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1 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375
philosophie du Mondain tombent à bras raccourci sur les guenilles du pauvre Benoît Labre, ce mendiant qui ne soupait pas ou q
gneur en fait de grands noms, qui prendra des airs de marquis avec le pauvre Labre et ne lui dira peut-être pas : « Tarte à la
ageusement insolent avec eux ; mais Benoît Labre, qui s’était fait le pauvre errant dont la main n’avait pas honte de se tendr
le spectacle de sa misère, la pitié et la charité dans les cœurs… Ce pauvre volontaire de Jésus-Christ, comme il s’appelait l
tre. Le sang allait venir… Mais, avant qu’il vint, il naquit, de deux pauvres gens, au fond d’une province, — précisément celle
ieux dès qu’il respira et comme il respirait, élevé par son oncle, un pauvre curé de campagne, qui lui apprit assez de latin p
i devait y être un humble soldat, — un solitaire, — un vagabond, — un pauvre , — un pauvre plus dénué et plus pauvre que saint
re un humble soldat, — un solitaire, — un vagabond, — un pauvre, — un pauvre plus dénué et plus pauvre que saint François d’As
solitaire, — un vagabond, — un pauvre, — un pauvre plus dénué et plus pauvre que saint François d’Assise lui-même, le père de
a gloire et sa richesse, tandis que Labre devait y être uniquement le pauvre , dans toute l’abjection de la pauvreté et son néa
nous, rappelez-vous le vieil Edie Ochiltrie de Walter Scott, le vieux pauvre de Cumberland de Wordsworth, et jusqu’au vieux va
ement poète que quand il a chanté les Bohémiens, les Gueux, enfin les pauvres , exécrés par Voltaire ! Dans l’art plastique et p
le spectacle de sa misère, et trouve dans la contemplation d’un vieux pauvre ou d’une vieille pauvresse la plus longue de ses
t pas celui qu’on lui rompait aux portes et qu’il partageait avec les pauvres qu’il rencontrait : c’était le pain eucharistique
de la vie mystique sur la vie réelle ! Et quel porte-respect pour ce pauvre abject, plus incompréhensible peut-être que tous
s nobles, et tout de suite, il s’en trouva un qui l’en débarrassa. Le pauvre Labre, aussi pauvre après sa mort que durant sa v
suite, il s’en trouva un qui l’en débarrassa. Le pauvre Labre, aussi pauvre après sa mort que durant sa vie, ne trouvera donc
2 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254
nt, il faut que la nécessité des difformités se fasse sentir ; on est pauvre , mesquin, plat, ou l’on est sublime, et Madame Th
alors le blâme et les cris du monde courtisan seraient revenus sur la pauvre académie. Voilà le rôle plus avantageux qu’honnêt
heuse détresse, et l’on s’en tire comme on peut, avec le secours d’un pauvre philosophe, d’un ambassadeur humain et bienfaisan
ambassadeur humain et bienfaisant, et d’une souveraine généreuse. Le pauvre philosophe qui est sensible à la misère parce qu’
philosophe qui est sensible à la misère parce qu’il l’a éprouvée, le pauvre philosophe qui a besoin de son temps et qui le do
losophe qui a besoin de son temps et qui le donne au premier venu, le pauvre philosophe s’est tourmenté pendant neuf mois pour
menté pendant neuf mois pour mendier de l’ouvrage à la prussienne. Le pauvre philosophe, dont on a mésinterprété l’intérêt, a
é et a passé pour avoir couché avec une femme qui n’est pas jolie. Le pauvre philosophe s’est trouvé dans l’alternative cruell
r lui, de la plus fâcheuse conséquence pour celle qu’il secourait. Le pauvre philosophe s’en est rapporté à l’innocence de ses
des propos qui auraient empêché un autre que lui de faire le bien. Le pauvre philosophe a mis à contribution les grands, les p
nts louis, dont il ne restait pas une épingle au bout de six mois. Le pauvre philosophe a arrêté la prussienne vingt fois sur
e a arrêté la prussienne vingt fois sur le seuil du fort-l’évêque, le pauvre philosophe a calmé la furie des créanciers de la
anciers de la prussienne attachés aux roues de sa chaise de poste. Le pauvre philosophe a garanti l’honnêteté de cette femme.
vre philosophe a garanti l’honnêteté de cette femme. Qu’est-ce que le pauvre philosophe n’a pas fait pour elle, et quelle est
… a la tête folle et le cœur dépravé. L’indigne prussienne a donné au pauvre philosophe une bonne leçon dont il ne profitera p
3 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »
êché, et se réfugia en Angleterre. Le Concordat supprima l’évêché. La pauvre ville décapitée n’eut pas même un sous-préfet ; o
ouvais de l’ennui et de l’embarras. Là, je ne me plaisais qu’avec une pauvre servante, à qui je lisais des contes. J’aspirais
etite église y est entourée d’une grande vénération. Ce défenseur des pauvres , des veuves, des orphelins, est devenu dans le pa
rité qui me saisissait jusqu’au fond de mon être. Maintenant, avec ma pauvre âme déveloutée de cinquante ans 3, cette impressi
effet, ne contenait pas seulement des malades il comprenait aussi des pauvres remis à la charité publique et même des pensionna
oir de ce qui suppose la connaissance de la vie, il y avait parmi les pauvres de l’hôpital une personne devant laquelle nous ne
ine tout l’après-midi d’un murmure nasillard ; c’était la prière d’un pauvre fou, qui en valait bien une autre. On avait le bo
les nobles les mieux élevées. On les voyait rangées à la porte sur de pauvres chaises. Jamais on ne surprit chez elles un murmu
ais l’hôpital continua de recevoir toute sorte d’épaves. Là mourut le pauvre Pierre Renan, ton oncle, qui mena toujours une vi
en ces vieux nobles de campagne étaient respectés, quoiqu’ils fussent pauvres . » Elle s’arrêta quelque temps, puis reprit I
ace et qu’il avait achevé de remettre ses gantelets.  » Il était très pauvre , mais il le dissimulait par devoir d’état. Ces no
ne laisse subsister que la fibre textile. Ce fut le travail auquel le pauvre Kermelle crut pouvoir se livrer sans déroger. Per
quoi le broyeur de lin suppléait à l’insuffisante rémunération de son pauvre petit travail. On croyait que, comme chef, il éta
n’aurait voulu être payé, et puis les gens qui venaient étaient trop pauvres pour s’acquitter en argent ; on lui offrait en ca
raison à faire valoir. Les autres nobles étaient fâchés de le voir si pauvre , et auraient voulu le relever ; cet esprit simple
perdre. » On ne réussit pas à tirer de lui autre réponse, et il resta pauvre comme auparavant.  » Sa femme mourut, je crois, à
ur leurs fils. Les principes empêchaient de la marier à un paysan. La pauvre fille restait ainsi suspendue comme une âme en pe
r la dot et sa condition ne permettait pas de la faire sœur converse. Pauvre fille ! jetée dans le faux, elle était condamnée
r ceux-ci, elle était une demoiselle, ils ne pensaient pas à elle. La pauvre fille vivait ainsi dans une solitude absolue. Il
qu’il savait : le latin.  » L’église restait la seule diversion de la pauvre enfant Elle était pieuse par nature, quoique trop
eté, caresse la vanité féminine en ce qu’elle a de plus intime.  » La pauvre fille se prit ainsi pour le vicaire d’un amour pr
e est inconciliable avec l’horreur d’un sacrilège. En tout cas, notre pauvre fille était si timide, que la parole eût expiré s
stacle infranchissable, renonce à son cours direct et se détourne, la pauvre fille, n’ayant aucun moyen de dire son amour à ce
 » Au bout de quelque temps, ce fut cruel. Repoussée, désespérée, la pauvre fille dépérissait, son œil s’égara, mais elle s’o
r. Cette chasteté admirable ne faisait qu’exciter l’imagination de la pauvre enfant. L’amour chez elle devint culte, adoration
ncts pour qui l’apparence suffit et qu’on endort par des fictions. La pauvre Kermelle arriva ainsi à réaliser ses songes, à fa
tait pas naturellement la vie du prêtre, c’était la vie du ménage. La pauvre fille était faite pour l’union conjugale. Sa foli
vrai, elle fut amenée à une incroyable aberration. Que veux-tu ! ces pauvres filles prouvent par leurs égarements les saintes
e c’était permis. Durant un an, elle savoura ainsi en imagination son pauvre petit bonheur. Seule, les yeux fixés sur son ouvr
ble. Les heures coulaient d’un mouvement lent comme son aiguille ; sa pauvre imagination était soulagée. Et puis elle avait pa
du vicaire, on lui avait donné la clef de cette porte de derrière. La pauvre obsédée s’empara de cette clef pendant la messe d
e du mystère des deux lettres, tant les bizarres hallucinations d’une pauvre folle étaient impossibles à deviner.  » Il était
après, on rapportait au presbytère le linge qui avait été volé.  » La pauvre fille, vu son peu de raison, avait espéré que l’e
votre banc d’honneur, qu’elle mérite plus que vous d’occuper. »  » La pauvre folle fit machinalement ce qui lui était enjoint,
4 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
cider, mais il n’en est pas moins vrai que, même parmi nous, les plus pauvres , les plus ignorantes des familles du peuple, soit
time était l’argenterie de son évêque ou la pièce de quarante sous du pauvre enfant qui lui avait servi de guide, était de con
rte venue où il y avait du pain noir ou blanc dans la huche, riche ou pauvre , même mendiant, ne lui prêtât pas un peu de son s
son superflu ou de son nécessaire pour sauver la vie d’un soir à ces pauvres petits affamés. Jamais la charité en nature ne f
la charité en nature ne fut plus prodigue de ses secours que dans les pauvres chaumières exposées tour à tour à ces dénuements 
ain de ces privilégiés de sa Providence. Qu’est-ce donc qu’on dit aux pauvres quand on leur dit : Frappez et on vous ouvrira ?
Moi. C’est vrai, mon ami ! J’habite depuis soixante-dix ans les plus pauvres montagnes de France. J’ai vu des années où le blé
e des chaumières. Or le village de Faverolles n’était qu’un groupe de pauvres gens ; Valjean n’avait qu’à arrêter dans le senti
t qu’à arrêter dans le sentier un camarade, un voisin, un homme aussi pauvre que lui, et lui dire : « On risque de mourir de f
ait-il là quelque chose qui fût de nature à changer en bête féroce un pauvre homme injustement condamné, et à en faire un assa
cette incrédulité au mal de son sauveur, pour lui voler le trésor des pauvres , son argenterie. Ce n’est rien, bien que ce soit
ssi niais que l’on dit, parce qu’il est vraiment bon pour nous autres pauvres gens. Il m’a rappelé ce vieux frère quêteur du co
a vie un tableau d’abnégation et de sainteté pratique qui ravisse les pauvres , les vieillards, les petits enfants, toute la par
escription de sa pauvreté volontaire, de son dévouement à Dieu et aux pauvres , ces privilégiés de la miséricorde, de son hôpita
tire, acerbe et méprisante de langage, qui ne s’applique en rien à ce pauvre mendiant volontaire et charitable d’évêque de Dig
u-dessous de tout le monde, et pour donner la moitié de sa farine aux pauvres de son diocèse. Par une sublime réticence, l’évêq
Marie-Antoinette, archiduchesse et reine ; mais je plains aussi cette pauvre femme huguenote de 1685 qui, etc. » Et là-dessus
d’admiration par le terrorisme agonisant dans ce livre ? Louis XVII, pauvre enfant d’un père tombé du trône, d’un père et d’u
’Autriche, reine de France, le supplice hideux et lamentable de cette pauvre femme des Cévennes de 1685 ? Où est la relation v
l’évêque » (qui n’avait pas même répliqué). Il faut convenir que ce pauvre évêque avait peu de présence d’esprit contre les
demande comme magistrat de la vertu ? La première vertu, aux yeux du pauvre peuple, n’est-elle pas la charité ? S’il est trop
aux yeux du pauvre peuple, n’est-elle pas la charité ? S’il est trop pauvre pour donner, le prêtre ne paraîtra pas assez vert
ns souverainement ignorantes sur l’impôt, que l’impôt est la dîme des pauvres au profit des riches : c’est le contraire qui est
t le contraire qui est vrai, l’impôt est la dîme que le riche paye au pauvre pour égaliser, autant que possible, sans déposses
iser, autant que possible, sans dépossession violente, le riche et le pauvre . Examinez bien ce qu’on appelle un budget de l’Ét
une exclamation irréfléchie, est donc presque en entier en faveur du pauvre . L’impôt est le grand répartiteur du superflu du
uvre. L’impôt est le grand répartiteur du superflu du riche entre les pauvres  ; l’impôt, comme cela est juste, est supporté, en
ssent, mais qui le payent, c’est tout simplement blasphémer contre le pauvre qui en vit ! L’économie politique de l’évêque est
que de l’évêque est donc tout bonnement une irréflexion meurtrière du pauvre , qui périrait le jour où le propriétaire en serai
comme il la pousse jusqu’au crime en matière de démocratie. C’est un pauvre raisonneur à présenter comme modèle au peuple. Il
pôt, en oubliant que l’impôt est le superflu du riche et le trésor du pauvre . Mais il sent juste, et il s’exprime en style mag
s la bouche d’un homme charitable égaré par sa passion de soulager le pauvre peuple. N’en parlons plus, et souvenons-nous tour
5 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »
Chapitre XI.Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres . Ces maximes, bonnes pour un pays où la vie se
iers venus, des gens recueillis sur les places et les carrefours, des pauvres , des mendiants, des boiteux, n’importe ; il faut
tera mon festin. » Le pur ébionisme, c’est-à-dire la doctrine que les pauvres (ébionim) seuls seront sauvés, que le règne des p
trine que les pauvres (ébionim) seuls seront sauvés, que le règne des pauvres va venir, fut donc la doctrine de Jésus. « Malheu
, et tu aurais ta récompense. Mais quand tu fais un repas, invite les pauvres , les infirmes, les boiteux, les aveugles ; et tan
de bons placements pour le royaume de Dieu, en donnant vos biens aux pauvres , conformément au vieux proverbe : « Donner au pau
t vos biens aux pauvres, conformément au vieux proverbe : « Donner au pauvre , c’est prêter à Dieu 509. » Ce n’était pas là, du
depuis longtemps la race juive. La pensée que Dieu est le vengeur du pauvre et du faible contre le riche et le puissant se re
de « riche, impie, violent, méchant », de l’autre entre les mots de «  pauvre , doux, humble, pieux 510. » Sous les Séleucides,
chacune des briques qui les composent est un péché 513. » Le nom de «  pauvre  » (ébion) était devenu synonyme de « saint », d’«
t tendre avec la vie universelle, a le plus ressemblé à Jésus, fut un pauvre . Les ordres mendiants, les innombrables sectes co
s ordres mendiants, les innombrables sectes communistes du moyen âge ( Pauvres de Lyon, Bégards, Bons-Hommes, Fratricelles, Humi
n âge (Pauvres de Lyon, Bégards, Bons-Hommes, Fratricelles, Humiliés, Pauvres évangéliques, etc.), groupés sous la bannière de
entait à l’aise avec lui. L’évangile dans sa pensée est fait pour les pauvres  ; c’est à eux qu’il apporte la bonne nouvelle du
6 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »
s. Dans chaque ville, on oblige chaque bourgeois à nourrir un ou deux pauvres et à lui donner quatorze livres de pain par semai
erault (qui est de quatre mille habitants), il y avait dix-huit cents pauvres cet hiver sur ce pied-là… La quantité des pauvres
vait dix-huit cents pauvres cet hiver sur ce pied-là… La quantité des pauvres surpasse celle des gens qui peuvent vivre sans me
ents se font avec une rigueur sans exemple ; on enlève les habits des pauvres , leurs derniers boisseaux de froment, les loquets
y manqua dès sept heures du matin… On avait retranché les vivres aux pauvres gens qui sont à Bicêtre, au point que, de trois q
t et la maréchaussée des environs, qui ont été en bataille contre ces pauvres misérables, à grands coups de fusil, baïonnette e
t à travailler. Les gens riches se retranchent à proportion comme les pauvres . Avec cela on lève la taille avec une rigueur plu
le sentiment triste de la misère, c’est le désespoir qui possède les pauvres habitants : ils ne souhaitent que la mort et évit
corvées, où il faut qu’ils se nourrissent : et de quoi ?… Je vois les pauvres gens y périr de misère. On leur paye quinze sous
bourg Saint-Antoine depuis le 20 janvier jusqu’au 20 février, que les pauvres gens expiraient de froid et de faim dans leurs gr
ers de charité sont ouverts, il s’y précipite un nombre prodigieux de pauvres , quelque soin qu’on ait pris pour réduire les pri
pour souffrir moins. L’intendant d’Orléans annonce « qu’en Sologne de pauvres veuves ont brûlé leurs bois de lit, d’autres leur
arme les travailleurs qui ne dînent pas. Pourquoi ceux-ci sont-ils si pauvres , et par quel hasard, sur un sol aussi bon que la
aient habités par une noblesse aisée, sont aujourd’hui occupés par de pauvres métayers pâtres, dont les faibles travaux produis
i la récolte manque, ce reste demeure inculte ; car le colon est trop pauvre pour acheter les semences, et maintes fois l’inte
aume, il n’y a pas de fermiers, mais des métayers. Le paysan est trop pauvre pour devenir entrepreneur de culture ; il n’a poi
ropriétaire. Ils ont pour tout bien un coin de terre, une vache et un pauvre petit cheval ; leurs sept enfants consomment tout
foin, pas de pâturage, aucun légume, pas de fruits ; voilà l’état du pauvre paysan ; par conséquent, point d’engrais, de best
lé, parce que, depuis deux ans, elle nourrit tous ses métayers et les pauvres . » — « On secourt le paysan, dit un seigneur de l
, ils ne sont pas habitués aux bienfaits ; pâtir et le lot de tout ce pauvre monde. « Ils croient inévitable, comme la pluie e
âche on croira, jusqu’à la catastrophe, affamer toujours impunément ! Pauvre Jean-Jacques, me disais-je, qui t’enverrait, toi
ù il n’y a rien, le roi perd ses droits ». Maintenant, il a beau être pauvre et se dire encore plus pauvre, le fisc a prise su
es droits ». Maintenant, il a beau être pauvre et se dire encore plus pauvre , le fisc a prise sur lui par toute l’étendue de s
7 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »
erre de l’universelle consolation : « Heureux, disait le maître, les pauvres en esprit ; car c’est à eux qu’appartient le roya
en Galilée 493, donnait beaucoup de force à cette manière de voir. Le pauvre , qui n’en souffrait pas, devait se regarder comme
établies sur une idée très rigoureuse de la propriété, la position du pauvre est horrible ; il n’a pas à la lettre sa place au
iple de Jésus était de réaliser sa fortune et d’en donner le prix aux pauvres . Ceux qui reculaient devant cette extrémité n’ent
le bizarre, un intendant est loué pour s’être fait des amis parmi les pauvres aux dépens de son maître, afin que les pauvres à
ait des amis parmi les pauvres aux dépens de son maître, afin que les pauvres à leur tour l’introduisent dans le royaume du cie
e les pauvres à leur tour l’introduisent dans le royaume du ciel. Les pauvres , en effet, devant être les dispensateurs de ce ro
n lin, et qui tous les jours faisait bonne chère. Il y avait aussi un pauvre , nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couve
iche. Et les chiens venaient lécher ses plaies ! Or, il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le
en enfer parce qu’il est riche, parce qu’il ne donne pas son bien aux pauvres , parce qu’il dîne bien, tandis que d’autres à sa
sus ne présente l’obligation de vendre ses biens et de les donner aux pauvres que comme un conseil de perfection, il fait encor
8 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448
champ à cultiver autour des murs ? sur quoi, elles coucheraient leur pauvre petit troupeau, dont les feuilles du châtaignier
oi, monsieur, donner Fior d’Aliza pour quoi que ce soit, même pour ma pauvre vie en ce bas-monde ! Ah ! si c’est là le prix qu
nous faisant des gestes et en poussant des clameurs de vengeance. Ma pauvre sœur, prenant la tête ensanglantée de Fior d’Aliz
nous réduire à la mendicité et de nous expulser par la faim de notre pauvre nid sur la montagne. CXI Ma sœur nous raco
seigneurs pèlerins de Lucques nous avaient-ils découverts dans notre pauvre cabane, et pourquoi Fior d’Aliza les avait-elle é
upée par une balle, hurlait, en traînant sa jambe, derrière elle ; la pauvre petite, atteinte elle-même de quelques gros grain
t pas, mais sur le carnage de sa chèvre, de ses chers chevreaux et du pauvre Zampogna ; elle courait vers nous en emportant le
és des blessures aux bras de la jeune fille, de la mort de tout notre pauvre troupeau, notre nourricier, et de la jambe coupée
out notre pauvre troupeau, notre nourricier, et de la jambe coupée du pauvre chien, mon seul guide dans la montagne, que nous
Hyeronimo arrêta le sang que perdait Zampogna en entourant l’os de sa pauvre jambe coupée d’une terre glaise, et en retenant c
nu avec une bande arrachée de sa manche de chemise. Vous voyez que la pauvre petite bête est bien guérie, monsieur, dit l’aveu
arme mouiller ses yeux sans regard, en caressant son ami estropié, le pauvre Zampogna. CXVII — Quelle nuit nous passâmes
os figues coriaces ? Comment soutiendrions-nous tous les quatre notre pauvre vie ? Nous n’avions plus ni raves, ni maïs, ni go
ortirais-je pour aller à la messe, le dimanche, aux Camaldules, si le pauvre Zampogna, que j’entendais respirer en haletant, v
qui pleurait en regardant sa cousine endormie.… Allons, courage, mon pauvre garçon, lui dis-je ; le seul moyen de les revoir
gna et tomba à la renverse à l’aspect de ma fille ainsi défigurée. La pauvre enfant, surprise dans sa mue, tomba de son côté,
être plus si bonne, si gaie et si prévenante qu’à l’ordinaire avec le pauvre garçon, à l’éviter sans raison, à trembler comme
les habits, les guêtres, les souliers, le chapeau, la zampogne de son pauvre jeune mari défunt, me frappe les yeux au pied du
ique des pifferari, qui jouent le mieux la prière de leurs cœurs, des pauvres vieillards ou des pauvres enfants, sur leurs inst
uent le mieux la prière de leurs cœurs, des pauvres vieillards ou des pauvres enfants, sur leurs instruments. Ainsi travestie,
in, et que peut-être je me sauverais alors trop tard pour assister le pauvre Hyeronimo. CXXXIV En parlant ainsi, je m’e
écria mon père en se couchant sur le pas de la porte. À la vue de mon pauvre père aveugle étendu ainsi sur le seuil et qu’il m
notre aide et de prendre dans sa besace ce qui était nécessaire à une pauvre famille privée du seul soutien capable de pourvoi
eil du matin. Oh ! que j’avais peur, mon Dieu ! et que je sentais mon pauvre cœur devenir petit dans ma poitrine ! Car la soli
Personne ne me voit ni ne m’entend qu’elle, personne ne me donnera un pauvre baïoque ou un pauvre carlin (autre pièce de monna
i ne m’entend qu’elle, personne ne me donnera un pauvre baïoque ou un pauvre carlin (autre pièce de monnaie populaire dans cet
9 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
qui ne le ferait pas, si on se trouvait dans la même angoisse que ce pauvre braconnier de la forêt ? Le duc lui-même en est b
douceurs enfin qu’elle pouvait se procurer pour adoucir la vie de ce pauvre homme. CLXXXIV — Celui qui est là, dit-il p
de l’évasion du jeune homme ; mais quand son père fut mort et que la pauvre enfant pensa qu’on allait donner je ne sais quel
rgello, sur la foi des sbires, cette terreur et cette horreur pour le pauvre innocent. Rien qu’à son nom et à l’aspect de son
ne suffisait pas à allaiter par suite du chagrin qui la consumait, la pauvre jeune mère ! CLXXXVII — Mais quand tu seras
’est aujourd’hui que le conseil de guerre est convoqué pour venger le pauvre brigadier des sbires ; mais que peuvent dire ces
e, par ses deux bras, de gagner la vie de mon père, de ma tante et du pauvre chien de l’aveugle ? Et puis s’il était mort, com
s sur mes yeux, pour que l’ombre étendue du chapeau empêchât aussi le pauvre meurtrier, surpris, de me reconnaître d’un premie
Jean, dans les rues, et qui sont dans l’oreille de tout le monde. Les pauvres prisonniers et prisonnières, tout réjouis, se pre
aux traits de son visage, tant l’ombre était noire dans la caverne du pauvre innocent. Je mis un doigt sur mes lèvres pour lui
était entré dans la caverne et m’avait parlé. — Comment es-tu là, ma pauvre âme ? me dit-il. Qui t’a appris où j’étais moi-mê
e de mon oncle dans le coffre, afin de ne pas être exposée, comme une pauvre fille, aux poursuites, aux insolences et aux libe
s, comme si son cœur était un foyer, en m’écoutant et en dévorant mes pauvres mains de ses lèvres ; mais quand j’ajoutai que ma
evant en toi la seule nourricière et la seule consolation de nos deux pauvres vieux, avec leur chien, dans la montagne. Non, no
e et qu’à sa place j’aurais certainement dit ainsi moi-même. Mais une pauvre fille des montagnes, amoureuse et désolée, mon pè
s à tout à la fois ; je ne pensais alors ni à moi, ni à vous, mais au pauvre Hyeronimo. Si j’ai eu tort, j’en ai été bien puni
À mort ! m’écriai-je en laissant retomber le panier sur le carreau. — Pauvre enfant, dit-elle, on voit bien que tu as bon cœur
en ! lui dis-je, je vais me procurer la lime à l’aide de laquelle une pauvre prisonnière, qui est ici à côté avec son petit en
nombre de messieurs, vêtus de robes noires et rouges, vinrent lire au pauvre Hyeronimo son arrêt et lui signifier que le duc a
ndre : j’ai plus de plaisir à veiller qu’à dormir, en l’écoutant. Les pauvres prisonniers me disaient de même : — Au moins notr
es de la zampogne : nos deux âmes s’unissaient dans le même son ! La pauvre femme du forçat seule ne s’y plaisait pas. — Ah !
comme la mousse suit la pierre que l’avalanche déracine ; et puis ma pauvre tante et mon père aveugle abandonnés à la grâce d
t pas formé des semaines. Chapitre VII CCXI — Mais vous, pauvres gens, aveugles et abandonnés à vous deux dans cet
qu’il n’aggraverait certainement pas jusqu’à l’échafaud les peines du pauvre criminel. Il ajouta que, même après le jugement,
Est-il bien possible ! Quoi ! aurait-on bien le cœur de supplicier un pauvre enfant innocent dont tout le crime a été de défen
le voisinage de la prison. Eh bien ! vous me croirez si vous voulez, pauvres gens, ajouta-t-il, mais avant que l’Ave Maria eût
10 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
g de taille que j’aie connu, qu’on avait surnommé en ce temps-là « le pauvre de M. de Montmorency ». De Bordeaux où elle était
avait un principe trop justifié par l’expérience, qu’il n’y a que les pauvres et les souffrants pour se confier leurs peines le
vée pendant les années de la Révolution, dans un intérieur modeste et pauvre , près d’une église en ruine, en face d’un cimetiè
quand les nefs étaient désertes. Elle avait son Christ, le Christ des pauvres et des délaissés, des prisonniers, des esclaves,
me. Tu le crois, n’est-ce pas ? Va ! cela est ; car si je n’étais pas pauvre , tu ne le serais pas… » « (14 avril 1843)… Tu voi
bien des fleurs dans les fortifications ; un bien bon père dans notre pauvre maison, une mère bien belle, bien tendre et bien
est plus grand que nos cris ! Tu peux continuer à relever l’âme de ta pauvre sœur par la considération dont je sais que tu l’e
té est comme une croix d’honneur qui ne brille que mieux sur un habit pauvre . Laisse faire le temps et Dieu, et ne cesse pas d
ules douceurs consolantes de ma vie. À quel point faut-il que je sois pauvre pour te laisser si pauvre !… » Nous voilà tout d
de ma vie. À quel point faut-il que je sois pauvre pour te laisser si pauvre  !… » Nous voilà tout d’abord entrés aussi avant
omme telle que je la pleure. Je suis donc une femme bien désolée, mon pauvre ami !… « Ondine est toujours à Chaillot, au milie
plus sobres. J’espère que Dieu le bénira toujours77… « Je joins douze pauvres francs à cette lettre, en te serrant bien fratern
es souvenirs de ton séjour en Espagne, et de sa terrible conséquence, pauvre frère ! Et tout cela me rend l’étude de l’espagno
e de la misère qu’il nous a léguée pour avoir donné tout son bien aux pauvres . Il est impossible que la Vierge, qui a présidé à
 : oui, Félix, c’est impossible, Elle aime en toi le fils du père des pauvres , et te donne aujourd’hui pour protecteur ceux qui
t et touché. Il s’agit tout bonnement d’un jeune musicien, fils d’une pauvre concierge, atteint de transport au cerveau, et qu
e sur toutes les blessures… « Le fils de cette femme est très malade, pauvre comme sa mère, très joli, très musical, très fier
Richelieu. Je crois que vos yeux seuls feront déjà beaucoup sur cette pauvre âme qui veut partir. Il faut l’en empêcher pour s
emandant la grâce d’un, deux, trois ou quatre prisonniers à la fois ; pauvres diables compromis dans quelque grève ou mouvement
bien autrement qu’en argent de tant de dévouement aux souffrances des pauvres gens. Et certainement je crois que si sa carrière
11 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ut de suite le feuilleton se rapproche de cette dissertation entre le pauvre et le riche, aussi vieille que le monde, et qui n
solé, elle a essuyé ses larmes, elle a rassuré, tant qu’elle a pu, ce pauvre cœur si facile à troubler. Puisque vous vouliez a
t impitoyable pour tous ces morts, il n’a un peu de pitié que pour ce pauvre Yorick, ce garçon d’une gaieté infinie et d’une i
gaieté infinie et d’une imagination charmante ; hélas ! pardonnez au pauvre Hamlet tout ce délire ! Il respecte la mort, sans
fut humblement supplié de venir en aide à l’esprit, à la prose de ce pauvre Molière : rapetissez-nous ce Don Juan ; faites qu
e qui nous a bouleversé jusqu’au fond de l’âme, c’est l’apparition du pauvre dans cette forêt écartée, à ce carrefour désert.
la chair fraîche, lorsqu’il fait la rencontre de ce vieillard. Ah le pauvre  ! Il sera, si vous le voulez, le second avertisse
à l’heure te donner un louis d’or, pourvu que tu veuilles jurer. » Le pauvre  : « Non, Monsieur, j’aime mieux mourir de faim ! 
était au plus fort de sa gloire et de sa passion ; — il rencontre un pauvre , il lui donne un louis d’or. — Monsieur, vous vou
re, il lui donne un louis d’or. — Monsieur, vous vous trompez, dit le pauvre , et Molière, inquiet de l’aventure : Où diable, a
en revanche, Don Juan est trop bon gentilhomme pour avoir donné à ce pauvre un vain espoir. — Tiens, lui dit-il, prends ce lo
is qu’aurait pensé Sganarelle, et qu’aurait pensé et qu’aurait dit le pauvre de cette subite conversion ? Plus on écoute cette
postfaces. Quelle postface, La Critique de l’École des femmes ! Le Pauvre de Don Juan. — M. Proudhon. — La Propriété c’est
utre suit à la trace ; puis quand l’un et l’autre ils rencontrent… le pauvre , c’est-à-dire le troisième personnage de l’humani
sonnage de l’humanité, Don Juan et Sganarelle détournent la tête ! Le pauvre dérange celui-là et celui-ci, dans leur existence
ans leur existence de bonnes fortunes, de bombance et d’aventures. Le pauvre  ! qu’est-ce que cela, le pauvre ? Cela, c’est un
tunes, de bombance et d’aventures. Le pauvre ! qu’est-ce que cela, le pauvre  ? Cela, c’est un obstacle imprévu ? D’où vient ce
s’étonnera, tout à l’heure, de la statue du Commandeur. Cependant le pauvre insiste, il se montre, il se révèle par ses humbl
t-ce donc ainsi que vous affrontez ces montagnes ? Vous voulez que le pauvre se parjure, et qu’il soit damné pour votre amusem
ce sur vos possessions féodales, ce n’est pas, à vous, à enseigner au pauvre qu’il n’y a pas de Dieu ! Un temps viendra où d’a
du monde et de la paix de nos consciences ! Malheur à nous, quand le pauvre ne sera plus secouru qu’au nom de l’humanité, c’e
vécu pendant tout un siècle, depuis votre première rencontre avec le pauvre , c’est justement parce que le pauvre croyait en D
votre première rencontre avec le pauvre, c’est justement parce que le pauvre croyait en Dieu, parce qu’il n’a pas voulu se par
’or ! Vraiment, je le répète, c’est une chose incroyable, la scène du pauvre effacée, le second jour, de sa comédie, par Moliè
cée, le second jour, de sa comédie, par Molière lui-même, la scène du pauvre qui reste effacée pendant deux siècles ! En vain
i se retrouve à toutes les époques, a-t-on voulu rétablir la scène du pauvre , j’ai presque dit la scène du monstre (pour parle
tentative était inutile ; Don Juan et Sganarelle furent respectés, le pauvre disparut pour toujours ; pour toujours, on le cro
t cet appareil. La vengeance arrivait d’un pas lent, d’un pas sûr… le pauvre  ! Le pauvre, déchaîné par les violences même de D
il. La vengeance arrivait d’un pas lent, d’un pas sûr… le pauvre ! Le pauvre , déchaîné par les violences même de Don Juan, suf
ces même de Don Juan, suffisait au châtiment de ce fameux pervers. Le pauvre , corrompu par les violences et les lâchetés de se
vre, corrompu par les violences et les lâchetés de ses flatteurs ! Le pauvre qui ne voulait pas, tantôt, nier Dieu dans le cie
nier Dieu dans le ciel, et qui le renie à présent, sur la terre ! Le pauvre  ! le pauvre ! Le pauvre à qui la faim monte de l’
ans le ciel, et qui le renie à présent, sur la terre ! Le pauvre ! le pauvre  ! Le pauvre à qui la faim monte de l’estomac à la
et qui le renie à présent, sur la terre ! Le pauvre ! le pauvre ! Le pauvre à qui la faim monte de l’estomac à la tête, penda
vres d’amour ! Quant à Sganarelle, il ne sait pas ce que c’est que le pauvre … Le pauvre ! Il est le véritable Commandeur ! Voi
r ! Quant à Sganarelle, il ne sait pas ce que c’est que le pauvre… Le pauvre  ! Il est le véritable Commandeur ! Voilà la voix
es menaces, dans les flammes, dans les regrets, dans les remords ! Le pauvre , il est père de Danton, de Robespierre et de Mara
s coupables ! Don Juan, par son exemple et par ses conseils, ôtait au pauvre l’honnêteté et l’espérance… le pauvre entraîne Do
e et par ses conseils, ôtait au pauvre l’honnêteté et l’espérance… le pauvre entraîne Don Juan dans son abîme : quoi de plus j
lexible, vous chantez ; vous trompez des duchesses, vous trahissez de pauvres innocentes qui n’en peuvent mais ; vous allez d’E
Monseigneur. Quand l’heure aura sonné, M. Dimanche arrivera avant le pauvre  ; le premier il viendra pour vous dépouiller de v
r à la multitude tel que vous ont fait vos vices et vos crimes, seul, pauvre et nu. — Prenez garde à M. Dimanche, Monseigneur 
anche, Monseigneur ; quand il s’en ira, les mains dans vos poches, le pauvre ne sera pas loin ; et le pauvre, trouvant votre d
en ira, les mains dans vos poches, le pauvre ne sera pas loin ; et le pauvre , trouvant votre défroque sur le dos de M. Dimanch
t et d’une voix assez ferme ; enfin, toi aussi, tu as passé devant le pauvre , sais lui rien donner ! — Ami Sganarelle, tu n’as
re, toi qui avais pris un prince, pour pouvoir te passer d’un maître. Pauvre Sganarelle, tu auras un maître demain ; mais qui
tus ? C’est déjà l’histoire d’une société qui se perd ; c’est déjà le pauvre de Don Juan qui nous apparaît dans les haillons p
pauvre de Don Juan qui nous apparaît dans les haillons primitifs. Ce pauvre est rencontré dans une rue déserte par un citoyen
x, aveugle, infirme, en besace, prend pitié de tant de misères, et le pauvre , en revanche, enrichit son bienfaiteur, car ce me
puissant que Jupiter, répond l’Argent. — Jupiter ! Jupiter ! voilà un pauvre dieu, sur ma parole, ami Plutus ! C’est l’Argent
up, témoin Sénèque ; au contraire, on le calomnie et on l’insulte, ce pauvre Argent, depuis les derniers jours de l’âge d’or.
urvient alors l’éternelle entrave, l’éternel remords, la pauvreté, le pauvre de Don Juan, les yeux hagards et pleins de fureur
oquents ! Vous disiez tout à l’heure que Jupiter était riche : il est pauvre , et voilà pourquoi il est un Dieu ! Quelle est la
es qui ne croient ni à la pauvreté, ni à son camarade le travail ; le pauvre d’Aristophane aurait honte de s’engraisser en se
s des autres. Enfin, et ceci est la conclusion du Plutus : « riche ou pauvre , qu’importe ? c’est pour si peu de temps ! » La v
refusées à Ninon de Lenclos, qui s’appelait mademoiselle de Lenclos. Pauvre et jeune madame de La Vallière, si aimante, si jo
êle ; il faut que l’éloquence chrétienne descende dans l’âme de cette pauvre femme, afin d’en remplir le vide. Enfin, enfin, q
al amant ; Louis XIV évite ses regards, sa figure est mécontente ; la pauvre femme revient chez elle et s’évanouit cette fois
ois, aux cloches lointaines, aux oiseaux, à tout le monde, excepté au pauvre Bragelone. Mademoiselle de La Vallière n’a pas l’
réanciers, comme ferait un des chevaliers de Regnard. Grammont est un pauvre hère qui donne la réplique à Lauzun, et qui n’a p
vous n’avez sous ces ajustements qu’un vieux corps, une âme vide, un pauvre esprit, un fantôme, un mensonge, un copiste, un f
ement sans noblesse et sans charme. Une fois que vous soumettez cette pauvre créature à des outrages impossibles, il lui est i
relle, et qui se sauvent, en fin de compte, des griffes de ce bandit. Pauvre Don Juan ! la journée sera mauvaise pour lui. Il
nous faire rire de la démonstration de l’existence de Dieu. Quand le pauvre a passé, faites silence ! En ce moment les événem
12 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175
les journaux, et que celle-là en particulier, si propre à étonner les pauvres et à les induire en de mauvais sentiments, nous a
Et c’est pourquoi, outre un naturel sentiment de compassion pour les pauvres , cette dame éprouva sans doute le besoin de rache
femme, et qui vit seule, de dépenser davantage. Puis elle donnait aux pauvres … mettons un million. Et ainsi elle n’économisait
irects — vous faisiez, après votre mort, largesse de quinze louis aux pauvres de Jésus-Christ. Mais en réalité, c’est encore mo
aut apprécier ici la modestie et la finesse de sa pensée, quoique les pauvres en aient pâti. Au reste ce détail, et aussi le fo
cependant, telle humble femme du peuple donne non seulement le peu de pauvre argent qu’elle gagne à la sueur de son front, mai
nt, de nous prêcher la charité ! Si, d’avoir donné vingt millions aux pauvres , cela vous attire de telles oraisons funèbres, no
p de petites victoires remportées sur soi, pour donner réellement aux pauvres , selon l’antique commandement, la dixième partie
13 (1874) Premiers lundis. Tome II « Li Romans de Berte aus Grans piés »
bonne part, qu’il pourrait bien la tuer dès cette nuit. Là-dessus la pauvre Berte se met à fondre en larmes. Que faire ? Comm
us je ne sais quel prétexte, probablement pour qu’elle s’assure si la pauvre Aliste est réellement morte en sa place. Aliste,
cousin, est prévenu avec deux hommes d’armes, et, avant le matin, la pauvre Berte, bâillonnée, voyage, pour être mise à mort,
ils savaient que Berte, leur fille, est ici ? » La situation de cette pauvre Berte égarée ressemble extrêmement à celle d’Una
ce donc pas à cause de tant marcher par la forêt, que ses grans piés, pauvre Berte ! lui sont venus ? Le bon ermite, quoi qu’i
, si elle échappait, de ne pas dire qu’elle est la reine et de rester pauvre et méconnue. Elle s’établit donc chez Symon. Moye
: elle est démasquée, chassée ; on brûle Margiste, et l’on cherche la pauvre Berte, mais sans la trouver. Ce n’est que plus ta
14 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »
Chapitre IV I. La Jeunesse. — II. Les Lionnes pauvres I. La Jeunesse La Jeunesse ! il y a une l
tre à la main. C’est qu’aujourd’hui, plus que jamais, la jeunesse est pauvre  ; et, chose plus triste, elle a souci de sa pauvr
scrits. A vingt ans, il faut partir, gagner ses chevrons. La jeunesse pauvre , avec ses désirs refoulés, ses faims inassouvies,
es costumes de la richesse, sans avoir les appointements de l’emploi. Pauvre femme ! elle a passé sa vie à deux pas de la pauv
l n’est qu’endormi. Philippe aime Cyprienne sa cousine, mais elle est pauvre , elle aussi, et il attend la fortune pour se décl
ce tableau désolant, Philippe oppose l’exemple de son père. Alors la pauvre femme se recueille et se décide à rouvrir la bles
c allure, et parfois prend de l’essor et s’envole. II. Les Lionnes pauvres Les Lionnes pauvres ont eu un grand et beau su
end de l’essor et s’envole. II. Les Lionnes pauvres Les Lionnes pauvres ont eu un grand et beau succès auquel on ne saura
r la haine est un feu, et, comme le feu, elle purifie tout. La lionne pauvre est la courtisane du mariage ; c’est la femme qui
ntion, que de tact dans la vigueur il a fallu aux auteurs des Lionnes pauvres , pour y réussir. La lionne pauvre du Vaudeville s
il a fallu aux auteurs des Lionnes pauvres, pour y réussir. La lionne pauvre du Vaudeville s’appelle Séraphine, de son petit n
le suppose, n’est pas un milieu propre à développer chez votre lionne pauvre cet appétit du luxe qui va jusqu’au crime et jusq
r. Et pas un mot de reconnaissance, pas un regard d’affection pour le pauvre homme attaché à la roue qui fait tourner son joye
iez pas cette serviette perdue, nous sommes sur la piste de la lionne pauvre en maraude. Le second acte nous conduit chez M. L
lise tout le notariat par le froufrou de son luxe. Pourtant la lionne pauvre est aux abois ; elle doit dix mille francs à sa m
et faisant des mines aux petits jeunes gens de l’orchestre. La lionne pauvre a changé de peau, elle devient biche. C’est la mu
15 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384
ur l’amour de Dieu. LXVIII On pouvait encore mener doucement sa pauvre vie et bénir Dieu et la Madone dans cette conditi
pouvait pas aussi bien voir sa fille à cause du voile qu’il a sur ses pauvres yeux ; mais quand il entendait les éclats de sa v
en tombant des tiges d’herbes dans le bassin, il croyait entendre sa pauvre défunte, ma sœur. — Comment est-elle ? me demanda
t puis je lui répondais ensuite sur tout ce qu’il me demandait de mon pauvre et beau Hyeronimo, le vrai portrait en force de s
vu d’aussi beau, d’aussi fort, quoique aussi délicat ; c’est tout mon pauvre mari quand il partit, si peu de jours après m’avo
hes à la cabane, avec nos châtaigniers et notre maïs, pour donner aux pauvres pèlerins sans rien demander aux riches comme vous
es comme vous. Il se mit à marcher gaiement devant eux en laissant la pauvre Fior d’Aliza, un pied levé, tout étonnée et toute
matinée pour nous. Mais, excusez-moi, le reste est si triste, qu’une pauvre femme comme moi ne pourrait plus vous le raconter
nt les branches tombent sur le toit, et un chevreau sur trois, et mon pauvre chien qui les garde et qui me conduit quand je mo
XVI — Ah ! que tu as raison, dit ma belle-sœur à ma fille ; si mon pauvre mari avait pensé comme toi, je ne serais pas sans
ne partageront du moins ni ma sœur ni sa fille, ni mon enfant, ni mon pauvre chien. Si tout cela me reste, qu’importe un peu p
 ! Il y en aura toujours assez long et assez large pour recouvrir mes pauvres os quand j’irai rejoindre au ciel la céleste mère
anches réservées aux habitants de la maison. Je pensais aussi à cette pauvre vieille vigne qui avait coûté tant de peine à cul
orte, la fenêtre, le toit, de leurs pampres les plus lourdes grappes. Pauvres ceps ! dont les racines ne seront plus à nous pen
n de ces morceaux du domaine, qui étaient aussi des morceaux de notre pauvre vie, nous rentrâmes en silence dans le petit espa
r les cinq brebis et les trois chèvres ; mais la liberté manquait aux pauvres bêtes : elles nous regardaient et semblaient nous
Nous eûmes bien de la peine à nous y faire les premiers temps, et nos pauvres bêtes bien plus encore ; elles s’échappaient bien
XCV — Eh bien ! vous allez voir ce que nous eûmes à souffrir, ces pauvres innocents et nous, continua l’aveugle. L’automne
bre, ces grappes de leur soif, ce crépissage vivant et aimant de leur pauvre toit ; et les lézards qui couraient si joyeux par
ainsi inutile à moi et au monde, que pour rendre témoignage pour les pauvres Zampognari contre quelques traits de plume de scr
aient sortis de l’arbre. CII Ainsi chaque jour resserrait notre pauvre vie ; mais ce fut bien pis, quelques semaines apr
 ! Cet arbre, monsieur, c’est autant que ma tête !… c’est plus que ma pauvre tête, ajoutai-je en pleurant ; c’est la vie de to
16 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192
n permettant ce rapprochement, a peut-être un dessein de bonté sur le pauvre prisonnier comme sur vous-mêmes, et attendons que
nctions d’avocat du duc, donne encore des consultations gratuites aux pauvres gens de Lucques et des villes voisines. Il me con
rète et gratuite chez les prétendus parents ou ayants droits de votre pauvre aveugle. La meilleure charité à faire aux braves
ilence sur votre barbe ; qui sait si, en sauvant le patrimoine de ces pauvres gens, nous ne parviendrons pas aussi à découvrir
on nous jette tout nus dans le chemin, mais qu’on nous rende nos deux pauvres innocents ! — Résignez-vous à la volonté de Dieu,
répondis-je. — Que je t’ai coûté de tourments et à eux, reprit-il, ma pauvre Fior d’Aliza ! hélas ! et que je vous en coûterai
Le bon Dieu fera le reste ; nous saurons par lui des nouvelles de nos pauvres parents ; je me ferai connaître de lui avec confi
liza derrière ces grilles ; seulement j’ignorais par quel artifice la pauvre innocente avait pu s’introduire si près de toi. R
s donc bien peu de cœur de jouer des airs si gais aux oreilles de ces pauvres gens des loges qui pleurent leurs larmes devant D
re ! CCXXXV — Eh bien ! m’a-t-il dit alors, tranquillisez votre pauvre âme malade, mon cher fils, ce que vous me demande
autre cabane que viendraient habiter avec nous sa vieille mère et mon pauvre père aveugle, sans compter le chien, notre ami Za
que je ne voulais à aucun prix sacrifier à mon contentement, car les pauvres gens répondaient de leurs prisonniers âme pour âm
aient prélevé une pour le petit chien à trois pattes de l’aveugle, le pauvre Zampogna. La petite bête semblait comprendre qu’i
nt je pleure toujours les yeux de ma tête. Mettez-vous à notre place, pauvres vieux que nous étions, l’un privé de la lumière,
ntrant mon beau-frère, marchant à tâtons derrière nous, guidé par son pauvre chien estropié. Hélas ! qu’aurait pensé mon pauvr
ous, guidé par son pauvre chien estropié. Hélas ! qu’aurait pensé mon pauvre défunt mari, s’il nous avait vus ainsi du haut de
du couvent de Lucques, près de la prison où l’on servait la soupe des pauvres , il vint nous reprendre avec une permission du ju
le ouverte du cachot d’Hyeronimo. CCXLIII Il nous attendait, le pauvre enfant ; il se jeta, quand il nous vit, aux genou
passerons, elle et moi, devant le cachot, vous pourrez la contempler, pauvre tante ! et elle pourra entrevoir d’un coup d’œil,
de plus cher désir que ce mariage, comment aurions-nous pu refuser au pauvre mourant ? C’était nous qui lui avions donné son i
solions en causant ainsi, peut-être pour la dernière fois, avec notre pauvre Hyeronimo. Voyons, parle au monsieur avec confian
dormis comme si une main divine avait touché ma paupière et calmé mon pauvre cœur. Ma résolution était prise d’obéir, sans lui
17 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
ne peine utile. Écoutez : « En allant à Cahuzac, j’ai voulu voir une pauvre femme malade qui demeure au-delà de la Vère. C’es
e auprès de ce lit, des ordures délayées par la pluie qui tombe de ce pauvre toit, et par une fontaine qui filtre sous ce pauv
e qui tombe de ce pauvre toit, et par une fontaine qui filtre sous ce pauvre lit. C’était une infection, une misère, des haill
ne infection, une misère, des haillons pourris, des poux : vivre là ! pauvre créature ! Elle était sans feu, sans pain, sans e
lui parlais du bon Dieu ; rien n’est plus aisé que d’être entendu des pauvres , des malheureux, des délaissés du monde, quand on
comprends pas, mais il en est ainsi tant qu’elle est enfermée dans ce pauvre vase du corps. « Pour me distraire, j’ai feuillet
plus bas : « Un chagrin : nous avons Trilby malade, si malade que la pauvre bête en mourra. Je l’aime, ma petite chienne, si
rigueur dont je fus punie à mon tour. On me gronda d’avoir déchiré le pauvre homme, sans écouter qu’il était méchant. Qui le v
s. On épargnerait bien des larmes qui coulent pour de fausses leçons. Pauvres petits enfants, comme je souffre quand je les voi
nt-il donc ? De ce que, apparemment, notre âme s’ennuie sur la terre, pauvre exilée !… Voilà Mimi en prière ; je vais faire co
elles de Lili, tristes nouvelles qui me font craindre de perdre cette pauvre amie. Je vais à Cahuzac en faire part à ma tante.
larette ne te portera plus des marrons et des échaudés de Cordes ; la pauvre fille ! elle est morte la nuit dernière. Je la re
es feuilles s’en fut à l’île de France, où elle fit bien plaisir à ce pauvre Philibert. Hélas ! elle aura disparu comme lui !
e ne sais quoi qui m’attriste, me tient dans la langueur aujourd’hui. Pauvre âme, pauvre âme, qu’as-tu donc ? que te faut-il ?
oi qui m’attriste, me tient dans la langueur aujourd’hui. Pauvre âme, pauvre âme, qu’as-tu donc ? que te faut-il ? Où est ton
bien sentie s’étend à tout, depuis l’étoile incommensurable jusqu’au pauvre petit chien qui n’a que ses deux pattes à laisser
mon joli Bijou est malade, si malade que je crains qu’il n’en meure. Pauvre bête ! comme il est oppressé, comme il gémit, me
est venue notre foi confiante. Il faut que je retourne auprès de mon pauvre Bijou qui, certes, m’a menée assez loin. » Le 1
ute encore que ton frère me rapporte une perdrix qu’il a tuée et deux pauvres cailles blessées… Les souffrants sont pour moi et
re, tout s’évanouit dans le silence et peut-être dans les larmes. — «  Pauvre cœur, n’auras-tu pas trop de poids ? — Oh ! le mo
18 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157
it, je l’ai dit, le moment de la ruine complète. On aima mieux rester pauvre , à la garde de Dieu et de Notre-Dame44. Notre-Dam
u nid, et encore toute brisée de l’orage, elle trouva la famille plus pauvre Son excellent père cependant était devenu inspect
là, dit-elle, son goût à elle, de tout temps, pour les prisons et les pauvres prisonniers. Il fallait vivre et pourvoir à l’ave
me. Tu le crois, n’est-ce pas ? Va ! cela est ; car si je n’étais pas pauvre , tu ne le serais pas… » « (14 avril 1813)… Tu voi
bien des fleurs dans les fortifications ; un bien bon père dans notre pauvre maison, une mère bien belle, bien tendre et bien
est plus grand que nos cris ! Tu peux continuer à relever l’âme de ta pauvre sœur par la considération dont je sais que tu t’e
té est comme une croix d’honneur qui ne brille que mieux sur un habit pauvre . Laisse faire le temps et Dieu, et ne cesse pas d
ules douceurs consolantes de ma vie. A quel point faut-il que je sois pauvre pour te laisser si pauvre !… » On a diversement
de ma vie. A quel point faut-il que je sois pauvre pour te laisser si pauvre  !… » On a diversement parlé du ministre de la ju
omme telle que je la pleure. Je suis donc une femme bien désolée, mon pauvre ami !… « Ondine est toujours à Chaillot, au milie
plus sobres. J’espère que Dieu le bénira toujours52… « Je joins douze pauvres francs à cette lettre, en te serrant bien fratern
les souvenirs de ton séjour en Espagne et de sa terrible conséquence, pauvre frère ! Et tout cela me rend l’étude de l’espagno
e de la misère qu’il nous a léguée pour avoir donné tout son bien aux pauvres . Il est impossible que la Vierge, qui a présidé à
 : oui, Félix, c’est impossible. Elle aime en toi le fils du père des pauvres , et te donne aujourd’hui pour protecteurs ceux qu
destinées de ce triste monde et la vôtre, si le Sauveur écoutait son pauvre grillon, humblement à genoux dans la cheminée… où
n sommes-nous arrivés, Seigneur ! qu’il faille arrêter les élans d’un pauvre cœur qui bat toujours si vite pour ceux qu’il a a
assuré et tout à fait convenable ; mais juge de cette époque pour sa pauvre famille si fière, si pauvre ! » Deux années étai
nable ; mais juge de cette époque pour sa pauvre famille si fière, si pauvre  ! » Deux années étaient écoulées à peine que cet
e mère sans te mêler aussi dans les larmes que mon cœur lui donne, ma pauvre enfant, toi qu’elle a tant aimée ! — Mais, Camill
ment nouées sur cette terre. Je n’ai rien aimé de plus qu’elle et mon pauvre frère Félix, dont l’absence et l’abandon me minai
vre frère Félix, dont l’absence et l’abandon me minaient, et aussi ma pauvre sœur Cécile dont je secours si mal les dernières
19 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411
’espérai que c’était la voiture d’une cantinière, et, considérant mon pauvre cheval comme une chaloupe, je lui fis faire force
rt de lieue environ. Comme il s’arrêtait alors pour faire reposer son pauvre petit mulet, qui me faisait peine à voir, je m’ar
bien sûr que j’en ai fait bien d’autres que vous dans ma vie, allez, pauvres innocents ! Par exemple, tant que vous serez sous
ents quand je pense à l’avenir, et je ne sais pas ce que deviendra ma pauvre Laure. « Il serra de nouveau la tête de la jeune
si ; et si l’on y sait lire, tu écriras, toi. « Je me souviens que le pauvre garçon fut si désespéré qu’il jeta un grand cri l
ù avais-je l’esprit ? Eh ! pourquoi faire ? pour imprimer cinq ou six pauvres idées assez médiocres, lues seulement par ceux qu
’être bonne à ce point de me suivre ici ? Sais-tu seulement où tu es, pauvre petite ? Et où tu vas, le sais-tu ? Bientôt, mon
« Il haussa les épaules en penchant la tête (avec un air si doux, le pauvre garçon !) et me dit : « — Oh ! mon Dieu ! capitai
ns, vous pouvez vous flatter qu’elle ne reviendra pas de ce coup-là ; pauvre petite femme ! « Il me prit les deux mains, les s
. Mais, si on a besoin de les vendre pour elle, il le faudra bien. Ma pauvre Laurette ! voyez comme elle est belle ! « Comme ç
 : — Séparez-les ! nous sommes tous des scélérats ! — Séparez-les… La pauvre République est un corps mort ! Directeurs, Direct
ez… Je m’en souciais bien !… une vie comme la mienne… Ah ! bien oui ! pauvre vie… va !… * * * « Et la voix du commandant s’éte
ents d’assassins et de voleurs, qui profiteront de l’habitude qu’a un pauvre homme d’obéir aveuglément, d’obéir toujours, d’ob
, car, au bout d’un quart d’heure environ, il vint aussi derrière son pauvre équipage, et me demanda si je n’avais pas de raso
« Je vous parlais, je crois, encore de cette petite Laurette ! — La pauvre femme ! — Qu’il y a des gens maladroits dans le m
peur de tout le monde. Ça lui est resté. Elle est encore de même, la pauvre petite ! idiote, ou comme imbécile, ou folle, com
tenez ! attendez. — Hô ! hô ! la mule… IX « Et il arrêta son pauvre mulet, qui me parut charmé que j’eusse fait cette
s. Je ne vis en vérité que ces deux yeux, qui étaient tout dans cette pauvre femme, car le reste était mort. Son front était r
la toile cirée de son schako, que la pluie avait un peu dérangée. « — Pauvre Laurette ! dis-je, tu as perdu pour toujours, va.
prix dans l’occasion, mais je n’ai pas voulu qu’elle s’en séparât, la pauvre enfant. Quand on y touche, elle pleure, elle ne l
jamais, et elle peut coudre de temps en temps. J’ai tenu parole à son pauvre petit mari, et, en vérité, je ne me repens pas. J
t ridée ; elle la porta timidement à ses lèvres et la baisa comme une pauvre esclave. Je me sentis le cœur serré par ce baiser
! elle a cassé ma montre, que je lui avais laissée au cou ! — Oh ! ma pauvre montre d’argent ! — Allons, c’est égal ; mon enfa
poudre dessus, en manière de sel, comme on en mangeait en Russie. La pauvre petite femme, il faut bien que je lui donne ce qu
je. Il me répondit : « — Eh ! pourquoi donc ? Est-ce à cause de cette pauvre femme ?… Vous sentez bien, mon enfant, que c’étai
s ma compagnie, et je perdis dans la foule la petite charrette et ses pauvres habitants. À mon grand regret, c’était pour toujo
l’armée, ce n’est qu’en elle, et surtout dans les rangs dédaignés et pauvres de l’infanterie, que j’ai retrouvé ces hommes de
’ils payent de leur sang. « J’ignorai longtemps ce qu’était devenu ce pauvre chef de bataillon, d’autant plus qu’il ne m’avait
sa cause et la plaident, comme des avocats généreux celle d’un client pauvre et délaissé ; leurs écrits et leurs paroles aimen
20 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »
ses affaires et par ses plaisirs, par la chasse et par le bureau des pauvres , par ses fermiers qu’il admet à sa table, par ses
fre à six capitaines blessés sous ses ordres, s’entremettant pour les pauvres plaideurs de la montagne, chassant de sa terre le
hôtel d’une famille connue brûle un vaste bûcher, où nuit et jour les pauvres viennent se chauffer »  En fait de charité, les m
n Poitou ont payé de leurs deniers les tailles et corvées de dix-neuf pauvres familles. En 1781, en Provence, les Dominicains d
ruit les vignes et les oliviers. « Les Chartreux de Paris donnent aux pauvres 1 800 livres de pain par semaine. Pendant l’hiver
ns religieuses : leurs fermiers distribuent des secours aux habitants pauvres des campagnes, et, pour fournir à ces besoins ext
r leur abbaye de Bénédictins, seule fondation de charité dans ce pays pauvre . À Sierk, près de Thionville, « la Chartreuse, di
Les chanoines réguliers de Domièvre en Lorraine nourrissent soixante pauvres deux fois par semaine ; il faut les conserver, di
ut les conserver, dit la supplique, « par pitié et compassion pour le pauvre peuple dont la misère est au-dessus de l’imaginat
y a pas de couvents réguliers et de chanoines de leur dépendance, les pauvres crient misère56 ». À Moutiers-Saint-Jean, près de
 En vingt endroits, on déclare que les religieux sont « les pères des pauvres  ». Dans le diocèse d’Auxerre, pendant l’été de 17
e la sympathie ; on ne peut guère rester froid devant l’angoisse d’un pauvre homme, à qui, depuis vingt ans, l’on dit bonjour
plus universel, est venu attendrir les cœurs. Désormais on pense aux pauvres , et l’on se fait honneur d’y penser. Il suffit de
s les biens et tous les droits  D’autant plus que bien souvent il est pauvre . Bouillé estime que toutes les vieilles familles,
s exercent, même quand le droit est lourd, même quand le débiteur est pauvre . Comment lui remettraient-ils la redevance en gra
ais encore on est ridicule. » Il ne reste en province que la noblesse pauvre et rustique ; pour y vivre, il faut être arriéré,
dèle et une école des arts et métiers pour les enfants des militaires pauvres , le comte de Brienne dont trente villages viendro
beau monde les ressaisit, et, après un soupir donné à la détresse des pauvres , ils songent que cette année ils ne toucheront pa
autre cahier, tout bénéficière doit donner le quart de son revenu aux pauvres  ; cependant, dans notre paroisse, il y a pour plu
r plus de douze mille livres de revenu, et il n’en est rien donné aux pauvres , sinon quelque faible chose de la part du sieur c
e d’Ecouis, qui possède le bénéfice des dîmes, ne fait aucun bien aux pauvres et ne cherche qu’à augmenter son revenu ». Près d
e n’étant que de 5 000 livres, « il a été en état de verser entre les pauvres et les ouvriers, dans l’espace de onze ans, plus
uatre coups de pied ou de bâton ne nuisent pas tant à la famille d’un pauvre homme, ni à lui-même, que six rôles d’écritures q
de Soubise trois millions d’argent comptant et il ne donnait rien aux pauvres . » 89. Tocqueville, ib., 405  Renauldon, ib., 62
21 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86
monde, le canon le salue, et ce salut annonce le bonheur ; mais lui, pauvre fils d’un pauvre tailleur, pas même un coup de bu
le salue, et ce salut annonce le bonheur ; mais lui, pauvre fils d’un pauvre tailleur, pas même un coup de buquoire45 n’annonç
le ton du badinage de Jasmin. Il grandit, il prospère, au fond de son pauvre petit berceau tout farci de plumes d’alouettes, m
a mère, et qu’il voyait celle-ci la prendre avec soupir en disant : «  Pauvre enfant, tu viens bien à propos. » La pauvreté s’a
puis ce lundi-là, l’enfant, pour la première fois, sut qu’ils étaient pauvres . Le premier chant des Souvenirs finit sur cette i
t tout cela, mais il sait aussi, avec sérieux, qu’il est du peuple et pauvre , qu’il l’a été tout à fait d’abord, et que d’autr
s métairies à la ronde, demandant de quoi vivre à ses anciens amis : Pauvre grand-père !… Et quand j’allais l’attendre, Il me
que pour avoir touché, dans sa prison, aux confitures du chanoine, le pauvre Jasmin accourt au logis ce même jour de mardi gra
ue la mère allait chercher au séminaire. Pourtant une idée vient à la pauvre mère, et, sortant, elle leur dit d’attendre un mo
gens. » C’est qu’au bas de la colline, dans une chaumière, habite la pauvre Marguerite, orpheline, aveugle, seulement aveugle
i se termine le premier chant. Le second petit tableau nous montre la pauvre Marguerite seulette dans sa maison, ignorant enco
olie et la légère, qui ne voit que sa croix d’or et sa couronne, à la pauvre Marguerite, qui, à tâtons, va chercher au fond d’
porte malheur, n’est-ce pas ? T’en souviens-tu, ma sœur, quand notre pauvre père, la nuit que nous étions à le veiller, disai
22 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »
on revenu  C’est bien pis si l’on fait le compte pour les généralités pauvres . Dans la Haute-Guyenne662, « tous les fond de ter
it un peuple mi-parti d’insolvables et de riches honteux qui font les pauvres , crainte de surcharge. La taille une fois assise,
commun des hommes un profit qui serait quadruple684 » — «… De là, de pauvres bestiaux, de misérables outils et des fumiers mal
. « Que charitablement un citoyen donne une bouteille de boisson à un pauvre languissant, et le voilà exposé à un procès et à
ssant, et le voilà exposé à un procès et à des amendes excessives… Un pauvre malade, qui intéressera son curé à lui aumôner un
seulement pour dépouiller, mais encore pour irriter les paysans, les pauvres et le peuple, ce sont ces deux-là. VI. Pourquo
l’on fait les totaux pour dix provinces, 11 636 000 livres au groupe pauvre , et 1 450 000 livres au groupe riche : celui-ci p
multipliées des riches, ne sont réparées qu’avec la contribution des pauvres . » — À mesure que les chiffres défilent sous les
ns le corps des taillables, les riches sont soulagés au détriment des pauvres , en sorte que la plus grosse part du fardeau fini
façon obtenu leur décharge. Par suite, « la collecte retombe sur les pauvres , toujours impuissants, souvent insolvables », et
VII. Octrois des villes. — La charge retombe partout sur les plus pauvres . Encore un mot pour achever le tableau. C’est
s aux campagnes, les villes sont un refuge. Mais la misère y suit les pauvres  ; car, d’une part, elles sont obérées, et, d’autr
communautés s’imposent librement et devraient, ce semble, ménager le pauvre , « la plupart des villes, notamment Aix, Marseill
je dois en outre satisfaire le rat de cave et le gabelou. À moi seul, pauvre homme, je paye deux gouvernements : l’un ancien,
n, et il va bientôt nous manquer si cela continue… Si vous voyiez les pauvres chaumières que nous habitons, la pauvre nourritur
continue… Si vous voyiez les pauvres chaumières que nous habitons, la pauvre nourriture que nous prenons, vous en seriez touch
ourquoi donc est-ce que ce sont les riches qui payent le moins et les pauvres qui payent le plus ? Est-ce que chacun ne doit pa
esquelles la noblesse et le clergé roulent en carrosse ? Pourquoi les pauvres gens sont-ils seuls astreints à la milice ? Pourq
23 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »
 ; voilà la prairie où depuis quinze ans j’avais, comme à un brave et pauvre invalide, rendu la liberté sans service à mon che
hé en venant à Milly et nous espérons le retrouver au retour, car ces pauvres hôtes de la campagne avaient l’air de bien honnêt
se souvenait du nom de Bussières, de votre ami dans votre enfance, ce pauvre abbé Dumont, sur qui, dit-on, vous avez pris le m
ces renseignements, que nous nous mîmes en route. Mais hélas ! notre pauvre père qui se faisait une fête de ce pèlerinage éta
ochers de Saint-Bénigne. Nous entrâmes dans un cabaret que tenait une pauvre femme. Nous mangeâmes ce que nous avions apporté
tite Marie avec notre mère. Cela ne nous avait presque rien coûté. La pauvre hôtesse avait eu égard à notre modestie. Nous par
gne, comme vous, monsieur, cela nous touchait plus que tout le reste. Pauvre Milly, disais-je à mes filles tout bas, quel domm
x devant la pierre de taille et nous lûmes l’épitaphe en deux mots du pauvre curé et plus bas deux autres mots en petites lett
e chose à la main pour ses vignerons ou pour les malades, ou pour les pauvres . Ils ont bien tort de dire que le peuple est ingr
vifs sur la bruyère de cette montagne, pour aller porter secours à un pauvre homme qui venait de se casser la jambe en tombant
Rien, nous dit Madame D…, n’avait été changé dans l’ameublement de la pauvre maison pour conserver religieusement les vestiges
amitié, nous nous sommes partagé le plaisir de vous recevoir dans nos pauvres chaumières pour la nuit ; chacun de nous en prend
èrent, et nous entendîmes parler d’une voix très-douce. — Eh bien, ma pauvre fille, dirent-elles à quelqu’un que nous ne voyio
us apporter une bonne nouvelle. — Et quoi donc, ma mère ? répondit la pauvre ermite. — C’est que, grâce à ce monsieur bienfais
ient aussi dans la chambre ; ils mangeaient un peu de blé noir que la pauvre fille semait autour de la cabane et qu’ils disput
XXI Nous ne pûmes nous empêcher de pleurer en contemplant cette pauvre enfant. Puis nous parlâmes aux religieuses de la
mps au village. Nous allons le voir tout à l’heure. Nous laissâmes la pauvre infirme, isolée, tout en prières, et nous lui pro
e, semblaient être de la famille. Quand ils surent que nous étions de pauvres pèlerins venus à pied de si loin pour voir Saint-
joli hameau champêtre appelé le village de la Nourrice, du nom d’une pauvre femme qui donna son lait à votre charmante fille.
r, que la dernière visite que nous avons reçue était la visite de ces pauvres pèlerines de Renève et que nos bénédictions pleuv
24 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329
à la lèvre ardente, à la physionomie franche, ouverte, expressive. Né pauvre , de la plus honnête mais de la plus entière pauvr
que son amoureux délaisse pour en épouser une autre. La douleur de la pauvre abandonnée, son changement de couleur, son attitu
r salua et annonça Jasmin de ce côté-ci de la Loire. Marthe était une pauvre fille qui vécut trente ans dans Agen de la charit
t pour remplir son petit panier vide. — Pendant trente ans on a vu la pauvre idiote, à notre charité tendre les mains souvent.
un jour la muse de Jasmin, à une heure de rêverie où l’image de cette pauvre fille, avec sa grâce de vierge sous les haillons,
ais ici cet éclat de description se confond avec le pur sentiment. La pauvre Marthe continue sa complainte et son entretien av
crit. » Cependant le bon curé en viendra à bout. En attendant, Marthe pauvre , mais à demi, heureuse déjà et confiante, travail
ez que Jacques n’a pas deviné d’où lui est venu ce bienfait inespéré. Pauvre enfant orphelin, ou, qui pis est, enfant trouvé,
de Marthe : mais ne croyez pas qu’elle pleure ni qu’elle soupire. La pauvre fille, en fixant Jacques gracieusement, n’a qu’un
la prospérité, Mlle Thérèse Roaldès, « marier sa riche musique à ses pauvres chansons ». Trois années après, le malheur avait
évolution de Février, en avril 1847, dans la pièce intitulée Riche et pauvre , ou les Prophètes menteurs, il montrait la bienfa
s, et faisant mentir les sinistres prédictions ; il montrait aux plus pauvres la charité mieux comprise que jamais, se déployan
re ; et aux riches il disait : « N’oubliez pas un seul moment que des pauvres la grande couvée se réveille toujours avec le rir
25 (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469
ple cérémonie a donc mis en vedette et en honneur la vie des artistes pauvres . Le souvenir de Paul Verlaine, errant d’hôpital e
ou une baignoire de Comédie-Française pour voir grelotter des poètes pauvres , se satisfait beaucoup plus de ces douleurs théât
tion vivante de l’artiste sans fortune, ce qu’est le faux mendiant au pauvre honteux, l’ouvrier ivrogne au socialiste intellig
plus attendre : la bohème n’a aucun rapport avec la vie de l’artiste pauvre . La bohème est une tare d’esprit et une dégradati
plume et lève les yeux au ciel, c’est déjà un snob de la littérature pauvre . Nous avons connu maint garçon que des biens au s
désintéressement artistique. Presque tous les vrais artistes ont été pauvres au début de leur carrière ; mais ils se sont touj
mesure à son aune. En réalité, le bohème est le parasite de l’artiste pauvre . Il le compromet aux yeux du public, pastiche ses
ermettrait même pas à un bourgeois riche de revendiquer sur lui cette pauvre supériorité des « manières », l’élégance qu’il do
homme plus foncièrement simple, de la belle simplicité d’âme, que le pauvre et grand Ernest Chausson ? Lorsque Georges Rodenb
de ces hommes. C’est l’âme qui transparaît, et qui à tous, riches ou pauvres , issus du peuple et formés par eux-mêmes ou élevé
uveau. Nous en voyons déjà des figures sérieuses et jeunes. L’artiste pauvre peut avoir de l’ordre, du soin, des heures réglée
26 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
s profondément dans votre cœur que la chute d’une larme secrète d’une pauvre âme inconnue qui dit à Dieu ses douleurs intimes,
, non loin de l’Océan, s’étend un pays d’habitudes, de traditions, de pauvres cultures, de familles incrustées comme le grès da
largement et pour donner libéralement aux malades, aux infirmes, aux pauvres du village, aux mendiants errants et réguliers de
ancienne famille, heureux et riches tant qu’ils ne le quittaient pas, pauvres et réduits aux dernières conditions de la société
mémoire à l’église et au cimetière d’Andillac, les soins assidus des pauvres , des vieillards, des enfants orphelins dans les m
avait concentré sa vie ; laissons-la causer avec elle-même, avec son pauvre père, père si digne d’elle, avec son frère devenu
 ; mais, comme le papier me manque, je me sers d’un papier cousu. » Pauvre fille ! qui n’a pas même les feuilles blanches né
! Elle lui annonce la mort d’un bon ami de la famille à Gaillac. « De pauvres femmes disaient, en allant à son agonie : — Celui
levée en quelques jours. Elle laisse un tout petit enfant qui tétait. Pauvre petit ! C’était Marianne de Gaillard. « Dimanche
serrer la main à une agonisante de dix-huit ans. Elle me reconnut, la pauvre jeune fille, me dit un mot et se remit à prier Di
pigeon que je réchauffais au coin du feu. Il commençait à revivre, le pauvre animal ; je voulais le priver, il m’aurait aimée,
aît comme le chez moi. Oh ! le délicieux chez moi ! Que je te plains, pauvre exilé, d’en être si loin, de ne voir les tiens qu
tte, la prière, et nous voilà avec Mimi dans le chemin de Cahuzac. Ce pauvre chemin, je l’ai fait longtemps seule, et que j’ét
ne courge qui séchait lui est tombée dessus. Le coup l’a étourdie, la pauvre bête est venue à nous au plus vite nous porter se
la poste, et lui épargne ainsi huit sous qu’elle donnera de plus aux pauvres . Voilà donc une bonne œuvre que je fais faire. « 
voit ; nos dents, notre peau, tout notre corps, dit-on, en est plein. Pauvre corps humain, faut-il que notre âme soit là-dedan
e à celui du poussin sortant de sa coquille, s’il avait une âme. « Un pauvre aujourd’hui est passé, puis un tout petit enfant.
t chantait ce matin pendant que je faisais la prière, mon pinson, mon pauvre linot. C’était comme au printemps, et ce soir voi
plaindre quand on est chaudement près de son feu, tandis que tant de pauvres gens sont transis dehors ? Un mendiant a trouvé à
ez ce qu’est pour la vieille maison séculaire la position d’un de ces pauvres ustensiles que nous ne connaissons pas même dans
un sans-souci, un bien-être, un je suis content qui fait plaisir. Ces pauvres gens ! il leur faut bien quelque chose : ils ont
r inhumainement. XXIX Le printemps est tout à fait revenu. La pauvre fille s’en réjouit comme le brin d’herbe, sans sa
t morte, je ne sais de quoi, car elle chantait encore ces jours-ci. «  Pauvre petite bête ! voilà des regrets qu’elle me donne.
27 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120
ontmorency ; elle lui envoie des petites pensionnaires, des filles de pauvres gens à élever. Plus tard, la pension de Montmoren
crites selon les besoins de chaque jour. D’abord il s’agit surtout de pauvres filles qu’on élève pour servir ; les avis de Mme 
une. Dieu veut que les riches se sauvent en donnant leur bien, et les pauvres par n’en point avoir. Les riches auront plus de p
n’en point avoir. Les riches auront plus de peine à se sauver que les pauvres . Il y a de bons riches et de très méchants pauvre
se sauver que les pauvres. Il y a de bons riches et de très méchants pauvres . Les riches vous donnent de quoi vivre, donnez-le
buons au salut les uns des autres… Ne croyez pas qu’il suffise d’être pauvre et souffrant pour être sauvé ; il faut supporter
its du roi, elle ne songe qu’à les faire retomber sur celles qui sont pauvres comme elle l’a été ; mais elle n’aime pas à deman
ujours bon, religion, raison, vérité. » Dans un siècle où sa jeunesse pauvre et souriante avait vu se jouer tant de folies, ta
voulut-il, par une sorte d’expiation, mettre à jamais toute une élite pauvre à l’abri des tentations et des périls sous l’aile
ère, de sœur aînée et de religieuse, et qui a pour objet de former de pauvres nobles jeunes filles destinées à édifier ensuite
28 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64
t la chaleur et la poussière du jour qui t’ont surpris sur le chemin, pauvre bel enfant, me dit enfin la fiancée, et qu’à prés
tait peut-être précisément celle où l’on aurait jeté sur la paille le pauvre Hyeronimo, et que la Providence me fournirait peu
d’y rendre bien des services aux femmes, aux mères, aux filles de ces pauvres prisonniers. CLII Un éclair me traversa la
et une zampogne pour oreiller, n’est-ce pas le lit et les meubles des pauvres enfants de la montagne comme je suis ? Merci de m
nous aurons laissé coucher dehors, un jour de fête pour la maison, un pauvre musicien qui a réjoui toute la journée ces murail
ite tout habillée sur le lit, recouverte de mon manteau de bête et ma pauvre zampogne, fatiguée, couchée à côté de ma tête, co
s arbres et tirant cruellement, malgré mes cris, sur mon chien et mes pauvres bêtes ; Hyeronimo lâchant sur eux son coup de feu
t ; puis deux vieillards expirant de misère et de faim à côté de leur pauvre chien blessé dans notre cahute de la montagne, pu
ne pensée me monta aussitôt au front : Si c’était lui ! Si c’était le pauvre innocent Hyeronimo, que les juges auraient déjà j
ant contre les rochers et la tête tournée vers nous pour écouter (les pauvres bêtes !). Je jouai donc l’air à nous deux, avec a
cée. — Eh bien ! repris-je, quand l’air fut joué, qu’entendîtes-vous, pauvre abandonnée, au pied de la tour ? — Hélas ! rien,
ur, c’est déjà l’éternité ! CLXIX — Quel philosophe, que cette pauvre jeune femme qui ne sait pas lire ! me dis-je tout
pas le nom de mon village. — Est-ce que tu n’aimerais pas mieux, mon pauvre garçon, continua-t-elle, entrer en service chez d
us me jugerez devoir gagner honnêtement, quand vous aurez éprouvé mes pauvres services ; pourvu que mon père et ma tante mangen
aitement gagner sa vie par son travail. — Ma vie ! dit avec fureur le pauvre père, ma vie ! oui, je puis la gagner, mais c’est
— Celle-là, poursuivit-il en passant devant la loge silencieuse d’une pauvre jeune femme en costume de montagnarde, qui allait
29 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
, Ce lit dur, cette chaise unique et cette table !… À ce moment, le pauvre être qui avait péché, sans y prendre garde, par «
« les hommes des grandes villes », qui « n’ont pas trouvé malin » le pauvre Lélian, doivent admirer l’habileté de M. de Hered
-Arts avait des crédits pour empêcher de mourir de faim les écrivains pauvres , soyez certains que ce riche avide y volerait cha
public, un tourlourou embrassa une payse et, quoique ce fussent deux pauvres diables, leur baiser a dû être presque aussi bon
fend. Après tout, ils ne sont pas plus malheureux que les autres, les pauvres  ! Ils ont leurs joies comme les riches, et leur p
ccent plaintif, sans qu’on puisse deviner de quoi elle se plaint. Une pauvre petite bourgeoise anémique et geignarde, voilà, a
pas dépourvu de tout génie. Il n’avait rien et savait paraître riche. Pauvre qui vivait d’expédients, il faisait envier son op
nte de Lisle. Quand le reste de ce groupe, riche en versificateurs et pauvre en poètes, sera effacé, deux resteront quelque te
30 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »
s seront l’éternel exemple de tous les rois. Certes on ferait tort au pauvre fabuliste, sujet respectueux, si l’on trouvait da
’impertinence de vouloir vivre. Elle ne répond pas un mot et mange la pauvre bête. Quand le roi fait à quelqu’un l’honneur de
u chargée. Il y trouve toutes sortes de meurtres, des moutons mangés, pauvres bêtes innocentes, et « le berger lui-même » englo
rt de terre entre ses pattes, il n’attend pas comme dans Esope que la pauvre bête lui demande grâce ; « il montre ce qu’il est
oup son bon ami, fait l’innocent, l’ignorant, allègue que ses parents pauvres ne l’ont pu faire instruire, « n’ayant qu’un trou
hangeant de ton, le tutoie, le ravale jusqu’à la place infime d’où le pauvre hère n’eût jamais dû sortir. Tel est le portrait
re assis à la table du maître, jeûner l’hiver dans ses terres ; et le pauvre bestion qui levait la dîme sur les dîners de Jupi
es pieds en boue ? »72 C’est un seigneur, on l’aborde humblement. Le pauvre coureur à longue échine débute par un compliment.
le console à demi de sa pauvreté, en lui rappelant que d’autres sont pauvres . Mais sous ces dehors aimables on voit percer le
ui du haut de son luxe regarde en pitié « ces cancres, ces hères, ces pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim.
vilain. Moi ! des tanches ! dit-il, moi, héron, que je fasse Une si pauvre chère ! Eh ! pour qui me prend-on ? La tanche reb
mais c’est pour avoir le droit de se louer lui-même aux dépens de son pauvre voisin, de se comparer au Caucase, de dire « qu’i
ont bonnes qu’à être foulées et gâtées, Voici qu’on fait un trou à la pauvre haie, « non pas trou, mais trouée, horrible et la
dont parle Jean de Meung, autre ancêtre de La Fontaine. Ils se font pauvres , et si se vivent     De bons morceaux délicieux
aire, Les choses d’ici-bas ne me regardent plus.     En quoi peut un pauvre reclus     Vous assister ? Que peut-il faire Que
dans huit jours le maître de l’étang pêchera. Voyez le trouble de ce pauvre peuple, cet empressement, ce désordre d’esprit, c
e d’esprit, ces questions accumulées, cette confiance précipitée. Ces pauvres bonnes gens ne sont guère politiques ; ils sont f
fougère dans les climats chauds est un grand arbre, et chez nous une pauvre plante avortée. Le seigneur, entouré de respects,
t d’un air de grand homme, savant et pédant, en pensant à son père, «  pauvre sire qui n’osait voyager, craintif au dernier poi
din.101 Son défaut propre est de se perdre en maximes générales. Le pauvre homme n’est plus un homme, mais un livre, et quel
ombeau. Nous oublions la grossièreté, la ladrerie, la stupidité de ce pauvre peuple. Nous le voyons porter toutes les misères
se qui prouvent qu’un homme d’esprit est aussi un homme de coeur. Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée, Sous le faix du
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Point de pain quelquefois,
rustique qui puisse peindre une pareille hutte. Il faut avoir vu les pauvres gens qui vont faire du bois pour entendre ce mot 
rincesse des oiseaux, il vous est fort facile D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux ; Mais ne me faites pas cet affront, j
avoir. Mes parents, reprit-il, ne m’ont pas fait instruire ; Ils sont pauvres , et n’ont qu’un trou pour tout avoir. Ceux du lou
e, VIII, ii. 106. Le dos chargé de bois et le corps tout en eau, Un pauvre bûcheron, dans l’extrême vieillesse. Marchait en
31 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63
ment dans cet excellent ouvrage. L’opposition de quinze ans y joue un pauvre rôle. C’est de là que date pour moi ma mésestime
s ils s’en vont, s’en vont, s’en vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mes pauvres petites chèvres !…
n vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mes pauvres petites chèvres !… Vaï !!! Ils m’ont pris l’écue
is ils s’en vont, s’en vont, s’en vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô ma pauvre petite écuelle ! Ô ma pauvre petite flûte ! Vaï !
s’en vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô ma pauvre petite écuelle ! Ô ma pauvre petite flûte ! Vaï !!! Ils m’ont pris le bélier
t ils s’en vont, s’en vont, s’en vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mon pauvre petit bélier ! Vaï 
n vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mon pauvre petit bélier ! Vaï !!! Je vous en supplie, Panag
leur caverne, eux et toute leur race ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mes pauvres petits chevreaux !
race ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mes pauvres petits chevreaux ! Vaï !!! Ah ! si la Panagia me
s ils s’en vont, s’en vont, s’en vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mon pauvre petit bélier ! Vaï 
n vont ! Hélas ! hélas ! hélas ! Ô mes pauvres petites brebis ! Ô mon pauvre petit bélier ! Vaï !!! Commentaire. « C’est tou
Vaï !!! Commentaire. « C’est toute une idylle que cette plainte du pauvre petit berger de la montagne. Que de grâce et de n
opulaire, les Voleurs, qu’il récita en riant lui-même des plaintes du pauvre berger. Je lui demandai s’il consentirait à s’en
accusent pas les filles de l’île de dureté et de parcimonie envers le pauvre matelot ! XIX Tout cela n’est pas sublime,
32 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »
t pas chez beaucoup de gens ! Il y a plus, la modestie de l’ancien et pauvre curé de campagne est, dit-on, menacée d’une place
a jeunesse et de sa vie dans un des plus tristes pays et une des plus pauvres paroisses du département de l’Ain, si pour les pr
sur l’invisible, il y avait, comme pour nous, des pays tristes et de pauvres paroisses, et si même la plus pauvre de toutes n’
ur nous, des pays tristes et de pauvres paroisses, et si même la plus pauvre de toutes n’était pas la plus riche pour eux ! En
toire de l’Église quand il était revenu de sa chapelle ou de chez ses pauvres , rien là qui fut plus que l’ordinaire occupation
s, courbé sous le poids des volumes qu’il rapportait à dos, comme les pauvres rapportent leur bois et leur pain. Ceux-là une fo
coiffeur, que Reboul le boulanger, que Mangiamel l’arithméticien, ce pauvre prêtre de campagne, parachevé érudit en vingt ans
33 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80
sans caste et sans aristocratie légale, les misères des petits et des pauvres parleraient à l’intérêt, à l’émotion, à la pitié,
886)7 22 juillet 1862. — La maladie fait, peu à peu, dans notre pauvre Rose, son travail destructeur. C’est comme une mo
s personnes… Puis une hâte nous prend de fuir l’appartement, et cette pauvre femme. Nous sortons, nous allons au hasard dans P
me et implacable finale des organes humains… Et elle souffre cela, la pauvre malheureuse ! dans une de ces chambres de domesti
un frère des écoles chrétiennes, qui est encore là aujourd’hui. Cette pauvre Rose est la mort, mais la mort tout occupée de la
rte le timbre de Lariboisière. Rose est morte ce matin à sept heures. Pauvre fille ! C’est donc fini ! Je savais bien qu’elle
e visage au milieu d’autres corps, l’étude et la reconnaissance de ce pauvre corps, sans doute défiguré, tout cela nous a fait
cès, — que de papier, mon Dieu, griffonné et paraphé pour une mort de pauvre  ! — de la pièce à côté un homme s’est élancé, joy
e. À l’hôpital, Dieu et le cadavre voisinent. À la messe dite pour la pauvre femme, à côté de sa bière, on en range deux ou tr
jeune fille de dix-neuf ans, élevée chez les sœurs de Saint-Laurent : pauvre petite fillette étiolée, pâlotte, rachitique, nou
ise. Elle est petite, mal venue, avec une figure laide et tendre, une pauvre figure à la grâce de Dieu. C’est la mère de la sa
ge de ses blonds cheveux bouffants, s’écrie : « Mes amis, tant que la pauvre fille a vécu, j’ai gardé le secret professionnel
apporté ses effets trempés jusqu’aux os avec une pleurésie mortelle ! Pauvre créature, nous lui pardonnons, et même une grande
……………………………………………………………………………………… Maintenant toi, petite Chérie, toi, pauvre dernier volume du dernier des Goncourt, va où son
du xixe  siècle… et nous les aurons menés, ces trois mouvements… nous pauvres obscurs. Eh bien ! quand on a fait cela… c’est vr
34 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73
des absents. Nous grimpons chez notre vieille cousine Cornélie, en sa pauvre petite chambre du cinquième. Elle est obligée de
écria le libraire, vous nous nourrissiez bien mal… Je me rappelle une pauvre vache, que nous avons tuée dans la campagne ! Le
fortune royale et acheté la vaisselle d’un roi aux abois : le soldat, pauvre libraire ; le fournisseur, gros bourgeois épanoui
e couleur et de caractères persans, genre café turc : une somptuosité pauvre et de raccroc faisant comme un intérieur de vieil
tout ce qu’il a fait, sans nous être donné tant de mal… « Au fond, le pauvre garçon a un remords qui empoisonne sa vie. Ça le
de légumes. Là, il nous montre les dons des artistes à sa critique, —  pauvres dons qui attestent toute l’avarice et la lésineri
tête par l’ouverture de son corsage pour la regarder et disparaître. Pauvre petit lézard, qu’une camarade jalouse écrasa méch
urs berceaux. 22 juillet La maladie fait, peu à peu, dans notre pauvre Rose, son travail destructeur. C’est une mort len
os personnes… Puis une hâte nous prend de fuir l’appartement et cette pauvre femme. Nous sortons, nous allons au hasard dans P
me et implacable finale des organes humains… Et elle souffre cela, la pauvre malheureuse ! dans une de ces chambres de domesti
frère des écoles chrétiennes, — qui est encore là aujourd’hui. Cette pauvre Rose est la mort, mais la mort tout occupée de la
rte le timbre de Lariboisière. Rose est morte ce matin à sept heures. Pauvre fille ! C’est donc fini ! Je savais bien qu’elle
ses ! Ce soir précisément, douze heures après le dernier soupir de la pauvre fille, il nous faut aller à Saint-Gratien chez la
ce corps au milieu d’autres corps, l’étude et la reconnaissance de ce pauvre visage, sans doute défiguré, tout cela nous a fai
cès, — que de papier, mon Dieu, griffonné et paraphé pour une mort de pauvre  ! — de la pièce à côté, un homme s’est élancé, jo
e. À l’hôpital, Dieu et le cadavre voisinent… À la messe dite pour la pauvre femme, à côté de sa bière, on en range deux ou tr
jeune fille de dix-neuf ans, élevée chez les sœurs de Saint-Laurent : pauvre petite fillette, étiolée, pâlotte, rachitique, no
ise. Elle est petite, mal venue, avec une figure laide et tendre, une pauvre figure à la grâce de Dieu. C’est la mère de la sa
ge de ses blonds cheveux bouffants, s’écrie : « Mes amis, tant que la pauvre fille a vécu, j’ai gardé le secret professionnel
apporté ses effets trempés jusqu’aux os avec une pleurésie mortelle ! Pauvre créature ! nous lui pardonnons, et même une grand
un compte de 72 francs : — Comment coquin, soixante-douze francs ? Le pauvre Procureur troublé, balbutiait : — Mais Monsieur,
bre Sous la couverture mouillée que le pompier lui avait jetée, la pauvre danseuse si horriblement brûlée hier, Emma Livry,
dit une femme, une famille : un salon qui ressemble un peu à la pièce pauvre et solennelle, que les relieurs ont pour recevoir
son du Rempart pour MM. de la magistrature. Le jour y vient triste et pauvre , d’un jardinet fermé par un grand mur, et à trave
35 (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209
société des artistes, c’est-à-dire en faveur d’une certaine classe de pauvres , les plus nobles et les plus méritants, puisqu’il
s, puisqu’ils travaillent au plaisir le plus noble de la société. Les pauvres — les autres — sont venus immédiatement prélever
eu de cette rage d’humanité maladroite, qui nous fait tous les jours, pauvres aussi que nous sommes, les victimes des pauvres ?
fait tous les jours, pauvres aussi que nous sommes, les victimes des pauvres  ? Sans doute la charité est une belle chose ; mai
ur, un musicien qui crevait de faim organise un modeste concert ; les pauvres de s’abattre sur le concert ; l’affaire étant dou
; l’affaire étant douteuse, traité à forfait, deux cents francs ; les pauvres s’envolent, les ailes chargées de butin ; le conc
36 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »
couraient ainsi, sans autre espoir que celui d’arriver dans quelques pauvres villages dont rien n’annonçait les approches, car
r le sort de ces malheureux paysans qu’il trouvait rassemblés dans de pauvres cabanes, mais qui au moins se consolaient entre e
ait à peine à paraître, lorsque Barasdine entra dans la chambre où le pauvre voyageur dormait encore. Il ne fut pas peu surpri
sera ouverte aux malheureux de toutes les nations ; il suffira d’être pauvre ou persécuté pour y trouver un asile. Les Tartare
ir négligé ses compatriotes. Étourdi, et comme un homme enivré, notre pauvre sous-lieutenant ne pouvait deviner ce qui l’avait
joies de son enfance. Mais que cet éclair de bonheur fut rapide ! La pauvre Marie, devenue plus tranquille, lui disait triste
eu merci ! Le bon Dieu ne m’a jamais abandonnée, et je ne suis pas si pauvre que je ne puisse aujourd’hui vous offrir à dîner.
volonté soit faite. » En disant ces mots, elle ouvrit la porte de sa pauvre demeure. Un lit de paille, une table, un vieux co
a me faisait trop mal de la voir à toutes les places où j’avais vu ma pauvre maîtresse. Un jour, je demandai mon compte, et je
acle aussi touchant ne fut pas perdu pour notre voyageur. « C’est une pauvre fille, disait-il souvent, qui m’a éclairé sur les
vous battre avec une troupe d’enfants qui avaient cassé la jambe d’un pauvre chat, et j’eus bien de la peine à les tirer de vo
ruelle la folie de tant de courses inutiles qui l’avaient ramené plus pauvre que jamais sous le toit de la pauvre Marie. Assis
utiles qui l’avaient ramené plus pauvre que jamais sous le toit de la pauvre Marie. Assis à ses côtés, il ne regrettait ni les
u’aux plus petites circonstances, et les expressions si simples de la pauvre Marie ne sortirent jamais de sa mémoire. Pressé d
ée, et bientôt sa sœur fut dans ses bras. La première pensée de cette pauvre demoiselle fut de supplier son frère de ne plus q
elques particuliers obscurs ? Qui voudrait même y vivre heureux, mais pauvre et ignoré ? Les hommes ne veulent connaître que l
lonies, loin de son pays où elle avait perdu la seule dot d’une fille pauvre et honnête, la réputation. Un vieux noir, qu’elle
er de la famille, et lui dit: « Ma jeune demoiselle, ayez pitié d’une pauvre esclave fugitive ; il y a un mois que j’erre dans
nts, le dévora tout entier. Virginie, la voyant rassasiée, lui dit: «  Pauvre misérable ! j’ai envie d’aller demander grâce à v
autre, je les ai fait flairer à Fidèle ; et sur-le-champ, comme si ce pauvre animal m’eût entendu, il s’est mis à quêter sur v
r les fortifier et les rafraîchir. Virginie soupira au souvenir de la pauvre esclave, et des inquiétudes de leurs mères. Elle
us venons, dit Virginie, de la Rivière-Noire, demander la grâce d’une pauvre esclave marronne, à qui j’ai donné, ce matin, le
arché nu-pieds jusqu’à la Rivière-Noire, pour demander la grâce d’une pauvre esclave fugitive. Tiens, ma bien-aimée, prends ce
Dieu tous les jours pour ma mère, pour la tienne, pour toi, pour nos pauvres serviteurs ; mais quand je prononce ton nom, il m
rginie dans une cabane de pêcheurs, où nous le donnâmes à garder à de pauvres femmes malabares, qui prirent soin de le laver. P
ne fille comme elle ; les garçons, des amantes aussi constantes ; les pauvres , une amie aussi tendre ; les esclaves, une maître
ettre des gardes auprès de sa fosse, et en écarter quelques filles de pauvres habitants, qui voulaient s’y jeter à toute force,
aul et Virginie: il trouva son ami dans un abattement extrême ; et le pauvre solitaire, le cœur plein de sa mésaventure, ne se
aison et un jardin au milieu des habitations les plus élémentaires du pauvre peuple. Mais il ne pouvait plus se cacher. Son no
ngile des cœurs était retrouvé. Ce style était évangélique aussi ; le pauvre comme le riche, le vieillard comme l’enfant avait
37 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
et les œuvres de Béranger I Nous avons laissé Béranger jeune, pauvre , cherchant son talent en lui-même, et cherchant s
iée frémit dans ces vers : Il est un Dieu : devant lui je m’incline, Pauvre et content, sans lui demander rien. De l’univers
les, formez une sainte alliance,         « Et donnez-vous la main. «  Pauvres mortels, tant de haine vous lasse ; « Vous ne goû
blique et de l’Empire. Il est caché sous l’humble paille Où je dors pauvre et mutilé, Lui qui, sûr de vaincre, a volé Vingt
r repousse l’espérance : L’aigle n’est plus dans le secret des dieux. Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils
urier un poison est l’essence ; La mort couronne un front victorieux. Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils
lui, peut-être accablé de souffrance, À la patrie adresse ses adieux. Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils
à comme le phare immense D’un nouveau monde et d’un monde trop vieux. Pauvre soldat, je reverrai la France ! La main d’un fils
ce roc nous fuyons en silence ; L’astre du jour abandonne les cieux. Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils
a parlé, grand’mère !        Il vous a parlé !   L’an d’après, moi, pauvre femme,   À Paris étant un jour,   Je le vis avec
vous, grand’mère !        Quel beau jour pour vous !   Mais quand la pauvre Champagne   Fut en proie aux étrangers,   Lui, br
is fois Depuis, dans une joie amère, Accoucha seule au fond des bois. Pauvres enfants ! chacun d’eux pousse Frais comme un bout
, poursuivait-il en plaisantant, si jamais vous ressuscitez sur cette pauvre terre et que la Providence vous rende, dans une r
nger chantés que de verres de vin versés dans les jours de fête de ce pauvre peuple. Combien de fois moi-même, dans des réunio
n oreiller de bonnes œuvres. On sonnait, il allait ouvrir. C’était un pauvre ouvrier qui venait de perdre sa femme dans la nui
déchirée de ses vieilles éditions pour la glisser dans les doigts du pauvre veuf, afin de ménager sa pudeur en ne laissant ni
dont le père, mécanicien ou typographe, avait parlé de Béranger à sa pauvre famille ; elle entrait en rougissant et demandait
ême jusqu’au nu avant de demander une obole de la pitié d’autrui. Les pauvres infirmes s’en allaient consolés ; on entendait le
sentait ses requêtes à toutes les administrations, il quêtait pour le pauvre chez tous les riches, il visitait dans tous les h
e peuvent pas être déplorées comme celles qui les commencent. « Cette pauvre Judith », me disait-il en essuyant ses yeux encor
suyant ses yeux encore humides de la matinée des funérailles, « cette pauvre Judith me précède de peu dans le voyage. J’aurais
que le peu que je laisserai en m’en allant ne soit pas perdu pour ma pauvre famille. « Vous ne le croiriez pas, mon ami », aj
Construisons ce mausolée ære publico, sou par sou, avec le denier du pauvre et du riche, afin que ce sépulcre impartial, voté
s sculpteurs pour tailler dans le marbre penthélique de ce tombeau du pauvre grand homme les bas-reliefs d’une immense frise c
Dans le premier de ces bas-reliefs, on le verra, dans la maison de sa pauvre tante, à Péronne, écoutant les leçons de la Provi
38 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232
eurtre de son frère, dont le dernier soupir a été une malédiction, la pauvre Marguerite, déshonorée, mais toujours pieuse, épr
ales inspirations, ces hontes homicides plus fortes que la nature. «  Pauvre Marguerite, lui murmure-t-il à voix basse et en v
e aussi toi-même ? Fatal pressentiment ! « Hélas ! hélas ! soupire la pauvre jeune fille, que ne suis-je délivrée des horrible
s. Faust. Je reste auprès de toi. Marguerite. Vite ! vite ! sauve ton pauvre enfant ! Va, suis le chemin le long du ruisseau,
le, chez le savant comme chez l’ignorant, chez le riche comme chez le pauvre  ; changer en pain quotidien de toutes les âmes pe
dit l’hôtesse, voici déjà les curieux qui rentrent après avoir vu les pauvres émigrés. Probablement tout a traversé la ville ma
tacle, dit-il, si ce n’est le jour funèbre où l’incendie dévora notre pauvre petite ville, il y a vingt ans. » Le pasteur, je
ne souvent à regret et seulement pour se délivrer de l’importunité du pauvre  ; mais le besoin me force à parler. Là, sur la pa
ne pourrons arriver que bien tard après les autres ; à peine si cette pauvre femme garde un souffle de vie, et son nouveau-né
parla la belle jeune fille, et sur la paille où elle était étendue la pauvre femme, toute faible et toute pâle, se lève et me
-il vous rendre à vous-même le bien qui nous arrive par vous ! ” « La pauvre femme en couches prit en souriant ce linge que la
gne, par des propos d’aubergiste économe, l’idée de prendre une fille pauvre . — « Heureux, dit-il, celui à qui ses parents don
auprès de l’aubergiste le caractère modeste, timide et sédentaire du pauvre Herman. Ce discours est aussi plein de sagesse qu
à préparer ceci ou cela pour les autres.” À son retour elle soigne la pauvre femme accouchée et distribue l’eau et le pain ent
distribue l’eau et le pain entre tous les autres petits enfants de la pauvre femme. » Greuze n’a pas de plus touchant tableau
t la distance qui existe entre le jeune homme riche et la jeune fille pauvre . Laissez-moi m’en aller avant d’avoir éprouvé plu
39 (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »
et ce que vous ferez, le métier de la vertu restera toujours le plus pauvre des métiers. Nul ne sera tenté de l’embrasser par
rmes les plus répugnantes et de faire renaître la conscience dans les pauvres êtres où elle est le plus effacée. Madame Gros, i
charmante inoculation du sens moral, par un mot, par un regard, en de pauvres êtres qui n’ont pas eu de mère, qui n’ont jamais
de son maître. L’esclavage antique fut aboli virtuellement quand une pauvre esclave de Lyon se fut montrée dans l’amphithéâtr
dément pas un instant. Quand, en marchant les pieds dans la neige, la pauvre créole a réussi à placer quelques-uns des ananas
ce qu’il peut y avoir de joie et d’affection dans un petit cercle de pauvres et d’humbles qui se connaissent et s’aiment entre
t, depuis qu’elle savait que la vieille nourrice n’était pas sa mère… Pauvre fille ! À force de recherches, elle est parvenue
vertueuse bonne grâce, écrite par M. le curé de Château-l’Évêque. La pauvre fille a été jetée comme une perle au milieu d’un
Permettez-moi de vous rappeler un souvenir de ces derniers mois. Une pauvre jeune fille très vertueuse meurt, laissant deux c
ondition du catholicisme, aurions-nous pu mettre en repos l’âme de la pauvre fille et l’assurer que son petit ménage, auquel e
le tableau du bien à Paris ? Qui nous dira la lutte de tant de vertus pauvres , de tant de mères admirables, de sœurs dévouées ?
40 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177
ée, et des passions qui ne sont plus la charmante passion littéraire. Pauvre Cydalise ! Est-elle décrépite à ce point qu’elle
ange et déplorable ! Et encore elle s’est barbouillée inutilement, la pauvre diablesse ! Tout son maquillage est manqué. II
eur du diable de les roussir. Il n’a trouvé, enfin, en Galilée, qu’un pauvre caractère, qui n’avait rien de ce qui fait le gra
eurer Chasles, dans le verre de Galilée, en regardant les étoiles : «  Pauvre vieillard ! laissez-lui ses chers flacons (p. 255
e. La gloire de l’écrivain est de l’éviter. Toute la logomachie de ce pauvre temps, dont nous sommes harassés, affadis, dégoût
ut le monde : aux gouvernements, aux arts, à la littérature, comme ce pauvre abbé, pauvre spirituellement autant que physiquem
aux gouvernements, aux arts, à la littérature, comme ce pauvre abbé, pauvre spirituellement autant que physiquement sans· sou
méritant, son nom de Philarète, a habillé l’indigent abbé depuis ses pauvres pieds jusqu’à sa pauvre tête. Il a eu cette bienf
larète, a habillé l’indigent abbé depuis ses pauvres pieds jusqu’à sa pauvre tête. Il a eu cette bienfaisance, tant il se fond
le coquin déhonté, le hideux intrigant, Vautrin, l’homme du bagne, du pauvre Lambert ; la vile courtisane, de la vierge mystiq
ute ; et c’est cela qui l’a rendu aveugle au catholicisme de Balzac ! Pauvre Chasles ! voilà les clartés de son livre ! voilà
41 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
opéra de ce Roswein, un chef-d’œuvre, le chevalier s’aperçoit que le pauvre enfant est amoureux, — mais amoureux comme un enf
stique, est très-bien touchée, indiquée, sans déclamation. Marthe, la pauvre jeune fille sacrifiée, cette Mignon du Nord exilé
u à Dalilci, rien ne nous sépare plus de Sibylle ; car le Jeune Homme pauvre (qui aurait dû s’intituler plutôt le Gentilhomme
e Jeune Homme pauvre (qui aurait dû s’intituler plutôt le Gentilhomme pauvre ), si nous nous y arrêtions, appellerait plus d’un
t cousine de la petite Marguerite. Le drame d’ailleurs du Jeune Homme pauvre , tout en poussant à la vogue du livre, a un peu n
ourtant ce fait considérable et singulier : le Roman d’un Jeune Homme pauvre est peut-être le plus grand succès de vente de ce
dre. Elle exerce, au reste, un prestige sur tout ce qui l’entoure. Le pauvre fou Jacques Féray, objet de sa pitié, subit son a
pour être sacrifiée. Elle débute par un trait odieux, en se jouant du pauvre fou Féray, grotesquement affublé par elle, et en
quelquefois du point d’où elle est partie. Ne renions pas nos parents pauvres . — N’étalons pas nos origines, soit ; recouvrons-
42 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304
Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres . Mesdames, Messieurs, Vous connaissez le mot d
its groupes ruraux, même dans les petites villes, on sait où sont les pauvres et qui ils sont. À Paris il en va autrement. Un d
âmes. Dans ces agglomérations des grandes villes où les riches et les pauvres ne se connaissent point et sont plus séparés par
ffort de donner, c’est de savoir à qui donner ; c’est d’atteindre les pauvres . Et les atteindre n’est pas tout ; on voudrait le
d’enlever des recrues possibles à la sombre et dolente armée du vice pauvre et de la détresse sans espoir. Vous recherchez ce
ppui temporaire, à la misère définitive ». Quand vous avez trouvé vos pauvres , une seconde difficulté se présente : c’est d’éta
à eux comme à vous, « naturels ». Il n’est pas commode d’aborder les pauvres d’un air qui soit exempt d’affectation, qui ne se
reuse « condescendance » de certains philanthropes. Il faut venir aux pauvres comme de plain-pied. Il faut les convaincre que n
eu. C’est en ce Dieu qu’elles les aiment, et, en travaillant pour les pauvres , elles travaillent pour lui. Rien, j’imagine, n’é
, un hasard heureux nous a préservés des nécessités qui oppriment les pauvres et qui parfois les réduisent à un abaissement mor
ce, la faiblesse et l’ignorance communes à tous les hommes, riches ou pauvres . C’est enfin la préoccupation de ne point laisser
e que vous savez donner à votre charité implique que vous regardez le pauvre comme étant moralement votre égal et comme n’étan
-même demander la main de Mlle Catherine. » — Puis, c’est l’intérieur pauvre et décent des Vallon : le père Vallon, bonhomme à
us avez ma promesse. » Elle dit cela, sachant bien ce que répondra le pauvre garçon, et elle se laisse parfaitement dégager pa
e la consulter. Et Lia résignée dit à sa jeune coquine de sœur : « Ma pauvre , pauvre Norah ! Sois heureuse, et surtout ne le r
sulter. Et Lia résignée dit à sa jeune coquine de sœur : « Ma pauvre, pauvre Norah ! Sois heureuse, et surtout ne le rends pas
t s’empêcher de trouver Mikils un peu ridicule, de le voir « comme un pauvre être diminué qu’on plaint avec un sourire », et «
et de sa mère que M. le syndic s’était trompé sur ses sentiments, le pauvre homme ! et qu’il les a priés de considérer comme
s notaires. Quant au reproche d’avoir livré à la moquerie publique de pauvres gens « odieusement calomniés et persécutés » à l’
e les estomacs soient devenus tout d’un coup si intolérants, et à des pauvres , ce qui n’a pas d’importance. » Ainsi encore le m
rgeois vénérable, gras, rose, heureux !… Son ventre faisait envie aux pauvres … Sa face réjouie, son triple menton, ses mains po
cieux et solitaire !… Comme il sut écarter de sa maison les amis, les pauvres et les chiens !… Comme il sut préserver son cœur
43 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
s, un roman peut bien l’être. Mais est-ce un roman ? Non. II Un pauvre jeune conscrit de 1813, cueilli avant sa fleur, c
ntais déjà en ce temps-là, moi qui partageais les angoisses du peuple pauvre et sacrifié à la noblesse des barons d’empire, je
les yeux avec son gros mouchoir à carreaux en murmurant : « C’est la pauvre vieille Annette qui va avoir du plaisir ! À la bo
s encombrées de phalsbouriens et de paysans inquiets du sort de leurs pauvres enfants. Il monte au clocher pour revoir de loin
-elle, que ce grand carnage me dégoûte ; il a déjà fallu que nos deux pauvres cousins Kasper et Yokel aillent se faire casser l
es femmes vont perdre leurs maris rien que dans notre village, et dix pauvres garçons vont tout abandonner, malgré père et mère
riblement les pieds. Tu n’es pas déjà trop solide sur tes jambes, mon pauvre enfant, au moins que tu n’aies pas cette douleur
de fatigue. » Alors elle me regarda, et je l’entendis qui disait : «  Pauvre enfant ! pauvre enfant ! » Puis elle me fit asseo
lors elle me regarda, et je l’entendis qui disait : « Pauvre enfant ! pauvre enfant ! » Puis elle me fit asseoir près du fourn
es étaient ouvertes, elles saignaient, et la bonne vieille répéta : «  Pauvre enfant ! pauvre enfant ! » L’homme me dit : « De
tes, elles saignaient, et la bonne vieille répéta : « Pauvre enfant ! pauvre enfant ! » L’homme me dit : « De quel pays êtes-v
ux, et tous pleuraient dans une désolation inexprimable, criant : « Ô pauvre Joseph ! pauvre Joseph ! » Cela me déchirait le c
raient dans une désolation inexprimable, criant : « Ô pauvre Joseph ! pauvre Joseph ! » Cela me déchirait le cœur. L’idée me v
du genre humain qui monte au ciel. C’est alors que je me rappelai ces pauvres femmes de Phalsbourg qui priaient dans l’église à
— Oui !… fit-il en sanglotant tout bas, oui… je lui dirai !… — Ô mon pauvre Joseph ! » Je ne pouvais plus le lâcher ; il me p
i amour, ni aventures qui s’effacent avec le temps. On ne voit que le pauvre apprenti de dix-huit ans, le bon horloger compati
, sa gloire, et ses grandeurs retentissent dans un petit groupe de ce pauvre peuple et où tous les Te Deum se changent tout ba
st pas là un roman, c’est la nature ! Et quand on lit cet évangile du pauvre peuple en 1814, et qu’on voit les enfants de ce p
44 (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58
cependant enrichie de si nombreuses expressions laudatives, semblait pauvre aux journalistes, du moment qu’elle était appelée
jeta trois cent mille hommes, femmes et enfants, derrière le char du pauvre qui emportait le poète au Panthéon, et un million
able d’apprécier le génie, ne put jamais sentir. Est-ce la faute à ce pauvre homme, si pour faire fortune, le but sérieux de l
: ou la mort ; fera banqueroute, ruinera les riches sans enrichir les pauvres , anéantira le crédit qui est la fortune de tous e
sentence, le numéro spécimen disait que L’Événement « vient parler au pauvre des droits du riche, à chacun de ses devoirs. Le
ublique se donne pour 15 centimes, que l’Événement qui veut parler au pauvre se vende pour un sou ». Le poète commençait à com
 ». Le poète commençait à comprendre que dans les petites bourses des pauvres , se trouvaient de meilleures rentes que dans les
on, ce qui se déchaîna, ce fut la cupidité ; ceux qui avaient été les pauvres n’eurent qu’une idée, dépouiller les riches. On n
ils de guerre à condamner sans pitié, dénonce les vaincus comme des «  pauvres qui n’eurent qu’une idée : dépouiller les riches 
battue, la Chambre vota le cautionnement qui commandait « silence aux pauvres  ! » selon l’expression de Lamennais. L’Événement
le, qui conserve aux Rothschild leurs millions et leurs parcs, et aux pauvres leurs haillons et leurs poux, est la seule égalit
ône involontaire. Les caprices du riche sont les meilleurs revenus du pauvre . Plus le salon aura de plaisir, plus l’atelier au
n autobiographie et il se convainquit que lui qui avait écrit sur les pauvres gens, la misère, et autres sujets de compositions
oyer sur un homme envoyé aux galères pour le vol d’un pain et sur une pauvre fille se prostituant pour nourrir le bâtard du bo
effets savamment machinés. Tout y est pesé, prévu ; depuis le char du pauvre dans le but d’exagérer sa grandeur par cette simp
e l’État lui fasse de telles funérailles : ce n’est pas pour un génie pauvre qu’il ferait tant de dépenses. Deuxième bourgeoi
or Hugo qui contient la clause d’un don de cinquante mille francs aux pauvres de Paris est tout entier écrit de sa main, qu’il
u’il est terminé et daté, mais non signé. » Donner 50 000 francs aux pauvres , même après sa mort, dépassait ce que pouvait l’â
45 (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265
mme la ridicule perversité sensuelle de telles névrosées, muses de ce pauvre Mendès. Balzac définirait le bas-bleu : « la fill
 » et elle cite seize lignes. En une page d’un livre précédent, cette pauvre Laurenty résumait les doctrines des philosophes s
e volonté. Seulement, voilà, elle a beau faire : elle ne sait pas, la pauvre petite. J’ai regardé trop longtemps ce premier cy
arrive, intrigue indifférente lue mille fois, et les nécessités de la pauvre fable faussent et banalisent les caractères. Le s
ait « entendre sa voix à celui qu’elle veut perdre ou protéger ». Les pauvres tentatives de Cécile vers tous les genres me perm
kermann. Elle est complexe et artificielle, toute en jeux de surface, pauvre Isis faite de voiles abondants, de roides broderi
ls joue un enfant barbare. Voici deux des musiques rauques et une des pauvres flûteries dont se réjouit l’enfant barbare. Recue
Les livres de Tola Dorian donnent tout à l’effet : ce sont des femmes pauvres qui se couvrent de fausses bijouteries et qui ne
ant… Que de vies sont privées de ces échappées lumineuses… » Ah ! les pauvres qui n’ont pas même au trésor de la mémoire une fl
la phrase, une œuvre charmante et sincère. Les Souvenirs d’une enfant pauvre de Rose Romain ont quelque chose d’étriqué ; ils
raît-il, ne peuvent durer. Et Louise Ducot pleurniche aussi sur notre pauvre esprit qui fait le pendule au milieu du puits, ég
t le rêve. Quelle poésie ou même quelle vie pourrait subsister en la pauvre âme démolie à ce point par « un autre moi railleu
’anti-poétique enfer où Sully-Prudhomme, petit Virgile, a égaré cette pauvre Louise Ducot, Dante anémique. On y voit non seule
une plaine de tristesse. Et je m’irrite à rencontrer tant de symboles pauvres qui marchent glose au dos, tant de Vases brisés m
urs, il faut être philosophe, Votre âme est de bien mince étoffe. La pauvre fleur obéit, admiratrice, et s’efforce d’être « p
lore. Dans les treize premiers vers, vous aviez blessé cruellement un pauvre cygne pour le seul plaisir de nous montrer enfin
de citrouille ! » Elle distingue les saisons à des signes ignorés des pauvres habitants de la grande citrouille. Si l’alouette
s disent une âme simplement charmante, et les sourires d’une jeunesse pauvre , qui ne méprise pas les biens extérieurs, mais qu
gna et les sentiments humains qui s’élèvent du profond de son âme, la pauvre femme s’agite sans « sortir de ce cruel dilemme »
galons vous inspirerait peut-être plus de pitié que d’admiration. Ce pauvre officier pauvre geint bien souvent sur l’insuffis
pirerait peut-être plus de pitié que d’admiration. Ce pauvre officier pauvre geint bien souvent sur l’insuffisance de la solde
i vous rendre intéressant en reprenant pour votre compte tels vœux du pauvre esthète qui finira par perdre la « boussole cervi
s’empresse de mourir en leur laissant le gros héritage. Le professeur pauvre , trop fier pour avouer son amour à la jeune fille
l’autre côté de l’eau, les Américains y ont le beau rôle. Mais cette pauvre Française de Jeanne Mairet n’a pu leur donner que
en croupe l’histoire ». J’ai bien peur que, trop faible de reins, la pauvre bête n’ait buté dès le premier pas et ne se soit
n impartiale et de la vérité moyenne. Ce mari adresse, en effet, à sa pauvre petite femme, des reproches bien risibles : il a
arfaitement pareilles et contiguës ! » Mais, quelques jours après, le pauvre père se plaint et se récrie : « Je t’en prie, ne
ant de virgules. Tu m’en accables comme les Romains accablèrent cette pauvre Tatia de leurs boucliers. » Je possède un seul au
ère de la fortune : O culo di angelo ! Ce n’est pas qu’il n’y ait des pauvres dans les romans de Mme Malot. Mais la pauvreté, t
echange connaissent ces indéniables vérités. Elles refusent le cousin pauvre de deux millions et, si plus tard leur cœur vient
qui répond au nom heureux d’Anatole déclare que « c’est gentil d’être pauvre  ». Et pourtant ce malheur « gentil » l’empêcha lo
ces paroles d’un père prudent et s’était résignée en le plaignant. Le pauvre homme ! « la nécessité l’étranglait, et on ne lut
n cabotin ou un avocat. Dans le même article, elle remarque que « ces pauvres hommes ne sont pas de force ». Ils lui « ont fait
carnet » d’avoir fait longtemps le « boniment » de la charité pour ce pauvre unique. Je me détourne en hâte de ces questions i
de ceci, ni de cela, ni de telle autre chose ; avant d’arriver à son pauvre sujet insuffisant, elle en traite, sous prétexte
le réceptivité, essaye de produire, elle se manifeste prodigieusement pauvre , et banale, et impersonnelle. Les plus grands exp
t né de cette brutalité. Le voici malade, entre la vie et la mort, le pauvre petit. Or le papa-cousin est docteur et, comme le
tez ces nobles considérations à la Guizot sur tout ce qui manqua à ce pauvre Adolphe : « Pas de religion : et Dieu seul aurait
gueur, le Code, déclare le balayeur des rues égal à Félix Faure et ce pauvre Félix Faure égal à Émile Zola, pourquoi refuse-t-
trices et de députées ? Je ne puis que sourire avec mépris, quand ces pauvres féministes réclament comme une baguette magique l
mme et une femme l’égale d’une autre femme. Quand la couturière et le pauvre bougre de mineur seront les égaux de Mme Pognon,
le mouvement féministe. Marie Maugeret exposa le féminisme chrétien, pauvre féminisme timide et anodin. — Dans un petit livre
ment vienne trop tôt et soit trop continu. Les Souvenirs d’une enfant pauvre nous disent la faim et les humiliations, toutes l
ents et ses précoces compréhensions, également embarrassants pour son pauvre abbé, nous disaient de façon piquante les incohér
98.) Influence du milieu ou excessive bonté qui craint d’humilier les pauvres consœurs ?… *** Marie-Anne de Bovet perd à être t
elle est dupe à rebours, car elle généralise ce qu’elle voit dans son pauvre monde factice et, inepte sédentaire de la pensée,
e, à qui on n’en faisait guère accroire non plus, doit plaindre cette pauvre demoiselle qui, n’ayant point trouvé le Monomotap
lles de Mme Daudet. Ne la jugez pas sur les livres qui éblouirent ces pauvres immortels : vous auriez d’elle trop mauvaise opin
tion « un impertinent petit livre ». Il me paraît, ce brave Augustin, pauvre d’esprit plus encore que sa sœur et plus qu’elle
r le contact de la civilisation, qui l’a admise à l’état de besoin. » Pauvres hommes ! combien ils sont à plaindre de leur erre
e ne sais quel flatteur l’a définie : « la bonté armée. » Hélas ! les pauvres armes, combien courtoises et émoussées. D’après s
sport littéraire. Elle n’y a pas trop mal réussi. Son premier livre, Pauvre Petite ! nous est présenté comme un manuscrit du
e, finit dans la folie. Le dénoûment est gros et invraisemblable : le pauvre garçon jusque-là n’avait paru « excessif et déséq
a vie, sous le portique du temple où le convoquait le destin » que le pauvre bougre « a rencontré cette créature apocalyptique
eusement !) vint lui promettre ce Messie, Mounet-Sully. *** Ce que ce pauvre Ledrain doit être abruti par la continuelle lectu
46 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »
ré l’une des victoires, environ l’an 276 avant Jésus-Christ. Il était pauvre . Il paraît que la guerre de Pyrrhus et des Romain
s doute Léonidas ne faisait pas payer cher ses épigrammes : aussi les pauvres gens s’adressaient volontiers à lui, comme à un b
en faisait même quelquefois pour rien. Un jour, d’honnêtes filles, de pauvres ouvrières trop peu occupées, ont l’idée d’offrir
naguère pleins de laine, et ces spathes pesantes, offrande modeste : pauvres et n’ayant que peu, nous donnons peu. » Pauvres
, offrande modeste : pauvres et n’ayant que peu, nous donnons peu. » Pauvres filles en effet ! elles offrent à leur manière un
s elle n’a pas échappé à Mercure, la piété du portefaix qui, dans son pauvre métier, a trouvé moyen de lui faire une offrande 
mme de bien. » Mais la fleur des épigrammes de Léonidas en faveur du pauvre monde me paraît être l’épitaphe qu’il composa pou
où le commerce t’appelle. » Léonidas n’eut pas seulement affaire aux pauvres gens et à ceux du commun ; nul n’a exprimé mieux
dieuse misère, je t’immolerai un chevreau. » Il était visité dans sa pauvre demeure par des hôtes affamés qu’il renvoyait en
etirez-vous de ma chaumière, Souris qui vous cachez dans l’ombre ; la pauvre huche à pain de Léonidas ne saurait nourrir des s
47 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
été démocratique où si souvent le talent monte d’en bas, une jeunesse pauvre , dure, avec des amours absurdes, des désirs démes
parce que la vie de la vieille femme est encore utile aux siens, aux pauvres et aux fidèles. Daphné se soumet douloureusement.
à Colone. Ce sont bien les discours d’un Nestor qui, au lieu de trois pauvres petites générations, en aurait vu passer cent vin
M. France-Bonnard nous racontera-t-il des histoires fort simples. Un pauvre garçon qui aime une actrice et qui, après quelque
e  Un vieux savant envoie du bois, pendant l’hiver, à sa voisine, une pauvre petite femme en couches. La petite femme, devenue
pages du Crime de Sylvestre Bonnard sans un grand désir de pleurer ? Pauvre Jeanne, pauvre mère ! Je suis trop vieux pour res
de Sylvestre Bonnard sans un grand désir de pleurer ? Pauvre Jeanne, pauvre mère ! Je suis trop vieux pour rester bien sensib
stique l’histoire de la jolie marraine, de Marcelle aux yeux d’or, la pauvre créature d’amour et de folie : apparition d’une f
pitié de l’homme s’épanchant, plus tard, sur la vision de l’enfant ! Pauvre âme en peine, pauvre âme errante sur l’antique Oc
anchant, plus tard, sur la vision de l’enfant ! Pauvre âme en peine, pauvre âme errante sur l’antique Océan qui berça les pre
48 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Octave Feuillet »
eille de jeune femme, mon enfant ; elles te feront peut-être aimer ta pauvre mère romanesque… Tu apprendras peut-être d’elle q
ces premiers romans de M. Octave Feuillet : le Roman d’un jeune homme pauvre , l’Histoire de Sibylle et plus récemment, par un
de Champcey d’Hauterive. Dans ces conditions-là ce n’est rien d’être pauvre . Il entre comme intendant chez les Larroque, et t
dans le vide, il a juré de ne l’épouser que lorsqu’elle serait aussi pauvre que lui, ou lui aussi riche qu’elle. Sur quoi Mar
perbe et doux  et son ancien compagnon d’armes, Roger de Louvercy, un pauvre infirme qui a le bras gauche mutilé et une jambe
tte et au commandant d’Eblis : ce sont eux les vrais meurtriers de la pauvre Cécile. Ainsi grogne en nous Sancho Pança. Mais q
ne très belle chose. ) — Mlle Charlotte de Luc d’Estrelles, orpheline pauvre , s’est offerte un jour sans succès à son cousin L
ins résigné que de coutume aux scrupules qu’on lui opposait ; mais la pauvre femme se jette à ses genoux, le suppliant d’être
admire franchement de quelle grâce l’auteur du Roman d’un jeune homme pauvre a su manier le romanesque, quand je vois ce qu’es
oiseau bleu entre certaines pattes. 1. Le Roman d’un jeune homme pauvre  ; Histoire de Sibylle ; Bellah ; la Petite Comtes
49 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rictus, Jehan (1867-1933) »
Rictus, Jehan (1867-1933) [Bibliographie] Les Soliloques du pauvre (1897). — Doléances (1900). OPINIONS. Geo
ges Oudinot Cette première et somptueuse édition des Soliloques du pauvre , déjà connus, d’ailleurs, dans certains cabarets
e nouvelle (juillet 1897).] Remy de Gourmont Les Soliloques du pauvre exigeaient peut-être un peu d’argot, celui qui, f
50 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
vous console du jour qui passe ! Je vais annoncer le désespoir à vos pauvres parents ! Fior d’Aliza, venez avec moi pour qu’il
n et nous bénit en cachant ses larmes. — Aimez-vous sur la terre, mes pauvres enfants, nous dit-il tout bas, pour vous aimer à
fausseté des pièces qu’il avait inventées pour nous dépouiller de nos pauvres biens pièce à pièce. Cela parut louche au prince
elle se tut. — Hélas ! oui, me dit la tante ; elle était enceinte, la pauvre enfant, enceinte d’une nuit de larmes. Ils se tur
galériens dans leurs maladies. Elle lui demandait de permettre que la pauvre montagnarde eût un asile dans sa maison pendant l
de mon costume de la prison de Lucques pour aller à Livourne voir mon pauvre Hyeronimo. J’avais apporté sa zampogne, afin qu’o
remmes qui viennent jouer dans les rues de Livourne pour consoler les pauvres galériens. Les sentinelles me laissèrent libremen
; je l’endormais, je l’allaitais, je riais avec lui. Cela ranimait le pauvre Hyeronimo ; il le regardait, il me regardait, il
m’avoir vu le soir du retour de son jeune maître. Les caresses de ce pauvre animal m’attestèrent une fois de plus combien il
51 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »
le kleptomane aveugle n’a rien su faire des matériaux volés. Ah ! le pauvre professeur et le pauvre écrivain. Son esprit est
’a rien su faire des matériaux volés. Ah ! le pauvre professeur et le pauvre écrivain. Son esprit est un chaos de souvenirs et
besoin d’espace. Son infamie est d’autant plus grande qu’il n’a ni la pauvre excuse de la faim, ni même l’excuse ridicule de l
phrase péremptoire, il avait longuement songé aux Américains du Nord, pauvre race transplantée qui se meurt d’impuissance et d
si c’étaient des êtres de chair, sortis du cerveau Balzac, au lieu de pauvres marionnettes faisant trois tours sur la gélatine
e paraissait disposée à se brûler les ailes à la flamme vacillante du pauvre Bout-de-Chandelle ». Aussi plus d’une fois « le p
vacillante du pauvre Bout-de-Chandelle ». Aussi plus d’une fois « le pauvre Bout-de-Chandelle fut sur le point de s’éteindre 
lité était une fine ironie ». Dans tous les discours que lui prête le pauvre Montégut, je n’ai trouvé, il est vrai, qu’une seu
jeune réclamiste habile, mais écrivain inférieur même à son père, le pauvre Lepelletier de l’Écho de Paris, est, comme vous s
52 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
Alfred Dreyfus, s’est montré effroyablement inférieur à sa destinée. Pauvre soldat incurable, auquel nul spectacle et nulle s
t pas assez haut pour qu’on parvienne à faire un drapeau avec « cette pauvre loque humaine ». Pourquoi Zola recueille-t-il en
aurait à peine commencé l’œuvre de réparation. La Vérité en marche, pauvre livre de bourgeois vaniteux et d’enfant ébloui au
s principe de la subordination ». Vous bafouez la science officielle, pauvre vieille toute courbée vers la terre et dont les d
ustrielle ». Vous êtes écœurée devant cette hypocrite exploitation du pauvre , l’assistance par le travail, comme devant « cett
t le « pieux dédain des biens et des richesses » ? Loin d’être restés pauvres d’esprit, ils proclament, ces juifs de cœur, auss
on peint en fer. Autant que par ses pédanteries, Tailhade éblouit ces pauvres gens par ses prétentions aristocratiques. Il a, c
ui put tirer de ses richesses intérieures un univers harmonieux et le pauvre Napoléon dont l’Europe conquise ne remplissait pa
heureux… Tu es pieux, tu as ta théologie et ta morale. » Et pourtant, pauvre Riquet, tu n’es pas méchant, « tu as une bonté ob
53 (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)
loquence et la supériorité intellectuelle de qui tremblaient tous ces pauvres insectes parlementaires, vous souvenez-vous, cher
rencontre partout, dans la rue, parmi les foules, dans les taudis du pauvre et les salons du riche. Il la suit dans les champ
, et qui n’a pas une plainte, et qui n’a pas une haine. Chassé de son pauvre logement, il vagabonde à travers les rues de Chri
s. Sa détresse se complique de sa fierté, car il ne veut pas paraître pauvre , et de sa stricte honnêteté, car il ne veut pas d
velles forces, en vue des détresses prochaines, il le donne à de plus pauvres que lui ; âme charmante, qui reste, dans cette ho
aison, de s’expatrier de nouveau. Et il se réfugia à Paris, où, seul, pauvre , ignoré de tous, il poursuit avec acharnement une
t scientistement géniale. Oui, géniale : je maintiens le mot pour les pauvres diables qui seraient tentés — ô l’ignorance ! — d
ersonne… Et je disais à tout le monde : « Je ne suis rien… Je suis un pauvre jeune homme bien gentil, bien sage, bien respectu
etites histoires romanesques, de petits adultères sans importance, de pauvres petites immoralités pour rire. Il n’écrit pas dav
qui est… Dans une société bien construite, il faut des riches et des pauvres … qu’est-ce que deviendraient les riches, s’il n’y
uvres… qu’est-ce que deviendraient les riches, s’il n’y avait pas les pauvres  ? Et les pauvres, qu’est-ce qu’ils feraient, s’il
que deviendraient les riches, s’il n’y avait pas les pauvres ? Et les pauvres , qu’est-ce qu’ils feraient, s’il n’y avait pas de
vent que, dans une société bien construite, il faut des riches et des pauvres … C’est évident… Et l’on aura beau retourner la qu
est bien obligé d’en revenir toujours là : il faut des riches et des pauvres  !… Et tenez, ce que je ne puis croire, c’est qu’i
pauvres !… Et tenez, ce que je ne puis croire, c’est qu’il y ait des pauvres qui envient les riches !… Ah ! les riches ne sont
lent, vos fils qui font des dettes pour des cocottes ! Est-ce que les pauvres connaissent ces incessants soucis ?… Non, non !…
ache… Deux mille francs… oui, monsieur, et pas un sou de plus !… Être pauvre  ! quel rêve !… Quelle idylle charmante et virgili
ante et virgilienne !… Mais je ne peux pas, même par le rêve, être ce pauvre heureux et candide… J’ai trop d’hôtels, trop de c
au faire. Dans une société bien construite, il faut des riches et des pauvres . Ç’a toujours été comme ça ; ce sera toujours com
st caractéristique… Voici… Je suis chasseur. Autrefois, quand j’étais pauvre , je ne pouvais admettre qu’il y eût des chasses p
dis que, dans une société bien construite, il faut des riches et des pauvres  ; des pauvres pour faire davantage sentir aux ric
une société bien construite, il faut des riches et des pauvres ; des pauvres pour faire davantage sentir aux riches le prix de
aux riches le prix de leurs richesses, et des riches pour donner aux pauvres l’exemple de toutes les vertus sociales… Vous me
st rien… ç’a toujours été comme ça… ça sera toujours comme ça… Et les pauvres vraiment sont de bien heureuses et de bien charma
mourront demain, ou qui même n’existèrent que dans l’âme servile des pauvres sots. Et vous les admirerez toujours, et jamais v
d’hommes de lettres, de Léon Bloy et de son nouveau livre : La Femme pauvre , autour duquel la lâcheté des uns, la rancune des
mme deux falaises, par une nuit de méchante mer… » Il fait dire à une pauvre fille : « Ma vie est une campagne où il pleut tou
forts. Il est en état permanent de magnificence. Lisez, dans La Femme pauvre , cette invocation que je trouve, sans la chercher
, en sont morts, près de lui ! Il a connu dans ses bras l’agonie d’un pauvre enfant à qui il a été refusé que le grand talent
e lait pur nécessaire à son innocente et fragile vie ! Lisez La Femme pauvre . C’est un livre dont on vous dira, peut-être, qu’
are, toute la ferblanterie héroïque où s’enferme encore l’imagination pauvre de tant de pauvres faiseurs de vers. Il ne trouva
lanterie héroïque où s’enferme encore l’imagination pauvre de tant de pauvres faiseurs de vers. Il ne trouvait l’émotion vérita
, un devoir impérieux et doux, nous ne pouvons que les pleurer !… Pauvre France ! [Le Journal, 2 juillet 1899.] On a en
oulevard — sur le boulevard ! — n’auront plus d’autre représentant !… Pauvre France ! Georges Galapiat ! c’était, au fond, un
er… Et les dieux de maintenant ? Flaubert, Renan… Des raseurs !… Ah ! Pauvre France ! Car il plaignait beaucoup la France. Et
s se terminaient invariablement par cette exclamation douloureuse : —  Pauvre France !… Ah ! pauvre France ! Ce qu’il plaignait
iablement par cette exclamation douloureuse : — Pauvre France !… Ah ! pauvre France ! Ce qu’il plaignait surtout, dans la Fran
… Or, aujourd’hui, l’on ne rit plus, et l’on ne se bat plus !… — Ah ! pauvre France ! Il y a quelques mois, je le rencontrai s
raît — les idées, les caractères, les traditions et les maisons… Ah ! pauvre France !… J’habitais avec un ami que tu as peut-ê
comme nous étions, mon vieux… Tandis que, aujourd’hui… Oh ! là là !… Pauvre France !… Ah ! pauvre France !… Et il redemanda u
n vieux… Tandis que, aujourd’hui… Oh ! là là !… Pauvre France !… Ah ! pauvre France !… Et il redemanda une deuxième absinthe…
nt terrible, une atroce douleur de luxure, un supplice sous lequel la pauvre humanité râle de souffrance. Et pourquoi ?… Parce
un duché, quand il reviendra au pouvoir… — Tu as fait des vers ?… Le pauvre Leygues s’arrêta tout à coup… Il ne pâlit pas car
et de l’invraisemblable, du fantastique, de l’impossible, comme si la pauvre imagination, si peu humaine, du littérateur ou de
re du romantisme mort et du symbolisme mort-né, que vous êtes piteux, pauvres masques, et que vous êtes loin de la vie, en qui
fit valoir ses raisons ; on ne voulut pas, d’abord, les entendre… Le pauvre artiste, qui avait copié de son mieux cette pendu
s utopies des choses qui ne sont point encore réalisées et dont notre pauvre et faible esprit ne peut même concevoir la réalis
ffisant à nos besoins nouveaux… tout cela était autrefois une utopie… Pauvres êtres qui n’aimons pas être dérangés dans la pris
e des économistes dans une bonne organisation sociale !… Et voilà les pauvres objections faites à Zola ; objections invariables
aujourd’hui, n’était pas très riche… tranchons le mot, il était très pauvre , si pauvre qu’il ne possédait même pas d’habit… n
i, n’était pas très riche… tranchons le mot, il était très pauvre, si pauvre qu’il ne possédait même pas d’habit… non qu’il fû
vous plaindre… Quant à vous juger ou à vous aider, puisque vous êtes pauvre , je me déclare incompétent… Il y a de l’autre côt
s dans le placard de son bienfaiteur, Orgon. En expiation de quoi, le pauvre Tartuffe est condamné à réciter douze douzaines d
s de Balzac, traduits en français moderne par M. André Hélie !… Et le pauvre Balzac s’appelait Honoré. Comme c’est bien ça ! L
e de ses affiches, le hurlement de ses réunions, entretient parmi les pauvres hommes de France. Oh ! si j’étais M. Jules Lemaît
s, et infiniment pures, et vraiment humaines, en écoutant chanter ces pauvres petites âmes, douloureuses et charmantes, et qui,
e, et en vous aimant davantage : « Si j’étais Dieu, j’aurais pitié du pauvre cœur des hommes ! » Enfin, quelques jours après P
e femme dont il était le grand ami. Couturière, toujours malade, très pauvre , quelquefois sans pain, elle s’appelait Marguerit
s au chapeau des généraux, il met un peu plus de laine sur le dos des pauvres gens. Il s’acharne à découvrir le mystère des cho
monsieur… dangereux à quoi ?… à qui ?… À soi-même tout au plus… Ah ! pauvre de moi ! Vous me faites, je vous assure, beaucoup
54 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
dans les Mémoires du Diable, dans le Père Goriot et dans les Parents pauvres  ? Est-ce que ce sont des figures ressemblantes, d
e et le Noir (1831). Le héros de ce roman, Julien, est un jeune homme pauvre et obscur, qui, dévoré d’ambition, dénué de toute
n point de départ, c’est l’opposition de la société avec la nature. «  Pauvres femmes ! s’écrie-t-il, pauvre société, où le cœur
sition de la société avec la nature. « Pauvres femmes ! s’écrie-t-il, pauvre société, où le cœur n’a de véritables jouissances
gile. « — L’amour dont nous parlons ici n’est pas dans l’Évangile, ma pauvre amie. Jésus l’a proscrit, il l’a ignoré. Celui qu
uprès de son père pour la Madeleine pécheresse et la femme adultère ? Pauvres créatures, il ne les a pas repoussées, il ne les
Quel monde que celui qui s’agite dans ces deux ouvrages, Les Parents pauvres et Les Paysans ; le premier, où l’on va avec tel
. Elle avait cherché un élément comique dans la difformité physique : pauvre ressource, et qui fut vite usée. Quasimodo et Tri
s’y réduiraient dès lors à une question de profits et pertes ; et le pauvre qui n’a jamais gagné, se trouverait par là-même d
évolte ouverte contre la société, et s’est fait chef de brigands ; le pauvre s’est insurgé contre les lois arbitraires décrété
robes, de subir les lois qu’ils ont instituées pour eux et contre les pauvres . Vous, dont le bonheur est en rentes, à qui l’or
ent périodiquement tous les mois, tous les ans, vous ignorez ce qu’un pauvre a de peine à gagner honnêtement un florin… À ving
… Que faire alors, dans une société qui vous vole parce que vous êtes pauvre  ? Il faut se faire voleur pour être riche. Il fau
toujours tort. Elle a tort si vous souffrez. Elle a tort s’il y a des pauvres , des misérables, des poètes méconnus… Et ceux qui
sfaire et à exciter sans cesse ? Pourquoi fait-elle des riches et des pauvres , des voluptueux insolents et des nécessiteux stup
nt ? D’une chose énorme, en vérité. La société a fait qu’il y eût des pauvres et des riches, et qu’il fût riche ! Elle a fait q
adame, on n’est pas belle impunément dans notre abominable société de pauvres et de riches 194… « Tiens, froid rêveur, regarde
don funeste, c’est parce que notre abominable société est composée de pauvres et de riches. Si enfin des femmes au tendre cœur,
où le moindre droit civil et politique se paie, où la loi regarde le pauvre comme non avenu et demande à l’homme s’il est ric
le, un des maux dont la société est responsable. « Hélas ! combien de pauvres jeunes filles ont été et seront encore fatalement
 Le riche est jeté au milieu de la société avec sa richesse, comme le pauvre avec sa pauvreté. On ne prend pas plus soin du su
te rémunération du travail, nous allons constater de quelle façon une pauvre jeune fille peut exister avec 4 francs par semain
opulente ; on a mis en présence et en contraste l’ouvrier honnête et pauvre , auquel suffit à peine le travail de chaque jour,
t pouvoir impunément et magnifiquement resplendir aux yeux des masses pauvres et souffrantes. « Longtemps encore il doit y avoi
e la charité impose au riche, on fait sortir un droit positif pour le pauvre  : et ici commence l’erreur, car s’il y a devoir d
et des boucs. Sa méthode est simple, et sa sentence brève. Vous êtes pauvres , il suffit ; passez à la droite du Père : pauvret
argent du riche, dit l’auteur, il n’a pas été gagné par le travail du pauvre  : c’est de l’argent volé… C’est l’héritage des ra
leurs châteaux et engraissé leurs terres… C’est toujours l’argent du pauvre , puisqu’il lui a été extorqué parle pillage, la v
Morale publique (suite). — Appel aux passions I. Le Riche et le Pauvre Des thèses d’économie politique, des élucubrat
ir, c’est assurément un odieux et dangereux mensonge. Mais irriter le pauvre contre le riche ; lui montrer dans le riche, dans
ait jour déjà dans les vers du poète populaire de notre temps : « Le pauvre a-t-il une patrie ? « Que me font vos vins et vos
isent leurs frères à la misère et au désespoir 234… » « Oui, bien des pauvres , déshérités de toutes joies, de toute espérance,
res misérables, m’a laissé flétrir236 !… » Et plus loin, parlant aux pauvres  : « Impitoyablement abandonnés dès l’enfance, leu
où frapper. « Les riches règnent par la fraude ou l’immoralité. Les pauvres paient double pour leur propre faute et pour cell
sion de cette funeste doctrine. Il a un titre significatif : Riche et Pauvre . Or voici comment, à la fin du livre, le pauvre e
gnificatif : Riche et Pauvre. Or voici comment, à la fin du livre, le pauvre expose au riche les griefs et les sujets de haine
nature et d’instinct ! Le jour où nous sommes nés, vous riche et moi pauvre , nous étions ennemis. Je vous hais ! je vous hais
tiez beau de la beauté des riches, moi j’étais laid de la laideur des pauvres . Nous sommes devenus des hommes, et je vous ai en
ne systématique. C’est une haine de nature et d’instinct, la haine du pauvre contre le riche. Le jour où ils sont nés, ils éta
ances, laid, raillé, repoussé impitoyablement par cela seul qu’il est pauvre  ; — ces deux hommes, ce ne sont pas des hommes, c
t on lirait, au dernier chapitre, cette phrase adressée à Antoine, le pauvre , par un de ses amis : « Songes-y, Antoine ; dans
auvre, par un de ses amis : « Songes-y, Antoine ; dans cette lutte du pauvre contre le riche, de l’intelligence contre la poss
es élevées, les riches ; la partie saine et vigoureuse, ce seront les pauvres , les prolétaires. Telle est la pensée développée
emme248… » Ce thème de l’exploitation de l’ouvrier par le patron, du pauvre par le riche, qui va tenir une si grande place da
t Le Chant des Ouvriers, dont le refrain gronde comme une menace : «  Pauvres moutons, quels bons manteaux « Il se tisse avec v
milles de la France, ce parallèle obstinément poursuivi des vertus du pauvre et des vices du riche se traduit en un sentiment
ence. « Que faire dans une société qui vous vole parce que vous êtes pauvre  ? Il faut voler pour être riche… Depuis longtemps
, et je m’en trouve assez bien. Vois où j’en suis et où tu en es, mon pauvre Wolf, avec tes vols classiques. Si un autre que t
s soulevé les passions populaires, c’est cette éternelle antithèse du pauvre honnête et du riche infâme que nous a déjà si sou
veloppements. On se souvient du roman de M. Émile Souvestre, Riche et Pauvre , dont nous avons cité quelques pages. De ce roman
et là de nobles sentiments, mais ces sentiments n’appartiennent qu’au pauvre . Toutes les misères et toutes les vertus y sont l
pauvre. Toutes les misères et toutes les vertus y sont le partage du pauvre  : toutes les félicités et tous les vices y sont l
élicités et tous les vices y sont le lot du riche. Et le désespoir du pauvre y éclate, à chaque scène, en paroles telles que c
ien fait et qui est heureux par droit de naissance 262 », Antoine, le pauvre , à bout de patience et de vertu, las de souffranc
t donc la morale qui sort de telles fictions ? N’est-ce point dire au pauvre , à celui qui souffre, que sa pauvreté, que ses so
sous les couleurs les plus-violentes, ce contraste odieux et forcé du pauvre et du riche. Il l’a développé, dans le drame des
êtes à plaindre en vérité. Vous avez à vivre, et vous serez toujours pauvres . Ce fut mon destin, et ce sera le vôtre ; car vou
as plus que moi entre la pauvreté et l’honneur 263. » Le loyer de la pauvre mansarde n’est pas payé ; et le propriétaire, ban
tes contre l’injustice sociale, contre les heureux de la terre que le pauvre va défendre ; ces imprécations contre un monde où
droit d’être, et d’être heureux comme un lord ? Parce que je suis né pauvre et que je suis resté honnête, il faut que je reno
u l’oubli de ses maux ; et ici, incidemment, se glisse, à l’usage des pauvres diables, la théorie de l’ivrognerie. « Quand j’ai
fille non moins infâme, et digne en tout de lui. Puis il introduit le pauvre chiffonnier dans l’hôtel opulent de cet abominabl
qui abandonne les enfants nés de ses débauches, et en rejette sur le pauvre la honte et le fardeau. Et cela a été écrit pour
« Job. — Vous êtes sans pitié ! « Feargus. — Comme on l’est pour le pauvre … ……………………………………………………………………………………………… « Job. — Je
bles provocations au crime ! Plus de pitié ; on n’en a pas eu pour le pauvre  ! Plus de belles phrases ni de longs discours ; l
meurt, on ne croit plus à Dieu. ……………………………………………………… « Quand on est pauvre et fier, quand on est riche et triste, « On n’est
Pourquoi cependant Chatterton se tue-t-il ? Il se tue parce qu’il est pauvre , et qu’il y a des riches insolents et durs ! Il s
l’exemple du drame, maudit la vie et la société ! Que de jeunes gens, pauvres comme Chatterton, doués d’un peu de talent et de
st toujours là le point de départ de toutes nos fautes, à nous autres pauvres femmes… À peine nous sommes-nous laissées aller à
eloppée par l’auteur de Stello et de Chatterton, en faveur des poètes pauvres , que la société devrait, selon lui, mettre à l’ab
vouement paternel se traduisant en actes immoraux ou honteux. Ouvrier pauvre et vertueux, Gérard vole pour nourrir ses enfants
e France, préface, p. 15. 241. Id., t. Ier, p. 165. 242. Riche et Pauvre , par Émile Souvestre, t. II, p. 361-363 (in-12, 1
par Émile Souvestre, t. II, p. 361-363 (in-12, 1836). 243. Riche et Pauvre , conclusion, t. II, p. 380. 244. Riche et Pauvr
). 243. Riche et Pauvre, conclusion, t. II, p. 380. 244. Riche et Pauvre , conclusion, t. II, p. 394. 245. Martin, par M.
nnemi commun. » Le Père Goriot, t. Ier, p. 280. 259. Le Riche et le Pauvre , drame, par Émile Souvestre, acte Ier, sc. viii.
e Ier, sc. viii. 260. Id., acte III, sc. iv. 261. Le Riche et le Pauvre , acte III, sc. vi. 262. Id., acte V, sc. vi. 26
ots : Vous avez à vivre , il y avait : Le monde est un enfer où les pauvres sont maudits. 264. Acte Ier, sc. x. 265. Id.
, où ils font ces merveilles, les ouvriers meurent faute de secours ! Pauvres gens ! C’est là leur fin, à eux aussi ! Pas plus
faute, a fait exposer son enfant et accuser ensuite d’infanticide la pauvre ouvrière qui l’a recueilli. 273. Drame en 5 acte
ge d’Olympe, de M. Émile Augier (1855), et tout récemment Les Lionnes pauvres , du même auteur. 292. Grandeur et décadence des
séparation. (Comptes rendus de la justice civile). 302. « Le vol du pauvre sur le riche, si on remontait à l’origine des cho
55 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
ait poussé son odyssée jusqu’au Brésil et en était revenu pour mourir pauvre en 1834. C’est à ce poète, de plus d’infortune et
l y a bien autre chose au-dessus, bien au-dessus de tout cela ! Cette pauvre petite comédienne de Lyon… comment l’appelez-vous
se rit des flots et se joue même de la tempête ; puis, en regard, la pauvre barque comme il en avait tant vu dans le golfe de
e, La brise que Dieu leur envoie, Et ce qui tombe des filets ! Cette pauvre barque, ô Valmore ! Est l’image de ton destin. La
: Car je suis une faible femme, Je n’ai su qu’aimer et souffrir ; Ma pauvre lyre, c’est mon âme, Et toi seul découvres la fla
mort. Cette devise roumaine lui était devenue familière, et elle, si pauvre , si dénuée, elle se plaisait à la répéter quelque
56 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « L’abbé Monnin. Le Curé d’Ars » pp. 345-359
oraient. Ils ont bien d’autres affaires vraiment que de s’occuper des pauvres curés qui, de vertus humbles en vertus humbles, d
verrez tout à l’heure, la Sainteté, qui peut tout, alluma le génie ! Pauvre de corps, non d’esprit, mais surtout très pauvre
t, alluma le génie ! Pauvre de corps, non d’esprit, mais surtout très pauvre d’études, on avait failli lui refuser la prêtrise
Mais, comme le Saint, quel qu’il soit, implique toujours miracle, le pauvre petit curé de village renversa tout aussi bien le
t l’égalité entre les hommes par la vertu… C’est là ce qui faisait du pauvre curé d’Ars (il faut bien le dire !) l’égal, pour
e règne (car c’en fut un) d’un prêtre caché au bout du monde, dans sa pauvre petite Bethléem de quelques feux et de quelques â
57 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63
ats français du général Miollis, gouverneur de Rome, et des bandes de pauvres moines affamés portant la pioche ou roulant la br
raient seulement les hautes fenêtres grillées de fer d’un hôpital des pauvres , je passai sous des voûtes de haillons séchant au
eurs mères, et le bruit sourd et cadencé des berceaux de bois que ces pauvres mères remuaient du pied pour les endormir ; on n’
ranger maître à Rome, tintait l’Angelus du soir aux solitaires et aux pauvres femmes du quartier : cette cloche avait dans son
lancolique, n’avait rien de sinistre ou de lugubre. On conçoit que le pauvre captif, emprisonné soit pour cause d’indiscrétion
tte mort toute espérance de félicité pour moi, le seul soutien de mes pauvres enfants et la seule perspective de consolation qu
ntre les mains de ses ennemis, sans autre ami que son misérable père, pauvre , âgé, loin d’elle et disgracié de la fortune. Je
de moi. « Je fais les derniers efforts, ajoute-t-il, pour arracher ma pauvre fille des mains de ses ennemis, pour qu’il ne lui
vité à Naples que Torquato implorait Vittoria Colonna. « Assister un pauvre gentilhomme qui, sans aucun tort de sa part et po
et magnanime tel que le vôtre ; et sans cette assistance, Madame, mon pauvre vieux père mourra bientôt de désespoir, et vous p
e vous dira que Scipion Rossi, mon oncle, veut marier ma sœur avec un pauvre gentilhomme qui ne lui promet qu’une vie misérabl
la pire est de se dégrader du rang où la nature nous fit naître. Mon pauvre vieux père n’a plus que nous deux, et, depuis que
er sa sœur de la tyrannie de ses oncles et pour soulager son père, ce pauvre père exhalait sa douleur de la perte de Porcia da
58 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Marcel Prévost et Paul Margueritte »
t part, désespéré. Je vous supplie de ne point juger trop durement la pauvre belle créature. Elle fait des choses abominables
i pardonne. Il trouve auprès d’elle l’enfant qui n’est pas de lui, un pauvre petit être chétif et malade et qui gémit doucemen
ntent est bien simple pourtant. Un jeune homme, de vieille race, mais pauvre , André de Mercy, intelligent, cultivé, très loyal
où son mari est renvoyé du ministère, elle sent combien elle aime le pauvre garçon. Elle le sent mieux encore lorsqu’il a la
t… « À cette heure ils ne regrettaient pas de s’être mariés jeunes et pauvres , car toute une vie robuste, par cela même, s’ouvr
59 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »
à ses promesses. Ces commentateurs sont tellement inférieurs même aux pauvres gens qu’ils commentent. On se fait critique par i
On peut encore s’exciter avec la mémoire gentille et falote de cette pauvre petite « maîtresse d’esthète » morte sous le nom
rdide de ton nom, Gaston Deschamps, la sordidité ridicule de ton nom, pauvre petit Ballot. Quand je commencerai à germer, vous
l sent moins mauvais que bien des vivants. C’était un brave homme, ce pauvre Émile Trolliet, un brave homme un peu plat et un
alent que M. Victorien Sardou. Je ne dirai rien des vers de Trolliet, pauvres musiquettes lamartiniennes. Les vieilles filles p
ue, impropre, prétentieux et vulgaire. Et lourd. Et encombré. Ah ! le pauvre style embarrassé qui fait des embarras. Il est im
t c’est le cas de ceux de M. le professeur Gebhart — il reste un bien pauvre et facile jeu de société, — de mauvaise société.
e point manquer d’intérêt et relever, dans une certaine mesure, cette pauvre figure de Louis XIII, en montrant sous sa Majesté
de qu’à se donner. Sous les grâces indécises de son style on sent une pauvre âme flottante, mais avide de fixité belle et qui,
à laquelle en se penchant sur cette pourriture qui a nom Annunzio, le pauvre petit « respire le parfum d’une âme ». Généraleme
ême pas su lire la liste des ouvrages de son auteur. Il attribue à ce pauvre mort, qui a bien assez de peine à se faire pardon
usables, même chez un si jeune élève. En voici une, entre autres, mon pauvre petit. Vous nous exposez longuement que, dans La
60 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »
tion que lui adresse Pamphile au sujet de Glycère, elle répond que la pauvre jeune femme est à la fois dans les premières doul
Quoi ! pourrais-je en avoir seulement l’idée ? quoi ! souffrir que la pauvre enfant soit trompée à cause de moi ? Elle qui m’a
s sa beauté et son âge, et il ne saurait t’échapper que ce sont là de pauvres secours pour garantir sa vertu et tout ce qu’elle
étrée cette courtisane mourante, et de cette pitié qu’elle a pour une pauvre enfant qu’elle ne voudrait à aucun prix, non pas
ie. Cet interlocuteur féroce, tout d’un coup vaincu, n’est plus qu’un pauvre homme brisé par l’affliction ; il ne répond qu’en
rd’hui : « A ton âge j’étais occupé à tout autre chose qu’à l’amour ; pauvre , je suis allé en Asie porter les armes, et là j’a
s j’endure et vis en me privant, Moins j’aggrave mes torts envers mon pauvre enfant. Là, comme vous voyez, j’accomplis cette t
fils d’adoption, n’est pas rentré la nuit dernière ; et là-dessus le pauvre père se forge mille craintes : « Faut-il donc qu’
61 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 13-15
marché lui eût été aussi avantageux que nécessaire ; car il mourut si pauvre , qu’il ne laissa pas de quoi se faire enterrer. I
se, Sa femme ne dit plus rien : Elle enterra vers & prose Avec le pauvre Chrétien. En cela je plains son zele, Et ne sai
ionnaire, gagne tous les ans sept ou huit cents francs, tandis que le pauvre François Colletet, qui ne vit que de sa plume, fa
62 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »
tout leur pouvoir, de tout leur appétit,          Dormaient les deux pauvres servantes. L’une entr’ouvrait un oeil, l’autre ét
tout ce que le grand rieur lui faisait voir : « De son temps était un pauvre homme villageois, natif de Gravot, abatteur et fe
abatteur et fendeur de bois, et en cettuy état gagnait cahin-caha sa pauvre vie. Advint qu’il perdit sa coignée. Qui fut bien
gnée, ma coignée, ou des deniers pour en acheter une autre. Hélas, ma pauvre coignée. »173 Jupiter tient son conseil ; mais e
erve dans ces mots bizarres et familiers ? « Il gagnait cahin-caha sa pauvre vie. » Quels détails francs, quelle vraie grimace
son espoir, Sa face était de pleurs toute baignée. Ô ma cognée 1 ô ma pauvre cognée ! S’écriait-il ; Jupiter rends-la moi : Je
res choses pour renverser la vérité avec une apparence de raison ! La pauvre vache a eu le malheur de se dire vieille :     
un très-médiocre livre, les Parallèles historiques que Cassandre, le pauvre auteur affamé, le traducteur de la rhétorique d’A
ous côtés on criait à haute voix : Vive, vive Rome l’invincible ! les pauvres captifs attachés à ces mêmes chars se plaignaient
plaide à tant par heure, un l’Intimé, comme dans Racine. Taisez-vous, pauvre Cassandre, et allez relire votre rhétorique d’Ari
ples, et êtes de si grands larrons que vous volez jusqu’à la sueur du pauvre . » (Trait de bon goût et surtout vraisemblable. T
ce qu’on leur donne et sous main le plus qu’ils peuvent, châtient le pauvre sévèrement et dissimulent les fautes du riche, so
r, afin que les sachant, vous y donniez ordre. S’il vient ici quelque pauvre homme vous demander justice, mais si pauvre qu’il
e. S’il vient ici quelque pauvre homme vous demander justice, mais si pauvre qu’il n’ait ni argent à donner, ni vin fin à prés
s couleurs du peintre par des mots passionnés qui font plaindre « les pauvres servantes. » Il montre l’âme, au lieu du corps ;
63 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
ntation ; ennemi des grands et des riches, parce qu’il était petit et pauvre , J.-J. Rousseau semblait préparé par les circonst
s l’en chassent. Il accuse, pour se justifier d’un léger soupçon, une pauvre servante innocente et la déshonore, sinon sans re
par celui qui reçut de cette femme la double vie du corps et du cœur. Pauvre femme, qui aime en songe un idéal d’innocence sou
me de Warens, qui s’appauvrit pour son élève, part pour Lyon avec son pauvre maître de chapelle ; il l’abandonne à son premier
n’y trouve plus madame de Warens. « Quant à ma désertion, dit-il, du pauvre maître de musique, je ne la trouvais pas si coupa
l dépeint le ménage en traits méchants et ignobles, qui défigurent le pauvre peuple artisan, et font la caricature de ses mœur
gement et la table dans une pension d’hôtes à bas prix, tenue par une pauvre veuve, dans une de ces ruelles obscures qui entou
s, refuse cependant de le consacrer par le mariage ; il se donne à la pauvre Thérèse, et il ne se donne à elle que pour la jou
d’autre lien que son caprice. Ce caprice usé, il ne restera, pour la pauvre séduite, que le hasard de l’indigence et les char
nies tout vivants par la barbarie d’un père insensé ? Ah ! combien la pauvre Thérèse, dans l’amour bestial d’un tel homme et a
u travail et secourent, à son insu, Thérèse et sa mère, pour aider le pauvre ménage sans blesser les susceptibilités de l’orgu
n panthéon moderne, Rousseau décrit l’horizon, la vie, la pensée d’un pauvre prêtre chrétien enseignant à un village, où il es
s ignobles, ou pour des larcins qu’il a la lâcheté de rejeter sur une pauvre jeune fille innocente et déshonorée ! Voilà un je
n homme fait qui, voyant la fortune de cette femme baisser, épuise sa pauvre bourse pour aller à Paris chercher quelque autre
r épouse, mais pour instrument de plaisir brutal et pour esclave, une pauvre fille enchaînée à sa vie par le déshonneur, par l
64 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473
curent peu, furent présentés au baptême par d’anciens domestiques, de pauvres gens, parmi lesquels un vrai pauvre de paroisse.
me par d’anciens domestiques, de pauvres gens, parmi lesquels un vrai pauvre de paroisse. Mais ce qui doit étonner davantage,
avait pris place et trônait à son tour dans le cœur du maître, et la pauvre La Vallière pâlissait. Il y avait eu, au mardi gr
de la coquetterie et toutes les saillies de l’esprit, à supplanter la pauvre La Vallière dans la faveur du maître. Il est temp
s pieds pour l’en empêcher : peut-on résister à cela ? » On voyait la pauvre immolée figurer, non seulement à la Cour, mais à
de vous comme cette humble étrangère, j’entends, Seigneur, comme une pauvre chienne, qui s’estime trop heureuse de ramasser l
aut qu’approcher du feu pour rendre une odeur très suave, celle d’une pauvre créature qui est encore attachée à la terre, et q
ait dessein de se retirer. Il exhortait et fortifiait de son mieux la pauvre âme en peine, que Bossuet soutenait et excitait d
sidère ces choses, j’entre dans le désir de me taire et de me cacher… pauvre canal où les eaux du ciel passent, et qui à peine
65 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241
inquantième représentation fut donc publiquement donnée au profit des pauvres mères nourrices ; il fit des couplets nouveaux à
marchais répondit gaillardement que cette petite n’était autre qu’une pauvre enfant adoptive dont Figaro, à Séville, prenait s
que depuis lors elle avait passé en France, avait épousé à Paris « un pauvre honnête garçon, gagne-denier sur le port Saint-Ni
ne qui sert à décharger les bateaux » : Il a laissé, ajoutait-il, sa pauvre femme, âgée de vingt-cinq ans, avec un enfant de
allaite, quoiqu’elle soit très malade et qu’elle manque de tout. Les pauvres camarades de son mari, touchés de son triste sort
e réel et moral. Là-dessus, on vit les louis d’or pleuvoir pour cette pauvre mère nourrice, ainsi désignée. La pauvre femme y
uis d’or pleuvoir pour cette pauvre mère nourrice, ainsi désignée. La pauvre femme y trouvait son compte, et Beaumarchais auss
que, lequel trouvait peu morale cette manière de faire l’aumône à une pauvre femme, en la désignant pour ce qu’elle n’était pa
vous avez obligés. Ne pouviez-vous pas soulager la détresse de cette pauvre veuve L’Écluze sans la faire passer pour cette pe
66 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46
dre de ce « mufle ! » Je dis mufle, car non seulement il abandonna la pauvre fille, mais il paraît l’avoir abandonnée hypocrit
cinq pieds de haut le dieu amoureux. La chute était épouvantable ; le pauvre Valmore fut emporté de la scène brisé, moulu, et
rceline. 27 avril 1896. … Mais enfin qui donc fut l’amant de la pauvre Marceline Desbordes ? Il paraît que la question e
é. « Vous avez été vous-même un peu dur et un peu ironique pour cette pauvre Marceline, mais… l’on ne saurait trop vous en vou
ne, on saurait peut-être, du même coup, la date de la guérison de son pauvre cœur. Ne le pensez-vous pas ? Enfin, j’ai reçu de
vies offrent un pareil exemple de guigne noire et continue. Elle naît pauvre , elle entre au théâtre pour nourrir sa famille. S
une erreur infime et totalement insignifiante ; et il a joui de cette pauvre petite erreur où il m’induisait, uniquement parce
ffligés. Cette indigente passe son temps à faire la charité à de plus pauvres qu’elle ; aumône d’argent quand elle peut, aumône
me ! un peuple croyant ! C’est vraiment ici, et seulement ici, qu’une pauvre madone, surmontant un rocher, arrête trente mille
ute la grâce d’un enfant. Celui-là encore, tu l’aimerais beaucoup, si pauvre , si curé de campagne, avec ses gros bas bleus et
Béranger était venu accidentellement pour obliger de son concours une pauvre femme que tu connais… Béranger est un homme humai
se confier… Cette souffrance se peut mesurer à la joie qu’éprouve la pauvre femme un jour que sa fille, attendrie par l’absen
67 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61
écompense, elle allait à cet hôpital tous les lundis soirs servir les pauvres et leur faire la prière. Elle perdit de bonne heu
pirer plus à l’aise. Ne possédant rien à eux, ils apprirent, comme le pauvre , à faire leur délassement d’une promenade, leur r
ses chagrins eussent été plus graves, ses inquiétudes plus vives ! —  Pauvres mères ! vos fils dans l’enfance absorbent toutes
tes ressaisies tout à coup par des angoisses inconnues jusqu’alors. «  Pauvres mères ! il n’est pas un des mouvements de leur cœ
rire, regardez si un amour trompeur ou malheureux ne l’entraîne pas ! Pauvres mères ! vous n’êtes plus à vous-mêmes. Toujours p
n bonheur et sa vie peuvent dépendre de chaque minute, de chaque pas. Pauvres mères ! pauvres mères ! n’avancez qu’en tremblant
vie peuvent dépendre de chaque minute, de chaque pas. Pauvres mères ! pauvres mères ! n’avancez qu’en tremblant. Il part pour l
n mon sein se cacher ; Dors, cher Enfant ; je suis aussi ta mère ! Ta pauvre mère, hélas ! est tout effroi Pour son Edmond que
68 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »
Balzac. Je ne parle point des Misérables de Victor Hugo, qui sont des Pauvres à qui on a fait des têtes, — pour me servir d’une
têtes, — pour me servir d’une expression du métier dramatique, — des Pauvres arrangés dans l’intérêt d’un parti, des Communard
s. Depuis que le monde est monde, le Christianisme seul a compris les pauvres et les a bien vus. Seul, ce rayon de Dieu leur to
epin ne le sera probablement jamais, est très nécessaire au poète des Pauvres s’il veut creuser dans leurs abjections et leurs
tmosphère, de ses paysages, de ses superstitions et de ses mœurs. Les pauvres des champs, quels que soient leur bassesse, leurs
e. M. Richepin sait le secret des sensualités et des intempérances du pauvre . Je ne lui reproche pas de le savoir, et même de
t pourquoi il avait oublié le Christianisme et ses influences sur ces pauvres dont il écrivait l’histoire. C’est que M. Jean Ri
draient se taire. Alors que la morale religieuse n’est plus, quand la pauvre littérature, qui mourra aussi, un de ces jours, d
69 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
dante et par conséquent aisée. Si la population des villes fût restée pauvre ou attachée à un travail sans relâche, comme le p
e des classes opulentes est seul condamnable. La tendance des classes pauvres au bien-être est juste, légitime et sainte, puisq
uvres au bien-être est juste, légitime et sainte, puisque les classes pauvres n’arriveront à la vraie sainteté, qui est la perf
e fortune. En vérité, je crois qu’il vaudrait mieux laisser le peuple pauvre que de lui faire son éducation de la sorte. Ignor
t l’œil droit pour le ciel, et toi surtout, divin Spinoza, qui restas pauvre et oublié pour le culte de ta pensée et pour mieu
humanité : elle n’est plus, le froid lui a monté au cœur. Comment ces pauvres enthousiastes rendraient-ils la vie à un cadavre
70 (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312
Je ne sais rien de plus navrant, de plus terrible que la scène où ce pauvre père est obligé de faire souffrir lui-même sa fil
s Mémoires d’un chasseur. Dans les Reliques vivantes, il s’agit d’une pauvre fille de campagne qui n’a pu épouser celui à qui
e pas me souvenir. Le temps passe plus vite. Ce n’est pas tout ; la pauvre infirme chante des chansons, et quelles chansons 
ux mêmes restaient fixes… Mais quelle touchante expression dans cette pauvre petite voix qui sortait avec effort, vacillante c
uvel ouvrage de l’auteur de Fromont jeune et Risler aîné, d’un de ces pauvres êtres voués dès leur naissance aux hasards les pl
omestique ! Rien de plus comique et de plus touchant que la vie de ce pauvre Mâdou, condamné à cirer les souliers de ses camar
en pensant qu’on peut croire que sa maman a des plumes et des ailes ! Pauvre Jack ! VI. Sacher-Masoch. Nouveaux Récits gali
J’entendis ses supplications. — Ayez pitié de lui pour l’amour de mon pauvre enfant ! — On la foula aux pieds, elle se releva,
ines humaines. Là est une des leçons du livre ; elle s’adresse à ces pauvres insensés qui usent leur vie, sacrifient leur trav
Mais la folie le prend, il croit lire dans les flammes le nom de la pauvre Lia. Le vent sifflait au dehors, sinistre. Mich
e basse, pesant déjà maman Coupeau du regard. Et ça ne traîna pas, la pauvre vieille fut emballée, le temps d’éternuer. Le plu
l’attention publique sur un homme qui, depuis quelques années, vivait pauvre , à l’écart, à peu près oublié de tous. La jeune g
, eh ! malheureux ! avec tes bas bleus ! (Heurtant avec intention une pauvre femme.) Gare la graisse, ma grand’mère ! (La pauv
vec intention une pauvre femme.) Gare la graisse, ma grand’mère ! (La pauvre femme se dérange.) Eh ! Titi ! ohé ! ohé ! TITI.
oyable cas pathologique qui prouve une fois de plus la débilité de ce pauvre cerveau humain qui, à tout instant de la vie, peu
de la première de ces nouvelles. Un cœur simple est l’histoire d’une pauvre fille de campagne, d’une servante dont la vie tou
rt a voulu ne pas faire un roman d’action ; il a raconté la vie de la pauvre fille, comme s’il avait seulement relevé des note
otage. Second chagrin pour Félicité, Victor part pour la Havane ; la pauvre fille le voyait mangé par les sauvages, pris dans
é, les mains pendantes, l’œil fixe, elle répétait par intervalles : —  Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! Liébard la cons
es, l’œil fixe, elle répétait par intervalles : — Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! Liébard la considérait en exhalant
ur. « Malheur, je te salue si tu viens seul », disent les Arabes ; la pauvre Félicité n’était pas au bout de ses peines. Virgi
t sur les deux couches, avant de les replier. Le soleil éclairait ces pauvres objets, en faisait voir les taches, et des plis f
utalement, cyniquement, de peur de s’attendrir aux paroles. — F…, mon pauvre Auguste. Le duc reçut cela en plein visage sans s
dit-elle, quelle est cette femme à qui je dois l’hospitalité ? — Une pauvre paysanne dans la misère, mère de plusieurs enfant
ne me retenais, je citerais bien aussi la douloureuse histoire d’une pauvre portière ; il y a là un cocodrille qui fera venir
glise, où il faisait toujours sensation. Je l’aperçus, elle aussi, la pauvre femme, réfugiée dans un coin de la chapelle des m
violemment sur sa poitrine, et, me serrant à m’étouffer : — Ah ! mon pauvre enfant ! — murmura-t-il ! — mon pauvre enfant ! À
ant à m’étouffer : — Ah ! mon pauvre enfant ! — murmura-t-il ! — mon pauvre enfant ! À ce point de son récit, M. d’Eblis se d
bien pu se dispenser de le produire, semble s’être plu à entourer ce pauvre cœur aimant de laideurs et de gaucheries afin que
égiens d’aujourd’hui, qui jouent au gandin et au petit crevé. Mais ce pauvre garçon faisait tache sur la négligence commune. L
es amours de ce déshérité ; attiré par son cœur dans le grenier d’une pauvre femme, il lui vient en aide et, sans s’en douter
faire quand on se sent laid, timide, un peu ridicule ; ce que fit le pauvre professeur, s’éloigner. Le voilà parti pour Rodez
embour, était un texte perpétuel de plaisanteries détournées, dont le pauvre Moret ne pouvait saisir le sens. Commençait-il à
comme pour garder son dos, il en tirait un écu qu’il jetait au nez du pauvre hère, et il lui disait : — Va-t’en bien vite, ou
du petit Rémi Barberin ; qu’il suffise présentement de savoir que le pauvre enfant court le monde en compagnie de son maître
t à l’entrée des villages, ou dans les faubourgs, choisissant quelque pauvre maison d’où l’on ne nous repousserait pas, et où
italis, au grand étonnement de la servante, tournait et retournait le pauvre petit Joli-Cœur comme s’il voulait le faire rôtir
lit, en me recommandant de le tenir bien serré contre ma poitrine. La pauvre petite bête, qui était ordinairement si rétive lo
alis fut touché, mais encore il fut inquiété. Il était évident que le pauvre Joli-Cœur était malade, et même il fallait qu’il
eux. Il était, hélas ! fort triste pour nous, et bien inquiétant : le pauvre M. Joli-Cœur était menacé d’une fluxion de poitri
le lit ; j’étais devenu garde-malade sous la direction de Vitalis. Le pauvre petit Joli-Cœur aimait mes soins, et il me répond
blie, le fatiguant beaucoup par les secousses qu’elle imprimait à son pauvre petit corps. J’avais cinq sous pour toute fortune
e endosser. C’était vraiment chose touchante de voir l’ardeur que ce pauvre petit malade, qui n’avait plus que le souffle, me
ui devaient durer longtemps ; j’enveloppai bien dans sa couverture le pauvre petit Joli-Cœur, qui pleurait à chaudes larmes, e
de larmes versées Déjà sur cette terre où nous sommes d’hier, Où mon pauvre Abel gît, consumé par le ver, Ce frère du serpent
se mêlaient ensemble la rage, le rire et l’agonie. C’en est fait du pauvre Ali. Mais c’est ici que l’histoire commence. Le c
fants du désert. Je passe le récit de mésaventures terribles pour le pauvre Allemand ; il devient un personnage fantastique p
re que la terre africaine ; à peine a-t-il touché le sol natal que le pauvre édenté se précipite sur des pfannkucken ; il fait
es, habillée en fée ; le Conte pour faire peur, c’est l’odyssée d’une pauvre fille qui sort un matin de chez sa mère pour ache
a deux races d’hommes, celle qui mange et celle qui ne mange pas. Les pauvres haïssent les riches parce que les riches mangent 
ent les riches parce que les riches mangent ; les riches exècrent les pauvres parce que les pauvres voudraient manger. Je vis q
ue les riches mangent ; les riches exècrent les pauvres parce que les pauvres voudraient manger. Je vis que tout était là, et q
Feuillet. Un livre de l’auteur de Sybille, du Roman d’un jeune homme pauvre et de tant d’œuvres remarquables et remarquées es
née, le chevalier Charles-Antoine et sa flûte, la tante Angélique, la pauvre Jeanne et les domestiques. De telles dispositions
ersion du cousin pour la cousine ne fait qu’augmenter, pendant que la pauvre Jeanne, qui, hélas ! n’est pas jolie, sent germer
ait dressée dans la barque : — Oh ! Madame ! dit-elle, Madame ! Et la pauvre fille, après avoir cherché d’un geste éperdu quel
s bas dans leur langage naïf : « Ils sont cependant bien gentils, ces pauvres innocents », et les femmes pleuraient. En un inst
s lignes bien caractéristiques sur la mort de son ami Bacciochi : Le pauvre Bacciochi est mort après une cruelle agonie. Nous
Je n’ai jamais entendu parler de maladie plus étrange que celle de ce pauvre Bacciochi. Il ne pouvait tenir en place, et était
é ; qu’on relise ce passage du livre de Michelet et l’on verra que la pauvre bête a bien aussi sa poésie. Mes premiers rappor
près une marche pénible. Pour mourir il se coucha au pied d’un arbre. Pauvre victime du devoir, qui tombait comme Bayard, et q
llards de soixante ans, ne recule pas non plus devant le meurtre d’un pauvre curé de campagne. Bien qu’il n’y ait eu là que de
ens, en conséquence, vous demander la faveur de prendre la place d’un pauvre père de famille, dont la mort plongera dans la mi
tira un billet, l’ouvrit et lut : — Anckarstroëm. Par la fatalité, le pauvre roi était livré aux coups de celui qui le détesta
s verrez comme je saurai mourir ! » Puis il dit cette énormité : « Ma pauvre petite Nina, que va-t-elle devenir ? Je la recomm
e voix douce : « Pourquoi gâter ce gilet ? il peut encore servir à un pauvre . » Il fut bien plus humain et ne tomba pas dans c
71 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »
poésie qui a parfois peint, à la flamande, les murs du cabaret où la pauvre fille s’est assise et a bu un coup, pour se récon
omme s’il avait été élevé auprès du rouet de quelque bienfaisante Fée pauvre  ! Et il l’a été en effet, pour penser, ce fils d’
si l’architecte y voit bien : Les plus riches paieront le double, Les pauvres , dit-il, presque rien ! Et la chose étant compen
divine, si le chanteur voulait oublier les solfèges par lesquels son pauvre filet de voix a passé. III J’ai dit que M. 
a chanter la Mère Godichon, ce qui soulève… et fait penser que, si le pauvre et noble Dépouillé se souvient de son blason pour
72 (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »
e : « Le marbre est si cher ! l’artiste aura fait comme font les gens pauvres , comme la ville de Paris et le gouvernement qui m
ur est de son époque et non du siècle de Léon X, de même qu’il est un pauvre Tourangeau, non un riche Écossais. Toutes ces cho
racheter les erreurs de sa vie… Il y a loin de la dignité d’action du pauvre Rousseau à la pompeuse fortune littéraire des spé
de la personne et de la vie de la Torpille (c’est l’odieux nom de la pauvre fille perdue) accusent ces observations profondes
73 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
fut qu’une distraction attachante pour Goethe et causa la mort de la pauvre Frédérique. Rappelé dans sa famille par son père,
vec une infatigable obstination, dit-il avec amertume, et maintenant, pauvre insensé, me voilà aussi avancé qu’en commençant,
ce pupitre ! Alors c’était sur un monceau de livres et de papiers, ma pauvre amie de là-haut, que tu m’apparaissais… Hélas ! s
chambre. Toute jeune fille n’a pas cette élégante propreté dans son pauvre asile. Faust, parcourant la chambre d’un regard a
ne fait attention à nous ; tout va à l’or, tout dépend de l’or ! Ah ! pauvres , pauvres que nous sommes !… » XXXIV La toi
ttention à nous ; tout va à l’or, tout dépend de l’or ! Ah ! pauvres, pauvres que nous sommes !… » XXXIV La toile tombe
XXXIV La toile tombe sur l’éblouissement et l’hésitation de la pauvre enfant. La toile se relève sur Faust et Méphistop
La mère vient à découvrir la chose ; aussitôt un frisson la prend, la pauvre femme. Elle a toujours son front plongé dans son
mée. XXXV Le lieu change ; on est dans la maison d’une voisine pauvre , à laquelle Marguerite vient raconter naïvement q
hors de la ville. Mon frère est soldat ; ma petite sœur est morte. La pauvre enfant m’a causé bien des peines ; pourtant je ne
nes ; pourtant je ne regretterais pas de les reprendre pour elle : la pauvre enfant m’était si chère ! Faust. Un ange ! si ell
n de ma mère ; vous comprenez qu’elle ne pouvait penser à allaiter le pauvre petit vermisseau. Je l’élevai toute seule avec du
ectateur le fatal secret de la séduction accomplie de Marguerite : la pauvre coupable porte dans son sein une accusation caché
t de conversation plonge le poignard jusqu’au sang dans le sein de la pauvre séduite. Le théâtre représente un puits dans une
n vers naïfs, dont le contrecoup frappe à chaque verset le cœur de la pauvre fille, produit ici une déchirante impression dans
74 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312
it élevée en honneur comme une reine et célébrée avec amour par notre pauvre langue dédaignée ; car ce n’est que pour vous que
elle était reflétée dans les eaux du Rhône qui coule sous la berge du pauvre vannier parmi les osiers. « Au bord du Rhône, en
entre les grands peupliers et les saules touffus de la rive, dans une pauvre cabane rongée par l’eau, un vannier demeurait ave
nt la main, oh ! Combien ?… — « La gentille nichée ! Tiens ! tiens ! pauvres petits, un bon baiser ! ” Et, folle de plaisir, d
eau ami des bergers, voletait… Par malheur je tuai avec un caillou la pauvre hoche-queue ! ” « “S’il ne le fait à dessein cet
errantes, car en suaire tu me verras. » « Ô Magali, si tu te fais la pauvre morte, adoncques je me ferai la terre ; là je t’a
t s’éloigne en ruminant sa vengeance. Il rencontre malheureusement le pauvre fils du vannier, Vincent. « Droit comme un roseau
onné dans le désert des champs avec les étoiles pour compagnes, là le pauvre adolescent avait passé la nuit, et l’aube humide
salem délivrée, n’ont pas de scènes plus pathétiques que ce retour du pauvre vannier entre les bras de sa fiancée en larmes. P
c au noir. Le riche laboureur, dans Mireille, ne descend pas jusqu’au pauvre raccommodeur de corbeilles ; le père de Vincent e
tir ce bien au soleil, seule cause de mes larmes ! Ou pourquoi, d’une pauvre femme, pourquoi ne suis-je pas née moi-même, dans
ême, dans quelque trou de serpent !… Alors, alors, peut-être… « Si un pauvre garçon me plaisait, si Vincent demandait (ma main
et sans fin nous confondrons, dans un éternel embrassement, nos deux pauvres âmes ! « Et le cantique de la mort résonnait là-b
s les saintetés de tous les amours qui font un sanctuaire du foyer du pauvre  ! Ah ! qu’il y a loin d’un peuple nourri par de t
l y a loin d’un peuple nourri par de telles épopées villageoises à ce pauvre peuple suburbain de nos villes, assis les coudes
75 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144
oir soin, car c’est de Jupiter que viennent tous les étrangers et les pauvres  ; le don le plus léger leur est cher. Donnez donc
pas ? Souvenez-vous de Sterne, débarqué à Calais, et causant avec le pauvre moine qu’il a l’intention de railler un peu sur s
n peu sur sa robe, sur son oisiveté, sur sa mendicité volontaire ; le pauvre moine ne l’entend pas, ou fait semblant de ne pas
ndent des ricanements aux passants pour insulter toute grandeur : ces pauvres honteux de la gloire, qui sentent en eux leur nob
t et en sortent muets, sous la garde sévère d’un homme en robe noire, pauvre troupeau qui se disperse de seuil en seuil, à mes
splendissants de soleil ; on y entend sur les sureaux, cet arbuste du pauvre , chanter les oiseaux qui découvrent partout une f
cachés comme dans des antres, d’où, ils effrayent de leur aspect les pauvres et honnêtes familles de leurs voisins. Ils y végè
n de poète à toucher incessamment par quartiers ; c’est vous qui êtes pauvre , puisque vous avez employé vingt ans de politique
lit, sans assistance : il n’y a pas si loin du travail à la mort d’un pauvre poète estropié, pour qu’il ne puisse passer, avec
distraits ces grains dont chacun a emporté les saintes prières de la pauvre femme d’Égraque (c’était le nom de son village, a
nt vraies pour qui les éprouve. J’aimerais autant mépriser la main du pauvre enfant qui conduit l’aveugle, ou briser le bâton
le plus aimé, le plus regretté, le plus pleuré sur la terre, c’est un pauvre oiseau, c’est ma tourterelle ; c’est l’amie, c’es
amie de Dumas. — Oh ! lisez-nous les vers que vous avez faits sur ce pauvre oiseau, lui dirent ma femme et ma nièce, émues d’
lait mourir. Hier, et ce matin, toute la matinée Elle m’avait suivi, pauvre prédestinée !         Sur la prairie, au bord des
nage inouï des douleurs de la poésie abandonnée à ses propres forces. Pauvre , errant, oublié, négligé, sans doute il a manqué
76 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
illage, les timides aveux de Julie au sein de sa mère. Mais Julie est pauvre  ; Ernest, qu’elle aime, a des parents exigeants.
. La sœur de l’évêque va elle-même chercher à la Grotte des Aigles la pauvre agenouillée, qui attend depuis la fatale nuit, et
e avec sa mère de l’exil, les détails que tout le monde a lus, de son pauvre presbytère, de ses laborieuses journées, de ses n
e du poëte. Penrose, s’il m’en souvient, s’est plaint de cette vie si pauvre , si condamnée à une fatigue que la dime toujours
e le prêtre du lieu que comme trop affairé pour présider au convoi du pauvre , et remettant la prière funèbre jusqu’au prochain
de bonne source) se fonde enfin, pour publier les livres des auteurs pauvres  ; toutes ces petites scènes successives composent
M. de Chateaubriand, dans ses Mémoires, a raconté, de son ancienne et pauvre vie en Angleterre, une attendrissante aventure, q
sie. S’il avait pu naître quelque part, c’eût été en Bretagne, où les pauvres  clercs, après quelques années de séminaire dans l
ir jusqu’à l’état de littérature ces instincts poétiques étouffés des pauvres clercs. Jocelyn est notre premier curé de campagn
comme lui : quand l’âme est bien formée, On est humble ; on se sait, pauvre race, semée  Aux rocs, aux durs sentiers, partout
ce chemin rampant jusqu’à la porte obscure, Venez ; plus naturel, le pauvre a ses trésors : Un cœur doux, patient, bénissant
77 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
parole que je viens de méditer, qui me revêt le cœur d’espérance, ce pauvre cœur dépouillé. « Comme j’aime ses lettres, ces l
ma vie serait utile. Qu’en faire à présent ? Je l’avais mise en toi, pauvre frère ! Tu me disais de ne pas te quitter. En eff
faut s’attacher à Dieu, à celui qui soulève et le vaisseau et la mer. Pauvre nacelle que je suis sur un océan de larmes ! »
c un « Je veux que tu m’écrives là ton tous les jours à Paris. » Oh ! pauvre ami ! je l’ai bien écrit, mais il ne l’a pas lu !
, daté de quelque joie l’an dernier et maintenant tout de larmes. Mon pauvre Maurice, j’ai été délaissée en une terre où il y
venir, la foule assistante, le chant de l’orgue, cette quête pour les pauvres où j’avais quelque embarras, la signature à la sa
hoses qui m’ont affligée, de ces chagrins chrétiens de l’âme pour une pauvre âme de frère, pour quelqu’un qui dit : Je ne prie
pourtant quatre-vingts musiciens et du Beethoven. Préférer à cela une pauvre petite grive, décidément je suis une sauvage ! »
e meurs d’une lente agonie morale, état d’indicible souffrance. — Va, pauvre cahier, dans l’oubli avec ces objets qui s’évanou
hâteau démantelé de vos pères, non loin de l’église du village et des pauvres du hameau, soit dans la maison modeste, château n
Voulez-vous connaître, à travers les murs, la vie recueillie de ces pauvres manoirs qui ont gardé loin du monde les oubliés d
78 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
pas riches ? lui dis-je. — Oh ! non, dit-il, mais nous ne sommes pas pauvres . — Oh ! nous l’avons été, s’écria la mère. — Oh !
rop long à vous raconter ; vous devez avoir besoin de dormir. Ah ! le pauvre garçon, il aime trop le châtaignier pour cela. — 
bre : l’aïeule, le père, la jeune épouse, l’enfant à la mamelle ; ces pauvres animaux domestiques : le chien, les chèvres, les
dernières zampognes qu’ils ont fabriquées ainsi avant la mort de mon pauvre mari. Ah ! monsieur, ajouta la vieille femme pend
écoutant. Le couvercle du coffre échappa à ces mots de la main de la pauvre nourrice, et retomba avec un bruit sépulcral sur
tes. Elle avait pensé à son amant. — C’est vrai, dit l’aïeule, que le pauvre Hyeronimo en jouait encore mieux que mon mari et
r la voir, quand elle descendait à la foire de Lucques avec son mari. Pauvre sœur ! Qui aurait dit qu’elle mourrait avant d’av
enfant, et qu’elle regarde Fior d’Aliza comme son enfant à elle-même. Pauvres bêtes, allez ! allez vous êtes bien de la famille
issait et les larmes qu’il ne cessait pas de répandre en pensant à sa pauvre belle femme morte, finirent par lui rétrécir le c
tre gagne-pain en hiver, et mes faibles bras et les bras affaiblis du pauvre Antonio ne suffisaient qu’à peine à cultiver un p
les petits.… Qu’aurions-nous fait sans les châtaignes pour vivre, le pauvre infirme et moi ? Mais les châtaigniers nous nourr
79 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431
e pot d’argile brune d’où s’élancent les œillets ou les rosiers d’une pauvre ouvrière. Plus loin, ce sont des portes garnies d
es de la grande Nanon parut gigantesque. Chaque servante, voyant à la pauvre sexagénaire du pain pour ses vieux jours, était j
servage par lequel il avait été acquis. À l’âge de vingt-deux ans, la pauvre fille n’avait pu se placer chez personne, tant sa
dans l’âge où le cœur tressaille. Il vêtit alors, chaussa, nourrit la pauvre fille, lui donna des gages, et l’employa sans tro
det comme un cadeau, tant ils étaient usés. La nécessité rendit cette pauvre fille si avare que Grandet avait fini par l’aimer
issance était toujours jeune. Quelquefois Grandet, songeant que cette pauvre créature n’avait jamais entendu le moindre mot fl
e elle-même, Grandet, saisi de pitié, disait en la regardant : “Cette pauvre Nanon ! ” Son exclamation était toujours suivie d
elier, était pour Nanon sa somme de bonheur. Qui ne dira pas aussi : “ Pauvre Nanon ! ” Dieu reconnaîtra ses anges aux inflexio
tait la pensée d’Eugénie, pensée humble et fertile en souffrances. La pauvre fille ne se rendait pas justice ; mais la modesti
. En s’apercevant enfin du froid dénûment de la maison paternelle, la pauvre fille concevait une sorte de dépit de ne pouvoir
qui pâlit, cria Nanon. « — Grandet, ta colère me fera mourir, dit la pauvre femme. « — Ta, ta, ta, ta, vous autres, vous ne m
i elle veut, elle lui gardera le petit coffre. Mais vis longtemps, ma pauvre femme. Allons, remue donc ! Écoute, tu auras le p
et. « — Je ne le ferai plus, plus, cria le tonnelier. Tu vas voir, ma pauvre femme.” Il alla à son cabinet, et revint avec une
ous être agréable, dit la mourante ; mais je ne saurais me lever. « — Pauvre mère, dit le tonnelier, tu ne sais pas combien je
80 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »
doyante, non loin de la mer de Galilée, au milieu d’une population de pauvres , de pêcheurs, de femmes et d’enfants, le Nazaréen
ment populaire, de si pénétrant et de si nouveau ? « Bienheureux les pauvres d’esprit, parce que le royaume des Cieux est à eu
ées aux douces lumières qui sortent de ces paroles. Qu’est-ce que ces pauvres d’esprit ? Sont-ce simplement des pauvres dans le
paroles. Qu’est-ce que ces pauvres d’esprit ? Sont-ce simplement des pauvres dans le sens propre, de vrais pauvres de biens, c
esprit ? Sont-ce simplement des pauvres dans le sens propre, de vrais pauvres de biens, comme le dit saint Luc ? sont-ce des pa
opre, de vrais pauvres de biens, comme le dit saint Luc ? sont-ce des pauvres en idée et qui se sont dépouillés mentalement, qu
bles du monde romain ont-elles pris si avidement à cette religion des pauvres et des souffrants ? Puis, quand la doctrine fut s
81 (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343
le froid humide, qui sont les vraies horreurs de la mer. Souvent les pauvres mourants, avant de rendre, leur dernier cri, leur
sage qui suit au chapitre consacré à la mort de la mère de Jeanne. La pauvre femme n’est plus, et sa fille s’est assise près d
irante, étouffée dans les draps et les couvertures : « Oh ! maman, ma pauvre maman, maman ! » Puis, comme elle se sentait deve
d’une des nouvelles qui a servi à baptiser le volume. Il s’agit d’un pauvre inventeur de génie, repoussé, ruiné par la routin
ait. Puis, un jour, la vieille s’éteignit tout à coup, pareille à une pauvre petite lumière dont l’huile viendrait à manquer.
ce la manivelle de son orgue, épuisant ses forces débiles. Hélas ! le pauvre instrument, usé par le service, détraqué, ne rend
elle-ci que je crois absolument charmante : Il s’agit de la fin d’un pauvre chien Terre-Neuve à demi-mort de vieillesse. Une
e secousse attendait Lazare : son vieux Mathieu n’allait pas bien. La pauvre bête, qui avait eu quatorze ans en mars, était de
’aidait, le soutenait une minute, afin qu’il pût marcher ensuite. Le pauvre chien se traîne jusque dans la salle à manger pen
ait plus, une pitié serrait le cœur de tout le monde, au spectacle du pauvre Mathieu mourant, qui tâtonnait en se rappelant le
r que lui sa pensée. Élevée par son grand-père, M. de Haudancourt, la pauvre enfant, Chérie, est une sorte ; de Renée Mauperin
pour que la postérité ne prenne pas trop en mépris ou en pitié notre pauvre monde d’aujourd’hui. Je ne parlerai pas du talent
de encore dans mes papiers une assez volumineuse correspondance de ce pauvre ami, et j’y trouve perdus dans beaucoup de prose
es que le poète va s’occuper. Les tyrans aussi, les rois de la terre ( pauvres tyrans, où êtes-vous ?) les rois du ciel, les die
a terre (pauvres tyrans, où êtes-vous ?) les rois du ciel, les dieux ( pauvres dieux !) Jéhovah, Jupiter, Jésus, Mahomet, la lib
ndre, un regard d’expérience qui le jaugeait et clairement disait : «  Pauvre petit !… » Alors lui, d’un bel élan, bien de son
nt Fanny sur les soirées musicales de l’hôte ! et la jobardise de ces pauvres rastaquouères qui prenaient la gérante pour une f
re une expression indignée et terrible… Une malédiction muette que la pauvre fille me jetait… Aussi qu’est-ce que ça me faisai
s succède une lettre, un chef-d’œuvre comme la lettre de Manon, où la pauvre fille en appelle à tout le passé pour ramener cel
ous le faire voir ! » J’attendis dix minutes. Au bout de ce temps, le pauvre serviteur s’avança vers moi d’un air navré, et, a
therine souffrit horriblement de la faim. Elle portait à sa gorge ses pauvres mains crispées, elle avait de grands souffles cre
Ce n’est là que le commencement de ce supplice, dont l’imagination du pauvre homme augmente les détails, détails admirablement
ancoliques amours que celles qui se séparent dès le premier jour ; la pauvre fille ou femme reste dans son village, pendant qu
elle s’appuyait de tout son poids. Elle était fatiguée, fatiguée, la pauvre vieille ; elle n’en pouvait plus, de s’être tant
Elle l’avait encore là, avec elle ; elle le tenait encore de ses deux pauvres mains… et cependant il partirait ; ni toute sa vo
certain que l’on dit aux marins quand ils s’en vont. Regarde-le bien, pauvre vieille femme, ce petit Sylvestre ; jusqu’à la de
s son hamac, et pleura tout seul, dormant à peine jusqu’au matin. Le pauvre garçon meurt là-bas, comme tant d’autres ! un cou
lace un épisode encore plus cruel, déchirant, terrible de vérité : la pauvre grand-mère est mandée à l’Inscription de Paimpol 
er, tout cela ayant comme une odeur de mort… Il les étalait devant la pauvre vieille, qui commençait à trembler et à voir trou
Elle répéta après lui, avec son chevrotement de vieillesse, comme un pauvre écho fêlé redirait une phrase indifférente. C’éta
t ce bureau, raidie, torturant les franges de son châle brun avec ses pauvres vieilles mains gercées de laveuse. Et comme elle
ment de sang à ses oreilles ; — et se hâtant, se surmenant, comme une pauvre machine déjà très ancienne qu’on aurait remontée
sept ans en 1848, il commençait à écrire avec quelque succès. Sa vie, pauvre et solitaire, allait par de mauvais chemins ; mis
e. Les croix disaient les âges : deux ans, seize mois, cinq mois. Une pauvre croix, sans entourage, qui débordait et se trouva
ude Lantier est absolument vrai, copié d’après nature, c’est celui du pauvre Duranty que ses amis viennent d’enlever discrètem
e salut. Ce n’est que l’histoire, cent fois, mille fois répétée, d’un pauvre garçon et d’une maîtresse indigne, et je la lis c
u bruit, à tousser, à froisser rudement les branches, pour avertir le pauvre animal du danger. Mais mon père me regarda avec d
, couché, là face contre le sol, les bras en croix… Je me rappelai le pauvre chat que mon père avait tué, alors que de ses yeu
t simple et la voici en deux mots : Qui n’a vu exhiber au théâtre ces pauvres et malingreux enfants du peuple habillés en petit
que revenu en France en 1870, son premier soin sera de la revoir. La pauvre fille, qui sent bien ce qu’elle éprouve pour le c
u qu’elle a quitté, le ramène à son château. Mais le froid a glacé la pauvre enfant, la fièvre vient, la fluxion de poitrine e
sommeil ; son petit bras potelé et sa main brune, passés au cou de la pauvre assassinée, baignaient presque dans la flaque du
faire la moindre critique. La fabulation du roman est fort simple. Le pauvre petit bohémien, recueilli par un brave homme, est
décerné par l’Académie pour sa belle action. Malheureusement pour le pauvre garçon, il vient toucher son prix à Paris, et le
e des communards, a eu la lâcheté de venir secouer par les épaules la pauvre fille qui portait un vêtement militaire. Un cri d
hé de sang. La jeune femme, impassible jusque-là, dit à demi voix : —  Pauvre ami ! pauvre garçon ! En même temps elle éclata e
a jeune femme, impassible jusque-là, dit à demi voix : — Pauvre ami ! pauvre garçon ! En même temps elle éclata en violents sa
n commissionnaire à demi ivre ; le sentiment du devoir a abandonné le pauvre Auvergnat, qui, en chemin, a mis la dent sur une
qui, du haut de son margraviat, a maudit l’amour de son fils pour une pauvre fille. Le fils et la bru ne s’inquiètent guère de
orêt, au lac, à l’étoile des cieux. Le chêne, en te voyant, frémit ce pauvre vieux ; La source offre son eau, la ronce offre s
isail ne désavoua pas l’enfant dont il chercha vainement le père ; la pauvre femme mourut, et, éperdu de douleur, M. de Vaulde
e a apprises, tant et si bien que la matière continuant son œuvre, ce pauvre petit grand cerveau, plein de science, ne peut su
us des fables que les romanciers peuvent imaginer. C’est la vie d’une pauvre folle traduite en justice pour un vol qui n’en n’
ellings et trois pence. Il aura pris ma pièce pour une demi-couronne. Pauvre homme ! Peut-être un père de famille ! C’est six
i dis-je, après avoir examiné le florin, console-toi ; les enfants du pauvre père de famille feront bombance demain. » La pièc
e. Mais elle nous joua tout simplement la valse de la Traviata. Cette pauvre Dame aux Camélias ! Je savais bien que, sous un n
longs cheveux noirs. Elle s’avançait avec la timidité craintive d’un pauvre animal que menace un châtiment. Lorsqu’elle fut à
e, Vincent, en trois coups de ses grands ciseaux, l’exécuta. Quand la pauvre idiote sentit sa lourde chevelure tomber le long
— Mon ami, lui répond tranquillement le primat, Jésus était fils d’un pauvre charpentier, et moi je suis né prince Batthànyi,
e de pitié en voyant par quelles terribles alternatives a passé cette pauvre femme éprise de liberté et constatant malgré elle
est donc pour s’amuser qu’on a fait périr, depuis trois mois, tant de pauvres enfants, par le froid, la misère, la faim, le man
arti qui voit encore moins clair et qui croit dominer au moins Paris. Pauvre peuple ! il commettra des excès, des crimes ; mai
 ; qu’on en juge plutôt par cette autre lettre adressée à Flaubert : Pauvre cher Ami, Je t’aime d’autant plus que tu deviens
la littérature ; elle te tuera et tu ne tueras pas la bêtise humaine. Pauvre chère bêtise, que je ne hais pas, moi, et que je
es grossières ; et nauséabondes sous prétexte d’être rabelaisiennes ; pauvre Rabelais, pauvre grand homme que la génération ac
t nauséabondes sous prétexte d’être rabelaisiennes ; pauvre Rabelais, pauvre grand homme que la génération actuelle prend, com
angés sur le trottoir en face et le poste était vide. J’espère que le pauvre homme qui voulait déserter, pour bénir sa fille,
ant aux cheveux rouges, je trouve ce récit des supplices imposés à de pauvres bêtes. Dans les tristes solitudes de la Sologne,
et, on le fait aller plus loin. Comme on le voit, c’est la cause des pauvres chiens et des pauvres chevaux que, dans cette pag
lus loin. Comme on le voit, c’est la cause des pauvres chiens et des pauvres chevaux que, dans cette page émue, défend Louise
82 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143
moment de lui faire une visite définitive. En revenant, il trouve la pauvre petite Cosette, fille de Fantine, que l’hôtesse i
s un seau plus grand qu’elle, à la fontaine du bois, dans la nuit. La pauvre petite enfant plie et succombe. Valjean se montre
g, près du marché aux chevaux. Il s’y attache de plus en plus à cette pauvre enfant. Une vieille femme, façonnée à toute servi
« Résolvez les deux problèmes, encouragez le riche et protégez le pauvre , supprimez la misère, mettez un terme à l’exploit
u-Haut-Pas, parce que c’était fort loin. Comme c’est un quartier très pauvre , il y faisait beaucoup l’aumône, et les malheureu
revenue. Les mauvaises herbes abondaient, aventure admirable pour un pauvre coin de terre. La fête des giroflées y était sple
sonne était noble, douce, simple et fière, et qu’enfin il avait l’air pauvre , mais qu’il avait bon air. « Le jour où leurs yeu
apitoyantes de l’humanité. Ce petit protecteur indifférent et gai des pauvres enfants est le type de la légèreté stoïque de l’e
oralité consiste dans quelques chansons obscènes ou avinées. C’est un pauvre idéal de peuple à présenter à l’admiration de nos
e cette invention du poète, cela touche, parce que cela est bon : ces pauvres enfants de la Thénardier, sans feu, sans pain et
83 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
? VII Donc, vers la fin du siècle dernier vivait à Salzbourg un pauvre maître de musique, organiste de la cathédrale, au
incessante de sa tendre piété ; car il fallait une providence à cette pauvre et sainte famille de l’art, et le père, sans cess
enommée du jeune prodige musical de Salzbourg éclos dans la maison du pauvre maître de chapelle s’était répandue dans toute l’
mbulants. Mais que voulez-vous ! dit Mozart le père à son ami, il est pauvre . À Stuttgart ils ne parviennent pas à se faire en
ue possible ; nous les avons promises, ma femme et moi, pour nos deux pauvres enfants qui ont été malades. J’espère qu’on conti
de soins par son compatriote Grimm, passionnée pour la musique, mais pauvre d’or parce que la dépense du voyage dépasse souve
e toutes sortes de sujets, et faisait, à diverses reprises, rougir la pauvre Nanerl. Je vous raconterai tout de vive voix. Je
il s’étonner de trouver des persécutions en pays étrangers, quand mon pauvre enfant en a subi dans son propre lieu natal ! »
sommes trouvés tout à côté du pape pendant qu’il servait la table des pauvres . Nos beaux habits, la langue allemande et ma libe
erl reviennent, en 1772, tenter la renommée et la fortune à Milan. La pauvre mère, cette fois, reste seule à Salzbourg par éco
la mère qui accompagne sa fille et son fils à la cour de Bavière : le pauvre père, fixé par ses appointements de second violon
dans cette paternité divine du père et de la mère ici-bas. Hélas ! le pauvre jeune artiste ne devait pas tarder à en perdre la
t fatal. En général, Paris a beaucoup changé. » Quand on pense que ce pauvre frileux touchant de ses doigts engourdis le clave
8 à l’abbé Bullinger de Salzbourg prépare la fatale nouvelle pour son pauvre père. La main de la religion lui paraît seule ass
faire que de vous demander de préparer le plus doucement possible mon pauvre père à cette triste nouvelle. Je lui écris par ce
onnaissant serviteur, « Wolfgang-Amédée Mozart. » XVI Voilà le pauvre artiste étranger seul devant le lit vide de sa mè
84 (1890) L’avenir de la science « XIV »
idées modernes dans la masse que ne ferait une génération de penseurs pauvres et sans influence. Avec un million, je ferais tra
se développent presque toujours chez des jeunes gens instruits, mais pauvres . Les riches portent toujours dans la science un t
ait qu’en embrassant la carrière scientifique on fût assuré de rester pauvre toute sa vie, mais aussi d’y trouver le strict né
était, dans les anciens usages, la part que chacun faisait, « pour sa pauvre âme », à l’Église et aux œuvres pies. Il faut, po
85 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »
eux, minutieux, à compulser, à peser les actions d’humbles filles, de pauvres domestiques, à tâcher que rien d’essentiel n’écha
On s’y est vite accoutumé autour d’elle, et dès que dans une famille pauvre il éclate une affliction soudaine, dès qu’une mal
ue de toutes les privations que la maladie révèle dans ces existences pauvres , la plus fréquente de toutes, c’est le défaut de
mont, elle a depuis des années établi une lingerie, — la lingerie des pauvres , qu’elle sait entretenir à peu de frais. Pendant
l’humble maîtresse, la commune de Beaumont, qui est peut-être la plus pauvre du canton, fournit plus de linge qu’on n’en recue
table se servait beaucoup de Félicité Barilliet « pour lui garder ses pauvres  », pour lui veiller ses malades. Mme Navier a com
it fort fatiguée à soigner un enfant malade appartenant à une famille pauvre , vit entrer chez elle l’archevêque, M. Morlot, qu
iller les nuits ; vous devez vous ménager pour les vôtres et pour les pauvres . » Et il lui remit une médaille avec cordon rouge
struire à ses frais sept enfants orphelins appartenant à des familles pauvres , etc. Son patrimoine, ses économies, ses privatio
86 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »
d’un sténographe, qu’il fut d’abord sténographe lui-même, qu’il a été pauvre et malheureux dans sa jeunesse, que ses romans pu
naire que dans le réel. Ici, ce sont les cloches, qui causent avec le pauvre vieux commissionnaire du coin et le consolent. Ai
étendre sur son pain, à le savourer avec sa bière, qu’il fit un assez pauvre déjeuner le lendemain de son expulsion. » On pens
maniaque triste, qui est sur le point d’épouser miss Pecksniff, et le pauvre M. Dick, demi-idiot, demi-monomane, qui vit avec
et que son père n’aime point, l’amour désespéré et la mort lente d’un pauvre jeune homme à demi imbécile, toutes ces peintures
lement se rapprocher un peu plus les uns des autres, que lorsque moi, pauvre homme, j’étais avec eux. —  Ils le soulevèrent, e
ion funèbre. L’étoile lui avait montré le chemin qui mène au Dieu des pauvres , et son humilité, ses misères, son oubli des inju
précise, il tourne et retourne si fort et si longtemps les habits du pauvre homme, il change le coup de vent en une tempête e
ous racontez les troubles et les folies de l’amour, vous raillerez ce pauvre amour, vous peindrez ses petitesses, vous sembler
hère artificielle et l’esprit dans une vie factice. Il va chercher de pauvres ouvriers, des bateleurs, un enfant trouvé, et acc
Ils oppriment des enfants, ils frappent des femmes, ils affament des pauvres , ils insultent des malheureux. Les meilleurs sont
ui-même, et ayant parfaitement raison ; c’est celui de sir Frederick, pauvre sot dupé, abruti par le vin, dont l’esprit consis
n’a pu naître que dans une pièce composée pour Saint-Cyr ; encore le pauvre enfant parle-t-il en fils de prince, avec des phr
ne, et sa sœur Jeanne sont des êtres âpres, méthodiques et glacés. Le pauvre petit David est à chaque moment blessé par des pa
ence qu’on abrutit, les longues anxiétés, les veilles, la solitude du pauvre enfant emprisonné, son désir passionné d’embrasse
lle continue, par pure abnégation, à soigner la créature dégradée. Un pauvre charretier qui croit sa femme infidèle la déclare
ures de la vie de famille. Personne n’a autant de compassion pour ces pauvres êtres déformés et infirmes qu’ils mettent si souv
87 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
eux, ces meubles recherchés… — Il n’y en a point, d’accord ; mais ces pauvres , ces malheureux ilotes, n’en avez-vous point piti
condition du nègre moins triste… qu’objecterez-vous au siècle de Rome pauvre , à ce siècle où des hommes à jamais célèbres cult
rtinage des grands. Le luxe ruine le riche, et redouble la misère des pauvres . De là la fausseté du crédit dans tous les états.
lus douce de la nature. Le riche craint de multiplier ses enfants. Le pauvre craint de multiplier les malheureux. Les villes s
88 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268
es distingue et qui est leur caractéristique, ils ne seraient que des pauvres , non pas de ceux-là que l’admirable Église cathol
Christ », titre sublime qui révolterait leur orgueil ; non pas de ces pauvres honteux qui sont si touchants ; mais des pauvres
eil ; non pas de ces pauvres honteux qui sont si touchants ; mais des pauvres sans honte, faméliques, paresseux, envieux, impud
t, qui, lui aussi, peignait des réfractaires, nous donnait ses fameux pauvres et ses bandits, c’était toute la société délabrée
89 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 223-229
pprendre au Lecteur que le débit de son Epître, intitulée La VOIX DES PAUVRES , vendue à leur profit, a procuré de grands secour
sont prosaïques, boursouflés, le plus souvent d’une expression assez pauvre , & peu propres à produire un grand effet. Heu
éclater, dans l’événement * malheureux, qui a donné lieu à la Voix du Pauvre , ce qu’on a éprouvé dans tous les temps de sa par
90 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Hallé  » pp. 127-130
es saintes, ou la vérité de la religion, ou la commisération pour les pauvres , ou un mystère, ou un point de morale, ou le dang
ui l’écoutent partageront ; que s’il prêche la commisération pour les pauvres , il aura le regard attendri et touché, et qu’il e
sincère, il nous dirait où il a fait cet emprunt. Mais abandonnons ce pauvre Mr Halle à son sort et passons à un homme qui en
91 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
cheur de bœufs du château, que mon oncle avait pris par charité à une pauvre veuve du village d’Arcey, et qui, de berger de ch
llir à côté de lui ; il l’aimait sans savoir ce que c’était qu’aimer. Pauvre enfant d’une veuve presque mendiante, recueilli p
les garçons et les filles du château avaient sans doute encouragé le pauvre enfant pour se moquer de la candeur du fils de la
fut sans doute la plus belle et peut-être la seule belle de la vie du pauvre Didier jusqu’à ce jour. Son cœur s’ouvrit pour do
asard me rendit témoin de cette scène nocturne du délire lyrique d’un pauvre toucheur de bœufs. Au souper des laboureurs et de
e les prétendants de tous les villages, eût choisi pour son fiancé un pauvre adolescent qu’on se figurait encore enfant à caus
eph, qui voulait jouir aussi de la surprise ménagée maladroitement au pauvre Didier. XVIII La gorge, profondément encais
sible, se disaient tout bas les garçons en retenant leur rire, que ce pauvre Didier, qui n’a jamais dit un mot plus haut que l
s filles se montrèrent alors, et, s’avançant en ricanant vers lui : «  Pauvre innocent, lui criait-on de toutes parts, tu ne vo
refusé des fils de meunier et des fils de propriétaire ? Allons ! mon pauvre Didier, rentre dans ton bon sens et ravale ta joi
92 (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains
, moi, vêtu à la légère, contre vous, armé de pied en cap ; me voici, pauvre vélite de l’armée littéraire, contre vous, qui êt
ur d’Alembert, vous avez eu le courage de prendre les cent écus de ce pauvre homme ! » Vous avez donc tort de dire du mal des
taire de sa verve inépuisable, à Diderot de sa prodigieuse fécondité. Pauvre Diderot ! il improvisait jusqu’à des sermons pour
u comme la grêle, il me semble que vous les maltraitez bien fort, ces pauvres femmes. Depuis le dernier anathème de Lebrun, le
rt, de noyer sa précieuse érudition dans un lavage de petits détails. Pauvre et savant bibliophile ! qui lui eût dit qu’on lui
ais, à présent, il n’est pas temps encore. Ma terre de Biron est bien pauvre , elle n’est que belle. Mon voisin le Rhône m’en e
e toile d’araignée ? Elle avait beau arracher la toile d’araignée, la pauvre enfant : la toile d’araignée reparaissait toujour
s de dentelles, mantelets de fantaisie qui suffisent à la science. La pauvre femme auteure, la voilà bien mal habillée, sans c
, et ensuite parce qu’elles n’avaient pas de mantelets ; témoin cette pauvre jeune fille, Élisa Mercœur, dont la mère a publié
e grand médecin passé de mode. Sa mère elle-même a écrit la vie de la pauvre Élisa, et, par une allusion que la bonne femme n’
i la renommée comme on la fait de nos jours. À son lit de mort, cette pauvre jeune fille s’occupait encore du vain bruit qu’el
elle avait laissé là tout projet de tragédie. À ce moment encore, la pauvre enfant pouvait mener une vie heureuse, honorée, s
cœur passait devant la maison du journal de Nantes. — Le journal ! La pauvre enfant en dévorait le seuil du regard, comme nous
la gloire, la renommée, la fortune, l’enivrement poétique ! Aussi la pauvre enfant n’y tint plus, et fit-elle imprimer dans l
oi, pour pleurer sur mon dernier sommeil  ? Son dernier sommeil ! le pauvre petit ! Le voilà qui, sans le vouloir, s’abandonn
aître en poésie mieux qu’ils ne s’y connaissent ? Quant à tromper une pauvre enfant crédule et confiante qui s’adresse à leur
iligence à côté de la mère qui l’a couvé. À peine arrivée à Paris, la pauvre muse se trouble, et s’agite, et s’inquiète, et s’
ur être la bienvenue dans ces riches maisons, elle dépensait tout son pauvre argent à s’acheter des robes de gaze, des rubans,
s, plus de fêtes, plus d’empressement, plus d’amitiés, plus rien ; la pauvre Élisa restait plus seule, plus abandonnée, hélas 
la pauvre Élisa restait plus seule, plus abandonnée, hélas ! et plus pauvre que jamais. Le plus loyal, sans contredit, de tou
it jours après, le roi Charles X n’était plus le roi de la France… La pauvre Élisa retombait dans sa misère de tous les jours 
ait ses journées dans les froides galeries de la Bibliothèque royale… Pauvre enfant ! Mais, quand son Conte brun était fait, l
oupe, le fond n’en paraît que plus amer. — Peu s’en fallait que cette pauvre désolée n’appelât à son aide le suicide. — La mor
cès et les encouragements d’un roi de France, meurt à vingt-cinq ans, pauvre , délaissée, accablée sous tous les ennuis de la r
ns de Sainte-Beuve, non loin des Fiancés de Manzoni. Au contraire, la pauvre fille qui est morte dans tout l’éclat de sa beaut
découverte ; vous étiez au supplice de savoir la bonne renommée de la pauvre femme compromise par cet indiscret domino. Mais,
d’Inde, c’est le journaliste. Notre railleur est sans pitié pour ces pauvres diables qu’il appelle les rois du monde ; — des r
nt porté, vous indique à coup sûr une bonne mère de famille, honnête, pauvre et bien malheureuse d’être forcée de se montrer d
se, on ne voit plus la neige de l’hiver, on n’a plus sous les yeux de pauvres gens couverts de haillons. Mais, malheureux, une
ris public qui s’attachent forcément à la tentative malheureuse de ce pauvre hère qui a tenté de pénétrer, de son autorité pri
étée à force de bruit, de tumulte et de changements. « Non, disait un pauvre soldat à Marc-Antoine, par supplices ou par bienf
visite à la princesse de Rosbac. La princesse de Rosbac !… En vain la pauvre femme prie et supplie, il faut obéir. Donc, elle
râce, il revenait au colombier, comme font ces parasites des familles pauvres qui ne songent qu’à faire régulièrement leurs qua
même de M. Alibert. J’étais alors ce que j’ai toujours été, un homme pauvre et gagnant chaque jour son pain de chaque jour. J
op tard, on l’a passé cette nuit, à deux heures. » Il était mort, le pauvre Fontenilles, appelant son frère à son aide ; au p
’il a perdus dans la force de l’âge, et dont la mort l’a laissé seul, pauvre et nu, dans une vie austère où le travail et la p
ramené chez son père en grand triomphe, et malheur au veau gras ! Ces pauvres veaux, gras ou non, les malheureux pères de famil
dot, qui eût fait tant de bien et rendu tant d’utiles services à ces pauvres gens, était placée (écoutez ceci) sur un sixième
feu sacré dans le temple de Vesta. Condamnée, on la vint prendre, la pauvre fille ! et elle fut jetée au fond de l’in-pace, a
violentes sur les échafauds ambulants ! Son père était riche, il fut pauvre  ! Il habitait un magnifique hôtel, la maison même
d’orages, sous ce chaume, il y eut comme une trêve de Dieu parmi ces pauvres gens, occupés de mille petits travaux assortis av
maintenant du pain dur, nous aurons du pain blanc pour notre fils.” Ô pauvre femme ! elle n’a mangé comme moi que le pain amer
ne observation vaine, le lecteur peut être sûr que plus l’artiste est pauvre , inconnu, oublié, solitaire, plus il entoure son
le voisin de campagne de Sa Majesté l’empereur Napoléon Ier, l’un si pauvre et si gai, l’autre à ce point gorgé de gloire et
rgé de gloire et d’ennui. Il s’ennuyait à poursuivre dans les bois un pauvre cerf, ce roi empereur qui voulait traquer dans se
de Seine, au point où s’arrête la rue de Tournon : en cet endroit, ma pauvre femme, si légère et si vive, se prit à boiter, pi
e son jeune enfant, et cette mort laissa un vide immense autour de ce pauvre homme qui n’avait jamais aimé que cette femme, et
qui ne veulent pas perdre une heure de la journée. Il en fit tant, le pauvre enfant, qu’il tomba malade, et peu s’en fallut qu
anse avec moi ; tu la verras, mon père, tu l’aimeras ! Elle est aussi pauvre que nous, elle est laborieuse comme toi ! » Et le
eu de cette joie à laquelle il avait rêvé toute sa vie. Il était bien pauvre , et cependant il a fondé dans son village de Cély
acharnées et sans résultat, pour tenir en éveil l’attention du monde, pauvre dupe, qui ne s’aperçoit pas, tant le talent sait
al garni, des miettes qui tombaient de la table de l’enchanteresse. —  Pauvres sorciers passés de mode, dont toute la science ét
plus oisive que l’homme encore, est impatiente de l’avenir. Pour ces pauvres âmes en peine, le présent n’est jamais assez remp
se que les rides, les dents absentes et la vieillesse, des horreurs ! Pauvres créatures naturellement malades et tremblantes !
i tenir ? à quoi tenir ? à quels saints pouvaient-elles se vouer, ces pauvres femmes ? Elles allaient toutes frapper à la porte
ien leur venir en aide, — rassurer ces âmes tremblantes, — panser ces pauvres cœurs qui saignaient, — ramener un peu de sommeil
e par le malheur et par l’abandon dans lesquels se trouvaient tant de pauvres femmes, de devenir sérieusement une pythonisse, u
n’est pas difficile, sorcier dans les conditions dont je parle. Cette pauvre espèce humaine est ainsi faite, qu’à tout prendre
n sèche, à la voix sourde, saccadée, sans énergie et sans accent. Les pauvres femmes ! la sorcière les recevait au coin de son
condition, et les mille petites douleurs de la vie oisive, de la vie pauvre , de la vie riche ; elle reconnaissait toutes les
u de cartes de la sibylle, le mal vient de l’ennui qui tue toutes ces pauvres âmes, le mal vient de la contagion de l’exemple.
ui dit toutes sortes de paroles encourageantes ; elle attendit que ce pauvre cœur se fût apaisé dans cette poitrine agitée, et
e cartes pour deviner toutes ces petites douleurs qui vous tueraient, pauvres âmes ! et que, moi aussi, j’étais sorcière sans l
esprit, il y a derrière M. Michaud un homme aussi savant que lui, un pauvre savant aveugle qui a jeté une si grande clarté su
isson pareil d’orgueil et de joie !… Et maintenant te voilà mort, mon pauvre ami, que j’ai aimé même à l’heure où tu n’imprima
t une fin si triste ! Un tel libraire, ô juste ciel ! qui meurt aussi pauvre , aussi abandonné, aussi misérable que s’il était
n fin connaisseur, un bon juge, et qui devient un grand appui pour ce pauvre Granville. Ô premiers moments de l’artiste qui se
re, et la mère à son tour suivit ses deux fils dans la tombe. Oh ! la pauvre femme ! et, comme en mourant elle comprenait que
e. Oh ! la pauvre femme ! et, comme en mourant elle comprenait que ce pauvre déshérité ne pouvait pas vivre à l’aventure, elle
i horriblement, aussi impitoyablement qu’au premier jour… Moi, que le pauvre enfant aimait par-dessus tout, et comme on aime p
it ; j’ai été obligé, ô misère ! d’assister à cette horrible lutte du pauvre petit être contre la mort, et il m’a appelé à son
t et de talent, d’imagination et d’invention, toute la fortune que ce pauvre homme a laissée à sa seconde femme et à son quatr
ue vaincu par vous, Oubliait de frapper sa victime expirante… Pour le pauvre martyr, vous, l’image vivante De tous célestes do
elle et de vieux pains de roses inodores jonchaient la boutique de ce pauvre hère ! » Ainsi parle Roméo quand il apprend la mo
le pour le gourmand ; musc de civette pour le petit-maître ; pour les pauvres diables de notre sorte, pour les écrivains du deu
n. » Le troisième des gens qui étaient là et qui riaient, c’était ce pauvre Destainville, un des nôtres, qui s’est promené to
egardait comme sa chose absolue avec le droit d’user et d’abuser. Ces pauvres royautés de l’esprit, quand elles sont mortes, qu
vices de l’humanité incorrigible, eh bien, ce sera grâce encore à ce pauvre Gannal, le continuateur des gloires qui ne sont p
s. Mais de tous les honneurs de ce monde il ne s’inquiétait guère, le pauvre enfant ! Il vivait au jour le jour, acceptant ave
passion, par instinct, il n’avait pas cessé de mener la vie des plus pauvres diables. Seulement, il avait obéi plus que jamais
se réveille en chantant, et en voilà pour jusqu’au soir. Chante donc, pauvre oiseau sur la branche ; chante et ne songe pas à
— « Au moins, disait-il, si j’avais été sifflé, j’aurais emporté ces pauvres êtres dans mon manteau. » Partir était sa joie. —
de lui. — Alors, pour être comme les autres, il jeta son chapeau à un pauvre qui lui tendait le sien ; — après le chapeau, ce
force de tout surveiller, il n’a plus guère de vue distincte. — Notre pauvre enfant allait toujours, laissant à chaque pas un
prison le scélérat qu’ils croyaient avoir ramassé cette nuit-là. — Le pauvre enfant leur tendait les bras et il souriait… au s
our savoir quel est le serpent venimeux caché sous ces belles fleurs. Pauvre public, on ne vous dit pas tout ce qui se passe d
celui qui arrive, le désespoir et l’isolement de celui qui finit ! «  Pauvres gens ! » diriez-vous, et vous les prendriez tous
ignorant sa valeur et ne se souciant guère de savoir ce qu’il valait. Pauvre homme, il était si heureux de vivre, il aimait ta
es yeux de sept ans ! Plus tard, je l’ai revue, et c’est une des plus pauvres maisons de la ville ; elle est pourtant ce que j’
seau en vaisseau, je fus rapportée à mes parents, devenus tout à fait pauvres  ! » Sérieuse et triste enfance ! Alors ces brave
Ah ! je suis une faible femme, Je n’ai su qu’aimer et souffrir ; Ma pauvre lyre, c’est mon âme… Elle s’est heurtée à tous l
commencé sa glorieuse contemporaine madame Dorval ; elle était aussi pauvre , elle obéissait aux mêmes songes, elle rêvait les
l’arbre et j’entends le ruisseau ; je suis sûr, à sa douleur, que ce pauvre cœur a saigné ; je reconnais la nue et le ciel de
93 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »
sées et Mon cœur mis à nu. Il n’y a pas à dire, cela est terriblement pauvre , avec de grands airs. C’est la recherche la plus
ère qui nous entoure. Chose inattendue : vers la fin de sa vie, de sa pauvre vie si sombre où la débauche morne et appliquée,
partements solennels, tous victimes de terribles passions. »… Ah ! le pauvre dandy, le pauvre mystificateur, le pauvre buveur
els, tous victimes de terribles passions. »… Ah ! le pauvre dandy, le pauvre mystificateur, le pauvre buveur d’opium, le pauvr
ribles passions. »… Ah ! le pauvre dandy, le pauvre mystificateur, le pauvre buveur d’opium, le pauvre diable de poète « diabo
94 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1854 » pp. 59-74
M. Perrot, qui loge près de nous, rue des Martyrs. (Ce M. Perrot, un pauvre , tout pauvre collectionneur qui a fait une collec
ui loge près de nous, rue des Martyrs. (Ce M. Perrot, un pauvre, tout pauvre collectionneur qui a fait une collection de broch
n escalier, deux mots qui résument la vie matérielle de la courtisane pauvre , — de quoi faire une sauce et de l’ivresse, le bo
s gorgées d’encre, et où les parents ont enfermé le doux souvenir des pauvres petites années vécues : livres de messe, exemptio
n article pour L’Événement, chez lui, — trop heureuse journée pour le pauvre Armand, qui fut presque aussitôt attaqué de la fo
95 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387
la coutume des anciennes maisons chrétiennes d’un pays qui aimait les pauvres comme Jésus-Christ lui-même, et qui, en donnant u
aimait les pauvres comme Jésus-Christ lui-même, et qui, en donnant un pauvre pour parrain à leurs enfants, croyaient leur donn
du Deffand appelait : « l’Apocalypse de la galanterie », parce que la pauvre diablesse aveugle ne comprenait rien à celui de S
faire tout seul et mieux. Montesquieu a été tenu sur les fonts par un pauvre  ; Vian a peut-être voulu avoir son pauvre… mais
é tenu sur les fonts par un pauvre ; Vian a peut-être voulu avoir son pauvre … mais d’esprit, pour le baptiser, La préface de
96 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
endant, et qu’elle devint celle d’Alfieri. Rappelez-vous les quelques pauvres billets de Madame de Staël et de Madame Récamier,
Traité du cœur, Boufflers le léger, devint ambitieux et planta là sa pauvre comtesse amoureuse pour s’en aller au Sénégal gou
fond d’une grande bonté, — qu’il avait pitié jusque des méchants. Ce pauvre méchant ! disait-il, comme sainte Thérèse disait
t plus beau encore d’humilité divine et de tremblement… L’amour d’une pauvre petite femme qui aime dans l’obscurité a rencontr
e de Sabran vit tellement dans son amour qu’elle ne voit rien que son pauvre cœur, dans lequel toujours elle regarde. Il y a,
97 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
’on y obtient pour peu qu’on ait de savoir-faire et de souplesse. Ces pauvres gens allèguent le prétexte gothique et peu académ
ire sur toutes choses ce qui leur semble la vérité. Ils ajoutent, ces pauvres sicambres qui n’ont jamais rien été sous aucun ré
ous crierons à la mauvaise foi ; ou il transcrira le feuilleton de ce pauvre Auger, et sa brochure sera d’un ennui mortel. Nou
petite fille de quinze ans, et faire des phrases d’amour ? Est-ce ce pauvre Faliero, si outrageusement reçu aux Français, et
pas moins pour le maintien embarrassé et les grâces de convention du pauvre comédien sans talent. Monrose joue bien les Crisp
œur humain, que quelle que soit l’absurdité des règles auxquelles les pauvres poètes sont obligés de se soumettre, cet art plaî
pellent la perfection du tragique français16. Ils disent, et c’est un pauvre argument : l’introduction de la prose dans la tra
rlé de siffler Voltaire, Racine, Molière, génies immortels dont notre pauvre France ne verra peut-être pas les égaux d’ici à h
f : et vous voulez que les rois tolèrent la plaisanterie contre leurs pauvres cours déjà si dépeuplées ? En vérité, cela n’est
, notez bien, non pas comme mot égal au sans dot d’Harpagon, ou au pauvre homme du Tartuffe, mais comme inconvenance étonn
ne revient pas. On s’étonnerait de votre courage ; mais ce serait un pauvre succès pour votre esprit ; car, dès qu’il y a cen
n de bien plaisant dans les prétentions des révérends pères jésuites, pauvres hères nés sous le chaume, pour la plupart, et qui
1845. La comédie que vous composerez aujourd’hui, et qui, au lieu du pauvre commis Bellemain de l’Intérieur d’un bureau, prés
illir avec le temps. — Oui, comme le sans dot d’Harpagon, comme le pauvre homme du Tartuffe. Est-ce sérieusement que vous
tragédie nationale est un trésor pour les bonnes-lettres. Quant à la pauvre Académie, qui se croit obligée de persécuter d’av
yé leur démission ? Mais cette idée inconvenante est aussi loin de la pauvre Académie Française, qu’elle-même est éloignée de
que, et vous ferez oublier les phrases de La Harpe. — Pas du tout. La pauvre littérature éprouve le malheur qu’il y a d’être à
oses ? Le roman, qui esquive la censure, ne va-t-il pas hériter de la pauvre défunte ? Les courtisans, dans la juste terreur q
lume si j’essayais d’aller au-devant de toutes les absurdités que les pauvres versificateurs, craignant pour leur considération
98 (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)
u d’être restés presque obscurs, riches au lieu d’être restés presque pauvres  ? Mais la réclame passe aussi vite que les réputa
les œuvres illumineront ce quart de siècle, si stérile en hommes, si pauvre en belles œuvres, on le méprise presque. Que voul
, et je pense qu’il faut vraiment avoir du temps de reste et une bien pauvre imagination pour se monter le cerveau avec ces ré
u’à bon escient et ne la laissent jamais traîner sur des solliciteurs pauvres et des gens qui viennent demander justice. Les hu
ent des secours, mirent le feu à la masure. Alors le garde, usant des pauvres ressources que contenait sa cabane, voulut combat
taient grillés, sa main entièrement brûlée. Il se traîna pourtant, le pauvre vieux, eut la force de marcher pendant deux kilom
s qu’il rencontre, des aumônes et du hasard. Quand on l’interroge, le pauvre vieux sourit ; puis il répond, d’un air obstiné,
rante : — Un prêtre, murmura-t-il ? Dites-lui que j’ai lu Voltaire. «  Pauvre petit, ajoutait Veuillot, qui contait l’aventure,
grande tristesse, car on se disait que cet homme avait des filles, de pauvres enfants qui ne pouvaient pourtant que puiser dans
raité le même sujet, avec ses afféteries de joueur de guimbarde et sa pauvre petite vision de félibre resté bohème, là où il e
que cette fusion ressemble beaucoup à une conquête. Car, depuis, nos pauvres noms français font bien piteuse mine et sont en q
puissance, et de la puissance un pardon. Les petits, les humbles, les pauvres , les déshérités, les malades, il leur a donné la
uleaux de toile, qu’il se mit à invectiver la nature, à la cribler de pauvres sarcasmes, à la traiter enfin comme une vieille a
ingue rien. Cela semble inhabité. Un vent de mort a soufflé sur cette pauvre chose, à moins que, plausible hypothèse, la Vie,
x-tu que je fasse ?… Je n’ai pas de théâtre où aller… Jamais dans mon pauvre cerveau ne pénétra la divine lumière qui rayonne
l’égal des grands esprits les plus fortement trempés de cette époque. Pauvre cher Hennequin, avec quelle douloureuse et en mêm
avait pourtant conquis l’estime et le respect de tout le monde. Étant pauvre , il avait accepté cette situation avec joie, car
je dois toucher ici à un point délicat et douloureux. Hennequin était pauvre , je l’ai dit. Pour vivre, il n’avait que sa situa
e ! » Évidemment c’est là un dangereux symptôme de mélancolie, et ces pauvres gens n’entendent rien à la gaîté. Le capitaine Dr
des mots presque toujours dénaturés, avec des anecdotes généralement pauvres , que se forgent les renommées contemporaines ? Et
ée d’incompréhensible, sans doute parce qu’elle s’élève au-dessus des pauvres conceptions, des platitudes ordinaires du roman.
ale. » Et vous aurez d’aimables dédains, d’affectueux mépris pour les pauvres diables qui écrivent comme ils peuvent, du mieux
yens ; seuls les millionnaires de l’esprit, qui sont souvent les plus pauvres d’argent, peuvent le posséder. Et il me citait, c
empreinte de leur cerveau et de leur cœur. Et comme il le possède, ce pauvre cœur de l’homme ! Comme il en compte les pulsatio
ais d’où il est, ni comment il est. S’il est vieux ou jeune, riche ou pauvre , je ne le sais. Je sais seulement qu’aucun homme
aractères de sensibilité intense, profonde, nouvelle : Ô ces regards pauvres et las ! Et les vôtres et les miens, Et ceux qui
jamais et qui existent cependant. Il y en a qui semblent visiter des pauvres , un dimanche, Il y en a comme des malades sans ma
de n’être pas ailleurs, Et ceux que nul ne comprendra jamais, Et ces pauvres regards presque muets, Et ces pauvres regards qui
ul ne comprendra jamais, Et ces pauvres regards presque muets, Et ces pauvres regards qui chuchotent, Et ces pauvres regards ét
regards presque muets, Et ces pauvres regards qui chuchotent, Et ces pauvres regards étouffés. …………………………………………………………… Oh ! av
est toute tordue… Je ne l’aime plus du tout… Mon Dieu, qu’on a l’air pauvre quand on est mort… Je ne voudrais plus l’embrasse
ersonne, dans ma vie, depuis que j’ai vu tout ceci… Où donc est notre pauvre petite Maleine ? (Il prend la main de Maleine.) O
insi… Vous êtes en sueur. LE ROI J’ai si soif. LA NOURRICE Venez, mon pauvre seigneur… Je vais essuyer votre front. LE ROI Oui
Elle a été maman et puis, oh oh oh… C’est dommage, n’est-ce pas ? Une pauvre petite fille… Mais c’est le vent… Oh ! n’ouvrez j
, venez. LE ROI Aidez-moi… J’ai un peu de peine à marcher… Je suis un pauvre petit vieux… Les jambes ne vont plus… Mais la têt
t fini, car j’avais tout le monde sur le cœur. LA NOURRICE Venez, mon pauvre seigneur… LE ROI Mon Dieu ! Mon Dieu ! Elle atten
avent pas. Et comme dit un personnage de La Princesse Maleine : « Les pauvres ne savent jamais rien. » Propos belges [Le
été rendus, les marques de déférence qui s’attachaient, partout, à sa pauvre personne, jusqu’alors et si durement sevré des ca
enue tout à coup triste : — Il est mort il y a déjà quelque temps, le pauvre cher monsieur… Et c’est grand dommage, allez… Par
bligé d’aller à Paris pour son cours… Aussi revenait-il dare-dare… Ce pauvre M. Caro… Je ne sais pas comment il était vu à Par
us parfaite, l’homme ; la littérature, elle, en est encore à vagir de pauvres chansons sur deux ou trois sentiments artificiels
ure pas le pain nécessaire à la vie de sa famille. Pour augmenter son pauvre revenu, il écrivait chaque semaine, dans un des j
u de pain à ceux qui lui survivent. Devant la détresse navrante de ce pauvre foyer, où pleurent une femme, admirable créature
s espoirs sans cesse reculés, il s’était réfugié à Charenton, dans un pauvre quatrième étage, ne voyant presque personne. Là,
a valeur… Car, après tout, je ne suis pas tout le monde. » Hélas ! le pauvre garçon, il est mort trop tôt. Ce sont de tristes
langes, les gras et les maigres, les illustres et les obscurs, ah les pauvres diables ! Et comme tous ils se ressemblent, sous
es maudites. Il ne faut pas se hâter de condamner, comme un juge, ces pauvres êtres pervertis, car sait-on jamais de quelle fat
99 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370
’elle soit féconde. Il faut que Lazare quitte son fumier, afin que le pauvre ne se réjouisse plus de la mort du riche. Il faut
trois enfants ; et voilà que j’ai tout près de moi une enfant simple, pauvre , mais riche des dons de Dieu, des qualités et des
es quand elles sont excellentes, est la patience même. Dans sa vie de pauvre bergère aux champs, n’a-t-elle pas appris à se su
. » Au milieu de cela il reparle toujours de sa première femme, de sa pauvre défunte, et maudit ce voyage entrepris pour la re
petite Fadette, et par là il désole sa famille, surtout son frère le pauvre Sylvinet, dont la fantaisie est d’être aimé à lui
r ses secrets de magnétisme naturel. Elle réussit même trop bien ; le pauvre Sylvinet, un jour, se croit dans l’obligation de
t pas subordonné ni sacrifié ; mais c’est à titre de revanche pour le pauvre enfant trouvé, et parce que la société l’avait sa
100 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388
i mieux aimé l’épouser qu’un couvent. » Elle n’a jamais parlé de ce «  pauvre estropié » qu’avec convenance, estime, comme d’un
tin au soir, qu’à les servir et à les obliger. Lorsque je fus avec ce pauvre estropié, je me trouvai dans le beau monde, où je
lui de M. de Louvois. » Ne soyons donc pas trop sévère en jugeant son pauvre cœur, qu’elle nous étale à nu ainsi. Elle a raiso
on se prend parfois à dire en souriant, comme dans Le Tartuffe : « La pauvre femme ! la pauvre femme ! » Et après l’avoir ente
s à dire en souriant, comme dans Le Tartuffe : « La pauvre femme ! la pauvre femme ! » Et après l’avoir entendue un peu plus l
plus longtemps, on finit par le dire sérieusement avec elle : Oui, la pauvre femme en effet ! Vers la fin, elle en avait visib
on destinée à élever dans des principes réguliers et purs la jeunesse pauvre , qu’on hésite à y apporter de la critique, même l
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