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1 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245
ociété dont ils écrivent l’histoire en est un quelquefois, et pour la peindre , il faut la respirer. MΜ. Fervaques et Bachaumont
vaques, non ! C’est un balzacien qui tient à Balzac par la manière de peindre , et, par sa nature, à quelques-uns de ses héros.
ar le même milieu social, qu’ils photographient encore plus qu’ils ne peignent en ce moment, mais qu’ils peindront un jour. C’es
otographient encore plus qu’ils ne peignent en ce moment, mais qu’ils peindront un jour. C’est par ce milieu social que sont venu
orme romanesque ; mais, pour eux, au fond, la grande affaire était de peindre la société des dernières années de l’Empire. Ell
et des lettres, que MΜ. Fervaques et Bachaumont, avait déjà essayé de peindre ressemblante cette société, et aussi sous la form
y, qui se connaissait également en choses de talent et de monde. Pour peindre les mœurs de l’Empire, Μ. Arsène Houssaye était e
des romanciers qui ont — selon ma poétique, à moi — le droit de tout peindre , s’ils sont vraiment des peintres puissants… Seul
des peintres puissants… Seulement, il reste ceci entre nous : ont-ils peint leur monstre individuel avec le sentiment qu’ils
e créature plus ignoble et plus criminelle ?… C’était audacieux de la peindre , mais, puisqu’on en avait l’audacieuse fantaisie,
indre, mais, puisqu’on en avait l’audacieuse fantaisie, il fallait la peindre avec l’intelligence des grands peintres, qui sauv
icile cela, que MΜ. Fervaques et Bachaumont n’ont pas su trouver. Ils peignent leur Rolande et ses vices avec un sans-souci de p
était un de ces sujets terribles, à fond de corruption, qu’il fallait peindre le pinceau levé comme la cravache du dompteur ou
é dont pourront s’inspirer les Walter Scott de l’avenir, qui voudront peindre les horreurs de Paris insurgé, comme Walter Scott
voudront peindre les horreurs de Paris insurgé, comme Walter Scott a peint les horreurs de Liège révoltée. J’ai à peu près t
on humaine, ni grande composition littéraire. C’est fiévreux et hâté, peint debout et presque en marchant, mais avec une dési
nne que tout le monde pourra nommer de son vrai nom. En attendant, il peint les mœurs du xixe  siècle. Et quelles mœurs ! Ce
urs du xixe  siècle. Et quelles mœurs ! Ce n’est pas un Greuze. Il ne peint pas les mœurs vertueuses, qui sont très rares, — 
mœurs vertueuses, qui sont très rares, — des mœurs d’exception. Il ne peint pas, comme Greuze, la bienfaisance, une bourse à
Greuze, la bienfaisance, une bourse à la main, dans les greniers. Il peint les petites mœurs des petites dames, les mœurs lé
choses aristocratiques de ce temps. Il en a la passion et il nous les peint dans des tableautins de quelques lignes, avec un
qui se volatilisent le plus vite et le plus complètement s’évaporent. Peindre la figure d’un monde qui reste là, ce n’est pas u
dre la figure d’un monde qui reste là, ce n’est pas une affaire. Mais peindre la figure d’un monde qui passe, — qui demain sera
ce nom. Mais il ne trouva ni en lui, ni hors de lui, de couleur pour peindre ces ombres pâles. Ce qu’il peignit, ce ne fut pas
i, ni hors de lui, de couleur pour peindre ces ombres pâles. Ce qu’il peignit , ce ne fut pas plus la caractéristique du faubour
2 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294
imite l’imitation, on a moins d’originalité ; on n’a pas ce génie qui peint d’après nature, ce génie immédiat, si je puis m’e
ois depuis par des auteurs anglais et allemands, est l’écrivain qui a peint le premier la douleur morale au plus haut degré ;
d’histoires, étaient trop avides d’avenir, pour que le malheur qu’ils peignaient fût jamais aussi déchirant que dans les pièces an
er à Richard III le paisible sommeil des enfants d’Édouard ! Quand on peint un héros prêt à perdre l’existence, le souvenir d
t le néant absorbe seul l’attention des spectateurs. Shakespeare a su peindre avec génie ce mélange de mouvements physiques et
. Shakespeare vous fait pénétrer intimement dans la gloire qu’il vous peint  ; vous passez, en l’écoutant, par toutes les nuan
acquérir quelque chose de l’expérience même de la vie. S’il excelle à peindre la pitié, quelle énergie dans la terreur ! C’est
C’est du crime qu’il fait sortir l’effroi. On pourrait dire du crime peint par Shakespeare, comme la Bible de la mort, qu’il
es ? Il n’a point eu recours à ce moyen dans Richard III. Il nous l’a peint cependant plus criminel encore que Macbeth ; mais
encore des traces de ces souvenirs. Plusieurs de ses caractères sont peints avec les seuls traits admirés dans ces siècles où
rofondément tragiques que l’homme puisse concevoir, Shakespeare les a peintes le premier ; c’est la folie causée par le malheur
re une douleur qui ne répond plus d’elle. La folie, telle qu’elle est peinte dans Shakespeare, est le plus beau tableau du nau
vent de cortège, et les ennemis de témoins. Mais ce que Shakespeare a peint avec une vérité, avec une force d’âme admirable,
ublique admettra-t-il maintenant, comme le théâtre anglais, les héros peints avec leurs faiblesses, les vertus avec leurs inco
3 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195
t leur mérite particulier, n’y aurait-il qu’une seule manière de bien peindre [?] Parce qu’Homere est plus impétueux que Virgil
se séchant ; et le tableau s’enfume plus ou moins, selon qu’il a été peint plus ou moins franchement. On dit qu’un peintre p
lon qu’il a été peint plus ou moins franchement. On dit qu’un peintre peint à pleines couleurs ou franchement, lorsque ses co
élicieux…. Moi, je ne sais seulement pas si votre comtesse s’est fait peindre . Je m’amuserais autour d’un portrait, tandis que
de ressembler ; les artistes, que c’était d’être bien dessiné et bien peint . Eh que nous importe disaient ceux-ci, que les Va
ée sur un mur éclairé. Entre deux portraits, l’un de Henri quatre mal peint , mais ressemblant ; et l’autre d’un faquin de con
blant ; et l’autre d’un faquin de concussionnaire ou d’un sot auteur, peint à miracle, quel est celui que vous choisirez ? Qu
vec vous qu’il faut qu’un portrait soit ressemblant pour moi, et bien peint pour la postérité. Ce qu’il y a de certain, c’es
4 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
ie intime, mystérieuse et romantique dans cette simple tête. Elle est peinte presque par hachures comme beaucoup de peintures
qui a fait tomber le peintre dans la fosse. Et pourtant M. Boulanger peint convenablement (voyez ses portraits) ; mais où di
e italienne. Glaize M. Glaize a un talent — c’est celui de bien peindre les femmes. — C’est la Madeleine et les femmes qu
un vase de fleurs dans ses bras ; — c’est très-joli, c’est très-bien peint , et même — qualité plus grave — c’est naïf. — Cet
et homme réussit toujours ses tableaux quand il ne s’agit que de bien peindre et qu’il a un joli modèle ; — c’est dire qu’il ma
des grands maîtres. — Le torse de saint Sébastien, parfaitement bien peint , gagnera encore à vieillir. Mouchy Martyre
entimental avec le tableau du Soir. — Tant qu’il ne s’agissait que de peindre des femmes solfiant de la musique romantique dans
culottés et agréables à voir ; — mais cette année, M. Gleyre, voulant peindre des apôtres, — des apôtres, M. Gleyre ! — n’a pas
c’est que de trop s’y connaître, — de trop penser et de ne pas assez peindre . Matout a donné trois sujets antiques, où l
te femme a l’intelligence des maîtres ; — elle a du Van Dyck ; — elle peint comme un homme. — Tous ceux qui se connaissent en
raître faite tout d’une haleine et du premier coup. Richardot a peint une jeune dame vêtue d’une robe noire et verte, —
Leleux frères Tous leurs tableaux sont très-bien faits, très-bien peints , et très-monotones comme manière et choix de suje
ez le livret). — Tableaux de genre, vrais tableaux de genre trop bien peints . Du reste, tout le monde aujourd’hui peint trop b
bleaux de genre trop bien peints. Du reste, tout le monde aujourd’hui peint trop bien. Guillemin M. Guillemin, qui a ce
nous font regretter celles de l’année passée. De la Foulhouze a peint un parc plein de belles dames et d’élégants messi
font mieux dans le genre paradoxal. — Ses scènes d’animaux sont bien peintes  ; mais les Anglais sont plus spirituels dans ce g
plus spirituels dans ce genre animal et intime. Mme Calamatta a peint une Femme nue à sa toilette, vue de face, la tête
x. Depuis lors, il est resté dans la classe secondaire des hommes qui peignent bien et ont des cartons pleins de motifs tout prê
tion, et s’accordent en ceci, que définitivement M. Corot ne sait pas peindre . — Braves gens ! qui ignorent d’abord qu’une œuvr
mportante et bien placée est énorme…, etc…, d’où il suit que M. Corot peint comme les grands maîtres. — Nous n’en voulons d’a
hes. — On n’aime pas voir un homme si sûr de lui-même. Curzon a peint un site très-original appelé les Houblons. —  C’e
e. — M. Flers est toujours resté un artiste éminent. Wickemberg peint toujours très-bien ses Effets d’hiver ; mais nous
’on s’est aperçu qu’il affectionnait le nom de Calame les jours qu’il peignait bien… Dauzats Toujours de l’Orient et de l’
Garnerey Toujours des beffrois et des cathédrales très-adroitement peints . Joyant Un palais des papes d’Avignon, et
eaux du même genre, tout aussi faits que les siens, et plus largement peints , — et d’une meilleure couleur. — L’on parle trop
té, a néanmoins une qualité très-rare par le temps qui court — il est peint avec une grande naïveté — sans aucune prétention
pédantisme d’atelier. — D’où il suit qu’il y a des parties fort bien peintes . — Certaines autres sont malheureusement d’une co
ée à l’habileté — des inexpériences comme d’un homme qui n’aurait pas peint depuis longtemps, et de l’aplomb comme d’un homme
depuis longtemps, et de l’aplomb comme d’un homme qui aurait beaucoup peint . Chazal a peint le Yucca gloriosa, fleuri e
e l’aplomb comme d’un homme qui aurait beaucoup peint. Chazal a peint le Yucca gloriosa, fleuri en 1844 dans le parc de
des Delacroix et des Decamps. Du reste, constatons que tout le monde peint de mieux en mieux, ce qui nous paraît désolant ;
5 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sophie Arnould »
des peintres de ce xviiie  siècle qui les a faits ce qu’ils sont… Ils peignent comme Fragonard, ils peignent comme Chardin, ils
cle qui les a faits ce qu’ils sont… Ils peignent comme Fragonard, ils peignent comme Chardin, ils peignent comme Boucher, ils pe
s sont… Ils peignent comme Fragonard, ils peignent comme Chardin, ils peignent comme Boucher, ils peignent comme les deux frères
ragonard, ils peignent comme Chardin, ils peignent comme Boucher, ils peignent comme les deux frères Le Nain, ces deux frères de
nent comme les deux frères Le Nain, ces deux frères de Goncourt ! Ils peignent sur toile, ils peignent sur soie, ils peignent su
es Le Nain, ces deux frères de Goncourt ! Ils peignent sur toile, ils peignent sur soie, ils peignent sur ivoire, ils peignent s
ères de Goncourt ! Ils peignent sur toile, ils peignent sur soie, ils peignent sur ivoire, ils peignent sur porcelaine, ils peig
ignent sur toile, ils peignent sur soie, ils peignent sur ivoire, ils peignent sur porcelaine, ils peignent sur tout. Ce sont de
t sur soie, ils peignent sur ivoire, ils peignent sur porcelaine, ils peignent sur tout. Ce sont des merveilles de peinture que
eux. Cela rosoie, verdoie, chatoie et flamboie. Mais le pinceau qui a peint tout cela est idolâtre et sa peinture est une fla
Ils leur auraient redonné un carquois qu’ils étaient très capables de peindre et de ciseler. Je me suis laissé dire qu’il y ava
6 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Boucher » pp. 196-197
s défauts qui gâtent un talent rare. Son enfant Jesus est mollètement peint . Il dort bien. Sa Vierge mal drapée est sans cara
sont faux… Cela se peut, et je ne me suis pas soucié d’être vrai. Je peins un événement fabuleux avec un pinceau romanesque.
t je ne sais combien d’autres objets entassés les uns sur les autres. Peignez le tout de la couleur la plus brillante, et vous
dont il est surmonté ? Quand on écrit, faut-il tout écrire ? Quand on peint , faut-il tout peindre ? De grâce, laissez quelque
 ? Quand on écrit, faut-il tout écrire ? Quand on peint, faut-il tout peindre  ? De grâce, laissez quelque chose à suppléer par
alette, qu’ils se tourmentent à enchaîner des guirlandes d’enfants, à peindre des culs joufflus et vermeils, et à se jeter dans
7 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
etc. ; mais il en est aussi, telles que L’Avare, Le Tartufe, etc. qui peignent l’homme de tous les pays et de tous les temps ; e
e fasse prendre au ridicule une direction nouvelle. On aimait jadis à peindre la grâce de certains défauts, la niaiserie des qu
nira pendant longtemps encore aux combinaisons des comédies. Horace a peint l’homme juste restant debout sur les ruines du mo
agédie appartient à des affections toujours les mêmes ; et comme elle peint la douleur, la source de ses effets est inépuisab
ans la grandeur des caractères et la force des passions que l’on sait peindre . Plusieurs tentatives ont été faites pour adapter
genre de talent très remarquable ; mais les passions ne peuvent être peintes au milieu de toutes ces difficultés, avec l’énerg
est pas une raison pour rejeter les sujets historiques ; mais il faut peindre les grands hommes avec les sentiments qui réveill
ouver l’art de donner de la dignité aux circonstances communes, et de peindre avec simplicité les grands événements. Le théâtre
cerait les idées communes de l’existence vulgaire ; ni celle qui nous peindrait des caractères et des situations presque aussi lo
u paganisme, ne sont pour nous que l’imitation de l’imitation ; c’est peindre la nature à travers l’effet qu’elle a produit sur
de l’âme avec une telle pénétration, qu’il leur suffit de savoir les peindre pour être éloquents et passionnés ; et s’ils adop
renant les traits d’Ascagne pour enflammer Didon en jouant avec elle, peint -elle aussi bien l’origine d’un sentiment passionn
direction de la multitude. On n’est donc curieux que des ouvrages qui peignent les caractères, qui les mettent en action de quel
uteur que tout se contemple ; c’est avec une teinte forte que tout se peint . Chez les anciens, on était d’autant meilleur poè
parce que les combinaisons en sont moins variées. Mais les romans qui peignent les mœurs et les caractères, vous en apprennent s
de l’âme ; d’ailleurs on n’a consacré jusqu’à présent les romans qu’à peindre l’amour, et les femmes seules en connaissent tout
8 (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293
ch qui me dit écrire un poème inspiré par sa maladie, où il cherche à peindre l’affinement produit par la souffrance, l’espèce
t il avait vu, dans la rue, Huysmans fermer son parapluie, et il nous peint le petit frottement des mains contre le haut de s
nt sur le pont d’un navire. Et la marche de Thaulow amène Raffaëlli à peindre ces gens du pôle, si peu assimilables à notre rac
y a de la bataille, et la bataille éclate, à propos de la monographie peinte du Christ par Tissot, que Zola déclare l’avoir co
e de jolies images, de fines remarques, de délicates ironies. Il nous peignait aujourd’hui Fénéon, cet original né en Italie, et
et un homme en costume de l’Empire, qui ont l’air de se bouder. C’est peint dans un délavage d’huile ambrée, où les couleurs
de couleurs, qui ont un peu du caractère des grandes cités ninivites, peintes par le peintre anglais Martins. Quant aux dessins
x ou trois traits d’impolitesse et de manque d’éducation. Il nous le peint , se refusant à donner sa signature pour certains
rnues des peintres du moment, et Geffroy cite un peintre, en train de peindre au vaporisateur, se vantant des effets inattendus
le dessinateur-paysagiste illustre, le créateur du parc d’ici. On le peignait désagréable de rapports, humoreux, despote, mais
sté avec sa femme, en compagnie d’une trentaine de personnes. Il nous peint le côté amoureux de travestissement chez l’écriva
, aiguë. Un moment il nous parle de l’abandon des enfants, et il nous peint une mère forcée de se séparer de son petit, le re
rtaines choses, mais en dépit de cela, une très grande artiste. Il la peint , comme une actrice d’une terrible indépendance th
x murs, et autour des portes, des fenêtres, des corps de bibliothèque peints en noir, et sur le parquet, un tapis ponceau, sem
’école de Kano, la peinture sévère des philosophes, des ascètes, pour peindre des courtisanes, et qui nous fait voir une Japona
reuve de : La Femme comme il faut, l’article publié dans Les Français peints par eux-mêmes, avec le bon à tirer de B, terminé
tiers de Saxe, aux élégantes gaufrures de la pâte blanche, aux fleurs peintes en camaïeu bleu, et entre les deux compotiers, un
mb, et de la sanguine pourprée qui est à lui seul, a fait de la chair peinte . De Chardin, sabré à la pierre d’Italie avec des
nt été attribués, que je reconnais pour un vrai Chardin, et qui a été peint par le maître, dans la manière chaude de ses Alim
itrine, des portraits des littérateurs amis, des habitués du Grenier, peints ou dessinés sur le livre le mieux aimé par moi, e
ermant une page du manuscrit autographe de l’auteur. Alphonse Daudet, peint à l’huile par Carrière (1890), sur un exemplaire
nt à l’huile par Carrière (1890), sur un exemplaire de : Sapho. Zola, peint à l’huile par Raffaëlli (1891), sur un exemplaire
un exemplaire de : L’Assommoir, un Zola un peu matérialisé. Banville, peint à l’huile par Rochegrosse (1890), sur un exemplai
e de : Mes souvenirs, un portrait d’une ressemblance à crier. Coppée, peint , à l’huile par Raphaël Collin (1894), sur un exem
it sur la physionomie, de la rieuse gouaillerie du causeur. Huysmans, peint aux crayons à l’huile par Raffaëlli (1890), sur u
la construction est d’un puissant manieur de glaise. Rosny (l’aîné), peint , dans un lavis à l’encre de Chine, par Mittis (18
ar Mittis (1894), sur un exemplaire du : Bilatéral. Paul Margueritte, peint , à l’huile, par Bouchor (1891), sur un exemplaire
e, par Bouchor (1891), sur un exemplaire de : Tous quatre. Rodenbach, peint à l’huile par Stevens (1891), sur un exemplaire d
ct spirituellement animé de la physionomie du poète. Gustave Geffroy, peint à l’huile par Carrière (1890), sur un exemplaire
otes d’un journaliste, un portrait qui est un chef-d’œuvre. Hennique, peint à l’huile par Jeanniot (1890), sur un exemplaire
rait d’une ressemblance charmante dans une habile peinture. Descaves, peint à l’huile par Courboin (1890), sur un exemplaire
uile par Courboin (1890), sur un exemplaire des : Sous-Offs. Hervieu, peint à l’aquarelle par Jacques Blanche (1890), sur un
eint à l’aquarelle par Jacques Blanche (1890), sur un exemplaire de : Peints par eux-mêmes, un portrait donnant la douce expre
trait donnant la douce expression mélancolieuse de ses yeux. Hermant, peint dans un croquis légèrement aquarellé de Forain, s
cheveux ébouriffés, l’apparence d’un petit chat en colère. Ajalbert, peint à l’huile par Carrière (1894), sur un exemplaire
r Carrière (1894), sur un exemplaire de : En amour. Frantz Jourdain, peint , dans un lavis d’encre de Chine, par Besnard (189
un lavis dont la pochade sort de dessous le pinceau d’un maître. Rod, peint à l’huile par Rheiner, un peintre suisse (1892),
sse (1892), sur un exemplaire de : La Course à la mort. Jean Lorrain, peint à l’huile par de la Gandara (1894), sur un exempl
ara (1894), sur un exemplaire des : Buveurs d’âmes. Gustave Toudouze, peint à l’huile par son frère Édouard Toudouze (1890),
e Édouard Toudouze (1890), sur un exemplaire de : Péri en mer. Burty, peint à l’huile par Chéret, sur un exemplaire de : Pas
lendemain, un portrait d’un très brillant coloris. Claudius Popelin, peint à l’aquarelle par son fils (1889), sur un exempla
vre de sonnets, une aquarelle de la plus habile facture. Bracquemond, peint à l’aquarelle par lui-même (1890), sur un exempla
st représenté, sous un aspect un peu rustique. Robert de Montesquiou, peint à l’huile par de la Gandara (1893), sur un exempl
rendant la silhouette et le port de tête du poète. Henri de Régnier, peint à la gouache par Jacques Blanche (1895), sur un e
anche (1895), sur un exemplaire : Le Trèfle noir. Edmond de Goncourt, peint à l’huile par Carrière (1892), sur un exemplaire
lleusement exprimé la vie fiévreuse des yeux de l’auteur. Mme Daudet, peinte à l’huile par Tissot (1890), sur un exemplaire d’
nts et mères, un portrait délicatement touché. La princesse Mathilde, peinte à l’aquarelle par Doucet (1890), sur un exemplair
9 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
bleau de la mort et de la douleur ? et de quelle manière devaient-ils peindre les égarements des passions, d’après leur système
si douloureusement exprimé par Shakespeare, les Grecs ne pouvaient le peindre  ; ils ne l’éprouvaient pas. Les hommes célèbres é
bats intérieurs, le mélange et l’opposition des sentiments qu’il faut peindre pour intéresser le cœur humain, étaient à peine i
de pour engager le père d’Admète à se dévouer, à sa place ! Les Grecs peignaient une action généreuse ; mais ils ne savaient pas q
’un temple, tout rôle ignoble ou toute image grossière. Les héros que peignaient les auteurs dramatiques, n’avaient point cette gr
populaire qu’il faut attribuer cette différence ; tous les poètes ont peint ainsi les caractères, avant que de certaines habi
t et l’intérêt existaient d’avance en faveur des hommes qu’il voulait peindre . Les modernes eux-mêmes ont profité de l’auguste
st pas que les Grecs soient supérieurs aux modernes, c’est qu’ils ont peint les premiers ces affections dominantes, dont les
souvent l’état politique de la nation ; mais, dans les tragédies, on peignait sans cesse les malheurs des rois18, on intéressai
es événements les plus forts et les plus malheureux de la vie ont été peints par les Grecs, il ne s’ensuit pas qu’ils aient ég
10 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
ais, me dira-t-on, les peintres ont été de tout-tems en possession de peindre des tritons et des néreïdes dans leurs tableaux,
est point que je dispute aux peintres le droit qui leur est acquis de peindre des sirenes, des tritons, des néreïdes, des faune
omparerois volontiers à ces saints, les patrons de ceux qui faisoient peindre des sujets de devotion, et que les peintres plaço
des peintres et des poëtes. De ce genre sont deux tableaux du Corrége peints en détrempe et qu’on peut voir dans le cabinet du
e et l’imagination la plus brillante. Le prince dont je parle faisoit peindre dans la galerie de Chantilly l’histoire de son pe
ne suffit pas que nos yeux trouvent leur compte dans un tableau bien peint et bien dessiné : l’esprit y doit aussi trouver l
çaurions penser sans terreur et sans humiliation, ne doivent pas être peintes avec tant d’esprit ni répresentées sous l’emblême
s permis d’emprunter les personnages et les fictions de la fable pour peindre ces veritez. Michel-Ange fut universellement blâm
el les fictions de l’ancienne poësie, dans la répresentation qu’il en peignit sur le mur du fonds de la chapelle de Sixte IV. R
et judicieuse, pour réussir dans l’expression des passions et pour y peindre avec verité leurs simptômes. Mais, diront les par
eux que de dessiner d’après un modele tranquille, lorsqu’il s’agit de peindre une tête où l’on découvre l’amour à travers la fu
’y voit pas ce qu’il y a de plus important par rapport au sujet qu’on peint . On voit bien le sujet que la passion doit animer
at où la passion doit le mettre, et c’est dans cet état qu’il le faut peindre . Il faut que le peintre applique encore à la tête
11 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »
Charcuterie est l’Idéal des temps modernes, et l’aurait-il seulement peinte avec l’amour d’un grand artiste pour une grande c
s, viandes de boucherie, fruits et fromages, y sont traités à fond et peints avec un détail infini et une passion qu’on dirait
a pas ! Cet homme, à qui on put croire du tempérament littéraire, qui peignit dans sa Thérèse Raquin — un livre qu’il ne recomm
ule femme un peu intéressante qu’il y ait est une charcutière), il ne peint cependant pas que de la charcuterie. Il peint tou
une charcutière), il ne peint cependant pas que de la charcuterie. Il peint tout, dans cette Halle qu’il a choisie comme suje
lus le sujet de son livre que les personnages qui s’y agitent ; et il peint avec une telle absorption de lui-même dans l’obje
, comme lui, que tous les objets sont égaux devant la peinture, et il peint n’importe quoi, avec la fureur glacée du parti pr
e tout ce qui n’est pas vulgaire et bas comme eux, et qui leur ferait peindre avec des orgueils de pinceau singuliers les déjec
it même si ce n’est point par le fait de ce sentiment partagé qu’il a peint , lui, M. Zola, avec tant d’adoration précise et d
mages, entre autres, les ont aussi, — les fromages, qu’il comprend et peint aussi bien que les côtelettes froides en pyramide
la les aborde à leur tour, avec ce pinceau qui se met dans tout, pour peindre tout. « Autour d’elles, les fromages puaient… (Q
trouver le crapaud dessous. Son livre semble n’avoir pour but que de peindre la nature et d’exalter les forces physiques de la
t déjà donné un autre prêtre dans La Conquête de Plassans… Il y avait peint l’ambitieux dans le prêtre. Idée commune et facil
i l’ignobilité, ni l’abominable portée. Et, d’ailleurs, ni les fleurs peintes , ni les phrases de son églogue, dans lesquelles i
les ne sont point des choses basses en soi, et La Fontaine, qui les a peintes souvent en des vers adorables, a prouvé qu’on pou
le — les abaisse davantage encore. C’est ainsi, par exemple, que s’il peint un lapin de clapier, il n’oublie pas « l’urine qu
ée, — laquelle, du reste, n’est là que pour justifier ces manières de peindre et peut-être aussi pour lancer le mot de la fin d
sente la jeunesse et son mouvement charmant, à cette dégingandée ! Il peint le cancan dans ses livres, et il l’y danse. C’est
enfin coulé et dissous dans leur boue, pour s’être trop acharné à la peindre . Devenu boue comme eux… Châtiment mérité d’un tal
12 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
es figures courtes, celles du devant rabougries. Il est malproprement peint . L’enfant Jésus est blafard, a la tête plate. Les
u caractère, il est ignoble. Ce vieux pharisien noir, à droite, a été peint avec du charbon pilé ; j’en dis autant de ces aut
il ne me laisse rien à faire, il m’impatiente. Si une figure marche, peignez -moi son port et sa légèreté, je me charge du rest
s grec et son fils, on voyait sa tête divine et ses beaux bras, et je peins le reste de la figure. Tentez dans le poëme galan
ure de la tête du monstre, dites montrait ; au lieu d’une tête isolée peignez la figure entière, et il n’y aura plus d’effet. C
à (…), elle s’arrête et s’étend à (…), et elle bondit à (…). Homère a peint trois phénomènes en deux vers. La rapidité du pre
é inutilement exposés, on ne les a pas vus. Mais parlons de ses têtes peintes , de ses études, et surtout de ses dessins colorié
st un petit sacrifice bien pensé et bien touché. Peut-être ce Caresme peindra-t -il un jour, je n’en sais rien ; mais s’il ne peut
resme peindra-t-il un jour, je n’en sais rien ; mais s’il ne peut pas peindre , qu’il dessine.
13 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380
. Les uns trouvent qu’il a hideusement calomnié le pays qu’il a voulu peindre  ; les autres, qu’il l’a peint hideux, c’est vrai,
sement calomnié le pays qu’il a voulu peindre ; les autres, qu’il l’a peint hideux, c’est vrai, mais ressemblant. Et ce n’est
temps de lecture, lequel est le plus insupportable de la Russie ainsi peinte , ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ai
ble de la Russie ainsi peinte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. Et l’a-t-il peint ainsi parce qu’il l’a vu
nte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. Et l’a-t-il peint ainsi parce qu’il l’a vue ainsi, — car les peintr
le livre où le Réalisme le plus dénué d’invention, et qui s’en vante, peint toujours la réalité la plus terne, la plus sotte
ais, quoiqu’il ait essayé, dans la seconde partie des Ames mortes, de peindre des gens qui ne sont pas simplement des radoteurs
té de crétins nuancés dans laquelle il nous fait vivre, et qu’il nous peint toujours à l’aide du même procédé : la comparaiso
ntiments communs, de situations communes, et qui prouverait, si Gogol peignait ressemblant et juste, que la Russie est toujours
14 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
assions du cœur humain ; & il réussit aussi mal à plaisanter ou à peindre des choses ridicules, qu’il excelle à exprimer le
plaisant que la plûpart des Comédies de Marivaux. On n’a jamais mieux peint les ridicules & les vices des faux dévots. Ma
nne ne fait pas rire ; mais elle intéresse jusqu’aux larmes. L’auteur peint l’amour avec des couleurs si fines & si touch
herché ; mais il est aussi très-souvent naturel, enjoué, agréable. Il peint d’un mot. Il a l’art de faire passer dans l’espri
cits. Il y a aussi quelques détails qui ont paru minutieux ; mais ils peignent le sentiment & la nature, & ce n’est pas
mmagé de ce défaut par des morceaux très-bien écrits. La nature y est peinte avec autant de vérité que de graces. Tous les tra
penser & écrire, & qui dans toutes ses productions a l’art de peindre à l’esprit & de remuer le cœur. Il y a quelqu
s intitula Moraux, non qu’ils enseignent la morale, mais parce qu’ils peignent nos mœurs, dont l’auteur a saisi les nuances les
amp; il a pensé sans doute que ç’auroit été les dépaïser trop, que de peindre les Grecs en Grecs & les Romains en Romains.
15 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »
. Les uns trouvent qu’il a hideusement calomnié le pays qu’il a voulu peindre  ; les autres, qu’il l’a peint hideux, c’est vrai,
sement calomnié le pays qu’il a voulu peindre ; les autres, qu’il l’a peint hideux, c’est vrai, mais ressemblant. Et ce n’est
emps de lecture, lequel est le plus insupportable, de la Russie ainsi peinte , ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ai
le, de la Russie ainsi peinte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. Et l’a-t-il peinte ainsi parce qu’il l’a v
nte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. Et l’a-t-il peinte ainsi parce qu’il l’a vue ainsi, — car les peintr
le livre où le Réalisme le plus dénué d’invention, et qui s’en vante, peint toujours la réalité la plus terne, la plus sotte
ais, quoiqu’il ait essayé, dans la seconde partie des Âmes mortes, de peindre des gens qui ne sont pas simplement des radoteurs
té de crétins nuancés dans laquelle il nous fait vivre, et qu’il nous peint toujours à l’aide du même procédé : la comparaiso
ntiments communs, de situations communes, et qui prouverait, si Gogol peignait ressemblant et juste, que la Russie est toujours
16 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187
tre tout romancier, et qu’il ne s’agissait pas uniquement pour lui de peindre avec grandeur des mœurs poétiques et simples auxq
les hommes que M. Jules de La Madelène s’est donné la mission de nous peindre . Ces paysans-là n’ont pas assurément plus de réal
its, quand il en fait, et chez lui, c’est l’action et le dialogue qui peignent le personnage, le dialogue surtout, que M. de La
là qu’il est important de revenir. L’auteur du Marquis des Saffras ne peint pas comme il peint (par eux-mêmes) que des types
ant de revenir. L’auteur du Marquis des Saffras ne peint pas comme il peint (par eux-mêmes) que des types individuels, très-c
it lire le livre du Marquis des Saffras et classerait l’homme qui l’a peinte . La fougue qui enlève un si vaste ensemble ne nui
te d’une sérénité presque inaltérable. Il a le regard transparent, et peint la tête dans la lumière, y mettant la passion ell
ière, y mettant la passion elle-même, dans cette lumière, quand il la peint furieuse et sauvage. Si les Anges peignaient la p
ns cette lumière, quand il la peint furieuse et sauvage. Si les Anges peignaient la passion humaine, on peut croire qu’ils peindra
17 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »
e tous les peintres et les poètes pénétrants, la loi étant de ne bien peindre que les choses qu’on a vues, qui se sont enfoncée
s sensations joyeuses et poétiques de toute cette nature de Provence, peinte dans sa lumière avec de la lumière ; ce ne sont m
ée. Eh bien, c’est ce Bixiou que l’auteur des Lettres de mon moulin a peint vieux, décrépit, aveugle, méprisé de sa femme, id
ce Bixiou de Daudet, car on dira aussi le Bixiou de Daudet, parce que peindre ainsi c’est une prise de possession, on songe à u
s et les plus idéales, s’est détourné de toute cette poésie pour nous peindre les réalités les plus basses. La petite flamme bl
u dans lequel il vit et succombe. Jack, pour lui, est une occasion de peindre les Ratés. C’est le bouc émissaire des Ratés ; et
out ce qui est laid, odieux, ignoble, comme à des curiosités bonnes à peindre , — infatigablement et sans les tacher jamais de l
vulgaire, l’élégance de sa plume, Alphonse Daudet n’est fait que pour peindre la société à une certaine hauteur… et dans son Na
et le Paris de l’Empire ne différait pas beaucoup du Paris observé et peint par Balzac. C’est que les mœurs ne sont pas empor
tres, qui — même inachevée — fait croire à l’imagination que Balzac a peint tout, quand, interrompu par la mort, il lui resta
ac a peint tout, quand, interrompu par la mort, il lui restait tant à peindre encore ! Car voilà l’incroyable fascination du gé
ilà l’incroyable fascination du génie de Balzac, que ce qu’il n’a pas peint nous croyons le voir, et que nous le voyons dans
eint nous croyons le voir, et que nous le voyons dans ce qu’il a déjà peint , — comme on voit l’avenir dans le passé, disait L
te par lui-même. Et, de fait, s’il reflète un ensemble de choses déjà peint , et avec quel pinceau, grand Dieu ! il a son pinc
det se distingue des autres romanciers qui, comme lui, s’efforcent de peindre les choses ambiantes, mais qui n’ont ni la couleu
ns des êtres réels qui ont passé devant leurs yeux, surtout quand ils peignent les mœurs de leur temps ? D’ailleurs, à qui n’a-t
. Le Turcaret du xixe  siècle, Balzac, avec sa formidable ironie, l’a peint amoureux dans Nucingen, comme Molière avait peint
midable ironie, l’a peint amoureux dans Nucingen, comme Molière avait peint l’avare amoureux dans Harpagon. Alphonse Daudet n
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
ges d’un genre different… etc. . Ceux des peintres qui ont excellé à peindre l’ame des hommes, et à bien exprimer toutes les p
res pour dégrader la couleur des objets, et ils sont ainsi parvenus à peindre la lumiere même. On est enchanté par la magie de
ever au-dessus de la nature qu’ils avoient devant les yeux, ils n’ont peint que des passions basses et une nature ignoble. La
andois, dont je parle, qui ont osé faire des tableaux d’histoire, ont peint des ouvrages admirables pour le clair-obscur, mai
sions de ces personnages sont encore basses et comiques. Ces peintres peignent Ulisse sans finesse, Susanne sans pudeur, et Scip
ans la couleur locale ses concurrens. Mais Teniers, lorsqu’il a voulu peindre l’histoire, est demeuré au-dessous du médiocre. O
19 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »
vante, et qui a raison de s’en vanter ; Cladel, qui s’est voué à les peindre à fond, et qui les a peints une seconde fois dans
en vanter ; Cladel, qui s’est voué à les peindre à fond, et qui les a peints une seconde fois dans sa Fête votive de saint Bar
lus alors ces paysans que Cladel et moi nous adorons, et qu’il nous a peints d’une touche de flamme, avec tous les enthousiasm
dis-je ? lui supprimerait ces chers paysans, dont il raffole et qu’il peint dans toutes les magnificences agrestes, frustes e
omberaient dans les habits noirs de Féval. Et qu’il ne dise pas qu’il peindrait autre chose. Il sait bien que non, Cladel ! Il es
herculéen de peintre, Cladel perdrait la moitié de sa palette s’il ne peignait pas son pays, ou si ce pays perdait lui-même ses
20 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Ch. Bataille et M. E. Rasetti » pp. 281-294
tempérament se retrouve. Cette Clémentine, qu’il dit si belle, il la peint fort mal. Rubens indigéré, une telle nature broui
se. Ma poétique est que le droit du romancier et du poëte est de tout peindre en s’y prenant bien. Je ne crains pas plus l’ince
e le roman finît, et on ne pouvait pas, quelque talent qu’on eût pour peindre ces hideurs physiques, prolonger indéfiniment le
émotion apaisée, toutes ces choses, les réalistes en font peu de cas. Peindre pour peindre, décrire pour décrire, voilà leur vi
ée, toutes ces choses, les réalistes en font peu de cas. Peindre pour peindre , décrire pour décrire, voilà leur visée, une visé
rès-courte, quand on l’entend comme eux, car ce n’est pas la main qui peint , c’est la tête. C’est la tête qui peint avec la m
car ce n’est pas la main qui peint, c’est la tête. C’est la tête qui peint avec la main ! Dans un roman d’observation humain
aire abstraction de tout ce qui n’est pas l’objet même que vous devez peindre . La morale, la religion, la métaphysique, toutes
21 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
Chapitre XXX. De Fléchier. Le premier qui, ayant à peindre des choses grandes ou fortes, s’avisa de chercher
sance profonde des hommes ; partout il les juge en philosophe, et les peint en orateur. Enfin il a le mérite de la double har
qui, par la douceur ou la force, la lenteur ou la rapidité des sons, peint à l’oreille en même temps que l’image peint à l’e
ou la rapidité des sons, peint à l’oreille en même temps que l’image peint à l’esprit. En général, l’éloquence de Fléchier p
r l’espèce de douleur auguste qui y règne. Les deux premières parties peignent avec noblesse les talents d’un général et les ver
rateur avance vers la fin, il semble acquérir de nouvelles forces. Il peint avec rapidité les derniers succès de ce grand hom
il était trop loin de cette mâle austérité pour la saisir et pour la peindre  : ce n’était point à Atticus à faire l’éloge de C
ment sur un pareil sujet. Et quand on pense que l’homme qu’il avait à peindre donnant ces leçons, était le duc de Montausier, q
22 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254
a cause de ce défaut, c’est qu’elle a drapé sa figure comme pour être peinte de jour. Cela n’est pourtant pas sans mérite pour
ler la nature, et de la regarder. Elle s’est dit à elle-même, je veux peindre , et elle se l’est bien dit. Elle a pris des notio
la farce de Patelin qu’elle ne connaissait pas ; elle se pique, elle peint celui-ci qui vaut mieux ; et on la reçoit. Cette
caractère ignoble, à une infinité d’autres défauts, qu’elle avait été peinte d’après sa femme de chambre ou la servante de l’a
t pas rougi de prostituer lui-même sa femme d’après laquelle il avait peint cette figure voluptueuse, je dis que si j’avais e
on absence, si elle n’avait pas craint de le gâter. La poitrine était peinte très-chaudement, avec des passages et des méplats
bien fait, et je vous en remercie. J’étais nu, mais tout nu. Elle me peignait , et nous causions avec une simplicité et une inno
23 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
tôt l’Univers est créé pour tes yeux. C’est à toi d’analyser & de peindre ses beautés. Tu seras saisi de respect, d’admirat
ien ne lui est étranger, tout ce que l’esprit humain a pensé vient se peindre à son esprit, son gout en devient plus étendu, &a
idité de ses esprits entraîne celles de ses idées ; c’est alors qu’il peint avec sentiment, qu’il lance les foudres d’une mâl
amp; n’ont point fatigué sa constante vertu. Ce seroit ici le lieu de peindre l’ivresse qui pénetre son ame, lorsqu’aux acclama
, Homére & tes héros me paroîtront aussi grands que tes Dieux. Tu peindras l’amour sacré de la Patrie, la valeur qu’il inspi
t qui porté sur les eaux appella l’Univers de l’abîme du néant. Tu me peins le jour pompeux de la création, la terre couronné
élicat, riant est de ton ressort ; oui, tu es le miroir heureux où se peignent , se multiplient, s’embellissent tous les objets d
magie puissante, ses malheurs s’effacent, tandis qu’il s’occupe à les peindre . Il épanche sa douleur dans ses vers éloquens ; i
générosité, la grandeur d’ame doivent vous animer si vous voulez les peindre avec force, & les faire passer dans les cœurs
24 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202
l’emmaillotte, la couleur en est terne. Point de nuit ; scène de nuit peinte de jour ; la nuit, les ombres sont fortes, et par
, sur le devant un soldat mort, un étendard, un tambour, une terrasse peints avec beaucoup de vigueur. Au gué, qui fait le pen
lui de la nativité n’est pas mal, il est bien composé, vigoureusement peint , mais c’est une imitation, pour ne pas dire une c
c’est une imitation, pour ne pas dire une copie réduite du même sujet peint par notre beau-père, pour Mme De Pompadour ; même
je souhaite de la fortune et du succès. Sa chaumière est encore mieux peinte , et d’un meilleur effet que sa crèche ; peu s’en
ls de laboureur. Je reviens sur mon premier jugement ; tout ceci bien peint , mais très-bien peint, n’est qu’un amas de contra
viens sur mon premier jugement ; tout ceci bien peint, mais très-bien peint , n’est qu’un amas de contradictions, point de vér
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
pierres et les morceaux de verre dont les anciens se sont servi pour peindre en mosaïque toutes les beautez et tous les agréme
-à-dire, une année avant l’édition de son ouvrage. La figure de femme peinte sur un morceau de stuc qui étoit chez le chanoine
ne gallerie enterrée, en latin Cripto-Porticus , dont la voute étoit peinte , et representoit des figures qui se joüoient dans
elebre parmi les amateurs de la peinture, le même pour qui le Poussin peignit ses premiers tableaux des sept sacremens, avoit f
oit conservé un libre accès, que comme il endommage tous les tableaux peints à fresque. Ainsi les peintures qu’on déterra il y
ez du moins par le tems. D’ailleurs ce qui nous reste et ce qui étoit peint à Rome sur les murailles, n’a été fait que long-t
la pyramide de Cestius ; quoiqu’il soit très-probable que ces figures peintes à fresque aïent été faites dans le temps même que
fut un thébain, nommé Aristide, qui fit voir le premier qu’on pouvoit peindre les mouvemens de l’ame, et qu’il étoit possible a
. C’est par-là qu’Ausonne vante la Medée de Timomache, où Medée étoit peinte dans l’instant qu’elle levoit le poignard sur ses
avec quelle affection Pline vante le trait ingénieux de Timante, qui peignit Agamemnon, la tête voilée au sacrifice d’Iphigeni
les, un ouvrage de Raphaël dont nous avons déja vanté le coloris, est peinte à fresque dans l’appartement de la signature au v
26 (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »
position des mots et des membres de phrases, représente un sentiment, peint la pensée par les sons, et la mêle ainsi plus pro
est essentiellement nombreuse. Une phrase harmonieuse sera celle qui peindra quelque chose par les sons : paysage, musique de
u reste du membre de phrase ; et alors nous avons ceci. D’abord, pour peindre un règne heureux, des membres de phrases assez lo
quilibre les uns aux autres jusqu’à : « et depuis… ». — Ensuite, pour peindre l’anarchie, un rythme relativement brisé et heurt
tresse, | nul frein à la licence, | les lois abolies. » — Enfin, pour peindre la bonace revenue, la période tombant et se repos
rds, attaque et inévitables, et alors nous voyons que les choses sont peintes par les mots, et c’est-à-dire, ici, par le rythme
ificateur, ne peut pas se lire à haute voix. D’où vient ? De ce qu’il peint et souvent très bien, mais ne chante pas. Il n’es
t souvent très bien, mais ne chante pas. Il n’est pas musical ; il ne peint jamais par les sons. Corneille, admirablement ora
27 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 2-5
morceaux qui ne dépareroient pas le style du Siecle de Louis XIV. Il peint ainsi deux Captifs de marbre qui portent un balco
e, d’après un des tableaux de l’antichambre du Cardinal de Richelieu, peint la Vérité que le Temps découvre ! D’un abîme san
Ici, c’est la prise de la Rochelle ; là, le siége de Casal. Tout est peint avec un feu, un génie & une fraîcheur d’expre
uneste. Après avoir fait voir les deux armées aux prises, & avoir peint d’une maniere énergique la défaite du Duc, il lui
28 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
erie. Ce n’est pas avec une vertueuse sensibilité que ces poètes nous peignent la passagère destinée de l’homme ; si leur âme se
le quatrième chant de l’Énéide, Ceyx et Alcione, Philémon et Baucis, peignent les sentiments de l’âme avec cette langue des Lat
, et en particulier de celle du dix-huitième siècle, où l’amour a été peint dans Tancrède, La Nouvelle Héloïse, Werther et le
matique qu’ils savent donner à leurs tableaux. Mais ces historiens ne peignent , pour ainsi dire, que l’extérieur de la vie. C’es
e de l’histoire : cette supériorité tient principalement à cet art de peindre et de raconter qui suppose le mouvement, l’intérê
ète du monde où l’on peut trouver le plus de vers sensibles, ceux qui peignent la tendresse paternelle ; car il faut pour attend
29 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
our inspirer de l’effroi. Ces images nous font sourire, si elles sont peintes avec finesse : elles nous font rire, si les trait
s intérêts & des caracteres communs constituent la comédie. L’une peint les hommes comme ils ont été quelquefois ; l’autr
e la société, qu’on oublie qu’on est au spectacle. Un tableau est mal peint , si au premier coup d’oeil on pense à la toile, &
penser avec indépendance, a dû fournir un grand nombre d’originaux à peindre . L’affectation de ne ressembler à personne fait s
le permettre. Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint , en comique bas, comique bourgeois, & haut co
tire de la différence des objets que la comédie se propose : ou elle peint le vice qu’elle rend méprisable, comme la tragédi
te différence que nous croyons tous avoir apperçu les traits que nous peint Moliere, & que nous nous étonnons de n’avoir
étudié les mœurs du siecle, que de n’y voir aucun nouveau caractere à peindre . L’hypocrisie de la vertu est-elle moins facile à
ais il perd plus ou moins en raison de sa bonté essentielle. S’il est peint avec force & vérité, il aura toûjours, comme
ns tous les pays & dans tous les siecles. L’avocat patelin semble peint de nos jours. L’avare de Plaute a ses originaux à
rent leurs regles, & les auteurs leur fécondité. Le comique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci different d
nde. C’est un ridicule de plus, qui ne doit pas empêcher un auteur de peindre les bourgeois avec les mœurs bourgeoises. Qu’il l
& aussi moral qu’il y en ait au théatre. Georges Dandin, où sont peintes avec tant de sagesse les mœurs les plus licentieu
erie & la réconciliation entre Mathurine & Gros-René, où sont peints dans la simplicité villageoisie les mêmes mouveme
e. Ces sortes de scenes sont comme des miroirs où la nature, ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se répete dans toute sa
lange des comiques. C’est ainsi que dans le Festin-de-Pierre, il nous peint la crédulité de deux petites villageoises, &
e ancienne. Pour juger de l’importance de ce travail, il suffit de se peindre le cahos où les premiers commentateurs ont trouvé
de son génie à de vaines spéculations, ressemble à ce luteur que nous peint Virgile : Alternaque jactat Brachia protendens,
ulés, dans toutes les deux le nombre & le mouvement, concourent à peindre la nature. Et si l’on demande quelle est la Musiq
que & la Poésie par excellence, c’est la poésie ou la musique qui peint le plus & qui exprime le mieux. Voyez Accord,
aux l’application d’un homme absorbé dans l’étude. Il a imaginé de le peindre éclairé par deux bougies, dont l’une fond & s
gue ; enfin de cette éloquence mâle, précise, & naturelle, qui ne peint les grands hommes & les grandes choses que de
t lui résister : c’est ainsi que doit la concevoir & celui qui la peint & celui qui en critique la peinture. La fauss
ion des évenemens ou par la surprise qu’ils causent : parlez à l’ame, peignez à l’imagination ; pénétrez-vous pour nous toucher
us obscur. En un mot, touchez comme Euripide, étonnez comme Sophocle, peignez comme Homere, & composez d’après vous. Ces ma
ssemblent. Mais si quelque trait de cette barbarie que nous venons de peindre , peut s’appliquer à quelques-uns de nos contempor
e la douleur sont les premiers traits que la Musique s’est proposé de peindre . L’oreille lui a demandé l’harmonie, la mesure &a
par la même raison qu’un tableau destiné à être vû de loin, doit être peint à grandes touches, le ton du théatre doit être pl
ais que pour l’embellir il faut prendre ses ornemens en elle-même, la peindre , sinon comme elle a coûtume d’être, du moins comm
ait sentir les choses ; elle n’analyse point la passion, mais elle la peint dans toute sa force. Quand les passions sont à le
e peut-on y exprimer le desespoir de la soeur de Didon, tel qu’il est peint dans l’Enéide ! Encore une fois, de combien de pl
isage est l’ame de la déclamation ; c’est-là que les passions vont se peindre en caracteres de feu ; c’est de-là que partent ce
eux seulement, ni seulement dans les traits, que le sentiment doit se peindre  ; son expression résulte de leur harmonie, &
la situation du personnage ; ainsi la férocité de Rhadamiste doit se peindre même dans l’expression de son amour ; ainsi Pyrrh
. Lorsque deux ou plusieurs sentimens agitent une ame, ils doivent se peindre en même tems dans les traits & dans la voix,
tout ce qui l’intéresse doit l’émouvoir, tout ce qui l’émeut doit se peindre dans ses traits & dans ses gestes : c’est le
, les gradations de la surprise, de l’espérance, & de la joie, se peignent sur son visage avec tant de vivacité & de nat
rage, Il vit, je ne veux pas en savoir davantage. C’est au silence à peindre l’horreur dont elle est saisie à cette nouvelle,
que les yeux voyent, devient à chaque instant ce que l’imagination se peint . Cinna rend compte à Emilie de sa conjuration, da
e leurs bergers pensent au lieu de sentir, & analysent au lieu de peindre . Tout l’esprit de l’églogue doit être en sentimen
s. Le poëte pastoral n’a donc pas de plus sûr moyen de plaire, que de peindre l’amour, ses desirs, ses emportemens, & même
ages de la peinture de leur vie. Pourquoi ? parce qu’on se propose de peindre un état heureux. La même raison doit en exclure l
. La même raison doit en exclure les excès des passions. Si l’on veut peindre des hommes furieux & coupables, pourquoi les
le aux hommes, & la plus familiere aux bergers. Les anciens n’ont peint de l’amour que le physique : sans doute en étudia
s ; & si la Motte avoit saisi ce principe, il n’eût proposé ni de peindre dans ce poëme les emportemens de l’amour, ni d’en
pour l’imagination & pour l’ame, que ceux que la Fontaine nous a peints dans la fable du paysan du Danube. En un mot il n
dem. Ovid. Am. lib. I. el. 1. Mais comment cette mesure pouvoit-elle peindre également deux affections de l’ame opposées ? c’e
expression qu’on lui donne : la mesure en est donc également docile à peindre les mouvemens de la tristesse & de la joie. M
e ces deux vers dans l’élégie. Cependant le pathétique en général se peint encore mieux dans le vers ïambe, dont la mesure s
après un long étonnement : qui peut avoir appris à ce poëte à si bien peindre mes malheurs ? C’est la regle générale de la poés
u, on ne trembleroit que pour elle. Prop. 1. II. él. 28. Tantôt on se peint soi-même expirant ; on tient d’une défaillante ma
où les négligences sont plus excusables. Aux traits dont Ovide s’est peint à lui-même l’élégie amoureuse, on peut juger du s
la chaleur de son génie étoit dans son imagination, & qu’il s’est peint les malheurs des autres bien plus vivement qu’il
s’il ne les eût pas écrits ; & si l’on demande pourquoi il les a peints froidement, c’est parce qu’il se plaisoit à les p
rquoi il les a peints froidement, c’est parce qu’il se plaisoit à les peindre . Mais lorsqu’il veut exprimer la douleur d’un aut
ces de sa situation passée. La mémoire est la nourrice du génie. Pour peindre le malheur il n’est pas besoin d’être malheureux,
intre affligé se voit dans un miroir ; il lui vient dans l’idée de se peindre dans cette situation touchante : doit-il continue
tion touchante : doit-il continuer à se regarder dans la glace, ou se peindre de mémoire après s’être vû la premiere fois ? S’i
ouleur : mais la glace ne lui rend plus qu’une douleur étudiée, qu’il peint froide comme il la voit. N’eût-il pas mieux réuss
ment qui les inspiroit, de redoubler par l’attention qu’on donne à le peindre . L’imagination est le siége de l’amour : c’est-là
i, cette mere, ou cette soeur, on ne fera point d’élégie, ou l’on s’y peindra foiblement. Nous ne nous arrêterons point aux élé
sophisme revêtu d’une expression brillante, n’est qu’une figure bien peinte & mal dessinée ; prétendre que la Poésie n’a
fere de l’histoire, qui raconte sans imiter, du poëme dramatique, qui peint en action ; du poëme didactique, qui est un tissu
st vouloir que le paradis perdu soit l’éloge de satan. Un panégyriste peint les hommes comme ils doivent être ; Homere les pe
. Un panégyriste peint les hommes comme ils doivent être ; Homere les peint comme ils étoient. Achille & la plûpart de se
te de Pompée ; & qui n’envieroit le sort de Caton tel que nous le peint Séneque, inter ruinas publicas erectum ? L’actio
des dieux est peu essentielle à l’épopée. Est-ce pour avoir manqué de peindre en poëte, ou les personnages ou les tableaux que
tableaux, & une infinité d’autres répandus dans ce poëme, ne sont peints quelquefois qu’avec trop de force, de hardiesse &
pour nous que dans un très-petit nombre d’exemples ; quelquefois elle peint le physique : Nec brachia longo Margine terrarum
achia longo Margine terrarum porrexerat Amphitrite. quelquefois elle peint l’idée : Magnum Jovis incrementum. . . . . . . .
antes absorbent. OElianus, l. XIII. Mais ce n’est point assez de bien peindre , il faut bien choisir ce qu’on peint : toute pein
s ce n’est point assez de bien peindre, il faut bien choisir ce qu’on peint  : toute peinture vraie a sa beauté ; mais chaque
on des petits poëmes allégoriques. Dans ces tableaux, on pouvoit nous peindre à nos yeux sous trois symboles différens ; ou sou
ées & si brillantes sont elles-mêmes les traits dont la nature se peint dans les écrits de ce poëte, avec une simplicité
s’arrache, ce n’est certainement pas le travail de Lafontaine qu’il a peint . S’il raconte la guerre des vautours, son génie s
dénominations, don, dame, demoiselle ; il est certain que la premiere peint la lenteur, la gravité, le recueillement, la médi
arque qu’il avoit même perdu sa queue à la bataille : quand pour nous peindre la bonne intelligence des chiens & des chats,
n effet il se soit livré d’abord à l’attrait d’un tableau favorable à peindre , bien sûr que d’un sujet moral il est facile de t
s ressorts du pathétique à mouvoir, ni une longue suite de tableaux à peindre , ni le tissu d’une intrigue vaste à former. Voyez
ar leur mélange : les sentimens bas & lâches de Felix achevent de peindre un politique. Mais il faut que les traits opposés
s’élever, & s’étendre. Homere seroit mal reçu aujourd’hui à nous peindre un sage comme Nestor ; mais aussi ne le peindroit
eaux sublimes ; les difficultés de l’art n’ont pas empêché Raphael de peindre la transfiguration, Rubens le massacre des innoce
encore d’avoir consumé des années précieuses & de rares talens, à peindre des sujets stériles, tandis que mille objets, d’u
amp; les convenances. Ce sont les caprices de la nature qu’il a voulu peindre  ; mais dans ses caprices mêmes il l’a imitée en b
t prodigieux des ressorts de la nature, comme un tableau magnifique à peindre . En admirant la cause on a loüé les effets : ains
30 (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447
ortraits de Marat et de Le Pelletier de Saint-Fargeau que David avait peints pour la Convention. Il fallut comprimer ses désir
de venir dans la famille d’Étienne. N’ayant qu’un talent médiocre, il peignit , pendant quelque temps, des lampes chez Quinquet,
uel étaient entassés, l’un près de l’autre, des châssis, des toiles à peindre et de grands mannequins drapés dont l’apparition
uit, lorsqu’Alexandre, remontant avec précipitation, prit une toile à peindre , et, s’étant aperçu de l’étonnement d’Étienne, lu
ion de ses lampes que des ornements étrusques que les élèves de David peignaient sur leurs montures, et l’on surprenait souvent le
r. C’est à l’aide de ces petits stratagèmes qu’Étienne parvint à voir peindre Van-Spaendonck, qui imitait les fleurs ; Garnier,
es yeux et en se reculant pour juger de l’effet de ce qu’il venait de peindre , puis dit à Étienne avec cet air calme qui ne le
on installation avec ses camarades jusqu’au moment où il a commencé à peindre , tout en nous occupant de ses condisciples. Voici
and on fera des tableaux où il n’y aura ni pieds, ni mains, ni tête à peindre , tu seras sûr alors d’être le plus habile. Messie
de dix-huit pouces, toi, tu es de l’ancien régime, corps et âme ; tu peins comme tu te coiffes. Va, mon pauvre garçon, tu es
avid en passant du chevalet de Mulard à celui d’un autre élève, si on peignait avec la langue, celui-là ne laisserait guère de b
qui fera supérieurement des bergers, se fera moquer de lui s’il, veut peindre des héros. Il faut se tâter, se connaître et puis
que vous faites là ? » demandait peu après David à un jeune homme qui peignait comme un fou, sans s’apercevoir que son maître ét
u plus de correction dans votre dessin et nous penserons à vous faire peindre . » Paulin Duqueylar lui remit ensuite son carton 
dit-il à l’élève qui (p. 62) suivait, votre figure est bonne, il faut peindre  ; c’est dit. » Et l’élève devint rouge de plaisir
t. » Et l’élève devint rouge de plaisir. Il arriva à Maurice Quaï : «  Peignez aussi, Maurice, dit David. Vous avez fait là une
. David ne lui dit que des paroles insignifiantes et lui conseilla de peindre si cela lui faisait plaisir. David était d’une pr
rême. Toujours fort bien mis, il ne changeait jamais de vêtement pour peindre , et faisait une guerre continuelle à ceux de ses
n’y a rien de si traître que l’art de la peinture. Dans l’ouvrage se peint l’homme qui l’a fait. On ne saurait pas que celui
est bien exprimé ; et la tête, comme elle plafonne bien ! Pourquoi ne peins -tu pas depuis que je te dis de quitter le crayon
fais-moi le plaisir d’acheter une boîte à couleurs et de te mettre à peindre  ; entends-tu ? » Et il passa au voisin. « Celui-
essait alors, je verrai votre ouvrage un autre jour. Dites à ceux qui peignent de vous conseiller si vous vous trouvez dans l’em
antait particulièrement le naturel et l’élégance du trait des figures peintes sur les vases dits étrusques. On sait ce qui arri
peu que le modèle ne leur parût pas beau ; il leur conseillait de ne peindre que des figures de six pieds de proportion ; et,
venait de faire. « Belle invention vraiment, dit-il en continuant de peindre , que de prendre Jésus-Christ pour sujet de plaisa
ondisciples. Étienne fut très-frappé de la première figure que Ingres peignit à l’atelier. Tout ce qui caractérise aujourd’hui
belle figure joignait une âme si belle et si noble, qui dessinait et peignait bien, comme un rossignol chante, sans porter le m
ntes expériences, la peinture à la cire est employée aujourd’hui pour peindre sur les murs des édifices. Outre ce service rendu
tudieuse de cette époque. Étienne, après avoir terminé une figure nue peinte d’après nature chez David, était allé passer quel
David, était allé passer quelque temps à la campagne pour s’exercer à peindre le paysage. À l’occasion de cette absence, Lullin
Lullin, qui s’était chargé de montrer et de faire corriger la figure peinte qu’avait laissée Étienne en partant pour la campa
se de l’Opéra, Mlle Guimard. Le salon devait recevoir des décorations peintes que Fragonard père avait ébauchées et que l’on ch
s quatre suivantes quelques études d’après nature, puis deux ouvrages peints  : l’un, la copie de la Cène d’après Valentin, qui
la Vierge. On ne peut refuser un mérite réel à cet ouvrage, largement peint , fortement coloré relativement à l’époque, et où
andes qualités du compositeur. La première idée de David avait été de peindre Socrate tenant déjà la coupe que lui présentait l
ue précise où David a eu les premières velléités d’adopter l’usage de peindre ses personnages sans aucun vêtement, selon l’usag
été achevé, mais dont le trait a été arrêté et sur lequel l’artiste a peint quelques têtes, il portait plus de trente pieds d
ait disparaître, ainsi qu’il est facile d’en juger par les têtes déjà peintes par lui sur la toile, telles que celles du père G
un tableau de trente pieds dont le sujet avait été jugé digne d’être peint un an auparavant. La plupart des hommes qui devai
s tableaux de Lepelletier et de Marat, d’après les originaux que j’ai peints . Je demande qu’il soit fait mention honorable, da
s qu’il avait développées à la tribune. Des croisées de sa prison, il peignit les arbres du jardin, et fit le seul paysage qu’i
itique. Par la nature des sujets et même par la manière dont ils sont peints , ils diffèrent entièrement de ce que cet artiste
suivie le beau visible, qu’il refondit sa composition telle qu’il l’a peinte . Lorsque Étienne fut admis au nombre des élèves d
irection d’un homme habile en peinture, étudiait et commençait même à peindre dans l’atelier de Gérard. L’école de David, comme
ionnait son talent pour la peinture, invita Étienne à venir chez elle peindre une étude, pour s’assurer, disait-elle, de celui
Le Romulus, l’un des écuyers et quelques femmes de ce tableau étaient peints , mais l’Hersilie restait encore inachevée. Il n’é
r des Sabines éprouvait à trouver un modèle assez beau pour l’aider à peindre son Hersilie. Mme de Noailles et les dames de Bel
nt ces trois dames le regret de n’avoir pas eu à sa disposition, pour peindre la tête de la femme à genoux qui montre ses enfan
e avec ses grands cheveux noirs disposés à peu près comme David les a peints dans son tableau des Sabines. On était si entêté
es beautés grecques qui s’étaient présentées à Apelles pour l’aider à peindre sa Vénus paraissait une action louable, par cela
bleau du Jeu de Paume inachevé. Topino y était effectivement occupé à peindre son tableau de Gracchus, qu’il exposa au Louvre d
de faire au peintre la proposition de venir au camp du général, pour peindre les batailles, et se soustraire par ce moyen au d
ux principes de l’art grec : non-seulement il persista dans l’idée de peindre les personnages principaux nus, mais il voulut en
que chose de plus grave, de plus réfléchi, de plus religieux. Je veux peindre un général et ses soldais se préparant au combat
idées dans notre temps. On aime les coups de théâtre, et quand on ne peint pas les passions violentes, quand on ne pousse pa
par exemple, qui n’a guère fait autre chose que d’excellentes études peintes ou des portraits, était réellement un plus grand
s Thermopyles. — Tant pis ; vous avez tort, David, de vous fatiguer à peindre des vaincus. — Mais, citoyen consul, ces vaincus
cet entretien que le premier consul manifesta à David le désir qu’il peignît son portrait. Le peintre attendait depuis longtem
e l’antiquité dont nous avons les images aient posé ? — Mais je vous peins pour votre siècle, pour des hommes qui vous ont v
nce. C’est le caractère de la physionomie, ce qui l’anime, qu’il faut peindre . — L’un n’empêche pas l’autre. — Certainement Ale
emblants. Il suffit que leur génie y vive. — Vous m’apprenez l’art de peindre , dit David, après cette observation. — Vous plais
er consul ; eh bien ! vous ne poserez pas. Laissez-moi faire, je vous peindrai sans cela. » David sortit du cabinet de Bonapart
ouvé l’occasion, en s’entretenant avec David, de lui dire que s’il le peignait , il voudrait être représenté calme sur un cheval
ndant quelques réflexions hasardées par le premier consul, l’envie de peindre le moderne Annibal traversant les Alpes, lui fire
évoué désormais à l’empereur Napoléon, n’eut plus d’autre idée que de peindre la scène du couronnement, l’un de ses chefs-d’œuv
digieuse influence sur l’esprit de David, puisqu’il le fit renoncer à peindre les Thermopyles pour retracer son couronnement. C
bague… Il était beau à voir ; cela m’a rappelé Jules II que Raphaël a peint dans l’Héliodore du Vatican… Mais notre Pie VII v
nt précédé des occasions que je ne croyais jamais rencontrer. J’aurai peint un empereur et enfin un pape ! » Il suffit en ef
entra dans la carrière avec éclat. Couronné à l’Académie de Paris, il peignit bientôt à Rome une figure d’Abel mort, qui fut re
jeune artiste à cette époque sont doublement intéressantes, car elles peignent l’ardeur avec laquelle il poursuivait ses travaux
enlever promptement. Cette aventure mérite d’être rapportée, car elle peint la vivacité de caractère de Girodet et le laisser
ses soins à la perfection et même à l’ornement de cet ouvrage, car il peignit des camées allégoriques sur les angles de la bord
. Dans l’espace de quelques jours et de quelques nuits, il composa et peignit un petit tableau où il représenta celle dont il a
n par une pièce d’or, et, pour compléter cette parodie, Girodet avait peint sur les angles du cadre de ce dernier tableau des
e la peinture est un art facile ; mais quand on voit ceux de Girodet, peindre paraît un métier de galérien. » Quoi qu’il en soi
et défaisait sans cesse les accessoires des grands portraits qu’il a peints . Quand il avait terminé une composition quelconqu
s ne le lui permettaient ; mais à compter des années 1804 et 1805, il peignit la nuit à la lueur de lampes préparées pour ce ge
mencé par dire que la lumière artificielle était aussi favorable pour peindre que celle du jour, et il finit par prétendre qu’e
es belles dames de Paris, qui racontaient ensuite qu’elles avaient vu peindre Girodet, et qu’il n’était pas étonnant que les ou
osa à son ami de lui servir de modèle, pour lui fournir l’occasion de peindre quelqu’un dont la figure était bien connue. Ce pe
nt accusée dans Psyché, il demanda malignement si les côtes y étaient peintes en long ou en large. Quoi qu’il en soit, et malgr
uable de l’époque, et l’une des meilleures de Gérard. Trois portraits peints dans le même temps par cet artiste sont peut-être
, de sa beauté et de sa position sociale, avait eu l’idée de se faire peindre par le premier peintre de son temps, par David. L
n 1808 seulement, il en exposa douze au Salon ; en 1810, quatorze. Il peignit à peu près tout ce qu’il y avait d’hommes et de f
us hauts dignitaires de l’empire français briguaient la faveur d’être peints par lui ; quand, accablé sous les faveurs de tout
oint de secours de sa famille, et pressé par le besoin, Gros se mit à peindre la miniature à Florence et à Gênes. La hardiesse
e immense sur tous ses rivaux, celui de profiter de sa facilité et de peindre de verve. Il y eut un bel élan chez les artistes
e célèbre en imitant des intérieurs de couvent, commença en effet par peindre les longs et obscurs corridors de celui des Capuc
positions faites tout à la fois avec tant d’aisance et même d’audace, peintes en quelque sorte en plein air et devant tout le m
. Il n’est pas jusqu’aux procédés matériels employés par Prudhon pour peindre , qui ne fussent contraires à ceux dont les autres
ableau des Sabines surtout, David avait pratiqué et enseigné l’art de peindre en procédant par l’emploi de teintes faites d’apr
vrages, est celui que David s’efforça de remettre en vigueur. Prudhon peignait tout différemment. En commençant un tableau, il l
dût faire ; et dans cette scène, si différente de celles où il avait peint ce que l’amour a de plus intime et de plus tendre
n, par le pape et le clergé. L’ampleur avec laquelle sont dessinés et peints les grands dignitaires de l’empire, placés à la d
ches et près de l’autel peuvent être considérées comme ce que David a peint avec le plus de simplicité et de puissance tout à
avid commença à faiblir. La Distribution des aigles au Champ-de-Mars, peinte bientôt après, en donne la preuve évidente. Ce qu
sur sa fortune et sur le sort de ses enfants64. Peu disposé au fond à peindre des uniformes, des sabres et des bas de soie ; ce
Bonaparte premier consul, sentit renaître cette ambition après avoir peint le Couronnement, et quand Napoléon, dans tout l’é
nt à faire une suite de compositions dont les principales eussent été peintes par lui-même, et les autres sous sa direction, pa
vacité, et souvent remarquable par la vérité avec laquelle l’auteur a peint ce qu’il a vu, et exprimé les émotions que lui ai
Bonaparte, d’abandonner les sujets tirés de l’histoire ancienne pour peindre les événements de la sienne ; la commande que le
ué, vécut pauvre et bénissant le ciel quand il trouvait l’occasion de peindre un triste portrait qu’on lui payait à peine. Il e
me, en achevant le Couronnement et les Aigles, s’était laissé aller à peindre tout simplement en copiant la nature, et en faisa
ls se tenant embrassés, ont été conçus, tracés et presque entièrement peints à la première époque ; tandis que l’aveugle, le p
arbre, ainsi que les figures du fond, ont été dessinés et entièrement peints lorsque David termina cet ouvrage ; en effet, l’œ
y a entre les attitudes élégantes et la fermeté du dessin des figures peintes vers 1802, et le laisser-aller de celles que l’ar
ue dont je restais maître, et que je poétisais à ma façon, au lieu de peindre un sujet de poésie pure, pris dans Homère ou Soph
ronnes, et le groupe du père embrassant son fils, conçus, dessinés et peints vers 1800, offrent des beautés lyriques, que l’on
David où il ait imprimé nettement le sceau de son talent sont l’étude peinte qui fut faite d’après le pape Pie VII, représenté
is Napoléon ne put jamais se faire à l’idée de David, qui, au lieu de peindre le combat même, avait choisi le moment qui le pré
il faut avouer cependant que pris dans leur ensemble, ce que David a peint à Bruxelles est inférieur aux grands ouvrages qu’
iez vos efforts aux nôtres. M. David est inébranlable ; veuillez bien peindre sa résistance à Sa Majesté, de manière à la conva
sur le chevalet : « J’espère, ajouta-t-il, que vous débuterez par me peindre comme le général. Votre présence nous comblera de
omplet, on en saisit les symptômes dans les dernières figures qu’il a peintes dans le tableau des Thermopyles et surtout dans l
a santé déclinait, que sa main devenait lourde, il résolut de ne plus peindre . Pour se distraire il faisait alors des promenade
n’en avait eu depuis longtemps : « Je rajeunis, je vais me remettre à peindre  », disait il à ceux qui l’entouraient ; et, en ef
est vrai, mais sans s’appuyer systématiquement sur le laid ; il avait peint du nu parce que son sujet l’y obligeait, et il n’
le mieux à cette forme de l’art ; aussi réussit-il particulièrement à peindre Faust, Marguerite, le Vieux chevalier pleurant su
tendre et ironique de Byron, et crut se sentir appelé par la nature à peindre avec le laisser aller grandiose qui frappe dans l
de Rome le tableau de Thêtis implorant Jupiter ; quand, plus tard, il peignit Napoléon sous le costume impérial et assis sur so
te et Phidias, comme aurait pu le faire un peintre de l’antiquité, il peignit avec toute l’exactitude d’un portraitiste moderne
tés dans chacune des manières qu’il a adoptées, depuis le Saint Roch, peint en 1779, jusqu’au Couronnement de Napoléon, termi
sans véritable destination ; aussi est-ce comme à l’aventure qu’il a peint successivement la Peste de saint Roch, la danseus
t l’originalité de son talent. Il avait vu, il avait senti ce qu’il a peint , et ce fut un trait de lumière qui lui fit envisa
mérite consiste à avoir refait la grammaire et la syntaxe de l’art de peindre , que ses prédécesseurs avaient si étrangement cor
pprit d’abord pour son compte, puis enseigna à d’autres à dessiner, à peindre et à colorier avec vérité et distinction, ce que
oderne n’est aussi profondément empreinte ; et si jamais l’expression peint avec amour a dû être appliquée à un tableau, c’es
é éminente de David est d’être un peintre vrai. Il ne composait ni ne peignait à la manière de Virgile ou d’Eschyle ; son vérita
que les hommes qui vivaient dans les temps où l’on a inventé, chanté, peint et aimé toutes ces choses, portaient la barbe, on
a reine Marie-Antoinette avec le dauphin, mort en 1787, et son frère, peints par Mme Lebrun. 13. M. A. Coupin de la Couperie,
insi qu’eux en place de Grève, le 11 janvier 1801. 23. La tête a été peinte par David, mais le torse, qui est nu en partie, e
ellegarde. Les grands cheveux noirs du personnage, du tableau ont été peints d’après les siens. 40. Cet article rayé portait 
touché depuis à cette tête ébauchée, fort ressemblante, admirablement peinte et pleine de vie. Elle appartient aujourd’hui à M
ct et un coloris dont l’harmonie est saisissante. Étienne, qui l’a vu peindre , peut affirmer, avec tous les hommes de son âge,
31 (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358
mais comme… Troyon, par exemple. » Et il le fait comme il l’a dit. Il peint , il peint ; et il bouche son âme, et il peint enc
… Troyon, par exemple. » Et il le fait comme il l’a dit. Il peint, il peint  ; et il bouche son âme, et il peint encore, jusqu
it comme il l’a dit. Il peint, il peint ; et il bouche son âme, et il peint encore, jusqu’à ce qu’il ressemble enfin à l’arti
la réalité extérieure, et le peintre devient de plus en plus enclin à peindre , non pas ce qu’il rêve, mais ce qu’il voit. Cepen
lle voulait dire : L’artiste, le vrai artiste, le vrai poëte, ne doit peindre que selon qu’il voit et qu’il sent. Il doit être
aient passablement vifs ; car, très-jeunes, mes yeux remplis d’images peintes ou gravées n’avaient jamais pu se rassasier, et j
dant que ceux-ci croient représenter la nature et que ceux-là veulent peindre leur âme, d’autres se conforment à des règles de
oir agréable dans sa monotonie. J’ai éprouvé, en étudiant cette toile peinte avec une touche large et simple comme le sujet, c
’ont pas manqué, comme à l’ordinaire, pour lui reprocher de ne savoir peindre que des esquisses ! Le voilà couché sur des verdu
s irez à Rome, et vous irez à Rome sans moi. » « Je ne saurais vous peindre ce que j’éprouvai en retrouvant au fond de ce dés
ces étonnantes œuvres comme Delacroix seul sait les concevoir et les peindre . L’artiste qui a produit cela peut se dire un hom
ins fertiles, par un excitant artificiel. En un mot, Eugène Delacroix peint surtout l’âme dans ses belles heures. Ah ! mon ch
moi, si j’étais invité à représenter l’Amour, il me semble que je le peindrais sous la forme d’un cheval enragé qui dévore son m
ir à ce sujet rappelé récemment la fable : Ah ! si les lions savaient peindre  ! s’est attiré une verte remontrance d’un de ses
phase de cette époque. Il a mis un doigt d’eau dans son vin ; mais il peint et il compose toujours avec énergie et imaginatio
ueurs monotones de l’album et du keepsake. Il est incontestable qu’il peint fort bien, mais non pas avec assez d’autorité et
istingué. Sa Madeleine pénitente est bien un peu frivole et lestement peinte , et, somme toute, à ses toiles de cette année je
voyages d’une manière double, et qu’il les écrit aussi bien qu’il les peint , avec un style qui n’est pas celui d’un autre. Le
in a réussi comme écrivain et comme artiste, et ses œuvres écrites ou peintes sont si charmantes que s’il était permis d’abattr
uge qui, je crois, n’est pas là, mais qui pouvait y être, cette fille peinte du moyen âge, qui suivait les soldats avec l’auto
surprenantes, celles d’un vrai peintre. Pour tout dire, en un mot, il peint grassement là où tant d’autres étalent platement
t-il besoin d’imagination, par exemple, pour faire un portrait ? Pour peindre mon âme, mon âme si visible, si claire, si notoir
un sujet historique quelconque, quel historien peut se flatter de le peindre et de l’illuminer sans imagination ? » Le portrai
ec sobriété mais avec intensité le caractère qu’ils se chargeaient de peindre . D’autres ont cherché à faire davantage ou à fair
t évident. Je suis obligé de confesser que j’ai vu quelques portraits peints par MM. Flandrin et Amaury-Duval, qui, sous l’app
vrai. De quel droit ajouter ? N’empruntez à la tradition que l’art de peindre et non pas les moyens de sophistiquer. Cette dame
t a bien vite prévalu. Il a vraiment une intelligence toujours apte à peindre l’âme qui pose devant lui. Ainsi le portrait de c
xprimé, et surtout ce qui est le plus charmant et le plus difficile à peindre , je ne sais quoi de malicieux qui est toujours mê
à citer. Bien d’autres artistes, madame O’Connell par exemple, savent peindre une tête humaine ; mais je serais obligé, à propo
mais ces différences sont bien petites. Elèves de maîtres divers, ils peignent tous fort bien, et presque tous oublient qu’un si
té ! Chez un public sans âme, il la méritait. Tout jeune, M. Troyon a peint avec la même certitude, la même habileté, la même
ste, et qui avait dit adieu aux solennelles aventures de l’Océan pour peindre la noire majesté de la plus inquiétante des capit
entre des chefs sauvages, ceux-ci plaisantant celui-là dont il avait peint le portrait de profil, et lui reprochant de s’êtr
32 (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »
s — assez nombreuses aussi — zoologiques encore, où l’animal est bien peint pour lui-même, selon la physionomie que La Fontai
le peut avoir. Je reprends donc : fables zoologiques où La Fontaine a peint des hommes sous les traits des animaux. Pour vous
n’ont ni les uns ni les autres, ce semble bien. Là encore La Fontaine peint les hommes, et pas autre chose ; et, faites-y att
le fabuliste qui, comme Ésope et comme Phèdre, n’a jamais songé qu’à peindre les hommes sous le masque des bêtes. » Il y aurai
des animaux c’est faux ; mais ce n’est pas la figure des animaux que peint ici La Fontaine. Et dans sa moralité, qu’est-ce q
âge, mais enfin, le rat qui n’est pas sot, dans La Fontaine, nous est peint ici comme un petit étourdi qui se laisse prendre
pas son secret, mais la moitié de son secret ; il nous dira : Oui, je peins les hommes sous le masque des animaux. Grâce aux
e les gens du bas étage…, etc. Il est difficile de dire mieux : « Je peins de hommes ! » D’abord tous les défauts que La Fon
e me sers d’animaux pour instruire les hommes. Il n’a pas dit « pour peindre les hommes », mais « pour instruire les hommes »
ui consiste à nous dire que, en somme, ce sont bien les animaux qu’il peint pour qu’ils nous servent de maîtres en certaines
satirique, dans une foule de fables de La Fontaine. La Fontaine nous peint les animaux, et cette fois en eux-mêmes, comme il
fois en eux-mêmes, comme ils sont ou comme il croit les voir, il nous peint les animaux pour qu’ils nous servent de maîtres,
aux ne sont peut-être ni aussi bons, ni aussi ridicules que je les ai peints — je le regrette peut-être — et en bien et en mal
33 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
rite : il y rentra, au moment où disparaissaient et les modèles qu’il peignait et le public qui avait fait sa renommée. Cette re
dans le cours des pièces, recevoir l’impulsion du dehors, c’est qu’il peint des volontés, comme nous le verrons, et que ces v
acte ou un état définitifs de crime ou de malheur, c’est encore qu’il peint des volontés, et que la volonté tend nécessaireme
aucoup trop loué Corneille sur la vérité des caractères romains qu’il peignait . Comme Balzac, dans sa lettre sur Cinna, a su le
n songe toujours trop à Racine en parlant de Corneille. La nature que peint Racine est plus vraie pour nous : ne pourrait-on
t, Descartes confirme pleinement Corneille. Voilà comment Corneille a peint si peu de pures passions : il a peint des exaltés
ille. Voilà comment Corneille a peint si peu de pures passions : il a peint des exaltés, des fanatiques, mais toujours des pa
duite. Jamais ce ne sont des inconscients et des irresponsables. Il a peint des femmes toujours viriles, parce que toujours e
pas volonté. Puis, ou la volonté n’existe pas, ou elle est maîtresse. Peindre la volonté vaincue, ou demi-vaincue, ce n’est pas
maîtresse. Peindre la volonté vaincue, ou demi-vaincue, ce n’est pas peindre la volonté. Il faut que les luttes de la volonté
s ou moins fortes, désintéressées et droites. Corneille s’est plu à y peindre ces milieux politiques, où les sentiments sont né
34 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
stoire de la société pendant le Directoire, en ce moment sous presse. Peindre la France, les mœurs, les âmes, la physionomie na
connu et l’inédit, nous réservant de raconter d’un bout à l’autre, de peindre en pied, les personnages oubliés ou dédaignés par
ces. Voici donc notre butin : la première galerie d’un xviiie  siècle peint par lui-même, vingt portraits, ou bustes, ou méda
illustrée (1878)41 Les auteurs de ce livre ont eu la fortune de peindre en pied une Marie-Antoinette que les récentes pub
e et n’est plus qu’un homme : et c’est l’homme même que l’histoire va peindre . Il s’élève alors, dans le monde asservi et rempl
randeurs, ses abaissements et ses grâces. Elle ne négligera rien pour peindre l’humanité en pied. Elle tirera de l’anecdote le
sez pour cet historien : s’il veut saisir son siècle sur le vif et le peindre tout chaud, il sera nécessaire qu’il pousse au-de
e cette vie de la ressemblance, la physionomie de ce qu’il aura voulu peindre . Cette histoire qui demande ces travaux, ces rech
rs habitudes de corps, de leur parole, du son de leur voix… pas assez peintes , en un mot, ainsi qu’elles auraient pu l’être par
xviiie  siècle est devenu la proie du roman et du théâtre, qui l’ont peint avec des couleurs de vaudeville, et ont fini par
é partout où le passé respire. Nous l’avons évoqué dans ces monuments peints et gravés, dans ces mille figurations qui rendent
35 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61
avait été élevée au couvent à Paris. C’est ce couvent même qu’elle a peint sans doute dans Adèle de Sénange. Il y avait un h
t qu’elle en était fort inquiète. Dans Eugénie et Mathilde, où elle a peint l’impression des premiers événements de la Révolu
i, comme pouvoir de composer, de créer en observant, d’inventer et de peindre , Eugène est une plus grande preuve qu’Adèle. En a
payse légèrement dans les accessoires, il y a moyen de s’intéresser à peindre comme pour des mémoires confidentiels et d’intére
toute une classe de maîtres, il faut dire d’Eugène de Rothelin qu’il peint le côté d’un siècle, un côté brillant, chaste, po
t en l’accommodant à la nouvelle cour où elle dut vivre. D’autres ont peint le dix-huitième siècle par des aspects moqueurs o
ons alambiquées et les licences. L’auteur d’Eugène de Rothelin nous a peint ce siècle en lui-même dans sa fleur exquise, dans
e la vie réelle saisie dans sa plus fine vérité. Mme de Souza a voulu peindre , par la liaison du vieux M. d’Entrague et de Mme
uza trouvent en elle toute cette convenance suprême qu’elle a si bien peinte , jamais de ces paroles inutiles et qui s’essaient
moi, on n’est jamais en condition d’observer mieux, d’apprécier et de peindre plus finement ce monde-là (si on a. le tact) que
36 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
fier des impressions ; mais la poésie proprement dite, c’est l’art de peindre par la parole tout ce qui frappe nos regards. L’a
forte impression a dû être produite par le premier poète qui a su les peindre . Les éléments se combinent, mais ne se multiplien
de tous les Grecs qui applaudissent à ce forfait. Les poètes savaient peindre de la manière la plus frappante les objets extéri
regards d’Homère ; il ne choisit pas toujours avec sévérité, mais il peint toujours avec intérêt. Les poètes grecs en généra
ible aux modernes de faire abstraction de tout ce qu’ils savent, pour peindre les objets comme les anciens les ont considérés.
au milieu de tant d’images et de sensations vives, s’abandonnaient à peindre celles qui leur causaient le plus de plaisir. Ils
es, nos relations sociales simplifiées par le commerce, ne peuvent se peindre en vers d’un genre élevé. Rien n’est moins poétiq
t de la nature humaine, l’amitié dans l’amour. L’amour, tel qu’ils le peignaient , est une maladie, un sort jeté par les dieux, un
37 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
t leurs romans L’invention des faits, et la faculté de sentir et de peindre la nature sont deux genres d’imagination absolume
littérature italienne. Les Anglais observent la nature, et savent la peindre  : mais ils ne sont pas créateurs. Leur supériorit
érences primitives du caractère et de la destinée des deux sexes sont peintes comme la philosophie et l’imagination devaient le
s et terribles ne reste-t-il pas de ces Nuits d’Young, où l’homme est peint considérant le cours et le terme de sa destinée,
pour être lus par les hommes qui ont adopté le genre de vie qui y est peint , à la campagne, en famille, au milieu du loisir d
s de la vie. L’attention sert en toutes choses aux Anglais, soit pour peindre ce qu’ils voient, soit pour découvrir ce qu’ils c
ouvrages dont l’intérêt est inexprimable. Les anciens romans français peignent des aventures de chevalerie, qui ne rappellent en
38 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216
… Mais ils aimaient peut-être trop le siècle qu’ils ont raconté. Pour peindre ressemblant, il ne faut pas que les peintres soie
portrait qu’il en trace n’est pas du xviiie  siècle… On n’y a jamais peint dans cette manière juste, méprisante, inflexible 
s cette histoire où la virilité a poussé à l’historien, Richelieu est peint avec autant de détachement et de sévérité indépen
les voit et qui les entend quand elles ne sont plus et qu’il faut les peindre , et, après les avoir peintes, les juger et les co
and elles ne sont plus et qu’il faut les peindre, et, après les avoir peintes , les juger et les condamner ?… V Eh bien, c
profanés jusqu’au cœur ! Pauvre peinture de la Force, qui se faisait peindre le casque en tête, l’épée à la main, un lion à se
on à ses pieds, et qui n’était que la Faiblesse ! Nattier aimait à la peindre aussi avec une peau de tigre autour des reins, — 
39 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
nces et de la métaphysique religieuse ; La Rochefoucauld, La Bruyère, peignaient les hommes dans le cercle des sociétés particuliè
plus haut degré de perfection, et le style, et la poésie, et l’art de peindre le beau idéal, Racine, est l’écrivain qui donne l
jeux de l’imagination ; et la diversité des caractères qu’on pouvait peindre devait rester dans les bornes prescrites. Il n’ét
ndeur factice qu’il fallait accorder à Louis XIV portait les poètes à peindre toujours des caractères parfaits, comme celui que
d’esprit madrigalique attestait le sang-froid lors même qu’on voulait peindre l’entraînement ; et l’on se servait souvent d’un
40 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
grand des poètes comiques ! La première règle de la comédie, c’est de peindre l’homme de tous les temps. Représentation de la n
it pour tous les hommes248. La deuxième règle de la comédie, c’est de peindre les originaux d’une société. Représentation des m
nt que des tissus d’aventures singulières où l’on ne songeait point à peindre les mœurs252. S’il existait quelque part un être
lables253. La troisième règle de l’auteur comique, c’est de ne pas se peindre lui-même. Son génie est impersonnel254. Il a pour
41 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
si vrais que ceux d’un roman de Balzac. La différence est que l’un ne peint qu’une sorte de personnages, n’éprouve de sympath
eux-ci un air d’inconstestable ressemblance. Les uns disent : il faut peindre noble ; les autres, il faut peindre en plein air,
mblance. Les uns disent : il faut peindre noble ; les autres, il faut peindre en plein air, il faut peindre clair, il faut pein
aut peindre noble ; les autres, il faut peindre en plein air, il faut peindre clair, il faut peindre d’après nature ; et voilà
autres, il faut peindre en plein air, il faut peindre clair, il faut peindre d’après nature ; et voilà Claude Lantier qui se m
« jour de cave » d’un atelier. Il est oiseux de demander si Rembrandt peint en plein air, s’il peint clair, et d’après nature
lier. Il est oiseux de demander si Rembrandt peint en plein air, s’il peint clair, et d’après nature, ses anges et son Bon Sa
aire observer qu’un précepte de facture reste une simple recette, que peindre d’une certaine façon ne veut jamais dire peindre
simple recette, que peindre d’une certaine façon ne veut jamais dire peindre bien de cette façon, que l’important est de peind
veut jamais dire peindre bien de cette façon, que l’important est de peindre bien et que la façon n’y est pour rien, que Velas
42 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
mi, à la répétition fréquente de cette exclamation. Du reste, tableau peint à merveilles. L’agriculture est une figure charma
n guet à pans qu’elle va commettre. Mon ami, tu es plein de grâce, tu peins , tu dessines à merveille ; mais tu n’as ni imagin
est d’un Silène, petite, courte, enluminée. Les artistes diront bien peinte , mais laissez-les dire. La couronne chancelle sur
ns. Et cette tête de Jupiter dont j’ai très mal parlé ? Vraiment bien peinte  ; c’est un Jupiter bien colorié, bien vigoureux,
er, en allant vers la gauche, un plat monstre d’un verd sale, fait et peint à la manufacture de Nevers, la gueule béante, la
lleur emploi que cet homme pourroit faire de son talent, ce seroit de peindre des têtes en petit nombre, beaucoup de bras, de p
méritée et me renchaînèrent sous des liens que je détestois. Que vous peignez mal, Mr La Grenée ; mais que vous êtes heureux d’
e. Baigneuse à fuir. Les eaux du bain sont sur le devant. Et ces eaux peintes comme à l’ordinaire. La tête de Pompée présentée
air hypocrite et faux. Du reste, il est très bien drappé et très bien peint . On ne peut mieux. Je n’ai rien à dire du Caesar,
it-elle ? On le verra à l’article de st François De Salles agonisant, peint par Du Rameau. Le Dauphin mourant, environné de s
vec la beauté du technique. Cela seroit passable, écrit ; détestable, peint  ; et c’est ce que mes confrères ne sentent pas. I
ntinelle ; et mon tableau sera fait. Greuze me dit, je voudrais bien peindre une femme toute nue, sans blesser la pudeur ; et
ur juger si une femme qui passe est bien ou mal ajustée, je l’imagine peinte , et que peu à peu j’ai vu des attitudes, des grou
me artiste me dit, donnez-moi un sujet d’histoire. Et je lui réponds, peignez la mort de Turenne ; consacrez à la postérité le
aigeon a dessiné plusieurs années à l’académie, modelé chez Le Moine, peint chez Van Loo, et passé, comme Socrate, de l’attel
é que de grandes plaques rouges, vertes et bleues. On dit que le tems peint les beaux tableaux. Premièrement, cela ne peut s’
été juste. Mais quoi, me direz-vous, dans ce grand nombre de tableaux peints par La Grenée, il n’y en a pas un beau. Non, mon
bien faite ! La plate chose qu’un morceau de peinture bien fait, bien peint . Concluez… concluez que La Grenée n’est pas le pe
43 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
ne sçauroit exprimer la plûpart de ces sentimens ; il ne peut encore peindre dans chaque tableau qu’un des sentimens qu’il lui
teur de ce trait de poësie qu’il peut bien avoir emprunté du grec qui peignit Agamemmon la tête voilée au sacrifice d’Iphigenie
u poëte dans toute sa force. Tous les traits dont Homere se sert pour peindre l’impetuosité d’Achille, ne sont pas également fo
ait été mis sur le théatre. Il n’en est pas de même du peintre qui ne peint qu’une seule fois chacun de ses personnages, et q
ien le trait qui doit exprimer la passion, si, par exemple, lorsqu’il peint un mouvement de la bouche, son contour n’est poin
r des gestes convenables à leur âge comme à leur sexe. Le chagrin est peint sur le visage d’un homme vêtu comme le pouvoient
ateriam vestris, qui scribitis, aequam viribus. soit que vous vouliez peindre , soit que vous vouliez composer des vers, aïez au
nez à changer souvent de place comme de maître. Le sujet des fresques peintes sur les murailles, et celui de ces grands tableau
44 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316
tre, l’autre pour la porte de son garde-chasse ? Encore si cela était peint comme Oudri ! Mais Oudri aurait mis au croc un ca
essieurs, prenez-y garde ; si je vous déplais, c’est vous que j’aurai peints  : portez les mains sur vos oreilles et voyez si e
abord une figure et la finit ; il en place ensuite une seconde, qu’il peint et finit de même ; puis une troisième, une quatri
tre que de vous. Je vous avais conseillé, il y a deux ans, de ne plus peindre  ; un peintre de son côté vous avait conseillé de
autour de vous une femme, un enfant, un ami qui puisse vous dire, ne peignez plus ? Autres tableaux Monsieur Descamp, c’est
quins, que celui qui sait raisonner, écrire, ne sache ni dessiner, ni peindre , ni colorier. Combien de défauts dans leurs ouvra
inture, et Samson fesant la même action déplairait ? Pourquoi on peut peindre Marsyas écorché, et non st Barthélemi ? Pourquoi
45 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »
if, sauf dans deux ou trois passages, y est élémentaire. Ce n’est pas peint , c’est indiqué. L’Iliade, au contraire, est une œ
, un paysage, un caractère, une description, il faut, avons-nous dit, peindre d’après nature, c’est-à-dire, autant qu’on le peu
personnellement ce qu’on veut décrire. Mais que faire, lorsqu’on veut peindre ce que l’on n’a pas vu, lorsqu’on crée, ou qu’on
ture ; et je tiens que l’on se moque, lorsqu’on prétend qu’on ne doit peindre ni faux déraillement, ni faux naufrage. Ce point
on homérique.‌ Il faut voir avec quel dédain on nous reproche d’avoir peint les cadavres de cette célèbre morgue sans y être
ans y être jamais allé ! « Voilà ce que c’est, dit-on, que de vouloir peindre des morgues artificielles… Privé de la réalité, M
46 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
plus qu’à demander si ces biographies sont bien faites, si l’auteur y peint les hommes dont il s’occupe en portraitiste éclat
s’occupe en portraitiste éclatant ou profond, et si, après les avoir peints , il les juge… Eh bien, pour mon compte, je ne le
eut aborder les difficultés du portrait d’histoire. Si l’on n’avait à peindre que lady Montaigu, par exemple, ou la duchesse de
jaillir de la vie ! Et puis, ce n’est pas tout encore : — quand on a peint , il faut juger. Comment Rémusat a-t-il jugé les h
r. Comment Rémusat a-t-il jugé les hommes qu’il a essayé vainement de peindre  ? Pour tous il a emboîté mesquinement le pas derr
oke, Junius, Burke et Fox, des détails qui attendent celui qui voudra peindre et qui saura y mettre le feu, le feu sacré. Or, c
47 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Challe » p. 219
ui sont vieux. Son Hercule sur le bûcher et son Milon de Crotone sont peints d’hier, mais jaunes, noirs, enfumés ; on les pren
. Son Esther aux pieds d’Assuérus est un tableau plus froid, plus mal peint et plus insipide que celui de Restout qui l’est p
a vérité. Monsieur Challe, continuez de nous donner vos vues, mais ne peignez plus.
48 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
On n’en aurait pas dit autant de ceux que de Troy et les Van Loo ont peints pour les Gobelins, ni de la résurrection du Lazar
tout. du même. Il y paraît à ce tableau, très-bien ordonné, très-mal peint . Autre grande composition de 11 pieds de haut sur
de la chair, des passages de tons à cet enfant, il est très-joliment peint  ; mais, Monsieur Le Prince, puisque vous en savez
et le moment insipide. Et puis une tête de jeune fille est si belle à peindre , une tête de vieille prête tant à l’art ! Pourquo
me richesse d’ajustement, même platitude de têtes qui voudraient être peintes et qui ne le sont pas. Si un tartare, un cosaque,
r les autres du même artiste ; il est certainement plus soigné, mieux peint et plus fini. autre bonne aventure. du même. Ta
ou trophée. Il ne manque à cette composition que des têtes qui soient peintes . Les figures plates ressemblent à de belles et ri
faire pour tomber au pont notre-dame, et vous y voilà. Quand il faut peindre à pleines couleurs, colorier, arondir, faire des
es tons sont bis, couleur de pain d’épice et de brique. Sa manière de peindre n’est ni faite ni décidée, son dessin n’est pas c
billant les personnages, en les coëffant à la française, quelque bien peint , quelque bien composé qu’il fût d’ailleurs. On di
49 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
’effet de l’art. On se doute bien que le peintre n’a pas manqué de le peindre largement. Chacun ici a précisément le degré d’in
les bras de cette figure d’ailleurs charmante, sont roides, secs, mal peints et sans détails… Oh pour cela, rien n’est plus vr
r une corde, et qui fait le fond de son tableau. On lui reprochait de peindre un peu gris ; il s’est bien corrigé de ce défaut.
la vérité dont le dedans de cette main et les plis de ces doigts sont peints  ! Quelle finesse et quelle variété de teintes sur
ême, lorsque c’est la tendresse ou l’intérêt qui guide votre pinceau. Peignez votre femme, votre maîtresse, votre père, votre m
50 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
la critique de ne pouvoir rien enseigner au bourgeois, qui ne veut ni peindre ni rimer, — ni à l’art, puisque c’est de ses entr
un si grand rôle dans la théorie de la couleur que, si un paysagiste peignait les feuilles des arbres telles qu’il les voit, il
tériels, répondit avec une colère presque comique qu’apparemment s’il peignait ainsi, c’est qu’il le fallait et qu’il ne pouvait
t s’il peignait ainsi, c’est qu’il le fallait et qu’il ne pouvait pas peindre autrement. Il tomba dans une disgrâce complète, e
cit, un discours, une description, une ode, etc. De même Rubens, s’il peint des fruits, peindra des fruits plus beaux qu’un s
une description, une ode, etc. De même Rubens, s’il peint des fruits, peindra des fruits plus beaux qu’un spécialiste quelconqu
évélé sous un aspect tout nouveau : Delacroix paysagiste ! Au lieu de peindre Apollon et les Muses, décoration invariable des b
mportantes. Ce paysage circulaire, qui embrasse un espace énorme, est peint avec l’aplomb d’un peintre d’histoire, et la fine
xpliquer au public ses lithographies si amèrement critiquées. Ce lion peint à l’aquarelle a pour moi un grand mérite, outre l
ssez vite vers les limbes insondés de la tristesse. En général, il ne peint pas de jolies femmes, au point de vue des gens du
e. Je reprocherai cependant à M. Tassaert, qui est coloriste, d’avoir peint ce torse avec un ton trop uniforme. L’autre table
: ce sont les portraits de Petit Loup et de Graisse du dos de buffle, peints par M. Catlin, le cornac des sauvages. Quand M. C
sée, le bruit se répandit que c’était un brave homme qui ne savait ni peindre ni dessiner, et que s’il avait fait quelques ébau
ournalistes ? — Il est aujourd’hui avéré que M. Catlin sait fort bien peindre et fort bien dessiner. Ces deux portraits suffira
ù plus que jamais les différences sont effacées, où chacun dessine et peint un peu, mais pas assez pour mériter même d’être c
ridon, qui sont tous d’une bonne facture, — petits tableaux largement peints , et néanmoins avec finesse, — un surtout se fait
ant ce tableau : I° vive curiosité ; 2° quelle horreur ! 3° c’est mal peint , mais c’est une composition singulière et qui ne
singulière et qui ne manque pas de charme ; 4° ce n’est pas aussi mal peint qu’on le croirait d’abord ; 5° revoyons donc ce t
tte scène d’épouvante un cachet des plus singuliers. M. Villa-Amil a peint la Salle du trône à Madrid. On dirait au premier
parcs, sous de vieux ombrages ; mais M. Perèse a cela pour lui qu’il peint avec beaucoup plus de bonhomie, et que son nom ne
t pas établir les proportions et l’harmonie d’un tableau. M. Verdier peint raisonnablement, mais je le crois foncièrement en
in, Lehmann et Amaury-Duval, malgré les belles mains, réellement bien peintes , qu’ils savent leur faire, et la galanterie de ce
avec des toilettes à faire fuir les honnêtes gens ! Mme O’Connel sait peindre librement et vivement ; mais sa couleur manque de
ses portraits sont bons, — clairs, solides, facilement et simplement peints  ; et, chose singulière, ils ont souvent l’aspect
e est clair et brillant. M. Alfred Dedreux a cela pour lui qu’il sait peindre , et que ses peintures ont l’aspect vif et frais d
espagnol eût naïvement, avec la double piété de l’art de la religion, peint de son mieux l’idée générale qu’il se faisait de
hommes dans son cerveau, Salvator et M. Decamps. M. Salvator Guignet peint avec de la sépia. M. Guignet Decamps est une enti
dans le fond, la lisière d’une forêt. Les vaches sont belles et bien peintes , l’ensemble du tableau a un bon aspect ; mais je
errière du chien qui recule en aboyant n’est pas assez vigoureusement peint . M. Saint-Jean, qui fait, dit-on, les délices et
e des tons causée par la distance. En outre, il ne suffit pas de bien peindre . Tous ces Flamands si célèbres savaient disposer
i ne font qu’une chair et qu’un corps avec le monument ; — sculptures peintes , — notez bien ceci, — et dont les couleurs pures
51 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
rçois deux raisons. La première, c’est qu’il est une œuvre destinée à peindre les hommes tels qu’ils sont ; la seconde, c’est q
e l’âge de ceux qui les liront ; qu’ils ne sauraient être astreints à peindre la vie autrement qu’elle n’est, sous prétexte qu’
, mais nous la voulons aussi respectée. Le romancier aura le droit de peindre toute la vie, telle qu’elle est, à l’exception de
t trompés, les Goncourt, dira-t-il, quand ils ont avancé qu’il faut «  peindre avec la plume ». Non, la littérature est un art e
es, les buissons, les places d’ombre et de lumière ; il s’ingéniera à peindre ces dégradations de teintes des frondaisons qui s
eur dans la clairière de la forêt. Ce personnage ne vient pas là pour peindre . Il nous a déjà été présenté. Il se nomme Jacques
re repris à dix fois, — le chiffre est mathématiquement exact, — pour peindre la visière de la casquette de M. Bovary. Eh bien 
exemple admirable de description vivante quoique étendue, quand il a peint le comice agricole dans Madame Bovary, parce que
52 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
es de la nature que ses romanciers sont continuellement occupés à lui peindre , et qu’à ses oreilles résonne la délicieuse et en
eusement la pente naturelle de leur génie qui les porte à observer, à peindre , s’abreuvent à ces deux grandes sources de l’art,
petit, comme les Chinois, est une absurdité puérile ; la dessiner, la peindre pour elle-même, pour en retracer exactement les f
der après cette définition. Ils ne s’aperçoivent pas que les artistes peignent continuellement, et comme à plaisir, des objets h
ègle du beau. Pourquoi tous ces monstres que vous vous plaisez à nous peindre  ? — Et l’on a poussé la folie jusqu’à demander de
es de notre France, de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience de peindre pour peindre, sans beaucoup de lyrisme au fond du
rance, de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience de peindre pour peindre , sans beaucoup de lyrisme au fond du cœur, comme
tine, briser tous les moules et généraliser la vie ; en vingt vers il peint l’extase devant la vie universelle : mais le sent
mplation ; son génie le porte à individualiser la vie, c’est-à-dire à peindre toutes les formes de ce qu’on appelle la matière
es de ce qu’on appelle la matière et de ce qu’on appelle l’esprit ; à peindre des portraits, des caractères et des passions. En
me, ce grand artiste, a imprimé son sceau. Et non seulement son style peindra toujours, mais son rythme même peindra, parce qu’
au. Et non seulement son style peindra toujours, mais son rythme même peindra , parce qu’il sera toujours l’enveloppe de son idé
contemplation des misères de la terre, les étudier seulement pour les peindre , ou les fuir pour se réfugier dans une sorte de s
ini, comme un théâtre pour faire briller la force de son génie. Il en peindra hardiment toutes les misères, et les couleurs ne
t du rossignol, voilà la poésie. Voltaire n’est pas poète quand, pour peindre l’amour, il emploie tous les termes abstraits ou
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50
es plaisirs. Ils ne font pas servir le talent de la fiction pour nous peindre la situation d’un homme qui souffre avec constanc
ui font proscrire à Platon la partie de l’art poëtique qui consiste à peindre et à imiter ; car il consent à garder dans sa rép
rt inutile dans la societé. Comme il est aussi propre par sa nature à peindre les actions qui peuvent porter les hommes aux pen
ouvrier qu’à être l’imitateur ? N’y a-t’il pas plus de merite d’avoir peint un viel livre comme l’a fait Despreaux, que de l’
54 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »
le lapidaire des Émaux et Camées, qui, lui aussi, grave sur pierre et peint sur caillou, Flaubert a été un Théophile Gautier
beauté. Or, la vulgarité n’est jamais belle, et la manière dont on la peint ne l’ennoblissant point, ne peut pas l’embellir.
sseau et qui le salissent, avec cette différence pourtant que Courbet peint grassement et que Flaubert peint maigre et dur. L
ette différence pourtant que Courbet peint grassement et que Flaubert peint maigre et dur. La manière de Courbet est plus lar
uence plus forte que l’auteur, ce réaliste qui ne veut que des livres peints , et qui repousse tout livre ayant le dessein de p
lon les jeunes réalistes de ce temps, où le Réalisme, qui ne veut que peindre l’objet, est souffleté par le Matérialisme et sa
dessin que d’idées dans le livre de Flaubert. C’est un enlumineur qui peint des verres coloriés pour les lanternes magiques q
ommes sur les murs. Les littératures qui retombent à l’état d’enfance peignent les objets comme les enfants les peignent, pour l
etombent à l’état d’enfance peignent les objets comme les enfants les peignent , pour l’objet même, — l’objet isolé et en soi, —
r, c’est l’imagination de saint Antoine, et que sur ce mur-là il peut peindre tout ce qu’il veut : il est dans le rêve, le cauc
par là aussi, par la sécheresse de la description dans sa manière de peindre la passion humaine, il se rallie à ceux qui n’en
incroyable : c’est qu’à force de se préoccuper des bourgeois, de les peindre et de vivre avec eux, le croirait-on ? il l’est d
. Par quels procédés dégradants l’auteur de Madame Bovary, qui savait peindre ressemblants les bourgeois, est-il arrivé presque
55 (1761) Salon de 1761 « Gravure —  Casanove  » pp. 163-164
ule d’hommes jetés confusément les uns à travers les autres ; comment peindre cet homme renversé qui a la tête fracassée et don
ène. Les cuirasses rouges, vertes ou bleues, selon les objets qui s’y peignent , sont toujours d’acier. C’est pour la machine, un
a deux batailles en dessin qui ne sont pas déparées par celle qu’il a peinte . Ce Casanove est dès à présent un homme à imagina
56 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 8, des differens genres de la poësie et de leur caractere » pp. 62-63
nous touche à proportion que l’objet, lequel il est de son essence de peindre et d’imiter, est capable de nous émouvoir. Voilà
moussé dès que nous en avons retenu le sens : mais les épigrammes qui peignent des objets capables de nous attendrir ou de s’att
soutenir l’attention du lecteur, ils ont semé leurs vers d’images qui peignent des objets touchans ; car les objets, qui ne sont
57 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Argument » pp. 249-250
’on attribue à Homère. La force et l’originalité avec lesquelles il a peint des mœurs barbares, prouvent qu’il partageait les
ageait les passions de ses héros. Un philosophe n’aurait pu, ni voulu peindre si naïvement de telles mœurs. Chapitre II. De la
ne peut jamais être égalé. C’est que les caractères des héros qu’il a peints ne se rapportent pas à des êtres individuels, mai
58 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
arle ainsi de Werther : « Les Allemands sont très forts en romans qui peignent la vie domestique. Plusieurs de ces romans mérite
es de notre France, de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience de peindre pour peindre, sans beaucoup de lyrisme au fond du
rance, de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience de peindre pour peindre , sans beaucoup de lyrisme au fond du cœur, comme
leur cœur, et ils chantent le désespoir. L’ordre social autrefois se peignait dans tous les arts ; l’art était comme un grand l
bre d’Hamlet, suivis eux-mêmes d’une foule de fantômes désolés qui me peignent toutes les douleurs, et qui semblent tous avoir l
ux solutions du Christianisme ; ou bien ils prodiguent leurs forces à peindre l’aspect matériel de l’univers, et, quand il s’ag
me dans ce livre ? Tout au plus pourrait-on dire qu’un tel caractère, peint dans toute sa vérité, est immoral à cause de ce q
es cœurs aussi fiers, aussi indépendants que celui que Goethe a voulu peindre . Seulement, donnez un but à cette indépendance, e
héroïsme. Montrez-nous l’amour aussi ardent, aussi pur que Goethe l’a peint dans Werther ; mais que cet amour sache qu’il y a
, pour ainsi dire, et d’érudition. Il tente donc l’art actuel : il se peint lui-même avec toute sa fougue dans Werther, et ou
donna. Ce projet, que Lavater et Basedow inspirèrent, sans le savoir, peint au surplus admirablement l’état où était Goethe.
losophe et religieux comme l’avenir le sera. Au surplus, Goethe s’est peint lui-même, sous le rapport de ses croyances, dans
59 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
r ce mouvement rapide et involontaire aux autres ; si elle consiste à peindre avec des images vives, à agrandir l’âme, à l’éton
ensuite à travers les divisions et les orages de cette île ; comme il peint le débordement des sectes, le fanatisme des indép
s’indigne de prononcer encore les mots de grandeur et de gloire ! Il peint la terre sous l’image d’un débris vaste et univer
de Suède. On dirait que l’orateur suit la marche du conquérant qu’il peint , et se précipite avec lui sur les royaumes. Mais
r aux événements ; il les appelle, il les prédit ; il lie ensemble et peint à la fois le passé, le présent, l’avenir : tant l
auteur des pensées. Son style est une suite de tableaux ; on pourrait peindre ses idées, si la peinture était aussi féconde que
60 (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532
res la cadence & la mesure des précédens ; Ponthus de Thiard, qui peignit assez vivement les erreurs & les plaisirs de
énergie dans ses Paraphrases des Pseaumes ; témoin cette stance où il peint l’homme injuste. Ni pompe, ni grandeur, ni gloir
emens peu vraisemblables, & certains personnages ridicules qui ne peignaient aucun caractere. Ne cherchons pas, non plus, dans
n subtil observateur. Il n’écrivit que d’après lui-même, sûr moyen de peindre au moins quelque chose. Son ouvrage est le tablea
is, succéderent au Primatice. Le premier décora de quatorze tableaux, peints à fresque, la chambre des poëles de Fontainebleau
rt de trois bras vient fondre sur sa tête. Et ces deux autres où je peins si noblement le trépas de Canede ? Par le fléau
s mâles & forts. En voici de plus doux que j’ai daigné faire pour peindre la douce & tendre Agnès Sorel. C’est de l’alb
ieux, criait à pleine tête : écoutez encore ce morceau. Peut-on mieux peindre l’inquiétude où Alaric, en disparoissant, a plong
es heureux tableaux régleront leurs desseins ; Y puiseront cet art de peindre avec justesse, De louer sans fadeur, de rimer san
que sans l’Art Poétique il n’eût peut-être jamais entrepris l’Art de peindre . Mais, disait-il à Despréaux, vous eûtes sur moi
es allarmes. D’Ariane trompée imitez la douleur. Pleurez avec Didon ; peignez Zaïte en larmes, Monime au désespoir & Camill
oins prophane, Sous les yeux de Thalie achevant ses portraits Il nous peignit du Métromane Les projets peu sensés, les bisarres
peu de le connaître, Sachez le présenter aux yeux. D’un travers déja peint souvent l’heureux modele Peut enfanter d’autres t
utres tableaux : Il prend avec le tems une forme nouvelle, Et pour le peindre alors il faut des traits nouveaux. Des Précieuses
e vis mettre à l’écart une foule d’ouvrages grossierement licencieux. Peignez la volupté, disait-il aux Auteurs ; mais gardez-v
ieux. Peignez la volupté, disait-il aux Auteurs ; mais gardez-vous de peindre la débauche. Le cours des eaux de l’hypocrène Du
ble Ces impromptus où l’Attaignant Vante les plaisirs de la table, Ou peint l’attrait du sentiment. D’Arnaud, sur les doux so
, sous l’humble toit, A ton gré, j’erre & me retrouve. Ce que tu peins mon œil le voit ; Ce que tu sens mon cœur l’éprou
uez les trésors, Livrez-vous, sans réserve, à vos heureux transports. Peignez , animez tout : la nature asservie N’attend, pour
ui nous juge avec autant de pénétration que d’impartialité ; qui nous peint avec autant d’élégance que d’exactitude. Le même,
nt l’élégance à l’intérêt. La tendre, ou plutôt la galante Villedieu, peignait dans ses écrits son cœur & ses penchans. Le v
ans. Le vif & piquant Hamilton s’attachait plutôt à parodier qu’à peindre . Il faisait sentir le ridicule des longs Romans,
, l’Histoire de Henri IV, méritait à Péréfix un accueil distingué. Il peignait son héros d’une maniere aussi touchante que vraie
nt plus parler de Galerie & de Coupole, depuis que lui-même avait peint le Salon d’Hercule. Il opposait, en même tems, au
çonné. Restout luttait avec Jouvenet dont il était l’Eleve. Tous deux peignaient dans une maniere imposante, mais noble ; tous deu
ques figures d’insectes ou d’oiseaux, & semblait créer plutôt que peindre . Natoire, dont le pinceau docte & sage est d
amp; aux progrès des Disciples. Hallé, Jeaurat, Dumont & Challes, peignaient sçavamment l’Histoire. Le jeune Deshayes mettait
d’Anvers, en quittant son enclume & son marteau, n’eût pas mieux peint sa Maîtresse, elle ne lui eût jamais été accordée
s les comparaisons que dans les autres détails. Témoin celle-ci où il peint l’Ange qui descend des cieux pour inspirer la Puc
Qu’il me soit permis de citer encore ce morceau. Le Poëte a voulu y peindre Alaric tout occupé de ses projets de conquête.
On le sentira encore mieux en réfléchissant que celle qui l’a si bien peint était faite elle-même pour l’inspirer. Ce n’est p
dactique. Il est plutôt fait pour combattre les passions que pour les peindre . S’il fût né dans l’ancienne Rome, il eût pu être
discussion qu’aux images, & en Poésie il faut moins discuter que peindre . Voici une matiere où l’imagination du Poëte a tr
eur en respirant celui d’Athenes. Le pinceau léger & brillant qui peignit avec des couleurs si vives & si vraies les qu
e lecteur ne le permet plus au Poëte. Nous moralisons bien, mais nous peignons mal. Voici, cependant, un exemple où le Poëte a p
n, mais nous peignons mal. Voici, cependant, un exemple où le Poëte a peint & moralisé tout à la fois. Je le tire de la b
fin, il n’a pas écrit purement. Né avec plus de génie que de goût, il peignait à grands traits & négligeait les détails. Il
empruntés chez les Grecs & les Romains, Racine a voulu seulement peindre des Français : usage toléré dans quelques-uns de
e dans cette image. Il fallait ces couleurs brutes & locales pour peindre ce pays barbare. Quelle situation que la reconnoi
ant, toujours vrai, toujours suave, toujours analogue à ce qu’il veut peindre . Il est, en même tems, le Rubens & le Correge
le d’ajuster plus heureusement ce sujet au théatre. Enée, tel que l’a peint Virgile, sur tout dans cet endroit de l’Enéïde, e
un Drame neuf dans son genre. M. de Sauvigni dans ses Illinois nous a peint les mœurs des Sauvages avec toute leur intégrité.
ques. Il en chassa les Capitans, personnages chimériques & qui ne peignaient rien, pour y substituer des ridicules puisés dans
ive. Ses tableaux sont toujours une exacte imitation de ce qu’il veut peindre , & il ne peint que ce qui doit le conduire à
t toujours une exacte imitation de ce qu’il veut peindre, & il ne peint que ce qui doit le conduire à son but. On retrouv
p; par la saillie des idées, & par la sagesse de l’expression. Il peint le ridicule avec autant de finesse que de vérité.
a rien de triste : elle répond au caractere des ses personnages. Il a peint les hommes de son tems, & c’est le premier de
p à sa facilité. Il se contenta souvent d’esquisser lorsqu’il fallait peindre  ; mais ses crayons sont toujours légers & rap
blime, sans dureté ni contrainte ; il dit tout ce qu’il veut dire, il peint tout ce qu’il peut peindre. Les termes, les coule
trainte ; il dit tout ce qu’il veut dire, il peint tout ce qu’il peut peindre . Les termes, les couleurs les plus propres semble
de feu, juste & précis, imagine vivement, écrit avec force, & peint avec vérité. On peut le nommer le pere du Vaudevi
l rend presque toujours l’expression du Poëte ; souvent même qu’il ne peint . Les grands tableaux sont rares dans ses Opéra, q
fait usage du chromatique, de cette heureuse complication de sons qui peint à l’esprit & qui étonne l’oreille. J’en citer
mens que ce faux systême n’admettait pas ! La Fable. n-9 O n a peint Vesta couverte d’un voile : il faudrait peindre a
La Fable. n-9 O n a peint Vesta couverte d’un voile : il faudrait peindre ainsi la vérité. Elle a besoin de se voiler pour
qu’il fut & comment il pensa, doivent relire l’Epître où il s’est peint lui-même. C’est le meilleur portrait qu’on puisse
aieté assaisonne : en un mot, une maniere de voir, de penser & de peindre qui lui est propre. Les Vous & les Toi, l’Epî
eur de raisonner gâtera notre Poésie. C’est peu d’argumenter, il faut peindre . C’est peu de vouloir instruire le Français ; il
res & les Faunes. Ajoutons même que des Bergers tels que nous les peignent Théocrite & Virgile, ne nous intéresseraient
rise à prendre un ton plus ou moins élevé selon les objets qu’il veut peindre  ; mais c’est toujours dans la nature paisible &am
x. Il les présente à sa Bergere ; Mais n’osant lui parler d’amour, Il peint les objets d’alentour Qu’anime sa flamme légere,
habits de deuil, Sait les cheveux épars gémir sur un cercueil. Elle peint des amans la joie & la tristesse, Flatte, men
que nous puissions citer. Elle avait dans l’ame cette sensibilité que peignent ses expressions, ce délire passionné qui les cara
ine peu la maniere de le dire. C’est ainsi que la Comtesse de la Suze peignait la situation de son ame. Tristesse, ennui, chagr
inois, instruit, par hasard, dans la Mytologie Grecque, se propose de peindre une Vénus, il prendra nécessairement pour modèle
aite ; Fléchier voit les siens plus en détail. Dans celui-ci tout est peint & dessiné. L’autre, le plus souvent, réserve
etre dans le cœur humain que pour en découvrir la faiblesse ; mais il peint si éloquemment celle de notre esprit, que ses dis
ns Philosophe que les deux derniers, Madame la Marquise de Lambert, a peint son ame & parle à la nôtre dans ses écrits. E
pe capable d’enjouement, alliant quelquefois la grace à l’énergie. Il peint mieux que son rival, mais il est moins profond ob
age, contribue à l’illusion, tout y soutient l’intérêt. C’est Minerve peinte par le Cortege. Elle n’a point la molle volupté d
es Saints qu’à célébré Bussi. Madame de Villedieu, née très-galante, peignit son ame dans ses Romans. Ils sont vivement &
est naturel qu’un sexe né pour inspirer l’amour ait du penchant à le peindre . C’est à lui qu’il semble appartenir d’en être l’
oujours grave, même lorsqu’il pourrait l’égayer. En général, ce qu’il peint le mieux sont les grandes passions. Il approfondi
. de Crébillon fils dans les Egaremens du cœur & de l’esprit, ont peint les mœurs de ce siecle avec ces touches vives &am
r l’autre. Ils doivent leurs succès à leurs propres moyens. M. Duclos peint en Maître ce qu’il veut peindre, & heurte fié
uccès à leurs propres moyens. M. Duclos peint en Maître ce qu’il veut peindre , & heurte fiérement ce qu’il ne veut qu’esqui
esquisser. Sa maniere est vive, précise & hardie. M. de Crébillon peint presque tout. Sa composition est simple, mais rie
ier modele. On ne peut joindre plus de naturel à plus de brillant, ni peindre l’amour avec des couleurs plus vives & plus v
ivant & animé du héros qui en fait le sujet. Mais c’est peu de le peindre , on le juge, on l’apprécie. Il fut un tems où l’H
méritent, & celui même qui est dû personnellement au héros. Il a peint & jugé de même, dans une Histoire particulier
nous. M. Marin, dans l’Histoire qu’il nous a donnée de ce Prince, le peint avec les couleurs de l’éloquence & le langage
nous. M. Marin, dans l’Histoire qu’il nous a donnée de ce Prince, le peint avec les couleurs de l’éloquence & le langage
n docte coopérateur M. Daubanton. L’un détaille en Physicien, l’autre peint en Philosophe : l’un nous montre les ressorts de
n’en est pas encore tarie. On est parvenu à mieux voir & à mieux peindre  ; à saisir ce que nos prédécesseurs laissaient éc
à Cassandre, esprit juste, mais chagrin. C’est le Damon que Despréaux peint & fait parler dans sa premiere Satire. L’Abbé
dit-on, l’Amour qui inventa le Dessein, & par conséquent l’Art de peindre . Une telle découverte dut lui être plus d’une foi
Roux & le Primatice, tous deux Italiens, passer en France pour y peindre la Gallerie de Fontainebleau ; travail qui caract
intre. Il semblait qu’aucun genre de Peinture ne lui fût étranger. Il peignait Louis XIV en même tems que la coupole du Val-de-G
ere est grande & forte, ses tableaux sont pleins de mouvement. Il peint la nature & quelquefois l’exagere ; licence p
icence permise dans les grandes compositions. La Fosse, au contraire, peignait ses figures trop courtes, défaut qui ne peut être
Obligé, par convention, de se conformer au local des lieux qu’il veut peindre , il joint à cette exacte imitation tous les acces
Drouais. On n’a pas moins admiré M. Greuze dans les portraits qu’il a peints , que dans ses autres compositions. Il s’y montre
ntre également Scrutateur & grand Magicien. J’ai vu des portraits peints par MM. Latainville, Saint-Aubin, Regnaud, qui eu
rs Auteurs ne figuraient pas parmi les fastes de l’Académie. L’art de peindre les animaux, porté très-loin par Desportes, a été
in par Desportes, a été de nos jours perfectionné par Oudri. Ce qu’il peint est animé. On dirait qu’il a dérobé à la nature s
r comme un Peintre original, & peut-être, inimitable. Les oiseaux peints par Mde Vien semblent sortir vivans des mains de
ux Fontenai qui, vers la fin du dernier siecle, perfectionna l’Art de peindre les fleurs & les fruits. Cet Art n’a point dé
a encore manqué que le tems de multiplier ses preuves. M. de la Porte peinte le relief de maniere à faire soupçonner que ses t
ues aux Dieux & aux grands Personnages long-tems avant que de les peindre . Isis & Osiris, Sémiramis & Ninus avaient
rant dans la carriere, atteignit le but. Il joignit même le talent de peindre à ses rares talens pour la Sculpture, autre avant
ient être comparés à ceux de Dibutade & de sa fille dans l’art de peindre . En peu de tems, néanmoins, la gravure fit beauco
res Arts. Elle a, du moins, comme eux, l’avantage d’exprimer & de peindre . Il est vrai qu’elle ne doit pas tout peindre, ni
age d’exprimer & de peindre. Il est vrai qu’elle ne doit pas tout peindre , ni tout exprimer. Il lui faut des passions marqu
gie, Madame Vien semble animer les insectes & les oiseaux qu’elle peint . (a). M. Doyen. (b). Il serait injuste de ne pa
61 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70
la question. Interrogé sur les hommes du 4 Septembre, le général les peint ainsi : « Pelletan, c’est l’homme des généralités
s lieux fermés. Il me conte l’habitude qu’il a prise, de dessiner, de peindre en plein air, debout, et cela, pendant huit ou di
hefs-d’œuvre manquent de vie. Enfin il est à Rome. Il voit Benouville peindre un paysage comme il les peignait ; se sent froid
fin il est à Rome. Il voit Benouville peindre un paysage comme il les peignait  ; se sent froid devant Raphaël ; est affecté par
de grisaille en faveur dans l’atelier, de ce ton avec lequel il voit peindre le ciel, si bien qu’il lui arrive un jour de mett
olice d’un quartier, dont il compulsait les dossiers secrets. Il nous peint , avec des traits de peintre et de romancier, le c
it d’écriture, est tout au plus capable de signer son nom. Il nous le peint entouré de douze petits vieillards fantastiques,
ensommeillement du cerveau. Quand il parle, il a toujours l’épithète peinte , le tour original de la pensée, mais pour parler,
te. La lune éclairait le perron, et dessinait sur le mur nouvellement peint , une branche de laurier. Cette branche de laurier
ans le moment, en train de chercher un roman sur les Halles, tenté de peindre le plantureux de ce monde. Et une partie de la jo
es dizaines de millions d’années. C’est l’occasion pour Berthelot, de peindre pittoresquement la retraite dans les mines des de
la ville poétique, et Venise lui fournit le thème de paroles toujours peintes , de paroles toujours originales, mais un peu lent
d (de Béhaine) m’entretient de ses conversations avec Bismarck, et me peint le causeur : un causeur à la parole lente, au déb
ne soutenait que les aventures extra-dramatiques des femmes du monde, peintes par Octave Feuillet, ne l’intéressaient pas, qu’e
l faut des années, des années de vie commune avec les gens qu’on veut peindre , pour que rien ne soit imaginé, qui ne correspond
teaux de punition, des sortes de tonneaux, sur le bois desquels était peint , d’une manière galante, par des Watteau de villag
62 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408
âtant sa manière, il n’a pas atteint à la réalité de ce qu’il voulait peindre , ou il l’a dépassée. Au lieu d’une horreur sérieu
XVIII, que M. de Lamartine nous donne au second volume. Après l’avoir peint dans son costume ordinaire, avec ses bottes de ve
lution. » Voilà de l’excellent style d’histoire. Tout à côté, voulant peindre M. de Metternich dans une négociation : « M. de M
piration généreuse et sentimentale. M. Lainé est en général très bien peint par M. de Lamartine, sauf un point qui me semble
s ses Histoires. Raynouard, Cambacérès, Barbé-Marbois, Fontanes, sont peints en passant, et dans tous ces portraits il y a des
ce que fait M. de Lamartine. Barbé-Marbois, qu’on a appelé un roseau peint en fer, n’était pas un vieillard hardi . Raynoua
t se jouer, même pour les flatter. Ce n’est point à un Lawrence de la peindre , c’est à un Holbein ou à un Rembrandt. J’allais o
uise, qui est toute une réhabilitation et une révélation : elle y est peinte touchante, poétique, une Tyrolienne sentimentale,
63 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38
n’y faut plus rien mettre. Voilà peut-être un cas où il ne faut plus peindre la nature. Tous les possibles ne doivent point av
point de vue. Exemple d’une idée sublime du Rembrand : le Rembrand a peint une Résurrection du Lazare ; son Christ a l’air d
ple d’une autre espèce. Il n’y aurait rien de si ridicule qu’un homme peint en habit neuf au sortir de chez son tailleur, ce
fut consulté par sa famille sur la manière dont on voulait qu’on fît peindre son père ; c’était un ouvrier en fer. Mettez-lui,
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178
atelier, s’est posé devant une toile et, palette en main, s’est mis à peindre ses deux personnages et leur intérieur, et à leur
a la mémoire visuelle. Ce qu’il a vu une fois, il l’emporte à jamais peint et gravé au dedans. C’est bien à lui de n’en avoi
insi le début du chapitre IV : « Charme de l’amour, qui pourrait vous peindre , etc… » et toute l’apostrophe qui suit. Mais la m
d’un côté, de l’autre dans Adolphe il y a aussi trop d’impuissance à peindre , à saisir et à fixer le rapport réel des sensatio
on si violente. Ellénore me regarda. Une terreur mêlée d’affection se peignit sur sa figure. Je vous recevrai demain, me dit-el
nne. Suit un portrait en pied, ou du moins en buste, où le rival est peint dans sa majesté virile et sa forte placidité, ave
intérieur, comme l’auteur les entend et les exécute, fermes, solides, peints en pleine pâte, diraient les gens du métier, et é
65 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
e premier jour, possédé de l’amour et, comme il disait, de la rage de peindre . Ses années de direction à Rome (1828-1835) forme
r soldat au feu, et il allait son train toujours. Il lisait peu et il peignait sans relâche. On peut croire toutefois que ces ex
rique où il fera désormais ses plus belles conquêtes, et où il aura à peindre non plus seulement des souvenirs de grande armée,
1837. C’était son second voyage d’Afrique. Horace Vernet, qui avait à peindre le siège et la prise d’assaut de Constantine, par
tantine ; il n’a plus le temps d’écrire, occupé qu’il est à voir et à peindre  ; mais à bord du bâtiment qui le ramenait, et enc
nnaissons du littoral de l’Afrique. On va crier après moi quand je la peindrai telle qu’elle est, comme on l’a fait après ma ver
e l’originalité de la scène. Ça ne ressemblera à rien de ce qui a été peint , et ça ne sera que vrai. Il faut avoir vu l’armée
jouta-t-il, une toile toute tendue et toute prête à servir ; j’y veux peindre votre portrait que vous conserverez en souvenir d
est ainsi qu’ils doivent apparaître dans les portraits de haut style, peints de souvenir plutôt que d’après la réalité. » On n
66 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »
nte, naissait avec toutes les aptitudes, toute formée et dressée pour peindre , comme le pied du cheval arabe pour courir. Né a
nuer le genre académique, ce qu’on entendait sous ce nom ? Fallait-il peindre à perpétuité des Ajax, des Léonidas ou des Hector
alent ne doit jamais qu’à la présence immédiate des objets qu’il veut peindre . M. Horace est-il à la chasse, monte-t-il à cheva
pulaire, M. Horace trouve partout des sujets pour ses pinceaux, et il peint tour à tour une chasse, des chevaux, des bataille
s X, qui est presque aussi beau. On remarquera cependant qu’Horace ne peignit aucun épisode de la campagne d’Espagne, toute roy
homme lisait à haute voix un journal au milieu de ce chaos ; un autre peignait  ; un autre dessinait. Parmi les acteurs de cette
us sommes toujours tentés de faire plus de cas d’un peintre qui, pour peindre , s’enferme, regarde moins la nature, étudie les v
lier d’un Poussin, d’un de ces peintres méditatifs « qui ne sauraient peindre en sifflant », sera d’un tout autre aspect que ce
67 (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105
clave jusqu’au prince, depuis la plèbe jusqu’au sénat. Vous n’avez su peindre que des dieux ; il faut représenter aussi des dém
nos doutes, nos défaillances et nos espérances dans l’avenir, mais de peindre à l’aide de types façonnés à notre image, à nous,
d’une paire de manches d’indienne ou de molleton. Il sera possible de peindre un paysan autrement que M. Léopold Robert. Et il
d’ogres et de gargantuas, d’actions impossibles, il est nécessaire de peindre des sentiments réels, des mœurs que chacun est à
’auteur est tenu d’étudier attentivement l’enchaînement des faits, de peindre des objets réels, et là est la difficulté de l’ar
se ressemble. Les uns auront trouvé l’herbe verte, d’autres l’auront peinte rousse. Le site était riant et gai, quelques-uns
se ravale en étudiant les procédés de cet art inférieur. Un portrait peint montre visiblement si une femme est belle ou laid
toile à des gens du peuple ; seuls les souverains ont le droit d’être peints en pied, avec leurs décorations, leurs broderies
l’or sur les habits, des décorations et des plumets. Van der Helst a peint des bourgmestres dans toute leur taille, mais ces
euvent être négligées ou maladroites, mais chacun de ses tableaux est peint  ; j’appelle surtout peintres les Flamands et les
fameux tapage est éteint, je ne vois plus aujourd’hui qu’une créature peinte solidement, qui a le grand tort, pour les amis du
peintre est au milieu de son atelier, près de son chevalet, occupé à peindre un paysage, se reculant de sa toile dans une pose
ous ces personnages des basses classes sont ceux que l’artiste aime à peindre , en s’inspirant de la misère des misérables. Tel
terrements de toutes les petites villes. Le triomphe de l’artiste qui peint des individualités est de répondre aux observatio
is le Marat assassiné de David, rien, dans cet ordre d’idées, n’a été peint de plus saisissant en France. Les Baigneuses, les
’écrient en regardant un tableau de M. Courbet : « Est-il possible de peindre des gens si affreux ? Mais au-dessus des bourgeoi
u’elle a de charme et de poésie. À ces tableaux suaves si fraîchement peints par le premier de nos romanciers, essayez d’oppos
lement le laid, c’est le trivial, le sot et le bête, que M. Courbet a peint dans ce tableau, et c’est encore pis que le laid.
e le hideux qui ait le privilège de vous captiver ? George Sand aussi peint la réalité, mais jamais le monstrueux réalisme de
métier. Si les monstres vous attirent, descendez au moins d’un cran. Peignez des vaches comme Troyon, ou des chameaux comme De
e grossière erreur. Ce n’est point, comme il l’affirme, parce qu’il a peint des bourgeois et des paysans que M. Courbet est t
ne s’inspire que de la nature, qui n’a jamais eu qu’elle pour maître, peint , entre les quatre murs de son atelier, un paysage
ns séduisante du modèle-réalisme. L’ennui qu’il éprouve est trop bien peint pour n’être pas réel. On a pitié de sa peine, et
omposition bizarre a, sur l’Enterrement, l’avantage d’être réellement peinte . On voit que, sous le rapport du métier, l’auteur
r impitoyablement le modèle d’abord, quoique grassement et solidement peint , et ensuite tous les accessoires, qui ne servent
ntre à son chevalet est, je le reconnais de bon cœur, remarquablement peint , et il a encore un autre mérite qu’il ne faut pas
vous échappe ; vous n’êtes réaliste qu’à demi ; vous calquez, vous ne peignez pas ; vous êtes un faiseur de procès-verbaux et d
t trouver. On a prétendu que les roturiers n’avaient pas qualité pour peindre la vie du grand monde. Je l’admets sans peine, ma
Berne toutes les allures de nos paysans franc-comtois, tels que les a peints M. Courbet, et tels que je les connais après tren
vous cachant derrière un rideau, et, si c’est lui que vous avez voulu peindre dans votre livre ou dans votre tableau, je m’en r
u réalisme. Demander autre chose, c’est imiter ces bourgeois qui font peindre leur femme avec toute sa boutique d’orfèvrerie… p
68 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »
l’amour-propre, et l’aveuglement de la fourmi qui se compare à elle, peint merveilleusement le délire de la vanité ; mais La
eune fille, l’étonnement respectueux du paysan affligé, tout cela est peint de main de maître. Molière n’aurait pas mieux fai
Socrate dans un recueil d’Apologues ? Fable XVIII. V. 4. C’est peindre nos mœurs, etc. Voilà le grand mérite des fables
orte plus cette licence. V. 34…. Il a dit….. Avec quelle vivacité est peint l’empressement des enfans à rendre compte à leur
69 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236
ature que deux visages entierement semblables. Or tout caractere bien peint fait un bon personnage de comedie. Il peut jouer
exe, par d’autres passions et par la profession ? Ces caracteres bien peints n’ennuieroient point, parce qu’ils sont dans la n
t toujours varié. Ainsi la contenance et l’action des personnes qu’il peint , sont toujours variées. L’experience aide encore
iscerner dans la nature quels sont les objets les plus propres à être peints . quàm multa vident pictores in umbris, et in emin
70 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182
es de profondeur. Il ressemble à cette mince couche d’or sur laquelle peignent certains peintres et qui enlève toute perspective
ective. La question reste de savoir si les têtes principales du roman peintes là-dessus se détacheront mieux… L’idée du Blessé
plus ou moins dramatique de cette maladie sociale que Chateaubriand a peinte dans René, avec une largeur de touche et une idéa
qui défigure ses traits primitifs… Quant à la manière dont l’Inde est peinte dans ce roman où elle a remplacé l’Amérique, pren
71 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »
, d’exécution, qu’un livre mou et déclamatoire. Le prêtre catholique, peint par elle plus d’une fois dans sa vie, y est repri
tholique, peint par elle plus d’une fois dans sa vie, y est repris et peint une dernière. Mais on n’y reconnaît plus ici le p
n plus, du moins de ce vice radical qui avait passé comme une chose à peindre dans l’esprit de Feuillet, dont les pinceaux, acc
mérite présent d’Octave Feuillet, et je ne veux pas le diminuer. Il a peint vrai sans le prestige de la couleur et du pinceau
tte platitude d’un mariage dans ce qu’on appelle le monde, il fallait peindre plat ; c’était le peindre mieux. Dans le roman de
dans ce qu’on appelle le monde, il fallait peindre plat ; c’était le peindre mieux. Dans le roman de Feuillet, il n’y a pas la
er qu’Octave Feuillet est le peintre de la bourgeoisie, même quand il peint la noblesse, et qu’il ne peint l’excès moderne qu
intre de la bourgeoisie, même quand il peint la noblesse, et qu’il ne peint l’excès moderne que comme il le voit dans son mon
t des coups de couteau dans le dos d’un homme. L’actrice, d’ailleurs, peinte par Feuillet, vraie comme actrice, et quoi de plu
ne sont des personnalités Quand on n’en est pas une soi-même, on n’en peint pas. Ce sont des femmes que la civilisation et se
72 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -
er les faiseurs de mémoires qui présentent leurs figures historiques, peintes en bloc et d’une seule pièce, ou peintes avec des
t leurs figures historiques, peintes en bloc et d’une seule pièce, ou peintes avec des couleurs refroidies par l’éloignement et
à la publicité de mon vivant et du vivant de ceux que j’ai étudiés et peints ad vivum . Ces mémoires sont absolument inédits,
73 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176
er les faiseurs de mémoires qui présentent leurs figures historiques, peintes en bloc et d’une seule pièce, ou peintes avec des
t leurs figures historiques, peintes en bloc et d’une seule pièce, ou peintes avec des couleurs refroidies par l’éloignement et
à la publicité de mon vivant et du vivant de ceux que j’ai étudiés et peints ad vivum . Ces mémoires sont absolument inédits,
74 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Ollivier » pp. 299-300
on les aime, parce qu’il y a de la simplicité et du naturel. Ils sont peints , ainsi que le suivant, dans la manière de Wouwerm
fant placé devant ses parens est à ravir ; Wouwermans ne l’aurait pas peint plus fin de couleur, ni plus spirituel de touche,
yade, statue mauvaise d’exécution, fait bien pour l’ordonnance, et se peint avec vérité dans le fond de l’eau. Le livret anno
75 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
s les pièces même telles que L’Avare, Le Tartufe, Le Misanthrope, qui peignent la nature humaine de tous les pays, il y a des pl
il et des plaisanteries fortes ; mais aucun sentiment naturel n’y est peint . Par un singulier contraste, plus les mœurs parti
présentent sont imitées des mauvais romans français, qui n’ont jamais peint eux-mêmes les mœurs de France. Rien ne ressemble
Français n’a souvent pour but que le plaisir même. Ce que les Anglais peignent avec un grand talent, ce sont les caractères biza
76 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278
ceintrée qui renferme un tableau principal, et dont les deux vantaux peints en dedans montrent chacun l’image d’un saint, qua
t ce l’est si bien qu’il n’y manque que les charnières que j’y aurais peintes furtivement, si j’avais été un des polissons de l
s, ces mères, ces grand’mères, ces petites filles, ces petits garçons peints par un Raphaël. saint Louis . du même. Sans avoir
d’idées qu’on y a mis, la monotonie de cette scène, et puis cela est peint gris et symmétrisé. Ce prêtre parle de la main et
77 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 33, de la poësie du stile dans laquelle les mots sont regardez en tant que les signes de nos idées, que c’est la poësie du stile qui fait la destinée des poëmes » pp. 275-287
e ces deux occasions le stile de la poësie soit rempli de figures qui peignent si bien les objets décrits dans les vers, que nou
iste dans leur fécondité en images, et dans le talent qu’elles ont de peindre vivement les objets. Mais qu’on ne s’attende poin
st en même tems la plus difficile. C’est pour inventer des images qui peignent bien ce que le poëte veut dire, c’est pour trouve
la froideur qui naît des figures qui manquent de justesse, et qui ne peignent point nettement leur objet, ou dans le ridicule q
78 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XV. De Tacite. D’un éloge qu’il prononça étant consul ; de son éloge historique d’Agricola. »
auffe et l’âme s’élève. Si on demande quel est l’homme qui a le mieux peint les vices et les crimes, et qui inspire mieux l’i
est hardi, précipité, souvent brusque, toujours plein de vigueur ; il peint d’un trait ; la liaison est plus entre les idées
rentes époques de la vie de son héros, peignant partout comme il sait peindre , et montrant un grand homme à la cour d’un tyran,
adoucir un peu ; mais il reprend la mâle sévérité de son pinceau pour peindre le tyran soupçonné d’avoir fait empoisonner ce gr
79 (1900) Molière pp. -283
ou plutôt ne pas aimer (tout en convenant qu’elles sont admirablement peintes , et du plus vivant coloris) les femmes de Molière
pires pour un homme qu’une méchante femme telle que la conçoit et la peint Molière ; et, au terme comme au début, le comique
toute la philosophie que Molière a dépensés dans cette pièce, à nous peindre cette lutte si singulière et si vraie d’une petit
donner qu’une première idée d’Alexandre, et vous la donner fidèle, je peindrai un jeune homme brillant, élevé par les philosophe
hilosophes grecs, fou de gloire, qui s’en va conquérir l’Asie ; je le peindrai généreux, magnanime, plein de génie, civilisateur
s fois qu’il le peut, l’expression crue et brutale : eh bien, il veut peindre un jour les Précieuses : voyez comme il attrape l
constance est souvent triviale et brutale, surtout quand il s’agit de peindre un état d’âme excité, une passion ; c’est alors q
 ! » Voulez-vous encore un trait, un trait admirablement choisi pour peindre l’esprit d’une condition : vous le trouverez dans
viendra développer une naissance plus illustre21. Est-il possible de peindre l’effet des romans mauvais, des romans extravagan
f extraordinaire, et alors la figure va bien au-delà de ce qu’il veut peindre . Tel est le portrait de M. Purgon ; le voici, je
à lui-même22. Ce n’est pas seulement le médecin systématique qui est peint ici : ce portrait, devenu, tout en restant partic
ulier, si général, c’est celui de l’esprit de système : il s’y trouve peint , saisi, exprimé en toute chose. On y voit, non se
rties fines : tout le croquis d’une ville de province, ressuscitée et peinte , vous saute aux yeux dans une seule scène. M. de 
sent, les devine, les conçoit par intuition, c’est-à-dire que voulant peindre la passion et ses crédulités, il prend un trait i
. Ce ne sont pas les individus que nous coudoyons tous les jours, qui peignent et affirment cette passion, c’est l’être typique,
inconséquence. C’est cette marche de la passion, que Molière voit et peint en visionnaire, qui est la vérité absolue de son
On en peut dire à peu près autant de Madame d’Escarbagnas : tous deux peignent l’esprit de province ; mais non pas seulement dan
is voir, dans Molière, le type de M. Purgon, qui, à force d’être bien peint , devient général ; eh bien, voilà maintenant des
e le moins louable ; cela vient aussi du désir qu’avait Molière de ne peindre qu’à fresque et d’une grande touche. Goethe a cré
elles soient jeunes et dans l’éclat de la beauté. Cependant, il les a peintes comme leur plus cruel ennemi les peindrait diffic
beauté. Cependant, il les a peintes comme leur plus cruel ennemi les peindrait difficilement. J’ai dit crédulité et vanité ; je
ans le théâtre de Molière deux femmes qui sont terribles, et qui sont peintes , comme je le disais tout à l’heure, tout à fait à
ui, que parce qu’elle est profondément impartiale et indifférente. Il peint des vices et des passions ; il les peint tels qu’
partiale et indifférente. Il peint des vices et des passions ; il les peint tels qu’ils sont ; il ne se soucie absolument pas
’est nous qui faisons ce raisonnement deux cents ans après. Molière a peint le monde tel qu’il le voyait, sans se soucier d’y
ait sa coque ; Arnolphe, c’est lui, c’est sa propre situation qu’il a peinte , il n’est pas possible d’en douter. Armande Béjar
absolue, c’est l’amour de la vie ! Et comment eût-il été possible de peindre mieux cette passion, qu’en choisissant pour type
rgan, messieurs, n’est pas le seul personnage dans lequel Molière ait peint cet amour acharné de la vie. Il me semble qu’il l
Molière ait peint cet amour acharné de la vie. Il me semble qu’il l’a peint deux fois, une autre fois et sous une autre forme
travers qu’il doit avoir. Eh bien, le mari systématique qu’il a voulu peindre , le mari égoïste et fantasque, pour qu’il soit co
t pas assez pour Molière, c’eût été assez pour un autre peut-être, de peindre les ridicules qu’il avait sous les yeux ; il avai
stes sur les bras. Quand on se figure le règne de Louis XIV, on se le peint comme un règne uniforme, comme une époque de gloi
e Molière, les procédés de son génie, les mœurs de la société qu’il a peinte , sa conception du monde et de son siècle. Je voud
ps, qui fût parfaitement adaptée. Je vais dire laquelle. Je vous l’ai peint comme un poète effréné ; je vous ai montré cette
es querelles nées de l’esprit processif comme Dufresny a essayé de le peindre dans une pièce d’ailleurs assez froide, La Réconc
en qui l’irritation, quand il était choqué, était si naturelle. Il a peint , au besoin, des femmes résignées dans leur lutte
s beaucoup, et encore Angélique est-elle assez mal résignée ; il en a peint au moins deux, pour se prévaloir de résignation e
mariage et les rapports matrimoniaux. Les femmes ne sont pas toujours peintes par Molière sous des couleurs très favorables, no
vermillon, quel teint, Le printemps dans sa fleur sur son visage est peint . Cependant, à l’entendre, il se soutient à peine 
its, de ce que nous sommes nous-mêmes. On m’a reproché encore d’avoir peint Molière plus malheureux, plus dévoré de passions
il donne toute latitude à sa violence ; et c’est ainsi qu’il arrive à peindre au sombre et au tragique, lui, le grand comique !
ceté, avec le don de pénétrer nos faiblesses, rencontrerait, pour les peindre , ces éclairs et ces vivacités de langage qui sont
resser, quand bien même nous ne comprenons plus les mœurs qu’ils nous peignent . Ils nous offriront à la lecture une autre espèce
plus sûrement le rire. Sa liberté nous est un gage qu’elle saura tout peindre , mais non pas qu’elle s’interdira de rien défigur
80 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195
e roman mondain. Le meilleur ouvrage de ce dernier écrivain me semble Peints par eux-mêmes. Il ne se compose que de lettres éc
nécessaire baron juif. Et les douairières sont sottes sans ridicule. Peints par eux-mêmes est une comédie qui s’achève en dra
on catalogue : aucun n’est bâclé ; deux au moins, Diogène-le-Chien et Peints par eux-mêmes, en leurs genres divers, sont délic
’avait traité qu’un épisode, nul doute qu’il l’eût bien conduit. Dans Peints par eux-mêmes qui était son dernier et son plus g
ottoir, une dame qui fait le canapé, cela existe, cela est légitime à peindre dans un roman. Mais un honnête homme, une honnête
81 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
ésie. On dit et on nous répète partout, que le propre du poète est de peindre , que la poésie est une peinture parlante, et d’ap
ui ne se croie un Raphaël : je demanderai d’abord ce qu’on entend par peindre  ; c’est sans doute représenter l’objet à l’imagin
me vivacité que si on l’avait devant les yeux. En ce cas le talent de peindre n’est pas particulier au poète. L’orateur et l’hi
n’est pas particulier au poète. L’orateur et l’historien même doivent peindre . Dira-t-on que le poète doit toujours peindre, et
’historien même doivent peindre. Dira-t-on que le poète doit toujours peindre , et les autres quelquefois seulement ? cela n’est
82 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »
hommes l’histoire est faite, et qu’on a dit tout quand on les a bien peints … C’est par Louis XVI qu’il explique le règne de L
e qu’il ne voulait pas, tout en voyant ce qu’il faisait », Louis XVI, peint ressemblant comme nous l’a peint Renée, suffit pa
oyant ce qu’il faisait », Louis XVI, peint ressemblant comme nous l’a peint Renée, suffit parfaitement pour faire comprendre
ent dit, d’un ton plus grand, des choses plus petites ! On a rarement peint (car ceci est de la peinture historique) des chos
une galerie, ce sont les portraits. Autour et à côté de ce Louis XVI, peint — on peut le dire — jusqu’aux entrailles, il y en
83 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266
plus ce fondu de nuances, qui se sert de l’expression abstraite pour peindre mieux. Lui peint cru et implacablement tout, jusq
uances, qui se sert de l’expression abstraite pour peindre mieux. Lui peint cru et implacablement tout, jusqu’aux collets rou
veulent tout écrire et ne rien oublier, parce qu’il est plus aisé de peindre les bretelles tombant sur les hanches des hommes
sentiment. Oui, la manie de l’école hollandaise les perdra, car, pour peindre la vulgarité et n’être pas odieux comme elle, il
une fenêtre. Il est, au contraire, surchargé et enluminé, mais, pour peindre avec le bleu et le rouge de Toppfer, il n’a pas l
84 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »
i fut reconnu à son coloris facile et brillant, à certains traits qui peignent les nations et les hommes, et surtout au caractèr
lesquels marchent des millions de meurtriers mercenaires ». L’orateur peint cette multitude féroce dont on se sert pour chang
e cette brave noblesse qui partout a versé son sang pour l’État76. Il peint de la manière la plus touchante la douleur des pè
Il n’a point le tour original, fort et rapide de La Bruyère, mais il peint souvent par de grands traits l’homme que La Bruyè
mais il peint souvent par de grands traits l’homme que La Bruyère n’a peint que par les ridicules et les faiblesses. S’il n’a
85 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
it d’avis qu’il faut commencer par s’abandonner. L’auteur sentimental peint les sentiments du cœur moins pour les peindre que
ner. L’auteur sentimental peint les sentiments du cœur moins pour les peindre que pour nous les inspirer. Il est un semeur de s
s personnages qui nous sont présentés et dans les lieux qui nous sont peints par le magus, comme dit très bien Horace, c’est-à
en moi-même ». Il est ainsi. Chacun de nous se suffirait presque pour peindre tous les vices et aussi toutes les vertus, s’il s
e pour peindre tous les vices et aussi toutes les vertus, s’il savait peindre  ; pour reconnaître, du moins, la vérité de toutes
me et pure des belles lignes ; la musique qui ne copie rien et qui ne peint que des états d’âme et qui ne suggère que des éta
es ; c’est un lecteur de poètes ». Enfin le lecteur de livres où sont peints des êtres tout à fait exceptionnels est en généra
86 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
voûtes le tableau du Jugement dernier, ce poëme dantesque du pinceau, peint par un géant, où l’imagination, le mouvement, l’e
et Raphaël d’Urbin ; Léonard de Vinci appelé de Milan à Florence pour peindre à fresque la vaste salle du conseil, dans le pala
e gonfalonier de Florence, Sadevini, fier de son compatriote, donna à peindre à Michel-Ange la moitié de la même salle en concu
de la même salle en concurrence avec Léonard de Vinci. Michel-Ange y peignit les scènes nationales de la guerre des Florentins
occasion et le prétexte d’exceller dans la représentation du nu et de peindre des hommes au lieu de peindre des vêtements. Les
ller dans la représentation du nu et de peindre des hommes au lieu de peindre des vêtements. Les écrivains florentins décrivent
au pape de suspendre l’œuvre du tombeau et de charger Michel-Ange de peindre la voûte de la chapelle Sixtine. Ils espéraient q
d’une étroite issue dont il emportait la clef, il conçut, dessina et peignit seul ce poëme de l’infini qu’il avait osé tenter.
l’illuminait d’une révélation nouvelle. Il rentra dans son atelier et peignit les prophètes et les sibylles où l’on sent, si l’
Ange. Bramante voulut en vain obtenir du pape que Raphaël fût admis à peindre dans la chapelle non encore terminée la façade op
ffisaient pas à l’activité de son âme et de sa main. Il sculptait, il peignait , il chantait au bruit des milliers de scies, de m
87 (1876) Romanciers contemporains
ur décrire le monstrueux, mais pour rechercher l’idéal. Leurs auteurs peignaient l’homme, non pas tel qu’il était, mais tel qu’il
x plus gracieux et plus propres au véritable amour. C’est encore pour peindre les sentiments les plus chers à l’imagination de
fiction honnête et recommandable. Le dix-neuvième siècle s’efforça de peindre , à son tour, l’amour ingénu et pur, mais sans y p
l, autant nous blâmerons ceux qui s’éloigneront du vraisemblable pour peindre le monstrueux. S’il est, en effet, jusqu’à un cer
demeure dans la description des sentiments généraux, c’est-à-dire qui peint les passions les plus communes, les plus simples,
nuances les plus fines, à raconter les scènes les plus énergiques, à peindre la passion la plus véhémente, la plus désordonnée
s la description d’un paysage est aussi scrupuleuse que sa fidélité à peindre un caractère et à le maintenir jusqu’à la fin con
fin conforme à lui-même. Nous avons vu plusieurs des sites qu’elle a peints dans Jean de la Roche et le Marquis de Villemer,
enant pénétrer plus avant dans notre étude. Mme Sand s’est proposé de peindre trois sortes d’amour. L’un, qui est d’autant plus
ticisme. Enfin, et c’est là son plus beau titre de gloire, Mme Sand a peint l’amour ingénu et naïf dans trois récits qui rest
chie de tout lien et n’obéissant aucune préoccupation d’école, elle a peint l’amour vrai, l’honneur vrai, la probité vraie, l
sacrilège par laquelle certaines illuminées, embrasées d’ardeurs, ont peint leur amour pour Dieu en un langage propre à une p
énieuses et fines, par un rare entrain dans l’exécution, par l’art de peindre , en se jouant, ce qu’il a vu. Il tombe même à ce
etenue de la manière. Tantôt, comme dans la Partie de Tric-trac, il a peint l’horreur de la situation d’un jeune officier qui
us signalons moins encore aux débutants la variété avec laquelle sont peintes les nuances les plus diverses de la passion, avec
rry n’eut pas à faire vibrer cette corde. L’un et l’autre excellent à peindre en traits ineffaçables des mœurs inconnues avant
orêts, pionniers de la civilisation : tout ce monde est saisi au vif, peint au naturel, resplendissant d’animation et de vie.
apparaît le digne émule de ses éloquents antagonistes. Comme eux il y peint l’amour passionné, impatient de tout devoir, seco
nant l’esprit et l’enviant, ce mari minutieux, brutal, impérieux, est peint de main d’ouvrier, et nous soupçonnons fort M. Sa
ux en lui-même, mais que rien dans l’œuvre n’a préparé. Telle que l’a peinte M. Sandeau, Renée de Penarvan devait demeurer inf
ateur assez bien placé pour tout découvrir, assez bien doué pour tout peindre . Mais cette satire ne saurait s’appliquer qu’au t
u. Nous ne supposons pas que M. Reybaud ait jamais eu la fantaisie de peindre , dans une œuvre publiée sous l’empire, les vices
ripsit quo vidit. Il s’est bien gardé d’artialiser la nature. Il l’a peinte telle qu’elle est, sans apprêt, sans calcul, sans
Comtois se trouve un esprit malicieux et sagace capable de voir et de peindre les ridicules. Il est à remarquer que M. Marmier
e. Si on lui demandait la cause de cette manière spéciale de voir, de peindre et de juger, de ces façons fines, détournées et d
Comparé à Gil Blas, le Roi des montagnes a cette infériorité qu’il ne peint pas les ridicules et les vices de l’homme tels qu
ités, des sujets d’étude ; rechercher avec soin les exceptions et les peindre avec amour ; substituer aux sentiments et aux pas
offrir des sons, des couleurs et des formes ; parce qu’en un mot il a peint la nature qui est bornée, et qu’il a imposé silen
e, prêtent à rire. Dans cette réunion de personnes, aussi cruellement peintes que merveilleusement animées, il n’en est aucune
des, l’ambition et l’orgueil. C’est dans les Courbezon que M. Fabre a peint la charité qui, selon le grand moraliste chrétien
» Mais M. Fabre a employé les plus vives couleurs de sa palette pour peindre cette activité insatiable, cette ardeur dévorante
he terne de celle de Murger. C’est là une évidente erreur. L’auteur a peint la vie des jeunes étudiants telle qu’elle est auj
fort difficile, a voulu écrire dans l’idiome populaire du lieu qu’il peignait . Ce sont là des tours de force dont Mme Sand avai
l’interprète de la Pancole ou de la Combale, elle sait s’amollir pour peindre la gracieuse Sévéraguette des Courbezon ou pour r
este supérieur, c’est dans ces mots, dans ces réflexions topiques qui peignent d’un seul trait toute une situation. Il excelle à
profondément dans la mémoire et n’en sortent plus. C’est ainsi qu’il peint d’un seul trait M. Chèbe père, cet oisif affairé
cter cette règle souveraine, et, tout en disant ce qui était propre à peindre ses personnages, il n’est jamais allé au-delà. Ce
ascon. Les travers et les ridicules d’une petite ville du Midi y sont peints à merveille. En tenant compte du grossissement or
er loin de lui certains tableaux, bien qu’il soit très capable de les peindre dans leur effroyable horreur ? En un mot, sommes-
ar sa richesse, s’est avancé le plus loin dans l’art d’analyser et de peindre . M. Émile Zola a foi dans un avenir nouveau. Il a
n’existait pas. Nous ne regrettons point qu’une main vigoureuse l’ait peint en des traits ineffaçables. Le sujet est odieux a
oute nous admirons avec quel immense talent l’auteur s’est efforcé de peindre une succession d’accidents, de retracer les lois
es personnages les plus intéressants de l’ouvrage, ceux que M. Zola a peints avec le plus d’amour ceux qui s’enfoncent le plus
Chaque création vit de sa vie propre et réelle, chaque personnage est peint par les traits qui le caractérisent sans que l’au
ute mauvaise. Troublée dans le mal, troublée dans le bien, elle n’est peinte fidèlement ni par Philinte ni par Alceste, et ell
’à demi. C’est sans doute ce qui explique comment M. Zola a excellé à peindre les vices. Dans son étude de l’homme, il est allé
t au regard les contours tels qu’ils sont. Le plus fréquemment il les peint , quelquefois il les colorie, parfois même il nous
’est la moins éclatante. M. Zola est trop souvent tenté de voir et de peindre la nature en rouge. Nous savons que la vigueur co
ain quand il se fait l’analyste d’un cas particulier ? Lorsqu’on nous peint l’homme placé dans une situation ordinaire, nous
elle laissait voir la pierre consacrée, encadrée dans l’autel de bois peint . Elle épousseta ces linges roussis par l’usage, p
e. Près de l’échelle, le confessionnal, aux panneaux disjoints, était peint en jaune citron. En face, à côté de la petite por
se disaient les messes de mort, était surmonté d’un Christ en carton peint , faisant pendant à la Vierge ; le Christ, de la g
e son manteau d’or, sourit tendrement à l’enfant Jésus, de ses lèvres peintes  ; l’horloge, réchauffée, battit l’heure, à coups
préconçue, se contentant de bien voir et usant de son talent de bien peindre . Ce n’est pas que nous conseillions à M. Zola de
et pâlissant à écrire. Mais non. C’est le même homme qui voit et qui peint , qui est partout, et quelquefois devant son burea
’actes admirables et de turpitudes, M. Claretie voulait réellement le peindre . Y a-t-il complètement réussi ? Non assez pour qu
i donne son nom à l’œuvre. Cette femme de proie du meilleur monde est peinte à merveille, et, par la dépravation du caractère
maginé, car c’était un sceptique, et il fallait beaucoup de cœur pour peindre ces gens de cœur. On ne saurait lire ce récit san
en caricature, tous les personnages de ce roman sont vrais, vivants, peints avec beaucoup de vigueur. La passion de Jeanne La
dainement une lueur consolante, il était donné à trois femmes de vous peindre en traits immortels ! La Madeleine de Mme Caro, l
establement Edgar Poë. Nous ne parlons pas de ce poète de génie qui a peint d’une manière terrible autant que saisissante l’e
le mal horrible dont souffrent les personnages de ces petits drames, peints d’une façon d’autant plus admirable que tous sont
ces dans un genre nouveau, et il a cherché dans l’Argent des autres à peindre et à stigmatiser les tripoteurs de la Bourse. Mai
prétention au rôle de réformateur, Frédéric Soulié fut aussi funeste. Peindre la société sous des couleurs horribles, poursuivr
nnages dont plusieurs sont des portraits de famille que M. Féval a dû peindre avec un religieux respect ! Comme on sent bien, d
cet incomparable chef-d’œuvre. Il faudrait aussi, il faudrait surtout peindre , comme il l’a fait, des vices et des ridicules gé
ailleurs, on décrit un état physique de l’homme avec la prétention de peindre un état moral. Ici, rien de semblable. C’est le m
le trait qui le distingue et par lequel surtout nous avons tenu à le peindre . C’est là ce qui fait de lui un créateur, car nul
nature, ces déshérités de la fortune, ces patitos de l’amour, ont été peints par M. Theuriet avec une complaisance et un soin
ulement l’amour malheureux. Il a mis la même délicatesse de pinceau à peindre l’amour entre deux êtres que rien ne sépare. Cett
ié parce qu’il n’a pas sur sa palette les fines nuances nécessaires à peindre les sentiments intimes et exquis du cœur. L’abbé
ans les souvenirs qu’il évoque, mais aussi dans la réalité même. S’il peignait ses tableaux de mémoire, les couleurs iraient en
88 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
il décrit. S’il personnifie les remords, la colère divine, etc., s’il peint le coupable au Tartare et le juste aux Champs-Ély
ption est totalement différent du nôtre ; en général, les anciens ont peint les mœurs, nous peignons les choses : Virgile déc
ifférent du nôtre ; en général, les anciens ont peint les mœurs, nous peignons les choses : Virgile décrit la maison rustique, T
ns les tourments de l’Enfer, n’a plus la même abondance quand il faut peindre des peines mêlées de quelques joies. Cependant ce
grandes Écoles, Ionique, Sicyonienne et Attique. Polygnote de Thasos peignit un guerrier avec son bouclier. Il peignit, de plu
tique. Polygnote de Thasos peignit un guerrier avec son bouclier. Il peignit , de plus, le temple de Delphes, et le portique d’
nre grotesque et peinture à fresque. Ici Pline parle de Pyréicus, qui peignit , dans une grande perfection, des boutiques de bar
ïde, dit : « La voûte, les murailles, le dedans, le dehors, tout est peint , mais avec des couleurs si brillantes et si douce
89 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274
iner ces mots et ces syllabes ordonnées par des consonnances. Vous ne peignez pas, à peine savez-vous calquer ; vous n’avez pas
ur qui se résout en pluie. Tableau cru, dur, sans mérite, sans effet, peint de réminiscence de plusieurs autres, plagiat. Ces
communément le pinceau plus chaud… mais, me direz-vous, qu’est-ce que peindre chaudement ? C’est conserver sur la toile aux obj
il ne reste plus que le mérite d’être bien ou mal placés, bien ou mal peints . C’est qu’avant de se livrer à un genre de peintu
tableau, très-vigoureusement et très-sagement colorié. Animaux vrais, peints et éclairés largement ; les brebis, les chèvres,
outes les compositions, de n’employer qu’un seul corps lumineux et de peindre toutes les sortes de lumières. le dedans d’une éc
des forêts, il faut s’y enfoncer pour l’y trouver forte. Le soir est peint chaudement. On voit que la terre est encore brûla
en visite chez Berghem, Wouwermans et Vernet. Il a de la couleur, il peint d’une manière ragoûtante et facile ; ses effets s
90 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405
t dans une tragédie doivent donc nous toucher plus qu’une seule scéne peinte dans un tableau ne sçauroit faire. Un tableau ne
ir d’horreur lors qu’Iphigenie sera conduite à l’autel fatal, nous la peint vertueuse, aimable et chérie d’un amant qu’elle a
rent dans l’ordonnance et qui sont coloriées comme les autres figures peintes entre lesquelles ils les mettent. On prétend que
saillir hors du tableau, en soit plus aisément séduit par les parties peintes , lesquelles sont réellement plates, et que ces de
91 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268
ure trouve son cadre trop tôt. Quand le grand Callot, qui, lui aussi, peignait des réfractaires, nous donnait ses fameux pauvres
de la même figure. Mais Vallès n’a pas vu autant que Callot, et il ne peint que ce qu’il a vu. Ce n’est pas sa faute… mais c’
arle Chamfort, qui, dans un palais, choisissent les latrines pour les peindre  ?… La source de l’inspiration de Vallès est-elle
rvice de quelque chose de grand. Il ne doit pas s’en servir pour nous peindre la Cour des Miracles, dans des livres qui pourrai
92 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »
de l’incomparable Écossais ; mais ils avaient tous deux la faculté de peindre avec des tableaux, des sujets et des procédés dif
une vigueur inouïe et un sentiment qui est à cette réalité qu’ils ont peinte , ce qu’aux objets est le soleil. Et, le croira-t-
la nature limitée et pour ainsi dire raccourcie de sa composition. Il peint pour peindre et pour faire sentir à la manière al
imitée et pour ainsi dire raccourcie de sa composition. Il peint pour peindre et pour faire sentir à la manière allemande. C’es
93 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
ment donné, ont éprouvé ce même irrésistible besoin de sculpter et de peindre , dont nous avons déjà réclamé l’explication. Ils
leries, et vous reconnaîtrez qu’il n’y a pas un détail de ces figures peintes ou sculptées qui soit vraiment ce qu’il est censé
ité l’emporte, et je me rends compte que j’ai sous les yeux une toile peinte  ; tantôt je penche plutôt du côté de l’illusion,
études préliminaires, ont été sans aucun doute composés ; ils ont été peints d’après une vision mentale qu’ils représentent :
es statues n’étaient pas des hommes en chair et en os, que ces scènes peintes sur la toile n’étaient pas des événements réels a
ration que s’est éveillé dans l’humanité le sens artistique. Avant de peindre des tableaux ou de sculpter des statues, l’homme
dre des tableaux ou de sculpter des statues, l’homme s’est appliqué à peindre ou tatouer son corps, à orner les grossiers vases
née pourtant par des raisons pratiques. Le temps que passe l’enfant à peindre son cerf-volant est perdu pour l’usage auquel il
on les applique ? Un vase est-il vraiment plus beau parce qu’on aura peint sur sa surface les plus jolies fleurs du jardin ?
sa surface les plus jolies fleurs du jardin ? Si charmantes, si bien peintes que soient ces fleurs, leur beauté leur reste adh
t se percher sur votre faïence : donc on ne saurait vous permettre de peindre sur votre faïence des oiseaux et des papillons ét
t trouver une surface disponible, sans avoir l’irrésistible envie d’y peindre ou d’y sculpter quelque chose. Jetons les yeux au
ompte de certaines nécessités pratiques. Il n’est pas bien commode de peindre en plein air et sur nature le froid intense, la b
te, et que l’on retrouvera à peu près identiques le lendemain. Ils ne peindront que la lumière stagnante des jours gris, ou l’imm
délicat dans les heures instables leur restera interdit. Cela doit se peindre pourtant, puisque d’autres y ont réussi. Quel est
mne, giboulée de printemps, aurore, crépuscule. Ils ont commencé à le peindre mentalement, attentifs aux diverses phases du phé
et devant les réalités mouvantes. Lui seul à vrai dire est capable de peindre d’après nature, car c’est là qu’est la nature, no
il risquera moins de se perdre dans le détail ; au lieu qu’un tableau peint à petits coups, sans cesse quitté et repris, sera
bien de cet avis : regarder longuement une fois pour toutes, et puis peindre d’un seul coup de pinceau ce que l’on a vu. Je ci
intre éminemment imaginatif, Arnold Bœcklin. « L’artiste bâlois, qui peint toujours de mémoire, est un observateur excessive
e peintre qui aurait désiré se mettre à son école : « À quoi bon ? Je peins comme tout le monde. Seulement je regarde toujour
as ainsi qu’elles vous apparaissent. Vous savez bien que ces figures, peintes sur la toile, ne sont que de simples représentati
elles directions. On sait les illusions de la perspective, le losange peint sur la toile qui dans le tableau fait l’effet d’u
au, si nous le regardions d’un œil froid et positif ? Entre la figure peinte en réalité sur la toile et la chose représentée,
r vraiment un tableau, il en faut aussi, et davantage encore, pour le peindre  ? Toutes les images que l’œuvre nous suggère, l’a
us le plus nettement possible l’objet que vous voulez représenter, et peignez sur cette vision même, en vous appliquant seuleme
sant très imaginatif, vous vous expliquerez fort bien comment il a pu peindre à faux sans s’en apercevoir, et même se complaire
cette fausseté. Il s’est mis en présence de la nature et a commencé à peindre . En sa qualité d’imaginatif, il est probable qu’i
le mais ceux qu’il voulait y poser. De très bonne foi il dira qu’il a peint ce qu’il a vu ; à vrai dire il s’est figuré peind
foi il dira qu’il a peint ce qu’il a vu ; à vrai dire il s’est figuré peindre ce qu’il se figurait voir. Il a donc travaillé da
aient être estimées par-dessus tout. L’essentiel, quand on s’avise de peindre , de sculpter, c’est d’apprendre son métier, et se
ités littéraires ; mais en peintres, et pour la manière dont elle est peinte . Avec les plus belles idées du monde, si l’on ne
, on ne sera qu’un barbouilleur ; d’un sujet quelconque, si l’on sait peindre , on pourra faire une œuvre de premier ordre. Gard
é suprême. Qu’on y pense un instant, on verra la différence. L’art de peindre est, comme l’art d’écrire, un moyen d’expression 
ccompagnement de sensations diverses ? De simples taches colorées. Ne peignons donc que la tache ! Si ces images que nous ne pou
ons donc que la tache ! Si ces images que nous ne pouvons dessiner ni peindre nous obsèdent trop, nous leur chercherons ailleur
t du sujet. On conçoit encore quel contresens on commettrait, si l’on peignait dans la même gamme de couleurs le Matin s’avançan
ondances des sensations colorées et des sensations sonores, l’idée de peindre les sons, c’est-à-dire de leur chercher une expre
as facilement dans notre esprit d’images sonores. En face d’une toile peinte mon imagination auditive, abandonnée à elle-même,
ans l’air leurs appels lugubres ou sauvages, il faudra évidemment les peindre en tons plus orageux qu’un carillon flamand : Le
rement ils se proposaient de traduire une impression quelconque ; ils peignaient sous cette impression, voilà tout, et c’est l’ins
exprimé et le ton général de son tableau. Il égaiera sa couleur pour peindre des scènes joyeuses, l’assombrira pour représente
e qu’on entend lui attribuer. Mais il ne suffit pas, bien entendu, de peindre ou de modeler une figure quelconque, et de la dés
essions que nous ressentirons seront de l’ordre voulu. Dans le papier peint qu’il intitule Corona vitæ, Walter Crane entend r
Prenons un autre exemple. Voici la grande composition décorative qu’a peinte Albert Besnard pour l’amphithéâtre de chimie de l
rs, d’ombres et de lumières que vous fournissent les objets visibles. Peignez tout ce que vous pouvez voir dans la nature d’int
leur ? Ce que vous avez devant vous, ce n’est pas seulement une toile peinte , c’est une personne qui a vécu, pensé, senti ; vo
œil : il semble que le système soit d’ouvrir les yeux au hasard et de peindre ce que l’on aura vu. C’est un parti qui peut s’ad
à la rigueur ; mais au moins faudrait-il le suivre jusqu’au bout, et peindre comme on les voit les choses que l’on voit. Les i
t en fera passer le plus exactement possible l’image sur la toile. Il peindra des portraits. Dans ses audaces, il se risquera j
ats assez satisfaisants. Ce sont plus que d’honnêtes médiocrités. Ils peignent , ils sculptent parfois aussi bien que le maître.
udra donc que j’use d’artifice, que je traduise, que j’interprète. Je peindrai la prairie en teintes plates ; quelques taches co
 Soit encore un arbre à représenter. Il est tout à fait impossible de peindre le feuillage d’un arbre tel qu’on le voit, en cop
écoles qui pour tout principe d’art apportent une nouvelle manière de peindre , un peu plus artificielle que les précédentes, un
etouche encore. Voilà son décor composé, il ne lui reste plus qu’à le peindre . C’est alors seulement qu’il songera à consulter
fisante, aucun artiste, si expérimenté qu’il soit, ne se risquerait à peindre de chic une grande figure ; le sculpteur le plus
gments de moulage. Van Dyck, dans sa période de production hâtive, ne peignait d’après nature que le visage de son modèle, et av
nner cette licence : ils se feraient scrupule de présenter au public, peinte sur toile et encadrée d’or, une fleur stylisée ;
que, cette recherche de la ligne pour la ligne, qui donne aux figures peintes sur les vases antiques un caractère si particulie
94 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321
les premiers chapitres appartiennent à Luis Velez de Guevara, Le Sage peignit -il (si cela peut s’appeler peindre ?) une espèce
t à Luis Velez de Guevara, Le Sage peignit-il (si cela peut s’appeler peindre  ?) une espèce d’Espagne à la française et à teint
ecte que lui ! Le Sage a déshonoré la noble Espagne, sous prétexte de peindre la vile nature humaine. Mais quand on peint ce ta
pagne, sous prétexte de peindre la vile nature humaine. Mais quand on peint ce tas d’ordures, ce ne doit pas être avec le sou
e qui ressemble à de l’indulgence ; ce n’est pas à l’huile qu’on doit peindre  : c’est au vitriol ! Encore là, du reste, une des
95 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
ivain, borné au rôle d’historien-philosophe, doit mieux voir et mieux peindre ce qu’il voit ; qu’en cherchant moins à en impose
sur sa nation, par les traits énergiques et mâles avec lesquels vous peignez ses vertus, par les traits touchants sous lesquel
l circule comme le mouvement ; il a ses lois comme le choc des corps. Peignez donc avec force tout ce que vous voulez m’inspire
s-je ? Si vous n’avez ces sentiments dans le cœur, êtes-vous digne de peindre les grands hommes ? y réussirez-vous ? Pour rempl
me ardente et sensible, et fortement affectée de l’objet qu’elle veut peindre  ; mais il faut savoir quels sont les objets qui o
is que le sentiment est faux ; et il ne peut manquer de l’être, si on peint ce qu’on ne sent pas. Voyez dans le monde tous ce
96 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »
vie, les poètes apprirent qu’il ne fallait plus, comme par le passé, peindre tout aux yeux, mais voiler certaines parties du t
que nature, et comme approchant de la Divinité. On ne s’avise pas de peindre le beau idéal d’un cheval, d’un aigle, d’un lion.
que sur les siècles tout à fait modernes. Car si vous entreprenez de peindre les premiers âges de la Grèce, autant la simplici
97 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170
urs ; ce n’est pas de la poésie, ce n’est que de la peinture. J’ai vu peindre La Tour, il est tranquille et froid ; il ne se to
l’intervalle qui les séparait. Que fit-il ? Il proposa son portrait à peindre à son rival qui s’y refusa par modestie ; c’est c
raison pour l’homme de goût. Tort ou raison, c’est la figure qu’il a peinte qui restera dans la mémoire des hommes à venir.
98 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 11, des ouvrages convenables aux gens de génie et de ceux qui contrefont la maniere des autres » pp. 122-127
dieux. Comme on peut sans génie faire quatre ou cinq vers heureux, ou peindre assez bien une vierge avec l’enfant sur ses genou
effacer mon ouvrage pour y substituer le sien. Vander Meulen auroit peint un cheval aussi-bien que Le Brun, et Baptiste aur
lieu de se déploïer. Les faiseurs de pastiches, ce sont ces tableaux peints dans la maniere d’un grand artisan, et qu’on expo
99 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »
t d’épigramme prêtée beaucoup trop, selon nous, à Furetière, lequel a peint la bourgeoisie de son temps bien plus comme il la
férocement acharné comme celui d’Hogarth, la bourgeoisie qu’il nous a peinte , on le punit d’avoir un jour de sa vie été un pam
e fausse pas les faits parce qu’il aime à gausser et à rire, et, s’il peint des grotesques, il ne les invente pas. Prenez tou
100 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »
iste est celui qui, ne parlant ni par invention, ni par réminiscence, peint toujours l’homme, et jamais lui. L’amitié n’est p
rs par elles-mêmes, qu’il n’est pas nécessaire, pour en détourner, de peindre leurs effets dans les âmes naturellement vicieuse
s’opposent. Les anciens avaient une idée exaltée de l’amitié, qu’ils peignaient sous les traits de Thésée et de Pirithoüs, d’Ores
et c’est, parce que le cœur est fait ainsi, que je me suis réservé de peindre la bonté comme une ressource plus assurée que l’a
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