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1 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
Chapitre V.La parole intérieure et la pensée . — Premier problème : leurs positions respectives
que c’est que comprendre. La parole intérieure est une image ; la pensée , prise en elle-même, contient aussi des images, s
n l’a soutenu, une simple succession de groupes d’images : […]243. La pensée et son signe intérieur ne sont donc pas à ce poin
la suit. Comment ils paraissent simultanés. Avant de considérer la pensée et la parole intérieure en elles-mêmes [ch. VI],
thèse, plutôt postulée que démontrée, que la parole intérieure et la pensée qui lui correspond sont simultanées dans la consc
ontrer que les positions respectives de la parole intérieure et de la pensée dans le temps, bien loin d’être déterminées par u
ieure, nous la comprenons ensuite si nous pouvons ; le mot appelle la pensée  ; l’idée suit et interprète le mot. Or ce qui est
ranger ; nous avons appris lentement notre langue maternelle ; et les pensées qui ne sont plus pour notre esprit exercé ni subt
doute, la parole intérieure paraît rigoureusement contemporaine de la pensée qu’elle exprime lorsque nous inventons sans effor
rés. Mais, lorsque nous inventons avec effort, la plupart du temps la pensée nous apparaît avant son expression, et cette succ
ession est encore plus évidente quand nous cherchons à exprimer notre pensée dans une langue étrangère, ou quand nous innovons
que celle du présent. Primitivement, pour trouver l’expression d’une pensée nouvelle, il faut la chercher, et le signe succèd
ons de l’assimilation et de l’invention, nous devons l’affirmer de la pensée tout entière ; car toute pensée, simple concept o
vention, nous devons l’affirmer de la pensée tout entière ; car toute pensée , simple concept ou jugement, a été dans l’âme une
ervalles, en toute circonstance, soient moindres quand le signe de la pensée est intérieur, cela est naturel, puisque le signe
anormal. III. Examen des objections. Le langage, auxiliaire de la pensée . La question serait résolue, si nous ne rencon
nous venons d’exposer. A en croire les doctrinaires du bien dire, une pensée aurait toujours immédiatement l’expression qu’ell
qu’elle mérite, et l’homme qui cherche ses mots chercherait encore sa pensée  ; en effet : Ce que l’on conçoit bien s’énonce c
’objection contenue dans ces deux maximes s’exprimerait ainsi : Toute pensée naissante, et encore enveloppée, a son expression
ition préalable d’une certaine fin, qui est l’identification de notre pensée , non avec la vérité, mais avec la pensée d’autrui
st l’identification de notre pensée, non avec la vérité, mais avec la pensée d’autrui, sur une question donnée [ch. VI, § 11].
e passe dans l’esprit de l’homme qui cherche l’expression juste de sa pensée ou le sens exact et définitif du texte qu’il étud
e est la part de la mémoire et de l’imagination verbales ? Lorsqu’une pensée nouvelle surgit dans notre esprit, elle ne peut a
lle n’est pas prête, lorsque nous inventons, à bien interpréter notre pensée  ; sans doute elle l’exprime, mais par un à peu pr
un sens ; par leur usage et par leur rapprochement, ils éveillent une pensée , et cette pensée venue avec les mots et par eux c
r usage et par leur rapprochement, ils éveillent une pensée, et cette pensée venue avec les mots et par eux coexiste un instan
ec les mots et par eux coexiste un instant dans la conscience avec la pensée qui a suscité les mots. De deux choses l’une alor
nsée qui a suscité les mots. De deux choses l’une alors : ou ces deux pensées se confondent, et l’expression trouvée devient l’
ondent, et l’expression trouvée devient l’expression définitive d’une pensée mixte, incohérente ; — ou bien elles restent dist
nt distinctes : c’est que l’esprit, sous le prétexte de comparer à sa pensée les termes qu’il a d’abord trouvés pour l’exprime
nsée les termes qu’il a d’abord trouvés pour l’exprimer, compare deux pensées qu’il sait différentes par leur origine, et aperç
ésenter248. Si, par bonheur, les différences sont nulles, si les deux pensées coïncident exactement, l’expression provisoire es
xactement, l’expression provisoire est acceptée à titre définitif, la pensée nouvelle a rencontré du premier coup sa vraie for
e que le terme d’une réflexion oubliée249. Si, au contraire, les deux pensées sont jugées différentes, l’expression provisoire
isoire est par là même condamnée ; nous disons qu’elle dénature notre pensée , ou qu’elle la dépasse, ou qu’elle l’amoindrit ;
. Quel peut être le motif de cette recherche, sinon ce fait que notre pensée n’a pas, en définitive, été exprimée, que son exp
immédiate s’est trouvée, après examen, être l’expression d’une autre pensée , à laquelle nous sommes au moins indifférents, si
ée, à laquelle nous sommes au moins indifférents, sinon hostiles ? La pensée qui nous intéresse, notre vraie pensée, n’avait d
ifférents, sinon hostiles ? La pensée qui nous intéresse, notre vraie pensée , n’avait donc pas l’expression qu’elle méritait ;
de manière à donner le change sur sa vraie nature. Soutenir que notre pensée était encore confuse, c’est confondre les deux gr
elait l’expression, et celui que l’expression a apporté avec elle, la pensée qui est l’œuvre originale de l’esprit et celle qu
attentive, la mémoire verbale peut être consultée avec profit pour la pensée même : avant de parler, on ne savait pas au juste
habitudes dont il s’écarte ; or ces habitudes n’existent pas dans la pensée sans correspondre à certaines habitudes du langag
ale très riche. Tous ces secours manquaient aux premiers essais de la pensée  ; plus on est jeune, plus l’expression première e
ens d’être inspiré ; plus on est jeune, moins la parole peut aider la pensée , plus on cherche ses mots, moins vite on les trou
s fait souvent illusion ; il semble que chez lui la parole précède la pensée et qu’il a dans l’esprit moins d’idées que de mot
mots. Mais cette parole intempérante remplit plutôt les lacunes de sa pensée  ; il parle quand il ne pense guère ; il se repose
e ses mots, et, sans nul doute, alors sa parole intérieure exprime sa pensée par des à peu près ; en effet, quand il pense tou
e hasarde à parler après un silence, bien souvent sa parole trahit sa pensée , il ne parvient pas à se faire comprendre. C’est
nt pas à se faire comprendre. C’est que les deux développements de la pensée et du langage sont d’abord assez indépendants251;
l’attention. A mesure que se fait la coordination du langage et de la pensée , l’enfant cherche toujours ses mots quand il port
nt ; d’autre part, quand il parle pour parler, les mots éveillent des pensées de plus en plus riches, nettes et cohérentes ; et
ettes et cohérentes ; et, à la longue, l’accord de la parole et de la pensée devient si étroit que l’enfant devenu un adolesce
roit que l’enfant devenu un adolescent ne peut plus guère trouver une pensée sans la bien exprimer, ni se rappeler des mots sa
d’aller plus loin, un point important : l’expression primitive d’une pensée peut être non seulement inexacte, équivoque, obsc
, incomplet ; une partie du texte n’avait tout d’abord éveillé aucune pensée  ; la signification qu’elle contenait a succédé à
aractères. IV. 4 et 5. Conséquences : le langage, auxiliaire de la pensée (suite). Les considérations qui précèdent nous
nt de bien comprendre de quelle nature est l’utilité que prêtent à la pensée l’exacte connaissance et le bon emploi des langue
opre au langage : il relie entre elles les différentes périodes de la pensée  ; il sert de médiateur entre le moi passé et le m
e donnée aux idées qu’il exprime. Quand je cherche l’expression d’une pensée ou le sens d’une phrase, j’appelle mes pensées d’
rche l’expression d’une pensée ou le sens d’une phrase, j’appelle mes pensées d’autrefois au secours de ma pensée du moment ; s
sens d’une phrase, j’appelle mes pensées d’autrefois au secours de ma pensée du moment ; si jadis elles ont été formées au has
défauts déjà invétérés de mon esprit. Le langage vaut ce que vaut la pensée , et la pensée elle-même vaut plus ou moins selon
invétérés de mon esprit. Le langage vaut ce que vaut la pensée, et la pensée elle-même vaut plus ou moins selon l’énergie plus
es grecques et romaines pour nous les assimiler. V Pourquoi une pensée bien exprimée est-elle mieux comprise de celui mê
elles et d’assurer l’avenir. Et, de même, chercher l’expression de sa pensée , c’est l’analyser, parce que c’est chercher le ra
ensée, c’est l’analyser, parce que c’est chercher le rapport de cette pensée avec des idées élémentaires dont les termes sont
mps fixés. Cette expression trouvée et approuvée, on est maître de sa pensée , on la comprend mieux, on est en état de la juger
Quoi qu’aient soutenu les interprètes de Boileau, on peut avoir une pensée claire sans en trouver immédiatement l’expression
immédiatement l’expression, ou du moins l’expression juste. Parmi les pensées claires, celles-là seules sont faciles à exprimer
les vrais penseurs cherchent leurs mots ; à moins que le génie de la pensée ne soit complété chez eux, — chose bien rare, — p
lequel on poursuit l’expression claire, adéquate, saisissante, d’une pensée déjà bien arrêtée. A tâche égale, disions-nous pl
s ressources, l’avoir assouplie par un exercice prolongé à rendre des pensées pour lesquelles elle n’était pas faite 254; plus
endre des pensées pour lesquelles elle n’était pas faite 254; plus la pensée est neuve, moins le langage usuel est prêt à l’ex
i le diront clairement à tous ; pour achever ces grandes œuvres de la pensée qui renouvellent l’esprit humain, deux génération
 ? La difficulté de l’expression est en raison de l’originalité de la pensée  ; à l’abstraction croissante des concepts, à l’im
plir, entre l’offre du langage, pourrait-on dire, et la demande de la pensée . De là des retards dans la découverte des formule
expression limpide où chacun aurait pu lire sans équivoque leur vraie pensée , c’est que la grandeur même de l’œuvre entreprise
as les personnages qu’il mettait en scène dans ses romans ? Plus une pensée est banale, plus facilement elle s’exprime ; plus
les qualités du style sont en raison inverse de la pénétration de la pensée , c’est formuler une loi d’éthologie ; or les lois
i-même comme un credo, et qui, ayant, en quelque sorte, emprisonné sa pensée dans ses propres sentences, n’a jamais rencontré
Nouveaux faits à l’appui. Conclusion. Les faits où la parole et la pensée paraissent successives et bien distinctes sont as
et entre ses mots prouvent qu’un intervalle existe également entre sa pensée et ses paroles. Tels sont les enfants ; tels sont
e quelquefois des années entières sans trouver la vraie formule de sa pensée  ; parfois il y renonce. Le travail que nous avons
xpliqués : bien souvent, les noms propres font défaut à l’appel de la pensée  ; nous savons pourtant qui nous voulons nommer :
fois à la réflexion, à l’invention : nous discourons avec ardeur, les pensées se pressent dans notre esprit, les paroles sur no
ensées se pressent dans notre esprit, les paroles sur nos lèvres ; la pensée trop féconde devance la parole, elle change d’obj
parole extérieure précède ou suit toujours la parole intérieure ou la pensée , de même la parole intérieure précède ou suit la
érieure ou la pensée, de même la parole intérieure précède ou suit la pensée  ; seulement elle la suit plus souvent qu’elle ne
vent qu’elle ne la précède, parce qu’elle accompagne de préférence la pensée active, l’invention, la réflexion. Dans notre enf
ure et l’écriture, elle est un signe, elle n’est pas un élément de la pensée . Mais elle lui est plus intimement unie que les a
’ont alors d’autre sens que celui que nous combattons. En réalité, la pensée de Boileau ne s’éloigne pas tant de la vérité psy
. Voici le passage entier : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ; Le
que Boileau ; il comprend que l’expression peut être en retard sur la pensée  ; mais, si les nombreuses analyses psychologiques
ction, parole intérieure) ; puis la parole est pour lui le but, et la pensée le moyen : ce faux point de vue est l’erreur fond
cription plus exacte. « Que cherche notre esprit quand il cherche une pensée  ? le mot qui l’exprime, et pas autre chose. Je ve
 ; habileté, curiosité, pénétration, finesse se présentent à moi ; la pensée qu’ils expriment n’est pas celle que je cherche,
qui doit suivre ; je les rejette. Sagacité s’offre à mon esprit ; ma pensée est trouvée ; elle n’attendait que son expression
sa res représente les réflexions passées. 250. Voilà pourquoi leurs pensées sont d’un nuage épais toujours embarrassées. 25
s maladroits ; « les uns pensent leur parole, les autres parlent leur pensée … C’est la perfection quand le mot ne précède jama
2 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
Chapitre IX La pensée est-elle un mouvement ? Admettons que toutes le
avons signalées soient résolues, que l’on sache avec précision que la pensée correspond à un mouvement du cerveau, et de quel
suivre dans le dernier détail la correspondance des mouvements et des pensées  : que saurons-nous de plus, si ce n’est qu’il y a
absolument incomparables et irréductibles ? On pourra bien dire : La pensée est liée au mouvement ; mais on ne dira pas : La
ien dire : La pensée est liée au mouvement ; mais on ne dira pas : La pensée est un mouvement. C’est cependant cette dernière
recouvre un véritable non-sens. Le mouvement est un mouvement, et la pensée est une pensée ; l’un ne peut pas être l’autre. L
ritable non-sens. Le mouvement est un mouvement, et la pensée est une pensée  ; l’un ne peut pas être l’autre. Le mouvement est
dans l’espace. Au contraire, il m’est impossible de me représenter la pensée comme quelque chose d’extérieur : elle est essent
raire, qui me donnent la figure et le mouvement, je ne puis saisir la pensée . Un mouvement peut être rectiligne, circulaire, e
ement peut être rectiligne, circulaire, en spirale : qu’est-ce qu’une pensée en spirale, circulaire ou rectiligne ? Ma pensée
e : qu’est-ce qu’une pensée en spirale, circulaire ou rectiligne ? Ma pensée est claire ou obscure, vraie ou fausse : qu’est-c
de M. Moleschott, qui soutient cette théorie, et au lieu de dire : La pensée est un mouvement, on dira : Le mouvement est une
de dire : La pensée est un mouvement, on dira : Le mouvement est une pensée  ; mais cette seconde proposition est le renversem
e proposition est le renversement de la première. Loin d’expliquer la pensée par la mécanique, on explique la mécanique par la
expliquer la pensée par la mécanique, on explique la mécanique par la pensée . Je ne suis pas porté à croire que cette seconde
toutes les questions) la grande hypothèse suivant laquelle toutes les pensées ou tous les mouvements de l’univers ne sont que l
doctrine. Réduisant la question à des termes précis, nous disons : La pensée est-elle un phénomène que la série des phénomènes
vers cette portion limitée que nous appelons un corps, un cerveau, la pensée est-elle à ce cerveau ce que la forme ronde est à
re qui tombe, ce que le droit ou le courbe est au mouvement ? Non, la pensée a une source plus haute, et fussions-nous spinozi
e plus haute, et fussions-nous spinoziste, nous dirions encore que la pensée a sa source en Dieu, et que les phénomènes corpor
s extérieures et les symboles imparfaits. Ceux qui soutiennent que la pensée est un mouvement font valoir aujourd’hui deux con
radiction à supposer que les mouvements du cerveau se transforment en pensées . — Ceux qui se servent de ces comparaisons ne s’a
n a bien raison d’assimiler le rapport des vibrations du cerveau à la pensée et celui des vibrations de l’éther à la sensation
neuse, car c’est une seule et même chose, la sensation étant déjà une pensée . Le second argument dont on se sert pour prouver
nt dont on se sert pour prouver que le mouvement peut se convertir en pensée se tire de la transformation de la chaleur en mou
ène si différent du mouvement), pourquoi ne se convertirait-il pas en pensée  ? Cette objection est du même genre que la précéd
nc rien conclure de là en faveur de la transformation du mouvement en pensée . Il y a plus : la chaleur elle-même, en tant que
mme ceux-ci, le passage du matériel à l’immatériel, de l’étendue à la pensée . Encore le spiritualisme, en séparant ces deux ch
grave à résoudre, à savoir : comment le corps devient-il esprit ? La pensée , en effet, de quelque manière qu’on l’explique, e
ande comment le cerveau, qui est un organe matériel, peut produire la pensée , c’est-à-dire un phénomène essentiellement immaté
s ; or, c’est un rapport constant, établi par l’expérience, que toute pensée est liée à un cerveau, et que toutes les modifica
e pensée est liée à un cerveau, et que toutes les modifications de la pensée se lient aux changements d’état du cerveau. Puis,
Rien n’est mieux dit. Sans doute, nous ne savons pas le comment de la pensée  ; mais nous savons de toute certitude qu’il ne pe
certitude qu’il ne peut y avoir une contradiction explicite entre la pensée et son sujet. La pensée, qui a pour caractère fon
y avoir une contradiction explicite entre la pensée et son sujet. La pensée , qui a pour caractère fondamental l’unité, ne peu
ous engageons pas à expliquer comment l’âme pense. Mais l’unité de la pensée étant incompatible à nos yeux, avec la suppositio
au matérialisme. Si un sujet étendu ne peut être le substratum de la pensée , comment un sujet inétendu peut-il penser l’étend
t pas qu’on puisse remonter75. Maintenant on pourra nous dire : Si la pensée a son principe en dehors de la matière, comment s
Nulle part, en effet, l’expérience ne nous a permis de rencontrer une pensée pure, un esprit pensant sans organe, une âme angé
les choses externes, il faut des instruments ; même pour exprimer sa pensée au dehors, il faut encore des instruments. Mais l
exprimer sa pensée au dehors, il faut encore des instruments. Mais la pensée est un acte tout interne, où il semble que l’on n
qu’une seule et même chose. Ou le cerveau ne peut servir de rien à la pensée , ou il est lui-même la chose pensante. On compren
’action, maison ne comprend pas ce que pourrait être un instrument de pensée . Aussi l’ancienne philosophie, suivant sur ce poi
répondre à cette difficulté. De quelque manière que l’on explique la pensée , soit que l’on admette, soit que l’on rejette ce
es-mêmes ne sont que les conditions générales et indispensables de la pensée , elles ne sont pas la pensée elle-même. Comme Kan
itions générales et indispensables de la pensée, elles ne sont pas la pensée elle-même. Comme Kant l’a si profondément aperçu,
ême. Comme Kant l’a si profondément aperçu, elles sont la forme de la pensée  ; elles n’en sont pas la matière. Cette matière e
ifférentes ont besoin de se lier et de s’unir pour rendre possible la pensée , il faut un centre, qui est le cerveau. Le cervea
t que des images) sont donc les conditions de l’exercice actuel de la pensée . En d’autres termes, il faut que les actions, que
ère pour réveiller dans l’âme les images sensibles sans lesquelles la pensée est impossible, d’où il suit que le cerveau n’est
ions actuelles où il est placé, ne puisse pas penser sans cerveau. La pensée résulte du conflit qui s’établit entre les forces
science individuelle. En ce sens, il n’est pas inexact de dire que la pensée est une résultante, car elle n’existe en acte qu’
nées. On voit en quel sens le cerveau peut être appelé l’organe de la pensée . Mais, s’il en est ainsi, le doute le plus grave
e détruire ces conditions inévitables de toute conscience et de toute pensée  ? Sans doute l’âme n’est pas détruite par là même
t elle conserve encore virtuellement la puissance de penser ; mais la pensée actuelle, mais la pensée individuelle, la pensée
rtuellement la puissance de penser ; mais la pensée actuelle, mais la pensée individuelle, la pensée enfin accompagnée de cons
de penser ; mais la pensée actuelle, mais la pensée individuelle, la pensée enfin accompagnée de conscience et de souvenir, c
elle, la pensée enfin accompagnée de conscience et de souvenir, cette pensée qui dit moi, celle-là seule qui constitue la pers
peut-être qu’une naissance, et ce que nous croyons l’extinction de la pensée n’est peut-être que la délivrance de la pensée. S
ons l’extinction de la pensée n’est peut-être que la délivrance de la pensée . Si vaste que soit notre science, elle ne peut av
3 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
Chapitre VI.La parole intérieure et la pensée . — Second problème leurs différences aux points d
est un signe et une image ; ce que nous en distinguons sous le nom de pensée , ce qui la suit ou la précède, en diffère-t-il pa
’est pas besoin d’une observation bien subtile pour apercevoir que la pensée elle-même, considérée à part de tout signe audibl
260 38; mais, comme cet élément empirique ne paraît pas être toute la pensée , on est tenté de l’appeler un signe. Cette vue su
té de l’appeler un signe. Cette vue superficielle sur la nature de la pensée servira de point de départ à notre étude, et nous
plus extérieur de cette chose subtile et cachée que nous appelons la pensée  ; celle-ci va toujours accompagnée d’un faisceau
’une expression colorée et étendue [§ 6]. — Alors on peut dire que la pensée a un triple vêtement : le premier qu’aperçoit la
ures de toutes. Par-delà cette triple enceinte matérielle se cache la pensée proprement dite, presque invisible sous ses voile
le lien, la cause, la raison d’être ; comme un monarque asiatique, la pensée reste invisible ; elle agit par des représentants
théorie dépend en grande partie du sens qu’il y faut attribuer au mot pensée . Elle est inadmissible si l’on entend par là quel
conscience sépare de groupes d’images ; en d’autres termes, si par la pensée on entend l’ensemble des pensées particulières qu
mages ; en d’autres termes, si par la pensée on entend l’ensemble des pensées particulières qui se succèdent dans l’esprit. Auc
dans l’esprit. Aucun philosophe ne croit aujourd’hui à l’existence de pensées pures et pourtant particulières, distinctes des i
à aucun degré. Il est en effet impossible de comprendre par quoi ces pensées se distingueraient les unes des autres, et, par c
utres, et, par conséquent, ce qu’elles seraient. Si, au contraire, la pensée est quelque chose de permanent et d’identique à s
amment répétée d’un principe relativement simple qui est la loi de la pensée , ou plutôt qui est la pensée même, car, parmi les
relativement simple qui est la loi de la pensée, ou plutôt qui est la pensée même, car, parmi les éléments constitutifs des pe
utôt qui est la pensée même, car, parmi les éléments constitutifs des pensées particulières, seul il ne dérive pas de l’expérie
s une image, et, si les autres éléments, si les images deviennent des pensées , c’est parce qu’il agit sur elles et les marque d
u’il agit sur elles et les marque de son empreinte. La succession des pensées révèle son existence, leurs rapports révèlent son
sées révèle son existence, leurs rapports révèlent son identité ; les pensées sont donc les signes de la pensée. — Pour le phil
pports révèlent son identité ; les pensées sont donc les signes de la pensée . — Pour le philosophe, en effet, les pensées sont
ont donc les signes de la pensée. — Pour le philosophe, en effet, les pensées sont le signe de la pensée. Mais le commun des ho
nsée. — Pour le philosophe, en effet, les pensées sont le signe de la pensée . Mais le commun des hommes se sert de la raison s
nts successifs où elle est impliquée ; pour lui, il n’y a pas d’autre pensée que les pensées ; celles-ci existent pour elles-m
où elle est impliquée ; pour lui, il n’y a pas d’autre pensée que les pensées  ; celles-ci existent pour elles-mêmes, elles ont
signe est un accessoire, un intermédiaire pratique entre les diverses pensées d’un même homme ou entre les pensées d’hommes réu
aire pratique entre les diverses pensées d’un même homme ou entre les pensées d’hommes réunis en société ; il ne fait pas corps
les pensées d’hommes réunis en société ; il ne fait pas corps avec la pensée , il n’en est pas une partie ; à plus forte raison
à plus forte raison, il ne la constitue pas par ses groupements ; la pensée n’est pas un ensemble de signes, car, alors, il n
ne peut pas se refuser à admettre avec le sens commun l’existence de pensées successives et distinctes ; il doit reconnaître q
nce de pensées successives et distinctes ; il doit reconnaître que la pensée discursive n’est un signe que pour l’esprit du ph
qui n’est pas son occupation constante. Hors ce cas exceptionnel, la pensée discursive existe pour elle-même, et, dès lors, i
sont là pour elles-mêmes et qui seules sont, à proprement parler, les pensées . Les caractères distinctifs de l’image-signe et d
tâche avec indifférence et ponctualité ; le mot est au service de la pensée comme un employé modèle, docile à ses chefs, exac
l’inévitable analogie du signe avec une partie de l’idée est pour la pensée une nouvelle source d’erreurs. Néanmoins, quand,
n ou même d’erreur. Le langage métaphorique est incompatible avec une pensée nette et sûre d’elle-même ; car alors, la pensée
ncompatible avec une pensée nette et sûre d’elle-même ; car alors, la pensée suscitant un signe pour s’exprimer d’une manière
gage peut être analogique et remplir son rôle à la satisfaction de la pensée  ; quand il cesse d’être directement imitatif et q
plus il glisse sur cette pente, plus son usage est dangereux pour la pensée , qu’il expose à des inexactitudes, à des équivoqu
ère idée, la seconde, et leur nom désormais commun. Si l’effort de la pensée s’arrête alors, l’idée auxiliaire sensible et l’i
ée à la conscience ; l’homme qui parle par métaphores ignore sa vraie pensée  ; il croit pourtant la connaître, il la proclame
rmet de comprendre ce qu’on entend par un esprit bien fait et par une pensée nette. Ces qualités résultent d’une attention bie
re, ils forment autant d’habitudes positives, œuvres réfléchies de la pensée , matériaux excellents pour toute construction nou
une série successive ; simultanés, ils se confondent. En résumé, une pensée particulière, groupe d’images hétérogènes, a pour
de ces images, qui, d’ordinaire, est l’image visuelle, tandis qu’une pensée générale, groupe relativement homogène de pensées
uelle, tandis qu’une pensée générale, groupe relativement homogène de pensées particulières dont les caractères distinctifs son
on arbitraire associe à ses destinées. On peut ajouter que, entre les pensées les plus particulières et les pensées les plus gé
On peut ajouter que, entre les pensées les plus particulières et les pensées les plus générales, il y a continuité ; les degré
’un signe arbitraire croît avec la généralité des idées. Or, plus une pensée est générale, plus l’activité de l’esprit a eu de
nérale, plus l’activité de l’esprit a eu de part à sa formation ; une pensée absolument particulière, quelque nombreux que soi
ents constitutifs, est un simple datum de l’expérience, tandis qu’une pensée générale est une œuvre de l’esprit. Une pensée do
érience, tandis qu’une pensée générale est une œuvre de l’esprit. Une pensée donnée a donc pour signe donné le plus saillant d
donnée a donc pour signe donné le plus saillant de ses éléments ; une pensée factice demande, et d’autant plus impérieusement
e. Et, comme les data de l’expérience ne sont que les matériaux de la pensée proprement dite, laquelle commence avec la produc
ntes, qui témoignent d’une élaboration incomplète des matériaux de la pensée . L’expérience remémorée se dénonce et se signifie
, le premier début et le principe originel de la signification ; — la pensée , nouvelle ou remémorée, ne peut s’exprimer elle-m
et qui a frappé nos sens. Si nous voulons représenter au dehors notre pensée , c’est lui que nous chercherons tout d’abord à im
long et assez délicat. Dès lors, le désir d’exprimer au dehors notre pensée se partage en deux tendances opposées : d’une par
le moyen le plus sûr et le plus direct de les amener à concevoir une pensée identique à la nôtre ; car, un tel signe une fois
perçu par notre semblable, celui-ci possède l’élément essentiel de la pensée que nous voulons lui communiquer ; il ne lui rest
ituels ; — d’autre part, nous souhaitons un signe aussi rapide que la pensée , un signe facile à produire, un signe tel qu’une
s seules pouvaient servir de modèle à une expression matérielle de la pensée qui fût prompte et facile ; ensuite, la dispariti
disparition progressive des onomatopées a rétabli à peu près dans la pensée l’équilibre qu’avait détruit leur création. Mais,
des idées, se trouva suffire à l’expression d’un très grand nombre de pensées  ; dans toute idée dont une image sonore était con
angage conventionnel, le désir secret d’exprimer au-dehors toutes nos pensées , d’exprimer vite chacune d’elles pour passer bien
galer, autant que possible, le rythme de l’expression au rythme de la pensée , dirigeait les préférences de notre attention sur
L’avènement du langage conventionnel n’a pas entièrement corrigé nos pensées de cette habitude, en définitive, vicieuse : une
aturelle du meilleur de nos systèmes de signes l’élément sonore de la pensée prend à nos yeux une valeur toute nouvelle, et l’
it le langage audible ; celui-ci n’est donc pas vraiment adéquat à la pensée  ; les images visuelles restant le signe intérieur
restant le signe intérieur le plus fréquent, bien qu’inexprimé, de la pensée individuelle, au langage audible, si facile à inv
, adaptation destinée à faire durer et à répandre au loin l’élite des pensées exprimées par la parole. Ce qui a subsisté, ce qu
’état de série continue et homogène, son indépendance vis-à-vis de la pensée est beaucoup plus grande que ne put jamais l’être
udible, l’écart est extrême entre l’intensité du signe et celle de la pensée . Et cette intensité relative de la parole intérie
chique normal, une sorte de vie propre, si la parole intérieure et la pensée ne formaient pas dans l’âme deux groupes d’habitu
bitudes bien distincts (distincts moins encore par la matière, car la pensée comprend des images sonores, que par la forme, qu
es lois sont les siennes, la dissociation absolue du langage et de la pensée qui caractérise les états anormaux tels que le so
pports qui, durant l’état de veille normal, unissent le langage et la pensée . VIII. Conclusion : définition du signe, comme
représente l’ensemble ; seule elle devient, pour celui qui exprime sa pensée comme pour ses interlocuteurs, une sensation, c’e
mpartialité accroît son indépendance ; de plus, les proportions de la pensée n’étant pas dénaturées par le fait même de son ex
ur est, sauf de rares exceptions, un signe parfait ; car, comparé aux pensées qu’il exprime, il n’est pas seulement un état, pl
l’individu psychique peut se répandre dans autrui et s’accroître des pensées d’autrui ; mais rien de tel ne peut être affirmé
tre passé s’évanouirait à mesure ; les mots gardent pour l’avenir nos pensées d’autrefois ; à notre appel, ils nous les rendent
lois que ses associés. Il n’est pas moins inexact de prétendre que la pensée discursive ne peut jamais se passer d’un langage
pens des autres, c’est-à-dire de séparer de plus en plus nettement la pensée en états-signes et états signifiés. Tant que le s
tour, et elle complète la séparation commencée dès les origines de la pensée . En même temps, les idées générales deviennent pl
devient ainsi chaque jour plus utile au fonctionnement logique de la pensée . Un bon esprit, — et tout esprit est en quelque m
mmune dont il fait usage. On a soutenu que le rôle du langage dans la pensée consiste à fixer les idées générales : les élémen
le en fixant à ses éléments la hiérarchie qu’ils doivent garder ; une pensée se particularise fatalement quand elle s’exprime
istence d’un langage intérieur comme compagnon et auxiliaire de toute pensée un peu développée [ch. IY, § 7] est un fait unive
ous pensons avoir fait, — qu’il est à la fois naturel et commode à la pensée de partager la masse des images qui la composent
tant chargées de représenter les autres ; en se constituant ainsi, la pensée n’obéit pas à une inéluctable fatalité, de nature
e soutiennent les signes avec les choses signifiées : le monde de nos pensées peut être comparé à un peuple qui se gouverne lui
ts ne sauraient remplacer sans détriment pour la valeur logique de la pensée les différences évanouies des idées. Et pourtant
N’exagérons rien : l’effacement des images-idées n’est favorable à la pensée que dans la mesure où il est indispensable à sa g
d encore soi-même, mais on ne saurait plus s’expliquer et traduire sa pensée dans un nouveau langage ; en même temps, les élém
ent quelque peu subtil et serré. A la rigueur, il suffit, pour que la pensée soit correcte, que l’affaiblissement des images p
spécifiques. Enfin, pour toute entreprise difficile et nouvelle de la pensée , pour celles qui doivent compter dans l’histoire
gne, le mot rapidement compris suffisant à l’exercice ordinaire de la pensée [§ 8]. Ainsi le temps, qui respecte les mots, use
s, chez tous les peuples, sont peu nombreux ; ralentir le cours de sa pensée pour la mieux connaître est d’un esprit exception
ssociés entre eux suivant des habitudes invétérées, ils expriment des pensées devenues banales, des lieux communs, auxquels on
tre les mots usuels dans toute leur force, et il pourrait exprimer sa pensée dans le langage commun sans que, a ses yeux, elle
e nouvelle est seule capable de répandre au dehors, de vulgariser, la pensée qui lui est chère. Le néologisme est nécessaire,
mmes pas capables, et que nous tombons malgré nous en distraction, la pensée qui nous occupe et se substitue pour notre attent
et se substitue pour notre attention au sens évanoui des mots est une pensée normale, correcte, cohérente en soi, et elle s’ac
stater, nous retrouvons les rapports ordinaires de la parole et de la pensée durant l’état de veille ; et, dans les cas de moi
erait pas exact d’affirmer que les mots n’éveillent à aucun degré les pensées correspondantes : sans doute, alors, l’intensité
, dans l’état de veille, la conscience contient toujours une série de pensées correspondant à une série de paroles ; la parole
à une série de paroles ; la parole est forte, moyenne ou faible ; la pensée est faible, très faible ou même infinitésimale ;
ver sur lui-même le montre avec évidence : la parole intérieure et la pensée se trouvent alors, en quelque mesure, dissociées
’un morceau de fer suspendu au-dessus d’un petit tas de limaille : la pensée proprement dite, poussière amorphe de sensations
urtant l’élément capital de notre existence intérieure, qui est notre pensée , le principe de nos actions, l’inspiration de not
qu’elle ne parle à l’esprit ; la part de conscience qui revient à la pensée est alors plus faible que jamais, et le contraste
t écarté l’obstacle qui s’oppose au cours limpide et harmonieux de sa pensée . Quand donc nous dirons que deux idées semblables
s et spécifiques ; ces états constituent des points de repère pour la pensée , et comme des centres de lumière pour les états p
role intérieure ou extérieure, c’est-à-dire dans la succession de nos pensées . Les deux raisons que nous venons de développer n
ficité distincte n’est pas un obstacle au fonctionnement normal de la pensée . Les caractères propres d’un grand nombre d’idées
grand nombre d’idées peuvent être effacés par l’habitude sans que la pensée dans son ensemble ait approché d’assez près de l’
sées à mesure par un système naturel de suppléances et de reflets. La pensée peut être comparée à une machine économique qui f
aleur ; un minimum de conscience est nécessaire, mais suffisant, à la pensée [§ 8] ; elle l’atteindrait bientôt, puis le dépas
par des remémorations analytiques, elle vivifie, restaure, répare les pensées trop évanouies ; plus souvent, son action, mieux
pandre avec mesure son action bienfaisante sur tous les moments de la pensée . XI. Corollaire : l’éducation de l’esprit au m
i les unit ; les habitudes des mots ont créé en nous des habitudes de pensée , à l’établissement desquelles notre personnalité
ps et les circonstances, le domaine de l’opinion courante ; et chaque pensée individuelle, se formant à l’image de la pensée c
courante ; et chaque pensée individuelle, se formant à l’image de la pensée collective qui est, par l’intermédiaire du langag
n fond commun : elles consistent avant tout à ralentir le cours de la pensée et, en portant l’attention sur les mots, à ravive
prit faux est celui qui invente par lui-même avant d’avoir compris la pensée d’autrui ; bien souvent, il comprend mal sa propr
compris la pensée d’autrui ; bien souvent, il comprend mal sa propre pensée , faute d’avoir analysé le sens des mots par lesqu
comprendre ce qu’il entend et de penser par lui-même à l’occasion des pensées d’autrui. La traduction, et surtout la traduction
re séparées du langage ; mais, lorsqu’un esprit possède pour une même pensée deux expressions équivalentes, l’idée lui apparaî
ngage exact : les mots, véhicules du préjugé, donnent au vulgaire des pensées toutes faites, au sage des occasions de penser. L
te à l’égard des idées reçues. Souvent aussi, ce qui s’intitule libre pensée n’est que la soumission aux idées d’une petite se
pables d’innovation et d’examen, ils redisent, comme des échos, leurs pensées d’autrefois ; chez eux, l’affaiblissement de la p
échos, leurs pensées d’autrefois ; chez eux, l’affaiblissement de la pensée atteint même ses actes les moins relevés : ils n’
en toute occasion, méditer, réfléchir, analyser, examiner ; tenir sa pensée toujours en éveil, toujours inquiète, toujours en
, sinon replacer la parole à son rang de serviteur et de héraut de la pensée , et lui enlever le rôle usurpé de chorège qu’elle
à la faveur de l’habitude ? 260. Telle est la vraie formule de la pensée aristotélique ; elle se trouve dans le […], III,
ou moins lumineuse, se dressant dans son esprit simultanément avec sa pensée et éclairant celle-ci. » Ceci est une observation
. » [citation de Diderot en partie utilisée déjà p. 7 (voir note a) : Pensées détachées sur la peinture, la sculpture, l’archit
tte question, cherche à être plus psychologue que Condillac ; mais sa pensée se dégage difficilement ; voir la Philosophie des
t ; je vois intérieurement l’image qu’ils produisent ; je sens que ma pensée s’exerce et s’identifie avec ces mouvements que l
la plupart. — Cette utilité des langues non-usuelles pour rajeunir la pensée a été bien exprimée par Benjamin Constant dans un
us naïves et plus neuves : car les idiomes étrangers rajeunissent les pensées et les débarrassent de ces tournures qui les font
on, « GF », 1989, p. 62-63). « les idiomes étrangers rajeunissent les pensées et les débarrassent de ces tournures qui les font
Alfred Tonnelé (1831-1858), Fragments sur l’art et la philosophie et pensées diverses, p. p. par G. A. Heinrich, Paris, Didier
nt le même défaut ; un langage synthétique et concis, aidant moins la pensée , l’excite davantage, car alors l’assimilation n’a
us comprend sa parole de travers, puisque, celle-ci étant absurde, sa pensée demeure correcte. Mais le lapsus est toujours iso
est pas sans avoir été remarqué par quelques penseurs. Ainsi Joubert ( Pensées , p. 49) : « Notre esprit a plus de pensées que no
s penseurs. Ainsi Joubert (Pensées, p. 49) : « Notre esprit a plus de pensées que notre mémoire ne peut en retenir… Il y a pour
l’eau. Une grande dissipation et divagation de l’esprit apporte mille pensées qui se dérobent à nous en même temps qu’elles nai
e du vocabulaire et de la grammaire. — De Bonald (Dissertation sur la pensée de l’homme et sur son expression, et Recherches p
, ils n’ont à aucun degré la valeur pédagogique dont nous parlons, la pensée , dans leur composition, ne faisant qu’un avec son
s’ils invitent l’esprit soit à chercher la meilleure expression de sa pensée , soit à faire la critique logique de ses raisonne
ents, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées […]. Puis de ceux, qui, ayant assez de raison, ou
de la colère. Voir sur ces questions R. B. Onians, Les Origines de la pensée européenne, trad. B. Cassin, A. Debru, M. Narcy,
4 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
tion du philosophe, quand nous sommes seuls avec nos souvenirs et nos pensées , sans compagnon d’aucune sorte ; l’homme qui lit
e nous écoutons avec attention ; le papier auquel nous confions notre pensée est un ami aussi, un ami discret et modeste, un c
ler est inutile en effet, car la parole, ce précieux auxiliaire de la pensée , ne nous abandonne pas, si nous croyons renoncer
e nous avons auparavant lu ou entendu ; tantôt et plus souvent, notre pensée , futile ou profonde, est nouvelle, et le langage
ccession des sons intérieurs, car ils ne font qu’un pour nous avec la pensée qu’ils expriment. Et pourtant ils ne cessent jama
que chose. Sans cesse nous pensons, et, à mesure que se déroule notre pensée , nous la parlons en silence ; mais presque toujou
orons nos habitudes, nos instincts, les principes directeurs de notre pensée  : car nous nous livrons à notre nature sans la ré
tendre ; tourmentés par l’insomnie, nous ne pouvons faire taire notre pensée  ; nous l’entendons alors, car elle a une voix, el
r, si nous cessons d’écouter, nous reprenant à suivre le cours de nos pensées ou nous laissant séduire à contempler les objets
défaut de parole extérieure et vraiment audible, ni l’écriture ni la pensée ne semblent pouvoir se passer de son secours. Ell
criture à nos esprits ou la dicte à nos doigts sous l’impulsion de la pensée  ; elle répète comme un écho les paroles que nous
emémorons les événements passés, quand nous méditons à mesure que nos pensées surgissent à notre conscience, elle les accompagn
t les idées que l’écriture a reçues ou va recevoir en dépôt, entre la pensée qui veut se produire au dehors et la parole audib
nous paraît indépendante de tout son extérieur et relative à la seule pensée , souvent elle trace à notre insu le canevas de no
dinaire de la parole audible, expression naturelle et immédiate de la pensée silencieuse, la parole intérieure est toujours au
és deviennent, en se faisant sentir à la conscience, des objets de la pensée , il est peu de faits, parmi ceux que nous croyons
s ou pensé ; la parole intérieure, au contraire, est le langage de la pensée active, personnelle, qui cherche et qui trouve et
pour mesure chez la plupart des hommes l’énergie et la vivacité de la pensée . Mais chez tous sans exception, chez les esprits
du sens commun, quand, dans le Sophiste et le Théétète, il appelle la pensée « un dialogue extérieur et silencieux de l’âme av
tique des différentes sortes de rapports qui unissent la parole et la pensée , rapports dont la parole intérieure constitue ell
1 à 7]. Ce que Platon entend dire par cette définition, c’est que la pensée lui paraît analogue à la parole, non seulement pa
te, mais superficielle, et même légèrement inexacte, du moment que la pensée est comparée à la seule parole extérieure, qui es
e la pensée8. Le mot logos avec sa double acception de discours et de pensée ou raison, permettait aux écrivains grecs des ant
fie primitivement la parole, puis, par extension, ce qui se parle, la pensée discursive, et même la pensée à l’état statique,
uis, par extension, ce qui se parle, la pensée discursive, et même la pensée à l’état statique, la raison, le principe immobil
sprit grec exprima par ce mot les rapports intimes du langage avec la pensée et la conscience qu’il en avait9 ». De bonne heur
e signe déterminatif de la parole est aussi par extension celui de la pensée [ch. II, § 6]. Nous ne saurions voir dans ces fai
es Grecs, eurent une notion confuse des rapports de la parole avec la pensée  ; leur langue écrite ou parlée nous en apporte le
n paradoxe insoutenable16. L’intimité des rapports du langage avec la pensée , son utilité pour penser, sa nécessité pour pense
ou du moins décrire le fonctionnement parallèle de la parole et de la pensée avant de rien affirmer sur la nature du lien qui
ine des idées, elle s’intéresse plus aux conditions invariables de la pensée qu’à l’allure ondoyante du devenir psychique : da
nt, on parle toujours en soi-même un langage humain et on revêtit ses pensées des paroles dont on se servirait pour les exprime
e contente de dire… qu’on entrevoit du moins la parfaite pureté… : la pensée , épurée, autant qu’il se peut, de tout ce qui la
ical [ch. II, § 4, et ch. V, § 7]23 ; alors elle exprime, non plus la pensée discursive, momentanément suspendue, mais la simp
tort qu’elle a été momentanément vide de toute parole comme de toute pensée et de tout sentiment25. Bossuet reste, en définit
t fort complexes. » Et ailleurs : « Les mots enregistrent nos propres pensées pour le soulagement de notre mémoire, ce qui nous
à part soi, … par le moyen que les mots lui donnent de se souvenir de pensées abstraites… Les paroles ne sont pas moins des mar
é la sienne, et telle est leur association, que, si la parole est une pensée qui se manifeste, il faut que la pensée soit une
on, que, si la parole est une pensée qui se manifeste, il faut que la pensée soit une parole intérieure et cachée ; l’homme qu
gine du langage et sur le fait de l’étroite union du langage et de la pensée . Deux phrases de J.-J. Rousseau lui parurent four
tée n’est qu’une langue bien faite ; — toute méthode analytique de la pensée est une langue ; — nous pensons par les langues »
» tels sont ses principaux aphorismes ; Rousseau, lui, envisageant la pensée et ses expressions comme deux successions parallè
la parole, ou, en d’autres termes, la création de l’expression de la pensée par les seules forces naturelles de la pensée : à
n de l’expression de la pensée par les seules forces naturelles de la pensée  : à quoi Rousseau répondait : « La parole paraît
ion de la parole intérieure. — D’après Bonald, la « parole simplement pensée , parole mentale, parole intérieure », souffle la
ture. Voici les textes : « L’homme pense sa parole avant de parler sa pensée . » — Variante : « L’être intelligent conçoit sa p
ariante : « L’être intelligent conçoit sa parole avant de produire sa pensée . » — « La parole extérieure n’est que la répétiti
ous les mêmes termes que ceux avec lesquels on exprime (au dehors) sa pensée . » « Nous ne pouvons fixer une parole par l’écrit
voir en lui-même et mentalement les mots qui sont l’expression de ces pensées et qui deviennent discours lorsqu’il les fait ent
, aucune parole ! » — « Que cherche notre esprit quand il cherche une pensée  ? Le mot qui l’exprime, et pas autre chose31 » A
t qu’ils alternent en nous selon la nature objets que considère notre pensée . Si l’on y regarde de plus près, et si l’on éclai
 » possède un double langage intérieur, qui devient simple lorsque sa pensée se détache des objets sensibles et particuliers p
iment et se discontinuer comme états distincts sans détriment pour la pensée , pourvu que la parole intérieure, série homogène,
ir des corps ; mais l’imagination n’est qu’une forme inférieure de la pensée  ; la pensée proprement dite est l’idée ; à toute
 ; mais l’imagination n’est qu’une forme inférieure de la pensée ; la pensée proprement dite est l’idée ; à toute idée corresp
fait, de même il ne voit pas qu’elle est toujours moins riche que la pensée  ; en réalité, la pensée déborde toujours la parol
t pas qu’elle est toujours moins riche que la pensée ; en réalité, la pensée déborde toujours la parole, jamais elle ne peut s
ne peut s’exprimer tout entière ; pendant que nous nommons une de nos pensées , d’autres naissent à la conscience qui attendent
’un mot » que les esprits distraits et lents conçoivent souvent leurs pensées imparfaitement durant un certain temps avant d’en
ision, n’a que des aperçus vagues, confus, incomplets, de ses propres pensées .41 » Il repousse cette conséquence, pourtant inév
ssions où chaque esprit choisit celles qui peuvent le mieux rendre sa pensée  » ; c’est pourquoi « chaque écrivain a son style,
es de Damiron6, il lui demande ironiquement s’il y a « des moitiés de pensées  », oubliant qu’il avait lui-même admis, en plus d
s, en plus d’un endroit des Recherches philosophiques, l’existence de pensées imparfaites, incomplètes, et pourtant sensibles à
pas des exceptions, il se hâte d’affirmer que le mot intérieur et la pensée qui lui correspond sont toujours rigoureusement s
à la conscience tel ou tel fragment plus ou moins considérable de la pensée que tout homme porte en lui dès sa naissance ; l’
e la parole promène un étroit sillon de lumière48 ; par la parole, la pensée entre dans la durée, devient discursive et consci
lient, se combinent, s’associent, à l’aide de leurs expressions. — La pensée se manifeste, se révèle à l’homme par l’expressio
i répond : Me voilà ! Alors seulement nous avons la conscience de nos pensées  ; alors seulement nous nous idéons nous-mêmes, no
e vérité imparfaitement révélée par un langage défectueux ; c’est une pensée incomplète, un « défaut de pensée » ; « l’erreur
r un langage défectueux ; c’est une pensée incomplète, un « défaut de pensée  » ; « l’erreur sépare, la vérité réunit .54 » On
esque partout, il nie implicitement la spontanéité individuelle de la pensée , et, quand il la reconnaît, il se met en désaccor
uances dès qu’il a trouvé l’antithèse où il se complaît à enfermer sa pensée  ; la sécheresse, en psychologie, est toujours ine
aperçu dans sa propre conscience la parole intérieure : pour lui, la pensée , dans la rêverie inattentive, est une série de pe
irituelles », qui s’évanouissent à mesure ; quand elle s’affermit, la pensée réagit sur le corps ; alors elle s’exprime par la
te association avec des phénomènes sensibles lui est profitable : une pensée qui s’est exprimée au dehors a des contours plus
orporels. Telle est pour Damiron, toute l’influence du langage sur la pensée . En somme, il n’a pas compris Bonald, et Bonald e
dans la doctrine de Bonald, sur certains rapports du langage et de la pensée , dont quelques-uns avaient été reconnus par une o
la parole extérieure et se contentent de dire qu’il « n’existe pas de pensée sans signes » (Cabanis), ou que « les mots sont i
en est comme l’écho, et qui, pour nous, est le véritable corps de la pensée , seul capable de nous la rendre sensible74. » Com
s qu’apparaît pleinement l’indissoluble alliance de la parole avec la pensée  : cette maxime de Laromiguière : « Toute la force
son école, — sur les « effets du langage… considéré comme signe de la pensée  », tout cela « s’étend aussi à la parole intérieu
e évidente du même auteur, il définit ainsi son rôle : « Elle tire la pensée du sanctuaire obscur de l’intelligence, où elle é
e l’intelligence, où elle était confondue dans la foule de toutes les pensées qui la composent (sic), pour la porter à la surfa
érieure ; elle suit en instrument docile les lois individuelles de la pensée et de la volonté ; la pensée est capricieuse ou m
ment docile les lois individuelles de la pensée et de la volonté ; la pensée est capricieuse ou méthodique, dirigée par les ci
contraire, nous sommes actifs, car « nous dirigeons le cours de notre pensée  » et, en même temps, de notre parole ; nous cherc
l crée son imagination, sa mémoire des sensations ? Formuler ainsi la pensée de Cardaillac, c’est la réfuter par l’absurde. La
c insiste souvent, est que la parole, intérieure ou extérieure, et la pensée , sont intimement unies, « fondues, incorporées »
er et aussi important, qui, s’il n’est pas absolument nécessaire à la pensée , se produit du moins « avec le plus faible degré
ter114, Maspero115, par M. Janet lui-même, qui, dans Le cerveau et la pensée , invitait les observateurs de l’aphasie à examine
ysionomie et la parole. Il contient sur l’union de la parole et de la pensée une fine et lumineuse esquisse, où la présence or
es écoles les plus diverses ; dans l’union intime du langage et de la pensée , dans la suppléance de la parole extérieure par l
mencé de parler, dit-il, il pense rarement sans parler mentalement sa pensée  » ; il refuse d’accorder davantage. Et pourtant i
t plus pour elle qu’un bruit inutile ou importun auquel le cœur et la pensée préféreraient des séries d’images visuelles ou la
ions nouvelles » ; assurément, « les signes du langage ne font pas la pensée  ; mais ils lui sont indispensables ; … ils donnen
en d’autres termes, sans nous écarter, à ce qu’il nous semble, de la pensée de M. Fournié : Le langage est nécessaire pour qu
langage articulé : « la forme dont nous revêtons naturellement notre pensée , soit pour la communiquer à d’autres au moyen de
ent presque jamais pour rendre précisément ce qu’on sent. » (Diderot, Pensées détachées sur la peinture, la sculpture, l’archit
de Cerise, Académie de médecine, 1865. 4. Sophiste, p. 263-264 : «  Pensée et discours […], c’est la même chose, avec cette
logue intérieur de l’âme avec elle-même et sans la voix […] s’appelle pensée , tandis que ce qui vient de la pensée par la bouc
e et sans la voix […] s’appelle pensée, tandis que ce qui vient de la pensée par la bouche avec des sons articulés s’appelle d
tion et la négation ; quand cela se fait en silence dans l’âme par la pensée […], il faut l’appeler opinion […], … et imaginat
], … et imagination quand cet état de l’âme n’est pas l’ouvrage de la pensée , mais de la sensation » ; etc. — Théétète, p. 189
ais de la sensation » ; etc. — Théétète, p. 189-190 : « J’entends par pensée … un discours que l’âme s’adresse à elle-même sur
— On voit que Platon entend par discours intérieur la succession des pensées , la pensée discursive. Le logos esô d’Aristote [c
ue Platon entend par discours intérieur la succession des pensées, la pensée discursive. Le logos esô d’Aristote [c’est-à-dire
scours intérieur)], dont nous allons parler, est la raison, et non la pensée discursive ; logos ne signifie donc pas parole da
os ne signifie donc pas parole dans cette locution d’Aristote. 5. La pensée est pour Platon comme un être vivant, capable d’i
, chose inerte, immobile, sans vie, ne représente pas l’essence de la pensée  ; telle est la théorie du Phèdre (p. 274 et suiva
me la recherche, l’écriture seule exprime la science, c’est-à-dire la pensée parvenue à sa perfection (voir Ravaisson [Félix R
on des Lectures on logic), la source première de l’opposition du […] ( pensée ou raison) et du […] (parole), que l’on rencontre
pitres I à VII, enfin dans l’appendice intitulé : Dissertation sur la pensée de l’homme et sur son expression. A cette date, B
du langage ; chap. III, De l’origine de l’écriture ; chap. VII, De la pensée  ; chap. VIII, De l’expression de la pensée, et da
criture ; chap. VII, De la pensée ; chap. VIII, De l’expression de la pensée , et dans l’appendice au chap. IX intitulé : Répon
nald (donnant ainsi un démenti à sa propre doctrine) dépasse sa vraie pensée  : « Toutes nos pensées sont dans nos paroles ; —
démenti à sa propre doctrine) dépasse sa vraie pensée : « Toutes nos pensées sont dans nos paroles ; — la parole n’est que la
« Toutes nos pensées sont dans nos paroles ; — la parole n’est que la pensée rendue extérieure ; — la parole est l’idée elle-m
37. 54. Législ. prim., Discours prélim., p. 35, et livre premier ; Pensées diverses, p. 395 ; Dissertation, p. 259 à 262 ; R
and il n’est que ténèbres, « avant que la parole lui révèle sa propre pensée  » (Recherches, ch. II, p. 62). Cf. Dissertation,
et Recherches, ch. II. 58. Sur ce point, qu’il n’a guère étudié, la pensée de Bonald est très confuse : voir Législ. prim.,
, p. 251) les animaux eux-mêmes ont des images. Sur ces questions, la pensée de Bonald est restée indécise et peu cohérente. C
rieure : « Nous pensons donc notre écriture comme nous écrivons notre pensée  ; en conclura-t-on que pensée et écriture sont un
otre écriture comme nous écrivons notre pensée ; en conclura-t-on que pensée et écriture sont une seule et même chose et que l
ellement pour l’esprit une valeur phonétique. 116. Le cerveau et la pensée (1867), p. 136-137. — Depuis lors, la question a
encore : il ne connaît d’autre « langage interne » que les formes de pensée , les habitudes mentales, qui sont imposées à l’es
gues ou concomitants, principalement de la parole extérieure et de la pensée  ; et, s’il présente des variétés, par quels carac
tation) sur la continuité et la part de ce discours intérieur dans la pensée (voir notamment les différences avec le courant d
ient, Paris, Hachette, 1875. Paul Janet (1823-1899), Le cerveau et la pensée publié chez l’important éditeur Germer Baillière
5 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »
s ici les propos, voyant sur ma table un de ces mignons recueils de «  pensées  » et de « maximes » que publie l’éditeur Ollendor
, il me tint à peu près ce discours : « Jamais on n’a écrit autant de Pensées que dans ces derniers temps : Petit bréviaire du
au premier abord ; car, songez un peu à ce que doit être un livre de Pensées  ! Du triple extrait de sagesse, de science et d’e
me de son livre, par la disposition typographique qui, isolant chaque pensée , nous la présente comme souverainement importante
enre si difficile y fleurisse : apparemment, si nous écrivons tant de Pensées , c’est que, tard venus dans le monde et à une épo
aximes et réflexions », c’est un genre connu, qui a ses procédés. Une pensée , cela s’élabore intérieurement, mais cela se fabr
es moralistes ont laissé des moules : ces moules peuvent produire des pensées indéfiniment, car tout ce qu’on y coule devient p
produire des pensées indéfiniment, car tout ce qu’on y coule devient pensée . Les Maximes de La Rochefoucauld ne sont plus ain
a : La Rochefoucauld dévoilé ou les principales manières d’écrire des pensées sans en avoir. D’abord un moraliste, cela est pl
urs œuvres — ou bien rajeunir les proverbes — ou bien s’emparer d’une pensée célèbre et en prendre le contre-pied : ce sera pr
mots eux-mêmes et les tours de phrase connus qui suggèrent le plus de pensées . Voici d’abord une formule d’un assez grand usage
ut rien dire, mais on ne s’en douterait pas. Nous appellerons cela la pensée algébrique. La préoccupation de faire des antith
. La préoccupation de faire des antithèses suggère aussi beaucoup de pensées . Il est rare que la réunion de mots exprimant des
us trouvez d’abord, je suppose : Il y a des larmes qui remercient. La pensée est faite ; vous n’avez qu’à ajouter : et des sou
’ailleurs je ne m’occupe ici que du procédé. Nous appellerons cela la pensée antithétique. D’autres fois on s’applique à ébou
te : souvent, quelquefois ; il est des cas… Nous appellerons cela la pensée paradoxale. Après le genre tranchant, fendant, l
n : Celui que j’aime ne me doit rien, puisque je l’aime ! Beaucoup de pensées de cette espèce commencent ainsi : Il y a une dou
hologie très fine on ne craindra pas, au besoin, d’allonger un peu la pensée , en la tarabuscotant. On dira : L’opinion publiqu
urait ajouter sans le diminuer par là même ! Nous appellerons cela la pensée genre Vauvenargues ou genre Joubert. Celles que j
rgueil qu’entre l’orgueil et la vanité, etc. Nous appellerons cela la pensée définition. On peut être plus banal encore sans
asse ordinairement ce que nous apporte la réalité », voilà certes une pensée qui n’a rien de rare. Eh bien, travaillons là-des
a toujours plus de chambres que de clients. Nous appellerons cela la pensée pittoresque Enfin il y a telle idée plate et inco
, tel truisme misérable, qu’un tour sentencieux réussit à déguiser en pensée . Exemple : Attendre est peut-être le dernier mot
t peut-être le dernier mot de la politique. Nous appellerons cela la pensée à la Royer-Collard. Pour conclure, les « pensées
appellerons cela la pensée à la Royer-Collard. Pour conclure, les «  pensées et maximes » sont un genre épuisé et un genre fut
xpérience telle quelle de la vie et des passions humaines, toutes les pensées qui nous viennent sont nécessairement vraies. Cel
portrait, une chronique, un article de journal ; mais un recueil de «  pensées  » n’a de valeur qu’à la condition que toutes se r
La Bruyère, Joubert. Maintenant il est très vrai que, même quand les pensées ne sont qu’un jeu d’esprit, il faut encore beauco
emple, pages 8 et 50, 20 et 36, 6 et 161, 73 et 80, 72 et 90, la même pensée sous des formes différentes : l’auteur, n’ayant l
tout finirait par y passer. Vous jugez bien qu’on ne fabrique pas ces pensées -là avec des procédés et des formules. Grâce, fine
6 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
nous est par définition même inaccessible, est simplement un objet de pensée , on l’appelle le noumène, c’est-à-dire ce qui est
e met en suspicion la valeur objective de nos catégories ou formes de pensée . Dès lors, la totalité des phénomènes, ou objets
onc pour nous l’absolu, c’est-à-dire une réalité non relative à notre pensée ni aux relations de notre pensée. En outre, comme
ire une réalité non relative à notre pensée ni aux relations de notre pensée . En outre, comme les relations de notre pensée en
aux relations de notre pensée. En outre, comme les relations de notre pensée en sont les conditions et que tout objet de notre
ne limite, un commencement, un premier terme infranchissable, etc. La pensée crée de toutes pièces la notion d’absolu en niant
vient de ce que l’expérience nous montre des choses autres que notre pensée , existant sans notre pensée et existant d’une aut
e nous montre des choses autres que notre pensée, existant sans notre pensée et existant d’une autre manière que nous ne l’avi
alors même que je ne l’avais pas encore vue. Il y a donc en nous une pensée qui, élevée au-dessus de tous les temps, voit mes
é, dans ce qu’ils doivent être144. — La conscience intellectuelle, la pensée pure, quoique numériquement identique à la consci
réalise, acquiert un caractère de réalité indéniable et empêche notre pensée de demeurer seule avec elle-même dans un monde de
« mesure » intérieure du vrai est donc la constitution même de notre pensée , qui ne peut concevoir l’identité des contradicto
amais réalisée hors d’elle-même. Pour avoir conscience des lois de la pensée , il n’est pas nécessaire d’avoir a priori une idé
rfection. L’objet n’est jamais pour nous aussi intelligible que notre pensée est intelligente ; il y a donc en nous une puissa
s alors le suprême degré d’activité, d’intelligence, de béatitude. La pensée de la personnalité parfaite est la pensée de ma p
elligence, de béatitude. La pensée de la personnalité parfaite est la pensée de ma personnalité dont j’ôte les bornes. Par-là,
où convergent les rayons d’une sphère. Dans cette construction de la pensée , il n’y a toujours aucun élément et aucune combin
ai, peut-on répondre à Platon et à Kant, que nous construisons par la pensée des figures d’une exactitude parfaite dont l’expé
ves, qui nous plaisent parce qu’elles simplifient le travail de notre pensée ou de nos yeux pour les embrasser. Ces idées sont
ire qu’on ne peut engendrer la conscience même avec des éléments sans pensée , ou du moins sans volonté, et qu’en ce sens l’int
innée à elle-même. Ils ont raison de dire, en d’autres termes, que la pensée ne saurait se ramener entièrement aux choses qu’e
choses que le réalisme matérialiste attribue le pouvoir de causer la pensée . Or, il est clair que le mouvement et la matière,
uer le fait même de l’expérience, ni la conscience comme telle, ni la pensée . Aussi les réalistes sont-ils obligés de donner a
t donc pas prétendre expliquer la conscience même, le sentiment et la pensée , par les seules relations des choses extérieures
stitutive de la conscience : c’est la position de la volonté ou de la pensée en face de son objet ; 1° comme identique à elle-
surface, constante en sa direction centrale. Les « formes » de notre pensée ne sont que des fonctions de notre volonté primor
Identité et raison suffisante. L’impossibilité pour la volonté et la pensée de sortir de sa propre nature crée la nécessité s
othèse philosophique qui explique le plus simplement cet accord de la pensée et de ses objets est la doctrine d’unité radicale
e qu’on nomme le monisme. De même qu’en nous rien n’est étranger à la pensée et à la volonté, puisque rien n’existe pour nous
lontaire, de même, au dehors de nous, rien ne doit être étranger à la pensée et à la volonté, et tout en doit envelopper le ge
rait à sentir, à penser, à vouloir ; mais alors, d’où viendrait cette pensée surajoutée au monde par surcroît, étrangère à sa
ère sans aucun élément psychique d’où sort cependant le sentiment, la pensée , la volonté : le monde est coupé en deux tronçons
plus grande intensité de conscience pour devenir en nous sentiment et pensée . 143. Voir l’idée moderne du droit et la Criti
7 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée Si la première partie de ce chapitre a pu para
essivement matérialisée, comme nous l’avons précédemment remarqué, la pensée a dû lutter continuellement pour rentrer dans cet
it intimement unie à la parole. À mesure que la parole, séparée de la pensée , s’est plus fixée dans une sphère sensible, les e
pensée, s’est plus fixée dans une sphère sensible, les efforts de la pensée ont augmenté de vigueur et de puissance pour seco
our penser, c’est parce que originairement la parole nous a donné nos pensées . L’esprit humain a contracté des habitudes, s’est
i la parole a cessé de régner, elle est restée premier ministre de la pensée . Notre attention a été fixée un instant sur un ph
ssible qu’un tel sentiment ait jamais été banni des conceptions de la pensée . Des esprits inattentifs ont souvent, comme on sa
entiment, nous étions obligés de le chercher dans le sanctuaire de la pensée , où il fut déposé primitivement pour y subsister
mais. Il arrivait donc pour cela, par exemple, que, dans le verbe, la pensée manquait d’expression, et était obligée de ne s’a
es à rendre. Notre esprit se tendait involontairement à considérer la pensée , abstraction faite de l’expression ; et il en ven
eût été une langue étrangère, c’est-à-dire qu’il venait à traduire sa pensée au lieu de l’exprimer. Pendant que ces choses se
éterminé, qui était en opposition avec l’indépendance naturelle de la pensée . L’infini est dans l’âme humaine : elle se révolt
r cette partie de la discussion, parce qu’il explique parfaitement ma pensée sur les fonctions que les langues ont à remplir.
aux autres faits que j’ai présentés pour prouver l’émancipation de la pensée . Je ne sais si je suis parvenu à me faire compren
sentielle, fondée sur la nature même du son et de l’ouïe. De même, la pensée ne trouvait que des expressions approximatives da
approximatives dans nos langues modernes. Alors l’union intime de la pensée et de la parole ne pouvait plus subsister comme d
e pouvait plus subsister comme dans les premiers temps. En un mot, la pensée , ainsi que le sentiment musical, manquait d’une e
é donnés à l’homme pour exprimer ou communiquer ses sentiments et ses pensées , à force, disons-nous, d’y admettre des choses de
 : voyons donc à présent ce qui doit résulter de l’émancipation de la pensée . Nous allons nous enfoncer plus que jamais dans l
8 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »
des mots en artiste, non pour penser et sentir, ni pour provoquer des pensées et des sentiments, mais pour produire les impress
ssantes variations ; on a une riche palette, un clavier étendu. De la pensée , il n’en est pas question, et autant le peintre,
ui prêtât le vulgaire dessein de faire servir les mots à traduire des pensées . Cette indifférence a été favorisée par le progrè
le vrai, pour l’exprimer ? Tout ce qu’on pense est vrai ; la première pensée venue en vaut une autre ; ce que les mots se trou
ceptible, on peut les rendre moins gros et les ajuster davantage à sa pensée . Aussi la précision et la simplicité vont-elles l
fait le rend incapable de tout autre emploi, et dès qu’on quitte les pensées vulgaires et terre à terre, on cherche des mots r
s plus grossières intelligences ravalent au niveau de leurs mesquines pensées , ont en elles-mêmes assez de sens et de vertu pou
la langue éloigne de la simplicité, de même l’élévation ordinaire des pensées en rapproche, en sorte que l’emploi des grands mo
oi des grands mots marque souvent un esprit peu accoutumé aux grandes pensées . Joubert a fort bien expliqué la force des mots f
franc. Ils annoncent que l’auteur s’est depuis longtemps nourri de la pensée ou du sentiment exprimé, qu’il se les est telleme
e emploie les mots de tous les jours, on en conclut qu’il exprime ses pensées de tous les jours. Les discours simples se trouve
, qui met dans les mots ce qui doit être dans les choses. Ce sont les pensées qui sont basses, communes, hautes, sensées, touch
possible, par les termes les plus exacts et les plus nécessaires, des pensées infiniment délicates et complexes. La simplicité
atesses les plus raffinées : mais elle veut que l’on mesure tout à la pensée et au sentiment qu’il s’agit de rendre. Elle ne p
9 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
les fins sociales. La spéculation peut être une sorte de sport de la pensée , une sorte de jeu supérieur ; elle peut revêtir d
heim s’attache à montrer l’indépendance relative des phénomènes de la pensée à l’égard des conditions cérébrales1. M. Draghice
de spiritualisation par excellence ; c’est elle qui fait sortir notre pensée des limbes de la matière. Selon M. Draghicesco, e
ont constatables entre certains états du cerveau et certains états de pensée . Les vues de M. Draghicesco sur le regrès de l’hé
omplit une œuvre quelconque qu’à la condition de s’identifier avec la pensée sociale. — Nous répondrons que s’il y a des indiv
la formation physiologique est assez ferme pour que l’originalité de pensée qui en résulte résiste à la pression sociale et à
il puisse se produire une désharmonie plus ou moins profonde entre la pensée individuelle et la pensée du groupe. Cette déshar
désharmonie plus ou moins profonde entre la pensée individuelle et la pensée du groupe. Cette désharmonie sera d’autant plus a
mo sapiens, de l’homme rationalisé, impersonnel. Toute originalité de pensée sera atténuée ou supprimée. Pour nous l’antinomie
ner raison à cette opinion en supprimant, au terme de l’évolution, la pensée individuelle au profit de la pensée sociale. L’an
mant, au terme de l’évolution, la pensée individuelle au profit de la pensée sociale. L’antinomie se solutionne par l’anéantis
qui limite l’action de l’éducation et qui individualise en chacun la pensée sociale exprimée dans le langage. * * * Considér
une à l’autre comme deux termes antithétiques : l’une représentant la pensée individuelle ; l’autre représentant la pensée soc
: l’une représentant la pensée individuelle ; l’autre représentant la pensée sociale. Jusqu’à quel point cette opposition est-
er l’opposition de l’intuition à la notion comme une opposition de la pensée individuelle à la pensée sociale capable de justi
ition à la notion comme une opposition de la pensée individuelle à la pensée sociale capable de justifier une théorie d’égotis
dantaliste de l’intuition ne permet pas d’opposer le moi à autrui, la pensée individuelle à la pensée sociale. Elle n’autorise
ne permet pas d’opposer le moi à autrui, la pensée individuelle à la pensée sociale. Elle n’autorise pas une attitude d’insoc
ronie enveloppe un plaisir spécial : celui que nous goûtons à voir la pensée sociale prise en défaut par l’intuition individue
nser par soi-même s’affaiblit, faute de s’exercer. Chez plus d’un, la pensée sociale s’installe de bonne heure en maîtresse ab
intellectuels (parfaite clarté et distinction des idées, accord de la pensée avec les choses, accord de nos jugements entre eu
des groupes sociaux, pourraient servir à unifier et à discipliner la pensée collective. — Les jugements de valeur portés par
me. Admettre avec Nietzsche que les principes les plus généraux de la pensée sont l’expression d’une utilité spécifique et hér
vérité scientifique. Car l’utilité dont dérivent les principes de la pensée semble aujourd’hui suffisamment stable pour qu’on
mes vérités. Or, quand on passe des principes les plus généraux de la pensée aux vérités de l’ordre social, le critérium pragm
d’une vérité objective et susceptible d’unifier et de discipliner la pensée individuelle et la pensée collective. Aussi bien
susceptible d’unifier et de discipliner la pensée individuelle et la pensée collective. Aussi bien notre but est-il moins de
. Les défenseurs des orthodoxies ont eu beau exiger un conformisme de pensée rigoureux ; ils n’ont jamais obtenu qu’un conform
y avait une hiérarchie officielle dans l’orthodoxie ; il y avait des pensées de rang supérieur et des pensées de rang inférieu
e dans l’orthodoxie ; il y avait des pensées de rang supérieur et des pensées de rang inférieur, selon le rang hiérarchique de
ang inférieur, selon le rang hiérarchique de celui qui pensait. Et la pensée de l’inférieur était censée parfaitement conforme
ocialiste, comme l’unification catholique, comme toute unification de pensée quelle qu’elle soit, n’est et ne peut être qu’un
istophélique de l’Érostrate intellectuel qui joue avec les débris des pensées et des croyances. Ces deux aspects de l’intellig
à l’individualisme intellectuel ; il veut faire cesser l’anarchie des pensées et des croyances. D’après lui, l’intelligence est
ar sa constitution même, dans le sens de la sociabilité. La loi de la pensée individuelle est de s’intégrer dans la pensée soc
ciabilité. La loi de la pensée individuelle est de s’intégrer dans la pensée sociale. Les lumières croissantes que l’homme acq
ux exigences de la sociabilité est évidemment une attitude de moindre pensée . Aux théories qui prétendent mettre l’intelligenc
e de l’intelligence individuelle en tant qu’elle se différencie de la pensée générale, en tant qu’elle s’oppose au besoin à el
stantanéité, Stirner craint par-dessus tout de laisser s’enchaîner sa pensée , de la laisser se cristalliser. Aussi professe-t-
le, qui supprime non seulement tous les actes de foi, mais toutes les pensées et se dresse, grimaçant, sardonique et crispé, su
itique, scepticisme social ; telles sont les principales étapes de la pensée individualiste, négative et destructrice, dans le
ie de l’absolue insociabilité intellectuelle ; négation absolue de la pensée sociale. * * * Ce qu’il y a d’outrancier, de simp
voluées, un effort vers la philosophie et la science accrues, vers la pensée élargie. Il ne s’agit plus ici d’une originalité
s en nombre ; ils peuvent porter sur une sphère liés restreinte de la pensée  ; mais ils sont indispensables à l’homme qui veut
de l’incertitude générale, de l’hésitation et des fluctuations de la pensée . Tous les novateurs sont conduits à cet acte de f
intellectuel, si hardie, si destructive qu’ait été par ailleurs leur pensée . L’individualisme aristocratique présente de nota
à y ajouter, à apporter du nouveau au monde, à se privilégier dans la pensée . L’individualisme ainsi entendu est une théorie d
lue bravoure intellectuelle ; par la résolution de voir clair dans la pensée sociale et dans sa propre pensée ; par la volonté
la résolution de voir clair dans la pensée sociale et dans sa propre pensée  ; par la volonté de couler à fond sans merci tout
tablir des différences de valeur entre les intelligences et entre les pensées , sinon par des considérations d’utilité sociale e
ceux qui ont apporté une idée nouvelle ont douté de la valeur de leur pensée quand ils ont vu la disproportion qui existait en
une élite intellectuelle, une aristocratie qui imposera au peuple des pensées nouvelles et supérieures ? C’est là un rêve de ph
es individus ; 2º Antinomie entre la notion acquise qui représente la pensée sociale et l’intuition qui représente la pensée i
ise qui représente la pensée sociale et l’intuition qui représente la pensée individuelle ; 3º Antinomie entre l’idée d’une or
10 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
dilection ; il en a épuisé la substance, il a fait siennes toutes les pensées qu’il avait vues et revues tant de fois. Béranger
ance des langues anciennes, loin de contrarier le développement de sa pensée , lui a donné peut-être une plus grande activité.
ne s’est pas trouvé exposé à la tentation de donner comme siennes les pensées qui n’étaient pas écloses dans son intelligence,
’a pas renoncé au droit de penser par elle-même et de choisir pour sa pensée des couleurs que l’antiquité n’a pas connues ; ma
danger que je signale par l’ignorance des langues anciennes : car les pensées et les images, en passant d’une langue dans une a
. Cependant ces glorieuses exceptions n’infirment pas la valeur de ma pensée . La connaissance des littératures étrangères, uti
iées depuis la restauration jusqu’à nos jours, de faire le départ des pensées qui appartiennent à Goetheb ou à Byron, et de cel
oyant, il n’a pas voulu les consulter trop souvent. Pour laisser à sa pensée son caractère primitif, pour ne pas altérer l’uni
lement, la justesse de l’expression qui donne un si grand relief à sa pensée , la sobriété des images qu’il s’est imposée comme
littérale entre ces trois illustres modèles et le poète qui, dans ma pensée , s’est formé à leurs leçons, je ne crois pas qu’o
ommes et les choses par leur nom ; il n’aime pas à laisser deviner sa pensée , il se résout hardiment à nous la montrer telle q
usqu’à la poésie la plus familière, n’a-t-il pas toujours présenté sa pensée avec une simplicité, une franchise toute rustique
dmiration commune ne les forçait à déguiser la meilleure part de leur pensée , elles nous avoueraient qu’elles n’aperçoivent ch
uée par le poète avec la même générosité sur toutes les parties de sa pensée  ? Non, sans doute. Je ne le crois pas, et Bérange
des trois derniers siècles, il était sûr désormais de trouver pour sa pensée une forme obéissante. Son espérance n’a pas été t
ans témérité affirmer que, sans ce projet si longtemps nourri dans sa pensée , il n’eût jamais rencontré la grandeur, la sévéri
’il a compris la nécessité de réfléchir mûrement avant de produire sa pensée , de chercher à loisir pour l’expression de ses se
e nous vivons. La sobriété de son style, si favorable au relief de la pensée , eût été dans la comédie d’un merveilleux effet.
ement son imagination et se grave sans peine dans sa mémoire. La même pensée présentée sous une forme moins pure, revêtue d’un
nt aujourd’hui résolues ; nous pouvons parcourir le cercle entier des pensées exprimées par Béranger, avec la certitude que ni
t au public, il y a dix-sept ans, il a pris soin de nous expliquer sa pensée . Il ne demande grâce ni pour la gaieté quelque pe
par celle qui la précède, protégée par celle qui la suit. Sans cette pensée prévoyante que le poète lui-même nous a révélée,
Béranger appelle ses maîtres, n’ont apporté dans l’expression de leur pensée une telle exactitude, une telle patience. Le lect
ar l’étude qui puisse enfermer, dans un cadre si étroit, une série de pensées qui semblerait demander un plus large espace. Ici
de traiter un pareil sujet avec plus de souplesse, plus d’agilité. La pensée va si vite, que l’œil ébloui ne songe pas à compt
ur toujours les âmes unies sur la terre d’une sainte affection. Cette pensée d’immortalité donne à la Bonne Vieille une grande
corps toute l’histoire de ces années belliqueuses qui condamnaient la pensée au silence et la liberté à l’oubli, Le mérite de
oi d’Yvetot est conçu comme les meilleurs fables de La Fontaine ; les pensées qui se succèdent se présentent si naturellement,
es éléments d’une action comique. Cependant je verrais avec regret la pensée changer de cadre. Le type conçu par Béranger ne g
iode, la familiarité de l’expression, n’ôtent rien à l’amertume de la pensée . On sent, on aime à sentir sous cette raillerie a
l a trouvé dans la patrie le sujet de plusieurs odes qui emportent la pensée dans les plus hautes régions. C’est dans les chan
st à mes yeux un des principaux mérites de Béranger. Pour donner à ma pensée plus de précision et de clarté, je choisis dans s
es de Béranger, c’est la progression dramatique des sentiments et des pensées . L’ordre des strophes n’a rien de fortuit, rien d
de gloire, réveillent et rajeunissent ses souvenirs. Il revoit par la pensée tous les champs de bataille arrosés de son sang,
e émouvante, une ode dont chaque vers renferme un sentiment vrai, une pensée élevée. En regardant son drapeau déchiré par les
ns le choix des images ou dans les évolutions qu’il veut imposer à sa pensée . Ce que j’ai dit du Vieux Drapeau, je peux le dir
nfondent avec elle ; il souhaite à ses petits-fils un beau trépas. Sa pensée se reporte sur toute sa vie militaire ; il revoit
vraie que Béranger demande ou plutôt qu’il confie l’expression de sa pensée . Il n’espère pas, il ne veut pas que la société s
lus poétique, plus séduisant. Il y a dans les Bohémiens une audace de pensée , une liberté de caprice, qui étonnent sans jamais
c’est nous montrer ingrats envers Dieu qui nous les envoie. Avec ces pensées , Béranger a composé une ballade entraînante, qui
’orgueil et de volupté qui encadre et caractérise merveilleusement la pensée générale de la composition. Le poète tend sa coup
ur de ces paroles prévues. Le refrain, loin d’enchaîner l’essor de sa pensée , agrandit et fortifie ses ailes. Pour s’animer, p
e ciel de la France, en lui rappelant la fuite des années, reporte sa pensée vers sa patrie de prédilection. En vain faut-il q
t. Pour parler si naturellement la langue des Muses, pour traduire sa pensée en strophes si rapides et si variées, il faut avo
les trois derniers siècles de notre langue, c’était pour donner à sa pensée plus de précision, plus de franchise, et non pour
dire qu’il est généralement d’une limpidité irréprochable, et que sa pensée se laisse voir tour à tour dans toute sa grâce et
que ce qu’il veut dire, et sait d’avance la valeur et la portée de sa pensée . Louer ce mérite si généralement apprécié au xvii
la plupart des écrivains. Il ne s’agit plus, en effet, d’exprimer des pensées vraies, des sentiments puisés dans le cœur humain
pas l’abondance, mais la vérité des paroles ; elle ne compte pas les pensées , elle se demande ce qu’elles valent, ce qu’elles
crire, tel qu’il le comprend, n’est pas seulement l’art d’exprimer sa pensée , mais l’art non moins délicat, non moins difficil
on moins délicat, non moins difficile, de constater la présence de sa pensée . Cette seconde face de l’art d’écrire, trop mécon
voir si notre cœur recèle un sentiment vrai, si notre âme a conçu une pensée nouvelle. Or, pour mener à bien cette épreuve dif
voir s’amoindrir. La sobriété du style, qui mène à la sobriété de la pensée , ou qui plutôt sert à démontrer la présence même
é de la pensée, ou qui plutôt sert à démontrer la présence même de la pensée , est aujourd’hui tombée dans un oubli si profond,
r est grand parmi nous, ce n’est pas seulement pour avoir exprimé des pensées vraies, des sentiments généreux ; c’est encore po
néreux ; c’est encore pour n’avoir jamais mis sa parole au service de pensées absentes, de sentiments fictifs. Cette réserve ob
génie. Parler à son heure, ne jamais ouvrir la bouche à moins que la pensée ne demande à se révéler, n’assembler jamais des r
, ne jamais compter sur la parenté des désinences pour rencontrer des pensées que l’esprit n’a pas entrevues, voilà ce que j’ap
riété du style, le désir d’exprimer en peu de mots un grand nombre de pensées , ont quelquefois jeté dans ses vers un peu d’obsc
me de nos jeunes années, d’interroger ces ruines et de rebâtir par la pensée l’édifice entier des jours évanouis ; il n’y a ni
, c’est agir à merveille. J’applaudis de toute mon âme à cette pieuse pensée . Voir dans les bûcherons qui ont vieilli à l’ombr
de pages puériles et vides ! J’hésite d’autant moins à dire toute ma pensée , à exprimer sincèrement ce que j’ai senti, que je
souveraine, par la grandeur des images qu’il appelle au secours de sa pensée . Pour lui, la poésie lyrique n’est pas une œuvre
soutenir que les moindres actions, les moindres paroles, les moindres pensées d’un homme illustre intéressent les contemporains
ans l’âme du lecteur une si prodigieuse attente, que les plus grandes pensées , les sentiments les plus purs, les espérances les
uide fidèle et sûr l’éducation religieuse de sa jeunesse, a exercé sa pensée sur toutes les questions scientifiques. Mariée à
a cherché le bonheur que sous la forme de la vérité, qui a vu dans la pensée élevée à sa plus haute puissance le premier des d
spect si merveilleux et si nouveau, qu’elle monte jusqu’à Dieu par la pensée pour s’agenouiller à ses pieds, pour le remercier
a domine enseigne à sa bouche un nom nouveau, le nom du Créateur. Les pensées que les deux amants échangent entre eux, l’ivress
t volontaire, elle n’a jamais conçu, elle ne peut concevoir une telle pensée . Son cœur éclaterait et le sang inonderait sa poi
il prête si volontiers aux pierres la vie des plantes, aux plantes la pensée humaine ; il traite avec un dédain si superbe, il
ttement le commencement et la fin d’une figure, d’un sentiment, d’une pensée  ; il professe pour le monde fini au milieu duquel
t, absorbe toute chose, efface toutes les nuances, confond toutes les pensées , l’émotion poétique se dénature, et n’est plus qu
sa prédilection, en choisissant lui-même l’image qui rend le mieux sa pensée , se complaît dans la profusion, et prodigue la lu
ive, essaie tour à tour les lignes et les tons qui se présentent à sa pensée . On dirait que M. de Lamartine tient à nous prouv
qu’il renonce à commenter ; en nous expliquant le développement de sa pensée , il n’ajoutera rien à notre admiration et ne cont
ses yeux. Il saura nous dire à quelle heure sont écloses ses moindres pensées , et les événements d’hier, ceux d’aujourd’hui, pe
n’écrive plus pour distraire les femmes oisives, mais pour nourrir la pensée des hommes sérieux. Qu’il écoute nos conseils, et
des études préliminaires, s’il ne mesurait pas le développement de sa pensée , l’éclat de sa parole, la délicatesse de l’analys
but que Platon se proposait, est-il permis de condamner le ton de sa pensée , le ton de son langage ? Pour admirer le Phédon,
iptique de son langage bien plus encore que par la nature même de ses pensées , s’adresse aux lecteurs lettrés : au moins faut-i
il est bien difficile de se méprendre sur le sens et la portée de sa pensée  ; il est impossible de ne pas tirer des prémisses
Quoique cet épisode n’occupe certainement pas le premier rang dans la pensée de M. de Lamartine, c’est, à mon avis, la meilleu
singulière monotonie. Cette profusion de beauté imprime à toutes les pensées un cachet d’orgueil qui fatigue bien vite. Que l’
eilli les regrets, n’ont pas éveillé en lui un sentiment nouveau, une pensée nouvelle ; le poète est demeuré, après les avoir
langage facile à concevoir quand elle s’allie à l’abondance même des pensées , mais dépourvue de vraisemblance dès que le nombr
me des pensées, mais dépourvue de vraisemblance dès que le nombre des pensées ne justifie pas le nombre des paroles. Une pareil
u’ici ont été acceptés d’un consentement unanime, comme exprimant une pensée parfaitement claire, parfaitement définie ; c’est
se reprocher, il parlerait d’une voix plus calme, il arrangerait ses pensées dans un ordre plus logique, et surtout il ne se l
esse à la raison, les images bien choisies qui donnent du relief à la pensée , ne figurent pas dans la définition de la prose d
ns m’arrêter aux exemples éclatants qu’on pourrait invoquer contre ma pensée , je préfère le développement d’une action unique
ateur. Le spectacle n’est ici que le cadre où le poète doit placer sa pensée . Les colons les plus hardis se décident à se jete
e la peine de l’indiquer, tous les développements heureux, toutes les pensées énergiques, tous les mouvements passionnés qu’un
par la main de Dieu, semble éloigner non seulement le danger, mais la pensée même d’un assaut. Quelle armée assez téméraire, a
proposé. Le spectacle n’est puéril que lorsque, au lieu d’encadrer la pensée , il la remplace, comme nous l’avons vu trop souve
cœur et l’intelligence, reconnaît qu’il a fait fausse voie. Si cette pensée avait besoin d’être démontrée, il nous suffirait
n de tracer en quelques lignes le programme d’un poème dramatique. Ma pensée , qu’on le sache bien, est beaucoup plus modeste.
que le chant tienne peu de place et ne détourne pas l’attention de la pensée principale. Or, dans le premier acte de Toussaint
é. Que l’Africain illettré parle avec abondance, qu’il trouve pour sa pensée des images variées, je le veux bien. Encore faut-
sa pensée des images variées, je le veux bien. Encore faut-il que sa pensée s’accorde avec son caractère. Un moine dont les
utôt qu’un acteur, c’est-à-dire que l’auteur va directement contre sa pensée . Qu’Adrienne, en voyant partir Albert, s’abandonn
, la grandeur, l’émotion. J’en ai dit assez pour que chacun devine ma pensée . En la formulant, je n’apprendrais rien à personn
du moins il est marqué au coin de la spontanéité. L’image naît de la pensée , la pensée appelle l’image et n’est jamais appelé
l est marqué au coin de la spontanéité. L’image naît de la pensée, la pensée appelle l’image et n’est jamais appelée par elle.
Jocelyn est plutôt une admirable ébauche qu’un tableau achevé, si les pensées ne sont pas toujours ordonnées avec toute la clar
umérer. La profusion des images masque trop souvent l’indigence de la pensée et ne réussit pourtant pas à la cacher complèteme
temps ; Toussaint Louverture, en nous le rappelant, n’exprime pas une pensée neuve, et ne nous apprend rien sur les sentiments
ue et le style lyrique obéissent à des lois diverses. La nature de la pensée n’étant pas la même, comment la forme serait-elle
t le style lyrique. Dans le drame, comme dans l’élégie, il exprime sa pensée à loisir ; il se complaît dans l’évolution des im
ne crois pas inutile d’étudier ces commentaires en les comparant aux pensées qu’ils ont la prétention d’expliquer. C’est d’ail
n origine, il a cependant subi des transformations nombreuses. Si les pensées sont demeurées les mêmes, l’expression a singuliè
es que j’exprimais après avoir achevé cette lecture. Pour donner à ma pensée plus de relief et d’évidence, pour imposer silenc
c’est-à-dire aux Méditations et aux Harmonies. J’adopte volontiers la pensée de l’auteur sur lui-même quand il dit que les Méd
puisqu’elle repose sur la sincérité des sentiments, sur la vérité des pensées exprimées par le poète. La poésie lyrique, asserv
e surtout dans ce recueil, c’est la spontanéité des sentiments et des pensées . Quelle que soit en effet la parenté qui unit les
est l’analyse de l’âme elle-même. Il n’aime qu’à contempler sa propre pensée , et lorsqu’il lui arrive de s’oublier lui-même, c
itations, un style sobre et précis, qui traduit fidèlement toutes ses pensées et ne laisse dans l’âme du lecteur aucune incerti
ennent sans qu’il les appelle, et il leur confie le soin de rendre sa pensée plus claire, plus évidente. Chez lui, en un mot,
uhaité, ce qu’il a perdu, ce qu’il espère, et, après avoir donné à la pensée la splendeur et l’évidence, elles l’aident à se g
style, doit se résigner au silence, dès qu’il ne sent pas en lui une pensée qui demande à se révéler. Il doit accueillir par
 ; ils n’ont pas étudié, ils ne connaissent pas l’art d’exprimer leur pensée . Où serait donc le mérite de l’industrie littérai
onnaissent pas la valeur commerciale de la parole. L’expression d’une pensée vraie, d’une émotion sincère, ne peut devenir l’o
te, personne encore n’a trouvé le moyen de soumettre l’exercice de la pensée aux mêmes conditions que les champs et les hauts
t aussi parce que l’auteur a eu le bonheur et le loisir d’attendre sa pensée et de ne pas songer un seul instant à l’industrie
sur l’intelligence. Plus les mots sont ménagés avec avarice, plus la pensée se montre à découvert. Je sais que la méthode con
oles, en se multipliant, accroissent l’évidence et la splendeur de la pensée  ; que ceux qui ont pratiqué Dante et Milton aussi
ète français et le poète écossais se sont rencontrés dans une commune pensée , c’est qu’une même inspiration a dicté les parole
rimé ce qu’il sentait, et, s’il s’est souvenu d’Ossian en modelant sa pensée , ce souvenir n’a pas altéré l’originalité de la c
d’affirmer que les Étoiles traduisent sous une forme harmonieuse une pensée commune à tous les cœurs qui ont aimé, et je ne c
e nous avons aimée, et qui est tout entière dans notre mémoire. Cette pensée si vraie inspire à M. de Lamartine une série de c
us les tons, toutes les images, et chaque fois qu’il a trouvé pour sa pensée une forme nouvelle, un accent plus sonore, il l’a
lui appartient tout entière, qui réfléchit son image, dont toutes les pensées , toutes les espérances se résument en lui. Jamais
cri de l’âme ; l’art disparaît tout entier dans la spontanéité de la pensée , ou plutôt n’est-ce pas là le comble de l’art ? L
d ; les images bibliques se présentent à lui comme l’expression de sa pensée . Si j’avais besoin de prouver que les strophes du
osophie, la religion, ne tenaient pas alors la première place dans la pensée de l’auteur : les Harmonies sont presque toutes c
forcé de choisir la seconde comme la seule qui traduise fidèlement ma pensée . Toutefois, malgré cette restriction qui me sembl
uis, après cette double démonstration, le poète revient à sa première pensée , se confirme en sa foi, et achève en quelques str
reil. Pourquoi la forme ne s’est-elle pas épurée en même temps que la pensée s’agrandissait ? Je ne me charge pas de l’expliqu
oire une trace aussi lumineuse. Rien de factice, rien d’apprêté ; les pensées naissent sans efforts et s’ordonnent d’elles-même
ui est offert. Éplucher les expressions qui tantôt vont au-delà de la pensée  ; tantôt demeurent en deçà, serait une besogne st
e fille, animé d’un pieux enthousiasme quand il revient à sa première pensée , le poète a dit ce qu’il voulait dire ; il a trou
tient dans l’ensemble des choses, sont éternellement rajeunis par la pensée . Les psaumes de David n’ont pas épuisé la matière
t pas manqué d’y gagner. Le mot fut applaudi comme l’expression d’une pensée vraie, et pourtant tous ceux qui ont étudié série
nature même de l’imagination de remanier à plusieurs reprises la même pensée , et de la renouveler par cela seul qu’elle l’inte
l semble qu’il ait pris à tâche d’excuser l’élévation constante de sa pensée en montrant aux esprits jaloux de son génie et de
eu de la travestir ? L’Hymne au Christ, rempli d’ailleurs de grandes pensées , pèche par une singulière imprévoyance. Sans voul
édé, c’est une abondance verbeuse qui, loin d’ajouter à l’éclat de la pensée , finit par la rendre insaisissable à force de la
’importance qui leur appartient. Répéter trois et quatre fois la même pensée , sans y rien ajouter en la reproduisant, n’est pa
à Dieu même. Les images que M. de Lamartine appelle au secours de sa pensée pour la graver plus rapidement et plus sûrement d
erre qui projette son ombre sur l’étoile du Christ, nous qui, dans la pensée du poète, ne sommes séparés de sa splendeur par a
cère, ne sont pas les seuls que mérite l’Hymne au Christ. Bien que la pensée générale de la composition soit une pensée chréti
mne au Christ. Bien que la pensée générale de la composition soit une pensée chrétienne, le poète déploie un tel luxe de souve
e semblent destinées à nous montrer clairement toutes les faces de sa pensée , toutes ses angoisses, toutes ses défaillances. E
n’est satisfait qu’après les avoir entassées. Peu lui importe que sa pensée disparaisse sous ce monceau de métaphores. Il a p
riode ; il me suffit d’insister sur le style limpide qui donnait à la pensée tant de relief et d’éclat. En lisant les Harmonie
Quoique le style, pour avoir une véritable valeur, doive naître de la pensée même, et que le style de Racine appliqué aux comé
ent et nous fatiguent, émondés par une main sévère, laisseraient à la pensée toute sa clarté, toute son évidence. L’esprit sui
puissent dire les panégyristes de l’improvisation, n’appauvrit pas la pensée . Ce qu’on nomme aujourd’hui abondance n’est trop
de que l’inspiration qui a dicté les Méditations ? Telle n’est pas ma pensée . Ces deux recueils, sans être consacrés à l’expre
ur ceux qui lisent, à qui le temps ne manque pas pour méditer sur les pensées qu’ils ont recueillies, sur les images qu’ils ont
ores : signées du nom de M. de Lamartine, elles éveillent de pénibles pensées . Pourquoi ces vers ne sont-ils pas restés dans le
s des détails les plus vulgaires, de la réalité la plus triviale. Les pensées les plus vraies, en subissant le joug de ces méta
intéresse, la seule qui mérite notre attention, c’est la vérité de la pensée , l’enchaînement des sentiments, la transparence d
de prestesse avec Eugène de Pradel, ou prenez le temps de mûrir votre pensée  : le public ne s’en inquiète pas, et il a raison.
re attention est déjà fatiguée. Sous ces descriptions sans fin, toute pensée disparaît. Comment le lecteur poursuivrait-il une
ettre adressée à M. d’Esgrigny ne nous apprend absolument rien sur la pensée qui a inspiré les Harmonies. Malheureusement tout
ivé au terme de cette longue analyse, je sens le besoin de résumer ma pensée . Si je n’ai rien dit de Jocelyn ni du Voyage en O
mais je ne comprends pas l’autobiographie des poètes, car les seules pensées de leur vie qui nous intéressent sont celles qu’i
luste, mais la reine doit pardonner au premier ministre, car, dans la pensée de la reine, l’intérêt de l’Espagne passe avant l
d’Espagne, il foulera sous ses pieds l’orgueil de la reine. Une telle pensée est certes singulière ; mais les moyens mis en œu
ut que le goût de l’antithèse soit enraciné bien profondément dans la pensée de M. Hugo, pour qu’un tel personnage lui ait par
Salluste paraît, et sa vengeance est consommée. Telle est du moins la pensée de M. Hugo, car il semble naturel à l’auteur de c
ait dans la langue une résistance salutaire, et ne soumettrait pas sa pensée à l’attraction magnétique de la rime. M. Hugo, dé
vouloir, et qu’il prend le cliquetis de ses rimes pour le bruit de sa pensée . Il y a trois ans, lorsque nous parlions d’Angelo
t le doute et la défiance. Les préfaces où il raconte la marche de sa pensée , comme Jules César racontait ses campagnes, en pa
. Or, la résistance n’est pas moins nécessaire au développement de la pensée que le choc des corps au développement de la forc
nétrer les causes des événements, à les rattacher aux passions et aux pensées des hommes éminents, est devenue depuis quelques
alderon ou Molière, mais qui contient la démonstration complète de la pensée de M. Hugo. Nous transcrivons cette phrase sans y
tés, et notre devoir se réduit à chercher, pour l’expression de notre pensée , des formules de plus en plus claires, de plus en
lébraient la couleur et l’étendue à l’exclusion du sentiment et de la pensée , les Feuilles d’Automne promettaient une conversi
ue la poésie lyrique de M. Hugo appartient plutôt à la langue qu’à la pensée , et c’est ce qui explique pourquoi l’auteur des O
ur, il reste souvent au-dessous des Orientales. Pour dire toute notre pensée , nous ajouterons que les Voix intérieures ne nous
té sera stérile pour la grandeur de son nom, pour la popularité de sa pensée . Cependant il est bon d’analyser les Voix intérie
us offre l’occasion de montrer les relations qui unissent la vie à la pensée , la pensée à la parole, relations évidentes pour
occasion de montrer les relations qui unissent la vie à la pensée, la pensée à la parole, relations évidentes pour tous les es
tout entière sur la mort de Charles X. Il n’entrera jamais dans notre pensée de blâmer la reconnaissance du poète envers le ro
is à M. Hugo d’attendre l’heure de l’inspiration, de laisser mûrir sa pensée . Un tel bienfait mérite assurément un témoignage
de la pièce que nous blâmons, mais bien le mouvement et la nature des pensées que le poète appelle à son aide, pour exprimer sa
sur cet important sujet. Si Henri IV et Louis XI signifient, dans la pensée du poète, générosité, duplicité, que ne prenait-i
e cuivre et l’oubli du vaincu ; cette alliance de la matière et de la pensée est monstrueuse, inintelligible, et donne aux rep
e veux que toute image cache une idée. Que le poète, pour éclairer sa pensée , emprunte le secours de la physique ou de l’astro
de la beauté serait à jamais perdue. L’auteur, se transportant par la pensée à plusieurs siècles dans l’avenir, au moment où P
ssée à l’arc de l’Étoile est, à coup sûr, l’indécision générale de la pensée  ; car, au moment où le lecteur espère que le poèt
egard. Pour comprendre, pour aimer Virgile, il faut avoir le goût des pensées fines et délicates, il faut se complaire dans la
donne de grand cœur ce titre d’une simplicité affectée, en faveur des pensées qui s’y trouvent développées. Pendant que le poèt
cette pièce, c’est la brièveté ; aucun détail inutile n’obscurcit la pensée de l’auteur. C’est un modèle que M. Hugo devrait
t en disant : Louis. Il est fâcheux que la rime ait ainsi dénaturé la pensée de l’auteur. Mais j’ai vu, avec plaisir, dans cet
dans ses souvenirs, il épelle, syllabe à syllabe, toutes les tristes pensées qui se succèdent dans l’âme dépravée par la satié
mais il a su les gouverner, et la rime obéissante n’a pas dénaturé sa pensée . Les mots se sont rangés fidèlement à la place qu
ce à Olympio mérite une étude spéciale, car elle exprime nettement la pensée constante qui préoccupe M. Hugo depuis que la glo
il n’est pas probable que M. Hugo ait pu, en 1830, se reporter par la pensée vers les souffrances que Byron éprouvait en 1811.
ligions d’insister sur cette faute légère. Il est évident que dans sa pensée , l’idée du poète, c’est-à-dire de lui-même, s’ass
nous avons soulignée, bien qu’absurde en elle-même, signifie dans la pensée de l’auteur, que sa vie et ses œuvres ne peuvent
de deviner l’intention de M. Hugo. En nous penchant sur l’abîme de sa pensée , en sondant du regard l’incommensurable profondeu
ures, M. Hugo est depuis plusieurs années habitué à l’adoration de sa pensée . Il se contemple dans sa splendeur solitaire, et
i bien arrangés qu’ils soient, qui n’expriment aucune émotion, aucune pensée , et M. Hugo a signé de son nom bien des mots de c
respect indéfini, et il ne paraît pas soupçonner que l’image est à la pensée ce que la draperie est à la chair. Il n’est jamai
a pensée ce que la draperie est à la chair. Il n’est jamais venu à la pensée de Polyclète ou de Phidias de ciseler le marbre p
’ils eussent négligé d’exprimer dans leurs vers obéissants de grandes pensées , de nobles émotions. Ils comprenaient très bien q
e au seizième siècle, ne parut qu’en 1828. La Vie, les Poésies et les Pensées de Joseph Delorme sont de l’année suivante. Ainsi
une place si considérable, si légitimement acquise. Pour donner à ma pensée plus de clarté, au lieu de suivre l’ordre chronol
permettra de marquer avec plus de précision les diverses faces de sa pensée , et de noter en caractères plus faciles à saisir
e la valeur des Poésies de Joseph Delorme, il faut se reporter par la pensée aux dernières années de la restauration ; car, bi
que en artiste, en érudit, il n’a jamais négligé l’étude de sa propre pensée , et la science des mots, la connaissance approfon
aux évolutions du rythme, aux caresses de la rime. Les Poésies et les Pensées de Joseph Delorme nous offrent, sous deux formes
eux formes diverses, le fruit des études de M. Sainte-Beuve. Dans les Pensées de Joseph Delorme, l’auteur discute et justifie l
aussi habilement que la rime et la césure. Subtil et précis dans les Pensées , il trouve dans les Poésies des images heureuseme
r, tout en demeurant lui-même, tout en maintenant l’originalité de sa pensée , a pourtant pris conseil, tantôt de Ronsard, de B
-cinq ans, l’érudition n’a pas engourdi chez lui la spontanéité de la pensée . M. Sainte-Beuve, dans les Poésies mêmes de Josep
sprits sérieux qui, sans dédaigner les questions de forme, mettent la pensée , le sentiment, c’est-à-dire la substance même de
aines limites, l’arrangement des mots, loin de servir au relief de la pensée , en diminue volontiers l’importance. Le xvie  siè
e Ronsard et Baïf, car ils lui enseignaient l’art d’étudier sa propre pensée , de sonder son cœur, tandis que les maîtres appla
s le maniement de la parole, se laissent trop souvent distraire de la pensée par le déplacement de la césure ou l’entrelacemen
agit sagement en interrogeant tour à tour les bonnes et les mauvaises pensées , les heures égarées aussi bien que les heures pai
re l’égarement des sens, il confesse sans détour toutes les mauvaises pensées , les sentiments honteux enfouis au fond de son cœ
ois ajouter que l’expression se maintient toujours à la hauteur de la pensée . Bien que le sujet soit parfois d’une nature myst
. Non seulement le style est plus limpide, plus transparent ; mais la pensée , plus sereine, plus paisible, embrasse un plus va
de son art. La simplicité du début, l’agrandissement progressif de la pensée , les transitions inaperçues qui relient sans effo
érile. Le maître souverain accepte comme autant de prières toutes les pensées austères que tu as exprimées par la forme ou la c
rité s’offre toujours à nous sous les traits de la beauté. Toutes les pensées , revêtues d’images tour à tour mystiques ou éclat
ser cette pièce, qui défie toute analyse : c’est un mélange habile de pensées familières, de tristesse élégiaque et d’élans lyr
pas seulement une lecture attrayante, c’est une lecture salutaire. La pensée religieuse qui domine le recueil tout entier reli
n progrès éclatant dans la vie intellectuelle de M. Sainte-Beuve, les Pensées d’Août, comparées aux Consolations, ne portent pa
Consolations, ne portent pas le même caractère : ce n’est pas que la pensée proprement dite, la pensée prise en elle-même, so
as le même caractère : ce n’est pas que la pensée proprement dite, la pensée prise en elle-même, soit dépourvue de grandeur ;
i impérieuse : or M. Sainte-Beuve, je le crains bien, en écrivant les Pensées d’Août, n’a pas tenu compte de cette clarté relat
ainte-Beuve ne s’en est pas souvenu : il s’est contenté d’indiquer sa pensée , sans se donner la peine de l’exprimer. Encore, s
et ce qui est arrivé. Je le regrette sincèrement, car il y a dans les Pensées d’Août autant de thèmes vraiment émouvants que da
onque a étudié le style de Monsieur Jean, la destinée malheureuse des Pensées d’Août ne saurait être un sujet d’étonnement. Cer
mêmes des Consolations aient abandonné la partie à moitié chemin. Les Pensées d’Août sont plutôt un recueil de ce qu’on appelle
a clé de cette langue nouvelle, tout en reconnaissant la grandeur des pensées jetées confusément dans ce carnet poétique, ont a
de son indifférence. Pour ma part, bien que j’aie rencontré dans les Pensées d’Août plus d’une page émouvante, je suis obligé
nt poétique de M. Sainte-Beuve à sa juste valeur, il faut oublier les Pensées d’Août et relire les Consolations. Je les ai relu
au nom même de l’admiration qu’elles m’inspirent que je condamne les Pensées d’Août. Le roman de M. Sainte-Beuve se rattache à
e germe de Volupté, et j’ajouterai que Volupté contenait le germe des Pensées d’Août. Cette intime relation ou plutôt cette ide
rire ne l’a pas conduit comme tant d’autres à séparer la parole de la pensée , à mettre sa parole au service d’une pensée quelc
à séparer la parole de la pensée, à mettre sa parole au service d’une pensée quelconque ; c’est pourtant ce qu’on appelle aujo
nt endroit Joseph Delorme et les Consolations, et présage parfois les Pensées d’Août. C’est une conséquence logique et nécessai
u’à la méditation, jusqu’à la résolution inébranlable d’accomplir une pensée librement conçue. Hors de là, il n’y a qu’une éba
it se passer de l’éclat de ta mise en scène. Sans vouloir donner à sa pensée la rigueur d’une démonstration philosophique, il
nte, et le peintre n’a rien négligé pour compléter l’expression de sa pensée . Amélie de Liniers et madame de R… sont plutôt in
dant son émotion, dominée par une foi ardente, ne lui inspire pas une pensée amère ; il offre sa douleur en expiation de ses d
eté, on ne pourrait souhaiter un enchaînement plus rigoureux dans les pensées . Quant au style, bien qu’il se recommande par des
la contexture du style, c’est qu’il y a entre le développement de la pensée et la forme, qu’elle revêt une étroite relation,
longtemps à réfléchir, ne saisit pas toujours le moment précis où sa pensée est arrivée à maturité. De là une certaine confus
t nos ennuis ce que la tortue est au cerf. L’histoire anecdotique des Pensées n’est pas traitée avec un soin moins scrupuleux q
preuves en main, des mutilations et des interpolations subies par les Pensées . Le rôle d’Arnauld, de Nicole et de M. de Roannez
nous savons du moins avec quelle défiance on doit lire l’édition des Pensées donnée par les solitaires de Port-Royal. M. Saint
té à l’Académie française sur la nécessité d’une nouvelle édition des Pensées de Pascal. Les manuscrits dépouillés par M. Cousi
es atténuations imaginées par les amis de l’auteur nous masquaient sa pensée , et parfois même la défiguraient en essayant de l
ace de la philosophie. Nous étions habitués à croire que l’auteur des Pensées était arrivé ou revenu à la religion par le raiso
urs un sens parfaitement clair ; les ratures obscurcissent parfois la pensée de l’auteur, et, pour la dévoiler pleinement, il
édente, à laquelle l’auteur a renoncé. Il ne faut pas oublier que les Pensées sont plutôt des notes amassées pour une œuvre fut
e, pour plaire au lecteur, a dépassé le but. Je reviens à ma première pensée . Je ne conçois qu’une seule manière d’écrire l’hi
ts, soumis à l’épreuve d’une critique sévère, se réduit à cette seule pensée  : Dieu choisit librement ceux qu’il veut toucher
plus sûr de recourir au maître lui-même pour connaître le fond de sa pensée . Or la pensée de saint Augustin, je ne crains pas
ecourir au maître lui-même pour connaître le fond de sa pensée. Or la pensée de saint Augustin, je ne crains pas de le dire, e
ment à l’impiété. Et qu’on ne m’accuse pas d’exagérer la portée de sa pensée . Ou les mots dont se composent les langues ont pe
as davantage ; certes, les développements que je pourrais donner à ma pensée n’ajouteraient rien à l’évidence de cette conclus
aristotélique, ne songeait pas à ruiner la foi catholique. Une telle pensée n’est jamais entrée dans son esprit. Aucune actio
son, de telle sorte que son testament, c’est-à-dire le recueil de ses Pensées , est une protestation contre les Provinciales, qu
nom que par opposition à Descartes et à saint Augustin. L’analyse des Pensées , entreprise dans de telles conditions, n’eût pas
talent d’écrivain n’eût reçu aucune atteinte, car plus d’une page des Pensées , bien qu’ébauchée rapidement, soutient la compara
elligence que l’air aux poumons. Il n’est pas plus facile d’éluder la pensée que d’éluder la respiration. Je suis donc très lo
c moins de sagacité. M. Sainte-Beuve ne s’abuse pas sur la valeur des pensées exprimées par ces poètes ingénieux. Il reconnaît
de cette seconde série est pleine de charme et de variété. Quoique la pensée , à force de chercher la finesse, se divise souven
mière série. La phrase trop touffue aurait besoin d’être émondée. Les pensées les plus justes, les aperçus les plus fins, demeu
e, plus alerte que celle de ses derniers portraits ; il a renoncé aux pensées patiemment et subtilement déduites pour chercher
sur les héros dont il a surpris les secrets. Il traite les rois de la pensée comme Suétone a traité les Césars. Il y a pourtan
sses du vocabulaire. Sans doute, sa parole était l’image fidèle de sa pensée . À peine Chateaubriand est-il enseveli, qu’il déc
nt s’évanouir comme une ombre, il n’a pas su garder la sérénité de sa pensée . Tant qu’il n’aura pas franchi cette période d’ag
11 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
nnaire permettant de traduire chaque figure de la danse en langage de pensée et de sentiment, nous saurions aussi bien que la
e n’ai de prise que sur le cerveau, je vais donc procéder comme si la pensée n’était qu’une fonction du cerveau ; je marcherai
tait, que ses états successifs se bornassent à traduire en langage de pensée et de sentiment les mêmes choses que son corps ex
lement naissante : le reste lui échapperait. Il serait, vis-à-vis des pensées et des sentiments qui se déroulent à l’intérieur
bien dans ce cadre ; et par conséquent le cerveau ne détermine pas la pensée  ; et par conséquent la pensée, en grande partie d
nséquent le cerveau ne détermine pas la pensée ; et par conséquent la pensée , en grande partie du moins, est indépendante du c
, il y a autre chose, il y a le choix lui-même. S’agit-il enfin de la pensée  ? Quand nous pensons, il est rare que nous ne nou
ement, les mouvements d’articulation par lesquels s’exprimerait notre pensée  ; et quelque chose s’en doit déjà dessiner dans l
u. Mais là ne se borne pas, croyons-nous, le mécanisme cérébral de la pensée  : derrière les mouvements intérieurs d’articulati
ement toutes les directions successives de l’esprit. Remarquez que la pensée réelle, concrète, vivante, est chose dont les psy
tion intérieure. Ce qu’on étudie d’ordinaire sous ce nom est moins la pensée même qu’une imitation artificielle obtenue en com
des images, et même avec des idées, vous ne reconstituerez pas de la pensée , pas plus qu’avec des positions vous ne ferez du
c des positions vous ne ferez du mouvement. L’idée est un arrêt de la pensée  ; elle naît quand la pensée, au lieu de continuer
z du mouvement. L’idée est un arrêt de la pensée ; elle naît quand la pensée , au lieu de continuer son chemin, fait une pause
préexistait dans la balle, l’idée ne faisait partie intégrante de la pensée . Essayez, par exemple, en mettant bout à bout les
xion impliquées dans les mots « dans » et « soi », de reconstituer la pensée que je viens d’exprimer par cette phrase ; « la c
se produit dans la balle ». Vous verrez que c’est impossible, que la pensée était un mouvement indivisible, et que les idées
ons qui surgiraient dans l’esprit à chaque instant du mouvement de la pensée si la pensée s’arrêtait ; mais elle ne s’arrête p
raient dans l’esprit à chaque instant du mouvement de la pensée si la pensée s’arrêtait ; mais elle ne s’arrête pas. Laissez d
ête pas. Laissez donc de côté les reconstructions artificielles de la pensée  ; considérez la pensée même ; vous y trouverez mo
e côté les reconstructions artificielles de la pensée ; considérez la pensée même ; vous y trouverez moins des états que des d
force nous est bien de les remarquer quand nous serrons de près notre pensée pour la saisir toute vivante et pour la faire pas
rs par une série de mouvements naissants, qu’il décrive une courbe de pensée et de sentiment analogue à celle que nous décrivo
ondance si parfaite que, portées par la phrase, les ondulations de sa pensée se communiquent à la nôtre et qu’alors chacun des
de la parole n’a donc d’autre objet que de reproduire le rythme de la pensée  ; et que peut être le rythme de la pensée sinon c
reproduire le rythme de la pensée ; et que peut être le rythme de la pensée sinon celui des mouvements naissants, à peine con
eine conscients, qui l’accompagnent ? Ces mouvements, par lesquels la pensée s’extérioriserait en actions, doivent être prépar
omme préformés dans le cerveau. C’est cet accompagnement moteur de la pensée que nous apercevrions sans doute si nous pouvions
i nous pouvions pénétrer dans un cerveau qui travaille, et non pas la pensée même. En d’autres termes, la pensée est orientée
veau qui travaille, et non pas la pensée même. En d’autres termes, la pensée est orientée vers l’action ; et, quand elle n’abo
es ou virtuelles, qui sont la projection diminuée et simplifiée de la pensée dans l’espace et qui en marquent les articulation
est dessiné dans la substance cérébrale. La relation du cerveau à la pensée est donc complexe et subtile. Si vous me demandie
avec des réalités. Il n’est donc pas, à proprement parler, organe de pensée , ni de sentiment, ni de conscience ; mais il fait
ntiment, ni de conscience ; mais il fait que conscience, sentiment et pensée restent tendus sur la vie réelle et par conséquen
la chercher. C’est ce que nous allons faire. La seule fonction de la pensée à laquelle on ait pu assigner une place dans le c
onc comment ce résultat est interprété par la doctrine qui fait de la pensée une fonction du cerveau, et plus généralement par
lisme ou à une équivalence entre le travail du cerveau et celui de la pensée . Rien de plus simple que leur explication. Les so
12 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »
— § IV. De quelles sortes sont les vérités dans les Maximes, et de la pensée générale du livre. — § V. Des quatre éditions pub
et unique. Avant que la morale devienne un genre, elle se montre, par pensées détachées, dans les autres genres. Le jour où ell
des Maximes. Ne dites pas : C’est beau de langage, mais c’est faux de pensée  : ce sont là de vaines paroles ; les grands écriv
st pas un fard mensonger, c’est la couleur inaltérable de la vie. Les Pensées de Pascal ont eu la même destinée que les Maximes
grâce et tout son bon sens n’ont pas réussi à ébranler une seule des Pensées . Il lui manquait, pour lutter avec ce sombre et p
i une autorité à cette vaine dispute de la forme et du fond. Mais les Pensées comme les Maximes vivent par le fond ; et c’est f
tés dans les Maximes, et laquelle tient la plus grande place. — De la pensée générale du livre. faut seulement distinguer,
les esprits à la fois élevés et rigoureux. Telles sont bon nombre de pensées de Pascal. C’est faute de discerner ces différent
st excellente, mais que le fond n’en est pas vrai. On nous montre une pensée qui nous semble admirablement exprimée. Le rappor
le tour en est conforme au génie de notre langue ; et pourtant cette pensée nous laisse des doutes. Il suffit. Nous passons o
d’être de l’avis de quelqu’un comme d’une servitude, revenons à cette pensée , et regardons-y de plus près. Ce n’est pas une vé
ement, relatif soit au temps, soit aux personnes, pour faire de cette pensée une vérité incontestable. Ceux qui ont le privilè
auteur qui excelle, dit-on, dans l’art d’écrire, quoiqu’il abonde en pensées fausses ou contestables. Ne prend-on pas la fidél
urable est autre chose. Il y a un moyen excellent de s’assurer si une pensée est écrite dans la langue durable : c’est si l’on
i intéressante, qui cherche sous la vérité du langage la vérité de la pensée . Tout ce qui, dans les Maximes de La Rochefoucaul
mes, dit-il, n’est autre chose que l’abrégé d’une morale conforme aux pensées de plusieurs Pères de l’Église, et l’auteur a pen
Maintenon et le temps des réserves dévotes. Le plus grand nombre des pensées de La Rochefoucauld est vrai de la vérité histori
e une expression, ou fait disparaître une subtilité, ou éclaircit une pensée  ; il ne s’en trouve guère qui ne soient que d’orn
naître au besoin, qu’avec le puéril parti pris de les contredire. Une pensée qui passe ainsi quatre fois sous les yeux d’un es
plus de droits, c’est une portion de Dieu même. Il est telles de nos pensées que nous traitons comme nos biens de fortune ; no
ifié l’Etat, lui avaient fait un fond d’humeur qui s’épancha dans ses pensées et attrista sa raison d’une manière irréparable.
es Maximes, il faut les prendre au sens relatif, et substituer par la pensée au mot toujours, qui embrasse tous les temps, le
à l’époque où parurent les Maximes, on ne connaissait pas encore les Pensées de Pascal. Dans ces Pensées, publiées quatre ans
Maximes, on ne connaissait pas encore les Pensées de Pascal. Dans ces Pensées , publiées quatre ans après, mais conçues vers le
s présent, auquel La Rochefoucauld était resté trop attaché. Mais les Pensées de Pascal n’ont pas fait tort au livre des Maxime
13 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
tent dans ces trois règles de l’entendement. Quand vous découvrez une pensée nouvelle, il y a dans la nature une image qui ser
ert à la peindre, et dans le cœur un sentiment qui correspond à cette pensée par des rapports que la réflexion fait découvrir.
réunies, sont la perfection de l’art d’écrire. Les aperçus fins, les pensées subtiles et déliées qui n’entrent point dans la g
ableaux de simple amusement. Les sentiments qui ne réveillent dans la pensée aucune idée morale aucune réflexion générale, son
des idées justes, ne sont point susceptibles d’images naturelles. Les pensées qui peuvent être offertes sous le double aspect d
rtes sous le double aspect du sentiment et de l’imagination, sont des pensées premières dans l’ordre moral ; mais les idées tro
ux et purs avec des images qui doivent leur appartenir ; Bossuet, les pensées philosophiques avec les tableaux imposants qui le
la force des images. On trouve, dans ce dialogue, ce que les grandes pensées ont d’autorité et d’élévation avec l’expression f
ais faut-il en conclure qu’on doive bannir absolument les ouvrages de pensée qui sont privés d’imagination dans le style, ou l
d’imagination dans le style, ou les livres d’imagination dépourvus de pensée  ? Il ne faut rien exclure ; mais on doit convenir
ilosophiques, ou de cette mélancolie sensible qui retrace les grandes pensées , captivent tous les jours moins le suffrage des h
rle à l’homme tout entier, s’il réveille en lui les sentiments et les pensées qui agrandissent toutes les questions. Un discour
apports étroits des objets les plus importants, s’il ne ramène pas la pensée aux considérations générales qui l’intéressent. L
ie, les tableaux animés vous donnent la force de suivre la chaîne des pensées et des raisonnements. On n’a plus besoin de lutte
dmirée, les expressions figurées sont celles qui retracent le plus de pensées avec le moins de termes. Ce n’est pas non plus pe
s créent involontairement, et comme entraînés par l’impulsion de leur pensée  ; mais il n’est point, en général, de symptôme pl
ier dans la paix, le premier dans les affections de son pays , que de pensées , que de sentiments étaient rappelés par ces expre
ans la langue un autre terme qui rendit précisément la même nuance de pensée , ni une tournure heureuse qui dût produire une ég
se le rappellent naturellement comme inséparable de l’image ou de la pensée qu’il exprime. Si un écrivain se résout à créer u
essent l’oreille. L’âme, en se pénétrant des sentiments nobles et des pensées élevées, éprouve une sorte de fièvre qui lui donn
14 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
nes, de telle façon que l’un réfléchisse l’autre ; le mouvement de la pensée suivant le mouvement des choses. » Remarquons ce
oses. » Remarquons ces termes « ordre des idées », « mouvement de la pensée  », substitués à la formule ordinaire : conformité
nos perceptions : voilà ce qui nous importe. Si le mouvement de notre pensée est contrôlé par le mouvement des choses, il y a
iculier ils se présentent aux sens, de sorte que les mouvements de la pensée puissent synchroniser avec les mouvements des cho
s à pas l’ordre des idées, mais par une anticipation précipitée de la pensée , dont la direction est déterminée par les pensées
ion précipitée de la pensée, dont la direction est déterminée par les pensées et non contrôlée par les objets. » (§ 13) Toute
y arrêter, les réflexions de l’auteur sur « quelques infirmités de la pensée  », comme la croyance aux causes finales, à la dis
ltés s’accroissent dans le développement de la race. Les formes de la pensée qui sont des parties essentielles du mécanisme de
procédé est parfait pour la logique, qui a à montrer les formes de la pensée , non leur origine. Mais la question d’expérience
ie nous révèle que l’expérience est le tissu spontanément tissé de la pensée , dont chaque fil est une expérience. Des gens qui
ction, c’est simplement un δστερον προτέρον. Pour mieux comprendre la pensée de l’auteur, voyons en détail comment il juge Con
reconnaissant que la pure sensation, l’autre posant les formes de la pensée comme nécessaires et à priori. Le grand défaut de
é, sensible à la vérité, mais incapable de mémoire, de jugement et de pensée . De plus, dans l’hypothèse de la table rase, comm
sur le point qui nous occupe, sur la nature des lois ou formes de la pensée , il s’en sépare. « Les formes de la pensée, comme
e des lois ou formes de la pensée, il s’en sépare. « Les formes de la pensée , comme les formes de la vie, sont des évolutions,
qu’elles ne le sont que par abstraction), il regarda les formes de la pensée comme des facteurs tout faits (ready-made), antér
aniques ; soit psychologiquement, c’est-à-dire dans l’évolution de la pensée . Telle est la nature de notre esprit, que nous pe
me successif ce qui dans la nature est simultané : la condition de la pensée c’est le changement. Penser, c’est juger ; c’est
’est unir un prédicat à un sujet. Mais ces formes ou conditions de la pensée sont le résultat d’un développement, non d’élémen
inction entre les éléments objectifs et les éléments subjectifs de la pensée est considérée avec raison comme l’œuvre capitale
ion. » Le psychologiste ne peut point séparer les deux éléments de la pensée , comme le chimiste sépare un acide d’un alcali. C
les séparer quand il les trouve séparés. Mais avec les éléments de la pensée , cette synthèse et cette analyse sont impossibles
bles. Aucun des deux éléments n’est donné seul. La matière pure et la pensée pure sont des quantités inconnues qu’aucune équat
sont des quantités inconnues qu’aucune équation ne peut trouver. « La pensée est nécessairement et universellement un sujet-ob
ale de l’incertitude de la connaissance humaine ; il maintient que la pensée est trompeuse, parce qu’elle dépend de l’organisa
s au sérieux, qu’on n’aurait cru peut-être, ces premiers essais de la pensée philosophique. Il est de cœur avec les hommes de
de l’esprit humain. Il a commencé l’histoire du développement de nos pensées  ; les autres s’étaient contentés de prendre les i
aire rentrer sous les lois de la nature, sous les conditions de notre pensée  ; mais il est tout différent de dire : « Je ne pu
banis est prononcé, il rappelle aussitôt la fameuse « sécrétion de la pensée . » Par une phrase malheureuse, dit M. Lewes229, C
res doctrines230. On a compris qu’il disait que le cerveau sécrète la pensée , comme le foie sécrète la bile. Il n’a rien dit d
ambiguïté déplorable de langage, il peut conduire à comprendre que la pensée est une sécrétion, tandis qu’en réalité il voulai
u’elle est une fonction. « Certes, s’il avait considéré réellement la pensée comme une sécrétion, l’erreur eût été monstrueuse
nt le grand principe de Kant, qu’il faut chercher dans les lois de la pensée une solution des problèmes philosophiques, Gall a
tive et subjective. Critérium de la vérité. Quelques infirmités de la pensée . Vérités nécessaires. 197. Prolegomena, p. 27..
15 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
a prépare pas, elle ne la remplace pas, elle existe seulement pour la pensée . Quand la parole intérieure est calme, nous ne cr
ous croyons, ou bien nous livrer à un monologue, ou bien raconter nos pensées à un compagnon absent. Or ce n’est pas au hasard,
pagnon absent. Or ce n’est pas au hasard, nous l’avons montré, que la pensée revêt l’une ou l’autre de ces deux formes ; si l’
la parole extérieure qu’elle a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée , on pourrait dire aussi que la forme vive de la p
u quelque chose de la parole qu’un élément ou une détermination de la pensée  ; son rapport avec la parole semble si faible et
able effort de réflexion ; au contraire, on ne la conçoit pas sans la pensée ni la pensée sans elle ; elle est comme un vêteme
e réflexion ; au contraire, on ne la conçoit pas sans la pensée ni la pensée sans elle ; elle est comme un vêtement dont la pe
la pensée ni la pensée sans elle ; elle est comme un vêtement dont la pensée est toujours revêtue à nos yeux et sans lequel no
nnaîtrions pas. Qu’apercevons-nous quand nous la remarquons, sinon la pensée elle-même, mais la pensée vêtue, enveloppée d’une
ons-nous quand nous la remarquons, sinon la pensée elle-même, mais la pensée vêtue, enveloppée d’une ombre de parole, ombre lé
enté de lui retirer le nom de parole et de l’appeler, par exemple, la pensée parlée ou l’élément phonoïde de la pensée. Mais,
l’appeler, par exemple, la pensée parlée ou l’élément phonoïde de la pensée . Mais, malgré tout, cet élément de la pensée est
l’élément phonoïde de la pensée. Mais, malgré tout, cet élément de la pensée est bien une parole ; s’il a perdu les caractères
st une parole affaiblie, purifiée de tout mélange, et incorporée à la pensée  ; mieux vaut donc continuer à l’appeler une parol
de moyen terme, entre la parole extérieure et cet élément vocal de la pensée réfléchie qui est la vraie parole intérieure ; el
véritable création de l’âme, à la fois l’œuvre et l’instrument de la pensée  ; le mécanisme ordinaire de la formation des imag
e qui était quelque chose de la parole est devenu quelque chose de la pensée . A l’appui de cette dernière affirmation, nous ci
culation devient confuse ; toujours les mots se dissocient d’avec les pensées  ; bien loin que le silence se fasse dans l’âme, l
ons en terminant que l’imagination est, en pareil cas, dirigée par la pensée , dont elle ne fait qu’exprimer les opérations ; e
la vie psychique normale, comme la condition presque nécessaire de la pensée la plus humble et de la réflexion scientifique la
normale, l’image incessamment variée qui exprime la succession de nos pensées est une image sonore, la parole intérieure ; à dé
maintient, sinon pour et par elle-même, du moins pour et par la seule pensée  ; et elle vit alors d’une vie si intense qu’elle
même, — l’étude du sommeil le montrerait, — être dissociée d’avec la pensée sans subir pour cela un anéantissement passager,
elle se plie de mille manières aux besoins incessamment variés de la pensée  ; tandis que chaque mot est un tout indissoluble,
mots, c’est-à-dire la formation de la phrase. Pour l’expression de la pensée , inventer des combinaisons nouvelles de mots est
il n’est pas moins nécessaire que cette invention soit aisée : car la pensée est trop rapide et trop mobile pour pouvoir atten
n, d’une manière, pour ainsi dire, automatique, dans le silence de la pensée . L’attention, tel est, en dernière analyse, le pr
perpétuelle et consciente actualité [§ 2]. L’activité novatrice de la pensée , voilà le principe qui la maintient à l’état d’ha
ement de la parole intérieure et de son association constante avec la pensée , l’harmonie préétablie, ou, plus exactement, l’ha
le-ci devient alors la succession d’un couple de faits parallèles, la pensée n’allant plus désormais sans son expression const
ntérieure est bientôt pour la conscience le phénomène principal de la pensée [ch. VI], non le phénomène essentiel assurément,
dent, et comme le tuteur rigide de cette plante fine et délicate ; la pensée s’appuie sur elle, et, l’associant à sa vie, en f
quer la nature spécifique de l’image qui sert de signe intérieur à la pensée , cette même cause ne peut suffire à expliquer l’e
s à chaque instant à maintenir l’union de fait, de la parole et de la pensée , ce n’est pas seulement parce qu’elle est utile o
16 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIII. Pascal »
XIII. Pascal14 [Le Pays, 5 juin 1860] I Les Pensées de Pascal et l’Étude littéraire de M. Havet ne so
vent de la solidité. J’oserai même dire que, dans l’état actuel de la pensée du dix-neuvième siècle sur Pascal, personne n’est
ture et recherche les influences de la vie dans les révélations de la pensée  ! Pour nous, là n’est point la question. Pour nou
car elle me suffit pour expliquer le Pascal sans égal, le Pascal des Pensées . Cette sublimité qu’on rencontre en ces quelques
e mépris dont vous pouvez juger encore, car ces lambeaux, ce sont les Pensées de Pascal. Débris grandioses auxquels les articul
l est plus éloquent encore. Dans ce livre qui saigne, ce n’est pas la pensée qui domine, c’est le pathétique ! La pensée qui c
i saigne, ce n’est pas la pensée qui domine, c’est le pathétique ! La pensée qui circule dans ces Pensées est bientôt dite, et
nsée qui domine, c’est le pathétique ! La pensée qui circule dans ces Pensées est bientôt dite, et c’est toujours la même pensé
circule dans ces Pensées est bientôt dite, et c’est toujours la même pensée . « Rien de certain, rien qui se démontre, la phil
u contraire, elle se retourne vers la Croix ! Telle est la beauté des Pensées . Ce n’est pas la partie des Pensées qui veut fond
a Croix ! Telle est la beauté des Pensées. Ce n’est pas la partie des Pensées qui veut fonder, qui essaie de construire, qui ra
s brisées de ce grand dessin géométrique qu’on aperçoit encore en ces Pensées , comme le plan interrompu d’une Pompéï quelconque
 ! IV Et c’est aussi par là qu’il vivra toujours, le Pascal des Pensées . Rien n’est plus immortel qu’un poëte, que la gra
’homme du cogito serait un peu terni. Mais Pascal, lui, le Pascal des Pensées , n’a pas, comme on dit, pris un jour. Toute une a
autres poussières d’un siècle écroulé, et, jusqu’en ce beau livre des Pensées , il s’est trouvé de vastes places qui maintenant
Pascal. Mais il y en a un autre qui ne mourra pas, c’est le poëte des Pensées  ! c’est le poëte, qui est par-dessous tous ces ra
té, en toute sa vie, une seule minute, fou comme Pascal ! 14. Les Pensées de Pascal, précédées d’une Étude littéraire, par
17 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
manière à communiquer plus fortement à celui qui lit ou qui écoute la pensée ou l’émotion de celui qui lit ou qui parle. C’est
énomène moitié matériel, moitié intellectuel, de la translation de la pensée de l’un dans l’esprit de l’autre, ou de la pensée
a translation de la pensée de l’un dans l’esprit de l’autre, ou de la pensée d’un seul dans l’esprit de tous. Ce phénomène de
d’un seul dans l’esprit de tous. Ce phénomène de la translation de la pensée de l’esprit de l’un dans l’esprit de l’autre, éta
res siècles. Elle est la répercussion du son, du signe, du mot, de la pensée , jusqu’à l’infini. C’est l’écho universel et éter
ressif. II Comment s’opère cette répercussion mystérieuse de la pensée à la pensée ? Par les langues. Que sont les langu
I Comment s’opère cette répercussion mystérieuse de la pensée à la pensée  ? Par les langues. Que sont les langues ? Les lan
presque autant discuter pour savoir si c’est l’homme qui a inventé la pensée , c’est-à-dire si c’est l’homme qui s’est créé lui
’est créé lui-même ; car il nous est aussi impossible de concevoir la pensée sans la parole qui lui donne conscience d’elle-mê
lui donne conscience d’elle-même, que de concevoir la parole sans la pensée qui la constitue. L’homme a pu inventer les langu
t sans doute donnée avec l’existence par Celui qui lui avait donné la pensée , ou le verbe intérieur et extérieur ; mais avoir
le verbe intérieur et extérieur ; mais avoir créé la langue avant la pensée , ou la pensée avant la langue, nous semble un eff
rieur et extérieur ; mais avoir créé la langue avant la pensée, ou la pensée avant la langue, nous semble un effort au-dessus
seau, mais un vermisseau parlant, résumant l’univers et Dieu dans une pensée , voilà donc l’homme ! Ôtez-lui la parole ou la li
la fois cette enveloppe matérielle des sens qui le dégrade, et cette pensée parlée qui le divinise, ce n’est plus ni un vermi
18 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
et dans toute action. Ce sont les conditions les plus générales de la pensée , en particulier du raisonnement, par conséquent a
ou purement logique, quand elle se ramène à un travail abstrait de la pensée sur elle-même ; ou scientifique, quand elle est u
nsée sur elle-même ; ou scientifique, quand elle est un travail de la pensée sur les phénomènes réels ; ou philosophique et mé
u philosophique et métaphysique, quand elle est une spéculation de la pensée sur le fond dernier des réalités. De là trois sor
cer cherche l’explication des formes structurales du cerveau et de la pensée  : il attribue ces formes à « l’enregistrement d’e
ux : les formes natives du cerveau, les conceptions nécessaires de la pensée tiennent précisément à des accidents ; c’est le h
e, en partie, par les lois vitales le second principe directeur de la pensée  : celui de raison suffisante. Pour que la vie soi
pement pour toutes nos cellules, viennent se formuler, en actes et en pensées , dans ce cerveau où la vie prend conscience de so
t d’où l’on domine l’infinité de ces deux horizons ? Ce sommet est la pensée , mais la pensée devenue universelle, collective,
ne l’infinité de ces deux horizons ? Ce sommet est la pensée, mais la pensée devenue universelle, collective, sociale. Il faut
t se faire en même temps législateur, c’est-à-dire promulguer dans sa pensée les lois de la commune logique136. Un être qui n’
e mode d’exercice et l’objet expliquent la direction constante de nos pensées et de nos actes. Comment découvrir cette expérien
et demeure et produit un certain mode d’unité spécifique, propre à la pensée . Cette relation est essentielle, tant pour l’indi
et ne participe-t-il pas à la constitution commune ? De même pour la pensée  : on veut en faire un simple reflet, je ne sais q
plus générale encore, et, s’il est permis de dire, avec Kant, que la pensée a une « forme » constitutionnelle, cette forme es
ontradiction. Seulement, selon nous, c’est là plus qu’une forme de la pensée et de la conscience : c’est un mode d’action et u
tre et tâche de tout ramener à soi. La « fonction synthétique » de la pensée n’est que l’expression et le dérivé de la fonctio
a volonté. — Mais, dira-t-on, nous ne croyons pas seulement que notre pensée est identique à elle-même, nous croyons aussi que
est identique à elle-même, nous croyons aussi que les objets de notre pensée sont nécessairement et universellement identiques
ques à eux-mêmes ; comment érigeons-nous la nécessité propre de notre pensée en une nécessité universelle des choses ? — La ré
question même : puisque nous ne connaissons les objets que par notre pensée , c’est-à-dire par nos états de conscience et leur
ne pouvons faire autrement. En repoussant de soi la contradiction, la pensée la repousse par là même de ses objets ; car, pour
qui est de fait impossible. La loi nécessaire et universelle de notre pensée devient donc pour nous une loi nécessaire et univ
re les muscles et les nerfs. La question spéculative, et avec elle la pensée scientifique, ne commence que plus tard ; en prés
scientifique, ne commence que plus tard ; en présence d’un objet, la pensée ne dit plus : que faire ? elle dit : qu’est-ce ?
si B est identique à G, on a par là même : A est identique à C. Toute pensée qui ne tourne pas sur soi et qui avance d’une ide
x objets quelque chose d’analogue à lui-même et, en particulier, à sa pensée lorsqu’elle fonctionne, c’est-à-dire lorsqu’elle
: elle agirait sans que ses actes fussent soumis aux conditions de la pensée  ; elle serait la cause qui produit réellement, sa
de deux manières : soit comme inférieure, soit comme supérieure à la pensée . Les religions naturalistes et les philosophies n
abîme à la fois obscur et fécond, laboratoire caché de la vie, où la pensée ne jaillit qu’après des siècles, étincelle brilla
itive. D’autres doctrines déclarent la cause première supérieure à la pensée . A leur exemple, certains métaphysiciens de notre
en tant qu’il est perçu et pensé par nous. Tout ce qui est pour notre pensée est intelligible. Nous revenons ainsi du sens mét
ns purement scientifique de l’universelle intelligibilité. Dès que la pensée s’exerce et poursuit sa marche, elle suppose qu’i
nts postérieurs. Comment ne serait-ce pas la démarche naturelle de la pensée , puisque c’est la conscience même en exercice dan
’est la conscience même en exercice dans ce qui fait le fond de toute pensée , c’est-à-dire dans la sensation et la perception 
tz, le passage d’une perception à une autre, est aussi essentiel à la pensée que le passage d’un point de l’espace à l’autre e
l’attente. Arrêtez ce balancement de l’horloge intellectuelle, sur la pensée détruite le temps dort immobile. Nous ne pouvons
chons un fait qui le précède. Telle est la première démarche de notre pensée . Au point de vue physiologique, cette première dé
similitude entre deux phénomènes que quand nous les réduisons par la pensée à un seul phénomène. Aussi le principe des lois e
loir fondamental, ainsi que de notre permanence effective. Quant à la pensée , son identité avec soi, sa persistance dans l’aff
active, c’est simplement affirmer que la pure intelligibilité pour la pensée est un ordre abstrait de vérités, qui présuppose
ncipe de raison, nous établissons une harmonie entre la réalité et la pensée , par le principe de causalité efficiente nous mai
oses que nous chercherons en vain a priori dans l’inspection de notre pensée . Bien plus, l’explication qu’on donne ainsi de la
ssaire ? — Sans doute, ainsi que le dit excellemment M. Lachelier, la pensée ne veut pas demeurer abstraite et vide, et après
la sensation, il y a place dans le monde pour le sentiment et pour la pensée  ; mais nous ne savons rien a priori des condition
que le principe des causes finales et idéales soit constitutif de la pensée . Il n’est même pas une de ces nécessités de la vi
. III, § XIV, p. 455. 139. « Nous ne renonçons pas à établir que la pensée elle-même suppose l’existence de cette loi, et l’
19 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
ler en correction les vers de l’auteur ; mais, à ne considérer que la pensée prise en elle-même, il est impossible de ne pas r
né ni injurieuse pour les juges ; elle exprimait noblement les seules pensées que Louis XVI pût faire entendre. Le 7 thermidor 
es années qu’il a pu donner au développement et à l’expression de ses pensées , il n’a rien négligé pour atteindre la perfection
i, l’esprit trébuche à chaque pas et ne sait où finit, où commence la pensée de l’auteur. Arrivé au deux centième vers, le lec
icité hardie de l’expression, il s’épuise en efforts pour déguiser sa pensée , pour envelopper d’un nuage l’objet qu’il n’ose n
thme et du langage, à ne considérer que la nature et le mouvement des pensées qui se succèdent dans cette pièce, il nous est im
x idylles ou aux élégies du même auteur. Lors même, en effet, que ces pensées seraient clairement exprimées, lors même que la p
répond dignement à l’intention dont elle est née. Elle est simple de pensée , hardie dans l’expression, et peut servir de modè
résignation, est supérieur au précédent, sinon par la franchise de la pensée , du moins par la continuité des images. Les mouto
u’après l’avoir épuisée. Grâce à l’emploi laborieux de ce procédé, sa pensée prend un corps et devient véritablement visible ;
le bonheur de ses anciens compagnons de joie est encore pour lui une pensée consolante. Près de quitter la terre, séparé du m
ttendait, et qui ne sont pas venus. Loin de là, il se console dans la pensée qu’ils auront encore des jours nombreux et prospè
dès que le poète entreprend de prouver que sa plume vaut une épée, sa pensée s’éclaire rapidement d’un jour abondant, et se de
é persévérante, une affection sans limites ? À mon avis, la série des pensées qui se succèdent dans cette pièce est pleine de g
e que l’auteur, en écrivant, cède à l’irrésistible entraînement de sa pensée  ; qu’avant de se préoccuper de la beauté littérai
stoire antique ; pour que les rapprochements ajoutent au relief de la pensée , il faut qu’ils se présentent d’eux-mêmes et comm
ans l’intimité des hommes dont il emprunte le nom, afin d’éclairer sa pensée . Or, ces études préliminaires sont aujourd’hui tr
digne d’étude ; car elle concilie heureusement la personnalité de la pensée et le respect des traditions ; elle est naturelle
ent dans un ordre si logique ; les images qui servent de vêtement aux pensées de la jeune captive ont tant de grâce et de puret
’homme qui vit sans amis. Celui qui vit seul, qui renferme toutes ses pensées dans le cercle étroit de sa destinée individuelle
s ; il n’écrit qu’à son heure, et il ne poursuit pas toujours la même pensée . Il commence à la fois et il mène de front plusie
ience, ni leur avide vanité. Il ne lira rien avant d’avoir donné à sa pensée la forme désirée, avant d’avoir dit ce qu’il veut
ste la beauté de cette épître ? Comment l’auteur a-t-il renouvelé une pensée qui a traversé toutes les langues, qui appartient
du dernier siècle semble avoir complètement méconnue, qui condense la pensée et lui rend à peu près le même service que la tre
marbre, tandis que d’autres conviennent à la toile, il y a certaines pensées qui, exprimées en prose, demeurent à peu près san
et de se présenter sous une forme vivante. Parfois la déduction de la pensée est brusquement interrompue par un élan du poète
end des cimes de son ambitieuse espérance, plus libre, plus sûr de sa pensée , plus habile à traduire ce qu’il veut, à formuler
storale de la vie moderne, n’a rien de factice ni de puéril ; car les pensées exprimées par le poète s’adressent à tous les âge
dylle sur la Liberté révèle chez le poète une plus grande maturité de pensée . Les élégies consacrées aux joies et aux souffran
otéger contre le dédain et l’indifférence les œuvres qui cherchent la pensée dans le choc des mots au lieu de ciseler les mots
s le choc des mots au lieu de ciseler les mots selon les formes de la pensée  ; les œuvres telles que Manon Lescaut, revêtues d
is trouvé le temps de mûrir par la méditation le germe déposé dans sa pensée par les passions qui l’avaient agité, par les rid
me il n’a pas eu le temps de prendre en dégoût le développement de sa pensée , de discuter, de mettre en doute la valeur des sc
it, sans se lasser, cette douloureuse lecture. Il n’entre pas dans ma pensée de comparer le personnage de Manon aux figures id
: « Une femme qu’il faut garder ne mérite pas qu’on la garde. » Cette pensée me semble pleine de justesse, et peut servir à ex
e dont il suit les développements, il nous laisse entrevoir plusieurs pensées qui perdraient peut-être beaucoup en se révélant
n de puissance et d’entraînement. Il est spontané, abondant, comme la pensée même de l’auteur. Prévost sait rarement d’avance
eur. Prévost sait rarement d’avance le parti qu’il pourra tirer de la pensée qui lui arrive ; il traite la parole comme la pen
urra tirer de la pensée qui lui arrive ; il traite la parole comme la pensée , avec une imprévoyance qui passerait pour de la p
n’est jamais attiédi par des artifices de rhéteur. Il est né avec la pensée , il la suit partout avec une exemplaire fidélité 
moyens qui ne devaient pas concourir directement à l’expression de sa pensée . Cette mesure, cette sobriété dans l’invention, e
devient plus rare de jour en jour. Le public s’habitue à n’estimer la pensée que d’après ses dimensions géométriques, et les é
loppements ne sont presque jamais en harmonie avec l’importance de la pensée . L’étude attentive de Manon Lescaut pourra corrig
e est dure, je l’avoue, et pourtant elle exprime sans exagération une pensée à laquelle se rallient déjà de nombreuses intelli
avons la certitude qu’il a maintenant accompli, dans le cercle de sa pensée primitive, tout ce qu’il pouvait accomplir. S’il
et le fracas des mots y déguise rarement la ténuité ou le néant de la pensée . Je n’hésite donc pas à placer les odes que l’aut
it prouvé depuis longtemps, qu’il faut avoir vécu avant de publier sa pensée , et que les convictions monarchiques, pas plus qu
828, marquent dans la carrière de M. Hugo le déplorable passage de la pensée incomplète à l’abolition de la pensée. La Chasse
ugo le déplorable passage de la pensée incomplète à l’abolition de la pensée . La Chasse du Burgrave et la Passe d’armes du roi
rrait rêver. Les autres pièces ont quelquefois l’air de chuchoter une pensée  ; mais elles ne tiennent pas leurs promesses. Ce
il eût multiplié les formes poétiques dans l’intention de donner à sa pensée plus de grâce ou de légèreté, nous serions le pre
Mais il est évident que dans les Orientales la strophe est tout et la pensée rien. L’auteur bâtit des moules innombrables, et
érité, car il attribue évidemment à la rime la faculté d’engendrer la pensée . L’analogie ou l’identité de désinence lui suggèr
l’identité de désinence lui suggère les plus étranges caprices ; les pensées qu’il énonce ressemblent à une perpétuelle gageur
iance des idées les plus contraires. La rime ainsi comprise soumet la pensée à toutes les chances de la loterie ; et pourtant
recueil, il n’y en a pas une qui soit inspirée par le cœur ou par la pensée , pas une qui soit poétique dans le sens le plus é
s lyriques, M. Hugo a compris que les images, pour venir en aide à la pensée , doivent obéir aux lois de l’analogie. Il avait m
la valeur de la rime. Au lieu de voir dans l’image le vêtement de la pensée , il a fait de l’image quelque chose d’égoïste et
ndante, il faudrait rayer de la mémoire humaine toutes les lois de la pensée , toutes les lois de la parole. Les premiers écriv
ne résiste pas à l’examen. Il est évident que l’image doit obéir à la pensée , lui servir d’ornement et de parure, et qu’elle n
possible. Dans les Feuilles d’automne, M. Hugo a voulu réhabiliter la pensée et réduire le vocabulaire au seul rôle qui lui ap
oitié le dessein qu’il avait conçu, quoiqu’il n’ait pu réhabiliter la pensée selon son espérance et ramener la langue à la doc
lui est assignée. Si jamais sujet fut vaste et capable d’emporter la pensée dans les plus hautes régions, à coup sûr c’est le
es d’automne, qu’un écho confus et à peine saisissable ? Pourquoi les pensées que le poète a voulu nous révéler, sont-elles tra
té ; il venait de s’agenouiller devant l’image égoïste et de rayer la pensée du livre de la poésie ; il fallait que cette idol
de répondre, et sa bouche, prodigue de paroles, imposait silence à sa pensée engourdie. C’est là, certes, un enseignement qui
cibles ; le culte exclusif du vocabulaire avait altéré sans retour la pensée du poète, et l’avait détournée de la vie commune 
nt étouffé, sous son bruyant murmure, les premiers vagissements de sa pensée , nous devons lui tenir compte du vœu qu’il avait
as les Feuilles d’automne. Las de la lutte qu’il a soutenue contre sa pensée rebelle, le poète retourne à ses puériles habitud
ueil que nous n’avons pas. Cependant M. Hugo a tenté de rallier à une pensée unique les éléments contradictoires de ce volume,
vers très habilement faits, mais il est impossible de deviner quelle pensée régit l’ode entière ; depuis le commencement jusq
mais appeler deux fois ; mais elle prescrit à M. Hugo d’abandonner sa pensée à la première sommation. Elle lui obéit ; mais, c
utre nom. Les images que l’auteur appelle à son aide pour éclairer sa pensée , manquent d’élévation, de sévérité, et font de la
naître que depuis dix ans, c’est-à-dire depuis qu’il a trouvé pour sa pensée un docile interprète, M. Hugo a rencontré pour ch
, que la sympathie devient impossible. La parole est si abondante, la pensée si rare, les strophes se précipitent à flots si p
mplète de l’instrument poétique, avant de chanter ses émotions et ses pensées . Oui, sans doute, le cinquième livre des Odes mér
n au service de sa parole impérieuse ; il a voulu que l’émotion et la pensée jaillissent du choc des mots comme la lumière du
que ces deux magnifiques palais soient inhabités, que l’émotion et la pensée n’animent pas ces chants mélodieux. Il était perm
cule et les Voix intérieures, où brillent çà et là quelques lueurs de pensée philosophique ou politique, ne sont cependant ni
couleur ; qu’il désapprendrait le culte des mots, et reviendrait à la pensée , à l’émotion, par l’étude patiente, par l’analyse
langue obéit, elle reçoit bien rarement des ordres qui relèvent de la pensée . La peinture du préau de Bicêtre et du ferrement
mais ce style, j’ai regret à le dire, s’est enrichi aux dépens de la pensée . Éthel, Ordener, Marie, d’Auverney, Pepita, ont d
aquelle il n’y a pas de poésie possible. Gringoire, destiné, dans la pensée de l’auteur, à personnifier les misères de la con
à dérider les plus indulgents. Je ne devine pas qu’elle a pu être la pensée de M. Hugo en créant cette figure d’écolier. Je n
as dans Notre-Dame de Paris un mérite éminent ? Telle n’est pas notre pensée . L’histoire de Paquette Chantefleurie, quoique ra
quelques instants, croit assister à l’agrandissement du domaine de la pensée , à l’envahissement de la matière par la vie intel
ion s’est arrêtée, l’œil ne voit plus, l’âme engourdie a désappris la pensée . Sans doute, pour produire cette singulière illus
appe à tout contrôle, et dont les éléments ne se trouvent que dans la pensée de l’auteur. Bornons-nous donc à énoncer le démen
ne pouvait renoncer sans porter atteinte à l’inviolable dignité de sa pensée . Après avoir balayé comme une poussière inutile e
ique. Marion et Didier, qui occupent le premier plan, expriment leurs pensées sous une forme exclusivement lyrique ; mais la na
s sous une forme exclusivement lyrique ; mais la nature même de leurs pensées , de leur caractère, pouvait donner lieu à des dév
’âge où des poètes du premier ordre hésitaient encore à publier leurs pensées  ; oublier cette gloire, qu’il croyait si solideme
plus hautes questions sociales. Pourvu qu’il réussisse à encadrer la pensée dans le récit, à déguiser la prédication sous le
il lui plaît d’entreprendre la peinture des passions, l’analyse de la pensée , ou le tableau des événements qui intéressent une
la gloire singulière de désennuyer cette foule qui n’a ni passions ni pensées , dont toute la vie se compose d’intérêts et d’app
nommé en combien de milliers de paroles peut se dévider l’ombre d’une pensée  ; et, quand ils comptent les lignes qu’ils ont ra
tte conviction, il a produit à son heure, lentement ; il a donné à sa pensée le temps de mûrir, de s’épanouir ; il s’est préoc
a pas une de ces pages qui n’offre au cœur un sujet de rêverie, à la pensée un sujet de méditation. Je sais que chacun des ré
en dépense. Il a lentement amassé, il a trié avec un soin sévère les pensées qu’il nous offre aujourd’hui. Cette méthode, que
ue du bien, et soumet à cette règle austère tous les mouvements de sa pensée . Elle s’interdit comme insensés, comme criminels,
’exalter par le récit de ses exploits de garnison. Pour dire toute ma pensée , je crois qu’il eût mieux valu ne pas mettre aux
sieurs traits d’une véritable éloquence. Tantôt le paysage encadre la pensée , tantôt la pensée éclaire le paysage, et cette al
e véritable éloquence. Tantôt le paysage encadre la pensée, tantôt la pensée éclaire le paysage, et cette alliance du monde in
e même intérêt. Dans Fernand, dans Madeleine, comme dans Marianna, la pensée engendre l’action sans jamais se montrer à découv
ance, il retrouve la jeune fille dont le souvenir est demeuré dans sa pensée comme un tourment de plus ajouté à tous les tourm
eux, sans renoncer à son projet, il l’ajourne ; il n’abandonne pas la pensée du suicide, mais il consent à vivre pendant deux
philosophie et de la poésie, la même habileté à tirer l’action de la pensée , à personnifier dans les acteurs les idées révélé
je ne voudrais pas conseiller à M. Sandeau de changer le cadre de sa pensée . En général, ces tentatives ne sont pas heureuses
re de sa pensée. En général, ces tentatives ne sont pas heureuses. La pensée qui s’est produite pour la première fois sous la
ntré aussi maître de lui-même ; dans le développement d’aucune de ses pensées , il n’a révélé une puissance aussi calme, une vol
ez M. Sandeau, un véritable talent pour la comédie. L’abondance de la pensée , la sobriété de l’expression, donnent aux personn
oges. Ce n’est pas, en effet, un médiocre triomphe que de donner à sa pensée un accent de réalité où l’art semble n’avoir aucu
emoiselle de Kérouare. Si maintenant nous essayons d’embrasser par la pensée l’ensemble des œuvres que nous venons d’analyser 
éés par sa fantaisie concourent merveilleusement à l’expression de la pensée que nous signalons ; mais aucun ne porte écrit su
général des livres de M. Sandeau ne saurait être contesté. Or, cette pensée dominante laisse dans l’âme du lecteur une impres
t de la société, et cependant, entraîné par la pente inexorable de sa pensée , il donne toujours gain de cause au devoir. Quoiq
e se laisse toujours apercevoir sous l’image. Les mots obéissent à la pensée et ne la gênent jamais dans son allure. L’analogi
livres ne sont pas menacés d’un oubli prochain : car ils offrent des pensées justes clairement exprimées, des sentiments vrais
nombre, que les images soient habilement assorties. Quelques grandes pensées exprimées en beau langage, quelques sentiments gé
ièrement, et qu’il passe à l’état de comparse, quoiqu’il ait, dans la pensée du poète, un des rôles les plus importants de la
ent ses personnages, du talent qu’il a montré dans l’expression de sa pensée sans se croire obligé à l’unité de style. Pour le
j’emploie à dessein la forme conditionnelle, pour ne pas donner à ma pensée le sens d’une accusation. Par le ton familier, il
té, qui fatigue l’attention sans jamais émouvoir le cœur ou élever la pensée . Par la réunion, ou plutôt par la juxtaposition d
tyle, pour avoir une véritable valeur, doit relever directement de la pensée  ; toutes les fois qu’il n’a pas cette origine uni
20 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
l’homme une grande jouissance ; c’est l’étude, c’est l’exercice de la pensée , de cette faculté inexplicable dont l’examen suff
échapper aux tourments du cœur. Les occupations mécaniques calment la pensée en l’étouffant, l’étude, en dirigeant l’esprit ve
ux, elle vous fait éprouver une sorte d’événements qui suffisent à la pensée , l’occupent et l’animent sans aucun secours étran
marqués entre eux par les différents plaisirs qu’il a conquis par sa pensée  : et ce qui distingue surtout cette espèce de jou
élance vers l’avenir, il aspire à connaître un nouvel enchaînement de pensées qui s’offre en avant de ses efforts et de son esp
xertion de soi-même, ce serait aux plaisirs simples, au sommeil de la pensée , au repos enfin, mais non aux peines du cœur, que
ux de croire à l’immortalité de l’âme ; et lorsqu’on s’abandonne à la pensée , qu’on parcourt avec elle les conceptions les plu
merveilles de l’infini paraissent plus vraisemblables. Tout, hors la pensée , parle de destruction ; l’existence, le bonheur,
ois grandes époques de la nature, naître, croître et mourir ; mais la pensée , au contraire, avance par une sorte de progressio
tre cet effort, et celui qui attaque avec toutes les ressources de la pensée la spiritualité de l’âme, rencontre toujours quel
s sur son âme avant qu’elle cesse de troubler le libre exercice de la pensée . L’homme passionné qui, sans efforts préalables,
près de ces rêveries du cœur, qui, plongeant dans l’absorbation d’une pensée dominante, font de longues heures un même instant
nt suspendue. Bientôt il est saisi d’un insurmontable dégoût pour les pensées étrangères à celle qui l’occupe ; elles ne s’ench
donne enfin à l’impulsion qui l’entraîne et consacre sa solitude à la pensée qui la poursuit ; mais elle ne tarde pas à se rep
21 (1909) De la poésie scientifique
que émue » : cette expression dont nous résumions en un article notre pensée , et que deux autres poètes rappelaient en des Déc
lamite, est un chant d’une suavité émotive pressante s’élevant sur la pensée évolutionniste à une philosophie altruiste. M. Fe
M. Jules Romain. De sa Vie unanime, poème harmoniquement composé, la pensée générale et la technique, le classent, en effet,
admirable et sobre drame en vers : la mort de Zoroastre), atteste une pensée philosophique, très haute, très sûre, en un tempé
sages (Livre de la Genèse et Livre de l’Evolution) il rencontre notre pensée . M. Pierre Fons, plein de méditation, évocateur e
ntifique »  c’est-à-dire partant de données de la science, et pour la pensée directrice et pour la technique. Elle représente
nnelle tient lieu de Rythme, et où l’on ne pense plus qu’à travers la pensée du passé. Par ce vers qui pourrait tenir toute sa
qui ne soit d’abord en les sens. Cette notion de contrôler la vieille pensée ataviquement littéraire par une neuve sincérité d
en plus spiritualisées et de valeurs analogiques très proches, telles pensées choisies d’après de premiers rapports d’émotivité
otiste. Le « Symbolisme » se présente donc, non pas le créateur d’une pensée poétique nouvelle, mais comme la victorieuse reco
de Verlaine, devenue en lui plus complexe et mieux déterminée, et la pensée de Mallarmé, avec souvenir de Baudelaire de qui d
mer en un sens général de vie. Mais, tout en demeurant Symboliste  sa pensée et son art iront à découvrir et magnifier des sig
agnifier des significations générales de la Vie : ce qui doit être la pensée nécessaire du Poète, désormais. Ainsi, ne pouvant
maintenant que l’énergie, de plus en plus tendue et motrice, de notre pensée consciente, a pénétré en cette énorme partie d’om
t, par association tout se tient et se continue… Donc, à l’instant de pensée intense où toute la sensibilité et tout l’intelle
de nous référer continuement à l’Universel, la matière à travers les pensées animales et la pensée humaine aller son effort il
uement à l’Universel, la matière à travers les pensées animales et la pensée humaine aller son effort illimité à se savoir et
rs, de chacun de ces points comme centres vibratoires, s’évertuera de pensée à susciter et harmoniser en la série évolutive, d
’instrumentation verbale le rythme évoluant Résumant l’essentielle pensée de la « Poésie scientifique », nous dirons que, p
en conclusion dernière, exprimé le Rythme, comme « le mouvement de la Pensée consciente et représentative des naturelles et ha
s phénomènes, phonétique, graphique et colorée, et de sentiment et de pensée ), et si nous insistons que l’origine du Son-artic
i s’en émeut, quand elle se mua dans la conscience en sentiment et en pensée s’est simplifiée et abstraite aux images schémati
cependant demeure en puissance émotive en lui… Donc, en retour, toute pensée émue, toute idée suscitée à retentir suggestiveme
ence que le geste  le Verbe-idéogramme qui exprimera totalement cette pensée et son émotion doit aussi, nécessairement, repren
sons un lien puissant et secret, a écrit Jean-Jacques Rousseau  « La pensée , qui tient à la lumière, s’exprime par la parole,
t, qu’une tonalité générale du poème existera. Et ils pourront, si la pensée le leur demande, soutenir monotonement lente ou r
tous leurs points sonnants, ils exprimeront un idéal ondulement de la pensée et de la parole qui participera des ondes de l’un
de la pensée et de la parole qui participera des ondes de l’univers… Pensée et sa parole, même principe et même destination d
verbaux). Ce Rythme scientifique, évoluant de l’évolution même de la pensée , ne s’en mesure pas moins métriquement, cependant
tervalles équidistants tels que l’étaient les césures. D’une part, la pensée , avons-nous vu, crée en dehors de pré-conception
tique, au sens d’action passionnée et émouvante, « le mouvement de la pensée consciente et représentative des naturelles et ha
t harmonieuses Forces »28. La métaphysique et la philosophie La pensée génératrice de la Poésie scientifique repose sur
ndre connaissance d’elle-même, à travers la sensation, l’instinct, la pensée . Sa science produit continuement sa Conscience :
la méditation de Vyasa, et l’emprise générale de Kapila qui tient la pensée évolutionniste moderne   En notre pensée les deux
érale de Kapila qui tient la pensée évolutionniste moderne   En notre pensée les deux termes s’unissent et l’antinomie se réso
ivisme, d’une soi-disant loi scientifique : la loi du moindre-effort. Pensée misérable. Car, si, dans le phénomène universel,
retendre son effort, son plus-d’effort. La loi du monde, la loi de la pensée , est la loi évolutive du Plus-d’effort… Et en mor
en l’émotion spéciale et inéprouvée encore qui devait résulter d’une pensée nouvelle qui associe continuement l’Humain à l’Un
une œuvre, et cette triple orientation. Œuvre où continuement avec la pensée évolutionniste partout présente et vivante en ell
ulièrement. Cette action s’est continuée, que d’aucuns, plaçant en ma pensée leur point de départ, ont trouvée persuasive et p
. Marage et Marichelle.) Oui, d’énergie lente et comme en dessous des pensées qui s’en pénètrent comme en sub-conscience, quelq
eusement lors de la parution de ma Méthode et continuement depuis, ma pensée a été exposée, reproduite et commentée et a mérit
itives et imagées de son aîné, opposé ; maintenant la nécessité de la pensée philosophique en Poésie, dans une expression méth
el de l’Univers conscient de soi36 ». Pareilles réponses venues de la pensée Etrangère se rapprocher des constatations d’une t
incipe d’Ecole et d’Ecoles, on me voit rompre, pour garder intacte la pensée de la « Poésie scientifique » qui n’a plus de con
ntifique » qui n’a plus de contact avec elles que par l’action que sa pensée avait exercée initialement et exercerait encore s
22 (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146
9) : « … On vient d’écrire : “Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xix e  siècle.” Ne répétez pas cela. De tell
mier jusque nous. Je les goûte différemment, selon les nuances de mes pensées et leur harmonie avec tels ou tels de leurs poème
uis ravi de l’occasion que m’offre l’Ermitage d’exprimer là-dessus ma pensée . Sans doute Hugo a découvert aux mots un sens nou
grand, le meilleur, le plus lumineux des poètes français. Géant de la pensée , son œuvre — monument énorme — par les rayonnemen
reste avec Raissac. Nul n’eut dans sa forme plus de couleur, dans sa pensée plus de délicatesse et dans sa vie, si prématurém
re une sottise que de saluer Hugo comme le représentant de « toute la pensée du xixe  siècle ». Hugo n’eut rien d’un penseur,
les écrivains du xixe  siècle, qui ont substitué le pittoresque à la pensée pure, la peinture et la musique à la littérature,
ine est mon poète. Paul Briquel. — Toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle ? Non pas ; Hugo fut poète bien p
s intime, plus douce à mon souvenir. Il est resté l’ami préféré de ma pensée  ; la flamme de ses vers est tellement mêlée à ma
s angoisses de son cœur ; mais il le fait avec une telle intensité de pensée et de style que ses cris de douleur deviennent co
otre race, qu’il en avait le sens profond, qu’il s’était nourri de la pensée de nos maîtres bien à nous, depuis Mathurin Régni
mais à excuser cet aphorisme : « Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle. » Il est de ceux que j’admire sa
? » Poète moi-même, j’aime l’un ou l’autre des grands poètes selon la pensée ou l’heure. Faut-il définir par le mot brutal l’e
pour des politiciens. Si Hugo n’est pas « toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle », c’est lui qui en donnera l’idé
vant tous les paysages. J’y ai puisé ma plus pure émotion d’art et de pensée . Ses vers ont la triple force du Rythme, de, la l
t avec indifférence de toutes les causes sonores, sous quoi, dénué de pensée réelle et de passion authentique, l’artiste se fa
piration et de labeur confère le droit à une autonomie rigoureuse. La pensée d’un siècle, vue dans son ensemble, présuppose la
Charles Grandmougin. — Certes Victor Hugo est le plus riche en pensées , le plus varié comme forme, le plus prestigieux c
justement contre cette phrase « Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle. » La question ainsi posée ne peu
l est téméraire d’affirmer que Hugo « fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle », — il serait injuste de propose
nement de Baudelaire persiste, par une continuelle répercussion de sa pensée et la puissance de la forme stricte qui l’impose
Mot ; Vigny, toute la grandeur et toute la sérénité douloureuse de la Pensée . Victor Hugo a été, certes, un grand poète, mais
’alors prétendu « noble ». Enrichissant la rime par la richesse de la pensée , rénovant ou inventant des rythmes oubliés ou inc
inspiré en écrivant que « Victor Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle ». Victor Hugo symbolisa parfait
me une musique en ma chair ; S’il faut nommer celui des dieux dont la pensée S’est à bouillons de pourpre en mon âme versée Co
. Lorsque j’ouvre un livre, chaque feuillet harmonise avec charme une pensée , une heure vécue, silencieusement… Jules Mouq
autres ? Que Hugo ait synthétisé toute la poésie et surtout toute la pensée du xixe  siècle, voilà qui est fort contestable.
— Non, certes, Victor Hugo ne fut pas « toute la poésie et toute la pensée  » du xixe  siècle. Toute la pensée est assez bou
pas « toute la poésie et toute la pensée » du xixe  siècle. Toute la pensée est assez bouffon ; si, au point de vue poétique,
le, comme, en nos rêves d’enfants, Atlas étayait l’univers. Devant la pensée de son temps, il fut comme Polyphème auprès de Ga
ie du siècle », il s’en faut de beaucoup. — Encore moins en est-il la pensée entière, et l’on ne saurait lui demander les même
Léon Riotor. — Mon poète n’est peut-être pas toute la poésie et la pensée du xixe  siècle. Mais il parle à mon cœur, il vib
e. Mais il parle à mon cœur, il vibre à l’unisson de mes douloureuses pensées . C’est une lyre lointaine et triste, parfois amèr
tes, Hugo ne fut pas toute la poésie, ni, encore bien moins, toute la pensée du xixe  siècle. Il en fut, comme il l’a dit lui-
virtuose, mais ce sont les mots qu’il a fait chanter bien plus que sa pensée et que son cœur. Vous me demandez quel est mon po
soirs. Pourtant si l’on cherche le poète vraiment nouveau, l’homme de pensée du xixe  siècle, il me semble bien, quant à moi,
si hardies qu’inexactes. L’œuvre de Victor Hugo est un document de la pensée et de la poésie du siècle dernier, — ce n’en est
a pensée et de la poésie du siècle dernier, — ce n’en est ni toute la pensée ni toute la poésie. Ce siècle, qui assista à une
comme ayant laissé une œuvre hautaine, harmonieuse, gonflée de pures pensées — digne de gloire et d’immortalité. Amédée Ro
rnier. Aucun homme ne me semble du reste avoir résumé en lui toute la pensée , tout l’art, toute la poésie d’une époque ni d’un
er. Antoine Sabatier. — « Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle. » J’observe aussitôt que la phra
affirmation ; et l’on ne doit pas confondre les deux termes : poésie, pensée . Le journaliste morigéné, et M. Remy de Gourmont
on première. Je crois bien en effet que Hugo représente à peu près la pensée humaine au xixe  siècle, en ce sens qu’il a fait
amartine, Musset, Baudelaire, Verlaine, etc. ! Sur une trame, sur une pensée identique ; quelles ondoyances du dessin d’art !
tés du rythme et de la broderie poétique ! Au surplus il n’est pas de pensées neuves. Être soi, en orpaillant à son gré des pen
il n’est pas de pensées neuves. Être soi, en orpaillant à son gré des pensées communes, c’est la seule ambition permise et réal
presque déshonnête — vis-à-vis non des poètes, mais de la poésie — la pensée d’un choix. Il n’a jamais existé d’artiste, de sa
go toute la poésie du xixe  siècle ! (je ne retiens pas « et toute la pensée  » pur non-sens redondant) quelle chose monstrueus
Émile Verhaeren. — Personne n’est toute la poésie ni toute la pensée de son siècle. Ni Dante, ni Shakespeare, ni Rabel
te, ni Shakespeare, ni Rabelais, ni Goethe. Dire qu’Hugo fut toute la pensée et toute la poésie du sien n’est qu’un raccourci
us délicieux ? Je n’ai point de poète. Existe-t-il dans l’ordre de la pensée une hiérarchie ? Non, Hugo ne fut pas toute la pe
s l’ordre de la pensée une hiérarchie ? Non, Hugo ne fut pas toute la pensée du xixe  siècle. Cependant au cours d’une enquête
guier. — Qu’on dise : « Victor Hugo est toute la poésie et tout la pensée du xixe  siècle », cela est bien ; mais qu’on ajo
la science ». Et s’il me faut préférer un poète, un des aspects de la pensée du siècle dernier dont l’œuvre d’Hugo constitue l
ive de Vigny. Je pense que Vigny est le poète le plus proche de notre pensée obstinément souriante. Et l’effort qui soutient,
23 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
oit de mots, l’intelligence est à la gêne, ne peut pas développer ses pensées , et se trouve réduite à de vagues appréhensions,
mettre ses idées par écrit ; de là, lorsqu’on veut faire un effort de pensée , de sentiment, d’expression, l’emploi de tours in
et l’on crée des tours de phrases et des termes pour le besoin de sa pensée . Le néologisme, la plupart du temps, ne prouve qu
t lui font suivre par son incessante transformation l’évolution de la pensée  : si le progrès des sciences et de l’industrie, l
de s’opposer à l’admission dans le langage de ce qu’on admet dans la pensée . Ce serait un labeur insensé et inutile que de pr
nvient de desserrer un peu ces liens qui étranglent arbitrairement la pensée , on ne doit pas confondra la tyrannie des grammai
r que pour parler des choses du jour ; les faits, les sentiments, les pensées qui n’ont pas de date, doivent se revêtir de mots
que le xviie  siècle et le xviiie vous ont légués, et si parfois la pensée se trouve à l’étroit dans leur vocabulaire, rafra
cabulaire dont on disposera le jour où l’on aura besoin d’exprimer sa pensée soit aussi ample, aussi riche que possible : l’in
si riche que possible : l’intelligence même y trouvera son compte. La pensée en sera plus à l’aise pour se mouvoir ; elle aura
ovision en même temps pour le jour où l’on devra exprimer ses propres pensées . Il faut posséder assez bien sa langue, avoir dan
de refaire pour son compte l’œuvre des sociétés primitives, où chaque pensée , lentement, péniblement conçue, aboutissait à cré
24 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419
émentit pas un seul jour, ne perdit rien de son ardeur. Le cœur et la pensée de Pétrarque ne cessèrent pas un seul jour d’appa
les sens de Pétrarque ne furent pas aussi fidèles que son cœur et sa pensée . En 1337, après dix ans d’une attente inutile, dé
cœur, a fait croire que son amour avait toujours été dégagé de toute pensée sensuelle ; c’est une erreur facile à réfuter. La
légitime, des paroles auxquelles le poète a confié l’expression de sa pensée . Si le désir ne se fût jamais éveillé dans le cœu
grandeur de l’amour. Les vœux les plus ardents, lorsque le cœur et la pensée , y tiennent autant de place que les sens, ne saur
sentiments généreux, votre intelligence, qui devine toutes les nobles pensées , m’attachent à vous par une chaîne que le temps n
ins tendrement les sentiments cachés au fond de votre conscience, les pensées qui n’arrivent pas sur vos lèvres et que mon orei
cœur de son amant. En pâlissant, Laure avait trahi son secret. Cette pensée aurait dû être pour lui une source de joie et de
tourner en arrière, se détacher de la femme qui gouvernait toutes ses pensées , essayer de l’oublier, il ne fallait pas y songer
ne rendu à l’indépendance, il pleurerait amèrement son esclavage. Une pensée inexorable assiégeait son âme à toute heure, s’as
urs de ce récit enfoui au fond de son cœur, il a donné le change à sa pensée . Peu à peu, sans doute, il s’est exalté dans la c
e passion sans espérance. En suivant toutes les transformations de la pensée de Pétrarque dans les sonnets et les canzoni cons
e les épreuves de la passion n’ont pas sanctifiée. Bientôt toutes ses pensées se tournèrent vers la gloire. Le désir ardent d’o
loire obtiendrait-elle ce que l’amour n’aurait pas su obtenir ? Cette pensée dut se présenter à Pétrarque à l’heure même où il
se qu’on peut souhaiter. Quant à ceux où l’esprit seul domine, où des pensées souvent ingénieuses, mais presque toujours étrang
lier de l’expression. Toutes les images conviennent parfaitement à la pensée  ; l’analogie est fidèlement respectée. L’arrangem
tte vision un accent qui rappelle le style des prophètes. Ravi par sa pensée jusqu’à la troisième sphère qu’habitent les amant
ement étroit, qu’il semble impossible, en l’acceptant, de donner à la pensée toute la grandeur que permettrait le nombre indéf
itable importance. Aussi ne conseillons-nous à personne d’enfermer sa pensée dans les quatorze lignes d’un sonnet. L’ode ou l’
e préférées dans la plupart des cas. Cependant je ne crois pas que la pensée de Pétrarque, développée dans de plus larges prop
quelle l’auteur s’élève, de strophe en strophe, jusqu’aux plus hautes pensées . Il ménage si bien ses forces, il met tant de nat
elles ont de naturel et de liberté dans leurs mouvements ; toutes les pensées ont une forme si précise, qu’il serait impossible
ans ces trois compositions, cet éloge est bien loin d’occuper seul la pensée du poète. Il règne dans ces canzoni, dont le suje
ces belles odes. C’est dans la première des trois que se fait jour la pensée du suicide. Après avoir parlé de son ravissement
pour lui plaire, pour être digne d’elle, qu’il combat toute mauvaise pensée , qu’il se résout à la pratique des vertus les plu
alie. La canzone sur la gloire rappelle par le ton et par le fond des pensées les Trois Sœurs, et en particulier la seconde. Le
ndresse, s’il n’eût trouvé dans ses souvenirs la meilleure partie des pensées dont se compose cet admirable entretien. Tous ses
et la passion leur a fourni d’éloquentes inspirations, d’ingénieuses pensées , des images pleines de grâce et d’élégance ; mais
due de Platon pouvait ravir l’âme jusqu’aux plus hautes régions de la pensée , sans doute le Phédon et le Timée avaient deviné,
fforçaient en vain de spiritualiser la foi commune et d’imprimer à la pensée une direction plus élevée ; ces tentatives génére
és moins sûrement que les yeux, quand l’échange des sentiments et des pensées , aussi bien que le désir, développe la passion, l
s l’analyse. Ceux qui lisaient Giusti, d’un œil avide, savouraient sa pensée comme on savoure le fruit défendu. La joie de con
ratie ou la monarchie absolue. Grâce à Dieu, la presse, en mettant la pensée de chacun à la disposition de tout le monde, impo
sonner la louange., je ne doute pas qu’il n’eût essayé de donner à sa pensée une forme plus vive, plus précise, qu’il n’eût at
les esprits désintéressés. Il avait trouvé depuis longtemps, pour sa pensée , un moule qu’il ne voulait plus changer. Il avait
t bien déterminé nous permette de suivre pas à pas le mouvement de sa pensée . Le Brindisi de don Girella est sans contredit un
n’est pas fécondée par la fantaisie, le lecteur, tout en souriant aux pensées ingénieuses de Giusti, ne se sent jamais saisi d’
, joue un rôle trop modeste. Il ne suffit pas, en effet, d’offrir des pensées justes, des sentiments généreux ; il faut encore
ntiments généreux ; il faut encore trouver pour ces sentiments et ces pensées une forme élégante et vive, qui leur donne un car
nt pas toute la poésie. Réduite à ces deux éléments, lors même que la pensée serait parfaitement juste, lors même que les sent
e sympathie, la poésie serait encore incomplète. Si la justesse de la pensée , la générosité des sentiments forment la substanc
rche avec plus de liberté, il est souvent utile de ne pas produire la pensée telle qu’elle se présente, et d’apporter dans le
la première forme venue, et, dans cette pièce d’ailleurs si gaie, les pensées les plus ingénieuses, les plus vraies, perdent la
et la variété des développements ne répondent pas à la justesse de la pensée . L’auteur se laisse emporter par la colère, je ne
ffler quand leur idole chante faux ; mais je voudrais voir toutes ces pensées , je voudrais voir cette colère revêtues d’une arm
t avant de parler ; mais il ne prend pas la peine de chercher pour sa pensée une forme précise, et cette négligence diminue si
se de prodiguer l’évidence. Entre ceux qui possèdent la forme sans la pensée et ceux qui possèdent la pensée sans la forme, il
e ceux qui possèdent la forme sans la pensée et ceux qui possèdent la pensée sans la forme, il y a place pour le vrai poète qu
ns la forme, il y a place pour le vrai poète qui réunit la forme à la pensée , qui complète l’inspiration par l’expression. Me
r pour une ombre un vêtement solide ; mais je me trouve en face d’une pensée vraie, d’un sentiment que je partage ; je m’étonn
sentiment que je partage ; je m’étonne et je m’afflige de voir cette pensée livrée à tous les hasards de l’improvisation, vêt
dats camper en Italie ? Si l’Italie est morte, pourquoi bâillonner sa pensée  ? Est-ce que les morts peuvent être pervertis ? E
tent cette réponse comme une des meilleures pièces de son recueil. La pensée qui l’a dictée éveille, à Florence et dans le res
ce. Pour n’avoir pas su s’arrêter à temps dans le développement de sa pensée , le poète n’obtient qu’un demi-succès. Réduite de
s cette ingénieuse raillerie, il n’est pas difficile d’apercevoir une pensée grande et sérieuse, l’amour de la patrie, le resp
ent de relever une pareille faute. Nous devons nous borner à juger la pensée en elle-même, et ne pas nous aventurer dans cette
cher la raison de l’obscurité qui souvent nous voile une partie de sa pensée . En France, nous sommes habitués à croire que la
nieuse. Pourtant il lui est arrivé quelquefois de vouloir donner à sa pensée une forme plus précise ; mais ce louable projet n
. Cependant il y aurait de l’injustice à ne pas louer l’élévation des pensées dont se compose cette pièce. La forme n’a rien d’
aul-Louis Courier imitait le style d’Amyot et de Montaigne. Il dit sa pensée dans la langue du xive  siècle, mais il ne renonc
’a rendu tel que notre misère ne t’atteint pas : tu as résolu dans ta pensée un doute grave, et ce désir enivrant qui nous a l
resplendit je ne sais quoi de divin qui te rend à nous dans ta vraie pensée  : devant toi, comme le pèlerin regardant le templ
ance ; elle se livre selon l’ardeur du regard qui la contemple. X. Ta pensée a mille méandres, et celui qui veut y pêcher la v
ueilli, la vie complète d’amour et de paix du siècle vrai détourne ta pensée de notre vie intime et misérable. Merveille douce
tifier la prédication philosophique et la poésie satirique, une telle pensée n’est jamais entrée dans mon intelligence ; mais
malgré toutes les ressources de son esprit, n’a jamais rencontré les pensées qui se gravent dans toutes les mémoires. Faute de
rovisation du journal. Il arrive bien rarement qu’il cherche, pour sa pensée , une forme capable de la protéger contre l’oubli.
rt modestie ou insouciance ? Giusti, en écrivant, croit-il toutes ses pensées menacées d’une prochaine indifférence, et se rési
va guère sans la fierté. Si j’en parle, ce n’est que pour appuyer ma pensée sur un fait facile à vérifier. Je trouverais, san
qu’une composition longtemps méditée ne susciterait jamais de telles pensées  ? Si l’entretien de Dieu et de saint Pierre, au l
ux, tout en reconnaissant chez Giusti des intentions excellentes, des pensées généreuses, sont obligés, pour demeurer fidèles à
aisie hardie de Salvator, on suit avec bonheur le développement d’une pensée toujours vraie, et l’on admire l’élégance soutenu
ujet qu’il a traité touche, en plus d’un point, aux sentiments et aux pensées que Giusti voulait populariser. Parini, en décriv
toucher. Il y a tant d’art et de prévoyance dans l’ordonnance de ses pensées , les images sont assorties avec tant d’habileté,
qu’il ne consente pas à parler plus simplement. On aimerait à voir sa pensée s’exprimer dans une langue moins savante, ou du m
rini, ce qui assure la durée de son nom, c’est la concentration de sa pensée , qui demeure évidente malgré sa prédilection pour
sa prédilection pour la périphrase. Si la forme n’est pas concise, la pensée n’est jamais indécise et flottante. La profusion
Qu’il y a loin de Parini à Giusti ! Le satirique lombard ne livre sa pensée qu’après avoir longtemps cherché l’image qui doit
 ; mais du moins nous n’aurons pas le droit d’accuser la sévérité des pensées que nous allons parcourir. Nous ne chercherons pa
l’homme aux prises avec son imagination et se préparant à produire sa pensée sous la forme la plus pure. Rien de semblable ne
e et de concentrer, dans son seul bien-être, toutes les, forces de sa pensée  ; il aime à professer la sécheresse du cœur, à ra
lui attribue plusieurs ridicules très significatifs, du moins dans sa pensée , tels qu’une longue chevelure, une toilette éclat
écrits l’occasion de s’instruire plutôt que de blâmer. Il admire les pensées qu’il n’a pas signées de son nom, avec un parfait
sans lui demander ce qu’il va écrire. Dès qu’il abandonne à une autre pensée que la sienne le soin de sa vengeance, il cesse d
un personnage très insignifiant. Les trois femmes destinées, dans la pensée de M. Bulwer, à compléter l’éducation morale d’Er
la variété de ses connaissances, par l’étendue et l’élévation de ses pensées , elle est condamnée à dédaigner et souvent à maud
le a lu et relu les poèmes. Pleine de confiance dans la sincérité des pensées livrées au public, elle croit que l’auteur lui ré
éveloppé l’orgueil des hommes qui tentent la gloire en publiant leurs pensées , qu’un éloge accompagné de restrictions passe vol
que des phrases de conversation. L’auteur, au lieu de choisir pour sa pensée une expression déterminée, à l’exclusion des syno
d’un hors-d’œuvre, et n’est pas amené par le mouvement général de la pensée . Le duc de Lauzun, le comte de Grammont et le ma
on sens aussi bien que par l’histoire. Le duc de Lauzun, qui, dans la pensée de M. Bulwer, signifie la même chose qu’Iago, jus
besoin de se justifier par l’élévation, l’éclat ou la solidité de la pensée . Or, la préface de la Duchesse de La Vallière est
méritent surtout d’être médités. Dans le premier, Bulwer explique sa pensée sur les directeurs de théâtres, et dans le second
plique sa pensée sur les directeurs de théâtres, et dans le second sa pensée sur la critique. M. Macready, seul juge à qui l’a
à demeurer dans le vrai, peu soucieux de varier les formules de notre pensée pour le seul plaisir d’éviter la monotonie, nous
ectacle accepte facilement ce qu’elle dédaignerait dans un livre. Les pensées les plus vulgaires, pourvu qu’elles aient un fond
es aient un fonds de vérité, ne manquent jamais de l’émouvoir. Si ces pensées sont confiées à un acteur éminent, elles prennent
ubliciste, lui enseigna de bonne heure l’art d’exprimer clairement sa pensée dans un bref délai, et certes ce n’est pas un méd
que dans le domaine des arts : il a plus souvent contemplé sa propre pensée que les tableaux et les statues dont il voulait p
oins féconde qu’Alighieri ; mais il ne faut pas croire que toutes les pensées qui nous ravissent, sous la forme poétique, nous
jusqu’aux plus violents, il y a dans l’intelligence humaine bien des pensées qu’il ne rendra jamais. Or M. Guizot n’a pas song
les œuvres accomplies : il faut encore assister à l’enfantement de la pensée qui veut se traduire par la forme ou la couleur.
eur le moins pénétrant saurait à quoi s’en tenir sur l’origine de ses pensées . Si M. Guizot n’eût écrit que sur la peinture et
ille achetée par François Ier, ne suggèrent pas à M. Guizot une seule pensée qui lui appartienne. Quand Vasari et Lanzi ne con
le blâmerais pas, s’il eût trouvé moyen de rajeunir par la forme les pensées qui n’étaient pas nées dans son esprit. Malheureu
gements qu’il a prononcés à l’âge de vingt-trois ans. Satisfait de sa pensée à tous les moments de sa vie, il reproduit avec b
de Shakespeare. Eschyle, Sophocle, Euripide, ont tellement absorbé sa pensée , qu’il semble avoir perdu de vue le poète de Stra
en résumant ses lectures, a trouvé moyen de semer çà et là plusieurs pensées très justes, et qui, pour être estimées selon leu
anderaient qu’à se montrer sous une forme plus précise. Toutefois ces pensées , quelle qu’en soit d’ailleurs la justesse, ont le
et le commente comme un homme qui depuis longtemps s’est nourri de sa pensée , mais il indique ses mérites et ses défauts avec
ecteur. La logique joue un rôle si modeste dans l’enchaînement de ses pensées , que la plupart des pages n’ont pas de place néce
gne, ont marché sur ses traces, tout en gardant l’originalité de leur pensée  : Carlo Gozzi et Ludwig Tieck, et c’est à eux peu
ent condamnés à voir l’admiration prodiguée sans réserve à toutes les pensées , à toutes les intentions de Shakespeare. M. Guizo
rand nombre des poètes européens. Calderon, malgré l’abondance de ses pensées , demeure bien au-dessous de lui. M. Guizot, sans
confiance qu’il nous inspire ajoute une valeur nouvelle à toutes ses pensées . Ce que j’ai dit d’Othello, je pourrais le dire a
, dans la pièce qui porte son nom, tiennent trop de place pour que sa pensée se développe librement. M. Guizot a si nettement
le que l’auteur prenne à tâche d’amoindrir l’intérêt que méritent ses pensées . Au lieu de chercher pour elles des images vivant
t que la critique, pour ne pas lasser l’attention, doit emprunter ses pensées à la philosophie, son langage à la poésie. Conten
peare vaudrait deux fois ce qu’il vaut, si l’auteur savait revêtir sa pensée d’une forme poétique. Quant aux détails qu’il a p
ase et ne réussit à prouver qu’une seule chose, c’est qu’il ignore la pensée des hommes qui l’ont précédé et n’a pas, lui-même
savait la philosophie, et nous a très bien prouvé qu’il j’ignore. Les pensées qu’il a réunies sur l’immortalité de l’âme ne rel
t rien aux hommes habitués à la réflexion, et qui ne suscitent aucune pensée inattendue dans l’âme des lecteurs étrangers à la
ans le commerce des philosophes, et la forme dogmatique de toutes ses pensées ajoute encore à leur surprise. Ils se demandent c
ant la formation de nos idées. Or, si les organes n’expliquent pas la pensée , pourquoi la pensée ne survivrait-elle pas à la d
nos idées. Or, si les organes n’expliquent pas la pensée, pourquoi la pensée ne survivrait-elle pas à la division de la matièr
conseillé, il eût sans doute laissé dans l’ombre et dans l’oubli les pensées qu’il avait ébauchées sur les arts du dessin, sur
ble de conserver l’ombre d’un doute après avoir lu l’exposition de sa pensée . Ses arguments sont empreints d’une telle sincéri
euse, et personne, je crois, après avoir suivi le développement de sa pensée , ne pourra persister à voir, dans la révolution a
est-il abstenu de nous révéler tout entiers ces deux personnages ? Sa pensée , très vraie en elle-même, justifiée par des docum
st peut-être la seule qui ait tenté l’historien et lui ait suggéré la pensée de dessiner un portrait. Je ne dis pas qu’il ait
le possède, M. Guizot ne l’a jamais possédé. Toutes les formes de la pensée humaine ont besoin d’une langue précise. Depuis H
rdre. Malgré l’indécision qui se trouve au fond de presque toutes ses pensées , il sait prendre au besoin un air convaincu. Bien
ouvelles ; qu’il trouverait, pour la déduction et l’expression de ses pensées , une méthode plus rigoureuse, plus logique, plus
inquante qui soient empreintes d’un caractère vraiment historique. La pensée de M. Michelet se porte à la fois sur un trop gra
aison si obstinément poursuivie du Christ et de Jeanne d’Arc. Dans la pensée de M. Michelet, Jeanne d’Arc n’est pas seulement
. On devait croire que cette division servirait à l’élucidation de la pensée , et pourtant il n’en est rien. Ce prétendu résumé
ions. Il y a dans le tableau de cette union fraternelle de toutes les pensées une sève, une abondance, un enthousiasme sincère,
tères les plus spontanés. Ici, comme dans le tableau du moyen âge, la pensée de M. Michelet se divise, s’émiette, s’éparpille
avec une obstination qui va jusqu’à l’aveuglement. Le peuple, dans sa pensée , a droit à une réparation ; il a été dépouillé de
cteurs, par les témoins, mais bien aussi et surtout les plus secrètes pensées , les sentiments les plus intimes de chaque person
n de la philosophie politique dans le domaine de l’histoire, et cette pensée n’est jamais entrée dans l’esprit de Quintilien.
és humaines. Il dédaigne les procédés ordinaires à l’aide desquels la pensée germe, grandit, se développe. Il ne conçoit pas l
la seule manière d’expliquer les singuliers caprices de langage et de pensée qui se rencontrent presque à chaque page de son n
l’auteur de Claudie est un des plus graves que puisse se proposer la pensée humaine. La raison la plus haute, l’imagination l
s mêmes qui ne sont pas habitués à réfléchir prévoient sans effort la pensée qui va dominer le poème tout entier, il faut reco
e poète doit ce bonheur. S’il n’eût pas pris soin de personnifier ses pensées sous une forme vivante, si, entraîné par un fol o
dans les récits du passé un fait réel qui lui permît de développer sa pensée dans un cadre plus important, d’ajouter au charme
s articles de foi, il ne faut pas laisser la moindre équivoque sur sa pensée , il faut exposer son dessein avec une clarté qui
yeux la seule manière d’accepter tout entière la responsabilité de sa pensée . Quand on a résolu d’ébranler les principes reçus
plaindre ; il connaît le séducteur de sa fille, et ne conçoit pas la pensée de la vengeance. Vieux soldat, s’il n’obéissait q
pas désespérer du repentir du coupable ; il ne veut pas renoncer à la pensée de voir un jour sa fille réhabilitée, et, confian
l n’est pas mal d’y regarder à deux fois. La Grand’Rose, qui, dans la pensée de l’auteur, signifie l’indulgence, n’est pas pou
ir Claudie sans l’aimer : témoin de sa fierté, qui éloigne jusqu’à la pensée même d’un outrage, il a résolu de lui donner son
de tous les biens, et que l’honneur d’une pauvre fille n’est, dans sa pensée , qu’une chose imaginaire qu’on peut remplacer à p
s, que le public applaudit comme naïves ? Donnent-elles vraiment à la pensée plus de relief et d’évidence ? Serait-il impossib
endrait-on que ces locutions provinciales ajoutent à la naïveté de la pensée  ? c’est une pure illusion, qui ne résiste pas à c
a senti qu’il valait mieux, pour émouvoir et pour charmer, prendre sa pensée à l’état naissant que de remanier la forme déjà t
la forme déjà trouvée. Il se passe, en effet, dans l’expression de la pensée , quelque chose d’analogue au phénomène observé da
se combiner lorsqu’ils sont libres depuis longtemps : eh bien ! telle pensée qui, au moment où elle est conçue, appelle une ex
ne oreille distraite, et ne tiendra pas compte au poète de toutes ses pensées . La condition dont je parle n’est pas toujours re
s d’une fois de se conduire comme s’il l’ignorait ; il mène à bout sa pensée , sans s’inquiéter de l’heure qui fuit, de la foul
ends pleine justice à la sérénité de la conception, à l’élévation des pensées , à la vérité des sentiments, et pourtant je vois
ion obtenue par des moyens qui semblent n’avoir coûté aucun effort de pensée . C’est pourquoi, bien qu’à mes yeux les généalogi
empte d’une sorte d’affectation. Ce défaut n’appartient pas tant à la pensée qu’aux formes du langage. Si l’auteur ne se fût p
préparer des œuvres naïves avec un soin réfléchi, et ne pas livrer sa pensée à toutes les chances de l’improvisation. Pour ma
marchaient librement, qui découvraient avec franchise le fond de leur pensée , qui obéissaient à leurs instincts, sans se souci
vulgaire qui s’appelle le métier, sans renoncer à l’originalité de sa pensée , sans abandonner les droits souverains de la fant
des sujets et des personnages, sont unis entre eux par la parenté des pensées et du langage. Je retrouve dans toutes ces comédi
euvent y puiser à pleines mains. Clinias, en les écoutant, conçoit la pensée d’égayer sa dernière heure ; son intendant doit l
la belle Hippolyte, et le vainqueur sera l’héritier de Clinias. Cette pensée renferme déjà le germe d’une comédie ; toutefois,
accompli. S’il eût pris la peine de séparer, dans cette comédie, les pensées neuves des pensées usées, tout en demeurant juste
pris la peine de séparer, dans cette comédie, les pensées neuves des pensées usées, tout en demeurant juste pour ce premier ou
j’indique, s’il ne fût resté aucun doute, aucune incertitude dans sa pensée , il aurait abordé plus franchement, plus hardimen
se trouvent les types qu’ils représentent, leurs sentiments et leurs pensées s’expriment avec abondance, avec spontanéité ; ri
in et rendus avec fidélité. La mélancolie qui envahit son esprit, ses pensées sur l’immortalité de l’âme, les questions qu’il a
ne pareille conviction : il n’y a pas une loge dans la salle où cette pensée ne soit déjà pleinement acceptée au lever du ride
ut entier à l’accomplissement de ses devoirs, ne conçoive pas même la pensée lointaine du danger qui le menace, qu’il ne songe
utile à son bonheur, et le sentiment du devoir accompli éloigne de sa pensée toute crainte. Gabrielle n’a-t-elle pas tout le b
i dans Gabrielle l’intention plutôt que l’exécution. En produisant ma pensée sous cette forme qui pourra sembler paradoxale, j
e trop vive sympathie, pour qu’il me soit possible de lui déguiser ma pensée , en ce qui touche la conception de son nouvel ouv
nage ne sert, ni directement ni indirectement, au développement de la pensée principale. L’avarice de Psaumis, doublée de libe
que son âge lui défend. Je ne dis rien du Carthaginois, qui, dans la pensée de l’auteur, n’est évidemment destiné qu’à nous r
t de la réalité. Ai-je besoin d’invoquer des exemples à l’appui de ma pensée  ? Depuis l’École des Femmes jusqu’aux Femmes sava
ngement des mots jouent un rôle si important dans la révélation de la pensée , qu’on ne saurait les peser trop attentivement, l
selon son rôle ; qu’Agnès et Horace, Alain et Arnolphe expriment leur pensée chacun à sa manière, rien de mieux, j’y consens,
y a dans la Ciguë, dans l’Aventurière, un plan, une composition, une pensée nette et facile à saisir, qui s’annonce, qui se d
annonce, qui se développe, qui sert à nouer, à dénouer une action. La pensée du Joueur de flûte demeure confuse. Si l’auteur a
te ans, qui a déjà donné des gages si heureux, il faut se rappeler la pensée si bien exprimée par un écrivain de l’antiquité :
peindre, il est impossible de lui contester la faculté d’exprimer sa pensée quelle qu’elle soit, dans une langue vive et péné
pas pour former l’étoffe entière d’un poète comique. Trouver pour sa pensée une expression toujours docile et ne pas connaîtr
plus abondante ne remplacera jamais la justesse et la précision de la pensée . Or, pour atteindre à la justesse, à la précision
e rythme et la rime se plient à tous ses caprices : qu’il demande ses pensées à la réalité au lieu de les demander à la fantais
istoire : à Dieu ne plaise qu’une pareille folie entre jamais dans ma pensée  ! mais, sans recourir au roman, il est permis d’o
entretien familier ou dans une querelle acharnée, le secret de leurs pensées , de leurs espérances. Laisser à d’autres le soin
ur une impression aussi profonde que la vue même du personnage. Cette pensée , bien qu’elle se trouve dans l’épître aux Pisons,
à la scène qui termine l’ouvrage, quoiqu’elle soit remplie de grandes pensées noblement exprimées, elle n’a qu’un seul défaut,
e manque de franchise, et, par ses nombreuses périphrases, reporte la pensée vers les tirades de la tragédie impériale. La dél
e, il a témoigné, à plusieurs reprises, qu’il s’associait aux grandes pensées présentées sous une forme concise ; mais il n’a p
cations, comme si le temps lui manquait pour dessiner complètement sa pensée  ; et cependant quel temps n’avait-il pas perdu av
un roman ou d’un drame, il ne suffit pas de réunir les éléments de sa pensée et de les offrir au lecteur ou au spectateur comm
ou relègue sur les derniers plans, ce qui n’a pour l’expression de sa pensée qu’une importance secondaire. Or, ce que Shakespe
ent, et l’auteur de Charlotte Corday paraît l’avoir oublié. Ainsi, ma pensée sur l’œuvre nouvelle de M. Ponsard se réduit à de
avoue-t-il pas hautement sa prédilection ? Pourquoi enveloppe-t-il sa pensée d’un nuage ? Craint-il qu’on ne l’accuse d’injust
u tel personnage. Tout en laissant à chacun la libre expression de sa pensée , il peut désigner clairement le personnage qu’il
ue de la prose rimée. Pas une image, pas une comparaison qui élève la pensée au-dessus de la réalité. Supprimez la rime, et vo
er une approbation sans réserve, doit puiser sa raison d’être dans la pensée même de l’auteur ; et quoique le public ne soit p
ifficile de ne pas prêter à Lydie, à son amant, les sentiments et les pensées qui bourdonnent autour de nous. En se nourrissant
de la vie antique, et l’on trouve naturellement les sentiments et les pensées qui doivent animer les personnages d’une comédie
e serait-ce pas s’exposer au reproche d’ignorance ? Si telle a été la pensée de M. Ponsard, je dois lui dire qu’il s’est lourd
ur la réduire aux proportions d’un personnage vulgaire, en mêlant aux pensées les plus hautes des lieux communs qui depuis long
un peu voilé, trouvait pour toutes les nuances de l’émotion ou de la pensée des inflexions si variées ; il y avait dans toute
plaine unie ; pour se montrer naturelle, pour traduire fidèlement la pensée du poète, Adrienne n’avait qu’à s’écouter, et son
r ? Ces deux âmes familiarisées avec les grandes choses, l’une par la pensée , l’autre par l’action, ne devaient-elles pas se r
lle, la duchesse abusée servait l’ambition de Maurice, et cette seule pensée imposait silence au repentir. Adrienne Lecouvreur
ments accomplis par son bras n’ont été ni prévus, ni préparés dans sa pensée . Acteur sur le champ de bataille, il n’était, dan
atin avec Maurice trouble singulièrement la sérénité habituelle de sa pensée . Michonnet s’aperçoit qu’Adrienne n’est pas livré
-Française, invoque les ombres glorieuses dont le souvenir remplit sa pensée , sans qu’il soit possible de deviner s’il veut pa
es. Dans ce drame, où la poésie joue un si petit rôle, où les grandes pensées , les sentiments passionnés ne se montrent guère q
ils un digne sujet de méditation, et de cette comparaison jaillit une pensée bien voisine de la vérité. Je ne veux pas dire, d
ourrions, par la lecture de ses Contes, deviner à peu près toutes les pensées qui ont rempli sa vie. Sa correspondance, dont le
es dans un style mystique, ne laissent pas assez nettement deviner sa pensée pour que Marguerite puisse y trouver une consolat
i d’Albret. Cependant, quoiqu’elle eût réussi à dompter ses coupables pensées , son frère tenait toujours la première place dans
l’emportent vers le prisonnier, l’inclémence de la saison. Toutes ses pensées vont à son frère. Pourvu qu’elle le délivre, qu’e
tat, c’est moi », toute sa conduite s’explique par cette orgueilleuse pensée . Ce roi, si vanté comme la fleur de la chevalerie
me on le répète, toute la lettre du roi. Avant de trouver cette noble pensée , François Ier adresse à Louise de Savoie une séri
vec le caractère habituel de François Ier, ait été autre chose qu’une pensée passagère. Charles-Quint, lorsqu’il l’apprit par
rit de l’auditoire, pour montrer nettement toute la hardiesse de leur pensée , ils ont appelé le traité de Madrid la revanche d
Zadig comme le comte de Rantzau. Ne lui demandez pas une parole, une pensée , un sentiment qui appartienne au pays qu’il habit
nom réel des faits réels, la ridicule ambition de reconstruire par la pensée un François Ier qui ne soit fait ni de bois ni de
brement imaginé, et bien qu’il parle sans accompagnement, bien que sa pensée ne soit soutenue ni par le cor ni par les violons
un souverain mépris, mais qui, en revanche, donne tant de grâce à la pensée  ? L’événement dont j’attends vos félicitations es
croyons pas qu’il soit possible de pousser plus loin l’analyse de la pensée  ; mais nous sommes certain en même temps que la p
’analyse de la pensée ; mais nous sommes certain en même temps que la pensée , si savante, si déliée qu’elle soit, ne comprend
; or, les personnages de Corneille ne vivent pas. Ils expriment leurs pensées dans un admirable langage ; ils étudient et ils d
édie que Cinna et Nicomède ; car Racine a substitué à l’analyse de la pensée l’analyse de la passion ; or, la passion est plus
de la passion ; or, la passion est plus près de la vie active que la pensée . Pourtant, je crois que Racine est aussi loin que
le de Corneille et de Racine ; il ne s’est proposé ni l’analyse de la pensée , ni l’analyse de la passion ; il n’a eu toute sa
a seule qui puisse nous satisfaire, ne se réduit ni à l’analyse de la pensée , ni à l’analyse de la passion, à plus forte raiso
t. L’auditoire s’étonne qu’une jeune fille pénètre si bien toutes les pensées de Corneille et de Racine ; il applaudit ces preu
xcellente sans doute d’avoir compris jusqu’aux moindres nuances de la pensée du poète ; mais dans l’art dramatique, comme dans
l’une pour l’étude solitaire, l’autre pour l’expression publique des pensées que l’étude lui a suggérées, elle ne réussira jam
ues avec la même vigueur, traduites avec le même relief, les diverses pensées d’un rôle s’obscurcissent mutuellement, et finiss
et le paysage disparaît. Exprimées avec le même accent, les diverses pensées d’un rôle s’entre-détruisent, et fatiguent l’espr
suivant le conseil que nous lui donnons, en laissant dans l’ombre les pensées secondaires de son rôle, en appelant l’attention
les pensées secondaires de son rôle, en appelant l’attention sur les pensées principales, sans soucier de montrer à tout propo
e son art. Comprendre, vers par vers, syllabe par syllabe, toutes les pensées de Corneille, est un point important, sans doute 
lle, est un point important, sans doute ; mais attribuer à toutes ces pensées une valeur uniforme, c’est comprendre le poète lu
nétration ; nous aurons le droit de nous demander si elle a deviné la pensée générale qui régit toutes ces pensées particulièr
ous demander si elle a deviné la pensée générale qui régit toutes ces pensées particulières, si elle connaît le cœur aussi bien
a beauté visible. Ainsi nous pouvons résumer en quelques lignes notre pensée sur la tragédie française et sur mademoiselle Rac
nnaît le crime du condamné et il se garde bien de l’indiquer. Dans la pensée d’Eschyle, l’Océan représente la lâcheté bienheur
en ! qu’il menace, qu’il effraie, qu’il épouvante, qu’il déroule à la pensée tremblante du supplicié des tortures plus terribl
l connaît trop bien son interlocuteur pour hasarder auprès de lui une pensée aussi maladroite. Il se renferme dans la lettre d
it pas la colère de son ennemi. Instrument inévitable et dévoué d’une pensée qu’il accomplit, il ne lui est pas donné de se dé
sa verve, si elle venait à sommeiller. Mais, qu’on y prenne garde, la pensée qui domine cet ouvrage satisfait aux conditions s
audrait, pour éprouver par une critique sévère les trois formes de la pensée humaine, trop de temps et d’espace, et pourvu que
é, qu’elle n’étudiait pas, en préconisant, comme le dernier mot de la pensée humaine, le xviie  siècle de la France, qu’elle n
ent du langage, à l’assouplissement du mètre, qu’à la nature même des pensées exprimées. Il demeure bien entendu que cette form
qu’il n’a plus rien à dire. Dès qu’il a montré toutes les faces de sa pensée , dès qu’il a épuisé l’analyse des passions qu’il
s’agit pas seulement d’offrir au public, sous une forme précise, des pensées de quelque valeur ; il faut encore s’abstenir de
la vie d’un homme un épisode unique et tirer de ce thème une série de pensées , tour à tour attendrissantes ou sombres, est une
tude utile, car elle nous montre jusqu’où l’industrie peut ravaler la pensée . On s’est beaucoup moqué des romans de La Calpren
car ces interminables récits sont parfaitement ennuyeux. Cependant la pensée qui les a dictés, bien que fausse, est beaucoup p
ée qui les a dictés, bien que fausse, est beaucoup plus élevée que la pensée qui enfante chaque jour sous nos yeux des récits
rivant la tragédie et la comédie comme deux moules trop étroits où la pensée ne pouvait se mouvoir, en réunissant dans le dram
rale du costume et de l’ameublement avait relégué, au second plan, la pensée même des personnages. Il ne faut pas chercher ail
pée. Les costumes et les meubles n’excitaient plus l’attention, et la pensée , réduite au second rôle, ne pouvait obtenir que l
, et pourtant je n’en saurais trouver un qui rende plus fidèlement ma pensée . Allons au fond des choses. Non seulement l’école
dite ; mais elle préférait la justesse de la rime à la justesse de la pensée . Qu’on me permette une comparaison : la pensée de
me à la justesse de la pensée. Qu’on me permette une comparaison : la pensée des grands écrivains se développe comme le chêne,
ence ; c’est en s’épanouissant qu’elle rencontre sa forme logique. La pensée des écrivains secondaires se développe à la maniè
s paroles sonores dont le bruit ne saurait dissimuler l’absence de la pensée . J’estime très haut le côté musical de la poésie 
chose à dire. Si vous comptez sur le choc des mots pour découvrir une pensée , vous exposez votre imagination à de singuliers m
Elle a livré généreusement tout ce qu’elle possédait, un simulacre de pensée . L’on s’étonne aujourd’hui que l’indifférence ait
mais qui cachent à peine dans leurs rangs pressés quelques ombres de pensées , un présage, une ébauche du jugement que portera
s du poète, nous avons vu ces conditions méconnues, et le néant de la pensée a tenté de se dérober sous les flots d’une parole
e d’un tel maître, il faudrait lui avoir dérobé le procédé même de sa pensée  : or on se trouve ici en face de l’impossible, ca
té d’attendre librement, sans inquiétude, sans souci l’éclosion de sa pensée , tels sont les deux éléments dont se compose la p
exercé sur notre génération une action profonde ? Telle n’est pas ma pensée . Il est permis de blâmer la nature même de cette
qu’on ne s’étonne pas du rapprochement de ces noms, qui expriment des pensées si diverses. Sous le désespoir et parfois sous l’
verses. Sous le désespoir et parfois sous l’impiété de Byron, sous la pensée cosmopolite et païenne de Goethe, il n’est pas di
prévoyance presque absolue, qui embrasse d’un seul regard toutes les pensées dont la pièce se composera. La seconde est une co
èce lyrique, du moment qu’il s’agit d’enfermer le développement d’une pensée dans le cercle étroit d’une quarantaine de vers,
n’ont aucune raison pour choisir un maître, car l’expression de leur pensée personnelle suffit à leur intelligence. Aussi je
longtemps la copie, une alliance si étroite entre l’expression et la pensée , les paroles sont comptées d’une main si avare, q
effet, des disciples nombreux. La poésie lyrique, dégagée ainsi de la pensée , dégagée de l’émotion, a donné naissance à bien d
littérature, comptant sur l’intelligence du lecteur pour compléter ma pensée . Ce qui me semble important maintenant, c’est de
ment, par un instinct de loyauté, seraient disposés à dire toute leur pensée , se résignent trop souvent et trop facilement à b
souvent leur courage. Franchise et méchanceté sont synonymes dans la pensée des poètes et de leurs amis. Parfois l’accusation
endront jamais pour un signe de méchanceté l’expression franche d’une pensée qui appelle à son aide l’histoire et la philosoph
r qu’à la critique sincère. Il me semble donc que, pour dire toute sa pensée , rien que sa pensée, il ne faut pas tant de coura
incère. Il me semble donc que, pour dire toute sa pensée, rien que sa pensée , il ne faut pas tant de courage. Ceux qui trafiqu
afiquent du mensonge se donnent pour habiles, ceux qui déguisent leur pensée par faiblesse se disent bien élevés : qu’il soit
ec l’invention par la lecture, avec la discussion par l’analyse de la pensée . Ce que la foule ne devine pas, ces interprètes s
ouvent la place de l’histoire. Et d’ailleurs, s’il faut dire toute ma pensée , la poésie dramatique, telle qu’elle se pratique
nération nouvelle soit condamnée à la médiocrité ? Telle n’est pas ma pensée . Si je suis sévère pour les œuvres qu’elle a prod
n x, si Joseph Delorme n’est pas toujours exempt de puérilité, si les Pensées d’Août demeurent parfois impénétrables aux yeux l
nu dans le domaine des vérités générales, il a trouvé pour rendre ses pensées des paroles abondantes et fidèles ; dès qu’il a d
eux dans les Consolations, il est devenu obscur, énigmatique dans les Pensées d’Août. N’y a-t-il pas dans les applaudissements
miné d’Euripide, depuis les strophes impérieuses de Pindare jusqu’aux pensées délicates de Bion et de Moschus, la Grèce est ple
thènes, nous ne pouvons apprendre l’art d’enfermer en peu de mots des pensées abondantes. Rome ne vient qu’en seconde ligne, ca
ine, dans toutes les questions qui se rattachent à l’expression de la pensée  ; Rome, souvent plus mâle dans la conception, n’a
nous donner que des conseils, car, en reprenant les sentiments et les pensées qu’elle a si éloquemment exprimés, nous n’avons d
sujet d’imitation. Consultons-la, étudions-la, nourrissons-nous de sa pensée , mais n’essayons pas de transplanter chez nous le
amorphoses. Le roman s’occupera de l’homme, de ses passions et de ses pensées , et négligera l’ameublement et le costume. Les ba
promèneront plus sur la scène pour éblouir le regard sans occuper la pensée , et ce jour-là le bout-rimé sera détrôné. Enfin l
ante avec Rubens, avec Paul Véronèse, et se contentera d’exprimer des pensées élevées, des sentiments généreux. Et qu’on ne m’a
’est-à-dire le passé d’hier, démontrent jour par jour la vérité de ma pensée . Pourquoi la littérature impériale occupe-t-elle
parce qu’ils ont exprimé, dans une langue harmonieuse et limpide, des pensées personnelles qui ne relevaient ni de l’antiquité
d’exprimer par une formule philosophique le sens intime de toutes les pensées , de tous les arguments qui viennent de se produir
25 (1915) La philosophie française « I »
dées « claires et distinctes », celle qui a définitivement délivré la pensée moderne du joug de l’autorité pour ne plus admett
t maintenant une théorie de l’esprit ou, comme dit Descartes, de la «  pensée  », un effort pour résoudre la pensée en éléments
ou, comme dit Descartes, de la « pensée », un effort pour résoudre la pensée en éléments simples : cet effort a ouvert la voie
hes de Locke et de Condillac. On trouverait surtout cette idée que la pensée existe d’abord, que la matière est donnée par sur
l’idéalisme allemand. Enfin, au fond de la théorie cartésienne de la pensée , il y a un nouvel effort pour ramener la pensée,
rie cartésienne de la pensée, il y a un nouvel effort pour ramener la pensée , au moins partiellement, à la volonté. Les philos
rtes, c’est le rationalisme qui prédomine, comme il devait dominer la pensée des siècles suivants. Mais à côté ou plutôt au-de
t Pascal sont les grands représentants des deux formes ou méthodes de pensée entre lesquelles se partage l’esprit moderne.   L
evait y être porté par la tendance même des philosophes à mettre leur pensée sous une forme systématique, car le « système » p
ean-Jacques Rousseau 18. La réforme qu’il opéra dans le domaine de la pensée pratique fut aussi radicale que l’avait été celle
peler écrivain celui qui nous fait oublier qu’il emploie des mots, sa pensée paraissant s’insinuer directement dans la nôtre.
naturaliste et du physicien. D’autre part, il est tout pénétré de la pensée des anciens maîtres : avec Spinoza il croit à l’u
e les qualités d’ordre et de mesure qui furent caractéristiques de la pensée grecque. Ravaisson a mis en lumière ce côté artis
que. Ravaisson a mis en lumière ce côté artistique et classique de la pensée philosophique française. Lui-même a tracé les lin
ché à celui de Maine de Biran. Maître incomparable, il a nourri de sa pensée plusieurs générations de maîtres. De la philosoph
et aux préférences de notre science, dans le réseau de lois que notre pensée étend sur l’univers. Analogue est la doctrine de
taphysique et la science, comme deux formes également légitimes de la pensée . Le même souci existe chez Fouillée 32. Psycholog
théorie de la nature et de l’homme, il a agi considérablement sur la pensée de son temps 36. Conduit à la philosophie, lui au
dût-elle briser tel ou tel d’entre eux, et à dilater indéfiniment la pensée humaine. 1. Ce travail doit être distribué, sou
26 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
le livre des Caractères ou des mœurs de ce siècle, les Maximes et les Pensées étaient dans les mains de tout le monde, et La Br
, il apprécie ainsi les deux ouvrages de ses devanciers : « L’un (les Pensées ), par l’engagement de son auteur, fait servir la
’attaque sans relâche, quelque part où il se trouve ; et cette unique pensée , comme multipliée en mille autres, a toujours, pa
contre l’insulte et les plaintes des libertins ? » Ainsi, en 1696, la pensée de son livre était de ramener les hommes à Dieu.
ue la Rochefoucauld, qui, durant l’âge où se formait le trésor de ses pensées , n’avait vu que la cour et les grands seigneurs,
me et patiente qui cherche jusque dans la postérité ses victimes. Les Pensées semblent vouloir déshonorer quiconque oserait se
oi qu’il fasse, à sa chair et à ses os. On résiste aux Maximes et aux Pensées comme à l’autorité d’une raison individuelle, aig
ans un nouvel ordre, mais qui ressemblent beaucoup aux Maximes et aux Pensées . A peine, dans quelques chapitres, un ou deux de
aux endroits où l’effet en devait être certain, soit que la nouvelle pensée dût éclaircir ou compléter l’ancienne, soit que l
s qu’il ne lui fasse. C’est tout un art imaginé pour faire passer les pensées communes qu’il n’a pas su éviter, ou dont il a cr
, ou dont il a cru avoir besoin comme de degrés pour nous mener à des pensées plus relevées. La parure sous laquelle il les dég
La Bruyère ne mérite pas d’éloge particulier. Où les mots égalent les pensées , c’est le même style que celui de tous les grands
s dans cet écrivain. » Le style de La Bruyère, toutes les fois que sa pensée est juste et relevée, ressemble au style des gran
ne sait pas l’endroit de mémoire, de reconnaître à qui appartient une pensée exprimée en perfection. Il vaut mieux dire simple
on les Caractères de La Bruyère, il semble qu’on est moins frappé des pensées que du style, et que les tournures et les express
veut cacher aux autres, et peut-être à lui-même, la faiblesse de ses pensées . C’est de La Bruyère, quand il n’est que cet habi
’imagination du style ; il en perd quelquefois à vouloir embellir des pensées communes. Suard s’en doute bien un peu ; mais, da
ésir de ménager une gloire si populaire, il aime mieux faire tort aux pensées de leur vulgarité qu’à l’auteur. « La justesse d’
tort aux pensées de leur vulgarité qu’à l’auteur. « La justesse d’une pensée , dit-il, la rend triviale. » C’est une excuse d’a
’apologiste, et non une vérité. La justesse ne rend triviales que les pensées qu’il ne faut pas mettre dans les livres. Il en e
r dans le caractère et la sévère beauté de la langue de son pays. Les pensées communes, quoique justes, ne doivent pas être rec
e contre notre faiblesse et notre oubli, les plus essentielles de nos pensées , et comme les titres de notre nature. Vouloir fix
ées, et comme les titres de notre nature. Vouloir fixer par écrit des pensées communes, c’est, dans l’auteur, ou médiocrité d’i
ue les goûts les plus différents soient d’accord de la justesse d’une pensée , de la beauté d’une expression, de la vérité d’un
l’estime. On accusait encore La Bruyère d’être incapable de lier ses pensées et de faire des transitions. Boileau l’avait rema
té monarchique et chrétienne. Dans chacune de ces divisions, quelques pensées fondamentales sont placées çà et là, comme les pi
27 (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »
ttérature. Mais il est très vrai aussi que tout texte où il y a de la pensée ne peut être qu’un lieu commun s’il est compris d
trer, c’est-à-dire à ressentir ; secondement, même quand il s’agit de pensée , en voulant que rien de la pensée ne soit compris
econdement, même quand il s’agit de pensée, en voulant que rien de la pensée ne soit compris du premier coup. La pensée doit s
en voulant que rien de la pensée ne soit compris du premier coup. La pensée doit se présenter, et c’est sa façon d’attirer à
e peut, il faut enfin qu’elle soit pour ainsi dire inépuisable. Et la pensée , qu’on aura, pour ainsi parler, vidée du premier
’est assurément qu’un lieu commun ; mais il est très important qu’une pensée originale soit d’abord accessible et comme hospit
s amateurs d’auteurs difficiles n’admettent point. Ils veulent que la pensée se garde tout d’abord du lecteur profane par l’ob
s, ceux qui sont intelligents d’une façon exquise. Ils veulent que la pensée fasse le vide autour d’elle pour avoir le plaisir
sens, ce sont eux qui en mettent un ; dans ce qui ne contient aucune pensée , ce sont eux qui mettent une pensée ou quelque ch
 ; dans ce qui ne contient aucune pensée, ce sont eux qui mettent une pensée ou quelque chose d’analogue qui est à eux. Ceux-c
er à l’aise et, pour ainsi parler, de textes creux pour y verser leur pensée propre. Un texte clair les arrête, les limite, le
amais comprise, d’exprimer par des mots, de mettre sur le papier, une pensée qui n’est pas devenue nette dans leur esprit ; po
par la lecture méditée, d’y mettre beaucoup de choses qu’il n’a point pensées ou qu’il n’a pensées qu’en puissance ; tout de mê
e, d’y mettre beaucoup de choses qu’il n’a point pensées ou qu’il n’a pensées qu’en puissance ; tout de même, en simplifiant le
28 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
le maximum de facilité et d’« efficacité » dans la communication des pensées et émotions253. La ligne droite idéale est le plu
. Or, le style est précisément l’art d’intéresser, l’art de placer la pensée , comme on ferait d’un tableau, sous le jour qui l
siste seulement, comme dit Buffon, « dans l’ordre et le mouvement des pensées  ;  » il faut ajouter à l’ordre et au mouvement le
ur cela que « le style est l’homme. » Le vrai style naîtra donc de la pensée et du sentiment mêmes ; il en sera la parfaite et
comme le musicien, reconnaît du premier coup dans la confusion de ses pensées ce qui est mélodieux, ce qui sonne juste et bien 
de l’écrivain, qui est de ne pas songer à écrire. Son style, c’est sa pensée elle-même, et, comme cette pensée est toujours gr
onger à écrire. Son style, c’est sa pensée elle-même, et, comme cette pensée est toujours grande et forte, son style aussi est
C’est là tout un travail, qui n’aboutirait en somme qu’à défigurer la pensée en lui ôtant à la fois sa vivacité et sa vie. Les
plaisir particulier d’assister sympathiquement au travail même de la pensée , à l’élaboration parfois plus ou moins pénible de
et mourant sont poétiques par excellence ; il en est de même dans la pensée et dans le cœur. On a donc eu raison de dire que
où il suit que la vie est pour nous un infini numérique où se perd la pensée . « D’autre part, les associations et relations d’
l vivant : derrière le premier, il n’y a rien ; le second est pour la pensée une ouverture sur l’abîme sans fond d’une âme hum
imer les idées pour avoir des symboles. C’est par la profondeur de la pensée même et de l’émotion qu’on donne au style l’expre
vent décrit les objets extérieurs en les comparant aux fantômes de sa pensée , et qui remplace les paysages réels par les persp
voiles repliées du bateau endormi sur le courant et « semblables aux pensées repliées du rêve ». Our boat is asleep on Serchi
Chateaubriand compare la colonne debout dans le désert à une « grande pensée  » qui s’élève encore dans une âme abattue par le
distingue à peine de l’énigme, qui est une sorte de métaphore pour la pensée . En réalité, une exercerait métaphore qui trop l’
airs de musique, l’allure d’une phrase, un contour, l’amenaient à sa pensée d’une façon brusque et insensible260. » Parmi les
u sentiment en sensation.                                        Nos pensées S’envolent un moment sur leurs ailes blessées,   
iendra pas vers moi273. » Beaucoup d’actions sont une condensation de pensées sous une forme concrète et elles peuvent donner l
ous toutes les formes, avec toutes les inflexions de la voix et de la pensée . La puissance lyrique d’un génie se mesure souven
forme et dans un milieu différent : c’est comme une réfraction de la pensée , qui s’accorde avec la marche générale des rayons
à exprimer, la rime doit se subordonner au rythme d’une part, et à la pensée d’autre part. De plus, la continuité des rimes ri
avoir frappé les yeux ou les oreilles, de parler au cœur ou même à la pensée . L’évocation, d’ailleurs, n’est pas le privilège
es ? Pourquoi ne ferait-il pas aussi s’accorder des sentiments et des pensées  ? Pourquoi ne ferait-il pas, en quelque sorte, sy
 » de la rime est trop souvent un frein pour l’inspiration et pour la pensée . Si La Fontaine vivait aujourd’hui et subissait l
pui), pas une n’est riche ; l’esprit n’est frappé que par la série de pensées et d’images qui remplissent les vers, par le mouv
la poésie à cette gymnastique de rimes, y subordonner tout le reste, pensées et sentiments, c’est ce que, fort heureusement, H
teurs du dix-septième siècle. La comparaison du texte authentique des Pensées de Pascal avec l’édition « corrigée » par Port-Ro
t-Royal pourrait nous fournir quantité d’exemples du langage et de la pensée rythmés, de la différence entre le style et une l
de cette manière confuse et sans eurythmie que Port-Royal repense la pensée de Pascal. Voici maintenant le texte authentique 
ief dans la diction. Un rythme élémentaire et antique, portant sur la pensée même comme sur les mots, c’est le parallélisme de
de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. Citons encore ces pensées d’une énergie biblique qui offrent une symétrie m
nos beaux desseins tomberont par terre ; là s’évanouiront toutes nos pensées . 4. Les riches de la terre qui, durant cette vie,
aux versets : même parallélisme. L’antithèse ou le parallélisme de la pensée et du vers sont frappants dans la strophe ; il y
tion de la petitesse du dernier vers par la force de l’image ou de la pensée  ; ou, au contraire, renforcement de la pensée par
rce de l’image ou de la pensée ; ou, au contraire, renforcement de la pensée par la majesté du vers. Le silence appelle la réf
et alors, pour remplir ce vide, il faut une sorte de résonance de la pensée . Donc compensation du silence par l’appel à l’émo
convient servir, aimer, et craindre Dieu, Et en luy mettre toutes tes pensées et tout ton espoir ;   Et, par foy formée de char
ude religieuse de tous les objets qui entouraient la jeune fille, Les pensées pieuses et sereines qui se dégageaient pour ainsi
idée abstraite et tantôt le sentiment, tantôt les systématisations de pensée et tantôt les systématisations d’émotion. « Quand
poésie est tout entière non dans une manière déterminée d’exprimer la pensée , mais dans la pensée émue elle-même, puisqu’elle
re non dans une manière déterminée d’exprimer la pensée, mais dans la pensée émue elle-même, puisqu’elle traverse les formes e
clusion de toute autre ? C’est bien parce qu’il était un rythme de la pensée et non pas seulement des mots que le parallélisme
ar exemple, se reproduit chez nous ou s’y continue par ces retours de pensée si expressifs et si fréquents. Qu’il s’agisse d’u
l’attachement au passé. Voilà pourquoi nous aimons ces retours d’une pensée première, d’une pensée qui se déroule et s’agrand
. Voilà pourquoi nous aimons ces retours d’une pensée première, d’une pensée qui se déroule et s’agrandit pour se retrouver à
vagues refrains qui semblent passer sur les choses. Chez le poète, la pensée est obligée d’adopter une fois pour toutes le ver
hanger aussi de rythme ; mais en prose, c’est à chaque instant que la pensée se taille sa forme et sa mesure, chacun de ses mo
que, l’exprimant, il semble s’effacer et qu’elle seule apparaisse. La pensée ondule et vibre, la forme a pour but de rendre se
prose, parlée de tous, plus généreuse et accueillante, permet à toute pensée , quelle que soit sa nature, de se faire jour. La
is il demeure incontestable que la prose, dont l’unique mesure est la pensée même et l’émotion, répond bien à la complexité cr
29 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
qu’elle se caractérisait par l’allure particulière que prenait notre pensée . Cette disposition intellectuelle est assez connu
à s’interdire toute distraction et à resserrer autant que possible sa pensée , en la rappelant, dès qu’elle tente de s’en écart
uvoir avec une certaine aisance. L’allure mentale est différente. Les pensées de réflexion convergent vers un centre. Les pensé
t différente. Les pensées de réflexion convergent vers un centre. Les pensées de méditation sont plutôt divergentes. Elles se f
stinct tout ce qui pourrait ressembler au travail de la réflexion. La pensée , cherchant le repos, doit le trouver dans un mode
détend en sens inverse, en se laissant aller au cours des images. La pensée se portera aussi sur des objets différents1. Dans
ur former, au gré d’associations fortuites, des composés nouveaux. La pensée prend ainsi une plasticité étonnante. Un peu plus
nous ; elles gardent une fraîcheur et une naïveté que n’a plus notre pensée réfléchie. On a depuis longtemps signalé le carac
les images de la rêverie. Quand nous sommes à l’état de veille, notre pensée , lucide et volontaire, a pleinement conscience de
mental le plus attentif, que de distractions, que de déviations de la pensée , que d’échappées dans le monde imaginaire ! Penda
s représentations confuses, incohérentes forment le fond obscur de la pensée , sur lequel se détachent de temps à autre quelque
? Je ne saurais le dire. Ce sont des rêveries trop vagues pour que la pensée lucide puisse se les représenter, et justement le
r à son sujet tout un jeu de représentations. Dans l’expression de la pensée la plus abstraite entrent des symboles, des compa
ue pendant le sommeil ; il est plus probable que les opérations de la pensée lucide sont un surcroît d’activité, quelque chose
ienne les gâter. Nous nous recueillons. Nous nous prêtons à certaines pensées , nous en écartons d’autres. Nous cherchons d’inst
vécu dans la sérénité et la joie, entourés de gracieuses images, nos pensées prendront d’elles-mêmes une allure esthétique. La
l est songeur, distrait, ou étrangement fixe : on voit bien que notre pensée est ailleurs. Notre attitude est celle du recueil
Ce ne sont pas là de simples métaphores verbales, mais des figures de pensée , dans lesquelles l’image réaliste des choses tend
ent l’un à travers l’autre, comme il arrive pour les deux courants de pensée qui se développent simultanément dans une phrase
de l’objet ; car c’est à cette intégration que tend d’elle-même notre pensée dans la contemplation artistique. Voyons-nous fig
s la comparons à l’image de l’objet lui-même, auquel se reporte notre pensée . En même temps reparaît en nous quelque chose des
tion prolongée, nous nous abandonnons à la pente de la rêverie. Notre pensée devient aberrante. Nous nous rappelons une excurs
e. Ou bien, sous le coup de l’émotion que nous venons d’éprouver, nos pensées prendront une teinte triste ; nous nous enfoncero
est oublié. Nous ne le regardons plus qu’avec des yeux vagues. Notre pensée s’en retire, distraite par les images que lui-mêm
lleurs. Nous rêvons. Ainsi nous avons passé de l’exercice actif de la pensée à une contemplation rêveuse, dans laquelle nous a
ent mental où nous laisserait la simple vision. C’est un mouvement de pensée lent et paisible, qui sans effort nous porte d’un
centuant dans son œuvre les traits expressifs, qui entraîneront notre pensée dans un sens déterminé. Une fois lancée, elle va
erd au-delà du monde réel, ces attitudes de mélancolie apaisent notre pensée  ; libérée du souci de la réflexion, elle se laiss
n ? A chaque tableau ce seront de ces visions, déconcertantes pour la pensée logique, mais qui dans l’hypnose semblent toutes
s parle une langue qui nous est très familière, nous suppléons par la pensée aux défauts de l’émission vocale, et croyons ente
s décrivons un spectacle émouvant auquel nous avons assisté, entre la pensée que nous voulons exprimer et les intonations de n
otre sagacité. Laissons-nous aller, sans nous imposer aucun effort de pensée , à la simple contemplation. Écoutons cette phrase
ntellectuelle aucune analogie. Après quelques instants d’audition, la pensée , comprenant qu’elle n’a rien à faire ici, se dési
éniosité, leurs qualités de facture, la justesse, la profondeur de la pensée . Ils peuvent exciter mon intelligence ; mais en f
. Soit au contraire une œuvre poétique. L’allure qu’elle donnera à ma pensée sera toute différente. Je prendrai à dessein mes
it halte auprès d’une citerne. Quand je commence à lire ces vers, ma pensée est lucide, mon attention excitée. Il me faut int
aussée ; Calme, il approche... À partir de ce moment, le cours de ma pensée est décidément orienté dans le sens de la rêverie
. Ce n’est pas là qu’est le poème qui nous enchante : il est dans les pensées que nous suggère notre lecture, et ces pensées, n
ante : il est dans les pensées que nous suggère notre lecture, et ces pensées , nous ne pouvons les retrouver qu’en nous-mêmes,
s-mêmes, en les concevant à notre tour, c’est-à-dire en concevant des pensées analogues à celles que l’auteur avait dans l’espr
oduit surtout dans les instants où l’action se ralentit, et laisse la pensée prendre l’attitude contemplative : par exemple da
nous présente quelque personnage imaginaire, dont il nous décrit les pensées . Dans tous les cas les représentations auxquelles
est exprimé dans ces pages, c’est bien la rêverie. On n’y voit pas la pensée au travail, faisant effort pour découvrir la véri
ement imaginatif : le rêve d’un rêve. § 2. — Valeur poétique de la pensée . Mais avant d’aller plus loin il importe de no
daigné de penser, et qui nous donnent à réfléchir23. Il y a de fortes pensées dans Lucrèce ; il y en a de profondes dans Gœthe 
e pas sur ce que je veux affirmer. Jamais je n’ai songé à dire que la pensée pure ne jouait et n’avait à jouer aucun rôle dans
’est pas de bonne et vraie poésie. Les uns demanderont au poète de la pensée , les autres des images, les autres du sentiment,
sentations concrètes ; certaine école affectera même d’en éliminer la pensée , et se complaira dans des séries d’images juxtapo
’un certain nombre d’œuvres de caractère très différent, où l’élément pensée et l’élément image sont dosés en toutes proportio
influer en rien sur le résultat. Ce que j’ai voulu dire, c’est que la pensée pure n’a rien de poétique, et par conséquent qu’e
re. On ne nous objectera plus que certains poèmes valent aussi par la pensée , et ne nous font pas seulement rêver, mais encore
e théorie, affirmant que la poésie est faite d’imagination, et non de pensée . Les idées peuvent être très belles, elles ne son
le : développez son contenu, ce n’est plus elle que vous concevez. La pensée réfléchie est une concentration ; la poésie est u
ès rare que l’idée se présente à l’état pur ; dans l’expression de la pensée la plus abstraite, on trouverait encore les métap
vre littéraire l’élément purement poétique. Seules sont poétiques les pensées qui pourraient être aussi bien conçues sans le se
tout le contraire : le fond est tout, la forme verbale n’est rien. La pensée poétique n’est pas contenue dans le vers comme da
, plus encore que le prosateur, le souci de l’expression verbale, les pensées qu’il veut nous suggérer étant de celles qui trou
elle sympathie réelle peut nous porter vers cet homme qui n’a pas une pensée pour nous ? Il restera donc enfermé dans son sple
t encore écrire de très beaux vers, magnifiques d’images, superbes de pensée  ; mais il y manquerait toujours quelque chose, ce
essives, d’efforts de composition, pour nous suggérer seulement cette pensée , qu’il est triste de mourir, ce serait un labeur
st bien l’impression que donne cette allure souple et naturelle de la pensée qui se laisse aller à l’inspiration. L’effet à pr
ssociation qui semblent tout naturels au rêveur et qui échappent à la pensée lucide ; dans la suite des strophes, aucune trace
e déduire, du caractère que l’on a prêté au personnage, le détail des pensées qu’il concevrait, des sentiments qu’il éprouverai
pparaissent en elle des éléments nouveaux, inattendus, produits de la pensée libre, qui pour son auteur même sont une surprise
quel rôle peut et doit jouer, dans la genèse de l’œuvre poétique, la pensée lucide et consciente. Certains théoriciens seraie
us n’aurons pas de peine à saisir en nous-mêmes tout un jeu subtil de pensées , qui enveloppent comme d’un réseau délié les imag
uffit pas. Il faut accomplir encore un effort positif, concentrer les pensées qui tendent à s’éparpiller, enfermer l’intelligen
erminées, moins il y a de chance pour que le mouvement spontané de la pensée amène justement celle-là ; en même temps, on s’es
e l’on a simultanément présentes à l’esprit, sollicitent également la pensée  ; elles tendent d’elles-mêmes à se développer ; s
parfois comme de simples formes verbales, ne correspondant pas à une pensée réelle. Si elles ne servaient qu’à rendre l’idée
t où je l’exprime, est présente à mon esprit ; elle fait partie de ma pensée . La phrase métaphorique n’exprime donc pas en ter
lus compliqués la même chose que la phrase directe ; elle exprime une pensée plus riche, plus pleine, harmonieux composé d’idé
es écrivains chez qui l’imagination est à ce point dominante que leur pensée s’enveloppe toujours de symboles. Ils pensent par
uré à outrance, ne fera que rendre strictement l’allure normale de sa pensée . Quand on dit que le temps vole, on n’exprime pas
fiée comme la seule forme de style qui puisse rendre intégralement la pensée imagée, dont elle est l’expression adéquate. Si l
’ordinaire à remplacer les images vagues et pâles qui accompagnent la pensée courante par des images plus intenses, plus pitto
ait ce qu’elle peut pour intervenir. Elle s’ingénie à illustrer notre pensée , à traduire ce texte abstrait en images symboliqu
llèle à celui des idées pures, et qui vient l’enrichir. Ce courant de pensée imagée, qui chez la plupart d’entre nous reste in
conception imaginative, qui caractérise la composition réfléchie. La pensée poétique est surprise en voie d’évolution. La pér
peut être son procédé usuel, car ce n’est pas la marche normale de sa pensée . Chez lui l’idée s’épanouit en images plus facile
ours, se fondre en simples métaphores, et finalement faire place à la pensée abstraite : c’est la poésie qui finit en prose, l
er l’imagination, il y a progression ; nous prenons plaisir à voir la pensée s’enrichir, l’imagination entrer en jeu, s’exalte
ernière période de la composition poétique : celle où l’on donne à la pensée sa forme verbale définitive. Cet enveloppement de
onne à la pensée sa forme verbale définitive. Cet enveloppement de la pensée dans les mots est toujours une opération délicate
ase, nous avons accompli un travail intellectuel considérable ; notre pensée s’est complétée, achevée ; l’idée s’est épanouie
ien pauvre encore pour noter les nuances indéfiniment variables de la pensée . Quoi que l’on fasse, quelque chose en sera toujo
s dont nous disposons rendent exactement le mouvement actuel de notre pensée . Il faudra donc nous ingénier, essayer de combina
me satisfaisante ; et cet effort doit être d’autant plus grand que la pensée à exprimer est plus originale. Mais cette tâche d
ouvent des faiblesses, des négligences. La parole suit le cours de la pensée , énonçant les idées à mesure qu’elles se produise
era rompu à ces allures artificielles que l’écriture d’art donne à la pensée , l’esprit reprendra sa liberté d’allures, et le s
e question nous reste à résoudre, celle de savoir s’il est bon que la pensée poétique se donne une expression verbale particul
pression verbale particulière. Il est naturel qu’ayant à exprimer des pensées et des sentiments d’une nature spéciale, les poèt
t donné qu’elle a pour but la transmission fidèle et économique de la pensée , elle a raison de le faire. Si nous avons pour ex
nce un peu austère, de l’expression stricte et adéquate ? Exprimer sa pensée , toute sa pensée, rien que sa pensée, c’est bien
e, de l’expression stricte et adéquate ? Exprimer sa pensée, toute sa pensée , rien que sa pensée, c’est bien la règle à laquel
tricte et adéquate ? Exprimer sa pensée, toute sa pensée, rien que sa pensée , c’est bien la règle à laquelle le prosateur se s
tout l’idéal du poète. Il tient moins à transmettre intégralement la pensée qu’il a dans l’esprit qu’à frapper l’imagination.
e, et par conséquent laissant indécise et inexprimée une partie de sa pensée . On a bien des fois remarqué que l’expression adé
e perdre à l’écrivain tout souci de précision dans l’expression de sa pensée . Il en viendrait à se complaire dans les transpos
t. Le lecteur perd l’habitude d’en interpréter aucun à la lettre ; la pensée se trouve ainsi délivrée de l’obligation de prend
us jouissons de la régularité, de la mise en ordre, de la cadence des pensées elles-mêmes. Ne parlons pas toujours des mots et
nous lisons des vers ? Le mot n’est qu’un signe ; l’essentiel est la pensée , l’image, le sentiment exprimé. Ce qu’il y a de m
e vers, c’est qu’en rythmant les phrases il rythme le sentiment et la pensée . Le récitant, et par sympathie l’auditeur, est en
e rythme, chaque stance lui apporte un nouvel afflux d’émotions et de pensées . C’est une houle puissante comme celle de l’Océan
r poétique. Si les poètes l’ont choisi de préférence pour exprimer la pensée rêveuse, c’est sans doute qu’il se prête, mieux q
e prête, mieux que toute autre forme verbale, à l’expression de cette pensée . Le bercement rythmique du vers est fait, comme t
essions inattendues, des impropriétés d’expression, des déviations de pensée , et pour dire le mot, une certaine incohérence da
n elle-même suggestive de poésie. Par cela même qu’elle déconcerte la pensée logique, elle oblige l’esprit à se donner une tou
me son rythme fluide et souple se prête à toutes les évolutions de la pensée  ! La prose est plus limpide encore, plus transpar
aite par les artifices de la forme, se porte ici tout entière sur les pensées exprimées. Aussi la prose peut obtenir des effets
. « Il nous semble, dit Guyau, qu’un vrai poète devrait trembler à la pensée qu’un seul jour, dans un seul de ses vers, il ait
eul jour, dans un seul de ses vers, il ait pu changer ou dénaturer sa pensée en vue de la sonorité ; quelle misérable chose qu
er du tout, de renoncer à toute forme artificielle, et de donner à sa pensée l’expression qu’elle prend le plus naturellement.
cevoir une pure impression de beauté. J’adhérerais pleinement à cette pensée d’E. Poe : « Je désigne la beauté comme le domain
peut-être pour cette raison même que le poète ose confier au vers des pensées si intimes, des sentiments si personnels, qu’il h
donc la forme d’art la plus admirable dont le poète puisse revêtir sa pensée . Il serait très intéressant d’étudier, au point d
en plus artificielle, en sorte que ces deux formes d’expression de la pensée humaine semblaient vouloir se rapprocher de plus
comment le poète pourrait-il exprimer autre chose que ses plus nobles pensées  ? Sur un tel rythme, sur ces larges accords qui a
rad. Halpérine-Kaminsky, Ollendorff 1898, p. 210 et suivantes). 15. Pensées , titre XX, p. 260. Cette remarque pourrait être é
voir, seule de tous les arts, le privilège d’exprimer directement des pensées et de s’adresser sans intermédiaire à l’intellige
ermédiaire à l’intelligence. « L’effort pour exprimer directement une pensée par la sculpture ou la peinture est presque fatal
aux facultés spéciales de l’artiste la hauteur et la générosité de la pensée , il nous paraît deux fois grand et l’œuvre gagne
24. Il est à remarquer que chez les philosophes la profondeur de la pensée n’exclut nullement l’imagination. Il y aurait une
s poètes emploient assez rarement le style figuré ; plus en effet les pensées à exprimer sont concrètes, moins il est nécessair
30 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
qu’on ait eu en France après les Lettres provinciales. Quoique cette pensée  : l’amour propre est le mobile de tout, soit le f
ts un caractère particulier, qu’on ne lui connoissoit pas encore. Ses pensées se gravent aussi facilement dans la mémoire que n
ie & de l’harmonie de son style. Quoique son livre soit écrit par pensées détachées, il en a fait de chacun de ses chapitre
chapitres un traité méthodique, en rapportant sous un même titre les pensées qui ont rapport à la même matiere, & en leur
de bon sens, de naïveté, de finesse, de génie, que le désordre de ses pensées plaît plus que l’arrangement symétrique d’un écri
& ses expressions fortes & pittoresques donnent du corps aux pensées les plus légeres. Il peint en grand maître. Si so
u’il a écrit aux seules vérités utiles, en publiant le recueil de ses Pensées . On a fait disparoître dans cette collection le s
in brillant, l’homme sensible, le moraliste penseur. Le rédacteur des pensées de M. Rousseau a donné aussi celles de M. de Volt
re Patercule & Tacite. L’illustre Pascal est autant connu par ses Pensées que par ses Provinciales. Il amuse dans celles-ci
, ce qui a pu blesser la Religion ou le goût, on auroit un recueil de pensées fortement exprimées, qui donneroient une idée ava
oir du succès, surtout en province, parce que dans le grand nombre de pensées qu’il a compilées, il y en a quelques-unes de sol
stesse, la délicatesse, la solidité de la plûpart des réfléxions. Les Pensées du Comte d’Oxeintiern ont été trop souvent réimpr
bonnes, qui dédommagent d’un grand nombre de moralités triviales, de pensées bassement exprimées. Il y a d’ailleurs de la vari
caractères où l’on prend ce ton. M. de la Baumelle donna en 1751. Mes Pensées ou quand dira-t’on ? Ouvrage attribué d’abord au
31 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Introduction »
r. Tous les règnes de la nature n’ont-ils pas leurs images dans notre pensée , où se fait une classification plus ou moins exac
ur évolution intellectuelle. C’est, précisément ce qui fait que notre pensée enveloppe en elle de quoi comprendre la nature et
ssibles. La première est naturaliste ; elle consiste à représenter la pensée comme le reflet ou l’enregistrement passif des ob
, c’est « ma représentation » ; l’étendue, le temps, la causalité, ma pensée les met dans le monde, organise le chaos des phén
nce le fiat lux. Il n’y a point d’objet sans sujet, de monde sans une pensée qui le conçoit ; les idées qui semblent me venir
s, c’est moi qui les forme, et, comme le disait Kant, ce n’est pas la pensée qui se conforme aux choses, ce sont les choses qu
qui se conforme aux choses, ce sont les choses qui se conforment à la pensée . Telle est l’hypothèse idéaliste dans son antithè
ble ». Nous croyons, au contraire, que l’explication des formes de la pensée tient, en grande partie, aux fonctions de la volo
sens trop matérialiste dont Spencer se contente et qui ne laisse à la pensée que le rôle d’un appareil enregistreur ; mieux en
gistreur ; mieux entendue, la doctrine de l’évolution doit faire à la pensée sa place légitime dans le développement des chose
32 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178
Pensées , essais, maximes, et correspondance de M. Joubert
à devenir populaires, la publication première de ses deux volumes de Pensées et de Lettres, en 1842, a suffi pour le classer,
nts. Ces fragments, par leur qualité et malgré quelques défauts d’une pensée trop subtile, sont assez distingués cette fois po
remplis d’eux-mêmes, vrais torrents tout bruissants de leurs propres pensées  ! M. Joubert, dans sa jeunesse, venu de sa provin
eindre pour les émouvoir. Aussi la plus simple parure suffisait à une pensée élégante pour leur plaire, et la vérité pure les
ut la maxime : Rien de trop. Beaucoup de choix et de netteté dans les pensées  ; des paroles assorties et belles de leur propre
opposée à l’antique, sur la peinture, on aurait, de lui, à citer des pensées du même ordre, des pages entières qui marquent à
de M. de Chateaubriand, se trouverait encore dans les Lettres et les Pensées de M. Joubert. Ce n’est pas ici le lieu d’approfo
tout à l’heure quelque chose. La vie de M. Joubert est toute dans ses Pensées  ; mais on ne dirait pas de cette vie le peu qui e
. Joubert, isolé, vivant avec ses livres, avec ses songes, notant ses pensées sur de petits papiers qui ne se joignaient pas, s
hrase dans un mot, c’est moi. » Sa méthode est de toujours rendre une pensée dans une image ; la pensée et l’image pour lui ne
i. » Sa méthode est de toujours rendre une pensée dans une image ; la pensée et l’image pour lui ne font qu’un, et il ne croit
ma plume. » Ce ne sont donc que gouttes de lumière que cette suite de pensées  ; l’œil de l’esprit finit par s’y éblouir. « Je v
n’en fasse qu’un seul, très réduit, dans lequel on n’admettra que les pensées belles, simples, acceptables, rejetant toutes cel
gue du lumineux, ne le séduit pas : « Il est bon, il est beau que les pensées rayonnent, mais il ne faut pas qu’elles étincelle
dans la nouveauté ? J’ai commencé tout simplement par Pascal, par les Pensées de littérature dans lesquelles le grand écrivain
s, et sans me retrancher au besoin les vivants. Vauvenargues, par ses Pensées et ses Caractères littéraires, est venu ensuite.
à un trop haut degré le sentiment du parfait et du fini : Achever sa pensée  ! s’écriait-il, cela est long, cela est rare, cel
cela est long, cela est rare, cela cause un plaisir extrême ; car les pensées achevées entrent aisément dans les esprits ; elle
ransporte son repos.  Il eut quelquefois cette douceur d’achever une pensée , mais il n’eut jamais celle de les joindre entre
des ensembles. Chateaubriand produit avec le feu ; il fond toutes ses pensées au feu du ciel. Bernardin écrit au clair de lune,
e lune, Chateaubriand au soleil. Je n’ajouterai rien après de telles pensées bien dignes de mémoire, sinon que, lorsqu’on fera
33 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
de plus inconnu autour de lui que l’homme même. Les phénomènes de sa pensée , les lois de la civilisation, les phases de ses p
r et à tuer en eux, toute la partie morale, divine, mélodieuse, de la pensée humaine. Rien ne peut peindre à ceux qui ne l’ont
ue ; c’était une ligue universelle des études mathématiques contre la pensée et la poésie. Le chiffre seul était permis, honor
plomb. Depuis ce temps, j’abhorre le chiffre, cette négation de toute pensée , et il m’est resté contre cette puissance des mat
e cliquetis d’une chaîne. Les mathématiques étaient les chaînes de la pensée humaine. Je respire ; elles sont brisées !   — De
éloigne l’étincelle d’un édifice de chaume, elle se réfugiait dans la pensée de l’Angleterre et de l’Allemagne, qui seules viv
t palpitantes que le pilon de la police écrasait, que la douane de la pensée déchirait à la frontière, que la tyrannie faisait
muait toutes les fibres généreuses de la poitrine, il ennoblissait la pensée , il ressuscitait l’âme ; c’était assez pour tourm
drent, et que dans des cœurs où vibrent le sentiment religieux et les pensées mâles et indépendantes, leur tyrannie aurait à tr
e que le vent emportait toute chantante dans son tourbillon, comme ma pensée plus forte que moi emportait mon âme. Ces impress
t changé ; la poésie était revenue en France avec la liberté, avec la pensée , avec la vie morale que nous rendit la restaurati
e que l’homme a de plus intime dans le cœur, et de plus divin dans la pensée  ; dans ce que la nature visible a de plus magnifi
ar l’âme et par les sens, et exaltant à la fois sa double faculté, la pensée par la pensée, les sens par les sensations, elle
r les sens, et exaltant à la fois sa double faculté, la pensée par la pensée , les sens par les sensations, elle l’épuise, elle
gesse plus réelle et d’une philosophie plus vraie, la poésie grave et pensée de l’époque avancée où nous vivons !   Cette scèn
esclaves noires berçant les enfants avec les chansons naïves et sans pensée de leur pays, la poésie pastorale et instinctive
méditant sous ma tente, et recueillant des vérités historiques ou des pensées sur toute la terre, la poésie de philosophie et d
bes même se taisaient et semblaient recevoir aussi une forte et grave pensée de ce spectacle qui nivelle toutes les pensées. E
ussi une forte et grave pensée de ce spectacle qui nivelle toutes les pensées . Enfin, nous touchâmes aux premiers blocs de marb
temps à nous entretenir, avant le sommeil, de ce qui remplissait nos pensées . Le foyer s’éteignait, mais la lune se levait ple
craint de profaner la solennité de cette heure, de cet astre, de ces pensées mêmes ; nous nous taisions. Tout à coup, comme un
mes frappés de saisissement, et nous accompagnâmes des élans de notre pensée , de notre prière et de toute notre poésie intérie
e ! Mais nous ne sommes pas à ces temps : le monde est jeune, car la pensée mesure encore une distance incommensurable entre
e spontanéité d’impression pour chanter comme au premier réveil de la pensée humaine. Elle ne sera plus épique ; l’homme a tro
ve et grave ; non plus un jeu de l’esprit, un caprice mélodieux de la pensée légère et superficielle, mais l’écho profond, rée
uvre, œuvre immense et puissante qui, en portant sans cesse à tous la pensée de tous, abaissera les montagnes, élèvera les val
r la force de tous. Sublime et incalculable association de toutes les pensées dont les résultats ne peuvent être appréciés que
la société les faisaient surgir dans mon cœur ou les jetaient dans ma pensée  ; ces sentiments et ces idées ont varié avec ma v
souvenir à toutes les vies dont j’ai vécu et que j’ai perdues !   La pensée politique et sociale qui travaille le monde intel
travaillé moi-même, m’arrache pour deux ou trois ans tout au plus aux pensées poétiques et philosophiques que j’estime à bien p
ociales ; il y a des époques où ces institutions, qui représentent la pensée de l’humanité, sont organisées et vivantes ; la s
t organisées et vivantes ; la société alors marche toute seule, et la pensée peut s’en séparer et de son côté vivre seule dans
que je renonce momentanément à la solitude, seul asile qui reste à ma pensée souffrante. Dès qu’il sera formé, dès qu’il aura
conde vie ici-bas ; de laisser après moi un monument quelconque de ma pensée  ; ce monument, c’est un poème ; je l’ai construit
maintenant que je touche à la maturité de la vie ? Ne laisserai-je ma pensée poétique que par fragments et par ébauches, ou lu
34 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Une âme en péril »
eût dit Veuillot. Il avait la rage d’écrire sur de gros cahiers des «  pensées  » faciles et des maximes innombrables. Il piochai
t à l’abbé la douce violence qu’il attendait, le décida à publier ses Pensées , et nous présenta l’auteur. Le livre du curé limo
ils poussent très loin ce sentiment. D’ailleurs on flairait dans ces Pensées je ne sais quel manque de résignation qui semblai
rêtre maximiste. Le diable lui souffla de composer un second livre de pensées et de l’orner d’une belle préface. Or, ses Nouvel
livre de pensées et de l’orner d’une belle préface. Or, ses Nouvelles Pensées ne valent rien ; et, comme on sait, « rien, c’est
Roux n’a plus rien à nous dire. Je prends au hasard dans ses secondes Pensées . En voici de littéraires : « Paul de Kock éclabou
-t-il le nom d’homme ? » « Les vierges sentent le lys. » Et voici une pensée religieuse : « La Théologie est une reine qui a l
urs. » Je vous jure que tout est de cette force, sauf une douzaine de pensées que j’ai mises à part et que je ne citerai pas, c
s. » Il nous raconte qu’en 1870 il avait déjà écrit quinze cahiers de pensées , qui furent pillés par les Prussiens, et il ne no
n. Pas un journal, pas une revue qui n’en fît l’éloge… Tandis que les Pensées marchaient ainsi de triomphe en triomphe, l’auteu
s le pied d’un ostensoir un ange foulant sous son talon les Nouvelles Pensées et leur préface, comme fit Fénelon pour ses Maxim
35 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51
, douce, pieuse, plaintive, chrétienne, mais n’ayant pas approprié sa pensée à son siècle, n’ayant pas trouvé la loi, la formu
es, il embrassa la sphère du développement humain et tout un ordre de pensées sociales dont il devint l’hiérophante harmonieux
oujours le dur marteau de Vulcain doit-il aider à l’enfantement de la pensée difficile, à la sortie de la Minerve immortelle ?
ont les douleurs morales qui arrivent comme une condition de la haute pensée , du sentiment profond et du génie. Pour peu qu’on
e croyait distrait lorsqu’il était occupé à gravir les hauteurs de la pensée , à descendre dans les abîmes des origines, etc. »
passèrent les années cachées de la Terreur, lui sont aussi doux à la pensée que la terre de Milly à Lamartine. Mais rien de t
et quoiqu’en somme l’espérance y domine, on y voit trace encore d’une pensée lugubre qui est commune à Jean-Jacques et à certa
a mort de La Harpe, qui survint l’année suivante, coupa court à cette pensée . La Harpe avait été fort frappé que, dans le livr
se joignaient à cette souffrance de gêne politique, pour détourner la pensée de M. Ballanche et retarder son essor. Plus d’une
ons et généreux, et lui-même n’a jamais vu au fond de son âme que des pensées douces et calmes qu’il s’est plu à entretenir ; i
ion d’Antigone. Il y songea dès 1811, et il est à croire que, dans sa pensée primitive, l’amour sans bonheur de la pieuse Anti
ien entendre ce fonds personnel soit encore ce qui anime le reste, la pensée du poëte se généralisa, s’agrandit, et, chemin fa
en perspectives diverses les œuvres du poëte. Lui-même il a changé sa pensée en la continuant, et, quand il croit l’avoir ache
mment, et la doctrine philosophique y obtient une belle part. Dans la pensée de M. Ballanche, l’Essai, en même temps qu’il rép
re à la fois, un embarras de choisir et comme un bégayement entre des pensées qui sont toutes pour lui coexistantes et contempo
et contemporaines, ou plutôt qui ne sont qu’une seule et indivisible pensée . Cela tient à son mode de conception, d’intuition
la couleur à l’évidence : « Car, ajoute M. Damiron, comme au fond sa pensée , nourrie d’histoire et de psychologie, exercée à
ventée primordialement, qu’elle a été nécessaire et préexistante à la pensée , qu’elle a été donnée par Dieu à l’homme naturell
parole écrite et imprimée, il montrait avec les autres philosophes la pensée humaine s’affranchissant peu à peu du joug de cet
r c’est ce que signifie au fond votre théorie de l’émancipation de la pensée , etc. Si vous trouviez quelque chose de malsonnan
oute pas d’avoir le plaisir de rire avec vous de l’émancipation de la pensée . » Non, si M. de Maistre avait rencontré après de
M. Ballanche, il n’aurait pas ri avec lui de cette émancipation de la pensée , ou c’est qu’alors il aurait ri de ce mauvais et
e grand homme de bien !… » Tout ce morceau est d’une haute vigueur de pensée et d’une belle effusion de cœur : je me figure le
en état de résoudre le problème posé ce jour-là. Il faut anéantir la pensée de ce jour néfaste ; car cette pensée n’eut ni ca
ce jour-là. Il faut anéantir la pensée de ce jour néfaste ; car cette pensée n’eut ni cause, ni motif ; elle fut une pensée st
ur néfaste ; car cette pensée n’eut ni cause, ni motif ; elle fut une pensée stérile, incapable d’arriver à l’acte. » Quand to
a révolution de Juillet dès sa première heure12. Il arriva alors à la pensée de M. Ballanche ce qu’il a dit de la pensée humai
e12. Il arriva alors à la pensée de M. Ballanche ce qu’il a dit de la pensée humaine en général ; son idée s’émancipa de cette
umain ; Dieu, dans ses conseils éternels, saura bien se passer de vos pensées mûries avant le temps. Croyez-moi, la société a é
en de développer ses facultés. » Nous tenons surtout à cette dernière pensée , et M. Ballanche y revient souvent dans son écrit
t encore davantage son âme et sa substance intime dans chacune de ses pensées . Durant un séjour qu’il fit à Rome en 1824, dans
déterminent suffisamment. Toutefois, si, malgré quelques lacunes, la pensée de ces parties inédites est déjà saisissable, on
s affections, des anciennes larmes et du génie de M. Ballanche, cette pensée éternelle d’un hymen à la fois accordé et impossi
qui m’expliquera les destinées humaines. » Chaque page nous offre des pensées de tous les temps, dans la magnificence de leur e
onde la nature de sa bienfaisante lumière. » Et encore : « Toutes les pensées d’avenir se tiennent ; pour croire à la vie qui d
l, excepté dans les grands jours, et que je vivais d’une vie toute de pensée , de rêverie et d’étude, je ne fus d’abord informé
ient une allusion à cette récente blessure dans une pièce de vers des Pensées d’août adressée à M. Du Clésieux et datée de Préc
uis ce moment, il fut sa propriété. Jamais il n’eut une parole ni une pensée pour rien demander en retour de son entier dévoue
pris, mais celui du bon sens contre l’absurdité, de la liberté de la pensée contre la tyrannie des fanatiques. » (Corresponda
36 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
plus forte n’est pas toujours celui qui détermine la direction de la pensée  ; je puis, sur une surface brillante, faire atten
oint obscur qui produit une sensation très faible. La direction de la pensée n’en est pas moins déterminée ; elle l’est par l’
u désir mental, de la tension du vouloir et de la concentration de la pensée  : ce sont tout au moins des éléments et des facte
les forme. Le langage, si utile aujourd’hui pour l’expression de nos pensées , est lui-même un instrument d’erreur quand il s’a
un instrument d’erreur quand il s’agit de retracer l’évolution de nos pensées  ; il nous fait juger l’animal d’après l’homme, l’
ion. De plus, quand même nous pourrions établir un rapport dans notre pensée entre l’idée de feu et l’idée de brûlure, nous ne
r que le tonnerre est sonore, c’est croire que ce qui est lié dans ma pensée est lié aussi dans les objets mêmes. Pour compren
est aperçu, jugé. Les partisans de l’esprit pur, qui supposent que la pensée pure établit seule un lien entre les intuitions s
n. Le lien de l’affirmation à son objet est donc le lien qui unit la pensée , d’une part, à une action subie et sentie, d’autr
ience, c’est affirmer, c’est donner parle fait une valeur réelle à sa pensée , puisqu’on la réalise en mouvements et qu’on y co
t de départ, à l’attention et à l’aperception. C’est pour cela que la pensée suppose, physiologiquement, un courant nerveux qu
ours une représentation, une image, fut-ce à l’état naissant. Dans la pensée comme dans la nature, il n’y a rien de vraiment i
s nominalistes ne rendent pas entièrement compte de ce fait que notre pensée ne s’épuise pas sur des images particulières et s
iculiers, ce qui devrait être s’il n’y avait rien autre chose dans la pensée . Selon nous, il faut : 1° faire ici une part plus
ssance. Nous l’avons montré ailleurs, il est inexact de se figurer la pensée dans un état de repos, attachée à une représentat
ur une image immobile ou sur un mot immobile. C’est la mobilité de la pensée qui est la condition de la généralité ; c’est la
ulte de ce qui précède que, par leurs rapports avec la mobilité de la pensée et avec la motilité des cellules cérébrales, les
uis concevoir est bien particulière en soi, mais elle devient pour la pensée un moyen de mouvement et non de repos, elle acqui
ent inducteur et non une sorte d’électricité statique. Il y a dans la pensée deux intermédiaires tout naturels entre les image
sens, de dire que la généralité n’est pas dans la matière même de la pensée , dans quelque objet général que la pensée saisira
dans la matière même de la pensée, dans quelque objet général que la pensée saisirait ou concevrait, car il n’y a rien de gén
nt d’indéterminé, ni dans les sens, ni dans l’imagination, ni dans la pensée même, pas plus que dans la nature. On a aussi rai
. On a aussi raison de dire que la généralité est dans la forme de la pensée  ; mais c’est à la condition qu’on se fasse une id
itude avec toutes les autres images prêtes à renaître. La forme de la pensée , ici, n’est pas une catégorie, mais une fonction,
. Il en résulte que, si la généralité n’est pas dans la matière de la pensée , elle existe cependant d’une certaine manière dan
ndant d’une certaine manière dans le sujet pensant. Aucun objet de la pensée ne peut être vraiment général ; mais ce qui est g
gendrant l’un l’autre. Raisonner, c’est agir et pâtir d’avance par la pensée , λόγῳ, οὐϰ ἔργῳ. I L’inférence du particulie
te perception d’une ressemblance que nous retrouvons au fond de toute pensée , avec la perception de la différence. L’enfant, a
la brûlure à la flamme et produit ainsi une certaine direction de la pensée en même temps que de l’action : d’autre part, auc
reparaîtra aussi, et elle déterminera nécessairement une direction de pensée et d’activité identique à la première direction.
s la même conséquence, la contradiction étant inconcevable pour notre pensée (loi d’identité). Il n’y a plus qu’à savoir si on
uences différentes. Il ne fait que maintenir l’identité logique de sa pensée avec elle-même et supposer spontanément la même l
fisante et d’identité sous laquelle il agit. L’identité logique de la pensée a pour contre-partie l’identité ou persistance de
ns dans l’esprit les images qu’on appelle mots ou signes. Comme toute pensée s’exerce sur des représentations plus ou moins co
r des représentations plus ou moins concrètes, on ne peut penser à la pensée même sans penser à la représentation, à un objet
s sentiments, tout le concret, que restera-t-il ? L’existence d’une «  pensée pure », sans représentation, qui serait la « pens
existence d’une « pensée pure », sans représentation, qui serait la «  pensée de la pensée » ou le « sujet pur », est une hypot
ne « pensée pure », sans représentation, qui serait la « pensée de la pensée  » ou le « sujet pur », est une hypothèse métaphys
gique. En fait il n’y a ni sujet sans objet, ni objet sans sujet : la pensée complète est à la fois conscience immédiate et re
ctive ; elle devient constructive. Elle refait un autre monde dans la pensée et, par là, nous permet d’abord de comprendre, pu
les combinaisons d’états intérieurs, sentiments, passions, émotions, pensées , désirs, volitions, etc. Ce qu’on nomme l’observa
nation encore plus puissante pour reconstruire le monde entier par la pensée . L’imagination, au lieu de se représenter directe
raites et générales, plus elles rendent possible, par opposition à la pensée intuitive, la pensée symbolique, qui s’exerce ave
plus elles rendent possible, par opposition à la pensée intuitive, la pensée symbolique, qui s’exerce avec agilité sur des sub
pure copie du monde réel, mais un prolongement de la réalité dans la pensée , et où la réalité même prend une direction nouvel
37 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
l’homme que la méditation ; et pour consacrer toutes les forces de sa pensée à la recherche des vérités philosophiques, il fau
ucoup d’hommes à qui ce plaisir suffit. Mais lorsque l’exercice de la pensée tend à des résultats moraux et politiques, il doi
lutionnaire, pendant qu’il agit, est tout à fait décourageant pour la pensée , comment l’ancien régime abaissait en protégeant,
ractères despotiques, dans quelque sens qu’ils marchent, détestent la pensée  ; et si le fanatisme aveugle est l’arme de l’auto
émiraient en voyant s’introduire de nouveaux sentiments, de nouvelles pensées , qui serviraient aujourd’hui leur cause, mais qui
îtres dans les saturnales du talent et de la vertu, ils pèsent sur la pensée captive de tout le poids de leur ignorance et de
e les faveurs de l’opinion dépendent aussi des faveurs d’un homme, la pensée ne peut se sentir libre dans aucune de ses concep
de la musique et de la peinture, d’un art enfin qui ne serait pas la pensée même, c’est-à-dire, le tout de l’homme. L’encoura
les états libres qu’on peut réunir le génie de l’action à celui de la pensée . Dans l’ancien régime, on voulait que les talents
is c’est pour écarter le talent qu’on s’attachait à persuader que les pensées qui servent à former le philosophe profond, le gr
qu’il y ait en administration quelque chose de plus nécessaire que la pensée , de plus sûr que la raison, de plus énergique que
mes qui se diraient penseurs pour s’arroger le droit de prostituer la pensée  : mais la raison se changerait en sophisme, et le
a nature, tandis que la réunion de plusieurs facultés tranquillise la pensée , et attire l’affection. L’être moral d’un grand h
oir de les rendre immédiatement utiles à l’espèce humaine. Lorsque la pensée peut être le précurseur de l’action, lorsqu’une r
ce utile, faire du bien au moins à quelqu’un sur la terre. Lorsque la pensée peut contribuer efficacement au bonheur de l’homm
38 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
es autres l’objet d’une discussion séparée. Maintenant il faut que ma pensée se suffise à elle-même, pour se développer, ou po
ien où le terrain a manqué sous nos pas. Mais j’espère surtout que ma pensée jaillira des nouveaux développements contenus çà
l’insufflation divine pour imprimer mouvement à la sensation et à la pensée  : c’est dans tout cela que j’avais cherché les él
aditions, aux castes : au point où j’en suis, je dois abandonner à ma pensée le soin de se compléter elle-même, et ensuite de
perfectionne, en un mot à mesure que le genre humain se développe, la pensée va s’affranchissant, de plus en plus, des liens d
nnent moins de place. « Plus la civilisation se perfectionne, plus la pensée devient esclave des signes oraux et vocaux, c’est
ignes oraux et vocaux, c’est-à-dire de la parole, moins nous avons de pensées sans employer cet ordre de signes : les signes or
erceptions de rapports a lieu, et ces perceptions sont des idées, des pensées réelles, qui demeurent indépendantes de la parole
sent, enfin que les formes grammaticales s’organisent, les idées, les pensées (liaisons d’idées), passent dans le domaine de la
aine de la parole, se fixent dans l’ordre des signes vocaux ; « Et la pensée devient, de plus en plus, dépendante de la parole
 Et la pensée devient, de plus en plus, dépendante de la parole. « La pensée alors n’est plus évoquée que par cette nature de
survenu dans les langues dérivées. Non seulement nous n’avons plus de pensées sans qu’il s’y lie des signes oraux simultanément
aler, c’est cet événement que j’aurais pris pour l’émancipation de la pensée des liens de la parole. Si j’eusse dit, toujours
ret, et que chacun est tenu de faire sa langue pour la conformer à sa pensée  ? « D’ailleurs, ajoute mon contradicteur, quand
prit vivifie ; c’est là toute la doctrine de l’affranchissement de la pensée . L’Institut royal de France avait proposé pour s
39 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée Qu’il me soit permis de réclamer ici un peu pl
d’hui l’empire de la société commence immédiatement à l’origine de la pensée , nous allons être obligés de creuser jusque-là po
rès grand nombre d’hommes un changement dans la production même de la pensée , que ce changement a été lent et graduel, et qu’i
propose de développer, l’âge d’une seconde émancipation, celle de la pensée par l’affranchissement des liens de la parole. Co
e le pouvoir de se faire sa langue ne disent autre chose sinon que la pensée naît d’abord en lui, et qu’ensuite il choisit, po
enter la parole ; car on ne peut supposer un temps où il ait été sans pensée , et on ne peut expliquer comment il aurait pu cré
es classes, d’après ces deux manières d’envisager la production de la pensée  : l’une sera composée de tous ceux qui ne peuvent
s doute, d’admettre, quant à moi, la séparation de la parole et de la pensée  ; mais il ne s’agit point de mes propres expérien
mes propres expériences. J’ai cru m’apercevoir que le phénomène de la pensée ne s’opérait pas de la même manière dans tous les
n compris, on a pu voir déjà que cette théorie de la séparation de la pensée et de la parole, admise par moi comme moyen d’exp
nt une des limites de la liberté de l’homme ; et l’émancipation de la pensée par l’affranchissement des liens de la parole est
nous en sommes venus, que de prouver que si, à présent, l’union de la pensée et de la parole n’a plus cette sorte de simultané
intelligence, dans la manière dont s’opère en eux le phénomène de la pensée . » Je dirais aux archéophiles : « Vous craignez d
utrefois ce n’était pas même un problème. Il n’était pas venu dans la pensée d’imaginer que l’invention du langage pût être au
humaine, et que ce changement a pénétré dans le sanctuaire même de la pensée . Ils croient que la parole a eu une mission qui m
Ainsi, de ce que les langues sont considérées comme les signes de nos pensées , et comme des méthodes, il ne faut pas croire que
40 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
le, à faire des découvertes dans le domaine de la conscience et de la pensée . Elle se croit en possession d’une nouvelle métho
ant, à mon gré, quelque chose de trop : ce sont plusieurs pages, bien pensées d’ailleurs et écrites avec modération, sur le der
ience et une recherche, mais qu’elle est une doctrine et une foi. Nos pensées ne servent pas seulement à nous éclairer, mais en
ne voit pas que c’est relever la vie que de la faire gouverner par la pensée . Si la pensée ne descend pas dans la vie, celle-c
e c’est relever la vie que de la faire gouverner par la pensée. Si la pensée ne descend pas dans la vie, celle-ci n’aura donc
tre il n’y a dans l’esprit qu’une conception, que le seul objet de la pensée est toujours une idée dans l’un et dans l’autre c
voit dans la nature que « des groupes de mouvements et des groupes de pensées  ». Mais au risque de me faire ici l’écho du docte
ement sans quelque chose qui se meut, je ne conçois pas davantage une pensée sans quelqu’un qui pense, et ce quelqu’un n’est p
nsée sans quelqu’un qui pense, et ce quelqu’un n’est pas un groupe de pensées , car chacune de ces pensées, inexplicable sans un
e, et ce quelqu’un n’est pas un groupe de pensées, car chacune de ces pensées , inexplicable sans un sujet, ne devient pas plus
ns un sujet, ne devient pas plus claire par son rapport avec d’autres pensées aussi inexplicables qu’elle-même. Cette condition
uelqu’un sans lequel je ne puis concevoir soit un mouvement, soit une pensée , est ce que j’appelle la substance. C’est de la m
s et souterraines de la civilisation ; il se transporte volontiers en pensée sur ces hauts plateaux de l’Asie d’où l’on dit qu
it pris à la lettre, et la fluctuation incessante et volontaire de sa pensée le ramène par un chemin singulier à une sorte de
sme disparaît peu à peu dans ces diverses traductions. Sans doute, la pensée de ce grand métaphysicien se prête à des interpré
ait. Il est donc dans la vie plus que dans la matière inerte, dans la pensée plus que dans la vie, dans la conscience des gran
pas, il est en dehors de la réalité ; il n’est qu’une catégorie de la pensée . En effet, il est le lien des sciences absolues ;
de nos amis (souvenir aussi fragile que nous-mêmes) ou bien dans nos pensées , ce qui réserve l’immortalité à un bien petit nom
ombre d’hommes, car combien d’entre nous peuvent se flatter que leurs pensées méritent de leur survivre ? Mais si Dieu n’est qu
e la matière brute à la matière vivante et de la matière vivante à la pensée . Ces deux abîmes, nos nouveaux critiques ne les o
s temps de la Grèce, c’est ne tenir compte d’aucun des progrès que la pensée a su accomplir depuis cette période brillante et
n saltus, un intervalle : c’est là que commencent la conscience et la pensée . Qu’un mouvement donne naissance à une pensée, bi
ent la conscience et la pensée. Qu’un mouvement donne naissance à une pensée , bien plus qu’un mouvement soit une pensée, c’est
ment donne naissance à une pensée, bien plus qu’un mouvement soit une pensée , c’est ce qui est absolument incompréhensible. On
c’est la même chose avec la différence du dedans et du dehors, que la pensée , c’est le mouvement vu en dedans, et le mouvement
, que la pensée, c’est le mouvement vu en dedans, et le mouvement, la pensée exprimée au dehors : ce sont là de pures métaphor
le cercle et l’idée du cercle sont deux choses très-différentes : la pensée n’est pas au mouvement ce que le concave est au c
nvente un être qu’elle appelle force vitale ; ne pouvant expliquer la pensée , elle invente une force spirituelle qu’elle appel
ile de descendre le courant que de le remonter. Loi mystérieuse de la pensée humaine ! il semble qu’il soit dans la destinée d
ême, et tantôt dans ce qui n’est pas lui. On peut lui appliquer cette pensée de Montesquieu : « Quand j’ai vécu dans le monde,
à la matière, comment les maladies du cerveau sont les maladies de la pensée , ce qu’elle a de commun avec l’animalité, comment
de bonne femme, ou un mot vague n’exprimant que le vide même de toute pensée . De là une philosophie où l’on cherche en vain le
n mot qui désigne la cause inconnue et hypothétique des phénomènes de pensée , de sentiment et de volonté. Voilà quelle devrait
l’on peut lui dire : Ou bien vous connaissez la cause première de la pensée , de la volonté, de finalité, renoncez donc à votr
qui échappera toujours aux procédés de la méthode positive : c’est la pensée , c’est l’âme, c’est la morale. Retrancherez-vous
c’est-à-dire à l’écorce ? Renoncerez-vous au fruit, c’est-à-dire à la pensée , dont l’histoire n’est que la manifestation ? Si
nfini, qui nous enveloppent et s’imposent impérieusement à toutes nos pensées , il y aurait toujours à analyser et à critiquer c
maginations ! Nous prétendons qu’il y a quelque autre chose, c’est la pensée . Et oserez-vous soutenir que tout ce qui n’est pa
tifique (toujours dans le sens étroit que vous entendez) n’est pas la pensée  ? Entre la vie purement scientifique et la vie an
it sur les origines des choses est un métaphysicien. Supposez que ces pensées et ces réflexions, au lieu d’être accidentelles,
arez qu’en dehors des laboratoires et des amphithéâtres d’anatomie la pensée est défendue. Si vous reculez (ce qui n’est pas d
qui n’est pas douteux) devant une extrémité aussi absurde, laissez la pensée s’exercer sur tout ce qui l’attire et la sollicit
e ; acceptez comme un des plus nobles fruits de l’esprit humain cette pensée , sous sa forme la plus abstraite. Libre à vous de
sectes et ses écoles. Si M. Littré voulait aller jusqu’au bout de sa pensée , il s’apercevrait que ses principes vont jusqu’à
e réalité se présente à nous dans la nature, nous transportons par la pensée cette réalité dans l’absolu, et Dieu est ainsi le
t. Ici nous n’avons plus affaire qu’à un type, à un idéal, dont notre pensée sans doute a besoin comme d’une règle, mais dont
ration, que l’idéal absolu n’existe pas réellement en dehors de notre pensée . La dialectique de Platon, qui ramenait chaque cl
sions, si toutefois on veut les réaliser quelque part en dehors de la pensée  : ils ne sont vrais que comme lois de la pensée e
part en dehors de la pensée : ils ne sont vrais que comme lois de la pensée et de l’esprit. Eh bien, ce qui est vrai de chacu
ident que pour M. Vacherot l’être parfait ne peut exister que dans la pensée , et non dans la réalité. La réalité est indigne d
out en affirmant que Dieu n’est qu’un idéal, qui n’existe que dans la pensée . Seraient-ce seulement sa conscience et son cœur
’a existé, jamais il n’existera ; néanmoins il peut être conçu par la pensée , et cette conception est la loi de la conduite hu
en nous, qui naît et qui meurt avec nous, et dont le seul lieu est la pensée  ! Mais enfin cette doctrine prouve qu’il faut un
lée du stoïcisme, dans ce culte du dieu intérieur, c’est-à-dire de la pensée . C’est évidemment la pensée qui s’adore elle-même
lte du dieu intérieur, c’est-à-dire de la pensée. C’est évidemment la pensée qui s’adore elle-même sous les noms et sous la fi
les noms et sous la figure de l’idéal, car l’idéal est l’œuvre de la pensée , ou plutôt il en est l’essence et la loi suprême.
mer et Cagliostro. L’idéaliste austère, réfugié dans l’enceinte de sa pensée , divinise cette pensée même, et croit que ce dieu
éaliste austère, réfugié dans l’enceinte de sa pensée, divinise cette pensée même, et croit que ce dieu est trop grand pour qu
ibuts, et nous croyons qu’il est tel attribut de Dieu, par exemple la pensée , que l’on ne peut guère nier sans le nier lui-mêm
peut très-bien se faire que Dieu ait des attributs qui surpassent nos pensées , ou que, pour le mieux comprendre, nous lui en pr
ssons l’infini et le parfait, parce que c’est la loi suprême de toute pensée . Quant aux rapports qui lient ces deux termes de
e. Rien, je l’avoue, ne me paraît plus beau et plus profond que cette pensée  : « la perfection est la raison d’être. » Aristot
appelons sa perfection. Mais ce qu’il y a surtout de profond dans la pensée de Bossuet, c’est cette parole : « la perfection
et de modèle absolu ? Il faut alors renoncer à tout espoir et à toute pensée de se distinguer des écoles empiriques, car le ré
s de concilier ces deux infinis, car je répète que je ne crois pas ma pensée adéquate à l’essence des choses, mais pourquoi ex
x, que Dieu est l’identité du sujet et de l’objet, de l’être et de la pensée  ; mais c’est à la condition que le sujet et l’obj
sée ; mais c’est à la condition que le sujet et l’objet, l’être et la pensée soient conçus en Dieu, dans leur type absolu et é
ont elle est elle-même le germe, est son Dieu ; la nature aspire à la pensée , et cette pensée, qui s’exprime en elle sans qu’e
-même le germe, est son Dieu ; la nature aspire à la pensée, et cette pensée , qui s’exprime en elle sans qu’elle le sache, est
prends encore, car enfin l’homme conçoit cet idéal, et je sais qu’une pensée peut déterminer une action ; mais que cette notio
tes comme une vie instinctive et inconsciente, les théistes comme une pensée et une volonté. Ceux-ci font Dieu à l’image de l’
gier dans un vain idéalisme, ne laisser à Dieu d’autre ciel que notre pensée et notre cœur, car quel miracle qu’une créature s
tiquer les opinions d’autrui. Si nous présentons nous-mêmes de fortes pensées , on nous tiendra volontiers quittes des critiques
s tiendra volontiers quittes des critiques de nos adversaires. Si nos pensées sont faibles, il ne nous servira de rien d’avoir
41 (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »
reconnaissant que le physique est pour beaucoup dans l’exercice de la pensée , faut-il croire qu’il y soit tout ? Peut-on affir
sur deux prémisses, dont la majeure peut être ainsi exprimée : Si la pensée est en raison directe de l’état du cerveau, elle
propriété du cerveau ; et la mineure est : Or, il est de fait que la pensée est en en raison directe de l’état du cerveau. De
ur une certaine part, pour une très grande part dans l’exercice de la pensée  ; mais qu’il en soit la cause unique et la rigour
la science, rien n’est moins démontré que la dépendance absolue de la pensée à l’égard du cerveau. Que dira plus tard la scien
t soutenir qu’il n’est pas démontré que le cerveau est l’organe de la pensée  ? Quant aux prétendues contradictions que semblen
ent des conditions qui n’ont de valeur que par leur ensemble. Non, la pensée ne tient pas à une condition unique exclusive : e
investigations scientifiques dans cette question. Soit, dirai-je : la pensée est une résultante, et elle est liée à des condit
e connaître toutes les conditions desquelles résulte l’exercice de la pensée  ? Et si vous ne les connaissez pas toutes, qui vo
re à peu près sûre de l’instrument au musicien, comme du cerveau à la pensée , mesurer le génie musical par la valeur de l’inst
ent soumettre à des lois rigoureuses les rapports du cerveau et de la pensée . La force intérieure, secrète, première, leur éch
42 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre VI. Suite des Moralistes. »
cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu’à
, un des plus hauts problèmes de géométrie, et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du Dieu que de l’homme : cet
fficile de ne pas rester confondu d’étonnement, lorsqu’en ouvrant les Pensées du philosophe chrétien, on tombe sur les six chap
de ces sentiments comme l’infini. Les métaphysiciens parlent de cette pensée abstraite, qui n’a aucune propriété de la matière
rouve péremptoirement l’immortalité de l’âme : cette définition de la pensée semble avoir été suggérée aux métaphysiciens par
la philosophie chrétienne, et de la philosophie du jour : ce sont les Pensées de Pascal, commentées par les éditeurs165. On cro
siècle les dons de l’imagination, et lui refusent les facultés de la pensée . C’est le dix-huitième siècle, s’écrie-t-on, qui
et l’image de l’usurpation de toute la terre. » Et voilà une de ces pensées qui font trembler pour Pascal. Quel ne fût point
s, à beaucoup près, la perte de l’imagination qui en est la suite. La pensée est la même dans tous les siècles, mais elle est
le conteste. » Cela répond à des volumes de sophismes. L’auteur des Pensées , se soumettant aux quatre laquais, est bien autre
pour sa faiblesse ; son secret et le nôtre sont renfermés dans cette pensée de Pascal : « Les sciences ont deux extrémités q
43 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224
PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés po
Prosper Faugère. (1844). Enfin, voici une édition de Pascal, de ces Pensées tant discutées, tant contestées en ces deux derni
ous. Ainsi pour Pascal. Faire remarquer que le texte des éditions des Pensées n’était point parfaitement conforme au texte orig
s difficultés extrêmes, tellement que dans l’intervalle le Pascal des Pensées était provisoirement suspendu. On ne saurait asse
sifs, on le supposera sans peine ; mais nous ne croyons pas trahir sa pensée en la produisant sous cette forme ; et voilà la p
d’accord avec lui. La difficulté, encore une fois, d’une édition des Pensées était extrême, en même temps que l’exécution en d
r volume, M. Faugère a rassemblé les lettres, les petits traités, les pensées et fragments de Pascal qui ne se rapportent pas à
e qui est relatif à ce dernier ouvrage. On pourrait signaler bien des pensées ou même des pages inédites58. Une des difficultés
ue, moi aussi, j’ai le cœur gros sur Pascal et que j’étouffe bien des pensées . D’abord, en reconnaissant combien les éditions p
eils, en présence de cette masse de papiers très-peu lisibles, de ces pensées souvent incohérentes, souvent scabreuses, on ait,
. Aujourd’hui, il nous paraît bien facile de juger et de trancher des Pensées de Pascal ; en 1668, c’était un peu autrement. Il
vantes (la duchesse de La Feuillade, par exemple) fournirent quelques pensées dont on n’indiqua point la source : le pouvait-on
réclamons, avec ses phrases saccadées, interrompues, et ce jet de la pensée à tout moment brisé, j’ai peine à me la figurer n
ssât. Il faudrait en conclure du moins que cette première édition des Pensées était telle que le grand siècle pouvait l’admettr
phie rapide, qu’une sorte de mnémonique pour accrocher plus à fond la pensée et la retrouver plus sûrement. Ces mots-là n’aura
ver plus sûrement. Ces mots-là n’auraient point paru en public, et la pensée se serait vêtue avec plus de convenance à la fois
asse, il y a quelque chose qui ne se transmet pas. Ce qui reste de la pensée et de la vie intérieure des hommes, par rapport a
termédiaires, ce qu’en ses ébauches surtout supprimait pour soi cette pensée rapide, parce qu’elle le supposait connu, ce que
ortions, sa grandeur, son néant. On a dit magnifiquement que bien des pensées de Pascal n’étaient que des strophes d’un Byron c
rétien : c’est d’aujourd’hui surtout que ce mot se vérifie. Jamais la pensée brusque et haute ne s’était dressée jusqu’ici dan
i se fortifiait, grandissait imperturbablement parmi les orages de sa pensée . On peut le dire, le doute et la foi vivante, l’u
, c’est Dieu sensible au cœur ! « Et c’est pourquoi, lit-on dans une pensée inédite, ceux à qui Dieu a donné la religion par
es choses à l’absurde, comme on le pourrait augurer d’après certaines pensées publiées isolément. Rendre la religion vénérable
des chapitres où l’astérisque, signe placé par l’éditeur en tête des pensées inédites, reparaît à chaque instant. 59. sM ella
s censeurs, qui ôtent chacun l’endroit qui leur plaît le moins. » Les Pensées de Pascal n’ont pas fondu, dira-t-on, tant elles
44 (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300
ceux même qui, comme lui, ont le temps d’attendre la maturité de leur pensée , et ne sont jamais forcés de la montrer avant son
des devoirs humains, ce serait se tromper étrangement ; une pareille pensée n’est jamais venue au poète ; et la foule, qui po
e choisir entre ces formes de valeur diverse ; selon l’instinct de sa pensée , selon ses habitudes sociales, selon la trempe de
r au poète latin en ce qui concerne le mouvement et l’originalité des pensées , lutte avec lui de précision et de propriété dans
re, une multitude d’images obéissantes ; tout entier à la forme de sa pensée , il discipline la parole et la conduit aussi loin
es travaux d’imagination, je devrais dire dans tous les travaux de la pensée  ; mais je crois que la satire lyrique a besoin, p
ntissants, et parlaient sous un masque d’airain ; il doit exagérer sa pensée comme les acteurs grecs exagéraient leur voix, ca
n’être pas entendu, s’il négligeait d’agrandir les proportions de sa pensée . Depuis Juvénal jusqu’à André Chénier, il est fac
ple, elle est forcée d’envahir successivement tous les éléments de la pensée . Dès que la déclamation s’est résolue à grossir l
animé d’une indignation sincère, qu’il prenne un intérêt sérieux à la pensée qu’il exprime, qu’il soit réellement affligé des
mprunte le maniement continu des images. Dès qu’elle a trouvé pour sa pensée un symbole qui lui paraît exprimer nettement tout
à travers tous les mouvements qui lui sont imposés par sa nature ; la pensée première, ainsi transformée, n’est plus une simpl
quiert sur le lecteur une autorité singulière ; car chaque face de sa pensée a presque la rigueur d’une démonstration. On peut
as libre de s’arrêter ; il s’attache aux premiers mouvements de cette pensée personnifiée, et ne se repose qu’après l’avoir vu
la beauté de forme qui les recommande aussi bien que l’énergie de la pensée , n’eussent pas paru assez coquettement ciselés. C
uiller un autre sol ? À notre avis, cette limitation impérieuse de la pensée ne peut être approuvée. Sans doute c’est un grand
seulement par la nouveauté de l’expression, mais par le fond même des pensées , est un des privilèges les plus beaux et les moin
glorieux ; lors même qu’il serait défendu d’inventer, de produire sa pensée sous une forme individuelle et inattendue, en pei
avait la même opinion que nous ; dans tous les cas, quelle que fût sa pensée à l’heure du départ, il est impossible qu’en écri
ties et trouver un pivot central qui réglât tous les mouvements de la pensée  ; mais il est probable que M. Barbier a préféré l
té du poète français : car elle est tout entière dans la tournure des pensées plutôt que dans la série des expressions. Que les
à la fois une grande finesse de coup d’œil et une grande sérénité de pensée  ; M. Barbier, nous devons le dire, n’a manqué à a
avec une simplicité austère, avec une élégance pleine de sobriété les pensées que ces ruines éveillent, dans son âme ; il peint
appelle à son aide, la limpidité du langage dans lequel il exprime sa pensée , la brièveté sentencieuse avec laquelle il peint
orme dialoguée qu’il a choisie se prête si bien au style antique, les pensées brèves et animées du pêcheur et de Salvator se su
âtres de Virgile, et qu’au lieu de parler en son nom il ait placé ses pensées dans la bouche d’un peintre et d’un pêcheur : cet
tion de l’amour à la profanation de l’art, il a noblement exprimé une pensée qui sommeille au fond de bien des âmes, et qui se
de la passion pure et désintéressée, mène fatalement au mépris de la pensée elle-même, et de toutes les œuvres de la pensée,
ement au mépris de la pensée elle-même, et de toutes les œuvres de la pensée , comment le plaisir, prenant la place de l’amour,
éclat du ciel napolitain, n’étaient pas faits pour inspirer les mêmes pensées que Venise vendant ses filles et le chant de ses
ulente de l’étranger. M. Barbier, en assombrissant les couleurs de sa pensée , a obéi à la nature du modèle qui posait devant l
n comme dans les lagunes de Venise, le poète n’a qu’une seule et même pensée  : le contraste d’hier et d’aujourd’hui, de la gra
te d’hier et d’aujourd’hui, de la grandeur et de l’abaissement. Cette pensée , il l’a poursuivie avec une persévérance et une h
ne sont pas toujours heureuses ; quelques-unes, loin de présenter la pensée de l’auteur sous une face nouvelle et de la comme
e se montrer. Le poète a merveilleusement concilié la franchise de la pensée et la pudeur de l’expression ; il a toujours dit
; mais peu à peu le souvenir des belles collines d’Irlande donne à la pensée du pauvre paysan une sérénité pleine de grandeur 
nt traités avec une rare sobriété, et cette sobriété même ajoute à la pensée une valeur nouvelle. Comme il n’y a dans cette pl
 ; souvent il arrive que les images manquent d’analogie et rendent la pensée obscure. La pièce du Pilote, adressée à William P
Il est mort à la tâche ; mais a son lit de mort il n’a pas abjuré la pensée qui avait dominé toute sa vie : il s’accusait aup
t sur la lutte de la volonté contre l’histoire : car non seulement la pensée de Pitt a été vaincue par la révolution française
orporations municipales sont autant de victoires remportées sur cette pensée obstinée. Il était naturel de rattacher à William
ent pas ainsi la tâche de la poésie ; mais le poète, pour exprimer sa pensée , ne doit s’inquiéter ni des académies ni des coll
t non pas un recueil, il eût fallu que M. Barbier réunît autour d’une pensée centrale toutes les pensées successives que nous
t fallu que M. Barbier réunît autour d’une pensée centrale toutes les pensées successives que nous avons essayé de caractériser
ser ; il eût fallu, par exemple, que l’industrie gouvernât toutes ces pensées comme l’essieu gouverne les rayons d’une roue. M.
t un poème sans unité ? Je crois le savoir. En présence de toutes les pensées incomplètes qui se produisent, qui, faute de temp
mal. Atar-Gull, la Salamandre et la Vigie de Koat-Ven g sont, dans la pensée de l’auteur, autre chose que de simples romans, e
la manière dont il parle de lui-même et de ses ouvrages éloigne toute pensée d’indulgence. Pourquoi l’auteur, en écrivant Lat
hie ? Le bégayement de sa parole n’est que l’écho du bégaiement de sa pensée . Obscur pour lui-même, comment serait-il clair po
du mot division, faute d’en trouver un qui traduise plus nettement ma pensée  ; car, en vérité, il serait permis de placer la s
lle, d’Eudreville à Versailles ; car ce continuel éparpillement de la pensée fatigue l’esprit, et n’éveille aucune sympathie.
envelopper dans la ruine de Van den Enden, l’un des conjurés. Dans la pensée de M. Sue, Nazelles est donc un ressort utile ; m
e évidemment d’animation et d’unité. Ce perpétuel éparpillement de la pensée convertit en une lecture fastidieuse, ou du moins
. Sue applique au passé une expression qui n’a jamais signifié qu’une pensée contemporaine de la parole. Ainsi, par exemple, i
e style possible. La correction ne peut dissimuler ni l’absence de la pensée , ni la pauvreté de l’imagination ; mais elle ajou
eté de l’imagination ; mais elle ajoute constamment à la clarté de la pensée , à la richesse de l’imagination. M. Sue déclare,
epuis la conquête normande jusqu’à nos jours, c’est-à-dire toutes les pensées exprimées par une grande nation dans l’espace de
a réflexion. Or, si l’on se demande sérieusement à quelle forme de la pensée appartient le Génie du christianisme, il est fort
c’est le renversement de toute logique, l’abolition formelle de toute pensée scientifique. S’il est nécessaire pour éclairer p
le pas moins digne de risée. Cette lutte assidue de la forme et de la pensée , de la langue et des personnages, imprime au poèm
’auteur s’amuse à mettre sous les dates d’une table chronologique des pensées qui ne touchent pas aux faits. Il n’abrège pas mê
es choses qui passent devant nos yeux, si nous cherchons à deviner la pensée qui préside à ce panorama, nous sommes forcé de r
nstration, n’est qu’un dénombrement. Cette rapide expression de notre pensée soulèvera peut-être bien des colères, bien des ré
’a besoin ni de Milton ni de Shakespeare pour exprimer franchement sa pensée , pour appeler par leurs noms les personnages de c
’occasion de coudre à de nombreux fragments de ses Mémoires plusieurs pensées qui ont déjà figuré dans les Quatre Stuarts et qu
se, il enténèbre, il égratigne nos oreilles sans aucun profit pour la pensée de Milton, ou pour l’intelligence des lecteurs fr
oulait dissimuler l’absence des faits en multipliant les formes de sa pensée , puise à pleines mains dans le vocabulaire, et se
st-à-dire à l’art de bien dire, pris en lui-même et indépendant de la pensée , une guerre implacable, et débarrasser l’imaginat
respect filial, bien promptement démenties, il n’a pas développé une pensée qui s’élevât au-dessus des lieux communs de collè
ier siècle ; étant donné deux termes dont l’un commande au second, la pensée prise en soi et la société vivante, il y a au moi
mérite de l’élégance ; car M. Guizot, en abandonnant le terrain de la pensée pour celui de la parole, n’avait pas prévu les da
en égarement, en folie. Pour ceux qui connaissent le caractère et la pensée de M. Guizot, il n’y a là rien de surprenant. Dan
nt déduire de cette colère oratoire contre la révolution française la pensée du récipiendaire sur les travaux de son prédécess
avaux de son prédécesseur ? Est-il même raisonnable de chercher cette pensée  ? Est-il probable que M. Guizot ait songé un seul
sophie critique est loin d’avoir la même autorité que sa négation. La pensée de Kant a bien assez d’importance pour que M. Gui
hacune de ses paroles contient un enseignement ; c’est que toutes les pensées qui s’échappent de ses lèvres devraient être recu
Nous déclarons ingénument qu’il nous a été impossible de pénétrer la pensée de l’orateur. Jamais la philosophie, dont M. de S
ans la franchise un acte d’improbité. Le critique, pour dire toute sa pensée , a besoin de se résigner à la haine des hommes qu
aissance les bons mots qu’elle écoute pour la centième fois. Plus une pensée paraît hors de service, plus elle a de chances po
du champ littéraire. Mais M. Dumas n’est pas habitué à décomposer ses pensées  ; chez lui, l’action succède au désir avec une ra
ls emploient. Ils s’écoutent, et s’inquiètent de l’expression de leur pensée bien plus que de leur pensée même. Ils chantent l
et s’inquiètent de l’expression de leur pensée bien plus que de leur pensée même. Ils chantent leur passion et oublient d’êtr
de la prostitution et de la vertu, il faut ne pas aimer les sérieuses pensées , ou redevenir enfant, et l’oubli des ans n’est pa
ble qu’il ne mettra plus les événements à la place de l’action, ni la pensée à la place de la vie. Il n’y a pas à craindre qu’
re, il ne perdra pas la délicatesse de son goût ; les habitudes de sa pensée , aussi bien que les habitudes de son style, nous
u’il ne désertera pas la cause de l’idéal. Nous avons dit toute notre pensée sur les hommes qui écrivent aujourd’hui pour le t
mais pour les louer, il faudrait nous résoudre à parler contre notre pensée , et ce mensonge ne servirait personne. Si l’on es
le nom de poète. Lors même que Georges Cuvier eût reconstruit par la pensée toutes les espèces zoologiques aujourd’hui effacé
ouvait être admise un seul instant, nous dirions, pour éclairer notre pensée , que M. Vitet est à Shakespeare ce que Georges Cu
des hommes qui, au nom de la fantaisie, souveraine maîtresse de leur pensée , se sont arrogé le droit de traiter l’histoire co
suprême de ses efforts. Plusieurs fois déjà nous avons exprimé cette pensée  ; mais le réalisme est aujourd’hui si populaire,
n’est qu’une matière poétique et ne devient poème qu’en traversant la pensée d’Homère ou de Shakespeare. Nous insistons à dess
un thème assez fécond pour se prêter à tous les développements de la pensée . Il circonscrit volontairement le champ de ses in
airvoyance. Il s’attache à reproduire les mouvements du cœur et de la pensée , sans tenir compte de la nature diverse de ces mo
de ces personnages, c’est de ramener tous les rayons divergents de la pensée vers un centre commun. Or, je crois sincèrement q
roduisent des œuvres d’imagination ont eu pour leurs paroles et leurs pensées une admiration persévérante et obstinée ; dans to
une pierre ébranlée, un pan de rempart chancelant, et arrêter dans sa pensée par où il fera brèche et pénétrera dans la place.
. Plein de confiance dans sa jeunesse, dans la sève exubérante de ses pensées , il construit à la hâte une poétique hardie qui c
e enivre comme le vin, bien que le dialogue assidu de l’homme avec sa pensée exalte parfois jusqu’à la folie l’intelligence im
oète. Il n’est plus seul, il est compris. À mesure qu’il accomplit sa pensée , il entend résonner à son oreille des paroles d’e
, n’ayant rien à cacher, rien à taire, ne rougissant pas de livrer sa pensée inachevée, il s’aperçoit, au moment même où il pa
e. En le voyant à l’œuvre, en assistant chaque jour aux progrès de la pensée qui est née sous ses yeux, en surveillant avec un
ssister au développement progressif, à l’élargissement régulier de la pensée , voir comment les idées s’ordonnent et s’enfermen
instruisent mutuellement et agrandissent chaque jour le champ de leur pensée . Il est donc vrai que l’inspiration, surveillée p
e d’un enseignement, n’a qu’à se féliciter de ce perpétuel échange de pensées . Il serait impossible de déterminer lequel des de
ect, à la même soumission. Le poète qui crée et qui souvent limite sa pensée à l’horizon de son œuvre, ne peut traiter avec dé
itons, il ne s’agit pas de la valeur absolue de ces deux formes de la pensée , il s’agit des services que chacune des deux rend
pliquer aux esprits indifférents ou blasés, hostiles ou ironiques, la pensée qui a présidé à la conception et à l’exécution d’
mais ne permet pas à l’émotion du poète de troubler la sérénité de sa pensée . Il assiste à la gloire de son ami avec un entier
, si par d’habiles transformations il a simplifié, sans l’altérer, la pensée du poète, c’est au poète que reviendra la meilleu
t dévouées à l’avenir, bien que chacune des ciselures patientes de sa pensée fût destinée à diviser la lumière en rayons glori
les parties inutiles, d’agrandir, de corriger la première forme de sa pensée  ; s’il se trompait, le loisir ne lui manquait pas
tôt il n’y a pour lui ni science ni étude. Il lui suffit de porter sa pensée sur un sujet quel qu’il soit pour l’éclairer d’un
s muets dont il est entouré, ce n’est que pour y voir le reflet de sa pensée , pour s’admirer dans tous ces regards où se peint
e ni dans le passé, ni dans le présent. La splendeur souveraine de sa pensée ne permet pas au regard d’apercevoir dans l’espac
veillance pour les esprits du second ordre, s’il a résolu d’offrir sa pensée à la multitude sous le modeste vêtement de la pro
u mouvement réel des affaires serait profaner la majesté divine de sa pensée  ; mais il se tient prêt à distribuer ses conseils
lte impie ; elle doit se glorifier d’avoir conservé la sérénité de sa pensée parmi les idolâtres. En consultant sa mémoire, en
era-t-il pas forcé de reconnaître dans les paroles qu’il entendra les pensées qu’autrefois il exprimait lui-même ? Cette perpét
45 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »
ment la transportait successivement sur trop de choses pour qu’aucune pensée eût le temps de mûrir silencieusement, ce qui est
ie, puis au moyen âge, puis au xviie  siècle, et toujours la dernière pensée était dominante. Comment l’idée de Maine de Biran
analytiquement la philosophie de Biran que d’en exposer librement la pensée principale dans ce qu’elle a d’essentiel et de ca
ait successivement les organes ; Hartley et Priestley expliquaient la pensée par les vibrations cérébrales ; le pieux Bonnet l
e, avait également imaginé sa statue et essayait aussi d’expliquer la pensée par la mécanique. L’homme-machine de Lamettrie ét
éthode généralement adoptée. La même philosophie confondait encore la pensée avec les signes qui l’expriment, et elle assimila
matérialiste et sensualiste que ce progrès spontané et régulier de la pensée qui conduit un Biran et un Cabanis29 à s’élever d
s délicate et plus haute. Ce fut donc par le mouvement régulier de sa pensée et sans savoir même où il serait conduit que Bira
e sujet pensant, ce que Kant a surtout démêlé, ce sont les lois de la pensée . Entre le noumène et le phénomène, il a trouvé un
, à savoir les formes à priori de l’intuition, de l’expérience, de la pensée en général, temps, espace, causalité. Pour Biran,
e résultante dont la notion se forme par l’application des lois de la pensée à la multitude des phénomènes intérieurs. Pour Bi
mer ainsi les deux doctrines : pour Kant, le moi est un produit de la pensée  ; pour Biran, la pensée est un produit du moi. Ch
ines : pour Kant, le moi est un produit de la pensée ; pour Biran, la pensée est un produit du moi. Chez l’un, c’est l’esprit
utre, c’est l’esprit psychologique. Enfin Kant, avec ses formes de la pensée pure, ne trouve aucun moyen de passer du monde se
percevoir intérieurement la chose extérieure que je ne puis penser la pensée d’un autre. On ne peut donc jamais dire que la pe
nir s’augmentent et grandissent à mesure que nous rétrogradons par la pensée . Au-delà d’un certain temps, nous ne savons plus
est-elle ? où rentre-t-elle ? Dans quel réservoir vont se cacher ces pensées latentes, ces sentiments endormis, cette volonté
le point de vue de Biran ; et malgré les changements ultérieurs de sa pensée en Théodicée, il est resté, en psychologie, profo
46 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »
de chapelet, dite d’un cœur fervent, que dans tous les étalages de la pensée . Et il avait raison ! Mais ses amis qui le publie
t pas certes pour l’abaisser que nous disons cela ! Resté l’homme des pensées du temps, il ne se serait jamais beaucoup élevé a
nie a commencé dans son âme. C’est le catholicisme qui lui a créé une pensée . Il a reçu la langue de feu… Il ne l’avait pas !
on ! Oui, cette tache de la rhétorique se serait étendue sur toute la pensée , et la taie eût bientôt couvert l’œil. Cet esprit
à la condition d’élever, d’épurer, de grandir toutes les forces de sa pensée , car la pensée et la forme ne se séparent pas. El
d’élever, d’épurer, de grandir toutes les forces de sa pensée, car la pensée et la forme ne se séparent pas. Elles sont congén
ter cette platitude du vêtement et du corps, pour dire le style et la pensée . Mais où cela s’est-il vu ? Pour notre part, nous
t-il vu ? Pour notre part, nous ne croyons pas plus à l’écrivain sans pensée qu’au penseur sans style… Kant lui-même a du styl
mite. Son mérite le plus net, à nos yeux, le plus grand honneur de sa pensée , c’est d’avoir ajouté à une preuve infinie ; c’es
chez de Maistre, pareil à un trait de lumière qui part du fond de la pensée , au rayon visuel qui jaillit du centre de l’œil.
t, Donoso, qui arrive à l’aperçu, comme à une lumière en dehors de sa pensée , et à force d’aller vers elle, de raisonnement en
pure logique qu’il tire, lorsqu’elle est belle, toute la beauté de sa pensée . Soit donc qu’il fasse acte d’écrivain à tête rep
rmonie, le nombre, la plénitude, la sonorité. C’est un large cours de pensées que ses pensées, enchaînées les unes aux autres c
e, la plénitude, la sonorité. C’est un large cours de pensées que ses pensées , enchaînées les unes aux autres comme les flots a
47 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »
ns, on sait bien au moins à quelles tendances a toujours appartenu la pensée de M. Charles de Rémusat. Cet élégant nourrisson
i, M. Cousin, — l’influence de ces systèmes allemands, Barbares de la pensée civilisée et savante, contre lesquels il n’y a pl
lité et l’éclat chaleureux de son esprit, recevait l’impression de la pensée allemande, comme une cire bouillante et splendide
orte et mauvais guide pour y pénétrer ! Ce n’est pas l’instinct de la pensée chrétienne qui l’a poussé de ce côté et qui l’a f
s son célèbre argument de l’existence de Dieu, montra, le premier, la pensée dans son opposition à l’être, et chercha à en pro
s un pareil hommage rendu par le grand théoricien de l’identité de la pensée et de l’être, qui semblait reconnaître dans le Sa
hache de son scepticisme, il a coupé tous les câbles qui attachent la pensée humaine à la tradition. Robinson intellectuel d’u
n. Robinson intellectuel d’un désert qu’il a fait autour de sa propre pensée , il a voulu créer tout, dans le vide qu’il avait
i la parenté n’est pas reconnue par la volonté, elle subsiste dans la pensée , car, si elle n’y était pas, croyez-le bien, les
t de dire, comme ils l’ont dit, dans quelle mesure ils admettaient sa pensée et dans quelle mesure ils ne l’admettaient pas. A
ment de saint Anselme que la conscience de l’unité de l’être et de la pensée dans l’infini », et M. de Rémusat a eu le droit a
cherche vainement des saint Anselme qui foulent aux pieds leur propre pensée , lorsqu’il s’agit d’obéir. Ainsi, le Saint, l’hom
chaque jour davantage et peut s’abstraire de tout ce qui n’est pas sa pensée et le mouvement extérieur de sa pensée, il n’en é
re de tout ce qui n’est pas sa pensée et le mouvement extérieur de sa pensée , il n’en était point ainsi au Moyen Âge où la soc
48 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre I. Les travaux contemporains »
es expérimentales de notre temps sur les rapports du cerveau et de la pensée . Sans doute Haller, Sœmmering, et avant eux Willi
les recherches expérimentales sur les conditions physiologiques de la pensée . On leur reproche d’être toujours disposés à alté
artialité qui nous guideront dans ces recherches sur le cerveau et la pensée , où nous essayerons de faire connaître les travau
olidité ; en un mot, il est impossible de traiter du cerveau et de la pensée sans tenir compte de ses recherches. Les livres d
place dans la science par ses belles études sur la physiologie de la pensée , et il a publié récemment un intéressant ouvrage
s spéciaux pleins de faits curieux. L’ouvrage de la Physiologie de la pensée est écrit dans un très bon esprit, dans cet espri
e, incline à exagérer les rapports physiologiques du cerveau et de la pensée . Gratiolet, au contraire, non moins positif, non
ter, et n’hésite pas à l’aire la part de l’âme dans le problème de la pensée . Enfin M. Ch. Dareste est intervenu dans la discu
par ceux qu’attire le grand problème des rapports du cerveau et de la pensée . Ce sont les ouvrages relatifs à la folie. Il ser
de de M. Moreau (de Tours), essai paradoxal et piquant, qui excite la pensée en l’irritant, et qui n’est d’ailleurs que l’exag
hologie, et qui n’ont point séparé l’étude des organes de celle de la pensée . S’il ne s’agissait en effet que de physiologie p
49 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses Toutes le
igion de Jésus-Christ, parce que là elle ne s’est point séparée de la pensée , et que la pensée, de sa nature, est immortelle,
ist, parce que là elle ne s’est point séparée de la pensée, et que la pensée , de sa nature, est immortelle, même la pensée de
de la pensée, et que la pensée, de sa nature, est immortelle, même la pensée de l’homme. Par la religion, la parole ne cessera
més pour la querelle de la beauté : et Homère faisait sortir de cette pensée une poésie tout entière. C’est bien une poésie qu
ndre ? Cet anathème n’est-il pas venu troubler, dans l’orgueil de ses pensées , l’heureux soldat, au moment même où il remportai
est devenu si distinct de tous les autres ? Craindriez-vous, dans vos pensées pusillanimes, qu’il ne vînt ébranler des trônes f
il n’avait pas vu que ces législateurs ne s’étaient pas séparés de la pensée religieuse, et que, sous le christianisme, la pen
as séparés de la pensée religieuse, et que, sous le christianisme, la pensée religieuse ne peut être que la pensée chrétienne
que, sous le christianisme, la pensée religieuse ne peut être que la pensée chrétienne elle-même. Nous n’attendons point de l
urelle doit être le retour à l’unité : nous avons déjà expliqué notre pensée à cet égard. Le sentiment religieux, qui paraît m
50 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
quoi l’éloquence de Pascal diffère de celle de Descartes. — § IV. Des pensées de Pascal sur la religion, et de ce qu’il faut cr
et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la philosophie. De ses pensées sur la morale générale. — § V. Les Provinciales.
sert à convaincre et à plaire ; et quand on remonte de l’ouvrage à la pensée de l’auteur, de l’exécution à la conception, on p
es, et il laisse percer quelque chose du génie de Molière ; jamais sa pensée ne se détache de ce sujet unique de son étude. Or
de fortes études théologiques et littéraires, il concentra toutes ses pensées sur ce sujet vivant, l’homme, dont il portait en
cal. Il est aisé d’imaginer d’avance quel accent allait donner aux Pensées de Pascal, comparées aux écrits philosophiques de
e que je pense : Pascal va m’enseigner quel usage je dois faire de ma pensée . Cette âme dont Descartes a prouvé l’existence, P
s bien qu’il en connut toutes les angoisses ? Que de traces, dans ses Pensées , des défaillances de cet esprit qui, ayant abaiss
roles sonores qui font vibrer toutes les cordes du cœur. § IV. Des pensées de Pascal sur la religion, et de ce qu’il faut cr
, et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la philosophie. — Des pensées diverses. Ce jugement s’applique surtout aux p
sophie. — Des pensées diverses. Ce jugement s’applique surtout aux pensées de Pascal sur la foi, et aux pensées de morale ch
jugement s’applique surtout aux pensées de Pascal sur la foi, et aux pensées de morale chrétienne qui ont pour objet d’y amene
ciales, Pascal n’a fait que tenir la plume pour Port-Royal ; dans les pensées qui regardent la foi, c’est pour son compte, c’es
la force de ses mains, le naufragé ne peut se défendre de l’affreuse pensée qu’il va périr, de même, aux endroits où Pascal c
l ne voulait que croire, et se mettre en paix, dans la solitude de sa pensée et le secret de sa vie, sur le mystère de sa dest
enses, le mérite de souffrances irréparables. C’est pour cela que les Pensées de Pascal ont toujours été en plus de mains que l
parler avec louanges de la profondeur d’esprit qui se révèle dans ses Pensées  ? Dans celles qui touchent à la religion, il a vu
ne dans les témérités voilées des libertins. Si je regarde celles des Pensées qui touchent à la société, aux gouvernements, à l
grands changements de la fin du dix-huitième. Enfin, dans toutes ses pensées mélancoliques, dont quelques-unes semblent capric
la langue française dans les écrits de Pascal. Quand on quitte les Pensées pour les Provinciales, on éprouve du soulagement,
soi-même, au sortir des méditations douloureuses où nous jettent les Pensées , un peu pour Pascal, parce qu’il semble, dans les
uelque contentement de cette raison qui le rend si misérable dans les Pensées . Les Provinciales ont, en effet, précédé les Pens
sérable dans les Pensées. Les Provinciales ont, en effet, précédé les Pensées . C’a été comme une distraction pour ce grand homm
disposition qui nous paraît heureuse, comparée à l’ardeur fébrile des Pensées . Il semble respirer plus à l’aise dans les Provin
ts violents, d’ardeurs trompées, de résistances, de combats, dans les Pensées , plus on trouve de douceur à voir le même homme p
nt de cette innocence qui lui paraîtra corruption et orgueil dans les Pensées . Dans une lettre manuscrite à M. Périer, beau-frè
attendant la tristesse non interrompue ou la moquerie sans gaieté des Pensées . Pascal a eu toutes les qualités et toutes les di
plus haut usage et la perfection. Dans cette carrière que parcourt sa pensée , touchant à tout ce qui intéresse l’homme, il ne
thie avec lui. Mais les Provinciales n’enfoncent pas si avant que les Pensées  ; elles ne jettent point dans la réflexion et la
l’écrivain. Je ferais toucher du doigt, dans les Provinciales et les Pensées , des passages qu’on dirait de Bossuet pour la mag
rs 1658, pour faire l’historique de la question de la roulette. 41. Pensées , II 17. 42. Après sa mort, on trouva ce parchemi
le coudre et découdre à mesure qu’il changeait d’habit. » Édition des Pensées , de M. Prosper Faugère, t. II, p. 241. 43. Pens
t. » Édition des Pensées, de M. Prosper Faugère, t. II, p. 241. 43. Pensées , passim. 44. Kenelm Digby, gentilhomme anglais,
51 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »
M. Joubert158 Bien que les Pensées de l’homme remarquable, dont le nom apparaît dans
e secondaires, grands dans leur incomplet, les égaux au dedans par la pensée de ceux qu’ils aiment, qu’ils servent, et qui son
un goût correctif et négatif de Quintilius et de Patru ; c’était une pensée hardie, provocante, un essor. Imaginez un Diderot
ne lui passa jamais le talon : il réalisa de bonne heure cette haute pensée  : « Dans le tempéré, et dans tout ce qui est infé
harmonie l’une avec l’autre et chacune en soi. » Par l’attitude de sa pensée , il me fait l’effet d’une colonne antique, solita
ine généreuse longtemps oppressée ! Le chapitre si remarquable de ses Pensées , intitulé Politique, nous le montre revenu à l’au
igine. Tout commencement est petit » Je dirai encore cette magnifique pensée qui, dans son anachronisme, ressemble à quelque p
, avec la vivacité d’une reconnaissance : « Je mêlerai volontiers mes pensées avec les vôtres, lorsque nous pourrons converser 
au jour j’expirerai au milieu d’une belle phrase et plein d’une belle pensée . Cela est d’autant plus probable, que depuis quel
à fait inédit et pourra s’ajouter heureusement à une réimpression des Pensées , je ne crains pas de transcrire : c’est un régal
plus rien écrire que dans l’idiome de ce lieu. J’y veux donner à mes pensées plus de pureté que d’éclat, sans pourtant bannir
où vous me supposez plongé. J’en ai quelquefois cependant ; et si mes pensées s’inscrivaient toutes seules sur les arbres que j
-là plus Platon que Platon lui-même : Platone platonior. » Une de ces pensées , par exemple, qui s’inscrivaient toutes seules su
z si vous ne découvrez pas visiblement, dans leurs mots et dans leurs pensées , des esprits verts, quoique ridés, des voix sonor
iothèque. »  — Que vous en semble ? Montaigne dirait-il mieux ? Vraie pensée de Socrate touchée à la Rembrandt ! M. Joubert es
est de la volée de Pascal, M. de Chateaubriand a remarqué que jamais pensées n’ont excité de plus grands doutes jusqu’au sein
les tyrans. »  — Oui, tyrans ! nos Phalarîs ne font-ils pas mugir les pensées dans les mots façonnés et fondus en taureaux d’ai
iècles lettrés, et qui est une altération du besoin d’aimer. » Et ces pensées qui semblent dater de ce matin, étaient écrites i
lui, mériteraient bien souvent d’être retenues comme définitives. Sa pensée a la forme comme le fond, elle fait-image et apop
lustrer un grand esprit160. »  1er Décembre 1838. 158. Recueil des Pensées de M. Joubert, 1 vol. in-8, Paris, 1838. Imprimer
publié (1842), en deux volumes et avec un soin tout à fait pieux, les Pensées plus complètes, plus correctes, et un choix de le
52 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449
ements dont il était témoin et en partie victime dégagèrent en lui la pensée forte et un peu difficile, et ce fut aux coups re
s, l’Essai sur les révolutions de Chateaubriand, 1797. On voit que la pensée plus ou moins restauratrice, refoulée par le trio
s, il est celui qui se répète le plus), et enchaîner toutes sortes de pensées élevées, fines ou fortes, souvent malsonnantes et
rime pour leur faire rendre tout l’esprit qu’ils recèlent et toute la pensée . Enfin il prend une partie de leurs armes à ses a
e sans recourir à la formule. Développant pour la première fois cette pensée qu’il a depuis résumée ainsi et qui fait loi : « 
triage, dit-il, je n’hésiterais pas à tout sacrifier. » Telle est la pensée que M. de Bonald énonçait en 1796, qu’il continue
nelle querelle entre les vieilles mœurs et le génie des arts ou de la pensée  ; mais est-ce possible dans l’état actuel et proc
t désagréables du dialecticien, on aime à dégager de belles et justes pensées comme celle-ci, qu’il ne faut pas que la loi cons
tre, entre Dieu et l’homme, et que celui-ci a reçu de Dieu la loi, la pensée et la parole, sans laquelle la pensée humaine n’e
ui-ci a reçu de Dieu la loi, la pensée et la parole, sans laquelle la pensée humaine n’est pas. Et ce que Dieu a fait pour le
briser, de secouer en quelque sorte son réseau, et de ne voir que les pensées mêmes qui s’en détachent. Alors, quantité de défi
ce servie par des organes. » Voici quelques-unes encore de ces belles pensées , et qui sentent le moderne Pythagore : En morale
s écrivains dont il y aurait ainsi le plus de grandes ou spirituelles pensées à extraire ; on ferait un petit livre qu’on pourr
bstantiel et très original. Lui-même il a publié en 1817 un volume de Pensées , mais dans lequel, comme tous les auteurs en ce g
est trop de deux esprits dans une maison. On sent dans ces dernières pensées l’homme de la famille, l’époux au cœur antique, l
x a complètement échoué si on ne loue que son esprit. « Les grandes pensées viennent du cœur », a dit Vauvenargues. Cette max
t une ironie fine et souvent piquante ; cela se dégage mieux dans ses Pensées  : Des sottises, dit-il, faites par des gens hab
a fait sans rien reconnaître ni deviner des parties supérieures de la pensée . En cela, comme dans son analyse de Chateaubriand
soulignés en sont textuellement tirés. L’auteur a depuis expliqué sa pensée , mais il s’agit bien moins ici de l’explication q
ature, et lui, il l’a donnée avec du sucre. » 58. Joubert, dans ses Pensées , a une image toute pareille en jugeant Bonald. 5
53 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre V. Figures de construction et figures de pensées. — Alliances de mots et antithèses »
Chapitre V. Figures de construction et figures de pensées . — Alliances de mots et antithèses Je n’insiste
goureux des mots, précisément ce qui leur manque pour équivaloir à la pensée de l’écrivain, dont il n’a point de connaissance
e, ellipse, pléonasme, etc. Il y a sans doute des lois secrètes de la pensée et du langage, qui peuvent dispenser parfois un é
. Il faut faire tout ce qui est humainement possible pour exprimer sa pensée par les moyens que la langue et la grammaire mett
même les réponses ; on s’écrie, voulant affirmer ; on n’achève pas sa pensée , pour la faire mieux entendre ; on dit qu’on ne p
age propre ; on la substitue à celle qui équivaudrait proprement à la pensée . Sous ce nom de figures de pensées, on a rangé le
le qui équivaudrait proprement à la pensée. Sous ce nom de figures de pensées , on a rangé les choses les plus disparates. La pr
que des antithèses resserrées. L’antithèse est le contraste de deux pensées , dont le rapprochement fait saillir l’opposition.
on excès, l’antithèse ramasse dans une phrase courte et condensée les pensées qu’elle oppose : moins il y a de mots, plus le co
’on n’y prend garde, la phrase s’achève pour l’oreille et non pour la pensée . Aussi Pascal, dont la vive imagination saisissai
54 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
Chapitre premier Sensation et pensée I. La matière des sensations est-elle saisie p
Platon pour opposer absolument le monde de la sensation à celui de la pensée . Ouvrez les livres des spiritualistes et des « cr
s choses sensibles Platon opposa les immuables rapports que saisit la pensée . « Il y a des objets que l’âme connaît par elle-m
ant à une sorte de dualisme intellectuel comme celui des Persans ? La pensée est Ormuzd, la sensation est Ahriman ; l’une est
ne sorte de signe intellectuel, de symbole proposé par la nature à la pensée , comme la conçoivent avec Platon les écoles intel
et de ressemblance. Passons maintenant aux rapports établis par la pensée entre les sensations, rapports qu’on appelle la «
ience concrète et spontanée des relations réelles avant d’en avoir la pensée abstraite et réfléchie. S’il n’y avait pas déjà,
e bleue sans avoir la sensation de la couleur bleue et par un acte de pensée pure ? L’intellect ne peut être arbitraire ; il f
vité intelligente, un changement intellectuel, une différence dans la pensée , toute prête à être une différence pensée. Enfin
uel, une différence dans la pensée, toute prête à être une différence pensée . Enfin la douleur excite une réaction motrice én
e qu’elle provoque, que nous faisons connaissance avec la contrariété pensée , avec cette opposition des « contraires », où Pla
sons d’abord connaissance avec l’accord intellectuel, avec l’harmonie pensée . De même pour l’égalité. Voici deux lignes égales
ager par le jugement l’égalité abstraite. Après tout, ce n’est pas la pensée pure qui fait l’égalité ; elle l’aperçoit, elle y
uilatéral sans provoquer un mouvement particulier dans le siège de la pensée , est-il également vrai que j’y provoque d’autres
et et apport de la conscience Si nous ne pouvons saisir en nous la pensée absolument pure et séparée de tout organe qui, po
ation même est déjà « intellectuelle » ; elle est déjà un rudiment de pensée par ce seul fait qu’elle est déjà accompagnée d’u
c’est toujours voir, c’est toujours sentir, c’est toujours penser. La pensée , au sens le plus large de ce mot, indique seuleme
n, est précisément ce qui nous en offre le type, l’idéal réalisé. Une pensée universelle des choses serait une sensation unive
en ce que tantôt ils seraient et tantôt ne seraient à aucun degré des pensées , des représentations, des idées ou formes ; ils d
ons, des idées ou formes ; ils différent simplement en ce qu’ils sont pensées de plus ou moins de choses, en ce qu’ils envelopp
i de la sensation même, ni de l’émotion, il ramène la formation de la pensée à un jeu d’impressions passives et reçues toutes
pour l’intellectualisme et le sensualisme l’acte par excellence de la pensée , l’apport propre de l’intelligence : l’affirmatio
sation seule, comme le disait Protagoras ; elle n’est pas non plus la pensée pure ; mais elle est la sensation jointe à factio
est un intérêt qui nous fait penser. Il n’y a pas lieu de séparer une pensée théorique et une pensée pratique : il n’y a au fo
fait penser. Il n’y a pas lieu de séparer une pensée théorique et une pensée pratique : il n’y a au fond qu’une manière de pen
jà adulte et héritier de toute une race ne parle plus ainsi ; mais la pensée scientifique, comme tout autre mode d’activité me
cause de ceci ? Examinons maintenant la méthode générale que suit la pensée pour résoudre ce problème et les autres qui s’y r
c’est le même mouvement qu’il faut faire. » Ainsi les problèmes de la pensée naissent de l’appétition, où se pose en fait, d’u
tité. La causalité, disent Wolf et Reimarus, fournit la matière de la pensée , l’identité en est la forme ; elles se supposent
u un développement de la sensation, de l’émotion et de la volonté. La pensée et ses « idées » nous apparaîtront ainsi, non com
55 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
s avons pris l’habitude de l’écouter. Il peut même, — cela dépend des pensées qu’il enveloppe, — être seul entendu, à l’exclusi
idité est en raison inverse de la difficulté et de la nouveauté de la pensée qu’elle exprime. En somme, la rapidité moyenne de
tre chose ; nous en usons à notre fantaisie ; le plus adéquat à notre pensée et le plus conforme à notre humeur est le meilleu
nous « traduisons ensuite, comme un écolier qui fait un thème, notre pensée , formulée mentalement en français, dans la langue
a vraie. La vraie parole intérieure, celle qui ne quitte jamais notre pensée , est personnelle ; elle ne reproduit qu’une voix,
ue nous avons à nous dire ; elle imite notre voix pour exprimer notre pensée  ; c’est toujours notre voix, comme lorsque nous p
nymie idéographique ; il semble que l’individu représenté localise sa pensée dans sa bouche ; or cette localisation ne se comp
sée au même endroit du corps, et sa localisation entraîne celle de la pensée . Quelque séduisante que soit cette hypothèse, ell
tte définition très empirique, mais très simple et très exacte, de la pensée  : ce qui se parle ou peut se parler146 . Pour rep
ateurs de l’écriture hiéroglyphique ont fait appel aux rapports de la pensée avec la parole et de la parole avec la bouche, et
la pensée avec la parole et de la parole avec la bouche, et, comme la pensée est un acte, un fait passager, ils l’ont représen
, le geste de montrer sa bouche, organe de l’expression audible de la pensée . Mais l’hypothèse que nous venons de rejeter cont
imale, qui, accompagnant la parole intérieure, accompagne toujours la pensée . Par une raison analogue, comme le cœur s’agite e
lisés dans le cœur148. Les émotions étant senties dans le cœur, et la pensée imaginée dans la bouche, deux jugements s’élabore
aborent lentement et d’une manière inconsciente dans nos esprits : la pensée est un phénomène céphalique, le sentiment est un
bservations tendent à transporter de la bouche au front le lieu de la pensée , et, par suite, elles généralisent la localisatio
de la pensée, et, par suite, elles généralisent la localisation : la pensée se trouve dès lors située dans la tête en général
qu’elle est mieux constituée à l’état de compagnon inséparable de la pensée . Pour terminer cette discussion, il est permis d’
t que d’ordinaire ils ne savent pas la séparer et la distinguer de la pensée réfléchie ; ils considèrent la parole extérieure,
ns effort ; depuis longtemps, le monde extérieur a été créé par notre pensée , et, quand nous l’affirmons, nous ne faisons plus
gard, le but que notre œil aperçoit devant lui. Mais nous gardons nos pensées , nos souvenirs, l’intention ou l’espoir qui guide
es caractères de la parole intérieure : elle est prévue, conforme aux pensées antécédentes et concomitantes, avec lesquelles el
vation. Ces deux distinctions passent de la réalité objective dans la pensée , la première par la perception externe, la second
nos phrases sont nouvelles, au moins comme phrases, et quand même la pensée n’a rien de nouveau ; les mots, au contraire, son
ngage, rien qui soit définitif, mais seulement les tâtonnements de ma pensée , les boutades de ma passion, les fantaisies de mo
ois encore tenir le vrai, c’est que ma conviction n’a pas changé ; ma pensée n’est pas un moment du temps écoulé, elle est un
pétée sans être reconnue, la reconnaissance portant uniquement sur la pensée qu’elle exprime : je me souviens que tout à l’heu
r en silence, ce n’est pas seulement par métaphore162 et parce que la pensée pourrait être dite extérieurement163, c’est aussi
pensée pourrait être dite extérieurement163, c’est aussi parce que la pensée est réellement dite en nous. Ce fait vaguement co
r parle si souvent, c’est sans doute qu’il suggère, qu’il inspire des pensées , comme une bouche étrangère et persuasive, mais c
assiques, et sans doute dans toutes les langues, les opérations de la pensée sont exprimées par des images relatives le plus s
me de Rênal ne pouvait fermer l’œil. […] Elle ne pouvait distraire sa pensée du bonheur de sentir Julien couvrir sa main de ba
ian ni Bain n’ont suffisamment distingué la parole intérieure et « la pensée qui se sert du langage » ; ce que nous soutenons
e, en d’autres termes, M. Maspero. 147. Voir Janet, Le cerveau et la pensée , p. 121 ; et Albert Lemoine, L’âme et le corps :
ur les mouvements du cœur ; alliance intime de tout sentiment avec la pensée de ses causes, de son but, de sa nature ; en défi
nature ; en définitive, on localise le sentiment dans la tête avec la pensée . 150. Se mettre une idée dans la tête, une tête
ne peut résulter d’une sorte d’intuition a priori des rapports de la pensée avec le cerveau : il est absurde de supposer le c
rs pourquoi cette localisation instinctive serait-elle restreinte aux pensées  ? pourquoi les sentiments sont-ils naturellement
nts sont-ils naturellement localisés ailleurs ? La localisation de la pensée dans la tête ne peut s’expliquer que par l’associ
a pensée dans la tête ne peut s’expliquer que par l’association de la pensée avec une sensation localisée, ou périodique ou co
Cf. saint Augustin, au début des Soliloques : « J’étais livré à mille pensées diverses…, je faisais les plus grands efforts pou
, Première journée, 1, p. 27-28 : « Depuis longtemps je roulais mille pensée diverses ; oui, depuis bien des jours, je me cher
 II, p. 65. — Cf. de Cardaillac, p. 234 et 386 : « Le sentiment de la pensée et celui de la parole ne sont qu’un sentiment uni
ication suffit pour On dirait que… : ici, dire = penser, parce que la pensée = ce qui se dit ou peut se dire [cf. plus haut, §
es dans s’entendre soi-même (pour se comprendre) et entendement (pour pensée ), locutions invoquées, avec s’entretenir avec soi
nt à composer dans le silence et l’obscurité, dit qu’il voit mieux sa pensée  ; il ne s’aperçoit pas qu’il l’entend. De même Qu
56 (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »
issent, éblouissantes et lumineuses, de chaque endroit où se porte la pensée , des récits de l’histoire, des théories de la sci
le privilège du poète. Le plus souvent, par malheur, ce passage de la pensée à l’expression n’est rien moins qu’un épanchement
e mécompte par quelque endroit. Ou bien l’expression n’a retenu de la pensée qu’une faible réminiscence qu’elle laisse à peine
laisse à peine entrevoir sous sa pâleur, ou bien elle a prêté à cette pensée trop d’éclat, trop de saillie, et l’a altérée en
ous venons de signaler. Et d’abord, hâtons-nous de le reconnaître, la pensée qui respire au fond de toutes ses compositions es
aces, s’agite en tous sens et se fatigue longuement autour de la même pensée , comme autour d’une proie qui lui échappe. A l’as
vingt vers, on doit comprendre qu’il est un moyen de laisser voir la pensée , sans s’épuiser à la peindre. Une autre sorte de
intains : le pli d’un manteau tient autant de place que la plus noble pensée . L’harmonie du style est soutenue dans M. Hugo et
bilement les mots entre eux, mais celle qui marque le mouvement de la pensée et cadence la période. La rime est toujours d’une
urce pour l’impuissance. Des fautes de langage ne rendront jamais une pensée  ; et le style est comme le cristal : sa pureté fa
is pu réaliser ce qu’il avait dans l’âme, et comparant son œuvre à sa pensée , s’est osé rendre ce témoignage proféré par Dieu
té ; Jamais le rythme heureux, la cadence constante, N’ont traduit ma pensée au gré de mon attente ; Jamais les pleurs réels à
57 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193
traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain Dans l’
le présent. La parole écrite a été une première matérialisation de la pensée , car l’écriture hiéroglyphique avait laissé à la
isation de la pensée, car l’écriture hiéroglyphique avait laissé à la pensée humaine toute son énergie primitive et toute son
l’a accéléré, ce n’est que par une sorte de puissance compressive. La pensée a voulu réagir contre de nouvelles entraves qui l
es des bibliothèques. Les lettres sont devenues une profession, et la pensée un commerce. Nous avons vu, de nos jours, ce que
toute la scène où s’exerce le mouvement des idées, et peut mettre la pensée en état de blocus continental. IV Dans le t
la parole traditionnelle, il a fallu maintenir la magistrature de la pensée avec des modifications nécessitées par le nouvel
ait en entier le dépôt des traditions sociales. La magistrature de la pensée , toujours modifiée selon les temps et les lieux,
, dans ce siècle, à se tromper sur l’essence de la magistrature de la pensée , comme sur beaucoup d’autres choses ; car l’absen
octrines. Ainsi donc je crois que les différentes magistratures de la pensée n’ont pas été établies seulement pour la conserva
penser, on ne demandait en effet que la liberté d’agir en vertu de sa pensée . Maintenant il ne s’agit plus que de la liberté d
tenant il ne s’agit plus que de la liberté d’écrire et de publier ses pensées . N’oublions pas cependant : comme du temps de Bos
58 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
surcharges et les redites ne servent qu’à émousser, qu’à brouiller la pensée , qu’à énerver la force des termes propres par le
prétend, on n’arrive qu’à tout noyer dans la prolixité, à délayer sa pensée comme une matière pâteuse et sans consistance. Le
la concision. Il faut économiser les mots, et faire tenir le plus de pensée qu’on peut dans la plus courte phrase. Sans doute
apparente : il y a une façon nerveuse, un peu brusque, de tourner les pensées , de les ramasser en antithèses ou en formules, de
petites phrases aux facettes bien taillées, aux arêtes droites, où la pensée est comme cristallisée, s’incrustent dans la mémo
’écrivain a bien déterminé la qualité, l’étendue et le rapport de ses pensées , s’il a pleine conscience, en un mot, de ce qu’il
l’ordonnance des phrases, qui peut manquer où existe la netteté de la pensée , et se trouver là où celle-ci n’est pas. Elle peu
e soit net. Cela se rencontre dans Fénelon, qui a le style net, et la pensée souvent flottante, se dérobant dans des hésitatio
insensiblement, sans heurt, sans secousse, sans chute, à travers les pensées de l’auteur ; elles se déroulent aux yeux dans un
59 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
gueur, de poursuivre aussi loin, aussi profondément qu’il pourra, ses pensées dans leurs origines et leurs conséquences. Mais l
ers de tel poète que l’orateur invoque. Peut-être, avec le temps, les pensées parlées germeront dans son esprit : pour l’heure,
ne nature grandiose, de ces sublimes Alpes où n’habitent que de pures pensées . Il me plaît d’affirmer ici mes certitudes, il me
ire pour mériter le nom de poète : Chasser tout souvenir et fixer la pensée . Chasser tout souvenir, sans pourtant déchoir du
as ! Non plus qu’un beau corps ne laisse voir le squelette ! C’est la pensée qu’exprime, dans son style synthétique, mon maîtr
ie aussi a son armature intellectuelle, elle aussi est fondée sur des pensées , sur des croyances : mais sauf aux heures d’ensei
tout simplement contradictoires dans les termes. » Revenant sur cette pensée , il la précise : « La dose d’émotion nécessaire à
sont présentées : forme arbitraire, étrangère, ou peu s’en faut, à la pensée du ou des poètes primitifs. Quant aux grands poèm
aite compréhension de l’œuvre pour un esprit toujours gouverné par la pensée générale et curieux aussi des lignes arabesques d
e Shakespeare la domine, l’âme qu’il enchante reste fermée aux basses pensées . Mais hors de cette sorte de prédication par le f
précis qu’aucun autre, plus immédiatement soumis à l’opération de la pensée , elle a retenu aussi la gloire de personnaliser e
le divin sphinx qui garde encore le dernier mot du secret. Poètes de pensées , poètes d’idées, poètes de sentiments, ils ont to
raire d’affirmer que le sentiment régna d’abord, puis l’idée, puis la pensée . La perpétuelle évolution de l’art échappe aux ri
aux plus graves changements, commence par le sentiment, finit par la pensée  ; un autre appartient à l’idée seule. C’est parfo
tient à l’idée seule. C’est parfois l’idée qui règne d’abord, puis la pensée et, vers la fin d’une civilisation, le sentiment
Théocrite. Il semble pourtant que l’avenir appartienne aux poètes de pensée , que ce trouble siècle où nous sommes leur ait se
leurs d’un vêtement vide où il prétendait enfermer la vie humaine, la pensée pure s’est recueillie pour l’avenir dans l’œuvre
l’esprit pur : Alfred de Vigny. Celui-là est notre grand ancêtre. Sa pensée est désolée, manque parfois d’ampleur, non pas de
e sa mort nous livra. Vous y sentirez ce souci presque exclusif de la pensée dans l’austérité d’un art qui se refuse les fleur
is comme une précieuse indication directrice. L’effort direct vers la pensée ne sera plus l’emploi principal de la vertu poéti
pensée ne sera plus l’emploi principal de la vertu poétique, mais la pensée ne sera plus oubliée. Banville dans son livre Les
s’adoucir, bien exceptionnellement, il est vrai, et voyez comment la pensée aussi forte, mais plus lointaine que chez Vigny,
z que le beau. Je suis l’ange gardien, la muse et la madone. Ici, la pensée et le sentiment s’accompagnent. Mais voici un poè
, pour mon compte, j’admire avec passion, Paul Verlaine. Chez lui, la pensée ne se laisse qu’indirectement voir. Le sentiment
ent, par le logique enchaînement de la sensation au sentiment et à la pensée , tout le composé humain. Je ne sais rien de plus
’avenir de la poésie, je le répète, me semble donc être aux poètes de pensée qui seront doués aussi d’une sensibilité extrême
qui tâcheront de n’ignorer rien des secrets de leur art. Poètes de la pensée , qui sauront la voiler, l’embellir de vague, et p
lieu caché, dans des âmes inconnues mais valeureuses et fécondes, la pensée créatrice se recueille, préparant les belles reva
d’œuvres mais épuisées de sève, donnent leurs derniers efforts à des pensées compliquées ou singulières, à des sentiments prof
gtemps habitués au spectacle rhythmique des symétriques retours de la pensée sur elle-même et vers tel idéal naguère renoncé !
Primitifs, avec prédilection. Chez nos meilleurs écrivains, quand la pensée n’est pas directement chrétienne comme chez Barbe
tâche de s’en distraire, ce souci de savoir est au fond de toutes nos pensées et de tous nos sentiments. Nous nous hâtons de re
es clairsemées, mais fécondes, en quelque lieu de paix et d’étude, la pensée se recueille, préparant les belles revanches du l
humaine, mais peut-être mieux faite pour satisfaire les besoins d’une pensée plus spéculatrice, — et d’autre part obligeant à
’autre des deux cultes ne satisfait pleinement tous les besoins de la pensée et du sentiment. Le plus austère des deux s’est p
eux noms, qui s’étonnent peut-être de s’unir, exprimeront vivement ma pensée . Renan qui personnifie toute l’inquiétude de ce
u’il va vous dire en signe d’adieu. La Nature s’irrite autour de mes pensées , Autour du solitaire espoir de mon orgueil : Comm
perpétuel d’un phare ou d’un écueil, La Nature s’irrite autour de mes pensées . Mais je t’enchanterai de tant belles chansons,
60 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526
jusqu’à l’endroit où je ne me suis pas fait comprendre : Écrire des pensées , résumer l’expérience de la vie dans quelques ess
et concurrence dans le sens des ouvrages de pure morale. Lorsque les Pensées de M. Joubert furent publiées pour la première fo
nsion intérieure n’ont pas cessé d’écrire des réflexions morales, des pensées  : nous autres critiques, à qui l’on s’ouvre volon
ique des honnêtes gens, au xixe  siècle, me paraît toujours avoir été pensée et conçue en présence d’un immense danger, et le
squieu et du comte de Maistre, sent se réveiller en lui des traces de pensées connues, en lisant tel passage de M. de Latena. A
s cas, on éprouve chez M. de Latena la satisfaction de rencontrer des pensées justes, exprimées avec une attention et une descr
ans le moindre détail. Je demanderai à citer ici quelques-unes de ces pensées , en les isolant de manière à les mettre plus en s
jusqu’à Chamfort. Les parties trop subtiles qui se trouvent dans les Pensées de M. Joubert, et que j’en voudrais retrancher, n
f dans le fond ou piquant dans la forme, je citerai quelques-unes des pensées , toujours justes plutôt que vives, que je note au
61 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 124-134
sacrés par l’aveu de tout le monde. En exigeant des vers renforcés de pensées  ; en préférant, dans les vers, les pensées à tout
eant des vers renforcés de pensées ; en préférant, dans les vers, les pensées à tout autre mérite, n’est-ce pas en bannir ce qu
nt, propres à frapper & à convaincre plus vivement que toutes les pensées , les sentences, ou les démonstrations géométrique
e des vers détestables ? Ceux de la Mothe Houdart, les plus pleins de pensées , sont précisément ceux qu’on lit avec le moins de
rs de S. Evremont ne sont pas supportables, quoiqu’ils fourmillent de pensées  ; tandis qu’un seul trait, un seul tour, une seul
de raisonnement ; elle est l’art de peindre, non l’art d’enfiler des pensées . Tous les Auteurs qui en ont traité, depuis Arist
’insinue profondément dans le cœur. S’il se fût borné à accumuler des pensées & des vérités dans son Télémaque, il n’auroit
ujet épineux. Plein de souplesse & de modération, il présente ses pensées dans un jour ménagé, qui écarte de lui le blâme d
s, l’exposition des matieres, l’exactitude des regles, la vigueur des pensées , l’heureuse aisance des tours, la noblesse du sty
62 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »
oix basse ; ils ont déchiffré ses petits papiers et ont recueilli les Pensées qu’elle y avait tracées plus ou moins distincteme
té, de patience et de dévouement ? » On n’en dirait pas plus pour les Pensées de Pascal. Quoi qu’il en soit, chaque ami qui a d
ements, on sent le goût de l’église et du reposoir. Les premières des Pensées ont été écrites en 1811 et s’appellent Airelles.
t et se colorent sous la neige. On comprend l’emblème. La plupart des Pensées de Mme Swetchine semblent avoir ainsi mûri au feu
i sont comme des clous brillants ou comme des coins qui enfoncent. La pensée lui naît tout ingénieuse, tout ornée, parfois trè
s est fort, son cœur est faible. » Je ne m’inquiète pas du fond de la pensée ni de savoir s’il est exact de supposer à ce vieu
uxquelles le vicaire de Dieu ne descend pas. Elle a des subtilités de pensées qui échappent et qui, à force de couper le fil en
lle, disposition morale ne m’a paru plus étrangère au mouvement de la pensée  ; aussi, toute dissidence avec lui (Donoso Cortès
che pas d’être un écrivain de beaucoup de distinction, de beaucoup de pensée et d’imagination. Je prends son traité de la Viei
isse s’y être glissé, dans la transcription qu’on en a faite, quelque pensée d’emprunt et qui n’est pas d’elle. J’ai dans l’id
aucoup à rabattre des trop hautes prétentions humaines. J’ai relu des pensées de Bacon sur la mort, des pensées de Montaigne su
prétentions humaines. J’ai relu des pensées de Bacon sur la mort, des pensées de Montaigne sur la vieillesse, sur cet âge peu a
ains et se renverse pour toujours. J’ai relu même quelques charmantes pensées de Mme de Tracy sur les douceurs de l’âge d’argen
session de son indépendance. Tout cela, je l’avoue, mis en regard des pensées de Mme Swetchine, m’a paru plus vrai, plus nature
eux les mots les plus voisins parle sens, de manière à multiplier la pensée en la divisant, et à faire croire peut-être à plu
qui sauve d’un tel mal. » On trouve son compte avec elle par bien des pensées de ce genre, même quand on ne la suit pas dans se
 : c’est là que Mme Swetchine l’aura lu, et elle en aura transcrit la pensée qui se rapportait à son dessein. Les éditeurs tro
63 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307
ts ne puissent me contredire. L’Institut est un corps de l’État : les pensées , les opinions de chacun de ses membres sont diver
mouvement de la science puisse de beaucoup survivre à l’ardeur de la pensée . La pensée est la sève qui vivifie le grand arbre
de la science puisse de beaucoup survivre à l’ardeur de la pensée. La pensée est la sève qui vivifie le grand arbre de l’espri
comme exemple aussitôt, comme preuve de cette force inviolable de la pensée , M. Mignet évoque et introduit le souvenir de Jou
urment de la vérité. Et puis, si l’on va au fond, qu’est-ce que cette pensée et cette philosophie, avec laquelle M. Mignet se
quelque chose de beaucoup moins considérable. Vous parlez toujours de pensée  ; mais quelle pensée ? Est-ce la pensée appliquée
coup moins considérable. Vous parlez toujours de pensée ; mais quelle pensée  ? Est-ce la pensée appliquée aux sciences, à l’hi
able. Vous parlez toujours de pensée ; mais quelle pensée ? Est-ce la pensée appliquée aux sciences, à l’histoire, aux langues
e, aux langues, à l’érudition ? — Non, me direz-vous : je parle de la pensée appliquée aux grands problèmes de la destinée, au
roblèmes de la destinée, aux facultés de notre nature, je parle de la pensée appliquée à elle-même. — Ici, je vous arrête enco
’écoulaient et je ne m’en apercevais pas ; je suivais avec anxiété ma pensée , qui de couche en couche descendait vers le fond
pays, tout ce qui m’était cher et sacré : l’inflexible courant de ma pensée était plus fort ; parents, famille, souvenirs, cr
e et dépeuplée, où désormais j’allais vivre seul, seul avec ma fatale pensée qui venait de m’y exiler et que j’étais tenté de
. Mignet sont en partie redevenus libéraux et amateurs déclarés de la pensée , ils n’en sont pas encore venus à être philosophe
le s’est empressée d’abandonner les lettres mêmes, la philosophie, la pensée , pour occuper les premiers postes de l’État, que
oit reconnaître dans la forme de ses phrases, comme dans celle de ses pensées , un certain moule favori dont il ne se prive pas
64 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »
i saurait naître, pas un mot immanquablement ne serait perdu, pas une pensée ne resterait dans l’ombre, et que tout naîtrait d
ique ! éclaircissement favorable en même temps que redoutable à toute pensée  ! car combien il faudra de netteté et de justesse
à propos pour endosser le reproche, mais je ne répondrais pas que la pensée ne fût écrite un soir en rentrant d’un de ces sou
aque épi, chaque grain qu’il croit digne, il le range devant nous. La pensée du difficile, du mûr et du parfait l’occupe visib
jouta successivement et beaucoup à chacun de ses seize chapitres. Des pensées qu’il avait peut-être gardées en portefeuille dan
une sorte de vie cachée pour La Bruyère, d’après quelques-unes de ses pensées qui recèlent toute une destinée, et, comme il sem
ce d’un grand amour pour devoir négliger l’amitié. Cette diversité de pensées accomplies, desquelles on pourrait tirer tour à t
n qui participe à la fois de la sage étendue d’esprit de Locke, de la pensée originale de Montesquieu, de la verve de style de
tre tout bas, quelque chose de mieux et de plus fin. Il y a nombre de pensées droites, justes, proverbiales, mais trop aisément
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , il n’y en a qu’une qui soit la bonne : on ne la
idait insensiblement. Il était bientôt temps que le siècle finît : la pensée de dire autrement, de varier et de rajeunir la fo
ent qu’à lui d’avoir eu l’idée d’insérer au chapitre du Cœur les deux pensées que voici : « Il y a des lieux que l’on admire ;
, et l’on marche dans un savant dédale où le fil ne cesse pas. Chaque pensée se corrige, se développe, s’éclaire, par les envi
à chaque effort contre elles, de près, on retrouve cette multitude de pensées admirables, concises, éternelles, comme autant de
de Vulcain. La Bruyère fournirait à des choix piquants de mois et de pensées qui se rapprocheraient avec agrément de pensées p
iquants de mois et de pensées qui se rapprocheraient avec agrément de pensées presque pareilles de nos jours. Il en a sur le cœ
ue, d’après la remarque de Fabre, La Bruyère ait dit que le choix des pensées est invention, il faut convenir que cette inventi
n parlant une fois de madame Guizot, nous avons indiqué de combien de pensées mémorables elle avait parsemé ses nombreux et obs
ns un siècle qui la favorisait, n’a pas été obligé de semer ainsi ses pensées dans des ouvrages de toutes les sortes et de tous
n temps ; il traduisait à son loisir Théophraste et produisait chaque pensée essentielle à son heure. Il est vrai que ses mill
nous rappeler un peu à l’amour de la sobriété, à la proportion de la pensée au langage. Ce serait beaucoup déjà que d’avoir r
après cela, a bien d’autres applications possibles par cette foule de pensées ingénieusement profondes sur l’homme et sur la vi
Mais enfin il paraît bien qu’il était très-gai par moments. 139. Une pensée inévitable naît, de ce rapprochement : Quand La B
65 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
il le libère de toute préoccupation d’harmonie dans sa vie et dans sa pensée . Il n’est pas satisfait quand il lui a dit d’être
efforts brusques et ses triomphes lyriques, jamais il n’affranchit sa pensée aussi complètement que Descartes ou Kant. À aucun
pe à l’hégélianisme, qui lui paraît une inévitable nécessité de toute pensée allemande. Jamais non plus il ne s’évade du darwi
peut garder une originalité apparente qu’à la condition de rester une pensée incomplète et tronquée. Darwin, savant qui ne veu
fille de Hegel et de Darwin, de Platon et de Plotin. Mais il clame sa pensée en images si triomphantes, il la danse au rythme
eur d’habiletés qui lui servent aujourd’hui et lui nuiront demain. Sa pensée centrale est noble, belle et puissante : il me pa
nt tout entière au domaine humain ; mais elle est, plus encore qu’une pensée , un instinct. Elle est notre atmosphère. Si nous
e. L’imbécile qui a suivi sans peine est fier d’avoir compris de la «  pensée  » et de la « psychologie », et sa digestion n’a p
e faux biens qui ne sauraient s’additionner avec les vrais biens : la pensée et la beauté. « Il ne faut pas mêler l’idée de gl
égance indifférente, malgré la coquetterie qui lui fait présenter les pensées les plus aimées comme des paradoxes souriants, la
argement Buffon, n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . » L’écriture est chose plus petite, plus multipl
l n’y a guère d’écriture naturelle. Le style tient le milieu entre la pensée et l’écriture. Quand Buffon recommande d’employer
essifs », incapables de saisir le style, cette synthèse adéquate à la pensée , se prennent à la broderie capricieuse et éclatan
et s’il parle du haut d’une chaire — qui débute quelquefois par de la pensée  ; mais il continue toujours par de la prudence et
t que toute synthèse est nécessairement faite d’autant de rêve que de pensée ou, s’ils le savent, ils ne parviennent point à s
66 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539
Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et comment
rt à trente-neuf ans (1662), il ne put en ordonner l’ensemble, et ses Pensées sur la religion ne parurent que sept ou huit ans
ins de sa famille et de ses amis. Qu’était cette première édition des Pensées , et que pouvait-elle être ? On le conçoit sans pe
e  siècle, Voltaire et Condorcet s’emparèrent de quelques-unes de ces Pensées de Pascal comme, à la guerre, on tâche de profite
e mérite de l’avoir exécuté en 1844. Grâce à lui, on a maintenant les Pensées de Pascal conformément aux manuscrits mêmes. C’es
e causent de plus en plus certaines vues particulières à l’auteur des Pensées , nous sommes aujourd’hui dans une meilleure posit
e ceux qui cherchent en gémissant. La méthode qu’il emploie dans ses Pensées pour combattre l’incrédule, et surtout pour excit
inité par les ouvrages de la nature. » Et continuant de développer sa pensée , il prétend que ces discours, qui tendent à démon
e, etc. », avait d’abord été imprimée dans la première édition de ses Pensées , et la Bibliothèque nationale possède depuis peu
guesseau, dans un plan qu’il propose d’un ouvrage à faire d’après les Pensées , a pu dire : Si l’on entreprenait de mettre en œ
les Pensées, a pu dire : Si l’on entreprenait de mettre en œuvre les Pensées de M. Pascal, il faudrait y rectifier en beaucoup
leur donner d’après une lecture faite dans cette dernière édition des Pensées , c’est de ne pas prétendre trop pénétrer dans le
ù il se pourrait compléter et couronner. De tels réservoirs de hautes pensées sont nécessaires pour que l’habitude ne s’en perd
De tous les corps ensemble, on ne saurait en faire réussir une petite pensée  ; cela est impossible et d’un autre ordre. De tou
tre ordre, surnaturel. Car c’est ainsi que s’exprime Pascal dans ces Pensées courtes et brèves, écrites pour lui seul, un peu
67 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
té. L’enfant s’affirme ainsi dès qu’il se conçoit, et il s’affirme en pensée comme en acte. Je suis, et je suis moi, voilà ce
qualité, le contenu de la conscience en sensations, représentations, pensées , émotions, appétitions, etc. Le second problème,
s, deviennent, grâce à ce centre de convergence toujours présent à la pensée , des motifs immédiats et simples en apparence. L’
qu’une conception problématique, un noumène impossible à vérifier. La pensée du moi, surtout du moi idéal, nous arrache à la f
is à des lois communes et générales, à une logique impersonnelle : la pensée . Je pense signifie au fond : moi, je pense comme
on les mêmes lois que tous. Ce qui a encore accusé le contraste de la pensée impersonnelle avec la personne individuelle, c’es
avec la personne individuelle, c’est la vie en société, parce que la pensée impersonnelle est au fond une pensée sociale : c’
la vie en société, parce que la pensée impersonnelle est au fond une pensée sociale : c’est ce qu’on nommait chez les anciens
on commune, ϰοινὸς λόγος, et ce qu’on nomme encore le sens commun. La pensée sociale ou logique sociale a son expression dans
ession dans le langage, et l’intime union des deux vient de ce que la pensée , comme le langage, est au fond un moyen de commun
que nous leur imposons, cette fameuse « fonction synthétique » de la pensée , c’est en grande partie une fonction « sociale »,
et, grâce à la réflexion, se pose à part, ce sera un commencement de pensée , et ce sera aussi, à son début, l’idée d’union, d
viendra ainsi un centre d’attraction intellectuelle. Comme la vie, la pensée suppose évidemment une certaine union, puisqu’ell
rapports qui eux-mêmes ont toujours un côté sensitif et appétitif. La pensée continuera donc le mouvement vers l’unité commenc
l’intelligence, c’est vouloir appréhender, unir. D’où il suit que la pensée arrivera à se concevoir elle-même sous une idée d
68 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
grande audace et atteinte de fortune, y eut-il jamais mouvement de la pensée comparable à celui de ce Français qui a trouvé le
as eu, comme tout homme, une certaine expérience des opérations de la pensée , je dirai même une certaine expérience de l’événe
irai même une certaine expérience de l’événement des opérations de la pensée . Je dirai plus. Nous savons bien qu’il n’eût pas
ncement du commencement. Qu’importe. Descartes, dans l’histoire de la pensée , ce sera toujours ce cavalier français qui partit
solennellement en Sorbonne. Il y a un certain monde, un univers de la pensée . Sur la face de ce monde peuvent se dessiner des
ions revenaient aux grands explorateurs. Il y a des zones immenses de pensée , il y a des climats de la pensée. Il y a un monde
ateurs. Il y a des zones immenses de pensée, il y a des climats de la pensée . Il y a un monde, un univers de la pensée et deda
e, il y a des climats de la pensée. Il y a un monde, un univers de la pensée et dedans il y a des races de la pensée. Une gran
a un monde, un univers de la pensée et dedans il y a des races de la pensée . Une grande philosophie se reconnaît à ceci, qui
osophie. Qu’ils soient ou qu’ils ne soient pas du même tempérament de pensée , cela n’a aucune importance. Évidemment il vaudra
tiers, et que cet homme est précisément Bergson. Lui seul préside en pensée à leur entretien. Lui seul saurait mesurer le jeu
sser de la présence du patron. Quoi de plus doux pour l’adversaire en pensée que de sentir la présence de l’adversaire. Il y a
e, sans souci de la gloire, naturellement, sans idée de briller, sans pensée même de paraître. Ils suivent seulement leur pent
ent et profondément et pour ainsi dire mutuellement respectueux de la pensée . Ils auront ce certain goût propre de la pensée s
ent respectueux de la pensée. Ils auront ce certain goût propre de la pensée sur lequel rien ne donne le change et qui divise
présente). Et il connaît si bien ce que l’on aime, la chère thèse de pensée , infiniment plus profonde que ce que l’on en fait
lement complices de ceci : qu’ils savent l’incomparable dignité de la pensée , qu’envers et contre tout le reste du monde, enve
arbares ils savent que rien n’est aussi grave et aussi sérieux que la pensée . Ils ne seront donc pas émus de ce qu’il peut y a
spectueux encore en un double et en un triple sens. Respectueux de la pensée , en elle-même, comme étant incomparablement digne
t incomparablement digne et d’un prix incomparable. Respectueux de la pensée comme d’une sorte d’œuvre et d’opération statuair
qu’il faut se garder comme d’un crime de déflorer. Respectueux de la pensée comme de la plus belle et la plus chère et la plu
un salut de culte et d’estimation singulière. Étant respectueux de la pensée , ils sont naturellement respectueux des personnes
, ceux qui ont été abandonnés. À la fortune. Respectueux, épris de la pensée , respectueux des personnes, nos deux hommes évite
n ne la remplace ; qu’elle est infiniment sensible. Respectueux de la pensée , respectueux des personnes je dirai qu’ils en son
la décréation. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée . C’est d’avoir une pensée toute faite. Il y a que
lque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’a
rait la loi de l’immense déchet). (Et s’il n’est pas pensable par une pensée vivante, par un être pensant, c’est précisément p
voir une parenté profonde, un mystérieux accord dans la profondeur de pensée , comment ne pas voir une démarche et un approfond
émoire et de l’habitude qui sont une des irrévocables conquêtes de la pensée bergsonienne. Que d’autres nous cherchent ici de
jour. Aujourd’hui je ne veux que voir ce que je vois. Je vois que la pensée chrétienne, exprimée dans une des plus vieilles e
es plus traditionnelles formules de l’enseignement de l’Église, et la pensée bergsonienne, exprimée partout dans l’œuvre de no
armés du plein du sens et de l’intelligence et de l’éclairement de la pensée bergsonienne. Oui l’Église et l’enseignement de l
histoire du monde), que pour celui qui est éclairé des lumières de la pensée bergsonienne. Oui l’Église et l’enseignement de l
i-même, ce que c’était que le durcissement dans l’être même, c’est la pensée bergsonienne qui nous l’a approfondi au fond, c’e
’est la pensée bergsonienne qui nous l’a approfondi au fond, c’est la pensée bergsonienne qui nous l’a éclairé au juste. Car i
sée bergsonienne qui nous l’a éclairé au juste. Car il a fallu que la pensée bergsonienne vînt dans le temps, il a fallu que l
allu que la pensée bergsonienne vînt dans le temps, il a fallu que la pensée bergsonienne vînt dans l’histoire du monde et que
illissement, du durcissement à la mort. Grâce à Bergson et grâce à la pensée bergsonienne quand nous parlons de la matière et
ce point acharnée, c’est généralement ainsi que le monde accueille la pensée . Qu’elle soit généralement méchante, j’y consens
la vie spirituelle aient aussi hâtivement réussi à faire condamner la pensée de M. Bergson par la bureaucratie romaine. Il éta
ie, quelle qu’elle fût, fût prévenue contre la philosophie, contre la pensée qui s’est élevée le plus diamétralement, ainsi qu
it la liberté a contre lui le parti radical. L’homme qui a arraché la pensée française aux servitudes allemandes a contre lui
t-être. Je ne suis pas polémiste. J’ai préféré aujourd’hui suivre une pensée . Et elle nous a menés loin. M. Bergson n’est pas
son exactitude et son plein que pour une humanité qui a passé par la pensée bergsonienne. Et je vais plus loin. Et je dirai t
ar la pensée bergsonienne. Et je vais plus loin. Et je dirai toute ma pensée , car je dirai : Si Dieu était servi à plein dans
pas besoin de se rappeler, quand il veut décerner une grande grâce de pensée , qu’il y a toujours là, et qu’il a toujours dans
disciplines bergsoniennes, et à présent que l’humanité a passé par la pensée bergsonienne, et nous qui avons les ressources du
, et d’autant, la grâce de prendre sur la liberté.   (Dans toutes les pensées , dans toutes les philosophies le véritable problè
les dépôts, l’envasement de l’estuaire. Allons jusqu’au bout de notre pensée . Il a pris les facilités. (On entend bien en quel
oyale et pour ainsi dire nue), ces deux ou trois grandes thèses de la pensée de l’homme qui sont encore, (fussent-elles contra
de l’homme. Nolite judicare. La décision est de Dieu. Telle est la pensée profonde du génie. Et nous rejoignons ici ce que
n autre faible, et un peu plus faible, n’a rien fait. Mais une grande pensée qui affronte une autre grande pensée, voilà ce qu
, n’a rien fait. Mais une grande pensée qui affronte une autre grande pensée , voilà ce qui réjouit le cœur de Dieu. En de tel
Le faible qui en bat un plus faible, la belle avance. Mais une grande pensée qui affronte une autre grande pensée, quelle magn
la belle avance. Mais une grande pensée qui affronte une autre grande pensée , quelle magnifique offrande. C’est la grandeur, c
oissonneur, un vendangeur qui vainc un autre vendangeur. Ces grandes pensées comme la pensée platonicienne, comme la pensée ca
ndangeur qui vainc un autre vendangeur. Ces grandes pensées comme la pensée platonicienne, comme la pensée cartésienne, comme
dangeur. Ces grandes pensées comme la pensée platonicienne, comme la pensée cartésienne, comme la pensée bergsonienne, qu’est
comme la pensée platonicienne, comme la pensée cartésienne, comme la pensée bergsonienne, qu’est-ce autre chose que des fruit
es grandes philosophies, qu’est-ce autre chose que les récoltes de la pensée . Ces grands systèmes, qu’est-ce autre chose que n
oit réalisé dans son exactitude et dans son plein. Que chaque type de pensée soit réalisé dans sa plus belle forme. Que chaque
e de pensée soit réalisé dans sa plus belle forme. Que chaque type de pensée soit récolté à son point ἐν ἀκμῃ, dans sa plus ha
épend pour quoi. Parlez-moi donc plutôt des granges éternelles. Et la pensée chrétienne et s’il est permis de la nommer ainsi
nie philosophique. Et n’est-il pas en un sens un génie poétique de la pensée . Ces grandes thèses qui se partagent le monde ne
symétriquement loyale et symétriquement complète. Dans ce système de pensée la bataille passe avant la victoire et la mort mê
pure architecture de Polyeucte. Dans ce système, (dans ce système de pensée et dans ce système d’action), le duel est un affr
es se présente dans son exactitude et dans son plein. Dans le duel de pensée , qui est aussi un duel d’armes chacune des thèses
aussi convaincu que Rodrigue vivant. Un beau combat, et en matière de pensée un beau débat, voilà ce qui importe. Dieu est ser
porelle) n’est que ce qui arrive. Et qui s’en va. C’est le système de pensée de la chevalerie, et notamment de la chevalerie f
u’aucune véritable philosophie de la liberté ni même aucune véritable pensée de liberté n’a jamais pu naître en Allemagne. Ce
est aussi pour cela qu’elle est tout ce qu’il y a de plus opposé à la pensée allemande. (Je dis la pensée bergsonienne et la l
st tout ce qu’il y a de plus opposé à la pensée allemande. (Je dis la pensée bergsonienne et la liberté bergsonienne.) Quand o
res. Et à ce compte-là il ne resterait rien.   Car dans ce système de pensée il ne s’agit pas seulement de vaincre. Il ne s’ag
 ; ils devinent les regards, les cris poussés vers eux, et sur eux la pensée du chef. Sous ces regards, ces cris, cette pensée
eux, et sur eux la pensée du chef. Sous ces regards, ces cris, cette pensée , leur troupe meurtrie, décimée, lutte avec un cou
d rien aux Procès de Jeanne d’Arc si on n’a pas toujours présent à la pensée que le roi qu’elle pensait trouver à Chinon, et l
it justice. Il faut être ce que l’on est et nous retrouvons ici cette pensée qui est dessous tout cet essai et qui ne noua a p
tous les autres joueurs sont faibles. Tels sont les deux systèmes de pensée , telles sont les deux races de la guerre, tels so
ui est d’une certaine race optera pour la théorie, pour le système de pensée du noble jeu.   Ou plutôt il n’optera pas. Il est
ux formes de la poétique, les déroulements et les formules même de la pensée . Nul n’a été aussi astreint, aussi exact, aussi h
ndissements et dans les perspectives et dans les échelonnements de la pensée tout en demeurant poète et lui-même et ferme et h
un devoir. Ne l’en croyons pas. L’amour, (je dis dans son système de pensée , dans son système de sentiment, et dans sa poétiq
drigue, et l’idée cornélienne, leur système d’être et leur système de pensée , c’est premièrement que nous n’avons qu’un honneu
, troisièmement que c’est la même unicité. Leur idée, leur système de pensée , c’est que la destination de l’amour est la même
clatante et unique beauté de Polyeucte. Ce n’est pas seulement que la pensée jaillisse pleine et intacte dans la poétique et q
re du système dévot. Et il en a été gardé notamment par le système de pensée du combat loyal et de la comparaison à égalité. D
ent, ce qui a été promu entre tant de promotions, c’est le système de pensée du combat loyal et de la confrontation à égalité.
stoïcisme et un certain scepticisme épicurien comme les deux pôles de pensée et de système du monde antique si je puis dire au
le et se répondant de la philosophie et de la sagesse antique ; de la pensée païenne et de la pensée profane. Comme les deux p
philosophie et de la sagesse antique ; de la pensée païenne et de la pensée profane. Comme les deux pôles de pensée et de sys
de la pensée païenne et de la pensée profane. Comme les deux pôles de pensée et de système de l’humanité même, c’est-à-dire d’
du christianisme. Et qu’il a considéré le stoïcisme comme le pôle de pensée et de système de l’héroïque et du sacré dans un m
eu Rome et la Grèce. Et la philosophie et la sagesse antique. Et une pensée laïque et une pensée profane. Et même une science
Et la philosophie et la sagesse antique. Et une pensée laïque et une pensée profane. Et même une science antique. Et une véri
non sur l’ignorance et sur un certain mépris du monde. Le système de pensée de Polyeucte n’exige pas que Dieu méconnaisse et
celui qui tient pour Dieu et celui qui ne tient pas pour Dieu. Et la pensée de Polyeucte c’est que celui qui tient pour Dieu
in. Chacun se présentera dans son exactitude et dans son plein. Et la pensée de Polyeucte c’est que celui qui se présente pour
.   Il ferait beau voir que le tenant de Dieu présentât l’ombre d’une pensée frauduleuse en face du tenant qui n’est pas de Di
eille il rassemble et résume et présente magnifiquement le système de pensée , la règle indéréglable qui dans tous les siècles
tion du chrétien au non-chrétien. C’est la règle, c’est le système de pensée de la juste guerre, du combat loyal, de la compar
tout le système d’un saint Louis. C’est tout le système de mesure, de pensée d’un Polyeucte. Quand le chrétien est en présence
nque en lui-même et pour lui-même et dans son système de mesure et de pensée . Il ne suffit même pas si je puis dire qu’il vain
retrouvons les irrévocables acquisitions du langage bergsonien, de la pensée bergsonienne). (Et que nous ne pourrions point po
et naturellement ne sorte pas du système de Sévère. Ni du système de pensée , ni du système de mesure. Dès lors pour que Sévèr
assurance sans pareille. C’est l’assurance même de Dieu. Une ligne de pensée parfaitement pure. Une ligne de vocation dans sa
n point d’une nature propre. Il est un point de nature et un point de pensée . Le ministère du présent n’est pas seulement de r
résent. Quelle philosophie, sinon la philosophie bergsonienne. Quelle pensée , pour la première fois dans l’histoire de la pens
gsonienne. Quelle pensée, pour la première fois dans l’histoire de la pensée , sinon la pensée bergsonienne. Quelle philosophie
pensée, pour la première fois dans l’histoire de la pensée, sinon la pensée bergsonienne. Quelle philosophie, quelle pensée a
e la pensée, sinon la pensée bergsonienne. Quelle philosophie, quelle pensée a non seulement la première attiré l’attention ma
assis, de même ils veulent avant tout une philosophie, un système de pensée , un système de connaissance où on est assis. Ce q
aissance où on est assis. Ce qu’ils nomment la bonne ordonnance de la pensée , c’est la tranquillité du penseur. Seulement il f
dentaires, de tranquilles et de fonctionnaires. Ils ont un système de pensée , un mécanisme mental, une machinerie intellectuel
tal d’État, une immense maison finale et mortuaire, sans soucis, sans pensée , sans race. Un immense asile de vieillards. Une m
uir, comme ils disent. Il veut aussi y préparer le monde. Toute leur pensée est de mettre l’esprit humain en état de prendre
seulement dans les grandes zones et dans les approfondissements de la pensée mais à chaque instant dans le mode et dans le quo
unes en procèdent dans l’ordre du cœur, les autres dans l’ordre de la pensée . Mais qu’est-ce qu’une pensée qui n’aurait pas de
du cœur, les autres dans l’ordre de la pensée. Mais qu’est-ce qu’une pensée qui n’aurait pas de cœur. Et qu’est-ce qu’un cœur
. Et qu’est-ce qu’un cœur qui ne serait point éclairé au soleil de la pensée . L’avarice est un raidissement du cœur qui procèd
M. Bergson et la philosophie bergsonienne. Il y a un pathétique de la pensée et il y a une lumière et une clarté du cœur. Il y
a même un pathétique de la raison. Il y a un climat pathétique de la pensée et il y a un climat de la connaissance du cœur. L
erminisme et l’associationnisme est une avarice et une vénalité de la pensée . Ces deux groupes d’attributs du monde moderne, (
oint de germe tenait à la fois la liberté du cœur et la liberté de la pensée , la fécondité du cœur et la fécondité de la pensé
t la liberté de la pensée, la fécondité du cœur et la fécondité de la pensée . Un même mouvement de même origine puis parallèle
présent les libertés élémentaires, les fécondités élémentaires de la pensée . Dans un même raidissement initial et pour ainsi
c’est le canal qui est plein. Ainsi une fois un certain mécanisme de pensée établi, une fois un certain canal tracé et un cer
de la loi. De même que les Évangiles sont un ramassement total de la pensée chrétienne, de même le livret de caisse d’épargne
livret de caisse d’épargne est le livre et le total ramassement de la pensée moderne. Lui seul est assez fort pour tenir le co
t mon deuxième mot sur le positif.   Ce qu’ils concèdent c’est que la pensée bergsonienne. c’est que la révolution bergsonienn
ui est pour eux l’emplacement de celle bataille. Ils concèdent que la pensée bergsonienne, que la révolution bergsonienne a se
et le bergsonisme ne consiste pas à s’interdire les opérations de la pensée . Il consiste à les modeler constamment sur la réa
’est que leur chrétien n’est pas un chrétien mais un moderne. Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne, mais une pensée
n n’est pas un chrétien mais un moderne. Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne, mais une pensée moderne. Et leur scol
un moderne. Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne, mais une pensée moderne. Et leur scolastique est une théologie ch
i ne sera plus contestée est tout ce qu’il y a de plus contraire à la pensée chrétienne. L’idée d’une domination éternelle et
de plus contraire à la destination de l’homme, dans le système de la pensée chrétienne. Ces immenses mondes sont présents Et
t les habiter quand même. Il a pu rendre inhabitable le système de la pensée du monde moderne. Mais qu’est-ce que ça lui fait,
que ça lui fait, au monde moderne, puisque précisément il méprise la pensée . Il n’en est pas moins toujours là. Il n’en est p
réciproquement et mutuellement. C’est toujours la métaphysique et la pensée que l’on poursuit et le spirituel et la liberté e
nous avons un maître comme on n’en avait jamais vu. C’est partout la pensée qui est visée, la métaphysique, la liberté, la fé
et tout autre calcul serait illusoire : tout ce qui sera perdu par la pensée bergsonienne sera instantanément et à mesure (re)
nous entrerons dans le mystère physique. Et depuis vingt mille ans la pensée de l’homme n’a pas bougé de là. Et c’est encore l
e coup. Il resta longtemps silencieux, comme si lui aussi suivait des pensées mélancoliques et graves. Et déjà lointaines. Puis
69 (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523
6[1836.] Jusqu’ici tous les travaux de M. Edgar Quinet expriment une pensée unique, et cette pensée n’est autre que le panthé
les travaux de M. Edgar Quinet expriment une pensée unique, et cette pensée n’est autre que le panthéisme. Une rapide analyse
épéter des paroles sonores, il obéissait à l’instinct impérieux de sa pensée  ; il voyait dans l’ouvrage du poète allemand l’im
êts et la voix des fleuves exprimaient à leur manière un moment de la pensée suprême. Aussi M. Quinet ne se borna pas à tradui
urquoi l’écrivain semble si peu s’attacher à la déduction logique des pensées  ; car chez lui le sentiment domine la science. Le
Les détails d’érudition inévitables dans un pareil livre entravent la pensée de l’auteur, et entremêlent désagréablement la vé
franches, et qu’il touchera sans souffrir aux dernières limites de sa pensée . Pour la première fois, il peut tout dire sans êt
u la durée d’une dynastie : tous les moments et tous les points de sa pensée touchent à l’universalité des choses. Au commence
us contradictoires. Il pousse le courage jusqu’à l’aveuglement, et la pensée jusqu’aux dernières limites de l’abstraction. Cep
ne consultant que ses vœux, n’adorant avec dévotion que l’écho de sa pensée , chancelait à la veille d’agir, et se débattait s
épisodes s’ajoutent ou s’ordonnent, le récit doit toujours dominer la pensée du poète. Mais, dans le livre de M. Quinet, les c
criptions, et semble oublier le sujet auquel se rattachent toutes ses pensées . Mais soit qu’il chante, soit qu’il décrive, qu’i
Espagne et la Russie servent tout au plus à varier les couleurs de sa pensée  ; mais n’espérez pas qu’il étudie et développe le
ère peut-être ; mais le seul mot qui puisse traduire fidèlement notre pensée sur M. Quinet. Ce n’est pas la force qui manque a
ue au poète, c’est la prévoyance et la modération. S’il gouvernait sa pensée et consentait à la discipliner, je m’assure qu’il
nous avons pu la deviner dans l’exécution, est-elle d’accord avec la pensée de Molière ? C’est là, si je ne me trompe, la que
cœur d’Alceste ? franchement j’ai peine à le croire. L’horizon de sa pensée s’est arrêté à la brusquerie, à la franchise impi
e là, elle ne conçoit pas de bonheur sans le partage et l’échange des pensées  ; mais, pour elle, la passion se réduit à la fidé
désespérer. Elle n’est ni coquette, ni railleuse. Clitandre, dans la pensée de Molière, concilie heureusement la politesse él
haque personnage, en épanouissant librement toutes les couleurs de sa pensée , concourt involontairement à la marche de la fabl
anger, l’éviter plutôt que l’affronter, éloigner son âme des perfides pensées , renoncer à la gloire de la lutte pour ne pas cou
e ciel, et sur la terre craindre le démon ; s’interdire l’échange des pensées , comme une profanation des saintes paroles que le
ssement régulier des devoirs ; elle veut une âme ouverte à toutes les pensées , juge éclairé du bien et du mal, capable de disce
veut-elle pas une parfaite égalité de droits, un perpétuel échange de pensées revêtues d’une autorité pareille, se révélant ave
e son amour, la regarder avec des yeux humides et lui parler selon sa pensée , le succès ne lui échappera pas. Par un merveille
la pièce est toute simple et se fait d’elle-même : du moins c’est la pensée qui nous vient à la représentation de l’École des
bien le vers, le fait valoir sans l’émietter, et ne dégrade jamais la pensée du poète par des caricatures ou des éclats de voi
expressif ! comme les contours de la phrase sont dessinés ! comme les pensées se déduisent ! comme les sentiments vous saisisse
aiment ! quand on est, comme M. Scribe, seigneur absolu de toutes les pensées qui se récitent, se chantent ou se dansent dans t
uvaise plaisanterie, mais qui cependant résume littéralement toute ma pensée  : je voudrais de tout mon cœur que la tragédie de
oire de Louis XI par Montesquieu ? Le poète tragique a-t-il deviné la pensée du publiciste ? l’a-t-il dépassée et agrandie ? O
ntée par M. Delavigne, on a grand-peine à comprendre le travail de sa pensée  ; le duc de Glocester souffre, avec une patience
capable d’imposer à ses contemporains la couleur et la trempe de ses pensées habituelles, ni celle d’un inventeur fertile en r
le protestantisme armé de l’Allemagne ne trouble pas un instant leur pensée . M. Delavigne, faisant parler Charles-Quint comme
ommes sûrs de nous rencontrer sinon avec sa volonté, du moins avec sa pensée . Nous savons qu’il prend son art au sérieux ; il
uisqu’il n’a rien emprunté à l’histoire, puisqu’il a tiré de sa seule pensée tous les personnages de sa pièce, nous devons, av
débite sur le mérite comparé de la haine et de l’amitié une série de pensées remarquables qui ne seraient pas déplacées dans l
ces exemples sont rares, et ne réfutent pas la vérité générale de ma pensée . Mais acceptons la donnée du poète et voyons ce q
dant trois heures. Quoi qu’il m’en coûte d’enlever au squelette d’une pensée les artères, les muscles et les nerfs qui en font
il néglige de les développer. Or, à mon avis, le développement d’une pensée est la première loi, la loi souveraine de la poés
egretté dans Angèle la patience et la réflexion qui, en sertissant la pensée , en auraient rendu l’eau plus limpide, plus éclat
e, mais qui ne sont que l’expression loyale et désintéressée de notre pensée , Angèle est une des créations les plus dramatique
nciliation possible, et nous l’aurions vu sans étonnement déclarer sa pensée d’aujourd’hui très supérieure à sa pensée d’hier.
sans étonnement déclarer sa pensée d’aujourd’hui très supérieure à sa pensée d’hier. Nous sommes habitués depuis longtemps au
arités du spectacle ; mais il n’a ébloui les yeux qu’en soumettant la pensée de l’auditoire au jeûne le plus sévère. Don Juan
la littérature, et d’inventer pour les yeux au lieu d’écrire pour la pensée . Historien, voyageur et dramatiste, critique sing
ation ? Mieux valait à coup sûr, pour un homme de recueillement et de pensée , garder la vie militaire, la vie de garnison, la
une Bible et un volume où il inscrivait fidèlement ses projets et ses pensées , il composait dans ses moments de loisir, entre l
ercher la nouveauté du rythme dans la nouveauté des sentiments et des pensées , sans s’inquiéter de la date d’une strophe et d’u
des intentions et des formes poétiques, l’allure libre et dégagée des pensées et des mètres qui les traduisent, l’inspiration n
ire, adoptant la méthode commune, elle convertissait le travail de la pensée et de la parole en une sorte d’industrie, si pour
alités, sont un recueil précieux à plusieurs titres, original dans la pensée , élégant dans l’exécution, et, selon nous, un bea
time et le plus spontané de ses livres, au moins en ce qui regarde la pensée à son origine, la pensée prise à son premier déve
de ses livres, au moins en ce qui regarde la pensée à son origine, la pensée prise à son premier développement ; car le style
et plus rapide, roman, drame ou tragédie, nous eût privés de bien des pensées qui s’enchatonnent à merveille dans le triple réc
on nom ce qu’il avait prêté à Rowley, à William Canynge, et livrer sa pensée sous le voile transparent de la langue contempora
’est l’orgueil qui posera les fondements de l’édifice. Loin de moi la pensée de tracer le programme d’une tragédie en quelques
és de la morale, et jusqu’au respect de soi-même, jouer son nom et sa pensée sur la promesse d’un titre et d’une pension, tell
s confiante ; mais ce thème est, à mon avis, le seul qui s’offre à la pensée dans la biographie de Chatterton. Le rôle de la p
rossières. Leurs cerveaux indolents ne comprennent rien à mes divines pensées . Ils ignorent pour la plupart jusqu’à mon nom, et
use, à la sagesse le verset biblique ; dans cet échange harmonieux de pensées élevées, de sentiments purs et célestes, trouvere
l consentira un jour à combiner, selon les conditions du théâtre, les pensées qu’il exprime aujourd’hui avec une richesse égoïs
égoïste. Renoncera-t-il sans regret aux patientes coquetteries de la pensée  ? oubliera-t-il sans répugnance la chasteté savan
r de Cinq-Mars et de Stello. L’élégie pure est la vie naturelle de sa pensée  ; rien, dans ses œuvres, n’est au-dessus du poème
t, avant tout, l’animation, la force, le mouvement, la virilité de la pensée . La paisible expansion, le déroulement harmonieux
tique, si vainement invoquée jusqu’ici ? L’action, le spectacle et la pensée refuseront-ils de consentir à de mutuelles conces
me terrain, sans haine et sans jalousie, l’amusement, l’émotion et la pensée  ? Si je ne m’abuse, cette réconciliation n’a rien
e, puisqu’il a pris au-dedans de lui-même, dans les profondeurs de sa pensée , le modèle idéal qu’il voulait copier, nous n’avo
cile dans ses applications. Il faut comparer le poème de M. Hugo à la pensée humaine, envisagée en elle-même et pour elle-même
. Il est permis de conjecturer qu’elle a dû d’abord se présenter à sa pensée sous cette forme élémentaire ; personne à coup sû
-il capable de cette poétique et profonde mélancolie qui rappelle les Pensées de Pascal et les poèmes de Byron ? Je conçois trè
rtout plus chaste, si le repentir était moins près de la faute, si la pensée ne se reportait involontairement vers le théâtre
sante pour le crime, si impuissante à la défense ; il se réjouit à la pensée que le roi n’est plus rien, il lui reproche son n
nt, sont empreints d’un commun caractère ; ils procèdent plutôt de la pensée solitaire et recueillie, écoutant au-dedans d’ell
ratique et le métier ont bientôt épuisé, qu’est-ce autre chose que la pensée elle-même, avec ses habitudes familières et quoti
on pour la description de la nature extérieure, ou le déroulement des pensées personnelles, répugne, on le conçoit sans peine,
marquis de Nangis et le comte de Saint-Vallier, récitent d’admirables pensées , mais insistent avec une prédilection marquée sur
son nom, même en racontant, il peut impunément broder sa parole et sa pensée , y semer les arabesques, les fleurs, les rosaces,
oi d’apporter plus d’indulgence et de réserve dans l’expression de ma pensée . Je parlerai sincèrement, sans déguiser, sans att
i a vécu et qui se souvient à celui qui est demeuré solitaire dans sa pensée , et qui du faîte de sa conscience, comme du haut
faire grand cas des idées ; après l’élimination de ces deux ordres de pensées , les réelles et les vraies, il n’en restait plus
forme générale et presque absolue, je sais très bien que j’expose ma pensée à deux chances de ridicule. Les savants m’accuser
é de traduire, sous une forme populaire et vivante, les trésors de sa pensée  ; mais la réflexion patiente, c’est-à-dire la cri
il reproduit avec une grande précision la grandeur et l’emphase de la pensée . Il se montre tour à tour au gré de l’artiste, qu
application plus éclatante et plus vraie. Le caractère saillant de la pensée de M. Hugo, c’est une prédilection assidue pour l
r, ou le dessin sévère et logique de l’école allemande, qui exalte la pensée et ne distrait pas un instant l’attention de la c
le style d’Hernani et de Marion avait encore avec le sentiment et la pensée une parenté plus prochaine que le style de Lucrèc
de bourse et les querelles de tribune dominent à peu près toutes les pensées  ; aussi le peuple, qui n’a plus de guide pour l’é
uatrains équivoques, pour receler, par l’avilissement intérieur de la pensée , les bornes de la débauche ; au réveil, des madri
us abuser sur l’autorité de nos paroles. Nous savons très bien qu’une pensée qui se traduit par la dialectique, qui approuve o
Hugo a conçu son drame. J’ai longtemps cherché quelle pouvait être la pensée primitive qui avait présidé à ce travail poétique
e crois pas. Ce n’est pas le premier parti qui doit se présenter à sa pensée  : avant de se venger sur le favori, elle doit fra
it promis de régénérer la scène, il a eu toute liberté de réaliser sa pensée . Pourquoi donc, après avoir défié les dédains de
’incompétence absolue de la critique ? car c’est là vraiment l’unique pensée de la cour du nouveau roi ; c’est pour lui la plu
inutile tous les souvenirs qui se pressent dans les avenues de votre pensée  ; rayez du livre de votre conscience tous les nom
e que le génie de M. Hugo demande à féconder ? Vous apprendrez que la pensée du poète, inviolable et sacrée comme la personne
le Angelo. Les types de ces impossibles tragédies sont rangés dans la pensée de M. Hugo comme les coins d’une collection monét
uelques noms illustres ; la troisième, enfin, présente un ensemble de pensées détachées, écloses et recueillies dans l’espace d
, sous des formes choisies et rêvées depuis longtemps, chacune de ses pensées  ; il n’en est plus à dire qu’un art nouveau est p
sa fantaisie sur la pierre et le marbre ; il est donc naturel que sa pensée ait changé de style en changeant de puissance, et
les ordres de la science. Je ne blâme pas cette manière d’agrandir la pensée en la métamorphosant. Réalisée dans de certaines
écrivain possède une science, vraie et profonde, il peut obscurcir sa pensée par les caprices de son érudition, au lieu de l’é
. Hugo, à sa théorie de la poésie dramatique. Si j’ai bien compris sa pensée , si j’ai pénétré le secret de ses intentions, il
et d’Oreste, mettre dans la bouche d’un Arabe du septième siècle les pensées de d’Alembert et d’Helvétius, était-ce donc une f
e nier, que Voltaire, en faisant de la poésie un organe assidu de ses pensées philosophiques, ait méconnu une des lois primordi
lé sa cour de favoris et d’aventuriers dissolus ? Marie n’a eu qu’une pensée , le rétablissement du culte catholique ; et sous
savait qu’il le voulait ; on peut blâmer sans injustice l’œuvre et la pensée , mais il n’y a plus place pour le reproche d’inco
ets de la langue ; il y en a peu qui rencontrent, en traduisant leurs pensées , des images aussi riches, aussi nettes, aussi pré
suivre pas à pas toutes les évolutions laborieuses et savantes de sa pensée  ; il faut pénétrer avec lui dans les replis de la
donne pas ces trois morceaux comme des modèles achevés de style et de pensée . Je veux croire qu’il est de bonne foi, lorsqu’il
e est d’habitude. » La dernière ligne, en 1819, est donnée comme une pensée de Voltaire. En 1834, la citation subsiste, mais
s convaincu par ces deux exemples que M. Hugo ne nous a pas donné ses pensées de 1819 à 1824 dans leur littéralité intégrale, n
vouer, je n’ai pas trouvé dans ces soixante pages un sentiment ou une pensée qui n’ait été depuis quatre ans développé en term
vées par M. Hugo dans le Journal d’un révolutionnaire. Chacune de ces pensées , inscrites jour par jour, aurait tout au plus val
a publication. J’éprouve le besoin de transcrire quelques-unes de ces pensées , afin que le public décide par lui-même de la jus
s plus au chirurgien, mais au médecin. » La première partie de cette pensée se trouve exprimée en termes beaucoup plus intell
s une courageuse application des procédés opératoires. Diviser par la pensée ce qui est uni par la réalité, c’est une puérile
morales du moyen âge ? si cette énigme recèle dans ses entrailles une pensée nette et féconde, j’avoue humblement que ma sagac
a tout au plus la caricature de ces deux caractères magnifiques de la pensée . Je m’arrête ici : je ne veux pas poursuivre plus
de raisonnement politique. Qui est-ce qui en doute après avoir lu les pensées que je viens de citer ? Si M. Hugo, en publiant c
e parler. Après avoir écouté seconde par seconde les pulsations de sa pensée , après avoir porté si haut l’adoration et le cult
des croyances, et peut-être, au moins je l’espère, ébranlera bien des pensées qui se disent inébranlables. Je ne suis pas assez
ve, on découvre des beautés nouvelles ; on pénètre plus avant dans la pensée de l’inventeur, on démêle des artifices de compos
toujours nouvelle des vers qu’il savait par cœur ; il revenait à des pensées connues, dans l’espérance de les mieux connaître.
egards pour les surcots et les vertugadins ; elles essaient dans leur pensée le velours et la dentelle qui se promènent sur la
onie criminelle, c’est le supplice infligé chaque jour à l’immortelle pensée de ces poètes illustres ; et pour que rien ne man
bitudes des personnages qu’il va peindre, l’inventeur choisit pour sa pensée un moule consacré, le moule de Molière ou de Beau
t qui ne mérite pas même d’être discuté. La forme littéraire est à la pensée ce que l’armure est au mouvement ; pour porter le
udes d’un style inventé pour un autre usage. Chez lui, on le sait, la pensée domine le caractère, et le caractère domine l’act
mposer silence à l’ironie vengeresse, sans mutiler l’expression de la pensée publique, le pouvoir le plus loyal et le plus gén
nt plus haut qu’une image ou une allusion. À quoi bon trouver pour la pensée des symboles aussi purs que les strophes de Pinda
r une seule tête, en gravant sur un seul visage toutes les grotesques pensées , toutes les bouffonnes espérances qui chaque mati
n et sans répugnance, les objections suscitées par le mouvement de ma pensée . Pour les combattre, il suffira, je crois, d’expo
tiente et déliée des œuvres qu’ils ont rapetissées d’avance dans leur pensée  ? Ne serait-ce pas de leur part une complaisance
serait de la niaiserie. Il est si simple et si commode d’enfermer sa pensée dans un cercle infranchissable ! Il est si doux e
quelque chose de grave et de singulièrement émouvant qui détourne la pensée des nouvelles épreuves. Quand on s’est composé po
s par les progrès des études historiques, elle prétend immobiliser la pensée . C’est une folie, je le sais bien ; mais une foli
ndonner la critique des défauts pour la critique des beautés. » Cette pensée , vraie en elle-même, et qui contient le germe de
deux antiquités, un pastiche habile, mais le plus souvent inanimé des pensées consacrées par l’admiration d’Athènes ou de Rome,
t prédestiné, il ne doit qu’à lui-même l’abondance et la forme de ses pensées . Parmi les artistes éminents de ce temps-ci, ce q
? Par la profondeur de ses regrets, par la sereine résignation de ses pensées , Lamartine appartient au christianisme. Par l’éla
rtes études, il n’a regretté, pour assouplir sa parole et façonner sa pensée , ni les veilles, ni le courage. Il n’a pas craint
divin patrimoine. Rarement se laisse-t-il aller au premier élan de sa pensée . Il se défie courageusement du caprice de ses ins
emphase. Quand une fois il s’est mis en tête d’enchatonner une de ses pensées , il ne quitte pas le métal qu’il ne l’ait ciselé
s souvent que moi, vous avez pu apprécier toutes les souplesses de sa pensée , toutes les ressources de sa parole. S’il n’a pas
l de se fier à l’éclat pittoresque de l’expression pour l’effet de sa pensée . Il y a dans la trame de son vers une transparenc
Puisqu’il n’omet aucun des traits qui peuvent servir au relief de sa pensée , il y a, je le pense, dans la sobriété de sa mani
e de cette rapide inauguration ? Quand il promenait laborieusement sa pensée dans le vieux Paris de François Ier, il n’avait p
l fut retrouvé. Une fois maître d’une image harmonieusement unie à sa pensée , il la mène à bout, il la déploie et la drape, il
inture la plus franche et la plus vive. Vous avez pour chacune de vos pensées des traits et des nuances qui feraient envie aux
sur un homme d’Europe ; ou bien vous pouviez vous transformer par la pensée , oublier votre patrie et vous faire l’homme du pa
uages de la machine européenne, comme il enlace dans le réseau de ses pensées tous ces oiselets couronnés qui obéissent en croy
a vérité historique. Je ne veux pas le nier, si l’on pousse à bout la pensée de Walter Raleigh, il n’y a plus de croyances pos
tre point de vue ; mais le poète n’a pas eu tort de s’associer par la pensée aux passions et aux ignorances de ses acteurs. Au
rde très bien pour la chétiveté de ses vues et l’étroit horizon de sa pensée avec la tête que nous avons au Louvre. Il a tiré
ucoup ont refusé de voir dans cette interprétation toute nouvelle une pensée loyale et sincère. Pour moi, je l’avouerai, je ne
opée que l’intérêt poétique, ne comprendraient que la moitié de votre pensée . Votre volonté, je le sais, a été plus haute et p
la bonne heure ! Mais venons à une question plus sérieuse. Dans votre pensée , au quinzième siècle, le peuple relevait de la vo
aisie : c’est à l’histoire seule de les résoudre. Or, quelle a été la pensée politique de toute la vie de Louis XI ? Abaisser
ommence, la rêverie finit. René, une fois arraché aux supplices de sa pensée , d’autant plus déchirante qu’elle est plus indéci
tions nouvelles et imprévues. Le génie chrétien s’est effacé, mais la pensée purement humaine n’avait pas eu le temps de germe
et Lélia représentent dans le roman trois faces bien distinctes de la pensée , le récit familier des mœurs domestiques, l’entre
audra-t-il croire, avec les esprits frivoles qui réduisent toute leur pensée aux causeries de salon et d’académie, que nous so
de soi-même, on voit bientôt se troubler la sérénité primitive de ses pensées  ; on ne se trouve plus si grand qu’à l’heure de l
ieusement un nouvel avenir. Désormais on ne doit plus craindre que la pensée poétique s’appauvrisse ou se mutile en s’appliqua
i-même en traduisant, sous un autre ciel, avec d’autres émotions, des pensées unies à celles du poète des lacs par une étroite
d’exprimer sur les croyances qui tombent en ruines quelqu’une de ces pensées bienveillantes où il sait si bien allier le regre
emps attendre, vous serez amené à modifier le cercle ordinaire de vos pensées . Je n’entends pas ici parler de l’altération prog
ns, comme je l’espère, sont vraies, si elles expriment fidèlement une pensée qui n’est pas mienne seulement, mais qui, depuis
ur discerner le vrai sens d’un livre, et de chercher ensuite, pour sa pensée , la forme la plus nette et la plus pure. Elle a p
de la rime, vous qui avez sillonné dans tous les sens le champ de la pensée , vous insulter à ce point ! oser vous mettre en p
hiser avec l’inventeur : il craindrait de troubler la sérénité de ses pensées . Que toute la poésie se renouvelle et se métamorp
etranchera pas une heure de son sommeil, n’ajoutera pas une page à sa pensée . Ce qui le préoccupe avant tout, c’est de ne rien
peler la gloire sur ce jeune front ? n’y a-t-il pas dans ce poème des pensées profondes, mais inusitées, que l’œil vulgaire ne
figure embarrassée à son approche. Il se gardera bien de donner à sa pensée une expression offensive. Aussi, voyez quelle por
ons, en se succédant, avaient déposé, couche par couche, une série de pensées qui s’ordonnait selon des lois bien connues. L’hi
dans un ordre harmonieux, et qui ont déjà donné leur forme à tant de pensées , ne peuvent-ils servir aux pensées nouvelles ? Po
nt déjà donné leur forme à tant de pensées, ne peuvent-ils servir aux pensées nouvelles ? Pourquoi les briser, puisqu’ils n’ont
logique à son usage. Bientôt il ne distingue plus que deux ordres de pensées , non pas les vraies et les fausses, mais bien cel
ez-vous pas défrayé de pages qui n’ont jamais eu rien à faire avec la pensée  ! quels flots d’encre vous avez répandus ! L’homm
es, heureux d’être nés et de pouvoir écouter ce qu’ils appellent leur pensée , mécontents de leur siècle qu’ils dominent de tou
bre, quelquefois même de la verve et de l’entraînement ; il y a de la pensée , de l’invention ; mais que tout cela est faux et
se réduit à des procédés simples, et n’exige pas de grands efforts de pensée . Ramenée à sa loi la plus générale, ce n’est vrai
sa parole, à recevoir, comme la manne céleste, la moindre parcelle de pensée qui s’échappe de ses lèvres. La critique écolière
i trouvé le moule divin où doivent se fondre et se modeler toutes les pensées possibles, que je ne baptiserai pas, mais que je
ie qu’elle soit, posera les limites assignées à ces deux formes de la pensée  ? Si l’invention est indéfinie, si le génie humai
uré qu’il soit de la vérité, dès lors qu’il s’abstient de réaliser sa pensée sous forme d’œuvre, il ne dépasse pas les limites
rieux façonnez-vous aux batailles victorieuses de la parole contre la pensée . Soyez capables, et applaudissez-vous dans votre
nfiée. Secrétaire d’un corps savant, au lieu de formuler nettement sa pensée , il s’applique à éluder les paroles décisives. Il
e inutiles toutes les généalogies. Or, bien qu’il n’entre pas dans ma pensée de discuter alphabétiquement toutes les définitio
définir le temps, l’espace, la durée, l’âme, la vie et Dieu ; mais la pensée , l’imagination, la volonté, la liberté pourraient
re leur forme primitive ? que le sang veineux puisse, au gré de notre pensée , devenir ou ne devenir pas sang artériel ? Si vou
ont le bruit confus et glapissant étourdit l’oreille sans enrichir la pensée  ? Soyez francs, Messieurs, et confessez votre fau
’amour du foyer ne suffit pas. L’étude, je ne l’ignore pas, expose la pensée à de nombreuses distractions, et l’entraîne souve
est encore un problème assez vaste, mais n’a plus rien qui effraie la pensée . Pour l’étudier et le résoudre, la mémoire prodig
à dessein l’expression de progrès pour dire clairement quelle est ma pensée sur la constitution de la syntaxe. Je ne crois ni
e qu’elle est, c’est-à-dire pour l’expression ingénue et hardie d’une pensée qui n’avait pas encore appris à se décomposer pou
sme aride, sur lequel s’assouplit la mémoire ; c’est l’histoire de la pensée elle-même, étudiée dans son mécanisme intérieur ;
quand l’heure est venue de nouer en gerbe serrée tous les épis de la pensée , elle ne manque pas à ce nouveau devoir : elle es
phrase prend un contour plus sévère et plus précis ; elle enferme la pensée dans un cercle inflexible. La renaissance est déj
ants de la phrase et défend à la parole de franchir les limites de la pensée . Cette implacable austérité s’adoucit et s’appriv
Il était dans la destinée de la langue, comme dans la destinée de la pensée , de se régler en s’attiédissant. Pendant l’espace
nsoler le souvenir de la circulation proscrite par les parlements. La pensée n’a pas, comme le cœur, besoin de fidélité, elle
lade. Séparer la langue de la nation, c’est-à-dire l’expression de la pensée , n’est-ce pas attribuer au pouls une valeur indép
oir nettement défini le caractère individuel de ces deux formes de la pensée , ne sera-t-il pas facile de sceller l’alliance qu
e, il n’y a pas de morale possible. Il peut bien y avoir une série de pensées plus ou moins justes, plus ou moins applicables,
humaines. Il n’y a pas une seule action de la vie, pas un rêve de la pensée , pas un crime ou une vertu qui ne relève des pass
éressé, sublime, dévoué jusqu’au renoncement ; mais supprimez, par la pensée , le contrôle de l’intelligence et de la volonté ;
n rôle moral, un rôle irréprochable ? Une fois arrivé aux cimes de la pensée , l’homme perd une à une toutes ses sympathies soc
é d’aimer, il doit désespérer d’atteindre à la sérénité suprême de la pensée . Il sera troublé dans son égoïsme hautain. Dans s
ux pieds, comme inutiles, les instincts du cœur et les conseils de la pensée  ? L’homme qui s’en tient à vouloir, et qui veut a
utres facultés de grandir sous son ombre ; le cœur se rétrécit, et la pensée se tait. Si parfois ces facultés enfouies tentent
r. Je ne perdrai pas mon temps dans les contemplations stériles de la pensée . Je n’userai pas mes yeux sur les livres, car les
té, et sourit de pitié aux souffrances du cœur comme aux doutes de la pensée . Mais le moraliste n’a pas à régler son suffrage
rai que le style, pour être beau, doive naître à la même heure que la pensée . Sur cette question les méprises sont nombreuses,
et paisibles émotions de la rêverie, les austères enchantements de la pensée , c’est une secousse violente, un soudain ébranlem
utilé, ou que l’attitude réalisée par l’artiste soit un caprice de sa pensée , peu importe assurément ; mais ce qui frappe surt
es, il fait de toute une campagne l’expression obéissante d’une seule pensée  ; il élève l’harmonie jusqu’au panthéisme. Mainte
me, et, comme complément de cette résolution, mutiler à l’occasion la pensée la plus utile pour satisfaire aux exigences du ry
ulacre d’action, et que nos yeux éblouis imposeraient silence à notre pensée  ; que nous prendrions plaisir au spectacle comme
vant dans sa besogne. Comme il se propose le spectacle, et non pas la pensée , il serait bien fou, vraiment, de s’épuiser en mé
t qu’à l’étude savante de la conscience les magnifiques trésors de sa pensée . Lorsqu’elle parle, c’est toujours pour nous révé
idactique de la prédication, il ne s’interdit aucune des formes de la pensée . C’est un retour naturel vers la toute-science de
teindra désormais une renommée durable qu’à la condition de mettre la pensée au-dessus du spectacle, de frapper l’âme avant le
ns sont de telle nature, qu’elles résument, sans les transformer, les pensées émises dans le cours de la discussion. Si nous av
70 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
qu’elle nous soit révélée par l’intelligence ou par la force, par la pensée ou par l’acte ; qu’elle se rencontre dans la fonc
e, depuis la végétation obscure des ongles et des cheveux, jusqu’à la pensée la plus rationnelle ? Comment se fait au sein du
de. Ils lui accordent bien d’entrer en rapport avec le non-moi par la pensée et l’intelligence ; d’en connaître et d’en réfléc
continuité essentielle du moi avec la vie dite de relation ; entre la pensée et l’acte, entre la volonté et l’acte, il y a pou
ur eux un abîme, de même qu’il y en avait un entre la sensation et la pensée . Ils se figurent bien, il est vrai, que cet abîme
ensée. Ils se figurent bien, il est vrai, que cet abîme qui sépare la pensée et le désir spirituel d’avec l’acte matériel est
ont pas moins étrangers ; il vit pourtant ; il vit en lui-même par la pensée , comme si la pensée pouvait dans la réalité se sé
ers ; il vit pourtant ; il vit en lui-même par la pensée, comme si la pensée pouvait dans la réalité se séparer jamais d’un mo
ion, du monde extérieur, ne se réfléchissaient qu’obscurément dans la pensée terne et stagnante de l’homme. La puissance encor
être qui était fait pour aimer. En proie à des appétits dévorants, sa pensée et sa force étaient tout occupées à les assouvir.
e ses héros athlètes et de ses prêtresses de Vénus, Platon naquit. La pensée avait du chemin à faire pour rejoindre la force q
que ; ainsi l’activité matérielle devient sainte au même titre que la pensée , et comme participant au même Dieu sous un aspect
71 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
e peuvent nier ces conflits ; mais ils n’aiment pas à y attacher leur pensée . Ils ont généralement peu de goût pour la casuist
u discrédit qui frappe aujourd’hui la casuistique : l’influence de la pensée universitaire ; celle de la pensée politicienne e
la casuistique : l’influence de la pensée universitaire ; celle de la pensée politicienne et celle de la pensée ouvrière qui r
pensée universitaire ; celle de la pensée politicienne et celle de la pensée ouvrière qui représente actuellement le dernier t
la pensée ouvrière qui représente actuellement le dernier terme de la pensée démocratique. La pensée universitaire, imbue de r
eprésente actuellement le dernier terme de la pensée démocratique. La pensée universitaire, imbue de rigorisme kantien, est na
tie de notre être : la partie intime, la vie intérieure, la vie de la pensée et du sentiment devant laquelle s’arrêtera l’art-
conduite extérieure et sociale. On déclare qu’il n’est pas une de nos pensées , un de nos sentiments, qui n’ait sa répercussion
jardin public de la vie sociale. L’art social reconnaîtra-t-il à des pensées nettement antisociales ou jugées telles le droit
différence inintelligente qui découragent le novateur. Le créateur de pensées s’aperçoit que ses pensées tombent sur un sol ing
ui découragent le novateur. Le créateur de pensées s’aperçoit que ses pensées tombent sur un sol ingrat et qu’elles perdent, en
mêmes. L’aristocrate en arrive à perdre la foi sinon dans ses propres pensées , du moins dans leur efficacité sociale et il n’a
72 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »
s esprits le plus connus pour s’occuper des hautes spéculations de la pensée . Aux termes presque désespérés où nous en sommes
te ni dans la science, ni dans la vie, et qui s’est préparé à dire sa pensée par une étude et une méditation inconnues aux hom
e Bonald, qui a beaucoup plus de structure dans ses œuvres et dans sa pensée , aurait peut-être été le métaphysicien de son épo
un système intégral arrêté et creusé depuis de longues années dans la pensée de son auteur. Or, comme ce système nous ne l’ent
ifique étendue de l’instrument logique dont il dispose, force-t-il la pensée philosophique à s’établir dans le terre-plein de
nous, vu le temps où nous sommes et les singulières dominations de la pensée contemporaine, nous dirons que jamais peut-être m
décrit dans tous les livres de psychologie par les anatomistes de la pensée , c’est, sous sa plume, une méthode souveraine et
onséquence en conséquence. Mais l’élan dialectique est libre comme la pensée , et ne s’élève que sur les nobles ailes que lui a
en bien juger, le suivre dans chaque partie de ce large traité où la pensée fait, à tout bout de champ, nappe de lumière. C’e
tellectuel est comblé, cet abîme que n’avait pas franchi l’audacieuse pensée de Kant ! et que l’unité de l’homme de la philoso
la bêche laissée par ce grand homme, quand on veut défricher dans la pensée humaine et aller un peu plus loin que lui. Le nou
ait produits. Nous en avons déterminé l’inspiration, la tendance, la pensée  ; il faut ajouter que le style fait la plus brill
73 (1829) De la poésie de style pp. 324-338
De la poésie de style (18291.) I. Pensées de Jean Paul2. Vitellius, comme on sait, fut l
acité humaine peut désirer. Ainsi font les éditeurs et collecteurs de Pensées , Pensées choisies, Esprit d’un auteur ou d’un ouv
aine peut désirer. Ainsi font les éditeurs et collecteurs de Pensées, Pensées choisies, Esprit d’un auteur ou d’un ouvrage, qui
st toute cervelle, et voilà justement pourquoi il déplaît. Toutes ces pensées , si nettes, si polies, si joliment enfilées les u
suivre comme eux avec une fidèle admiration dans le labyrinthe de ses pensées , nous puissions du moins l’aborder quelquefois ho
e contraste ou plutôt cette heureuse harmonie se fait sentir dans les Pensées . On y retrouve pour ainsi dire l’homme aux goûts
naturaliste, peintre de mœurs. Cette variété se révèle aussi dans les Pensées . Mais on y sent surtout le philosophe moral, le p
tous les écrits de Jean Paul. Quelque déguisement qu’il prenne, cette pensée est toujours sa pensée favorite et inspiratrice :
Paul. Quelque déguisement qu’il prenne, cette pensée est toujours sa pensée favorite et inspiratrice : c’est elle qui met en
avait un genre d’intérêt que l’on ne trouve pas d’ordinaire dans des pensées détachées. Celles-ci ne sont pas froides et inani
n’en a pas moins du charme. Nous voudrions citer quelques-unes de ces pensées . Il y a çà et là dans le recueil quelques pages e
 ; guérissez-les ! » Et tous deux écrivirent. On voit que toutes ces pensées sont en même temps des comparaisons, et on en tro
serait difficile de trouver un plus grand allégoriste. Sur six cents pensées que renferme peut-être ce recueil, on en comptera
seulement pas prononcé ; et cependant rien n’est plus clair que cette pensée en images. Voilà le symbole. Nous en prendrons un
droit au style symbolique : car quand ce philosophe veut exprimer une pensée morale, voilà qu’une image physique s’offre en mê
n idée abstraite, en devient la formule et l’emblème. Ainsi parée, sa pensée lui plaît davantage : si elle est neuve, elle lui
lobe, 29 mars et 8 avril 1829. 2. [NdE] Orthographié Jean-Paul. 3. Pensées de Jean Paul extraites de tous ses ouvrages, 1 vo
74 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
r le seul amour de la vérité dans ce laborieux affranchissement de sa pensée , se pose hardiment le triple problème de Dieu, de
it-il, aucuns soins ni passion qui le troublassent19 », il arriva, de pensée en pensée, à mettre son esprit tout nu, et à se d
uns soins ni passion qui le troublassent19 », il arriva, de pensée en pensée , à mettre son esprit tout nu, et à se dépouiller
leurs phénomènes. Le corps se manifeste par l’étendue ; l’âme par la pensée . Or, quoi de plus absolument incompatible que la
l’âme par la pensée. Or, quoi de plus absolument incompatible que la pensée et l’étendue ? Voilà donc les deux natures parfai
ou indépendamment de son cerveau, soit de montrer la substance de la pensée et la nature de son lien avec le corps. Descartes
e. Ces vérités dominent l’art tout entier. L’existence révélée par la pensée plus sûrement que par la vie physique ; la raison
’un intérêt éternel et toujours pressant, le premier qui s’offre à la pensée sitôt qu’elle est libre de l’autorité, de l’imita
utôt que sa fortune, « à cause, dit-il, qu’on n’est maître que de ses pensées  », de ne rien désirer qu’on ne puisse avoir. C’es
e imagination, était arrivé à ce qu’Aristote dit de Dieu : « C’est la pensée qui se pense, c’est la pensée de la pensée. » Il
ce qu’Aristote dit de Dieu : « C’est la pensée qui se pense, c’est la pensée de la pensée. » Il y a dans sa polémique je ne sa
e dit de Dieu : « C’est la pensée qui se pense, c’est la pensée de la pensée . » Il y a dans sa polémique je ne sais quelle séc
mots, on trouve moins d’originalité dans la plus grande liberté de la pensée unie à la plus grande justesse, que dans un certa
tion où la raison brille par éclairs, ni la plus grande liberté de la pensée unie à la plus grande justesse. C’est le laisser-
ns, Rabelais, Calvin, Amyot, Montaigne, égaler sur quelques points la pensée française à celle de l’antiquité, notre langue au
le but de toutes les productions de l’esprit. Sa diversité excite la pensée , et l’empêche de se fixer. Elle fait des livres a
ngtemps attaché à lui, lequel, pour avoir poussé plus loin une de ses pensées , et développé quelques points de sa doctrine, se
ngénieux qui songent plus à orner leur élocution qu’à éclaircir leurs pensées , et chez lesquels chaque détail est, à son tour,
et, sans en faire l’objet de réflexions particulières, il quitte les pensées et la langue du seizième siècle, et entre le prem
es opinions et des impressions du dehors, a mieux réussi à dégager sa pensée de tout ce qui ne lui était pas propre, ou ne ven
ué à Sénèque, et qui consiste dans le rapport parfait des paroles aux pensées et dans le choix, parmi les pensées, de celles qu
e rapport parfait des paroles aux pensées et dans le choix, parmi les pensées , de celles qui peuvent servir de preuves à un rai
pense plus pour le plaisir d’écrire, qu’il n’écrit pour éclaircir ses pensées  ; auquel ses amis reprochent d’épaissir sa langue
il n’a pas d’ailleurs reconnue ; et bon nombre de ces délicatesses de pensée et d’expression, de ces nuances dont son style es
guide moins sûr qu’un auteur qui fait une égale estime de toutes ses pensées , qui professe la doctrine que la langue de son pa
es. Outre qu’il soutient l’âme, et qu’il la met en garde contre toute pensée qui ne lui arrive pas par la bonne voie, il rend
sa méthode, qu’ils eurent la force d’appliquer à la conduite de leurs pensées et de leur vie ? § VII. Influence littéraire
75 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
vre parallèlement dans les deux règnes une certaine resituation de la pensée en face de deux réalités parallèles, ainsi la rév
onienne n’a point consisté à opposer ni à déplacer les royaumes de la pensée ni de l’être. Elle a consisté à poursuivre parall
es ordres, dans toutes les disciplines une certaine resituation de la pensée en face de ces réalités parallèles. Il ne faut do
s pentes mentales, si seulement on y réussissait, certaines pentes de pensée , soyons convaincus qu’il y aurait là, qu’il y ava
philosophe parle de tout fait dans le sens d’idées toutes faites, de pensée toute faite, il prend ce mot dans le sens où on d
ption. Il y a des hommes qui réinventent, des êtres qui revivent, des pensées qui reconçoivent à nouveau les plus vieilles idée
grande nécessité. On ne la reprendra point pour assurer l’ordre de la pensée , (après deux siècles et bientôt deux siècles et d
se des tourbillons cartésiens pour assurer l’ordre ni pour assurer la pensée ni pour assurer le discours ni pour assurer la mé
t se placer par le Je pense au cœur même de l’être et du moi et de la pensée , procède pour partir au bond le plus prodigieux q
je prétends, c’est que sa méthode aussi est une morale, une morale de pensée ou une morale pour penser ; ou si l’on veut tout
iale). Sa méthode est une morale instauratoire pour la conduite de la pensée . Mais l’une et l’autre sont conjointes et ont exa
me de méthode est aussi d’être le plus ferme et le plus résolu en ses pensées qu’il le pourrait. Et peut-être sa plus grande in
et son plus grand coup de génie et de force est-il d’avoir conduit sa pensée délibérément comme une action. « et de ne suivre
ieu d’une forêt. » Toute la question est précisément de savoir si la pensée aussi n’est pas mieux n’importe où que dans le mi
’arriver quelque part. Toute la question est en effet de savoir si la pensée elle-même n’entre point dans de certaines conditi
enfin il est évident que la philosophie cartésienne est un système de pensée où arriver est d’un prix éminent, et même d’un pr
lement, d’une onde, d’une immense vague circulaire dans l’Océan de la pensée . Sur la face de l’océan de la pensée. Une grande
ue circulaire dans l’Océan de la pensée. Sur la face de l’océan de la pensée . Une grande philosophie n’est pas celle qui est l
la même grossièreté que d’assister à un débat de philosophie avec la pensée de voir un des deux adversaires avoir tort ou avo
ment rien. Ni une invention, ni une découverte, ni un mouvement de la pensée . Tous ceux qui depuis les premiers balbutiements
t de la pensée. Tous ceux qui depuis les premiers balbutiements de la pensée grecque avaient fait une invention, une découvert
pour cela ni une invention, ni une découverte, ni un mouvement de la pensée . Et on n’a jamais vu une invention, une découvert
e. Et on n’a jamais vu une invention, une découverte, un mouvement de pensée sortir de la contemplation des règles de Bacon. E
rien, parce qu’on a toujours voulu éviter l’inconduite en matière de pensée , et si l’on veut c’est tout, parce que c’est un d
ands ébranlements qui se soient jamais produits dans l’histoire de la pensée . Si l’on veut, ce n’est rien, parce qu’il s’était
parce qu’il s’était toujours agi d’éviter l’inconduite en matière de pensée . Et si l’on veut c’est encore moins rien, parce q
méthode. Ce sont ces vingt lignes qui ont révolutionné le monde et la pensée . Valmy aussi est une petite bataille, un duel d’a
76 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIII. Mme Swetchine »
pas qu’ils nous obligent à faire, mais à l’intérêt ou à l’ennui de la pensée , pendant qu’on les fait ? Eh bien, l’histoire de
wetchine a tant aimé, s’est purifié de ses prétentions de style et de pensée par lesquelles il avait commencé ! Les lettres ci
x de la vie ascétique et du monde, du monde encore et de la vie de la pensée . Combinaison qui donna au genre de perfection qu’
Saint Sacrement, et, qu’on me passe cette expression qui dit bien ma pensée , elle n’en sortait ni l’un ni l’autre, pour leur
vue… Dans les pages que l’on a réunies et qui se sont détachées de sa pensée comme des fruits longs à mûrir, mais mûris enfin,
antisme peut appeler des œuvres, mais qui n’en sont pas, il n’y a que pensées de femme, sensations de femme, expérience de femm
arent, et, si l’on veut, de transparence imperceptible ! En effet, la pensée parfois s’évapore à force de se raréfier dans tou
lle a écrit sur la plupart des sujets même mondains qui ont occupé sa pensée , sue cette sueur d’un sang apaisé qui coule douce
bientôt préférée de la résignation ait porté à Mme Swetchine et à sa pensée le bonheur que porte toujours une vertu à qui la
monde), Mme Swetchine, ne peut avoir eu que deux buts en écrivant sa pensée  : — ou la fixer mieux en la parlant, pour la conn
nner sa forme, pour qu’elle cessât d’être une rêverie et fût bien une pensée , — ou entrer par là dans la pratique morale, dans
77 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
e plaise que jamais il soit entré dans mon esprit et dans mon cœur la pensée vulgaire et coupable de rendre au christianisme l
ne déteignissent pas un peu, si on me passe cette expression, sur ma pensée et sur mon langage ; et il se peut que mes parole
rences comprennent et représentent l’âge mûr de notre vie et de notre pensée . On en peut voir des traces de plus en plus marqu
ment de la philosophie. — La philosophie, dernier développement de la pensée . — Son vrai caractère au dix-neuvième siècle. M
pareilles assemblées. Accoutumé, dans ma retraite, à ces formes de la pensée qui peuvent bien nous servir à nous entendre avec
, et qui rappelle à la fois tout ce qu’il y a de plus profond dans la pensée et de plus gracieux dans l’imagination. Mais un s
déployer plus à mon aise. Tous les problèmes que peut se proposer la pensée humaine ayant été successivement soulevés par les
l’esprit humain lui-même ? N’est-elle qu’un caprice et un luxe de la pensée , ou a-t-elle son fondement dans la nature qui nou
dée du beau, l’homme s’en empare, la dégage, l’étend, l’épure dans sa pensée  ; à l’aide de cette idée que lui ont suggérée les
n’était pas ; un monde sans dieu est une énigme incompréhensible à sa pensée et pour son cœur un poids accablant. L’intuition
s non plus à la religion naturelle. Elle est l’instinct sublime de la pensée qui s’élance jusqu’à Dieu à travers le monde ; c’
ont déposés dans les symboles de la religion de cette époque. Mais la pensée peut-elle s’arrêter à des symboles ? La foi s’att
’examen et de l’analyse, et les convertir en idées. Les idées sont la pensée sous sa forme essentielle. Les idées peuvent être
mais enfin elles ont cela de propre d’avoir un sens immédiat pour la pensée , et de n’avoir pas besoin, pour être comprises, d
rvent toujours leur caractère, qui est d’être la forme adéquate de la pensée , c’est-à-dire la pensée se comprenant et se conna
ctère, qui est d’être la forme adéquate de la pensée, c’est-à-dire la pensée se comprenant et se connaissant. Or, la pensée ne
ensée, c’est-à-dire la pensée se comprenant et se connaissant. Or, la pensée ne se comprend qu’avec elle-même, comme au fond e
elle ne se comprend bien qu’en se prenant elle-même comme objet de sa pensée . Arrivée là, elle est arrivée à sa limite ; car a
ment est incomplet. La philosophie est le complet développement de la pensée . Sans doute il y a de mauvaises comme de bonnes p
tenir à une race privilégiée, si merveilleusement douée qu’en elle la pensée peut aller jusqu’à n’apercevoir plus qu’elle, son
losophie est le culte des idées ; elle est la dernière victoire de la pensée sur toute forme et tout élément étranger ; elle e
philosophie est le dernier affranchissement, le dernier progrès de la pensée . Cherchez en effet à déranger l’ordre dans lequel
tissement des passions au joug des lois, tout exercice régulier de la pensée est absolument impossible. Il répugne aussi que l
ité des autorités18. Ceux qui veulent imposera la philosophie et à la pensée une autorité étrangère, ne songent pas que de deu
e autorité étrangère, ne songent pas que de deux choses l’une : ou la pensée ne comprend pas cette autorité, et alors cette au
t l’élève doucement du demi-jour du symbole à la grande lumière de la pensée pure19. Tous les besoins que nous avons passés en
, à son degré le plus élevé, sous sa forme la plus pure, celle que la pensée , dans son vol le plus libre, ne peut pas dépasser
ue cette forme est précisément la forme essentielle et adéquate de la pensée . Nous avons fait voir : 1º que ces diverses idées
nd pas compte, il ne le possède pas sous cette forme supérieure de la pensée qu’on appelle la philosophie. Il en est de même d
ps qu’on appelait les sophistes, et il leur demandait compte de leurs pensées . Il secouait l’esprit et le fécondait par l’exame
rnité qu’ils réfléchissaient, qu’ils faisaient un libre usage de leur pensée , qu’ils tâchaient de s’entendre avec eux-mêmes. O
que27. Mais ce n’est pas moi, c’est la nature humaine qui le dit : La pensée , qui s’exerce dans un cercle qu’elle n’a point tr
e peut douter sans cesser même de douter, à ce qui doute en lui, à la pensée . Entre la réflexion de Socrate et la méthode de D
hilosophie est, si je puis m’exprimer ainsi, le point culminant de la pensée  : aujourd’hui vous avez vu s’agrandir sans cesse
e dernier développement de la nature humaine, le dernier venu dans la pensée , de même il sera le dernier venu dans l’espèce hu
s je suis bien sûr de n’en pas fausser le sens, et d’être fidèle à sa pensée . On se plaint aussi beaucoup aujourd’hui des prog
époque où il lui plaît d’élever peu à peu au degré le plus haut de la pensée un plus grand nombre de mes semblables. Troisi
nous avons posées. S’il est vrai que l’élément philosophique dans la pensée soit supérieur à tous les autres éléments, je le
st là l’élément extérieur et pour ainsi dire concret d’une époque. La pensée de l’époque est là sans doute ; mais elle y est s
e d’une manière bornée et particulière. Mais la philosophie dégage la pensée de toute forme extérieure et finie, et elle la sa
son caractère le plus général, le plus abstrait, le plus adéquat à la pensée même. Ainsi c’est grâce à la philosophie que la p
s adéquat à la pensée même. Ainsi c’est grâce à la philosophie que la pensée d’une époque arrive à se savoir elle-même ; parto
levée d’une époque. À toutes les époques de la civilisation règne une pensée obscure, intime, profonde. Elle se développe comm
erez que c’est toujours la philosophie d’une époque qui en exprime la pensée , la tire de ses voiles politiques et religieux, e
té et de l’énergie, la lance. Dans ses traits, sur son front, est une pensée calme et profonde : on voit que ce n’est pas une
rate n’a pas de système bien arrêté, mais il a des directions pour la pensée . S’il ne lui trace pas toute sa carrière, il lui
s propres yeux un être d’un prix infini, et le plus digne objet de la pensée . Voilà ce que dit catégoriquement la philosophie
par la philosophie. On comprend sans doute assez bien aujourd’hui la pensée intérieure cachée dans les mouvements du seizième
i qui vint dire en 1657 : « Il n’y a d’autre autorité que celle de la pensée  : l’existence même n’est connue que par la pensée
ité que celle de la pensée : l’existence même n’est connue que par la pensée , et je ne suis pour moi-même que parce que je pen
de cet homme un autre se lève et ajoute : Comme il n’y a rien dans la pensée qui ne soit venu par les sens, et que toutes nos
nécessairement petits et mesquins, car il répugne que la forme de la pensée et du sentiment soit grande là où le sentiment et
rme de la pensée et du sentiment soit grande là où le sentiment et la pensée manquent de grandeur. Parcourez ainsi tous les él
elle de la nature extérieure. Dans la nature extérieure est aussi une pensée , fille de Dieu, et qui atteste la divine origine
ille de Dieu, et qui atteste la divine origine des choses, mais cette pensée s’ignore elle-même ; cachée et comme ensevelie da
endre le langage de la science, le phénomène et la substance. Dans la pensée , elle conçoit des pensées relatives à ceci, relat
ience, le phénomène et la substance. Dans la pensée, elle conçoit des pensées relatives à ceci, relatives à cela, qui peuvent ê
la, qui peuvent être ou n’être pas, et elle conçoit le principe de la pensée , principe qui passe sans doute dans toutes les pe
principe de la pensée, principe qui passe sans doute dans toutes les pensées relatives, mais qui ne s’y épuise point. Dans le
cité : comment donc l’unité a-t-elle pu admettre la multiplicité ? La pensée ne peut concevoir l’une sans l’autre ; mais, dans
ne seule proposition, une seule formule qui est la formule même de la pensée , et que vous pouvez exprimer, selon les cas, par
ne unité qui ne se manifeste point, et qui à elle seule n’est pas une pensée , toute pensée s’exprimant en une proposition, et
e se manifeste point, et qui à elle seule n’est pas une pensée, toute pensée s’exprimant en une proposition, et un seul terme
nous-mêmes. Les signes sont sans doute des secours puissants pour la pensée , mais ils n’en sont pas le principe interne ; il
mais ils n’en sont pas le principe interne ; il est trop clair que la pensée préexiste à son expression, que nous ne pensons p
es ne sont que des conceptions de la raison, de l’intelligence, de la pensée , si on veut bien s’entendre avec moi sur la natur
ntendre avec moi sur la nature de la raison, de l’intelligence, de la pensée . La raison est-elle purement humaine, à parler ri
dans toute sa profondeur, et amenée tout entière sous le regard de la pensée . Et il ne paraît pas que le christianisme croie l
s que parce que l’idée qu’il représente domine irrésistiblement votre pensée . Voilà comme aujourd’hui se passent les choses ;
rendre et de l’admettre, sans s’en demander et s’en rendre compte. La pensée spontanée entre en exercice par sa seule vertu, e
t, et, pour parler allemand, qu’objectiver les lois subjectives de la pensée . Kant, après avoir arraché au sensualisme les cat
peut bien être pour vous une hypothèse nécessaire, un idéal de votre pensée , mais non pas un objet réel de connaissance. Le p
este avec plus d’éclat ; mais enfin, avec plus ou moins d’énergie, la pensée se développe spontanément dans tous les êtres pen
a de l’être dans toute proposition. Mais une proposition n’est qu’une pensée exprimée, et si dans toute proposition il y a de
te proposition il y a de l’être, c’est qu’il y a de l’être dans toute pensée . Or l’idée de l’être le plus imparfait implique u
penser, c’est savoir et c’est croire qu’on pense, c’est se lier à sa pensée , c’est se fier au principe de la pensée, c’est do
’on pense, c’est se lier à sa pensée, c’est se fier au principe de la pensée , c’est donc croire à l’existence de ce principe,
n’étant ni moi ni le monde, mais Dieu lui-même, il s’ensuit que toute pensée implique une foi spontanée à Dieu, et qu’il n’y a
des hommes qui parlent cette langue pense-t-il et a-t-il foi dans sa pensée  ? croit-il qu’il existe, par exemple ? S’il croit
cela me suffit ; car s’il croit qu’il existe, il croit donc que cette pensée de croire qu’il existe est digne de foi ; il a do
roire qu’il existe est digne de foi ; il a donc foi au principe de la pensée , or ce principe, qu’il le sache ou non, c’est Die
on, c’est Dieu. Toute conviction sérieuse couvre une foi secrète à la pensée , à la raison, à Dieu. Toute parole est un acte de
erses générations se composent. Quiconque n’a pas été déshérité de la pensée , n’a pas été déshérité non plus des idées que ren
a pensée, n’a pas été déshérité non plus des idées que renferme toute pensée , et que la science plus tard présente avec l’appa
es mêmes. C’est en quelque sorte l’état d’innocence, l’âge d’or de la pensée . Respectez donc l’humanité dans tous ses membres,
lyse claire et plus ou moins fidèle, il n’y a pas d’autre forme de la pensée . Nous avons vu que la spontanéité n’admet guère d
à la condition du temps. La réflexion ne considère les éléments de la pensée que successivement et non pas tous à la fois. Si
el qu’elle prenne cet élément particulier du phénomène complexe de la pensée pour la pensée entière et le phénomène total. C’e
ne cet élément particulier du phénomène complexe de la pensée pour la pensée entière et le phénomène total. C’est là le péril
lire total (hors le cas de folie réelle) est impossible. En effet, la pensée , la conscience exige qu’il y ait toujours dans la
vérité ; et il reste nécessairement quelque élément de vérité dans la pensée , même pour le scepticisme le plus absolu en appar
t à son insu au fond de son cœur. La spontanéité indestructible de la pensée est toujours là, qui produit et soutient toutes l
a succession nécessaire des différents éléments de la vérité et de la pensée sous l’œil pénétrant, mais borné de l’esprit huma
mplètes le cercle des vérités s’étende, les différents éléments de la pensée se manifestent et arrivent à leur entier développ
étuel de l’humanité. La spontanéité est l’innocence, l’âge d’or de la pensée  ; mais la vertu vaut mieux que l’innocence, et la
e la sensation peut être fort vaste ; il ne suffit pas cependant à la pensée  : il passera donc comme beaucoup d’autres système
ondition que s’accomplit le cercle de l’histoire, qui est celui de la pensée . Maintenant, combien y a-t-il d’éléments dans la
t celui de la pensée. Maintenant, combien y a-t-il d’éléments dans la pensée  ? Vous l’avez vu : trois, ni plus ni moins, le fi
absolument impossible qu’il y ait jamais dans le développement de la pensée et de l’humanité plus de trois grands points de v
té, mais la nécessité de l’erreur. L’erreur est un des éléments de la pensée pris pour la pensée tout entière, une vérité inco
é de l’erreur. L’erreur est un des éléments de la pensée pris pour la pensée tout entière, une vérité incomplète convertie en
guère d’autre erreur possible. En effet il n’est pas au pouvoir de la pensée , si elle est, de ne pas posséder quelqu’un des él
i la constituent ; sans quoi, tout élément de réalité manquant, toute pensée , même extravagante, serait impossible. Nous somme
eur ni différence ; mais la réflexion, en divisant les éléments de la pensée , en les considérant à l’exclusion l’un de l’autre
en se repliant sur soi-même, être frappé de tel ou tel élément de sa pensée  ; tous, étant vrais, peuvent également nous préoc
nt et partagent la vie, ce sont les événements intérieurs, ceux de la pensée . Celui qui ne changerait jamais de point de vue i
quelque sorte le mot pour considérer en même temps le même côté de la pensée et des choses, il s’ensuit que dans le même temps
l’infini, et qui s’y tient attaché comme au tout de son être et de sa pensée , celui-là prend en pitié l’homme auquel ce monde
te préoccupation exclusive, c’est d’embrasser tous les éléments de la pensée , et de reconstruire ainsi en vous l’humanité tout
ose, quel que soit son objet, que la préoccupation d’un élément de la pensée , dans l’ignorance ou le dédain de tous les autres
humain ? Par exemple, l’idée du fini est un élément nécessaire de la pensée . Il faudra donc que cet élément ait son développe
rendront bizarre pour lui ôter son caractère propre et contraindre la pensée de se porter vers quelque chose de démesuré et d’
fini, et comme ce rapport est réel et occupe une grande place dans la pensée , il faudra que dans l’histoire il reçoive aussi s
époques possibles. Comme on ne peut concevoir que trois idées dans la pensée , on ne peut concevoir que trois époques dans le d
e, on ne peut concevoir que trois époques dans le développement de la pensée par l’histoire ; on ne peut concevoir qu’il puiss
anité. Est-il possible, si l’infini est un élément considérable de la pensée , qu’il n’occupe pas toute une époque de l’histoir
maintenant d’en ajouter une quatrième ; il n’est pas au pouvoir de la pensée , je ne dis pas d’y réussir, mais de le tenter ; c
r de la pensée, je ne dis pas d’y réussir, mais de le tenter ; car la pensée ne peut rien concevoir que sous la raison du fini
e catégorie essentielle. Lorsqu’on veut franchir les conditions de la pensée , on n’enfante que des conceptions extravagantes.
e cercle de l’hypothèse, et le cercle de l’hypothèse dans celui de la pensée . La pensée est enchaînée aux trois idées que nous
l’hypothèse, et le cercle de l’hypothèse dans celui de la pensée. La pensée est enchaînée aux trois idées que nous avons sign
ndre. Il faut donc, selon notre méthode ordinaire, nous adresser à la pensée . Pour savoir comment les diverses époques de l’hu
succèdent, recherchons dans quel ordre les différents éléments de la pensée se succèdent dans la réflexion. L’histoire intéri
te est de savoir si c’est le moi ou l’infini qui d’abord préoccupe la pensée . Ainsi posée, la question est aisément résolue. E
arfaite. C’est ainsi, et c’est seulement ainsi qu’il faut entendre la pensée de Montesquieu. Tel climat donné, tel peuple suit
umière véritable soit en lui : je, veux parler de la métaphysique. La pensée de l’homme se développe de différentes manières,
ncore ? car il ne faut s’arrêter qu’aux bornes infranchissables de la pensée , à ce qu’il y a de plus général, c’est-à-dire à l
s qu’il agite ? De quoi parle-t-il ? que dit-il ? Qu’il n’y a dans la pensée que des idées empruntées aux sens, que tout est c
le but de la métaphysique est resté le même, à savoir, de rappeler la pensée à ses éléments essentiels ; et ces éléments, touj
e est toujours punie et battue. Il n’y a pas une action, pas même une pensée , un désir, un sentiment vicieux qui ne soit puni
ni tôt ou tard en sa juste mesure ; au contraire, toute action, toute pensée , toute résolution, tout sentiment vertueux, tout
nts de son histoire, car tout tient à tout, et tout se résout dans la pensée comme principe et dans l’action comme effet, en d
té plus ou moins : l’erreur est dans la forme, non dans le fond de la pensée . Ils sentent qu’ils ne sont pas là pour leur comp
e l’infini, de l’absolu, de l’unité ; car toutes ces catégories de la pensée doivent avoir leur représentation dans l’histoire
e la réflexion philosophique est ce qu’il y a de plus général dans la pensée , en sorte que la réflexion a pour fond la général
e vue qu’il s’agit de représenter. Ne semble-t-il pas en effet que la pensée d’une histoire universelle où les hommes, les peu
historiens ordinaires ; ce style aussi altier et aussi simple que la pensée qu’il exprime, voilà ce qu’il faut admirer dans B
et les bagatelles élégantes : ce n’est que par l’exercice viril de la pensée que la jeunesse française peut s’élever à la haut
ir, pas même que je suis, que parce que je pense ; donc l’étude de la pensée est le seul point de départ légitime dans l’étude
me. Songez encore que Descartes, après avoir proclamé l’analyse de la pensée comme le véritable point de départ de la philosop
prunté les procédés de la géométrie. Le grand penseur est parti de la pensée  ; le grand géomètre a jeté sur la pensée la forme
rand penseur est parti de la pensée ; le grand géomètre a jeté sur la pensée la forme de la géométrie. Il en a été ainsi de se
nce, il y a un ordre de phénomènes qui viennent du dehors, et dont la pensée n’est pas la cause : cette vérité a son expressio
ence des phénomènes qui ne sont pas réductibles à ceux-là. C’est à la pensée , non à la sensation, qu’il faut rapporter l’idée
qui, frappée de la réalité, de la fécondité, de l’indépendance de la pensée , des lois attachées à son exercice et des idées q
ans l’idéalisme, vous n’auriez jamais connu la puissance propre de la pensée . Dans ce dix-huitième siècle, qui paraît tout occ
te pas de les indiquer, il les poursuit dans toutes les sphères de la pensée , les énumère, les décrit, les classe. Apparet do
rité logique, il lui semble que ces lois étant propres au sujet de la pensée , c’est-à-dire étant purement subjectives, il répu
de la philosophie ; à force d’avoir habité dans les profondeurs de la pensée , il l’a prise pour le seul monde réel ; il a agra
ie de la nature qui consiste à transporter les lois subjectives de la pensée dans le monde extérieur et à faire en quelque sor
ion de ce sujet. Dieu pour Kant était une conception nécessaire de la pensée , son idéal suprême. Pour Fichte, Dieu est le suje
pensée, son idéal suprême. Pour Fichte, Dieu est le sujet même de la pensée conçu en soi et en tant qu’absolu ; c’est donc le
t de Fichte absorbe la conscience, et par elle toutes choses, dans la pensée , comme la philosophie de Locke et de Condillac ab
arrêter, s’y endormir en quelque sorte comme sur la borne même de la pensée  ; comme si, dans ce point du temps et de l’espace
s deux écoles exclusives ? vous condamnez à l’immobilité votre propre pensée  ; ou bien il faut laisser là le système de Kant c
ntir un peu en France et ailleurs, ce nom reporte involontairement ma pensée à l’époque déjà bien éloignée où, pour la premièr
rché dans la vie et dans la science, plus je me suis confirmé dans la pensée qui préside encore aujourd’hui à ces leçons. Qu’e
s faire un système qui puisse rendre compte de tous les besoins de la pensée , afin de pouvoir aussi rendre compte des autres s
faires ; nulle représentation nationale, nulle libre expression de la pensée . Un pareil ordre de choses n’était certainement p
rité n’étant étouffée, on peut se déterminer, dans la sincérité de sa pensée , en faveur des opinions qui semblent les plus vra
, l’aristocratie et l’égalité, tous les éléments de l’histoire, de la pensée et des choses154. De tout ceci je tire cette cons
t à la limite de toute explication. Quelque chose d’inexplicable à la pensée , voilà où tend la pensée : l’être infini, voilà l
plication. Quelque chose d’inexplicable à la pensée, voilà où tend la pensée  : l’être infini, voilà le principe nécessaire de
lequel il faut entendre la nécessité de la création. P. 102. — La pensée a beau fuir l’exclusif, la parole le rencontre in
te est bien plus platonicien que Plotin lorsqu’il dit que Dieu est la pensée de la pensée, qu’il n’est pas une simple puissanc
lus platonicien que Plotin lorsqu’il dit que Dieu est la pensée de la pensée , qu’il n’est pas une simple puissance, mais une p
eurs inaccessibles d’une éternité et d’une existence absolue, vide de pensée , d’activité, de liberté, d’amour, semblable au né
st pas infini ; la preuve en est que, quelle que soit sa quantité, la pensée y peut toujours ajouter. De quelques milliards de
est à la fois principe premier de mouvement et principe premier de la pensée . La théorie de la nécessité d’un premier moteur e
t l’homme, avant le monde, avant le temps. Dieu est, dit Aristote, la pensée de la pensée162. Il est, dit Platon, le lieu des
être dérivé et fini qu’on appelle l’homme, à savoir la volonté et la pensée  ? Comment, avec une ombre de raison, puis-je mett
gible à ces deux arguments bien simples : « 1º Comment de l’être sans pensée peut sortir l’être pensant ? Et même en général c
un devenir réel et effectif ? « 2º Comment peut-on donner l’être sans pensée à l’être pensant, non seulement comme son princip
lide, ayant des formes, de la couleur même, etc. Je peux bien, par la pensée , faire abstraction de ses qualités pour ne penser
ers, et surtout d’expliquer l’homme, ses sentiments, ses besoins, ses pensées , qui éclaire et me justifie à moi-même les mouvem
théodicée. C’est parce que ces deux solutions tiennent au fond de la pensée qu’elle les reproduit sans cesse, dans une impuis
ubli de la nature humaine, égal oubli d’un des côtés essentiels de la pensée et des choses. Entre ces deux abîmes, il y a long
a direction de l’esprit, p. 218 : « Celui qui suivra attentivement ma pensée verra que je n’embrasse ici rien moins que les ma
de Dieu : « Le Fils de Dieu est la parole intérieure de son Père, sa pensée éternellement subsistante et de même nature que l
78 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
ontraste, en même temps que la satisfaction liée au déploiement de la pensée . Il y a une base sensitive et motrice jusque sous
r causé par un mets savoureux est sensitif ; le plaisir causé par une pensée , par un raisonnement, par la compréhension d’un r
itifs. Les sentiments intellectuels qui accompagnent l’exercice de la pensée , idéation et intellection, se subdivisent eux-mêm
s lien, en supprimant la condition même de la représentation et de la pensée , cause un déplaisir, un choc intellectuel. Le sen
yse, de vie cérébrale. La facilité ou la difficulté du cours même des pensées et des associations cause un plaisir ou une peine
te, suspension partielle de la vie intellective, mort partielle de la pensée et, par cela même, de la volonté. Notre amour de
able. L’universel, en effet, est la seule satisfaction adéquate d’une pensée qui a pour condition d’existence la synthèse comp
ossession répond à l’acte le plus intense et le plus ordonné de notre pensée même. Les plaisirs intellectuels sont intermédiai
79 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
ort empêche d’exécuter ou d’achever, et qui ne seraient que de vaines pensées , d’inutiles conceptions, s’ils n’étaient pas recu
sa liberté, un sens au moyen duquel il pût dominer ses organes par la pensée . Ainsi l’homme ne peut être ce que Dieu a voulu q
re ce que Dieu a voulu qu’il fût sans la parole ; il ne peut avoir de pensée sans elle : la parole lui sert donc non seulement
elle : la parole lui sert donc non seulement à la manifestation de sa pensée , mais encore à la production même de cette pensée
manifestation de sa pensée, mais encore à la production même de cette pensée . Elle lui sert enfin, non seulement pour communiq
cette pensée. Elle lui sert enfin, non seulement pour communiquer sa pensée aux autres, non seulement pour s’en rendre compte
qu’il en soit, les éléments de la philosophie hermétique, fait de la pensée et de la parole une émanation directe de Dieu. No
embrasse tous les temps, et crée le souvenir et la prévision. Oui, la pensée même de Dieu, la pensée éternelle et contemporain
et crée le souvenir et la prévision. Oui, la pensée même de Dieu, la pensée éternelle et contemporaine de tous les temps, cet
e Dieu, la pensée éternelle et contemporaine de tous les temps, cette pensée est dans le verbe. Mais encore n’est-ce là qu’une
e cette analyse, tout ce qu’il était possible de faire. Il y a là une pensée religieuse qui n’a échappé à aucun théosophe, et
e, que l’homme a d’abord pensé, et qu’ensuite, venant à abstraire ses pensées , il a été conduit peu à peu à les revêtir d’un si
force de l’intelligence aurait fait prévoir les besoins futurs de la pensée  ; il est présumable en effet qu’en remontant à l’
angues qui reposent sur l’imitation par les sons repolissent aussi la pensée de l’invention du langage par l’homme, car elles
l’inventer. Quant à moi, je ne puis comprendre la communication de la pensée par la parole qu’en attribuant à la parole l’éner
ypothèses, il les puise dans la nature même des choses. Il part d’une pensée féconde, la distinction entre les langues domesti
aussi le livre qu’il lit. Mais cette énergie d’assimilation pour les pensées et pour les sentiments ne prouve que la puissance
un philosophe de ces derniers temps : « Nous sommes les mères de nos pensées . » M. de Bonald, à la suite de sa Législation pr
uite de sa Législation primitive, avait donné une Dissertation sur la pensée de l’homme et sur son expression. Cette Dissertat
r réfuter Cabanis. Quoi qu’il en soit, tel qu’il est, il me paraît la pensée même du grand ouvrage de Pascal, réalisée quant à
donc les propositions de M. de Bonald : « L’homme ne peut parler sa pensée sans penser sa parole. « L’homme ne peut décompos
primitifs de la philosophie présageait l’ère de l’émancipation de la pensée , qui sera l’objet de la seconde partie de ce chap
ient à cette proposition de M. de Bonald : L’homme ne peut parler sa pensée sans penser sa parole . Euler, plus timide, avait
ndre Rousseau pour auxiliaire, quoiqu’il fût évident que la véritable pensée du philosophe de Genève n’était point renfermée d
r un plus court chemin à la solution du problème, lorsqu’il conçut la pensée d’un temps primitif où Dieu avait constitué la so
80 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
tique ou de science, prouvent évidemment les progrès successifs de la pensée , depuis que son histoire nous est connue. Il n’en
s ouvrages d’imagination, tout ce qui concerne enfin l’exercice de la pensée dans les écrits, les sciences physiques exceptées
bservant, dans l’histoire de l’esprit humain, qu’il n’a existé ni une pensée utile, ni une vérité profonde qui n’ait trouvé so
, inventées ou naturelles, étonnent un moment l’imagination ; mais la pensée ne se repose que dans l’ordre. Quand on a voulu d
voluptueuse. L’éloquence, la poésie, les situations dramatiques, les pensées mélancoliques agissent aussi sur les organes, quo
ez le remède plus haut. Si vous tournez vos regards vers le ciel, vos pensées s’ennoblissent : c’est en s’élevant que l’on trou
dont la lumière pût jaillir, et la foule ne s’enrichirait jamais des pensées des hommes supérieurs. L’espèce humaine se renouv
de tous les dons de l’esprit humain. Je ne sais si la puissance de la pensée doit détruire un jour le fléau de la guerre ; mai
Les âmes qui se complaisent à rattacher la destinée de l’homme à une pensée divine, voient dans cet ensemble, dans cette rela
er de certaines habitudes nationales. L’homme a, dans le secret de sa pensée , un asile de liberté impénétrable à l’action de l
it de préférence dans la langue qui rend exactement et précisément la pensée  ; il chercherait plutôt à convaincre par le raiso
peuvent distraire l’esprit par les plaisirs de chaque jour, de toute pensée dominante ; ils ramènent les hommes vers les sens
éreuse, c’est la philosophie indépendante, qui juge au tribunal de la pensée toutes les institutions et toutes les opinions hu
iberté même, il faut que l’esprit militaire s’efface ; il faut que la pensée , réunie à des qualités guerrières, au courage, à
rencontrer l’affection. Il faut exister seul, pour conserver dans sa pensée le modèle de tout ce qui est grand et beau, pour
nom de république, si puissant sur les âmes fières, se réunit dans sa pensée à l’image de toutes les vertus, quelques Vies de
vie ; ils élèvent l’âme à des méditations générales qui détournent la pensée des peines individuelles ; ils créent pour nous u
facile ; mais on ne sait pas combien, dans l’infortune, de certaines pensées , de certains sentiments qui ont ébranlé votre cœu
, s’ensuivrait-il qu’il n’est plus permis de se rallier à de sublimes pensées  ? Le scélérat pourrait ainsi ravir à l’homme de b
ans la nature physique, l’indépendance de la raison, l’exercice de la pensée  ; enfin, dans la littérature, les ouvrages qui ti
81 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
ire. Et paraissent Gautier, plus pur et mesuré formiste encore — sans pensée du reste ; et Baudelaire, maître puissant et sobr
ntoure dès maintenant d’atmosphère musicale et lumineuse — et dont la pensée est comme un ferment invincible de doute détruisa
de M. Stéphane Mallarmé montre enfin à quelles tendances s’arrête sa pensée  : On ne peut se passer d’Eden. Mais une idée de
ut plus être la même en les temps nouveaux peu à peu découverts : une pensée malgré tout religieuse, des principes à priori et
maintenant, est : « de penser et de savoir, selon en premier lieu la pensée et le savoir du savant qui expérimenta, et ensuit
raits sont publiés : car ce Poète nouveau, rationnel, directeur de la pensée et comme exerçant une magistrature, ça été mon vo
on pouvoir… * * * Une Philosophie évolutive. Ainsi travailla ma pensée  ; Une proposition de tout le fatras philosophique
nt. Cette connaissance se fera à travers la sensation, l’instinct, la pensée …   Désormais pouvait s’écrire en sûreté le princi
est musique ? Il n’est doute, en effet, qu’à l’époque seulement de la pensée naquit le langage : et ainsi la parole est liée f
dditionnées les dissonnantes : et, tandis que selon que le demande la pensée ces mesures vont à travers la phrase, le retour d
e telles suites de vers — de même qu’elle amène selon la nécessité de pensée et de son les rimes dont n’est plus asservie aucu
es et à l’Œuvre entière : c’est ainsi l’Œuvre-une voulue, tant par la pensée que par l’expression.   Ces choses dites rapideme
es instruments de la musique proprement dite : Elle est, au gré de la pensée qui la conduit et la mesure, la plus complète et
Terminons. C’est au mois de mars 1888, qu’il me fut donné, sûr de ma pensée , à vingt-cinq ans (l’âge des autres dit plus haut
me satisfaisait pas dès l’entrée en l’art ? ou n’a plus satisfait ma pensée plus positive qui ne voulut vivre de paradoxe et
82 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre II. Utilité de l’ordre. — Rapport de l’ordre et de l’originalité »
tères de la méditation, et qui dans le développement spontané de leur pensée gardaient l’ordre exact, la marche régulière, le
eu ? Le sentiment des proportions fait défaut : à peine sait-on si la pensée que l’on tient est essentielle ou incidente, s’il
ie au tout et aux autres parties, il ne taillera point chacune de ses pensées à la convenance du sujet, il leur laissera trop d
yeux, ni l’obscur, ni le faux. Il prodiguera les vues originales, les pensées profondes, les mots d’esprit, les traits touchant
parfait. » Ceux qui penseraient que le mérite de bien placer chaque pensée est un mérite purement négatif, se tromperaient.
un autre lieu, une vue profonde et fertile en conséquences. Comme les pensées absolument et essentiellement neuves sont rares,
ne proportion, qui mettent en lumière des rapports nouveaux entre des pensées anciennes, et leur attribuent des valeurs nouvell
n me dît que je me suis servi de mots anciens ; et comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par u
isposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par leur différente disposition. » Ainsi pensait
rien que sa méthode, c’est-à-dire une certaine manière d’ordonner ses pensées  ; par elle, il établit entre des vérités ancienne
83 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
vers toutes les émotions, il est celui qui ne peut exprimer une seule pensée en une seule phrase. Nous avons déjà noté qu’au c
ar les rudes raccourcis qu’elles infligent au style, par les sauts de pensée qu’elles impliquent, donnent à toute pièce une gr
arqué par des images, M. Hugo s’attache à définir plus nettement deux pensées antagonistes, amène la comparaison entre les deux
n activité intellectuelle en un seul point ou en un seul ensemble. La pensée comme la langue du poète se désagrègent par endro
ion des œuvres de prose et de vers, résulté de cette dispersion de la pensée , le manque de proportion d’épisodes comme la bata
’impérieux flux de paroles l’on découvre le cours mince et lent de la pensée , le pauvre motif de certains passages de bravoure
go a trop souvent recours pour ses fantaisies de style, à cet amas de pensées vulgaires, simples et fausses, que l’on appelle l
e prête à développer les thèmes empruntés, qui ne sont issus ni de sa pensée , ni de son émotion. Son imagination néglige le pl
e, des sujets aux péripéties, de la psychologie à la philosophie, une pensée qui ne soit prise à la foule ou aux livres, qui n
de faits que nous allons développer. Quand M. Hugo s’est emparé d’une pensée vulgaire, quand il a imaginé une âme sans complic
l use de son élocution prodigieuse pour dissimuler la faiblesse de sa pensée , ou si celle-ci s’interdit toute activité dépensé
mme celle-ci au grossissement des idées. Le vague et le mystère de la pensée conduisent à l’emploi des images, et celles-ci fa
ssante et variée comme un fouillis de lianes ; sous ce revêtement une pensée simple, nue, énorme, brute et à gros grains, comm
n psychologique ? En d’autres termes aux anomalies d’expression et de pensée qui sont devenues manifestes au cours de cette ét
ltats de notre analyse, résumés en ces deux termes : simplicité de la pensée et richesse de la forme, le choix de celui qui pr
début, l’habitude de répéter en plusieurs formules diverses une seule pensée , de sorte que fort souvent dans tout un chapitre
ions de l’intelligence, M. Hugo porte dans sa conscience non plus des pensées , mais de purs mots ; tout deviendra clair. Un esp
incohérentes, neuves et curieuses aux personnes habituées à penser en pensées . De même, c’est grâce à ce rapport lointain entre
précédents paragraphes, nous avons tenu tacitement pour acquis que la pensée pure de M. V. Hugo n’est ni constamment active, n
mplifie la réalité, il la grossit, en vertu de cette même habitude de pensée verbale, qui a façonné son style et ses conceptio
épense en mots, qui use sans cesse de ces brillants faux jetons de la pensée , rie pourra s’empêcher de voir les choses aussi d
tre, par l’admirable, neuve, et persuasive façon dont il exprime leur pensée . Enfin, et par une cause plus profonde, M. Hugo e
t Shakespeare ; que l’on joigne encore à cette intelligence reine, la pensée encyclopédique d’un Goethe, l’on aurait un poète
84 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8
qu’on ne connaît plus et qui est autant l’honneur de la vie que de la pensée . Louis XIV, par exemple, investissait bien deux d
 ! Mais les gouvernements anciens n’eurent que la moitié d’une grande pensée . Ils laissèrent l’histoire à leurs ennemis, et l’
ail, que nous avons vu se poursuivre, ce travail critique de la libre pensée appliqué à l’histoire, a tellement mordu sur nous
craignons pas de l’affirmer, les corrupteurs les plus profonds de la pensée publique, en ces derniers temps, n’ont pas été le
ée, aux mains humanitaires et cosmopolites des historiens de la Libre Pensée , qui si on les laisse faire, en auront fini avec
hent, la mettent au pillage et s’en font un asile ! Oui, que la Libre Pensée ait ses historiens, mais que la France ait ses Hi
historiens, mais que la France ait ses Historiographes ! Que la Libre Pensée ait ses historiens, qui font leur histoire comme
s, et qui puisse résister au travail dépravant et effréné de la Libre Pensée  ! En un mot que la mémoire de nos grands hommes n
85 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XX. Du dix-huitième siècle, jusqu’en 1789 » pp. 389-405
e est dans tous les pays, comme j’ai tâché de le prouver, celui de la pensée . Heureux si les Français sont assez favorisés par
crivain qui ne cherche que dans l’immuable nature de l’homme, dans la pensée et le sentiment, ce qui doit éclairer les esprits
ges d’une plus haute conception ont marqué sa place : des milliers de pensées sont nées de sa pensée. Il a analysé toutes les q
ception ont marqué sa place : des milliers de pensées sont nées de sa pensée . Il a analysé toutes les questions politiques san
quieu, Rousseau, ont parcouru ces diverses périodes des progrès de la pensée  ; et, comme les dieux de l’Olympe, ils ont franch
fond, que l’auteur sait mieux retracer nos propres affections à notre pensée . Quel rôle est plus touchant au théâtre que celui
briser la chaîne de souvenirs qui unit ensemble deux existences ? Les pensées qui rappellent, de quelque manière, aux hommes ce
agination. Mais combien Montesquieu, par l’expression énergique de la pensée  ; Rousseau, par la peinture éloquente de la passi
où les lumières ne peuvent pénétrer dans les institutions. Lorsque la pensée ne peut jamais conduire à l’amélioration du sort
de ses facultés individuelles, qui atteint de son propre essor à ces pensées d’éloquence dont l’irrésistible autorité dispose
e l’on ferait sur l’histoire des siècles précédents. L’exercice de la pensée , plus que toute autre occupation de la vie, détac
86 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
faits de la révolution, l’on rattache d’indignes actions à de grandes pensées , dont le procès est encore pendant devant les siè
ent des progrès. Or, ces progrès tiennent nécessairement à toutes les pensées qui doivent mener la réflexion beaucoup au-delà d
ce impartiale ? et les bornes qu’il voudra poser aux recherches de la pensée ne seront-elles pas précisément celles que les es
lle toutes les qualités fortes et courageuses pour la détourner de la pensée , qui vous défendra contre des voisins belliqueux 
s l’amour de la guerre, peut-être ferez-vous renaître le mépris de la pensée  ; mais tous les maux de la féodalité pèseront sur
des revers, et ne soumet pas le bonheur au succès. Si la route de la pensée vers le perfectionnement des facultés n’était pas
ité pour elle-même, s’il ne marche pas toujours vers les hauteurs des pensées et des sentiments ? Il faut à toutes les carrière
r but ; car on ne trouve que dans le bien un espace suffisant pour la pensée . Enfin, qu’on se rappelle les noms illustres que
ns, confier sa vie à la morale, son bonheur à ceux qu’on aime, et ses pensées au temps, au temps, l’allié fidèle de la conscien
rté des intérêts, des passions, des sentiments, et votre âme et votre pensée n’osent plus s’abandonner en présence de tous ces
her dans les liens chéris qui nous restent et dans les plaisirs de la pensée , quelques secours contre les blessures du cœur. J
87 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
n développement futur, 3º dans sa forme même, qui doit emprunter à la pensée et au sentiment toute leur sincérité. Si nous par
notre entendement ». Schiller, formulant avec plus de clarté la même pensée , en vint à dire que l’art était par essence un je
fait semblant de combattre avec d’autres chiens : il s’irrite par la pensée , montre les dents et mord à la surface. La lutte
e une représentation de la guerre. On pourrait donc, en continuant la pensée de M. Spencer, aller jusqu’à dire que l’art, cett
lus tranchée, que l’œuvre admirée est pour lui un sujet plus riche de pensées propres et comme un germe d’actions possibles. Li
eau. L’industrie et l’art vont en sens contraire. En systématisant la pensée de MM. Spencer et Grant Allen, il faudrait dire q
s en vue d’une fin et pour ainsi dire autour d’un centre conçu par la pensée . Nous aimons a retrouver dans les choses la manif
plus la voir : le laid s’efface devant le vrai saisi et rendu par la pensée humaine. L’imitation du laid devient au fond une
la rime, tandis qu’on prend un certain plaisir à suivre le travail de pensée d’un mathématicien ou d’un philosophe. En général
ent des perceptions élémentaires ; une odeur ne se résout pas pour la pensée , comme un accord musical, en une série de notes d
drapé dans un manteau rouge ? Entre les perceptions de la vue et les pensées , il existe une secrète harmonie que les poètes et
, éveille par association ou suggestion une foule de sentiments et de pensées complémentaires, en un mot envahit la conscience
otre volonté. C’est un accord, une harmonie entre les sensations, les pensées et les sentiments. L’émotion esthétique a général
rveux tout entier : elles deviennent dans la conscience une source de pensées et de sentiments. Le passage d’un bruit isolé à u
sible de l’idée la plus élevée. Plus l’idée est haute et intéresse la pensée , plus l’artiste doit s’efforcer d’intéresser auss
, et, d’autre part, rendre la sensation féconde et en faire sortir la pensée , tel est donc le double but de l’art.   Tandis qu
e et celui de « brodeur ». Cette définition, assez méprisante dans la pensée de Pascal, fut exagérée encore par Montesquieu :
visible de l’intelligence, « et, dans le fond des yeux, l’infini des pensées  ». Le corps fût-il moins fort et moins beau que c
n, même au point de vue plastique, qu’un front sous lequel on sent la pensée vivre, des yeux où éclate une âme ? Même dans le
ession que peuvent vivre l’art moderne et la poésie, si la tête et la pensée prennent déjà dans les œuvres de notre époque une
oque une importance croissante ; si le mouvement, signe visible de la pensée , finit par y animer tout, comme chez les Michel-A
l’esprit de son lecteur. Un langage uniformément imagé altère même la pensée au lieu de la faire ressortir ; c’est comme un ta
s les petites choses, se niveler tous les recoins où se perdait notre pensée , se redresser tous les détours qui excitaient not
art peut tenir à deux causes bien différentes : tantôt au vague de la pensée , — comme il arrive dans Goethe, dans Shelley et d
ns Goethe, dans Shelley et dans Byron, — tantôt à la profondeur de la pensée , — et c’est ce qui arrive souvent chez le même By
rt ne consiste pas dans des rêveries vides et à jamais stériles ; les pensées sublimes des poètes sont toujours des ouvertures
er le mot de l’avenir, les premières formules vagues et profondes des pensées qui viendront plus tard en pleine lumière. Le poè
i des idées cartésiennes, qui réduisaient tout dans le monde, sauf la pensée humaine, à un pur mécanisme. La science moderne a
lo. Comme le poète, le savant a besoin sans cesse de se mettre par la pensée à la place de la nature et, pour apprendre commen
sion de l’action réflexe, devient le prolongement nécessaire de toute pensée forte ; il tend à se fondre avec la pensée, il es
gement nécessaire de toute pensée forte ; il tend à se fondre avec la pensée , il est la pensée même, vue sous un autre aspect.
de toute pensée forte ; il tend à se fondre avec la pensée, il est la pensée même, vue sous un autre aspect. Notre sensibilité
ueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée », reprend le poète, et sa pensée , se tournant vers celle qu’il aime pour revenir e
même : la palette de l’écrivain s’enrichit par l’enrichissement de la pensée . De même qu’à l’origine l’intelligence semble êtr
être tout entier, si complexe aujourd’hui, et qui essaye de rendre sa pensée égale au monde ; dans chacun de nos mouvements, n
e que celle des autres hommes ? Non, elle s’explique en outre par une pensée plus large, plus systématique, conséquemment plus
in minimis  ; « et cette grandeur de manière consiste à saisir par la pensée , en même temps que le caractère spécifique de l’o
des vibrations sans nombre, elle s’achèvera en des sentiments, en des pensées de toute sorte, qui finiront par se fondre avec e
our ainsi dire traversé son cerveau, doivent porter l’empreinte de sa pensée personnelle, et c’est de cette empreinte même (n’
ilosophique sans que la poésie en souffre. Loin de nous d’ailleurs la pensée qu’un poète philosophe mette jamais en vers les c
s terre à terre ne vaut pas le moindre élan de l’imagination et de la pensée  : « Le mirage du désert, a écrit M. Ruskin, est p
adversaires n’ont pas moins tort de transporter dans leurs œuvres la pensée abstraite avec le style didactique. Le style prop
comme si on pouvait vraiment mettre en vers autre chose que sa propre pensée , en ce qu’elle a de plus personnel31. Rien d’oppo
résumé, la science, pour inspirer l’art, doit passer du domaine de la pensée abstraite dans celui de l’imagination et du senti
e ultérieure, une sorte de division du travail s’est produite dans la pensée humaine. On a vu des poètes qui n’étaient pour ai
e poète, excepté comprendre : præter intelligere  » ? Cet acte de la pensée , que Virgile finissait par élever au-dessus de to
r, douceur qui subsiste encore là où le savoir a ses limites et où la pensée conçoit l’infinitude. Livre III. L’avenir et
ces instruments presque vivants, créés peu à peu par le génie ; toute pensée , en passant au travers, prend une voix musicale e
s vocaux (c’est-à-dire de mouvements physiologiques) et un système de pensées ou d’émotions, la science du vers doit s’appuyer
ne conviendrait plus pour rendre la surabondance et la mobilité de la pensée moderne. Un beau vers, un beau poème paraissait a
plète, où l’on ne puisse rien changer, répond-il bien à l’idéal de la pensée moderne ? On croyait jadis à la beauté absolue, c
son discours la mesure et le nombre qui manquaient au début : plus sa pensée devient puissante et riche, plus sa parole devien
On pourrait définir le vers idéal : la forme que tend à prendre toute pensée émue. Le vers (au moins dans son principe premier
ient tantôt à la condensation, tantôt à l’élévation plus grande de la pensée . Il faut reconnaître cependant que, par lui-même,
mme pour la mémoire. On ne demande plus au mot que de laisser voir la pensée sans y projeter d’ombre, sans troubler le regard
ent être celles qui n’ont pas grande importance au point de vue de la pensée  ; les syllabes longues doivent être celles sur le
du poète ne consiste plus qu’à lier deux rimes ensemble : or, ici, la pensée seule est impuissante, il faut ce qu’Alfred de de
aient plaisir d’attacher deux planches l’une à l’autre au moyen de la pensée . » La seule différence entre les mauvais poètes e
u long vers sanscrit, il est incapable de se plier au mouvement de la pensée moderne ; c’est plutôt une période oratoire bien
tes : cela tient, nous le verrons plus tard, à la nature même de leur pensée , trop médiocre pour être harmonieuse ; cela tient
onstitue avant tout par le rythme, le nombre et la mesure : il est la pensée à la fois pleine et mesurée, la pensée devenue ch
ombre et la mesure : il est la pensée à la fois pleine et mesurée, la pensée devenue chantante sous l’influence de l’émotion.
ui confirme ce que nous avons dit sur les rapports du rythme et de la pensée  : « Dans l’harmonie des mots, écrit Flaubert, dan
urquoi arrive-t-on toujours à faire un vers quand on resserre trop sa pensée  ? La loi des nombres gouverne donc les sentiments
rôle essentiel est terminé. Le prosateur qui renforce et resserre sa pensée n’arrive pas à la rime, mais il arrive au rythme.
ussures ; regardez-moi en face, droit au visage, et tâchez de lire ma pensée au fond de mes yeux. » La faveur croissante dont
sorbe uniquement le poète, il devient bientôt incapable de suivre une pensée jusqu’au bout ; son vers, sautant d’une idée à l’
s lois habituelles de l’association des idées, toute la logique de la pensée est détruite pour être remplacée par le hasard de
les coups de feu de jeunes recrues qui ne savent pas tirer encore. La pensée n’est plus maîtresse d’elle-même, elle disparaît
pris de la rime est sans cesse forcé, quand il ne veut pas laisser sa pensée interrompue, de la gonfler et de la distendre jus
tra chez l’artiste de mots trop consommé ; il perdra ce respect de la pensée pour elle-même qui doit être la première qualité
taphores et par tirades ; il est bon aussi de dire tout simplement sa pensée , telle qu’elle est éclose au fond du cœur. Lorsqu
éduit à se peindre lui-même, à exprimer ses propres sentiments et les pensées où ils se formulent ; or, dès que le sentiment et
ême, s’effacer. Il nous semble qu’un vrai poète devrait trembler à la pensée qu’un seul jour, dans un seul de ses vers, il ait
eul jour, dans un seul de ses vers, il ait pu changer ou dénaturer sa pensée en vue de la sonorité ; quelle misérable chose qu
tre de plus qu’il n’en fallait jadis ». Devant l’harmonie large de la pensée , l’auditeur oublie les raffinements de l’oreille
s plus nécessaire d’accompagner du « tintement » de la rime riche une pensée puissante, portant son rythme et sa musique en so
, la même rime ne peut en général s’adapter qu’à un certain nombre de pensées similaires. Aussi les poètes modernes, malgré l’e
e la conséquence est l’appauvrissement, la croissante stérilité de la pensée même ; car la forme du vers réagit toujours sur l
de règles non raisonnées : liberté c’est fécondité. Chapitre V. La pensée et le vers En littérature et en poésie, comme
timent ; le sentiment lui-même se résout pour la psychologie dans une pensée spontanée et encore confuse. Le principe dernier
rincipe dernier du langage rythmé, comme de tout langage, est donc la pensée , et c’est elle qui, en se modifiant, peut seule m
ution poétique de la première moitié de ce siècle s’est faite dans la pensée bien avant de se faire dans la forme : des idées
s. Certes ces pauvres vers monotones et vides, cadre commode pour une pensée qui cherchait à penser le moins possible — c’est-
ce vers, qui est toujours capable de contenir ce qu’y veut mettre une pensée riche. Les auteurs du dix-huitième siècle et du d
-septième avaient des vers lâches et traînants où ils délayaient leur pensée  ; l’idéal nouveau est de la condenser dans la mes
u fond l’idéal même de toute poésie. La puissance et la variété de la pensée font l’harmonie du vers. Un des caractères de la
ion des idées, est bien celui qui convenait le mieux à l’époque où la pensée est le plus pressée, le plus vive d’allure, au di
des siècles précédents n’est souvent qu’une traduction diffuse de la pensée intérieure, le vers moderne essaye de rendre cell
de la beauté véritable, qui réside surtout dans la réalité et dans la pensée . De là, la recherche des termes « empanachés » et
t supporter la lecture de sots vers que de sotte prose. Un vers où la pensée est insuffisante et banale offre quelque chose de
hevilles » dans la poésie, où elles seraient destinées à remplacer la pensée . Ces théories ont leur origine, il faut le reconn
t plus libre à notre époque, on craint moins la discontinuité dans la pensée  : pour amener une rime riche, on se borne donc à
esques » ; ce qui était impossible au dix-septième siècle, lorsque la pensée du poète se déroulait logiquement dans sa nudité
e, se gardait de faire trop de bruit. Parfois alors, on distendait sa pensée pour la mettre en vers ; maintenant on préfère la
qu’il se lie intimement aux autres vers et soit fait pour eux. Si la pensée est le fond de la musique du vers, s’ensuit-il qu
ion tend à produire un rythme dans le langage, elle tend à rythmer la pensée même, à y introduire une sorte de balancement har
aller droit son chemin. Nous avons le plus frappant exemple de cette pensée rythmée dans la poésie hébraïque. Il y a des stro
cette pensée rythmée dans la poésie hébraïque. Il y a des strophes de pensées comme il y a des strophes de mots, et on ne peut
à fait indépendant de l’action exercée par la rime. Il est certaines pensées qui naissent en nous toutes prêtes à être mises e
 ; il y a une sorte de poésie sans paroles, d’harmonie délicieuse des pensées entre elles qui ne demande qu’à s’exprimer, à dev
que parole faisait sortir un joyau de sa bouche, c’est la poésie ; la pensée du poète, vivante et frémissante encore, vient s’
éparer sans la briser. Bien avant de subir l’influence de la rime, la pensée du poète diffère donc en sa marche de celle du pr
absurde de soutenir que la rime n’agit pas ou ne doit pas agir sur la pensée du poète (quoiqu’il soit encore plus absurde de v
nir l’idée). La vérité est que, dans l’esprit du poète, la rime et la pensée s’influencent l’une l’autre, s’attirent et gravit
éparément. La poésie est une sorte de symphonie de la parole et de la pensée . C’est ce qui explique l’impossibilité de bien tr
e. C’est ce qui explique l’impossibilité de bien traduire en vers une pensée déjà exprimée et en quelque sorte déjà refroidie.
poètes échouent bien souvent lorsqu’ils veulent mettre en vers ou la pensée d’autrui ou même leur propre pensée déjà fixée da
’ils veulent mettre en vers ou la pensée d’autrui ou même leur propre pensée déjà fixée dans la prose. Victor Hugo lui-même, l
du système nerveux, psychologiquement à une certaine puissance de la pensée émue ; une fois débarrassé de tout artifice, ce l
e de vous. » Ils sont eux, ils sont nous, ils sont aussi l’avenir. La pensée qu’ils expriment, tout imprégnée de sensibilité,
a joie et ses peines — semble être aussi le principe premier de toute pensée comme de tout langage. S’il en est ainsi, si des
en est ainsi, si des profondeurs du sentiment ont surgi à la fois la pensée et la parole, peut-être est-ce par la poésie qu’i
ante, l’allure positive et pointue de la science ! Si, pour suivre la pensée du poète, il nous faut déployer la même somme d’a
de pieds, il fait tenir plus d’idées et plus de mots sur lesquels la pensée et la voix puissent s’appesantir. Ces deux vers :
s des entraves et à se mettre, comme dit Musset, « de bons clous à la pensée  ». Comme s’ils pouvaient jamais avoir trop de mot
rop de mots pour bien choisir celui qui exprime le mieux l’idée ! Une pensée donnée veut un mot qui lui réponde exactement, et
d’astre et de désastre ou pilastre, etc., etc., — on verra combien la pensée des poètes modernes est forcée de revenir sur ell
par A. Chénier). De là les inversions destinées à mettre en relief la pensée saillante. Nous ne parlons pas, bien entendu, de
aussi les plus courts, sont en général préférés ; pour précipiter la pensée , on supprime une foule de mots secondaires qui se
88 (1903) La pensée et le mouvant
’une quantité négative. Telle est, consciemment ou inconsciemment, la pensée de la plupart des philosophes, en conformité d’ai
mplète de la symphonie qu’il fera, sa symphonie est faite. Ni dans la pensée de l’artiste, ni, à plus forte raison, dans aucun
ns la pensée de l’artiste, ni, à plus forte raison, dans aucune autre pensée comparable à la nôtre, fût-elle impersonnelle, fû
elativité de la connaissance. Kant avait établi, disait-on, que notre pensée s’exerce sur une matière éparpillée par avance da
raie. Nombreux sont les philosophes qui ont senti l’impuissance de la pensée conceptuelle à atteindre le fond de l’esprit. Nom
du devenir et érigée par notre esprit en substitut de l’ensemble. La pensée se représente ordinairement le nouveau comme un n
réalité, imprégnée d’esprit, est création. Le travail habituel de la pensée est aisé et se prolonge autant qu’on voudra. L’in
uition est pénible et ne saurait durer. Intellection ou intuition, la pensée utilise sans doute toujours le langage ; et l’int
utilise sans doute toujours le langage ; et l’intuition, comme toute pensée , finit par se loger dans des concepts : durée, mu
commence d’ordinaire par être obscure, quelle que soit notre force de pensée . C’est qu’il y a deux espèces de clarté. Une idée
dont le rayonnement est extérieur, illuminant toute une région de la pensée . Celles-ci peuvent commencer par être intérieurem
t vrai. Il l’est aisément et naturellement, n’ayant qu’à ramasser des pensées toutes prêtes et des phrases déjà faites : scienc
u contraire, il faut, pour comprendre, un travail de maturation de la pensée qui reste en quelque sorte adhérent au résultat,
lui est propre, elle voudrait développer de nouvelles fonctions de la pensée . Tout le monde a pu remarquer qu’il est plus mala
si elles ne marquaient des directions divergentes de l’activité de la pensée . Justement parce qu’elles sont au même niveau, el
s en un seul, et à poser comme principe d’explication universel une «  Pensée de la Pensée », proche parente de l’Idée platonic
et à poser comme principe d’explication universel une « Pensée de la Pensée  », proche parente de l’Idée platonicienne du Bien
res que l’homme, abstraction et généralisation sont vécues et non pas pensées . Pourtant, chez l’animal même, nous trouvons des
es objets dans un genre et créera une idée générale, jouée plutôt que pensée . Ces généralités automatiquement extraites sont m
ner. Il va sans dire que, lorsque la réflexion aura élevé à l’état de pensée pure des représentations qui n’étaient guère que
es relatifs aux idées générales, c’est toujours à l’interaction de la pensée et des attitudes ou habitudes motrices qu’il faud
llement, que l’habitude, remontant du champ de l’action à celui de la pensée .   Mais, une fois déterminées ainsi l’origine et
er dans quelle mesure il y a lieu de réformer et parfois d’écarter la pensée conceptuelle pour venir à une philosophie plus in
direction du divin. Est proprement humain, en effet, le travail d’une pensée individuelle qui accepte, telle quelle, son inser
pensée individuelle qui accepte, telle quelle, son insertion dans la pensée sociale, et qui utilise les idées préexistantes c
ème de l’ordre en général : « Pourquoi une réalité ordonnée, où notre pensée se retrouve comme dans un miroir ? Pourquoi le mo
s, en outre, d’engendrer (nous ne le pourrons, évidemment, que par la pensée ). À mesure que nous dilatons notre volonté, que n
ue nous dilatons notre volonté, que nous tendons à y réabsorber notre pensée et que nous sympathisons davantage avec l’effort
ent, diminuent, disparaissent. Car nous sentons qu’une volonté ou une pensée divinement créatrice est trop pleine d’elle-même,
ns « grands problèmes », quand nous nous replaçons dans le sens de la pensée génératrice. Ils tendent vers zéro à mesure que n
que et supra-intellectuelle. Sans un avertissement venu du dehors, la pensée d’une illusion possible ne l’eût même pas effleur
cette conviction, qu’elle se délivre de cette obsession : aussitôt la pensée humaine respire. Elle ne s’embarrasse plus des qu
sociale, qui a tracé les grandes lignes de notre langage et de notre pensée , sans les faire d’ailleurs coïncider ensemble, et
l’appréhendons dans une synthèse indivisible. Ainsi la perception, la pensée , le langage, toutes les activités individuelles o
u mouvant ? Il fallait lui montrer que, si la marche habituelle de la pensée est pratiquement utile, commode pour la conversat
e nous aboutissions, sans pouvoir d’ailleurs préciser davantage notre pensée  8. Nous cherchâmes une approximation un peu plus
 ; le cerveau n’avait pas pour fonction de penser, mais d’empêcher la pensée de se perdre dans le rêve ; c’était l’organe de l
ussi grossièrement utilitaires. Ils restent utilitaires cependant. La pensée sociale ne peut pas ne pas conserver sa structure
eux bien que l’intuition y fasse filtrer sa lumière : il n’y a pas de pensée sans esprit de finesse, et l’esprit de finesse es
ecs surtout s’est accompli ce miracle. Il n’en est pas moins vrai que pensée et langage, originellement destinés à organiser l
ensive à l’esprit. Entre elles cependant, entre ces deux formes de la pensée solitaire subsiste la pensée en commun, qui fut d
s cependant, entre ces deux formes de la pensée solitaire subsiste la pensée en commun, qui fut d’abord toute la pensée humain
nsée solitaire subsiste la pensée en commun, qui fut d’abord toute la pensée humaine. C’est elle que le langage continue à exp
être imprudemment « raison » cette logique conservatrice qui régit la pensée en commun : conversation ressemble beaucoup à con
ec les idées courantes, c’est-à-dire avec les mots dépositaires de la pensée sociale ? Et que signifiera son jugement, sinon q
linons. Le seul qui nous soit antipathique est l’Homo loquax, dont la pensée , quand il pense, n’est qu’une réflexion sur sa pa
e phrase, suivre sans interruption le crescendo du sentiment et de la pensée jusqu’au point qui est musicalement noté comme cu
les choses par l’autre bout. Je dis l’intelligence, je ne dis pas la pensée , je ne dis pas l’esprit. À côté de l’intelligence
en soi un élan et de s’assurer qu’on peut agir, mais de retourner la pensée sur elle-même pour qu’elle saisisse ce pouvoir et
sont pas en lui, c’est lui qui est en elles. Seulement, dès que notre pensée raisonne sur la réalité, elle fait de l’espace un
ie pratique ; il importe particulièrement à notre industrie que notre pensée sache retarder sur la réalité et rester attachée,
tant de matière que celle de Tout, avec, en plus, une opération de la pensée .   J’en dirais autant de l’idée de désordre. Pour
e-t-elle à l’irrégulier, la forme à la matière ? D’où vient que notre pensée se retrouve dans les choses ? Ce problème, qui es
ne cherchons pas. Vous ne pouvez pas supprimer un ordre, même par la pensée , sans en faire surgir un autre. S’il n’y a pas fi
lles seraient ainsi représentables par avance : elles pourraient être pensées avant d’être réalisées. Mais c’est l’inverse qui
de ne plus apercevoir ce qu’il y a d’essentiellement spontané dans la pensée philosophique. Il y a une remarque qu’ont pu fair
elles le philosophe a vécu. Mais un contact souvent renouvelé avec la pensée du maître peut nous amener, par une imprégnation
Mais, à mesure que nous cherchons davantage à nous installer dans la pensée du philosophe au lieu d’en faire le tour, nous vo
phe, qui le suit comme son ombre à travers les tours et détours de sa pensée , et qui, si elle n’est pas l’intuition même, s’en
t-il pas visible que la première démarche du philosophe, alors que sa pensée est encore mal assurée et qu’il n’y a rien de déf
devant l’affirmation d’autrui. Ayant quitté en effet la courbe de sa pensée pour suivre tout droit la tangente, il est devenu
dont il était obligé de se servir pour donner une forme concrète à sa pensée . Sans compter qu’il est de tradition, depuis l’an
niosité et à notre érudition, que nous sommes tentés de recomposer la pensée du maître avec des fragments d’idées pris çà et l
cette nouvelle comparaison, outre qu’elle attribue à l’histoire de la pensée plus de continuité qu’il ne s’en trouve réellemen
être soulevées et que c’eût été encore le même tourbillon. Ainsi, une pensée qui apporte quelque chose de nouveau dans le mond
distinction entre la Substance et l’Attribut, même à la dualité de la Pensée et de l’Étendue. C’est, derrière la lourde masse
ien, celui qui procéderait ainsi serait incapable de pénétrer dans la pensée de Berkeley. Je ne parle pas des difficultés et d
e dans l’étude de l’œuvre, exista-t-elle jadis, telle quelle, dans la pensée du maître ? Si ce ne fut pas celle-là, c’en fut u
as à pas le philosophe, en procession, à travers les évolutions de sa pensée . Ou peut-être n’en aperçut-il bien aucune, se bor
sous peine d’avoir à parler de l’« intuition originelle » comme d’une pensée vague et de l’« esprit de la doctrine » comme d’u
ns chercher des mots que nous cousons ensuite ensemble au moyen d’une pensée . La vérité est qu’au-dessus du mot et au-dessus d
le qu’une phrase et même qu’un mot : le sens, qui est moins une chose pensée qu’un mouvement de pensée, moins un mouvement qu’
u’un mot : le sens, qui est moins une chose pensée qu’un mouvement de pensée , moins un mouvement qu’une direction. Et de même
omplet soit formé, ainsi le mouvement caractéristique de tout acte de pensée amène cette pensée, par une subdivision croissant
ainsi le mouvement caractéristique de tout acte de pensée amène cette pensée , par une subdivision croissante d’elle-même, à s’
s du groupe pourvu que les autres en soient complémentaires : la même pensée se traduit aussi bien en phrases diverses composé
nue du fond, nous rejoindrons la science au fur et à mesure que notre pensée s’épanouira en s’éparpillant. Il faut donc que la
de l’école et à la rapprocher de la vie. Sans doute l’attitude de la pensée commune, telle qu’elle résulte de la structure de
n’entends pas seulement par là que les catégories générales de notre pensée sont celles mêmes de la science, que les grandes
-face en ce point pour que nous le replacions dans la direction de la pensée philosophique. Sans doute l’intuition comporte bi
s par chaque génération à la suivante, la chaleur et la lumière de la pensée antique. Mais je sais aussi que cet attachement à
. Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées
e du changement et s’élever au-dessus du Temps. Tel est le fond de la pensée des métaphysiciens, comme aussi de ceux qui, avec
us avons instinctivement peur des difficultés que susciterait à notre pensée la vision du mouvement dans ce qu’il a de mouvant
et au tangage. Il leur faut des points « fixes » auxquels attacher la pensée et l’existence. Ils estiment que si tout passe, r
ité, elle n’est déjà plus au moment où on la pense, elle échappe à la pensée . Le monde matériel, disent-ils, va se dissoudre,
l », comme vous dites, la plupart des illusions qui peuvent vicier la pensée philosophique. Réfléchissons en effet à ce « prés
ît plus sous la forme évanouissante qui le rendait insaisissable à la pensée , ni la substance avec l’immutabilité qui la renda
d’une vision figée du réel et n’étant que la traduction, en termes de pensée , d’un certain affaiblissement artificiel de notre
iculté extrême, parce qu’aucune des conceptions toutes faites dont la pensée se sert pour ses opérations journalières ne peut
attitudes possibles sont autant de directions conceptuelles de notre pensée , déterminées une fois pour toutes ; il ne reste p
sayant ainsi, mais en vain, de contrefaire, par le mouvement de notre pensée qui poursuit indéfiniment l’addition des points a
Mais le symbole répond ici aux habitudes les plus invétérées de notre pensée . Nous nous installons d’ordinaire dans l’immobili
t être qu’un effort pour remonter la pente naturelle du travail de la pensée , pour se placer tout de suite, par une dilatation
é ; au lieu que si l’on se donne la mobilité, on peut en tirer par la pensée autant d’arrêts qu’on voudra. En d’autres termes,
, on comprend que des concepts fixes puissent être extraits par notre pensée de la réalité mobile ; mais il n’y a aucun moyen
losopher consiste à invertir la direction habituelle du travail de la pensée . VII. Cette inversion n’a jamais été pratiquée d’
tiquée d’une manière méthodique ; mais une histoire approfondie de la pensée humaine montrerait que nous lui devons ce qui s’e
’expression et d’application qui soit conforme aux habitudes de notre pensée et qui nous fournisse, dans des concepts bien arr
il note des départs et des arrivées ; c’est tout ce qui importe à la pensée de l’homme s’exerçant naturellement. Mais la phil
lignes convergentes ou divergentes, une direction bien déterminée de pensée et de sentiment. Quelle est cette pensée latente 
direction bien déterminée de pensée et de sentiment. Quelle est cette pensée latente ? Comment exprimer ce sentiment ? Pour em
oderne et même beaucoup plus qu’elle, à marcher en sens inverse de la pensée antique. Mais cette métaphysique, comme cette sci
encore antique — que les modernes ont laissée le plus souvent à leur pensée . Elle vaut contre une métaphysique qui prétend no
la terre, est bien, comme l’avait voulu Platon, le fond commun de la pensée et de la nature. Mais toute la Critique de la Rai
la Critique de la Raison pure repose aussi sur ce postulat que notre pensée est incapable d’autre chose que de platoniser, c’
science et de philosophie, s’est produit les deux fois en France. La pensée constante de Claude Bernard, dans son Introductio
re chose. C’est moins une opération spéciale qu’une certaine force de pensée , la capacité de pénétrer à l’intérieur d’un fait
a cru trouver dans ses écrits et qui était peut-être assez loin de sa pensée . À vrai dire, on a beaucoup discuté sur elle. Les
n grand édifice que nous pourrions, à la rigueur, reconstruire par la pensée avec les ressources du seul raisonnement, encore
s soit assez large pour l’embrasser. Travaillons donc à dilater notre pensée  ; forçons notre entendement ; brisons, s’il le fa
rs de tous les temps, le philosophe qui aura été un des maîtres de la pensée contemporaine. VIII.Sur le pragmatisme de Will
traduction fidèle ? Nous nous garderions de prendre la parole, si la pensée de James n’était le plus souvent diminuée, ou alt
la nature se soit arrangée de façon à ne réclamer de nous, pour être pensée , que la plus petite somme possible de travail. El
intelligence, il le retire à sa volonté. Surtout, ayant attribué à sa pensée le pouvoir de tout embrasser, il est obligé de se
embrasser, il est obligé de se représenter toutes choses en termes de pensée  : à ses aspirations, à ses désirs, à ses enthousi
et volonté, en même temps qu’elles la prolongent indéfiniment du côté pensée . Ce que James nous demande, c’est de ne pas trop
n moyen commode de symboliser — peut-être même d’exprimer — sa propre pensée . Les choses et les faits dont se compose notre ex
ient-ils, du sentiment religieux. Combien c’était se méprendre sur la pensée de l’auteur ! La vérité est que James se penchait
ont, pour lui, des vérités qui ont été senties et vécues avant d’être pensées  31.   De tout temps on a dit qu’il y a des vérité
ans l’expérience humaine : une fois cette expérience organisée par la pensée humaine en général, tout le travail de la science
maire aurait été autre, autres eussent été les articulations de notre pensée , si l’humanité, au cours de son évolution, avait
érité est une invention, il faudra, je crois, pour rester fidèle à la pensée de William James, établir entre les vérités de se
ntie avant d’être conçue, — est plus capable que la vérité simplement pensée de saisir et d’emmagasiner la réalité même. C’est
toujours un peu plus loin. Quels sont les éléments impliqués dans la pensée ou dans l’existence ? Qu’est-ce que la matière, l
où les abstractions s’animent et vivent comme elles vécurent dans la pensée d’Aristote. On a pu contester l’exactitude matéri
Dans la comparaison qu’il institue entre la doctrine d’Aristote et la pensée grecque en général, c’est l’âme même de l’aristot
aîtrait l’unité qui relie les êtres les uns aux autres, l’unité d’une pensée que nous voyons, de la matière brute à la plante,
u’à ce que, de concentration en concentration, nous aboutissions à la pensée divine, qui pense toutes choses en se pensant ell
s son œuvre entière résonne cette affirmation qu’au lieu de diluer sa pensée dans le général, le philosophe doit la concentrer
son plus d’une page qui pourrait se comparer, pour la direction de la pensée comme pour l’allure du style, à ce qui a été écri
mais elle donne la clef de tout. Elle est moins perçue par l’œil que pensée par l’esprit. « La peinture, disait Léonard de Vi
re, l’intention originelle, l’aspiration fondamentale de la personne, pensée simple qui équivaut à la richesse indéfinie des f
rcha au fond des êtres individuels, par une intuition de l’esprit, la pensée caractéristique qui les anime, ne fait-il pas de
rofit d’un idéal abstrait, mais les concentre simplement autour de la pensée latente et de l’âme génératrice ? Toute la philos
ste. M. Ravaisson prit possession de lui-même, il devint maître de sa pensée et de sa plume le jour où cette identité se révél
une certaine affinité de tempérament intellectuel. Chez M. Cousin, la pensée était tendue tout entière vers la parole, et la p
he, que de savoir supporter quelquefois le tête-à-tête avec sa propre pensée . C’est aux pures idées que M. Ravaisson s’attacha
arlant bas, comme s’il eût craint d’effaroucher par trop de bruit les pensées ailées qui venaient se poser autour de lui, il es
il cherchait, c’était, à travers les hésitations et les détours d’une pensée qui n’a pas toujours eu pleine conscience de ce q
se développeront, plus elles sentiront la nécessité de réintégrer la pensée au sein de la nature. Sous quelle forme, et avec
diffusion dans l’espace et le temps qui constitue la matérialité. La Pensée infinie « a annulé quelque chose de la plénitude
de la philosophie que nous venons de résumer se rattachaient, dans la pensée de M. Ravaisson, à un art qu’il n’avait jamais ce
ie, M. Ravaisson ne cessa jamais de poursuivre le développement d’une pensée dont l’Essai sur la métaphysique d’Aristote, la t
a formait un ensemble bien cohérent, tout cela se rattachait, dans la pensée de M. Ravaisson, à un nouveau développement de sa
suffisante de ce qu’eût été le livre. Mais si nous voulons suivre la pensée de M. Ravaisson jusqu’à cette dernière étape, il
maintenant qu’une grande philosophie était apparue dès l’aurore de la pensée humaine et s’était maintenue à travers les viciss
animes, des forts, des généreux. Cette philosophie, avant même d’être pensée par des intelligences supérieures, avait été vécu
quit le christianisme une fable allégorique inspirée d’une tout autre pensée , la fable de l’Amour et de Psyché ou l’âme. L’Amo
ent philosophique, peu de jours avant sa mort. C’est entre ces hautes pensées et ces gracieuses images, comme le long d’une all
c une approximation croissante une réalité incommensurable avec notre pensée . Mais de loin en loin surgit une âme qui paraît t
par le vivant, aux biologistes que la vie ne se comprendra que par la pensée , aux philosophes que les généralités ne sont pas
s, à quelque système mobile qu’ils appartiennent, se reportent par la pensée au système de référence privilégié et attribuent
n effet de l’infirmité humaine, des problèmes artificiels. Pour cette pensée privilégiée, le problème est toujours sur le poin
ement écrite, qu’il peut nous donner la communication directe avec la pensée de l’écrivain avant que l’étude des mots soit ven
, et nous avions essayé de montrer comment des allées et venues de la pensée , chacune de direction déterminée, passent de l’es
euvent se présenter à l’esprit du philosophe quand il veut exposer sa pensée à autrui. Nous laissons de côté l’image, voisine
décidé, nous avons désigné par ce mot la fonction métaphysique de la pensée  : principalement la connaissance intime de l’espr
89 (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »
et ensuite tout haut. D’abord tout bas, pour que l’on comprenne leur pensée  ; car la plupart d’entre nous, par l’effet de l’h
Fût-ce un instant, je n’ai pas eu le cœur De lui montrer ma craintive pensée , Dont je me sens à tel point oppressée, Mourant a
aphe avait imprimé, bien naturellement : De lui montrer ma craintive pensée , Dont je me sens à tel point oppressée. Mourant a
Fût-ce un instant, je n’ai pas eu le cœur De lui montrer ma craintive pensée , | Dont je me sens à tel point oppressée, Mourant
Fût-ce un instant, je n’ai pas eu le cœur De lui montrer ma craintive pensée , Dont je me sens lourdement oppressée. | Mourant
des mots et des membres de phrases, représente un sentiment, peint la pensée par les sons, et la mêle ainsi plus profondément
chose par les sons : paysage, musique de la nature, faits, sentiment, pensée . Dans le premier exemple que nous avons donné, il
même en sa profondeur ; du rythme qui, en quelque façon, a précédé la pensée (car il y a trois phases : la pensée en son ensem
, en quelque façon, a précédé la pensée (car il y a trois phases : la pensée en son ensemble, en sa généralité : « Je suis né
ui est son émotion elle-même et dans lequel il sent qu’il faut que sa pensée soit coulée — le détail de la pensée qui se coule
lequel il sent qu’il faut que sa pensée soit coulée — le détail de la pensée qui se coule en effet dans le rythme, s’y adapte,
asse et on les fait selon le rythme vrai qu’ils doivent avoir, que la pensée qu’ils expriment doit leur donner. Cette manière
90 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
. De nouveaux yeux s’ouvraient sur une nouvelle terre.‌ L’œuvre de la pensée du moyen âge fut en somme une confiscation de la
Renaissance, une aube de vie païenne ; la Réforme, une aube de libre pensée  ; la Révolution, une aube de vie sociale. A chacu
ellement sont vivaces les forces de réaction, — après cinq siècles de pensée libre, l’esprit nouveau n’en est encore qu’aux sy
a cinq ou dix siècles : c’est l’homme qui a changé, au moins dans sa pensée , sinon, pour le présent, dans sa vie.‌ La vie ind
hysique chrétienne toute entière qui s’écroule sous les assauts de la pensée libre. La Révolution enfin est venue renouveler l
e nous permet plus cette modération dont s’atténue l’expression de sa pensée  ; nous avons besoin de vérités plus brutales et p
s des principes dont nous venons de résumer l’esprit : triomphe de la pensée libre, respect de la réalité, élargissement de la
mes et d’événements quotidiens, j’ai fixé durant quelques instants ma pensée sur quelques uns des problèmes capitaux de la vie
91 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
littéraires, parce que l’objet de tous les arts était d’exprimer des pensées ou de communiquer des sensations. J’ai prouvé ce
l’œil, ou au lieu d’écrire des lettres sur un papier fragile pour la pensée , écrit en lettres de bronze ou de marbre des form
alpable n’en produit pas moins des impressions, des sensations et des pensées  ; elle est la plus naturelle, la plus simple et l
c de marbre ou a coulé un torrent de bronze liquide pour perpétuer sa pensée palpable, et l’ébauche est devenue un art divin,
’un sculpteur a toujours été pour moi un lieu de repos, d’attrait, de pensée  ; Socrate, le plus spiritualiste des hommes, avai
l’interrompre ; je me contentais de voir éclore ainsi le premier ces pensées pétrifiées qui allaient ravir d’admiration le mon
nvies ignobles te suivant à la trace trop droite et trop haute de tes pensées  ! Des invectives, des huées, des éclats de rire,
onde, loin de la tombe de ton père ! Enfin la lassitude de tes bonnes pensées finissant par atteindre jour à jour, par atrophie
e qui est éternellement beau dans les lieux, dans les formes, dans la pensée , dans la poésie, sans en tirer ni salaire, ni org
multiplie les colonnes en des séries de portiques interminables où la pensée se perd avec le regard. L’idée du beau, produit d
re destinée à raconter des faits et à exprimer des idées, sans aucune pensée esthétique. Les scènes variées de guerre et de ch
bolique et religieux de l’antique Orient et aux mystiques élans de la pensée chrétienne. XXXV « On peut dire de la sc
n plutôt qu’à la nature inanimée, que les architectes grecs ont dû la pensée de ces courbes dont j’aurai plus tard à parler, e
; mais il n’y a cependant aucune incompatibilité entre l’action et la pensée dans une intelligence complète. L’action est fill
et la pensée dans une intelligence complète. L’action est fille de la pensée , mais les hommes, jaloux de toute prééminence, n’
raduction. Or, voyager, c’est traduire ; c’est traduire à l’œil, à la pensée , à l’âme du lecteur, les lieux, les couleurs, les
jestueuse simplicité de ses lignes architecturales. C’était une seule pensée de pierre, une et intelligible d’un regard, comme
une seule pensée de pierre, une et intelligible d’un regard, comme la pensée antique. Il fallait s’approcher pour contempler l
et muet, abîmé dans la contemplation de l’ensemble, et dans les mille pensées qui sortent de chacun de ces débris. Ces pensées
e, et dans les mille pensées qui sortent de chacun de ces débris. Ces pensées sont de la nature même de la scène où on les resp
de la terre ; résignées et religieuses comme ce monument élevé à une pensée divine, que Dieu a laissé crouler devant lui pour
e Dieu a laissé crouler devant lui pour faire place à de plus divines pensées  ! LXVI Je ne sens point de tristesse ici ;
ns point de tristesse ici ; l’âme est légère, quoique méditative ; ma pensée embrasse l’ordre des volontés divines, des destin
le ; elle conçoit que Dieu ait brisé ensuite ce moule admirable d’une pensée incomplète ; que l’unité de Dieu, reconnue enfin
miers temps ; que ces temples se soient écroulés sur leurs dieux : la pensée du Dieu unique jetée dans l’esprit humain vaut mi
eux que ces demeuras de marbre où l’on n’adorait que son ombre. Cette pensée n’a pas besoin de temples bâtis de main d’homme :
il résume davantage la grande lumière qu’il propagea sur la terre, la pensée du Dieu unique prouvé par la raison et adoré par
92 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
ement des idées qui m’ont servi à tracer l’histoire des progrès de la pensée depuis Homère jusqu’à nos jours. L’on peut remarq
es écrivains nuisent à l’art, sans rien ajouter à l’éloquence ni à la pensée . De tels efforts étouffent les dons de la nature,
in n’exprima le sentiment qu’il éprouvait, jamais il ne développa les pensées qui lui appartenaient réellement, sans porter dan
fait des expressions fausses. Mais il ne faut pas tracer autour de la pensée de l’homme un cercle dont il lui soit défendu de
n’y a pas de talent là où il n’existe pas de création, soit dans les pensées , soit dans le style. Voltaire, qui succédait au s
a de passionné dans les affections, ce qu’il y a de profond dans les pensées que ces habitants du Nord savent éprouver et tran
rir une route nouvelle à l’esprit humain, offrir enfin un avenir à la pensée  ; elle perdrait bientôt toute émulation, si on lu
ndéfinie, tandis qu’on ne pouvait prévoir le terme où s’arrêterait la pensée . L’on m’a reproché de n’avoir pas rendu un juste
ue depuis près de trois mille ans les hommes n’avaient pas acquis une pensée de plus ; et c’est un grand tort dans l’esprit de
ut-on imaginer que l’on mettra les sciences tellement en dehors de la pensée , que la raison humaine ne se ressentira point des
ra-t-il donc à ceux qui mettent encore de l’intérêt aux progrès de la pensée , ou qui, se bornant même aux arts d’imagination,
93 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
son dans les questions de théologie. Art et style de Pascal. — 5. Les Pensées . Plan de l’Apologie de la religion chrétienne. Ap
science. Unité du développement intellectuel de Pascal. Le style des Pensées  : abstraction et réalité, raisonnement et poésie.
ment de la raison après l’effort et les conquêtes du xvie  siècle. La pensée tend à s’affranchir de l’autorité de l’Église, el
rtis ; et de la même source qui avait produit les Provinciales et les Pensées , sortaient les miracles de Saint-Médard et le sca
 : une seule œuvre est nécessaire et permise, celle du salut, dont la pensée doit être la seule pensée de l’homme, et toute sa
essaire et permise, celle du salut, dont la pensée doit être la seule pensée de l’homme, et toute sa vie. Par cette austérité
scal le pére (1651). Même le germe de la conception qui inspirera les Pensées , de ce qu’on appellera inexactement le scepticism
nce à exiger instamment de Jésus qu’il lui eût donné sur la croix une pensée , une goutte de son sang, personnellement, à lui P
se de leurs casuistes. Tout cela, et mainte manifestation de la libre pensée moderne contre la Compagnie, tout cela sort des P
tiemment amené son ouvrage à être l’expression pure et parfaite de sa pensée  : il ne s’est pas contenté du premier effort de s
ergie se soit dissipée, ou dont la couleur se soit altérée. 5. Les Pensées Pascal n’avait pu terminer son Apologie de la
s-là faire passer et faire goûter l’ouvrage. Le texte authentique des Pensées a été signalé en 1843 par Victor Cousin, et plusi
ut dire, et purement rationnelles de Pascal, c’est Montaigne, dont la pensée , les mots mêmes et les images sont sans cesse l’é
secret de son essence intime, et qu’il n’ait suivi, aussi loin que la pensée peut aller, l’action qui en rayonne à travers l’i
inalité propre de l’esprit de Pascal, apparaît à chaque page dans les Pensées , surtout dans celles qui se rapportent aux deux p
ement le mène, il jette de triomphants coups de sonde : il ouvre à la pensée des voies fécondes, quand il définit l’éloquence
ctères de la beauté. Je ne puis que renvoyer à toute cette partie des Pensées  : il n’y a pas un mot qui ne soit à méditer. Mais
é du moi, de sa réalité : un des grands et troublants problèmes de la pensée contemporaine. Ou bien qu’on lise ceci : « Quelle
volutionniste. Mais il n’y a rien peut-être de plus étonnant dans les Pensées que le fameux morceau des Deux Infinis 347, qui m
t d’ordinaire refusé à voir : l’ascétisme janséniste de Pascal et les Pensées ne sont pas en contradiction avec le développemen
père ; — et parce qu’il est profondément sensible : chaque acte de sa pensée , chaque idée qu’il conquiert met en jeu, exalte o
ination frissonnante. Il faut lire aussi, dans la dernière moitié des Pensées , nombre de morceaux, où s’exalte et crie l’âme de
Wendrocke (Nicole), Cologne, N. Sehoute [Amsterdam, Elzévier], 1658. Pensées  : éd. de Port-Royal, 1670 ; éd. de Condorcet. 177
r et 2e vol. in-8, 1887-95. À consulter : Voltaire, Remarques sur les Pensées de Pascal ; A. Vinet, Études sur Pascal, in-8. Pa
e que j’avance, c’est l’extrême difficulté qu’on a pour discerner les Pensées qui ne se rapportent pas au dessein de l’Apologie
94 (1932) Les idées politiques de la France
se définit. On peut en donner cette définition d’attente : un mode de pensée , une règle d’action, une attitude politique qui t
t qui suit, lui défend de vivre d’une idée, l’oblige à renouveler ses pensées , avec ses êtres, avec ses peuples, avec ses empir
pesé à gauche, que l’Académie elle-même était devenue une société de pensée antireligieuse, ensuite parce que Paris avait emp
e frein qu’un rôle de moteur. On discerne d’ailleurs sur ce point une pensée et un élan qui vont de mieux en mieux sur la lign
a vie humaines : d’où, pour une politique de sentiment chrétien ou de pensée chrétienne, un ton, un style, et, grâce à cette m
ux laïques et d’un « prêtre malgré lui » qui ne l’est pas resté : les Pensées , le Génie du Christianisme et l’Essai sur l’Indif
te dont sont faits les cadres qui la commandent et l’utilisent. Cette pensée qu’il y a une vertu propre dans la durée, que cha
la Politique tirée de l’Écriture sainte, rappelle que Jésus a eu une pensée particulière pour son pays, et qu’il a pleuré en
tres. Justement ! Il ne faut pas mettre dans le radicalisme, parti et pensée et politique de la Révolution, plus de précision
se dit : « Il n’y a décidément qu’un pur, c’est moi ! » Telle fut la pensée ordinaire de Robespierre. Mais comme il y en a be
a durée à la troisième : le nationalisme doctrinal et les sociétés de pensée . Le jacobinisme, c’était cela, et le radicalisme,
rtout, ceci : les comités. Le parti et la doctrine des sociétés de pensée Le comité ou l’anti-Clemenceau. Clemenceau n’e
volution, a créé un mot qui mérite de rester : celui de « sociétés de pensée  », ces sociétés de pensée dont Cochin retrouve l’
i mérite de rester : celui de « sociétés de pensée », ces sociétés de pensée dont Cochin retrouve l’eau-mère dans le cours mêm
rouve l’eau-mère dans le cours même de la Révolution. Les sociétés de pensée s’opposent aux sociétés naturelles et aux société
, agir par les idées. La franc-maçonnerie est le type des sociétés de pensée . Comme, dans l’ancienne France, l’Église tenait l
Comme, dans l’ancienne France, l’Église tenait le rôle de société de pensée à monopole, officielle et unique, les sociétés de
e société de pensée à monopole, officielle et unique, les sociétés de pensée durent se former contre elle et ne correspondiren
sée durent se former contre elle et ne correspondirent guère qu’à des pensées ou à des volontés antireligieuses. Pareillement,
e l’ordre établi, mais les mécontents, qui se groupent en sociétés de pensée . Les clubs ont été les plus célèbres des sociétés
ur l’incohérence des idées. » Évidemment, les sociétés populaires de pensée , de contrôle et d’action avaient toute une éducat
e, refoulées dans le néant par la police de l’Empire, les sociétés de pensée ont reparu dès 1815 sous forme de sociétés secrèt
e la Fin des Notables fut la Formation des Cadres par ces sociétés de pensée , dont le génial commis voyageur s’appela Gambetta
intermédiaires, a hérité de la Révolution et la forme des sociétés de pensée , et la matière que pensent ces sociétés, et la li
idées. Leurs initiateurs n’ont jamais réussi à créer des sociétés de pensée , des blocs vivants et durables, de militants. Pre
et durables, de militants. Première raison : à droite, une société de pensée sera plus ou moins une ombre ou timide ou fantais
s ou moins une ombre ou timide ou fantaisiste de la grande société de pensée qu’est l’Église catholique (la condamnation de l’
de l’Action française montre quel sort attend à droite une société de pensée qui n’est pas assez catholique pour éviter les ce
pas grièvement blessée par elles). Deuxième raison : ces sociétés de pensée politique ne pourraient agir sur la démocratie qu
tablit entre l’esprit de société économique et l’esprit de société de pensée . Nous vivons aujourd’hui, comme on dit, sous ce s
es ». Au contraire, les congrès qui portent la marque des sociétés de pensée sont de petits Parlements, où des adversaires s’a
au gouvernement ! » Tous les citoyens qui se groupent en sociétés de pensée créent des embarras au gouvernement, et l’Empire
asser. Il est vrai que lorsque, au lieu de contrôler, les sociétés de pensée , les comités, les cadres, prétendent régenter, cé
t. On l’a vu au temps du combisme. Pareillement quand ces sociétés de pensée deviennent des groupes d’intérêts matériels : ce
livrerait au Bernard-l’Ermite. L’idée radicale Cette société de pensée qu’est le comité politique, ces réseaux de sociét
iété de pensée qu’est le comité politique, ces réseaux de sociétés de pensées qui fonctionnent à gauche, qui sont le pays de ga
pensées qui fonctionnent à gauche, qui sont le pays de gauche, quelle pensée supposent-ils donc ? Car, pour faire une société
he, quelle pensée supposent-ils donc ? Car, pour faire une société de pensée , il faut une pensée, il faut même des penseurs. Q
pposent-ils donc ? Car, pour faire une société de pensée, il faut une pensée , il faut même des penseurs. Quel est le contenu d
u des idées politiques du radicalisme, et que pensent les sociétés de pensée  ? Pratiquement, par sociétés de pensée, il faut e
et que pensent les sociétés de pensée ? Pratiquement, par sociétés de pensée , il faut entendre sociétés de libre pensée. Les s
tiquement, par sociétés de pensée, il faut entendre sociétés de libre pensée . Les sociétés de pensée se conçoivent en fonction
de pensée, il faut entendre sociétés de libre pensée. Les sociétés de pensée se conçoivent en fonction de l’Église. Ce n’est p
triomphe de ses idées. Seulement il y a ceci. Toutes ces sociétés de pensée , qui, en pensant, donnaient ses idées, son Idée,
moins dans leur succès et par leur succès. Mais il est une société de pensée qui demeure, — une société de pensée toujours à p
ccès. Mais il est une société de pensée qui demeure, — une société de pensée toujours à pied d’œuvre pour la lutte de pensée c
ure, — une société de pensée toujours à pied d’œuvre pour la lutte de pensée contre l’Église, — une société de pensée faite d’
ied d’œuvre pour la lutte de pensée contre l’Église, — une société de pensée faite d’une milice de cent mille hommes et femmes
ants qu’élève l’école forment eux aussi, par position, une société de pensée . La vie sociale exclut l’enfant des sociétés d’in
érêt, où il n’a rien à faire, et l’école l’inclut dans une société de pensée  ; l’école oblige, en l’enfant, l’homme à faire un
bres Penseurs, Universités populaires, on voit toutes les sociétés de pensée qui ont fait ou défendu la République radicale co
. La laïcité apparaît alors comme le système complet d’une société de pensée , Il ne s’agit nullement de la neutralité en matiè
n intérêt d’idées, et nous nous trouvons sur le plan d’une société de pensée . La laïcité vraie, la laïcité de derrière les têt
rs politiques en plein centre et en pleine condition d’une société de pensée , de cette société de pensée qu’est l’école, qu’es
e et en pleine condition d’une société de pensée, de cette société de pensée qu’est l’école, qu’est par position toute école.
ce qui devrait réussir. Émanation, loi et forme même de la société de pensée , l’école unique demeure la chose et le but de soc
é de pensée, l’école unique demeure la chose et le but de sociétés de pensée , comités radicaux et loges. Elle n’a jamais été r
yens, elle reste indifférente au Français moyen, dont les sociétés de pensée font le bonheur sans le consulter. Je ne veux pas
mbent, et qu’on n’a pas le sentiment de payer. L’école unique, grande pensée d’en haut, il semble qu’elle soit plus nécessaire
française, il semble que la vie anticléricale normale des sociétés de pensée soit ralentie, ou suspendue. Il est possible que
entre les idées et les hommes. Les idées sont celles d’une société de pensée , — et les hommes sont des hommes. Entre le cadre
arce que le référendum disloque les cadres, affaiblit les sociétés de pensée , de même que la lecture directe de la Bible, au x
eprésentant des lumières, le maître d’école, formation de sociétés de pensée par lesquelles s’organiseront, dogmatiseront, agi
mes ne prennent vie et force que par l’intermédiaire de la société de pensée , et les radicaux ont raison de dire, comme auraie
de leur adhérence à un parti. Elles constituent pour des sociétés de pensée , pour des comités électoraux, un mot d’ordre et u
en somme jacobine) des Français par cette conclusion, qui résumait sa pensée et passa sans encombre : « La France est une vict
ent par un système d’abstractions, en sympathie avec les habitudes de pensée du petit intellectuel. Les idées sinon élaborées,
sinon élaborées, du moins contrôlées et discutées par les sociétés de pensée , cet abstrait en voie de progrès par ce concret,
mme un Islam, et qui trouve son climat favorable dans des sociétés de pensée entre égaux, clubs, cafés, syndicats, partis, que
t la droite et la gauche d’une hétairocratie idéaliste de sociétés de pensée , qui fait bloc contre la réaction, et surtout con
jeunesse philosophique et normalienne : il s’agit, en effet, pour la pensée socialiste de dépasser Marx au sens exact ou il s
uisme qui a réussi. Si le marxisme reste l’ancêtre considérable de la pensée socialiste, il est aussi une pensée ou une doctri
este l’ancêtre considérable de la pensée socialiste, il est aussi une pensée ou une doctrine d’ancêtre, aujourd’hui vieillie,
rre idéaliste, Idée contre Idée, croisade pour la Cause. Jaurès et sa pensée étaient bien plus de formation savante que de for
re et dans une manifestation oratoire, plutôt que de l’originalité de pensée inventive d’un parti. Il va de soi que le parti s
est éloigné jusqu’ici des responsabilités du pouvoir, gardera dans la pensée plus d’indépendance, de jeu, et d’invention. Son
en même temps. Soleil et sève, c’était, est-il besoin de le dire ? la pensée socialiste et la volonté du prolétariat, identifi
identifiées à l’âme même de la paix active. (Alain a donné à la même pensée un autre mythe dans le xxive de ses Propos sur l
’organiser un cartel des idées de la production, de le pourvoir d’une pensée , d’une presse, d’une tribune. L’industrialisme se
95 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
sse déjà caduque et refroidie.‌ Et d’abord, exposons brièvement notre pensée . L’adolescent vierge est sans réel contact avec l
ie pas. Encore faut-il, cette distinction admise, ne pas confondre la pensée du garçon encore vierge avec celle de l’adolescen
intellectuelle » du premier me paraît être plutôt une rêverie qu’une pensée véritable s’exerçant sur les choses ; une rêverie
rofondeur peut-être, mais plus de réalité que le premier, possède une pensée qui s’est affermie au contact du monde, dont la p
, parmi les grands philosophes qui ont ouvert de nouvelles voies à la pensée , la plupart étaient célibataires ; certainement c
mauvais goût… Aussi me semble-t-il vain d’insister sur cette étrange pensée jésuitique, d’autant plus que nous aurons à reven
e l’amour sexuel. La dépense physique est devenue profit cérébral. La pensée auparavant isolée, s’est comme renouvelée dans ce
ien, lorsque la faim est apaisée, il est d’expérience vulgaire que la pensée subit un léger obscurcissement. Il n’est cependan
stant ces deux fonctions de l’animal humain dans leur rapport avec la pensée . C’est au contraire la faculté cérébralement créa
a fonction normale de la chair et du sexe ne détruit pas la vie de la pensée , mais elle lui communique la force nécessaire pou
ondation nécessaire pour en faire éclore les germes. Les ovules de la pensée risquent fort d’aboutir au fœtus, si l’action féc
de répondre, parce qu’elles me fournissent l’occasion de préciser ma pensée . En conclusion de ses arguments, dont quelques-un
fonctions vitales, ne pas perturber l’organisme, et par conséquent la pensée qui en est la fleur. Le précieux semen virile n’e
s délices du ciel. Mais après cette modeste remarque, entrons dans la pensée plus intime de l’auteur. « … L’homme est né pour
tion cérébrale, produite par la chasteté, peut rendre plus intense la pensée , et plus puissant le cerveau. J’admets cette chas
leurs créations, dans ce qui est visible ou sensible du cœur de leur pensée , et peut-être nous apercevrons-nous que ce prodig
d’être vécu. Si les prévisions d’aujourd’hui ne nous trompent pas, la pensée de l’avenir s’orientera, en chaque individu, vers
96 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »
a faire taire aux objections de la philosophie, si souvent on a vu la pensée se frappant elle-même avec l’arme de ses propres
corde du grossier piquet qui l’attache au sol. Immuable destin de la pensée de l’homme ! Au bout d’un certain temps, la balbu
ime de l’histoire par le témoignage de l’histoire, telle a dû être la pensée de l’auteur de la publication que nous annonçons
s, et il a rapproché, à l’aide d’une traduction fidèle et pure, de la pensée des plus nombreux, le texte de l’enseignement div
e l’auteur n’est que le bien qu’il peut faire et le mérite des bonnes pensées dont il deviendra l’occasion. D’ailleurs, pour un
but d’adoration et de rayonnement splendide qu’il a eu en vue, que la pensée plus mâle de la propagation des idées et des fait
ons qu’il a choisies indiquent suffisamment cette tendance fixe de sa pensée  : « Ce livre — est-il dit dans le prospectus très
cette espèce d’intimité, ce grand voisinage, avait porté bonheur à sa pensée . Soit qu’il lui échappe quelque ardente prière da
sent réellement moins qu’ailleurs les différences de génie, et que la pensée y trouve presque, comme le cœur, son égalité deva
rits curieux des choses du passé que si elles avaient appartenu à une pensée contemporaine. Puisse cette publication, due aux
97 (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388
’autres voies paisibles et assurées pour la libre manifestation de la pensée . La comédie ancienne d’Athènes avec ses personnal
ding est, comme celui de Lesage, d’un naturel exquis, et ses moindres pensées , ses expressions, en apparence les plus indiffére
st le résultat et la conclusion de plusieurs années de passions et de pensées , la formule dernière et complète de la philosophi
eçu le don de la parole, qui dirigent l’opinion par le charme de leur pensée , dont les lèvres éloquentes ne sont ni moins dang
é un critique érudit et spirituel dont je ne fais que rappeler ici la pensée , le talent littéraire qui, au seizième siècle, à
riches trésors de sa fantaisie ; Bertram et Melmoth résument toute sa pensée . Ses autres ouvrages ne seront connus dans cinqua
r l’idée mère de Bertram. Tout en reconnaissant quelques analogies de pensée entre ces deux ouvrages, je préfère la tragédie a
péen ; mais on n’arrivera jamais à rendre uniforme l’expression de la pensée ou de la fantaisie. L’Europe aura toujours plusie
te. La pauvreté, qui a mis la plume dans sa main, n’a pas permis à sa pensée de germer à son heure, ni de pousser ces moissons
omplir en Europe et en Asie un poétique pèlerinage pour renouveler sa pensée par le spectacle de l’Adriatique et du Bosphore,
Tage et du Guadalquivir ? Il est donc vrai que la douleur éveille la pensée , mais que l’indigence arrête l’essor de la fantai
personnelle, avait pu se résigner à n’embrasser, dans le champ de la pensée humaine, que le terrain qui convenait à son génie
ive dans la poésie dramatique compte à peine dans la biographie de sa pensée . Il ne paraît pas qu’il ait songé à réparer son é
cer au point de vue impérieusement exigé par l’optique du théâtre. Sa pensée n’était pas assez en dehors pour atteindre d’un s
serré, un écrivain concis, qui résume et condense en peu de mots une pensée complexe, qui ne livre au hasard de sa plume aucu
cette interprétation est vraie, s’il est permis de confondre dans une pensée unique et permanente l’invention de ces trois poè
adiction entre la suite visible des paroles et la suite invisible des pensées . Mais le style est loin d’être le même : l’ordre
rès exclusivement. Cette solide et savoureuse substance rendrait à la pensée commune l’énergie et la santé qu’elle a si étourd
n cerveau de broncher un seul instant, si l’on veut bien gouverner sa pensée comme un cheval ombrageux et rétif, je défie qu’o
mme Byron ou Alfieri ; si au lieu de se contenter, pour traduire leur pensée , du premier mot venu, ou, pour suspendre l’attent
les variations sur le thème qu’ils nous livrent. Mais une fois que la pensée est écrite irrévocablement, qu’on ne peut plus re
ur ce nouveau travail, la trace lumineuse et féconde de ses premières pensées , ne sera-t-on pas frappé de satiété dès les premi
un moine espagnol, pour le confesseur de la reine, mais qui, dans la pensée de l’auteur, se joue à la fois de Charles-Quint,
Milton ou de Wordsworth, forcés qu’ils sont cependant d’enfermer leur pensée dans l’étroit espace de deux quatrains et de deux
coup sûr, de le jouer à sa manière, de le composer à sa guise. Si sa pensée , dédaignant les vêtements vulgaires, s’habille d’
leur bouche, mais que leur bouche ne se mette jamais au service de sa pensée  ; qu’il s’identifie avec eux, mais n’essaie jamai
res, il peut, à de certains moments, résumer l’action et l’état de sa pensée dans un monologue, comme fait Corneille dans Cinn
e en scène l’histoire de son pays, ou l’histoire de Rome, sans qu’une pensée une et grande présidât, presque malgré lui, à tou
s la quitter ; il faut choisir, selon la nature et le mouvement de sa pensée , entre la prose et le vers, mais ne pas renoncer
er en arrière, compter les jours qui ne sont plus, et revenir, par la pensée , sur un passé irrévocablement accompli, il se dem
instants, pour attacher sur lui-même, sur ses œuvres et ses moindres pensées , l’attention de la France et de l’Europe ? Le sav
ibliographie, les enthousiasmes de toutes sortes, il eût concentré sa pensée sur un ordre d’idées spécial et un, qui peut dire
, il ne voyait au ciel qu’une étoile, il n’avait qu’un projet dans sa pensée  ; il n’a voulu, toute sa vie, qu’une chose : la p
les jours qu’il a vécu n’ont été qu’une perpétuelle réalisation d’une pensée échappée à Schiller, à propos de Christophe Colom
a parole, comme les sept pains merveilleux, à tous les domaines de la pensée , au lieu de colorer du reflet de son éloquence to
vec toute l’adresse et toute l’exquise élégance de Benvenuto. Mais sa pensée est aujourd’hui arrivée à un tel point de satiété
a voulu réhabiliter Cyrano. Jusqu’ici il n’avait vu qu’une face de la pensée humaine, les idées ; il s’en est rassasié ; ses y
la multitude trouvera fertiles et dorées les landes qui semblent à sa pensée incultes et désertes ? Espère-t-il, d’aventure, q
d’ambition et de volonté. Mais ce n’est pas moi qui devinerai quelle pensée a présidé au voyage de M. de Lamartine. J’incline
urnées comptait les heures par centaines, comme s’il était sûr que sa pensée ne s’endort jamais, après un séjour de quelques s
de Jérusalem. Une fois qu’il a touché la Terre-Sainte, le flot de sa pensée ne s’arrête plus. Chacune de ses promenades est u
étude est un labeur mesquin, c’est le procédé des petits esprits. Les pensées de M. de Lamartine sur la Turquie ont un caractèr
e nœud gordien. J’arrive aux paysages ; car, outre ses souvenirs, ses pensées et ses impressions, M. de Lamartine nous a donné
large sur la scène où le voyageur s’est placé. Les impressions et les pensées du narrateur ont besoin d’être discutées séparéme
ne ou du splendide amphithéâtre de Constantinople, ni la parole ni la pensée ne consentent à se varier. C’est une suite monoto
e réfléchit que des plans ondulés, mais indistincts ; le fleuve de la pensée charrie pêle-mêle le sable des plaines, les cèdre
ue à toutes les parties de Manfred. On voit poindre le bourgeon de la pensée . L’épanouissement des premières feuilles, la pous
te. Il semble qu’après avoir assisté à toutes les métamorphoses de la pensée poétique, le procédé soit trouvé. Les âmes simple
pisodes dispersés de cette épopée sans Homère, il se console dans une pensée austère : c’est que peut-être ses souffrances n’a
a pour la critique des profits sans nombre dans cette anatomie de la pensée . Bien des questions obscures, bien des problèmes
le chrétien, le philosophe et le poète se disputent à chaque page la pensée du voyageur. Après une heure de marche sous le so
ne peut se réaliser. Dans l’intérêt de son livre aussi bien que de sa pensée , M. de Lamartine devait se prononcer décidément p
étien. Si la forme seule manquait aux inspirations du voyageur, si la pensée s’offrait à nous demi-vêtue, si elle ne craignait
fficile, je l’avoue, de traduire avec précision le caractère de cette pensée vagabonde, et cependant attentive à ne jamais s’o
héorie politique de M. de Lamartine, je suis sûr de ne pas altérer sa pensée . En la dégageant des ambages oratoires, je la pré
es les querelles d’école. Comme il a toujours modelé sa parole sur sa pensée , comme il s’est toujours abstenu sévèrement du pr
é nouveau, c’était à son insu ; il se livrait à l’élan spontané de sa pensée , et ne prévoyait pas lui-même le but où il marcha
reproduisait franchement ses émotions ; mais il n’avait pas divisé sa pensée en compartiments symétriques, et ne casernait pas
illes enfumées et poudreuses. Parmi les divines transformations de sa pensée , il gardait encore une place vierge et fidèle pou
oyons pas que les inventeurs qui mettent la parole au service de leur pensée soient nécessairement des natures incomplètes, s’
tails. Il s’était complu avec une indolence voluptueuse à encadrer sa pensée entre l’azur du ciel et l’or des moissons, entre
’impression éprouvée, sincère et profonde, se grave lentement dans la pensée du lecteur. Or, nous ne pourrions sans injustice
d’une fois les couleurs précises qui auraient ajouté au relief de la pensée , nous préférions cette sobriété de pinceau aux te
abord, c’est qu’il ne concourt pas directement au développement de la pensée principale, à la sanctification de Jocelyn. Il re
épisode, le souvenir de Léopold Robert se présente naturellement à la pensée . Dans les vers du poète comme dans la toile des M
e et devient sérieuse ; peu à peu l’âme du lecteur partage toutes les pensées de Jocelyn. Après avoir vécu avec lui, il éprouve
e Laurence. S’il avait longtemps combattu pour éloigner les coupables pensées , son aveuglement et sa confiance, sa joie et sa s
tyle. Jusqu’ici, M. de Lamartine ne paraît pas avoir cherché pour ses pensées une forme déterminée ; il se fie à l’abondance de
ue sans de graves inconvénients. À la vérité, elle ne permet pas à la pensée de se présenter sous sa forme la plus précise ; e
troubler la liqueur, servent à régulariser le travail ; mais comme la pensée lyrique est ordinairement très simple, cette impe
tile en toute occasion, n’est-il pas indispensable dans le récit ? La pensée du narrateur est complexe et multiple, tandis que
concision est une conquête difficile, et qu’il faut, pour réduire sa pensée à des proportions sévères et harmonieuses, un cou
martine. Il ne se contente pas d’offenser la grammaire et de noyer sa pensée dans un océan de paroles inutiles ; il néglige vo
il abonde en tropes et en similitudes. Il a toujours au service de sa pensée une douzaine de figures dont chacune suffirait à
es, les camées et les pierres gravées, il jette sur les épaules de sa pensée un collier de perles qu’il n’attache pas, une riv
dépense il y aurait de quoi vêtir plusieurs familles, et pourtant sa pensée est à peine vêtue, quoique chargée d’ornements. L
r les lois de la langue, s’ils s’attribuent le droit de fatiguer leur pensée jusqu’à lui briser les reins, s’ils croient faire
langue, le style et la poésie ? Nous avons dit maintenant toute notre pensée , nous avons exprimé fidèlement notre admiration e
ris assez hautain, plaçant plutôt la poésie dans les mots que dans la pensée , prodiguant les images et les similitudes, épuisa
nt ; et lui-même, s’il pouvait se résoudre à versifier quelquefois sa pensée , gagnerait peut-être une qualité qui lui manque,
de la période poétique le contraindrait à multiplier les formes de sa pensée . Ses amis parlent d’un manuscrit de Cromwell, ant
acile, d’abord, d’isoler nettement ces vérités générales, qui dans ma pensée , avaient dû présider à la conception du roman. — 
on, un délassement, parfois même une occupation ; ce n’est jamais une pensée sérieuse : c’est un jouet qu’ils prennent et reje
ux premières interrogations qui voudraient attiédir et rasséréner ses pensées , il répond par le dédain et la colère. Il ne perm
our choisir, entre mille, un exemple éclatant qui puisse illustrer ma pensée , combien de femmes depuis dix ans ont envié le so
e exclusive de la sagesse écrite : il confond et réunit dans une même pensée le devoir et le bonheur. Car si l’amour des sens
llier de pages d’idées et de réflexions, qu’il ne fasse exécuter à sa pensée des évolutions innombrables, sans arriver à const
t anguleux ; mais c’est moins un tic que le retentissement obligé des pensées qu’il ne veut pas révéler. Le plus souvent il va
: c’est un vrai fakir, et qui vit dès à présent dans l’éternité de sa pensée . Du jour où il cessera d’être l’homme sans nom, q
tre l’homme sans nom, quand les marchandes de modes pourront louer sa pensée à tant le volume, ce sera peut-être tout simpleme
douloureuse. Les applications et les souvenirs abondent. Chacune des pensées inscrites dans ce terrible procès-verbal est si n
de pleurer sur mon isolement, je m’applaudirai, dans le silence de ma pensée , du choix glorieux de mon cœur ; et comparant le
t superbe, et sur son front rayonnaient, en caractères éclatants, ses pensées heureuses et sereines, et voici que son regard s’
baisers d’une autre bouche : il tremblerait de lire dans ses yeux une pensée qui retournerait en arrière et qui s’adresserait
ns l’hypocrisie, ils avaient juré de ne jamais voiler aucune de leurs pensées , et voilà qu’au-devant de leurs cœurs ils placent
res. Ils n’ont plus besoin de s’interroger pour deviner leur mutuelle pensée  : ils se disent adieu dans chacun de leurs embras
lutôt préoccupé du mécanisme de la versification que du fond même des pensées . Il s’applique avec une curiosité amoureuse à rep
ne gageure, on retrouve presque à chaque page le retentissement d’une pensée qui étonne d’abord par sa nudité, mais qui bientô
troite parenté. Sainte-Beuve, comme le poète anglais, ennoblit par la pensée qu’il y mêle, plutôt que par l’expression dont il
ges de l’école flamande, Sainte-Beuve ne s’interdit pas l’essor d’une pensée plus élevée. Il y a dans les Consolations deux pi
utes par la naïveté du début, le progrès lent et mesuré des premières pensées , et aussi, je dois le dire, par la magnificence e
doigts sur le clavier. Mais peu à peu il s’exalte, il s’enivre de sa pensée , le son grandit et monte jusqu’au faîte ; le murm
e résignation et de lutte ouvert à ses pieds. S’il tremble à la seule pensée de frayer la route à celle qu’il a choisie, c’est
ge, ambitieux de sentir sous les tresses dorées de leur chevelure les pensées qui d’ordinaire ne mûrissent que sous les fronts
ouvent le style trop chargé d’images plie sous le faix et ralentit la pensée . La diffusion, en atténuant la crudité des couleu
é ce reproche. Il lui arrive de choisir des images dans des ordres de pensées , souvent très distants l’un de l’autre, et de met
des artistes éminents d’abuser du style visible, et de parfiler leur pensée au point de la rendre insaisissable. C’était de l
isposition particulière à l’esprit de Sainte-Beuve. En présence de sa pensée , comme devant les caractères qu’il étudie, sa cur
’en fait peu dans ce temps-ci, un livre plein de substance, nourri de pensées et surtout de sentiments vrais, surpris par la na
aindre. L’art est par lui-même une forme complète, indépendante de la pensée  ; s’il emprunte à la réalité ou à l’histoire, à l
e se propose, ne peut se dégager absolument des autres éléments de la pensée . C’est pourquoi, en ramenant l’attention sur ses
recueilli en lui-même, avare de paroles, et en apparence incapable de pensée , Ralph dévoué sans retour à l’impossible concilia
e. On y sent à chaque pas l’expérience et la sécurité. La plume et la pensée , plus sûres d’elles-mêmes, s’abandonnent plus rar
n caractère, la vivacité de son imagination, la pure limpidité de ses pensées , l’élévation de ses espérances, ne semble plus av
vec le cœur. L’homme au contraire mêle son esprit et l’artifice de sa pensée à l’expression de tous les sentiments. Il combine
une aventure, ou le développement dramatique d’une passion : c’est la pensée du siècle sur lui-même, c’est la plainte d’une so
de son esclave, sans jamais lui permettre d’entamer le domaine de sa pensée  ; mais quand elle voit à ses genoux une âme jeune
journées, toutes les espérances de son cœur, toutes les vanités de sa pensée , alors il tombe dans un étonnement profond, dans
puissance de génie et de volonté capable de réaliser les plus grandes pensées , les plus gigantesques entreprises. S’il avait ét
eu comme un défi perpétuel porté à la destinée. Les méditations de la pensée , les inspirations et les extases de la fantaisie
eignement lumineux dont il éclaire tous les jours le sanctuaire de sa pensée . Il a touché le port, il se repose et regarde pai
possible, ne suffirait probablement pas à l’expression complète de la pensée poétique. Placé entre Lélia et Sténio, Trenmor se
laissent inaperçu aucun trait de sa figure. Le sage nous enseigne la pensée de cette âme solitaire ; la courtisane ouvre à no
ogue, à la trame du récit, aux monodies de Lélia et de Sténio ; si la pensée de l’auteur n’emprunte pas toujours la forme la p
lus profonde ramène à Dieu. Lélia se trouve naturellement amenée à la pensée du logicien anglais. Elle raconte ses études, les
Quand il se rencontre un esprit original et indépendant qui donne sa pensée comme elle vient, qui la livre entière et franche
ment mêlé au dialogue, aux descriptions, à la fable elle-même, que la pensée du lecteur chemine alternativement, sans fatigue
r pour vivifier l’intelligence ? ou bien faut-il imposer silence à la pensée et museler sa curiosité, pour aimer librement, sa
œud inextricable, ce n’est pas moi qui mettrai d’accord le cœur et la pensée , ce n’est pas moi qui réconcilierai la prévoyance
. Il a mis au cœur de Jacques une soif insatiable d’aimer, et dans sa pensée une prévoyance paisible et sereine. Il lui a donn
a-t-il, sans se dégrader, démentir par l’étonnement la sécurité de sa pensée  ? Fernande a seize ans. Elle s’éveille à la vie,
. Elle révélera sans confusion et sans crainte tous les secrets de sa pensée . Elle se sent faible et née pour l’obéissance ; l
ebout. Chaque fois qu’il essayait d’écarter le voile mystérieux de sa pensée , la nuit redoublait autour de lui. Le cœur qu’il
ces parleurs emmiellés, et elle s’est étonnée de son indifférence. Sa pensée indocile voulait un Dieu ou un esclave. Dieu ne p
t plus se voiler de larmes amoureuses. La grandeur envahissante de sa pensée avait franchi les limites désignées par la main d
est arrivé à quelques femmes de devenir amoureuses par les yeux ou la pensée , elles ont été punies sévèrement de leur méprise,
est à coup sûr celle de ce livre. Comme un fruit mûr et savoureux, la pensée première a livré tout ce qu’elle contenait. Le de
pas trompé l’ambition de l’architecte. Le style de Jacques obéit à la pensée , et ne la gouverne jamais. Il est, comme celui d’
e le style popularisé par un patronage illustre, qui pare et drape la pensée au lieu de la vêtir en se modelant sur elle. Envi
98 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts T
e l’esprit humain. Les mots ne doivent plus nous inquiéter ; c’est la pensée elle-même qu’il faut atteindre. Cette critique no
u’ils ont été les historiens de l’homme, du genre humain. Il n’y a de pensée élevée que la pensée religieuse, la pensée poétiq
toriens de l’homme, du genre humain. Il n’y a de pensée élevée que la pensée religieuse, la pensée poétique. Les historiens do
genre humain. Il n’y a de pensée élevée que la pensée religieuse, la pensée poétique. Les historiens donc ont voulu, chez les
avancés sans mission, ils ont cru pouvoir choisir parmi leurs propres pensées . Ils ont dit j’écrirai dans tel ou tel système. D
régna la parole furent les temps de l’imagination ; ceux où régna la pensée indépendante doivent être ceux de la raison. Il s
nt détournés de leur institution primitive, n’existeraient pas si une pensée religieuse n’avait pas présidé à l’invention de l
où elles ne sont plus que des lieux communs épuisés. Le sérieux de la pensée exclut de semblables jeux de l’esprit. Le goût, q
ssises sur d’autres fondements. Lorsque Charlemagne, dans son immense pensée , imposait à l’Europe l’ordre social qui vient de
nous transmettre sont acclimatés dans notre langue ; elle n’a plus de pensée nouvelle à nous révéler. Horace et Virgile sont p
s, aux grands hommes ; mais si vous ne pouvez vous identifier avec la pensée de l’apothéose, il faut que vous renonciez au nu.
e du Jupiter Olympien de Phidias, il comble en quelque sorte, dans la pensée , l’intervalle que l’interruption des traditions a
99 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »
jets grossiers, sont une sorte de mensonge. L’auteur déguise alors sa pensée comme s’il en avait honte ; il en efface les trai
e sont les figures habituelles aux campagnards, toutes prises dans la pensée de l’argent et de la bombance. Ses rats ne trouve
ui-même qui nous la retire, parce qu’au lieu d’exprimer simplement sa pensée , il songe à la faire valoir. Il n’ose être sincèr
ourbeux. On voit dans Voiture et dans les lettres du temps, que toute pensée , même gaie et folâtre, prenait alors la grande ph
e met sans le vouloir en quête de phrases ingénieuses, et défigure sa pensée pour la parer. Les mots simples, comme les mots v
le et demi notre révolte romantique ? Il a voulu rendre fidèlement sa pensée , voilà tout le secret de son audace. Il a aimé le
et sous son effort. C’est pour cela que l’homme qui peut traduire sa pensée par des sons et des mesures prend possession de n
uerre. » Et nous aujourd’hui si âgés, si lassés, si dégoûtés de toute pensée et de tout style, nous recevons de lui une sensat
un air solennel ; douze syllabes sont un trop long vêtement pour une pensée légère et folâtre ; elle s’embarrasse dans les pl
é native. L’effet est aussi malheureux quand les vers sont petits. La pensée court sans pouvoir s’arrêter sur les idées princi
Rat des champs 203, prouvent que le mètre uniforme eût fait tort à la pensée poétique, et que le génie ne peut rien contre la
ux et soutenu. Qu’on garde les petits vers pour la poésie légère : la pensée vole alors aussi légèrement qu’eux. Mais dans les
nsée vole alors aussi légèrement qu’eux. Mais dans les fables, où les pensées sérieuses et gaies, tendres et plaisantes, se mêl
serve une mesure régulière qui garde une symétrie obscure, et aide la pensée à relier ses fragments épars. La répétition des r
qui semblent courir à la débandade, se disciplinent, au souffle d’une pensée éloquente, en groupes serrés de solides périodes.
, comme la phrase peut se séparer de celles qui l’entourent, comme la pensée peut se mettre à part de celles qui lui sont join
100 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
es à vous, non comme figures, mais comme propres expressions de votre pensée et de votre sentiment : elles auront ce caractère
, ne songe qu’à parler juste, et qu’à trouver les mots qui rendent sa pensée et l’approchent de son but : celui-là est aussi é
es figures soient spontanées, qu’elles naissent dans l’esprit avec la pensée qu’elles revêtent, comme s’il n’y avait pas d’aut
ter avec elle et par les mots même qui la rendent. Cette partie de la pensée qui ne s’isole pas, qui n’a point d’expression in
n’offrira point une idée claire à l’esprit. Même en fournissant à la pensée une expression telle quelle, elle s’opposera à la
es ou d’hyperboles, qui naissent spontanément au premier effort de la pensée , ne sont que de vains échappatoires par lesquels
qu’elle est dans la circonstance l’expression propre, adéquate de la pensée , lorsqu’elle apparaît comme véritablement et rigo
ctif : toute la couleur est dans les termes propres. Enfin il y a des pensées et des pages de Pascal, où l’éloquence éclate, où
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