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1 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207
Chapitre IX. L’antinomie politique La politique touche de près à l’économie. Elle
Chapitre IX. L’antinomie politique La politique touche de près à l’économie. Elle ne s’y réduit p
contre la diversité des pensées et des sentiments. C’est pourquoi la politique est par excellence le domaine du conformisme, des
ont de rigueur dans une société organisée. La tâche essentielle de la politique est de créer artificiellement des courants d’opin
nsidère les idéologies abstraites élaborées par les théoriciens de la politique ou les formes politiques dans lesquelles s’incarn
bstraites élaborées par les théoriciens de la politique ou les formes politiques dans lesquelles s’incarne la volonté générale (Ét
incarne la volonté générale (État, gouvernement) ou encore les forces politiques qui se disputent le pouvoir (c’est-à-dire les par
a que le désir de conformisme civique est au fond de toute entreprise politique . Les idéologies démocratiques : souveraineté du p
êts toujours différents et divergents sur certains points, de même en politique , la volonté générale n’est pas autre chose qu’une
le est au fond celle de l’oligarchie dirigeante ; tous les jeux de la politique n’aboutissant jamais qu’à changer d’oligarchies.
démocratique tend à résorber toutes les libertés dans la liberté dite politique . Mais la liberté politique n’est pas du tout la m
r toutes les libertés dans la liberté dite politique. Mais la liberté politique n’est pas du tout la même chose que la liberté in
inomie entre ces deux libertés. — Qu’est-ce, en effet, que la liberté politique  ? C’est le fait de participer à la confection des
ue de la part de l’autorité publique. Dans la cité antique la liberté politique du citoyen est à son maximum : car dans la cité a
citoyen antique consent à ce sacrifice parce que pour lui la liberté politique prime tout. Mais il n’en va plus de même pour l’i
e, il ne faut jamais en demander le sacrifice pour établir la liberté politique … » « il s’ensuit encore qu’aucune des institution
entier ; c’est l’effort pour réduire toutes les libertés à la liberté politique . C’est la manie légiférante, la réglementation et
pressive. Après avoir considéré les principes généraux de l’idéologie politique , disons un mot des formes politiques (État, Gouve
principes généraux de l’idéologie politique, disons un mot des formes politiques (État, Gouvernement, corps de l’État, dans lesque
en plus envahisseur de l’État. Un facteur important dans tout régime politique est l’influence des politiciens. Cette influence
abus de pouvoir des chefs d’administration. En ce sens le favoritisme politique lui-même peut avoir son utilité, en limitant et e
liticiens. Il est toujours excellent pour l’individu que les pouvoirs politiques ou sociaux soient divisés et, si possible, en riv
Nous ne croyons donc, en aucun cas, au rôle libérateur de l’État. Les politiques libéraux (de Benjamin Constant à Taine et à M. Fa
ns indiqué au début de ce chapitre, nous remarquerons que la pratique politique en vigueur dans la démocratie (suffrage universel
elle mon opinion personnelle est comme noyée et annihilée. Ma liberté politique se réduit à voter tous les quatre ans pour un can
discussion qu’on met la question aux voix95. L’individualisme est, en politique comme ailleurs, une protestation de l’individu co
apolitique ou antipolitique, qui s’insurge contre toute organisation politique quelle qu’elle soit. C’est l’individualisme de St
C’est l’individualisme de Stirner ; c’est celui de Vigny pour qui la politique représente le triomphe le plus complet des « chos
est un régime qui permet à chaque citoyen de s’occuper des questions politiques et sociales qui l’intéressent et sur lesquelles i
sse plus, comme le premier, l’individu contre la société dans l’ordre politique . Non seulement il se concilie avec une large part
l se concilie avec une large participation de l’individu à l’activité politique  ; mais il recommande même cette participation. To
’abord sur lui, l’entame, le limite et le rapetisse. Les associations politiques auxquelles l’individu doit s’affilier sont forcém
erté individuelle n’a pas gagné grand-chose aux changements de régime politique . M. Faguet expose avec beaucoup de force l’antino
e 1906). 94. Ostrogorski, La Démocratie et l’organisation des partis politiques . 95. Parlant d’un récent « Congrès de la libre p
2 (1932) Les idées politiques de la France
[Avertissement] La politique , ce sont des idées. Et les courants d’idées polit
issement] La politique, ce sont des idées. Et les courants d’idées politiques , les familles politiques d’esprits, sont loin de
, ce sont des idées. Et les courants d’idées politiques, les familles politiques d’esprits, sont loin de coïncider avec les partis
t leurs articulations, révéler quelque chose de ces familles d’idées, politiques , qui comme eux, sinon avec eux, naissent, meurent
ux, sinon avec eux, naissent, meurent, évoluent. Les familles d’idées politiques n’apparaissent à peu près formées qu’après 1815,
une ancienne France et d’une nouvelle, de grands partis contrastés en politique , en religion, en littérature, émergent dans la co
it sa révolution matérialiste. Une Grandeur et Décadence des familles politiques d’esprits en France au xixe et au xxe  siècle fe
s cinquante ans. Je crois cependant que les pentes de notre spirituel politique comportent une géographie : si les crues et les s
lentement. On distinguerait dans la carte générale actuelle des idées politiques françaises six familles d’esprits, que j’appeller
amille socialiste. En d’autres termes, on discernerait six idéologies politiques françaises, lesquelles s’arrangent tant bien que
d’assez loin avec des groupes parlementaires, avec une représentation politique . C’est ainsi que la première n’est représentée au
er à tout instant que le dieu tombé remontera, que là-bas l’idéologie politique resplendira, qu’ici les lettres pures seront hono
ition d’attente : un mode de pensée, une règle d’action, une attitude politique qui tiennent l’imitation et la continuation du pa
son importance dans le monde qui écrit et sa faiblesse dans le monde politique . Ses frontières sont vagues. Il irait de soi, à u
Mais ne considérant les familles spirituelles qu’au seul point de vue politique , nous ne retiendrons l’esprit traditionaliste qu’
rons l’esprit traditionaliste qu’en tant qu’il s’applique à des idées politiques , et qu’il recherche la liaison du présent politiq
ique à des idées politiques, et qu’il recherche la liaison du présent politique avec des formes et des conceptions anciennes de l
anciennes de la société, du gouvernement, de l’État. Déclassement politique du traditionalisme Le traditionalisme monarchi
e) gardait encore, il y a cinquante ans, une grande part de puissance politique , puisqu’en 1885, aux élections législatives, le p
s de flair et d’intelligence, l’ont réduit peu à peu à une expression politique qui, si l’on en croyait le langage parlementaire,
 ». Le terme « modéré », qui s’emploie pour désigner un état d’esprit politique , n’est pas accueilli dans la terminologie officie
), cela tient à ce que le Parlement est l’image, le délégué d’un pays politique où l’évolution vers la gauche répond à une sorte
d’une marche irrésistible et nécessaire de glacier, et où le langage politique voit dans l’homme qui dit conservation et arrêt l
êt l’homme qui pense marche arrière, le réactionnaire. Psychologie politique de ce déclassement : la marche à gauche Il est
de Mâcon, déclare la guerre aux « vils intérêts matériels ». Poète et politique , Lamartine était comme l’homme du mouvement pur ;
homme du mouvement pur ; âme même du fluide, il reste dans notre pays politique l’homme-drapeau de la marche à gauche. Marchez !
and problème républicain, le point de contact de la mystique et de la politique , sera le problème de l’école : notons même dans l
ême dans l’usage et dans l’opposition de ces termes de mystique et de politique , dont Péguy est l’inventeur, une réaction du gran
e fois que la République a lutté pour son principe, elle a fait de la politique scolaire. Il y eut une exception apparente au tem
ole Unique ! Si la tradition a été éliminée de plus en plus de la vie politique , si les étiquettes parlementaires qui attestaient
s, et autour de nous. Mais elle ne circule plus dans les cadres de la politique , elle a été captée par un autre réseau, elle est
s de la presse et de l’édition. Ils ne touchent que peu l’école et la politique . Les lettres, la presse, les académies, les salon
semble, par une poussée intérieure comme celle qui oblige les groupes politiques à se déclarer et à se classer à gauche. S’il n’y
équilibre s’est ainsi établi, qui ne va pas sans avantages. Les idées politiques de gauche l’emportent assez régulièrement aux éle
he est régulière, logique, commandée par les grands rythmes de la vie politique  : et cependant elle ne dépasse que de quelques ce
arence que supplée la littérature. Les idées de droite, exclues de la politique active, rejetées dans les lettres, s’y cantonnent
lisme, ce mouvement vers la gauche, ce sinistrisme immanent de la vie politique française. N’était-ce pas mettre la charrue devan
la réaction, réagit, ou ne réagit pas. La réaction est une formation politique (ou une déformation) spéciale à la France ; M. Si
une résistance d’abord active, puis devenue passive, contre un régime politique qui est né beaucoup moins de la volonté générale
i bien chez les républicains, mais historiques, et cela dans un monde politique où elles se dévalorisent automatiquement, où le m
e, comme le montrent certaines cartes de M. Siegfried dans le Tableau politique de la France de l’Ouest, de géologie ? J’ai vu da
vestiaire) est un mouvement d’écrivains, s’il n’y a eu de littérature politique originale, vivante, pittoresque qu’à droite et mê
te entre cette place du traditionalisme dans les lettres et sa misère politique , son imprévoyance politique, depuis qu’ayant livr
itionalisme dans les lettres et sa misère politique, son imprévoyance politique , depuis qu’ayant livré une grande bataille, une b
ion à l’intérieur, à une opposition stérile, à une élégante démission politique . L’affaire Dreyfus n’a pas diminué la situation l
gonistes de droite : Barres et Maurras, malgré leur désastre moral et politique , en sont sortis littérairement moins diminués que
s diminués que Zola et France, ces maréchaux de la victoire morale et politique . Mais elle a dégoûté à jamais le pays de toute ex
e pays de toute expérience réactionnaire. Le jour où nous écrirons un Politiques et Moralistes au xxe  siècle, qui ferait plus ou
aurras deux des principaux chapitres. Mais, du point de vue des idées politiques actives, actuelles, influentes, à suites et à cad
é en France par Barrès et son entourage boulangiste ! Le déclassement politique des étiquettes traditionalistes a pu être compens
lle intellectuelle Staël-Constant-Broglie, toute cette riche dynastie politique de Juillet, ont créé un quartier général du libér
rité de combat, fait le représentant, semble avoir marqué sa carrière politique . Quel que soit le jugement qu’on porte sur celle-
on française, appartient, disions-nous, à la littérature plus qu’à la politique  : sa conservation en parc national importe d’aill
à peu près, et presque en même temps, de toute l’Europe, comme parti politique , comme nuance d’opinion et d’attitude parlementai
dans les pays germaniques et scandinaves. Cette classe moyenne de la politique est en voie d’extinction. Les raisons, pour la Fr
e des trois domaines où il avait pris autrefois position : religieux, politique , économique. Une somme considérable de libéralism
s luttes n’est pas encore certainement bien mis. Quant au libéralisme politique , c’est-à-dire à la forme et à la nature de libert
éralisme politique, c’est-à-dire à la forme et à la nature de liberté politique compatible avec l’État centralisé et la tradition
épendance des notables. Mais enfin, il a réussi, et si le libéralisme politique s’est éteint, c’est un peu faute de cahiers à dre
dans les dernières pages de la Démocratie en Amérique. Le libéralisme politique , traité comme Monsieur Dimanche par Don Juan, se
z les économistes éminents d’institut. Mais comme inspirateur d’idées politiques , le libéralisme économique a fait place à d’autre
Intérêts et idées Nous entendrons par industrialisme le système politique où le point de vue de la politique est subordonné
rons par industrialisme le système politique où le point de vue de la politique est subordonné à celui de la production. Et sans
tion. Mais il établit et maintient avec force ces deux idées : que la politique est subordonnée à l’économique, — que l’économie
uestion de ce qu’on pourrait appeler un industrialisme doctrinaire et politique , sinon un néo-saint-simonisme, se posa en France
nt pas contentés de jouer, en dehors de leur rôle économique, un rôle politique , ce qui est de tous les temps. Composés en grande
Fontaine et Albert Thomas. Le cas de Fontaine, moins mêlé à l’action politique que Thomas, et plus près des sources spirituelles
lement écouté des intellectuels, des industriels, des ouvriers et des politiques , Fontaine a figuré pour nous, pendant dix ans, l’
au parti adverse l’élément spirituel, la catégorie de l’idéal. Si la politique , en France, ce sont les idées, le néo-opportunism
, dans un mot célèbre, un journaliste mangea le morceau. Le personnel politique et la presse radicales et socialistes sont redond
ntérêts. Remarquons également que si, pour la province, qui vit de la politique , qui pense politique, qui est la politique, qui n
galement que si, pour la province, qui vit de la politique, qui pense politique , qui est la politique, qui n’a pas d’autres idées
la province, qui vit de la politique, qui pense politique, qui est la politique , qui n’a pas d’autres idées que les idées politiq
tique, qui est la politique, qui n’a pas d’autres idées que les idées politiques , c’est pour les partis de gauche un avantage que
lui-même. Son élite littéraire et intellectuelle n’en reçoit pas des politiques , mais en fournit aux politiques. Un parti politiq
et intellectuelle n’en reçoit pas des politiques, mais en fournit aux politiques . Un parti politique chargé, comme les partis de g
n reçoit pas des politiques, mais en fournit aux politiques. Un parti politique chargé, comme les partis de gauche, d’un spiritue
de remplir aujourd’hui sa fonction historique de fournisseur d’idées politiques et autres. Or c’est un péril actuel. Depuis le dé
substitution d’un conseil municipal d’affaires à ce conseil municipal politique , qui, en 1887, en se déclarant en permanence, emp
thésaurisation comme le commerce tend à revenir au troc, assaut de la politique par l’École Unique, triomphe du boursier, on pour
mon et petit-fils de Pierre, dont la peau est employée par les partis politiques à des comparaisons insultantes, et qui a, comme o
igure, en Europe, le grand héritier. Héritier de la plus longue durée politique , héritier d’une France indivisible dont il ne peu
siècle où, en trente ans, les directions maîtresses dont a vécu notre politique et notre économique ont été formulées : le princi
e et la Maison : on est bilatéral. Concluons qu’entre : 1º l’économie politique qui lui a fourni une théorie jusqu’à la guerre ;
e agrarien de tendance nationaliste, — le capitalisme, si fort par la politique et surtout par la presse, n’a pas creusé nettemen
Le christianisme a été longtemps en France la maison mère des idées politiques . Il n’est plus la seule depuis le xviiie  siècle,
de la destinée, de la fonction et de la vie humaines : d’où, pour une politique de sentiment chrétien ou de pensée chrétienne, un
roduisaient chez des catholiques, et qu’ils utilisaient à des fins de politique laïque. « Cette Église, déclarait Pie X dans l’En
le encore vague d’appoint, et qui, devant le pays, demeure d’assiette politique incertaine : les démocrates populaires. Quoi qu’i
t un moyen de gouvernement, au souverain pontife une part de prestige politique , au clergé la qualité et les bénéfices d’allié de
t avant d’y reconnaître sa grande erreur. Le côté confessionnel de la politique du 16 mai rendit pareillement actuelle la séparat
se, prise dans le courant de l’affaire Dreyfus, entre dans des remous politiques qui rappellent parfois les courants de la Restaur
les autres. Voici. On peut concevoir trois formes du libéralisme non politique  : 1º le libéralisme à l’égard des idées, chacune
e dépatrié que l’Église elle-même ne recommande pas. Bossuet, dans la Politique tirée de l’Écriture sainte, rappelle que Jésus a
cernait pas. Le Saint-Siège savait ce que lui avaient coûté les papes politiques de la Renaissance, les Alexandre VI et les Jules 
as dans leurs guerres l’âme et les destinées de leurs peuples, que la politique monarchique impliquait une limitation des armemen
L’opposition de la droite et de la gauche, qui donne son axe à la vie politique française, comporte en effet, comme le vers d’un
vice qu’en ont reçu le libéralisme international du Saint-Siège et la politique de Pie XI. La condamnation du maurrassisme a été
Internationale qui tienne. Elle a identifié aux yeux des Français la politique de Pie XI, sinon la politique éternelle de l’Égli
le a identifié aux yeux des Français la politique de Pie XI, sinon la politique éternelle de l’Église, avec un libéralisme intern
t partie par nécessité, l’Église ait accepté résolument la démocratie politique . Nous ne nous plaçons pas ici au point de vue des
n catholique de demain, ce qu’il est devenu avec Jaurès, soit un ciel politique , alors le christianisme social connaîtrait une be
une certaine constance. Mais si le parti radical a une doctrine, une politique , a-t-il une idéologie ? Représente-t-il une idée 
Barres dirigeait la Cocarde, à un moment où, n’éprouvant qu’une haine politique , l’opportunisme, il se trouvait fort tenté par le
auche du radicalisme il y a le socialisme, parti de la Révolution non politique , non propriétaire et non française, mais sociale,
symbole de l’Histoire des Girondins, ce livre capital de la mystique politique française, révolutionnaire française, qui, s’il n
ement ! Il ne faut pas mettre dans le radicalisme, parti et pensée et politique de la Révolution, plus de précision qu’il n’y en
canonisé magnifiquement par Lamartine), le quartier général des idées politiques radicales reste, tout bien pesé, le jacobinisme.
que le radicalisme tenait de la tradition jacobine deux grandes idées politiques , deux idées qui, après avoir procuré sa vie à la
l’électeur, noté de dextrisme et de réaction, évité avec soin par les politiques , ne figure plus que sur le titre du journal royal
s révolutionnaire et antiroyaliste. Le nationalisme, cela signifie la politique vue sous l’angle des intérêts, des droits et de l
évolution, représentent une infanterie, une reine des batailles de la politique , celle dont parlait M. Herriot. Le radicalisme es
s, auquel il se proposait pour chef. Mais Hugo n’avait rien d’un chef politique , et l’Assemblée inexperte de 1849 était plutôt ex
e, et la plus lourde de signification, qui ait été vécue par un homme politique , est certainement celle que personnifie Clemencea
e-Lorraine. Le radicalisme, alors, c’était le pays : le pays à qui la politique coloniale a été, contre sa volonté, imposée par d
ts consulaires. À plus forte raison, il ignore eu méprise les comités politiques , les cadres. Arthur Fontaine l’appelait le dernie
t de l’Empire. Pour un radical, les élections, soit le tout de la vie politique , ce sont les comités. Pour « le premier des flics
lice. L’échec final de Clemenceau vient du même fonds que sa grandeur politique et poétique : c’est le radical sans les comités.
qu’à des pensées ou à des volontés antireligieuses. Pareillement, en politique , ce ne sont pas les satisfaits de l’ordre établi,
pérorer avec leurs égaux en talent, et de se sentir partie de l’ordre politique . Plusieurs y attachaient une sorte de devoir, et
e, et la matière que pensent ces sociétés, et la ligne de leur action politique . La marche politique à gauche, l’À gauche par qua
pensent ces sociétés, et la ligne de leur action politique. La marche politique à gauche, l’À gauche par quatre ! du mouvement ré
igeantes. Ils marquent un retard sur les individus. Dans l’horlogerie politique , ils ressemblent davantage au Sénat qu’à la Chamb
ation et ce que M. Teste appelle la marionnette. D’autre part, la vie politique de la France est commandée par ce fait qu’il n’y
ièvement blessée par elles). Deuxième raison : ces sociétés de pensée politique ne pourraient agir sur la démocratie que par une
ourd’hui, comme on dit, sous ce signe. La différence entre un congrès politique de droite et un congrès politique de gauche est f
gne. La différence entre un congrès politique de droite et un congrès politique de gauche est frappante. Un congrès de droite est
in, Jean Bon, Fouché. De l’autre côté, le comité, le club, la cellule politique constituée par les bons citoyens de chaque locali
: le radical de proconsulat et le radical de comité. Dans son Tableau politique de la France de l’Ouest, M. André Siegfried a ren
ment démocratique apparaît à tous les yeux, et qui fait à Paris de la politique démocratique en démocrate, à Lyon de l’administra
indépendant, l’opposition de l’indépendant, c’est un aspect de la vie politique d’aujourd’hui qui ne rentre pas dans notre propos
otre propos. Nous avons voulu seulement repérer deux courants d’idées politiques tantôt conjoints et plus souvent contraires, nés
us souvent contraires, nés également du jacobinisme et des nécessités politiques de la Révolution française, et qui, nourris par l
politiques de la Révolution française, et qui, nourris par l’histoire politique du xixe  siècle, ont pu encore donner aux hommes
rmite. L’idée radicale Cette société de pensée qu’est le comité politique , ces réseaux de sociétés de pensées qui fonctionn
une pensée, il faut même des penseurs. Quel est le contenu des idées politiques du radicalisme, et que pensent les sociétés de pe
neutralité en matière religieuse. Il ne s’agit même pas d’un intérêt politique à soutenir : les congrès des radicaux et des soci
ement, mais jamais contre les instituteurs communistes, leurs ennemis politiques à tous deux. Il s’agit bien d’un intérêt d’idées,
pour séminaires rationalistes. Que le parti radical ait des idées de politique sociale, une bonne volonté de politique sociale,
arti radical ait des idées de politique sociale, une bonne volonté de politique sociale, on ne saurait le nier. Que, patriote et
t le nier. Que, patriote et pacifiste, il ait des idées en matière de politique internationale, on ne le contestera pas davantage
s et les rapports de ses congrès concernent tout le tour de l’horizon politique . Et il s’offre aux électeurs avec des affiches pl
iginalité. Parti de gouvernement, il pratique un sage opportunisme de politique sociale. Son programme réformiste est fait de piè
rématie morale française ; il est même devenu colonial, et ses hommes politiques ont le goût des vice-royautés. Extérieurement il
enfin, comme la mystique héritière, la doctrine, la philosophie et la politique de l’héritage, fournissaient au nationalisme soci
sur la famille, ainsi la mystique boursière installe nos professeurs politiques en plein centre et en pleine condition d’une soci
loin. Que le peuple puisse se prononcer directement sur des questions politiques et sociales, cette éventualité est exclue des mœu
stions politiques et sociales, cette éventualité est exclue des mœurs politiques françaises depuis les plébiscites de Napoléon III
e dans la Suisse protestante, est une manière de protestantisme de la politique . Si le radicalisme est le parti du Français moyen
e et de maître d’école. Il est remarquable que le grand mouvement des Politiques et Moralistes de 1815 à 1915, qui a fourni la plu
ster d’une telle définition. Mais on peut en retenir ceci, que la vie politique française comporte une mise en présence et en con
i ait gouverné l’Instruction publique, Léon Bourgeois, était un homme politique supérieur, l’esprit le plus libéral et le plus dé
ale, mais dans l’acte même de sa poussée oratoire et de son expansion politique . Notons toujours que Léon Bourgeois fut un des po
on expansion politique. Notons toujours que Léon Bourgeois fut un des politiques les plus éminents de la troisième République, et
iste Depuis un siècle, le socialisme est, de toutes les idéologies politiques , avec le traditionalisme, celle qui a le plus fou
? On nous dira encore ici : « Vous opposez ou du moins distinguez, en politique , les idées et les intérêts. Pourquoi alors appele
exemple que le radicalisme, qui, du fait qu’il met au premier plan la politique scolaire, professe un idéalisme, alors que le soc
ntre l’intérêt bourgeois, soit : où est l’idée » ? Entendons-nous. En politique , il n’y a jamais de solution de continuité entre
obine (on ne parlera pas d’une mystique libérale, qui n’existe pas en politique , mais dont, en matière d’idéologie pure, Montaign
succédané de la religion que le socialisme devient le lieu d’un idéal politique . Tandis que le radical descend de Voltaire, le so
le socialisme, lequel remplit de plus en plus la fonction de doctrine politique maçonnique tenue naguère par le radicalisme. M. R
econde par la défense de la nation. La loi de gauche met la direction politique d’un parti entre les mains de ses militants, sur
communistes (demain aux pupistes). Dans le relief de notre géographie politique de gauche, le communisme, malgré sa faiblesse num
rti socialiste à une droite relative ne soit pas classée par le monde politique des militants comme une position de droite absolu
ommunisme restant suffisamment cantonné, il n’y aurait plus de gauche politique et sociale que dans le socialisme : le socialisme
me ne risquerait-il pas alors de s’emparer de la catégorie de l’idéal politique  ? Mais en quoi consiste aujourd’hui cette catégor
s auxquels Maurras a fait un sort en les prenant pour épigraphe de sa Politique religieuse. M. Charles Benoist, qui était du cent
tement régulateur de leur activité présente et future que l’avènement politique de la classe moyenne pouvait l’être pour les doct
n Angleterre par Marx sous l’influence d’un pays, d’une époque, d’une politique industrialisés, le socialisme pouvait voir dans l
contrôlé par le syndicalisme. Le conflit de tendances entre l’action politique et l’action syndicale a été très vif pendant la p
n sens des idées, il y a éveillé et entretenu le besoin d’une culture politique . Surtout, comme Mistral eût désiré le faire pour
Il y a un esprit de Jaurès, l’esprit qui exige que tous les problèmes politiques , intérieurs et extérieurs, comportent une attitud
cepté par l’opinion commune. La vérité est que, d’abord pour un parti politique responsable et organisé, ensuite pour un homme de
t verbal. Comme les révolutionnaires de 1793, les socialistes ont une politique , commandée par des sympathies, des préférences, d
agne, faisaient d’une entente franco-allemande la clef de voûte de sa politique . Entente, un jour, espérait-il, entre deux démocr
« système » de l’équilibre, cela reste un centre et un dogme pour la politique socialiste. La tradition de Jaurès subsiste. Il e
œcuménique, et dans ceux de ses membres qui ont accepté la démocratie politique . Puis dans le parti socialiste : et là seulement
par Jésus). Le socialisme jaurésien devient dès lors, ici, le délégué politique à cet idéalisme lamartinien, qui demeure un des b
ssise sur un large assentiment. L’idéalisme socialiste, en matière de politique internationale, se heurtera à un réalisme prudent
aise de l’Internationale ouvrière à se comporter comme Internationale politique , bien plutôt que comme Internationale vraiment ou
en plutôt que comme Internationale vraiment ouvrière : internationale politique , en ce sens que ses représentants au Parlement ou
eprésentants au Parlement ou dans la presse dédaignent ou réfutent en politique les points de vue nationaux. Le socialisme détien
e vue nationaux. Le socialisme détient le dossier de l’Internationale politique . Et alors, d’autre part nous le voyons, en France
exerce sur lui la même critique que le socialisme sur le nationalisme politique . Or, la surpopulation d’une partie du monde, caus
r. Le nationalisme que les ouvriers socialistes chassent par la porte politique rentre par la fenêtre économique. Je ne présente
ction déborde le mythe. Conclusion Devant les systèmes d’idées politiques que nous avons essayé de dénombrer et de peser, l
rs défenses, et leurs ennemis, leurs guerres. Mais entre ces systèmes politiques adverses, la tâche de la critique politique consi
Mais entre ces systèmes politiques adverses, la tâche de la critique politique consiste à établir une société des systèmes comme
eurs, non comme destructeurs et négateurs. J’entends ici une critique politique objective. Car il y en a deux autres. Il y a une
e politique objective. Car il y en a deux autres. Il y a une critique politique négative, parfaitement à sa place dans l’atmosphè
ou odieux que comporte ça et là sous tous les régimes le genre de vie politique . Rochefort l’a longtemps représentée. Il y a en s
chefort l’a longtemps représentée. Il y a en second lieu une critique politique positive, celle des partis, la plus répandue, la
s partis, la plus répandue, la plus florissante, en somme la critique politique normale, celle qui donne à chaque idée sa voix da
on, c’est-à-dire le vrai journalisme, en est l’organe. Et la critique politique objective, telle qu’elle est conçue ici, ne préte
ent de cette critique partisane. Simplement, elle considère les idées politiques , les courants politiques, comme des objets, qui s
tisane. Simplement, elle considère les idées politiques, les courants politiques , comme des objets, qui sont donnés dans la vie po
es courants politiques, comme des objets, qui sont donnés dans la vie politique et par la vie politique d’un pays. Au lieu de che
comme des objets, qui sont donnés dans la vie politique et par la vie politique d’un pays. Au lieu de chercher, au-dessus d’eux,
le roman. Comme la géographie humaine, elle ne voit dans les matières politiques que des faits de civilisation. Comme le roman, el
êle en un clair-obscur sa sensibilité et sa vérité, garde à son monde politique le caractère d’un complexe, mais sait que ce comp
alité insondable et multiforme des idées et des faits. Cette critique politique objective ne va pas sans certaines préparations,
ière, Faguet, Lemaître, ont mis des rallonges importantes de critique politique à leur critique littéraire. Il est remarquable qu
ique à leur critique littéraire. Il est remarquable que leur critique politique ait été toujours dogmatique et partisane, toujour
Proudhon, sa vie et sa correspondance le chef-d’œuvre de la critique politique . Mais en le comparant aux Politiques et Moraliste
ce le chef-d’œuvre de la critique politique. Mais en le comparant aux Politiques et Moralistes de Faguet, livre d’ailleurs éminent
) chez les irréguliers. Celle-ci ne peut s’accorder en effet qu’à une politique de droite. La qualité supérieure du Proudhon nous
lippe et avec la République de 1848, les traits d’un romantisme de la politique , auquel le matérialisme marxiste succédera, à la
uvé, sous sa première forme romanesque, le tableau de notre diversité politique , avec d’autres couleurs peut-être, juxtaposées da
on exigence et son monopole, l’esprit libéral, nécessaire au critique politique , la prend et la comprend du dehors dans la sociét
dehors dans la société réelle qu’elle forme avec les autres. Une idée politique normale, puissante, tenace, est une nation spirit
périalisme des idées comme il y a un impérialisme national. Des idées politiques excluent le libéralisme, et, quand elles sont au
sortant du pont de Kehl, on y demeure jusqu’au Pacifique. Le critique politique est libéral par position. Mais ce libéralisme du
e. Il le défendra contre ses ennemis. Il mettra hors la loi les idées politiques qui ne respectent pas la règle du jeu. Soit à l’i
de fermeté et de dialogue, donneraient ses dimensions à une critique politique passive, miroir, reflet. L’un et l’autre implique
possession dans la durée. Bourgeoises au premier chef, les deux idées politiques participent également à la crise et au discrédit
s. Or, ce bonheur ne les a pas suivis quand ils ont appréhendé la vie politique de la France dans son présent. Quelque chose étai
l’appelât M. de Chateaubriand. Et Maurras a commencé ses Trois Idées Politiques en exorcisant ce démon. Vain effort ! On songe à
que d’Anatole France. Entre le traditionalisme français et le présent politique français, menés l’un vers l’autre par tant d’amit
lients qu’un avocat d’affaires de droite. Quel qu’il soit, tout parti politique risque de s’alourdir d’« affaires » dans la mesur
s en sont toujours imprévues : le colonialisme marocain a inauguré la politique de partage au bout de laquelle il y avait la guer
u mot de Léon Bourgeois, qui éclaire plus que tout autre le spirituel politique français. « Vous êtes avec nous dans la Républiqu
pratiquement le quoique vaut le parce que. L’Anglais a réussi sa vie politique et sociale aussi bien et même mieux que le França
ans l’incertain, ne saurait l’empêcher de jouer sa partie dans la vie politique . * * * Restent à gauche les idées politiques qui
uer sa partie dans la vie politique. * * * Restent à gauche les idées politiques qui occupent la gauche par position et destinatio
on française, et particulièrement les jacobines, et ensuite les idées politiques qui trouvent dans la gauche un point de départ et
nama, Méline, Waldeck-Rousseau, Poincaré, pratiquèrent cette dernière politique . Un parti jouait le rôle de Marie, l’autre parti
uvoir. C’est comme radical que Suret-Lefort entre aujourd’hui dans la politique , mais il n’arrive jamais qu’un jeune homme devien
estige. C’est pourtant le socialisme qui crée aujourd’hui dans la vie politique l’appel d’air des idées, des problèmes, des discu
ns. C’est sur le Parti que se règlent les partis. Il n’y a de culture politique quelque peu analogue a notre culture littéraire q
me les nationalistes sont écartés du pouvoir il manque à leur culture politique sa dimension pratique. Pareillement, comme les so
es socialistes s’écartent de la littérature, il manque à leur culture politique sa dimension esthétique. On remarquera ici la dif
que de la jeunesse est vrai de la république des idées. Les six idées politiques que nous avons discernées sur le visage de la Fra
’éclairent, se groupent d’elles-mêmes pour élever sur la civilisation politique d’une époque le plafond que nos yeux cherchaient
3 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre I : La science politique au xixe  siècle »
Chapitre I : La science politique au xixe  siècle2 A toutes les grandes époques
époques de liberté intellectuelle, on a vu la philosophie s’unir à la politique , lui prêter ou en recevoir des lumières. Il en a
ciens, au moins dans les beaux jours et jusqu’au moment où les études politiques furent rendues tout à fait vaines et inutiles, en
r vers le xvie  siècle ; elle se resserre en Angleterre au xviie . La politique des Stuarts et la politique de 1688 y ont chacune
e se resserre en Angleterre au xviie . La politique des Stuarts et la politique de 1688 y ont chacune son théoricien, l’une dans
 ; mais c’est surtout en France, au xviiie  siècle, que l’union de la politique et de la philosophie a été brillante et féconde :
es et publicistes, et leur philosophie contient les principes de leur politique . Enfin, parmi ces nobles esprits, il faut placer
olence à ses opinions et à ses sentiments que de le réclamer comme un politique spiritualiste et comme un politique philosophe. P
ments que de le réclamer comme un politique spiritualiste et comme un politique philosophe. Pour bien comprendre la philosophie p
et comme un politique philosophe. Pour bien comprendre la philosophie politique de M. de Tocqueville, il importe d’abord de le pl
 de Tocqueville, il importe d’abord de le placer au milieu des écoles politiques de son temps. C’est un tableau dont les traits gé
dans toutes ses parties avec toute la précision désirable. Les écoles politiques du xixe  siècle ont ce caractère général d’être p
la société, lui paraît le principe essentiel et éternel de tout ordre politique . Il va chercher jusqu’en Égypte le type de la vra
donne à ce pays sa fausse religion en faveur de sa bonne constitution politique . Le régime des castes le ravit d’admiration : « M
rter les armes. Comparez maintenant ces idées surannées aux doctrines politiques de M. de Chateaubriand ; vous ne vous croyez pas
rgie qui ne fut pas pardonnée les empiétements du clergé dans l’ordre politique . Mais en même temps, il porte l’esprit aristocrat
e est d’institution naturelle, et qu’elle a seule droit aux fonctions politiques  ; il se fait l’illusion qu’elle va reprendre tout
d’aînesse et la loi du sacrilège. En outre, ils sont pour la liberté politique et pour le contrôle du gouvernement par les assem
démocratie dans l’ordre civil et lui faisaient une part dans l’ordre politique , ils n’en étaient pas moins très-effrayés de ses
école des économistes. Les économistes pensaient que les institutions politiques des peuples ont sans doute une grande importance,
ne serait pas une chambre haute, mais une sorte de cour de cassation politique  : idée dont l’invention première appartient, comm
e suffrage universel, mais à deux degrés ; vous avez toute la théorie politique de Destutt de Tracy dans son Commentaire de l’esp
dans la polémique, il était faible dans la théorie ; il se faisait sa politique au jour le jour : situation peu favorable aux idé
apportait pas une pensée. Il serait impossible de surprendre une vue politique de quelque nouveauté et de quelque importance dan
ue Lamennais a droit à une place importante dans l’histoire des idées politiques au xixe  siècle. Quant à l’école socialiste, elle
ons spéculatives : elle est restée plus ou moins en dehors des partis politiques  : Saint-Simon se disait royaliste ; l’école phala
se disait royaliste ; l’école phalanstérienne était conservatrice en politique . Mais il vint un moment où l’école socialiste et
’autre, l’école de la révolution sociale, et l’école de la révolution politique n’offraient qu’un médiocre danger aux partisans d
4 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre I. Publicistes et orateurs »
ous le second empire. Esprit scientifique. Progrès industriel. Luttes politiques . — 2. Publicistes et journalistes : Veuillot. Par
Publicistes et journalistes : Veuillot. Paradol, About. — 3. Orateurs politiques  : Thiers, Jules Favre, Gambetta. Évolution de l’é
politiques : Thiers, Jules Favre, Gambetta. Évolution de l’éloquence politique . — 4. Éloquence universitaire : Caro, M. Brunetiè
s presque tous ses chefs-d’œuvre. 1. Esquisse sommaire du mouvement politique et social. Le développement de la littérature
atériels sur les intérêts moraux, enfin la prédominance des questions politiques sur les questions sociales. Il semble que l’influ
fausse manœuvre qui lui a coûté cher, s’était laissé lier aux partis politiques  : elle apparaissait comme la grande ennemie de la
ouvent. Le second empire a été, pour notre malheur, idéaliste dans sa politique extérieure : dans le gouvernement intérieur, il a
universel : mais cette part est si justement mesurée par un calcul de politique plutôt que par un élan de justice ou de charité,
té. Ainsi le second empire fit repasser au premier plan les questions politiques , et interrompit pour vingt-cinq ou trente ans en
arlementaire. Le coup d’État du 2 décembre avait supprimé l’éloquence politique . Elle reparut peu à peu au Corps Législatif et au
outes les fautes, toutes les iniquités, toutes les incohérences de la politique extérieure et intérieure du gouvernement, ils ne
artis monarchiques, la retraite de l’Eglise hors du champ de bataille politique , donnèrent au régime républicain une assiette sol
t s’y attendre, la dislocation de la majorité. Derrière les rivalités politiques et les divisions parlementaires, une séparation p
el, n’est plus seulement dans la rue, mais à la Chambre. Dès lors, la politique repasse au second plan. Une guerre sociale s’ouvr
ngereuse aux gouvernements, si ce n’est qu’elle tournait l’opposition politique en volupté intellectuelle, chose toujours de cons
nsée, depuis que l’actualité ne les soutient plus. 3. Les orateurs politiques . Dans le grand nombre des orateurs et des homm
rois hommes, comme représentant les formes supérieures de l’éloquence politique  : Thiers, Jules Favre et Gambetta. Thiers845 doit
s Favre et Gambetta. Thiers845 doit beaucoup au second empire. Par sa politique et par sa chute, l’empire fournit à Thiers la plu
de sa parole s’évanouissaient les budgets, se découvraient les fautes politiques de l’empire. Son expérience diplomatique, ses pré
re. Jules Favre846, Lyonnais, républicain dès 1830, avocat des procès politiques de la monarchie de Juillet, démocrate un peu inco
sième République, sans éclat, sans crédit, sans récompense. Un procès politique fit connaître Gambetta848 tout à la fin de l’empi
les moyens de combat qu’imposaient les nécessités provisoires île la politique . Mais c’étaient là de trop grandes vues. On ne le
x dernières années semble s’être achevée une évolution de l’éloquence politique , dont le commencement remonte presque aux débuts
depuis vingt-cinq ans. Je veux parler de la conférence. Littéraires, politiques , économiques, scientifiques, anecdotiques, humori
— Éditions : Discours parlementaires, 4 vol. in-8, 1881 ; Plaidoyers politiques et judiciaires, in-8, 1882, Plon et Cie. 847. It
urs. Président du conseil en 1881. — Édition : Discours et plaidoyers politiques . Charpentier, 11 vol. in-8, 1881-85. 849. Entend
5 (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)
pour réformer l’enseignement devait nécessairement avoir des racines politiques . En face de lui, nous avons eu nettement l’impres
ignificatif ? 2º Ne jugez-vous pas qu’on puisse, sans arrière-pensée politique , désirer que soit rétabli l’enseignement du latin
eignement du latin ? Le but n’est-il pas idéal et supérieur à toute «  politique  » ? Paul Acker Ne nous étonnons pas que M. 
s votre pétition si juste, si raisonnable, si excellente, des mobiles politiques . La réforme de l’orthographe a été une question p
es mobiles politiques. La réforme de l’orthographe a été une question politique … Seulement ce sont nos gouvernants — et non pas n
nt ce sont nos gouvernants — et non pas nous — qui mettent partout la politique , et la plus basse. Leur démocratie ne souffre pas
ue soit rétabli l’enseignement du latin équivaut à une arrière-pensée politique  ? — Nous voilà devenus suspects pour vouloir en r
!… 2º Quelle absurdité de vouloir toujours apercevoir un arrière-plan politique dans toute entreprise ! La France contemporaine n
! La France contemporaine n’agonise-t-elle pas de cette hantise de la politique  ?… Vous aimez le latin, donc vous êtes un réactio
ore ! Ne parlez point de faire quoi que ce soit « sans arrière-pensée politique  ». Cela semble séduisant. Mais à quoi bon, puisqu
t par le bulletin de vote. La Sorbonne ne se prive pas de faire de la politique , elle. Faites-en donc pareillement. Ce n’est pas
nsaient ainsi. Le but que vous poursuivez est idéal et supérieur à la politique , oui. Mais c’est comme si l’on disait que la vict
ire est supérieure au canon. Rien ne compte, rien n’arrive que par la politique . Les seuls arguments qui persuaderont ici un mini
s seuls arguments qui persuaderont ici un ministre sont des arguments politiques . Or, qui veut la fin veut les moyens. Pour la lit
ionale, qui est une fin magnifique, usez crânement et bravement de la politique , laquelle est un moyen, mon Dieu, pas si mesquin
joli travail de réformes. À n’entendre ou à ne lire que des discours politiques , on doit vite se désintéresser de la pureté de la
voir dans les agitations exclusivement littéraires que « des racines politiques  ». Quelle misère ! J’aime à croire que les racine
ques et les racines latines importent plus aux Marges que les racines politiques . Que le ministre commence donc, ou recommence, se
ologismes bancals dont le Palais Bourbon retentit. Une arrière-pensée politique dans ce mouvement ? Ah ! que Flaubert s’amuserait
I. — C’est un véritable paradoxe que de rechercher une arrière-pensée politique dans la défense des langues mortes contre les abu
ble qu’on puisse songer sérieusement à entraver par des objections de politique un but aussi nécessaire, aussi national. Georg
’un vœu pour le rétablissement du latin pût cacher une arrière-pensée politique . Élever la voix en faveur d’une langue morte, ser
e, et déplorons, une fois de plus, que notre pays soit infecté par la politique à tel point que toute question d’intérêt national
urés s’étaient montrés pitoyablement embarrassés ! Que vient faire la politique dans ce débat ? Les politiciens se méfient de la
emarque sans polémique, s.g.d.g.) ; 2º Évidemment ; mais qui parle de politique  ? les politiciens. En s’opposant à toute culture,
eux. 2º J’ai pensé que la pétition des Marges n’avait aucun caractère politique , et je le pense encore. Sans cela je n’y aurais p
né mon assentiment. Mais de quelle nature serait cette arrière-pensée politique  ? Croit-on, au Ministère, que le latin de Pétrone
du latin transformé. Je ne vois pas ce que la question peut avoir de politique  : il me semble que c’est une question nationale,
n me laisse dire ! L’enseignement du latin cachant une arrière-pensée politique  !… C’est le non-enseignement, systématique, de ce
en toute liberté d’esprit, je ne crois à l’influence du latin sur la politique . Mais je ne serais pas le réactionnaire que je su
elle me stupéfie… Qu’est-ce que le latin peut avoir de commun avec la politique  ? J’avoue que j’ai beau me torturer la cervelle,
on. De l’Académie de Médecine Je ne vois aucune relation entre la politique et le désir de maintenir une culture intellectuel
e votre défense des humanités et du latin cachât d’insidieuses menées politiques , voilà une joyeuse trouvaille ! Je suis un républ
a valeur d’un mot. Je me demande quel rapport ceci peut avoir avec la politique . Il est constant que l’abandon graduel des études
, nous arrivent tout vifs de l’Angleterre. Quant à une arrière-pensée politique , je ne comprends pas. La politique, c’est pour mo
eterre. Quant à une arrière-pensée politique, je ne comprends pas. La politique , c’est pour moi de l’hébreu, bien plutôt que du l
on ne peut même croire à la simplicité de votre geste. On vous parle politique  ! Cette politique dont tout de même nous sommes q
roire à la simplicité de votre geste. On vous parle politique ! Cette politique dont tout de même nous sommes quelques artistes à
des hommes dont les préoccupations ne dépassent pas les limites de la politique parlementaire. Quel intérêt voulez-vous qu’ils y
inistre. Et le meilleur moyen de prouver qu’il n’y a aucune influence politique dans le mouvement que vous tentez et qui, pour êt
t. Vous dites qu’en haut lieu l’on se préoccupe surtout des « racines politiques  » de notre mouvement ? Voilà qui est d’une concep
esprits supérieurs ou simplement distingués, aucune objection d’ordre politique ne vaut contre ces études, et bien loin de pouvoi
6 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine I Les circonstances aujourd’h
aison par excellence. La littérature en Chine est presque entièrement politique et législative. Après la religion et la philosoph
ent politique et législative. Après la religion et la philosophie, la politique est la plus haute application de la littérature a
ses humaines. C’est donc là surtout qu’il faut étudier la littérature politique . Cette étude nous conduira aux plus hautes théori
et de raison publique. Nous allons dire ici toute notre pensée sur la politique  ; on va voir que cette pensée n’est pas plus anar
uvernements et sur la société est ce que nous appelons la littérature politique . Les livres primitifs de l’Inde sont pleins de rè
ion sociale. La sagacité, l’expérience et le génie de ces philosophes politiques dépassent les Machiavel, les Montesquieu, les J.-
les Machiavel, les Montesquieu, les J.-J. Rousseau, ces littérateurs politiques de notre Europe. Nous savons qu’une telle asserti
nom même de la Chine étaient inconnus. Platon n’a fait qu’une utopie politique n’ayant pour base que des songes dorés et incohér
ible ; conquérir, spolier et posséder par la gloire, c’est toute leur politique . La conscience et la morale ont été de vains noms
guant le dogme d’égalité, de justice et d’amour, aurait dû changer la politique romaine a eu peu d’influence jusqu’à ces derniers
tions sociales des peuples. Il avait dit un mot qui désintéressait la politique de la religion : « Rendez à César ce qui est à Cé
nelle commence à peine à être sensible dans la législation et dans la politique  ; son ère gouvernementale n’est pas encore venue
bonne intention ; on estime le philosophe, on a pitié du législateur politique . Mirabeau seul était grand politique, mais il ét
ophe, on a pitié du législateur politique. Mirabeau seul était grand politique , mais il était vicieux ; le vice chez lui a servi
ence, mais il a vicié et stérilisé le génie. V Les littérateurs politiques plus récents, tels que M. de Bonald, M. de Maistr
té morale et déclarer la révélation sacerdotale en permanence dans la politique de tout l’univers, il fallait la force sans raiso
dernier argument de conviction. Aussi le dernier de ces littérateurs politiques , de Maistre, n’a-t-il pas reculé devant cette div
nements et par conséquent le suicide de l’homme social. Les écrivains politiques en état de frénésie ou de cécité qui se sont fait
ou d’un coup de poing sur leur table de sophistes. Ces sabreurs de la politique , ces proclamateurs de la liberté illimitée démoli
à professer de tels suicides. Cherchons donc ailleurs une littérature politique émanant des instincts primordiaux de l’homme et p
t, sauf les cultes qui attenteraient à l’État lui-même dans sa sûreté politique , dans sa police ou dans ses mœurs. 9º Enfin quel
hose dans ce vaste empire. Quand vous savez ses livres, vous savez sa politique  ; Quand vous savez sa politique, vous savez ses l
vous savez ses livres, vous savez sa politique ; Quand vous savez sa politique , vous savez ses lois. IX Comment ce phénomè
et immuable ? ce chef-d’œuvre du temps seul ? une morale écrite ? une politique raisonnée ? des rites institués ? des maximes, ce
on affirmer sans crainte que les notions sur la littérature et sur la politique de la Chine antique ont rétrogradé immensément de
s français, les Russes et les Anglais missionnaires des langues de la politique et du commerce. Mais leurs notions sont restées d
que pour remonter à la source presque fabuleuse de cette littérature politique de la plus vieille et de la plus nombreuse sociét
nombreuse société humaine de l’Orient. Pour bien juger la littérature politique d’un peuple, ce n’est pas à la renaissance, c’est
du plus grand littérateur, du plus grand philosophe et du plus grand politique de la Chine que nous allons retrouver ces livres
ntés, réformés et élucidés sous sa main. Ce lettré, ce philosophe, ce politique , c’est Confucius (Konfutzée en chinois). Confuciu
toute la raison, toute la philosophie, toute la législation, toute la politique d’un passé sans date et de trois cent millions d’
ure dans le petit royaume de Lou, sa patrie. La science de l’économie politique , qui ne commence qu’à naître et à balbutier en Eu
Appelé par les souverains des royaumes voisins pour conseiller la politique des princes ou réformer les mœurs, il voyagea com
re maison, une école publique d’histoire, de science, de morale et de politique  ; puis s’élevant bientôt à une mission plus haute
e nature à troubler le monde et à substituer un culte à un autre, une politique à une autre, une société à une autre société, mai
philosophique que Confucius prêcha et rédigea ce code d’histoire, de politique et de morale qui fit de son œuvre le livre sacré
n sévère et impartiale intimida les méchants et rassura les bons ; sa politique ne fut que la raison appliquée au gouvernement de
ortent ses plus belles maximes et ses plus belles institutions. Cette politique de Confucius, partout confondue avec la morale, s
conservation de la race. Voici ce qu’en dit Confucius dans ses livres politiques , bien supérieurs à ceux d’Aristote : « Tout ce q
que je vous dis, nos anciens sages l’ont pratiqué avant nous. « Cette politique qui, dans les temps les plus reculés, était la fo
« ce qui a rendu les premiers instituteurs de notre société civile et politique respectables pendant leur vie, immortels après le
 » XXVI Confucius, d’après ces maîtres et ces modèles, et les politiques de son école après lui, commentent ainsi ces troi
e fait, sur la nature et sur la tradition. Confucius l’adopte dans sa politique . Lorsque la première famille humaine trop nombreu
tempère par ce même esprit de famille dont il fait le fondement de sa politique . Voyons d’abord la constitution politique que le
il fait le fondement de sa politique. Voyons d’abord la constitution politique que le philosophe législateur fait découler ou pl
vers les pères et les ancêtres jusqu’au culte extérieur. Ainsi la loi politique et la loi civile ne sont qu’une seule et même loi
nistre, en vertu de sa seule aptitude. XXVIII L’ordre, selon la politique de la Chine, étant la première nécessité comme le
c la dignité de la liberté. Écoutons Confucius sur cette partie de sa politique  : « Avoir plus d’humanité que ses semblables, c’
rangs. « Ce sont les lois extérieures, expression des lois morales et politiques , qui doivent porter l’ordre et la hiérarchie grad
oi les cérémonies envers les ancêtres. Comme il fonda tout le système politique sur le sentiment naturel et sur le devoir de la p
e. Il n’est occupé soir et matin que de son perfectionnement moral et politique par l’acquisition de quelque vertu ou de quelque
eur, Fénelon plus pieux, J.-J. Rousseau plus populaire, Mirabeau plus politique . On s’anéantit devant cette révélation, cette exp
vingt siècles, au fond d’une Asie inconnue, des principes sociaux et politiques qui semblent exhumés du sépulcre d’une humanité a
 C’est admirable ! » dit le roi. Les siècles disent comme lui. Un tel politique en un tel temps est la merveille de l’antiquité.
! Ces entretiens entre le roi et son ministre sont un code complet de politique appliquée. Socrate n’est pas si législateur, il e
uée. Socrate n’est pas si législateur, il est ergoteur. Platon est le politique de l’imagination, Confucius est l’oracle de l’exp
acle de l’expérience. XXXIV Aussi poète qu’il était musicien et politique , Confucius se délassait du gouvernement et de l’e
d’État et se hâta de terminer le monument de sagesse, de morale et de politique qu’il voulait laisser à la Chine dans son comment
r ce monument intellectuel de la religion, de la philosophie et de la politique des hommes de son temps. — « Vous êtes témoins »
cette tâche désespérée avait produit en littérature, en morale et en politique . Quelle délectation de remonter à de telles haute
7 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
ons salutaires à l’avenir des sociétés. Rousseau et ses disciples en politique n’ont pas jeté au peuple moins de fausses définit
e n’ont pas jeté au peuple moins de fausses définitions de la liberté politique que de l’égalité sociale. Qu’est-ce que la libert
jet ou citoyen. Or, entre ces deux noms sacramentels de toute société politique , commandement et obéissance, trouvez-moi place po
r la société, républicaine ou monarchique, qui la laisse à l’individu politique . C’est une frontière indécise entre l’ordre socia
aits et ces principes, si vous réfléchissez à la nature de la société politique . Où donc est ce qu’on appelle liberté ? Et pourq
tion de l’individu ; nous voyons, nous, dans la société, une religion politique qui ennoblit à la fois le commandement et l’obéis
ui ennoblit à la fois le commandement et l’obéissance. Cette religion politique sanctifie la société politique en lui donnant pou
dement et l’obéissance. Cette religion politique sanctifie la société politique en lui donnant pour autorité suprême la souverain
civiliser chaque jour davantage. Elle sent la nécessité de l’autorité politique qui donne à tous ces instincts épars l’unité de v
ité des gouvernements légitimes, c’est-à-dire naturels, de la société politique , trop vieux et trop irrespectueux pour le gouvern
et autour de lui ! Peuple de beaux instincts, mais de peu de moralité politique , toujours ivre de lui-même, enivrant les autres p
; ils sont le vent qui balaye le passé. Qu’ils balayent donc le monde politique  : ils sont le balai de la Providence, comme Attil
par le législateur rationnel de l’extrême Orient, le divin philosophe politique Confutzée, dans cet empire de la Chine, plus vast
et ensuite dans le gouvernement, toutes les lois et toutes les formes politiques qui dérivent de notre nature physique et de notre
ure physique et de notre nature morale ; spiritualisme et loi civile, politique et vertu, temps et éternité, religion et civisme,
nement de Confucius : vous y retrouvez tout l’homme moral et toute la politique de la nature dans le mécanisme accompli du gouver
 ; une loi, non pas seulement physique, donnant pour but à la société politique la satisfaction brutale des besoins du corps, mai
voirs réciproques découverts et accomplis. Voilà la fin de la société politique , voilà le plan de Dieu, voilà l’œuvre de la légis
l’âme humaine, l’origine, le titre, l’objet, et la fin de la société politique  ! Un devoir social, au lieu d’un droit brutal, so
me quand ces lois nous commandent de mourir pour la société civile ou politique  ! Devoir d’accomplir en conscience toutes les pr
de tous les pays le contrat social de la moralité et de la vertu, la politique du devoir au lieu de la politique du droit, le go
l de la moralité et de la vertu, la politique du devoir au lieu de la politique du droit, le gouvernement pour l’âme au lieu du g
cela. XIII Cessons de rechercher le faux principe de la société politique dans la souveraineté des trônes, despotisme ; dan
tes, ni les démocrates, qui ont créé le divin phénomène de la société politique  ; ce ne sont ni les dynasties, ni les théocraties
l’organisation, à la conservation, au perfectionnement de la société politique . La société politique est organique, elle naît av
conservation, au perfectionnement de la société politique. La société politique est organique, elle naît avec l’homme, elle a sa
in du jour, c’est la vertu du corps humain ; le travail de la société politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’est la vert
tribué, Dieu l’exige de l’homme comme être corporel, et de la société politique comme être moral. Et pourquoi l’exige-t-il ? Parc
que comme être moral. Et pourquoi l’exige-t-il ? Parce que la société politique ne se compose pas seulement de corps qui produise
ations divines de perfectionnement moral et d’immortalité. La société politique ne peut pas, sans s’avilir, se borner à aider l’h
ce qui fait l’homme y manque : son âme n’y est pas ! c’est la société politique de la hache et du billot. Le Contrat social de J.
Et pitié aussi, parce qu’il est sophisme et qu’il borne la société politique à une sorte d’association commerciale pour cette
, en le créant, les instincts innés qui le forcent à vivre en société politique , parce que la société politique est le moyen de p
nés qui le forcent à vivre en société politique, parce que la société politique est le moyen de perfectionner l’individu en élarg
é de devoirs. Ce perfectionnement de l’homme par la société civile et politique s’accomplit, pour le corps, par le développement
ne finit pas, c’est-à-dire dans l’éternité rémunératrice. La société politique et civile est le milieu composé de devoirs mutuel
envers ses frères ; celui qui sait que la société humaine, civile et politique , ne peut vivre, durer, se perfectionner en justic
fin à la société divinisée après la vie l’immortalité ! Voilà ma foi politique . Lamartine. P.-S. La trop grande étendue que j’
ance bien étrange, pendant que je m’entretenais avec vous des erreurs politiques et des essais théologiques de J.-J. Rousseau dans
; les pacificateurs sont les premiers persécutés en religion comme en politique . L’Évangile dit : « Heureux les pacifiques ! » le
8 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
0 juin 1853.] S’il est un siècle qui doive juger superficiellement la politique de Louis XIV, c’est le xixe . Oui ! c’est le xixe
nçaise, nous ne pouvons embrasser d’un regard pur de tout préjugé une politique qui avait son unité comme elle avait son principe
rdit les plus énergiques cerveaux, il faudrait, pour bien juger de la politique de Louis XIV, avoir plus que de l’historien dans
e que nous répéterons plus que jamais à propos d’un autre livre où la politique du grand roi est atteinte bien plus directement e
nt comme maintenant à l’état d’axiome que l’histoire d’une prospérité politique quelconque s’écrit comme un livre de commerce et
leurs dix doigts les dommages faits à la France de l’industrie par la politique de Louis XIV, trouveront sérieusement moins grand
té le terrible problème de l’unité dans l’État, qui est l’idéal de la Politique . On eût dit qu’à partir des commencements de la m
ne de Louis XI et de Catherine de Médicis, nulle de ces grandes têtes politiques n’avait cédé à des passions vulgaires. Elles n’av
V à la place de Louis XIV, et vous n’aurez rien changé peut-être à la politique de leur époque, tant il est des logiques de situa
ogiques de situation qui viennent modifier ces grandes individualités politiques qui sont moins des hommes que des systèmes ! Pour
Louis XIV ; nul écrivain n’y a échappé. Au lieu de pénétrer la pensée politique qui se cache sous cette dure mesure de la révocat
tion singulière, ou plutôt, faut-il dire le mot ? profonde inaptitude politique , en contraste avec des qualités d’intelligence qu
suppléer à l’instinct ! Et, en effet, un écrivain doué de l’instinct politique qui manque à Weiss, et n’ayant, pas plus que lui
s le pouvoir qui n’est pas seulement un besoin impérieux de la pensée politique , mais qui, de plus, avait été appliqué par les pr
à l’heure sur les formes diverses qu’a revêtues souvent en France une politique unitaire : c’est que, bon pour pacifier le pays,
n qui l’aurait tenté eût condamné comme une faute radicale, une faute politique et à tout point de vue, la révocation de l’Édit d
Weiss, qui est passé tout près de cette belle question historique et politique , ne l’a point touchée. L’instinct lui a manqué, n
ans les conclusions de son livre, ne reproche-t-il pas à Louis XIV sa politique de dynastie ? Ce reproche, qui s’applique sans nu
ute à la guerre de la succession d’Espagne, montre combien la faculté politique est muette chez Weiss ; car c’est un fait mainten
cette question de la succession d’Espagne Louis XIV soutint la seule politique qui convînt à la nature des choses, au droit euro
9 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
1, je crois, il publia un petit volume intitulé : Histoire des débats politiques du Parlement anglais depuis la Révolution de 1688
n’est pas peut-être la plus grande. Son point de vue, à lui, est plus politique que religieux. C’est, avant tout, un Français, qu
soit que la seconde. Maintenir l’unité religieuse qui a fait l’unité politique , conserver intégrale et indéfectible l’unité cath
française, voilà évidemment la première, pour qui croit à cette unité politique et pour qui la veut. On parle, bien entendu, à ce
une histoire religieuse, elle qui devrait l’être ! C’est une histoire politique , surgissant de l’histoire religieuse qui la conte
t pas toute, en effet, à cette heure, dans les entrechoquements de la politique , de la guerre, de la cour, des passions charnelle
cette époque des Guise peu de chose, et disparaissent devant le monde politique dans lequel il voit et par lequel il explique tou
tre royaliste encore et qui osait se préoccuper de l’unité du pouvoir politique et mesurer la gloire des hommes à ce qu’ils ont f
ieuse, qui en est le fond et l’essence, pour n’y garder que les faits politiques qui s’y mêlèrent et qui finirent par la tuer, le
uvre avec laquelle il faudra compter un jour ou l’autre. Son instinct politique n’est jamais en défaut. Quand il voit à cette lue
ces encore plus grandes et plus funestes. Catherine de Médicis, si la politique , comme l’auteur des Guise doit le penser, est la
a-t-il implacablement compté leurs fautes, et, dans sa préoccupation politique , lui qui ne se soucie que des intérêts matériels
ans l’intérêt de ce parti qui était la France ; — car la constitution politique de la France était catholique, il faut bien le ra
olitique de la France était catholique, il faut bien le rappeler à ce politique qui l’oublie ! Une idée, d’ailleurs, que ne peut
trop pour leur propre service. Car, de même que l’idée exclusivement politique a fait du tort au livre de Forneron, qui, sous ce
Guise et de leur époque, aurait pu être complet et grand, de même, la politique fit tort à la grandeur des Guise, et nous avons a
ingulière ! lui à qui j’ai reproché d’avoir été, dans ses Guise, plus politique que religieux, il a préféré pour nouveau sujet d’
x, il a préféré pour nouveau sujet d’histoire le roi religieux au roi politique . Il a sauté par-dessus Charles-Quint — l’équivoqu
ier l’historien des Ducs de Guise. C’est le même esprit, le même sens politique élevé et fort que j’ai distingué et vanté dans le
ans cette histoire suprêmement religieuse, devrait primer l’historien politique et le faire passer derrière lui. Forneron continu
tout. Malgré des apparences que la haine de l’Église a épaissies, la politique de Philippe II ne fut pas non plus toujours la po
paissies, la politique de Philippe II ne fut pas non plus toujours la politique de la Papauté, même quand le Pape était Pie V. L’
affaires de Rome, c’est-à-dire pour les affaires de la chrétienté, la politique romaine et la politique espagnole, c’était un dés
à-dire pour les affaires de la chrétienté, la politique romaine et la politique espagnole, c’était un désordre, un dualisme plein
ce deuxième volume presque tout entier, avec ce ferme et sobre esprit politique que rien n’entraîne et que rien n’échauffe, et qu
dans l’ordre des historiens, comme certains hommes dans l’ordre de la politique , qui n’en voient que le jeu sans y mettre jamais
, tel coup joué, et même tous les coups joués par Philippe II dans la politique de son temps, ont été mal joués ; — car il a perd
s grand, pourtant, qu’un joueur en perte aux échecs mal compris de la politique , et reste-t-il, malgré ses fautes, dans le sentim
cela. S’est-il même douté de tout cela ? En écrivant l’histoire de ce politique aveugle et maladroit, qui a perdu, en se donnant
Je l’ai dit, et avec assez d’insistance, Forneron est un esprit très politique et très moderne, et l’histoire du temps de Philip
et très moderne, et l’histoire du temps de Philippe II n’est pas que politique  : elle est, avant tout, religieuse. C’est son car
cet historien catholique, qui n’est pas venu, comme pour l’historien politique que voici, le règne de Philippe II, — malgré sa f
marteau de quinze siècles dans le cœur, les mœurs et les institutions politiques des peuples, et même de ceux-là qui s’étaient rév
les atroces supplices d’Élisabeth d’Angleterre répliquaient. L’auteur politique de l’histoire actuelle de Philippe II n’a pas reg
son histoire qui soit entièrement sympathique à Forneron, l’écrivain politique de ce temps, qui, au temps de Henri IV, se serait
au temps de Henri IV, se serait certainement rangé dans le parti des politiques qui mirent fin à la guerre civile, et tirèrent de
ent du roi d’Espagne qui y tombait ; quand partout, dans l’abominable politique du temps, il n’y a qu’espions tout prêts qui se p
es. S’il n’avait fait que cela du temps de Henri IV ! Mais ce que les politiques , du temps, et même de ce temps-ci, prennent pour
té ! Il faut savoir le reconnaître. Nous nous tenons pour tels, et la politique de Forneron nous tient pour tels aussi. Vaincus,
ses précédents ouvrages, c’est-à-dire un esprit solide, au coup d’œil politique inaltérable ; mais le moraliste y occupe une plac
niverselle y furent plus grands et plus nombreux que les crimes de la politique . Dans cette Révolution dont les partis ont écrit
car on a été trop longtemps sans le savoir, la menteuse et insolente Politique a couvert de ses déclamations l’atrocité des chos
blier. Dans presque toutes les histoires de la Révolution, les crimes politiques , quand ils n’ont pas été vantés, ont été ou dimin
eron a mis, pour son compte, en lumière. Lui, l’historien suprêmement politique , a fait mieux ici que de l’histoire politique ; i
l’historien suprêmement politique, a fait mieux ici que de l’histoire politique  ; il a fait de l’histoire humaine, écrite pour qu
faisant de l’histoire humaine, il n’en a pas moins fait de l’histoire politique . Toute la Révolution tient, en effet, intégraleme
ue les benêts de liberté trouvèrent une époque si charmante ! L’homme politique n’a pas en lui l’éblouissement d’une espérance, e
-il coupé par quelques ironies qui laissent voir la pensée de l’homme politique au désespoir et qui se trahit, çà et là, par des
désespoir et qui se trahit, çà et là, par des mots terribles. L’homme politique que j’ai tant signalé dans Forneron, le modéré, l
10 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »
que de concentrer en quelques pages les progrès de la philosophie, —  politique ou autre. La « spirale » de Goëthe est une plaisa
ts ont toujours plus ou moins foulé aux pieds toutes les philosophies politiques . Modeste, sans doute, en son propre nom, M. de Be
omme il dit, hélas !) qui rattache les créations et les devoirs de la politique aux opérations de la logique et des principes uni
 Personne ne croit, nous dit M. de Beauverger dans sa préface, que la politique spéculative n’ait pas d’influence sur la destinée
s et quelles œuvres l’auteur du Tableau des progrès de la philosophie politique a comblé le vide d’un si long espace, mais l’a co
on comprend très bien, venant d’un homme qui croit que la philosophie politique est une des grandes inventions de l’esprit humain
a plus concentrée, la plus immobile et la plus dure de la philosophie politique . Certes, quand on descend d’une pareille chaîne d
L’erreur, l’adroite erreur de l’auteur des Progrès de la philosophie politique , est d’avoir confondu avec les philosophes les ho
Bossuet, comme saint Augustin, n’a pas cessé d’être un évêque, et sa politique n’est point tirée de l’ordre philosophique, mais
de force, au joug d’un système qui regarde comme un progrès l’esprit politique du dix-huitième siècle, et qui le glorifie dans c
, pour en faire mieux comprendre le jeu. Du reste, dans sa conception politique , l’auteur du Tableau historique des progrès n’a p
a notion vague de liberté qui suffisait à tous les esprits soi-disant politiques du dix-huitième siècle, et qu’il définit aujourd’
re », comme si l’utopie n’était pas essentiellement de la philosophie politique  ! et il ajoute, par une opposition qu’il est diff
r une opposition qu’il est difficile de comprendre : « La philosophie politique ne vogue pas sans boussole sur cette mer des dest
ne nous doit pas le bonheur cependant, c’est ce que les philosophies politiques en dehors des idées chrétiennes n’ont pas compris
’en a point, — ne comprendrait pas davantage. Toutes les philosophies politiques , sans exception, n’ont jamais compris que le bonh
pouvait partir, puisqu’on s’occupait d’une histoire de la philosophie politique  ! Si une telle pensée, par exemple, s’était empar
les n’ont pas. Ce titre même de Tableau des progrès de la philosophie politique aurait contracté le mordant d’une ironie, et n’en
uge pour le bien juger ! 24. Tableau historique de la philosophie politique , suivi d’une étude sur Sieyès, par M. Edmond de B
11 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564
Chateaubriand homme d’État et politique . Lundi 30 septembre 1850. M. de Chateaubriand
Lundi 30 septembre 1850. M. de Chateaubriand commença sa carrière politique avec la Restauration en 1814 ; il avait quarante-
a diversité de ses lectures, et un penchant marqué aux considérations politiques dans les intervalles de la rêverie. À cette premi
e jeune écrivain, bien qu’émigré, n’avait épousé de cœur aucune cause politique  ; on se rappelle son mot sur Chamfort : « Je me s
depuis, toutes les passions, toutes les espérances et les irritations politiques , et les plus magnifiques phrases qu’ait jamais pr
vain qui allait inaugurer le siècle. Dès lors une velléité d’ambition politique le saisit ; il entra dans les affaires, il alla à
rajeunir. Dans ses Mémoires, le chapitre par lequel il entame sa vie politique et qu’il intitule « De Bonaparte », débute égalem
erre et en venir à la triste réalité. Que faire alors ? On fait de la politique , faute de mieux ; la politique, pour ces grands p
alité. Que faire alors ? On fait de la politique, faute de mieux ; la politique , pour ces grands poètes, n’est donc qu’un pis-all
aux biens d’ici-bas, selon le poète, c’est la réalité, c’est le monde politique , c’est le gouvernement de la société et des autre
érêts humains. Il est fort à craindre en effet que quand on aborde la politique à ce point de vue, dans ces dispositions d’un gén
ions et des rôles. M. de Chateaubriand fit véritablement explosion en politique au mois d’avril 1814, par sa fameuse brochure : D
tombait. Ici commence pour M. de Chateaubriand une période de sa vie politique qu’on ne parviendra jamais à mettre en accord ave
arviendra jamais à mettre en accord avec la seconde partie. Cette vie politique , depuis 1814, peut se diviser en trois temps : 1º
. Quiconque le voudrait prendre purement et simplement comme un homme politique , et prétendrait découvrir par des raisons de cet
ubriand, dès les dernières années de l’Empire, s’en était formé un en politique . Dans le discours de réception à l’Académie, il d
Voilà qui est tout à fait joli et séduisant : on arrive à un symbole politique par une image. Cette alliance entre l’honneur et
ance entre l’honneur et la liberté compose ce que j’appelle l’écusson politique de M. de Chateaubriand. Dans les Réflexions qu’il
ur ? » S’il fallait chercher une ligne un peu suivie dans la conduite politique de M. de Chateaubriand, ce serait celle-là : mais
s, ce n’est point là qu’il faut juger cette partie première de la vie politique de M. de Chateaubriand : il est tout occupé à la
u’une caverne de brigands. Mais non, tout ceci est puéril. Un homme politique véritable aurait pu entrer dans la carrière par u
excitée, qui compromet à tout moment chez M. de Chateaubriand l’homme politique . L’homme politique, l’homme d’État supérieur est
met à tout moment chez M. de Chateaubriand l’homme politique. L’homme politique , l’homme d’État supérieur est patient : il ne met
suite, même quatre pages de Gil Blas, sans m’ennuyer. » Mais un homme politique , un ambitieux véritable, qui tient réellement à g
iation. Chateaubriand y répondit par un écrit violent, les Réflexions politiques , dans lequel il arrivait à des conclusions assez
ou dans les Florides ! Tel il se présente à nous dans toute la partie politique de ses Mémoires. Aux moments les plus critiques e
; mais alors, quand il attendait encore de ce roi impotent sa fortune politique , il le voyait ainsi dans sa majesté. L’Empereur d
là encore une preuve que Chateaubriand n’était pas un véritable homme politique . Quoi ! le roi le met sur la nomination de Fouché
l’autre. Tout ou rien, c’est sa devise. Rien de plus opposé au génie politique , lequel, au contraire, cherche à tirer le meilleu
t rendre à la monarchie. Elle lui fit l’effet d’être dans sa carrière politique ce que le Génie du christianisme avait été dans s
ait été dans sa carrière littéraire ; il l’appelait aussi son René en politique , c’est-à-dire son chef-d’œuvre. Bref, il y mit un
nsemble des résultats. Après avoir, dans la première moitié de sa vie politique , poussé la Restauration dans le sens de l’ultraro
ses de l’homme. Si M. de Chateaubriand n’avait pas écrit cette partie politique de ses Mémoires, et s’il eût laissé le souvenir p
leur de l’écrivain éminent qui, avec de si hautes parties, n’a été en politique qu’un grand polémiste toujours personnel, et un a
estait de l’espace, il serait curieux de le montrer dans cette partie politique des Mémoires, affectant toujours de paraître au-d
érence des procédés d’un homme d’État véritable et de ceux d’un homme politique littéraire, l’un apportant aux choses toute discr
12 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
que l’on pourra faire d’utiles progrès dans cette carrière morale et politique dont les passions ne cessent d’obstruer la route.
t la gloire et le bonheur des sociétés. Les erreurs de tout genre, en politique et en morale, ne peuvent à la longue subsister à
i montré comment, en littérature, le goût a dû s’altérer ; et dans la politique , les événements ayant devancé les idées, les idée
trouvons, nous n’avons pas encore conquis la connaissance des vérités politiques et morales ; mais presque tous les partis, même l
nquête aurait encore des effets bien plus utiles. Si les questions de politique , par exemple, pouvaient jamais arriver à un degré
n relativement à la multitude de faits dont se composent les sciences politiques . La table des morts et des naissances présente de
dans un pays de telle population, et de telle situation religieuse et politique , ce nombre peut se calculer d’une manière précise
fets de telle ou telle institution, l’on pourrait fonder les pouvoirs politiques sur des bases à peu près certaines, mesurer la ré
ser des tables qui contiendraient la solution de toutes les questions politiques , d’après les connaissances de statistique, d’aprè
blâmer nos publicistes, lorsqu’ils ont voulu appliquer le calcul à la politique  ; l’on a eu tort de leur reprocher d’avoir tenté
conduire à la découverte des causes. C’est une science à créer que la politique . L’on n’aperçoit encore que dans un lointain obsc
nstitutions conformes à la raison ; mais les principes généraux de la politique n’y seront pas fixés, l’application de ces princi
’y sera pas assurée. C’est ainsi qu’en Amérique beaucoup de problèmes politiques paraissent résolus ; car les citoyens y vivent he
re moins présenter comme une preuve des progrès de l’esprit humain en politique , la longue durée et la stabilité presque indestru
ques avantages de l’association. Le despotisme dispense de la science politique , comme la force dispense des lumières, comme l’au
est plus difficile de faire reconnaître l’évidence dans les questions politiques  ; les passions ont plus d’intérêt à les dénaturer
de plus du bonheur social en sûreté. Les philosophes doivent donc, en politique , se proposer de soumettre à des combinaisons posi
ent en combien de coups tel dé doit revenir. Il en serait de même des politiques  ; ils ne pourraient pas dire : Telle révolution a
le bon accord de ses chimères et de ses faiblesses. Le fanatisme, en politique comme en religion, est agité par ces lueurs de vé
grand : rien n’est plus erroné, même sous le rapport des combinaisons politiques . L’effet des injustices est tel dans un état, qu’
sécutions mêmes de ses ennemis. Il en est ainsi de tous les problèmes politiques dans lesquels la vertu est intéressée. Il est tou
s ou absurdes, qui ont décrédité l’usage des idées abstraites dans la politique . C’est qu’au lieu de prendre la morale pour base
c, en premier lieu, la morale comme point fixe. Soumettons ensuite la politique à des calculs partant de ce point, et nous verron
pliquée aux institutions sociales et aux intérêts du genre humain. La politique est soumise au calcul, parce que s’appliquant tou
s droits et du bonheur de chaque homme, est nécessaire pour forcer la politique à respecter, dans ses combinaisons générales, le
La morale doit diriger nos calculs, et nos calculs doivent diriger la politique . Cette place que nous assignons à la morale, au-d
s, desquels vous pouvez extraire un résultat approximatif. La science politique s’appliquant toujours aux hommes réunis en nation
13 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »
Essais de politique et de littérature Par M. Prevost-Paradol19. Lu
s Débats, des articles de littérature, de philosophie, d’histoire, de politique toujours, mais enfin des articles très variés et
nal inédit d’un ambassadeur français à Londres (Hurault de Maisse) la politique d’Élisabeth à l’égard de la France et de Henri IV
Sorbonne se cache dans cet avis. Cette étude sur Swift, où l’ambition politique ardente et déçue, le talent ironique et âcre, la
hez lui en Angleterre, et pour quelqu’un qui aspirait à traiter de la politique française, c’était un grand avantage sans doute q
s l’Éducation (1857), couronné par l’Académie des sciences morales et politiques , termine cette suite de noviciats et d’épreuves s
, cette même chaire qu’il avait occupée lui-même avant de passer à la politique . L’attrait de ses leçons y avait laissé des souve
in d’une plume finement aiguisée, recourait à lui. Il entrait dans la politique , et il y réussit du premier jour. Les premier-Par
e serais tenté de répondre : En vérité, Tocqueville a d’étranges amis politiques  ; ils ont l’air de l’aimer mieux mort que vivant,
u thème pour eux et un saint de plus. Je vois qu’on ne peut éviter la politique avec M. Prevost-Paradol, même en ne voulant parle
usque dans ses plus grandes mondanités et dans ses diversions vers la politique  ; il soigne et arrange, tout en parlant, les plis
aire si hors de ligne, semble donc avoir le tempérament exclusivement politique . Si j’ouvre le volume où il a réuni quelques-uns
radol ne le prendra pas pour une injure, je crains bien, au lieu d’un politique véritable, de me trouver en face d’un croyant. Sa
politique véritable, de me trouver en face d’un croyant. Sa religion politique est trop forte pour moi ; la mienne n’a pas résis
ésisté à l’expérience. Son symbole parlementaire, en effet, son Credo politique , et qu’il expose en toute occasion, serait que la
es faits auxquels elle devrait se conformer. Avoir un Credo absolu en politique , affiché et proclamé d’avance, est chose spécieus
mais qui, appliqués et dans l’usage, souffrent des modifications. En politique , les hommes, s’ils étaient sages, devraient se di
gnité et d’honneur, je ne demanderais qu’une chose aux esprits restés politiques ou destinés à le devenir : ne retombons pas dans
tudier, en l’acceptant, tout ce qu’elle contient ! Quel beau problème politique , économique et d’utilité populaire, que de recher
, son tour entier de soleil, la carrière ouverte au libre essai de sa politique  ; et après quelques mois d’espérance à deux repri
de grandes consolations au milieu de l’échec particulier de ses idées politiques  ; il aurait parlé, s’il avait été député ; il aur
as qu’il ait trop sujet de se plaindre. Je laisse de côté sa vocation politique active que j’admets en effet qu’il manque, je lui
raient de nature à satisfaire de moins difficiles : talent d’écrivain politique qui trouvera toujours moyen de dire ce qu’il pens
14 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
LIIe entretien. Littérature politique . Machiavel I Faisons cette fois comme Plu
es confidentielles d’un homme d’État qui a été le plus grand écrivain politique de l’Italie moderne tout entière. Cet homme est e
; il leur manquait en prose un Tacite ou un Bossuet pour illuminer la politique et fixer la grande langue des affaires. La littér
r la politique et fixer la grande langue des affaires. La littérature politique , illustrée en Grèce par Aristote, n’était pas née
bassades, qu’on appelle les légations, lui firent connaître à fond la politique des puissances auprès desquelles il alla ménager
pe espagnol, hardi comme un aventurier, intrépide comme un chevalier, politique comme un diplomate, perfide comme un brigand, il
de cette cour militaire de César Borgia tellement rompu aux affaires politiques et aux intrigues d’ambition que nul ne perça jama
la grande ; comme Mirabeau, son élève et son égal, il matérialise la politique en la réduisant à l’habileté, au lieu de la spiri
a liberté de Machiavel ; il lui demanda de plus, comme au premier des politiques de son temps, des conseils pour le gouvernement d
ami, ambassadeur de Florence à Rome, ces lettres remarquables sur la politique papale, qui dénotent une connaissance presque pro
imait Machiavel ; il regretta d’être privé de la présence de l’oracle politique de Florence, aussi propre à devenir l’oracle poli
ce de l’oracle politique de Florence, aussi propre à devenir l’oracle politique de Rome. Machiavel, toujours par l’intermédiaire
achiavel à Florence et à Rome que ses écrits les plus substantiels de politique  ; les peuples préfèrent souvent ce qui les dégrad
ement avec eux de philosophie, de religion, d’histoire, de poésie, de politique . Toutes les fois que Machiavel revenait à Florenc
i caractérise l’infaillibilité de Machiavel dans ce coup d’œil sur la politique romaine. Montesquieu a de la prétention dans les
, s’il y a plus d’éblouissement à lire Bossuet, il y a plus de profit politique à lire Machiavel. C’est lui qui est le véritable
sont les mathématiques de l’histoire. Machiavel y est en philosophie politique égal à Newton en philosophie naturelle. Le monde
saient sa popularité. Cependant Machiavel était moins pervers dans sa politique , car il ne trahissait personne que lui-même, dans
et des Médicis, se gouvernent un moment par les conseils de ce grand politique . Machiavel écarte avec une habileté consommée l’a
e livre, qui fut son crime contre la république et contre l’honnêteté politique , fut ainsi son arrêt d’exil, et devint bientôt, c
voulant donner à Laurent de Médicis, prince nouveau, des leçons de la politique du succès (fausse mais séduisante politique), pri
nouveau, des leçons de la politique du succès (fausse mais séduisante politique ), prit son texte dans la vie de César Borgia, aup
re, toujours habile ; il développa ce texte non en moraliste, mais en politique , pour Laurent de Médicis. Il ne dit point à son p
ucune pitié pour les victimes, aucune exécration contre les attentats politiques . Artiste en succès, voilà le vrai nom de Machiave
létrir dans cette œuvre trop équivoque de son génie, car le succès en politique est trop souvent la récompense du crime. N’oublio
cependant que, dans ce temps barbare encore du moyen âge italien, la politique n’était pas une moralité de but et une légitimité
que n’était pas une moralité de but et une légitimité des moyens ; la politique n’était qu’une science, et Machiavel voulait surt
el voulait surtout se montrer capable : ce n’est que plus tard que la politique , sous la plume de Fénelon, devint une vertu ; sou
el à Louis XII ne semblent-elles pas prophétiquement s’appliquer à la politique de la France d’hier relativement à l’Italie ? La
pieds du succès. Ses considérations sur les novateurs ou réformateurs politiques ou religieux, dans le même chapitre, sont de la m
ce qui est mal. » C’est ainsi pourtant qu’on lui reproche cet axiome politique qui fait, depuis l’origine du monde, le désespoir
.-J. Rousseau « que Machiavel, dont on a fait le bouc émissaire de la politique , n’avait pas été compris dans le véritable esprit
s que le préjugé des siècles. Machiavel, dans ce livre, écrivit de la politique pour la politique ; il fit ce qu’on appelle aujou
es siècles. Machiavel, dans ce livre, écrivit de la politique pour la politique  ; il fit ce qu’on appelle aujourd’hui de l’art po
er, aux yeux de Machiavel, dans César Borgia, grand général et habile politique , le premier des condottieri et le plus ambitieux
ris que par J.-J. Rousseau dans son Contrat social. Un jeune écrivain politique de nos jours, M. Alfred Mézières, est un des homm
e et équivoque controverse entre les amis et les ennemis de la morale politique . L’avenir ne revient jamais sur une prévention du
plades allobroges, sortirait une puissance envahissante, militaire et politique , qui aspirerait, quelques siècles plus tard, à co
e connaissance des hommes, de clarté, de récit, surtout de réflexions politiques découlant des événements qu’il retrace ; mais le
e ou de Ravenne. Ni Dante ni Machiavel, les deux esprits sérieusement politiques et réels de l’Italie actuelle, n’y songeaient seu
successeur de concentrer l’Italie anarchique par les armes et par la politique sous ses lois, et de conquérir l’empire pour en f
faire le règne de Dieu. L’une ou l’autre de ces pensées pouvait être politique , aucune n’était italienne. Or, depuis les jours d
lui donnerait aujourd’hui, s’il pouvait revivre, le plus ferme esprit politique , le plus sain appréciateur des réalités dans les
15 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »
tout, la royauté n’a jamais eu d’autre but que de détruire le pouvoir politique des nobles, mais non pas leurs privilèges, leurs
l’algèbre, s’ensuit-il que je sache gouverner l’État ? De la capacité politique  ? Mais en quoi consiste-t-elle ? à quel signe se
lté nouvelle : quel est le degré de cens qui représentera la capacité politique  ? Dans la pratique, on peut mépriser cette object
garantie de justice et de bienveillance dans le souverain. La sagesse politique n’exclut pas la tyrannie. Quel corps politique a
souverain. La sagesse politique n’exclut pas la tyrannie. Quel corps politique a jamais été plus capable de gouverner l’État que
porté cette idée de l’ordre moral et religieux dans l’ordre social et politique , on a été bien embarrassé. La raison et l’expérie
impérieux. Sans doute cette liberté peut souffrir des accidents de la politique , et je ne doute pas que si une société, même démo
peut étendre encore le domaine de celles-là : c’est là l’objet de la politique appliquée. Il suffit à la science que la liberté
orté à rechercher le comment et le pourquoi des choses historiques et politiques , n’avait aucun goût pour la philosophie elle-même
de l’esprit, et en second lieu par son influence sur les institutions politiques . Ces deux vues lui inspiraient pour la métaphysiq
-même de ce côté. La doctrine des réalistes, introduite dans le monde politique , pousse à tous les excès de la démocratie : c’est
était arrêté dans le doute, et son esprit, curieux surtout des choses politiques , semble avoir mis en réserve les vérités révélées
é sur le reste. C’était donc principalement dans ses rapports avec la politique qu’il considérait la religion : non qu’il fût de
à la fois une complète indépendance religieuse et une entière liberté politique , enfin « que, s’il n’a pas de foi, il faut qu’il
du salut des âmes, n’a rien qui rende impossible la liberté civile et politique . Si Tocqueville a exagéré une pensée qui lui étai
publiciste et comme philosophe, nous reconnaissons qu’il a rendu à la politique un incontestable service en lui restituant son ca
ancolique, si inquiète et si émue. Tocqueville a eu le goût des faits politiques dans un temps où la plupart des esprits n’aimaien
s dans un temps où la plupart des esprits n’aimaient que les systèmes politiques  : il apportait à la recherche et à l’analyse des
u temps devinés à priori. Sans doute on peut bien fonder une sorte de politique absolue en partant de l’idée de la nature humaine
droit et du devoir dans les sociétés. Il ne faut pas dédaigner cette politique spéculative, et peut-être manque-t-elle un peu tr
ature, c’est le savant qui expérimente, tandis que, dans les sciences politiques , c’est la société qui fait elle-même les expérien
constatent et comparent les faits : ils en forment des lois. Voilà la politique expérimentale telle que Tocqueville l’a comprise
e Tocqueville l’a comprise et l’a conçue. Cette manière d’entendre la politique pourrait avoir des inconvénients entre les mains
juste et du droit. Que faut-il pourtant conclure de là ? C’est que la politique ne se suffît pas à elle-même et qu’elle doit repo
Platon, qui consiste à introduire le plus possible la morale dans la politique , est admirable. » Pénétré de ce principe, quoiqu’
t jamais indifférent entre le bien et le mal, et il apportait dans la politique un esprit de haute moralité qu’il n’aurait jamais
tique un esprit de haute moralité qu’il n’aurait jamais trouvé par la politique seule. Toutefois, s’il ne faut pas conclure de ce
ls sont réalisés par les hommes et parmi les hommes. C’est ici que la politique spéculative est en défaut et qu’elle doit appeler
ue spéculative est en défaut et qu’elle doit appeler à son secours la politique expérimentale. Si l’on cherche maintenant à quell
ut ce qui relève l’individu est sain. » Sa morale était conforme à sa politique  : c’était la morale stoïcienne, la morale de l’ef
16 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
asse, uniquement dans les manifestations extérieures de leur activité politique ou littéraire, en ne s’attachant qu’aux faits et
rer ce qui fait l’objet propre des études historiques, les événements politiques et sociaux, tels que guerres, traités, institutio
proposassent un but très sérieux. Instruire en charmant, enseigner la politique et la morale par des tableaux où l’épopée, le dra
de ces sages, de ces tyrans, de ces grands hommes de la guerre, de la politique , de l’art, de la philosophie, agissant dans toute
se sévère aussi bien dans ses harangues que dans ses récits. C’est un politique expliquant tous les faits qu’il raconte par la na
plus profondes, naturelles ou économiques, qui expliquent les causes politiques elles-mêmes des faits racontés. Il est bien vrai
dans la suite de son livre à rapprocher des faits et des institutions politiques ces circonstances de race, de position géographiq
; plus de tableaux et de harangues ayant pour but l’explication toute politique des événements, comme chez Thucydide. C’est pour
au sénat. Assurément c’est bien là une histoire sérieuse où la pensée politique de l’auteur se fait jour sous les ornements de la
tre sens historique, quand il cherche l’explication de la supériorité politique et militaire de Rome dans la comparaison de ses i
peuples de l’antiquité. Polybe toutefois n’est encore qu’un historien politique plus profond que les autres. Pourquoi Rome a-t-el
mosthène, Alexandre, Caton, César, ne doutent point, dans leur action politique ou militaire, des effets de leur éloquence, de le
, se traite dans le même esprit et par la même méthode que l’histoire politique . Inspiration d’un génie divin ou œuvre d’un génie
estables moyens. Sous ce rapport, ses livres sont encore une école de politique , sinon de morale, comme les livres des historiens
tout au génie même de l’antiquité, génie essentiellement pratique et politique qui faisait de toute chose, science, art, religio
petites par l’étendue du territoire et le nombre des citoyens. La vie politique de ces cités était concentrée sur la place publiq
quieu et Vico ont cherché les lois et les véritables causes des faits politiques , soit dans l’histoire particulière de tel peuple,
raphiques et économiques, double action qui concourt, avec les causes politiques et morales, à former les instincts, les tempérame
aient et ne les représentaient que dans l’indépendance de leur action politique , ou bien que dans l’originalité de leur œuvre est
soutiennent sur la scène qu’ils occupent. Qu’il s’agisse d’événements politiques ou d’œuvres d’art et de littérature, l’historien
a création de leurs œuvres, afin qu’on voie bien que tels personnages politiques ne sont que les ministres d’une nécessité sociale
isantes. Où Thucydide avait mis en jeu les partis et les institutions politiques , nos historiens font intervenir les causes géogra
dernes, est d’autant plus difficile à reconnaître au milieu des faits politiques racontés par les historiens de l’antiquité, que,
istoire des François, et qui tend à la ramener aux lois de l’économie politique . Jusqu’à notre siècle, les historiens, fidèles en
cherché et découvert les vraies origines des choses ; sous les faits politiques des premiers temps de l’histoire d’Angleterre ou
ux ou par portraits ; on parlait des grands hommes et de leurs œuvres politiques , comme dans l’antiquité, plutôt que des instituti
s naturelles ou traditionnelles plus ou moins indépendantes des faits politiques . En historien philosophe, M. Guizot a embrassé da
oriens de notre révolution n’est point d’avoir compris les nécessités politiques ou économiques évidentes qui pèsent sur le dévelo
l’histoire littéraire est devenue une science, de même que l’histoire politique . III On peut renouveler ici pour l’histoire
t il n’est pas plus permis de douter que de la réalité des événements politiques ou des œuvres esthétiques elles-mêmes. Sans être
t de fatalité que la nature même des choses introduit dans l’activité politique ou esthétique des sociétés humaines. C’est une vé
es préjugés des sociétés et des classes qui les composent. Les écoles politiques idéalistes s’instruisent, les tempéraments révolu
à un tel spectacle présenté par la science moderne. Que de leçons de politique pratique l’histoire ainsi faite n’offre-t-elle po
si bien que les forces naturelles de la réalité historique, les actes politiques , les créations esthétiques, de même que les impre
ciences de la nature. Toute œuvre esthétique, comme toute institution politique , est l’expression d’une idée, laquelle vient elle
le sentiment du droit reprit son empire dans l’histoire comme dans la politique . On garda de la nouvelle méthode historique ce qu
harmonie du cosmos, que l’on contracte le goût des choses morales et politiques , la connaissance des lois historiques et la conte
été naturelle, dans le sens matériel du mot, pour devenir une société politique , dont les membres fussent de plus en plus de vrai
sons d’espérer dans le triomphe des forces morales, dans la puissance politique et pratique de ceux qui les comprennent le mieux,
rend compte des nécessités de l’époque remarque judicieusement que la politique de Louis XI était celle de tous les princes de so
nces de son temps. Encore la fatalité. Mais cela fait-il qu’une telle politique ne soit point en complète contradiction avec l’or
natisme des sectes religieuses, des passions populaires, des intérêts politiques engagés dans la lutte, on parvient à comprendre c
17 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Gabrille d’Estrées et Henri IV »
e temps que Capefigue, l’historien religieux de la monarchie et de la politique françaises, aborda tout à coup une singulière spé
e rêve pas, sous la toque verte de Gabrielle, l’ébouriffante capacité politique qu’il a naguère supposée sous la cornette de mada
vre à double titre, qui s’appelle également Gabrielle d’Estrées ou la Politique de Henri IV, et dont le second titre pourrait bie
r. Très concluant et supérieur de bon sens en tout ce qui touche à la politique de Henri IV, aux difficultés de son temps, aux lu
devait être, du reste, dans un historien essentiellement préoccupé de politique , et pour qui les faits moraux ne dominent pas tou
profonde, contre cette immoralité qui fut sa plus grande faute, même politique , car ce fut sa faute à poste fixe, sa faute perpé
énie. Comme roi, Henri IV, pour toute initiative, reprit cette triste politique de Catherine de Médicis, qui consistait à réunir
parti huguenot dans un centre commun et en s’éloignant des extrêmes, politique chétive, que les races et les générations se pass
qui termina tout en une fois. Malgré le peu de pente de l’esprit tout politique de l’auteur de Gabrielle d’Estrées à regarder du
ément l’esprit religieux et les mœurs de son siècle, que, son système politique eût-il réussi, il fût tombé par là encore ! Et, d
sespoir, puis il l’oublie ; grand, il meurt du coup de couteau qu’une politique qui allait de l’abjuration à l’Édit de Nantes aig
a la séduction des larmes, et il l’aurait été tout aussi aisément en politique , car entre Tartuffe et celui qui a dit : Paris va
aisseur de quelques mots ? 39. Capefigue. Gabrielle dÉstrées et la politique de Henri IV (Pays, 6 décembre 1859). 40. Amyot
18 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96
’Homère, la métaphysique sous Platon, l’éloquence sous Démosthène, la politique sous Périclès, l’architecture et la sculpture sou
es réalités, Aristote le plaignit, repoussa modestement ses doctrines politiques , aigrit son maître, qui tenait plus à ses chimère
XII Il y avait en Grèce un nombreux parti populaire et soi-disant politique , que la mort soudaine d’Alexandre avait exalté, q
teurs les plus éclairés et les plus accrédités des derniers siècles : Politique , Logique, Physique, Rhétorique, Météorologie, Mor
De toutes les sciences qu’il a touchées, la plus universelle est la politique . C’est à cause de cette universalité même que nou
universalité même que nous allons l’étudier avec vous la première. La politique est la science du présent. À ce titre elle intére
r qu’à des époques aussi reculées et dans des pays aussi barbares, la politique n’était qu’un vague instinct de la société humain
entendait deux mille ans après. J’avoue, quant à moi, qu’en lisant la Politique d’Aristote, je croyais lire les publicistes les p
qui les précipitent ou qui les relèvent, tout cela est écrit dans la Politique d’Aristote aussi nettement que dans les cent mill
te qui ne soit dans les mêmes termes aujourd’hui dans nos philosophes politiques . Où est donc le progrès de ces deux mille quatre
l’on remonte par la pensée à deux ou trois mille ans plus loin que sa Politique , ne sera-t-on pas tenté de croire que le monde es
veau sous le soleil, pas même les raffinements et les proverbes de la politique . Cela doit nous rendre modestes, car on devait l’
e place. Il y a dans les faits une réalité occulte qui est aux choses politiques ce que la gravitation est aux choses physiques, e
nir à Dieu, nous revenons à Aristote. Voici l’analyse raisonnée de sa Politique  : trouvez mieux, et étonnez-vous que ce livre, bi
i il y a tant de milliers d’années comme l’évangile infaillible de la politique . XVII « Tout État est une association, dit
ociations. Et celle-là, on l’appelle précisément État, ou association politique . » Du premier mot voilà la vérité qui apparaît d
nt et obéissance, et que le phénomène qui en résulte, le gouvernement politique , est le chef-d’œuvre de l’humanité ? Sans gouvern
jugement de son créateur, et que Dieu l’interrogera sur ses doctrines politiques , s’il peut lui répondre : « J’ai fait tous les cr
La nature pousse donc instinctivement tous les hommes à l’association politique . Le premier qui l’institua rendit un immense serv
est une nécessité sociale car le droit est la règle de l’association politique , et la dérision du juste est ce qui constitue le
XX Les chapitres suivants traitent de l’économie domestique et politique à peu près suivant les mêmes principes que les éc
t là des objets dont il faut nécessairement s’occuper dans les études politiques . « En effet, tous ces individus tiennent à la fam
cation des enfants et des femmes soit en harmonie avec l’organisation politique , s’il importe réellement que les enfants et les f
volutions. « Cette influence de l’égalité des biens sur l’association politique a été comprise par quelques-uns des anciens légis
eurtrier d’un voleur, mais au meurtrier d’un tyran. Ainsi l’expédient politique proposé par Phaléas n’offre de garantie que contr
; et, de l’autre, d’une multitude à qui l’on peut accorder des droits politiques  : pourra-t-on dire sans hésitation à qui doit app
ection qui est également juste contre tous les prétendants au pouvoir politique , et qui semble renverser toutes les raisons de ce
s les autres citoyens ne puisse entrer en balance, et que l’influence politique de cet individu unique, ou de ces individus, soit
les réduire à l’égalité commune, quand leur mérite et leur importance politiques les mettent si complètement hors de comparaison ;
a richesse, par la foule de ses partisans, ou par tout autre avantage politique , l’ostracisme venait le frapper d’un exil plus ou
frappe. Quand on est en mesure de le pouvoir, on applique ce principe politique à des États, à des peuples entiers. On peut voir
ué aux supériorités bien reconnues ne sont pas dénués de toute équité politique . Il est certainement préférable que la cité, grâc
ment sagaces sur l’éducation générale des citoyens : « L’association politique étant toujours composée de chefs et de subordonné
« Comme le système aristocratique a pour but de donner la suprématie politique à ces citoyens éminents, on a prétendu, par suite
e essentiel de l’aristocratie paraît être d’attribuer la prédominance politique à la vertu ; car le caractère spécial de l’aristo
, la décision prononcée par le plus grand nombre des membres du corps politique a toujours force de loi. Si la plupart des gouver
la démocratie et de l’oligarchie, il existe encore d’autres systèmes politiques . Nous avons expliqué la nature de ces systèmes, l
sservit le caractère des pauvres. « Il est évident que l’association politique est surtout la meilleure quand elle est formée pa
ligarchies, où elle est moins répandue, et a moins de part au pouvoir politique , parce que, le nombre des pauvres venant à s’accr
ait établi une constitution de ce genre ; et dès longtemps les hommes politiques ont renoncé dans les États à chercher l’égalité.
avons indiqué plus haut la plupart des causes qui ruinent cette forme politique et les autres États républicains. Pour établir ce
a diversité de toutes les constitutions, la voici : tous les systèmes politiques , quelque divers qu’ils soient, reconnaissent des
s limite. « Les uns, forts de cette égalité, ont voulu que le pouvoir politique , dans toutes ses attributions, fût également répa
que. Aussi, de part et d’autre, dès que l’on n’obtient pas en pouvoir politique tout ce que l’on croit si faussement mériter, on
ette opinion des hommes à grandes fortunes, qui croient que l’égalité politique n’est pas juste entre ceux qui possèdent et ceux
ie plus fréquemment que tout autre système. Il suffit d’une exclusion politique , d’une injustice, d’une insulte, pour causer une
chacune d’elles était unique en son genre. » XXIX Telle est la Politique d’Aristote, le plus beau de ses traités pratiques
re. Nous dirons même, sans aucune flatterie, que de tous les ouvrages politiques c’est incontestablement le plus parfait, et qu’il
hapitres et vous n’avez rien à ajouter, rien à retrancher pour que la Politique d’Aristote, écrite 350 ans avant Jésus-Christ, so
19 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »
es ou dans les mouvements des partis, mais qu’au fond les différences politiques étaient considérables. Aujourd’hui nous voudrions
d’une comparaison superficielle de 1830 avec 1789 ; qui dirigent leur politique comme si de sombres catastrophes sociales étaient
droits ; une philosophie hostile battait en brèche la religion ; une politique absolue, éprise de certaines formes, tendait à se
assions violentes et fatales, même dans leur générosité ; ces utopies politiques et sociales, filles du xviiie  siècle, et qui éta
ercent et développent ce bon sens, préviennent le retour des passions politiques , ou en dirigent le cours vers le bien général, et
es qu’aux deux époques précédentes, je craindrais fort que la méthode politique de nos trembleurs ne nous sauvât pas plus que la
, chaque époque, selon ses conditions. Personne n’est dupe des formes politiques , ni esclave d’une dénomination de gouvernement ;
une passion instinctive, débris vivace de toutes les autres passions politiques , remuait au cœur du peuple : c’était la haine des
enne maintenant conseiller à ceux qui demandent haut les conséquences politiques des événements de juillet, de ne pas pousser à l’
s explicitement dans la charte nouvelle. En ce sens et dans la sphère politique , il est vrai de dire que notre époque doit repren
1830 ; qui ne fléchiraient pas le genou devant nos grands vieillards politiques , et ne céderaient pas non plus un pouce de terrai
rt en attendant), mais devant les conséquences à tirer de leurs idées politiques . Le cas est moins grave et moins irréparable que
20 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
: pencherons-nous, en morale, vers le naturalisme ou l’idéalisme ? en politique , vers l’individualisme ou le socialisme ? — Au pr
ment », sur les prescriptions de l’égalité. De même, la diversité des politiques préconisées n’empêche pas les libéraux et leurs a
et l’individualisme-moyen » on s’aperçoit que les deux extrêmes de la politique se touchent en plus d’un point : le socialisme et
pes eux-mêmes5. — Tant il est vrai que sous les couleurs diverses des politiques et des morales, un même fond d’idées sociales tra
singulièrement incomplète ? qu’il existe jusqu’à nos jours plus d’une politique conservatrice et plus d’une morale aristocratique
el résultat nous conduit en effet l’histoire des partis et des formes politiques au xixe  siècle dans les différents pays d’Europe
les autres plus tard, sont obligés de s’ouvrir à l’idée de l’égalité politique . « Dans l’État moderne, dit M. Benoît 10, qu’il s
ntent de distribuer à tous leurs membres : elles ne veulent l’égalité politique que parce qu’elles veulent l’égalité juridique, c
es prêter aux individus qu’elle adjugés capables de les remplir, — la politique , lorsque, dans ses systèmes électoraux elle compt
conscience de ces différences, l’exigence de l’égalité économique et politique s’accordera-t-elle aussi aisément que celle de l’
e de la maxime : « À chacun selon ses œuvres. » Reste l’égalitarisme politique , qui semble en effet, au premier abord, difficile
s, sans croire à l’identité des lumières, exiger l’égalité des droits politiques  : cette exigence se justifie de plus d’une façon.
ur fin la juste appréciation des différences individuelles. L’égalité politique serait ainsi conçue comme une sorte de garantie g
ent d’être l’apanage de telle catégorie de citoyens, comme les droits politiques commencent à se répartir entre tous les citoyens
partie des hommes : vous tracez donc des cercles juridiques, civils, politiques , économiques, où vous englobez les uns et dont vo
oir partout, tant dans le champ du droit que dans celui de l’économie politique , des reviviscences, des ricorsi, des rééditions d
; à quel titre parler ici de l’égalité civile, juridique, économique, politique des personnes ? Une faute est-elle commise par un
pres à l’individu ? L’analyse des institutions civiles et juridiques, politiques et économiques des républiques anciennes a fait l
n des diverses coutumes locales. Les plébéiens ont conquis les droits politiques et même religieux que les patriciens se réservaie
uver, l’Empire romain vit d’inégalités de toutes sortes, économiques, politiques , même civiles et juridiques. L’esclavage n’y subs
nvier 1896 : « Sociologie et Démocratie ». 7. V. Seignobos, Histoire politique de l’Europe contemporaine, 1897, Conclusion. 8.
4. Dans l’Introduction de la 3e édition de son Histoire de la science politique . 16. V. Pierre Leroux, De l’Égalité, 1848, 1re p
1848, 1re partie. 17. Pollock, Introduction à l’étude de la Science politique , p. 321. 18. V. Letourneau, L’Évolution politiqu
tude de la Science politique, p. 321. 18. V. Letourneau, L’Évolution politique chez les diverses races humaines, p. 66, 71, 249.
e des Grecs, trad. Boutroux, I, p. 130. 27. V. B. Constant, Cours de politique constitutionnelle, II, p. 539-560. 28. Op. cit.
21 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »
 2. Éloquence. Dégradation de l’éloquence de la chaire par la passion politique ou religieuse. Naissance de l’éloquence politique
aire par la passion politique ou religieuse. Naissance de l’éloquence politique . L’Hôpital. Du Vair. Faiblesse de l’éloquence jud
udiciaire. — 3. Les pamphlets. L’Apologie pour Hérodote. Le parti des politiques  : Jean Bodin. La Satire Ménippée. 1. Les disco
Mais ce qui dégradait l’éloquence de la chaire lit naître l’éloquence politique . Il avait pu y avoir dans les siècles précédents
as de tradition oratoire. Voici que pour la première fois l’éloquence politique semble se constituer chez nous, par la coïncidenc
oncevait la tolérance religieuse, en bon Français comme une nécessite politique , en bon chrétien comme un commandement de l’Évang
on va chercher dans la Harangue de d’Aubray un modèle de l’éloquence politique du temps. Littérairement, le style de d’Aubray, c
u pédant. Les troubles des minorités sembleront réveiller l’éloquence politique  : ils seront trop vite apaisés pour qu’elle ait l
and la royauté absolue croulera. Le même coup qui étouffa l’éloquence politique fut mortel à l’éloquence judiciaire, qui est liée
nt journalières, le personnel à demi commun. Puis, il faut la liberté politique pour élever l’éloquence judiciaire au-dessus de l
s plus de lourdeur et d’emphase que Pasquier. Puis, comme l’éloquence politique , l’éloquence judiciaire, un instant soulevée au-d
ante gaieté de son champion. La guerre civile greffa les controverses politiques sur les discussions théologiques et morales. Les
même esprit se montre ; et l’action de ce tiers parti, qu’on dit des politiques et qu’on devrait dire des patriotes, se fait sent
des États, des réflexions curieuses sur l’adaptation des institutions politiques aux climats, enfin de très libérales doctrines su
ence, sans passion, pesant, peu attrayant, fonda chez nous la science politique , et ouvrit les voies non seulement à Bossuet pour
ans ombre de prétention ni d’effets. On put lire en 1587 ses Discours politiques et militaires, où il avait versé toute son expéri
religion chrétienne, 1581. 218. À consulter : Aubertin, l’Éloquence politique et parlementaire en France avant 1789, Belin, in-
taire en France avant 1789, Belin, in-8, 1882. Chabrier, les Orateurs politiques de la France, Hachette, in-8, 1888. 219. Michel
ceaux (1616), évêque de Lisieux (1617), fut un des chefs du parti des politiques , un des plus fermes et adroits adversaires de la
siège de Paris, et fut tué au siège de Lamballe. — Édition : Discours politiques et militaires, Bâle, 1537, in-4 ; coll. Michaud,
22 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Feuilles d’automne » (1831) »
Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1909, p. 5-12. Le moment politique est grave : personne ne le conteste, et l’auteur
olutions sociales remises en question ; toutes les membrures du corps politique tordues, refondues ou reforgées dans la fournaise
immense époque pour l’art. C’est le passage de l’unité religieuse et politique à la liberté de conscience et de cité, de l’ortho
épées toujours tirées et de docteurs toujours irrités, que commotions politiques , que chutes et écroulements des choses anciennes,
s leur écorchent seulement l’épiderme, à travers tous les changements politiques possibles, il y aura toujours des enfants, des mè
 : — Sans contredit, dans le moment même le plus critique d’une crise politique , un pur ouvrage d’art peut apparaître à l’horizon
, où le courant ne les porte pas, où, accrochées à tous les accidents politiques qui se rencontrent chemin faisant, elles se gênen
me qu’elle est plus belle et plus forte, risquée au milieu des orages politiques . Quand on sent la poésie d’une certaine façon, on
utomne. Non. Il n’y a point ici place pour cette poésie qu’on appelle politique et qu’il voudrait qu’on appelât historique. Ces p
ité de ce volume. Elles font d’ailleurs partie d’un recueil de poésie politique , que l’auteur tient en réserve. Il attend pour le
r a voulu rester, dégagé de toute haine comme de toute reconnaissance politique , ne devant rien à aucun de ceux qui sont puissant
il y a dix ans sur ces choses variables qui constituent les questions politiques , mais qui, dans ses changements de conviction, s’
23 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »
Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville Lorsque M. de Tocqueville aborda
olitique de Tocqueville Lorsque M. de Tocqueville aborda la science politique , un très-grand nombre d’écoles ou plutôt de parti
, Machiavel, Bodin et Montesquieu. Il y a deux manières d’observer en politique , — l’observation directe des choses présentes et
ur une grande échelle. Quant à Montesquieu, le plus grand observateur politique des temps modernes, il n’a vraiment étudié de prè
emps modernes, il n’a vraiment étudié de près que deux grandes formes politiques , la monarchie et le gouvernement mixte. Pour la d
. On n’a pas assez remarqué que sur les républiques anciennes ce sage politique a exactement les mêmes idées que Mably et que Rou
prendre, et par là il s’est assuré un nom durable dans la philosophie politique . Que faut-il entendre par démocratie ? Il y a deu
de ces faits constitue la démocratie civile, le second la démocratie politique . Ils peuvent ne pas se rencontrer ensemble, ou se
sociétés démocratiques, l’égalité des conditions s’unit à l’inégalité politique . Dans d’autres sociétés, il peut y avoir plus d’é
ité politique. Dans d’autres sociétés, il peut y avoir plus d’égalité politique que d’égalité civile. Ainsi la séparation ou la r
nt à se rapprocher l’un de l’autre : l’égalité civile amène l’égalité politique , et réciproquement. Or ce progrès a atteint son t
ous voyez à la fois une extrême égalité civile et une extrême égalité politique . C’est là que la démocratie a atteint son extrême
té est bonne par elle-même, parce qu’agir, c’est vivre. Or l’activité politique , quand elle ne se change pas en fièvre désordonné
ses applications. A la vérité, cet effet est dû surtout à la liberté politique , qui peut se rencontrer dans des sociétés non dém
sortes de despotisme dans les sociétés démocratiques : le despotisme politique , qui naît de l’omnipotence des majorités, et le d
en même temps pour limites toutes les libertés. Tandis que les écoles politiques de son époque combattaient pour ou contre le suff
dans la liberté communale la garantie la plus solide et de la liberté politique et de l’ordre public. « Les institutions communal
ait menacées dans les sociétés démocratiques, c’est encore la liberté politique . Tandis que les écoles démocratiques et humanitai
ure et des moyens de l’exécution. Rien n’est moins instructif que ces politiques qui ont des expédients particuliers pour toutes l
de l’État, et qu’elle est envahie par l’individualisme. Le panthéisme politique cède du terrain en attendant qu’il en soit de mêm
24 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
LIVe entretien. Littérature politique . Machiavel (3e partie) I Nous supposons d
de mœurs, de dominations diverses réunis autour de leur grand oracle politique . Vous êtes Italiens, sans doute, mais vous êtes I
été que le champ de bataille du monde moderne, la scène vide du drame politique où tout le monde a joué un rôle excepté vous. La
ame politique où tout le monde a joué un rôle excepté vous. La nation politique a donc été deux mille ans comme morte : plus d’It
ent des fers, théologiens, législateurs, poètes, historiens, orateurs politiques , architectes, sculpteurs, musiciens, poètes, souv
e italien dans cette mêlée à la tête des braves façonnés par lui à la politique et à la discipline. Aucune vertu ne vous a manqué
intestines, un nouvel esprit, de nouveaux besoins, constitutionnels, politiques , sont nés en Italie. Les Italiens, longtemps engo
que le tempus edax rerum a usé du prestige temporel, de l’ascendant politique , de la force des armes de la papauté, depuis les
sté entier de sa chevalerie militaire ; puissance historique plus que politique aujourd’hui dans les combinaisons des nations ? R
rchie temporelle des papes, et rendez-les, si vous pouvez, au système politique de Jules II ! Quand vous aurez fait ce miracle, a
ts qui fait la gloire, mais qui ne fait pas la puissance militaire et politique des nations. IX Est-ce Venise que vous prét
que là, le reste est de la poésie ; mais ce ne sera jamais plus de la politique sérieuse pour l’Italie. Un Platon italien pourrai
annie sanguinaire du monde, aucune Italie une et agglomérée ; ni sens politique , puisqu’il y a eu depuis la chute de l’empire rom
itique, puisqu’il y a eu depuis la chute de l’empire romain autant de politiques diverses et contraires qu’il y a eu de fragments
ité historique. Or, mentir à la vérité historique, est-ce faire de la politique italienne ? Non, c’est faire de l’illusion piémon
en Italie, théocraties, royautés, républiques, duchés, municipalités politiques , une constitution nationale est donc infiniment p
aint Pierre au pontificat, et le successeur de Jules II, de Léon X en politique , que le chef spirituel de leur conscience soit le
de Savoie, descendu de Turin ou de Chambéry à Rome ? Est-ce là de la politique sérieuse et durable sur laquelle l’indépendance m
s un même homme ne se confondent pas, quoi qu’on en dise avec plus de politique que de foi. Le prince pourrait subsister sans êtr
son attribut, voilà le vrai. Nous concevons parfaitement pourquoi les politiques et les fidèles ont en tout temps essayé de confon
uns ni les autres n’aient trouvé jusqu’ici la principale explication politique d’une souveraineté temporelle assez sérieuse et a
nance des cultes en Europe ; ce sacrifice d’un peuple à la convenance politique des autres peuples serait une condamnation sans c
es constituantes de l’Europe après les grandes perturbations du monde politique fut toujours de constituer, autant que possible,
libre, dont les hommes à courte vue se sont tant joué, est une vérité politique des plus incontestables. Là où cesse l’équilibre
urage ? Le courage d’un roi militaire improvise des royaumes, mais la politique seule les fonde et les rend durables. Le Piémont
ur l’Angleterre, nous le savons ; mais, pour tout esprit sérieusement politique , c’est précisément ce patronage suspect de l’Angl
eterre cherchait en vain depuis trois siècles une position militaire, politique et navale au Midi contre nous ; elle l’avait trou
Italie libre, indépendante et inviolable aux réactions militaires et politiques de l’Europe ; l’Angleterre seule y gagnera une pé
diversités qui n’ôtent rien à l’unité de l’être physique ou de l’être politique . La Grèce antique fut-elle moins la Grèce, parce
25 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
ui. Platon dégage de cette théorie toutes les applications morales ou politiques qui en découlent. Sa théologie et sa législation
ur incarner son idéal ou son système dans une institution religieuse, politique ou sociale, le modèle de ses pensées. De tous tem
qui ont prétendu ainsi refaire de fond en comble le monde religieux, politique ou social à leur image. Tous ont échoué et tous é
choué et tous échoueront éternellement, parce que le monde religieux, politique ou social qui a été fait jour à jour, pendant les
poids de monde réel, le monde chimérique du nouveau Platon. Entre un politique et un utopiste, il y a la différence du songe à l
ngleterre ; Vico, en Italie ; Fénelon même, en France, dans son poème politique du Télémaque ; J.-J. Rousseau, dans son Contrat s
on : Voilà ce qu’on entend par utopiste : ce sont les sophistes de la politique . VII Nous avons dit que Platon fut le prem
jamais substitué la chimère à la nature dans le plan des institutions politiques . Selon son habitude toute poétique, Platon commen
On voit tout de suite ce que devient la liberté matérielle, morale et politique de l’individu. Puis il passe à la catégorie capit
rappelle les deux morales de Machiavel, de Mirabeau, de tous les faux politiques , une morale pour la vie privée, une pour la vie p
ront pas vraiment et sérieusement philosophes ; tant que la puissance politique et la philosophie ne se trouveront pas ensemble,
oux de la divine sagesse du poète, mille fois plus philosophe et plus politique que lui. Il n’admet dans sa République que des hy
une longue digression sur l’immortalité de l’âme interrompt ses plans politiques . Il raconte la descente aux enfers d’un Arménien
Elle a servi depuis de texte à mille rêveries prétendues sociales et politiques , mais qui ne sont, en réalité, ni politiques, ni
s prétendues sociales et politiques, mais qui ne sont, en réalité, ni politiques , ni philosophiques, ni même poétiques, à l’except
un philosophe que l’on continue à appeler le divin Platon ! Si un tel politique est divin, Dieu n’est plus Dieu ! Car il n’y a pa
e promulguées par la divinité de nos instincts sociaux. XXII La politique , selon nous, n’est en effet que la nature, étudié
ilosophe, dans son préambule du livre des Lois de Platon, appelle une politique qui n’est point séparée de la morale ! XXX
ne et sacrée. Mais ce n’est pas moins fausser l’entendement humain en politique que de présenter la République de Platon comme un
instincts s’égare ; les instincts sont la logique de Dieu en nous. En politique , un crime est moins funeste à la société qu’une c
si l’on me donnait à choisir entre Machiavel, le législateur du crime politique , et Platon, le législateur des rêves, je choisira
ence générale de notre siècle, aurons-nous enfin un cours de bon sens politique , non pas calqué sur les utopies de Platon, mais d
il combine la législation, et comment il dégage confusément la forme politique , c’est-à-dire le gouvernement. Il ne faut pas oub
ée et l’enceinte du Parthénon. Mais, même pour un si petit espace, la politique , pour être applicable, devait se mouler sur la na
gouvernement d’un peuple. XXXIV La philosophie est absolue, la politique est relative : république, fédération, aristocrat
istoire jusqu’à nos jours, est donc un démenti perpétuel aux théories politiques de Platon. Si le vrai philosophe taille ses insti
sur le patron de la nature humaine, il taille aussi ses institutions politiques sur le patron de l’expérience et de l’histoire. C
politiques sur le patron de l’expérience et de l’histoire. C’était la politique d’Aristote, tout expérimentale et tout historique
itique d’Aristote, tout expérimentale et tout historique ; c’était la politique de Socrate. Platon ne le fait évidemment interven
te comme d’un philosophe aux yeux duquel les institutions sociales et politiques n’avaient qu’une importance très secondaire, et q
ancunes des factions populaires qui lui reprochaient son indifférence politique . En lisant attentivement Xénophon, nous avons acq
ouvent si peu sensé de Socrate. Il fut l’instituteur et le conseiller politique du plus grand des Grecs en génie, en politique et
uteur et le conseiller politique du plus grand des Grecs en génie, en politique et en héroïsme : Alexandre. La philosophie de Soc
26 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »
dat le plus désigné à la couronne universitaire ; mais les événements politiques de 1814 lui firent quitter le collége avant la fi
ssance approfondie de la plus belle et de la plus étendue des langues politiques , cet amour pour Cicéron qui est comme synonyme du
ne émotion plus vive que la chanson Rassurez-vous, ma mie, ou Plus de politique . » De lui-même il en avait fait une à cette époqu
nson, ou le 20 novembre (1815)203. Une autre intitulée le Vaudeville politique , et dans laquelle il retrace toute l’histoire du
me de la Restauration ; il avait tout juste dix-sept ans. Son horizon politique en était au crépuscule. La Restauration le rendit
garder de ce qu’avaient naturellement d’âpre et d’un peu grossier la politique et la philosophie révolutionnaires. C’était à la
esse d’esprit en elle-même, cette faculté modérée, prudente, vraiment politique , qui ne devance qu’autant qu’il est nécessaire, m
dire qu’on n’écrivît pas. Il lui ouvrit un premier jour sur les idées politiques ou même littéraires de la société de Coppet, et l
de ce nom était le héros ; il y avait déposé toutes ses idées sur la politique , la société, la vie, l’amour, et il en dit un peu
me. Un dernier rideau se leva de devant ses yeux, et ce nouveau monde politique et philosophique, qu’il n’avait encore vu que dan
ses légères et sacrées dont parle Platon, et voilà que l’intelligence politique le saisit comme un futur émule des Fox et des Rus
eune génération, l’espoir de la France, qui naît aujourd’hui à la vie politique , que la Révolution et Bonaparte n’ont ni brisée n
idées et même des convictions déjà faites, un fonds de pure gauche en politique , le culte philosophique de la raison et de la vér
omprend toutefois, pour atteindre jusqu’ici à toute sa destinée, soit politique , soit littéraire, pour remplir, comme on dit, tou
bonne heure, et voilà près de trente ans. Son début fut du côté de la politique . Depuis la fin de 1816, la Restauration marchait
l’intérieur, et pendant toute l’année 1819 il servit de sa plume une politique qui tendait à réaliser ses vœux. On l’employa uti
M. Turgot. Depuis lors, et malgré les efforts restrictifs, la liberté politique de la presse ne cessa de gagner du terrain : elle
le reconnut lui-même à son tour. Dans le grand nombre des nécessités politiques qu’impose le temps où nous vivons, il n’y en a gu
’est une sorte de phénomène. On peut dire de lui qu’il a une religion politique . Nous en retrouverions l’idée et presque le dogme
matière une loi, dont M. de Broglie, déjà le plus savant des légistes politiques , était l’inspirateur. Une commission avait été no
et d’un air de théorie. Dans les premières pages, l’auteur trace à la politique , à la science de la société (comme il la défini
l’empirisme, entre l’idée pure et la pratique trop réelle : « Si la politique , disait-il, ne voit dans les événements que de va
e chez nous ce que réclame ailleurs l’esprit de nouveauté. La liberté politique n’est plus pour nous une affaire de goût, mais de
craint plus de se livrer à elle-même ; … sur quelque point de l’ordre politique qu’elle se porte, elle trouve presque toujours qu
ègne, c’étaient là des données matérielles et presque fatales dans la politique du moment, et tout l’art humain n’y pouvait rien.
et l’on aura idée de la part très-active que prit M. de Rémusat à la politique dans cette première période de la Restauration. U
en 1819, et dans le moment où il se livrait le plus à l’entraînement politique , M. de Rémusat n’avait pas tout à fait laissé la
ces champs féconds où ils étaient maîtres, et où les défauts de leur politique devenaient presque des qualités de leur étude. Da
affaires après juillet 1830, en voulant doter le régime actuel de sa politique , l’a trop déshérité de la haute culture intellect
moderne dont elle est empreinte, offre des traces de sa préoccupation politique récente. En montrant le parti aristocratique dont
t un talent qu’on croyait inépuisables comme elle. Cela était vrai en politique , en littérature, en art, en tout. Le temps a marc
parmi les plus éminents de nos jours en religion, en poésie comme en politique , on serait frappé de cette rapidité avec laquelle
uées sous lui. Autrefois les choses allaient moins vite ; les régimes politiques , aussi bien que les restaurations morales, moins
t encore un sentiment public élevé, une chaleur de bonne intelligence politique qui s’y joignait et qui scella le lien. Je n’énum
evait pas. Très-partage encore au commencement de 1824 par l’activité politique , secrétaire du comité directeur des élections gén
agne et par l’éclat du carbonarisme. Il fallut cesser de s’occuper de politique active ; il revint à la philosophie et à la litté
sser arrêter à la superficie des métamorphoses. Quand le Globe se fit politique , la collaboration de M. de Rémusat devint très-ac
s divergences de principes sur quelques points, notamment en économie politique . Il fut donc convenu qu’on irait chacun de conser
est à lui de voir s’il ne pourrait pas faire un jour pour sa critique politique ce qu’il a fait pour sa critique littéraire dans
airant. Au reste, si l’homme littéraire en lui a des regrets, l’homme politique n’en doit point avoir ; car ses articles d’alors
lors il n’a plus écrit dans le Globe, ni dans aucun journal quotidien politique . La vie publique de M. de Rémusat, depuis 1830, n
était de devenir député. Ce point obtenu, placé au cœur du mouvement politique , ami personnel de tous les hommes dirigeants, il
4 à 1828 ; mais sa philosophie alors était surtout de la métaphysique politique . Il rêvait, soit par manière d’examen critique, s
magination, il ne faut produire que de l’excellent. Et puis la pensée politique le retint aussi ; il avait droit de pressentir so
générale, plus que douteuse, de l’alliance de la philosophie et de la politique , sans se croire tenu de faire la péroraison oblig
premier essai d’une production de son esprit ; mais, pour le morceau politique sur Mme de Staël, il ne s’ouvrit qu’à M. de Baran
l, il ne s’ouvrit qu’à M. de Barante. 207. Archives philosophiques, politiques et littéraires, tome V, 1818. 208. Pages 92-102.
27 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
u leste qui, de nos jours, ne se fasse un genre de n’avoir aucune foi politique et de ne pas se laisser prendre à la probité des
r des savants, des poètes, des philosophes, des hommes religieux, des politiques , des plébéiens, des nobles, des riches bourgeois.
hommes de pensée et de sentiment. Il semble que l’homme de guerre, le politique , l’homme de finances soient plus inattaquables qu
a qu’on est sur le solide. La religion, la philosophie, la morale, la politique trouvent de nombreux sceptiques ; les sciences ph
ce, celle qui donnera la forme à l’avenir, ne sera pas une révolution politique , ce sera une révolution religieuse et morale. La
révolution politique, ce sera une révolution religieuse et morale. La politique a fourni tout ce qu’elle pouvait fournir ; c’est
nnent une action. Il y a des époques où toute la question est dans la politique  : ainsi, par exemple, à la limite du Moyen Âge et
e chose, ou n’avaient de valeur réelle qu’en tant qu’ils servaient la politique . Il en a été de même au commencement de ce siècle
nt la politique. Il en a été de même au commencement de ce siècle. La politique alors a mené le train du monde ; les gens d’espri
e me semble, passer aux hommes de la pensée. À côté des siècles où la politique a occupé le centre du mouvement de l’humanité, il
me que ceux qui nous rendront la grande originalité ne seront pas des politiques , mais des penseurs. Ils grandiront en dehors du m
la corde qui la retient. Telle me paraît la condition actuelle de la politique  ; elle a épuisé ses ressources pour résoudre le p
nt des croyants enthousiastes fort étrangers aux secrets de la grande politique . Cinq siècles plus tard, on ne nommera entre les
éveloppement, sourdement préparé durant trois siècles en dehors de la politique , grandissant parallèlement à la société officiell
officielle, persécuté par elle, et qui, à un certain jour, étouffe la politique , ou plutôt reste vivant et fort, quand le monde o
ar là même qu’il n’est pas appelé à la grande œuvre. Qu’est-ce que la politique de nos jours ? Une agitation sans principe et san
nistère ou des couloirs d’une assemblée. La plus haute question de la politique est celle-ci : Qui sera ministre ? Mais l’humanit
combien est humiliant, aux époques comme la nôtre, le rôle de l’homme politique . Banni des hautes régions de la pensée, déshérité
nes et contre-mines d’intrigues. Est-ce la place d’un philosophe ? Le politique est le goujat de l’humanité et non son inspirateu
s, soutenu quelque part que l’intrusion des hommes de lettres dans la politique active signale l’affaiblissement de l’esprit poli
ettres dans la politique active signale l’affaiblissement de l’esprit politique chez une nation. C’est une erreur ; cela prouve u
i, descendant bientôt sur la terre, renversera les frêles abris de la politique et deviendra à son tour la loi de l’humanité. Il
xemples des effets directs de la science sur la marche des événements politiques . L’idée de l’unité allemande est venue par la sci
use, dernière leçon. 200.  Aucuns, voyants la place du gouvernement politique saisie par des hommes incapables, s’en sont recul
28 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145
vage. Il est revenu plus d’une fois, dans des pages dignes d’un vrai politique et d’un historien, sur ce que c’est que l’heure d
arti qu’on en peut tirer pour de grandes choses : Il y a de profonds politiques , dit-il avec raillerie (26 septembre 1831), qui n
tion, des hommes qui ont lu l’histoire, et qui se sont persuadé qu’en politique comme en guerre, ce qui distingue le génie de la
e querelles, qu’agitait un opposant comme Carrel, sont insolubles. La politique qu’il conseillait ne saurait se séparer de l’homm
re dialecticien. En cela, s’il est permis de comparer les discussions politiques aux controverses théologiques, je dirais que Carr
rrel et de son temps, de très habiles et très distingués journalistes politiques  ; nous en avons, nous en avions hier encore, parm
orceaux de Carrel ; nous souhaitons qu’on le fasse sans préoccupation politique , admettant tout ce qui caractérise la pensée de l
i faisait dire dans le même moment : Loin de répudier les traditions politiques de l’Empire, nous nous faisons gloire d’être de l
journal autrement que lorsqu’on parle en public. Quand on fait de la politique dans un journal, c’est comme si l’on criait au mi
s formes, que vous avez louée dans ma défense. Je ne vous parle point politique , non que je craigne pour les lettres qui vous son
’avoir deviné et si bien exprimé ma double prétention d’être un homme politique en dehors de la hiérarchie, malgré la hiérarchie,
tienne à quelque chose. Vous avez fait de moi une espèce de partisan politique et littéraire, faisant la guerre en conscience po
raite des violents. Mais lui, tant qu’il le pouvait, il était pour la politique de discussion, pour la politique civilisée ; il t
t qu’il le pouvait, il était pour la politique de discussion, pour la politique civilisée ; il tendait à y revenir dès qu’il y av
udié. Ce que vous nous envoyez est moins révolutionnaire et bien plus politique . Vous êtes dans la route que suivront, je l’espèr
oute que suivront, je l’espère, tous les bons esprits. Le temps de la politique brutale est passé, avec les défaites de la force
s que personne que, depuis le licenciement de la force brutale, notre politique n’a plus l’importance qu’elle avait lorsqu’elle n
après ; les lois de Septembre s’ensuivaient, et la nouvelle ligne de politique projetée par Carrel s’ajournait indéfiniment. L’e
s 1831 à la dynastie de Juillet, n’avait fait que retarder, et que sa politique , reprise par d’autres, et cheminant imperceptible
29 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »
s que l’auteur semble les avoir composés. Témoin de plusieurs régimes politiques et acteur du premier ordre dans l’un d’eux, il a
dans le monde, de ses débuts littéraires, sitôt suivis de ses débuts politiques en 1814 ; de ce voyage à Gand, qui lui fut tant r
bliciste, d’historien, de professeur, toujours à côté et en vue de la politique . C’est d’une lecture agréable ; des portraits ass
e la grandeur et la force de mon pays. J’ai aimé et j’aime surtout la politique juste et la liberté sous la loi… On m’a quelquefo
nfluent de tout temps, et principal vers la fin, qui en représente la politique et qui la personnifie jusqu’à un certain point ;
contraire qui fut donnée aux événements de Juillet dans la sphère des politiques gouvernants et dans la masse du peuple et de la n
er la monarchie ? L’idée qui prévalut et qui fut aussitôt celle de la politique de la paix et de se faire pardonner par l’Europe
on accomplie, était-elle l’idée la plus digne, et même l’idée la plus politique  ? M. Guizot, dont c’était la pensée bien arrêtée
é à temps un homme véritable, un Casimir Perier du mouvement et d’une politique plus hardie, agressive et non plus défensive ? Ca
peut se le dissimuler, il y avait partout en 1830 les éléments d’une politique tout opposée à celle qui prévalut. La matière exi
s. Telle est du moins l’indication médicale, hygiénique, et peut-être politique . Je la formulerai, si l’on veut, par un aphorisme
du système négatif et défensif ; résistance pure et simple au-dedans, politique de la paix franchement et hardiment pratiquée au-
met du sien, on se serre les coudes, on se cotise, et tous les chefs politiques (excepté M. Molé) s’entendent autour du roi, pour
ses : le Cabinet du 11 octobre, si essentiel à la stabilité du régime politique , est renversé par les partisans de ce régime même
ssi vainement pour la question d’Orient, d’intervenir, de donner à la politique extérieure de la France un peu plus d’action, d’i
Quelle idée peut-on se former, d’après cette seule lecture, du régime politique que l’ouvrage est destiné à justifier ou même à g
voir été le contemporain ; et M. Guizot lui-même, passant en revue la politique des divers Cabinets d’Europe, et s’exagérant un p
e : Le roi Louis-Philippe et l’empereur Nicolas. Il en résulte que la politique la plus digne et la plus hautaine consistait en c
30 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »
assez longtemps de présider à l’Instruction publique, et le ministre politique qui prétendit à diriger l’intérieur et l’extérieu
tâche d’y veiller ? pourquoi, en présence des collègues ou des rivaux politiques tout occupés de l’intérêt ou du péril du moment,
je viens de temps en temps à la tribune donner mon coup de main à la politique générale, mais mon principal souci est ailleurs,
’ils n’en peuvent exiger eux-mêmes de leur nature. La tentation de la politique générale était trop présente et revenait trop sou
les premiers jours d’août 1830, il avait eu à choisir entre les deux politiques rivales, et il avait pris parti aussitôt : « Par
t sa doctrine, plus rigoureusement même qu’il n’était besoin en saine politique  ; car, après tout, il s’agissait du salut social
evenir grand orateur ; il n’en eut pas besoin pour être le théoricien politique qui présenta aussitôt la Révolution accomplie de
dont on peut chercher l’indication précise dans l’admirable Testament politique de Richelieu ; je m’en tiens à celles que M. Guiz
érêts de la société, s’il fallait absolument choisir pour la conduite politique , on courrait risque encore de se moins tromper en
ou la disposition que j’appellerai exclusive. Il a le goût des cités politiques choisies, des sociétés fermées et retranchées ; i
ncien pli calviniste se retrouve là pour moi. Il avait parmi ses amis politiques des hommes de grand sens et d’expérience, qui voy
sur l’ardeur que j’y ai portée. Même pour les plus honnêtes gens, la politique n’est pas une œuvre de saints ; elle a des nécess
ne pas tenir assez de compte du sentiment qui dominait dans mon camp politique , et de ne consulter que mon propre sentiment et l
d’État, lequel d’ailleurs n’est pas au bout de ses récits : l’orateur politique nous appelle. Ç’a été la supériorité de M. Guizot
rain tout nouveau ; car il était d’abord professeur plutôt qu’orateur politique , ce qui est fort différent. Nous qui l’avions éco
re de rhétorique française, un chapitre tout neuf et qu’aucun orateur politique n’a encore effleuré. Jeune homme la première fois
le disons-nous ? à qui parlons-nous de l’insuffisance des discours en politique  ? et croyez-vous que M. Guizot ne s’en soit pas a
, pour ainsi dire, d’une aptitude volontaire à une sorte de polygamie politique  » ; du maréchal Lobau, soldat franc, à la parole
31 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32
M. Fustel de Coulanges Histoire des institutions politiques de l’ancienne France. [Le Constitutionnel, 20 ju
Ce livre, qui préparait et qui précursait l’Histoire des institutions politiques de l’ancienne France que M. Fustel de Coulanges n
le y conduit et elle y tient par son rayon. L’auteur des Institutions politiques de l’ancienne France établira-t-il la vérité comp
e vue supérieur, d’une unité grandiose, que l’auteur des Institutions politiques de l’ancienne France fait planer sur son histoire
onte à l’esprit romain, puisque c’était par respect de leur tradition politique qu’ils acceptaient l’Empire à travers l’Empereur,
réalisa l’idée romaine par excellence. Le principe romain du pouvoir politique tel que la République l’avait affirmé, l’Empire l
de Boileau, les histoires modernes et toutes les idées sur la liberté politique dont la philosophie et le libéralisme les ont bou
mêmes principes que les rois. Ces têtes romaines, organisées pour la politique , comme les têtes grecques l’étaient pour l’art, a
III, le maréchal d’Ancre, ce droit terrible était inhérent au pouvoir politique chez les Romains. Néron et Commode pouvaient être
de l’abjection chez le peuple romain, était la preuve de sa solidité politique . Les erreurs, et quelles erreurs ! de ces esprits
dieu, qui perdit Napoléon, est une de ces fatuités qu’un peuple aussi politique que le peuple romain n’avait pas. Non ! si la Gau
à la porte de son sujet. Il va nous faire l’Histoire des institutions politiques de l’ancienne France, et il commence par les arra
nt par l’influence ; il existait et planait encore comme une divinité politique sur toutes les royautés barbares. Plus tard, l’au
Empire à lui, Napoléon ne l’ignorait pas ! Cet homme, dont l’instinct politique respirait de loin l’Histoire, quand il ne la sava
hommes, essaya, du moins, de nous replacer dans notre vraie tradition politique , qui, comme la religieuse, est Romaine. Il opposa
32 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. LOUIS DE CARNÉ. Vues sur l’histoire contemporaine. » pp. 262-272
sion de ces remarques, met parfaitement en lumière toutes les pensées politiques , les jugements, les espérances et les doutes de c
tendre sur le terrain d’une vraie et pratique liberté. Comme toute la politique du Correspondant et comme celle de la Revue europ
vent apprécier surtout ceux qui, résolvant plus hardiment le problème politique dans un sens analogue, le conçoivent d’après des
, bien que le fond et le tissu en soient véritablement historiques et politiques , l’idée religieuse domine et rabat souvent les au
s marcheront, dit-il, et mieux on comprendra que la question purement politique perd chaque jour de son importance, qu’elle s’amo
rtine avait émises, il y a deux ans, dans sa brochure intitulée de la Politique rationnelle. Cet ordre de considérations générale
nir terre et à se déclarer incompétente ; cette réduction du problème politique de la société au problème religieux et moral, cet
à beaucoup d’esprits ardents, élevés ; et, pourvu que l’indifférence politique et une sorte de quiétisme transcendant n’en résul
problème religieux faisaient naître, comme corollaires, des solutions politiques opposées à celles qui ressortent du fait social r
ntre les hommes comme M. de Carné et nous. Voici la profession de foi politique du siècle, suivant M. de Carné, et nous la ratifi
bre : son droit est subordonné à cette utilité reconnue par les corps politiques auxquels le pays a confié mission de la constater
ttentifs alors aux poëtes, aux peintres, aux artistes, mais aussi aux politiques de notre âge et de notre génération, et que nous
33 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »
que l’école positiviste ne fournît aucun écrivain. Dans les sciences politiques et sociales, Saint-Simon et l’école saint-simonie
littéraire, dans le théoricien de l’anarchie, P.-J. Proudhon. Pour la politique même et le gouvernement, ni les plus hauts esprit
Je ne puis prétendre à tracer même une sommaire esquisse du mouvement politique et social. Il me suffira de rappeler que les prin
pre éloquence, à grands coups de logique et d’imagination, l’athéisme politique , celui qui fait de la religion un instrument de d
ment de règne : cette Église d’État n’était à ses yeux qu’un athéisme politique . Quand il s’aperçut que l’ultramontanisme aussi s
ur caractère l’abolition des divisions et par conséquent des intérêts politiques , l’établissement d’un ordre purement économique.
ocialistes, une indifférence choquante en son temps pour les théories politiques , au point que, se détachant de la forme républica
rnellement à la tribune de vastes leçons de philosophie historique ou politique . Les orateurs légitimistes n’ont pas de quoi nous
me, il ne connaissait que les idées. Il avait débuté dans l’éloquence politique aux Cinq-Cents : le Consulat l’avait réduit au si
commun des bons orateurs, lorsque la Restauration le rendit à la vie politique . Sous la monarchie légitime, il professa la Chart
titude intime et de lumière épandue, l’autorité. Inventeur en théorie politique comme en philosophie spéculative, il était chef d
ocqueville697, devint l’esprit général du gouvernement ; il domina la politique extérieure aussi bien que les affaires du dedans 
la raison ; et il ne les trouva jamais réalisées suffisamment dans la politique gouvernementale que par lui-même. Il voyait, comm
 Guizot tourna tous ses efforts. Il est admirable et irritant dans sa politique de résistance, identifiant obstinément la bourgeo
ilà sa qualité éminente et la clef de ses succès ; histoire, économie politique , Révolution, Empire, plans de campagne, finances,
t, Chateaubriand (1833) et Louis Bonaparte (1840). Dans la Chambre la politique étroite, apeurée, matérialiste du gouvernement lu
doctrine libérale, comme celui de Cousin un jaillissement de passion politique . Et ce fut lui peut-être qui réalisa pour les con
t le catholicisme en pleine actualité. Il aborda toutes les questions politiques , sociales, philosophiques qui passionnaient les e
oxie708 : d’autres encore, élégants parleurs ou rhéteurs romantiques, politiques cléricaux, ou démocrates chrétiens, ou orthodoxes
n-8, 1864. Lettres et opuscules inédits, 1851, 2 vol. in-8 ; Mémoires politiques , 1858, in-8 ; Correspondance diplomatique, 1860,
tes, J. de Maistre avant la Révolution, 2 vol. in-8, 1893. E. Faguet, Politiques et moralistes du xixe  siècle, G. Cogordan, J. de
ois, d’origine ou d’éducation. — A consulter : Chabrier, les Orateurs politiques de la France, 1888, in-16 ; J. Reinach, la Concio
vol. in-8. Discours, 1828, 2 vol. in-8. Mélanges de littérature et de politique , 1829, in-8. Œuvres politiques, in-12, 1874. J-H.
ol. in-8. Mélanges de littérature et de politique, 1829, in-8. Œuvres politiques , in-12, 1874. J-H. Menos, Lettres de B. Constant
publ. p. Melegari. Ollendorff, 1895, in-8. — A consulter : E. Faguet, Politiques et moralistes du xixe  siècle ; lady Blenherrasse
lèges électoraux à la fois, il s’effaça après 1830. A consulter : Vie politique de M. Royer-Collard, ses discours et ses écrits,
1861, 2 vol. in-8. H. Taine, Philosophes français du xixe s. Faguet, Politiques et moralistes du xixe s., L. Séché, les Derniers
rre (1840), ministre des affaires étrangères (1840-1848). Sa carrière politique fut terminée en 1848 : il écrivit quelques brochu
. — A consulter : J. Simon, Thiers. Guizot, Rémusat. 1885. E. Faguet, Politiques et moralistes. A. Bardoux. Guizot, in-16, 1894 6
34 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »
’avait vu pénétrant, fin, un peu subtil peut-être, vivement coloré et politique par places, quand il rencontrait l’occasion de l’
mais jamais subtil ; coloré, mais d’une couleur plus vigoureuse ; et politique … politique toujours. III C’est l’instinct p
s subtil ; coloré, mais d’une couleur plus vigoureuse ; et politique… politique toujours. III C’est l’instinct politique, e
ureuse ; et politique… politique toujours. III C’est l’instinct politique , en effet, qui a averti Renée de la grandeur de G
tres historiens, même parmi les calomniateurs, avaient senti la force politique de Grégoire, car quels esprits, fussent-ils brute
ment, qui honore singulièrement son auteur, tient à une compréhension politique vraiment profonde. Chose à noter ! Amédée Renée e
s question ici, mais cette infaillibilité de vue, de dessein et didée politique qui en fait réellement un grand homme, à part par
ette histoire, qui en a plusieurs, c’est d’être une histoire humaine, politique et vraie, de cet illustre calomnié, de Grégoire V
n historien ecclésiastique, qui n’a de foi religieuse que son respect politique pour l’Église, ceci dénote une rare perfection de
asion des empereurs, ne furent que des questions d’État et de pouvoir politique . Mais le célibat des prêtres, c’était, à ce momen
e même dans sa source. » Certes ! pour un esprit qui n’est encore que politique , il n’était pas possible d’aller plus loin, de no
pas catholique de foi, est catholique de vue à force d’avoir la tête politique  ! Je voudrais, si j’avais plus d’espace, mettre e
ou de la terre, il n’est pas possible de le faire descendre. Saint ou politique , grand apôtre ou grand ambitieux, il a été tout p
35 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »
tance. Ils ne descendaient pas la marche qui sépare la religion de la politique . Ils restaient sur le haut du degré. Le P. Ventur
sur les questions du moment, et il a été tout à la fois sacerdotal et politique . Le livre qui a recueilli ses discours s’appelle
s pas de l’observateur ? Le P. Ventura, qui veut enseigner le pouvoir politique au détenteur providentiel de ce pouvoir qui l’a r
faut léguer la paix au monde avec une dynastie. Écrivez le testament politique qui va assurer cette survivance nécessaire au mon
vous vivrez, sur quel article du Décalogue baserez-vous la longévité politique de l’établissement impérial ? Tout est là, sans d
me de l’enseignement public dans l’intérêt de la littérature et de la politique , — Importance sociale du catholicisme, — Mœurs de
e principe des substitutions à perpétuité. En dehors de ces deux vues politiques très connues, très discutées et encore très discu
utées et encore très discutable », il ne voit plus rien, cet homme de politique sacrée, et c’est pour nous rapporter de telles ch
apporter de telles choses, qui sont au pied de toutes les taupinières politiques de notre âge, qu’il est monté au Sinaï et qu’il e
être, en effet, et pour tout homme qui croit avec juste raison que la politique sort des flancs de la morale et ne peut pas sorti
ci nous infuserait un sang nouveau dans les veines, et que le pouvoir politique bénéficierait, à l’instant même, car le Notre Pèr
s moyens cette traduction était possible, le dire nettement, voilà la politique sacrée comme en ferait Bossuet à cette heure et q
36 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »
Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers éc
n soi, qui remet sous les yeux des lecteurs studieux plusieurs écrits politiques , autrefois en vogue, sortis depuis longtemps de l
ué, tout simplement comme le parfait professeur de toutes les vérités politiques , comme le promulgateur et le prophète complet des
en 1795, à l’âge de vingt-huit ans, pour s’y lancer dans le mouvement politique , était un beau grand jeune homme, d’un blond hard
ouvet n’avait si mal parlé. Cette mésaventure de son premier discours politique dans la bouche de Louvet l’amusait plus tard à ra
; il le défendit par des brochures, par des discours dans des cercles politiques , avant et après le 18 fructidor : preuve que Benj
alut de l’État. Avant le 18 fructidor, dans sa brochure des Réactions politiques , il a tracé des journaux et des journalistes du t
’ils touchent et tiennent à un gouvernement, qu’il y a des nécessités politiques auxquelles il n’est pas donné d’échapper. En un m
és politiques auxquelles il n’est pas donné d’échapper. En un mot, la politique n’est pas une géométrie qui s’applique, c’est une
question précédemment d’envoyer en Italie Sieyès pour y organiser la politique , pour y constituer sur de meilleures bases la Rép
n du moment. Mais on le voit, Benjamin Constant, à ce début de sa vie politique , n’était pas nécessairement un opposant ; il ne l
ue et à noter, c’est l’influence qu’eurent les femmes sur sa conduite politique . L’astre de Mme de Staël décida absolument du par
mais il avait porté un coup mortel à sa considération. Un personnage politique n’est pas exempt de passions assurément ; il peut
agements précédents, au lieu d’agir en tout comme un véritable esprit politique qui, après avoir bien réfléchi et calculé, se dét
e le christianisme de Royer-Collard. J’ai vu, pendant des années, des politiques vacillants et qui n’étaient pas bien sûrs d’avoir
Lettres de Benjamin Constant sur les Cent-Jours, de tous ses ouvrages politiques celui qui est resté le plus vivant, le seul vivan
t dont Rœderer lui-même se raillait. Ouvrez la brochure des Réactions politiques (1797), on y voit « une tendance de l’esprit huma
osion violente, etc. », et autres légères incohérences dont la langue politique ne se fait pas faute. De plus, tout en étant faci
and, avec son style de mauvais goût qu’il redouble dans ses brochures politiques , nous aurait déjà réveillés cent fois, stimulés,
allèle, mais pour mieux voir clair dans leurs deux natures. Tous deux politiques incomplets, et malgré les spécieuses construction
ant personnage, s’appuyant à des convictions, presque à des dogmes en politique , et qui, sans se donner aucune peine pour cela, a
37 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259
lire. C’est la première fois qu’on rencontre des mémoires intimes et politiques sur cette période du xviiie  siècle, pour laquell
du cœur, et qui d’un trait peignent un homme ou expriment des vérités politiques profondes. Ainsi, parlant des colonies anglaises
sis à vingt-six, et fit dans cette province l’apprentissage de la vie politique et de l’administration. On a remarqué récemment,
lettre dans tous les carrefours de mes villes. Une des maximes de sa politique était qu’on augmentât chez le propriétaire foncie
lle l’avait adoptée, depuis Richelieu, pour la tragédie comme pour la politique . De nos jours, on s’en est fort écarté en tragédi
s’en est fort écarté en tragédie : on s’y conforme plus que jamais en politique . D’Argenson, peu après avoir quitté son intendanc
sujets à l’ordre du jour, en s’occupant activement de considérations politiques dans la petite société de l’Entresol dont il étai
en goût, de devenir bientôt ministre. M. Chauvelin est un personnage politique important, qui ne s’était jamais complètement dég
ir à l’amiable, et en augure bien pour la grandeur et la restauration politique de la France. Mais, à d’autres jours, le Chauveli
ce ; l’exilé de Bourges, avec son grand feu et son activité, avait la politique trop magnifique et trop fougueuse ; il tenait tro
pas grand mal qu’il ne soit plus notre ministre, car je n’aime qu’une politique bourgeoise, où on vit bien avec ses voisins et où
er le bonheur à la gloire. M. le Cardinal (et je pense de même) a une politique plus bourgeoise qui va à la bonne économie, à l’o
ambitions qui attendent. Dans ses vues étendues et souvent élevées de politique extérieure, d’Argenson s’indigne que la France ba
ferme et agissant, ou au moins d’un Chauvelin, d’un homme enfin ! La politique bourgeoise du cardinal de Fleury, à laquelle il a
premier ministre et le maître, certainement j’établirais une académie politique dans le goût de celle de M. de Torcy. » Et voilà
l était le plus propre : établir une Académie des sciences morales et politiques , faire une société de l’Entresol en grand et au p
r les bons côtés, sur les parties fortes et élevées de l’intelligence politique du personnage. Il a des pensées et des remarques
nation qu’un véritable homme d’État devrait appuyer pour rendre à la politique tout son ressort, et il souhaite qu’on aille en a
, et il souhaite qu’on aille en avant. D’Argenson n’était pas pour la politique bourgeoise, ce jour-là. Un autre jour encore (et
diaux, et en vertu desquelles l’auteur prétend réformer et diriger la politique de l’avenir. L’emphase et la raideur en sont le c
38 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »
Montesquieu. Contradiction du point de vue physique et de la théorie politique . Témérité des déterminations et des généralisatio
des déterminations et des généralisations. Hardiesse philosophique et politique du livre. Influence de Montesquieu. Au moment où
tion de l’Esprit des Lois, cette analyse profonde et subtile du génie politique de Rome, et de son évolution historique. Montesqu
lus profond que dans ce chapitre VI, où il nous explique le jeu de la politique extérieure des Romains. Bossuet n’avait presque r
utes ses connaissances et toutes ses idées, historiques, économiques, politiques , religieuses, sociales, à propos d’une étude comp
; les grands ouvrages de l’esprit, les coups d’héroïsme dans l’action politique ont ravi l’imagination du jeune Gascon, dont le b
morale et de la pudeur, à relever toutes les convenances physiques ou politiques qui peuvent les justifier. Ce n’est presque rien
ieu sera toujours un juriste ; toutes ses idées historiques, ses vues politiques , ses conceptions philosophiques revêtiront des fo
législation française. Nous quittons ici tout à fait le point de vue politique et philosophique ; et nous n’avons plus devant no
le mécanisme sociologique. Qu’on lise en effet les Réflexions sur la politique  : le dessein en est moral, et nous révèle ainsi l
os sauve ou perd tout : or qu’y a-t-il de plus contraire au fatalisme politique que la superstition sociologique, la foi aux arti
n : il fréquente le Club de l’Entresol, cette société privée d’études politiques , qui finit par donner de l’ombrage au cardinal de
Dialogue de Sylla et d’Eucrate, où l’on voit d’une part le philosophe politique s’affranchir du moraliste psychologue que l’éduca
affirmer la puissance de l’homme aux larges vues, créateur d’un ordre politique qui détermine l’histoire. C’est alors sans doute
se singulière : il va monter pièce à pièce ces trois grandes machines politiques , république, | monarchie, despotisme, chacune en
ant, dans l’ensemble de l’ouvrage, domine le dogmatisme du théoricien politique qui pense lier les événements par des chartes. Mo
rit des Lois de quoi inquiéter toutes les puissances. Au point de vue politique , Montesquieu se montre fort admirateur de la cons
s les lois de l’Angleterre ont pour objet la protection de la liberté politique des sujets, et comment cette liberté est assurée
ligions — apparaissait manifestement dans son système comme un rouage politique , créé ou manié comme tous les autres par le légis
n observation, les fantaisies de sa méthode éclatent. Au point de vue politique , notre démocratie échappe de plus en plus à ses c
39 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »
Chapitre II L’éloquence politique L’éloquence au xviiie  siècle : écrite, plutôt
n sont les vrais chefs-d’œuvre de l’éloquence judiciaire. L’éloquence politique n’existe pas encore : les institutions ne lui fon
d’Epréménil. Mais cela est bien peu de chose. La véritable éloquence politique de ce temps doit se chercher dans les écrits : da
te sorte de commencements, comme des poussées et des jets d’éloquence politique , même chez des femmes. A mesure que la Révolution
s et dans les correspondances. On peut rattacher encore à l’éloquence politique ce que l’on pourrait appeler l’éloquence administ
us arrêter à toutes ces promesses, germes, équivalents de l’éloquence politique . L’année 1789 arrive, et nous apporte les institu
u’à demi proscrits. Mais elle se lie trop intimement à notre histoire politique , et l’on ne pourrait exposer les facultés oratoir
tutions ou d’opinions nouvelles, des abréviations pratiques du jargon politique  : je parle de l’emploi des termes courants et com
urs vastes compositions. Si bien que, littérairement, notre éloquence politique manque son entrée : elle revêt précisément les fo
de renseignements exacts, où l’amour déborde parmi la philosophie, la politique , la morale, où tout Mirabeau se découvre, avec la
e. Il attaque Necker. La question financière était la grande question politique du temps : elle conduit Mirabeau, avec bien d’aut
veloppait d’une éloquence à la Rousseau. Regardez-le dans sa carrière politique  : jamais le sentiment ne lui a arraché un discour
ne lui a arraché un discours, inspiré un acte ; tout en lui est d’un politique qui observe et calcule. Il a un tempérament d’hom
i le produisent ; c’est un homme du centre gauche, et il excelle à la politique de couloirs. Il croit aux fictions constitutionne
vendus, les privilèges de la noblesse supprimés, l’égalité civile et politique établie, la liberté assurée, la royauté devenue c
re les prêtres ; aristocrate, en face du peuple, moins par conviction politique que par répugnance d’homme bien élevé. Il avait l
de ses victoires sont de l’histoire tout juste comme le tableau de la politique athénienne dans le Discours pour la Couronne, de
fets plus personnels. 626. A consulter : A. Chabrier, les Orateurs politiques de la France, Paris, in-12, 1888 ; F. A. Aulard,
40 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »
on de démontrer par les faits que les vrais exemples à suivre pour la politique des temps présents ne sauraient être invoqués que
nt cru, soit dans leurs livres, soit dans leurs essais d’organisation politique , qu’on pouvait détremper et pétrir les cendres de
ver l’image inanimée dans de nouvelles institutions, ou au philosophe politique d’en évoquer le souvenir et de l’imposer comme un
thon et à Salamine ; mais on n’y gouverne pas. L’art de gouverner, la politique , manque à la Grèce. La malheureuse et brillante n
e encore plus fort que les hommes d’aujourd’hui dans son livre sur la politique , ce livre, par contre, fait ressortir combien ses
conque de cette Grèce, livrée à ses passions. Même Alexandre, le plus politique des Grecs, après son père Philippe, Alexandre, qu
en suspicion et se détourna de ses conseils. Platon, qui, comme tête politique , est bien au-dessous d’Aristote, l’utopiste Plato
ocratie la répugnance des esprits délicats ; mais comme l’impuissance politique des Grecs ne venait pas seulement de cette démocr
e façon sur la Grèce, c’est qu’ils l’ont jugée à travers les théories politiques des hommes qu’elle n’écouta jamais. Ainsi, quand
onstatée au grand art, le plus digne de la mâle raison de l’homme, la politique , l’art de gouverner. Quand on dit cela, on semble
t plus possible de garder la moindre illusion sur la valeur morale et politique des Grecs, mais, en exprimant une telle opinion,
re eux, hommes de formules, faisant, chacun à sa façon, de la liberté politique un système. Qui prendrait Saint-Simon, Fourier, O
e recul ! Manquant, comme les démocrates grecs, du véritable instinct politique , méconnaissant la réalité de leur temps comme les
41 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »
ses les rend presque incompréhensibles, pouvons-nous dire que l’homme politique se montre, dans ce beau livre, au même degré que
a réalité, Champagny a, comme nous le pensons, l’esprit naturellement politique , quelle préoccupation ou quel emploi exclusif d’u
on n’a pas assez dit, quand on a dit seulement que « après Tibère, la politique impériale était complète : César ayant déblayé le
eloppé que Thiers les détails et l’action d’ensemble des institutions politiques , administratives et judiciaires du premier Consul
int à son fils d’exemple à imiter et de nom à grandir, l’organisation politique , à proprement parler, n’existe pas. Seulement, po
s idées, que la famille donnant d’abord, comme à Rome, l’organisation politique , c’était une inexorable conséquence que l’institu
ation politique, c’était une inexorable conséquence que l’institution politique se moulât sur la famille, sur cette énergique uni
pas que l’explication de ces crimes insensés est encore plus dans la politique de l’époque que dans la moralité du genre humain.
ôle. Les intermédiaires administratifs existaient. Les intermédiaires politiques manquaient. Une rupture, profonde comme un abîme,
gouvernants et des gouvernés. Malgré tout ce qu’il y avait de largeur politique dans l’esprit d’Auguste, il n’avait point eu l’id
taient pas encore, et Rome elle-même. Car César avait vu pour la Rome politique ce qu’on a vu seulement avec netteté depuis la fo
tion n’avait pas emporté si fort Champagny, il fût plus resté dans la politique de son livre, et ce livre aurait tout un caractèr
lle, sans cette constitution admirable de la famille qui est toute la politique de Rome, elle aurait eu la même destinée que la G
42 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167
Prévost-Paradol Essais de politique et de littérature. — Nouveaux essais de politique
radol Essais de politique et de littérature. — Nouveaux essais de politique et de littérature. [Le Pays, 28 février 1864.]
t de grec et de latin. Il parla de littérature. On lui permit même la politique (sans stage !), et il fut regardé dans ce journal
ce qu’on appelle un homme heureux, et ces Essais de littérature et de politique que je tiens là, m’ont appris à mon grand étonnem
Paradol, pour cet enfant gâté de la littérature, c’était l’influence politique  ! c’était le pouvoir ! Certes, je ne trouve nulle
x volumes de Prévost-Paradol, intitulés : Essais de littérature et de politique , j’ai cherché vainement le soubassement nécessair
Ils sont, sans doute, restés dans leur gaine, avec cette supériorité politique qu’il n’en peut pas tirer non plus : malheureux g
el il se sauve contre les rigueurs du temps présent, cet outlaw de la politique impossible ! D’écrivain donc de vocation, de devo
aradol, qui, dans un autre endroit de ces Essais de littérature et de politique , compare Lamennais, le vieux Lamennais que nous a
rase pensée, la seule phrase vraie de ces deux volumes de littérature politique . Elle est vraie comme une indiscrétion. III
suprême au Journal des Débats, la faculté de faire également dans la politique et dans la littérature, qui fut si longtemps la f
au Journal des Débats. Prévost-Paradol y était le critique de l’idée politique  ; et, comme la femme dont Dieu a béni le ventre f
43 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 »
religieuse qu’elle s’est montrée, et, en France, c’est sous la forme politique pure. Nous avions les Constituants, les Girondins
, a joué un rôle dans la Révolution française, de même que la liberté politique n’a nullement été désertée par les divers sectair
les moments de plus vive effervescence, à quelques représailles plus politiques que religieuses ; le prêtre dans son ministère a
té plus épurée et de solutions supérieures. En Angleterre, les partis politiques qui avaient conservé leurs formes religieuses mêm
serait folie de nous assimiler à l’Angleterre. Quant aux différences politiques , elles ne sont pas moins réelles, quoique plus di
euple de Paris eût vaincu la garde royale en trois jours ? La liberté politique suspendue sous l’empire reparut avec la Restaurat
entraves sa marche progressive. On se fit, sous la Charte, aux mœurs politiques et à la pratique constitutionnelle, qui n’avaient
le milliard d’indemnité, tout cela n’avait refait ni un clergé Corps politique , ni une aristocratie féodale, ni une grande propr
s le grever de gaieté de cœur par des systèmes ; ne retombons pas, en politique , dans notre péché, si familier en toutes choses,
44 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459
ortir des cachots, il n’avait paru pour la première fois à la tribune politique qu’aux heures de l’arc-en-ciel, dans les interval
s est complète et personnifie pour nous l’idée du grand jurisconsulte politique , du magistrat touchant au législateur. Âgé de prè
le range, pour son Contrat social, dans ce qu’il appelle la secte des politiques , gens inutiles et dangereux qui, au lieu de s’app
et à renouer la chaîne. Tel il va nous apparaître dans les événements politiques qui signalèrent la fin du dernier siècle et le co
aires ; toutes les questions, non seulement d’administration, mais de politique locale, s’y traitaient. Portalis fut un des organ
la fougue éloquente est resté mémorable au barreau. Mais le Portalis politique , qu’il nous importe ici de reconnaître, ne se ret
à l’ordre judiciaire et à la justice en elle-même qu’aux conséquences politiques de cette mesure dans les difficultés extrêmes où
tacite de tous deux du soin de vérifier les lois, des établissements politiques réguliers, qui ont toujours été regardés non seul
it nouveau. Je n’insiste pas davantage sur ces premiers écrits à demi politiques , pleins de vues libérales ou même déjà législatri
ra à la campagne, s’y occupant de méditer un ouvrage Sur les sociétés politiques . La Provence devenant inhabitable pour lui, il se
ortit après le 9 Thermidor. C’est à dater de là que son rôle vraiment politique commence. Son premier mot fut un cri d’humanité.
moment, sur ce qui va indiquer tout d’abord de quelle qualité est la politique nouvelle qu’on va inaugurer : Tout ne se borne p
es citoyens aisés, enfin des horreurs telles qu’au lendemain toute la politique se réduisait à dire avec lui : « On ne doit plus
ullement Portalis arrivant pour la première fois dans cette assemblée politique , comme un royaliste qui a son arrière-pensée de r
s principes de la liberté religieuse, il fait voir qu’au point de vue politique , il est impossible de ne pas appliquer « à une re
ât ce que nous appelons l’intolérance sacerdotale ? » Au point de vue politique toujours, il fait sentir les inconvénients d’un t
pour un culte commun à tant de nations pourrait nuire à nos intérêts politiques et à nos relations commerciales ; car il n’est ri
45 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229
Chapitre VIII. La littérature et la vie politique La liaison de la politique et de la littératur
Chapitre VIII. La littérature et la vie politique La liaison de la politique et de la littérature n’est pas difficile à établi
ntes fois étudiée partiellement. C’est qu’en effet, si les événements politiques ne sont pas les plus profonds de ceux qui compose
ut d’abord que les mêmes caractères se retrouvent dans les phénomènes politiques et les phénomènes littéraires d’une même époque ?
ait office de docteur en droit et donne à ses compagnes des leçons de politique et de morale. Le titre du ballet pourrait s’appli
’Église se font ainsi hommes de guerre, les magistrats se font hommes politiques , et ce n’est pas sans faire à leur toge de notabl
mons ce qui se dégage de tout cela, nous pouvons dire que dans la vie politique du temps se détachent deux caractères essentiels,
. L’évolution littéraire a passé par les mêmes phases que l’évolution politique . § 2. — Mais il ne suffit pas de constater cette
t dans les œuvres qui en sont l’expression. Il y a ainsi entre la vie politique et la vie littéraire d’un peuple une série d’acti
militant. Mais deux fois surtout elle a été en avance sur l’évolution politique et elle a préparé la transformation des instituti
ervateurs en matière littéraire, sont résolument novateurs en matière politique . Voltaire ne touche guère aux règles et au cadre
ordre que les différentes étapes du siècle. Voyez plutôt ! En matière politique , l’Assemblée constituante, qui vient la première,
lois mises en harmonie avec les idées des novateurs, c’est le régime politique qui se trouve à son tour en avance sur la littéra
une révolution littéraire, complément et conséquence de la révolution politique et sociale d’où date la France nouvelle. Le renou
partage du vrai et du faux avec une étonnante sagacité ; mais le sens politique de tout cela, mais ce qu’il y a de vivant pour l’
int nommé, au moment où se complète la grande série des renversements politiques , par la chute de l’empire élevé sur les ruines de
iolentes pour mettre en lumière la liaison perpétuelle de l’évolution politique et de l’évolution littéraire. Elle est facile à c
actes du gouvernement. Vous ne trouvez que l’ouvrage de Bossuet : La politique tirée des propres paroles de l’Ecriture Sainte. E
, essayaient de haranguer la foule. Comment l’éloquence et la science politiques auraient-elles pu se développer dans de pareilles
il faut noter les changements de direction qui se produisent dans la politique du : groupe ou de l’homme qui gouverne ; le relâc
Nous savons ce qui arrive quand l’autorité prédomine dans le domaine politique . Qu’advient-il, quand c’est la liberté ? § 4. — I
ite des conflits, une lutte entre les différentes convictions. La vie politique est donc intense dans les pays ou dans les moment
et vulgaires qui préoccupent la foule. La littérature, jalouse de la politique , qui lui dérobe les cœurs et les intelligences, n
revenons aux moments de lutte ardente et ouverte entre des principes politiques rivaux et tâchons d’en noter la répercussion sur
s des écrivains. C’est d’abord une floraison de toute la littérature politique . Discours, pamphlets, brochures, articles de polé
5. — Si les traits de la littérature changent ainsi selon que la vie politique est intense ou languissante, selon que le gouvern
égalité économique gêne et rend souvent illusoire l’égalité civile et politique . La République, instaurée pour la troisième fois,
nouvelles couches sociales dont Gambetta signala l’entrée dans la vie politique . En effet, le drame descend des princes aux simpl
pertes et les gains littéraires qu’on peut attribuer à l’orientation politique de la France nouvelle. J’ai déjà dit pourquoi not
avenir pour retourner au passé ! Nous pouvons encore envisager la vie politique à des points de vue qui offrent une autre espèce
eut encore, si l’on veut (et on doit le vouloir), se préoccuper de la politique extérieure qui a été suivie dans une époque donné
ue à vol d’oiseau des principales relations qui existent entre la vie politique et la vie littéraire d’une nation. J’en ai dit as
46 (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919
par la célébrité paternelle, à l’erreur triomphante de ses tendances politiques , scientifiques et littéraires, j’ai longuement pa
, qui menaient l’assaut contre le bon sens et la vérité religieuse et politique , ne ménageaient, eux, rien ni personne. Ils se ru
endant de longues années, des historiens, des théologiens, des hommes politiques de droite ou du centre (j’emploie à dessein le ja
otamment, tiennent, non à de mauvaises institutions et à une mauvaise politique , non au mûrissement des erreurs et lâchetés, mais
urnement du laboratoire et de l’usine (sous l’influence de l’insanité politique ) contre cette humanité qu’ils étaient censés avoi
al, raisonnait, comme un produit de l’école du soir, des choses de la politique et de la religion. Il croyait que la Révolution f
de son siècle qui l’a borné et affaibli, quant aux sommets (religion, politique ) de l’esprit humain. La prétendue émancipation de
, ou libéraux, ou révolutionnaires. Et sur ce terrain, comme c’est la politique qui juge les doctrines humaines en dernier ressor
le pouvez, la chute des parties, dites souveraines, de l’intelligence politique française, de la première de ces deux dates à la
Kant et de Fichte, autant que de Bismarck et de Moltke) la stupidité politique , qui caractérise ces cent et quelques années, ou
n’est pas indifférent, on le voit, d’admettre telle ou telle doctrine politique , de subir telle ou telle institution ; reliée à c
rreurs héréditaires, erreurs des groupes, erreurs nationales, erreurs politiques , erreurs morales, qu’on aurait pu redresser, rect
cation. Ce qu’on appelle la fatalité n’est le plus souvent qu’incurie politique et légèreté. S’il est une leçon que l’âge apporte
re et béate du XIXe siècle : 1° Dans son esprit et ses manifestations politiques . Il faut bien commencer par là, car la politique
ses manifestations politiques. Il faut bien commencer par là, car la politique est la grande commande. Les pays vivent et meuren
la politique est la grande commande. Les pays vivent et meurent de la politique . Ils s’abaissent par la politique, ils se relèven
e. Les pays vivent et meurent de la politique. Ils s’abaissent par la politique , ils se relèvent par elle. Elle est le lien ou le
t le lien ou le poison de la cité. On peut dire de l’absence de bonne politique ce que le dicton provençal dit de l’absence de pa
de celui du peuple français. Chapitre premierStupidité de l’esprit politique au XIXe siècle français. — Révolution et libérali
français. — Révolution et libéralisme. — La Presse et son rôle La politique , c’est le grand art : ars magna. On a proposé d’e
dehors. Elle est à la fois la philosophie et l’action de l’Etat. Une politique qui aboutit à l’ébranlement national, aux luttes
groupes sociaux, professionnels ou provinciaux, est donc une mauvaise politique , une politique dangereuse et fatale. Sauf le cour
, professionnels ou provinciaux, est donc une mauvaise politique, une politique dangereuse et fatale. Sauf le court intervalle de
ntervalle de la Restauration (qui remplit le programme de son nom) la politique de l’État français, au XIXe siècle, a été une pol
e son nom) la politique de l’État français, au XIXe siècle, a été une politique exécrable, puisque son premier flot a abouti aux
ser les épaules. Il n’en est plus de même aujourd’hui. L’affaissement politique , au XIXe siècle, quand on regarde les choses de p
au, marquent la pente de la dégringolade, qui suivit la rupture de la politique monarchique traditionnelle ou mieux, de la politi
la rupture de la politique monarchique traditionnelle ou mieux, de la politique véritable, de la politique de vie et de durée, cé
monarchique traditionnelle ou mieux, de la politique véritable, de la politique de vie et de durée, cédant à la politique de ruin
politique véritable, de la politique de vie et de durée, cédant à la politique de ruine et de mort. Cette dernière masquée, bien
point d’écarter de lui les assassins promis à tout grand acteur de la politique , il succomba devant les seconds. Waterloo ne fut
ba devant les seconds. Waterloo ne fut que la somme de ses infirmités politiques , surmontant son génie militaire, et je pense que
strats eussent été des héros, s’ils avaient résisté à la complaisance politique , qui est la gangrène de leur haute et redoutable
narchie. Cela, dans tous les domaines, notamment l’intellectuel et le politique . Il va donc s’efforcer de trouver une formule qui
s moines   Attendez, il faut distinguer les moines qui ne font pas de politique de ceux qui font de la politique. — Nous n’avons
inguer les moines qui ne font pas de politique de ceux qui font de la politique . — Nous n’avons pas le temps d’attendre. Vous ave
isades. Car sur le terrain social, comme sur le terrain économique et politique , les méfaits du libéralisme sont innombrables, d’
clinique, l’absence de réaction, c’est la mort. Il en est de même en politique . L’objection fameuse du libéral contre la riposte
s gens ! Ah ! les défenseurs de l’ordre, de l’autorité, de la sagesse politique au XIXe siècle, comme il faut les plaindre et les
le blé du grain et la catastrophe sociale de la mauvaise organisation politique , de l’acéphalie. Machiavel a passé au XIXe siècle
choisie, si l’on veut aboutir à quelque chose. Cela, c’est l’énergie politique , qui complète la détermination politique, et assu
chose. Cela, c’est l’énergie politique, qui complète la détermination politique , et assure infailliblement son succès. Presque to
long du XIXe siècle (sauf pendant la Restauration) c’est la déraison politique qui a tenu la corde et discrédité la réaction. Po
lution est un cataclysme voulu. Le gouvernement, c’est l’organisation politique qui, dans l’État, assure l’ordre. On n’assure pas
de l’insanité philosophique, de la facilité verbale et de l’ignominie politique de la révolution au XIXe siècle, c’est à sa const
toujours raison garder ». C’est que la paix est le chef-d’œuvre de la politique . Mais comment comprendraient-ils cela, les amateu
nquérant, Tu portes l’enfant qui porte le monde ! Tout le romantisme politique est là : une parodie sacrilège des Evangiles, ave
ouvons, cette fois, jeter un regard d’ensemble sur cette obnubilation politique , d’où pleut le sang des hommes infortunés du XIXe
, constituaient les corporations, dont de nombreux travaux d’histoire politique et sociale, ceux notamment du marquis de la Tour
hissés sur les épaules des travailleurs, jusqu’aux sommets du pouvoir politique , rejettent et renient, une fois nantis, ceux auxq
iscutaient et débattaient leurs intérêts, à l’abri de toute ingérence politique . Tels quels, ces syndicats eurent d’abord contre
nèrent avec eux de nombreux conservateurs, ignorants des instructions politiques si sages du comte de Chambord, et aux yeux inclai
lementarisme de style anglo-saxon. Je pense que la vague d’anglomanie politique , qui suivit la défaite de Waterloo, comparable à
second degré, devient apte, par cela même, à déterminer et diriger la politique générale d’un grand pays. Confier cette politique
miner et diriger la politique générale d’un grand pays. Confier cette politique (dont tout dépend) au produit du suffrage univers
et pas de les appliquer aux rouages délicats de la montre. La réalité politique méconnue se venge et cruellement. Il est donc arr
tue un impressionnant bagage. Ce bagage, unique compétence valable en politique républicaine, est le lot, à chaque génération, d’
e impression d’une inhabileté tout court, où leur manque de caractère politique donna l’injuste impression d’un manque de caractè
er gravement compromis par le besoin qu’éprouve son chef militaire et politique de faire des avances et mamours à ses pires ennem
l’espoir allemand. Au lieu que, Caillaux et Malvy restant les maîtres politiques du pays, malgré la victoire de la Marne, le gouve
fois, en est aux choses et non aux hommes. Mais l’inertie des hommes politiques (tenant à la paresseuse institution démocratique)
ntaminer par la presse. C’est de la presse française, au point de vue politique et social, qu’il nous reste à nous occuper mainte
i démontre qu’un pays tel que le nôtre ne saurait se passer d’un père politique , consubstantiel à sa politique traditionnelle, hé
e nôtre ne saurait se passer d’un père politique, consubstantiel à sa politique traditionnelle, héréditaire comme cette politique
consubstantiel à sa politique traditionnelle, héréditaire comme cette politique , toujours vigilant, toujours raisonnable et oppos
ars pittoresques, la grande presse, dite d’information, est, comme la politique dite démocratique, humblement asservie à la finan
iode du pire aveuglement quant à la Défense nationale. Le journalisme politique , devenu, aux mains des républicains, journalisme
le Matin. Ceux qui se résument dans la personnalité directoriale d’un politique , d’un agitateur d’idées, d’un polémiste, d’un Hug
’esprit public, des assemblées et de la presse, dans le domaine de la politique , pendant le cours du XIXe siècle. D’une façon gén
humeur et même quelquefois le bon sens, joignant ainsi à l’irréalisme politique du XIXe siècle la légèreté redoutable du XVIIIe s
un byronisme latent et dissimulé, qui l’écarta de tout aboutissement politique . Ni l’un ni l’autre ne pouvait servir de chef, ni
ordre, qui était Waldeck-Rousseau. Ceci prouve que, si les écrivains politiques contribuent à la couleur d’une époque, il y a, da
tiques contribuent à la couleur d’une époque, il y a, dans l’ambiance politique de cette époque, quelque chose qui finalement les
gence. Rochefort et Drumont eurent de l’entêtement, non de la volonté politique  ; ce qui fit qu’ils restèrent dans la polémique e
nétrèrent point dans l’Etat. Comme clairvoyance dans le domaine de la politique étrangère (qui est celui de l’aberration principa
mes débuts, s’était donné comme tâche la dégermanisation de l’esprit politique et philosophique français, au lendemain de Sedan,
a fin du siècle dit « des lumières » et, en réalité, de l’imbécillité politique et philosophique, c’est le nom de Déroulède, exce
e servir la cause de l’intelligence et de la raison, c’est-à-dire, en politique , celle de l’ordre, a-t-il servi plutôt celle de l
entale, c’est la littérature qui commande la Cité et qui désagrège la politique , en alimentant les rhéteurs. Il y a ainsi une cor
les rhéteurs. Il y a ainsi une correspondance directe entre le tonus politique d’un siècle et son tonus littéraire, que leurs ra
aveugles quant aux lois de la maintenance nationale, y jouent un rôle politique de premier plan ; et la puissance de la raison et
de sa propre émotion. En fait, le romantisme, en littérature comme en politique , est l’école du mensonge et de l’hypocrisie. Il n
nt que l’on s’occupe d’eux et de leurs humeurs, sans interruption. En politique , un écrivain de grande et éloquente embouchure, d
helet, hélas, fait suite au code Napoléon. Toutes les grandes folies, politiques et sociales, étagées de 1860 à 1919, sortent de l
une critique « réactionnaire » se serait surtout attachée aux erreurs politiques des Droits de l’Homme. Ce qui l’indigne, c’est 17
féliciter de ce « qu’il en avait bouché un coin au pape » ! Un homme politique connu, à qui je citais le fait, en concluait à la
bat le rappel du méconnu, en mobilier comme en philosophie, comme en politique , comme en économie politique. Le bon sens se réfu
mobilier comme en philosophie, comme en politique, comme en économie politique . Le bon sens se réfugie chez lui en tumulte et se
t (je dis en tout) et à jouer, comme lui, un grand rôle anarchique et politique . Comme lui, il flatta la démocratie, qu’il détest
droits sacrés de la propriété, ce champ de l’aïeul. Ses Institutions politiques de l’ancienne France détruisent, anéantissent ce
ieu de subir, en railleurs ou en esclaves, le déversement d’insanités politiques , philosophiques et littéraires, qui dégoulinent l
ailleur, cœur ardent, esprit faux et qui sombra dans les abîmes de la politique républicaine. Burdeau (pour qui j’avais cette adm
nombre d’excellents esprits. Adopté par le fanatisme primaire, que la politique républicaine faisait régner au sommet de l’enseig
l’évolutionnisme scientifique. Constatons ici que, de même que notre politique démocratique, pendant cinquante ans, oscilla, apr
nards » Nous avons déjà eu l’occasion de remarquer que les erreurs politiques sont en général descendantes. Qu’il s’agisse de m
amment les ouvrages de Funck Brentano) les bienfaits d’une conception politique paterfamiliale. Des sentiments religieux fortemen
développement de la grande industrie, sans contrepoids ni régulateur politiques , changèrent tout cela, à notre détriment. Le légi
u’une charge, une complication, une inquiétude d’avenir. L’avortement politique est à l’origine de l’avortement tout court. La st
e est à l’origine de l’avortement tout court. La stérilité volontaire politique est à l’origine de la stérilité familiale tout co
occupation des deux Empires et des trois Républiques, dont l’essence politique (nous l’avons vu) est identique. Le protestantism
on seulement systématique, mais scientifique. Il faisait de la chimie politique et sociale, voire législative, avec une perversit
us les plans de l’activité humaine. La première victime de l’insanité politique , législative, morale, sociale, c’est toujours l’e
és si simples, les politiciens protestants et kantiens, maîtres de la politique française, ne voulaient pas même les entrevoir, p
irconstances vraies de ce sale trépas. Le testament de leur Gambetta ( politique s’entend) ce fut cet anticléricalisme français, d
que leur manque absolu d’ironie, en présence de toutes ces carrières politiques faites sur leur dos et à leur dépens. C’est leur
-dire l’engouement vaniteux, plane sur tout le tableau, littéraire et politique , des ravages du roussisme (ou rousseauisme) et du
itiques des progrès prétendus de la science, de la littérature, de la politique , que j’aie fréquentés, était le comte Eugène de L
ivrognes, à laquelle s’adonne l’organe des Dupuy. Les considérations politiques , généralement officieuses, mais aberrantes, de ce
ires et scientifiques, remplaçant, ou prétendant remplacer l’autorité politique royale et le dogme religieux. Le respect légitime
t branle, s’éboule, se liquéfie, se décompose au hasard des secousses politiques et sociales, une Académie, c’est-à-dire, par défi
aient : « Ah ! si nous avions su ! » On sait qu’en général les hommes politiques , qui donnent ou vendent les décorations, n’accept
e F. Masson, ou un pendu gelé, comme de Régnier, ou un détritus de la politique respubliquaine comme Hanotaux. A la Chambre, le c
tise et la laideur. Spectacle non moins pathétique, celui du bon sens politique , philosophique, moral, social, économique, chassé
le est, en réalité, le dépotoir de tous les laissés pour compte de la politique et du barreau. Les gens « bien pensants », qui la
rande industrie (tombant sur la terre de France, au moment même où la politique jacobine abolissait les corporations et privilège
insi le vaste bouillon de culture de toutes les épidémies mentales et politiques , littéraires et philosophiques, que nous avons pa
ssives, puis tirer dessus et taper dans le tas, cela est de la grande politique et le fin du fin de la démocratie ! On a beaucoup
ralisme ont déifiée, parallèlement à l’homme de génie, c’est la foule politique , notamment la foule irritée, quel que soit le mot
nts très différents à mon égard (ce qui est le cas de tous les hommes politiques ). Mais, sympathiques ou antipathiques, elle ne m’
catégories dont je m’occupe présentement  ce qui caractérise la foule politique , c’est son flottement. Elle ne sait plus, au bout
t déjà grave. L’opinion absurde, que professe sur tel ou tel problème politique ou social, dans son coin, un instituteur primaire
rs est quelque chose d’insignifiant (au point de vue des conséquences politiques ) en face de la propagande libérale des salonnards
-queue-ni-tête est salubre et récréatif. Quand le ciel est gris et la politique maussade, quand j’ai un enfant malade et que la m
s de l’entre-deux guerres, qui va de 1870 à 1914. Nous lui devons, en politique , l’essentiel du programme radical. Car on sait qu
adical. Car on sait que Spencer a échafaudé de réjouissants principes politiques , correspondant à ses principes de biologie et de
une époque d’élites constituées, non désorbitées par les révolutions politiques . Il y aurait eu d’autres résistances. D’autres, a
devenu patent, ce qui est déjà quelque chose. A son tour, l’économie politique a renoncé à la doctrine de l’Évolution, qui n’ava
s que d’extraordinaires sophismes. Par contre ; dans certains milieux politiques , notamment révolutionnaires, le transformisme est
temps dont nous parlons. Il semble que l’outrecuidance littéraire et politique ait déteint sur les milieux scientifiques, et leu
lieu. Par contre, j’ai connu beaucoup de savants, chez qui la passion politique et antireligieuse était vive et avouée. Ils foiso
ues de la Réforme et de l’Encyclopédie et portées sur les ailes de la politique , le monde animé et la nature humaine, le premier
, alors que les vérités, luttant contre ces erreurs, voyaient (par la politique révolutionnaire et libérale, la seconde pire enco
même l’affirmation solennelle des Droits de l’Homme et de la liberté politique et sociale a abouti, après moins d’un siècle (c’e
la Salpétrière. La plupart de ces médecins, d’une ignorance totale en politique , en métaphysique et en théologie, avaient cependa
et en théologie, avaient cependant des opinions bien arrêtées sur la politique , la métaphysique et la théologie… très arrêtées e
rendus ni le romantisme littéraire, ni surtout le funeste romantisme politique . Il faut seulement savoir que c’est un romantisme
industriel, et il ne l’a pas fait, parce qu’il était sans conception politique , ou parce que sa conception politique était fauss
rce qu’il était sans conception politique, ou parce que sa conception politique était faussée. De quelque côté que l’on se tourne
ction : il y a eu, au XIXe siècle, des religieux éminents, des hommes politiques de valeur, d’éloquents défenseurs du bon sens et
nt le dos à ceux qui lui démontraient, clair comme le jour, l’origine politique de ses malheurs. Le modèle de ces aveugles par pe
ésent ouvrage apparaîtra à beaucoup comme un sacrilège philosophique, politique , scientifique, littéraire, comme un blasphème aff
s entravées, ou combattues) par l’esprit démocratique et les pouvoirs politiques . Il suffit de voir comment, de 1898 à 1906 et au-
ité par les abîmes de l’individualisme égalitaire. Les saccades de la politique démocratique, vacillante et branlante, se communi
mais dont les éclats blessaient le Droit. L’importance pathétique et politique de retentissantes affaires de Justice devenait ég
er par l’esprit. Conséquences du mal de l’esprit, les maux sociaux et politiques peuvent être vigoureusement conjurés, et il faudr
masques, mal attachés, faisaient rire ; et en se ralliant à l’erreur politique , ils lui apportaient un appoint nouveau. D’ailleu
de des Images et en général tous mes ouvrages de critique littéraire, politique et philosophique ont paru à la Nouvelle Librairie
47 (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »
0. Voilà encore M. Fiévée fidèle à son rôle d’infatigable observateur politique  ; le voilà après ces brusques événements qui ont
sans doute, mais qui tiennent d’assez loin en apparence aux questions politiques tranchées ou soulevées par les événements de juil
t le laisser venir ; il y a depuis un certain temps assez d’écrivains politiques qui ne procèdent que par axiomes généraux, par co
ssentiellement logique ; il pénètre dans les choses, et durant sa vie politique , déjà longue et passablement variée, il a eu occa
parer de toutes les questions administratives, lorsque la plupart des politiques du moment où nous sommes sont encore persuadés qu
fondamentale d’une société se coupait par morceaux. La grande raison politique alors se bornait à rappeler combien les Anglais a
d’honneur, de bon sens, qui se sont montrés capables de combinaisons politiques , trouvent des paroles qu’ils appellent des princi
a combattu, beaucoup mieux que ceux qui ne se croient pas peuple. La politique a ses nécessités, et c’est sous leur empire qu’il
nécessité, ni M. Fiévée non plus. Toutes ces fictions de notre ordre politique s’appuyaient sur ce qu’on appelait le principe mo
’ailleurs, notre confiance ne pouvait être là ; trop de condamnations politiques nous en avaient avertis depuis le ministère du 8
grande journée de juillet a prouvé le besoin de changer notre langue politique , et de renoncer enfin à d’antiques expressions qu
48 (1889) Ægri somnia : pensées et caractères
trouvera-t-on que, pour un pur lettré, j’ai donné trop de place à la politique dans ces Rêveries. Ce n’est pas, du moins, à la p
place à la politique dans ces Rêveries. Ce n’est pas, du moins, à la politique que j’ai faite ; c’est à celle dont j’ai souffert
vous. Vous ne descendez d’une estrade que pour monter sur un tréteau. Politique , religion, éducation, morale, à quoi ne touchez-v
la manquer, il l’eût acceptée en désespéré de mains malfaisantes. La politique de notre temps fait de ces pharisiens-là : B*** n
res sont dictés par des convenances d’anniversaire ou des complicités politiques , je vois reparaître, sous des plumes en crédit, l
même genre. Depuis que, laissant la gloire pour la popularité par la politique , il a repris sa voix de tête pour chanter le refr
s venu la veille d’un mariage ou le lendemain d’un enterrement. La politique La politique, aux mains des gens éclairés, fon
d’un mariage ou le lendemain d’un enterrement. La politique La politique , aux mains des gens éclairés, fonde et conserve l
ns de tout le monde, elle les détruit. * Pour qui veut arriver par la politique , tous les chemins sont bons, hors le droit. * Un
parés, et avoir des mœurs publiques pour leur faire échec. * Les amis politiques sont des gens qui, liés entre eux par une habitud
il prouve avec scandale que les pires inimitiés sont faites d’amitiés politiques . * Pour un homme médiocre dont il plaît au prince
t des mécontents. Dans un pays où l’esprit de parti est tout l’esprit politique , s’il arrive aux opposants d’avoir une fois raiso
r a eu tort ; ils n’ont pas eu raison. * Asellus est un de ces hommes politiques de pacotille qui arrivent au crédit par l’argent,
est à la fois si nécessaire et si faible, l’opposition est une faute politique , qui a des degrés. L’opposant du premier degré n’
l’arrêt en les renversant. Ce sont là les hautes œuvres de la passion politique , certainement inconnue dans l’antique Égypte. — Q
ous de quelles autres passions est travaillé l’homme qui a la passion politique . En attendant, contentez-vous de savoir que rien
ne vieille dette de café, qu’un homme quelconque ne devienne un homme politique . * L’esprit d’opposition est une gourme que jette
es logements. * Vera verum vocabula Civilisation : barbarie raffinée. Politique des nationalités : convoitise de la terre d’autru
tous les sourds-muets, pour les réconcilier avec leur infirmité. * La politique est une sorte de tripot où tout le gain est pour
rincipale cause de corruption dans les pays libres est la compétition politique , n’allons pas plus loin. Si vous me l’accordez, v
ur des gouvernements est le gouvernement républicain. * De l’allusion politique dans les cours publics Un des pièges les plus gro
s pièges les plus grossiers de renseignement public, c’est l’allusion politique . Bon nombre de professeurs y tombent volontaireme
ins, dis-je à l’auditoire, du soin que je mets à éviter les allusions politiques . Mais celle-ci m’a pris à la gorge ! Le bruit ava
is Bourbon, ému, lui aussi, mais pour d’autres causes, M. Thiers, ami politique de M. Guizot. J’étais très réservé avec M. Thiers
s des réflexions mélancoliques sur la fragilité de nos établissements politiques , encore moins dans un examen de conscience sur le
itoire la fit de lui-même. Je ne l’y provoquai point. C’eût été de la politique . L’allusion aux tergiversations intéressées de Ju
ritique sans cesse en action ; curiosité infatigable des choses de la politique . Leur unique état est d’en parler ; et comme ils
on le besoin des affaires : oui ou non. L’éloquence et les avocats politiques La parole qui tombe de la tribune française es
’il interprète la loi, et qu’il est la lumière du juge. Pour l’avocat politique , depuis que je vois mon pays périr par sa funeste
les prouesses oratoires, on se fît une idée plus haute de l’éloquence politique . Aux yeux de plus d’un bon juge, Guizot dans les
suscitaient les idées ; c’était trop peu pour opérer des conversions politiques . Plus d’une fois, entendant Berryer et surpris de
grès, des impressions propres à faire renaître dans notre pays la foi politique . II Après l’art de persuader l’auditeur, il
ontrarier à propos. Ce n’est pas la moins belle partie de l’éloquence politique et c’est peut-être la plus efficace. Je parle, po
nt pas m’y rendre, par cette fidélité au drapeau qu’on estime plus en politique que la fidélité à la vérité ! Il n’est pas d’orat
l’aise, et n’avoir pas de honte de son plaisir ; ce n’était pas de la politique , c’était de l’art. III Le jour où Berryer f
raisons, et comment l’avocat s’élevait jusqu’aux cimes de l’éloquence politique , il m’est plus aisé de ne pas l’oublier que de l’
nt, mais tous mes nerfs tressaillaient. Tel m’a paru Berryer, orateur politique . Si ce n’est plus qu’un nom, ce nom signifie quel
ible, celui par exemple, qu’avec un sentiment si juste de l’éloquence politique , Fénelon a esquissé en ses aimables dialogues, qu
iez Fléchier. J’ai dit tout à l’heure ce qui vous manque de l’orateur politique . Mais je n’ai dit qu’une partie de ce que vous en
ni l’autre ne se soucie de la liberté. 1869. * Comme la religion, la politique a ses mystiques. Il se peut qu’on trouve un mysti
roi David, il y ait eu des libéraux, et qu’il ait si bien connu leur politique  ? Que je vous envie de savoir de si belles choses
que, par la liberté, toutes les autorités de tout ordre, religieuses, politiques , parlementaires, les bonnes comme les mauvaises,
as un bien ? A quoi bon alors ces plaintes de certains délicats de la politique sur le mauvais goût qu’ont les Français de préfér
faire à ce droit ? Il est donc vrai que, même chez les parfaits de la politique , le goût de la liberté n’est pas inséparable de l
besoin de chaque jour l’y fait penser. C’est pour cela que, parmi les politiques , le crédit est surtout aux économistes, et, parmi
être touchés de cette « beauté particulière » que les artistes de la politique admirent dans les gouvernements de la parole, de
ngue expérience, son profond savoir des choses de l’histoire et de la politique , lui avaient appris que, si les deux principes so
ples étant nombreux de sociétés qui ont été prospères sans la liberté politique , tandis qu’on n’en cite pas un seul d’une société
t à la Chambre mon humeur, le sentiment de mon peu d’aptitude pour la politique , et surtout mon amour passionné pour les lettres,
re, qui se dérobait, mais pour les journaux de son parti, et pour les politiques de son endroit. M. Guizot était seul au banc des
and chambellan de Napoléon III ? Témoin, en 1847, d’un acte de la vie politique de M. Guizot, où le libéral s’était montré dans l
ant rarement. Attaché d’inclination à la personne, et d’instinct à la politique de M. Guizot, je prenais d’autant plus de plaisir
, à souscrire aux vérités de bon sens et d’expérience, de philosophie politique et d’histoire appliquée, qui faisaient le fond de
ens entre le jeune maître et le vieillard, doublement illustre par la politique et par les lettres, qui se faisait étudiant. J’ai
eçons de M. Mascart. Puis, par la pente de ses idées, il en vint à la politique . Il n’ignorait point mes sentiments sur le second
ans mon cabinet, je me mis à déplorer les servitudes de la discipline politique qui m’obligeaient à traiter en suspect un tel hom
nsulat et de l’Empire, je m’étais plaint que, dans le récit de la fin politique de Napoléon Ier, M. Thiers se fût mis si vite con
la réserve des temps calamiteux, après des guerres glorieuses par la politique du chef et par la bravoure des soldats, où ne pas
l’égard des hommes publics que m’a plus souvent cachés que montrés la politique . Dans l’élite de ces hommes, M. Rouher a été plus
menés sur un sujet qui lui était cher, et pour de bonnes raisons : la politique du libre échange. Il nous en parla comme à des ge
es. Là était son génie particulier, là était son cœur. Engagé dans la politique par son talent de parole, son inclination était r
ait restée fidèle aux affaires. Un peu plus qu’avocat éminent dans la politique , dans les affaires il était homme d’État du premi
État du premier ordre. Son plus beau titre fut d’avoir fait servir la politique à la préparation ou à l’achèvement des affaires q
affaires qui ne pouvaient pas se passer de son concours. Sur l’homme politique , les jugements de l’histoire seront divers. Elle
un naïf témoignage de la préférence qu’il donnait aux affaires sur la politique . Je dînais chez lui le jour de la séance mémorabl
ps législatif. Tous avaient applaudi ou s’étaient résignés à ces deux politiques contradictoires. Ils arrivaient chez l’amphytrion
iments des dangers que faisait courir à l’Empire la mobilité de cette politique , tous se plaignaient tout haut de lui, disant qu’
aisant une supposition où me portait mon peu de goût pour les avocats politiques  : « Je suis sûr, avais-je ajouté, qu’en sortant d
des Tuileries, où Rouher avait accepté d’être l’organe de la nouvelle politique , à peine au bas du grand escalier, déjà sa fertil
de refuser à l’ami ce que me demandait le souverain. » Par un refus politique , il avait la chance d’ébranler le vieux roi, et p
ls ne le sont pas tous également ; je tiens pour le plus méritoire en politique , celui par lequel un ministre sauve du même coup
nte, qui m’aient poussé. De tous ceux qui, depuis trente ans, dans la politique , l’enseignement et les lettres, ont eu le pouvoir
de ma destinée plutôt que de ma volonté, de me voir enveloppé dans la politique , sans en avoir le goût ni les mœurs ; d’être entr
tion publique, où nous siégeâmes ensemble quelque temps. Ses opinions politiques , fort différentes de mes sentiments, marquaient d
oique à ma manière, en retranchant de son mérite ce que la prévention politique y avait ajouté de convenu, soit en bien, soit en
genres très différents, si le romancier a pour concurrent un orateur politique , comment, dans une estime égale pour leurs talent
barreau, c’est moi. Les avocats ne se font guère connaître que par la politique . Or M. Rousse n’en faisait pas du tout, ou n’en f
-il dit, si la confraternité du barreau ne l’eût trompé sur la portée politique du fugitif du vasistas. Je m’étonne à mon tour qu
effacer les mots d’« épouvantable ineptie, un des plus grands crimes politiques dont l’histoire puisse garder le souvenir », voil
emps maîtresse. Après cet emportement contre « le plus grand criminel politique dont l’histoire puisse se souvenir », il dira : «
ort du principal coupable ? Je ne profilerai pas de mon insignifiance politique pour cacher que j’étais de ces complices-là. Je p
a écrit, dit M. Rousse, et a accompli des choses sensées. Il a eu du politique tout au moins certaines qualités poussées très lo
de fonder la République » il fait, dit M. Rousse, la revue de sa vie politique , dans ce langage sobre, correct, robuste, passion
che, une place indécise entre le blâme et la louange, dans l’histoire politique de la France du xixe  siècle ? Un comité électora
ccupe de former une liste de conciliation — c’est le rêve de tous les politiques des temps d’anarchie — amène sur la scène des ori
, le peintre qui « met pour la première fois le pied dans une cuisine politique et la main aux casseroles électorales » en crayon
ser devant soi un choix d’originaux, tels que les engendre le travers politique , cette maladie dont meurt notre pays. De toutes l
ux jeunes gens dont le suffrage universel n’avait pas encore fait des politiques  ! Les études mêmes et les cours de la Sorbonne y
vos vers ont mêlé de plomb vil La vendeuse à faux poids, qu’on nomme Politique , La Popularité, devant qui l’homme abdique Sa fac
que j’en trouve après dix ans l’expression exagérée. Sur les talents politiques de ceux qui ont préparé, organisé, conduit l’inva
armi ses enfants. Plus tard, je le vis, sous le coup des vicissitudes politiques , tomber, puis se relever, et jusque dans ses chut
ions le bras qui doit la pousser au cœur de l’Allemagne. Nos docteurs politiques nous invitent à nous reconstituer, à nous régénér
sa fin a sonné. Mais non. J’entends dire que dans notre décomposition politique , tandis que la France agonise entre les Allemands
core, on y meurt pour les autres ! Donc, n’ayons désormais pour toute politique que de faire des soldats ; réduisons toute scienc
de le reconduire. Marchant à petits pas, nous devisions de notre fin politique sans une parole de regret — je le dis pour sa nob
défend, comme d’une faiblesse, de plaindre le mal d’un contradicteur politique . Il avoua même naïvement sa satisfaction de ce qu
49 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176
spotisme, de liberté, de monarchie, de république, de législation, de politique , de diplomatie, de guerre, de nationalité ou de c
emier mot, c’est la philosophie, c’est la conscience, c’est la grande politique , c’est le génie de la morale publique dominant le
dotés de tout ce que nous savons sur nous-mêmes. C’est aussi toute la politique , car la politique n’est que le résumé expérimenta
ue nous savons sur nous-mêmes. C’est aussi toute la politique, car la politique n’est que le résumé expérimental de l’histoire. C
part les vertus et les crimes, vertus et crimes à longue échéance en politique , ne reçoivent une plus lente, mais une plus infai
soit par la fréquentation intime des hommes d’État, aux secrets de la politique , car c’est de la politique surtout que traite l’h
ntime des hommes d’État, aux secrets de la politique, car c’est de la politique surtout que traite l’histoire. Or la politique a
tique, car c’est de la politique surtout que traite l’histoire. Or la politique a toujours deux aspects souvent très différents :
ence ne change pas de nature en s’appliquant aux grandes choses de la politique  ; elle s’agrandit, voilà tout. Au lieu d’embrasse
, des empereurs ou des ministres dont il raconte les actes ? Des vues politiques droites, étendues et justes, sont une des qualité
remier mot, mais dont il faut attendre le développement intellectuel, politique et moral, développement qui ne s’arrête plus en e
lume, d’un esprit dont nous avons été séparé, pendant toute notre vie politique , par des dissentiments profonds d’opinions ou par
dissentiments profonds d’opinions ou par des dissensions de situation politique plus irréconciliables encore ; mais deux choses o
ux, à peindre les hommes avec justesse, à éclaircir les secrets de la politique et de la guerre, à narrer avec un ordre lumineux,
ce même pays ont consumé leur vie dans les anxiétés dévorantes de la politique , l’ambition fût-elle l’un de leurs mobiles, prono
iers est, dans tous ses écrits, dans tous ses discours, dans toute sa politique , un révolutionnaire nominal et un monarchiste trè
lui le 18 brumaire que sur son terrain : le fait, et les conséquences politiques et militaires du fait. Ceci était nécessaire pour
ussi il limite la folie. Nous faisons donc un grand reproche moral et politique à M. Thiers d’avoir jeté au début de son histoire
les proscriptions avaient fauché la France. La génération des hommes politiques de 1799 était détrempée. Mirabeau, Vergniaud, Caz
Il avait de l’esprit, mais un esprit inapplicable aux réalités de la politique  ; c’était ce qu’on appelle dans les affaires et d
. Thiers daigne faire de la constitution de Sieyès est pleine de sens politique et d’expérience anticipée, mais elle est un peu t
Cette analyse, cependant, a ce mérite d’être une excellente leçon de politique réelle en opposition avec la politique géométriqu
d’être une excellente leçon de politique réelle en opposition avec la politique géométrique et scolastique d’un de ces illuminés
e. Quant au troisième consul, Lebrun, c’était un homme de littérature politique et un homme d’affaires administratives d’un passé
es, avait succombé déjà et devait succomber encore aux épreuves de la politique , que les âmes fortes et les esprits vraiment élev
ions avec la mère patrie : leçon terrible, mais leçon perdue pour ces politiques d’aventures qui rêvent des colonies immortelles s
de et la sûreté d’un écrivain qui a manié pendant une longue carrière politique toutes les questions de gouvernement, excepté la
t plus fait pour inspirer que pour servir. La supériorité de ses vues politiques pour la balance et pour l’équilibre du monde aura
du monde aurait préparé à l’Europe un siècle de paix. La philosophie politique était la philosophie de la paix. M. Thiers, par s
onjugale qui, pendant bien des années, fut victorieuse chez lui de la politique . Il oublia les fautes vraies ou supposées de José
t digne des annales de Rome. Le régicide par assassinat, l’assassinat politique dénouant le nœud compliqué de la situation de l’E
. Fox. Il semble se complaire à contempler les embarras, la décadence politique , les revers et la mort de cet orateur accompli, d
éen, l’éloquence, la vertu civique et la vigueur indomptable du grand politique dans un pays de liberté. Nul cependant plus que M
itt est, selon nous, une des rares mais grandes défaillances d’esprit politique dans le livre de M. Thiers. Ce patriotisme peut ê
acre à la mort de M. Pitt rachètent les pages qu’il a consacrées à sa politique . Il y a là un tableau du ministre orateur et négo
u conseil, à grouper ou à déjouer les factions, à remuer les passions politiques qui sont les vents de sa voile ; il est permis, d
arche des événements ; mais il joignit aux talents d’un grand orateur politique l’amour ardent de son pays, la haine passionnée d
us croire victorieux pour jamais, il put douter de l’excellence de sa politique et trembler pour l’avenir de sa patrie. C’était l
ir été quelquefois appelé son rival ; mais j’ai combattu vingt ans sa politique , et que dirait de moi la génération présente si e
ion dont on veut faire le dernier et le plus éclatant hommage à cette politique , que j’ai crue, que je crois encore funeste pour
50 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
ques59. Je l’ai dit, et avec assez d’insistance, c’est un esprit très politique et très moderne, et l’histoire du temps de Philip
et très moderne, et l’histoire du temps de Philippe II n’est pas que politique  ; elle est, avant tout, religieuse. C’est son car
r cet historien catholique qui n’est pas venu, comme pour l’historien politique que voici, le siècle de Philippe II — il faut bie
marteau de quinze siècles dans le cœur, les mœurs et les institutions politiques des peuples, et même de ceux-là qui s’étaient rév
les atroces supplices d’Élisabeth d’Angleterre répliquaient… L’auteur politique de l’histoire actuelle de Philippe II n’a pas reg
son histoire qui soit entièrement sympathique à Forneron, l’écrivain politique de ce temps, qui, au temps de Henri IV, se serait
au temps de Henri IV, se serait certainement rangé dans le parti des politiques , qui mirent fin à la guerre civile et tirèrent de
ent du roi d’Espagne qui y tombait ; quand partout, dans l’abominable politique du temps, il n’y a que gens qui se marchandent, e
ies… S’il n’avait fait que cela du temps d’Henri IV ! Mais ce que les politiques du temps, et même de ce temps-ci, prennent pour u
!… — Il faut savoir le reconnaître… Nous nous tenons pour tels, et la politique de Forneron nous tient pour tels aussi. Vaincus,
51 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127
Bourrienne (10 février), Carrel expose toute sa théorie historique et politique de l’Empire et de la Restauration. L’Empire ! à l
seconde réalité, essentielle encore, selon lui, à toute constitution politique qui dérive de la Révolution bien comprise : ce se
oin d’être souverain et se moque d’être ou non la source des pouvoirs politiques , pourvu qu’il soit représenté, qu’il vote l’impôt
lution un peu plus radicale que celle de 1688 en Angleterre. Sa ligne politique , à cette date, est là, et c’est aller plus vite q
rner et le restreindre ? pourquoi le limiter au domaine historique et politique  ? pourquoi le railler et, j’ose le dire, le fusti
x ami n’a point connu les douleurs ni l’éclat des grandes convulsions politiques … Mais, à la suite de ces orages qui ne peuvent se
il le partageait avec la plupart des hommes de l’école historique et politique  ; mais il faut qu’il l’ait ressenti bien vivement
nt des troupes (18 mai 1830) ; il se met au-dessus de ses antipathies politiques , il s’élève à un sentiment militaire patriotique,
l ! Là est un faible, et qui, transporté de sa vie militaire à sa vie politique , domina toute sa carrière et finit par la briser.
t blessé d’une façon si directe. Sans doute il importe que l’écrivain politique sérieux, et celui surtout qui médite une carrière
de ses amis, de ceux surtout qui pouvaient avoir quelques prétentions politiques , me dit un de ceux qui l’ont le mieux connu, c’ét
a religion des braves ; mais, transposé dans l’ordre de la discussion politique et dans un système qui professait une entière lib
munie d’un droit incontestable. Je ne prétends point ici faire de la politique rétrospective : j’ignore ce qu’eût produit un tel
ait de ne comprendre les choses que par portions et graduellement. Sa politique se compose d’une suite de vues fermes, mais déter
icaine de Quiberon où il était quand il mourut. Tout ce prélude de sa politique pendant les derniers mois de 1830 ne se compose q
es ouvrières, et vouloir étendre à la société une révolution purement politique  ». Il dédaigne fort ces associations, et surtout
révolution de Juillet : « Si quelqu’un y voit une révolution non pas politique , mais sociale, qu’il le dise. » Lui, il ne l’ente
e gloire à elle, mais des dévouements particuliers à des affiliations politiques , et qui ne peuvent être appréciés à toute leur va
der la liberté sous Guillaume III… Guillaume III aussi était un homme politique , et il tint avant tout à ce qu’on ne pût mettre e
52 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’ancien Régime et la Révolution »
qui le coula, sans effort et sans résistance, à la tête des écrivains politiques du règne de Louis-Philippe, n’est pas un livre de
t justifier. Peu importait, du reste, dans un temps où le scepticisme politique se balançait mollement entre la notion du gouvern
sée. Nous avons vu beaucoup de choses s’en aller en morceaux, que les politiques d’il y a vingt ans30 croyaient éternelles. La not
érations survenues ni les caractères subsistants. Homme de formalisme politique qui a tout vu dans certaines formes extérieures,
qui a tout vu dans certaines formes extérieures, comme si l’âme de la politique était là, la ressemblance l’a fait croire à l’ide
n autre, enfin, sur les hommes de lettres devenant de fait les hommes politiques du moment. Mais la vue supérieure de l’écrivain n
taille, la corvée, l’exemption d’impôts pour les nobles et la liberté politique , si chère à son cœur, il ne nous donne que les an
egard, les causes morales, qu’on trouve au fond de tous les problèmes politiques . Pas une seule fois dans ce volume, maigre de rai
les Bourbons, en effet, que nous avons cette réputation de réverbère politique , chauffé à blanc pour faire éclore des utopies pa
ée, recommence. Tocqueville, le parlementaire, l’engoué de la liberté politique comme Louis-Philippe nous l’avait dosée, est-il,
dants, « et de leur faire jouer devant elle le rôle d’une « assemblée politique , moyennant salaire. » Voilà comme Tocqueville ent
oire est hérissée de ces petites sagettes. L’état actuel de la France politique lui fait dire encore que les hommes du xviiie si
53 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331
l a une intention non douteuse, et comme une réflexion directe sur la politique actuelle. En traitant expressément cette question
cher son établissement ? » Si le Discours de M. Guizot était purement politique , je le laisserais passer sans le croire de mon re
nt d’accord pour s’en tenir à la littérature ; mais ce Discours n’est politique que par le sens et par le but ; il est purement h
se dire : Je parlerai de l’historien, du littérateur, sans toucher au politique . Non, il faut le reconnaître à son honneur, et ç’
ce n’est vrai ni de M. Guizot ni de M. Thiers. Tous les deux sont des politiques qui ont commencé par être écrivains ; ils ont pas
it à ses débuts, avant le pouvoir, tel dans les intervalles de sa vie politique . Dès l’avènement de la Restauration, il sentit qu
r surtout est très réel pour quiconque veut passer de l’histoire à la politique . L’histoire, remarquez-le, ainsi vue à distance,
historien, même le grand historien, n’est pas nécessairement un grand politique ni un homme d’État. Ce sont là des talents qui se
is et des résultats simples (au moins d’une simplicité relative) : le politique est en présence d’une certaine quantité de résult
mière. Je fais ici appel au bon sens de tout le monde, et je dis : En politique , il y a plusieurs manières différentes dont une c
ui était alors le plus heureux par les analogies avec notre situation politique , et qui s’appropriait, de plus, à son talent par
et comme chez elle que sur la scène parlementaire, au cœur des luttes politiques  : c’est là qu’il devint tout entier lui-même et q
 même au milieu d’une révolution, n’ont jamais accepté ni pratiqué la politique révolutionnaire ». Il croit que le malheur de Cro
rd, par la nécessité de sa position, à embrasser et à pratiquer cette politique dont l’alliage rendit son pouvoir toujours précai
rand évêque ; mais, en pratique, elle l’a mené au droit divin et à la politique sacrée. Chez les historiens modernes, qui se sont
uts de son caractère, et à quelques fautes ou à quelques échecs de sa politique , au-dedans et au-dehors. C’est méconnaître la gra
n. Mais ils comprenaient leur temps ; les vues et les efforts de leur politique étaient en harmonie avec ses besoins, avec l’état
54 (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »
ple qui offre soixante années de prospérité croissante sous une forme politique jusque-là inaccoutumée dans l’histoire. Les extra
mœurs dans le roman de Marie ; l’autre, M. de Tocqueville, la société politique et les lois, dans l’ouvrage que nous annonçons. U
u pour point de départ, ou pour conséquence, l’émancipation civile et politique d’un plus grand nombre d’hommes ; il a remarqué,
ller parfois à un sentiment d’admiration grave, tel que le philosophe politique peut en exprimer, nous devons dire qu’il paraît m
leurs et des plus fermes esprits, un des plus propres à l’observation politique , dans cette carrière où l’on compte si peu de pas
ites ; ici trouvent leur place les mœurs, les instincts, les passions politiques et publiques des gouvernés, des gouvernants ; ce
ue diviser la force législative, ralentir le mouvement des Assemblées politiques , et créer un tribunal d’appel pour la révision de
rs peuples modernes, est enfin passée comme un axiome dans la science politique de nos jours. » Il y a loin de cette prudente et
par la nature du pays et les faits antécédents sur les constitutions politiques , et je regarderais comme un grand malheur pour le
, fournirait sujet à l’examen de toutes les questions capitales de la politique moderne ; nous n’avons voulu que le caractériser
ort loin pour trouver parmi nous un livre de science et d’observation politique , qui ait à ce point éveillé et satisfait l’attent
55 (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399
la grande école de la diplomatie moderne, puissance qui ne vit que de politique sur la terre, d’empire sur les consciences, de mé
s, mais pure de crimes ; elle fait extraire, avec un respect au moins politique , le nom de M. de Talleyrand de la gémonie des vic
feraient écrouler la religion dont il était le prélat, il étudiait la politique , qui allait appeler toutes les hautes intelligenc
une telle nature, d’un tel caractère et d’une telle aptitude, dans la politique extérieure de la France, ouvrait une carrière neu
rière neuve et sans limites à son intelligence et à la diplomatie. La politique du cardinal de Richelieu (l’abaissement de la mai
t redevenue indépendante ; les Pays-Bas n’étaient plus qu’une colonie politique presque détachée de l’empire ; la Prusse avait sc
nité de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne et de la Belgique. Une politique de secte, contre nature et contre bon sens, ne rê
e l’impératrice Marie-Thérèse, mariage conseillé alors par une grande politique , quoique tranché depuis par la hache d’une révolu
Napoléon, conseillé plus tard par le prince de Talleyrand, comprit la politique occidentale comme le duc de Choiseul, et s’allia
age avec Marie-Louise. On a sottement depuis accusé ces deux mariages politiques des catastrophes qui suivirent. C’est une superst
c’est-à-dire déloyalement et en contravention avec le droit des gens, politique indigne d’un roi honnête homme et d’une nation qu
’un roi honnête homme et d’une nation qui se respecte dans sa parole, politique qui déclare de bouche la paix à la nation britann
de caboteurs, d’agioteurs et de négriers, qui a fondé sa législation politique sur un vice et sur un crime à la fois, l’anarchie
ations inoffensives, et surtout la paix avec l’Angleterre, étaient la politique transcendante des révolutionnaires hommes d’État.
complaisance, et le peuple à ses discordes par faiblesse. Quant à la politique étrangère de la France à cette époque, M. de la F
gère de la France à cette époque, M. de la Fayette n’avait pour toute politique que la monomanie de la république américaine, sor
M. de Talleyrand lui fut, dit-on, adjoint comme une espèce de tuteur politique à Londres, pour modérer son zèle de propagande et
l y avait de grands rôles à y tenter à travers des régimes novices en politique , qui avaient besoin qu’on leur prêtât des noms, d
eur d’une anarchie. L’opulence, pour M. de Talleyrand, était donc une politique autant qu’une élégance de sa vie. La source de ce
ublime, orateur de salon, publiciste passionné, femme du monde, femme politique bercée au branle de la révolution, émigrée, prosc
ier n’était que de l’engouement ; son goût pour le second était de la politique . Il lui convenait de jeter ses favoris dans les a
torité de son génie diplomatique. C’est de ce moment que son autorité politique se consacra aussi en Europe ; c’est de ces succès
er, est offert au prince de la Paix, qui tient à Madrid le cœur et la politique de cette branche de la maison de Bourbon. Une let
tration facile des hommes et des choses ; il savait combien la France politique est complaisante aux événements, et combien le le
pproche du trône, l’influence pacifique du grand diplomate baisse. La politique de la violence succède à celle de la paix. M. de
jamais ? Non, M. de Talleyrand a pu être souvent le conseiller d’une politique , jamais le conseiller d’un meurtre. Les seuls com
lui en plein conseil, lui reprochant quoi ? de lui avoir conseillé la politique de Louis XIV en Espagne, comme si la continuation
la politique de Louis XIV en Espagne, comme si la continuation de la politique de Louis XIV en Espagne avait pu être le détrônem
ateur, d’homme d’État. C’est abuser des plus grands mots de la langue politique  ; c’est décréditer l’estime et la reconnaissance
es Espagnols ; 1814 se levait comme le jour du jugement sur l’univers politique . Napoléon errait, coupé de sa capitale, avec tren
oyées de Napoléon. La France, en promenant ses regards sur ses hommes politiques , n’en voyait plus qu’un qui pût s’interposer entr
a France, puisqu’elle n’avait plus d’armes à lui fournir : c’était un politique . M. de Talleyrand se montra, et tout convergea ve
s’extravaser ; le patriotisme antibourbonien de 1830 n’avait d’autre politique que le ressentiment des deux invasions ; il oubli
ètement, depuis quelques années, une réconciliation consciencieuse ou politique avec l’Église, par l’intermédiaire de l’archevêqu
t leur entretien. Quelle alliance conseilla M. de Talleyrand ? quelle politique adopta le roi ? quel legs diplomatique pour la Fr
56 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256
situation du royaume, l’état de l’administration, le système des lois politiques , civiles et pénales, au moment où saint Louis arr
nés à saint Louis, à ce plus parfait des rois, du si petit nombre des politiques habiles qui surent unir le respect et l’amour des
es idées principales dans le mémoire sur la Formation territoriale et politique de la France, lu à l’Académie des Sciences morale
elain au Courrier, et y prenait rang d’abord dans des articles sur la politique extérieure qui eurent l’honneur d’être remarqués
hiers, d’ailleurs, ils arrivaient à Paris avec une pensée arrêtée en politique , avec une opinion déjà faite, qui aidait beaucoup
Il avait poussé assez avant ce grand travail, lorsque les événements politiques de 1829-1830 le vinrent distraire et appliquer to
un mouvement qui eût semblé naturel, dans la pratique et le maniement politique , il distingua sa propre originalité et se maintin
e depuis, et qu’il a même su défendre au besoin contre les tentations politiques dont plus d’une l’est venue chercher. Il aurait p
la porter à notre ambassadeur, M.de Rayneval, le mot du changement de politique dans les circonstances nouvelles que créait le ré
recueil de dépêches, il a trouvé moyen de dresser toute une histoire politique du grand règne. M.Mignet a plus fait pour Louis X
uelle Louis XIV ne partage avec personne le mérite d’avoir conduit sa politique extérieure : il avait perdu son habile conseiller
tout, à beaucoup près, un remplaçant de M.de Lionne, ni du même ordre politique  ; il manquait de fertilité et d’invention. Il y a
ix la plus glorieuse. Que pourtant cette habileté de Louis XIV, comme politique , fût de première portée et de la plus grande volé
tons officiels, reparaît ici avec toute sa vie et sa variété féconde. Politique avisé autant qu’homme aimable, plein d’expédients
mme si l’on avait été ministre dans le bon temps, que tous les grands politiques ont été plus ou moins de grands dissimulateurs, p
nécessairement de l’artifice dans ces génies dirigeants. Cette morale politique peut paraître fort rapprochée, je le sais, de cel
rencontre un pourtant, une seule figure à joindre à celles des grands politiques intègres et dignes d’entrer, à la suite des meill
fini par être mis en pièces et dilacéré au profit de cet autre grand politique moins scrupuleux, Guillaume d’Orange ; car ce son
deux académies, et particulièrement de celle des Sciences morales et politiques , demanderaient plus d’espace pour l’examen que no
’ordinaire du style écrit de ce temps-là que de l’ordinaire du régime politique de ce grand règne. — Cela est très-vrai. » (Longu
57 (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »
solide et nettement dessiné ; aujourd’hui que sa nouvelle position en politique , en économie, en philosophie, en art et en religi
ise et en toute rigueur, poussé à toutes ses conséquences en économie politique , en philosophie, en art, telle fut la doctrine gé
elle il faudrait tôt ou tard arriver. Et d’ailleurs les circonstances politiques devenant de jour en jour plus pressantes, le prin
ement ici s’éclipsèrent devant une application directe à la situation politique du moment, et, dans la préoccupation naturelle de
la France, le chef actif sentit le besoin du repos, et l’association politique se rompit. Mais la dissolution du Globe n’en résu
ndamentale dont le développement avait dévié en se resserrant dans la politique de la Restauration ; qui pourtant s’était reprodu
qui, en plus d’une page, à l’occasion de l’union européenne et de la politique de Napoléon, à l’occasion du Comité de salut publ
offenser dans le journal le principe dominant, et d’y scandaliser les politiques pratiques ; cette idée qui nous en avait inspiré
tout prix notre tribune, et, dans le vaste retentissement de la crise politique , nous tâchâmes de parler de manière à être entend
émique démocratique, nous étions évidemment préoccupés d’une économie politique plus réelle que l’ancienne, d’une constitution pl
58 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »
l’industrie ? D’ailleurs, il faut bien en convenir, les circonstances politiques par lesquelles nous sommes passés, et qui ont ten
mes médiocres n’aient jamais manqué. Maintenant que les circonstances politiques ont changé et que les journaux s’éclaircissent, l
u feint de croire à la ruine de ce que l’histoire du monde appelle la politique , et à laquelle il substitue un ordre économique,
uis Couture, qui s’en tient, lui, aux faits observables, croit que la politique est aussi durable que les peuples, et que, quand
inie, et justement pour la raison que la France a repris la tradition politique de son histoire en revenant à la monarchie et aux
s, humanitaire, métaphysique et inutile ; mais, par l’autre, elle est politique , nationale, nécessaire. La gloire éternelle du pr
pratique et sensée. Fille de la société romaine, la plus grande unité politique que le monde ait vue, la France aspire à l’unité
e société qui résistait, dans les débris de son ancienne organisation politique en ruines, à la centralisation définitive que Cou
centralisation définitive que Couture assied largement sur l’égalité politique de tous. Héritier de la révolution française, ma
59 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »
e doctrinaire, l’aurait été plutôt. Mais il y a si peu d’aristocratie politique en France, que tout point d’appui manquait de ce
école doctrinaire paraît avoir réussi plus qu’aucune dans la solution politique actuelle ; mais c’est beaucoup plus peut-être dan
n de tous les résultats voulus par la Révolution ; dans l’association politique , il y a beaucoup plus à désirer ; mais enfin, si
les grands moralistes ont pénétrée et décrite, celle que les habiles politiques savent,  —  mais au rebours des moralistes, sans
partie peut-être parce que c’était dans son rôle, dans sa convenance politique et morale (à son insu), de voir ainsi, de ne pas
3), un peuple indépendant, et nous devons apprendre la tactique de la politique . Nous prenons place parmi les nations de la terre
su nous en acquitter. Il est probable, du moins je le crains, que la politique locale des États interviendra trop dans le plan d
e de Washington ce que le poëte a dit de la chute d’un grand coupable politique  : Abstulit hunc tandem Rufini pœna tumultum Abso
es diverses cours, très-amusants et qu’il raconte à ravir, en projets politiques et en applications sérieuses de son métier de rép
lement et jusqu’à la fin, a paru négliger dans la question sociale et politique cet élément constant, ou du moins très-peu variab
eur et son renom au triomphe de certaines idées, de certaines vérités politiques  ; cela était devenu sa mission, son rôle spécial,
fait à son dessein. Un précepte qu’il ne faut jamais perdre de vue en politique , c’est, quelque idée qu’on ait des hommes, d’avoi
rté, je n’ai pas besoin de faire remarquer combien le point de vue du politique et celui du moraliste sont inverses, l’un songean
oyens. Sans prétendre suivre en détail La Fayette dans son personnage politique à dater de 89, j’aurai pourtant à parcourir ses M
tion et en étendue. J’en extrais toute la conclusion78 : « Guerre et politique , voilà deux champs de gloire où Bonaparte exerce
s dans les nobles régions de l’intérêt général qu’il faut chercher la politique de Bonaparte. Elle n’a d’objet, comme on l’a dit,
s’y maintenir ; renoncer ainsi à être aimé, comme par ses variations politiques , philosophiques et religieuses, il a renoncé à êt
ersonnelle, à son honneur, à l’honneur de sa cause et de sa morale en politique . Ce n’est pas à dire qu’en aucun de ces difficile
son cœur, son impression d’honnête homme n’atteignit pas alors sa vue politique , et ne détruisit pas du coup le charme qui ne ces
la puissance de l’opinion, de la culture morale et des connaissances politiques  ; je pense même que, dans une société bien consti
pes. Que cette conduite toute chevaleresque et civique soit jugée peu politique , je le conçois ; elle est d’un autre ordre. Polit
le gouvernement. Sans être Fouché, on peut remarquer, au point de vue politique et du succès, que, dans de telles circonstances,
té d’autrui, dans l’idée la plus fondamentale et la plus sacrée de sa politique . Au-dessus de l’utilité immédiate et disputée qu’
ans exception et sans retour. » Par sa sortie de France en 92, la vie politique de La Fayette durant notre première Révolution se
stre et en relief, reste lui-même le plus honorable, non-seulement en politique , mais en tous les genres et dans toutes les carri
la trempe est autre. Ces derniers (et je ne parle point du tout de la politique , mais de la littérature, de la poésie, de la crit
dépendamment des récits et de la correspondance qui représente sa vie politique de 89 à 92, on trouve à cet endroit de la publica
appartient point à mon sujet d’examiner la troisième époque de la vie politique de Sieyès82. Je suis encore plus loin de chercher
ictionnaire philosophique de Voltaire : « Il n’y a que trois manières politiques d’exister, la monarchie, l’aristocratie et l’anar
érêt et d’une nouveauté qu’on doit précisément à l’intervalle du rôle politique actif. Les cinq années de prison attachent par to
général est assez imposante…. » Une telle façon d’endurer le martyre politique vaut bien celle de l’excellent Pellico85. Dans un
sens avec sagacité, et ne se préoccupant exclusivement d’aucune forme politique . Il serait prêt volontiers à se rallier à la Cons
grande occasion de servir à ma manière la liberté et mon pays, ma vie politique est finie. Je serai pour mes amis plein de vie, e
e historien, avait eu, à ce qu’il paraît, une assez méchante conduite politique  ; de nos jours, Lemontey, un de nos plus excellen
timent qu’il y exprime. Si l’on excepte, en effet, sa longue campagne politique sous la Restauration, durant laquelle il combatti
i royaliste, ni républicaine, ni rien de ce qui demande une réflexion politique  ; elle est contre les jacobins, contre les conven
ù notre nation semble rebondir et dérange toutes les espérances de la politique . » Il avait pu oublier en 1830, au lendemain des
vait aidé ; il se crut joué, il se repentit. La conclusion, nullement politique , et toute morale, que j’en veux tirer, c’est que
téraires, si je rapporte ainsi les grandes choses aux petites, et les politiques aux rimeurs, qui me sont guère dans l’État que de
le, à cette époque du Consulat et de l’Empire, est dictée par un tact politique et moral des plus parfaits. Quand on demandait à
oujours vue associée de cœur et d’esprit à mes sentiments, à mes vœux politiques , jouissant de tout ce qui pouvait être de quelque
factice, déjà signalé, qui s’introduit dans ces rôles individuels en politique . Si Benjamin Constant n’avait pas été là fort à p
de correspondance qui ne laisse aucun doute sur ses dernières pensées politiques  ; les suppressions, commandées aux éditeurs par l
, lorsque le gros du drame est fini. Béranger, dans son rôle de poète politique , l’a senti à point ; il a su se dérober pour se r
de La Fayette éclairée par le revers. 82. Sieyès avait divisé sa vie politique depuis 89 en trois époques. « Durant toute la ten
e de la Convention, il est resté complètement étranger à toute action politique . C’est le troisième intervalle. » (Notice de Siey
pos des lectures de Cabanis et de Tracy, jamais en matière de science politique  : c’était un point, sur lequel ses idées arrêtées
60 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245
a été longtemps, à ce titre, ignoré ou méconnu. Lorsque son Testament politique parut en 1687, de bons juges y reconnurent le cac
bons juges y reconnurent le cachet du maître : Ouvrez son Testament politique , dit La Bruyère, digérez cet ouvrage : c’est la p
fié à la lecture, Voltaire s’obstina à ne voir dans ce même Testament politique qu’un recueil d’inepties ou de lieux communs. Le
t son Testament, Et Newton son Apocalypse. Quant aux autres ouvrages politiques et historiques de Richelieu, leur destinée fut pl
n qui forme le premier chapitre ou plutôt l’introduction du Testament politique  ; cette narration est un tableau raccourci, comme
qui veut connaître aujourd’hui et avoir sous la main tous les écrits politiques et historiques de Richelieu (je ne parle pas de s
théologien dans son diocèse), il convient d’avoir : 1º son Testament politique , précédé de la Succincte narration (édition de 17
ucoup plus que n’en disaient là-dessus ses Mémoires. Son premier acte politique proprement dit fut la harangue qu’il eut l’occasi
on y découvre déjà, à y regarder de près, les traits distincts de la politique de Richelieu, l’application vigoureuse de ses pri
, conseillers de la reine, hommes consommés et rompus dans la vieille politique , n’opposaient aux dangers imminents et aux exigen
séquences. C’est lui qui a écrit, à la dernière page de son Testament politique  : « Beaucoup se sauveraient comme personnes privé
uvée du dernier conseil : ce qui est, remarque-t-il, la pire chose en politique , où il n’est rien de tel pour conserver sa réputa
avait déjà changé en partie : à une nouvelle situation il fallait une politique nouvelle. Les vieux conseillers Villeroi, Jeannin
tification des mesures de son gouvernement, et un premier tracé de la politique nouvelle ; elles débutent en ces mots : La premi
l a excédé, à certains jours, les nécessités mêmes de la plus austère politique . Dans ce que j’ai cité pourtant aujourd’hui de c
i bientôt y revenir. 31. [NdA] Et si l’on réimprimait ce Testament politique , il y faudrait joindre une dédicace latine qui se
do Regni, etc., etc. Et vers la fin, après un résumé saillant de sa politique  : « Sic ostendi orbi praeterire aetatem Hispaniae
61 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
grand auxiliaire moral des gouvernements ? Que deviendrait la société politique , enfance éternelle qui condamnerait les peuples à
historiquement au peuple, et surtout aux hommes d’État, que le crime politique , populaire, démocratique ou aristocratique, désho
itimité des innovations. Un tel livre eût été le code en action de la politique  ; mais il fallait une main divine pour l’écrire :
on, dans Mirabeau, dans Vergniaud, dans Chatham, la littérature et la politique , l’homme du discours et l’homme d’État, deux immo
dans un temps de paix ; il n’y avait guerre que d’idées. En éloquence politique , je suis arrivé trop tard aux tribunes dites parl
popularité qui devait lui être utile un jour. XVIII Mon action politique ne commença que dans une grande tempête imprévue,
ans les gardes-nobles de Louis XVIII, une cause très opposée au parti politique déjà dessiné du duc d’Orléans ; soit dans la carr
éans ; soit dans la carrière diplomatique, où je servis fidèlement la politique de la légitimité jusqu’à sa chute. D’ailleurs, mo
ar la hache du même bourreau. XXI Il faut le dire, les opinions politiques sont dans le sang : tel père, tel fils. Jamais ce
tint même avec un rare talent d’élocution une fois très longuement de politique étrangère, sans craindre de dénigrer ouvertement
du gouvernement de Charles X, et d’exposer hardiment et savamment la politique étrangère qu’il dessinerait pour son gouvernement
ect pour son rang et malgré mon appréciation très haute de son esprit politique , cette attitude ambidextre m’inspirait plus d’élo
crit, sans aucune provocation de la cour de Charles X, un petit poème politique , libéral et royaliste, intitulé le Sacre. On le t
e la France, pouvait imprimer à la fois à nos destinées nationales et politiques la solidité des traditions et la vigueur des nouv
Sylla ; enfin une oscillation désordonnée qui brise les institutions politiques et qui donne le vertige aux nations, au lieu du m
qui concerne les événements et les hommes de 1848, dans mes Mémoires politiques . En fait, d’éloge ou d’accusation qu’on a fait ad
ent du Nord. J’échouai de peu de voix. J’aurais soutenu résolument la politique pacifiante et conservatrice de Casimir Périer ; j
ilà la première force des vrais partis. La nature est la première des politiques . Une restauration de monarchie d’Henri V était po
plaudissait, fut, à mon sens, précisément le contraire de cette haute politique . Courir aux succès de tribune au lieu des grands
avec le salaire. Le génie de l’homme d’État manquait, selon mes idées politiques , à cette parole. Capable d’orner son parti par se
e cette campagne de quinze ans, par la fausse stratégie de ses guides politiques  ! Certes, si ce grand parti avait eu une autre at
a bonne direction seule sauve les dynasties. Malheur aussi aux partis politiques vaincus qui sont encore assez riches pour payer d
n arrivée à Paris. — Au plafond, répondis-je, car je ne vois de place politique pour moi dans aucun de ces partis. » XXXI J
mon rang dans l’éloquence, puisque je ne pouvais pas encore fixer ma politique dans les partis. XXXII Je cherchai donc da
d’institutions bienfaisantes pour les classes laborieuses, d’économie politique , de liberté du commerce, d’industrie, de charité,
ient à mon nom cette épithète flatteuse en littérature, injurieuse en politique , à laquelle je n’avais rien à répliquer qu’un hau
e Platon de la république. Platon, le plus chimérique des rhéteurs en politique , excluait les poètes de son utopie, parce qu’ils
ur voix, centre prompt à voter, incapable de gouverner, vide d’hommes politiques , foule qui soutient tout par discipline et qui la
i humiliant pour le caractère des hommes d’État ne fut donné au monde politique . Les fondateurs de cette royauté, descendus dans
le connaissais de longue date, pour l’avoir rencontré dans la société politique de madame de Montcalm, sœur du duc de Richelieu.
déloyauté de la coalition, que je résolus de la combattre par probité politique seule, et de défendre le ministère et la couronne
n’y pensai jamais ; j’apportais trop de pensées dans le grand procès politique du temps, pour me réduire au rôle d’arbitre des d
a nouvelle chambre, et alors ces maires du palais lui imposeront leur politique de guerre à l’étranger et d’agitation au dedans ;
M. de Montalivet et parurent prêts à se ranger avec lui du côté de ma politique . On allait recommencer l’épreuve et voter selon l
un désespoir patriotique, le ministère de M. Thiers, dans des lettres politiques qui furent le tocsin de l’incendie européen dans
e. Le ministre, son rival, qui avait consenti à servir, à Londres, la politique de guerre et qui n’avait servi qu’à se rendre acc
62 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26
e ; et cette fille de la philosophie du xviiie  siècle est l’Économie politique . Or, il ne faut pas s’y tromper ! quand nous diso
itique. Or, il ne faut pas s’y tromper ! quand nous disons l’Économie politique , nous n’entendons nullement cette physiologie, ou
lme, superficielle ou profonde, d’un croyant moderne à cette Économie politique qui a succédé à une détestable philosophie, et vo
la misère ont leur source là où aucune philosophie et nulle économie politique ne sauraient pénétrer jamais. Et là où est la sou
e avait appris la vraie science, l’Église savait mieux que l’Économie politique de nos jours le mystère de la douleur humaine et
le, par la modération ou les renoncements de la vertu, que l’Économie politique qui reprend à son tour le problème résolu par l’É
uleur, ce serait retirer la création tout entière. » Quand l’Économie politique , telle qu’elle s’est posée depuis sa naissance, a
er à ce livre l’autorité d’un ensemble de vues sans lequel l’Économie politique ne sera jamais rien ? Et si, au contraire, comme
son pays. Or, après l’erreur sur laquelle repose carrément l’Économie politique , comme une idole qui n’est pas d’or, sur des pied
rais de la grande culture qui féconde. Sachant comme nous les raisons politiques , d’instinct ou de préjugé, qui s’opposent, hélas 
is. Si elle cherche vainement dans les résultats connus de l’Économie politique l’étoffe d’une véritable science, elle ne nie pas
63 (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I
passé, il y a certaines époques littéraires, comme certaines époques politiques , qui peuvent être détachées des histoires général
jours le rationalisme d’abord religieux, ensuite philosophique, enfin politique . Arrivé à cette étape, il devient la révolution.
ble ; il secoue, il frappe, il renverse, et il égale les destructions politiques aux renversements religieux et métaphysiques des
a raison devant les lois essentielles en religion, en philosophie, en politique , est un acte éminemment raisonnable. La bête subi
ion excessive du libre examen à la religion, à la philosophie et à la politique , quelque téméraire qu’il ait été, n’ait produit o
éformé. Le libre examen appliqué sans mesure à la philosophie et à la politique a produit et produira, malgré les ruines qu’il a
, à croire que tout est Dieu. C’est ainsi, enfin, que le rationalisme politique , qui met l’arbitraire de la volonté d’une générat
la mission. II. Réaction des idées en religion, en philosophie, en politique . Sur le seuil même du dix-neuvième siècle, nou
part aux luttes des idées religieuses, philosophiques, littéraires et politiques de cette époque : ce sont MM. de Maistre, Bonald
4, à faire retentir au Lycée2, contre les doctrines philosophiques et politiques de la révolution, ses véhémentes invectives, qui
ches des connaissances : l’histoire, la philosophie, les sciences, la politique , la législation, les arts, la littérature. De là
, devaient porter et avaient, en effet, porté leurs fruits dans l’âge politique . Aussi les derniers actes de la révolution avaien
ateur littéraire, un moment entraîné vers les idées philosophiques et politiques du dix-huitième siècle par le courant de l’époque
christianisme en poëte, en artiste, en philosophe, en littérateur, en politique , en homme du monde, comme il fallait en parler à
’ils suivaient jusqu’à Chelsea3, ils conversaient sur les lettres, la politique et les arts ; puis le père de la littérature du d
aurore mêlée aux tons plus sévères du couchant. L’école religieuse et politique , qui regardait la victoire du Génie du christiani
is essentielles qui régissent la société spirituelle comme la société politique . Mais il y a des alternatives dans cette lutte et
vre du comte de Maistre était écrit surtout pour les philosophes, les politiques et les penseurs. L’influence qu’exercent de parei
sprit destructeur qui n’a rien épargné : lois, coutumes, institutions politiques , il a tout attaqué, tout ébranlé, et le ravage s’
et le passé. À un certain point de vue sans doute, c’est un plaidoyer politique  ; mais à un autre point de vue, c’est un arrêt bu
ue de la fin qu’il assigne à la révolution française. C’est la partie politique , celle qui offre aujourd’hui le moins d’intérêt.
qu’elle écrit. Par un admirable ascendant de la raison sur la passion politique , il découvre à la fois ce qu’il y a d’irrésistibl
n annonçant la résurrection de l’autorité religieuse et de l’autorité politique , qui semblaient à jamais ensevelies sous les débr
vec laquelle le comte de Maistre porte la main sur tous les principes politiques et philosophiques qui, quelques années auparavant
ttaché une puissance presque divine à ces espèces de tables de la loi politique . On les avait promulguées dans les formes les plu
e, parce qu’ils ont des idées systématiques et une espèce d’idéalisme politique auquel ils veulent plier les réalités vivantes. I
royances religieuses, de ses antécédents historiques, de sa tradition politique , de son génie et des nécessités fondamentales que
re, il avait fait paraître plusieurs traités sur la philosophie et la politique , où sont disséminées les idées qu’il rassembla et
rive souvent ainsi à de véritables découvertes en philosophie, et, en politique , à des prévisions qui pourraient passer pour des
de les justifier. Ainsi, dès 1794, en publiant la Théorie du pouvoir politique et religieux dans la société civile, l’auteur ann
utriche. C’est le triomphe de la logique transcendante appliquée à la politique , et M. de Bonald est ainsi souvent arrivé, comme
deux générations de sceptiques, ceux de la philosophie et ceux de la politique  ; système innocent dans l’intention de l’illustre
escendirent plus tard dans les lois, où, malgré plusieurs révolutions politiques , elles se sont maintenues. Enfin, il combattit co
intenues. Enfin, il combattit comme Joseph de Maistre et avec lui, en politique , la théorie de la souveraineté du peuple, cette c
passagères et d’une crise déterminée par les passions ou les calculs politiques . Mais, dans l’un et l’autre cas, en ayant l’air d
le et la première, la famille, jusqu’à la plus compliquée, la société politique , l’existence du pouvoir est une volonté de Dieu,
estique de la famille, le pouvoir, le ministre, le sujet dans l’ordre politique de l’État. M. de Bonald, continuant à s’élever d’
lie entre eux ; dans l’État, par la fixité ou l’hérédité du ministère politique . Là est la raison de tous les phénomènes que prés
yptienne, la société hébraïque et la société romaine, où le ministère politique , patriciat chez les Romains, ministère lévitique
ent bouleversée par la révolution. « Lorsqu’une société religieuse et politique , détournée de la constitution naturelle des socié
vérité14, qui l’a exprimée pour l’instruction de l’avenir. Le système politique de l’auteur de la Législation primitive est plutô
la Législation primitive. Sa théorie laisse peu de place aux libertés politiques et civiles, il est vrai, et il se montre bien plu
, de rappeler qu’il s’est abstenu, depuis longtemps, d’écrire rien de politique , et il déclare d’avance « qu’on ne pourrait, sans
ans une extrême injustice, le taxer d’intentions et d’opinions. » La politique commençait à être interdite aux penseurs par le p
qui étudie les monuments en ruines, et d’appeler son système un rêve politique qui demande à prendre sa place parmi tant de fict
at plus calme et plus régulier ; elle était dégoûtée des spéculations politiques venue après celle de 89, elle ressemblait un peu
z la plupart des hommes, les passions révolutionnaires dans la sphère politique . On ne croyait plus guère à rien qu’au besoin de
u récipiendiaire, qui était une censure éloquente jetée aux principes politiques de Chénier et au régicide, ricochait, comme un bo
te époque, toutes les fausses doctrines en philosophie, en morale, en politique , en littérature, longtemps proclamées, régnaient
iversel. On crut voir d’ailleurs dans les principes philosophiques et politiques de quelques-uns de ceux qui obtinrent le plus de
nt, marchait à l’assaut des renommées du dix-huitième siècle et de la politique révolutionnaire, et développait cet aphorisme de
iècle, j’entends tout ce qui est faux en législation, en morale et en politique . » Deux autres plumes plus finement taillées, de
e Delille, le génie rebelle de Chateaubriand ; envelopper la question politique dans la question littéraire, le culte de Louis XI
s conspiré que contre les solécismes, et à l’accuser, lui paisible en politique comme un commentateur, et timide comme un érudit,
léon, en effet, cet intelligent égoïste, qui avait détruit le journal politique pour le public, l’avait rétabli pour son usage pe
unir à son profit les avantages des deux régimes, celui de la liberté politique et du pouvoir absolu. L’idéal de la presse, à ses
ultivés, et il préludait ainsi à un mouvement à la fois littéraire et politique qui devait se dessiner avec éclat sous la restaur
voir déconseillé, autant qu’on pouvait déconseiller sous l’empire, la politique violente suivie à l’égard de Pie VII, il exprime
ndances religieuses étaient notoires, représentait, dans le jeu de la politique napoléonienne, cette force religieuse et royalist
it à l’adresse des philosophes et des révolutionnaires. C’était de la politique en partie double, et l’empereur, après avoir ains
phrase dont il faut se souvenir sans toutefois en abuser. Il y a, en politique comme en musique, un ton général, au diapason duq
re les idées philosophiques dominantes dans une époque, et l’histoire politique de cette époque. Dans les plus mauvais jours de l
croit qu’à la matière en philosophie, et la matière est souveraine en politique  ; elle a le trône et même l’autel ; on obéit à la
, sur les champs de bataille, dans les prisons, sur les échafauds. La politique avait détruit la philosophie et, en général, tous
ans les rangs des conducteurs d’idées avant 89, et que leurs théories politiques n’étaient point celles du maître. Enfin, ils aspi
il cessa sa correspondance avec Louis XVIII. Son esprit abandonna la politique où il ne pouvait réaliser sa théorie, et où il ne
ison d’être ; l’âme de sa doctrine philosophique comme de sa doctrine politique , était un spiritualisme rationaliste. Il rencontr
in que toutes ses prévisions, d’abord en philosophie, et plus tard en politique . Il avait entrepris de démolir tout l’édifice de
ité. Aussi, quand l’empereur applique au dehors comme au dedans cette politique excessive et égoïste, quand il rompt avec le sain
ités ? Nous rencontrerons, sans la chercher, l’histoire des destinées politiques de la restauration dans l’histoire de sa littérat
omie plus caractérisée de trois écoles littéraires, philosophiques et politiques . Le premier de ces courants d’idées, c’est celui
caractère tout d’une pièce, des précédents littéraires, religieux et politiques dominés par les mêmes principes, qu’il arrive à l
rtir de l’avènement de l’empire, il a cessé d’écrire sur les matières politiques  ; mais il a continué à s’occuper de questions rel
on temps, non seulement avec la curiosité d’un esprit supérieur, d’un politique expérimenté, d’un philosophe profond, mais avec l
avec l’anxiété d’un homme qui avait des affections et des convictions politiques . M. de Maistre était, en politique comme en relig
des affections et des convictions politiques. M. de Maistre était, en politique comme en religion, l’homme du droit, de la tradit
peuples. » M. de Maistre est donc un génie profondément royaliste en politique , comme profondément catholique en religion. Seule
’il fait reposer toutes ses espérances sur le rétablissement du droit politique et des idées catholiques dans ce pays, dont les v
de l’empire, car il conserve précieusement dans son cœur la fidélité politique de ses aïeux. Pendant ce rapide séjour, il a déjà
isme de la science et de la philosophie donne la main au matérialisme politique . La Bible, Homère, Virgile, le Tasse, Milton, Rou
cependant des esprits de ce genre, résignés la veille à l’absolutisme politique , qui, dans la nuit où l’empire tombe et fait plac
la toute-puissance matérielle ; il n’y a que les droits religieux ou politiques contre lesquels on veuille maintenir l’indépendan
par la police impériale, et publié seulement sous la restauration. En politique , cette école a une tendance naturelle à se rattac
tionnaire de Nîmes, le 3 avril 1794, comme suspect de résistance à la politique de Robespierre ; et son esprit, plein de répugnan
littéraire, commenter les idées par les faits, comme, dans l’histoire politique , commenter les faits par les idées. Le 4 octobre
que sûr, M. Benjamin Constant s’est déjà fait un nom comme polémiste politique . On l’a vu consacrer sa plume facile à l’apologie
qui s’étendrait à nos derniers neveux58. V. Influences morales et politiques  ; leur action sur la littérature. Après avoir
ire militaire qui, après avoir rempli la scène, laissait à la liberté politique , en se retirant du monde désolé, le soin d’intére
ur les faits, sur la religion, sur la philosophie, la littérature, la politique , l’histoire, et qui retentissait du haut de la tr
ntérieurs, ne créerait-il pas tout à nouveau, la philosophie comme la politique , la littérature comme la religion ? Telles étaien
huitième siècle, avec sa philosophie matérialiste et sceptique, et sa politique révolutionnaire ; l’école intermédiaire, fondée s
plus qu’il ne le pensait lui-même, des lumières de l’Évangile, et, en politique , vers la monarchie constitutionnellement réglemen
’école matérialiste ou sceptique en philosophie et révolutionnaire en politique , les écrivains ne manquaient point pour développe
éminemment propre à tromper les esprits dans l’histoire comme dans la politique . Cette grandeur vaporeuse et indéterminée à la ma
uronner, la paix générale, en faisant tomber les barrières morales et politiques qui nous séparaient de l’Angleterre, allait favor
e 1814 entre les deux pays les approchaient par une espèce de parenté politique . L’Angleterre, qui nous avait devancés dans le go
tation plus parfaite, dans une conformité plus absolue avec les idées politiques de l’Angleterre, une ressource contre les difficu
oir placé au dedans, tandis que la monarchie est une grande existence politique permanente qui, entourée d’institutions stables,
ion du dix-huitième siècle ; l’école intermédiaire, qui tenait par la politique au constitutionnalisme de 1789, par la philosophi
lève la connaissance profonde du droit, a paru un moment à la tribune politique , pendant les cent-jours, et M. Odilon Barrot, né
athies accueillent la monarchie revenant avec la paix et les libertés politiques pour cortège. Des hommes plus près de leur renomm
olé, qui a commencé sa carrière par un livre, l’Essai de morale et de politique , écrit d’un style ferme, net et vigoureux, mais o
esprits différents ou contraires, philosophes, écrivains religieux ou politiques , poëtes, orateurs, historiens, littérateurs, aute
mières poésies. Du reste, les aspirations religieuses, littéraires et politiques de M. de Lamartine ne sont pas équivoques. Une de
usiaste et délicat des choses de l’esprit. On a parlé, dans la langue politique , de la pression de l’atmosphère extérieure sur le
er, voilà toute ma vie, songeait à prendre une part plus grande à la politique active, car M. Cuvier lui disait : « Ce que des é
’indignation dictèrent ses premiers vers. L’ode religieuse, morale et politique , voilà quelle fut la première manifestation du ta
début, dans le talent de M. Victor Hugo ; son genre, c’est la poésie politique , la poésie monarchique. Sa voix est l’écho de ces
te, M. de Chateaubriand l’avait encouragé, et en face du Conservateur politique , M. Hugo avait fondé leConservateur littéraire. E
ue. En même temps, il se montre fidèle aux convictions religieuses et politiques qui ont, jusque-là, inspiré son talent ; il a mêm
intérieurement la littérature de ce siècle. Si, après une révolution politique qui n’a rien laissé dans le cœur de l’homme qu’el
e que cette révolution littéraire est le résultat de notre révolution politique , que nous en condamnons les œuvres. Cette conséqu
point de vue principal. D’autres saluaient l’avénement de la liberté politique , promise par la révolution sans avoir jamais été
e d’Espagne, comme il avait salué la délivrance de la Grèce ; l’école politique dont il était le poëte marchait dans ce sens : ce
iteur, et le poëte de toute l’opposition, au lieu d’être l’interprète politique d’une de ses nuances. En même temps, il sut obten
go, et en étant, vers 1830, beaucoup plus près de l’école littéraire, politique et religieuse du dix-huitième siècle, que ne l’ét
he peut-être. Cette royauté trouvait encore sa force dans un principe politique presque aussi ancien que la société, l’hérédité ;
a royauté. On voit que, sans même parler des chansons consacrées à la politique proprement dite, M. Béranger a attaqué la restaur
a haine de la règle, soit religieuse, soit morale, soit sociale, soit politique . Béranger est, avant tout, un poëte révolutionnai
urs du phalanstère, et réhabilité le règne des sens ? Au point de vue politique , n’a-t-il pas détruit le respect de l’autorité re
iable et à son temps et à son pays. S’il a beaucoup chanté la liberté politique et la gloire nationale, il ne les a guère servies
e étroit qui sépare le sublime du ridicule. Cette haine de l’autorité politique et de l’autorité religieuse qui fut un titre pour
cette piperie inventée pour dérober les larmes et les écus des dupes politiques de cette époque, fera sourire plus de lecteurs qu
de Béranger un bienfaiteur et un tyran. Un certain nombre de ses odes politiques survivront cependant : il faut y joindre plusieur
des compagnes fort utiles données aux graves refrains et aux couplets politiques . Sans leur assistance, je suis tenté de le croire
re où M. Béranger excelle, il faut donc arriver à ces petites satires politiques qui roulent sur un fond d’idées assez général et
et datée de Sainte-Pélagie, louait le talent du chansonnier, son ami politique , avec encore moins de fracas : « J’ai dîné avec B
rtout dans la poésie personnelle ; Victor Hugo réussit dans la poésie politique dominée, comme l’est la poésie personnelle de Lam
l’école catholique et monarchique ; Casimir Delavigne, dans la poésie politique , dominée par les idées et les sentiments de l’éco
e tendance marquée vers les principes philosophiques et les doctrines politiques du dix-huitième siècle, dont le représentant le p
ant qu’elle ne sera pas poussée jusqu’à l’excès. Livre V. I. Politique . Rien n’était plus propre à donner une idée du
remonter à la philosophie, à la religion, à l’histoire, et même à la politique , pour étudier le développement des trois grandes
oque et vivifié toutes ses branches. Il est impossible de négliger la politique quand on écrit l’histoire littéraire d’un temps o
er la politique quand on écrit l’histoire littéraire d’un temps où la politique n’agit sur les faits qu’à travers les idées. Comm
int sur cette scène pleine de mouvement et de bruit de la littérature politique , qui se composa de la tribune, du journal, de la
On peut dire que les trois écoles qu’on retrouve dans la littérature politique , comme dans toutes les sphères où se développa l’
rie et l’invective furent les formes les plus ordinaires de la langue politique de ce journal. II. Écrivains polémiques des de
nd. Pour bien comprendre le rôle que jouèrent, dans la littérature politique , les trois grandes écoles d’idées qui devaient lu
Bonald assimilait aux enfants et regardait comme impropres à l’action politique et destinés purement et simplement à la situation
ent, ils avaient vu, en même temps, ce gouvernement adopter une forme politique qu’ils condamnaient. Cette situation contradictoi
sbytérianisme de la religion suivra le popularisme de la constitution politique , à moins que la religion, plus forte, ne ramène l
itutions locales qui répandissent partout la vie morale et l’activité politique , et balançassent ainsi la prépondérance de Paris,
école, dont M. Royer-Collard fut le philosophe, M. Guizot l’écrivain politique , M. Decazes l’homme d’affaires, M. Lainé l’orateu
à battre en brèche, au nom des idées monarchiques et catholiques, la politique royale. Du reste, toutes les nuances de l’école y
ux esprits que cette espèce de guerre civile d’idées allumée entre la politique de la royauté traditionnelle et très chrétienne e
lligence et, en outre, elle est comme la garantie des autres libertés politiques , par le jour de la publicité qu’elle jette sur le
rre, dans cette situation d’opposition où ils se trouvaient contre la politique du gouvernement royal, prirent soit des engagemen
forme de gouvernement. Il aurait fallu, en attendant que les classes politiques qu’on voulait former eussent acquis cette modérat
lie est le trait le plus frappant de la polémique des diverses écoles politiques qu’il est impossible d’analyser, mais dont nous a
iciles, et qui enseignaient aux classes si nouvellement nées à la vie politique , et naturellement si peu tempérantes dans l’usage
furent également les plus éclatantes au point de vue de la polémique politique , qui tient une grande place dans la littérature d
efforts de cette école. Jusqu’au moment où le Globe devint un journal politique , l’école du rationalisme monarchique exposa surto
ans l’état actuel de la France (1821), de la Peine de mort en matière politique (1822). Le fond de la doctrine de tous ces livres
féré à l’élite de la classe bourgeoise. M. de Chateaubriand, quand sa politique fut séparée de celle de M. de Villèle, établit se
u Journal des Débats. C’est dans cet instant surtout que la polémique politique jeta le plus vif éclat littéraire. M. de Chateaub
nces, de dévouement à la personne du monarque et de révolte contre sa politique , où l’on entendait le vieux cri de Vive le roi !
f avait fait surgir, en face de la presse, un instrument de polémique politique encore plus élevé : la tribune parlementaire. Un
re révolution, avait jeté d’éblouissants éclairs au milieu des orages politiques  ; genre qui laisse à la postérité plutôt le souve
ssi au tour doctoral de son style, on eût dit un maître professant la politique pour des disciples, plutôt qu’un orateur discutan
vec son geste hautain, sa parole stridente, sa haute mine, sa passion politique si différente de la colère oratoire de l’avocat,
ait un écho de l’éloquence de ce parti constitutionnel dont la raison politique n’avait pas été au niveau de ses bonnes intention
honnête à toutes les parties de l’assemblée troublée par des passions politiques contraires, en invoquant les sentiments généreux
it différent, mais ils étaient arrivés à peu près sur le même terrain politique  ; seulement M. Lainé craignit le premier pour la
aient quelquefois à des effets oratoires qui devenaient des témérités politiques . Il avait excité l’admiration de ses adversaires
tion d’un long et douloureux problème ne parurent dans les assemblées politiques . Cependant un jour arriva où M. de Serre aussi s’
dont le regard n’était pas étendu et manquait souvent de justesse, un politique parfois romanesque qui sacrifiait trop à l’effet
ébats où venaient tour à tour retentir toutes les questions sociales, politiques , religieuses, philosophiques, internationales, qu
maintien, quoique dans des conditions différentes, et chacun avec une politique qui amenât sa nuance aux affaires, ne s’apercevai
tée, presque tous réunis dans un sentiment de haine contre l’autorité politique et l’autorité religieuse fondées sur un principe
ranger. La Minerve n’était point un recueil rédigé d’après un symbole politique précis, et développant un corps de doctrines arrê
nts dans ses chansons érigées par le Constitutionnel en histoire ; en politique , il s’engageait avec un esprit de défiance et de
Constitutionnel, et Benjamin Constant lui-même, ont publié des pages politiques dont l’intérêt éphémère n’a pas survécu aux circo
sa personnification la plus puissante, cette forme de la littérature politique qu’on appelle le pamphlet. Parmi les hommes qui l
ion la comprenait, souriait peu aux idées de Courier ; les exécutions politiques lui étaient odieuses, la langue révolutionnaire c
s d’avril 1819 et le mois de juillet 1820, qu’on trouve l’idéal de sa politique , et que son style définitif commence à se montrer
un satirique bien au-dessus de Perse et Juvénal. Tout le secret de la politique de Paul-Louis est dans cette maxime. C’était au m
qui voulait éclabousser les voitures. Il faisait dans la littérature politique précisément ce qu’on a fait plus tard au théâtre,
érir le château de Chambord142. Nous laissons de côté le point de vue politique .L’écrivain dont il s’agit était un homme d’opposi
étiens le château bâti par François Ier ; mais, à côté de la question politique , il y avait une question d’art qui aurait dû trou
térieur pour l’acquisition de Chambord(1821), est donc plein de venin politique . En regard de l’éducation que le duc de Bordeaux
personne. Voilà donc Courier en prison. Dans ce temps-là, les prisons politiques étaient une espèce de Capitole où rien ne manquai
endent aussi très bien. » On voit le genre de terreur que les prisons politiques de la restauration inspiraient aux écrivains. Deu
aqua ainsi à peu près tout ce que l’on respecte, en religion comme en politique . Il peignit le confessionnal comme il avait peint
e comme l’émanation du pouvoir royal, qui n’est lui-même que la forme politique , la personnification princière de cette puissance
t nécessaires parce qu’elles sont vraies ? V. Résumé. — Les salons politiques et littéraires. La restauration introduisit do
rature française : l’éloquence de la tribune, le journal, la brochure politique et le pamphlet. Sans doute le temps affaiblit gén
qui a brillé aux mains des écrivains dans tous les temps d’agitation politique , pendant la Ligue, sous la Fronde, lors de la pre
s idées employèrent ces instruments intellectuels. Tous les écrivains politiques qui se rattachaient par des liens étroits aux tro
endez-vous commun où chaque grande école philosophique, littéraire et politique tenait ses assises. Il se formait ainsi des clans
autres asiles demeurèrent ouverts aux lettres, à la philosophie, à la politique . Madame Récamier, que des revers de fortune avaie
panégyrique de madame Élisabeth, et dont la réputation littéraire et politique avait été surfaite, un des hôtes les plus assidus
centre droit, ralliés à son frère, les réunissait dans un salon plus politique que littéraire, où se taillaient les plumes et où
taillaient les plumes et où s’essayaient les voix qui défendaient la politique du ministère Richelieu. Il fallait aller chercher
e M. Casimir Périer, et plus encore de M. Laffitte, pour y trouver la politique , la philosophie, la littérature, la morale de la
dix-huitième siècle, mauvaise en morale, en littérature, autant qu’en politique  ; et comme la réputation de M. Suard tient à cett
t à rien les disciples comme lui. Mais aller jusqu’à une dénonciation politique faite en pleine séance d’Académie, appuyer avec u
es, vous avez fondé une école impérissable de haute philosophie et de politique chrétiennes qui jette des racines, surtout parmi
de détacher de temps en temps de votre portefeuille quelques pages de politique ou de métaphysique, dont ils honoreront leur jour
i plus ni moins stable et fort ; c’est pour l’Europe que cette mesure politique est nécessaire, parce qu’alors, et seulement alor
de votre vie. » 130. Voir les Mémoires d’outre-tombe. 131. Voir la Politique de la restauration de 1822 à 1823, par M. de Marc
er la prédiction de Courier, et d’attribuer l’assassinat à des motifs politiques . Mais, au mois de juin 1830, une nouvelle instruc
eries, que cette mort n’était point un coup de parti ni une vengeance politique  ; mais le guet-apens et le complot de domestiques
64 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »
répandus sur une infinité de genres et de sujets, sur l’histoire, la politique du jour, la poésie légère, les essais de critique
e. Profitant de l’aigreur naissante qu’excitait contre les Anglais la politique toute prussienne et électorale de leur roi, usant
sidération dont l’effet s’étendit par degrés jusque sur ses démarches politiques . Si quelque intérêt s’attache aujourd’hui pour no
ns qu’on pût attribuer son succès à une habileté trop en dehors de la politique . Il avait de plus quelques autres raisons sans do
au et par le côté étranger toute cette portion longtemps voilée de la politique européenne ; les mille causes qui déjouèrent la d
it souvent à Paris ; il voyait beaucoup Boissy-d’Anglas et les hommes politiques de cette nuance. S’il ne fut point lui-même à cet
r deux publications importantes et qui méritent d’être rappelées. La Politique de tous les Cabinets de l’Europe sous Louis XV et
qui en font un ouvrage nouveau où il mit ainsi son propre cachet. La politique extérieure de la France avait subi un changement
es désavantages et réparé jusqu’à un certain point l’honneur de notre politique . Élevé à l’école de ces deux ministres, M. de Ség
t avoir peu de connaissance de l’histoire pour croire qu’on puisse en politique se reposer sur les assurances amicales qu’on se p
dans ses notes est de rejoindre, autant que possible, la morale et la politique , et de ne plus les vouloir séparer. Vœu honorable
nul n’était plus désigné que lui pour retracer la suite et l’ensemble politique de ce temps encore neuf à peindre par cet aspect 
ieurs journaux, ont été recueillis sous le titre de Galerie morale et politique (1817-1823)  : cet ouvrage, où l’auteur apparaît
reux, bien malheureux. J’eus occasion de lire votre Galerie morale et politique   : bientôt un peu de calme entra dans mon sein ;
s les travaux ou les délassements littéraires, entremêlés aux devoirs politiques que les circonstances d’alors imposaient à tous l
s quatre était septuagénaire ; ils causaient ensemble de la situation politique et de leurs craintes, des révolutions qu’ils avai
e ne fit en cela sans doute que suivre les pratiques constantes d’une politique peu scrupuleuse ; mais elle put bien y mêler auss
65 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XI. Des Livres sur la Politique & le Droit Public. » pp. 315-319
Chapitre XI. Des Livres sur la Politique & le Droit Public. LE Droit naturel étant
Persannes. Le sel de la plaisanterie est répandu sur le sérieux de la politique . Mais on s’est plaint que cet ouvrage peu méthodi
& un homme éloquent. Machiavel a été long-tems le docteur de la politique  ; mais ses principes sont détestables, & au l
ont occupé le ministère. Ainsi l’Abbé de Bourzeis donna le testament politique du Cardinal de Richelieu ; Chevremont celui de Ch
ui de Vauban. L’ex-Capucin Maubert a publié de nos jours le Testament politique du Cardinal Alberoni & Chevrier celui du Maré
erdun 1767-1769. en huit vol. in-8°. C’est le corps de droit & de politique le plus compler & le plus méthodique que nous
66 (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série
ir ont ceci de très particulier qu’ils se sont occupés tout autant de politique que de morale, et même un peu plus de celle-là qu
n pardonnera peut-être aux essais que voici d’être parfois des études politiques encore plus que des études morales. Il n’y a pas
rales. Il n’y a pas lieu de s’étonner beaucoup de l’importance que la politique a prise dans l’esprit des philosophes français de
nçais de 1800 à 1830. Après la Révolution française, c’était bien une politique constituante qu’il paraissait le plus urgent de f
près la période de 1789 à 1815, il est vrai qu’il y avait une science politique à constituer ; mais après le xviiie  siècle tout
rale, ou de réparation et aménagement partiels. Quant à leurs travaux politiques , ils sont de premier ordre, et depuis Montesquieu
ommencement de ce siècle il y avait une science morale et une science politique à créer. En effet, ce qui a disparu au xviiie  si
oire, est nécessaire. Ce qui a disparu au xviiie  siècle dans l’ordre politique , c’est un sentiment, le sentiment dynastique, et
r faire leur part, quand on s’occupe, au XIXe siècle, de morale ou de politique . Enfin ce qui a paru, ce qui est né au xviiie  si
t, pour ne point se battre, on se compte. Voilà les deux grands faits politiques qui étaient en train et de s’achever et de se fai
due ; ils ont très bien vu, et presque jusqu’en son fond, le problème politique . Le problème moral leur a semblé être l’ancienne
s aurons à nous en occuper dans une autre série d’études. Le problème politique du xixe  siècle a été très bien « entendu par les
eur pleine existence, et ils ont très bien compris que toute question politique du xix e  siècle y était liée, ou plutôt y était
ns une nation des corps aristocratiques, voilà ce que les théoriciens politiques qui ont étudié les transformations des sociétés p
ions la fin de ces études pour nous y risquer. Décembre 1890 E. F. Politiques et Moralistes : Première série Joseph de Mai
e voir comme ils se sont unis et accordés dans un seul homme. I. La politique de Joseph de Maistre. Il me semble qu’il faut
Il me semble qu’il faut dans Joseph de Maistre étudier le théoricien politique avant le philosophe et le théologien ; car il par
c’est le philosophe et le théologien qui se sont modelés sur l’homme politique , et que peut-être sa philosophie et sa religion n
hie et sa religion ne sont que des formes et des développements de sa politique . Remarquez au moins que c’est par des réflexions
ents de sa politique. Remarquez au moins que c’est par des réflexions politiques qu’il a commencé. Considérations sur la Révolutio
’éducation sur laquelle il semble ne pas encore réfléchir, un système politique très modifié et très creusé, voilà sa jeunesse ;
litique très modifié et très creusé, voilà sa jeunesse ; — un système politique qu’il continue d’élaborer et un système religieux
lequel, probablement, je ne dis encore que probablement, son système politique depuis longtemps arrêté a dû avoir son influence,
ieu et la fin de sa vie. Commençons donc par voir ce qu’il a pensé en politique , sans trop craindre de nous tromper en nous réser
es. Joseph de Maistre a une place à part dans l’ordre des théoriciens politiques , et même tout simplement, parmi les hommes qui se
nt des quantités mathématiques, elle ne serait pas si mauvaise, votre politique par comptabilité. Si les hommes étaient tous semb
au fond de ses désirs et de ses espoirs. Voilà de Maistre théoricien politique . C’est un patricien hautain, absolu, avec un lége
te de droits inaliénables inscrit au grand livre, sa petite propriété politique inviolable et sa part de royauté. Que ce système
27 août 1811.) II. Ses idées sur son temps. Voilà la conception politique de Joseph de Maistre tout entière. Son principe,
lles sont des sécessions : autant de crimes sociaux. La loi même (loi politique , constitution) est une usurpation de la mort soci
c’est que c’est chez eux, dans leur histoire, qu’il a puisé ses idées politiques et sa conception de l’État, à moins qu’il n’ait t
nde… On peut se demander pourquoi. A quoi bon envelopper une doctrine politique dans une théorie philosophique au risque de l’y é
uire un œuf. Et c’est ainsi qu’il va associer étroitement son système politique à une conception du monde aussi générale que poss
. Il entend les voix qui protestent. On va lui dire : « Votre système politique est faux, parce qu’il est injuste. Liberté, égali
ction est donc nulle pour lui qui consiste à lui dire que son système politique est injuste, car il n’y a guère dans le monde que
ter, quel fondement je donne à cette autorité royale qui est toute ma politique , et quelle responsabilité je lui impose, je le di
de Joseph de Maistre semble en effet n’être qu’une explication de sa politique et une justification de sa philosophie, qui elle-
phie, qui elle-même n’est qu’un grand détour par lequel le théoricien politique est revenu à son point de départ. Son christianis
n dévoilant le mystère et en en développant le secret. Il soutient sa politique et il l’achève, en lui donnant un fondement et un
que ce qui était une preuve de sa philosophie et un complément de sa politique , et qu’au-delà il n’ait rien vu. Le christianisme
é. Tout cela vient comme se grouper et se construire autour de l’idée politique , qui est l’idée centrale, pour la soutenir, la fo
rincipe d’individualisme, l’homme enfin un peu indépendant de la cité politique , à titre de membre de la cité de Dieu, l’homme, u
dire divisionnaires dans la religion, comme ils l’avaient été dans la politique . » Gardez-vous de vous inspirer d’eux ; il est bo
nt une antinomie dans laquelle je vis se pourra résoudre. Son système politique lui-même, qui est presque complet, qui répond pre
lementaire est l’expédient, ou peut-être l’artifice, de la conception politique qui repose sur la souveraineté du peuple. Comme t
t tellement la forme universellement adoptée ou essayée d’aménagement politique chez les peuples modernes, que ce n’est pas trop
’en détacher et ne s’en écarter jamais, et tirer tout d’elle, système politique , système historique, système moral, système domes
’histoire anecdotique, de mémoires mondains, de romans et de systèmes politiques , cette dernière catégorie d’études rentrant dans
le, à un penseur grave, pour tirer d’une forte et profonde morale une politique tout entière et une démonstration de la religion
on même ; — et encore pouvoir, ministre et sujet même dans la société politique  : pouvoir comme roi des Juifs, ministre comme prê
un homme, la société domestique qu’on appelle la famille, la société politique qu’on appelle l’État, iraient à l’infini si on le
nt surtout un admirable cours de pathologie sociale. C’est l’éternité politique , au contraire, que Bonald prétend inventer, c’est
st, en un mot, comme être pensant, parlant, aimant, familial, social, politique . L’homme est né nul. C’est bien de l’extérieur qu
amille : c’est Dieu ; de la société : c’est Dieu ; de la constitution politique (car il n’y en a qu’une) : c’est Dieu. — Dieu au
uis des siècles. Votre invention sociale n’est qu’un perfectionnement politique  : l’homme, déjà en société, a délibéré pour y êtr
e perdons point le bâton, et tenons-nous bien par la main. III. La politique de Bonald. Je ne sais trop ; mais il eût peut-
iter que de Bonald s’inspirât de la tradition dans ses considérations politiques autant qu’il faisait dans ses « recherches philos
erches philosophiques. » Car de Bonald se croit « traditionniste » en politique , et c’est chose étrange combien il Test peu malgr
centre rend nécessaire une aggravation de monarchie dans l’instrument politique  ; « le régime doit être plus sévère à mesure que
ion française a fait bien du tort au libéralisme français. La liberté politique , — qui n’est qu’une complexité plus grande, de pl
ion civile ; de Bonald veut que la religion forme et règle la société politique . Et si l’un peut donner ainsi, très souvent du mo
n est réjoui, et en a fait un beau système allant de la religion à la politique et de la politique à l’éducation. — L’autre a trè
a fait un beau système allant de la religion à la politique et de la politique à l’éducation. — L’autre a très bien vu qu’une gr
us les extrêmes, il a fait un beau système embrassant la religion, la politique , l’éducation et la morale. Ils s’éclairent bien l
e son caractère, mais un essai de définition de sa pensée littéraire, politique et philosophique. Les « esprits penseurs » comme
pieux, car elle n’abrège que pour ne pas tout perdre. Elle oublie la politique de Chateaubriand. J’ose avoir la crainte ou l’esp
Delphine et Corinne pâlissent. Les considérations sur l’histoire, la politique et la morale, que Mme de Staël a semées prodigale
les grandes époques littéraires fussent les grands siècles de liberté politique , et tout au plus peut-on dire que ce n’est pas le
un secours d’être grand philosophe, grand poète, romancier supérieur, politique instruit, mais une gêne ? On dit, et l’argument e
va le trouver. L’originalité de la pensée littéraire, philosophique, politique , elle va l’acquérir et la montrer. L’élève, indép
nner l’administration, encourager la population par une sage économie politique , tel était l’objet des travaux des philosophes ;
s que par une ressource un peu étrangère, les ouvrages de philosophie politique , que, du reste, elle languissait ; elle trouvait
l’art moderne : « Alfieri a voulu marcher par la littérature à un but politique … ce but était noble ; mais n’importe, rien ne dén
e premier est de les avoir vus, et le second d’y avoir aidé. V. Sa politique . Les idées politiques de Mme de Staël ont été,
ir vus, et le second d’y avoir aidé. V. Sa politique. Les idées politiques de Mme de Staël ont été, comme ses idées philosop
e l’aime fidèlement, profondément. Elle voit bien qu’au fond de cette politique si peu éclairée, si peu informée, si téméraire, i
laient moins des appuis que des barrières. S’ils ont établi l’égalité politique qui est dangereuse, dans le même sentiment ils on
VI On voit assez qu’il n’est question philosophique, littéraire ou politique que Mme de Staël n’ait étudiée, sentie et renouve
eur, un homme d’une moralité très faible, qui appuie tout son système politique sur le respect de la loi morale ; et encore, un h
ière-grand-père, David Constant de Rebecque, avait écrit un Abrégé de politique que Bayle cite quelque part ; son oncle Samuel Co
continus vers la banqueroute. C’est ce qui explique très bien sa vie politique . Les uns disent : « Quelle unité ! Il a dit toujo
re littérature, qui nous donne l’idée la moins imparfaite. III. La politique de Benjamin Constant. Quand on connaît le cara
rnal, par ses Lettres, par Adolphe, on commence, en lisant ses écrits politiques ou philosophiques, par avoir cette idée, très hon
s désordonnée qui ait été. Elle lui a permis d’être un grand écrivain politique , tout en étant un grand politicien, chose rare et
enant une existence privée qui n’en admettait guère et, dans le monde politique , cette existence d’ambitieux toujours pressé qui
était de la maison, et puis tranquillement déroulait son programme de politique libérale, qui, lui, ne changeait jamais, n’appart
r de lui. Et cet égoïsme ombrageux, c’est le fond de tout son système politique , peut-être de toutes ses idées religieuses. Il a
Il vous dira : quel que soit celui qui fait la loi, la pire erreur en politique , c’est l’idée de la souveraineté de la loi. Ce n’
stence de la loi morale au cœur de l’homme, Constant fonde la liberté politique sur cette même loi et sur l’impossibilité où est
, de la beauté même dans ces idées. Constant est un très bon critique politique . Il voit très bien le vice d’un système, l’excès
comme la liberté, et rien de difficile à établir comme un système de politique libérale. Ce qui n’aide pas Benjamin Constant à l
dans la religion. Sa philosophie religieuse est étroitement unie à sa politique , à ce point que je ne sais laquelle des deux est
— On le voit dans ses discussions religieuses poursuivi par des idées politiques et appuyant ses idées sur la religion par des arg
rd avec lui-même ; il est bien en doctrine religieuse ce qu’il est en politique , et, notons-le, même en morale. En morale, il ava
s laissés à la communauté : en morale, l’avertissement intérieur ; en politique , le droit personnel ; en religion, celle que chac
s bons moments, avec qui vous discutez des points de morale. Comme en politique vous ne relevez que de votre droit, en religion v
rituelle. Quelquefois cette association se confond avec l’association politique  ; alors elle est religion d’État. Quelquefois ell
Louis XIV devient nécessairement quelque chose de plus noble dans la Politique tirée de l’Écriture sainte qu’il n’est dans la ré
de fierté et d’amour. Il n’avait aucunement l’âme royaliste. Un état politique dans lequel lui, ou, si l’on vent, un homme comme
ce livre-là. Il en a trouvé un autre, en 1815, où il vit que toute sa politique était renfermée, à le bien traduire ; et ce livre
e question à se poser les uns aux autres quand ils s’entretenaient de politique  : Où est la souveraineté ? Estelle dans le roi ?
’est la liberté. » Il n’y a pas de souveraineté, voilà tout l’esprit politique de Royer-Collard. Successivement il s’est tourné
des circonstances, c’est la définition même de la barbarie. II. La politique de Royer-Collard. Fort de cette conception gén
re un privilège qui naît. — Soyez-en sûrs, et que les abstractions en politique ne peuvent point ne pas devenir des réalités. De
c’est une puissante et même énorme garantie qui constitue la liberté politique à elle seule, et si elle est colossale, aussi est
le mène, ne gouvernera jamais. Il s’accommodera, il imaginera non une politique , mais une série d’expédients ; il subira, peut-êt
ion de 1815 et formant la philosophie de la charte : voilà le système politique de Royer-Collard. III. Remarques sur ce systèm
sur ce système. Il faut remarquer d’abord que ce système est tout politique et historique. Il n’est nullement métaphysique. R
pénétration que personne, vu juste ce qu’il fallait croire et dire en politique de 1815 à 1840. L’immense autorité qu’il a posséd
llard n’a pas cette largeur de vues et cette souplesse d’intelligence politique . C’est pour cela qu’il a un libéralisme si condit
ion qui est une vérité, comme on sait qu’il arrive souvent en science politique , sur cette idée qu’il ne faut pas considérer l’él
e vraie, et précieuse, et féconde en enseignements, même pour un état politique tout différent de celui qu’il s’appliquait à anal
tinctivement ce qu’on approuve et ce qu’on aime dans les institutions politiques et, en général, dans les établissements humains,
tie, sinon une doctrine, du moins une méthode, une sorte de grammaire politique très nette, très précise et un peu subtile. Il a
eantes aussi, de l’esprit public nouveau. Et il a professé sa science politique avec une certaine hauteur qui était de trop, et a
C’est le docteur superbe et c’est le docteur subtil de la philosophie politique . On sent en lui l’ancien professeur de philosophi
it beaucoup à son autorité. La subtilité était inévitable. La science politique est une science. Toute science n’est simple, et a
’à tenir pour acquises, qu’à respecter et qu’à employer. Il en est en politique comme dans toute autre science, avec cette différ
fiance sans prétendre pénétrer la science elle-même, n’a nullement en politique la même docilité, et prétend se connaître en poli
a nullement en politique la même docilité, et prétend se connaître en politique directement et immédiatement, soit qu’elle nie qu
re en politique directement et immédiatement, soit qu’elle nie que la politique soit une science, soit qu’elle se croie par privi
celle-ci. — En conséquence, elle reproche aux professeurs de science politique d’être complexes, d’être abstraits, de se livrer
, d’être des savants. — Royer-Collard traitait, comme Montesquieu, la politique en science très difficile et très délicate. Il sa
t, encore aujourd’hui, de nos méditations. Sa bonne vieille grammaire politique , comme les ouvrages d’éducation de ce Port-Royal
pas la responsabilité, mais il l’assume avec empressement. « … Cette politique , disait-il en pleine chambre, j’en ai ma part, je
omme on pourrait croire qu’il est, un professeur arrivé tard à la vie politique , un théoricien placé, à quarante ans, en face des
ofesseur d’histoire à vingt-cinq ans, à vingt-huit il est négociateur politique à Gand, et quelque chose, auprès de Louis XVIII,
t désormais, pendant toute la restauration, il est historien et homme politique concurremment, l’un inspirant l’autre, l’un par l
e. Il a un juste milieu philosophique et religieux, — un juste milieu politique , — et ses études d’histoire sont la production de
 On sent tout de suite que celui-là n’est pas un homme qui fait de la politique à l’usage de la France dans un palais de Saint-Pé
. — C’est le juste milieu philosophique et religieux ; c’est l’esprit politique cherchant dans les croyances comme centrales et m
intellectuels soient résolus, tout comme les plus grandes difficultés politiques  ; ce sentiment, bien hasardé, qu’on peut traiter
e et généreuse d’ailleurs, par cette idée, qui n’est à sa place qu’en politique , que la vérité est dans la moyenne, et que les so
p de bon vouloir, mais non beaucoup de sincérité. II. Juste milieu politique . — La « classe moyenne ». Ses études historiqu
re dans les destinées de son pays. Il est bien rare que pour un homme politique l’histoire soit autre chose que de la politique r
are que pour un homme politique l’histoire soit autre chose que de la politique rétrospective. Elle lui sert d’argument, de point
s, avait paru, et que ce quelque chose était un élément historique et politique d’une importance exceptionnelle. Ce quelque chose
et dont l’illusion, peut-être, l’a trompé III. Quelle doit être la politique de la classe moyenne ? Son juste milieu histor
yenne ? Son juste milieu historique étant trouvé, son juste milieu politique l’était aussi. Sa politique, c’est que la classe
historique étant trouvé, son juste milieu politique l’était aussi. Sa politique , c’est que la classe moyenne doit gouverner. Elle
el juste milieu de pensée général et quel juste milieu de tempérament politique doit-elle adopter et maintenir ? — Elle doit être
Ainsi, dans les limites des forces humaines, sera réalisée la vérité politique , c’est à savoir la souveraineté de la raison ; le
oprement parler, du moins ses idées sur les questions religieuses. En politique , il est le même. Le principe et le fondement rati
hoses le sollicite fort peu. Ce n’est pas un théologien. La théologie politique d’un Benjamin Constant, comme celle d’un Bonald o
izot n’en voit pas d’autre. La liberté, pour Guizot, c’est la liberté politique . Vous êtes libre dans un pays où vous n’êtes gouv
comme certains disent, la liberté proprement dite, et puis la liberté politique . Il n’y a que la liberté politique. Il n’y a que
roprement dite, et puis la liberté politique. Il n’y a que la liberté politique . Il n’y a que l’homme, citoyen libre quand il par
vernement le plus d’initiatives individuelles possible. Cette théorie politique est excellente. Elle est d’un historien, d’un phi
ie politique est excellente. Elle est d’un historien, d’un philosophe politique réaliste, et d’un homme d’Etat. Elle a quelque ch
me. — C’est peut-être ce que nous allons voir. IV. Quelle a été la politique de Guizot ? Guizot, comme tous ceux qui ont de
tait juste ; ce n’était pas dans la grande bourgeoisie qu’était l’axe politique , c’était au-dessous. — D’où nous sommes, toute la
ait l’axe politique, c’était au-dessous. — D’où nous sommes, toute la politique de Guizot paraît une théorie des classes moyennes
ue de Guizot paraît une théorie des classes moyennes au service d’une politique aristocratique. C’est qu’en partie la théorie éta
une erreur de grande conséquence, parce que, malgré leur intelligence politique , leur savoir, leur grande information et une habi
s du moins, quand elle a des traditions d’intelligence et de prudence politique , est surveillée par ce sentiment même, fait atten
omper. » — C’est là l’erreur capitale de Guizot considéré comme homme politique . A cette erreur ou à cette insuffisante notion de
qu’il croyait être. — Or la certitude exagérée est cause d’erreur, en politique particulièrement, moins que l’indécision, mais pr
’il donnait à ce mot, c’est-à-dire donner de l’extension à la liberté politique . Cela faisait comme deux politiques à mener paral
donner de l’extension à la liberté politique. Cela faisait comme deux politiques à mener parallèlement, l’une de « résistance », l
ance » était nécessaire. La « résistance » n’était autre chose que la politique conservatrice, essentielle toujours, devenant fat
la politique conservatrice, essentielle toujours, devenant fatalement politique de résistance au lendemain (qui dure dix ans) d’u
ard. Il n’a pas été moins dévoué à l’autre partie de sa mission, à sa politique de liberté. La liberté consistait pour lui, comme
arder le nom de Guizot contre l’oubli. Voilà ce que nous appelions la politique libérale de Guizot et de son parti. Elle a été gr
che. Il a fini cependant par être presque absorbé par l’autre, par la politique de résistance, et la politique de résistance est
re presque absorbé par l’autre, par la politique de résistance, et la politique de résistance est restée ce qui le caractérise de
nt l’histoire. Il y a à cela bien des raisons. Guizot représentait la politique du juste milieu précisément à l’époque de l’histo
ù il y avait le moins d’appuis et de soutiens dans le pays pour cette politique . Il est malaisé à un gouvernement issu d’une révo
estauration, avec ses trois partis, mais partis presque exclusivement politiques , est moins violemment tirée en sens contraires. L
contraires. La multiplicité des opinions philosophiques, religieuses, politiques , économiques, « sociales », et la contrariété ext
républicains professant, sous couleur de propagande démocratique, la politique de conquêtes. C’est une anarchie intellectuelle ;
vice et l’éloquence et l’imagination, qualités littéraires et défauts politiques qui ont été développés jusqu’à l’excès par le rom
és. Dans de telles conditions, durer, et, pour durer, s’en tenir à la politique de résistance, s’en tenir à la politique négative
pour durer, s’en tenir à la politique de résistance, s’en tenir à la politique négative, paraît tout ce qu’on peut faire. Le « p
plus l’Europe. » Il y avait d’extrêmes dangers dans l’une et l’autre politique , très vagues, du reste, d’autant plus dangereuses
it pas été contraire, à lui Guizot, ou à un homme comme lui, ou à une politique analogue à la sienne. Le suffrage universel franç
très résolument conservateur et pacifique, comme était Guizot ; et la politique de conservation, et la politique de paix presque
acifique, comme était Guizot ; et la politique de conservation, et la politique de paix presque à tout prix, et la politique enne
e de conservation, et la politique de paix presque à tout prix, et la politique ennemie ou ignorante des abstractions et des chim
olitique ennemie ou ignorante des abstractions et des chimères, et la politique positive et réaliste, qui était celle de Guizot,
lui de Guizot, de Molé, de Thiers ou de Lamartine, il ferait de bonne politique et même serait un admirable et invincible obstacl
énéraux, que, dût-on organiser le suffrage universel comme instrument politique , il ne faudrait pas lui donner tout. Le suffrage
elle fût graduelle ; or qu’en 1830 il n’y avait que 99, 000 électeurs politiques et qu’en 1842 il y en avait 224, 000, et que c’ét
s, et, pour les classes moyennes, l’année des dupes. — Jamais le rêve politique de Guizot n’a été accompli. Il ne l’a pas réalisé
e la nécessité de l’avènement des classes moyennes ; grand théoricien politique , s’il imposait moins à sa doctrine le devoir de s
op pour cause unique leur cause finale. Il a laissé moins une théorie politique , qu’une théorie de gouvernement ; mais cette théo
le mouvement qui ailleurs lui manquent. Le rôle qu’il a joué dans la politique active ne doit donc pas, au point de vue de la cr
nement aristocratique en France, et le dernier chef de l’aristocratie politique en France. La France n’a été gouvernée aristocrat
t-Cyr, Thiers et Guizot sont ses gloires. Elle avait, en général, une politique très positive, très réaliste, très attentive aux
67 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »
ques nées à propos d’une question contemporaine, filles de l’occasion politique , ne valent pas pour la durée le moindre livre d’h
n revienne avec goût à ce genre de littérature, qui vieillit comme la politique elle-même, c’est-à-dire plus vite que les autres
rrêter sous le regard de la postérité cette chose fugace, la brochure politique . Ils ont donné de la densité et de la fixité à ce
même douté ! Aveuglé par la question présente, esclave d’une opinion politique en harmonie avec la portée de son esprit, — car,
la portée de son esprit, — car, il ne faut pas s’y tromper, l’opinion politique de la plupart des hommes est une affaire de naiss
avec courage, et qu’après son étude il est resté Gros-Jean… Gros-Jean politique comme devant ! II Et encore, un Gros-Jean,
le gouvernement parlementaire, ce château de cartes de la difficulté politique  ! Sous le Directoire et jusqu’au 18 Brumaire, le
errassés. Mallet-Dupan, dans lequel Thureau-Dangin a appris son latin politique et qui tient plus de place que Thureau-Dangin lui
il croit à l’action de cette réunion, comme il doit croire à l’action politique de tout groupe parlementaire. Chateaubriand, qui
vous ! Les partis extrêmes n’appartiennent pas au premier sermonnaire politique venu comme Thureau-Dangin, et ce n’est pas l’expé
68 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
teur et poète ; à tous ces titres une popularité aussi littéraire que politique s’attachait à son nom. Il a montré depuis, par so
Heureusement le génie résiste à tout ; la nature avait fait Béranger politique et philosophe, le Caveau ne put jamais en faire u
ces deux bluettes fit comprendre tout de suite à Béranger combien la politique était un assaisonnement piquant à la chanson, et
es, Et les cordons de toutes les couleurs ; Mais, étrangère aux excès politiques , Ma Liberté n’a qu’un chapeau de fleurs. Pendan
ment au deuil patriotique de son pays. Sa chanson intitulée : Plus de Politique avait tellement l’accent tragique du cœur conster
s sont d’un profond accent de patriotisme, qui est la poésie du poète politique . Où est la grande pensée de la Marseillaise ? Dan
e Waterloo. VI Le chansonnier devenait de plus en plus un poète politique  ; c’est sous ce rapport seulement que nous le con
bachique ou érotique n’est pas de la littérature, encore moins de la politique  : c’est de l’agrément, de la folie, de l’ivresse,
le feu sacré de ses poésies comme de sa vie ; c’était sa philosophie politique  ; c’était tout son républicanisme. De ces trois é
une chanson qu’un chant ; j’y trouve une grande analogie de principes politiques avec la Marseillaise de la paix, chant lyrique qu
n populaire à sa philosophie. Écoutez ! vous croiriez entendre Platon politique devenu chansonnier pour apostoliser le peuple d’A
ourbons. Certes les saccades de gouvernail données par Charles X à sa politique et le coup d’État des ordonnances contre la Chart
ans les intervalles, ou j’écrivais l’histoire pour bien comprendre la politique dont elle est l’interprète. XVII Je venais
et de revers qui marquent la carrière des poètes, des écrivains, des politiques , je doutais encore du succès de l’Histoire des Gi
ive d’opinions diverses que trente ans de littérature, de tribune, de politique , ont accumulée dans mes portefeuilles, et je la d
étroite et ces visites plus fréquentes à mesure que les circonstances politiques devinrent plus menaçantes pour le gouvernement de
chacun ses œuvres. XXII Béranger, en homme honnête et vraiment politique , bien qu’il fût comme moi partisan des grands dév
je vous ai cru un orateur ; à dater de ce jour je vous crois un homme politique . Ces hommes ne savent ni ce qu’ils disent ni ce q
al d’un trône séculaire, un berceau aurait pu être à cette époque une politique  ! Mais je ne l’ai pas cru. « — Peut-être avez-vou
e de rencontrer dans un même homme la popularité, la résistance et la politique  : donnez ce spectacle au monde et cette consolati
l se dit : « Que ferai-je là ? Je suis philosophe et je ne suis point politique  ; je suis chansonnier et je ne suis point orateur
endre quelquefois la popularité pour la vertu et l’opposition pour la politique  ; il avait pu verser à trop pleine coupe le souve
servir le peuple. « Ne concluez pas, ajouta-t-il, que je croie que la politique , qui est la science du gouvernement, soit un vain
et qui seraient en huit jours la perte de tous par tous. Je suis plus politique qu’on ne pense. Vous m’avez comparé, dans un de v
u’il n’était, et à qui vous avez rendu justice, était un très profond politique sous son apparente nonchalance, un politique inné
e, était un très profond politique sous son apparente nonchalance, un politique inné, un politique d’instinct, ce qui veut dire u
ofond politique sous son apparente nonchalance, un politique inné, un politique d’instinct, ce qui veut dire un politique de géni
ance, un politique inné, un politique d’instinct, ce qui veut dire un politique de génie, car on ne sait bien que ce qu’on n’a pa
énie, car on ne sait bien que ce qu’on n’a pas appris ; mais, dans sa politique , il avait principalement pour but son intérêt pro
pour but son intérêt propre ; quant à moi, je n’ai jamais eu dans ma politique d’autre intérêt que ce que j’ai cru l’intérêt du
’autre intérêt que ce que j’ai cru l’intérêt du peuple. « Toute saine politique , selon moi, se compose de deux éléments indivisib
exception, de la société humaine ; l’action donne à cette philosophie politique son efficacité, sa force, sa mesure, son opportun
jouta-t-il, il faut donc d’abord une vertu, puis une force dans toute politique . Voilà pourquoi, bien que je paraisse un révoluti
fine, sur les plus hautes questions de religion, de philosophie ou de politique  ! Ces dissertations étaient en général mêlées d’a
dans sa patrie. Il aimait surtout les plus malheureux. Depuis que la politique avait tour à tour accompli ou trompé ses espéranc
n et problématique aux nations et à l’humanité dans l’ordre social ou politique . Il avait, si j’ose dire toute ma pensée, rétréci
nir des plus hautes questions de diplomatie avec M. de Talleyrand, de politique avec Manuel, de gloire avec le général Foy, d’éco
illé au pied de cette tombe, et pleurant dans l’ombre, non des larmes politiques , mais des larmes cordiales sur l’ami que je ne re
69 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449
és qui y avaient établi une imprimerie française : Théorie du pouvoir politique et religieux dans la société civile, démontrée pa
796 ; à Constance, le livre de Bonald ; à Hambourg, la Correspondance politique de Mallet du Pan en cette même année 1796, et Le
’y a qu’une, une seule constitution (entendez-vous bien ?) de société politique , et une, une seule constitution de société religi
mposant la vraie société civile. Cette unique constitution de société politique est la constitution royale pure ; cette unique co
ur froid, rigoureux, fin, ingénieux et roide. Jamais les Condorcet en politique , les Saint-Lambert en morale, les Condillac en an
rait, ce me semble, nous dit-il, le sujet d’un ouvrage de littérature politique bien intéressant, que le rapprochement de l’état
u quelques pages de Bossuet, dans le même ordre d’idées absolues : La Politique tirée de l’Écriture. Quand on lit ce bel ouvrage
la famille, il est fils, il est parent, il est ami ; dans la société politique , il est sujet et même il est pouvoir ; dans la so
le roc même de sa conviction. Il sentait plus que personne la portée politique et publique d’une question où quelques-uns ne voy
des femmes qu’on peut toujours déterminer la nature des institutions politiques d’une société. » On peut regretter seulement que,
e Bonald ne fit qu’appliquer aux choses publiques, et aux discussions politiques dans lesquelles il fut mêlé, son invariable doctr
’ose avoir un avis), il me paraît bien supérieur à ce qu’il est comme politique . Dans ses deux volumes de Recherches sur les prem
les antipathies d’esprit et de nature pourtant se déclarèrent ; et la politique les fit éclater après 1815. Ils paraissaient plus
C’est M. de Bonald, auteur de trois volumes sur la Théorie du pouvoir politique …, qui me fit parvenir son ouvrage par la voie du
de Bonald espérait par là tenter ou piquer d’honneur le métaphysicien politique adversaire ; mais Sieyès ne donna pas dans cette
X des Œuvres in-8º, qui est le tome premier des Mélanges littéraires, politiques et philosophiques (Paris, 1819), p. 258. Les mots
70 (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80
es, femme de bruit, de passion, de beauté, de talent, de poésie et de politique . Elle n’avait pas d’enfant de son mari ; cette st
nsparente de ses traits ; son esprit était tourné aux grandes choses, politique , arts, littérature ; sa fortune, toute consacrée
fondent, bien qu’elles ne se ressemblent pas. L’une, génie inquiet et politique , consacra sa vie à se grandir, l’autre à plaire ;
r. Quelques rares privilégiés de la société, de l’aristocratie, de la politique et de la littérature, y étaient admis. Le grand h
ne m’était pas favorable, bien que je sois le seul des poètes et des politiques de son siècle auquel il adresse de magnifiques él
us me refuser, malgré mon éloignement pour les camarillas lettrées ou politiques , à me laisser présenter à elle dans ce couvent de
de leur cœur, avaient en lui leur représentant dans un même homme. La politique , dans laquelle il avait joué un rôle important de
détrompé, mais jamais d’être comédien devant la mort. Le scepticisme politique est un aveu de plus du néant de la vie ; cet aveu
t de parti m’asphyxie ; je ne puis le respirer, ni en religion, ni en politique , ni en littérature. Toute coterie est petite et f
eurir. Autour de ce trône ressuscité des fils de Louis XIV les salons politiques et littéraires avaient pullulé ; il y en avait da
e madame de Montcalm, sœur du duc de Richelieu et centre de son parti politique  ; ce parti, c’était l’aristocratie intelligente,
tion avec la liberté. M. Lainé était à la fois son ami et son symbole politique  ; M. Molé la cultivait comme une puissance aimabl
s. À ces amitiés près, madame de Montcalm recherchait plus les hommes politiques que les esprits littéraires, ou plutôt elle ne re
encore, madame de Duras était, dit-on, le machiniste passionné de la politique et de la gloire de son ami : âme prodigue qui se
les hommes de tout âge qui avaient un nom dans les lettres ou dans la politique , ou qui cherchaient une avant-scène à leur talent
d’épouser la fille d’un premier lit de M. de Sainte-Aulaire. Les amis politiques du jeune favori de Louis XVIII prédominaient dans
coins dans les salons comme dans la nation, et méditant de refaire en politique une secte au lieu d’une religion : voilà, avec un
s, était celui de M. de Chateaubriand ; des courtisans littéraires ou politiques se rangeaient autour de ce trône. C’était une cou
vec la nature et son cœur, a autre chose à faire que des déclamations politiques sur la décadence des Romains. C’est l’heure et le
, presque toutes femmes de cour, femmes de lettres ou chefs de partis politiques divers, occupait le milieu du salon. On y avait l
de son humble foyer le plus illustre des hommes de littérature et de politique de son siècle, et qui rendait les cours elles-mêm
idé, n’avait été pour lui qu’un de ces mouvements accélérés de la vie politique dans lesquels les occasions de ruine ou de riches
aufrage, tels que La Harpe, Lémontey, Legouvé, Dupaty ; des hommes de politique , tels que Barrère, Regnaud de Saint-Jean d’Angély
demanda une entrevue pour vaincre mes répugnances à force de faveurs politiques . Je persistai. — « Mais enfin, me dit-il avec une
le ministère, le roi et vous-même, vous reconnaissez en moi un esprit politique , malgré les dénigrements de vos journaux et de vo
répondit l’homme d’État. — Eh bien ! Monsieur, je ne serais pas homme politique si je vous disais le motif pour lequel je ne veux
malgré soi sur les nécessités de la royauté : les rôles sont dans la politique , mais les sentiments sont dans la nature. Je vis
71 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
ux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) I La politique spéculative a été en tout temps l’exercice le plu
ndateurs de religions sont les oracles réputés divins ; les écrivains politiques sont les législateurs des nations. Les premiers g
re ou de bronze les tables des lois ou les constitutions des sociétés politiques . Moïse, Zoroastre, Brama, Confucius, Solon, Lycur
ucius, Solon, Lycurgue, Numa, furent de grands écrivains religieux et politiques  ; Aristote en Grèce, Cicéron dans l’Italie antiqu
er de ces écrivains législateurs de songes et constructeurs d’utopies politiques fut Platon en Grèce. J’ai voulu relire récemment
titution, modèle qu’il présente aux hommes comme un type des sociétés politiques accomplies ; j’ose déclarer en toute conscience q
e-Divinité. Encore une fois, voilà le divin Platon devenu utopiste en politique et voulant refaire l’œuvre de Dieu mieux que Dieu
incipes sociaux en contravention avec les traditions éternelles de la politique , de la nature ; ces hommes qui se glorifient d’êt
cemment beaucoup de mal en ôtant aux Français le sentiment du réel en politique , et en les jetant dans les vagues rêveries de l’i
réveillés en sursaut par les catastrophes. Fénelon n’était nullement politique  : il était ce que nous appelons socialiste, c’est
es passions affamées qu’il ne peut nourrir que d’ivraie. Son économie politique , qui supprime le travail en supprimant ce qu’il a
répartiteur du travail, seul créateur de la richesse, cette économie politique de Fénelon serait le suicide de l’humanité, si l’
de l’erreur, coïncide avec un ébranlement moral ou avec un cataclysme politique des institutions de son pays, alors son utopie, a
de Diogène moderne, qui prétend renouveler la face du monde moral et politique du fond de sa prétentieuse obscurité. Il se cache
s’en distraire et pour prophétiser dans le désert, il divague dans la politique , il veut contraster avec Montesquieu, ce politiqu
il divague dans la politique, il veut contraster avec Montesquieu, ce politique expérimental, et il ébauche le Contrat social en
squieu, ce politique expérimental, et il ébauche le Contrat social en politique imaginaire. Une femme évaporée lui demande follem
eu un rayon de bon sens, d’expérience et de vérité dans ses théories politiques , et il a perdu la démocratie en l’enivrant d’elle
rit par Bacon, par Montesquieu, ou par Voltaire, trois grands esprits politiques , ce livre aurait pu réformer le monde sans le ren
s voulu que, dans la science expérimentale par excellence, qui est la politique , la société pût réaliser ses rêves et se passer d
s de l’histoire et du contrôle des réalités. Entre les rêveurs et les politiques , il y a les choses telles qu’elles sont, c’est-à-
hait d’être, j’avais un puissant sentiment du vrai ou du faux dans la politique  ; quoique très dévoué aux progrès rationnels des
ntife d’un empire immense, foyer d’une théocratie à la fois divine et politique , qui résumait toutes les clartés du monde primiti
âges, à la situation géographique des États, aux circonstances, même politiques , des peuples dont ils éclairent les pas dans la r
lateur, d’un publiciste ? Quelle éducation virile pour un instituteur politique que la sienne ! Quelle autorité morale que sa vie
ères, constitutions de rêves pour ces fantômes de peuples ! bergeries politiques pour nos scènes d’opéra, dont toutes les institut
le caractère, l’aptitude, l’inspiration sociale d’un de ces prophètes politiques que les siècles reconnaissent pour des législateu
72 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ïsme, par ses vices, le dernier des hommes comme législateur et comme politique , faux prophète s’il en fut jamais, et dont les do
un scrutin de la barbarie ! Une telle origine de la société, et de la politique , de la souveraineté des gouvernements, n’est-elle
que dans l’inviolabilité des âmes, la doctrine de l’unité de religion politique dans l’État ; sans cela, dit-il, jamais l’État ne
prophète, essayons de remettre un peu de bon sens dans la philosophie politique du peuple, et de substituer en matière de gouvern
it de génie et qui pensa de hasard. XI Qu’est-ce que la société politique entre les hommes ? Qu’est-ce que la première légi
mode de consulter de véritables et perpétuels oracles de la véritable politique  ? Raisonnons et ne rêvons pas ; on n’a que trop r
ons d’après la nature. XII Et d’abord, qu’est-ce que la société politique  ? La société politique, nullement délibérée, mais
XII Et d’abord, qu’est-ce que la société politique ? La société politique , nullement délibérée, mais instinctive et fatale
sociable, se constitue en société avec ses semblables. Cette société politique a-t-elle uniquement pour objet, ainsi que le prét
t de ses jouissances physiques ? Nullement, selon moi ; cette société politique , qui multiplie en effet les forces de l’individu
roupeau. C’est la moralité seule qui en fait une humanité. La société politique n’est donc pas seulement une société en commandit
ement des citoyens au gouvernement une sainteté. Ce but de la société politique ainsi défini, marqué, dignifié, sanctifié, et, po
ouveraineté, cette régulatrice absolue et nécessaire de toute société politique  ? C’est, selon la meilleure de ces innombrables d
é des souvenirs de trop de gloire, mais second empire infiniment plus politique que le premier, calmant dix ans l’Europe avant d’
la moralité, sont donc les degrés successifs par lesquels la société politique se fonde et s’élève d’abord par l’ordre, se légit
e l’homme sociable dans les prescriptions nécessaires à toute société politique . Quel est le premier besoin de l’homme venu à la
de la nature a été et est encore le plus blasphématoire de la société politique . On dirait que l’excès même d’évidence du droit d
r ainsi dire plus intelligiblement aux législateurs. C’est la société politique , diverse dans ses formes, qui prend la parole et
ent la justice innée qui fait la loi : c’est l’utile, c’est l’intérêt politique de la forme sociale dans laquelle la propriété hé
l’État, pour la famille, pour l’agriculture, pour les mœurs, pour la politique , dans cette inaliénabilité d’une partie du patrim
ses patronages, ses clientèles, ses exemples, son autorité morale et politique dans le pays. Ces liens de respect, de traditions
vine entendue comme elle peut être seulement entendue par les esprits politiques à qui la démagogie, l’esprit de radicalisme, la m
ue l’extrême injustice, n’ont pas faussé le bon sens. Mais la société politique doit-elle l’égalité des conditions et des biens à
immobile serait proclamée par les utopistes de J.-J. Rousseau. Cette politique ne pouvait naître que sous la plume d’un prolétai
73 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Pierre Mancel de Bacilly »
stériles en toutes choses, excepté en dangers, est cette littérature politique qui procède, voici tantôt deux siècles, par des t
 : Du Pouvoir et de la Liberté 17, dont l’alliance renferme toute la politique de ces derniers temps. Sous beaucoup de plumes un
le caractère semble précisément d’unir la liberté civile à l’autorité politique . Quand on a seulement ouvert son ouvrage, on est
plus nette, plus animée et plus péremptoire aux métaphysiciens de la politique que ce livre, qui attirera peut-être le plus ceux
’histoire, par l’histoire qui est le vrai et même le seul génie de la politique , et hors de laquelle il n’est pas de salut, même
n que nous a causée un écrit dans lequel une question de métaphysique politique est résolue souverainement par un fait, et cela s
74 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »
n chrétienne, mais arrêtées à temps. La Lettre à M. de Cazalès sur la  Politique rationnelle était encore dans cette première mesu
voiles dans cette idée, a gardé dans la forme, dans l’application en politique , dans l’extrême tolérance pour les personnes, tou
llements. À tant de variations diverses, religieuses, philosophiques, politiques et poétiques, que nous notons, il en est une à aj
c’est comme poëte uniquement qu’il se prend à la légère ; dès que la politique est en jeu, le ton change ; il semble que le trép
de vous enfermer dans votre quiétude de poëte, et de laisser le monde politique travailler pour vous ? Oui, je sais qu’on me dit
t un exposé de ses nobles doctrines sociales.) Voilà, ajoute-t-il, la politique telle que nous l’entendons, vous, moi, tant d’aut
ui demander qu’il leur laissât au moins la dignité de leur silence en politique  ? Quoi ! il n’y a pas de milieu entre viser à la
ribune, sa chaire de philosophie, d’histoire ou même d’éloquence ? La politique , dont M. de Lamartine renouvelle le programme dan
oulons en rien blâmer l’illustre poëte de sa participation aux choses politiques  : nous ne faisons qu’être sur la défensive au nom
ive au nom de sa littérature et de sa poésie qu’il offense. L’intérêt politique même, mieux entendu, devrait, ce nous semble, lui
lle est si haute et si légitime, est peu propre à prévenir les hommes politiques spéciaux, parmi lesquels il aurait à prendre rang
vec les hautes facultés et le renom de M. de Lamartine, arrivant à la politique (puisqu’il faut de la politique absolument), ne d
nom de M. de Lamartine, arrivant à la politique (puisqu’il faut de la politique absolument), ne donnerait que des livres plus rar
s par le goût, ne ferait qu’apporter à tout l’ensemble de sa conduite politique , dans l’opinion, un appui véritable et solide ; i
75 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63
e chose. II À quoi pensait-il ? Il pensait à un autre livre, la Politique de la Restauration, publié deux ans après. — Ce l
. de Chateaubriand sont justes, fortes, héroïques. Il veut grandir la politique monarchique de son gouvernement, malgré M. de Vil
orcé la main à M. de Villèle et à l’opposition du parti libéral, à la politique méticuleuse de M. de Villèle, à la jalousie de M.
la France. Il répond victorieusement à ceux qui ont tant calomnié la politique de cette monarchie, et qui écrivent aujourd’hui l
e ces rôles à la vie du grand citoyen, ou du grand poète, ou du grand politique . De là, une extrême ambition littéraire, satisfai
 Chateaubriand passa pour le fidèle des fidèles. Là commence son rôle politique  ; il se montra homme de tact du premier coup de p
us actif au congrès de Vérone ; il y fut nommé. Il affectait alors la politique modérée, prudente et temporisante de M. de Villèl
 de Chateaubriand. IX Ce fut le temps où il acheva ses Mémoires politiques , commencés, retouchés, polis, raturés, comme sa s
, retouchés, polis, raturés, comme sa situation, pendant toute sa vie politique . M. de Marcellus avait été le confident de ses re
ntiment d’auteur, car je suis le seul poète du temps et le seul homme politique de son époque qui soit, comme poète, placé par lu
ndu bien plus qu’honneur comme poète, et plus que justice comme homme politique . Ce livre a des pages admirables comme style, et
e habile a jamais besoin de crimes ? C’est la ressource des idiots en politique . Le crime est comme le reflux de la mer ; il revi
jamais, même sous la monarchie de 1830, à laquelle ils adhérèrent par politique , monarchistes de toutes les monarchies, mais mona
ent ces fonctions. Ce fut un bel acte de conscience et de foi dans sa politique de modération. Pendant ces hésitations, le prince
ne, je ne veux à aucun prix dater d’un coup d’État malheureux dans la politique , et commencer par une révolution où les Bourbons
’autre. XVI Après ces excursions toujours rétrospectives sur la politique et ses belles années, M. de Marcellus revint à sa
jourd’hui l’unité piémontaise et anglaise en Italie : un solécisme en politique , une pierre d’attente de l’Angleterre, une sublim
itique, une pierre d’attente de l’Angleterre, une sublime bévue de la politique d’opposition. Puisque nous l’avions purgée des Au
and les chants populaires ne sont pas composés à froid par des poètes politiques , ils ne sont jamais sublimes ; le peuple ne l’est
76 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Correspondance entre Mirabeau et le comte de La Marck (1789-1791), recueillie, mise en ordre et publiée par M. Ad. de Bacourt, ancien ambassadeur. » pp. 97-120
’importance. Mirabeau déjà célèbre, et des plus en vue comme écrivain politique , avait fait, en 1788, la connaissance du comte de
ntinue le narrateur, M. de Meilhan ayant amené la conversation sur la politique et l’administration, tout ce qui avait pu frapper
ainsi que naturellement, instinctivement, autant qu’il l’eût fait par politique , il était revêtu et comme investi en toute sa per
i, il était sincère et tout à fait d’accord avec le fond de sa pensée politique . Six mois auparavant et lorsqu’il partait pour se
en même temps il est l’ami des coryphées du Tiers. » La double pensée politique de Mirabeau, dès avant l’ouverture des États géné
avait résisté à rien écrire qui ne fût dans sa ligne et dans sa visée politique , à prendre du moins les choses dans leur ensemble
, l’homme de tenue et de bon ton a recouvert les fautes du personnage politique , il est convenu lui-même de quelques-uns de ces t
ls n’ont ni dans la tête, ni dans l’âme, aucun élément de sociabilité politique . » Et relevant la tête en homme qui, avec ses tac
opéennes, et le besoin où l’on est de tout entendre en fait de vérité politique salutaire, pour que l’esprit public fut prêt à ac
votre gloire. » Rien, en effet, de plus honorable pour la réputation politique de Mirabeau que le contenu de ces diverses notes
out instant le sentiment vif de la beauté et de la grandeur de l’idée politique , cette beauté sévère, judicieuse, vivante pourtan
son niveau et dans sa plus haute sphère. Pour être complètement homme politique et homme d’État en restant simple conseiller inti
lendemain, il écrivait pour la Cour des conseils sages, mesurés, tout politiques  ? Il pouvait entrer quelquefois du calcul dans ce
faisait explosion. Vers la fin, l’orateur en Mirabeau compliquait le politique et traversait l’homme d’État, comme le Rhône impé
’en a pas. Des moyens, il les reçoit de la main de chaque journée. Sa politique est tout entière à susciter une telle fermentatio
ur être lues et méditées de tous ceux qui, aujourd’hui, s’occupent de politique . Les leçons lumineuses en jaillissent de toutes p
77 (1874) Premiers lundis. Tome II « La Revue encyclopédique. Publiée par MM. H. Carnot et P. Leroux »
, dès l’abord, laissé emporter à un dédain peu motivé pour les droits politiques , les institutions et les garanties, objet de comb
octrines, et c’est à la conciliation des systèmes nouveaux d’économie politique et d’organisation des travailleurs avec les liber
ne représentation spéciale pour les prolétaires, pose les bases de la politique adoptée par ses collaborateurs. Cette politique t
pose les bases de la politique adoptée par ses collaborateurs. Cette politique touche à la nôtre et à celle de la presse quotidi
gale qu’on retrouve, depuis deux ans, au fond de toutes les questions politiques . « Il était évident, dit M. Reynaud, qu’un gouver
rait ainsi que nous entreverrions sa classification nouvelle du Corps politique . Une mise en présence aussi tranchée de deux inté
our l’accélération des esprits que de telles questions de philosophie politique se traitent dans un recueil accrédité, avec dével
une sorte d’unité et une direction de doctrine dans tous les sens. En politique , l’avènement du prolétariat ; en religion, l’host
78 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préfaces de « Marion de Lorme » (1831-1873) »
, défendu par Charles X, leur semblait promis à un succès de réaction politique . L’auteur doit le dire ici franchement, comme il
fut précisément cette raison, la probabilité d’un succès de réaction politique , qui le détermina à garder pour quelque temps enc
uvint que, jeté à seize ans dans le monde littéraire par des passions politiques , ses premières opinions, c’est-à-dire ses premièr
ement, comme sera, il l’espère, toute sa vie. Il comprit qu’un succès politique à propos de Charles X tombé, permis à tout autre,
de sa pièce. D’ailleurs les succès de scandale cherché et d’allusions politiques ne lui sourient guère, il l’avoue. Ces succès val
p, c’est tout pour les hommes d’art, dans ce moment de préoccupations politiques , qu’une affaire littéraire soit prise littérairem
jour, juillet 1830 ne sera pas moins une date littéraire qu’une date politique . Maintenant l’art est libre : c’est à lui de rest
ofonde de ce qui convient à ce siècle, en littérature non moins qu’en politique . C’est un beau spectacle de voir ce public, harce
79 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
t de vue si élevé la seule vraie raison pour séparer les institutions politiques des institutions religieuses. Les publicistes qui
ndépendance mutuelle des institutions religieuses et des institutions politiques est fondée uniquement sur ce que le ministère de
t et sujet du chef de l’Église ; et que le chrétien exerce ses droits politiques ou remplisse ses devoirs religieux, sans que ces
vent reproduit. Ne demandons point pour elle l’appui des institutions politiques  ; ce serait avoir des doutes impies sur sa stabil
s mêler dans nos discussions les intérêts religieux avec les intérêts politiques , parce qu’ils sont devenus différents. Il est mêm
pu la croire menacée. Les révolutions religieuses et les révolutions politiques ne doivent plus être liées les unes aux autres, e
ue dès que la dissidence ne peut plus être prolongée par des intérêts politiques , la tendance naturelle doit être le retour à l’un
qui ait admis le principe de l’indépendance mutuelle des institutions politiques et des institutions sociales, tout en demeurant d
80 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
ent souvent réunies chez les Athéniens. Les systèmes métaphysiques et politiques de Platon ont bien moins contribué à sa gloire, q
t par ses rapports avec la poésie, soit par l’intérêt des discussions politiques dans un pays libre, avait atteint chez les Grecs
s ne mettaient pas une grande importance aux vertus particulières. La politique était chez eux une branche de la morale ; ils méd
s relations sociales : c’était au perfectionnement de cette existence politique que les études des philosophes s’attachaient excl
n’y a pas perdu ; mais tout excitait les anciens à suivre la carrière politique , et leur morale avait pour premier objet de les y
é presque aussi forts que les modernes sur de certaines parties de la politique  ; mais cette exception à l’invariable loi de la p
Dans les pays où l’on peut produire, par la parole, un grand résultat politique , ce talent se développe nécessairement. Quand on
te. J’examinerai, dans le chapitre suivant, quelques-unes des raisons politiques de la différence qui existe entre Cicéron et Démo
és aux troubles civils, il jette de grandes lumières sur les passions politiques , et doit paraître supérieur aux écrivains moderne
81 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367
ingt ans de distance, a eu pour mes lecteurs un intérêt littéraire et politique que je ne prévoyais pas, continuons, et donnons-l
ur la terre laissent parler la conscience de l’écrivain et de l’homme politique , comme la postérité parlera de lui si elle daigne
t, et de rappeler ainsi la France de 1840 à la philosophie sociale et politique dont elle fut l’apôtre et la victime pour devenir
t d’avance à ce commentaire en action du crime et de la vertu dans la politique populaire. Je voulais faire un code en action de
formé en moi, comme autrefois dans Solon, en une vigueur de réflexion politique qui me passionnait pour les sujets historiques pl
s’agit de la rénovation presque complète du monde religieux, moral et politique . Balayer de la scène le moyen âge et installer à
ale et la sainte piété chrétienne, en détrônant les intolérances ; En politique , supprimer les féodalités oppressives des peuples
cèdent, non par lâcheté, mais par une très fausse et très criminelle politique de parti, qui croit sauver des milliers de têtes
et la France, pour avoir laissé ses efforts vers la réforme du monde politique dégénérer en convulsions démagogiques, ne se retr
re de là mon panorama historique. Rien ne me gênait dans ma situation politique parlementaire soit envers le gouvernement, soit e
eulement de détruire, je n’avais plus de devoir et de lien qu’avec la politique abstraite, idéale, personnelle qui pouvait seule
s l’anarchie. Ces principes, qui étaient ceux de la vraie philosophie politique de l’Assemblée constituante, ceux que les Mirabea
du mot, mais elles n’étaient nullement antimonarchiques dans le sens politique . Les institutions républicainement spiritualistes
ies (banquet littéraire qu’il ne faut pas confondre avec les banquets politiques organisés par la coalition parlementaire), dans c
i dit dans quel esprit et dans quelle indépendance complète d’opinion politique j’avais résolu d’écrire cette histoire. Je m’enve
ctère historique de fanatisme systématique et convaincu, d’aberration politique et sociale au commencement et de férocité désespé
’elle était par le poète Béranger que je n’étais point de sa religion politique , que je ne venais ni pour la flatter ni pour la t
un des confidents les plus initiés dans les pensées et dans les actes politiques du chef du comité de salut public. Robespierre l’
sang qu’il avait demandé et qu’il demandait encore, mon premier acte politique a été de proposer au gouvernement de la seconde r
ce d’humanité, de porter le décret d’abolition de la peine de mort en politique , et de désarmer, en nous désarmant, le peuple de
82 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
iments vrais, d’idées fausses, de romans systématiques et de systèmes politiques plus romanesques que ses romans ; mais il l’enivr
ure civile de la France à l’usage de la révolution et des discussions politiques . VI Un autre écrivain de la même date, Buff
ter même un homme de génie, faites-le membre d’un corps littéraire ou politique . S’il a du caractère, il brise à l’instant le cad
eur dignité et de leur ascendant sur l’opinion et même sur le pouvoir politique . La pensée isolée, en devenant collective, est de
tait la révolution française, littérature d’abord, philosophie après, politique ensuite, écroulement et conquête tour à tour, ret
tte généreuse tentative de rénovation du monde intellectuel, moral et politique . Un écrivain grave, dont nous avons signalé un de
uines satisfactions matérielles que devait se recruter, pour l’action politique simultanée et collective, cette grande force motr
explosion d’idée bien plus qu’une réforme administrative, fiscale, ou politique , c’est que la révolution alors ne songeait pas mê
e songeait pas même à répudier la dynastie ou la monarchie. Le rouage politique lui était parfaitement indifférent, il lui était
jour-là toute littérature cessa et devint philosophie, législation et politique . L’Europe fit silence pour écouter ces représenta
ivers entier en fut l’auditoire. Notre langue porta notre philosophie politique d’oreille en oreille et de bouche en bouche dans
exclus eux-mêmes, abaissa de cent coudées le niveau de la littérature politique . Une nation n’a pas deux têtes : quand elle se dé
des favoris du peuple, remplacèrent la majesté grandiose des orateurs politiques et des philosophes. La littérature s’éteignit dan
Peut-on même l’excuser sur la prétendue nécessité du crime en grande politique  ? Le crime est précisément l’inverse de toute pol
ime en grande politique ? Le crime est précisément l’inverse de toute politique  ; car toute politique n’est que la morale divine
e ? Le crime est précisément l’inverse de toute politique ; car toute politique n’est que la morale divine appliquée par la grand
leur cause ou de leur fanatisme. Le crime n’est que le sophisme de la politique  ; c’est la morale qui en est la vérité. Les Machi
Dieu a caché dans la conscience et dans la vertu. La suprême habileté politique , c’est la suprême innocence. L’histoire finira pe
tte, ou captée ; mais le temps lui déliera les lèvres. XXIV Les politiques acerbes de 1848 nous reprochent d’avoir désarmé l
us reprochent d’avoir désarmé la démocratie et aboli la peine de mort politique , de peur que le peuple ne fût tenté d’imiter un j
83 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493
ugements, surtout quand il s’agit du style de pamphlets, de brochures politiques , de ce style qui prend et mord sur le public, mêm
à Paris vers 1783 et y fut chargé par Panckoucke de rédiger la partie politique du Mercure. Quand la Révolution éclata, quand les
t ami d’une sage liberté, parlait en 179664 des « excellents tableaux politiques , et l’on pourrait dire prophétiques, de la Révolu
istre, sans le connaître personnellement, adressait son premier écrit politique en manuscrit, avec prière de le faire imprimer s’
cité en France par ce service rendu à tous les amis des saines idées politiques et des informations historiques judicieuses. Pour
llet le vit et s’enrôla sous lui comme collaborateur pour les Annales politiques , civiles et littéraires. On lui voudrait, remarqu
e en 1779, Mallet entreprit de continuer ses Annales, espèce de revue politique et littéraire, et il suffit seul au fardeau. Ce q
t et contentieux ménage de Genève ce que peuvent être les révolutions politiques , et quel cercle les passions humaines y parcouren
n. Il sait à quel point les vérités pratiques et utiles de l’économie politique sont plus importantes que tous ces grands princip
à la souveraineté, il dut rendre compte de ses séances dans la partie politique du Mercure, dont il était rédacteur depuis cinq a
ans. Notez que tant qu’avait duré l’Ancien Régime, Mallet, rédacteur politique , avait été aussi indépendant qu’on le pouvait êtr
essait le sophiste littérateur Garat, également rédacteur des séances politiques , dont il rendait compte dans le Journal de Paris.
-on dit avec justesse. Et qu’il serait à souhaiter que le journaliste politique se considérât ainsi comme un historien à la journ
ns et des cabinets comme à celle des princes émigrés par sa rédaction politique du Mercure, se trouvait consulté, et sollicité de
nt aux héros de Coblence : Il faut donc abandonner aux gascons de la politique , ajoute-t-il, l’idée que la force seule réussirai
84 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »
les opinions connues de Macaulay, devenu, grâce à sa plume, un homme politique important et un ministre d’État, disaient assez n
étexte, un moyen, et non pas un but. Son asservissement à une opinion politique , qui se lève à chaque ligne de son livre pour la
ellent encore « une révolution conservatrice ». Doués de cet instinct politique qui distingue si éminemment l’esprit anglaisées w
. C’est donc dans le passé qu’ils vont chercher la légitimité de leur politique , et comme le passé de l’Angleterre est peut-être
roduits aussi dans cette histoire troublée, féconde en contradictions politiques , et à travers lesquelles chaque parti peut voir c
rs que sous les autres dynasties, et cela s’éleva jusqu’à une théorie politique sous les Stuarts. Il est vrai que, sous le dernie
artial et majestueux, des grands événements de 1688. Sans nier que la politique ne s’y soit mêlée, nous pensons, nous, que cette
oit mêlée, nous pensons, nous, que cette révolution n’a pas été aussi politique que Macaulay l’affirme. Elle était, avant tout, r
n a retourné contre lui l’insuccès de ses efforts à défendre un droit politique périssant dans l’exécration universelle de la rel
in. 10. Voir Sensations d’Histoire : Jacques II. 11. Voir Portraits politiques et littéraires.
85 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
t vécu au xvie  siècle, il aurait été de ceux-là qu’on appelait « les politiques  », dans ce temps. Or, qui est politique dans un t
ceux-là qu’on appelait « les politiques », dans ce temps. Or, qui est politique dans un temps, l’est dans tous les temps. M. de M
temps, l’est dans tous les temps. M. de Meaux l’est dans le nôtre. La politique domine le Catholicisme dans son livre et il appel
l fallait s’y prendre comme l’Église, et, au xvie  siècle, le Pouvoir politique était tombé dans les mains de princes exceptionne
qui éclairent un côté ignoré, quand il n’est pas faussé, de la grande politique de l’Église romaine. Nonobstant, on ne saurait tr
it fallu, à l’Hérésie nouvelle, besoin était d’une tête catholique et politique et de premier ordre, d’une espèce de Charlemagne
lus pressé. Qu’il l’ait dit ou qu’il ne l’ait pas dit, Paris, pour un politique comme lui, « valait bien une messe », et il fit «
lisant, on la pressentait. C’est la glorification sans réserve de la politique et de la personne de Henri IV. Assurément, cette
part d’un homme que j’ai appelé, au commencement de ce chapitre, plus politique que catholique, et qui, à travers tous les faits
thousiasme de l’auteur des Luttes religieuses au xvie  siècle pour la politique de Henri IV, c’est que ce grand pacificateur, qui
86 (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France
quelque pénétration d’esprit, une certaine habitude des raisonnements politiques et historiques. Pour voir le mal aujourd’hui, il
us spirituelle de l’Europe n’a pour réaliser ses idées qu’une machine politique informe. Turgot considère les Parlements comme le
endre annuels, on eût été parfaitement dans la vérité. Mais la fausse politique de Rousseau l’emporta. On voulut faire une consti
re emporterait tout plus tard. Mirabeau, le plus grand, le seul grand politique du temps, débuta par des imprudences qui l’eussen
andis que vers l’est elle a pour limites la Saône et les Cévennes. La politique capétienne arrondit ce lambeau incorrect, et en h
est notre raison d’être. La France est de la sorte le résultat de la politique capétienne continuée avec une admirable suite. Po
ordonnances de juillet 1830 peuvent vraiment être qualifiées de crime politique  ; on ne les tira de l’article 14 de la Charte que
oulait, l’ordre et la paix. La liberté manquait, il est vrai ; la vie politique était des plus faibles ; mais cela ne blessait qu
se fût contenté de comprimer à l’intérieur toute idée, toute liberté politique , de développer les intérêts matériels, de s’appuy
cet adieu à la gloire et aux grandes choses : Finis Franciæ. Mais, en politique , il faut se garder de prendre ses sympathies pour
re, de ce qu’une chose nous déplaît, qu’elle sera. Ce désir d’un état politique impliquant le moins possible de gouvernement cent
rifice à l’établissement de cette dynastie. C’est le pur matérialisme politique , l’antipode de la part d’idéalisme qui est l’âme
antit par ses armes que celui qui la crée par son travail. L’économie politique , uniquement préoccupée de la création de la riche
terres et en droits seigneuriaux. III Ainsi la tradition d’une politique nationale se perdait de jour en jour. Le principe
ce, Napoléon III apprit à la France sa propre richesse. L’abaissement politique intérieur mécontentait une fraction intelligente 
ullement un principe supérieur de moralité. Étrangère à toute idée de politique savante, elle ne sortait pas de l’ornière du supe
llemand vient de ce qu’il a été jusqu’à nos jours très maltraité. Les politiques qui soutiennent qu’il faut que le peuple souffre
malheureusement pas tout à fait tort. Le dirai-je ? notre philosophie politique concourait au même résultat. Le premier principe
à nous autres libéraux, qui ne pouvons pas admettre le droit divin en politique , quand nous n’admettons pas le surnaturel en reli
e de la force ou du droit fondé sur la force, qui est le résumé de la politique allemande. Le consentement des diverses parties d
us. L’expédition de Rome a été la plus évidente dérogation à la seule politique qui pouvait nous convenir. La tentative de nous i
it cessé d’y pousser depuis Sadowa. Ceux qui ont toujours repoussé la politique de conquête ont le droit de dire : « Prendre l’Al
mes un moment que notre rêve allait se réaliser, c’est-à-dire l’union politique et intellectuelle de l’Allemagne, de l’Angleterre
par ses instincts profonds, par son fanatisme à la fois religieux et politique , conservait le feu sacré des temps anciens, ce qu
rande force, car l’égalité est la plus grande cause d’affaiblissement politique et militaire qu’il y ait. Joignez-y la science, l
e remettre sur la pente d’affaiblissement national et de matérialisme politique où elle était engagée avant la guerre de 1870, ou
cratie superficielle. La démocratie fait notre faiblesse militaire et politique  ; elle fait notre ignorance, notre sotte vanité ;
ire une position digne. La démocratie française fera la même faute en politique  ; il ne sortira jamais une direction éclairée de
eaucoup d’égards une de ces crises génératrices où tous les casuistes politiques reconnaissent que se fonde le droit des dynasties
est certainement monarchique ; mais l’hérédité repose sur des raisons politiques trop profondes pour qu’elle les comprenne. Ce qu’
ur longtemps à la guerre et au patriotisme ; cela la détournera de la politique intérieure, de tout ce qui affaiblit le principe
ions aussi qu’un très honnête citoyen parlât ainsi qu’il suit : « La politique ne discute pas les solutions imaginaires. On ne c
roits, gais, superficiels, pleins de bon cœur, de faible intelligence politique  ; elle conservera son administration médiocre, se
tion des pouvoirs sociaux au suffrage universel direct est la machine politique la plus grossière qui ait jamais été employée. Un
blissement du suffrage universel en 1848 a été, de l’aveu de tous les politiques , une grande faute. Mais il ne s’agit plus de reve
el ; la réunion des électeurs au second degré constituerait un public politique digne de candidats sérieux. On peut accorder que
l est sûrement impossible que la femme participe directement à la vie politique  ; mais il est juste qu’elle soit comptée. Il y au
elle pût choisir la personne à laquelle elle donnerait sa procuration politique  ; mais la femme qui a son mari, son père, ou bien
indraient pas tout à fait. La colonisation en grand est une nécessité politique tout à fait de premier ordre. Une nation qui ne c
e est le défaut profond de la France ; notre infériorité militaire et politique n’a pas d’autre cause ; nous doutons trop de ce q
; les bons écrivains y sont peu nombreux ; le journalisme, la tribune politique n’ont pas l’éclat qu’ils ont chez nous ; mais la
primaire sont ainsi devenus dans un certain parti des articles de foi politique  ; mais la France a pour voisine la Prusse, qui fo
lissaient la tête de l’empereur, se soit mêlée une vue de philosophie politique élevée. Ne jamais trop espérer, ne jamais désespé
femmes comptent en France pour une part énorme du mouvement social et politique  ; en Prusse, elles comptent pour infiniment moins
87 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
nduit à réfléchir profondément sur la nature du bonheur individuel et politique , sur sa route, sur ses bornes, sur les écueils qu
dérer à présent ces grandes questions qui vont décider de la destinée politique de l’homme, dans leur nature même, et non sous le
rquoi il serait plus difficile d’être impartial dans les questions de politique que dans les questions de morale : certes les pas
t de sa volonté, voilà le véritable obstacle au bonheur individuel et politique . Sans les passions, les gouvernements seraient un
ossibilité de les satisfaire. Je ne considérerai donc la morale et la politique que sous le point de vue des difficultés que les
nombre de chances. C’est ce qui doit conduire à penser que la science politique peut acquérir un jour une évidence géométrique. L
ouvant tout tenter sur lui-même ; mais que dans le second, la liberté politique doit toujours être calculée, d’après l’existence
u’ils ont laissée, aux passions naturelles aux hommes réunis en corps politique , et trouver la cause de la naissance, de la durée
des sacrifices de liberté. — J’ai à peine commencé la seconde partie politique , dont je ne puis donner une idée par ce peu de mo
être susceptible, c’est d’acquérir des idées certaines sur la science politique . Si les nations étaient en paix au-dehors et au-d
nt des résultats pareils, parce que dans les deux états, les passions politiques sont également excitées parmi les hommes par l’él
ir est purement représentatif ; ou comme à Rome, lorsque la puissance politique était divisée entre la démocratie et l’aristocrat
re celles qu’on croit tirer du droit pour ou contre ; car le droit en politique , c’est ce qui conduit le plus sûrement au bonheur
été menacé de sa destruction pendant cette révolution par le système politique même qu’on avait adopté : les mœurs barbares sont
éparer, d’opposer l’un à l’autre toutes les parties diverses du corps politique . L’on n’a point, au-dedans de soi, de transaction
ravaillant à l’indépendance morale de l’homme, on rendrait sa liberté politique plus facile, puisque chaque restriction qu’il fau
le temps et l’étude apprenaient, comment on peut donner aux principes politiques assez d’évidence pour qu’ils ne fussent plus l’ob
88 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121
ette sainte et légitime passion de l’homme. » Lorsqu’on entre dans la politique avec une telle visée, on court risque de rencontr
M. de Tocqueville, non content d’écrire et de méditer, entra dans la politique active et fut nommé député en 1839 ; il s’était p
il eût préféré sans hésiter la moindre de ses convictions morales ou politiques au pouvoir et à tous les avantages qu’on lui attr
qu’on lui attribue. Ce n’est pas seulement dans l’exercice du pouvoir politique , c’est dans toutes les affaires de la vie qu’il f
fondissait chacun des sujets en discussion, et dans les questions non politiques , non ministérielles, ses collègues aimaient à le
pes opposés d’esprit, ceux que M. de Tocqueville appelle réalistes en politique , et ceux dont il est lui-même, les raisonneurs ou
Ce n’est pas que M. de Tocqueville ne juge à merveille les situations politiques , les crises ; qu’il ne les prévoie mieux que bien
ions politiques, les crises ; qu’il ne les prévoie mieux que bien des politiques qui se piquaient d’être plus pratiques que lui. I
oricien idéaliste était confondu et stupéfait encore plus que l’homme politique n’était froissé en lui. Pour s’arracher de lui-mê
La question, pour lui, est de savoir s’il pourra transformer l’homme politique en homme de science et d’érudition ; il s’y appli
ueville, membre assidu et actif de l’Académie des sciences morales et politiques , venait assez peu à l’Académie française, au sein
Qu’on me pardonne dans tout ceci de l’avoir désiré, comme philosophe politique , supérieur d’un degré, c’est-à-dire plus calme et
89 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »
années du vieil empereur. Quelles furent les causes qui amenèrent un politique si profond, si ambitieux, si habile, émancipé et
ainsi le plus bel hommage ; il voulut imprimer, à cette renonciation politique suprême comme un caractère de famille ; et lui, l
tre qu’il aimait « la vérité dans sa simplicité », avait cela du vrai politique de ne point pousser les choses à l’extrême et de
mettre au-dessus du qu’en dira-t-on non seulement du peuple, mais des politiques . Un ambassadeur vénitien écrivait peu après, en t
la foi. Mais il n’est pas moins vrai qu’il était bien plus encore un politique qu’un homme de combat. Son plaisir comme son trio
avait pu, lui aussi, rêver son rêve de Champs Élysées, c’est avec ces politiques consommés et parfaits qu’il eût aimé à se figurer
rles-Quint, les consultations à lui adressées sur toutes les affaires politiques de l’Europe et les réponses, on a un double jour
effacées de son esprit ; loin de reprendre aucune part aux événements politiques de l’Europe, il n’avait pas même la curiosité de
tendre lire les articles de la trêve. N’admirez-vous pas le sentiment politique persistant ? Il est chrétien et catholique jusqu’
cloître se montre très soigneux, même quand il s’occupe forcément de politique , de n’empiéter en rien sur l’autorité de son fils
ses ; c’est l’éternelle histoire. Charles-Quint qui, vu du côté de la politique , nous paraît jusqu’à la fin si prudent, si ferme
ires. Oh ! qu’il est donc possible d’être grand homme d’État et grand politique , sans devenir à aucun degré philosophe ! C’est ce
endre tout possible, le silence gardé par les secrétaires et les amis politiques de Charles-Quint, qui rougissaient peut-être en s
omme double, deux hommes distincts, séparés par une mince cloison, un politique persistant et un moine affilié, un conseiller d’É
90 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
oué, et de son vivant et après sa mort. Poètes, orateurs, historiens, politiques , tout l’a célébré ; mais il n’y a presque rien qu
ur des lettres qu’il avait par goût, et qu’il fit naître, dit-on, par politique , qui substitua, chez les Français, l’ambition des
loges, discutent le reste. Sur l’art de négocier, et sur les intérêts politiques de l’Europe, ils conviennent qu’il montra du géni
a Haye. Quelques-uns même vont jusqu’à lui faire un reproche de cette politique si vaste, tant admirée par d’autres. Ils remarque
u’il créa le premier, ou développa dans toute sa force, le système de politique qui veut immoler tous les États à un seul ; qu’en
s grands était nécessaire ; mais ceux qui ont réfléchi sur l’économie politique des États, demandent si appeler tous les grands p
re du devoir ; s’il n’y aurait pas eu plus de grandeur comme de vraie politique à laisser les nobles dans leurs terres, et à les
dministration intérieure les détails de Colbert, ni dans les desseins politiques l’audace, et je ne sais quelle profondeur vaste d
les faisant servir d’instruments à sa fortune. C’est ce qui en fit un politique adroit plutôt qu’un grand ministre. Son âme accou
91 (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »
dirai même qu’il y a peut-être plus de mérite à faire à temps un acte politique nécessaire qu’à en risquer parfois de généreux, m
emander : Comment l’opinion s’est-elle réveillée ? Un des plus grands politiques , et qu’il est bon quelquefois de relire, le cardi
l’on cria, l’on se les demanda… » Cet admirable exorde des Mémoires politiques de Retz pourrait s’intituler : Comment les révolu
présomptions et des imprévoyances est passé. Je ne suis pas un homme politique proprement dit ; j’envisage volontiers les choses
ble d’y exercer en temps utile, cette partie vague et flottante de la politique , et si essentielle pourtant, ne rentrait dans la
s pour vous une Académie sérieuse, l’Académie des sciences morales et politiques , quoique vous y ayez infusé et fait entrer par dé
froid. Je suis bien novice, malgré mon âge, à la rédaction des choses politiques , mais je ne conçois pas qu’on insiste pour écrire
à se contenter de ce qui serait bon, raisonnable et clément ; et, en politique , je ne distingue point la clémence de la justice.
un beau souffle. On aimerait à marcher sous le drapeau d’une pareille politique , aussi largement déployée. Par malheur je vois qu
69. Ce que je dis là est si peu une fiction qu’un de mes amis, homme politique et savant, avec qui je cause de la situation sans
savant dans l’ordre du droit et plutôt occupé des sciences morales et politiques , M. Charles Giraud) : « Il m’est arrivé bien souv
92 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472
aurait choisie avant d’avoir passé par ces grands enseignements de la politique et par l’école pratique de l’homme d’État. En pre
ain ; qui eut la première en Italie, en face et à côté de la nouvelle politique romaine, une politique à elle, profonde, suivie,
re en Italie, en face et à côté de la nouvelle politique romaine, une politique à elle, profonde, suivie, consommée, indépendante
éan ne furent plus que des marins timides… Les réflexions morales et politiques , les bonnes maximes d’expérience qui naissent du
ainsi reçu du témoin le plus essentiel le visa suprême. Les opinions politiques de M. Daru s’y font jour dans une mesure qui l’ho
s ce temps d’effervescence, dit à ce sujet M. Daru, tout se mêlait de politique en Italie. Malgré l’immense supériorité du généra
s la saison des pluies, double recette pour se guérir ou de la fausse politique ou de la vaine métaphysique ; c’est la même pensé
lic et des lecteurs s’y portait de plus en plus103. Dans cette ligne politique qu’il suivait avec réserve et dignité, on me dit
s bons vers latins du chancelier de L’Hôpital et de ces doctes hommes politiques du xvie  siècle s’occupant, se délassant avec gra
ie considérée selon cet ordre littéraire continu, et dans laquelle la politique , vue en arrière, ne lui paraissait presque plus a
e Cicéron, du peu de succès que j’ai eu dans ma vie administrative et politique . Enfin, les revers, les chagrins sont venus ; peu
 Daru, qui fait partie de ses écrits inédits, montre d’ailleurs qu’en politique il était des moins sujets aux illusions, qu’il pl
pour une nation, il n’y a de garantie efficace qu’une bonne éducation politique , les mœurs et la sagesse. C’est une illusion que
93 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »
eils sages, utiles, excellents à suivre en tout point, et ceux que la politique particulière de l’Autriche lui dictait : ces dern
nce, alliée de l’Autriche, pour s’assurer qu’elle n’épousait point la politique de Vienne ; et, de son côté, Marie-Thérèse, chang
la succession bavaroise, qu’il se conduit en despote et en astucieux politique qui n’aspire qu’à semer la zizanie en Europe et à
ar écrit, et si elle avait été libre, elle aurait eu certainement une politique bien différente de celle de son fils. Mais, en éc
yens, tandis que la dissidence était radicale et profonde. Dès que la politique est en jeu, on n’est plus sincère, fût-on Marie-T
ntoinette a beau faire et vouloir, pour la première fois, se mêler de politique , on élude, on ne le prend pas au sérieux avec ell
ble. Entraîner la France dans une guerre avec la Prusse eût été d’une politique insensée : la médiation était le seul rôle qui no
opposer à une jeune reine inexpérimentée et vive de sages et réservés politiques . Elle a connaissance, à la fin, de cette note du
u sur le trône en divers temps et en ce même xviiie  siècle, une tête politique déjà capable sous des traits charmants : à ces cr
à un roi faible ses tiraillements et son embarras, elle eût épousé sa politique sans abjurer la voix du sang : au lieu d’être un
vait pu faire prévaloir, dès le début, les vœux et les sollicitations politiques de sa mère, c’est pour le coup qu’elle se fût vra
der et éterniser. » On sait la suite. Et faites maintenant, profonds politiques , des plans d’avenir, des projets lointains ! Ô va
us et des sollicitudes de famille attendrissaient et amollissaient sa politique . Elle se sentait mère de huit enfants, et le dern
94 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »
d’œil et dans leur unité. Ce que je fais en ce moment n’est pas de la politique , c’est de l’histoire morale et littéraire. Je sui
est admirablement exposé par lui, son Napoléon, en tant que caractère politique , est relâché et un peu épars. Somme toute, et quo
, et de mesurer ses prétentions sur sa fortune ? Était-ce d’une bonne politique , d’une politique sage et prévoyante du lendemain 
es prétentions sur sa fortune ? Était-ce d’une bonne politique, d’une politique sage et prévoyante du lendemain ? « Nous comptio
près les trophées de Marengo et de Hohenlinden il eût été d’une bonne politique pour le premier Consul de ne point s’engager à fo
rieur, réconcilier la République avec l’Europe, tel fut son programme politique après le 18 brumaire. Il remplit avec un merveill
s quatre grandes monarchies ensemble, ou de subir leur loi. La raison politique nous conseillait de désarmer la Cour de Vienne ou
rdre de la guerre, vous avez un Turenne, un Wellington ; dans l’ordre politique , un Washington ou même, entre les plus audacieux,
ardée, mais provisoirement tutélaire, cette unité, cette résurrection politique d’une nation ? De telles imprudences sont de cell
lle telle qu’elle était, il lui en fallait refaire une à sa guise. Sa politique extérieure prit, dès ce moment, ce caractère extr
es maritimes (Trafalgar), nous sommes jetés en dehors des voies de la politique régulière. Nous n’avons plus le choix des partis
une fermeté et une logique dont l’érudition la plus sagace et la plus politique était la base. Il a su, dans les divers morceaux
de Stein, de Gneisenau, de Scharnhorst, toute une génération enfin de politiques , de militaires, de diplomates, légistes, poëtes,
95 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique L’on s’est persuadé pendant quelque temps, en F
t plus de force, quels ont été les détestables effets, littéraires et politiques , de l’audace sans mesure, de la gaieté sans grâce
que citoyen, les formaient tous sur le même modèle, et les sentiments politiques absorbaient tout autre sentiment. Ce que Lycurgue
tisme entraînerait de graves inconvénients pour la liberté, l’égalité politique , et même la haute littérature. Mais combien le ma
x autres ! C’est ainsi que le bon goût exerce une véritable influence politique . L’on est assez généralement convaincu que l’espr
ler, si la combinaison que l’on suppose admet la liberté et l’égalité politique . Les modèles pleins de grâce que nous avons dans
erté, l’on s’occupera beaucoup plus souvent, en société, des affaires politiques que de l’agrément des formes et du charme de la p
et du charme de la plaisanterie. Dans un pays où subsistera l’égalité politique , tous les genres de mérite seront admis, et il n’
ut que chaque homme de talent soit un obstacle de plus à l’usurpation politique . Cette honorable mission dont on est revêtu par s
oût, dont elle fait partie, est d’une grande importance littéraire et politique . Quoique la littérature doive s’affranchir dans l
esoin de demander presque pardon du pouvoir qu’il possède. L’autorité politique est l’inconvénient nécessaire d’un très grand bie
st pas la grossièreté, c’est, si je puis m’exprimer ainsi, la fatuité politique , l’importance qu’on met à sa place, l’effet que c
e sépare que les partis. Qu’importe de se ressembler par les opinions politiques , si l’on diffère par l’esprit et les sentiments ?
96 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345
t que la fortune les fît d’or. » Tel fut Cassagnac au début de sa vie politique , et tel il a été toujours. Très peu connu, quoiqu
ient laissé de monarchie, homme d’expédient puisqu’il était un esprit politique , il avait pris la surface pour le dessous des cho
poraine, au passé de l’auteur comme observation et intelligence, à sa politique humiliée. Il faut convenir de cela… Mais voici où
ôme, au premier flair, avec ce bond de lion des esprits véritablement politiques , qui tombe juste sur les réalités et les saisit,
ompris, et qui, naturellement, par le fait de ses facultés éminemment politiques , s’est trouvé immédiatement, par la raison, par l
Granier de Cassagnac. Il est encore plus historien qu’il n’est homme politique . S’il ne promène pas sur les événements qu’il a d
tique sublime, c’était le moment de poser la question de ce testament politique qui doit mettre son auteur au-dessus de Richelieu
our, doit répéter souvent aux pouvoirs qu’elle aime : « Dans le monde politique moins qu’ailleurs, on ne sait pas prévoir les mal
de la lettre morte, en tant que peintre de l’individualité humaine et politique , Granier de Cassagnac est un des plus terribles p
comme artiste, d’une force littéraire peut-être supérieure à sa force politique , que nous avons à le juger. IX Dans l’origi
ensée, qui l’emporte vers les choses actuelles comme tous les esprits politiques , — dans cette histoire de tous les jours qui se f
qui gouverne sa manière au lieu d’être entraîné par elle. La passion politique , qu’on n’éteint pas en soi, mais qu’on y doit gar
arder en la surveillant dans l’intérêt de son talent même, la passion politique l’éclaire maintenant plus qu’elle ne l’enflamme,
s prétentions, et parfois si grotesquement contrastantes avec le rôle politique ou social qu’elles remplissent. Parmi tous ces po
vons choisi deux : celui d’Odilon Barrot et de Thiers : « La carrière politique de Thiers — a dit Cassagnac, avec toutes les anti
ers — a dit Cassagnac, avec toutes les antithèses de la contradiction politique de son modèle, — est caractérisée par ce fait qu’
eunesse, s’est passée dans le bruit, les passions et les luttes de la politique et du journalisme le plus militant. Il avait touj
combat. Pas plus tard qu’hier, Granier de Cassagnac était un orateur politique , d’une parole qui ressemblait à ses écrits, et d’
ines, tout prêt à les couvrir et à les défendre. Il n’a ni abdiqué la politique , ni renoncé au genre d’action qui fut toute sa vi
es ! Ils n’auraient jamais cru — ni moi non plus ! — que cet écrivain politique d’une activité et d’un travail de plusieurs homme
le désinfecte de sa journée. Et des miettes de ce temps arraché à la politique et donné à la science pure, il finit par faire, a
crois, ce que Cassagnac désirerait le plus… Ce polémiste bronzé de La politique doit souhaiter, si je le connais bien, d’introdui
s de ce temps. En linguistique, Cassagnac, cet homme de l’autorité en politique , est révolutionnaire ; mais il ne me déplaît poin
ais voulu. Il l’a écrite le plus souvent pour les besoins d’une cause politique . Il a fait de l’histoire armée, de l’histoire dan
ait fait jusque dans les racines de son être. Ce sera ce qu’il fut en politique , quand le terrible feu de la politique, dont il a
être. Ce sera ce qu’il fut en politique, quand le terrible feu de la politique , dont il a été l’un des plus robustes chauffeurs,
t d’abord à la bataille romantique, qui le jeta ensuite aux batailles politiques , dont il ne sortit plus, et où il se montra le po
ur qui savait bien le juger et pénétrer dans le fond de sa conscience politique , Granier de Cassagnac était un autoritaire et un
97 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237
’être ce que nous l’avons connu, c’est-à-dire une espèce d’amateur en politique , assis à l’orchestre, jugeant la pièce, et consul
ns historiques. On lui disait un jour que, dans l’ordre de ses études politiques habituelles, il devait beaucoup lire l’histoire.
e de l’avoir écrite », répondit-il. On sait sa jolie définition de la politique  : « La politique, même dans les gouvernements rep
te », répondit-il. On sait sa jolie définition de la politique : « La politique , même dans les gouvernements représentatifs, est
and on leur parlait des écrits sérieux de M. Fiévée et de ses vues en politique  : « Ah ! oui, l’auteur de La Dot de Suzette ! » —
stauration (1817), elle fut reprochée à M. Fiévée par ses adversaires politiques et constitutionnels d’alors, il faisait remarquer
on était nouvellement en trêve, et de lui en écrire. C’était un stage politique qu’il faisait faire à M. Fiévée avant de l’essaye
re de la danseuse, Mlle Chameroy, lui fournit l’occasion de remarques politiques relativement à la religion : « Elle aura longtemp
il n’y a plus de service qui ne soit soldé, il y a réellement égalité politique en dépit des prétentions et des souvenirs. » Mais
ns toutes ces notes de début, M. Fiévée pousse le Premier consul à la politique qui rallie. Il met une grande importance à ce que
’autres, et que le ministère tombait sous la domination d’une coterie politique et d’une congrégation religieuse, auprès desquell
Le Temps avec M. Coste, et même du National sous Carrel41. Jugeant la politique , absurde selon lui autant qu’ingrate, qui avait s
uns au hasard : « Faire du pouvoir » (6 janvier 1831). — « Le système politique qui règne aujourd’hui est tout à fait dans le gen
 : « Intervention morale » (9 novembre 1830). — « De la modération en politique  » (21 novembre). — « Naïveté » (21 novembre), etc
98 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40
e d’instinct, de sentiment ; ne lui demandez point d’abord de théorie politique préconçue ; il n’a rien de cette rigueur de logiq
L’Immortalité de l’âme se termine par une sorte de vœu et de serment politique  : Oh ! si jamais des rois et de la tyrannie Mon
rets. M. Michaud suivait alors cette ligne un peu vague de sentiments politiques . Deux brochures qu’il publia en 1800, sous le tit
e trop longue. L’attitude prise par M. Michaud dans ces petits écrits politiques de 1800, et cette première opposition au gouverne
arquait que « dans le cours ordinaire de la vie, et même sur la scène politique , il est des choses qu’on fait mieux lorsqu’on ne
er d’avouer ici, ajoutait M. Michaud, que cette espèce d’enchantement politique , ce mobile des grandes actions, est une des merve
es mêmes jeux de l’amour-propre, et reconnaissait qu’elle a, comme la politique , « ses rubans et sa broderie : ce sont les illusi
s choses ramènera les nations à refaire sous lui en grand un cours de politique élémentaire6. Sous l’Empire et jusqu’au moment o
par ses lieux communs et qui n’étaient royalistes que par préférence politique . Dans la province et à distance, on ne discernait
ne donne pas cette guerre de Fronde pour de la haute et très prudente politique  ; mais je la montre telle qu’elle était. M. Micha
ait un autre petit apologue sur le même ton. M. Michaud avait dans la politique de ces formes de La Fontaine. Un jour, on parlait
de ceux avec qui il aimait le mieux s’animer et remuer les dés de la politique . Cette conversation, pleine de chaleur et de proj
rilleux d’appuyer ou de combattre. — La plupart des jeunes rédacteurs politiques que j’ai nommés sortirent de La Quotidienne à ce
orce même de regarder de son coin et d’observer, il trouvait des mots politiques assez forts et assez pénétrants. Il mourut et s’é
99 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »
nation et par la fantaisie, a passé depuis longtemps à la littérature politique avec armes et bagages, et pour preuve de son chan
t la narration ou l’amplification obligée de tous les rhétoriciens de politique qui aspirent à devenir plus tard des hommes de go
rend un peu l’unité historique comme la Convention comprenait l’unité politique , prétend faire tenir, bon gré, mal gré, dans dix
n, n’importe par quelles voies, du monde nouveau appuyé sur l’égalité politique , rien pour l’auteur de cette histoire ne vaut la
s l’histoire encore plus pour faire des tableaux que pour faire de la politique  ; car l’histoire a cela de bon qu’elle fournit l’
qu’il soit méchant, il sera toujours bien ! Castille a les opinions politiques de son genre d’imagination, et cette imagination,
lomon se partageait ! — l’auteur des Soixante ans est un homme que la politique et le fait et le fatum n’ont pas desséché, et s’i
histoire, mais il retournera le miroir. Nature artiste, qui s’invente politique et croit l’être, et, pour ne pas manquer son coup
que Castille aurait pu nous donner en restant dans la littérature non politique et dans le domaine de l’imagination avouée. Il ne
100 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472
s deux partis d’idées en lutte dans le monde intellectuel, religieux, politique , éprouve le besoin de confondre, d’éblouir, de fo
qui adorait dans le comte de Maistre un étranger de la même religion politique que lui. Chateaubriand, Bonald, Lamennais (intolé
e et l’œuvre se tiennent indissolublement dans le philosophe, dans le politique et dans l’écrivain. Nous avons une excellente abr
-Jacques Rousseau devait aboutir à l’anarchie, mensonge de la société politique . Ce fut un malheur pour Joseph de Maistre d’avoir
révolution, la conquête de la France, sa division, son anéantissement politique . Il fulmine contre cette idée à son tour. « Si la
vre, nul comme prophétie, violent comme philosophie, désordonné comme politique (relisez le chapitre sur la glorieuse fatalité et
regardait le premier face à face l’écroulement du monde religieux et politique avec le sang-froid d’un esprit partial, sans dout
ant. Un vengeur nous est né ! s’écrièrent l’ancien régime, l’ancienne politique , l’ancienne aristocratie, l’ancienne foi. Mais ce
intrigue et quelques supplications aux grandes cours étaient sa seule politique . Le roi, évidemment importuné lui-même des imagin
d’un exilé vers sa patrie, sa femme, ses enfants, ses frères, tantôt politique , sont une des meilleures parties de ses œuvres. E
ation du principe de la légitimité serait une trahison de sa religion politique , une apostasie de son cœur. Tout à coup Bonaparte
re dogme. « Il n’y a, écrit-il quelques lignes plus bas, qu’une bonne politique comme une bonne physique : c’est la politique exp
plus bas, qu’une bonne politique comme une bonne physique : c’est la politique expérimentale ! » Quelle amnistie à toutes les in
iez pas aux princes », dit l’Écriture. Ne vous fiez pas aux prophètes politiques , dit cette correspondance. Lisez, car, si vous ne
les princes, et à transmettre à sa cour les mille et mille commérages politiques des salons de Pétersbourg, commérages vagues, sou
tout cela n’était ni très digne, ni très logique, ni très moral. Les politiques n’ont pas de scrupules, mais les prophètes, qui p
en de consulter sa cour sur une si étrange hallucination de sa propre politique  ; la cour proscrite, mais scrupuleuse, de Cagliar
heureusement tout s’est borné à la personne, à l’exclusion de l’objet politique . » XXIII Ce Mémoire, que nous avons sous
a main du gouvernement. Il semble donc que dans cette circonstance la politique ne gêne aucunement la bienfaisance. Sa Majesté Im
ient évidemment ici les griefs. Nous avons vu un autre grand écrivain politique , comblé de dons et d’honneurs par les princes de
ne pension de quatre-mille francs pour ce jeune homme. Des commérages politiques sur la cour de Russie remplissent en partie le re
s dans cette maison, et j’ai su qu’on m’en a loué comme d’un trait de politique , parce qu’on a cru que je m’étais retiré pour n’a
lle il aura à les flétrir comme écrivain. XXV Quant à ses vues politiques sur les destinées du Piémont, elles sont parfaite
et du Midi d’un poids qui nous écraserait en se réunissant. Une telle politique serait une témérité envers la France ; car les ca
mieux dire, contre la maison régnante, en s’opposant à tout amalgame politique . Ne perdez jamais de vue cet axiome : Aucune nati
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