous les plaisirs qui pourraient l’énerver ; et le prince qui est, pour ainsi dire, l’athlète de l’univers,
gliger aucun des soins du gouvernement. « Il y a eu, lui dit-il, des princes qui prenaient grand soin de leur chevelure, mais
statue, on efface un tableau qui ne ressemble point à son modèle : le prince serait-il donc moins attentif à ceux dont le devo
de le représenter auprès des peuples ? » « L’influence de la vertu du prince , dit-il à Théodose, ne se borne point à la terre.
de l’éloquence et de la raison. Ainsi cet homme vertueux parlait aux princes , sous prétexte de les louer. Il avait donc raison
erniers discours à Théodose, il s’interrompt tout à coup : « Tu vois, prince , lui dit-il, que je ne suis pas venu ici pour te
ettres avec dignité ; il fait voir qu’elles ont été chères à tous les princes qui ont été grands ; il cite Aristote comblé de b
poids des ans, mais ranimant ses forces languissantes, pour former ce prince destiné à commander un jour au monde : « Viens mo
d’un faible vieillard, recevoir les leçons que la sagesse destine aux princes  ; ce sont celles que reçut Antonin, Numa, Marc-Au
s bienfaits de l’usurpateur qui voulait le protéger. La colère de son prince lui a paru préférable à l’humanité d’un rebelle ;
e rien ne peut arrêter. Toujours l’histoire jugera les peuples et les princes  ; toujours la vérité éloquente et sage parlera au
2 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »
1867. On ne saurait dire sans une grande impropriété de termes que le prince comte de Clermont ait été l’un des lieutenants du
rie de condition sociale, que le personnage est curieux à connaître : prince du sang, abbé, militaire, libertin, amateur des l
, les plus familières, qui trahissaient les mœurs et les habitudes du prince , il les a données, et il y a joint tout ce qu’il
t bien gardé d’intituler Eloge), a raconté une singulière idée que le prince mita exécution quand il eut vingt ans : « Il ava
tres. Ce trait seul suffirait pour juger à quel point la confiance du prince fut mal servie dans cette occasion par ceux qu’il
des convulsions qui attiraient la foule : « M. le comte de Clermont, prince du sang, y alla l’autre jour avec des grisons (la
it philosophique. Ses galanteries ; mises en relief par sa qualité de prince du sang et par le contraste avec son état d’abbé,
Berny). Elle tenait même la feuille des bénéfices à la nomination du prince et lui désignait les sujets : passe encore quand
de Lhuynes nous apprend que certain jour il prétendit, ainsi que les princes du sang, ne pas devoir payer ses ports de lettres
tous les cas et même en en rabattant, il est certain que les gens du prince jouèrent un peu trop du fouet à l’égard d’un comm
aire de ses commandements et pour conseiller Moncrif, et, par lui, le prince se trouva mis en relation avec Voltaire. Le poète
aimable comme s’il n’était qu’un particulier… Je crus n’y voir qu’un prince et j’y rencontre un homme. » Le comte de Clermon
me tant d’autres noms éphémères, à l’édition définitive. Cependant le prince était du sang de Condé ; il se sentait brave, et,
mble et généralissime pour son coup d’essai. Il recourut à la mère du prince , Madame la Duchesse, pour l’empêcher de faire ce
ffet ; mais il y perdit la faveur, et un soir qu’il rentrait chez son prince , le suisse lui apprit que l’hôtel lui était dorén
ace l’influence du marquis de Valfons, quelque temps major général du prince  : dans ses Souvenirs publiés et qu’on a lus avec
l ne s’est pas oublié ; on y prend une idée fidèle de l’état-major du prince , de son caractère indécis, de sa bienveillance un
, sa maîtresse ? Le public sera le sol de cette affaire, car quand un prince est brave et s’expose, lui qui pourrait s’en disp
les seuls qui entrassent dans la chambre du roi, au grand murmure des princes du sang et des grands officiers exclus, qui atten
t de lui dire « qu’il ne pouvait croire que son intention fût que les princes de son sang, qui étaient dans Metz occupés sans c
e cette campagne, était aide de camp du duc de Chartres, demanda à ce prince , au moment où il repartait pour Paris à la suite
mbeau, je me trouvai dans une société qui m’était fort étrangère ; ce prince était entouré d’aides de camp qui lui avaient été
t ne voulaient les fatiguer que quand ils étaient commandés ou que le prince montait à cheval. Je débutai par lui demander la
il et des occasions de s’instruire. Au retour de ces détachements, le prince me faisait rendre compte des détails et de la nat
i caractérise bien les mœurs et procédés militaires de l’époque ; les princes du sang y conservaient jusque dans les hasards de
al, sous le même titre de sauvegarde. Au moyen de ces précautions, le prince fut tranquille dans sa maison au milieu de tous l
s les détachements des troupes légères ennemies. Deux jours après, le prince hors de danger m’envoya au maréchal de Saxe porte
apitaine et de 50 maîtres, pour lui servir de garde et d’escorte ; ce prince est hors d’état d’être transporté, et je lui dois
s d’état d’être transporté, et je lui dois tous les respects dus à un prince du sang du roi mon maître. Les règles militaires
e m’arrêter sur rien qui puisse nuire au service ; ainsi je laisse ce prince à son camp de Saint-Paul avec une garde de 50 maî
avec le maréchal de Saxe, et il en donne un récit assez agréable. Le prince , à souper, s’était égayé sur le compte des mœurs
it pas, dans les ordres journaliers de service, les petits dégoûts au prince . Celui-ci, outré, pensait déjà à quitter l’armée,
, dans un fourrage qu’il faisait le lendemain non loin du quartier du prince , rabattit de son côté comme par hasard, et y trou
e doit probablement se rapporter au mois de juin ou juillet, quand le prince était au camp d’Hovorst, avant sa maladie. Il sem
pour chaque observation il n’attend pas de réponse. On ne saurait de prince plus attentif et plus subordonné à son général en
int du jour rendre compte de son évacuation complète : l’évêque et le prince avaient passé une fort mauvaise nuit, et tout le
rands éloges et ne laissent certainement rien à désirer. » A quoi le prince répondait : « Être loué par vous, cela me donne b
à de beaux raisonnements, dit Lœwendal ; mais vous êtes aux ordres du prince , et je suis votre ancien. » — « Oui, dit le comte
irant furieux de colère. J’entendis toute cette dispute, et le pauvre prince fut comme un écolier qui laisse toujours parler s
pigrammes sur les deux Clermont, mais cette fois tout à l’avantage du prince . Il n’y eut, d’ailleurs, que les témoins très rap
e, il lui échappa de répondre tout naturellement : « Il n’y a que les princes qui partent ; moi je reste. » Mais c’est assez,
3 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304
inuer quand il eut procuré le mariage d’une nièce du cardinal avec le prince . Payé à vingt-quatre ans de ce service par un bon
Monsieur des conseils virils et dignes de sa royale naissance, que ce prince puéril ne suivait que par accès et faiblement. Il
qui pensait alors à être d’Église et cardinal, « comme étant le seul prince ecclésiastique qui pût faire la fortune d’un abbé
nti, a d’abord à essuyer plus d’un dégoût ; il n’est pas distingué du prince  : Cet abbé (dit de lui Choisy), sous une figure
a vie de cour le retiennent, et il finit par forcer l’intimité de son prince , et par s’y faire une place qu’il saura disputer.
ace de favori, et avec qui il faut jouer serré. Sarasin, intendant du prince , ne paraît pas un comptable très exact ni très pr
éclat et sans bruit, par mon zèle et par ma complaisance. » Quand le prince est malade, ce qui lui arrive souvent, Cosnac est
tte place était de la plus grande importance à ses yeux, parce que le prince , presque toujours malade ou très délicat, passait
si, dans ses courtes absences, quelqu’un parlait un peu privément au prince , les domestiques, je me trompe, les valets, l’en
ur faire un grand homme ni même un bel homme : il en était résulté ce prince chétif, rachitique, spirituel, muable de volonté,
et de ces écueils qui se rencontrent à chaque pas dans la chambre du prince , Cosnac se ménage, et quelquefois se dérobe et s’
la princesse de Condé, en Espagne, Cosnac rendit un service et à son prince et au roi, et ici sa vue s’élève un peu ; on entr
, comme dit Choisy, pour contenir les idées de l’abbé de Cosnac ». Ce prince léger, au sortir de Bordeaux, voit en passant l’a
ntrant de cette revue et obligé par fatigue de se mettre au lit, « ce prince était tellement plein de cette armée qu’il ne nou
gloire à bon marché ». Pour devenir général, il ne s’agissait pour le prince que d’une chose, faire ce qui était le plus agréa
in lui jeta la semence, ne manqua pas de lever en peu de temps : « Ce prince , ajoute Cosnac qui le connaît jusque dans le fond
ons quelqu’un qui, à cette distance, nous intéresse plus que tous les princes de Conti avec leur cour, je veux dire Molière. Ce
Pézenas, qui était celle de Cormier. L’impatience naturelle de M. le prince de Conti, et les présents que fit cette dernière
mont, engagèrent à les retenir. Lorsque je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière sur ses
us jamais l’obtenir, quoiqu’il y eût beaucoup de justice ; mais M. le prince de Conti avait trouvé bon de s’opiniâtrer à cette
manquer de parole. Comme ils étaient prêts de jouer à la ville, M. le prince de Conti, un peu piqué d’honneur par ma manière d
ntation au gré de Mme de Calvimont, ni par conséquent au gré de M. le prince de Conti, quoique, au jugement de tout le reste d
ore, et Sarasin, à force de prôner leurs louanges, fit avouer à M. le prince de Conti qu’il fallait retenir la troupe de Moliè
te de le recevoir. M. d’Aubijoux est un homme de plaisir qui lance le prince dans une suite de régals, festins, ballets, coméd
ce le prince dans une suite de régals, festins, ballets, comédies. Le prince y devient amoureux d’une Mlle Rochette qui le déc
n visage riant et me demanda avec empressement quand arriverait M. le prince de Conti. Je répondis d’un air fort sérieux que j
bondance de larmes, que je fus persuadé qu’elle aimait sincèrement ce prince  ; mais, peu après, elle m’épargna toutes les paro
dire que je lui en ferais donner davantage, ne doutant pas que M. le prince de Conti ne me sût fort bon gré de l’avoir fait p
ais adieu, elle recommença à pleurer, et me pria fort d’assurer M. le prince de Conti que ses premières et secondes larmes ne
réflexion. Je lui dis adieu encore une fois, et j’arrivai chez M. le prince de Conti, dans le temps qu’il venait seulement de
morale y trouveraient leur place. Cosnac, qui a gagné, au mariage du prince avec une nièce de Mazarin, d’être évêque de Valen
rompait du tout au tout, et il eut affaire, dans Monsieur, à un jeune prince qui était infiniment au-dessous de ce qu’avait pu
t et le sérieux de l’empire. À la mort de sa mère, pourtant, le jeune prince eut comme un éclair de zèle et d’ambition, et il
nna en cette occasion et depuis étaient de ceux qui auraient formé un prince estimable, un digne frère de Louis XIV, soumis ma
aient à secouer le joug. Ils demandaient à la France du secours et un prince , ils demandaient Monsieur. Cosnac écoute les agen
anchée. » Et il l’y pousse, il l’y conduit, faisant distribuer par le prince ou distribuant en son nom de l’argent aux soldats
intimes. Vers ce temps, Cosnac, découragé de son zèle pour un indigne prince , se résout à partir pour son diocèse. Il demande
4 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. »
Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. Chez un ancien peuple, il y avait une
ver sur un monument public, toutes les grandes actions que faisait le prince  ; on élevait une colonne dans le temple, on la mo
le prince ; on élevait une colonne dans le temple, on la montrait au prince le premier jour de son règne, et on lui disait :
ton bonheur et le nôtre. » D’abord on n’y grava rien que de vrai ; un prince eut le malheur de ne faire aucun bien à ses peupl
r orateur se présenta pour prononcer le premier panégyrique devant un prince , même vertueux, un citoyen plein de courage se mî
ême vertueux, un citoyen plein de courage se mît tout à coup entre le prince et l’orateur, et élevant sa voix avec force, s’éc
prononcé devant toi, serait plus éloquent ! » On ne peut douter qu’un prince ami de l’humanité, si on avait eu le courage de l
vu cet honneur accordé quelquefois à des monstres, quelquefois à des princes qui le méritaient ; mais quand on est puissant, o
e vint que par degrés. On commença par rendre des actions de grâce au prince , lorsqu’on était nommé consul. Quand on remercie,
t être, c’est-à-dire, qu’on y louait toujours un peu plus les mauvais princes que les bons. On était souvent en guerre ; l’empe
énéral, et on prononçait dans le sénat un panégyrique en l’honneur du prince  ; mais si par hasard l’empereur sortait de Rome e
ernant le monde, aimait les fêtes, et on les lui prodiguait. Quand un prince avait régné vingt-quatre ans, il fallait célébrer
ire ; c’était alors des jeux pour le peuple et un panégyrique pour le prince . On trouva bientôt l’époque trop reculée ; de vin
us dit Pline, on jouait, on chantait, on dansait des panégyriques des princes , et l’empereur était loué en même temps dans le s
0. Outre les orateurs qui, dans toutes ces fêtes, parlaient devant le prince , et mentaient, pour ainsi dire, au nom de l’unive
5 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »
campagne recommença de bonne heure en Flandre (fin de mars 1747). Le prince était aux ordres du maréchal de Saxe dès les prem
us soyez persuadé de mon attachement. M. de Saxe. » Et à son tour le prince , ripostant sur le ton le moins officiel, répliqua
it le lieu, à faire quelques remarques sur le style particulier de ce prince du sang, style médiocre, délayé, imagé pourtant,
populaire et jusque sur le théâtre de la Foire. Il n’était que d’être prince pour se permettre de ces trivialités. La première
excellent major général, le Chanlay du règne de Louis XV, écrivait au prince , du camp de Malines, le 14 juin : « Permettez-mo
Rochambeau, l’un des colonels blessés, qui nous donne le chiffre. Le prince présent au feu encourageait ses brigades : il pay
c libéralité. Cette autre lettre est adressée à l’un des familiers du prince , M. d’Élèvemont (ou Delvemont), qui sera l’un de
vement, traîne avec lui toute une ménagerie d’animaux : c’est bien du prince qui, à l’âge de quatorze ans, avait ce singe favo
tte préoccupation de prérogative et d’amour-propre, il était redevenu prince , il avait cessé d’être le soldat que nous avons v
ut aussi appelé à Berny. Il raconte, de son ton caustique, comment le prince le consulta un jour sur une pièce dont il se croy
èce, en sorte qu’elle a été jouée autant sous le titre de la pièce du prince que sous celui de Barbarin. » Le prince en reçut
sous le titre de la pièce du prince que sous celui de Barbarin. » Le prince en reçut des compliments de tout le monde, y comp
quelque émissaire de Berny, se mit à la tête de ceux qui portaient le prince  : il jouissait de faire pièce à son bon ennemi d’
séance du 1er décembre. On avait tenu la chose exactement secrète. Le prince était allé la veille à Versailles demander au roi
t la Compagnie d’avoir songé à elle. Il y eut des figures longues. Le prince fut élu, très probablement à l’unanimité : le reg
orte de triomphe pour les lettres que cet hommage que leur rendait un prince du sang, honoré jusqu’alors pour ses succès milit
battre les objections de ses entours, de ses hauts parents les autres princes . Quoi ! un des leurs faire acte et profession d’é
espèce de conjuration domestique. Il y eut un mémoire écrit au nom du prince sur la question, et une réponse catégorique et fo
it empressée d’accueillir, la Compagnie ne reçut point un affront. Le prince dans l’embarras s’en tira par un demi-parti et un
son apparition, il ne quitta point le fauteuil pour le lui donner. Le prince , tout timide qu’il était et aussi incapable de pa
le vœu de la Compagnie, et la démarche eut son effet39. En un mot, le prince fit tout pour dédommager en détail ses confrères,
it d’autant mieux dans cet exemple et le peu de caractère de ce brave prince , et surtout la tyrannie du préjugé d’inégalité. E
hesse du Maine, au défaut de la duchesse qui ne s’y trouvait pas, les princes ses fils, le prince de Dombes et le comte d’Eu lu
il s’éloigna dans le moment que le roi se mit à table, pour que M. le prince de Dombes pût présenter la serviette à Sa Majesté
moments, et en désespoir de cause, de donner raison aux Chamfort ! Le prince , bonhomme au fond, associait en lui bien des cont
fait de l’y faire étriller. » Un tel méchant propos ressemble peu au prince . Quoi ! Monseigneur, traiter Jean-Jacques comme l
fait évangéliste (vérificateur du scrutin), M. le comte de Clermont, prince du sang, a eu la pluralité des suffrages, tant pa
6 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »
re des fleurs là où il n’en vient pas. D’une telle éducation, avec un prince qui était plein de zèle, d’émulation et d’esprit,
ne qui, dévot alors et bien près de sa fin, fut admis auprès du jeune prince et reçut de ses bienfaits ; il parle comme l’abbé
a Fontaine meurt, on trouve parmi les thèmes ou les versions du jeune prince un très joli morceau sur cette mort (in Fontani m
venait de composer son poème de l’Anti-Lucrèce, souhaita que le jeune prince le lût en manuscrit. Le duc de Bourgogne l’admira
à la suite de son livre, des conférences de philosophie avec le jeune prince , et Fénelon se plut à laisser faire cet auxiliair
ière, histoire ecclésiastique, histoire profane, géographie, le jeune prince excellait par des compositions heureuses, dont qu
elon écrivait cela au duc de Chevreuse, quinze jours avant la mort du prince qui était dans sa trentième année ; c’est un dern
précepteurs et plus clairvoyant, voudrait le voir un homme, un grand prince , ouvert, sociable, accessible à tous, non étroit
r être guéri non sans peine de « ses défauts les plus choquants », le prince ne lui paraît nullement arrivé à la perfection hu
se habituel à Saint-Simon : « Il ne faut point d’autre éloge pour un prince prêt à régner suivant le cours ordinaire de la na
it associé par la volonté du roi son aïeul, aussitôt après la mort du prince , fils unique du monarque, père de celui qui, aux
t dont il se déchargeait sur lui en grand nombre. Ce fut alors que ce prince , si éclairé et déjà si instruit, s’instruisit et
s mécaniques de constitution. M. Léopold Monty, dans une Étude sur ce prince et qui remonte à dix-huit années déjà19, a souten
et et même tout chargé qu’il était de connaissances particulières, ce prince avait la science proprement dite, la philosophie,
qui doivent occuper un roi, c’est de peupler ses États de savants. Le prince qui n’adopte ces principes qu’avec réserve, n’est
Or, ce nombre se trouvera toujours, sans qu’il soit nécessaire que le prince emploie des moyens extraordinaires pour le prépar
excès de prudence ni que je la trouve déplacée sous la plume du petit prince , mais parce qu’elle jure étonnamment avec l’espri
eur succédant à un si long étouffement, et la guerre entre le nouveau prince et l’esprit de la société nouvelle commençait dès
is, dans les Recueils divers que des témoins dignes de foi et amis du prince ont publiés de ses vertus, des détails tels que c
ont publiés de ses vertus, des détails tels que ceux-ci : « Ce grand prince ne faisait pas seulement sacrifice de son argent,
ue les comédiens, après la mort de Monseigneur, ayant demandé à notre prince l’honneur de sa protection, surtout pour obtenir
rançaise) et les autres spectacles ? » — « Bien des gens, répondit le prince , prétendent que, s’il n’y en avait point, il y au
même là votre roi ! Le Dauphin rétrogradait sur Louis XIV. Certes un prince ainsi disposé, devenu le maître, et nonobstant to
étrant, précoce aux choses littéraires, ayant tous les défauts et des princes et des gens-de lettres. « Fénelon, né lui-même ém
« Le plus souvent pourtant, c’est Fénelon qui est le militaire, et le prince semble le prêtre. Fénelon l’anime et le pousse. I
lante éducation. Il n’avait eu ni l’une ni l’autre… « Les réponses du prince (à Fénelon) sont fort touchantes, mais elles donn
sa nature. « Il se renferme, prie et lit. » « Ainsi, dans cet aimable prince , l’un des meilleurs hommes du temps, se trahit l’
7 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »
ut pris. Chez Saint-Réal, l’amour de la reine Elisabeth pour le jeune prince son beau-fils, et de celui-ci pour elle, faisait
ssité où l’électeur Maurice le mit de s’enfuir (à Inspruck), le jeune prince lui déclara qu’il était content de ce qu’il venai
lettre à l’empereur où il rend compte du régime et de l’éducation du prince , le montre en bonne santé à cet âge, « quoique n’
nt, retiré à Yuste, pour qu’il y laissât venir quelque temps le jeune prince  ; on espérait que l’autorité de l’aïeul aurait qu
araît bien informé, écrivait vers ce temps au Sénat de Venise : « Le prince don Carlos est âgé de douze ans. Il a la tête dis
va lui faire de ces protestations dont on use ordinairement avec les princes , il les reçoit, et, le prenant à part, il le forc
la nouvelle reine fut reçue par don Carlos, et, à la vue de ce jeune prince déjà malade de la fièvre et tout exténué, cette j
es représentants de la nation reconnussent pour son futur héritier le prince des Asturies, ce don Carlos déjà si compromis de
La prestation solennelle du serment eut lieu le 22 février 1560 ; le prince était dans sa quinzième année. Vêtu avec magnific
e à son neveu, elle voulut, en revenant à sa place, baiser la main du prince  : il refusa, par respect, de la lui donner et l’e
le serment, et comme au retour il allait oublier de baiser la main du prince , don Carlos le lui rappela par un regard de mécon
a par un regard de mécontentement et de courroux. Le duc s’excusa, le prince l’embrassa ; mais le mouvement avait été remarqué
sait à l’ambassadeur de Florence, quelques jours après, que « voir le prince dans son lit, la pâleur de la mort sur le visage,
père ni personne dans l’État ne désespérait encore du moral du jeune prince âgé de dix-sept ans, et ce fut, par toute l’Espag
fois son poids en argent à plusieurs maisons religieuses. » La vue du prince qui leur était rendu fit éclater parmi les grands
e put se rendre à Monzon ; les cortès ne voulurent pas reconnaître le prince par procuration. Don Carlos étant retourné à Alca
: ce n’étaient pas les bons mouvements qui manquaient à ce malheureux prince , mais c’était la suite, la force de les régler, d
écrite dès son arrivée (22 avril 1564), et avant d’avoir vu le jeune prince  : « Les informations que j’ai obtenues jusqu’à p
eut ne pas l’être. » Et le 29 juin suivant, après l’avoir vu : « Le prince se porte maintenant assez bien. Le portrait que j
es. Est-il habile ou non au mariage ? On se posait la question, et le prince avait pour lors dix-neuf ans. La conclusion prude
oute politique du baron de Dietrichstein était : « Don Carlos est un prince infirme et faible ; mais, en revanche, il est le
r côté à leur Sénat, avec encore moins de façons et d’ambages : « Le prince don Carlos est très petit de taille. Sa figure es
manger toutes devant lui, en sa chambre, de cette façon. » Quand un prince de dix-neuf ans en est là, il me semble qu’il est
beth, dont la bonté compatissante et gracieuse l’avait touché. Jamais prince d’ailleurs ne ressembla moins à son père. M. Gach
de liberté à son agitation turbulente. Les incartades publiques de ce prince se multipliaient de jour eu jour. Une des plus éc
commander aux Pays-Bas, ne put se dispenser d’aller prendre congé du prince à Aranjuez, où il était alors. Mais, à sa vue, do
es mauvais bruits qui couraient sur son inhabileté au mariage. Un tel prince , héritier reconnu du trône, était un scandale pou
ête, une armure sous sa robe et une épée sous le bras.D’ordinaire, le prince s’enfermait, et la porte ne s’ouvrait que moyenna
e, ni dans un but de châtiment, de correction et d’amendement, que le prince est enfermé, et qu’il ne l’est point, par conséqu
’impression superficielle se mirent aussitôt à regretter à l’excès un prince que chacun bafouait la veille, et dont l’existenc
eux victimes, à cet enthousiasme de philosophie et de liberté dont le prince espagnol aurait été le complice et le martyr, est
8 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »
ostérité, on trouve enfin un nom célèbre, c’est celui de Julien. Tout prince qui écrit est presque sûr d’intéresser les hommes
t, d’un côté, entre le caractère, les principes, le gouvernement d’un prince , et de l’autre, son imagination, son style et la
on imagination, son style et la manière de peindre ses idées. Plus le prince a de réputation, plus cet intérêt augmente ; on a
s mérite ; mais on est fâché d’en trouver deux consacrés à Constance, prince soupçonneux et lâche, timide et cruel, qui, mêlan
t un tribut que la politique paya à la crainte. Jusqu’au moment où ce prince monta sur le trône, il fut presque toujours en da
’être cités. Tel est, dans le premier, un morceau sur l’éducation des princes , où Julien parle de la nécessité de former leur c
est un autre endroit sur l’utilité de mettre de bonne heure un jeune prince en action ; de familiariser et ses yeux et son âm
moyen pour qu’ils vaillent mieux que le reste des hommes ! Pour être prince , il faudrait commencer par mériter de l’être. On
se joint à l’éloquence, est le tableau des qualités que doit avoir un prince , pour être digne de commander aux hommes. Je croi
ment et l’esprit et l’âme de l’orateur54. « La première qualité d’un prince , dit Julien, est le respect pour les dieux, et l’
tre les ravisseurs et les meurtriers du troupeau qu’ils défendent. Le prince , en exerçant leur courage, l’assujettit au frein.
fuyant l’inaction, qu’il prétend commander ; en effet, à quoi sert un prince dont la vie n’est qu’un sommeil ? « Défenseur de
, il en est qui peuvent se réconcilier avec la vertu et les lois : le prince peut les juger. Il en est d’autres qui n’ont plus
nsi que Dieu a des génies qui exécutent ses ordres dans l’univers, le prince a des hommes qui commandent sous lui dans ses Éta
oit pas, ou la précipitation qui ne se donne pas le temps de voir. Le prince , dans le choix des hommes, doit échapper à tous c
r ce qui concerne les magistrats et les lois ; ensuite les regards du prince se fixeront sur le commun des citoyens. Sons lui
le mensonge, ni par la flatterie, mais par la vérité. Ils comblent le prince de tout ce qu’ils peuvent accorder à l’homme ; et
n, la justesse et la vérité. Julien, en traçant ce que devait être un prince , annonce ce qu’il voulait être lui-même. On voit
esse peu. Que nous font aujourd’hui Eusébie et Constance ? tant qu’un prince est vivant, tous les regards sont fixés sur lui ;
9 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »
enne société et sur le déclin de l’antique monarchie que celle de ces princes de Conti, nés proche du trône, à distance suffisa
our en avoir été informé par des personnes de la maison : « Le jeune prince , dit-il, avait alors de treize à quatorze ans et
a roide  mort le Père du Cerceau qui était vis-à-vis de lui. Le jeune prince fut tellement épouvanté de cet accident, qu’il co
peu effacé, qui sent son pastel et qui en a aussi la finesse : « Ce prince , nous dit-il, né sauvage et en même temps si bien
ope et qui avait en soi bien des termes de comparaison, a parlé de ce prince dans le même sens que le président Hénault : « M
lé de ce prince dans le même sens que le président Hénault : « M. le prince de Conti était l’un des plus aimables et des plus
prince de Conti auquel elle le présenta. Dès ce premier entretien le prince lui fit plusieurs questions sur les raisons qu’il
passant en Angleterre. Quand Dutens eut fini d’exposer ses motifs, le prince se tourna vers Mme de Boufflers en disant : « Ma
te et plus familier : « C’était le mieux loti et le mieux pourvu des princes . Il n’avait du premier rang que ce qu’il en voula
a femme après sa mort. Diderot, conduit par Dutens, alla remercier le prince  ; celui-ci, déjà malade de la maladie dont il mou
tenant pas sur sa chaise, se mit, tout en discutant, à s’approcher du prince et à s’asseoir sur le lit. On parlait des affaire
rs le Parlement (1776), et Diderot, dans sa chaleur, voulant louer le prince  : « Monseigneur, dit-il, il paraît que vous êtes
aît que vous êtes bien entêté ? » — « Halte-là ! repartit vivement le prince , entêté, non, ce mot n’est pas dans mon dictionna
oiseul tint bon, quoiqu’il ne fût pas d’usage de refuser là-dessus un prince du sang. Le comte, blessé du procédé, ayant consu
e sur ce qu’il devait faire à cet égard : « Mon fils, lui répondit le prince , il faut savoir si le refus de M. de Choiseul est
i. » Tel était, sur ces dernières pentes de l’ancienne monarchie, un prince du sang, philosophe faute de mieux et comme pis-a
rande dame déclassée. Un jour, oubliant qu’elle était la maîtresse du prince de Conti, il lui échappa de dire qu’elle méprisai
ire qu’elle méprisait une femme qui avait (c’était le mot d’alors) un prince du sang. Comme on lui faisait sentir l’inconséque
livra à une violente espérance bientôt déçue. Sera-t-elle épousée du prince , ou ne le sera-t-elle pas ? c’était la question q
ne plus haute idée des louables et nobles principes de votre ami] (le prince ). La réalisation d’une telle pensée, disait-il, n
e, et pour en ôter tout ce qui peut l’irriter et l’envenimer : « Les princes , plus que les autres hommes, remarque-t-il, sont
but leur est imposé comme une sorte de représailles par le public. Le prince en particulier dont il s’agit est, à tous les poi
e, que vous en veniez à diminuer graduellement votre intimité avec le prince , que vous soyez moins assidue dans vos visites, q
en trouva pas la force ; elle resta jusqu’à la fin aussi liée avec le prince , aussi assidue, aussi dévouée : elle souffrit et
10 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
mence à peu près en 1547, c’est-à-dire, à la mort de François Ier. Ce prince , qui eut bien plus l’éclat et les vertus d’un che
’opinion et dirigeaient déjà la renommée, durent célébrer à l’envi le prince qui les honorait. Ses malheurs même et la bataill
i leur main vient à s’armer, et frappe au hasard ; qu’enfin, tous les princes qui avant lui avaient obtenu l’estime de leur siè
et les lettres reconnaissantes ordonnèrent à l’Europe de célébrer ce prince , et de placer le vaincu à côté du vainqueur. Aprè
dessinent avec énergie les caractères, soit en bien, soit en mal, ce prince donna beaucoup de mouvement à l’Europe, sans acqu
l’Europe. Il n’est pas inutile d’ajouter que l’oraison funèbre de ce prince fut comparée dans le temps à la Cyropédie, le roi
rique en l’honneur de Charles IX. On y vante les grandes actions d’un prince de vingt ans, qui n’avait pu encore que prêter so
se trouva des orateurs pour le louer. J’ai lu l’oraison funèbre de ce prince , que Muret prononça à Rome, en présence du pape G
teur alors n’était que l’interprète de la voix publique. Le nom de ce prince avait de l’éclat en Europe ; et tant qu’il ne rég
our-propre de chaque citoyen protège pour ainsi dire la réputation du prince  ; et c’est ce qui arriva à Henri IV. On peut dire
éfendre d’un attendrissement involontaire, lorsqu’il voit s’élever un prince qui n’a d’autre passion et d’autre idée, que cell
ns pour quelques moments, sur ce globe infortuné qu’on habite. Peu de princes dans l’histoire ont eu ce caractère de bonté, com
mmes bien plus touchés de la bonté d’un grand homme que de celle d’un prince qui a de mauvais succès et des fautes à se faire
e son siècle, on ne trouve presque aucune des oraisons funèbres de ce prince , où il n’y ait quelque mouvement éloquent sur sa
he de ne pas s’être laissé attendrir par les vertus d’un si excellent prince . Il peint la haine et la fureur du peuple, qui au
de s’interrompre. Il parle des bienfaits qu’il a lui-même reçus de ce prince dont il était aimé ; il joint sa douleur particul
de toute la France, et il finit par faire à son bienfaiteur et à son prince , les adieux les plus passionnés, comme l’ami le p
evoirs à Henri IV ; qu’il ait sous ses yeux le corps de ce malheureux prince  ; que peut-être, le poignard, instrument du parri
mmes assemblés, et dans un moment où le spectacle seul du corps de ce prince , sans être aidé de l’éloquence de l’orateur, suff
à l’instant de sa mort, ne furent point semblables à tant d’éloges de princes ou d’hommes puissants qui, après avoir retenti so
e pays en pays et de siècle en siècle. On peut dire qu’aujourd’hui ce prince a une espèce de culte parmi nous ; tous les talen
e magnifique en l’honneur de Ronsard. Le roi y envoya sa musique. Des princes du sang, une foule de gens de la cour, et tous le
11 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »
il à d’autres égards. Jusque dans les louanges que le consul donne au prince , il y a un détail minutieux de petits objets ; j’
xclus. On n’osait approcher ; on n’osait même adresser la parole à un prince toujours caché dans l’ombre, et fuyant les regard
i puisse encourager les pauvres à devenir pères. Que les bienfaits du prince soutiennent ceux que la confiance de ses vertus a
l’espérance de la liberté et de la sûreté peuvent encore plus. Que le prince ne donne rien, pourvu qu’il n’ôte rien ; qu’il ne
age, dans ceux qui ne méritaient en effet que d’être esclaves34. « Le prince qui permet d’être vertueux, fait peut-être plus p
plus pour les mœurs, que celui qui l’ordonne35. « Du moment qu’on est prince , on est condamné à l’immortalité ; mais il y en a
talité ; mais il y en a deux, celle des vertus et celle du crime ; le prince n’a que le choix36. « Prince, pour juger des homm
e entier, et un peuple entier n’a jamais trompé personne37. « Sous un prince plus grand que ses aïeux, ceux qui ont créé leur
’en abaissant sa propre grandeur39. « Trop longtemps les sujets et le prince ont eu des intérêts différents ; aujourd’hui le p
s sujets et le prince ont eu des intérêts différents ; aujourd’hui le prince ne peut plus être heureux sans les sujets, ni les
s, l’amour est le plus fier, le plus indépendant et le plus libre. Un prince peut-être peut inspirer la haine sans la mériter
mpre le goût, il vaut encore mieux ne pas corrompre les hommes et les princes . 27. Nec salutationes tuas fuga et vastitas se
12 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206
1. Elle a été galante, elle a été légère, elle a ébloui les yeux des princes et de ceux qui sont devenus rois ; elle n’a pas c
ider dans leur pieuse recherche. Que dire encore ? cette maîtresse de princes a mérité la bénédiction de M. de Malesherbes prêt
la Bastille, le 12 juillet, elle était à dîner au Raincy, château du prince . En revenant le soir à Paris pour aller à la Comé
l monta dans ma voiture et me pria de le faire descendre au Salon des princes , club fréquenté par toute la noblesse, où il espé
ice, et les périls de la Cour, où l’appellerait sa qualité de premier prince du sang ? C’est la question qui s’agite à Monceau
soir même, qui s’agitera encore les jours suivants. Les familiers du prince qui ont toute sa confiance, c’est le duc de Biron
avec le jugement que les meilleurs esprits ont porté de ce déplorable prince  ; Ainsi, il résulte du récit de Mme Elliott que c
ayant même présenté au roi la chemise selon son privilège de premier prince du sang, et ayant profité de ce moment pour dire
presque dans les mêmes termes que le correspondant de Mirabeau : Ce prince était un homme de plaisir, qui ne pouvait support
de La Marck, et selon son rôle de femme, sur les qualités sociales du prince et son amabilité superficielle ; mais pour le fon
instants, qu’un criminel par faiblesse. La vraie explication est là : prince faible, inappliqué, dissolu ; mortellement blessé
tais une orgueilleuse Écossaise qui n’aimait rien que les rois et les princes . Il existe un témoignage naïf des illusions qu’o
du 10 août. Le trône écroulé, le roi arrêté et mis en jugement, lui, prince du sang, il se figurait qu’il allait continuer de
l’aveu perpétuel et le refrain à voix basse de ce triste et abandonné prince . Il rappelle, à bien des égards, ce Gaston d’Orlé
bien des égards, ce Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, cet autre prince si lâche de volonté, si misérable de conduite, av
« Certainement, répondit-il, et pour ma propre mort ! » Je vis que le prince était en colère, et le duc de Biron dit : « Le du
r pareille à celle que j’éprouvai en ce moment pour la conduite de ce prince . Nous étions tous dans une profonde affliction et
é par affection pour le pauvre Biron, quoique de cœur il fût avec les princes . Quand ma voiture vint, je retournai chez moi, ma
torique de ce petit volume, ce qui sert à expliquer le caractère d’un prince que l’histoire ne peut éviter. Le reste n’est qu’
13 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »
 Michelet n’a pas été injuste, et je lui en sais gré, envers ce jeune prince qui aurait eu bien de la peine à devenir un grand
e-huit ans, lorsque le duc de Beauvilliers, nommé gouverneur du jeune prince et chargé en chef de son éducation (1689), ne l’a
l’associer intimement dans cette tâche délicate. Jamais éducation de prince (et en parlait ainsi, je me souviens de celle du
r ; et le reste choisi à l’avenant. L’œuvre était difficile. Le jeune prince qu’il s’agissait d’élever n’était pas une nature
aut dire tout d’abord, nous apprend cet admirateur si fervent du même prince corrigé et morigéné, que Mgr le duc de Bourgogne
ls encore plus significatifs sur les fougues et les passions du jeune prince , ses instincts précoces de libertinage, ses pench
à fait comme M. Michelet qui veut chercher dans les parents du jeune prince , et jusque dans les mystères de la génération, le
st que lorsque Fénelon reçut entre les mains, pour l’élever, ce jeune prince âgé de sept ans, il en fut effrayé à première vue
n, soupçonner quelque chose du naturel équivoque et menaçant du jeune prince . Voici un portrait que son précepteur a fait de l
demain sans se corriger. » Il était difficile de présenter au jeune prince un portrait de lui en laid plus saillant et plus
i horrible. Les uns et les autres conviennent qu’il s’agit d’un jeune prince éblouissant, qui promettait beaucoup, et dont tou
s projets d’études et les plans de lectures qu’il trace pour le jeune prince , Fénelon n’oublie pas de dire : « S’il s’ennuyait
’une parole douce, d’un toucher de main délicat. Un jour que le jeune prince , en récitant sa leçon de Virgile ou d’Ovide, n’av
veil, après une nuit d’été où avait éclaté un violent orage, le jeune prince , les yeux encore tout endormis, était de mauvaise
ingénieuse ; elle est proportionnée au chagrin et à la contrariété du prince qui, très probablement, cette fois, n’avait été q
Énée de les émouvoir et de les conduire en les ennoblissant. Un grand prince , de nos jours, est allé choisir par goût et a tra
ent dans ces détails beaucoup trop particuliers ; mais, en jugeant un prince qui est mort si jeune et qui n’a laissé que des e
t noté par Saint-Simon, dans ce portrait précédent qui nous montre le prince habile, jusque dans sa colère, à apercevoir le fa
14 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »
, est celui du petit comte de Billy. Fils orphelin de l’ancien ami du prince , du premier gentilhomme de sa chambre, il était c
ré et avec la disproportion des âges, ne laisse pas de surprendre. Le prince l’avait baptisé Cupidon ; il le mettait de toutes
édire et de réserver sa fille pour quelque marquis moins mal noté. Le prince , là-dessus, demanda au ministre de la guerre la c
n peu cabotin, qui d’ailleurs s’était bien battu en Flandre à côté du prince , mourut épuisé à vingt ans ; et, pour couronner l
avait ordre, en arrivant à l’armée, d’écrire à tous les Électeurs et princes de l’Empire avec lesquels on n’était point en gue
eutenants de Frédéric, le duc Ferdinand de Brunswick, et son neveu le prince héréditaire, un héros dans toute l’ardeur de la j
ntôt l’attaque rapide se dessina vers les quartiers de gauche, où les princes de Brunswick portaient leur effort. Ce fut une su
eût couvertes ; l’honneur du comte de Clermont eût été sauvé. Mais le prince fit dans cette dernière position, et sur une éche
e cette manœuvre et pour lui donner à entendre qu’il se méprenait, le prince adressa à Mortaigne un de ces dictons vulgaires e
de m’envoyer un tuteur ; j’en aurais bien fait autant tout seul. » Ce prince , quand il parlait ainsi, n’avait plus rien de cet
n avec lui pendant trois quarts d’heure comme à l’ordinaire. » Roi et prince du sang, voilà des gens assurément d’humeur commo
es dettes où tant de spectacles et de violons à payer avaient jeté le prince , il n’y avait plus moyen, comme auparavant, de ve
ale pour le Parlement-Maupeou. Cependant il put, ainsi que les autres princes du sang, engagés dans la même opposition parlemen
ier lieu par M. Jules Cousin, et qui témoigne en effet de la bonté du prince . Louvigny, son capitaine des chasses, avait, dans
sur tous les points avec tant de franchise et de promptitude, que le prince non seulement le fit remettre en liberté, mais lu
Mr le comte de Clermont, qui se publia à Paris l’année de la mort du prince . C’est ainsi que le comte de Clermont aimait à se
votre c… pour vos chausses. » Sans doute, ajoute M. de Voyer, que ce prince sentit l’absurdité de tirer d’un point aussi éloi
15 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »
s les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince . Nous venons de voir Julien écrivain et panégyr
Ce fut lui qui servit de modèle à Julien. On avait défendu à ce jeune prince de le voir, et il se faisait apporter en secret t
t de cette espèce de gloire qui est indépendante de la fortune et des princes . Julien lui offrit une fortune qu’il dédaigna. Po
ple, le vit dans la foule, et fut étonné qu’il ne vînt pas à lui. Les princes et tous ceux qui, sans être princes, ont ou croie
onné qu’il ne vînt pas à lui. Les princes et tous ceux qui, sans être princes , ont ou croient avoir quelque supériorité sur les
s ; cette classe d’hommes dont l’oisiveté s’engraissait aux dépens du prince , ne lui parut qu’onéreuse sans être utile, et fut
idité aux bornes de la terre, demandant, au nom et sous l’autorité du prince , tout ce qui flattait leurs désirs, sans qu’il fû
’hommes qui, voués par état à des emplois obscurs, mais approchant du prince , ou paraissant en approcher, imprimaient de loin
imable de la philosophie, protecteur et ami des dieux de l’empire ; ô prince  ! reçois ce dernier hommage d’une éloquence faibl
quand son ami fut sur le trône. Cet éloge, où un particulier loue un prince avec lequel il a quelque temps vécu dans l’obscur
l prononça aussi un panégyrique pour remercier son bienfaiteur et son prince  ; mais il y a bien plus de distance entre les deu
rité. Il s’égara dans la religion, voyons du moins ce qu’il fut comme prince  ; en détestant son crime, discutons ses vertus :
ira peut-être que ce sont là plutôt des vertus d’un cénobite que d’un prince  ; on se trompe ; on ne pense point assez combien,
les autres ; en rendant la justice, il tempéra, par l’indulgence d’un prince , l’équité d’un juge. On sait qu’à l’humanité de d
n les refuse ; il se venge, il est vrai, plus en homme d’esprit qu’en prince irrité qui commandait à cent mille hommes, mais i
uples et les gens de guerre feront des vœux pour avoir à leur tête un prince qui lui ressemble. 56. Voici ses dernières paro
16 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »
le plus vil des meurtriers, et pendant l’autre, le plus politique des princes , eut, comme presque tous les Romains célèbres de
ernier éloge, il demanda aux dieux la faveur de mourir comme ce jeune prince , en combattant avec gloire pour le peuple romain.
t ne versa jamais que le sang des citoyens. Outre ces deux éloges, ce prince prononça encore celui d’Octavie sa sœur, et il le
orgueil à travers les ruines de leur pays. Germanicus, le modèle des princes  ; Germanicus qui eut le tort d’être vertueux dans
ssez curieux ; l’orateur commença par vanter beaucoup les ancêtres du prince mort, comme si Claude avait rien de commun avec s
sé eux-mêmes tous leurs discours ; pour lui il s’était persuadé qu’un prince a mieux à faire que d’être éloquent, et le maître
une vie efféminée ; Vitellius, qui fut le plus vil des hommes et des princes . Tous trois d’ailleurs périrent dans les guerres
un outrage, et sa douleur pour une hypocrisie barbare. On sait que ce prince voulut étouffer toutes les vertus, avec tous les
d’Antonin, ce fut là sans doute le plus grand. On avait décerné à ce prince un culte et des autels ; mais les Romains profanè
t la gloire de leur pays, ont été tout à la fois grands et cruels. Le prince dont il fit l’oraison funèbre était Pertinax. Quo
’éloges d’empereurs prononcés par des empereurs. Sur une trentaine de princes qui régnèrent de Septime Sévère à Constantin, prè
17 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414
lise. Il mourut le plus tolérant des pontifes et le plus regretté des princes . Les règnes suivants furent sans caractère et san
e, futur empereur et époux de l’immortelle Marie-Thérèse. XV Un prince philosophe, Léopold, grand-duc de Toscane, précur
e main flexible les rênes de l’administration et de la diplomatie. Le prince don Neri Corsini, son élève et son émule, lui suc
urs années à cette cour, et d’assister, dans la familiarité intime du prince , à tous ses actes, à toutes ses intentions, à tou
ts contre sa famille. L’option, quoique nécessaire, était cruelle. Le prince eut le tort d’hésiter : il fallait ou trahir son
se retirant dans une neutralité commandée par cette double qualité de prince de la maison d’Autriche et de souverain d’une par
t de souverain d’une partie de l’Italie en guerre avec l’Autriche, le prince préservait sa dignité personnelle et peut-être so
, appela l’Italie aux armes. La Toscane voulut répondre à ce cri ; le prince hésita encore ; un soulèvement respectueux du peu
ssadeur s’immisçant, à l’abri du droit des gens, dans les affaires du prince auprès de qui il représente l’alliance et l’amiti
e ; le conseil des Dix fut aussi implacable et aussi cruel envers les princes lombards de la Scala. Leur héritage, comme celui
tinople s’immisçait dans les affaires de l’empire grec, délivrait des princes de captivité, en inaugurait d’autres, fortifiait
er au protectorat de la France : c’était sous Charles VI, leur allié, prince dont la faiblesse d’esprit ne ferait jamais un ty
erté aux Génois. Ils la perdent de nouveau sous les successeurs de ce prince . André Doria, leur concitoyen, le plus illustre d
indigner contre ces traités de 1815, traités qui rendent le trône aux princes de la maison de Savoie, et qui, au nom de la légi
ontagnes qui servent de limites aux empires des grands peuples4. Ces princes régnaient sur une peuplade de braves et pauvres A
e les conservait dévoués à la bonne ou à la mauvaise fortune de leurs princes  ; leur intrépidité froide les rendait solides com
r vaincre ou mourir. Ils avaient deux religions dans leur cœur, leurs princes et leurs prêtres ; superstitieux chez eux, héroïq
uels on inféodait leur sang pour des causes toutes personnelles à ces princes . XXVII On a vu ces princes se glisser pres
es causes toutes personnelles à ces princes. XXVII On a vu ces princes se glisser presque furtivement en Italie, quoique
ernelle des deux premiers rois, vieillis dans l’exil de la Sardaigne, princes d’un naturel patriarcal, adoucissait ce régime et
in, et presque exclusivement parmi la jeunesse noble et militaire. Le prince de cette jeunesse était le prince de Carignan, de
jeunesse était le prince de Carignan, depuis Charles-Albert. Ce jeune prince , issu d’une branche indirecte de la maison de Sav
sans enfants aussi, avait acquiescé à cette adoption. Ces deux vieux princes devaient attendre de leur jeune parent, associé a
e de Carignan, fut porteur de cette déclaration menaçante adressée au prince . Le prince de Carignan, troublé par une si nette
e restée inébranlablement fidèle au roi sous le général de Latour. Le prince allait-il à Novare pour y désavouer ses actes et
e de son oncle. La révolution, déconcertée par ce revirement du jeune prince , s’agita à Gênes, qui voulut en profiter pour rec
gri son âme ; il voyait en lui le premier conspirateur du royaume. Le prince , ne pouvant répondre de ce qu’il avait fait de co
ontre l’Autriche, était un témoignage suffisant de la résipiscence du prince . Nous le vîmes alors profondément humilié et du r
; elle prouve à quel degré de suspicion et de crainte de son ombre le prince royal de Piémont, le futur Charles-Albert, était
palais Pitti, le palais de Léopold, le premier et le plus libéral des princes législateurs avant que le mot de libéralisme fût
timité, s’opposa à la déposition du prince de Carignan. On proposa au prince une expiation plus douce : ce fut d’aller servir,
sa douleur en Portugal. Infidèle à tous les partis et à lui-même, ce prince ne fut un héros que sur le champ de bataille. Son
selle de toutes les Italies, malgré la France qui les déconseille, un prince sans peur, un roi d’avant-garde, comme disait Mur
18 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »
les anciennes traces des mœurs romaines. Un édit ordonna d’adorer le prince . On multiplia tout ce qui en impose au peuple, et
t parvenir à épuiser, même en abusant de tout, firent naître dans les princes je ne sais quel désir de l’extraordinaire qui fut
voici ce qu’ordonne notre Seigneur et notre Dieu 50 ; et quand les princes , par les longs séjours et les guerres qui les ret
gage ne fût point au-dessous des autres arts. Dès qu’il s’agissait du prince , le peintre, le sculpteur, l’architecte, faisaien
s ; ce furent Eumène, Nazaire et Mamertin, tous trois panégyristes de princes , et tous trois comblés de bienfaits par les emper
ler que Maximien, d’abord paysan, ensuite simple soldat, quand il fut prince voulut avoir un nom, et prit celui d’Hercule. En
t curieux, surtout par la manière dont on y traite l’abdication de ce prince , et son retour à l’empire. Il semble que l’univer
rs ». Ensuite on représente Rome désespérée d’avoir perdu un si grand prince  ; Rome suppliante et à genoux, lui tendant les ma
, je crois, de porter plus loin la démence de l’adulation. Comment un prince n’était-il pas révolté de ces lâches mensonges ?
principalement sur sa conquête en Angleterre. Nous y apprenons que ce prince , en abordant, pour se réduire à la nécessité de v
19 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »
Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince . Nous voici à l’époque de Constantin, c’est-à-d
e prince. Nous voici à l’époque de Constantin, c’est-à-dire, un des princes qui ont eu le malheur d’être le plus loués de leu
nfaiteur de l’une, il était pour l’autre un homme tout-puissant et un prince qui avait eu de grands succès. Son goût pour les
is sans doute qu’un orateur romain a donné des leçons de lâcheté à un prince . C’est bien le moins, quand on fait la guerre pou
eur rapporte de très bonne foi et propose à Constantin l’exemple d’un prince qui, du haut d’une double échelle, avait regardé
éloges, ne point maudire jamais et l’orateur qui les a donnés, et le prince qui les a soufferts ? Il faut l’avouer, presque t
ntin : on peut juger à peu près de tous les panégyriques latins de ce prince , par celui-là. On en compte quatre autres écrits
s un poète obscur et très digne de l’être, composa en l’honneur de ce prince , qui l’avait exilé, un long panégyrique en vers q
ence, fut très bien payé. Avant Constantin, Alexandre et vingt autres princes en avaient fait autant. Cela est juste ; c’est la
ces, se suffit à lui-même. J’aime encore mieux pourtant ce trait d’un prince arabe, qui, ayant reçu un mauvais panégyrique en
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
t du roi, lorsqu’elle aurait perdu ce qui lui restait d’empire sur ce prince . Madame Scarron faisait toujours plus remarquer s
portion de ce que celle-ci perdait. Malgré la légitimation des petits princes , on ne les montrait point encore. Madame de Sévig
fille, dans sa lettre du 1er de l’an : « On ne voit point encore ces princes  ; l’aîné a été trois jours avec père et mère. Il
elle offense se préparait à la reine ! être obligée de recevoir comme princes de la maison royale les fruits des infidélités du
, madame de Sévigné écrivait : « On ne voit point encore les nouveaux princes . Il y en a à Saint-Germain, mais ils n’ont pas en
qui faisait qu’on la voyait un peu. C’est aussi dans ces temps où les princes ne se montraient qu’à moitié, que le roi s’amusan
e 18 avril 1674100 : « Madame, notre voyage a été fort heureux, et le prince se porte aussi bien que la marquise de Suger, tou
e nous avons eu dans la route, c’est-à-dire le plus beau du monde, le prince est assez gai. Il a bon appétit et dort tranquill
la même, Anvers, 20 avril 1674 : « Madame, le médecin visita hier le prince . Il parla de fort bon sens sur son incommodité, i
de l’aimer avec excès. » Peu après le retour d’Anvers, les nouveaux princes furent enfin reçus chez la reine ; alors on les é
, comme vous savez, et les jours y passent fort vite. Tous mes petits princes y sont établis, et je crois pour toujours : cela,
usera point ce qu’on pourra vous accorder. Je me porte fort bien. Les princes sont toujours malades. Le petit duc parle souvent
21 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63
rre. Le maréchal Marmont y était invité ; il fut prévenu que le jeune prince désirait y causer avec lui. Et en effet, le duc d
t quelquefois les mercredis, des conférences régulières avec le jeune prince , depuis onze heures du matin jusqu’à une heure.
. Quand Marmont eut raconté tout d’une suite et d’une teneur au jeune prince l’histoire de son père jusqu’à la fin de la premi
s deux extrémités les plus décisives et les plus glorieuses. Le jeune prince comprit à l’instant les grandeurs et les faibless
rlitz, d’Iéna, de Wagram, de Russie : il recommanda vivement au jeune prince , pour cette dernière, l’Histoire de M. de Ségur,
de cours par un récit des événements de 1830. Les réflexions du jeune prince se mêlaient sans cesse à celles du maréchal et so
annonça qu’il n’aurait plus l’honneur de voir aussi régulièrement le prince  ; celui-ci lui fit promettre pourtant de revenir
… Le premier vers avait été un peu changé et, selon moi, gâté par le prince  : il avait substitué le mot arrivé au lieu d’atta
our plaire quand il le voulait. Le maréchal continua de voir le jeune prince de temps en temps ; il lui donnait de bons consei
prince de temps en temps ; il lui donnait de bons conseils : le jeune prince , en plus d’un point, les aurait devancés. Il étai
ide de camp du maréchal, M. de La Rue, était allé à Vienne ; le jeune prince s’entretenait avec lui et lui faisait raconter ce
un général, on le fait soldat : en France, quand on veut glorifier un prince , on le nomme grenadier. » Et faisant un geste, il
mme à toutes les personnes avec qui il parlait de la France, le jeune prince exprimait l’idée qu’il ne devait, dans aucun cas,
s, comme il en parlait à une personne de la Cour, il sut que le jeune prince avait été informé par elle de cette conversation
ercher plus tard à Vienne, dans la crise de 1839. Marmont apprécie ce prince remarquable avec équité, avec une haute estime ex
22 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »
s M. le duc d’Aumale 57 Ce doit être une chose agréable que d’être prince , non pas roi ou empereur (ceux-là ont de trop lou
lus intenses), mais grand seigneur porteur d’un grand nom historique, prince en retraite dans une démocratie et, si vous voule
e le commun des hommes ne sort de l’enfance ». Il s’est rencontré des princes d’une nullité incontestable, même aux yeux de l’o
la postérité, la mention de leurs noms dans les annales futures, les princes en sont sûrs par cela seul qu’ils sont venus au m
rivilégiée. Mais ce doit être aussi une chose bien désagréable d’être prince . Leur nom les opprime autant qu’il les soutient.
er et très étroit, et dans une attitude de respect ou de défiance. Un prince ne peut pas vivre en pleine mêlée humaine, vivre
vec des gens de toute classe. Presque partout il gêne ou est gêné  Un prince ne peut, à vingt ans, publier des vers. Il n’a ni
ncore il n’a jamais ses coudées franches. Oui, cela est triste d’être prince . On vit et on meurt isolé de l’immense humanité.
les deux nouveaux volumes qui viennent de paraître de l’Histoire des princes de Condé ? Car elles n’y ont, je l’avoue, que peu
permis de dire, c’est d’abord que certaines parties de l’Histoire des princes de Condé ont forcément plus d’intérêt pour l’aute
rtaines timidités, à certaines habiletés aussi, que l’histoire de ces princes a été écrite par leur cousin et leur héritier, qu
ez qu’il est arrivé à des bourgeois, écrivant sur les rois et sur les princes , d’apporter dans leur étude un respect beaucoup p
siste à une enfance comprimée, studieuse, sérieuse et docile de jeune prince qu’on chauffe et qu’on pétrit de bonne heure et d
près tout, cette histoire du dur dressage d’un enfant à son métier de prince et de général est fort intéressante en elle-même,
ec une sorte d’admiration mêlée de pitié ce récit de l’éducation d’un prince . A peine né, son père l’enlève à sa mère, craigna
, sans broncher, sans dormir, déjà redressé et roidi dans son rôle de prince — à quatre ans et demi ! Peu après commence pour
ieur habile et savant, et nous le croyons sans peine. L’Histoire des princes de Condé s’arrête à la bataille de Nordlingen : l
as mieux ; mais que ce soit à bonnes enseignes ! 57. Histoire des princes de Condé pendant les XVIe et XVIIe siècles par M.
23 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
e personnelle de Louis XIV. — Des qualités de corps et d’esprit de ce prince , et comment on reconnaît son image dans les écrit
ût connu son goût. Mais jusqu’au moment où se révéla l’autorité de ce prince , il n’était sorti d’aucun de ces écrivains un ouv
en servir le roi. Il contentait la première ardeur de gloire du jeune prince par toutes les réformes et toutes les créations d
depuis François II, devint, dit Voltaire, une émulation de servir le prince . L’Etat fut un tout régulier, dont chaque ligne a
ne virent plus en face d’elles, dans les rangs ennemis, des Français, princes ou grands seigneurs, et où la France fut toute se
térité n’ait ratifié. Au reste, le plus bel éloge qu’aient fait de ce prince les écrivains ses contemporains, ç’a été de réflé
ue Balzac prête à Louis XIII sont celles qu’on eût voulu voir dans ce prince , pour que Richelieu fut moins nécessaire. La vain
et l’idéal rêvé par tout le monde apparut dans la personne d’un jeune prince qui, comparé aux autres hommes, était lui-même un
yale, comme cette majesté était elle-même sans roideur. Tout, dans ce prince , sa marche, son port, sa contenance, tout, jusqu’
t de poids à ses paroles, soit dans ses réponses aux ambassadeurs des princes , soit dans les conseils, étaient tempérées, dans
n même de la majesté, c’est le naturel. Je ne m’étonne donc pas qu’un prince que Molière qualifie de roi judicieux 203 eût du
ère l’a dit, dans une réflexion sur ce goût de comparaison qu’ont les princes , sans autre science ni autre règle : « Tout ce qu
omprimée par Mazarin, sous le joug duquel il commençait à pointer, ce prince , dit-il, sentit l’amour. Ce ne fut donc pas seule
ité des mœurs d’alors, il ne se trouva personne pour s’indigner qu’un prince jeune, charmant, adoré, après avoir accepté, pour
its distingués en devenaient plus délicats. Enfin, sous le règne d’un prince dont le premier acte politique avait été de faire
pas. Nul n’était plus capable de saisir les travers au passage que le prince qui, selon l’expression fort juste de la Harpe, a
table, et l’a servi lui-même ? C’est qu’on ne doute pas que ce grand prince ne fût capable de se mettre au-dessus de l’étique
qu’excusaient, aux yeux indulgents des contemporains, la jeunesse du prince , la froideur d’un mariage politique, le sérieux d
vec sa faveur, sa place dans une société où chacun tenait son rang du prince  ; on perdait sa fonction dans l’Etat, et, pour ai
les ; en sorte qu’il y eut tout à la fois, dans l’esprit français, du prince sans l’étiquette de cour, du grand seigneur sans
à Louis xiv. — Motifs de la constante faveur de Boileau auprès de ce prince . J’ai parlé, au chapitre sur Boileau, du secou
s poètes pour les observer, les décrire et les régler, et deux grands princes pour protéger les deux poètes. La faveur dont Lou
devint-il compétent ? Je l’ignore ; mais ce qu’on peut affirmer d’un prince si sensé et si bon juge des hommes, c’est qu’il c
nt sur lequel il pouvait être périlleux de ne pas louer Louis XIV. Ce prince s’était un jour piqué de bel esprit, et avait eu
récit de guerre ou parlant d’une marche en arrière, commandée par ce prince pour tromper l’ennemi, il se servait du mot rebro
en remontrât en fait de vers et de grammaire, quelle apparence, qu’un prince , assez éclairé de son seul fonds pour se croire,
s agréable au roi. C’est d’ailleurs le sort de telles paroles, que le prince qui a le cœur assez haut pour ne pas s’en fâcher
rtège à Louis XIV, aucun ne fut en faveur plus constante auprès de ce prince que celui dont il eut le plus souvent à entendre
ibre que la chaire sous le règne de Louis XIV. Ce serait calomnier ce prince que de prétendre qu’elle ait retenu par crainte a
d’un sujet, mais aussi avec la liberté d’un prédicateur. » A ce jeune prince si porté à la tendresse, si bien fait, si magnifi
du respect, lui aurait été funeste. Ce lui fut donc, de la part de ce prince , un double secours, de ne lui rien retrancher des
, fut celui dont le génie s’ajusta le mieux au génie de Louis XIV. Ce prince ne lui offrit pas seulement dans sa personne une
lui donna le moyen de parler de plus haut. La grandeur personnelle du prince , celle que tiraient de lui, non seulement la roya
des grands écrivains du siècle de Louis XIV n’a d’ailleurs reçu de ce prince des impressions plus fortes que Bossuet. Aucun n’
le n’est pas une certaine prestance, dit-il, qui est sur le visage du prince et sur tout son extérieur, mais un éclat plus pén
… Qui veut entendre combien la raison préside dans les conseils de ce prince n’a qu’à prêter l’oreille, quand il lui plaît d’e
énie qui ne sent rien médiocrement. Au reste, c’est à la gloire de ce prince que plus les témoins de son règne sont illustres,
les grands hommes de son siècle ; il semble que l’admiration pour le prince y ait été en proportion du génie et de la gloire.
instinct, et par un sentiment d’équité, que la France a rapporté à ce prince la grandeur littéraire de son temps. Le titre de
oins le courage qui sied à un historiographe faisant campagne avec le prince dont il écrit les annales. Louis XIV disait à Boi
24 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »
ls en ressentent plus d’ennui que d’orgueil. Pensez-vous que S. A. le prince de Galles soit fort impatient de devenir roi d’An
soupçonne que cela le gênerait infiniment. Voilà quarante ans que ce prince philosophe fait, autant dire, partie du tout-Pari
du Golgotha, c’est là un grand signe.   Non seulement la plupart des princes vivent comme nous (et s’ils gardent autour d’eux
et de mort, ont rempli pendant des mois nos gazettes bourgeoises. Un prince , qui fut un grand artiste décadent et qui eût été
’est noyé une nuit, dans un lac des Niebelungen, parmi ses cygnes. Un prince impérial s’est suicidé avec sa maîtresse. Ce sont
ésentent. Et cela est bien différent.   Que dis-je ! On voit déjà des princes qui volontairement se retirent et à qui la rentré
chiduc demandait à l’empereur son parent la permission de n’être plus prince , et s’embarquait, sous un nom roturier, comme lie
s ce qui s’est passé dans l’esprit de l’archiduc Jean ? Si les autres princes n’ont plus guère d’illusions, ils ont gardé des p
25 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
ses quatre fils. Après la messe se tint un grand conseil composé des princes et grands seigneurs, pour savoir ce qu’on allait
né, sur le corps du duc de Normandie, qui est rangé au pied. Quant au prince en personne, avec le gros de ses forces, il se te
sentant que le moment décisif est venu : « Sire, dit Jean Chandos au prince , Sire, chevauchez avant ; la journée est vôtre. A
aire le roi de France, car là gît tout le fort de la besogne. » Et le prince répond : « Jean, allons, allons ! Vous ne me verr
e lui-même il honora un vaincu si plein de vaillance. Au moment où le prince et sa bannière chevauchent « en entrant en ses en
ennemis », un piquant détail nous reporte au cardinal de Périgord. Le prince , en effet, rencontre là des gens de ce cardinal r
îchir, On dresse là un petit pavillon vermeil ; on apporte à boire au prince et aux seigneurs qui sont près de lui. Cependant,
est couché en une litière assez près d’ici. » — « Par ma foi ! dit le prince , suis-je très fortement fâché de sa blessure, et
t, je l’irai voir. » Messire Jacques d’Audelée apprenant ce désir du prince , appelle huit de ses varlets et se fait porter pa
t se fait porter par eux en sa présence : « Messire James, lui dit le prince , je vous dois bien honorer, car, par votre vailla
it faire moins sans honte, n’ayant fait qu’accomplir un vœu ; mais le prince insiste sur la louange : « Messire James, moi et
esquels il a pu tenir son vœu : Car, cher Sire, dira-t-il ensuite au prince , je ne suis qu’un seul homme, et ne puis que ce q
uyers, lui octroie à lui-même en sus six cents marcs. C’est, entre le prince et son sujet, une suite d’assauts de courtoisie,
oi de France, lequel présent fut bien reçu comme l’on peut croire. Le prince s’incline très bas en l’accueillant, et fait appo
ie des comtes et des barons de France qui étoient prisonniers ; et le prince fit asseoir le roi de France et son fils, et mons
autres barons et chevaliers aux autres tables. Et toujours servoit le prince au-devant de la table du roi, et par toutes les a
telle valeur qu’il lui appartînt de s’asseoir à la table d’un si haut prince et d’un si vaillant homme comme étoit la personne
entendre, et tous, François et Anglois, se disoient entre eux que le prince avoit très noblement parlé et à propos ; et ils c
qui ne permet pas aux plus heureux d’accomplir tout leur bonheur :-ce prince si brillant, et à qui tous souhaitent vie, ne rég
26 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
poétique et romanesque qui nous est ouvert sur l’histoire. Ces jeunes princes , objets de tant de vœux et d’espérances et qui n’
ent développées et les mérites supérieurs qu’on a loués dans ce jeune prince  ; soit qu’à titre d’ancien précepteur, il ait été
de ces lettres qui se rapportent aux huit derniers mois de la vie du prince . Ce n’est que dans une lettre du 27 juillet 1711
vie du prince. Ce n’est que dans une lettre du 27 juillet 1711 (et le prince mourut le 18 février 1712) que Fénelon, écrivant
tenu par elle… Dans les nombreuses lettres de Fénelon où il parle du prince , il y a deux parts à faire, celle de l’opinion mê
ce qu’il rapporte, mais il juge de son devoir d’en informer le jeune prince , pour qu’il avise à conjurer ces faux bruits et à
ique, car, dans l’un des cas, il fait de Saumery, qui était à côté du prince , une sorte d’espion et d’Argus farouche, tandis q
’âme délicate et fière de Fénelon. Celui-ci aurait voulu que le jeune prince fît face à l’orage, qu’il demeurât à la tête de l
i sent la générosité de conduite dans tous les sens : Quand un grand prince comme vous, Monseigneur, ne peut pas acquérir de
’étendue des pouvoirs qu’il a en main, pour le bien du service : « Un prince sérieux, accoutumé à l’application, qui s’est don
nourricier et de maître, dans son patriotisme de citoyen, de voir un prince qui devrait être si cher à tous les bons Français
, et, quand on le perdra quelques mois après, il sera pleuré comme un prince irréparable, les délices trop tôt ravies du genre
résonner le même son : soutenir, redresser, élargir le cœur du jeune prince  ; il lui voudrait et il demande pour lui au ciel
ression. Un jour il apprend que le duc de Bourgogne, parlant moins en prince et en fils de roi qu’en pénitent et en homme qui
it de Dieu qui voulait nous faire expier nos fautes passées : « Si ce prince a parlé ainsi, écrit Fénelon au duc de Chevreuse,
27 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
atrie auprès du pape, du roi de France, du roi de Naples, de tous les princes et principautés d’Italie ; il a réussi partout à
vra pas vous déplaire ; et elle pourrait être acceptable surtout à un prince nouveau (allusion aux Médicis, rentrés maîtres de
ir préféré le mal au bien dans ce commentaire sur les entreprises des princes  : son crime fut son indifférence apparente, sa ne
omme d’autres le disent, une froide leçon de tyrannie pour donner aux princes la théorie des crimes heureux ? Des centaines de
ée d’un commentateur. Machiavel, voulant donner à Laurent de Médicis, prince nouveau, des leçons de la politique du succès (fa
te, mais en politique, pour Laurent de Médicis. Il ne dit point à son prince  : Faites ceci ; mais il lui dit : Voilà comment C
En quelques lignes voici l’analyse de ce livre. Machiavel divise les princes en princes héréditaires et en princes nouveaux. I
s lignes voici l’analyse de ce livre. Machiavel divise les princes en princes héréditaires et en princes nouveaux. Il se déclar
ce livre. Machiavel divise les princes en princes héréditaires et en princes nouveaux. Il se déclare pour le principe des gouv
l’honnête et pour le bien public. Les provinces annexées aux États du prince nouveau, dit-il, ne peuvent y rester longtemps at
onclu que Machiavel conseillait le meurtre des anciennes familles des princes vaincus. « Il faut de plus, ajoute-t-il, que le
des princes vaincus. « Il faut de plus, ajoute-t-il, que le nouveau prince vienne résider dans ses nouvelles conquêtes, et q
ie : il y ruina les puissances faibles, il y accrut la puissance d’un prince puissant, il y introduisit un prince étranger trè
s, il y accrut la puissance d’un prince puissant, il y introduisit un prince étranger très fort, il n’y vint pas résider, et i
arme, Modène, les États romains, bientôt Naples ; elle y introduit un prince très puissant déjà, le roi de Sardaigne, et l’Ang
histoire quand elle présente ainsi la ruse ou le meurtre à l’âme d’un prince , sans avertir au moins ce prince que la ruse est
i la ruse ou le meurtre à l’âme d’un prince, sans avertir au moins ce prince que la ruse est une bassesse et que le meurtre es
on de ce principe de la corruption générale, qu’il dit ailleurs à son prince  : « Il vaut mieux dans un pareil monde être aimé,
tre l’un et l’autre. » On ne peut pas excuser de même son conseil au prince de ne pas tenir sa parole lorsque les circonstanc
, tant qu’ils étaient satisfaits des républiques, des papautés et des princes qu’ils servaient en Italie ; le lendemain du jour
in du jour où ils étaient méconnus ou exilés par ces États ou par ces princes , ils invoquaient l’empereur d’Allemagne pour qu’i
habile politique, le premier des condottieri et le plus ambitieux des princes lieutenants de la papauté. Ce n’étaient pas les a
res, passent, selon le poids de l’or qu’on leur paye, du service d’un prince au service d’une république. Princes ou républiqu
qu’on leur paye, du service d’un prince au service d’une république. Princes ou républiques se liguent tantôt avec les papes,
rannies lombardes. Les marquis de Montferrat et les comtes de Savoie, princes des montagnes des Alpes, descendaient de temps en
vait en grâce féminine. Elle dominait son mari, le roi Ferdinand ; ce prince , très spirituel (quoi qu’on en ait dit), mais ind
28 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
III. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince . Si on louait ainsi des hommes célèbres qui n’é
l’exil, à plus forte raison devait-on louer Louis XIV, et vivant, et prince , et conquérant, et absolu. Aussi les éloges ne fu
douze siècles. On ne le louait pas seulement, comme on loue tous les princes , par intérêt, par reconnaissance, par flatterie,
n passant, les exploits, les merveilles et la sagesse étonnante de ce prince . Si des orateurs de ce mérite donnaient un tel ex
nt. Dès 1663, panégyrique sur Louis Dieu-donné : c’était le nom de ce prince , dont la naissance fut regardée comme une faveur
resse passionnée, et de sa profonde admiration pour le plus grand des princes , qui n’en voulut jamais rien croire. Tout le mond
e l’ancienne grandeur. S’il est vrai, comme on le dit, qu’en 1709, un prince , ennemi de Louis XIV, maître de Bruxelles, y donn
ent leurs derniers hommages sur sa tombe. Par une loi éternelle, tout prince doit naître, vivre, mourir, et être enterré au br
V ; essayons, s’il est possible, de la fixer. Mais pour bien juger ce prince , il ne faut consulter ni les éloges même qui, adr
égoûts, et fut rendu inutile à son pays, qu’il aurait pu défendre. Ce prince eut deux ministres célèbres ; Colbert, qui enrich
cette époque tout change. Je ne parle pas des dernières années de ce prince  ; je plains tant de grandeur suivie de tant de dé
XIV produisit cet effet. En donnant de la consistance à la nation, ce prince lui donna de la grandeur. Notre esprit naturel de
sera donc le rang que Louis XIV occupera parmi les rois ? Celui d’un prince qui, placé dans une époque où sa nation était cap
29 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »
tel de Livry, hôtel du comte de la Marche, hôtel de Broglie, hôtel du prince de Tingry, hôtels d’Orléans, de Châtillon, de Vil
is XIV lui-même, on en faisait tantôt un champ de cavalcades pour les princes , tantôt une salle de théâtre, et tantôt un salle
XVI fait des réformes, la cour dit qu’il agit en bourgeois. Dès qu’un prince ou une princesse est d’âge, on lui forme une mais
rince ou une princesse est d’âge, on lui forme une maison ; dès qu’un prince se marie, on forme une maison à sa femme ; et par
ne point s’écarter quand il passe ». Joignez-y les capitaineries des princes jusqu’à Villers-Cotterets et Orléans ; cela fait,
les appendices dont elle use ou dont elle pourrait user  Ainsi chaque prince , chaque princesse a sa faculté, sa chapelle157, i
ble du grand maître, pour celle du grand chambellan et pour celle des princes et princesses qui logent chez le roi ; la troisiè
ons et provisions, il faut 50 chevaux loués 70 591 francs par an. Les princes et princesses du sang, ayant le droit « d’envoyer
es ducs d’Ayen, de Villeroy, de Brissac, d’Aiguillon et de Biron, les princes de Poix, de Luxembourg et de Soubise ; prévôt de
e du temps, cela s’appelle « rendre ses devoirs au roi ». Aux yeux du prince , l’absence serait une marque d’indépendance autan
ou de son regard. « Qui considérera, dit La Bruyère, que le visage du prince fait toute la félicité du courtisan, qu’il s’occu
rir que d’être deux mois sans le voir. » Le vrai courtisan suivait le prince comme l’ombre suit le corps ; tel fut sous Louis 
en passé quarante-cinq sur leurs pieds dans l’antichambre du roi, des princes et des ministres »  « Vous n’avez que trois chose
uera, et asseyez-vous quand vous pourrez. » C’est pourquoi, autour du prince , il y a toujours foule. Le 1er août 1773, la comt
ns »  D’abord on introduit « l’entrée familière », enfants de France, princes et princesses du sang, outre cela le premier méde
est réservé aux fils et aux petits-fils de France, à leur défaut aux princes du sang ou légitimés, au défaut de ceux-ci au gra
an ou au premier gentilhomme ; notez que ce dernier cas est rare, les princes étant obligés d’assister au lever du roi, comme l
uronne a perdu son plus beau fleuron. VI. Autres vies analogues. —  Princes et princesses. — Seigneurs de la cour. — Financie
s d’abord, autour de la cour, une douzaine de cours princières chaque prince ou princesse du sang a, comme le roi, sa maison m
se du Maine, sont « le particulier d’une princesse194 ». Le train des princes est si inséparable de leur personne, qu’il les su
rable de leur personne, qu’il les suit jusque dans les camps. « M. le prince de Condé, dit M. de Luynes, part demain pour l’ar
cour ni à la ville qui ne lui rendît des devoirs. Les ministres, les princes du sang eux-mêmes lui en rendaient. Il recevait d
-James, et autres bourreaux d’argent dont l’attirail efface celui des princes . Considérez un simple associé des fermes, M. d’Ep
Cambrésis et président-né des États provinciaux, la plupart sont des princes  ; ne faut-il pas qu’ils représentent en princes ?
, la plupart sont des princes ; ne faut-il pas qu’ils représentent en princes  ? C’est pourquoi ils chassent, ils bâtissent, ils
l’occasion, présenter ses devoirs au grand seigneur son voisin ou au prince qui est de passage  Ainsi l’état-major féodal s’e
ec un corps de noblesse qui pouvait faire 300 gentilshommes ; MM. les princes avaient près de 1 000 gentilshommes avec eux. » —
ée à Versailles (1786) on y comptait 150 pages, sans compter ceux des princes du sang qui résidaient à Paris. Un seul habit de
00 000 l. ; les traitements conservés aux personnes qui ont servi les princes montent à 228 000 l. Total 33 240 000 livres  À q
t ajouter la maison militaire du roi et les 2 millions en apanage des princes . (Compte général des revenus et dépenses fixes au
ent leur cour à l’heure de la toilette. « Cette entrée comprenait les princes du sang, les capitaines des gardes, et la plupart
zaines de bouteilles, et 80 douzaines pendant la visite du roi et des princes . 200. Duc de Luynes, XIV, 149. 201. L’abbé Geor
30 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156
qu’on ne sçauroit faire monter présentement sur la scene tragique un prince qui ait regné depuis cent ans dans un état voisin
e, ont masqué leurs personnages sous le nom des anciens romains ou de princes grecs, ausquels personne ne prend plus d’interêt.
cene des souverains morts depuis peu de tems, et quelquefois même des princes vivans. Mais ces poëtes avoient été élevez dans l
seul. C’étoit un moïen d’y réussir que de répresenter les rois et les princes avec un caractere vicieux, dans des spectacles qu
malheureux et poursuivi des furies, quoique les historiens citent ce prince pour avoir vêcu et regné long-tems et heureusemen
sont vantez de toutes les nations pour respecter naturellement leurs princes  : ils font même davantage, ils les aiment. Aussi
nta dans Paris une tragedie dont le sujet étoit la mort funeste de ce prince  ; Louis XIII qui regnoit alors, faisoit lui-même
31 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »
ége, se mûrit par les années, se corrige par l’expérience, devient un prince accompli, et voyant régner, dans les contrées qu’
i ce livre était-il destiné à être, au moment de l’avénement du jeune prince à la couronne, la proclamation d’une politique no
our avoir peint un pareil portrait. » On vit une satire sanglante des princes et du gouvernement dans les récits et dans les th
païen. La malignité publique se complut à voir la figure du roi, des princes , des ministres, des favoris et des favorites, dan
on, l’injustice et l’adversité attachaient davantage à son maître. Ce prince , pour échapper à la jalouse tyrannie de son grand
at, sa rare correspondance avec son ami. « Enfin, lui écrit le jeune prince , je trouve une occasion de rompre le silence que
il s’approcha de la chaise de son pupille, dès qu’il arriva. Le jeune prince ne put retenir sa joie, en apercevant son précept
tenu jusque-là dans l’ombre son petit-fils, retint un matin le jeune prince dans son cabinet au moment du Conseil et ordonna
es d’aller travailler chez le duc de Bourgogne toutes les fois que ce prince les appellerait, et, dans le cas où il ne les app
e. Ce changement était l’œuvre de madame de Maintenon, à qui le jeune prince , conseillé par Fénelon, avait témoigné une défére
igeant est donné au monde pour montrer aux hommes éblouis combien les princes , si grands en apparence, sont petits en réalité.
n peuple. La Providence allait renverser, dans la tombe prématurée du prince , les idées, les plans, les rêves, l’ambition, l’e
corrigé et achevé dans cette âme l’œuvre ébauchée par la nature d’un prince accompli. Or ce prince, ces vertus, ces saintetés
cette âme l’œuvre ébauchée par la nature d’un prince accompli. Or ce prince , ces vertus, ces saintetés, ces espérances montré
ppé d’horreur et malade sans maladie, de saisissement. En pleurant le prince mort, je m’alarme pour les vivants. Il faut que l
non-seulement pour l’État, mais encore pour les enfants de notre cher prince , qui vit plus en moi encore que pendant sa vie. »
32 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXV. De Paul Jove, et de ses éloges. »
lieues ; Antoine de Lève qui, de simple soldat, parvint à être duc et prince , et plus que cela grand homme de guerre ; Pierre
d’un grand homme fils d’un grand homme ; en Épire, Scanderberg, grand prince dans un petit État ; et parmi les Orientaux, ce S
rrible des hommes, et ensuite le plus malheureux ; Amurat II, le seul prince turc qui ait été philosophe, qui abdiqua deux foi
vait conquis l’Arabie. À la suite de tous ces noms de guerriers ou de princes rassemblés des trois parties du monde, c’est un s
fort singulier que ce panégyriste, ayant loué près d’une centaine de princes grecs, idolâtres, musulmans et chrétiens, n’ait p
n et évêque. Je remarquerai ensuite qu’il a fait l’éloge de plusieurs princes qui étaient encore vivants, et dans ces articles
ues et quatre-vingt-quatorze citoyens des plus distingués. Quoique ce prince fût encore vivant, Paul Jove ose l’appeler de son
ur le trône, ce qui est arrivé quelquefois, ne redevînt un très grand prince . Enfin, pour connaître l’esprit de ce temps-là, i
33 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394
où les artistes étaient admis sur un pied de familiarité décente. Le prince embellissait ses jardins, y créait des accidents
! Il se voyait renaître en lui, tel qu’il aurait voulu être. Ce jeune prince , âgé de dix-neuf ans et cinq mois, tomba malade d
lupart des gens du monde ; enfin, mon cher frère, je voyais en lui un prince qui soutiendrait la gloire de la maison. Je me pr
erlin le 30 décembre 1767, jour anniversaire de la naissance du jeune prince  ? Il y montre qu’il avait lu Bossuet et qu’il che
mortalité… J’entrevois déjà la fin de ma carrière, et le moment, cher prince , où l’Être des êtres réunira à jamais ma cendre à
e. En 1770, après un voyage en Suède auprès de la reine leur sœur, le prince alla en Russie, où il était désiré et demandé par
utres n’étaient que pour lui seul. Au moment du départ, et lorsque le prince était encore en Suède, Frédéric lui écrivait (12 
ion violente de la Bavière par l’Autriche et ce mépris des droits des princes de l’empire ; il avait de la plupart de ces derni
À un moment, Frédéric s’étant plaint de n’être pas bien secondé, le prince , piqué, envoie à son frère sa démission. Il entre
lui est propre, bien des choses faites pour provoquer les réponses du prince . Ces réponses, on ne les a pas, mais on les devin
tableau cependant ne peut guère être imité : il faudrait toujours des princes doués de votre génie, et qui eussent vos connaiss
ons militaires durant la guerre de Sept Ans : La campagne de Saxe du prince Henri a été beaucoup trop vantée, dit Napoléon ;
é de vrais talents militaires… Dans cette campagne (celle de 1762) ce prince a constamment violé le principe que les camps d’u
de manière à pouvoir se soutenir… La campagne de 1761 est celle où ce prince a vraiment montré des talents supérieurs. 56.
Sabran me présenta chez elle au frère du grand Frédéric, je voyais ce prince pour la première fois, et je ne saurais dire comb
34 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
quinze jours de moins que lui. En souscrivant à ce mariage, le jeune prince avait sacrifié son inclination pour Marie Mancini
tent encore. Madame était belle, aimable, coquette. Monsieur était un prince efféminé, de petit esprit, de petite stature, d’u
ronter. L’exemple de François Ier, celui des quatre successeurs de ce prince , celui de Henri IV, lui avaient persuadé que la F
e lui paraît déjà nécessaire pour préparer les peuples à respecter un prince appelé à es gouverner. Il nomme la duchesse de Mo
désigné d’avance pour être son gouverneur, quand, âgé de sept ans, le prince passera des mains des femmes en celles des hommes
ant qui avait tenté de séduire cette jeune favorite58. On voit que le prince n’était point en retard de marcher sur les traces
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
mon, dans sa juste animadversion pour l’injure que fit aux pairs, aux princes , à la nation entière, à son droit public, à ses m
el et au plus injuste mépris pour madame de Maintenon, à qui le jeune prince devait le mérite précoce et distingué qui avait f
le prodige de cet édit qui les appelle à la couronne après le dernier prince du sang, et qui leur en donne le nom, le titre, e
e du sang, et qui leur en donne le nom, le titre, et tout ce dont les princes du sang jouissent et pourront jouir, n’ait pas ét
u’on voit ici par leurs établissements et a l’état et rang entier des princes du sang, avec la même habileté de succéder à la c
ntinuel d’abus de puissance, de violence, d’injustice ; mais une fois prince du sang en tout et partout, il n’y a plus qu’un p
’un pas à faire ; et il est moins difficile donner la préférence à un prince du sang sur les autres, pour une succession dont
on se prétend maître de disposer, puisqu’on se le croit de faire des princes du sang par édit, qu’il ne l’est de fabriquer de
aire des princes du sang par édit, qu’il ne l’est de fabriquer de ces princes avec de l’encre et de la cire, et de les cendre a
i IV, prix d’un dévouement sans réserve, et par la familiarité que le prince lui permettait avec lui, au risque de voir quelqu
ut zélé protestant, sans que la conversion de Henri le détachât de ce prince . Il était fils d’un protestant d’un grand caractè
36 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
e d’Agrippa d’Aubigné, le compagnon de Henri IV, qui osait dire de ce prince , sans le fâcher, qu’il était un ladre verd, parce
lle se sentait autorisée à rappeler sur elle, par l’aveu secret de ce prince pour l’éducation de ses enfants naturels. C’est d
roie encore moins que c’est le désir d’attirer sur moi les regards du prince . » Ici la précaution me semble d’autant plus marq
admiration qu’il est si agréable aux Français de satisfaire dans leur prince . Combien de séduction pour cette femme dont la co
une femme qui lui convenait. Pour la seconde fois, il choisissait en prince qui se respecte et veut assurer le respect public
nêteté que sa conduite semblait braver. On voit en cela le fond de ce prince . La position de madame Scarron était honorable da
re son inclination pour le roi, dans le cas où la bienveillance de ce prince , réputé si galant, viendrait à passer avec elle l
isgraciée ? À quoi aurait servi d’opposer son honneur aux désirs d’un prince , source de tous les honneurs, et habitué à croire
mêmes où il les abaisse ? Comment opposer l’intérêt de cet honneur au prince qui donne son propre honneur pour garant d’un inv
obtenir de lui un sentiment contraire. Pour conserver l’affection du prince en même temps que son estime, pour ne pas mentir
de l’Église, il invoquait, en faveur de la foi conjugale violée parce prince , les lois de l’honneur elles intérêts de la gloir
37 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128
s’exprime ainsi lui-même dans sa correspondance sur Alphonse : « Ce prince me releva avec la main de mon obscure fortune, au
éjà par les promesses de son génie, honoré de la faveur intime de son prince , admiré de cette sœur d’Alphonse que toute l’Ital
age de son oncle ; il y passa l’hiver de 1572 à 1573. L’absence de ce prince laissa le Tasse à Ferrare dans une familiarité pl
ontre la faim, pendant ses misères. Le Tasse revint à Ferrare avec le prince et la princesse, pour assister au second départ d
d’Alphonse par des lettres tombées dans ses mains, fit redouter à ce prince que le Tasse n’eût l’intention de passer au servi
onse soupçonna cette défection de son poète favori, la conduite de ce prince envers le Tasse changea ; la défiance et la froid
ue, artistique ; la renaissance des lettres avait ennobli le cœur des princes et des peuples. Un peintre, un architecte, un scu
sse avec les Médicis. La duchesse d’Urbin s’efforça de réconcilier le prince et le poète ; Léonora, plus tendre et plus active
on pour le duc de Ferrare, qu’elles sont écrites hors des États de ce prince , et adressées à un de ses ennemis, Scipion Gonzag
l n’en est rien. Je suis poursuivi plus que jamais par elle ; ô grand prince  ! obtenez-moi cette absolution, et je me soumettr
, toujours odieuse, d’être le geôlier du génie. L’indifférence que ce prince montra bientôt après à l’éloignement ou au retour
hangea de caractère, et qu’une aigreur cruelle parut succéder dans ce prince à la pitié. XI Quoi qu’il en soit de cette
ment d’Alphonse en intéressant à sa cause les deux ambassadeurs de ce prince résidant à Rome. Ces ambassadeurs, ainsi que le c
ent et qui sont entre les mains de Coccapani (ami du Tasse, écuyer du prince ) lui soient adressées, et il peut écrire sur cela
ssait pas dans le Tasse l’audace d’aimer sa sœur Léonora ? Comment ce prince , s’il avait eu l’arrière-pensée de torturer le Ta
un crime si monstrueux et si irrémissible aux yeux d’Alphonse. Si ce prince avait eu sur les sentiments de sa sœur une si inq
lui conseillèrent de s’éloigner pour éviter le juste ressentiment du prince . Il fit un voyage à Mantoue, où il avait des pare
du duc de Mantoue le combla d’enthousiasme et de déférence ; mais ce prince , encore enfant, ne pouvait puiser dans le trésor
a répudiait si cruellement. Il s’oublia néanmoins jusqu’à supplier ce prince d’être son asile et son port, comme il l’avait di
nommais, cela ne vous apprendrait rien ; je fuis la persécution d’un prince et de la fortune, et je vais chercher un refuge e
r un refuge en Savoie. Vous vous retirez, dit-il, dans les États d’un prince juste, magnanime et affable. Après avoir parlé ai
38 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
Bourgogne, alors âgé de huit ans. On avait ménagé la protection de ce prince à l’auteur des fables, déjà vieux, presque sans f
u des sentimens contraires à la morale énoncée dans leurs livres, les princes croiront toujours que la dédicace a raison et que
es ris et les amours ont à faire dans une pièce de vers adressée à un prince de huit ans, élevé par le duc de Beauvilliers et
n auteur pour approprier la morale de ce conte à l’âge et à l’état du prince auquel il est adressé ; mais l’auteur italien n’e
s vingt ans quoiqu’elle n’en vaille pas la peine, de ton fils que les princes voisins vont dépouiller, de gouverner tes sujets
a voulu dire, et n’est pas obligé de s’en rapporter aux lumières d’un prince âgé de huit ans. Fable III. V. 1. Un homme
; mais je n’aime point l’habit de deux paroisses. Fable XII. Le prince à qui cette fable est dédiée, était le prince Lou
ire. Ce pronostic fut malheureusement bien démenti, puisque ce jeune prince mourut en 1685, deux ou trois ans peut-être après
plaisante de Scarron, je crois. La voici : Des aventures de ce jeune prince à l’histoire de ma vieille gouvernante, il n’y a
fie, nous avons vu qu’il n’était pas si heureux dans l’éloge de M. le prince de Conti et de madame Harvey. Au reste, toute cet
aite : et quelle force de sens dans ces vers-ci : V. 60. Magistrats, princes et ministres, …………………………………………… Que le malheur ab
39 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93
qui partagent sa considération dans le public, ni sa faveur auprès du prince . Il y eut de mauvais plaisans qui parièrent que c
oit injurieux à sa majesté, qu’on l’y « comparoit lui-même aux petits princes Allemands, & qu’on traitoit ses courtisans de
blé de bienfaits les gens de lettres, par les mêmes principes que les princes Allemands comblent de bienfaits un bouffon &
amp; sur lesquelles on ne sçait rien de certain. On a prétendu que ce prince , en disgraciant l’homme de génie qu’il avoit le p
rds, se voyant ainsi la victime de la jalousie, & sacrifié par un prince dont l’histoire parlera longtemps, & pour leq
jours à des conditions très-flatteuses pour lui. Son entrevue avec le prince en le quittant fut intéressante & singulière.
d’estime & d’attachement qu’il n’eut données à M. de Voltaire. Ce prince avoit auparavant entretenu avec lui, quinze ans e
cabale. » Etant encore à Léipsig, il fut invité, par la plupart des princes d’Allemagne, à venir à leur cour. Une sœur du roi
tirant à aucune conséquence a, & un livre de poësies de ce même prince , qui, après en avoir fait tirer quelques exemplai
40 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »
à peu près) qu’ayant à choisir entre les grâces mêmes et la vertu, le prince n’avait cherché que cette dernière. Sur quoi Made
it que de la droiture et de la vertu. II. Elle avait affaire aussi au prince le plus gâté d’avance par le pire des défauts che
sa tète. Cette manière était noble sans être exagérée, et quoique ce prince fût naturellement timide, il avait assez travaill
e solliciter l’affection de ceux auxquels il parlait. La taille de ce prince , quoiqu’un peu au-dessus de la médiocre, était sa
e qu’ils avaient de la défiance et de la profonde dissimulation de ce prince  : on ne sait si elles lui étaient naturelles ou s
u commun et ce qu’on appelle proprement un galant homme. Si, étant né prince , il eût reçu une bonne éducation, s’il se fût tro
ltés que la nature lui avait données, il est vraisemblable que peu de princes eussent mieux mérité du genre humain par la bonté
s de plus que le roi), ce fut de voir tomber, presque en arrivant, le prince ministre qui l’avait appelée, à qui elle devait r
eur de votre destinée, Contempler la bassesse où vous avez été, Et du prince qui m’aime admirer la bonté ; Qui de l’état obscu
arrangeait pour être toujours chez le roi une demi-heure avant que le prince y arrivât. Un jour M. le Duc essaya de tourner la
r les formalités. Cela était nécessaire pour vaincre la timidité d’un prince encore novice, que la moindre réserve eût effarou
sans peine qu’on parvint à établir une familiarité complète entre un prince excessivement timide et une femme à laquelle sa n
41 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »
ens ne s’entendaient pas plus entre eux que le Roi de France avec les princes , que les princes avec la cour, et la grande noble
ent pas plus entre eux que le Roi de France avec les princes, que les princes avec la cour, et la grande noblesse avec la petit
ement et du sacrifice, l’égoïsme ne se leva même pas ! Les misérables princes qui gouvernaient l’Europe parlèrent beaucoup de s
is traîtres à leur couronne ?… Il tâchait d’armer de son âme tous ces princes sans âme… Mais il ne, se fiait guères qu’à une se
mais qu’il ne put jamais faire flamber, il n’en jugeait pas moins les princes indignes auxquels il avait affaire, et par-dessus
igneur, si sobre, si mesurée et si polie. « Après la mort du Roi, les princes vont faire mille bêtises », — dit-il sans adoucir
t-il sans adoucir le terme. Et ailleurs : « La conduite imbécille des princes leur a toujours fait repousser les gens utiles et
ard, et grâce à l’argent de son pays, que Pitt fit cette coalition de princes possible contre l’Empereur, mais impossible pour
42 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. Un prince disait à son fils en mourant : « Je te lègue tout
re fut loué à titre de grand homme et le fils trop souvent à titre de prince  ; ce n’est pas que Louis XIII n’eût des qualités
osante et quelquefois si terrible au-dedans. Tel fut Louis XIII comme prince  ; dans le particulier, on vit des contrastes auss
e doute bien quel devait être le ton de cet ouvrage. Flatter un jeune prince sur des qualités qu’il n’a point encore, c’est pr
épidité froide, qui dans les dangers honorerait tout autre même qu’un prince  ; mais il fut plus aisé à Louis XIII d’avoir des
que sous ce règne la gloire environna le trône sans parvenir jusqu’au prince . Cette gloire se porta tout entière vers Richelie
n de la force principale, d’autant plus terribles qu’en combattant le prince , elles pèsent sur le peuple ; qu’étant précaires,
ur le moment, nuire par la suite à la nation et aux vrais intérêts du prince  ; si ce n’était pas préparer de loin le relâcheme
43 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »
puis il dissimula, mais pas aussi bien qu’il le lit plus tard. « Ce prince , disait dès lors un bon observateur, est naturell
té dont à peine elle s’est relâchée depuis quelques mois… » Le jeune prince en était dès lors à éprouver pour sa mère un sent
ès avoir exalté toutes les vertus de la mère, y célèbre dans le jeune prince — « Le rayon divin qui brille avec tant d’éclat s
pe fort beau et fort charmant. Vis-à-vis de la princesse est le jeune prince , beau comme un ange, d’après nature aussi, entour
sont en l’air, qui l’attendent avec des couronnes. Sous les pieds du prince , c’est un vers de Virgile : Matre dea monstrante
également le chagrin et la gaieté de M. le duc de Savoie. » Le jeune prince , une fois majeur, n’eut plus qu’une pensée : pren
ajoutant : « Qu’il ne pouvait, croire que le roi voulût empêcher un prince légitime de gouverner ses États ; qu’il lui enver
dans la tête de mériter son estime. » — « Mais, lui répondait-on, les princes comme Votre Altesse Royale n’ont point accoutumé
uis XIV, touché à l’endroit chatouilleux, s’adoucissait pour le jeune prince , dont les effusions lui arrivaient par le canal d
temps : « L’on doit cette justice à M. le duc de Savoie que c’est un prince qui a beaucoup d’esprit, qui est fort éloigné de
aux yeux de tous, ce qu’il est bien réellement quand il ose, un jeune prince glorieux, fier et obstiné. Catinat, à la tête d’u
f aussi de la gloire, ou du moins de cette considération qui, pour un prince , s’acquiert surtout l’épée à la main. Il a hâte d
44 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230
a crise et du degré de danger pour la conjuration duquel il fallut un prince aussi vaillant, aussi habile et aussi heureux. Év
Les succès de Henri IV dans cette première campagne, en prouvant aux princes lorrains leur impuissance quand ils étaient seuls
seule chose à la fois. Aussi certes, aux actions présentes, c’est le prince du monde qui a fait le moins de fautes, que je pe
e société, et qui ne doivent leur éducation qu’à eux-mêmes. C’est le prince du monde, continue Du Fay, qui a le plus de créan
être avare, et à la vérité il était malaisé autrement, succédant à un prince qui était par-delà le libéral… L’un pourvoyait à
est en lui, puisque j’ai touché ses fautes. Il a une pièce que peu de princes ont eue, et jamais nul ne l’eut qu’il ne fût gran
que peu de princes ont eue, et jamais nul ne l’eut qu’il ne fût grand prince  : il sait souffrir qu’on lui dise vérité. Je dis
ne les pouvait plus reconnaître. Ils étaient au coucher, au lever du prince , à son dîner, à sa chambre, à son cabinet et à to
ux ouvrage, le Théâtre de l’agriculture et ménage des champs. Lui, le prince le plus impatient et le moins capable de lecture
d’une infinité de maux, quand une Furie enragée ôta la vie à ce grand prince . Il y a, dans les derniers chapitres de La Mare-
comme forcenés à travers les champs. Ce regret venait du soin que ce prince avait eu de les faire vivre en paix37. On racont
tables, et surtout par la bonne humeur et une sorte de familiarité du prince , de se dessiner et de former institution. L’incon
 ; mais si quelques descendants de cet ordre, qui était le préféré du prince dans l’État, pouvaient, dans des considérations r
45 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »
se ; rien n’est plus simple. Cela doit bien faciliter l’éducation des princes  ; je suis même étonné que cette réflexion ne l’ai
rale pour être mis en maxime. D’ailleurs, pourquoi le dire à un jeune prince  ? pourquoi lui donner cette mauvaise opinion des
ent : c’est qu’il est inutile ou même absurde de parler de morale aux princes , tant qu’on leur dira de ces choses-là. V. 20. T
ciences, l’histoire ! Tout cela c’est la mer à boire. D’ailleurs, un prince est moins obligé qu’un autre homme, de savoir tou
voir tout. Quand il connaît ses devoirs aussi bien que la plupart des princes connaissent leurs droits, quand il sait ne parler
u tous les génies, ou toutes les fées qui se réunissent pour doter un prince de toutes les qualités possibles, est une vieille
cette qualité lui eût épargné bien des dégoûts. C’était d’ailleurs un prince très-instruit en littérature d’agrément. Il s’amu
46 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »
ime, parurent plusieurs autres panégyriques latins en l’honneur de ce prince . Nous venons d’en voir un d’un orateur gaulois ;
lle de Marc-Aurèle et de Trajan. À examiner en général le règne de ce prince , ses succès, ses triomphes, son application au go
mœurs plus douces à l’emportement d’un guerrier, et à la fierté d’un prince  ; mais souvent le lion rompait sa chaîne, et cett
l en soit, avant de prononcer tant de panégyriques en l’honneur de ce prince , il eût peut-être fallu en demander la permission
ts manquèrent, que les écrivains d’un parti ont comparé aux meilleurs princes , que ceux du parti contraire ont comparé à Néron 
sé, en tout pays, à chercher les hommes célèbres pour l’éducation des princes . Valentinien le donna pour précepteur à son fils.
j’acquitte. Ausone, pour remercier son bienfaiteur, son élève et son prince , prononça alors le panégyrique de Gratien. Il s’e
47 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
commun. Ô Rien de plus  Et toutes ces façons sont bonnes, et celle du prince est particulièrement intéressante, parce qu’il es
petits faits entassés par M. Taine dans presque tous ses ouvrages, le prince ne voit que le nombre, il ne voit pas la puissanc
s ne sont qu’une mosaïque ; on n’y sent aucune unité de travail. » Le prince est dupe, cette fois, d’une apparence typographiq
ographique, de la multiplicité des guillemets. J’ai peur aussi que le prince ne s’entende pas toujours très bien dans ces page
sembles de faits et de les ramener les uns dans les autres  Enfin, le prince ne peut contenir son indignation contre cet « ana
. Tous ces témoins avaient des raisons pour ne pas dire la vérité. Le prince en conclut qu’ils ne l’ont jamais dite. C’est peu
de ses Lettres. Ici l’empereur est malmené, là glorifié. Sur quoi, le prince triomphe. C’est évidemment dans les Lettres, dit-
« Vives et spontanées ? » Jugez plutôt. Voici une lettre citée par le prince  : « Quel empire, mon ami, que cette étendue de pa
le dit la vérité ? C’est une autre question et dont chacun décide, le prince aussi bien que M. Taine, par des impressions pris
pas moins suspects, pour d’autres raisons. Alors ?… Le parti pris du prince est pour le moins aussi imperturbable et aussi ar
léon « d’avoir séduit ses sœurs l’une après l’autre » : « Ici, dit le prince , je n’éprouve pour l’écrivain qui reproduit de te
ant qu’on n’ait pas donné toute la correspondance de Napoléon Ier, le prince répond : « En principe, j’établis qu’héritiers de
st justement de cela que M. Taine se plaint. Mérimée, nous raconte le prince , s’en plaignait aussi. Il est vrai que Mérimée ét
sceptique et un cynique ». Dans les dernières pages de son livre, le prince excuse le meurtre du duc d’Enghien par la raison
aiment, c’est là de l’histoire écrite pour les images d’Epinal. Et le prince , à force de défendre son oncle, le diminue. A le
homme de guerre et d’un grand conducteur de peuples. Qu’est-ce que le prince nous dit donc, que M. Taine « arrive à cet extrao
48 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »
urs ; ils arrivaient à Rome précédés par leur renommée, et souvent le prince leur accordait des privilèges, des exemptions de
; mais ce qui le touchait encore plus, c’était la tendre amitié de ce prince  ; car les honneurs ne sont que le besoin des âmes
s, auteur de plusieurs autres éloges, avait fait le panégyrique de ce prince  ; mais rien de cet orateur ne nous est resté que
ur son travail, de ce qu’il n’avait point vu l’empereur la veille. Ce prince lui proposa un sujet, et il fut charmé de son élo
et de ne pas faire mieux. Il y a apparence que dans le même temps ce prince fut loué par un homme plus digne de lui ; c’était
car louer des vivants, est intérêt ou faiblesse, et surtout louer les princes , dont on espère, dont on craint, qui peuvent donn
outes les grâces. Il se moquait hautement de tous ces panégyriques de princes  ; et pendant treize ans qu’il régna, il ne voulut
angereux : mais dans ses moments de loisir, il célébrait lui-même les princes les plus vertueux qui avaient régné à Rome. Il ch
49 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »
itres, où il a si vivement raconté les exploits et les malheurs de ce prince , par l’éclat de son arrestation ignominieuse à Pa
l’approuvât point, disait-il, se chargea de ménager une entrevue. Le prince arriva tard, à minuit, accompagné ou plutôt soute
souciait pas d’aller. Le mépris que cette entrevue fit naître pour ce prince mit fin au dessein qu’on avait de se servir de lu
moins à maintenir la race pour alimenter les espérances du parti. Le prince n’était pas marié. On l’avait depuis quelques ann
ançais successeur de M. de Choiseul, le duc d’Aiguillon, fit venir le prince à Paris, en 1771, et lui garantit une pension de
mettaient un vif intérêt. On brusqua l’affaire, et c’est ainsi que le prince ivrogne, âgé de cinquante et un ans, épousa une j
me d’honneur, amie de la reine ; moi je le devins de la reine. » Le prince , à cette époque, avait encore, à ce qu’il paraît,
entième… « Je me souviens de l’impression que me firent les récits du prince  ; j’étais étonné de l’entendre parler sans fiel d
et son air un peu Don Quichotte devaient en faire une caricature. Le prince avait le tic de dire, presque à chaque phrase : H
n avec un fâcheux et dangereux époux. On ne dit point pourtant que le prince , en tout ceci, ait été jaloux d’Alfieri, lequel a
50 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253
puis et ont mis en circulation. Mme de Staël en 1809, et du vivant du prince , a donné un choix de ses Lettres et de ses Pensée
les mœurs avaient de la roideur antique, en revanche, du temps que le prince écrivait ces lignes légères, cette mode avait bie
’impertinence. On plaisantait de tout, et l’on voudrait que l’aimable prince eût l’air lui-même de moins badiner sur ces senti
, dit à peu près la même chose ; parlant de la lettre adressée par le prince à Jean-Jacques Rousseau en 1770, lettre dans laqu
ieux) ce culte de religion militaire, qui transportait tout enfant le prince pour la gloire des Eugène et des Maurice de Saxe.
, était grand, régulier, dans le genre de Le Nôtre, venait du père du prince  : lui, il s’occupa d’y jeter le varié et l’imprév
iante : « Ce petit ruisseau qui travaille à s’échapper a fait, dit le prince , mon bonheur à exécuter encore plus qu’à le lire.
ircule dans tout ce qu’a écrit le prince de Ligne sur les jardins. Le prince a le style le plus contraire à celui de certaines
r. Il y en a un sur le choix des semences aux environs des parcs ; le prince suppose toujours qu’ils ne sont point enclos de m
a que je compte toujours travailler. Ces aperçus et bien d’autres du prince , qui sont juste de la date du poème des Jardins d
ne plus cesser de l’être. 33. [NdA] Voici une lettre de ce fils du prince à son père, dans la guerre des Turcs, après la pr
51 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272
vous trouve passablement défait. » Il disait encore très joliment du prince royal de Prusse qui s’était trouvé indisposé et p
issement à une séance de l’Académie des sciences à Pétersbourg : « Le prince , au milieu de l’Académie, s’est trouvé sans conna
us donne, prince de Ligne, le territoire contesté. » On ajoute que le prince , se voyant assez près de terre, se jeta à l’eau c
s politiques se mêlent à ces jolies peintures. La littérature même du prince y trouve son compte ; lorsqu’il lira plus tard le
endus. Cet aperçu (à moi presque aussi ignorant, il est vrai, que le prince ) me paraît, à cette date, la justesse même. Cepen
s que les tonneaux », allusion aux Du Barry et à Mirabeau-Tonneau. Le prince a une manière gaie et parfois polissonnante (c’es
nd : « Il est bien difficile de n’être pas sérieux au fond, disait le prince en une de ses Pensées, si ce fond n’est pas, comm
il tire volontiers toute l’histoire de son côté. Il y a une lettre du prince à un émigré des plus distingués, M. de Meilhan, a
e ! accents échappés du cœur ! voix de la nature ! pourquoi l’aimable prince ne se les accorde-t-il que si rarement ? Lorsque
roles mêmes, autant que possible, avec les expressions et les mots du prince  : dans ce travail M. de Reiffenberg, à qui l’on a
52 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374
un grand roi et le meilleur guide de la monarchie prussienne par les princes ses frères. Le prince Henri lui fut toujours oppo
ls du service militaire, sur lequel il ne plaisantait pas. Les jeunes princes s’unirent, ils s’accoutumèrent à rester liés et u
ix avec la France. » On disait cela surtout dans le cercle des jeunes princes Auguste-Guillaume et Henri, et l’on se croyait pa
le porter aux études sérieuses, à l’application si nécessaire chez un prince qui peut être appelé à régner. Il se plaint de ne
dance qu’on vient de publier et des divers témoignagnes, me paraît un prince raisonneur, réfléchi, méthodique, quelquefois jus
t nullement jaloux de Henri, quoi qu’en aient dit les partisans de ce prince . Bien au contraire, il cherche constamment à le p
vait dans sa correspondance de Berlin en 1786 : « Encore une fois, ce prince est, il sera et mourra Français. » — Dans les deu
dit-il (mai 1759), apprendra à vous connaître non seulement comme un prince aimable, mais encore comme un homme qui sait cond
l’une de ses causes les plus durables de rancune contre son frère. Le prince avait réussi en Saxe, par des combinaisons habile
e de la bataille de Kunersdorf contre les Russes, arriva à l’armée du prince et dérangea des plans qu’il jugeait insuffisants
53 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514
ps dans cette correspondance, et chaque fois Mallet parle de ce jeune prince avec une remarquable estime, avec une prévision s
egonde : Je ne vous rendrai pas la fortune immense qu’a faite ici le prince , soit auprès des Anglais, soit auprès de tous les
r roi qui s’arrangera avec eux. Je vous proteste que, s’il y avait un prince étranger assez riche, assez habile, assez audacie
ce. L’indépendance de Mallet du Pan dans les conseils qu’il donne aux princes de la maison de Bourbon est donc manifeste : elle
yant été mêlé en 1794 dans un projet de conciliation qu’offraient aux princes émigrés les constitutionnels de la nuance de MM. 
ous êtes le maître, monsieur, de faire part de mes sentiments à M. le prince de Condé et à qui vous semblera bon. Tant pis pou
s et faisant corps contre la Convention. Mallet ne pardonne point aux princes émigrés de ne pas comprendre ce mouvement spontan
itif. C’est qu’à cette date il n’avait plus rien à apprendre sur les princes émigrés et sur leurs irrémédiables chimères, et q
1793, nous l’avons vu s’adresser plutôt aux chefs des cabinets et aux princes français qu’à la France même : ici, c’est le cont
ue tout le monde eût de nouvelles raisons pour aimer ses devoirs, son prince , sa patrie, ses lois ; qu’on pût mieux sentir son
54 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379
beaucoup senti, je me fis un plaisir d’être toujours auprès de M. le prince de Marcillac, quand il y allait la nuit avec beau
ivres. Mais bientôt la somme, à peu près entière, passa au service du prince . Voilà bien Gourville, le plus honnête des domest
e contre M. de Witt et à l’y applaudir ; et plus tard, quand l’habile prince a pris le dessus et est devenu seul arbitre dans
it sa recette, la lui prend pistolet au poing au nom de Messieurs les princes , et lui laisse pour toute consolation une quittan
es infatigables qu’il faisait à travers la France pour le service des princes , Gourville a un moment de réflexion bien naturel
Conti, dont il eut à déjouer la cabale favorite. Il fit comprendre au prince , par son attitude à la messe, qu’il avait à lui p
avait maîtrisé Bordeaux, et, pendant un temps, maintenu le parti des princes . » À son second retour de Bordeaux, Gourville s’a
elles, en Angleterre, en Hollande, accueilli et recherché partout des princes et des premiers de l’État, donnant à chacun en pa
roi en Allemagne, et fut chargé de négociations délicates auprès des princes de la maison de Brunswick. Ces contradictions son
ndirectement par Louvois de se détacher du service particulier de ces princes pour être tout à fait au roi, il refusa en sage e
Il me semble ici que le rôle des deux côtés est beau : de la part du prince , on aime à voir une dernière fois ce regard étinc
55 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »
a plainte fut faite et la punition ordonnée ; et, comme il vit que le prince se mit à parler assez gaiement de l’arrêt qu’il v
de deux millions d’extorsions durant la première année du règne de ce prince  ; lequel étant venu jeune à la couronne, les gouv
er de plusieurs choses, les unes vraies et les autres fausses, que le prince écouta assez aigrement. L’audience finie, le roi
il passe fort rarement, parce qu’il est le plus éloigné du sérail. Le prince trouva le cheval du premier ministre tout contre
it pas tué ; il leur dit d’une voix basse: « Que vous ai-je fait, mes princes , et que me faites-vous sur mes vieux jours ? » Ja
tant pas le jugement, mais lui répondit fort prudemment pour un jeune prince , quoique en tremblant: « Janikan ! que ta main so
et, en approchant tendrement de sa personne, elle lui dit: « Mon cher prince , pourquoi êtes-vous troublé comme je vous vois ?
beaux tapis d’or et de soie dont la salle était couverte, aux yeux du prince et de toute la cour. Dans le même temps, d’autres
our à sa boutique, avec la familiarité qui était naturelle à ce grand prince , et il lui dit: « Il y a longtemps que je vous co
ant debout contre, ils prient Dieu à haute voix pour la prospérité du prince . Le roi, par respect, ne la passe jamais à cheval
faite par Abas le Grand ; et, comme le fonds est un bien d’Église, le prince en prit un bail perpétuel à deux cents tomans de
à deux cents tomans de rente annuelle, qui font neuf mille francs. Ce prince prenait tant de plaisir à faire faire cette belle
grands du conseil avaient bien sujet de prendre garde à eux ; que le prince , quelques moments avant sa mort, s’était plaint à
de ses ministres. Leur conclusion fut que, comme ils voyaient que le prince aîné ne pouvait pas vouloir du bien aux grands, q
faire tomber leur élection sur le puîné, Hamzeh-Mirza ; que ce jeune prince promettait beaucoup et donnait pour l’avenir de g
mage de mort moins horrible que si elle eût été véritable, lorsque le prince qui succéderait à l’empire voudrait l’appuyer ; q
t, tant pour ne laisser davantage dans une condition privée celui des princes à qui la Providence avait destiné la couronne, qu
résolution qu’ils avaient prise d’élire pour monarque un de ces deux princes , son sentiment était qu’ils devaient céder à une
ait toujours tenue à celui-ci ; qu’il y avait à craindre que ce jeune prince ne fût du moins privé de la vue ; que le bruit en
ts ; que ces ordres ne pouvaient aller qu’à faire trancher la tête au prince son fils, ou lui arracher les yeux pour le rendre
, et d’aller dès ce moment élever ce favori du ciel au trône sacré du prince du monde. » Après que le premier ministre eut pro
eur parla en ces termes: « Cette proposition que vous venez de faire, princes , seigneurs des seigneurs, d’exclure de la couronn
ous pourrez exercer une puissance absolue: car ce que l’on allègue du prince aîné, que sans doute il est privé de la vie ou de
i toujours suivi partout, et qui ai, outre cela, la conduite du jeune prince  ? Si cet eunuque qui fut envoyé en poste, il n’y
moi et à la lumière des femmes, à la duchesse, dis-je, mère du jeune prince  ? Et quand il me l’aurait voulu celer, ne m’aurai
ces seigneurs les rend naturellement timides ; tout illustres et tout princes qu’ils paraissent, ils ne sont en effet que des e
56 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
évergondage, leur insolence, leur politique servirent de prétexte aux princes de Condé, aux princes de Vendôme, aux ducs de May
lence, leur politique servirent de prétexte aux princes de Condé, aux princes de Vendôme, aux ducs de Mayenne, de Longueville,
décapitée et brûlée. L’histoire n’a pas expliqué comment Louis XIII, prince si doux, si timide, si jeune encore, a pu se lais
nt fait la révérence, comme de coutume : J’aimerais mieux, va dire ce prince tout brusquement, qu’on ne me fît point tant de r
Cependant, il continua de jouer dans les allées. M. de Souvray et le prince demeurèrent à se reposer, attendant que le cidre
venu. On apporta deux bouteilles et deux verres ; M. de Souvray et le prince burent de furie de ces bouteilles. Le roi arrivan
57 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »
riques. Des orateurs, aujourd’hui très inconnus, firent les éloges de princes plus inconnus encore. Papes, évêques, cardinaux,
es éloges de princes plus inconnus encore. Papes, évêques, cardinaux, princes d’Italie, princes d’Allemagne, ducs, margraves, é
es plus inconnus encore. Papes, évêques, cardinaux, princes d’Italie, princes d’Allemagne, ducs, margraves, électeurs, abbés mê
es panégyriques, prononcés dans de petites cours, pour de très petits princes , les éloges consacrés à quelques grands hommes de
en assez d’austérité dans ses mœurs, et sa cour était plus celle d’un prince que d’un pontife ; mais le protecteur de Raphaël,
des intrigues et des petites passions qui trop souvent entourent les princes , on sait combien elle mettait l’art de s’éclairer
ce serait en même temps et l’honneur des lettres et l’instruction des princes . Outre les éloges et les panégyriques que je vien
58 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »
s Barbares, le mélange des peuples, le despotisme ou l’incapacité des princes , la terreur des sujets, l’esprit d’esclavage, le
se donner la peine de faire deux mille vers en l’honneur d’un pareil prince . Pour excuser le panégyriste, il faut pourtant co
du moins de la grandeur. Le talent du ministre couvrait l’enfance du prince . On peut dire qu’Honorius et son frère ressemblai
es suivants. Cette pompe étrangère disparaît, et jamais la faveur des princes n’a corrompu la postérité sur des ouvrages. Colle
les Grecs et les Perses. Il est affreux qu’il n’y ait presque pas un prince célèbre qui n’ait des taches. Alexandre fut désho
59 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203
Rome sous le règne d’Auguste, quinze ou seize ans avant la mort de ce prince . Peu de temps après, Helvia s’y rendit avec sa sœ
r des bibliothèques les ouvrages et les statues des deux derniers. Ce prince , d’un goût si délicat, faisait transporter de la
ier romain, se promit plus de crédit de l’administration des biens du prince que de l’exercice de la magistrature, et préféra
t de ses récentes invectives, n’y répondit que par un mot qu’un grand prince de nos jours a ingénieusement parodié31 : « Tu me
se garde bien d’embrasser et de professer à la cour voluptueuse d’un prince dissolu. La philosophie du courtisan, ainsi que l
moi. On pouvait redouter la puissance impériale entre les mains d’un prince qui n’écoutait que ses caprices : assurez le séna
e savent comment assurer leur bonheur à venir. Le cadavre sanglant de prince assassiné se présente à leur imagination : ils do
publie deux édits tels qu’on aurait pu les attendre du plus sage des princes  : l’un assurait aux enfants la succession de leur
e par son ambition. Bientôt on ne retrouve ni l’homme équitable ni le prince clément : Claude, subjugué par Messaline46, entou
e publiquement son amant Silius. Le consul désigné54, et la femme du prince , au centre d’une ville où tout se fait et se dit,
uit ensemble, livrés à toute la licence du lit conjugal. La maison du prince en frémit d’horreur ; les affranchis concertent c
lib. XII, cap. XLI) et les tribuns que la pitié intéresse à ce jeune prince spolié de ses droits à l’empire, sont écartés ou
nger et nous montrer le philosophe Sénèque à côté du plus méchant des princes , dans la cruelle alternative d’encourir le soupço
il reste à la cour ; ou le reproche d’avoir manqué à son élève, à son prince , à sa patrie, à son devoir, et sacrifié inutileme
il exercera l’autorité proconsulaire hors de la ville, on le nommera prince de la jeunesse. Les jeux de la jeunesse, ou troye
e cirque ; et celui qui présidait à cet exercice militaire s’appelait prince de la jeunesse, titre qu’on n’accordait qu’au suc
-LXIX)  ; les consuls et les prêtres font des vœux pour la santé d’un prince déjà. mort. Agrippine semble succomber à la doule
sieurs vices contradictoires. Sans la fermeté, les autres qualités du prince sont inutiles ; sans la dignité, il descend de so
mais lorsqu’il en vint au bon jugement et à la profonde politique du prince , personne ne put s’empêcher de rire ; cependant l
conjecture soit fausse ou vraie, quelle tâche que le panégyrique d’un prince vicieux ; d’avoir à prononcer le mensonge dans la
de ces sages Égyptiens, qui exposaient sur la terre le cadavre nu du prince décédé et qui lui faisaient son procès75 ! A qui
ur la vertu, bien édifiants pour l’auditeur, bien instructifs pour le prince régnant. La vertu obtint sans doute le premier él
mme d’État, et qu’il n’ignorait pas en quoi consiste la grandeur d’un prince , la splendeur d’un règne, et la félicité d’un peu
rs se sont développés, il veut se retirer. Trajan82 disait que peu de princes pouvaient se flatter d’avoir égalé Néron pendant
nières années de son règne ; et rien n’est plus vrai. Mais comment ce prince put-il renoncer à un bonheur aussi grand, après e
s pas : à moins que ce ne soit dans un âge avancé, lorsque l’âme d’un prince s’est affaiblie ; lorsqu’après une longue prospér
t où celle de Néron cesse d’en offrir. Le choix de l’instituteur d’un prince devrait être le privilége de la nation entière qu
eurs autres, justifiera bien les sages institutions qu’il donne à son prince , en même temps qu’il montrera sa supériorité dans
a résistance de Rurrhus et de Sénèque. Ces deux instituteurs du jeune prince réunissaient pour le bien85, chose rare, un crédi
Sénèque était chargé des affaires du cabinet ; il était l’orateur du prince  ; il dressait les édits, minutait les lettres cir
courir (TACIT., loc. cit. ; Annal, lib. XII, cap. vi)  : « Comment un prince à peine sorti de sa dix-septième année pourrat-il
e sait quel parti prendre90. Alors Sénèque s’approche de l’oreille du prince , et lui dit : « Allez au-devant de votre mère. »
ne autre : c’est l’audience publique que Néron accorde à Tiridate. Ce prince met un genou en terre, et dit à César : « Seigneu
important de distinguer. Il ne se hâta point de désespérer d’un jeune prince qu’il avait placé et qu’il se promettait de ramen
le bonheur des contrées dont il t’a confié l’administration. Plus un prince est inappliqué, ignorant, dissolu, faible ou féro
pour leur répondre95. XLVII. Dans l’impossibilité d’inspirer au prince dissolu l’austérité de mœurs qu’ils professaient,
ent être le fruit de leur exemple et l’effet de leurs discours sur un prince mal né, et d’ailleurs environné d’esclaves corrom
rs déplacées, elle aliène l’esprit de son fils ; et Sénèque, à qui le prince semble se livrer dans cette conjoncture, jouit d’
s. « Et comment supposer que Sénèque n’ait pas approuvé la passion du prince  ? » Et pourquoi joindre deux rôles qui peuvent êt
and en invectives, en menaces, qui retentissent jusqu’aux oreilles du prince  : « Britannicus100 est en âge de régner : c’est l
toïque l’édit hypocrite qui excusait la précipitation des obsèques du prince  : comme si cet édit n’était pas plutôt de la fonc
nat et le peuple romain devaient redoubler d’attention en faveur d’un prince resté seul d’une maison destinée à gouverner l’un
ivant vit également vénal, plus puissant, et jouissant de l’amitié du prince dont il fit, sans revers, un long et jamais un bo
a été questeur de Germanicus ; Sénèque, corrupteur de la maison de ce prince . Recevoir de la gratitude d’un client la récompen
e premier châtiment du vice. « Mais Suilius articulant en présence du prince , du sénat et du peuple, des faits calomnieux, n’e
ait comme corrupteur de la famille impériale, le peuple, le sénat, le prince entendirent une fausse accusation qui diffamait a
e son oppresseur connaît le sort qu’il mérite, et qu’il a peur. Si le prince est bon, ces édits sont inutiles ; s’il est mécha
ontre au milieu de la joie tumultueuse d’un festin et de l’ivresse du prince et de ses convives. Elle se jette entre les bras
t ; elle le doit, sans doute, à la bonté des dieux et à la fortune du prince  ; qu’il se tranquillisât et qu’il ne vînt point,
notre destruction ? Existe-t-il, a-t-il jamais existé sur le trône un prince qui eût balancé dans cette conjoncture ? — Vous
éral de la nation, qui ignore quel est le prix de la sécurité pour un prince , combien il est jaloux de son autorité ; et les r
e leur mauvais destin avait approchés de Néron, si l’on oublie à quel prince ils avaient affaire ; qu’on ne s’explique pas ave
à quel prince ils avaient affaire ; qu’on ne s’explique pas avec son prince comme avec son ami, ni avec un Néron comme avec u
c son prince comme avec son ami, ni avec un Néron comme avec un autre prince . Burrhus et Sénèque en dirent assez pour marquer
nstituteur ; son élève était un empereur. Il y a peut-être encore des princes dissolus et méchants : je voudrais bien savoir qu
le peuple, après le meurtre de Caligula. Il importait beaucoup que le prince qui tenait le sceptre, le gardât, surtout dans l’
anoui plus promptement qu’il ne s’était formé, si le plus méchant des princes n’avait pas été en même temps le plus lâche des h
pects à un tyran ombrageux, et que leurs vertus rendaient odieux à un prince dissolu. Lorsqu’on ajoute : Et que ne persuadaien
f intérêt qu’ils avaient pris au péril de l’autre, et la politique de princes moins féroces qui ont sacrifié leur propre sang à
combla, Si l’on convient de la vérité de cette réflexion, combien de princes , moins féroces, ont été d’ailleurs aussi coupable
ce un fait démenti même par les infâmes courtisans du plus infâme des princes , qui, pour perdre Sénèque, l’accusaient du rôle o
de s’en délivrer par l’exil ; des âmes sanguinaires, par la mort. Le prince , quand il n’est pas une bête féroce, prend le pre
p. xv.) Malheureuse condition des gens de bien qui vivent à côté d’un prince vicieux ! Combien de fois ils sont obligés de fai
ue garde une place dangereuse et pénible, où il peut encore servir le prince et la patrie, et on ne lui pardonne pas ! Quels c
(TACIT. Annal, lib. XV, cap. xxxviii), d’autres à la méchanceté de ce prince  ; mais, certes, le plus étendu et le plus terribl
médiocrité assez rassurante, pour jouir sans trouble de l’intimité du prince  ? On intenta contre lui différentes accusations.
la faveur des citoyens ; peu s’en fallait qu’il ne l’emportât sur le prince par les délices de ses jardins et la magnificence
ais nous avons comblé la mesure ; vous, en m’accordant tout ce que le prince peut accorder à son ami ; moi, en recevant tout c
r à son ami ; moi, en recevant tout ce qu’un ami peut accepter de son prince . L’excès irrite l’envie : à la hauteur qui vous p
vous me restituez mes dons, ni de votre repos, si vous quittez votre prince  ; c’est de mon avarice, c’est de l’effroi de ma c
pas, pour pallier celui qu’on lui reprochait, la cruauté. Ensuite ce prince , disposé par caractère174 et exercé par habitude
sa complaisance183. XCIV. Cependant le tribunal sanguinaire du prince , les conseillers intimes de ses fureurs, Poppée e
it encore. Mettra-t-on sur la même ligne un Sénèque, l’instituteur du prince , son ami, l’âme de ses conseils, avec un Pallas,
a cour la plus dissolue, et qui osait adresser des vérités dures à un prince dont le sourcil froncé et l’œil serein n’étaient
ouverain, et il ne doit point entrer dans le plan de l’éducation d’un prince  ! Ce conseil d’Agrippine est celui que donneront
romain ; qui firent, pendant cinq années sur un règne de quatorze, du prince le plus malheureusement né, un des meilleurs souv
tait qu’un simple particulier, songeât à la perdre dans l’esprit d’un prince incapable d’écouter un sage conseil et d’en profi
. in Caligul., cap. XXXIV. Voyez, là même, le jugement absurde que ce prince porte de ces auteurs. (D.) 20. Le reproche que
e à faire, surtout dans les circonstances présentes. La politique des princes , dit-il, a quelque chose de bizarre : ils font to
ent : car, si l’on songeait aux conséquences pour l’avenir, jamais un prince no contribuerait un sou ni une parole en faveur d
plus fortes et des plus terribles images de l’enthousiasme populaire. Princes de la terre, attachez-y vos regards, et entendez
e du sénat de louer l’empereur pour le bien public, afin que les bons princes entendissent dire ce qu’ils faisaient, et les méc
t qu’ils songeaient principalement au bien public en élevant ce jeune prince , qui, sous de tels maîtres, serait devenu un empe
ées. Elles prouvent que Sénèque connut bientôt le caractère féroce du prince dont on lui avait confié l’éducation, et qu’il n’
oment de la punition. Suilius revenait pour s’emparer de la faveur du prince . Eh ! pourquoi no pas laisser l’infâme dans son a
es les nations plus ou moins, et que la domination des concubines des princes n’est pas un sujet d’indignation pour ceux qui li
d’avocat à la préture, de la préture au consulat, à l’institution du prince , de l’institution du prince à l’administration de
a préture au consulat, à l’institution du prince, de l’institution du prince à l’administration des provinces ; Sénèque, que s
r avoir pleuré la mort de son fils, et que l’inquiétude ombrageuse du prince avait proscrit par un édith les témoignages usuel
e Sénèque relativement aux bienfaits qu’il consentit à recevoir de ce prince sanguinaire, qu’on ne peut guère douter qu’il ne
ans le second livre de la Clémence, chap. ii. — Après avoir fait à ce prince , jeune encore, un tableau touchant de la prospéri
de trois cent vingt chevaliers, et une multitude d’autres ? Voilà le prince dont il fallait respecter la mémoire ! Ce n’est p
60 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »
sure. D’une part, il s’en était tenu aux généralités, aux rapports du prince avec les sujets, laissant les affaires à ceux qui
ront, outre une médaille, un anneau d’or au doigt avec le portrait du prince . Ceux du second rang seront vêtus de bleu, avec u
paraît le livre des tyrans, comme le Télémaque paraît celui des bons princes et des peuples libres. Et pourtant, lu sans préve
e plus saillant, c’est un blâme violent de toutes les conquêtes de ce prince . « Le bien d’autrui, dit Fénelon, ne nous est jam
e ! Comme si la véritable nouveauté n’eût pas consisté à dire que les princes ne peuvent avoir de guerres personnelles, ni prét
re-cœur, et par pur dévouement, « par d’honnêtes gens, dit-il, que le prince obligerait malgré eux à veiller, à observer, à sa
injure, même pour un roi malhonnête homme. Par exemple, examinant le prince sur les raisons qui l’auraient porté à éloigner d
son respect pour la personne du pénitent ; n’attaquant les vices des princes que sur l’autorité des livres saints, dont la har
l’élève, qu’à lui faire honneur des victoires remportées par ce jeune prince sur son naturel. La recherche est délicate ; mais
sent le cœur et avilissent l’homme. » Qui donc parlait ainsi du jeune prince  ? Fénelon lui- même162. Et c’est au duc de Bourgo
nt plus avant. « Allez à l’armée, lui écrivait-il, non comme un grand prince , mais comme un petit berger, avec cinq pierres co
et amoureuse de Dieu ranime tout l’homme et calme ses passions. » Le prince qui recevait ces étranges conseils avait alors vi
oses de plus près ; il faut placer chaque trait de caractère du jeune prince en regard de chaque particularité de son éducatio
lier sans bornes. Fénelon ménage-t-il du moins la conscience du jeune prince sur les querelles théologiques du temps ? Point.
quoi Saint-Simon loue-t-il le plus le duc de Bourgogne ? De ce que le prince est d’accord avec lui sur la part qu’il faut fair
ent Louis XIV à travers Idoménée, auraient suffi pour donner au jeune prince cette délicatesse sur la gloire de son aïeul, et
 ; la plupart même ne nous sont connues que par ses plaintes, soit au prince , soit à ses amis. Il sentait mieux que nul autre
re ouvrage. Il conseilla une piété moins disproportionnée à l’état du prince , il critiqua ses habitudes d’isolement, il l’exho
à Mars vengeur, à Apollon, à Jupiter tonnant ; où pour complaire à ce prince , de riches citoyens construisaient le temple d’He
e nous trouvons un peu froide, était heureuse et appropriée. Le jeune prince avait l’imagination accoutumée aux dieux d’Homère
fait excuser pareillement le mélange des deux morales. L’âge du jeune prince et son peu de savoir l’empêchant de voir ce manqu
de fortune, ramené en triomphe à Salente, où il retrouve la faveur du prince et la puissance, et ne s’en sert pas contre ses e
pour la mort du duc de Bourgogne. — Mémoire sur l’éducation du jeune prince . — Mémoire sur le conseil de régence. — Mémoire s
61 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
s l’oraison funèbre de Henriette d’Angleterre, il dit, en parlant des princes , « Qu’ils s’imaginent avoir un ascendant de raiso
ond, d’océan qui se déborde, d’aigle, d’aiglon, d’apostrophe au grand prince ou à la grande princesse, ou à l’épée flamboyante
r dans la poussière avec les grands de la terre, avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la place
l de pathétique et de sublime. Il invite tous ceux qui sont présents, princes , peuple, guerriers, et surtout les amis de ce pri
sont présents, princes, peuple, guerriers, et surtout les amis de ce prince , à environner son monument, et à venir pleurer su
tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince  ! le digne sujet de nos louanges et de nos regret
in à tous ces discours. Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince , dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la
62 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »
s comme des fiefs et des héritages, où les guerres étaient guerres de princes et non de peuples. Ce colosse, cet homme redoutab
lement inutile n’en est pas moins significatif. Je ne crois pas qu’un prince ait jamais affirmé plus hautement ses devoirs et,
mé plus hautement ses devoirs et, parmi ses devoirs, celui auquel les princes pensent généralement le moins. Et, ce qui est tou
ngers, et qui n’a guère été connu, dans sa plénitude, que de certains princes religieux du moyen âge. Or  et nous entrons ici d
ndrait à cela les lumières auxquelles est parvenue, depuis ces grands princes , la conscience de l’humanité ? Il ne serait pas d
63 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78
on siècle, Lucain, Perse & Juvénal. Comment arrive-t-il que des princes , décriés par leur barbarie, soient touchés de l’a
faveur, ni lui faire oublier un vers* d’autant plus offensant pour ce prince , qu’il étoit louche, & qu’il avoit le regard
le vivacité il peint la cour de Néron ! Quel ridicule il jette sur ce prince  ; sur son affectation à composer des vers emmiell
s satyres. Les Romains, excédés du fréquent récit des poësies de leur prince , le reconnoissoient aisément à ces vers, de même
é le Pédant, fut méprisé de ses sujets. Il n’a été donné qu’à un seul prince d’écrire aussi bien qu’il gouverne, de mêler les
64 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — II »
et jaloux de l’autre. Les deux amants blasés s’entendirent contre le prince  : le comte pour lui vendre cher la place, et la d
etits vers, sonnaient sans cesse dans la conversation aux oreilles du prince , et l’enivraient d’une tendresse pleine d’estime.
le poursuivant de son rival trouvait moyen de l’attendrir. Le pauvre prince n’y tenait plus ; il accorda tout pour tout obten
se de vingt ans : bref, il se fit. Madame de Montesson eut le premier prince du sang ; M. de Guines, l’ambassade de Berlin ; c
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
rs magazins, se le seroient approprié par une traduction. Un de leurs princes l’eût fait traduire en grec, ainsi qu’on dit qu’u
ainsi qu’on dit qu’un des Ptolomées y fit mettre la bible, quoique ce prince païen ne la regardât que comme un livre que des h
ce poëte illustre. Ta lyre qui ravit par de si doux accords… etc. Ce prince fit le célebre Jacques Amiot, fils d’un boucher d
étoit mort. Le Brun avoit déja quarante ans, et si la magnificence du prince l’a excité à travailler, ce n’est point elle qui
causes physiques dénioient leur concours aux causes morales. Ainsi ce prince n’a pû voir en France une école comme celles qui
s. Le roïaume de Naples fut conquis quatre ou cinq fois par differens princes , et l’état de Milan changea de maître encore plus
sculpture et l’architecture étoient déja déchuës sous le regne de ce prince et de ses enfans. Tout le monde sçait que les bas
liefs du plus grand des deux arcs de triomphe élevé à l’honneur de ce prince . Les médailles romaines, frappées après le regne
utant pour instruire la postérité des vertus et des belles actions du prince sous le regne de qui l’on les frappoit, qu’à serv
t, et nous voïons aussi par l’arc de triomphe élevé à l’honneur de ce prince , qui subsiste encore à Rome aujourd’hui, que sous
mpire qui calma le tumulte, il parle si nettement de la famille de ce prince , qu’on ne sçauroit hésiter sur l’application de c
reurs magnifiques et qui les cultivoient eux-mêmes. La plûpart de ces princes se piquoient d’être orateurs, et plusieurs d’entr
e celui d’un fils qui succede à son pere, étoient à la fois de grands princes et de bons princes. Leurs regnes contigus compose
ui succede à son pere, étoient à la fois de grands princes et de bons princes . Leurs regnes contigus composent presque un siecl
e les guerres civiles, par le moïen desquelles un grand nombre de ces princes parvint à l’empire ou le perdit, furent très-fréq
provinces avec autant de soin qu’on ménage dans les guerres, que nos princes chrétiens ne se font que trop souvent, les païs q
t d’autre risque que celui de changer de maître, et d’appartenir à un prince chrétien plûtôt qu’à un autre, ne peuvent tout au
s grands exploits ne faisoient-ils pas avec de petites armées ? Quels princes que Philippe roi de Macedoine et son fils. Qu’on
l’exception de deux ou trois, fleurirent dans le siecle d’Auguste. Ce prince a vû, ou du moins il a pû voir, Virgile, Horace,
homme devoit être Agrippa qui fit une fortune si prodigieuse sous un prince aussi bon juge du mérite que l’étoit Auguste. Com
66 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333
sait qu’il faut, après tout, des ressorts à toutes les âmes, et qu’un prince qui douterait de lui-même, un roi sceptique, sera
ance : Dans cette maladie, le roi parut à ceux qui l’approchaient un prince tout à fait porté à la douceur et à la bonté. Il
e Mme de Motteville, que dans ses jeux et dans ses divertissements ce prince ne riait guère. » On a une lettre par laquelle il
Qui veut entendre combien la raison préside dans les Conseils de ce prince , n’a qu’à prêter l’oreille quand il lui plaît d’e
us étendues et plus variées qu’il n’a su les tenir55. Il veut que les princes véritablement habiles sachent se transformer et s
former et se renouveler selon les conjonctures. Il ne suffit pas à un prince , pour être grand, de naître à propos : « Il y en
de la variété dans la gloire comme partout ailleurs, et en celle des princes plus qu’en celle des particuliers ; car qui dit u
and art et c’est peut-être le premier talent du souverain. Il est des princes qui ont raison de craindre de se laisser aborder
scours sur la gloire et sur les mobiles qui remplissaient l’âme de ce prince à ce moment. Il s’était exposé à une affaire deux
ment et réflexion ; il se prend naturellement comme type et figure du prince accompli ; il se voit en pied déjà et en attitude
67 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396
out mérité qu’il était, aurait pu être regardé comme un tribut que ce prince payait à la coutume, s’il ne l’eût fait suivre pa
dans l’état de décence qu’il fallait, on en donna avis au roi, et ce prince , s’y étant transporté, y fit en personne toutes l
dont il caresse et couronne la vertu obscure, il foudroie les mauvais princes sur leurs trônes et les ensevelit sous les ruines
vertus naturelles, sociales, civiles et religieuses. Les exemples du prince , selon ses principes, sont le premier et le plus
end ordinairement le texte des discours qu’il adresse aux grands, aux princes , aux peuples de son empire. Les ministres et les
é en fut affaiblie. » « Le précepteur dont parle Kang-hi fit pour ce prince les excellentes gloses des livres de Confucius et
ouvrage également curieux et instructif sur la manière dont ce grand prince présida aux études de ses enfants et les dirigea.
nent registre secret des actes du gouvernement dans le palais même du prince . Ces registres ou journaux sont la censure la plu
censure la plus impartiale, la plus efficace et la plus redoutée des princes . Comme les faits y sont racontés en peu de mots e
s de ressource contre cette espèce de censure. Ce n’est pas tout : un prince y voit une infinité de choses qu’on tâche de lui
raisonnée de ce gouvernement par la persuasion. Voici ce manifeste du prince , ou plutôt cette confidence impériale du père ave
ands et les basses complaisances de tous ceux qui approchent le jeune prince , dont ils attendent leur élévation ou l’accroisse
doute, serait d’imiter la conduite d’Yao et de Chim. Ces deux grands princes ne choisirent point dans leur propre famille celu
onde lorsqu’on avait le moins lieu de s’y attendre. Voilà donc quatre princes héréditaires que j’aurais fait installer solennel
qui servent dans le ministère, sans cependant leur faire connaître le prince sur qui j’avais fait tomber mon choix. En offrant
ne épouse ? Me donnerais-je le ridicule de demander une des filles du prince mantchou, pour la placer à côté de moi à la tête
sent et se rapetissent quand on les compare à ce qui y est dit sur le prince du sang et les princes titrés, les hommes publics
quand on les compare à ce qui y est dit sur le prince du sang et les princes titrés, les hommes publics et les simples citoyen
68 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
peu mollement en Piémont, fut remplacé par le comte d’Enghien, jeune prince de qui l’on attendait beaucoup et qui rendit à l’
ours qu’il prononce en différentes occasions, soit dans le conseil du prince comme en ce moment, soit dans les conseils des vi
s que s’il eût été le moindre gentilhomme de son royaume. Le Dauphin, prince guerrier aussi et d’humeur vaillante, qui était d
se dépêcher s’ils veulent « en manger » et être de la fête. Il n’y a prince au monde, remarque-t-il à ce propos, qui ait la n
charges de cavalerie d’arrêter le bataillon des victorieux. Ce jeune prince était si fort au désespoir, « que deux fois il se
i-ci, pour l’avoir été en ce jour de bataille, et de la main d’un tel prince . » Un mécompte amer suivit de près cette joie ; M
compte amer suivit de près cette joie ; Montluc demanda pour grâce au prince d’être chargé de porter la nouvelle de la victoir
che au guerrier et ne peut que procurer honneur aux capitaines et aux princes comme aux soldats. Le premier, s’il le faut, il n
je veux être le vôtre. » — « Monsieur, dis-je, soyez le bienvenu ! un prince ne doit point dédaigner au besoin de servir de pi
69 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259
e Louis XI, Commynes était donc attaché à l’héritier de Bourgogne, au prince qui allait être Charles le Téméraire. Louis XI, e
ces de la noblesse, qui sentait d’instinct qu’elle avait affaire à un prince non chevaleresque. Ces ambitions féodales se ligu
is convenir d’une fatigue, ni témoigner une incertitude. Tel était le prince auprès duquel il se trouva placé, presque au reto
lient pas. Commynes s’élève en maint endroit contre la bestialité des princes , et sans cesse il oppose les insensés aux sages.
autres ; il a horreur des rois bêtes, incapables de conseil ; de ces princes « qui n’ont jamais doute ni crainte de leurs enne
le de voir, du premier moment qu’il parle de celui-ci, que ce sera le prince de son choix. Charles et les siens sont venus met
nt entraîne en cas de guerre, est bon et profitable ; que les rois et princes , quand ils n’entreprennent rien que du conseil de
qu’il joint à son récit, sur la misère des hommes et spécialement des princes , a su atteindre aux considérations morales les pl
lui eût-il pas mieux valu, dit-il de Louis XI, à lui et à tous autres princes , et hommes de moyen état qui ont vécu sous ces gr
70 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
ge l’accomplissement des promesses de son fils, et qui somma ce jeune prince , que la bonne fortune avait rendu ingrat de tenir
clore une poésie héritière de la poésie mourante des troubadours. Des princes figurent aux premiers rangs sur cette liste de de
is la prise de Constantinople, tous les chevaliers comptaient devenir princes . A la foi qui entraînait les seigneurs en Orient,
s. Louis IX entreprit la dernière sans la nation. Après la mort de ce prince , Joinville vit successivement deux règnes et le c
cha de Louis le Hutin, et ce fut à la prière de la reine, femme de ce prince , qu’il dicta ses mémoires, étant plus que nonagén
des plus fortes que les pensées et les volontés y font ressembler les princes à des champions qui se disputent le prix de la va
ou elle s’amuse des fêtes, sans voir plus loin dans l’avenir que les princes qui s’y disputent l’empire. Ce travail lent et in
ant des récits pour ses chroniques. Il vit « plus de deux cents hauts princes  », qui presque tous avaient figuré dans les guerr
hevauchant, querant de tous côtés nouvelles », souvent appelé par les princes ou les barons, qui lui demandaient une place dans
forfanterie de quelque homme de guerre, ou payer le bon accueil d’un prince  ? Il ne faut pas juger ces chroniques comme on fe
its et bonnes mœurs du roi Charles V. Le duc de Bourgogne, père de ce prince , en donna, dit-on, l’idée à Christine de Pisan. C
yer innocemment à la vérité historique les frais de l’hospitalité des princes qui l’hébergent, ni l’Indiciaire officiel, qui fa
té, et qu’il n’ait jamais eu complétement sa faveur, il juge ce jeune prince avec indulgence, et ne lui « sait pas mauvais gré
’estoit en sa jeunesse, et qu’il ne venoit pas de lui. » De ces trois princes , celui qui devait le plus l’occuper, c’est Louis
e l’historien égale la dissimulation de son héros. Comines a connu ce prince , qui se déroba toute sa vie à tout le monde ; qui
il le voit du moins dans les revers, qu’il attribue à l’ignorance des princes et à leur peu de foi. Il reconnaît la main de Die
71 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »
n magistrat qui avait vendu les lois : tout était simple et vrai. Les princes eux-mêmes étaient soumis au jugement, comme le re
Il est juste que la tombe soit une barrière entre la flatterie et le prince , et que la vérité commence où le pouvoir cesse. N
des tombeaux qu’ils s’étaient eux-mêmes construits. Lorsqu’un de ces princes était mort, et que le peuple était assemblé, il p
a tombe, et que sa froide cendre pût frissonner. Mais aussi lorsqu’un prince humain et bienfaisant, tel qu’il y en eut plusieu
72 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128
a grossièreté des soldats, de l’humiliation du condamné. Il aborda le prince avec une contenance respectueuse et attendrie. « 
e cortège. Le char roulait lentement. Tous les regards cherchaient le prince , les uns comme une vengeance, les autres comme un
jour suprême la noblesse et la dignité de son rang. Il était redevenu prince par le sentiment de mourir en citoyen. Il portait
s’abrège, le but approche, songe à ta conscience et confesse-toi.” Le prince , sans répondre, regarda longtemps les fenêtres de
ce bruit ? Est-ce là le lieu du repentir ou du courage ? répondit le prince . — Eh bien, répliqua le prêtre, confesse-moi cell
on tardive de l’échafaud, dont chaque tour de roue le rapprochait, le prince s’inclina devant le ministre de Dieu, et murmura
s de l’échafaud d’où Louis XVI avait envoyé le sien à ses ennemis. Le prince était vêtu avec élégance et avec cette imitation
ône pour quelques gouttes de sang ? Tout est resté inexplicable de ce prince . Sa mémoire elle-même est un problème qui fait cr
naie de trafic entre les mains des vivants. « Comme républicain, ce prince a été, selon nous, calomnié. Tous les partis se s
odieuses ingratitudes de la république ; le peuple, parce qu’il était prince  ; les aristocrates, parce qu’il s’était fait peup
ud. « Il subit toutes ces phases de sa fortune avec le stoïcisme d’un prince qui ne demande à sa patrie que le titre de citoye
arrêt historique. Quelques jours après l’apparition des Girondins, ce prince , que je ne voyais pas, mais avec qui j’avais quel
s le palais même de Saint-Cloud et dans la familiarité des enfants du prince , du même âge qu’elle, avait des occasions quotidi
l’amabilité, de l’élégance et de la bonté familière de ce malheureux prince  ; et, tout en déplorant, comme royaliste, les ent
73 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
’une armée de Germains, provoquée par l’inquiétude patriotique de ces princes  ! Pendant ce demi-siècle, où la France a occupé l
e à leur mission surnaturelle ; comme souverains, ils représentent un prince électif possédant de droit immémorial la ville et
at romain au centre de l’Italie. Ces deux caractères de pontife et de prince dans un même homme ne se confondent pas, quoi qu’
fondent pas, quoi qu’on en dise avec plus de politique que de foi. Le prince pourrait subsister sans être pontife ; le pontife
subsister sans être pontife ; le pontife pourrait subsister sans être prince . Le prince est prince de droit public, le pontife
ans être pontife ; le pontife pourrait subsister sans être prince. Le prince est prince de droit public, le pontife est pontif
ntife ; le pontife pourrait subsister sans être prince. Le prince est prince de droit public, le pontife est pontife de droit
xtion du pontife dans les affaires ecclésiastiquement temporelles des princes ou des républiques de l’Europe, ces princes et ce
tiquement temporelles des princes ou des républiques de l’Europe, ces princes et ces républiques ont dû chercher dans les ponti
, de soulèvements des populations contre ces républiques ou contre ce prince temporel ? Le véritable souverain serait évidemme
le. Le danger d’un tel état de choses a dû frapper de bonne heure les princes et les peuples : quel remède ? se sont-ils dit. U
nous puissions le modérer, le saisir et le punir temporellement comme prince , s’il viole envers nous les limites de son droit
choses ; c’est par la main du Piémont que l’Angleterre violentera les princes , les peuples, les rois, les républiques, les pape
74 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,     Tout petit prince a des ambassadeurs,     Tout marquis veut avoir
nt plus rien au-dessus de sa tête. « Qui considérera que le visage du prince fait la félicité du courtisan, qu’il s’occupe et
acun l’était, depuis Lafeuillade, qui faisait le tour de la statue du prince « avec les génuflexions et les prosternements qu’
stes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu’il plaît au prince , ou, s’ils ne peuvent l’être,     Tâchent au moi
st morte, et chacun d’accourir. Ils viennent en mante complimenter le prince  ; la longue file des figures officiellement trist
douleur non compassée messiérait. « Jugez si chacun s’y trouva. » Le prince sanglota et les courtisans se mouchèrent, chacun
as, comme le singe, approuver trop les exécutions, louer la griffe du prince , les boucheries et leur odeur, « dire qu’il n’y a
enir. » Les moyens violents lui sont naturels ; le premier geste d’un prince est toujours l’appel aux baïonnettes. Le renard «
t est devenu médecin, pose des principes, disserte, démontre :49 « le prince ne manque que de chaleur, le long âge en lui l’a
Fontaine et dans les Mémoires de Saint-Simon. III, la noblesse [le prince du sang, le hobereau, le marquis] Il n’y a pas
Il n’y a pas même besoin d’être querelleur ; il suffit d’approcher du prince . Fussiez-vous un chien, et le chien d’une drôless
ents ordres et de différents caractères. Au premier rang est le petit prince provincial, glorieux d’être parent du roi, et qui
e. Pareillement la mouche « hante le palais, s’assied à la table » du prince . La mouche, parmi ses titres de gloire, annonce q
et pour toute réclamation se dit piteusement que « ce sont là jeux de prince . » Mais « on le laisse dire. » Le vilain est touj
ent massif, courant avec un grand valet qu’il avait à la rencontre du prince , ayant chacun une grande fourche ferrée à la main
nous en tenir sur l’esprit militaire de la bourgeoisie : à la vue du prince elle rentre dans son trou. Qu’elle y reste, car e
vec plus de compassion, et de la vie avec plus de tristesse, que « le prince des moqueurs », Voltaire ? Candide est une plaint
onjugale, les leçons maternelles, le devoir des rois, l’éducation des princes . Sa tourterelle était une ménagère sentimentale10
n, Suivi des tours de Fagotin. 32. Par ce trait de magnificence Le prince à ses sujets étalait sa puissance. 33. Princes
e du lion mourut. Aussitôt chacun accourut Pour s’acquitter envers le prince De certains compliments de consolation Qui sont s
cérémonie Et pour ranger la compagnie. Jugez si chacun s’y trouva. Le prince aux cris s’abandonna, Et tout son antre en résonn
te sévérité, Et, flatteur excessif, il loua la colère Et la griffe du prince , et l’antre, et cette odeur Il n’était arbre, il
e Phénix. 109. Retournons à la cour, nos travaux sont finis. Cher prince , malgré moi cependant je gémis, Je pleure ; pardo
75 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
u’un simple citoyen d’Athènes est devenu plus célèbre que beaucoup de princes qui, les armes à la main, ont changé une partie d
sénat de vieillards servait de contrepoids au peuple et de conseil au prince  ; où enfin tous les pouvoirs étaient balancés, et
ernement et pour les vertus, avait suivi Agésilas en Asie, lorsque ce prince y alla combattre et vaincre. Il vainquit avec lui
Dans la suite il célébra les vertus dont il avait été le témoin : ce prince , par un sentiment ou bien vain ou bien grand, ava
écit historique ; l’orateur parcourt toutes les grandes actions de ce prince , ses guerres, ses victoires et les principaux évé
ands hommes ; je veux les voir et converser avec eux, disait un jeune prince plein d’imagination et d’enthousiasme, à une Pyth
76 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
8 octobre, madame de Maintenon écrivait à madame de Saint-Géran. « Le prince (le duc du Maine) est l’idole du roi. Plus sa ten
le besoin, l’espérance de plaire commençaient à se faire sentir ; le prince , jeune et ardent, était désespéré ; le prince, ai
à se faire sentir ; le prince, jeune et ardent, était désespéré ; le prince , aimable et charmé, n’était pas rebuté, ou ne se
ait pas rebuté, ou ne se rebutait pas. Mais en 1680, à Versailles, le prince galant et libertin était affligé ; le prince aima
n 1680, à Versailles, le prince galant et libertin était affligé ; le prince aimable et amoureux était aimé, il savait l’être,
voir royal. Ils frappaient ainsi deux ennemis à la fois. L’orgueil du prince le plus jaloux de son autorité étant intéressé pa
ésent à madame la dauphine. Il a en ce moment entre ses bras le petit prince  ; il a félicité monseigneur comme un ami ; il en
u rang de femme légitime d’un puissant roi : ce fut d’avoir ramené ce prince à ses devoirs envers la reine dont il faisait le
e, marque d’une sorte de subordination, puisqu’ils semblent adorer le prince , et le prince adorer Dieu. » Les mœurs dévotes n
e sorte de subordination, puisqu’ils semblent adorer le prince, et le prince adorer Dieu. » Les mœurs dévotes ne seront pas m
77 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256
ris le parti d’abdiquer et de remettre le gouvernement à son fils, le prince héréditaire, plus propre que lui à se compromettr
avec les révolutionnaires, soit contre les puissances étrangères. Ce prince , encore jeune, mais habile et déjà expérimenté de
es et les plus loyaux, me découvrit dans mon hôtel ; il annonça à son prince mon arrivée, et revint de sa part me demander une
ce révolutionnaire, et qu’il laisserait l’Italie conquise et tous les princes , ses collègues et ses parents, chassés par son fi
rti très habile du malheur de la monarchie et de la fréquentation des princes pendant leur exil. Les disgrâces même, du sort so
lui-même, de leur maître Léopold. La peine de mort, supprimée par ce prince , n’avait été rétablie que pour la forme par l’adm
m’emmener dans son appartement. Là, j’avais l’honneur d’avoir avec le prince des entretiens confidentiels sur la politique, qu
rent s’asservir à des rois chevelus de caserne, au lieu de chérir des princes philosophes qui ne leur demandent que d’être heur
à ces entretiens. J’en sortais pénétré d’une véritable estime pour le prince , d’une vénération enthousiaste pour la princesse.
entièrement désintéressé. Je n’aimais rien d’eux qu’eux-mêmes. Si ce prince , maintenant méconnu et exilé, lit par hasard ces
tances de Charles-Albert et en opposant à ses empiétements contre les princes , ses anciens hôtes, ses parents et ses alliés, l’
ce excusable dans un héros découragé : l’ivresse, mère de l’oubli. Le prince avait été séduit par la jeunesse, la beauté et le
oète aristocrate piémontais Alfieri, présenté à Florence à la cour du prince , n’avait pas tardé à plaindre la jeune victime d’
ur. Un soir que les deux époux devaient aller ensemble au théâtre, le prince était parti le premier et se croyait suivi dans u
violence, à contresens de la nature, en détournant les peuples et les princes d’une puissante et naturelle confédération italie
ait celle du colonel Pepe. On le recherchait. J’écrivis au grand-duc, prince d’une âme grande et noble, qui m’honorait de son
78 (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63
’abaisser au badinage, c’était avec la condescendance et la mesure de princes nés académiciens. Nous avions honte de penser à e
hez le roi, faisait antichambre à la porte. Nous ne savions pas qu’un prince eût l’âme et les mœurs d’un laquais. Celui-là est
avec des injures qui embarrassaient et divertissaient encore plus les princes et les princesses, qui lui emplissaient ses poche
par derrière se dressent sur leurs pieds pour accrocher un regard. Un prince lui offre la chemise. On regarde avec une envie d
ni trônant sur sa chaise percée. — Ô imprudent que je suis ! voir les princes , sans avoir vu d’abord les ministres ! Vite chez
llefond, qui en avait déjà une pareille, et, à force de cris de M. le prince de Conti, une de 60,000 livres au comte de la Mar
imagine : « Il faut donner à M. le duc du Maine « le bonnet comme aux princes du sang qui depuis longtemps ne l’est plus aux pa
forme ni du cérémonial, pour en laisser une entière à l’avantage des princes du sang qui n’en prêtent point ; et pareillement
aire entrer et sortir de séance tout comme les pairs, au lieu que les princes du sang traversent le parquet ; l’appeler par son
avis, mais avec le bonnet à la main un peu moins baissé que pour les princes du sang qui ne sont que regardés sans être nommés
uissier à chaque fois qu’il viendra au Parlement, à la différence des princes du sang qui le sont par deux, et des pairs dont a
roi, la ferme croyance que les ducs et pairs sont médiateurs entre le prince et la nation, et par-dessus tout l’âpre volonté d
faix de la véhémence » ; une licence d’expressions qui, en face d’un prince du sang, se déchaîne jusqu’aux insultes, « person
voit les dames en déshabillé de nuit, par terre, autour du canapé des princes , les unes en « tas », d’autres approchant du lit,
79 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
tiers de la vérité, ne tiennent jamais ce qu’ils promettent ; que les princes les meilleurs ne recueillent que l’assassinat, co
rnelle. La mère de ma mère était sous-gouvernante de ces enfants, des princes du sang et de la fille du vénérable duc de Penthi
’en être reçu avec distinction dans mon adolescence. La protection du prince et de sa sœur ne me fut néanmoins d’aucun secours
à leurs yeux, quoique innocente des antécédents, la responsabilité du prince complice de 1793, puni d’un vote fatal par la hac
e confiance à des épanchements téméraires dans la bouche d’un premier prince du sang, il comblait de toutes ses faveurs, de to
itude ambidextre m’inspirait plus d’éloignement que d’attrait pour ce prince . Ce fut le motif qui m’empêcha de solliciter de l
diplomatique ; il m’eût semblé peu loyal de me servir du crédit d’un prince du sang dont les opinions me répugnaient, pour m’
désapprobateur en dedans, poli, mais réservé, honorant la personne du prince , mais adversaire de son parti. Une circonstance
essé le manuscrit du poème connaissait ces vers. J’ignore comment le prince , très attentif apparemment à ce qui pouvait touch
prière du duc d’Orléans. Je n’hésitai pas : les vers et la requête du prince étaient secrets, il n’y avait aucune vile complai
aucune vile complaisance à moi de sacrifier, aux susceptibilités d’un prince que je n’avais pas eu l’intention de blesser, que
te allusion à ce fâcheux souvenir. Tout paraissait donc fini. Mais le prince avait dans les journaux ennemis des Bourbons des
ation future, parut le lendemain du jour où j’avais reçu la prière du prince et où j’y avais convenablement condescendu. Cet a
uelle j’avais accédé. « Dites à M. de Lamartine, me faisait écrire le prince , que, s’il persiste à insérer ce passage dans son
dans son poème, il saura ce que c’est que le ressentiment du premier prince du sang. » XXIII À la lecture de l’article
rrier, l’autorisation de supprimer les vers concédés, et j’écrivis au prince les motifs qui me faisaient une loi de lui désobé
vulgation de sa menace. À la fin, une négociation, conduite au nom du prince par madame la comtesse de Dolomieu, première dame
rapporté par cet ami de la cour, ne me laissa pas douter des vues du prince sur moi, si j’avais consenti à briguer ou à accep
er ou à accepter seulement sa confiance. « Pourquoi, dit un jour à ce prince un des députés orléanistes admis dans les soirées
ut œil clairvoyant une chute sinon prochaine, du moins inévitable. Ce prince en ce moment faisait pitié même à ses ennemis. Un
80 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63
u palais Pitti à Florence, j’avais souvent feuilleté à loisir avec ce prince lettré les manuscrits inédits de la main du Tasse
n Italie parvint jusqu’à Ferrante Sanseverino, prince de Salerne ; ce prince lettré appela Bernardo à sa cour. Le poète redeve
ne vaine ambition de grandeur, ou par un attachement trop grand à mon prince , l’avoir abandonnée ainsi que mes petits enfants
ls Francisco. Un maître illustre, Corrado, présidait à l’éducation du prince et du gentilhomme. Une amitié qui survécut au mal
de sa faveur et de ses bienfaits, Bernardo Tasso ne reçut des autres princes de France et d’Italie, auxquels il adressa son œu
e courtisan officiel parmi les familiers du cardinal d’Este, frère du prince régnant à Ferrare. XIV Les princes de la ma
du cardinal d’Este, frère du prince régnant à Ferrare. XIV Les princes de la maison souveraine d’Este, une des plus puis
dans leur maison, leurs richesses enfin, faisaient de la cour de ces princes , à Ferrare, une autre Rome, une autre Florence. L
s deux clients de ces grands Mécènes du seizième siècle à Ferrare. Le prince régnant à Ferrare, au moment où le Tasse entrait
cinq cents chevaliers, courtisans, officiers ou serviteurs. Ce jeune prince , que Torquato Tasso avait connu dans son adolesce
ait. Cependant, ajoute Manso, il ne parlait pas en public, devant les princes ou devant les académies avec autant de force, d’a
e : elle était la divinité cachée de tous les courtisans, de tous les princes , de tous les poètes de Ferrare ou de l’Italie. So
ées bénéfices, interrompit encore cette félicité. Le Tasse suivit son prince à la cour de Charles IX, il s’y lia d’une amitié
81 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »
Rome en pitié, si elle n’a pas encore résolu d’anéantir le monde, ce prince , envoyé pour consoler l’univers, sera aussi sacré
ème, il faut se souvenir que Néron ne fut pas toujours un monstre. Le prince qui dit, Je voudrais ne point savoir écrire , n’
autre où, selon son expression, il adore le dix-septième consulat du prince  ; le troisième, où il rend grâces de ce qu’il a
eureux, ni de succès si brillants, ni tant de liberté accordée par le prince aux citoyens, ni tant d’amour des citoyens pour l
rdée par le prince aux citoyens, ni tant d’amour des citoyens pour le prince , que sous Domitien. On croirait qu’il est impossi
82 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
ec une telle passion la faveur de s’éloigner à jamais du séjour de ce prince , peut-on considérer sa démence comme une calomnie
préoccupation de cette noce et de ces fêtes, au milieu du concours de princes et de princesses accourus de toute l’Italie pour
prison aux coupables, de refuge aux insensés. C’est de ce jour que le prince , jusque-là indulgent et même généreux, mérita et
publicité, au milieu des fêtes d’un mariage, en présence de tous les princes et de tous les ministres d’Italie rassemblés à Fe
citée contre le Tasse dans l’esprit du duc de Ferrare. Le crime de ce prince fut de vouloir, ou punir un insensé qui n’avait p
ouvait être guéri que par la douceur, la compassion et la charité. Le prince , en agissant ainsi, fut plus insensé que le poète
nature et par la Providence. Dieu, qui a donné le génie en garde aux princes ou aux nations, ne le donna pas comme un jouet qu
de aux princes ou aux nations, ne le donna pas comme un jouet que ces princes ou ces nations peuvent rejeter ou briser selon le
is comme un dépôt dont ils doivent compte à la postérité. Malheur aux princes ou aux républiques qui méconnaissent, qui persécu
t à Ferrare, et passa chaque jour plusieurs heures dans sa prison. Ce prince , charmé du rétablissement du poète, demanda le Ta
utre cour. Les Gonzagues, alliés aux Médicis, étaient précisément les princes dont il aurait eu le plus à redouter le patronage
à Mantoue, écrit-il à son ami Licinio, logé auprès de l’illustrissime prince , servi par ses domestiques de tout ce que je puis
ster à Mantoue, parce que mon appartement y est magnifique, et que le prince m’y comble de courtoisie ; j’y veux jouir d’abord
tto pour y implorer un nouveau prodige de la Vierge. « Le sérénissime prince , dit-il, me laisse bien circuler dans toute la vi
rince de Mantoue, son ami, le rappelèrent encore dans cette ville. Ce prince s’efforça, même par des refus d’argent, de le dét
ples assister aux plaidoiries ; ses avocats réclamaient pour lui, des princes d’Avellino, la moitié du palais Gambacorti, qui a
père déjà glorieux, recueilli dans la fleur de son adolescence par un prince qui lui ouvrit pour ainsi dire sa propre famille,
a propre famille, protégé, aimé peut-être par la sœur charmante de ce prince , qui fut pour lui, sinon une amante, du moins une
83 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154
er : Maximilien de Béthune, chevalier, duc de Sully, pair de France, prince souverain de Henrichemont et de Boisbelle, marqui
politiques et militaires de Henri le Grand, l’exemplaire des rois, le prince des vertus, des armes et des lois, et le père en
rvice duquel je vous commande de vivre et mourir. Ce maître était le prince , bientôt roi de Navarre, le futur Henri IV, dont
élève, de six ans plus jeune que Henri de Navarre, était né, comme ce prince , le 12 ou 13 décembre, jour de Sainte-Luce, l’ava
Luce, l’avait plus d’une fois assuré, avec de grands serments, que le prince , après maint labeur, serait un jour roi de France
é de le venir servir, Rosny ne manquait pas à son devoir ; lorsque le prince était retenu en prison et séparé de ses serviteur
des Valois arrive avec le dessein, qui lui a été suggéré par de sages princes et conseillers qu’il a vus au passage (en Autrich
s, où il est en altercation assez vive avec Henri, et où la colère du prince qui est prompte rencontre l’humeur de Rosny qui n
la famille de Béthune restées catholiques : il semble alors que si ce prince , duc d’Alençon, avait valu un peu mieux, il aurai
84 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
ute à l’intention de l’illustre solitaire. À quelques jours de là, le prince lui ayant envoyé un panier de gibier, Rousseau le
it une lettre rogue à Mme de Boufflers : « J’aime mieux, disait-il du prince , sa conversation que ses dons. » Voilà l’homme. I
que peine. Je vous ai mandé en deux mots la substance de ce que M. le prince de Conti voulait me charger de vous dire. Il vous
t qui tire à conséquence quelques pièces de gibier envoyées par M. le prince de Conti ? Ce sont de simples marques de son esti
en de vous, en arrivant à Paris, on m’a remis votre lettre pour M. le prince de Conti. Il a eu la bonté de me la montrer ; maa
s fois qu’elle en aura besoin et que je pourrai lui être utile. M. le prince de Conti l’a envoyé chercher. Vous auriez été att
rompus, et les seules apparences de ce sentiment le sont aussi. M. le prince de Conti, Mme la maréchale de Luxembourg et moi,
ait qu’à lui de jouir en paix, dans le château de Trie appartenant au prince . Si l’on examine de près et que l’on récapitule l
à la bonté, à l’extrême bonté, lui qui admire Alexandre, parce que ce prince croyait à la vertu, y croyait au péril de sa vie 
85 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »
 de Boufflers, qui a été en Angleterre, est une savante, maîtresse du prince de Conti, et qui a grand désir de devenir sa femm
ienfaisance efficace et pratique ; elle usait de son crédit auprès du prince , et de sa faute même, pour se dédommager et se re
un grand changement dans son existence. Elle avait entouré la fin du prince des soins les plus constants et les plus tendres.
par son talent sur la harpe ; on donnait de petits concerts autour du prince malade. Sa mort plongea Mme de Boufflers dans la
, doit exister et serait intéressante à connaître en entier. Le jeune prince avait passé quelque temps chez elle à Auteuil, à
es siècles, s’était attachée, par les liens durables de l’estime, des princes et des monarques, des philosophes et des lettrés
a passion, des deux côtés, était depuis longtemps bien amortie ; ; le prince avait, depuis dix ans au moins, d’autres maîtress
parente. Je fus confirmé dans mon opinion en la voyant, après que le prince lui eut parlé, faire le tour du cercle, en faire
élités extérieures, Mme de Boufflers n’était pas moins restée pour le prince l’amie essentielle et honorable, celle de tous le
86 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
r de vous cette foule de parasites et de flatteurs dont les cours des princes sont remplies. Séduit par la vaine gloire que la
e Lombez. Jacques Colonna donna Pétrarque à son oncle le cardinal. Ce prince romain logea Pétrarque dans son palais d’Avignon,
tribua plus encore à décider Pétrarque pour Rome. Robert était un des princes d’Italie qui demandaient avec le plus d’autorité
rs, et se signala énergiquement parmi leurs partisans politiques. Ces princes , fiers de son amitié, lui donnèrent part à leur g
loquacité, dit-il, et de la turbulence de ses sauvages habitants. Les princes de la maison de Corrége lui firent donner la plac
Siège dans ses murs. En passant à Parme, cette nombreuse ambassade de princes romains s’adjoignit Pétrarque comme orateur de Ro
élices d’Avignon aux luttes qu’il aurait à soutenir à Rome contre les princes , presque tous armés et fortifiés, des États romai
Italia mia beneche il parlar sia indarno  ! etc., pour conjurer les princes d’Italie à la concorde et à l’union. Cette adjura
le aux yeux du pape, dont il affectait de rétablir l’autorité sur les princes romains ; citoyen libérateur aux yeux du peuple,
llègue. Rienzi régna avec un pouvoir absolu sous le nom du pape ; les princes romains, conduits par le prince Colonna, vouluren
ation du monde romain. Les titres qu’il prenait dans ses dépêches aux princes et aux peuples étaient ceux-ci : Nicolas le sévè
on sens, la démence et la fureur, avait fait jeter les Colonne et les princes romains dans les cachots du Capitole ; puis, aprè
e romain ; le peuple avait applaudi à la grâce comme au supplice. Les princes délivrés avaient accompagné le tribun comme un tr
né le tribun comme un triomphateur dans les rues de Rome. Bientôt les princes sortis de prison étaient rentrés dans leurs ville
rêves, se tournait contre le prétendu libérateur ; cependant les cinq princes de la maison des Colonne périrent le même jour da
le bourbier rempli d’eau et de sang où le corps du plus jeune de ces princes gisait encore. Il prit cette eau sanglante et fét
87 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »
ssé dans l’obscurité. Elle a fait suivre par une camériste dévouée le prince qui l’a quittée, la veille, en lui disant qu’il a
compartiment des fumeurs. A Rouen, la bifurcation s’est rejointe. Le prince et la comtesse sont montés dans la même voiture e
éverine a recouvré la paix de son cœur ; elle croit et elle aime ; le prince lui a même fait promettre de recevoir, madame de
yeux, rusant des deux mains, tantôt pour la princesse, tantôt pour le prince , vient lui apprendre que M. de Terremonde, après
neur, que nous voyons déchoir et tomber si bas ! En vérité, devant ce prince si monstrueusement dégradé, je me rappelle Saint-
ns une orgie de la Régence. Prise d’une nausée amère, à la vue de ces princes du sang, de ces grands seigneurs avilis par l’ivr
seigneurs avilis par l’ivresse et par la luxure, elle s’écria que les princes et les laquais « avaient été faits de la même pât
ardonner, — et le pardon est pour elle l’abjuration de son être, — le prince aura beau se repentir, — et il paraît incapable d
88 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »
Talleyrand, qui se servait de lui pour ses affaires d’argent avec les princes d’Allemagne. Ce fut par ce moyen que les princes
es d’argent avec les princes d’Allemagne. Ce fut par ce moyen que les princes de Schwarzbourg, de Waldeck, de Lippe et de Reuss
cette royale famille espagnole, de ce brave homme ou benêt de roi, du prince des Asturies, de la reine, de ce méprisable et in
ble prince de la Paix qui, disait-il, avait l’air d’un taureau : « Le prince des Asturies est très-bête, très-méchant, très-en
physionomie, c’est vous en dire assez. » Il ne lui eût pas confié ces princes en personne et ne les lui eût pas donnés tout d’a
crit point dans ces termes à qui ne l’a point mérité : « Monsieur le prince de Bénévent, j’ai reçu votre lettre. Sa lecture m
er. J’envoie le billet à l’heure du réveil, et pour ne pas laisser au prince le temps de réfléchir, d’hésiter à me recevoir ou
on je suis la lettre à cinq minutes de distance. On m’introduit. — Le prince était orné de quatorze bonnets superposés les uns
89 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164
time qu’elles méritent. On s’est moqué de quelques mauvais vers de ce prince métromane, lesquels ne sont pas plus mauvais aprè
e côté quelques essais et quelques saillies de Frédéric très jeune et prince royal ; mais, du moment qu’il conçut son rôle de
es, un mot qu’il n’ait justifié dans sa conduite et dans sa vie : Un prince , disait-il et pensait-il, est le premier serviteu
t unir le cœur et les mérites d’un grand roi », en nous parlant de ce prince « l’honneur et la gloire de sa maison, le défense
son idéal et son modèle : ce que le Grand Électeur a été comme simple prince et membre de l’Empire, lui il le sera comme roi.
il avait à gagner ses éperons comme roi. Sa première pensée fut qu’un prince doit faire respecter sa personne, surtout sa nati
pre maxime : « La réputation de fourbe est aussi flétrissante pour le prince même, que désavantageuse à ses intérêts. » Mais i
Si cette grande entreprise avait manqué, le roi aurait passé pour un prince inconsidéré, qui avait entrepris au-delà de ses f
90 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495
n Angleterre et en Hollande, il attira l’attention de Frédéric, alors prince royal, qui se l’attacha. Il fut, dès 1736, un des
ai 1738, avant que Frédéric soit devenu roi ; ce sont des vers que le prince lui envoie à corriger et à raturer, des plaisante
 : « J’aime la guerre pour la gloire, dit-il ; mais si je n’étais pas prince , je ne serais que philosophe. Enfin il faut dans
mi. » Jamais on n’a mieux vu le parti pris à l’avance d’être un grand prince , et le ferme propos de faire supérieurement tout
ut à côté, dira-t-on, des railleries et des sarcasmes appelés jeux de prince , des coups de griffe du lion qui compensent bien
dan, fils d’un réfugié français ; il avait de bonne heure témoigné au prince royal beaucoup d’affection et de dévouement, avai
re que par ses sentiments : « Ce qui vous distingue, Sire, des autres princes , c’est que vous faites tant de bien à un homme qu
ut le mal qu’on dit de moi. Ce sont des armes indignes que les grands princes ne devraient jamais employer contre leurs égaux :
91 (1862) Notices des œuvres de Shakespeare
avoit reçu l’honneur d’être l’épouse d’un des plus vaillants et sages princes du septentrion, souffrit de s’abaisser jusqu’à te
des caresses et mignotises de la demoiselle envoyée par son oncle. Le prince , ému de la beauté de la fille, fut par elle assur
toient la mort de Amleth et la commandoient à l’Anglois. Mais le rusé prince danois, tandis que ses compagnons dormoient, ayan
nce avec laquelle le malin esprit abuse les hommes, et avertissoit le prince des choses déjà passées. Il y auroit fort à disco
le prince des choses déjà passées. Il y auroit fort à discourir si ce prince , par la violence de sa mélancolie, recevoit telle
t Hamlet qui, dans ce récit, a frappé et séduit Shakespeare. Ce jeune prince , fou par calcul, peut-être un peu par nature, rus
que la préméditation obstinée ou l’exaltation mélancolique d’un jeune prince du moyen âge, placé dans une situation périlleuse
s meurent, les innocents comme les coupables, la jeune fille comme le prince , et plus folle que lui : tous vont rejoindre le s
Charles Ier, les libertés de son pays, il se rallia à la cause de ce prince lorsqu’elle devint celle de la justice ; et minis
toriens, Shakespeare nous semble avoir deviné le vrai caractère de ce prince , qui avoua lui-même, en mourant, qu’il avait port
ure », dit la chronique, « quelque peu cruel ». Duncan, au contraire, prince peu guerrier, poussait jusqu’à l’excès la douceur
t la chronique de Hollinshed, « être compté au nombre des plus grands princes qui eussent jamais régné. » Mais ce n’était, cont
par la reconnaissance qui a lieu devant un tribunal auquel préside le prince . Shakespeare a eu l’art de motiver son exposition
it sa cour à Messine, un certain baron, Timbrée de Cardone, favori du prince , devint amoureux de Fénicia, fille de Léonato, ge
sseins sur la sœur qui demande la grâce de son frère. Condamné par le prince à être puni de mort, après avoir épousé la jeune
l même il ne reste plus cet instinct conservateur de l’existence ! Le prince , qui veut être la Providence mystérieuse de ses s
à fait contemplatif ; il pense et ne fait rien, dit Hazlit. C’est le prince des philosophes nonchalants ; sa seule passion, c
ue du temps de Shakspeare. On y voit Adam dignement récompensé par le prince . Les emprunts que le poëte a faits au romancier s
, roi de Sicile, son ami, vint le féliciter sur la naissance du jeune prince . Pendant le séjour qu’il fit à la cour de Bohême
bergère qu’il aimait, s’enfuit secrètement avec elle. Le confident du prince était un nommé Capino qui allait tout préparer po
pour faire la cour à sa fille adoptive, Porrus avait enfin reconnu le prince , et, craignant le ressentiment du roi, venait lui
vant géographe que le romancier. Redoutant la cruauté de Pandosto, le prince résolut d’attendre incognito sous le nom de Méléa
a lettre d’Anne Boleyn au roi avant son exécution. Mamilius, le jeune prince , personnage inutile, qui meurt dans l’enfance, ne
à Jérusalem, monta sur le trône de la Bretagne Leir, fils de Baldud, prince sage et puissant, qui maintint son pays et ses su
à la beauté du paysage dans lequel Shakspeare a placé les deux jeunes princes . Les autres caractères de la pièce ne manquent pa
é de plus d’une manière : on voit en lui la sottise et l’orgueil d’un prince privé d’éducation ; mais il semble que Shakspeare
plus communes ; soit que le poëte ait voulu insinuer que le rôle des princes leur est souvent tracé d’avance dans les grandes
sont tous les honneurs de la fête. Cette idée d’un paysan ivre, qu’un prince s’amuse à métamorphoser en grand seigneur, n’est
ite plusieurs autres histoires de Périclès, tantôt appelé roi, tantôt prince , et plus souvent Apollonius que Périclès : nous n
rguait, au milieu de ses affidés, de la liberté dont il usait avec le prince  ; et l’affront public qui lui sert de punition à
s des deux pièces. En un mot, l’action commencée entre Falstaff et le prince dans la première partie, est suivie sans interrup
stification de cette gasconnade du plus lâche et du plus insolent des princes . Dans le reste du drame, l’action même et l’indic
eussent pas été plus d’accord avec le caractère réel de ce méprisable prince qu’avec la manière adoucie dont le poëte l’a trac
t de Richard II, elle ne comprend que les deux dernières années de ce prince , et ne contient qu’un seul événement, celui de sa
t une de ce genre ; mais la peinture des égarements de la jeunesse du prince n’en forme pas moins la partie la plus importante
t déplacé. Il eût été fort moral, sans doute, de faire porter, sur le prince qui s’avilit, le ridicule de cette inconvenance ;
nous amuser, n’est admis dans la pièce que pour le divertissement du prince . Fait pour être un homme de bonne compagnie, Fals
r, portaient naturellement la nation à tourner les yeux vers un jeune prince dont, en ce temps de désordre, les dérèglements c
on fils, mais encore les bruits odieux répandus sur la conduite de ce prince . Il rapporte une occasion où le prince, ayant à s
répandus sur la conduite de ce prince. Il rapporte une occasion où le prince , ayant à se défendre contre certaines insinuation
gêne des mouvements d’un homme vêtu d’une manière si inquiétante, le prince se jeta aux pieds de son père, et, après avoir pr
oua ses soupçons, et déclara en même temps qu’ils étaient effacés. Le prince demanda la punition de ses accusateurs ; le roi r
Mais il paraît que l’opinion générale vengeait suffisamment le jeune prince  ; et sans croire précisément avec Hollinshed, qui
ait ôté sa couronne de dessus son chevet, et apprenant que c’était le prince qui l’avait emportée, le fit venir et lui demanda
le fit venir et lui demanda raison de cette conduite : « Sur quoi le prince , avec un bon courage, lui répondit :--Sire, à mon
c un grand soupir, quel droit j’y avais, Dieu le sait !--Bien, dit le prince , si vous mourez roi, j’aurai la couronne, et je m
t, et bientôt après s’en alla à Dieu. » Peut-être la réponse du jeune prince , rendue comme un poëte l’eût su rendre, aurait-el
grandes beautés, ainsi que celles qui suivent entre Gascoygne et les princes . En tout, Shakspeare paraît avoir voulu racheter
taff est parvenu, il a une pension, des grades ; ses rapports avec le prince sont moins fréquents ; son esprit ne lui sert don
on ne peut nier qu’il n’y ait du mérite dans la peinture de Henri, ce prince dont les sentiments pieux et la constante bonté p
92 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129
ronqua la plupart des vers, & récita les autres à contre-sens. Le prince en avoit demandé la lecture avec empressement ; &
eurs. L’idée d’avoir manqué sa fortune, d’avoir perdu l’estime de son prince & l’espoir de ses libéralités, faisoit son to
sse Devant moi-même, je délaisse Ce dépit qui m’ardoit le cœur. Les princes du Parnasse étant réconciliés, tout le reste semb
contre tous les traits de la critique. « Ce grand Ronsard, dit-il, ce prince des poëtes François, l’ornement non seulement de
93 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »
aborateur et un peu son complice dans ses traités et marchés avec les princes allemands, le baron de Gagern. Ce diplomate, dont
ident, et Mignet, secrétaire perpétuel. Quand l’huissier annonça « le prince  » (car il était prince, même à l’Académie), ce fu
taire perpétuel. Quand l’huissier annonça « le prince » (car il était prince , même à l’Académie), ce fut une grande attente. M
t. Après la lecture du procès-verbal, le président M. Droz demanda au prince s’il n’était pas fatigué, et s’il ne voulait pas
qu’elle ajoute à la confiance. « Dominé par l’honneur et l’intérêt du prince , par l’amour de la liberté fondée sur l’ordre et
me la dignité et la candeur de M. Mignet prenait garde de peur que le prince ne fît un faux pas. Ah ! ce jour-là l’on vit bien
e petite demi-heure en tout), l’enthousiasme n’eut pas de bornes ; le prince eut à passer, au retour, entre une double haie de
et, lorsque j’y entrai le soir, je trouvai ce même fauteuil, d’où le prince avait si souvent lancé en ma présence une plaisan
es de sa politique auprès des jeunes générations dont ils étaient les princes par le talent. Il les soignait en conséquence. Un
tement, aussi bien pour ce qui regarde les Nassau que pour les autres princes nombreux que je fis entrer dans la Confédération
e choses et le souffrait. C’est un fait qu’à Mayence, il demanda à un prince très haut placé : Combien Talleyrand vous a-t-il
94 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »
ambre haute, il tient les cordons de la bourse publique et empêche le prince d’y puiser trop avant. Tel est le régime dans les
môniers, chapelains, précepteurs ou lecteurs du roi, de la reine, des princes et princesses ; l’un d’eux, l’abbé de Vermond, a
et anecdotes pris, entre mille, sont d’une rare éloquence115  « M. le prince de Pons avait 25 000 livres de pension des bienfa
La famille a représenté au roi le mauvais état des affaires de M. le prince de Pons, et Sa Majesté a bien voulu accorder à M.
de M. le prince de Pons, et Sa Majesté a bien voulu accorder à M. le prince Camille, son fils, 15 000 livres de la pension va
ancas, mère de la précédente, etc. » En tête de ces sangsues sont les princes du sang. « Le roi vient de donner un million cinq
g. « Le roi vient de donner un million cinq cent mille livres à M. le prince de Conti pour payer ses dettes, dont un million s
faire les représentants du public, ils ont voulu être les favoris du prince , et ils tondent le troupeau qu’ils devraient prés
’oisiveté, ni la toute-puissance ne sont conformes à sa nature, et le prince absolu qui peut tout faire, comme l’aristocratie
riété, un héritage, et ce serait infidélité, presque trahison chez un prince , en tout cas faiblesse et bassesse, que de laisse
qu’aux objets sanctionnés par l’Assemblée de la Nation ». Réduire le prince à une liste civile, mettre la main sur les neuf d
95 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »
être homme ; on est humain, on se familiarise avec ses inférieurs. Un prince , passant une revue, dit aux soldats en leur prése
ciel, correspond l’idylle qu’on pratique sur la terre. Du public aux princes , et des princes au public, en prose, en vers, par
d l’idylle qu’on pratique sur la terre. Du public aux princes, et des princes au public, en prose, en vers, par les compliments
ments éclatent au théâtre lorsqu’un vers fait allusion à la vertu des princes , et, un instant après, quand une tirade exalte le
un instant après, quand une tirade exalte les mérites du peuple, les princes prennent leur revanche de politesse en applaudiss
de l’intelligence et de la volonté sont encore plus grandes chez les princes que chez les nobles  Contre l’émeute sauvage et g
 Au moment où Mlle Vestris a prononcé ces vers : Le Français dans son prince aime à trouver un frère, Qui, né fils de l’État,
96 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
ardinal de la Valette, deux des chefs les plus marquants du parti des princes . Balzac est animé contre les huguenots de 1631 du
ence vraiment chrétienne. » Le public resta froid. Cette théorie d’un prince parfait d’après un idéal rêvé dans la solitude, l
fait d’après un idéal rêvé dans la solitude, loin des affaires et des princes , et dont Balzac, à la fin de chaque chapitre, rap
ui rendre un mauvais office. Quoi de moins ressemblant au portrait du prince que Machiavel a tracé d’après nature, et dont cha
ue hyperbole, soit par cette perfection impossible qu’il exige de son prince , soit par la comparaison qu’il y fait de Louis XI
yant manqué, il l’ait néanmoins aperçu. Ce sujet, c’était en effet le prince , mais le prince considéré au point de vue de l’un
l’ait néanmoins aperçu. Ce sujet, c’était en effet le prince, mais le prince considéré au point de vue de l’unité monarchique,
sucre. » Voiture, doué d’un esprit vif et ingénieux, très goûté des princes et des gens de la cour, agréable au grand Condé e
Balzac, qui rêvait, dans son orgueilleuse solitude, des cours et des princes imaginaires, l’avantage de voir de très près la c
s princes imaginaires, l’avantage de voir de très près la cour et les princes de son époque, Voiture aurait pu employer sa fine
97 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 38, que les remarques des critiques ne font point abandonner la lecture des poëmes, et qu’on ne la quitte que pour lire des poëmes meilleurs » pp. 554-557
e de la destruction de la ligue par Henri IV dont la conversion de ce prince , suivie de la reduction de Paris, seroit naturell
ux grecs et aux latins, qu’on ose donc en faire de nos rois et de nos princes . Homere n’a pas chanté les combats des éthiopien
n de saint Louis à Henri IV la veille de la bataille d’Yvri, quand ce prince , l’honneur des descendans de notre saint roi, fai
98 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461
la marque de l’honnêteté se fait sentir ; c’est par les bons côtés du prince , par ses parties louables, intègres et tant calom
auprès du duc de Bourgogne, et l’on sait, par une lettre de ce jeune prince à Fénelon, que c’était un homme dévoué et sûr. Qu
pléoit par de l’argent, et l’intimité de son fils et de lui, de M. le prince de Conti et d’Albergotti, portoit presque toute s
pérances qui s’opère à vue d’œil cette nuit-là dans tout ce peuple de princes et de courtisans, et cette autre scène non moins
s duchesses, comme étant préjudiciable au rang des ducs vis-à-vis des princes , le roi se fâcha, et un orage gronda sur l’opiniâ
ât aucun désaccord, aucun point de dissentiment entre lui et le jeune prince qui allait comme de lui-même au-devant de ses idé
a reconstitution de la monarchie française toute prête. Certes, si un prince était capable d’entrer dans quelques-unes de ces
ui, le jour venu, dans la plénitude de son installation, sera même le prince . La mort subite du duc de Bourgogne vint porter l
écisément d’être l’homme des transactions et des moyens termes, et le prince à son tour, disait, de son ardent et peu commode
; si on les laissait faire, ils se regarderaient comme supérieure aux princes du sang, et la plupart d’entre eux ne sont pas mê
epris un de nos ducs. Comme il se mettait à la table du roi devant le prince des Deux-Ponts, je dis tout haut : « D’où vient q
haut : « D’où vient que monsieur le duc de Saint-Simon presse tant le prince des Deux-Ponts ? A-t-il envie de le prier de pren
et des mille ambitions flatteuses mises en mouvement par une mort de prince  : « Tout cela, et tout à la fois, se sentait comm
99 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Milton, et Saumaise. » pp. 253-264
nation Angloise contre l’infortuné Charles I. On peut appliquer à ce prince l’épitaphe qu’on fit à la malheureuse reine d’Eco
r la constitution des états. Charles II étoit plus intéressé qu’aucun prince à la réfutation de ces abominables libèles. Aussi
ir être plus mauvais. Le temps & les circonstances empêchèrent ce prince d’avoir recours à plusieurs beaux-esprits, qui de
reprocher qu’il en avoit fait de meilleurs pour Cromwel, répondit au prince  : Nous autres poëtes, nous réussissons mieux dan
100 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XV. De Tacite. D’un éloge qu’il prononça étant consul ; de son éloge historique d’Agricola. »
rique d’Agricola. Quoique Tacite n’ait composé aucun panégyrique de prince , Cependant l’ordre des temps, la liaison des idée
re des vieillards, des philosophes, des citoyens, des courtisans, des princes . Il console des hommes, celui qui en est loin ; i
cé pour lui de son vivant. Sa pompe funèbre, ajoute-t-il, a honoré le prince , son siècle, Rome et la tribune romaine ; et il n
que ceux qui n’admirent que l’excès sachent que même sous de mauvais princes , il peut y avoir de grands hommes, et qu’une vert
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