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1 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
admirée, doit résister à cette épreuve. Soit par exemple le sentiment poétique que nous donne la contemplation de la nature. On
s il reprend toute sa valeur. — Soit encore le travail de l’invention poétique . Nous n’entendons nullement le déprécier en l’ana
ervation est difficile et délicate. Dans nos moments de contemplation poétique ou d’inspiration, nous ne songeons guère à nous a
is le sens du mot s’est peu à peu déplacé. L’usage est venu d’appeler poétiques tous les objets qui produisent sur nous une impre
ent l’autre ! C’est sur ces modes étrangement variés de la conception poétique que devra porter notre étude. Cette variété du re
. Plus il y aura de diversité entre les objets que nous qualifions de poétiques , plus il y aura de chance pour que le caractère c
occasions où il nous ait été donné d’éprouver une impression vraiment poétique  ; recueillons-nous dans ces souvenirs, et essayon
t le mode d’activité intellectuelle qui caractérise selon nous l’état poétique . Toujours, sans exception, nous constaterons que
our comprendre. Personne n’admettra que ce soient là des dispositions poétiques . Nous constatons en somme que dans tous les cas o
complète. Dans l’analyse que nous avons faite de l’état de conscience poétique , nous n’avons signalé que la modification produit
important dans notre manière d’être. Dans nos contemplations les plus poétiques , toujours nous trouverons quelque sentiment pénét
nous laisser aller à une rêverie quelconque pour nous sentir en état poétique  ? Quelque chose nous manque encore, quelque chose
ment esthétique. Si toute poésie est rêveuse, toute rêverie n’est pas poétique . Il y a donc quelque chose qui différencie la rêv
ue. Il y a donc quelque chose qui différencie la rêverie spécialement poétique de la rêverie banale et vulgaire, et c’est son ca
niblement déduite. C’est un fait d’observation. Dans la contemplation poétique , nous ne nous contentons pas de jouir de notre pr
nous ne les trouverons parfaitement beaux s’ils ne sont pas vraiment poétiques  ; et les plus poétiques sont ceux qui nous semble
parfaitement beaux s’ils ne sont pas vraiment poétiques ; et les plus poétiques sont ceux qui nous semblent avoir la suprême beau
autre chose. Elle est subjective. Seul je puis savoir si un objet est poétique ou non, puisqu’il ne l’est que pour moi et dans l
l’artiste aura mis une expression touchante et élevée, nous semblera poétique . Un édifice neuf et intact est plus beau ; délabr
fice neuf et intact est plus beau ; délabré par le temps, il est plus poétique . Un paysage peut être très beau sans être poétiqu
temps, il est plus poétique. Un paysage peut être très beau sans être poétique  : ainsi une plantureuse vallée normande. Il peut
e poétique : ainsi une plantureuse vallée normande. Il peut être très poétique sans être beau : ainsi un étang morne, une terre
désert, la mer sauvage. Sans doute le même objet peut être à la fois poétique et beau ; il n’y a pas incompatibilité entre les
e déclarera beau, et pour les qualités de sentiment qu’on le trouvera poétique . Mais si la poésie n’est pas la beauté, au sens e
e la précision désirable. J’ai dit qu’une rêverie, pour nous paraître poétique , devait nous donner le sentiment du beau à quelqu
bien que cette différence existe, et qu’il y a, dans la contemplation poétique , une nuance de sentiment particulière, quelque ch
us donnent une impression de beauté. Il y aurait donc un sentiment du poétique , distinct du sentiment du beau, et qui donnerait
tous les sentiments esthétiques. Revenons maintenant au sentiment du poétique . Nous en comprendrons mieux la nature. La lecture
étique. Nous en comprendrons mieux la nature. La lecture de vers très poétiques éveille-t-elle en nous quelque sentiment spécial,
ujet ne parlerait en rien à l’imagination ? Sans aucun doute. L’œuvre poétique , étant de caractère tout différent, valant par de
us-mêmes, nous porte vers lui. L’admiration que nous inspire un objet poétique est plus recueillie, plus intime, et tournée plut
oésie nous donne des sentiments de nature spéciale, mais chaque œuvre poétique , on peut le dire, a sa teinte de sentiment partic
insi, quand ce seront nos propres rêveries qui prendront une tournure poétique , nous en serons plutôt charmés ; nous sentirons b
e nous en admirer nous-mêmes. Quant au contraire nous lisons une page poétique , nous lui accordons sans réserve notre admiration
rdons sans réserve notre admiration. Il y a donc bien un sentiment du poétique , très complexe lui-même et de formule variable. M
. Voici donc une première indication à retenir : c’est que la rêverie poétique nous apparaît toujours avec un certain caractère
de trouver jolis ou agréables à voir dans la nature, nous sembleront poétiques dans une évocation littéraire, parce qu’alors leu
eur beauté sera celle d’une représentation. Une description sera plus poétique du seul fait que l’objet décrit aura en lui-même
fait que l’objet décrit aura en lui-même plus de beauté. Il est plus poétique de penser à quelque admirable paysage ou à quelqu
vulgaires. Une statue de femme en attitude pensive nous semblera plus poétique si ses formes sont élégantes et sa pose gracieuse
ses en général sont plus favorables que les autres à la contemplation poétique  ; les rêveries qu’elles peuvent provoquer, débuta
objet de beauté médiocre pourra se transfigurer dans la contemplation poétique au point de prendre un caractère idéal, une sorte
ait décidément trop laid, il nous serait très difficile de le trouver poétique , notre imagination se refusant en sa présence à é
peuvent ramener à la même loi : un objet nous paraîtra d’autant plus poétique qu’il y aura, dans les images qui accompagnent sa
ontemplation, plus de beauté. Il est pourtant des rêveries éminemment poétiques dans lesquelles nous n’évoquons que le souvenir d
ns les sentiments héroïques. Mais dans tous les cas, chacun déclarera poétiques par excellence les sentiments qu’il estimera les
nditions nécessaires et suffisantes pour que se produise l’impression poétique . Toute poésie est rêverie esthétique, toute rêver
l’analyse détaillée que nous ferons des divers modes de la conception poétique . Chapitre II La poésie intérieure Par poés
n ne l’a ressenti plus profondément, et ne l’a exprimé en termes plus poétiques . « Quand le soir approchait, je descendais des c
in de me faire un monde intérieur à ma guise, un monde fantastique et poétique … Me voilà donc, enfant rêveur, candide, isolé, ab
ime à s’entourer des objets dont il a éprouvé par expérience la vertu poétique  ; il ira chercher la rêverie dans les lieux où il
ent rêverie. L’expression même de notre regard, dans la contemplation poétique , suffirait à déceler ce changement dans notre éta
Ce sont de ces choses qui entrent d’elles-mêmes dans la contemplation poétique , parce que dans la nature même et pendant que nou
s’oublie ; notre représentation l’épure. De tout temps l’imagination poétique s’est complu à diviniser la nature, à la personni
ient désintéressés, car elle eût alors perdu pour eux tout son charme poétique . S’ils se donnaient l’illusion d’y croire, c’étai
in, reparaît jusqu’à l’obsession la forme féminine. Prenez une phrase poétique quelconque impliquant une personnification de la
monde de toute la poésie dont elles le pénètrent. Y a-t-il des objets poétiques en eux-mêmes ? On le dit. On le croit. Mais ce n’
donne jamais une impression de poésie. Nulle réalité matérielle n’est poétique . Il n’y a de poétique que l’imaginaire. « Je ne
ssion de poésie. Nulle réalité matérielle n’est poétique. Il n’y a de poétique que l’imaginaire. « Je ne peux pas, écrivait A.
rûlé, d’essence de rosé et de tabac doré… Les mots sont toujours plus poétiques que les choses. Au lieu du caravansérail que j’im
de hangars, de granges, d’écuries. » Les mots sont-ils en effet plus poétiques que les choses ? Disons plutôt que l’idée que nou
plutôt que l’idée que nous nous faisons des choses est toujours plus poétique que la réalité ; il ne peut même y avoir de poéti
st toujours plus poétique que la réalité ; il ne peut même y avoir de poétique dans les choses que l’idée que nous nous en faiso
de nous. Elle est en nous. Eux-mêmes ne nous donneront une impression poétique que dans la mesure où la série des images qu’ils
ui est artificiel que ce qui est trop neuf. L’automobile paraît moins poétique que la diligence ; le steamer ne parle pas encore
orte ; une digue puissante, repoussant l’assaut des vagues, est aussi poétique que les masses d’eau dont elle est frappée. Un mâ
ttitude. Qu’un objet soit naturel ou artificiel, peu importe, il sera poétique dans la mesure où il pourra nous inciter à la rêv
ins à notre imagination que la nature inanimée ? Ce qu’il y a de plus poétique au monde, c’est l’homme même. Où pouvons-nous tro
s ses mystérieuses destinées, est un objet de contemplation autrement poétique . Rien dans la nature inanimée n’a plus de grâce q
une tendance, aisément explicable, à trouver l’image des choses plus poétique que la réalité : nous rêverons longuement sur des
t leurs amours, les péripéties de leur existence nous sembleront très poétiques , et quand nous reviendrons au spectacle de l’exis
décrire. En toute occasion où nous éprouvons une impression vraiment poétique , nous pourrons constater que notre état mental es
t dramatique, ont ce caractère distinctif qui leur confère une valeur poétique particulière, d’être des représentations. L’objet
qu’au lyrisme, donne à toutes nos sensations une magnifique résonance poétique . Mais que l’art nous fasse entendre seulement un
usion et de poésie. Dans toute œuvre d’art qui peut être qualifiée de poétique nous trouverons des suggestions de même ordre, un
ordre, un semblable appel à l’imagination ; et toujours le caractère poétique de l’œuvre sera d’autant mieux accusé que l’état
ions-nous à la contempler ? Ce serait toujours la même chose. L’œuvre poétique nous retient. On peut même la reconnaître à ce si
fantaisie et du rêve. L’art décoratif doit en grande partie sa vertu poétique au style conventionnel que sa technique lui impos
l est plus qu’un autre obligé de faire appel à l’imagination. L’effet poétique d’une œuvre d’art pourra tenir encore au caractèr
e symboles, l’artiste agira sur notre imagination ; et son œuvre sera poétique dans la mesure où elle présentera ce caractère im
t qu’elle peut être longtemps soutenue ; c’est surtout pour son effet poétique . Par sympathie elle détermine chez le spectateur
us tout la parole humaine avec son incomparable puissance d’évocation poétique . Les arts les plus divers s’unissent ainsi dans l
nné. Lui accorderons-nous la même primauté au point de vue de l’effet poétique  ? Ici l’on peut hésiter. Considérons d’abord ce q
l’on peut hésiter. Considérons d’abord ce que j’appellerai le contenu poétique de l’œuvre, c’est-à-dire ce que l’auteur y a pu m
en plénitude et intensité d’effet, cela est indéniable. Mais en effet poétique  ? J’ai bien des doutes. Il est rare que la mise e
ures idéales quelque chose de leur attrait ; elles ne sont plus aussi poétiques , n’étant plus aussi imaginaires. Le comédien, bie
tre rêve. L’œuvre pathétique gagnera à l’exécution intégrale. L’œuvre poétique y perdra, et d’autant plus qu’elle sera plus poét
égrale. L’œuvre poétique y perdra, et d’autant plus qu’elle sera plus poétique . Que devient par exemple, à la représentation, le
e, à la représentation, le symbolisme des drames d’Ibsen ? Quel effet poétique peut produire le fondeur de boulons qui propose à
s, il y a un déchet effrayant14. La moitié du Faust de Gœthe, la plus poétique , est injouable. Il se trouve donc que si le drama
tre, et même qu’il y a dans une certaine mesure conflit entre l’effet poétique et l’effet dramatique. Les scènes de pure poésie,
qu’au théâtre les beaux vers soient en situation et que les créatures poétiques nous semblent assez vivantes. « L’art théâtral, d
e la condition requise pour qu’une pièce de théâtre produise un effet poétique . Mais on sait aussi combien cet idéal est opposé
de la vie. Dans la musique au contraire, nous allons voir la tendance poétique devenir dominante. Il n’est pas de forme d’art qu
nt les effets qu’elle produit, à constater que vraiment elle est plus poétique que la poésie même, je veux dire que l’art des ve
stifie moins aisément dans le cas spécial où précisément le sentiment poétique acquiert toute sa pureté, l’épreuve serait suffis
l y a donc affinité entre la poésie verbale dans ce qu’elle a de plus poétique , et la musique dans ce qu’elle a de plus musical.
r évocation. On s’explique ainsi que le vers chanté produise un effet poétique que la simple lecture ne lui donnerait pas. Mais
le. Mais il serait tout à fait injuste de méconnaître ce qu’il y a de poétique dans ces réminiscences de la nature qui passent d
e gracieux de la féerie18. » Le cor est un instrument essentiellement poétique . « Aucun instrument peut-être n’agit aussi puissa
re. Qui pourrait déterminer le rapport qui s’établit entre ces images poétiques , fuyantes et mobiles, et le chant qui les accompa
s en dehors desquelles nous n’avons rien à nous représenter. Elle est poétique , elle aussi. Elle peut l’être à un degré éminent.
de laquelle ne semble s’ajouter aucune rêverie, et pourtant elle est poétique . À quel titre, et j’allais dire de quel droit l’e
ister. Nous voyons donc que la musique non descriptive est éminemment poétique en ce sens que plus qu’aucune autre elle nous inc
er ; elle est le moment de l’aperception. Soit au contraire une œuvre poétique . L’allure qu’elle donnera à ma pensée sera toute
’articule en moi-même les mots que je lis. Mais bientôt la suggestion poétique tend à se produire. Des images m’apparaissent, en
rminer la nature. Nous voyons d’abord que dans la lecture d’une œuvre poétique , notre esprit est plus actif qu’il ne le croit lu
ellectuelle. En second lieu, nous observons que d’ordinaire la phrase poétique ne nous livre toute sa signification que peu à pe
pour entrer dans cet état de rêverie qui caractérise la contemplation poétique . Au moment où nous lisons un vers, nous n’en aper
ue nous ayons le temps d’en évoquer toute la poésie latente. Les plus poétiques nous font le plus longtemps rêver. Après qu’on le
peut-être dans cette période qu’il nous donnera l’impression la plus poétique . Ainsi le tintement d’une coupe de cristal se pro
littéraire doit agir sur l’imagination pour produire l’effet le plus poétique . Entre les œuvres purement intellectuelles que no
vent comme le ferait la réalité, mais elles ne nous semblent pas plus poétiques . Relisez un poème très dramatique, vous reconnaît
Relisez un poème très dramatique, vous reconnaîtrez que l’impression poétique se produit surtout dans les instants où l’action
loisir. Rappelons-nous quelques vers qui nous aient paru d’un charme poétique particulier : nous trouverons que ce sont des ver
traversée, en contemplant la mer bleue. De toutes les pages vraiment poétiques que nous avons pu lire, en prose ou en vers, pren
e d’un état purement imaginatif : le rêve d’un rêve. § 2. — Valeur poétique de la pensée. Mais avant d’aller plus loin il
étique rationnelle. Nous cherchons d’où vient en fait, dans une œuvre poétique quelconque, l’impression de poésie. Nos préférenc
ésultat. Ce que j’ai voulu dire, c’est que la pensée pure n’a rien de poétique , et par conséquent qu’elle ne doit pas entrer dan
seulement à l’imagination, on comprendra que ce qu’il y a de vraiment poétique dans un poème, ce ne sont pas les idées, mais les
me de l’idée : mais personne ne songerait à dire qu’ils sont vraiment poétiques  ; aussi devra-t-on être d’accord avec moi, quand
es vers en seront d’autant plus beaux : mais ils n’en seront pas plus poétiques . Toutes les observations que nous venons de faire
il s’agit des vers, à ne pas considérer à part l’élément spécialement poétique  ; idées abstraites, images, tout cela pêle-mêle c
t dans les passages qui produisent à son plus haut degré l’impression poétique , par opposition à ceux qui ne la produisent à auc
n de pensée. Les idées peuvent être très belles, elles ne sont jamais poétiques . Tout au plus peuvent-elles servir comme d’introd
éflexion s’achève en rêverie, et finit ainsi par prendre le caractère poétique . L’idée générale est si l’on veut de la poésie la
met d’isoler par analyse dans une œuvre littéraire l’élément purement poétique . Seules sont poétiques les pensées qui pourraient
se dans une œuvre littéraire l’élément purement poétique. Seules sont poétiques les pensées qui pourraient être aussi bien conçue
eprésenter que d’exprimer : ce qui restera sera précisément l’élément poétique . Nous disions tout à l’heure que la poésie n’est
e de l’art le fond n’est rien, que la forme est tout. Au point de vue poétique c’est tout le contraire : le fond est tout, la fo
contraire : le fond est tout, la forme verbale n’est rien. La pensée poétique n’est pas contenue dans le vers comme dans un vas
n adéquate. Mais nous ne devons pas oublier que la façon dont l’image poétique nous est suggérée est chose après tout secondaire
tention ; ils sont faits pour être oubliés ; seule importe la qualité poétique des représentations qu’ils nous auront suggérées,
auront suggérées, après leur passage dans l’esprit. § 3. — Valeur poétique du sentiment. Il nous reste à déterminer quel
oute une école littéraire se refuserait à attribuer une réelle valeur poétique au sentiment. Elle concevrait plutôt la poésie co
ignée, contemplative et comme stagnante pour comporter une expression poétique . Tout cela est vrai ; mais tout ce que l’on en pe
vrai ; mais tout ce que l’on en peut conclure, c’est que le sentiment poétique ne doit pas avoir une violence telle, qu’il exclu
sentiments atteignent ce degré d’intensité, où ils cesseraient d’être poétiques . Le poète pourra même sans inconvénient dépasser
mettre tout son cœur dans ses vers. Ces sentiments, qui ne sont plus poétiques pour lui, le seront encore pour nous, qui ne les
de sensibilité est un défaut rare, et qui d’ailleurs, au point de vue poétique , n’aurait pas de grands inconvénients. Nous crain
la froideur, le défaut d’émotion. Quand le sentiment décroît, l’effet poétique est moindre. Un poète qui réussirait à s’interdir
. A la rigueur il pourrait suppléer à ce défaut par d’autres qualités poétiques . S’il joignait à une certaine sécheresse de cœur
ent poète, qui ait été dépourvu de sensibilité, un seul vers vraiment poétique d’où l’émotion soit absente. Je n’en trouve pas p
sentiment. L’émotion, directement exprimée, n’a en soi aucune valeur poétique . « J’aime ! Je souffre ! » Ces émotions, exprimée
ntiment, même le plus profond, le plus tendre, le plus délicat, n’est poétique que par son retentissement dans l’imagination ; e
a qu’il fait œuvre de poésie. On ne peut dire qu’une œuvre d’art sera poétique par le seul fait qu’elle sera très pathétique. Il
timent. On ne peut même admettre que toute émotion augmente la valeur poétique de l’objet qui nous la donne. Le sentiment n’a do
n’a donc pas en lui-même et par essence une vertu de poésie. Il sera poétique dans certaines conditions qu’il s’agit de détermi
nature sont ces émotions qui concourent de façon indéniable à l’effet poétique . Nous avons déjà montré quel devait être leur deg
orables à la rêverie. L’inquiétude, l’angoisse, la peur n’ont rien de poétique  ; ce sont des sentiments qui donnent trop à réflé
el, produirait un effet beaucoup plus dramatique, mais beaucoup moins poétique . Il est toute une catégorie de sentiments qui son
de futur, ou de lointain, ou de fictif. Ils sont moins vifs mais plus poétiques que ceux qui impliquent la présence effective de
erie. Les regrets, les espoirs, les nostalgies sont au contraire très poétiques comme étant des sentiments rêveurs qui se rapport
bjet de contemplation ; et cette représentation du sentiment est plus poétique que le sentiment même. Elle lui donne l’idéalité
core, parmi les caractères qui contribuent à rendre un sentiment plus poétique , le fait qu’il sait comme on dit sympathique, c’e
amenés ainsi à poser le caractère vraiment distinctif des sentiments poétiques , le caractère de beauté. Il faut que nous puissio
ité esthétique des sentiments importe. Chapitre VI La composition poétique § 1. — Méthode d’inspiration. Nous avons
ue § 1. — Méthode d’inspiration. Nous avons considéré l’œuvre poétique du dehors, cherchant à nous rendre compte de l’ef
feraient apparaître des images merveilleuses. Pour composer une œuvre poétique , deux méthodes sont possibles : on peut faire plu
rlons d’abord de la méthode d’inspiration. Nous considérerons l’œuvre poétique aux diverses phases de sa genèse depuis l’apparit
es, un apport de l’expérience, des rappels de la réalité. L’invention poétique a besoin d’aliments. Pour être créateur, il faut
e série d’images qu’elle développe un instant pour le tenter, symbole poétique de ces suggestions spontanées de l’inspiration. T
en ainsi, je crois, que l’on se représente communément la composition poétique , ce qui tend à prouver que cette méthode est en f
nt œuvre de pure poésie, il nous donnera une impression plus purement poétique . Constatons encore que l’œuvre d’inspiration aura
s. Il arrivera donc toujours un moment, dans l’élaboration de l’œuvre poétique , où l’on devra laisser l’imagination fonctionner
lentes. Pourquoi Edgar Poe, se proposant d’écrire un poème de l’effet poétique le plus intense, c’est-à-dire court, original, d’
te à chercher quel rôle peut et doit jouer, dans la genèse de l’œuvre poétique , la pensée lucide et consciente. Certains théoric
de ses plus puissants instruments de travail. S’imaginer qu’une œuvre poétique de quelque importance, un drame, un poème épique,
les palais d’Aladin. La production toute spontanée d’une grande œuvre poétique ne serait pas plus merveilleuse. Je me demande mê
peut donc abandonner tout à fait l’imagination à elle-même. Une œuvre poétique , qui prétend à produire une impression d’art, doi
st la partie la plus ingrate, la plus pénible de beaucoup et la moins poétique . Il faut mettre en ordre, disposer en série linéa
faire surgir de nouvelles images. Il en est de même des comparaisons poétiques . Avant d’être un procédé de style, une figure de
re surgir par couples des images de la nature entière. La comparaison poétique se distingue de la comparaison utilitaire en ce q
éal d’art : il se fait une âme de pur imaginatif. Dans mainte période poétique , nous pouvons saisir sur le fait ce passage de la
tion imaginative, qui caractérise la composition réfléchie. La pensée poétique est surprise en voie d’évolution. La période débu
’imagination entrer en jeu, s’exalter, devenir dominante : la période poétique , d’abord calme et posée, s’élève par élans, et fi
pleine poésie. Nous arrivons à la dernière période de la composition poétique  : celle où l’on donne à la pensée sa forme verbal
ions, à des sentiments, ce qui est la matière propre du développement poétique . Nous avons remarqué que presque toujours les idé
e intérieure. Voici encore une difficulté particulière à l’expression poétique . S’il ne s’agissait que de donner une idée des ch
ela exigerait d’eux un labeur intellectuel, incompatible avec l’effet poétique . Il faudra donc faire surgir autant que possible
st des cas où la réflexion est nécessaire. Au cours de la composition poétique , il est des opérations indispensables que seule e
ion nous reste à résoudre, celle de savoir s’il est bon que la pensée poétique se donne une expression verbale particulière. Il
lgaire. Sans doute la différence entre la langue usuelle et la langue poétique tend à s’atténuer. Les temps sont passés où le vo
fier. Cependant il y aura toujours, par la force des choses, des mots poétiques , c’est-à-dire particulièrement suggestifs, évocat
urtant pas abuser de ce droit. L’usage trop constant de cette licence poétique aurait l’inconvénient de faire perdre à l’écrivai
tion, nous serions tentés de répondre immédiatement : de leur contenu poétique . S’ils produisent un tel effet esthétique, n’est-
poésie dans la prose. D’autre part, le vers n’est pas nécessairement poétique  ; il en est d’excellents qui valent par de tout a
n trouverait chez les différents peuples une grande variété de formes poétiques , combinées de manière plus ou moins ingénieuse ;
alités de facture, l’ingéniosité de leurs combinaisons. Que la phrase poétique , sans rien perdre de sa logique et de son express
initiés savent apprécier le mérite. Enfin et surtout, dans le rythme poétique , nous jouissons de la régularité, de la mise en o
ait et sa valeur esthétique. Montrons maintenant quelle est sa valeur poétique . Si les poètes l’ont choisi de préférence pour ex
et d’introduire le hasard comme facteur essentiel dans la composition poétique . Le poète écrit dans le bruissement des rimes, qu
re allure mentale, plus spontanée, plus capricieuse, et vraiment plus poétique . Une question doit pourtant se poser ici, qui rem
ourtant se poser ici, qui remet tout en question. Si le vers est très poétique , à certains points de vue la prose n’est-elle pas
très poétique, à certains points de vue la prose n’est-elle pas plus poétique encore ? De nos jours, elle a fait de tels progrè
sée. Il serait très intéressant d’étudier, au point de vue de l’effet poétique , les divers systèmes de versification qui ont été
ce ne seraient plus des vers. Loin de donner la préférence aux formes poétiques où le rythme est le moins accusé, j’accorderais l
sons en nombre fixe occupant une durée variable, tel est notre rythme poétique . — On pourrait concevoir un système tout différen
cadence vraiment rythmique. Mais pour que ces progrès dans le rythme poétique soient possibles, il sera indispensable que la me
s rythmes musicaux en seraient encore au point où en sont les rythmes poétiques . Autant que l’on peut entrevoir l’avenir, je me r
nschvig doit avoir en vue dans la définition qu’il donne du sentiment poétique  : « Le sentiment poétique consiste dans l’impress
dans la définition qu’il donne du sentiment poétique : « Le sentiment poétique consiste dans l’impression que nous laissent des
rent pour ainsi dire ouvertes. » Le sentiment du beau et le sentiment poétique . F. Alcan, 1904, p. 207. 4. La Beauté rationnel
e série indéfinie de représentations quelconques, rien ne serait plus poétique que le mot et cetera. 6. Voir notamment les Rêve
            Le cœur innombrable. On trouverait, dans ce même recueil poétique , de beaux exemples de la poésie des objets famili
l’art, mais elle y est obligatoire si l’on tient à produire un effet poétique . Il faut que l’on garde cette impression, que le
s-uns ont eu une merveilleuse imagination ; il y a peu de choses plus poétiques dans la littérature grecque que les mythes de Pla
2 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Argument » pp. 93-99
osophie de l’histoire, l’auteur examine comment les peuples des temps poétiques imaginèrent la Nature, qu’ils ne pouvaient connaî
à différentes époques. — § III. Exposition et division de la sagesse poétique . Chapitre II. De la métaphysique poétique. == § 
et division de la sagesse poétique. Chapitre II. De la métaphysique poétique . == § I. Origine de la poésie, de l’idolâtrie, de
ens, origines de l’histoire universelle. Chapitre III. De la Logique poétique . — § I. Définition et étymologie du mot logique.
exprimer. — § II. Corollaires relatifs aux tropes, aux métamorphoses poétiques et aux monstres de la fable. Origine des principa
exprimer leurs pensées. — § III. Corollaires relatifs aux caractères poétiques employés comme signes du langage par les première
e ou vulgaire. — § V. Corollaires relatifs à l’origine de l’élocution poétique , des épisodes, du tour, du nombre, du chant et du
x idées générales, surtout en législation. Chapitre IV. De la morale poétique , et de l’origine des vertus vulgaires qui résultè
Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou Économie dans les âges poétiques . == § I. De la famille composée des parents et de
ntrats de société, point de mandataires. Chapitre VI. De la politique poétique . — § I. Origine des premières républiques, dans l
appelle l’idée dans les temps modernes. Chapitre VII. De la physique poétique . — § I. De la physiologie poétique. Les premiers
nes. Chapitre VII. De la physique poétique. — § I. De la physiologie poétique . Les premiers hommes rapportèrent à diverses part
laire relatif aux mœurs héroïques. Chapitre VIII. De la cosmographie poétique . Elle fut proportionnée aux idées étroites des pr
aux idées étroites des premiers hommes. Chapitre IX. De l’astronomie poétique . Le ciel, que les hommes avaient placé d’abord au
s, les héros dans les constellations. Chapitre X. De la chronologie poétique . Son point de départ. Quatre espèces d’anachronis
ouvelle aux calculs de la chronologie. Chapitre XI. De la géographie poétique . — § I. Les diverses parties du monde ancien ne f
3 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
Chapitre III. De la logique poétique § I La métaphysique, ainsi nommée lorsqu’
 ; de même la poésie a été considérée par nous comme une métaphysique poétique , dans laquelle les poètes théologiens prirent la
d’exprimer l’idée de ces divinités, sera considérée comme une logique poétique . Logique vient de λόγος. Ce mot, dans son premie
es sages. § II. Corollaires relatifs aux tropes, aux métamorphoses poétiques et aux monstres des poètes 1. Tous les premie
Tous les premiers tropes sont autant de corollaires de cette logique poétique . Le plus brillant, et pour cela même le plus fréq
mes nécessaires dont toutes les nations se sont servies dans leur âge poétique pour exprimer leurs pensées, et que ces expressio
bord en prose, et ensuite en vers. 6. Les monstres, les métamorphoses poétiques , furent le résultat nécessaire de cette incapacit
osé d’une chose stable. § III. Corollaires relatifs aux caractères poétiques employés comme signes du langage par les première
oyés comme signes du langage par les premières nations Le langage poétique fut encore employé longtemps dans l’âge historiqu
tes utiles ou nécessaires à la vie humaine), on sentira que la langue poétique peut nous fournir, relativement à ces caractères
rmes où elle fut conçue à Athènes. 4. Cette découverte des caractères poétiques nous prouve qu’Ésope doit être placé dans l’ordre
es politiques dictés par la raison naturelle : Ésope est le caractère poétique des plébéiens considérés sous cet aspect. On lui
aies Après avoir examiné la théologie des poètes ou métaphysique poétique , nous avons traversé la logique poétique qui en r
e des poètes ou métaphysique poétique, nous avons traversé la logique poétique qui en résulte, et nous arrivons à la recherche d
ères signifie idées, formes, modèles ; et certainement les caractères poétiques précédèrent ceux des sons articulés. Josèphe sout
e les premières nations ont pensé au moyen des symboles ou caractères poétiques , ont parlé en employant pour signes les fables, o
assé depuis dans la langue articulée, font toute la richesse du style poétique . Homère est indubitablement le premier auteur de
philosophes. § V. Corollaires relatifs à l’origine de l’élocution poétique , des épisodes, du tour, du nombre, du chant et du
du tour, du nombre, du chant et du vers Ainsi se forma la langue poétique , composée d’abord de symboles ou caractères divin
e savait rendre le discours nombreux qu’en y mêlant certaines mesures poétiques . Il nous sera très utile d’avoir établi ceci, lor
emble prouver que, par une loi nécessaire de notre nature, le langage poétique a précédé celui de la prose. Par suite de la même
oyen de la prose. En effet, les poètes ayant d’abord formé le langage poétique par l’association des idées particulières, comme
les espèces au genre, les parties qu’avait mises ensemble le langage poétique . Ainsi cette phrase poétique usitée chez toutes l
rties qu’avait mises ensemble le langage poétique. Ainsi cette phrase poétique usitée chez toutes les nations, le sang me bout d
as et Cicéron, les prosateurs grecs et latins employaient des nombres poétiques  ; au moyen âge, les pères de l’Église latine en f
sement en allemand les mots composés du grec, surtout ceux du langage poétique . Adam Rochemberg l’a remarqué, mais sans en compr
. D’après tout ce que nous venons d’établir en vertu de cette logique poétique relativement à l’origine des langues, nous reconn
u des espèces, et les employaient tout concrets à former leurs genres poétiques  ; de sorte qu’on peut dire avec vérité que le pre
ne de la poésie, quelle vivacité avaient les sensations dans les âges poétiques . Ensuite vint Ésope, symbole des moralistes que n
de la Grèce, employa des exemples pour raisonnements ; et comme l’âge poétique durait encore, il tirait ces exemples de quelque
en plusieurs familles ou gentes). Ainsi Mercure Trismégiste, symbole poétique des premiers fondateurs de la civilisation égypti
4 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
tires : leur portée et leur sens. Les victimes de Boileau. — 3. L’Art poétique  : défauts et lacunes. Valeur de la doctrine : déf
e des héros du roman ; de 1668 à 1677, il écrit neuf épitres, son Art Poétique (1674), sa traduction de Longin, quatre chants du
rament, sa conversation, tout en lui exclut l’idée d’une forte nature poétique . C’est un bourgeois de Paris, de vieille bourgeoi
pétulant, irascible, contredisant, têtu : humeur qui n’est pas en soi poétique , et qu’il dépensait toute à la défense de ses idé
 : dans les Satires, il attaque la littérature à la mode ; dans l’Art poétique , il définit sa doctrine ; dans les Réflexions sur
s la critique littéraire, à peu près inconnue avant lui. On avait des Poétiques , des Arts, ou traités généraux et didactiques : e
tirée loin de la nature : mais le burlesque aura son fait dans l’Art poétique . Cependant Boileau donnait nettement à entendre s
de leur définition, il exposa les principes de son goût dans son Art poétique , auquel la neuvième Épître se joint nécessairemen
ète, et nécessaire, et irrevocable exécution des Satires. 3. L’Art poétique L’Art poétique a ses défauts : une lacune de l
, et irrevocable exécution des Satires. 3. L’Art poétique L’Art poétique a ses défauts : une lacune de l’esprit de Boileau
de ses conseils moraux à ses règles esthétiques. Quant au fond, l’Art poétique préjuge une grande question : y a-t-il une beauté
éraires soient liées à certains états de civilisation, ni que l’idéal poétique puisse être relatif et variable selon le génie de
e littéraire et les formes de son expression. Cela se sent dans l’Art poétique  : il ignore tout ce qui n’est pas la littérature,
ligieux. Mais on a tort de lui reprocher des omissions : dans son Art poétique , il parle des genres poétiques, de ceux où le ver
reprocher des omissions : dans son Art poétique, il parle des genres poétiques , de ceux où le vers est essentiel, et qui ne subs
a part marquée, aussi grande que possible, aux imperfections de l’Art poétique , il y reste une grande et forte doctrine, faite d
rants du cartésianisme et de l’humanisme. Le point de départ de l’Art poétique est celui du Discours de la méthode : la raison,
ble à tous les esprits : voilà la première idée fondamentale de l’Art poétique . Raison, vérité, nature, c’est tout un370 ; et Bo
ment la poésie, devait méconnaître la nature et la valeur de la forme poétique  : n’y voyant que les signes des idées, il n’y exi
rimer, c’est armer le génie du peintre. Si on relit le début de l’Art poétique , on y trouvera sans peine que Boileau exige du po
naturel et spontané. Il croit même — avec raison — que les aptitudes poétiques sont spécialisées pour l’un ou l’autre des princi
e que dans son estime de la technique. Tout le premier chant de l’Art poétique n’est qu’une exposition des procédés essentiels d
sive du langage. Voilà, dans ses grandes lignes, la doctrine de l’Art poétique . Le poème eut un très grand succès. Le siècle y r
emps, montra que l’accord n’était pas parfait entre l’auteur de l’Art poétique et le monde qui l’admirait. Mais, au contraire, l
5 (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166
expliquer plus à fond les quelques lignes du discours où l’expérience poétique se trouve comparée à l’expérience mystique. Ce se
rcure de France du 1er février 1925. En fait de poésie et de critique poétique , je ne suis qu’un amateur ; Robert de Souza, un
s pas, lui et moi, du même point. Son domaine propre est l’expérience poétique  ; le mien, si j’ai la prétention de parler ainsi,
docile aux leçons d’Aristote, les caractères essentiels de la beauté poétique . Il devrait s’en tenir là, mais, poète lui-même,
’ailleurs, à ceci et à cela. Tout poème doit son caractère proprement poétique à la présence, au rayonnement, à l’action transfo
re, sans y prendre garde, quand nous lisons un poème. Pour que l’état poétique s’ébauche en nous, nul besoin n’est-ce pas, d’avo
sens musical du mot ; elle nous met, si j’ose dire, en état de grâce poétique  ; elle fait pénétrer en nous la poésie de toute l
ulière : il semble que, pour s’accumuler et éclater ainsi, le courant poétique ait eu besoin de rencontrer le nom de Maillart. R
ait sa lumière. Il arrive même que, suivant le degré de l’inspiration poétique , le courant que nous avons dit électrise plus ou
ent que, même d’une œuvre où le sublime abonde, la qualité proprement poétique , l’ineffable est dans l’expression. Mais encore,
variété, par exemple ? La métamorphose s’opère, l’expression devient poétique , le vers poésie, dès qu’une technique subtile et
accès, et que le poète, s’il veut faire passer en nous son expérience poétique , doive recourir à des moyens si grossiers ? Eh !
qui ne voit pas qu’entre le vrai, qui est l’objet de la raison, et le poétique , il y a un mur, un abîme de différences — who doe
ie un autre mode de connaissance (même si l’on refuse de la qualifier poétique , mystique), distincte de la raison ? Cette « beau
sé, en dix pauvres pages, une question qui reste en suspens depuis la poétique d’Aristote, je lui parais disqualifié. Ce n’est p
il l’estime insuffisante. Il tient que ce qui provoque en nous l’état poétique , c’est uniquement le son du vers. Au sens, il n’a
x mots de tout le monde ce caractère indéfinissable que nous appelons poétique , les esprits les moins éveillés auront compris d’
clure que, même du plus haut poème philosophique le charme proprement poétique ne réside pas dans le sens. Ou encore, je constat
qu’un vers ne signifie rien, mais simplement que, ce qui rend un vers poétique , ce n’est pas le sens qu’il exprime. Je n’exile p
t de sens, de matière intelligible, il ne présente absolument rien de poétique , puisqu’enfin ce caractère d’intelligibilité qui
e, d’un autre côté, l’intelligible, n’est ni amusant, ni émouvant, ni poétique . Il est ce que la raison peut comprendre, contrôl
à l’examen de la raison, une œuvre, quelle qu’elle soit, n’a rien de poétique  ; elle n’est qu’un tissu de jugements, et l’on sa
même ? Fagus n’a pas pris la peine de me lire, et il a bien fait. La poétique de Jean de Salisbury ne figure pas dans les testa
e. Et si, comme il arrive trop souvent, l’action unifiante du courant poétique vient à s’interrompre, ces divers éléments retomb
aideur. il y a, écrit J. Boulenger, de « beaux vers » qui ne sont pas poétiques … car ce n’est pas l’éloquence…, ce n’est pas même
pas même la seule beauté de l’image qui fait le caractère proprement poétique du vers…tel alexandrin, admirablement imaginé… co
de rendre sensible aux épidermes les plus épais le passage du courant poétique . Les vers poétiques seront imprimés en rouge-feu 
aux épidermes les plus épais le passage du courant poétique. Les vers poétiques seront imprimés en rouge-feu ; les prosaïques, en
athetic fallacy (modern painters, III). à l’origine de toute activité poétique , Fagus place un « rythme intérieur ». Pourquoi aj
la prose — suffit ? Pour moi, ce rythme intérieur, c’est l’expérience poétique elle-même, l’impression, l’inspiration, la saisie
ngue, beaucoup mieux que Fagus, dans les divers stades de la création poétique , la cause profonde unifiante. Après avoir spiritu
sens nouveau », cette révélation n’aurait rien de « surnaturel », de poétique . La plus prosaïque des métaphores en fait autant.
saire, selon moi- je ne dis pas l’identification -entre l’expérience poétique et l’expérience mystique. Tôt ou tard, nous revie
ut insignifiantes. c’est qu’elles ne sont pas purement, exclusivement poétiques . Pour isoler « une préparation de poésie à l’état
e elle-même. Aucun de ces éléments, pris en soi, et séparé du courant poétique , n’est poésie. Et voilà de belles difficultés qui
ement réalisé et clairement publié le néant à la fois scientifique et poétique de toute expression doctrinale dans le poème. Pou
du langage. le langage est précis, ou il devient verbiage. Le langage poétique aussi bien que l’autre. Mais il a ceci de particu
précision satisfaite, triomphante, définitive de la prose. La lecture poétique commence au point précis où s’achèverait la lectu
é. c’est ici la tentation à son paroxysme ; le « grand refus » du don poétique sur le point d’être consommé ; l’« intellect » na
il à lui rappeler ces évidences ? La poésie pure étant ce par quoi le poétique se distingue du prosaïque, il va de soi que la ré
re, doit se retrouver à un degré quelconque dans toute œuvre vraiment poétique , passée, présente ou future. Chaque poème est une
sitôt. De quoi s’agit-il ? Du poète lui-même pris en soi et de l’état poétique  ; ou, en d’autres termes, du phénomène que l’on a
’a rien autre à faire. Ses mots dépendent étroitement de l’expérience poétique elle-même ; ils ne s’en distinguent pas ; aussi l
ls rendent le lecteur capable de s’approprier à son tour l’expérience poétique du poète. C’est bien là d’ailleurs, l’unique obje
oir à quel point s’est développée chez nous l’intelligence des choses poétiques . Les symbolistes ont semé dans les larmes ; ils m
ouloureux-non, pourtant ! — que l’horrible chose par où débute l’ art poétique de Boileau. Qu’importe, encore une fois ? Dès ce
n poète un pauvre homme pétri de prose, qui l’élève à l’état de grâce poétique , et qui, ainsi métamorphosé, l’incite à fabriquer
ité rationnelle qui précède, prépare, accompagne et suit l’expérience poétique , ne sera jamais assez lucide. Mais l’expérience ;
le-même !… Fagus dit encore : « mais je professe qu’il existe un sens poétique . » eh ! C’est là tout ce que nous demandons. Ce s
active. Bien qu’elle se forme dans notre zone profonde, l’expérience poétique , comme, d’ailleurs, l’expérience mystique, met en
st encore d’une autre façon, et plus haute, son expérience proprement poétique lui permettant de dépasser l’ordre abstrait des n
dent lorsqu’il affirme que l’intelligence n’est pas exclue du banquet poétique  ; mais lorsqu’il me reproche de l’en exclure, il
la fin, assez absorbante déjà, que je me suis proposée : ruine de la poétique rationaliste ; esquisse d’une poétique fondée sur
me suis proposée : ruine de la poétique rationaliste ; esquisse d’une poétique fondée sur les analogies que je crois pressentir
nettes, implacables, narguant, elles aussi, le flou de nos sensations poétiques . Tôt ou tard, une loi quelconque se dégagera de c
core que sentir ; ils n’expliqueront pas tout. Autour de l’expérience poétique , ils laisseront bon gré malgré une frange d’ineff
erce moins sur le fond des choses, sur le mystère même de la création poétique , que sur l’étendue de ce mystère. Bien mieux, on
mes critiques comprendront-ils que dans le moment de la transmission poétique et artistique, quelle que soit la rapidité avec l
eux aient cette absurdité, je défie qu’elle les prive de leur pouvoir poétique , et celui-ci sera même d’autant plus grand qu’ils
ont nous avons déjà tant parlé, et sans laquelle il n’est pas de halo poétique , pas d’incantation : ses deux livres les plus réu
e trop net, de trop visible et d’un peu sec. L’idée, toujours fine et poétique , y est exprimée avec exactitude, avec beaucoup de
lyse intellectuelle, ne quittons pas le domaine propre de la création poétique  : on l’a toujours reconnue surtout dans les relat
chose est inexprimé. Sous le bruit des mots de la prose, une oreille poétique entendra les musiques du silence. Oh ! N’essayez
omme un mérite, comme une preuve de ce que nous appelons une « nature poétique  », le fait de reconnaître que tout objet a « une
utig) », et est, en un certain sens « insondable ». Plus une création poétique est issue de la seule pensée, et moins elle enfer
on âme est remplie par une sorte de disposition musicale ; « l’idée » poétique ne vient « qu’ensuite ». (cité par Cassagne, « la
ans la préface de Cromwell , après plusieurs pages sur les conquêtes poétiques du christianisme, sur les élargissements de la po
, d’une peinture est d’être picturale ; celle d’une poésie est d’être poétique  ». Le sujet, auquel tant de personnes insensibles
r une anecdote qui peut être indifféremment artistique ou littéraire, poétique ou prosaïque, avec laquelle la raison prend une i
ature, même la poésie ; parce que, disais-je, la poésie, même la plus poétique …, ne peut contenir le beau à l’état pur, obligée
perception analytique, notionnelle, morcelée, abstraite, c’est l’état poétique lui-même, entendant par là cette expérience parti
timmung) " ; possibilités dans le domaine désintéressé : sentimental, poétique , religieux, mystique. Les simples, les enfants. L
Mlle Simone Téry- l’ile des bardes (Flammarion) — sur la renaissance poétique de l’Irlande contemporaine ; l’Irlande, où tout l
le danger de trop dissocier, et à faux, les éléments de l’élaboration poétique . Je n’accorde pas à M. Landry que le poète sépare
ut s’allie et se forme et tout va naître ensemble. sans quoi l’action poétique et l’action mystique n’auraient rien de commun, —
ute autre nature que l’ expansion rayonnante, irradiante du dynamisme poétique , — l’éther jouant pour l’auteur le rôle de mon « 
6 (1909) De la poésie scientifique
Quelques mots d’actualité poétique Le reproche plus ou moins amène m’a été souven
car cette œuvre doit être le produit de son unité réalisée. L’apport poétique qui se trouve maintenant consacré sous le nom de
relle  mais c’est nécessaire, à l’heure présente, où une « réaction » poétique et contre le mouvement « Symboliste » et contre l
ans craindre la contradiction d’ailleurs, il déclarait aussi que « la poétique est perfectible »  tout en assurant quelques lign
lignes plus loin « qu’il a lieu de penser que la technique du langage poétique est achevée » «4. Raisons cependant, dont la logi
es des novateurs » !… Nous avons donc eu, nous avons une « réaction » poétique , dont les indices encore vagues purent sans doute
ifique, son idéal : s’est constitué par examen critique de l’histoire poétique . Il va à « une poésie qui ne soit plus éclairée s
te une pensée philosophique, très haute, très sûre, en un tempérament poétique vigoureux. M. Florian-Parmentier, de qui la Physi
nt8, que nulle plus entière volonté que la mienne n’a ouvert la lutte poétique moderne, initiatrice généralement, puis qui trave
lle aux sources mêmes, sans intermédiaire et sans perte, la direction poétique que nous avions préconçue, la seule, prétendons-n
ines et son évolution…. Oui, parallèlement aux nouvelles orientations poétiques , la critique qu’elles suscitèrent presque malgré
Servant, que, après un premier article sur les origines du mouvement poétique , nous avertissions d’erreurs graves, en produisan
nous, le document précis sur les origines et l’évolution du mouvement poétique moderne  il est nécessaire, on le voit, d’un trav
nouveaux tempéraments, personnels et puissants. L’autre détermination poétique vient de moi, et crée la « poésie Scientifique »
sme les énergies nouvelles. Je donnai entrée dès lors dans le domaine poétique « à la poésie des milieux modernes, des, villes,
6 et en volume en 188617. Il apporte la théorie de nouvelle technique poétique , « l’Instrumentation verbale », dont l’édition de
lusieurs des poètes nouveaux venus. Un vers de son petit poème, « Art poétique  », donné en une revue de 1882, un vers presque né
leur âme ardente, ils répondaient aux attaques : « Sait-on si l’école poétique qui tuera la bêtise idéaliste et sa reviviscence
Le « Symbolisme » se présente donc, non pas le créateur d’une pensée poétique nouvelle, mais comme la victorieuse reconnaissanc
our comprendre et œuvrer poétiquement, en dehors de quoi le vrai sens poétique ne s’exprime plus… . L’on se rend compte alors, q
e intuition, ni, en le second volume, une approche du grand mouvement poétique qui venait de naître. Mais c’est, en ces poèmes,
uquel viendront s’harmonier tous échos par lui recueillis de l’entour poétique … En 1887, en un nouveau volume de poèmes, M. Emil
suprême, le plein et comme impersonnel instant du chaleureux travail poétique , nous le trouvons l’expression d’une sorte de dés
ant du sens erroné que nous a transmis à l’égard du poète et de l’art poétique la tradition imaginative, nous entrions en sa sim
ieusement. .. Le plus de savoir étant le plus d’être. Or, le vrai don poétique , le don qui a été, quand les poètes des Livres sa
hmes universels… Donc, pour être adéquate à cette œuvre, l’expression poétique devait-elle être reprise aux origines mêmes du Ve
tion évoluante de l’Idée émue. Le poète devra donc admettre la langue poétique sous son double et pourtant unique aspect : phoné
ciente et émotive que réclame notre concept général que « toute œuvre poétique n’a de valeur qu’autant qu’elle se prolonge en su
xpiration totale… Or, « l’Instrumentation verbale » donne à la parole poétique son sens complet et nécessaire en lui rapportant
t amassé mon effort unifié. Ce n’est point ici, on l’a vu, une simple poétique  : mais ma doctrine poétique et philosophique ordo
Ce n’est point ici, on l’a vu, une simple poétique : mais ma doctrine poétique et philosophique ordonnée et complexe  est une. B
leur point de départ, ont trouvée persuasive et puissante de devenirs poétiques . Cette action, d’autres maladroitement ont voulu
luer l’ardente réplique de leurs auteurs nous daterons deux décisions poétiques et nous en exalterons la signification. En Russie
Valère Brussov  M. Valère Brussov a peu à peu départagé l’inspiration poétique , et aux orageuses, éclairantes ! et imposantes en
rand précurseur romantique : Il a renouvelé l’imagination, la matière poétique Française… « Il est le poète épique et lyrique du
souffles de l’infini. Son originalité profonde a reporté le sentiment poétique sur l’universalité des faits, groupés dans l’ense
op étroite et avec une documentation imprécise ou erronée, aux écoles poétiques d’hier. Et avec intention et en soulignant il n’a
Metz un lointain et intuitif précurseur scientifique. 4. Testament poétique  Et Préface à l’Anthologie de M. G. Walch. (Delag
et le développement, en son œuvre, de quasi toutes les préoccupations poétiques inscrites au programme ». 7. Nous aurons à parle
gagné, sut en ses Divagations, quand il parle des diverses techniques poétiques , sciemment omettre la première en date et la plus
mi les poètes Français. Son but a été de produire dans une expression poétique adéquate les plus récents résultats obtenus par l
7 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107
ouvons présumer que tels furent aussi les commencements de la sagesse poétique . Cette haute estime dont elle a joui jusqu’à nous
s philosophes à consacrer leurs opinions par l’autorité de la sagesse poétique et par la sanction de la religion. De ces cinq mo
§ II. De la sagesse en général Avant de traiter de la sagesse poétique , il est bon d’examiner en général ce que c’est qu
à plus juste titre que Varron, trois espèces de théologie : théologie poétique , propre aux poètes théologiens, et qui fut la thé
onduit la marche de l’humanité, voulut qu’elle partît de la théologie poétique qui réglait les actions des hommes d’après certai
ous les raisonnements. § III. Exposition et division de la sagesse poétique Puisque la métaphysique est la science sublim
lement grossières, nous devons chercher le commencement de la sagesse poétique dans une métaphysique informe. D’une seule branch
nt, en se séparant, la logique, la morale, l’économie et la politique poétiques  ; d’une autre branche sortit avec le même caractè
litique poétiques ; d’une autre branche sortit avec le même caractère poétique la physique, mère de la cosmographie, et par suit
ilosophie et de sagesse que celui de folie. (Vico.) 42. La théologie poétique fut chez les Gentils la même que la théologie civ
8 (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17
s ou plutôt d’associations de strophes selon le mouvement oratoire ou poétique (ce qui est en somme de l’invention métrique). La
ns, les élucubrations, parfois les divagations de chacun sur la chose poétique . Et cela ne lui était pas défendu, mais encore fa
artie de son livre) les idées de M. Ghil et de M. Kahn sur la réforme poétique . Mais, en somme, il eût vu beaucoup plus clair da
sur sa conception de l’amour, qui est des plus banales. Son évolution poétique , des Poèmes saturniens jusqu’à l’instrument fauss
que : faute de la voir, M. Barre attribue à ce morceau une importance poétique qu’il n’a pas. — La part de l’intentionnel et du
ates de rythmique et de métrique qui se sont posées autour des formes poétiques nouvelles. Toutes les observations de M. Barre su
sse. M. Barre estime que le symbolisme a tenté une quadruple réforme, poétique , prosodique, syntaxique, lexicographique. Il me p
il étudie, les cahiers de leurs aspirations, et bien moins leur œuvre poétique , c’est-à-dire le résultat net. À moins qu’en bon
pensée qui est presque toute dans Baudelaire. Aucune de nos périodes poétiques n’a compté plus de poètes purement verbaux, et qu
. Là est ce qui place Francis Jammes en plein courant de ce mouvement poétique , et nullement à une place « excentrique ». Là enf
ms indiquent que la question dépasse le vers libre, que l’unité de la poétique symboliste consiste dans le problème plus que dan
on point anarchiques, mais convergents : ce nettoyage de l’instrument poétique reste le legs indiscutable du symbolisme. Comment
genre commun, la plate-forme populaire où se fait connaître une école poétique . On sait même à quel point les nécessités du théâ
de Régnier et de Jammes, trouvent leur élément propre dans une forme poétique que l’on ne peut concevoir autrement que parlée.
pour la critique, un ordre et un sens que lorsqu’un nouveau mouvement poétique (je n’ose dire une école) lui aura succédé, lorsq
s de café. Mais si quelqu’un avait écrit une étude approfondie sur sa poétique , analysé sa rythmique et sa métrique, suivi l’évo
du vers français continuent eux aussi à assurer et à affiner le sens poétique , jamais plus riche matière n’aura été offerte à l
9 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267
pui de ce soupçon viennent deux observations. 1. Horace, dans son Art poétique , trouve qu’il est trop difficile d’imaginer de no
longtemps avant les philosophes, les critiques et les auteurs d’Arts poétiques , fut et reste encore le plus sublime des poètes d
Patrizio, des Castelvetro, et pour engager tous les maîtres de l’art poétique à chercher la raison de cette différence… Cette r
livre précédent), et conséquemment dans la découverte des caractères poétiques , qui font toute l’essence de la poésie. 1. L’anci
ues, à la fin desquels vint Homère…… Aristote dit avec raison dans sa Poétique , qu’Homère est un poète unique pour les fictions.
omère est un poète unique pour les fictions. C’est que les caractères poétiques dont Horace admire dans ses ouvrages l’incomparab
ation (generi fantastici), dont nous avons parlé dans la métaphysique poétique . À chacun de ces caractères les peuples grecs att
e là deux lois éternelles en poésie : d’après la première, le sublime poétique doit toujours avoir quelque chose de populaire ;
10 (1904) En méthode à l’œuvre
ise de quelques très-hauts poètes. De l’aveu même des adversaires, la poétique Symboliste fut d’ailleurs presque totalement infl
’Œuvre entière découlera répondant à son concept, que : « toute œuvre poétique n’a de valeur eue si elle se prolonge en suggesti
ainsi…   Aux pleines ondes sans dessous de vertige de notre histoire poétique , qui hier seulement devint un résumant torrent qu
rment de volupté ou de douleur de spontanés et d’égotistes organismes poétiques en transports de génie, la Poésie. Est-ce qu’on n
tenter la possession, les Principes et les Modes… Durant quels temps poétiques , vraiment, allèrent leur devoir qui nous a engend
même entraînait le poids de la douleur et du renoncement. Toute notre poétique légende ainsi, qui eut, dirons-nous son ressassem
ns pouvoir la produire… Et pourtant, au présent immédiat et là de nos poétiques Fastes, — alors que la science des Origines a env
t vers l’aide trop multiple des philosophies, tourné leur entendement poétique . Non point, en leur ignorant orgueil d’hommes de
norant orgueil d’hommes de l’Occident, vers les très vieilles et tout poétiques Sagesses millénaires nées de l’entre-pénétration
nte et pesante d’une vie. *** Mais (de quelques mots sur l’Expression poétique et les métriques), il est heureux de dire que pre
tion demeurée latente, sut plus ou moins apporter la vraie expression poétique , — don rare, d’ailleurs, qui n’est point l’expres
onscient, rend participante du Tout universel toute partie de l’Œuvre poétique . Or, l’entière suggestion dont nous parlons, et q
les, distinguées par leurs harmoniques propres. *** Or, à notre passé poétique , dont allèrent leur devoir, les Poètes : notre gr
lue. Et pourrions-nous maintenant ouvrir les livres eux-mêmes dont la poétique matière développe les principes. Mais pourtant il
vertige qui émane de l’Essence…   De l’entier développement toute la poétique mouvance, maintenant l’épandra en dramatique diap
ent participer des ondes du Tout, toute œuvre et toute partie d’œuvre poétique  : c’est-à-dire toute œuvre poétique n’a pour moi
ute œuvre et toute partie d’œuvre poétique : c’est-à-dire toute œuvre poétique n’a pour moi de valeur qu’autant qu’elle se prolo
aussi il évolue. Il est universel et de tous les temps que le langage poétique , et des lettrés, de plus en plus s’éloigne du lan
lus rares et retravaillées sans cesse. Et, toute supérieure mentalité poétique ne sera entièrement vivante et expressive qu’auta
-musique d’une langue-musique. — Donc, devons-nous admettre la langue poétique seulement sous son double et pourtant unique aspe
cessité pour la Poésie de procéder par suggestion, selon le vrai sens poétique .) *** Mais avant de montrer reliées en dernière p
ui ainsi exprimons la genèse même de notre manière-d’être pensante et poétique ), les Idées à l’état naissant de modes sonores in
l sied de ne point songer et s’attarder à notre vœu, — si l’organisme poétique ne perçoit et ne conçoit pas le monde, spontanéme
e « unité de temps »… Traditionnel ou Romantique, le vers dont usa la poétique , seulement de divisions à temps égaux marquées pa
des naturelles Forces. Le mouvement d’ondes universelles en une Œuvre poétique , une et harmonieuse, qui, avons-nous dit encore,
us dit encore, doit participer des ondes du Tout, — quand toute œuvre poétique n’a pour nous de valeur qu’autant qu’elle se prol
entation-Verbale », dont, de sens et d’appellation, nous douons l’Art poétique . Avant l’Œuvre Or, à notre passé poétique
n, nous douons l’Art poétique. Avant l’Œuvre Or, à notre passé poétique dont allèrent leur devoir les Poètes, de qui l’âm
11 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
nt précédé les historiens vulgaires, la première histoire dut être la poétique . — 4. Les fables furent à leur origine des récits
ère reçut les fables déjà altérées et corrompues. — 6. Les caractères poétiques , qui sont l’essence des fables, naquirent d’une i
s ; que la tragédie prenait pour sujets des personnages de l’histoire poétique  ; que l’ancienne comédie jouait sur la scène des
l’on croit véritables. — 8. D’après cette explication des caractères poétiques , les allégories poétiques qui y sont rattachées,
8. D’après cette explication des caractères poétiques, les allégories poétiques qui y sont rattachées, ne doivent avoir qu’un sen
ure de la poésie. La métaphysique détache l’âme des sens ; la faculté poétique l’y plonge pour ainsi dire et l’y ensevelit ; la
t l’y ensevelit ; la métaphysique s’élève aux généralités, la faculté poétique descend aux particularités. — 12. En poésie, l’ar
articularités. — 12. En poésie, l’art est inutile sans la nature : la poétique , la critique, peuvent faire des esprits cultivés,
sublimes. Aristote trouve qu’il est impossible d’égaler les mensonges poétiques d’Homère ; Horace dit que ses caractères sont ini
12 (1923) Paul Valéry
ée en lui directement, impérieusement, comme une exigence de vocation poétique . Il y a les poètes qui savent faire des vers parc
éité libre et de spiritualité pure. Ce cas c’est celui de la création poétique , c’est le vers, ensemble d’obstacles que l’esprit
philosophique, et poète celui qui possède et qui utilise la technique poétique . Il y a chez Valéry des intuitions philosophiques
mesure où les belles images de M. Bergson répondent à des intuitions poétiques . Mais l’œuvre seule nous importe, et non l’homme 
langage spécial. Le plan de l’autre c’est la réflexion sur le métier poétique , réflexion éclose dans l’ombre du studio de Malla
l’habitude de ne la toucher qu’à de rares intervalles, un jansénisme poétique qui repousse comme un sacrilège la fréquente comm
rité ». Cette obscurité, épaisseur, conscience et substance du hasard poétique , elle s’oppose ainsi à la pure clarté du mathémat
une place privilégiée. Grand ouvrier du vers, c’est dans la technique poétique que Valéry a placé la clef de voûte de ses médita
clef de voûte de ses méditations sur la technique. Mais la technique poétique elle-même ne serait pas, pour un artiste idéal, l
, pouvait réaliser du style pur comme la musique réalise du sentiment poétique pur. Architecture et musique sont d’ailleurs, en
uel a penché le symbolisme, mais un usage uniquement et techniquement poétique . Plus précisément, des mots, des vers, des poèmes
Morale, Mallarmé percevait sans doute l’impératif d’une poésie : une Poétique . » L’intuition n’a pas pris ici de forme poétique
d’une poésie : une Poétique. » L’intuition n’a pas pris ici de forme poétique , mais nous voyons déjà sur quels tableaux elle jo
ent à Einstein et aux théories de la relativité. Pour voir cette idée poétique se transposer en création poétique, prenez l’Ode
a relativité. Pour voir cette idée poétique se transposer en création poétique , prenez l’Ode secrète. C’est, sur un crépuscule e
re : poésie ne donne point possession, parce qu’il n’y a pas de chose poétique , — mais attente, espoir, désir, regret, mémoire,
ied blanc. Mallarmé a écrit dans la Prose pour des Esseintes son Art Poétique . Ce poème d’Aurore en tiendrait peut-être lieu ch
s plus belles odes de la langue française. La Pythie prend pour thème poétique une des pensées les plus habituelles de Valéry :
parlée. Mais il l’a parlée par écrit. Il l’a faite dialogue. Du rêve poétique le plus vigilant et le plus tendu, il est allé au
ent implique l’image en mouvement. Un mouvement qui crée la substance poétique avec l’absence de la substance réelle. C’est par
us nous faisons de l’objet, plus aussi elle nous paraît intéressante, poétique ou spirituelle, ce qui implique qu’à la limite, e
rd une figure de cette imagination. Une chevelure prend de la réalité poétique comme source et une source comme chevelure, un ar
que les éléments avec lesquels il forme binôme. C’est que la création poétique (le pléonasme ποιειν indique ici en elle le type
’est-à-dire en apportant son mouvement propre. Ici encore la création poétique se trouve éclairée par les réflexions que la dans
et le massif de son œuvre, c’est jusqu’ici, chez Valéry, une création poétique , trois volumes, ou plutôt trois plaquettes de ver
1918 à 1922, il écrivit les poèmes de Charmes. Il croit que son œuvre poétique s’arrêtera là, et qu’il a à peu près épuisé la ma
parle. Et la liaison entre l’Album et Charmes, la pérennité du thème poétique que n’a jamais déserté Valéry, le Fragment du Nar
i nous apparaît-il, dans le symbolisme et dans Valéry, avec un timbre poétique réellement nouveau ? Parce qu’il passe du sentime
nt le mouvement est exprimé tant bien que mal par les moyens purement poétiques , et qui obligent au moins le lecteur à définir le
ne rien comprendre à notre corps. » La Jeune Parque figure un effort poétique pour écarter cette raison, cette facile intelligi
sie pure, une transposition du mythe de Narcisse sur le plan de l’art poétique  : c’est le « vers » qui équilibre la « prose » po
est même curieux qu’il retrouve en poète, en lui conférant le baptême poétique d’une belle allitération, le mot par lequel M. Be
eproduisant par des images l’élan, le rythme de la création. L’accent poétique est mis, chez Parménide et chez Lucrèce, sur l’ém
ique et le métaphysique, est en réalité un élan cosmique. La création poétique s’efforce de coïncider avec la création du monde.
ceci : inspiration qui se chante elle-même, qui se prend pour matière poétique , et qui, parce qu’elle représente le génie artist
es logiques, et nous traduisons ensuite ces termes logiques en termes poétiques . Valéry se refuse à cette préparation, ne cherche
n, ne cherche pas à ménager entre la vie intérieure et son expression poétique le médiateur plastique d’un plan logique. Il ente
beaux nuages, et reconnaisse, dans ces nuages, des teintes et un jeu poétique un peu plus coutumiers. Au milieu du recueil, le
réalise l’hyperbole de la solitude, son épure, non géométrique, mais poétique . De même que dans l’énoncé d’un théorème ne doit
ion sur son existence, cette pensée qui se prend elle-même pour objet poétique , elle suffit à Valéry. Le Mallarmé d’Hérodiade et
eux vers que des vers précieux. Seul lui paraît digne du poème l’émoi poétique ou métaphysique. Ce qui tient dans ses deux recue
construction, la conscience de la création technique, architecturale, poétique . L’homme (et l’homme c’est le monde) lui paraît u
roit, et qui nous mène au plus pur d’un fruit, au plus fin du plaisir poétique . Dans les stances Au Platane, Valéry demandait au
re, qui échappe non seulement à la prise de l’esprit, mais à la prise poétique . Le poète peut bien l’envelopper de loin dans un
ourcilleux et rebelle, ici réalité ameublie, humanisée par le travail poétique . Dans Palme trouve conscience de lui le monde con
Pythie, même passage. On pourrait y voir une figure de l’enthousiasme poétique , et ce serait partiellement vrai, mais elle dépas
iasme poétique, et ce serait partiellement vrai, mais elle dépasse le poétique , et l’ode prend comme la Jeune Parque une figure
ntiques où Lamartine et Victor Hugo ont pris pour sujet l’inspiration poétique , l’ont symbolisée le premier dans Ganymède enlevé
ry, ce serait de prendre la Pythie pour une figure de son inspiration poétique et de voir sa poésie sur un trépied. Il a résolu
’est pas, ou il ne l’est que de façon accessoire. Le thème dépasse le poétique et se lie au cosmique ; comme dans la Jeune Parqu
poète songe à nous communiquer une idée, un sentiment de sa création poétique , la création poétique est néanmoins incorporée, e
mmuniquer une idée, un sentiment de sa création poétique, la création poétique est néanmoins incorporée, elle aussi, à la sympho
, cartésianisé : sans s’en douter. Valéry demeure ici sur le registre poétique . D’ailleurs lorsque moi critique je traduis ce re
stre poétique. D’ailleurs lorsque moi critique je traduis ce registre poétique en un registre métaphysique, Valéry doit être le
trois dernières stances reproduisent les images mêmes et tout l’être poétique des trois dernières pages de la Jeune Parque, son
e on voit, Valéry a refait plusieurs fois, avec des systèmes d’images poétiques et un souffle poétique différents, le même poème.
it plusieurs fois, avec des systèmes d’images poétiques et un souffle poétique différents, le même poème. C’est peut-être la rai
La poésie de Valéry se trouve comme à la croisée de trois mouvements poétiques  : classique, parnassien et symboliste, et les réu
oétiquement un objet métaphysique, et dès lors cet objet devient tout poétique . Ce n’est pas la technique qui suit l’objet, c’es
« doutes et contradictions » il lui suffit de passer sur le registre poétique pour s’achever, se convertir en certitude et en h
physiologique et psychologique du vers de Racine, revêtent une forme poétique analogue, se déposent par le même mouvement intér
rangère aux nôtres... * * * Par les exigences qu’il impose à sa forme poétique , Valéry relève de la tradition parnassienne, à la
lui la méditation de la technique. Non pas proprement de la technique poétique , mais de la technique générale. La préoccupation
le symbolisme, et avec le symbolisme, en repoussant toute la matière poétique dont le Parnasse s’était alourdi et qu’il avait m
oésie, l’exigence la plus technique et la plus impérieuse de la forme poétique . (Avais-je tort de rappeler ici en sourdine le no
Idée, comme Idée construite par une autre technique que la technique poétique , à savoir la technique critique, il est alors des
nstruire un ensemble, plus que par le public désireux du seul plaisir poétique . Ainsi la poésie de Mallarmé, celle de Valéry, da
de ce que pourrait être, sur une cathédrale jamais achevée, la pointe poétique extrême. Précurseurs qui nous désignent du doigt
13 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222
(*) Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature.
instruisit les Poëtes, après avoir donné des leçons aux Rhéteurs. Sa Poétique , traduite par Dacier 1692. in-4°., contient les r
dement de tous ceux qu’on a publiés depuis sur la même matiere. L’Art poétique d’Horace est l’élixir des réfléxions d’Aristote,
e P. Buffier & d’autres Jésuites, ont donné des réfléxions sur la Poétique  ; mais elles sont fort négligées aujourdhui quoiq
er par ceux-même qui avoient déjà une partie de ce qu’il renferme. La poétique de M. Marmontel est pleine de finesse & de go
ment le grand écrivain dans tous les genres. Tout le monde connoît la Poétique à l’usage des Demoiselles, par M. Gaillard, réimp
exemples sont tirés des Ecrivains de la nation. Nous avons encore la Poétique de M. de Voltaire, ou Observations recueillies de
que nous indiquons serviront à guider dans la lecture des productions poétiques de notre Parnasse.
14 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
de la littérature anglaise. Mais déjà dans ces essais le tempérament poétique de M. Gabriel Sarrazin transparaît, et l’on sent
y Hastings donne le jour à un centaure. Il faut admettra cette audace poétique comme un symbole de la race anglo-saxonne. Et tan
exhale l’âme d’Ellora. Cette conclusion de l’œuvre est une trouvaille poétique de premier ordre, que traverse un sentiment subli
rêvé d’édifier dans la conscience humaine. Léon Vannoz. Les deux poétiques 28 mai 1903. Il y a quelques semaines qu’est
d intérêt à l’heure présente et permettent de poser le problème de la poétique comme il me semble possible de le poser. M. Sully
l’espèce et de la race, ne lui semble pas affecter notre littérature poétique . » M. Sully Prudhomme admet parfaitement que les
oncurrents au prix de poésie ne soient pas du tout de son avis sur la poétique . Il le dit expressément dans deux paragraphes qui
vient proposer la formule qui me paraît étroite : s’en tenir pour la poétique à ce qui a été révélé par Victor Hugo. C’est à ce
té. Il me semble qu’il est psychologiquement faux de prétendre qu’une poétique , quelle qu’elle soit, fût-elle aussi prodigieusem
le démontrer mathématiquement, et c’est sur ce principe que repose la poétique elle-même. Un véritable artiste, par exemple, peu
. Mais cette constatation même se retourne contre les partisans d’une poétique statique. Ce n’est qu’à la suite d’une évolution
Qu’on relise ses truculentes plaisanteries sur son révolutionnarisme poétique  : « J’ai mis le bonnet rouge au vieux dictionnair
epts sera nécessaire en philosophie, de même une transformation de la poétique sera nécessaire en poésie. Et qu’on ne croie pas
, on me demande : « les raisons pour lesquelles vous ne voulez pas de poétique statique sont très apparentes, mais quelle poétiq
ne voulez pas de poétique statique sont très apparentes, mais quelle poétique proposez-vous ? » je répondrai sans hésitation :
es strophes, de nouvelles formules ! En face de ce que j’ai appelé la poétique statique, élevons ce que nous pourrions appeler u
ppelé la poétique statique, élevons ce que nous pourrions appeler une poétique dynamique, c’est-à-dire une poétique riche comme
e que nous pourrions appeler une poétique dynamique, c’est-à-dire une poétique riche comme la vie elle-même, et, comme elle, iné
noz. Prose et poésie 6 juin 1903. À notre article sur les Deux Poétiques , paru dans la Revue Bleue du 23 mai, M. Sully Pru
ées dans le dernier numéro de la Revue Bleue sous le titre : Les Deux Poétiques . J’y suis visé directement et ma fidélité aux pri
ques. J’y suis visé directement et ma fidélité aux principes de notre poétique traditionnelle en ce qui touche les rythmes y est
prose. Avant de condamner les récentes nouveautés introduites dans la poétique , je me suis efforcé de tracer la ligne de démarca
t une tristesse se faire jour en moi. Je viens de relire le Testament poétique , ce livre si suggestif et si noble, où M. Sully P
a entre sa conception et la mienne. Si je me reporte à son Testament poétique , je remarque en effet que toutes ses idées sur le
de vue, il a complètement raison. Et je trouve que dans son Testament poétique ses critiques de certains novateurs sont absolume
on non seulement n’est pas nécessaire pour résoudre le problème de la poétique tel qu’il se pose à nous, mais même qu’elle ne pe
Telle est la notion moderne qui, de plus en plus, s’impose à nous. La poétique elle-même ne peut pas échapper à cette constatati
de prestige et plus d’autorité que nous n’en avons, Car la production poétique de nos jours est tout au plus bonne à faciliter l
ssions un grand effort pour comprendre les lois vraies de la création poétique et pour nous comprendre nous-mêmes. Des œuvres co
rythme et la poésie, c’est-à-dire sur le mystère même de la création poétique dans l’âme du poète. Un peu plus tard j’essayerai
t, cherchant à expliquer rationnellement les problèmes de la création poétique . Les littérateurs étaient influencés continuellem
des œuvres, savoir quelles sont les lois fondamentales de la création poétique . Le poète aujourd’hui ne peut plus être un ignora
ons commencer par une analyse rapide et consciencieuse de la création poétique . On a noté que, psychologiquement, cette création
es, mais ne pouvant pas admettre le mécanisme absolu dans la création poétique , ont imaginé une explication intéressante, mais u
sons directement. L’activité de l’esprit, quand il s’agit de création poétique , ne peut être que l’activité d’un esprit ; le ryt
enter au regard d’une critique affirmative le problème de la création poétique dans l’âme même du poète. Je me suis attaché à mo
ainsi abordé qu’un côté, le plus difficile à atteindre de la création poétique . Je dis le plus difficile à atteindre, parce que
liquer la réalisation de l’œuvre d’art et particulièrement de l’œuvre poétique , on quitte les régions de la pure liberté intelle
nt connus, acceptés, qui ont un sens. En un mot, il doit respecter la poétique et le dictionnaire. Nous laisserons de côté ici l
côté ici la question du dictionnaire pour nous en tenir à celle de la poétique , assez complexe par elle-même. Cette poétique, da
en tenir à celle de la poétique, assez complexe par elle-même. Cette poétique , dans quelle mesure le poète doit-il la respecter
ette tradition il ne discerna et ne développa qu’un mode d’expression poétique . Seuls, quelques esprits curieux comme Aloysius B
qui établissent jusqu’à l’évidence qu’il y a là un mode d’expression poétique , peut-être encore imprécis et mal défini, mais qu
s qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle d’une prose poétique , musicale, sans rythme10 et sans rime, assez soup
sont différents. En les distinguant, on peut enrichir la langue et la poétique sans les corrompre ; en les confondant par ignora
15 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
 ? ou bien à l’un et à l’autre, mais à l’un plus qu’à l’autre ? L’Art poétique nous fournit d’abord une réponse à ces questions 
fait neuf satires et sept épîtres, quatre chants du Lutrin et son Art poétique , que le roi donne 2 000 livres « au Sr Despréaux
e polie et au bel esprit moderne. Le grand, l’immense succès de l’Art poétique n’empêche point qu’il n’y ait un désaccord latent
des Français. On ne pensait point aller contre les préceptes de l’Art poétique  : l’entêtement de Boileau pour les Grecs et les L
en Allemagne, en Angleterre, et jusqu’en Danemark ou en Russie, l’Art poétique fut plus ou moins en honneur, pendant le xviiie  
Tasse ou de Pétrarque et le grand art de Dante, l’influence de l’Art poétique s’exerce surtout sur le poème dramatique ; ailleu
ines de Boileau, c’était le goût français, qu’on cherchait dans l’Art poétique  : au temps où Voltaire était le plus grand poète
Fontenelle, Lamotte ; et le même Ignacio de Luzan qui promulgue l’Art poétique en Espagne, y importe le Préjugé à la Mode comme
di le Misanthrope et Britannicus, et qui savaient les Fables et l’Art poétique par cœur, élevés un moment au-dessus de leur prop
couleur des préjugés impérieux du siècle. Cette société reçut l’Art poétique comme le code officiel et pour ainsi dire le livr
doutera pas qu’on peut tirer d’une phrase d’orateur ou d’une période poétique des émotions aussi profondes et de même ordre que
gles, et ces règles sont, dans le particulier, celles que donne l’Art poétique  : mais qu’est-ce que ces règles, séparées des pri
strophes, qui n’ont même pas le « beau désordre » dont parlait l’Art poétique — ni même les satiriques auteurs de comédies pinc
assique au grand et beau sens du mot, selon l’esprit profond de l’Art poétique , un artiste capable de sentir la nature et de cré
rythme et d’harmonie, voilà justement l’écrivain qui entendait l’Art poétique comme l’avaient entendu Racine et La Fontaine, et
omprendre, qui ne soit un démenti donné au naturalisme, comme à l’Art poétique , à tous les préceptes tendant à l’expression d’un
u temps, ce sont les parties conformes au fond à la doctrine de l’Art poétique  : et les vices intimes ou les difformités apparen
16 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
Le principe de l’économie de la force et le principe de la suggestion poétique . — II. L’image. — III. Le rythme. — Evolution poé
la suggestion poétique. — II. L’image. — III. Le rythme. — Evolution poétique de la prose contemporaine. Raisons littéraires et
e et, par conséquent, vivante. Il faut, pour que cette métaphore soit poétique , que vous ayiez devant les yeux un démon ayant un
apides et clairs. Le caractère vraiment social du style littéraire et poétique consiste, selon nous, à stimuler les émotions sel
ique ne s’efforce que d’introduire la suite dans les idées ; le style poétique ou littéraire s’efforce d’y introduire l’organisa
proportion mouvante de la vie. Le style oratoire est proche du style poétique , avec cette différence que l’orateur compte sur l
et à faire partager tous les sentiments de l’orateur. Quant au style poétique et proprement esthétique, qui mérite une étude pa
les et qui varient le moins dans les milieux les plus divers. Mais le poétique du style n’est pas seulement dans les images, le
dans le caractère expressif et suggestif des paroles. En général, le poétique n’est pas la même chose que le beau ; la beauté r
éside surtout dans la forme, dans ses proportions et son harmonie, le poétique réside surtout dans ce que la forme exprime ou su
ère, plutôt qu’elle ne le montre. Le beau est dans ce qui se voit, le poétique dans ce qui ne se laisse qu’entrevoir. La demi-om
ois, la clarté adoucie du crépuscule, la lumière pâle de la lune sont poétiques , précisément parce qu’elles éveillent une multitu
tion des idées jouent le rôle principal dans la production de l’effet poétique , tandis que les lois de la sensation et de la rep
llés : dans la nature, les échos qui ; vont résonnant et mourant sont poétiques par excellence ; il en est de même dans la pensée
t dans le cœur. On a donc eu raison de dire que ce qui fait le charme poétique de la beauté même, c’est ce qui en dépasse la for
ie à réaliser, elle y voit une prodigalité à introduire. Le style est poétique quand il est évocateur d’idées et de sentiments ;
comparée à la vision de l’amante dans l’ombre épaisse des enfers, est poétique par tout ce qu’elle évoque et de souvenirs noctur
nifie et ne représente pas autre chose que soimême n’est pas vraiment poétique . S’il y a une sorte d’égoïsme des formes qui fait
uvrent des horizons sans limites. C’est alors seulement qu’elles sont poétiques . Alors aussi elles ne sont plus purement matériel
Pourquoi la poésie du dix-septième siècle, en somme, est-elle si peu poétique  ? — C’est qu’elle est trop logique et trop géomét
Versailles : tout est régulier, correct, souvent beau, presque jamais poétique , d’autant plus que le sentiment de la nature, c’e
selle débordant chaque être, est à peu près absent. Il n’y a guère de poétique au dix-septième siècle, en dehors des beaux vers
r grande exception que Corneille, — si souvent beau et sublime, — est poétique . Théophile Gautier dit que, dans tout Corneille,
es fleurs, une nature qui enveloppe l’homme ! Chez Racine, les effets poétiques sont plus nombreux, parce que Racine a été obligé
té, si notre poésie classique a une foule de qualités, elle n’est pas poétique  ; et si la prose classique l’est davantage, elle
, tantôt oratoire et éloquente, tantôt spirituelle, elle est rarement poétique , — surtout quand elle devient « fleurie », car le
appliquer les autres, qui aboutissent au style vivant, sympathique et poétique , il faut le génie créateur II — L’image Un
génie créateur II — L’image Un des éléments essentiels du style poétique , en vers ou en prose, c’est l’image. « Le don de
a rime, mais on supprime le rythme, qui est le fond même de la langue poétique . On aboutit ainsi à une espèce de monstruosité pr
ion de l’âme, le chanteur italien est presque obligé de déclamer : le poétique cède la place à l’oratoire. Il y a là une leçon d
es contours280 ! Jamais on ne fit plus bel éloge de la rime, et plus poétique , que celui de Sainte-Beuve : Rime, qui donnes le
z l’enfant dormir et la mère pleurer ! Tous les rythmes des strophes poétiques sont en germe dans les périodes, ou dans les succ
considérable, c’est que notre prose française devient de plus en plus poétique  ; la plupart de nos grands écrivains sont des poè
part de nos grands écrivains sont des poètes ; et cependant la langue poétique de convention qui existait au dix-septième, au di
e et s’applique plus exactement à l’idée. La fusion de la langue dite poétique et de la langue de la prose, qu’ont poursuivie et
naturalisme, n’a pas pour objet d’introduire dans les idées le vague poétique qui plaisait tant au siècle dernier, mais bien de
volution qui rend aujourd’hui notre prose tantôt scientifique, tantôt poétique  ; c’est la recherche de l’expression intellectuel
est mal comprendre cette évolution que d’écrire délibérément en prose poétique , si on entend par là une prose ornementée et à la
des images, comme celle de Chateaubriand dans ses mauvaises pages. Le poétique de la prose, encore une fois, ne consiste pas dan
rop fixe et trop purement musicale, les autres caractères de la forme poétique resteront à la disposition du prosateur, parce qu
17 (1903) Considérations sur quelques écoles poétiques contemporaines pp. 3-31
divergences ne sont pas nouvelles. Il y eut de tout temps, en matière poétique , les novateurs et les conservateurs, les anciens
-bas, ne touche à son terme. Tout est au contraire sujet à varier, en poétique aussi bien qu’en matière industrielle. Chaque maî
dont M. Sully Prudhomme s’est fait le porte-parole dans son Testament poétique , bien qu’il paraisse aujourd’hui témoigner quelqu
ours deux langages différents. Il n’y a pas que les poèmes qui soient poétiques . À ce compte-là tous les vers devraient l’être. O
arpente du vers, d’améliorer, de renouveler, d’enrichir l’inspiration poétique par le déplacement de la césure, l’emploi de rime
tour sur des innovations nécessaires qui tendent à élargir le domaine poétique , qui sont acceptées par des poètes de grand talen
Hugo s’en servit d’une façon constante et lui dut d’admirables effets poétiques . Banville, Glatigny, Mendès, en dépit des dénégat
l’œil. Cela ne peut vraiment choquer les gens de goût, et le souffle poétique , loin d’en être diminué, y peut trouver matière à
peut jamais trop consulter, s’exprime ainsi sur la rime dans son Art poétique  : « La Ryme n’est autre chose qu’une consonance
e poésie ? Je ne vois pas en quoi il est opposé au génie de la langue poétique . Toute la Pléiade en acceptait l’usage, et cela b
ils ne proscrivirent jamais. Ronsard n’en dit pas un mot dans son Art Poétique . Je me demande ce qu’on trouve de choquant à des
tôt qu’un heurt ; qu’on supprime enfin les difficultés inutiles de la poétique , comme on le fait ailleurs pour celles de l’ortho
sticité à des préceptes dont l’étroitesse ne peut que nuire à l’essor poétique , puisque la poésie est l’expression musicale et r
naîtrait soit un amendement rationnel, soit l’évolution normale de la poétique française, c’est-à-dire toute innovation qui lui
e entre la prose et le vers. » Qu’est-ce à dire, sinon qu’en matière poétique on doit, désormais, rejeter résolument le précept
18 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »
volume d’Émaux et Camées, le poète, systématique au fond, a donné sa poétique avec le prestige de sa poésie, habile homme jusqu
              Rebelle ; Vers, marbre, onyx, émail ! Et quoique cette poétique ne soit pas la nôtre, quoique nous ne puissions j
la poésie existe en raison directe de sa difficulté, cependant cette poétique a donné en M. Gautier un tel phénomène d’expressi
lent du talent, n’est certes pas trop pour le payer. Doué de facultés poétiques très-fortes, M. Gautier a toujours été, depuis vi
ivain de théâtre, il a éparpillé quelquefois magnifiquement un talent poétique , fait essentiellement pour le vers, ce despote he
vivante de ce progrès que je signalais tout à l’heure dans le talent poétique de M. Gautier. Ce progrès, évident à toute Critiq
t pour soi-même et pour le génie, que la Poésie est le résultat d’une poétique , la langue touchée, de telle ou telle façon, comm
a la haine des vers éloquents ! Eh bien ! cette déplorable conception poétique faite pour figer tout talent vivant, mobile et ch
s écrits ! Ce distillateur attentif, cet extracteur patient d’essence poétique , voilà que le mouvement lyrique l’emporte ! (voir
l’Aurore. La pureté de l’expression, qui est une partie de la Beauté poétique , touche par un point à la Beauté morale, et c’est
19 (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38
elque fierté d’avoir donné le signal et l’orientation de ce mouvement poétique , mais aussi parce qu’il tient à assumer de cette
ins que les leurs. Le sens des couleurs change, le sens de la cadence poétique change aussi ; insensiblement, sans doute ! mais
our Mendès, quoi d’étonnant à ce que celui-ci soit, car son éducation poétique , quoique moins avancée, était déjà faite, resté f
que l’influence de la musique nous amena à la perception d’une forme poétique , à la fois plus fluide et précise, et que les sen
et vraisemblable en une seule journée. Il en est de plusieurs règles poétiques et des prohibitions de la prosodie, comme de la r
on d’être que de la difficulté vaincue ; ne pouvant être émouvant, ni poétique , on était ingénieux ; on jouait à un jeu de bague
toires, d’aucuns cherchaient déjà à réformer, à modifier leur procédé poétique  ; deux méthodes se présentaient, grâce à plusieur
grande qui le devait conduire à cette phrase mobile et transparente, poétique certes, des poignantes Fleurs de bonne volonté.
« Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent, qu’elles évoluent d’un
orieux prédécesseur. D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. Cette poétique possède sa
r les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. Cette poétique possède sa valeur et la conserve en tant que cas
celle-ci est destinée à n’être plus tard qu’un cas particulier d’une poétique plus générale ; l’ancienne poésie différait de la
. Mockel et de Souza ont discernée à leur tour, en étudiant le rythme poétique et qu’ils dénomment l’accent oratoire. Une autre
’accent d’impulsion qui est son élément de variation, et l’intonation poétique , subordonnée à l’accent d’impulsion, accent et in
se, le vers libre, plus flottant, pourra être confondu avec une prose poétique , rythmée et nombrée, avec une sorte de musique. Q
chercheront à réunir toutes les ressources les plus variées de l’art poétique . Car qui songerait, lors d’un effort suprême, à s
20 (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique
a confrontation prestigieuse de son auteur aux tenants de l’idéalisme poétique . Sans doute le contexte d’écriture des Dates et l
son auteur, à travers l’histoire des revues et des multiples courants poétiques reprend les grandes lignes de force d’une théorie
polémiques, qui va incontestablement ébranler les fondements du genre poétique . C’est d’abord un portrait du monde des lettres d
e forme et finalement s’imposer un courant contestant les choix de la poétique dominante. Ghil dessine la ligne ondulatoire de c
ture nette (1888), suivies d’une recomposition progressive du paysage poétique (89-93). Rien ne rend mieux compte de la complexi
ralité fiévreuse de l’actualité pour le temps suspendu de l’évocation poétique . Le premier chapitre sur le maître de Rome est ai
celui qui vogue dans son « léger esquif » en quête d’un nouvel idéal poétique . Cette mise en surplomb a certes, pour René Ghil,
les hommages rendus aux aînés, Ghil dissémine tous les éléments d’une poétique qui signe l’entrée dans la modernité et qu’il lai
entrée dans la modernité et qu’il laisse en héritage aux avant-gardes poétiques de ce début du XXe siècle.   Suivant le fil des é
nt-dire » de Mallarmé, il montre ensuite comment le projet, d’essence poétique , devient philosophique, métaphysique et bientôt é
nées 90, saisissant de retrouver certaines de ces intuitions dans les poétiques de l’époque : Ghil montre ainsi combien les derni
dition du Traité du Verbe, rebaptisé En méthode à l’œuvre, la théorie poétique ne constitue plus que la seconde partie (intitulé
n pourra alors interroger les multiples incidences se dégageant de la poétique ghilienne. Par son double enjeu (chronique d’une
est d’abord la double tradition posée dans l’avant-propos — idéalisme poétique , poésie dite « scientifique » — dont Les Dates et
portait déjà en germe : « Nous sommes amants de la vie ». Syncrétisme poétique , mise à distance du moi, de la Forme, ouverture s
re sur la Vie, René Ghil pose ici les bases certaines de la modernité poétique . Leitmotiv de l’ouvrage, le rejet d’un passé suri
s du lettrisme — ainsi Francis Dufrêne — pour relancer ses hypothèses poétiques , n’en aura pas moins ouvert décisivement la voie
l’on va lire parcourent les dix premières années environ d’une Epoque poétique qui, regardée de l’extérieur, pourrait à sa genès
valeur d’autant singulière qu’elle était la lutte de deux traditions poétiques qui, séculaires, se rencontraient hostilement au
ouvre la Science, pareille activité du sentiment et de l’intelligence poétiques travailla et doua de complexités inattendues notr
iles vibrations cosmiques. La genèse et le processus de cette Période poétique se situent ainsi généralement ; d’un temps de sen
xpressive de la « Poésie Scientifique ». Et cette dernière conception poétique , osait-elle vouloir Verbe et Idée participants de
ent de plus en plus, arrivent à leur intégralité, pénètrent la pensée poétique générale. Bien que les historiens de notre Poésie
nettement double — comme d’ailleurs, avons-nous dit, en la tradition poétique de toute l’Humanité. Il. est « scientifique » ave
immédiate est d’avoir, d’une prodigieuse impulsion, rendu à la langue poétique , précaire depuis le xviie , puis dépouillée plus
œuvre. Et alors que partout les Précurseurs manquent de l’Expression poétique appropriée à leur poème tendant à l’universel, et
d’inquiétudes pareilles, mêler et élucider l’éveil de pressentiments poétiques et de velléités latentes en l’Inconscient énergiq
ophie, nous avions eu, premier du genre sans doute, un petit Bulletin poétique , créé par Pierre Quillard, lithographié, et qui s
science de la grande tradition à laquelle allait se relier ma volonté poétique , elle prétendait arrivée à son suprême développem
’on s’en aperçut, dès la prime émotion tumultueuse du grand Mouvement poétique tout à coup en puissance, en 1885. Or, aux premie
point avertie, ni pressentir les voies. Le poème encore inédit, « Art poétique  » de Paul Verlaine, vient d’être donné à titre de
putait, avant tout, de prosodie : car ainsi commencent les mouvements poétiques , et trop souvent ils s’en tiennent là ! Et par ex
la que M. René Ghil sentait se développer, exploser soudain la pensée poétique latente en lui, tandis que, pour la pensée direct
it profondément remué, et vivifié. Il en ressort que chez lui, l’idée poétique ne fut pas, même dans les débuts, séparée de la t
e  de préciser les principes et la matière qu’il apportait au domaine poétique . Encore que ma pensée et mon plan d’œuvre s’avoua
olutives. Base de connaissance, d’où doit se dégager la seule émotion poétique réelle, parce qu’ainsi de sens universel. Les tro
comme le Bonheur, dans l’intimité du Maître alors qu’avant les Ecoles poétiques , avant les luttes qui séparèrent un temps, car la
et pourquoi il sera honni… Il apparaît qu’une partie de la génération poétique qui monte est travaillée d’un presque inconscient
hilosophique et comme religieux au sens de vérités naturelles, que ma Poétique précisément trouvait en elle et allait développer
e délivrance leur venir de Verlaine. Un vers de son petit poème « Art poétique  », un vers presque négligemment et gaminement lan
précaires discussions  l’on était préoccupé de prosodie, de technique poétique , de la « Forme » : même recommencement de la viei
primé de procéder, non point descriptivement qui n’est pas du domaine poétique , mais par suggestion : encore que pour moi ce mot
terminée de toute la génération, quant à un renouveau de l’Expression poétique . J’avais, ces premiers mois de 85, mené des reche
urs, de couleurs, d’odeurs, de rumeurs ». Je voulais ainsi une langue poétique multiplement sensitive — verbe, musique, couleur,
teur, Henri de Tombeur, m’écrit : « Deux partis, pour et contre votre poétique , se sont ardemment créés ici. Il en est qui me so
l’inspiration hésitante d’Emile Verhaeren vers mon apport de matière poétique et de technique, une attention compréhensive de M
aire amusant, à grands gestes terribles soudain, de son poème : « Art Poétique  », qu’il me parut comprendre lui-même, surtout co
du pète Constantin Balmont29 promoteur en Russie des nouveaux destins poétiques , concurremment avec le passionné et concentré Val
en même temps, constata leur égalité dans l’admiration du nouvel Age poétique  : Eh ! mais, nous voici célèbres, maintenant, Ma
Mais voici aussi notre ami René Ghil, de qui le premier livre et la poétique , n’est-ce pas, ouvrent une voie… Il me parut vra
umentation verbale qui le séduisait. Il rêvait aussi d’une expression poétique délivrant la personnalité poétique asservie aux m
. Il rêvait aussi d’une expression poétique délivrant la personnalité poétique asservie aux mètres et césures classiques, mais s
’instauration du Vers-libre. Force m’est de protester que l’événement poétique de 86 a été la parution en août du Traité du verb
rcevoir encore de particulières théories, accusaient une personnalité poétique très distincte. Flexueuse, d’ondes mineures, sort
n contait qu’instituteur dans la Creuse il avait eu vent du mouvement poétique qui se préparait à Paris, et, tenant pour trop pe
t ; moins par une pensée, générale que par une même manière de penser poétique . Or, si l’on relève, hors du développement verbal
le poète dont il détachait ainsi le nom, le promoteur d’un mouvement poétique qui lui était propre et qui s’était opposé de pre
es et incohérentes transmutations d’un tempérament certes superbement poétique , était aussi d’une naïveté triomphante !   J’ai p
tention passionnée quoique presque silencieuse à toute la renaissance poétique en tumulte. Il était de Bordeaux, et, possédant q
que pour le soutien et la propagande de mon vouloir philosophique et poétique il créa les « Ecrits pour l’Art », n’a cessé de c
parut qu’en l’édition du TRAITS de 88, et les détails et la portée et poétique , philosophique et sociocratique de mon Œuvre. Je
nait point pour l’expression de relations entre sentiments, la langue poétique ou le Vers envisagé sous le point de vue de valeu
ut en déclarant contradictoirement quelques lignes plus haut que « la poétique est perfectible ». (« Testament poétique », 1901,
es lignes plus haut que « la poétique est perfectible ». (« Testament poétique  », 1901, et Préface à L’anthologie de G. Walch).
réalise M. René Ghil par son très complet système  l’Instrumentation poétique ). C’est de là que dérive la forme dont est maître
tous ses édités et les autres, les constituer en son esprit en partis poétiques sous les dénominations en usage au Parlement ! La
nt ! La Droite : tous ceux dont on ne parlait pas, les attardés de la poétique d’hier. Et l’intérêt commençait avec les poètes d
vante et multiple matière orchestrale à ordonner selon les puissances poétiques et le tempérament de tout poète. Quant au Vers lu
n accrût et hâta encore l’action du Traité du Verbe sur la génération poétique . De là partirent évidemment la plupart des recher
nne, à toutes sincérités nouvelles vers notre particulier entendement poétique . Puis qui donc dira qu’il cesse d’être un apprent
moi comprîmes que n’était plus possible l’association à ma technique poétique et ma pensée philosophique, de l’idée étrangère d
ent ses mains tueuses sur le cou de l’oiseau idéal, s’attardait d’âme poétique  ! à son chant suprême. Un autre soir, il nous dis
ne « doctrine Symboliste » qui ne m’apparaissait qu’un mode de penser poétique nécessairement aussi vieux que la Poésie elle-mêm
glorieux qui accomplit son devoir : après le procès des divers modes poétiques pratiqués à l’heure présente sans se dégager de l
ts  elle était musique verbale, avons-nous dit. Et lors, la technique poétique , le Vers évoluant en toutes nuances d’énergie émo
pture — qui n’était que la visibilité es deux Mouvements d’une époque poétique dont l’antagonisme latent dès le principe devait
larmé le prestige de l’âge — mais après un résumé rapide de ma pensée poétique , il complète ainsi impartialement : « Je ne puis
esseux ou sans envergure. Le maître n’avait-il pas répudié l’égotisme poétique et le « recueil de vers », pour poser en principe
de la dénégation Baudelairienne envers une possibilité d’inspiration poétique de la Science. Fondamentale erreur, en son esprit
exact et tuait tout rêve, à leur avis. Et ainsi, des deux mouvements poétiques la lutte peut-elle se voir livrée, à l’horizon no
trine et Ecole : « Nous admirons de notre pleine admiration le passé poétique  : mais ce passé, nous disons qu’il ne faut le per
action, la Rédaction en chef, cependant que parallèlement à ma pensée poétique , la Revue saluait en un même sens dans le « roman
ait en somme fort convenable. M. Ghil parlait un peu en détail du but poétique qu’il vise, mais quel artiste ne succombe pas à l
union intéressée — L’enquête Huret.La lutte entre les deux mouvements poétiques — La « Revue indépendante » : ses études sur la «
un étranger. » Je retiendrai un « indéniable talent », un tempérament poétique requis par l’extériorité de prétextes divers à us
s  caprices nullement spontanés d’ailleurs. Ni une esthétique, ni une poétique , ni une doctrine. ». (« Revue indépendante », Jui
ans le sens égotiste et spiritualiste d’hier  et l’amour d’une langue poétique nouvelle retravaillée dans la préoccupation music
inistre de l’Instruction publique, en 1900 : Rapport sur le mouvement poétique français de 1867 à 1900 (Edition Fasquelle, 1903)
s de M. René Ghil ne manquent ni d’énormité, ni de mystère. Son œuvre poétique choque d’abord ; par l’obscurité qui semble faite
pé en sorte de suite psychologique, continuement soutenue de lyrisme. Poétique qui lui est propre. L’un de ces thèmes, ici d’une
aissance, à la Science. Du côté maternel : les dons plus spécialement poétiques , de musicalité et de rythme  aux immédiates sourc
Parnassiens. C’est Villiers chez les Naturalistes. Sait-on si l’école poétique tuera la bêtise idéaliste et sa reviviscence symb
our, aux pages terminales, les mettre en regard de l’immédiat présent poétique et voir en quoi il répond, ou non, à leurs antici
a « Revue indépendante » et aux « Ecrits pour l’Art » — D’une « Ecole poétique  ». Avec l’année 1892, George Bonnamour, secrét
quant au domaine préhistorique dont prenaient possession mes desseins poétiques en 84, mon Meilleur Devenir en 89, et en 91 le Wa
nt de conscience, et ils viennent à ce qu’ils aiment de mes principes poétiques pour avoir lu premièrement, en tête de mon, premi
l’Idée. Fantaisie énorme, à laquelle se parallèliserait une « Féerie poétique  » tenant du drame Wagnérien : le tout emporté, en
rge de l’idée qui se déploie. Tandis que dépend plutôt de la « Féerie poétique  » le nouveau poème que donnait seul et seulement
e de romans que l’on sait où triomphent sans doute les pénétrantes et poétiques études : Trois femmes, Trois hommes, Le vent empo
ent, tous les mots voulus, quels qu’ils soient, deviennent du domaine poétique . Le tout est de les produire avec art, et l’art d
était que cela ! Ils ne sont même que de l’art et, oui encore, un Jeu poétique . Leur compréhension est ardue, et certes, l’on do
iatement par une prise de possession presque entière de son sentiment poétique à la lecture que l’on dirait exclusive, des Fleur
vec son tempérament même. D’ailleurs, oriente-t-il alors son activité poétique à l’imitation exacte de Baudelaire : comme lui il
proche du sien, complémentaire de certains côtés imprécis de son être poétique . Il est malaisé de déterminer, peut-on même déter
sentit, ne comprit aussi complètement que Stéphane Mallarmé l’apport poétique du poète des Fleurs du mal ses poèmes de dix anné
s lors en lui, en énergie plus ou moins latente, plusieurs des vertus poétiques de Baudelaire, et tout particulièrement et en pri
nsport passionné ! Par l’impulsion complémentaire reçue, les qualités poétiques de Mallarmé vont premièrement à s’exagérer, à se
ntimement travaillée, accrue de conscience et d’éléments d’expression poétique au contact de l’Œuvre du premier Maitre  Or, par
remier allègement verbal et syntaxique  il est singulier que la prose poétique de Mallarmé soit, à toute période de son art, plu
e en vers n’eût-elle pu s’opérer ainsi, à travers des essais en prose poétique dont, par éliminations successives, par suppressi
la pensée ! Et encore, en tout le poème, quelle élévation de l’accent poétique , quel hiératisme somptueux. J’ai dit : dramatique
entive et dévouée, qu’il va même à s’inspirer d’une de ses inventions poétiques  comme hier il s’inspirait tout aussi entièrement
t-elle, une renaissance d’enseignement pour toute nouvelle génération poétique , réside une action qui a été totale, nous le répé
durable et précieuse gloire… L’ŒUVRE RÊVÉE Nous avons vu l’évolution poétique de Stéphane Mallarmé redevable au principe, puis,
Etude : « la première est qu’il travaille continuellement à un drame poétique destiné à l’incarnation suprême de son vouloir ar
s 1891)… Il est plus qu’évident que pas une page parmi sa publication poétique , n’a trait à cette œuvre elle-même. Nous devons d
Mauclair, Mockel, d’autres après et d’après eux, ont parlé d’un drame poétique . Un Drame devait-il venir ainsi qu’en couronnemen
r et en la pénétrant davantage, il développa l’image d’un grand Drame poétique , d’une nouvelle Trétralogie. Telle qu’il en parla
ent, cette disproportion pénible entre son grand rêve et sa technique poétique propre surtout à du détail de l’inspiration égoïs
scéniques de cette œuvre rêvée que demain tende à renaître un théâtre poétique , digne, par-dessus la décadence innommable du spe
out, mais qui de prédominer, l’une ou l’autre, selon les tempéraments poétiques , ont varié son principe sans le transmuer, Dans l
de la poésie égotiste, le « Symbolisme » cependant a doué le « Moi » poétique d’une valeur nouvelle, qui tend à lui donner une
’en était qu’apparences et images  magie des Formes, auxquelles l’art poétique devait s’évertuer à donner le sens spirituel susc
Symboliste »  pouvaient-ils revenir au « néo-Romantisme ». La matière poétique n’a donc été renouvelée en rien par le Symbolisme
ur-Le-Port et de Mari Magno lui-même, les nécessités de son processus poétique … Le premier livre d’Edouard Dujardin — les Hantis
qu’œuvre littéraire que surgit à sa seconde mais logique personnalité poétique , Edouard Dujardin  ainsi que lui-même s’en expliq
peu opéra en lui, et là il trouva « peu à peu l’expression de l’idéal poétique que portait son inconscient ». De sa méditation s
Non point de la prose, puisque le poète suit les règles de la pensée poétique , et qu’elle se « serre lorsqu’il est nécessaire »
uter de la vie universelle des Significations : cependant que son art poétique , qu’il le veuille ou non, apparaîtra possédé d’un
ie d’aveu : qu’il concevait et admettait les données de science de ma poétique , le principe philosophique qui s’en trouvait dédu
endre autre chose que l’introduction du monde moderne dans la matière poétique . Encore son ivresse d’exalter le conduisit-elle à
l’on demeure muet sur Mallarmé, et naturellement sur la pensée et la poétique « Scientifiques »… Pourtant un paragraphe du prog
et le développement en son œuvre, de quasi toutes les préoccupations poétiques inscrites au programme. » Il est vrai qu’il produ
! » L’on parla de la mission du poète, et aussi de « décentralisation poétique , réaction contre Paris, tête trop grosse pour le
Paris et son demi-million d’étrangers » ! Puis, à propos de lectures poétiques qui avaient eu lieu à l’Odéon sur l’initiative de
ar, ne venions-nous pas d’assister à un essai d’organisation de cette poétique sans orgueil et sans talent qui, durant quelques
d’un faune. Dans cette introduction à l’Anthologie : « La littérature poétique n’évolue pas, déclare-t-il, les œuvres originales
llations, comme en ses Réflexions sur l’art des vers et son Testament poétique ), le voici qui ne voit en elles que des licences,
e la Science : « cela n’a pas pénétré dans la sphère de l’inspiration poétique , sauf par de rares effractions », dit-il tranquil
aintenant, et en entendant tout à l’heure la plus présente génération poétique supputer les valeurs d’avenir que pour elle détie
le Symbolisme  il a exercé une action totale. Il est devenu nécessité poétique et valeur première, norme même du sens de Poésie.
u Portugal, au Brésil, en Angleterre  tandis que de parallèles Ecoles poétiques en naissaient un peu en toutes langues : le mouve
évolutive des deux Mouvements, le dernier disait que : l’inspiration poétique s’est tarie, après Mallarmé, devant Jean Moréas e
er, était d’avis (au « Mercure de France », 1921), que la doctrine de poétique Scientifique, principes, matière et expression, n
araît-il, à un « Maître », qu’il ne nommait pas) prônait des qualités poétiques qui manquaient d’ailleurs au livre retenu, mais d
Frontières, surtout et comme en Frane au point de vue de sa technique poétique . Mais, quoique l’Instrumentation verbale demeure
tions incompréhensives de la presse, l’on put croire que ma technique poétique prenait point de départ en l’Audition colorée. Ta
se, l’on doit également voir inspirées a prinipe par l’apport dans la poétique de la notion de valeurs phonétiques de la langue
a Sorbonne. Mais si le livre de Mlle M.-A. Chaix intéresse l’histoire poétique de nos temps, il en est un autre, dont la parutio
de pensée qui sied au temps présent, d’une partie de cette génération poétique  Or, malgré la voir si troublée, si dispersée, si
dernières productions, nous l’avons vu, procède de cette intelligence poétique  : Jeux de mentales images.) L’auteur de L’inconnu
les relevons en la revue « Rythme et Synthèse », d’une série d’études poétiques immédiatement actuelles aussi, de Paul et de Geor
uvementerait une action progressive ?   La totale activité du présent poétique  : agitation à tâcher de s’expliquer, sûres destin
de la connaissance. Or, unir connaissance et émotion, et en créer une Poétique , et puis, n’est-ce pas dans l’émotion de la conna
st raison supérieure et à soi-même suffisante. Or, voici : de cet art poétique sont les Précurseurs Mallarmé et Rimbaud, seuls d
e », Rimbaud apparaît plutôt en poésie comme un accident. Tempérament poétique , romantique, d’une précocité étonnante (trop préc
loin de s’opposer, ont le même sens (Paul Claudel aussi, dans son Art poétique , s’entend à donner le même sens aux mots diamétra
peuvent être immédiatement déterminants pour une nouvelle Inspiration poétique les retravaillant selon ses tempéraments et son é
on la ratifie ou non, mon opinion est que l’année 1885 ouvre une ère poétique nouvelle : et c’est de l’ère Ghilienne — s’il doi
sous un angle nouveau une revue d’exposition d’idées en les domaines poétique , philosophique et social, s’est maintenant imposé
ie qui s’élève au sens de l’universel se transmue en poème, l’émotion poétique étant en définitive, la montée d’extase en l’espr
s consciemment actuel se présente pressé par cette même nécessité que poétique , de « construction, de composition et de Synthèse
ue d’une Influence maligne » (Verlaine, Poèmes saturniens, in Œuvres poétiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1962, p. 5
n théoricien du vers librisme (Questions de métrique, 1892, Le Rythme poétique , 1895). 55. François de Nion (1856-1923) : rédac
vec Apollinaire et Victor-Emile Michelet. Il est l’auteur de recueils poétiques  : Nos plaies (1886), La Mort du rêve (1902), Sur
nasse et en particulier Leconte-de-Lisle, il est l’auteur d’une œuvre poétique imprégnée de philosophie et de science : Le Boucl
armé, marqué par l’influence de Verlaine, il est l’auteur d’une œuvre poétique qualifiée d’idéaliste et de symboliste (Dame Méla
iompher dans la vie littéraire ». Il publia par ailleurs des recueils poétiques , L’Amoureux (1912), Ames (1918), Les Fables d’Orp
21 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
 VI. Caractère et tour d’esprit de ce poète. — § VII. Principes de sa poétique . — § VIII. Des liaisons de Boileau avec Racine, M
nationale, et qui finit par avoir le dessus. Les poètes formés par la poétique nouvelle s’appelèrent cultos, ou, comme nous diri
i mettra en vers le plus de choses disparates et les choses les moins poétiques , à qui produira l’antithèse la plus inattendue, l
, la pointe la plus énigmatique. Supposez chez les tenants de ce défi poétique une sorte de furie, semblable à celle qui fait ch
air. » Cette négligence du peu à peu qu’il prend pour un excès de feu poétique , c’est la facilité de Ronsard ; ce soin d’éviter
mier cri de guerre de Boileau, fondit sur lui, dissipant cette gloire poétique formée de complaisance, de crédit, d’attentes pro
tion saine au fond, où la langue de la prose était bonne et la langue poétique mauvaise et artificielle. Outre ces obstacles de
des fidèles. « Rendons grâce à la Providence, écrivait, après l’Art poétique , le sieur de Lerac (anagramme de Carel) d’avoir d
ux en n’acceptant pas dans toute sa rigueur la loi, imposée par l’Art poétique , de faire difficilement des vers faciles. Il faut
t en poète ce qu’il enseigne en théoricien. § VII. Principes de sa poétique . La raison est l’âme des écrits, le vrai en es
 ? Le rondeau, la ballade, le madrigal n’existent plus que dans l’Art poétique 119. Aurait-il du moins exclu le roman ? Loin de
nres et confond leurs limites, il fait pis que violer une règle de la poétique , il contrarie notre nature, qui n’a jamais au mêm
s genres : ce n’était ni dans son plan, ni propice aux développements poétiques , ni nécessaire à une époque où l’on avait foi aux
e, du sonnet, remarque-t-il, étant encore très populaire en 1674, une poétique ne pouvait ni l’omettre ni l’estimer médiocrement
raine la raison et le vrai, réintégrés pour ainsi dire dans la langue poétique , d’où la mode les avait bannis, il opposait aux m
ndra pour guide de sa propre vie ? Telles sont les doctrines de l’Art poétique , ce code si vainement attaqué depuis deux siècles
ces vives et laconiques comme les réponses des oracles, tantôt par de poétiques images des règles de la poésie, sont présents à t
age en vers qui ait été fait de parti pris contre les règles de l’Art poétique . En peut-on citer un, même chez les nations étran
, Molière et La Fontaine, et de son influence sur ses amis. L’Art poétique est quelque chose de plus que l’ouvrage d’un homm
ages qu’il nous a appris lui-même à mettre au-dessus des siens. L’Art poétique a été discuté et convenu entre Molière et Racine,
nner des lois à la poésie rentrée dans le devoir. Boileau écrit l’Art poétique . Il en entremêlait le travail de l’ingénieuse pla
nts furent composés dans le même temps que les deux derniers de l’Art poétique . Si l’humeur satirique s’y fait voir encore, ce n
uts et des vices des hommes, et la prétention de les corriger ; l’Art poétique , et les épîtres, qui marquent, l’un, l’âge de la
es sots et de tout succès qui n’est point mérité163. Le vrai de l’Art poétique n’est pas d’une autre sorte que celui des satires
e qui lui est conforme. Mais ce serait méconnaître la portée de l’Art poétique , que d’en réduire l’application aux ouvrages de p
rrompu, ils retardent le mal et sauvent l’espérance. Pourvu que l’Art poétique forme de bons juges des ouvrages de l’esprit, qu’
pprend à les attendre avec patience en lisant leurs devanciers. L’Art poétique exprime l’instinct de l’esprit français en ce qui
raffiner ; il sent et il peint. Voilà ce qu’a fait Boileau dans l’Art poétique , et je ne puis trop m’étonner que d’Alembert ni M
l sont justes, remontez à leur source : vous les trouverez dans l’Art poétique , et vous pourriez les en tirer comme du fruit on
rigine, et comme premier germe, quelque aphorisme proverbial de l’Art poétique , exprimant une loi éternelle de l’esprit humain.
s est d’une autre sorte que celui des satires littéraires et de l’Art poétique . C’est le vrai dans la conduite de la vie. Boilea
e se choquent que du défaut de suite et des lacunes. Boileau fait une poétique après Aristote, après Horace. Valait-il mieux ne
xante soient imités d’Horace169. S’il a été bon que Boileau fît l’Art poétique , devait-il en exclure, par la seule raison qu’Hor
ptions en sont vives, celles surtout qui sont du même temps que l’Art poétique 172. Mais ces beaux côtés du Lutrin ne m’en dérob
utrin pourrait être responsable du vain emploi qu’on a fait du talent poétique au dix-huitième siècle : ce sont des défis du mêm
en vers ; et s’il est une prescription essentielle qui manque dans sa poétique , c’est celle de n’employer ce grand art qu’à de g
s d’ailleurs sont enclins à s’y tromper. L’habitude de donner un tour poétique à toutes leurs pensées leur en cache souvent la v
achés de la boutique de Barbin ; et l’on revient aux Satires, à l’Art poétique et aux Épîtres, « ces chefs-d’œuvre, dit Voltaire
la manière dont il l’a dit. Or, à moins de croire qu’il n’y a rien de poétique à défendre l’esprit français contre certains défa
) Ce même M. de Montausier voulut faire refuser un privilège à l’Art poétique . 99. Mémoires de Fléchier sur les Grands Jours
éfense des beaux esprits de ce temps contre un satirique. 116. Art poétique , chant III. 117. De cette passion la sensible p
noble en son tour, Respire la douceur, la tendresse et l’amour. (Art poétique , chant ii.) 120. Dans un roman frivole aisémen
égayez votre ouvrage. (Ibid.) 123. Satire II, A Molière. 124. Art poétique , chant I. 125. Épître X, à ses vers. 126. Art
124. Art poétique, chant I. 125. Épître X, à ses vers. 126. Art poétique , chant II. 127. Daunou. Préface de l’édition des
ge, dit-il, qui me tue par la multitude des transitions. » 129. Art poétique , chant iv. 130. Ibid. 131. « Acante et Polyph
ce des manufactures. (Ep. I.) 175. Dictionnaire philosophique, art. Poétique . 176. Et que mon cœur, toujours conduisant mon
un à Racine et à Boileau. 180. Les satires littéraires. 181. L’Art poétique . 182. Les Épitres. 183. Art poétique, III.
res littéraires. 181. L’Art poétique. 182. Les Épitres. 183. Art poétique , III.
22 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168
il décrit le passage du Rhin, ne réunit-elle pas tout ce que le génie poétique peut avoir de plus pompeux, de plus vif, de plus
de plus pittoresque ? N’en trouve t-on pas mille traits dans son Art poétique , où il a eu le talent de répandre les fleurs de l
Despréaux n’osent pas, il est vrai, disconvenir de la beauté de cette Poétique  ; mais ils tâchent d’affoiblir le mérite de l’Aut
aité avec autant de méthode que de grace & de clarté. Enfin l’Art poétique d’Horace est un magasin d’excellens Tableaux, jet
gué le plus d’éloges. « Bien des gens semblent vouloir regarder l’Art poétique de Despréaux comme une compilation de celui d’Hor
nté cette opinion. Parmi environ douze cents Vers qui composent l’Art poétique de Despréaux, il y en a peut-être une cinquantain
timent pouvoit se livrer l’Auteur de la Satire à son esprit, de l’Art poétique , du Lutrin ? Les Zélateurs du sentiment, qui en o
ont-ils mis dans leurs Satires ? Horace en a-t-il étalé dans son Art poétique  ? Moliere, Regnard, & tant d’autres de nos Po
sort qui leur étoit absolument étranger ? Après avoir vengé sa gloire poétique , nous pourrions nous étendre encore sur celle qui
23 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre XI. De la géographie poétique » pp. 239-241
Chapitre XI. De la géographie poétique La géographie poétique, l’autre œil de l’histo
Chapitre XI. De la géographie poétique La géographie poétique , l’autre œil de l’histoire fabuleuse, n’a pas moi
e fabuleuse, n’a pas moins besoin d’être éclaircie que la chronologie poétique . En conséquence d’un de nos axiomes (les hommes q
en les assimilant à des choses connues et rapprochées), la géographie poétique , prise dans ses parties et dans son ensemble, naq
rent aussi être voisins de la Grèce.Les mêmes principes de géographie poétique peuvent résoudre de grandes difficultés dans l’Hi
n. Les Grecs observèrent encore qu’il y avait eu partout un caractère poétique de bergers parlant en vers ; chez eux c’était Éva
e nous venons de dire, c’est que les Grecs observèrent ces caractères poétiques dans le Latium, en même temps qu’ils trouvèrent l
nt reçus à Rome dans la classe des plébéiens, et que, dans le langage poétique , on appela dans la suite Arcadiens ceux d’entre l
ce double aspect pour achever ce que nous avions à dire de la sagesse poétique .Nous avons remarqué plus haut que les cités héroï
24 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »
de prédilection à Vauquelin de La Fresnaye dont il nous a rendu l’Art poétique (1862), mais qu’il n’a pu cependant faire réimpri
d’ancienne poésie. Le Catalogue des livres composant la Bibliothèque poétique de M. Viollet-le-Duc, publié en 1843, donnait des
es précises accompagnées de courtes analyses ou d’aperçus, et le ciel poétique du xvie  siècle se peuplait ainsi d’une quantité
ments introduits soit dans la versification, soit dans le vocabulaire poétique et dans la langue. Il était nécessaire pour cela
vient à juste titre dans la syntaxe et le vocabulaire de notre langue poétique et dans notre prosodie. Déjà un essai tout gramma
crois, encore inconnu, et méditant lui-même sa réforme et révolution poétique  : les deux jeunes gens s’entendirent à première v
, se plaçant à l’époque qu’il estime la plus belle de notre moyen âge poétique , a jugé avec une extrême rigueur notre Renaissanc
immortel exemple ce qu’était, ce que pouvait être la langue française poétique entre Philippe-Auguste et saint Louis. Au lieu de
cultivés, une vive distraction, et apporta dans le courant des idées poétiques une perturbation étrange ; ce qui n’était d’abord
oude donné d’ailleurs. Un écrivain érudit, qui a fort étudié ces âges poétiques intermédiaires, M. Anatole de Montaiglon, a pu di
ndra est un fait qui domine notre poésie durant ces âges médiocrement poétiques . Les piquantes ballades de Villon et ses refrains
oint décidément sorti de la fausse voie qui avait ramené notre langue poétique à une sorte d’enfance et qui semblait confiner no
e un coup de collier vigoureux ; car c’est ainsi que j’envisage cette poétique de Du Bellay et de Ronsard, poétique toute de cir
c’est ainsi que j’envisage cette poétique de Du Bellay et de Ronsard, poétique toute de circonstance, mais qui fut d’une extrême
urt à la routine et se tirer une bonne fois de la vieille ornière. La poétique de Du Bellay peut être considérée, en ce sens, co
25 (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87
nouvelle. Si l’on considère un instant dans son ensemble le mouvement poétique de ces vingt-cinq dernières années, on est frappé
utilité immédiate et dans ses conséquences, l’étude de la conception poétique . « Si nous désirons, en effet, sortir du chaos où
ssions un grand effort pour comprendre les lois vraies de la création poétique , et pour nous comprendre nous-mêmes... Plus le po
oderne est ce personnage. Il a trop entendu les mêmes choses. L’œuvre poétique n’en existe pas moins toujours, mais il ne peut q
— Et Gavroche a bien de l’esprit. Il faut rire. IV. — La création poétique est une intégration. Il n’est plus permis au p
ns dans l’infini. Semble-t-il, faut-il dire, car, hélas ! la création poétique ne consiste qu’à déterminer jusqu’aux subtilités
ns la lune qu’on les forge. Et nous irons donc plus loin. La création poétique n’est pas, à proprement parler, une synthèse. On
yncrèse. Quoi qu’il en soit, la synthèse est antérieure à la création poétique . C’est un phénomène occulte qui se produit dans l
ute alors qu’il prend le nom d’inspiration. Pour qu’il y ait création poétique , il faudra donc que l’état d’âme, ainsi devenu mo
utre. Que le rythme intervienne, et l’œuvre est née. V. Le symbole poétique intègre la connaissance en puissance ; le rythme,
26 (1887) La vérité sur l’école décadente pp. 1-16
mmune si ce n’est qu’ils aspiraient tous à une rénovation de la forme poétique , se trouvaient groupés par les hasards de la publ
t qui a porté MM. Laforgue et Kahn par-delà les limites de la licence poétique . Ce « Chef d’École » — rôle ou d’ailleurs l’appel
Palais nomades et avoir, en dégageant son style de toutes les coupes poétiques habituelles, façonné sous le nom de vers rythmiqu
ces parues en des revues sa sympathie pour une rénovation de la forme poétique . Charles Vignier Auteur d’une plaquette, Ce
ns ses Complaintes et son Imitation de Notre-Dame la Lune, une vision poétique toute spéciale et un humorisme tout personnel. La
n humorisme tout personnel. Laforgue en se dégageant de toute entrave poétique avait déjà frayé la voie ou s’engage M. Kahn. Mai
27 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »
André Chénier Œuvres poétiques . [Le Constitutionnel, 22 décembre 1874.] I
let. Et qui sait ? il l’est peut-être trop… On a fait pour les œuvres poétiques d’André Chénier ce que l’on a fait pour le nom du
e l’on a fait pour le nom du poète. L’édition porte ce titre : Œuvres poétiques d’André DE Chénier… avec une notice de M. Gabriel
Bonaparte. C’est un DE de trop… De même, dans l’édition de ses œuvres poétiques , il y a trop de de aussi, c’est-à-dire trop de pe
elle ne les jeta pas sous le couteau… La vie des poètes est rarement poétique . Ce qu’on n’en sait pas vaut toujours mieux que c
n’est pas comme lord Byron et le Camoëns, dont les vies furent aussi poétiques que les œuvres. D’un autre côté, André Chénier, q
ue j’aurais préféré pour l’honneur du génie d’André et de sa personne poétique . Qu’on eût recueilli tous ses vers, dans cette éd
nge puissance, — que je regarde comme la plus belle partie des œuvres poétiques de Chénier. Je n’ignore pas que ce que j’écris là
e de la poésie lyrique. Or, la poésie lyrique est, dans la hiérarchie poétique , la première de toutes les poésies. Elle l’emport
28 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Banville. Les Odes funambulesques. »
s. I Commençons par le livre matériel avant d’aborder l’œuvre poétique . Lorsque presque toutes les industries abaissées
pour employer un mot que l’auteur cite dans sa préface, de paroxisme poétique et cérébral. Mais l’individualité y est-elle puis
! Plaisanterie ! dit-on, oui, il y a une plaisanterie. Il y en a une, poétique , éternelle, en dehors de l’observation et des cru
ler à de tels exercices de bateleur dans le maniement de cette langue poétique , qu’il aurait honorée, s’il l’avait aimée chastem
istrionisme nous dévore, et peuvent se demander, en lisant des œuvres poétiques comme ce dernier volume, si la fin de notre monde
asser, les bras croisés et en silence, cette odieuse conclusion de la Poétique d’une école qui a tout matérialisé et qui n’est p
en envahit aussi la forme, détail par détail. C’est effectivement la poétique dont il est sorti qui a posé en matière de poésie
, la rime touche ici presque à l’identité du son et donne à la phrase poétique des deux vers qui se suivent quelque chose de bic
29 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »
onse de (1790-1869) [Bibliographie] Les Premières Méditations poétiques (1820). — Nouvelles méditations poétiques (1823).
Les Premières Méditations poétiques (1820). — Nouvelles méditations poétiques (1823). — Harmonies poétiques et religieuses (183
étiques (1820). — Nouvelles méditations poétiques (1823). — Harmonies poétiques et religieuses (1830). — Voyage en Orient (1835).
835). — Jocelyn (1836). — La Chute d’un Ange (1838). — Recueillements poétiques (1839). — Histoire des Girondins (1846). — Trois
de fleurs. » [La Muse française (mai 1820), à propos des Méditations poétiques .] Sainte-Beuve Lamartine n’est pas un homm
des images. Familiarisé depuis longtemps avec les ressources du style poétique , il abonde en tropes, en similitudes. Il a toujou
nt les poésies mourantes ; il restera le souvenir de grandes facultés poétiques , supérieures à ce qui en sera sorti ; il restera
ait dans son contour harmonieux, site unique entre tous ceux du monde poétique , chef-d’œuvre d’art et de cœur qui ne sera jamais
artage la beauté, le courage, la générosité, l’intelligence et le don poétique . À tous ces présents de la nature, il a joint d’h
rs du Nord, à un Shelley et à un Keats, par ce caractère d’une beauté poétique absolument étrangère à tout ce qui n’est pas la p
30 (1875) Premiers lundis. Tome III « Viollet-Le-Duc »
us le titre modeste de Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet-Le-Duc1, le possesseur spirituel et
’est essayé contre l’école alors régnante de Delille par un petit Art poétique qui parut une satire hardie, a depuis pris place
ères ses Moutons. M. Viollet-Le-Duc poursuit, on effet, son catalogue poétique durant tout le XVIIe siècle ; sa période de Louis
l, ce serait surtout en ce que l’auteur, qui sait si bien les époques poétiques antérieures, semble méconnaître et vouloir ignore
e de notre temps à celle du XVIe siècle, et moyennant lequel le style poétique de plus d’un de nos contemporains s’apparente rée
31 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201
l’Angleterre et l’Allemagne semblent avoir épuisé le magnifique essor poétique qui les emportait depuis plus de quarante ans, et
s promesses. Il y a bien quelque quarante ans aussi que la rénovation poétique , qui est en pleine vogue à cette heure, a débuté
ise au jour d’André Chénier et l’apparition des premières Méditations poétiques , ces deux portes d’ivoire de l’enceinte nouvelle,
ne la parle pas. Or, depuis 1819, ce qu’on pourrait appeler l’école poétique française n’a pas cessé de marcher et de produire
éfléchissent aussi, avec une fidélité diverse, l’émotion et la teinte poétique de ce moment d’initiation, auquel M. Delavigne de
ion assez divergente à plusieurs talents jusqu’alors unis, et l’école poétique était en plein train de se transformer par la for
, depuis deux ans passés, il ne paraît plus qu’il existe aucun centre poétique auquel se rattachent particulièrement les essais
n casque noir ! Ce sont là, à mon sens, des vers d’une telle qualité poétique , que bien des gens de mérite qui sont arrivés à l
s Contes d’Espagne et d’Italie, en mettant hors de ligne la puissance poétique de M. de Musset, posaient donc en même temps une
et Calderon, qui m’a semblé dépasser toutes les bornes de la licence poétique en pareille matière : L’un, comme Calderon et co
est dûment acquis et constaté. Ainsi les rangs se pressent ; le ciel poétique de la France se peuple. A chaque heure, de plus j
st promptement avertie par un tact chatouilleux de ce qui se remue de poétique alentour ; qu’elle se réjouisse donc d’avoir à le
avel, qui lui semblait une œuvre solide à méditer ; il relisait l’Art poétique d’Horace, pour y rctiouver quelques détails sur l
32 (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162
e Calendal et de Mireille cause une violente rumeur dans tout le clan poétique de France. Les classiques s’émeuvent, et s’effare
inales des mots, et bien qu’il puisse y avoir conception d’un système poétique sans rime, et qu’il ne puisse y en avoir sans ryt
u, en de loyales et claires explications, pour le Figaro, affirmer sa poétique nouvelle. Mistral 29 juin 1895. Maillane
te lettre où le superbe aède expose si clairement sa nouvelle théorie poétique , nous avions commencé notre enquête auprès des ma
fin restaura la rime, tout simplement en enrichissant le dictionnaire poétique d’un nombre infini de mots méprisés. Depuis le ro
 Et que pensez-vous, mon cher maître, de la nouvelle et libre formule poétique  ? — Mon Dieu ! je ne nie pas l’importance, la bon
tueuse, qu’en toutes les autres. Mistral évolue logiquement. Le temps poétique actuel a senti tout l’artificiel du poème à forme
us, le souci d’un rythme particulier qui doit déterminer le caractère poétique déjà établi par le ton ou pour mieux dire le diap
ressa vivement à cette enquête dont l’espoir est de fixer l’évolution poétique actuelle. Aussi se prêta-t-il de la meilleure grâ
tout ! Si vous ne savez pas rimer, faites de la prose ou de la prose poétique comme Chateaubriand, Gérard de Nerval, Judith Gau
aître, envisagez-vous les tentatives des différentes écoles-chapelles poétiques contemporaines, décadentes, symbolistes, romanes,
t en effet du nouveau. Quant à moi, je persiste à croire que la forme poétique française, qui a suffi à la manifestation de tant
questions menues et auxquelles on attache trop d’importance. Aux âmes poétiques , nous demandons de nouveaux rêves, de nouvelles a
tulle Mendès recherche les causes du manque de génie, de la pneumonie poétique , de l’asthme sentimental. Est-ce la centralisatio
la Poésie, Max Nordauc inclut dans les dégénérescences cette formule poétique … Hugo pourtant, Hugo toujours cité pour la métriq
cherchent déjà ces lois, tels de Souza, qui dresse la grammaire de la poétique nouvelle ; Vielé-Griffin, qui nombre la cadence…
significatif : Gineste me racontait que dans un des récents concours poétiques , en province, en dehors du lauréat qu’on devait p
s instruction préalable, ces simples arrivent à donner des sensations poétiques semblables à celles données par ceux qui savent,
à celles données par ceux qui savent, il est à présumer qu’un réveil poétique se fera et que renaîtra la chanson populaire, laq
ous n’y entendons plus rien ! Évidemment, le vers classique, la forme poétique traditionnelle amènent une banalité d’expressions
i faut revenir aux primitifs. Telle me semble devoir être l’évolution poétique actuelle. Mais quant aux vers purement blancs, la
ame, le Fils de l’Arétin, au Théâtre-Français. Excusez donc ma misère poétique et croyez à mes meilleurs sentiments. H. de Born
s ailes. Secouons au besoin quelques-unes de ces règles de l’ancienne poétique , qui, quoi qu’on en dise, ont toujours eu quelque
ngante, la même exubérance bien gauloise avec, dans sa dernière œuvre poétique , le Pardon (de Kain), un voulu de farouche révolt
bienfaisant, nous lui demandâmes son opinion sur Mistral et la lutte poétique . — Mistral, nous dit-il, c’est l’âme même des Lat
Îles d’Or ne peut péricliter. — Que dites-vous des petites escouades poétiques  ? — Que leurs essais furent souvent erronés ; cep
e, M. Henri de Régnier avec, même, M. de Heredia. Interview-Intermède poétique 7 septembre 1895. Lettre-déd
enquête dont il est le prétexte et l’objet, — que de pittoresques et poétiques expressions ait cours de l’œuvre ! Quel autre poè
t à quelques personnes d’un goût bizarre. Ainsi, les nouvelles écoles poétiques sont-elles, en effet, susceptibles de railleries 
tions de métrique, je veux parler du style et de l’essence de l’œuvre poétique . Il me paraît que dans ce qu’on appelle les nouve
(Et, fort brillamment, M. de La Tailhède fait l’historique des écoles poétiques , de Ronsard au parnassisme et au symbolisme, gard
teur » ?… Au surplus, vous avez raison, ô brigadier de la gendarmerie poétique  ! Et c’est là tout ce que nous pouvons ajouter au
rès distingué lui aussi, des Fumerolles, l’enragé chercheur du Rythme poétique où l’on retrouve avec plaisir toute la saveur des
tation : Cher Monsieur, Vous me demandez mon opinion sur l’Évolution poétique , sans plus. Cela me sera difficile en quelques mo
vous. R. de Souza. Et voici, de l’acharné grammairien de la nouvelle poétique , un petit poème, Rose brisée : Elle dormait en
celles qui sont possibles dans une langue, pour constituer un langage poétique . Or, outre les trois mesures classiques du nombre
r son âme — sa propre sensibilité. Quant aux « diverses jeunes écoles poétiques  », je ne vois pas trop qu’il y ait actuellement,
dont je parle il n’y a pas le moindre rapport. Le sens de l’harmonie poétique , pas plus que celui de l’harmonie musicale, n’a é
33 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
Chapitre III. Théorie de la fable poétique A quoi suis-je arrivé par cette longue analyse 
ons sur ce principe ce que doit être la poésie. Construisons la fable poétique . Opposons-la à une fable philosophique, qui ne sa
oie au même but. I, opposition de la fable philosophique à la fable poétique . I. Le regard du philosophe n’est pas celui qu
corps. »206 Voilà le modèle de la fable philosophique. II. La fable poétique lui est opposée. Si le poëte reçoit du philosophe
timent que respirent ces vers d’Homère ? Et Homère n’est-il pas l’âme poétique de la Grèce sous le nom d’un homme ? « Tel est le
tempétueuse, mais vivante parce qu’elle est complexe et multiple, et poétique , parce qu’elle vit. La poésie défait donc l’oeuvr
mage de la nature. II, opposition de la fable primitive à la fable poétique . N’est-elle que l’image de la nature ? ne fait
beauté. Nous ne savons donc pas pleinement encore ce qu’est la fable poétique . Après l’avoir opposée à la science, qui forme la
losophique. Voyons avec quels moyens et par quelle vertu. Les oeuvres poétiques surpassent en les imitant les oeuvres naturelles.
l’âme un même sentiment sans cesse accru. Alors naîtra le vrai style poétique  : la liberté des tournures, la variété des mètres
conteurs inconnus du moyen âge. — Les autres, enfin, légères, ailées, poétiques , s’envolent, comme cet essaim d’abeilles qui s’ar
34 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
vier. Voltaire lui-même avait eu le pressentiment de cette rénovation poétique au contact de la science, et jamais il ne s’était
idée, empruntons leurs couleurs ; Allumons nos flambeaux à leurs feux poétiques  ; Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiq
ntiment Les Trois Règnes. » Dans l’ardeur de curiosité et d’invention poétique qui entraînait André Chénier vers ces nouveaux su
où ils ne meurent plus. C’était là tellement le mouvement des esprits poétiques dans ces dernières années du xviiie  siècle, et l
encore confondues, et lorsque, par l’effet d’une disposition vraiment poétique , il se reporte à cette unité première. » Mais le
lois, qui n’admet plus d’à peu près, échappe au rythme et à la langue poétique . On doit laisser aux purs savants, géomètres, ast
borieux de style, l’occasion d’un tour de force, une sorte de charade poétique . — En ce sens, et s’il ne s’agissait que de cela,
eur saisissante. Trouverait-on ailleurs une disposition d’esprit plus poétique que celle-là, et à ces heures privilégiées, n’y a
éories et dans les idées qu’elle suggère. Ce désavantage d’une langue poétique trop limitée, trop générale et trop vague, est se
rfois du Delille chez André Chénier, non sans doute dans le sentiment poétique , mais dans certaines formes du langage poétique,
ute dans le sentiment poétique, mais dans certaines formes du langage poétique , dont il n’a pu complètement s’affranchir. Il veu
ètement s’affranchir. Il veut par exemple, pour exprimer sa tentative poétique , Seul et loin de tout bord, intrépide et flottan
développé jusqu’à un point inimaginable le mécanisme de l’instrument poétique , qui ont atteint à la perfection dans la partie m
ront l’expression. Et surtout il a donné droit de cité dans la langue poétique à une foule d’idées que l’on ne pouvait jusqu’alo
e, presque nécessaire, d’avoir le texte latin ouvert à côté ; l’éclat poétique s’éteint dans l’excessive condensation du style ;
distingués en ce temps ; mais ce n’est pas assurément une disposition poétique . La poésie doit croire à quelque chose, ou bien,
sion, non sous la forme d’un dilemme. Le doute d’Alfred de Musset est poétique parce qu’il peut s’exprimer ainsi : « Je voudrais
rais croire et je ne puis » ; mais nous sommes en défiance des effets poétiques de cet état d’esprit où le poète se dit à lui-mêm
de cette fluctuation d’idées successives et contraires : le doute est poétique , l’indécision ne l’est pas. Disons enfin que l’au
35 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »
t à l’heure, a plusieurs des qualités fortes qui constituent le génie poétique , et je suis d’autant moins suspect lorsque j’affi
filée de son premier vers à son dernier vers. A cette époque d’anémie poétique où l’on s’épuise le tempérament à faire des sonne
le d’espérance. Les deux seuls ouvrages, en résumé, qui, dans l’ordre poétique , méritent de tirer la Critique de son abîme d’ind
pas plus modeste que cette préface, Gustave Rousselot nous a donné la poétique d’après laquelle il a composé ce Poème humain. Po
poétique d’après laquelle il a composé ce Poème humain. Poème humain, poétique humaine ; car elle est pleine d’une bonté pour la
humaine ; car elle est pleine d’une bonté pour la faiblesse humaine, poétique très étonnante de la part d’un jeune homme si for
très étonnante de la part d’un jeune homme si fort ! Du coup de cette poétique , en effet, et de sa seule autorité privée, Gustav
aussi inconséquent à son orgueil, dans la misérable conception de sa poétique , qu’insolent pour la poésie elle-même. Il ne faut
36 (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146
ou de négliger, n’importe où et n’importe quand, la moindre parcelle poétique . Cela dit, je puis ajouter que Victor Hugo me sem
tours d’acrobatie versificatrice, sauf à communiquer le divin frisson poétique . Il n’a pas mis assez d’humanité douloureuse et a
ble. Dans ces conditions, attendu que ces six splendides physionomies poétiques ont chacune leur génie personnel, je trouve que m
ain. Fernand Clerget. — Victor Hugo — non pour toute son œuvre poétique , mais pour un volume, à faire, de poésies choisie
ation de sa personnalité et cette parfaite adaptation de notre langue poétique qui fait que l’on ne pourrait changer une strophe
, Victor Hugo a fait du xixe  siècle français un des plus grands âges poétiques du monde. Robert van der Elst. — S’il faut
ophique » ; mais aucun n’a plus compté sur les seuls effets du rythme poétique ou sur les ressources verbales du vocabulaire poé
fets du rythme poétique ou sur les ressources verbales du vocabulaire poétique pour être lyrique, sentimental ou épique. Et je s
entre tous, Verlaine pour avoir tenté et presque accompli la synthèse poétique de la philosophie de Vigny avec l’impertinente gr
emble en effet avec Chateaubriand être le départ de toutes les routes poétiques dont Victor Hugo voulut être l’aboutissement. Et
lus connus tels que le hongrois Petöfi b Sandor, ce tzigane du verbe poétique . Les envolées d’âme de Lamartine souvent entraîna
Leconte de Lisle) ont leur part magnifique et nécessaire dans l’œuvre poétique du xixe  siècle. Mais aucun ne me semble posséder
ondérant de l’époque. Par l’universalité du lyrisme, — dans son œuvre poétique énorme : ses romans : Notre-Dame de Paris, Les Mi
des cordes et des bois sont pour moi le charme suprême. L’instrument poétique dont je rêve, c’est la lyre de Lamartine accordée
cœur ceux qui n’en auraient qu’un. Pour moi, dans l’immense concert poétique , je ne sache pas une grande voix qui ne me soit c
rlaine. Que s’il faut cependant livrer le secret de nos propres goûts poétiques en marquant à quels poètes nous devons nos émotio
 choisies entre mille — contiennent un souffle, une vision, une force poétiques dont aucun auteur du xixe  siècle n’a doté les le
vain en vers, celui qui a su enrichir des plus savants procédés l’art poétique de son pays, et créé pour lui-même, comme pour ce
scient et terrible, une espèce d’éclosion, d’éruption plutôt, de sève poétique et torrentiel à la façon d’un geyser et d’un volc
ue « Les Fenêtres » et « Apparition », il rêva de créer une symphonie poétique aussi définitive et magique que celle exécutée pa
ixe  siècle. Toute la pensée est assez bouffon ; si, au point de vue poétique , il peut d’abord apparaître comme un dominateur é
que ; méditez enfin religieusement cette œuvre parfaite, où la langue poétique n’a été maniée qu’avec ce respect sacré que possè
France aurait encore, en conservant celles du seul Hugo, une moisson poétique aussi admirable que celle de n’importe quelle nat
yances du dessin d’art ! quelles variétés du rythme et de la broderie poétique  ! Au surplus il n’est pas de pensées neuves. Être
Hugo écrit, mais Lamartine chante. C’est l’âme la plus naturellement poétique des temps modernes avec Byron, Shelley, Ronsard,
lement, comme pour une élection : À Lamartine je donnerais le spectre poétique de la première moitié de mon dix-neuvième siècle 
r. — Victor Hugo et Stéphane Mallarmé se partagent la souveraineté poétique de toutes les époques et de toutes les régions ;
37 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VII » pp. 278-283
résoudre, il prétend que dans les divins transports de l’enthousiasme poétique , Homère put voir dans l’avenir ces mœurs efféminé
re le privilège d’avoir eu seul la puissance d’inventer les mensonges poétiques (Aristote), les caractères héroïques (Horace) ; l
grande, il ne pouvait être philosophe. Aussi ni la philosophie, ni la poétique ou la critique, qui vinrent plus tard, n’ont pu j
s mariages, ainsi que nous l’avons démontré en traitant de la sagesse poétique qui fut le principe de cette civilisation. Il ne
ans les fables homériques, mais qu’ils les y rattachèrent. La sagesse poétique avec ses fables fournit seulement aux philosophes
38 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
Marot. Mellin de Saint-Gelais. — § II. Manifeste d’une nouvelle école poétique . Illustration de la langue française, par Joachim
avaient songé qu’à perfectionner, sous le rapport du mètre, la langue poétique de Jean de Meung et de Villon. Virgile, qu’il ent
ie de Jean de Meung, de Villon, de Marot, avait eu d’ailleurs son Art poétique , ouvrage en prose de Thomas Sebilet, qui parut en
ître80. Quelques petites pièces latines, recueillies parmi ses œuvres poétiques , prouvent une pratique habituelle du latin81. Il
ait de la tenaille de Mellin. § II. Manifeste d’une nouvelle école poétique . Illustration de la langue française, par Joachim
le. Il parut cinq ans après la mort de Marot, et deux ans après l’Art poétique de Sebilet. C’était une véritable déclaration de
Tomber de ses grands mots le faste pédantesque. Ce passage de l’Art poétique , caractérise admirablement Ronsard, sa fortune si
gement, dont la sévérité était si opportune et si courageuse dans une poétique écrite en présence et à la face de ce qu’on appel
exquise. » Ronsard, après avoir osé nommer les genres, en donnait la poétique . Il eut une noble ambition pour la langue françai
! Certes, je les dirois du sang valerien100. Pour enrichir la langue poétique , ce n’était pas assez des emprunts faits à tous l
ut nier que le principe n’en fût excellent. En désirant que la langue poétique fût riche, noble, harmonieuse, Ronsard avait le s
intime qui, dans notre langue, lie entre elles la prose et la langue poétique , lui échappa ; et, venu après Rabelais et Calvin,
resse de la Renaissance. Il prit l’enthousiasme du savoir pour le feu poétique , et l’imitation passionnée pour l’inspiration. Ma
ant cuyde ainsi pindariser. » Liv. II, ch. VI. 96. Abrégé de l’Art poétique . 97. Ibid. 98. Ibid. 99. Ibid. 100. Épi
99. Ibid. 100. Épitaphe de François Ier. 101. Abrégé de l’Art poétique . 102. Vie de Pierre de Ronsard. 103. Préface d
, des perfectionnements matériels que Ronsard a opérés dans la langue poétique . C’est à ce poëte qu’on doit notamment la success
39 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
formes et d’expressions, quelques odes aussi harmonieuses, mais moins poétiques de J.-B. Rousseau, et à la fin du dix-huitième si
était parmi les guerres religieuses, sous les règnes si orageux et si poétiques des derniers Valois, que devait surgir l’Épopée f
nfluences fatales ont écarté du sol de la France le plus beau laurier poétique , et quelles conséquences en ont résulté pour l’en
soient combattus de toutes parts. Les triomphes de notre jeune école poétique sont au contraire fort contestés. C’est que pour
ent qu’il paraisse, devrait être l’épigraphe de chaque œuvre vraiment poétique . À moins d’un miracle qui arrive de loin en loin,
uetterie de leurs mœurs, sont en opposition directe avec le sentiment poétique , qui ne se développe que dans une vie recueillie
eut-être cinq cents personnes, femmes et hommes, dont l’âme est aussi poétique et aussi rêveuse que dans les montagnes de l’Écos
l’ombre d’André Chénier ne devait être évoquée que par une voix toute poétique  : M. Delatouche s’est acquitté de ce soin pieux a
on de M. Alfred de Vigny, sont des preuves de la prééminence du génie poétique  ; d’un autre côté, J.-J. Rousseau, lui-même, le g
de la fabrication du vers ou de la strophe, enfin de tout le matériel poétique , se convaincrait et convaincrait facilement ses a
, mais peu artiste, il ait négligé, à dessein, la forme et la couleur poétiques , qui n’eussent été que médiocrement senties, pour
s nôtres le sont sur les scènes étrangères. Toute l’Europe savante et poétique est sous la domination de Shakespeare traduit dan
inuel du récit par l’action, dans la naïveté du langage ou le coloris poétique , dans un style enfin tout moderne. La traduction
or Hugo dans son admirable préface de Cromwell, de ce Cromwell, œuvre poétique , toute virile, toute réfléchie, jusques dans ses
ut son esprit et tout son talent, a singulièrement appauvri la langue poétique , en croyant l’enrichir, parce qu’il nous donne to
surtout d’offrir beaucoup plus de ressources et de variété ; le récit poétique ne nous paraît même possible que de cette manière
er me l’a demandé dans une des plus charmantes pièces de ses Tableaux poétiques , l a Bayadère, composition pleine d’harmonie, de
40 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535
ène assez droit à la récente publication de M. de Balzac… Les talents poétiques et littéraires d’aujourd’hui (sans parler des aut
se de l’État d’une part, et de l’autre le trop facile usage de formes poétiques devenues la propriété commune, favorisaient toute
nes époques antérieures est frappant. Depuis dix ans, la main-d’œuvre poétique s’est divulguée ; les procédés que la nouvelle éc
e de survenants qui, à chaque saison, pullulent. La forme et le style poétique sont encore une fois tombés, en quelque sorte, da
peu d’habitude, on s’y endurcit ; et mon ami, bien qu’il ait le cœur poétique et tendre, en est venu à ne plus mesurer ce champ
s c’est encore le monument qui manque. Il est vrai qu’une littérature poétique a malaisément deux grands siècles. Or, nous avons
ité, quand on les possède, ont vite reconnu leurs traces, et la vraie poétique est trouvée. 152. Ceci devra sembler en contrad
41 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre premier. Que la poétique du Christianisme se divise en trois branches : Poésie, Beaux-arts, Littérature ; que les six livres de cette seconde partie traitent spécialement de la Poésie. »
Chapitre premier. Que la poétique du Christianisme se divise en trois branches : Po
ls de Jacob et de Priam, au milieu des dieux et des bergers. Une voix poétique s’élève des ruines qui couvrent la Grèce et l’Idu
de la mythologie, parce que l’épopée est la première des compositions poétiques . Aristote, il est vrai, a prétendu que le poème é
dramatique. Toute espèce de ton, même le ton comique, toute harmonie poétique , depuis la lyre jusqu’à la trompette ; peuvent se
42 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
e Traité du Verbe.   Après s’être remémoré le cours de notre histoire poétique , l’on arrive à cette conclusion fatale que de sen
-être), et toute religieuse encore simplement : mais quant à la forme poétique dont ils usaient, première, sagesse qui amènera l
comme très intelligente et curieuse compilation recréée par un esprit poétique , délicat et éminemment subtil, des conceptions id
e évolutive — est le développement même de ce Principe. Développement poétique déduisant au cours les nécessités directrices sel
et des livres, du livre I, le meilleur devenir, qui est l’historique poétique de la Matière éthérée évoluant à l’animal instinc
évolution, de plus en plus, pour le Mieux. * * * L’Instrumentation poétique . Pour l’expression de cette œuvre une langue a
érée la trouvaille qu’en avait faite antérieurement ma pure intuition poétique . Car le simple raisonnement ne pouvait-il faire p
que cette forme nouvelle de l’expression de l’idée, l’Instrumentation poétique , enferme et perd en elle tous les modes d’art : E
méthode de Philosophie évolutive et manière d’art, l’Instrumentation poétique . Ces Théories qui couvaient dès en mon premier li
un devoir très haut de me retirer — courtoisement, de tout le présent poétique , qui ne me satisfaisait pas dès l’entrée en l’art
43 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326
s. Le Portugais est un aventurier, l’aventurier national, héroïque et poétique des temps modernes. L’Angleterre, après l’Allemag
parmi ses innombrables aptitudes, la grande imagination littéraire et poétique . La meilleure preuve de ceci, c’est qu’elle n’a n
ramatiste comme Eschyle ou Shakespeare. La France a peu d’imagination poétique  ; elle semble réserver cette qualité surhumaine d
onnée au sens, harmonie des vers sans mollesse, brièveté de la phrase poétique qui ajoute à sa vigueur, trait inattendu qui frap
qualités, non d’un grand poète, mais d’un grand manieur de la langue poétique , voilà ce qui distingua à l’instant ce jeune homm
nesse l’autorité d’un âge avancé. On crut que l’Horace latin de l’Art poétique , des Épîtres et des Satires, s’était incarné de n
des maximes en Occident. On peut être proverbial chez nous sans être poétique . C’est le don de Boileau, de Molière, de Voltaire
ait du roi une pension pour ses louanges précoces, et que son aisance poétique n’était pas encore le prix du travail, mais le sa
in. Cette litanie de la sottise est entremêlée cependant de vers plus poétiques qu’épigrammatiques, dans lesquels on aime à retro
se bien plus de liberté et de souplesse au style. C’est un instrument poétique qui a toutes les notes graves ou douces du clavie
n des chefs-d’œuvre de Racine, qui pourrait distinguer entre le style poétique de Boileau et le style de Racine ? L’épître ici e
sont, dans des ordres de poésie différents, au même niveau de diction poétique . L’épître badine à M. de Guilleragues étincelle d
’aussi vibrants d’harmonie ? Ne sont-ce pas là des médailles de style poétique qu’on ne trouverait, en aussi grande abondance, d
……………………………………………… ……………………………………………………… XX Son poème de l’Art poétique , froide et prosaïque imitation d’Horace, dont les
pour la pensée, jamais pour la pédagogie. C’est ce prosaïsme de l’Art poétique qui a le plus diminué Boileau dans l’esprit de no
ée ; le poète anglais Pope, dans la Boucle de cheveux enlevée, hochet poétique d’une incomparable délicatesse de travail, avaien
es loin néanmoins d’appliquer ces sévérités à l’Arioste, le Cervantès poétique de la chevalerie errante. Il fit le Don Quichotte
a mis à leur date et à leur vraie lumière chaque syllabe de cette vie poétique ou familière. Il a exhumé Boileau tout entier, pr
avoir supérieurement manié l’instrument encore inhabile de la langue poétique française et pour avoir remis après soi cette lan
lui, les originalités, les témérités, les audaces, les enthousiasmes poétiques de la France littéraire, et il la condamna à se c
s sa mort que la France conçut de l’esprit nouveau de nouveaux germes poétiques , et qu’elle redevint capable d’enfanter ce que no
44 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Argument » pp. 1-4
gentils. Déluge universel. Géants. — 28-30. Principes de la théologie poétique . — 31-40. Origine de l’idolâtrie, de la divinatio
sacrifices. — 41-46. Principes de la mythologie historique. — 47-62. Poétique . — 47-49. Principe des caractères poétiques. — 50
logie historique. — 47-62. Poétique. — 47-49. Principe des caractères poétiques . — 50-62. Suite de la poétique. Fable, convenance
que. — 47-49. Principe des caractères poétiques. — 50-62. Suite de la poétique . Fable, convenance, pensée, expression, chant, ve
45 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »
, et qui n’est plus le démocratique format Charpentier, toute l’œuvre poétique de M. Sainte-Beuve. Cela était important pour le
les lettres par un livre qui doit être mis au premier rang des Œuvres poétiques du xixe  siècle et mieux qu’au premier rang, à pa
ssait le cœur comme la vie même, comment ce Rembrandt du clair-obscur poétique qui s’annonçait alors, est-il devenu, la vie aida
elle aurait donné au livre de M. Sainte-Beuve une unité de substance poétique , un effet d’ensemble dans le sentiment et la coul
utant que de la Ballade à la lune d’Alfred de Musset, et avec un sens poétique qui aurait indigné les poètes anglais, ces premie
 Sainte-Beuve a été le Geoffroy Saint-Hilaire d’une vraie tératologie poétique , avant que M. Saint-Hilaire songeât à la sienne.
cru et mûri par la vie, eût toujours eu avec lui-même cette sincérité poétique du Joseph Delorme, quel poète ne serait-il pas de
res émotions ne nous eût-il pas données encore ! Mais cette sincérité poétique … Nous examinerons tout à l’heure Les Consolations
r nous, nous l’avons assez dit, on ne peut pas dédoubler la sincérité poétique et la sincérité morale, qui, à elles deux, ne fon
ut fondre le René pour en faire un type inattendu, une autre création poétique vivante, je ne le vois pas. Je n’y vois qu’un Aug
cture des Confessions en un esprit qui cherche à réaliser son procédé poétique , comme il le dit un peu trop, avec des airs de li
erbères des faubourgs, a succédé la convenance sociale, religieuse et poétique , d’un faiseur de vers voués au blanc et qu’on peu
46 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
Chapitre XXIV. Réveil poétique de l’Europe méridionale. — L’Italie : ses deux de
célèbres, un seul nous paraît, plus que Monti, représenter la gloire poétique de l’Italie, et avoir donné par la noblesse de l’
te ode peut résister même à la faiblesse de la prose. On y sent l’âme poétique  : « Il n’est plus ! De même qu’immobile, après l
dont il semble de toutes parts s’environner ? N’y a-t-il plus rien de poétique désormais que les merveilles de l’industrie et le
et et chercher encore sur quelques lyres étrangères cette inspiration poétique dont notre patrie fut animée vingt ans, à l’écho
contemporaine, il faut, dans l’époque qui suivit, reconnaître un âge poétique . Tour à tour populaire ou savant, moqueur ou méla
eu plus avancée, le même état du ciel allaient éveiller une autre âme poétique . Né d’un vaillant général de l’Empire et d’une mè
e ne songe pas à lui-même ; il ne mêle pas les mécomptes de l’orgueil poétique à ces terreurs de la nature. Le poëte mexicain ra
s les mêmes orages sous un autre nom. Quoi qu’il en soit, la renommée poétique d’Heredia demeurait grande parmi tous les changem
assager. Quelques détails de sa vie diront comment se forma cette âme poétique . Dona Gertrude Gomez de Avellaneda est une Espagn
nous rendra-t-elle pas comme une image affaiblie de notre dernier âge poétique  ? J’aime à le dire aujourd’hui : Lamartine, Victo
e Napoléon, lorsque cette idée, aussi peu politique qu’elle était peu poétique , occupa le gouvernement et les assemblées législa
47 (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120
Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique  » L’Art poétique répondit aux doutes de ceux q
tique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » L’Art poétique répondit aux doutes de ceux qui avaient pu hésite
t toute sa doctrine, ramassée en un corps de préceptes. C’est cet Art poétique , bien entendu, qu’il faut prendre pour base en es
er. Jamais écrit n’a été plus populaire et plus incompris que cet Art poétique , et il n’y a pas d’ouvrage doctrinal dont on ait
ement moins étroite et moins choquante qu’on ne croyait, et que l’Art poétique n’a pas été écrit précisément pour susciter l’abb
à Boileau, de n’avoir point fait à l’imagination sa part dans l’œuvre poétique . Voilà un poète, dit-on, qui, pour faire des chef
nous a dit assez nettement sa pensée dans les premiers vers de l’Art poétique , dont on s’obstine toujours à ne pas tenir compte
e. Cependant après que les Grecs nous ont enseigné que l’enthousiasme poétique est une ivresse, un délire, une divine manie, apr
t à la raison. On comprend maintenant la portée que prend, dans l’Art poétique , après la Satire II, l’éternel débat de la rime e
ntaisistes de son temps. La réalité détermine et limite la conception poétique , et dans cette doctrine, comme dans tout art natu
e l’homme intérieur et moral. On ne s’apercevrait guère, à lire l’Art poétique , qu’il a fait un Repas ridicule ou des Embarras d
epose cette défiance de la nouveauté, qu’on peut remarquer dans l’Art poétique , et qui va s’éclairer pour nous d’un jour nouveau
ture, pour un homme du xviie  siècle, peut s’attacher ici l’imitation poétique  ? De là ce parti pris en faveur de la mythologie
48 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
les formules surannées, d’abolir tous les vieux codes et ordonnances poétiques , et jusqu’aux symboles récents qui réunirent pour
ent la parole, la parole religieuse primitive, c’est-à-dire la parole poétique . Les arts figuratifs ne se développeront que plus
même où l’épopée existait déjà sous forme écrite, le type de la forme poétique primitive se conservait encore dans l’ode, toujou
s héroïques et religieuses. Il est vrai que le germe de l’inspiration poétique date de ces époques ; mais ce germe ne porte des
son âge héroïque et religieux, et d’avoir ainsi deux grandes périodes poétiques . Dante et Pétrarque sont les seuls poètes nés au
, dont la splendeur incontestée servit de guide à toute la génération poétique de notre siècle ; l’autre, dont le rayonnement pl
homériques. Si l’écrivain moderne déploie un sentiment historique et poétique de l’antiquité plus profond et plus vrai, ce méri
siècle et perfectionnée sous l’Empire et qu’on nommait alors la prose poétique . Cependant, si cette fâcheuse époque a marqué sa
s compositions, ses doctrines sont développées sous forme de synthèse poétique , et ce fut là, de même que leur esprit impartial
’arracher au désespoir social. Par le mélange de la discussion et des poétiques ornements, sa parole nous rappelle les grâces sév
ée les mêmes idées que le corps de l’œuvre présente dans une synthèse poétique . Elles attestent la plus vaste et la plus saine é
t sans doute consultés plus souvent par les philosophes que la partie poétique , quoique la pensée de l’auteur soit plus complète
n. C’est ainsi que procèdent naturellement les génies synthétiques et poétiques . Les esprits analytiques n’aperçoivent d’abord le
hétiquement dans l’esprit et formulée dans une expression concrète et poétique . Les philosophes eux-mêmes partagent ce point de
sophie en France, au dix-neuvième siècle, d’avoir choisi l’exposition poétique plutôt que l’exposition scientifique ; et comme l
l’école et les publicistes, c’est qu’il a fait vivre ses idées en de poétiques incarnations. Si, d’un autre côté, le peintre vir
ptera difficilement. IX Après l’Orphée, et sous la double forme poétique et didactique, en y comprenant les prolégomènes e
la troisième partie de la Palingénésie ; c’est une espèce de tableau poétique de la Révolution française, ramenée au point de v
tiques de notre illustre compatriote et le culte touchant et vraiment poétique qu’il avait gardé pour toutes les affections, pou
ceptes en matière d’art et des facultés de l’artiste I La vie poétique et la vie morale sont régies par des lois semblab
mérite est jugé sur ses intentions plutôt que sur ses actes ; l’agent poétique est indépendant de la volonté. Chacun de nous est
l’artiste n’a-t-il aucun mérite personnel dans ses créations. L’acte poétique n’appelle par lui-même ni châtiment, ni récompens
ble, car il est impersonnel. Cette différence de liberté dans l’agent poétique et dans l’agent moral nous fait déjà conclure à l
ris, plus minutieusement exécuté que d’autres les prescriptions de la poétique ou celles de la morale. On place ainsi le mouveme
e, c’est accorder au champ parcouru les honneurs de la vitesse. L’art poétique est au poète ce que les rails sont à la locomotiv
la règle est un pas fait dans le perfectionnement. Mais dans l’ordre poétique , la seule intention est non avenue ; le mérite n’
’art n’est pas une copie, c’est une création. Toutes les règles de la poétique sont dominées, sont effacées par l’énergie mystér
qu’on attache aux préceptes en littérature, aux rhétoriques, aux arts poétiques de tout genre, est subordonnée à l’idée qu’on se
r à des objets matériels. Certains cerveaux, sans être pour cela plus poétiques , ne pensent qu’à travers une succession d’images 
impressions, toutes ses idées, sans y coopérer en rien, l’imagination poétique est l’acte vigoureux d’un esprit qui sort pour ai
lus chaude, cette énergie créatrice, en un mot, la grande imagination poétique  ? Il est à croire que les théoriciens et les crit
it l’imagination pour suspecte, parce qu’elle attribuait à la faculté poétique les vices de cette fantaisie toute passive que l’
ériles, les plus énervantes rêveries de la toute-puissance en matière poétique . Au dix-huitième siècle il suffisait, pour se dir
talent si national est dans son essence le contraire de l’imagination poétique . L’imagination consiste à saisir, à exprimer des
qui crée. Ainsi conçu, néanmoins, c’est un élément essentiel du génie poétique  ; il fait partie du sentiment de l’ordre que pers
ècle, ce temps de haute et puissante raison qui atteignit à la beauté poétique , par son côté le plus noble, la grandeur et la vé
mmortelle beauté. Mais nous plaignons surtout les hommes dont le goût poétique n’a vu, comme celui de Voltaire, qu’un sauvage iv
upérieures à celles des faits réels. La vérité dans la représentation poétique d’un objet ne consiste point dans l’exactitude ma
st capable de sentir. Que devient donc ce solennel adage du vieil art poétique  : imiter les modèles, s’il n’est plus indifférent
ultivés, mais sans être doués si faiblement que ce soit de la faculté poétique , admettent ces deux mondes de la pensée et de l’i
oué du sens de l’artiste. Cherchons à toucher le point vital du génie poétique . D’autres pénètrent plus avant que le poète dans
foule la tyrannie du monde sensible. En quoi consiste donc la faculté poétique dans son double rapport avec les conceptions et l
dée sans l’image, et l’image sans l’idée, se cache l’essence du génie poétique  ; c’est là qu’est aussi le secret du grand poème
VII Mystérieuse dans son essence, comme la force vitale, la force poétique n’est pas comme elle dans une activité continue.
e des rhéteurs et le goût de la multitude, voilà le fond du vieil art poétique . Nous avons une plus noble idée des fonctions de
tions à gouverner Rome et le monde ? Est-ce, comme chez Alexandre, le poétique enivrement que lui aurait versé quelque Iliade ro
tes les qualités que nous reconnaîtrons comme distinctives du langage poétique . Il y a plus, quand la parole émanait d’un homme
la poésie plutôt que de la prose que participait le langage primitif. Poétique par le fond, était-il assujetti à ces règles qui
s qui caractérise la prose ; il y a dans la forme de ces compositions poétiques une intention évidente de se conformer aux modula
. L’Inde nous fournit aussi des données sur les caractères du langage poétique dans les premiers âges. Nous n’avons pas à nous a
de réel pour s’élancer dans le monde infini, tel sera toujours l’acte poétique par excellence. Le christianisme et la civilisati
eut employer les sons pour la transmission des idées sans faire œuvre poétique et musicale. Sans doute, en toute construction, m
orme en une mesure déterminée que commence la versification. La forme poétique a donc de plus que la prose le rythme ; et la pos
aircissent, se classent, se trient avant d’être soumises à l’harmonie poétique . Le rythme est donc, dans certaines limites, comm
s trop techniques. Mais une qualité que personne ne refuse au langage poétique et dont l’éducation tire encore aujourd’hui de pr
onserve plus longtemps dans la mémoire ? Cette propriété de la phrase poétique ne dénote-t-elle pas de plus intimes rapports et
lle. Si donc notre intelligence s’imprègne plus facilement du langage poétique , si notre mémoire le conserve mieux que la prose,
s, sont, avec le nombre, la mesure, la cadence, inhérents à la parole poétique . Le style figuré donne aux vers sur la prose des
la parole abstraite et analytique ? Qu’est-ce que la figure, l’image poétique  ? Les figures poétiques sont de plusieurs espèce
analytique ? Qu’est-ce que la figure, l’image poétique ? Les figures poétiques sont de plusieurs espèces ; mais elles ont toutes
Aux signes conventionnels qui ne parlent qu’à l’intelligence, l’image poétique ajoute des couleurs et des formes qui parlent en
nsée divine à travers la nature, par des symboles. Le type du langage poétique et du langage de tous les arts, c’est la création
’image n’est pas le symbole d’une idée, elle cesse d’avoir une valeur poétique  ; elle exerce une action sur les sens, mais elle
pre de la poésie ; c’est là ce qui distingue essentiellement la forme poétique du langage de la prose. Mais l’expression figurée
le pour tous qu’elle adopte la forme du vers. Mais peut-être la forme poétique est-elle compatible avec des rythmes non détermin
s Fénelon, dans Bernardin de Saint-Pierre, maintes pages complètement poétiques  ? et qui oserait refuser le nom de poète à Chatea
t plus parfaite. VII De tout ce que nous avons dit sur la forme poétique , on peut induire qu’outre le rythme et la figure
œur de l’homme, et sur son imagination, et sur ses désirs. Le langage poétique a pour qualités indispensables l’harmonie et la f
Il est seulement inférieur au monde invisible, au monde moral. L’état poétique de l’âme est celui où sa puissance de connaître e
représentative qui est perçue par notre âme ; en un mot, ils ne sont poétiques que parce qu’ils sont symboliques. Le propre de l
réalité, d’élever son cœur vers l’idéal. XI Nous appelons état poétique de l’âme celui où le sentiment de l’idéal prédomi
t du monde extérieur soit en dehors de la poésie. Quand l’inspiration poétique se formule, quand elle s’exprime dans une œuvre p
on langage l’élément sensible à l’élément intellectuel ; et la parole poétique aura pour type la nature elle-même, qui n’énonce
qui renfermait les principes de toute civilisation, de toute culture poétique et morale. Quand l’Éternel a fait don aux hommes
sein de l’Orient, l’apologue, critique d’abord innocente et naïve, et poétique par cela même, l’apologue renfermait en germe tou
I Les siècles de foi naïve ont-ils le privilège de l’inspiration poétique  ? On l’a soutenu de nos jours et l’on a cherché l
Quand on veut juger une littérature par ce côté spécial, le sentiment poétique , la première difficulté, lorsqu’on se trouve en f
ie, il n’est pas prouvé, par cela même, qu’elle appartienne à l’ordre poétique . La poésie existe. Il paraît peut-être singulier
e s’y mêler à tout, cependant tous les faits de la nature ne sont pas poétiques , pas plus que toutes les figures humaines ne sont
t particulier, elle s’exprime dans des formes spéciales. Le sentiment poétique touche de près au sentiment religieux, de si près
ent parfois ; et tout sentiment religieux constitue l’âme dans l’état poétique . S’il y a une poésie indépendante du sentiment re
le qui constitue le sentiment religieux et en même temps le sentiment poétique . Ce sentiment peut aboutir à des doctrines divers
rtout aux conditions intérieures, aux conditions morales du sentiment poétique , nous devrons chercher, en appréciant une époque
Une étroite connexité joint la substance de la poésie et le style poétique . La poésie peut exister en puissance indépendamme
at sur la langue française, et au moment même où le style et la forme poétique semblaient le plus complètement ruinés parmi nous
armi nous, avec le sentiment religieux, le principe même de la pensée poétique . VII. De l’éducation par les langues ancienne
même temps cette énergique concision des dialectes qui servirent à la poétique adolescence des peuples. L’ordre d’idées, d’image
sans frein de Juvénal apparaît, dépouillée de tout ornement, de toute poétique fantaisie qui pourrait la dissimuler ou l’atténue
, n’existe pas encore. L’ironie est toujours incarnée dans un symbole poétique , pour moins offenser les regards. D’autre part, a
prit d’un poète, l’élément ironique marche côte à côte avec l’élément poétique . Chaque homme a son bon ange s’il a son démon. Da
un art plus simple imité de l’antiquité, l’ironie se dépouille de ses poétiques vêtements, elle se montre sans accessoires et san
moins mélangés de la foi, de l’admiration, de l’amour, des sentiments poétiques . L’art peut critiquer, il peut nier, mais à la co
ondes contraires, tant ils sont divers dans leur expression morale et poétique . La raillerie, la tristesse et la colère, sont tr
s les froides et infécondes régions du rire ; elle devient ainsi plus poétique et plus morale. L’ironie comique peut être amusan
t plus morale. L’ironie comique peut être amusante ; elle n’est point poétique , elle n’émeut point. Selon le génie des hommes qu
nôtre, une recrudescence du génie railleur, c’est un triste symptôme poétique et moral, et nous ajouterions politique, si nous
bles, il ne suffit pas de posséder la philosophie de l’art en soi, la poétique abstraite et générale ; il faut d’abord étudier l
spécialement ni l’esprit religieux, ni l’esprit des arts, ni l’esprit poétique , ni l’esprit utilitaire ; c’est par excellence l’
langue française est moins favorable que beaucoup d’autres à la forme poétique . Si la versification a besoin d’une langue accent
ne méthode ne peut donner le secret. Il n’y a cependant de réellement poétiques que les œuvres qui réveillent en nous le sentimen
ui saisit, qui fait paraître une expression vivante, et dont la forme poétique a besoin pour être autre chose qu’une formule ina
nous ne toucherons pas aujourd’hui. Au lieu de comparer nos richesses poétiques avec celle des autres nations, nous voulons dans
ories, psychologique, naturaliste ou mystique, ainsi toute conception poétique dérive plus particulièrement ou du spiritualisme
Outre cette ressemblance en ce qui touche l’essence même de la pensée poétique , ils ont des rapports aussi frappants dans les pr
la littérature française des deux siècles derniers qu’elle ne fut pas poétique , mais éloquente. Si l’on en juge par la grandeur
ntions de l’industrie à transformer, ou seulement à élargir la sphère poétique . 1 La poésie n’est étrangère à rien de ce
son organe dans une des cordes de la lyre. Il y a trois grands ordres poétiques , comme il y a trois grandes réalités distinctes :
essus des autres ordres d’idées, d’être à elle seule un nouveau monde poétique . La poésie de l’industrie, dans les limites du bo
, que nous saluons encore avec un amour filial cette belle rénovation poétique qui a éclaté sous la Restauration, et contre laqu
onde qui lui était fermé ; ils nous ont enrichis d’un grand sentiment poétique qui nous manquait, le sentiment de la nature. Que
tre poésie avant Chateaubriand et Lamartine, c’est ce qu’aucun esprit poétique ne saurait un moment nier. Cette corde de plus, a
e lyre, est donc une création véritable, et une création sérieusement poétique . Le monde de la nature est une mine profonde, inf
un semblable renouvellement ? est-ce là un ordre d’idées sérieusement poétique , essentiel à la poésie ? est-ce enfin un monde to
e, mais, comme il est juste, une place proportionnée à son importance poétique . Ouvrez tous les poètes de l’antiquité, depuis Ho
poètes, tous les poètes du monde, qui ont perdu graduellement le sens poétique , ou bien que c’est l’industrie elle-même qui, com
e en grandissant, s’est peu à peu dépouillée de toutes ses conditions poétiques  ? Voici notre croyance très arrêtée sur ce point 
de l’avenir ; mais elle ne saurait constituer par elle-même un inonde poétique  ; elle ne saurait être l’objet essentiel ni même
eint ou sculpté d’une machine, mais non pas devant une représentation poétique . 2º Tout objet qui, en lui-même et indépendamment
devenir l’objet d’une représentation de l’art, être chargé d’un rôle poétique  ; il faut, comme nous l’avons dit tout à l’heure,
ent en nous le sentiment de l’infini, qui est à coup sûr un sentiment poétique . Le sentiment de l’infini peut-il naître de l’asp
mécanique créée par l’homme n’est donc pas nécessairement une qualité poétique , et surtout une qualité au point de vue des arts
ments nobles, délicats, profonds, énergiques, qu’elle a créé un monde poétique nouveau, une source d’inspiration nouvelle assez
r intéresse l’ouvrier moderne comme leur libre ciseau intéressait les poétiques artisans qui ont ciselé ces stalles, ces crédence
s de ces monstrueux engins qui doivent susciter en nous l’inspiration poétique  ? La poésie jaillira-t-elle d’un nouveau sentimen
étonnement ou l’effroi qu’elles suscitent a-t-il rien de ce sentiment poétique de l’infini qui émane de la nature, du spectacle
es horizons, des tempêtes, des montagnes, des grandes forêts ? L’idée poétique et religieuse de l’infini ne saurait naître devan
sse à un objet tout nouveau, est-elle une forme nouvelle du sentiment poétique  ? Ce que le poète peut éprouver de reconnaissance
physique, intellectuel et moral, la privation des principaux éléments poétiques pour tous ceux qui vivront dans cette sphère excl
e le progrès industriel renouvelle ainsi par un progrès moral la face poétique de notre société ! Mais avons-nous vu, jusqu’à pr
endre plus nobles, plus généreuses, plus délicates, plus fières, plus poétiques en un mot, les âmes et les nations qu’elle possèd
les choses de l’esprit ; je voudrais découvrir quelque chose de plus poétique dans les vertus de cette classe que ce bon sens t
e du travail, l’industrie, est désormais la seule et véritable sphère poétique . À toute société il faut une littérature qui l’ex
’impur génie qui souillait ainsi à plaisir la plus française, la plus poétique figure des temps modernes. Qu’une même race ait p
et la Pléiade feront de nobles efforts pour introduire dans la langue poétique l’élévation, la grandeur, l’allure héroïque et pa
affectations. Ronsard n’en a pas moins créé la langue noble, le style poétique , le grand style de l’ode et de la tragédie. Malhe
monder ce qu’avaient produit des imaginations plus puissantes et plus poétiques que la sienne. Mais ce n’est pas dans la poésie q
ns, tant de modération, tant de saine philosophie, tant d’imagination poétique s’amalgament à tant de monstrueuses fantaisies, i
L’imagination elle-même est alors si fortement disciplinée, que l’art poétique d’Aristote ne rencontre pas un sérieux dissident.
la même main. Le petit-fils aurait pu les avouer en pleine révolution poétique , lorsqu’en 1827 il sortait du collège déjà poète,
tianisme et leur avait montré dans le sentiment de la nature un monde poétique à peu près inconnu à la France. Une gloire allait
s du vers et de leur imprimer un caractère plus saisissant. La langue poétique retrouvait le luxe nécessaire des couleurs et des
49 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
à la poésie ». Et, hormis cette prétention dernière qui est tout une Poétique sur laquelle nous allons revenir, tout est vrai d
ilà que nous nous retrouvons une cinquantième fois devant une vieille poétique abattue, qu’on n’oserait peut-être pas relever en
’est pas plus en histoire qu’en littérature ! III Cette vieille poétique , qui est probablement « la poétique de l’avenir »
érature ! III Cette vieille poétique, qui est probablement « la poétique de l’avenir », comme la raison philosophique de l
phique de la Grèce doit être « la raison de l’avenir », cette vieille poétique n’est autre que la littérature des Grecs passée,
grec est le plus beau génie qu’il puisse y avoir parmi les hommes, sa poétique doit participer de la beauté incomparable de ce g
tout ce qui n’est pas grec comme M. Girard et comme Thucydide, cette poétique ne crée qu’un art insuffisant aux besoins de pens
50 (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »
de vision ou de système, on aurait eu un fond solide et des éléments poétiques vrais. Mais l’excuse est dans les dates mêmes : c
sse route, malheureusement décisive, dans le courant de l’imagination poétique . L’ingénieux et le concerté remplacent la verve n
n toute sorte de subtilités et de fausses gentillesses. L’imagination poétique française est prise désormais et enchevêtrée dans
traverse, où il était empêché depuis près de deux siècles. Cet esprit poétique s’était embarrassé, de gaieté de cœur et jusqu’à
nvisage, c’est par ces termes expressifs que j’aime à caractériser la Poétique de Du Bellay et de Ronsard, Poétique toute de cir
ifs que j’aime à caractériser la Poétique de Du Bellay et de Ronsard, Poétique toute de circonstance, mais qui fut d’une extrême
que des qualités essentielles et neuves furent conférées à la langue poétique  ; de beaux et charmants exemples furent donnés. C
s dans quelques parties de cette œuvre ; ils avaient trempé la langue poétique , en avaient coloré la diction, en avaient assoupl
tion du réformateur. En France, le procédé invariable de chaque école poétique à son début est de rompre net avec celle qui préc
e tes formes les plus pleines et les plus essentielles denotre langue poétique . De nos jours, la réaction anticlassique l’a port
est contenté de ce qui suffisait à son temps, c’est-à-dire à la moins poétique des époques. Ce xviiie  siècle, si spirituel en e
Mellin de Saint-Gelais, il semble qu’il n’y avait pas encore de style poétique d’un tissu ferme et suivi ; et, à Boufflers, il s
lus abondamment puisé. Rien ne montre mieux à quel point le mouvement poétique du xixe  siècle a été général, spontané, fécond ;
osaïque, avec son amalgame, est ainsi rentré dans la poésie. Ce style poétique si éclatant, si savant naguère, si ferme aux bons
ion, même si courte, a déjà fait défaut. J’ai souvent regretté qu’une Poétique large et moderne, tenant compte de tout dans le p
vrais et immortels exemples. Et ce qui vaudrait mieux que toutes les Poétiques , ce serait un exemple nouveau et vivant. La Natur
51 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »
car on peut défier d’aller plus loin dans la vacuité de l’expression poétique et savante, de l’expression pour l’expression. No
complètes et avouées de Banville, en d’autres termes toute sa moisson poétique de 1841 à 1854, vannée, triée par lui et engrangé
poésie collective n’est pas la vraie poésie. Assurément, des facultés poétiques d’un ordre très élevé peuvent apparaître dans une
viduel fonde une école parce que le succès ou l’admiration déduit une poétique de ses œuvres, parce que le chêne n’est pas respo
iment qui lui soit profondément personnel. Banville n’a jamais l’idée poétique , le sentiment poétique, la sensation poétique que
ondément personnel. Banville n’a jamais l’idée poétique, le sentiment poétique , la sensation poétique que de son école, — et le
ville n’a jamais l’idée poétique, le sentiment poétique, la sensation poétique que de son école, — et le compte de cela est bien
magination réverbérante, mais non féconde. C’est un grand rhétoricien poétique  ; ce n’est pas un poète. Quand il appelait un de
52 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
Chapitre II. De la métaphysique poétique § I. Origine de la poésie, de l’idolâtrie, de
les principes dans les modifications de l’esprit humain. La sagesse poétique , la première sagesse du paganisme, dut commencer
ux auspices. Ces peuples, durent être tous poètes, puisque la sagesse poétique commença par cette métaphysique poétique qui cont
s poètes, puisque la sagesse poétique commença par cette métaphysique poétique qui contemple Dieu dans l’attribut de sa Providen
à sa naissance, et qu’avec tous les secours de la philosophie, de la poétique et de la critique, qui sont venues plus tard, on
pect est une histoire des idées humaines. De même que la métaphysique poétique s’est divisée en plusieurs sciences subalternes,
étaphysique poétique s’est divisée en plusieurs sciences subalternes, poétiques comme leur mère, cette histoire des idées nous do
, âge d’or. Faute de connaître la chronologie raisonnée de l’histoire poétique , on n’a pu saisir jusqu’ici l’enchaînement de tou
53 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218
ion s’est dressée : était-il possible et séant d’étudier le mouvement poétique de trente années environ, en l’isolant de tout ce
apport » proprement dit de Réflexions sur la personnalité de l’esprit poétique de France à divers moments de notre race. Mais, l
r le Ministre, à mon profond respect. CATULLE MENDÈS. Le mouvement poétique français de 1867 à 1900 Lorsque, du point de t
d’esprit, jusqu’au lointain de ses premières années, le xixe  siècle poétique de France, là-bas baigné encore d’une brume d’aub
les plus magnifiques époques françaises ; il est même le seul siècle poétique de notre pays. Certes, après les premiers temps d
à l’imiter, cependant qu’il éveillait des ténèbres du moyen âge l’âme poétique de l’Italie. Presque tous, épris d’un joli idéal
a été créé tout entier par l’imagination populaire et par l’invention poétique , ces sœurs ! L’une, l’aînée, conçoit mystérieusem
ossédera, est responsable de ce non-accomplissement de notre instinct poétique national ; pour préciser ma pensée par des noms,
déplorable tare intellectuelle d’une part de notre race. Notre gloire poétique n’en saurait être atteinte ni diminuée, car le vr
alors ne se manifesta, lyriquement ou épiquement, notre vrai instinct poétique . Et il fut aboli en même temps, l’esprit gaulois
ment agréable ; toutes ses Erreurs amoureuses ne sont pas des erreurs poétiques  ; il fut le subtil astrologue des yeux de Pasithé
fut tout à fait interrompue dans les esprits la ligne de notre destin poétique , lorsque je lis dans cette même Défense et illust
rne la langue. Si, par ces artistes, ne s’épanouit point la vraie âme poétique de France, si même aucun d’entre eux ne reçut le
de génie indigène, ils eurent l’admirable et sûre conception de l’art poétique national. Et, novateurs sur tant d’autres points,
s ne firent que codifier par l’Illustration de Du Bellay et par l’Art poétique de Ronsard, que solidifier et glorifier, par la b
çaise commençante ? Remontons encore. Dans la plus antique expression poétique de la multiple âme française, bien avant la Chans
de formes de strophes, où nous nous plaisons encore à dire notre âme poétique . Ici, une fois de plus, se manifeste cette singul
italiens, pas assez français en un mot, ni personnels, par la matière poétique , nos poètes de la Renaissance instaurèrent, en s’
t, en s’inspirant de notre antiquité nationale, notre véritable forme poétique  ; Pierre de Ronsard a légué le parfait alexandrin
ur à tour forestier et idyllique, satiriste aussi, et, dans son « art poétique  », historiographe, sinon législateur, du Parnasse
née de la vérité générale par l’étude minutieuse de tel ou tel groupe poétique , par la minutie de l’admiration vers telle ou tel
tenté de croire qu’il a découvert des arbustes, pas prévus dans l’art poétique , au bord de ruisseaux qui étaient vraiment des ru
par qui se rénovera le monde ; quelques-uns porteront quelques loques poétiques , comme un déguisement d’anciens courtisans, à tro
is ne pensez pas que, si indépendante qu’elle paraisse de l’évolution poétique , la Révolution n’aura point d’influence sur elle.
néant, voici bientôt, voici déjà l’apparition de la lumineuse époque poétique dont resplendira tout le xixe  siècle, de son aub
on de paradoxe. Je pense exprimer ici, pour la gloire du xixe  siècle poétique , la vérité même ; je vais essayer de prouver mon
intime de notre race, le plus beau et le mieux réalisé de nos destins poétiques , s’avilit en une espèce d’émeute-farce qui a un d
e, n’y aurait rien trouvé à redire ; car il n’entendait rien au génie poétique français, lui qui préférait Du Bartas à Corneille
Shakespeare, au moment même où allait s’épanouir notre vrai instinct poétique , en choquait, en déconcertait la nationalité, lon
race anglaise en lui, s’incarnerait notre antique et éternel « Moi » poétique  ; de notre dieu qui allait venir, qui ne pouvait
me on dit, des Alliés. Une Sainte-Alliance menaçait notre nationalité poétique . Et, pour lutter contre elle, qu’avions-nous ? l’
s deux côtés d’un cahos, la grande époque sociale et la grande époque poétique . Comme 1789, je le répète, créa notre patrie poli
ue ce qu’ils ont pu avoir, ce qu’ils ont eu d’effet sur l’inspiration poétique de France. La liberté s’est abolie en charte, la
l n’a reçu d’elles ; comme notre révolution sociale, notre révolution poétique a rayonné sur l’Europe ; profondément et absolume
is longtemps devrait être accompli ». J’ai hâte d’entrer dans l’œuvre poétique d’Alfred de Vigny, mélancoliquement spacieuse et
savoir si, comme l’affirma Alfred de Vigny en 1837, ses compositions poétiques devancèrent en France « toutes celles de ce genre
éjà imprimées, déjà célèbres. Or, à quelle date se placent les débuts poétiques d’Alfred de Vigny ? C’est en 1822 qu’il publia un
c lui sur ce point qu’il faut s’en tenir à la date du premier recueil poétique d’Alfred de Vigny (1822), date qui le place en bo
Laissons ces chicanes de dates ; il y a, initiatrice ou non, l’œuvre poétique d’Alfred de Vigny, et elle lui vaut une illustrat
e toujours, par une loi mystérieuse, avant l’éclosion d’un nouvel âge poétique , et l’on ne sait pas bien s’ils sont un reste enc
mier volume des Odes et Ballades parut en 1822 et que les Méditations poétiques avaient été imprimées en 1820. Mais les poèmes do
go, enfant de génie, qui se manifesta le premier. Leurs balbutiements poétiques doivent avoir été contemporains. Mais si, comme i
ses élégances, le désespoir se soumet à une étiquette ; il y a un art poétique de l’amour ; le saignement des cœurs se métaphori
’avaient pas été tout à fait nationales, de notre immémorial instinct poétique , aboutit enfin, non sans s’être accru des adultér
ant de 1789, de la révolution littéraire, faite de tous nos instincts poétiques comme la révolution politique fut faite de tous n
a façon d’Esplandian et de Galaor ? Mais je dois me borner aux œuvres poétiques . Il y eut Théophile Gautier. Dès qu’est proféré l
lus grands noms dont se puisse enorgueillir le plus grand des siècles poétiques ), l’idée s’éveille d’un très hautain et très impe
ables à Dieu, voilà ce qu’il lui aurait fallu ; et, pieux en l’extase poétique , chrétien par amour de l’idéal, c’est en levant d
ignés d’abord de désavouer en celui où elle s’incarnait la révolution poétique dont ils étaient les fils ou les petits-fils. Ce
vait cru devoir, en quelques-unes de ses œuvres, demander à son génie poétique la propagation de son idéal social, on eut beau j
isme, sa certitude d’avoir inauguré, à peine un peu trop tard, un âge poétique , son dédain de la vie et son appétit de la mort,
ait de vaste sans doute, de borné pourtant, en sa conception du monde poétique  : on peut le dire, il faillit faire de nous des p
mps d’infécondité, de vacuité, seule lacune en notre admirable siècle poétique . Il arriva que par la parodie, jusqu’à la romance
preté voulue de leurs vêtements, et ensuite parleur absence de talent poétique . Sur leurs crânes vides croissaient de véritables
de tous les artistes dignes de ce nom. Lequel de nous a dit que l’art poétique pouvait se passer de ses éléments principaux de f
rt de mon patrimoine, un journal dit « parisien », qu’une jeune revue poétique  ; je garde encore quelque gloriole d’avoir été, à
euse publication que commença le groupement d’une nouvelle génération poétique  ; quelques années plus tard, c’est-à-dire en 1865
rien de commun, sinon la jeunesse et l’espoir, la haine du débraillé poétique et la chimère de la beauté parfaite. Et cette bea
’il y a dans le Mallarmé suprême, mystérieux directeur de consciences poétiques et.] subtil prophète d’un messie sans avènement,
cle ; et nous procédions dans le sens normal de l’immémorial instinct poétique français. Cependant les Parnassiens, bien qu’ils
ve, notamment, fut atroce, et fut pénible. Tant le regret d’une veine poétique , d’ailleurs médiocre, tout à coup interrompue, et
é de la légèreté des appréciations de Sainte-Beuve sur tout un groupe poétique alors nouveau. M. Léon Deschamps ne sait peut-êtr
qui s’affinait jusqu’à la caresse, faillit enrayer un noble mouvement poétique . Nous avions espéré de lui l’accomplissement d’un
sement, il y avait en nous, les Parnassiens, un enthousiasme de vertu poétique que rien ne pouvait décourager ni amoindrir. Vrai
éon Dierx est l’un des saints, non le moins méritoire, de la religion poétique . Jamais il n’a péché contre le rêve et l’idéal. C
d’autre joie, après les affres de la conception et de la réalisation poétiques , que celle d’entendre ses poèmes répétés par l’éc
i ? l’avenir en décidera — qui cherchent un nouveau mode d’expression poétique en un verbe obscur et fuyant, en la sonorité de r
a plus grande injustice à nier son bel effort vers les hautes beautés poétiques , vers l’ode ou l’épopée ; il a proféré de fières
inconsistantes chimères où se plaisent orgueilleusement les bourgeois poétiques . Il interrogeait le réel, palpait le vrai, s’info
s, les vastes, les hauts, les lumineux poèmes ! Pénétrer dans l’œuvre poétique d’Armand Silvestre, c’est s’envelopper de plein a
» on peut le dire d’Armand Silvestre. Toute son innombrable invention poétique , dix volumes compacts, plus de soixante mille ver
este, il y avait déjà dans ces vers une si personnelle éclosion d’âme poétique , qu’il y avait lieu de tout espérer d’une telle â
e direction de sa pensée, six ou sept années durant, vers un seul but poétique , il en était arrivé à une telle certitude dans l’
a pensée, la pudeur à la passion, la pureté au langage et, à la forme poétique , sa précision et sa splendeur. Oh ! les magnifiqu
béirent, et de l’enthousiasme, déjà réalisé en œuvres, d’une jeunesse poétique ardente et probe, se produisit, les médiocres div
corderont bientôt quelques-uns, et non les moindres, de la génération poétique presque récente encore. Le premier, en notre temp
appeler le vers libre ? D’ailleurs, dans son petit livre intitulé la Poétique nouvelle et qui parut chez Alphonse Lemerre en 18
ernier volume de poésie, écrit tout entier d’après les formules de la poétique nouvelle, a eu un grand succès de lecture et de p
éritables poèmes, et qui n’aspiraient pas du tout à bouleverser l’art poétique français. Qui m’eût dit qu’une école naîtrait d’u
naires ne disent pas tout : le Symbole nous apparaît, au point de vue poétique , à la fois plus vaste et en même temps plus spéci
utres la délivrance de l’homme. Le Symbolisme a-t-il délivré l’esprit poétique  ? M. Achille de La Roche, en un article qui fut s
es pas exigeants, mais enfin, un peu… J’ajouterai même que le mystère poétique ne laisse pas d’avoir un grand charme. Même on po
, n’importe, quelque exemple, à diverses époques de notre littérature poétique . M. Anatole France a confondu la guerre civile av
de plus saugrenu qu’une pareille idée. Quel est l’artiste, l’ouvrier poétique , si vous voulez, vraiment digne de ce nom, qui ne
ments, seulement motivés, en réalité, par des différences de théories poétiques  ; non plus qu’il n’excuse d’exagérées condescenda
aux ouvrages techniques de M. René Ghil. Pour ce qui est de son œuvre poétique elle-même, elle choque d’abord par l’obscurité, q
nneur d’être resté fidèle, sans défaillance ni concession, au système poétique qu’il formula l’un des premiers dans les Entretie
rs beautés intimes m’échappent à cause d’une incompatibilité d’humeur poétique , causée par la différence d’éducation littéraire
césures sensibles, rythmes infirmes aux béquilles inégales ; son âme poétique , mélancoliquement lointaine, et que tant de charm
ue. Mais il ne vaut point que par cette belle obstination ; son œuvre poétique , où une grande âme que désolèrent l’angoisse de l
— tout en constatant, comme des dates le prouvent, que le petit livre poétique de M. Henry Bataille ne doit rien aux poèmes de M
 ; M. Henri Barbusse, de qui j’ai célébré, naguère, la première œuvre poétique , que je louerais encore, s’il ne m’était devenu t
monotonie, tant, depuis l’absorption du langage usuel dans le langage poétique , elle est devenue diverse, imprévue, pittoresque,
ccommode pas de la facilité. Il faut éviter les simplifications d’art poétique à l’usage des fainéants et des maladroits. Elles
pour en « éprouver » le rythme. Notez que, loin de nuire à la mélodie poétique , ce déplacement, cette multiplicité des césures,
ssent contre les Symbolistes par une conception différente de l’idéal poétique . Tant de jeunes écoles ont çà et là surgi, nomina
bel espoir. — Mais, pour établir quelque ordre dans factuel pêle-mêle poétique , il faut considérer surtout la réaction la plus d
ouvert la nature. Mais, pour être de tous les temps, leur « système » poétique n’en a pas moins le mérite d’une rénovation qui v
Osmont, qui triomphèrent dès qu’elles parurent, — comme si le sceptre poétique était destiné à tomber en quenouille ? Cela sera-
s fait homme, il s’est fait femme. De là, un délice, évangélique mais poétique , auguste mais familier, sacré mais amoureux, pur
n réjouis, — mais non sans réserve. C’est qu’il n’y a pas, dans l’art poétique de M. Rostand, assez de décision. Oui, ces vers s
 en l’angoisse des agonies, — à un miraculeux tournoi de tout l’Idéal poétique , amoureux, savant et joyeux, contre l’imbécillité
nd Rostand, vous présenter quelques observations quant à vos procédés poétiques . Il me semble que vous faites une confusion. La f
os poètes dramatiques. II Bien que le Rapport sur le Mouvement Poétique s’achève avec l’année 1900, on a cru devoir donne
n (Albert) Le Chariot d’or. Souchon (Paul) Nouvelles élévations poétiques . Souza (Robert de) Les Graines d’un jour.
54 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
parlementaire inconnue jusqu’à présent. La langue de l’improvisation poétique nous a été refusée, celle de l’improvisation orat
humain. Il n’y a de pensée élevée que la pensée religieuse, la pensée poétique . Les historiens donc ont voulu, chez les anciens
éait la poésie : la poésie consiste à dire des faits ou des doctrines poétiques par eux-mêmes. Un homme de talent, quel que soit
homme de talent, quel que soit d’ailleurs son talent, ne peut rendre poétique une chose qui ne l’est pas, une chose qui n’est p
ine n’est épuisée. Homère fait dire à Alcinoüs ces mots, qui sont une poétique tout entière : « Les dieux ont permis la ruine d’
ce serait la matière d’un livre tout entier. Si j’avais à écrire une poétique appliquée à l’âge actuel de l’esprit humain, il f
n, qui est vacant. Le sceptre de Boileau est brisé à jamais. Le génie poétique de la Grèce, dont les préceptes furent appliqués
mes de l’imagination, et cela seul change beaucoup toutes les données poétiques . L’homme sera toujours à lui seul un fonds inépui
ompatir à tous. Les Allemands nous ont donné l’exemple de conceptions poétiques puisées dans des intérêts privés. Tels sont Herma
55 (1912) Le vers libre pp. 5-41
i lapidaire : il n’en faut jamais. C’est la base même de notre phrase poétique et de notre système de la strophe. Le vers frança
« Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent, qu’elles évoluent d’un
orieux prédécesseur. D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. Cette poétique possède sa
r les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. Cette poétique possède sa valeur et la conserve en tant que cas
celle-ci est destinée à n’être plus tard qu’un cas particulier d’une poétique plus générale ; l’ancienne poésie différait de la
. Mockel et de Souza ont discernée à leur tour, en étudiant le rythme poétique et qu’ils dénomment l’accent oratoire. Une autre
’accent d’impulsion qui est son élément de variation, et l’intonation poétique , subordonnée à l’accent d’impulsion, accent et in
se, le vers libre, plus flottant, pourra être confondu avec une prose poétique , rythmée et nombrée, avec une sorte de musique. Q
ères ; on n’en a pas besoin. Donc pas encore de prosodie, à peine une poétique , et mieux encore, simplement, des réflexions pers
entifiquement convergeront à justifier la dernière synthèse du rythme poétique . Peut-être cela se produira-t-il assez rapidement
56 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
t à la première impression, si la nature l’a fait poëte ou simplement poétique . VI Ainsi, prenez pour exemple la nature in
e et pourquoi l’alouette, le grillon, la brise dans les épis sont-ils poétiques  ? Qui pourrait le dire ? Peut-être parce que l’al
profanes dans toute la nature comme le feu dans le caillou. Tout est poétique à qui sait voir et sentir. Ce n’est pas la poésie
on qui est la mesure de la poésie dans l’homme ; que l’amour est plus poétique que l’indifférence, que la douleur est plus poéti
l’amour est plus poétique que l’indifférence, que la douleur est plus poétique que le bonheur, que la piété est plus poétique qu
ue la douleur est plus poétique que le bonheur, que la piété est plus poétique que l’athéisme, que la vérité est plus poétique q
que la piété est plus poétique que l’athéisme, que la vérité est plus poétique que le mensonge ; et qu’enfin la vertu, soit que
ouffrant, vous trouveriez partout, disons-nous, que la vertu est plus poétique que l’égoïsme ou le vice, parce que la vertu est
suffrages. Fénelon reprit à Sarlat sa passion d’apostolat lointain et poétique pour la conversion des peuples. « Je médite, écr
de la jeunesse ; ils n’avaient pas la virilité de l’âme véritablement poétique . Il le sentit lui-même et se résigna à la prose ;
se résigna à la prose ; mais il ne cessa pas d’être le génie le plus poétique de son temps. VII Il reprit et poursuivit,
57 (1829) De la poésie de style pp. 324-338
es d’un même peuple, l’ampleur de la métaphore est la mesure du génie poétique . Or, cela étant, supposez qu’il s’introduise tout
ns presque tenté de ramener la question du Romantisme, quant au style poétique , à l’introduction dans la langue d’un trope, non
ymbolisme. S’il fallait assigner une origine à cette innovation aussi poétique que la première l’était peu, nous dirions que les
la, mille causes accessoires y ont concouru : on a pris goût au style poétique de la Bible, qui était pour Voltaire un sujet d’i
de donner au lecteur leurs membres dispersés. C’est par là qu’il rend poétiques les idées philosophiques les plus tristes et les
affectionner davantage cette manière que ne fait notre nouvelle école poétique , qui se dit fille d’André Chénier. On retrouve sa
, qui est le dernier degré du symbolisme de style, est compréhensive, poétique , précisément parce qu’elle est indéfinie, mais en
de la poésie pour les yeux et d’introduire une sorte de matérialisme poétique . On pourrait peut-être aussi tirer de là quelques
ue du Dix-Septième Siècle. Une plus grande intimité entre notre style poétique et celui des littératures étrangères doit facilit
Angleterre Wordsworth11, en France les critiques de la nouvelle école poétique , en sont-ils venus à professer que le poète ne pe
58 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
ur littérature. En exprimant ce qu’on éprouve, on peut avoir un style poétique , recourir à des images pour fortifier des impress
ucune littérature antécédente ne leur servait de guide ; l’exaltation poétique s’ignorant elle-même, a par cela seul un degré de
ut à celle du genre humain ; il faut que ceux qui écoutent les chants poétiques soient avides de la nature entière, étonnés par s
outumes des temps héroïques étaient singulièrement propres aux images poétiques . Homère, quelque grand qu’il soit, n’est point un
écu, et l’histoire de tous les événements principaux était alors très poétique en elle-même. Moins il y avait de communications
qu’ils recevaient, tout conspirait à leur donner une sorte de délire poétique qui leur inspirait la parole, comme les composite
ateurs avaient tourné la crédulité des hommes vers des idées purement poétiques  ; les mystères, les oracles, l’enfer, tout, dans
rce, ne peuvent se peindre en vers d’un genre élevé. Rien n’est moins poétique que la plupart des coutumes modernes ; et chez le
59 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Février, Raymond (1854-19..) »
Février, Raymond (1854-19..) [Bibliographie] Les Élévations poétiques (1892). OPINION. Charles Fuster La poé
harles Fuster La poésie de M. Raymond Février (dans les Élévations poétiques ) est chaste, grave, religieuse… Sa langue poétiqu
ns les Élévations poétiques) est chaste, grave, religieuse… Sa langue poétique est très ferme, très solide, et — chose plus rare
60 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
te l’apercevoir entier construit comme un poème, par une intelligence poétique . Dans tout ce que son œuvre nous dévoilera de lui
amis dépassent la juste mesure. L’aveu de Mallarmé n’a qu’une valeur poétique . Il n’est pas besoin de le connaître beaucoup pou
a variété des sujets qui l’eussent renouvelé. Il ne tirait sa matière poétique que de lui. : Or un lyrique, s’Il a de l’étoffe,
ture humaine, ne tarde pas à avoir suffisamment vécu dans sa personne poétique , ou bien son sons d’artiste lui suggère qu’il n’y
; mais je veux dire que le lyrisme ne suffit pas à faire une destinée poétique étoffée, complète, que, comme le jeune torrent de
t de fait, à partir du moment où Mallarmé arriva à sa pleine lucidité poétique , il n’écrivit guère que des sonnets de circonstan
ne déplaît point chez le poète, d’abord parce que c’est un joli motif poétique , ensuite, pour des raisons plus subtiles d’harmon
Baudelaire avait choisi les Fleurs du Mal pour en faire une province poétique à lui, mais avec le sentiment d’une déchéance, un
ât une ombre. Chapitre III. Le gout de l’intérieur Le sentiment poétique de la nature, depuis Chateaubriand, traverse noir
ui, au même titre que la Prose pour des Esseintes, est presque un Art Poétique . Art Poétique d’ailleurs très parnassien, peu élo
tre que la Prose pour des Esseintes, est presque un Art Poétique. Art Poétique d’ailleurs très parnassien, peu éloigné de celui
Que l’œuvre d’art devienne une œuvre d’artifice, que la spontanéité poétique aboutisse, dans sa perfection, à se cristalliser
tion de des Esseintes que Mallarmé met la Prose où se formule son Art Poétique . Il remercie ainsi des Esseintes du goût que celu
chacun de ne pas être refait ». Ainsi la foule apporte devant le jeu poétique une âme de foi. Faute de saisir, elle peut au moi
i plaisait. Victor Hugo, si attentif à s’annexer les nouvelles terres poétiques , à recréer autour de lui, dans le monde du verbe
errains sans culture, je fus pris de religion59. » Faculté à la fois poétique et puérile de voir partout, sous le spectacle le
autant que des arts. Il serait non seulement le répertoire des images poétiques réalisées jusqu’à ce jour, mais encore un classem
omme à moitié construits, c’est peut-être qu’ils sont sortis du moule poétique à moitié manques. Le vierge, le vivace, Victorieu
qu’elle y rentre. Pour ramener, dans mon exemple même, la conséquence poétique à son origine religieuse, je citerai cette page o
éros, forme autour de la femme un jeu d’analogies galantes. A l’œuvre poétique de Mallarmé, qui nous apparaît souvent sans atmos
e la faculté d’apercevoir les analogies, surgit dans une organisation poétique la tendance à construire des symboles. Les deux t
des légendes, en symboles de l’humanité est caractéristique. L’œuvre poétique décisive, le « grand genre » vers lequel conflue
à la vérité la somme d’action qu’elle engendre, s’il n’y a de vérité poétique que celle qui rend la poésie féconde, l’idéalité
i-ci de ce qui devrait figurer au compte de celles-là, — la naissance poétique de formes, denuées à figure de Junon, qui bientôt
encore, par les fibres d’une sensibilité avide. La vie, l’expression poétique , sont à ce prix. Dans la poésie non immatérielle,
pourrait le retrouver chez Mallarmé. En réfléchissant sur sa hantise poétique , il a, de son propre fonds, repris, avec une sing
Fleurs.) De fait nous rejoignons ici la grande route de l’idéalisme poétique . Toute métaphore implique un sens des analogies e
nt en lui visibles les liens qui réunissent l’idéalisme à la création poétique . On évoquerait naturellement à ce sujet l’esthéti
ième livre du Monde comme Volonté et comme Représentation que l’œuvre poétique et la pensée écrite de Mallarmé. « Je dis : une
[…] de leur lumière limpide. Il était nécessaire que dans deux ordres poétiques si différents apparussent des genres distincts, q
hèdre paraît, nous sommes tous incestes. Lorsque Boileau, dans l’Art Poétique , déroule la suite de la poésie française, ses ind
, le Parnasse revint à certains principes de l’art classique. L’objet poétique fut présenté comme une notion précise, gardant to
oute sa valeur, non plus comme le principe d’une allusion. Le souffle poétique n’eut plus pour rôle d’amplifier hors de l’œuvre,
Chapitre XIII. La logique De cette vie intérieure, des tendances poétiques auxquelles elle donne et dont elle reçoit naissan
allures platoniciennes, la logique de Mallarmé. Pour rendre sa vision poétique , sa notion de la poésie, il expose, semblable à c
u, — un beau désordre, effet de l’art. Cause de l’art, plutôt. L’idée poétique sort de la succession brusque entre les analogies
re passer à l’être un défaut d’être. Son œuvre correspond, dans l’art poétique , à ce que sont, à l’autre pôle, les mathématiques
de leur monde. De ces ordres négatifs impliqués dans sa construction poétique , il a donné, après les Sonnets, une synthèse dida
îtra là une oscillation autour de quelque centre pressenti de gravité poétique . Centre vers lequel penchent des ordres de beauté
me. Mais dans tous ces ordres existe une antithèse entre le sentiment poétique et l’ampleur oratoire de la forme, qui prend sur
le remords d’avoir paru sacrifier à la matière de l’œuvre son essence poétique , sa « pudeur grelottante d’étoile » : « Peut-être
ien qu’avec un peu de gaucherie, n’expriment-ils pas le besoin moitié poétique et moitié musical du chant pour lui-même ? Jules
oms propres éblouissants, parfois inventés, traités comme une matière poétique pure. « L’œuvre pure, dit Mallarmé, implique la d
ynthèse et une harmonie de la vie. Aussi la préoccupation de l’absolu poétique pose vite chez Mallarmé le problème de la musique
ais, à la fin, s’habituèrent à ce que fumât sur leur ciel, dans l’île poétique , l’atelier du dieu. Mais le Père est là-bas dan
t point l’art importe aussi peu que le jeu de quilles. Cette retraite poétique , cette concentration vers la tour dite d’ivoire,
tterton, Stello, les Destinées, le Journal, une Servitude et Grandeur Poétique . Stello, avec son triple épisode de Chatterton, d
science de dignité. Mais toujours Vigny restera hypnotisé par le fait poétique  ; toujours il fixera sur lui-même, sur le don mir
rouver. Toute circonstance le ramène à son obsession, qui est le fait poétique . Allant lecturer à Oxford et à Cambridge, il s’em
par lequel quotidiennement sanglote de s’interrompre ma noble faculté poétique  ». Il lui revient, sonorité détachée et enveloppé
l’angoisse de rester sans précédent et sans suite. Avec une habitude poétique un tel état prend spontanément la forme d’une fin
ous fait présent et précis ce qui est l’essence de toute organisation poétique , la tendance de l’image à se réaliser. Cela même,
de ces images motrices détermine chez Mallarmé le mode de composition poétique . Relisons de près la dernière phrase citée. La fu
livre fermé, dans la Prose pour des Esseintes la réflexion sur un Art poétique . Et nous sommes ici à la grève d’où Mallarmé, tou
zons de la musique. Aussi appliquerait-on assez exactement à son mode poétique d’enchaîner les images ces mots de Schiller : « Q
’est un état d’âme musical et ce n’est qu’après que m’apparaît l’idée poétique . » Or Mallarmé, lui, conserve le plus possible à
idée poétique. » Or Mallarmé, lui, conserve le plus possible à l’idée poétique cette forme de l’état d’âme musical. L’effort des
eau de Charles Baudelaire.) Nous touchons ici l’hyperbole de l’image poétique , discontinue, rompue, et qui se renouvelle en ses
’Analogie nous met dans les mains une des clefs de sa « noble faculté poétique  ». Enveloppé de musique et de mystère, un mot sou
quelque chose d’analogue se passe d’ailleurs dans toute organisation poétique .) Mais il peut rester isolé. Ainsi Palmes ! dans
e discerner, parmi les mots ensuite survenus, dans le jeu de l’esprit poétique et la disposition des rimes, le vocable initial.
ens de citer en est un exemple. Sa clarté se lie si intimement à la «  poétique  » qu’elle exprime, que pour la traduire, la défor
quilibre entre ces trois pouvoirs — mot, phrase et vers — font la vie poétique , à l’image de la vie politique et de la vie psych
ratique, mais qu’il le rêve. Le poème Las de l’amer repos est son Art Poétique d’alors. Epuisé par un travail stérile sous la la
même temps une phrase. Et voilà ce qui fait pour Mallarmé le scandale poétique . Son Art poétique, celui qu’expriment les pages d
ase. Et voilà ce qui fait pour Mallarmé le scandale poétique. Son Art poétique , celui qu’expriment les pages de prose citées plu
e V. Le vers Poète et cela seulement, ayant ramassé autour du fait poétique toutes ses puissances de penser et toutes ses rai
e s’intéresser à leur métier et de disputer sur ses secrets. Les Arts Poétiques en prose et en vers abondèrent alors, et la théor
éories par allusions rétrospectives, sortes d’Histoires des Girondins poétiques . Presque toute la capacité d’exposition didactiqu
du poète, qui cède l’initiative aux mots187. » Le manque d’initiative poétique , la sécheresse, n’impliquent-ils point cette init
ses vers dans l’assonance et l’allitération. En outre des ressources poétiques françaises, il s’inspire peut-être de la poésie a
e, la coupe forme, à l’intérieur de chaque vers, de chaque microcosme poétique , l’équivalent de la strophe. Les coupes de Mallar
en dehors du chant. » Je sais bien que le chant ici c’est la diction poétique . Mais les Parnassiens, fermés à la musique et d’u
et chez lui une théorie subtile se former au sujet de la typographie poétique , rayonnement, en somme, de la coupe. Son alexandr
Racine et Hugo. Principe de bon sens plutôt, que formulent toutes les Poétiques du xviie et du xviiie  siècle, lorsqu’elles adme
pouvons même ici évoquer cette strophe comme l’antipode de son métier poétique . Mais la petite stance courte de la Prose et de c
esse, elle se révèle apte à des expressions très diverses. Le travail poétique de Mallarmé dans ce qu’il a d’intime, sera peut-ê
lleurs toucher au dessin du poème ni aux rimes, une sorte de stoppage poétique , dont on suivra curieusement le détail. I. — Le p
arte le verbe par cette chasse à l’auxiliaire qui marque une écriture poétique méticuleuse. V. — Dans le premier vers, encore, l
vers ne sont pas spéciaux à Mallarmé, sont tout simplement le métier poétique lui-même. Il n’y a pas de vers français sans ce j
lui d’Hugo et du Parnasse. Et pourtant il se trouve, peut-être par sa poétique , sûrement par son influence et ses préoccupations
ération redoublent et dispersent son élément sonore. Le fond du style poétique d’Hugo et du Parnasse demeure la période classiqu
dulation que Mallarmé ne demande qu’aux moyens anciens et strictement poétiques de la coupe, du rejet et du surjet, Verlaine la c
entiment de cette « concurrence » lorsqu’il écrivait contre la prose, poétique cette boutade des Quatre Vents de l’Esprit. Pren
de des Quatre Vents de l’Esprit. Prends garde à Marchangy : la prose poétique … … Tu te crois Ariel et tu n’es que Vestris. Mal
le rôle d’un modéré clairvoyant, intelligent. Ces raisons de la crise poétique que j’ai essayé d’énumérer, il les aperçut presqu
œuvre il a su renfermer les secrets sûrs et les plus charmants de la poétique traditionnelle ; ils ont pris sous sa main les to
omposition, on donne d’ordinaire un sens oratoire, et par composition poétique on entend comme un canevas de prose qui sous-tend
re permettent cette perpétuité musicale et souple, restent ses formes poétiques sinon préférées, du moins les mieux réussies. La
e, ramassée, indiquée par allusions, devient, à la fin son instrument poétique presque unique. Ses attaches au Parnasse demeuren
omme, inégaux, les sonnets de Hérédia, distillés, font, dans ce monde poétique , survivre le « buste » à la « cité ». Le sonnet p
e même dessin qui, des images juxtaposées, pressées comme une matière poétique , en quelque désordre, va vers l’évocation d’une I
ds épars et peu à peu réunis d’images, ressemble à ce qu’est, dans la poétique nouvelle dont discourait Mallarmé, l’alexandrin p
, en un chœur, comme une écharpe. De ce frêle verre de Murano, le jeu poétique fait jaillir, toutes voiles dehors, un Bucentaure
fet de cette même division des tons que nous avons vue, dans le rejet poétique , concerner la rime et le mot rejeté. Les rejets 3
ages, et présenter265 ». Le rejet syntaxique est ici jumeau du rejet poétique . Les trois noms, détail du luxe, en séparant les
me et plus loin Mallarmé, appartient à l’ordre logique, non à l’ordre poétique . Elle disparue, rayonnera plus intacte la seule e
ux sommets, de toute ponctuation sous sa forme idéale, la ponctuation poétique  ? Ces deux fois, ne l’oublions pas, Mallarmé parl
n nourrir sa réflexion. La musique, dans la dernière moitié de sa vie poétique , lui versa de mains subtiles et douces ce que d’a
lancs. Mais aussi il entrevoyait quelque rajeunissement pour la Rome poétique qui saurait les utiliser. A propos de Lohengrin i
nte alternativement à l’intelligence de Mallarmé. Voilà, de son monde poétique , les deux grandes terres inconnues, circonscrites
Etienne Boileau fixait le statut des corporations parisiennes, L’Art poétique de son descendant Nicolas, flèche de bonté charpe
à deux grands trumeaux dorés ». Mallarmé verrait volontiers le livre poétique abandonner la forme imprimée qui le confond avec
tent. La librairie entretient chez le poète ce malentendu que l’œuvre poétique peut se payer, et qu’il est décevant qu’elle ne s
té de la chauffe » en témoigne. Chauffe aussi du livre futur, l’essai poétique actuel, et ces symphonies qui lui paraissent, des
sait à Mallarmé voir en l’un et en l’autre des figures de la synthèse poétique  : suggestion avec la musique, arabesques mouvante
’image de l’autre. La virtualité indéfinie qu’il voulait pour l’œuvre poétique , elle serait, dans le théâtre idéal, figurée, obj
métaphore résumant en humanité quelque objet. Tandis que la métaphore poétique va de l’homme à la nature, la danse porte la méta
ossibilité de Mallarmé, un désaveu, qu’il n’admet pas, de son orgueil poétique . De ce même fond d’orgueil le théâtre romantique
bablement le seul poème de Mallarmé qui ait passé dans la circulation poétique et qui ait exercé une influence362. Elle forme un
rniens, écrit la si curieuse Mort de Philippe II. C’est, en une école poétique , le morceau de concours. Et certes tous les Parna
u poème est encore le poème lui-même, la matière du poème est le fait poétique . Hormis quelques sonnets d’amour qui furent écrit
on talent. On y touche toujours cette fraîcheur, cette pulpe de verbe poétique , qui font de ses pièces du premier Parnasse une c
inement sensuel ; mais Mallarmé, au fur et à mesure de la composition poétique , laisse spontanément, sans intention artificielle
Mais toutes deux que sont-elles ? Un souhait des sens ; une création poétique dd désir. L’une source et l’autre brise ? D’eau,
s des femmes aux longs cheveux, et je voudrais tout confondre dans un poétique baiser367. » Et tel est bien le motif dominant de
ement désunies par le faune les figurent toutes deux. Et tout l’échec poétique de Mallarmé se conterait fidèlement sur le même t
s au long d’une tige dont fuse la flexible gracilité… Une telle forme poétique n’est pas sans analogue antérieurement. Certes el
viennent la seule réalité, la Maison du Berger ramène à une vibration poétique commune et continue, de sorte que chacun des troi
s non pour eux-mêmes, mais comme symbole d’un état humain, ici l’état poétique . La Prose est, dédié à des Esseintes, l’Art Poéti
main, ici l’état poétique. La Prose est, dédié à des Esseintes, l’Art Poétique mallarméen. J’en prendrai les stances une à une.
yperbolique : idéal jeté au-delà de toute possibilité pratique. L’art poétique que Mallarmé va indiquer est analogue à cette est
e linguistique par lequel saigne de s’interrompre » une noble faculté poétique , mais qui est la condition de cette faculté. L’h
s, à développer par la rêverie éveillée du lecteur^ Telle est l’œuvre poétique absolue, irréalisée, l’Hyperbole sinon conçue, du
es Fleurs, à la Shelley, que dut rêver Mallarmé. En cet état de grâce poétique , chaque mot, paré D’un lucide contour, lacune,
sté vivant, seul, du songe des cent iris, et dont l’aspect même d’Art poétique cache le nom de l’aimée sur lequel il est éclos ?
des Esseintes donne, en tant que poème, l’exemple, et, en tant qu’Art poétique , le précepte. Écriture sommaire, mais parfaite da
st une ligne absolue) et qui paraît ainsi comme l’hyperbole du métier poétique . Et il éprouve que cela même qu’il veut absolu lu
quelque mystérieux espoir. Deux images simples, qui forment une trame poétique à l’Idée : celle de la mer et des flots, puis cel
a Mallarmé. Logique d’un art formel, qui ne conçut guère dans l’œuvre poétique qu’une manière de poser la question poétique, qui
onçut guère dans l’œuvre poétique qu’une manière de poser la question poétique , qui ne s’attacha pas au contenu d’une œuvre, mai
autour de ces deux noms vingt ans de découverte, de lutte, d’histoire poétiques , Quand la bataille fut calmée et que sur la route
quoi, au dédain de la perfection. Lorsqu’après Bonheur son instrument poétique devint fatigué et faux, Verlaine appliqua à un ar
igué et faux, Verlaine appliqua à un art bâclé la doctrine de son Art Poétique sur la chanson grise où l’imprécis au précis se j
é vînt tard, dans la plus vieille littérature de l’Europe, sur un sol poétique labouré de révolutions et saturé de conscience. B
etient par son caractère classique, pondéré, l’ancienneté de sa forme poétique , la patience à faire des vers français un peu com
un de ces modes suivra ses seules lois. « Isolé ce qui est proprement poétique , l’artiste voit, comme s’il s’était placé à leur
ées, ses erreurs, ses expériences. Il montre la limite de la tendance poétique parce qu’il ne montre qu’elle. Il oppose à l’arri
mais bien le vers lui-même, la chose qui dit ou qui peint, le Cogito poétique , Mallarmé dans les poèmes de sa dernière période
de Dieu. Le Génie qu’il présage ferait descendre, par la consécration poétique , dans le langage, une présence non plus symboliqu
uat. » Cet instinct rythmique est celui d’une partie de la génération poétique de 1910-1914. (Nos Directions, p. 224). 205. Di
61 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
able et de la poésie ? La comédie nouvelle est moins comique et moins poétique que l’ancienne19 : cette réserve faite, elle est
erçoit point la beauté, a dit Plotin ; j’ajoute : Si l’âme ne se fait poétique , elle n’aperçoit point la poésie. Les géomètres s
une intrigue nouée et dénouée avec un art savant. C’est une fantaisie poétique qui passe devant notre imagination et disparaît,
s le sérieux ; je veux parler des personnages publics et des passions poétiques . Mais l’art merveilleux d’Aristophane est précisé
de Ménandre, en prenant pour mesure et pour terme de comparaison les poétiques merveilles d’Aristophane et le vieil idéal comiqu
La nouvelle comédie n’est pas, comme l’ancienne, purement comique et poétique  ; c’est un mélange de gaieté et de sérieux, de po
37. » La vérité est que toutes les œuvres de la comédie nouvelle sont poétiques et prosaïques à la fois : poétiques par la forme,
uvres de la comédie nouvelle sont poétiques et prosaïques à la fois : poétiques par la forme, prosaïques par le fond38.-Prenons u
de Molière. Cette comédie a beau être en prose, c’est une composition poétique . Car elle forme un ensemble complet, harmonieux,
s mêmes beautés de composition : pourtant ce ne sont point des œuvres poétiques . Ce qui fait du Bourgeois gentilhomme un poème, c
que les portraits les plus fidèlement exécutés42. Et quel rare génie poétique , c’est-à-dire créateur, faut-il donc pour reprodu
43 enthousiaste est l’aveu formel que la nouvelle comédie n’est point poétique . Revenons au Bourgeois gentilhomme. Les deux dern
venons au Bourgeois gentilhomme. Les deux derniers actes en sont plus poétiques que les premiers. Pourquoi ? parce que les scènes
sa raison Et des conseils pour son ménage44 ! Telle est la bigarrure poétique et prosaïque, gaie et sérieuse, de la comédie nou
’éléments divers qui peuvent y dominer tour à tour. Au genre purement poétique appartient le comique arbitraire45, j’entends par
ête et la plupart des comédies de Shakespeare, rentrent dans le genre poétique . Au genre prosaïque appartient la comédie vulgair
risible des caractères et des situations, son œuvre n’est pas encore poétique , sans doute, mais elle est conforme au type le pl
ssemblants ; il les charge parfois assez pour leur donner une couleur poétique . J’aimerais en particulier le déguisement de M. d
anger est menacé l’auteur comique dont les ouvrages n’ont pas de base poétique , et sont fondés uniquement sur cette froide imita
18. La première comédie était le genre original et véritablement poétique , dont l’autre ne présente qu’une modification sec
çon. 37. Satires, I, 4. Traduction de M. Patin. 38. Le principe poétique domine dans la forme de la comédie nouvelle ; l’é
vénement véritable. — Septième leçon. 39. Pour qu’un ouvrage soit poétique , il faut premièrement qu’il forme un tout complet
62 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41
encore plus bornée que celle des matieres. Boileau même, dans son Art poétique , est-il aussi à la portée de tout le monde que da
nner une idée à ceux qui ne la connoissent pas. Boileau, dans son Art poétique , a passé sous silence une infinité d’objets qui f
sé sous silence une infinité d’objets qui font néanmoins partie d’une poétique  ; de là vient qu’en parlant de la Tragédie, il n’
ples. La description de l’âge d’or, par Boileau, ne cesse pas d’être poétique pour admettre les termes de bled, de bœuf, de Vig
rt de la Chasse, l’Art de la Guerre, &c. ; ayez un génie vraiment poétique , & vous saurez ennoblir chaque terme pour exp
aiterez les choses les plus difficiles d’une maniere aussi claire que poétique . Voyez le beau morceau du Poëme de la Religion, s
63 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »
énie, quel qu’en soit l’auteur, supposent, avant elles, un monde déjà poétique , des fêtes religieuses, des chants, des oracles,
ait été répandue cette tradition d’Orphée, religieuse plus encore que poétique . On racontait qu’il avait été jadis foudroyé par
a même peut expliquer la renommée singulière d’Orphée et cette gloire poétique , sans ouvrages qui la consacrent. Mystérieuse, qu
conservés sous son nom jusqu’à nous semblent comme un indice de cette poétique ardeur qui couvait partout dans la Grèce. Nous y
ories et ses concerts ? Chios, Délos, Lesbos, étaient autant de cités poétiques dans la commune patrie. Les fables même qu’on en
. Alors même elles ont cependant une antiquité relative et une valeur poétique dont il ne faut pas faire dédain. Tel est cet hym
64 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »
n revisait avec une singulière rigueur les titres de Boileau au génie poétique  ; et il n’a guère tenu à Fontenelle, à d’Alembert
forte et sérieuse attaque contre les principes et le fond même de la poétique de Boileau ; c’est un examen tout littéraire de s
ssus : Louis XIV allait imposer le décorum. Quant à l’effet hautement poétique et religieux des monuments d’alentour sur une jeu
herbe et Boileau comme les auteurs officiels et en titre du mouvement poétique qui se produisit durant les deux derniers siècles
publication de presque toutes ses satires et ses épîtres, de son Art poétique et des quatre premiers chants du Lutrin, il avait
n sens probe relevé de noblesse, l’ordre décent. La littérature et la poétique de Boileau sont merveilleusement d’accord avec la
iste est un peu fort, gallican serait plus vrai. En effet, la théorie poétique de Boileau ressemble souvent à la théorie religie
uis que Vaugelas et d’Ablancourt l’avaient employée. Si de la théorie poétique de Boileau nous passons à l’application qu’il en
assage : « L’autre objection que vous me faites est sur ce vers de ma Poétique  : De Styx et d’Achéron peindre les noirs torrent
et à distance, le correct, l’élégant, l’ingénieux rédacteur d’un code poétique abrogé. Avril 1829 Comme correctif à cet artic
65 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »
c est la victoire, peut-on dire, et qu’avez-vous produit, vous, École poétique nouvelle, qui soit si supérieur et si à l’abri d’
orité, où le jugement et la grammaire entraient autant que l’agrément poétique et que la vogue mondaine. Ce nom de prince des po
ant cette visite qui lie ensemble la chaîne des noms et des souvenirs poétiques , et il ajoute avec un beau sentiment de piété lit
sent les deux meilleurs poëmes qui aient honoré la France après l’Art poétique …… » La Harpe, dans le Mercure, célébra tout d’abo
x, instruit de l’antiquité, amateur du goût solide, mais que le rayon poétique direct n’éclaire pas. Où se trouvait alors, est-i
trouvait alors, est-il vrai de dire, ce rayon, ce sentiment du style poétique , si l’on excepte Le Brun, qui en avait l’instinct
à moins de l’avoir tout d’abord senti, c’est un certain art et style poétique qui fait que, dans la lutte de poëte à poëte, ind
ue l’abus et l’excès de ce genre dans sa décadence, et quand l’esprit poétique s’en est retiré. Déjà, à Alexandrie, on avait fai
es, en fécondant la seconde partie de ses œuvres, donna à sa renommée poétique un caractère sérieux et touchant, que salua avec
ons républicaines de même date contre Bonaparte. En regard du trophée poétique que lui dressaient ses amis, il parut une brochur
de Delille : nous lui reprocherons de n’avoir eu ni l’art ni le style poétique . Racine et Boileau l’avaient à un haut degré, bie
ns de poésie. Ce qui est vrai à mon sens, c’est que le genre de style poétique de Boileau et même de Racine avait besoin d’être
oin d’être modifié après eux pour être vraiment continué. Pour rester poétique , la prose montant comme elle fit au siècle de Jea
viiie  siècle, eût fait ainsi et eût été au fond un novateur en style poétique , comme il le fut de son temps. Delille n’eut rien
uparavant, et surtout chez les plus anciens, comme Catulle, la phrase poétique se déroulait libre à travers les distiques. Delil
s, comme celle de Catulle à Hortalus, par cette image et ce vers tout poétique , tournure imprévue, concise et de grâce suprême,
pectes. Il n’arrivait plus que des hommages. Vers 1809, un Nouvel Art poétique , par M. Viollet-le-Duc, petit poëme dirigé contre
gé, et de grands revers ont suivi ce triomphe alors unanime, d’un nom poétique qui du moins vivra. Quant à nous, de bonne heure
66 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »
t. Port-Royal voulait faire de son élève un avocat : mais la vocation poétique s’éveilla, encore indécise et prête à tenter tout
lain, et M. Perrault se joignait à M. Chapelain. Les grandes fortunes poétiques ne pouvaient guère se faire qu’au théâtre ; notre
and il avait seulement montré ce qu’il pouvait faire. 4. La vision poétique de Racine On n’aurait que la moitié de Racine,
t dans toutes les actions qu’il met en scène, il saisit une puissance poétique qu’il dégage. La seule étoffe de son E style nous
le. Cela veut dire que chacun de ses sujets éveille en lui une vision poétique . Il ne se pique pas d’être historien ; il ne fait
r l’observation dans une vision agrandie par l’éloignement, et par là poétique  : à cette condition seulement, il crut pouvoir tr
orée lui ont manqué, et le style de la pièce est plus pragmatique que poétique  ; cependant il est visible qu’il a utilisé avec s
ouver que le réalisme psychologique de Racine se fond dans une vision poétique , d’où résultent cette lumière exquise et cette pu
ut à son accès de fureur prophétique, à ce qu’il a fallu de puissance poétique , de hardiesse artistique, pour concevoir et pour
plus de la poésie : on sentit la vérité humaine mieux que la grandeur poétique de son œuvre. On pourrait s’étonner que les roman
plat que Pradon et que l’abbé Genest419. Totalement dépourvus de sens poétique , ils traitent les plus merveilleux sujets de la p
e conf. Lemaître, Impressions de théâtre, t. I, II, IV. P. Robert, la Poétique de Racine, 1890, in-8. P. Monceaux, Racine (Class
67 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279
s de l’imagination jusqu’à l’inspiration ou jusqu’à ce délire, délire poétique , religieux, amoureux, patriotique. Cet état de l’
es lyriques érotiques, comme Anacréon et Sapho, les lyriques purement poétiques , comme Horace (chantant pour chanter et pour plai
il éveillât en lui le don de prophétie ou l’inspiration. La puissance poétique s’accroît quand elle est soutenue par la musique.
t emphatique à côté. Excepté dans l’Odyssée, il n’a point d’invention poétique comparable à cette histoire des anciens jours. Aj
sang l’allèche, l’amour le corrompt ; mais il ne perd point son génie poétique avec sa vertu ; il est à lui-même son propre bard
t de ce talent de joueur de flûte, quand l’âge eut développé le génie poétique et la valeur héroïque du jeune berger, il paraît,
la forme, la mesure, le rythme, la consonance, le mètre de ces chants poétiques , de ces vers sacrés ? Avaient-ils l’hémistiche, l
n bat la mesure avec une rigoureuse précision. Il paraît que la forme poétique et versifiée de cette langue alors consistait pri
piques. » Puis, sans transition, et comme emporté déjà par les mules poétiques aux bords de l’Alphée, il assiste en esprit à la
qui paraît étranger d’abord au sujet, et auquel il rattache les plus poétiques aventures des dieux et des hommes. Revenant sans
e attelé au char olympique et soumis au frein de l’or ou de la vanité poétique . Quant à l’âme, on n’en voit pas la trace, on n’e
68 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
ième siècle les a pris l’un pour l’autre qu’on y est si peu poète. La poétique du dix-septième siècle avait contribué à cette mé
te, comme ce sont les étoiles, dans Balzac, qui font l’orateur. L’Art poétique enseigne au poète les genres et leurs conditions,
langue presque autant comme un épouvantail que comme une aide. L’Art poétique est surtout l’art d’écrire en vers. C’était, en c
là, l’objet pressant. Ce ne sera jamais un objet secondaire, et l’Art poétique ne cessera pas d’avoir son à-propos, soit contre
Rousseau. Depuis que l’ode a franchi les limites que lui trace l’Art poétique , et qu’elle nous est apparue non comme le seul ge
ire à ses ouvrages en prose, ses Poésies légères le sont à ses œuvres poétiques  ; c’est sa correspondance en vers. § III. De q
ent besoin d’une autorité pour justifier certaines franchises de leur poétique . André Chénier y servit. Plus d’un qui l’admirait
différent et de personnel que l’accent de chacun. Les premiers goûts poétiques d’André Chénier furent pour le bucolique : Vous
devons les premiers modèles durables. Au temps où Boileau donnait la poétique de l’idylle, nous n’en avions que le lieu commun
de l’élégie et de l’idylle bien autrement aimable que celui de l’Art poétique . Que dire de la Jeune Captive, et des beautés ven
69 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
tique : tout cela est bien conforme à l’esprit de Descartes, et l’Art poétique fait l’effet de n’être qu’une transposition des i
on des idées cartésiennes. Il ne faut pas oublier cependant que l’Art poétique est le terme d’une évolution commencée avant Desc
et la beauté du latin et du français. En ce temps-là avait paru l’Art poétique , direct et rude coup pour les contempteurs de l’a
a littérature, il donna son Saint Paulin, orné d’une Préface où l’Art poétique était saisi par son côté faible, je veux dire par
avec toute la vénération possible pour l’antiquité, l’auteur de l’Art poétique et des Réflexions sur Longin confessait qu’il éta
doctrine de l’évolution. Mais si l’on songe que jusque-là, dans l’Art poétique et ailleurs, Boileau n’avait jamais regardé les œ
onnaissance des règles et le génie pour la création des chefs-d’œuvre poétiques , et ne croyait pas avoir besoin d’une autre consi
vrai dire, toute son œuvre était à refaire : il y avait un autre Art poétique à écrire. Boileau ne le fit pas, et n’alla point
royait seulement défendre ses chers anciens, et avec eux tout son Art poétique , aussi éloigné de soupçonner qu’il était « évolut
70 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Polonius, Jean = Labenski, Ksaveri Ksaverievitch (1800-1855) »
800-1855) [Bibliographie] Poésies (1827). — Empédocle (vision poétique ), suivi d’autres poésies (1829). OPINIONS.
sensibles qui le rappellent avec pureté dans leurs accents… La langue poétique intermédiaire dans laquelle Jean Polonius se prod
e dissimulait un noble polonais, le comte Xavier Labenski. [Souvenirs poétiques de l’école romantique (1880).]
71 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
vers des comédies modernes par exemple, ou de Molière, n’ont rien de poétique ni ceux de la plupart des poèmes didactiques, des
s, des fables, de plusieurs épopées. D’autre part, la prose peut être poétique  ; de Rousseau à Chateaubriand et aux romanciers m
douze, dix, huit syllabes, des mots ne présentant à l’esprit rien de poétique  ; il est des vers admirables musicalement et tech
généralement de l’expression et des idées exprimées, qui constitue le poétique , et ce caractère doit nécessairement être fort gé
ître et de le faire connaître intellectuellement ; rien ne sera moins poétique , plus prosaïque, et s’il a à montrer de la même f
e description plus sentimentale que notionnelle, sera une description poétique . Que l’on compare ces deux tableaux : « La pluie
récises, si bien que toutes les œuvres un peu étendues sont à la fois poétiques et prosaïques. Il resterait encore à montrer que
e et qui est exactement décrite, analysée par le menu, cessera d’être poétique  ; qu’au contraire, tout spectacle qui reste obscu
nt associées et à celles même qui résultent de son idéalisation, sera poétique . De là ce qu’ont de séduisant pour l’imagination
une idéalisation indéfinie ; de là le fait que la musique est le plus poétique des arts parce qu’il en est le plus vague ; de là
il en est le plus vague ; de là encore là demi-synonymie des termes «  poétique  » et « idéal » ; de là enfin l’impossibilité cons
ychologues. C’est qu’en effet ces artistes sont à l’extrême limite du poétique . Ils ne s’y tiennent, l’un et le plus grand, qu’e
de l’espèce de ses maîtres, et nous avons vu combien, dans son œuvre poétique , il s’est abstenu de faire intervenir les douleur
e bel équilibre mental et la calme gravité opère autant par le charme poétique que donnent à ses descriptions sa manière réticen
l’esprit « tout en idées » des frères de Goncourt, leur plaisanterie poétique , lumineuse, voltigeante, certaines « parades » de
t achevé et caractéristique. Mais on ne saurait considérer ces œuvres poétiques comme célèbres, ni même comme connues du public.
ais, sous bénéfice d’inventaire, son esprit gracieux et fin, sa gaîté poétique , son amusante mobilité d’âme, c’est-à-dire en som
72 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumur, Louis (1860-1933) »
ce Louis Dumur, d’origine suisse et italienne, versifie selon une poétique nouvelle, du moins renouvelée de poétiques étrang
alienne, versifie selon une poétique nouvelle, du moins renouvelée de poétiques étrangères — aussi — et classiques… Sans accorder
er au système de Louis Dumur plus ni moins de confiance qu’aux autres poétiques nouvelles dont la nouveauté consiste à démembrer
73 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Souchon, Paul (1854-1923) »
Souchon, Paul (1854-1923) [Bibliographie] Les Élévations poétiques (1898). — Hymne aux Muses (1900). OPINIONS.
La Presse (juin 1898).] Georges Pioch Ma lecture des Élévations poétiques me confirme le talent sonore de M. Paul Souchon q
ny… Mais voilà qui va me rendre odieux à la jeune lyre des Élévations poétiques . [Revue encyclopédique (14 janvier 1899).]
74 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
te ou à Carthage, nous avons recueilli les veines éparses de l’esprit poétique , sans le chercher ailleurs. Et cependant ce parta
avant cette grande irruption du Nord, Tacite avait rappelé l’instinct poétique des Germains autant que leur courage, le bellique
le poëme des Niebelungen, sont les rameaux immortels de cette minière poétique du Nord : nous n’avons pas essayé d’y pénétrer. L
cle des grandes prétentions et des petites choses, dut nourrir de feu poétique et de verve originale au cœur du poëte anglais ?
tardif. Il n’en demeure pas moins un des rares talents, une des âmes poétiques du dix-huitième siècle. Il n’aura pas, comme Byro
et du cœur. Il n’aura pas à plaisir désordonné sa vie pour la rendre poétique , et tiré des nuits de Venise, des conciliabules d
e, annonçant que toute sa cruauté n’éteindra jamais l’ardeur du génie poétique dans cette île, et qu’il ne manquera pas d’hommes
n océan et ses flottes, l’Angleterre a été trop heureuse pour être si poétique . Elle a eu l’orgueil de son bien-être, la joie de
75 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul Or, ces vapeurs dont je vous parl
31 : lorsque, planant sur le monde, il se balance dans sa légère nuée poétique , ses larmes brûlantes tombent comme une pluie d’é
t souriante aux Petites-Maisons. — Moins une nation ou une époque est poétique , plus elle change facilement la comédie en satire
e romantisme, l’image des plaines de Bakow : la nuit est tiède , etc. Poétique , § 25. (Traduction de MM. Dumont et Büchner.) 12
(la France) est en même temps celle qui, pour l’humour et le comique poétique , est la moins comparable à la sérieuse Angleterre
res du soleil plastique et de la lune romantique sont partout dans la Poétique de Jean-Paul. Quant au chaos du fini et de l’infi
76 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
s non pas des dessins du Poussin et de Raphaël. Donnez-moi des images poétiques semblables à celles de la ceinture de Vénus, à ce
ace. LA PHILOSOPHIE. Expliquons-nous encore. Je crois que toute image poétique , pour être vraiment belle, doit renfermer une pen
celui qui lit. Voyez Horace, qui nous fournit des modèles de beautés poétiques de toute espèce : vous trouvez dans ses épîtres e
s ne seriez pas mécontente de moi : mais quant à la sévérité des lois poétiques , je n’en voudrais rien relâcher ; et quant à la r
hilosophes, ou faits pour l’être. Celui qui nous a donné la meilleure poétique est un des plus grands philosophes de l’antiquité
ophes. Je sais aussi que Pascal a dit qu’il n’y avait point de beauté poétique , mais j’en suis fâché pour l’honneur de ce grand
77 (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300
oujours séparé, nous séparerons toujours les lois morales et les lois poétiques  ; mais quelle que soit la mutuelle indépendance d
’est-à-dire d’une façon définitive, la question relative à la dignité poétique de la satire. La démonstration commencée par l’il
la plus belle, celle en même temps qui exige les plus riches facultés poétiques . La déclamation et l’ironie, maniées habilement,
essamment ramenée vers la réalité. Pour se maintenir dans les régions poétiques , elle a besoin d’un perpétuel effort de volonté.
e dans la satire, comme dans la comédie, comme dans toutes les œuvres poétiques . Nier la nécessité de l’exagération, c’est nier l
expliquent très bien cette ressemblance sans altérer l’individualité poétique de M. Barbier. Le Campo Vaccino n’a qu’une parent
régner en souveraine, même dans le domaine de la poésie ; l’invention poétique , aussi bien que l’enseignement scientifique, est
r cette grande élégie sur l’Italie, il a montré que toute sa destinée poétique n’est pas renfermée dans la satire. Pour notre pa
ant les Ïambes et le Pianto, c’est-à-dire en produisant sous la forme poétique ce qu’il pense de la France et de l’Italie, avait
n que cette idée, telle que je la présente, n’a par elle-même rien de poétique  ; mais je la tiens pour vraie, et je ne doute pas
aître la limite qui sépare la description technique de la description poétique  ; il a tenté de peindre les métiers et les machin
onné d’exemple. Quoique le drame proprement dit, conçu selon les lois poétiques , demeure perpétuellement à l’état d’embryon, les
n’a par lui-même aucune valeur réelle, et que, pour établir le mérite poétique du christianisme, pour démontrer l’action de la l
ronner d’une évidence si radieuse la donnée chrétienne, que le mérite poétique de cette donnée se déduise comme une conséquence
ur chrétienne, mais il a toujours et partout l’abondance et la beauté poétique . C’est un parleur qui pense rarement, mais il par
aurait aucune valeur décisive ; entre le livre didactique et le livre poétique , on ne pourrait établir la relation du corollaire
ion n’est pas posée en termes équitables. Pour prouver la supériorité poétique du christianisme, il ne fallait pas opposer l’imi
la lutte sans imiter personne. Je ne révoque pas en doute la richesse poétique du christianisme ; Dante et Milton, le Tasse et K
rément nous ne croyons pas que la première condition imposée au génie poétique soit, comme le répètent à l’envi quelques hommes
t plus homérique que biblique. Il écrit pour démontrer la supériorité poétique du christianisme, et met dans son style une coque
mat plus favorable que le ciel chrétien au développement des facultés poétiques . Heureusement la guerre n’est pas close et, dès d
e sœur d’Atala et de René, nous pensons que les Martyrs, dans l’ordre poétique , signifient encore moins que le Génie du christia
ulier désir de briller à tout prix. Pour rencontrer les pages vraies, poétiques , animées qui appartiennent au voyageur, il faut s
ien vengé en traitant avec une singulière frivolité le plus grand nom poétique du xixe  siècle, car Goethe appartient surtout au
d Beckford, il s’est rendu coupable d’un anachronisme un peu plus que poétique . J’arrive au Paradis perdu et je me hâte d’accomp
sur Jérusalem, a-t-il accéléré la marche des idées philosophiques ou poétiques  ? Par l’Essai sur les révolutions et les Études h
acte de sagesse ; car la langue de la science peut rendre à la langue poétique d’importants services. Elle peut, et selon nous c
mis de l’auteur le sujet d’une raillerie ; quelquefois même l’orgueil poétique , ingénieux dans sa colère, voit dans la franchise
t, à l’heure où nous écrivons, la plus indigente de toutes les formes poétiques . Commençons par le plus populaire et le moins let
doute sur le but légitime de la comédie. Évidemment ce but, selon la poétique de M. Scribe, n’est autre que l’éloge perpétuel d
aire, je crois pouvoir le traiter avec la même sévérité. Une pareille poétique ne va pas à moins qu’à supprimer tous les élément
n’est jamais resté au-dessous des devoirs que lui imposait la probité poétique . Il a été ingénieux, passionné, dans la mesure de
, lors même que l’interprétation serait rayée de la liste des devoirs poétiques , M. Dumas serait encore bien loin de compte ; car
n’a jamais présenté sur le théâtre l’amour vrai, l’amour pur, l’amour poétique . Il a toujours et partout substitué l’animal au h
che qu’il s’était prescrite, il n’aurait pas fait preuve de puissance poétique  ; mais il aurait mis sous les yeux de la foule l’
ient dans leurs souvenirs que le trouble des sens et jamais l’émotion poétique . M. Hugo est arrivé au théâtre comme au roman, pa
ant un élément nouveau que M. Hugo n’avait pas annoncé en écrivant sa poétique . Cet élément, que la préface de Cromwell avait né
s qu’à deux épreuves, assez éloignées l’une de l’autre, ses habitudes poétiques . Dans la Maréchale d’Ancre, il semblait tenter dé
s ? À quoi bon discuter avec soi-même le sens et le mérite des œuvres poétiques , si l’on renonce au droit de dire la conclusion à
t les choses d’autrefois, ont besoin, pour s’élever jusqu’à la beauté poétique , d’être agrandis, exagérés. Les événements qui s’
sonnages, interprété par une imagination féconde, put devenir un type poétique , il n’a pas été donné aux hommes les plus habiles
ulement en transcrivant leurs souvenirs, ils n’ont pas fait une œuvre poétique  ; mais il est arrivé, ce qui était facile à prévo
sur la scène sans interprétation. La vie humaine n’est qu’une matière poétique et ne devient poème qu’en traversant la pensée d’
atique. C’est pour avoir confondu la poésie et la réalité, la matière poétique et le poème, que le théâtre est aujourd’hui si ma
tombe dans la mesquinerie du procès-verbal ; il abdique son caractère poétique et se fait chronique. Pour le drame, aussi bien q
dans Shakespeare, car chacun de ces deux hommes a fondé une dynastie poétique . Racine et Alfieri appartiennent à Sophocle, comm
e, dans la sève exubérante de ses pensées, il construit à la hâte une poétique hardie qui contredit toutes les idées de la foule
pprécie avec une impartialité plus mûre tous les côtés de la question poétique . Il analyse une à une toutes les difficultés qu’i
pas toujours à éclairer d’un jour complet le mystère de l’enfantement poétique . Le poète à l’œuvre, qui se débat sous le dieu et
la pensée qui a présidé à la conception et à l’exécution d’une œuvre poétique . Dans ces occasions, qui se représentent fréquemm
ité de mon récit, n’ont jamais étudié les développements de l’orgueil poétique . Ils ne connaissent guère cette maladie de l’âme
les travaux de l’imagination ; l’art de nouer et de dénouer une fable poétique n’est plus qu’un point à peine perceptible dans l
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »
it de paraître, sans nom d’auteur, avec ce simple titre : Méditations poétiques . C’étaient des vers. Je trouvai dans ces vers que
u appliquer les efforts de sa muse à changer les détails d’une langue poétique fixée par l’autorité d’un grand siècle. On contin
utefois on ne le considérera plus comme notre seul et premier peintre poétique  ; on n’oubliera pas que La Fontaine, Racine, Féne
me Hocquart » et avait su apprécier sa vive et puissante organisation poétique . Elle fit connaître à Chateaubriand la Jeune Capt
79 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Gabriel Ferry »
n’a plus rien à apprendre. L’intérêt d’une mort prématurée — et même poétique — ne doit pas faire oublier à la Critique imparti
pour elle n’est jamais qu’une question de littérature. Cette mort fut poétique , en effet, dans un temps où la vie ne l’est plus,
eureusement c’était l’Amérique et les américains, et l’Amérique n’est poétique , intéressante et belle que sans eux. L’Amérique n
, et il a été le peintre de ces vieux patriarches des prairies, aussi poétiques que ceux de la Bible ou des Burgraves du désert,
80 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
e célèbre ingénieur Carnot ? Mais la mère de Mme Tastu, à une faculté poétique naturelle et remarquablement élevée, unissait bea
jours observée dans la suite, favorise-t-elle ce qu’on appelle talent poétique , et ce qu’admire le monde sous ce nom ? Je ne veu
ce nom ? Je ne veux pas le discuter ici. Mais en suivant la destinée poétique de Mme Tastu, en la voyant cheminer si pure, si a
onseils qu’elle reçut de Mollevaut, contribuèrent à fixer la vocation poétique de Mme Tastu. Une de ses idylles, le Narcisse, co
y a un moment unique où toutes les pensées, tous les rêves chastes et poétiques à la fois, se rencontrent dans l’âme de la jeune
nouvelé et surtout dispersé tant de choses, qui a dissous les groupes poétiques et littéraires, lui paraît avoir de beaucoup viei
rte vers un passé plus brillant, bien qu’il s’élève moins haut que la poétique apparition de la jeunesse, il vient dignement apr
81 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Holmès, Augusta (1847-1903) »
lle Holmès a montré de très bonne heure les plus grandes dispositions poétiques et musicales. Elle a une originalité puissante, t
sintéressée au grand art, justifie ce fétichisme. Cette glorification poétique et musicale de la Patrie c’est, en effet, elle se
t, elle seule qui l’a conçue. C’est elle qui l’a coulée dans le moule poétique et qui l’a revêtue de cette superbe pourpre music
82 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
e leurs magistrats, mais non pas de leurs institutions. Leur religion poétique enchaînait leur imagination ; ils étaient toujour
théâtre ne sont que la dignité de la nature morale ; les convenances poétiques tiennent à l’art des vers en lui-même, et si elle
airement une profondeur de peine, un genre de vérité que l’expression poétique affaiblirait, et des situations simples dans la v
’étant point rimés, n’exigent point, comme en français, une splendeur poétique presque continue. Je ne conseille pas cependant d
tellement naturels, qu’ils ne détournent point, même par des beautés poétiques , de l’émotion profonde qui doit absorber toute au
les anciens trouvaient dans leurs impressions habituelles. Ces formes poétiques , empruntées du paganisme, ne sont pour nous que l
ns au lieu de choisir ses moyens d’effet. Le véritable objet du style poétique doit être d’exciter, par des images tout à la foi
n généralisant davantage les idées, donne plus de grandeur aux images poétiques . La connaissance de la logique rend plus capable
ues, que peut-on puiser dans ces vérités qui convienne à l’exaltation poétique  ? Une seule pensée sans bornes, un seul enthousia
83 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Achille du Clésieux »
ècle, déjà décrépit. Littérairement, car il n’en est pas à ses débuts poétiques , nous le connaissions. — La Bretagne le compte da
le poète soit plus fier. Achille du Clésieux n’est pas un jouvenceau poétique , et la Critique ne doit pas avoir pour lui des se
maintenant ? l’accent tout puissant d’amertume et d’ironie de l’Ajax poétique qui s’appelle lord Byron ; mais il n’en a pas moi
angue de Racine dût être l’idéal — éternel et immobile — de la langue poétique . Je constate seulement que cette langue n’est plu
ces éclats si magnifiques dans Lamartine, qui, en sa qualité de génie poétique absolu, ayant tous les dons, a aussi le don de pe
les puretés s’engendrent. Il est impossible que le fond de la langue poétique ne soit pas pur quand on a cette pureté dans l’in
84 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »
satyrique aussi, mais d’un autre genre que d’Aubigné. Les paperasses poétiques du vieux reître, qu’il emportait, comme Camoëns s
fait agir, curiosité simple d’éditeurs consciencieux ou enthousiasme poétique . Auraient-ils, en effet, voulu grandir leur poète
er un homme de la personnalité d’Agrippa. Indépendamment de sa valeur poétique , qu’il ne faut pas outrepasser, mais qu’il ne fau
nie dont toute la vie fut dans la mort, Agrippa d’Aubigné eut une vie poétique jusqu’à sa dernière heure, et cette heure fut tar
des de sa lyre, toutes les palpitations de son âme, de sa vie, — plus poétique encore que son âme ! En ce troisième volume, c’es
nt ses éditeurs avec trop de ressentiment protestant. La grande force poétique d’Agrippa d’Aubigné ne peut pas être isolée de so
85 (1888) Portraits de maîtres
refouler l’ambition mondaine, mais en même temps à susciter le génie poétique . Nous le voyons, ce François-René, croître et se
toutes les amertumes et toutes les angoisses elle soumit sa vocation poétique au rude et salutaire noviciat du malheur. En Alle
’entre pas non plus dans mes intentions de dénier leur part de talent poétique aux plus renommés des écrivains en vers de cette
cien régime ce que l’on attendait impatiemment, c’était la Révolution poétique qui, faute de pouvoir encore se formuler en vers,
passé à côté du Christianisme sans lui demander toutes les ressources poétiques qu’il tenait en réserve. Dans sa passion de lutte
France seule restait étrangère à l’un des grands modes d’inspiration poétique officiellement rejeté par deux mauvais vers de Bo
. Toujours par l’initiative et la volonté de Chateaubriand, la beauté poétique du Christianisme et sa puissance inspiratrice, co
encore à Chateaubriand un service non moins grand que ces innovations poétiques , c’est-à-dire la création de la critique contempo
pointilleux, inquisiteur d’une syntaxe factice, gardien jaloux de la poétique de Batteux et de la tragédie de Campistron. C’est
s vers depuis l’âge de quinze ans : ce qui constitue un apprentissage poétique de quatorze ans. Que de vers rejetés avant de com
brumeux Ossian, non sans puiser en même temps une véritable éducation poétique dans Fénelon, le Tasse, Racine. Comme Ossian, il
mélange et le changement des tons, dans la variété qui est la vie. La poétique de Lamartine exige la noblesse de l’expression et
rmation spirituelle. Ces lettres nous le révèlent ambitieux de succès poétiques et désireux de bien-être, mais très ignorant de s
types de perfection. Sept chefs-d’œuvre ! est-il beaucoup de recueils poétiques qui en renferment autant ? Notez que, dans le tri
unité dans l’inspiration se retrouve dans la composition des recueils poétiques . C’est ainsi que Lamartine, dans les Nouvelles Mé
Tout se développe également mélodieux, pareillement élevé, divinement poétique . En vain Lamartine a-t-il voulu lui-même rabaisse
ditations, c’est l’incomparable pièce des Étoiles. Beauté de la forme poétique , grâce souveraine, lyriques élans, spacieuse rêve
désigner à l’admiration ce commentaire qui les accompagne, non moins poétique , dans un genre plus familier : « J’écrivis cette
ianisme semble trop manifeste pour qu’on ne puisse admettre une aussi poétique fiction. En amplifiant ainsi le mythe de Platon,
on juge d’un tel ouvrage. Or Jocelyn représente l’une des conceptions poétiques les plus puissantes de notre époque ; il n’en est
outenue comme lui et qui constitue peut-être la plus grande hardiesse poétique de notre siècle. D’autres l’ont suivi dans la mêm
oir réellement créé le poème narratif, produit dès l’abord une langue poétique personnelle et traité les sujets antiques dans un
ue l’estime, la gloire. Il est triste d’avoir à constater que l’œuvre poétique d’Alfred de Vigny ne serait peut-être pas sortie
nstamment choqué dans cette œuvre plus romanesque encore que vraiment poétique . On s’associerait volontiers à la sévérité de la
inte-Beuve en 1826 dans le Globe, à la veille de devenir le compagnon poétique et comme le frère d’armes d’Alfred de Vigny. Il l
pensée d’en haut, la plus propre à concentrer et rallumer les forces poétiques de ma vie le Dévouement et la Pitié. » Chattert
hefs-d’œuvre. On sent dans ce poème et dans toute la suite de l’œuvre poétique d’Alfred de Vigny l’influence exercée sur lui par
Par ce recueil Vigny nous semble avoir complété et couronné son œuvre poétique , si dans l’ordre de la prose il n’a pas donné tou
alification : car il suffit d’une dissonance pour que le chef-d’œuvre poétique n’existe pas, la poésie résidant, selon nous, dan
précise, la Bouteille à la Mer, l’une des merveilles de la narration poétique , enfin la Colère de Samson et la Maison du Berger
s de la hauteur de vue d’Alfred de Vigny que d’avoir deviné la valeur poétique du symbolisme. La beauté poétique pure réside en
Vigny que d’avoir deviné la valeur poétique du symbolisme. La beauté poétique pure réside en effet dans la suggestion plus enco
George Sand a précipité la description de la nature, une description poétique , attendrie et presque religieuse. Comme quelques
quel Sainte-Beuve et Gustave Planche semblaient attribuer l’hégémonie poétique , et que traitaient en rival Lamartine et Victor H
de la nouveauté tout en se rattachant à une moitié de notre tradition poétique , à la filiation gauloise qui n’a jamais disparu.
nt être les caractères de son talent plus réfléchi que spontané, mais poétique , puisqu’il a toujours reposé sur l’alliance d’une
est un de ceux de notre siècle qui ont le mieux gouverné leur pensée poétique et qui le plus habilement ont su la faire tenir d
ur nous, Joseph Delorme reste la principale et plus remarquable œuvre poétique du maître. Les Consolations, malgré tous les beau
us de sujets roturiers. Les maîtres des cérémonies de l’ancien régime poétique ont pu lui dire, tout comme le chambellan au mini
e qui n’a jamais été plus grande qu’en étant franchement et hardiment poétique , deux fois à travers les siècles, à Rome avec Tac
ses premières poésies : Guillaume de Loris dont l’œuvre inaccomplie Poétique héritage, aux mains de Clopinel Après sa mort pas
recueils caractérise et loue tout à la fois l’ensemble de ses œuvres poétiques  ». Et ce peintre, ce graveur, ce ciseleur, comme
forme, M. de Laprade apparut aux juges compétents comme le phénomène poétique dont on commençait à désespérer. On lui reconnut
n’a dépassé l’élégante et sévère perfection, pas même lui. La période poétique s’y déroule avec une largeur magistrale qui n’a d
able. Des pages soutenues attesteront toujours la beauté d’une langue poétique bien mieux que des morceaux plus éclatants parfoi
up sûr, sous lesquels s’est présenté depuis longtemps à nous le génie poétique de Victor de Laprade, aussi multiple que la vie d
us répondre. Ici ce fut un village près de Bourg qui servit de milieu poétique à cette initiation du premier âge, Certines, « un
ilieu du silence de l’empire est-ce une illusion décevante, un leurre poétique , que ce bruit sorti des forêts du Nord et qui n’e
Peut-être, comme tous les novateurs, Quinet s’exagérait-il la valeur poétique et même pittoresque de ces épopées qui, recommand
re malaisée. Et pourtant le génie d’Edgar Quinet est si naturellement poétique , si riche son imagination, sa pensée si élevée et
léon et de Prométhée nous préférons de beaucoup la merveilleuse prose poétique d’Ahasvérus. Pour nous ce poème dialogué n’a pas
le voyageur éternel. Pas un épisode du reste qui ne soit étrangement poétique , jusqu’à la troisième journée où se produit la pé
ée qui, un an après, devint sa femme. Rachel était la transfiguration poétique de Minna Moré. V À partir de 1839, une exis
cette nouvelle Table ronde, ce nouveau Saint-Graal nous semblent plus poétiques et humains que les mythes et les légendes du pass
impérissable, a révélé pendant sa vie la suprême incarnation du génie poétique . Il a créé le drame dans notre pays et formulé un
démonstration de notre génie national dans le plus malaisé des genres poétiques n’a été complète qu’après l’apparition de la Lége
enfantement inconnu de la Muse. Cet homme a contenu et déployé l’âme poétique de tous les temps. Son œuvre pourrait porter pour
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chênedollé, Charles-Julien Lioult de (1769-1833) »
69-1833) [Bibliographie] Le Génie de l’homme (1807). — Études poétiques (1820). OPINIONS. Madame de Staël À Ch
nie de l’homme, a développé moins de philosophie, mais plus de talent poétique . Des quatre chants de son poème, le premier seul
st toujours harmonieux et s’élève fort souvent aux plus hautes formes poétiques  ; c’en est assez pour faire concevoir que c’est u
87 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
chacun d’eux fera voir en quoi cette retenue a été utile à la langue poétique . Mais n’est-ce pas sortir du plan de cette histoi
er beaucoup de mots, Desportes vint faire un choix, dégager la langue poétique de ce pêle-mêle de toutes les langues, donner des
re, et, s’il doit être compté à Desportes, c’est moins comme un titre poétique que comme un acte de pénitence. § II. Bertaut.
II. Bertaut. Bertaut nous a laissé, sur ses premières inspirations poétiques , quelques détails qui nous aideront à l’apprécier
ces perfectionnements, qui l’ont rendu digne d’une mention dans l’Art poétique , trop de choses restent à faire pour qu’on accord
ier. Le succès dans cette entreprise devait donner la première gloire poétique durable : cette gloire fut celle de Malherbe.
pas. Ils avaient transporté l’Olympe tout entier dans la même langue poétique qui s’essayait à traduire les Psaumes, et ils mêl
capital fut la proscription des patois. Malherbe en nettoya la langue poétique . Il se moquait du vendômois de Ronsard. Il se van
ent à tout ce qu’il exigeait pour la parfaite expression de la pensée poétique  ; la tâche du versificateur n’est que le compléme
à cette réparation de la poésie. C’était l’ode, de toutes les formes poétiques la plus propre à rendre sensibles ses réformes ;
’hui, l’esprit français entrant enfin dans sa virilité, et une langue poétique conforme à sa nature et à ses destinées. 112.
88 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
re artificielle. Callimaque. Hymnes du faux Orphée. Vraie renaissance poétique . Théocrite. Certes, si l’on voulait marquer les
es, l’école et le modèle du monde. Plus quelques-uns de ses monuments poétiques avaient été liés à la liberté de ses villes, à le
nfluence de la tradition littéraire, et par l’effort de la rénovation poétique . Nulle part le génie de la Grèce dorienne, ionien
et de Théocrite, formant avec eux et d’autres plus obscurs la pléiade poétique du ciel alexandrin. « L’or et la boue sont confo
t se produire, selon l’esprit du temps, un effort nouveau de la veine poétique et s’ouvrir une mine inexplorée. Callimaque fut l
ts et par des hymnes d’autant plus précieux, qu’à part même le talent poétique , ils offrent un intérêt historique, en donnant, p
ressa l’esprit grec. On pourrait le supposer, en trouvant dans un jeu poétique de Théocrite, dans l’Épithalame d’Hélène, une ren
ah et de ses prophètes, le scrupule a pris plus tard aux compilateurs poétiques d’Alexandrie. Ils se sont inquiétés à l’idée de f
de croyances diverses qui étaient alors le trésor commun de l’esprit poétique , ils se sont souvenus de la belle prière du stoïc
cour, tout le faste industrieux d’Alexandrie, ont pu rejeter une âme poétique vers les simples pensées de deux pauvres pécheurs
re sans doute appelé à renouveler, sous une autre forme, cette gloire poétique . Mais la protection lui manqua, comme la liberté,
89 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »
Lamartine, Recueillements poétiques (1839) C’est un singulier spectacle, et qu’il d
st dans la hauteur des questions d’où chacun est tombé.  Dans l’ordre poétique , de même. Chute ou progrès, la variation est mani
agues, je le crois, et qui auraient passé sur le compte de la licence poétique . Lui et M. de La Mennais, enfin, sont devenus exp
nt de variations diverses, religieuses, philosophiques, politiques et poétiques , que nous notons, il en est une à ajouter encore,
de leur première unité. Depuis les Harmonies, on attendait une preuve poétique qui y répondît, quand Jocelyn vint annoncer comme
ccorde désormais à la poésie. Ces pages sont elles-mêmes une esquisse poétique et vivante de son intérieur de Saint-Point. Il vo
ui a fait quelque épître sur ce sujet-là, peut marier son scepticisme poétique à tous ses autres scepticismes ; mais M. de Lamar
res de vérités, existe indépendamment du succès même.  Quant au génie poétique de M. de Lamartine, qui, malgré tant de déviation
90 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
t à la première impression, si la nature l’a fait poète ou simplement poétique . Ainsi, prenez pour exemple la nature inanimée, l
, et pourquoi l’alouette, le grillon, la brise dans les épis sont-ils poétiques  ? Qui pourrait le dire ? Peut-être parce que l’al
profanes dans toute la nature, comme le feu dans le caillou. Tout est poétique à qui sait voir et sentir. Ce n’est pas la poésie
on qui est la mesure de la poésie dans l’homme ; que l’amour est plus poétique que l’indifférence ; que la douleur est plus poét
’amour est plus poétique que l’indifférence ; que la douleur est plus poétique que le bonheur ; que la piété est plus poétique q
e la douleur est plus poétique que le bonheur ; que la piété est plus poétique que l’athéisme ; que la vérité est plus poétique
ue la piété est plus poétique que l’athéisme ; que la vérité est plus poétique que le mensonge ; et qu’enfin la vertu, soit que
ouffrant, vous trouveriez partout, disons-nous, que la vertu est plus poétique que l’égoïsme ou le vice, parce que la vertu est
é de son être devaient s’associer à un certain degré dans son langage poétique . La partie sensuelle ou musicale de ce langage po
s son langage poétique. La partie sensuelle ou musicale de ce langage poétique devait peut-être prédominer alors sur la partie i
des temps modernes, et contient, dans son océan personnel de facultés poétiques , l’hymne, l’ode, le récit, le drame, la tragédie,
tendue. Même quand on rit en vers, non seulement le rire n’est jamais poétique , mais encore il est l’opposé de toute poésie, car
ne, les Égyptiens, les Hébreux XIX Parlons d’abord des Indes poétiques . Le grand rideau qui nous cachait tout un monde,
épisodes mystiques ou romanesques qui les font ressembler à une Bible poétique , où les législations de Moïse et les mystères de
x traits de ce poème ; transportez-vous en esprit dans un autre monde poétique et dans une autre nature, et écoutez : Nala est
91 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381
UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV pavillon. — saint-pavin. — hesn
ement cette quarantaine de petits volumes où, sous le titre d’Annales poétiques , est enterré, en fait de vers, tout ce qu’on ne l
ux, un petit résultat évident m’est apparu. Il y a eu toute une école poétique au dix-septième siècle et au commencement du dix-
er sur l’amour : c’est une très-ingénieuse pièce contre l’immortalité poétique . Hesnault n’y croyait pas. En revanche, on nous d
rectif que probablement la dame, en cela, n’avait suivi que des idées poétiques qui ne tirent pas à conséquence, Bayle a soin d’a
ur l’apaiser, du miel de Narbonne190 ? Dans ses meilleurs et ses plus poétiques moments, Mme Des Houlières a fait de jolis airs :
les impressions, elle a conquis une palme immortelle… » L’originalité poétique de Mme Dufrénoy (si on lui en trouve) n’est pas d
es élégies de Mme Dufrénoy commencèrent de paraître dans les recueils poétiques aux environs de 89. Si on en compare le texte à c
à Fontenelle ; en un si grave procès je ne décide pas. — Les Annales poétiques l’attribuent même en troisième lieu au poëte Ferr
ne restera certain, voilà que M. Viollet-le-Duc, dans sa Bibliothèque poétique (1843), article Coutel, cite au long la pièce de
92 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
onjecturale des premiers poëtes grecs, ni pour l’analyse du sentiment poétique , à bien des traits originaux, à bien des témoigna
voir qu’on ose de sa lyre Dédaigner les aimables sons. La traduction poétique de Lamotte, en effet, lors même qu’il était assez
sans beaucoup plus de foi à l’un qu’à l’autre. Il en reçut, non l’âme poétique qui ne se donne pas, mais de belles parures de la
ofonde sagesse qui rayonnent d’un éclat pur, au milieu des splendeurs poétiques , ni ces mouvements d’âme, ces rapides évolutions
las et d’Hélène, Bossuet semble plus épris encore de cette concise et poétique philosophie des Hébreux, de ces courts axiomes, d
mêlés aux danses religieuses, ses élégies funèbres, toute sa liturgie poétique enfin s’est perdue dès longtemps, sans doute dans
chasses, que se figure le sauvage dans le séjour des âmes. Sa pensée poétique est empreinte d’une gravité sainte, qui annonce p
son grand ouvrage. Voltaire n’a pas manqué de trouver cette autorité poétique frivole et peu concluante. Qu’eût-il dit cependan
ogue à la Providence divine elle-même. Par là, sa pensée si hardiment poétique se rapproche encore davantage de la gravité calme
ine, la conquête et l’auxiliaire d’Athènes, grande dans l’imagination poétique par le nom des Éacides, et mêlant, comme Athènes,
93 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »
s étaient l’expression définitive, ardemment cherchée, de sa maturité poétique , que passé ce niveau il ne s’élèverait plus, et q
vait été brûlant, il n’a jamais dépouillé cet air que j’appelle l’air poétique anglais, et qu’il a encore dans les cendres de so
r lui ; mais surtout dans les deux qui ouvrent et ferment sa carrière poétique et qui la consacrent : Les Confidences et Le Couv
pé de son but d’art, de système ou d’école. C’est une âme sincèrement poétique avant d’être artificiellement un poète de langage
mpliquées. Avec une telle manière de sentir et de concevoir la beauté poétique , l’auteur du Couvre-feu, qui, nous devons en conv
94 (1902) La poésie nouvelle
de vie admirables. Dans l’histoire de notre littérature, le renouveau poétique de ces dernières années apparaîtra comme l’une de
assurément le Parnasse finissant n’a rien à opposer à cette floraison poétique .‌ Faut-il rattacher au Parnasse quelques poètes d
pas juste ; — au vers-librisme ils reprochent de détruire l’harmonie poétique , — ce qui n’est pas juste non plus ; — et ils se
ue le Symbolisme substituait au positivisme parnassien une conception poétique plus belle et plus juste, il renouvelait aussi la
catégorique et plus impérieuse. C’est qu’ils manquaient de sentiment poétique et d’inspiration ; alors, ces dons naturels et di
s : leur esprit positif les rendait extrêmement impropres à l’émotion poétique  ; ils firent donc consister la poésie dans un mét
française de Théodore de Banville, qu’on peut considérer, comme l’Art poétique de l’école. On s’appliqua systématiquement à rend
’Univers… ». Oui, c’est à cela qu’on arrivait en confondant la beauté poétique avec la difficulté vaincue.‌   Ainsi transformée,
’euphonie ; mais on n’osait tout de même pas proscrire du vocabulaire poétique tous les mots contenant un hiatus en eux-mêmes et
nvention de la rime était en effet le signe incontestable de leur don poétique , ils s’appliquèrent à rimer richement, à trouver
la régularité du vers et de la strophe aboutit à constituer une forme poétique antérieure à la pensée, et qui s’impose à la pens
u’ils ne créèrent (à leurs débuts) un vers nouveau.‌ Cette conception poétique est mauvaise. En effet, l’enjambement n’est pas s
rs de Rimbaud, « délicieusement faux exprès5 », ont eu sur sa manière poétique une réelle influence, et c’est à partir de sa lia
musante, ingénieuse, de la mesure habituelle. Surtout, dans son « Art poétique  » de Jadis et Naguère (1884), il a formulé très n
sa perfection la réforme attendue ». Plus essentiellement musicale et poétique , la métrique de Gustave Kahn était, en vérité, ce
monie ; elle devait s’adapter à toutes les exigences des tempéraments poétiques les plus divers et lorsque Vielé-Griffin, Moréas,
aient en tant que procédés facultatifs, utilisables pour l’expression poétique de leur pensée. Principalement, à ces procédés in
it, à lui seul, son effet, ils se préoccupent davantage de la période poétique . L’élément poétique n’est plus pour eux le vers,
effet, ils se préoccupent davantage de la période poétique. L’élément poétique n’est plus pour eux le vers, mais la strophe, à c
fication française.‌ Quant à l’harmonie même du vers ou de la période poétique , la versification traditionnelle l’obtenait par l
r exemple, un poème en alexandrins seulement.‌ Le rythme d’une phrase poétique ne résulte pas du nombre des syllabes qui la comp
yllabes, mais qui ne la nécessitent nullement. Le rythme d’une phrase poétique résulte d’une heureuse répartition des syllabes p
’aujourd’hui ont donc eu le très grand mérite de se trouver une forme poétique excellente. J’ai comparé la forme parnassienne à
ne se modèlent pas sur le corps humain, mais le dissimulent. La forme poétique nouvelle qu’ont inventée les Symbolistes suit, au
on, par exemple, on a pu ne voir qu’une habile variation sur un thème poétique connu, dans les Rages de Césars, dans le Mal, on
es voyelles ! A noir, E blanc, etc… Je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens…
lix Fénéon firent imprimer pour cinquante souscripteurs toute l’œuvre poétique postérieure aux Complaintes et à l’Imitation22 .‌
ne théorie ; mais tout cela, ses principes abstraits, ses aspirations poétiques et l’art qu’il réalisa, est harmonieusement uni d
frères, vers les grandes eaux de l’Inconscient33. »‌   Toute l’œuvre poétique de Laforgue est conforme à cette esthétique et la
ment. C’est ainsi qu’il adapte à sa destination nouvelle l’instrument poétique dont il dispose, langue et métrique.‌ Il s’agit,
d’avoir été, plus que nul autre artiste en vers, « dégagé du langage poétique  : chevilles, images, soldes poétiques ». Et, dans
ste en vers, « dégagé du langage poétique : chevilles, images, soldes poétiques  ». Et, dans un très pénétrant et curieux essai su
à peu créé, à mesure que l’inspiration s’affaiblissait, un « langage poétique  » de convention, qu’il importait de liquider pour
ve. Or, c’est l’idée incessante de Laforgue d’échapper à ce « langage poétique  », et il a recours pour cela à tous les moyens. S
mule de Laforgue, si l’on songe aux lieux communs, aux développements poétiques , à l’emphase ou à la sentimentalité conventionnel
désir de remédier à ce fâcheux état de choses. La vieille conception poétique tombant en ruines, ils s’efforcèrent de la restau
amena les artisans de la versification nouvelle à concevoir une forme poétique moins strictement réglementée, plus soucieuse des
consonnes identiques ou analogues qui scandent le rythme de la phrase poétique , l’alentissent ou le précipitent, des combinaison
andarin, mais elles sont toutes au service d’une nouvelle inspiration poétique . Kahn est symboliste. Il importe de préciser la n
phénomènes. Mais il nous importe surtout de considérer le symbolisme poétique de Gustave Kahn.‌ Il se révéla d’abord et avec un
e ; mais ensuite il réprouve une telle combinaison de ces deux formes poétiques distinctes, considérant que « le vers libre a le
ion des « détails d’ambiance » est, suivant lui, constitutive du mode poétique . C’est-à-dire que, présentant ses personnages, —
eux-ci le sont moins. Au lieu de rassembler sous une seule expression poétique les émotions passionnelles, les visions de la Nat
vers marquèrent, à leur apparition, la première hardiesse d’une Ecole poétique éphémère, mais qui fut alors légitime… » Et voilà
rs théoriciens du Symbolisme, il faut reconnaître que, dans son œuvre poétique , le symbole, ne tient pas une très grande place :
ela, Enone, Eriphyle et les Sylves proviennent de la même inspiration poétique que le Pèlerin passionné.‌ Moréas s’écarte, de pl
occupé surtout de ne pas confondre avec l’harmonie musicale le rythme poétique . Différenciant ainsi son art des arts plastiques
De même que son style, son inspiration est strictement littéraire et poétique .‌ Le thème des Stances est quelquefois une idée m
caractérise comme suit.‌ Les différents vers qui composent la laisse poétique sont, bien qu’inégaux entre eux, déterminés indiv
e son œuvre. Et si cette œuvre doit aboutir quand même à l’exaltation poétique de sa personnalité, — et comment non ? — sa perso
mme dans une confession.‌ Une telle confession de soi, d’ailleurs, si poétique et enjolivée qu’on la suppose, est toujours un pe
Régnier a désormais trouvé pour sa pensée la forme à la fois la plus poétique et la plus musicale. La beauté de ses vers résult
lera.‌ De cette manière, la Fable n’est plus le magasin d’accessoires poétiques auquel recourent des artistes à la recherche d’em
eci : si Henri de Régnier n’avait voulu inaugurer, avec d’autres, une poétique nouvelle, il aurait été l’un des plus forts parmi
core, il est lui, pourtant, par la variété et la beauté de la période poétique , par un sens de l’allégorie qui, même dans ces po
venue simple, rare, naïve, éblouissante d’éclat au seul degré du tact poétique de celui qui la manie… » Puis il cite le passage
s doute, un louable vœu d’indépendance, et, en confiant ainsi au tact poétique de chaque écrivain le choix de la rime au mépris
s considérée comme le moule nécessaire à l’expression de toute pensée poétique , que désormais comme toujours, mais consciemment
ité, les répartira de la façon la plus musicale. Tel est l’instrument poétique dont usera désormais Griffin. Son vers est absolu
les éléments de la période poétique106.‌ Pour expliquer la révolution poétique à laquelle il prenait une si grande part, Vielé-G
in envisage, quant à lui, la rénovation intellectuelle d’où dériva la poétique du vers libre : « Ce qui caractérise le Symbolism
et joviaux.‌ Le Symbolisme fut une véritable renaissance de l’esprit poétique dans notre pays. A mesure que s’élargit la théori
la versification, on voit aussitôt surgir une très riche inspiration poétique . « A la forme fixe, dit Griffin109, nous opposâme
fant, pour exalter, etc… Le vers libre est, par excellence, la forme poétique qui convient au théâtre : elle est la seule qui c
oit pas trop, d’ailleurs, ce qu’elle pourrait perdre, au point de vue poétique et dramatique, à être toute pleine de pensée et d
sé en nul rêve y d’art, et si parfaitement qu’il ait réalisé la forme poétique qu’il souhaitait, on l’a vu chercher bientôt une
et de tant d’autres, pour caractériser, même provisoirement, l’œuvre poétique de Vielé-Griffin, méditative et passionnée, d’une
aurice Maeterlinck L’œuvre tout entière de Maurice Maeterlinck est poétique . En outre, il a exprimé, de la manière la plus sa
s saisissante, quelques-unes des idées essentielles du renouvellement poétique contemporain. Ses vers, cependant, ne forment que
a pouvoir plus aisément affirmer, on réprouvait sévèrement la « prose poétique  » celle même de Châteaubriand n’était tolérée qu’
ancienneté. Elles ont la beauté vénérable et charmante de ces motifs poétiques qu’on retrouve, avec des variations de détail, da
e dernier artifice que Stuart Merrill modifie le plus expressément la poétique courante. Il n’en est pas l’inventeur. La poésie
exemple, qu’on retrouve à l’origine de presque toutes les innovations poétiques de ce temps, — s’efforçaient d’en introduire chez
harmonies où voulait s’exprimer spontanément son émotion. Les motifs poétiques qu’il choisissait n’étaient que de belle imagerie
ne s’est pas appliqué non plus à l’embellir par les moyens usuels des poétiques raffinées. Mais il l’a voulu goûter telle qu’elle
seul vrai dieu qui est Tout !‌ Stuart Merrill aboutit à une sorte de poétique et de profond panthéisme, dans lequel ne se noie
ervi ; les métaphores sont fatiguées, pour la plupart, et les rythmes poétiques ont tant et tant ronronné, dans nos oreilles qu’à
les. Il rompt brusquement la mesure, il fausse son vers à dessein. Sa poétique est faite de la négation radicale de toute poétiq
ers à dessein. Sa poétique est faite de la négation radicale de toute poétique , « J’aurais pu, dit-il136, imiter le style de Fla
’autre, d’ailleurs, marquent un singulier élargissement de la manière poétique de Francis Jammes. Il abandonne désormais l’élégi
lui-même : il ne faut pas qu’on l’imite ! — le style de la narration poétique . Il est abondant et clair, enjoué, varié, lyrique
, il prie d’abord Dieu de lui donner l’ordre nécessaire à tout labeur poétique  ; puis il admire ce qu’on lui a conté des peintre
je serai revenu…‌ Ce sont de vrais paysans, présentés d’une manière poétique , mais non affadis. La sérénité de Jean de Noarrie
it admettre de sentiments intermédiaires, en quelque sorte, entre les poétiques et les prosaïques, et si l’on ne devait autoriser
’à la prose ou s’affermir, au contraire, jusqu’à prendre la structure poétique la plus caractérisée.‌ La tentative de Paul Fort
ure, il se réjouit et il s’enivre de sa joie.‌ Il n’y a guère d’œuvre poétique aussi complètement heureuse que celle-ci ; nulle
e qu’il les réalise en les pensant… Plutôt encore : cette imagination poétique , étonnante à se diversifier, à s’incarner sans ce
e qui est, et elle les réalisera par sa présence intime. Peu d’œuvres poétiques promettent un tel épanouissement, ample et varié.
voyons ici, d’une manière décisive, le poème lyrique aboutir au roman poétique  : il n’y a point entre le lyrisme et l’épopée la
s l’analogie est grande. Et telle est la nature même de l’imagination poétique de Paul Fort, nous l’avons vu, qu’elle s’extérior
t Thomas Braun. Son intention principale est de se délivrer du poncif poétique qu’ont créé chez nous le Romantisme et le Parnass
bien loin, et surtout dans le magasin traditionnel des accessoires «  poétiques  » ; mais elle est là, toute proche, dans l’humble
bergers, car d’ores et déjà ceux-ci se trouvent catalogués parmi les poétiques  ». Si l’on sait éprouver de toutes choses « la co
art des vers. Paris, 1892. Récemment réimprimées en tête du Testament poétique . Paris, 1901.‌ 5. Verlaine. Préface aux Illumina
le. Dans un article du Mercure de France (oct. 1895), intitulé : « La poétique nouvelle, à propos d’un article récent de la Revu
95 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275
lonels. Que leur importe ? ils aiment le drapeau, ils aiment la chose poétique en elle-même, et ils ont raison de l’aimer, car e
x qui meurent dans leur premier écho. J’ai regret surtout aux pensées poétiques  ; les autres se retrouvent, se renouvellent ; l’u
s se retrouvent, se renouvellent ; l’une remplace l’autre : la pensée poétique , seule, ne se remplace point. On peut faire mieux
e mieux, on peut faire autrement ; on ne remplace pas plus une pensée poétique qu’on ne remplace une âme : chaque création de ce
mplace une âme : chaque création de ce genre, pour autant qu’elle est poétique , est unique et irréparable ; ce qui a été dit par
omplets, ont chance de sortir, combien ne savons-nous pas de ces âmes poétiques qui essayent de s’exprimer partout où elles sont,
sans une épingle de plus ni de moins, et à vivre. Marie est le livre poétique le plus virginal de notre temps, c’est même le se
96 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327
dire en un lieu riant et champêtre qui a eu son influence sur l’école poétique moderne, et dans lequel cette école à son tour a
un coin, un foyer d’action, qui mériterait sa place dans la chronique poétique des dernières années. Les Roches, telles que je l
quelques-uns si je ne craignais (ô vanité humaine ! ô susceptibilité poétique  !) de fâcher presque autant les nommés que les om
ue nos vieux adversaires, bon gré mal gré, le reconnaissent ? l’école poétique moderne a réussi. Hélas ! on peut l’accorder ; as
de cigales. » Mais les cigales sont harmonieuses. — Eh bien, l’école poétique moderne, au pis, peut se dire comme ce chasseur-l
t qui, à cette distance, s’occupe à fond de l’école et de la question poétique moderne, comme pourrait faire sur une phase accom
ceux qui lui auront frayé la route, qui lui auront préparé la langue poétique continue ; et sa parole fera foi. Nous voilà bien
97 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298
genre ; ce sont pour emprunter le langage de l’école, des universaux poétiques . Caractères héroïques, analogues aux précédents.
héroïques, analogues aux précédents. C’étaient encore des universaux poétiques qui servaient à désigner les diverses espèces d’o
a à abstraire les formes et les propriétés des sujets, ces universaux poétiques , ces genres créés par l’imagination (generi fanta
98 (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350
t et utilement le Parnasse. Il montra un très louable souci du métier poétique . En cela il eut raison. Sa seule erreur fut de cr
ordonnèrent et assagirent. Ils acceptèrent des données et des moyens poétiques antérieurs et y ajoutèrent peu, se contentant d’e
que la forme extérieure et visible de ses idées. Dans son beau drame poétique d’Axël, Axël est grand jusqu’au jour où il consen
e et suprême culture et qu’il n’ait mis au jour d’importantes vérités poétiques . Ajoutons même que les principes sur lesquels il
ue que l’un des points. L’emploi du symbole, comme moyen d’expression poétique , fut certes une des caractéristiques apparentes d
’histoire de ce que nous pourrions appeler les méthodes d’expressions poétiques , nous en arriverions assez aisément à conclure qu
’il soit nécessaire de la reconnaître et de la pénétrer. L’impression poétique ne naîtra donc pas chez le lecteur d’une sorte d’
en dépit d’erreurs partielles, une très belle et très féconde période poétique que celle où Jean Moréas rythmait les vers savour
réussi à vous montrer sur le mur de l’histoire littéraire la treille poétique d’aujourd’hui. Je n’ai pu vous en indiquer toutes
99 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
oscillé entre le judaïsme, le christianisme et une sorte de paganisme poétique  ; entre la France et l’Allemagne ; entre tous les
plaça souvent la scène de ses écrits dans les pays traditionnellement poétiques , en Italie, en Espagne, dans l’Inde. Le maniérism
tragi-comique, le même rire nerveux de maniaque, une fantaisie ailée, poétique , à écarts subits, voltigeante et comme immatériel
ythmé de la chanson vulgaire. Avec ces éléments, en puisant au trésor poétique de toute une race, il a composé ses œuvres les pl
de Musset (car la prose allemande reste, malgré tous les maniements, poétique et un peu chantante) ; tel des Fragments anglais
ironie spirituelle de Mercutio et de Rosalinde, comme le joli sourire poétique de quelques comédies de Musset. Elle n’est pas no
tous les sens. Il eut une fantaisie spirituelle et agile, cet esprit poétique qui ressuscite en lui après être mort avec Shakes
is égal pour le judaïsme et le christianisme, s’étant composé une foi poétique ornée de toutes les légendes païennes. « Pour mo
, la même ironie prime-sautière et poignante que dans ses mélancolies poétiques . Le détachement avec lequel il donne à son éditeu
100 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chateaubriand, François René de (1768-1848) »
OPINION. Marie-Joseph Chénier M. de Chateaubriand suit la poétique extraordinaire qu’il a développée dans son Génie
ra juger ses compositions et son style d’après les principes de cette poétique nouvelle, qui ne saurait manquer d’être adoptée e
et la nouveauté de ses descriptions, il étendit la sphère des images poétiques . Il aurait pu lui-même écrire en vers, car la mus
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