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1 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »
Introduction La liberté de penser Le terme de libre penseur est généralement ente
e ne croit à rien, et moins l’on croit, plus on est réputé capable de penser librement. Ainsi, par exemple, le protestant sera
ncipe sur lequel elle repose. Il y a des incrédules qui, bien loin de penser librement, ne pensent même pas du tout, et accept
repose. Il y a des incrédules qui, bien loin de penser librement, ne pensent même pas du tout, et acceptent les objections aus
gmes, et il y a eu au contraire des croyants qui ont eu la manière de penser la plus libre et la plus hardie. Ce n’est donc pa
lus libre et la plus hardie. Ce n’est donc pas la chose même que l’on pense qui fait la liberté, mais la manière dont on la p
e même que l’on pense qui fait la liberté, mais la manière dont on la pense . Grâce au malentendu que nous venons d’expliquer,
au malentendu que nous venons d’expliquer, la cause de la liberté de penser , quelques progrès qu’elle ait faits dans la socié
orisé, à défendre dans toute sa latitude le principe de la liberté de penser , que nous n’appartenons pas en philosophie à ce q
elle a traversé saine et sauve le feu de la discussion. La liberté de penser est donc le droit commun de toutes les écoles phi
artes a exprimé d’une manière définitive le principe de la liberté de penser lorsqu’il a déclaré « qu’on ne doit reconnaître p
e toutes les autorités. Voilà bien des crimes imputés à la liberté de penser , et les discuter tous nous entraînerait trop loin
s’en assurer que par l’examen. Si on a souvent attaqué la liberté de penser comme complice du scepticisme, on l’a quelquefois
pothèse d’une vérité absolue est radicalement opposée à la liberté de penser , car s’il y a une telle vérité, comment pourrait-
, car s’il y a une telle vérité, comment pourrait-il être légitime de penser autre chose que ce qu’elle proclame ? comment l’h
entraînés à une sorte d’intolérance ; ils condamnent tous ceux qui ne pensent pas comme eux, les appellent des esprits faux ou
er par le mal de l’indifférence1. Une telle apologie de la liberté de penser serait le meilleur moyen de la rendre odieuse : l
nt, et je ne vois même pas pourquoi je me donnerais alors la peine de penser . Mais nous n’avons pas ici à discuter le sceptici
cuter le scepticisme. Qu’il nous suffise de montrer que la liberté de penser n’est nullement solidaire d’une telle théorie. Si
il là rien qui soit incompatible en quoi que ce soit avec le droit de penser librement ? Un tel droit suppose au contraire imp
s illusions de l’imagination, de la passion, de la routine, en un mot penser librement ? Nulle contradiction par conséquent ch
ve entre le vrai et le faux, et d’autre part que l’homme est libre de penser , d’examiner, et de ne se décider qu’après examen.
’est ce qui fait que nul n’a droit d’imposer aux autres sa manière de penser . La lumière luit pour tout le monde, et elle écla
le et même raison. Chacun ne peut juger qu’avec son jugement, ne peut penser qu’avec sa pensée, cela est évident ; mais il ne
ur préparer celui de Copernic. Parmi les adversaires de la liberté de penser , il en est beaucoup qui soutiennent l’utilité mêm
ion des opinions ne sont nullement une objection contre la liberté de penser , car ce n’est point cette liberté qui a créé ces
sque s’élèvent l’examen et à sa suite le doute ; mais ce à quoi on ne pense pas, c’est que grâce à des croyances contraires,
évidence, ce n’est point à dire pour cela que l’homme ait le droit de penser , selon sa fantaisie et selon son caprice, tout ce
nt comme des ennemis de la libre pensée : la vraie liberté consiste à penser comme eux. Ils se placent dans une citadelle invi
est souvent qu’un ingénieux moyen de devenir le maître. La liberté de penser , telle que je l’entends, n’est donc ni l’affirmat
e la société. Rien n’est moins contesté aujourd’hui que la liberté de penser dans les sciences physiques et naturelles et dans
nquise par ces sortes de sciences, si l’on admet que cette liberté de penser est en soi une chose mauvaise. Pendant longtemps,
radidit disputationibus eorum , et il semble par là que la liberté de penser en matière de science n’est qu’une permission, un
ésulte immédiatement de la nature d’un être pensant. Si la liberté de penser ne trouve pas de limites dans l’ordre rigoureusem
r clair par nous-mêmes ? Les plus grands adversaires de la liberté de penser trouveraient sans doute fort incommode qu’on leur
n qui soutient un point de dogme, enfin l’adversaire de la liberté de penser qui, en la combattant, s’en sert lui-même, s’adre
raison contre la raison. Dans l’ordre moral et social, la liberté de penser semble particulièrement périlleuse et scandaleuse
a manière de voir. Cette difficulté ne porte pas contre la liberté de penser , car de tout temps, sous tous les régimes philoso
posés. Les vérités surnaturelles, nous dit-on, limitent la liberté de penser . Fort bien, mais à quelle condition ? A cette con
rencontre, qu’à s’en passer, s’il ne le rencontre pas. La liberté de penser , prise en soi, n’a donc rien de contraire à la fo
qu’éveille chez beaucoup d’esprits sages le principe d’une liberté de penser illimitée, Eh quoi ! s’écriera-t-on, vous accorde
jection en disant que je me suis contenté d’établir que la liberté de penser , prise en elle-même, est un droit, sans recherche
imites, et à quel signe on reconnaîtra ceux à qui il serait permis de penser librement. Le jour où Luther a renversé l’autorit
ience des humbles, mais c’est encore en s’adressant à leur liberté de penser et de juger, — non pas en se réservant le privilè
toute tradition, cet appel à la raison individuelle, cette liberté de penser en tous sens ne soit la source de bien des maux,
lieu d’espérer que l’on pût par quelque moyen empêcher les hommes de penser de telle ou telle manière, s’il y avait quelque p
te société, doivent se guérir de leurs défiances envers la liberté de penser , car elle est pour eux aussi bien que pour leurs
e défense. Quand ils seront une minorité, ils réclameront le droit de penser autrement que la foule ; quand la société nouvell
2 (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »
Chapitre XI.Épilogue L’art de lire, c’est l’art de penser avec un peu d’aide. Par conséquent, il a les même
d’aide. Par conséquent, il a les mêmes règles générales que l’art de penser . Il faut penser lentement ; il faut lire lentemen
séquent, il a les mêmes règles générales que l’art de penser. Il faut penser lentement ; il faut lire lentement ; il faut pens
e penser. Il faut penser lentement ; il faut lire lentement ; il faut penser avec circonspection sans donner à grand’erre dans
ne revenir qu’après un certain temps à la discuter, sans quoi l’on ne penserait pas du tout ; il faut faire confiance provisoire
du, et ce qu’il pourrait y répondre. Ainsi de suite ; car lire, c’est penser avec un autre, penser la pensée d’un autre, et pe
it y répondre. Ainsi de suite ; car lire, c’est penser avec un autre, penser la pensée d’un autre, et penser la pensée, confor
car lire, c’est penser avec un autre, penser la pensée d’un autre, et penser la pensée, conforme ou contraire à la sienne, qu’
us suggère. Heureux peut-être ceux qui n’ont pas besoin de livre pour penser , et tout à fait malheureux évidemment ceux qui en
ur penser, et tout à fait malheureux évidemment ceux qui en lisant ne pensent exactement que ce que pense l’auteur ; je ne sais
eureux évidemment ceux qui en lisant ne pensent exactement que ce que pense l’auteur ; je ne sais même pas quel plaisir ceux-
Mais pour ceux qui sont entre les deux extrêmes, et c’est le cas, je pense , de la plupart d’entre nous, le livre, ce petit m
isance, et qui nous donne la délicieuse jouissance de croire que nous pensons , alors que nous ne pensons peut-être pas du tout,
a délicieuse jouissance de croire que nous pensons, alors que nous ne pensons peut-être pas du tout, le livre est un ami précie
3 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
qui ne peut être représenté sous aucune forme sensible. Un corps qui pense serait donc un corps qui se transforme en esprit.
s choses nous échappe, que nous ne savons pas plus comment le cerveau pense que nous ne savons comment le soleil attire la te
hes demandent aux spiritualistes s’ils savent eux-mêmes comment l’âme pense , et si l’on est plus éclairé sur ce comment incon
e de Broussais73 : « Il ne s’agit point, dit-il, de savoir comment on pense , mais mais qui est-ce qui pense ; ce n’est pas la
t point, dit-il, de savoir comment on pense, mais mais qui est-ce qui pense  ; ce n’est pas la question du quomodo, c’est la q
c pas aux matérialistes de nous expliquer comment le cerveau pourrait penser , de même que nous ne nous engageons pas à expliqu
ser, de même que nous ne nous engageons pas à expliquer comment l’âme pense . Mais l’unité de la pensée étant incompatible à n
ce de son unité. Quant à m’expliquer pourquoi ce sujet est capable de penser , je ne puis le dire, et je n’ai rien à répondre,
ut être le substratum de la pensée, comment un sujet inétendu peut-il penser l’étendue ? Muller a exposé cette difficulté en c
on n’ait plus besoin de rien d’extérieur. Comprend-on que l’on puisse penser avec quelque chose qui ne serait pas nous-même ?
puisse penser avec quelque chose qui ne serait pas nous-même ? Ce qui pense et ce avec quoi on pense, cela ne peut être qu’un
e chose qui ne serait pas nous-même ? Ce qui pense et ce avec quoi on pense , cela ne peut être qu’une seule et même chose. Ou
ce monde extérieur agisse sur l’âme pour qu’elle devienne capable de penser  : il faut par conséquent un intermédiaire entre l
sensualiste, mais qui restent vraies dans leur généralité : l’âme ne pense pas sans images, l’âme ne pense pas sans signes.
raies dans leur généralité : l’âme ne pense pas sans images, l’âme ne pense pas sans signes. Les images et les signes (qui eu
humain, dans les conditions actuelles où il est placé, ne puisse pas penser sans cerveau. La pensée résulte du conflit qui s’
mémoire, comme l’expérience semble bien l’indiquer, si l’âme ne peut penser sans signes et sans images, c’est-à-dire sans cer
te par là même, et elle conserve encore virtuellement la puissance de penser  ; mais la pensée actuelle, mais la pensée individ
4 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
verie, à une méditation, ou bien ne pensant à rien, ce qui est encore penser à quelque chose. Sans cesse nous pensons, et, à m
ant à rien, ce qui est encore penser à quelque chose. Sans cesse nous pensons , et, à mesure que se déroule notre pensée, nous l
i. Hors de ces deux cas, la parole intérieure est constante ; nous ne pensons pas, et, par suite, nous ne vivons pas sans elle.
ente peu, on répète plus volontiers ce que l’on a déjà dit, appris ou pensé  ; la parole intérieure, au contraire, est le lang
’une chose, il se dit en lui-même […] qu’il a déjà ouï dire, perçu ou pensé cette chose7 » ; car le jugement de reconnaissanc
ot logos s’était produit chez les Egyptiens : pour exprimer l’idée de penser , ils employaient un terme composé qui signifie pa
a connaissance de la parole intérieure ; car il est évident que, pour penser les genres, nous n’avons pas besoin du bruit de n
. L’intimité des rapports du langage avec la pensée, son utilité pour penser , sa nécessité pour penser les idées générales, ce
du langage avec la pensée, son utilité pour penser, sa nécessité pour penser les idées générales, ce sont là dans la philosoph
signaler tout au moins que le mot devient une image pour nous aider à penser en silence, n’est pour nous qu’un partisan plus o
nous avons prise dès notre enfance d’expliquer aux autres ce que nous pensons , il arrive que nos idées sont toujours unies aux
ononce point sans que l’idée qui y répond me revienne, et aussi je ne pense point au triangle même que le nom ne me revienne
témoigne d’une connaissance exacte de la parole intérieure. « Nous ne pensons jamais, ou presque jamais, à quelque objet que ce
parole intérieure et cachée ; l’homme qui parle est donc l’homme qui pense tout haut… Que dans la retraite et dans le silenc
ite ; — toute méthode analytique de la pensée est une langue ; — nous pensons par les langues » tels sont ses principaux aphori
ditation : il ne dit rien de la lecture. Voici les textes : « L’homme pense sa parole avant de parler sa pensée. » — Variante
angère est traduire, puisque c’est parler avec certains mots ce qu’on pense sous d’autres mots, qui cependant sont les uns et
maternelle, jusqu’à ce qu’on ait acquis par l’habitude la faculté de penser sous les mêmes termes que ceux avec lesquels on e
écriture sans en avoir en nous-mêmes la prononciation intérieure. » «  Penser , c’est se parler à soi-même d’une parole intérieu
parler à soi-même d’une parole intérieure. » — « Quand on ne fait que penser , on a des paroles dans l’esprit ; et, de même que
ser, on a des paroles dans l’esprit ; et, de même que l’homme ne peut penser à des objets matériels sans avoir en lui-même l’i
ériels sans avoir en lui-même l’image de ces objets, ainsi il ne peut penser aux objets incorporels sans avoir en lui-même et
raîner par l’analogie à cette affirmation inexacte : « Ainsi qu’on ne pense qu’en se parlant à soi-même, on ne peut écrire sa
changement de langage intérieur aurait lieu quand nous nous mettons à penser à des objets individuels et matériels, car la par
l’ouïe celui de l’entendement et des idées36 » les sourds-muets « ne pensent que par images » et « n’ont point d’idées37 » ; l
et « n’ont point d’idées37 » ; les aveugles n’ont point d’images, ne pensent que des idées, au moyen de la seule parole intéri
tance et tout d’abord proclamé sa nécessité : « Il faut des mots pour penser  ; — on ne peut penser sans se parler à soi-même ;
proclamé sa nécessité : « Il faut des mots pour penser ; — on ne peut penser sans se parler à soi-même ; — la parole intérieur
firme39 n’est pas la nécessité pure et simple, mais la nécessité pour penser , ou, plus exactement, pour idéer, c’est-à-dire po
ssité pour penser, ou, plus exactement, pour idéer, c’est-à-dire pour penser les objets intellectuels, esprits, rapports, conc
pas tout : en affirmant que la parole intérieure est nécessaire pour penser , Bonald commet une nouvelle erreur d’observation 
tuels que par les paroles qui les nomment. — Il faut des paroles pour penser ses idées. — Les idées s’engendrent, se lient, se
iculière d’aucun objet. — Le langage donne l’exercice à la faculté de penser . — Tous les jours, l’esprit de l’homme est tiré d
e sans signes » (Cabanis), ou que « les mots sont indispensables pour penser les genres et tout ce qui n’a pas frappé les sens
seau et par Dugald Stewart, que les phénomènes sensibles peuvent être pensés sans langage intérieur ? « L’esprit, dit-il, est
sprit, dit-il, est tellement accoutumé à se servir de signes qu’il ne pense plus que par leur moyen, et que des vestiges de s
nt qu’on lui en fait l’application »76. En effet, réfléchir, méditer, penser , c’est « diriger nos souvenirs, choisir parmi nos
, d’ordinaire, en pareil cas, reste intérieure. « Réfléchir, méditer, penser , c’est donc se parler à soi-même… Toutes les opér
se laisse entraîner à dire, comme Bonald, qu’elle est nécessaire pour penser , que les opérations de l’entendement « ne peuvent
ignorait pas que les sourds-muets, de même qu’ils parlent par gestes, pensent par des images de gestes. 4° Division générale de
ée, sont intimement unies, « fondues, incorporées » l’une à l’autre : penser et parler ne sont ainsi qu’un acte unique, gouver
e pourtant avec éloge une formule de Hegel : « c’est en noms que nous pensons  » ; et il dit lui-même que « nos conceptions port
nce du phénomène ? « Dès que l’homme a commencé de parler, dit-il, il pense rarement sans parler mentalement sa pensée » ; il
le d’Albert Lemoine à la formuler. Sans doute, l’âme s’est habituée à penser avec l’aide des mots, parce que cette manière de
st habituée à penser avec l’aide des mots, parce que cette manière de penser lui a semblé la plus commode ; mais, l’habitude u
r attribue au phénomène par cette remarquable définition de l’acte de penser  : « réveiller, au moyen des signes du langage, re
sages réserves : sans la parole, l’esprit sent et connaît, mais il ne pense pas ; il a des idées générales, mais leur associa
association, leur enchaînement, est difficile, irrégulier ; l’acte de penser , et par conséquent la parole intérieure, sont néc
 : pour lui, le geste seul est un langage naturel et peut rendre à la pensé , les mêmes services que la parole ; l’écriture, q
mpropre à fournir les éléments d’un langage intérieur ; le sourd-muet pense et développe son intelligence au moyen d’une mimi
ur les objets qu’elle considère… ; il me paraît que l’âme, quand elle pense , ne fait autre chose que s’entretenir avec elle-m
télique du verbum oris et du verbum mentis est peut-être, comme l’ont pensé les éditeurs d’Hamilton, Mansel et Veitch (note d
on avec son âme placée en face de lui. — Dans la langue polynésienne, penser est parler dans l’estomac (Max Müller, Nouv. leço
l’oraison parfaite qu’après seize années d’oratio vulgaris ; Bossuet pensait sans doute à ce P. Alvarez quand il parlait dans
vrage de Maine de Biran est Influence de l’habitude sur la faculté de penser (1802).], p. 39 (Œuvres philosophiques, éd. Cousi
81. Page 306. De là, page 359, ces équations inexactes : parler est penser , et, comme écrire est parler, écrire est aussi pe
es : parler est penser, et, comme écrire est parler, écrire est aussi penser . 82. Pages 206 à 218, où il cite Bonald ; il le
arma admet (avec Bonald et Cardaillac) l’écriture intérieure : « Nous pensons donc notre écriture comme nous écrivons notre pen
on que pensée et écriture sont une seule et même chose et que l’homme pense parce qu’il écrit ? » Mais, d’abord, le fait est
ite l’expérimentation proposée sur le nom de Socrate (« essayez de le penser sans vous figurer les caractères ») est récusable
ternelle, et qui changent, ou se multiplient lorsque nous apprenons à penser en une langue étrangère (La vie du langage, p. 18
5 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »
t, à la raison, qui sont en elles comme en nous. « Bien écrire, c’est penser ou sentir quelque chose qui vaille la peine d’êtr
se qui vaille la peine d’être dit, et le dire précisément comme on le pense ou comme on le sent. Les conseils qu’on peut donn
ait produites, au contact de ces esprits ex quis qui ont mis, sans y penser , le meilleur d’eux-mêmes dans des œuvres légères
, cela est fort bon.” Puis elle lui dit : “Est-ce là tout ce que vous pensez  ? N’avez-vous plus rien il lui dire ? — Je serais
it Mme de Maintenon, il n’y a qu’à le mettre simplement comme vous le pensez , et si vous pensiez mal, on vous redresserait. C’
, il n’y a qu’à le mettre simplement comme vous le pensez, et si vous pensiez mal, on vous redresserait. C’est de cette manière
pour bien écrire, est d’exprimer clairement et simplement ce que l’on pense  ». Il le saura d’autant mieux, et s’y conformera
lues, qui se déposent aisément dans la mémoire et qui aident à ne pas penser . Beaucoup de jeunes gens ont trop de pente à lais
qu’un recueil de recettes et d’artifices, contient la manière de bien penser sur les ouvrages de l’esprit, comme disait le P. 
es points de départ, des matériaux, une direction, un stimulant, pour penser par soi-même, pour comprendre comment les écrivai
6 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
bre il y a un signe qui représente l’inconnue. Je n’ai pas besoin, je pense , d’avertir que nous écarterons de cet examen tout
ou par une loi primitive qu’ils ne connaissent point, ils ne peuvent penser sans le secours de la parole. En un mot, la parol
ours de la parole. En un mot, la parole est nécessaire à l’homme pour penser , et alors l’homme n’a pu inventer la parole ; car
uer comment il aurait pu créer la parole, sans laquelle il ne pouvait penser  ; ou la parole n’est pas nécessaire à l’homme pou
ne pouvait penser ; ou la parole n’est pas nécessaire à l’homme pour penser , et alors il a pu graduellement inventer la parol
uction de la pensée : l’une sera composée de tous ceux qui ne peuvent penser qu’avec la parole ; l’autre sera composée de tous
la parole ; l’autre sera composée de tous ceux qui ont la faculté de penser indépendamment de la parole. Je suis loin, sans d
par conséquent, sont obligés d’admettre un contrat primitif. Ceux-là pensent que les libertés d’un peuple résultent de ses dro
nt des concessions des princes, non plus que d’états antérieurs ; ils pensent que l’homme fait une sorte d’acte libre en entran
opinions et les sentiments sont beaucoup plus désintéressés qu’on ne pense . Les idées morales ou intellectuelles mènent bien
t enfin le joug des Helvétius politiques. La classe des hommes qui ne pensent qu’avec la parole a longtemps été la plus nombreu
nt avec lui, et du même pas. Ils ont un instinct sûr pour dire ce que pense la multitude, parce que eux-mêmes pensent comme e
instinct sûr pour dire ce que pense la multitude, parce que eux-mêmes pensent comme elle et avec elle. Enfin il en est qui, sen
7 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
ence dès le commencement de la vie, tandis, que l’école expérimentale pense que les notions de matière et d’esprit sont compl
concernent le cas présent sont les suivantes : Il y a une tendance à penser ensemble des phénomènes semblables. Il y a une te
ce à penser ensemble des phénomènes semblables. Il y a une tendance à penser ensemble des phénomènes qui ont été éprouvés ou c
rceptions ont rapport à quelque chose qui existe, même quand nous n’y pensons pas, qui a existé avant que nous y ayons pensé, q
même quand nous n’y pensons pas, qui a existé avant que nous y ayons pensé , qui existerait quand même nous serions anéantis 
sensations sont non pas isolées, mais jointes en groupes. Quand nous pensons à quelque corps ou objet matériel, nous pensons n
n groupes. Quand nous pensons à quelque corps ou objet matériel, nous pensons non à une seule sensation, mais à un nombre indéf
ces objets permanents sont extérieurs, c’est-à-dire hors de nous. Je pense , au contraire, dit M. Mill, que l’idée même de qu
bilité. Je crois que mon esprit existe, même quand il ne sent pas, ne pense pas et n’a pas conscience de son existence. A quo
l n’y a absolument rien, dans cette théorie, qui puisse m’empêcher de penser qu’il y a d’autres êtres comme moi, dont l’esprit
encontre nécessairement quand nous touchons aux faits derniers. Et il pense que si sa manière d’expliquer les faits paraît pl
nséquences en vue desquelles la substance était supposée. Les Hindous pensent que la terre a besoin d’être soutenue par un élép
8 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »
vrai, mais au fond cela ne dit pas grand’chose. Comme nous ne pouvons penser que par des mots, comme nous ne pouvons penser qu
Comme nous ne pouvons penser que par des mots, comme nous ne pouvons penser que des mots plus ou moins nettement conçus et év
s nettement conçus et évoqués, amener une idée à sa perfection, c’est penser le mot qui lui correspond parfaitement : les deux
grossit et les taille. Mais jusque-là nous avons travaillé pour nous, pensé pour nous, avec nos mots, nos phrases à nous : no
fois le spectateur de sa réflexion solitaire, on s’apercevra qu’on ne pense point avec le langage de tout le monde, et que la
aque signe rappellent. Maintenant il faut travailler pour les autres, penser pour eux, avec les phrases, les mots qu’ils enten
a seule mesure de l’idée, c’est le mot. Écrire donc, c’est achever de penser  ; la forme, c’est l’organisation de la matière, e
9 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre deuxième »
Lamotte et la duchesse du Maine. Le fin du dix-septième siècle et le pensé du dix-huitième. — § IV. Traces du précieux dans
otre France, et pourrait y renaître une troisième. Dire plus qu’on ne pense , c’est le fond du précieux, et ce fond est aussi
raison aidant, et parce que la cour a passé du côté des anciens. Pour penser bien, selon Bouhours, ce n’est pas assez que la p
eux quand il disait aux poètes : Avant donc que d’écrire, apprenez à penser . Tel est l’ordre du travail. Apprendre à penser,
d’écrire, apprenez à penser. Tel est l’ordre du travail. Apprendre à penser , chercher le vrai, même chose sons des mots diffé
au ; ce qu’il nous conseille, c’est d’apprendre à écrire avant que de penser , comme si le premier effort ne rendait pas incapa
sprit. — Le galant. — Lamotte et la duchesse du Maine. — Le fin et le pensé . Outre cette ressemblance entre les docteurs d
ambert. Ce qu’on appelait le fin au dix-septième siècle, s’appelle le pensé au dix-huitième. S’il y à quelque différence, c’e
uitième siècle. Le précieux qui donne tant à chercher, ce précieux pensé , pour l’appeler d’un nom cher aux beaux esprits d
ù les habitués du salon de Mme Lambert auraient pu louer à la fois le pensé et les ajoutés de l’imagination. Est-ce Massillon
. Les Entretiens d’Ariste et d’Eugène, 1671. 13. La Manière de bien penser dans les ouvrages d’esprit, 1687. 14. L’abbé Tr
10 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
stincte et un nom. — Procédé indirect par lequel nous parvenons à les penser . — Exemple dans les nombres. Leur représentant me
raits. — Substitution de la formule à l’expérience impossible. — Nous pensons l’objet idéal par sa formule. — Emploi universel
— Le temps et l’espace. — Dans une série ou quantité infinie, nous ne pensons pas la totalité de ses termes, mais quelques-uns
n nom. — Substitution de la formule à l’expérience impossible. — Nous pensons la série ou quantité infinie par sa formule. IV.
et de mesurer les quantités. Grâce à des remplacements, nous avons pu penser les propriétés abstraites des individus. Grâce à
es séries de remplacements superposés, nous pouvons nommer et partant penser certaines propriétés abstraites particulières aux
agination et de notre mémoire semblait nous empêcher pour toujours de penser , c’est-à-dire de nommer. II La vertu de la
trice. Par là, indirectement, ils nous deviennent présents. Voilà, je pense , le plus étonnant exemple de substitution. — Il e
ne sont pas les nombres, sauf les trois ou quatre premiers, que nous pensons , mais leurs équivalents, à savoir le nom du nombr
té ; ce ne sont pas les objets infinis, ni les objets idéaux que nous pensons , mais les caractères abstraits qui sont leurs gén
leurs générateurs ; ce ne sont pas les caractères abstraits que nous pensons , mais les noms communs qui leur correspondent. Si
n voit les conséquences. Ce que nous avons en nous-mêmes lorsque nous pensons les qualités et caractères généraux des choses, c
11 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
e moi ; et ce même Horace, que je ne me lasserai point de vous citer, pensait aussi de même : souvenez-vous de l’ omne tulit pu
ent que vous aimez de préférence, que vous les préférez même aux vers pensés , et que les vers d’image n’ont auprès de vous que
les beaux vers de sentiment aux plus beaux vers d’image ; en quoi je pense que vous avez tort. LA PHILOSOPHIE. Si, dans les
ous trouvez dans ses épîtres et ses satires, des vers qui ne sont que pensés  ; dans quelques-unes de ses odes le sentiment dom
il faut l’apprendre. LA POÉSIE. Vous êtes plus raisonnable que je ne pensais  : mais Racine a-t-il toute votre estime ? n’en ga
estime ? n’en gardez-vous point pour les autres ? LA PHILOSOPHIE. Je pense que Corneille est moins pur, moins correct, moins
ille est moins pur, moins correct, moins élégant que Racine ; mais je pense que quand il fait bien les vers, personne ne les
e quand il fait bien les vers, personne ne les fait mieux que lui. Je pense que Molière, indépendamment de ses autres qualité
faire des vers latins ? LA PHILOSOPHIE. Qu’ils s’en gardent bien ! je pense qu’on ne peut jamais savoir parfaitement qu’une s
es. Après cette explication, si vous n’êtes pas contente de ce que je pense de vous, votre amour-propre est bien difficile. L
12 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
ourquoi me troubles-tu ? » Le 13 août. « Besoin d’écrire, besoin de penser , besoin d’être seule, non pas seule, avec Dieu et
’apporter douleurs au lieu d’espérance. Que de regrets de n’avoir pas pensé plus tôt à ce moyen de salut, qui en a sauvé tant
e là ici ! Ce rosier te faisait plaisir ; tu te plaisais à le voir, à penser d’où il venait. Je voyais cela et comme étaient j
était beau, c’était beau ! Je regrettais d’être seule à le voir. J’ai pensé à notre peintre et ami, M. Augier, lui qui sent s
de choses, ce semblait. Mais Dieu en a disposé autrement que nous ne pensions . Il est de belles âmes dont nous ne devons voir i
de créer pour quelques jours des créatures malheureuses : horrible à penser . Rien que les larmes font croire à l’immortalité.
léchissante, il y a de quoi s’arrêter à chaque instant et se mettre à penser sur ce qui se présente dans la vie. » Le 14 nove
our quelqu’un qui dit : Je ne prie pas. Dieu sait là-dessus ce que je pense , ce que je souffre. J’ai l’intérêt de la vie futu
. Maurice, mon ami ! il n’en était pas ainsi de moi quand je l’avais. Penser à lui me relevait au plus fort d’un abattement ;
de se faire bénir devant Dieu. Oh ! que cela me serait doux si je ne pensais pas à Maurice, à qui je dois ce bonheur dont je j
ques écrites. Et maintenant, on vous les a données, les voilà, qu’en pensez -vous ? Quant à moi, j’en pense ce que les pieux c
vous les a données, les voilà, qu’en pensez-vous ? Quant à moi, j’en pense ce que les pieux cénobites du quatorzième siècle
nt à moi, j’en pense ce que les pieux cénobites du quatorzième siècle pensèrent de l’Imitation, c’est qu’il y a des secrets dont
tation, c’est qu’il y a des secrets dont Dieu est le confident ; j’en pense ce que les femmes du dix-septième siècle pensèren
st le confident ; j’en pense ce que les femmes du dix-septième siècle pensèrent de la correspondance de Mme de Sévigné, ce livre
econnaître qu’ils impriment à tout ce qu’elle sent, à tout ce qu’elle pense , à tout ce qu’elle écrit, un caractère de surnatu
ver vos propres traces et de vous dire : « Voilà ce que j’ai éprouvé, pensé , senti, prié dans mes moments de tristesse ou de
t sédentaire qui fait partie du monument et qui vous le décrit sans y penser . Elle n’en a pas seulement la vue, elle en a l’in
à elle-même ; elle note simplement ses impressions de la journée sans penser qu’un autre œil que le sien sondera jamais ces do
obilité, dans les mille émotions secrètes que la vie donne à ceux qui pensent , qui sentent, qui jouissent, qui souffrent, qui p
13 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
e entre le commencement du mot et le commencement de l’idée ; nous ne pensons pas que la conscience soit vide de tout événement
t, en des termes empruntés à une langue différente, c’est-à-dire sans penser par soi-même une idée qui est au sens de la phras
des mots toujours adéquats à son état présent. Comprendre, c’est donc penser à propos d’un texte donné ; l’assimilation n’est
culté à nous les fournir par longues séries, que nous ne pouvons plus penser sans nous parler en nous-mêmes. Mais, si la mémoi
u’on a parlé, on s’admire, on s’étonne d’avoir si bien dit et si bien pensé . Voilà une autre variété de l’inspiration ; mais,
érante remplit plutôt les lacunes de sa pensée ; il parle quand il ne pense guère ; il se repose ainsi, il joue ; quand il pe
arle quand il ne pense guère ; il se repose ainsi, il joue ; quand il pense , au contraire, il parle peu ; c’est en silence qu
intérieure exprime sa pensée par des à peu près ; en effet, quand il pense tout haut, nous le voyons hésiter ; et, quand il
ce progrès soit accompli, l’enfant paraît précoce, il paraît dire ou penser des choses au-dessus de son âge, quand il dit ce
e, ou à dire pour un nouveau public sous une autre forme, ce que nous pensons depuis longtemps. Certains accidents de te vie ps
i commence255 ; et pourtant on savait bien ce qu’on avait à dire ; on pensait une chose, on en a dit une autre. La distraction
ien loin de paralyser leurs facultés, est pour eux un excitant à bien penser et à bien dire. Au degré où on la remarque, cette
e la raison ne le saurait percer. Avant donc que d’écrire, apprenez à penser . Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
de la fondation. 248. De Bonald décrit le même fait à sa manière. Je pense qu’on trouvera notre description plus exacte. « Q
tres de Bordeaux, septembre 1880. 256. Cf. La Bruyère, ch. XI : « Il pense et il parle tout à la fois ; mais la chose dont i
a fois ; mais la chose dont il parle est rarement celle à laquelle il pense  ; aussi ne parle-t-il guère conséquemment et avec
ts médiocres, et les esprits féconds, parleurs maladroits ; « les uns pensent leur parole, les autres parlent leur pensée… C’es
14 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400
aux femmes qui n’ont rien à faire. Mais un homme d’esprit solide, qui pense à être déjà ici-bas quelque chose de sérieux, et
sque plus tard j’ai vu que le monde était réellement comme je l’avais pensé , il m’ennuya, et je perdis toute envie de le pein
révolution française même a été menée à l’aide de corruptions. » Il pensait à Mirabeau. III Une délicieuse et minutieus
quelle étaient gravés les vers connus : Ici, dans le silence, l’amant pensait à son amante19… Et je me sentis dans un lieu clas
vrage fini m’était assez indifférent ; je ne m’en occupais plus et je pensais à quelque chose de nouveau. « Une quantité consid
dérable d’adversaires se compose aussi de ceux qui ont une manière de penser autre que la mienne et un point de vue différent.
érénité : « Quand on a soixante-quinze ans, on ne peut pas manquer de penser quelquefois à la mort. Cette pensée me laisse dan
it, mais ils n’ont pas de fond et pas de piété, ce qui leur sert. Il pensait comme moi sur le poème de Dante. On parlait de l’
le fallait, et si elles avaient eu des enfants, elles n’auraient pas pensé à leurs productions poétiques. — Je ne veux pas c
ne les avais, pour la plupart, pas même lues, et j’y ai encore moins pensé , quand j’ai fait le Faust. Mais lord Byron n’est
on entendait un sourd tonnerre, quelques gouttes tombèrent, et Goethe pensa qu’il était sage de retourner à la ville. Quand n
ntirais si je disais que je sais un seul jour où le grand-duc n’a pas pensé à faire, à exécuter quelque chose qui ne serve pa
a commencé à gouverner et à être le maître. Mais ce maître, quand j’y pense vraiment, qu’a-t-il été tout ce temps, sinon un s
nçait le jeu. J’étais alors si enthousiaste de ce tir à l’arc, que je pensais que ce serait rendre un grand service à l’Allemag
seule, mais toute une douzaine. Ce n’était pas aussi facile que je le pensais , et je me suis mépris bien souvent. Il faut que l
rt, choisissent plutôt le côté qui a été exposé au nord. — Vous devez penser , me dit Goethe, combien vos observations sont int
rbés à leur extrémité ; lesquels tenez-vous pour les meilleurs ? — Je pense que la force du jet est plus grande dans les arcs
je ne peux dire à voir ainsi Goethe tirer avec l’arc et la flèche. Je pensai aux vers : La vieillesse m’abandonne-t-elle ? Et
avoir un air bien étrange. — Pas autant qu’on le croirait. Ces hommes pensent , agissent et sentent presque tout à fait comme no
ger, et je ne dois pas croire que c’est à moi ; mais nous devons tous penser que le don poétique n’est pas une chose si rare,
vois venir le temps où il y aura en France des milliers d’hommes qui penseront comme lui. » XIV Voici une scène où l’âme
t il me demanda si c’étaient des alouettes. « Ô grand et cher Goethe, pensai -je, toi qui as comme peu d’hommes fouillé dans la
lant dans ce temps au-dessus de la mer qui a couvert ces hauteurs, ne pensait guère que nous y passerions un jour tous deux en
g ; et vers le nord, à l’horizon, les montagnes bleuâtres du Harz. Je pensais aux vers : Large, élevé, sublime, le regard Se p
ent à cette place, dit-il, et ces dernières années, j’ai bien souvent pensé que pour la dernière fois je contemplais d’ici le
ième ou cinquième soir, je ne peux plus résister, et, avant d’y avoir pensé , je pars et je suis devant sa demeure. Je monte d
fois devant sa maison, je ne vois plus de lumière. Elle est sortie ! pensai -je alors, mais par cette obscurité, dans cette nu
déjà, à cette époque, une foi absolue à l’influence réciproque, et je pensais pouvoir l’amener vers moi en le désirant fortemen
15 (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »
qu’à assurer que tout ce qu’il dit les étonne si peu qu’ils l’avaient pensé avant lui. Je me récuse et dis que je ne comprend
riture n’est pas une épreuve qui force à se rendre compte de ce qu’on pense  ; qui, en un mot, peuvent exprimer ce qu’ils ne c
e vert, et je ne vois guère quel profit on en pourrait tirer ; car de penser , à propos d’eux ce qu’ils n’ont point pensé et ce
pourrait tirer ; car de penser, à propos d’eux ce qu’ils n’ont point pensé et ce qu’ils auraient pu penser s’ils avaient pen
, à propos d’eux ce qu’ils n’ont point pensé et ce qu’ils auraient pu penser s’ils avaient pensé quelque chose, cela est un pe
u’ils n’ont point pensé et ce qu’ils auraient pu penser s’ils avaient pensé quelque chose, cela est un peu vain et si hasarde
quelque chose, cela est un peu vain et si hasardeux qu’il vaut mieux penser directement pour son compte. Mais il en est, et c
récieuse d’auteurs obscurs, et voici comment ils ont procédé. Ils ont pensé en clair, d’abord, comme tout le monde, puis, par
16 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Louis Nicolardot » pp. 217-228
qui pouvaient faire rire, mais qui, après avoir fait rire, faisaient penser . L’histoire prit ces notes, bonnes à mettre non p
’on ne l’a jamais vu et connu dans toutes ses histoires. On saura que penser de cet homme, dont le sang répandu fait pourpre s
x, les loteries, les bals, les chasses, les comédies, les revues, les pensions , les libéralités, les messes, les communions, les
stérile des nomenclateurs, de la plus étonnante impassibilité. À quoi pensait -il donc, ce Roi qui ne manquait ni de bon sens, n
à la tête de son livre, en guise de préface. Idée profonde !… À quoi pensait -il, au milieu d’événements qui auraient dû le fra
trouve ces choses un Louis XVI auquel vraiment on n’aurait jamais osé penser . Le Louis XVI des opinions faites vivait un peu s
omme Louis XV, qui, sinistre, du fond de sa bergère rose, au moins, y pensait . Louis XVI n’y pensait pas, à ce déluge qui venai
istre, du fond de sa bergère rose, au moins, y pensait. Louis XVI n’y pensait pas, à ce déluge qui venait. Il ne le voyait pas.
17 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — III »
pter, c’est se placer à un point de vue trop purement livresque. Nous pensons qu’à côté de l’œuvre il y a l’homme.‌ Une corresp
pondance où éclate d’ailleurs une admirable passion de l’étude.‌ ∾ Je pense que le lecteur ne se méprend pas sur la qualité d
loisir de travailler avec acharnement.‌ ∾ « Vive l’amateur qui peut penser à son aise sans s’inquiéter de son pain matériel 
it libre. Mais cette liberté d’esprit ne vaut que s’il s’en sert pour penser . Il faut penser, tout est là ! Et l’on a remarqué
ette liberté d’esprit ne vaut que s’il s’en sert pour penser. Il faut penser , tout est là ! Et l’on a remarqué qu’un jeûne lég
ui n’a pas sept mille francs de rentes, écrit-il quelque part, doit y penser toujours. Dès qu’il les a, n’y plus penser jamais
it-il quelque part, doit y penser toujours. Dès qu’il les a, n’y plus penser jamais ! »‌ Notons-le en passant. Cette mesquiner
18 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
utes les traditions de l’esprit humain, et dont les plus hardis n’ont pensé qu’à la suite des deux antiquités ; un homme qui
bitre impartial entre ses facultés, le même homme qui était parvenu à penser sans l’aide de ce qu’on avait pensé avant lui, te
e même homme qui était parvenu à penser sans l’aide de ce qu’on avait pensé avant lui, tenait comme éloignés de lui, et sous
nt affaiblies. La première de ces vérités est le fameux axiome : « Je pense , donc je suis. » C’est la première vérité que ren
n vain Hobbes et Gassendi le somment, soit de prouver comment il peut penser hors ou indépendamment de son cerveau, soit de mo
er toutes les facultés à la raison, et l’homme qui sent à l’homme qui pense  ; réduire au rôle d’auxiliaires de la raison l’im
vement, pour se satisfaire sur tous ces points. C’est pour cela qu’il pensa d’abord à l’appeler l’Histoire de son esprit. Les
as, il ne permet pas « qu’on croie savoir en un jour ce qu’un autre a pensé en vingt années23. » La fuite n’est pas possible
était arrivé à ce qu’Aristote dit de Dieu : « C’est la pensée qui se pense , c’est la pensée de la pensée. » Il y a dans sa p
a vérité. Ne rabaissons pas la vérité, cette portion de Dieu, jusqu’à penser qu’elle n’a pas assez de charmes pour se faire pr
égard à la réputation de l’auteur et à la dignité de la matière, sans penser à la façon dont il la traite, laquelle ayant depu
une critique indirecte de Montaigne, et accuse en général la façon de penser du seizième siècle, où l’on goûtait si fort cette
e la nature universelle et ne se plaît qu’en la nature variable ; qui pense plus pour le plaisir d’écrire, qu’il n’écrit pour
u moyen âge, dans les deux discours préliminaires ; ce titre d’Art de penser , substitué au titre d’Art de raisonner, qui serva
vée, et tenaient à ce qu’on sût, dans son intérêt même, que ce qu’ils pensaient à leur tour, un homme célèbre l’avait pensé avant
t même, que ce qu’ils pensaient à leur tour, un homme célèbre l’avait pensé avant eux. Les imitateurs ne font pas ainsi : ils
 ; mais ce plaisir n’est pas à portée d’être espéré. En attendant, je pense , donc je suis ; je pense à vous avec tendresse, d
pas à portée d’être espéré. En attendant, je pense, donc je suis ; je pense à vous avec tendresse, donc je vous aime ; je pen
donc je suis ; je pense à vous avec tendresse, donc je vous aime ; je pense à vous uniquement de cette manière, donc je vous
commerce avec Port-Royal ; et si ses personnages raisonnent moins et pensent plus que ceux de Corneille, j’y vois un fruit de
définition de la logique, et remplacé l’art de raisonner par l’art de penser . L’ordre des temps excepte de cette influence Cor
19 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
e, et qu’ils ont tous deux le même souffle !… Puisqu’il en est ainsi, pensa Kobus, tâchons au moins de profiter de notre souf
vous le dis, c’est un grand plaisir de traiter ses vieux amis, et de penser  : « Cela recommencera de la sorte d’année en anné
core été dans la même position critique : « Je ne bougerai pas ! » Je pensais  : « Si tu bouges, ils sont capables de te planter
ce n’est pas ça, poursuivit David avec une vivacité singulière. Tu ne penses pas, tu n’as jamais réfléchi. — Moi, je ne fais q
e… ce serait l’abomination de la désolation : je tremble rien que d’y penser . Tu vois que je raisonne mes petites affaires aus
choûltz, en remplissant sa tasse de kirschenwasser, on croirait qu’il pense ce qu’il dit. — Mes idées ne sont pas drôles, rép
vieux rebbe, mais il a la satisfaction de vous dire au moins ce qu’il pense . Ces anciens-là plaisantaient aussi quelquefois ;
tions ; mais vous ne comprenez pas ces choses ; je vous dis ce que je pense de plus vrai, de plus juste, et vous ne m’écoutez
s, et Iôsef, de temps en temps, murmurait des paroles confuses. « Que penses -tu de cela, Iôsef ? dit à la fin Kobus au bohémie
« Que penses-tu de cela, Iôsef ? dit à la fin Kobus au bohémien. — Je pense comme le rebbe David, dit-il ; mais je ne peux pa
ignons et une oreille de veau à la vinaigrette, il sort et va, sans y penser , à la porte de Phalsbourg qui mène à sa ferme de
elant comme de l’or. Fritz, le regardant monter entre les deux côtes, pensait  : « Dieu est grand ! » Et plus bas, voyant les ou
Ah ! le gueux, il est capable d’éveiller M. Kobus ! — C’est étonnant, pensait -il, comme cette petite prend soin de moi ; elle d
et, toujours en ramant pour remonter le courant jusqu’à la ferme, il pensait  : « Ah ! quelle bonne idée nous avons eue de creu
nd-Cerf, dont il s’était fait une habitude depuis quinze ans. « Je ne pense pas plus à tout cela, se disait-il parfois le soi
uma sa pipe en attendant le café. « Et, dit la mère Orchel, Sûzel qui pensait vous servir des radis un de ces jours ! — Que vou
ne sais pas, mon père », fit-elle en sanglotant. Et Kobus de son côté pensa  : « Cette petite est fière, elle croit que je la
nt le dîner, et Kobus y jetait ses habits. À force de le voir, il n’y pensait plus ; mais alors il lui sembla le retrouver aprè
mademoiselle Katel dans la cuisine, et, comme elle ne vient pas, j’ai pensé qu’il fallait tout de même faire ma commission av
de village en village pendant quinze jours. Ses soucis augmentent. Il pensait à Sûzel ; il revient à la ville ; il s’endort. D
i, j’aime beaucoup ces cerises-là ! s’écria-t-il. Comment ! vous avez pensé à moi, père Christel ? — C’est la petite Sûzel, r
quelque chose de nouveau d’en voir une sur la place. Je vous laisse à penser la satisfaction de Schoûltz et de Hâan. « Ah ! s’
eux se remplissaient de larmes. « Va-t-elle être étonnée de me voir ! pensait -il. Se doute-t-elle de quelque chose ? Non, mais
ous ? demandait-il à Zimmer. — Pour deux heures, monsieur. » Alors il pensait  : « Pourvu qu’elle soit là-bas ! pourvu que le vi
lui revenait, un flot de sang lui colorait les joues. « Elle est là, pensait -il, j’en suis sûr. C’est impossible autrement. »
se mirent à rire, et l’autre anabaptiste s’écria : « Christel, à quoi penses -tu donc ?… Est-ce que les filles ont besoin d’app
coup de pistolet qu’on lâche à la noce. Christel riait de bon cœur et pensait  : « Ce bon M. Kobus est un peu gris… il ne faut p
us repentir plus tard… et que nous n’ayons pas non plus la douleur de penser que vous êtes malheureux par notre faute. Vous en
léchissez donc pour nous tous ensemble ! — Voilà un honnête homme ! » pensa le vieux rebbe. Et Fritz dit avec attendrissement
oces ? » Ces paroles rendirent Sûzel et Fritz attentifs. « Hé ! qu’en penses -tu, Orchel ? demanda le fermier à sa femme. — Qua
e en s’asseyant. — À votre santé, mes enfants ! dit Christel, Moi, je pense qu’après la rentrée des foins…. » Fritz regarda l
aves enfants ? À quoi bon attendre davantage ? N’est-ce pas ce que tu penses , Kobus ? — Comme Sûzel voudra je voudrai », dit-i
20 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
ournaux entre eux ! Effrayant sujet pour le détail et pour l’étendue. Pensez donc ! l’histoire de tout ce qui fut écrit depuis
périeur ; et Odysse Barot, qui ne choisit pas, qui prend tout, qui ne pense pas comme le duc d’Albe et pêche aussi bien aux g
itique sur les hommes, ce qu’elle est parfois, mais ce à quoi elle ne pense jamais. La littérature est son but à elle-même. E
, composée de toutes les canailles, a toujours raison dans ce qu’elle pense et quoi qu’elle pense, Odysse Barot pense comme t
es canailles, a toujours raison dans ce qu’elle pense et quoi qu’elle pense , Odysse Barot pense comme toute l’Angleterre actu
ours raison dans ce qu’elle pense et quoi qu’elle pense, Odysse Barot pense comme toute l’Angleterre actuelle sur Byron (en s
nse comme toute l’Angleterre actuelle sur Byron (en supposant qu’elle pense ce qu’il atteste), et sans façon il lui rogne sa
on de perception critique qu’il a quelquefois, en était incapable. Il pense trop à côté, et ce qu’il pense à côté est ce qu’i
a quelquefois, en était incapable. Il pense trop à côté, et ce qu’il pense à côté est ce qu’il estime le plus de sa pensée,
21 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209
es notes sur tout ce que je lis, et d’écrire tous les jours ce que je pense  : c’est une façon de savoir si on est bête. » Mai
comme si vous mangiez des cerises. Une fois la lecture faite, vous ne pensez plus à ce que vous avez lu, et il ne vous en rest
dans ses lectures, y réfléchir, et s’en rendre compte. « Peu lire et penser beaucoup nos lectures », a dit Rousseau. C’est bi
ans autre instrument que son bec et ses deux petites pattes, quand on pense à l’activité incessante qu’il est obligé de déplo
est gai, et jeune, et vivant ; ce sont des tableaux faits sans quon y pense . On a blâmé, je le sais (et un savant juge), cett
rgent pendant lequel on fait tout ce qu’on veut, et l’on dit ce qu’on pense . Elle écrivait cela dans sa retraite de Paray-le
ts renaissent, le foyer intérieur se ranime, elle se remet à vivre, à penser , à écrire à ses amis ou à les appeler près d’elle
a diriger, ni même de l’entendre : Je lui demandais un jour ce qu’il pensait des Pères apostoliques ; il n’en pensait absolume
i demandais un jour ce qu’il pensait des Pères apostoliques ; il n’en pensait absolument rien, ne sachant pas même leurs noms.
t de la végétation, maintenant dépouillés. Humble et patiente amitié, pensai -je, c’est ainsi qu’on t’oublie aux heures splendi
ntemplation devant les nuages qui passaient et se succédaient. À quoi pensait -il donc en examinant ainsi le ciel ? Nul ne l’a s
rité : Mme de Tracy avait gardé en elle quelque chose de ces trésors. Penser par soi-même est fort rare en France dans le mond
; on s’en indigne ou l’on en sourit. Il y a deux manières de ne point penser par soi-même : c’est de répéter ce que disent les
utres. Après le calque il n’y a rien de plus aisé que le contre-pied. Penser pour soi et pour ses amis, sans prétention à s’af
22 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »
fakirs de l’Inde. Sans doute, l’homme de génie, quand il compose, ne pense plus à lui-même, c’est-à-dire à ses petits intérê
ts, à ses petites passions, à sa personne de tous les jours ; mais il pense à ce qu’il pense ; autrement, il ne serait qu’un
passions, à sa personne de tous les jours ; mais il pense à ce qu’il pense  ; autrement, il ne serait qu’un écho sonore et in
là d’extraordinaire ? Que faire dans une chaise de poste, si l’on ne pense à ce qui nous intéresse ? Le marchand pense à ses
aise de poste, si l’on ne pense à ce qui nous intéresse ? Le marchand pense à ses affaires, le jeune homme à ses amours, le p
rue, que dans son cabinet, que dans son lit ? Celui qui est habitué à penser , pense partout. « Bossuet se mettait dans une cha
dans son cabinet, que dans son lit ? Celui qui est habitué à penser, pense partout. « Bossuet se mettait dans une chambre fr
n oublie les choses visibles, l’autre les choses invisibles ; l’un ne pense qu’à son devoir et oublie son intérêt ; l’autre p
ibles ; l’un ne pense qu’à son devoir et oublie son intérêt ; l’autre pense à son intérêt et oublie son devoir. Ce sont là au
distractions. Quant à l’homme supérieur, il est distrait parce qu’il pense , il est distrait parce que les choses quotidienne
ractions si célèbres, n’était pas du tout dans l’extase. Seulement il pensait à des choses qui l’intéressaient vivement, et il
iorité intellectuelle, et que, jusqu’à nouvel ordre, il est permis de penser que le génie n’est pas une maladie. 3° La folie e
23 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41
t & fatiguent les lecteurs. Platon est délicat dans tout ce qu’il pense & dans tout ce qu’il dit : Aristote ne l’est
qu’il n’en faut dire ; celui-là n’en dit jamais assez, & laisse à penser toujours plus qu’il n’en dit : l’un surprend l’es
ssion du bon-sens qui paroît dans tout ce qu’il dit. Enfin, Platon ne pense le plus souvent qu’à bien dire, & Aristote ne
in, Platon ne pense le plus souvent qu’à bien dire, & Aristote ne pense qu’à bien penser ». On a surnommé Platon l’Homère
nse le plus souvent qu’à bien dire, & Aristote ne pense qu’à bien penser  ». On a surnommé Platon l’Homère des philosophes.
à tour les mêmes opinions. Voici quelle étoit la différence façon de penser des maîtres. Platon admettoit un dieu créateur, l
24 (1762) Réflexions sur l’ode
er par lambeaux dans quelques livres ; c’est celle qui fait sentir et penser , et qu’on trouve chez soi ou nulle part. Lucrèce
d il se traîne languissamment sur les pas des autres ? C’est quand il pense et sent d’après lui-même, quand il est le peintre
, reconnaîtra sans peine, que ce n’est pas assez, surtout en vers, de penser et de sentir ; l’expression en est l’âme indispen
le choix des mots : des juges, peut-être sévères, désireraient qu’il pensât davantage ; la partie du sentiment est chez lui e
ir l’égaler, nous plaît pourtant beaucoup plus ; parce qu’en effet il pense davantage, parce qu’il sent plus finement, parce
s en faisons, et que d’ailleurs nos neveux n’auraient garde de ne pas penser comme leurs ancêtres. Mais démêleront-ils les grâ
ements sur les anciens, quelque excès peut être permis, la liberté de penser paraît encore plus excusable que la superstition.
25 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
ais à ce moment aussi le nombre a cessé d’être imaginé et même d’être pensé  ; nous n’avons conservé de lui que le signe, néce
rimer. Car on peut fort bien affirmer que 12 est la moitié de 24 sans penser ni le nombre 12 ni le nombre 24 : même, pour la r
ui composent le nombre, ces dernières unités ne sont plus des sommes, pensons -nous, mais bien des unités pures et simples, irré
que nous nous figurons les unités composantes du nombre, nous croyons penser à des indivisibles : cette croyance entre pour un
uelque multiplicité lui serve de matière. Sans doute, au moment où je pense chacune de ces unités isolément, je la considère
t, je la considère comme indivisible, puisqu’il est entendu que je ne pense qu’à elle. Mais dès que je la laisse de côté pour
quelconque. En un mot, il faut distinguer entre l’unité à laquelle on pense et l’unité qu’on érige en chose après y avoir pen
ité à laquelle on pense et l’unité qu’on érige en chose après y avoir pensé , comme aussi entre le nombre en voie de formation
t le nombre une fois formé. L’unité est irréductible pendant qu’on la pense , et le nombre est discontinu pendant qu’on le con
lique ne nous est nécessaire pour les compter ; nous n’avons qu’à les penser séparément d’abord, simultanément ensuite, dans l
ttribuait pas. Or remarquons que, lorsque nous parlons du temps, nous pensons le plus souvent à un milieu homogène où nos faits
e placer en dehors d’elle, se rendre compte du vide qui l’entoure, et penser par conséquent un espace à trois dimensions ? Si
tion de l’esprit, j’exclus par hypothèse l’idée d’une succession : je pense , non à soixante battements qui se succèdent, mais
sans rien changer à leur mode de production dans l’espace, je devrai penser à chaque oscillation en excluant le souvenir de l
e condamnerai à demeurer sans cesse dans le présent ; je renoncerai à penser une succession ou une durée. Que si enfin je cons
ois l’oscillation actuelle. Or, supprimons pour un instant le moi qui pense ces oscillations du pendule, une seule position m
e mouvement homogène et divisible, c’est à l’espace parcouru que l’on pense , comme si on pouvait le confondre avec le mouveme
est précisément l’idée que nous nous faisons du mouvement quand nous pensons à lui seul, quand, nous extrayons de ce mouvement
, en quelque sorte, la mobilité. Il suffira, pour s’en convaincre, de penser à ce qu’on éprouve en apercevant tout à coup une
u’elles soient objectivement successives, puisque toute succession se pense par la comparaison du présent au passé. — Ce qui
ui se comptent ou que l’on conçoit comme pouvant se compter ; mais on pense alors à la possibilité de les extérioriser les un
e influence du langage sur la sensation est plus profonde qu’on ne le pense généralement. Non seulement le langage nous fait
eau d’un étang. Nous entendons par là que notre esprit, lorsqu’il les pense , les retrouve toujours dans une espèce d’immobili
26 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »
le nous mettait en état de prédire avec certitude comment un individu pensera , sentira ou agira dans le cours de sa vie. Si nou
’observation psychologique proprement dite, la conscience interne. Il pense qu’il nous faut acquérir notre connaissance de l’
iculières et impénétrables, dont on ne peut rendre aucun compte. Elle pense , au contraire, que cela est possible. Elle pense
e aucun compte. Elle pense, au contraire, que cela est possible. Elle pense que l’élément mental est un fait, mais non un fai
pense que l’élément mental est un fait, mais non un fait ultime. Elle pense qu’on peut le résoudre en lois plus simples et en
psychologue à posteriori, de son côté, voit bien que nous ne pouvons penser le temps et l’espace autrement que comme infinis 
le suivent, la loi d’association inséparable fait que nous ne pouvons penser aucun point du temps et de l’espace, quelque dist
ent elle les explique. Sur cette partie du sujet, il y a, comme on le pense , des différences de doctrines, et la théorie, com
impression éprouvées par le sujet, ou noter les causes et ce qu’il en pense . Or, cela n’est pas possible, et cependant une se
27 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
i que l’on doit aller chercher chez un penseur, qui est le plaisir de penser . J’ai parlé d’idées générales dont l’auteur est p
que pour être compris et même moins pour être compris que pour faire penser . Vous avez pensé ; il a gagné la partie. Et encor
pris et même moins pour être compris que pour faire penser. Vous avez pensé  ; il a gagné la partie. Et encore il y a des idée
tel, par comparaison que nous aurons faite de lui à lui, nous aurons pensé , nous aurons réfléchi sur ces différentes forces,
s, mais je n’en sais rien ; mais ce que je sais, c’est que nous avons pensé . Nous avons pensé, en nous souvenant, à travers l
is rien ; mais ce que je sais, c’est que nous avons pensé. Nous avons pensé , en nous souvenant, à travers les Méditations du
de ce qu’en les lisant, nous mettons en eux ; mais l’essentiel est de penser , le plaisir que l’on cherche en lisant un philoso
le plaisir que l’on cherche en lisant un philosophe est le plaisir de penser , et ce plaisir nous l’aurons goûté en suivant tou
ssement intellectuel se marque à ceci que le penseur n’a pas toujours pensé la même chose et n’a pas tiré toutes ses idées le
28 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »
foi au progrès, la foi scientifique au progrès, imposée à tout ce qui pense , de par l’autorité même de l’histoire ; en trois
te ignorance !… Voyez les grands esprits à système qui se mêlèrent de penser sur le développement des sociétés humaines, Arist
éalité, et la superficie pour le fond. Ainsi donc, même pour ceux qui pensent comme M. Pelletan (et que d’esprits pensent comme
donc, même pour ceux qui pensent comme M. Pelletan (et que d’esprits pensent comme lui à cette heure, ou du moins inclinent à
ue d’esprits pensent comme lui à cette heure, ou du moins inclinent à penser comme lui !), le livre qu’il vient de publier est
e trouve des difficultés embarrassantes auxquelles tout d’abord on ne pensait pas… Et nous ne parlons pas pour nous, qui n’avon
ni dans le cœur ni dans l’esprit la même foi que M. Pelletan ; qui ne pensons pas comme lui, que le progrès, soit l’expansion i
faits et qui y succombent. Destinée singulière et moins rare qu’on ne pense que ce contresens suprême entre les idées et les
29 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »
erait avec la société. Suivant son inspiration, sans autre but que de penser et de faire penser, avec un cœur plein d’effusion
té. Suivant son inspiration, sans autre but que de penser et de faire penser , avec un cœur plein d’effusion, avec un regard re
sinage accidentel de quelque grande douleur privée, car l’habitude de penser donne la facilité de consoler ; ni même la commot
le culte de la pensée comme Dante, qui nomme les damnés « ceux qui ne pensent plus », le gente dolorose ch’anno perduto il ben
ollection d’œuvres au premier aspect isolées et divergentes. L’auteur pense que tout poëte véritable, indépendamment des pens
rois clefs qui ouvrent tout : le chiffre, la lettre, la note. Savoir, penser , rêver. Tout est là.
30 (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff
ina t’embrasse ; mais, selon sa coutume, elle n’écrit rien, mais elle pense à ta commission. Je t’apporterai de l’étranger un
pagne, plus campagne qu’en Russie, tristesse, détestation !… Quand je pense (et j’y pense souvent) qu’on ne vit qu’une fois,
mpagne qu’en Russie, tristesse, détestation !… Quand je pense (et j’y pense souvent) qu’on ne vit qu’une fois, je me reproche
ends quelqu’un derrière moi ; je me retourne ; c’est une personne qui pense ce que je viens de dire, on se parle, et voilà !…
hère amie, Êtes-vous encore à Allevard et comment va votre santé ? Où pensez -vous que je sois aujourd’hui, à Schlangenbad, à l
stée à Schlangenbad, me l’envoie. Madame votre mère est bien bonne de penser à moi, et il me tarde de la connaître. Je suis ic
maintenant. Nous sommes au Grand-Hôtel, n° 281. Au revoir, ma chère ; pensez de moi ce que je pense de vous. Bonjour. À sa
au Grand-Hôtel, n° 281. Au revoir, ma chère ; pensez de moi ce que je pense de vous. Bonjour. À sa tante. Paris, 1875.
e économie, l’argent deficit Je fais mieux mes affaires que je ne le pensais , il faut bien m’habituer. On est très malheureux
qu’on peut vivre, partout ailleurs on végète, on ne vit pas. Quand je pense que nous demeurons à Nice, j’ai envie de me casse
uis sortie !!! De la mère Angot je suis la fille, etc., etc. Quand je pense , qu’on vend en Russie pour acheter à Nice ! Mais
quelque chose d’inouï. Pauvre Piétro ! Ma gloire future m’empêche d’y penser sérieusement, il semble qu’elle me reproche les p
couvrir les lamentations de mon âme. Et cependant je me reproche d’y penser … puisqu’il ne me sert à rien. Il ne peut même pas
n y songeant. Et c’est encore la même chose à présent bien que je n’y pense presque jamais. À son frère. Nice. Cher Pau
re me ravit, c’est tellement vrai tout ce que vous dites, que je l’ai pensé cent fois moi-même, seulement vous exagérez ma va
lique, et je vois tout sous un crêpe, cela arrive à tout le monde. Je pense avec bonheur que, dans un mois, nous serons insta
us. J’allais m’endormir sous vos injures que j’apprécie et comprends. Pensez -vous que je n’ai pas mille fois remué cent cinqua
***. Au fait pourquoi ces deux grands amis sont-ils en froid ? Je pensais que la corde qui les lie sur mon tableau était so
is des choses fort connues. Je veux seulement qu’on sache ce que j’en pense , moi. La musique d’Aïda est comme la Gretchen de
famille, le filleul de grand-papa, il nous a tous vus grandir ; vous pensez bien quelle perte irréparable. Les amis comme lui
demoiselle B*** Comme tu es bonne et gentille, ma chère Jeanne, de penser à moi juste au moment où l’on oublie tout ! Maman
ntré vos parents, qui nous ont donné votre adresse. J’ai bien souvent pensé à vous, je voulais tellement vous écrire, après a
notre Impératrice, tu le sais bien. Les dames russes de notre société pensent que l’indifférence des deux petits princes allema
me une chose toute naturelle que… Voilà les Ganz. Le mot ganz me fait penser à l’allemand (Gans)k. J’ai fait une pochade de ce
commun, du bourgeois. Heureux, heureux, celui qui sait dire comme il pense . Je vous écris comme si j’écrivais dans mon journ
uelque chose pour la Revue, de lui faire des traductions du russe. Tu penses bien que je suis enchantée et le ferai quand il v
ur qui se cache encore sous les fleurs républicaines. Un instant j’ai pensé que vous rachetiez toutes ces choses qu’il m’est
pour moi de venir ici comme ça ; j’en suis malade. — Et pourquoi ? Je pensais que cela vous faisait plaisir. — Oui, mais chaque
. — Et alors ?… Il est jeune et il a dû trembler un peu, même s’il a pensé à ma dot. — Et alors… moi, je ne veux pas m’enga
, deux de nous irons vous chercher pour vous décider plus facilement. Pensez donc ! une première fête chez Léon, toute la haut
ou d’un certain sujet, il faut que je le sache au plus vite, afin de penser à mon sujet et de m’y mettre. En un mot, vous arr
lle peut travailler sérieusement, et il y a même bien des gens qui le pensent , tout en disant le contraire ; mais que voulez-vo
’amuse pas à leur fourrer du plomb dans les poches. Du reste, vous ne pensez pas un mot de ce que vous dites lorsque vous me c
inon il faudra revenir à la supposition de folie à la Greco. Plus j’y pense , plus il me semble que vous avez quelque inexplic
l’éreintement est aussi complet que possible s. Ne croyez pas que je pense du mal d’elle, c’est simplement l’amour de l’anal
ille, ce qui lui avait légèrement tourné la tête, en sorte qu’elle ne pensa pas un seul instant que la façon dont elle était
à ne se font pas. Je suis fâchée jusqu’aux larmes de ce que vous avez pensé , mais aussi j’ai été par trop niaise. Ce n’est pa
e là-dessus n’est pas une consolation et vous devez être bien près de penser que c’est la fin de tout. Quand on perd une occas
volonté. C’est ça qu’il faut bien se mettre dans la tête. Les faibles pensent au passé, les forts et les intelligents prennent
erce, même épistolaire, avec une vieille Anglaise fagottée, quoiqu’en pense Miss Hastings. R. G. D. (Bureau de la Madeleine.)
-vous satisfait de ma docilité ? Si oui, défaites encore un bouton et pensez à moi pendant que le crépuscule tombe. Si non… ta
vec l’espoir de vous admirer sans bornes plus tard ! Car, comme je le pensais , vous êtes très jeune, relativement. Je vous ai d
f que ce vieux Japonais naturaliste en perruque Louis XV ! Alors vous pensez qu’après avoir écrit, rien n’est plus simple que
re si profondément… désagréable. Je le nie d’autant moins que vous en penserez ce qu’il vous plaira. Comment vous prouver que je
gauche qui retiennent la feuille, ces doigts vivants et nerveux font penser à la peinture de Jules Bastien-Lepage, les mains
nts de vive voix, n’étant pas libre. Mme Z. ne se décourage pas et ne pense pas que cela peut l’importuner. Elle me charge de
dait à tout instant en parlant, comme s’il cherchait à voir ce que je pense . En somme, il a dû être très gêné, ce Parisien, a
a déjà la prétention de comprendre les sentiments des grands hommes, pense comme vous et, au risque de vous paraître une toq
rdinaire que j’imagine éprouver autrement que les autres. N’allez pas penser que je sois remplie de tendresses ridicules. Je n
rs, etc., il faut ne m’avoir jamais vue pour croire que j’y ai jamais pensé . Je vous dis que vous me prêtez des infamies, mai
e vous ai rendu enragé pour que vous disiez ce que vous ne pouvez pas penser . Si je vous ai écrit pour me rétracter, c’est inf
a dit que vous aviez été très bien pour moi. Et aussi parce que j’ai pensé qu’après tout, me préférer le risible X…, n’est p
mais. C’est tout à fait impossible, bien que vous fassiez semblant de penser du mal de moi pour me taquiner, vous savez bien a
31 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre V. De la lecture. — Son importance pour le développement général des facultés intellectuelles. — Comment il faut lire »
arfois, quand on est jeune, on se pique d’originalité et l’on prétend penser des choses qu’aucune intelligence humaine n’ait e
l’œuvre de plus d’un grand écrivain, qui n’en vaut pas moins. Vouloir penser hors du lieu commun, c’est s’obliger à penser hor
vaut pas moins. Vouloir penser hors du lieu commun, c’est s’obliger à penser hors du sens commun : si l’on n’y réussit pas, on
ne couvre pas souvent un bon fond de paresse, et si l’on ne veut pas penser par soi-même pour se dispenser d’apprendre les pe
ont, sous une forme nouvelle et appropriée à leur façon de sentir, de penser et de parler, la plupart des idées qu’ils auront
Bruyère est inestimable par le fond comme par la forme : il apprend à penser autant qu’il apprend à écrire. Il y a là un tréso
à entendre une âme dans l’accent d’une phrase. On s’exercera ainsi à penser par le secours des grands écrivains. On s’allumer
parfois — qui choquent, irritent, exaspèrent, et qui donnent envie de penser autrement que l’auteur. Mais il ne faut les chois
cellents appuis pour l’intelligence, qui en tirera des principes pour penser autrement, et qui, pour échapper à des conclusion
32 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314
contact avec le temps. Qui pourrait dire si Napoléon à Sainte-Hélène pensait juste comme Napoléon à Marengo ou même comme Napo
lbe ? Qui pourrait dire si lord Byron, mort à trente-sept ans, aurait pensé à soixante-dix ans ce qu’il avait écrit à vingt-s
ncore qu’aux premières initiations de l’art ; il y renonça. Obligé de penser à la subsistance, il obtint un emploi à Hanovre d
trefois. — Mais on le sait, quel que soit le bonheur que nous ayons à penser à un mort bien-aimé, le fracas confus du jour qui
, dans un jardin où tout est en fleur, où tout éblouit, et empêche de penser à se cueillir un bouquet. Dans d’autres temps, au
à Berlin, j’ai beaucoup de belles connaissances ; nous verrons, j’ai pensé à vous ces jours-ci. » Et, en parlant ainsi, il s
is, pour ne pas rester dans le champ trop vaste des généralités, j’ai pensé à un travail positif qui sera entre nous un inter
és. Ils ne sont pas signés, mais, comme vous connaissez ma manière de penser , vous les distinguerez bien des autres. Je voudra
aminer avec soin ces travaux de jeunesse, pour me dire ce que vous en pensez . Je désire savoir s’ils méritent d’être introduit
us n’avons presque parlé que de nos affaires. Je lui ai dit ce que je pensais de ses articles de critique de Francfort, et je l
la plus pure à l’expérience et à la connaissance du monde. Adieu, je pense avec joie à nos relations futures qui seront long
s tout entier. « Si je te possède, si je peux, toi seul, te posséder, pensais -je, tout le reste me conviendra. » Je lui répétai
t mieux, il faut tout endurer. » Je trouvai qu’il avait raison, et je pensai que tout était pour le vieillard une occasion de
is telle qu’elle est, tout esprit juste saura y voir votre manière de penser . — Je l’ai écrite au temps de la première Révolut
me décrier en m’appelant démocrate. » Je croyais que cette manière de penser était tout à fait digne de respect. Elle était al
« — La lecture seule d’Egmont, dis-je, suffit pour savoir ce que vous pensez . Je ne connais pas de pièce allemande où la cause
s, était bien plus un aristocrate que moi, mais qui bien plus que moi pensait à ce qu’il disait, Schiller avait eu le singulier
e en arrière le commencement et le milieu de ma vie et que je viens à penser combien il me reste peu dans ma vieillesse de ceu
ns ma vieillesse de ceux qui étaient avec moi quand j’étais jeune, je pense toujours à ce qui arrive à ceux qui vont passer u
royaliste. J’ai laissé bavarder autour de moi, et j’ai fait ce que je pensais être bien. J’embrassais les choses d’un coup d’œi
me sont favorables ; du moins je reconnus leur manière de voir et de penser . Il ajouta que j’avais fait des traductions du fr
33 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171
re : Non, monsieur, non, ne soyez pas infidèle à vos lumières ; osez penser par vous-même, et ne prenez point l’ordre de ces
temps d’y répondre, protesta contre cette interprétation. Il n’avait pensé à personne en particulier, disait-il, à Mme Dacie
avec le grand changement qui s’était fait dans la manière générale de penser  : mais il y introduisit quelque confusion. Il pré
le plus élégamment qu’elle a pu, dans notre langue, ce qu’elle a vu, pensé et senti en lisant le grec : cela me suffit, j’ai
ne peuvent être parfaitement rendues en français. Ce qu’on a senti ou pensé , on peut l’exprimer avec une élégance égale dans
son ami : ce qu’il faut dire maintenant à leur avantage, c’est qu’ils pensaient par eux-mêmes, qu’ils voyaient clair là où leur v
« Nous n’y cherchons pas de finesses, nous autres bonnes gens ; nous pensons que l’auteur a voulu seulement amuser les Grecs p
ion : Pour moi, observait-il assez finement, si j’ose dire ce que je pense , je m’en aperçois bien davantage (de cet air cont
nsuit, d’après lui, que, pour être éloquent, il ne s’agit que de bien penser , de penser fortement, et que la seule exactitude
rès lui, que, pour être éloquent, il ne s’agit que de bien penser, de penser fortement, et que la seule exactitude de l’expres
des vues, ce sont des idées ; on sent toujours avec lui l’homme, qui pense et qui fait penser. On a même très bien l’aperçu
des idées ; on sent toujours avec lui l’homme, qui pense et qui fait penser . On a même très bien l’aperçu de ce que pouvait ê
34 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre premier. Prostitués »
nourrir mon corps et permettre au dieu qui pleure en moi de vivre, de penser , d’aimer. L’homme fait, depuis des siècles de siè
e monde vive. » Et encore : « Tout travail mérite salaire. » Bien que penser , chanter, sculpter, donner son âme et son esprit
. Pour ne plus travailler comme les autres esclaves, ces « penseurs » pensèrent en esclaves, sur l’ordre du maître, à l’heure du
on, nous tous, les prostitués sans courage. Philosophe, dis ce que tu penses et tout ce que tu penses. Romancier, dresse des p
tués sans courage. Philosophe, dis ce que tu penses et tout ce que tu penses . Romancier, dresse des personnages qui vivent de
e courage de la franchise, à mi-côte, à égale distance des saints qui pensent et travaillent et des absolus prostitués qui vend
35 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321
ier un livre pareil d’un bruit quelconque, même en disant ce qu’on en pensait , et je rengainai mon opinion… qui n’était pas un
aussait admirablement les facultés incomparables, mais cette tête qui pensait à tout ne pensa point précisément à ces Mémoires
ent les facultés incomparables, mais cette tête qui pensait à tout ne pensa point précisément à ces Mémoires d’une femme de c
en mêler. IV Et, tout d’abord, en lisant le titre que voici, je pensais que l’une d’elles s’en était mêlée. Ce qu’a fait
soit, d’ailleurs, d’un moraliste de fonction, ou d’un romancier ! Je pensais au livre terrible de Swift sur les domestiques, e
me dans leur organisation intellectuelle. J’ai cité Beaumarchais ; je pensais aussi à Laclos, au monstre charmant des Liaisons
que de pareils livres, — qui m’ennuient et me dégoûtent, moi, car je pense comme M. Jules Janin, et en fait de vices je voud
36 (1890) L’avenir de la science « Préface »
-le-champ. Le 15 juillet 1849, j’en donnai un extrait à la Liberté de penser , avec l’annonce que le volume paraîtrait « dans q
hristianisme, surtout, pendant vingt-cinq ans, ne me permirent pas de penser à autre chose. Je me disais que le vieux manuscri
, en ces derniers temps, à me faire moi-même mon propre éditeur. J’ai pensé que quelques personnes liraient, non sans profit,
rait avec plaisir comment un jeune homme, très franc et très sincère, pensait seul avec lui-même il y a quarante ans. Les jeune
arfois, il faut l’avouer, forcent à ne dire qu’une partie de ce qu’on pense et nuisent à la profondeur, me semblaient une tyr
ur les idées fondamentales, j’ai peu varié depuis que je commençai de penser librement. Ma religion, c’est toujours le progrès
sur le système du monde infiniment supérieures à tout ce qu’on avait pensé avant lui, sans que ces incomparables découvertes
s publiés antérieurement. Outre le fragment inséré dans la Liberté de penser , qui a été reproduit dans mes Études contemporain
37 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »
armes, répondit : « je ne suis pas de la paroisse. » Ce que cet homme pensait des larmes serait bien plus vrai du rire. Si fran
, trébuche et tombe : les passants rient. On ne rirait pas de lui, je pense , si l’on pouvait supposer que la fantaisie lui es
s’oublient, que leurs caractères généraux s’effacent, et que nous ne pensons plus du tout à eux, mais à la personne qui les ab
re le leitmotiv qui accompagnera toutes nos explications. Il y faudra penser toujours, sans néanmoins s’y appesantir trop, — u
s néanmoins s’y appesantir trop, — un peu comme le bon escrimeur doit penser aux mouvements discontinus de la leçon tandis que
ique. Donc, une expression risible du visage sera celle qui nous fera penser à quelque chose de raidi, de figé, pour ainsi dir
corps humain sont risibles dans l’exacte mesure où ce corps nous fait penser à une simple mécanique. Nous ne suivrons pas cett
ésentée. Mais si l’on s’attache au dessin avec la ferme volonté de ne penser qu’au dessin, on trouvera, croyons-nous, que le d
n face de deux visages qui se ressemblent trop : vous verrez que vous pensez à deux exemplaires obtenus avec un même moule, ou
les mêmes attitudes, gesticulant de la même manière. Cette fois nous pensons distinctement à des marionnettes. Des fils invisi
roue, mais il avance aussi comme la voiture. Ou bien encore il faudra penser à une grande route forestière, avec des croix ou
s d’affiches électorales, etc. Cherchez la raison ; vous verrez qu’on pense à une mascarade. Mais le comique, ici, est bien a
ous négligions sa matière, comme disent les philosophes, pour ne plus penser qu’à sa forme. Inutile d’insister sur ce point. C
dée de régler administrativement la vie est plus répandue qu’on ne le pense  ; elle est naturelle à sa manière, quoique nous v
e résistant, de matériel enfin ; nous oublions sa matérialité pour ne penser qu’à sa vitalité, vitalité que notre imagination
n perdait de vue qu’on eût affaire à des hommes en chair et en os. On pensait à des paquets quelconques qui se laisseraient cho
ans les leçons récitées par la fille devant son père ; elle nous fait penser à une récitation. Et enfin l’admiration de la mac
38 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
et que l’on confie à Dieu, à soi-même, à quelque amitié obscure, sans penser qu’aucun regard, aucune oreille interposée n’en d
n oreille. Ce petit bruit me porte sommeil. Ne pas l’entendre me fait penser tristement. Je pense à la mort, qui fait aussi to
uit me porte sommeil. Ne pas l’entendre me fait penser tristement. Je pense à la mort, qui fait aussi tout taire autour de no
. S’il eût consulté une femme, Platon n’aurait pas écrit cela : tu le penses bien ? Je le pense aussi, et cependant, me souven
une femme, Platon n’aurait pas écrit cela : tu le penses bien ? Je le pense aussi, et cependant, me souvenant que je suis phi
t’avoir ; mais j’espère te revoir, et cela me console. Mille fois je pense à cette arrivée, et je prévois d’avance combien n
t, cette belle nuit ! Sans la crainte du rhume, j’y serais encore. Je pensais à Dieu qui a fait notre prison si radieuse ; je p
is encore. Je pensais à Dieu qui a fait notre prison si radieuse ; je pensais aux saints qui ont toutes ces belles étoiles sous
is aux saints qui ont toutes ces belles étoiles sous leurs pieds ; je pensais à toi qui les regardais peut-être comme moi. Cela
it de la vie, du ciel, de Dieu, de l’autre monde ! Son étonnement, je pense , est semblable à celui du poussin sortant de sa c
pas vers l’autre monde. Ce n’est aucune peine ni chagrin qui me fait penser de la sorte, ne le crois pas, je te le dirais ; c
te le dirais ; c’est le mal du pays qui prend toute âme qui se met à penser au ciel. L’heure sonne, c’est la dernière que j’e
n bourdonnement de mouche, quoi que ce soit m’intéresse et me donne à penser . Que de fois je me prends à considérer, à suivre
ne perdit jamais sa sérénité, et jusque dans son agonie elle semblait penser à une fête. « Cela m’étonnait, moi qui la voyais
le bassin. « Ces jolis chants et ce lavage de fontaine me donnaient à penser diversement : les oiseaux me faisaient plaisir, e
de cette âme n’avait rien laissé éclater, même en elle-même. L’amour, pensait -elle, n’est pas fait pour moi ; je ne dois pas mê
ose au hasard. Oh ! que je voudrais de tes lettres ! « Quelquefois je pense que ce n’est rien que ma tristesse, qu’un peu de
r pur, un ciel radieux, petites images du séjour céleste, et qui font penser à Dieu. « J’irai ce soir à Cahuzac, mon cher pèle
e après-midi ; cela me réjouit. » XLVII Le 1er décembre. « Je pense à la tombe qui s’ouvre ce matin à Gaillac pour en
eu pour nous avoir tirés du néant. « C’est un bienfait auquel nous ne pensons guère et dont nous jouissons sans presque nous en
39 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
ir personnel de ces événements. J’avoue même que moi, qui vivais, qui pensais et qui sentais déjà en ce temps-là, moi qui parta
rdé ce défilé, me demandait tout rêveur : « Dis donc, Joseph, combien penses -tu que nous en avons vu passer depuis 1801 ! — Oh
ute tout de même ! Ces idées me trottaient dans la tête, et quand j’y pensais longtemps, j’en concevais un grand chagrin. Cela
s enfants, ensuite les hommes mariés avec un enfant, et malgré moi je pensais  : est-ce que les boiteux valent mieux que les pèr
je me levai, je m’habillai. M. Goulden parlait toujours : moi, je ne pensais qu’à Catherine. Et comme j’avais fini vers huit h
 Goulden, qui me regardait aller et venir, s’écria : « Joseph, à quoi penses -tu donc, malheureux ? Est-ce avec ce petit habit
la, me mit ses deux bras autour du cou, et comme nous étions ainsi je pensai  : « Voilà le plus beau jour de ma vie ! Je ne pou
’a fallu beaucoup économiser et travailler pour cette montre-là et je pense que c’est très-beau… que tu es un bon ouvrier et
ussie. Au lieu de songer à la paix, comme un homme de bon sens, il ne pense qu’à faire massacrer les derniers qui restent… On
calme, Joseph, me disait M. Goulden, ne te tourmente donc pas ainsi. Pense que de toute la conscription, il n’y en a pas dix
ignant les mains il ajouta : « Ah ! la jeunesse, la jeunesse, cela ne pense à rien… Quelle imprudence… quelle imprudence ! »
t-elle en me serrant. — Oui… oui, lui disais-je tout bas ; et toi, tu penseras à moi… tu n’en aimeras pas un autre ! » Alors ell
e serre sur mon cœur. » En lisant cela, je répandis des larmes, et je pensai  : « Tu n’es pas entièrement abandonné sur la terr
escendit. J’ôtai mon sac et mes souliers ; j’avais des ampoules et je pensais  : « Mon Dieu… mon Dieu… Peut-on souffrir autant ?
elle, cela vous fera du bien. » En voyant cela, je fus attendri et je pensai  : « Il y a pourtant de braves gens sur la terre !
te de Russie, et que je compris ce qui se passait dans leur âme !… Je pensais que Catherine irait bientôt là ; qu’elle prierait
qu’elle prierait des années et des années en songeant à moi… Oui, je pensais cela, car je savais que nous nous aimions depuis
Et longtemps je regardai Catherine, qui me paraissait bien belle ; je pensais  : « Où donc est la tante Grédel ? Comment suis-je
trop content de voir revenir les anciens rois et les anciens nobles, pensait pourtant que ces gens avaient assez souffert dans
ndre qu’ils n’étaient pas seuls au monde et respecter nos droits ; il pensait aussi que l’empereur Napoléon aurait le bon sens
40 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
il est trop tard pour revenir sur ses pas : sic voluere fata  ! J’y pense souvent, je le regrette quelquefois ; cependant,
nelles m’auraient porté à la carrière des armes ; il n’y fallait plus penser . On se borna à me faire poursuivre ces études cla
n, l’histoire, la philosophie, la comédie, la littérature froide, qui pense , qui raisonne, qui juge ; la satire, jamais ! lit
disait que le saint vieillard ne m’écrivait pas lui-même, parce qu’il pensait que les opinions et les événements avaient élevé
m’apprendre la mort de son oncle ; il avait vécu, ou plutôt il avait pensé et prié jusqu’au-delà de quatre-vingts ans ; pur
sous son bras, entre son habit noir et son coude ; on voyait qu’il y pensait malgré lui ; son regard, distrait de ses textes g
ures. — Et toi ? me demandèrent mes camarades. — Moi, répondis-je, je pense comme vous ; c’est bien beau, mais ce n’est pas d
e ainsi qu’un hanneton, Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? II L’autre jour je te vis (tu ne me voyais pas)
f et t’arrêtas soudain. Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? III Avant qu’il eût parlé, tu lisais sa requête
égoutte l’eau d’un pré. Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? IV Moi, cependant, caché par la vigne et l’érab
x et tu baisas sa main. Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? V Je retenais de peur mon haleine insensible ;
u ce que je pense ? V Je retenais de peur mon haleine insensible ; Je pensais voir en toi sous ces cieux éclatants Une appariti
ans une goutte d’eau !… Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? VI Ah ! que ne suis-je né pêcheur comme ton frè
avec un son d’argent ? Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? VII Sans sonder l’horizon qui s’enfuit sous la
ille au chevreau noir ? Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? VIII Ou bien sous le figuier, de son sucre prod
une ombre sous l’eau ? Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? IX Ou sur le bord moussu de la fontaine obscure
a fleur d’or du lotus ? Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? X Sous la grotte où jaillit le seul ruisseau d’
les chansons de la mer. Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? XI De lichens et de joncs sordidement vêtue, De
se perdre à petit flot. Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense  ? XII Eh bien ! je crois te voir dans cet humble
veulent les renouer ! Jeune fille aux longs yeux, c’est à toi que je pense  ! ……………………………………………………… ……………………………………………………… ……
41 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514
monarchie avec la liberté ; on peut dire que Louis XVI, en tant qu’il pensait et voulait par lui-même, était de cette nuance. C
pétée depuis par d’autres. Celui qui, à l’ouverture de la Révolution, pensait ainsi, n’était pas homme à s’endormir chez nous s
priser ; Mallet du Pan n’a garde de s’y méprendre, et, en général, il pense que « c’est un mauvais conseil que le mépris de s
omblerait de joie la nation. La lassitude est à son comble, chacun ne pense qu’à passer en repos le reste de ses jours. Que C
pourvu qu’ils gouvernent tolérablement, le public sera content. On ne pense qu’à soi, et puis à soi, et toujours à soi. Il e
hie en France : « Il est aussi impossible de refaire l’Ancien Régime, pensait -il, que de bâtir Saint-Pierre de Rome avec la pou
d’étrangers battus, conspués, haïs, qu’il doit se faire adopter. S’il pense autrement, il finira, comme le roi de Sidon, par
ieure, qui n’a pas peur, qui, consulté par les cabinets, dit ce qu’il pense , mais aime encore mieux le dire à tous, au public
s’ils le pouvaient, interdiraient à l’homme la faculté de voir et de penser . L’image d’un livre leur donne le frisson : parce
sa lâcheté ; il n’y a que l’Angleterre où l’on puisse écrire, parler, penser et agir : voilà ma place, il n’y en a plus d’autr
42 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212
u’on ne conclura pas cette année, mais les idées germeront. Plusieurs pensent qu’il aurait mieux valu en finir cette année et b
ler une loi pour clore la bouche aux déclamations du clergé. D'autres pensent qu’il n’y a pas d’inconvénient à attendre et que
à se montrer si injurieux. On pourrait, au nom même de la liberté de penser , répondre à M. Saisset : Vous n’êtes pas philosop
qu’on ne lui fait pas en France et (chose singulière !) la liberté de penser , qui doit supposer possibles d’autres résultats p
43 (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299
i homme ni citoyen, de se ravaler au rang de ces êtres neutres qui ne pensent pas et qui ne comptent pas dans la vie intellectu
se dire naïvement : Un tel ne peut pas avoir de talent, puisqu’il ne pense pas comme moi. Quelques-uns de ces écrivains de c
e lui donnerais ensuite beaucoup de courage. Il en faut plus qu’on ne pense pour dire la vérité. Malheur à l’homme indépendan
nd il s’agit d’œuvres malsaines et non viables. On peut dire ce qu’on pense sans avoir la mine renfrognée, pédante, acariâtre
nce surannée obtient assez peu de crédit. On s’accorde généralement à penser qu’une des facultés les plus nécessaires au criti
mmes, la plus vaine est celle de critiquer les ouvrages d’autrui ? Je pense à ce prédicateur de la Fronde qui commençait son
autre ; et quand il l’a bien ballotté, troublé, amené à ne savoir que penser , quel adieu croyez-vous qu’il laisse au pauvre ho
ent si peu à ce qu’il avance ! Il dit d’un ton si nonchalant : « Vous pensez bien que je vous donne cette explication pour ce
ante : « Que puis-je faire aujourd’hui ? Dire le contraire ? Je ne le pense pas encore6 ! » Comment se dérober plus prestemen
la voix enchanteresse et aux grâces enlaçantes (honni soit qui mal y pense  !) : je veux parler de M. Renan. Chose bizarre !
qui osent dire : De deux choses l’une ; ou le critique sait ce qu’il pense , et alors pourquoi ne le dit-il pas ? ou le criti
ense, et alors pourquoi ne le dit-il pas ? ou le critique ne sait que penser , et alors pourquoi ne se tait-il pas ? Croiriez-v
es, politiques et morales, pour finir par ses idées littéraires. Vous penserez que je pourrais commencer par la fin et m’en teni
nt là certaine ballerine qui lui semble un ange du Paradis et le fait penser au roi David dansant devant l’arche. La théologie
est pas d’un farouche républicain ; je ne sais pas cependant ce qu’il pense de nos différents partis et de nos innombrables m
elle de M. Lemaître, et quoi qu’il en dise, je ne puis me défendre de penser qu’il aurait mieux aimé être ce briseur de cœurs
ent d’écrivain et j’aurais tant de plaisir à en dire le bien que j’en pense . C’est que son style est si français, si alerte,
chose de félin, égratigne souvent sans en avoir l’air et presque sans penser à mal. Il est vrai qu’il se croit obligé après ce
et très séduisant, un critique très fin et très suggestif qui me fait penser à un Sainte-Beuve moins savant et moins pénétrant
e, quand il s’agit de transformer en monstres à face humaine ceux qui pensent que l’aristocratie et la bourgeoisie ont fait leu
e populaire n’invente que des moyens de détruire la langue ; Malherbe pensait que les crocheteurs du Port-au-Foin avaient du bo
capables. Il est assailli des prévisions les plus sinistres, quand il pense au lendemain de notre littérature ; il se demande
drait bien faire revivre en sa personne, s’il n’était présomptueux de penser qu’un homme de nos jours pût jamais égaler un hom
onnier, est-ce que de pareilles espèces ont le loisir ou le besoin de penser  ? Si mon but était de combattre M. Brunetière, et
it : « Tout est dit, depuis six mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent . » C’est d’après les écrits et les principes des
oileau. Comment choisir ? Suivant un mot de M. Brunetière, « quand je pense à l’un, je préfère toujours l’autre ». Je pardonn
e, qui estiment à sa valeur la découverte d’une niaiserie inédite. Il pense que, s’il est méritoire de tailler des pierres av
finirait volontiers l’homme un être qui sent, et non plus un être qui pense , où Fontenelle réhabilite les passions en les com
emps illuminer ces phrases grises qui se suivent interminablement. Il pense malgré lui à la Pucelle de Chapelain, à ce malheu
ère, si grand ami des traditions, ait négligé celle-là et qu’il fasse penser plus d’une fois au mot de Montaigne : « Beaucoup
s, et grossières même avant que de naître, parce qu’on parle comme on pense , et que, pas plus on ne parle clair quand on pens
’on parle comme on pense, et que, pas plus on ne parle clair quand on pense obscur, pas plus on ne peut parler honnête, s’il
ne peut parler honnête, s’il est permis de s’exprimer ainsi, quand on pense canaille22. » Cet homme assurément n’aime pas l
sur les japonistes, sur les décadents, sur les parnassiens, etc. Vous pensez quel essaim de guêpes bourdonnantes et piquantes
a bouche d’autrui. C’est à la lettre ; M. Brunetière n’a commencé à penser un peu de bien de la Révolution que le jour où M.
doux de se distinguer du vulgaire en pensant le contraire de ce qu’il pense  ! À chaque instant M. Brunetière déclare qu’il va
actuelle et de s’en éloigner autant que faire se peut par sa façon de penser  ; il lui appartient encore par sa façon de sentir
e cet étrange théorème. Je l’appelais avocat tout à l’heure ; il fait penser aussi à ces clercs du moyen âge qui étaient nourr
ge dans ses sympathies, plus aimable et plus moderne dans sa façon de penser et d’écrire. « Je voudrais apprendre que Royer-Co
une incrédulité de bonne compagnie. Ne l’interrogez pas sur ce qu’il pense de l’autre monde ; il vous dirait qu’il a de bonn
biner à dose égale l’ironie et le respect des choses saintes. Mais on pense bien qu’il n’est pas élégant du tout de s’intéres
s reposoirs ! Or, rien de tout cela n’y manque. À l’instant où l’on y pense le moins, l’écrivain (faut-il l’appeler chronique
. Demandez plutôt à M. Jules Lemaître auquel on ne peut s’empêcher de penser , quand on pense à M. Anatole France. Ce sont en e
à M. Jules Lemaître auquel on ne peut s’empêcher de penser, quand on pense à M. Anatole France. Ce sont en effet deux esprit
lointains arrière-plans où le regard se perd. Il fait rêver, il fait penser , et ce n’est pas un mince mérite de faire tant de
n Athénien de Paris. On l’aborde ainsi avec l’idée de savoir ce qu’il pense et dit d’un ouvrage, et il se trouve qu’on remarq
laisse percer son savoir avec un certain dédain ironique, comme s’il pensait que la vanité du savant est de tous les néants le
jamais péché par excès d’indulgence lui jette la première pierre ! Je pense , pour ma part, qu’il doit lui être beaucoup pardo
frétillent et babillent des femmes oiseaux-mouches qui savent si bien penser et parler parisien ! Ô l’harmonieux mariage du se
risien ! Ô l’harmonieux mariage du sentiment et de l’ironie, qui fait penser à cette sérénade du Don Juan de Mozart, où, comme
ose : c’est d’avoir fait de sa critique même une œuvre d’art, et l’on pense bien que M. Ganderax n’a eu garde d’y manquer.
pinion soit condensée et comme pétrifiée. Voulez-vous savoir ce qu’il pense de la Théodora de M. Sardou : c’est « un mélodram
, il a mieux aimé travailler à montrer quelles façons de sentir et de penser cet écrivain a propagées dans le monde. Lui aussi
disciples, qui ne peuvent se passer d’un chef de file et qui aiment à penser , à sentir, à souffrir même d’après autrui. Aussi,
ion chimique exercée sur M. Bourget par tel ou tel livre, j’incline à penser que cette action révèle plus encore la nature de
un mondain, un penseur qui fait rêver les femmes, un rêveur qui fait penser les hommes. Qui sait pourtant si cette complexité
! quelle superbe fluxion de poitrine ! Ses Essais de psychologie font penser çà et là à un traité de pathologie morale, illust
t la Beauté, mais qui ne parlerait pas, qui sentirait beaucoup et qui penserait à peine. Singulier idéal sans doute, où se combin
 Bourget deux facultés également puissantes et tyranniques : celle de penser en homme, celle de sentir en femme, on devine le
à fait ma faute si la répétition de ces formules admiratives me fait penser à une femmelette qui se pâme. Pourquoi certaines
pondre à ce besoin d’inconnu, exprimer tout haut ce que tant d’autres pensaient tout bas, dire avec éclat le secret de tout le mo
44 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84
ce séjour. Que de belles, que d’agréables choses j’ai entendues ! Que penserez -vous de conversations qui commençaient à une heur
conte exquis. Nous avons traité quelques matières qui m’ont bien fait penser à vous. J’ai beaucoup parlé agriculture avec M. d
avec M. de Montesquieu. Si mademoiselle votre sœur savait comment il pense sur la vie des champs, elle serait bien glorieuse
ujet, il s’écria : O fortunatos !… Il ajouta ensuite : « J’ai souvent pensé à mettre ces paroles au frontispice de ma maison.
45 (1774) Correspondance générale
veur des grands que les grands sont au-dessous de vous. Que ce peuple pense à présent de ma Lettre sur les Aveugles tout ce q
inctement d’autres facultés dans l’esprit que celles de vouloir et de penser , et je ne conçois non plus que la pensée et la vo
choses, et cet ordre merveilleux qui se montre de tous côtés ; qu’en penserai -je ? — Que ce sont des êtres métaphysiques qui n’
ut une autre de vous. Mais, au nom de Dieu, mon révérend Père, à quoi pense le P. Berthier de persécuter un honnête homme qui
cule, votre France, et vos Animaux, j’en suis obsédé14. J’ai beaucoup pensé aux critiques qu’on vous a faites, et je me crois
yeux, ni oreilles. Voilà, monsieur, ce que j’aurais voulu ; mais j’ai pensé que quand un grand ouvrage était porté à un haut
moi la question ; nous raisonnons et vous connaissez bien ma façon de penser . Si les méchants sont plus entreprenants avec vou
vous jetait dans quelque embarras, notre conduite vous permet-elle de penser qu’on vous y laisserait ? Vous demandez donc à D…
tant de bien qu’il vous plaira, vous serez le seul au monde dont j’en penserai , encore y aurait-il à dire là-dessus si l’on pouv
supposition est fausse. Chacun a parlé de ce voyage selon sa façon de penser et de voir. Vous avez cru que j’avais pris sur mo
de mieux à faire dans ce monde que de pratiquer la vertu. J’y ai déjà pensé , mais je n’ai encore rien trouvé qui me satisfass
cher maître, de ne vous avoir pas répondu plus tôt. Quoi que vous en pensiez , je ne suis que négligent. Vous dites donc qu’on
gnance à croire Aménaïde coupable de trahison, malgré la preuve qu’il pense en avoir ; tant que la tendresse paternelle ne lu
et de vos œuvres. Qui est-ce qui le méritait mieux que celui qui a su penser et qui a eu le courage d’avouer, depuis dix ans,
es et tant amusé les gens du monde ; c’est, mon cher maître, que j’ai pensé qu’il me convenait de me tenir tout à fait à l’éc
eçu ? Oh ! que non. Il y a plus de deux ans que ce roi de Prusse, qui pense comme nous, qui pense aux plus petites choses en
y a plus de deux ans que ce roi de Prusse, qui pense comme nous, qui pense aux plus petites choses en en exécutant de grande
ultiplier de propos délibéré. Allez demander à votre associé ce qu’il pense de votre position et de la mienne, et vous verrez
une prérogative, aucune distinction, à certaine façon de parler et de penser en matière de religion, on aurait atteint tout ce
us écoutent y mettent encore moins d’importance que nous. Mon ami, je pense que l’Amour est un maître sauvage et cruel. Qu’il
t de regarder mon jugement comme une planche à sauver du naufrage. Je pensais comme un sage et j’agissais comme un fou. Mais je
ent un temps infini. Si tout répond aux vues de notre artiste, qui ne pense pas qu’il soit plus permis de voler un souverain
te homme et à un habile homme. Il est à présumer que moins un artiste pense à lui-même, plus il pense à ses ouvriers ; Falcon
mme. Il est à présumer que moins un artiste pense à lui-même, plus il pense à ses ouvriers ; Falconet avait son intérêt à les
ix mille francs son honoraire annuel de la manufacture de Sèvres, ses pensions , ses honoraires académiques et le reste de son re
on statuaire, qui se distingue jusque dans les plus petites choses, a pensé que la même somme suffirait pour cinq personnes,
rivant, mon statuaire vous présentera son ébauche. C’est un homme qui pense et sent grandement ; son idée m’a paru neuve et b
ve et belle, elle est sienne ; il y est singulièrement attaché, et je pense qu’il a raison. Avec le talent le plus distingué,
ule des artistes communs. C’est un homme qui a des idées, et qui sait penser par lui-même. J’ignore sur quelle entreprise plus
ondres que pour le nôtre. Il est jeune49 mais il a l’âme haute, et il pense que s’il n’est pas permis de mettre sur la scène
es indemnités peuvent être appréciées ce que l’on voudra ? — Je ne le pense pas, car quand on regarderait comme directement s
fait ne peut être su que par moi. Il est étranger à votre affaire. Je pense encore avoir des démêlés d’intérêts avec les asso
public impartial que, pour eux, la méchanceté d’un poëte. Ce que vous pensez vous-même de la licence que cet exemple pourrait
tranchant qui coupe de son côté le blessera plus grièvement qu’il ne pense . Quelle est la morale de sa comédie ? c’est qu’il
plaisamment de me l’envoyer. J’y dînai hier avec l’homme, comme vous pensez bien, et je fus fou à ravir, et je vous jure sans
il une conduite pour les femmes et une conduite pour les hommes ? Que penserait -elle, que penseriez-vous de moi, si j’étais aimé
les femmes et une conduite pour les hommes ? Que penserait-elle, que penseriez -vous de moi, si j’étais aimé d’une autre et que j
eux jours, j’en suis quitte ; et je me porte comme ci-devant. J’avais pensé comme vous que l’atrocité du prêtre68 ôtait tout
puis me taire sur un rival ; mais si j’en parle, je dirai ce que j’en pense , surtout si j’en pense bien. Sans moi cela ne s
val ; mais si j’en parle, je dirai ce que j’en pense, surtout si j’en pense bien. Sans moi cela ne serait pas arrivé ? Et c
e assurée de sa société trois fois la semaine au Louvre ? Allez, vous pensez mieux que vous ne dites, et vous ne pouvez vous d
s’agit de sa maîtresse, c’est une belle foutue guenille qu’un roi. Je penserai à votre roi, quand mon âme m’en aura laissé le lo
et d’indépendance, autrefois cachés dans le cœur de quelques gens qui pensent , s’établissent à présent et sont ouvertement avou
s absolue. On ne permettrait plus d’écrire, nous n’oserions même plus penser  ; bientôt il deviendrait impossible de lire ; car
les avoir vus, moi, je ne l’ai pas. Je me flatte peut-être ; mais je pense qu’après un quart d’heure d’entretien avec M. Lun
r met tout en montagnes, celui-ci met tout en plaines. Cet homme sait penser et écrire ; mais je vous dis, madame, qu’il ne se
, abandonnez-moi les poëtes et les orateurs : c’est mon affaire. J’ai pensé envoyer votre analyse sans correctif. Est-ce là d
tre l’athéisme sont les seules que je voudrais avoir faites » ; et je pense comme cet homme, non que je croie ces lignes vrai
ire une juste image de la sagesse, de la modération, de la raison, je penserai à lui. J’accepte les baisers sterling de Mme Cler
rs qui disposeront de mon talent et de mon temps. En vérité, plus j’y pense , et moins je puis me persuader que cette souverai
soucoupe. — Non, cela se casserait et vous en auriez du chagrin ; je penserai à autre chose. — Troisièmement, de m’accorder un
tez sur moi, vous me trouverez en toute occasion, en tout temps. » Tu penses bien que cette bonté me fit pleurer à chaudes lar
s et d’esprit. Je suis tenté de lui faire présent de ma montre, qu’en penses -tu ? Il n’y a sorte d’attentions que cet homme, q
onducteur, elle le saura ; et d’ailleurs elle me sert si peu, et j’ai pensé en faire présent à M. de Nariskin. À présent tu s
ensé en faire présent à M. de Nariskin. À présent tu sais tout, qu’en penses -tu ? Crois-tu que Sa Majesté Impériale s’en tienn
usement à l’impératrice ; ce que vous lui avez dit, c’est ce que vous pensez réellement ; mais il est impossible qu’elle vous
mon ami, nous avons laissé en chemin quatre voitures fracassées. J’ai pensé me perdre dans les glaces à Riga, et me fracasser
z tous diablement gâté par votre indulgence ; quand je dis tous, vous pensez bien que je n’en excepte pas Sa Majesté Impériale
. Elle a fait deux fois le voyage d’Angleterre, et chaque traversée a pensé lui coûter la vie. Ce n’est ni pusillanimité ni d
te de ma nation, j’entends les honnêtes gens, ceux qui sentent et qui pensent , et qui ne sont pas à quatre cents lieues de Pari
i que vous prendriez. Je ne vous dissimulerai pas qu’il m’est doux de penser que ceux qui ont tout mis en œuvre pour m’empêche
deux. Je vous proteste, docteur, que j’ai fait de mon mieux ; vous ne pensez pas qu’il est ici d’usage de ne rien payer ; vous
; vous ne pensez pas qu’il est ici d’usage de ne rien payer ; vous ne pensez pas que je n’aurais pas eu un écu de plus à Paris
la finesse comme il vous est arrivé. J’ai plus de mérite que vous ne pensez peut-être à vous rendre toute cette justice ; car
rigine que l’effet d’un petit nombre d’hommes qui parlent après avoir pensé , et qui forment sans cesse, en différents points
aqué les préjugés les plus révérés sur la scène, prêché la liberté de penser , inspiré l’esprit de tolérance, soutenu le bon go
s son éclat, et je l’exposerais pur à votre admiration. Bonjour, nous penserons diversement, mais nous ne nous en aimerons pas mo
otre manuscrit, mais on en a fait une traduction anglaise. S’il avait pensé qu’en permettant a l’ouvrage de sortir de ses mai
monde, et l’autre relevant le pauvre abattu. Voilà, madame, ce que je pense , avec tous les citoyens honnêtes, de ces deux pro
us, ce Montesquieu, et son successeur se fera attendre longtemps. Que pensera donc de moi Votre Majesté Impériale, si, au défau
n projet. Il n’y a de honteux pour elle que le vice. Cette manière de penser est bien propre à intéresser en sa faveur Mme Nec
nde monnaie séparées. LXXX. À *** 104. Il vous paraît que je ne pense pas refuser ; oh ! par Dieu, vous n’y entendez gu
ux heures, je la lirai, à tête reposée, et j’écrirai tout ce que j’en penserai . Bonjour. Tirez-moi de là sans blesser personne.
est. Je désire passionnément de m’entretenir avec vous, soit que vous pensiez être un de ses ouvrages, soit que vous pensiez êt
ec vous, soit que vous pensiez être un de ses ouvrages, soit que vous pensiez être une portion nécessairement organisée d’une m
ns en sont déjà tous faits par M. Gravelot, votre ami et le mien, qui pense , ainsi que M. Diderot, que si vous voulez lui don
46 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre VI. Utilité possible de la conversation »
it point de bornes à l’utilité qu’on croyait en tirer, et des érudits pensaient que de dix choses qu’ils avaient, ils en avaient
uvir une curiosité frivole ou une malignité irréfléchie, si l’on veut penser tout haut, et écouter penser les autres, il y a e
une malignité irréfléchie, si l’on veut penser tout haut, et écouter penser les autres, il y a encore beaucoup à tirer de la
ce qu’ils croient savoir, à tirer la conversation du côté par où ils pensent briller, à faire les honneurs de leur information
47 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »
eloppées sérieusement la plume pesante et convaincue de M. Zola : Je pense — dit Pommageot en s’animant — que toutes les vie
mant — que toutes les vieilles blagues du romantisme sont finies ; je pense que le public en a assez, des phrases en sucre fi
s ; je pense que le public en a assez, des phrases en sucre filé ; je pense que la poésie est un borborygme ; je pense que le
phrases en sucre filé ; je pense que la poésie est un borborygme ; je pense que les amoureux de mots et les aligneurs d’épith
mots et les aligneurs d’épithètes corrompent la moelle nationale ; je pense que le vrai, le vrai tout cru et tout nu est l’ar
le ; je pense que le vrai, le vrai tout cru et tout nu est l’art ; je pense que les portraits au daguerréotype ressemblent… —
daguerréotype ressemblent… — C’est un paradoxe ! cria Florissac. — Je pense qu’il ne faut pas écrire, là !… Je pense que Hugo
adoxe ! cria Florissac. — Je pense qu’il ne faut pas écrire, là !… Je pense que Hugo et les autres ont fait reculer le roman,
roman, le véritable roman, le roman de Rétif de la Bretonne, oui ! je pense qu’il faut se relever les manches et fouiller dan
monde pour celui qui sera assez fort pour mettre la main dessus ; je pense que le génie est une mémoire sténographique… Je p
ain dessus ; je pense que le génie est une mémoire sténographique… Je pense … je pense…, voilà ce que je pense ! Et ceux à qui
 ; je pense que le génie est une mémoire sténographique… Je pense… je pense …, voilà ce que je pense ! Et ceux à qui ça donne
est une mémoire sténographique… Je pense… je pense…, voilà ce que je pense  ! Et ceux à qui ça donne des engelures…, j’en sui
n arrière, que quelques-uns espèrent et annoncent déjà, ne serait, je pense , qu’un caprice et une coquetterie de blasés. Et c
Charles Demailly : Est-ce beau ! est-ce beau ! Mais rendre ça !… et penser à tant de belles choses modernes qui mourront, mo
, n’a surpris en soi, ou autour de soi, même chez les personnes qu’il pensait connaître le mieux, des phénomènes qui déroutent,
se va comme elle peut. Ils ignorent les scrupules de grammairiens. Je pense qu’il faut voir une simple négligence, non une re
48 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
ts, dans la même proportion qu’il y a une immense tourbe d’hommes qui pensent par idées toutes faites, et dans la même proporti
es. Il y a aussi peu de peintres qui regardent que de philosophes qui pensent . Cette dénonciation d’un intellectualisme univers
ilosophie bergsonienne. Il est vrai que l’immense majorité des hommes pense par idées toutes faites. Par idées apprises. Mais
on, de coupe, de technique. La philosophie bergsonienne veut que l’on pense sur mesure et que l’on ne pense pas tout fait. D’
hilosophie bergsonienne veut que l’on pense sur mesure et que l’on ne pense pas tout fait. D’autant qu’un vêtement de confect
ion continue du discours de la méthode. Quoi qu’il en eût et qu’il en pensât lui-même. C’était un métaphysicien à son rang, à
Discours de la Méthode mais parce qu’elle sera en règle, ou que l’on pensera qu’elle sera en règle avec le discours de la réal
siens parce qu’elle sera en règle avec Descartes, mais parce que l’on pensera qu’elle sera en règle avec la réalité. Descartes
e ses principes. Il ne l’a pas même déduit tout entier à partir du je pense . Lui-même il disait qu’il fallait que l’expérienc
« barres », on se gardait bien de mesurer par enjambées, parce qu’on pensait que même involontairement des enjambées pouvaient
qui dans la quatrième partie, se plaçant, allant se placer par le Je pense au cœur même de l’être et du moi et de la pensée,
e depuis Descartes et qui les voyons tous les jours, que pouvons-nous penser d’une telle qualification et, par suite, d’une te
méthode aussi est une morale, une morale de pensée ou une morale pour penser  ; ou si l’on veut tout est morale chez lui. Parce
t généralement à plusieurs temps. Il y a aussi l’histoire. Quoi qu’on pense métaphysiquement du système cartésien, quand Desc
thode, il avait conquis sa part dans l’histoire éternelle. Quoi qu’on pense métaphysiquement du système bergsonien, quand Ber
aient fait une invention, une découverte, un mouvement avaient sans y penser appliqué les règles de Bacon. Tous ceux avant Bac
49 (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)
ens ne parlent-ils pas un français absolument pur. Qu’importe — s’ils pensent bien et agissent bien ! » Mais, justement, s’ils
t les mots, s’ils n’apprécient pas la valeur des termes, c’est qu’ils pensent mal. Leur esprit n’est point précis. Cette cultur
sait de la bourgeoisie, c’est de la France, quant à nous, que nous le pensons . Avec les programmes d’enseignement de 1902, la F
. Victor Hugo, Lamartine, Stendhal, Paul-Louis Courier, Chateaubriand pensaient ainsi. Le but que vous poursuivez est idéal et su
valeur ? C’est ce que je ne me hasarderai pas à décider. Toutefois je pense que l’effort cérébral assez modeste exigé par le
essaire, aussi national. Georges Delaw Vous me demandez « si je pense que l’on peut désirer que soit rétabli l’enseigne
que l’on peut désirer que soit rétabli l’enseignement du latin ». Je pense qu’on peut le désirer, mais je ne le désire pas ;
eusement la tyrannie romaine n’a pas tout jugulé chez nous, car je ne pense pas que Notre-Dame de Paris soit sortie du Pont-d
t de latin. Professeur Dieulafoy. De l’Académie de Médecine Je pense que les programmes de l’enseignement secondaire é
crire a toujours paru subversif et il a toujours été entendu que l’on pensait mal quand on s’exprimait avec quelque soin. Donc,
ertains écrivains, notoirement primaires, est plutôt fâcheux. 2º J’ai pensé que la pétition des Marges n’avait aucun caractèr
ue la pétition des Marges n’avait aucun caractère politique, et je le pense encore. Sans cela je n’y aurais point donné mon a
rt vers le style, qui persiste cependant au fond de nous-mêmes. Je ne pense ici qu’aux meilleurs. Les autres, par paresse ou
50 (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120
e, bien obéissant aux règles. De l’imagination pas un mot, ou, s’il y pense , ce n’est que pour l’emmailloter de préceptes, à
à grands sentiments ou tragiques doucereux, inventaient des modes de penser et de sentir que l’âme humaine n’avait jamais épr
lui. En d’autres termes, il se fera une antiquité à son image, sans y penser , et dès lors l’admiration qu’il a pour elle ne le
r une disposition particulière de son goût que par l’impossibilité de penser autrement en son temps, il ne semble pas supposer
s ridicules de Molière comme des héros de Racine. Mais alors que doit penser Boileau de sa propre poésie, dont la caractéristi
terprété sa théorie par leur pratique. Mais Boileau, sur ce point, ne pense pas autrement que ses contemporains : et ces cont
e, c’est La Bruyère, c’est Pascal ; tous ont écrit ou agi comme s’ils pensaient que la nouveauté n’est pas une condition nécessai
personnelles nous amèneront. Le poète, qui se proposerait de ne rien penser qu’on ait pensé avant lui, s’exposerait à marcher
s amèneront. Le poète, qui se proposerait de ne rien penser qu’on ait pensé avant lui, s’exposerait à marcher contre la raiso
ès indéfini, Boileau, sans parler de peinture ni de sculpture, sans y penser , n’y entendant peut-être pas grand’chose, mais co
pas ou ne daigne pas leur faire des âmes antiques, il en fera, sans y penser , ses contemporains. Ce qui échappe à l’histoire t
réalité que l’histoire représente, l’eût averti de son erreur. Il n’y pense même pas ; et l’épopée qu’il définit, ce roman my
51 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239
une chambre comme hébété. Cette historiette de Tallemant donne fort à penser (pour tout dire) sur les droits du bonhomme Courc
prix de ces conseils maternels de Mme de Lambert. C’est souvent bien pensé , mais c’est encore mieux dit. Ses petits écrits p
mme, que l’amour et la crainte de Dieu. On ne saurait mieux dire, ni penser plus dignement. Ici l’idée de religion s’agrandit
a fille. Elle veut qu’elle aussi, pour être heureuse, elle apprenne à penser sainement, à penser différemment du peuple sur ce
u’elle aussi, pour être heureuse, elle apprenne à penser sainement, à penser différemment du peuple sur ce qui s’appelle moral
et bonheur de la vie : « J’appelle peuple, ajoute-t-elle, tout ce qui pense bassement et communément : la Cour en est remplie
le simple et le naïf de M. de La Fontaine ; le fin, le délicat et le pensé de M. de La Motte leur ont échappé. » Le pensé de
fin, le délicat et le pensé de M. de La Motte leur ont échappé. » Le pensé de M. de La Motte est curieux et bien trouvé, mai
e grande estime pour l’auteur. Mme de Lambert, comme Mlle de Scudéry, pense que rien n’est si mal entendu que l’éducation qu’
d’être fortifiées contre leurs passions. Elle veut qu’une femme sache penser . Elle se méfie de la partie sensible : « Rien n’e
aussi longue que la plus longue vie : Quand nous avons le cœur sain, pensait -elle, nous tirons parti de tout, et tout se tourn
52 (1694) Des ouvrages de l’esprit
trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes, et qui pensent . Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et l
ens et les habiles d’entre les modernes. Il faut chercher seulement à penser et à parler juste, sans vouloir amener les autres
ce cercle d’amis qui les idolâtrent ; eux seuls savent juger, savent penser , savent écrire, doivent écrire ; il n’y a point d
 ; est-il lu, il me parle du sien : et du vôtre, me direz-vous, qu’en pense-t -il ? je vous l’ai déjà dit, il me parle du sien.
e : il paraît que tous deux ne l’ont estimé en nulle manière. L’un ne pensait pas assez pour goûter un auteur qui pense beaucou
en nulle manière. L’un ne pensait pas assez pour goûter un auteur qui pense beaucoup ; l’autre pense trop subtilement pour s’
pensait pas assez pour goûter un auteur qui pense beaucoup ; l’autre pense trop subtilement pour s’accommoder de pensées qui
tres génies : ils sont plagiaires, traducteurs, compilateurs ; ils ne pensent point, ils disent ce que les auteurs ont pensé ;
ompilateurs ; ils ne pensent point, ils disent ce que les auteurs ont pensé  ; et comme le choix des pensées est invention, il
crois sur votre parole ; mais je l’ai dit comme mien, ne puis-je pas penser après eux une chose vraie, et que d’autres encore
puis-je pas penser après eux une chose vraie, et que d’autres encore penseront après moi ? 1. Rendez-vous de chasse dans la
53 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre III : Le présent et l’avenir du spiritualisme »
t si rejeter le surnaturel, c’est abdiquer l’esprit chrétien. Les uns pensent qu’il n’y a pas de christianisme sans un dogme ch
ien : c’est ce qu’on appelle le protestantisme orthodoxe ; les autres pensent que le christianisme consiste dans l’esprit et da
 ; avec le besoin de croire, ils éprouvent en même temps le besoin de penser  ; la fermeté de leurs convictions ne tarit pas ch
ation scientifique. Ils voudraient ne rien sacrifier de ce qu’ils ont pensé jusqu’ici et y ajouter quelque chose ; ils cherch
mme eux, nous croyons à Dieu et à l’âme ; mais pour eux la liberté de penser est un crime, pour nous c’est le droit et la vie,
ssi peu disposés que personne à transiger avec ces folies, et nous ne pensons pas que la philosophie se soit affranchie de la S
ue de la distinction des choses sont semblables aux politiques qui ne pensent qu’à la séparation des pouvoirs. Il faut sans dou
54 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
ière langue a dû être révélée divinement à l’homme le jour où l’âme a pensé , c’est-à-dire le jour où elle a été créée avec la
up par sa grandeur avec la Divinité ! VI Pourquoi ? Parce qu’il pense . Et pourquoi pense-t-il ? Parce qu’il a la parole
avec la Divinité ! VI Pourquoi ? Parce qu’il pense. Et pourquoi pense-t -il ? Parce qu’il a la parole, parce qu’il s’expri
r Dieu par la parole ; la parole qui dit Je vis, la parole qui dit Je pense , la parole qui dit J’adore, mot sublime et final
nd on le regarde ramper, qui fait envie et gloire quand on le regarde penser . Sa grandeur, c’est de s’exprimer. La littérature
langues formées de leurs débris. Des peuples nouveaux recommencent à penser , à parler, à écrire des choses dignes de mémoire.
55 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218
e me suis senti très ému de tant d’estime et de confiance ; mais j’ai pensé que, si d’autres eussent été plus dignes d’une te
omettre. Une seconde fois, Monsieur le Ministre, vous avez consenti à penser que je n’avais pas tort ; et, grâce à vous, les p
erne, il se souvenait du preux Charlemagne. Qui donc, en ce temps-là, pensait à Jehanne, la bonne Lorraine ? François Villon, l
Gaulois, énorme. Ou, plutôt, un génie qui passe pour gaulois, et, je pense , ne l’est guère. Si Villon s’épura de la gauloise
e son génie nous éclabousse de crotte et d’étoiles. C’est pourquoi je pense qu’il y a méprise à voir en lui le représentant p
et s’excuse ; il évite, même dans la satire, la colère franche ; vous pensez qu’il montre les dents pour mordre ? point du tou
t naître une seconde fois, comme on était né. Il dit une seconde fois penser , aimer, admirer, vivre, comme on avait pensé, aim
Il dit une seconde fois penser, aimer, admirer, vivre, comme on avait pensé , aimé, admiré, vécu. Il y a toujours, dans nos fi
naissance fut chez nous une espèce de mal de Naples. Il ne faut point penser d’ailleurs que nos poètes du xvie  siècle, sous l
e une admirable Iliade et laborieuse Enéide ». Que cela est justement pensé  ! que cela est nettement dit ! Comme on est heure
d de parler grec et latin en français. Reproche moins mérité qu’on ne pense . Sans doute, à ce moment de l’évolution du langag
ut l’âge littéraire appelé le siècle de Louis XIV ; quoi qu’en ait pu penser et écrire Boileau, c’est Ronsard qui persiste et
et épique, ne gêna-t-elle point notre essor tragique et comique ? Je pense que j’en entrevois la double raison. Tout d’abord
chable époque de notre Théâtre. J’aurai à insister sur cette façon de penser , qui, chez le néo-romantique que je me glorifie d
ez-vous point surgir ici l’image du véritable génie Cornélien ? J’ose penser qu’en effet il fut plutôt destiné à l’épopée qu’a
trale, l’admirable puissance d’inventer des effets tragiques qui font penser aux « lances » de Calderon ; et qui donc n’admire
nores » précédents ; et voici le temps de la pensée. Certes, le Poète pense  ; c’est de lui, dans les temps nouveaux, que se r
e fut, en même temps qu’abominable, à peine exquis, quoi qu’on en ait pensé . Voici le temps du mensonge, non pas grandiose ou
ntimentale de Marivaux, et de la psychologie, comme Cornélienne, — je pense au Corneille précieux de Psyché, d’Andromède et d
oème, ni une musique, ce sera tout le cri de tout un peuple ! Mais ne pensez pas que, si indépendante qu’elle paraisse de l’év
t voir, en ce que je viens de dire, quelque intention de paradoxe. Je pense exprimer ici, pour la gloire du xixe  siècle poét
s. Que si l’on prononce devant des gens affairés et de qui le sourire pense à autre chose, ce mot : Romantisme, — mot, d’aill
on passive, ou conquérait frénétiquement la beauté extranationale. Je pense que, à ce moment de notre histoire littéraire, la
u faux mysticisme allemand et du spleen britannique,  — il leur a, je pense , beaucoup plus donné qu’il n’a reçu d’elles ; com
grandeur suprême, un amoindrissement de cette grandeur atteinte ! Je pense qu’il y a déjà de la divinité en la noblesse d’y
oir ». Voilà qui est fort noblement exprimé ; mais il n’est guère, je pense , de tragédie, et particulièrement de tragédie ant
tiques « tout d’une pièce », et il n’y a rien de plus nombreux, je le pense , que l’unité d’une âme. La Maréchale d’Alfred de
nes, peu nous importe ; l’auguste miracle nous apparaît d’une âme qui pense et qui rêve, à l’écart, très lointainement, si ha
âme qui pense et qui rêve, à l’écart, très lointainement, si haut. Je pense qu’on a trop insisté sur la pitié pour tous, dont
e notre âge : Alfred de Vigny, Leconte de Lisle, Léon Dierx. Donc, je pense l’avoir établi, ce n’est point à Alfred de Vigny
jà, incontestablement, quelque part de nouveau, c’est à Lamartine, je pense , que la primauté appartiendra. Or, il en devait ê
t émues par les innombrables frissons de la nature. » Il fallait, je pense , citer cette phrase, car, en même temps que la pl
distinct de tous les autres par de spéciales facultés d’éprouver, de penser , d’exprimer ; il est, oui, original ; mais en mêm
ue, si vaste, si douloureux, si admirable qu’il fût. Il n’a pas voulu penser pour lui seul, aimer et souffrir pour lui seul ;
tois réduisit à la scène sans trop de sacrilège, plus d’un spectateur pensait avec mélancolie : « Je croyais bien pourtant que
par le rythme, un peu trop solennel souvent, du beau langage qui fait penser à celui de quelque Bossuet prêchant le petit carê
-t-il pas retrouvé l’amusement aventureux du roman de chevalerie ? Ne pensez -vous pas que Porthos égale Fier-à-Bras, que d’Art
cain : on lui offrit d’être député, on lui offrit d’être sénateur, on pensa même à faire de lui un Président de la République
épandait au dehors. Est-ce que les trois nouveaux esprits auxquels je pense étaient, chacun dans son inspiration, si étrangem
e temps qu’une toute-puissante intelligence, un grand cœur triste. Je pense que le temps n’est plus, où il fallait encore déf
redoutable. En ma déférente amitié, en ma religieuse admiration, j’ai pensé autrement, jadis ; j’ai cru sincèrement que nos e
’ai cru sincèrement que nos esprits restaient libres sous sa loi ; je pense que je me trompais. Si ces conseils furent excell
dire sur Charles Baudelaire ce qu’il est, semble-t-il, équitable d’en penser . Il est certain qu’il y a dans son œuvre une part
auxquelles elles donnèrent lieu, ouvrons son livre et, l’ayant relu, pensons . Il fut, je le crois, entre les poètes de son heu
homme, aimez, espérez, souffrez (cela est fatal, d’ailleurs !), mais pensez et rêvez et sachez mettre en usage, du plus noble
tte beauté, chacun de nous la conçut selon son personnel idéal. Je ne pense pas qu’à aucune époque d’aucune littérature, des
artistique, leur maturité glorieuse et nos hasardeuses jeunesses. Je pense que je démêle d’où cette erreur est née. Parce qu
se dont il n’y avait pas lieu de s’inquiéter outre mesure ; mais nous pensions que, devenus critiques, quelques poètes de jadis
use de ses audaces révolutionnaires, le désigne à la postérité. Je ne pense pas que vous ayez beaucoup de foi en l’immortalit
ut ce qu’ont de candeur les aubes et les nuits de lune. Solitaire, il pense , il crée, il chante ; et il ne veut d’autre joie,
art ; et, comme les poètes, les philosophes aiment son rêve qui sent, pense , invente, et croit. François Coppée, qui, par le
oue, les câline, parle leur langage, imite leurs gestes ; ils peuvent penser parfois qu’il est l’un des leurs, qu’il ne vaut p
s coupable ; pas plus coupable qu’un enfant qui, quoi qu’il fasse, ne pense pas mal faire. L’avez-vous entendu rire ? Même au
res les honnêtes esprits, fut un Parnassien, la mode s’est établie de penser que l’auteur de la Gloire du souvenir et de Trist
ablotins qui choisissent pour vases de nuit des bouches de cardinaux… Pensez -vous que ces drôleries à l’envers des stalles, — 
d’Allemagne, une sorte de légende rhénane, qui avait pour titre, — je pense bien ne pas me tromper, — Igitur d’Elbenone. Dès
où nous avions mis tant d’espérance, et celle, plus grande encore, de penser au chagrin, au doute hélas ! de lui-même, qu’avai
omme un chef d’école, par Stéphane Mallarmé ? Il faut le demander, je pense , plutôt qu’à son œuvre si nettement ténébreuse, d
tout en admettant, si diverse, la littérature environnante, de faire penser , non pas par le sens même du vers, mais par ce qu
a de Heredia, et c’est pourquoi, avec une tension d’effort dont je ne pense pas qu’il existât jamais un exemple, il s’est con
est un don. En une noble ingénuité, il a pris Tyrtée au sérieux, sans penser que Tyrtée, maître d’école, dut être, en même tem
aturité ? M. Charles Pomairols est un cœur grave, un cœur qui rêve et pense , et de qui les nobles douleurs s’expriment en ver
composa les premiers de ses délicats et émus ouvrages ? En vérité, je pense que, satisfaite d’être célèbre pour l’aimable spo
er d’être, ne soit ce qu’il lui plaît, à lui, qu’elle soit ? et je ne pense point que les vers-libristes aient formé seulemen
an, qui ont eu nom Tristan Corbière et Arthur Rimbaud ? Ce serait, je pense , lui faire injure ; on ne voit pas bien d’ailleur
un imprévu initiateur. Une métaphore si prolongée qu’elle soit, — je pense au Bateau ivre, par instants admirable, — une mét
trict, mais n’a rien qui l’outrepasse ou le rompe. C’est pourquoi, je pense , Stéphane Mallarmé, rigide observateur toujours d
l’aventure mystérieuse de sa vie, ne semblera guère dans l’avenir, je pense , qu’un Pétrus Borel naturaliste. Mais Jules Lafor
de ne pas le voir, celle des filles de Pipâ (la trente-troisième, je pense ), qui “faisait avec de beaux habits comme si ç’av
triompha de Pindare ! et durant sa longue maladie, plus longue que ne pensent ses proches (car, longtemps, il la cacha), il vit
un Sardanapale qui aurait écrit l’Ecclésiaste. D’autres fois, il fait penser à un royal affligé qui aurait versé, pleur à pleu
. Ce livre, c’est comme une résurrection de lui-même ; elle nous fait penser à ce qui ne ressuscitera pas. Il est mort, le pau
son nouvel idéal est fait d’humanité palpitante, qui aime, souffre et pense . Il affronte maintenant, dans plus de profondeur,
page évoque les épouvantes du grand Philosophe Chrétien, torturé, qui pensait ù côté d’un abîme. Mais M. Maurice Maeterlinck, d
oi, se hausse à de véritables poèmes, descriptifs, lyriques, épiques. Pense-t -il, par ce procédé qui vous a un petit air de nég
e par l’effort ? et j’en suis pour ce que j’ai dit plus haut. Mais ne pensez pas que je nie le charme d’intimité mélancolique,
, de luxure ingénue à la fois et si raffinée, de naïveté morbide ! on pense à d’exquises fleurettes pourries. Singulière bévu
té ont accueilli les premiers poèmes de M. Robert de Montesquiou ; je pense que celle-ci, bien plus que celle-là, a contribué
rir de juste liberté nouvelle. À la bonne heure ; on ne saurait mieux penser . Mais qu’en veulent-ils garder ? Tâchons de le dé
onance, et de l’e muet annulé dans le cours du vers. Ils ont tort, je pense , et je dirai pourquoi très brièvement. Pour le hi
d’art poétique à l’usage des fainéants et des maladroits. Elles font penser aux réductions musicales pour petites mains. Quel
établir, avec une chance de durée, dans la prosodie française ? Je ne pense pas que l’on doive répudier tout à fait les rimes
beauté, de bonté aussi, des flots brouillés de violentes images ; il pense se singulariser par des soucis sociaux et des vis
ole, qui s’y rattache, l’École dite « Française », a bien le droit de penser que « la fonction essentielle de la poésie est d’
t et lointainement épars qu’on a nommés les Symbolistes. En somme, je pense que, de même que les Symbolistes ont eu tort de c
es artistes ; j’y ai quelquefois réussi ; c’est une de mes fiertés de penser que, grâce à moi, deux ou trois braves gens, qui
profane, de l’idéal céleste à la chimère théâtrale ; au contraire, je pense que, pour tous les spectateurs de qui la religion
r voir jouer la Passion par les montagnards d’Oberammergau. C’est, je pense , pour que le Fils du Cabotin ne se substituât pas
, suffirait à répandre toute la miséricorde délicate et câline ; il a pensé que, virile, la Grâce n’aurait pas, quoique divin
lorsque je parle de choses de mon art. Eh bien, à dire tout ce que je pense être vrai, le vers de M. Edmond Rostand ne me sat
pointes, mais, après avoir écrit à l’énormément rotond Montfleury : «  Pensez -vous donc à cause qu’un homme ne vous saurait bat
» de Médée qu’une rime imprévue dont je peux ne pas être ému. Oui, je pense , mon cher Rostand, que vous avez tort d’user, ave
s, mais qui, croyez-le, nuit à l’émotion dans les scènes où le public pense à l’intimité des personnages, et la veut comprend
t nous tressaillîmes à ce moment ; ce morceau doit être considéré, je pense , comme un chef-d’œuvre que les hommes n’oublieron
56 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43
ui sont à ensevelir. Croirait-on qu’en apprenant ce malheur, on n’ait pensé à Versailles qu’à ce pauvre général qui s’était l
cer par une trêve sur terre et sur mer. Quand je saurai ce que le roi pense de cette idée, que je n’ai pas trouvée dans ma fa
le roi pense de cette idée, que je n’ai pas trouvée dans ma façon de penser , mais que le bon sens, la raison et la nécessité
on calcul aurait été à l’avantage de la conservation des hommes… J’ai pensé en mourir de honte et de douleur. » Et à un autre
d’avril, pour 12 millions de lettres de change de la Marine « qui ont pensé être protestées ». Ici Bernis va se montrer de no
chose et pour vous. Cette ouverture n’était pas un leurre, et Bernis pensait ce qu’il disait. Son illusion était de croire qu’
tout l’odieux et en décomposant le fardeau : Je vous parle comme je pense , écrivait-il à Choiseul ; répondez-moi de même et
ant qu’un autre ; mais du moins vous n’en ferez pas à vos amis, et je pense que notre union à tous trois n’en sera que plus f
ez les Affaires étrangères entre les mains du duc de Choiseul, que je pense être le seul en ce moment qui y soit propre, ne v
Mme de Pompadour, monsieur le duc, a dû vous dire la façon dont j’ai pensé sur votre compte au premier moment de ma disgrâce
57 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191
emond avait rencontré de ces femmes rares, et on devine bien à qui il pensait lorsqu’il écrivait : On en trouve, à la vérité,
un âge et dans un train de vie où à peine les autres sont capables de penser , et elle, qui resta jeune si longtemps par l’espr
ourage, répondait-elle à Saint-Évremond ; et, quand vous y aurez bien pensé , vous verrez qu’il ne faut pas railler avec un ba
s souhaité de passer ce qui me reste de vie avec vous : si vous aviez pensé comme moi, vous seriez ici. » À cette date, en ef
’elle ne peut s’empêcher de terminer par ces mots : « Si l’on pouvait penser comme Mme de Chevreuse, qui croyait en mourant qu
lait causer avec tous ses amis en l’autre monde, il serait doux de le penser . » En parcourant ces pages, on se prend à désire
picuriens même de la belle époque, tels que César, lesquels pouvaient penser comme il leur plaisait, mais qui, dans l’action,
es compliments d’une lettre à l’autre : Plût à Dieu que vous pussiez penser de moi ce que vous dites ! écrit Ninon ; je me pa
faut plaire ; et je vois bien que vous plairez toujours tant que vous penserez comme vous pensez. Peu de gens résistent aux anné
vois bien que vous plairez toujours tant que vous penserez comme vous pensez . Peu de gens résistent aux années. Je crois ne m’
58 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
and nous parlons de durée et de devenir, c’est à autre chose que nous pensons . Telle est la plus frappante des deux illusions q
usions que nous voulons examiner. Elle consiste a croire qu’on pourra penser l’instable par l’intermédiaire du stable, le mouv
bon gré malgré, nous conservons cette manière de parler, et aussi de penser , quand nous spéculons sur la nature des choses in
’immobile pour aller au mouvant, ainsi nous nous servons du vide pour penser le plein. Déjà nous avons trouvé cette illusion s
ait plus les mêmes sacrifices au sens commun. Voyons donc a quoi l’on pense quand on parle du néant. Se représenter le néant
au moins confusément, qu’on l’imagine, c’est-à-dire qu’on agit, qu’on pense , et que quelque chose, par conséquent, subsiste e
tant que le vide absolu soit possible ; ce n’est pas à ce vide que je pense quand je dis que l’objet, une fois aboli, laisse
st plus où il était. Ce qu’il perçoit, en réalité, ce qu’il réussit à penser effectivement, c’est la présence de l’ancien obje
mot. Si supprimer une chose consiste à la remplacer par une autre, si penser l’absence d’une chose n’est possible que par la r
jours remplacée par une autre chose, et même que notre esprit ne peut penser la disparition d’un objet extérieur ou intérieur
lus que l’objet A soit aboli ou absent. Disons simplement que nous le pensons « inexistant ». L’abolir est agir sur lui dans le
un objet sans lui attribuer, par là même, une certaine réalité. Entre penser un objet et le penser existant, il n’y a absolume
ibuer, par là même, une certaine réalité. Entre penser un objet et le penser existant, il n’y a absolument aucune différence :
e dans sa critique de l’argument ontologique. Dès lors, qu’est-ce que penser l’objet A inexistant ? Se le représenter inexista
xclusion de cet objet particulier par la réalité actuelle en général. Penser l’objet A inexistant, c’est penser l’objet d’abor
ar la réalité actuelle en général. Penser l’objet A inexistant, c’est penser l’objet d’abord, et par conséquent le penser exis
bjet A inexistant, c’est penser l’objet d’abord, et par conséquent le penser existant ; c’est ensuite penser qu’une autre réal
l’objet d’abord, et par conséquent le penser existant ; c’est ensuite penser qu’une autre réalité, avec laquelle il est incomp
sse l’objet A, lequel est seul à nous intéresser. C’est pourquoi nous pensons à l’expulsion plutôt qu’à la cause qui expulse. M
ment à notre affirmation un « non », et cela suffira pour que nous le pensions inexistant. C’est là une opération tout intellect
ntellectuelle, indépendante de ce qui se passe en dehors de l’esprit. Pensons donc n’importe quoi ou pensons tout, puis mettons
ce qui se passe en dehors de l’esprit. Pensons donc n’importe quoi ou pensons tout, puis mettons en marge de notre pensée le « 
bord, qu’on pourrait croire que l’objet A existe : comment d’ailleurs penser l’objet A sans le penser existant, et quelle diff
re que l’objet A existe : comment d’ailleurs penser l’objet A sans le penser existant, et quelle différence peut-il y avoir, e
faut encore tourner le dos au présent, s’appesantir sur le passé, et penser le contraste du passé avec le présent en termes d
r domaine propre. Nous sommes faits pour agir autant et plus que pour penser  ; — ou plutôt, quand nous suivons le mouvement de
d nous suivons le mouvement de notre nature, c’est pour agir que nous pensons . Il ne faut donc pas s’étonner que les habitudes
t donné en une seule fois, dans l’éternité. Mais il faut s’habituer à penser l’Être directement, sans faire un détour, sans s’
us ramassé sur lui-même, il dure. Le devenir et la forme   Mais pensons -nous jamais la vraie durée ? Ici encore une prise
’intelligence refuse le plus souvent de faire, habituée qu’elle est à penser le mouvant par l’intermédiaire de l’immobile. Le
tte image dans des sens différents. Et c’est à cette moyenne que nous pensons quand nous parlons de l’essence d’une chose, ou d
qui par elle-même ne dit rien et à laquelle il est même rare que nous pensions . A cette idée toujours la même, et d’ailleurs obs
, intellection, langage procèdent en général ainsi. Qu’il s’agisse de penser le devenir, ou de l’exprimer, ou même de le perce
bituelle de parler, laquelle se règle sur notre manière habituelle de penser , nous conduit à de véritables impasses logiques,
st de noter sous une forme arrêtée un aspect fixe de la réalité. Pour penser le mouvement, il faut un effort sans cesse renouv
elle, et à elle seulement, que le réel se décompose de cette manière. Pense-t -on que le Mammifère et l’Insecte notent les mêmes
d’évolution. Mais, avec la première, on se borne à en parler, on n’y pense pas davantage. Car un évolutionnisme vrai se prop
59 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
en peintre, Montesquieu plus en penseur. Non que le premier ne sache penser , ni le second peindre ; mais La Bruyère nous donn
elques-unes des nouveautés que Montesquieu proclame avec l’air de n’y penser que par plaisir, répandant à la fois les doutes,
a vérité au second. L’ordre est inverse dans l’histoire moderne. On y pense d’abord aux faits, puis au récit ; à la matière,
appris à l’esprit humain à ne pas nier que la matière soit capable de penser . Par un autre trait qui lui est commun avec Desca
ée, à ce qu’il appelle la vue de l’esprit. Descartes avait dit : « Je pense , donc je suis. » Buffon dit à son tour : « Je pen
avait dit : « Je pense, donc je suis. » Buffon dit à son tour : « Je pense , donc je sais. » Il est plus certain de ce qu’il
on tour : « Je pense, donc je sais. » Il est plus certain de ce qu’il pense que de ce que d’autres ont vu. Mais il y court pl
pittoresque et savante, où il a excellé lui-même. Lesage n’y a point pensé  ; c’est pour cela qu’on se souvient du peu qu’il
iècle, la tâche d’exprimer, dans la langue qu’on y parlait, ce qu’ont pensé tous ses grands esprits sur le meilleur régime d’
quité chrétienne, personne ne l’ose ; réduire sa part, beaucoup y ont pensé de notre temps. On n’y pensait pas au dix-septièm
l’ose ; réduire sa part, beaucoup y ont pensé de notre temps. On n’y pensait pas au dix-septième siècle, et Bossuet en eût tro
’être « qu’utile. » Le monde moderne, grâce à Dieu, n’est pas près de penser comme Fleury. En France, du moins, le latin passe
ence de Démosthène et de Cicéron, les traductions suffisent. Ainsi le pensait Perrault, et, après lui, Lamotte-Houdard, pour Ho
déférer à leur invitation ; puis le plan s’étendant à mesure qu’il y pensait , il a fini par s’imposer une tâche plus lourde, «
et le chrétien. Je sais que Rollin n’en a pas eu l’ambition. S’il y a pensé , comme toutes ses pages le disent, il était trop
seule en effet qui caractérise l’aimable génie de Rollin. Quand nous pensons au travail de l’abeille, nous avons d’abord l’idé
meurs, il n’y a que la mode. Il n’était pas si aisé qu’il y paraît de penser si simplement et si sainement, au beau moment du
tes ces définitions, c’est que le vrai n’y est pas nommé. Le neuf, le pensé , l’avaient fait oublier. Un homme d’esprit de la
60 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « La Tolérance »
: la France de demain. On vous honore, on se préoccupe de ce que vous pensez . Des hommes éminents vous tâtent le pouls de temp
. Or, les gens qui lisent mal m’ont accusé de ne pas savoir ce que je pense , même quand il s’agit d’un vaudeville. Jugez quan
rès eux ? Enfin, quand je saurais (et je le sais peut-être) ce que je pense sur les sujets les plus importants, j’aurais enco
notre premier mouvement, et même le second, est de haïr quiconque ne pense pas comme nous. La différence des opinions a amen
rifices personnels ? L’important, pour arriver à s’entendre, c’est de penser sincèrement tout cela, de n’être pas des hypocrit
61 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Léon Bloy »
tophe Colomb pour qu’il fût possible de l’en détacher. Désormais, qui pensera au héros pensera forcément à l’historien qui l’a
qu’il fût possible de l’en détacher. Désormais, qui pensera au héros pensera forcément à l’historien qui l’a raconté. Le comte
sujet où le char de feu d’un grand talent avait déjà passé. Mais il a pensé sur ce sujet, en son propre et privé nom, avec un
e y est, il a de bonne heure demandé instamment à ceux qui semblaient penser comme lui sa place sur leurs champs de bataille,
urait pu la concevoir et l’écrire le génie même de Pascal, s’il avait pensé à regarder dans la vie de Christophe Colomb et à
62 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431
au monde. J’ai cru qu’étant roi, disait Frédéric, il me convenait de penser en souverain, et j’ai pris pour principe que la r
ssaire. Vous pourriez aisément, dans la conversation, savoir ce qu’en pense l’homme instruit dont j’ai l’honneur de vous parl
e me chargerai très volontiers de la lettre de Mme la margrave, et je pense qu’elle ferait très bien, dans la lettre qu’elle
aits : Pour moi, menacé du naufrage, Je dois, en affrontant l’orage, Penser , vivre, et mourir en roi. Il le répétait à sa sœ
e pour les deux partis : ce changement peut se renouveler lorsqu’on y pensera le moins. César fut esclave des pirates, et devin
sœur, je n’ai pas le cœur de vous détourner de vos résolutions. Nous pensons de même, et je ne saurais condamner en vous les s
est dans sa vie : Quoi ! toute malade et infirme que vous êtes, vous pensez à tous les embarras où je me trouve ! En vérité,
ensez à tous les embarras où je me trouve ! En vérité, c’en est trop. Pensez plutôt, pensez-le et persuadez-vous-le bien, que
s embarras où je me trouve ! En vérité, c’en est trop. Pensez plutôt, pensez -le et persuadez-vous-le bien, que sans vous il n’
63 (1923) Paul Valéry
obscur. Et pourtant, quand j’ai écrit un gros livre sur Mallarmé, je pensais moins l’étudier en lui-même qu’en fonction de cet
de ses directions de logique et de vie. La page sur laquelle il avait pensé et travaillé, espéré et désespéré, triomphé et so
nasse. Il a appris par l’exemple de Mallarmé, et plutôt en le sentant penser qu’en l’écoutant parler, que le grand problème de
qu’un monde de rapports. Là où la pente de l’intelligence nous mène à penser substance, il appartient à la famille de ceux qui
nous mène à penser substance, il appartient à la famille de ceux qui pensent relation. Si, comme c’était possible, et peut-êtr
euvent les mortels. Pareil à ces orateurs et à ces poètes auxquels tu pensais tout à l’heure, il connaissait, ô Socrate, la ver
pport est familière au mathématicien et au philosophe, qui arrivent à penser rapports plus naturellement et plus clairement en
ports plus naturellement et plus clairement encore que le vulgaire ne pense choses. Mais elle est beaucoup moins familière au
um sine ictu, et, à la limite, l’épingle sur la pelote des êtres qui pensent et écrivent par clichés. Cette parole, ainsi déle
Valéry ne trouve pas de difficulté extraordinaire dans son esprit qui pense , ni dans sa main qui fréquente le papier. Il ne s
devient pour Valéry, dans ce dialogue, celle de la poésie, et qu’il y pense autant au poète qu’à la danseuse : « Ame voluptue
ites. * * * Toute poésie implique un capital d’images, une manière de penser par images, de rendre le monde par des images et
est, pour s’appliquer à créer l’être qui sera par elle. Dès que nous pensons l’être « le passé en un peu de cendres, l’avenir
peut souffrir un seul instant d’être ce qu’il est. Il est étrange de penser que ce qui est le Tout ne puisse point se suffire
e dénominateur commun de cette métaphore : le toit, Lieu parfait pour penser la substance, pour se penser dans la substance pa
e métaphore : le toit, Lieu parfait pour penser la substance, pour se penser dans la substance par-delà ces écorces, ces toits
e Pour l’Âme, Achille immobile à grands pas ! Quand je dis et que je pense  : « Je suis un être qui change ! » je rencontre l
e parti du stable — ils nient l’être, ils font l’être, quand nous les pensons , immobile et contradictoire, comme la tortue éléa
, devant la Vénus, il n’est pas de mouvement de son corps auquel nous pensions plus qu’au mouvement de ses bras. Y penser et le
de son corps auquel nous pensions plus qu’au mouvement de ses bras. Y penser et le reconstituer en archéologue sont d’ailleurs
que nous prenons contact avec l’univers, que nous pouvons essayer de penser l’univers, de penser universellement, de penser m
tact avec l’univers, que nous pouvons essayer de penser l’univers, de penser universellement, de penser métaphysiquement, d’at
us pouvons essayer de penser l’univers, de penser universellement, de penser métaphysiquement, d’atteindre Dieu. L’objet de la
ier, le voici incorporé à la poésie, et ces quatre vers ne peuvent se penser qu’en valeurs d’énergétique. L’âme absente est « 
rop souvent que la poésie pure ne se purifiait que par impuissance de penser  ; la défaillance, avant de se tourner en beauté,
nce, avant de se tourner en beauté, se laissait voir. Le symbolisme a pensé beaucoup plus que le Parnasse ; mais il faudrait
mais il faudrait d’abord bien s’entendre sur le sens, ici, de ce mot penser . Cela ne signifie pas du tout qu’il ait eu en abo
Nisard et de Faguet appelle des idées. Herder écrit : « Les Allemands pensent beaucoup et ne pensent rien. » Entendez par là un
elle des idées. Herder écrit : « Les Allemands pensent beaucoup et ne pensent rien. » Entendez par là une activité intense de p
ense de pensée qui se consume en elle-même, et qui ne s’emploie pas à penser des choses extérieures, des formes, des idées dis
inon allemande, du moins septentrionale, que le symbolisme a beaucoup pensé . En tout cas il nous a donné le sentiment que c’é
En tout cas il nous a donné le sentiment que c’était là une façon de penser qui « rendait » en matière de poésie, s’associait
effet à mobiliser en un seul tableau, à grouper en un même paysage, à penser en une Idée organique, un ensemble littéraire, et
64 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
lénitude du plaisir attaché au jeu ? Assurément, dans le seul fait de penser , par exemple de penser au jeu, il y a une activit
aché au jeu ? Assurément, dans le seul fait de penser, par exemple de penser au jeu, il y a une activité qui tend à se mainten
cela même tend à se maintenir ? Ce n’est encore là que la tendance à penser pour penser, pour le plaisir de penser. Mais le d
end à se maintenir ? Ce n’est encore là que la tendance à penser pour penser , pour le plaisir de penser. Mais le désir complet
st encore là que la tendance à penser pour penser, pour le plaisir de penser . Mais le désir complet n’est pas purement intelle
duit ? Nous arrivons donc à ce cercle : « Il faut agir pour sentir et penser , il faut sentir et penser pour agir. » Il n’y a d
à ce cercle : « Il faut agir pour sentir et penser, il faut sentir et penser pour agir. » Il n’y a d’autre moyen d’en sortir q
ans l’être primordial, une unité immédiate de l’agir, du sentir et du penser . Cette activité dont nous avons la conscience per
65 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
es à une unité tout ensemble psychologique et logique. Nous disons je pense , et, si le sujet désigne notre individualité, l’a
is communes et générales, à une logique impersonnelle : la pensée. Je pense signifie au fond : moi, je pense comme vous, selo
ogique impersonnelle : la pensée. Je pense signifie au fond : moi, je pense comme vous, selon les mêmes lois que tous. Ce qui
nion entre l’individu et le groupe. Pour vivre en société, il a fallu penser selon des catégories collectives, selon des régie
é organisatrice de nos sensations a pour forme la représentation « je pense  », et cette représentation s’est développée en gr
prenant peu à peu conscience de ses sensations, se sentir un, puis se penser un. Le moi, d’abord centre d’attraction sensitive
e de l’unité réalise de plus en plus l’unité même, nous finissons par penser invinciblement notre être sous la forme de l’unit
t l’ont affirmé par le fait, assure aussi le triomphe de ceux qui ont pensé le plus énergiquement leur moi et l’ont affirmé l
66 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
phes, dit-on, feraient beaucoup mieux de nous apprendre ce qu’il faut penser que de nous apprendre ce que les autres ont pensé
ndre ce qu’il faut penser que de nous apprendre ce que les autres ont pensé . Que nous importent les opinions ? Ce qu’il nous
i, mais de chercher ce que les hommes, et les plus grands hommes, ont pensé de la vérité. On ne peut lui interdire de juger ;
cette question, je n’ai plus aucune curiosité de savoir ce qu’en ont pensé Descartes et les modernes. Si je prends occasion
philosophes ? Ce que je veux, c’est de savoir ce que je dois moi-même penser . N’est-ce pas comme si l’on disait : Que m’import
e pas, si d’autres faits empruntés à d’autres sciences ne donnaient à penser que la nature n’a pas toujours été dans un même é
é, à savoir les récits oratoires et politiques ; puis on est arrivé à penser que les événements intérieurs de la vie d’un peup
e, qui oserait dire qu’il est insignifiant de savoir ce qu’Aristote a pensé  ? Sans doute les événements extérieurs ont un écl
67 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
, fussent d’un ordre très-différent, ils se ressemblent plus qu’on ne pense par ces trois caractères de leur génie : la juste
a justesse, l’universalité et l’action. À ce titre, je n’ai jamais pu penser à Cicéron sans penser à Voltaire, et je n’ai jama
lité et l’action. À ce titre, je n’ai jamais pu penser à Cicéron sans penser à Voltaire, et je n’ai jamais pu lire Voltaire sa
céron sans penser à Voltaire, et je n’ai jamais pu lire Voltaire sans penser à Cicéron. À un autre titre encore, ils se rappel
L’Angleterre fut l’école de son âge mûr, il y respira la liberté de penser  ; la liberté de railler était la seule qu’il eût
du Châtelet, s’était attachée à lui comme à son maître dans l’art de penser et d’écrire. Cette liaison d’étude, autant que de
verait, indépendamment de l’amitié d’un roi philosophe, la liberté de penser , le droit de penser tout haut devant son siècle,
nt de l’amitié d’un roi philosophe, la liberté de penser, le droit de penser tout haut devant son siècle, les honneurs de la c
d’une affection équivoque, ses croix de chambellan, ses honneurs, ses pensions . On se brouilla, on se réconcilia, on se brouilla
est frappé de la supériorité de talent qui caractérise tout ce qu’il pense ou écrit depuis l’âge de soixante ans jusqu’à l’â
de parti religieux a-t-elle pu taxer d’athéisme l’homme qui a senti, pensé et gravé de pareilles lignes sur la face du firma
d’une sagesse infinie aussi bien que tous les mondes, alors ceux qui pensent ont adoré ; là où leurs devanciers avaient blasph
tant que d’audace. Il voulut être apôtre sans être jamais martyr ; il pensait qu’en combattant masqué, il était plus utile à la
il savait combien l’épée a fait apostasier d’idées dans le monde ; il pensait que le christianisme lui-même avait été considéra
t ainsi une partie des combattants. Il ne semblait du reste nullement penser à convertir à sa cause la majorité du genre humai
68 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
du jeune homme ; mais quand son père fut mort et que la pauvre enfant pensa qu’on allait donner je ne sais quel compagnon de
amant, alors elle ne put plus tenir à sa douleur, à sa honte, et elle pensa à se perdre, s’il le fallait, pour le délivrer ;
ux. S’il avait été plus avancé en âge et en réflexion, il aurait bien pensé le contraire, n’est-ce pas, monsieur ? Mais c’éta
e la seconde grille. C’était lui, ma tante ! qui ne savait encore que penser et qui me regardait du fond de l’ombre. À ma vue,
toi et eux que j’aurai sacrifiés et perdus ? CCI Je n’avais pas pensé à cela, monsieur, et, tout en déplorant qu’il ne
nes, amoureuse et désolée, mon père et ma tante, excusez-moi cela, ne pense pas à tout à la fois ; je ne pensais alors ni à m
et ma tante, excusez-moi cela, ne pense pas à tout à la fois ; je ne pensais alors ni à moi, ni à vous, mais au pauvre Hyeroni
t prions ! Toi, tu lui attacheras un fil à la patte pour me dire : Je pense à toi, je t’ai comprise, je suis content ou je su
ais semblant de laver avec mon eau et mon éponge, Dieu sait ce que je pensais en moi-même de la justice des homme qui voit le c
ormi du mouvement de sa poitrine, à présent qu’il n’y est plus, je ne pense plus seulement à la musique ; quand un air ne tom
semaines et les quatre jours nous paraissaient si longs, que nous ne pensions jamais en voir la fin. Vous savez, monsieur, quan
t qu’il implorait ma main pour le retourner sur sa paille. Non, je ne pense pas, quoi qu’on en dise là-haut au couvent quand
épasser nos peines dans notre esprit. Quant à la nourriture, nous n’y pensions seulement pas, bien que nous n’eussions plus, pou
ns dans les plaines. Ces réponses uniformes m’avaient donné d’abord à penser que votre fille n’avait pas osé entrer à Lucques
69 (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)
ns] Paul Ackera Quand il y avait un roi, il pouvait, par des pensions et des dons faits sur sa cassette, venir en aide
Y a-t-il d’autres moyens d’aider les écrivains ? je ne sais trop. Les pensions d’État, à vie, et insaisissables, seraient l’idéa
era-t-elle ? Non, sûrement. Il n’y aurait plus alors que les gens qui pensent et écrivent d’une certaine façon pour être avanta
, serait-ce heureux, serait-ce profitable à la liberté d’écrire et de penser  ? Alfred Mortier Je suis partisan des prix
ose que d’un aviateur, d’un comédien ou d’un multimillionnaire. Et je pense que voilà des raisons suffisantes pour ne pas moq
e fait honneur à personne. Il sera, je crois, toujours raisonnable de penser qu’un écrivain ne mérite pas qu’on le récompense
ce qui est, à ce que nous n’avons pas voulu, il n’est pas trop fou de penser qu’un prix n’est humiliant pour un écrivain encli
présenter à aucun jury : ce que j’ai fait. Cependant, aujourd’hui, je pense qu’il faut être indulgent aux écrivains ; les écr
ux adversaires. Jean Ajalbert Je n’ai guère d’opinion là-dessus. Pensez -vous que les destinées de la littérature soient l
oute, aux jeunes écrivains de talent ? Ce qu’il faudrait inventer, je pense , c’est une « machine à découvrir le talent ». Alp
rrivisme. Guy Lavaud Vous avez bien voulu me demander ce que je pense des prix littéraires ? Je les juge avilissants au
senti le dieu passer… et tout le reste n’être que littérature ! Vous pensiez que j’allais parler de Titine de Machard, ou des
e vous dire en bon français, que je m’en fous !… Mais cela m’amuse de penser que tous ces poètes, poétards et poétaillons, ces
70 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
sé dans ce discours. Au reste j’y prens la liberté de dire ce que je pense . Il seroit à souhaiter que chacun en usât de même
lieu de ne présenter une chose, que pour servir d’occasion à en faire penser une autre ? Pour les figures, ceux qui ne cherche
la satyre. Mais encore une fois, dans tous ces différens ouvrages, je pense qu’on n’a eu communément d’autre dessein que de p
et que les modernes se font encore honneur d’imiter. Voilà ce que je pense aussi à proportion de la plûpart des ouvrages de
angereux et que les autres soient utiles. On dira peut-être que je ne pense pas assez noblement de mon art. Le mérite n’est p
que je ne pense pas assez noblement de mon art. Le mérite n’est pas à penser noblement des choses ; mais à les voir comme elle
Où sur le caractére de ce guerrier une fois connu, on voit qu’il a dû penser ce qu’Homere lui fait dire. J’entens par le nouve
er un peu plus la nouveauté, au péril de donner moins d’ouvrages. Ils pensent que pour copier ce qu’ont dit de grands hommes, i
ise pas qu’il n’y a plus de pensées nouvelles, et que depuis que l’on pense , l’esprit humain a imaginé tout ce qui se peut di
et la bonne chere peuvent encore inspirer aujourd’hui ce qu’Anacréon pensa de son tems : et je crois qu’en effet nous avons
yeux. Enjoüé dans sa morale, il instruit d’ordinaire sans paroître y penser  ; et hors quelques occasions où il s’emporte cont
ru devoir mettre à la place de l’allusion, les choses qu’elle faisoit penser , afin de rendre ma traduction aussi claire que l’
ici les choses précisément comme elles sont, ou du moins comme je les pense . La seconde chose sur laquelle j’ai à prévenir le
71 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
. Quelle est la justification logique de A est À ? L’impossibilité de penser la négative. Quelle sera la justification logique
ir conscience (recevoir une blessure dans le feu de la bataille) ; et penser , sans éprouver aucune sensation spéciale, sauf ce
évolution de la pensée. Telle est la nature de notre esprit, que nous pensons comme successif ce qui dans la nature est simulta
nature est simultané : la condition de la pensée c’est le changement. Penser , c’est juger ; c’est unir un prédicat à un sujet.
ude de la connaissance et la fragilité de la vie humaine. Anaxagore «  pensait avec Xénophane que toute connaissance sensible es
même découverte dans Démocrite (v. p. 97 du t. I). Quoi qu’on puisse penser de ces interprétations, elles montrent du moins q
l est de cœur avec les hommes de ces vieux âges, il les admire, il ne pense pas sans émotion à cet essor de la curiosité huma
ument ne ressemble à cet instrument. » L’erreur radicale de ceux qui pensent que nous percevons les choses comme elles sont, c
te psychologie du xviiie  siècle, qui a abouti à la formule célèbre «  penser c’est sentir. » On doit lui reprocher aussi son m
, c’est percipi ? Il y a là une ambiguïté. Sans doute nous ne pouvons penser un objet, sans le faire rentrer sous les lois de
e rapide de la situation philosophique de l’Europe actuelle. L’auteur pense , qu’en dépit des apparences, c’est au positivisme
ine, peut-être n’est-il pas sans intérêt de savoir ce que M. G. Lewes pense de la philosophie française. Elle a commencé, dit
72 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
aistre ? — Non point ; parce qu’aucun de ceux que je vais étudier n’a pensé que ce fût purement et simplement un des anciens
t à tel groupe social, tantôt à tel autre ; mais presque jamais il ne pense à dire ce que ce gouvernement devra prescrire ou
était bien anodin, n’a plus guère de sens. On attribue à la formule «  penser par soi-même » une telle importance qu’on en fait
ntellectuelle ; que jamais personne, et non pas même les aliénés, n’a pensé réellement par lui-même ; que penser c’est d’abor
et non pas même les aliénés, n’a pensé réellement par lui-même ; que penser c’est d’abord comprendre et que comprendre est s’
ctif. Je ne suis pas sûr qu’il le soit en ce moment. La prétention de penser par soi-même n’a d’égal que le peu de souci de pe
a prétention de penser par soi-même n’a d’égal que le peu de souci de penser en effet et une certaine impuissance à le faire.
n faire usage ; et il semble bien qu’aujourd’hui on tient au droit de penser librement, beaucoup plus qu’on ne tient à penser
on tient au droit de penser librement, beaucoup plus qu’on ne tient à penser quelque chose. On regarde toute autorité spiritue
 ; et l’individu fabriquait, travaillait, vendait, échangeait. L’État pensait pour tous et prétendait imposer sa pensée à tous 
a pensée à tous ; l’individu travaillait pour soi. Aujourd’hui chacun pense pour soi ; mais l’État tend à devenir producteur
n’a pas dû s’ennuyer ; d’autant plus qu’en quelque état qu’il fût, il pensait toujours. Incohérence dans le caractère. Auguste
ividualisme moderne et à la passion qu’ont les hommes de nos temps de penser chacun par lui-même, elle subsiste cependant, viv
rouvé qu’il n’était en son fond que l’individualisme, que le désir de penser librement, c’est-à-dire, au vrai, le désir de ne
désir de penser librement, c’est-à-dire, au vrai, le désir de ne pas penser comme son voisin. Le protestantisme fait appel à
Il est devenu la prétention pour chaque homme et dans chaque homme de penser par lui-même sans aucun contrôle, et presque, car
ésentants spirituels, la fixent ainsi, puis s’y tiennent pour pouvoir penser en commun, pour pouvoir être en communauté de pen
contestable. Voilà une grande présomption en sa faveur. Croire ce que pense tout le monde, c’est le vrai parti. Ce qui distin
n dise qu’il n’a pas le « sens commun » ? La vérité c’est donc ce que pense l’univers pensant. Croyons donc ce que les hommes
t l’information. C’est très commode. — Pas le moins du monde ! Ce que pensent les hommes au temps où nous sommes, quand même il
e ! Ce que pensent les hommes au temps où nous sommes, quand même ils penseraient tous exactement la même chose, ce ne serait encor
une boutade, une hallucination. Ce qu’il faut connaître, c’est ce que pense le genre humain, lequel est composé des hommes qu
versel ; et alors on repoussera exactement tout ce que les hommes ont pensé  ; on ne retiendra que leur manière de penser, la
out ce que les hommes ont pensé ; on ne retiendra que leur manière de penser , la seule chose qui leur soit commune, la seule c
matière de croyances, impose et ne convainc pas. Nous n’aimons pas à penser différemment des autres hommes ; mais nous ne cro
ent des autres hommes ; mais nous ne croyons nullement être obligés à penser comme eux. Nous aimons à penser comme les autres
s ne croyons nullement être obligés à penser comme eux. Nous aimons à penser comme les autres hommes, par une certaine paresse
sprit et le cœur des hommes. Il faut s’inquiéter de ce que les hommes pensent , pour faire rentrer, en quelque sorte, leurs pens
ais s’est isolé. Il n’a pas voulu faire attention à ce que les hommes pensaient autour de lui. Il y a eu un mouvement intellectue
ristianisme tel qu’il a toujours été, expliquant aux hommes ce qu’ils pensent et le leur rendant plus précis, et entouré, pénét
ne peut subsister seul ? Ainsi partout où s’est établie la liberté de penser et d’écrire, il se manifeste une tendance visible
s ennemis de son Église, pour tous. Liberté de conscience, liberté de penser , liberté de parole, liberté d’écritures, liberté
tait le seul qui pût s’étonner de ne point rester catholique quand il pensait comme il pensait depuis 1830. Sans doute, il ne r
pût s’étonner de ne point rester catholique quand il pensait comme il pensait depuis 1830. Sans doute, il ne repoussait, il ne
avait dit que le libéralisme était la prétention dans chaque homme de penser par lui-même sans aucun contrôle et de préférer s
à ce point même qu’il n’y a pour n’en point connaître que ceux qui ne pensent pas ; c’étaient deux âmes très différentes l’une
u représentatif de l’évolution de tout le siècle. Les hommes aiment à penser en commun, et ils aiment à penser librement. Ils
tout le siècle. Les hommes aiment à penser en commun, et ils aiment à penser librement. Ils aiment à penser en commun, parce q
nt à penser en commun, et ils aiment à penser librement. Ils aiment à penser en commun, parce que, forcés de vivre en société,
tent en route, celui qui doit agir en commun est à peu près obligé de penser en commun tout de même ; ou que, sinon, les actes
, et marqueront une dégradation de l’humanité. Et les hommes aiment à penser librement, parce qu’ils sentent que l’essence mêm
n apparence, mais aussi en réalité, l’humanité avait pris le parti de penser en commun. Depuis quelques siècles la tendance co
donnée, qui était considérable, par le protestantisme à la liberté de penser , pour un grand nombre, pour un nombre de plus en
et plus que jamais, de son siècle, qui fut à la fois le plus ardent à penser , et le plus radicalement incapable de fonder un p
ieillissant, c’est la tristesse de ce siècle qui après avoir beaucoup pensé , avec plus de contention et surtout avec plus de
oujours, sans qu’il y soit besoin d’une autre cause, un vif besoin de penser autrement que la génération qui la précède. — Ell
n du verbe, et une participation, humble et mesurée au verbe que nous pensons en Dieu et ce que Dieu a voulu que nous pensions,
rée au verbe que nous pensons en Dieu et ce que Dieu a voulu que nous pensions , avec une certaine liberté relative d’association
nt indéfini au verbe éternel, que l’homme, après avoir bien longtemps pensé en Dieu s’est « émancipé des liens de la parole »
s pensé en Dieu s’est « émancipé des liens de la parole », a fini par penser personnellement, à ses risques et périls, s’est a
tte émancipation l’amusait et lui donnait l’habitude de la liberté de penser . Une seconde émancipation, aidée par Dieu, fut l’
venaient des différents points de l’horizon, et plus capable de faire penser , par suggestion insensible, que de penser lui-mêm
n, et plus capable de faire penser, par suggestion insensible, que de penser lui-même. Nous arrivons au temps où, sans jamais
nche. Il vivait dans le symbolisme comme dans son élément propre ; il pensait lui-même par symboles, et ses poèmes en prose, An
européens doivent être le signal providentiel d’une nouvelle façon de penser  ; par son orgueil de philosophe enfin, orgueil do
conformément à la coutume sociale que conformément à nos idées. Nous pensons , nous penserons comme nous pourrons ; nous agisso
à la coutume sociale que conformément à nos idées. Nous pensons, nous penserons comme nous pourrons ; nous agissons, nous agirons
son plaisir et la satisfaction de sa conscience. Son plaisir était de penser en commun avec tous les hommes de son temps, quel
égendaire et encore voisin. Quoi qu’il en soit, toutes les fois qu’il pense en historien ou en moraliste politique, c’est sur
dans une voie même périlleuse. Il est probable que l’essentiel est de penser , loyalement et consciencieusement, et qu’il en re
a façon même de voir de Quinet, c’est son esprit même. Il ne peut pas penser autrement. Quand il n’a pas une pensée religieuse
t pas penser autrement. Quand il n’a pas une pensée religieuse, il ne pense pas. Ce n’est pas une théorie ; c’est, il n’y a p
d’autre part, très individualiste, très passionné pour la liberté de penser , très réfractaire à l’autorité en affaires intell
me, n’était qu’elle a à demi échappé à son autorité par la liberté de penser  ; il a, sous sa forme dernière, le jésuitisme, pr
que de laquelle tout croule, tout se dissout, tout s’anéantit. Bonald pensait ainsi et De Maistre, chacun du reste à sa façon.
vec celle-ci, c’est sa pensée de derrière la tête. Il frémit quand il pense que nous sommes un empire divisé et que tout empi
dans notre Occident, l’Eglise dit une chose et l’État une autre ; ne pensez pas trouver ailleurs la cause principale de notre
n homme qui n’est pas le seul à juger ainsi, qui s’avise, non plus de penser que la nature ressemble à l’humanité, mais que l’
rdies qu’il ne faut point mépriser, parce que c’est ainsi que l’homme pense quelque chose et que c’est à coups d’hypothèses q
c’est à coups d’hypothèses qu’il conserve en l’exerçant sa faculté de penser  ; dangereuses pourtant et pleines de hasard, et q
ongue, pour aboutir à une doctrine définitive, n’y ayant que ceux qui pensent peu à qui une existence suffise pour conclure. Lu
outir. La morale, c’est l’homme même ; il ne l’oublie que quand il ne pense pas, et sitôt qu’il s’envisage comme faisant part
nologiquement même, c’est leur situation. Ils aident les imitateurs à penser l’année prochaine ce que les inventeurs ont pensé
t les imitateurs à penser l’année prochaine ce que les inventeurs ont pensé l’an dernier ; et comme ils sont surtout imitateu
la foule la pensée des originaux de la manière dont la foule doit la penser elle-même, avec le commencement au moins de défor
ons compte de nos sensations ou quand nous raisonnons sur les choses. Penser ou même sentir, c’est l’homme se donnant à lui-mê
it ? Qu’en peut-il savoir ? Il sait que c’est lui-même, qu’il ne peut penser un instant sans cela, qu’il ne peut même vivre sa
rement constitutif de quoi que ce soit hors lui. Nous pouvons sentir, penser et vivre d’un je ne sais quoi, vérité pour nous,
ns. Notre sagesse est certainement de savoir précisément comment nous pensons , puisque c’est savoir ce que nous sommes ; mais p
n extérieure, comme à la raison pratique, comme à la raison pure. Que pensez -vous de Dieu ? Que vous aimez qu’on vous le prouv
de professeur et non de penseur solitaire, il avait toujours tendu à penser ce que pensait son auditoire, toujours tendu aux
et non de penseur solitaire, il avait toujours tendu à penser ce que pensait son auditoire, toujours tendu aux affirmations co
ion, par déduction, par induction. Voilà ce qui est universel. Et ils pensent très différemment les uns des autres, parce qu’il
un professeur, homme d’un groupe et centre d’un groupe, et habitué à penser en commun, et à croire que l’humanité « est faite
e emprisonnés dans une discipline et de dire non absolument ce qu’ils pensent , mais ce qu’ils croient qu’il faut dire. Or les d
une Eglise lui déplaira, alors même qu’elle dira précisément ce qu’il pense . C’est cet élément « négateur » c’est-à-dire indi
ociété de secours mutuels. Il est tellement partisan de la liberté de penser qu’il préfère la liberté de penser à la pensée mê
ellement partisan de la liberté de penser qu’il préfère la liberté de penser à la pensée même. Il est inorganique par définiti
inorganique par définition parce que son fond même est ne pas aimer à penser en commun. Quant aux demi-chrétiens, ils étaient
ance est la condition de la recherche. Le métier du philosophe est de penser et d’exciter à penser. Il ne doit pas y avoir de
de la recherche. Le métier du philosophe est de penser et d’exciter à penser . Il ne doit pas y avoir de professeurs de philoso
l, communiqué à de jeunes esprits, est une école de moralité. Aimer à penser dégoûte de tout autre chose, à ce point même qu’i
plus net et le plus frappant. « Ce que je veux, disent ceux-là, c’est penser à ma guise, vivre à mon gré, croire à ma façon, e
placé, c’est qu’elle ne me gêne point dans ces manières de vivre, de penser et de croire. En retour je ne la gênerai point no
la prévenir. Ce qu’il faut c’est donner aux hommes la même méthode de penser , et par suite la même pensée, et par suite la mêm
n prétendu remplacer et théologie et métaphysique ? Par la liberté de penser , la liberté de croire et la liberté de parler. Ri
ion libérale, et un libéralisme passionné. L’homme est très fier de «  penser par lui-même » et comme, à l’ordinaire, il ne pen
t très fier de « penser par lui-même » et comme, à l’ordinaire, il ne pense pas, c’est la liberté en soi, le plaisir de nier
il ne pense pas, c’est la liberté en soi, le plaisir de nier ceux qui pensent , sans penser lui-même, qu’il chérit. — Trente mil
s, c’est la liberté en soi, le plaisir de nier ceux qui pensent, sans penser lui-même, qu’il chérit. — Trente millions d’orgue
peu. Nous disions peut-être un peu trop tout à l’heure que liberté de penser n’importe quoi était tout ce que les deux ou troi
choses à étudier, psychologie, éthique, sociologie. — Mais l’homme ne penserait , ni n’aurait d’idées ou sentiments moraux, ni n’a
race de moralité et que l’homme est un animal moral ; que le monde ne pense pas et que l’homme pense ; que le monde n’offre p
’homme est un animal moral ; que le monde ne pense pas et que l’homme pense  ; que le monde n’offre pas trace de sentiments dé
xaminons en effet. Ce qui le distingue du reste du monde, c’est qu’il pense , — c’est qu’il est sociable, — c’est qu’il est mo
que de réfuter Descartes refusant la pensée aux animaux. Les animaux pensent , les animaux raisonnent ; l’homme pense seulement
ée aux animaux. Les animaux pensent, les animaux raisonnent ; l’homme pense seulement d’une façon plus compliquée et plus ing
une certaine fixité à ses idées. Les choses, contrairement à ce qu’en pensait l’humanité primitive, ne sont pas des animaux ; l
lles on donne des noms positifs. Rien d’excellent comme la liberté de penser , de chercher, décrire, de parler, mais, évidemmen
n. Il existe des parias dans l’organisation moderne, ce sont ceux qui pensent par eux-mêmes ; ils sont mal vus d’une foule qui
ont ceux qui pensent par eux-mêmes ; ils sont mal vus d’une foule qui pense collectivement, par préjugés, par passions généra
t suspects comme originaux, comme ne pensant pas ce que tout le monde pense , comme n’acceptant pas les banalités intellectuel
ermement marqué les limites. C’est quelque chose surtout que de faire penser , et Auguste Comte est merveilleux pour cela : c’e
73 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308
ait pas en être autrement, du reste. Excepté en poésie, où il sent et pense pour son propre compte, M. Théophile Gautier, l’o
ue par la suite ! Effet ordinaire du contraste ! Savez-vous à quoi je pensais en lisant ce livre qui a la prétention d’être un
t ce livre qui a la prétention d’être un livre écrit dans l’esprit et pensé dans la langue d’un temps qui n’est plus ?… Je pe
dans l’esprit et pensé dans la langue d’un temps qui n’est plus ?… Je pensais , devant la défaite, tout naturellement à la victo
… Je pensais, devant la défaite, tout naturellement à la victoire. Je pensais aux Contes drôlatiques de Balzac. Balzac aussi, c
par une jeune comédienne de la troupe. Tout d’abord donc, Sigognac ne pense point à se faire comédien, mais, une fois en rout
74 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »
oi les Français ont trop d’esprit pour avoir besoin de dire ce qu’ils pensent  ? Quelle ineptie et quelle impudence !… « Heureux
n inaction, comme le corps jouit du sommeil. Il y a bien du plaisir à penser qu’on ne pense point. Si pourtant, je pense à toi
e le corps jouit du sommeil. Il y a bien du plaisir à penser qu’on ne pense point. Si pourtant, je pense à toi (il écrit à l’
Il y a bien du plaisir à penser qu’on ne pense point. Si pourtant, je pense à toi (il écrit à l’abbé Jean), et bien souvent,
culier ou régulier, c’est-à-dire dans la Compagnie de Jésus ; mais il pense que, quoi qu’il en soit de cette vocation, je doi
s m’entraînaient dans une autre route. Aujourd’hui même je ne saurais penser à la vie tranquille et solitaire des champs, à no
ent que tu pusses venir à Paris vers le même temps ; marque-moi si tu penses que cela soit possible. En me décidant, ou plutôt
tiel, une fois en France, d’avoir à soi un bon journal religieux : il pense naturellement à La Mennais pour rédacteur. C’est
; il a, suivant vos sages avis, commencé son petit cours d’études. Je pense en tout comme vous et avec vous ; notre maison es
; qu’on me laisse en repos de mon côté : ce n’est pas trop exiger, je pense . Il suit de tout cela, qu’il n’y a point de corre
ompatibles avec la société et l’univers (n’oublions pas que M. Peyrat pense et parle en ministre de la Religion réformée) ; m
75 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
pour le juger. II Jamais cet équilibre entre les deux facultés, penser et agir, ne fut plus caractérisé que dans Cicéron
ils sont exposés au grand jour, qu’ils sont enchaînés de toute part ? Penses -tu que quelqu’un de nous ignore ce que tu as fait
uvait les rapprocher de toi ? Avec quel front, avec quelle contenance penses -tu supporter tant d’humiliations ? Si mes esclave
ette habileté instinctive qui dit tout ce qu’il faut dire et qui fait penser ce qui ne peut être dit, enfin cette vigueur de l
, dit-on, par le consul qui l’accusait, parla ainsi, comme un dieu : “ Penses -tu que je te traiterai en consul, quand tu ne me
je te traiterai en consul, quand tu ne me traites pas en consulaire ? Penses -tu, quand tu as déjà regardé l’autorité du sénat
porté leurs victoires ou subi leurs défaites. Ces écrits sur l’art de penser et d’écrire sont les commentaires du parfait orat
une, mais ajouté un nouvel éclat à ma gloire. XIII « Si l’on pense que ma volonté soit changée, ma vertu affaiblie,
s sont étrangers à la plupart des Romains. « Les épicuriens, dit-il, pensent tout simplement que le sort de l’homme et de la b
rale des hommes et lui donner pour objet les vertus ou les vices ; il pensait qu’il n’appartient pas à l’homme d’expliquer les
mais Platon rêvait après avoir raisonné. Cicéron ne rêve jamais : il pense . Il écrit le code de la raison humaine ; Platon n
e l’homme de bien : On peut frayer avec lui dans les ténèbres. » Que pensez -vous, lecteurs, de ces définitions de l’honnête,
que de Dieu seul ; elle est essentiellement céleste et divine. Ce qui pense en nous, ce qui sent, ce qui veut, ce qui nous me
i ? me dit-il. Vous venez, sans doute, de votre campagne ? Si j’avais pensé que vous y fussiez, j’aurais été certainement vou
qu’homme au monde. Il est vrai que, averti par l’ancien proverbe, je pense toujours aux vivants ; mais, quand je voudrais ou
le surnom d’Atticus. Mais je suis de votre avis, Pison ; rien ne fait penser plus vivement et plus attentivement aux grands pe
t les cérémonies du culte légal en tant que loi de l’État. On pouvait penser et professer tout ce qu’on voulait comme foi indi
t sur ce fondement vous croyez la mort un mal éternel. L’auditeur. «  Pensez -vous que j’extravague jusqu’à donner là-dedans ?
n était incorrigible dans le peuple, et qu’il fallait se contenter de penser à part du vulgaire, sans lui contester ses dieux,
ut ? Or détacher l’esprit du corps, n’est-ce pas apprendre à mourir ? Pensons -y donc sérieusement, croyez-moi, séparons-nous ai
. Or, non seulement la mort n’est point un mal, comme d’abord vous le pensiez  ; mais peut-être n’y a-t-il que des maux pour l’h
76 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
es de son atmosphère, est la condition même de son vol puissant4. Que penser d’un poisson qui déserterait son élément, s’imagi
s au réel, suppose toute une métaphysique. À cette métaphysique on ne pense guère, et c’est inconsciemment que tout poète dan
e la métaphysique et de la poésie : « comment l’univers est-il senti, pensé , voulu par la conscience humaine ? » la première
que les symbolistes demeurent invulnérables, il n’est pas défendu, je pense , de marquer l’apport des prétendus jeunes dans la
articipé au sentiment de la nature ; je me suis donné la forêt ; j’ai pensé la forêt ; j’ai voulu la forêt, un instant je l’a
onger dans la source de feu intérieur, éblouissante. Le parnassien ne pense , ne traduit que des symboles. Bien au contraire,
émérité cette proposition : le parnassien en niant la Chose en soi ne pense que des relativités, que des symboles. Le symboli
que, non plus avec son entendement seul, mais avec son tout moi 42, à penser l’Absolu directement, à rendre « Dieu sensible au
voquer chez d’autres son propre sentiment indivulgable. Le parnassien pense et parle par symboles. Le symboliste pense direct
ndivulgable. Le parnassien pense et parle par symboles. Le symboliste pense directement et le symbole ne devient qu’une maniè
s dissociations heurtées, évitant les raccourcis trop raides. Jamais, pensons -nous, nous ne pourrons gravir le pic d’une âme, p
l. Nos sentiments aussi ne sont pas en eux-mêmes ce qu’un vain peuple pense  : des catégories bien définies, soigneusement éti
le tombeau de notre être, et montent vers la lumière de l’esprit. Or penser c’est, en définitive, sentir ou, si l’on préfère,
rapports constants. Le savant ne peut s’évader du relatif. Pour lui, penser c’est conditionner. À mille lieues de l’ignorant
sublimes pour rayer tous les suffrages. Il se tromperait ; celui qui penserait découvrir en mes Paysages introspectifs le type i
êche nullement la relativité de la connaissance, comme on pourrait le penser . On le verra mieux tout à l’heure quand je parler
té radicale qui tient à la raison d’être même de la poésie. » Shelley pensait de même et dans sa Défense de la poésie définit l
oint en valeur. « À l’aide des catégories, dit-il page 38, on ne peut penser que les choses empiriquement données : et alors,
choses empiriquement données : et alors, où prendre des schèmes pour penser le Bien et des points de repère pour le fixer dan
omènes sont la seule et complète réalité de ce qui est. Mais, si l’on pense que la réalité supérieure se dérobe derrière les
1. « Max Müller cite une peuplade de l’Océanie qui exprime l’idée de penser par un mot signifiant littéralement parler dans s
77 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363
’idée qu’elle exprime ; de là vient qu’elle frappe bien plus ceux qui pensent d’après l’esprit pur, que ceux qui, pour ainsi di
rt et l’excitant à demi artificiel d’une façon légèrement nouvelle de penser et de sentir. À chaque époque il y a donc de nouv
nser et de sentir. À chaque époque il y a donc de nouvelles façons de penser possibles et nécessaires, et toutes ne sont pas é
dera, dit-il, comme une plaisanterie de ma part. Je ne dis pas qu’ils pensent très distinctement ce que je leur fais penser ; m
. Je ne dis pas qu’ils pensent très distinctement ce que je leur fais penser  ; mais tout cela est dans leur tête, et je ne fai
« Messieurs, lisez-moi, semblent-ils dire ; vous verrez un homme qui pense simplement, raisonnablement, qui va son grand che
Car il ne parlait ni français, ni allemand, ni breton, ni suisse : il pensait , il s’exprimait au gré d’une âme singulière et fi
toujours s’excuser auprès d’eux d’oser exprimer vivement ce que l’on pense . » Si Marivaux n’avait jamais employé d’autres e
rs de visages, hommes et femmes ; je tâchais de démêler ce que chacun pensait de son lot, comment il s’en trouvait : par exempl
me garder moi-même d’aller l’imiter en le définissant. J’ai toujours pensé qu’il faut prendre dans l’écritoire de chaque aut
78 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
où je m’entends un peu mieux, je dirai peut-être un jour ce que j’en pense . Ilne fit jamais si bien qu’à ses commencements,
profondeur derrière ses paroles. Il avait peur avant tout de paraître penser comme le peuple et d’être pris pour un simple pas
de, presque de l’action, comme dit M. Michelet. En vérité, quand on y pense , la critique est bien difficile : chercher partou
oins littéraire des hommes. C’est un soldat en campagne ; il voit, il pense , il sent en même temps, et sa phrase dit comme el
gner le chemin perdu. Que faire dans l’ennui d’une traversée ? Horace pense à sa famille, à ses petits-fils, à celui qu’en so
quez comme, sans théorie aucune et par un pur sentiment de vérité, il pense au peuple de l’armée, à toutes les classes de hér
la splendeur du tableau. Je t’assure que, dès ce moment, je n’ai plus pensé qu’au bonheur de joindre à tous les souvenirs que
vie, ne conviendront-ils pas qu’ils lui ont fait légèrement tort ? Je pense , en écrivant ceci, à un critique d’art fort disti
ésister à la contagion !… Tiens, je ne veux pas écrire tout ce que je pense . »  Chassons nous-même ces ombres déjà si lointa
ur Requin qui est mort professeur à l’École de Médecine. M. Requin ne pensait pas de son élève autrement que nous. 10. Rien ne
79 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308
, même comme chansonnier, a trop d’art, trop de ruse et de calcul, il pense à trop de choses à la fois, pour être parfaitemen
recueil plus grave de 1833, il y a une chanson, Ma nourrice, qui fait penser à celle de Ma grand-mère ; qui a fait l’une devai
t voyant d’ailleurs à l’œuvre des poètes de conversion nouvelle, aura pensé qu’il était de trop dans l’arène ; il a eu la mig
voit sur les vignettes. Ceux qui ont eu le mieux occasion de le juger pensent que son rare bon sens est quelquefois gâté par un
l ne veut pas entendre parler de quinquina. » Je souriais tout bas de penser que Béranger, lui aussi, se croyait médecin, et q
engagent, et vous en avez beaucoup. Je vais oser exprimer ce que vous pensez . » J’ai connu autrefois M. de Pontmartin, et je n
en aimé et jamais cru à rien ». Je suis trop poli pour dire ce que je pense de cette manière d’interpréter les écrits, d’user
lare donc en toute sincérité que j’ai dit et très nettement ce que je pense , tout ce que je pense, et qu’ajouter un mot de pl
cérité que j’ai dit et très nettement ce que je pense, tout ce que je pense , et qu’ajouter un mot de plus, défavorable à l’il
mparait de ce précédent jugement sur M. de Pontmartin pour m’en faire penser sur son compte plus que je n’en ai dit, je protes
80 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11
e qui n’ait éprouvé l’ennui de cet état où l’on n’a point la force de penser à rien, et la peine de cet autre état, où malgré
e de penser à rien, et la peine de cet autre état, où malgré soi l’on pense à trop de choses, sans pouvoir se fixer à son cho
l’esprit ait contracté l’habitude de mettre en ordre ses idées et de penser sur ce qu’il lit ; car la lecture où l’esprit n’a
doivent souffrir de la solitude par ce qu’ils en souffrent eux-mêmes, pensent que la solitude soit un mal douloureux pour tout
81 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457
i sait ? il y a des amants moins solides. » « Ah ! ma chère mère, n’y pensez plus. Regardez plutôt ma cousine (qui se mariait)
orsqu’ils ne sont pas assez malheureux pour exciter notre compassion. Pensez -y un moment, mon cher frère, et vous me direz si
ersonne, on peint tout le monde : cela doit être, et je n’y avais pas pensé . Quand on peint de fantaisie, mais avec vérité, u
pouvait faire un pareil livre : « Essayez, » lui dit son frère. L’on pensa que j’avais voulu peindre de mes parents ; mais c
i sot, ni si fâché de l’avoir été : je rougis toutes les fois que j’y pense , et je t’aurais écrit le soir même mon chagrin, s
illet n’était pas la seule chose qui me tînt l’esprit en suspens : je pensais bien que Mlle de La Prise serait au bas et je me
jamais trouvé : j’aurais volontiers rendu grâce à son inventeur ; je pensais qu’il devait avoir eu de l’âme et une demoiselle
nous ne nous étions point vus étant enfants ; il me semblait qu’elle pensait la même chose que moi, et je m’attendais à ce qu’
ens, ce que j’exige de moi ou des autres, ce que je désire, ce que je pense , personne ne m’entend ; je n’intéresse personne.
tu ne te reprocheras pas d’avoir regardé quelque autre chose, d’avoir pensé à quelque autre chose, d’avoir dit un mot qui pût
ne naîtra point entre vous. Si cela te convient, épouse-le, Eugénie. Penses -y cependant : regarde autour de toi pour voir si
rends tout ce que je te dis ; car avant ce moment je n’y avais jamais pensé . Peut-être cela n’a-t-il pas le sens commun. Je t
re exprès pour éclairer le tien. Ne t’y fie pourtant pas : demande et pense . Non, ne demande à personne ; on ne t’entendra pa
u devrais prier ces messieurs d’être discrets, lui a dit sa mère. Que pensera-t -on de toi dans le monde, si on apprend ton propos
’étais plus riche !… Mais c’est presque impossible ; il n’y faut plus penser  : je tacherai de n’y plus penser un seul instant.
resque impossible ; il n’y faut plus penser : je tacherai de n’y plus penser un seul instant. Mais vous ?… a-t-il repris en me
ette chère enfant sans fortune, qui a dix-sept ans déjà et qu’il faut penser à marier : rien de plus gracieux que ces propos d
e araignée ; mais je regarde, et des heures se passent sans que j’aie pensé à moi, ni à mes puérils chagrins. » Depuis que l
rmais ? disait l’abbé de La Tour. — Pour moi, dit la baronne. — On ne pense , on ne rêve que politique, continua l’abbé. — J’a
82 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Contes de Noël »
ont assis sur des nattes, dans une maison de papier. Ils rêvent. Loti pense à ses anciennes nuits de Noël. Telle année, il ét
usieurs sont mortes, et qu’il mourra, et que nous mourrons tous. Yves pense à sa Bretagne. Mme Chrysanthème ne pense à rien.
que nous mourrons tous. Yves pense à sa Bretagne. Mme Chrysanthème ne pense à rien. Loti dit à Yves : — Tu es triste ? Yves
de la moutarde ? —    Tiens, dit-elle, c’est drôle, je n’y avais pas pensé . Il entre chez un épicier, achète un pot de mout
bbé Fulcran est rentré au presbytère : « Où donc est Ferdinand ? » II pense que l’enfant l’a devancé chez M. Pigassou. Mais n
83 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494
société de déistes, mieux qu’une société de superstitieux79 ; elle ne pense pas, comme Plutarque, que la superstition est plu
par la loi, et la superstition une religion que la loi proscrit. Elle pense que la crainte des peines à venir a beaucoup d’in
c à propos que l’enseignement de ses sujets se conforme à sa façon de penser et qu’on leur démontre la distinction des deux su
aganisme, au lieu de nous représenter les grands hommes. Quelques-uns penseront peut-être que la connaissance de l’histoire devra
Traité de la Superstition. 81. Tout ce préambule a été, comme on le pense bien, supprimé par M. Guizot. 82. L’ouvrage de
84 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
qui, de près ou de loin, continue d’y présider. Jean-Jacques Rousseau pensait de même, et avec moins d’inconséquence que Voltai
bien avecla foi en un Être supérieur et bon. A une personne qui avait pensé à lui le jour de sa naissance, il écrivait de Pas
pouvait arriver mieux. Vous êtes peut-être le seul qui, avec moi, ait pensé à ce jour ; aussi vous dois-je bien des témoignag
putation, cette petite lanterne qu’on porte attachée au chapeau. Il y pense beaucoup, à sa réputation, à sa popularité, il s’
coup dont je me moque, atteint de cette vanité ridicule qui vous fait penser que le monde entier a les yeux sur vous. » Il ob
y-Rabutin qui le dit, et Béranger l’éprouva. Il faillit en mourir. Il pensa même, un moment, au suicide. Un seul ami, à qui i
d’un cœur bien contrit que je formule cet acte de pénitence. Mais je pense à vous, à votre position, mon noble apôtre, et je
manqué que de mourir de faim : cela a manqué à plus de gens qu’on ne pense . » Mais toutes ces jolies façons cachaient quelqu
euil, reprenait pour la centième fois de vieux écrits et se mettait à penser tout haut en refermant le livre, c’est celui-là q
85 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »
out les beaux côtés. Que voulez-vous ? je m’aperçois, à ma manière de penser , que je deviens de jour en jour plus manant et pl
dissimuler, pallier, recommencer l’éloge académique ? Quant à moi, je pense qu’il convient, dans la biographie d’un homme, da
s de toutes parts dans ce haut monde officiel, où chacun commençait à penser à soi. Il s’échangeait bien des vérités et des ha
t il était échu), se retirer sur la Loire. Talleyrand, qui avait déjà pensé aux Bourbons, mais qui n’eût point été fâché sans
son nom à des aventures, au lieu de le donner à son siècle ! Quand je pense à cela, je ne puis m’empêcher d’en gémir. Mainten
e manière à se faire arrêter à la barrière. Revenu à son hôtel, il ne pensa plus qu’à ménager et à hâter l’entrée des souvera
alleyrand, celui-ci se faisait friser : « Général, lui dit-il, à quoi pensiez -vous donc de vous faire ainsi attendre ? Vous éti
e prince de Talleyrand entouré de monde et sur ses gardes. À son âge, pensai -je, on tient un peu de la vieille femme ; il doit
uls : — « Monseigneur, lui dis-je, l’horizon se rembrunit. » — « Vous pensez , monsieur ? » — « Les têtes graves doivent réfléc
86 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
lle fois plus vaste que l’écrivain. L’écrivain écrit, l’homme sent et pense . C’est par ce qu’il a senti et pensé que j’ai tou
’écrivain écrit, l’homme sent et pense. C’est par ce qu’il a senti et pensé que j’ai toujours jugé Balzac. II La premiè
était l’homme dans sa robuste charpente. Mais en face du visage on ne pensait plus à la charpente. Cette parlante figure, dont
, qu’applaudir et confirmer ses raisons : « Que m’importe ce que vous penserez de moi ! nous dit-il ; la cause de la vie des hom
menaçait de tourner à mal, me dit à l’oreille d’un ton tragique : « — Pense à la mort de ton grand-papa ! « Secours inefficac
eux l’aveuglement paternel… « Ma mère, moins confiante que son mari, pensa qu’un peu de misère ramènerait promptement Honoré
ent), il me confie qu’il a pris un domestique. « — Un domestique !… y penses -tu, mon frère ? « — Oui, un domestique. Il a un n
e ponctue pas, si je ne relis pas, c’est pour que vous me relisiez et pensiez plus longtemps à moi ! Je jette ma plume aux bête
C’est ce qui me manque dans mon costume nocturne. Il a fallu d’abord penser aux jambes, qui souffrent le plus du froid ; je l
peut à peine me rendre compte du quart de ce que je voudrais savoir. Pensez -vous à moi autant que je pense à vous ? Criez-vou
u quart de ce que je voudrais savoir. Pensez-vous à moi autant que je pense à vous ? Criez-vous quelquefois au whist ou au bo
ons mercenaires que sa belle imagination dédaignait ; il commençait à penser à la gloire, premier et dernier rêve des grands c
e rien faire de sérieux, m’endormir sur l’avenir que je me fais beau, penser à vous en vous sachant heureuses, avoir pour maît
llard fait autant souffrir que celle d’une femme ! « Je ne pouvais ni penser ni travailler ; il faut pourtant écrire, écrire t
se soit indulgente, n’incriminez jamais mon silence ; dites-vous : Il pense à nous, il nous parle ; entendez-moi, mes bons am
ont développées, vous verrez qu’il a fallu bien des heures pour avoir pensé et écrit tant de choses ; vous m’absoudrez alors
ns. Il croit tenir la richesse ; on la lui dérobe. XIX Enfin il pense à renouer ses œuvres immortelles par un lien qui
87 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307
espèces d’époques, celles où la philosophie est en honneur et où l’on pense , celles où la philosophie est découragée et où l’
où l’on pense, celles où la philosophie est découragée et où l’on ne pense pas : Là où il n’y a pas de philosophie, a-t-il
humain… On voit le développement. Or, nous sommes menacés de ne plus penser  : nous touchons à l’un de ces moments « où l’huma
criaient : Tout est bien ! d’une voix lamentable ; mais que faut-il penser de ces philosophes modernes ou de ces esprits aca
yonnant si, pour avoir dit cela, on les a applaudis ? On est induit à penser que ce sont des citoyens de satisfaction facile e
mes que de loin on se figure si unis ne l’étaient pas autant qu’on le pense . M. Royer-Collard, parlant à moi-même, me fit un
ant souvent par des traits d’une juste ressemblance, M. Mignet a trop pensé à célébrer la génération dont il était lui-même.
orts, les plans, les perspectives et les profondeurs apparentes ; que penseriez -vous de cet homme s’il posait comme premier princ
88 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443
é, selon lui non insoluble : Je suis impatient de savoir ce que vous penserez de mon sujet, écrivait-il à M. Marcotte (1832) ;
exprimer le bonheur. Cette idée de bonheur, que Léopold Robert avait pensé d’abord à faire entrer dans le tableau de Venise,
rusque, mêlé avec celui de la Renaissance qui plaît toujours tant. Ne pensez -vous pas qu’avec ces moyens on puisse faire une s
iberté, et le pathétique du sujet fait plus d’effet. Il est facile de penser ce que les imitateurs de l’Antiquité lui reproche
ouvrages des autres, ce qui peut détruire un bon germe. Il y en a qui penseront qu’au contraire il peut être développé par ce moy
ible. Ensuite, quand il est question de faire une grande composition, pensez -vous que le premier modèle que je trouve soit con
journée, je n’ai d’autre idée que de réussir mieux le lendemain et de penser aux moyens d’y parvenir. Quand, au contraire, je
es et de plus en plus profonds avec l’âge : « Je ne peux m’expliquer, pensait -il, comment on peut trouver dans ce monde des êtr
89 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225
ndu l’âme si noire, que je ne sens plus le plaisir, je ne fais que le penser . » — Et plus loin : « Le croiriez-vous ? Je pense
je ne fais que le penser. » — Et plus loin : « Le croiriez-vous ? Je pense le plaisir, je le sens presque, et je ne suis pas
infractions et les mésaventures. Il était de ceux à qui le plaisir de penser et d’écrire en liberté tient lieu de tout, et un
endant, il avait besoin d’être aimé et caressé des autres. Il voulait penser et dire, mais il était impatient aussi d’entendre
ne retraite où il pût, sans être isolé, vivre abrité, indépendant, et penser assez haut, sans être privé tout à fait de sentir
te d’être heureux. Je voudrais bien pouvoir lui dire tout ce que j’en pense  ; mais entre l’arbre et l’écorce il ne faut pas m
onclusion plus légitime et plus naturelle : « Il y a longtemps que je pense , dit-il, que notre nation a besoin qu’on lui prêc
it donc à Paris, avec un certain état de maison, moyennant de petites pensions des cours de Lorraine et de Vienne et d’assez gro
90 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446
de après l’avoir écrit, et achevé ainsi de vivre, la tête qui l’avait pensé dans sa main, ne demandant rien à son siècle… L’a
ire pour soi et pour elle, sans se préoccuper de ce que les autres en penseront  ?… Les autres, ici, ce sont les philosophes, les
ver l’une de l’autre, qui, en ce moment, veut la tuer. Dès qu’il a pu penser par lui-même en dehors de ses maîtres, la vie int
ns dilaté d’un Gaulois, agrandi par l’idée catholique… La race vit et pense dans le Dr Athanase Renard, et c’est pour cela qu
lement muré l’homme dans son moi, avec son principe psychologique (je pense , donc je suis !), qu’il ne lui est plus possible
, le plus redoutable auxiliaire. Le livre du Dr Athanase Renard a été pensé pendant des années, et finalement écrit contre ce
91 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
s derniers reflets du soleil du soir. Cette ruine isolée nous faisait penser à l’asile de ce lépreux dont nous allions lire le
l faut que vous sachiez bien comment mon oncle fut amené sans y avoir pensé à écrire autrefois cette histoire. » X « I
x, et il y a peut-être plus d’analogie entre nos idées que vous ne le pensez  ; cependant, je l’avoue, une solitude éternelle m
me serais jamais fait l’idée d’une situation semblable à la vôtre. Je pense cependant qu’elle devait être moins triste lorsqu
stance la plus simple et la moins faite en apparence pour me troubler pensa me perdre pour l’éternité. Je venais d’éprouver u
soin que j’en avais, il s’échappait quelquefois, et je n’avais jamais pensé que cela pût être nuisible à personne. Cependant
nte aujourd’hui du sentiment qui m’animait alors, je ne puis encore y penser de sang-froid. Je passai toute la journée dans la
ncore le plaisir de la voir, et j’éprouvais une secrète consolation à penser qu’un de ses rayons était cependant destiné pour
it-il, lorsque le chagrin ou le découragement s’approcheront de vous, pensez au solitaire de la cité d’Aoste ; vous ne lui aur
ps après que nous pûmes parler. — Eh bien, nous dit enfin Vignet, que pensez -vous du talent de mon oncle Xavier ? — C’est comm
du talent de mon oncle Xavier ? — C’est comme si tu nous disais : Que pensez -vous de la nature ? lui répondit Virieu : l’homme
art ici ? Il n’y en a point. La nature est tout, c’est elle seule qui pense et qui parle ! Mais non, je me trompe ; elle ne p
elle seule qui pense et qui parle ! Mais non, je me trompe ; elle ne pense pas, elle sent seulement, et elle dit ce qu’elle
arde comme des comédiens qui jouent un rôle. Vivent les hommes qui ne pensent pas à ce qu’ils disent ! Il n’y a que ceux-là qui
parce que c’est la nature qui parle à leur place. Qu’est-ce donc que penser , concevoir, imaginer et écrire ? C’est faire un e
92 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « X »
veiller la cohérence des images, c’est de voir clair dans ce que l’on pense et d’appliquer à ce que l’on écrit ce que l’on a
ns ce que l’on pense et d’appliquer à ce que l’on écrit ce que l’on a pensé . » M. Blum a mille fois raison. C’est cela surtou
ature sont également des moyens de bien « voir clair dans ce que l’on pense  ». En d’autres termes, ce que nous enseignons, c’
mes, ce que nous enseignons, c’est qu’on peut débrouiller ce que l’on pense , non seulement par l’inspiration immédiate, mais
93 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »
t ces communautés devinrent des écoles de cléricature, des espèces de pensions où se formèrent à la piété des jeunes gens qui se
ordat, l’enseignement du séminaire devint tout intérieur. Napoléon ne pensa pas à relever le monopole de la faculté de théolo
uence, n’avaient aucun succès auprès de ces sérieux chrétiens. Ils ne pensaient pas que le dogme eût besoin d’être mitigé, déguis
ui-même. Il devient alors quelque chose de touchant : on se défend de penser , de peur de penser mal. L’erreur littéraire paraî
alors quelque chose de touchant : on se défend de penser, de peur de penser mal. L’erreur littéraire paraît à ces pieux maîtr
sa soif. Il soigna les malades avec frénésie et mourut. J’ai toujours pensé qu’il y eut en la vie de M. Gottofrey un roman se
C’était une sorte de fureur ; mais pouvais-je croire que l’ardeur de penser , que je voyais louer dans Malebranche et dans tan
s la nature et qui pourtant étaient restés chrétiens, me retenait. Je pensais surtout à Malebranche, qui dit sa messe toute sa
sselin me prit à part et, après un long préambule, me dit qu’il avait pensé , pour mes lectures, à un livre que certaines pers
es engagements sont pris et que la vie est arrêtée. Il me défendit de penser à ce qui venait d’arriver ; je le trouvai même en
nversées. 12. Mes souvenirs se rapportent aux années 1842-1845. Je pense que, depuis, rien n’a changé. 13. Paris, 1606, i
sur l’Origine du Langage, publié pour la première fois la Liberté de penser (septembre et décembre 1848), marque bien la mani
que héroïques pour l’achever. Non que cet ouvrage ne soit honnêtement pensé et assez bien écrit. Mais l’impression de mortel
ontrer dans le monde. Esprit faible, prétentieux et fat, incapable de penser et de réfléchir par lui-même, d’ailleurs ignorant
94 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
igne d’amour que mainte femme le désirait par tendresse de cœur. « Il pensait aussi souvent : Comment arrivera-t-il que je puis
mme aux belles couleurs se para courtoisement. « Maint jeune guerrier pensa en ce jour qu’il était doux de voir des femmes et
te. Le seigneur Sîfrit ressentait à la fois amour et souffrance. « Il pensait en lui-même : « Comment cela s’est-il fait qu’il
éprouver la main de celle qu’il désirait comme amie. « Maint guerrier pensa  : « Ah ! que ne puis-je aussi marcher à ses côtés
u satisfaits. Ils s’inquiétaient en leur cœur du sort de Gunther. Ils pensaient  : « Ce voyage tournera mal pour nous. » « Pendant
porter. Le noble Gunther commença d’en prendre de l’inquiétude. « Il pensa en lui-même : « Que va devenir ceci ! Par le diab
nther s’aperçut avec inquiétude de son artifice. « Qui m’a touché ? » pensa l’homme hardi. Il regarda partout et ne vit perso
t assises l’une près de l’autre, les deux puissantes reines, et elles pensaient aux héros si dignes d’admiration. La belle Kriemh
me. « Brunhilt et ses femmes allèrent se placer devant l’église. Elle pensait  : « Kriemhilt doit me faire savoir pourquoi elle
, dit le roi. « Les compagnons de Gunther étaient très-satisfaits. Je pense que jamais chevalier ne machina plus grande trahi
îfrit, avec mille de ses hommes, partit chevauchant plein de joie. Il pensait qu’il allait venger l’offense reçue par ses amis.
te divertiras avec tes bons parents ; je ne puis rester ici. » « Elle pensa au récit qu’elle avait fait à Hagene ; elle n’osa
s-tu ? » « Avant qu’elle n’eût vu que c’était son mari, elle se mit à penser à la question de Hagene : comment il devait faire
près de la couche du roi. Sigemunt, le vieux chef, ne dormait pas. Je pense que son cœur lui révélait ce qui était arrivé et
en avoir du regret, cela ne serait pas arrivé. Ah ! vous n’avez point pensé à moi, je puis bien le dire, puisque me voilà sép
nt pas étrangers de prendre des logements dans le pays d’alentour. Je pense que sans cesse on trouvait près de Kriemhilt : « 
eille avec ses présents. » « Les noces durèrent dix-sept jours. Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’aucun roi en eut de plus
crois, elle ne siégea dans le Niderlant avec tant de guerriers. Et je pense que Sîfrit, quoiqu’il fût riche en biens, ne s’at
bonté d’âme, se dépouilla de tout, même de ses vêtements. « La reine pensait au temps où elle était près du Rhin avec son épou
erbel et Swmel, les joueurs d’instrument du roi, gagnèrent chacun, je pense , au moins mille marcs et même davantage à cette f
ain. Elle voyait sans cesse devant elle douze rois, et elle se prit à penser aux nombreuses offenses qu’elle avait reçues jadi
mment dans son doux sommeil. Depuis que de soucis elle éprouva ! « Je pense que ce fut par l’inspiration du mauvais esprit qu
e à cette extrémité. « Certain désir ne quittait point son cœur. Elle pensait  : « Je suis si puissante et je possède tant de ri
oup d’amis. Nul ne pouvait résister à la volonté de Kriemhilt. « Elle pensait sans cesse : « Je prierai le roi qu’il m’accorde
, et elle lui était comme sa propre chair. L’illustre reine se prit à penser à ses ennemis. « Et elle dit au roi : « Mon cher
tre bon plaisir étrangers et amis ; vous en avez plein pouvoir. Je ne pense point que personne vous ait donné en otage. « Si
ays, et trois mille guerriers et même plus encore accoururent. Ils ne pensaient pas que de si terribles infortunes allaient les a
95 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 36, des erreurs où tombent ceux qui jugent d’un poëme sur une traduction et sur les remarques des critiques » pp. 534-536
’un poëme sur une traduction et sur les remarques des critiques Que penserions -nous d’un anglois, supposé qu’il en fut un assez
nous d’un anglois, supposé qu’il en fut un assez leger pour cela, que penserions -nous, dis-je, d’un anglois qui sans entendre un m
es préjugez, parce que nous ne nous rendrons pas à leur décision. Que penser d’une procedure laquelle donne lieu à de pareils
96 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »
nos jours. C’est une prétention d’user des mots en artiste, non pour penser et sentir, ni pour provoquer des pensées et des s
bon se peiner pour chercher le vrai, pour l’exprimer ? Tout ce qu’on pense est vrai ; la première pensée venue en vaut une a
s’abandonnent, et ne songent pas à ce qu’ils font : quand ils croient penser , quand ils veulent écrire, arrivent les grands mo
évère perfection de la maturité. Tel est Vauvenargues. Les femmes qui pensent ou qui font du style ressemblent fort aux écolier
97 (1914) Une année de critique
axe ne tenait à nous mettre au fait de l’Histoire de sa vie. Mais que penser de cette archiduchesse qui, durant trois cents pa
nous avons parcouru l’histoire de la vie de la princesse de Saxe. Qui pensera encore à celle-ci, quand le petit scandale soulev
nt successivement sous ses yeux deux théories radicalement opposées ; pensez -vous que cela le gêne ? Nullement. Afin de ne poi
rare plaisir de trouver ainsi, exprimé si tranquillement, ce que nous pensions tous ? Ne pas appeler les choses par leur nom, te
urs qui n’aient leur tic. M. Émile Faguet met quelque coquetterie, je pense , à encombrer des phrases naturellement compliquée
ile pour l’intelligence, par exemple, de la Julie. M. Émile Faguet ne pense pas que les amours de Jean-Jacques et de Mme d’Ho
ôt, il me semble, par défaut d’art que par défaut de vérité. Et je ne pense pas sur ce point comme M. Jules Lemaître, qui con
si délibérément. Sans doute, tous les amants sincères sont enclins à penser que si l’univers les blâme, c’est l’univers qui a
t dont il le faut féliciter, car, depuis qu’il y a des hommes, et qui pensent , les idées commencent à devenir rares, et le méti
rieures, comme Ulysse au chant des sirènes, Monsieur Bois continue de penser . Il pense avant d’écrire, il pense en écrivant, i
mme Ulysse au chant des sirènes, Monsieur Bois continue de penser. Il pense avant d’écrire, il pense en écrivant, il pense mê
irènes, Monsieur Bois continue de penser. Il pense avant d’écrire, il pense en écrivant, il pense même en corrigeant ses épre
continue de penser. Il pense avant d’écrire, il pense en écrivant, il pense même en corrigeant ses épreuves : « Rêveur, j’ai
ait alors le poids de la vie, la tristesse d’exister, la lassitude de penser . Il lui semblait avoir vécu cent existences, et e
s ses pages ; il y a souvent des pensées, ou plutôt des mots qui font penser , mais point de raisonnements. Il avait des convic
ais cru sérieusement que l’adultère de Mme Vernet se réaliserait. J’y pensais , j’en caressais complaisamment les images ; mais
vous efforcez péniblement à pénétrer sa pensée, lui, non seulement il pense ces pensées merveilleuses, mais comme il y a au f
comme il y a au fond de lui un Éloi qui sommeille, il se regarde les penser . Deux miroirs l’un en face de l’autre engendrent
t, mille miroirs. Aussi l’Écornifleur peut-il se regarder se regarder penser  ; et s’il ne fait rien, il se regarde se regarder
se vit parfois catalogué auteur gai. Étiquette qui surprend, si l’on pense à la plus connue de ses œuvres : Poil de Carotte.
s cas très rares, émousse toujours ; et beaucoup d’hommes mûrs ont dû penser quelquefois que, pour devenir poètes, il leur suf
ne soit faussé. À l’âge où l’on ne songe qu’à s’enrichir, ils doivent penser d’abord à se dépouiller. Il ne suffit pas, pour i
’homme : parlons un peu de son œuvre. Un premier point : Jean Lorrain pensait mal, il devait mal écrire. En effet. C’est à la s
il Blas, 14 juillet 1912.] Si la poésie est avant tout la faculté de penser par images, qui donc aujourd’hui, plus que M. Jul
aux charmes d’un saute-ruisseau. Il ferait guillotiner sa mère, s’il pensait , par ce sacrifice, être agréable aux dieux assoif
l’école. Primaire, selon l’évangile de Kant ! » Ainsi parlerait, je pense , un révolutionnaire, car ces gens-là ne craignent
veut celui-ci, qui prétend bâtir, sur un sol qu’il sait mouvant ? Que penseriez -vous d’Évariste Gamelin, s’il raillait dans son c
âture ordinaire du public français. Il y aurait quelque injustice, je pense , à insister sur cette petite scène. Le poète d’Ho
us, en raison de son âge, les réparer) — à ce moment-là, dis-je, nous pensons que l’auteur a un peu abusé de la symétrie. Et no
a souvent célébré, d’un accent plus émouvant, l’amour et la douleur. Pensons -y, pour que la lecture de ce roman hâtif et conte
nte à nos yeux que le narrateur, son amant. Encore était-il permis de penser que l’aventure psychologique de celui-ci formait
ait proprement la description de la crise sociale algérienne, on peut penser qu’à le réduire au récit de la mésaventure person
Mais les titres des ouvrages de M. Léon Bloy subsistent, et donnent à penser que sa plume flétrit les Pharisiens et les vendeu
n. Ne cédons pas à la tentation. M. Marcel Boulenger a bien raison de penser que l’apparence des choses n’est point négligeabl
eunes gens seront dandies, sans cesser de demeurer un peu lettrés, je pense que le paradis, tel que l’imagine et le rêve M. M
s d’acheter son petit livre : Introduction à la vie comme-il-faut. Je pense y trouver des conseils précieux, dont profiteront
preté, qui enchante : pas un grain de poussière. Savez-vous à quoi je pense , en le lisant ? À ces jolies machines qui actionn
rs. Quand vos fils auront vingt ans, Madame, tous les petits Français penseront , je l’espère, comme M. Marcel Boulenger ; ils n’a
ïveté de croire que nul avant lui n’en éprouva d’aussi forte, mais il pensera — et chacun de nous, en de semblables circonstanc
— et chacun de nous, en de semblables circonstances, peut à bon droit penser de même — que personne jusqu’à lui n’en fit une d
’auteur. Ce Félix fut introduit à la vie intellectuelle vers 1895, je pense . Quand il rencontra Madeleine, jeune femme tendre
nt point séparées par un intervalle aussi grand qu’il nous le donne à penser . À toute minute, et bien avant que soit tombé le
ez tôt pour qu’elle ne souffre pas trop de la rupture, c’est qu’il ne pense qu’à soi, c’est parce qu’il n’aime pas d’un amour
il a voulu encore nous le montrer qui y cède… * *   * M. Julien Benda pense certainement atteindre au pathétique lorsque, dan
s sciences ; il y sombre à la fin. L’Être a triomphé du Connaître. Je pense que, dans l’occurrence rien ne leur eût été plus
it pas ainsi ; selon lui, l’accord est impossible et, contre ceux qui pensent le contraire, il se répand en invectives dont le
s son dernier volume, le pieux gardien de ce cabinet des antiques. Je pense que des amitiés de jeunesse expliqueraient son in
98 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37
evenu trop asiatique de Louis XIV, un certain nombre de bons citoyens pensaient très sérieusement aux moyens de rétablir dans l’É
de retour avec vous. Vous me l’avez dit assez souvent ; je n’y ai pas pensé quand il le fallait ; j’ai laissé prendre à mes é
nce à m’apercevoir que la plupart ne savent que ce que les autres ont pensé  ; qu’ils ne sentent point, qu’ils n’ont point d’â
le noblesse de geste il le dit : J’en ai écrit à ma mère comme je le pensais  ; elle m’a répondu que j’étais trop ardent, et je
is trop ardent, et je lui ai dit qu’elle était trop sage. La façon de penser des autres ne m’a jamais conduit : si je m’en sui
uit : si je m’en suis mal trouvé du côté de la fortune, j’ai toujours pensé qu’un homme de qualité était au-dessus d’elle ; e
er, vous les voyez arriver plus bas que terre. En un mot, la façon de penser générale m’a toujours paru l’écueil de la vertu :
ucoup de gens d’esprit, des gens de lettres, etc. : je le crois, mais pensez -vous qu’à Paris il n’y en ait pas davantage, et q
gagées à ce moment ; Vauvenargues ne reste pas court, comme bien l’on pense . Sous l’impression de cette attaque, il jette sur
99 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
à ceux avec qui l’on cause ; il n’aide point à développer ce que l’on pense , et l’on est plus bête avec lui qu’on ne l’est to
facultés de l’esprit qui doivent former le génie de l’administrateur, pense-t -il, sont tellement étendues et diversifiées, qu’e
doué d’une âme ardente et d’une raison tranquille, etc. » Si l’on ne pense pas à soi en parlant ainsi et en décrivant si com
moins manque de tact, puisqu’on fait croire à tout le monde qu’on y a pensé . Je n’insisterai pas sur cet écrit dont Mme Du De
ès fin, très piquant, et trop oublié. Pour bien connaître les hommes, pensait -il, il faut avoir traversé trois états de la vie
ue de haut. Quoique le moi soit un sujet de conversation interdit, il pensait pourtant que « c’est le seul que la plupart des h
ès tant d’autres, les lieux communs de la vie. — C’est de leur chose, pensait -il encore, de leurs intérêts, de leur vanité régn
chi sur les sots dont, selon lui, la race foisonne en cet univers. Il pensait qu’il était difficile à chacun d’avoir de soi-mêm
our d’elles, qui désigne déjà leur degré de confiance, et ce qu’elles pensent de leur proportion avec les autres. Elles s’expli
100 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
ssions politiques ? quel rapport peut-il avoir avec elles5 ? Ceux qui pensent que leurs opinions, en fait de gouvernement, les
. Les partisans de la monarchie, comme ceux de la république, doivent penser que la constitution qu’ils préfèrent est favorabl
cement. Il n’est donc aucune opinion, excepté celle qui défendrait de penser , de lire et d’écrire ; il n’est aucun gouvernemen
dromaque deux maris depuis la mort d’Hector, Pirrhus et Hélénus, sans penser que cette circonstance puisse nuire en rien à l’i
ieusement cette opinion, considérée d’une manière générale ; et je ne pense pas, comme un littérateur de nos jours, que ce so
nuations qui ont pour objet de me blâmer, comme femme, d’écrire et de penser . J’offre d’avance la traduction de toutes ces sor
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