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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage su
mps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité Nos poëtes françois sont donc à
nt que s’il pouvoit le bâtir avec de la pierre et avec du marbre. Nos peintres sont en cela bien plus heureux que nos poëtes. Le
rbre. Nos peintres sont en cela bien plus heureux que nos poëtes. Les peintres qui travaillent aujourd’hui emploïent les mêmes c
loïent les mêmes couleurs et les mêmes instrumens qu’ont emploïez les peintres , dont on peut opposer les ouvrages à ceux qu’ils
t on peut opposer les ouvrages à ceux qu’ils font tous les jours. Nos peintres , pour ainsi dire, composent dans la même langue q
dans la même langue que parloient leurs prédécesseurs. En parlant des peintres les prédécesseurs des nôtres, je n’entends point
peintres les prédécesseurs des nôtres, je n’entends point parler des peintres du tems d’Alexandre Le Grand et de ceux du tems d
faire un paralelle avec la mécanique de la peinture moderne. Par les peintres prédécesseurs des nôtres, j’entends parler seulem
les peintres prédécesseurs des nôtres, j’entends parler seulement des peintres qui se sont produits depuis le renouvellement des
. Je ne sçache point qu’il soit venu jusques à nous aucun tableau des peintres de l’ancienne Grece. Ceux qui nous restent des pe
n tableau des peintres de l’ancienne Grece. Ceux qui nous restent des peintres de l’ancienne Rome, sont en si petite quantité, e
lui qui represente l’arrivée de la sainte famille en égypte. Ce grand peintre vivoit encore quand cette superbe mosaïque fut dé
Rome sur les murailles, n’a été fait que long-tems après la mort des peintres celebres de la Grece. Or il paroît par les écrits
elebres de la Grece. Or il paroît par les écrits des anciens, que les peintres qui ont travaillé à Rome sous Auguste et sous ses
egne de cet empereur. Nous ignorons quel rang pouvoit tenir entre les peintres de son tems l’artisan qui les fit, et ce qui se p
er . J’avoüerai après cela qu’il seroit imprudent de soûtenir que les peintres de l’antiquité grecque et romaine aïent surpassé
que les peintres de l’antiquité grecque et romaine aïent surpassé nos peintres , parce que les sculpteurs anciens ont surpassé le
eaux ne font point ces effets prodigieux que les tableaux des anciens peintres ont fait quelquefois : suivant les apparences, le
i disposez à se passionner que l’étoient les compatriotes des anciens peintres de la Grece, plusieurs tableaux de Raphaël, de Ru
e les ont pas vûs absolument, et qui ne connoissent pas la maniere du peintre qui les a faits, que par voïes de comparaison. No
aison. Nous-mêmes, lorsque nous parlons à quelqu’un des tableaux d’un peintre qu’il ne connoît pas, nous sommes poussez par l’i
ct à nous servir de cette voïe de comparaison. Nous donnons l’idée du peintre inconnu en le comparant aux peintres connus, et c
mparaison. Nous donnons l’idée du peintre inconnu en le comparant aux peintres connus, et cette voïe est la meilleure voïe de de
mpose comme l’autre. Or nous n’avons pas sur les ouvrages des anciens peintres de la Gréce, le sentiment de personne qui ait vû
de la Gréce, le sentiment de personne qui ait vû les ouvrages de nos peintres modernes. Nous ne sçavons pas même quelle compara
ns de la peinture antique qui nous restent, et les beaux tableaux des peintres de la Gréce qui ne subsistent plus. Les écrivains
nous rendre plus capables de juger la question de la superiorité des peintres de l’antiquité sur les peintres modernes. Ces écr
ger la question de la superiorité des peintres de l’antiquité sur les peintres modernes. Ces écrivains se sont contentez de rama
mmenter en philologues, sans les expliquer par l’examen de ce que nos peintres font tous les jours, et même sans appliquer ces p
de certain sur la composition, sur l’expression et sur le coloris des peintres de l’antiquité. Nous avons crû à propos de divise
ttoresque, il faut avoüer que dans les monumens qui nous restent, les peintres anciens ne paroissent pas superieurs, ni même éga
ne un grand nombre de faits et plusieurs détails qui prouvent que les peintres anciens se piquoient d’exceller dans l’expression
ns se piquoient d’exceller dans l’expression, du moins autant que les peintres de l’école romaine se sont piquez d’y exceller. L
oit pas bien difficile à comprendre, et il seroit à souhaiter que les peintres modernes n’eussent jamais inventé d’allegorie plu
poëte diroit que le dieu de l’himen se crut obligé de récompenser le peintre qui avoit célebré si galamment un de ses triomphe
moins aussi-bien que nous dessiner élegamment et correctement. Leurs peintres avoient même plus d’occasions que les notres n’en
re antique faite au pinceau, nous ne sçaurions juger à quel point les peintres de l’antiquité ont excellé dans le coloris, ni s’
C’étoit apparemment de cette distance qu’il étoit vû sur le mur où le peintre l’avoit fait. Il semble que les recits de Pline e
ens n’égalassent du moins dans cette partie de l’art, les plus grands peintres modernes. Les passages de ces auteurs que nous ne
es passages de ces auteurs que nous ne comprenions pas bien quand les peintres modernes ignoroient encore quels prestiges on peu
s depuis que Rubens, ses éleves, Michel Ange de Caravage, et d’autres peintres les ont expliquez bien mieux les pinceaux à la ma
sque aussi-bien que Raphaël, Rubens, Paul Veronése et quelques autres peintres modernes. Le lecteur se souviendra de ce qui a do
oëtes latins avoient sur les poëtes françois ; j’avois avancé que les peintres des siecles précedens n’avoient pas eu le même av
ntres des siecles précedens n’avoient pas eu le même avantage sur les peintres qui travaillent aujourd’hui, ce qui m’a mis dans
ecessité de dire les raisons pour lesquelles je ne comprenois pas les peintres grecs et les anciens peintres romains dans ma pro
our lesquelles je ne comprenois pas les peintres grecs et les anciens peintres romains dans ma proposition. J’y reviens donc et
tres romains dans ma proposition. J’y reviens donc et je dis, que les peintres qui ont travaillé depuis que les arts sont sortis
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
s pittoresques. La composition allegorique est de deux especes. Ou le peintre introduit des personnages allegoriques dans une c
igenie, et c’est ce qu’on appelle faire une composition mixte : ou le peintre imagine ce qu’on appelle une composition purement
iques sont des êtres qui n’existent point, mais que l’imagination des peintres a conçus et qu’elle a enfantez en leur donnant un
n leur donnant un nom, un corps et des attributs. C’est ainsi que les peintres ont personifié les vertus, les vices, les roïaume
genre humain. Les personnages allegoriques modernes sont ceux que les peintres ont inventez depuis peu et qu’ils inventent encor
rs cadets qui depuis une centaine d’années sont sortis du cerveau des peintres , sont des inconnus et des gens sans aveu, qui ne
on esprit, quand il l’occupe à donner le jour à de pareils êtres. Les peintres qui passent aujourd’hui pour avoir été les plus g
iques. Il est vrai que Raphael en a produit de cette espece ; mais ce peintre si sage ne les emploïe que dans les ornemens qui
e de Marie De Medicis à Marseille, est une composition historique. Le peintre a voulu répresenter l’évenement suivant la verité
eine, et d’autres un peu mortifiées de voir un dauphin en France. Les peintres sont poëtes, mais leur poësie ne consiste pas tan
ue j’ose critiquer dans le tableau de Rubens. Mais, me dira-t-on, les peintres ont été de tout-tems en possession de peindre des
istoire obligeoit d’y mettre. Je réponds que cette licence donnée aux peintres et aux poëtes, doit s’entendre, comme Horace l’ex
telle attitude qu’il auroit voulu. Ce n’est point que je dispute aux peintres le droit qui leur est acquis de peindre des siren
ine à la croïance qui avoit cours dans les tems où l’évenement que le peintre et le poëte répresentent est arrivé. Ainsi je reg
ces tems-là, parce que les hommes croïoient alors leur existence. Le peintre qui répresente les avantures d’un heros grec ou r
rons de ceux qui faisoient peindre des sujets de devotion, et que les peintres plaçoient autrefois dans des tableaux plus devots
ion est la répresentation d’une action qui n’arriva jamais, et que le peintre invente à plaisir pour répresenter un ou plusieur
ne veut point traiter en s’assujetissant à la verité historique. Les peintres font servir encore ces compositions à peu près au
r composition que de ces personnages simboliques éclos du cerveau des peintres et des poëtes. De ce genre sont deux tableaux du
en détrempe et qu’on peut voir dans le cabinet du roi. Dans l’un, le peintre a répresenté l’homme tyrannisé par les passions,
Les compositions allegoriques de la seconde espece sont celles où le peintre mêle des personnages historiques avec les personn
, sont une composition mixte. L’action du tableau est feinte, mais le peintre introduit dans cette action qui est le type de l’
i IV et plusieurs autres personnages historiques. Il est rare que les peintres réussissent dans les compositions purement allego
être mise en oeuvre que dans une necessité urgente, et pour tirer le peintre d’un embarras dont il ne pourroit sortir par la r
sion un excès de complaisance, et déferant trop à l’art, il permit au peintre d’alterer l’élegance et la simplicité de sa pensé
de nous instruire, de nous attacher, et même de nous interesser. Les peintres tirent de grands secours de ces compositions alle
e. Il seroit superflu de prendre beaucoup de peine pour persuader aux peintres qu’on peut faire quelquefois un bon usage des com
la peinture, j’ose avancer que rien n’a plus souvent écarté les bons peintres du veritable but de leur art, et ne leur a fait f
spectateurs dont l’imagination n’est point du même étage que celle du peintre . Ce sens misterieux est placé si haut que personn
qu’elles ne devineroient pas le quart de ce qu’a voulu répresenter ce peintre trop ingenieux, sans l’explication de ces tableau
ien la mit par écrit et l’insera dans ses entretiens sur les vies des peintres . Toutes les nations et les françois principalemen
incipalement, se lassent bientôt de chercher le sens des pensées d’un peintre qui l’enveloppe toujours. Les tableaux de la gale
quelque chose qui pique son goût particulier dans des tableaux où le peintre a répresenté un point d’histoire dans toute sa ve
tableaux est des plus élegantes, chacun dis-je voudroit bien que les peintres n’y eussent point introduit un si grand nombre de
e parler de ces figures qu’on appelle communement des grotesques. Les peintres doivent emploïer l’allegorie dans les tableaux de
’application qu’il en falloit faire. Mais c’est assez d’honneur à nos peintres que d’être admis à répresenter historiquement ceu
servir à leur gré, pour exposer de pareils sujets. Ce que je dis des peintres je le pense des poëtes, et je n’approuve pas plus
senter le merite de l’intercession des saints. Vous reduisez donc les peintres à la condition de simples historiens, m’objectera
’essence de la peinture ? Vous voulez éteindre dans l’imagination des peintres ce feu qui merite qu’on les traite quelquefois d’
’un annaliste scrupuleux ? Je réponds que l’enthousiasme qui fait les peintres et les poëtes ne consiste pas dans l’invention de
ne furent jamais pensées, qu’à copier la nature, ainsi que fait votre peintre , qui excelle dans l’expression des passions ? Je
mettre, et c’est dans cet état qu’il le faut peindre. Il faut que le peintre applique encore à la tête qu’il fait ce que les l
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
n veut le traiter en vers. Il est des sujets plus avantageux pour les peintres que pour les poëtes, comme il en est qui sont plu
comme il en est qui sont plus avantageux pour les poëtes que pour les peintres . C’est ce que je vais tâcher d’exposer, après avo
e plus intelligible. Un poëte peut nous dire beaucoup de choses qu’un peintre ne sçauroit nous faire entendre. Un poëte peut ex
exprimer plusieurs de nos pensées et plusieurs de nos sentimens qu’un peintre ne sçauroit rendre, parce que ni les uns, ni les
e, l’exemple que tu dois periroit avec toi. Ne peut être rendu par un peintre . Il peut bien, en donnant à Cornelie une contenan
on fils pouvoit faire seul contre trois combattans : qu’il mourût. Un peintre peut bien faire voir qu’un homme est ému d’une ce
pport à la situation du personnage qui parle, il est très-rare que le peintre puisse l’exprimer assez intelligiblement pour êtr
enir. La compassion du public sera du côté de pareils accusateurs. Un peintre ne sçauroit exprimer la plûpart de ces sentimens 
épresente une action, ne nous fait voir qu’un instant de sa durée, le peintre ne sçauroit atteindre au sublime que les choses q
ent rien. Il est encore plus facile, sans comparaison, au poëte qu’au peintre de nous affectionner à ses personnages, et de nou
rieures comme la beauté, la jeunesse, la majesté et la douceur que le peintre peut donner à ses personnages, ne sçauroient nous
onnera au heros inconnu qu’il voudra nous rendre cher. Voilà ce qu’un peintre ne sçauroit faire : il est réduit à se servir pou
étoit D’Andeli en Normandie. Je me suis étonné plusieurs fois que les peintres qui ont un si grand interêt à nous faire reconnoî
irs, où l’esprit ne prend point de part, est bien courte. Le sens des peintres gothiques, tout grossier qu’il étoit, leur a fait
l’intelligence de ses sujets qu’il avoit tirez de l’éneïde. Déja les peintres dont on grave les ouvrages commencent à sentir l’
après leurs tableaux. Le poëte arrive encore plus certainement que le peintre à l’imitation de son objet. Un poëte peut emploïe
ait qui jamais ait été mis sur le théatre. Il n’en est pas de même du peintre qui ne peint qu’une seule fois chacun de ses pers
ntour n’est point précisement la ligne qu’il falloit tirer, l’idée du peintre avorte ; et le personnage, au lieu d’exprimer une
u lieu d’exprimer une passion, ne fait plus qu’une grimace. Ce que le peintre fait de mieux dans les autres parties du visage,
pression qu’il veut imiter. Ainsi quoiqu’il soit des caracteres qu’un peintre ne puisse pas exprimer, moralement parlant, il n’
us allons voir aussi qu’il est bien des beautez dans la nature que le peintre copie plus facilement, et dont il fait des imitat
le secours du jeu muet des acteurs. On conçoit facilement comment un peintre varie par l’âge, le sexe, la patrie, la professio
il faut les exposer aux yeux. Au contraire rien n’est plus facile au peintre intelligent que de nous faire connoître l’âge, le
expressions sont les mêmes, ne fut jamais fait d’après la nature. Le peintre ne trouve donc aucune opposition du côté de la mé
ue expression un caractere particulier. Il arrive même souvent que le peintre , en operant comme poëte, se suggere à lui-même co
soit possible de pousser l’invention poëtique plus loin que ce grand peintre l’a fait dans les tableaux de son bon tems. Une a
é sur des veritez dont il avoit depuis long-tems une idée confuse. Le peintre oppose à ces philosophes des jeunes gens et des f
valet. Susanne y comparoît devant le peuple accusée d’adultere, et le peintre la represente dans l’instant où les deux vieillar
’abord l’accusée qui se présenteroit avec une pareille contenance. Le peintre a varié le temperament des fameux vieillards, l’u
uelle on leur fait joüer un rôle, sont froids à l’excès en poësie. Le peintre au contraire peut faire intervenir à son action a
ement des sujets est extrêmement important, et l’on peut adresser aux peintres comme aux poëtes les vers qu’Horace écrivit pour
e, comme nous avons déja dit, les rendre interessans. Au contraire le peintre à qui ces moïens manquent, ne doit jamais entrepr
, ait entendu parler. Il faut que ce monde les connoisse déja, car le peintre ne peut faire autre chose que de les lui faire re
pectateurs pour le tableau dont ils ne connoissoient pas le sujet. Le peintre doit avoir cette attention sans cesse, mais elle
du merite de ces ouvrages, lui apprend en même-tems l’histoire que le peintre y peut avoir traitée. Il est des sujets generalem
Lombardie. Saint Martin coupant son manteau, action dans laquelle les peintres et les sculpteurs le répresentent ordinairement,
s parler, et d’en faire vos personnages. Que n’eut pas dit Horace aux peintres s’il leur avoit adressé la parole.
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
homme excelle en des ouvrages d’un genre different… etc. . Ceux des peintres qui ont excellé à peindre l’ame des hommes, et à
ue les ouvriers médiocres de l’école romaine. Nous avons vû plusieurs peintres hollandois, doüez d’un talent merveilleux pour im
, quand ils voïent leurs efforts avorter plusieurs fois de suite. Ces peintres flegmatiques ont donc eu la perseverance de cherc
nt pas mieux fonduës dans la nature que dans leurs tableaux. Mais ces peintres ont mal réussi dans les autres parties de l’art,
e, ou la cuisine d’un païsan : leurs heros sont des faquins. Ceux des peintres hollandois, dont je parle, qui ont osé faire des
es expressions de ces personnages sont encore basses et comiques. Ces peintres peignent Ulisse sans finesse, Susanne sans pudeur
ndois, au nombre desquels on voit bien que je ne comprens pas ici les peintres de l’école d’Anvers, ont bien connu la valeur des
urs locales, mais ils n’en ont pas sçû tirer le même avantage que les peintres de l’école venitienne. Le talent de colorier, com
la même chose. On peut mettre en quelque façon Teniers au nombre des peintres dont je parle, quoiqu’il fût né en Brabant, parce
arce que son génie l’a déterminé à travailler plûtôt dans le goût des peintres hollandois que dans le goût de Rubens et de Vandi
bens et de Vandick ses compatriotes, et même ses contemporains. Aucun peintre n’a mieux réussi que Teniers dans les sujets bas 
bleaux. On appelle communément des pastiches les tableaux que fait un peintre imposteur, en imitant la main, la maniere de comp
, en imitant la main, la maniere de composer et le coloris d’un autre peintre , sous le nom duquel il veut produire son ouvrage.
aussi-bien que Le Bassan, il ne seroit pas moins admirable parmi les peintres , que Jules Cesar l’est parmi les heros. C’est cel
d on étudie un art pour lequel on est né. … etc., dit Quintilien. Tel peintre demeure confondu dans la foule qui seroit au rang
en. Tel peintre demeure confondu dans la foule qui seroit au rang des peintres illustres, s’il ne se fût point laissé entraîner
s mieux être un des premiers parmi les païsagistes que le dernier des peintres d’histoire ? Ne vaut-il pas mieux être cité pour
onner davantage. Ainsi le travail et l’experience font bien faire aux peintres , comme aux poëtes, des ouvrages plus corrects, ma
5 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »
les idées par-dessus les images, ni un écrivain… littéraire. C’est un peintre , — un peintre à la plume, et à une plume trempée
dessus les images, ni un écrivain… littéraire. C’est un peintre, — un peintre à la plume, et à une plume trempée dans le vermil
ublicain en politique soit fier comme un paon d’avoir de tels aïeux ! Peintre à la Rubens et à la Rabelais, peintre de grande n
un paon d’avoir de tels aïeux ! Peintre à la Rubens et à la Rabelais, peintre de grande nature, peintre de kermesses, de foules
eux ! Peintre à la Rubens et à la Rabelais, peintre de grande nature, peintre de kermesses, de foules, de ruées, de batailles,
ande nature, peintre de kermesses, de foules, de ruées, de batailles, peintre du tempérament physique le plus impétueusement dé
impétueusement débordé, Cladel s’est trouvé républicain comme il est peintre , et pour les mêmes raisons. La République, pour c
mme il est peintre, et pour les mêmes raisons. La République, pour ce peintre genuine, c’est un tableau, une suite de tableaux
e l’objet en le regardant, et le républicain, chez lui, est tellement peintre , qu’il rajeunit et splendifie par la couleur les
la teigne de son Pouilleux. III Ah ! il est bien heureux d’être peintre . S’il ne l’était pas, que serait-il ?… Mais il l’
orceau de terre sacrée pour être fort… Malgré son talent herculéen de peintre , Cladel perdrait la moitié de sa palette s’il ne
’enfance, il est de cette religion qu’on peut appeler la religion des peintres , et d’où sont sortis Michel-Ange et Raphaël. Clad
jeu vous-même sur son livre, et voyez si Cladel est autre chose qu’un peintre  ; mais un peintre d’une force infinie ! Dans ce l
son livre, et voyez si Cladel est autre chose qu’un peintre ; mais un peintre d’une force infinie ! Dans ce livre, le républica
out entière, ou du moins la grande Commune de France ! L’esprit de ce peintre , qui comprend la diversité, ne veut pas de la mon
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
que l’ennemi peut avoir ajoûtée à la charge de ce vaisseau. Comme les peintres parlent tous, pour ainsi dire, la même langue, il
angue, ils ne peuvent pas emploïer les traits célebres, dont un autre peintre s’est déja servi, lorsque les ouvrages de ce pein
s, dont un autre peintre s’est déja servi, lorsque les ouvrages de ce peintre subsistent encore. Le Poussin a pu se servir de l
ce peintre subsistent encore. Le Poussin a pu se servir de l’idée du peintre grec qui avoit représenté Agamemnon la tête voilé
vec les mains dans le tableau de la mort de Germanicus. Le tableau du peintre grec ne subsistoit plus, quand le peintre françoi
e Germanicus. Le tableau du peintre grec ne subsistoit plus, quand le peintre françois fit le sien. Mais Le Poussin auroit été
action avec d’autres personnages, on est loüé de l’avoir fait. Qu’un peintre se serve donc de l’Apollon de Belveder pour rep
ur la placer dans un tableau telle qu’elle est dans sa niche. Que les peintres donnent donc la vie à ces statuës, avant que de l
ratiqué dans ses ouvrages les leçons qu’il donne dans cet écrit ! Les peintres qui font de l’antique le même usage que Raphaël,
poësies anciennes par rapport au temps où ils composoient, comme les peintres illustres que j’ai citez, se sont servis des stat
tres que j’ai citez, se sont servis des statuës antiques. Quant à ces peintres sans verve, qui ne sçavent faire autre chose en c
. Il y a bien de la difference entre emporter d’une gallerie l’art du peintre , entre se rendre propre la maniere d’operer de l’
des personnes intelligentes, il est vrai qu’ils peuvent empêcher les peintres et les poëtes de faire des fautes ; mais comme il
cismes, dont ses premiers thêmes ont été remplis certainement. Si les peintres et les poëtes ont le malheur de faire leur appren
mment. Il ne fait pas une élegie ni un tableau, sans devenir meilleur peintre ou meilleur poëte ; et il surpasse enfin ceux qui
raconté, que Le Poussin avoit été jusques à la fin de sa vie un jeune peintre du côté de l’imagination. Son mérite avoit survéc
ntions. à cet égard, il n’en est pas tout-à-fait des poëtes comme des peintres . Le plan d’un long ouvrage, dont la disposition p
7 (1767) Salon de 1767 « Peintures — [autres peintres] » pp. 317-320
[autres peintres ] Michel Van Loo, directeur de l’école. Il a du
traits de lui. Hallé. Pauvre homme. Vien. Sans contredit le premier peintre de l’école pour le technique, s’entend ; pour l’i
pour les tableaux de chevalet et pour la grande machine. La Grenée. Peintre froid, mais excellent dans les petits sujets ; c’
lent diminue. Belle. Belle n’est rien. Bachelier, fut autrefois bon peintre de fleurs et d’animaux. Depuis qu’il s’est fait m
tits tableaux sont déjà recherchés comme s’il n’était plus. Excellent peintre de genre, mais il s’en va. Vernet. Homme excelle
Vernet. Homme excellent dans toutes les parties de la peinture. Grand peintre de marine et de paysage. Millet. Nul. Lundberg.
neau, fut quelque chose autrefois dans le pastel. La Tour. Excellent peintre en pastel. Grand magicien. Roslin. Assez bon por
. Il y a de bonnes choses d’elle en fleurs et en animaux. Machy. Bon peintre de bâtimens et de ruines modernes. Drouais. C’es
sans talent, mais il faut attendre. Guérin. Rien. Robert. Excellent peintre de ruines antiques. Grand artiste. Mme Therbouch
fera-t-il un second ? Je n’en sais rien. Monnet. Rien. Taraval. Bon peintre et dont le talent est à peu près ce qu’il sera. I
e de st Cloud, mais surtout par sa coupole de st Roch, c’est un grand peintre . Il dessine bien, mais sèchement ; il ordonne ass
ison de qui un homme du monde qui peint par amusement ou par goût, un peintre du pont notre-dame, même un académicien de st Luc
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la
es peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres Le public écoute avec plus de prévention les pe
e la main des peintres Le public écoute avec plus de prévention les peintres qui font le procès à un tableau, que les poëtes q
ture, mais ils ne sont point capables pour cela de juger du mérite du peintre . Pour être capable de juger de la loüange qui lui
aire. Voilà ce que les gens du métier sçavent. Ainsi la réputation du peintre , dont le talent est de réussir dans le clair-obsc
e, et dont il juge par lui-même. Nous voïons aussi par l’histoire des peintres que les coloristes sont parvenus plus tard à une
es coloristes sont parvenus plus tard à une grande réputation que les peintres célebres par leur poësie. On voit bien qu’en suiv
s’en rapporter, quand on veut sçavoir autant qu’il est possible, quel peintre a fait le tableau, mais elles ne sont point pour
e la premiere classe, parce qu’il est décidé qu’il est l’ouvrage d’un peintre des plus illustres. Quoique l’expérience nous ens
de s’égarer, même quand il opere de bonne foi. On sçait que plusieurs peintres se sont trompez sur leurs propres ouvrages, et qu
é son trait pour le rendre plus semblable au trait naturel d’un autre peintre . On est maître en peignant de repasser à plusieur
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 11, des ouvrages convenables aux gens de génie et de ceux qui contrefont la maniere des autres » pp. 122-127
donner lieu à des comparaisons mortifiantes. Quand les poëtes et les peintres les mieux inspirez donnent, ou des poëmes compose
re assez bien une vierge avec l’enfant sur ses genoux sans être grand peintre , la difference du simple ouvrier et de l’artisan
étenduë. Il est quelques vierges de Carle Maratte, que les amis de ce peintre soûtiennent approcher assez de la beauté de celle
outrée. Quelle difference entre les grandes compositions de ces deux peintres , et qui s’avisât jamais de les mettre en paralell
e les mettre en paralelle ! Quoique la présomption soit familiere aux peintres presque autant qu’aux poëtes, Carle Maratte, lui-
cat d’Alexandre VII. Carle Maratte aïant été choisi comme le premier peintre de Rome pour mettre la main au plafond dont je pa
comme un autre, ainsi qu’on peut apprendre à prononcer comme lui. Le peintre médiocre qui voudroit contrefaire une grande comp
geon ou du Titien. Il faudroit avoir un génie presque égal à celui du peintre qu’on veut contrefaire, pour réussir à faire pren
ntrefaire, pour réussir à faire prendre notre ouvrage pour être de ce peintre . On ne sçauroit donc contrefaire le génie des gra
s leur temps. On est surpris en voïant ces tableaux, mais c’est qu’un peintre , qui ne manquoit pas de talens, ait si mal emploï
10 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres » pp. 269-282
Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres Denis Diderot, qui fut homme de lettres à un d
avec des anecdotes, aux lecteurs de la Revue Bleue. Il n’y a que les peintres pour savoir de la peinture, et les écrivains de l
utant la technique du vers moderne. Resterait à faire rédiger par des peintres des propos touchant leur art. Mais, las, la plume
ts, et puis osent-ils dire des camarades ce qu’ils pensent ? (Car les peintres avec infiniment de raison préfèrent la pratique d
né de spirituels comptes rendus ; mais n’est-il pas plus écrivain que peintre  ? — Alors quoi ? Rien, peut-être. Renoncer. S’abs
gas, de Pissarro, de Meissonnier, de Toulouse-Lautrec, de Sisley, des peintres symbolistes, etc. Des gons de goût préfèrent au d
on jour, dans des salles aérées ; en même temps l’effort réalisé d’un peintre durant un certain nombre d’années est mis sous le
ent les œuvres des artistes au public à qui elles sont destinées. Les peintres n’ont pas encore trouvé le moyen de vivre sans ve
quand nous déplorons : « Ce sont des halles. » Eh, tant mieux pour le peintre s’il y peut débiter ses produits sans aller faire
Salons, les négliger, les faire tomber en désuétude, c’est mettre les peintres dans la triste position sociale des musiciens. « 
voir, proposer une symphonie de génie à Lamoureux ou à Choudens. Les peintres ont ce privilège que tout Paris, une fois l’an, s
du talent, il faut ouvrir les portes. Et ils viendront. La réserve de peintres novateurs à l’égard des salons est moins de l’org
ison qui ne vous loge point au bout de la table. * * * J’ai nommé les peintres novateurs. En temps que novateurs, je les aime. À
peintres novateurs. En temps que novateurs, je les aime. À propos des peintres de la venue la plus récente, une seule question s
que symbolistes, appeler des harmonistes. * * * Subsidiairement, les peintres révolus, du Pont des Arts et du quai Malaquais, m
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
s souverains et les applaudissemens des contemporains qui forment des peintres et des poëtes illustres ? Ne sont-ce pas plûtôt l
us les païs sont-ils propres à produire de grands poëtes et de grands peintres  ? N’est-il point des siecles stériles dans les pa
’élevation où ils étoient montez comme d’eux-mêmes. Enfin les grands peintres furent toujours contemporains des grands poëtes,
uver fort au long, qu’il est des païs où l’on ne vit jamais de grands peintres ni de grands poëtes. Par exemple, tout le monde s
hollandois ont montré plus de vigueur et plus de feu d’esprit que les peintres leurs compatriotes. Il semble que la poësie ne cr
e nation, si l’on en excepte l’italienne, il ne s’est point établi de peintre étranger en Angleterre, qui n’ait gagné trois foi
usqu’ici cependant aucun anglois n’a mérité d’avoir un rang parmi les peintres de la premiere, et même parmi ceux de la seconde
de bons musiciens et d’excellens poëtes, mais il n’a point produit de peintres qui tiennent parmi les peintres célebres le même
poëtes, mais il n’a point produit de peintres qui tiennent parmi les peintres célebres le même rang que les philosophes, les sç
es nations qui se sont distinguez dans la même profession qu’eux. Les peintres anglois se reduisent à trois faiseurs de portrait
. Les peintres anglois se reduisent à trois faiseurs de portrait. Les peintres qui fleurirent en Angleterre sous Henri VIII et s
leurirent en Angleterre sous Henri VIII et sous Charles I étoient des peintres étrangers qui apporterent dans cette isle un art
Ceux mêmes qui de nos jours ont passé en Angleterre pour les premiers peintres du païs n’étoient pas anglois. Vario étoit napoli
s, et même en grands poëtes tant en vers qu’en prose, n’a point eu de peintre de la premiere classe, à peine compte-on deux esp
été obligez d’emploïer, pour travailler à l’Escurial et ailleurs, des peintres étrangers. Les arts liberaux ne sont jamais sorti
r grec qui se sera diverti à faire des figures égyptiennes, comme nos peintres se divertissent quelquefois à imiter dans leurs o
t encore. Petrone écrit que les égyptiens ne formoient que de mauvais peintres . Il dit que les égyptiens avoient nui beaucoup à
e servir des pinceaux et des couleurs, mais sans pouvoir en faire des peintres intelligens. Les indiens qui ont si bien appris l
est des païs où les causes morales n’ont jamais fait éclore de grands peintres ni de grands poëtes, mais ce qui prouve encore d’
plaît. Avant Jules II l’Italie avoit eu des papes liberaux envers les peintres et les gens de lettres, sans que leur magnificenc
largesses aïent procuré à leurs regnes, l’honneur d’avoir produit un peintre ou un poëte françois dont les ouvrages fussent mi
aisoit faire à Raphaël. Ses liberalitez et son accüeil attirerent les peintres en France ; mais bien que continuées durant un re
durant un regne de trente-trois ans, elles ne purent former de grands peintres parmi ses sujets. Les peintres qui s’établirent a
ans, elles ne purent former de grands peintres parmi ses sujets. Les peintres qui s’établirent alors en France y moururent sans
nte années de soin et de dépenses ont à peine produit trois ou quatre peintres , dont les ouvrages soient bien marquez au coin de
ien marquez au coin de l’immortalité. On observera même que les trois peintres françois qui firent un si grand honneur à notre n
là. Elle n’a pas voulu produire dans son siecle la quantité d’habiles peintres qu’elle produisit d’elle-même dans le siecle de L
cellens dans la sculpture et dans la gravure, au lieu de produire des peintres excellens. C’est précisement ce que nous avons vû
it en Italie sous le pinceau de Cimabué. Il arriva bien que plusieurs peintres se rendirent illustres dans les deux siecles suiv
ecles suivans, mais aucun ne se rendit excellent. Les ouvrages de ces peintres , si vantez de leur temps, ont eu en Italie le sor
e dans l’élegance des contours et dans le beau jet des draperies. Les peintres sçavoient arranger les figures d’un tableau, mais
yre d’un saint n’émouvoit aucun des spectateurs. Les assistans que le peintre introduisoit à cette action tragique, n’étoient l
acle. Un poëte diroit que chaque nouvel ouvrage de Raphaël faisoit un peintre . Cependant les causes morales ne faisoient rien a
les éleves de leur propre génie. Venise se vit riche tout-à-coup en peintres excellens, sans que la republique eût fondé depui
epublique eût fondé depuis peu de nouvelles academies, ni proposé aux peintres de nouveaux prix. Les influences heureuses qui se
e, furent chercher Le Correge dans son village pour en faire un grand peintre d’un caractere particulier. Il osa le premier met
s figures véritablement en l’air, et qui plafonnent, comme disent les peintres . Raphaël en peignant les nopces de Psyché sur la
la peinture faisoit par tout où il y avoit des sujets capables d’être peintres . Le premier de ces tableaux, qu’une inscription m
oris. Il y a même plus d’intelligence du clair-obscur, que les autres peintres n’en avoient en ces temps-là. On y remarque des i
es ancêtres poëtiques de La Fontaine ? Pour dire quelque chose de nos peintres , Freminet et Vouet, qui travailloient sous Louis 
nature avoit produit liberalement et sans secours extraordinaire, les peintres fameux du siecle de Leon X les recompenses, les s
du siecle dernier on y voïoit même encore de grands maîtres. Mais ces peintres étoient des étrangers, tels que Poussin, les élev
t formé dans le cours de dix ou douze années une école de cinq ou six peintres , dont les ouvrages font encore une partie de la g
s des cohortes prétoriennes n’ont pas empêché qu’il n’y eut de grands peintres , de grands sculpteurs, de grands orateurs et de g
l semble du moins que Quellins, qu’on peut regarder comme son dernier peintre , doive mourir sans éleves dignes de lui. On n’en
erniers efforts pour les soutenir. troisième refléxion.que les grands peintres furent toujours les contemporains des grands poët
ïs, ont presque tous été contemporains. Non-seulement les plus grands peintres de toutes les écoles ont vécu dans le même temps,
ificats de Jules II de Leon X et de Clement VII si fertiles en grands peintres produisirent aussi les meilleurs architectes et l
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
les novateurs entreprennent de faire des proselites de bonne foi. Le peintre qui travaille dans Rome, parvient donc bien-tôt à
pensent pas de même sur les beaux arts. Tout italien devient donc un peintre pour les tableaux d’un peintre étranger. Il plain
aux arts. Tout italien devient donc un peintre pour les tableaux d’un peintre étranger. Il plaint même, pour ainsi dire, les id
t porté ce tableau, le fit voir à Carle-Maratte. Quel dommage, dit ce peintre , par une de ces saillies qui font avec un trait l
e, il s’étoit trouvé des hommes assez ennemis de la réputation de nos peintres françois pour déchirer les estampes gravées d’apr
gravées d’après Le Sueur, Le Brun, Mignard, Coypel et quelques autres peintres de notre nation, que les chartreux de cette ville
reux de cette ville ont placées avec des estampes gravées d’après des peintres italiens dans la gallerie qui regne sur le cloîtr
aissassent plus ouverte à tous venans la gallerie où les estampes des peintres françois sont exposées. Le préjugé des françois e
au qu’on expose sous nos yeux approche de la perfection où les autres peintres ont atteint, et dans quelle classe il est digne d
qu’à Paris. Avant que Vandyck eut travaillé en Angleterre, les autres peintres lui donnoient des rivaux que le public abusé croï
prix qu’on proposoit se presenta pour les faire tous. Mais les autres peintres firent suggerer à ces bons peres de partager l’ou
s tableaux plus curieuse, et que l’émulation obligeroit encore chaque peintre à se surpasser lui-même dans un ouvrage destiné p
Comme nous avons vû en France plus de poëtes excellens que de grands peintres , le goût naturel pour la poësie a eu plus d’occas
13 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
raînée par Junon. C’est une faute indigne d’un artiste aussi sage. Le peintre n’a qu’un instant, et il ne lui est pas plus perm
e. Il me faut un plaisir pur et sans peine ; et je tourne le dos à un peintre qui me propose un emblème, un logogriphe à déchif
stiges de la passion qui passe, il peut aussi rester au moment que le peintre a choisi, soit dans les attitudes, soit dans les
e cite sans rougir une épigramme de Ferrand. Je pardonne au poète, au peintre , au sculpteur, au philosophe même un instant de v
ou de Chardin ! C’est sous ce point de vue surtout, que le travail du peintre d’histoire est infiniment plus difficile que celu
vail du peintre d’histoire est infiniment plus difficile que celui du peintre de genre. Il y a une infinité de tableaux de genr
tableau de bataille qui pût supporter le regard du roi de Prusse ? Le peintre de genre a sa scène sans cesse présente sous ses
Le peintre de genre a sa scène sans cesse présente sous ses yeux ; le peintre d’histoire ou n’a jamais vu ou n’a vu qu’un insta
pauca ex industria, plurima ex animo. L’immensité du travail rend le peintre d’histoire négligent dans les détails. Où est cel
le peintre d’histoire négligent dans les détails. Où est celui de nos peintres qui se soucie de faire des pieds et des mains ? I
trait et du buste annonce la décadence des deux arts. Point de grands peintres qui n’aient su faire le portrait : témoins Raphae
a commencé. Pierre disait un jour : Savez-vous pourquoi, nous autres peintres d’histoire nous ne faisons pas le portrait. C’est
us ne faisons pas le portrait. C’est que cela est trop difficile. Les peintres de genre et les peintres d’histoire n’avouent pas
rait. C’est que cela est trop difficile. Les peintres de genre et les peintres d’histoire n’avouent pas nettement le mépris qu’i
ne sont rien quand ils n’ont pas porté ce mérite au dernier degré. Le peintre de genre de son côté regarde la peinture historiq
nsulté la nature des choses dans cette division. On appelle du nom de peintres de genre indistinctement et ceux qui ne s’occupen
niere, Wowermans, Greuze, Chardin, Loutherbourg, Vernet même sont des peintres de genre. Cependant je proteste que le Père qui f
pensent. La ligne était tracée de toute éternité : il fallait appeler peintres de genre les imitateurs de la nature brute et mor
ppeler peintres de genre les imitateurs de la nature brute et morte ; peintres d’histoire, les imitateurs de la nature sensible
çue, est facile à compter. Un mot encore, avant que de finir, sur les peintres de portrait et sur les sculpteurs. Un portrait pe
14 (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447
je pourrais trouver le public disposé à accueillir cette histoire du peintre Louis David et de son école. L’admiration pour le
s il s’est trouvé aux prises pendant sa vie. En effet, L. David, déjà peintre et maître célèbre à la fin du règne de Louis XVI,
e l’industrie, cet homme appartient de droit à l’histoire. Tel fut le peintre Louis David, dont la vie, comme on sait, a été si
ans conseil et sans guide, il copiait de faibles gravures d’après les peintres académiciens dont la renommée durait encore, les
l’admiration de tous. On s’efforçait de séparer l’homme politique du peintre , et ceux surtout qui, comme Étienne, étaient jeun
Horaces et du Brutus, éprouvaient une vive curiosité de rencontrer ce peintre célèbre. C’était l’une des idées fixes d’Étienne.
i préoccupait l’assemblée en ce moment. Le représentant du peuple, le peintre David, était à la tribune, où il balbutiait quelq
r des tableaux des Horaces et de Brutus, il savait que David était le peintre le plus renommé de l’époque ; aussi, malgré les c
r en lui la curiosité plus vive que jamais de voir les ouvrages de ce peintre . Mais les Horaces et le Brutus, les deux tableaux
e honnêteté parfaite, ne manquant pas d’esprit, c’était d’ailleurs un peintre plus propre à faire des croquis et des compositio
ce que la pénétration. C’était Alexandre, le fils de Mme C., femme du peintre de batailles. À l’arrivée d’Étienne, Alexandre se
in et lui dit : « Vous savez sans doute que le dernier entré chez les peintres fait le ménage ? Tenez, ajouta-t-il en montrant l
aient, à proprement parler, des meubles d’atelier, puisqu’en effet ce peintre les a copiés dans ses ouvrages. C’est ce dont on
osition. Tel était encore cependant le mystère dont s’entouraient les peintres dans leurs ateliers, que l’espoir qu’eut Étienne
ncouragements avec bienveillance. Cette visite, ces paroles reçues du peintre le plus renommé de France mirent la joie au cœur
nce avec les artistes voisins. Il se faisait journellement, entre les peintres habitant le palais du Louvre, des échanges de men
au concours décennal, l’excellent Taillasson, homme très-spirituel et peintre de talent, et Valenciennes, qui ramona le bon goû
ait fait, en le regardant comme faisant partie de l’école. L’apprenti peintre , tout vif et étourdi qu’il fût, et tout mauvais é
que ses appartements étaient décorés des tableaux de plusieurs jeunes peintres de l’école nouvelle. Mais quelles pouvaient être
On eût dit que Mme de Noailles connaissait la vie d’atelier comme un peintre , et elle poussa même la gentillesse avec Étienne,
lupart des écrivains qui nous ont transmis des détails sur la vie des peintres et sur l’histoire de leurs écoles ont omis de fai
r conséquent à gauche en entrant, était un espace vide que les élèves peintres occupaient avec leurs chevalets, et entre ceux-ci
ux républicain incorrigible, un peu moins bavard que son condisciple, peintre médiocre, écrivain de pamphlets politiques, et pa
plus ordinairement par David pour visiter et corriger ses élèves. Le peintre s’occupait alors du tableau des Sabines déjà ébau
lui servait de texte pendant la revue de toutes les études des élèves peintres et dessinateurs. « Eh bien ! disait-il au plus v
riers de ce genre pour ceux qui sont plus ou moins adroits. Mais être peintre médiocre, mauvais ! oh ! non, messieurs, je vous
tu sens, copie comme tu vois, étudie comme tu l’entends, parce qu’un peintre n’est réputé tel que par la grande qualité qu’il
t Philippe de Champagne. » Le maître corrigea encore quelques élèves peintres , sur lesquels il ne trouva rien de particulier à
peler ici les noms. Le maître avait achevé de corriger les études des peintres et des dessinateurs d’après nature, lorsqu’en tir
iller si vous vous trouvez dans l’embarras. » Au nombre des apprentis peintres auxquels ces paroles s’adressaient se trouvaient
her quelle était la constitution de cette petite démocratie de jeunes peintres , on fera connaître les noms de quelques-uns des é
était boiteux, sa figure était laide, il n’avait ni disposition comme peintre , ni esprit comme homme, et il exigeait de l’argen
ment part. Au milieu de ces tempêtes bouffonnes se trouvait Langlois, peintre froid et de peu d’imagination, mais imitateur fin
t avec lui pour faire en commun une vigoureuse résistance, si quelque peintre osait encore exiger d’eux, par la force, d’humili
ché d’eux en cas d’attaque. Ces précautions ne furent pas vaines. Les peintres , et Roland tout le premier, se le tinrent pour di
’il se trouva encore de jeunes élèves qui fissent les commissions des peintres , ce ne fut que parmi les plus paresseux ou les go
un nom dans les arts, et encore l’un est-il devenu architecte et non peintre  : Huyot, qui a rapporté de si précieux travaux de
me, et qu’elles germent et fructifient dans le cœur de l’homme. Comme peintres , tous nos efforts ne doivent donc tendre qu’à le
e David, d’un âge déjà mûr lorsqu’il entra dans l’école, assez habile peintre , mais entraîné invinciblement à s’occuper de la t
qu’il a conservé toute sa vie : Je vois bien que vous serez meilleur peintre qu’orateur. Ce mot, que l’on peut regarder aujour
des modèles plus purs et plus sévères que ceux qu’avaient adoptés les peintres français qui l’avaient immédiatement précédé, exe
nfin la couronne. David avait alors vingt-sept ans. On raconte sur ce peintre une anecdote qui prouve avec quelle opiniâtreté i
nait alors en France, et n’était nullement persuadé que le mérite des peintres italiens pût même égaler celui des artistes de no
mière composition capitale. Il peut sembler étrange aujourd’hui qu’un peintre français qui fait le voyage de Rome pour étudier
u de Michel-Ange, aille choisir une peinture de quatrième ordre, d’un peintre français tel que le Valentin8. Mais Étienne qui,
e ce modèle. « Lorsque l’on considère, disait David, les ouvrages des peintres français depuis les plafonds de Lemoine jusqu’à c
de Valentin. Il faut même ajouter que la qualité de Français chez le peintre dont je copiai l’ouvrage fut un moyen de réprimer
rtiste les louanges du vieux Pompeo Battoni9, alors le patriarche des peintres en Italie. La composition en est bien ordonnée :
t de retour à Paris, exécuta le Bélisaire 10. Pierre11, alors premier peintre du roi, l’assista de ses conseils pendant qu’il t
ur relever les arts tombés en défaveur, de commander des tableaux aux peintres d’histoire, et des figures en marbre aux statuair
jet. Jusqu’à l’époque où David montra ses Sabines, la célébrité de ce peintre reposait surtout sur le tableau du Serment des Ho
s, pourrait passer pour une faute de composition pittoresque ; que le peintre en mettant d’un côté l’amour exclusif de la patri
ement, mais sans détruire l’unité, des sentiments très-contraires, le peintre , tenu surtout d’établir et de conserver l’unité p
C’est un sujet bien senti, heureusement développé, et où le talent du peintre est encore fort remarquable après les grandes qua
que lui présentait le bourreau ; mais ce fut André Chénier qui dit au peintre  : « Non, non, Socrate, tout entier aux grandes pe
’Hélène. Les sujets de ce genre ne s’adaptaient guère au talent de ce peintre . Il aurait fallu y mettre de la passion et de la
e bas-relief, représentant Rémus et Romulus allaités par la louve, le peintre s’est efforcé de figurer de la sculpture très-gro
e-t-elle attention. Telle est la première grande période de la vie du peintre , de David. Mais avant de passer à la seconde, cel
ord quelle est l’origine du projet de réforme dans les arts auquel le peintre a obéi depuis 1775 jusqu’en 1789, et de détermine
mportance pendant cet espace de temps. Si la France n’a pas manqué de peintres très-habiles dans la pratique de leur art depuis
vrages, mais seulement avec l’intention vague de venir au secours des peintres , comme on soigne des ours et des perroquets au Ja
publié en 1763, lorsque Mengs, né en Allemagne, érudit, antiquaire et peintre habile, vint aussi en Italie vers ce temps. Le no
ceau et ses écrits, contribua à montrer la fausseté de la manière des peintres qui l’avaient précédé immédiatement, et à réconci
ait que, dominé par l’importance des événements terribles auxquels le peintre prit malheureusement part plus d’une fois, son es
ar les personnes de la haute société. Mais cette espèce de mission de peintre révolutionnaire, qui lui était réservée, ne tarda
, et déjà les événements se précipitaient trop rapidement pour que le peintre , au moment de l’installation de l’Assemblée légis
art à deux jeunes enfants que la nature semble avoir destinés à être peintres , mais à qui la fortune refusait les moyens d’obte
extraordinairement, pour choisir, à la pluralité des voix, un artiste peintre d’histoire, en remplacement du directeur de l’éco
le mouvement révolutionnaire, et voulant essayer de ramener à elle le peintre David, qui s’en était séparé dès 1789, l’avait no
r des scélérats… Tu t’en apercevras, David !… — Jamais », répondit le peintre . En effet, son erreur se prolongea ; elle se chan
de réorganiser la commission du Muséum, dont les membres étaient des peintres qui n’en avaient que le nom, ou que la faveur des
et serrant contre son cœur la cocarde tricolore. Cet ouvrage, que le peintre n’a jamais achevé, est, sans contredit, un des pl
a poudre les beaux ouvrages de Raphaël, du Dominiquin, du Corrége, du peintre philosophe Poussin, et d’une infinité d’autres. D
urgeoisie parisienne. Ce ne fut donc pas sans étonnement que le jeune peintre vit, en entrant dans les appartements de Mme de N
t ceux dont l’atelier des Horaces était décoré. Plusieurs tableaux de peintres vivants et célèbres alors37 achevaient de décorer
Alexandre s’entretint pendant quelques instants à voix basse avec le peintre , qui dit en lui donnant la main : « Je ne tardera
nne heure dans l’émigration, rentrant en France sous la protection du peintre David, ayant, comme on vient de le voir, des vell
qui s’était emparé de Paris, et modifier encore une fois les idées du peintre David. Après une suite de victoires qu’il serait
David avait cherché à voir le général Bonaparte, et, en sa qualité de peintre , la pureté des traits et la profondeur de physion
On assura que Julien, un de ses aides de camp, fut chargé de faire au peintre la proposition de venir au camp du général, pour
mense, ce petit événement n’eut de retentissement que dans l’école du peintre David, qui se remit bientôt à travailler à son ta
e entreprises audacieuses et folles avaient occupé cette tête, que le peintre David trouvait, non sans raison, si profondément
onné d’une foule immense pendant les trois mois d’exposition, mais le peintre fut l’objet d’une suite d’ovations et de triomphe
imaient point David et son école ne virent pas sans plaisir surgir un peintre dont la gloire semblait devoir contre-balancer, é
ut donc dire qu’il avait raison de profiter de sa grande célébrité de peintre qui ne lui avait guère rapporté jusque-là que des
ouvrage, il assurait, en cas de réussite, une ressource nouvelle aux peintres qui suivraient son exemple. Le goût des ouvrages
édait plusieurs des plus rares qualités qui constituent réellement un peintre  ; il avait un sentiment vrai et fort du naturel d
ité antique, d’intéresser le spectateur, non pas comme l’ont fait les peintres depuis le xviie  siècle, en sacrifiant tout à l’e
n souriant la permission de garder l’esquisse dans ses cartons. David peintre , on ne saurait trop le répéter, était d’une bonho
onstante de bien faire qui distinguaient ce grand artiste de tous les peintres de son temps. « Mon ami, lui dit-il un jour, lors
des Thermopyles que voilà, d’en tracer une vue perspective. Vous êtes peintre , vous composez assez bien pour connaître les conv
Étienne, il faut que je vous dise le secret de notre métier. Pour un peintre , une idée n’est qu’une intention, un projet vague
pas. Aussi, malgré l’opinion des gens d’esprit, est-il certain qu’un peintre comme Mazaccio, par exemple, qui n’a guère fait a
entes études peintes ou des portraits, était réellement un plus grand peintre , un plus grand artiste, qu’une foule de composite
dont deux ou trois seulement, bien rendues, feraient de vous un grand peintre . « Les Grecs, continuait David, qui certes n’é
ée, lors des troubles qui précédèrent la journée du 18 fructidor ; le peintre des Horaces fut également un des personnages célè
ent cette fois, à faire faire son portrait par David. Il fit venir le peintre et l’entretint en présence du ministre de l’intér
mier consul manifesta à David le désir qu’il peignît son portrait. Le peintre attendait depuis longtemps l’occasion de s’occupe
eignait, il voudrait être représenté calme sur un cheval fougueux. Le peintre combina cette idée avec le passage des Alpes par
le premier consul organisait le nouveau gouvernement, il fit venir le peintre pour le consulter sur le costume que porteraient
nsable que je fasse au moins un ouvrage… « David a refusé la place de peintre du gouvernement : je pense qu’il s’est piqué. Cet
signifiante ; il aurait voulu être déclaré ministre des arts, premier peintre de France, surintendant des bâtiments, etc., ou p
à l’heure du déjeuner, on avait eu soin de mettre à la disposition du peintre toutes les pièces de l’habillement que Bonaparte
ités déliées. Cette remarque, qui pouvait s’appliquer heureusement au peintre , fut vivement approuvée par ses élèves, dont l’un
an, tandis qu’il nomma le collègue, l’ami de Robespierre, son premier peintre  ; car peu après que Napoléon eut été proclamé emp
couronnement eût eu lieu, l’impatient Napoléon fit venir son premier peintre et lui commanda quatre grands tableaux destinés à
érature du moyen âge et un dictionnaire de la langue romane ; Révoil, peintre , antiquaire, et son ami Fleury Richard, qui se vo
ette époque que le genre anecdotique, traité avec talent par quelques peintres , commença à détourner l’attention du public, diri
sitions de son élève Gros sur des sujets contemporains. Évidemment le peintre de la Peste de Jaffa avait frayé une route nouvel
d. — Écoles rivales. — 1805-1810. Depuis Poussin et Lesueur, aucun peintre français célèbre n’a aimé et cultivé son art avec
e et le cardinal Caprara… J’avoue que j’ai longtemps envié aux grands peintres qui m’ont précédé des occasions que je ne croyais
re, la Cananéenne et le Marius, il reste encore dans la famille de ce peintre quelques études, un Philoctète éventant sa plaie
erse ; aussi, sans préjuger indiscrètement de l’avenir possible de ce peintre , mort à la fleur de l’âge, doit-on le considérer
de l’âge, doit-on le considérer tel que nous le connaissons, comme un peintre qui n’était encore qu’un très-habile imitateur de
. Ce ne fut que vers 1795 qu’il rentra en France, où sa réputation de peintre fort habile était solidement établie par les deux
alors dans les mœurs. Parmi un assez grand nombre de portraits que ce peintre avait faits depuis son retour en France, il expos
ques pièces de théâtre, entre autres de la Belle Fermière. Quoique le peintre eût mis tous ses soins à la perfection et même à
action blâmable ne lui soit échappée en quelque sorte malgré lui. Ce peintre a toujours eu le grand défaut de ne consulter per
toutes les difficultés matérielles de l’art ont été surmontées par le peintre , avec une patience et un talent inconcevables, es
des artistes ; son Ossian porta quelque atteinte à sa réputation. Ce peintre passait, non sans raison, pour se creuser inutile
ient avoir, non-seulement pour Girodet lui-même, mais pour les jeunes peintres qui, séduits par sa manière, cherchaient à l’imit
de ses disciples, faisait allusion à la manière tendue et pénible du peintre d’Hippocrate. « Girodet est trop savant pour nous
de maître ; cependant le travail excessif, la tension perpétuelle du peintre en achevant ces tableaux, labeur dont la trace pr
par ses lettres, était un homme bon, aimable, heureusement doué comme peintre et fort bien partagé quant aux dons de l’esprit.
en vers des odes d’Anacréon, et un poëme en six chants, intitulé : le Peintre , précédé d’un discours préliminaire et suivi de n
peindre Girodet, et qu’il n’était pas étonnant que les ouvrages de ce peintre fussent si parfaits, puisqu’il les corrigeait jus
es corrigeait jusqu’au dernier moment. C’est la petite comédie que ce peintre a jouée lorsqu’il laissa voir en 1819 sa Galatée,
biographe de Girodet55 a été discret sur les affections tendres de ce peintre . On sait que dans ses fantaisies passagères, le d
nta successivement les écoles de Pajou, habile statuaire, de Brennet, peintre en grande réputation alors et rival de Vien, enfi
vrage qui fit retentir le nom de Gérard à Paris56. Déjà célèbre comme peintre en miniature, et très-répandu dans le monde par l
yant revendu le Bélisaire plus cher qu’il ne l’avait acheté, l’habile peintre en miniature restitua à l’auteur du tableau d’his
artie des résultats qu’il avait droit d’en attendre. Sa réputation de peintre de portraits s’établit, mais le tableau de Psyché
its s’établit, mais le tableau de Psyché n’ayant point été acheté, le peintre devint moins entreprenant et n’osa pas commencer
monde, où il fut toujours recherché, elles lui firent obtenir, comme peintre de portraits, des succès qui le firent longtemps
ortraits, des succès qui le firent longtemps dévier de sa carrière de peintre d’histoire. Le portrait de Mme Bonaparte, exposé
position sociale, avait eu l’idée de se faire peindre par le premier peintre de son temps, par David. Le portrait fut même con
a mode du temps, était représentée à moitié étendue sur un canapé. Le peintre , dans son ébauche, avait montré les deux pieds sa
sans doute blessa les susceptibilités du modèle. On dit aussi que le peintre , distrait par d’autres occupations, travailla tro
oignirent successivement, et à mesure que le talent et la renommée du peintre s’accrurent, tout ce que la société de Paris et d
ent dans toute la sincérité de leur âme « que Gérard était le roi des peintres , comme il était le peintre des rois », lui, Gérar
de leur âme « que Gérard était le roi des peintres, comme il était le peintre des rois », lui, Gérard, profitait de cet engouem
hé, il n’avait réellement rien produit ; c’est parce qu’il se sentait peintre au fond de l’âme. Les succès de David, de Girodet
t. En 1808 il exposa les Quatre Âges. L’ouvrage était faible, mais le peintre ne se découragea pas, et deux ans après (1810), a
était une disposition naturelle de son talent. Mais la réputation de peintre de portraits a pesé fatalement sur cet artiste pe
s qu’il obtint sous la restauration, entre autres le titre de premier peintre du roi, parurent l’attacher à ce gouvernement d’u
, conduite par Bonaparte, vint conquérir l’Italie, en 1796. Le jeune peintre français était avec l’armée, près d’Arcole, lorsq
égislateur a interrompue, troublée et flétrie ; Girodet également, né peintre , se met dans l’esprit qu’il est poëte et perd la
’imitation de ceux de l’abbé Delille. Gérard, non moins naturellement peintre que ses rivaux, sacrifie sa gloire d’artiste au t
ention générale, et c’est à compter de ce moment que la réputation du peintre alla en croissant. Malgré les observations, assez
aris, où l’on négligeait trop le coloris. Girodet, Gérard et tous les peintres en renom furent unanimes pour vanter le mérite de
cours que leur imagination des objets qu’ils n’avaient jamais vus, le peintre de la Peste de Jaffa, d’Aboukir et d’Eylau, impro
miration sincère qu’excita cette composition fut si générale, que les peintres de toutes les écoles en réputation alors se réuni
un de ses disciples. Il est hors de doute qu’après David, Gros est le peintre qui a exercé le plus d’influence sur les doctrine
de son pinceau enhardirent et protégèrent les talents d’une foule de peintres qui, accablés jusqu’à lui sous les difficultés qu
peu de nu et beaucoup d’accessoires, faisaient parfois produire à des peintres secondaires des tableaux très-satisfaisants pour
III du château des Tuileries, étaient des sujets bien tristes pour le peintre brillant et fougueux de la Peste de Jaffa et de l
mpositions, soutenues quelque temps par le talent et la popularité du peintre , ne purent vaincre cependant l’indifférence du pu
a monarchie, les années qui commençaient à s’accumuler sur la tête du peintre et les critiques déjà amères d’une nouvelle génér
is sans instruction et peu disposé à en acquérir, Gros était artiste, peintre par instinct. Il composait au bout du pinceau et
la durée de ce papier-monnaie, devint un des points sur lesquels les peintres et même quelques statuaires vinrent se rassembler
que celle habitée par M. Ingres, se trouvait l’atelier de Granet. Ce peintre , qui devait se rendre célèbre en imitant des inté
établi dans ce lieu, le régime changea complétement. En sa qualité de peintre de l’armée d’Italie, le jeune artiste recevait sa
rin et M. Hersent. Quant à Vincent, homme instruit, fort spirituel et peintre très-habile, de la grande quantité d’ouvrages qu’
l dont le nom et les ouvrages soient connus ; c’est M. Horace Vernet, peintre original dont le rare mérite et l’influence seron
était grande, leurs yeux profondément enchâssés et couverts, mais le peintre , qui avait soin de faire tomber la lumière de hau
n chef-d’œuvre en peinture. En abusant des effets du clair-obscur, ce peintre sacrifia souvent la vérité d’imitation pour expri
pour obtenir la faveur d’être placé au nombre de ce qu’on appelle les peintres d’histoire. Cette dernière production fait sans d
’art antique, qu’ils fussent artistes ou amateurs, il passait pour un peintre de mauvais goût, que l’on comparait aux artistes
posés les uns sur les autres. Plusieurs compositions laissées par le peintre à l’état d’ébauches fournissent l’occasion de sui
é à augmenter l’éclat de son école. Mais il n’en fut pas de même d’un peintre de la même époque à peu près, dont les ouvrages f
érin62, formé à l’école de Regnault. Lauréat à l’Académie en 1794, ce peintre exposa au Salon, quatre ans après, le tableau de
lités et les défauts du talent de Guérin, homme de pure réflexion. Ce peintre présenta successivement : à l’exposition fameuse
apoléon, crut pouvoir, sans faire tort à la réputation de son premier peintre , ordonner un concours décennal où figureraient le
talent de David, ainsi qu’à l’unité de doctrine en fait d’art que ce peintre avait établie en France et presque dans toute l’E
au monarque désigna un jour pour se rendre à l’atelier de son premier peintre . Ce jour venu, l’empereur Napoléon, l’impératrice
our surtout critiquaient l’attitude de l’empereur, et reprochaient au peintre d’avoir fait de l’Impératrice l’héroïne du tablea
isposition, déprécierait par cela seul toute l’économie de l’œuvre du peintre . Il est assez difficile de comprendre comment les
vait tout prévu, tout calculé, tout arrangé d’avance avec son premier peintre . Le vrai programme donné à David et scrupuleuseme
d’une voix très-élevée : « David, je vous salue. — Sire, répondit le peintre , qui se sentit ému, je reçois votre salut au nom
remontait en voiture, tous les courtisans s’empressèrent de faire au peintre des félicitations sur son ouvrage, et chacun se r
ent les sujets d’expression et de mouvement ne convenaient point à ce peintre , dont l’imagination était bien plus propre à rend
ers les marches de l’estrade d’où Napoléon distribue ses drapeaux, le peintre n’a été préoccupé que du mouvement isolé des pers
fin, le salut tant soit peu théâtral donné par Napoléon à son premier peintre dans son atelier, suffisent pour faire apprécier
ce qui appartenait aux arts, comme le fond des sujets traités par les peintres ne pouvait prêter à aucune allusion politique, le
in. Matin de la bataille d’Austerlitz Carle Vernet. De tous les peintres d’histoire, les deux seuls qui entrèrent réelleme
acile de comprendre l’effet que produisit sur l’esprit d’une foule de peintres , las de chercher des sujets et embarrassés depuis
efs antiques. Depuis l’apparition des ouvrages de Gros et de quelques peintres traitant des sujets tirés de l’histoire moderne,
toriques. Ce qui explique assez bien pourquoi les compositions de ces peintres étaient si roides, si inanimées, c’est la disposi
de l’exécution, il ne fût pas inférieur aux meilleures productions du peintre de la Peste de Jaffa, Gros, qui avait tant de res
eurs de se montrer sous un jour favorable, et l’âme mobile du premier peintre de Napoléon s’était assez enivrée d’images monarc
pression n’étaient point encore entièrement arrêtées dans l’esprit du peintre que déjà le reste du tableau était presque entièr
e ses guerriers inquiète trop ceux qui en sont instruits, pour que le peintre n’ait pas fait quelques efforts afin de la rendre
t, le chef de la cavalerie et plusieurs autres figures du fond, où le peintre cette fois avait rendu et imité la nature simple,
me Bonaparte, alors roi de Westphalie, se sent de la contrainte où le peintre s’est trouvé, obligé qu’il était de donner à son
e de la nuit. Le jour paraît, et pour exprimer cette circonstance, le peintre a eu soin de laisser fumer plusieurs bougies qui
fait, et qu’après l’avoir attentivement regardé, il dit à son premier peintre  : « Vous m’avez deviné, mon cher David ; la nuit
rté à l’homme une affection sincère. Parlant un jour avec son premier peintre , l’Empereur lui dit « qu’il avait conçu le projet
mille francs, il ne put l’obtenir. « Ce refus me flatte, dit alors le peintre , mais je dois insister ; j’en ai l’ordre de Napol
e la gravité des circonstances commandait. Bien qu’en entrant chez le peintre , il lui eût dit qu’il connaissait le tableau avan
Quoi qu’il en soit, l’Empereur témoigna sa satisfaction à son premier peintre , et lui dit au moment de le quitter : « Continuez
us de leur état. » Cette visite de Napoléon dans le malheur faite au peintre rappelait celle dont il avait honoré l’artiste da
eux résultats que sa conduite pourrait avoir pour lui, homme célèbre, peintre habile, qui ne renonçait point à participer aux t
s voir habiter sa capitale… Quel était votre traitement comme premier peintre de Napoléon ? — Douze mille francs. — Oh ! le roi
uvrages qu’il a achevés en exil, on remarque plusieurs parties que le peintre a traitées avec une audace et une verve qui n’app
art de la peinture. Les admirateurs exclusifs des anciens ouvrages du peintre des Sabines et des Horaces ne purent lui pardonne
fois à rendre la nature avec cet instinct fort qui a dirigé plusieurs peintres hollandais et flamands. Cet effort tenté à l’âge
contraire, un tel effort mérite d’être consigné dans l’histoire de ce peintre . Toutes les autres productions, même les plus fai
ées en exil, ont au moins ce grand mérite, qu’elles témoignent que le peintre s’est aventuré chaque fois dans une voie nouvelle
r Vénus peut être considérée comme le retour et le dernier hommage du peintre à ses idées, à ses rêves de prédilection pendant
Parisiens ne fut pas moins vivement excitée par ce dernier ouvrage du peintre de l’empereur Napoléon, et si l’exposition que l’
qu’eût pu être l’accueil que le roi de Prusse aurait fait au premier peintre de Napoléon, David n’eût pas vécu au milieu de p
nt à Bruxelles qui ne s’empressât d’aller rendre hommage au talent du peintre de Napoléon. Le roi des Pays-Bas lui-même, Guilla
s ses États, et souvent, à la promenade, il prévenait la politesse du peintre en lui faisant un salut affectueux. Ses élèves be
e, et qu’après quelques civilités réciproques, l’étranger témoigna au peintre le plaisir, le bonheur même qu’il ressentait de s
gouvernement des Bourbons, pendant les dernières années de l’exil du peintre , pour le faire rentrer en France. Mme de Genlis,
. Tels furent les derniers témoignages d’admiration que l’on donna au peintre David sur la terre d’exil. En France, ses élèves
ntestée, puis niée, et devint enfin un sujet de sarcasmes. Les jeunes peintres se révoltèrent contre la longue tyrannie de David
duit dans la peinture, ou une imitation machinale des objets dont les peintres d’alors ne pénétraient pas le sens. De la critiqu
que relatif, convient à des moyens que Géricault avait empruntés aux peintres de l’école des Carraches et à quelques artistes f
qui voulaient détrôner David et renverser son école. On reprochait au peintre des Sabines le choix des sujets pris dans les tem
énergique de son système, occasionna une levée de boucliers contre le peintre exilé. De ce moment, les jeunes artistes se ruère
t de style qui donnent lieu de croire qu’il était appelé à devenir un peintre très-distingué. Les ouvrages laissés par Géricaul
enet, en sorte que l’on est amené à conclure que l’effort de ce jeune peintre fut dirigé dans un sens rétrograde, et qu’il est
r avait été si fatal, fut cause que le système religieux des nouveaux peintres allemands ne fut reçu avec quelque calme en Franc
prédilection de la jeune école française, qui, à l’instar des jeunes peintres allemands, traita des sujets modernes et nationau
éorie du laid opposée systématiquement à celle du beau, et depuis, ce peintre n’a cru devoir modifier ni ses idées ni sa manièr
antique que des athlètes de la force et du mérite de ces trois jeunes peintres , le danger n’eût été ni de longue durée ni redou
es barbouillées sur la toile par les mille et un imitateurs des trois peintres à qui l’école allemande, Byron ou Walter Scott av
eut pas de formes gauches et désagréables, d’infirmités même que ces peintres ne recherchassent avec soin pour les représenter
leur talent. C’est ainsi que la partie était engagée parmi les jeunes peintres de la nouvelle école, lorsque les ouvrages d’un é
es, et par une certaine pureté de dessin qui trahissait l’école où le peintre avait été enseigné. M. V. Schnetz, car c’est lui
t il est question, fut, depuis l’exil de son maître et l’invasion des peintres romantiques, le premier qui eut le privilége de r
quoique élève de David, prit une place à part au milieu des nouveaux peintres , et se forma un groupe d’admirateurs que ses autr
rt parut bientôt après. On sait la glorieuse carrière qu’a fournie ce peintre , et certes ses beaux et nombreux ouvrages n’ont p
en lui-même un sujet, le spectateur l’accepte avec plaisir lorsque le peintre a mis en œuvre toutes les ressources réelles de s
é et la vigueur du talent de Léopold Robert imposèrent le respect aux peintres romantiques dès 1824, lorsqu’il exposa son Improv
t précieuse qualité, cet instinct presque créateur au moyen duquel le peintre poursuit l’âme jusque dans les plus légères ondul
 XVIII, de Gros, en fournissaient des preuves irrécusables. Quant aux peintres plus jeunes que ceux-ci, formés par David, la plu
u’à un certain point, le besoin impérieux que ressentaient les jeunes peintres de produire des choses absolument différentes et
oite et à sa gauche sont rangés les orateurs, historiens, statuaires, peintres et savants les plus fameux de la Grèce ; et conti
et leur temps rapprochent d’Homère. Non-seulement M. Ingres se montra peintre supérieur en cette occasion, mais, eu égard à la
’histoire, Sophocle, Hérodote et Phidias, comme aurait pu le faire un peintre de l’antiquité, il peignit avec toute l’exactitud
pour la première fois, il apprécia à leur juste valeur les œuvres des peintres de son temps. L’esprit se débarrasse plus facilem
serait impossible, si l’on n’était pas prévenu, de croire que le même peintre a exécuté ces tableaux à six ou huit ans de dista
id sous leurs différents aspects, il reste à indiquer la place que ce peintre mérite d’occuper parmi les artistes ses contempor
l’on ne fait pas assez d’attention à l’immense avantage qu’ont eu les peintres de la Renaissance en n’éprouvant pas, ainsi que c
écise pour les ouvrages d’art, cette espèce de loterie à laquelle les peintres sont forcés de jouer continuellement pour éveille
rt. Pleurez, dit Horace, si vous voulez que je pleure ; et, en effet, peintres ou écrivains, nul ne fera naître une émotion fort
rnier groupe, outre l’art du dessin qui y est si savamment traité, le peintre a répandu sur tout cet ouvrage un charme, une vén
actérise particulièrement le talent de Léonard de Vinci et des grands peintres de la Renaissance. Cet amour, cette interprétatio
l-Ange un monde de géants. La qualité éminente de David est d’être un peintre vrai. Il ne composait ni ne peignait à la manière
anciens maîtres italiens, et terminons en considérant L. David comme peintre français, afin de lui assigner la place qui lui e
lors, se corrigea patiemment des défauts que sa première éducation de peintre lui avait fait contracter. Poussin s’abstint de r
nt l’essor du génie, échappa aussi à la triste influence des derniers peintres italiens transmise en France par Simon Vouet ; ta
geux et si rare, qu’il faut remonter jusqu’à nos deux premiers grands peintres , Poussin et Le Sueur, pour en retrouver l’exemple
s des compositions des anciens maîtres italiens et de nos deux grands peintres français. À plus forte raison l’embarras s’accroi
t Perroquet. Bourgeot. Bourgeois, paysagiste. Bourgeois. Bosio, aîné, peintre . Bouché. Bouchet. Bouchot ¤. Broc ¤. Bruslard (le
Cathelineau. Cayer. Chaix (deux de ce nom). Chéry. Clesse. Cochereau, peintre de genre. Collet. Collot. Colombet. Colson. Const
Roux (Mlle). Lavit, professeur de perspective. Lebel (C. J.). Lebrun, peintre . Le Brun (Topino). Lebrun, architecte. Le Cerf. L
ilon. Mongetz (Mme). Moll, Belge. Monrose, frère de l’acteur. Moreau, peintre . Moreau (C), archit. et peintre. Moriez. Mourette
. Monrose, frère de l’acteur. Moreau, peintre. Moreau (C), archit. et peintre . Moriez. Mourette, fameux joueur d’échecs. Mouron
rois. Cet ouvrage n’a jamais été même ébauché. Toutefois Agamemnon le peintre était fort laborieux, contre l’usage de tous les
uctions de ce jeune homme, et il est certain qu’elles promettaient un peintre . Ce fut lorsqu’il se déclara chef de secte et qu’
eur voulut que le nom d’Euripide échappât de ma bouche, à ce mot, mon peintre Agamemnon se leva et, furieux, il s’écria avec l’
t de leur temps en extase devant les vases étrusques, car ils étaient peintres aussi, s’embrouillaient particulièrement l’esprit
de l’époque d’Alexandre ou même de Périclès qu’avait été prendre mon peintre primitif, mais celui d’Agamemnon, de Calchas. Que
s celui d’Agamemnon, de Calchas. Quelle honte pour les écrivains, les peintres , et même pour un certain nombre de fashionables d
n, craignit d’en retrouver l’inflexible caractère dans l’atelier d’un peintre ou la mansarde d’un publiciste. La mort, qui l’a
ui vous sépare du monde ? — Pour me séparer du monde », répondit le peintre . Et le consul lui tendit cette main de fer qui ne
e. 6. Boucher (François), né à Paris en 1704, mort en 1768, était un peintre de talent, dont le goût fut perverti par celui qu
en petit du Bélisaire. Elle est à la galerie du Louvre. 11. Pierre, peintre d’histoire, né à Paris en 1715, mort en 1789. 12
personnage n’a jamais été que dessiné au crayon blanc. L’intention du peintre était de représenter le général tenant le traité
église de Cluny, près de la Sorbonne, à la disposition de son premier peintre , pour y achever le tableau du Couronnement. 49.
en 1810, sur l’état des arts, disait (prophétiquement) à propos de ce peintre  : « Il n’a ni froideur, ni roideur, ni appareil t
s noms des principaux artistes qui ont exposé au Louvre cette année : peintres , David, Girodet, Gérard, Gros, Guérin, Prudhon, C
15 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »
union qui existait dans le groupe romantique entre les poètes et les peintres tourna vite au profit de la critique qui dès lors
 ? Loin de là, nul, en nous faisant pénétrer dans le talent de chaque peintre , dans la nature et dans l’intention de chaque œuv
rès tout, dans cette tâche dont il s’acquitte si en conscience, qu’un peintre et un poète dévoyé, il est juste qu’il se ménage
le petit tableau que finissait le premier article57. Lui aussi if est peintre , et il le sait. Il a toute raison de dire avec un
en son genre, qui me revient en mémoire, est dans le compte rendu des peintres anglais, à propos d’un tableau de Hook qui a pour
rêve. Ici le poète prend la parole et semble prier pour un moment le peintre de lui céder la place ; car, pour ces poètes décl
ant de lui sous peine de tout confondre. Il ne ferait pas de cas d’un peintre qui se contenterait de prendre, fût-ce le plus de
voilà des pensées comme en trouvent dans le spectacle des choses les peintres de tempérament, les peintres nés. » Aussi, tout e
rouvent dans le spectacle des choses les peintres de tempérament, les peintres nés. » Aussi, tout en rendant justice aux sentime
nner plus de vie à la vérité. Théophile Gautier, dans sa critique des peintres , n’apporte donc aucun des préjugés de l’homme de
des égards de confrère. Il se met à la place des autres. Ainsi sur le peintre belge M. Leys, à qui il était si aisé, pour sa ma
a pas imitation, mais similitude de tempérament et de race ; c’est un peintre du xvie  siècle venu deux cents ans plus tard, vo
jugements ou définitions pittoresques que Gautier a donnés de tant de peintres d’hier, hommes de mérite dans les seconds, et de
il donne à son propre style quelques-uns de ces agréables défauts du peintre , s’inquiétant peu, pourvu qu’il les exprime, qu’o
s nous prennent et sont les plus forts : il n’éclate jamais. III. Les peintres anglais, lors de l’Exposition universelle de 1855
té, ne le séduit pas prodigieusement. Je ne suis pas très-sûr que des peintres comme Horace Vernet, des écrivains comme Voltaire
ins comme Voltaire (horresco referens) lui fassent l’effet d’être des peintres ou des écrivains. Le ragoût le tente. Il aime enf
ry et à son admirateur, M. Cousin, qui n’est qu’éloquent et nullement peintre , ne sont plus de mise aujourd’hui. Le mot indicib
’un jour, étant allé à Fontainebleau pour assister aux funérailles du peintre Decamps, Théophile Gautier, peintre lui-même, s’o
pour assister aux funérailles du peintre Decamps, Théophile Gautier, peintre lui-même, s’oublia un peu ; il fut comme saisi du
être un historien littéraire. Il prend aujourd’hui sa revanche comme peintre . En exécutant enfin ce Capitaine Fracasse dont il
16 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272
celle dont le coup d’oeil fait un grand effet suivant l’intention du peintre et le but qu’il s’est proposé. Il faut pour cela
ni d’autres parties du corps, lesquelles il convient au sujet que le peintre fasse voir. Il faut enfin que les grouppes soient
ec le sujet, et que l’unité d’action soit conservée dans l’ouvrage du peintre comme dans le poëme. Il faut encore que les perso
a composition pittoresque sont tellement separez, que nous voïons des peintres excellens dans l’une, être grossiers dans l’autre
tie de l’ordonnance que nous appellons composition pittoresque. Aucun peintre n’a sçu mieux que lui bien arranger dans une même
es loüanges qui sont dûës aux livres originaux : c’est sa balance des peintres . On y apprend distinctement à quel point de merit
es peintres. On y apprend distinctement à quel point de merite chaque peintre dont il parle est parvenu en chacune des quatre p
atteindre en chacune de ces parties : il nous dit à quel degré chaque peintre est demeuré. Mais pour n’avoir pas distribué l’ar
s la poësie de la peinture au Poussin qu’on a nommé dès son vivant le peintre des gens d’esprit, éloge le plus flatteur qu’un a
17 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »
18 mai 1863. La France a perdu, le 17 janvier 1863, un de ses grands peintres , un de ses talents supérieurs et populaires comme
t de certitude dans la voie qui l’avait conduit à la grande renommée. Peintre de l’armée française, peintre d’histoire d’une gr
i l’avait conduit à la grande renommée. Peintre de l’armée française, peintre d’histoire d’une grande époque et de tous les gén
ace : de quelque côté qu’on remonte dans ses origines, on ne voit que peintres et dessinateurs. Joseph Vernet, l’illustre peintr
s, on ne voit que peintres et dessinateurs. Joseph Vernet, l’illustre peintre de marines, était son grand-père ; son père Carle
de calembours, était l’homme des chasses, des cavalcades, un charmant peintre d’élégances, et il avait merveilleusement saisi l
maternel, tout avait contribué à faire d’Horace l’homme du crayon, un peintre involontaire, irrésistible : sa main fine, mince,
urs de croyance dans l’art, on admire cette disposition chez quelques peintres anciens et pieux qui ont rendu dévotement ce qu’i
mes de l’Histoire de la Révolution. S’il n’avait été que cela, que le peintre de ce moment de 1815-1824, il mériterait encore u
voie principale jusqu’à ce qu’il soit devenu vers 1840 le plus grand peintre , non plus d’épisodes et d’anecdotes, mais le plus
grand peintre, non plus d’épisodes et d’anecdotes, mais le plus grand peintre d’histoire militaire que nous ayons eu. La salle
tor, des Ulysse, des fleuves Scamandre, comme le faisaient encore les peintres chers aux anciennes écoles et amis de l’ennuyeux 
son imagination si mobile et si heureuse ; aussi est-il éminemment le peintre de la France et du xixe  siècle, par la manière d
ou Jouy) se représente comme ayant une lettre d’introduction pour le peintre en renom. Il se persuadait, disait-il, que la sol
étaient nécessaires aux méditations du talent. Il se figurait donc le peintre comme devant être absorbé dans l’étude de son art
gé scolastique, nous sommes toujours tentés de faire plus de cas d’un peintre qui, pour peindre, s’enferme, regarde moins la na
re, étudie les vieilles toiles et peut-être même les livres, que d’un peintre vif, avisé, extérieur, tourné à l’action, avide d
ces de travail et de production ; l’atelier d’un Poussin, d’un de ces peintres méditatifs « qui ne sauraient peindre en sifflant
nt poussé à bout leur vocation, ils ont rempli toute leur destinée de peintres  ; ils ont fait rendre à leur palette tout ce qu’e
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33
ture en viennent à bout. Je ne prétends pas soutenir que les premiers peintres et les premiers poëtes, ni les autres artisans, q
dans certaines maladies : de même les premiers poëtes et les premiers peintres n’ont songé peut-être qu’à flater nos sens et not
us présentent, satisfont au besoin où nous sommes d’être occupez. Les peintres et les poëtes excitent en nous ces passions artif
sur nous est du même genre que l’impression que l’objet imité par le peintre ou par le poëte feroit sur nous : comme l’impress
urables, comme en auroit une impression faite par l’objet même que le peintre ou le poëte ont imité. On conçoit facilement la r
ec horreur, nous les voïons avec plaisir imitez dans les ouvrages des peintres .mieux ils sont imitez, plus nous les regardons av
e fait la poësie. Le plaisir qu’on sent à voir les imitations que les peintres et les poëtes sçavent faire des objets qui auroie
s nous entretiennent de leurs infortunes par le moïen du pinceau d’un peintre , ou dans les vers d’un poëte ; mais, comme le rem
repugnance s’ils déploroient eux-mêmes leurs malheurs devant nous. Le peintre et le poëte ne nous affligent qu’autant que nous
19 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235
dont l’écho lui parvint. Un de ses amis eut l’occasion de visiter le peintre J.-F. Raffaëlli à Jersey ; l’entretien vint à por
ne ;  ils se résumaient en somme en une prédilection marquée pour les peintres émotifs, si l’on peut dire ainsi, les peintres do
ction marquée pour les peintres émotifs, si l’on peut dire ainsi, les peintres donnant une émotion de couleur, et pour leur repr
’éloge de M. Whistler. C’est dans son œuvre, en général, un excellent peintre et un des dix plus beaux d’aujourd’hui. Mais est-
que ce roman est appelé à peindre l’hallucination criminelle, mais le peintre qui entoure d’une pareille hallucination indiffér
iasme admiratif par amour, ou caricatural par haine. Tous les maîtres peintres sont là pour affirmer ce que j’avance ; voyez l’e
e Sèze. Nous avions dit : « M. Raffaëlli devient de mieux en mieux un peintre exact de types et d’expressions, un portraitiste
é que toute œuvre d’art ne vaut que par l’émotion qu’elle produit, ce peintre désire exciter la sympathie de ses spectateurs pa
20 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
le marbre ne sont pas les lettres à l’aide desquelles le musicien, le peintre , le sculpteur, l’architecte écrivent ces langues
volontairement dès qu’on le nomme ? En ne parlant aujourd’hui que des peintres , par exemple, est-ce que, quand vous parcourez de
dulations des sons dans la nature sonore ; elle doit résulter pour le peintre d’un organe plus perfectionné de l’œil, qui lui f
u reproduire aux yeux. Ce n’est pas tout, car ce n’est pas assez ; un peintre n’est pas seulement un copiste, c’est un créateur
d’un chaudron sur le chenet ou du marteau sur une enclume, de même un peintre ne serait pas un créateur s’il se bornait, comme
de l’atelier de la Fornarina ! Le photographe ne destituera jamais le peintre  : l’un est un homme, l’autre est une machine. Ne
e comparons plus. VII Le beau est donc l’objet poursuivi par le peintre , soit dans la figure, soit dans le paysage. Or qu
e le plus dans la langue des formes et des couleurs est le plus grand peintre ou le plus grand sculpteur. L’école matérialiste
landre et en Hollande avec l’école des Rubens, des paysagistes et des peintres de marines. La peinture, dans chacune de ces vill
célestes dans leur paradis chrétien ; Éblouissante avec Rubens, moins peintre que décorateur sublime, Michel-Ange flamand, roma
, qui peint la pensée à travers les traits ; Familière avec les mille peintres d’intérieur, ou de paysage, ou de marine, holland
nu. L’âme n’est-elle pas le modèle divin, le type éternel ? Soyons le peintre de l’âme placée dans le milieu sensitif de la nat
de son père, disent ses biographes, M. de Lécluse, le Winckelmann des peintres français, et M. Feuillet de Conches, son ami, la
rentis pour l’amener avec lui dans son atelier de graveur à Paris. Le peintre David, qui régnait alors en France comme réformat
courait à cette splendeur restaurée de Rome ; c’était la capitale des peintres , des sculpteurs, des musiciens, des poètes, des s
on de toiles ou de fresques magiques sous le pinceau de dix écoles de peintres de toutes les nations, presque tous hommes d’un e
rcice de l’entretien. Personne ne cause avec plus d’originalité qu’un peintre ). On sortait de ces ateliers, ouverts dès le mati
XIII Cette transfiguration du jeune artiste français et suisse en peintre , en poète, en philosophe du pinceau italien, ne f
tion, que deviendraient les chefs-d’œuvre ? XXIV M. de Lécluse, peintre et écrivain français de notre temps, qui a illust
factice au lieu d’être calquées sur l’éternelle et simple nature. Le peintre français Gérard l’avait déjà exécuté en homme d’e
eur de Neuchâtel de commander l’exécution de ce même sujet à un jeune peintre de ses montagnes ; c’était une grande audace au p
et à un jeune peintre de ses montagnes ; c’était une grande audace au peintre d’accepter le défi. Aussi Léopold Robert, malgré
qu’il fût possible d’imaginer pour un poète et de reproduire pour un peintre  : la taille élevée, les membres dispos, les fière
femme et de plus mâle dans l’homme. Jamais, depuis Salvator Rosa, le peintre des brigands, brigand lui-même, on ne fit poser l
tait libre, et elle posait comme modèle de beauté tragique devant les peintres étrangers ; le peintre français Schnetz, ami de L
it comme modèle de beauté tragique devant les peintres étrangers ; le peintre français Schnetz, ami de Léopold Robert, directeu
rer la madone. Le caractère méditatif, recueilli et sauvage du jeune peintre étranger se complaisait dans la contemplation de
ssait son cœur comme tous les premiers amours des artistes sensibles, peintres ou poètes. Elle devait bientôt mourir, afin de la
e ne voit le monde que dans ses yeux. L’impatience saisit à la fin le peintre  ; il efface d’une main résolue toutes ces ébauche
ncore qu’il faut admirer l’instinct naturel réfléchi ou irréfléchi du peintre . Comme il s’agit, pour ces auditeurs, d’un plaisi
, pour ces auditeurs, d’un plaisir oisif d’imagination et de cœur, le peintre les a tous choisis dans l’âge de l’imagination ou
ure qui glisse, les soucis qui poignent, les peines qui attendent. Le peintre vous donne ce qu’il y a de meilleur à un certain
. Enfin cet amour ressembla aussi à l’attachement intime et mutuel du peintre Fabre de Montpellier et de la belle comtesse d’Al
vie, aux œuvres, au génie, à la mort du jeune Robert, ce Werther des peintres . Nous allons retrouver son amour d’abord naissant
21 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265
Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës Il est deux sorte
r plus de force qu’il est vrai-semblable qu’ils en puissent avoir. Un peintre pecheroit contre ces loix, s’il faisoit lever par
un tableau de Jules Romain qui répresente le martyre de ce saint. Le peintre y exprime parfaitement bien la difference qui est
leurs coûtumes qui ont du rapport avec l’action du tableau. Ainsi le peintre qui fera un tableau de la mort de Britannicus ne
s tems éloignez de celui de l’action, est une erreur grossiere où nos peintres ne tombent plus. On ne voit plus un saint Françoi
horter le bon larron. Enfin la vrai-semblance poëtique demande que le peintre donne à ses personnages leur air de tête connu, s
pas bien certainement comment saint Pierre étoit fait, néanmoins les peintres et les sculpteurs sont tombez d’accord par une co
l’école d’Athenes. Nous apprenons aussi de Quintilien que les anciens peintres s’étoient assujettis à donner à leurs dieux et à
e dans le projet d’un poëme ou d’un tableau. La regle qui enjoint aux peintres comme aux poëtes de faire un plan judicieux, et d
22 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
omédien qui ne se connaît pas en peinture est un pauvre comédien ; un peintre qui n’est pas physionomiste est un pauvre peintre
auvre comédien ; un peintre qui n’est pas physionomiste est un pauvre peintre . Dans chaque partie du monde, chaque contrée ; da
e, s’éteint, languit, s’égare, se fixe ; et une grande imagination de peintre est un recueil immense de toutes ces expressions.
nne ici de l’action et de la réaction du poète sur le statuaire ou le peintre , du statuaire sur le poète, et de l’un et de l’au
 : car après tout, le poète n’avait [rien] révélé ni fait croire ; le peintre et le sculpteur n’avaient représenté que des qual
notre religion n’était pas une triste et plate métaphysique ; si nos peintres et nos statuaires étaient des hommes à comparer a
; si nos peintres et nos statuaires étaient des hommes à comparer aux peintres et aux statuaires anciens : j’entends les bons, c
ton ombragé d’un duvet léger : vous verriez ce qu’il en serait de nos peintres , de nos poètes et de nos statuaires ; de quel ton
Grâce à Raphael, au Guide, au Baroche, au Titien et à quelques autres peintres italiens, lorsque quelque femme nous offre ce car
t blême ne messied pas aux poètes, aux musiciens, aux statuaires, aux peintres . Ces hommes sont communément bilieux ; fondez dan
e lui et l’infortuné auquel il prête son ombre les jours de fête. Les peintres ne manquent pas ces grossières analogies ; mais s
conduits dans le choix délicat de leurs accessoires. Presque tous les peintres de ruines vous montreront autour de leurs fabriqu
le terme de la vie, et qui chantent au loin. Je ne parle ici que des peintres de ruines. Les peintres d’histoire, les paysagist
qui chantent au loin. Je ne parle ici que des peintres de ruines. Les peintres d’histoire, les paysagistes, varient, contrastent
23 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont apporté en naissant » pp. 25-34
Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont apporté en naissant En
finité de faits qui confirment ce que j’avance. La plûpart des grands peintres ne sont pas nez dans les atteliers. Très-peu sont
eintres ne sont pas nez dans les atteliers. Très-peu sont des fils de peintre , qui, suivant l’usage ordinaire, auroient été éle
iecles, le seul Raphaël, autant qu’il m’en souvient, fut le fils d’un peintre . Le pere du Georgeon et celui du Titien, ne manie
aux ni cizeaux, Leonard De Vinci, et Paul Veronése, n’eurent point de peintres pour peres. Les parens de Michel-Ange vivoient, c
ni attelier ni boutique dans sa maison. Le pere de Vandick n’étoit ni peintre ni sculpteur. Du Fresnoy, dont nous avons un poëm
iocre, avoit étudié pour être medecin. Les peres des quatre meilleurs peintres françois du dernier siecle, Le Valentin, Le Sueur
ecle, Le Valentin, Le Sueur, Le Poussin et Le Brun, n’étoient pas des peintres . C’est le génie de ces grands hommes qui les a ét
la maison de leurs parens, afin de les conduire sur le Parnasse. Les peintres montent sur le Parnasse, aussi-bien que les poëte
24 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment » pp. 221-226
Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres . Exemples tirez des tableaux du crucifiment On
xemples tirez des tableaux du crucifiment On plaint quelquefois les peintres et les poëtes qui travaillent aujourd’hui, de ce
un sujet neuf sous sa plume ou sous son pinceau. Il est pour un grand peintre une infinité de joïes et de douleurs differentes
moïens. Comme un tableau ne répresente qu’un instant d’une action, un peintre né avec du genie, choisit l’instant que les autre
en peinture. Combien a-t-on fait de crucifimens depuis qu’il est des peintres  ? Cependant les artisans doüez de genie, n’ont pa
éanmoins tellement propres au sujet, qu’on est surpris que le premier peintre qui a medité sur la composition d’un crucifiment,
ujet du crucifiment a été traité plusieurs fois. Cependant ce dernier peintre a rendu sa composition nouvelle. Son tableau répr
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57
Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes Le génie est donc une plante, qui
tête d’un homme : Raphaël l’a traitée dans le goût des têtes que les peintres font pour les christs, et l’on n’y trouve d’autre
oit fait, et devinant par la force de son génie, la façon d’operer du peintre qu’il admiroit, il approcha de son modele. Raphaë
mains durant l’élevation, paroît penetré de terreur et de respect. Le peintre a très-bien conservé à chacun des assistans son c
n le miracle avec attention, mais il n’en paroît pas beaucoup ému. Le peintre suppose que le souverain pontife fut trop persuad
qui n’étoit pas encore sorti de son état, quoiqu’il fut déja un grand peintre , étoit si rempli de ce qu’il entendoit dire de Ra
e de leurs fortunes. Enfin Le Correge parvint à voir un tableau de ce peintre si célebre : après l’avoir examiné avec attention
aiter le même sujet que Raphaël avoit traité, il s’écria : je suis un peintre aussi-bien que lui. La même chose arriva peut-êtr
sée et l’expression naissent presque toûjours en même-temps. Le jeune peintre qui a du génie, commence donc bien-tôt à s’écarte
es apprennent avec peine, et ils les font de mauvaise grace. Ainsi le peintre éleve, dont l’esprit s’abandonne aux idées qui on
26 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Carle Vanloo  » pp. 117-119
s le désert n’est qu’un tableau très agréable. C’est bien la faute du peintre qui pouvait avec peu de chose le rendre sublime.
nt-elles que cet effet, elles seraient bien mauvaises. Il est du même peintre  ; et il a 5 pieds de haut sur 4 de large. Il y a
de à l’Amour. Ce devait être un madrigal en peinture ; mais le maudit peintre , toujours peintre et jamais homme sensible, homme
evait être un madrigal en peinture ; mais le maudit peintre, toujours peintre et jamais homme sensible, homme délicat, homme d’
point où il soit en sûreté. Le peuple fait grand cas de cette idée du peintre . C’est une misère à mon sens. Il a fallu que le m
quelques lignes. Je ne sais, mon ami, si vous aurez remarqué que les peintres n’ont pas la même liberté que les poètes, dans l’
fois que vous rencontrerez sous vos yeux, la Saison de l’Albane où ce peintre a fait descendre Jupiter dans les antres de Vulca
27 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140
bien la physionomie de leur espèce capripède [?] Il me semble que nos peintres sont devenus coloristes. Les années passées, le S
paraison est singulière, mais elle est juste, et je vous jure que nos peintres n’en seraient pas mécontents. La couleur est dans
n morceau de littérature. Il y a des auteurs qui pensent ; il y a des peintres qui ont de l’idée. Il y a des auteurs qui savent
e. Il y a des auteurs qui savent distribuer leur matière ; il y a des peintres qui savent ordonner un sujet. Il y a des auteurs
y a des auteurs qui ont de l’exactitude et de la justesse. Il y a des peintres qui connaissent la nature et qui savent dessiner.
a couleur d’un morceau de peinture passe, et la réputation d’un grand peintre ne se transmet à la postérité que par les qualité
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes Je conçois que le génie de leurs
. J’ai supposé que le sang de celui qui compose s’échauffât ; car les peintres et les poëtes ne peuvent inventer de sang froid :
est celui d’être né avec du génie. Le génie est ce feu qui éleve les peintres au-dessus d’eux-mêmes, qui leur fait mettre de l’
’effet de plusieurs causes qui nous sont comme inconnuës. Heureux les peintres et les poëtes, qui ont plus d’empire sur leur gén
que tous les hommes ne naissent pas avec un génie propre à les rendre peintres ou poëtes : nous en voïons qu’un travail continué
ù son talent pût se déploïer. Mais les hommes nez pour être de grands peintres ou de grands poëtes, ne sont point de ceux, s’il
que celle de les avoir eu pour éleves. Ainsi Raphaël instruit par un peintre médiocre, mais soûtenu par son génie, s’éleva for
e d’Annibal Carache, de Rubens, du Poussin, de Le Brun, et des autres peintres dont nous admirons le génie. Quant aux poëtes, le
29 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195
Louis-Michel Vanloo Ce peintre était attaché à la cour d’Espagne. J’ignore pourq
et travaillant au portrait de son père, est une très belle chose. Le peintre occupe le milieu de la toile. Il est assis. Il a
ère de faire qui double l’effet du tableau pour le moment. Lorsque le peintre a presque achevé son ouvrage, il le glace. Glacer
oins, selon qu’il a été peint plus ou moins franchement. On dit qu’un peintre peint à pleines couleurs ou franchement, lorsque
yer les parties délicates et fragiles sur des parties solides ; et le peintre , préparer et broyer lui-même ses couleurs, et exc
te faut-il de plus que ton propre suffrage et le nôtre ? Tant que les peintres portraitistes ne me feront que des ressemblances,
ur intéresser, il faut une action, alors ils auront tout le talent du peintre d’histoire, et ils me plairont indépendamment du
30 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
sans originalité, sans fantaisie, sans accent. Bien qu’une partie des peintres représentés à cette Exposition ne se rattachât pa
et les idées. Nous dirons même plus. En vérité il a été trahi par les peintres . Un critique récent28 n’a pas craint de l’affirme
t vrai, un retour sincère et réel à la nature et à la vérité ; et les peintres dont il se fit le champion passèrent pour mettre
iasme, malgré leur amour sincère de l’art et leur austère labeur, les peintres préraphaélites sont, à presque tous les points de
t ce que nous entrevoyons pour l’avenir. Semblable a été l’erreur des peintres préraphaélites et de tous ceux qui, de près ou de
ains admirablement dessinées, lasses et comme incapables d’action. Le peintre a donné à son modèle l’attitude d’un rêveur malad
carrière : Hélas ! un plus malade nous retient au passage ! C’est le peintre anglais Burne-Jones, le préraphaélite, le peintre
passage ! C’est le peintre anglais Burne-Jones, le préraphaélite, le peintre intellectuel (nous y voilà !) le peintre qui exci
-Jones, le préraphaélite, le peintre intellectuel (nous y voilà !) le peintre qui excite chez les jeunes nigauds de la littérat
. Cette sévère apostrophe, ne vise en vérité qu’une mauvaise toile du peintre  ; cependant si nous l’appliquons à l’art de Burne
t, tel qu’il se dégage des efforts et des réalisations d’une élite de peintres , aussi différents que reliés entre eux par une pe
ée se tiennent isolés de leur milieu. Il semblerait qu’entre l’œil du peintre et son modèle, l’air ait été préalablement absorb
qui ne produisirent ainsi que des ébauches informes. J’entends que le peintre moderne ne détournant plus son regard des mille c
ompris l’art moderne. Je nommerai tout d’abord le groupe glorieux des peintres français, mal nommé Impressionnistes, les Claude
est l’âme de la jeune peinture en Allemagne et en Suisse, Böcklin, le peintre de la joie ; c’est encore l’école de Worpswede, o
31 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
le vrai reproche à lui faire. Vous avez vu un Gavarni représentant un peintre courbé sur sa toile ; derrière lui un monsieur, g
surtout des éclectiques, — doit entrer comme ouvrier au service d’un peintre à tempérament. C’est ce que je démontrerai dans u
les brouillards ; Venise elle-même trempe dans les lagunes. Quant aux peintres espagnols, ils sont plutôt contrastés que coloris
iste. « Aucun tableau ne révèle mieux à mon avis l’avenir d’un grand peintre , que celui de M. Delacroix, représentant le Dante
ue. « L’auteur a, outre cette imagination poétique qui est commune au peintre comme à l’écrivain, cette imagination de l’art, q
rs de ses qualités presque originales, complimenta si fort le nouveau peintre , encore timide, que celui-ci en était presque con
érard lui-même, qui, à ce qu’il semble, était plus homme d’esprit que peintre , s’écria : « Un peintre vient de nous être révélé
e qu’il semble, était plus homme d’esprit que peintre, s’écria : « Un peintre vient de nous être révélé, mais c’est un homme qu
Delacroix à Victor Hugo. On avait le poëte romantique, il fallait le peintre . Cette nécessité de trouver à tout prix des penda
p attentif aux superficies de la nature, M. Victor Hugo est devenu un peintre en poésie ; Delacroix, toujours respectueux de so
alités plus générales encore. — Un des caractères principaux du grand peintre est l’universalité. — Ainsi le poëte épique, Homè
es grands maîtres, un mélange admirable de science, — c’est-à-dire un peintre complet, — et de naïveté, c’est-à-dire un homme c
brée dans le langage de chacun, — s’il connaît la douleur et s’il est peintre . Je me rappelle qu’un de mes amis, garçon de méri
iment, — et maintenant universalité de science ! Depuis longtemps les peintres avaient, pour ainsi dire, désappris le genre dit
, esquive les difficultés. Sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, les peintres firent des décorations à grand fracas, mais qui m
bibliothèque du Luxembourg est une œuvre plus étonnante encore, où le peintre est arrivé, — non seulement à un effet encore plu
rculaire, qui embrasse un espace énorme, est peint avec l’aplomb d’un peintre d’histoire, et la finesse et l’amour d’un paysagi
et logiques, d’où résulte un aspect saisissant. Dans presque tous les peintres qui ne sont pas coloristes, on remarque toujours
t de passion joyeuse. Cette attitude insolite, — car presque tous les peintres collent les bouches des amoureux l’une contre l’a
jà dit ailleurs, — que Delacroix est populaire, quoi qu’en disent les peintres , et qu’il suffira de ne pas éloigner le public de
s éloigner le public de ses œuvres, pour qu’il le soit autant que les peintres inférieurs. Marguerite à l’église appartient à c
Delacroix, la plus remarquable de toutes, et qui fait de lui le vrai peintre du xixe  siècle : c’est cette mélancolie singuliè
ouleur. Delacroix affectionne Dante et Shakspeare, deux autres grands peintres de la douleur humaine ; il les connaît à fond, et
dont j’ai eu le tort grave de ne pas assez parler l’an passé, est un peintre du plus grand mérite, et dont le talent s’appliqu
d’être classé, — c’est une grande joie de rencontrer un franc et vrai peintre , comme M. Debon. Peut-être son Concert dans l’ate
eurs personnages avaient l’air breton. M. Hédouin est certainement un peintre de mérite, qui possède une touche ferme et qui en
es rapinades à ses heures perdues ; mais il paraît que ce n’est qu’un peintre . VII. De l’idéal et du modèle La couleur ét
au : or l’imitation exacte gâte le souvenir. Il y a de ces misérables peintres , pour qui la moindre verrue est une bonne fortune
us, car un moule donne plusieurs épreuves ; mais il y a dans l’âme du peintre autant d’idéals que d’individus, parce qu’un port
l ? « Dans les scènes touchantes produites par les passions, le grand peintre des temps modernes, si jamais il paraît, donnera
moignée pour les œuvres franches et abondantes. Quel breuvage MM. les peintres ont-ils versé cette année dans son vin, ou quelle
uns vous rangent, je ne sais trop pourquoi, dans la noble famille des peintres . Vous avez beau appeler vos femmes Fatinitza, Ste
lement en décadence. — M. Lépaulle est toujours le même, un excellent peintre parfois, toujours dénué de goût et de bon sens. —
rances à tous les connaisseurs. Mais M. Haffner n’était pas encore un peintre de genre, cherchant à réunir et à fondre Diaz, De
l’auteur d’une immense allégorie de l’Europe, est certainement un bon peintre , doué d’une main ferme ; mais l’artiste qui fait
bouche, mobile et irritable, est d’une malice et d’une finesse que le peintre a oubliées. M. Granier de Cassagnac a l’air plus
pu égarer. Que dirai-je de M. L. Cogniet, cet aimable éclectique, ce peintre de tant de bonne volonté et d’une intelligence si
heffer s’est aperçu, — un peu tard sans doute, — qu’il n’était pas né peintre . Dès lors il fallut recourir à d’autres moyens ;
le pour deux raisons : d’abord la poésie n’est pas le but immédiat du peintre  ; quand elle se trouve mêlée à la peinture, l’œuv
sujet du tableau intitulé Saint Augustin et sainte Monique. Un brave peintre espagnol eût naïvement, avec la double piété de l
e d’un artiste est d’examiner son public. E. Delacroix a pour lui les peintres et les poëtes ; M. Decamps, les peintres ; M. Hor
E. Delacroix a pour lui les peintres et les poëtes ; M. Decamps, les peintres  ; M. Horace Vernet, les garnisons, et M. Ary Sche
ur aurait subitement préoccupé. M. Brune rappelle les Carrache et les peintres éclectiques de la seconde époque : manière solide
s a montré des paysages mexicains, péruviens et indiens. Sans être un peintre de premier ordre, il a une couleur brillante et f
ton, qui s’est voué exclusivement à l’Orient, est depuis longtemps un peintre des plus habiles ; ses tableaux sont gais et sour
s mauvais chanteurs dont on dit qu’ils sont de grands acteurs, et des peintres poétiques. M. Jules Noël a fait une fort belle ma
ous les noms nouveaux. * M. Kiorboë est un de ces anciens et fastueux peintres qui savaient si bien décorer ces nobles salles à
lle de Lyon, n’obtiendra jamais qu’un médiocre succès dans un pays de peintres . Cette minutie excessive est d’une pédanterie ins
nsupportable. — Toutes les fois qu’on vous parlera de la naïveté d’un peintre de Lyon, n’y croyez pas. — Depuis longtemps la co
couleur et d’éclat, est dans un progrès sérieux. C’était un excellent peintre , il est vrai ; mais maintenant il regarde la natu
int de vue ; elle est exclusive et despotique : aussi l’expression du peintre est-elle bien plus forte. C’est pourquoi il est a
asse des singes, même des plus habiles, n’est et ne sera jamais qu’un peintre médiocre ; autrefois, il eût fait un excellent ou
le livre a tué le monument, on peut dire que pour le présent c’est le peintre qui a tué la peinture. XVIII. De l’héroïsme de
é bien entendue, ils y verront que ce grand philosophe, à propos d’un peintre qu’on lui avait recommandé, parce qu’il avait du
32 (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298
re pour des raisons restées inconnues, il va prendre la succession du peintre Tawaraya-Sôri, et se fait reconnaître pour le suc
eintre Tawaraya-Sôri, et se fait reconnaître pour le successeur de ce peintre . Depuis, il change son style, en crée un tout nou
ne fortune, non seulement d’exciter l’admiration de ses confrères les peintres , mais encore de séduire le gros public, tant il é
ustrations, romans où il signe comme écrivain Tokitaro-Kakô, et comme peintre Gwakiôjin-Hokousaï. Et ce fut grâce à ses pinceau
entrèrent dans son atelier, et, dans ce temps où il y avait bien des peintres dans les villes de Nagoya, de Kiôto, d’Ohsaka, au
des dessins innombrables. Bientôt (c’est l’habitude là-bas, pour les peintres , de changer perpétuellement de noms), le maître l
ssable » 5 ! Hokousaï eut trois filles, dont la plus jeune devint un peintre très habile. Elle épousa Minamisawa, mais divorça
lus grand artiste de l’Extrême-Orient. Pour la biographie de ce grand peintre de l’Extrême-Orient, complètement inconnue en Eur
aponais I-ijima Hanjûrô : Katsoushika Hokousaï dén, une biographie du peintre , illustrée de dessins et de portraits, contenant
crois, que chez Hayashi qui, depuis nombre d’années, collectionne son peintre favori. C’est donc sur cette œuvre, contenant les
nc la même injustice pour tout talent indépendant du passé ! Voici le peintre qui a victorieusement enlevé la peinture de son p
jeunie, l’a renouvelée, l’a faite vraiment toute japonaise ; voici le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a r
, l’oiseau, le poisson, l’arbre, la fleur, le brin d’herbe ; voici le peintre qui aurait exécuté 30 000 dessins ou peintures7 ;
le peintre qui aurait exécuté 30 000 dessins ou peintures7 ; voici le peintre qui est le vrai créateur de l’Oukiyô yé 8, le fon
e », c’est-à-dire l’homme qui ne se contentant pas, à l’imitation des peintres académiques de l’école de Tosa, de représenter, d
son art, qui signe ses productions : « fou de dessin »… Eh ! bien, ce peintre — en dehors du culte que lui avaient voué ses élè
e du Lever du Soleil. Et ce mépris, dont m’entretenait encore hier le peintre américain La Farge, à la suite des conversations
suite des conversations qu’il avait eues autrefois au Japon avec les peintres idéalistes du pays, a continué jusqu’à ces dernie
aï n’a pas rencontré près du public la vénération accordée aux grands peintres du Japon, parce qu’il s’est consacré à la représe
té de la Soumida, touchant à la campagne, quartier affectionné par le peintre et qui lui a fait un temps signer ses dessins : l
une forme personnelle à ses imaginations, a l’ambition de devenir un peintre . Et il entre à l’âge de dix-huit ans dans l’ateli
galant, tout est permis , roman que ni Hayashi, ni les biographes du peintre japonais n’ont rencontré, et dont le texte, à l’é
manciers de la réputation de Kiôdén. Selon Hayashi, la littérature du peintre a un autre mérite : l’esprit railleur de l’artist
de dessinateur ne dure guère que jusqu’en 1804, où il n’est plus que peintre . IV En cette année 1789, où le jeune peintr
il n’est plus que peintre. IV En cette année 1789, où le jeune peintre a vingt-six ans, une circonstance particulière le
ec la résolution de ne plus s’inspirer que de lui-même, de devenir un peintre indépendant des écoles qui l’ont précédé et, en c
ure de Mougoura, qui signifie « buisson », et disait au public que le peintre portant ce nouveau nom n’appartenait à aucun atel
e à côte, l’exposition de deux vies comme aimait à les représenter le peintre Hogarth. La première planche représente le lavag
ourimono du Jour de l’An représente un énorme rat en neige, auquel un peintre peint l’oeil dans un attroupement d’hommes et de
saï, dans le Katsoushika, en le temps où Toyokouni n’était pas encore peintre , mais fabricateur de poupées. Un paysage tout bla
ussi bien qu’à lui laisser un rouleau à 75 rios. Mais la somme que le peintre devait toucher était déjà escomptée pour payer de
uments qu’il avait réunis sur Hokousaï, il existait la demande par le peintre à un éditeur d’un emprunt d’un riô (25 francs), l
eau , un petit livre dont les dessins et le texte sont fournis par le peintre . Il est curieux, ce petit livre, par la figurati
ochaine. Maintenant si l’on veut avoir une idée de la littérature du peintre , voici un bout de traduction du livre jaune : Da
isine improvisée , une histoire de ménage éditée en 3 volumes dont le peintre fournit encore une fois et l’illustration et le t
ironique où le texte et l’illustration, qui sont tous deux encore du peintre , semblent se moquer des affirmations mathématique
inventer des revenants, avait l’idée de s’adresser à l’imagination du peintre pour qu’il lui dessinât un être de l’autre monde
à la figuration d’une scène dans son théâtre. Et l’acteur invitait le peintre à venir le voir, ce que se gardait bien de faire
ter sa couverture de voyage sur laquelle il saluait Hokousaï. Mais le peintre froissé ne se retournait pas, continuait à dessin
i déplut du visiteur à Hokousaï, mais on sait que, dans ce moment, le peintre était à prendre, en plein soleil, des poux sur sa
t ses romans sont pleins d’apparitions. Or l’artiste appelé là-bas le peintre des fantômes, le peintre qui a dessiné ces têtes
d’apparitions. Or l’artiste appelé là-bas le peintre des fantômes, le peintre qui a dessiné ces têtes des Cent contes qui vous
contes qui vous laissent dans la mémoire un souvenir d’épouvante, le peintre auquel les directeurs de théâtres venaient demand
s de théâtres venaient demander des maquettes de visions d’effroi, le peintre près duquel les conférenciers macabres sollicitai
ne montée d’un pittoresque charmant : palais né dans l’imagination du peintre au fond de son atelier. Et, à côté de cette archi
e ce dissentiment entre Hokousaï et Bakin, il entra dans la pensée du peintre de publier des dessins se passant du texte d’un l
et que j’ai eu l’idée de faire traduire par Hayashi : « Hokousaï, le peintre d’un talent si extraordinaire, dit Hanshû, après
r une feuille de papier, une œuvre qui n’a pas de pareille chez aucun peintre de l’Occident ! La Mangwa, ces milliers de reprod
coins de paysages, et des modèles de canons et de pistolets, et deux peintres peignant la jambe d’un Niô sculpté, d’une dimensi
la Soumida, de ce quartier maraîcher et plein de salines aimé par le peintre , Hokousaï dessine, près de deux pêcheurs au jupon
vie humaine comme la vie éphémère de ces insectes d’un jour. III. Un peintre de tori-i. Un homme, la tête en bas, une brosse d
ne dislocation toute-puissante. Ces deux dessins, le philosophe et le peintre de tori-i, ont une parenté extraordinaire avec le
lanche. XXVI En 1817, pendant un voyage d’Hokousaï à Nagoya, le peintre recevait la commande de nombreuses illustrations
ui blessaient Hokousaï et qui lui faisaient dire que, si le talent du peintre consistait dans la grande dimension et les grosse
lation illustrée d’après un récit avec dessins de Yénko-an, un ami du peintre . Au milieu de la cour du nord du temple, défendue
bassin de bronze avec lequel ils accompagnaient, là où il allait, le peintre peignant. Tout d’abord Hokousaï prit un pinceau d
alent. La préface dit : « Les anciens ont dit que pour faire un grand peintre , il fallait trois conditions : L’élévation de l
solument particulière à Hokousaï, mais presque générale chez tous les peintres japonais, il est une explication. Le Japon est le
il existe un curieux fac-similé d’Hokousaï d’après Tori-i Kiyonobou, peintre du xviie  siècle, représentant un fameux marchand
le Paysage à cent ponts est un témoignage du tempérament poétique du peintre , et la biographie de Kiôdén affirme en effet que
Or dans cette société il y avait des gens de service, ignorant que le peintre et le poète étaient le même homme, et il arriva q
appeler la Vague et qui en est comme le dessin un peu divinisé par un peintre sous la terreur religieuse de la mer redoutable e
aller voir dessus la floraison des iris du marais. XXXIII Tout peintre japonais, disais-je, dans mon étude sur Outamaro,
oici le faiseur de petites boîtes en lames de bois roulées ; voici le peintre de kakémonos ; voici le sculpteur spécialiste des
l. Dans ce second volume, ce renversement a fourni à l’imagination du peintre un motif tout à fait joli. Un Japonais qui va boi
Vers la fin de 1834 de graves ennuis tombèrent dans la vie du vieux peintre . Hokousaï avait marié sa fille Omiyo, qu’il avait
t marié sa fille Omiyo, qu’il avait eue de sa première femme, avec le peintre Yanagawa Shighénobou. Du mariage naquit un vrai v
1839, nous a valu la publication de quelques lettres intéressantes du peintre à ses éditeurs. Ces quelques lettres nous font en
ns, il entrera dans le nombre des vrais dessinateurs. Alors le vieux peintre signe longuement : l’ancien Hokousaï, le vieillar
donneriez au pauvre vieillard qui n’a plus bien loin à aller. (Ici le peintre se dessine, sous l’aspect d’un vieillard marchant
cependant, quelques dessins, et dans ce cas-là je compte sur… Ici, le peintre dessine une main tenant une pièce d’argent. Une
les dégradations. Car, si ça va tout seul au bout du pinceau, pour le peintre , l’ouvrier tireur des planches peut à peine faire
lettre, écrite à propos du Jour de l’An, a en tête un croqueton où le peintre en costume officiel, entre deux branches de sapin
marée pour laisser passer son armée. Sur la dernière page se voit un peintre qui élève en l’air, d’une seule main, une masse f
e, que sa main en donne des modèles. C’est ainsi qu’en 1836, le vieux peintre qui signe : le vieillard fou de dessin, publie le
au dans le quartier Honjô, le quartier campagnard, affectionné par le peintre , qu’un incendie brûle sa maison, détruit un grand
ris tous les jours de sa vie, — et de la maison où brûle son œuvre le peintre n’emporte que son pinceau. L De 1840 à 1849
e, au-dessus d’un petit rapin japonais préparant l’encre de Chine, le peintre dans une espèce de danse de Saint-Guy picturale,
uillante, et laisser reposer la dissolution : c’est un secret que les peintres ne communiquent pas. Hokousaï ajoute : Pour les
nd volume du Traité du coloris devait être la dernière publication du peintre .   Un second livre, où Hokousaï professe longueme
nte ainsi : En aimant le style prétentieux de Hé-ma-mousho-Niûdô, le peintre Yama mizou Téngou, de Noshi-Koshi yama, s’est app
s mots au-dessus des sujets dessinés, la première image représente le peintre qui a signé la préface du second volume Téngou Té
e, le préfacier Sakaudô, se faisant l’interprète des conversations du peintre , s’exprime dans ces termes : « Il n’est pas diffi
observer, d’étudier les choses et les êtres qui vous entourent, qu’un peintre représente un oiseau qui a l’air de voler, un hom
adopté par Hokousaï, vient à la suite d’une discussion avec un ami du peintre , qui soutenait que la physionomie d’un être humai
o, et dans lequel le préfacier Shokousan-jïn, traduisant la pensée du peintre , dit : « Dans la calligraphie il y a trois formes
ois répétée, est comme la confirmation de l’idée un peu paradoxale du peintre . Ainsi l’album Hokousaï Gwashiki, Méthode de dess
ure, et il a pénétré le mystère de l’art ; enfin c’est l’unique grand peintre de la peinture ancienne et de la peinture moderne
de la médecine japonaise et dont la composition était laissée par le peintre à l’ami Tosaki, avec, dans la marge de l’ordonnan
ki, avec, dans la marge de l’ordonnance, des croquetons de la main du peintre représentant le citron, le couteau à couper le ci
ensée du mourant fou de dessin, toujours toute à l’ajournement que le peintre sollicitait de la Mort pour le perfectionnement d
amenée par la mort ou le divorce ; seulement on a la certitude que le peintre vivait seul à partir de 52 ou 53 ans. De sa premi
lles, ce sont : Omiyo qui devint la femme de Yanagawa Shighénobou, le peintre , morte quelque temps après son divorce, et qui av
bulations pour son grand-père ; et Otétsou, douée d’un vrai talent de peintre , qui mourut toute jeune. De sa seconde femme Hoko
nt : Onao, qui mourut dans son enfance, et Oyei, qui se maria avec un peintre nommé Tômei, mais divorça et vécut, comme nous l’
nceau, tandis qu’un enfant lui prépare l’encre de Chine ; l’autre, le peintre peignant à l’encre de Chine sur un kakémono des o
ng.   Un vieillard, fait avec le lavage brutal des vieilles années du peintre . Signé : Hokousaï, — bien certainement une signat
émon, à l’âge de 85 ans, a, en tête, une lettre d’envoi autographe du peintre , avec un croqueton de salutation semblable à ceux
publicité autour de ce qu’il possède, et le catalogue de l’œuvre d’un peintre est très difficile à établir en ce pays artistiqu
e tombée dans ses mains ; et, contre le pot de saké, Hiromaro. Chaque peintre dessiné et signé par lui. H. 38. — L. 39. Une rép
Chine très délavée, avec dans des parties un ton rougeâtre, et où le peintre a mis comme de la volupté dans le dessin des yeux
a, que le xviiie  siècle français appelait les premières pensées d’un peintre . Voici, dans un album, des études de femmes resse
le haut d’un temple de Yédo un petit morceau de papier sur lequel le peintre a ajouté des grues. Comme Watteau, comme Gavarni,
anseur, qui a été dessiné de manière que la personne qui regardait le peintre dessiner le vît dans son sens. En effet il est si
. Gavard au Japon. LIX C’est vraiment curieux, dans la vie d’un peintre japonais, les changements de noms et de signature
, chez lequel ces changements sont plus fréquents que chez tout autre peintre du Japon, de les indiquer, de les signaler. De 17
qui, à la fin, fut si charmé, si séduit par son talent, qu’il devint peintre , et se fit son élève. Teisai Hokouba. Son nom vu
bien voulu rédiger la bibliographie des livres et des albums du grand peintre japonais33. Catalogue des livres et albums de Hok
effroy, ou à MM. Revon, Focillon Louis Aubert, au groupe serré de nos peintres et de nos dessinateurs. Car, vis-à-vis de la pail
textuellement : « Qu’on me permette un mot sur ce fameux Hok’saï, le peintre japonais « fou de dessin » dont M. de Goncourt es
et de Kano. Grave injustice à l’égard d’un semblable historien, d’un peintre aussi parfaitement distingué de la femme, de l’oi
l incessant ! Hokousaï est le résumé d’une foule. On me désignera des peintres plus élégants, plus coloristes : il n’en est pas
courante, la vie telle qu’elle se présente rigoureusement aux yeux du peintre  ». 11. Les Japonais mangent le ou du nom et le p
encore, les Japonais aspirent très fort l’H du commencement du nom du peintre , et il faudrait peut-être, pour conserver au nom
est formée par les mots Yama (montagne) et Mizou (eau), et la tête du peintre par une réunion de caractères faisant hé-ma-mou-s
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
imens qu’ils prétendent exciter. Horace auroit dit la même chose aux peintres . Un poëme, ainsi qu’un tableau, ne sçauroit produ
, ainsi que le plus grand mérite des tableaux. C’est à l’intention du peintre ou du poëte : c’est à l’invention des idées et de
comme les dessinateurs les plus réguliers ne sont pas les plus grands peintres . On n’examine pas long-temps les ouvrages des gra
l convient donc de traiter ici du génie et des études qui forment les peintres et les poëtes. Si cet enthousiasme divin, qui ren
t les peintres et les poëtes. Si cet enthousiasme divin, qui rend les peintres poëtes, et les poëtes peintres, manque à nos arti
i cet enthousiasme divin, qui rend les peintres poëtes, et les poëtes peintres , manque à nos artisans, s’ils n’ont pas, comme le
utres métiers. Les esprits les plus communs, sont capables d’être des peintres et des poëtes médiocres. On appelle génie, l’apti
confiance du lecteur : je ne dois parler ici que du génie qui fait le peintre et le poëte.
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 6, des artisans sans génie » pp. 58-66
e. Un homme de cette trempe, que les conjonctures engagent à se faire peintre , imite servilement plûtôt qu’exactement le goût d
nt de produire et l’art d’inventer, qui font le plus grand mérite des peintres et des orateurs. Le peintre peut donc faire part
enter, qui font le plus grand mérite des peintres et des orateurs. Le peintre peut donc faire part des secrets de sa pratique,
l étoit éleve. On ne trouve rien de nouveau dans les compositions des peintres sans génie, on ne voit rien de singulier dans leu
idée de ce qu’ont peint les autres. C’est la premiere qui s’offre aux peintres qui cherchent la composition, et les figures des
ouvrages qu’il fait dans les temps de sa maturité. Nous avons vû des peintres sans génie, mais devenus célebres pour un temps,
cette capitale de beaux arts, en avoit mieux profité, que beaucoup de peintres qui se glorifioient d’un sejour de plusieurs anné
35 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »
Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury Chansons po
ière moitié du xviie  siècle, qui lui ont paru chez nous les premiers peintres en date de ce qu’il appelle la réalité. I. A la m
ans déjà (1850) que M. Champfleury avait commencé de publier sur ces peintres de sa prédilection un premier Essai, une brochure
dessins si variés et si amusants du spirituel Denon ; — Passavant, le peintre historien, n’était pas plus voué à Raphaël ; — le
ge est dédié à l’un des critiques d’art qui ont le mieux parlé de ces peintres , à William Burger, c’est-à-dire le consciencieux
nde et hollandaise, et il nous en arriva quelque chose. Le plus grand peintre français de cette époque intermédiaire, et qui lu
dernier et qui survécut longtemps à ses frères, devint une espèce de peintre de cour qui jouissait de la faveur des grands. Il
nées, retiré leur nom à cette toile, sans pouvoir indiquer auquel des peintres flamands ; ou peut-être italiens, on l’attribuera
’appellation que leur donne M. Champfleury d’avoir été proprement les peintres des paysans et des pauvres gens : « Les Le Nain,
, légumes, qui se trouvent souvent sur le premier plan… « Ce sont des peintres de pauvres gens. » Théorie vraie, mais un peu ab
splendeur du règne académique diminua. Au xviiie siècle, l’excellent peintre de genre, Chardin, semble avoir voulu renouer à e
supérieure et une pensée. C’est bien assez de Philippe de Champaigne, peintre également loyal et sincère, pour le rapprocher de
s, après deux siècles ils sont restés et seront toujours trois grands peintres , les frères Le Nain. » J’honore le critique qui
distinctement, il n’aurait fait que réparer envers ces bons et dignes peintres un long arriéré d’oubli et d’injustice, leur rend
t entière ; car, selon que La Bruyère l’a remarqué, — et ces honnêtes peintres , aujourd’hui remis en honneur, en sont la meilleu
36 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38
rt et d’autre ou les mêmes, ou dans les mêmes rapports. La scène d’un peintre peut être aussi étendue qu’il le désire ; cependa
ar rapport à ce tableau ce que je suis par rapport à la nature que le peintre a prise pour modèle. Je la vois mieux à mesure qu
, pour ainsi parler, imitatrice que dans un point : c’est celle où le peintre n’a rendu vivement et fortement que les détails q
récédent ; elle n’est pas de même nécessité dans le second genre : le peintre y néglige tout ce qui ne s’aperçoit dans les obje
, plus la figure aurait la figure d’un homme de bois. Outre ce que le peintre perdrait du côté de la variété des formes et des
e en la remerciant : Vous n’avez rien fait qui vaille, ni vous, ni le peintre . Je vous avais demandé mon père de tous les jours
arade le philosophe le plus austère et le plus pauvre de la Grece. Le peintre n’a pas conçu combien la vertu et l’innocence prê
37 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
me maniere que les pieds et les mains en contractent. D’ailleurs, les peintres et les poëtes s’occupent des imitations comme d’u
die et les expressions du tableau, font une impression legere sur les peintres et sur les poëtes sans génie, qui sont ceux dont
nos poëtes examineroient le Cid si la piece étoit nouvelle. Mais les peintres et les poëtes, sans enthousiasme, ne sentent pas
ention, ces beautez ne sont que d’un foible poids dans sa balance. Un peintre qui de tous les talens necessaires pour former le
emens generaux que les gens du métier portent sur un ouvrage. Que les peintres soient plus capables que tous ceux qui ne le sont
hapitre de cet ouvrage. On voit bien que j’ai parlé seulement ici des peintres et des poëtes qui se trompent de bonne foi. Si je
l’égalité. Cesar consentoit bien d’avoir un égal, mais la plûpart des peintres et des poëtes, aussi altiers que Pompée, ne sçaur
38 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »
embarquement, je n’ai pu éviter les honneurs rendus par l’armée à son peintre . J’ai été forcé de passer devant la troupe au por
nçu en ces termes : « Ordre Supérieur. M. Horace Yernet, notre grand peintre de batailles, arrive demain à Djemmâa-el-Ghazaoue
léro dansé sur place, et d’un combat de taureaux. Il y parle du grand peintre Murillo dont il a les types présents sous les yeu
le soin que vous avez mis à lui plaire… » Horace était d’avis qu’un peintre doit exposer, que c’est un devoir surtout pour un
tenir ferme dans la foule, j’y marcherai. » (18 mai 1843). C’est un peintre soldat : il en a le propos, la vanterie ; il en a
lettre de date postérieure, également adressée à Delaroche, c’est le peintre , l’artiste qui reparaît, et avec un sérieux, un b
lui fut donné d’être, au moins au début et pour la mise en train, le peintre de notre armée de Crimée et d’attacher son nom à
e muraille couverts par d’éclatants rivaux. Ce fut un jury composé de peintres appartenant à toutes les nations de l’Europe qui
dans l’opinion des étrangers, et tout récemment Landseer, le célèbre peintre anglais, se trouvant à une réunion d’artistes et
e de lui-même et de l’observation de la nature ; chez tous les autres peintres , et dans toutes leurs œuvres sans exception, vous
oie la croix de grand-officier de la Légion d’honneur, comme au grand peintre d’une grande époque. J’espère que ce témoignage d
Il tombe dans un embarras de voitures ; le cabriolet est renversé. Un peintre d’attributs, qui était occupé au haut de son éche
tre dans la main une pièce d’or. — « Oh ! monsieur Vernet, s’écrie le peintre qui l’avait reconnu ; pour un confrère ! vous oub
il lui rend les armes. — « Monsieur Vernet, lui dit solennellement le peintre , en les recevant, ce pinceau et cette palette ser
je l’efface. » — « Eh bien ! ne l’effacez pas » dit le roi. Un jeune peintre qu’il ne connaissait pas entre un jour dans son a
qu’on se le disputait. Pour un autre de ses élèves qui est devenu un peintre d’animaux de quelque réputation, et que la conscr
as encore vu l’autre. Une fois, devant un tableau de bataille de deux peintres amis, dont l’un avait fait le paysage et l’autre
ons originales qu’il exprimait d’un mot. Il disait un jour à un jeune peintre à propos d’un tableau où je ne sais quel de ses c
it vainement des talents français en France. Pas trop de poètes on de peintres métaphysiques, je t’en conjure ; pas trop de mess
39 (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37
Un peintre écrivain : Fromentin1 Tout le monde sait qu’E
d’avoué de Me Denormandie ; qu’il a été vaguement poète avant d’être peintre , et peintre en même temps qu’écrivain ; qu’il est
Me Denormandie ; qu’il a été vaguement poète avant d’être peintre, et peintre en même temps qu’écrivain ; qu’il est mort en 187
nterait parfaitement aujourd’hui Pierre Loti paysagiste, Paul Bourget peintre d’intérieur et de portraits, Daudet aquarelliste,
ombre d’enthousiastes qu’il aurait aujourd’hui. Il fut un précurseur. Peintre , il a voulu appliquer à la composition du livre l
tes les autres chances pour lui, ce Fromentin. Non seulement il était peintre , mais encore il était homme du monde. Ce n’est pa
un peu de littérature, comme il convenait. Mais cela ne dure pas. Le peintre l’emporte. Il trouve cette comparaison superbe :
fait jaune, ni bistré, mais exactement couleur de peau de lion. » En peintre également il étudie l’ombre saharienne et le sile
dans le Sahel, il serait aujourd’hui oublié : on parlerait encore du peintre  ; l’écrivain n’aurait pas de nom. Mais il a écrit
qu’il ne décrit jamais un costume de femme ? Il n’a pas indiqué, lui peintre , la couleur d’une seule robe de Madeleine. Il a r
culté d’entendre jusqu’au silence du désert ? Il n’a rien entendu. Du peintre , de l’artiste, de l’homme même il semble que rien
oie de l’auteur ; il nous apprend que celui qu’on savait être déjà un peintre délicat, un voyageur intéressant, un romancier pé
l’idéal poursuivi, le procédé, le métier dont chacun a usé. C’est un peintre , qui juge, avec toute la science d’un peintre et
chacun a usé. C’est un peintre, qui juge, avec toute la science d’un peintre et toutes les ressources d’un écrivain. Double co
nde, d’où est sortie l’originalité de ce livre. Qu’est-il arrivé ? Le peintre pensait et sentait en peintre. Les mots de la lan
lité de ce livre. Qu’est-il arrivé ? Le peintre pensait et sentait en peintre . Les mots de la langue usuelle le servaient mal.
on méridionale aux rêves d’un idéal qui n’avait pas changé. Il dit du peintre Van Orley : « Vous trouvez en lui du gothique et
l’auteur. Les vues hardies sur la fin propre de l’art, sur le rôle du peintre , sur sa formation, sur la science des couleurs et
La justification de la peinture d’imagination, l’affranchissement du peintre qui peut se dégager du modèle, et qui n’est pas e
40 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Topffer »
n effet, dans le talent, trois facultés distinctes et réunies. Il est peintre de paysages, peintre de mœurs, et écrivain. C’est
nt, trois facultés distinctes et réunies. Il est peintre de paysages, peintre de mœurs, et écrivain. C’est le peintre de paysag
. Il est peintre de paysages, peintre de mœurs, et écrivain. C’est le peintre de paysages qui a été aperçu d’abord, — qui a été
, croyez-nous ! il y a mieux que cela dans cet homme. Si le talent de peintre est le chaton d’or de la bague de sa renommée, le
ou que ce soit par torrents ! Et l’écrivain, l’écrivain seul ; car le peintre de mœurs n’est pas, dans Topffer, l’égal du paysa
mœurs n’est pas, dans Topffer, l’égal du paysagiste. Il s’en faut. Le peintre de mœurs, chez Topffer, manque de repli, de profo
nt point, qui ne pénètre pas. Mais ce qui va bien au paysage et à son peintre  : la vapeur, les traits indistincts, les lointain
cts, les lointains fuyants, mal accusés, noyés, perdus, ne va plus au peintre de l’âme, au moraliste, à l’observateur de la nat
41 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
Tableaux d’histoire Delacroix M. Delacroix est décidément le peintre le plus original des temps anciens et des temps m
endide, magnifique, sublime, incompris. — Un critique connu a fait au peintre un grand éloge d’avoir placé Commode, c’est-à-dir
 L’un est M. Daumier, le caricaturiste ; l’autre, M. Ingres, le grand peintre , l’adorateur rusé de Raphaël. — Voilà certes qui
emblable et égal à lui-même, c’est-à-dire un très-bon et très-curieux peintre . — Sans avoir précisément un mérite éclatant, et,
ès en avoir perdu tant d’autres — c’est le poëte qui a fait tomber le peintre dans la fosse. Et pourtant M. Boulanger peint con
ment (voyez ses portraits) ; mais où diable a-t-il pris son brevet de peintre d’histoire et d’artiste inspiré ? est-ce dans les
Il est à regretter que M. Boissard, qui possède les qualités d’un bon peintre , n’ait pas pu faire voir cette année un tableau a
celui de M. Chasseriau, il y a tout lieu d’espérer qu’il deviendra un peintre , et un peintre éminent. Debon Bataille d’Ha
sseriau, il y a tout lieu d’espérer qu’il deviendra un peintre, et un peintre éminent. Debon Bataille d’Hastings Encore u
ncère de la vérité, et la facilité hardie de composition qui fait les peintres d’histoire. Victor Robert Voilà un tableau
t délicat et caressant pour les yeux. La sainte Thérèse, telle que le peintre l’a représentée, s’affaissant, tombant, palpitant
ins, comme M. Decamps — c’est pour cela que nous le classons dans les peintres d’histoire ; il ne s’agit pas ici de la matière a
 Horace Vernet, comme portraitiste, est inférieur à M. Horace Vernet, peintre héroïque. Sa couleur surpasse en crudité la coule
lement de couleur, mais de lignes et de modelé. — C’est l’erreur d’un peintre de genre qui prendra sa revanche. IV. Tablea
es épaules. Serait-il donc aujourd’hui embarrassé de sa réputation de peintre  ? Rudolphe Lehmann Ses Italiennes de cette
à Wattier, comme Wattier fait songer à Watteau. De Dreux est un peintre de la vie élégante, high life. — Sa Châtelaine es
— mais c’est déjà moins naïf, plus rusé — cela sent beaucoup plus son peintre — aussi est-ce plus facile à comprendre. — Le soi
nciens tableaux de chasse ou de nature morte que faisaient les grands peintres , — et ils sont tous habilement composés. Phili
est réellement faire des natures mortes, librement, en paysagiste, en peintre de genre, en homme d’esprit, et non pas en ouvrie
s gens qui se cramponnent à la vérité microscopique et se croient des peintres vissent ce petit tableau, et qu’on leur insufflât
mais aussi il est un peu dur et sec, et ressemble peu au dessin d’un peintre . Antonin Moine Toutes ces fantaisies ne peu
tion excessive du métier absorbe aujourd’hui nos sculpteurs comme nos peintres  ; — or c’est justement à cause des qualités un pe
est affreuse. — Le petit Caïn est le mieux réussi. Debay est un peintre qui a fait un groupe charmant, le Berceau primiti
les sujets ni les couleurs qui manquent aux épopées. Celui-là sera le peintre , le vrai peintre, qui saura arracher à la vie act
couleurs qui manquent aux épopées. Celui-là sera le peintre, le vrai peintre , qui saura arracher à la vie actuelle son côté ép
plus fier de notre avis, que nous le savons partagé par un des grands peintres de l’école moderne.
42 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392
re que la nature se soit enrichie depuis Raphaël Au contraire, les peintres qui travaillent aujourd’hui tirent plus de secour
depuis Raphaël la nature s’est embellie. Expliquons ce paradoxe. Nos peintres connoissent presentement une nature d’arbres et u
sie orientale et l’Amerique n’étoient pas encore découvertes pour les peintres . Un païs n’est découvert pour les gens d’une cert
st qu’après lui que ces parties du monde ont été découvertes pour les peintres , et qu’on en a rapporté les desseins des plantes,
nombre gagner les pardons ; mais les uns et les autres n’étoient pas peintres , et ce qu’ils pouvoient raconter des animaux de c
sera vrai de dire que la nature considerée dans les portefeüilles des peintres et des sculpteurs, ira toujours en se perfectionn
43 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
fectionne pas en même-temps que son imagination. Il ne suffit pas aux peintres de concevoir des idées nobles, d’imaginer les com
énoüée. Il en est de l’oeil comme de la main. Il faut que l’oeil d’un peintre soit accoûtumé de bonne heure à juger par une ope
continuée durant plusieurs années. On sçait la maxime qui défend aux peintres de laisser écouler un jour entier sans donner que
ent froid et d’une humeur indolente. La même constitution qui le fait peintre ou poëte, le dispose aux passions les plus vives.
le succès ne sçauroit répondre toujours à la précipitation d’un jeune peintre , il peut bien se dégoûter de temps en temps d’un
st donc à souhaiter qu’un jeune homme, que son génie détermine à être peintre , se trouve dans une situation telle qu’il lui fai
urée même de ce travail. Quand la force du génie ramenera notre jeune peintre à une étude plus sérieuse de son art, parce que l
s poëtes dont l’apprentissage n’est pas aussi difficile que celui des peintres , se rendent toujours capables de remplir leur des
iocres, il est parmi nous bien plus de mauvais poëtes, que de mauvais peintres . Toutes les personnes qui ont quelque lueur d’esp
44 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155
jours la couleur et l’harmonie qui conviennent. Voici, si j’avais été peintre , le tableau qu’Homere m’eût inspiré. On aurait vu
e l’artiste. Mais le génie y est, et le jugement viendra sûrement. Ce peintre sait ordonner, et imaginer. Sa machine est grande
Apollon auraient eu de cette nature, plus on aurait été satisfait. Le peintre a fait sagement de s’écarter ici du poète. Dans l
re pas le tour de l’horizon, enjambant de montagne en montagne. Si le peintre eût gardé cette proportion entre ses figures, les
age de la grandeur à ses héros sur ses dieux, que vouliez-vous que le peintre fît de ceux-ci, sinon des génies, des ombres, des
etc… Avec tout cela ; excepté Deshays, je ne crois pas qu’il y ait un peintre à l’Académie en état de faire ce tableau. La Jeun
45 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
Horace Vernet (suite.) Lundi 1er juin 1863. Assez parlé du peintre  : je m’attache au voyageur, au narrateur pittores
nés : il a retrouvé ses vingt ans. Il est né voyageur tout autant que peintre , et, dès qu’il se met en route, il nage dans son
Chateaubriand, qui feraient le régal d’un Scarron, et qui sentent le peintre de troupes. J’en passe. Mais l’aventure de Gaza p
n qui croyait en être quitte. Aussi, qui que nous soyons, moralistes, peintres , auteurs de portraits ou d’analyses, si nous voul
reux représentés à la romaine ; Raphaël, Poussin et les autres grands peintres ont peuplé les imaginations et meublé la mémoire
ourg. C’était pourtant une situation délicate que de se trouver, lui, peintre militaire, peintre de l’armée française et appelé
ant une situation délicate que de se trouver, lui, peintre militaire, peintre de l’armée française et appelé comme tel, au mili
ompagnant dans ses voyages à l’intérieur, traité par lui non comme un peintre , mais comme un ami, comme un fils, comme un enfan
restige de notre gloire militaire qui se réfléchissait jusque sur son peintre  ! En vérité, Horace aurait été un ancien aide de
eul ; il aurait fallu, pour cela, qu’il allât poser dans l’atelier du peintre . Cependant les choses politiques suivirent leur c
ue c’est que le combat de plusieurs idées dominantes dans une tête de peintre  : chacune veut sortir la première ; le bec d’une
stre. 17. Il demeurait alors au n° 58 de la rue Saint-Lazare. pas du peintre  ; il observe du coin de l’œil plus de choses au m
air : Après l’orage, etc. 22. Ce n’est plus à Mme Vernet, c’est à un peintre de ses élèves, à l’un de ses meilleurs amis, M. M
ot qui est bien caractéristique de sa manière et de son procédé comme peintre . Les retouches, en général, ne lui allaient pas ;
uches, en général, ne lui allaient pas ; il était le contraire de ces peintres comme nous en connaissons, qui ne font jamais mie
46 (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105
rs laideurs et de leurs crimes. Il faut donc que le statuaire, que le peintre , de même que le chanteur, parcoure un vaste diapa
ux attributs de ce protestantisme littéraire et artistique. Lorsqu’un peintre s’en va dans la campagne esquisser une étude, il
nd respect du vrai amène des conséquences bien plus graves encore. Un peintre ou un romancier ne se croira pas obligé de mettre
le ou laide, mais le romancier a des moyens bien supérieurs à ceux du peintre . Il fait connaître le moral de son héros, il le f
tableaux de son œuvre. C’est une exhibition à la manière anglaise. Un peintre , dont le nom a fait explosion depuis la révolutio
’est montré avare de place à l’exposition universelle pour les jeunes peintres  : l’hospitalité était si grande vis-à-vis des hom
. Non content de faire bâtir un atelier, d’y accrocher des toiles, le peintre a lancé un manifeste, et sur sa porte il a écrit 
hées. Voilà pourquoi M. Courbet est, à mes yeux, un homme nouveau. Le peintre lui-même, dans son manifeste, a dit quelques mots
t intéressante5. On m’accordera peut-être ceci, mais on dira : Votre peintre manque d’idéal. Je répondrai à cela tout à l’heur
aits dans l’esprit et le pinceau de M. Courbet. Avant tout, il est né peintre , c’est-à-dire que nul ne peut contester son talen
aladroites, mais chacun de ses tableaux est peint ; j’appelle surtout peintres les Flamands et les Espagnols. Véronèse, Rubens,
lamands et les Espagnols. Véronèse, Rubens, seront toujours de grands peintres , à quelque opinion qu’on appartienne, à quelque p
place. Aussi je ne connais personne qui songe à nier les qualités de peintre de M. Courbet. M. Courbet n’abuse point de la son
ux Enterrement à Ornans, qui fut le premier coup de canon tiré par le peintre , regardé comme un émeutier dans l’art. Il y a prè
t comme une mouche persistante dans ses bourdonnements ? L’Atelier du peintre , qui sera fortement discuté, n’est pas le dernier
me, sans qu’il soit nécessaire de l’embrouiller encore davantage6. Le peintre est au milieu de son atelier, près de son chevale
le poser dans ce paysage ? c’est ce qui semble bizarre. À deux pas du peintre est un petit paysan qui tourne le dos au public,
res nouvelles d’un maître avec ses anciennes. Ceux qui, aux débuts du peintre , auront le plus crié contre l’Enterrement, seront
é que partage le fossoyeur, un type grandiose et philosophique que le peintre a su reproduire dans toute sa beauté d’homme du p
Vive le laid ! le laid seul est aimable ! qu’on met dans la bouche du peintre  ; il est surprenant qu’on ose ramasser de pareill
celles relatives à la littérature. J’ai un peu critiqué l’Atelier du peintre , quoiqu’il y ait un progrès réel dans la manière
artiennent au domaine de la convention, quelles enjambées de géant le peintre a faites depuis cette époque pour quitter ce pays
e peintre a faites depuis cette époque pour quitter ce pays chéri des peintres du quartier Bréda ! Assurément il eût obtenu des
n’établissait dans ma pensée aucune solidarité entre l’écrivain et le peintre , car vous n’ignorez pas qu’il y a réaliste et réa
matière, au détriment d’un autre non moins réel, qui est l’esprit. Le peintre a donc grandement raison, dans la préface qui ser
ue de la sorte, c’est le style, qui est l’homme. (Ne confondez pas le peintre avec le portrait.) Ce qui lui manque encore, c’es
l’esprit, que cet esprit soit objectif ou subjectif, qu’il vienne du peintre ou du modèle. La beauté pouvant dans certaines li
stes qui ont assez de bon sens pour ne s’inspirer que d’elle. Mais un peintre qui se dit l’élève de la nature seule n’y regarde
plus plaisantes qui y sont exprimées est que M. Courbet veut être le peintre du siècle. « Les mœurs, les idées, l’aspect de no
ennemis ont fait à M. Courbet je ne sais quelle renommée hybride, ce peintre est, de l’aveu de tout le monde, l’apôtre du laid
de, jamais son zèle né s’est ralenti. Avant lui, on avait vu bien des peintres , hommes de talent du reste, se livrer, sans systè
Vive le laid ! le laid seul est aimable, qu’on met dans la bouche du peintre  ; il est surprenant qu’on ose ramasser de pareill
ils m’ont toujours donné une haute idée de l’esprit de M. Courbet. Ce peintre a très bien compris, dès le principe, que les bea
ur jouir en paix du fruit de ses injures et de ses calomnies, — Qu’un peintre , peu soucieux des nobles destinées de l’art, reno
mais. Vous l’avez dit, il est impossible d’avoir raison. L’Atelier du peintre est le dernier coup de canon de M. Courbet. Allég
on de M. Courbet. Allégorie réelle, telle est la qualification que le peintre réaliste donne à son œuvre. Allégorie réelle, voi
e, l’œuvre est parlante, ce n’est ni plus ni moins que l’apothéose du peintre . S’il prenait fantaisie à M. Ingres, qui est le p
’apothéose du peintre. S’il prenait fantaisie à M. Ingres, qui est le peintre des apothéoses, de nous gratifier de la sienne, o
on qu’on lise sur sa physionomie inerte, c’est la bêtise. À gauche du peintre , grouille et s’étale avec orgueil un bataillon de
sonnification de notre époque. À droite, sont rangés tous les amis du peintre , y compris M. Ch……y, qui, de la chaise où il est
si dure, si rugueuse et si négligée, qu’on croirait volontiers que le peintre ne s’est servi, en guise de pinceau, que de son c
aurait un moyen de le rendre tel. Ce serait de n’en conserver que le peintre à son chevalet et d’en supprimer impitoyablement
oires, qui ne servent qu’à le rendre ridicule. Ce groupe formé par le peintre à son chevalet est, je le reconnais de bon cœur,
ion en serait superflue et qu’ils paraissent être de ceux auxquels le peintre et ses amis attachent le moins d’importance. De t
viennent d’autres figures, et comme M. Champfleury est avant tout un peintre de portraits, ces portraits valent à eux seuls bi
la même heure où M. Champfleury accomplissait sa découverte, un jeune peintre , d’un très grand talent ma foi ! d’une sûreté de
vie humaine, sans quoi elle n’est pas le réalisme. Pour être un grand peintre de portraits, il ne suffit pas d’attraper la ress
ter l’âme dans les lignes et les contours du visage. (L’âme de qui ?) Peintre , observateur et poète, il faut ces trois petites
Louis XIV. — Le chanteur Nourrit, qui se jette par la fenêtre, et le peintre Gros qui se jette à la rivière, parce qu’un rival
en lui mille charmantes idées musicales. Qu’une symphonie captive un peintre et un romancier, et l’émotion du premier prendra
dmiré, est lourd, incommode ; il engonce les personnages. Ce sont les peintres amis de la vérité, et non pas M. Mélingue, qu’il
s beaux jours, M. de Boisdhyver, les contes posthumes d’Hoffmann, les Peintres de Laon et Saint-Quentin. Total : 13 volumes. 1
47 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313
vez su nous traduire tous les ouvrages, même les plus communs, de nos peintres modernes. » Voilà bien l’éloge, et qui, selon que
s sa manière de juger les tableaux, on s’en aperçoit tout d’abord. Un peintre a représenté Télémaque chez Calypso : la scène se
ttise, et que Télémaque a bien plus d’esprit que la nymphe et que son peintre , car il continue le récit de ses aventures sans p
frappantes de vérité, et qu’il exprime encore moins en critique qu’en peintre . S’adressant à M. Vien, par exemple, qui a fait u
lampe à la main, et venant surprendre l’Amour endormi : Oh ! que nos peintres ont peu d’esprit ! dira-t-il ; qu’ils connaissent
. Mais là où Diderot est surtout excellent à entendre, même pour des peintres , c’est quand il insiste sur la force de l’unité d
et de Greuze. Greuze est l’idéal de Diderot comme artiste ; c’est un peintre sincère, affectueux, de famille et de drame, touc
mes à propos et en regard des tableaux. Diderot dit volontiers de ses peintres  : « Il peint large, il dessine large » ; lui, il
ucun mélange de l’apprêt que la réflexion met à tout ; c’est l’âme du peintre qui se répand librement sur la toile. La plume du
vague, plus l’imagination est à l’aise. Voilà le Diderot critique et peintre pris sur le fait dans ses vives ébauches. Il a di
s de Diderot vivent également. Sur Vernet et les sept tableaux que le peintre exposa au Salon de 1767, Diderot a fait tout un p
blic. On m’a raconté que David, le grand chef d’école, sinon le grand peintre , ne parlait de Diderot qu’avec reconnaissance. Le
les ateliers, arrive dans celui de David : il voit un tableau que le peintre achevait ; il l’admire, il l’explique, il y voit
iel : il voit déjà la nature à travers l’atelier et par la lunette du peintre . Je l’en louerais plus si l’on n’en avait tant ab
48 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
Deshays J’avais bien de l’impatience d’arriver à Deshays. Ce peintre , mon ami, est à mon sens le premier peintre de la
e d’arriver à Deshays. Ce peintre, mon ami, est à mon sens le premier peintre de la nation. Il a plus de chaleur et de génie qu
jamais on ne les a vues dans la nature. Où donc en est modèle ? où le peintre les trouve-t-il ? qu’est-ce qui me détermine, moi
nt de la scène. Ma foi, ou il faut brûler tout ce que les plus grands peintres de temples ont fait de mieux, ou compter Deshays
l, malgré la défaillance de ses forces. Je demande s’il est permis au peintre de l’avoir fait aussi droit, aussi ferme sur ses
acés autour de la nef de Notre-Dame ; et l’on sent tout à coup que le peintre de ce dernier a mieux entendu l’effet des ténèbre
49 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
Deshays Deshays est sans contredit le plus grand peintre d’église que nous ayons. Vien n’est pas de sa for
se lasse pas de regarder. À droite du grand-prêtre et de l’autel, le peintre a jeté des assistants témoins de la cérémonie ; i
eur caractère, prétendent qu’elles sont un peu contournées, et que le peintre a serré les cuisses de l’un avec une large bande,
est frappé. La couleur en est forte, et plus peut-être que vraie. Le peintre n’a rien fait encore à mon sens, ni de si beau, n
mais plus encore le dépit que l’amour, se montrent sur son visage. Le peintre y a répandu des traits qui, sans la défigurer, dé
ssonants ut, mi, sol, ut, sol#, si, ré, ut, en est venu là ; celui du peintre n’y viendra jamais. C’est que le musicien vous en
is. C’est que le musicien vous envoie les sons mêmes et que ce que le peintre broie sur sa palette, ce n’est pas de la chair, d
De là la palette particulière, un faire, un technique propre à chaque peintre . Qu’est-ce que ce technique ? L’art de sauver un
la connaissance de l’état qui a précédé et du bienfait rendu, que les peintres ne manquent jamais de donner à leur ressuscité ?
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405
réellement. Il semble même que l’oeil ébloüi par l’ouvrage d’un grand peintre , croïe quelquefois appercevoir du mouvement dans
e ne les avoit pas encore frappez autant qu’elle les frappe alors. Le peintre s’est servi de cette image pour faire le fond d’u
ns prétendoient que leurs divinitez eussent été mieux servies par les peintres et par les sculpteurs, que par les poëtes. Ce fur
en second lieu, qu’une tragédie renferme une infinité de tableaux. Le peintre qui fait un tableau du sacrifice d’Iphigenie, ne
durant un temps qu’elle soit échappée au coûteau du sacrificateur. Un peintre qui representeroit l’instant où l’on va plonger l
lus à un personnage de tragédie, que les qualitez extérieures dont un peintre peut orner le personnage d’un tableau, ne nous af
ble les differens objets qu’on voit par son ouverture. Enfin quelques peintres des plus modernes se sont avisez de placer dans l
51 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 4, objection contre la proposition précedente, et réponse à l’objection » pp. 35-43
les déterre pas. Mais il n’en est pas de même des hommes qui naissent peintres ou poëtes, et c’est d’eux qu’il est ici question
. Le temps que la nature a donné aux enfans destinez à être de grands peintres , pour faire leur apprentissage, dure jusques à vi
ur apprentissage, dure jusques à vingt-cinq ans. Or le génie qui rend peintre ou poëte, prévient dès l’enfance l’asservissement
es à perfectionner son talent. L’enfant né avec le génie qui fait les peintres , craïonne avec du charbon, dès l’âge de dix ans,
assant. Telle fut la destinée du Correge, qui se trouva être un grand peintre avant que le monde eut entendu dire qu’il y avoit
ils n’étoient pas nez pour être d’illustres artisans. L’histoire des peintres , des poëtes et des autres gens de lettres, est re
52 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre III. Partie historique de la Peinture chez les Modernes. »
éodose, par une loi spéciale de excusatione artificium, déchargea les peintres et leurs familles de tout tribut et du logement d
sacrifice d’Abraham. Saint Basile va plus loin, car il assure que les peintres font autant par leurs tableaux que les orateurs
Les persécutions furent poussées si loin, qu’elles enveloppèrent les peintres eux-mêmes : on leur défendit, sous peine de mort,
t il était le suppliant128, digne sans doute de devenir le patron des peintres et d’être reconnu de cette famille sublime que le
emier architecte, Nicolas le premier sculpteur, et Cimabou le premier peintre , qui tirèrent le goût antique des ruines de Rome
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56
Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les
bjets capables de nous interresser : la plus grande imprudence que le peintre ou le poëte puissent faire, c’est de prendre pour
capable de le faire. Les sujets que Teniers, Wowermans et les autres peintres de ce genre ont répresentez, n’auroient obtenu de
l’imitation, mais elle ne sçauroit nous toucher. Nous loüons l’art du peintre à bien imiter, mais nous le blâmons d’avoir chois
comme il ne nous touche gueres, il ne nous attache pas beaucoup. Les peintres intelligens ont si bien connu, ils ont si bien se
54 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »
ncore vu personne posséder à un degré égal : il a deux muses ; il est peintre en deux langues ; il n’est pas amateur dans l’une
dans toutes deux. Son éducation première ne l’avait destiné ni à être peintre , ni à être précisément écrivain : c’est une doubl
le Sahara, le désert. Tous ces voyages furent féconds ; il devint le peintre algérien, le paysagiste qu’on sait et que tous ad
la Revue des Deux Mondes 26, ont charmé tous les lecteurs. Doublement peintre et par des procédés différents, il ne confond poi
ines. Quelques citations nous familiariseront vite avec la manière du peintre  ; outre qu’elles sont agréables, elles sont néces
’après la préférence de leur esprit. » Je remarque à la fois chez le peintre écrivain et sa répugnance à employer un ton cru,
Chéliff, s’offre à nous avec son caractère d’aridité surprenante ; le peintre ici se montre tout à nu et nous rend le terrain d
eau de lion. » Après de telles pages, on n’a plus rien à demander au peintre pour le technique de son art : il s’est traduit e
ntaire, avec cette antique civilisation patriarcale ; sa sensation de peintre vient, bon gré, mal gré, à la traverse de sa doct
omentin est dans cette alliance intime et cette combinaison même : le peintre , l’homme de goût, l’homme de sentiment alternent
ts et dévotes. Pourquoi ? La curiosité d’un voyageur, le pinceau d’un peintre , ont-ils donc de ces scrupules ? Oui, nous dit-il
articulière, et qu’il excelle à exprimer : c’est celle du silence. Le peintre , avec son pinceau, peut rendre bien des choses, e
, en quelque sorte, du livre, le point culminant, c’est la station du peintre sur la hauteur, au pied de la tour de l’Est : l’a
55 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
la vocation artistique, et qui peuvent déterminer un homme à se faire peintre ou sculpteur plutôt qu’à exercer tout autre métie
amais carrière ne fut annoncée avec plus d’éclat. Jamais peut-être un peintre de notre école n’eut à ce degré le don de la visi
s’agit de Meissonier. L’auteur s’efforce d’expliquer comment l’œil du peintre , par une merveilleuse alliance de qualités en app
à la fois myope et presbyte. Corot maintenant : « Corot fut un grand peintre , parce qu’il reçut de la Providence l’œil le mieu
ces expériences : toujours on trouvera, dans la biographie des grands peintres , quelques détails destinés à montrer l’excellence
rdant l’ouïe, Beethoven n’a rien perdu de son génie. De même pour les peintres . Je doute qu’ils aient quoi que ce soit de partic
icat et très exercé. Mais rien de plus. Je me refuse à croire que les peintres se distinguent du commun des hommes en ce qu’ils
d’industries ; il aura tout ce qu’il faut pour devenir un bon ouvrier peintre , un bon tapissier décorateur, un bon chromo-litho
ément reconnaître au faire d’un tableau le véritable tempérament d’un peintre  : il n’est pas de manière qu’on n’arrive à prendr
innocente manie, par quelque singularité de costume. Aujourd’hui nos peintres et nos sculpteurs sont corrects. Ils portent les
e moyen dans un sens déterminé. Voici une collection de portraits des peintres contemporains. J’ai beau faire appel à cet esprit
es natures mortes, les portraits et quelques paysages réalistes où le peintre n’a fait évidemment que reproduire le plus fidèle
complète. Nous n’avions pas reconnu, dans l’œuvre du sculpteur ou du peintre , une création de leur esprit, parce que, par un e
erve de soutien et comme d’armature à l’image. Le plus imaginatif des peintres ou des sculpteurs, avant de se mettre à l’œuvre,
ette voie ? Est-elle particulièrement développée chez les plus grands peintres  ? Ne peut-on que l’abandonner à elle-même, ou bie
ste en est certainement doué. Il serait aussi difficile de trouver un peintre qui n’ait pas la mémoire des formes et des couleu
de suivre cet effet à mesure qu’il se modifie ? Cela rappellerait ce peintre réaliste qui copiait un champ au grand soleil. Vo
s lui furent d’un réel secours4. » Nul doute qu’avec de l’exercice un peintre n’arrive à retrouver dans ces notations abstraite
e, plus il se pourra contenter de brèves indications. Il est même des peintres qui dédaignant tout aide-mémoire s’en iront aux c
e. La mémoire pittoresque ne sera pas moins utile aux animaliers, aux peintres de genre, à tous les artistes qui dans leurs œuvr
comme on peut s’y attendre, seront partagés. Il va sans dire que les peintres qui la possèdent au plus haut degré l’emploieront
i encore, comme artiste ayant pratiqué et conseillé cette méthode, un peintre éminemment imaginatif, Arnold Bœcklin. « L’artis
samment contrôlé. Dans le même esprit Meissonier répondait à un jeune peintre qui aurait désiré se mettre à son école : « À quo
ont pas du tout les mêmes. À première vue l’on reconnaîtra l’œuvre du peintre qui regarde beaucoup : elle sera plus réaliste, p
run assez lourd. C’est ainsi qu’avec ses couleurs mates et opaques le peintre arrivera à nous rendre le lustre de la soie, l’éc
croire que le statuaire a moins besoin d’imagination visuelle que le peintre . Il faut pourtant que lui aussi il commence par é
’on indique les formes, et pourtant nous ne les voyons pas ressortir. Peintres , ils représenteront la profondeur sans nous en do
développement de l’imagination visuelle a quelques inconvénients. Un peintre ainsi doué aura parfois de terribles partis pris.
n préjugé, et ne verra dans un visage qu’une tache blafarde. Certains peintres , comme Carrière, semblent ne voir les choses qu’à
C’est bien l’impression que nous éprouvons devant certaines toiles de peintres trop imaginatifs. Le tableau est admirablement pr
l’aurait fait le seul aspect des choses l’impression de nature que le peintre voulait nous rendre. On pourrait faire des analys
les Breton. Sans doute, quand la figure humaine prend dans l’œuvre du peintre une telle importance, la nature passe au second p
que nous devons l’admirer et pour des qualités littéraires ; mais en peintres , et pour la manière dont elle est peinte. Avec le
premier ordre. Gardons d’encourager, en nous prêtant à leur jeu, ces peintres intentionnistes, poètes fourvoyés dans l’art, qui
pas nous qui l’ajoutons comme par grâce à l’œuvre du sculpteur ou du peintre . L’artiste entendait bien l’y mettre lui-même, il
a une tendance à les estimer beaucoup trop. J’admets qu’avant tout un peintre doit être rompu à la technique de son art. Mais q
t les discréditer singulièrement. Aux poètes, dit-on, la poésie ! Aux peintres la peinture ! C’est encore là ce principe de la s
r. Mais peut-on raisonnablement soutenir que lorsque l’imagination du peintre ou du sculpteur est émue, son talent fléchit ? To
est simplement l’art de représenter une chose par une autre. Quand le peintre nous, montre une femme serrant dans ses bras, ave
la question semble de mince importance. Quand on verra quel parti le peintre peut tirer de ce symbolisme élémentaire, on crain
à fond dans ces quelques pages9. Au moyen des sensations colorées, le peintre pourra nous suggérer des sensations de toute autr
urra nous suggérer des sensations de toute autre espèce. Supposons un peintre qui n’aurait pas seulement l’œil juste et la main
de la nature ; ou, pour résumer d’un seul mot toutes ces qualités, un peintre qui serait quelque peu poète. Nous avons vu que c
avons vu que cela peut être suspect, mais n’est pas défendu. Quand un peintre ainsi doué s’installera devant son chevalet, sa p
ète descriptif ne manquerait pas de nous les rendre. Mais comment les peintres peuvent-ils y réussir ? Quelques-uns estiment qu’
la nature ou de leur chercher une expression dans un art étranger, le peintre s’efforcera de les exprimer de quelque manière pa
st ici que commence le symbolisme. Entre la couleur des objets que le peintre peut reproduire littéralement, et leurs diverses
lent acides ; certain rouge groseille agacera les dents. Pourquoi les peintres parlent-ils de couleurs chaudes et de couleurs fr
it le charme poétique de cette indécision. On voit déjà quel parti le peintre peut tirer de ces correspondances pour exprimer,
s ombres jusqu’à les rendre glaciales. Supposons que, par gageure, un peintre essaie de nous rendre les sensations d’un jeune F
sissions du premier coup ! De la théorie passons aux applications. Le peintre s’inspirera de ces analogies de la sensation pour
ntrera nous donnera une impression plus satisfaisante que celle où le peintre n’en aurait pas tenu compte. On se rappelle ces v
correspondante. Et c’est en effet par de véritables métaphores que le peintre s’exprime, quand par exemple il représente par de
isquerait de nous tromper. Les ressources expressives dont dispose le peintre sont bien plus limitées. Quand un critique nous d
métaphore, pour être trop appuyée, sera devenue inintelligible. Qu’un peintre se contente d’étaler sur sa toile du bleu, du ver
r d’être entendu. Je serai tout prêt à me représenter des sons, et le peintre n’aura plus qu’à colorer cette rêverie ; de simpl
intermédiaires : on voit de quel répertoire d’équivalents dispose le peintre pour caractériser une impression sonore ou une se
par des éclats de couleur ses joyeux tintements. Il va de soi que le peintre devra éclaircir sa palette pour nous rendre les r
me œil et nous ne le verrons pas tout à fait du même ton. Demandez au peintre pourquoi, voulant représenter cette matinée d’hiv
dominical ! Toutes ces correspondances que nous exprime le poète, le peintre pourra les exprimer tout aussi bien dans un table
même image, sur une même impression. Dans les scènes expressives, le peintre coloriste ne manquera pas d’établir une harmonie
dans son Naufrage de don Juan. « Avant même de connaître la pensée du peintre , on est préparé à la comprendre par une sorte de
e pâle : ce n’est pas question de teint, mais de caractère. C’est aux peintres , si leur modèle n’a pas le sentiment de cette har
fois l’expression de la couleur devient franchement métaphorique : le peintre ne nous suggère plus directement le sentiment, il
faudrait évidemment pas voir du symbolisme partout, et faire dire aux peintres des choses dont ils ne se sont jamais avisés. La
e qu’elle ne prend une telle valeur que par exception. D’ordinaire le peintre se propose uniquement de nous mettre devant les y
ons. Si subtiles que soient les raisons qui ont déterminé le choix du peintre , le symbole n’y est pour rien. La couleur ainsi e
u pâlies à l’excès, tout doit vous avertir que vous avez affaire à un peintre poète, dédaigneux de la simple réalité, épris de
n frémir dans le creuset ; nous sentons des odeurs sulfureuses. Si le peintre ne nous a rien rendu de ce qui, dans la chimie, p
médiocre, ne peut en être dépourvu. Sans le don de vision mentale, le peintre , nous l’avons reconnu, serait vraiment aveugle, e
ans la perfection de leurs formes et l’harmonie de leurs attitudes. —  Peintres , vous vous absorbez en une profonde méditation de
it ; voilà quelle était sa physionomie ; et vous la regardez comme le peintre l’a regardée lui-même, cherchant à la pénétrer ju
vant vous la vie elle-même, quelque chose de la vie du modèle, que le peintre lui aurait retiré peu à peu dans sa contemplation
rti. Le réalisme au contraire est une école sévère. Il est bon que le peintre , que le sculpteur s’exerce à reproduire son modèl
modèle consulté par l’artiste ; certaines figures, imaginées par nos peintres , ont une beauté saisissante que nous n’avons jama
cédés connus, que d’autres ont inventés pour lui. On peut supposer un peintre ou un sculpteur qui serait tout à fait dénué d’in
ude à inventer n’exclut pas le sens du réel. Dans les compositions du peintre ou du sculpteur le plus imaginatif, vous trouvere
du pinceau je m’ingénierai à rendre le sens de ce mouvement. Un autre peintre trouverait d’autres équivalents. Quand après avoi
ice imaginé pour donner à l’œil des sensations inédites. Les premiers peintres qui ont systématiquement employé cette méthode on
ention. Et ce travail n’est pas achevé. On cherche toujours. Certains peintres font sur les couleurs de véritables expériences d
L’imitation la plus littérale, celle à laquelle pourrait se vouer le peintre le plus inféodé aux doctrines réalistes, suppose
ue les lignes, et se combinent avec elles en parfaites harmonies. Les peintres spécialement coloristes auront une tendance à mon
ement aux exigences de l’imitation littérale ; ne disposant, comme le peintre sur faïence ou le mosaïste, que d’une palette ass
se manifester encore dans les procédés matériels d’exécution. Chaque peintre a les siens. Ce sera une certaine façon de faire
justement parce qu’elle n’est pas particulière aux sculpteurs et aux peintres  ; elle est aussi littéraire qu’artistique. Nous l
nature a été pour ainsi dire absorbée et assimilée par l’esprit : le peintre l’a fait entrer dans son idée. Victor Prouvé cons
déal, finirait par la complètement déformer. C’est ainsi que certains peintres et sculpteurs finissent par nous présenter, sous
casion, bons comme on dit pour les débutants, sur lesquels les jeunes peintres feront leurs études de nu. C’est leur enlever le
onies physiologiques, l’artifice devrait sauter aux yeux. Si quelques peintres de portraits contemporains en usent de même avec
d’occasions de rencontrer ces types presque parfaits qui sont pour le peintre et le sculpteur une véritable révélation de la be
ns l’art moderne, tel semble bien avoir été l’idéal de Raphaël et des peintres formés à son école. Pour représenter la divinité
ntaisiste d’objets réels ou l’image réelle d’objets de fantaisie. Les peintres et les sculpteurs, par une sorte de respect humai
du décorateur. Avec des qualités qui suffiraient pour faire de lui un peintre ou un sculpteur de premier ordre, il n’arrivera j
erdite aux artisans du décor. On convie parfois les sculpteurs et les peintres à délaisser l’art pur, carrière trop encombrée, p
comme il en est parfois tenté, il se mettait humblement à l’école des peintres et des sculpteurs. Il a tout autant de leçons à l
milieu d’une place ne représente pas un géant. Les sculpteurs et les peintres n’usent d’ordinaire de ce droit qu’avec une discr
choses en une synthèse plus brève. C’est lui, non le sculpteur ou le peintre , qui de la complication des formes individuelles
par lui se différenciera, à première vue, d’une figure tracée par un peintre . Le coup de crayon n’est pas le même : il est plu
ur lui-même imprévus sur la couverture maculée de son livre. Certains peintres très imaginatifs ont d’instinct recours à ce proc
de curieux détails et une ample documentation dans la Psychologie du peintre , par L. Arréat, Alcan, 1892, p. 55 et suivantes.
56 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
livre de critique d’art, l’un sur ses contemporains, l’autre sur les peintres des Pays-Bas. Amiel nous indique l’emplacement d’
ée, le second dans celui d’un magasin d’antiquités ou d’un atelier de peintre . En passant de tous ces poètes romantiques à Baud
singulier J’avais banni de ces spectacles Le végétal irrégulier. Et, peintre fier de mon génie, Je savourais dans mon tableau
ge épuré et d’une nature pacifiée. Fromentin Eugène Fromentin, peintre de son métier, a écrit trois ouvrages (dont un en
raire de l’artiste. Lui-même n’a jamais surfait beaucoup sa valeur de peintre , et, avec le bon sens lucide de son analyse, s’es
jeunesse et où lui-même pensa exceller, il le place, en 1843, chez un peintre de paysage académique, nommé Rémond. Cela n’avait
poque il a choisi décidément, pour en faire sa carrière, le métier de peintre . Il est décidé par des misons très positives bien
n démon intérieur. Il se sent capable, avec du travail, d’égaler tels peintres en renom, d’arriver aux succès officiels qui font
ve et au pays sur lequel il compte pour lui fournir une spécialité de peintre . Au printemps de 1846, il a fait le voyage d’Algé
re. Au printemps de 1846, il a fait le voyage d’Algérie avec un jeune peintre , Charles Labbé, dont la famille y habitait, et av
elà de mes espérances, mon père est converti, je suis libre ; je suis peintre  ; mon avenir est entre mes mains. » Cet avenir,
on père, de cette année, il exprime l’intention de se consacrer comme peintre à la nature méridionale et de partir pour l’Algér
helle sont de bien meilleur travail, parce que les frais de voyage du peintre sont moindres. « S’il faut que je me passe de tou
omme un nom de malheur. » Cette mésentente, à laquelle les succès de peintre de Fromentin, et surtout son mariage, mettent, su
e auprès du public qui ne lui vint que peu à peu. Mais sa renommée de peintre et d’écrivain valait à Fromentin une place offici
peindre un zouave. Le dignus intrare ne fut pas prononcé, et Pils, un peintre qui réunissait à, souhait tous ces mérites, fut é
t qu’il lui donnât des articles de critique, qu’il étudiât les grands peintres dans la Revue des Deux Mondes. Il s’y décide, et
r Rembrandt. Des professionnels de la critique d’art considérèrent ce peintre comme un intrus dangereux et sa compétence techni
ui se dépouille et une classe moyenne qui s’établit. Fromentin fut le peintre d’un Orient sans romantisme. Et critique il eut à
eu ce qui manqua — et manque encore — aux Alpes et à l’Amérique : des peintres . Dans la mesure où il a été un « mouvement » lié
ntreprise est irréalisable. » Le problème est parfaitement posé. Les peintres ont été attirés vers l’Orient par ce qu’il offrai
re bien encore dans l’un des deux Salons officiels, des tableaux d’un peintre qui avait choisi pour spécialité les scènes famil
in. » Fromentin rêve d’une idéalisation de la nature orientale, et le peintre parfait qui serait au bout de ce rêve, on peut l’
elligence de critique dépasse de beaucoup ses moyens et sa volonté de peintre , et le peintre n’a pas réalisé grand’chose de ces
itique dépasse de beaucoup ses moyens et sa volonté de peintre, et le peintre n’a pas réalisé grand’chose de ces ambitions. La
t parfait, nous donnent la mesure de cet écart entre l’écrivain et le peintre . Au commencement de son second et plus important
, tirer un double parti de ce voyage : d’abord faire mon éducation de peintre dans ce long et étroit contact avec la nature. Mo
. Mes observations porteront sur tout à la fois, car l’éducation d’un peintre ne saurait se faire d’une manière complète dans u
té fraîche et une intelligence instruite. Ce mélange d’indications de peintre , d’impressions très fines, de pensées vigoureuses
it penser. Harmonie qui n’est pas confusion, qui exclut la confusion. Peintre , Fromentin ne fera pas plus de la littérature de
a confusion. Peintre, Fromentin ne fera pas plus de la littérature de peintre , comme Théophile Gautier, qu’écrivain il ne voudr
qui parle à l’esprit. Et le livre est là, non pour répéter l’œuvre du peintre , mais pour exprimer ce qu’elle ne dit pas. » Ains
ec limpidité, un homme désireux de clarté, précis dans ses ambitions, peintre de son métier, mais qui se sait assez de soupless
ui convenait à l’un, ce qui convenait à l’autre. Je le fis. Le lot du peintre était forcément si réduit, que celui de l’écrivai
ire. » Il met son élégance à être un écrivain et non pas seulement un peintre qui écrit. Il sent parfaitement que l’œuvre propr
ces à plus de spiritualité, et joue avec les éléments moraux comme le peintre avec les éléments matériels. « Nos tentes, très v
pictural, après l’avoir à la fois copié « sur nature » et idéalisé en peintre classique, en marque les limites, fait sentir le
plastique non. Ut pictura poesis n’a jamais été retourné par aucun peintre (sinon par ceux qui ne peignent que dans les airs
ittérairement par le spectateur plutôt que donnée consciemment par le peintre . Les peintres qui ont voulu faire de la poésie, c
par le spectateur plutôt que donnée consciemment par le peintre. Les peintres qui ont voulu faire de la poésie, comme les artis
nir l’intelligence et en créer l’idée. Il nous fait penser à un grand peintre — peut-être impossible — qui eût été dans la lumi
rvient, à un moment donné, sur un tableau pur et presque technique de peintre . « Il faisait chaud, l’air était orageux ; le ci
besogne a toujours été faite par des littérateurs, et jamais par des peintres , c’est évidemment qu’elle appartient au métier d’
s. Les vrais traducteurs de la peinture en écriture ne seront pas des peintres , mais des écrivains, de même que les traducteurs
s lui. Si Fromentin n’avait pas eu besoin de gagner la vie large d’un peintre coté, si son âge mûr avait réalisé son rêve litté
u’il y a acquise, donnent une compétence hors pair. Mais le métier de peintre figure ici une matière tandis que le métier d’écr
d’autrefois sont l’œuvre d’un homme qui sait non seulement mettre un peintre dans le courant et le point de vue général de la
d’action chez qui l’action et la pensée ne faisaient qu’un. Il était peintre comme il eût été homme d’épée ; il faisait des ta
ur, à une préoccupation d’analyste et de psychologue, au portrait des peintres . Il éprouve devant les tableaux le sentiment de c
sion, la dimension vivante, que donne l’homme vu derrière l’œuvre. Le peintre , s’il s’essaye à la critique, sera curieux de l’œ
vec scrupule ces deux éléments qui l’intéressent également. Parmi les peintres hollandais, il distingue ceux dont la vie est à p
e Rembrandt, mais leur recherche serait comme la peinture même de ces peintres une œuvre de patience hollandaise. Pour un Fromen
’un monde injuste et magnifique. « Il faut trouver, dit Fromentin du peintre orateur, dans le monde du vrai celui qu’il parcou
idéologue et un orateur comme Taine. Mais si ce critique est aussi un peintre , comme Fromentin, il sera intéressé plus spéciale
mouvement de cette main, la qualité et le rythme de ce mouvement. Le peintre est l’homme qui assume sur le plan le plus haut t
u des dessins d’Ingres, le moulage de sa main. Fromentin rappelle aux peintres une vérité que l’art académique ne sait plus, une
lui, n’est pas une fin, mais un moyen de remonter à la psychologie du peintre lorsqu’il peignait ce tableau, et celle-ci un moy
de tout l’homme. Un portrait par Rembrandt, qui fait le désespoir des peintres , encourage les écrivains à la transposition d’art
e l’ombre, et que cette ombre, comme à sa peinture, est incorporée au peintre lui-même : « Cet homme des bas-fonds, de vol si h
r avoir porté dans la critique d’art le point de vue professionnel du peintre , cherche toujours, en dernier ressort, dans le gé
intre, cherche toujours, en dernier ressort, dans le génie des grands peintres , les idées qui les ont occupés ou qu’ils ont réal
ettre aucune idée, il voit le danger que présente, entre les mains de peintres moins riches en sève et en génie que Rembrandt, c
nt les yeux, mais la pensée. D’une façon générale il parle des grands peintres de son temps avec beaucoup de froideur et même de
nstitue une comparaison ingénieuse — et peut-être fragile — entre les peintres hollandais dont aucun, à l’exception miraculeuse
hollandaise le manque d’intérêt humain et de tragique quotidien : un peintre hollandais peint, fait un tableau parfait, mais i
u de Brouwer ; comme homme, il a de quoi les faire rougir tous, comme peintre les vaut-il ? » Et il se défend de conclure, tout
et cela était aussi la vocation de son Dominique. Si l’un s’est voulu peintre et l’autre patron d’un coin de terre provinciale,
ait eu l’élégance suprême d’écrire son roman en musicien plutôt qu’en peintre . On y a souvent l’impression d’une suite musicale
toire douloureuse. De même Fromentin a varié dans une composition de peintre ses trois figures de l’amour brisé, dont l’une, J
le même sens très fin de la composition et des valeurs, naturel à un peintre , lui a fait disposer autour de Dominique Olivier
clairvoyante sincérité, n’a pas une très haute idée de lui-même comme peintre  ; mais il sait gré à la peinture d’avoir organisé
57 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316
l’arrière-boutique du brocanteur ; mais cela est à demi-effacé, et le peintre a eu tort de s’arrêter à moitié chemin. Voici que
un mauvais orateur, un mauvais poëte, un mauvais musicien, un mauvais peintre , un mauvais sculpteur, un plat amant. le jugement
es dans les sujets tranquilles. Pierre a dit qu’il n’y avait pas deux peintres dans l’académie capables de sentir le mérite de c
un coup d’œil sur l’ouvrage du sculpteur, vous cracherez sur celui du peintre . Je vous reconnais, beau masque ; c’est de vous,
us. Je vous avais conseillé, il y a deux ans, de ne plus peindre ; un peintre de son côté vous avait conseillé de ne plus écrir
ns papiers de ma poche, et de lui dire : tenez, voilà de l’ouvrage de peintre . Le bon Chardin ne sait pas que si j’avais seulem
ir pratiqué ; et comme je les leur remontrerais ! M. Descamp, pauvre peintre , littérateur ignoré, a mis devant une table à caf
ant quel est l’état actuel de notre école, et revenons un peu sur les peintres qui composent notre académie. Remarquez d’abord,
quelques érudits, et même quelques poëtes dans nos provinces : aucun peintre , aucun sculpteur. Ils sont tous dans la grande vi
58 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 11, que les beautez de l’execution ne rendent pas seules un poëme un bon ouvrage, comme elles rendent un tableau un ouvrage precieux » pp. 71-72
, ne mettent sur le papier que des niaiseries harmonieuses, comme des peintres dont je viens de parler. Le public ne fait jamais
ser le public de rigueur envers les poëtes et d’indulgence envers les peintres . Il est tout autrement difficile d’être bon color
une imitation précieuse des beautez de la nature dans les tableaux du peintre qui ne sçait que bien colorier. Nous y retrouvons
facile de concevoir combien le choix du sujet est important pour les peintres et pour les poëtes. Ils ne peuvent le choisir tro
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236
pour le poëte né avec le genie de la comedie. Tous les portraits des peintres mediocres sont placez dans la même attitude. Ils
placez dans la même attitude. Ils ont tous le même air, parce que ces peintres n’ont pas les yeux assez bons pour discerner l’ai
sonne, et pour le donner à chaque personne dans son portrait. Mais le peintre habile sçait donner à chacun dans son portrait l’
ir et l’attitude qui lui sont propres en vertu de sa conformation. Le peintre habile a le talent de discerner le naturel qui es
n umbris, et in eminentia, quae nos non videmus. combien de choses un peintre n’observe-t-il pas dans un incident de lumiere qu
e nos yeux n’apperçoivent point, dit Ciceron. Je conclus donc que les peintres et les poëtes qui tiennent leur vocation aux arts
60 (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231
? Mercredi 4 janvier Aujourd’hui la princesse est allée voir un peintre de ma connaissance… Tout à coup, elle s’est mise
tre excessif. * * * — Ah ! la belle étude, qu’il y aurait à faire du peintre bohème de l’heure actuelle, du peintre bohème de
ude, qu’il y aurait à faire du peintre bohème de l’heure actuelle, du peintre bohème de 1850, de l’Anatole que j’ai pourtrait d
ème de 1850, de l’Anatole que j’ai pourtrait dans Manette Salomon. Le peintre bohème du jour affiche un chic, fait de réaction
x vins, et Tourguéneff avec ce joli art du récit à petites touches de peintre qu’il possède, comme pas un de nous, fait le réci
voudrais trouver des touches de phrases, semblables à des touches de peintre dans une esquisse : des effleurements et des care
Ledoyen avec les ménages Daudet, Zola, Charpentier. Tout un monde de peintres et de femmes de peintres en représentation, et fa
Daudet, Zola, Charpentier. Tout un monde de peintres et de femmes de peintres en représentation, et faisant des effets avec des
de de l’art, et à faire tout dissemblable de Manette Salomon, avec un peintre de l’avenue de Villiers, un peintre-bohème, vivan
erribles que le romancier. Dimanche 28 mai Visite, ce matin, du peintre Tissot, qui vient me voir pour une illustration d
auseur, où dans la divagation loquace de la parole, une expression de peintre ou d’observateur, vous repince l’attention, et vo
uarelle, représentant Fleuret dans le rôle de Marcasse, offert par le peintre à l’acteur. Mercredi 14 juin ……………………………………
Tout le paysage qui a une valeur, à l’heure qu’il est, descend de ce peintre , lui emprunte ses ciels, ses atmosphères, ses ter
je n’ai constaté que chez lui. Vendredi 27 octobre Dîner entre peintres et littérateurs. Le peintre. — 6 039, c’est bien
. Vendredi 27 octobre Dîner entre peintres et littérateurs. Le peintre . — 6 039, c’est bien cela, 6 039… oui, j’ai couch
j’ai couché avec 6 039 femmes. Le littérateur. — Oh ! oh ! oh ! Le peintre . — Vraiment, vous trouvez cela étonnant… le chiff
es 700. Mais vous savez, le nombre de don Juan est : Mille e tre. Le peintre . — Don Juan, je ne sais pas… Et puis c’est peut-ê
enne dénomination, et s’appeler de son nouveau nom. * * * — Quel joli peintre en paroles de la vie parisienne, que ce Forain. C
aluminium. Vendredi 29 décembre Dîner hier chez Daudet, avec le peintre Beaulieu, le peintre des feux de Bengale dont j’a
i 29 décembre Dîner hier chez Daudet, avec le peintre Beaulieu, le peintre des feux de Bengale dont j’ai donné l’atelier dan
61 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
es se rencontrent dans un morceau de peinture par hasard, sans que le peintre ait eu la pensée de les y introduire, sans qu’il
ortir de son état. J’en dis autant de tous les autres personnages. Le peintre a donné à la fiancée une figure charmante, décent
ne, et peut-être sans le savoir elle-même. C’est une idée délicate du peintre . La mère est une bonne paysanne qui touche à la s
Il serait plus aisé de retrouver les scènes et les personnages de ce peintre  ; mais il y a plus d’élégance, plus de grâce, une
oup plus de fécondité. C’est d’ailleurs un grand paysagiste, un grand peintre d’arbres, de forêts, d’eaux, de montagnes, de cha
ce que Greuze a fait de mieux. Ce morceau lui fera honneur, et comme peintre savant dans son art, et comme homme d’esprit et d
62 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
ment particulier. Il n’en est pas de même du public quand il loüe les peintres et les poëtes, parce qu’ils ne sont jamais heureu
onduite, que l’est le public de juger des poëmes et des tableaux. Les peintres et les poëtes, continuera-t-on, sont du moins les
condamnation. Je ne pense pas que ce fut un si grand bonheur pour les peintres et pour les poëtes de n’être jugez que par leurs
re et la poësie elles-mêmes sont incapables d’en décider. En cela les peintres et les poëtes n’ont aucun avantage sur les autres
poëtes n’ont aucun avantage sur les autres hommes. S’il se trouve des peintres et des poëtes capables de déceler sur ce que nous
i ne prétens-je pas que l’ignorant puisse dire précisement en quoi le peintre ou le poëte ont manqué, et moins encore leur donn
63 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Art français » pp. 243-257
dedans, le moral, le spirituel de la créature ? Autrement, qu’est le peintre  ? — Un esclave de la chimie, un homme de lettres
immortelles : Véronèse, Titien, Rubens, Rembrandt, Vélasquez, grands peintres , vrais peintres ! flamboyants évocateurs des seul
éronèse, Titien, Rubens, Rembrandt, Vélasquez, grands peintres, vrais peintres  ! flamboyants évocateurs des seules choses évocab
chair ! — ce soleil et cette chair que la nature refusa toujours aux peintres spiritualistes, comme si elle voulait les punir d
aujourd’hui, dans ce livre, de faire connaître à la France son grand peintre de mœurs. Edmond et Jules de Goncourt. Auteuil,
64 (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358
pour les développer. Ne vous étonnez donc pas que la banalité dans le peintre ait engendré le lieu commun dans l’écrivain. D’ai
ge de gracieux chaos panthéistiques ; avec Cattermole, l’aquarelliste peintre d’histoire, et avec cet autre, si étonnant, dont
ir par sa patience les privilèges de sociétaire. Et l’enfant gâté, le peintre moderne se dit : « Qu’est-ce que l’imagination ?
reste est inutile. Il y avait un paysan allemand qui vint trouver un peintre et qui lui dit : « — Monsieur le peintre, je veux
allemand qui vint trouver un peintre et qui lui dit : « — Monsieur le peintre , je veux que vous fassiez mon portrait. Vous me r
estion est la grande ressource des gens qui ne sont pas naturellement peintres . Quelquefois même, mais toujours en France, ce vi
angé en ragoût. Je ne puis vraiment pas supposer que l’imagination du peintre soit allée jusqu’à adapter un carquois, des ailes
é commune, de celle qui peut s’acquérir par la patience. Chez nous le peintre naturel, comme le poëte naturel, est presque un m
Cazotte. Comme l’industrie photographique était le refuge de tous les peintres manqués, trop mal doués ou trop paresseux pour ac
respect de lui-même, se prosterne devant la réalité extérieure, et le peintre devient de plus en plus enclin à peindre, non pas
loin même, jusqu’à montrer en quoi péchaient les plus forts parmi les peintres de la plus récente célébrité ; que lui, Alexandre
r successivement, comme une pierre de touche, sur quelques-uns de nos peintres . IV. Le gouvernement de l’imagination Hier
dictionnaire comme une composition dans le sens poétique du mot. Les peintres qui obéissent à l’imagination cherchent dans leur
la banalité, qui est plus particulièrement propre à ceux d’entre les peintres que leur spécialité rapproche davantage de la nat
rce de contempler, ils oublient de sentir et de penser. Pour ce grand peintre , toutes les parties de l’art, dont l’un prend cel
le condamne bien des papillotages et bien des crudités, même chez les peintres les plus illustres. Il y a des tableaux de Rubens
ition lui-même n’implique pas l’imagination universelle, ainsi un bon peintre peut n’être pas un grand peintre. Mais un grand p
magination universelle, ainsi un bon peintre peut n’être pas un grand peintre . Mais un grand peintre est forcément un bon peint
ainsi un bon peintre peut n’être pas un grand peintre. Mais un grand peintre est forcément un bon peintre, parce que l’imagina
être pas un grand peintre. Mais un grand peintre est forcément un bon peintre , parce que l’imagination universelle renferme l’i
822, et que depuis cette époque, toujours exact au rendez-vous, notre peintre nous a donné à chaque exposition plusieurs tablea
mélancolie a revêtu de son vernis enchanteur le plantureux paysage du peintre . Il m’est impossible de dire : Tel tableau de Del
rs teintes pâles obtenues par des frottis impalpables, permettront au peintre d’esquiver toutes les difficultés d’une peinture
et le pittoresque, d’autres, spirituels et nobles dans la petitesse, peintres du boudoir et de la beauté légère, augmentaient i
e. Dans de plus fortes proportions aujourd’hui, M. Chaplin, excellent peintre d’ailleurs, continue quelquefois, mais avec un pe
sont splendides, toutes ces femmes avec leurs compagnons, ces maîtres peintres qui se connaissent en beauté, s’engouffrant dans
st celle de M. Fromentin. Il n’est précisément ni un paysagiste ni un peintre de genre. Ces deux terrains sont trop restreints
atorze ans à peu près, ces sauvages du Nord-Amérique, conduits par le peintre Catlin, qui, même dans leur état de déchéance, no
en qu’il les peint, avec un style qui n’est pas celui d’un autre. Les peintres anciens aimaient aussi à avoir le pied dans deux
même passion rétrospective, portaient le nom de Leys. Presque le même peintre , presque le même nom. Cette lettre déplacée resse
pittoresque et variée. Ce penseur a voulu dire qu’il n’aimait pas un peintre qui traitait tous les sujets avec le même style.
et mal apprécié, déploie des qualités surprenantes, celles d’un vrai peintre . Pour tout dire, en un mot, il peint grassement l
le décor même, tout doit servir à représenter un caractère. De grands peintres , et d’excellents peintres, David, quand il n’étai
ervir à représenter un caractère. De grands peintres, et d’excellents peintres , David, quand il n’était qu’un artiste du dix-hui
n, en ont comme moi éprouvé du regret. Le second, qui est un fort bon peintre , a de plus toutes les qualités littéraires et tou
llants, et souvent même une preuve de supériorité. À des instincts de peintre tout à fait remarquables M. Ricard unit une conna
s du talent, ajoute du moins un charme au talent. Mais combien peu de peintres pourraient rendre, par une exécution mieux approp
65 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430
Töpffer, c’est le cas de bien expliquer la nature de son talent comme peintre des Alpes, et de bien fixer le genre de son inven
e de découverte réelle du charmant artiste genevois. Töpffer était né peintre , paysagiste, et son père l’était ; mais, forcé pa
n disciple des Flamands. Et ne venez pas lui dire que ces merveilleux peintres des choses naturelles ne font que copier minutieu
ne seraient que beaux, que touffus, que splendides ». Et revenant aux peintres flamands, il s’attache à montrer que leur faire n
es et touchantes. Mais en Suisse, il y avait des paysages et point de peintres . Il fallut attendre jusqu’au siècle suivant, et c
ndus tout scientifiques qu’il a donnés de ses voyages, Saussure a été peintre par endroits : en présence du spectacle extraordi
atients et humbles tout ensemble. Il faut ici du pâtre jusque dans le peintre . Il a fallu monter lentement, pied à pied, s’y re
öpffer commença ses voyages pédestres en 1823. Vers le même temps, un peintre de Neuchâtel, Meuron, osait, le premier, tenter d
s’enhardira ; et lui qui, au fond de son cœur, peut se dire : Je suis peintre aussi ! ne pouvant l’être par les couleurs, il ou
foule agenouillée le jour de la fête du couvent l’a pris au cœur. Le peintre en lui et le chrétien se sont rencontrés : Oh !
66 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
de l’art wagnérien dans les œuvres des littérateurs, des poêles, des peintres . Par un malheur, ce n’est pas au Salon de Peintur
gnations. Sous les nécessités croissantes d’une lutte pour vivre, les peintres ont dû renoncer le souci de l’art, ils ont obéi,
emple, elle serait à tenir nettement ce Salon pour un magasin, et les peintres exposants pour des industriels ; puis à établir,
t du réalisme ; le corps humain, naguère ignoré, avait apparu, et ces peintres témoignèrent la vision éblouie qu’ils en avaient
uie qu’ils en avaient reçue. Des réalistes merveilleux, ce furent les peintres flamands, jusque cet extraordinaire dominateur de
mode de la vie. Or la vie est l’union intime de ses trois modes. Aux peintres bientôt, comme aux littérateurs, leur art dut par
dés de leur art, la vie de l’émotion, ce besoin a, très tôt, pris les peintres . Et une nouvelle peinture fut essayée, rendue pos
comme les notes de la musique, des signes émotionnels. Alors certains peintres ont pu abandonner la destination première de la p
lle pas à traduire toute l’émotion ? En aucune façon. Les poètes, les peintres symphonistes, créent bien des émotions comme les
s. Chacun des éléments a, ici, la valeur d’un accord harmonique : ces peintres , pour ne pas représenter une vision réelle, sont
nécessité d’un choix s’impose encore plus vivement. Et cependant nos peintres , dans leur ignorant dédain des théories, s’acharn
chise. Je ne sais pas si M. Bartholomé est Français ; mais voici deux peintres qui, à coup sûr, ne le sont point et ainsi je m’e
leur adjoignit. J’ai regretté les vains tâtonnements où s’attarde ce peintre , autrefois hardi et sincère. J’ai déploré, encore
onnaître aujourd’hui pour maître M. Puvis de Chavannes. Récemment, ce peintre nous a montré, dans le portrait au pastel d’une f
lissement prestigieux de nuances. Telle fut, je pense, l’intention du peintre  : nulle n’est plus belle, plus conforme à la théo
astellistes, M. Besnard a fait voir des œuvres plus achevées — que ce peintre deviendra bientôt, à côté de M. Puvis de Chavanne
e magnifique portrait sombre, le portrait d’une dame anglaise, que le peintre nous montrait, en 1885. Mais surtout ce portrait
67 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse plus que le sujet même de l’imitation » pp. 67-70
es couleurs couchées sur une superficie pour de veritables fruits. Un peintre peut donc passer pour un grand artisan, en qualit
Poussin. Les tableaux de l’école lombarde sont admirez, bien que les peintres s’y soïent bornez souvent à flater les yeux par l
ns de son école aux talens de l’école romaine. Le tableau de ce grand peintre qui répresente saint Pierre martyr, religieux dom
rs locales ; cependant de l’aveu du cavalier Ridolfi, l’historien des peintres de l’école de Venise, c’est celui qui est le plus
68 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25
agination, avec l’arbre jaune qu’il a sous ses yeux ? Soyez sûr qu’un peintre se montre dans son ouvrage autant et plus qu’un l
l donc l’harmonie d’une composition sera d’autant plus durable que le peintre aura été plus sûr de l’effet de son pinceau, aura
hair, a fait un grand pas ; le reste n’est rien en comparaison. Mille peintres sont morts sans avoir senti la chair ; mille autr
re ce que la basse fondamentale est en musique ; et je doute qu’aucun peintre entende mieux cette partie qu’une femme un peu co
e ou une bouquetière qui sait son métier. Mais je crains bien que les peintres pusillanimes ne soient partis de là pour restrein
, quel art que celui de la peinture ! J’achève en une ligne ce que le peintre ébauche à peine en une semaine ; et son malheur,
69 (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32
eintures avec la nature. Par la première voie, on arrive à classer un peintre , déclarer que son modelé est supérieur à celui de
trop dans les musées, encore moins par la nature que l’éducation des peintres . Quant à comparer les peintures avec la nature, i
peintures idéalisées, arrangées, plus propres à détraquer une tête de peintre qu’à l’assainir, car la vérité en est presque gén
erdu dans la grande teinte. Voilà pourquoi l’école, la tradition, les peintres de genre et les peintres historiques ont inventé
e. Voilà pourquoi l’école, la tradition, les peintres de genre et les peintres historiques ont inventé leurs farces de kaléidosc
es appellent voir et comprendre, sont des questions intimes pour tout peintre , et qu’il ne lui est pas donné de résoudre. Le vr
are un livre curieux. Ce sont eux qui sont parvenus à persuader à nos peintres , gens crédules, de ne jamais produire que des vis
portrait, « ce genre inférieur », comme vous cornent aux oreilles les peintres de genre et d’histoire, il n’a pas fait des chefs
culières à ses conditions sociales. C’est mesquin et laid, disent les peintres , cet habit est étriqué, pas de plis, pas de coule
parler de tournure, de type, d’idéal et de convention. Et lorsque les peintres et les versificateurs disent que nous sommes mesq
n que Balzac, comme sentiment, comme observation, vaut n’importe quel peintre actuel, je pense ; à chaque instant Balzac y parl
mpériaux. Le vrai embrasse tout ce qui vit et pense ; et il donne aux peintres peu reconnaissants « le caractère » chose qu’ils
tacle, comme objet de contemplation puisqu’on intéresse. Pourquoi les peintres n’ont-ils pas suivi la littérature, ou n’ont-ils
’était le grand secret de Balzac : copiez, c’est le secret des grands peintres . Réalisme, si le mot est nouveau, la chose ne l’
voulu faire de ce mot une arme contre MM. Champfleury et Courbet. Ce peintre et ce romancier, confondus au début dans la foule
urs. Il faut donc : 1º Rechercher dans les œuvres des romanciers, des peintres , des dramaturges d’à présent, ce qui est contrair
brosse, autant l’autre est nuisible à tout le monde, à l’écrivain, au peintre , au sculpteur, au public. Le sens critique n’exis
de canards, et s’ils ne parviennent pas à l’y découvrir, traitent le peintre de ganache et s’empressent d’aller s’extasier dev
les sentiments du public, si on constate que M. Horace Vernet est le peintre de la foule, que M. Biard a des succès, que M. Pa
nciers ; si tout le monde faisait des peintures, il n’y aurait pas de peintres  ; le roman et la peinture seraient rangés parmi l
superficiels par la même raison. Edmond Duranty. Confession d’un peintre âgé de quarante-cinq ans Un peintre m’a dit l’
nd Duranty. Confession d’un peintre âgé de quarante-cinq ans Un peintre m’a dit l’autre jour : Je suis fatigué de voir qu
ux sur la couleur et sur la ligne. Cela tient, je crois, à ce que les peintres sont des esprits avortés. Il n’y a que les paysag
arrangé comme si le monde avait été fait simplement pour la joie des peintres . Je me suis senti un dégoût profond pour les Haml
rand pédantisme et un grand manque d’intelligence dans tout cela. Ces peintres veulent paraître instruits, bien élevés, et les c
les, selon les messieurs doctes qui écrivent sur la peinture. Donc un peintre qui marcherait dans cette voie, irait avec une fe
a couleur est tapageuse. Voilà où j’en suis et comme je passe pour un peintre , il est trop tard pour que je change. On a fait d
lace et de faire dessous des choses de pédantisme ou de puérilité. Un peintre n’a besoin ni d’esprit, ni d’intelligence, il ne
bien la vie générale d’un pays. Il y en aurait d’ailleurs pour mille peintres avec un travail pareil ; les uns spécialiseraient
et au deuxième ou troisième rang, sont presque toujours beaucoup plus peintres dans leurs portraits, que les peintres célèbres d
presque toujours beaucoup plus peintres dans leurs portraits, que les peintres célèbres dans leurs inventions. J’en conclus nett
diverses M. Paul Delaroche a beaucoup travaillé ; c’est un mauvais peintre  ; toute sa peinture peut s’expliquer par l’étrang
nture catholique inspire toujours des idées tristes… sur le compte du peintre . Les peintures de M. Couture font bien, si elles
ser des noirs à des jours qui vont en dégradation, aspects chéris des peintres  ; — mais pourquoi les noyés vont-ils exclusivemen
e mauvais et qui joue le rôle de ces teintes neutres qu’emploient les peintres pour passer insensiblement de l’ombre à la lumièr
pas, on les sent passer, mais on ne peut les saisir, et si l’œuvre du peintre est parfaite on se prend à douter de leur existen
ux que, s’il fait un tableau de femme nue, une baigneuse, comme votre peintre Courbet, il fasse voir à chacun une femme et pas
ésie, la réalité humaine est double ; pour être réaliste il faut être peintre , observateur et poète, ne l’est pas qui veut. (Ce
ns indéterminées par des mots qui ont toujours un sens déterminé. Les peintres doivent se garder de faire comme les poètes, de v
alté soi-même. On ne peut rendre exactement que ce que l’on voit ; le peintre donc doit seulement reproduire les usages et les
’était le grand secret de Balzac : copiez, c’est le secret des grands peintres . Réalisme, si le mot est nouveau, la chose ne l’
ent plus humbles ils feraient mieux ce qu’ils ont à faire ; ce que le peintre anglais a dit restera éternel : « Il faut aborder
mais trop circonscrite. Dans Eugénie Grandet la vie est prise plus en peintre , moins en philosophe qui fait des déductions géné
tices curieuses au catalogue. Edmond Duranty. Idées de Constable, peintre anglais La plupart, des peintres anglais sont
nd Duranty. Idées de Constable, peintre anglais La plupart, des peintres anglais sont ou ont été des hommes vraiment intel
ion de 1855 on a pu le voir. Les idées de Constable particulièrement, peintre lutteur, qui a combattu trente ans au nom de la v
endre donner le nom de sage aux gens rusés.” Les maniéristes sont des peintres rusés, et le malheur est que le public n’est pas
t, pour le paysagiste, ce que l’écorché et le squelette sont pour les peintres de figures. » Mais voici le plus important. LA
t arrogant ne verra jamais la nature dans toute sa beauté. » Que les peintres y songent, et s’ils en veulent davantage qu’ils l
deux mois de moins pour faire un tableau auraient empêché beaucoup de peintres d’être prêts pour l’époque indiquée. En reportant
tre 4ou 500 000 fr. pour produire unpeintre par an, si ce sont là des peintres . Le budget des achats et des encouragements se tr
70 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
faut qu’elles soient belles et cependant qu’elles inspirent l’effroi. Peintres modernes, abandonnez ces simboles à la fureur et
qui suit ne se trouve pas déjà dans un de mes sallons précédents. Un peintre italien avoit imaginé ce sujet d’une manière très
naturelle, qu’on ne s’apercevait que de réflexion, de l’intention du peintre , et de l’indécence de la figure ; si toutefois il
e tous ces sujets allégoriques empruntés de la mitologie payenne. Les peintres se jettent dans cette mitologie, ils perdent le g
n’étions pas des pelotons de contradictions, c’est qu’on accorde aux peintres une licence qu’on refuse aux poëtes. Greuze expos
ancs, mais on sent qu’il a été dessiné d’après la statue de Pigal. Le peintre lui a planté encore ici deux ailes à la tête qui
de son front, c’est une Magdelaine qu’il en fera quand il voudra. Ce peintre n’a que deux ou trois têtes qui roulent dans la s
on casque dans lequel les pigeons ont fait leur nid. J’entens, dit le peintre  ; on verra quelques brins de paille sortir de des
tion d’une imagination réglée devroit se tirer de la facilité dont le peintre peut faire un beau tableau de la chose que le lit
s grand tableau de poésie que je connoisse seroit très ingrat pour un peintre , même de plats-fonds ou de galerie. Lucrèce a dit
elle comparaison entre ces globes du poëte, et ces petites étoiles du peintre . Comment rendra-t-il la majesté de la déesse ? Qu
faire, s’il ne m’émeut point, s’il me laisse froid comme un terme. Un peintre , vous le scavez mieux que moi, c’est celui-là seu
garde de près et par parties. On est toujours tenté de demander où ce peintre prend-il son beau rouge, un outremer aussi brilla
véritable imitation de nature, ou raporterons-nous les productions du peintre à leur vrai but ? à leur vraie raison ? Y a-t-il
du peintre à leur vrai but ? à leur vraie raison ? Y a-t-il pour les peintres une indulgence qui n’est ni pour les poëtes ni po
bien fait, bien peint. Concluez… concluez que La Grenée n’est pas le peintre , mais bien maître La Grenée. Diderot. Est-ce que
rimm. J’entends ; qu’il supprime les fermiers généraux pour avoir des peintres , des poëtes, des sculpteurs, des musiciens. Est-c
es, les tapisseries, les dorures, les porcelaines et les magots ? Les peintres , les poëtes, les sculpteurs, les musiciens et la
es Bellengé, les Voiriot, les Brenet, les mauvais poëtes, les mauvais peintres , les mauvais statuaires, les brocanteurs, les bij
71 (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244
es à payer ? » Rira qui voudra de M. de Balzac. J’ignore quel est le peintre qui a eu l’honneur de faire vibrer, conjecturer e
au-dessus des mésaventures de la Grèce et de Rome. * L’Exposition des peintres anglais est très-belle, très-singulièrement belle
e et à expliquer. J’ai osé tout à l’heure, à propos de ces malheureux peintres illustres, prononcer irrespectueusement le mot :
pouvait se dire. En effet, il faut l’avouer tout de suite, le célèbre peintre , révolutionnaire à sa manière, a des mérites, des
il se rapproche, quelque énorme que paraisse ce paradoxe, d’un jeune peintre dont les débuts remarquables se sont produits réc
plus grands, ses plus légitimes succès. Mais il n’est point un de ces peintres à l’heure, un de ces fabricants banals de portrai
ussi qu’emporté par cette préoccupation presque maladive du style, le peintre supprime souvent le modelé ou l’amoindrit jusqu’à
pas M. Ingres qui a cherché la nature, mais la nature qui a violé le peintre , et que cette haute et puissante dame l’a dompté
s il a été plus délicat, quelquefois plus singulier, quelquefois plus peintre , mais toujours il a été grand. Devant une destiné
istait pas des chevaux légèrement rosés, et comme si, en tout cas, le peintre n’avait pas le droit d’en faire. Mais le tableau
cord parfait des tons, et à l’harmonie (préétablie dans le cerveau du peintre ) entre la couleur et le sujet. Il semble que cett
-grande, très-vaste, du talent de M. Delacroix, et qui fait de lui le peintre aimé des poëtes, c’est qu’il est essentiellement
72 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
princesse ; elle devait tuer un jour, bien involontairement, le jeune peintre qui aurait pu devenir le Raphaël de son siècle et
par anticipation sur sa gloire. Être compris, pour un artiste, poète, peintre , musicien, statuaire, c’est être obligé. L’admira
nifique tableau, et en entrant, par tous les pores, dans la pensée du peintre , c’est la poésie du bonheur, c’est l’idéal de la
ux chanté ? qui est-ce qui a été le plus poète de ces poètes ou de ce peintre  ? Nous ne craignons pas de répondre : C’est le pe
oètes ou de ce peintre ? Nous ne craignons pas de répondre : C’est le peintre , c’est Robert, c’est le grand lyrique des Moisson
la terre nourricière, Alma parens ! Admirez la profonde réflexion du peintre , qui pouvait être tenté par un beau chêne aux bra
aux de Léopold Robert. On voit que le costume, cet écueil de tous les peintres modernes, et l’homme sont sortis du même jet de s
e du travail heureux, le Te Deum de la vie domestique. On sent que le peintre fut paysan comme nous, dans le champ paternel de
dée plus que cette gravure de Mercuri ? Quel poète a soupiré comme ce peintre  ? XXVI C’est surtout dans les yeux et dans
de n’est plus une révolution ; c’est un progrès dans l’ordre. Mais le peintre raisonnait en politique comme Platon : c’est le d
, on comprend tout ce qu’a dû sentir, dans la moelle de ses nerfs, le peintre capable d’avoir exprimé ainsi les deux pôles extr
e voulons pas louer un genre par ses défauts, ni donner à deux grands peintres quelques qualités de métier qui peuvent leur manq
t il y a, aujourd’hui surtout, en France, où une génération de grands peintres prépare un second siècle de Léon X, en deçà des A
res prépare un second siècle de Léon X, en deçà des Alpes, il y a des peintres qui peignent, comme Géricault, ou dessinent, comm
llu de réflexion, de sensibilité, de création mentale et manuelle, au peintre de ces deux grandes scènes de la vie humaine, pou
sons-nous, la peinture de la littérature, le dessinateur du poète, le peintre du philosophe, le tableau du livre ? Est-ce que l
ais-je pas choisi, pour cette innovation, un des plus littéraires des peintres de ce temps, Léopold Robert ? Car c’est véritable
âme avec des formes et des couleurs sur une toile. Ce ne sera pas un peintre si vous voulez, dirai-je à ces critiques, mais ce
73 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426
, je n’ajouterai rien à ce que notre spirituel collaborateur a dit du peintre  ; il l’a jugé en le peignant à son tour : « La mo
ssant ouvrage de M. Feuillet de Conches a rassemblé sur l’homme et le peintre tout ce qu’on peut désirer, mais, de plus, l’obli
jour par jour dans un tableau sincère et involontaire. Il y a eu des peintres excellents écrivains ; sans remonter plus haut, s
rellement à côté du recueil des lettres du Poussin, celui de tous les peintres de qui Léopold Robert relevait le plus, et dont i
le sur l’ensemble, leur a fait sacrifier peut-être, au poète comme au peintre , certains traits crus et saillants. Raphaël a pou
une conception plus haute. Il n’est dans le principe qu’un excellent peintre de caractère et d’imitation ; il creuse son uniqu
surtout par les prétentions à l’enthousiasme, et qui paraît avoir été peintre , si ce n’est poète, il ne put jamais, malgré son
leaux de Robert attirèrent l’attention du roi. Ce fut pour lui que le peintre se hâta de terminer une tête, de grandeur naturel
e suis quelquefois réellement à plaindre quand je me classe parmi les peintres , et je sens que je ne puis faire de grands progrè
74 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
rale de Rouen.‌ L’identité du sujet, si diversement interprété par le peintre et par le romancier, n’aurait pas suffi sans dout
disparu. Sous quel aspect est-elle donc apparue au romancier, puis au peintre  ? Se basant sur la quasi-subsistance de l’âme méd
tout ressouvenir, de tout culte et de toute tradition religieuse, le peintre n’a considéré l’édifice que comme un fragment de
me époque mais l’âme du romancier n’est pas contemporaine de celle du peintre . Voyez combien profondément diffèrent leur vision
e a édifié de grand et de durable s’y rattache de près ou de loin. Le peintre des Cathédrales en est sorti.   Agiter ces graves
consacrées105, — un art qui se rattache à la pensée d’aujourd’hui, le peintre des cathédrales en est, à tous les points de vue,
un mot, le romancier a considéré la vie sous un aspect illusoire ; le peintre a pris la vie pour elle-même dans son intégrité.
ssent librement devant les choses, la supériorité de Claude Monet, le peintre de la Cathédrale, nous apparaît indiscutable.‌ Il
75 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
terité équitable s’est soulevée en leur faveur. Il en est de même des peintres . Aucun d’eux ne parviendroit que long-temps après
lui est dûe, si sa destinée demeuroit toujours au pouvoir des autres peintres . Heureusement ses rivaux n’en sont les maîtres qu
ui se sont assemblées s’entrecommuniquent bien-tôt leur sentiment. Un peintre qui peint des coupoles et des voûtes d’église, ou
coutume de se rassembler, est plûtôt connu pour ce qu’il est, que le peintre qui travaille à des tableaux de chevalet destinez
76 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6
n siècle, tel que Mercier le représente, n’était pas digne d’avoir un peintre ou un moraliste plus grands que lui. C’était un s
nait à ce triste mot) ; mais voilà peut-être pourquoi il est bon. Tel peintre , tel modèle, est encore la meilleure théorie de l
i niait tout et qui croyait que nier tout c’était vivre, aurait eu un peintre doué de ce don merveilleux de la vie. Voyez le xi
retrouvée. Le siècle se sentait… Eh bien, ce moment de vie trouva son peintre , doué du don de la vie dans des proportions plus
77 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
la nature. Ce sens est le sens même qui auroit jugé de l’objet que le peintre , le poëte ou le musicien ont imité. C’est l’oeil
hant et s’il l’a bien imité ; comme on reconnoît sans raisonner si le peintre a peint une belle personne, ou si celui qui a fai
visage de notre ami et les comparer aux proportions du portrait ? Les peintres mêmes diront qu’il est en eux un sentiment subit
ëmes et des tableaux est de nous plaire. C’est le dernier but que les peintres et les poëtes se proposent quand ils prennent tan
. Ainsi lorsqu’il s’agit de juger de l’effet general d’un ouvrage, le peintre et le poëte sont aussi peu en droit de recuser ce
eau, par exemple la perfection du dessein, n’est bien sensible qu’aux peintres ou aux connoisseurs qui ont étudié la peinture au
78 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sophie Arnould »
ls n’en sont que les éblouissants chroniqueurs. Ils n’en sont que les peintres , et encore dans la manière des peintres de ce xvi
queurs. Ils n’en sont que les peintres, et encore dans la manière des peintres de ce xviiie  siècle qui les a faits ce qu’ils so
ie  siècle, dans lesquels ils rappellent si bien, littérairement, les peintres de cette époque, dont ils fondent la couleur et l
impossible même à MM. de Goncourt de ne pas voir… En leur qualité de peintres , d’ailleurs, et de peintres recherchant des effet
ncourt de ne pas voir… En leur qualité de peintres, d’ailleurs, et de peintres recherchant des effets de peinture, ils ont peut-
je la vois, moi, cette abjection, je n’en suis pas surpris. Ils sont peintres bien plus que moralistes, MM. de Goncourt. Le côt
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
tout ressemble à ce qu’on a vu ou à ce qu’on peut se figurer, et les peintres sincères vous diront tout ce qu’il y a, sous cett
raire, dans ce beau portrait de Napoléon III par Flandrin, comment le peintre s’y est pris avec le pantalon rouge de l’auguste
e11. Horace n’y mettait pas tant de façon ; il voyait avec son œil de peintre et rendait à l’instant son effet. Il prenait le p
leau de la Liberté, d’Eugène Delacroix, voyez la blouse du gamin : le peintre n’a pas cherché à reproduire la couleur exacte de
e et la dorer. Il n’aimait en rien les tons de convention. Un jour un peintre habile avait à peu près terminé une marine dans u
t passés, des jugements qui ne seraient pas tous à reproduire ici. Le peintre aussi se réveille ; sans plus attendre, et à la v
devoir et de probité percent à tout moment à côté des impressions du peintre guerrier ; si Horace aime les soldats, il les aim
es qui ont ajouté qu’il était à peu près inutile, pour le juger comme peintre , d’étudier sa vie, ne conviendront-ils pas qu’ils
le théâtre comme la tactique a changé. Lui, il est bien désormais le peintre par excellence de cette guerre d’Afrique, où tout
te proportion des hommes et des combattants entre eux. Il est bien le peintre de l’armée même, de tous les chasseurs d’Afrique,
80 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186
touffe de lis, et qui allaient se perdre vers un bouton de rose ? Le peintre n’a pas connu ces beautés. Celle des Grâces qui o
i les cache-t-elle si scrupuleusement ? avec un peu de délicatesse le peintre eût senti qu’elle manquait son but, si je le devi
bon coloriste. Avec tous ces défauts, je ne serais point étonné qu’un peintre me dît : Le bel éloge que je ferais de toutes les
r placé sur le devant et qui se chausse, est isolé et mal dessiné. Un peintre sent un vide dans sa composition. Il imagine que
81 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190
enfers pour en ramener Euridice. Quel sujet pour un poète et pour un peintre  ! Qu’il exige de génie et d’enthousiasme ! Ah ! m
ompirent le silence éternel, et percèrent la nuit du Tartare. Mais le peintre en a choisi un autre. Pluton va prononcer, et son
ize pouces de large sur neuf pieds de haut. Ce n’est pas un repas, le peintre a mal dit ; c’est un grand couvert qui attend des
forme bizarre du tableau peut avoir forcé la composition, ou bien le peintre a été fort sage de cacher des figures qu’il n’éta
82 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230
Vernet Que ne puis-je pour un moment ressusciter les peintres de la Grece et ceux tant de Rome ancienne que de
bjets et de scènes particulières. L’un est un paysagiste ; l’autre un peintre d’histoire, et de la première force, dans toutes
ouve ni le conte, ni le tableau bien merveilleux. Les deux figures du peintre n’arrêtent, ni n’intéressent. On se récrie beauco
ses Raphaels, de ses Correges et de ses Carraches. C’est vraiment un peintre étonnant. Le Bas et Cochin gravent de concert ses
83 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
e sujet du tableau, et pour l’effet de l’art. On se doute bien que le peintre n’a pas manqué de le peindre largement. Chacun ic
. Cette observation n’est pas si fondée qu’elle le paraît d’abord. Le peintre a voulu que son paralytique reçût un secours marq
nt qu’ils demandent est un moment commun, sans intérêt ; celui que le peintre a choisi, est particulier. Par hasard il arriva c
e son Paysan qui fait la lecture à ses enfants… D’accord ; mais si le peintre l’a voulu ainsi ? S’il a suivi l’histoire de la m
l s’est bien corrigé de ce défaut. Quoi qu’on en dise, Greuze est mon peintre . Je n’aime pas son portrait du duc de Chartres. I
84 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268
camarades d’indiscipline et de débandade ?… En d’autres termes, si le peintre est dans ces Réfractaires, le peintre amer, âpre
de ?… En d’autres termes, si le peintre est dans ces Réfractaires, le peintre amer, âpre et féroce, qui nous les a faits si cru
i pas, certes ! que Vallès a les immenses qualités pittoresques de ce peintre de réfractaires, ou sa noblesse inouïe quand l’ob
non plus qu’il ait la tragique impassibilité d’Hogarth, de cet autre peintre de vices et de misères, qui fut un moraliste comm
elève-t-il l’âme de cette boue, et n’est-il pas un peu trop un de ces peintres dont parle Chamfort, qui, dans un palais, choisis
85 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Erckmann-Chatrian » pp. 95-105
, — car l’enlumineur de L’Illustre Docteur Mathéus a cédé la place au peintre dans les nouveaux Contes, — quand il aura passé s
d’opium comme ce frénétique, sombre et froid d’Edgar Poe ; comment ce peintre de genre littéraire, attendri souvent malgré sa g
ur, a-t-il pu se croire ou voulu être un fantastique, c’est-à-dire le peintre du sinistre, du mystérieux, du morbide et de l’in
ait jamais attestée dans les meilleures pages d’Erckmann-Chatrian. Ce peintre d’école hollandaise levant des paysages allemands
ise levant des paysages allemands vus par la fenêtre d’un cabaret, ce peintre de genre encore trop heurté de couleur et qui att
86 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »
s ouvrages de poids, qu’ils sont devenus à leur tour des habiles, des peintres et témoins fidèles, des experts de première quali
prend un aspect tout neuf et bien vivant ; ils en adorent surtout les peintres . Watteau, Chardin, Latour, jusqu’à Greuze et Frag
ls traiteront incomparablement moins bien les gens de lettres que les peintres . Voici une page que je trouve d’une grande dureté
t si bien la part à chaque individualité, grande ou petite, parmi les peintres  ? Une autre de leurs pensées est celle-ci : « Ma
rt, un soin, une ciselure, une miniature des plus achevées ; mais les peintres écrivains ont beau faire, ils ont beau dire, ils
tend le moins d’un littérateur : elle semble détachée de l’album d’un peintre , d’un Troyon consciencieux, sincère, qui ne march
absent. On voit en quoi le poëte peut rivaliser véritablement avec le peintre et prendre à son tour ses avantages sur lui. Autr
et prendre à son tour ses avantages sur lui. Autrement, en faisant le peintre pur, en essayant de jouter à armes inégales, c’es
qui n’ont pour peindre que des mots et des syllabes. Tout est bon au peintre écrivain pour arriver, non au fac-similé direct d
87 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463
itique seulement se réserve quelques droits. M. de Balzac fut bien un peintre de mœurs de ce temps-ci, et il en est peut-être l
t n’en est point sorti. La société est comme une femme, elle veut son peintre , son peintre à elle toute seule : il l’a été ; il
int sorti. La société est comme une femme, elle veut son peintre, son peintre à elle toute seule : il l’a été ; il n’a rien eu
tion, ces femmes de trente ans, et qui, déjà venues, attendaient leur peintre avec une anxiété vague, tellement que, quand lui
e est la loi assez ordinaire dans ces influences réciproques entre le peintre et ses modèles : le romancier commence, il touche
Balzac a le don de la couleur et des fouillis. Par là il a séduit les peintres , qui reconnaissaient en lui un des leurs transpla
s débuts. » Ce dernier trait peut être vrai d’un artiste sculpteur ou peintre qui, au lieu de se mettre à l’œuvre, passe son te
 de Balzac ; elle ne tâtonne jamais dans l’expression. C’est un grand peintre de nature et de paysage. Comme romancier, ses car
de se recomposer dans un ordre quelconque, et de présenter à d’autres peintres , d’une inspiration plus fraîche, des tableaux ren
88 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »
avantageusement Port-Royal ! Assurément, Amédée Renée, qui se sentait peintre , dut se demander comment il s’y prendrait pour te
sent plus, sur cette place, qu’on ne pense. Sismondi, qui n’était pas peintre et qui était économiste et philosophe, n’eût pas
car la lumière qui tombe sur un objet ne le profane pas ! Il a été le peintre à fond de ce triste roi ; mais en le peignant res
non plus à faire peur, mais à faire pitié, il a agi comme les grands peintres qui, à force d’art, savent idéaliser les réalités
de faire tomber sur de la vermine un jour d’or ! V C’est que le peintre , en effet, domine tout dans cette histoire. Il y
différemment là ou là ; mais, par-dessus ces divers hommes, il y a le peintre de plume, l’écrivain d’imagination et de style, l
89 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 12, qu’un ouvrage nous interesse en deux manieres : comme étant un homme en general, et comme étant un certain homme en particulier » pp. 73-80
certains hommes comme à certains tems, d’autant qu’il est facile aux peintres et aux poëtes de connoître si les sujets qu’ils e
il se trouve, et qui par là sont propres à toucher tout le monde. Les peintres et les poëtes, je l’ai déja dit, n’en doivent tra
ujets qui tirent tout leur pathétique de l’invention de l’artisan. Un peintre , et principalement un poëte qui traite un sujet s
fiction n’est pas permise en poësie, non plus qu’en peinture. Que les peintres et les poëtes examinent donc serieusement si l’ac
90 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292
s rendu à Saint-Simon l’éclatante justice que ce grand observateur et peintre mérite à tant d’égards, et particulièrement pour
moins encore aux historiens proprement dits qu’aux moralistes et aux peintres de la nature humaine, sous quelque forme qu’ils e
tout aussi bien que Tacite. Or, ce mélange intime du moraliste et du peintre avec l’historien constitue l’originalité de Saint
la main, tout cela est rendu avec un tour et un relief de maître. Le peintre est déjà dans le plein de sa veine et dans la lar
t par moments, à cette comédie perpétuelle et qui ne cesse pas. Grand peintre d’histoire, Saint-Simon excelle à rendre les indi
e historique dont la scène se passe dans la galerie de Versailles. Le peintre abonde et surabonde ; il nage et s’en donne parto
orte ne sort pas de certaines bornes ; il y reste encore moraliste et peintre avant tout, et il ne s’y montre pas, comme dans l
de Saint-Simon comme homme, de même qu’une partie de sa gloire comme peintre , est de s’être livré avec passion et flamme à tou
s’en étonnent, ou qui en gémissent. S’il continue de se montrer grand peintre et observateur implacable, il l’est moins innocem
91 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Sahara algérien et le Grand Désert »
une un préjugé. Les lions ne sont pas plus des métaphysiciens que des peintres , et voilà pourquoi les arpenteurs de l’esprit hum
s choses, et il s’était rencontré tour à tour, mais exclusivement, le peintre de mœurs et de guerre que des ouvrages ultérieurs
pes généraux du cavalier arabe 23 ont définitivement classé. Oui ! un peintre  ! un Horace Vernet littéraire ! voilà ce qu’est l
e ! voilà ce qu’est le général Daumas. Comme Horace Vernet, il est le peintre lumineux des déserts, des tentes, des smalas, des
ngt fois, et que personne, d’ailleurs, n’a oubliées. En sa qualité de peintre littéraire, Daumas va plus au fond des hommes et
ce, et il les éclaire plus intimement sous tous leurs aspects, que le peintre plastique avec lequel il a une si grande analogie
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Breton, Jules (1827-1906) »
). — Jeanne (1887). — La Vie d’un artiste, art et nature (1890). — Un peintre paysan, souvenirs et impressions (1895). OPINI
ent des procédés, des termes particuliers, il est curieux de voir les peintres entrer dans le domaine de la poésie avec cet éter
s ignoré, dit-il, le poète qu’absorbait en moi l’opiniâtre travail du peintre . » Il adorait la poésie, il lisait avec enthousia
93 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322
Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit Je m’acquitte de la promesse que j’ai
e, d’examiner avant que de le finir la maniere dont la réputation des peintres et la réputation des poëtes s’établissent. Ce que
e leur prévention n’a gueres d’influence dans le suffrage general. Un peintre , et encore plus un poëte, qui tient toujours une
94 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »
es poètes, ces grands spirituels ; il faut, enfin, être beaucoup plus peintre que poète, et c’est malheureusement l’histoire de
poète, et c’est malheureusement l’histoire de M. le Conte de L’Isle, peintre , de facultés, auquel la toile a manqué. Or, quand
L’Isle, peintre, de facultés, auquel la toile a manqué. Or, quand les peintres , trahis par l’éducation ou les circonstances, se
Mais quel triste destin pour un poète d’être comparé même à de grands peintres dont il n’est jamais avec les mots que le pâle re
e l’auteur des Poèmes antiques et indiens, qui se croit un bien autre peintre que Delille, parce qu’il a le naturalisme de l’éc
95 (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques
d’un effet tranquille et doux qui rappellent la manière et le goût du peintre Fiers. Ce sont des bras de rivières bordés de sau
ule rejetée, et pourquoi il ne pourrait pas mettre, comme les anciens peintres , son portrait dans un coin de la toile  L’on ne c
rvations qui contribuèrent puissamment au succès de ses ouvrages. Des peintres se mêlaient aux poëtes : Gérard, Girodet, Isabey,
a est ainsi, comment se fait-il que Monnier ne soit pas le plus grand peintre , le plus grand écrivain et le plus grand acteur d
cientes. Son dessin arrêté et repassé à la plume, comme font certains peintres pour ne pas perdre leurs contours, Béranger le re
ingote grise ; chose difficile en pleine civilisation, le poëte et le peintre surent trouver la légende dans l’histoire et dess
chant toujours davantage de son tracé intérieur, choisissant comme un peintre parmi trois ou quatre contours la ligne définitiv
ustre et des candélabres. Les convives étaient le marquis de B***, le peintre L. B. : quoique très-sobre et abstème d’habitude,
norgueillir. « Du Doucher, n’en fait pas qui veut », disait David, le peintre sévère, en entendant dénigrer ce peintre facile p
qui veut », disait David, le peintre sévère, en entendant dénigrer ce peintre facile par de faux dédaigneux. Le feuilleton ! c’
me qu’un décor nouveau a été commandé pour ce petit acte à Cheret, le peintre des bois ombreux, des clairières ensoleillées, de
ouvrage que prospère cette belle forêt de Fontainebleau, si aimée des peintres  ; c’est par lui que les chênes prennent ces dimen
rapport de la théorie, beaucoup plus attentivement que la plupart des peintres même les plus exercés. Le dernier papier qu’il me
i était fort en vogue en ce temps-là. En 1828, il alla chez M. Picot, peintre d’histoire, l’auteur de l’Amour et Psyché. Ces de
, pour être improvisés, n’en étaient pas moins finis, et que bien des peintres à grande prétention seraient embarrassés de faire
e qui vous plaît, le sourire qui vous a charmé. Ceci est l’affaire du peintre . L’illustrateur, qu’on nous permette ce néologism
r la nature qu’à travers les chefs-d’œuvre des hommes. Sans doute les peintres de pure race qui n’ont besoin que d’un contour po
es et comme pénétrées par des jours mystérieux : sous les couleurs du peintre on entend bruire les strophes du poëte ; pour les
x d’or, exécuta une naïade romantique : l’un était Adolphe Leleux, le peintre des Bretons et des Aragonais ; l’autre Célestin N
nt que l’art était perdu. Le public comprit tout de suite qu’un grand peintre était né. Sur le sable rouge du terrain, la bross
lors la royauté, se turent sur cette triste fin, et la tombe du grand peintre mort si jeune ne reçut pas même ces banales couro
eur de l’âge et du talent, ce voyage qui l’a rendu un des plus grands peintres de paysage de ce temps-ci et de tous les temps, i
été perdues depuis. Une foule de détails sont omis, car Marilhat, en peintre qu’il était, se fiait plus au crayon qu’à la plum
ué son armée, et il y a là une collection de types à faire devenir un peintre fou de joie. Les Cophtes, tels encore que les cou
superposées. C’est un admirable spectacle, fait pour enthousiasmer un peintre . » Ensuite il ajoute, en parlant de son projet de
A son retour au Caire, il lui arriva un malheur très-sensible pour un peintre  : sa boîte à couleurs, embarquée avec d’autres ba
usement, il se trouva là un amateur qui, touché du désespoir du jeune peintre , lui céda une boîte assez bien garnie qu’il avait
Marilhat eut pu acquérir comme écrivain le nom qu’il a conquis comme peintre  ; son style est net, coloré, rapide ; ses descrip
ur bien écrire un voyage, il faut un littérateur avec des qualités de peintre ou un peintre avec un sentiment littéraire, et Ma
un voyage, il faut un littérateur avec des qualités de peintre ou un peintre avec un sentiment littéraire, et Marilhat remplit
e, quoique le compliment l’ait touché au vif : « Isabey est un habile peintre , et je ne suis qu’un jeune croûton ! » Revenu à P
L’exécution, excellente chez tous deux, l’emporte en finesse chez le peintre enlevé si jeune à sa gloire et au long avenir qui
e, etc. Le Souvenir des bords du Nil est peut-être le chef-d’œuvre du peintre , nous dirions presque de la peinture. Jamais l’ar
ur crépusculaire à tromper les chauves-souris. » Comme la plupart des peintres , Marilhat eut trois manières : la première, qui s
œuvre complète, tableaux, dessins, études, et l’on verrait quel grand peintre la France a perdu dans ce jeune homme mort si dép
us fut plus sympathique ; nous aimions chez lui l’homme autant que le peintre , et le peintre autant que l’homme. L’amour du bea
pathique ; nous aimions chez lui l’homme autant que le peintre, et le peintre autant que l’homme. L’amour du beau, l’horreur du
s du Louvre, et qui servait alors de nid à une couvée de poëtes et de peintres  ; manquant du nécessaire, nous avions jugé à prop
omans à péripéties singulières, si fréquents parmi les existences des peintres du seizième siècle. Tout le drame est dans le cer
i à ce premier rayonnement de l’art. Ainsi qu’il arrive à beaucoup de peintres , Ziegler donna là comme la fleur de son talent ;
pe angélique entièrement neuf et demeure la plus heureuse création du peintre . Vers cette époque à peu près, il arriva à Ziegle
ée, un Phidias et Phryné, vous aurez à peu près tout l’œuvre connu du peintre  Nous ne parlons pas de quelques tableaux officie
ient une légende, un roman, ou tout au moins une histoire ; celle des peintres et des sculpteurs célèbres de notre temps peut se
e ; la tête, de trois quarts, regarde le spectateur. On dirait que le peintre se recueille dans sa foi et sa volonté avant d’at
’estampes à copier ; il apprit aussi la musique et à jouer du violon. Peintre ou musicien ! cet avenir n’effrayait nullement ce
t dire, pour expliquer ce phénomène, qu’il était lui-même musicien et peintre  ; Le jeune Ingres fut mis à l’atelier chez un M. 
ne telle misère est glorieuse, et l’on peut en parler. A Florence, le peintre dont maintenant les toiles se couvrent d’or fut o
evaient durer toujours. Dans le public l’on est porté à croire que le peintre du Vœu de Louis XIII, du Plafond d’Homère, de la
s de l’antiquité  L’Odalisque fut trouvée gothique, et l’on accusa le peintre de vouloir remontera l’enfance de l’art. Nous n’i
lla trois ’ans, força enfin l’admiration rebelle. En effet, depuis le peintre d’Urbin, jamais plus noble et plus fière madone n
yen, et jamais il n’en exista de plus élevé. Tout poète, statuaire ou peintre qui met sa plume, son ciseau ou sa brosse au serv
reux temps   Qui se passionne aujourd’hui pour ou contre un poëte, un peintre , un compositeur ? ces belles colères et ces chaud
e inédite, pour la plupart des visiteurs à qui les œuvres récentes du peintre sont assurément inconnues, s’ils ont vu ou se rap
nces qui ne doivent pas être encouragées. Paul Delaroche n’est pas né peintre  ; il n’a pas le don comme l’ont eu la plupart des
rme, encore moins celui de la couleur, ni ce tempérament impérieux du peintre , qui se trahit dès les premiers barbouillages de
e sens chrétien : les œuvres seules ne sauvent pas. Contrairement aux peintres nés, à qui le thème de composition fut presque in
ien lui avait été accordée, il serait devenu indubitablement un grand peintre . Il y a quelque chose de touchant dans cette opin
incertitudes laborieuses, quelles anhélations pénibles la volonté du peintre se fraye sa route à travers les obstacles. La seu
gne, avec lequel Paul Delaroche avait du reste plus d’un rapport ; le peintre et le poëte pouvaient se prêter des sujets de tra
 ; mais, comme nous l’avons dit déjà, ces sujets, excellents pour des peintres de race, ne conviennent pas à Delaroche ; ils ne
ent les taches de boue des bottes impériales. Qui faut-il blâmer ? Le peintre ou M. Prud’homme ? Les derniers tableaux de Paul
re devienne plus robuste  Paul Delaroche, sans atteindre au style des peintres dont il a si énergiquement groupé les portraits s
èce combattant pour conquérir son indépendance ; chaque poëte, chaque peintre , par un chant ou par un tableau, témoignait de ce
que pas de rapport avec la seconde, et pourrait appartenir à un autre peintre  Dans cette première manière, il cherchait la cou
e comprenait plus clairement autrefois que de nos jours, un véritable peintre romantique ; il avait déchiré les vieux poncifs e
ns l’hérésie. Ce qui le distinguait de ses rivaux, plus exclusivement peintres que lui, c’est qu’il ne prenait pas la palette, e
ardant aux portes de la ville défiler l’armée où manque son amant. Le peintre , sans doute dans l’intérêt du costume, s’était pe
artiste souverain. La Marguerite sortant de l’église, montra chez le peintre jusque-là romantique, une netteté un peu sèche de
dans une galerie de tableaux. On est surpris de voir combien peu les peintres illustres de tous les temps et de tous les pays d
qu’ils sont, fussent-ils beaux, glorieux et sublimes. Il faut donc au peintre qui se consacre à la reproduction fidèle des fait
s semblent ne pas avoir existé pour lui. On ne peut le rapprocher des peintres de batailles ses prédécesseurs. Il ne ressemble n
Salvator Rosa, ni au Bourguignon, ni à Van der Meulen, ni à Gros, le peintre épique d’Aboukir et d’Eylau. A ses commencements,
une armée qu’à imiter le profil d’une médaille syracusaine. Pour être peintre de batailles, il faut savoir faire les chevaux ;
la difficulté n’existe plus. À toutes ces qualités indispensables au peintre de batailles, il joignait un fin sentiment topogr
résume assez bien ce caractère multiple. Elle représente l’atelier du peintre  : dans un coin, un cheval occupe une box ; des ar
e temps, un autre bat du tambour ; un modèle pose sur la table, et le peintre , tranquille à son chevalet, travaille au milieu d
l’illusion et de l’effet magique que produisent les panoramas, et le peintre y pousse très-loin la science du trompe-l’œil, mé
lé sous les pieds des chevaux, offrait la plus excellente occasion au peintre de varier au moyen de piquants contrastes la régl
spirable ; il y voguait d’une aile accoutumée et confiante. Aussi nul peintre moderne ne s’est plus approché des vieux maîtres
adone de Raphaël, la Vierge au voile, la Vierge à la chaise ! Le doux peintre , au nom d’ange, s’il revenait au monde, signerait
seizième siècle, princesse, courtisane, maîtresse de grand-duc ou de peintre , qui ne nous ait légué son image divinisée par l’
s, il faudra consulter dans l’avenir les portraits faits par certains peintres fashionables, qui ont eu plutôt pour but de satis
, ce qui n’arrive pas toujours sous les draperies pseudo-antiques des peintres d’histoire ; car, nous l’avons dit plus haut, Gav
l pour effacer l’antique carnaval de Venise, a trouvé dans Gavari son peintre et son historien. Pendant qu’au bruit d’un orches
r un corps moderne, et ce n’est pas là chose facile : demandez-le aux peintres de high life. Humann l’admirait. Sous cet habit,
a Comédie-Française, n’était ni un écrivain, ni un compositeur, ni un peintre dans le sens rigoureux où l’on entend le mot ; c’
qui demandent tant de talent, d’imagination et de science. Le moindre peintre ayant exposé au Salon un ou deux petits tableaux
r comme on l’entend de nos jours ! La perspective, que la plupart des peintres ignorent, les décorateurs la savent mieux que Pao
genté. On dirait que le décorateur a fait le voyage d’Hildebrandt, le peintre prussien, et que le Céleste Empire lui est aussi
ierry avait aussi le talent de rendre avec un ragoût à faire envie au peintre le plus habile, les maisons aux étages surplomban
telier de David d’Angers, profitable préparation qui devait servir au peintre . Hébert cependant ne devint pas sculpteur, et, pr
qu’on pouvait à Rome faire autre chose que des copies. Chacun de ces peintres exprima l’Italie à sa manière : Schnetz, robuste,
beaux corps nonchalamment étendus, nous fit pressentir dans le jeune peintre le coloriste délicat qu’il s’est montré depuis. S
e, solide et gaie dont il avait le secret. En dehors de son talent de peintre , Appert était un homme d’un esprit vif et charman
Dauzats Né en 1808 — Mort en 1868 Dauzats est un des premiers peintres voyageurs de notre école ; il erra pendant bien d
gardant l’empreinte magnifique ou pittoresque du passé ; car dans ce peintre il y avait un architecte, et dans l’architecte un
avait complété, après la mort de cet artiste délicat et pur comme un peintre de l’école ombrienne, cette délicieuse chapelle d
. Orsel, Hippolyte Flandrin et Gabriel Tyr morts, il ne reste plus de peintre religieux, dans le vrai sens du mot, que M. Périn
profondément qu’Overbeck, il s’était empreint de la naïve poésie des peintres primitifs, mais sans imitation d’imagerie. Il n’é
attention qu’on apporte à suivre dans sa carrière un statuaire ou un peintre , toujours quelque production vous échappe ; et no
té de conscience, lui reprocher sa laideur comme on reprocherait à un peintre une faute de dessin (la question de pitié pour le
de Périclès. Ce sont plutôt des modèles pour le sculpteur que pour le peintre  ; leur beauté tient plutôt à la finesse ou à la s
son embonpoint, potelé et soutenu, aux avalanches de chair humaine du peintre d’Anvers ; son teint, blanc, délicat, avec quelqu
ire, nous lui conseillons de confier cette tâche à Lehmann : c’est un peintre fait tout exprès pour le modèle. A défaut de Lehm
guère les décrire sans trembler sur toutes ces choses comme celle du peintre Van Dick sur le sein de la princesse Brignolle. I
auchait à main levée, en traits légers, hardis et primitifs comme les peintres des vases grecs, une figure aux longues draperies
ayon pâle à l’autre, et cette teinte, l’artiste, avec son instinct de peintre , la maintenait dans chaque rôle comme teinte loca
femme du monde, nul ne saurait le dire, excepté peut-être Balzac, le peintre de ces nuances insaisissables, le profond analyst
96 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
rait l’écolier de Doyen en poésie. Avec de la patience et du tems, le peintre des ardents peut acquérir ce qui lui manque, l’in
plans, les vrais effets de l’ombre et de la lumière. Car il y a cent peintres décorateurs, pour un peintre de sentiment. Mais o
ombre et de la lumière. Car il y a cent peintres décorateurs, pour un peintre de sentiment. Mais on n’apprend jamais ce que le
urs, pour un peintre de sentiment. Mais on n’apprend jamais ce que le peintre de Denis ignore. Pauvre d’idées, il restera pau
esque nécessairement, en avaient peut-être donné la première idée aux peintres . Si mes pensées sont justes, vous les fortifierez
jà couvert de gloire. Il étoit écrit au livre du destin, chapitre des peintres et des roix, que trois bons peintres feraient un
au livre du destin, chapitre des peintres et des roix, que trois bons peintres feraient un jour trois mauvais tableaux pour un b
ra la réputation de l’immortel Montesquieu. Vous dites que trois bons peintres ont fait trois mauvais tableaux, et que je me fai
ce tableau un artiste, et un homme de goût. Le beau tableau, dira le peintre  ! La pauvre chose, dira le littérateur ! Et ils a
97 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Avant-propos » pp. 1-5
agique les sujets grotesques et les compositions les plus riantes des peintres galands. Un poëme, dont le sujet principal est la
eureux. Un charme secret nous attache donc sur les imitations que les peintres et les poëtes en sçavent faire, dans le tems même
ble que la plûpart d’entre eux aïent tant de peine à prévoir. Que les peintres et les poëtes me pardonnent de les désigner souve
98 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »
psychologues, tous idiots ou charlatans, et en physiologistes, seuls peintres du vrai. Au fond, il y a de bons et de mauvais ro
ue, grandiose et tout matériel. L’histoire, la voici en deux mots. Le peintre Claude Lantier, génie novateur et incomplet, renc
chevé  Le milieu où se déroule le drame, c’est le monde des artistes ( peintres , sculpteurs, hommes de lettres)  L’époque, c’est
-t-il rencontrés ? Je le préviens que ce n’est plus cela du tout, les peintres d’à présent. Son roman est d’un homme qui n’a pas
ssion unique a étouffé tout sentiment humain. Il torture sa femme. Ce peintre qui, le pinceau à la main, est hanté de l’image d
Claude. Voyez-vous maintenant pourquoi M. Zola a fait de son héros un peintre  ? C’est sans doute que la peinture l’a toujours i
jours intéressé et que les théories, les vues, les pressentiments des peintres du « plein air » valaient la peine d’être exprimé
u de sa toile, en plein paysage parisien. Double duel à mort entre le peintre et cette image qui résiste, qui ne veut pas se la
99 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
perfection des arts, la condition heureuse où se trouve la patrie des peintres et des poëtes lorsqu’ils fournissent leur carrier
ans plûtôt, s’il eût été l’éleve d’un autre Raphaël ? Croit-on qu’un peintre françois, qui auroit pris son essort au commencem
llustre dans la Grece, se rendoit pour juger quel étoit le plus grand peintre , le poëte le plus touchant et le meilleur athlete
s portiques publics où les poëtes venoient lire leurs vers, et où les peintres exposoient leurs tableaux, étoient les lieux, où
e étoit dûë à tous les citoïens. Qu’on juge donc de l’ardeur que les peintres et les poëtes avoient alors pour perfectionner le
100 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Paul de Saint-Victor » pp. 217-229
la poésie d’Eschyle, de ce tragique religieux, idéal et terrible ! Le peintre est partout chez Saint-Victor, le peintre multipl
eux, idéal et terrible ! Le peintre est partout chez Saint-Victor, le peintre multiple du portrait, du tableau, de tous les gen
haut degré que Saint Victor, si ce n’est Michelet. Saint-Simon est un peintre aussi, je le sais bien, — un peintre formidable,
est Michelet. Saint-Simon est un peintre aussi, je le sais bien, — un peintre formidable, mais il est exclusivement un grand pe
ais bien, — un peintre formidable, mais il est exclusivement un grand peintre de portraits, qu’il peint moins encore qu’il ne g
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