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1 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »
certains cas, on voit la faculté du langage articulé, ou entièrement perdue , ou profondément altérée ; cependant l’intelligen
l avait été frappé d’un coup de sang huit jours auparavant ; il avait perdu depuis lors la parole, mais il n’avait perdu que
rs auparavant ; il avait perdu depuis lors la parole, mais il n’avait perdu que cela. Il écrivait, donnait ses ordres, entret
Dans l’état d’aphasie, la faculté d’articulation n’est pas absolument perdue , le malade est encore capable d’articuler un cert
trêmement rares, comme nous l’avons dit. Dans d’autres cas, le malade perd la faculté d’écrire et de lire avec celle de parl
M. Trousseau, témoigne que l’on peut conserver la faculté d’écrire et perdre celle de lire. Un négociant de Valenciennes, qui
it en disant que ce malade a conservé la mémoire de l’acte et qu’il a perdu celle du signe ; mais l’acte lui-même est un sign
ais plutôt que ce malade a conservé la faculté expressive, et qu’il a perdu la faculté interprétative. Autre chose est exprim
que l’on puisse voir. Dans d’autres cas, on voit la faculté d’écrire perdue , ou du moins très altérée, et le malade conserver
idées qui lui sont le plus familières et de sa science habituelle, et perdra le souvenir des mots les plus ordinaires, comme c
des mots les plus ordinaires, comme chapeau, parapluie59. — Un autre perdra la mémoire de toute une classe de mots ; par exem
ectuel. Il rappelle que M. Lordat, après son attaque d’aphasie, avait perdu la mémoire et ne pouvait plus improviser. Dans la
ger d’une manière exacte du degré d’intelligence d’une personne qui a perdu le moyen de s’exprimer. On a vu d’ailleurs que le
2 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »
anglaise, il ne pouvait pas, lui, éviter Milton. Le poète du Paradis perdu tient une place trop éclatante dans l’Histoire li
te de cette vie tout entière. Quand il arrivera à l’examen du Paradis perdu , il ne mettra pas, bon gré mal gré et de force, e
ersonne n’y pensait plus, par cette détonation foudroyante du Paradis perdu , qui remplissait, quelques années après la mort d
à l’âge où les hommes les plus forts se cassent, le rouvre du Paradis perdu . Étudiez-le, ce phénomène, et voyez que d’obstacl
il apparut à l’Angleterre la fleur magnifiquement épanouie du Paradis perdu à la main ! Certes ! vous chercheriez en vain, da
y avait allumée, heureusement pour lui et pour nous ! Sans le Paradis perdu , en effet, sans cette rose née sur une tombe entr
ée qui fait du bruit quelques jours, puis qui meurt ? Sans le Paradis perdu , je vous le demande, que serait maintenant le sec
ne nous intéresse un peu que parce qu’elle est de l’auteur du Paradis perdu  ; car que nous fait, à nous, hommes du xixe  sièc
re pas reconnue en la roulant sous sa bêche ?·… Mais, avec le Paradis perdu , voilà que tout change d’aspect, en un instant, d
3 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
s’élever au-dessus de tout ce qui nous entoure, éviter la vie, et se perdre dans l’avenir. Dans l’ambition, au contraire, tou
est plus occupé qu’à tromper les autres, et pour y parvenir, il ne se perd pas de vue ; l’oubli d’un instant lui serait fata
s paisibles avantages des destinées communes. Les places éminentes se perdent aussi par le changement qu’elles produisent sur c
ble ; et l’âme qui se fatigue ou s’inquiète, s’enivre ou s’épouvante, perd la force nécessaire pour se maintenir. Je ne parl
privé du pouvoir, ne vit plus qu’à ses propres yeux : il a joué, il a perdu  ; telle est l’histoire de sa vie. Le public a gag
de votre existence passée, et ceux qui vous approchent ne peuvent en perdre le souvenir. La gloire d’un grand homme jette au
ls reviennent à leur pensée, qu’ils reprochent sans cesse à celui qui perd tout, la part qu’ils avaient dans ses jouissances
pour l’acquérir, aucune consolation ne doit lui rester après l’avoir perdu . Pour aimer et posséder la gloire, il faut des qu
l’affronter : il faut conduire soi-même dans le sentier qui doit vous perdre , et le moindre pas rétrograde renverse l’homme sa
erne, ne cesse jamais d’avoir peur, il se croit toujours au moment de perdre son autorité, et disposé, par sa situation, au mo
4 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179
de Bresse… Lassay avait déjà été marié deux fois. D’une Sibour, qu’il perdit tout au commencement de 1675, il eut une fille un
t pas de si bonne maison, l’épousa et en eut un fils unique ; puis la perdit et en pensa perdre l’esprit. Il se crut dévot, se
aison, l’épousa et en eut un fils unique ; puis la perdit et en pensa perdre l’esprit. Il se crut dévot, se fit une retraite c
s dans ma vie où je me suis trouvé affligé en songeant qu’ils étaient perdus , et en les comparant avec ceux des personnes à qu
nvenu. Le conseil donné et agréé du roi, il n’y avait pas un moment à perdre , car le mariage était près d’être consommé. M. Le
l’entrevoir) lui était supérieure et qui semblait l’avoir fixé. Il la perdit après peu d’années de mariage, et tomba dans un a
e semble que c’est encore un moindre malheur de la souffrir que de la perdre  ; si ma chère Marianne la peut voir, elle lui fai
a fin et par excès de fatigue : « Mais j’ai beau faire, je ne saurais perdre de vue l’objet de mon tourment. En m’éveillant, i
ue Dieu seul peut faire, au milieu de tout cela je suis heureux, sans perdre rien de ma douleur. Personne ne saurait connaître
raison à toutes les autres sa douleur et l’idée de celle qu’il avait perdue et qui lui était, disait-il, aussi présente que l
source de tous mes malheurs et ce qui ne se peut réparer, est d’avoir perdu une femme que j’avais choisie selon mon cœur, et
5 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
onde où elle a trop vécu, à l’âge de cinquante et un ans, après avoir perdu tout ce qui l’attachait à cette malheureuse vie. 
ouleur par la manière dont je vivais avec l’incomparable ami que j’ai perdu . Il y aura samedi sept semaines, et c’est comme s
ines, et c’est comme si ce malheur m’était arrivé hier. Vous qui avez perdu une femme adorée, vous pouvez concevoir ce que je
rdu une femme adorée, vous pouvez concevoir ce que je sens. J’ai tout perdu  : consolation, soutien, société, tout, tout. Je s
l’excès. Il n’y a plus de bonheur pour moi dans ce monde, après avoir perdu à mon âge un ami comme lui, qui, pendant vingt-si
embre) ; on y lisait : « … Ah ! monsieur, quelle douleur ! j’ai tout perdu  : c’est comme si on m’avait arraché le cœur ! Je
e voir tant de malheurs ; sa gloire va augmenter : moi seule, je l’ai perdu  ; il faisait le bonheur de ma vie. Je ne puis plu
, à un correspondant qu’on ne nomme pas : « Voilà cinq mois que j’ai perdu cet ami incomparable, et il me paraît que c’est h
ans toutes les occasions de ma vie, m’est inutile dans celle-ci. J’ai perdu mon bonheur, mon soutien, ma consolation dans ce
malheurs, je les ai éprouvés, mais le plus grand de tous est celui de perdre un ami incomparable. Aussi la vie ne m’est plus r
ne petite femme, dont la taille un peu affaissée sous son poids avait perdu toute légèreté et toute élégance. Les traits de s
 ; mais la sensibilité n’a qu’un âge, et ce qui est passé, ce qui est perdu et véritablement irréparable, ne se recommence pa
6 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Angellier, Auguste (1848-1911) »
11) [Bibliographie] La Vie de Robert Burns (1895). — À l’Amie perdue (1896). OPINIONS. Armand Silvestre J’a
ui que M. Auguste Angellier vient de publier sous ce titre : À l’Amie perdue , et avec cette jolie épigraphe latine, dans le go
e commune et éternelle des cœurs… C’est un véritable écrin que l’Amie perdue , un écrin plein de colliers et de bracelets pour
Gaston Deschamps De même que l’auteur de l’Imitation a voulu se perdre en Dieu, Angellier a voulu s’abîmer en Burns. On
7 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Houssaye, Arsène (1815-1896) »
hie] Les Onze Maîtresses délaissées, roman (1840). — Les Sentiers perdus , poésies (1841). — Les Caprices de la Marquise, u
e Roi Voltaire (1856). — La Symphonie de vingt ans (1867). — Le Chien perdu et la Femme fusillée (1872). — Cent et un sonnets
). — Roméo et Juliette, comédie (1873). — Lucie, histoire d’une fille perdue (1873). — Tragique aventure de bal masqué (1873).
Les Confessions. OPINIONS. Auguste Desplaces Les Sentiers perdus eurent cela de particulier, que, paraissant à une
8 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »
Chapitre III. Paradis perdu . On peut reprocher au Paradis perdu de Milton,
Chapitre III. Paradis perdu. On peut reprocher au Paradis perdu de Milton, ainsi qu’à l’Enfer du Dante, le défaut
ave de sa vanité. Quand Isaïe menace les filles de Jérusalem : « Vous perdrez , leur dit-il, vos boucles d’oreilles, vos bagues,
rt ; de l’autre, s’il reste fidèle, il garde son immortalité, mais il perd sa compagne, désormais condamnée au tombeau. Il p
Éternel. Nonobstant ces beautés, qui appartiennent au fond du Paradis perdu , il y a une foule de beautés de détail dont il se
nent qu’à l’âme de Virgile. Les plaintes d’Andromaque, plus étendues, perdent de leur force ; celles de la mère d’Euryale, plus
9 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161
attention. — Manque de répétition. — Nombre énorme des sensations qui perdent ainsi leur aptitude à renaître. — Cas où deux ten
plus fortes, celles-ci reparaissent entières et intenses, sans avoir perdu une seule parcelle de leur détail, ni un seul deg
s, quand j’entre au spectacle, me sentir engouffré, englouti et comme perdu dans un puits énorme et éblouissant. Le médecin d
vagues, pleines de lacunes, parfois nulles, et je tâtonnerai ou je me perdrai . — Cette nouvelle propriété des images dérive aus
r dix, et peut-être quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, la sensation perd ainsi son aptitude à renaître, parce qu’il n’y a
destructions doivent être continues et vastes ; tous les jours, nous perdons quelques-uns de nos souvenirs, les trois quarts d
rler français au lieu de parler anglais. Mais alors elle sembla avoir perdu toute connaissance du français ; car, lorsque son
un gentleman cité par Abercrombie56, ayant reçu un coup sur la tête, perdit tout d’un coup la connaissance du grec, tous ses
ntérieure. « Un clergyman57, sortant d’une attaque d’apoplexie, avait perdu le souvenir de quatre années et de quatre années
ta plus que le souvenir des événements de son enfance ; on le croyait perdu  ; mais, par un arrêt soudain et un retour imprévu
de partie de sa vie en Angleterre, et, depuis plusieurs années, avait perdu entièrement l’habitude de parler français. Ayant
jeune dame américaine63, dit Macnish, au bout d’un sommeil prolongé, perdit le souvenir de tout ce qu’elle avait appris. Sa m
e ; mais l’affection du cerveau se dissipa et le malade en guérissant perdit toute mémoire. » (Grimaud de Caux, cité par Duval
10 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442
pas tout à fait la place d’un seul. » Lu aujourd’hui, l’abbé Galiani perd beaucoup ; il fallait l’entendre. Il ne débitait
es anciens avaient les mimes (petites scènes) de Sophron, et on les a perdus  ; nous avons perdu les mimes de l’abbé Galiani. D
es mimes (petites scènes) de Sophron, et on les a perdus ; nous avons perdu les mimes de l’abbé Galiani. Diderot nous a très
tamment, rafle de six. Pour peu que le jeu dure, mon ami Diderot, qui perdrait ainsi son argent, dira sans hésiter, sans en dout
x ou douze coups de dés sont sortis du cornet de manière à vous faire perdre six francs, vous croyez fermement que c’est en co
Paris, et il aura l’occasion de lui répéter bien souvent : « Je suis perdu si vous me manquez. » Ce petit Machiavel, qui fai
la française. L’abbé, redevenu napolitain, recommence, pour n’en pas perdre l’habitude, à se moquer des sots, des pédants lit
apide, comme si l’étoffe plus mince devait être plus vite dévorée. Il perd ses dents ; il ne peut plus manger, lui friand ;
dans les premières années je ne les distinguais pas. » Le jour où il perd Mme d’Épinay, ce jour-là seulement son âme se bri
mblables ; et, dans cet âge où l’amitié devient plus nécessaire, j’ai perdu tous mes amis ! j’ai tout perdu ! On ne survit po
’amitié devient plus nécessaire, j’ai perdu tous mes amis ! j’ai tout perdu  ! On ne survit point à ses amis. Bravo ! aimable
11 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »
que s’il était couleur de pourpre ! II Mélancolique qui n’a pas perdu d’Elvire, comme M. de Lamartine, M. de Châtillon
sans la maudire, et il est plus calme, ce fils des preux, qui a tout perdu , fors l’honneur, et qui, par la poésie ou l’art,
u soleil couchant, quand il va à Mortefontaine, lui refont son blason perdu , son blason de gueules à trois pals de vair, au c
ci la Bonté qui met les larmes aux yeux à l’Ironie : Du moins, je ne perds pas courage. Il faut se faire une raison… En me p
e ! Oh ! ma peine est trop profonde, Plus de gaieté désormais ; J’ai perdu ce que j’aimais, Tout ce que j’aimais au monde.
J’ai perdu ce que j’aimais, Tout ce que j’aimais au monde. Vous avez perdu , ma belle, Ce qui se retrouvera, etc., etc. Il f
12 (1890) L’avenir de la science « XIII »
avec de la dentelle est de toute manière un mauvais calcul. Cuvier ne perdait -il pas bien son temps quand il consumait à des ra
tout importe à la poursuite du beau et du vrai, je regarderais comme perdu le temps donné à autre chose qu’à la recherche sp
e aura une valeur réelle ? C’est pitié de voir un savant, pour ne pas perdre un chapitre de son livre, condamné à faire l’hist
le sillon qu’il creuse. Cela s’appelle, dans le style de l’Évangile, perdre son âme pour la sauver. Se résoudre à ignorer pou
n petit nombre pourra lire. En apparence, ces patients investigateurs perdent leur temps et leur peine. Il n’y a pas pour eux d
ssen ont déchiffré cette page de l’histoire humaine auront à peu près perdu leur valeur, ou seront tout au plus conservés com
drait une histoire complète de la philosophie ou de la médecine arabe perdrait à la lettre son temps et sa peine : car il ne fer
que de gaspiller ainsi une vie qui ne repasse plus et qui, si on l’a perdue , est perdue pour l’éternité ? Le grand obstacle q
iller ainsi une vie qui ne repasse plus et qui, si on l’a perdue, est perdue pour l’éternité ? Le grand obstacle qui arrête le
d pour les autres branches de la science, devient étroit, égoïste, et perd le sens élevé de sa mission. Une vie suffirait à
13 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »
t d’audace, autant de foi en eux qu’ils en mirent ; mais ils auraient perdu  !… Comme si l’on perdait toujours en raison d’une
oi en eux qu’ils en mirent ; mais ils auraient perdu !… Comme si l’on perdait toujours en raison d’une faute ! comme si nous co
qui nous fait échouer ! Dans les tripots on est plus juste. Un homme perd , tombe ruiné : « C’était un grand joueur, un beau
est cordial, il est sympathique. Il a une patrie, il aime mieux tout perdre , il aime mieux périr, que de se dénationaliser, c
trémité, quand on l’eut indignement trompé et que tout fût décidément perdu si le lion enfin ne s’éveillait pas ! Il ne consp
qui vole Et que le temps emporte et qu’il ne rend jamais, Bientôt tu perdras tout ! Des jours que tu rêvais, Des soleils appel
nt émoussés sur ton corps et ton âme, Alors si ton grand cœur n’a pas perdu sa flamme, Si, mille fois trompé, tu conserves ta
14 (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65
rme de l’intérêt à une matière usée : mais je n’ai rien acquis ; j’ai perdu Falconnet, et la forme originale dépend d’un mome
ez. Consolez-vous ; j’aurais été vrai, et j’y aurais peut-être autant perdu que vous y auriez gagné. Combien de côtés en moi
lage de polissons, qui ne s’exposeront que par ce qu’ils n’ont rien à perdre à se laisser voir ; et cette lutte annuelle et pu
vôtre, par le respect qu’il se portera à lui-même, par la crainte de perdre sa réputation : ce n’est plus pour la nation, c’e
e, si vous joignez à cette épidémie vermineuse la multitude de sujets perdus pour les lettres et pour les arts, par la juste r
l’autre de ces travers : que fait votre fils ? Ce qu’il fait ? Il est perdu  ; il dessine, il fait des vers. N’oubliez pas par
ître ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie qui se corrompt, qui se perd et qui ne se retrouveroit peut-être parfaitement
d’épuisement où les sallons précédents m’ont réduit. Mais ce que vous perdrez du côté des écarts, des vues, des principes, des
extravagances de la société que celles de l’académie, il y a de quoi perdre cent hommes mieux épaulés que moi. Dites que, s’i
15 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
himène, qui l’eût dit ? ARLEQUIN. Que ce vin prêt à boire aussitôt se perdit  ! La lutte devait, plus tard, s’envenimer davant
ez-vous donc tant avoir ? — Ce que j’ai… ah !… — Ma foi. Monsieur, je perds patience. — J’ai… — Achevez donc. — J’ai tous les
e million s’alarment, la frayeur les prend ; d’abord ils proposent de perdre le tiers de leur dû. À cela, mot, point de répons
ence et ne sachant sur quoi se venger, ils font dire sous main qu’ils perdront les deux tiers, si on veut assurer l’autre. Ho !
ieurs. LE DOCTEUR. Hé, monsieur, de grâce ! PERSILLET. C’est du temps perdu  : je vous rendrai ce que je vous dois. ARLEQUIN.
essource ? ARLEQUIN. Ma foi, tout bien considéré, je serais d’avis de perdre les deux tiers pour sauver l’autre. LE DOCTEUR. C
perdre les deux tiers pour sauver l’autre. LE DOCTEUR. C’est beaucoup perdre . COLOMBINE. C’est encore bien pis de ne rien avo
notre somme. Voyez, messieurs. Les plus habiles sont ceux qui savent perdre à propos. LE DOCTEUR. Faites donc comme pour vous
16 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274
rtie d’un seul groupe que chaque heure meurtrière détruit. Rien ne se perd du détail et de la continuité des souffrances. L’
qui ont été trop éclairées par l’événement, pouvaient encore alors se perdre et se dissiper dans quelqu’une de ces solutions i
stes de son régiment, à l’arrière-garde de Ney, se trouvent coupés et perdus de nuit dans un bois de sapins. Il se trouve ains
ntouraient. Il fallait marcher assez rapidement pour réparer le temps perdu , et assez en ordre pour résister aux attaques des
côté de moi, en disant froidement à ses camarades : « Voilà un homme perdu  ; prenez mon sac, vous en profiterez. » On prit s
le récit de M. de Fezensac, en devenant un peu moins particulier, ne perd pas pour cela en intérêt. On y suit à chaque pas
nte a consacré le nom : « Modéré jusque dans la guerre, ton esprit ne perdit jamais sa douceur et son agrément ! » De semblabl
17 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »
soit par en haut, une portion assez étendue de son cerveau sans qu’il perde aucune de ses facultés. La question la plus impor
titude. On sait que les amputés souffrent dans les organes qu’ils ont perdus  ; on sait que les lésions des centres nerveux se
animal une partie considérable du cerveau sans qu’aucune faculté soit perdue  ; mais, au-delà d’une certaine limite, si l’une d
sent. Eh bien ! dès qu’une faculté renaît, toutes renaissent. Tout se perd , tout renaît à la fois. C’est là du moins ce que
au ont assurément les mêmes propriétés47, et cependant un malade peut perdre la sensation de température et conserver la sensa
lle couleur et non de telle autre, ressentir encore le goût du sucre, perdre le goût du sel, etc. ; ces perturbations étranges
chacune de ces sensations ? Non sans doute. Ainsi un même organe peut perdre tel de ses modes d’action sans qu’on ait le droit
18 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46
it un beau jour, puis oublia de donner de ses nouvelles : J’ai tout perdu  ! mon enfant par la mort, Et dans quel temps ! mo
ntement pour lui cette carrière que celle d’acteur, car son genre est perdu en province. » Cela signifie qu’il paraissait « v
leurer. » L’explication est charmante ; mais la vérité, c’est qu’elle perdit la voix à la suite de ses couches, et qu’elle ava
!… » Elle avait alors soixante ans ; et il est vrai qu’elle venait de perdre une de ses filles. — Elle lui écrit, le 27 décemb
où elle peut. À vingt-deux ans, elle est séduite et abandonnée. Elle perd sa voix à la suite de ses couches. Son enfant meu
s quelques lignes de ce rôle ; il était très mauvais artiste. ») Elle perd sa première fille, Junie. Elle perd sa fille Inès
ait très mauvais artiste. ») Elle perd sa première fille, Junie. Elle perd sa fille Inès, de la phtisie, à vingt et un ans ;
nie. Elle perd sa fille Inès, de la phtisie, à vingt et un ans ; elle perd son frère, ses sœurs, sa plus chère amie Caroline
ns. Apparemment, c’est un allègement moral que de n’avoir plus rien à perdre . Quand on a été aussi malheureux que possible pen
omme vous savez, la condition de la joie véritable. Dans cet état, on perd la triste faculté qu’ont les « heureux » de senti
ées, de sentiments et de croyances, — alliances dont le secret semble perdu , et qu’elle seule pouvait oser, et qui paraîtraie
e comme celui-ci : Cueillons le jour. Buvons l’heure qui coule ; Ne perdons pas de temps à nous laver les mains : Hâtons-nous
a veillait, en l’écoutant, pleurait dans la chambre d’à côté. La Voix perdue est un des souvenirs de ces veilles poignantes. »
19 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
dans les intérêts de la civilisation comme il la comprend, qu’il ait perdu la partie au temps de Philippe II ; car, il faut
de Philippe II ; car, il faut bien le dire, nous, les vaincus, il l’a perdue  !… Forneron croit justement qu’il l’a perdue par
ous, les vaincus, il l’a perdue !… Forneron croit justement qu’il l’a perdue par la faute des hommes, — par ce que nous nommon
a mutilé son histoire. Double déchet, moral et esthétique ! Elle y a perdu également de sa justice et de sa beauté. De sa ju
urait bénéficié du malheur auguste et mystérieux de la Cause de Dieu, perdue par les hommes, au XVIe siècle ; car c’est presqu
20 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
s du vaste problème esthétique. C’est comme un sommaire libre, et qui perd peut-être, grâce à quelques artifices de rhétoriq
e rhétorique, la dangereuse sécheresse d’une énumération. Que s’il y perd aussi la désirable précision de l’enchaînement et
t-on tenté de lui dire, « chantez-nous votre chanson, au lieu de vous perdre en subtiles théories. » Pourtant le sujet est gra
e universel de comparaison) et de l’esprit critique, pourtant, qui ne perd rien de ses prétentions, a engendré la funeste ha
s rêvé de lui, — et nous le rejetons. Oui, mais notre peine n’est pas perdue , car en chemin nous avons trouvé, çà et là, de be
iginel et qui se développera par l’éducation, elles suivent sans rien perdre de leur rigueur, les penchants, elles satisfont l
aux grands poèmes modernes, tels que la Divine Comédie ou le Paradis perdu , ce sont d’admirables suites de petits poèmes sép
eurs désirs, les consolations d’éternelles récompenses dont elles ont perdu le secret, — je ne crois pas que les poètes, seul
ns demeurent constantes et — pendule de spéciale nature — égales ! On perd , parfois, le sens de l’idéal et l’on dit alors qu
tération ni perte, de ces innombrables conquêtes, l’esprit humain s’y perdrait  ! Le choix, c’est-à-dire le sacrifice, deviendrai
évidente. La Chine et le Japon, en nous initiant à leur génie, l’ont perdu . Ils ont fait avec nous un malheureux échange : i
donné leurs meilleurs artistes et pris les pires des nôtres. Ils ont perdu Hokusaï et ils imitent M. Bouguereau ! Certes, no
maisons, nos habits et tous les accessoires de la vie quotidienne ont perdu le sens caractéristique. Sous de spécieux prétext
. Ils se sont terriblement disséminés. C’est la loi ! quand les idées perdent leurs forces de cohésion, les hommes perdent leur
la loi ! quand les idées perdent leurs forces de cohésion, les hommes perdent leurs facultés d’association. L’individualisme et
Jésus en reprenant sa place au sommet de la montagne humaine n’a pas perdu sa gloire, ni son sceptre, ni sa couronne. La cro
irment que les rêveurs du moyen âge ont connu des secrets aujourd’hui perdus , — même de ceux qui, comme Auguste Comte, profess
s elle a besoin de se sentir unie à la Vérité : et voilà que celle-ci perd les vieilles certitudes des religions précises !
21 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122
soldat. Fénelon, ne l’oublions pas, inclinait à croire que tout était perdu et sans ressources ; il le dit en termes nets, éc
du moins lorsqu’il écrivait au roi : « Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut
assez bien pour empêcher le siège d’Arras, et l’on en fut quitte pour perdre Béthune, Saint-Venant et Aire. Ennuyé pourtant de
oujours à la muraille, c’est le moyen de ne jamais rien gagner, et de perdre tous les jours peu ou beaucoup… S’il faut désespé
ur le maréchal. Il y a peu d’exemples de ce qui m’arrive, et que l’on perde dans la même semaine son petit-fils, sa petite-be
prince Eugène : À l’affaire de Denain, le maréchal de Villars était perdu , si le prince Eugène eût marché à lui, lorsqu’il
s. S’il avait, dis-je, marché en avant, toute l’armée française était perdue , parce qu’elle prêtait le flanc et qu’une grande
her ; et, si on l’eût fait, un grand tiers de l’armée française était perdu . Le prince Eugène donna seulement ordre à quelque
sition pour l’attaquer ; et dans le moment, il jugea le retranchement perdu et forcé. Il examina l’ennemi pendant un moment,
22 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »
mée et ses chefs, le soldat ayant la disposition à se croire trahi et perdu , du moment qu’il ne voyait pas Napoléon. Un autre
Napoléon, avait été détrempé par les événements de 18H ; ils avaient perdu quelque chose de cette audace, de cette résolutio
ui-même ne commençait-il pas trop tard sajournée, et n’avait-il point perdu de temps en demeurant à Charleroi jusqu’à près de
et tomber à bras raccourci sur ses derrières. L’armée prussienne est perdue si vous agissez vigoureusement : le sort de la Fr
fit plus tard à la fin de la journée et après des prodiges de valeur perdue , à une solide défensive, il songea à ramasser ses
t victorieux jusqu’à ce qu’on fut revenu d’une première erreur ; on y perdit près de deux heures bien précieuses. Vandamme éta
23 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
ent le principe d’où ils partent est faux ou contestable : « On était perdu , dit Saint-Simon, si on ne l’arrêtait dès le comm
nt s’assurer qu’il agit par raison, et non par passion et par humeur, perdrait le temps d’agir, passerait sa vie à anatomiser so
vidame d’Amiens était un peu comme son père et avait du penchant à se perdre dans le détail, à s’ensevelir dans les papiers :
onneur, célébrera en lui une transformation soudaine, et, quand on le perdra quelques mois après, il sera pleuré comme un prin
ire. À mesure qu’il vieillit, les causes de tristesse augmentent ; il perd tous ses amis. La courte année où le duc de Bourg
la vie, mais avec je ne sais quoi de plus prochain qui le corrige. Il perd le duc de Chevreuse ; il se plaît à garder autour
s du duc de Chaulnes, à s’entourer de toute cette petite jeunesse. Il perd le duc de Beauvilliers : Pour moi qui étais priv
et, quoique je l’aie pleuré amèrement, je ne puis croire que je l’aie perdu , qu’il y a de réalité dans cette société intime !
24 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
rainte d’une perte ; ils ne disent autre chose, si ce n’est : Si nous perdons , si nous perdons ! je n’ai ouï personne d’eux qui
e ; ils ne disent autre chose, si ce n’est : Si nous perdons, si nous perdons  ! je n’ai ouï personne d’eux qui ait jamais dit :
ombattre, et n’a nulle considération du malheur que ce vous serait si perdions la bataille ? C’est chose trop importante pour la
on vint apprendre à M. d’Enghien que cette victoire qu’il tenait pour perdue était à lui et aux siens. Quant à Montluc, après
rsuite qu’il apprit à combien peu il avait tenu que la bataille ne se perdît  ; il ne s’en était pas douté jusque-là. À celle n
ent fait quatre fois autant de pionniers en cinq semaines. Montluc ne perd pas cette occasion d’exposer toute sa doctrine de
i l’estimait et l’aimait on ne saurait plus, mais qui craignait de le perdre comme l’un de ses capitaines et auxiliaires essen
s plus furieuses armes ; car s’amuser à ces escopeteries, c’est temps perdu  : il faut se joindre ; ce que le soldat ne veut f
25 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431
n. Le signe des belles et tout à fait grandes âmes est de n’en jamais perdre la conscience ni l’habitude aux heures de la forc
araître ; le moindre vent qu’on en aurait en Angleterre pourrait tout perdre . Je crois que votre émissaire pourrait s’adresser
grand génie comme le vôtre trouve des ressources quand même tout est perdu … Voltaire écrivait à Frédéric dans le même sens,
urs la même : un tombeau fait notre point de vue. Quoique tout semble perdu , il nous reste des choses qu’on ne pourra nous en
, je me serais dépêché d’abord après la malheureuse bataille que j’ai perdue  ; mais j’ai senti que ce serait faiblesse, et que
; mes amis, mes plus chers parents sont au tombeau ; enfin, j’ai tout perdu . Si vous prenez la résolution que j’ai prise, nou
re dans les premiers mois de 1758 sont assez rares, soit qu’on en ait perdu ou supprimé un bon nombre, soit que la maladie de
écrivit à Voltaire en lui recommandant celle qui n’était plus : N’en perdez jamais la mémoire, lui disait-il, et rassemblez,
26 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »
retours violents elle cherchait à regagner les rivages qu’elle avait perdus  ; elle retrouvait dans la cendre de ses croyances
ts de croire ou de mourir. Celui-ci osa tout pour retrouver la vérité perdue  ; il entreprit de construire une philosophie seul
faits intérieurs, où je cherchais, la solution des questions, que je perdais tout sentiment des choses du dehors, et que, quan
archent mieux et plus volontiers seuls qu’avec le bras d’autrui. « Je perdis le goût d’aller chercher et emprunter ailleurs ce
e ne comprenais véritablement que ce que j’avais trouvé moi-même ; je perdis toute foi à l’instruction transmise ; et dès lors
, on oublie, on rit : bonheur léger et passager qu’il faut prendre ou perdre , sans beaucoup le regretter ni l’attendre, et sur
circonstances ou quelque invincible illusion philosophique qui l’ont perdu . Je ne connais guère de lecture plus attachante q
ent les déviations par lesquelles une doctrine vraie fléchit et va se perdre dans l’erreur. On prend courage, et on estime la
27 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141
rope ; on lui doit la conservation de beaucoup d’auteurs qui seroient perdus , sans le soin qu’il prit de les rechercher &
des phrases ou par l’usage de certaines expressions, fait quelquefois perdre à la narration une partie de ses graces, on ne pe
elui des Poëtes que je vais faire connoître. Milton. Le Paradis perdu de Milton est peut-être le seul Poëme anglois où
ut attribuer la triste extravagance de plusieurs peintures du Paradis perdu . Les murailles d’albâtre qui entourent le Paradis
e, dont les imaginations sont encore plus extraordinaires. Le Paradis perdu fut long-tems négligé à Londres ; & Milton mo
re eût un Poëme épique. Ils firent faire une belle édition du Paradis perdu . Leur suffrage encouragea pour l’entreprise. Depu
le version qu’il nous a donnée de ce Poëte sous ce titre : le Paradis perdu de Milton, traduction nouvelle, avec des notes, l
suite, à Paris 1742. in-42. Cet ouvrage est bien inférieur au Paradis perdu . La fable de ce Poëme n’est pas plus épique que l
oux. Une Dame a donné parmi nous une imitation en vers de son Paradis perdu , c’est Madame du Bocage connue avantageusement su
Le Poëme de la mort d’Abel, excellent dans son genre, est au Paradis perdu de Miltron au moins ce que Télémaque est à l’Odys
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189
s de chef en moins d’un an, lorsqu’après la réduction du Piémont elle perdit Joubert, qui demanda son remplacement par dépit d
s à cette heure, Bonaparte, exilé dans sa conquête d’Égypte, semblait perdu pour la France. On s’agitait, on se cotisait pour
e bon sens. Joubert se laissa faire ; il était amoureux, il se maria, perdit quelques semaines à jouir d’une félicité fugitive
uerait-on l’ennemi, ou l’attendrait-on ? Il n’y avait pas un moment à perdre pour les dispositions : on avait affaire à Souvar
ommandement, repoussa pendant tout le jour les efforts de Souvarof et perdit la bataille le moins possible. Ainsi mourut à l’â
il fallait poursuivre. Il défaillait dans son for intérieur, il avait perdu l’espérance ; l’homme de cœur et le héros en lui
e des chansons qui avaient couru contre Joubert lorsqu’on l’avait cru perdu dans le Tyrol. 32. [NdA] Mlle Zéphyrine de Month
29 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »
me qui a donné cette note unique de profondeur, et à savoir, s’il l’a perdue , comment cela se fit. Il l’a perdue en effet, non
profondeur, et à savoir, s’il l’a perdue, comment cela se fit. Il l’a perdue en effet, non d’un coup et à jamais, de même que
e et célèbre chanteuse qui, un soir, dans tout l’éclat de son talent, perdit soudainement sa voix, comme si on lui eût enlevé
tre… car souvent l’esprit est bien coupable envers les facultés qu’il perd . Or, voilà la question que la Critique est en dro
n raison de sa profonde individualité, comment M. Sainte-Beuve a-t-il perdu ce don d’originalité inestimable qu’il avait à vi
une discordante variété. Sans doute, le livre aurait par là beaucoup perdu de son étendue, car, il faut bien le dire et avec
a quille où s’épaissit une verdâtre écume, Et la pointe du mât qui se perd dans la brume. Enfin elle est dans la Muse, La V
saisissantes variétés, va essayer de se laver de ses impuretés et de perdre ses doutes dans les douces larmes d’Augustin. Rés
toujours, cet accent d’une réalité qui palpite, et qui, en somme, n’a perdu que de son intensité, tandis qu’au contraire l’Au
30 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
eau est débordée et le courant est très-fort. Oui, je crains que nous perdions ici maints bons guerriers. « — Que voulez-vous me
l me serait trop difficile de dire à mes maîtres que nous devons tous perdre la vie chez les Hiunen. Maintenant indique-nous u
les sauvages femmes des eaux. Il se dit: « Tous ces guerriers doivent perdre la vie. » Quand ils eurent déchargé la barque et
dirai-je ? J’entends chaque matin la femme d’Etzel pleurer, les sens perdus , et se plaindre au Dieu du ciel de la mort du for
prie à genoux, ajouta la femme du Roi, vengez-moi de Hagene, et qu’il perde la vie ! » Aussitôt soixante hommes hardis ceigni
a à obtenir la femme charmante en combattant. Mais le guerrier devait perdre la vie dans cette entreprise. Il dit à la Reine:
otre voyage à cette cour. J’étais encore un petit enfant quand Sîfrit perdit la vie ; j’ignore ce que me reproche la femme du
regarda par-dessus son épaule et s’écria: « Malheur ! que d’amis j’ai perdus  ! Maintenant je dois tout seul, hélas ! tenir têt
un léger malheur, dit Hagene, quand on vous apprend qu’un guerrier a perdu la vie par la main d’un héros. Les belles femmes
vins en toute loyauté au pays de vos maîtres. Et maintenant que j’ai perdu ma main, comment ferai-je résonner les accords ? 
Hiunen sous leurs coups redoublés ? Ami, sauve-moi mon frère, ou nous perdrons ce héros. « — Certes, je le ferai », dit le joueu
mit à tirer vengeance du mal qu’on leur avait fait. Alors ses ennemis perdirent tout espoir de conserver l’existence. Quand le se
s, ô très-illustre femme ; à quoi peuvent servir vos pleurs ? Je dois perdre la vie par suite des blessures que j’ai reçues. L
ré mener les choses à ce point que nul autre que le seul Hagene n’eût perdu la vie. Mais le mauvais démon étendit le désastre
la mort dans le combat. Que Dieu ait pitié de nous ! Nous sommes tous perdus . Maintenant la Reine fait tomber sur nous sa colè
isson accrut la force de leurs bras. Bientôt maintes belles femmes en perdirent leurs amis bien-aimés. Les brandons enflammés tom
’Angleterre, la France, depuis Milton, Voltaire et Klopstock (Paradis perdu , Henriade, Messiade) ne l’égalent pas, si ce n’es
31 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
étoient véritablement les cendres d’un de ses enfans qu’il venoit de perdre . Ce fut en l’endroit de la piece où il falloit qu
comédies et des tragédies. Mais d’un autre côté ces masques faisoient perdre aux spectateurs le plaisir de voir naître les pas
de tous les spectateurs, quand d’un autre côté ce masque leur faisoit perdre peu de chose. En effet, il étoit impossible que l
les masques. Peut-être que cela ne seroit point si nous n’avions pas perdus les livres que Denis D’Halicarnasse, Rufus et plu
pris. On peut voir un catalogue de ces écrivains dont les livres sont perdus , dans le quatriéme chapitre de la premiere partie
récitoit. D’ailleurs, comme nous l’avons déja dit, le masque faisoit perdre peu de chose aux spectateurs, dont les trois quar
32 (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)
n’y en a pas dans toute la terre de langue d’oc, parce que la race a perdu sa langue, qui était une des plus propres à la po
à aucun moment, et c’est en quoi M. Chaumié se trompe, la race ne l’a perdue . Effectivement et pratiquement parlée des Alpes a
ul grand poète de premier rang et la langue d’oc, en a, certainement, perdu plusieurs. Remercions Les Marges d’attirer l’atte
idionaux se sont exprimés, au moyen âge, en langue d’oc. Puis ils ont perdu leur instrument et ceux d’entre eux, doués de gén
ul au bord du lac… — … dans le lac… — … et qu’il sentit qu’il fallait perdre à jamais. Un homme heureux, s’appelât-il Lamartin
t-ce bien sûr, et cela prouverait-il que Provence et Languedoc, ayant perdu leur langue, ne parviennent, quoique terres arden
s nés, mais à ceux qui, en 1880, n’ont pas produit encore ! La langue perdue se serait-elle, alors, retrouvée ? Et je ne veux
ns, n’usent pas déjà si mal, à mon avis, d’une langue qu’ils auraient perdue  ! Et pour me réfugier mieux entre les limites que
Picardie, le Berry, avaient-ils donc, durant cette période, également perdu leur langue ? Joachim Gasquet Évidemment… M
h ; Berquin ; La Grange-Chancel ; Benech de Cantenac (dont L’Occasion perdue et recouvrée put être facilement attribuée au gra
Il n’y en a pas dans les régions de langue d’oc, parce que la race a perdu son idiome, et que les poètes méridionaux n’ont p
33 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »
e varient d’une manière analogue ou reviennent à d’anciens caractères perdus . — XI. Résumé. I. Effets des conditions extérie
manquent presque toujours chez beaucoup de Bousiers, c’est qu’ils se perdent généralement à un âge peu avancé ; et, par conséq
t du télescope est encore là, mais le télescope, avec ses verres, est perdu . Comme il est difficile d’admettre que des yeux,
 : c’est que dans la fleur centrale de la cime les pétales supérieurs perdent souvent leurs mouchetures de couleur sombre ; lor
e qu’il doit être avantageux à chaque individu de l’espèce de ne plus perdre autant de forces nutritives à construire un organ
ite interne d’un autre, et que par cela même il se trouve protégé, il perd plus ou moins complétement sa propre coquille ou
s devaient avoir plus de chance que les autres de l’emporter, ayant à perdre une moins grande quantité de forces nutritives au
s caractères d’une espèce alliée ou reviennent à d’anciens caractères perdus . — Ce qu’on observe chez nos races domestiques su
l’hérédité. Sans nul doute, il est très surprenant que des caractères perdus pendant un grand nombre et peut-être des centaine
race qui n’a pas été croisée, mais chez laquelle les deux parents ont perdu quelque caractère possédé par un ancêtre commun,
ancêtre commun, la tendance forte ou faible à reproduire le caractère perdu peut, ainsi que nous l’avons déjà vu, se transmet
ndéfini. Lorsqu’un caractère réapparaît dans une race après avoir été perdu pendant un grand nombre de générations, on ne peu
ration successive une tendance constante à en reproduire le caractère perdu , tendance qui, à la fin, et sous des circonstance
nt de temps en temps leur tendance constante à revenir aux caractères perdus des ancêtres. Cependant, comme nous ne connaisson
s probable pour rendre compte de la réapparition d’anciens caractères perdus , c’est qu’il existe chez chacune des jeunes génér
rovoquer un affolement de la race et un retour à d’anciens caractères perdus . Telle serait l’origine des organes rudimentaires
34 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »
publique. Il a même eu quelque temps la réputation d’esprit, qu’il a perdue par quelqu’une de ses lettres qui ont paru dans l
oin, lui fait deviner le point faible et mettre le doigt sur ce qui a perdu en effet Marie-Antoinette dans l’opinion : l’espr
souverain : « Vous l’avez si parfaitement acquis (ce bonheur), ne le perdez pas en négligeant ce qui vous l’a procuré : ce n’
e cœur ; pour complaire à cinq ou six jeunes dames ou cavaliers, vous perdriez le reste. Ce défaut, ma chère fille, dans une pri
ois aller avec une certaine sûreté et nonchalance à grands pas à vous perdre , au moins à vous égarer. (31 octobre 1774.) » Et
ands dans une reine plus âgée et dont on avait tout autre opinion. Ne perdez pas ce bien inestimable que vous aviez si parfait
es mots sont écrits en toutes lettres dans la Correspondance : « Vous perdez beaucoup dans le public, mais surtout chez l’étra
sont désormais en présence et incontestables : Marie-Antoinette s’est perdue en grande partie elle-même par toutes ses imprude
35 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XV »
pas toujours, mais assez souvent, n’ont pas besoin de se corriger et perdent à se corriger. » J’ai beau chercher, je l’avoue,
nt corrigé et que la valeur de leurs œuvres démontre qu’ils n’ont pas perdu à se corriger.‌ M. Faguet pense avec raison « qu’
iendra que sa norme n’est pas infaillible, puisque certains écrivains perdraient tout leur temps à ce travail de reconstitution pa
écrivains ordinaires. N’ayant pas les mêmes qualités, ils ont tout à perdre à se permettre les mêmes défauts, alors surtout q
36 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28
stribuer à tous, tellement qu’on peut dire qu’il n’a été que l’enfant perdu , l’enfant prodigue et sublime de sa race. Depuis
y alla ; « toutes les danseuses furent enchantées de lui », et il ne perdit pas l’occasion, à travers toutes ces gaietés, de
lui porter lui-même. Ils se revirent, ils s’expliquèrent, et le temps perdu fut réparé. Cette explication est le sujet du pre
t, que je n’ai pas craint de confier à des mains si perfides, peut me perdre et me perdra. Je connais M. de Monnier : dissimul
i pas craint de confier à des mains si perfides, peut me perdre et me perdra . Je connais M. de Monnier : dissimulé par nature,
vous en faites un plus grand. Vous êtes prisonnier d’État, vous vous perdriez si vous alliez chercher une affaire loin des lieu
ez chercher une affaire loin des lieux où vous êtes relégué ; vous me perdriez moi-même ; on croirait que vous avez reçu le prix
mois ce que je puis aujourd’hui, tandis que quatre jours peuvent vous perdre  ! N’en parlons plus. Madame, je vous le demande à
, parce que d’ailleurs je n’ignorais pas qu’elle avait peu de chose à perdre en fait de réputation. Tout cela est bien loin de
37 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161
t lui-même le président Jeannin, quand il veut nous châtier sans nous perdre , quand il ne veut pas que la guerre finisse par l
. Cette exécution du 4 décembre 1591 eut un plein effet : les Seize y perdirent désormais leur autorité et leur force, le parti d
ssant à M. de Bellièvre dans son Apologie, c’est grande imprudence de perdre l’occasion de servir et secourir le public, princ
merveille les moments principaux, que le duc de Mayenne a manqués et perdus , de faire avantageusement sa paix avec Henri IV.
ours qu’il en attendait ; un soupçon qu’ils eussent pris de lui l’eût perdu  : Voilà pourquoi, dit Mézeray, le président Jean
endre au plus tôt en Bourgogne, « autrement qu’il était en danger d’y perdre tout ce qui tenait encore pour lui ». Sully, dans
38 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »
fendue, gouvernée par des Allemands, des Espagnols ou des Français, a perdu pour ainsi dire cette espèce d’intérêt de probité
chel-Ange sous l’emblème d’un génie céleste, s’élevant et semblant se perdre et se confondre dans des flots de lumière ; plus
loin d’elle, parce qu’il n’avait trouvé que le repos, et qu’il avait perdu le mouvement et des spectateurs ; qui, trop jalou
des spectateurs ; qui, trop jaloux peut-être des succès des sociétés, perdit la gloire en cherchant la considération ; frappé
ose à l’imagination ; souvent il est suspect, et ceux qui l’exercent, perdent , par leur pouvoir même, une partie des hommages q
ent dans l’espace, comparant dans ta marche les êtres avec les êtres, perdu dans les ravissements, et livré aux transports de
39 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
sa blessure non fermée, et implorant toujours son pardon : Le secret perdu Qui me consolera ? — « Moi seule, a dit l’Étude 
ns déjà, puisque je vous espère Et que vous possédez tout ce que j’ai perdu . Vous ne rejetez pas la fleur qui n’est plus bell
jet de ce cordial et vibrant appel : La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait ton âme
me avant de les épuiser, toutes les douleurs. Des deux filles qu’elle perdit , l’une, l’aînée, personne d’un rare mérite, d’une
Il faut lire encore la pièce qui suit et qui a pour titre : La Voix perdue . — Rapprochement singulier et qui est un lien ent
40 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »
astres. Et de même, à Nîmes, le pasteur, le vénérable M. Babut, ayant perdu un fils, cherche à faire de sa douleur la consola
a souffrance5.‌ Un autre pasteur, aumônier de l’armée, M. Gounelle, a perdu son fils. Pensant à ce jeune héros et à ses camar
ion. Celui qui marche devant nous est assez grand pour que nous ne le perdions pas de vue. (Lettre communiquée.)‌ Quelle image,
blement qu’au commencement de la semaine qui vient de s’écouler, j’ai perdu un fils mort pour la patrie, comme tant d’autres,
perte. Or, ce n’est pas le cas : nous avons tout à gagner ici, rien à perdre , si notre âme s’agrandit et s’épure. La beauté de
41 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374
is de mécontentement et de souffrance. On se disait : « Frédéric nous perd , il perd la Prusse par son ambition, par son opin
ontentement et de souffrance. On se disait : « Frédéric nous perd, il perd la Prusse par son ambition, par son opiniâtreté :
res dans une situation désespérée ; ce n’est point mes ennemis qui me perdent , mais les mauvaises mesures que vous avez prises.
avec moi comme avec un frère, mais comme avec un inconnu. J’ai enfin perdu la patience, et j’ai moulé ma conduite sur la vôt
les qu’il n’en livre (et certainement il ne voulait pas les lui faire perdre ), à lui donner plus de ressort et de mouvement, q
à propos de mettre de la règle dans votre régiment, à cause qu’il se perdait . Je ne vous suis pas comptable de mes actions. Si
s peines dans cette campagne, et la fortune qui m’a secondé, tout est perdu par Frédéric. On croit l’entendre : combien de f
42 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
rce un grand pouvoir sur l’enthousiasme le plus pur ; la douleur même perd jusqu’à l’éloquence dont la nature l’a douée, lor
et fière, qui saisit tous les rapports dans tous les instants, et ne perd jamais ni le sentiment d’elle-même, ni les égards
iculièrement dans les pièces fugitives de Voltaire. La littérature se perdra complètement en France, si l’on multiplie ces ess
u fort de ses facultés auquel on est appelé dans une république, fait perdre cette finesse. Le tact le plus délicat est nécess
hommes qui sont encore des modèles en ce genre, et l’on finira par en perdre le souvenir ; car il ne suffit pas des livres pou
flétrir en elles le noble instinct des sentiments élevés ? Une femme perd de son charme, non seulement par les paroles sans
il a été nommé à une grande place, vous indique lui-même que, s’il la perd , votre intérêt et votre considération doivent pas
43 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219
veuve qui avait nom Marie-Madeleine Aubertin. Il eut la douleur de la perdre bientôt et fut veuf dès le 29 septembre 1757. Il
man, ses ennemis et ses accusateurs cherchaient par tous les moyens à perdre Beaumarchais, et on fit circuler contre lui une p
ut (un malheur toujours consolé très vite chez Beaumarchais) qu’il la perdît en novembre 1770. Pâris-Duverney étant mort sur c
ivres devant le Parlement ; il représente Beaumarchais comme un homme perdu , un scélérat qui a abusé de la confiance de tous
s et reconquérir, à force d’adresse et de talent, tout ce qu’il avait perdu . Le point décisif de la destinée de Beaumarchais
ri, et avec promesse de sa part que tout serait rendu si le procès se perdait . Il fut perdu en effet, et la dame rendit assez g
esse de sa part que tout serait rendu si le procès se perdait. Il fut perdu en effet, et la dame rendit assez galamment les c
44 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
utrement que comme la noble compagne de l’homme. La révolution a fait perdre aux femmes de leur influence, mais elle leur a la
ette mesure en toutes choses, ce tact exquis des convenances, nous ne perdrons point tout cela tant que nous n’aurons pas renonc
é finie sous le règne de ce grand prince. Mais ce qu’il ne faut point perdre de vue, et ce qu’on est beaucoup trop disposé à o
nation française n’a jamais été sans libertés. Ce qu’il ne faut point perdre de vue non plus, c’est que la couronne a toujours
e champ de bataille, s’il n’est pas un homme aimable dans la société, perd tout le fruit des dangers qu’il a courus. Il en e
s liens de la bienveillance parmi les hommes. Il est évident que nous perdons ici le principe de l’unité, principe vers lequel
se concentrer. Je le dis avec une entière conviction, le jour où nous perdrions la légitimité nous cesserions d’exister comme nat
45 (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »
s. Quand Bernier voit la chose si empirer, Tel deuil en a qu’il pense perdre le sens : Là on l’eût vu saisir son écu ; L’épée
, on se prend à regretter amèrement que cette sève vigoureuse ait été perdue , ait été comme non avenue, qu’elle n’ait eu en ri
nale du grand arbre ! Car tout cela (il faut bien nous le dire) s’est perdu , s’est dissipé, s’est oublié, et il n’en est rien
poèmes chevaleresques et les nobles sujets qu’ils traitaient se sont perdus avec le temps, ont été oubliés et n’ont laissé de
ux dans lesquels il y a un léger mélange de charge… Quelque chose est perdu pour l’exactitude, mais beaucoup est gagné pour l
ut d’une extrême utilité. La littérature et la poésie française avait perdu la voie haute et directe du moyen âge ; elle avai
e de Lyon, pour atteindre aux parties élevées de la poésie : on avait perdu les qualités premières sans acquérir, pour cela,
nier, ni Régnier à Malherbe. Régnier, vis-à-vis de Malherbe, n’a rien perdu , mais il ne gagne pas tout. Ce sont deux théories
ces étrangetés qui nous déroulent ailleurs chez Régnier et nous font perdre la trace. C’est son Tartufe, à lui, et son École
race, franche du collier, gauloise de suc et de sève, qui s’est trop perdue . Rien n’est plus propre à nous faire comprendre c
dans l’accent ému et pénétré de ces Stances, il y a de l’Orphée qui a perdu son Eurydice. Je m’arrête, n’ayant voulu que loue
46 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
nt. Les vers étaient purs, l’intention honorable, mais Fontanes avait perdu sa popularité par l’enthousiasme déplacé qu’il ma
é en tâchant de rallier les esprits à la cause religieuse ; et dût-il perdre sa réputation comme écrivain, il est obligé en co
défenseurs des chrétiens tombèrent dans une faute qui les avait déjà perdus  : ils ne s’aperçurent pas qu’il ne s’agissait plu
ssi souvent la marque de la tristesse que de la joie : l’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’air du
core mon âme de délices. Ô illusions de l’enfance et de la patrie, ne perdez -vous jamais vos douceurs ! « Tantôt nous marchion
idée à chaque feuille que le courant entraînait. Un roi qui craint de perdre sa couronne par une révolution subite, ne ressent
arbre du désert ! « L’hiver finissait, lorsque je m’aperçus qu’Amélie perdait le repos et la santé qu’elle commençait à me rend
pénétrait entre les volets fermés ; je visitai celle où ma mère avait perdu la vie en me mettant au monde, celle où se retira
ion où des flammes nous préparent pour la vie céleste, où l’on a tout perdu comme aux enfers, hors l’espérance. « On peut tro
les vagues étincelantes, de l’autre les murs sombres du monastère se perdent confusément dans les cieux. Une petite lumière pa
rs larmes, et employaient à éteindre leurs passions le temps que vous perdez peut-être à allumer les vôtres. Jeune présomptueu
47 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
ar la ville déserte, comme dans le lit d’un fleuve desséché. L’Asie a perdu sa fleur et sa force, la guerre a enlevé sa jeune
nouvelles de l’armée bruyante partie l’autre année, que d’un torrent perdu dans les sables. Aucun courrier, aucun cavalier n
e, dans Suse, l’époux absent, et les femmes perses se désolent, ayant perdu les héros, compagnons armés de leurs nuits. » Ce
la tête du jeune prince : elle propose à son fils une partie de dés, perd du premier coup mille dariques, demande sa revanc
de la sorte, pour un méchant eunuque décrépit, tandis que moi qui ai perdu mille dariques, je prends patience et me tais. »
confus, de plus en plus étranges, de moins en moins visibles, qui se perdent dans l’Occident nébuleux. Darius demandait, après
bond, les taillent en pièces, les égorgent, jusqu’à ce que tous aient perdu la vie. Et Xerxès gémit, penché sur ce gouffre de
e en haut ! Hadès ! renvoie-nous Darius ! — Certes jamais celui-là ne perdit les hommes dans une guerre désastreuse. Les Perse
rise sa fortune présente, et, dans sa convoitise du bien étranger, ne perde sa propre richesse. Zeus vengeur sévit sur tout o
sse. Il fait appel non pas aux armes, mais aux cris du peuple qu’il a perdu . — « Hélas ! Hélas ! Désastre imprévu ! Mes genou
périaux. Mais voilà que l’humiliation de Xerxès enhardit le Chœur, il perd le respect. Ce réveil de la langue du peuple déch
48 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »
ette figure d’ange sensuel attirait le regard sur son mystère, et l’y perdait lentement dans une contemplation rêveuse. On la v
érieuse, profonde, irrévocable. Marguerite veut fuir la ville qui l’a perdue et se réfugier, avec Armand, à la campagne, dans
uit a couru, dans sa petite ville, que son fils vivait avec une femme perdue , et, dès lors, le scandale est dans sa maison. La
euses. Armand Duval, lui aussi, revu après quelques années d’absence, perd un peu de la sympathie qu’il nous avait inspirée.
bon draper le flagrant délit et tartufier l’adultère ? Cette femme se perd , elle veut se perdre, elle a prémédité et résolu
ant délit et tartufier l’adultère ? Cette femme se perd, elle veut se perdre , elle a prémédité et résolu sa faute ; l’amant, a
Lyon, et le mari profite de cette étape pour parler raison à la femme perdue qu’il traîne après lui. Il lui dit donc toute sor
front têtu et fermé de l’impénitence finale. Décidément c’est une âme perdue , le naufrage est accompli ; la femme du monde n’e
e commence, et elle ira loin. Aussi bien Paul Aubry, qui l’a suivie à perdre haleine sur les grands chemins, arrive tout exprè
nde passion si désespérément poursuivie, il ne lui reste que du temps perdu , des nerfs malades, une vie déroutée, une fatigue
se mêler aux saturnales du monde inférieur. Ces anges-là mettent à se perdre je ne suis quelle ardeur d’étourdissement et de v
49 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »
ent pas de le nommer séditieux, lorsqu’il n’était que sensible. Ayant perdu des biens considérables, il ouvrit une école et y
. Ainsi presque toutes les réputations sont des procès indécis, qu’on perd d’un côté et qu’on gagne de l’autre ; l’un mépris
angue morte ; plus un écrivain a de ce genre de beautés, plus il doit perdre . Enfin, le philosophe attache par l’étendue et la
r les passions fortes ; l’effet des mouvements doux et tranquilles se perd , et n’arrive à la postérité que comme le ressouve
50 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »
irant une cognée d’or, il lui demanda si c’était celle-là qu’il avait perdue  : il dit que non. Mercure, étant redescendu, en r
ième fois, et lui rapporta la sienne, lui demandant encore s’il avait perdu celle-là. C’est bien celle-là que j’ai perdue, di
andant encore s’il avait perdu celle-là. C’est bien celle-là que j’ai perdue , dit-il. Mercure, ayant approuvé sa probité et sa
ant demandé la cause de ces larmes, chacun d’eux répondit qu’il avait perdu sa hache dans le fleuve, etc. »172 Je suppose qu
ois, et en cettuy état gagnait cahin-caha sa pauvre vie. Advint qu’il perdit sa coignée. Qui fut bien marri et fâché, ce fut-i
s garde les traits intéressants, et en ajoute d’autres. « Un bûcheron perdit son gagne-pain » : le long début de Rabelais est
elques vers : L’histoire en est aussitôt dispersée, Et boquillons de perdre leur outil, Et de crier pour se le faire rendre.
résor d’être dans la solitude quand on y est avec son ami, et l’on ne perd pas à quitter pour lui toutes les autres compagni
bjet. Quand Pilpay veut ouvrir son drame d’une façon naturelle, il se perd dans des récits sans fin, et souvent détruit d’av
         Faut-il croire ce qu’elle dit ? C’est une radoteuse ; elle a perdu l’esprit. Croyons ce boeuf. Croyons, dit la rampa
ne, ceci passe pour constant que qui prend le bien d’autrui par force perd le droit qu’il a sur son propre bien… Pour moi, j
oit tout à la fois qu’il a offensé les dieux, scandalisé les voisins, perdu ses amis, fait ce que ses ennemis souhaitaient, p
Germains vaut la civilisation romaine. A peine çà et là un trait vrai perdu dans le barbouillage. « Nous vivions contents sur
51 (1932) Le clavecin de Diderot
posé au maître des encyclopédistes, pour une fois, le symbole n’a pas perdu son homme. Mais, au contraire, l’homme a réhabili
le empêchera leurs rentes de descendre. Or, parce que, si tout semble perdu , ces Messieurs feront du bon garçonnisme leur der
tout cas, un sacré bon grand coup de colère, pour se venger du temps perdu et faire aussi et surtout que nul, dorénavant, n’
temps perdu et faire aussi et surtout que nul, dorénavant, n’ait à le perdre . A propos d’une chanson de geste Mais puisq
poitrines originelles, des cœurs dont on ne sait que faire, des cœurs perdus , cette idée, bien emberlificotée de mots et motif
stement donné à tâche de faire en sorte qu’il y eût beaucoup de cœurs perdus , de cœurs, d’âmes sans corps, en réponse à la vie
e. L’on eut donc un tam-tam qui valait bien les histoires de colliers perdus , dans les taxis, par des vedettes en mal de récla
à la sueur de ton front », et c’est l’abominable histoire du paradis perdu qui se répète, quand sont offertes des petites éc
oint effrayer la société capitaliste, n’ont qu’à faire semblant de se perdre dans le labyrinthe des ergoteries causales. A ceu
x et vestales d’un culte, hors des limites duquel, ils se sentiraient perdus , moins que morts, ils voudraient croire encore qu
suite au contrôle de la raison. Cette volonté de ne point se laisser perdre les forces, n’était-ce point elle qui faisait écr
ression, assoupissant la lutte de classes (Lénine). Et ici, sans nous perdre dans des subtilités, constatons que le monde n’es
é et pense qu’elle a la meilleure part. Ce petit jeu n’est pas le qui perd gagne, mais le qui gagne, perd. Baudelaire de l’é
re part. Ce petit jeu n’est pas le qui perd gagne, mais le qui gagne, perd . Baudelaire de l’éprouver le premier, qui, tout m
pains fendus, symboliques, eux, du sexe féminin). La psychanalyse ne perd point son temps à lire, étudier le menu divin. Jé
amais, le bonheur, les élans du monde chrétien. L’histoire du paradis perdu … Ainsi, s’exprime la nostalgie de ce possible que
chevelures. Chateaubriand, Byronam, d’un siècle à l’autre, n’ont rien perdu de leur gloire photogénique. Or, le premier, s’il
s intéressé qu’à la mécanique. Et puis, c’est la crise. Donc tout est perdu . Alors, un petit coup de clé anglaise sur le crân
t que l’humain, dont elle se réclame, tout en affirmant le dominer, a perdu tout sens actif, pour n’être plus qu’un prétexte
ue toute l’harmonie12 de l’univers se passait en lui. Afin de ne rien perdre de cette harmonie il a rabattu son couvercle. Il
lors du premier voyage en Italie se révélerait acrobate pour ne point perdre une miette des quattrocentistes, monsieur mon chi
clarait peu favorables les animaux domestiques, Marius-Bébé volant se perdit et demeura introuvable. Les amis qui me l’avaient
cigogne, et, pas même blessée, tomba. Une lourde pelote de laine qui perd sa chaleur, sur une route, au soir tombant, jamai
non point voulu ma revanche, mais accepté, souhaité, fait en sorte de perdre d’abord Marius, puis précipité dans le sillage de
l’illumination, du moins la clairvoyance. Le christianisme n’a jamais perdu le goût médiéval des écrouelles. Les paradoxes év
ille. » L’humour reprend ses droits qu’il n’avait, d’ailleurs, jamais perdus . Ubu fait monter la psychanalyse dans le voiturin
Elle est la route de la liberté, une route qui ne veut pas se laisser perdre parmi les terrains vagues. Nécessités de la vie
ais pour de vrai craqué, c’est-à-dire la partie sacrifiée au tout, je perdis , quant au tout, mon obsession. (NdA) 11. Raison
52 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »
la plus voisine : celle de Tours. Le sens de ces origines obscures se perdit avec le temps. De ce nom de Pabu Tual, Papa Tual,
igue et au souci de s’enrichir ; mais, quand il venait à la ville, il perdait presque toutes ses qualités, et ne contribuait pl
qu’on faisait d’abord en esprit et en vérité. Après qu’Orphée, ayant perdu son idéal, eût été mis en pièces par les ménades,
ncohérent ? La femme blesse de loin et voilà que d’autres fois on est perdu pour la toucher. C’était à n’y rien comprendre. P
ce préparée pour lui près du jubé, et traversait le chœur, seul, sans perdre une ligne de sa haute taille. Personne n’allait à
aidaient à vivre un peu différemment des paysans ; tout cela s’était perdu avec le temps. Kermelle était dans un grand embar
ée. À l’époque des indemnités, on essaya de lui persuader qu’il avait perdu quelque chose, et il y avait plus d’une bonne rai
ements qu’on lui fit. Quand on lui demanda de déclarer ce qu’il avait perdu  : « Je n’avais rien, dit-il, je n’ai pu rien perd
rer ce qu’il avait perdu : « Je n’avais rien, dit-il, je n’ai pu rien perdre . » On ne réussit pas à tirer de lui autre réponse
comme je l’aime, il songera qu’il est doux d’être ensemble. » Elle se perdait ainsi durant des jours dans ses rêves, qui se ter
53 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »
ans toute l’histoire des institutions chrétiennes un levain qui ne se perdit pas. La collection des Logia ou discours de Jésus
ortants qui ont besoin de médecin 521 » ; ou bien : « Le berger qui a perdu une brebis sur cent laisse les quatre-vingt-dix-n
sur cent laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres pour courir après la perdue , et, quand il l’a trouvée, il la rapporte avec jo
s 522 » ; ou bien : « Le fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu  523 » ; ou encore : « Je ne suis pas venu appeler
ange qui sort de jeunes lèvres est la plus agréable à Dieu 539. Il ne perdait aucune occasion de répéter que les petits sont de
54 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »
i aiment et défendent les causes perdues, et le pauvre René d’Anjou a perdu toutes les siennes ! Si le style est l’homme, Lec
ta embarrassé et empêtré dans ses couronnes, ce Roi qui finit par les perdre , et par les perdre avec tout ce qu’il fallait pou
pêtré dans ses couronnes, ce Roi qui finit par les perdre, et par les perdre avec tout ce qu’il fallait pour les conserver ! E
famille et ses alliances au confluent de tous les héritages, quand il perd un royaume (la Sicile), il en gagne un autre (l’A
ais ses revers ne le dégoûtèrent de ses fonctions de roi. Après avoir perdu la Sicile et manqué l’Aragon, il se rabattit sur
55 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187
olit chaque jour, la dernière goutte du limon créateur, qui n’ait pas perdu sa virginité ! Sur celui-là, sur cette tête crépu
s peuvent se velouter en passant par le milieu de sa pensée, mais n’y perdent pas de leur pénétrante intensité ! III Le
s ; par ce caractère héréditaire et local que la poussière humaine ne perd que le dernier, et qui se révolte avec tant d’éne
Saffras, c’est cet amour sans relief de Marcel et de Sabine, qui s’y perd et qui ne s’y perd pas assez. M. de La Madelène e
amour sans relief de Marcel et de Sabine, qui s’y perd et qui ne s’y perd pas assez. M. de La Madelène est un de ces esprit
56 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
e rosier sans épines, qui ne croît que sur les hautes Alpes ; mais il perd déjà cette propriété, et il pousse des épines à m
té.   LE MILITAIRE. Avez-vous toujours vécu seul ?   LE LÉPREUX. J’ai perdu mes parents dans mon enfance et je ne les connus
éternellement qui je suis !   LE MILITAIRE. Cette sœur que vous avez perdue vivait-elle avec vous ?   LE LÉPREUX. Elle a deme
rsque votre sœur vivait.   LE LÉPREUX. Dieu sait lui seul ce que j’ai perdu par la mort de ma sœur. — Mais ne craignez-vous p
vrai, et en vous racontant cette époque de ma vie je sens trop que je perdrai beaucoup dans votre estime ; mais je ne veux pas
plus simple et la moins faite en apparence pour me troubler pensa me perdre pour l’éternité. Je venais d’éprouver un nouveau
. Je les suivis des yeux jusqu’au bout de la prairie, et j’allais les perdre de vue dans les arbres, lorsque des cris d’allégr
. Je vis un nuage se répandre sur ma vue, et pendant quelque temps je perdis à la fois le souvenir de mes maux et le sentiment
e mon cœur.   LE MILITAIRE. Quel âge avait votre sœur lorsque vous la perdîtes  ? LE LÉPREUX. Elle avait à peine vingt-cinq ans ;
vante, et je ne pouvais la voir sans gémir. LE MILITAIRE. Vous l’avez perdue bien jeune. LE LÉPREUX. Sa complexion faible et d
désira être seule dans sa dernière méditation : je m’éloignai sans la perdre de vue. Je voyais son voile s’élever de temps en
perflus son histoire et celle de sa famille. Il avait une sœur, il la perd  : comme son deuil est profond ! Et comme aussi so
57 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »
oujours la même présence d’esprit et lord Chesterfield lui avait fait perdre la tête à Venise, en postant sur sa route un homm
apable de connaître sa propre nature lorsqu’on la lui montre, et d’en perdre jusqu’au sentiment lorsqu’on la lui dérobe. « J’a
i les règles ni les exceptions ; je ne trouvais la vérité que pour la perdre . Mais, quand j’ai découvert mes principes, tout c
e ont écrit avant moi, j’ai été dans l’admiration, mais je n’ai point perdu le courage : Et moi aussi, je suis peintre ! ai-j
les intelligences finies ; les faibles connaissances qu’il a, il les perd encore ; comme créature sensible, il devient suje
bler, tout les fait fuir. « Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse ; l’égalité qui ét
he dans celle-ci. Il saura que, si son gouvernement n’est pas bon, il perdra l’empire et la vie. Comme, malgré les expositions
s comme esclaves. Il ne songea qu’à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peupl
n Montesquieu, comment, dans l’état florissant de la république, Rome perdit tout à coup sa liberté. « Dans le feu des disput
de tous côtés à payer des alliances, c’est-à-dire presque toujours à perdre leur argent. « La suite d’une telle situation est
tique établi pendant quelques jours ? Qu’un autre royaume du Nord ait perdu ses lois, on peut s’en fier au climat, il ne les
r corriger leurs mœurs, et borner leur luxe ; mais qui sait si on n’y perdrait pas un certain goût qui serait la source des rich
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354
nal, ne pouvaient manquer d’apporter bientôt : Tout n’était donc pas perdu , s’écriait Napoléon ; on aurait quelque bonne jou
couvre des ressources là où les autres n’en soupçonnent pas, n’a rien perdu de sa confiante certitude pendant les jours suiva
qui finirait fatalement sous les murs de Paris et serait tôt ou tard perdue . Dans une telle situation, là où personne autre n
tmirail, est encore plus brillante que celle de la veille. Sacken y a perdu 8000 hommes, Napoléon de 7 à 800. Les jours suiva
nt qui tient tête à Blucher, il prend à l’instant l’offensive et fait perdre au généralissime prussien de 9 à 10000 hommes ; c
répétant : « À quoi bon ? pourquoi des murailles ? la partie est déjà perdue quand on en est là. » Et il y avait de belles, de
59 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
’à former des liens que doit briser la mort, qu’à aimer ce qu’il faut perdre , qu’à recueillir dans son cœur une image dont l’o
de la Messiade, on croit entrer dans une atmosphère sombre où l’on se perd souvent, où l’on distingue quelquefois des objets
ds, la vivacité des impressions. Accoutumé à veiller sur soi-même, on perd nécessairement, au milieu de la société, ces mouv
sipides, et les occupations littéraires elles-mêmes doivent finir par perdre de leur considération. Les Allemands manquent que
es plus simples pour les passions les plus nobles ; mais quand ils se perdent dans l’obscurité, l’intérêt ne peut plus les suiv
par quelques malheurs invincibles la France était un jour destinée à perdre pour jamais tout espoir de liberté, c’est en Alle
60 (1890) L’avenir de la science « XII »
e dites pas que celui qui sera arrivé à ce résultat tout négatif aura perdu sa peine. Car, outre qu’il n’y a pas de recherche
. Telle religieuse qui vit oubliée au fond de son couvent semble bien perdue pour le tableau vivant de l’humanité. Nullement :
Le sauvage, qui vit à peine la vie humaine, sert du moins comme force perdue . Or, je l’ai déjà dit, il était convenable qu’il
imant ses tendances générales, son esprit, sa méthode ; tout cela est perdu dans des milliers de livres oubliés et criblés d’
le du thomisme. Toute cette dépense de force intellectuelle n’est pas perdue , si ces controverses ont fourni un atome à l’édif
at intellectuel de cette époque. Je regarde pourtant comme à peu près perdu pour l’acquisition des données positives le temps
61 (1887) Discours et conférences « Discours prononcé aux funérailles de M. Stanislas Guyard, Professeur au Collège de France »
re en sorte que la récompense ne leur vienne que tard et quand elle a perdu son attrait. Il en fut ainsi pour Guyard. La vie
a à lui sourire, le stoïcien eut des scrupules ; il crut qu’il allait perdre de sa noblesse en acceptant le prix qu’il avait s
est une vie scientifique ; mais immense est un capital où rien ne se perd . Pauvre cher ami, entré maintenant dans la séréni
62 (1893) Alfred de Musset
jours en 1828. — M. Guyot-Desherbiers faisait des vers à ses moments perdus . Son grand ouvrage fut un poème en plusieurs chan
es marmots. Il laissa sa femme élever Paul et Alfred2, et ceux-ci n’y perdirent rien. Ils durent à leur mère une de ces enfances
d’homme particulière. » Malgré les apparences, il était fort loin de perdre son temps. Paul Foucher l’avait amené tout enfant
t ! nos amours n’étaient pas menacées, Quand dans les bois d’Auteuil, perdu dans tes pensées, Sous les verts marronniers et l
anche avec un œil noir. Ailleurs, la sensation devient subtile, sans perdre de sa force. C’est de la poésie sensuelle, mais d
ue sa verve turbulente et son ironie en faisaient une espèce d’enfant perdu , que nul ne pouvait se flatter de retenir dans le
r de retenir dans le rang. Lui-même avait pris soin d’avertir qu’on y perdrait sa peine et son temps. Il avait signifié dans Mar
us discutons beaucoup, écrivait-il à son frère ; je trouve même qu’on perd trop de temps à raisonner et épiloguer. J’ai renc
’aimer sa maîtresse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C’est perdre en désirs le temps du bonheur ? Il m’a répondu 
re de bonheur, s’emparaient de moi ; je me montrais navré de joie, je perdais presque la raison par la violence de mes transpor
dire, la poétique du genre11. Il lui écrit qu’il a bien mérité de la perdre , pour ne pas avoir su l’honorer quand il la possé
crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d’avoir perdu ton cœur. Que j’aie été ta maîtresse ou ta mère,
et était arrivé à Paris le 12 avril et s’était aussitôt lancé à corps perdu dans le monde et les plaisirs, espérant que la di
aveux voilés de l’infidèle. Dès le 10 mai, Musset lui écrit qu’il est perdu , que tout s’écroule autour de lui, qu’il passe de
la créature céleste, au grand génie, qui ont été son bien et qu’il a perdus par sa faute. C’est le moment où son âme enfiévré
pourrait me faire du mal, et ce qui ne peut pas arriver, ce serait de perdre ton affection. Ce qui me consolera de tous les ma
and qu’il a trop présumé de lui-même en osant la revoir, et qu’il est perdu . Le seul parti qui lui reste est de s’en aller bi
mour-propre, ni orgueil offensé ; il n’y a plus qu’un désespéré qui a perdu l’unique amour de sa vie, et qui emporte l’amer r
rdu l’unique amour de sa vie, et qui emporte l’amer regret de l’avoir perdu inutilement, puisqu’il la laisse malheureuse. Ell
1834, 1er septembre). Jamais homme n’a aimé comme je t’aime, je suis perdu , vois-tu, je suis noyé, inondé d’amour. » Il ne s
Je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu . Tu es aimée, adorée ! idolâtrée, jusqu’à mourir.
ce, car vous avez dû le comprendre et le deviner, ma vie est odieuse, perdue , impossible, et je veux en finir absolument avant
pour me faire croire que je t’étais nécessaire, que sans moi tu étais perdu . Et, encore une fois, j’ai été assez folle pour v
ne fois, j’ai été assez folle pour vouloir te sauver. Mais tu es plus perdu qu’auparavant, puisque, à peine satisfait, c’est
laissera l’espoir, car sa raison ne résisterait pas à la pensée de la perdre . Il lui peint une fois de plus son amour avec l’a
première M’as appris la trahison, Et d’horreur et de colère M’as fait perdre la raison. Honte à toi, femme à l’œil sombre, Don
ons enfin qu’on n’y songe point en le lisant » : Pauvre Musset, qui a perdu ses peines en faisant rimer « lévrier » et « gris
ils, je me sens sérieux comme la mort au milieu de ma gaieté. » Il a perdu la foi avec la vertu. Son séjour dans la grande c
pas de pendant dans notre littérature dramatique. Musset n’avait pas perdu son temps lorsqu’il passait les nuits à valser —
ur, bien aimable et gentil de couleurs et de visage, pour être si, si perdu et si gâté au fond et en dessous. » Il souffrit
ur la table de Musset. On y lisait ces vers tracés au crayon : J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté ; J’
on : J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie.
es nerfs, et l’on entreverra les fatalités physiques qui lui ont fait perdre la maîtrise et le gouvernement de lui-même. Un so
it honte de s’attarder à de la poésie d’« échelles de soie », mais il perdait sa peine. Il écrivait à Armand Fraisse, dans une
les changements d’étiquettes. Il est devenu bien plus mystique. Il a perdu cette superbe qui rappelait Corneille et les héro
63 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
berté ainsi entendue n’est plus que la spontanéité des actes ; elle a perdu son caractère psychologique pour en prendre un to
t d’élévation peuvent également se lier à deux états de l’âme où elle perd également sa personnalité ; mais dans l’un c’est
où elle perd également sa personnalité ; mais dans l’un c’est pour se perdre en Dieu ; dans l’autre, c’est pour s’anéantir dan
la conscience est impuissante à saisir la réalité elle-même, l’homme perd ou voit s’affaiblir sa notion d’être moral. C’est
l faut que tout meure, que tout soit sacrifié. Quand nous aurons tout perdu en vous, ô mon Dieu, nous retrouverons tout en vo
u avec la pureté de l’homme renouvelé, comme les métaux mis au feu ne perdent point de leur pure substance, mais sont purifiés
ns de cette personnalité. Un tel Dieu n’est pas un océan où puisse se perdre tout ce qui s’y absorbe ; c’est un foyer où se co
e. Enfin, pourquoi les sciences morales elles-mêmes semblent-elles se perdre aujourd’hui dans un déterminisme aussi dangereux
lle à l’empirisme ? Pourquoi l’économie politique risque-t-elle de se perdre dans les détails de la statistique ? Pourquoi la
faire voir comment l’économie politique, si cette lumière lui manque, perd de vue l’homme et sa haute destinée, c’est-à-dire
La société moderne, qui veut toutes les libertés, ne peut laisser se perdre dans les âmes le sentiment de celle qui les porte
64 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
es de Rome. La liberté, la servitude de l’univers, se conquièrent, se perdent , se jouent pendant un demi-siècle en lui, autour
ces masqués ou démasqués de la populace, et cherchaient leur richesse perdue et leur grandeur future dans l’abîme de leur patr
assions n’ont pas baissé de nos jours ; mais l’éloquence littéraire a perdu les foudres dont Démosthène, Cicéron, Vergniaud,
ils conseillent les épurations à leur patrie, pour rester seuls à la perdre et à la flatter jusqu’à la fin ! Voilà ces hommes
ment par le sentiment de la misère présente comparée avec la félicité perdue  !… Pourquoi un seul de mes amis ne m’a-t-il pas m
e de sa vie ; le loisir et l’infortune le refirent poète. Ses poèmes, perdus aujourd’hui, étaient, dit-on, dignes de son éloqu
er. « Ô Rome ingrate, si elle bannit Milon ! Rome misérable, si elle perd un tel défenseur ! Mais finissons : les larmes ét
a conviction, l’entraîna dans le parti de Pompée ; il savait qu’il se perdait , mais il se perdait avec Caton et Brutus. Mieux v
aîna dans le parti de Pompée ; il savait qu’il se perdait, mais il se perdait avec Caton et Brutus. Mieux vaut la mort avec les
ec les pervers. Il ne se trompait pas. Pompée, fugitif d’Italie, alla perdre la bataille de la république en Épire. Pharsale f
onner la tyrannie par la grâce, et Cicéron, les regrets de la liberté perdue , par les complaisances. Vers le même temps, quoiq
fut la cause de sa mort, comme elle avait été le fléau de sa vie. Il perdit les jours et les heures à débattre, avec lui-même
où s’élevait le temple. XXXIV Les présages, langue divinatoire perdue aujourd’hui, qui annonçait, interprétait, solenni
65 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
t, et où cet intérêt, sans cesse noué, sans cesse brisé, finit par se perdre dans la multiplicité même de personnages, et par
ante le poète dans le premier tercet (strophe de trois vers), « ayant perdu le droit chemin, je me trouvai égaré dans une obs
oète, « je ne saurais le dire, tant j’étais plein de sommeil quand je perdis la vraie voie ! » Le soleil, qu’il aperçoit réver
« s’offrit à mes yeux Celui qui par un long silence paraissait avoir perdu l’usage de la parole. » Cela désigne Virgile, par
pente marine où l’Éridan, fatigué du tumulte des eaux qu’il roule, se perd dans la mer pour y trouver enfin le repos. « “L’a
iolent désir de connaître jusqu’à sa première racine l’amour qui nous perdit , je parlerai comme celui qui parle en pleurant. «
e ; mais une seule image fut celle qui nous fit succomber et qui nous perdit . « “Quand nous lûmes que le sourire entr’ouvert s
et de douleur d’avoir causé la mort et la damnation de celle qu’il a perdue par trop d’amour ; la femme qui répond et qui rac
ns une fente de la montagne. Là chaque muraille forme une dent qui se perd en s’ébréchant dans le bleu sans fond du firmamen
épuisés et qu’il ne restait qu’à l’épouvanter en lui montrant la race perdue des damnés. — C’est pour cela que je visitai la p
, ne vous lancez point sur cette vaste mer ; car, si vous veniez à me perdre de vue, vous resteriez égarés ! — Les ondes sur l
nt son fils innocent représentant d’une nature coupable. Le poète s’y perd dans la métaphysique la plus subtile et la moins
s les feuilles légères et immobiles, aux oracles de la sibylle qui se perdent dans leur obscurité. Je vis », ajoute-t-il, « tou
66 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
la mer et renommée par la beauté de ses sites. Là, tandis que les uns perdaient autour d’un tapis verd les plus belles heures du
raient le sommet des maisons du village, et allaient s’enfoncer et se perdre dans une campagne qui confinait avec le ciel. Que
ien terminés, ils ne sont privés que de la grande lumière. Rien n’est perdu pour moi, parce qu’à mesure que les ombres croiss
lence à appeler les forêts autour de nos demeures ; mais là elles ont perdu sous la main symmétrique de l’art leur silence, l
sseuses, ces eaux tranquilles et calmes dont la surface s’étend et se perd dans le lointain. Si sur un plan correspondant à
dis que nous passerions assez agréablement notre temps, vos disciples perdraient le leur. — Un mot seulement. -je ne saurais. Alle
s du reste de la maison. Je jouai, je jouai mal, je fus grondé, et je perdis mon argent. Je me mêlai à l’entretien de nos phil
’est que, toutes trois enfreintes et observées alternativement, elles perdent toute sanction : on n’y est ni religieux, ni cito
ma droite un phare qui s’élevait du sommet des rochers ; il allait se perdre dans la nue, et la mer en mugissant venait se bri
sés. J’en voyais s’élever au-dessus des vagues tandis que d’autres se perdaient au-dessous ; chacun à l’aide de ses voiles et de
éliminaire de l’homme ?… mais si l’homme ne se peut définir… tout est perdu . Combien de philosophes, faute de ces observation
e l’envie, et je me demandais pourquoi cependant personne ne voudrait perdre de sa sensibilité et devenir médiocre ? ô vanité
ue. Dans la même année il embarrassera ses revenus de délégations, il perdra sa place de professeur au collège royal, il s’exc
s longtemps ce goût effréné pour les montagnes et les forêts, qu’on y perdrait trop. On calcula ce que je devais à la compagnie
us insupportable encore ! S’il est rare de trouver un homme qui sache perdre , combien il est plus rare d’en trouver un qui sac
refusait un avantage qui rendît la partie plus égale. Souffrez-vous à perdre , me disait-il ? — Non, lui répondais-je ; mais je
n jugerez. Sixième site. Imaginez à droite la cime d’un rocher qui se perd dans la nue. Il était dans le lointain, à en juge
67 (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291
nant tu seras toujours ensanglantée10 ! » Enfin, voyant tous ses gens perdus , il se retira dans sa tente et prit le parti de s
arts désormais inutiles et dominées par la citadelle de Vauban. On la perd vite de vue et Ton commence à s’élever, d’abord d
va à Roncevaux, le 2 janvier, à demi morte de froid et de peur, ayant perdu sous les avalanches de neige une partie de ses ch
es ennemis ; tous ses compagnons sont tués, mais les Sarrasins, ayant perdu leur chef, s’éloignent : Roland reste maître du c
, montrant un grand courroux au pénitent, « il le chassa, comme homme perdu , de sa présence ». Le pauvre chevalier se désolai
és », et s’efforçait de décider son maître à retourner au « paradis » perdu . Enfin, il s’avisa d’une grande malice : il fit c
est moi, que, n’ayant pu recouvrer la vie de l’âme, je n’ai pas voulu perdre celle du corps, et que, si l’on veut me trouver,
d’abord avant tout la prophétesse qu’elle était ; puis peu à peu elle perdit cette qualité primitive et ne fut plus qu’une de
du pays était juste : il fut toute la journée dans le brouillard, et perdit plus d’une fois son chemin ; il arriva cependant
h : dès lors, le miracle de la grâce octroyée par Dieu malgré le pape perd sa vraie signification, et le salut final du péch
ait choisi son amour, Et à cause de cela le quatrième pape Urbain Fut perdu pour l’éternité. Aucun pape, aucun cardinal Ne d
es prêtres ont beau maudire le pécheur, Per lor maladizion si non si perde , Che non possa tornar l’eterno amore, Mentre che
ontiers interrogé ; mais le peu d’estime qu’on faisoit de luy luy fit perdre l’occasion de parler à luy, dont peu après il eus
us haut111, et c’est là que l’avait pris Libavius, dont le témoignage perd désormais son intérêt. C’est sans doute aussi de
r l’embarrassait, il le jeta, et il partit, et en peu de temps ils le perdirent de vue. Il arriva [à Scaricalasino] à l’auberge d
u et le pot bouillait, quand arriva Giano, qui croyait sûrement avoir perdu ses fils, et qui fit grande fête, et un bon bout
qu’il frit revenu à l’improviste, en sorte que Bartolomeo, qui avait perdu du coup toute confiance en Giovanni, trouva son f
ut être atteinte, Voici le second : Ne te chagrine pas pour une chose perdue et impossible à recouvrer 145. Voici le troisième
é quelque utilité, il lui dit : « Que tu as été déraisonnable ! tu as perdu par ta faute un grand trésor : j’ai dans mes entr
n fruit des préceptes que je t’ai donnés : tu te chagrines de m’avoir perdu quand tu ne peux me recouvrer ; tu as essayé de m
elâcherai. » L’oiseau lui dit : « Ne t’afflige pas de ce que tu auras perdu  ; n’essaie pas d’avoir ce que tu ne peux atteindr
« tu as bien vite oublié mes préceptes. Tu t’affliges de ce que tu as perdu  ; tu veux m’avoir quand tu ne peux m’atteindre ;
toi 162 ; le troisième : Ne te fais pas de chagrin de ce que tu auras perdu . » Ayant ainsi parlé, l’oiseau se posa sur un arb
t’ai-je pas dit aussi : Ne te fais pas de chagrin de ce que tu auras perdu  ? Comment donc te désoles-tu pour cette hyacinthe
le second, devenu le troisième, défend de se chagriner de ce qu’on a perdu , sans ajouter « et qu’on ne peut recouvrer » ; en
omme. Le second, c’est qu’il ne faut pas s’affliger d’une chose qu’on perd 166. Et je te dirai le troisième lorsque tu m’aur
que tu es un grand fou, et que ton esprit est attaqué, puisque tu as perdu volontairement ta proie. J’ai en effet dans mon g
je t’avais déjà dit qu’il ne fallait pas s’affliger d’une chose qu’on perd . Tu l’oubliais déjà, sans songer d’ailleurs que j
constaté la réalité. » Puis il vola jusqu’au sommet et dit : « Tu as perdu ta fortune, que tu avais entre les mains. — Comme
inal, qui manquent dans tous les dérivés de provenance arabe : s’il a perdu le nombre de trois préceptes et laissé tomber le
ssé tomber le second, fort essentiel au récit, il a gardé le premier, perdu dans les versions arabes, il a gardé l’œuf d’autr
pas quant que tu orras ; Garde bien ce que tu avras, Par pramesse nel perdre pas ; Ne trop ne soies confondu Por nule rien qu
sse nel perdre pas ; Ne trop ne soies confondu Por nule rien qu’aies perdu 188 . L’autre traducteur, ici comme en d’autres
ras ; Li tierz que ne deis pas plorer Ne ne te deis desconforter Se perdu as aucune rien 190. Il faut remarquer ici que le
ition faite au troisième reproche de l’oiseau : Qui plores que tu as perdu Ce qui n’est ne onques ne fu (v. 146) pourrait
préceptes, de leur profondeur et de leur utilité ; il est vrai qu’il perd aussitôt l’occasion de les appliquer. Le vilain d
récits narratifs, d’origine celtique, nés de chants, malheureusement perdus dans leur forme première, que des musiciens venus
s cours d’Angleterre et de France. Bientôt le sens primitif du mot se perdit ou du moins s’élargit, et on donna le nom de lai
it à consoler dans sa tristesse le bon roi Louis IX. Le roi venait de perdre , à seize ans, son fils aîné, Louis, qui devait lu
manuscrits remontent à deux copies différentes du manuscrit original perdu  : ABD descendent de l’un, C représente l’autre, E
unes, cette pensée est suivie de malédictions contre les prêtres, qui perdent tant d’âmes que Dieu aurait volontiers sauvées.
les soldats qu’avait envoyés Morelli pour le prendre (voir ci-dessus) perdent à sa vue toute énergie. 138. Ces paroles sont vi
devenu un œuf de cane. Un des préceptes, le premier, s’est d’ailleurs perdu . Il a été remplacé par celui-ci, qui est ici fort
it hors de propos et visiblement interpolé pour en remplacer un autre perdu . 166. Garcin de Tassy donne « s’effrayer », mais
nst, n° 380, etc.). Le loup est aussi devenu un renard, et la fable a perdu son sens premier dans Odon de Sherrington, n° LXX
68 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
de nos rois le sceptre est digne aussi d’honneurs. Qui les brave, se perd  : ta nature intraitable Te fit rebelle aux lois,
t extérieure, qui divisait les Dieux, devint intérieure, et les héros perdirent leur belle solidité plastique. Ils se montrèrent
sans périr, ni de la scène tragique, qui ne pourrait les rejeter sans perdre son caractère distinctif. Ainsi, dans la tragédie
cieux une offense imaginaire à son honneur200 En somme, la tragédie a perdu sa base substantielle et vraie, qui est la guerre
nt devenus les serviteurs et les serviteurs les maîtres, où le père a perdu par sa faute le respect de ses enfants. Une parei
, de sa faiblesse crédule et de son imbécile confiance en ceux qui le perdent . Il tourne en ridicule non seulement les idoles d
lui-même au sérieux, puisqu’il est Tartuffe. Mais justement Molière a perdu là une belle occasion d’être comique. Il pouvait,
le plus affreux, lorsque ce fondement se dérobe sous lui : « Je suis perdu  ! je suis assassiné ! je suis mort ! je suis ente
clusivement dans sa cassette. Il a l’esprit étroit et borné. Quand il perd son or, incapable de se consoler philosophiquemen
». Comment être poète dans ces conditions ? Comment retrouver l’idéal perdu de la nature libre et du grand homme ? Ce n’est p
t la façon spirituelle dont il plaisante au sujet de l’âne de Sancho, perdu dans la montagne et monté par son maître, avant q
’apparition de Fortinbras que le destin du royaume danois n’a pas été perdu de vue . T. V, p. 99. 198. La collision réside
propres moyens qu’elle emploie et se porte préjudice à elle-même, ne perd pas sa bonne humeur pour avoir manifesté le contr
aine intelligence, et qui discourait si bien sur tous les sujets, eût perdu l’esprit sans ressource à propos de sa maudite et
69 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400
le monde était réellement comme je l’avais pensé, il m’ennuya, et je perdis toute envie de le peindre. Oui, je peux le dire,
avant, ne connaît plus son père, il y a dans la science des gens qui, perdus dans leur savoir et dans leurs hypothèses, ne sav
t avec nous un appareil de philosophie et d’hypothèses, que nous nous perdons . » Il y eut un moment de silence. Riemer renoua l
il a dit : « Quoique Byron soit mort si jeune, sa mort n’a rien fait perdre d’essentiel à la littérature au point de vue de s
oids à leurs fatigues intellectuelles par des exercices corporels, et perdent ainsi l’énergie en tout genre. Mais parlez-moi do
du Brabant ! Je voudrais bien la voir. — Il y a longtemps qu’elle est perdue , répondis-je. Mais je me la rappelais si bien, qu
l’érable en arbre, on lui retire les nœuds, ou en grossissant il les perd de lui-même. Quand il a quinze ou dix-huit ans, i
ançais ont des connaissances ; mais nos fous allemands croient qu’ils perdront leur talent s’ils se fatiguent pour acquérir du s
on m’apporte un oiseau qui, ayant été mal soigné dans sa captivité, a perdu son plumage, je saurai lui rendre bien vite et le
ature agit avec tant de sagesse et de mesure, que jamais un oiseau ne perd tout d’un coup assez de plumes pour ne plus pouvo
t chercher sa nourriture. Mais cependant il peut arriver qu’un oiseau perde ensemble par exemple la quatrième, la cinquième e
pu observer, sans aucun doute. Et c’est un bienfait. Car si un oiseau perdait à l’aile gauche trois pennes sans les perdre auss
nfait. Car si un oiseau perdait à l’aile gauche trois pennes sans les perdre aussi à l’aile droite en même temps, l’équilibre
sud, on apercevait plusieurs lieues du beau cours de la Saale qui se perd de temps en temps dans des bouquets de bois. L’ho
70 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
médie, elle est comme le roi du proverbe : « Où il n’y a rien, le roi perd ses droits ! » Ce n’est plus que de la rouille. Æ
r un échafaud sanglant et sous la hache des bourreaux ! — Ainsi s’est perdue en ces tempêtes, la comédie aussi bien que la roy
selle Mars ; un chapitre complet dans ce livre… et notre livre serait perdu , tant ce chapitre au grand complet, serait la sat
tte même Autriche en est réduite à faire tambouriner, avec les objets perdus , la couronne des rois de Hongrie… elle était d’or
e sous les parfums du laurier poétique, eh bien ! jetez-vous, à corps perdu , dans les bras de la fée lumineuse embrassez-la,
erte irréparable ; celui-là qui se sentait mourir, le soir même où il perdait sa comédienne bien-aimée et qui, à cette heure, e
e, et qu’ils ne seront plus, demain, que des victimes. Pauvre société perdue à force d’esprit, d’élégance, de scepticisme ! El
terie et par la conversation. Les uns et les autres, ils se sont tous perdus , en mille papotages ingénieux, philosophiques, po
e ce que font les hommes ! Et c’est ainsi que nos femmes d’esprit ont perdu toute influence et tout empire ; on ne les aime p
ril 1841 fut un jour néfaste pour le Théâtre-Français. Ce jour-là, il perdit , en vingt-quatre heures, sa supériorité incontest
n vingt-quatre heures, sa supériorité incontestable, incontestée ; il perdit sa popularité dans toute l’Europe, la perle de sa
es couronnes sur cette femme à jamais célèbre. La critique a beaucoup perdu en perdant mademoiselle Mars ; elle portait un de
, animée des plus correctes passions, rentre dans l’air immense où se perd le souffle supérieur… Ad ventos vita recessit. »
s’il faut plaindre l’une de ces femmes, ne plaignez pas celle qui n’a perdu que le trône de France ; plaignez l’autre, hélas 
71 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »
ui à tous les instincts de la désobéissance. Tout était menacé, sinon perdu . La Papauté s’était un instant abandonnée sous Lé
du reste, taillé pour les grandes circonstances et jeté dans le moule perdu des Aquaviva, qu’il n’est pas prouvé qu’il eût sa
ille, le grave et profond cardinal de Solis, avait, lui, un honneur à perdre , un noble passé à sacrifier, et il perdit l’un et
s, avait, lui, un honneur à perdre, un noble passé à sacrifier, et il perdit l’un et sacrifia l’autre en acceptant de son gouv
ent à Choiseul, ajoutera une page à la fière histoire du ministre qui perdit la Martinique et livra le Canada aux Anglais. Seu
le mettent en cause devant les hommes. Nous l’avons dit, qu’on ne le perde pas de vue ! nous constatons des résultats avec t
ral. » Échappatoire habile qui ne servait à rien ! dernière ressource perdue de la politique italienne ! Choiseul ne laissait
ui chaque jour s’enflammait davantage en se rétrécissant, Clément XIV perdait le sens même de sa situation. Cédant aux conseils
ément XIV, glissant la tête en bas dans les voies des concessions qui perdent tous les pouvoirs quand ils croient se sauver par
et à ce qu’ils font, il y a plus que la vie : c’est l’influence qu’on perd , l’action qu’on vous défend, la direction qu’on v
72 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479
pour l’étranger, même le plus alerte et le plus intelligent, il s’en perdait quelque chose. Bonstetten, devenu tout à fait lit
es avait fait dessiner par Gmelin. Par malheur, tous ces matériaux se perdirent  : « Si j’avais soupçonné le succès du Voyage dans
nstetten, que celui de l’opinion publique. La louange et le blâme ont perdu leur valeur ; ils sont devenus des assignats. On
au et je combats ma peine à outrance. De deux frères qu’on avait cru perdus d’abord, l’un au moins était sauvé, et il y avait
qui nous frappe, nous donnons des couleurs aux idées. Les couleurs se perdent avec le temps, et l’esprit, ne trouvant plus dans
j’aie peur de le voir. Il a trop bonne opinion de moi pour que je ne perde pas à me montrer. Un livre qui réussit est une be
oires de sa vie, l’autre de mettre en ordre ses papiers. Ce qui s’est perdu de richesses autographes du cabinet de Bonstetten
it en ce genre et laissait le reste s’égarer. C’est ainsi que se sont perdus sans retour les précieux manuscrits complémentair
73 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »
leterre. Il s’attacha à elle, lui rendit des soins de chaque jour, et perdit tout en la perdant. Il entretint de tout temps qu
pondre à Saint-Évremond qu’elle composa cet écrit sur l’Amitié, écrit perdu pendant longtemps, et retrouvé et publié par M. C
fisant et glisse. Plusieurs chapitres importants du manuscrit s’étant perdus pendant un voyage de l’auteur, il ne voulut jamai
sa sagesse. Il n’avait pas moins de quatre-vingt-six ans quand il la perdit  : il avait dès longtemps passé l’âge où l’on reco
’était. « Ils accoururent donc en sa maison, pour tâcher de lui faire perdre cette funeste pensée, mais ils trouvèrent les por
les. Je voudrais avoir donné ce qui me reste et qu’elle vécût. Vous y perdez une de vos meilleures amies : vous ne sauriez cro
férence pour la vie qu’on aurait cru qu’elle n’était pas fâchée de la perdre . Les Anglais, qui surpassent toutes les nations à
religieuses, — on les débite aussi, et, dans tous les cas, elles ont perdu l’obligation et l’attrait du mystère. L’amitié, n
74 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »
ne âme forte, une grande âme ; il comprit du premier jour qu’il avait perdu ce qu’il ne recouvrerait jamais, que recommencer
s adresses d’autrefois. À un certain moment, comme il jugea l’affaire perdue , il se crut inutile, et, laissant le reste de la
it jusqu’au bout toutes les lenteurs, et ne revint qu’après le procès perdu , ayant bien mérité, encore une fois, son désert.
s’empêcher de rappeler, à propos de ce voyage de Rome et de ce procès perdu , un autre voyage et une autre condamnation qui on
sonnages considérables en présence. Le groupe des poètes n’avait rien perdu  : Boileau célébrait le passage du Rhin ; Racine,
is (1696). Son second choix fut malheureux. Dom Gervaise faillit tout perdre  ; Saint-Simon nous a raconté les détails longtemp
est-ce ta dernière apparition ? Malheur à l’âge pour qui la nature a perdu ses félicités ! Des pays enchantés où rien ne vou
r devenir un devoir, pour prendre les qualités de la vertu ; alors il perd sa défaillance de nature, et vit de ses principes
75 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »
me de Septmonts était un viveur décavé et presque taré. Il avait tout perdu , même l’honneur, ayant emprunté, pour payer des d
 Mauriceau avec le docteur Rémonin, un vieil ami de jeunesse, qu’il a perdu de vue depuis dix-huit ans. Ce docteur Rémonin, q
reçoit, comme une maîtresse affolée revoyant un amant qu’elle croyait perdu . Restée seule avec lui, elle saute à son cou, se
er aux pieds tout cela, pour posséder l’homme qu’elle aime et pour se perdre avec lui. Et son père, qui intervient dans cette
bdiquer son amour entre les mains de la duchesse de Septmonts. Elle a perdu la partie. Dieu était contre elle et elle ne lutt
-t-elle son frère, dans cette crise extrême. Si elle refuse, tout est perdu , même l’honneur : alors un suicide à deux le leur
ls ; elle refuse, avec une sèche insouciance ; on peut la croire bien perdue . C’est ici que se place, à mon sens, la véritable
in… » — L’enfant s’attache à sa robe, comme s’il pressentait qu’il va perdre sa mère s’il la laisse aller. Nourvady l’écarte d
76 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22
premier Lamartine en ses plus faibles moments. Mais la note tendre se perd vite et se noie dans un gazouillement brillanté e
ne qu’on s’est donnée inutilement de me faire des niches. On a cru me perdre en prouvant que j’avais fait des vers jusqu’à tre
e, fait reparaître à leurs yeux tout ce que l’absence leur avait fait perdre  ; qui prête un corps et des couleurs à tout ce qu
s que la raison conseillerait d’éviter. Pour moi, je crois que ce qui perd les États, c’est cette prétendue sagesse qu’on at
ible. On veut trop faire fortune aujourd’hui, et on craint trop de la perdre quand on l’a faite : c’est le mal général qui aff
s ses mesures. Ses actions imprudentes l’élevèrent, ses vues sages le perdirent  ; il fut disgracié pour avoir parlé de paix… Et
a. [1re éd.] Lamartine en ses plus faibles moments, la note tendre se perd vite et se noie dans un gazouillement brillanté e
77 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43
al qui s’était laissé battre : « On n’a vu à la Cour dans la bataille perdue que M. de Soubise, et point l’État. Notre amie 5
bandonnera jamais l’impératrice, mais qu’il ne faut pas que le roi se perde avec elle. Nos fautes respectives ont fait d’un g
le noircit, et moi je suis obligé d’aller lui remettre la tête et de perdre vingt-quatre heures par semaine pour l’amadouer (
Il faut jouer le même rôle vis-à-vis de son frère, sans quoi tout est perdu  ; on veut s’en aller et mettre tout en confusion.
oser. Les instances que j’ai faites pour vous remettre ma place m’ont perdu  ; j’ai prouvé par là, d’une manière bien funeste
dre justice à M. de Choiseul qui, d’une situation si compromise et si perdue en réalité, sut tirer des résultats assez spécieu
es de rentes dont il jouissait en bénéfices. Il avait réparé le temps perdu .
78 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220
puis on sait qu’elle reçut des leçons du comédien Le Grand, et on la perd de vue. Elle va faire ses caravanes en province e
ez pas d’écouter mes très humbles remontrances, si vous ne voulez pas perdre monsieur votre fils. C’est le plus respectueux en
lement alors il put connaître en entier le cœur de l’amie qu’il avait perdue . Tout nous le dit déjà : Mlle Le Couvreur n’était
t douter s’il l’a aperçu. Difficile à acquérir, mais plus difficile à perdre . Exact en amitié, scrupuleux en amour : l’honnête
s hommes de son intimité. Difficile à acquérir, mais plus difficile à perdre  : telle est la vraie devise de l’amitié, et c’est
d’indulgence dans la vie ; mais ceux qui en ont le moins de besoin ne perdent rien avec moi : je leur donne, à la place, tout a
toute cette machine, non pour empoisonner Mlle Le Couvreur, mais pour perdre de réputation la malheureuse duchesse dont on emp
79 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
ue le ciel nous inspire : Mais c’est en parcourant les cieux Que j’ai perdu pinceaux et lyre. Il ne les perdit jamais entièr
t en parcourant les cieux Que j’ai perdu pinceaux et lyre. Il ne les perdit jamais entièrement ; il a de tout temps des impro
tion, et la philosophie qui naissait pour suppléer à tout ce que nous perdions . Tout ceci est d’ailleurs très bien dit, et avec
pour vaincre les obstacles par des études relatives. Les sciences ont perdu ces deux hommes illustres dans la force de leur â
on leur peignait, on leur exagérait sans doute tout ce qu’ils avaient perdu … Et Bailly arrive à conclure que l’âge d’or, cet
teur, ou Voltaire qui le représente, à sa pensée favorite d’un peuple perdu , mais nécessaire, auteur d’un système astronomiqu
80 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »
de l’Assiette près d’Exiles. La douleur du maréchal fut profonde : il perdait son bras droit, son conseil et une moitié de lui-
écrivait du camp près de Cologne, le 28 juin 1758 : « Nous venons de perdre le meilleur sujet du royaume et la plus belle âme
erai écrire à ce malheureux citoyen (le maréchal de Belle-Isle). J’ai perdu le seul protecteur, ce n’est rien, mais le plus t
n et est peu affecté des dangers présents, s’amuse d’une bagatelle et perd le temps à des promenades inutiles. Voilà quel es
qui se chantait dans la galerie de Versailles, à la cantonade : J’ai perdu ma femme et mon fils, Après le chevalier mon frèr
ts, sans amis. Hors l’État, dont je suis le père ; Hélas ! je vais le perdre encor Sans dire mon Confiteor.
81 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321
ne favori, qui vit en lui un ennemi naturel, ne négligea rien pour le perdre et pour l’éloigner. Je fais grâce des misérables
 Feuillet près de son lit ; ce bon religieux voulait lui parler et se perdait en longs discours. Elle regarda Mme de La Fayette
’un écho retrouvé de ces accents qui jaillirent alors à la fois et se perdirent au sein de Dieu avec gémissement et plénitude ! C
juger par toutes les apparences, le succès en fût indubitable ; mais perdre une si grande, si parfaite, si bonne princesse, u
’aurait adorée, s’il avait été digne d’elle. Avec cette princesse, je perdis l’envie et l’espérance de mon retour, et, pleinem
urs soutenu depuis. » Mme de La Fayette elle-même, depuis qu’elle eut perdu Madame, se retira de la Cour et vécut avec M. de 
82 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
, du déchet par rapport à l’idée attachée au mot. Celui d’ Hospes ne perd -il pas une partie de la dignité qu’il a en latin,
es mettent de latin en françois. Les images et les traits d’éloquence perdent toujours quelque chose quand on les transplante d
e de l’expression dans la poësie. Ceux qui lisent pour s’instruire ne perdent que l’agrément du stile de l’historien, quand ils
e estampe où le trait de son dessein seroit encore corrompu. Un poëme perd dans la traduction l’harmonie et le nombre que je
l’harmonie et le nombre que je compare au coloris d’un tableau. Il y perd la poësie du stile que je compare au dessein et à
83 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455
la représentation et comme le symbole subsistant des autres à jamais perdus en eux. Pour peu qu’on regarde de près dans l’ant
s. Combien de fois, si l’on avait tant soit peu jour sur ce qui s’est perdu , ne recevrait-on pas de ces démentis ! Je ne sais
res possibles. On imprime de plus en plus, il est vrai, mais il ne se perdra rien de ce qu’on aura imprimé. Le pire qui nous p
ins immortels, et bien loin que quelques-uns d’un peu intéressants se perdent tout entiers, dignes et moins dignes nous vivrons
84 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »
, d’une équivoque existence, les êtres dont la destinée d’honneur est perdue  : femmes sans mari, grandes dames déchues, aventu
auteur a bien fait de ne pas nous le dire. L’origine de ces femmes se perd dans la nuit des Mille et une Nuits. Les plus bel
en riant, de ce mauvais pas ; elle s’y embourbe, elle y patauge, elle perd la tête, le calme, le sang-froid : elle ne sait q
e sur un fauteuil, la tête dans ses mains. Mais tout espoir n’est pas perdu , puisqu’elle pleure et qu’elle sait pleurer ; l’e
des magies. Elle se traîne donc à genoux aux pieds de l’amant irrité, perdue dans ses cheveux, noyée dans ses pleurs, et elle
ssure que c’est une terrible sortie que celle de cette femme à jamais perdue qui reprend, d’un pas si leste et si fier, le sen
r ; mais c’est justement son excès de ruse et de dissimulation qui la perd . Les machines d’intrigues trop tendues et trop co
rapeau de son régiment… tout cela pour le jeter aux pieds d’une femme perdue qui se joue et trafique, comme d’une pacotille, d
alité de sa comédie, et il n’a reculé devant aucune extrémité pour le perdre . Le banquier est assis vis-à-vis de sa fiancée et
85 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
ette vie à part dans les lettres humaines se retrouve en nos sentiers perdus , notre œuvre est accomplie. Il ne faut pas demand
a comédienne à la mode ; à peine l’ordre est donné, la comédienne est perdue . Imposez vos amours à la comédie, aussitôt le pub
lle plaidoirie en faveur des comédiens ! Ils disaient que l’art était perdu , que c’en était fait du goût public ; les marionn
ie, et pour cause), sur le Pont-Neuf (une grande autorité aujourd’hui perdue ) dans les cabarets, (il n’y a plus de cabarets, i
rs, la beauté de ces dames, douce et favorable lueur que la comédie a perdue  ! Ô chandelles bénies des comédiens édentés, des
nnui qui les attend au théâtre, ceux qui pleurent l’illusion à jamais perdue , s’en prennent tout simplement au flot dangereux
stinée du prince persécuté, ni de la férocité du tyran, ni du roi qui perdait sa couronne ; en revanche on s’occupait d’une cha
dement le couplet ; on le chantait tout haut, et pas un trait n’était perdu . Voilà les marionnettes de nouveau triomphantes,
e nouveau triomphantes, et la Comédie humiliée de nouveau. Tout était perdu , et surtout les rieurs qui n’étaient pas du côté
emment, à raconter toutes ces choses qui ne sont plus curieuses, on y perdrait sa peine et son patois. La race obstinée et savan
ois. La race obstinée et savante de ces chroniqueurs du théâtre s’est perdue , ou peu s’en faut, dans la nuit des temps. Il y a
las de rire aux éclats, voulut rentrer dans la vie vulgaire. Bobèche perdit tout, en perdant ses tréteaux ; il perdit sa gaie
ns la vie vulgaire. Bobèche perdit tout, en perdant ses tréteaux ; il perdit sa gaieté, il perdit sa verve imprudente, il perd
obèche perdit tout, en perdant ses tréteaux ; il perdit sa gaieté, il perdit sa verve imprudente, il perdit la liberté de son
ses tréteaux ; il perdit sa gaieté, il perdit sa verve imprudente, il perdit la liberté de son sarcasme, il fut soumis à la ce
jocrisse. De son côté, Galimafré, en renonçant à sa folle gaieté, fit perdre à Paris son meilleur quart d’heure de chaque jour
es. Ils passent sur la terre en déclamant, puis tout d’un coup ils se perdent dans un grand silence. Ils portent aux hommes ass
mourir. Ainsi vous avez vu disparaître madame Saint-Amand, un enfant perdu , ou, si vous aimez mieux, un enfant trouvé de Mol
ué. La caisse d’épargne doit être expressément défendue à ces enfants perdus de Corneille et de Molière. Un comédien qui achèt
avecque vous, et je romps pour jamais Puisque vous le voulez, que je perde la vie Lorsque de vous parler je reprendrai l’env
en de ce temps-ci, au milieu d’une tirade énorme, en plein monologue, perdre au même instant, et d’un seul coup les trente-deu
ment de jalousie. La scène y gagnera si l’acteur est médiocre, elle y perdra s’il est un habile homme. Alors, en effet, le gra
e ! — Ou bien, comme dit madame Jourdain : Moi rire au moment où j’ai perdu ma fortune ! Nous avons fort envie de rire, fort
Séparé du drame dans lequel il est placé, ce fameux capitaine Paroles perd beaucoup de son effet. Entre autres scènes oublié
un mot, Monrose avait déchiré même sa livrée ! On disait qu’il était perdu  ; nous fûmes les premiers à annoncer qu’il était
ait auprès de lui une excellente comédienne que le Théâtre-Français a perdue , mademoiselle Verneuil. Tout allait bien. Mademoi
e que rien ne lassait jadis, lorsque tout à coup, hélas ! l’infortuné perd le fil de sa douce gaieté ; et il se jette à tête
 ! l’infortuné perd le fil de sa douce gaieté ; et il se jette à tête perdue , dans les cent mille détours de ses diverses comé
, il a accueillis dans sa maison, ouverte à tant de pauvres hères qui perdent la raison avant de perdre la vie, et qui s’en ven
aison, ouverte à tant de pauvres hères qui perdent la raison avant de perdre la vie, et qui s’en venaient, naturellement, sous
s soit aveugle ; — et la voix de madame Dorus, que madame Dorus l’ait perdue . Savez-vous à quelle heure commence, dans ce syst
nt cette intelligence s’éteint, cet esprit s’en va, ce tact exquis se perd , toute cette douce et enivrante fumée de la poési
l’heure, il lui sera impossible d’en retrouver le sens ? C’est à s’y perdre — en même temps c’est à ne plus rien comprendre à
emmes, même les plus sensées, étudiaient l’astronomie à leurs moments perdus  ; et comme d’ailleurs ce n’était guère la mode al
tion, aux grands cris, aux grands effets, aux grands gestes… elle est perdue  ! Allons ! songez que même au milieu de ces tortu
ner en dignité, en élégance, en esprit, en passion surtout, ce qu’ils perdent en facilité, en abandon, en sans-gêne. — Les jeun
uit. Mais où est-elle ? qu’est-elle devenue ? — Notre jeune homme l’a perdue de vue ? « Fais-la-moi rencontrer, ô mon cher Par
e langue très osée parce qu’elle est à moitié faite, c’est vouloir se perdre plat et court. Et d’ailleurs à quoi bon traduire
entende retentir douloureusement ce mot terrible de la justice : J’ai perdu  ! je n’ai plus qu’à me couvrir de mon manteau ! A
l’esprit, cet esprit s’est entouré d’obscurité, cette observation se perd dans le nuage ; le temps dégradé ce portrait fidè
ont passé sur ces têtes brunes et bouclées ; ces têtes si jeunes ont perdu une partie de leur flottante parure, et ces cœurs
s une rumeur joyeuse. « Un poète comique nous est né ! Tout n’est pas perdu , nous aurons encore de la comédie ! » À cette nou
x de douze mille livres — encore son maître eut-il un fort chagrin de perdre un pareil cuisinier. En preuve irrécusable de tou
s, baron… L’Hymen en vous, va faire un changement extrême, Le monde y perdra trop, vous y perdrez vous-même… L’homme du monde
vous, va faire un changement extrême, Le monde y perdra trop, vous y perdrez vous-même… L’homme du monde est né pour ne tenir
ù il le trouve, et il a, ma foi, raison. Il n’y a que les honteux qui perdent . Au reste, on lit, quelques pages plus bas, un au
tte substitution de bijoux. Il y a en tout ceci, convenez-en, de quoi perdre la galanterie la mieux établie, et le digne valet
tout à l’heure aimaient Moncade si tendrement, se réunissent pour le perdre dans l’esprit de Lucinde. Ces dames-là n’ont pas
prit de Lucinde. Ces dames-là n’ont pas un regret pour un amant ainsi perdu . On comprend à leur sang-froid, qu’elles ont dans
toute naturelle. Tout à l’heure encore, peu s’en faut qu’il n’ait été perdu par une lettre… il va en écrire une autre à l’ins
tuel vagabond tout éclatant d’or, d’esprit, de licence et de passion, perdu de dettes et de débauches, libertin plein de grâc
là, lui aussi, revient de L’Homme à bonnes fortunes, et à ce jeu il a perdu son manteau, son chapeau, son épée ; il eût perdu
s, et à ce jeu il a perdu son manteau, son chapeau, son épée ; il eût perdu sa bourse, s’il avait eu une bourse ; voilà ce qu
86 (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458
des dans nos motifs, il n’y faut pas regarder de si près, de peur d’y perdre ce qu’elle nous vaut tous les jours ou d’utile ou
vrages de génie. En perdant trop long-tems notre ouvrage de vûë, nous perdrions aussi le goût et le feu qui nous le faisoit entre
ien ne se refroidissent pas comme le poëte. Il y a donc peu de tems à perdre . Quand l’auteur d’une tragédie s’est contenté lui
i demande ; c’est ce courage qui m’a été le plus sacré. Je n’ai point perdu de vuë le degré de fermeté où les livres saints n
s’avise-t-elle d’en être blessée ? Au contraire, l’illusion loin d’y perdre n’en devient que plus forte ; et cela prouve bien
r, que celui que fait la raison, à qui la versification n’a rien fait perdre . Je ne prétens donc pas anéantir ces regles ; je
d’action et non pas unité d’interêt ; parce que souvent en ce cas je perds de vûë les uns, pour suivre les autres, et que je
quivoques ; parce que offrant tout à la fois deux sens à l’esprit, il perd du tems à chercher le véritable : les entassemens
veu que j’en fais, tant j’ai de plaisir à le faire. Je n’ai pas voulu perdre cette occasion de remercier sincerement mon criti
reproche de poltronerie ; et c’est de celui-là qu’il ne vouloit rien perdre . Un honnête homme n’est-il pas bien surpris d’avo
le, et par cela même, la jalousie des decemvirs. Ils résolurent de le perdre  ; et sous prétexte d’honneur, ils l’envoyerent à
ne sauroit souffrir, et elle brûle de s’en vanger, en la lui faisant perdre  : elle consent donc à ce prix d’épouser le préten
ls prétendent que Romulus, violent comme je l’établis, ne pouvoit pas perdre une année entiere à tâcher de gagner Hersilie, ta
s, Romulus retînt Hersilie captive, et qu’il ne s’exposât jamais à la perdre par quelque égard que ce fût : mais l’amour deman
la bassesse à devenir la sujette de son fils, et elle consent à tout perdre plutôt qu’à se désaisir de l’autorité. Le préjugé
roient jamais valoir l’attendrissement et l’émotion qu’elles lui font perdre . à l’égard des traits critiques dont on s’efforce
ndépendantes d’une représentation parfaite. J’admire les critiques de perdre tant de raisons à prouver qu’un ouvrage qui plaît
grands effets. Il n’y a que trop de tragedies où des actes entiers se perdent en préparations. L’action s’échaufe vers le milie
assion où la scene doit les laisser. Après quoi l’auteur ne doit plus perdre de tems en discours qui, tout beaux qu’ils seroie
end ses avantages aux dépens de la moindre vraisemblance, il les peut perdre par cela même. L’illusion cesse. On ne voit plus
ent un reproche ; et je n’en suis pas surpris. Les beautés de théatre perdent toûjours de leur effet, à mesure que l’art en est
Athalide sont d’une extrême délicatesse ; et qu’on y auroit peut-être perdu , si Bajazet avoit interrompu à propos. Ce défaut
s changez de visage ! perfide, je le voi, tu compte les momens que tu perds avec moi. Tout cela répond à des mouvemens apperç
dissimuloit alors, on s’autoriseroit de sa fausse indifférence, pour perdre Inés sans obstacle ; au lieu qu’en avoüant son am
protecteur qu’on n’osera pousser à bout. Il faudra désormais, pour la perdre , se résoudre à toutes les extrémités où peut se p
s enfans, que j’aurois crû faire injure à mes spectateurs, si j’avois perdu du tems à les détailler. Qu’on imagine un moment
rs que le poëte a pris ses avantages, aux dépens de la vraisemblance, perd infiniment de sa force : l’illusion n’a plus de l
ns blessure annoncer sa mort ; et le lâche est réduit, pour ne se pas perdre d’honneur, à feindre que son maître a peri dans u
ffet ; et pour augmenter cet effet de quelques degrés, il ne veut pas perdre un tems mieux employé à de nouveaux ouvrages qui,
elle et proportionnée aux rangs, aux intérêts, aux passions. Vous n’y perdrez en un mot que cet agencement étudié qui vous dist
la perte de tems qu’elle coûte ? Quel dommage que tout ce mérite soit perdu pour le théatre ! Si M. de Fenelon ne s’étoit mis
ent assez souvent unies : j’ai vû même bien des gens s’étonner que je perdisse du tems à en prouver la distinction, parce qu’ils
vous permisse la tragédie en prose, si j’en étois le maître : nous y perdrions sûrement un plaisir ; mais j’ose croire que, malg
blassent à un haut degré toutes les beautés du genre, qu’aurions-nous perdu  ? Nous n’en saurions que mieux à quoi nous en ten
, à ce que vous dites, qu’une scene de tragédie, réduite en prose, ne perd rien de sa force et de sa grace ; pour cela j’y r
87 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Réponse à M. Dubout. » pp. 305-316
oses, qu’on peut être un méchant auteur et un homme d’esprit. Charité perdue , comme vous l’avez vu par le factum qui encombre
urrait être attribué aux yeux de quelques-uns ». Mais je ne veux plus perdre mon temps à corriger vos fautes de grammaire, et
défis, — doit être surpris par sa dernière révélation, au point d’en perdre subitement et complètement la tête. Et vous appel
nt pas que l’on devienne méchant à cause d’elle ni que, pour elle, on perde son âme. Voilà ce que nous sentons clairement dan
88 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
s dont leur premiere conformation les rend susceptibles. Mais si l’on perd ces années précieuses, si l’on les laisse écouler
sont encore que le premier crépuscule de la prudence. Nous avons déja perdu cette docilité pour les conseils des autres, qui
. La passion du vin est encore plus dangereuse que l’autre. Elle fait perdre beaucoup de temps, et met encore un jeune artisan
esoin dégrade l’esprit, et le génie, réduit par la misere à composer, perd la moitié de sa vigueur. D’un autre côté, les pla
89 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Marie-Antoinette » pp. 171-184
à opposer l’épouse, qui sauve tout, à ces maîtresses qui avaient tout perdu dans cette maison de Bourbon, l’humiliation vivan
oi devenu fidèle, la vie de Marie-Antoinette prend un sens qu’elle ne perdra plus. V Nul ne s’en douta de son temps, ni
soudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit … Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse
aînement de fureur, d’atrocités et de perfidies, comme des femmes qui perdent le sceptre doivent en inventer. Certes ! nous ne
90 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295
à opposer l’épouse, qui sauve tout, à ces maîtresses qui avaient tout perdu dans cette maison de Bourbon, l’humiliation vivan
i, devenu fidèle, la vie de Marie-Antoinette prend un sens qu’elle ne perdra plus ! V Nul ne s’en douta de son temps, ni
soudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit … Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse
aînement de fureur, d’atrocités et de perfidies, comme des femmes qui perdent le sceptre doivent en inventer ! Certes, nous ne
91 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375
s au collège de Vannes, où il trouva, dit-on, un maître excellent. Il perdit sa mère à neuf ans, son père à quatorze ; ce père
d. Quand il parut, la duchesse lui dit sèchement qu’il lui avait fait perdre plus d’une heure à l’attendre : « Eh bien ! madam
Gil Blas, devenu secrétaire et favori de l’archevêque de Grenade, se perd ici, comme il s’était perdu près du vieux fat amo
e et favori de l’archevêque de Grenade, se perd ici, comme il s’était perdu près du vieux fat amoureux, en disant la vérité.
st là de la sagesse pratique, on ne saurait disconvenir que le talent perd toujours un peu à ne pas avoir un très haut idéal
ent en 1743, fut la grande affliction de sa vieillesse. Lesage ayant perdu Montmesnil, étant trop vieux pour travailler, tro
urant des années, de suivre la représentation de ses pièces : il n’en perdait presque rien, et disait même qu’il n’avait jamais
92 (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général
s comme la musique sur le papier, muette, nulle, et sans vie ; elle y perd du moins sa plus grande force ; et elle a besoin
thétique ; et les juges d’Athènes, ainsi que les nôtres, eussent fait perdre à Cicéron la plupart des causes qu’il avait gagné
un auteur, et on trouve un homme. L’expression même la plus brillante perd de son mérite dès que la recherche s’y laisse ape
notre langue, en ce seul sens qu’un écrivain français ne doit jamais perdre la clarté de vue, comme étant prête à lui échappe
trop étranglées et pour ainsi dire à demi closes ; le style qui fait perdre haleine, et celui qui oblige à chaque instant de
notre sujet. Quelque agréable que l’harmonie soit en elle-même, elle perdra beaucoup de son prix, si elle n’est employée qu’à
ent d’être aussi obscur en fuyant la brièveté qu’en la cherchant ; on perd sa route en voulant prendre la plus longue ; la v
93 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
vogue, cette faveur, tant attendue, lui venait enfin, mais elle avait perdu de sa grâce. Il était trop tard pour lui ; le sol
nt les convenances, tant que vécut son mari ; et, après qu’elle l’eut perdu , elle tint bon plus qu’on ne l’aurait pu supposer
m’en écartent. « Je crois vous avoir écrit, monsieur, que je désirais perdre avec vous le titre de connaissance ; vous m’avez
inspiré avant de vous avoir vu, et, quoi que vous en disiez, vous ne perdez pas dans le commerce. Ce n’est pas les charmes de
à ma pauvre tête, et vous m’êtes enlevé ! Je me flatte que je ne vous perdrai pas ; non, cette idée n’est jamais venue affliger
onspiration générale tramée par Hume et consorts pour l’enlever et le perdre , sous prétexte de le sauver. Elle raisonnait just
, la Correspondance que Mme de Verdelin essaye de soutenir décline et perd en intérêt : la confiance entière n’existe plus ;
on ait d’elle, à la date du 24 août 1771, nous la montre n’ayant rien perdu de son enthousiasme ni de sa sensibilité : « Je
ur elle : le rayon se retirant, elle est rentrée dans l’ombre et l’on perd sa trace79. Mais, revenant à l’idée première de c
dans le régiment d’Auvergne et dans le régiment de Verdelin, et avait perdu un œil d’un coup d’épée. Il était veuf d’une prem
ents, on en découvre une foule de si petites, si petites, qu’elles se perdent en l’air avant que d’arriver à votre oreille. Il
e ; par exemple : « Votre éloignement me fait bien sentir ce que j’ai perdu  ; vos bontés ne m’ont fait d’effet que quand elle
94 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
re dans le rôle du Joueur. Est-ce parce qu’il est amoureux quand il a perdu , indifférent quand sa bourse est pleine ? Qu’y a-
es. Je te loue, ô destin, de tes coups redoublés. Je n’ai plus rien à perdre , et tes vœux sont comblés. Pour assouvir encore l
lent avoir été chargés de répéter ses bons mots. Le meilleur s’en est perdu en passant par leur bouche. Je sais qu’en parlant
urs, et où elle n’obéit pas elle commande. Le secret de Molière s’est perdu  : Enseigne-moi, Molière, où ta trouves la rime.
ion des choses à la mode. Pour vouloir être trop rare, Marivaux s’est perdu dans ses propres finesses. Le vrai même dans Mari
ercher ? Ce temple prétendu (Pour parler ton jargon) n’est qu’un pays perdu , Où la nécessité, de travaux consumée, Au sein de
’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. De la joie et du cœur on perd l’heureux langage Pour l’absurbe talent du triste
e s’y pas reconnaître, et la leçon qui se tire de la ressemblance est perdue . Parlez-moi de la condition pour produire cet eff
rudents pour une confession. Plus d’une des impertinences de Figaro a perdu le mérite de l’à-propos. Les plus gros des abus q
crie à la nouvelle d’un acte d’improbité dont il est victime : Je me perds , je m’égare. Ô perfidie ! ô siècle et pervers et
ture s’y oppose. Philinte sera sauvé de la ruine par Alceste, mais il perdra son amitié. Juste châtiment de l’égoïste. Le voil
d’Églantine s’épuise à disputer le succès à Collin en l’imitant, il y perd ses qualités sans acquérir celles de son rival. M
95 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »
ture, l’espérance ; elles donnent une raison de vivre ; ici, Voltaire perd , et Rousseau gagne. C’est Rousseau qui est le con
condamné ; ce n’est pas la ruine, c’est l’infamie, puisqu’il ne peut perdre son procès sans être reconnu pour faussaire. Il s
eux monologue, qui ne sert de rien à la pièce et sans lequel la pièce perdrait sa valeur, Figaro fait le procès à la société ave
s applaudissements. Ils révélaient leur impuissance : une société est perdue quand elle n’a plus foi en son droit, et se moque
quier, accuse Beaumarchais de faux et lui réclame 139 000 livres : il perd en première instance, gagne en appel, et enfin, a
stance, gagne en appel, et enfin, après cassation de l’arrêt d’appel, perd définitivement ; il est débouté, condamné sur tou
96 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »
apporter, en devenant son mari. N’est-elle pas, après tout, une femme perdue par sa première faute ? Le vertige d’en bas l’a s
essée, ressaisissant la vie, se rattachant au bonheur qu’elle croyait perdu . Pause délicieuse entre deux orages ! Cela fait l
un étrange égarement, de l’inflexible voie qu’il s’était tracée et se perd dans un terrain vague, sans issue et sans directi
elle le confesse, elle l’adjure. C’est ici que le drame commence à se perdre . Ce gentilhomme faux et froid, dont nous ne conna
ugal qu’elle n’a, jusqu’ici, cessé de poursuivre ; l’espoir, à jamais perdu , de ramener cet homme perverti par une passion ba
e tombe ; son caractère s’efface, son originalité disparaît. Le drame perd toute logique et toute raison d’être ; sa concept
97 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312
rtion de son crédit et de son pouvoir, il n’aurait pas eu un moment à perdre , et peut-être il était déjà trop tard. Le jeune r
orteur de l’édit s’alla malheureusement promener aux champs, un autre perdit sa femme ; on tomba dans les fêtes, et, après la
oyait pas qu’il usurpait directement sur la part du souverain. Ce qui perdit Fouquet au degré de chute où il s’abîma, ce n’est
rdre et la dilapidation dont il s’était rendu coupable, ce fut ce qui perdit tant d’autres hommes spirituels et habiles, je ve
it en style plus périodique le très habile Pellisson. Louis XIV, pour perdre plus sûrement Fouquet, avait employé un artifice
esté avait mieux aimé, si elle aimait mieux encore me corriger que me perdre  ? Il y aurait à répondre que Fouquet avait été a
98 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »
ur choisit des équivalents intelligibles à tous, qui ne laissent rien perdre de leur sens. La besogne est délicate, et plus le
bscurs métaphysiciens, sans que, dans cette conversion, la profondeur perde ce que gagne la clarté. N’avons-nous pas vu M. Su
ne vaut que par la rareté de son emploi : s’il tourne en habitude, il perd son efficacité, il nuit au lieu de servir. C’est
99 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411
en un clin d’œil sa vie et ses œuvres ; on se demande : Qu’avons-nous perdu  ? C’est ainsi que nous fûmes frappé non-seulement
ue temps après avec plus de sang-froid sur ce que la France venait de perdre en lui, nous nous répondions : « La France vient
venait de perdre en lui, nous nous répondions : « La France vient de perdre non un orateur, non un poète, non un écrivain de
s qu’un poète, plus qu’un écrivain, plus qu’un érudit ; elle vient de perdre un homme de goût ! « Le dernier des classiques es
dernier des classiques ! voilà ce que la France littéraire venait de perdre avec M. de Marcellus. IV Je ne voulus pas p
nconsolable, et qu’elle ne tente pas de s’interposer entre ce qu’on a perdu et ce qu’on voit toujours. V Le château d’A
joue à la peur entre un peuple effrayé et un chef ambitieux a bientôt perdu la liberté. Détournons les yeux, nous n’avons pas
is serviteur actif, dévoué, ayant joué sa vie pour sa cause ; l’ayant perdue dans l’affaire de Georges Cadoudal, et ayant obte
et antirévolutionnaire au-delà des Pyrénées. M. Canning, pour ne pas perdre toute influence en Europe, en Russie, en Prusse,
nouvel envoyé. Dans ce démembrement de notre propre légation, j’avais perdu de vue la charmante ambassadrice. XXV Trois
100 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152
e petite femme dont la taille, un peu affaissée sous son poids, avait perdu toute légèreté et toute élégance. Les traits de s
ouleur par la manière dont je vivais avec l’incomparable ami que j’ai perdu . Il y aura samedi sept semaines, et c’est comme s
ines, et c’est comme si ce malheur m’était arrivé hier. Vous qui avez perdu une femme adorée, vous pouvez concevoir ce que je
rdu une femme adorée, vous pouvez concevoir ce que je sens. J’ai tout perdu , consolation, soutien, société, tout, tout. Je su
l’excès. Il n’y a plus de bonheur pour moi dans ce monde, après avoir perdu à mon âge un ami comme lui, qui, pendant vingt-si
e j’ai faite. Vous savez par expérience quel malheur affreux c’est de perdre une personne avec qui on a vécu pendant vingt-six
passé une nuit moins mauvaise que les précédentes, il s’affaiblit, il perdit la vue, et mourut sans fièvre, comme un oiseau, s
ans agonie, sans le savoir. Ah ! monsieur, quelle douleur ! J’ai tout perdu  : c’est comme si on m’avait arraché le cœur ! Je
e voir tant de malheurs ; sa gloire va augmenter : moi seule, je l’ai perdu , il faisait le bonheur de ma vie. Je ne puis plus
s’y fait et s’y voit. Je ne vivais que pour un seul objet, et je l’ai perdu . Adieu, mon cher monsieur ; plaignez-moi, car je
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