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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture Notre ma
iere nous conduit naturellement à traiter ici des compositions et des personnages allegoriques, soit en poësie, soit en peinture. P
position allegorique est de deux especes. Ou le peintre introduit des personnages allegoriques dans une composition historique, c’e
itable. Avant que de nous étendre davantage sur ce sujet, parlons des personnages allegoriques. Les personnages allegoriques sont d
dre davantage sur ce sujet, parlons des personnages allegoriques. Les personnages allegoriques sont des êtres qui n’existent point,
re d’homme couché, et la calomnie sous une figure de satire, sont des personnages allegoriques. Ces personnages allegoriques sont d
nie sous une figure de satire, sont des personnages allegoriques. Ces personnages allegoriques sont de deux especes. Les uns sont n
couché, aïant à ses pieds une louve qui allaite deux enfans, sont des personnages allegoriques inventez depuis long-tems et que tou
uis, pour ainsi dire, droit de bourgeoisie parmi le genre humain. Les personnages allegoriques modernes sont ceux que les peintres
ïent les plus propres à les faire reconnoître. Je ne parlerai que des personnages allegoriques de la premiere espece, c’est-à-dire
inture, ne sont pas ceux qui ont mis au monde le plus grand nombre de personnages allegoriques. Il est vrai que Raphael en a produi
de la signature. Il a même pris la précaution d’écrire le nom de ces personnages allegoriques sous leur figure. Quoique Raphael fu
de tous les attributs emblêmatiques dont ils sont ornez. Revenons aux personnages allegoriques anciens, et voïons l’usage qu’il est
ositions historiques. Le sentiment des personnes habiles est, que les personnages allegoriques n’y doivent être introduits qu’avec
n peut les introduire, que comme l’écu des armes ou les attributs des personnages principaux qui sont des personnages historiques.
cu des armes ou les attributs des personnages principaux qui sont des personnages historiques. C’est ainsi qu’Harpocrate le dieu du
e pour designer sa discretion et sa prudence. Je ne pense pas que les personnages allegoriques y doivent être eux-mêmes des acteurs
ges allegoriques y doivent être eux-mêmes des acteurs principaux. Des personnages que nous connoissons pour des phantômes imaginez
que nous nous laissons seduire plus ou moins par l’imitation. Or des personnages allegoriques emploïez comme acteurs dans une comp
ien imaginer quelles passions et quels sentimens l’on doit donner aux personnages suivant leur caractere et la situation où l’on le
s pas que Raphael ni le Poussin aïent jamais fait l’usage vicieux des personnages allegoriques que j’ose critiquer dans le tableau
s figures allegoriques et des symboles. Or nous avons déja vû que les personnages allegoriques ne doivent entrer dans les compositi
es ne doivent entrer dans les compositions historiques, que comme des personnages simboliques qui dénotent les attributs des person
que comme des personnages simboliques qui dénotent les attributs des personnages historiques. Le spectateur se prête sans peine à
e et le poëte répresentent est arrivé. Ainsi je regarde Iris comme un personnage historique dans la répresentation de la mort de D
dans la répresentation de la mort de Didon. Venus et Vulcain sont des personnages historiques dans la vie d’énée. Nous sommes en ha
u romain, peut donc y faire intervenir toutes les divinitez comme des personnages principaux. Il peut à son gré embellir ses compos
ces divinitez changent de nature, pour ainsi dire, et deviennent des personnages purement allegoriques dans la répresentation des
avoit plus cours. Quand on les introduit dans ces évenemens comme des personnages veritables, je les comparerois volontiers à ces s
puis long-tems dans les tableaux de village. Après avoir discouru des personnages allegoriques il convient de retourner aux composi
ent allegoriques parce qu’il n’entre dans leur composition que de ces personnages simboliques éclos du cerveau des peintres et des
allegoriques de la seconde espece sont celles où le peintre mêle des personnages historiques avec les personnages allegoriques. Ai
e sont celles où le peintre mêle des personnages historiques avec les personnages allegoriques. Ainsi l’apotheose de Henri IV et l’
equel la regence fut déferée à la reine, Henri IV et plusieurs autres personnages historiques. Il est rare que les peintres réussis
moins peuvent-ils toucher le coeur peu disposé à s’attendrir pour des personnages chimeriques, en quelque situation qu’on les répre
u’il le vouloit éteindre. Il fit donc dessiner la muse de l’histoire, personnage allegorique mais très-connu, qui tenoit un livre,
mpositions purement allegoriques, néanmoins comme une partie de leurs personnages se trouvent être des personnages historiques, on
néanmoins comme une partie de leurs personnages se trouvent être des personnages historiques, on peut mettre le sens de ces fictio
res qu’on peut faire quelquefois un bon usage des compositions et des personnages allegoriques. Ils n’ont que trop de penchant à em
nation, ne sont point à la portée du reste des hommes. Ainsi tous les personnages d’un tableau allegorique sont souvent muets pour
un artisan, qui a sçu les accommoder à l’air comme à la taille de ses personnages , et leur donner en les drappant la grace dont leu
nieuse inventée à plaisir. Il est encore moins permis d’emprunter les personnages et les fictions de la fable pour peindre ces veri
lance du sujet peut permettre, ainsi qu’à donner de la vie à tous ses personnages par l’expression des passions. Telle est la poësi
Rubens. Il n’est pas necessaire d’inventer son sujet ni de créer ses personnages , pour être reputé un poëte plein de verve. On mer
ouvoir, ce qui se fait en imaginant quels sentimens conviennent à des personnages supposez dans une certaine situation, et en tiran
cer son genie en lui faisant produire des sentimens convenables à ses personnages pour les leur prêter. Les discours que le grand C
caractere convenable, et pour bien exprimer les sentimens de tous les personnages d’un tableau. Il faut, pour ainsi dire, sçavoir c
tes les expressions doivent tenir du caractere de tête qu’on donne au personnage qu’on répresente agité d’une certaine passion. Il
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 25, des personnages et des actions allegoriques, par rapport à la poësie » pp. 213-220
Section 25, des personnages et des actions allegoriques, par rapport à la poë
ësie Parlons présentement de l’usage qu’on peut faire en poësie des personnages et des actions allegoriques. Les personnages alle
peut faire en poësie des personnages et des actions allegoriques. Les personnages allegoriques que la poësie emploïe sont de deux e
l en est de parfaits et d’autres que nous appellerons imparfaits. Les personnages allegoriques parfaits sont ceux que la poësie cré
vons dit que les peintres avoient personifié dans leurs tableaux. Les personnages allegoriques imparfaits sont les êtres qui existe
t sans leur donner un être tel que le nôtre. Ainsi la poësie fait des personnages allegoriques imparfaits, quand elle prête des sen
n qu’ils n’en ont, et la voix articulée qui leur manque. Ces derniers personnages allegoriques sont le plus grand ornement de la po
hées que des plus beaux endroits de l’iliade et de l’éneïde. Mais ces personnages imparfaits ne sont point propres à jouer un rolle
vent seulement comme spectateurs, prendre part aux actions des autres personnages , ainsi que les choeurs prenoient part aux tragedi
tragedies des anciens. Je crois qu’on peut traiter dans la poësie les personnages allegoriques parfaits, comme nous les avons trait
mais ils y peuvent seulement intervenir, soit comme les attributs des personnages principaux, soit pour exprimer plus noblement, pa
marquera que ce poëte fait entrer dans son ouvrage un petit nombre de personnages de cette espece, et je n’ai jamais entendu loüer
e Venus, l’amour, Mars et les autres divinitez du paganisme, sont des personnages historiques dans l’éneïde. Les évenemens dépeints
hommes étoit persuadé de leur existence. Ces divinitez sont même des personnages historiques dans les poëmes des écrivains moderne
rincipaux, mais qu’ils observent de ne point confondre avec elles les personnages , qui, comme la Discorde et la Renommée, n’étoient
nnages, qui, comme la Discorde et la Renommée, n’étoient déja que des personnages allegoriques dans ces tems-là. Quant aux poëtes q
aïens, ils ne doivent emploïer les divinitez fabuleuses que comme des personnages allegoriques. Ainsi Minerve, l’amour et Jupiter m
ut se résoudre, pour parler ainsi, à entrer dans les sentimens de ces personnages chimeriques. Il les regarde comme des symboles et
iste l’art du poëte. Mais inventer une action chimerique et créer des personnages du même genre que l’action, c’est être imposteur
ction, c’est être imposteur plûtôt que poëte. Je n’ignore pas que les personnages de plusieurs comedies d’Aristophane, ceux des ois
ens plus à craindre que Socrate, ne pouvoit pas donc trop masquer ses personnages , ni trop déguiser ses sujets. Ainsi une action et
ses personnages, ni trop déguiser ses sujets. Ainsi une action et des personnages allegoriques étoient plus propres à son dessein,
personnages allegoriques étoient plus propres à son dessein, que des personnages et une action à l’ordinaire. D’ailleurs ses trois
3 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
ais oublier, en effet, que le théâtre antique est sculptural, que les personnages y forment des groupes harmonieux faits pour satis
ont ils le goûtaient. Ne doutez point que l’introduction du troisième personnage sur la scène à partir de Sophocle, ne leur ait ét
rse : ne quarta loqui persona laboret (il ne faut pas qu’un quatrième personnage se mêle au dialogue) ne leur ait été inspirée par
es, le même idéal sculptural, il est assez rare qu’un groupe de trois personnages occupant le théâtre en même temps soit présent à
celui-là surtout, restituer et tenir sous notre vue le groupement des personnages aménagés pour produire une émotion esthétique. Re
ternel. » C’est assez théâtral ; sans doute ; car, à montrer les deux personnages comme continuant une conversation commencée, on e
les autres, que d’observer les différences de style entre les divers personnages . Les auteurs dramatiques — un peu aussi les roman
rs styles et qu’il faut qu’ils en aient plusieurs, faisant parler les personnages les plus différents et devant avoir autant de sty
es les plus différents et devant avoir autant de styles qu’ils ont de personnages . On reprochait à un auteur dramatique de ne pas a
un style à lui et qui se reconnaîtra toujours quand il fait parler le personnage qui le représente, ou toutes les fois, dans quelq
de leur vérité relative et circonstancielle, à l’usage des différents personnages qu’il fait parler, bourgeois, homme du peuple, pa
un style laconique ; il faudrait qu’il ne dît rien ; ce n’est pas un personnage de théâtre. » Il est plus difficile de trouver le
puisqu’il n’a qu’un style, oratoire, poétique, lyrique, pour tous ses personnages , d’où conclusion que Shakespeare n’est pas, à pro
s choses, en particulier par ceci qu’il a autant de styles qu’il a de personnages . La critique à l’égard de Shakespeare est assez i
grand poète lyrique pour ne pas, un peu, faire parler ses principaux personnages d’une manière qui ne les distingue pas suffisamme
s. Vous observerez que nos tragiques du XVIe siècle font parler leurs personnages tous de la même façon et qu’il en résulte une mon
ompétence, c’est Molière, qui trace un caractère par le style même du personnage dès les premières répliques qu’il prononce, qui m
ques qu’il prononce, qui met des nuances de style sensibles entre des personnages à peu près semblables, et par exemple entre Phila
ndique par des styles différents les différents âges, même, d’un même personnage  ; car on sait parfaitement que Don Juan n’a pas l
arie naturellement son style selon les nuances de caractère d’un même personnage . On sait assez qu’Orgon, — et c’est une des grand
que quand il parle en son nom et je veux dire quand il fait parler le personnage qui le représente ou le personnage qui lui est pa
veux dire quand il fait parler le personnage qui le représente ou le personnage qui lui est particulièrement sympathique. Il y a
style personnel et le style qu’il invente et qu’il crée à l’usage des personnages étrangers à lui et pour les peindre. Ces études s
de distinguer ce qui, comme pensée, est d’eux et ce qui est de leurs personnages . Cette recherche est d’autant plus engageante, d’
amais l’auteur n’est responsable totalement de l’un quelconque de ses personnages . Jamais ce n’est absolument lui-même qu’il peint
pendant, nous avons quelque moyen d’approximation pour ainsi dire. Le personnage , par exemple, qui raille le personnage ridicule r
roximation pour ainsi dire. Le personnage, par exemple, qui raille le personnage ridicule représente approximativement l’auteur, e
dit la Dorine de Tartuffe ne soit ce que Molière pense lui-même ; le personnage , dans les pièces à thèse, qui « raisonne », qui f
, la, lare, la, la, la », etc. Toutes les fois que l’auteur montre le personnage B réduit à quia c’est qu’il déclare et qu’il proc
er « la plus infâme complaisance chez les maris », parce que c’est le personnage raisonnable de l’École des Femmes qui, à un certa
personnelle de l’auteur dramatique surtout à l’accent avec lequel un personnage parle. C’est ce qui trompe le moins. Personne ne
iasme, vérité d’amour, vérité de raison, et que, par ainsi, plusieurs personnages peuvent discuter, disputer et se torturer dans le
ce soit l’essentielle qualité du dramatiste de se transformer en les personnages les plus différents et de vivre en eux ; encore q
tif reste et c’est à l’accent que le subjectif se reconnaît. Quand un personnage touche au lyrisme, doutez peu que ce ne soit l’au
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
ontre, ce qu’elle fait dire de sublime, par rapport à la situation du personnage qui parle, il est très-rare que le peintre puisse
essieurs tels. Cette pensée devient sublime par le caractere connu du personnage qui parle, et par la procedure qu’il vient d’essu
, sans comparaison, au poëte qu’au peintre de nous affectionner à ses personnages , et de nous faire prendre un grand interêt à leur
a jeunesse, la majesté et la douceur que le peintre peut donner à ses personnages , ne sçauroient nous interesser à leur destinée au
e ne sçauroit faire : il est réduit à se servir pour nous toucher, de personnages que nous connoissons déja : son grand merite est
grand merite est de nous faire reconnoître sûrement et facilement ces personnages . C’est un chef-d’oeuvre du Poussin que de nous av
fait. Après avoir traité les differens genres d’affliction des autres personnages du tableau comme des passions qui pouvoient s’exp
ouleur la plus profonde. On conçoit sans peine que l’affliction de ce personnage doit surpasser celle des autres, puisque ce grand
les peintres qui ont un si grand interêt à nous faire reconnoître les personnages dont ils veulent se servir pour nous toucher, et
plusieurs traits pour exprimer la passion et le sentiment d’un de ses personnages . Si quelques-uns de ses traits avortent, s’ils ne
t pas de même du peintre qui ne peint qu’une seule fois chacun de ses personnages , et qui ne sçauroit emploïer qu’un trait pour exp
sement la ligne qu’il falloit tirer, l’idée du peintre avorte ; et le personnage , au lieu d’exprimer une passion, ne fait plus qu’
un détail fatiguant de l’âge, du temperament, et même du vêtement des personnages qu’il veut introduire à son action principale. On
âge, le temperament, le sexe, la profession, et même la patrie de ses personnages , en se servant des habillemens, de la couleur des
des yeux, et de plusieurs autres choses qui rendent le caractere d’un personnage reconnoissable par sentiment. La nature a mis en
obstiné. La crainte d’être ennuieux m’empêche de parler davantage des personnages de ce tableau, mais il n’en est aucun qui ne rend
aît à traiter des sujets où elle puisse introduire un grand nombre de personnages interessez à l’action. Tels sont les sujets dont
e prévaloir d’un si grand nombre d’acteurs. Nous venons de dire qu’un personnage qui ne prend qu’un interêt médiocre dans l’action
sonnage qui ne prend qu’un interêt médiocre dans l’action, devient un personnage ennuieux. S’il y prend un grand interêt, il faut
ouëment s’approche, et quand il faut s’en défaire. Il oblige donc ces personnages à se défaire eux-mêmes par le fer ou par le poiso
et inconnu, generalement parlant, peut faire facilement connoître ses personnages dès le premier acte : il peut même, comme nous av
uelque ouvrage peu connu ; il ne doit introduire sur sa toile que des personnages dont tout le monde, du moins le monde devant lequ
astique que profane. Chaque païs a ses saints, ses rois et ses grands personnages très-connus et que tout le monde y reconnoît faci
gré les facilitez particulieres qu’ils ont pour faire connoître leurs personnages et pour mettre le lecteur au fait de leur sujet.
é des heros dont le monde n’entendit jamais parler, et d’en faire vos personnages . Que n’eut pas dit Horace aux peintres s’il leur
5 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109
teur qui récitait le prologue ; cet acteur était regardé comme un des personnages de la pièce, où il ne paraissait pourtant qu’avec
elle devait se lever auparavant. Chez les Anglais, ce n’est point un personnage de la pièce, c’est l’auteur même qui est censé ad
s prologues en deux espèces : l’une où l’on n’introduisait qu’un seul personnage , l’autre où deux acteurs dialoguaient. On trouve
de théâtre, qui servait à faire connaître le caractère des principaux personnages , et à exposer le sujet sur lequel roulait toute l
édie dans laquelle les divers intérêts et les principales actions des personnages ont un rapport essentiel à quelque autre grand év
x qui vont arriver, en établissant les intérêts et les caractères des personnages qui doivent y avoir part, et surtout en dirigeant
on. La première règle de l’exposition est de bien faire connaître les personnages , celui qui parle, celui à qui on parle et celui d
us les récits dont il a besoin, tantôt dans le dessein d’instruire un personnage qui n’est pas au fait, tantôt en lui rappelant ce
e trouve d’abord dans l’illusion. Il n’aperçoit pas le poète sous les personnages  ; l’art des préparatifs disparaît. Il est diffici
araît. Il est difficile, en effet, de croire que les discours de deux personnages passionnés aient d’autre objet que de développer
ine le théâtre presque vide, après l’avoir vu occupé par une foule de personnages . Cette crainte peut être fondée : mais il n’y a g
re passer rapidement devant les yeux du spectateur un grand nombre de personnages qui viennent donner ou montrer des ridicules ; ce
taient en partie destinés à cet usage ; ils y rassemblaient plusieurs personnages ridicules sur lesquels le poète lançait rapidemen
èce. Ces sortes de récits sont, pour l’ordinaire, dans la bouche des personnages qui, s’ils n’ont pas un intérêt à l’action du poè
à l’action du poème, en ont du moins un très fort qui les attache au personnage le plus intéressé dans l’événement funeste qu’ils
oit aisément que je me restreins aux récits qui décrivent la mort des personnages pour lesquels on s’est intéressé durant la pièce.
esquels on s’est intéressé durant la pièce. Les récits de la mort des personnages odieux ne sont pas absolument assujétis aux mêmes
règle n’est pas moins nécessaire pour nos récits que la première. Les personnages qui les font, sont dans une situation extrêmement
i ne peut pas plus jouir des privilèges accordés aux poètes, qu’aucun personnage de tragédie. La première partie du récit de Théra
e. Monologue et monodie. Le monologue est le discours d’un seul personnage . Encore que je n’aie point trouvé le terme de mon
u’un moderne ait dit que la monodie est un poème composé pour un seul personnage , tel que la Cassandre de Licophron ; car n’étant
mmé monologues, ce que les anciens appelaient en grec récit d’un seul personnage , par exemple, plusieurs églogues grecques et lati
’édition. Quant aux prologues, ils sont récités ordinairement par des personnages seuls, mais non pas en forme de monologues : c’es
; et, par conséquent, si l’on mettait un monologue en la bouche de ce personnage , on ferait une chose ridicule. Qu’un grand seigne
’on n’est pas blessé d’un monologue au théâtre, c’est que, quoique le personnage qui parle soit supposé seul, il y a cependant une
faire des odes régulières, comme dans Polieucte et dans le Cid, où le personnage devient tout à coup un poète de profession, non s
u fait sans avoir l’air de nous instruire ; amenez sur le théâtre des personnages 96 nécessaires qui aient des raisons de se parler
alogue est proprement l’art de conduire l’action par les discours des personnages , tellement que chacun d’eux dise précisément ce q
utile, et qui ne soit, pour ainsi dire, un pas vers le dénouement. Le personnage qui parle le premier dans une scène, peut tomber
une manière indirecte de manquer au dialogue, que de faire sortir des personnages qui devraient attendre qu’on leur répondît, ou de
est pas naturel qu’au milieu d’intérêts violents qui agitent tous les personnages , ils se donnent, pour ainsi dire, le loisir de se
Corneille. On lui reproche de faire souvent dire de suite à un de ses personnages tout ce qu’il a à dire ; on répond de même, et un
’il n’y ait une sorte de dialogue, parce que l’action muette d’un des personnages a exprimé quelque chose d’important, et qu’elle a
dialogue de la passion, dans les endroits même où l’on n’entend qu’un personnage . Les maximes générales retardent et affaiblissent
sa phrase, sa période, et de se laisser interrompre, surtout quand le personnage qui interrompt est subalterne et manque aux biens
ue. Aparté. C’est le nom qu’on donne à un discours que tient un personnage , pour n’être pas entendu d’un autre, soit que cet
n a admis cette supposition au théâtre, vu la difficulté où serait un personnage de laisser voir ses véritables sentiments dans de
ers. L’art consiste à rendre l’aparté intéressant par la situation du personnage qui laisse voir les mouvements dont il est combat
l’on parle. Il est encore à propos, pour la vraisemblance, qu’un des personnages paraisse s’être aperçu que l’autre avait parlé, e
n de la pièce fait durer l’aparté trop longtemps, il faut que l’autre personnage s’étonne de la rêverie où le premier est plongé,
6 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert I. — Définition du Bovarysme : le
ne. — II. Principe de toute la comédie et de tout le drame humains. —  Personnages de comédie dans l’œuvre de Flaubert. — Personnage
e drame humains. — Personnages de comédie dans l’œuvre de Flaubert. —  Personnages de drame : Bovary. — III. Causes du Bovarysme : u
romans. Il y éclate en une vue psychologique qui présente ; tous les personnages sous le jour d’une même déformation, et les montr
ion. À se confier à cette méthode, il est apparu que la tare dont les personnages de Flaubert sont marqués suppose chez l’être huma
ce de la personnalité, tel est le fait initial qui détermine tous les personnages de Flaubert à se concevoir autres qu’ils ne sont.
ubstituée à leur personne. Pour aider à cette duperie, ils imitent du personnage qu’ils ont résolu d’être tout ce qu’il est possib
sipe en vains efforts, avorte et fait faillite. Le mal, dont tous ces personnages sont atteints supporte d’être apprécié selon une
orie tragique ou comique sous laquelle le phénomène va se classer. Le personnage en effet mettra toujours au service de la fausse
fectif. Regimbard, dans L’Éducation sentimentale, est le type de ces personnages qui, conseillés par une prudence secrète, fondent
lui interdit de se prendre, en mépris, il parvient à représenter son personnage de penseur et de politique avec une économie de m
egimbard, pour le degré d’énergie dont ils sont doués, voici d’autres personnages de L’Éducation sentimentale qui, parce qu’ils ont
audet. Chanteur de cafés-concerts, il est devenu acteur de drame. Les personnages qu’il représente ont pris place dans le vide de s
science. Si les moyens par lesquels les deux fantoches simulent leur personnage sont différents, si Homais est prolixe, tandis qu
mêmes et ce qu’ils sont dans le fait. Mme Bovary elle-même demeure un personnage de comédie tant que, pour susciter l’être factice
ion sentimentale, Flaubert a mis en scène, avec un art singulier, des personnages qui, déformés par une fausse conception d’eux-mêm
ubordonne son activité. Il aime parce qu’il veut aimer. Il est de ces personnages que vise la remarque de La Rochefoucauld, qui n’a
a vraie place. La médiocrité de son énergie empêche toutefois que son personnage imaginaire ne l’engage en des entreprises comprom
c de l’intelligence aussi bien que de la sensibilité. *** Au lieu des personnages falots de L’Éducation sentimentale voici, avec Mm
elle dépend. La femme du modeste médecin de campagne se conçoit en un personnage de grande dame, de tempérament sensuel, vouée san
Devant cette sommation de la fiction, Rodolphe reprend son véritable personnage . Il cesse de répondre à la fiction par la fiction
faire face aux besoins d’argent où l’ont induite les exigences de son personnage factice, elle imite la signature de son mari sur
le réel à l’imaginaire. Si le Bovarysme, selon le degré d’énergie du personnage que l’on considère, se traduit tantôt par des eff
e tare de la sensibilité, de l’intelligence ou de l’énergie, tous ces personnages de Flaubert se ressemblent par un point commun. C
t les sensations et les sentiments… »2 C’est, dit-il à l’occasion des personnages de Flaubert, à cette image anticipée, « à cette i
e toutefois n’est pas le seul principe de suggestion qui commande aux personnages de Flaubert une personnalité d’emprunt. Le milieu
jouir, des plaisirs et des peines. Ce qui caractérise à vrai dire ces personnages , c’est un défaut essentiel de caractère fixe et d
t leur personnalité coutumière. La révolution de 1848 cause parmi les personnages de Flaubert quelques-unes de ces brusques évoluti
ary se conçoit différente de ce que la voici, elle imagine un nouveau personnage aux exigences duquel elle immolera le désir imméd
rénésie, il a semblé que Mme Bovary symbolisait, mieux qu’aucun autre personnage de Flaubert, cette fonction originelle de l’âme h
le faire avec Mme Bovary, avec Frédéric Moreau, avec Homais, avec les personnages secondaires de L’Éducation sentimentale et de Bou
ncevoir autre, exagérée en quelques individus, faisait de ceux-ci des personnages de drame ou de comédie et nous montrait des êtres
contraint, pour manier des idées abstraites, de les incorporer en des personnages vivants, il a dû composer à ceux-ci une individua
fication de premier plan, offrent quelque, ressemblance avec d’autres personnages de Flaubert, Homais ou Arnoux. Sous ce jour ils p
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170
e son sujet doit être pris entre les évenemens ordinaires, et que ses personnages doivent ressembler par toutes sortes d’endroits a
uple pour qui l’on la compose. La comedie n’a pas besoin d’élever ses personnages favoris sur des piédestaux, puisque son but princ
à la fin de la piece. Elle veut, en nous faisant rire aux dépens des personnages ridicules, nous corriger des défauts qu’elle jouë
our la societé. La comedie ne sçauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs. Les spectateurs, e
spectateurs. Les spectateurs, en demêlant sans peine le ridicule des personnages , auront encore assez de peine à y reconnoître le
quez du ridicule de celui qui les blesse, comme nous le serions si ce personnage blessoit les bienséances en usage dans notre patr
ot dans les vices et les vertus que la comedie veut copier. Ainsi les personnages de comedie doivent être taillez, pour ainsi dire,
compatriotes qui les premiers introduisirent dans leurs comedies des personnages romains, et qui délivrerent ainsi la scene latine
ui délivrerent ainsi la scene latine d’une espece de tyrannie que des personnages étrangers y venoient exercer. Les romains en parl
des tragedies de deux especes. Ils en avoient dont les moeurs et les personnages étoient grecs, et ils les appelloient palliatae,
des grecs pour les répresenter. Les tragedies dont les moeurs et les personnages étoient romains, s’appelloient praetextatae ou pr
ier caractere étoient très-serieuses, et l’on y introduisoit même des personnages de condition, ce qui les fait appeller quelquefoi
que j’ai citez, n’eut pas fait deux opera qu’il comprit bien que les personnages de bouffons, tellement essentiels dans les opera
ans peine, le noeud, le dénouëment et entendre la fin du dialogue des personnages . Une comedie qui roule sur le détail d’une profe
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 15, des personnages de scelerats qu’on peut introduire dans les tragedies » pp. 115-119
Section 15, des personnages de scelerats qu’on peut introduire dans les trage
gedies Après cela je suis très-éloigné de défendre d’introduire des personnages scelerats dans une tragedie. Le principal dessein
’exciter en nous la terreur et la compassion pour quelques-uns de ses personnages , mais non pas pour tous ses personnages. Ainsi le
sion pour quelques-uns de ses personnages, mais non pas pour tous ses personnages . Ainsi le poëte, pour arriver plus certainement à
s conseils en de semblables conjonctures. On peut donc introduire des personnages scelerats dans un poëme, ainsi qu’on met des bour
une action odieuse, de même on blâmeroit le poëte qui donneroit à des personnages scelerats des qualitez capables de leur concilier
faut point encore que le principal interêt de la piece tombe sur les personnages de scelerats. Le personnage d’un scelerat ne doit
ncipal interêt de la piece tombe sur les personnages de scelerats. Le personnage d’un scelerat ne doit point être capable d’intere
qu’autant que ces avantures seront les incidens d’un évenement où des personnages d’un autre caractere auront un grand interêt. Qui
. Phédre plus malheureuse qu’elle ne devroit l’être, est un veritable personnage de tragedie. Speroné Speroni, poëte du dix-septi
9 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention
n et développement des caractères A-t-on à faire agir ou parler des personnages , soit dans une narration, soit dans le cadre d’un
forte d’une vérité théologique ou philosophique. Mais ils marquent le personnage , en passant, d’un trait juste et ineffaçable. L’i
e du caractère comment imaginer autrement les actes et les paroles du personnage avec un peu de justesse et de précision ? Le phys
i sert comme de point d’appui à la conception de la nature morale. Un personnage qu’on se figure est plus qu’à demi connu. Puis le
âme, et il fait tenir un caractère dans un portrait. S’il s’agit d’un personnage réel, vous l’étudierez dans ce qu’on a écrit sur
portrait est vivant, et cela suffit à faire un morceau exquis. Si le personnage est imaginaire, vous devrez avant tout l’imaginer
t quelque part la confidence qu’il se faisait la biographie de chaque personnage qu’il voulait introduire dans une pièce, qu’il le
i d’entrer en scène, il se présentait à l’auteur avec la netteté d’un personnage réel dont tout un ensemble de faits moraux antéri
it être bornée. Le don de dessiner des caractères, de faire vivre des personnages , est rare, et l’on ne peut l’attendre d’un enfant
corps les mouvements des âmes, faisaient sortir de la bouche de leurs personnages une bandelette où ils inscrivaient ce qu’ils se s
us attacherez surtout à caractériser rigoureusement, étroitement, vos personnages . Ils diront leurs noms, selon le précepte de Boil
s n’ont pas de plus grand souci que d’établir en pleine réalité leurs personnages  : ils craignent les inventions romanesques et les
ons, au milieu des plus sincères douleurs, senti le plaisir d’être un personnage et de soutenir tous les regards du public ; — si
un rêve, si vous avez souffert d’avoir voulu jouer dans la réalité le personnage que vous désiriez être, si vous avez voulu dramat
10 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29
satyre publique, injurieuse, licencieuse, bouffonne et outrée, où les personnages étaient nommés sans ménagement, avec les qualific
e de caractère. La comédie d’intrigue est celle où l’auteur place ses personnages dans des situations bizarres et plaisantes qui na
nguer deux sortes de comédies d’intrigue. Dans la première, aucun des personnages n’a dessein de traverser l’action, qui semble dev
ion est le modèle des pièces de ce genre. Il offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser ; c’est le hasar
l’objet de ses désirs. Ici, tous les événements sont produits par des personnages qui ont dessein de les faire naître ; et souvent
il y avait un chœur, que l’on nommait grex. Ce n’était d’abord qu’un personnage qui parlait dans les entr’actes ; on en ajouta su
r’actes ; on en ajouta successivement deux, puis trois, enfin tant de personnages , que ces comédies anciennes n’étaient presque qu’
toujours dans ces bornes : les chœurs furent composés ensuite, ou de personnages satiriques, ou de personnages qui recevaient des
s chœurs furent composés ensuite, ou de personnages satiriques, ou de personnages qui recevaient des traits de satire qui rejaillis
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
ge s’est même conservé en partie sur les théatres modernes. Plusieurs personnages de la comédie italienne sont masquez. Quoique nou
ient alors qu’une certaine phisionomie étoit tellement essentielle au personnage d’un certain caractere, que pour donner une conno
actere, que pour donner une connoissance complette du caractere de ce personnage , ils pensoient qu’ils devoient donner le dessein
re à le représenter. Ils plaçoient donc après la définition de chaque personnage , telle qu’on a coutume de la mettre à la tête des
it donc qu’on ne vît souvent un acteur déja flétri par l’âge joüer le personnage d’un jeune homme amoureux et aimé. Hypolithe, He
sques des valets, des marchands d’esclaves et des parasites, ceux des personnages d’hommes grossiers, de soldat, de vieille, de cou
pieces excellentes, où le noeud naît de l’erreur qui fait prendre un personnage pour un autre personnage par une partie des acteu
e noeud naît de l’erreur qui fait prendre un personnage pour un autre personnage par une partie des acteurs. Le spectateur qui se
et Renard ont imitées de Plaute, nous reconnoissons distinctement les personnages qui donnent lieu à l’erreur, pour être des person
tinctement les personnages qui donnent lieu à l’erreur, pour être des personnages differens. Comment concevoir que les autres acteu
aux anciens la commodité de pouvoir faire joüer à des hommes ceux des personnages de femmes, dont la déclamation demandoit des poul
lugelle de l’avanture arrivée à un comédien nommé Polus qui joüoit le personnage d’Electre, nous apprennent que les anciens distri
it un masque qui lui ressembloit lors qu’Aristophane lui fit joüer un personnage sous le propre nom de Socrate dans la comédie des
si Juvenal, avoit une voix aigre. Il s’étoit donc attaché à joüer les personnages des peres austeres, des parasites, des valets fri
eres austeres, des parasites, des valets fripons, en un mot, tous les personnages qui demandoient beaucoup d’action. Son geste étoi
, et nous le sentons bien. Moliere lui-même fait rire quelquefois ses personnages à plusieurs reprises. Il falloit donc que les écl
12 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
ourrait appeler le raidissement contre la vie sociale. Est comique le personnage qui suit automatiquement son chemin sans se souci
rtient ni tout à fait à l’art, ni tout à fait à la vie. D’un côté les personnages de la vie réelle ne nous feraient pas rire si nou
signe précis se distingue ici le léger du grave. La vérité est que le personnage comique peut, à la rigueur, être en règle avec la
s inconsciemment. Le premier consiste à isoler, au milieu de l’âme du personnage , le sentiment qu’on lui prête, et à en faire pour
a sur le geste et non pas sur l’acte, nous serons dans la comédie. Le personnage de Tartuffe appartiendrait au drame par ses actio
ût aussi bien pu choisir toute autre situation pour nous présenter le personnage  : c’eût été encore le même homme, dans une situat
tuation différente. Nous n’avons pas cette impression à un drame. Ici personnages et situations sont soudés ensemble, ou, pour mieu
i l’on s’arrange pour que nous n’en soyons pas émus. Insociabilité du personnage , insensibilité du spectateur, voilà, en somme, le
i. Dans un défaut, dans une qualité même, le comique est ce par où le personnage se livre à son insu, le geste involontaire, le mo
e même, puisé aussi près que possible de sa source. Prenez tout autre personnage comique. Si conscient qu’il puisse être de ce qu’
capable de se voir et de se juger lui-même ? Il n’est pas rare qu’un personnage comique blâme une certaine conduite en termes gén
ontradictions, sinon à nous faire toucher du doigt l’inconscience des personnages  ? Inattention à soi et par conséquent à autrui, v
a aussi, par conséquent, ce par où d’autres pourront nous répéter. Le personnage comique est un type. Inversement, la ressemblance
un instant au moins elle côtoiera à nos yeux le ridicule. Pourtant ce personnage de roman pourra n’être pas comique. Mais il est c
t pas que ce soit un sentiment général. Rien de plus singulier que le personnage de Hamlet. S’il ressemble par certains côtés à d’
l’idée ne viendra guère à un poète tragique de grouper autour de son personnage principal des personnages secondaires qui en soie
à un poète tragique de grouper autour de son personnage principal des personnages secondaires qui en soient, pour ainsi dire, des c
n instinct remarquable porte le poète comique, quand il a composé son personnage central, à en faire graviter d’autres tout autour
rcher les uns les autres. Sans précisément relever de la médecine, le personnage comique est d’ordinaire, comme nous l’avons montr
it éprouvé ce qu’il décrit, qu’il ait passé par les situations de ses personnages et vécu leur vie intérieure ? Ici encore la biogr
are n’ait été ni Macbeth, ni Hamlet, ni Othello ; mais il eût été ces personnages divers si les circonstances, d’une part, le conse
étique ne peut être qu’une vision plus complète de la réalité. Si les personnages que crée le poète nous donnent l’impression de la
es de M. Jourdain met son art au-dessus de tous les autres. Il y a un personnage de Labiche qui ne comprend pas qu’on puisse être
ur comique est ce que j’appellerai l’endurcissement professionnel. Le personnage comique s’insérera si étroitement dans le cadre r
ions les plus remarquées. Nous voulons parler de la logique propre au personnage comique et au groupe comique, logique étrange, qu
l y a un groupe de souvenirs qui commande aux autres et qui domine le personnage lui-même : c’est donc la réalité qui devra fléchi
ue est-elle particulière à Don Quichotte ?   Nous avons montré que le personnage comique pèche par obstination d’esprit ou de cara
miques, dans le théâtre de Molière, se ramènent à ce type simple : un personnage qui suit son idée, qui y revient toujours, tandis
s choses à son idée, au lieu de régler sa pensée sur les choses. Tout personnage comique est donc sur la voie de l’illusion que no
-il pas rapprocher ainsi du rêve certaines scènes très comiques où un personnage répète systématiquement à contre-sens les phrases
s de toute sorte, par exemple encore le Bourgeois gentilhomme, où les personnages , à mesure qu’on avance, ont l’air de se laisser e
plus qu’une et qui restent pourtant distinctes. D’ordinaire, l’un des personnages est le dormeur lui-même. Il sent qu’il n’a pas ce
dialogue n’est pas une absurdité quelconque. Elle disparaîtrait si le personnage qui parle n’était pas précisément l’un des jumeau
ourtant pas là ce qui frappe d’abord dans l’impression du risible. Le personnage comique est souvent un personnage avec lequel nou
rd dans l’impression du risible. Le personnage comique est souvent un personnage avec lequel nous commençons par sympathiser matér
là aussi, d’ailleurs, que nous en trouverons l’explication. Quand le personnage comique suit son idée automatiquement, il finit p
13 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
pantins, ils sont pourtant devenus des hommes. Nous aurons ainsi des personnages de comédie. Et nous pourrons vérifier sur eux la
l’image du diable à ressort se dessine mieux, si bien qu’à la fin les personnages eux-mêmes en adoptent le mouvement, Sganarelle re
du comique. Il y a des cas où tout l’intérêt d’une scène est dans un personnage unique qui se dédouble, son interlocuteur jouant
s voyons et entendons, dans la scène extérieure qui se joue entre les personnages , et non pas dans la comédie intérieure que cette
ire rire. Réunissez même ces deux hommes en un seul, faites que votre personnage hésite entre une franchise qui blesse et une poli
e pantin à ficelles. Innombrables sont les scènes de comédie où un personnage croit parler et agir librement, où ce personnage
nes de comédie où un personnage croit parler et agir librement, où ce personnage conserve par conséquent l’essentiel de la vie, al
tte d’un agencement mécanique. C’est ce qui arrive dans les cas où un personnage oscille entre deux partis opposés à prendre, chac
une lettre, par exemple) soit d’une importance capitale pour certains personnages et qu’il faille le retrouver à tout prix. Cet obj
il l’est davantage quand il devient circulaire, et que les efforts du personnage aboutissent, par un engrenage fatal de causes et
eau, qui recule toujours au moment où on va le saisir, fait courir le personnage principal, lequel fait courir les autres qui s’ac
ne s’agit plus, comme tout à l’heure, d’un mot ou d’une phrase qu’un personnage répète, mais d’une situation, c’est-à-dire d’une
qui progresse, une même scène qui se reproduise, soit entre les mêmes personnages , soit entre des personnages différents : vous aur
e qui se reproduise, soit entre les mêmes personnages, soit entre des personnages différents : vous aurez une coïncidence encore, m
formes. Une des plus connues consiste à promener un certain groupe de personnages , d’acte en acte, dans les milieux les plus divers
rge Dandin, qui fait des excuses. Parfois, c’est entre des groupes de personnages différents que se reproduira la même scène. Il n’
les domestiques leur ont donné l’exemple. Mais, quels que soient les personnages entre lesquels des situations symétriques sont mé
u contraire, dans le théâtre de Molière, ce sont les dispositions des personnages , et non pas celles du public, qui font que la rép
du public, qui font que la répétition paraît naturelle. Chacun de ces personnages représente une certaine force appliquée dans une
s de le définir sans insister sur les applications. Imaginez certains personnages dans une certaine situation : vous obtiendrez une
sous la rubrique du « monde renversé ». Souvent on nous présentera un personnage qui prépare les filets où il viendra lui-même se
d’une interférence de séries. Dans le quiproquo, en effet, chacun des personnages est inséré dans une série d’événements qui le con
e ses paroles et ses actes. Chacune des séries intéressant chacun des personnages se développe d’une manière indépendante ; mais el
e d’elles pussent aussi bien convenir à l’autre. De là la méprise des personnages , de là l’équivoque ; mais cette équivoque n’est p
t. Tantôt il conservera à travers la pièce un seul et même système de personnages , mais il fera que quelques-uns de ces personnages
et même système de personnages, mais il fera que quelques-uns de ces personnages aient quelque chose à dissimuler, soient obligés
squ’il y a des formules toutes faites et des phrases stéréotypées. Un personnage qui s’exprimerait toujours dans ce style serait i
ois qui m’emboîtent l’un dans l’autre. Soit, par exemple, ce mot d’un personnage de Labiche : « Il n’y a que Dieu qui ait le droit
l court après l’esprit », disait-on devant Boufflers d’un prétentieux personnage . Si Boufflers avait répondu : « Il ne l’attrapera
ée en termes plus ou moins plaisants. Dans une comédie de Labiche, un personnage crie au locataire d’au-dessus, qui lui salit son
vénements de manière qu’une scène se reproduise, soit entre les mêmes personnages dans de nouvelles circonstances, soit entre des p
les mêmes personnages dans de nouvelles circonstances, soit entre des personnages nouveaux dans des situations identiques. C’est ai
e des affaires aux relations mondaines, par exemple cette phrase d’un personnage de Labiche faisant allusion à une lettre d’invita
14 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 22, quelques remarques sur la poësie pastorale et sur les bergers des églogues » pp. 171-178
lentes et sanguinaires ne sçauroient être le sujet d’une églogue. Des personnages agitez par des passions furieuses et tragiques do
ces images que Virgile auroit emploïées volontiers. J’ai dit que les personnages tragiques nous interessent toujours par le caract
; mais il n’en est pas de même des avantures des églogues ni de leurs personnages . Ces personnages, qui ne doivent point être expos
t pas de même des avantures des églogues ni de leurs personnages. Ces personnages , qui ne doivent point être exposez à de grands da
païsans sont si grossiers, qu’on ne sçauroit peindre d’après eux les personnages des églogues ; mais nos païsans ne sont pas les s
es images et ses comparaisons des beautez rustiques, est un excellent personnage pour une idille. La fiction ne se soutient que pa
nce ne sçauroit subsister dans un ouvrage où l’on n’introduit que des personnages dont le caractere est entierement opposé au natur
s à peu près que ceux sur lesquels il dit que Virgile avoit moulé les personnages de ses églogues. Quoique nos païsans soïent infin
s bergers des chantres plus sçavans et plus délicats, ils en font des personnages bien plus subtils en tendresse que ceux de Gallus
15 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Hamlet, Antigone et Cordélia, Agamemnon, Œdipe, Macbeth, Othello, les personnages tragiques de tous les temps n’ont agi que par leu
nde chrétien l’intérêt fondamental de la plupart des tragédies. Leurs personnages se replient sur eux-mêmes, se drapent dans leur p
comme le veut Aristote. Sur la scène solennellement émouvante, où des personnages à la fois héroïques et criminels combattent pour
tragédie dans toute sa pureté. Le tragique, ce n’est pas le sort des personnages , le châtiment effroyable du crime ou le malheur a
’héroïsme et à tout ce qui est moral et vrai, il professe pour chaque personnage pris à part une profonde estime, un sérieux intér
a simplicité du drame grec. Mais la tragédie moderne est encombrée de personnages , et les incidents s’y multiplient au gré de l’ima
édie sentent eux-mêmes le néant de leur rôle. Il faut que leur propre personnage soit aussi frivole, aussi nul aussi sot à leurs y
utte ; 3º La synthèse de l’absurdité et de la félicité dans l’âme du personnage comique. Qu’arriverait-il, en effet, si les deux
sie et de moralité. Elle manquerait de poésie. La comédie choisit ses personnages parmi les petites gens, les petits caractères et
lèvres, montrant par là qu’il n’a lutté que pour rire. Il faut que le personnage de la comédie soit risible pour lui-même ; car s’
ns le sien. Seul il a parfaitement réalisé l’idéal de la comédie. Ses personnages , comiques non pas pour autrui seulement, mais sur
e sottise, et les spectateurs, seuls à rire, eurent l’air de dire aux personnages  : Messieurs les acteurs de la comédie, nous somme
omédie moderne, on peut la partager en deux grandes divisions. 1º Les personnages comiques se développent simplement en soi et pour
s de comique, je trouve dans Shakespeare, et particulièrement dans le personnage de Falstaff, le plus beau modèle du premier. Le t
, n’est-ce pas la libéralité avec laquelle il prodigue à ses moindres personnages mille dons naturels, dont la profusion éclatante
spécial qu’ils ont à remplir ? Dans les autres théâtres, que sont les personnages les plus nobles, les rois, les princesses, les ch
es de l’imagination poétique, de la raison solide et de l’esprit. Ses personnages sont tous des hommes complets. La violence d’une
et le héros entre tous, Falstaff, sont bien supérieurs à leur propre personnage . Leurs idées valent beaucoup mieux que leurs pass
ottise individuelle et du sourire indifférent des Dieux dans l’âme du personnage comique. C’est le point capital. Il faut convenir
plus noir de ses monstres, de Richard III, Shakespeare avait fait un personnage comique223. Mais Tartuffe n’a d’esprit que bien j
de l’art dramatique, et je cherche où serait cette différence, si les personnages comiques devaient se prendre eux-mêmes au sérieux
es tirer du fond des âges fabuleux de la vieille Europe. Et quand ses personnages ne sont pas des princes, quand ils appartiennent
sont constituées et commencent à prévaloir, l’aventureuse liberté des personnages chevaleresques se trouve jetée en dehors des mœur
ue l’auteur comique ne doit pas complètement disparaître derrière ses personnages , je puis admirer l’humour modéré du romancier esp
s, l’ingénieuse idée qu’il a eue de faire critiquer son roman par les personnages mêmes qui y remplissent un rôle, et la façon spir
et monté par son maître, avant que Sancho l’eût trouvé. 2º Puisque le personnage comique doit avoir conscience de sa propre sottis
ngtemps que j’aurais planté là mon seigneur242. » 3º Puisqu’enfin le personnage comique doit être plein d’esprit dans sa sottise,
ples, tels que nous les offre le théâtre antique, la multiplicité des personnages et la richesse des caractères, les incidents extr
ente dans leur accord profond, les idées vraies que poursuivaient les personnages . Dans la comédie, au contraire, c’est la personna
opposer l’un à l’autre comme genres différents. Dans la tragédie, les personnages consomment leur ruine par l’exclusif de leur volo
tre ce à quoi ils s’opposent. Dans la comédie, qui nous fait rire des personnages qui échouent dans leurs propres efforts et par le
r manifesté le contraire de son but. … On doit bien distinguer si les personnages sont comiques pour eux-mêmes ou seulement pour le
s seul doit être regardé comme le vrai comique. À ce point de vue, un personnage n’est comique qu’autant qu’il ne prend pas lui-mê
de sa volonté. Ce sérieux dès lors se détruit lui-même. En effet, le personnage ne peut embrasser aucun intérêt général important
gel. T. V, p. 206. 215. Dans les tragédies françaises, souvent tes personnages les plus élevés et les meilleurs, vus de près et
, de l’honneur, de la gloire de l’ambition, de la tyrannie ; etc. Ces personnages expriment, pour la plupart, les motifs qui les fo
ant de l’ancienne comédie attique. Ou les sottises et les travers des personnages ne sont plaisants que pour les autres, ou ils le
plaisants que pour les autres, ou ils le sont en même temps pour les personnages eux-mêmes ; en un mot, les figures comiques le so
plaisant, est dans ce cas. Le prosaïque, ici, consiste en ce que les personnages prennent leur but au sérieux avec une sorte d’âpr
songe, etc., elle ne peut arriver à ses fins. Mais, maintenant, si le personnage s’absorbe tout entier dans ce but, en soi faux, e
ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’art exige pour ses personnages . T. I, p. 161. 225. Don Quichotte, Ire partie,
ui regarde le but et le succès de son entreprise, il ne serait pas un personnage véritablement romantique. Cette imperturbable ass
16 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
es mouvements scéniques ; on détermine les places successives que les personnages doivent occuper les uns par rapport aux autres ou
ns éloigné du nôtre et qui est celui où se meuvent souvent encore nos personnages de théâtre, ce n’est nullement dans leur effet re
conscience antérieurs, avec les lieux, les costumes et le langage des personnages  ; ensuite qu’il coordonne entre eux les mouvement
du poème ; les costumes qui ne conviendraient pas à la condition des personnages ou à leur situation actuelle, le désaccord entre
des lieux, de l’époque, des costumes, de l’attitude et du langage des personnages . Chapitre X De la perspective théâtrale. — 
ges. Chapitre X De la perspective théâtrale. — Contradiction du personnage humain avec la perspective des décors. — Précauti
pas laisser les jeux de scène, surtout ceux auxquels participent les personnages principaux, se prolonger inutilement le long et p
asser par-dessus cette anomalie. Le spectateur l’accepte, et quand le personnage en scène captive son attention, il aperçoit vague
ement l’incohérence mathématique qu’il y a entre la décoration et les personnages , mais il concentre ses regards sur ceux-ci et n’a
qui usent de différents procédés pour masquer les contacts entre les personnages et les décors trop lointains. Toutefois, comme ce
en importance dramatique. L’illusion qui nous faisait voir en lui un personnage du drame, faisant corps avec le milieu figuré, cr
navires dont les proportions sont toujours ridicules par rapport aux personnages qui s’approchent d’eux. Ce sont là de ces contrad
solument vrai, ou doit le paraître, dans les passions qui animent les personnages du drame. La mise en scène doit donc respecter la
ruire le courant sympathique qui va de l’âme du spectateur à ceux des personnages du drame. L’art du metteur en scène demande beauc
se pas, le peintre choisit souvent les attitudes et les gestes de ses personnages pour le charme et le pittoresque de leur mouvemen
e dérouler, scrute jusqu’au moindre détail de la décoration, suit les personnages dans leurs mouvements, dans leurs attitudes, dans
onner avec les faits ainsi qu’avec les caractères et les passions des personnages . L’auteur et le metteur en scène ne doivent jamai
ve ainsi préparé à telle évolution du drame, à tel acte tragique d’un personnage , à tel dénouement. Le drame commence donc par une
la vie réelle, d’approcher un nombre de sièges supérieur à celui des personnages . Supposez que cela se produisît sur la scène, et
serait là comme un siège d’attente et semblerait annoncer un nouveau personnage , et par suite une péripétie que notre esprit sera
le premier plan, six sièges, dont cinq seulement sont occupés par les personnages en scène, tandis que le sixième reste vide. Voilà
Trissotin, et le public se dit qu’il annonce nécessairement un autre personnage qui vengera le bon sens outragé. Et ce vengeur, e
river d’être en situation de le tirer de leur poche. Sur la scène, un personnage ne peut impunément tirer à l’improviste un revolv
le public soit averti de la présence d’une arme dans la poche de tel personnage , ou que tout au moins il soit prédisposé à voir c
é à voir cette arme apparaître. Il ne serait pas non plus permis à un personnage de parler d’un pistolet qu’il porte sur lui, l’oc
, qu’il a la satisfaction de déduire immédiatement ou du caractère du personnage tel qu’il a été exposé, ou d’une situation antéri
bitudes sociales du monde auquel appartiennent les spectateurs et les personnages de la plupart des pièces qu’on représente à ce th
s acteurs, les péripéties tristes ou gaies par lesquelles passent les personnages doivent garder le caractère aimable d’un jeu d’es
ce de Michel-Ange et les revêt de la couleur du Titien. Il faut à ses personnages des pourpoints de velours et de soie, des épées b
on que, laissant bien loin d’eux le comédien, ils dépassent un peu le personnage lui-même. À ses drames conviennent les décoration
ation ; car partout et toujours, derrière la décoration, derrière les personnages , comme un dieu impalpable derrière un héros de l’
a volonté puissante assemble les choses ou pousse et fait mouvoir ses personnages à nos yeux. Génie essentiellement lyrique, bien p
ntre les coulisses d’un théâtre. La véritable scène où se meuvent les personnages du drame, c’est le cerveau même du poète : c’est
n sont les émotions morales, tendres ou tristes, dont sont agités les personnages . Ce sont des mouvements de l’âme qui déterminent
l’émotion, c’est-à-dire la cause d’où naît le sentiment qui agite les personnages et qui de leur âme passe sympathiquement dans la
ur veut traduire sur la scène, pour en tirer des effets comiques, des personnages de la vie réelle, auxquels nous attachons des idé
ment au milieu social, c’est-à-dire doit convenir à l’état social des personnages mis en scène et s’adapter à leurs mœurs et à leur
ssité d’en accorder tous les éléments avec la personnalité morale des personnages représentés. C’est donc par une conséquence logiq
s des types généraux de l’humanité. Dans les comédies de Molière, les personnages sont le moins possible de leur temps, ou du moins
es de M. Émile Augier ou de M. Alexandre Dumas fils, par exemple, les personnages sont le plus possible de leur temps ; et ce n’est
à fait impossible de deviner quelle est la fonction sociale de chaque personnage , et, à ce point de vue, Tartufe lui-même est un g
ntraire, ce qu’on établit tout d’abord, c’est la fonction sociale des personnages , leur position dans le monde : l’un est député, l
te fondé sur le transport de nos propres états de conscience dans les personnages du drame. Tout ce qui n’est pas concevable pour n
Acaste en manteau, comme rue de Richelieu, tandis que tous les autres personnages conservent l’habit carré. Or, bien peu de spectat
si on introduisait dans une comédie contemporaine en habits noirs un personnage babillé à la mode de 1830. C’est qu’avec le temps
anciennes, un type général qui eût le caractère du temps sans être le personnage à la mode de telle ou telle année. On devait donc
nd nous nous occuperons plus particulièrement de la mise en scène des personnages de théâtre. Chapitre XXIII De la représenta
l’intérêt s’accroît, à mesure que la passion se dégage et que sous le personnage historique ou légendaire apparaît le type humain
e la prépondérance inattendue que le jeu d’un acteur donne à l’un des personnages . En dehors du succès personnel que recueille cet
orique, les anciens ne s’en préoccupaient nullement. D’ailleurs leurs personnages tragiques appartenaient à un passé purement légen
qu’il mérite de charmer et d’embellir la vie. Comment donc ces mêmes personnages , qui composent encore aujourd’hui notre personnel
logiques dont nous nous fassions guider, jamais notre scène, avec ses personnages de création toute poétique, ne nous offrira un ta
un tableau véritable de la vie antique ; pas plus d’ailleurs que les personnages héroïques qu’ont peints Homère et Eschyle n’ont j
sposition éclairait immédiatement le public sur le rang et le rôle du personnage qui paraissait. Nos décorations ont perdu cet ava
nous parlerons plus loin. Dans nos pièces modernes, chaque fois qu’un personnage s’adresse à la divinité, il se tourne vers son im
celui-ci est un fantôme qui n’a de réalité que dans l’imagination du personnage . C’est alors pour le public qu’on objective une a
qu’on objective une apparition qui est entièrement subjective pour le personnage . Mais chaque cas doit d’ailleurs être étudié en l
hésée, mettre son état physique en contradiction avec l’état moral du personnage , car ce serait l’indice d’une détente dans la col
éressant, mais le rapport du costume à l’action et à la situation des personnages et son influence sur le jeu des acteurs. En se pl
lité. — Le costume doit s’accorder avec les états psychologiques d’un personnage . — Du costume de Phèdre. — Influence du costume s
tent les couleurs de leurs robes à celles de leurs pensées. Aussi les personnages y prennent un caractère remarquable de vérité et
édie on n’ait pas davantage senti la nécessité d’ajuster l’aspect des personnages aux divers états psychologiques qu’ils traversent
composer un extérieur physique en rapport avec le sentiment moral du personnage qu’il représente. Or, nous avons dit que le costu
les traits du visage, sur la diction et sur le jeu qui conviennent au personnage . Dans son costume actuel, Phèdre nous apparaît, s
de cet état physique qu’elle aura incliné vers celui qui convient au personnage de Phèdre. Avec un costume mieux approprié à la s
s sentiments, si elle a en quelque sorte revêtu l’aspect extérieur du personnage . Mais à la fin du premier acte, combien change la
rée, comme à plaisir, des contradictions entre l’aspect extérieur des personnages et les sentiments qui les font agir. Or, au point
gestes qui ne sont pas en situation. Entre l’aspect et le moral d’un personnage , il y a un lien qu’il n’est pas permis de briser 
r un acteur, disposer son âme à avoir le sentiment de l’état moral du personnage et se rendre capable d’exprimer les passions qui
s mettre d’accord avec la marche de l’action et avec la situation des personnages . Au second acte, Clytemnestre et Iphigénie doiven
ans une scène, et par suite dans un acte, les positions relatives des personnages sont liées à l’importance qu’ils prennent alterna
statique théâtrale. Dans toute péripétie ou dans tout dénouement, le personnage en qui se résume l’intérêt doit être placé dans l
Aventurière, Clorinde est sur la ligne optique, tandis que les autres personnages sont placés à droite et à gauche de la porte par
déposent le lit de Milthridate mourant, etc. Quand il y a dualité de personnages , les deux personnages ou les deux groupes s’équil
lthridate mourant, etc. Quand il y a dualité de personnages, les deux personnages ou les deux groupes s’équilibrent, placés à peu p
étique qui dans les dénouements rapproche ou écarte plus ou moins les personnages de la ligne ou du centre optique. Il en est de mê
tous ses mouvements le rythme esthétique, et que les déplacements des personnages ne sont pas arbitraires. Il faut naturellement te
s. Il faut naturellement tenir compte des rapports qui enchaînent les personnages à des objets fixes, placés à droite ou à gauche,
des groupes, les modifications successives des plans qu’occupent les personnages constituent un art qui s’appuie sur la connaissan
ition scénique se trouve en contradiction avec la valeur relative des personnages  : dans ce cas, l’effet sur lequel on comptait ne
nullement en rapport avec l’importance psychologique et dramatique du personnage dans cet acte. C’est d’ailleurs une faute, à mon
asseoir du même côté, de telle sorte que l’acte s’achève sans que le personnage principal, non seulement de cet acte, mais encore
sition d’un tableau. Quand il s’agit d’une scène complexe à plusieurs personnages , auxquels s’ajoute une figuration nombreuse, il f
tion est soumise aux lois qui règlent la disposition hiérarchique des personnages sur la scène. Elle entre dans le rythme scénique
e titre des places relatives que doivent occuper individuellement les personnages du drame, il a aussi à s’occuper de grouper la fi
du chœur est un élément de l’action dramatique, quand il agit sur les personnages du drame et qu’il impose une direction aux sentim
ur le public l’intérêt n’est pas dans le chœur lui-même, mais dans le personnage et dans son évolution morale à laquelle nous assi
de science ; car, dans ce cas, c’est le chœur lui-même qui devient le personnage complexe auquel nous nous intéressons et avec leq
du spectateur des mêmes émotions qui sont censées troubler l’âme des personnages qui composent la figuration. On en a un exemple s
l’est jamais chez les modernes la figuration. Le chœur fut d’abord le personnage principal et pour ainsi dire unique du drame ; ap
arfois, en dépit de Boileau qui le reprochait au théâtre étranger, un personnage , enfant au premier acte, est barbon au dernier. Q
eux, des profondeurs de leur esprit, les images initiales de ces deux personnages . C’est alors que pour tous deux a commencé un tra
composition du rôle est relativement facile quand la personnalité des personnages est nettement déterminée, comme dans l’exemple qu
déduisent les images initiales d’une série plus ou moins nombreuse de personnages de théâtre. Un acteur possède donc par lui-même u
différenciation de plus en plus grande entre les images initiales des personnages du théâtre moderne ; et, par suite, un acteur dev
pour prendre un exemple, l’argent ne s’est pas encore incarné dans un personnage spécial ; mais au xviiie  siècle nous voyons se d
’esprit d’analyse du comédien est obligé de s’affiner ; il creuse ses personnages , se met en observation, à l’affùt des types parti
es originales ; et il met en saillie les caractéristiques de tous ces personnages nouveaux dans le monde de l’art et jusqu’à celles
es images seront d’autant plus marquées de traits particuliers que le personnage dont il revêt la personnalité est un type moins g
s les images initiales sont générales. Pour traduire sur la scène les personnages classiques, le comédien doit donc éviter de marqu
éelle n’entrent que pour fort peu de chose dans la représentation des personnages classiques. Ce sont surtout des passions héroïque
nner dans l’art de bien dire ; et, après avoir trop longtemps joué un personnage laid et vulgaire, que ne peuvent-ils, comme Mercu
vaudeville. — Évolution de l’art dramatique. — La musique devenue un personnage dramatique. Dans ce chapitre et le suivant je v
t renforce leur puissance d’action sur l’âme du spectateur. Quant aux personnages , lorsque la situation détermine en eux l’appariti
donc un multiplicateur du sentiment qu’éprouvent ou qu’expriment les personnages . Mais, qu’on le remarque, elle n’a aucun pouvoir
d’expression qu’emploie l’auteur, aidé du musicien, pour donner à ses personnages plus d’action sur l’âme des spectateurs. Si la mu
e qu’elle était, est montée à son tour sur la scène et est devenue un personnage du drame. Jadis la musique était une puissance qu
onnelle n’est plus dans l’âme du spectateur, mais dans l’âme même des personnages du drame. Art plus profond et plus élevé, puisque
ire naît en nous sympathiquement du trouble qu’éprouve l’être même du personnage et de l’état psychologique de son âme. Il y a san
ctuelles et morales. L’art dramatique avait jusqu’alors soustrait ses personnages à toutes les forces naturelles qui assiègent l’ho
c sa puissance propre. Tantôt elle agit directement sur l’esprit d’un personnage , tantôt elle prête sa voix à son âme émue et muet
lle fait partie intégrante du sujet ; elle en est en quelque sorte un personnage impalpable et invisible. C’est donc la façon dont
teurs modernes comprennent la mise en scène de ce nouveau et poétique personnage qu’il nous faut éclaircir autant que possible par
ue, lorsque la musique doit jouer un rôle dans une pièce, ce sont les personnages eux-mêmes qui sont les exécutants, soit qu’ils ch
qu’ils jouent d’un ou de plusieurs instruments. Quand je dis que les personnages sont les exécutants, il faut ajouter que souvent
du caractère de la musique, et de son rapport avec le sentiment d’un personnage . Au premier acte du Monde où l’on s’ennuie, lorsq
s le monde où ils font leur entrée. Voilà donc immédiatement les deux personnages connus du public pour ce qu’ils sont et pour ce q
singulièrement à l’auteur la mise en marche de l’action, et évite aux personnages l’ennui de faire et au public celui d’entendre l’
le d’excitateur dramatique, puisque c’est elle qui dévoile aux autres personnages le trouble profond de la jeune fille. Si nous nou
ur le spectateur ; elle puise sa puissance émotionnelle dans l’âme du personnage qu’elle traverse avant d’arriver à celle du spect
profundis ne nous émeut si profondément que parce qu’il terrifie les personnages du drame. Voilà le véritable emploi de la musique
. Et cela se conçoit, puisque l’intérêt n’est pas, en ce cas, dans le personnage qui chante, mais dans le personnage dont les sent
rêt n’est pas, en ce cas, dans le personnage qui chante, mais dans le personnage dont les sentiments s’épanouissent au contact de
être mis au premier rang, sous les regards des spectateurs, c’est le personnage sur qui doit s’exercer l’action musicale. Je ne p
rais. Sous les traits individuels que leur prêtaient les acteurs, les personnages de théâtre étaient des types généraux que la natu
ne puissance extraordinaire et véritablement surhumaine. Comparés aux personnages de théâtre, les êtres réels n’en paraissaient que
rés à le comprendre et à le goûter, la rencontre et le conflit de ces personnages plus vrais que la réalité elle-même ! L’intérêt d
aris : nous n’avons que faire de le savoir, puisque ce sont les mêmes personnages qu’il transporte à son gré aux quatre coins du mo
orte à son gré aux quatre coins du monde. Qui songe à reprocher à ces personnages de s’asseoir et de discourir au beau milieu d’une
urir au beau milieu d’une place publique ? Qu’importe, pourvu que ces personnages nous éblouissent des étincelles de leur esprit, q
ue de la possibilité réelle, ramènent les héros de la tragédie et les personnages de la comédie dans le cercle étroit de leur vue i
ction. Elles s’intéressent non au développement poétique et moral des personnages , mais à l’acte qu’ils accomplissent ; non à la vé
même forme ces comédies idéalement humaines et vraies, mais dont les personnages sont des types généraux tout à fait en dehors de
s terres encore peu foulées de l’humanité et de la vie. Le nombre des personnages de théâtre s’accroîtra considérablement, et chacu
u de laquelle l’attention du spectateur est ramenée et se fixe sur le personnage humain. Dès que l’action dramatique éveille en no
nous laisse qu’une impression d’autant plus générale que la figure du personnage humain prend plus d’importance et de précision da
va-t-elle à son tour venir se mêler au drame, en devenir aussi un des personnages et concourir au développement de l’action elle-mê
t remarquable, en ce que l’illusion théâtrale agit directement sur le personnage du drame, à l’émotion duquel s’associe le spectat
n causée par la mise en scène est donc en même temps ressentie par le personnage et par le spectateur, et celui-ci ne comprendrait
mple, le caractère de la décoration devait peser sur la résolution du personnage dramatique. Cela ne pourrait se tenter qu’en rent
une impression morale, que le spectateur transporterait alors dans le personnage . Un pareil effet est toujours aléatoire, puisqu’i
tique, le monde extérieur, réduit au milieu immédiat où s’agitent les personnages , fournit ou peut fournir incessamment à ceux-ci l
dans « l’océan des nuits ». Le public participerait ainsi, comme les personnages du drame, à la vue de ces beaux effets de la natu
, selon le poète, devraient avoir une influence psychologique sur les personnages du drame, on ne peut pas compter que les objets i
e du roman. Cela se conçoit ; car c’est là seulement que, lorsque les personnages n’agissent pas ou ne prennent pas la parole, un a
lui même, dont l’âme anime la nature inanimée. Mais, au théâtre, les personnages seuls ont le droit de s’adresser au public, et le
ils forment le fond pittoresque sur lequel s’enlèvent en vigueur les personnages de premier plan. Si ce sont les personnages qui d
s’enlèvent en vigueur les personnages de premier plan. Si ce sont les personnages qui disparaissent, il n’y a plus d’action dramati
pourrez diversifier à l’infini votre drame en faisant traverser à vos personnages les milieux les plus étranges. Sans doute, c’est
17 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
leur excentricité de facture, du dessin bizarre et contourné de leurs personnages , des surprenantes déformations que l’écrivain opè
es traits de caractère, de façon que l’œuvre soit plutôt une étude de personnage et de mœurs, qu’un récit romanesque ou une effusi
ts parvienne à s’ordonner logiquement. Les mobiles de la conduite des personnages sont encore purement fantastiques ; c’est tantôt
enre, le plus facile de l’analyse psychologique, l’autobiographie, le personnage qui se confesse tout au long de deux volumes en p
ion, ou solliciter son rire aux endroits comiques, et il n’est pas de personnage , de tableau, de scène, de dialogue dont on ne sac
dans ses procédés de personation, soit dans l’aspect résultant de ses personnages , le romancier anglais demeure l’écrivain impressi
ambre, on voit tout d’abord les habits râpés et la fausse élégance du personnage , sa calvitie, son visage rebondi, son lorgnon, sa
t visqueux Heep de David Copperfield, d’autres, et toute la foule des personnages épisodiques sont dessinés de même par de continue
rcis qui les font visibles et mémorables. Tous ces êtres, pareils aux personnages d’une comédie, sont essentiellement des causeurs,
s que reproduites d’après nature et dont le spectacle, comme pour les personnages de vaudeville et les traîtres de mélodrame, est p
tard, sur la fin de sa vie, l’art de Dickens, pour la composition des personnages , a varié comme son style descriptif, et il est pa
s des figures ainsi esquissées dans l’ombre. Telle est la galerie des personnages de Dickens ; une série d’êtres grimaçants, contou
ractères d’autant plus intéressants qu’ils sont plus vagues. Tous ces personnages , M. Taine l’a abondamment constaté, sont permanen
ceux-ci sont fort peu nombreux et d’autant plus accusés ; ce sont des personnages sans importance, puérilement conçus, qui, sauf M.
sement le ridicule, la fantaisie, l’étrange et risible bizarrerie des personnages comiques qui traversent les livres de Dickens ave
ntoure, les inquiétantes suppositions qu’ils donnent à concevoir, ces personnages de mystère à peine esquissés qui figurent dans le
omme sont vrais également, malgré tous leur débordants ridicules, les personnages comiques qui satirisent et montrent à merveille e
ure, l’outrance du dessin, la vérité de la charge qui distinguent les personnages de Dickens, caractérisent également au plus haut
former la réalité qu’à la reproduire. Dans ses descriptions, dans ses personnages , dans ses scènes, l’effort à imiter la nature, à
es. Le caricaturiste est un créateur et un déformateur particulier de personnages et de scènes. Il doit faire vrai ; la moitié de s
s dessins seront simples et typiques, car la charge qu’il fera de ses personnages est plus importante que leur représentation minut
ués, mais de faire rire de quelques travers faciles à comprendre. Ses personnages seront permanents ; ils n’apparaissent qu’en ce q
s autrement pour son Thomas Vireloque, ni Grévin pour son Taupin. Ses personnages seront nécessairement puérils et laids, car on ne
olitiques oscillent entre la stupidité et la coquinerie, et quand ces personnages s’abouchent, ils le font en des termes et avec de
ces trois sortes d’émotions, ne peut faire une description, poser un personnage , développer une scène, sans intervenir et marquer
s, le plus souvent d’un dialogue merveilleusement nuancé, dessine ses personnages en charges outrées ; il les conçoit permanents da
pplique ainsi à pousser au noir. Tel est dans Olivier Twist l’affreux personnage de Bill Sykes, le voleur colère, brutal et stupid
u’il ressent pour ses vertueux héros et ses gracieuses héroïnes ; les personnages et les scènes où on le sent animé d’indulgence et
tiellement subjectif et passionné, ne peut évoquer ni une scène ni un personnage sans les figurer de telle sorte qu’on les connais
e ridicule, l’aversion, la haine, la faveur, la bienveillance sur les personnages qui les peuplent. Sur le tard, une modification p
uveaux, d’indications disconnexes, et du même coup il affectionne des personnages à la fois vagues et mystérieux, mais mieux pénétr
iments plus complexes, qu’un écrivain qui aura ressenti, pour quelque personnage de son imagination, une disposition particulière,
pour qu’elle cesse ou qu’elle se transforme tant que la conception du personnage restera la même, et, en soi, une disposition est
ffectif soit redondant dans les traits de caractère qu’il donne à ses personnages et dans les développements par lesquels il en tra
éclatante confirmation de l’impuissance de Dickens à faire vivre ses personnages autobiographies, David Copperfield et le petit Pi
18 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »
drame était partout dans ces récits : il suffisait de distinguer les personnages et de distribuer les rôles. Ne voit-on pas encore
e disant la partie de Jésus-Christ, un diacre parlant pour les autres personnages , un autre débitant les morceaux de pure narration
rent ensuite des drames liturgiques : une action plus développée, des personnages plus nombreux, une mise en scène plus riche. Voic
d’abord, puis joué après matines ou tierce. Le nombre et les noms des personnages ont varié. Dans le manuscrit de Saint-Martial de
tres témoins parlaient en vers syllabiques et rimés. A Rouen, on a 27 personnages au lieu de 12, dont Balaam avec son ânesse : et l
mpt ou trop lent à le faire. Que non seulement lui, mais que tous les personnages soient instruits à parler posément, et à faire le
voleurs aux noms pittoresques, Pincedés, Cliquet et Rasoir, voilà les personnages du premier plan, que le poète fait dialoguer avec
isamment étalé pour que les attitudes rigides et le dessin sec de ces personnages de vitraux se fassent goûter. Cependant nous conn
, par le surcroit sensible d’effet qu’on obtient en caractérisant les personnages et en les costumant. Un personnage que nous avons
u’on obtient en caractérisant les personnages et en les costumant. Un personnage que nous avons vu dans les pièces sacrées, le men
: mais un conteur ou un chanteur qui revêt le caractère et l’habit du personnage dont il conte ou chante quoi que ce soit, devient
trouver un dessin moins sec, plus de substance et de relief dans les personnages du Jeu de Robin et de Marion que dans ceux du Jeu
tradition de la pastourelle fournissait au poète de quoi étoffer ses personnages , et dans l’autre il avait tout à créer, tout à ma
n 1392 et 1393, Louis d’Orléans donne des gages à quatre « joueurs de personnage  ». Mais les œuvres font défaut. On trouve seuleme
age. Voici un « Dit des quatre offices de l’Hôtel du roi, à jouer par personnages  », et ce dit, où Saucerie, Panneterie, Echansonne
ctères et des vies humaines, et de composer les actes et paroles d’un personnage en parfait accord avec ses sentiments. Ces qualit
cture, la récitation par un jongleur unique, et la représentation par personnages . De légères suppressions font de la pièce une œuv
ulée exactement Sotte Chanson de cinq vers à deux visages, à jouer de personnages (n° 1218, t. VI, p. 211).
19 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
de théâtre, dit Voltaire, est une expérience sur le cœur humain. Tout personnage principal doit inspirer un degré d’intérêt : c’es
a déjà insinué. L’importance de la tragédie se tire de la dignité des personnages et de la grandeur de leurs intérêts. Quand les ac
ou sa maîtresse. On demande ordinairement si la mort de quelqu’un des personnages est nécessaire dans la tragédie. Une mort est à l
n dénouement. On entend par son exposition, l’état où se trouvent les personnages et sur lequel ils délibèrent ; on entend par son
nt ; on entend par son nœud, les intérêts ou les sentiments qu’un des personnages oppose aux désirs des autres ; et enfin par son d
pouvoir la porter encore dans les traits du caractère des principaux personnages , et même dans la magie des tableaux qu’on expose
À proprement parler, tout est développement au théâtre, puisque les personnages ne doivent paraître que pour développer ou leurs
L’art des développements est surtout nécessaire dans les scènes où un personnage veut cacher un sentiment qui le domine, et en fei
e une grande connaissance du cœur humain, pour saisir le moment où le personnage doit laisser échapper le sentiment dont il est pl
l’état des choses, et qui produit de grands mouvements dans l’âme des personnages et des spectateurs. L’importance de la matière fa
J’attends, avec la paix, son cœur, de votre main. La générosité d’un personnage produit encore des coups de théâtre d’un grand ef
des crimes secrets, comme dans Hamlet et dans Sémiramis ; La vue d’un personnage qu’on croyait tué à l’instant, et dont le meurtri
le de Mélicerte, au cinquième acte d’Ino ; Une confidence que fait un personnage à son ennemi, qu’il ne connaît pas pour tel, comm
: Seigneur, vous changez de visage ; Les reconnaissances, lorsqu’un personnage dit à un autre une chose qui produit un effet con
ie ; est un des plus beaux traits qu’on puisse imaginer. Souvent un personnage forme un coup de théâtre, en apprenant, sans le v
e forme un coup de théâtre, en apprenant, sans le vouloir, à un autre personnage , une chose qui intéresse ce dernier ; comme au qu
i par le mot de délibération, non pas ces incertitudes où se livre un personnage combattu par les divers mouvements de sa passion,
ir ses enfants. Quoique, dans ces deux dernières pièces, le principal personnage soit décidé sur le parti qu’il doit prendre, cepe
il doit prendre, cependant il éprouve de si grandes contradictions du personnage avec qui il est en scène, qu’on peut regarder ces
spectateur qui a prêté une longue attention aux projets du principal personnage . Tirades. Expression nouvellement introduit
er qui fait l’amplification. Caractères. Le caractère, dans les personnages qu’un poète dramatique introduit sur la scène, es
dominante qui éclate dans toutes les démarches et les discours de ces personnages  ; il est le principe et le premier mobile de tout
s Homère, et de ne point démentir l’idée qu’on s’était faite de leurs personnages , ne songeaient point à y ajouter. Ce sont les mod
les modernes qui ont senti les premiers que chaque mot échappé à leur personnage devait peindre son âme, la montrer tout entière,
sont des applications de ce précepte. Les premiers mots du principal personnage doivent peindre son caractère, et d’une manière a
hommes qu’il hait et même qu’il méprise. Acomat, dans Bajazet, est un personnage assez important pour qu’on ne le voie pas se dégr
auteur doit avoir grand soin de ne rien mêler, dans le caractère d’un personnage , qui puisse repousser ou affaiblir l’intérêt qu’i
ois manières : 1º En rappelant des actions passées qui flétrissent le personnage  ; 2º En lui faisant faire ou penser, dans le cour
pris à ce jeune prince. L’art consiste à déployer le caractère d’un personnage et tous ses sentiments, par la manière dont on le
par la manière dont on le fait parler, et non par la manière dont ce personnage parle de lui. A-t-il l’âme noble et fière ? que t
une petite ruse comique pour surprendre le secret de Monime, sont des personnages indignes de la scène tragique. Les caractères bas
-être aurions-nous une tragédie d’un genre nouveau. Enfin, on rend un personnage intéressant par le mélange de vertus et de faible
sont ces secousses de l’âme, qui font le plaisir de la tragédie. Ces personnages sont de deux espèces : ceux qui sont totalement o
qu’autant qu’il est nécessaire pour redoubler le péril des principaux personnages  ; et ceux qui ne sont odieux qu’en partie, comme
a galanterie ridicule du quinzième et du seizième siècles. Il y a des personnages qu’il ne faut jamais représenter amoureux : les g
entrer, pour ainsi dire, toute l’âme du spectateur dans l’intérêt du personnage . Joignez l’excès de la passion aux règles étroite
ssi le plus violent et le plus pénible pour la nature, et qu’enfin le personnage intéressant se décide pour le parti le plus vertu
quelquefois elle nous est personnelle : l’une cesse avec le péril du personnage intéressant, ou se dissipe peu après ; l’autre la
égard, deux principes incontestables : le premier est de ne donner au personnage intéressant, que des crimes et des passions qui p
térêt, et que ce sentiment cesse avec la surprise qui l’a produit. Personnages principaux dans la tragédie. Les personnages p
e qui l’a produit. Personnages principaux dans la tragédie. Les personnages principaux doivent, en général, et particulièreme
pectateur ; et il ne faut pas l’abaisser trop aux petits intérêts des personnages subalternes ; voilà pourquoi Narcisse est si mal
idents et subalternes. Les confidents, dans une tragédie, sont des personnages surabondants, simples témoins des sentiments et d
roideur et d’ennui. Si, comme dans plusieurs tragédies, il y a quatre personnages agissants et autant de confidents et de confident
égiaques que dramatiques : mais il ne faut rien confondre. Il y a des personnages qui sont, pour ainsi dire, demi-confidents et dem
r Hippolyte : ce qui par l’importance de l’action, la fait devenir un personnage du premier ordre. Les confidents, qui ne sont que
re. Les confidents, qui ne sont que des confidents, sont toujours des personnages froids, quoiqu’en bien des occasions il soit fort
truire le spectateur des divers mouvements et des desseins d’un grand personnage , et que, par la constitution de la pièce, ce pers
ns d’un grand personnage, et que, par la constitution de la pièce, ce personnage ne peut ouvrir son cœur aux autres acteurs princi
s le reproche de lenteur, parce que le poète y peut déployer, dans le personnage , des sentiments ou vifs ou délicats, aussi intére
t celui de charger le confident d’un crime qui avilirait le principal personnage . C’est ainsi, comme on vient de le voir, qu’Énon
du conquérant de l’Asie, adouci par l’amour. Les subalternes sont les personnages les moins importants d’une pièce de théâtre : ils
qu’on voit tourner en ridicule, et suppose entre le spectateur et le personnage représenté une différence avantageuse pour le pre
des contrastes. Dans cette intrigue si comique, aucun des principaux personnages , pris séparément, ne le serait ; ils le deviennen
er ne devient que plus tragique par la tranquillité du précédent. Les personnages subalternes, quelque intérêt qu’ils prennent à l’
e changement de modulation, empêche l’acteur de détonner. Lorsque les personnages raisonnent, délibèrent, s’entretiennent et dialog
serait également faux de faire alternativement parler et chanter les personnages du drame lyrique. Non seulement le passage du dis
aquelle l’illusion est fondée. Si vous laissez prendre une fois à vos personnages le ton de la déclamation ordinaire, vous en faite
ée par une ariette, par une comparaison. Est-elle bien placée dans le personnage accablé de douleur ? A-t-il bonne grâce à se livr
20 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
, Pour peu que l’on se dise, on croit s’être tout dit6. Le principal personnage de l’Astrate, Elise, reine de Tyr, assiégée par l
i rend les lectures aisées ; plus de modération dans les passions des personnages  ; une grandeur plus accessible ; de la faiblesse
Par l’imagination nous sommes émus de la grandeur qu’il imprime à ses personnages , de ce surhumain dont il les a marqués. Par la ra
s la forme de larmes, l’aveu qu’il s’agit bien là de nous, et que ces personnages qui se débattent en vain contre la fatalité des p
ia le jour où il les comprit, ne se fit-il pas scrupule de donner aux personnages de ses deux premières pièces des traits invraisem
qu’il devrait être. Dans Corneille, les beaux rôles appartiennent aux personnages qui sacrifient leur passion à leur devoir. Ce son
Oreste, et Pyrrhus dont le parjure révoltait le grand Condé. Tous les personnages de Corneille qui sacrifient la passion au devoir
roïques dont le sublime est en quelque sorte le langage familier, les personnages deviennent douteux, leur langage obscur et incert
et le sentiment. Racine n’a pas de tour de langage particulier : ses personnages sont esclaves de la passion, et la passion, comme
nous nous intéressons dans les pièces de Racine. Chaque parole de ses personnages nous trahit, nous arrache des aveux, nous accuse
approuve le triple châtiment qui ôte la raison ou la vie à trois des personnages principaux, coupables d’avoir sacrifié le devoir
par cette fidélité à son devoir, qui met dans sa dépendance les trois personnages qui ont manqué au leur. Enfin, ni l’illusion du t
fin, ni l’illusion du temps où se passe la fable, ni la condition des personnages ne lui ont caché les traits par lesquels ce drame
que serait-ce pour nous qu’une tragédie qui s’accomplirait entre des personnages inaccessibles, agités de passions ou capables de
ue. Chimène n’eut pas plus d’admirateurs qu’Andromaque. Les autres personnages de la pièce, par la violence même de leur passion
ctères, ici les caractères font les situations. Racine ne tient aucun personnage pour connu avant le lever du rideau ; ceux dont l
rcher au loin dans la vie passée, ou au plus enveloppé du cœur de ses personnages , les causes et les progrès de la passion qui deva
he que les savants ; des caractères mal développés ou incomplets, des personnages qui ne diraient pas tout ce qu’ils doivent sentir
la peinture de l’amour au théâtre, c’est de le montrer chez tous les personnages qui aiment, absolu et parfait, et d’en varier l’e
oivent pas être des humeurs passagères ; la destinée tout entière des personnages y est engagée. N’est-ce donc vrai qu’au théâtre ?
vies autour de nous, dont une passion a décidé ! Il faut donc que le personnage sacrifie tout à l’objet aimé ; ou s’il a le cœur
être la passion de l’amour au théâtre : la même au fond pour tous les personnages , elle sera diverse dans l’expression, selon les c
es nuances les plus délicates font de ces quatre jeunes filles quatre personnages très divers28 ; sœurs par la timidité, par ces se
les plus pathétiques de la mère au théâtre, Andromaque, Clytemnestre, personnages si semblables par la profondeur du sentiment mate
lui avaient fourni l’énergique esquisse. Que veut-on au théâtre d’un personnage historique ? Qu’il remplisse en quelque sorte sa
elque sorte sa renommée. Nous y sommes d’autant plus exigeants que le personnage est plus célèbre. S’il existe de lui un portrait,
arricide. Acomat et Joad sont tout de l’invention de Racine. Pour les personnages d’invention, nous voulons qu’ils soient réels, qu
’invention, nous voulons qu’ils soient réels, qu’ils vivent comme les personnages historiques. L’histoire a-t-elle des héros plus v
a tutelle unie à la fidélité passionnée pour le pupille. Néron est un personnage historique dont Racine a fait une création ; Acom
it une création ; Acomat, Joad, sont des créations dont il a fait des personnages historiques. La même vérité anime la plupart des
uffle de vie immortelle a passé de l’âme de Racine dans chacun de ces personnages . Sous le héros de la fable, je reconnais dans Pyr
de temps que dans la réalité ; c’est de ne lever la toile que sur des personnages mûrs pour l’événement, que leur vie antérieure, l
comme de force, dans le même lieu et dans le même temps, autour d’un personnage principal de qui tous dépendent, chacun plein de
es et des effets, des caractères et des situations, par lequel chaque personnage court au-devant de celui qu’il aurait le plus d’i
le propre d’un événement de ce genre est d’agiter à la fois tous les personnages  ; que tous sont dès l’abord sous l’empire de la c
l sait si bien cacher sous la facilité de l’exécution, en suivant ses personnages là où les entraînaient invinciblement leurs carac
soit livré, ou qu’il périsse. Cet événement agite et absorbe tous les personnages de la pièce, selon leurs caractères, leurs intérê
le et la rivalité de puissance entre le pontificat et la royauté. Les personnages secondaires autour d’Athalie et de Joad sont enga
trêve possible. Ce n’est pas l’artifice du poète qui enferme tous ces personnages dans la même action, dans le même lieu, dans la m
temps et au lieu ; en un mot, quand on compare l’art à la vie. Là, le personnage qui entre ne vient pas seulement pour remplacer c
langage dramatique avec la vie ? La langue de Racine est celle de ses personnages . Il l’a tirée du fond de ces cœurs que troublent
21 (1898) Les personnages de roman pp. 39-76
Les personnages de roman1 Comment naissent les personnages de
Les personnages de roman1 Comment naissent les personnages de roman ; comment ils s’appellent et se groupent
ssent le scrupule jusqu’à ne pas mêler, d’ordinaire, à leur drame, un personnage étranger. Sauf dans de courtes nouvelles, nous ne
n” Christophe Colomb. Nous donnons ce titre, il est vrai, à nombre de personnages moins importants. Mais nos vieux héros s’en passe
ux. Il y a presque toujours un duc dans leurs drames, ou quelque haut personnage qui représente la richesse et l’oisiveté, deux te
, plus exigeants. La préférence qu’ils ont longtemps marquée pour les personnages titrés avait cependant les mêmes causes. Elle en
de politesse, d’émotion, un écrivain ne pourra-t-il pas donner à des personnages auxquels rien n’aura manqué de ce qui peut consti
t d’une trempe plus fine ? La réaction contre cet emploi excessif des personnages titrés, dans les œuvres d’imagination, devait ven
hez l’ouvrier qui se plaint ? L’ouvrier, voilà une autre catégorie de personnages qu’il faut s’habituer à voir entrer en scène dans
ent dans le dialogue des mots de patois ; ils ont soin d’attribuer au personnage des fautes de prononciation et de français soigne
la vie dans un moment de la durée, et qui ne sont que des éléments de personnages , des traits dispersés, des croquis pareils à ceux
t, par la rencontre qui se fait, dans l’esprit, du geste logique d’un personnage avec le geste autrefois vu et saisi au vif de la
armi tant de figures vagues, celles qui prendront corps et seront des personnages . Elle apparaît ; elle possède une force créatrice
ctif, elle marque tous les rôles de premier rang, tous les principaux personnages à venir. Ils accourent, tels qu’ils sont, ces êtr
des raisons qui ont été dites cent fois. On ne contestera pas que les personnages soient venus ici tous ensemble, à l’appel de l’id
ent et à faire oublier la condition d’où elles sortent. Aussitôt, les personnages s’imposaient à l’esprit avec une sorte de nécessi
niverselle, de l’offense qu’il a reçue d’un seul. Tous les principaux personnages étaient ainsi désignés. De même dans cette nouvel
ndissement des caractères, la combinaison des scènes, la création des personnages accessoires que l’idée maîtresse n’a pas nécessai
n’y penser que rarement avec application, et d’y songer toujours. Les personnages sont nés, ils vont grandir et se parfaire douceme
» Il me semble qu’un phénomène à peu près pareil s’accomplit pour les personnages de roman. Ils cherchent obscurément et s’assimile
modifie toujours, plus ou moins, le modèle choisi. Le type premier du personnage , pris dans la vie réelle, peut demeurer reconnais
rime une foule d’actions communes et sans intérêt ; elle simplifie le personnage , et c’est un effet de l’art ; elle l’engage en de
s le livre : mais toute composition a pour but de changer un homme en personnage , et les détails qui l’achèvent le transforment en
22 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
. Chaque province, chaque ville concourait à la fête, fournissait son personnage . Les villes d’université comme Bologne enfantèren
4. — Le Docteur.   5. — Le Capitan.   6. — Le Zanni.   Les personnages du Niais, du Badin durent sans doute le jour aux
bêtise comique toujours mêlée d’un peu de malice et de ruse. Tous ces personnages ramassés sur la place publique, la commedia dell’
i avait le talent de les imposer au public. De même beaucoup d’autres personnages furent introduits dans le groupe primitif par des
n le dialecte de Bergame. Cette persistance de chaque acteur dans son personnage rendait plus facile l’obligation d’improviser le
, et leurs études sont en rapport avec les mœurs et les habitudes des personnages qu’ils représentent4. » Ainsi, l’on verra l’un de
erpétuel, et l’on finissait par entrer sans doute dans la peau de son personnage . Cela n’eût pas suffi toutefois pour empêcher la
ussi, lorsque les pièces devinrent très compliquées, très chargées de personnages et d’incidents, les canevas entraient dans tous l
ll’arte : Pantalon, le Docteur, le Capitan, le zanni ou le valet. Les personnages extrêmement variés que la suite des temps introdu
llot ; voici ce que dit Louis Riccoboni relativement au costume de ce personnage  : « La robe de dessus est la zimarra que les marc
par la ville. Le masque noir ne couvrait que le front et le nez de ce personnage . Le Capitan, que nous reproduisons d’après la gra
23 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
t du monde moderne, que pour ce temps rendu par ses événements et ses personnages marquants, l’auteur entreprend de décrire toute l
séparer la série de traits formant tableau de la série des pensées du personnage dont la présence dans cette scène en cause le nar
is des actes mêmes, des paroles et des manifestations de la foule des personnages dont on admire et la variété, et la vérité, et l’
idique qui le font représenter la vie intérieure et extérieure de ses personnages avec une exactitude plus originale, plus minutieu
un équilibre défini entre sa variabilité et sa permanence. La vie des personnages résulte chez le romancier russe de ce qu’avec un
x conditions abstraites de nombre et d’ordonnance des données sur les personnages , la qualité commune de réalisme perçu et convainc
vergents, l’écrivain russe multiplie les pages où il met en scène ses personnages importants, consacre même aux épisodiques de larg
ne s’astreint à aucun procédé exclusif pour caractériser à loisir ces personnages longuement suivis. La démonstration par situation
utieux de représentation par un grand nombre d’incidents sur tous les personnages de premier plan ; toute une période de leur vie n
ssantes préoccupations sur le but et le sens de la vie. Chacun de ces personnages primordiaux, ceux encore que nous négligeons de c
uilibre instable, de silencieuses poussées de sang et de pensées, les personnages de Tolstoï varient, évoluent, passent et s’écoule
s des carrières. Grâce aux grandes périodes qu’il a su embrasser, les personnages croissent, s’épandent et se dépouillent comme des
line sa radieuse beauté ; — que l’on prenne Wronsky, Lévine, tous les personnages de ce populeux roman vivent au sens le plus exact
nheur conjugal et de quelques vagues maximes de bon vouloir. Tous les personnages qui l’entourent, se meuvent selon cette carrière,
ore Tolstoï est merveilleux à montrer ces conditions troublées de ses personnages , à les révéler plus entièrement par ces affection
uelles que soient celle mobilité, ces variations, cette caducité, les personnages de Tolstoï diffus et multiformes demeurent essent
se marque le mieux le biais moralisateur de l’écrivain, toujours les personnages restent des personnes ayant en eux une essence co
ible, mais d’une sorte de méthode historique fictive dans laquelle le personnage est d’abord posé comme existant, puis est narrée
prévus sur l’énoncé d’une formule. Et que l’on mette en regard de ces personnages douteux toute la masse des hommes et des femmes q
e ses romans pour arriver, par cet artifice, à présenter ses nombreux personnages presque simultanément et parallèlement. Toute la
lles, de négociations, d’entrevues, dans lesquelles figurent tous les personnages célèbres du temps, à travers les scènes populaire
amour avec son erreur. II Tout l’appareil des descriptions, des personnages , de la composition, de la forme qui sont les moye
e saisissement, la méditation, l’intérêt, l’abandon aux destinées des personnages , la préoccupation douloureuse des problèmes qu’il
où le lecteur se sent comme mis face à face avec la réalité, par des personnages étrangement vivants et individuels. Ces êtres son
singulière à ressentir. Ces romans forcent impérieusement à aller aux personnages , à participer aux événements, à ce qu’on se sente
mes à aimer, des êtres à qui sourire et d’autres qui déplaisent ; les personnages ont le visage familier et humain, il y a des fami
chevées, marquées à peine par quelques traits, les grandes crises des personnages s’accusent en mots confus et vagues ; les descrip
mour du sol natal. Plus profondément encore et plus généralement, ses personnages sont animés et animent de bonté, de toutes tes pa
es est religieuse, morale, pénétrée de bon vouloir et d’amour. De ces personnages si près d’être vertueux, les principaux sentent c
elque sens à ses actes, et rencontre en plein désespoir, un singulier personnage qui lui parle de Dieu et de la vie future selon l
on que pour ces inclinaisons presque futures et d’ériger en héros des personnages qui trouvent aux problèmes de la destinée ces pau
e Tolstoï comme en un monde dont il est, s’émeut de la bonté dont ses personnages sont pleins, s’affole des angoisses dont les attr
ntellectuellement, mais sous leur aspect sensible, en la boulé de ses personnages , en leur âme aimante, en leur noblesse morale, en
24 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
ssent une impression d’estime pour l’auteur plutôt que le souvenir de personnages vivants ; l’art demeurant dans les grandes voies,
ations y sont aussi longues et le paraissent bien plus, parce que les personnages nous parlent trop d’eux et pas assez de nous. Des
trop près aux moyens dont se sert le poète pour faire rencontrer ses personnages au même lieu et dans le même temps ; mais il ne c
dans le même temps ; mais il ne consent ni à s’intéresser à plusieurs personnages à la fois, ni à s’intéresser médiocrement au prin
ent ni si passionnés, ni si peu maîtres de nous que certains de leurs personnages  ; mais, en revanche, ceux-ci ne sont pas si trans
agérations, des vérités de passion et de sentiment, et, parmi tant de personnages de fantaisie, des ébauches de caractères. La lang
à fait. Par là les acteurs devaient ressembler de plus en plus à des personnages qui agissent, à des peintures vivantes, comme les
ns pas le plaisir de voir la passion se former au fond du cœur de ses personnages , croître et s’exalter par sa lutte même avec l’in
discrétion est une ressemblance de plus avec la vie. Nous voyons les personnages plus au vrai, les voyant, pour ainsi dire, chez e
Zaïre et dans Mérope est simple et sans incidents romanesques, si les personnages sont mis en présence par la passion ou par des co
des pensées et des actions, et comme la trace encore fraîche que les personnages ont laissée de leurs pas. Dans le théâtre de Volt
imposant que celle d’un roman. Ce théâtre est trop son ouvrage ; les personnages sont trop ses enfants. Il en use comme de sa chos
u’ils soient les premiers, mais les premiers parmi leurs pareils. Les personnages de Voltaire ne sont pas nos pareils ; j’en accuse
avons affaire. Ce ne sont pas là de vieilles connaissances, comme les personnages de Corneille et de Racine, ou ceux de ce Shakspea
e ; et mon imagination est satisfaite. Quand le poète met en scène un personnage fameux, il éveille à la fois beaucoup de curiosit
ine. Ils sont égaux à leur renommée. Voltaire a mieux réussi dans les personnages de son invention. N’y regardons pourtant pas de t
du dîner, a son prix, et dans le gros vin il y a la force. Parmi les personnages romanesques du théâtre de Voltaire, quelques-uns
des amendements à son plan et comme des membres qu’il ajustait à ses personnages , soit pour les accommoder au goût du jour, soit p
à dire de cette livrée philosophique qui fait d’un bon nombre de ses personnages des encyclopédistes. Ce défaut a été assez relevé
t le caractère de ses héros. Il fait la pièce pour une maxime, et les personnages pour la propager ; j’y vois des gens du dix-huiti
style les couleurs et l’harmonie, et qui fait parler poétiquement les personnages , sans qu’aucun d’eux sente son poète ? Je ne m’av
a légèreté de ces conceptions, l’artifice de ses effets de scène, ses personnages romanesques qu’il ne réussit pas à rendre histori
ersonnages romanesques qu’il ne réussit pas à rendre historiques, ses personnages historiques qu’il rend romanesques, Il ne fallait
s. L’alexandrin est insupportable dans des scènes romanesques, où des personnages indécis nous parlent des petites contrariétés qu’
ais il aimait surtout à se donner des images de sa belle âme dans les personnages qu’il inventait, et il les croyait vivants parce
es regarde une dernière fois, il me semble voir un monde ingénieux de personnages brillants, animés, éloquents, et au-dessus de tou
25 (1890) Dramaturges et romanciers
ne. La morale, chez lui, s’exprime souvent en singulier langage ; ses personnages moraux parlent l’argot des ateliers et des coulis
son type favori de Desgenais ; mais, outre que l’idée première de ce personnage ne lui appartient pas, la transformation qu’il lu
par caractère, mais pour ainsi dire par métier. Et néanmoins dans ce personnage , comme du reste dans tous les personnages vertueu
métier. Et néanmoins dans ce personnage, comme du reste dans tous les personnages vertueux de M. Barrière, se laissent apercevoir l
lceste moderne, mais je ne me charge pas d’indiquer comment un pareil personnage pourrait être conçu et exécuté. Le second est d’e
er la tempérance, et la passion du jeu la prudence. En définitive, le personnage immoral me semble encore plutôt dans ce cas la du
e perspective, pas de distribution d’ombres et de lumières ; tous les personnages semblent superposés les uns aux autres et mis sur
s connus, il ne reste plus que des débris. Le vaudeville a fourni les personnages , le mélodrame les situations, la comédie le dialo
tée par les souvenirs dramatiques du boulevard. Vous y rencontrez les personnages du réalisme contemporain côte à côte avec les amo
peut dire que la populace a fait son avènement sur la scène. Tous ses personnages appartiennent à ces classes flottantes de la soci
ge de M. Plumet, quelque informe que soit cette dernière comédie. Ces personnages , que M. Barrière excelle à peindre, sont cependan
des filles en renom. D’autres réalistes choisissaient au moins leurs personnages et leurs sujets. Et cependant M. Barrière a trouv
trouvé une explication nouvelle, pleine de profondeur immorale, de ce personnage perfide, malicieux et discret. Pierrot, s’est-il
us accorder ce qui lui manque. Avez-vous remarqué que le masque de ce personnage comique est sérieux, austère ? Pierrot ne rit jam
ompassion sur lui-même, mélancolie que Klopstock a symbolisée dans le personnage d’Abaddona. Peu à peu cette conception d’une esth
e telle intensité de volonté dans ce rôle, que cette incarnation d’un personnage imaginaire finit par le déposséder de son moi, et
e nous initier minutieusement aux détails de la vie antérieure de son personnage , et j’imagine qu’un Hoffman par exemple, après qu
ient en partie. L’auteur (M. Erckmann-Chatrian est-il un seul et même personnage , ou est-il une individualité en deux personnes ?)
le lecteur se rend un compte trop exact des dispositions morales des personnages , et que l’auteur nous prémunit lui-même contre le
culière ; tous les objets sont décrits avec le même soin, et tous les personnages parlent un langage également recherché, si bien q
ns y ressemblent à des espiègleries, et les méchants caractères à des personnages un peu malades. Méchants caractères est d’ailleur
incident infime qu’il eût un autre dénouement. On dirait que tous ces personnages ont subi une inoculation morale particulière, et
ènes et Proverbes sont moins des comédies que des thèses morales. Les personnages manquent souvent de caractère marqué et dramatiqu
ent de caractère marqué et dramatique, et en effet ce ne sont pas des personnages , mais de poétiques allégories, d’aimables incarna
ble, non seulement dans la composition générale, dans la tournure des personnages , dans l’allure des passions, mais jusque dans les
omme de mauvais goût, j’oserai dire d’ailleurs que le marivaudage des personnages ne me déplaît pas, car je trouve ce langage en pa
drames les situations pathétiques, l’auteur reste impartial entre ses personnages et laisse les passions et la fatalité faire leur
r œuvre. M. Feuillet a une certaine tendance à prendre parti pour ses personnages , à intervenir pour louer ceux qu’il aime ou pour
ielles et quelque morale de convention ; mais je n’oublie pas que ces personnages ont été créés pour servir d’antithèses aux rôles
cherché à éviter les inconvénients de cette nécessité. Quant aux deux personnages principaux, nous en parlerons avec quelques détai
doit être ce qu’elle est sous peine d’abdiquer. Carnioli n’est pas un personnage moins vrai que Léonora, quoiqu’il se présente ave
e celles de son héros. Un jeune homme pauvre n’est pas précisément un personnage romanesque, car il vit en familiarité avec les ré
suffira de rappeler à leur souvenir. Ce ne sont là toutefois que des personnages plus ou moins épisodiques : à partir de l’arrivée
mieux dans le roman qu’à la scène. Dans le roman, nous accordons aux personnages le bénéfice des jours et des heures ; tel soupçon
un langage qui n’est pas celui de tout le monde, et de contempler des personnages qu’on pourrait saluer, si on les rencontrait. Et
omme Chrysale, ou plutôt de la charmante Henriette, avec l’esprit des personnages d’Alfred de Musset. Le mélange est si complet, qu
ceux qu’ils accusent. Loin de caresser voluptueusement des rêves, ces personnages sont sévères jusqu’au point d’être durs et cruels
r la psychologie la plus profonde, et évoquent aux yeux du lecteur le personnage de Sibylle. Un soir, lorsqu’elle était enfant, et
de sa nature. Un germe en quelque sorte parasite, qu’il dépendait du personnage d’expulser de son âme, s’est introduit en lui, et
dre au sérieux les paradoxes d’un père immoral ou d’un ami léger ; ce personnage est sans excuse, et le jugement le plus bienveill
près ce pardieu si synthétique, qui dit tant de choses, on connaît le personnage sans qu’il ait besoin de s’expliquer davantage, â
d’où il part, on conjecture où il ira. Je ne sais pas pour ma part de personnage posé d’une manière aussi rapide et par un coup de
s, pour qui sait bien comprendre, il n’y a pas contradiction entre ce personnage du début et le personnage de la dernière partie.
rendre, il n’y a pas contradiction entre ce personnage du début et le personnage de la dernière partie. Tout ce caractère est cont
cette forme du roman ne lui fut pas suffisante pour créer d’emblée un personnage de la race de Mirabeau et un personnage de la rac
isante pour créer d’emblée un personnage de la race de Mirabeau et un personnage de la race de Calvin, c’est-à-dire pour exprimer
la religion de la beauté et le sens divin du livre de la nature. Ces personnages sont plutôt indiqués qu’esquissés ; cependant ils
théories esthétiques : une légère étincelle les anime. D’ailleurs ces personnages ne pouvaient être doués d’une personnalité bien f
des arts et à l’imagination de l’artiste comme cette croyance que les personnages créés par le peintre ou par le sculpteur doivent
culpteur doivent être des types généraux et non des individus. Que ce personnage s’élève, s’il le peut, jusqu’à la hauteur d’un ty
es circonstances de temps et de lieu. S’il sait opérer ce miracle, le personnage qu’il aura créé jouira du privilège de l’âme, c’e
acles, ont rencontré une barrière artificielle qui les a arrêtées. Le personnage créé par un grand artiste au contraire, en même t
es aux nuances de la beauté. Ce contraste profond qui caractérise les personnages de Léonard de Vinci s’est toujours présenté à mon
nous aussi, il nous faudra faire la même délicate expérience que les personnages de Léonard de Vinci, si nous voulons que nos imag
ilisation, guidé et soutenu par la critique, est tout semblable à ces personnages de Léonard de Vinci qui ont eu la joie de retrouv
qu’il est facile de reconnaître dans un édifice les traces des divers personnages qui l’ont habité tour à tour, il est facile de re
parcourir un beau jardin classique aux allées régulières, — dont les personnages laissent apercevoir les limites de leurs caractèr
spect de la scène, dans les caractères et dans les passions. Tous ces personnages ont des âmes dont les ressorts déconcertent notre
e n’est qu’un enfant fiévreux, emporté et pervers. Bientôt ce premier personnage en laisse transparaître un second, mystérieux com
it fait pour provoquer la résistance et la répulsion ; mais ce second personnage n’est pas encore le vrai, et nous découvrons que
’imagination aime à rêver pour la scène où il l’a placé, et les seuls personnages de notre monde moderne qui conviennent à cette sc
tagne, tandis que ses pieds et ses mains resteraient libres. Voilà le personnage exceptionnel du monde contemporain dont les senti
, quelques-uns, ses impasses. Aucun ne montre l’ambition d’élever ses personnages à la hauteur de types, tous au contraire s’efforc
oltairienne, et celle-là d’un genre très élevé, est la création de ce personnage de l’abbé Roche qui remplit tout le roman intitul
de M. Droz, car c’est la seule où il ait pleinement réussi à créer un personnage capable d’intéresser et d’émouvoir ; encore faut-
plus profond ridicule. C’est une véritable trouvaille que celle de ce personnage — l’homme qui a le dévouement malheureux, — une t
à la noire analyse, Nathaniel Hawthorne par exemple, s’emparant de ce personnage , comme il aurait su faire ressortir les souffranc
elles méritent. Ce sont deux superbes études de pécores, que les deux personnages de Mme Paline et de sa fille Esther. Le type est
ant, bien odieux ; la touche d’un véritable artiste est là. Voilà les personnages que Gustave Droz excelle à peindre ; rappelez-vou
es unes des autres, et-ne pèchent jamais contre la vraisemblance. Ses personnages , pris dans le milieu moyen de la nature humaine e
ent, sans pour cela rien sacrifier de la vérité à cette élégance. Ses personnages de paysans conservent leur franchise, ses intérie
aux, mais elle envahit la scène jusque sur ses premiers plans, et ses personnages y sont comme baignés dans la verdure et dans la f
tiplicité des acteurs et doit se jouer forcément entre quatre ou cinq personnages . Je ne sais rien, en vérité, qui donne mieux le s
rer chez Gustave Droz, la sensibilité, André Theuriet la possède. Ses personnages sont petits et modestes, mais, lorsqu’ils sont ét
bandon et la mort. Si la donnée de ce roman n’est pas très neuve, les personnages en revanche en sont originaux, et il s’y rencontr
e des dons qu’il a le plus pleinement reçus, et de cette facilité ses personnages sont la preuve. Conçus sans prétention, ils sont
perdu par sa conduite coupable. Pour se présenter sans prétention, le personnage , vous le voyez, n’en a pas moins sa profondeur ;
vigueur et l’étendue de l’analyse psychologique, ni pour le choix du personnage principal, le roman de Daudet ne peut donc se com
périeur par la sensibilité générale et la variété des épisodes et des personnages . Dans Fromont jeune, toute l’action est partagée
s Fromont jeune, toute l’action est partagée entre un petit nombre de personnages appartenant tous à la même sphère sociale très re
ur inspirer. Ennuyeux comme s’ils n’étaient pas des excentriques, ces personnages sont au fond sans danger, comme ils sont sans séd
fait pas abus de l’analyse et de la psychologie. Il ne décrit pas ses personnages , il les raconte ; il ne les dissèque pas, il les
dans le domaine du vrai, car, se refusant le bénéfice d’expliquer ses personnages autrement que par leurs actions, ces actions sont
esprit humain puisse accomplir sur lui-même. Pensez un peu : voici un personnage qui se présente devant vous, et sans qu’il s’anno
re chinois, ils ont pris le parti de la tourner en permettant à leurs personnages de multiplier les longs récits explicatifs et soi
re de mémoires autobiographiques de l’acteur qui parle devant lui. Ce personnage , une fois connu, entre en conflit avec d’autres p
nt lui. Ce personnage, une fois connu, entre en conflit avec d’autres personnages qui tous ont demandé le même effort d’esprit que
t plus variées ! Lui n’a pas qu’un moyen de présenter et de créer ses personnages , il en a trois : le dialogue, le récit, l’explica
lication psychologique. Il prend parole à volonté, se substitue à ses personnages , distribue à son gré la lumière et l’ombre, suspe
et justifier ce qui paraîtrait faux et contradictoire ; qu’un de ses personnages démente son caractère par une action illogique, i
ce du lecteur, sinon celle du spectateur, admet difficilement que des personnages qui sont allés aussi loin dans la légèreté et dan
côté, crient que ce bonheur est immérité et qu’une conclusion où les personnages subiraient les conséquences de leurs fautes les s
dénouement y est chose indifférente, si dans le cours de la pièce les personnages ont montré leur nature au complet ; une telle com
qu’une des situations dramatiques amenées par le vice ou le défaut du personnage principal, car elle dirait ainsi au spectateur :
e part essentielle de l’intrigue, ni dans le drame de passion, où les personnages , une fois entraînés, doivent aller jusqu’au bout
e celle du duc d’Albe, qu’il est parfaitement inutile d’introduire un personnage tel que le Taciturne pour le faire entrevoir à pe
r de Jalin au dénouement du Demi-Monde ; il est certain enfin que les personnages épisodiques de la princesse Bariatine et du déput
e M. Dumas aime d’ordinaire à confondre sur le premier plan avec, les personnages principaux. Eh bien ! nous ne nous en plaignons p
senté qu’un instrument d’action. Zicka pouvait et même devait être le personnage capital de la pièce, elle n’en est que le princip
lace d’une marionnette perverse, nous nous trouvions en présence d’un personnage vraiment dramatique parce qu’il devenait moral et
use avec la morale comme nos pères en usaient avec les choses et les personnages de la religion, et sa gaillardise n’induit pas pl
resse de M. Victorien Sardou. De même que, pour venger la morale, ses personnages , à quelque violence de passion qu’ils soient empo
eu sensible ; cependant serait-il bien difficile de retrouver dans le personnage de don Annibal plus d’un trait de Saltabadil et d
de l’amour, on eut un sermon, ou mieux un plaidoyer dialogué, où les personnages , gens du palais, n’ont pas eu à prendre la peine
scènes dans lesquelles l’auteur est passé maître, celles où l’un des personnages , désespérant de vaincre la passion contre laquell
 Augier. De toutes ses comédies de fantaisie, par exemple, un certain personnage se dégage, le même sous des noms divers : le Clin
orale ; mais c’est assez qu’il soit brillant et fait pour séduire. Ce personnage idéal,, ce favori de l’imagination juvénile du po
que le cœur soit atteint ». À coup sûr il peut se trouver un idéal de personnage plus élevé, mais ce type de dandy sanguin a son g
, qui ne crée pas un certain éloignement entre les spectateurs et les personnages de la pièce, repousse le vers de lui-même. L’hist
n de peindre le vice plutôt que les individus vicieux, elle élève ses personnages à la hauteur de types généraux, et que, par cette
sans qu’aucun euphémisme de langage en corrige la trivialité. Que les personnages de ces comédies restent donc rapprochés le plus p
de parce que le sujet, étant tout de passion, maintient les cœurs des personnages à un diapason plus élevé que l’ordinaire, et que
mmoral de tous les spectacles, un amour maternel dépravé. Supposez le personnage de Mme Huguet traité par tel autre dramaturge con
ique trouve son compte aussi bien que l’art, il a très bien vu que ce personnage ne pouvait avoir ni simplicité, ni franchise logi
tise puissante. Lors de la première représentation de la Jeunesse, ce personnage étonna et blessa presque, et nous nous sommes lai
is peut-être bien étonner M. Augier si je lui dis que, parmi tous les personnages détestables de son théâtre, il n’y en a pas, non
ait fée doué d’une vitalité extraordinaire qui, à l’instar de certain personnage merveilleux, ressuscite aussi souvent qu’on le tu
dans les passions, parlant rien de flétrissant dans la raillerie. Les personnages sont peints avec une vérité de touche qui réunit
ependant, va la jetant il la tête des premiers venus, n’est-il pas un personnage divertissant il la façon de l’ancienne comédie, e
trouvé, était légitimé par les circonstances où l’auteur a placé ses personnages , et donnait satisfaction à ce besoin de justice q
uvelle, car elle n’a jamais existé dans l’ancienne littérature, où le personnage de l’aventurier de l’un ou de l’autre sexe porte
nts, et ils sont aussi implacables que le drame peut les désirer. Les personnages du second théâtre de M. Augier peuvent se diviser
— est chez M. Augier plus fort que varié et souple. La plupart de ses personnages sont mieux construits anatomiquement qu’ils ne so
oi qui leur retienne la sympathie de la mémoire. Dans la foule de ces personnages , deux sont restés plus populaires que tous les au
trigaud, de la Contagion, et Giboyer, des Effrontés. Le succès de ces personnages a même été assez grand pour que l’auteur ait cru
u communs, et que, depuis la trilogie dont Figaro est le héros, aucun personnage dramatique n’a, je crois, obtenus ; mais les suit
s, les réunit en un seul corps, et en forma son baron d’Estrigaud. Le personnage réalise entièrement le but que l’auteur s’est pro
é, et serait-il bien difficile de lui trouver un prototype ? Ce noble personnage a des ancêtres de plus d’une sorte, car dans la l
Laclos, et l’accole comme une juste qualification au nom du principal personnage  ; car qu’est-ce que d’Estrigaud pour ceux qui se
ue avec une pureté que Colline et Schaunard ne désavoueraient pas. Ce personnage est très connu, car il a, pour ainsi dire, beauco
r les longues souffrances et que la destinée a lassés d’eux-mêmes. Le personnage est donc bien rendu ; malheureusement il a plu à
urons encore aujourd’hui la témérité de lui en donner un nouveau. Les personnages dont son théâtre nous présente la liste sont bien
’est imposé la tâche d’intéresser et d’émouvoir en nous présentant un personnage qui a pris à rebours la fameuse maxime de Térence
nt rien de ce qui est humain ne peut m’intéresser ou me toucher. » Le personnage de Montjoye est, je crois, le plus effrayant qu’o
Eh bien ! je doute que si quelque ingénieux ami leur eût présenté ce personnage de Montjoye comme un sujet bon à exploiter pour l
e nous puissions faire admettre au spectateur l’existence d’un pareil personnage  ? Le plus mauvais père se récriera, le plus mauva
r à les comprendre, les sentiments singuliers qui le font agir. Si ce personnage n’était qu’un objet de scandale, passe, nous pour
eul vous répond. Le vide moral est aussi complet que possible. Un tel personnage n’est pas dramatique, car il est plutôt fait pour
inspirer l’étonnement que l’horreur et la pitié. » C’est cependant ce personnage que M. Feuillet vient de transporter sur la scène
er de poser un point d’interrogation avant de présenter au lecteur le personnage qui donne son nom au drame. Une seule chose nous
succès, et cette chose est le peu d’étonnement que cause au public le personnage principal du drame. Nous n’avons pas vu qu’aucun
nt et tranquillement comme le type le plus naturel du monde, comme un personnage qui a sa place dans notre existence sociale ; auc
le, on ne peut se défendre de se poser cette question naïve : Mais ce personnage existe donc, puisqu’il n’excite aucune surprise ?
une surprise ? et s’il existe, où en sommes-nous ? Comment ! voilà un personnage qui se vante de n’avoir rien d’humain et qui le p
ire de cruelles expériences. Le sentiment que soulève généralement ce personnage est celui de la réprobation. Eh bien ! nous avouo
plus sérieuses et des plus propres à faire réfléchir. Montjoye est un personnage vraiment étrange et qu’il est difficile de faire
emander que le spectateur se retire sous l’impression du châtiment du personnage principal. Si nous voulions faire usage maintenan
ien quelques petits reproches à faire à M. Feuillet. Ainsi les autres personnages de la pièce étouffent pour ainsi dire à l’ombre d
ndiqués, ne sont pas cependant dessinés avec autant de netteté que le personnage principal. Ils ont bien leur physionomie à eux, m
sparaissent devant la vigueur avec laquelle M. Feuillet a dessiné son personnage principal et devant l’habileté avec laquelle il a
ût de nos auteurs dramatiques et dans le courant de notre époque. Les personnages qu’ils nous présentent sont placés à une telle di
une des particularités les plus curieuses de ce drame, c’est que les personnages semblent avoir une peine infinie à mettre leur co
son obligé, il lui demande la main de sa fille. Mlle Andrée, le seul personnage sensé de la pièce, le seul dont la conduite soit
nes péniblement odieuses entre Olivier et son protecteur, où les deux personnages engagent une lutte de sentiments bizarres qui fin
est qu’une ganache qui a bon cœur, ou plutôt c’est tout simplement ce personnage de convention de la littérature du dernier siècle
dit. La pièce est longue, traînante, nonchalante et froide comme les personnages mêmes dont elle porte le nom et qu’elle veut pein
egardent pas le père. Indifférents les uns aux autres, ces singuliers personnages le sont bien plus encore au reste du monde ; ils
isté. C’est là l’histoire de la famille Simonet. Il a suffi d’un seul personnage , M. Simonet père, pour communiquer l’indifférence
ès que la catastrophe menace, elle s’arrête court. La nonchalance des personnages fait obstacle à l’action ; c’est à peine s’ils on
trop contre la douleur et la passion. Contrairement à la coutume des personnages de drame, qui ont un penchant invincible à exagér
rame, qui ont un penchant invincible à exagérer leurs sentiments, les personnages de cette comédie restent en deçà des sentiments q
de Théocrite, tantôt s’abandonnent à la furie métaphorique comme les personnages de Shakespeare, tantôt parlent gravement et docto
éologie païenne. Même curieuse marqueterie dans les caractères de ses personnages  : ses dieux sont tantôt, les dieux rustiques et s
lant. La gaité semble disparue du théâtre et des mœurs ; aucun de ces personnages n’a le plus petit mot pour rire et aucun ne prête
e de ces situations vigoureusement équivoques où il aime à placer ses personnages . La vraie morale en gémit souvent en dépit des pr
en passer, et pour nous toucher il n’a eu qu’à mettre en présence ses personnages , la hautaine comtesse, Osip le cocher, Anna, l’or
sous la pression de cette fatalité des conditions inégales ; tous les personnages , jusqu’aux plus petits, jusqu’au pope, forcé d’ob
ique, toutes les conditions étant égales, il n’y a plus moyen pour un personnage d’être dramatique qu’en défaisant lui-même cette
e cesse qu’il ne lui ait ramené sa mère. Donnons tous nos éloges à ce personnage d’Olivier Merson, qui est la réelle nouveauté du
, au contraire, est les trois quarts du temps un simple grotesque, un personnage facétieux, prêtant à rire et ayant le goût de fai
ement à la fin qu’une seule situation autour de laquelle tournent les personnages sans que la passion parvienne à amener chez aucun
sa maîtresse. Le dénouement remédie heureusement à l’impuissance des personnages et tranche la difficulté qu’ils ne peuvent résoud
imprévu, ce dénouement, très amusant et très original. Pour tirer ses personnages d’embarras, Émile Augier a trouvé un moyen qui fa
se sont donné le mot avant de commencer leurs drames, tant leurs deux personnages d’Olivier Merson et du duc de Septmonts offrent d
sez complète, il s’est assuré pour ainsi dire le concours de tous les personnages de la pièce : pas un défenseur dans tous ceux qui
eu à désirer pour être digne de l’intérêt que lui témoignent tous les personnages . Elle méprise, et justement, le duc de Septmonts 
ce but, rien qui ne se propose un office de cruauté : les paroles des personnages rendent le son de balles qui tombent à terre ou d
esse à l’excès dont M. Dumas s’est acharné à poursuivre son principal personnage et que nous lui reprochions tout à l’heure au nom
26 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63
e d’un palais, l’entrée d’un temple. Il doit être fait de sorte qu’un personnage vu par les spectateurs, puisse ne l’être point pa
sonnage vu par les spectateurs, puisse ne l’être point par les autres personnages , selon le besoin ; il doit en imposer aux yeux, q
trement l’illusion cesse, et on ne voit plus que le poète au lieu des personnages . C’est encore un grand secret de l’art, quand un
dramatique, c’est de disposer tellement la pièce, que les principaux personnages soient eux-mêmes les agents de leur propre malheu
ime, et gardez vos serments. Admirez l’usage que l’auteur fait de ce personnage . Il ne le fait paraître que dans les moments où s
l’action comme dans l’épopée, mais qu’on la montre elle-même dans les personnages qui la représentent. L’action dramatique est soum
sser et l’incident principal qui doit la dénouer, considérer de quels personnages secondaires on aura besoin pour mieux faire brill
n distribue les scènes de chaque acte, faisant venir pour chacune les personnages qui y sont nécessaires ; observant qu’aucun ne s’
ans que le poète sache rien encore du caractère qu’il attachera à ses personnages . Des hommes de différents caractères sont tous le
imple ou à révolution composée. Dans le premier cas, s’il n’y a qu’un personnage principal, il est vertueux, ou méchant, ou mixte 
’un état heureux à un état malheureux, ou au contraire. S’il y a deux personnages principaux, l’un et l’autre passent de la bonne à
’autre change ; et ces combinaisons se multiplient par la qualité des personnages , dont chacun peut être méchant ou bon, ou mêlé de
de vertus. La fable à révolution composée ou double, doit avoir deux personnages principaux, bons, mauvais ou mixtes, et la même r
nous révolter. Il ne reste donc à la fable simple que le malheur d’un personnage mixte, c’est-à-dire qui ne soit ni tout à fait bo
s à double révolution, il faut éviter de faire entrer deux principaux personnages de même qualité, car si, de ces deux hommes égale
27 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
l’énorme masse de petits faits qui lui servent à poser ses lieux, ses personnages et ses ensembles. En opposition au procédé classi
trois ou quatre qualificatifs fréquemment rappelés — M. Zola pose ses personnages . Leur aspect physique déterminé, le romancier les
nstante un être variable, est éliminé d’habitude de la figuration des personnages de second plan parmi lesquels se trouvent les êtr
roman de Balzac. La différence est que l’un ne peint qu’une sorte de personnages , n’éprouve de sympathie artistique que pour un cô
oie de vivre détaillent un point. Que l’on observe, en outre, que les personnages principaux de ces groupes, dont l’ensemble reprod
ps. Quelques restrictions limitent, en effet, cette universalité. Les personnages de M. Zola, s’ils comptent un nombre considérable
a fixité de ses caractères. En tous ses livres, sauf l’Assommoir, les personnages restent les mêmes du commencement à la fin, sans
entes aptitudes descriptives, a si bien simplifié le mécanisme de ses personnages , leur prête des conversations si banales et des c
, et comme aucun des romanciers psychologues, montre les actes de ses personnages de préférence à leurs raisonnements, les effets p
santé physique ou morale ou double lui paraît adorable. Les quelques personnages loués dans ses romans sont bien constitués dans-l
doctrines rend intéressants. Pour montrer plus intense un acte ou un personnage , il le place de force dans un milieu similaire ; 
lissent dans un lieu convenable des actes appropriés. Ces scènes, ces personnages et d’autres sont situés dans le milieu qui peut l
re des ouvriers. Ces antithèses nécessitent déjà le grossissement des personnages opposés. Suivant ce penchant, M. Zola en vient à
pour l’humanité. Il s’attache à présenter de cruels contrastes où les personnages dignes de bonheur sombrent dans un incident grote
romancier prend plaisir à ne point faire reconnaître la bonté de ses personnages sympathiques. Denise est poursuivie par d’incessa
ne se terminent pas par un deuil digne d’être plaint, c’est que leurs personnages sont tous détestables. Et si les plaintes sur l’i
ire qu’il ne faut jamais oublier dans une œuvre d’imagination que les personnages , sont des êtres physiques en chair et en os et qu
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142
s et de Philene, d’avoir fait faire toutes choses pour l’amour, à des personnages illustres et qui vivoient dans des siecles où l’i
les intrigues des tragedies, et dans presque tous les caracteres des personnages , ait fait tomber nos poëtes en plusieurs fautes.
assez gracieux. Le veritable amour jette souvent du ridicule sur les personnages les plus serieux. En effet le parterre rit presqu
t-être aux petits-fils de ceux qui les admirent tant aujourd’hui, des personnages barboüillez exprès pour être rendus ridicules. Il
vogue parmi les françois, les pieces où Brutus, Arminius et d’autres personnages illustres par un courage inflexible et même par l
a nature dans leurs imitations, qui ne s’embarrassent point que leurs personnages ressemblent à des hommes, et qui sont trop conten
sonnages ressemblent à des hommes, et qui sont trop contens quand ces personnages ont je ne sçais quel bon air. C’est avoir bien ou
t poëtique, où il decide si judicieusement qu’il faut conserver à ses personnages leur caractere national. Gardez donc de donner ai
29 (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458
absolument l’espece. En ne présentant qu’en partie le caractere d’un personnage , ils vont condamner des sentimens et des démarche
as une occasion si naturelle ; c’est qu’il ne faut jamais imputer aux personnages d’une piéce ni plus ni moins qu’ils ne disent. Il
ssemblage des discours qu’on leur fait tenir. On peut bien dire qu’un personnage se contredit ou se dément, mais jamais qu’il se d
que l’auteur n’ait l’art de le faire entendre par le moyen des autres personnages . On a raison dans le monde de ne pas croire les g
s sentimens qui ne s’accordent pas ensemble ; mais prenez toujours le personnage pour ce qu’on le donne, quelque chimérique qu’il
une suite naturelle de l’état où l’on suppose d’abord l’action et les personnages . Ce début de la tragedie demande quelques réflexi
qui vont arriver ; en établissant les intérêts et les caracteres des personnages qui doivent y avoir part, et surtout à déterminer
les récits dont il a besoin, tantôt avec la précaution d’instruire un personnage qui n’est pas au fait, tantôt en lui rappellant c
ur est d’abord dans l’illusion ; il n’appercoit pas le poëte sous les personnages , parce que l’art des préparatifs disparoît, et qu
esse et plus de choix. Une situation n’est autre chose que l’état des personnages d’une scene à l’égard les uns des autres. En ce p
bien imaginée dans ce genre est d’un si grand effet, qu’avant que les personnages se parlent, il s’éleve parmi les spectateurs un m
qui changent tout à coup la face des choses, et qui mettent ainsi les personnages dans des situations nouvelles et surprenantes. C
filée avec assez de justesse, on se laisse entraîner à l’émotion des personnages  ; car plus ils sont émus, moins ils laissent de l
tuations tirent leur force et leur beauté singuliére du caractere des personnages qui y ont part ; et cette raison suffit pour enga
e des qualités, des passions et des humeurs qu’on réunit dans un même personnage . Sans parler davantage de la nouveauté que j’exig
par exemple, de la sensibilité et de la dureté. On a souvent joüé le personnage d’Horace de maniere à lui attirer ce reproche. Ce
forte ne se commande pas avec tant d’autorité. M. le baron a remis le personnage dans le naturel, en prononçant avec un reste d’at
changeroit bien de noms et d’événemens, mais il ne changeroit pas de personnages . L’homme le plus vertueux que j’aye vû dans nos t
oi-même à la premiere représentation du grand intérêt qu’on prit à ce personnage . J’avois voulu entendre ma piece sans paroître, e
 : mais on ne sait pas de même qu’il faut que toutes les actions d’un personnage répondent au total du caractere ; et qu’il ne suf
er que cette passion en elle-même ; mais comme elle est unie dans les personnages à d’autres qualités et à d’autres humeurs habitue
e pour raisonnables. Racine n’a pas pris ce mouvement du caractere du personnage , il ne se l’est permis que dans la nécessité d’al
piece ; car tout nécessaires qu’ils sont, pour augmenter le péril des personnages intéressans, et par là l’émotion des spectateurs,
re. Nous mettons souvent les préjugés à la place des vertus. Dans les personnages intéressans nous faisons presque aimer les foible
r les foiblesses par l’éclat des vertus que nous y joignons. Dans les personnages odieux, nous affoiblissons l’horreur du crime par
yons de grands égards à la morale. Nous prenons garde que ceux de nos personnages qui périssent l’ayent mérité par quelqu’endroit,
ils oppriment. Nous ne réussirions pas si dans ce dernier état de nos personnages , nous blessions une justice naturelle, et toûjour
eur. Mettez les actions à la place des récits, la seule présence des personnages va faire plus d’impression que le récit le plus s
ette coupe suspecte qui fait naître tant de divers mouvemens dans les personnages , et qui, passant d’une main à l’autre, cause de s
n et la conduite de la piece, en changeant seulement la condition des personnages . Herode sera un prevôt ; Mariane, une fille de s
entrer, pour ainsi dire, toute l’ame du spectateur dans l’intérêt du personnage . Joignez l’excès de la passion aux regles étroite
ent, parce que le coeur n’a pas recû assez d’atteinte pour s’unir aux personnages avec toute la sensibilité dont il est capable. On
son dénoûment. J’entens par son exposition l’état où se trouvent les personnages , et sur lequel ils déliberent ; j’entens par son
ent ; j’entens par son noeud, les intérêts ou les sentimens qu’un des personnages oppose aux desirs des autres ; et enfin par son d
arrangement de ma piece, d’avoir pû m’y passer de confidens. Tous les personnages y sont essentiels ; et par leurs démarches aussi-
y sont vraiment intéressés. Les confidens dans une tragedie sont des personnages surabondans, simples témoins des sentimens et des
angueur et d’ennui. Si, comme dans plusieurs tragedies, il y a quatre personnages agissans et autant de confidens et de confidentes
egiaques que dramatiques ; mais il ne faut rien confondre. Il y a des personnages qui sont, pour ainsi dire, demi-confidens et demi
ser Hypolite, ce qui par l’importance de l’action, la fait devenir un personnage du premier ordre. Je ne parle que des purs confid
emier ordre. Je ne parle que des purs confidens qui sont toûjours des personnages froids, quoi qu’en bien des occasions il soit dif
aut instruire le spectateur des divers mouvemens et des desseins d’un personnage  ; et que par la constitution de la piece, ce pers
desseins d’un personnage ; et que par la constitution de la piece, ce personnage ne peut ouvrir son coeur aux autres acteurs princ
rs le reproche de lenteur, parce que le poëte y peut déployer dans le personnage des sentimens, ou vifs, ou délicats, aussi intére
u’on n’est pas blessé d’un monologue au théatre, c’est que quoique le personnage qui parle soit supposé seul, il y a cependant une
faire des odes régulieres, comme dans Polieuxte et dans le Cid, où le personnage devient tout-à-coup un poëte de profession, non s
unes avec les autres, ne laissent point le théatre vuide ; que chaque personnage doit avoir sa raison d’entrer, et sa raison de so
r ainsi jusqu’au dénoûment complet, qui décide clairement de tous les personnages  ; et qu’enfin la piece doit finir, dès que la cur
cela même. L’illusion cesse. On ne voit plus que le poëte au lieu des personnages  ; et on lui tient d’autant moins de compte de ses
alogue est proprement l’art de conduire l’action par les discours des personnages , tellement que chacun d’eux dise précisément ce q
’utile, et qui ne soit, pour ainsi dire, un pas vers le dénoûment. Le personnage qui parle le premier dans une scene, peut tomber
fonds et dans l’ordre des sentimens, parce que les discours d’un des personnages ne font pas sur l’autre l’impression qu’ils y doi
ue ce n’en soit une. Un troisiéme défaut est de ne pas interrompre le personnage ou la passion voudroit qu’on l’interrompît. Dans
ë de ce pathétique, qu’il a arrangé le silence et les discours de ses personnages . On étoit trop heureux alors d’avoir de grandes b
une maniere indirecte de manquer au dialogue, que de faire sortir des personnages qui devroient attendre qu’on leur répondît, ou de
est pas naturel qu’au milieu d’intérêts violents qui agitent tous les personnages , ils se donnent le loisir, pour ainsi dire, de se
us près que Racine. Ce dernier fait souvent dire de suite à un de ses personnages tout ce qu’il a à dire : on lui répond de même ;
ne puis trop le répéter, le spectateur veut toûjours de l’action. Les personnages n’agissent dans la plûpart des scenes, que par le
’il n’y ait une sorte de dialogue, parce que l’action muette d’un des personnages a exprimé quelque chose d’important, et qu’elle a
dialogue de la passion dans les endroits mêmes, où on n’entend qu’un personnage . Il ne me reste qu’une réflexion à faire sur cett
qui ne sert qu’à rendre le dialogue moins naturel et moins vrai. Les personnages tragiques sont presque toûjours agités de passion
ue des raisonneurs dont il faudroit juger le discernement, au lieu de personnages qu’il faut admirer ou plaindre : ils ne doivent e
le spectateur pourra être blessé des sentimens où de la conduite d’un personnage , il faut que ce personnage se fasse à lui-même l’
lessé des sentimens où de la conduite d’un personnage, il faut que ce personnage se fasse à lui-même l’objection qui se présente,
e commettent. Comment espérer après cela, que Ladislas puisse être un personnage bien intéressant ? Et s’il l’est, combien le ser
tateur ; et il y a loin de là, à pouvoir reprendre quelque intérêt au personnage . Dans la mort de Pompée, Acoré dit d’un ton à n’e
e. Je trouve dans Athalie un exemple du troisieme défaut. Joas est le personnage sur qui roule tout l’intérêt. Sa reconnoissance,
ir ainsi une piece de tous les événemens qui regardent les principaux personnages , soit en rappellant le passé, soit en présageant
tems de cette passion avec l’horreur qui doit saisir continüement les personnages , qu’il est étonnant que les auteurs se soient per
à mon imagination. J’ai crû qu’Eteocle et Polinice étoient les seuls personnages qu’on pût lier intimément à l’intérêt d’Oedipe ;
’action d’Oedipe, telle que les poëtes l’ont arrangée ; c’est que les personnages , au moment qu’on les introduit sur la scene, igno
action présente, avoient besoin de l’ignorance et de l’imprudence des personnages  : mais une action qui ne marche qu’à ce prix, et
qu’à la faveur de suppositions presque impossibles. Pour rétablir les personnages dans une conduite raisonnable, il falloit dispose
ur. Je pense que dans cette disposition on ne peut plus reprocher aux personnages , ni d’avoir rien ignoré de ce qu’ils devoient sav
e doivent produire ni accroissement ni changement de passion dans les personnages , il vaut mieux qu’elles ne soient dites qu’à de s
et de ce qu’on lui aprend : mais au contraire si vous introduisez des personnages importans, le spectateur se promet qu’il en va na
plaisir qu’on est parvenu à s’en faire. Par le langage ordinaire, les personnages et les sentimens n’en paroîtroient-ils pas plus r
se tromperoit, et les proportions sont les mêmes. Il est vrai que les personnages tragiques doivent, par la convenance de leur état
sans doute, ou quelqu’un lui fit appercevoir, que dans Alexandre ses personnages étoient trop raisonneurs ; et que la beauté des v
sur Oedipe ; et Thésée n’est plus dans le reste de la tragédie qu’un personnage insipide. L’action est la même dans votre Oedipe.
r le plus à la continuité d’intérêt : c’est la présence fréquente des personnages pour qui le spectateur a pris parti. On est bien
théatre. De là naît une observation. Si l’intérêt ne tombe que sur un personnage , il est difficile qu’il soit continu dans le sens
ile qu’il soit continu dans le sens où je prens ici ce terme : car ce personnage ne peut pas occuper toûjours le théatre ; et il y
as Corneille, on ne s’intéresse qu’à cette princesse. Tous les autres personnages sont rebutans ou froids ; et la piece n’est belle
trancher seulement les expressions épiques qui feroient dégénerer les personnages en poëtes de profession ? Est-ce vouloir donner d
r l’epique dans la tragédie : en croyant la parer, on la déguise. Les personnages paroissent souvent composer de beaux vers, plutôt
30 (1881) Le naturalisme au théatre
gédie est d’une autre fausseté, elle n’est pas plus fausse. Entre les personnages en peplum qui se promènent avec des confidents et
nent avec des confidents et discutent sans fin leurs passions, et les personnages en pourpoint qui font les grands bras et qui s’ag
ut tout, car les conventions scéniques ne firent que se déplacer, les personnages restèrent des marionnettes autrement habillées, r
ame romantique toute pièce qui se moque de la vérité des faits et des personnages , qui promène sur les planches des pantins au vent
l’avance. Il faut voir comme on y traite l’histoire, quels singuliers personnages on y présente sous des noms de rois, de grands ca
mensonges. Ensuite, ils généralisent au lieu d’individualiser ; leurs personnages ne sont plus des êtres vivants, mais des sentimen
ne façon criarde au milieu d’une époque légendaire. Aussi voit-on les personnages d’une tragédie ou d’un drame romantique se promen
assent à la file. Jamais l’analyse complète d’un organisme, jamais un personnage dont les muscles et le cerveau travaillent comme
le passé et dans l’abstraction, dans l’idéalisation des faits et des personnages . Dès qu’on les met en face de la vie quotidienne,
le baron Hulot, le vieux Grandet, César Birotteau, et tous les autres personnages de Balzac, si individuels et si vivants. Auprès d
naturalisme. Là est la difficulté, faire grand avec des sujets et des personnages que nos yeux, accoutumés au spectacle de chaque j
té de l’action et à l’unique étude psychologique et physiologique des personnages . Le cadre tragique ainsi entendu est excellent :
xcellent : un fait se déroulant dans sa réalité et soulevant chez les personnages des passions et des sentiments, dont l’analyse ex
mpreinte ineffaçable. Maudite petite salle ! j’y ai appris comment un personnage doit entrer et sortir ; j’y ai appris la symétrie
veut faire du théâtre, il s’agit d’oublier la vie et de manœuvrer ses personnages d’après une tactique particulière, dont on appren
i compte dans sa famille un brasseur d’affaires équivoques ou quelque personnage de moralité douteuse. Le mot s’entend tous les jo
nous avons conscience souvent d’avoir pris la moyenne, de peindre des personnages que tout le monde reçoit, et nous restons un peu
e, elle lui appartient. De même au théâtre, il est nécessaire que les personnages entrent, causent et sortent. Et c’est tout ; l’au
u’il serait trop long d’étudier. Remarquez que la convention dans les personnages et dans les idées est d’autant plus singulière qu
ni plus exact que Dickens, lorsqu’il décrit et qu’il met en scène un personnage  ; il refuse simplement d’aller au-delà de la peau
pièce ne nécessitait, qu’un décor ; et comme, d’autre part, tous les personnages devaient se rencontrer dans ce décor, les auteurs
s fonds. Et cela semble fort naturel. L’action se passe en l’air, les personnages sont des types qui défilent, et non des personnal
comme pouvant avoir une influence quelconque sur l’action et sur les personnages . Dans la littérature du temps, la nature comptait
ui l’échauffe et lui donne une existence propre, pourquoi faire ? les personnages ne vivaient pas, n’habitaient pas, ne faisaient q
l’analysait pas avec son vêtement, sa maison, son pays. Dès lors, les personnages abstraits ont disparu. On a présenté des individu
enquête universelle, qu’un procès-verbal dressé sur chaque fait. Nos personnages modernes, individualisés, agissant sous l’empire
quand on verrait un fauteuil, on se dirait tout bas : « Ah ! ah ! le personnage va s’asseoir » ; ou bien, quand on apercevrait un
quand on apercevrait une carafe sur un meuble : « Tiens ! tiens ! le personnage aura soif » ; ou bien, s’il y avait une corbeille
te une situation, dit le monde où l’on est, raconte les habitudes des personnages . Et comme les acteurs y sont à l’aise, comme ils
Scribe, par exemple, n’a pas besoin des milieux réels, parce que ses personnages sont en carton. Je parle uniquement du décor exac
Je parle uniquement du décor exact pour les pièces où il y aurait des personnages en chair et en os, apportant avec, eux l’air qu’i
irent. Un critique a dit avec beaucoup de sagacité : « Autrefois, des personnages vrais s’agitaient dans des décors faux ; aujourd’
ges vrais s’agitaient dans des décors faux ; aujourd’hui, ce sont des personnages faux qui s’agitent dans des décors vrais. » Cela
le décor du dix-septième siècle allait en somme à merveille avec les personnages du théâtre de l’époque ; il manquait comme eux de
critique a absolument raison, c’est lorsqu’il dit qu’aujourd’hui des personnages faux s’agitent dans des décors vrais. Je ne formu
ent. Aussi, depuis longtemps, l’évolution s’accomplit-elle. Quant aux personnages faux, ils sont moins faciles à transformer que le
ence. Un écrivain viendra sans doute, qui mettra enfin au théâtre des personnages vrais dans des décors vrais, et alors on comprend
le de Scudéri va créer des marionnettes, tandis que Balzac créera des personnages en chair et en os. D’abord, il y a la question de
rtificiels de la publication en volumes, a su créer un monde dont les personnages vivent dans les mémoires comme des personnages ré
réer un monde dont les personnages vivent dans les mémoires comme des personnages réels. Eh bien ! je me demande chaque jour si une
Cela commence par les décors et les accessoires ; cela finira par les personnages . Remarquez que les grands décors, avec des trucs
ciles à rendre. Il est très vrai que le cadre ne doit pas effacer les personnages par son importance et sa richesse. Souvent les li
aits sont considérables. Il ne reste guère qu’à mettre à la scène des personnages vivants, ce qui est, il est vrai, le moins commod
une importance, qu’il peut être quelconque, que le drame est dans les personnages et non dans les lieux où ils s’agitent ? C’est ic
dramatique du temps. Le milieu ne compte pas encore. Il semble que le personnage marche en l’air, dégagé des objets extérieurs. Il
é comme individu. Mais, ce qui est plus caractéristique, c’est que le personnage est alors un simple mécanisme cérébral ; le corps
, du moment qu’on refuse aux différents lieux toute influence sur les personnages . Ce sera une chambre, un vestibule, une forêt, un
u à peu, l’évolution scientifique s’est produite, et nous avons vu le personnage abstrait disparaître pour faire place à l’homme r
s ne sont en somme que les milieux où naissent, vivent et meurent les personnages . Mais un exemple est nécessaire, pour bien faire
ante du drame ; il est de l’action, il l’explique, et il détermine le personnage . La question des décors n’est pas ailleurs. Ils o
i, uniquement lorsque le décor explique et détermine les faits et les personnages . Je reprends Eugénie Grandet, qui a été mise au t
s, que les objets ajoutassent à l’intérêt du drame, en complétant les personnages comme le fait la nature elle-même. Tel est le rôl
scientifique, dès qu’ils ne servent plus à l’analyse des faits et des personnages . Ainsi, M. Sarcey a raison, lorsqu’il blâme la ma
succès d’un costume exact, pour comprendre ce qu’il ajoute de vie au personnage . Mais la grosse question est encore la question d
nes : une peur de la simplicité, un refus d’accepter la condition des personnages , lorsque ces personnages glissent à l’odieux ou a
licité, un refus d’accepter la condition des personnages, lorsque ces personnages glissent à l’odieux ou au ridicule de la mise. Pu
les pièces étudient de plus près la réalité et mettent à la scène des personnages plus vrais. Aussi, pourrais-je faire, au sujet de
resque que dans leur utilité dramatique. Le milieu doit déterminer le personnage . Lorsqu’un décor sera étudié à ce point de vue qu
c, lorsque, au lever de la toile, on aura une première donnée sur les personnages , sur leur caractère et leurs habitudes, rien qu’à
vention, une langue à eux qu’ils mettent dans la bouche de tous leurs personnages , hommes, femmes, enfants, vieillards, tous les se
arts, à ces entrées et à ces sorties solennelles et grotesques, à ces personnages qui parlent la face toujours tournée vers le publ
ont accompagnées d’un coup de talon pour annoncer et mieux asseoir le personnage . Les effets sont continués au-delà du vraisemblab
s’asseoir, de manger, de lancer dans la salle la réplique destinée au personnage qu’on a à côté de soi, de s’approcher du trou du
les actes sont coupés au petit bonheur. C’est une tragédie, avec des personnages modernes. M. d’Ennery hausserait les épaules et t
culbute et vient rouler devant le trou du souffleur, pendant que les personnages présents s’écartent en poussant un cri. Il faut ê
t exister pour eux. Quand ils écoutent, ils ont les yeux fixés sur le personnage qui parle, et quand ils parlent, ils s’adressent
e qui parle, et quand ils parlent, ils s’adressent bien réellement au personnage qui écoute. Aucun d’eux ne s’avance jusqu’au trou
orizon de la pièce. C’est que, justement, elle semblait faite pour le personnage , elle le jouait avec toute sa nature. Aussi s’inc
l verra combien il est malaisé de trouver une Froufrou ; j’ai pris ce personnage de Froufrou comme type d’un personnage strictemen
er une Froufrou ; j’ai pris ce personnage de Froufrou comme type d’un personnage strictement moderne, parce que l’actualité me l’a
me Sarah Bernhardt dans l’Étrangère, de M. Dumas. Mais, vraiment, son personnage de miss Clarkson était une plaisanterie par trop
m’arrête pas également à son amusant paradoxe, par lequel ce sont les personnages historiques qui sont vivants, tandis que nous aut
s, renonçant aux pantins de fantaisie, s’aviseront de ressusciter les personnages réels, avec leurs tempéraments et leurs idées, av
moyen. L’auteur est à Rome et non à Paris. Je trouve même fâcheux son personnage du poète Ennius qu’il a créé uniquement pour plai
ntulus. M. Alexandre Parodi semble avoir voulu marquer encore dans ce personnage la force de la foi. Vestaepor aide les amants à s
réuniront à ses deux fils, qui combattent dans l’armée d’Annibal. Ce personnage est d’invention ordinaire, légèrement mélodramati
z agréable. Le carnaval romain, ce décor large et à style sévère, ces personnages aux draperies de couleur tendre, me reposaient du
t dans les pieds ! Et impossible d’échapper à ce lent écrasement, les personnages s’imposent ; on les hait, on voudrait les supprim
tte fable extraordinaire. C’est un cauchemar en pleine obscurité. Les personnages sont découpés dans ce romantisme de 1830, si démo
’il a choisi, que de défauts, que d’erreurs dramatiques ! Lorsque ses personnages sortent du poncif, on ne les comprend plus. Ainsi
sur le ventre desquels le public a tapé bien souvent. Mais passez aux personnages que le poète a rêvé de faire originaux, et vous c
a eu le tort de plaisanter avec la réalité. Il aurait dû habiller ses personnages de justaucorps et de pourpoints, et nous lui auri
poigner la réalité d’une main puissante et ne pas la lâcher. Tous les personnages marchent à plusieurs mètres du sol. Geneviève et
ever le nombre de pièces où l’on prononce le nom de Mazarin ? Un seul personnage historique a été plus exploité, le cardinal de Ri
Toutes les démences s’y abattent. Il serait impossible de prendre un personnage et de l’analyser, sans voir tout de suite qu’on a
ntion au beau style. Les phrases ont le poing sur la hanche comme les personnages . Au dénoûment, Coq-Hardy fait un discours où il p
st que, le premier soir, la salle s’ennuyait. Toutes les fois que des personnages historiques étaient en scène et se perdaient dans
ers sur la scène, à les mêler dans une savante proportion à de nobles personnages . Et il a obtenu cette singulière mixture qui rend
le public m’a paru bien froid et singulièrement dépaysé, en face des personnages , empruntés à une Suède de fantaisie. Entendons-no
plaudir une tirade contre la tyrannie, sans s’intéresser autrement au personnage qui la lance. Je vous demande un peu qui s’inquiè
uteur a simplement de l’intelligence et de l’habileté, il découpe les personnages historiques, comme les enfants découpent des imag
ère est que l’intérêt hésite entre lui et Marthe. Sans doute ces deux personnages se rencontrent, lorsque, au quatrième acte, Rusko
fait. Ruskoé est une draperie, rien de plus ; il n’y a pas dessous un personnage vivant. Je néglige les rôles secondaires : Hedwig
ison scénique, où l’étude humaine, les caractères et les passions des personnages n’ont rien à voir. Si ce qu’on nomme le théâtre e
uation s’impose, si l’on entend par elle le fait auquel arrivent deux personnages qui marchent l’un vers l’autre. Elle est dès lors
lle est dès lors, comme je l’ai dit plus haut, la résultante même des personnages . Selon les caractères et les passions, elle se po
l’homme. Remarquez que j’appelle situation tout fait produit par les personnages . Il y a, en outre, le milieu et les circonstances
u et les circonstances extérieures, qui au contraire agissent sur les personnages . Rien de plus poignant que cette bataille de la v
e dont on nous rebat les oreilles, à ces situations qui réduisent les personnages à de simples pièces d’un jeu de patience, elles s
x communs ! Et le pis est que, dans ces aventures extraordinaires, le personnage disparaît fatalement. Sommes-nous ensuite plus av
sychologie médiocre. Aucune analyse, d’ailleurs. Les faits mènent les personnages comme des marionnettes. Il n’y a pas la une étude
é de documents, il peut reconstruire, planter debout sur la scène, un personnage réel, tout palpitant de vie ; mais ce n’est pas l
ose que cette question : « Qu’est-ce que mes contemporains pensent du personnage  ? Diable ! je ne veux pas contrarier mes contempo
iée de rétablir les milieux ; et, s’il a peu réussi à faire vivre les personnages exacts, il ne les a pas moins humanisés, en leur
de tableaux confus et médiocrement intéressants ; on a ajouté que les personnages historiques, Danton, Robespierre, Hébert et les a
, comme dans un roman historique, on doit créer ou plutôt recréer les personnages et le milieu ; il ne suffit pas d’y mettre des ph
possible, si l’on n’y porte pas l’analyse exacte, la résurrection des personnages et des milieux. C’est le genre qui demande le plu
ffets dans la vérité, trouver le moyen de mettre sur les planches les personnages réels dans les milieux exacts. Un homme de génie
emblait que notre République elle-même s’intéressât à l’affaire ; des personnages puissants patronnaient, disait-on, le nouveau dir
mporte pas un échec honteux. Quelques observations de détails sur les personnages , avant de finir. Le roi Ladislas est stupéfiant.
ouvé une merveilleuse interprète dans madame Marie Laurent. Mais quel personnage rococo ! combien peu elle tient à l’action, et co
ons rien. Froll-Gherasz est une abstraction, il ressemble à un de ces personnages des anciennes tapisseries, qui ont une banderole
étrange qu’il soit. Ce qui est plus grave, c’est la création même du personnage . Voici Jean Dacier, un paysan qui s’est instruit
r de ses cheveux elle-même a dû changer. Je ne parle point des autres personnages , de ce Raoul de Puylaurens, qui passe sa vie à te
C’est un placage, exécuté même par des mains maladroites. Pas un des personnages ne vit de la vie de l’époque. Ils se promènent co
nfantine. Essayez un instant de reconstituer les mouvements d’âme des personnages , de savoir à quelle logique ils obéissent, et vou
, qui marchent tout d’un coup la tête en bas, sans nous prévenir. Les personnages sont extraordinaires, mais ils pourraient être pl
me, tout est là. M. de Bornier lape à tous coups dans le sublime. Ses personnages sont sublimes, ses vers sont sublimes. Il y a tan
ité. « Après bien des hésitations, dit-il, j’ai choisi le temps et le personnage d’Attila, précisément parce que le temps est obsc
personnage d’Attila, précisément parce que le temps est obscur et le personnage peu connu. » Il insiste beaucoup sur ce point que
nt barbare, qui a des allures de romantique de 1830, qui rappelle ces personnages d’un drame de Ponson du Terrail, je crois, disant
s que nous portons aujourd’hui. Et il n’y a pas qu’Attila, les autres personnages ne sont également que des chienlits modernes, lâc
ns toutes les contrées imaginables. Une histoire quelconque relie les personnages les uns aux autres et explique tant bien que mal
la boisson. Mais un romancier seul peut employer aujourd’hui de tels personnages , parce qu’il a le loisir de les analyser à l’aise
cette liaison. Il faut connaître bien peu le milieu où s’agitent les personnages , pour prêter un tel sentiment à Gervaise. Dans la
pression extérieure de la pièce qui les a trompés. Il a suffi que les personnages employassent quelques mots d’argot populaire, pou
le de s’attaquer aux conventions, de faire vivre sur les planches des personnages taillés en pleine réalité, de transporter dans ce
t d’être une étude exacte, une analyse sincère et profonde. Quand les personnages sont plantés carrément sur leurs pieds et vivent
ans le principe, député et ambassadeur ; la censure aurait diminué le personnage , en en faisant un simple diplomate, envoyé en mis
ière. Mais l’indication suffit. On comprend immédiatement quel est le personnage , le type que l’auteur a voulu créer. Châteaufort
il y avait, à mon sens, une création très large à tenter avec un tel personnage . Il est de notre temps ; on l’a rencontré dans vi
ute de madame de Mirabeau a été de bâtir son action dans le vide. Ses personnages n’ont pas d’acte civil. On ne sait d’où ils vienn
passion et des intérêts. Une autre faute grave est d’avoir raidi les personnages dans une attitude. Châteaufort, à mon sens, manqu
marquise une louve de mélodrame. Quant à Nadine, elle serait le seul personnage sympathique, si elle n’était pas toujours en colè
bonhomie, et, même dans les crises dramatiques, il faut conserver aux personnages des échappées de repos et de détente. Une action
t le plus fort, comme s’ils voyaient une allusion personnelle dans le personnage qu’on leur montre. Donc, c’est le naturalisme au
la moindre ambition littéraire. J’arrive aux preuves. Que sont leurs personnages  ? Des pantins, pas davantage. Les jeunes gens son
igure représentant une idée et non un individu. Il me semble voir ces personnages portant chacun un écriteau sur la poitrine : « Mo
ief artistique. Mais les faits sont encore plus significatifs. Si les personnages restent uniquement des poupées destinées à être r
t une comparaison plus juste encore, celle d’une partie d’échecs. Les personnages ne sont plus que des pions. MM. Jules Kervani et
ont mat en cinq coups. » Et ils ont joué leurs cinq actes. Oui, leurs personnages sont en bois, de simples pièces de buis ; j’accor
. Ni Shakespeare ni Schiller ne leur ont enseigné l’art de plonger un personnage dans une fable compliquée, puis de l’en retirer p
rprise, lorsque Mathilde s’en va avec Désirée, parce que l’analyse du personnage ne nous a pas préparés à cette action. L’écrivain
ie aimable ? C’est à coup sûr pour conquérir le public, qui exige des personnages sympathiques. On ne se doute pas de la quantité d
se doute pas de la quantité des pièces médiocres que la nécessité des personnages sympathiques fait écrire. Par exemple, on a un be
les faits et en embarrassant le dialogue de plaidoyers inutiles. Les personnages n’obéissent plus à un caractère, mais à une situa
u de chercher à amener le dénoûment par une évolution du caractère du personnage . Le pis est que M. Louis Davyl a fait la scène qu
le naturalisme au théâtre, je veux dire l’analyse d’un milieu et d’un personnage , le tableau d’un coin de la vie quotidienne. Et l
t à des ressorts logiques et humains, pris dans le caractère même des personnages . Je n’insisterai pas sur le quatrième acte, bien
isparaît, même dans le succès, c’est que le capitaine Daniel reste un personnage en bois pour tout le monde, c’est que le quatrièm
re, les deux moitiés se relèvent à droite et à gauche, tandis que les personnages , qui devraient être lancés en l’air, gagnent tran
ionnettes. Leur art consiste à machiner leur joujou, de façon que les personnages obéissent à chaque tour de la manivelle et vienne
ait pas dans leur émotion le moindre doute sur la félicité finale des personnages  ; mais cela les ravissait d’assister une fois de
cachées derrière des portes. Et l’on rit. On rit, parce que tous les personnages courent sur la scène. Cette débandade qui entre,
çais à être ahuri. Rien d’énervant à la longue comme de voir tous les personnages se précipiter les uns derrière les autres ; on vo
Tout cela ne tient pas, les faits ne font illusion à personne et les personnages sont des pantins. Dès lors, la satire tombe dans
y a là un véritable émerveillement. Les acteurs ne sont plus que des personnages muets et riches, perdus au milieu d’une prodigieu
iennent aux Champs-Elysées les rêveurs qui passent. Il semble que ces personnages fantasques et cette action folle soient des symbo
avit, tandis que le second m’irrite. Et il en est ainsi pour tous les personnages  : ils ne sont pas plus humains dans un genre que
t de remplacer les talismans par les papiers perdus et retrouvés, les personnages qui écoutent aux portes, les caractères et les te
ple tirade. Un coup de sifflet, et il y a un changement à vue dans le personnage comme dans le décor. Si réellement la vérité étai
bois dormant. Si vous touchez la terre, j’exige aussitôt de vous des personnages en chair et en os, qui accomplissent des actions
de la terre n’aurait pu le payer. Ajoutez que le poète devait être un personnage , fatal, un fils de René, de Manfred et de tous le
onnaître la caricature superbe du poète de 1830, il faudra étudier ce personnage navrant et comique. Il n’est pas un des panaches
dre Chatterton d’une façon bien hypocrite. Oui sans doute, dit-on, le personnage est démodé, mais quel temps regrettable il rappel
uvement de 1830 a été superbe comme mise en scène. Si l’on gratte les personnages factices, on reste stupéfait en arrivant aux homm
John Bell, le tyran, le mari implacable, il est certainement le seul personnage sympathique de la pièce. Au moins celui-là travai
ures, dit-on, qui soient dans notre théâtre. Je le veux bien. Mais ce personnage est un personnage négatif ; j’entends que la pure
soient dans notre théâtre. Je le veux bien. Mais ce personnage est un personnage négatif ; j’entends que la pureté, la résignation
ide sans arrêt. Elle n’agit pas, elle se raidit dans une attitude. Le personnage , dans ces conditions, devient une simple silhouet
escalier. Et je suis sorti avec la conviction que cet escalier est le personnage important du drame. Remarquez quel en est le succ
ant ? Ce serait fort maigre. Voilà donc l’accessoire élevé au rôle de personnage principal. Et je pensais au cerisier vrai qui por
la ne me désarme pas. Cette langue correcte est aussi factice que les personnages . On n’y sent pas un instant la vibration d’un sen
nd opéra. La vérité se trouve à chaque scène sacrifiée à l’effet, les personnages ne sont plus que des pantins qui montent sur des
d’autre intérêt que de ménager une belle scène au quatrième acte. Les personnages entrent, disent ce qu’ils ont à dire, puis s’en v
ictor Hugo laisse encore des coins aux développements analytiques des personnages . Mais le théâtre de MM. Dumas et Gaillardet coupe
 : poser en principe que seul le mouvement existe ; faire ensuite des personnages de simples pièces d’échec, impersonnelles et tail
onvenu, dont l’auteur usera à son gré ; combiner alors l’armée de ces personnages de bois de façon à tirer de la bataille le plus g
se le corps entier au dernier acte. La langue étrange que parlent les personnages , les situations stupéfiantes de fausseté et de dr
une façon mathématique. Le chef-d’œuvre du genre sera le drame où les personnages , réduits à l’état de rouages, n’auront plus en eu
âtre se relèvera le jour où l’analyse reprendra sa large place, où le personnage , au lieu d’être écrasé et de disparaître sous les
cruel et finit par changer d’amant comme on change de chemise. Quels personnages  ! quelles mœurs ! Ah ! vraiment, c’est à faire sa
on sens, qui me gâtent absolument les meilleures scènes. Pourquoi tel personnage fait-il cela ? pourquoi tel autre dit-il ceci ? c
t il tire par la fenêtre. Remarquez que le Charles IX du drame est un personnage sympathique ; les auteurs ne lui ont donné que ce
ns des médecins, en leur disant de tenter quand même la guérison. Les personnages de Coconnas et de La Mole, qui ont fait autrefois
ces populaires, découpées dans des romans, c’est de réduire ainsi les personnages les plus importants à des emplois d’utilités ; il
ns un drame prétendu populaire, ce sont les peintures de surface, les personnages plantés comme des mannequins, le mensonge continu
du ridicule dans la bouche d’un cocher ? Est-il nécessaire que chaque personnage enfin soit tout bon ou tout mauvais, sans la moin
ec lesquels on berce les petits enfants. De là, la simplification des personnages , la vie montrée en rêve, le mensonge consolant ér
31 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
puni ; en est-on jamais corrigé ? Dans les comédies durables, chaque personnage porte la peine de son caractère. On en voit de ru
n’est plaisant qu’à la scène. On en pourrait dire autant de tous les personnages de Regnard. Ce ne sont ni des types ni des indivi
Regnard ; et s’il le trouve souvent, souvent aussi il le manque. Ses personnages sont ces hôtes qu’il convie aux luttes des mots p
gai que les pièces de Regnard, c’est le poète lui-même. Derrière ses personnages parfois plus grimaçants que plaisants, je le vois
é de sa gaieté dans ses pièces ce qu’il en gardait pour ses amis. Les personnages de Regnard semblent avoir été chargés de répéter
ment, qu’essayer, par quelque changement dans les mœurs et le ton des personnages , à se rendre supportable après Molière. » Regnard
agina une sorte de comédie bienveillante et diplomatique, où tous les personnages prétendent intéresser, les uns par leurs vertus,
ogue obligeant et qui sent la négociation, les bonnes manières de ses personnages qu’on dirait formés autour du tapis vert de la ta
e la régence, et qui peut-être y avaient eu des rôles. Le bon ton des personnages , quantité de bons sentiments qui font ressembler
aucoup de cet esprit qui fait plutôt estimer l’auteur que rire de ses personnages , une raillerie dont les pointes sont émoussées, u
ridicule : ce n’est pas un caractère. Molière a eu dans l’esprit deux personnages entêtés de vers. Il s’est bien gardé d’en faire d
citoyen, le magistrat, le grand seigneur, l’intendant, etc., sont les personnages de ce que Diderot appellera la comédie sérieuse.
 » de la comédie sérieuse, toute l’intrigue doit consister à jeter le personnage dans les situations les plus incompatibles avec s
nt qui n’emporte de la pièce quelque chose à son adresse. De tous les personnages qui passent sous nos yeux, nous ne sommes tout à
ées sur moi-même, et sans me confesser tout bas de tel travers de ses personnages , mes illustres frères. Il est vrai que je m’en dé
s à se plaindre, c’est lui-même. Dans la théorie de Diderot, jeter un personnage dans les situations les plus opposées à son carac
ctères. « Moyen usé, s’écrie Diderot. Voit-on arriver sur la scène le personnage impatient du Bourru, on se dit : Le personnage do
rriver sur la scène le personnage impatient du Bourru, on se dit : Le personnage doux et tranquille n’est pas loin. Pourquoi ces c
mot qui n’aggrave le malheur dont je veux l’accabler. » « Tenez vos personnages dans la plus grande gêne possible », avait dit le
avait dit le maître. « Je veux, dit le disciple, que la situation des personnages soit continuellement en opposition avec leurs dés
parle de leur père. C’est que nul auteur n’a été plus le père de ses personnages que Beaumarchais. J’ajoute que nul père n’a été p
oute que le cœur y fût pour quelque chose. Ainsi sommes-nous avec ses personnages . Ils plaisent, on ne les aime pas. Mais, aimés ou
ont aussi reçu le souffle de vie, et sont bien de la maison. Mais le personnage le plus vivant, c’est Figaro. Il y a là sous le m
gaieté agressive qui s’épanche toujours aux dépens de quelqu’un. Ses personnages sont les légers croquis de ses ennemis, et leurs
lle ; aussi est-elle plus gaie. Oser faire deux pièces avec les mêmes personnages , et y réussir, c’était jouer de bonheur. Autant n
ent. L’auteur qui produit pour la seconde fois sur la scène les mêmes personnages risque d’avoir affaire à ce genre de curiosité où
mais il le lassa en lui présentant, dans la Mère coupable, les mêmes personnages une troisième fois. Qui donc peut supporter Almav
t qui semble plus facile. Ce je ne sais quoi d’aimable qui manque aux personnages de Beaumarchais, ils le reçoivent de la musique,
es par lesquels il épanche tous ses bons sentiments. Les pires de ses personnages se sentent de l’indulgente humeur de leur père. B
32 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
eu des ridicules de la nature, les ridicules imaginaires ; au lieu de personnages , les types de certaines professions, un docteur,
ncidents singuliers : c’est là l’invention. Ils y jettent ensuite des personnages de convention, jouets de situations artificielles
modèle qu’une indication supérieure de la vraie comédie. Le principal personnage , le Menteur, n’est un caractère que par comparais
n fuite et force le soleil de s’arrêter. Malgré les inconséquences du personnage principal et la légèreté de la pièce, comparé à t
lui une gloire unique que Molière lui en ait rapporté l’honneur. Les personnages du Menteur sont moins des caractères que des rôle
été française. Enfin, à un langage qui n’appartient pas en propre aux personnages , qui vise au trait, que gâtait un reste de pointe
idicules, quoique le fond en soit un portrait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moins des caractères que des r
actère qui est dessous. De même, au lieu d’événements naturels où les personnages sont engagés par leurs passions ou par leurs trav
sommes touchés de quelque vérité. Nous rions intérieurement quand le personnage de la pièce est quelqu’un de notre connaissance ;
est un art nouveau : c’est nous qui de spectateurs sommes devenus les personnages . Au lieu de rôles, sous lesquels l’homme perçait,
de la coulisse, la main du poète faisant mouvoir par un fil tous ses personnages  ; sous leurs intonations diverses on entendait sa
ons si vrai ? En dirions-nous autant d’un caractère d’exception, d’un personnage anecdotique ? Non. Nous avons tous posé pour ce p
vait besoin pour son dénoûment d’amener sans invraisemblance tous les personnages chez Valère. C’est encore le caractère de Sganare
par un dénoûment postiche : il fait retrouver à Agnès un père dans un personnage venu d’Amérique, et son fiancé dans son amant. Ce
Molière n’eut plus besoin de la comédie d’intrigue : il se passa des personnages de convention. Aux Mascarilles il substitua un pr
un art, n’est plus que la nature elle-même parlant par la bouche des personnages , selon le sexe, le caractère, la passion, la cond
ce qu’ils ont à dire. Sur ce dernier point, il faut que les moindres personnages se sentent de leur origine. Enfants du génie, ils
de trouver languissante une action qui laisse si souvent le principal personnage tout seul sur la scène. On ne songerait pas à not
de mœurs pour devenir la haute comédie ? On pouvait lui demander des personnages de plus de considération, et dont les travers fus
échapper à un malheur certain. Par l’élévation de leur condition, les personnages du Misanthrope voient les choses de plus haut ; l
aucoup plus loin que Sganarelle, mais il s’en fait plus accroire. Les personnages du Misanthrope ont assez d’esprit pour ne pas se
scènes du Tartufe était passée de l’âme de Molière dans celle de ses personnages . C’est la pièce où il a mis le plus de feu. Il y
ment de l’homme de génie, — entre sa propre situation et celle de ses personnages . Aussi rien de romanesque dans ces fortes et char
, qu’on croit entendre Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnages peints au vrai se joint je ne sais quelle tendre
voleur dérobait du cuivre pour en faire de l’or. Tantôt il prête à un personnage des paroles que l’original met dans la bouche d’u
r du trait imité, il eût fallu laisser une belle scène incomplète, un personnage boiteux. Molière n’emprunte que ce qui appartient
e procès qu’on fait à la nôtre, pour avoir habillé à la française des personnages grecs ou romains, n’est pas encore vidé ; ce n’es
33 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Ranc » pp. 243-254
le récit, sans plus, le récit, clair ou ardent, d’un drame qui a ses personnages auxquels l’Histoire accroche, comme elle peut, çà
dant il reste toujours, non pas uniquement l’embarras de savoir où le personnage historique finit et où le personnage inventé comm
ement l’embarras de savoir où le personnage historique finit et où le personnage inventé commence, mais il reste encore — et c’est
e, mais il reste encore — et c’est autrement important — que tous les personnages de l’action sont tous vus de par dehors, comme le
us les personnages de l’action sont tous vus de par dehors, comme les personnages d’une histoire, au lieu d’être vus de par dehors
ehors et de par dedans tout ensemble, comme doivent être vus tous les personnages d’un roman, dont l’auteur peut approfondir à son
tion entreprise dans l’intérêt du prince Édouard, et les centaines de personnages s’agitant dans les magnifiques épisodes de cette
était heureuse, mais qu’il fallait creuser davantage, il n’y a pas un personnage vraiment individuel dans ce Roman d’une conspirat
e Poitiers, — ni les deux autres espions, Degranges et Méhu, — ni les personnages historiques, qu’il fallait d’autant plus intensém
34 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
récit, en tailler toutes les parties, émonder le luxe littéraire. Nos personnages ne seront que des vices, des vertus, des qualités
ne laisserons donc ni source d’intérêt ni occasion d’erreurs, et nos personnages ne pourront ni amuser ni tromper. — Cette suppres
e d’arriver. — Mais l’amour de la preuve, qui vient de retrancher les personnages et l’action, éteint aussi l’expression. Plus de c
on. Si elle est exprimée, ce sera par accident, dans le discours d’un personnage . Ainsi placée, elle ne sera plus un précepte, mai
cit qui la confirme. Il est déjà tout préparé, puisqu’il contient les personnages , et nous n’avons qu’à leur rendre ce qui leur app
la même que celle du Lion qui est un roi. On reconnaîtra dans chaque personnage son rang, son âge, son éducation, sa physionomie.
poëte, sans y songer, deviendra historien. — Cette recomposition des personnages recomposera l’action. Ils sont si vivants et si p
nheur, leur passion. Il mêle ses sentiments à son récit ; il juge ses personnages , il a oublié qu’ils sont des fictions ; il les ra
tion, puisqu’elle dépend des caractères. Notre acteur parlera, car le personnage réel parle, mais longuement et languissamment. En
bandonne immobile et presque endormi. — L’auteur s’effacera comme les personnages . Aucun sentiment ne pourra naître en lui à l’aspe
placer sur sa toile, et le reste, qui méritait de périr, a péri ; le personnage est ici tout entier, et non plus épars entre hier
pour faire comprendre la cause primitive. S’il prête un discours à un personnage , il en fera un tout indissoluble, où chaque phras
arole reprendra un accent. A chaque instant, il jugera l’action ou le personnage , et ce jugement sera un résumé ; une louange, un
35 (1876) Romanciers contemporains
ses qualités en encourageant l’élan qui l’entraîne vers le bien. Les personnages créés par eux sont surhumains, mais non pas faux.
mpagne, qu’un séjour aimable et séduisant appellent de préférence des personnages aux affections honnêtes et douces. Pas plus que l
Virginie. Mais elles exprimaient ce qu’on rêvait. En transportant ses personnages au milieu de la campagne, on ne prétendait pas re
nent Indiana et Valentine. Jacques est de la même famille. Les trois personnages , le mari, la femme et l’amant qui forment l’étern
’inévitable trilogie, sont une fois de plus en présence. De ces trois personnages , dont l’un est de trop, qui disparaîtra ? Sera ce
ges vus par elle, et si exactement décrits. Le cadre est de Dieu. Les personnages sont les créatures du grand écrivain. Tout, dans
dans la convenance du style, c’est-à-dire dans l’art de donner à ses personnages , avec les sentiments et les pensées qui leur sont
de l’étude d’un problème une œuvre littéraire si l’on donne à chaque personnage le langage qui lui est propre, si l’on ne se cont
nstruction. Mais elle est restée grande artiste par la vie donnée aux personnages , et écrivain de premier ordre par la beauté magis
mple, à admirer le soin qu’a l’auteur d’approprier le ton du récit au personnage qui le fait sous forme de Mémoires ! C’est un ser
e choque l’oreille. Dans ses récits écrits sous forme de mémoires, le personnage qui parle n’est pas le porte-voix de Mme Sand. C’
es forces intellectuelles de l’homme. L’antiquité a réuni sur un seul personnage les manifestations de la force physique, mais ell
n vingt années, Balzac ait pu créer une aussi prodigieuse quantité de personnages , donner à tant de types sinon la vérité, du moins
aternel profané par l’ingratitude des fils, mais bien parce que leurs personnages ne cessent de parler et d’agir en pères, et qu’il
anque de goût, il a dénaturé, en les grossissant, les passions de ses personnages , et a cru donner d’un sentiment une idée vive et
, il a décrit surtout des situations étranges et exceptionnelles, des personnages que nous n’avons jamais rencontrés, un monde spéc
qu’il a eu de si bien conformer son intrigue au temps, aux mœurs, aux personnages historiques décrits par lui, qu’en réalité les cr
marqués. La manière violente et brutale, dont Dumas y a maltraité les personnages historiques dont il lui a plu de s’emparer, est i
omans. Les procédés de Procuste ne lui répugnent pas. Il ne prend aux personnages de l’histoire que leur nom. Leur caractère, leurs
le dialogue dans le récit, préférant le tableau à la description. Ses personnages sont constamment en mouvement et chez eux la vie
ntente parfaite de la mise en scène, l’art de placer face à face deux personnages et de leur donner la vie en trois ou quatre coups
int d’intervention de l’auteur se substituant même discrètement à ses personnages . Il s’efface. Aussi l’illusion du lecteur est com
ée avait si bien le don de mettre en présence et de faire parler deux personnages , qu’il a eu la bonne fortune de fournir le sujet
e la puissante imagination de Ferry. Mais l’intensité de vie des deux personnages , mais la splendeur vraie des sites au milieu desq
gré extraordinaire de vie qu’y a obtenu l’écrivain. De combien peu de personnages des romans d’aventures du jour peut-on en dire au
e ; ce qui n’a rien de surprenant, car comment pouvoir rencontrer des personnages qui ne réunissent pas les éléments de vie, les co
iversité des mœurs et des climats, et de transporter maintes fois ses personnages dans le Nouveau-Monde. Mais au contraire de l’abb
urel et la sobriété font de Ferry un émule de Prosper Mérimée. Chaque personnage tient le langage qui convient à sa situation. C’e
ssemblent toutes, qui est le cadre de cette ravissante fantaisie. Les personnages qui entourent l’excellent docteur, nous les avons
ns où il s’étale, dans le choix des cadres où il se produit, dans les personnages secondaires destinés à faire ressortir et à rendr
coup et frappent tout d’abord bien plus que les différences. Les deux personnages principaux, Gil Blas et Paturot, appartiennent à
ntribue à nous rendre plus touchante ou plus piquante la situation du personnage principal. Comment, par exemple, me plaindrais-je
Dans ces descriptions, tout porte, tout est connexe à la situation du personnage , tout par conséquent est admis par le lecteur, qu
Paturot sont contraints de faire un retour en arrière, tandis que les personnages de Gil Blas sont et seront les contemporains de t
e sont là des questions de perspective et une manière d’enluminer les personnages afin que le masque garde plus d’expression et plu
comprendre ce qui est fin ; mais si vous leur offrez tout d’abord des personnages grossis, elles s’arrêteront devant eux et n’iront
e. Mais les épis ont mûri durant les pérégrinations elles-mêmes ; les personnages des fictions ont pris naissance, ont vécu dans le
M. Marmier, un autre attrait qui demande à être indiqué. Toujours ses personnages sont placés dans une situation humble et modeste 
ion au foyer de famille, que M. Marmier a presque toujours choisi ses personnages . Il s’y sentait entraîné par goût autant qu’il s’
égénère pourtant pas chez lui en engouement cosmopolite. Celui de ses personnages qui voyage finit toujours par revenir, comme le p
ue n’a pas été entendue. Là où M. Marmier a voulu introduire quelques personnages comiques, il les a mis au second et au troisième
ui coule doucement et sans fracas, on voit se refléter l’âme même des personnages et le cœur sympathique de l’écrivain. Mais, comme
s beaux sites du monde entier. Dans chacun de ses livres se trouve un personnage qui voyage. Seul le livre Hélène et Suzanne ne co
e intervention personnelle de l’auteur venant commenter les actes des personnages . Ce sont les personnages mêmes qui s’expliquent p
e de l’auteur venant commenter les actes des personnages. Ce sont les personnages mêmes qui s’expliquent par leurs paroles et par l
ent aucun. Il a longtemps réfléchi, vivant de longues années avec ses personnages , visitant à plusieurs reprises les lieux qui deva
), nul autant que M. Flaubert ne possède le talent de faire vivre les personnages par leur aspect matériel. Mais là où l’immortel a
vec la main et demeurait immobile, les yeux baissés. Si donner à ses personnages une telle intensité de vie que le lecteur puisse
s de relief vraiment surprenants. Et qu’on ne croie pas que seuls les personnages essentiels se détachent avec une telle force et f
que nous avons côtoyées, abordées, connues, est augmenté de tous les personnages de ce livre. Toutes les créations de M. Flaubert
ince ait le monopole du ridicule ou de l’avilissement ? Où, parmi les personnages de Madame Bovary, pouvons-nous trouver un ami, qu
ont bien trouvés jusqu’ici. Que la scène soit livrée tout entière aux personnages , nous l’admettons. Que l’auteur disparaisse presq
ui plaît de nous montrer. L’illusion est complète. Ce ne sont pas des personnages imaginaires que M. Flaubert a évoqués ; ce sont d
ric Soulié ait accumulé l’horrible sur le monstrueux en imaginant ses personnages , que nous importe ? Nous le lisons avec une certa
malgré lui dans ses livres. Cela se sent, cela se voit. Chacun de ses personnages est pour lui une figure de connaissance qu’il déc
yeux, de même à la précision des détails de mœurs, au naturel de ses personnages , on reconnaît l’homme qui a coudoyé ses héros et
curés de village payent leur tribut à l’humaine faiblesse. Aucun des personnages de M. Fabre n’est parfait. Ce n’est pas un supplé
ans le Chevrier lui-même apparaît un excellent curé qui, sans être le personnage principal, nous intéresse. Là où M. Fabre a cru d
ncieuse, il l’a fait avec discrétion et a rejeté au troisième plan un personnage dont il indique le vice, en ayant le bon goût de
ontiers caressée. M. Fabre a éparpillé ces travers sur ses différents personnages , se gardant autant de créer des types de perfecti
petit lui-même. Les convenances empêchaient M. Fabre de conduire son personnage au point culminant. Dans le cas contraire, nous i
Nous n’en comprenons guère le mérite. Heureusement pour l’auteur, ses personnages ont plus encore les sentiments naïfs de la campag
onter. « Encore mille échecs comme celui-là, fait-il dire à un de ses personnages , et votre phrase commencera à se tenir sur ses ja
vre, par les passions, les vices, les ridicules, les tendances de ses personnages , l’auteur sera compris en tout temps, en tous lie
s points, nous faire faire d’un seul coup la connaissance de tous ses personnages , car il va de soi que tous ceux qui vont tourner
sait à une misérable était déjà rompu. Nous avons à peine indiqué les personnages secondaires qui sont habilement mêlés à l’action
ais ont encore le mérite de se confondre intimement avec la pensée du personnage qui est en scène, par conséquent avec la pensée d
ui est en scène, par conséquent avec la pensée du lecteur. Placer ses personnages dans une situation normale et les faire toujours
ègle souveraine, et, tout en disant ce qui était propre à peindre ses personnages , il n’est jamais allé au-delà. Ce roman est un ch
dirigé par un professeur aussi invraisemblable, où se rencontrent des personnages poussés à la caricature, où tout est faux, exagér
ituations sont plus naturelles, par conséquent plus attachantes ; les personnages secondaires plus vrais ; l’action se développe av
mère qu’il aime trop pour avoir la force de la mépriser et ce triste personnage qui le hait, et le torture dans toutes ses affect
Il a un pied dans la réalité, l’autre dans le rêve. La plupart de ses personnages sont dans des situations vraies, mais parfois ils
ordement de l’armée allemande. Par malheur, la situation du principal personnage est fausse. Signé d’une femme, ce journal ne nous
ces de l’auteur, puisqu’il n’a dépendu que de lui de faire dévier tel personnage vers la folie ou de l’arrêter seulement à la mono
saurait en aucun cas perdre son caractère essentiel de fiction : ses personnages , pour avoir été observés dans la vie réelle, n’en
six livres distincts dans lesquels nous retrouvons souvent les mêmes personnages . Sans doute, nous rappelant ce qu’ils ont fait da
d’abord il a fait valoir ses droits, la nécessité de donner à chaque personnage un caractère propre, à chaque récit un commenceme
er de chacun de ses six volumes. En veut-on une preuve décisive ? Les personnages les plus intéressants de l’ouvrage, ceux que M. Z
ières pages du livre, nous y demeurons jusqu’à la fin, et quel est le personnage principal ? Ce bon ce touchant Florent, qui, dépo
e au système ! Chaque création vit de sa vie propre et réelle, chaque personnage est peint par les traits qui le caractérisent san
M. Maxime Du Camp est de beaucoup dépassé. Par la vérité parfaite des personnages , par la simplicité, l’intérêt et l’unité de l’act
is est un chef-d’œuvre d’art qu’on ne saurait trop louer. Quel est le personnage saillant du quatrième volume, la Conquête de Plas
trième volume, la Conquête de Plassans, ou plutôt quels sont ses deux personnages principaux, ceux qui, ayant le plus intéressé l’a
-d’œuvre de M. Louis Ulbach, Monsieur et madame Fernel. Mais ces deux personnages principaux de la Conquête de Plassans, l’abbé Fau
térise. Mais, dans le développement de l’action, dans la création des personnages , dans la peinture des passions qui les agitent, i
sait et l’a vu dans la réalité. Tandis que chez M. Flaubert, tous les personnages prêtent à rire ou inspirent le mépris, tandis qu’
imule son labeur. Le spectateur n’a plus devant lui l’acteur, mais le personnage . Le lecteur est ravi, parce que, a dit Pascal, il
s leurs forces, toutes leurs pensées vont à elle et la forment. Leurs personnages principaux les suivent partout, toujours présents
ent, néanmoins, pour que Robert Burat soit son chef-d’œuvre. Les deux personnages principaux, Robert et Renée, se détachent vigoure
Nous aurions désiré plus de relief et plus de vraisemblance dans les personnages secondaires. Certains événements ne sont pas suff
demandent à être logiquement motivés. Dans les romans des maîtres, le personnage le plus insignifiant est aussi vrai, aussi logiqu
iant est aussi vrai, aussi logique, aussi conforme à lui-même que les personnages principaux. L’illusion du lecteur et sa satisfact
sera faite. Le reste est excellent et souvent exquis. Cette fois, les personnages secondaires sont étudiés avec beaucoup de soin. O
s à l’ouvrier ; mais que l’intérêt disparaît dès que les aventures du personnage rivalisent, par leur étrangeté, avec les inventio
e seconde consécration. Tout ce qui a trait aux mœurs du temps et aux personnages de l’histoire ne laisse rien à désirer. La fête c
plir. Sauf Picoulet, agent de police présenté en caricature, tous les personnages de ce roman sont vrais, vivants, peints avec beau
entiels de la lutte. Si le devoir est seul, il produit l’insignifiant personnage du frère sage de l’Enfant prodigue. Si la passion
oquents que soient les cris de la passion satisfaite que poussent les personnages de Mme Sand. Sans doute ceux-ci nous contraignent
ers lequel on veut revenir. Le renoncement est moins héroïque dans le personnage de Mme Bentzon. Juliette s’immole parce qu’une ma
de sa femme légitime. Mais cette lutte, où dans la comédie les trois personnages sont tour à tour ridicules ou odieux, ne devient
e violent, rien d’excessif dans les tableaux où sont mis en scène les personnages odieux. Mme Bentzon a le tact et la mesure. Elle
prit affaibli, tant est contagieux le mal horrible dont souffrent les personnages de ces petits drames, peints d’une façon d’autant
faisait mouvoir, Gaboriau a créé une action intéressante, inventé des personnages animés chacun de leur vie propre, créé un dialogu
ndre varient à l’infini, et dans chacune d’elles nous rencontrons des personnages nouveaux, nous trouvons des incidents particulier
vus jusque-là, l’auteur a été contraint de raconter l’histoire de ses personnages dès leur berceau. Boileau blâmait les œuvres de s
nsporté de vingt années en arrière, dans des lieux inconnus, avec des personnages nouveaux, et tout cela parce que l’auteur a préfé
ses devanciers, il avait recours pour nous ramener à l’enfance de ses personnages , d’abord présentés dans le milieu même de l’actio
ric Soulié, celui-ci s’est donné un moyen commode de faire sortir ses personnages des situations difficiles où il les avait placés.
es lecteurs en manqueraient. Nous ne savons dans quel roman un de ses personnages est enfermé dans un souterrain dont il parvient à
âce à son habileté professionnelle de maçon. Un peu plus tard le même personnage a à défoncer un coffre-fort. Que fait l’ingénieux
s les Mystères de Paris. Eugène Sue avait à faire faire par un de ses personnages un récit long, assez insignifiant, mais indispens
à. Qu’on ne s’imagine point que nous puissions nous attacher à un des personnages de ces romans. Ici comme ailleurs, comme partout,
nt de déductions, tant de vicissitudes, et placer sous les pas de ses personnages ces nombreuses trappes, ces pièges imprévus qui o
omans, et notamment dans les Mémoires du Diable. En y multipliant des personnages gangrenés, en représentant la contagion du mal co
a gloire, tantôt le luxe, tantôt le plaisir des sens qui entraîne ses personnages vers la fournaise ardente, qui les pousse vers ce
e dans ses livres. C’est de la Bretagne que s’envolent les principaux personnages du Paradis des femmes, et aussi l’héroïne de Mada
ce récit simple, touchant, sincère ! Quelle intensité de vie dans ces personnages dont plusieurs sont des portraits de famille que
. Féval à opposer trop souvent le rire aux larmes et à introduire des personnages comiques là où ils n’ont que faire. Parfois ses p
duire des personnages comiques là où ils n’ont que faire. Parfois ses personnages destinés à faire rire ont logiquement leur place
lle terminée qu’une autre bout dans ce cerveau fécond, où de nouveaux personnages viennent à la hâte prendre la place des anciens.
pour l’histoire, à son imagination féconde, et il donnait aux grands personnages du passé un caractère, des mœurs, des sentiments,
tère, des mœurs, des sentiments, des aventures de fantaisie. Chez les personnages historiques qui se pressent dans les romans de Du
sont mêlés et selon les régions où ils se meuvent. Chacun des divers personnages de tant de romans a son caractère propre, et l’au
ais aussi en créant pour chacune d’elles des caractères originaux. Le personnage dirigeant de l’Île mystérieuse ne ressemble pas p
irigeant de l’Île mystérieuse ne ressemble pas plus à Hatteras que le personnage comique du Voyage à la lune ne ressemble au géogr
onner un puissant relief et une originalité frappante à chacun de ses personnages , il sait aussi les placer dans le cadre où se dét
uvage. M. Verne s’est distingué de tous ses devanciers en plaçant ses personnages au milieu d’obstacles bien plus insurmontables, e
ssi, la nature ne fournit rien, le climat est des plus rigoureux, les personnages se trouvent jetés au milieu des glaces de la régi
ssi la portée morale de l’œuvre par la somme d’énergie nécessaire aux personnages qui sont aux prises avec de telles difficultés. I
que nous nous sommes aidés, que le ciel nous aide ! » s’écrie un des personnages . Ce mot pourrait servir d’épigraphe aux principal
ystère ait été dissipé dans l’Île mystérieuse. Il convenait bien à ce personnage étrange et fatal. D’ailleurs, sa fin n’est guère
teste le droit de représenter la petite ville. Ceux-là seuls sont des personnages de la province qui cesseraient d’être eux-mêmes,
le langage de la campagne, qu’ils parlent patois. De même, placer ses personnages dans une modeste sous-préfecture ne suffit pas po
même où il les a placées. Il a longtemps respiré le même air que ses personnages et habité les lieux qu’il a décrits. Aussi, rien
riptions. Nulle fausse note dans l’accord harmonieux des sites et des personnages . Pour cela qu’a-t-il fallu ? Que l’auteur ait véc
à l’infini, mais maintenus dans les limites qu’indique le goût, quels personnages a placés le peintre ? Presque toujours ses héros
cette rare qualité grâce à laquelle les moindres comme les principaux personnages d’un livre se trouvent dans le milieu qui leur es
ngue, la vérité des caractères qu’il étudie, la vie qu’il donne à ses personnages en les maintenant dans une région moyenne, l’exac
le plus souvent par l’introduction, dans chacune de ses œuvres, d’un personnage souffreteux, disgracié de la nature, et contraint
u, qui a pour fonds une petite cure de village et qu’animent quelques personnages rustiques, est un chef-d’œuvre de grâce naïve et
36 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »
éniques de Hugo quand on essaie de les regarder comme des drames. Les personnages sont aussi inconsistants, la psychologie plus inc
nsée, malgré l’enfantillage des constructions et le manque de vie des personnages  — payés un peu de notre effort à suivre les longu
ouve dans Madame Bovary », dit une héroïne de Matilde Serao. Tous ses personnages pourraient faire souvent de telles remarques. D’a
renouvelle l’aspect. Sa faiblesse transforme en fantômes indécis les personnages nets et agissants des Grecs, mais sa mélancolie l
u rêve, de toute la poésie. Et déjà la pensée ici est bafouée dans le personnage d’Homais, comme elle le sera tout le long de Bouv
qu’il lui arrive de la proclamer une figure « grande et haute ». Les personnages de Matilde Serao appartiennent, comme d’ailleurs
uisit d’abord Emma Bovary, Homais, Bouvard et Pécuchet. Seulement les personnages de Flaubert sont plus sanguins, et leur innombrab
us souvent par la bouche de Suzanne, quelquefois par celle des autres personnages , et aussi en son propre nom, Thomas Hardy fait un
reux du livre, si le livre avait un centre. En peu de temps, les deux personnages intéressés aux gestes de Suzanne se laissent conv
faire sentir la grave faute commise par Thomas Hardy en confiant à un personnage aussi flottant que Suzanne le soin de nous enseig
37 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 14, qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie » pp. 108-114
on, il faut que le poëte tragique nous fasse voir en premier lieu des personnages aimables et estimables, et qu’il nous les réprese
x que vous voulez leur faire plaindre. Il est donc necessaire que les personnages de la tragedie ne meritent point d’être malheureu
s aïent été commis volontairement. Oedipe ne seroit plus un principal personnage de tragedie, s’il avoit sçu dans le tems de son c
nnique que celle que l’objet même exciteroit, l’idée des crimes qu’un personnage de tragedie a commis nous empêche de sentir pour
sacrifier sa fille, il viole la loi naturelle sans être en poësie un personnage scelerat : il est excusé par sa resignation aux l
ense. Une erreur excusable peut donc réhabiliter, pour ainsi dire, le personnage qui commet un grand crime contre la loi naturelle
38 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »
’on l’a vue naître, avant même qu’elle n’éclate, dans le caractère du personnage et dans la société où il vit. De même, les paysag
e la longueur de la rampe, nous nous sentons bien près, parfois, d’un personnage de roman qui se meut comme nous dans la simple cl
liquée du roman psychologique est celle qui ne s’occupe que d’un seul personnage , suit sa vie tout au long et marque le développem
loppement de son caractère. Werther est un roman de ce genre. Un seul personnage raconte, rêve, agit : c’est une sorte de monograp
e de la simple monographie, comme Werther ou Adolphe, au roman à deux personnages saillants, le problème se complique. Les deux per
oman à deux personnages saillants, le problème se complique. Les deux personnages doivent être sans cesse rapprochés, mêlés l’un à
ale du drame est une sorte de chaîne sans fin qui communique à chaque personnage des mouvements divers, liés entre eux, quoique in
en ralentissant le mouvement général. Comme exemple d’un roman à deux personnages , nous prendrons une œuvre complètement différente
ulgaire, choisi au hasard pour amener une nouvelle rencontre des deux personnages  ; il permet de saisir immédiatement le fond de sa
ent dans le petit drame. On peut croire d’abord que l’introduction du personnage de Garcia rompt l’unité de l’œuvre et que sa mort
ogie porte tout entière sur les idées parfaitement conscientes de ses personnages , non sur les mobiles obscurs du sentiment. D’aill
qu’elles sont superficielles. La conception de la vie que se font ses personnages est des plus primitives : superstitions dignes d’
es, sa chimie complexe, son fonds impersonnel ; on ne sent pas en ses personnages ce qu’il y a en tout être de fuyant, d’infini, d’
quitte jamais ses gants, surtout quand il touche la main de certains personnages suspects ; Stendhal est un pur psychologue, et il
en effet toujours lié à la vue nette de la réalité, de chacun de ses personnages , de ses mouvements, de son attitude, d’une fenêtr
nd de ne parler « que d’aventures qui ne se sont jamais passées et de personnages qu’on n’a jamais vus » ; il est vrai encore que M
on, en vient à concéder que, dans Valentine même et dans Jacques, les personnages finissent par devenir de « purs symboles » ; mais
n’en reste pas moins certain que dans les romans de George Sand « les personnages ne sont plus comme autrefois enfermés dans le cer
n, ces thèses y aient comme introduit nécessairement tout un monde de personnages qu’on n’y avait pas encore vus figurer60. Le roma
hésitations de Néron, ni fait Harpagon amoureux ; il conçoit tous ses personnages sur le modèle du jeune Horace, de Narcisse ou de
 » et par « évolution ». Hugo, rejetant les règles arbitraires et les personnages de convention, disait dans la préface de Cromwell
oint de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher les personnages , se développer les phénomènes avec leurs lois. Pu
r paraît et « institue l’expérience », c’est-à-dire l’ait mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour y montrer qu
cueillis par lui : il intervient d’une façon directe, pour placer son personnage dans des conditions « dont il reste le maître ».
t tout l’exagération : comme ils n’incarnent guère qu’une passion par personnage , ils réduisent ainsi la machine humaine à un seul
r compte pour édifier le roman, pour faire comprendre et accepter ses personnages . Le romancier ne doit pas faire de la science, ma
l étudiera chez ses héros « le débordement des appétits ». Il dit des personnages l’un de qui peuplent ses romans : « L’âme est par
sie : ce sont pures arabesques d’imagination de poète. D’ailleurs, le personnage extraordinaire et tout d’une pièce n’est souvent,
tures sympathiques. Zola n’est-il pas allé jusqu’à prétendre que le «  personnage sympathique » était une invention des idéalistes
rsonnel », comme dirait Wundt, dans les équations de la conduite. Ses personnages , comme ceux de Balzac, sont des « forces de la na
mmobiles que voilent les brouillards gris de la Bretagne. Yann est un personnage symbolique, un peu à la manière de quelques héros
cousue, l’œuvre a une continuité extrême ; si l’on semble sauter d’un personnage à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un lieu à l’aut
39 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
, c’est faire partager au lecteur les sentiments qu’on a prêtés à ses personnages  ; c’est nous mettre, par une sorte de contagion,
e de contagion, dans l’état d’âme et dans les divers états d’âmes des personnages qu’on a créés. Si l’auteur ne réussit point à cel
ous passionne, nous ne sommes plus nous-mêmes et nous vivons dans les personnages qui nous sont présentés et dans les lieux qui nou
une œuvre d’imagination consiste surtout en ceci : se demander si les personnages sont vraisemblables et naturels et goûter leur vé
me dira : selon quel critérium pourrons-nous juger de la vérité d’un personnage  ? Je répondrai : par ce que vous avez vu et obser
s nous trompons très fréquemment et que l’auteur qui nous dit : « Ces personnages que vous trouvez invraisemblables, je les ai conn
certain nombre d’observations personnelles, juger par comparaison des personnages que les auteurs nous présentent. Ce qui, dans la
oujours une partie de nous qui, aux mains de l’auteur, est devenue un personnage , une autre partie de nous qui est devenue un autr
enue un personnage, une autre partie de nous qui est devenue un autre personnage , et ainsi de suite, et c’est encore le plus souve
nne. Du jour, où déjà, bon lecteur, nous nous avisons de comparer les personnages d’une fiction, non aux gens connus de nous, mais
créations ou les créatures des frères Goncourt, tel est le principal personnage du Horla de Maupassant, etc. Les auteurs qui ont
tes est d’une société un peu attristante. On l’estime dans les salons personnage indésirable à moins qu’il n’ait de l’esprit et de
ces lieux-là absolument tout. Le lecteur de livres idéalistes où les personnages ont des vertus extraordinaires et des délicatesse
40 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143
des siècles établie en Provence. En transformant dans ses romans les personnages de sa connaissance en héros et en princes, Mlle d
déguisement. Dans la plupart de ses dialogues, faisant converser ses personnages , elle trouve moyen, à chaque jolie chose qu’elle
isable en formules pour s’approuver. Elle s’est à demi peinte dans le personnage de Sapho, au tome Xe du Grand Cyrus, et ce nom de
de se rapporter à elle : En effet, Madame (c’est un récit qu’un des personnages est censé adresser à la reine de Pont), je ne pen
« Vous expliquez cela si admirablement, pourrait-on lui dire avec un personnage de ses dialogues, que quand vous n’auriez fait au
: ce ton se déguisait dans ses romans en passant par la bouche de ses personnages , et il nous faut aujourd’hui une certaine étude p
ui nous frappe chez elle à première vue, c’est qu’elle prend tous les personnages de sa connaissance et de sa société, les travesti
ui n’est autre que celle d’Athis, près de Paris. Si elle rencontre un personnage historique, elle le met à l’unisson des gens de s
’esprit et grand intrigueur ». Les actions et la conduite de tous ces personnages (tant elle les travestit) deviennent presque d’ac
fonde différence des mœurs dans l’histoire. De plus, presque tous les personnages qui figuraient dans les romans de Mlle de Scudéry
ir le Grand Condé, jusqu’à Doralise qui était Mlle Robineau. Tous ces personnages , même les plus secondaires, étaient connus dans l
ntretenir plus agréablement ni plus utilement, dit Cilénie (un de ces personnages qu’elle aime), que d’examiner ce que c’est qu’on
agréable que judicieux, comme ne manque pas de le remarquer l’un des personnages de l’entretien. Lisez après ce chapitre celui qui
a recueilli quelques traditions et informations assez justes sur les personnages du Grand Siècle, l’abbé Lambert, avait dit (Histo
’emphase, et il a exagéré. Le fait est qu’une fois qu’on démasque les personnages persans ou scythes et qu’on rétablit les vrais no
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272
ente plus touchante et plus vrai-semblable. Elle demande que tous les personnages soient liez par une action principale, car un tab
dans l’ouvrage du peintre comme dans le poëme. Il faut encore que les personnages soient placez avec discernement, et vêtus avec dé
Comme nous l’avons déja dit en parlant de la vrai-semblance, tous les personnages doivent faire les démonstrations qui leur convien
u mieux que lui bien arranger dans une même scene un nombre infini de personnages , placer plus heureusement ses figures, en un mot
st rempli de fautes contre la poësie pittoresque. Un petit nombre des personnages sans nombre dont il est rempli, se trouve être at
eligieux benedictins du couvent pour lequel il travailloit. Enfin ses personnages sont habillez de caprice, et comme dans ses autre
42 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 16, de quelques tragedies dont le sujet est mal choisi » pp. 120-123
st mal choisi Non seulement il faut que le caractere des principaux personnages soit interessant, mais il est encore necessaire q
ait dire afin de bien persuader les spectateurs que l’interieur de ce personnage est dans l’agitation la plus affreuse, ne sert qu
mpre cette habitude, n’en doit pas être assez affligé pour devenir un personnage tragique : il cesse d’avoir la dignité requise au
enir un personnage tragique : il cesse d’avoir la dignité requise aux personnages de la tragedie, si son affliction va jusqu’au des
ttre qu’il le traiteroit. Inspirez toujours de la veneration pour les personnages destinez à faire verser des larmes. Ne faites jam
43 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183
es faits soigneusement choisis, renseignant sur toutes les phases des personnages , arrivant aux moments essentiels de leur vie fict
lle, à un tournant de sa fabulation, à un moment psychologique de ses personnages à montrer cette évolution et cette transformation
s à décrire, il montre les états d’âme permanents ou passagers de ses personnages , — par ces mains de Gianni travaillant machinalem
ant comme par hasard au bout d’une phrase, servent à caractériser ces personnages fugitifs qui ne traversent qu’une page, à décrire
ionomies, les attitudes, les passions, la nature psychologique de ses personnages préférés, on extraira de cette collection, la not
scriptives de M. de Goncourt, secoue et précipite les passions de ses personnages , accélère leurs conversations en ripostes serrées
oses et dans les gestes, du mystère pour certaines scènes et certains personnages , qui finalement caractérise le mieux l’art de M. 
uci et pimpant de son style, la fréquence des scènes élégantes et des personnages point abjects, le contournement amoureux de sa ph
ces agonies atroces, ces scènes nocturnes traitées à l’eau-forte, ces personnages ambigus et gris, le mystère de certains de ses dé
t réagit sur le choix de ses documents humains, de ses sujets, de ses personnages  ; ce souci de l’exactitude le pousse à donner des
éserve habituellement de s’appliquer à l’étude des choses basses, des personnages laids ou nuls, limite sa vision des phénomènes ps
44 (1862) Notices des œuvres de Shakespeare
t de l’explosion, caché et incompréhensible pour toutes les deux ; ce personnage plein de passion, de péril et de mystère, versé d
rsifiée selon le caractère, le tour d’esprit, la condition des divers personnages dans lesquels elle se reproduit. La mort plane su
lui-même, tantôt présent à la pensée et dans les discours des autres personnages . Grands ou petits, coupables ou innocents, intére
our troubler les vivants et obtenir justice de son assassin. Tous ces personnages , au milieu de toutes ces circonstances, sont amen
tion et leur jouissance, tantôt par l’entassement et la confusion des personnages et des incidents inutiles ; tantôt par les longs
ls développements d’une réflexion ou d’une idée qu’il conviendrait au personnage d’indiquer en passant, mais dans laquelle le poët
rit en 1589. Notons, en passant, que, vers la fin de la pièce, un des personnages raconte, pour démontrer l’utilité du théâtre, cet
un sujet, une contexture de pièce, des aventures, des sentiments, des personnages réels. Cependant tout y est, tout s’y révèle ; et
x les ravissantes images de l’amour et de l’innocence ? Chacun de ces personnages ne nous révèle que la portion de son caractère qu
rôle de Caliban, dans la Tempête, comme tout à fait particulier à ce personnage , et comme une création de Shakespeare. Johnson es
e prévaloir de cet avantage, c’est le soin avec lequel les différents personnages , jusqu’au bosseman qui a dormi pendant toute la d
poétiques qui plaisent à notre imagination qu’ils élèvent, un de ces personnages dans le genre de l’Achille d’Homère qui font le s
non à le singulariser ; placés dans une sphère inférieure, les autres personnages reprennent un peu la liberté de leur caractère in
e de Shakespeare consiste, dans cette pièce, à conserver au principal personnage toute sa supériorité, même lorsqu’il se trompe, e
is, et tous sont à leur place. L’attention en est moins distraite des personnages principaux qui ressortent fortement, et frappent
âme et la vie. Il se place simplement au milieu des événements et des personnages , et d’un souffle mettant en mouvement toutes ces
térerait la simplicité de sa marche et embarrasserait l’action de ses personnages  ; il supprime ce qui l’empêcherait de les pénétre
le crime que lui a fait commettre la folie de l’ambition. Les autres personnages , amenés seulement pour concourir à ce grand table
ut-être devons-nous être fâchés que Shakespeare n’ait pas conservé le personnage du parasite de Plaute ; mais Shakespeare ne conna
in la peinture de son siècle, en conservant des noms classiques à ses personnages . Il serait plutôt à désirer que, moins entraîné p
autre qui se contente d’un titre plus doux. Rotrou a un peu adouci le personnage de la courtisane Érotie, dont il fait une jeune v
. Shakespeare a été plus fidèle aux vraisemblances en conservant à ce personnage le caractère de courtisane que lui donne le poëte
e des Deux Arlequins de Le Noble, ni les Deux Jumeaux de Bergame. Les personnages de nos Arlequins nous semblent fort heureusement
, et qui s’irrite contre les bienfaits de son propre frère ! Mais les personnages les plus brillants et les plus animés de la pièce
nthrope. L’histoire de sa misanthropie, et le bizarre caractère de ce personnage frappèrent sans doute Shakespeare pendant qu’il s
pour le théâtre italien avec un prologue, des chants, des danses, des personnages allégoriques et un arlequin. On voit qu’elle port
occasions de tourner en ridicule les défauts de Shakspeare. Un de ses personnages dit, à la fin de l’acte III de sa pièce intitulée
tées pour les deux Véronais, mais il a su en ajouter d’autres ; et le personnage comique de Launce est une idée originale qui n’ap
u poëte, mais qui ne se placent point naturellement dans la bouche du personnage . Roméo et Juliette est peut-être même, entre les
italiens ; et les innombrables subtilités dont le langage de tous les personnages de Roméo et Juliette est, pour ainsi dire, tissu,
s d’imitation, à toutes ses réflexions spirituellement savantes ; ses personnages , à qui, dit Johnson, « il a toujours laissé un co
essortir ce caractère de soudaineté propre aux passions du climat. Le personnage de Mercutio lui a été indiqué par ces vers du poë
is qui en diffère essentiellement par son caractère, quoique ces deux personnages aériens aient entre eux tant de ressemblance par
ar la finesse et la subtilité de son esprit ; tellement qu’un célèbre personnage de nos jours disait qu’il le regardait plutôt com
de Shakspeare, sont aussi vrais dans leur nature fantastique que les personnages dont la vie réelle a fourni le modèle au poëte. S
e ingénieuse eût craint d’humilier sa bienfaitrice dans son époux. Le personnage comique de la pièce est un peu usé sur le théâtre
tte pièce est de ne pas exciter de sympathie bien vive pour aucun des personnages . Les caractères odieux n’ont pas une couleur très
e preuve de sa supériorité. Qu’on appelle l’un après l’autre tous les personnages de la tragédie, depuis ses héros jusqu’aux moins
oue dans l’action. Oubliez les événements, sortez du drame ; tous ces personnages demeureront réels, animés, distincts ; ils sont v
s sentiments que le poëte voulait peindre. Il n’a point imprimé à ses personnages un caractère individuel, complet, indépendant des
de la société ; mais il est désabusé de toutes ses vanités : c’est un personnage tout à fait contemplatif ; il pense et ne fait ri
ologie du poëte ; mais les critiques auraient voulu sans doute que ce personnage allégorique eût aussi demandé leur indulgence pou
d’Anne Boleyn au roi avant son exécution. Mamilius, le jeune prince, personnage inutile, qui meurt dans l’enfance, ne fait que co
ructives. Naturellement, Shakspeare ne se passionne pour aucun de ses personnages  ; nulle part, peut-être, il n’est entièrement sér
angements. Il a donné au fond une nouvelle forme ; il a omis quelques personnages , et ajouté Andromaque : en général, il y a plus d
rche d’une action dépend beaucoup moins du nombre des intérêts et des personnages qui y concourent que du jeu naturel et clair des
crime : ils ne peuvent avoir de punition que par la mort. De ces cinq personnages soumis à l’action du malheur, Cordélia, figure cé
ne s’est pas préoccupé de la nécessité de rapporter le langage et les personnages à une époque déterminée ; la seule trace d’une in
, Cymbeline est une des tragédies les plus admirées de Shakspeare. Le personnage d’Imogène a fait réellement des passions. Que les
nt aussi à l’analyse et forment un contraste piquant. Cloten, le seul personnage comique de la pièce, peut être jugé de plus d’une
on est tenté de se demander ce que le poëte a dû faire observer à ce personnage pour qui sont tous les honneurs de la fête. Cette
peare dans plusieurs scènes et dans la conception de presque tous les personnages . Biron et Rosaline sont l’ébauche des caractères
n commentateur (je crois que c’est Steevens), qu’il déclare qu’un des personnages mériterait le fouet, et que l’autre, tout roi qu’
pour figurer la scène où le développement de l’action transporte ses personnages . Il faut croire que l’imagination complaisante du
duit à ces changements par le besoin de donner plus de moralité à ses personnages et plus d’intérêt à son action. Aussi la situatio
ises de Windsor fut composée par l’ordre d’Élisabeth, qui, charmée du personnage de Falstaff, voulut le revoir encore une fois. Sh
ff amoureux ; mais Shakspeare, qui connaissait mieux qu’Élisabeth les personnages dont il avait conçu l’idée, sentit qu’un pareil g
t assez difficile, dans les deux suppositions, de se rendre compte du personnage de Quickly, si l’on ne supposait que c’est une au
ls s’étaient successivement développés en fait, les événements et les personnages de l’histoire d’Angleterre. Il ne songeait pas à
bileté du poëte s’est employée à voiler le caractère de son principal personnage sans le défigurer, à dissimuler la couleur des év
trer, où il n’eût pu même pénétrer qu’avec dégoût ; mais ni un pareil personnage , ni cette manière gênée de le peindre n’étaient s
blable image. Indépendamment de la nécessité d’absoudre son principal personnage d’un crime aussi odieux, Shakspeare a compris com
n, et en même temps il fait tuer le duc d’Autriche par Faulconbridge, personnage historique dont parle Mathieu Pâris sous le nom d
a mort de la main de Faulconbridge ; et quant à la confusion des deux personnages , il paraît que Shakspeare ne s’en est pas fait pl
rvenues jusqu’à nous avec une certaine authenticité. À l’exception du personnage de la reine, pure invention du poëte, et abstract
st aussi là tout ce qu’il a peint. C’est, à la vérité, le duc d’York, personnage dont l’histoire nous fait connaître l’incapacité
. Pour quiconque n’a pas vu la fortune se jouant avec les empires, ce personnage ne serait que comique ; mais pour qui a assisté à
et du pouvoir absolu. Shakspeare les a prises ordinairement dans ses personnages mêmes ; et il lui suffisait ici d’avoir à peindre
kspeare, le comique naît quelquefois spontanément de la situation des personnages introduits pour le service de l’action tragique :
e : ici non seulement une partie de l’action roule absolument sur des personnages de comédie ; mais encore la plupart de ceux que l
les dangers auxquels ils s’exposent pourraient élever à la dignité de personnages tragiques, sont présentés sous l’aspect qui appar
rage, dont le caractère principal est Falstaff. Falstaff est l’un des personnages les plus célèbres de la comédie anglaise, et peut
erre, ni la vraisemblance ni l’art ne lui permettaient de dégrader un personnage tel que Henri V ; il a soin, au contraire, de lui
l’espèce d’imprudence hypocrite qui l’aide à s’en tirer, en l’ont un personnage extraordinairement plaisant. Les jeux de mots, bi
mort de son père, il reçut de plusieurs « nobles hommes et honorables personnages  », des hommages et serments de fidélité tels que
que nous trouve alors disposés à toute la joie qu’il inspire ; et les personnages sur qui tombe le ridicule ne nous paraissent pas
rche simple et ferme de la vérité. Sans doute il ne faut pas juger un personnage de ces temps de désordre d’après les habitudes do
ées se peint dans tous les détails du caractère et de la destinée des personnages . Macbeth, une fois tombé, ne se soutient que par
e qu’il s’indigne de ne pouvoir plus vaincre. La peinture d’un pareil personnage , et des passions qu’il sait mettre en jeu pour le
chercher des épigrammes quand il faut peindre la sensibilité chez ses personnages  ; il est ridicule de montrer ainsi l’auteur quand
lle çà et là, elle se perd aussitôt dans un commentaire sans fin. Les personnages ont l’air d’avoir le loisir de faire des énigmes
45 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
ion la science des traits éternellement communs de l’humanité245. Ses personnages , élevés du particulier au général, résument en eu
ie privée249, le drame comique a pour condition l’observation250. Ses personnages ne sont point des êtres abstraits, allégoriques,
tre. Voilà la dernière règle : quel poète a su s’effacer derrière ses personnages avec autant d’art et de modestie que l’auteur du
vice, d’une passion ; il n’a pas perpétué dans la langue des noms de personnages qui aient servi à définir des familles264. Shakes
étincelant de verve et d’esprit, mais où l’auteur paraît plus que le personnage  ; voilà le fond de ses comédies267. Elles n’ont p
46 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
raiment la première comédie des Grecs, ce n’est pas l’introduction de personnages réels sur la scène. Ce n’est pas non plus l’espri
eux. Car nous avons perdu le secret d’Aristophane pour affranchir les personnages publics de leur tragique solennité, et pour les r
d à les ramener vers la terre et vers le sérieux ; je veux parler des personnages publics et des passions poétiques. Mais l’art mer
sa baguette magique. Il a opéré cette métamorphose en symbolisant ses personnages , qui sont dans son théâtre moins des individus qu
éfense formelle faite aux poètes par le gouvernement d’introduire des personnages réels sur la scène, l’installation même de la Mus
e y a ajouté celle de deux esclaves, et s’il avait voulu que tous les personnages se ressemblassent, son art nous l’eût fait encore
n’égaye que le spectateur, le comique avoué qui rend gai et joyeux le personnage lui-même57. Mais ceci a besoin d’explication. Il
insu. Telle est l’avarice. Dans l’un et dans l’autre cas, soit que le personnage ne connaisse pas ses travers, soit qu’il les conn
e a toujours gardé la mesure et la délicatesse convenables, et si ses personnages , trop grossiers dans leur comique, n’accentuent p
s gai que le comique d’observation, puisqu’il égayé et spectateurs et personnages , est doublement comique ; cela est clair. Et qu’o
e droit à l’extravagance volontaire de la farce, et c’est pourquoi le personnage représenté par Harpagon est un des lieux communs
t pas une comédie90. Sauf la gaieté obligée de la soubrette, tous les personnages sont sérieux, la mère et le fils par leur bigoter
nt91. Quant à Tartuffe lui-même, le théâtre tout entier n’a point de personnage moins gai que ce scélérat, qui fait passer le pau
inée comme un drame moral, à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un personnage superflu, Dorine, pour avoir au moins un rôle gai
 » ; le drame étonné et indigné s’écrie par l’organe de son principal personnage  : Par le sangbleu ! messieurs, je ne croyais pas
nore, ne doit se trahir qu’à la dérobée, à l’insu et contre le gré du personnage . Or Alceste, loin d’ignorer ou de cacher sa misan
e avoué ? Mais le comique avoué égaye à la fois les spectateurs et le personnage , et Alceste a le front si morose, cinq actes dura
c’est que ce Philinte, chargé de faire la réplique à Alceste, est un personnage fort commode sans doute, mais tout à fait impossi
dignité tragique, l’idée exclusive du moi est ce qui doit en faire un personnage de comédie, et, en effet, tous les rôles vraiment
il sort du ton de la comédie104. Quels sont donc, en définitive, les personnages comiques de Molière ? Ce sont surtout ses fourbes
? parce que le poète a eu bien soin de ne nous intéresser à aucun des personnages de sa comédie, et que dans le monde purement idéa
ous y rencontrer. L’École des femmes, acte IV, scène vi. 23. Les personnages historiques ne sont jamais chez lui qu’un symbole
u poète, relativement aux desseins et à la conduite qu’il prête à ses personnages , comme à l’égard des pensées isolées, des allusio
ite soigneusement ce qui pourrait donner de l’importance morale à ses personnages , ou inspirer un intérêt véritable pour leur situa
torzième leçon. 56. Douzième leçon. 57. Septième leçon. 58. Les personnages sensés de la pièce, le maître de la maison et son
ère a, pour ainsi dire, entassé tous les genres d’avarice sur un seul personnage , et pourtant l’avare qui enfouit un trésor et cel
e qui pourrait inspirer un intérêt véritable pour la situation de ses personnages  : car cela ramènerait infailliblement le sérieux.
emblables, et comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamé
47 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24
r, ajouta un acteur qui récitait les aventures de quelque héros. À ce personnage unique, Eschyle en ajouta un second, et diminua l
intéressée dans l’action, quoique d’une manière plus éloignée que les personnages qui y concouraient. Ils rendaient la tragédie plu
ser, de ce qu’ils ont à craindre ou à espérer, lorsque les principaux personnages , en cessant d’agir, leur en donnent le temps ; et
l’action. Outre ces chants, qui marquaient la division des actes, les personnages du chœur accompagnaient quelquefois les plaintes
it chanter ensemble tous ceux qui composaient le chœur. Le nombre des personnages monta jusqu’à cinquante personnes ; mais Eschyle
48 (1921) Esquisses critiques. Première série
sirer. C’est ce qui crée une analogie évidente entre lui et le fameux personnage mis en scène par Huysmans dans À rebours : des Es
disent oui. Les analogies que pour notre part nous relevons entre ce personnage et son modèle supposé, ne sont point ces désoblig
toquades (comme dit Edmond de Goncourt) qui font de des Esseintes un personnage un peu comique. Ce sont au contraire des traits d
satire. À peine cherche-t-il l’exactitude. Il transpose toujours. Ses personnages ont une conscience diminuée. On peut même dire qu
les plus originales de son comique. Les gestes saccadés de ces petits personnages , ce qu’ils ont de passions ou de sentiments, susc
ous touchons ce qu’il y a de plus rare dans son talent. Il plante ses personnages avec une sûreté de touche et une décision qui leu
le mettre en parallèle. Chez l’un comme chez l’autre, on retrouve ces personnages à gesticulation de pantins excessifs et à visages
, d’un si grossier romanesque : hasards providentiels qui mettent les personnages en présence, correspondance avec des inconnues, m
Lavedan n’est point abstrait, mais simplement dénué d’existence. Ses personnages ne sont que des fantoches traversés par un flux v
propre. Jamais il ne viendra à l’esprit de personne de se référer aux personnages ou aux femmes de Lavedan pour définir une réalité
leur adresse extérieurs. Elles sont d’une gaucherie remarquable. Les personnages pataugent dans des intrigues mal agencées, et n’e
croit que les portes vont s’ouvrir sous la poussée d’événements ou de personnages imprévus. On le redoute. On n’a pas cette anxiété
fondre ici la libre-pensée avec l’absence de tout contrôle moral, ces personnages accomplissent, avec une conscience de ce qu’ils f
sser par un être physiquement hideux et difforme, le nain Bellagamba, personnage pittoresque d’ailleurs, décoratif et fort bien ve
implicité d’âme et d’intelligence élémentaire. M. Bourget en fait des personnages d’une seule pièce, exempts de complication ou de
e ils sont très plastiques et volontiers allégoriques, ces groupes de personnages qui ceignent leur front de bandelettes ou rattach
évus, qu’ils imprègnent ses ouvrages d’une divagante poésie 21. Ces personnages sans pareils sont-ils peints sur le vif ou émanen
aire de M. Abel Hermant. Tout d’abord la faculté d’individualiser les personnages qu’il présente et d’en faire une peinture si sais
’est que des officiers se prétendirent reconnaître sous le masque des personnages — et aujourd’hui, parmi les livres contemporains,
plus tard. À la gêne enfin, au dégoût avec lesquels il y dépeint les personnages médiocres et vulgaires auxquels doit s’intéresser
la fortune littéraire de M. Abel Hermant. Non, tels qu’ils sont, ces personnages scélérats et ces aventures abominables charment l
qui n’est dit qu’à demi-mot, le public tire vanité de reconnaître des personnages qui ne sont qu’à demi dépeints, je veux dire au n
propos d’une pièce de théâtre, quelqu’un prononce cette phrase : Les personnages se disent des choses tellement vraies et tellemen
M. Sacha Guitry, acteur — comme chacun sait — incarne généralement le personnage dans lequel il s’est représenté. Or, tout le mond
u contraire, ses croquis, ses silhouettes ont beaucoup de vérité. Les personnages sont très individualisés et dépeints avec justess
ent dans une partie de la société où l’on vit assez mal, et c’est des personnages qui s’agitent dans ce coin du monde que M. Sacha
ue son univers, ni même son Paris, ne sont pas entièrement peuplés de personnages équivoques, préoccupés de leurs seules coucheries
ha Guitry, l’observation même ne pénètre pas toujours fort avant. Ses personnages donnent au premier contact l’impression de l’exac
’alliance de l’irréel et du vrai. Le monde imaginaire dans lequel les personnages de Musset se torturent l’âme, celui où les héros
la puérilité, les tentures et le mobilier des pièces où s’agitent ses personnages . Il s’enfonce dans le réel comme un tapissier, et
de prudence, car un auteur peut toujours répondre, quand on taxe ses personnages d’invraisemblance (que ce soit Irène de Maman Col
t, il lui arrive de justifier les illogismes ou les obscurités de ses personnages , en affirmant que l’instinct seul détermine leurs
ui agit violemment sur les nerfs. Le désir est leur unique sujet. Les personnages se désirent, se veulent et se prennent. Au fait c
harmantes et fières, de cœurs délicats, de subtile sensibilité. À ces personnages choisis s’en mêlent fort peu qui aient le caractè
oser comme il sait écrire. Il expose son sujet avec brio, dessine ses personnages avec vivacité, les anime, puis il se jette sans t
parmi les autres avec un relief accusé, dans une lumière violente. Ce personnage séduisant et bizarre, qui mérite un peu de pitié
t manière exquise de tourner les billets et les madrigaux. Certes ces personnages ont de quoi plaire. Mais, si l’on y prend garde,
garde, et qu’on veuille bien les dépouiller de ce qui fait d’eux des personnages de roman, si on les extrait des situations anorma
ont il a lui-même fourni l’exemple par le portrait de certains de ses personnages  : les Pierre de Jaline, les Roger de Broux, les h
ance, on s’étonne qu’ils empruntent les noms dont ils baptisent leurs personnages . N’ont-ils pas suffisamment d’imagination pour le
qu’ils tiennent ce n’est pas la situation qui est exposée, c’est les personnages qui sont présentés et décrits ; procédé analogue
les moyens qu’ils emploient pour faire entrer et surtout sortir leurs personnages  ! — pour justifier leurs allées et venues. Ce ne
’en va écrire dans la chambre voisine pour laisser le champ libre aux personnages qui vont avoir à filer leurs couplets. Plus simpl
fe — où ce n’est pas des bavardages de valets qui servent à poser les personnages  — mais il est constant sur notre scène, chez Labi
raison. Tracer un caractère, ce n’est pas en effet dire simplement du personnage que l’on veut peindre : Bourdier est un sot parve
arente, du reste, même en l’absence de tout terme de comparaison. Les personnages de cette scène — comme tous ceux de ce théâtre —
dans le Samson de M. Bernstein, qui est à peu près du même temps, un personnage les répète sans se lasser, comme fait aussi un pe
e temps, un personnage les répète sans se lasser, comme fait aussi un personnage de MM. de Flers et Caillavet dans le Roi. Mais ta
erficiel et mondain qui le prononce machinalement, dans les propos du personnage de MM. de Flers et Caillavet l’on ne remarque rie
eurs emploient constamment est fort simple : quittes à donner à leurs personnages l’air d’étourdis ou d’inconscients, elle consiste
qui a du génie, du talent, et même de la facilité. Pareillement leurs personnages nous déclarent qu’une situation est sérieuse, — p
t elles s’inspirent, et qui familiarise avec elles. L’âme ardente des personnages de M. Porto-Riche traverse ces minces figurines.
iaux comme un peintre qui commencerait par dessiner le squelette d’un personnage sur le portrait terminé duquel on distinguera le
’inscrit qu’un geste, n’enregistre qu’un mot ou qu’une riposte, et le personnage s’anime à nos yeux d’une vie inoubliable. C’est p
première qu’il conviendrait de placer M. Montfort. Un petit nombre de personnages suffit pour occuper la scène de ses romans. Parfo
ement si allègre et si juste que le lecteur doute s’il est séparé des personnages auxquels il s’intéresse par l’interposition d’une
circule dans ces pages pour y répandre sa chaleur et son âpreté. Les personnages que l’on y rencontre sont tous esclaves de leurs
médiablement en effet, puisqu’en dernière analyse, ce qui opprime ses personnages , aussi bien la Turque pitoyable que Lina des Noce
enversante est-elle mise par M. Bourget dans la bouche de l’un de ses personnages , et nous savons que l’on doit n’attribuer qu’avec
’attribuer qu’avec beaucoup de prudence à un auteur les propos de ses personnages . Toutefois nous croyons ne pas faire un abus d’in
e, M. Donnay, comme dans le Bois sacré, MM. de Flers et Caillavet, le personnage qui parle avec accent était représenté par le mêm
49 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195
t vient de l’observation fine d’un milieu amusant. Les lettres de ses personnages sont telles que ceux-ci les eussent écrites, peu
ct que l’auteur a su garder dans le choix de ses situations et de ses personnages . Ils sont moyens, par là, dirait M. Brunetière, i
croissant. Une querelle. Pourquoi ne nous dit-on pas le petit nom des personnages  ? Il est un peu fort que nous ignorions comment s
l’aristocratie nominale et financière, qu’on agite sous nos yeux. Dix personnages principaux sont portraiturés « en pied » avec leu
et détonent. Le sujet social du livre est mal étreint. La moitié des personnages par leur fortune ou leur indépendance sont hors l
s une armature. M. Hervieu a mis en contact un groupe considérable de personnages , en des combinaisons d’événements. Mais ces légen
fait qu’elles se confondent dans notre mémoire. Et les caractères des personnages , on nous les raconte bien, mais pour la plupart o
tout. Son roman, L’Écornifleur, est le jeu logique de quatre ou cinq personnages ni vulgaires ni distingués, dans l’incohérence na
50 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
t qui échappe à toute analyse, tant le poète s’est identifié avec son personnage , se trouve dans une élégie de Tibulle ; mais quel
gagne en vivacité ce qu’il perd en logique et en précision. Les trois personnages principaux du chef-d’œuvre de Prévost sont dessin
. Il est plus facile de provoquer l’étonnement par la singularité des personnages et des incidents, que de produire sur la scène de
té des personnages et des incidents, que de produire sur la scène des personnages d’une vérité vulgaire et d’enchaîner notre attent
e pas une seule fois de cacher les souillures et l’avilissement de ce personnage  ; il se fie à la seule puissance de la vérité pou
tte douloureuse lecture. Il n’entre pas dans ma pensée de comparer le personnage de Manon aux figures idéales de Juliette, d’Ophél
e, sinon impossible, de construire avec le désordre et la débauche un personnage plus animé, plus poétique, plus digne de sympathi
suffisait certainement à défrayer le récit de Prévost. Toutefois, le personnage de Tiberge est une heureuse création. Il faut rem
es caractères, pas une scène qui ne serve à dessiner, à expliquer les personnages . Prévost ne s’est pas attribué le droit de franch
e comprendre pourquoi les romans et les drames de M. Hugo offrent des personnages si singuliers. Puisque l’auteur des Feuilles d’au
’Éthel et Ordener puissent passer pour des créations neuves, pour des personnages inventés ; telles qu’elles sont pourtant, ces deu
eux figures appartiennent à la famille humaine, tandis que les autres personnages du livre résument à plaisir tous les genres de di
comme supérieure et même comme contraire à la raison. Quand un de ses personnages est conçu de façon à pouvoir vivre de la vie comm
conviens, plus de nouveauté, plus d’originalité si l’on veut, dans le personnage d’Habibrah ; mais cette originalité, ramenée à sa
tent seuls d’être loués, comme un ressort habilement mis en œuvre. Le personnage de cet esclave sublime se distingue par l’animati
Bug-Jargal une valeur littéraire qu’on chercherait vainement dans les personnages . Le Dernier Jour d’un condamné, écrit presque en
ience, et nous n’avons sous les yeux que les frissons de la chair. Le personnage de Han d’Islande et d’Habibrah ne reparaît pas da
ongtemps discutée, soumise à toutes les épreuves de la réflexion. Les personnages de ce livre appartiennent-ils à la famille humain
excite, il faut bien le dire, ni le rire, ni la pitié. Il y a dans ce personnage un tel amour de l’avilissement, une dégradation s
n’est pas à dédaigner. Mais que vient faire, dans un roman, un pareil personnage  ? Si l’oisiveté peut à ce point dégrader les facu
olier, ne sont pas si loin de la vérité que Gringoire ; mais ces deux personnages , comme celui de Phœbus, me paraissent incapables
rtiennent pas à la poésie, et si Claude Frollo était accepté comme un personnage poétique, l’imagination, une fois engagée dans ce
urier, car l’auteur a dessiné avec une négligence très pardonnable ce personnage passif. Cette blonde jeune fille, fière de sa bea
estimer le mérite humain de Notre-Dame. Or, il me semble que ces deux personnages , qui, rapprochés l’un de l’autre, ou plutôt oppos
roche d’avoir oublié, dans la création et dans la mise en œuvre de ce personnage , le naturel qui respire dans Peveril du Pic et da
endant pleine d’émotion, et n’appartient pas au monde qu’habitent les personnages du roman. La folie de la Sachette n’est pas moins
cœur de confondre les Titans d’Eschyle, les hommes de Sophocle et les personnages sentencieux d’Euripide. Après avoir traité les Nu
pas, mais ils pourraient vivre. Quant à la réalité historique de ces personnages , elle ne peut devenir le sujet d’une discussion.
ne, tant elle paraît avoir oublié ses premiers désordres. Pour que ce personnage fût humainement réel, sinon historiquement, il eû
s au Louis XIII de l’histoire. Dans Hernani, nous retrouvons tous les personnages , toutes les situations et je dirais volontiers to
onne, il ne continue ni l’un ni l’autre, et il est supérieur aux deux personnages dont il procède. Si M. Hugo, fidèle aux théories
résentation d’Hernani excite moins d’intérêt que celle de Marion. Les personnages et les situations des deux pièces se ressemblent
ion simultanée de la réalité historique et de la réalité humaine. Les personnages n’ont pas vécu et ne pourraient pas vivre. Lucrè
Notre-Dame de Paris et d’Hernani paraît décidé à mettre en scène les personnages qui ont joué un rôle dans le passé, il faut qu’il
tes les fois que le poète introduit dans un roman ou dans un drame un personnage historique, son devoir est de le connaître. Il pe
pensée dans le récit, à déguiser la prédication sous le mouvement des personnages , il règne avec une autorité souveraine sur tous l
nous nous contenterons d’appeler l’attention et la sympathie sur les personnages , la fable et le style de ce livre. Louons d’abord
n livre plein d’élégance et d’intérêt, il a donné un bon exemple. Les personnages du roman sont dessinés avec une remarquable préci
et de vivacité dans les tableaux qu’il nous présente. Il croit à ses personnages , il les a vus, il les a écoutés, et sa foi entraî
une de ses actions soit courageuse et sainte, nous devons dire que le personnage de Noëmi ne cesse pas un seul instant d’intéresse
et le témoignage de sa conscience le dispense de toute curiosité. Le personnage de M. de Belnave n’est pas moins vrai que le pers
curiosité. Le personnage de M. de Belnave n’est pas moins vrai que le personnage de Marianna. Bien des maris, fermement convaincus
les désirs de sa femme. George et Henri, qui complètent la liste des personnages , sont, comme Marianna et Noëmi, comme M. de Belna
rément de toutes les passions la plus égoïste, la plus cruelle, et le personnage de George Bussy exprime très bien cette triste vé
l tente le malheur comme la cime des chênes tente la foudre. Avec ces personnages , M. Sandeau a composé un roman qui a toute la réa
; car ils ralentissent le récit, et paraissent entamer la réalité des personnages  : en voyant l’auteur se détourner pour chanter un
eté communicative qui éclate dans plusieurs chapitres de ce roman. Le personnage du marquis de La Seiglière est une création qui f
e. L’abondance de la pensée, la sobriété de l’expression, donnent aux personnages une vie, un naturel, qui n’appartiennent qu’aux m
e ce qu’il raconte, il croit si bien au caractère, aux paroles de ses personnages , que sa foi entraîne la nôtre, et nous écoutons l
de village ; Claude, l’amant silencieux de Catherine, sont autant de personnages dessinés avec une vérité, une franchise, qui rapp
tre. Le caractère de Jeanne rappelle, sans le reproduire, le gracieux personnage de Diana Vernon. Il y a, dans cette nouvelle, une
leurs aucun de ses livres n’est empreint du caractère dogmatique. Les personnages créés par sa fantaisie concourent merveilleusemen
omphe d’une soirée. Si plus tard la réflexion vient démontrer que les personnages de cette tragédie sont jetés dans un moule connu
e occasion paraît la noblesse de France ? Elle est représentée par un personnage unique, par Guillaume des Barres ; mais Guillaume
la pièce ; mais elle ne paraît pas une seule fois. Je sais qu’un tel personnage était difficile à mettre en scène ; je sais qu’il
non pas l’éluder. M. Ponsard a voulu composer sa tragédie avec quatre personnages  : Philippe-Auguste, Agnès de Méranie, Guillaume d
llaume des Barres et le légat du pape ; car je ne puis accepter comme personnages un certain comte Robert, ami de Guillaume, et Mar
idées qu’il a développées sans tenir compte du siècle où vivaient ses personnages , du talent qu’il a montré dans l’expression de sa
angage déguisent mal l’immobilité à laquelle sont condamnés ces trois personnages  ; l’action d’Agnès de Méranie tourne autour d’ell
tes d’ailleurs avec talent, n’appartiennent pas au même temps que les personnages . Ce qui devait être applaudi, ce qui est vrai, ce
51 (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
changement de costume, pour faire croire à l’existence réelle de deux personnages  ; il se présente même, du haut d’une fenêtre, sou
 ; il se présente même, du haut d’une fenêtre, sous l’aspect des deux personnages , étant en habit bourgeois mais tenant de sa main
mique ; Elle a de la verve et une allure vive et alerte. Le principal personnage tient de l’étourdi proprement dit et du généreux,
tout en le laissant très plaisant. Ce genre d’humour qui présente un personnage à la fois comme comique et comme digne d’affectio
L’auteur, à la fin, semble avoir eu assez de peine à débrouiller. Les personnages sont aimables étant jeunes, naïfs, amoureux et pr
uns, mais elles plaisent toujours. » Il y a dans le Dépit amoureux un personnage excellent. C’est le pédant Métaphraste. Ce person
pit amoureux un personnage excellent. C’est le pédant Métaphraste. Ce personnage était de tradition dans la comédie italienne ; ma
sse toujours. Le Dépit amoureux, avec son fond traditionnel, avec ses personnages traditionnels aussi, avec ce déguisement d’une fi
teté et une fermeté impérieuse. Par la bouche et par l’exemple de son personnage sympathique, Molière se prononce pour l’indépenda
uccès, une pièce tout entière, au moins en un acte. Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lu
ière pièce il faut rappeler que Boursault crut se reconnaître dans le personnage de Lysidas et, de dépit, fit jouer à l’Hôtel de B
dans la Princesse d’Élide, des choses très dignes de Molière, tout le personnage de Moron par exemple qui rappelle si agréablement
même chose » Il y a surtout de véritables dépressions du sujet ou du personnage principal. Osa est peiné de voir le Don Juan si g
ssion. Molière y entre dans sa grande manière qui consiste, autour du personnage principal, à peindre toute une famille et à montr
te une famille et à montrer cette famille désorganisée par le vice du personnage principal. Ce genre de comédie est à la fois la c
est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. Quant au personnage principal il est peint, selon le procédé constant
noir qui se termine en comédie par un dénouement accidentel. Des deux personnages principaux, à savoir le trompeur et la dupe, c’es
ux crayonnée et qui « se tient » le mieux. Dans la composition de son personnage du trompeur, Molière a été gêné, servi aussi, mai
isposition de la pièce elle-même prête à la discussion. L’un des deux personnages principaux, Tartuffe ne paraît qu’au troisième ac
voulu « mettre tout son art et tous ses soins pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot et qu’i
mencements a fait soutenir la thèse de l’ignorance des femmes par son personnage antipathique et qui maintenant fait soutenir la t
i maintenant fait soutenir la thèse de l’ignorance des femmes par son personnage sympathique. On peut soutenir du reste que Molièr
e, qu’on peut considérer comme représentant L’auteur puisqu’il est le personnage sympathique, est continuellement, à l’égard des a
ui l’avaient mis moins que lui en pleine lumière, quand il dit que le personnage ridicule de Tartuffe, ce n’est pas Tartuffe, c’es
sur Orgon que Molière appelle la risée. Il a raison. Tartuffe est un personnage odieux qui a quelques ridicules. Ce n’est donc pa
t un personnage odieux qui a quelques ridicules. Ce n’est donc pas le personnage ridicule de la pièce. Orgon est tout entier ‘ridi
Orgon est tout entier ‘ridicule. Il y a plus. Orgon n’est pas le seul personnage de la pièce qui soit pieux et qui soit ridicule.
si et ridicule aussi et même grotesque. Et il est remarquable que les personnages sensés de la pièce, et ils sont nombreux, n’ont p
l’instruction des femmes que Molière fait violemment attaquer par son personnage sympathique juste au contraire de son attitude d’
’autrefois quand il faisait attaquer l’instruction des femmes par ses personnages ridicules ; et Chrysale dit maintenant pour être
ourné. Il s’est laissé pénétrer à l’influence de son public, comme ce personnage politique qui disait : « Il faut bien que je les
mouvement naturel et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Dans ces trois affirmations, il n’y
-dire la croyance des médecins en leur infaillibilité. En tout cas le personnage le plus ridicule de la pièce est Argan, qui ne re
’incertitude de la théorie se marquent ici au pêle-mêle singulier des personnages assemblés comme représentants de « l’antiphysis »
-il de ceux qui masquent la nature et la déguisent et n’est-il pas le personnage le plus naturel du monde et le plus nature avec s
a contrarient ? Entraîné par la théorie on en vient à ne pas voir les personnages les plus gros, les plus énormes de Molière et à a
e des règles. C’est le procédé constant de Rousseau que de prendre le personnage qui lui est le plus antipathique pour le solidari
ne le sois point du tout. » Enfin, on nous dit encore : Si tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moq
uit pas, puisqu’elle ne fournit pas des jugements concordants sur les personnages , puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nou
ages, puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nous range le même personnage , tantôt parmi les servants de la nature, tantôt p
l’homme qui est dans le sens de la nature c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière, il est son Alceste, et Philinte
airer par elle, un critique trouve jusqu’à trois, significations à un personnage , la première absolument contraire à la seconde et
ne prouve lien. Et c’est ainsi que je me demande souvent, devant ces personnages qu’on me présente les uns comme naturels, les aut
d’immoralité portées contre le théâtre de Molière par de très grands personnages , par Fénelon, par Bossuet, par Rousseau. J’en par
’est à savoir l’hypocrisie, pour qu’il ne puisse point passer pour un personnage sympathique. De plus, c’est à Don Juan seul dans
vient de le voir), que ce reproche d’avoir donné un tour généreux au personnage vicieux peut s’appliquer. Par ces mots « une aust
cas, Molière, d’une part en le présentant dès la première scène comme personnage sympathique, d’autre part en faisant faire de lui
s soient intéressants ? Le raisonnement de Rousseau est celui-ci : le personnage sympathique, le personnage « qui a l’intérêt » es
raisonnement de Rousseau est celui-ci : le personnage sympathique, le personnage « qui a l’intérêt » est celui qui est opposé à ce
t » est celui qui est opposé à celui dont l’auteur se moque ; donc le personnage sympathique du Bourgeois gentilhomme, c’est le ma
Dorante qui est opposé à Monsieur Jourdain dont Molière se moque ; le personnage sympathique de George Dandin, c’est Angélique qui
, c’est Angélique qui est opposé à Dandin dont Molière se moque ; les personnages sympathiques de l’Avare, c’est son fils, c’est sa
nt Molière se moque. C’est parfaitement mal raisonné. À ce compte les personnages sympathiques du Malade imaginaire seraient les Pu
t les Diafoirus qui sont opposés à Argan dont Molière se moque, et le personnage sympathique de Tartuffe serait Tartuffe qui est o
des drôles et il est présenté par Molière comme charmant et comme le personnage le plus sympathique du monde. Amphitryon est l’ap
le même caractère ; les jeunes gens qui se marient à là lin sont des personnages secondaires, li n’y a pas là un système, puisque
imite une fois, mais d’ordinaire il n’aime qu’à jeter sur la scène un personnage observé de près, qu’il a vu de ses yeux. (Fâcheux
le génie d’un poète épique ou d’un poète dramatique est de créer des personnages représentatifs de l’humanité. Qu’il soit poète ép
om de Chrysalde, en radoucissant, et le présentera à son public comme personnage sympathique ; Arnolphe est immortel comme l’homme
, mieux que dans Don Juan, l’unité de temps et ne pas nous montrer un personnage qui, presque, est enfant au premier acte et barbo
emier acte et barbon au dernier. Car Alceste et Philinte sont le même personnage à deux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans
e intérieure ; or il n’a pas de vie intérieure et il joue toujours un personnage  : « Il évite une église déserte et solitaire, où
dent très bien pour l’effet scénique. Orgon, lui aussi, comme tant de personnages de Molière, est un primitif. Il ne remonte pas se
ressemble par plus d’un trait à ces comédies du xviiie  siècle où le personnage principal n’est qu’un vice à qui l’on a donné un
sse ou dans quelque ville au cours de ses campagnes théâtrales. Aucun personnage de Molière ne peut être une abstraction, il a tro
s encore Harpagon est celui de ses enfants qui ressemble le plus à un personnage abstrait. Le Bourgeois gentilhomme est au c
e a dit La Fontaine, il avait les mains si pleines, de vérités que le personnage semblait se composer de lui-même. Le Bourgeois ge
it se composer de lui-même. Le Bourgeois gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière, est un homme qui fait gauch
re, ce que nous appelons l’intellectuelle. L’intellectuelle, c’est le personnage féminin comique que Molière a, poursuivi sous les
e, elle n’a vu quoi que ce fût qui ne fût un roman dont elle était le personnage principal et homme qui ne fût amoureux d’elle. El
s communément femme, et souffre à reconnaître qu’elle l’est et que le personnage qu’elle a joué devant elle-même n’était qu’un fan
c à épouser un homme de lettres. Par là elle retombe dans le gros des personnages ridicules de Molière qui, quels qu’ils soient, fo
es savantes l’absence de servante gaillarde et remarquer aussi que ce personnage est tenu de temps en temps par Henriette. « C’est
e ; mais les traits en sont bien-choisis et fort heureux, et c’est un personnage , dans les œuvres du temps et dans l’œuvre même de
nt pas uniquement ce qu’ils sont le plus. Molière, en construisant un personnage , ne part pas d’une idée, il part d’une observatio
sement, ou instinctivement, dominé par son sentiment de la vie, à son personnage cette marque du réel. C’est à propos d’Arnolphe q
’est interdit de le faire tel en le dédoublant. Le présentant en deux personnages , et ce que le misanthrope a de désagréable, quoiq
yé pour montrer ou des contradictions ou des invraisemblances dans le personnage de Tartuffe. Tartuffe ; est avant tout un ambitie
observée sur lui-même. Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstractio
cependant c’est une chose à noter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièc
oter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièces ne sont complexes. Cela est
s de ses petites pièces ne sont complexes. Cela est juste. Pour qu’un personnage soit complexe, par définition il faut qu’il soit
des maniaques ; le monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnages de ses petites comédies : les
monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnages de ses petites comédies : les Sganarelle, les Arn
ssible aussi qu’ils n’existent pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes que ses personnages considérables et de
pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes que ses personnages considérables et de premier plan. Pour les person
plexes que ses personnages considérables et de premier plan. Pour les personnages complexes du théâtre de Molière on peut et on doi
n’est pas très fort et il ne sait pas dompter ses faiblesses. Il est personnage complexe essentiellement. Peut-on faire rentrer l
elle ? C’est qu’il a senti l’animosité de sa famille contre le dévot personnage . C’est qu’il s’est bien aperçu que tout le monde
met impudemment toute chose en usage, Pour ôter de chez moi ce dévot personnage  ; Mais plus on fait d’effort afin de l’en bannir
aniable. Je vous laisse à juger. Il n’est pas prouvé qu’Orgon soit un personnage complexe ; il n’est pas prouvé qu’il soit un. Il
ouver qu’il ne l’est pas. Mon opinion dernière est qu’il y a quelques personnages de Molière auxquels il n’a pas craint de donner o
aroxysme, il va, de plus, jusque-là qu’il ne donne jamais à un de ses personnages qu’une seule passion qui l’envahit et qui l’absor
a. Je suis assez porté à croire qu’au point de vue de L’art c’est le personnage un qui est le vrai, encore que par définition il
héâtre, où l’on n’a pas le temps de réfléchir, que l’unité stricte du personnage est à peu près indispensable, et que c’est dans l
alors ce serait une faute géniale, de nous présenter quelquefois des personnages complexes, par un désir de complexité avec la vie
rt La limite ce sera celle que trace autour du caractère du principal personnage le monde où il est situé. Le misanthrope ne pourr
Ce qu’il y a de très large encore dans la façon dont il présente son personnage et dont il le peint et qui peut n’être pas tout à
mps est excusé par ceci même que l’auteur ne peint pas précisément un personnage mais une fraction de l’humanité. Alceste, Philint
désorganisée et disloquée par le défaut, par la passion maîtresse du personnage principal, voilà à quoi il s’applique presque tou
’est pas venu tout de suite à cette manière d’entendre la comédie. Un personnage central au milieu d’une famille, cela n’est qu’es
famille, cela n’est qu’esquissé très vaguement en 1665 (Don Juan). Un personnage central au milieu non d’une famille mais d’un sal
salon, d’une compagnie, cela apparaît en 1666 (le Misanthrope), et un personnage central dont le vice désorganise toute une famill
Rubens11. Molière ne procède pas autrement. Quand il fait parler ses personnages il s’arrange de telle sorte qu’en toute rencontre
é de bonne opinion de soi-même et l’exagérer et y ramener toujours le personnage . Il a vu beaucoup de médecins, il s’est aperçu qu
straite. Si l’avare est plus abstrait, moins vivant que tant d’autres personnages de Molière (je dis seulement moins), s’il sent un
e d’un exploiteur de dévots, et il est logique qu’il soit mené par ce personnage aussi loin que vous savez qu’il est poussé. Il es
turés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir de ses personnages au milieu d’une situation donnée. Mais là s’arrêt
en de plus. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère du personnage principal, ni du reste d’aucun personnage. Le mal
e ne change le caractère du personnage principal, ni du reste d’aucun personnage . Le malade imaginaire, le bourgeois gentilhomme,
ement. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère d’aucun personnage . S’il semble le changer, prenez garde ; vous vous
olière de ces dénouements provisoires ou de ces attitudes finales des personnages qui sont des attitudes provisoires et qui ne doiv
t pu changer l’attitude, mais n’ont jamais changé le caractère de ses personnages . Dès lors ils peuvent être accidentels. Ils ne dé
quel l’auteur comique et tout particulièrement Molière avertit que le personnage a raison et au fond que c’est lui, l’auteur qui p
nge, un ambigu de prose et de vers. Ce n’est pas lui, c’est un de ses personnages qui dit que tout ce qui n’est pas prose est vers
lacer la césure, à faire des enjambements, à arrêter le discours d’un personnage au milieu d’un vers et à faire commencer le disco
52 (1910) Rousseau contre Molière
Alceste, pouvant le concevoir sans ce mélange ? — Parce qu’il aime le personnage complexe et mêlé en effet de bon et de mauvais et
exe et mêlé en effet de bon et de mauvais et parce qu’il n’y a pas un personnage important de Molière, sauf Tartuffe, qui ne soit
ière, sauf Tartuffe, qui ne soit complexe. — Et pourquoi aime-t-il le personnage complexe ? — Parce qu’il aime le vrai, parce qu’i
eur que le spectateur, qui n’est pas psychologue, aime précisément le personnage tout d’une pièce, tel qu’il est dans un Alexandre
ire, et que c’est une chance de succès qu’il s’ôtait en donnant à ses personnages sympathiques quelques traits antipathiques et à s
à ses personnages sympathiques quelques traits antipathiques et à ses personnages odieux, comme à Don Juan, quelques traits nobles.
z-le au feu », le public dirait : « Voilà tout simplement un grossier personnage  » et Alceste serait ridicule et antipathique. Par
connaît les hommes… Voilà paroù le désir de faire rire aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader contre la vérité du cara
très juste : les comiques sont entraînés à prendre leurs plus grands personnages par le petit côté ; je la crois impertinente à l’
que. Je ne dirai point du tout que si Molière avait fait d’Alceste un personnage inébranlable aux coups qui le frappent et sensibl
prêcher tout le temps, faire des sermons continuels et aurait été un personnage de théâtre fort ennuyeux ; je ne dirai point cela
dégrade. » Mais je dirai, ce qui a beaucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rou
aucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personn
e est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de
s autres et de celles qui m’atteignent. Or Alceste est précisément ce personnage -là. C’est très curieux, et il faut que Molière y
des parties les plus élevées de cette moyenne ; et il deviendrait un personnage qu’il n’est pas intéressant et qu’il n’est pas in
ctère d’Alceste est faux.   Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de Philinte. Il s’est trompé, exactement comme su
r le personnage de Philinte. Il s’est trompé, exactement comme sur le personnage d’Alceste et pour ainsi dire symétriquement : 1°
nos précautions contre le préjugé que pourra prendre le public de mon personnage , contre l’idée superficielle et trop vite conçue
omanciers et aux dramatistes. Ils sont forcés, quand ils ont conçu un personnage délicat, distingué, original, de combattre fortem
esprit du lecteur la tendance que le lecteur a toujours de ramener ce personnage à un des types consacrés, courants, communs et gr
ont forcés d’écarter le lecteur de l’idée du type traditionnel que ce personnage lui rappellera certainement. Exemple Andromaque.
mmédiatement Andromaque : grande coquette ; ramènera immédiatement le personnage original et imprévu à l’un des types grossiers au
écautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son personnage , et vous voyez bien qu’il l’entend, lui, et qu’il
imable, un véritable homme de bien, l’autre que l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez pour rendre Molière inex
force au théâtre des premières impressions, il donne Alceste comme le personnage sympathique, représentant la droiture et la franc
ge sympathique, représentant la droiture et la franchise en face d’un personnage qui n’est jusque-là donné que comme un homme du m
s déclarations d’Eliante qui, elle, ne peut pas être récusée comme le personnage éminemment raisonnable et sage de la pièce. Et en
ce qui est encore une indication d’auteur sur ce qu’on doit penser du personnage . Mais en vérité par tous les moyens qui sont en s
ec intelligence et avec un scrupule absolu, a réussi à faire et quels personnages il a mis sous les yeux du public. L’idée première
en 1788 sur le Théâtre-Français avec un succès unanime. Le principal personnage de l’Optimiste, qui, de l’aveu même de l’auteur,
se donner du mouvement, dit Philinte ; vingt démarches à faire, vingt personnages à solliciter », la moitié de Paris ensemble à par
ête et droit, avec un peu d’orgueil, et il n’a songé à construire son personnage qu’avec cela. Rousseau, qui précisément est cela,
dû fuir dans un désert l’approche des humains. Oui, il a joué tout le personnage d’Alceste. Or, il sent bien qu’il l’a joué et il
 ; et, à cause de cela, dans toute pièce de théâtre, ils cherchent le personnage interprète de la pensée de l’auteur, qui leur dir
tion de la foule, les auteurs mettent le plus souvent sur la scène un personnage qui, soit par ses actes, soit par ses discours, d
non plus, du côté de l’écornifleur. En général, Molière a recours au personnage d’« honnête homme », au personnage qui est truche
. En général, Molière a recours au personnage d’« honnête homme », au personnage qui est truchement de l’auteur et guide du public
is et que ni Philinte ni Alceste ne sont truchements de Molière, mais personnages objectifs ; un mot, un seul mot d’Eliante rappell
cessaire ; il y en a un, en ce sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personnage du reste très objec
sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personnage du reste très objectif et admirablement objectif,
ièce immorale. La pièce morale, c’est la pièce qui, par les actes des personnages , excite et encourage à la vertu. Elle se subdivis
par persuasion en me prêchant bien, par suggestion en me montrant des personnages que, par admiration, j’imiterai. Ni l’un ni l’aut
ui est de ce point particulier que le fils de l’Avare est donné comme personnage sympathique par l’auteur, j’ai déjà répondu à ce
u moment qu’il ne s’y sent plus, toute communication morale entre les personnages et lui disparaît ; car il n’y a communication mor
Jupiter à Amphitryon, et toute cette théorie mise dans la bouche d’un personnage présenté jusque-là, sans aucun conteste, comme ém
stique, le plus caractéristique de la haine de Molière pour un de ses personnages , il en fait un hypocrite de religion, un Tartuffe
’art et tous les soins qu’il m’a été possible pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. » Donc
era quelques compliments aux vrais dévots, d’autre part il invente le personnage de Tartuffe pour pouvoir, étant aussi dur à l’éga
t pas Orgon qu’il veut berner, mais Tartuffe ; et enfin il invente le personnage de Tartuffe pour attribuer la monomanie religieus
ité, il veut, quelquefois, la servir, et c’est ce qui le distingue du personnage que nous dessinions tout à l’heure ; mais remarqu
s. Alceste n’était pas cela et il lui reprochait de ne pas l’être. Le personnage que semble évoquer Molière par sa distribution éq
Tartuffe. Songeons encore, pour donner moins dans l’hypothèse, que le personnage de Cléante a pu lui être très agréable, que sa « 
reste n’étant dupé que par lui-même, ce qui par parenthèse en fait un personnage tout à fait particulier dans la comédie de Molièr
Clitandre est partout dirigé et inspiré par sa passion et ne joue le personnage de raisonneur qu’en un très court passage (« Je c
dit très bien Rousseau, le plus souvent Molière fait du raisonneur un personnage tellement étranger à l’action qu’il paraît comme
blic croie sur la question qui est soulevée. Le public a besoin de ce personnage -là pour le guider et pour le laisser sur une impr
ens avaient la parabase pour cet office ; il est utile qu’il y ait un personnage qui joue le rôle ingrat et utile de la parabase.
erdit par M. le Premier Président Lamoignon, il alla trouver ce grand personnage et il lui dit que le Tartuffe n’attaquait aucunem
ent qu’en tant que pouvant vous mettre sous la domination de certains personnages , c’est un grand danger. Prenez garde ! Vous deven
nq actes en n’excitant pendant cinq actes que l’indignation contre un personnage . Tartuffe a réussi, mais à cause d’Orgon. Molière
paraître Tartuffe qu’au troisième acte : « … pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai e
st le poème même de l’antipatriotisme. Remarquez en effet que le seul personnage sympathique de la pièce est Camille. C’est sur el
seul est responsable ? 2° que, parmi les sentiments exprimés par les personnages , le public choisira précisément pour les caresser
ophe sans le savoir, est représenté comme très honnête homme et comme personnage sympathique ; nous sommes encore en pleine monarc
olière, c’est un nigaud, comme le Sganarelle de Don Juan, ou c’est un personnage antipathique qui ne parle religion que pour servi
dans son Tartuffe, faire prêcher la religion avec efficace, c’est au personnage sympathique par ailleurs qu’il en aurait dû confi
ailleurs qu’il en aurait dû confier la défense. Or, dans Tartuffe, ce personnage , c’est Elmire. « C’est Elmire dont il eût opposé
assez la preuve que la famille d’Orgon n’est pas pieuse, que tous les personnages sympathiques de Tartuffe, sauf Cléante, ne sont p
, extrêmement significative. Il n’y a, dans la famille d’Orgon, qu’un personnage qui, visiblement du moins, ait des sentiments rel
qui, visiblement du moins, ait des sentiments religieux, et c’est un personnage burlesque, et c’est sa mère. Je suis bien étonné
léante et regardons le Tartuffe tel qu’il a été conçu primitivement : Personnages antipathiques et livrés à la haine ou à la risée,
ne ou à la risée, tous dévots, soit par hypocrisie, soit par bêtise ; personnages sympathiques, tous sans religion perceptible. Cel
e, on la trouverait dans le rôle et dans les discours de celui de ses personnages que l’on nous donne comme son truchement. » Tout
icatif. Ceux-ci sont des anomalies nuisibles et redoutables ; ce sont personnages de tragédie. Ils se moquent des défauts physiques
unes filles. Dans l’École des Maris, on entend ces propos dits par le personnage qui est donné évidemment par l’auteur comme l’hom
n livre. Dans l’École des Femmes, on entend ces discours dits par le personnage donné évidemment pour le sage de la pièce4: Et q
t, dans l’Ecole des Maris et dans l’Ecole des Femmes, la doctrine des personnages qui y sont donnés comme des imbéciles et des grot
, sera répétée dans les Femmes savantes : mais mise dans la bouche du personnage sympathique, de sorte que les Femmes savantes son
e doctrine, de l’Ecole des Maris et de l’Ecole des Femmes. Chrysale, personnage sympathique — et si l’on me conteste cette qualif
parterre et met les rieurs de son côté, et cela me suffit — Chrysale, personnage sympathique, est un Sganarelle atténué, à peine a
ons à cela ; et prier Dieu n’apparaît point parce que, comme tous les personnages raisonnables et sympathiques de Molière, Chrysale
it des maximes religieuses dans la bouche d’Arnolphe, parce qu’il est personnage grotesque, il n’en pouvait pas mettre dans la bou
age grotesque, il n’en pouvait pas mettre dans la bouche de Chrysale, personnage sensé. Mais le fond des discours de Sganarelle, d
e même au fond, plus étendu, plus éloquent et mis dans la bouche d’un personnage qui restera sympathique, et ils applaudiront aux
sont peut-être que l’exagération des principes généraux de ces trois personnages . Rousseau, dans Sophie, débute presque, soit qu’i
es, à qui elle en persuade autant sous les siens. Voulez-vous voir un personnage embarrassé ? Placez un homme entre deux femmes av
vent le mouvement et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Il n’y a, à mon avis, rien de vrai
les Purgon. » Le trouble de la théorie se marque ici au pêle-mêle des personnages assemblés comme représentants « d’antiphysis » et
nseigne à les mépriser. Soit. Mais Arnolphe est-il autre chose que le personnage le plus naturel et le plus nature du monde, avec
u raisonne souvent ainsi et que sa méthode courante est de prendre le personnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solida
à moi pour comprendre pourquoi Molière les met en pièces. 3° Tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moq
si je puis ainsi parler, des jugements concordants sur les différents personnages , et puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on
s, et puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nous range le même personnage tantôt parmi les servants de la nature, tantôt pa
celui qui est dans le sens de la nature, c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière ; il est son Alceste ; et Philin
ou telle autre, un critique trouve jusqu’à trois significations à un personnage , la première absolument contraire à la seconde et
on reste très autorisé à considérer le Chrysalde de l’acte I comme le personnage raisonnable de la pièce ; et, sous le bénéfice de
53 (1910) Propos de théâtre. Cinquième série
t comme un enfant par une histoire qu’il entend raconter. Il voit les personnages vivre, souffrir, espérer, entreprendre, échouer,
déroulée jusqu’à sa conclusion naturelle, que si le sort de tous les personnages essentiels mis en jeu est fixé ; et d’autre part
est fixé ; et d’autre part quand l’action est épuisée et le sort des personnages fixé, l’intérêt que le spectateur Shakespeare por
générale, tantôt une unité de sentiment général, tantôt une unité de personnage (le héros principal ramenant sans cesse l’attenti
llons ici à l’aveuglette, — peut-être M. Tolstoï veut-il dire que les personnages de Shakespeare ont des caractères inconsciemment,
quent pas aux autres en les expliquant à eux-mêmes. Remarquez que les personnages de M. Tolstoï réfléchissent beaucoup sur eux-même
e leurs actes. Vais-je dire que pour cela ils sont plus vrais que les personnages de M. Tolstoï, ou que ceux d’Ibsen, tournés aussi
autant qu’il est possible de l’être pour ce qui est de la vie de ses personnages , pour ce qui est de la manière dont il les laissa
Le comique inconscient, qui est le plus répandu, est le comique d’un personnage qui est ridicule sans se douter aucunement qu’il
parce qu’il met en quelque sorte sous nos yeux la possession dont le personnage comique est la victime et qu’il n’y a rien qui no
vis de Hegel disant : « Il n’y a de véritable comique que lorsque les personnages de la pièce sont comiques à leurs propres yeux co
s justes. Hegel dit : « Il n’y a de véritable comique que lorsque les personnages de la pièce sont comiques à leurs propres yeux, c
rai qu’il n’y a rien de plus comique que ce qui se produit lorsque le personnage est comique à ses propres yeux, soit dans la réal
e la scène avec Mercure. Il est donc très vrai que le comique dont le personnage comique a conscience est très comique. Seulement,
e ces deux nations semblent avoir échange leurs caractères comme deux personnages de comédie font un échange d’habit. De même le mo
êmes. Dans Shakespeare cela n’a pas lieu. On ne voit pas même à quels personnages il est sympathique. Il les crée et les laisse fai
e la vie, mais réaliste très exact et minutieux et qui fait vivre ses personnages d’une vie minutieuse, ne peut admettre le prolong
speare pense, rêve, imagine lui-même et qu’il met dans la bouche d’un personnage qu’il a exprès créé assez vague et inconsistant p
s, savez-vous ce qui marque bien qu’ils n’en sont pas ? C’est que ces personnages ont tous le même langage ; c’est qu’ils n’ont pas
 : la langue, l’appropriation du langage à chaque caractère. Tous les personnages de Shakespeare parlent, non une langue qui leur s
angue imagée, artificielle, que non seulement ne pouvaient parler les personnages qu’il représente (M. Tolstoï fait une exception p
’il n’y a aucune différence entre le langage parlé par les différents personnages , et il faut un peu ici en appeler et s’en rapport
s de ne pouvoir pas s’empêcher de donner, plus ou moins, à tous leurs personnages leur langue à eux, parce qu’elle est belle. Et ce
x, parce qu’elle est belle. Et cela, certainement, donne à tous leurs personnages une sorte de caractère commun. Il faut dire pourt
d’autres moyens que celui de la langue individuelle pour donner à un personnage un caractère et une physionomie différents du car
les critiques l’en ont trouvée dépourvue, c’est qu’ils ont cru que le personnage principal est Titus, tandis qu’il est Bérénice. S
est trompé, c’est qu’on a toujours cru que dans Bérénice Titus est le personnage principal, tandis que le personnage principal, c’
ru que dans Bérénice Titus est le personnage principal, tandis que le personnage principal, c’est Bérénice. Voilà la thèse. Je de
ment. J’examinerai d’abord le second point (Bérénice est le principal personnage de Bérénice), sur lequel je ne suis pas entièreme
n touchante, donc une élégie ; une tragédie point du tout, puisque le personnage principal n’y va pas d’un point à un autre. A un
rame plein d’action et de péripéties. Notez encore ceci : quel est le personnage principal dans un drame ? C’est celui qui fait le
nouement dans Bérénice ? Ce n’est pas Titus ; c’est Bérénice. Donc le personnage principal, c’est Bérénice. Attachez-vous donc dan
rès intelligent, et à quoi j’adhère de tout mon cœur. Bérénice est un personnage très important dans Bérénice, et qu’il ne faut ja
ulement ceci me paraît une erreur, de croire que Bérénice est le seul personnage principal et qu’il ne faut voir le drame que dans
que Titus n’est pas dramatique, étant immobile. Il y a pour moi deux personnages principaux à égal titre dans Bérénice, et c’est B
à égal titre dans Bérénice, et c’est Bérénice et Titus. D’abord si le personnage principal est celui qui fait le dénouement, le pe
abord si le personnage principal est celui qui fait le dénouement, le personnage principal est Bérénice, sans doute ; car c’est bi
chus Eh bien, je le veux très bien ; et je verrai dans Bérénice trois personnages principaux, tous trois très actifs, tous trois pe
. Mais attachons-nous surtout à Titus, considéré par M. Michaut comme personnage immobile et par conséquent, au point de vue drama
toujours renvoyer Bérénice, il ne se décide jamais à la renvoyer. Un personnage qui a un dessein, mais qui hésite continuellement
devant l’exécution, est juste, au point de vue de l’action, comme un personnage qui oscillerait entre un dessein et un autre. Evi
utre, puisqu’il y a, de son fait, incertitude sur le dénouement. Tout personnage , de qui, d’une façon ou d’une autre, dépend le dé
onnage, de qui, d’une façon ou d’une autre, dépend le dénouement, est personnage actif, est personnage dans lequel il y a élément
façon ou d’une autre, dépend le dénouement, est personnage actif, est personnage dans lequel il y a élément important de l’action
ainement si Bérénice ne se résignait. Que veut-on de plus pour qu’un personnage soit en action, soit intéressant, soit tragique e
s doute une condition sine qua non du plaisir dramatique, il y a deux personnages très dramatiques, très en action, allant d’un poi
« comédie héroïque ». Elle n’est « héroïque » que par la qualité des personnages et si l’on veut par le sacrifice final de Bérénic
uelque bonne volonté que je mette toujours à croire ce que disent les personnages . Je dis : « Allons donc ! » quand je vois Bérénic
t jusque-là, naturellement, assez mal vu du pouvoir et il devenait un personnage très considérable dans les entours du pouvoir nou
et un peu à côté de l’action où Victor Hugo se plaît visiblement. Le personnage qui, dans les Buses graves, parodie l’empereur Fr
ces pièces de Corneille, « artificielles et inanimées ». De là ces «  personnages de Corneille qui sont des entités abstraites [com
e. De même Sophonisbe « manque de tout intérêt et de toute vie et les personnages n’ont plus aucun caractère ». N’y a-t-il donc plu
, et, sinon la fortune, du moins l’aisance. Il fut désormais un grand personnage européen. Mais que devint Elise ? car je devine q
e ; et il inventa un autre titre, s’avisant du caractère du principal personnage . Ce titre, du reste, était un solécisme doublé d’
ition » ; et précisément, comme ceci est très applicable au principal personnage , l’amphibologie existait parfaitement. Le titre,
e bon Sedaine est bien le premier à s’intéresser à ces braves gens de personnages et à les aimer de tout son cœur ! Cela est contag
que ce dialogue que je suppose : « Ah ! Monsieur l’auteur, comme vos personnages sont aimables ! — Cela ne m’étonne pas. Je les ai
n le Cadet est très divertissant et, vraiment, assez original dans le personnage du bon et rudoyant Antoine. Que dire de cette cha
este un des plus sévères critiques du temps, Gustave Planche : « Les personnages inventés par l’auteur de Claudie pour le développ
nt conçus avec la largeur qu’on pourrait souhaiter ; plusieurs de ces personnages pourraient, en effet, donner lieu à des objection
rés que Mlle Mars aime sans doute à mériter. Elles déclarèrent que le personnage de Clotilde [dans le drame de F. Soulié intitulé
e que l’intérêt naît… d’une suite de modifications dans les idées des personnages , dans leur affection, dans leur être moral en un
lutte universelle, résumée par les agitations intérieures de quelques personnages pris dans le milieu le plus actuel et le mieux co
rage à l’autre, il oscillait sans cesse de l’un à l’autre de ces deux personnages . George Sand fut étonné, mais elle en prit bien g
destiner à certaines aventures, de ne mettre sur leur chemin que des personnages de second ou de troisième ordre… » Au contraire,
e de toute une époque et tient à l’être et à rester tel, le principal personnage est passif. C’est presque une conséquence inévita
son époque et la mène. Donc, si vous peignez une époque ordinaire, le personnage principal sera mené, pressé, roulé par cette époq
originale (en partie vraie) qui consiste à dire que dans le drame le personnage principal agit, mène toute l’affaire, et que dans
ire, et que dans le roman il est mené par elle ; que dans le drame le personnage principal « agit » et que dans le roman « il est
agir. Vrai jusqu’au bout, il ne finit rien et ne finit pas… Ce moi du personnage qui subit toutes les influences et traverse toute
i ne peut exister sans une corrélation continue avec de très nombreux personnages . » Ah ! voilà de la bonne critique, de la très b
comédie et, comme une bonne femme, je veux me passionner pour un des personnages . Je regrettais que la jeune fille du Demi-Monde [
ate [la baronne d’Ange], si vraie d’ailleurs et si bien jouée, fût le personnage absorbant de la pièce. Je sais bien qu’après avoi
ement, il s’est rencontré des poètes dramatiques qui, en créant leurs personnages , … ont eu cela de propre de rester plus calmes, p
on peut dire, à toute verve et à corps perdu dans tel ou tel de leurs personnages , si bien qu’en les lisant et en embrassant leur œ
miné par la pensée. En se précipitant dans les sentiments de certains personnages , il ne pourrait toujours être détourné à propos,
se casserait le nez, et en tant que plus poète et faisant parler ses personnages en poètes, c’est Shakspeare qui serait plus subje
s cette pièce toute pleine de sublime (ou de bassesse : Félix) sur un personnage moyen, tempéré, modéré et à mi-côte ? Est-ce que
combien elle est juste. La précaution à prendre, c’était de placer un personnage représentant l’esprit moyen du dix-septième siècl
ptième siècle à travers ces gens véhéments du Christianisme primitif, personnage qui, du reste, expliquât les véhéments et les exc
en le groupe et, aux moments essentiels, pose fort dramatiquement ses personnages . Il les balance l’un par l’autre, les dessine vig
x qui sont supérieurement impersonnels et qui savent dominer et leurs personnages et leurs sujets, Shakspeare, Molière, Goethe, Wal
ur étreindre ; une science ingénieuse d’introduire et d’éconduire ses personnages  ; parfois la situation capitale éludée, soit par
tale éludée, soit par un récit pompeux, soit par l’absence motivée du personnage le plus important ; et, de même, dans les caractè
ion capitale éludée soit par… soit par l’absence motivée du principal personnage  ». Il est vrai qu’Euripide, au moment où Thésée
situation éludée par l’absence motivée », très motivée, du principal personnage . Somme toute, Phèdre, selon Sainte-Beuve, est man
qu’Athalie est uniquement spiritualiste, à tel point que le principal personnage , que l’unique personnage, c’est Dieu, c’est Dieu
spiritualiste, à tel point que le principal personnage, que l’unique personnage , c’est Dieu, c’est Dieu lui-même : « Le grand per
que l’unique personnage, c’est Dieu, c’est Dieu lui-même : « Le grand personnage ou plutôt l’unique d’Athalie, depuis le premier v
e d’une conspiration religieuse, où Dieu a un rôle en ce sens que les personnages croient en lui, des deux côtés, et ont les uns gr
violenté sa nature et il a dit : « Cette unité, cette omnipotence du personnage éternel, bien loin de réduire le drame à l’hymne
plus nous arrêter à cette idée, plutôt ambitieuse que fausse, de Dieu personnage « unique » ou « principal » d’Athalie, l’hommage
trente ans, comme Lamartine, Musset, Hugo lui-même et quelques autres personnages historiques ; et l’on se trouve jeune, ou du moin
bien être coupée, et vraisemblablement, par ce seul fait que les deux personnages sont fort en colère et que l’un des deux, exaspér
étéore de Nerval le père. Mme du Minil a été très remarquable dans le personnage abominable de Mme Lebrun. Elle l’a faite sèche, o
enséances françaises et à la morale jésuitique ». Il ose dire que les personnages de sa tragédie « doivent être regardés d’un autre
nt être regardés d’un autre œil que nous ne regardons d’ordinaire les personnages que nous avons vus de près ». Peut-on être plus i
s, puérils… [Vous entendez bien : l’art est puéril ; mais le tort des personnages est de ne pas être puérils ; et l’art est puéril
st puéril précisément en ce qu’il ne sait pas donner de puérilité aux personnages . Ah ! c’est un peu subtil ; mais c’est pénétrant]
lle semble », parce qu’il est possible que l’auteur ait rencontré des personnages semblables à ceux qu’il met en scène et parce que
philosophie souriante. C’est un bon homme. — Sa femme, calquée sur le personnage de Mme Jourdain de Molière, lui fait remarquer to
je parle des dames qui jouent dans le Bourgeon. Mme Judic a sauvé le personnage désastreux de la comtesse de Plounidec. Elle l’a
et de plus étudier la puissance sociale et corruptrice de ce genre de personnage  ; dénouement ad libitum, heureux ou malheureux, l
rtisane blasée. Pyrenna raffole bien vite de l’étrange et énigmatique personnage et décide tout de go qu’elle l’emmènera à la cour
cour. Elle l’y emmène, en effet, et, dès le second acte, il y fait un personnage très considérable. C’est Ésope à la cour, mais És
nistre que nous voyons circuler autour d’elle depuis le premier acte, personnage équivoque, moitié fou de cour, moitié parasite, b
e de l’interprétation. Sauf M. Grand, d’un réalisme excellent dans le personnage de Jean et peut-être aussi Mme Lara, qui a au moi
e de Jean et peut-être aussi Mme Lara, qui a au moins bien composé le personnage sec et dur de Valentine, on ne peut louer personn
maître dans l’oasis, ayant toujours à ses côtés le mahdi prisonnier, personnage tout à fait passif désormais et de qui l’on se de
vent l’imagination des poètes. Opposer les divinités du paganisme aux personnages sacrés de la religion chrétienne, c’est l’idée de
ciemment, à un poème mettant aux prises les Divinités païennes et les personnages sacrés du Christianisme, d’opposer un poème metta
nisme, d’opposer un poème mettant en présence et en conflit les mêmes personnages , mais donnant le beau rôle aux personnages du Chr
ce et en conflit les mêmes personnages, mais donnant le beau rôle aux personnages du Christianisme. Il a dû l’avoir, cette idée, d’
54 (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »
soir, l’ombre les crises, le trouble ; mêmes caractères communs. d) Personnages  : a′) extérieur : * Simples ; beauté, laideur ab
olent des époques et des lieux ; (6° a, b, da′***) e) Simplicité des personnages (5° b, 6° da′ et b′) f) Humanitarisme et déisme
(6° d, 6° ee′) d) Clair-obscur des lieux (6° b c) e) Simplicité des personnages (6° d) ; f) Art général des développements ascen
L’aperception immédiate des choses sans détaillement. Simplicité des personnages . Humanitarisme et idéalisme général optimiste Épo
articulière ; (moyens) des époques et des lieux caractéristiques, des personnages préférés, versatilité des sujets ; (effets) de l’
iculières, composition, ton, procédés de description, lieux, moments, personnages , sujets grandioses, humanitarisme le moins vague 
55 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419
ron donnèrent à Pétrarque l’idée d’une correspondance latine avec les personnages les plus éminents de son temps, soit dans les let
il a dû naturellement multiplier et varier les épreuves du principal personnage , afin de ne laisser aucun problème sans solution.
; car du moins Goethe et Tieck, lorsqu’ils choisissent pour principal personnage un poète ou un peintre, ne se croient pas dispens
ramme qu’il s’est tracé. Il nous promet un poète, et il nous donne un personnage qui n’a de poète que le nom. Lumley Ferrers, l’am
r d’un autre nom les ignobles perfidies auxquelles il descend. Un tel personnage , j’en conviens, simplifie singulièrement le mécan
. Puisque M. Bulwer avait besoin, pour la conduite de son livre, d’un personnage égoïste, son devoir était d’établir ce caractère
Rafaelec, il n’a aucune raison pour respecter, dans le baptême de ses personnages , les lois de la langue italienne. Mais je lui con
premier plan d’un tableau. Il est évident que M. Bulwer, en créant le personnage de Castruccio, a violé une des lois les plus impé
t l’orgueil, en se dépravant, conduit à la lâcheté. Ainsi compris, le personnage de Castruccio ne serait sans doute pas devenu dig
ifie pas l’envie. Je vois en lui l’esclave de Lumley, c’est-à-dire un personnage très insignifiant. Les trois femmes destinées, da
e d’Ernest Maltravers, sont plus heureusement inventées que les trois personnages dont nous venons de parler. À quoi faut-il attrib
pensées, elle est condamnée à dédaigner et souvent à maudire tous les personnages qui l’entourent et qui se glorifient dans leur nu
n livre ; mais ces digressions, loin de se rattacher au caractère des personnages mis en scène, se réduisent à une plainte perpétue
que M. Bulwer se soit cru obligé de semer dans la conversation de ses personnages plusieurs phrases françaises qui sont quelquefois
correctement les paroles françaises et italiennes prononcées par les personnages . L’érudition n’est pas nécessaire, mais la modest
nte ne nous permet pas d’applaudir l’œuvre nouvelle de M. Bulwer. Les personnages de la Duchesse de La Vallière n’appartiennent ni
. Je ne puis croire que M. Bulwer ait eu l’intention de rapetisser le personnage de Louis XIV, car une pareille intention serait d
fin de sa harangue. Madame de La Vallière, mère de l’héroïne, est un personnage au moins inutile, puisqu’elle disparaît sans reto
en présence de ses alliés. Toutefois, je reconnais volontiers que des personnages tels que la marquise de Montespan et le duc de La
que Louis XIV lui avait adressés sur son extrême discrétion. Avec des personnages ainsi conçus, il était difficile que M. Bulwer co
sère de l’ouvrage. Ni l’histoire ni la poésie ne peuvent accepter les personnages que M. Bulwer a mis en scène. S’il eût interprété
e connaisse. Tout ce que l’auteur dit de Louis XIV et de sa cour, des personnages historiques jugés par les contemporains et jugés
donnée qu’il avait choisie. L’action se noue et se dénoue entre trois personnages  : Pauline Deschapelles, Beauséant et Claude Melno
urore, ni le déclin d’une monarchie. Le caractère et la condition des personnages suffiraient pour absoudre M. Hugo de tout soupçon
lle désire devenir comtesse, marquise ou duchesse. Assurément un tel, personnage n’a rien de commun avec Marie-Anne de Neubourg. N
t des candidats qui se sont déjà mis sur les rangs. S’il y a entre ce personnage et Marie de Neubourg la moindre analogie, nous av
ssées par don Salluste à Ruy Blas. Quant à Claude Melnotte, principal personnage de la pièce, il est, je l’avoue, dessiné d’une fa
une façon très vulgaire ; mais il est à peu près impossible qu’un tel personnage ne réussisse pas au théâtre ; car il résume tous
un prodige, et conçoit à peine le dédain de Pauline. Ainsi, tous les personnages de la Dame de Lyon se séparent profondément des p
tous les personnages de la Dame de Lyon se séparent profondément des personnages de Ruy Blas. Il n’y a pas un des acteurs du drame
mple des tragiques grecs, il est encore moins concluant ; car, si les personnages et le chœur ne parlent pas dans un rythme uniform
t le démontre-t-il ? En rappelant que, dans tout poème dramatique, le personnage principal doit servir de pivot à l’action. Hamlet
gham, pourquoi s’est-il abstenu de nous révéler tout entiers ces deux personnages  ? Sa pensée, très vraie en elle-même, justifiée p
ution anglaise inévitable, qui a vécu dans la familiarité de tous les personnages de ce drame mémorable, s’est abstenu de les peind
squissé en quelques lignes, mais dessiné avec un soin particulier. Ce personnage singulier nous explique, en effet, toute la condu
humains qu’une partie d’échecs, et condamne ou absout la conduite des personnages comme la marche des cavaliers ou des tours. Quell
s montrer, au lieu de ces figures menteuses, des acteurs vivants, des personnages réels ; mais la lumière ne vient pas, et la nuit
langue osque pour trouver le sens d’un nom ? à quoi bon dédoubler les personnages comme les feuillets d’un vieux livre superposés,
t Charlemagne, dans le récit de M. Michelet, n’est tout au plus qu’un personnage de ballade. Certes, ce n’est pas la connaissance
e la perspective. Il ne devait pas mettre, sur le même plan, tous les personnages engagés dans la politique de Louis XI comme ennem
te nécessité, en refusant de sacrifier, du moins quant à l’effet, les personnages secondaires, a jeté la confusion là où devait ray
stamment de retrouver, dans les oppresseurs ou dans les opprimés, les personnages de Shakespeare ou de la Divine Comédie. Cette per
talent de l’écrivain, vanter l’artifice avec lequel il a disposé ses personnages  ; mais, de bonne foi, un pareil succès, de pareil
les plus secrètes pensées, les sentiments les plus intimes de chaque personnage . Il lit dans le cœur de Marie-Antoinette et de Ba
e, la mise en scène d’une vérité démontrée par la philosophie. Si les personnages raisonnent et discutent au lieu d’agir, c’est une
op souvent l’auteur parlait en son nom, au lieu de laisser parler ses personnages , ou mettait dans leur bouche ce qu’il ne voulait
si le spectateur devine, de loin en loin, le poète caché derrière le personnage . Cette modestie est à mes yeux la preuve d’un rar
e plus important, d’ajouter au charme de la fantaisie le prestige des personnages consacrés par l’éloignement ? Je ne le crois pas.
passé ; il a donc très bien fait, à mon avis, de mettre en scène les personnages qui lui sont familiers : il n’est jamais prudent
 : il n’est jamais prudent de se fier au savoir acquis la veille. Les personnages inventés par l’auteur de Claudie, pour le dévelop
nt conçus avec la largeur qu’on pourrait souhaiter ; plusieurs de ces personnages pourraient, en effet, donner lieu à des objection
ir ; il est impossible de se méprendre sur son intention. Remy est un personnage héroïque : il sait la faute de Claudie, et ne son
e l’humiliation qu’il voudrait laver dans le sang de l’offenseur : ce personnage fait le plus grand honneur à l’imagination de l’a
voie, et ne devine pas même la grandeur et l’héroïsme de sa docilité. Personnage vraiment évangélique, il pratique le pardon le pl
ements de son sang qui appellent la vengeance. Remy est, mon avis, le personnage le mieux conçu, le plus complet de l’ouvrage. Den
une grande valeur : c’est pourquoi la Grand’Rose est, à mes yeux, le personnage le plus défectueux, le moins complet, le moins vr
par le dialogue de Claudie et de Ronciat, qui nous révèle la faute du personnage principal. Le plus simple bon sens voulait que ce
ans l’expression des sentiments, je suis bien obligé d’avouer que les personnages mis en scène auraient à mes yeux une tout autre v
écessité dans Claudie aussi bien que dans le Champi, puisque tous les personnages sont de condition rustique. Cette réponse, à mon
usieurs fois, comme si sa parole, au lieu de passer par la bouche des personnages , devait former les pages d’un livre. Ces fautes,
r ne se fût pas obstiné dans l’emploi des locutions berrichonnes, ses personnages n’auraient jamais eu l’air de poser devant nous.
ver en présence d’un monde nouveau, étonnée de voir et d’entendre des personnages qui marchaient librement, qui découvraient avec f
Remy et du père Fauveau, de Sylvain et de la Grand’Rose, puisque ces personnages , choisis presque tous dans la plus humble positio
e, le Joueur de flûte, très différents par le choix des sujets et des personnages , sont unis entre eux par la parenté des pensées e
le spectateur prévoit la transformation qui va s’opérer dans les deux personnages de Cléon et de Pâris. Il n’est pas nécessaire en
, avoir étudié les passions et les ridicules, pour nous présenter des personnages naturels, vraisemblables, intéressants. Rien ne p
essaire d’avoir étudié le monde : pour emprunter à la vie moderne des personnages comiques, une action qui permît à ces personnages
la vie moderne des personnages comiques, une action qui permît à ces personnages de développer librement leur caractère, les livre
n espérance a été déçue ; il a négligé d’interroger sévèrement chaque personnage avant de le mettre en scène, et cette négligence
ctère est à peine esquissé. L’oncle Bridaine est, à mon avis, le seul personnage qui relève de la comédie ; malheureusement ce per
vis, le seul personnage qui relève de la comédie ; malheureusement ce personnage n’est qu’épisodique, et, bien qu’il soit vrai, il
, il était parfaitement inutile de marquer le temps et le pays où les personnages allaient se mouvoir. L’Aventurière n’est autre ch
l règne dans les trois premiers actes une gaîté franche ; quoique les personnages relèvent de la seule fantaisie, quoiqu’il soit im
l’affirmer, il ne faut pas un grand fonds d’érudition ; mais l’âge du personnage n’enlève rien au talent avec lequel l’auteur l’a
seconde moitié ne répond pas à la première, le caractère du principal personnage n’est pas fidèlement conservé pendant toute la du
révèle chez M. Augier une véritable vocation pour la comédie. Si les personnages appartiennent à la fantaisie, l’auteur leur a prê
l est impossible qu’il éveille en nous la moindre sympathie. C’est un personnage de carton placé en face d’un homme ; le mari, pou
l serait difficile d’en contester la vérité, voyons ce que valent les personnages mis en scène par M. Augier. Gabrielle s’ennuie et
sans émotions et sans dangers, ne suffisent pas pour faire de lui un personnage poétique. Après les promesses qu’il a recueillies
Bretagne, l’auditoire se demande de quelle pâte est pétri cet étrange personnage , qui tout à l’heure n’aimait pas assez pour plaid
e par le besoin de repos. Quelle que soit pourtant la vérité d’un tel personnage , il ne pourra jamais jouer dans une comédie un rô
euse les arguments de M. Tamponnet. Le mari d’Adrienne est-il bien un personnage de comédie ? Il est au moins permis d’en douter.
e bourgeoisie au théâtre. Le poète comique ne doit jamais choisir ses personnages parmi les types d’une nature exceptionnelle. Lors
t la frayeur obstinée de Tamponnet, mais il ne l’accepte pas comme un personnage dessiné d’après nature. L’exagération, très utile
u relief au ridicule, doit pourtant respecter la vraisemblance, et le personnage de Tamponnet ne satisfait pas à cette condition.
qui achète Chalcidias pour apaiser les caprices de sa femme ? Un tel personnage ne sert, ni directement ni indirectement, au déve
premier homme qu’elle aime. Quant à Chalcidias, c’est, à mes yeux, un personnage manqué. Je concevrais très bien que Laïs le rache
comédie, ne dispenserait pas le poète de l’unité de style. Que chaque personnage parle selon son rang, selon son rôle ; qu’Agnès e
s pas, je n’ai jamais confondu l’unité de style avec l’uniformité des personnages  ; ce que j’ai dit tout à l’heure ne laisse aucun
j’ai dit tout à l’heure ne laisse aucun doute à cet égard. Que chaque personnage demeure fidèle à son caractère, qu’il parle selon
auditoire. Mucarade, Clorinde et don Annibal sont tout simplement des personnages traditionnels rajeunis par une fantaisie ingénieu
la juger avec une entière sécurité. Bien que Lais, en effet, soit le personnage principal, Bomilcar et Psaumis tiennent tant de p
er la réalité au témoignage des livres, et ne pas mettre en scène les personnages qui, depuis plusieurs siècles, ont disparu du mon
cer au titre de poète comique. M. Augier ne connaît que trop bien les personnages traditionnels de la comédie ; qu’il étudie avec l
s de la comédie ; qu’il étudie avec le même soin, la même ardeur, les personnages réels dont se compose la société moderne ; qu’il
l’âme du spectateur une impression aussi profonde que la vue même du personnage . Cette pensée, bien qu’elle se trouve dans l’épît
vont-ils en faire ? La scène est bien posée, bien conduite. Les trois personnages se dessinent tour à tour, j’allais dire se confes
Et puis cette conclusion, pour être acceptée, devait tenir compte des personnages qui l’entendent, bien plus encore que des spectat
ut, cependant, que le poète manifeste sa prédilection pour tel ou tel personnage . Tout en laissant à chacun la libre expression de
acun la libre expression de sa pensée, il peut désigner clairement le personnage qu’il préfère. En poésie, il n’y a pas de préfére
reproche de présomption ? Je sais que la différence des temps et des personnages permettait de présenter le sujet sous un aspect n
 : c’est d’accepter la donnée en changeant au moins le nom du premier personnage , en substituant à Horace un chevalier romain ; en
ve naturellement les sentiments et les pensées qui doivent animer les personnages d’une comédie romaine. M. Ponsard ne paraît pas s
faveur de Chloé, qu’Horace dispose de Chloé en faveur de Calaïs ? Les personnages , même absents, soumis à cette condition, devienne
, puisqu’il fait partie de la vie réelle, ne doit pas être confié aux personnages sur lesquels le poète veut appeler la sympathie d
toire. Cet épilogue inventé par M. Ponsard dégrade, du même coup, les personnages présents et les personnages absents. Tout le plai
par M. Ponsard dégrade, du même coup, les personnages présents et les personnages absents. Tout le plaisir qu’auraient pu nous donn
esse, et très vrais, humainement parlant, ne sont pas précisément des personnages romains. Athalie même, si vantée : pour le caract
ue le côté accidentel de la vérité ; comme eux, il a oublié l’âme des personnages et l’analyse des sentiments qui les agitent pour
, sont à peine esquissés. Je vois en eux plutôt des comparses que des personnages . Quant aux passions qui les animent, l’auteur se
re mémoire l’origine et le rang de ses héros. Ainsi non seulement les personnages n’existent pas en tant que personnages dramatique
héros. Ainsi non seulement les personnages n’existent pas en tant que personnages dramatiques, mais la langue qu’ils parlent est un
nous intéressait du moins par l’expression de ses sentiments ; si les personnages groupés autour de Charlotte Corday composaient pl
de la fidélité, de la chasteté, pour la réduire aux proportions d’un personnage vulgaire, en mêlant aux pensées les plus hautes d
titudes exprimaient si bien la grandeur, la passion ou la sérénité du personnage qu’elle s’était chargée de représenter ; sa voix,
’Arnolphe, on sait qu’il s’était occupé de la composition de ces deux personnages . Faut-il s’étonner qu’une femme habituée à vivre
et se dégagea d’un lien qu’il n’avait jamais pris au sérieux. Un tel personnage convient-il au théâtre ? Un cœur ainsi fait, pour
militaire de notre pays, ce n’est pas une raison pour voir en lui un personnage politique. Par son courage héroïque, et plus enco
que nous le montre l’histoire, ne me semble pas offrir l’étoffe d’un personnage dramatique. Le poète veut-il laisser dans l’ombre
. Ainsi, dès le premier acte, nous avons sous les yeux les principaux personnages de la pièce. Si Adrienne ne paraît pas, la duches
tière à la curiosité, ne songe pas à se demander la valeur réelle des personnages . Plusieurs scènes sont écrites avec un soin que n
et ne souhaiterait pas si avidement la vengeance. Le duc n’est qu’un personnage ridicule et parfaitement insignifiant. Michonnet,
, est suivi d’une discussion en règle sur le mérite et les vertus des personnages mis en scène, et dans cette discussion, le sentim
ar les obstacles qu’il rencontrait sur sa route. C’est avec les trois personnages que je viens d’esquisser que M. Scribe et M. Lego
président du parlement de Paris ; mais, si l’on raye de la liste des personnages les négociateurs qui ont assisté Marguerite dans
laisser à la fantaisie la liberté d’interpréter les événements et les personnages . Seulement l’interprétation, pour être avouée par
ils n’ont pas interprété le traité de Madrid, ils l’ont dénaturé, Les personnages de la comédie nouvelle n’ont absolument rien à dé
liens, espagnols, n’ont pas fourni un trait pour la composition de ce personnage . Feuilletez Ulloa, Sandoval, Du Bellay ; vous ne
qui se prennent pour les héritiers de Grétry et de Dalayrac : un tel personnage , en effet, convient merveilleusement à l’Opéra-Co
s épreuves. Si la comédie n’a pas à se féliciter de l’invention de ce personnage , en revanche l’Opéra-Comique doit s’en réjouir, e
te de Navarre, ne le reconnaîtraient pas ; mais qu’importe ? c’est un personnage librement imaginé, et bien qu’il parle sans accom
gbroke du Verre d’eau. Elle devine tout, elle conduit tout ; tous les personnages qui s’agitent autour d’elle relèvent de sa seule
esseurs de composition doivent la recommander à leurs élèves comme un personnage qui se plie docilement à tous les caprices du hau
e les rois. Le lecteur devine sans peine que l’action nouée entre ces personnages de pure fantaisie n’a rien de commun avec cette r
ngue avec une énergie, une vigueur au-dessus de tout éloge ; mais les personnages qu’il a créés semblent plutôt occupés de se compr
end pas tout le champ de la poésie dramatique. Le premier devoir d’un personnage est de vivre ; or, les personnages de Corneille n
dramatique. Le premier devoir d’un personnage est de vivre ; or, les personnages de Corneille ne vivent pas. Ils expriment leurs p
Nicomède, à Cinna et au Cid, un mérite dont ne peuvent se passer les personnages dramatiques : c’est d’avoir vécu, c’est de pouvoi
ou politiques, qu’il voulait populariser. Quant à l’action, quant aux personnages , il ne s’en inquiétait guère ; et s’il lui est ar
s’apitoie sur le sort de la victime. Le Pouvoir, assisté de la Force, personnage muet, est là pour surveiller l’exécution de la se
Océanides n’osent plus interroger Prométhée. À ce moment, un nouveau personnage paraît sur la scène, Io, fille d’Inachus, demi-fe
ette tragédie qu’une ode immense, ou une gigantesque élégie ; car les personnages qui se succèdent ne concourent pas à l’achèvement
roman, et ne songe pourtant pas à étudier le siècle où se meuvent ses personnages . C’est comprendre étrangement, on en conviendra,
sentiments exprimés par l’école nouvelle. Il y a dans le dialogue des personnages une ardeur fiévreuse et frénétique, une emphase,
et de l’ameublement avait relégué, au second plan, la pensée même des personnages . Il ne faut pas chercher ailleurs le secret de ce
nt l’analyse de la souffrance. La décoration une fois simplifiée, les personnages s’agrandiront. Au théâtre, le changement sera peu
56 (1903) Zola pp. 3-31
u moins aux yeux des commis-voyageurs, d’établir entre ces différents personnages des liens imaginaires et tout arbitraires de pare
ous fasse dire : « C’est cela, je le connais. » Jamais d’aucun de ces personnages on ne s’avisera de dire : « Il semble qu’on l’a v
l’a vu et que c’est un portrait. » Mauvais critérium ? Non pas ! Les personnages de Stendhal, comme ceux de Le Sage, nous font dir
l’ai vu ! Il était moins net dans la réalité ; mais je l’ai vu. » Les personnages de Molière et de Balzac sont grossis, amplifiés,
our devenir Harpagon, Tartufe, le père Grandet, le baron Hulot. » Les personnages des romantiques n’ont rien de cela (et qu’on ne m
me étant moitié romantique, moitié réaliste, presque exactement), les personnages des romantiques sont des abstractions vivifiées,
abstractions vivifiées, quelquefois magnifiquement, par le rêve. Les personnages de Zola sont des abstractions encore plus vides,
a complexité subordonnée à une tendance maîtresse qui fait l’unité du personnage . Julien Sorel est avant tout un ambitieux ; mais
oureux, un rêveur, un poète, un ami et même un petit-maître. Dans les personnages de Balzac, déjà un peu trop ; dans ceux de Zola,
’était donc un romantique de second ordre, qui aurait paru très mince personnage , avec son style gros et lourd et incorrect, aux e
57 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
dont la démonstration est trop aisée pour qu’on y insiste. Voici des personnages que les circonstances de leur état, de leur caste
ngle bovaryque, dans l’écart qui se forme entre la réalité de quelque personnage et la fausse conception de lui-même à laquelle il
t sa réalité présumée. Les auteurs comiques présentent toujours leurs personnages au public sous ce double jour : chacun de ceux-ci
suit de là qu’aux yeux du spectateur mis au fait de la prétention du personnage , tous les actes de celui-ci font apparaître, au m
emploi du phénomène bovaryque : le héros, en vue d’un but, simule un personnage qu’il sait distinct de lui-même. C’est lui qui fa
ec ces concepts que son attitude évoque. Avec ce calcul voici Tartufe personnage de transition entre le drame et la comédie. II
fait place au drame sitôt que le phénomène a pour théâtre l’âme d’un personnage pourvu d’une énergie violente. Celui-ci ne s’en t
sa faiblesse, son inexpérience causent sa ruine : l’intervalle où le personnage de comédie trébuchait lisiblement se creuse pour
objets auxquels il s’applique, il en impose à tous ceux qui, comme le personnage de Molière, trouvent une chose d’autant plus bell
conscience, de son être véritable, pour y faire figurer sans cesse un personnage plus beau en lequel il se reconnaît. Or ces moyen
58 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Gabriel Ferry »
st réservé. N’avoir pas senti cela, après avoir pris pour le multiple personnage d’un livre d’imagination un peuple pareil, un peu
iste, et il ne s’est pas aperçu que dans Fenimore Cooper le véritable personnage , le vrai héros des poèmes que nous avons sous les
des coins de savanes, des bords de fleuves, des marines, derrière les personnages qui exprimaient avant tout, pour eux romanciers,
argeur de toile, est cependant bien plus encore qu’un paysagiste. Ses personnages , à lui, ne sont que les ciceroni de l’odyssée qu’
res, défient l’analyse et la désespèrent. Il y passe des régiments de personnages  ; on y entasse des boisseaux de meurtres. Mais à
59 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
ns la sagesse philosophique, a représenté dans sa Divine Comédie, des personnages réels et des faits historiques. Il a donné à son
s le sens de l’ancienne comédie des Grecs, qui prenait pour sujet des personnages réels. Dante ressembla sous ce rapport à l’Homère
personnes les plus connues ; que la tragédie prenait pour sujets des personnages de l’histoire poétique ; que l’ancienne comédie j
l’époque où les Grecs étaient le plus capables de réflexion, créa des personnages tout d’invention ; de même, dans l’Italie moderne
siècle, déjà si éclairé. Jamais les Grecs et les Latins ne prirent un personnage imaginaire pour sujet principal d’une tragédie. L
60 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
igure réelle, et n’existant que dans la pensée, elle les travestit en personnages pour les faire agir, marcher sous les yeux, et le
ent la démarche et les discours d’un valet. Il voulut montrer dans ce personnage l’abaissement des chefs soumis au joug de la serv
copiés une fois : tous les hommes se reconnaissent en riant dans ses personnages , et son art les corrige sans les blesser, parce q
     « Par la franche couleur des siens ;         « Et tous ses naïfs personnages         « Seront à jamais les soutiens « De son r
r le mélange des ridicules à la société actuelle. Autrefois chaque personnage n’en avait qu’un : aujourd’hui un seul personnage
Autrefois chaque personnage n’en avait qu’un : aujourd’hui un seul personnage en réunit plusieurs, ou les a tous ensemble ; ou,
imitation du chœur de la comédie d’Aristophane, quitter un moment mon personnage et interrompre mon sujet, pour vous adresser ma r
vidus fictifs et sous des figures imaginaires ; 3º les actions de ces personnages chimériques sont invraisemblables comme eux et ma
les discours auront deux sens, dont l’un s’appliquera aux passions du personnage théâtral, et l’autre aux vices ridiculisés des pe
le, que l’auteur accusait déjà de dégrader l’art de Melpomène par des personnages trop déplorables et par trop de finesses oratoire
tel qu’un magicien, il transforme en figures bizarres les principaux personnages de son siècle et les corps les plus vénérés de l’
es monstrueuses sont les emblèmes du parlement. Accompagnez les mêmes personnages dans les contrées des Papegauds, des Papelards, d
bizarres et d’animaux tels que vous en rassemblez sur la scène — Mes personnages étant emblématiques ainsi que la fable que je con
us immolez à la vanité de chacun de vos citoyens la gloire des grands personnages de votre république et des plus beaux talents de
cule que pour ébranler sa secte toute entière, et désigner en un seul personnage les nombreuses écoles de sophistes que j’atteins
auvreté vous sert et vous nourrit. « Ne la méprisez plus. » L’idéal personnage s’explique à peu près en ces mots, et le sens de
, et que le langage des acteurs doit être conforme à la condition des personnages . Il fait plus, il médite l’avis que le judicieux
s les principes sont faux. Le fait est invraisemblable, absurde : les personnages sont imaginaires, le rire qu’ils excitent surpren
re. Nul fait principal, nulle scène attachée à celle qui la suit, nul personnage agissant, nulle exposition qui produise un nœud,
ne s’être pas gêné dans un cadre rétréci où n’eussent comparu que des personnages pris dans une haute classe peu nombreuse, et d’av
t les passants ; celle-là lançait de doubles et triples sarcasmes aux personnages contrefaits, aux choses et aux spectateurs. Ses s
se à l’offensé le moyen de se méprendre sur l’objet de l’attaque. Les personnages de la scène eurent des noms et des attributs géné
sit celle de la quatrième espèce, de telle façon que le mouvement des personnages et la machine des événements concoururent, par de
dont le cours ne laissait pas le temps de tracer les physionomies des personnages , captivaient l’attention par la seule agilité de
quilibre, lorsqu’il asservit le sujet et les incidents à l’humeur des personnages , et celle-ci à ceux-là réciproquement, sans que n
abelais : ne rougissons donc pas d’en bien rire, puisque de si dignes personnages sont de notre côté. Tâchons de les opposer au cré
sseur veuille, par sa pédantesque méthode, jouer lui-même un ridicule personnage , afin d’amuser les honnêtes gens. Je ne demande p
nce de l’une et de l’autre n’est pas le récit, mais l’action, que les personnages , comme l’a très bien rappelé Cailhava, dans son t
eille, dans Dom Juan, ou le Festin de Pierre : mais les séductions du personnage , les méchancetés dont il amuse l’ennui qui le pos
ompent inopinément toutes ses mesures, proviennent du caractère de ce personnage  : les incidents que ces causes font naître ne se
vec art porte sur des choses que le vulgaire n’ignore pas, et sur des personnages de nations, de mœurs, et de professions bien conn
e précédemment au lever de la toile. Le même précepte, applicable aux personnages du drame, s’applique à la durée de l’action : si
ent. Il faut la prendre à tel ou tel point précis, comme on prend les personnages à tel ou tel âge fixé : autrement son étendue exc
es ou dans les places, s’effectuaient dans l’intérieur de l’asile des personnages . La vraisemblance et la nécessité commandent en c
onvenances relatives aux mœurs, à l’esprit, à la profession de chaque personnage . Sosie ne s’exprimera point comme Amphitryon, ni
des rôles sages et raisonneurs qui l’attristent, et n’y admet que les personnages dignes d’être moqués, les seuls qui nous amusent
s userez fortement de cette arme satirique, plus dans le choix de vos personnages vous préférerez aux gens sensés et vertueux les f
e, et non en ceux qui exercent d’autres emplois. Ne reprochez à aucun personnage le manque des qualités que sa profession exclut,
peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, e
aux personnes, et que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, et des fantômes proprement, qu’il habil
ilosophe qui les sait contempler. D’où vient donc cette uniformité de personnages au théâtre, cette succession toujours pareille d’
s qui n’appauvrirent pas son génie. Eh ! sans compter la multitude de personnages agissants qu’il groupa dans ses pièces, combien d
e, joue soi-même un rôle ridicule en voulant imprimer des travers aux personnages qui ne les comportent pas. Les sifflets punissent
e tire à la fois des œuvres de Regnard et de Molière. L’un ne rend un personnage risible qu’en l’affublant de toutes les bizarreri
gage de la fatuité ? Y sent-on la moindre gêne, le moindre excès ? Le personnage ne prend-il pas bien les airs de ces jeunes gens
tal, que le comique doit se concentrer sur un seul défaut dans chaque personnage , et non diverger en plusieurs manies rassemblées
ces mêmes professions, dont les humeurs ou les habitudes vicieuses du personnage le font sortir. Ce ridicule naît de la connaissan
médie de caractère, il ne porte que sur le langage et les humeurs des personnages . Dans la comédie mixte, il s’applique à la fois a
omme dans la comédie mixte, il s’empreint également sur la figure des personnages et sur les situations, mais avec un excès qui les
ps, près de son père, qui le gouverna très rigoureusement. Ces quatre personnages servent les uns et les autres à bien établir le t
iée. Leur premier entretien ressemble en tous points à celui des deux personnages de Térence, et qui connaît la scène de Molière a
ime union n’est pas un état qu’on puisse railler, vu la condition des personnages à qui sans scandale il est permis de vivre bien e
narelle. L’esprit une fois rempli de ces folles préventions, tous les personnages agissent ridiculement les uns envers les autres,
mauvais goût des Duellistes de Scarron ; et le grotesque armement du personnage ajoute une invraisemblance visible au ton trivial
’en l’appliquant à la conséquence certaine d’un hymen mal assorti. Le personnage acquiert enfin l’assurance de son avenir, en écou
que le portrait d’un avare, tandis que l’Harpagon de Molière, et les personnages qui l’entourent, sont le tableau complet de l’ava
tourent, sont le tableau complet de l’avarice. Le poète latin met son personnage dans l’isolement et dans la médiocrité qui nécess
et moqueur, ne prend nul soin de placer en contraste quelque honnête personnage du même rang : mais il associe au chevalier une m
urroux du misanthrope ; voilà par quoi nous saisit universellement ce personnage . Si la vue de ces objets hideux échauffait autant
urs la chaleur avec eux, tant qu’ils se développent. Au contraire, le personnage du méchant fut mal choisi par Gresset, pour carac
térisé, mais l’homme probe et généreux : le Philinte n’y est point le personnage raisonnable en opposition avec Alceste, mais l’ég
aits de son modèle, s’il eût songé qu’il ne faut faire entrer dans un personnage que les seules qualités qui le distinguent. On tr
ule ; et sa figure, moins triste, eût été mieux assortie au principal personnage . Destouches ne commit pas la même faute à l’égard
ite que sa fortune, il n’est rien là qui ne caractérise absolument le personnage . Sa physionomie porte, aussi bien que l’avare, do
un mot, pas une intention, pas un geste qui n’aille droit au but. Ce personnage admirable ne se tourne en aucun sens qui ne le fa
accomplir à son exemple. Une fois occupé du projet de peindre un tel personnage , il en a médité l’attitude et les démarches, et l
e idéale image de la laideur et de la difformité du vice. Éloge du personnage de Dom Juan. Opposons maintenant au rôle émine
nous y apercevrons les mêmes qualités théâtrales. On convient que ce personnage possède toutes les conditions qui frappent à la s
copia point cette faute, et ne jeta point tout à coup, comme lui, son personnage de l’une en l’autre extrémité. La nature le lui d
ou que l’un l’emportant sur l’autre détruit la moitié de la force du personnage principal. Vous vous plairez à écouter la compara
lhava accompagne encore le précepte de ne point faire contraster deux personnages d’une égale force dans une comédie. Opinion de
res apposés les uns aux autres. « Lorsque je trouve, dit-il, deux personnages également renforcés et parfaitement contrastants,
nt affaibli par son adversaire. Mais dans une pièce où les principaux personnages ne sont qu’en opposition, je crois considérer ave
la belle-mère. Le talent de Molière à bien disposer la convenance des personnages secondaires qui rehaussent les formes et le color
louait en son temps la comédie latine de commencer à représenter des personnages romains. Les Latins en usaient alors à l’égard de
ur tous leurs théâtres, et qui fermèrent l’entrée à quantité d’autres personnages moins fictifs dont ils eussent tiré plus de resso
ler plus amplement. Il suffit à notre sujet de faire ici remarquer le personnage d’un moine confesseur, tracé de la main d’un maît
u Bourgeois gentilhomme, auquel il ressemble par le choix de quelques personnages . Fabre d’Églantine, auteur de l’Intrigue épistola
, auteur de l’Intrigue épistolaire, a tiré des mœurs de profession le personnage original de Fougère, peintre d’histoire ; portrai
 Je ne suis point aujourd’hui moi-même ; je suis un autre que moi, un personnage pseudonyme : voyez et en moi le coryphée de la tr
sa première scène, ainsi que dans nos modernes drames ; et jamais nul personnage de Térence ne rompt le fil de l’action, en adress
son Miles gloriosus, le valet Palestrion intervient au second acte en personnage de prologue, et pour aider l’intelligence du suje
s, où paraît Arcture, première étoile de la constellation de l’ourse, personnage très bien adopté au sujet, selon les idées des an
s valets qui exposent l’avant-scène et le sujet de la pièce, mais des personnages allégoriques à la manière d’Aristophane, tels que
rs ont parlé que vous êtes informé de tout ce qui touche le principal personnage  : et pourtant ils n’ont l’air de se rencontrer et
n les doit tracer de scène en scène dans le premier acte, où tous les personnages qui paraîtront doivent être annoncés, afin que le
ndition des péripéties, ou changements de sort et de volonté dans les personnages . 13e Règle. Les péripéties et leurs quatre es
sez claire, assez détaillée pour que le public averti de l’humeur des personnages et de leur situation, s’intéresse à les en voir c
e en ce moment. Telle est la forte situation de la destinée des trois personnages . Mais un autre captif, Aristophonte, ami de Polic
ette dans l’erreur le jeune Horace, qui, se méprenant toujours sur le personnage auquel il vient raconter ses amours et ses progrè
l est trop fidèle à la vérité pour démentir ses caractères : mais son personnage de Dom Juanz, dans le Festin de Pierre, change de
ui de la mode il passe pour vertu. « Sur tout ce qu’à jouer il est de personnages , « Celui d’homme de bien a de grands avantages :
usage on doit faire de l’intervalle qui les sépare. On y voit que les personnages ne peuvent quitter la scène qu’au moment où des m
emment vide à ceux qui les venaient remplacer : nous avons vu que des personnages postiches, des suppléments de prologue, des paras
dmirez comment l’auteur rattache les discours les plus simples de ses personnages aux vérités les plus générales, et en tourne le s
es les gentillesses de son esprit, forment un concours idéal de trois personnages représentés par une seule personne. Le plaisant a
Il en faut seulement déduire cet axiome, qu’on ne doit introduire nul personnage se parlant à soi seul, à moins que son extrême pa
fortement le sujet de la pièce par l’expression du vif chagrin de ce personnage . « Ah ! qu’une femme demoiselle est une étrange
ici que l’auteur français oublie nos bienséances, jusqu’à pousser son personnage à interpeller les spectateurs à la manière des Gr
son intérêt gradué, à la liaison des entrées et des sorties entre les personnages , et enfin à la variété du nombre d’acteurs qu’ell
ilà l’exposition claire du sujet de la scène ; et le dessein des deux personnages est bien de se fuir tous deux pour ne plus se rev
e précepte. L’entretien commence par la séduction et l’amour des deux personnages qui se méconnaissent ; il se termine par une reco
embellit. On conçoit, en effet, que plus les premiers sentiments des personnages sont éloignés de ceux où la passion les ramène, p
nt heureux celui qui tourne simplement à la satisfaction du principal personnage ou du principal intérêt du spectateur ; et par dé
uement mixte, celui dont la double catastrophe produit le bonheur des personnages intéressants et la confusion des ridicules moqués
ts d’admiration au sujet de ces niaiseries sont pareils dans les deux personnages  : Vive la science ! Oh que cela est vrai ! La bel
s de faire redire symétriquement trois fois le même mot risible à son personnage , mais quatre et cinq fois, son avare répétera cet
s qui les font servir à leurs dérèglements capricieux : tels sont les personnages dont le libre caquet et l’humeur enjouée renforce
; jamais il ne sut combiner de ces situations telles, qu’une fois les personnages , mis en scène, devinssent plaisants par leur seul
du Méchant de Gresset avec celui du Misanthrope de Molière : ces deux personnages lancent également des traits satiriques sur le mo
deviennent plus estimables en proportion de ce qu’on y répand plus de personnages moraux et plus de sages maximes. Les drames de Th
re. Ce triste auteur ne s’arrête pas à faire raisonner moralement ses personnages  ; il les attendrit, il remplace le comique par la
ce forme un tissu tout comique ; aucun rôle n’y moralise ; chacun des personnages est bizarre ou vicieux ; la morale du drame devie
omédie, on sentirait que rien n’est mieux assorti que le concours des personnages de celle-ci : la gentilhommerie provinciale pouva
réjudiciable à la vraisemblance et à la gaîté de l’imitation, que les personnages de la comédie soient vertueux et raisonnables ; q
ble, et le portrait du moine hypocrite est fait de main de maître. Ce personnage témoigne la liberté philosophique du grand histor
plus saine philosophie n’eussent éclaté dans les discours de tous ses personnages , et n’eussent semé de traits utiles et moraux les
enances d’éducation, de rang, et d’état ; partout on doit y sentir le personnage qui parle, et non l’auteur qui le fait parler ; l
rel, et le satirique. Aux premières phrases sorties de la bouche d’un personnage , on reconnaîtra sa profession, son âge, et son hu
e à chaque mot : si la langue de ces poètes ingénieux sied à quelques personnages supérieurs dont il imite le jargon reçu, elle ces
ité ; « Et pour juges, mon siècle et la postérité. L’enthousiasme du personnage qu’aveuglent les fumées et les illusions de sa fo
ne seraient point déplacés dans une épopée, mais à qui le ridicule du personnage surnommé de l’Empyrée, applique un appareil d’emp
cellentes choses qu’on retient malgré soi dans sa mémoire. Le premier personnage s’excuse de la mobilité de son humeur en vers tou
, et même des amoureux. Dans les pièces de Regnard, ce sont moins les personnages qui font parler leur esprit, que ce n’est l’espri
du sa taille, il ne paierait pas tant. Et plus loin, drapant le même personnage , « Non, je ne vis jamais animal de la sorte ! « 
condition des tableaux scéniques, c’est-à-dire celle qui veut que les personnages , mis en attitude, contrastent plaisamment, ou se
ue les autres. L’un des plus piquants termine le second acte : quatre personnages le composent ; Isabelle manifeste une rigueur fei
nt où le père usurier rencontre en face son fils emprunteur, les deux personnages qui les introduisent prennent soudain la fuite, e
ultent que de la puissance des combinaisons et du concours motivé des personnages que le public connaît, et qui ne se connaissent p
it encore paru dans sa beauté que dans le rôle du Menteur et dans les personnages de Dom Juan et du Prince jaloux. Molière, à l’exe
sité aussi pleinement que ce qu’exige la vraisemblance : le choix des personnages , la diversité de leurs humeurs, de leur âge, de l
s de la comédie de l’Imposteur. Le premier est Tartuffe ; quel est ce personnage  ? Un homme horriblement vicieux : son vice marqué
ie merveilleusement illuminée de tout l’éclat du ridicule ! Le second personnage , quelle est sa physionomie ? Celle d’un chef de f
tion, dont il ne gardera ni la douceur, ni la patience. Voilà donc ce personnage devenu, par sa dangereuse bigoterie, l’exemple d’
ses maîtres, et relèvent, par une comique franchise, les travers des personnages qu’elle anime, qu’elle signale et qu’elle met en
le accordé dans la pièce, à l’expression des chagrins de ces aimables personnages . Non, non, l’habile Molière sait trop bien que so
médie toute entière. Les caractères. Les ridicules imprimés aux personnages ne leur sont pas empreints aux dépens de la condi
corde en tous points à son caractère de sagesse et de vraie piété. Le personnage principal mérite que nous le décomposions en tout
et avec son langage contrit, met en saillie continuelle le comique du personnage . Les mœurs. Les rôles, l’intrigue, et la di
les particularités que les mœurs du dix-septième âge ont affectées au personnage représenté par le poète n’empêchent point que la
la curiosité qu’inspirent les caractères et l’issue des démarches du personnage principal. Le génie enjoué de l’auteur a tellemen
prète des comédies grecques, vous faire remarquer que l’arrivée de ce personnage est préparée à l’imitation du Cléon des Chevalier
61 (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40
e nous manquera bientôt des meilleures pratiques, fables compliquées, personnages gigantesques, préceptes moraux d’un aussi fort po
oue, qu’on pense, qu’on déclame et qu’on meure à sa guise. Malheur au personnage , qui tué sur la scène, ne sera pas mort comme ell
qui se laissent émouvoir par une tragédie sans qu’elle extermine neuf personnages . Que d’Anglais déjà disent avec Blair, « que Shak
e multiplient ou acquièrent plus de puissance. Chez eux, un principal personnage ne se fera pas attendre, comme dans Eschyle ou da
nce : encore Chénier et d’autres modernes ont-ils supprimé ces froids personnages dont nos romantiques voisins, qui nous les reproc
uise sur tous les points du globe, ou nous faire vivre, ainsi que ses personnages , plusieurs mois ou plusieurs années en deux ou tr
t accomplie devant moi. Chez nous, il arrive quelquefois encore qu’un personnage , en se présentant sur la scène, commence par décl
ertes, c’est bien pis à Londres, quand la scène reste vide, quand les personnages la désertent par la seule raison que le poète n’a
ion des temps et des lieux ; il attribue sans scrupule à un âge, à un personnage , les opinions, les mœurs, les institutions d’un a
ais, et j’en conclus que l’on pourra bien me montrer sur la scène des personnages imbus de ces traditions et de ces frayeurs : mais
aines livrées aux bêtes féroces, et des bourreaux enfin pour derniers personnages de vos poèmes ? Hélas ! la multitude en tout pays
fin ce n’est pas tout que de faire danser, dormir, rêver et périr des personnages  ; il faut encore leur donner des mœurs, un caract
peu s’en faut qu’on ne nous demande pour plus de fidélité, que chaque personnage parle sur la scène son langage le plus familier e
r conséquent la plus élégante des pensées et des sentiments de chaque personnage . Ne disons donc pas que le moment est venu d’adop
62 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »
ventures d’Arthur Gordon Pym. Par un prodige d’identification avec le personnage de ce récit, Poe réalise, dans l’ordre strict où
re point usé non plus d’observations et de documents pour deviner les personnages ailleurs moins hypothétiques. Leur unité confirme
é de leurs créatures. Avec un art plus élémentaire, Poe élague de ses personnages ce qui est humain, commun et subordonné : il dési
ental. Cette méthode sommaire est justifiée par l’aspect saillant des personnages de Poe, qui ressortissent presque tous à la patho
e des altérations par lesquelles passe le cadavre de Lady Rowena. Des personnages masculins de Poe, le prototype n’a pu être désign
t les plaies mêmes de son âme que Poe extrait et résume en chacun des personnages de son œuvre. Cette analyse de soi-même en des pa
tres comme des masques, les joues exsangues et les lèvres minces, les personnages de Poe gravitent comme des astres, ayant dans les
’esthétique de tout écrivain : le style, l’invention des lieux et des personnages , la composition, il est utile de considérer les c
d’inventions sans analogue. Que l’on reparcoure encore la galerie de personnages du conteur, ces aines bizarres constituées de man
us claires que la nôtre. Les âmes qui luisent dans les yeux aigus des personnages sont concises, extraites, sublimées en essences s
el, aux géomètres, aux métaphysiciens et aux stratégistes. Douant ses personnages de perspicacité, de puissance raisonnante, de rec
et de presque tous les vers. Le plus grand nombre des contes ont pour personnages des hommes et rien dans l’arrière-fonds de l’intr
provoquer l’horreur il suffit de montrer des objets, des scènes, des personnages qui épouvantent, et, pour les montrer, de les ima
s objets bizarrement composés jusqu’à l’invention des situations, des personnages , des plans, des émotions, et même de certaines vé
effet émotionnel fictif à produire, entre la constitution interne des personnages et leurs actes, entre un fait et ses conséquences
te, Poe médite son effet final, combine ses péripéties, détermine ses personnages et leur milieu, se décide pour la sorte de style
63 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
euve spartiate, et Burattino, Pedrolino, Arlequin étaient mêlés à des personnages comme Oronte, roi d’Athènes, et Oreste, roi de La
dépassait toute mesure. Dans L’Orseida, par exemple, un ours fait un personnage galant, et même un personnage de mari et de père.
L’Orseida, par exemple, un ours fait un personnage galant, et même un personnage de mari et de père. Ces pièces sont surtout ce qu
dialoguées, leur étendue serait considérable, car le va-et-vient des personnages est très actif et le nombre des scènes très multi
ou de voyageurs, une lune simulée qui se lève, etc. » Le nombre des personnages est habituellement de douze ou quinze, divisés pa
hôtelier ou jardinier, et la vieille Pasqualina. Voilà l’ensemble de personnages qu’on retrouve dans la plupart des pièces comique
ux auprès d’Isabelle, il y a un concert assez plaisant entre tous les personnages pour faire accroire à Pantalon que son haleine es
tc. Dans les pièces de ce genre, qui sentent un peu le carnaval, les personnages se livrent à une course folle les uns après les a
64 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162
ladies. —  Sa fin. II. Son érudition. —  Ses goûts classiques. —  Ses personnages didactiques. —  Belle ordonnance de ses plans. —
II. Ses drames. —  Catilina et Séjan. —  Pourquoi il a pu peindre les personnages et les passions de la corruption romaine. IV. Ses
de citer, le poëte parfois atteint au sommet de son art, rencontre un personnage complet, un éclat de passion sublime ; puis il re
portraits ne font qu’achever cette esquisse si juste et si vive : un personnage vigoureux, pesant et rude ; un large et long visa
faits viennent dans le dialogue peindre une situation, manifester un personnage , dégorgés de cette mémoire profonde, dirigés par
te d’inspiration et de fièvre. L’esprit agit alors comme un rêve. Les personnages se meuvent en lui, presque sans son concours ; il
it une idée générale, la ruse, la sottise, la sévérité, et en fait un personnage . Ce personnage s’appelle Critès, Asper, Sordido,
érale, la ruse, la sottise, la sévérité, et en fait un personnage. Ce personnage s’appelle Critès, Asper, Sordido, Deliro, Pecunia
le peut produire, il la promène sur le théâtre en habits d’homme. Ses personnages , comme les caractères de la Bruyère et Théophrast
té acharnée après l’or ; cette double inclination perverse devient un personnage , sir Épicure Mammon ; devant l’alchimiste, devant
vec horreur du bruit ; cette formule de pathologie mentale devient un personnage , Morose ; le poëte a l’air d’un médecin qui aurai
sans doute, ces habitudes de construction géométrique produisent des personnages à peu près vivants. Bobadil, le fanfaron grave, l
ésire ; mais c’est parce qu’ils sont des grotesques de passage et des personnages bas. On n’exige pas qu’un poëte étudie de pareill
les événements concourent à prouver, une idée maîtresse que tous les personnages concourent à mettre en lumière, bref, un art semb
par une reconnaissance ou une tuerie. Il se gouverne et gouverne ses personnages  ; il veut et sait tout ce qu’ils font et tout ce
être trop soigneuse de sa beauté, quand elle veut garder le cœur d’un personnage comme celui que vous avez conquis126. » Quand vo
TRIO. C’est une pensée heureuse, Et digne de César. LATIARIS. Et le personnage qu’elle regarde En est aussi digne. HATÉRIUS. Trè
. Il se moque des auteurs qui, dans la même pièce, « montrent le même personnage au berceau, homme fait et vieillard de soixante a
el dramatique ; bien souvent les comédies de Jonson sont roides ; ses personnages sont des grotesques, laborieusement construits, s
istophane. Il s’y joue à travers le réel et au-delà du réel, avec des personnages qui ne sont que des masques de théâtre, avec des
a renaissance anglaise. Les dieux grecs et tout l’Olympe antique, les personnages allégoriques que les artistes peignent alors dans
. Quelle parure ! quelle profusion de splendeurs ! quel assemblage de personnages bizarres, de bohémiennes, de sorcières, de dieux,
65 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
idées et à des sentiments de nature plus complexe (sympathie pour les personnages représentés, intérêt, pitié, indignation, etc.),
ntérêt par le contraste, à exciter les sentiments de pitié envers les personnages marquants par l’éveil des sentiments de crainte o
ransformera eu beauté pour mes yeux. La première condition pour qu’un personnage soit sympathique, c’est évidemment qu’il vive. La
par cela seul qu’elle est la vie. La seconde condition, c’est que ce personnage soit animé de sentiments que nous puissions compr
soient en nous-mêmes qui puissants. Ceci posé, il peut arriver qu’un personnage antipathique par ses sentiments et ses actions, m
lsion naturelle. Inversement, la sympathie que nous éprouvons pour un personnage dominé par nos propres sentiments ou par ceux qui
rait pas bien su rendre la vie. Ainsi s’explique la vogue de certains personnages et de certains romans qui, après avoir paru de pu
ts, — semblent par la suite froids, faux même et dépourvus de vie. Le personnage le plus universellement sympathique est celui qui
là un élan du cœur et du sentiment, non un jeu de l’intelligence. Le personnage qui raisonne seulement et ne sent pas ne saurait
cotés sociaux de notre être ; il doit donc aussi nous représenter ses personnages par leurs côtés sociaux : le héros en littérature
d’une époque, d’un pays, enfin de tout un groupe d’autres êtres. Les personnages créés par Shakespeare sont symboliques en même te
66 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156
Il importe beaucoup aux poëtes tragiques de nous faire admirer des personnages dont il faut que les malheurs nous coûtent des la
quelque évenement arrivé en Europe depuis un siecle, ont masqué leurs personnages sous le nom des anciens romains ou de princes gre
ce sujet sous le nom d’Andronic. Mais malgré le changement du nom des personnages , la répresentation de cette tragedie a été défend
este de ce prince ; Louis XIII qui regnoit alors, faisoit lui-même un personnage dans la piece, et de sa loge il pouvoit se voir r
sujets lui sont propres. Comme elle n’inflige pas d’autre peine aux personnages vicieux que le ridicule, elle n’est pas faite pou
67 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
a musique et l’action qu’elle exerce sur les hommes. De quoi parle le personnage du poète ? Explique-t-il les effets de la musique
eigneur. Mais combien sont différents les sentiments qu’inspirent les personnages de la littérature espagnole ! Ces personnages, qu
iments qu’inspirent les personnages de la littérature espagnole ! Ces personnages , quels qu’ils soient, depuis les héros jusqu’aux
car une sorte de désir irrésistible, et qu’eux seuls, parmi tous les personnages inventés par les grands poètes, ont, je crois, le
abileté de l’artiste, son sujet le ramènera toujours forcément à deux personnages qu’il lui faudra représenter dans des situations
n amour déréglé pour la justice. À quelques exceptions près, tous les personnages du roman ne sont que des comparses avec lesquels
er, même momentanément, pour regarder agir ou écouter parler d’autres personnages . Cervantes a commis cependant, me dira-t-on, cett
Fernand, de Lucinde et de Dorothée, finit par trouver que ces nobles personnages lui prennent trop de temps et réclame don Quichot
M. Doré, sont au nombre d’environ quatre cents. Don Quichotte est un personnage très considérable dans le monde de l’imagination,
tement cette forme d’imagination, il est nécessaire d’unir en un seul personnage les contrastes les plus baroques. Représentez-vou
ysionomie vaillante et folle, on est en effet frappé de l’idée que ce personnage , comme certains de ces héros des romans de cheval
eulement un symbole de l’Espagne ; il a été, et en plus d’un sens, un personnage historique et qui a réellement vécu. Il croit aux
aient si voisines de la très historique réalité. Don Quichotte est un personnage historique non seulement pour l’Espagne, mais pou
torique non seulement pour l’Espagne, mais pour l’Europe entière. Les personnages qui faisaient les délices de son imagination avai
y a des moments où l’on se demande quel est le plus fou des deux. Ce personnage est le résultat d’une observation admirable et ré
est dans l’œil de notre frère et la poutre qui est dans le nôtre. Le personnage de Sancho a, comme celui de don Quichotte, subi d
ncomplètes de longs chapitres qui ne seraient jamais écrits. Tous les personnages historiques ne sont point non plus ceux que menti
qui n’ont jamais existé officiellement, mais qui méritent ce titre de personnages historiques mieux que bien des capitaines et des
t qu’il y aura une Espagne, l’ingénieux hidalgo don Quichotte sera un personnage aussi incontestablement historique que le duc d’A
fond. Le mérite éminent de la biographie de cet illustre et singulier personnage est d’être le document historique le plus inconte
ugué. Ces infinitifs métaphysiques pourraient avoir leur charme comme personnages d’une allégorie ; mais, dans un poème ou dans un
c’est un individu, c’est Macbeth. Où donc est le grand intérêt de ce personnage , puisqu’il n’a point de ressemblance sensible ave
d’existence. Si dès la première scène il se présente à nous comme un personnage poétique, ce n’est pas parce qu’il est homme, c’e
ités métaphysiques. Si la vie n’éclate pas dans ses créations, si ses personnages ne sont pas de chair et d’os, s’ils sont d’une si
, ils auraient été insupportables. J’ai déjà remarqué que Macbeth, le personnage le plus accusé de Shakespeare, ne nous intéressai
tre vrai, doit donc rester fidèle à la vie ; il doit peindre, non des personnages , mais des personnes, non des êtres généraux, mais
ur à tour la lenteur majestueuse et la précipitation convulsive ; les personnages marchent sans connaître le but vers lequel ils se
détails sont bien en harmonie avec le lieu de l’action, la nature des personnages et l’esprit du temps ! Tout porte le cachet du No
générale du drame ; toute la poésie du Nord y est répandue. Quant aux personnages , jamais, je crois, le mélange confus qu’on appell
omme, mais des hommes, n’a été présenté avec une telle hardiesse. Ces personnages ne ressemblent à rien qu’à eux-mêmes, ils ne repr
es les règles. Il n’y a pas possibilité d’étiqueter et de classer ces personnages et de dire à quel genre ils appartiennent ; ce so
ns l’inachevé ; l’imagination, comme la logique, veut conclure, et le personnage de Polonius n’a ni commencement ni fin. Quant à s
violence de la race féodale se sent partout d’ailleurs chez ce noble personnage , et il crache son mépris à la face des gens avec
i, une âme féodale, et c’est là un de ses traits les plus accusés. Ce personnage , en qui nous sentons palpiter l’esprit moderne, q
deux esprits, qui fait l’originalité du xvie  siècle, qui prête à ses personnages je ne sais quoi de grandiose et d’énorme comme la
s traits épars que ses contemporains lui fournissaient pour former ce personnage d’Hamlet. Essex et Leicester, sir Walter Raleigh
dernier des féodaux, et c’est le premier des hommes modernes. Mais le personnage d’Hamlet, s’il doit son individualité à ce cachet
De là l’agitation fébrile, les incertitudes, les appréhensions de ce personnage , dont l’âme est entraînée par un mouvement qu’ell
t considérable. Ils copient les vulgarités de la vie ; ils créent des personnages dont le type et le mode d’existence sont depuis l
derniers siècles, cette grande vertu, l’amour de la vérité. Ces trois personnages furent pour ainsi dire l’œuvre personnelle des tr
où l’on se défie volontiers de son jugement, on me dit un jour que ce personnage était immoral et que sa fréquentation était dange
er avec les héros de lord Byron, avec René et je ne sais quels autres personnages , tous pleins de désirs, plus criminels les uns qu
pauvre Werther, qui est la candeur même, n’a rien de commun avec ces personnages . Il est trop honnête pour s’être jamais complu da
r elle, et qu’il ne veut pas plus de ses vices que de ses vertus. Les personnages de Byron sont donc des créations tout individuell
une nouvelle série de héros ; il est le premier d’une longue liste de personnages nouveaux dont la littérature ancienne n’avait fai
et de Lessing, beaucoup plus qu’à Jean-Jacques et à son Saint-Preux, personnage équivoque, fiévreux et bas, fier et servile, imag
s héros de Byron, un type général. Adieu maintenant pour toujours aux personnages et aux types d’autrefois ; adieu à ces passions e
s et à Bérénice, à Louis XIV et à Madame ! Charlotte et Werther, deux personnages très modestes, deux jeunes bourgeois, vont se fai
it par Goethe est plein d’idéal ! L’ameublement est bien modeste, les personnages n’empruntent aucun éclat à leurs aïeux, leur cond
r si ce sont bien de simples bourgeois que vous contemplez. Les trois personnages de Werther sont également nobles. Quelle belle et
iété ne s’est, à tout prendre, jamais beaucoup soucié. Mais des trois personnages , le plus intéressant, c’est le plus malheureux, c
le conseil qu’Hamlet donne à Ophelia : Go to a nunnery ! Comment ce personnage ne serait-il pas intéressant ? Il est jeune, nobl
ouvre aisément sous le nuage de rêverie dont il s’enveloppe. C’est le personnage de la littérature moderne que j’aime le mieux ; i
ai dire, dans la littérature des trois derniers siècles, il y a trois personnages qui m’inspirent à peu près une égale sympathie, l
os préjugés d’école vous font considérer comme indigne de l’art ; ces personnages qui arrachent votre admiration et vos larmes, c’e
eloppement sous l’action de ces forces toutes-puissantes. Il n’y a de personnages vulgaires que ceux que la vie n’agite pas ou n’a
es ou pour interprètes. Il ne vous appartient pas de déclarer que tel personnage est vulgaire, si la passion, la douleur et la ten
ui l’ont visité déclarent le contraire. Prenons un exemple. Parmi les personnages de Goethe, il n’en est pas de plus familier à l’i
, il n’en est pas de plus familier à l’imagination de la foule que le personnage de Marguerite. C’est l’héroïne favorite de tout l
res sans corps enfantées laborieusement par son imagination. Tous les personnages les plus vrais, les plus sympathiques, les mieux
qu’on assiste à l’origine d’une nouvelle aristocratie de l’idéal. Ses personnages sont les premiers de leur famille. Poétiques par
st eux au contraire qui légueront leur noblesse à la longue lignée de personnages qui leur succédera. Dans la plupart de ses œuvres
he, il est vrai, en a placé une seconde de nature plus noble dont les personnages sont chargés d’initier Wilhelm à une vie nouvelle
sonnages sont chargés d’initier Wilhelm à une vie nouvelle ; mais les personnages de cette société, Jarno, Lothaire, l’abbé, n’ont
et le bien ne pourraient-ils sortir ? Le point de départ de tous ces personnages , c’est donc l’utile et le réel. Un philosophe ant
entendre par là que l’origine de l’homme est céleste. Les racines des personnages de Wilhelm Meister sont au contraire fixées dans
’idéal et la poésie sont toutefois représentés dans ce livre par deux personnages  : le harpiste et Mignon ; du moins ces deux figur
t, mais scientifiquement, physiologiquement pour ainsi dire. Ces deux personnages ont en outre une importance historique. En face d
re. Ces deux vagabonds sont les seuls liens qui rattachent les autres personnages au passé et à la tradition. En eux, nous contempl
ations ne démentent pas ses facultés, et ses désirs ses instincts. Ce personnage , fût-il le plus prosaïque du monde, s’il se tient
r, et cependant combien y a-t-il de lecteurs qui se souviennent de ce personnage  ? Malgré ses aspirations et ses fièvres, elle est
ire trait pour trait dans telle combinaison de faits et tel groupe de personnages . Voilà le sens de ces ingénieux, et audacieux cha
sa signification ? Voyez plutôt dans le fond du tableau ce groupe de personnages qui fait contraste avec ceux qui occupent le prem
ainte, l’oncle, l’abbé, Lothaire, Jarno, Thérèse, Nathalie, voilà les personnages , pour ne rien dire de ceux des années de voyage,
tribuer absolument le bénéfice des nobles sentiments exprimés par ses personnages . Nous ne pouvons juger par ses œuvres que son int
je veux dire les voyages. Le touriste moderne est bien d’ordinaire le personnage le plus banal et le plus servile qu’il y ait au m
ou au siège d’une municipalité aristocratique dont le maire serait un personnage titré. Les souvenirs littéraires aidant, l’imagin
la plus inattendue l’intrigant spirituel de Beaumarchais aux austères personnages de la Bible ! Mais la rêverie me détourna bientôt
st arrivé de regretter de ne pouvoir renouveler pour tel ou tel grand personnage du passé l’opération magique que Faust accomplit
lit pour la belle Hélène. Nous aurions voulu aborder et contempler ce personnage qui pique notre curiosité. Il nous semblait que n
e une lame d’acier qui me ramena aux sentiments de timidité qu’un tel personnage est bien fait pour inspirer. Je me rappelai les c
ne s’est montré acteur si docile et n’a joué avec plus de scrupule le personnage que les dieux lui avaient confié dans la vaste co
ait celle de l’antiquité. Alors chaque philosophe était réellement le personnage de sa doctrine et, par sa conduite et ses mœurs,
chaîne servile et aux carcans de fer. Oh ! l’aimable et l’intéressant personnage  ! avec quelles amusantes grimaces il vous remerci
et un prince, expriment seuls des sentiments élevés ; Panurge est un personnage fort comique, mais un drôle de la pire espèce. Le
tion à citer, c’est le vicaire de Wakefield ; mais qui ne voit que ce personnage doit son élévation d’âme surtout à son caractère
68 (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300
émouvoir la foule, et la foule émue a battu des mains. La plupart des personnages étaient exagérés ; la farce, la bouffonnerie, la
nombreux détails sur la conspiration du chevalier de Rohan. Tous les personnages mis en scène par M. Sue sont indiqués par le marq
M. Sue sont indiqués par le marquis de La Fare ; le caractère de ces personnages est nettement défini ; toute leur conduite est ex
et de traiter sérieusement, avec soin, avec patience, l’invention des personnages et des épisodes qu’il avait jusqu’ici traitée cav
nts qu’il aura recueillis seront pour lui un utile encouragement. Les personnages de Latréaumont ne sont pas nombreux, et cependant
Latréaumont ne sont pas nombreux, et cependant, à mesure qu’un de ces personnages entre en scène, le lecteur se sent saisi d’un mou
saisi d’un mouvement d’impatience. Pourquoi ? C’est que chacun de ces personnages est annoncé comme un événement de la plus haute i
l’histoire, mais qui sont loin, à notre avis du moins, de composer le personnage entier. M. Sue ne voit dans Louis XIV que l’égoïs
ée de déclarer que l’auteur de Latréaumont a complètement défiguré le personnage de Louis XIV en le mutilant. Louis de Rohan n’est
tribuer des mouvements de franchise et de bonté. Mais en dessinant ce personnage , M. Sue est revenu malgré lui à son ancienne préd
uverner sa conduite avec prévoyance, avec suite. Je pense donc que le personnage de Louis de Rohan est conçu d’après une donnée fa
n œuvre avec assez de vraisemblance. Toutefois je dois ajouter que ce personnage , quoique vrai en lui-même, n’a pas la vérité que
ais en même temps vulgaire. Je suis sûr que l’auteur, en dessinant ce personnage , s’est applaudi et félicité. Cependant j’ai peine
u’elles soient, ne justifient pas son imprévoyance. Je ne dis rien du personnage d’Auguste des Préaux, qui soupire tendrement pour
ent les défauts, les lacunes et les contradictions que présentent les personnages choisis ou créés par M. Suc, assurément il n’étai
pas les seuls défauts du premier volume. Non seulement, en effet, les personnages et les incidents se multiplient sans que l’action
action nouvelle qui ne se continue pas ; il voit paraître de nouveaux personnages qui ne demeurent pas en scène. Le rapport de succ
d’être préparée par cette énumération préliminaire d’incidents et de personnages , semble ajournée indéfiniment, et l’esprit impati
e Latréaumont dit de lui-même, l’auteur pourrait le dire. Mais un tel personnage , qui s’explique si franchement, s’expose à de nom
chevalier Louis de Rohan paraît enfin sur la scène ; mais ce nouveau personnage , sans qui l’action tout entière du livre deviendr
dès les premières pages. Or, dès que M. Sue a terminé la revue de ses personnages , dès qu’il se décide à les mettre aux prises, il
né afin de pouvoir acheter son nom, Louis de Rohan pouvait devenir un personnage vraiment tragique. Mais, pour opérer cette transf
eries sans fin et qui n’ont aucun rapport direct ou indirect avec les personnages engagés dans l’action. Cet inconvénient, très gra
dans une chasse, c’est avec l’unique espérance de voir se dessiner le personnage du chevalier ; or, tous les préceptes de la véner
appeler les regards sur lui. Je ne saurais non plus accepter comme un personnage utile le convive de Latréaumont, l’avocat Nazelle
appellerons son attention sur le vrai caractère de l’histoire et des personnages historiques. Dès que l’écrivain aborde la biograp
il a conçu, bannir de la scène la nation à laquelle appartiennent les personnages de son poème ou de son roman. Or, dans Latréaumon
ent pas. Il ne s’agit pas en effet d’accumuler à la hâte, à propos du personnage principal, une masse de documents connus au incon
il s’est donné le plaisir de rédiger une notice sur la plupart de ses personnages . Il a cru nécessaire de nous raconter les travaux
la parole. Ainsi, par exemple, il lui arrive de dire, en parlant d’un personnage de son livre : Il était apparemment généreux, au
, avant tout et surtout, un poème inanimé, un récit mort, et dont les personnages n’ont jamais vécu. Homère et Virgile, la Bible et
Cette lutte assidue de la forme et de la pensée, de la langue et des personnages , imprime au poème entier un caractère maladif. No
, il ne resterait rien des Natchez. Tel qu’il est, ce livre offre des personnages nouveaux qui ne demandent qu’à vivre sous le ciel
pour exprimer franchement sa pensée, pour appeler par leurs noms les personnages de cette vivante comédie. Il y aurait plus que de
siècles, et possible en tout lieu ; quand il étudie un à un tous les personnages de la pièce ; quand il soumet au contrôle de la r
el de l’intérêt sur la passion, nous pourrions blâmer le choix de ses personnages et reconnaître en même temps la réalité des carac
Dans la conception et l’exécution de ses pièces, dans le choix de ses personnages , dans la césure et la rime de ses vers, il n’est
épanouissement d’une ode, dont tous les rayons se partagent entre les personnages nés de la seule fantaisie. Reste à savoir si les
ns d’une ode, si lumineuse qu’elle soit, suffisent à douer de vie les personnages dont ils éclairent le front ; reste à savoir si l
er sur le drame lui-même, c’est-à-dire sur la vie et les passions des personnages . Il doit attendre, pour se montrer, que l’action
il rendait impossible, et je dirais volontiers inutile, la vie de ses personnages  ; par l’antithèse, il arrivait naturellement au s
lois de la poésie dramatique. Soit qu’il invente de toutes pièces les personnages de ses drames, soit qu’il mette en scène des cara
ale d’Ancre, il a pris la succession des événements pour l’action des personnages et le développement des caractères. Cette erreur
eur à MM. Hugo et de Vigny par l’animation brutale mais réelle de ses personnages . Vers lequel des trois doivent se porter nos espé
s d’industrie ou des charlatans de tribune ; et quoique chacun de ces personnages , interprété par une imagination féconde, put deve
plus habile ne réussira jamais à rendre toutes les singularités d’un personnage contemporain ; qu’il se propose l’imitation de Mi
nous avons la certitude de juger les enfants en jugeant le père. Les personnages , le chœur et la fable de la tragédie antique nous
e antique, pour être bien compris, ne doit pas être envisagé comme un personnage  ; car il est bien rare qu’il se mêle à l’action.
trophe et l’antistrophe, non seulement les sentiments qui animent les personnages de la pièce, mais encore une partie de ceux qui s
e la tragédie antique, elle participe nécessairement du caractère des personnages . Étant donnée la simplicité des acteurs, il est f
y a la différence de la simplicité et de la complexité. En effet les personnages de Shakespeare ne sont pas, comme ceux de Sophocl
’exciter parmi les générations qui se succèdent. Si la complexité des personnages de Shakespeare n’était qu’une variété capricieuse
erait silence. Mais il s’en faut de beaucoup que la complexité de ces personnages obéisse au seul caprice. Loin de là, toutes les p
s met en bataille d’après une logique inflexible. Car il sait que les personnages nés de la seule fantaisie sont, aussi bien que le
ue les personnages nés de la seule fantaisie sont, aussi bien que les personnages historiques, appelés à l’accomplissement des lois
eule condition légitime que nous puissions imposer à la parole de ces personnages , c’est de ramener tous les rayons divergents de l
’élément auquel Sophocle et Shakespeare doivent leur immortalité. Les personnages , la fable et le dialogue du drame futur, quel qu’
sensuelle de la passion commence précisément où finit la poésie. Les personnages une fois modifiés dans le sens humain, la fable e
avant même d’avoir noué la fable de son poème, avant d’avoir posé ses personnages , il se complimente et se sait bon gré de ce qu’il
69 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
ntérieur conscient et vivant l’image visuelle de Paul, ne retenant du personnage que son enveloppe extérieure (elle seule en effet
ur système de référence ? Je suis peintre, et j’ai à représenter deux personnages , Jean et Jacques, dont l’un est à mes côtés, tand
ose : c’est ce que nous percevons de la hauteur et de la largeur d’un personnage quand nous sommes à côté de lui, quand nous pouvo
est parti d’un canon attaché à la Terre immobile. Appelons Pierre le personnage qui reste près du canon, la Terre étant alors not
système S. Le voyageur enfermé dans le boulet S′ devient ainsi notre personnage Paul. On s’est placé, disions-nous, dans l’hypoth
e nous le répétions de Paul : le mouvement étant réciproque, les deux personnages sont interchangeables. Si, tout à l’heure, regard
s ; et il faudra chercher un autre moyen de ne pas vieillir. Nos deux personnages sont nous apparus en effet comme vivant un seul e
mmencé par faire de l’un le duplicata de l’autre. Mais alors les deux personnages en S et S′ peuvent être amenés par notre pensée à
’on se croit capable de la convertir en simultanéité intuitive 32. Le personnage qui règle des horloges les unes sur les autres le
′ tels que N′ soit à une même distance l de M′ et de P′. Supposons un personnage en N′. En chacun des trois points M′, N′, P′ se d
événements qui constitue l’histoire du lieu. À un moment déterminé le personnage perçoit en N′ un événement parfaitement déterminé
emporain de l’événement en N′. Si donc nous considérons le présent du personnage en N′, à un moment donné, comme constitué par tou
era déterminé : ce sera l’événement qui s’accomplit au point N′ où le personnage se trouve. Le reste sera indéterminé. Les événeme
vénements en M′ et P′, qui font aussi bien partie du présent de notre personnage , seront ceci ou cela selon qu’on attribuera au sy
frappe l’imagination. L’idée vient tout de suite à l’esprit que notre personnage en N′, si son regard pouvait franchir instantaném
puisque c’est un moment de cet avenir qui est simultané au présent du personnage . Il prédirait ainsi à un habitant du lieu P′ les
, avec une vitesse supérieure à celle de la lumière ; de sorte que le personnage situé en N′ ne saurait être averti d’un avenir de
aucune manière : cet avenir a beau être là, inclus dans le présent du personnage en N′ ; il reste pour lui pratiquement inexistant
je ne le recule pas plus loin, je n’aurai jamais à me représenter le personnage en N′ comme capable d’apercevoir ce qui se passer
ermédiaires. Sur cet événement constituant le présent commun des deux personnages en N et N′ nous fixons alors notre attention. Qua
à coïncider, que par conséquent nous faisons de nouveau assister les personnages en N et en N′ à un même événement, et qu’alors no
70 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
ontrera si bien l’action toujours dominante et parfois écrasante. Les personnages historiques de l’antiquité ne comptent qu’avec le
activité humaine que n’en a ce que nous appelons le hasard, et si les personnages de l’histoire s’en effraient, ils ne comptent ave
ments. Seulement l’historien, qui ne s’en doute pas, fait mouvoir ses personnages comme si cette force n’existait point. Ils savent
x sentiments, aux passions qui ont déterminé les actes extérieurs des personnages . Partout on les retrouve en pleine possession d’e
les obstacles ou les auxiliaires dont se préoccupe la prudence de ces personnages . Tous auraient dit volontiers comme l’un d’eux :
nscience de la puissance individuelle devait contribuer à donner, aux personnages historiques de l’antiquité cette liberté d’allure
le succès de leurs efforts personnels, qui manquent généralement aux personnages historiques des temps modernes. Jamais l’individu
âge divin, âge héroïque, âge humain, et qu’il a compris que certains personnages fabuleux ou même historiques, comme Hercule, Homè
i-là par ses œuvres personnelles, le principal intérêt du drame ; les personnages y conservent la conscience et la liberté de leurs
art et de littérature, l’historien de nos jours ne détache jamais ses personnages du milieu dans lequel ils ont agi ou créé ; il ne
s actes ou la création de leurs œuvres, afin qu’on voie bien que tels personnages politiques ne sont que les ministres d’une nécess
chœur antique qui pouvait au moins mêler ses plaintes à l’action des personnages . En historien économiste, Sismondi a tenu compte
De là une double légende pour le vulgaire, celle qui fait des grands personnages révolutionnaires des tigres altérés de sang, et c
rce et de leur faiblesse, de leurs vertus et de leurs crimes. Un seul personnage peut-être apparut sur la scène vers la fin de la
n âme eût été à la hauteur de son intelligence. La vraie grandeur des personnages historiques n’est ni dans l’égoïsme qui fait les
véritable héros révolutionnaire, dont aucun d’entre nos plus célèbres personnages ne nous semble offrir le type. Combien en est-il
ces maîtres des peuples ont gouverné leur troupeau humain. De pareils personnages n’auront plus, dans un avenir plus ou moins proch
71 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »
nts progrès de la passion. Rien de plus classique que ce roman à deux personnages , où les sobres indications de cadre et de milieu
gmatique, la foi romantique ont souvent faussé sa vue, et déformé les personnages que la réalité lui présentait. Sans doute aussi,
iennent plus de réalité et de vie. Il arrive aussi que ses héros, ses personnages de premier plan sont plus vaporeux, plus insubsta
, selon l’intérêt, la sympathie qu’ils lui inspirent. Elle laisse les personnages secondaires tels qu’elle les a observés. Elle ne
e plus exactement le perpétuel devenir de la vie. Elle a su faire des personnages qui évoluent, dont le caractère se défait et se r
upin. Elle en a le ton, les manières, l’esprit, quand il faut que ses personnages les aient. Mais hors de la nécessité du dialogue,
e rare puissance d’imagination synthétique ; il met comme personne un personnage sur pied ; il lui donne une vie intense, par la n
se mêlent dans une volonté, dans un désir. Il compose solidement son personnage intérieur ; il y met une passion forte, qui sera
cas, et la régularité toute-puissante de l’impulsion interne fait du personnage un monstre de bouté ou de vice. Mais ces types én
ue c’est arrivé. Balzac est incomparable aussi pour caractériser ses personnages par le milieu où ils vivent. On peut dire que sa
en général très finement les mobiliers à la condition et au moral des personnages . Il distingue très bien aussi les groupes sociaux
e la comédie humaine, on a besoin de faire effort pour distinguer les personnages fictifs des individus historiques qui sont mêlés
a méthode qu’il emploie, est l’analyse : il décompose l’action de ses personnages en idées et en sentiments, et chaque état de cons
ssance singulière d’expression. Il n’y a guère dans la littérature de personnages plus complets et plus vivants que Colomba, que Ca
72 (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand
comme je le dirai tout à l’heure, se passent d’individualité dans les personnages de leurs tragédies plus facilement que les Allema
un grand usage de ces moyens. Les rencontres fortuites, l’arrivée de personnages subalternes, et qui ne tiennent point au sujet, l
nfluence très-indirecte. L’impression que produit sur cette classe de personnages la situation des personnages principaux m’a paru
pression que produit sur cette classe de personnages la situation des personnages principaux m’a paru souvent ajouter à celle qu’en
introduction des chœurs dans leurs tragédies, celle d’une quantité de personnages subalternes qui arrivent d’une manière naturelle,
it ressortir avec non moins de force par l’apparition d’une troupe de personnages étrangers à l’action, et qui n’ont avec elle aucu
n, et qui n’ont avec elle aucun rapport ultérieur. D’autres fois, ces personnages secondaires servent à développer d’une manière pi
. Dans les deux cas, le poëte reparaît, pour ainsi dire, en avant des personnages , et il y a une espèce de prologue ou de préface s
est de même du caractère. Les Allemands n’écartent de celui de leurs personnages rien de ce qui constituait leur individualité. Il
prise, est averti, par je ne sais quel instinct, que ce n’est pas un personnage historique, mais un héros factice, une créature d
te est un genre ; Richard III un individu. Pour faire de Wallstein un personnage tragique à la manière française, il aurait suffi
er, est sur un plan tout différent de celui où est placé le reste des personnages . C’est un être pour ainsi dire aérien, qui plane
e, telle que ne la fait ressentir nulle tragédie ordinaire. Aucun des personnages de femmes que nous voyons sur la scène française
73 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335
a littérature réagit à son tour sur les mœurs : on sait assez que les personnages créés par les poètes ou les romanciers servent fr
ansons de geste contemporaines des croisades, la première qualité des personnages offerts à notre admiration, c’est la force. Les c
llir le désaccord existant entre l’idéal et la réalité, se moquent du personnage accepté comme modèle ; ils font la parodie ou la
l’état moral du milieu où vit Corneille, il est naturel que dans les personnages créés par lui le devoir l’emporte sur la passion.
ses. » Est-il malaisé de deviner dès lors ce qui va dominer dans les personnages du théâtre de Voltaire ? C’est à coup sûr l’impul
te œuvre dramatique, change de caractère. Elle n’est plus dans chaque personnage entre ce qu’il doit et ce qu’il désire faire. Il
l se reconnaisse vaincu à bon droit. Il s’ensuit encore que ces mêmes personnages sont, comme on l’a dit, plus victimes que héros e
n vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les perso
our vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer. Aujourd’hui la profession d’h
’intention de rendre sympathique ou antipathique telle opinion ou tel personnage . Le danger est aussi que l’écrivain, désireux de
e pernicieux pour la jeunesse. Mais ailleurs117 Rousseau qualifie les personnages qu’il a créés de « bonnes gens », de « belles âme
cent toujours à travers son masque impassible. Il suffit que certains personnages , certains actes apparaissent plus sympathiques qu
74 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
u’elle offre un type assez remarquable de la comédie italienne39. Les personnages sont : Pandolfo, père de Lelio et de Virginia.
ogène, Lelio. Le même genre de plaisanteries continue entre ces deux personnages . Le pédant se plaint à son écolier qu’il abandonn
logis de Pantalon. Un acteur vient dire aux spectateurs que tous les personnages sont heureux ; que Fabio, en voyant madonna Lelia
’Interesse, par la complication de l’intrigue et par le caractère des personnages , formait un excellent canevas pour la commedia de
ire que le héros s’est acquise qu’il a reçu la visite des plus riches personnages et des plus belles dames de la ville ; une d’elle
qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens
ente que la comédie de Molière : cela se reconnaît aux seuls noms des personnages . Comment décider en pareil cas jusqu’à quel point
uan, père de Lucinde, fagotier. Il appropria à chaque fois l’habit du personnage au rôle qu’il lui donnait ; l’inventaire après dé
os jours de voir en cette compagnie. Pour en revenir à Sganarelle, ce personnage sert de transition entre les types presque invari
quel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage , car toute sa comédie est dans la comédie italien
il s’essayait. La pièce italienne est passionnée : les sentiments des personnages y ont toute leur énergie et tout leur abandon ; l
75 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
propos léger, — qu’on appellera gaulois pour le faire passer, — d’un personnage russe ou anglais ; qu’un naturaliste s’exprime en
ontredira. Sans doute, l’écrivain aura le choix de son milieu, de ses personnages , de l’intrigue et du dénouement de son drame, mai
es passions, du contraste entre le bien et le mal représentés par des personnages différents, ou par les tendances différentes du m
des personnages différents, ou par les tendances différentes du même personnage , que naîtront les sentiments que l’auteur veut fa
r le sable d’une promenade. Oublions qu’on les juge trop souvent, ces personnages imaginaires, comme s’il s’agissait de les faire e
ision ne sera plus la même. C’est précisément ce qui a lieu lorsqu’un personnage de roman est amené par un auteur dans la clairièr
ge de roman est amené par un auteur dans la clairière de la forêt. Ce personnage ne vient pas là pour peindre. Il nous a déjà été
e forêt et aussi de celle d’une maison ou d’un mobilier. Le cadre des personnages ne doit pas être traité séparément et pour lui-mê
ent, mais le trait en est léger autant que précis ; il accompagne les personnages sans nuire à leurs mouvements, discret comme les
76 (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »
gen, à laquelle, sans doute à cause d’un certain argot dont usent les personnages , il nous a été impossible de rien saisir. Les act
rt, dans des romans précédents de M. de Balzac. Quand ce seraient des personnages intéressants et vrais, je crois que les reproduit
Une partie du charme consiste dans cet indéfini même. On rencontre un personnage , un caractère dans une situation ; il suffit, s’i
nnage, un caractère dans une situation ; il suffit, s’il n’est pas le personnage essentiel, qu’il soit bien saisi : il aide à l’ef
virginité. La cheville ouvrière de la conversion est une manière de personnage mystérieux qui, jusqu’à la fin, a tout l’air d’êt
77 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
ère, Silvia Roncagli, qui jouait déjà en 1578. Quoi qu’il en soit, le personnage de Francischina ou Fracischina eut et conserva à
écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant. Les personnages de la pastorale, le croirait-on ? sont toute une
ie qu’il aperçoit, d’abord entre la partie supérieure et noble de ses personnages et la dédicace qu’il présente à Sa Majesté, puis
e Philippes, n’ont point une physionomie italienne, et sans doute ces personnages n’avaient appartenu qu’accidentellement à la comé
u génie comique italien. Les anciens masques satiriques devinrent des personnages de féerie. Les Fêtes théâtrales, dans lesquelles
78 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
ment la vertu, modèle le Lecteur, sans qu’il s’en apperçoive, sur les personnages vertueux qui agissent ; ils intéressent, & l’
un jargon conventionnel, s’applaudir dans ses plates imitations : ces personnages communs & rebattus feroient place à d’autres
de du rimeur. Euripide, Sopocle, peignoient des hommes, & non des personnages chimériques. Mais nos héros sont tous fantastique
es, petits & barbares, contens de prendre les noms de ces anciens personnages , leur mirent une grosse perruque sur la tête, &am
ns étudiées qu’ils prennent follement pour le sentiment de l’art. Les personnages ayant été mal choisis, il a fallu que l’élocution
nt notre âme, que nous suivions presque à notre insu les mouvemens du personnage , & que nous nous disions à nous-mêmes : Non,
gle : car il faut que ma pensée voyage ; ou qu’elle se figure que les personnages arrivent là. Il est plus naturel à ma pensée de f
dans l’espace de vingt-quatre heures, qu’il traîne de force tous les personnages au même lieu, & qu’il veut me rendre complice
ort continuel & mal-à-droit du Poète qui tyrannise violemment ses personnages , pour les emprisonner dans une courte durée &
duplicité du lieu, mais le bon-sens est choqué, lorsqu’on enferme les personnages dans un lieu circonscrit où ils doivent nécessair
cumule les faits d’une maniere bisarre ; il en accable la tête de ses personnages , les invraisemblances naissent, & pourquoi ?
ulent tourner dans leur enceinte étroite, où ils étouffent avec leurs personnages , ils se fatiguent cruellement pour fatiguer le sp
uloir me tromper ; ne m’amenez point, comme des captifs garottés, des personnages éloignés, que mon imagination ira trouver sans fr
ne répudie. Celle qui s’ajuste au trait léger, est employée, & le personnage qui alloit avoir une physionomie burinée, n’offri
ve & d’élévation. Racine me paroît constamment caché derrière ses personnages , & habile à leur insinuer son langage harmoni
mais dès que le vers fait admirer le Poète, le vers tue à coup sûr le personnage  ; & que devient l’illusion ? On chérira encor
ouchant. Le Poète veut toujours être apperçu & se mêler parmi ses personnages  ; il ne sçait pas combien il gagneroit à disparoî
actes ou quatre repos ; quinze-cents vers distribués à quatre ou cinq personnages , & du sang répandu vers la fin. Mériterons-no
traits, qui saisit les détails caractéristiques, qui rend vivans les personnages , qui fait un tableau simple, varié & majestue
nt doué d’un style magique, tandis que nous oublions la multitude des personnages à faces caractérisées qui sont demeurés pour lui
ntière à son sujet, l’autre attentive à ce que dira le parterre : les personnages des Tragédies Françoises sont obligés de parler p
ançoises sont obligés de parler pour se faire connoître ; dès que les personnages de Shakespear paroissent, ils s’expriment sans di
en copiant ils auroient dû tout traduire & ne point franciser des personnages anciens, recommandables du moins par leur caractè
aux conjurés qui apprêtent le poignard ou la coupe empoisonnée ! Les personnages sont si bien calqués les uns sur les autres, que
, forment les contrastes les plus énergiques ; & tandis que mille personnages nous environnent avec leurs traits caractéristiqu
utre le chœur, cheville éternelle de leurs pièces, en multipliant les personnages , sembloit aggrandir le sujet, & que, rempliss
tre physionomie qu’Agamemnon, & qu’Hippolyte ; & ces nouveaux personnages exigent une autre forme dramatique que celle des
é par la foule des caractères qui appartiennent au sujet. On isole le personnage , on circonscrit les faits, on leur ôte la vie, on
sans ce mélange les traits seront durs, extrêmes, n’exprimeront qu’un personnage forcé, & la vie réelle ne transpirera point d
s les autres ; est évidemment sans vérité & sans art ; les autres personnages n’ont plus l’air que de servir à l’échaffaudage,
idée abstraite, & de croire que des idées personnifiées sont des personnages vraiment agissans. Destouches, dans ses nombreuse
franchise de sa touche. Il n’a pas vu ce qu’il peint ; il a créé son personnage à force de combinaisons. Que de peines pour être
ions qu’il trouvoit dans le cours des scènes de faire sortir tous ses personnages , tandis que les plats imitateurs se sont une habi
dire, à l’égard de ces efforts mal-adroits, qu’ils en usent avec les personnages de leurs pièces comme certains plaisans avec les
crées ; conversations longues & froides, suivant l’usage du pays. Personnages toujours debout, monologues inutiles, parlage int
s où gissent tant de héros estropiés de la main lourde de nos Poètes. Personnages entrans, sortans, parlans, comme sont entrés, com
tableau de Greuze dans son cabinet ? Il est vrai que l’on congédie le personnage original du tableau ; mais la copie n’en trouve p
de la Tragédie d’Iphigénie en Aulide, qui, par la multiplicité de ses personnages , demande un champ vaste ; comme si Horace avoit p
ne tête qui lui déplaît, pour en coller une autre sur le tronc de tel personnage  ; il brouille les parentés des descendans d’Atrée
osition étrange. Que voit-on aussi ? Un assemblage forcé de plusieurs personnages qui ne se sont jamais vus ; & des scènes où s
utant. L’unité du lieu contraint ensuite l’Auteur a faire mouvoir ses personnages comme des marionnettes, en les faisant revenir sa
ce qu’il est permis d’employer. Jamais d’action accessoire, point de personnages secondaires, si utiles chez les Anglois, à la mar
79 (1883) Le roman naturaliste
et quelle crudité de couleurs ! — a voulu rattacher l’histoire de ses personnages … Le commerce et l’industrie sont de belles et gra
la folie, comme le Mari de Charlotte, ou n’assemblât pas dans un même personnage tous les symptômes que la science n’a jamais renc
ue s’est imposé l’auteur « de faire raconter le second empire par ses personnages , à l’aide de leurs drames individuels ». Les poli
quelle imagination malade que celle qui prétend nous intéresser à des personnages qui ne sont pas seulement criminels ou vicieux, ―
ouissement et du rêve ; mais l’âme en est absente ; absente aussi des personnages  : du prêtre, qui ne connaît de la religion que le
d’inattendu, mais encore qu’il prend soin de n’y faire jouer que des personnages scrupuleusement dépouillés de tout caractère et d
y. En vérité, si les pères pouvaient être jaloux de leurs enfants, du personnage qu’ils font dans le monde, mais surtout si l’on n
u récit, l’abondance excessive de la description, l’insignifiance des personnages , la vulgarité des aventures, la lenteur de l’intr
vertus bourgeoises ; ce même et profond mépris du romancier pour ses personnages et pour l’homme en général ; cette même dureté, c
ermis à M. Flaubert de donner ce relief et cette intensité de vie aux personnages de Madame Bovary. Allons ! tout est bien qui fini
ce d’Atrée et de Thyeste. On y vit pour la première fois, encore, les personnages du drame placés dans la dépendance de ce que nous
une figure en pied, la page d’une vie humaine, et rien autre. Pas de personnages , ni au même plan ni au second plan… plus de roman
de grossir le sujet dans l’antique moule ; il suffit d’un fait, d’un personnage qu’on dissèque, en qui s’incarne un coin de l’hum
orique est une excellente école pour apprendre à « poser en pied » un personnage , et le détacher en quelque manière de la dépendan
r du roman historique dépendait tout entière d’une reconstitution des personnages par l’intermédiaire de ce fameux milieu. Otez en
d il nous parle « d’aventures qui ne se seraient jamais passées et de personnages qu’on n’aurait jamais vus », ne nous souffle-t-il
ne se passe, ou ne puisse se passer, tous les jours ? et pourquoi les personnages de Jacques n’auraient-ils pas existé ? Les souffr
roman de George Sand, en même temps que c’en fut jadis le danger, les personnages n’y sont plus enfermés comme autrefois dans le ce
n’importe pas davantage que, dans Valentine même et dans Jacques, les personnages , vers la fin du récit, tournent au type, comme di
man, ces thèses y ont comme introduit nécessairement tout un monde de personnages de sentiments et d’idées qu’on n’y avait pas enco
curieusement ouvragés ; — la description des milieux et l’analyse des personnages  : voilà les moyens de séduction que M. Daudet exc
ttre ainsi d’abord sous les yeux du lecteur ce croquis en charge d’un personnage dont on va faire un type du dévouement chevaleres
romancier de trouver un certain accord du physique et du moral de ses personnages , et c’est même un peu parce que, dans la réalité
us ne rencontrons pas cet accord, que nous lisons des romans. Mais le personnage est vivant. Après le portrait, le tableau : « Lo
if, l’imparfait est pittoresque ; il vous oblige à suivre des yeux le personnage pendant tout le temps qu’il met à descendre l’esc
père Alphée « noir et sec comme une caroube », il faut, pour voir le personnage , avoir vu des « caroubes » ; et tout le monde n’a
tableaux, parmi l’infinie variété des accessoires, ce sont les mêmes personnages , et la même action par conséquent, qui continue d
procédé de la sorte : sur des fonds et des milieux changeants, mêmes personnages engagés dans une même action. Mais voici la grand
M. Daudet : quand les fonds et les milieux changent, il sait que les personnages , eux aussi, doivent changer. Je veux dire que, si
de les subordonner au caractère de son modèle ? Ainsi M. Daudet. Les personnages et les caractères qu’il met en jeu ne se trahiron
utre que de nous faire pénétrer plus avant dans la familiarité de ses personnages . S’il commence un chapitre par une description de
Du dehors vers le dedans, elle va s’insinuer jusqu’au plus intime des personnages  : « Et doucement elle fermait les yeux pour qu’on
il, eux aussi, le produisent. C’est que l’auteur ne s’intéresse à ses personnages qu’autant qu’il est curieux de les connaître lui-
in d’affecter cette impassibilité dédaigneuse qu’affectent pour leurs personnages quelques-uns de nos romanciers contemporains, l’a
otions, — M. Daudet vit et souffre avec eux. Assurément il y a peu de personnages dans ce roman des Rois en exil qui retiennent les
he mettre les enfants en scène et les faire parler ? Mais de tous ces personnages , les uns presque ridicules et les autres franchem
e exclamation qu’il jette en terminant, comme si tout à coup l’âme du personnage vibrait et palpitait en lui. « Petite âme aimante
antôt, la parenthèse ou l’exclamation viennent continuer la pensée du personnage en scène, à qui M. Daudet communique ainsi la sub
s l’événement et dénaturent l’intrigue ; ils déguisent les principaux personnages et griment les simples comparses ; on voit passer
, à me présenter, sous le nom de Samuel David, à la page 213, le même personnage qui s’appelait Abraham David, à la page 97. Et vo
r M. Jules Claretie, les faits, comme pour MM. Le Senne et Texier les personnages , ou plus exactement les personnalités, ont une va
ure qu’ils n’avaient pas d’idée de roman antérieure au choix de leurs personnages , à la construction de leur intrigue, à l’accumula
entier de l’existence éphémère des singularités qu’il constate ou des personnages qu’il met en jeu, ni l’un ni l’autre n’est fait ;
ournal, pour victime de votre fureur biographique, vous choisissez un personnage tel, je l’avoue, que nous en rencontrons par douz
Il faut trouver le milieu psychologique, et même géographique, où le personnage atteindra ce degré de vraisemblance qui est la vé
’une correspondance intime entre les sentiments et les sensations des personnages qui sont en scène. Et pourquoi ne le dirions-nous
eux attirer l’attention, c’est ce procédé par lequel on immobilise le personnage dans une attitude, et transportant alors comme au
s inséparables d’une exposition didactique. L’histoire antérieure des personnages qu’en met en scène peut ainsi n’être racontée qu’
, d’où le romancier disparaisse et s’efface complètement derrière ses personnages . Il y reste toujours quelque chose de l’auteur et
lent, en savent quelque chose. Sans doute, au premier abord, tous ces personnages , vous les prendriez pour de purs grotesques. En e
subît la réaction, sans le savoir elle-même ; transformez un seul des personnages dont l’influence inaperçue domine ses résolutions
olée et gratuite », qui n’eût sa raison d’être, et qui ne « servit au personnage  ». Mais il pouvait le dire de Madame Bovary. Sup
e, l’intérêt s’éparpille et se divise entre tant de scènes et tant de personnages si divers qu’il finit par s’évanouir, ou pour mie
es reines ! » Il n’y a rien là sans doute qui rende, comme on dit, le personnage sympathique ; il y a quelque chose du moins qui l
ure de son caractère, et, par un dénoûment outré, c’était détruire le personnage tout entier. Alors, en effet, comme dans Germinie
ps que vivra le romantisme. Ce qui fait donc l’odieuse originalité du personnage , si vous parlez morale, mais sa rare valeur, si v
nne du sexe, qui était pleine d’esprit. » Mais il n’est pas un de ses personnages que sa raillerie n’éclabousse, depuis le pharmaci
e un mage ». Observez comme ici déjà l’auteur se montre à côté de ses personnages . « Plus garotté qu’un Scythe ! » que voulez-vous
du milieu extérieur sur la direction des appétits et des passions du personnage , ce qu’il ignore, ou ce qu’il ne comprend pas, ou
ose de matériellement éprouvé. Vous pouvez maintenant ne pas aimer le personnage  ; vous ne pouvez pas contester que les procédés d
y a pis. Si vous détachez en effet ces plaisanteries elles-mêmes des personnages auxquels elles ne sont pas toujours très habileme
chevalier Cass, et l’apothicaire Kimble, et miss Nancy Lammeter, tous personnages aussi profondément humains qu’extérieurement angl
i vous n’y sentiez que, bien loin d’affecter cette domination sur ses personnages , coutumière à nos Français, et cette espèce de su
t se laissent faire, c’est-à-dire se mettent de plain-pied avec leurs personnages , vivent au milieu d’eux, s’efforcent à les compre
parler les paysans ; et quiconque étudiera dans Adam Bede les vivants personnages de Lisbeth Bede ou de Mrs Poyser, de la Grand’fer
fond, comme nous avons essayé de le faire voir, quelque chose de son personnage . Seulement, Homais n’est qu’une caricature ; tand
le l’étude approfondie du caractère de Tito Melema, — c’est le nom du personnage , — à ceux qui seraient tentés de confondre la mor
». N’est-ce pas, en quatre mots et comme en quatre coups de plume, le personnage qui s’est dressé tout entier devant vous. Mais, e
ier, tout en les plaisantant, prend à tâche de ne pas ridiculiser ses personnages . Ils sont ainsi faits. Qui de nous n’a ses défaut
vécu ; c’est de sa famille qu’elle a tiré directement les principaux personnages d’Adam Bede et du Moulin sur la Floss, et, — fait
nda, de l’avis des bons juges toutefois, le talent de faire vivre les personnages a brusquement baissé : Adam Bede, le Moulin sur l
a vie dans l’atmosphère la plus factice qu’il y ait, de conformer son personnage réel, l’homme ou la femme qu’il est, aux sentimen
me ou la femme qu’il est, aux sentiments, aux passions, aux idées des personnages qu’il est chargé de représenter sur la scène. Ceu
représenter sur la scène. Ceux qui nous font rire au théâtre, sous le personnage des Alceste ou des Harpagnon, quels ou qui sont-i
re, dans la composition de ses rôles, dans l’approfondissement de son personnage , dans la préparation de ses effets, dans la techn
mphatiquement constituer le milieu dans lequel ils font mouvoir leurs personnages . Et comme après tout, vivant de la vie de tout le
s’y prend de telle manière, il met de tels mots dans la bouche de ses personnages , il leur prête enfin de telles façons qu’il est p
. Zola, ce qui m’inquiéterait davantage, c’est de voir comme tous ses personnages , indistinctement, obéissent à des impulsions méca
naturellement, inévitablement du caractère et de la situation de mes personnages . » Et c’est inévitablement comme cela qu’à mesure
ublé par quelque subite intervention du hasard. Et c’est pourquoi les personnages de M. Zola, logiquement gouvernés par l’espèce de
ons ne sont pas douteuses, — l’Accident de Monsieur Hébert ramène les personnages à leur point de départ et remet, ou à peu près, l
lus inexacts des commerçants ». Si nous avions affaire à de plus gros personnages que M. Karl Huysmans ou M. Guy de Maupassant, — j
vraie ; les énormes drôleries qu’ils mettent dans la bouche de leurs personnages  ; tout enfin, — jusqu’aux noms qu’ils fabriquent
bien séduisant, et qui ne vaut enfin que ce que valent eux-mêmes les personnages que le hasard ou leur mauvaise fortune a engagés
fortune a engagés dans de telles aventures, c’est beaucoup ; car les personnages de M. Huysmans ne valent pas grand’chose, — psych
donné les preuves jusqu’ici. Sont-ce, en effet, des paysans, que les personnages du dernier roman de M. Zola ? Mais il faudrait d’
i-même ne s’intéresse pas assez aux histoires qu’il nous raconte, aux personnages qu’il prétend peindre, à cette réalité dont il se
re s’obtient précisément grâce à l’insuffisance de l’observation. Les personnages de M. Zola, les moins complexes, les plus simples
en style de théâtre, — c’est de mettre une phrase dans la bouche d’un personnage  : « Tais-toi, t’a commis une faute », ou « Mon ge
ère, qu’au lieu d’être simplement dépourvus de sens, les refrains des personnages de M. Zola sont orduriers ou blasphématoires ; et
des Rougon-Macquart, tenons-nous pour assurés d’y retrouver les mêmes personnages . Cela sentira seulement la caserne au lieu de la
ont censés traduire à des sentiments souvent très éloignés de ceux du personnage que le romancier fait parler. De telle sorte que,
n écrivain du goût de M. Daudet, s’il croit devoir faire parler à ses personnages , dans le dialogue, le langage qu’ils parlent dans
n lui-même, et que l’on cherche l’unité du sujet où elle est, dans le personnage non pas de son Evangéliste, mais, si je puis risq
angéliste, mais, si je puis risquer à mon tour le néologisme, dans le personnage de son Evangéliste. Là, pour nous, est le grand
ire concourir à l’imitation de la vie cette fourmillante multitude de personnages dont chacun même, quand il ne fait que traverser
ne de Beuil, l’exécutrice de ses volontés. Mais du milieu de tous ces personnages , rapidement, dès les premières pages, et presque
ue repasser sur quelques-uns des traits dont il a peint son principal personnage . C’est une vraie trouvaille d’abord que celle de
sant, on est d’abord tenté de trouver qu’il demeure dans ce singulier personnage un je ne sais quoi de mystérieux et de vague. Oui
à ce peu d’imagination qu’il dépense encore à forger les noms de ses personnages , les mît en action dans ses récits sous les noms
véritable, il a uniquement tiré ce qu’il fallait pour nous rendre le personnage de son évangéliste acceptable, et le personnage d
t pour nous rendre le personnage de son évangéliste acceptable, et le personnage de son évangélisée sympathique. C’est avec le mêm
nations, les attitudes et comme qui dirait la figure entière de leurs personnages . Le choix des sujets était moins louable dans ses
n observation et de son expérience ; et, en étudiant de plus près des personnages plus divers et plus complexes, ou en s’intéressan
gina, nation ou à travers les livres. Il ne met rien de plus dans ses personnages que ce qui est nécessaire, comme l’on dit, pour l
ui lui sont arrivées ; de laisser voir seulement pour lesquels de ses personnages il incline, en admettant un instant qu’ils ne soi
héros, si le mot n’est pas ambitieux et bien « idéaliste », voilà les personnages des nouvelles de M. de Maupassant : un gentilhomm
la caricature calomnieuse, disait-on, qu’il en avait dessinée dans le personnage de son Basarof, M. Tchernychefsky ne s’était prop
ant en médecine du nom de Lopoukhof. Nous l’appellerions un singulier personnage , s’il en fut, mais l’auteur nous assure qu’il exi
ceci nous ramène au roman. Lopoukhof et Véra nous paraissent déjà des personnages assez bizarres, pour ne pas dire extraordinaires.
’ailleurs sans qu’il ait aucun motif d’y faire figure, — un troisième personnage , celui-là vraiment extraordinaire, et mesurons le
omme a commis un jour la maladresse de ne pas plier à temps devant un personnage en place. Depuis lors ses « fournitures de vivres
uler toutes les circonstances qui pouvaient ajouter au cynisme de ses personnages et à l’odieux de leur situation ; Kirsanof, l’uni
re l’intérêt superficiel que les romanciers français prennent à leurs personnages , et la communauté de vie morale que les romancier
apitres sur le continent. Mais, au contraire, par le petit nombre des personnages en jeu, par la concentration de l’intérêt, par le
re un vif intérêt à leur sort, on vienne ainsi méchamment me tuer mes personnages . J’ai donc été très aisé de voir Esther Craven ép
font avancer d’un pas ni dans la connaissance du caractère intime des personnages , ni dans la connaissance même d’un milieu dont on
nt cette dépêche parcourt en long et en large… » ou si j’embarque mes personnages sur un paquebot : « Et maintenant, livré aux hasa
pour son compte ; il n’y a pas intérêt d’art à la faire faire par les personnages eux-mêmes. 13. Voyez plus haut le chapitre sur l
80 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55
nse, ce qu’il sent, ce qu’il désire, il prend pour intermédiaires des personnages qu’il fait parler et agir et derrière lesquels il
te. Elle doit porter sur les idées, les sentiments, les tendances des personnages mis en scène ; elle est en ce sens interne ; mais
sonnages mis en scène ; elle est en ce sens interne ; mais, comme ces personnages sont ou bien créés de toutes pièces par l’auteur
ans lequel évoluent les hommes et les choses. Puis, c’est le tour des personnages . Quels sont-ils ? Hommes, femmes, enfants ? Jeune
action, c’est-à-dire la suite et l’enchaînement des événements où les personnages sont intéressés. Est-elle le principal, comme il
ait-il garder le souple mouvement de la causerie ? Fait-il parler ses personnages comme des livres ? Aime-t-il à opposer ses interl
81 (1906) Propos de théâtre. Troisième série
non seulement n’aurait pas retranché Ménécée, mais en aurait fait son personnage principal. Oui, mon Dieu, à peu près. Ne voyez-vo
issons le dénouement l’intérêt fléchit. Ménécée est donc le principal personnage des Phéniciennes au point de vue strictement dram
l ne retranche pas l’histoire de sa mort ; mais il le retranche comme personnage . Ménécée n’apparaît pas sur la scène ; il n’est q
omme personnage. Ménécée n’apparaît pas sur la scène ; il n’est qu’un personnage dont on parle, et encore dont on ne parle pas bea
e sur cette erreur, un compliment : il n’a pas vu le grand intérêt du personnage de Ménécée, soit ; mais aussi il n’en a pas fait
rêt du personnage de Ménécée, soit ; mais aussi il n’en a pas fait un personnage épisodique. Il l’a supprimé net. Il s’est peut-êt
pait tout entiers ? Ou bien, il faut jeter l’amour sur un des seconds personnages , comme j’ai fait. Et alors cette passion, qui dev
part, Antigone est éprise d’Hémon et Hémon d’Antigone, et ce sont ces personnages que Racine désignait en parlant de « seconds pers
ce sont ces personnages que Racine désignait en parlant de « seconds personnages  », et, d’autre part, Créon est amoureux d’Antigon
ditations philosophiques ; que, tant qu’il a pu, il a fait parler ses personnages en style lyrique ; que tant qu’il a pu, il a donn
a pu, il a donné un caractère pittoresque, étrange et inattendu à ses personnages , et que, tant qu’il a pu, il a mis en tableau ce
e n’est pas romantique du tout. Il nous faut le sombre et énigmatique personnage , et s’il n’y avait pas, au moins une fois, le som
avait pas, au moins une fois, le sombre et énigmatique et mystérieux personnage , ce ne serait pas romantique. Donc pâtre. Ce pâtr
. Mme Segond-Wéber, de traits un peu trop accentués peut-être pour un personnage de jeune fille, n’en a pas moins touché profondém
mais, surtout, il faut le reconnaître aussi, d’éclairs matériels. Les personnages , d’une psychologie sommaire et presque enfantine,
les traits, qui n’ont entre eux aucune contrariété et qui laissent le personnage très un et très consistant. Mais il faut précisém
ts et sautes de vent bien marqués. Je crois que M. Mounet comprend le personnage exactement comme il faut le comprendre, et quand
lle m’a bien agacé. Figurez-vous qu’à ce moment la musique devient un personnage  : elle interrompt Oreste, dialogue avec lui, et,
s dans l’état d’âme convenable. Il fallait surtout que Calchas fût le personnage principal de la pièce. Non pas qu’il fallût le pr
des paroles brèves, à certains moments essentiels. Il fallait que le personnage d’Ulysse fût joué par Calchas. Sarcey ici a tort.
fort beau coup de théâtre ; mais il est amené, il est déchaîné par un personnage un peu vulgaire, de qui l’on ne l’attend pas. « N
et ne se battant point, vingt héros dans la même attitude, comme des personnages de tapisserie, Agamemnon, roi des rois, n’imposan
craignez pas. À quoi se rapporte « qui que ce soit » et « le » ? Au personnage , inconnu encore, qu’Arcas désigne plus haut par :
t bien le lieu où peuvent se rencontrer sans invraisemblance tous les personnages du drame. Un détail seulement « m’a donné quelque
toutes les précautions possibles. Mlle Lara nous a bien déplu dans le personnage d’Aricie. Elle a une mauvaise voix, indistincte e
coup de plaisir. « Prenez toutes les lettres d’amour du monde, dit un personnage de Meilhac et Halévy, vous n’y trouverez pas autr
onnaisseur appelle essentiel ; à savoir portraits des deux principaux personnages  ; portraits de dix, douze ou quinze personnages,
s des deux principaux personnages ; portraits de dix, douze ou quinze personnages , figurant dans la pièce ou extérieurs à la pièce 
ir d’une façon ou d’une autre. Il est certain que Molière a exécré ce personnage et a voulu le peindre aussi odieux que possible.
oierait-il pour Tartuffe ? Oui, il est bien certain que Trissotin est personnage odieux et personnage ignoble dans les Femmes sava
ffe ? Oui, il est bien certain que Trissotin est personnage odieux et personnage ignoble dans les Femmes savantes, tout autant, — 
s le théâtre de Verconsin, un essai de grande comédie où le principal personnage est un composé de bourgeois-gentilhomme et de Phi
plutôt Chrysale ou Ariste. Ces trois vers dans la bouche de ces deux personnages pourraient être ironiques ; dans la bouche de Phi
e l’homme »… Nous avons été habitués par la comédie d’intrigues à des personnages qui se convertissent. Et ils le peuvent ; car une
ampion ? Rien ne permet de le croire. Elle soutient jusqu’au bout son personnage de stoïque… Elle peut donc, elle doit, même, être
la sagacité des auditeurs que de leur expliquer la signification des personnages , comme on ferait d’une fable aux enfants réunis d
ts qu’il prononce, une profession de foi misanthropique ; si quelques personnages , je veux dire tous, ou à peu près, Philinte, Céli
e que cela rapetissait son Alceste. — Non pas, dira M. Le Bidois, un personnage n’est pas rapetissé parce qu’il est montré en dev
e du jeu comme un misanthrope complet et encore faire dire à d’autres personnages qu’il est tel. Car on ne prend jamais assez de pr
te rencontre de Néron, à telle ou telle querelle de lui avec un autre personnage , ce serait ne rien connaître à l’essence et aux l
ce qui revient à dire : ce qu’il faut avant tout à un drame, c’est un personnage , c’est une âme dramatique, c’est-à-dire vivante.
de la tragédie de Britannicus un drame excellent. Mais, aussi, que le personnage principal ait en lui-même une source d’énergie ab
re inutile, loin de ses semblables à qui il se devrait tout. « Un tel personnage n’est pas odieux, comme un véritable misanthrope 
trouvent un intérêt plus fort dans la seule peinture merveilleuse des personnages  : ils y voient « le monde » du dix-septième siècl
 ! Comme si une aventure passionnelle ne nuisait pas à la peinture de personnages que l’amour ne caractérisait pas du tout. « Moliè
le père, et, seule, la fiancée ne se méprenait pas absolument sur son personnage et sur son sexe. La pièce réussit du reste par-de
dissait un poignard. Derrière le Drame étaient groupés les principaux personnages de ce genre de poème : tyrans, voleurs, brigands,
l’influence de l’habitat sur l’habitant et de tous les entours sur le personnage , l’homme ou femme et femme surtout, qui y passe s
ns les Femmes savantes, Molière atout simplement pris dans la vie des personnages qui imitaient le roman et le théâtre de la généra
Il ne s’agit plus que de trouver une fable pour rassembler ces quatre personnages . Oh ! une fable quelconque. » Et voilà comment An
monotonie de colombe blessée — mais quoi ? le rôle est tel — dans le personnage de Catarina. M. de Max, pour lequel on avait rest
claire et se laisse suivre le plus aisément du monde. Les principaux personnages y ont, avec précision et même un certain relief,
u. Elle est, comme le titre l’indique, et elle doit être le principal personnage du roman ; elle en est le ressort central ; elle
voilà pour l’ignoble, et Crevel voilà pour le ridicule ; et ces deux personnages sont toujours (à peu près) tenus sur le même plan
tout seigneur tout honneur : M. Lérand a remporté un triomphe dans le personnage de Marneffe. Il s’est fait la plus effroyable fig
on que personne ne pourra oublier. M. Duquesne a été très bon dans le personnage de Hulot. Il n’est pas assez capable de bien repr
i, inconscient et candidat au gâtisme, de la fin. C’est, en somme, un personnage très bien composé. M. Dubosc a de la dignité sans
l, il est si peu convaincu, il a tant l’air de se moquerie premier du personnage qu’il représente ! Dansces conditions, tout ce qu
soit digne d’éloge. Elle adonné quelque chose d’âpre et d’acidulé au personnage de Mariette et elle l’a renouvelé à souhait. Au f
Eh bien ! c’est une manière de s’habituer à la poétique nouvelle. Le personnage d’Henri est absolument inintelligible. Aucune de
il conçut l’idée maîtresse d’un drame sur Tristan, eut la vision des personnages principaux, dressa son plan et mit sur pied un ce
e, excellemment psychologique. Mais le triomphe de l’auteur, c’est le personnage de Françoise d’Aubigné. Ceci était si étrangement
Il a abordé vaillamment ce qu’il y a de plus difficile au théâtre, le personnage complexe, et il a fait un personnage complexe qui
de plus difficile au théâtre, le personnage complexe, et il a fait un personnage complexe qui est resté clair, parfaitement clair.
ui a été merveilleux pour ce qui est de la résurrection matérielle du personnage , de la physionomie, de l’attitude, des gestes et
eu un entrain d’enfer, avec une sûreté de diction impeccable dans le personnage , très bien venu du reste, de Ginès. L’emploi des
l y fait cependant des découvertes. M. Dehelly a été agréable dans le personnage peu intéressant de Don Fernand. De même M. Fenoux
op pâle Cardenio. Mme Lecomte a été d’une gentillesse exquise dans le personnage de Dorothea, et Mme Lynnès plantureuse et pittore
 ; et encore c’est quelquefois du style noble. De ces douze ou quinze personnages , quelques-uns sont de simples brutes, quelques-un
milieu ; c’est scientifique. M. Séverin a très gentiment esquissé le personnage épisodique de Chavry. Mme Marthe Régnier a été ch
ne laisse rien à la fantaisie et au vent qui passe, a bien établi le personnage vipérin et venimeux de Mme Chavry. Mme Félix n’a
rin et venimeux de Mme Chavry. Mme Félix n’a fait que passer, dans le personnage de la sœur du docteur ; mais on s’est plu à const
(on dit comme cela au théâtre ; je ne recommande pas la locution) le personnage d’une vieille intendante du docteur Aubert. Cette
roit et dit M. Bergson, c’est l’automatisme, c’est l’automatisme d’un personnage humain ; c’est un être humain, qui, à un moment d
omme un automate, si l’on peut parler ainsi, comme tout à l’heure les personnages de nos autres exemples agissaient ainsi que des a
agissaient ainsi que des automates. Quelquefois même ce n’est pas un personnage qui, en proie à l’idée fixe, se répète automatiqu
quement, sans pouvoir entendre ce qu’on lui dit ni y entrer, c’est un personnage qui n’entend pas ce qu’il dit lui-même et qui rép
coup l’absurdité réveille. » C’est par ce procédé qu’on a prêté à tel personnage historique les fameux « mots de distraction » qui
nt naturellement connexes et intriquées les unes dans les autres. Les personnages les plus comiques sont, comme tout le monde le di
personnages les plus comiques sont, comme tout le monde le dit, « les personnages tout d’une pièce », les personnages que leur pass
comme tout le monde le dit, « les personnages tout d’une pièce », les personnages que leur passion maîtresse domine tellement qu’el
à ses mœurs, à ses préjugés, ou inadaptées aux circonstances que les personnages traversent. Le personnage le plus comique du mond
s, ou inadaptées aux circonstances que les personnages traversent. Le personnage le plus comique du monde, c’est Alceste, qui prét
, excepté au comique. Molière, sentant le besoin de rendre comique un personnage qui ne l’est guère, a prêté à Tartuffe un automat
x des types » et qui « crée des types ». En effet, elle ne vit que de personnages en qui, pour ainsi dire, l’impersonnalité est abs
orlogerie ? Il est comique par son absurdité. Il est comique comme ce personnage de Pascal « qui prétendrait se faire aimer en exp
une difficulté de l’accorder. Mais en vérité bien peu. Il y a là cinq personnages ridicules, qui le sont tous par le gonflement de
pourrait trouver dans M. Poirier, qui est, de l’aveu de tous, un des personnages les plus comiques de tout le théâtre. Idée fixe,
d il se peindra, ce sera très avantageusement et en faisant de lui le personnage sympathique de sa comédie, comme Dumas fils a fai
ec de la mémoire et de l’imagination, se peigne lui-même, en type, en personnage synthétique, en généralité, mais lui-même. J’ai c
s que Néron, moralement et matériellement, peut tuer, Néron deviendra personnage tragique aux yeux de notre homme. Vous vous souve
et le troisième de drame violent, de l’aveu de tous. Et c’est le même personnage qui tait tour à tour rire et trembler. Pourquoi ?
la faire se taire un instant. Il est le même pourtant. C’est le même personnage . Oui ; mais au premier acte on n’avait pas mesuré
82 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »
font bien d’autres ! disait Flaubert en s’amusant ; et il prêtait aux personnages les plus bonasses et de l’aspect le plus grave et
lon la méthode classique, d’avoir négligé plusieurs des aspects de ce personnage « peint avec tant de verve et de brio par M. Rena
« romantisme » et de montrer qu’Ériphile est déjà, sauf le style, un personnage dramatique comme on les aimait aux environs de 18
été nécessaire, pour aimer un drame, de partager les croyances de ses personnages . On peut même ne sympathiser pleinement avec aucu
ntéresser, comme elle le ferait dans la réalité, aux entreprises d’un personnage ou d’un groupe, de prendre parti pour l’un ou l’a
a parfois deux ou trois mille ans, un abîme, entre les actions de tel personnage et ses mœurs, ses manières, ses discours. Pyrrhus
icus, il n’y a point de désaccord de ce genre. La marque du principal personnage , c’est justement d’être un criminel fort civilisé
cette contradiction est réelle, il doit s’ensuivre que la plupart des personnages de Racine sont faux, essentiellement et irrémédia
historique des principales figures de ce théâtre. Eh bien, non ! les personnages d’Andromaque et d’Iphigénie et de Phèdre ne sont
, et, en admettant que ce soit une nécessité absolue du drame que les personnages anciens y soient toujours en partie modernisés, i
férencient les hommes des diverses époques et des divers milieux. Les personnages les plus exotiques, vrais au fond, ont donc l’air
mitives. Et, d’autre part, comme on veut que la forme soit belle, les personnages de la tragédie doivent parler le langage le plus
t de là qu’il ne faut point un grand effort pour sympathiser avec les personnages de Racine, que nous nous sentons de plain-pied av
n, reconnaissons d’abord qu’elle vaut largement ce qu’elle coûte. Les personnages sont ainsi d’une clarté qui ne laisse rien à dési
83 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »
que de traduire, comme Beethoven, leurs propres sentiments ou ceux de personnages indéterminés, ils ont voulu contribuer, par la mu
terminés, ils ont voulu contribuer, par la musique, à faire vivre des personnages définis, dans un cadre réel. Dorgomijsky et Musso
er encore, ils ont vu que le drame musical, devant exprimer la vie de personnages réels, ne pouvait pas conserver les formes conven
îtes faites d’avance où le musicien doit enfermer les émotions de ses personnages  ; c’était gêner le libre développement de ces émo
ien, pour exprimer pleinement par sa musique la vie émotionnelle d’un personnage , doit recréer entièrement ce personnage ; et il e
ique la vie émotionnelle d’un personnage, doit recréer entièrement ce personnage  ; et il est à craindre que les inventions des gra
leur drame ; alors seulement ils auraient la vision complète de leur personnage , dans toute l’expression de sa vie. Malheureuseme
continue. Mais cette mélodie doit-elle être seulement chantée par les personnages indépendamment de l’orchestre, ou doit-elle être
l’orchestre, ou doit-elle être fournie par l’orchestre tandis que les personnages , surla scène, parlent et agissent ? Les composite
e était plus logique. Le récitatif de leurs drames est chanté par les personnages  : leur chant a seul la signification émotionnelle
compris autrement le rôle de l’orchestre. Pourvu que les émotions des personnages nous soient données en même temps que leurs parol
s et leurs actes, qu’importe la manière dont nous les percevons ? Les personnages , sur la scène, parlent et agissent ; l’orchestre,
si l’on juge nécessaires les timbres de ces voix humaines. Quant aux personnages , pourquoi chanteraient-ils ? Chanter les empêche
84 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537
les expriment ; les autres, celui de la fiction avec l’importance des personnages et des faits qu’elles imitent. Mais l’imitation p
re. Ces remarques le conduisent naturellement à indiquer le choix des personnages convenables à la scène. Si deux ennemis se frappe
tire sa perte, sa mort est odieuse : or on manque le but avec de tels personnages , puisqu’on ne saurait prendre à leur sort une par
ipe-Roi. Il veut que les mœurs soient nobles et invariables en chaque personnage , toujours pareil à lui-même, ou également inégal,
de sa fable : il n’a d’autres trésors que les passions du cœur de ses personnages  : il faut qu’il attache sans interruption, qu’il
les choses, si l’une et l’autre ne les embellissent. Le plus héroïque personnage est homme, comme un autre : si vous n’offrez de l
’est-à-dire la représentation des malheurs et des passions des grands personnages . Ce genre a trois espèces : la tragédie fabuleuse
es ressorts célestes ; ses discours doivent avoir un ton inspiré, ses personnages être au-dessus des princes ordinaires : tout doit
r conserve la gravité du genre, est de placer leur intrigue, ou leurs personnages en des temps et en des lieux qu’elles puissent re
ros ; elle se sépare de la seconde par le rang et le ton noble de ses personnages . Ce genre peut atteindre à une exquise délicatess
e ne peint point les mœurs des originaux d’une ville, ni tels ou tels personnages de la société : c’est la cité même qu’elle person
 : elle les place en opposition plus ou moins directe avec les autres personnages , opposition qui fait ressortir le jeu mutuel de l
, ou sa naïveté populaire, y marque l’éducation ou la grossièreté des personnages  ; que l’idiome particulier des professions, habil
e plus d’espace aux mouvements des ridicules, et par cette raison les personnages et les mœurs y sont mieux en relief, et plus dist
des traits de saillies conformément à l’âge, au rang, aux humeurs des personnages , et à multiplier sur la scène les situations risi
tinuité de portraits détachés, se succédant scène par scène devant un personnage qui les dévoile en fournissant à leurs rôles, ou
n art et de la comédie de caractère. La généreuse noblesse de ce beau personnage eût repoussé le rire même de l’esprit, si le géni
anger dans la même espèce la comédie du Festin de Pierre, où tous les personnages incidents ne sont amenés que pour le déploiement
amoureuses et des passions ordinaires, et les intrigues risibles des personnages subalternes. La peinture des mœurs, des sentiment
complissement se produit sans changement de volonté ni de fortune des personnages , et sans obstacles au projet formé dès le commenc
, qu’on eut lieu d’y admirer l’élévation des pensées, la grandeur des personnages , le spectacle toujours attachant de la vertu oppr
ré dans le dialogue, qui doit s’accorder avec les passions des grands personnages . L’Agamemnon d’Eschyle est aussi simple par le su
drames, non moins que la simplicité des traits et des contours de ses personnages . Leur dialogue, suspendu par des chœurs, ou s’ent
les règles, qu’il y adapta, le perfectionnèrent ainsi : chez lui, les personnages , devenus humains, gagnent en naturel ce qu’ils pe
t sans y courir trop précipitamment : son action est bien une, et ses personnages bien différents les uns des autres, quoique toujo
comme parée de draperies fastueusement brodées : les passions de ses personnages sont continuellement modifiées par les bienséance
serait mal entendu : l’intervention merveilleuse des dieux parmi les personnages humains s’y retrouve dans la descente d’Hercule a
les passants d’un spectacle nouveau. « Eschyle dans le chœur jeta les personnages , « D’un masque plus honnête habilla les visages
ours, mais en action ; une ferme logique dirigea les arguments de ses personnages , et son inspiration précipita les traits de leur
ivisée en cinq ou trois actes, présentée en dialogue, entre de grands personnages dont les intérêts, le rang, et les caractères, do
pèces ; soutenu, et coupé ; 24º Les tableaux scéniques ou aspects des personnages  ; 25º La symétrie : deux espèces ; de caractères
la scène. Il est convenu que l’action se-doit passer entre de grands personnages dont le sort, influant sur celui des peuples, la
ée son plus vaillant défenseur ; le fait s’agrandit de la grandeur du personnage et des intérêts de sa cause. Tel est l’exemple qu
’entend plus parler dans la seconde moitié, où paraissent de nouveaux personnages , et qui se remplit de nouveaux faits. Une certain
. Il faut au dessein prémédité, des obstacles qui le traversent ; aux personnages , des variations de fortune : sans cela, point d’é
oppement des intérêts privés et publics, les alternatives du sort des personnages , soutiendront sans cesse les mouvements de l’espr
héros sur le théâtre qui auraient été connus par les spectateurs. Les personnages tragiques doivent être regardés d’un autre œil qu
nt être regardés d’un autre œil que nous ne regardons d’ordinaire les personnages que nous avons vus de si près. — L’éloignement de
ce qui en est à mille lieues. C’est ce qui fait, par exemple, que les personnages turcs, quelque modernes qu’ils soient, ont de la
imposant, triste, étendu, concerner principalement le sort des nobles personnages et secondairement celui des nations, et se tirer,
e circonstances ont influé sur le sort, les traits et les humeurs des personnages , que le spectateur n’en peut être informé, et que
eux autres ; en effet, le peu de temps donné à l’action ne permet aux personnages de parcourir que peu d’espace. La vraisemblance r
e décoration : on n’expliquerait sans cela ni les mouvements de leurs personnages , ni l’ordonnance de leurs drames. Instruits de ce
chez Phocas, tantôt chez Léontine, ou dans un salon commun à tous les personnages . L’action de l’autre tragédie devient inexacte, s
e pivot. Les changements de décorations à chaque scène, l’absence des personnages qui laissent le théâtre vide lorsque d’autres les
est nécessaire qu’elle se venge ; cette nécessité est naturelle en ce personnage . Mais cette femme est Médée, et l’opinion reçue e
conditions ; extraordinaire, dans les faits et dans les passions des personnages divins, fabuleux, ou historiquement héroïques. Co
es les disgrâces, en les voyant si fréquentes et si extrêmes dans les personnages les plus considérables et les plus vertueux. « La
a destinée, et que, certain de l’intérêt des spectateurs pour ce beau personnage , le poète exalte la pitié jusqu’à son comble, en
ent un instant méconnaissable aux doctes amateurs du théâtre grec. Ce personnage , tout noble et tout juste qu’il soit, n’est pourt
d’Oreste, et l’autre est entendu, dans l’intérieur du palais, par les personnages du chœur, dont le trouble et l’épouvante le rende
t dans les expositions diverses des pressentiments et des humeurs des personnages . La terreur préparatoire se développe durant tout
ès avoir fait poignarder son frère. La seule réunion de ces tragiques personnages imprime d’abord la consternation ; et le concours
pe la parole. Ce vers jette à la fois la consternation dans tous les personnages , il répand l’effroi dans l’âme d’Antiochus, et re
ésentant les simulacres des frénésies humaines, et conséquemment, les personnages extatiques et superstitieux lui servent à produir
e respirer le marbre ou la toile, mais que c’est l’art de grouper les personnages qui signale toute la force d’une invention créatr
ines bravades plus dignes de risée que d’admiration, si la fermeté du personnage de Polyeucte ne les nécessitait dans son langage
mêmes rapports de grandeur se retrouvent dans les Horaces. Mesurez le personnage du généreux et sensible Curiace sur les héros en
par ses vastes et sublimes dimensions. C’est peu que de donner à ses personnages la plénitude de leur grandeur historique ou imagi
e pareilles conceptions, ils s’apercevront que Corneille agrandit ses personnages , en leur supposant toujours une vertu, une force,
e : ce dernier, puisant avec choix dans les historiens, en retire des personnages  : plus frappants par la vérité que par la grandeu
l’action. L’ombre d’Hector, toujours présente à sa veuve, agit comme personnage mystérieux dans la pièce, ainsi que, je le répète
a fable. Ce ne peut-être que par les révolutions dans la destinée des personnages  ; ce qu’on nomme Péripétie ou changement de sort.
lle, dis-je, nous paraît si grand, que si quelque révolution jette un personnage de l’une à l’autre de ces extrémités, notre espri
it tourner promptement la fortune des héros du drame. Figurez-vous le personnage tragique irrévocablement destiné à souffrir lorsq
dans la ville d’Argos ; et la lecture de cet écrit révélant aux deux personnages principaux ce qu’ils sont l’un à l’autre, les rem
ances, par les événements, et par les changements de volonté dans les personnages . Dans l’Iphigénie, Oreste, reconnu par sa sœur, v
des signes tels que les cicatrices et les empreintes sur le corps des personnages . La seconde est celle que produit la vue des joya
Le Rhéteur grec différencie encore la reconnaissance que fait un seul personnage d’un autre qu’il méconnaissait, de celle qui a li
onnage d’un autre qu’il méconnaissait, de celle qui a lieu entre deux personnages à la fois ; reconnaissance mutuelle qui se lie so
t dont la lecture produit aussi le terrible changement de fortune des personnages , et prépare la catastrophe qui le suit. Électre d
Aussi n’est-il point de situations plus déchirantes que celles de ces personnages  ; et je pense que si, dans quelque pièce, un malh
points de comparaison qui frappent à la fois sa pensée ; et lorsqu’un personnage , élevant sa tête au-dessus de tous les obstacles,
ord abstraction de la volonté divine qui plane sur toute l’action, le personnage de Joad n’est plus qu’un fanatique rebelle à une
sont érigés en prophètes. Ils n’étaient pourtant rien de plus que le personnage de Plaute, à qui j’ai fait dire ingénument en ma
et les Macbeth, par la fatalité des arrêts divins agiteront d’autres personnages par la fatalité des passions : c’est cette autre
te à lui, il peut le commettre encore. Que ne promet pas un semblable personnage , annoncé ainsi dès la première scène. » Et en ef
ble en tous les genres, se plurent à multiplier dans leurs drames les personnages passionnés jusques au délire : ils ne se persuadè
tienne de refuser aux imitateurs de Shakespeare l’introduction de ces personnages nommés dérisoirement extravagants et épileptiques
ériorité de ses principaux rôles nous éclaire sur la faiblesse de ses personnages secondaires ; car c’est à son propre talent que n
ioler leurs lois dans l’accomplissement de sa noire vengeance. Un tel personnage , créé pour exciter à la fois la pitié, la terreur
s plus éminentes beautés poétiques. Tout concourt à l’élévation de ce personnage fabuleux, la fatalité du destin, la colère d’une
seule précaution à prendre est de ne point l’y faire entrer parmi les personnages austères de l’antiquité, qui le réduisaient au pl
e réduisaient au plaisir des sens, et de ne pas oublier que parmi les personnages modernes, l’amour galant n’est pas l’amour tragiq
t qu’elle semble funeste au repos des hommes quand elle siège dans un personnage ambitieux, et fatale au juste qui la possède, lor
ité de tête et le meilleur entendement. Les paroles, les actions d’un personnage n’étant que les conséquences rigoureuses de sa fa
cette époque, et mus par une passion semblable : mais qu’importe ! ce personnage est différent des autres ; il est autre que moi ;
ables à se faire, si tant de difficultés se rencontrent à supposer un personnage tel qu’il doit être offert ; s’il faut craindre t
e, à Caton ; et le tableau est imparfait, si l’on a voulu peindre ces personnages . Si nous comparons les caractères tracés dans les
ée, Phèdre, Prométhée, Oreste, et Hippolyte, sont peut-être les seuls personnages dont le caractère individuel agisse conjointement
mmes. Supériorité de Corneille dans l’art de peindre fidèlement les personnages héroïques. Cette condition date chez nous du g
à un amour qui s’égale au zèle de son frère pour la patrie. Ces cinq personnages ont la même noblesse de sentiments, et pourtant r
et de leur respect des lois publiques. Considérons maintenant dans le personnage d’Auguste, l’habileté de Corneille à dessiner les
aient pas moins, si nous adoptions ses jugements défavorables sur les personnages subalternes de Félix et de Prusias ; et si nous p
t une épigramme trop célèbre. Mais, avant de revenir à ce rôle, et au personnage de Félix, portrait de la lâche intrigue et de la
paraîtrait plus répréhensible que Mathan, Aman, et surtout Narcisse, personnage bas et féroce, imité des affranchis de la tragédi
e de Mahomet. Cet amour, qui sied à Gengis-kan, ne convient pas au personnage audacieux et profond de Mahomet. J’oserai me fier
s opposés, ces fluctuations des volontés qui précipitent à la fois un personnage dans mille partis contraires par l’effet d’une pa
parlons de l’utilité des mœurs locales, convenables aux temps et aux personnages , et non du respect des mœurs en ce qui touche la
ron, produisent un effet constant par leur aspect, à côté de tous les personnages . Dans la cour des tyrans le vice en effet peut se
tous les autres peuples. Les Français à leur exemple font tous leurs personnages Français. Est-ce une faute à corriger ? est-ce un
subordonnés à celui-là. De quelques parures que s’y montre embelli un personnage odieux ou risible, on ne sort de la salle qu’en l
bourgeois qui veut sortir de sa sphère est éclairé par la punition du personnage . Combien n’aurais-je pas à citer de scènes fécond
s le babil commun de nos sociétés au délicat ou sublime entretien des personnages de nos belles tragédies et de nos excellentes com
squelles le poète a plus d’espace pour déployer les affections de son personnage , et remue les âmes plus aisément, s’il est doué d
utus, et de l’Orphelin de la Chine. Ici, ce ne sont pas seulement les personnages dont les physionomies nous frappent : à leur dang
s idées religieuses. L’inhumanité paraîtrait égale en ces deux grands personnages , s’ils n’étaient également sanctifiés par leur su
lui seul une tragédie sans événements et sans passions véhémentes. Un personnage s’est annoncé grand dans la vertu ou dans le crim
que à produire la surprise et la curiosité par la grandeur de quelque personnage que distinguent du reste des hommes les qualités
es faits sont compliqués, et qu’ils influent sur le sort de plusieurs personnages , l’exposition exige mille précautions adroites po
ble de faire à la fois connaître la situation de l’état, et celle des personnages . À tant d’obstacles s’unit aussi le danger d’être
t par un monologue, à l’imitation des prologues anciens où le premier personnage venait dire ce qu’il était et ce qui allait se fa
e d’ouvrir la scène est languissante, froide, et peu naturelle, si le personnage qui se parle n’a pas sujet d’être vivement agité,
on qu’il remplit un éclat admirable, et que la terreur qui saisit les personnages , au moment qu’Auguste les appelle, commence à eng
sachant pas se juger comme les autres la jugeront. Il faut donc qu’un personnage semble s’ignorer et se trahir à son insu aux yeux
rmé, qu’il accroît la force des sentiments contraires qui agitent les personnages  : car le triomphe du Cid sur les ennemis de l’éta
ctime à l’autel rattache à soi les mouvements pathétiques de tous les personnages  : dans l’autre, l’entraînante reconnaissance de M
nements ; et, partageant la surprise, les doutes, et les frayeurs des personnages , il admire en elle ce que peut la volonté d’un cœ
eloppements à notre esprit, des douces émotions dont les discours des personnages saisirent nos cœurs, des fortes secousses que leu
onnés, où le désordre des expressions suit le désordre du cœur de ses personnages . Roxane, Bérénice, Hermione, Oreste, Phèdre, pron
amatiser un sujet : ce n’est pas dialoguer que de faire disserter des personnages l’un après l’autre en débitant des tirades vainem
Corneille. Corneille, de tous nos tragiques, est l’auteur dont les personnages se répondent le mieux dans les deux espèces de di
tention à l’effet des tableaux scéniques, c’est-à-dire à l’aspect des personnages sur le théâtre. Passons à cette condition. La fac
nt le cours entier de leur action, n’offrent presque jamais les mêmes personnages plus de deux fois réunis en nombre égal. Vous rem
ux à imaginations fortes est de se réaliser la vision fantastique des personnages , de les élancer au dehors, et devant les yeux, et
lui du troisième acte d’Iphigénie en Aulide. La réunion nombreuse des personnages qui le composent lui donne une grandeur surprenan
gnation, de l’effroi, du désespoir qui saisit généralement les autres personnages accablés ; et tout change en un instant l’aspect
e avec les caractères reployés, vindicatifs, et ambitieux, des autres personnages  : ces puissances égales, toujours en équilibre et
du temple déjà l’aube blanchit le faîte. L’unité d’action ; un seul personnage est principalement eu péril, et l’unique objet de
ance naturelle dans son langage naïf, et dans l’élocution de tous les personnages qui l’entourent ; mais vraisemblance idéale dans
suffisait-elle pas au talent de l’auteur, à l’élévation du sujet ? Un personnage mystérieux, invisible, y est partout présent ; Di
nt de vers inimitables, et qui ne cessera d’agir sur l’âme des divers personnages de la pièce. Tel est le poétique fondement de l’a
me actes, bien que l’action entière se remplisse de la terreur que le personnage inspire. Ainsi le peintre immortel de la transfig
eh bien ! le second discours d’Abner y satisfait si bien que tous les personnages sont désignés, et leurs passions découvertes avan
amatiquement exprimée par le tour interrogatif qui la rend directe au personnage , quoiqu’elle puisse être généralisée ; car il est
85 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117
istoire elle-même l’a conduit bientôt à se former, sur le règne et le personnage de Louis XIV, certaines vues particulières. Ce so
ite monnaie ; on l’a pris jour par jour à petites doses. Beaucoup des personnages de M. Sue ne sont pas autres. Le désillusionnemen
uises, il a exprimé tout cela avec vie souvent et avec verve dans ses personnages . L’espèce très-exacte, et avec ses variétés, si e
ne veulent pas être choquées, peuvent dire : « Où trouve-t-on de tels personnages  ? Ils n’existent que dans le drame moderne ou dan
iné des romans de mœurs de M. Sue, Arthur, par exemple, je dis que le personnage est vrai et qu’il y a de nos jours plus d’un Arth
vie ! et toi Ménandre, lequel des deux a imité l’autre ? Beaucoup des personnages de M. Sue sont donc vrais en ce sens qu’ils ont,
orrigible, il devient intolérable53. C’est qu’il ne suffit pas que le personnage et le caractère soient réels pour avoir droit à ê
atique de M. Sue s’y déploie avec combinaison et développement. Si le personnage de Latréaumont y est chargé à la Stentor, celui d
gure peu achevée et très-mêlée d’ombre, mais par cela même un commode personnage de roman, Jean Cavalier. Il faut rendre d’abord à
franchir. L’interprétation du caractère et en général des mobiles du personnage dans le roman demeure encore historiquement la pl
La belle Isabeau, qui joue un si grand rôle à ses côtés, est un autre personnage historique ; mais, par une licence très-permise,
86 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »
ime absolument. » De même, l’auteur dramatique ne saurait peindre ses personnages que par quelques traits choisis et caractéristiqu
me tout se passe en dialogues, il faut bien, le plus souvent, que les personnages se révèlent à nous par leurs propres discours, mê
le « grossissement dramatique ». Il faut avant tout qu’on écoute ces personnages et qu’on les comprenne. Même quand il lui arrive
rend probables lui soient escamotées. Il veut voir se rencontrer les personnages qui s’aiment ou se haïssent, qui sont séparés ou
e pas que le poète refuse de se prononcer sur la valeur morale de ses personnages  ; il est heureux de les entendre qualifier explic
rces en présence. Il a besoin d’aimer, dans un drame, un ou plusieurs personnages , de prendre parti pour les uns contre les autres.
endre parti pour les uns contre les autres. Il lui faut au moins un «  personnage sympathique ». Dans certains cas, du reste, ou pl
ue ». Dans certains cas, du reste, ou plutôt dans certains genres, le personnage sympathique pourra fort bien être un coquin, pour
certains préjugés qu’il ne faut pas heurter de front. S’il s’agit de personnages historiques, il s’en fait d’avance une certaine i
certaines finesses ni certains ornements ; une morale convenue ; des personnages en grande partie artificiels ; des concessions pe
u’on voudra dans l’action ; le moins de conventions possible dans les personnages . Mais on dirait que pour M. Sarcey il n’y en a ja
87 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241
r cette première fois Figaro, n’avait pas encore prétendu en faire ce personnage à réflexion et à monologue, ce raisonneur satiriq
t continuel. Il combina ces qualités diverses et les réalisa dans des personnages vivants, dans un seul surtout qu’il anima et doua
rappées, sur lesquelles on vivra cinquante ans et plus. Il a créé des personnages qui ont vécu leur vie de nature et de société : «
n, et en imprimant sa pièce, après le signalement minutieux de chaque personnage , de distribuer l’éloge à l’acteur. On peut voir c
mme d’esprit et de sens, que j’aime à consulter sur ces choses et ces personnages d’expérience humaine28, me fait remarquer qu’il y
Mariage affecte la gaieté plus encore qu’il ne l’a ; il est devenu un personnage , et il le sent ; il régente et dirige tout un mon
i Figaro chez Beaumarchais après Le Mariage. Au contraire, les autres personnages plaisent et séduisent par une touche légère et d’
n la politique, il a simplement raison. Enfin, si l’on prend les deux personnages comme types de deux sociétés aux prises et en pré
ue contre la pièce, que quelques-uns attribuaient tout bas à un grand personnage , à un prince (le futur Louis XVIII), et où ce bel
de Nassau, l’abbé de Calonne, frère du contrôleur général, et autres personnages de marque. Il ne fut arrêté et détenu que six jou
88 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
atre pieds six pouces de large, sur trois pieds de haut. Le principal personnage , celui qui occupe le milieu de la scène, et qui f
ses fonctions, prête aussi l’oreille. Tout est rapporté au principal personnage et ce qu’on fait dans le moment présent, et ce qu
e degré d’intérêt qui convient à l’âge et au caractère. Le nombre des personnages rassemblés dans un assez petit espace est fort gr
son visage, de son regard et du discours qu’il lui tient. Déplacer ce personnage , c’eût été changer le sujet du tableau. Mettre la
t été insupportable. Ils disent aussi que cette attention de tous les personnages n’est pas naturelle ; qu’il fallait en occuper qu
89 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247
n des pieces dramatiques que les anciens appelloient des satyres. Les personnages qui récitoient dans ces trois genres de poësies,
es n’étoient autre chose que les gestes et les démonstrations que les personnages des choeurs faisoient pour exprimer leurs sentime
idée de ces choeurs un grand nombre d’acteurs excellens répondans au personnage qui leur adresse la parole. Qu’on se représente c
s choeurs terribles qui avoient été composez quelquefois de cinquante personnages . Quelques endroits des opera nouveaux où le poëte
uveaux où le poëte fait adresser la parole au choeur par un principal personnage à qui le choeur répond quelques mots, ont plû bea
90 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463
esses et dix-neuf grands seigneurs ou dames d’Allemagne ; les susdits personnages l’informaient qu’ils avaient pris les noms des hé
qui s’y trouvait réunie imagina de prendre les noms de ses principaux personnages , et de jouer leur jeu. On ne vit, pendant toute u
Ce monde, qu’il avait à demi observé, à demi créé en tous sens ; ces personnages de toute classe et de toute qualité qu’il avait d
’il avait doués de vie, se confondaient pour lui avec le monde et les personnages de la réalité, lesquels n’étaient plus guère qu’u
yait, il causait avec eux, il vous les citait à tout propos comme des personnages de son intimité et de la vôtre ; il les avait si
sés et mis en action, eux et lui ne s’étaient plus quittés : tous ces personnages l’entouraient, et, aux moments d’enthousiasme, se
ûr de ne les oublier jamais. Il ne se contente pas de bien tracer ses personnages , il les nomme d’une façon heureuse, singulière, e
e dévie, elle s’exagère. Il y réussit moins que dans la formation des personnages . Quant au style, il l’a fin, subtil, courant, pit
i rentre dans l’école de Rousseau, et qui touche au systématique. Ses personnages ne vivent pas d’un bout à l’autre ; il y a un mom
91 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e. Nous n’avons trouvé ni en France, ni en Allemagne, ni ailleurs, de personnages réels pour représenter parfaitement ces deux écol
arfaitement ces deux écoles275, et nous avons emprunté à Molière deux personnages fictifs, fantastiques : le Chevalier Dorante et M
ent à La Critique de l’École des femmes, s’il a oublié qui sont trois personnages dont Dorante doit nous entretenir : Uranie, le Ma
nc la comédie doit être pleine de digressions et de hors-d’œuvre. Les personnages de la tragédie sont nobles ; ils nous montrent le
us montrent le principe moral vainqueur du principe animal : donc les personnages de la comédie doivent nous montrer le principe an
s ou égoïstes. Mais notez bien que William Schlegel n’a pas dit : les personnages de la tragédie marchent sur leurs deux pieds : do
s personnages de la tragédie marchent sur leurs deux pieds : donc les personnages de la comédie doivent marcher à quatre pattes. Ce
ri lui barre le chemin. Il sait que dans le théâtre d’Aristophane les personnages ne marchent pas habituellement à quatre pattes. O
personnalité (je veux dire que l’auteur doit disparaître derrière ses personnages ) ; 2º la peinture de la réalité ; 3º un style nat
ans être allemands, trouvent même qu’il est un peu sérieux, et que le personnage qui le rend nécessaire est bien odieux pour être
imaginent, sous une forme positive, un dénouement plus naturel, et un personnage aussi méprisable, mais plus gai, leur imagination
ique, représentant des actions ridicules, des discours ridicules, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature
evoir de la main d’un maître un habit tout fait301, aurait pu être un personnage de Ménandre ; ou que le Malade imaginaire, éprouv
’âme d’Aristophane . Ce qui est intéressant, c’est de montrer que les personnages de Caldéron sont des idées abstraites, leurs disc
. Le Marquis ne s’applique plus uniquement à soutenir la dignité d’un personnage du bel air ; il n’a plus de rubans et de canons à
trompeuses seront effacées. Demain il examinera, bien à froid, si le personnage principal, Arnolphe, est comique subjectivement,
si forte des caractères qu’il peint, la verve dramatique de tous ses personnages . Mais elle ne s’en tient pas là. Quelqu’un repro
92 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363
vient cela ? C’est peut-être que ce rôle n’est pas très bon. — Que le personnage soit antipathique, cela ne serait rien ; il pourr
bilité morale. Et c’est pourquoi, le désaccord étant complet entre ce personnage et la besogne que Molière a dessein de lui faire
e ou Joseph Prudhomme.) — Alphonse Daudet a conçu et fait vivre vingt personnages d’une vérité plus rare que Tartarin, d’une observ
ont. C’est égal, si quelque auteur contemporain mettait au théâtre un personnage aussi incohérent, aussi visiblement double que le
peuvent bien nous faire sourire : là où nous voyons l’ostentation du personnage , Orgon n’a vu que son ombrageuse délicatesse… Oui
c’est sans doute parce que, dans la pensée de Molière, l’imposture du personnage est complète, qu’il l’a nommé l’Imposteur. Voyez
ion de Dorine : par où il sera conduit à nous mettre sous les yeux un personnage intermédiaire entre le Julien Sorel que nous a mo
ues-uns le disent. On peut fort bien manquer d’assurance à définir un personnage de drame ou de roman, — et ne point manquer de dé
93 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212
aine. II C’est, en effet, par une psychologie particulière des personnages , par la façon dont M. Huysmans se figure le mécan
chez M. Huysmans, primordiale et irrépressible. S’il met en scène des personnages que leur manque de culture rend incapables d’obse
uent déjà une anomalie. Que l’on revienne, en effets de l’analyse des personnages de M. Huysmans, à l’homme normal, chez qui la sen
ciel et du hasard de sa situation. A mesure que M. Huysmans rend ses personnages plus nerveux, c’est- à-dire plus soumis et plus d
sychologues et aliénistes spéciaux de l’hypocondrie. Il assigne à ses personnages le tempérament habituel des mélancoliques agités,
énéraux seuls sont constants, M. Huysmans établit le caractère de ses personnages . Il leur assigne le trait principal du tempéramen
se réaliser. Et passant de cas particuliers à l’ensemble général, les personnages de M. Huysmans n’aperçoivent la vie que comme une
er et à tout détester. » Aussi M. Huysmans a-t-il soin d’entourer ses personnages de comparses ridicules et odieux, ou de les isole
94 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
temps, le lieu, toutes les circonstances particulières, présenter les personnages , marquer les caractères, annoncer l’action qui va
arquer les caractères, annoncer l’action qui va mettre aux prises ces personnages et ces caractères, en rappelant tous les événemen
’âme et qui les modifient aussi, faire agir en un mot et souffrir les personnages , dénouer enfin le sujet, c’est-à-dire pousser l’a
du sujet, on ne fait pas dîner devant nous les héros du roman, ni les personnages de l’histoire. Généralement aussi, nous ne les vo
à faire avancer l’action. Pareillement, quand vous faites parler vos personnages dans une narration, ou que vous avez choisi ou re
d’y réussir : on voit des hommes de talent, au théâtre, présenter des personnages qui sont à tour de de rôle de plates photographie
95 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »
ry n’était pas la maîtresse du Judas juif qui l’a trahie ! Tel est le personnage principal mis en scène. Je n’en nie point l’ignob
e Saint-Bertrand, nul talent, nul génie n’aurait pu se tirer d’un tel personnage . Mais Feydeau, qui n’avait pas d’idées à lui, a c
e ses livres, et l’odieuse abjection, l’abjection extra-humaine, d’un personnage déjà odieux dans le livre de madame Sand, où il e
t le héros. Et il n’y a pas plus d’invention non plus dans les autres personnages importants de ce ou de ces romans ! L’impresario
trueux reptile, mais la poupée mécanique de l’amour. Quant aux autres personnages , tout à fait secondaires, tourbe qui entre, passe
nque ! — ces faits sont aussi plats, aussi connus, aussi usés que les personnages . C’est toujours la même potée de choses vulgaires
96 (1907) Propos de théâtre. Quatrième série
akespeare il y a une féerie du lieu, des costumes, des figures et des personnages , mais aussi comme une féerie du dialogue ? Les pe
res et des personnages, mais aussi comme une féerie du dialogue ? Les personnages ont souvent comme un langage de rêve, flottant, i
envelopper de phrases onctueuses à l’effet de les endormir. Ainsi un personnage très réel, très vivant, pris dans la rue, l’année
t quand on veut mettre précisément le nom d’un héros de Balzac sur un personnage d’Augier, on s’aperçoit que ce n’est pas très fac
porte guère. Elle est dure et cinglante ; à se concentrer autour d’un personnage de femme, de jeune fille surtout, elle deviendrai
dans La Dame aux camélias toute une œuvre réaliste. Elle est dans ces personnages secondaires, si bien observés, si bien attrapés p
t de bousculer cette idée si répandue et d’imposer au public, comme «  personnage sympathique », un homme qui précisément fait cett
chère au mélodrame, et voit toujours dans le père, même négligent, un personnage sacré. Il serait beau de lui imposer comme person
e négligent, un personnage sacré. Il serait beau de lui imposer comme personnage sympathique un fils qui renie son père. Tentons l
ont on a bien la sensation qu’on se rapproche à chaque pas. Quant aux personnages , savez-vous bien qu’ils sont admirables de vérité
t une grande valeur. C’est pourquoi la Grand’Rose est, à mes yeux, le personnage le plus défectueux de la pièce… C’est à des femme
facilement aperçus, — Dumas fils, dans Denise, a très bien vu que le personnage principal devait être Silvain, c’est-à dire Barda
ui revient de Champaubert ou de Waterloo ; enfin, c’est un très grand personnage . Il a une très grande autorité ; tandis que Thouv
ité ; tandis que Thouvenin, c’est un monsieur du voisinage ; c’est un personnage d’à côté et à côté ; c’est, tout compte fait, un
ant un peu l’air de se moquer de lui-même, a donné néanmoins, dans le personnage de Ronciat, un composé de sémillant, de fat et de
rès sûre, est que le spectateur doit savoir le fond des choses que le personnage en scène ne sait point. Mais comme toutes les règ
délicieusement ingénu ; M. André Dubos, très avisé et élégant dans le personnage de Jobelin ; M. Cooper, agréable dans un personna
t élégant dans le personnage de Jobelin ; M. Cooper, agréable dans un personnage épisodique très inutile ; Mme Marguerite Caron, t
il est rare qu’un acteur se mette à ce point comme dans la peau d’un personnage . Glatigny sera comme une date, et importante, dan
de. Lisane a été très bien comprise par Mme Brésil, qui a mis dans ce personnage beaucoup de fantaisie piquante. Mlle Thomassin, d
ans le rôle de la princesse au carnet. Et enfin les cinq ou six mille personnages secondaires, car on ne peut les compter qu’à un m
ble vouée par Ximeira à Thérèse. Second tableau. Thérèse est un grand personnage dans l’Espagne catholique. Elle a réformé le Carm
nn aussi est là, qui a changé complètement ou presque complètement de personnage . Il aime toujours Thérèse, qu’il n’a pas revue. M
trente ans, comme Lamartine, Musset, Hugo lui-même et quelques autres personnages historiques ; et l’on se trouve jeune, ou du moin
rmées et de la société humaine : le maréchal des logis Queiss. Autres personnages secondaires, tous bien modelés et très vrais, sau
èreté fringante et se faisant une voix de sarcasme excellente dans le personnage du comte de Lehdenburg. Puis c’est M. Colombey, a
soin de convertir Marèze, à qui, oui, à qui, je vous le demande ! Au personnage antipathique de la pièce, à Mme Marèze ! Et c’est
oujours, et aussi d’émotion vraie, sans rien de déclamatoire, dans le personnage de Marèze. Une observation seulement, que je soum
eille ficelle », a été délicieux, à son ordinaire. Mme Judic, dans le personnage très difficile de Mme Marèze, s’est montrée coméd
aire instinct, ou savoir, de la mesure juste. Enfin M. Maury, dans le personnage de Marèze, le fils (car j’ai un correspondant qui
ent une pièce à thèse, et, dès qu’une pièce est une pièce à thèse, le personnage qui soutient une thèse, sans que la thèse contrai
atement pour le porte-parole de l’auteur, et, par conséquent, pour le personnage que l’auteur nous donne comme étant le personnage
conséquent, pour le personnage que l’auteur nous donne comme étant le personnage sympathique. Nous y voici. Le public, ayant cru à
dès les premières scènes du premier acte, que Mme de Raguais était le personnage qu’il devait aimer, la voulue, tout le reste de l
e ; mais je ne suis pas ému du tout. Je pense que c’est parce que ces personnages , surtout la femme, ne m’étant nullement connus, s
le docteur Morey, à lui cacher ses sentiments religieux et à faire le personnage de libre penseuse. Cette duchesse est singulière.
iquante de la chose. On en est là et l’on voit très bien que ces deux personnages , qui n’en sont qu’aux propos d’amitié tendre, s’a
qu’il était « mûr pour Notre-Dame » comme il le fait dire à un de ses personnages  ; mais ce n’était pas le moment bien choisi. Et e
onfirmer l’objection qui est dans tous les esprits. Il fait dire à un personnage  : « Morey respectera les croyances de sa femme. »
! Ah bien oui ! nous l’y attendons ! Et l’auteur fait dire à un autre personnage , ou au même : « Yvonne ramènera son mari à la rel
ent à ravir. Mais M. Duflos, qui avait à sauver la dureté foncière du personnage du docteur, n’a songé, ce me semble, qu’à l’accus
blic s’est attaché. « C’est incontestable. » A-t-il eu si tort ? Deux personnages , même très importants, même protagonistes, comme
ent n’être, après tout, que des exceptions. Un groupe de sept ou huit personnages est de toute évidence figurative de toute la race
ntation, à cette scène 6 du II, j’ai parfaitement pris Lazare pour un personnage comique, pour un juif correct, bien élevé, se ten
irituelle, qu’il apporte à tout ce qu’il fait, M. Donnay a repris ses personnages principaux et les a examinés avec soin, en critiq
revanche dans sa préface. C’est comme Dumas fils. Il est vrai que les personnages de Dumas fils n’étaient jamais les mêmes dans ses
s n’étaient pas précisément nécessaires pour nous faire comprendre le personnage de ce médiocre qui a nom Aubier, mais elles sont
nt aide un peu le défenseur. Quand on s’est aperçu que l’on a créé un personnage contradictoire, savez-vous ce que l’on fait ? Oh 
itable, car l’intérêt dramatique est précisément ceci : souhaiter aux personnages ce qu’ils se souhaitent, eadem velle, eadem nolle
ectateur sur une impression incertaine et plutôt triste. Le principal personnage est déplaisant ; « la femme » est incertaine et i
iat dans le rôle de Mlle Motreff. Très amusante Mlle Darcourt dans le personnage épisodique d’une bonne vieille générale brusque,
, mi-parti homme du monde. M. Coquet n’a pas manqué de vérité dans le personnage de M. de Galbrun. La scène où il se sent de trop
omme elle sortait d’un de ces caravansérails, elle fut abordée par un personnage qui lui demanda cinq mille francs sous menace de
re auberge, à dix kilomètres de la précédente, elle rencontra le même personnage qui lui demanda dix mille francs. Elle les cherch
evenir, même à demi. M. Siblot n’a pas marqué d’un trait bien fort le personnage du papa Margès, devenu fêtard après trente ans de
l n’a pas été désagréable. M. Grand a été très digne d’estime dans le personnage de Jean Raidzell. La conviction lui manque un peu
z, c’est un grand’ rôle en dix minutes. Il aurait fallu faire dans ce personnage ce que M. Ravet a fait dans le sien. Mmes Géniat,
îtresses de leur métier, cet ensemble qu’après tout, vu le nombre des personnages , on n’eût obtenu nulle part ailleurs. 9 avril 19
L’auteur, qui est très spirituel, s’est amusé lui-même à faire de ce personnage le satirique du public qui est devant lui, et cel
e théâtre. M. de Féraudy a été aussi bon qu’il était possible dans le personnage de Briant. Il respire la timidité. Il est gauche
si bien que cela. Il a eu un succès énorme. Mme Pierson, parce que le personnage est plus sympathique et parce qu’elle a autant de
agréable, de Chartier. M. Berr, très gai et drôle dans le tout petit personnage de Serquy. Mme Sorel n’a fait que passer, et elle
ion bruyante, a été parfaite de mesure et de ton juste dans l’aimable personnage de Lucienne. On n’est pas plus expérimenté ni plu
ensible à la scène, sensible à la lecture et à la réflexion. Tous les personnages de Molière y sont dégradés, ou, si vous trouvez l
 ; mais il est loyal et généreux. Chez M. Courteline, c’est un vilain personnage . Alceste chez Molière est un grand caractère avec
lui a fait cette fois était du reste insignifiant. M. Joffre, dans un personnage de directeur de journal à affaires (aucun rapport
ler avec l’accent français. Le public ne tient pas du tout à ce qu’un personnage étranger ait l’accent de son pays ; ça lui est pa
l’exceptionnel et du raffiné a conduit l’auteur à la conception d’un personnage qui reste un peu énigmatique aux yeux du public.
i. Mais cela ne nous plaît guère. On n’a pas épousé les sentiments du personnage principal ; on n’est pas devenu son complice. Don
e se comprendrait peut-être mieux. M. Janvier a été admirable dans le personnage du pauvre pianiste. Il a un sens du réel qui est
Évidemment elle est ennuyeuse, parce que l’on ne s’intéresse pas aux personnages  ; mais pourquoi ne s’intéresse-t-on pas aux perso
resse pas aux personnages ; mais pourquoi ne s’intéresse-t-on pas aux personnages  ? Parce qu’ils sont tous des cocottes ou des amou
utez à ceci que ce dialogue menu, tout menu, en nuances fines, où des personnages s’expliquent leurs menus caractères, il se perd u
et expose tout son désespoir à un monsieur quelconque qui joue là le personnage des confidents de tragédie. Rosine est la maîtres
ni, par suite, à personne, dans une aventure par trop vulgaire où le personnage en somme le plus intéressant est un imbécile, des
ue je peux l’oublier ?… ma plume oubliait Mlle Lecomte, qui a fait du personnage épisodique de Thérésette une figure de relief adm
essortir en analysant cette pièce. Ayant besoin, pour sa fable, de ce personnage bien connu, « le monsieur qui, sans avoir aucun m
il en est ainsi, est adoré de toutes les femmes », ayant besoin de ce personnage , l’auteur l’a montré juste assez pour que l’on sû
sur la scène. Très bien, très spirituel ! Car enfin, du moment que ce personnage est, soit de convention, soit de dogme au théâtre
ils gagneraient d’abord ceci de ne point nous mettre sous les yeux un personnage assommant ; ceci ensuite de couper court à l’obje
est inconnu » ; ceci enfin que, laissé loin, caché et mystérieux, le personnage fatal aurait bien plus de prise et une puissance
e d’être intitulée Poliche ; car ce n’est point M. Poliche qui est le personnage principal et le titre a fait croire que c’est lui
de courtisane. Elle devrait s’appeler Rosine. C’est Rosine qui est le personnage principal. C’est une étude de courtisane et remar
ssance avec le duc de Reichstadt, aimable, impertinent et inquiet. Le personnage semble se dessiner. Il apprend en cachette l’hist
l et vrai, sans la puissance et le panache qui étaient nécessaires au personnage du vieux grognard. A défaut de M. Coquelin l’aîné
en. — Mme Legault est presque agréable, en ses airs évaporés, dans le personnage de Marie-Louise. L’ensemble est bien lié. La mise
Où je suis un peu plus avec le public, c’est à la fin de cet acte. Un personnage influent et qu’on ménage parce qu’il a cinq ou si
97 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
nts. Dieu, les anges, la Vierge, le Christ, le diable, en étaient les personnages principaux. Le théâtre était divisé en trois comp
ujets ; les contemporains, sous des noms allégoriques, en étaient les personnages . Il fallut, sur ce point, modérer à plusieurs rep
ts, la liberté de la langue des Enfants sans souci. Le seigneur Abus, personnage commun à quelques-unes de ces pièces, n’était rie
ragédie est la représentation d’une action importante où figurent des personnages illustres, animés de passions dont la lutte doit
passion plaide sa cause, qu’elle soit abondante, ingénieuse ; que les personnages de la tragédie soient à la fois passionnés et gen
durable ; le plaisir du cœur, averti de ses propres passions par des personnages vivants ; le plaisir du goût, par la perfection d
possible et d’une vertu ordinaire, est le trait commun aux principaux personnages de Corneille. C’est le vieux don Diègue, qui pour
pagnol. Il est très vrai qu’une fois engagés dans les situations, les personnages y gardent leur condition et leurs mœurs, et c’est
entraînés à certaines actions ? Qu’est-ce que ce dieu qui pousse les personnages antiques, sinon une grande passion, née avec eux,
. Les chefs-d’œuvre de Corneille sont des tragédies de caractère. Les personnages du Cid, de Polyeucte, de Cinna, d’Horace, ne sont
, que des caractères qui amènent des situations. L’histoire abonde en personnages dont la vie offre une situation, une vicissitude
vérité bourgeoise, qui marque la plupart des pièces de Corneille. Le personnage du roi dans le Cid, celui de Félix dans Polyeucte
Si dans cette pièce, comme dans beaucoup d’autres de Corneille, les personnages , au lieu de n’être que de grands noms groupés aut
l’action est si forte, l’événement marche d’un pas si rapide, que les personnages ne peuvent s’en arracher un moment, et qu’ils res
98 (1881) Le roman expérimental
oint de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher les personnages et se développer les phénomènes. Puis, l’expérime
tateur paraît et institue l’expérience, je veux dire fait mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour y montrer qu
lis par lui, puisqu’il intervient d’une façon directe pour placer son personnage dans ses [sic] conditions dont il reste le maître
ritiques qui me demandent de formuler les lois de l’hérédité chez les personnages et celles de l’influence des milieux ; ceux qui m
elle est ordurière elle ne pousse pas aux belles actions, puisque les personnages ne commettent que des saletés ou des gredineries 
peignaient, au lieu de l’étudier comme un milieu exact complétant les personnages , ils l’animaient de leurs propres rêves, la peupl
s rêves, la peuplaient de légendes et de cauchemars de même, pour les personnages , ils se flattaient d’accepter tout l’homme, chair
arfois avec délices les détraquements que produit une passion dans un personnage gâté jusqu’aux moelles ? Nous reprochera-t-on nos
le ! J’ai démontré que d’honnêtes gens ne recevraient pas un seul des personnages de Ruy Blas dans leur salon. Il n’y a là que des
, les formules empiriques par des analyses rigoureuses. Ainsi plus de personnages abstraits dans les œuvres, plus d’inventions mens
ns les œuvres, plus d’inventions mensongères, plus d’absolu, mais des personnages réels, l’histoire vraie de chacun, le relatif de
rsque nous devenons trop vrais. Quoi ! sans cesse des gredins, pas un personnage sympathique ! C’est ici que la théorie du personn
gredins, pas un personnage sympathique ! C’est ici que la théorie du personnage sympathique apparaît. Il faut des personnages sym
st ici que la théorie du personnage sympathique apparaît. Il faut des personnages sympathiques, quitte à donner un coup de pouce à
mbellissions la vertu et que nous la rendions aimable. Ainsi, dans un personnage , nous devrons faire un choix, prendre les bons se
 ; même, nous serons plus recommandables encore, si nous inventons le personnage de toutes pièces, si nous le coulons dans le moul
faits qu’on introduit dans une action sans aucune peine. Ce sont des personnages sympathiques, des conceptions idéales de l’homme
homme et de la femme, destinées à compenser l’impression fâcheuse des personnages vrais, pris sur nature. Comme on le voit, notre s
commencement, nous trouvons des pièces informes, des dialogues à deux personnages , trois personnages au plus, qui se donnaient sur
trouvons des pièces informes, des dialogues à deux personnages, trois personnages au plus, qui se donnaient sur la place publique.
e la tragédie ; comme elle, il mentait, il costumait les faits et les personnages , et avec une exagération dont on sourit à présent
aits aux récits, dès que l’aventure l’a emporté en importance sur les personnages , on a glissé à l’intrigue compliquée, aux marionn
pas la vie, il a le mouvement, un mouvement endiablé qui emporte les personnages et qui arrive parfois à faire illusion sur eux ;
re ne naît pas de la justesse de l’observation, mais de la grimace du personnage . Il est inutile que je cite des exemples. On a vu
lement la formule naturaliste. M. Dumas a prêté son esprit à tous ses personnages  : les hommes, les femmes, jusqu’aux enfants, dans
que nous connaissions, le milieu est toujours pénible et factice, les personnages perdent tout accent naturel, et ne tiennent plus
a moindre complication ; c’était aussi toute la lumière jetée sur les personnages , une bonhomie puissante, le train paisible et for
s, qu’il n’a pas su se dégager assez des conventions, des clivés, des personnages tout faits. Son théâtre est continuellement dimin
t que leurs pères ont fait une fortune peu scrupuleuse. En un mot, le personnage sympathique triomphe, j’entends le type idéal des
pas ces raideurs dans le bien ni dans le mal. On ne peut accepter ces personnages sympathiques que comme une opposition et une cons
ne consolation. Ce n’est pas tout, M. Émile Augier modifie souvent un personnage d’un coup de baguette. La recette est connue ; il
ientifiquement, sans un mensonge. J’attends qu’on nous débarrasse des personnages fictifs, de ces symboles convenus de la vertu et
ur comme documents humains, J’attends que les milieux déterminent les personnages et que les personnages agissent d’après la logiqu
ins, J’attends que les milieux déterminent les personnages et que les personnages agissent d’après la logique des faits combinée av
t s’y passer en trois heures, quelle que soit son étendue ; puis, les personnages prennent une valeur particulière, ce qui nécessit
t pas trop de vérité, il exige quatre pantins sympathiques, contre un personnage réel, pris dans la vie. En un mot, le théâtre est
décors, depuis la rampe qui éclaire les acteurs par en bas, jusqu’aux personnages qu’on y promène au bout d’un fil. La vérité ne sa
emploiera cent pages, si cela lui plaît, pour analyser à son aise un personnage  ; il décrira les milieux aussi longuement qu’il v
scamotages de M. Sardou, aux thèses et aux mots de M. Dumas fils, aux personnages sympathiques de M. Émile Augier. On n’ira pas plu
s paroles. Un mot, un cri, dans Balzac, suffit souvent pour donner le personnage tout entier. Ce cri est du théâtre, et du meilleu
ême en pleine analyse, on analysera forcément la double influence des personnages sur les faits et des faits sur les personnages. C
a double influence des personnages sur les faits et des faits sur les personnages . C’est ce qui m’a mené souvent à dire que la form
e Corneille, dans les comédies de Molière, cette analyse continue des personnages que je demande ; l’intrigue est au second plan, l
ce qu’il entre dans leur formule de circonstancier et de compléter le personnage par le milieu. L’homme n’est plus pour eux une ab
souvent une importance décisive. Le romancier ne sépare donc plus le personnage de l’air où il se meut ; il ne décrit pas par un
dramatiques à utiliser maintenant cette réalité ; eux fournissent les personnages et les faits ; les décorateurs, sur leurs indicat
en gerbes, aux applaudissements des spectateurs. D’ailleurs, tous ses personnages parlent la même langue, une langue de parisien sp
s ainsi réduits aux paroles strictement utiles. Reste la question des personnages sympathiques. Je ne me dissimule pas qu’elle est
oin d’un idéal de loyauté et d’honneur. Une pièce où il n’y a que des personnages vivants, pris dans la réalité, lui paraît noire,
de l’imagination. Dans Notre-Dame de Paris, Victor Hugo a imaginé des personnages et une fable du plus vif intérêt ; dans Mauprat,
ur évoquer les temps disparus ou pour heurter comme des arguments des personnages bâtis selon les besoins du plaidoyer. Avec le rom
mince. Les faits ne sont là que comme les développements logiques des personnages . La grande affaire est de mettre debout des créat
prises, l’une amenant l’autre, par l’enchaînement même de la vie des personnages , et le dénouement n’est plus qu’une conséquence n
tres. Il part de cette idée générale, sans avoir encore un fait ni un personnage . Son premier soin sera de rassembler dans des not
ra banale et générale, plus elle deviendra typique. Faire mouvoir des personnages réels dans un milieu réel, donner au lecteur un l
on. M. Alphonse Daudet se souvient de ce qu’il a vu, et il revoit les personnages avec leurs gestes, les horizons avec leurs lignes
vec leurs lignes. Il lui faut rendre cela. Dès ce moment, il joue les personnages , il habite les milieux, il s’échauffe en confonda
ne au moindre bout de phrase. Il ne peut conter un fait, présenter un personnage sans se mettre tout entier dans ce fait ou dans c
nter un personnage sans se mettre tout entier dans ce fait ou dans ce personnage , avec la vivacité de son ironie, la douceur de sa
out le mauvais goût de certaines exagérations dans la peinture de ses personnages . Il est évident qu’il a la patte énorme et qui éc
écrivain pour connaître ses ouvrages comme le romancier opère sur un personnage pour connaître ses actes. Des deux côtés, c’est l
sur une première vérité. Les milieux qu’il décrit sont exacts, et les personnages qu’il plante debout ont les pieds par terre. Dès
mplètement semblables dans l’étude d’un écrivain et dans l’étude d’un personnage  ; celle-là, à coup sûr, serre le réel de plus prè
là comment tel auteur a dû produire telle œuvre, et voilà comment tel personnage a dû en arriver à tel acte. Des deux côtés, on mo
on, d’un côté de l’œuvre écrite d’un homme, de l’autre des actes d’un personnage , l’œuvre écrite et les actes étant considérés com
outil d’observation et d’analyse dont il s’est servi pour étudier les personnages qu’il a pris sur nature. On a tort de croire qu’o
ui est une véritable page de critique, qui met le romancier devant un personnage dont il va étudier une passion, dans les conditio
intellectuelles sur un fond neutre, indéterminé, conventionnel ; les personnages sont de simples mécaniques à sentiments et à pass
ne faisons que constater ce qui a lieu dans nos lettres modernes. Le personnage n’y est plus une abstraction psychologique, voilà
e abstraction psychologique, voilà ce que tout le monde peut voir. Le personnage y est devenu un produit de l’air et du sol, comme
s états du monde extérieur qui correspondent aux états intérieurs des personnages Je définirai donc la description : Un état du mil
es a emplies, noyant parfois l’humanité, submergeant et emportant les personnages , au milieu d’une débâcle de roches et de grands a
de des milieux, uniquement subordonnée à la connaissance complète des personnages . Ils se laissent aller au plaisir de décrire, en
s. Chez eux, la description respire. Sans doute, elle déborde, et les personnages dansent un peu dans des horizons trop élargis ; m
lui, le milieu intervient dans un sage équilibre : il ne noie pas le personnage et presque toujours se contente de le déterminer.
nécessaire du milieu, chaque fois qu’il complète ou qu’il explique le personnage . Nous autres, pour la plupart, nous avons été moi
’écrire un roman, dont Paris, avec l’océan de ses toitures, serait un personnage , quelque chose comme le chœur antique. Il me fall
in, parce qu’il est le livre tout entier. Mais, à côté de lui, que de personnages secondaires peints d’un trait ! Je citerai le com
. M. Hennique me paraît apporter ce don de création qui fait vivre un personnage , qui le place dans son air propre, lui donne le g
nsuite comme s’il entrait lui-même dans le milieu décrit et parmi les personnages analysés. Ainsi, le premier chapitre de la Dévoué
est un dîner chez Jeoffrin, dans lequel M. Hennique a réuni tous ses personnages secondaires. Rien de plus mouvementé. Mais je ne
d’une année d’existence, l’histoire d’une passion, la biographie d’un personnage , les notes prises sur la vie et logiquement class
puleuse exactitude et une rare énergie de pinceau. Puis, viennent les personnages . Ce sont des portraits merveilleux de ressemblanc
gare où manœuvrent des locomotives. Le cadre a la même vérité que les personnages . Évidemment, on va prétendre que M. Huysmans insu
d’une année d’existence, l’histoire d’une passion, la biographie d’un personnage , les notes prises sur la vie et logiquement class
J’ai pris pour sujet la société tout entière ; j’ai promené déjà mes personnages dans vingt mondes différents, jusque dans le mond
ntérêt d’intrigue et vivent uniquement de l’étude d’un milieu ou d’un personnage . Précisément, M. Edmond de Goncourt va publier un
mécanique dont ils tournent la manivelle dans la coulisse ; les mêmes personnages reparaissent périodiquement, sous d’autres noms e
angue, mais dans la méthode scientifique appliquée aux milieux et aux personnages . Dès lors, il devient évident que le naturalisme
mule naturaliste que nous appliquons à tous les milieux et à tous les personnages . Dès lors, le terrible est que nous arrivons tout
des finesses, des nuances à l’infini ; seulement, s’il déshabille ses personnages , s’il passe du salon à la chambre à coucher, s’il
icates dans Renée Mauperin ; le milieu est luxueux, il sent bon ; les personnages sont bien mis, ils ne parlent pas argot et ils ga
x portes. S’il descend dans la psychologie et dans la physiologie des personnages , s’il va plus loin que les dentelles et les bijou
appliquera cette formule à l’étude de tous les milieux et de tous les personnages , sans le tralala de notre queue romantique, on éc
histoire la plus banale lui suffit pour mettre debout ses héros ; les personnages secondaires se mêlent à peine à l’action : c’est
besogne de l’imagination n’est pas ici dans les événements, dans les personnages , mais dans l’analyse déviée et symbolisée des évé
nages, mais dans l’analyse déviée et symbolisée des événements et des personnages . Ainsi, il est évident que Gianni et Nello ne fon
par l’imagination de l’auteur. Ce que je dis pour les deux principaux personnages , je pourrais le dire pour les personnages moins i
is pour les deux principaux personnages, je pourrais le dire pour les personnages moins importants. Je le dirais aussi pour les mil
des cirques, devant certaines laideurs et certaines monstruosités des personnages qu’il choisissait. Les Frères Zemganno sont donc
à l’œuvre une vie intense, une vie vécue, en dehors de la réalité des personnages et du milieu. Le document humain est ici si touch
part qu’ils conseillent d’appliquer la méthode naturaliste à tous les personnages , princes ou bergers, grandes dames ou gardeuses d
ses larcins, quand, au lieu de caractères principaux, il s’est agi de personnages secondaires et de détail. Pour ne le combattre qu
, à force de se trouver semblable, sinon supérieur, à tous les grands personnages anciens et modernes, en est arrivé à se placer si
crétin, un cerveau mal conformé, et vous trouverez quand même dans le personnage l’étoffe d’un homme politique. J’en connais dont
n appartient au premier venu. Si vous jugez trop franchement certains personnages politiques, vous fermez devant vous toutes les po
lus, si les lecteurs demandent des idées nettes et scientifiques, des personnages réels sous les draperies du style ? Non seulement
99 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73
accompagnée d’une petite paix, que l’immensité du lieu et des autres personnages achève de rapetisser. Cette rapetissée et petite
s arts, et sur leurs attributs. Pour vaincre la platitude de tous ces personnages , il aurait fallu l’idéal le plus étonnant, le fai
noblesse. Ces fleurettes jettées devant ces gros et lourds ventres de personnages rapellent malgré qu’on en ait le proverbe, (…). E
aperies jusqu’au bout du nez, pourriez-vous m’aprendre si ce sont des personnages réels de la scène, ou de mauvaises estampes enlum
100 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 44, que les poëmes dramatiques purgent les passions » pp. 435-443
’ils nous disent de la situation de leur coeur et de leur esprit. Les personnages de tragedies quittent le masque devant nous. Ils
veut pas toûjours que notre affection soit la même que l’affection du personnage tourmenté par une passion, ni que nous épousions
st d’exciter en nous des sentimens opposez à ceux qu’elle prête à ses personnages . Par exemple, quand la tragédie nous dépeint Médé
e poëte prétend seulement nous inspirer les sentimens qu’il prête aux personnages vertueux, et encore ne veut-il nous faire épouser
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