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1 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
uel nous nous détachons du présent pour nous replacer d’abord dans le passé en général, puis dans une certaine région du pass
er d’abord dans le passé en général, puis dans une certaine région du passé  : travail de tâtonnement, analogue à la mise au p
il apparaît comme une nébulosité qui se condenserait ; de virtuel il passe à l’état actuel ; et à mesure que ses contours se
se colore, il tend à imiter la perception. Mais il demeure attaché au passé par ses racines profondes, et si, une fois réalis
présent, les seconds, — on ne sait pourquoi, — en représentations du passé . Mais la vérité est que nous n’atteindrons jamais
tations du passé. Mais la vérité est que nous n’atteindrons jamais le passé si nous ne nous y plaçons pas d’emblée. Essentiel
é si nous ne nous y plaçons pas d’emblée. Essentiellement virtuel, le passé ne peut être saisi par nous comme passé que si no
. Essentiellement virtuel, le passé ne peut être saisi par nous comme passé que si nous suivons et adoptons le mouvement par
découvrir, dans un état réalisé et présent, la marque de son origine passée , pour distinguer le souvenir de la perception, et
iproque n’est pas vraie, et l’image pure et simple ne me reportera au passé que si c’est en effet dans le passé que je suis a
pure et simple ne me reportera au passé que si c’est en effet dans le passé que je suis allé la chercher, suivant ainsi le pr
st sans doute exact. Plus je fais effort pour me rappeler une douleur passée , plus je tends à l’éprouver réellement. Mais cela
n vertu de la loi du plus fort. Mais il y a bien autre chose entre le passé et le présent qu’une différence de degré. Mon pré
i, et, pour tout dire, ce qui me provoque à l’action, au lieu que mon passé est essentiellement impuissant. Appesantissons-no
chercherait vainement, en effet, à caractériser le souvenir d’un état passé si l’on ne commençait par définir la marque concr
t ? Le propre du temps est de s’écouler ; le temps déjà écoulé est le passé , et nous appelons présent l’instant où il s’écoul
n présent idéal, purement conçu, limite indivisible qui séparerait le passé de l’avenir. Mais le présent réel, concret, vécu,
t que ce que j’appelle « mon présent » empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir. Sur mon passé d’abord, car « l
ent » empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir. Sur mon passé d’abord, car « le moment où je parle est déjà loi
e que j’appelle « mon présent » soit tout à la fois une perception du passé immédiat et une détermination de l’avenir immédia
on du passé immédiat et une détermination de l’avenir immédiat. Or le passé immédiat, en tant que perçu, est, comme nous verr
nt me paraît être chose absolument déterminée, et qui tranche sur mon passé . Placé entre la matière qui influe sur lui et la
térialisant ; mais à ce moment précis il cessera d’être souvenir pour passer à l’état de chose présente, actuellement vécue ;
nt à l’opération par laquelle je l’ai évoqué, virtuel, du fond de mon passé . C’est justement parce que je l’aurai rendu actif
avaient conférée implicitement ainsi à la sensation naissante. Si le passé , en effet, qui par hypothèse n’agit plus, peut su
on action imminente. Mon présent est donc bien sensori-moteur. De mon passé , cela seul devient image, et par conséquent sensa
titude, en un mot se rendre utile ; mais, dès qu’il devient image, le passé quitte l’état de souvenir pur et se confond avec
e souvenir pur. L’image est un état présent, et ne peut participer du passé que par le souvenir dont elle est sortie. Le souv
s antécédents immédiats de la décision et sur tous ceux des souvenirs passés qui peuvent s’organiser utilement avec eux ; le r
son véritable rôle : il n’y aura pas plus de raison pour dire que le passé , une fois perçu, s’efface, qu’il n’y en a pour su
andis que la ligne CI ne contient que ce qui a été déjà perçu. Or, le passé n’a plus d’intérêt pour nous ; il a épuisé son ac
oivent avoir les périodes actuel lement inaperçues de notre existence passée . Mais cette distinction, toute relative à l’utili
ainsi en réalités présentes, au contraire nos souvenirs, en tant que passés , sont autant de poids morts que nous traînons ave
toutes nos décisions, est bien la synthèse actuelle de tous nos états passés . Sous cette forme condensée, notre vie psychologi
s’y transporte ainsi d’un seul bond, toute la partie intermédiaire du passé échappe à ses prises. Les mêmes raisons qui font
la connexion est moins étroite, et la détermination du présent par le passé , laissant une large place à la contingence, n’a p
de l’inconscient une obscurité artificielle. Notre vie psychologique passée , tout entière, conditionne notre état présent, sa
re aussi elle se révèle dans notre caractère, quoique aucun des états passés ne se manifeste dans le caractère explicitement.
unies, ces deux conditions assurent à chacun des états psychologiques passés une existence réelle, quoique inconsciente. Mais
soit dans le corps, le corps dans l’air qui le baigne, etc. ; mais le passé , une fois accompli, s’il se conserve, où est-il ?
phénomène de sa conservation. Bien plus : admettons un instant que le passé se survive à l’état de souvenir emmagasiné dans l
tinuité d’existence que vous refusez à la conscience, et faire de son passé une réalité qui se survit et se prolonge dans son
états du monde matériel cette survivance indépendante et intégrale du passé que vous refusiez aux états psychologiques. Cette
ue vous refusiez aux états psychologiques. Cette survivance en soi du passé s’impose donc sous une forme ou sous une autre, e
forme des coupes instantanées que nous y pratiquons. Mais comment le passé , qui, par hypothèse, a cessé d’être, pourrait-il
le ? — Nous répondons que la question est précisément de savoir si le passé a cessé d’exister, ou s’il a simplement cessé d’ê
ésent, si vous entendez par là cette limite indivisible qui sépare le passé de l’avenir. Lorsque nous pensons ce présent comm
est pas encore ; et quand nous le pensons comme existant, il est déjà passé . Que si, au contraire, vous considérez le présent
cience, on peut dire que ce présent consiste en grande partie dans le passé immédiat. Dans la fraction de seconde que dure la
perception est déjà mémoire. Nous ne percevons, pratiquement, que le passé , le présent pur étant l’insaisissable progrès du
uement, que le passé, le présent pur étant l’insaisissable progrès du passé rongeant l’avenir. La conscience éclaire donc de
ce éclaire donc de sa lueur, à tout moment, cette partie immédiate du passé qui, penchée sur l’avenir, travaille à le réalise
andre un peu de sa lumière sur ceux de nos états plus reculés dans le passé qui s’organiseraient utilement avec notre état pr
niseraient utilement avec notre état présent, c’est-à-dire avec notre passé immédiat ; le reste demeure obscur. C’est dans ce
dans l’ombre. Notre répugnance à admettre la survivance intégrale du passé tient donc à l’orientation même de notre vie psyc
appropriées. Habitude plutôt que mémoire, elle joue notre expérience passée , mais n’en évoque pas l’image. L’autre est la mém
r conséquent lui marquant sa date, se mouvant bien réellement dans le passé définitif, et non pas, comme la première, dans un
ps, avec ses mécanismes qui symbolisent l’effort accumulé des actions passées , la mémoire qui imagine et qui répète planait, su
dans le vide. Mais si nous ne percevons jamais autre chose que notre passé immédiat, si notre conscience du présent est déjà
partie toujours présente, ou plutôt celle qui vient à tout moment de passer . Image lui-même, ce corps ne peut emmagasiner les
quoi l’entreprise est chimérique de vouloir localiser les perceptions passées , ou même présentes, dans le cerveau : elles ne so
é des souvenirs accumulés dans ma mémoire, la base AB, assise dans le passé , demeure immobile, tandis que le sommet S, qui fi
donc une mémoire quasi instantanée à laquelle la véritable mémoire du passé sert de base. Comme elles ne constituent pas deux
ctions se prêtent un mutuel appui. D’un côté, en effet, la mémoire du passé présente aux mécanismes sensori-moteurs tous les
if. Mais celui-là n’est guère mieux adapté à l’action qui vit dans le passé pour le plaisir d’y vivre, et chez qui les souven
llement, avec les mêmes gestes, d’un bout à l’autre 83. Mais si notre passé nous demeure presque tout entier caché parce qu’i
gard, à tout moment, la multitude infinie des détails de son histoire passée . Et celui, au contraire, qui répudierait cette mé
, des genres ainsi esquissés mécaniquement par l’habitude, nous avons passé , par un effort de réflexion accompli sur cette op
ologique qui s’en agrège d’autres au fur et à mesure que ces derniers passent à côté de lui. Tel est le point de vue de l’assoc
rception présente agit en vertu de sa similitude avec les perceptions passées , et il y a là aussi une association par contiguït
maintenant, d’un seul bond, à l’autre extrémité de notre vie mentale. Passons , selon notre méthode, de l’existence psychologiqu
achée de l’action, tiendrait ainsi sous son regard la totalité de son passé , n’aurait aucune raison pour se fixer sur une par
son passé, n’aurait aucune raison pour se fixer sur une partie de ce passé plutôt que sur une autre. En un sens, tous ses so
 ; et d’autre part cette mémoire elle-même, avec la totalité de notre passé , exerce une poussée en avant pour insérer dans l’
schéma. Ce sont là, disions-nous, autant de répétitions de notre vie passée tout entière. Mais chacune de ces coupes est plus
mmet ; et, de plus, chacune de ces représentations complètes de notre passé n’amène à la lumière de la conscience que ce qui
pondent les formes variées de l’association par ressemblance. Tout se passe donc comme si nos souvenirs étaient répétés un no
ini de fois dans ces mille et mille réductions possibles de notre vie passée . Ils prennent une forme plus banale quand la mémo
nches déterminées, et le mode de division ne sera pas le même si l’on passe d’un exemplaire à un autre, parce que chacun d’eu
eproduire purement et simplement les images consécutives de notre vie passée . Il est impossible d’entrer ici dans une étude ap
ate notre mémoire. Le processus de localisation d’un souvenir dans le passé , par exemple, ne consiste pas du tout, comme on l
ère, il la fera converger vers des actions où vous trouverez, avec le passé qui leur sert de matière, la forme imprévue que l
out et dont les extrémités se rapprochent sans doute quand le courant passe , voilà tout ce qu’on voit. Et voilà peut-être tou
on présente. Relâchez cette tension ou rompez cet équilibre : tout se passera comme si l’attention se détachait de la vie. Le r
2 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
qu’on revit jusque dans le moindre détail quelques instants de sa vie passée . L’illusion est parfois si complète qu’à tout mom
naissance, le souvenir illusoire n’est jamais localisé en un point du passé  ; il habite un passé indéterminé, le passé en gén
r illusoire n’est jamais localisé en un point du passé ; il habite un passé indéterminé, le passé en général. Ici, au contrai
is localisé en un point du passé ; il habite un passé indéterminé, le passé en général. Ici, au contraire, les sujets rapport
plètement l’actuel ; il ne sait dire au juste si c’est du présent, du passé ou même de l’avenir ; il se décidera pour le pass
est du présent, du passé ou même de l’avenir ; il se décidera pour le passé quand on lui aura suggéré cette idée par les ques
affirmation très nette d’une perception présente et d’une perception passée qui aurait été identique. N’oublions pas que beau
’accordent à décrire le phénomène comme un recommencement bien net du passé , comme un phénomène double qui serait perception
ire au recommencement intégral d’une ou de Plusieurs minutes de notre passé , avec la totalité de leur contenu représentatif,
u cours de la perception ou un peu avant, et rejetée aussitôt dans le passé . Pour rendre compte de cette image, on a supposé
de répétition intérieure ». — La psychologie cherche aujourd’hui à se passer de ces schémas anatomiques ; l’hypothèse d’une du
uer tout à la fois pourquoi l’une des deux images est rejetée dans le passé et pourquoi l’illusion est continue. Si l’on nous
i l’illusion est continue. Si l’on nous donne l’image rejetée dans le passé pour antérieure à l’image localisée dans le prése
l’illusion se comprend mieux, mais le rejet de l’une d’elles dans le passé appelle plus impérieusement encore une explicatio
tre perception du présent et nous faire croire à un recommencement du passé  ? Telle est l’idée émise par M. E. Bernard-Leroy
naissance du présent se fait le plus souvent sans aucune évocation du passé . Nous avions d’ailleurs montré nous-même que la «
el dans sa perception, ne sait trop s’il a affaire à du présent, à du passé , ou même à de l’avenir. M. Léon. Kindberg a repri
ment, des événements personnels et des situations tirées du fond d’un passé nébuleux 51 » Enfin, dans un travail approfondi q
i elle aboutit à nous faire prendre le présent pour une répétition du passé . Un simple relâchement de l’effort de synthèse ré
uloir, détachez-vous de la vie, désintéressez-vous : par là même vous passez du moi de la veille au moi des rêves, moins tendu
eption évanouie, et ce serait le souvenir. Mais, pour que la chose se passât ainsi, il faudrait que le cours de notre existenc
tout relatif à notre interprétation, diverse et changeante, de notre passé  ? Selon le point de vue où je me place, selon le
ent de la vie psychologique est continu. L’après-midi que je viens de passer à la campagne avec des amis s’est décomposé en dé
illissement même, en deux jets symétriques, dont l’un retombe vers le passé tandis que l’autre s’élance vers l’avenir. Ce der
nte un état fort et du souvenir ravivé un état faible, qui veut qu’on passe de cette perception à ce souvenir par voie de dim
nez, mais jamais l’état faible ne devient le souvenir, rejeté dans le passé , de l’état fort. Le souvenir est donc autre chose
iseur derrière l’hallucination provoquée, que nous localisons dans le passé la cause de ce que nous éprouvons. La sensation,
lle porte effectivement, puisque le souvenir doit nous représenter le passé sans l’altérer. Ce sera donc sur la quantité. Mai
sion de l’image ? Non, évidemment, car s’il ajoutait quelque chose au passé , il serait infidèle, et s’il en retranchait quelq
les mêmes centres, mettaient en jeu les mêmes mécanismes ? Mais nous passons outre, plutôt que de consentir à une distinction
e, car l’instant présent, toujours en marche, limite fuyante entre le passé immédiat qui n’est déjà plus et l’avenir immédiat
, quand il accomplira sa fonction normale, il nous représentera notre passé avec la marque du passé ; aperçu au moment où il
fonction normale, il nous représentera notre passé avec la marque du passé  ; aperçu au moment où il se forme, c’est avec la
e du passé ; aperçu au moment où il se forme, c’est avec la marque du passé , constitutive de son essence, qu’il apparaît. Que
ue du passé, constitutive de son essence, qu’il apparaît. Quel est ce passé  ? Il n’a pas de date et ne saurait en avoir ; c’e
l est ce passé ? Il n’a pas de date et ne saurait en avoir ; c’est du passé en général, ce ne peut être aucun passé en partic
e saurait en avoir ; c’est du passé en général, ce ne peut être aucun passé en particulier. À la rigueur, s’il consistait sim
uit. C’est, dans le moment actuel, un souvenir de ce moment. C’est du passé quant à la forme et du présent quant à la matière
du second : si l’un est, à n’en pas douter, un recommencement de mon passé , comment l’instant à venir ne le serait-il pas ég
es propres mouvements, à ses pensées, à ses actions 56. Les choses se passent comme si l’on se dédoublait, sans pourtant qu’on
le singulier état d’âme d’une personne qui croit savoir ce qui va se passer , tout en se sentant incapable de le prédire. « Il
évoqué est un souvenir suspendu en l’air, sans point d’appui dans le passé . Il ne correspond à aucune expérience antérieure.
u’on ne conçoit pas le souvenir autrement que comme une répétition du passé , qu’on n’admet pas qu’une représentation puisse p
é, qu’on n’admet pas qu’une représentation puisse porter la marque du passé indépendamment de ce qu’elle représente, enfin qu
’il reproduit. Mais on dit quelque chose d’approchant ; on parle d’un passé que nul intervalle ne séparerait du présent : « J
se produire en moi une sorte de déclenchement qui a supprimé tout le passé entre cette minute d’autrefois et la minute où j’
ompagne la perception présente, soit par l’évocation d’une perception passée que la perception présente semble répéter. Or, la
a perception ; mais il ne pourrait pas être rapporté à une expérience passée , parce que chacun de nous sait bien qu’on ne vit
le dans des cas extraordinaires. D’une manière générale, en droit, le passé ne revient à la conscience que dans la mesure où
leur propre fin, comme si nous étions de purs esprits, occupés à voir passer des idées et des images. La perception présente a
e les circonstances qui ont précédé, accompagné et suivi la situation passée jettent quelque lumière sur la situation actuelle
récise d’une certaine démarche à faire. C’est ainsi que les choses se passent probablement chez la plupart des animaux. Mais pl
fait plus corps avec la vie réelle. Cherchant, parmi nos expériences passées , celle qui lui ressemble le plus, c’est au rêve q
conscients comme pressant contre la conscience — celle-ci ne laissant passer , en principe, que ce qui peut concourir à l’actio
3 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
de la rectification, le souvenir. — L’image actuelle paraît sensation passée . — Le souvenir, comme la perception extérieure, e
mémoire. — Nous sommes tentés de prendre la connaissance de nos états passés pour un acte simple et spirituel. VI. Mécanisme d
térieur, l’autre postérieur. — Circonstances qui la rejettent dans le passé . — Circonstances qui la projettent dans l’avenir.
oyages apparents de l’image pour se situer plus ou moins loin dans le passé ou l’avenir. — Elle se situe par intercalation et
viduelles. — En ce cas, elles ne peuvent se situer nulle part dans le passé , ni dans le présent, ni dans l’avenir. — Cas où e
sont promptement exclues de leur place apparente dans le présent, le passé ou l’avenir. — Dans les deux cas, la répression c
re comme simple représentation et pur fantôme, tantôt comme événement passé ou futur, c’est-à-dire comme souvenir ou prévisio
, vif et prolongé ; de cette façon, il en verra mieux la nature. J’ai passé trois heures, il y a un mois, sur le port d’Osten
t, et en vertu de la correction, l’image présente me paraît sensation passée  ; c’est là proprement le souvenir. — Sans doute,
et dernier stade dans la série des réductions par lesquelles l’image passe pour arriver à paraître telle qu’elle est effecti
l’hallucination proprement dite et dans le rêve, mais comme sensation passée et située à une distance plus ou moins grande du
stitue est prise non pour une image actuelle, mais pour une sensation passée , et qu’ainsi elle paraît autre qu’elle n’est. Il
raît autre qu’elle n’est. Il est une connaissance, en ce que, dans le passé et justement à l’endroit convenable, il se rencon
us voyons de simples images actuelles être prises pour des sensations passées , mais, par un mécanisme aussi beau, correspondre
rdre. C’est ici le cas, puisque nous lui devons notre connaissance du passé et, par suite, nos prévisions de l’avenir. Cette
onnu, il se dit que dans le souvenir il y a deux termes, la sensation passée et la connaissance que nous en avons. S’il examin
et nu, dépourvu de tout caractère, sauf son rapport avec la sensation passée qui est son objet. Partant il est disposé à consi
consiste en cela seulement qu’il nous met en communication avec notre passé . — Mais si cet acte lui paraît spirituel et pur,
de mémoire, c’est l’image présente qu’a laissée en nous une sensation passée , image qui se trouve affectée d’un recul apparent
a deux faces. D’un côté, comme c’est en nous et présentement qu’il se passe , il est notre acte présent ; de l’autre côté, com
c’est seulement en apparence qu’il est chose extérieure ou événement passé . Tant qu’on n’a pas fait cette remarque, on le dé
comme un tonnerre ; je sursaute, c’est un train de chemin de fer qui passe  ; j’étais sans m’en douter à dix pas de la voie.
térieur, plus voisin des événements ultérieurs, le premier contigu au passé , le second contigu à l’avenir. Il en est d’un sim
t une note au piano, je me rappelle la note précédente, les choses se passent comme lorsque, considérant la journée d’aujourd’h
ésent dans leur rapport avec l’extrémité postérieure de l’image ou du passé . Le bout postérieur du passé coïncide avec le bou
l’extrémité postérieure de l’image ou du passé. Le bout postérieur du passé coïncide avec le bout antérieur du présent ; donc
a sensation actuelle. — Considérons maintenant les deux extrémités du passé dans leur rapport avec l’extrémité antérieure du
Le bout antérieur du présent coïncide avec l’extrémité postérieure du passé  ; donc ici la contradiction, partant la répulsion
. Mais il est à la plus grande distance possible du bout antérieur du passé  ; donc ici la contradiction, partant la répulsion
j’ai déjà vu cet homme. Au même instant, cette figure recule dans le passé et y flotte vaguement sans se fixer encore nulle
érieure, ses divers glissements en avant, en arrière, sur la ligne du passé  ; chacune des phrases prononcées mentalement a ét
eur des sensations présentes. À l’instant, au lieu de glisser vers le passé , elle glisse vers l’avenir. Tel est le cas lorsqu
me par lequel notre vue s’étend au-delà du présent, pour atteindre le passé et l’avenir. VII Il nous reste à considérer
ent de paraître sensation actuelle, mais encore de paraître sensation passée ou future. À ce moment, nous la déclarons simple
r, tel paysage, tels personnages, tels incidents, et, à mesure qu’ils passent devant l’œil intérieur, nous savons qu’ils sont i
les ont effacées20 ; l’image qu’alors je situais à tel endroit de mon passé a perdu les détails qui la situaient. Maintenant
, « fugace comme les hallucinations hypnagogiques. Quelque chose vous passe devant les yeux ; c’est alors qu’il faut se jeter
on plus comme des objets extérieurs ou comme des événements futurs et passés , mais comme des événements doués à tort de cette
mémoire comme le regard d’un œil intérieur appliqué sur un événement passé . Les métaphores y aident ; en effet, les psycholo
nts, le premier, dans lequel elle paraît objet extérieur ou événement passé , rideau de peupliers ou sensation visuelle antéri
ation ou négation par laquelle il est exclu du dehors, du futur et du passé . Nous pouvons maintenant saisir, par une vue d’en
4 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Comte de Gramont »
les deux possèdent et de ce qui manque à chacun d’eux. Les Chants du Passé 6, du comte de Gramont, sont un de ces livres qui
r nom mélancolique, et qui devraient l’illustrer. Tout y est effet du passé , tout, jusqu’au langage, jusqu’à la forme, qui es
t plus triste à mesure qu’il est plus résigné, oui ! cette chimère du passé , des réalités la plus terriblement réelle, cette
signalé déjà ; mais il faut insister et marquer le trait… Il y a deux passés dans ces Chants du Passé : le passé d’une forme é
t insister et marquer le trait… Il y a deux passés dans ces Chants du Passé  : le passé d’une forme épuisée, retrempée stérile
et marquer le trait… Il y a deux passés dans ces Chants du Passé : le passé d’une forme épuisée, retrempée stérilement, hélas
mais il y en a un autre, plus intime et plus fécond que celui-là : le passé vécu par le poète. Gramont n’a point écrit ses so
qui, au lieu de guérir, s’envenime. Est-ce qu’on serait le chantre du passé , si on oubliait ? L’auteur des Chants du Passé es
n serait le chantre du passé, si on oubliait ? L’auteur des Chants du Passé est de cette époque qui a pesé sur nos jeunesses,
t d’un système, mais qui a aussi une valeur absolue, un mérite qui ne passera pas, c’est-à-dire la vérité presque maladive d’un
fière et pure de la fidélité du souvenir, nous dit dans ses Chants du Passé tous les veuvages de sa jeunesse : Je comptais r
lace d’autres d’une inspiration moins élevée, mais qui sont encore du passé pour lui. Seulement, autant, quand il reste le po
’une époque trop admirée et que le progrès serait d’oublier. Alors il passe dans la manière du poète un phénomène d’expressio
e vingt ans d’en réverbérer les rayons, le noble auteur des Chants du Passé (nous l’avons déjà dit) revient, vers la fin de s
que Dieu ait permise aux poètes ! Évidemment, l’auteur des Chants du Passé a compris qu’il devait se détourner de ses admira
, et qui sait ? pour y planer peut-être un jour ! 5. Les Chants du Passé (Pays, 20 juillet 1854). 6. Giraud.
5 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
ualité et l’idéalité ; comment le présent se distingue du futur et du passé . Est-il vrai que la représentation du temps soit
a part de la contradiction logique dans l’opposition du présent et du passé . II. Rapports du temps et de l’espace. L’ordre da
; de là la perception d’un rapport de succession. Il faut donc que le passé reste en partie présent, — présent par l’idée dan
apparent, d’un certain nombre de fractions de seconde, ayant déjà un passé . Tel est du moins le seul élément temporel que la
éterons à notre tour que cette complète séparation du présent avec le passé est une fiction mathématique. Le présent mathémat
fiction mathématique. Le présent mathématique est une limite entre le passé qui s’en va et l’avenir qui vient ; or, nous ne p
e que vous avez l’habitude de trancher le temps continu en parties de passé , présent et futur, et cela dans un but pratique ;
t qui rend possible la représentation de la durée même. Les images du passé qui restent dans la mémoire présente n’apparaisse
s approfondir la nature. II. — Le souvenir est le germe de l’idée de passé , l’attente est le germe de l’idée de futur, comme
ue dans chacun des trois états de conscience répondant au présent, au passé , à l’avenir. Dans la conscience du présent, nous
itution de l’image intense à l’objet. Nous ne regrettons plus l’objet passé , nous en jouissons encore, par la vivacité de son
omme distinct et de l’avenir comme distinct. Pareillement, du côté du passé , nous avons vu que l’image-souvenir a un caractèr
hose qu’on n’a pas encore dans sa bouche. Quand il s’agit d’une peine passée , il y a un sentiment de délivrance particulier, q
ition à la réalité. Mais, sauf ces cas de regret ou de délivrance, le passé n’offre pas le même intérêt que l’avenir et nous
isse plus contemplatifs, plus purement spectateurs. Le regret même du passé est au fond le désir que le passé redevienne futu
ment spectateurs. Le regret même du passé est au fond le désir que le passé redevienne futur. C’est du côté de l’avenir que n
té de l’avenir que notre activité est vraiment tournée, tandis que le passé est surtout un objet de vision passive. Aussi y a
e. Aussi y a-t-il encore une différence de sentiment entre l’image du passé et l’image anticipée de l’avenir. Cette différenc
différence est un des éléments qui servent à nous faire distinguer le passé de l’avenir. La distinction devient de plus en pl
présentations se groupent en séries, car alors nous avons, du côté du passé , une série d’intensités et de clartés décroissant
sous le rapport intellectuel, il est la projection dans le futur d’un passé déjà connu. On peut dire que, si le temps est une
nalyses abstraites, disent : Tout état de conscience, même l’image du passé ou de l’avenir, étant effectivement actuel, doit
ns-nous à distinguer de l’actuel quelque autre chose sous les noms de passé ou d’avenir ? — Mais l’animal qui se représente s
: voilà le futur. Il la laisse échapper et ne la tient plus, voilà le passé  ; il la ressaisit et la dévore, voilà le présent.
considérer l’appétition 126. De plus, au lieu de s’occuper d’abord du passé , il faut montrer la genèse du sentiment de l’aven
dans ce cadre représentatif, c’est l’appétit. Le passage perpétuel du passé au présent et du présent à l’avenir, à travers l’
apparaît-il comme un rapport de succession entre des représentations passées et des représentations présentes ? M. James recon
Aussitôt cette première connaissance faite, il pourrait concevoir le passé , et il subirait effectivement, grâce à la représe
onc bien par la tendance à l’avenir, non pas seulement par l’image du passé , que nous concevons d’abord le temps. Retournons-
ous concevons d’abord le temps. Retournons-nous maintenant du côté du passé . Quand nous reconnaissons un objet en le revoyant
ement de la série des objets de perception et forme la perspective du passé . Quant à l’ordre dans lequel les souvenirs se dis
image de la gravure au troisième degré d’intensité : c’est le côté du passé  ; d’autre part, du côté du futur, image intense d
ans mémoire proprement dite, en vivant dans un présent continuel sans passé et sans avenir127. C’est donc avec raison que nou
tur, c’est ce qui est devant l’animal et qu’il cherche à prendre ; le passé , c’est ce qui est derrière et qu’il ne voit plus 
niche est maintenant derrière lui et qu’il ne la voit plus ; voilà le passé . » En somme, pour Guyau, la succession est « un a
s composée d’une suite de tableaux dans l’espace. L’animal revoit son passé sous la forme d’une série de scènes avec décors,
éalité de l’actualité présente, de l’idéalité future et de l’idéalité passée . Une théorie analogue à celle de Guyau est adopté
idus, qui varient à la fois en intensité et en distinction quand nous passons de l’un à l’autre129. Selon James Ward, ce sont c
rolongement, par l’appétit, vers l’avenir, et par la mémoire, vers le passé . Depuis que les pages précédentes ont été écrites
, ce qui revient à dire qu’on le soustrait à la durée. Le futur et le passé y coexistent avec le présent ; c’est donc de l’es
’est donc de l’espace. — Nous répliquerons que le souvenir présent du passé et la prévision présente de l’avenir, en nous per
ber dans l’espace. Car, d’abord, nous ne concevons pas le présent, le passé et le futur comme coexistants, mais toujours comm
sauf le fait de la succession même, conséquemment la transition entre passé , présent et futur. Nous n’avons pas fait pour cel
ns plutôt : c’est perdre tout sentiment de la durée, toute mémoire du passé comme distinct du présent, toute anticipation de
naissance, pour la classification des phénomènes présents, à venir et passés . Nous naissons sous la fascination de la durée, d
nt vos muscles qui se tendent et se relâchent, ce sont des images qui passent devant votre esprit, des mots et des phrases qui
pas plus que cette même idée du temps ne vous renseigne sur ce qui se passe dans Sirius ou Aldébaran. Vous serez obligé d’en
où elles sont situées et en relation réciproque. Les phénomènes ne se passent dans le temps que pour un observateur du dehors q
res d’adaptation se produisent : adaptation à l’avenir, adaptation au passé . Chez les êtres qui n’ont point l’idée du temps,
e direction vers l’avenir prévu, anticipé, actualisé. L’adaptation au passé , — par exemple l’imitation du passé par un être q
icipé, actualisé. L’adaptation au passé, — par exemple l’imitation du passé par un être qui le conçoit, — suppose aussi l’idé
it, — suppose aussi l’idée du temps avec son influence directrice. Le passé n’agit plus seulement par ses résidus bruts et in
ais par ce résidu conscient et intelligent qui est l’idée présente du passé . L’évolution est donc modifiée par l’idée même du
actuelle de la douleur comme en succession par rapport à une douleur passée . Plongez-le à chaque instant dans le fleuve du Lé
git par vision machinale des choses dans l’espace sans distinction de passé et de présent. Nous pouvons nous en faire une idé
le temps mathématique, vous tracez une ligne par l’imagination ; vous passez du temps dans l’espace. Il n’y a là aucune intuit
emps. Le temps étant un passé-présent-futur, comment peut-il, dans le passé et le futur, être un objet d’intuition ? Comment
jet d’intuition ? Comment l’esprit aurait-il la vision, même pure, du passé et de l’avenir ? Qu’on se figure en Dieu une intu
notre expérience actuelle de l’état présent avec tendance actuelle à passer à un autre état. Le temps est un objet partiellem
6 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
on est réflexe, choisis si l’action est volontaire. Tout doit donc se passer comme si une mémoire indépendante ramassait des i
de dispositifs moteurs seulement, qu’il peut emmagasiner l’action du passé . D’où résulterait que les images passées propreme
l peut emmagasiner l’action du passé. D’où résulterait que les images passées proprement dites se conservent autrement, et que
ous devons, par conséquent, formuler cette première hypothèse : I. Le passé se survit sous deux formes distinctes : 1º dans d
par conséquent ordinaire de la mémoire, l’utilisation de l’expérience passée pour l’action présente, la reconnaissance enfin,
ntôt elle impliquera un travail de l’esprit, qui ira chercher dans le passé , pour les diriger sur le présent, les représentat
l’inconscient et montré en quoi consiste, au fond, la distinction du passé et du présent. Mais, dès maintenant nous pouvons
vons parler du corps comme d’une limite mouvante entre l’avenir et le passé , comme d’une pointe mobile que notre passé pousse
vante entre l’avenir et le passé, comme d’une pointe mobile que notre passé pousserait incessamment dans notre avenir. Tandis
s le temps qui s’écoule, il est toujours situé au point précis où mon passé vient expirer dans une action. Et, par conséquent
mes cérébraux terminent à tout moment la série de mes représentations passées , étant le dernier prolongement que ces représenta
ec le réel, c’est-à-dire avec l’action. Coupez cette attache, l’image passée n’est peut-être pas détruite, mais vous lui enlev
e la mémoire. De là notre troisième et dernière proposition : III. On passe , par degrés insensibles, des souvenirs disposés l
çon a été apprise, et je me représente les phases par lesquelles j’ai passé tour à tour. Chacune des lectures successives me
aucune marque sur elle qui trahisse ses origines et la classe dans le passé  ; elle fait partie de mon présent au même titre q
précédé la leçon sue et récitée, la leçon une fois sue peut aussi se passer d’elles. En poussant jusqu’au bout cette distinct
re-pensée d’utilité ou d’application pratique, elle emmagasinerait le passé par le seul effet d’une nécessité naturelle. Par
remontons, pour y chercher une certaine image, la pente de notre vie passée . Mais toute perception se prolonge en action nais
ismes au moment où ils entrent en jeu, et cette conscience de tout un passé d’efforts emmagasiné dans le présent est bien enc
sise dans le présent et ne regardant que l’avenir. Elle n’a retenu du passé que les mouvements intelligemment coordonnés qui
nés qui en représentent l’effort accumulé ; elle retrouve ces efforts passés , non pas dans des images-souvenirs qui les rappel
uels s’accomplissent. À vrai dire, elle ne nous représente plus notre passé , elle le joue ; et si eue mérite encore le nom de
e ; mais cette reconnaissance implique-t-elle l’évocation d’une image passée et le rapprochement de cette image avec la percep
N’allons pas trop loin ! chez l’animal lui-même, de vagues images du passé débordent peut-être la perception présente ; on c
bordent peut-être la perception présente ; on concevrait même que son passé tout entier fût virtuellement dessiné dans sa con
sé tout entier fût virtuellement dessiné dans sa conscience ; mais ce passé ne l’intéresse pas assez pour le détacher du prés
sa reconnaissance doit être plutôt vécue que pensée. Pour évoquer le passé sous forme d’image, il faut pouvoir s’abstraire d
L’homme seul est peut-être capable d’un effort de ce genre. Encore le passé où nous remontons ainsi est-il glissant, toujours
dra de plus en plus impersonnel, de plus en plus étranger à notre vie passée . La répétition n’a donc nullement pour effet de c
s y adaptons. Ces mouvements, en se répétant, se créent un mécanisme, passent à l’état d’habitude, et déterminent chez nous des
essus de perception et d’adaptation qui aboutit à l’enregistrement du passé sous forme d’habitudes motrices, la conscience, c
me nous verrons, retient l’image des situations par lesquelles elle a passé tour à tour, et les aligne dans l’ordre où elles
nerveux à la situation présente, n’écartait toutes celles des images passées qui ne peuvent se coordonner à la perception actu
d’ordinaire à la seule impulsion initiale de la volonté. Mais que se passe-t -il pendant que nous les construisons ? Quand nous
fira provisoirement. Disons donc, pour résumer ce qui précède, que le passé paraît bien s’emmagasiner, comme nous l’avions pr
ndraient conscients par un véritable miracle, et nous ramèneraient au passé par un processus mystérieux. Quelques-uns, il est
ais d’autre part, en tant qu’images, ils reproduisent des perceptions passées . Or l’acte concret par lequel nous ressaisissons
rceptions passées. Or l’acte concret par lequel nous ressaisissons le passé dans le présent est la reconnaissance. C’est donc
ent, sans avoir la perception distincte des objets devant lesquels je passe . Or, entre ces deux conditions extrêmes, l’une où
entre l’impression actuelle et le mouvement concomitant pour y faire passer ses images. D’ordinaire, pour remonter le cours d
faire passer ses images. D’ordinaire, pour remonter le cours de notre passé et découvrir l’image-souvenir connue, localisée,
ci nous pousserait vers l’avenir ; il faut que nous reculions dans le passé . En ce sens, le mouvement écarterait plutôt l’ima
ain côté, il contribue à la préparer. Car si l’ensemble de nos images passées nous demeure présent, encore faut-il que la repré
sent la reconnaissance par images. En principe, le présent déplace le passé . Mais d’autre part, justement parce que la suppre
bien la condition primordiale de la reconnaissance. Mais nous devons passer maintenant de la reconnaissance automatique, qui
s perceptives centrifuges nous inclinerait à penser que les choses se passent régulièrement ainsi, et qu’à côté du processus af
fférentes du travail intellectuel. D’après la première, les choses se passent mécaniquement, et par une série tout accidentelle
esprit et son objet, c’est un circuit si bien fermé, qu’on ne saurait passer à des états de concentration supérieure sans crée
t localisés, et dont la série dessinerait le cours de notre existence passée , constituent, réunis, la dernière et la plus larg
de la mémoire acquiert une plus haute importance pratique. Les images passées , reproduites telles quelles avec tous leurs détai
st enfin en pousser plus ou moins loin l’interprétation : bref, c’est passer par tous les degrés de l’attention et exercer plu
elle chaque fois l’attention du corps sur un nouveau détail qui avait passé inaperçu ; elle fait qu’il divise et qu’il classe
pour la prononcer avec l’accent juste. Il s’en faut que les choses se passent aussi simplement. Je puis saisir une mélodie, en
st donc sur le « schème moteur » que pourrait porter la lésion. Qu’on passe en revue les cas, assez rares d’ailleurs, de surd
Nous abordons la seconde partie de cette étude : des mouvements nous passons aux souvenirs. La reconnaissance attentive, disio
ux, et attendant au passage les impressions sonores : ces impressions passeront sans être reconnues. Où est en effet la commune m
n intégrale des autres. En fait, ce n’est pas ainsi que les choses se passent . Tantôt c’est la totalité des souvenirs qui dispa
ésentations déterminées qui se sont effacés de la mémoire. Nous avons passé en revue un grand nombre de ces faits, et il nous
bolirait. Mais interrogeons notre conscience. Demandons-lui ce qui se passe quand nous écoutons la parole d’autrui avec l’idé
ns que c’est là une traduction, infiniment abrégée, de ce qui peut se passer en réalité. Les diverses aphasies sensorielles pr
ns psychiques et psychophysiques, montrer par quel progrès continu le passé tend à reconquérir son influence perdue en s’actu
té, p. 73). 12. Ne serait-ce pas quelque chose du même genre qui se passe dans cette affection que les auteurs allemands on
le premier qui ait étudié systématiquement l’aphasie sensorielle, se passait d’un centre de concepts. (Der aphasische Symptome
7 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
corps conserve des habitudes motrices capables de jouer à nouveau le passé  ; il peut reprendre des attitudes où le passé s’i
s de jouer à nouveau le passé ; il peut reprendre des attitudes où le passé s’insérera ; ou bien encore, par la répétition de
a répétition consciente de l’univers matériel qu’on a posé d’abord. — Passerai -je à l’idéalisme ? Je ne me donnerai alors que de
oire ? Elle a pour fonction première d’évoquer toutes les perceptions passées analogues à une perception présente, de nous rapp
tte conclusion. Mais si l’on réunissait tous les états de conscience, passés , présents et possibles, de tous les êtres conscie
alisme. Pourquoi échoue-t-il, comme nous le disions tout à l’heure, à passer de l’ordre qui se manifeste dans la perception à
idéalisme, et pour la même raison. L’idéalisme, disions-nous, ne peut passer de l’ordre qui se manifeste dans la perception à
imiter des corps distincts dans le milieu qui nous environne. Tout se passera comme si nous laissions filtrer l’action réelle d
au point où une conscience individuelle, prolongeant et conservant le passé dans un présent qui s’en enrichit, se soustrait a
it, se soustrait ainsi à la loi même de la nécessité, qui veut que le passé se succède sans cesse à lui-même dans un présent
c’est ce que nous ne pouvions établir par des faits, puisque tout se passera dans notre hypothèse comme si la perception résul
risées. Or, dans les amnésies où toute une période de notre existence passée , par exemple, est brusquement et radicalement arr
ivre dans toutes ses évolutions le mouvement progressif par lequel le passé et le présent arrivent au contact l’un de l’autre
re un état actuel plus faible que nous chercherions à rejeter dans le passé après avoir pris conscience de sa faiblesse : com
comment d’ailleurs, si nous n’avions pas déjà la représentation d’un passé précédemment vécu, pourrions-nous y reléguer les
la mémoire ne consiste pas du tout dans une régression du présent au passé , mais au contraire dans un progrès du passé au pr
régression du présent au passé, mais au contraire dans un progrès du passé au présent. C’est dans le passé que nous nous pla
mais au contraire dans un progrès du passé au présent. C’est dans le passé que nous nous plaçons d’emblée. Nous partons d’un
lus faible, dont on ne peut dire ni pourquoi nous la rejetons dans le passé , ni comment nous en retrouvons la date, ni de que
moteur ; — notre présent est avant tout l’état de notre corps. Notre passé est au contraire ce qui n’agit plus, mais pourrai
. Entre le plan de l’action, — le plan où notre corps a contracté son passé en habitudes motrices, — et le plan de la mémoire
ire dans son intégralité, un cercle assez large pour que ce détail du passé y figure. Ces plans ne sont pas donnés, d’ailleur
précédé et surtout ce qui a suivi, afin de profiter de son expérience passée . De toutes les associations qu’on pourrait imagin
sa ressemblance avec les situations antérieures. Mais à mesure qu’on passe des mouvements aux images, et des images plus pau
plan de notre mémoire, l’image extrême, la pointe mouvante que notre passé pousse à tout moment dans notre avenir, nous conf
Toute perception occupe une certaine épaisseur de durée, prolonge le passé dans le présent, et participe par là de la mémoir
ndépendants (d’où une indication pour subdiviser l’étendue), et qu’on passe par degrés insensibles de l’affection à la percep
le mouvement concret, capable, comme la conscience, de prolonger son passé dans son présent, capable, en se répétant, d’enge
riences déjà anciennes, cette conscience retient de mieux en mieux le passé pour l’organiser avec le présent dans une décisio
une multiplicité aussi grande qu’on voudra des moments de la matière, passera d’autant plus facilement à travers les mailles de
8 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
ement être abrégées. Ces mots dont on peut dire que « toute notre vie passée s’y renferme et se lève avec eux devant nous131 »
à notre usage, nous représenter des fragments considérables de notre passé , ou des vues d’ensemble sur notre avenir, par des
re comme image sonore, nullement sur l’image tactile. Le même fait se passe pour la parole extérieure, et c’est là entre les
états ; nous la suivons sans la connaître, esclaves aveugles de notre passé . Psychologue, je veux connaître cette habitude ;
rue sans nous refuser le sol où nos pieds s’appuient, les maisons qui passent sous notre regard, le but que notre œil aperçoit
on esprit comme le signe infaillible de l’extériorité ? Les choses se passent ainsi pour les sensations de la vue et du toucher
s’explique par des raisons analogues. L’homme passionné ou préoccupé passe facilement du monologue intérieur au monologue au
, ou encore : l’idée que notre état présent reproduit un de nos états passés . La reconnaissance, en effet, est un jugement, et
e est l’affirmation du temps ; — non pas du temps, dira-t-on, mais du passé seulement ; — du passé, en effet, c’est-à-dire du
temps ; — non pas du temps, dira-t-on, mais du passé seulement ; — du passé , en effet, c’est-à-dire du temps, du temps réel,
s les objets de l’expérience sont renfermés dans l’étendue et dans le passé  ; à proprement parler, il n’y a pas d’expérience
te, la mémoire avant l’oubli. Le contenu de l’espace et le contenu du passé sont les deux objets sur lesquels s’exerce l’acti
formes ou dans toutes les deux à la fois ; seulement, il distingue le passé immédiat du passé lointain ; il appelle le premie
tes les deux à la fois ; seulement, il distingue le passé immédiat du passé lointain ; il appelle le premier présent, le seco
ntain ; il appelle le premier présent, le second seul est pour lui le passé . Et, tandis que l’affirmation du passé est toujou
le second seul est pour lui le passé. Et, tandis que l’affirmation du passé est toujours explicite dans le jugement de reconn
itude ou produits de nos facultés d’innovation. Ces deux distinctions passent de la réalité objective dans la pensée, la premiè
x nouveaux groupes qui ne coïncident pas avec les deux premiers : mon passé et le présent. Tantôt l’esprit nie le moi en aper
en leur attribuant la forme de l’étendue ; — tantôt il recule dans le passé les phénomènes qui viennent de lui apparaître ; i
i apparaître ; ils sont présents, c’est-à-dire récents, immédiatement passés  ; mais il les nie du présent, il les reconnaît, c
du présent, il les reconnaît, c’est-à-dire qu’il les déclare anciens, passés depuis un certain temps ; — d’autres fois, il les
n temps ; — d’autres fois, il les déclare en même temps extérieurs et passés  : « j’ai vu cela jadis », telle est la formule sy
’ont pas les caractères qui motivent la perception externe, et que le passé , étant minime, homogène quant à son contenu, limi
, en quelque sorte, négligeable ; alors il est, en effet, négligé, il passe inaperçu, il se confond avec sa limite, à laquell
nd avec sa limite, à laquelle il donne un contenu et une réalité ; le passé immédiat devient le présent empirique, le présent
t, un seul, ou tout au plus quelques événements simultanés. Les états passés qui, n’ayant pas encore été remplacés par d’autre
présent ; ce que je ne me refuse pas et que je ne recule pas dans le passé , c’est moi-même, en mon état actuel. Ni la durée
rent et elles s’obscurcissent en même temps : faute de situer dans le passé un de nos états, il est souvent aliéné sans réser
souvent aliéné sans réserve ; le moi présent peut s’ignorer ; le moi passé n’est jamais dissimulé à l’entendement, à moins q
i passé n’est jamais dissimulé à l’entendement, à moins que l’idée du passé , elle aussi, ne fasse défaut. C’est ce que les re
rons, ressortir clairement. D’une part, il est constant que l’idée du passé , — du moins cette idée du passé dont la reconnais
e part, il est constant que l’idée du passé, — du moins cette idée du passé dont la reconnaissance est l’affirmation159, — en
ce est l’affirmation159, — entraîne fatalement l’idée du moi. Un état passé et oublié qui revient à la conscience, s’il est r
n externe fait des phénomènes du non-moi, les uns sont situés dans le passé immédiat, les autres reproduits après un temps d’
ire quelque chose d’extérieur ; jadis, c’est donc un phénomène de mon passé  ; jadis entraîne je ; tandis qu’à un point de vue
même faiblement, à ces états du moi, rien ne les retenant au moi, ils passent facilement au non-moi : le poète croit entendre l
ères ; de là une synthèse naturelle, une association, entre l’idée du passé et l’idée du moi ; le moi implicite n’était assoc
l’être dont la manière d’être se reproduit, dont le présent répète le passé  : à l’idée positive de la succession se joint une
de la répétition ou de l’habitude. Le moi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passe, mais qui, une fois passé, souvent,
ion ou de l’habitude. Le moi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passe , mais qui, une fois passé, souvent, redevient pré
oi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passe, mais qui, une fois passé , souvent, redevient présent. Voilà comment la rec
ient présent. Voilà comment la reconnaissance, affirmation directe du passé , affirmation indirecte du moi, se trouve faire l’
ot a son histoire en nous ; son acquisition est un événement de notre passé  ; mais ce n’est pas là ce qui nous intéresse on l
ude négative. Comme fait psychique, ayant une date dans mon existence passée , le mot est sans valeur ; il ne vaut à mes yeux q
comme élément d’un fait psychique nouveau, en cours d’exécution ; son passé , ce par quoi il est explicitement mien, m’est ind
une parole extérieure répétée est nôtre, à titre d’événement de notre passé , en même temps qu’elle est extérieure. Ce n’est d
 ; l’idée seule m’intéresse : elle seule est reconnue, située dans le passé  ; l’expression silencieuse qui revient avec elle
econnaissance ; mais il n’en profite pas : l’affirmation du moi et du passé porte sur l’idée seule. X. Conséquence : pourq
ttention de la plupart des psychologues ; faute d’être reconnue, elle passe inaperçue ; elle est comme ces personnes actives
rcher à étendre cette habitude de reconnaître aux faits immédiatement passés , avant qu’ils aient subi les premières atteintes
dées, où s’amassent nos impressions et nos jugements. Toute notre vie passée s’y renferme et se lève avec eux devant nous. » (
c’est-à-dire si le spectateur succède à l’acteur, si l’on observe le passé au lieu du présent. L’observation de mémoire corr
prière écrite]. Je vais faire comme tu dis. »] 159. L’autre idée du passé , l’idée du passé qui n’est pas le mien, est l’ext
Je vais faire comme tu dis. »] 159. L’autre idée du passé, l’idée du passé qui n’est pas le mien, est l’extension ultérieure
sé qui n’est pas le mien, est l’extension ultérieure de l’idée de mon passé . Peu d’idées, ce me semble, sont plus difficiles
n continue », p. 113 plus loin : « le moi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passé, mais qui, une fois passé, souvent,
p. 113 plus loin : « le moi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passé , mais qui, une fois passé, souvent, redevient pré
oi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passé, mais qui, une fois passé , souvent, redevient présent ». Sur le concept de
9 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
qui coule et le passage ne présupposant pas des états par lesquels on passe  : la chose et l’état ne sont que des instantanés
mémoire personnelle, extérieure à ce qu’elle retient, distincte d’un passé dont elle assurerait la conservation ; c’est une
nt perçue, sans laquelle nous n’aurions aucune idée du temps. Comment passons -nous de ce temps intérieur au temps des choses ?
mpersonnel et universel, s’il existe, a beau se prolonger sans fin du passé à l’avenir : il est tout d’une pièce ; les partie
lent ; nous divisons le déroulé, mais non pas le déroulement. Comment passons -nous d’abord du déroulement au déroulé, de la dur
construire l’idée de temps mesurable. Il faudrait alors que sa vie se passât à la contemplation d’un mouvement extérieur se pr
acte indivisible. Maintenant, de la simultanéité de deux flux nous ne passerions jamais à celle de deux instants si nous restions
entendue n’est constatable entre moments de deux flux que si les flux passent « au même endroit ». Il est très vrai aussi que l
lu, qu’il y a seulement des rapports entre dimensions, et que tout se passerait de même dans un univers rapetissé à volonté si le
r parti la théorie de la Relativité. Nous voyons que, si notre esprit passe ici avec tant de facilité d’une petite distance à
instants, note des simultanéités, mais reste sans prise sur ce qui se passe dans les intervalles. Elle peut accroître indéfin
ps extérieur et mathématique pourrait devenir infinie, tous les états passés , présents et à venir de l’univers pourraient se t
raient ce qu’ils sont. Il est vrai qu’au moment précis où l’on aurait passé du déroulement au déroulé, il aurait fallu doter
es pourra encore devenir infinie, et d’un univers qui se déroule nous passerons encore à un univers déroulé, pourvu que nous soit
nous les posséderons ensemble ; mais d’un univers plat nous aurons dû passer à un univers volumineux. On comprend donc facilem
tendance à en vider le contenu dans un espace à quatre dimensions où passé , présent et avenir seraient juxtaposés ou superpo
qu’elle a parcouru pour l’obtenir. De la durée intérieure elle avait passé à un certain mouvement indivisé qui y était encor
ement, et qui est le trait d’union du mouvement avec la durée, elle a passé à la trajectoire du mouvement, qui est pur espace
ui est pur espace ; divisant la trajectoire en parties égales, elle a passé des points de division de cette trajectoire aux p
est toujours en voie d’écoulement ; nous ne saisissons de lui que le passé et le présent, lequel est déjà du passé ; l’aveni
s ne saisissons de lui que le passé et le présent, lequel est déjà du passé  ; l’avenir paraît fermé à notre connaissance, jus
de même le Temps tout entier : l’acte par lequel nous introduisons le passé et le présent dans l’espace y étale, sans nous co
ence, au fur et à mesure que nous les atteignons. Oui, c’est nous qui passons quand nous disons que le temps passe ; c’est le m
tteignons. Oui, c’est nous qui passons quand nous disons que le temps passe  ; c’est le mouvement en avant de notre vision qui
e seulement : l’acte, une fois commencé, par lequel nous déroulons le passé et abolissons ainsi la succession réelle nous ent
nception doit surgir de ce que nous n’avons aucun moyen de limiter au passé notre représentation spatiale du temps écoulé, il
la partie de l’univers qui est mathématiquement liée au présent et au passé — c’est-à-dire le déroulement futur du monde inor
10 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
plein midi, un peu plus élevée que le côté des cuisines. Du salon on passait dans la chambre conjugale, où couchait M. de Guér
fants, dont il était tout à la fois le père et la mère, pourraient se passer de lui ; son vrai séjour était au cimetière d’And
s genoux sur la pierre de sa femme. VII Le salon dans lequel il passait la soirée avec ses enfants, et quelquefois avec s
lointain et de gaieté que dans le reste de la demeure ; la famille y passait une partie du jour. Il y avait des livres sur la
être le fond des pensées de ces quatre ou cinq solitaires, riches de passé , dénués d’avenir ; condamnés à languir dans ce pe
Cayla : voilà l’éducation de mademoiselle de Guérin, éducation toute passée d’abord par l’âme du père, comme l’eau suspecte f
’aurait pas été plus sûre d’être obéie ; la jeune fille s’arrêtait et passait aux pages non interdites. Mais cette éducation, d
mécomptes dans la vie ! « Cet événement et tous ceux du jour se sont passés à la cuisine ; c’est là que je fais demeure toute
-je, maman m’aurait aimée davantage. Grâce à Dieu, cet enfantillage a passé , et je n’envie d’autre beauté que celle de l’âme.
matin ? Qui sait ? « La face du monde change si promptement ! « J’ai passé ma soirée à la cuisine… Walter Scott a été néglig
u le vide ; mais le temps m’a manqué pour m’asseoir. Je n’ai fait que passer dans ma chambrette depuis samedi ; à présent seul
tes sont si jolies ! ce sont les fleurs de cheminée. « Vraiment il se passe de charmantes choses sur la cendre, et, quand je
ruption de la vie. « Voici papa. » Le 7 décembre. « La soirée s’est passée hier à causer de Gaillac, des uns, des autres, de
oles. Je n’ai guère ouvert d’autre livre aujourd’hui ; le temps s’est passé à tout autres choses qu’à la lecture, de ces chos
re toute la journée ; mais il me faut faire autre chose, et le devoir passe avant le plaisir. J’appelle plaisir la lecture, q
rtant de sa coquille, s’il avait une âme. « Un pauvre aujourd’hui est passé , puis un tout petit enfant. — Est-ce la peine d’e
es c’en sera fait, nous commencerons l’an prochain. Oh ! que le temps passe vite ! Hélas ! hélas ! ne dirait-on pas que je le
heures sont sorties de cette vieille pendule, ce cher meuble qui a vu passer tant de nous sans s’en aller jamais, comme une so
ui se sent mourir sans avoir aimé ! XXIII Mais continuons. Noël passe , le jour de l’an renouvelle tout, excepté le cœur
l marche, finit ; voilà le mardi gras, avec ses grelots de folie, qui passe aussi en chantant. Voyez la jeune et sainte solit
voir dans ma chambre. Je n’en suis pas sortie ; tout mon temps s’est passé à coudre un peu, à lire, puis à réfléchir. « La b
sur la porte, se passant fort bien de soleil. Je puis donc bien m’en passer . « C’est qu’il faut quelque chose d’agréable aujo
ès un nouvel autel dans une église. Chacun va le voir et se promet de passer de douces heures et une longue vie devant ce foye
semble. » Le 8 mars. « J’ai fait cette nuit un grand songe. L’Océan passait sous nos fenêtres. Je le voyais, j’entendais ses
lors nous aurons même âge, car le brave homme a ses quatre-vingts ans passés . » XXVII Le 12 mars. « C’était pour moi u
qui siffle dans le vallon. C’est l’expression la plus gaie qui puisse passer sur les lèvres de l’homme. Ce sifflement marque u
assurer que la frayeur ne lui avait pas ôté la voix. « Un bouvier qui passe dans le chemin des Cordes chante aussi, menant sa
u’elle n’ennuie jamais. Voyez. Le 1er avril. « Voilà donc un mois de passé , moitié triste, moitié beau, comme à peu près tou
Ce triste anniversaire est consacré au deuil et à la prière. Je l’ai passé devant Dieu en regrets et en espérances ; tout en
ci à toute heure pour écrire, lire ou prier. J’y mets aussi ce qui se passe dans l’âme et dans la maison, et de la sorte nous
ans la maison, et de la sorte nous retrouverons jour par jour tout le passé . « Pour moi ce n’est rien, ce qui passe, et je ne
uverons jour par jour tout le passé. « Pour moi ce n’est rien, ce qui passe , et je ne l’écrirais pas ; mais je me dis : — Mau
mais nous l’en sortirons dès que le temps donné aux convenances sera passé . « De mon côté, il me tarde ; je m’ennuie de ma s
s ennuie, dites-lui qu’il vous ennuie. » Le 23 avril. « Je viens de passer la nuit à t’écrire. Le jour a remplacé la chandel
ller au lit. Oh ! si papa le savait ! » Le 24 avril. « Comme elle a passé vite, cette nuit passée à t’écrire ! l’aurore a p
pa le savait ! » Le 24 avril. « Comme elle a passé vite, cette nuit passée à t’écrire ! l’aurore a paru que je me croyais à
e me croyais à minuit ; il était trois heures pourtant, et j’avais vu passer bien des étoiles, car de ma table je vois le ciel
endre à devenir sage, d’une sagesse chrétienne. » Le 30 juin. « Je passai la journée d’hier à Cahuzac, et quelques heures s
ses meubles dérangés comme quand on déloge ; je vis son lit vide ; je passai partout où elle avait passé, et je me souvins de
and on déloge ; je vis son lit vide ; je passai partout où elle avait passé , et je me souvins de ces lignes de Bossuet : “Dan
passé, et je me souvins de ces lignes de Bossuet : “Dans un moment on passera où j’étais, et l’on ne m’y trouvera plus. Voilà s
11 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
est matière, la matière est dans le présent, et, s’il est vrai que le passé y laisse des traces, ce ne sont des traces de pas
l est vrai que le passé y laisse des traces, ce ne sont des traces de passé que pour une conscience qui les aperçoit et qui i
a lumière de ce qu’elle se remémore : la conscience, elle, retient ce passé , l’enroule sur lui-même au fur et à mesure que le
la mort, et, à supposer qu’elle en soit réellement distincte, tout se passe comme si elle y était liée inséparablement. Votre
argit pas. Arrivons au temps. Vous prétendez que l’esprit embrasse le passé , tandis que le corps est confiné dans un présent
un présent qui recommence sans cesse. Mais nous ne nous rappelons le passé que parce que notre corps en conserve la trace en
a vérité est que si nous pouvions, à travers le crâne, voir ce qui se passe dans le cerveau qui travaille, si nous disposions
e ou de mouvement se crée dans l’univers, et que, si les choses ne se passaient pas mécaniquement comme on vient de le dire, si u
rvations faites sur des phénomènes physiques ; elle exprime ce qui se passe dans un domaine où personne n’a jamais soutenu qu
ivalent du mental, qu’on pourrait lire dans un cerveau tout ce qui se passe dans la conscience correspondante. Un vêtement es
que s’est dit le savant ; et il s’en serait tenu là s’il avait pu se passer de philosophie. Mais on ne se passe pas de philos
serait tenu là s’il avait pu se passer de philosophie. Mais on ne se passe pas de philosophie ; et en attendant que les phil
n plus meilleure. Donnez-la pour ce qu’elle est, et n’allez pas faire passer pour un résultat de la science, pour une théorie
e qu’ils font, celui-là saurait sans doute quelque chose de ce qui se passe dans l’esprit, mais il n’en saurait que peu de ch
et parfaite aussi notre psychologie, nous pourrions deviner ce qui se passe dans le cerveau pour un état d’âme déterminé ; ma
ns de près notre pensée pour la saisir toute vivante et pour la faire passer , vivante encore, dans l’âme d’autrui. Les mots au
evons nous adresser, ainsi que nous le faisions prévoir. Mais comment passer en revue les états normaux et pathologiques dont
gistrés automatiquement par l’écorce cérébrale. Mais voyons ce qui se passe dans ces maladies. Là où la lésion cérébrale est
déposé dans la matière cérébrale altérée ou détruite ? Les choses se passent bien plutôt comme si le cerveau servait à rappele
be du mot, les deux premières ont été articulées déjà ; elles sont du passé par rapport à celle-là, qui devrait alors s’appel
el je l’ai émise, est décomposable en parties, et ces parties sont du passé par rapport à la dernière d’entre elles, qui sera
beau faire, vous ne pourrez tracer une ligne de démarcation entre le passé et le présent, ni par conséquent, entre la mémoir
précédente, et mon « présent » se fût dilaté encore davantage dans le passé . Poussons ce raisonnement jusqu’au bout : supposo
art coupée par des points. Et je crois par conséquent aussi que notre passé tout entier est là, subconscient — je veux dire p
de en avant ; elle ne se retourne en arrière que dans la mesure où le passé peut l’aider à éclairer et à préparer l’avenir. V
erveau dans l’opération de la mémoire : il ne sert pas à conserver le passé , mais à le masquer d’abord, puis à en laisser tra
de l’esprit ne peut pas être un effet de la vie du corps, que tout se passe au contraire comme si le corps était simplement u
veau se borne à traduire en mouvements une petite partie de ce qui se passe dans la conscience, alors la survivance devient s
12 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »
stinguons sans peine la sensation présente du souvenir des sensations passées ou de la prévision des sensations futures ; mais
ntitatif ? 2° Pouvons-nous réduire à une même mesure des faits qui se passent dans des mondes différents ? III La premièr
nement un certain degré d’arbitraire. Les psychologues auraient pu se passer de cette définition ; les physiciens, les astrono
pour que l’horloge sidérale marque la même heure quand la même étoile passe au méridien. En d’autres termes, c’est le jour si
tulat ? Je m’explique ; je suppose qu’en un certain point du monde se passe le phénomène α, amenant pour conséquence au bout
ps l’effet α′. En un autre point du monde très éloigné du premier, se passe le phénomène β, qui amène comme conséquence l’eff
ent, j’aurais dû en parler d’abord. Deux phénomènes psychologiques se passent dans deux consciences différentes ; quand je dis
t-ce que je veux dire ? Quand je dis qu’un phénomène physique, qui se passe en dehors de toute conscience est antérieur ou po
en un sens, elle serait limitée en un autre, puisqu’elle n’aurait du passé qu’un souvenir imparfait ; et elle n’en pourrait
r elle. Et cependant quand nous parlons du temps, pour tout ce qui se passe en dehors de nous, n’adoptons-nous pas inconsciem
r tous les phénomènes physiques dans un même cadre. Mais cela ne peut passer pour une définition de la simultanéité, puisque c
pour deux faits physiques ? Mon présent n’est-il pas plus près de mon passé d’hier que du présent de Sirius ? On a dit aussi
tour cette même image en lisant la lettre. Bien que ces deux faits se passent dans des mondes impénétrables, je n’hésite pas à
s B se produire avant C. Ces deux phénomènes, quand on est témoin, se passent dans un certain ordre ; quand des phénomènes anal
odités et de simplicité, fort puissantes, il est vrai. XII Mais passons à des exemples moins artificiels ; pour nous rend
stellaire, que son télescope lui révèle en ce moment, s’est cependant passé il y a cinquante ans, je cherche ce qu’il veut di
13 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »
s, les conclusions d’un travail antérieur. Je constate d’abord que je passe d’état en état. J’ai chaud ou j’ai froid, je suis
eilli d’un instant. Ma mémoire est là, qui pousse quelque chose de ce passé dans ce présent. Mon état d’âme, en avançant sur
hangement. C’est dire qu’il n’y a pas de différence essentielle entre passer d’un état à un autre et persister dans le même ét
t : il n’y aurait alors jamais que du présent, pas de prolongement du passé dans l’actuel, pas d’évolution, pas de durée conc
’évolution, pas de durée concrète. La durée est le progrès continu du passé qui ronge l’avenir et qui gonfle en avançant. Du
passé qui ronge l’avenir et qui gonfle en avançant. Du moment que le passé s’accroît sans cesse, indéfiniment aussi il se co
es, quand elle veut ou quand elle peut, tandis que l’amoncellement du passé sur le passé se poursuit sans trêve. En réalité l
e veut ou quand elle peut, tandis que l’amoncellement du passé sur le passé se poursuit sans trêve. En réalité le passé se co
cellement du passé sur le passé se poursuit sans trêve. En réalité le passé se conserve de lui-même, automatiquement. Tout en
lus des souvenirs de luxe arrivent-ils, par la porte entre-bâillée, à passer en contrebande. Ceux-là, messagers de l’inconscie
’en aurions pas l’idée distincte, nous sentirions vaguement que notre passé nous reste présent. Que sommes-nous, en effet, qu
tales ? Sans doute nous ne pensons qu’avec une petite partie de notre passé  ; mais c’est avec notre passé tout entier, y comp
sons qu’avec une petite partie de notre passé ; mais c’est avec notre passé tout entier, y compris notre courbure d’âme origi
ourbure d’âme originelle, que nous désirons, voulons, agissons. Notre passé se manifeste donc intégralement à nous par sa pou
ble part seulement en devienne représentation. De cette survivance du passé résulte l’impossibilité, pour une conscience, de
ar prévoir consiste à projeter dans l’avenir ce qu’on a perçu dans le passé , ou à se représenter pour plus tard un nouvel ass
sition, rien ne l’empêche de la reprendre. Un groupe d’éléments qui a passé par un état peut donc toujours y revenir, sinon p
pter des correspondances nouvelles, entre lesquelles pourra encore se passer tout ce qu’on voudra. Le sens commun, qui ne s’oc
supposer que le flux du temps prît une rapidité infinie, que tout le passé , le présent et l’avenir des objets matériels ou d
isonnements sur les systèmes isolés ont beau impliquer que l’histoire passée , présente et future de chacun d’eux serait déplia
nt, en quelque sorte, le pointillé des lignes sur lesquelles l’action passerait . Mais le corps qui exercera cette action, le corp
e peut rien y avoir de plus dans le présent de ce meuble que dans son passé , et que, s’il est fait de plusieurs pièces hétéro
s par cette loi simple : « le présent ne contient rien de plus que le passé , et ce qu’on trouve dans l’effet était déjà dans
re conscient pris à part, l’organisme qui vit est chose qui dure. Son passé se prolonge tout entier dans son présent, y demeu
je me transporte de haut en bas de l’échelle des êtres vivants, si je passe d’un des plus différenciés à l’un des moins diffé
notre existence consciente est mémoire, c’est-à-dire prolongation du passé dans le présent, c’est-à-dire enfin durée agissan
s ses dispositions intérieures, comme si une mémoire accumulatrice du passé y rendait impossible le retour en arrière. L’inst
implique un enregistrement continuel de la durée, une persistance du passé dans le présent, et par conséquent une apparence
que. L’état présent d’un corps brut dépend exclusivement de ce qui se passait à l’instant précédent. La position des points mat
u présent, importants pour la science sont calculables en fonction du passé immédiat. Rien de semblable dans le domaine de la
dans le moment immédiatement antérieur, qu’il faut y joindre tout le passé de l’organisme, son hérédité, enfin l’ensemble d’
ps, ne mettez-vous pas le système dans la durée ? Et d’autre part, ce passé qui, selon vous, fait corps avec le moment actuel
e renouvelle sans cesse, jamais dans la durée réelle, concrète, où le passé fait corps avec le présent. Quand le mathématicie
ue de la vie ? L’évolution, elle, implique une continuation réelle du passé par le présent, une durée qui est un trait d’unio
porte que sur l’extrémité. Continuité de changement, conservation du passé dans le présent, durée vraie, l’être vivant sembl
l une série de transformations comparables à celles par lesquelles on passerait , d’après l’évolutionnisme, d’une espèce à une aut
es. On aurait donc simplement transposé l’évolution. On l’aurait fait passer du visible dans l’invisible. Presque tout ce que
erme a un germe par l’intermédiaire d’un organisme développé. Tout se passe comme si l’organisme lui-même n’était qu’une excr
l’évolution organique se rapprocher de celle d’une conscience, où le passé presse contre le présent et en fait jaillir une f
reproduira jamais ? On ne prévoit de l’avenir que ce qui ressemble au passé ou ce qui est recomposable avec des éléments semb
ssé ou ce qui est recomposable avec des éléments semblables à ceux du passé . Tel est le cas des faits astronomiques, physique
er en éléments ou en aspects qui soient à peu près la reproduction du passé . Elle ne peut opérer que sur ce qui est censé se
. Et, autant que nous pouvons le pressentir, le procédé par lequel on passerait de la définition d’une certaine action vitale au
histoire. Aussi ne comprenons-nous pas que l’hypothèse évolutionniste passe , en général, pour être apparentée à la conception
des explications mécaniques est en effet de considérer l’avenir et le passé comme calculables en fonction du présent, et de p
sent, et de prétendre ainsi que tout est donné. Dans cette hypothèse, passé , présent et avenir seraient visibles d’un seul co
ger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé , serait présent à ses yeux 18. » Et Du Bois-Reymo
acer derrière. Il substitue l’attraction de l’avenir à l’impulsion du passé . Mais la succession n’en reste pas moins une pure
ble des autres. Ce n’est pas en pulvérisant la finalité qu’on la fera passer plus facilement. Ou l’hypothèse d’une finalité im
commençons par nous proposer un but ; nous faisons un plan, puis nous passons au détail du mécanisme qui le réalisera. Cette de
pas plutôt surgi pour faire le présent qu’elle a déjà reculé dans le passé  : à cet instant précis elle tombe sous le regard
ne pouvait être qu’un projet de recommencement ou de réarrangement du passé . Mécanisme et finalisme ne sont donc ici que des
s’est pas rétrécie à la forme spéciale de notre organisation et qui a passé en contrebande ? C’est donc là que nous devrons a
rise pour une anticipation sur l’avenir. C’est une certaine vision du passé à la lumière du présent. Bref, la conception clas
. C’est pourquoi nous devons indiquer tout de suite en gros, avant de passer au détail, pourquoi les explications qu’on tirera
de cellules différentes, dont chacune est une espèce d’organisme ?   Passons donc à la seconde hypothèse, et voyons comment el
la direction que nous indiquions d’abord. Mais la vérité est que l’on passe subrepticement de l’un de ces deux sens à l’autre
lité de la plante, tout au moins, un luxe dont la nature aurait pu se passer  22 ? Mais nous ne voulons pas nous appesantir sur
qu’il dégage de ses expériences est du plus haut intérêt. Les espèces passeraient par des périodes alternantes de stabilité et de t
alors que chacune d’elles, prises à part, n’était d’aucune utilité ? Passons donc à l’hypothèse des variations brusques, et vo
anisme pur quand on s’expliquera sur la nature des principes et qu’on passera de la science à la philosophie. On revient alors
l s’est de mieux en mieux adapté à l’influence de la lumière. Mais on passe plus ou moins inconsciemment du second sens au pr
nt et un œil compliqué comme celui des Vertébrés. — Mais, de ce qu’on passe par degrés d’une chose à une autre, il ne suit pa
lle subit l’influence. Mais c’est précisément de quoi l’on prétend se passer . On veut que la physique et la chimie nous donnen
rme de ces complications, admirablement coordonnées entre elles, pour passer de la tache pigmentaire de l’Infusoire à l’œil du
car certaines dispositions naturelles en voie d’accroissement ont pu passer du germen producteur du père au germen producteur
nt par la formation de ce poison convulsivant. Dans ce cas, la toxine passerait du Cobaye à son spermatozoïde ou à son ovule, et
u tel point particulier de l’organisme une fois évolué. Les choses se passeraient ici comme dans les expériences de Charrin, Delama
est détenteur. En pareil cas, il y a hérédité d’une tare, et tout se passe comme si le soma du parent avait agi sur son germ
othèse la plus naturelle n’est-elle pas de supposer que les choses se passeront dans ce second cas comme dans le premier, et que
rent. Il en sera comme de l’hérédité de la tare alcoolique : celle-ci passe sans doute du père aux enfants, mais elle peut pr
ême sens, qu’il faut supposer accumulées les unes sur les autres pour passer de la tache pigmentaire de l’Infusoire à l’œil du
empêcher de croire qu’elles sont le développement d’une impulsion qui passe de germe à germe à travers les individus, qu’elle
finalisme tiendrait compte de leur ordre. Mais mécanisme et finalisme passeraient , l’un et l’autre, à côté du mouvement, qui est la
14 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
t toujours plus ou moins dans la pratique. Le chimiste ne peut pas se passer de physique, le physiologiste ne peut pas se pass
te ne peut pas se passer de physique, le physiologiste ne peut pas se passer de chimie, et cependant la chimie n’est pas la ph
ut lui interdire de juger ; mais si d’un jugement rapide et concis il passe à la discussion, et si de la discussion elle-même
siennes : il se retrouve lui-même partout, il impose aux écrivains du passé les cadres artificiels de son propre système, com
tive ; il ne doit pas renoncer non plus à connaître l’histoire de son passé . Après tout, c’est un grand mal sans doute si dan
ent aujourd’hui. Et enfin que m’importe l’histoire ? que m’importe le passé  ? Je ne m’intéresse qu’au présent ou à l’avenir.
r. On le voit, le fond de toutes ces objections consiste à écarter le passé comme indigne d’être l’objet de la science, ou du
les faits, de quelque nature qu’ils soient, tout aussi bien les faits passés que les faits actuels, car, je le demande, de que
les faits actuels, car, je le demande, de quel droit exclurait-on le passé de la recherche scientifique, et sur quoi s’appui
s. Jusqu’à l’époque où la géologie positive a été fondée, l’idée d’un passé de la nature, d’une évolution dans son développem
losion des mondes et au développement du système planétaire. Ainsi le passé est entré comme objet dans les sciences de la nat
contraire une classe d’êtres où le changement est si visible et où le passé joue un rôle si considérable, que l’on a dû être
l’histoire ; de là l’histoire elle-même, qui a pour objet l’étude du passé de l’humanité. Maintenant, en laissant même de cô
umanité fussent moins dignes d’étude que ceux de la nature ? Et si le passé de notre globe est pour le géologue un légitime o
obe est pour le géologue un légitime objet de recherches, pourquoi le passé de notre espèce ne le serait-il pas également ? S
sur la crise que traverse aujourd’hui le protestantisme ? Et dans le passé qui peut nier l’action du platonisme sur le chris
es les plus éloignées en apparence de nos idées actuelles, le sens du passé , le discernement des vrais rapports entre les sys
nde source de la philosophie antique et nous rendre l’intelligence du passé en nous mettant en commerce intime avec le plus i
15 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331
r d’aussi importants quand ils se présentent de front. Si je venais à passer sous silence ce Discours pour parler d’un livre d
eux sont des politiques qui ont commencé par être écrivains ; ils ont passé par la littérature, ils y reviennent au besoin, i
inexactes ou faibles, les imperfections d’une rédaction première ; il passe à un autre. Il pense au présent et au lendemain.
l’organiser. Son premier dessein, à travers ce vaste océan des choses passées , fut de saisir et de tracer une direction détermi
te certitude, les causes et les sources de sa propre histoire dans le passé  : il a tant à faire pour la comprendre bien impar
r le même écueil. Le danger surtout est très réel pour quiconque veut passer de l’histoire à la politique. L’histoire, remarqu
enchaînements inévitables, des nécessités, comme on dit. Que si l’on passe ensuite de l’étude à la pratique, on est tenté d’
même, des produite nets comme on se figure qu’ils ont eu lieu dans le passé . On met le marché à la main à l’expérience. Dans
oir qu’une méthode artificielle et commode pour régler les comptes du passé . On supprime toutes les forces qui n’ont pas prod
ette force d’esprit étendue et ingénieuse qui refait, qui restaure du passé tout ce qui peut se refaire, qui y donne un sens,
je relève comme danger, ce serait l’habitude de vouloir conclure d’un passé ainsi refait et reconstruit, d’un passé artificie
tude de vouloir conclure d’un passé ainsi refait et reconstruit, d’un passé artificiellement simplifié, au présent mobile, di
and la chose est faite, on ne voit plus que l’événement. Ce qui s’est passé sous nos yeux en février est un grand exemple. La
les fait. On fait la grande route en élargissant le défilé où l’on a passé , et aux dépens des autres défilés où l’on aurait
é où l’on a passé, et aux dépens des autres défilés où l’on aurait pu passer . » Esprit positif, et qui savait combiner le but
i, la disposition turbulente des populations, et dites, vous qui avez passé par les affaires, et qui ne parlez plus sur le de
estin, qui gêne nos pensées, N’est pas toujours écrit dans les choses passées . Quelquefois l’un se brise où l’autre s’est sauvé
tâche si rude, ne les traite pas avec tant de rigueur qu’elle ne leur passe point de faiblesses, et qu’elle les renier ne lég
ne se contente pas de l’expliquer, il déclare qu’elle n’aurait pu se passer autrement. Il lui est habituel de dire : « Il éta
nsommée devrait en garantir, ce semble. Les hommes supérieurs qui ont passé par les affaires, et qui en sont sortis, ont un g
16 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
la sensation d’intensité supérieure à la condition seulement d’avoir passé d’abord par les intensités inférieures de la même
s l’appréciation de leur intensité ; ce sont là des phénomènes qui se passent à la surface de la conscience, et qui s’associent
osera donc que, tout le reste demeurant identique, un certain désir a passé par des grandeurs successives : comme si l’on pou
ents qualitatifs. Elle commence par n’être qu’une orientation vers le passé , un appauvrissement de nos sensations et de nos i
des sentiments plutôt qu’à les exprimer ; il nous les suggère, et se passe volontiers de l’imitation de la nature quand il t
science. — Mais on n’a pas tenu compte, répond M. James, de ce qui se passe dans l’autre œil : celui-ci reste couvert pendant
ra que la sensation d’effort, tout entière localisée dans votre main, passe successivement par des grandeurs croissantes. En
frayeur même : par eux la frayeur devient une émotion, susceptible de passer par des degrés différents d’intensité. Supprimez-
e cette étude, et les émotions aiguës ou violentes que nous venons de passer en revue. Dire que l’amour, la haine, le désir ga
ntensité de ces sensations varie comme la cause extérieure dont elles passent pour être l’équivalent conscient : comment expliq
ons dites affectives et les sensations représentatives. Sans doute on passe graduellement des unes aux autres ; sans doute il
laisir et la douleur, au lieu d’exprimer seulement ce qui vient de se passer ou ce qui se passe dans l’organisme, comme on le
, au lieu d’exprimer seulement ce qui vient de se passer ou ce qui se passe dans l’organisme, comme on le croit d’ordinaire,
, n’indiqueraient pas aussi ce qui va s’y produire, ce qui tend à s’y passer . Il semble en effet assez peu vraisemblable que l
à la conscience la tâche toute scientifique de nous renseigner sur le passé ou le présent, qui ne dépendent plus de nous. Il
z qui une excitation extérieure engendre une réaction déterminée sans passer par l’intermédiaire de la conscience. Si le plais
réaction à venir, plutôt qu’une traduction psychique de l’excitation passée . La différence est considérable cependant entre l
turation de couleur. Sans doute l’observation minutieuse de ce qui se passe dans l’ensemble de l’organisme quand nous entendo
À mesure, en effet, qu’une sensation perd son caractère affectif pour passer à l’état de représentation, les mouvements de réa
sans remuer les lèvres ; ce n’est là qu’une exagération de ce qui se passe chez chacun de nous. Comprendrait-on le pouvoir e
pour donner la note à son tour ? Comme l’effort par lequel votre voix passe d’une note à la suivante est discontinu, vous vou
ent sur ce point, en faisant table rase de tout ce que son expérience passée lui a appris sur la cause de sa sensation, en se
u pression, puis douleur, et que cette douleur elle-même, après avoir passé par plusieurs phases, s’est irradiée dans la régi
ite à la même hauteur et avec la même vitesse un poids plus lourd, je passe par une nouvelle série de sensations musculaires,
llant. Inversement, quand cette lumière s’éloigne, le bleu d’outremer passe au violet, le jaune au vert ; finalement le rouge
les cas simples, où un objet unique, une surface blanche par exemple, passe successivement par différents degrés de luminosit
l maintenant tout dire ? Nous avons été habitués par notre expérience passée , et aussi par les théories physiques, à considére
triques à éclat variable. Un dispositif ingénieux lui permet de faire passer chacun de ces anneaux par toutes les teintes inte
truire, selon M. Delbœuf, une échelle d’intensités lumineuses où l’on passerait de chaque sensation à la suivante par contrastes
re des nuances intermédiaires soit égal des deux côtés, bien que l’on passe de l’une à l’autre par des sauts brusques, nous n
e. Seulement il y a cette différence que, dans toute notre expérience passée , la succession des teintes grises s’est produite
ise donnée les teintes inférieures par lesquelles notre imagination a passé pour évaluer l’intensité objective de la source d
tre fonction de l’excitation à laquelle elle s’ajoute. — Mais comment passer , d’une relation entre l’excitation et son accrois
erons plusieurs artifices différents dans l’opération par laquelle on passe , des expériences de Weber ou de toute autre série
mbres pour obtenir la relation cherchée 23 : S=CTE OdE/T(E) ; Et l’on passera ainsi d’une loi vérifiée, où l’apparition de la s
une réalité ; il n’y a de réels que les états S et S′ par lesquels on passe . Sans doute, si S et S′ étaient des nombres, je p
récisément alors les moments successifs de l’addition par laquelle on passe de S à S′. Mais si S et S′ sont des états simples
ions soient de même nature, et que constamment, dans notre expérience passée , nous ayons assisté à leur défilé, pour ainsi dir
er d’une manière continue, nous avons dû noter, dans notre expérience passée , une innombrable multitude de nuances de sensatio
propose M. Delbœuf. Mais il ne faudra pas oublier que la conscience a passé par les mêmes intermédiaires que le psychophysici
lus d’importance pour nous que les états subjectifs par lesquels nous passons , nous avons tout intérêt à objectiver ces états e
17 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
 ; et peut-être encore plus l’autre. Le partisan peut à la rigueur se passer de la présence du patron. Quoi de plus doux pour
lancoliques. Comment ne le seraient-ils pas. Ai-je dit qu’ils avaient passé la quarantaine. L’un d’un an et de quelques mois,
end sur cette pente qui aboutit à un seul point, qu’importe qu’on ait passé de quelques mois ou de quelques années la ligne d
ue à deux heures du matin jusqu’au dernier crépuscule qui est presque passé neuf heures du soir, ainsi il voudrait continuer,
ondition même de l’homme. Des platitudes calculées pour que le destin passe par-dessus, ne pouvant nulle part accrocher sa pr
e que le capitaine… Il entrevoit à ces mots un sens redoutable. Ainsi passe son père, qu’il n’a pas même connu, passé sa mère
s un sens redoutable. Ainsi passe son père, qu’il n’a pas même connu, passé sa mère nul de sa race n’a jamais mis la main à l
ement, c’est-à-dire d’y avoir si longtemps totalement échappé dans le passé de sa race. Et il a l’impression que ce qu’il tie
illature il n’y a jamais quelque chose de commencé. Vous pouvez faire passer sur une surface grasse un million de gouttes d’ea
itions monumentaires, ces propositions de reconnaissance de ce qui se passe dans la réalité infiniment plus pertinentes qu’un
entaire de complémentation. Mais au point où nous en sommes il faudra passer par cette bassesse encore. Le problème que nous n
e printemps de la grâce. Et même cette première aube du printemps qui passe en espérance le printemps même et qui est comme u
âme habituée à la limite. Du bois mort est du bois trop bourré de son passé . Une âme morte est une âme trop bourrée de son pa
op bourré de son passé. Une âme morte est une âme trop bourrée de son passé . Du bois mort est du bois résiduel à la limite. U
ment ne donne son exactitude et son plein que pour une humanité qui a passé par la pensée bergsonienne. Et je vais plus loin.
é formés aux disciplines bergsoniennes, et à présent que l’humanité a passé par la pensée bergsonienne, et nous qui avons les
le et symétriquement complète. Dans ce système de pensée la bataille passe avant la victoire et la mort même n’est rien au p
e moderne, en regardant de ces jours où nous sommes vers les jours du passé , en regardant de ce point de regard que nous occu
s peuples, dit magnifiquement Halévy, (Quelques nouveaux maîtres), ne passent pas comme font les troupeaux, leur suite n’est pa
victoire et l’on peut dire le droit et le fait. Allons plus loin, et passons de l’autre côté. Passons la décision du fait. Pas
re le droit et le fait. Allons plus loin, et passons de l’autre côté. Passons la décision du fait. Passons la barre de l’événem
s plus loin, et passons de l’autre côté. Passons la décision du fait. Passons la barre de l’événement. Lequel vaut mieux : gagn
s grands. Nul ne sera diminué pour donner passage à d’autres. Et Dieu passera tout de même. Par où il doit passer. Telle est pe
nner passage à d’autres. Et Dieu passera tout de même. Par où il doit passer . Telle est peut-être la plus grande beauté de Pol
t le seul point par lequel nous puissions espérer que la grâce puisse passer jamais. C’est ainsi aussi notre seul point d’espé
et qui ride les plus grandes vies, à cette seule condition : qu’elles passent , qu’elles avancent. Que régulièrement elles se re
éparable mémoire. Rien de cette flétrissure que tout laisse de ce qui passe et pourvu et à cette seule condition que ça passe
ut laisse de ce qui passe et pourvu et à cette seule condition que ça passe . Rien de cette flétrissure que la sainteté même l
sse. Rien de cette flétrissure que la sainteté même laisse quand elle passe , (car elle ne peut pas ne pas être elle aussi une
moderne. En un mot les Évangiles ne sont pas les prophéties mises au passé , transportées telles quelles, transportées en blo
quelles, transportées en bloc, transportées en vrac du futur dans le passé par le ministère du présent. Il n’a pas fallu seu
ésent. Il n’a pas fallu seulement, il n’a pas suffi que Jésus les fît passer , les transportât dans le temps, les fît passées.
uffi que Jésus les fît passer, les transportât dans le temps, les fît passées . Il a fallu qu’il les réalisât, qu’il les accompl
ont les prophéties réalisées. Ce ne sont pas seulement les prophéties passées , ce sont les prophéties accomplies, c’est-à-dire
s Évangiles ne sont pas seulement un futur antérieur, un futur mis au passé . Les prophéties sont une annonce (et l’Annonciati
toutes les prophéties dans le futur et où elles sont et mettez-les au passé . Faites-en un récit, une narration, un compte ren
c’est ensemble le premier point de demain. C’est le dernier point du passé et c’est ensemble et dans un même présent le prem
int d’un immense futur. Dans l’ordre des prophéties, dans la série du passé , dans la catégorie de la promesse et de l’annonce
déjà là. Et dans l’ordre de la tenue de la promesse, dans la série du passé clos, dans la catégorie des Évangiles, dans la sé
érie du passé clos, dans la catégorie des Évangiles, dans la série du passé devenu présent et futur c’est le premier point d’
re. Et c’est le théorème des angles opposés par le sommet. Un immense passé n’a pu donner un plus immense et universel futur
e fécondité, par un certain point de génération du présent. Un public passé n’a pu donner un plus public et universel futur q
nt de pensée. Le ministère du présent n’est pas seulement de regarder passer . Il est de faire passer. Le ministère du présent
re du présent n’est pas seulement de regarder passer. Il est de faire passer . Le ministère du présent n’est pas seulement de r
de faire vieillir. Il n’est pas seulement le spectateur, qui regarde passer le temps. Il est le centre et l’agent même et le
arde passer le temps. Il est le centre et l’agent même et le point de passée du temps. Le point de passage est déjà en même te
ssée du temps. Le point de passage est déjà en même temps le point de passée .   Le présent n’est point inerte. Il n’est pas se
ent spectateur et témoin. Il est un point d’une nature propre et tout passe par ce point et Jésus même, étant homme et tempor
t tout passe par ce point et Jésus même, étant homme et temporel, y a passé et l’advenue, l’événement, la survenue de Jésus s
idéré la singulière advenue, l’événement, la survenue du futur sur le passé par le ministère du présent. Ce qu’il y a de prop
tres, avant d’autres, tant que l’on considérerait le présent comme le passé d’aujourd’hui, comme le passé instantané, comme l
l’on considérerait le présent comme le passé d’aujourd’hui, comme le passé instantané, comme le instantanément passé, comme
ssé d’aujourd’hui, comme le passé instantané, comme le instantanément passé , comme la limite en par ici du passé, comme le pa
tantané, comme le instantanément passé, comme la limite en par ici du passé , comme le passé à la limite en par ici, comme le
e instantanément passé, comme la limite en par ici du passé, comme le passé à la limite en par ici, comme le plus récent et l
int qui n’a point encore les épaules prises dans les momifications du passé . Au lieu de considérer le présent lui-même, au li
de considérer le présent présent on considérait en réalité un présent passé , un présent figé, et fixé, un présent arrêté, ins
sidérait la figure que ferait le présent aussitôt qu’il serait devenu passé . On considérait l’inscription aussitôt qu’elle se
disait pas que la liberté paraissait liée parce que soi-même on était passé , on s’était mis de l’autre côté du lien, et qu’ai
pas que l’inscription paraissait inscrite parce que soi-même on était passé de l’autre côté de l’inscrit et qu’ainsi on la vo
. On ne disait pas que la vie était morte parce que soi-même on était passé de l’autre côté de la mort et qu’ainsi on la voya
le présent un instant avant qu’elle entre dans l’éternelle prison du passé , on la considérait aussitôt après, instantanément
ler vite on pouvait impunément prendre pour le présent un tout récent passé  ; et parler comme du présent d’un tout récent pas
nt un tout récent passé ; et parler comme du présent d’un tout récent passé  ; qu’on n’y verrait rien ; que ça revenait au mêm
glissement, à la même profonde paresse intellectuelle. Comme c’est le passé qui retient, et même comme il n’y a que le passé
elle. Comme c’est le passé qui retient, et même comme il n’y a que le passé qui retient, et comme on croit que retenir c’est
ir c’est (mieux) tenir et que retenir c’est savoir, c’est toujours au passé que l’on s’adresse. Seulement on croit qu’en le p
rande épaisseur, dans toute son épaisseur c’est bien effectivement le passé , tandis qu’en l’amincissant assez par le bord où
core la liberté. Ainsi on aboutit à un présent qui est une lamelle du passé à la limite du passé. (À sa limite comme présente
i on aboutit à un présent qui est une lamelle du passé à la limite du passé . (À sa limite comme présente, à sa limite du côté
elle de servitude. Au lieu que le présent est ce qui n’est pas encore passé , la connaissance du présent est ce qui n’est pas
autre être que l’écroué. Et eux comment s’étonner qu’ils trouvassent passées des lamelles de passé, historiques des lamelles d
. Et eux comment s’étonner qu’ils trouvassent passées des lamelles de passé , historiques des lamelles d’histoire, écrouées, d
ulaient. C’est le danger terrible, c’est le commandement terrible du passé . Lui seul peut tenir des registres. Et comme tout
isme. D’une part il ne peut y avoir enregistrement et histoire que du passé . D’autre part on pose, (plus ou moins expliciteme
et la même connaissance. C’est donc impliciter que le présent est un passé . Comment s’étonner après cela qu’on le trouve pas
le présent est un passé. Comment s’étonner après cela qu’on le trouve passé . Mais c’est peut-être, plus ou moins obscurément,
s obscurément, ce que l’on voulait. Car cette confusion du présent au passé , cette réduction du présent au passé était la col
ar cette confusion du présent au passé, cette réduction du présent au passé était la colle qui faisait tenir le déterminisme,
llectualisme.   Et non seulement cela. Non seulement les registres du passé sont des registres, mais ils sont des registres d
parle. C’est même le moment d’en parler. Si seulement le présent est passé , tout s’apaise. On n’en entend plus parler. Et au
t qui est celle qui tombe toujours. Pour bien comprendre ce qui s’est passé il faut toujours penser à cette vieille règle de
té, et alors nous voyons, nous considérons le présent comme un récent passé , comme un dernier passé, mais comme un passé et n
, nous considérons le présent comme un récent passé, comme un dernier passé , mais comme un passé et nous le voyons lié, enreg
présent comme un récent passé, comme un dernier passé, mais comme un passé et nous le voyons lié, enregistré, mort. C’est la
l’être d’à présent comme l’être de tout à l’heure (j’entends dans le passé ). En morale nous ne pensons qu’aux tranquillités
ure, et ainsi nous réduisons le vrai présent, l’être réel à l’état de passé . En morale nous sacrifions aujourd’hui à demain.
nologie, cette même descente d’un cran, cette même mise du présent au passé ). Leur idéal, s’il est permis de parler ainsi, es
ous fait toujours sacrifier le présent à l’instant d’après. Ce qui se passe en psychologie et en métaphysique se codifie en m
aphysique se codifie en morale et se grossit en économique. Ce qui se passe en psychologie et en métaphysique se dessine en m
e, de prévoyance, d’infécondité, un temps mort et mortuaire, un temps passé . Deuxièmement nous voyons en économique, en civi
duleusement à cet instant d’après pour que le présent étant devenu un passé , le plus récent passé, nous y soyons tranquilles
ant d’après pour que le présent étant devenu un passé, le plus récent passé , nous y soyons tranquilles comme dans un passé. T
passé, le plus récent passé, nous y soyons tranquilles comme dans un passé . Tel est le mécanisme, tel est le secret de cette
en morale, en économique et civique. Comme on est tranquille dans le passé , puisqu’étant passé il est indéfaisable et défini
mique et civique. Comme on est tranquille dans le passé, puisqu’étant passé il est indéfaisable et définitif, il s’agit de fa
e le présent, tout mouvant, tout fécond, tout libre, soit lui-même un passé . Pour cela on se transporte à l’instant immédiate
’aussitôt après et de là on regarde le présent, où l’on est, comme un passé tranquille. Comme un passé stérile et comme un pa
regarde le présent, où l’on est, comme un passé tranquille. Comme un passé stérile et comme un passé lié. C’est toujours le
on est, comme un passé tranquille. Comme un passé stérile et comme un passé lié. C’est toujours le système du monde moderne d
is en même temps il veut être dans un futur pour que son présent soit passé . Quand il est passé, on est plus tranquille. Ava
eut être dans un futur pour que son présent soit passé. Quand il est passé , on est plus tranquille. Avant tout ils veulent j
rté, et le point de vie, et le point de fécondité. Ne pas en faire un passé anticipé, une tranquillité prématurée, un repos e
dire. Étant neutres ils ont l’air d’être vertueux. Et ils font ainsi passer la plus sordide avarice. Celui qui épargne, absol
le présent. Et pour être bien sûr de le mettre de côté on l’a mis au passé . L’antérieur a paru le latéral le plus sûr. On va
de vénalité. Une fois raidi, durci, une fois devenu un point raide du passé , une fois devenu un point inerte et lié, un point
t pas le mettre dans le commerce, il n’était pas négociable. Aussitôt passé , je veux dire aussitôt qu’on le faisait passé, au
as négociable. Aussitôt passé, je veux dire aussitôt qu’on le faisait passé , aussitôt qu’il était un résultat il devenait nég
raides. Il faut que préalablement ils aient été rendus organiquement passés . Il faut que le raidissement de la mort ait précé
de présence, de souples sont devenus raides, de présents sont devenus passés , quand ils sont devenus morts, quand ils sont dev
point d’origine d’empêchement. Alors, pour le négocier, on l’a mis au passé . Et aussitôt après on pouvait négocier tout le re
rigine de toute négociation. Il était la première porte qu’il fallait passer . C’est pour cela qu’on l’a fait passé. Instantané
a première porte qu’il fallait passer. C’est pour cela qu’on l’a fait passé . Instantanément après toute négociation devenait
Et on croyait considérer le présent. Et on considérait le plus récent passé . Et on croyait considérer le présent et on consid
ent. La mémoire du présent. L’habitude du présent. Un commencement de passé . Un point de commencement de passé. Un point de c
ude du présent. Un commencement de passé. Un point de commencement de passé . Un point de commencement d’histoire. Un point de
lassable mémoire, l’inlassable habitude en faisait inépuisablement du passé . C’est ici que l’on voit bien, et encore en un au
ent, l’histoire, la mémoire, l’habitude en faisait inépuisablement du passé . Comme un beau fleuve que l’on a capté pour alim
u fleuve que l’on a capté pour alimenter un canal et que l’on force à passer par-dessus un déversoir. Il a suffi de tracer le
oment tout ce que la source produit c’est pour le canal et c’est pour passer par-dessus ce déversoir. On sait bien que ce n’es
immenses et régulières et horizontales et calculables lames d’eau qui passent inépuisablement par-dessus le déversoir. Et on ne
ire, de l’habitude qui est plein. Plus le présent produit, plus il en passe par-dessus cet immense déversoir et plus ce déver
tation. Des nappes du présent il faisait instantanément des nappes de passé . De nappes de liberté il faisait instantanément d
la date du présent sera, deviendra dans un certain futur une date du passé , sous prétexte que la date d’aujourd’hui sera dem
l’être du présent était ce qui dans un certain futur sera un certain passé . Et que cette notion épuisait le présent, l’être
e si facilement dans un instant, tout de suite, aussitôt qu’il serait passé . Tout est là. Là, dans ce report, et dans cette p
est pas la peine de se donner tant de mal). Tout à l’heure il va être passé . Alors on le saisira avec toutes les tenailles qu
istoire nous a données pour l’appréhension et pour la connaissance du passé . Tout est là. Dans ce glissement. Dans ce glissem
oujours qu’elles sont devenues comme une immense usine. À triturer le passé . Et c’est même, sauf le respect que je vous dois,
étexte. Un homme vit que le présent n’était point l’extrême rebord du passé du côté de la récence, mais l’extrême rebord du f
aujourd’hui quand on en avait donné la date, (surtout la date dans le passé , la date à la date de demain). Et qu’on eût épuis
le présent quand on en avait épuisé la date (surtout la date dans le passé , la date à la date de demain). Et que le calendri
uoi il ne ressemble à rien d’autre. Et notamment aux encastrements du passé , fût-ce le plus récent. Et qu’il ne fallait pas s
et même en un certain sens non pas du tout ce qui tout à l’heure sera passé . Qu’aujourd’hui est aujourd’hui, un certain être
’il n’est pas un futur antérieur, un moyen terme entre le futur et le passé , entre l’ultérieur et l’antérieur. Que le présent
une bissectrice géométrique, mécanique, physique entre le futur et le passé , mais qu’il est le présent. Qu’il n’est pas non p
plus une combinaison de deux ingrédients qui seraient le futur et le passé . Qu’il n’est point un mélange qui aurait un peu d
nt un mélange qui aurait un peu de chaque, un peu du futur, un peu du passé . Mais qu’il est le présent. Qu’il n’est pas un fu
assé. Mais qu’il est le présent. Qu’il n’est pas un futur déjà un peu passé . Ni un passé déjà ou encore un peu futur. Qu’il e
’il est le présent. Qu’il n’est pas un futur déjà un peu passé. Ni un passé déjà ou encore un peu futur. Qu’il est le présent
ement un mélange ni une combinaison. Nullement un futur barbouillé de passé . Nullement un passé vaguement essuyé de futur. Nu
une combinaison. Nullement un futur barbouillé de passé. Nullement un passé vaguement essuyé de futur. Nullement une cote mal
nt entre la totale indécision du futur et le total ensevelissement du passé . Mais un certain passage propre. Et qu’il n’est n
t que de vouloir connaître le présent par ce qu’il sera quand il sera passé , c’est se dessaisir de l’être même qu’il s’agit d
t de sa race, mais trouve encore que c’est très bien, parce que ça se passe dans un cadre raide. Dans une morale raide. J’ava
tit son être même, et, dès le présent, l’enterre dans un irréfragable passé . Tout un peuple prépare tellement la tranquillité
d’inhumation et de mort, quand il nous arrache aux asservissements du passé , aux infécondités d’un temps mort, quand il nous
Pour parler le langage de la comptabilité, ce n’est point une affaire passée par l’histoire. C’est une affaire qui est constam
ou trente ans, avant l’apparition de Bergson : un grand saint dans le passé , un grand docteur dans le passé, un grand théolog
n de Bergson : un grand saint dans le passé, un grand docteur dans le passé , un grand théologien dans le passé. Respecté, rév
le passé, un grand docteur dans le passé, un grand théologien dans le passé . Respecté, révéré, vénéré. Sans prise dans le pré
ous le représenter. — Un se représente jusqu’à douze ans, vous savez. Passé douze ans on ne se représente plus rien. Passé do
douze ans, vous savez. Passé douze ans on ne se représente plus rien. Passé douze ans, on n’est plus poète. Tout ce que je ne
peut-être essayer de vous faire connaître… — Ne vous y fiez pas. J’ai passé l’âge où on fait des connaissances. — On pourrait
re du Petit Poucet, (encore une histoire que j’avais apprise avant de passer mes onze ou douze ans). — On dirait que c’est l’O
de passer mes onze ou douze ans). — On dirait que c’est l’Ogre qui a passé par là, ou le Petit Poucet, et qu’ils ont semé ce
blancs pour marquer les chemins, et pour reconnaître par où il aurait passé , était un nain, et ne pouvait naturellement jeter
lé sur une route. Je me charge, étant à Dourdan, je me charge de m’en passer . Je me charge, étant à Dourdan, et même étant à O
s les champs et des commères sur leur pas de porte qui vous regardent passer en ayant l’air de parler d’autre chose, et qui vo
indicateurs. On sait très bien où l’on va. On sait très bien où l’on passe . On sait très bien où l’on est Ubi, quo, unde, qu
18 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
va le dimanche dîner chez la veuve, mère de sa cousine, la journée se passe à parler de choses et d’autres et à s’asseoir inn
ent versé de quelques millions de ses pareils. Toutes les fois que je passe sur la place Vendôme et que je vois ces couronnes
pique du foyer. À présent que l’époque semi-fabuleuse de l’épopée est passée pour les nations, le roman est devenu presque la
décorations de tous les pays. Et sur la grande route il fallait voir passer les courriers, les estafettes, les convois de pou
ou ramasser le fumier des chevaux sur les grandes routes. Ils étaient passés commandants, colonels, généraux, un sur mille, à
rave homme ; pourvu qu’un boulet ne l’enlève pas de sitôt ! » Les uns passaient comme honteux de reconnaître leur nid, les autres
t rêveur : « Dis donc, Joseph, combien penses-tu que nous en avons vu passer depuis 1801 ! — Oh ! je ne sais pas, monsieur Gou
e mois de février jusqu’à la fin de mai, tous les jours nous ne vîmes passer que des régiments et des régiments : des dragons,
e, une centaine de dragons dont plusieurs portaient des torches ; ils passèrent avec un roulement et des piétinements terribles :
ue aussitôt une tête se pencha hors de la voiture pour voir ce qui se passait , une grosse tête pâle et grasse, une touffe de ch
» Je vis bien alors qu’il avait raison ; je mis ses gros souliers, je passai le cordon des moufles sur mes épaules, et je jeta
augmente à la nuit, et qu’une grande quantité de loups devaient avoir passé le Rhin sur la glace. Je n’étais pas encore devan
aque porte se trouvait une botte de paille, pour empêcher le froid de passer dessous. À la cinquième porte à droite je m’arrêt
ue tu m’arranges la montre, car je ne sais pas où la mettre. » Je lui passai la chaîne autour du cou, puis, nous étant assis,
i ! » Ces bonnes paroles ne pouvaient me rassurer. C’est ainsi que je passai toute une semaine dans des transes extraordinaire
st boiteux, toute la ville le sait, mais, dans la presse, on pourrait passer là-dessus. Voilà pourquoi j’irai les voir. Ainsi
heures et demi qui sonnent : Werner est venu me prévenir hier que tu passerais à dix heures… Ainsi, dépêche-toi. » Il me faut do
a un autre. Je ne faisais plus attention à rien… Quelqu’un m’aidait à passer les manches de mon habit. Tout à coup je fus sur
e fus sur l’escalier ; et comme Catherine me demandait ce qui s’était passé , je poussai un sanglot terrible ; je serais tombé
aussi bien triste et baissait la tête. Moi, je frémissais d’avance de passer devant chez nous. En arrivant là, mes jambes fléc
appel au coin de la Capougner Strasse ; tout s’agitait : on entendait passer des chevaux, des voitures et des gens. Mes pieds
X Le conscrit, devenu un brave soldat, est blessé à Leipzig ; il passe la nuit dans un fossé de la route, il rêve à sa s
fut quelque chose d’épouvantable ! c’était comme un spectacle qui se passe sous vos yeux : — je voyais leur étonnement et le
voyait Catherine dans la désolation. Puis, un matin, le facteur Rœdig passait aux Quatre-Vents, avec sa blouse et son petit sac
l’église à la grande retraite de Russie, et que je compris ce qui se passait dans leur âme !… Je pensais que Catherine irait b
dans l’étable voisine ; un grand chien de berger, la queue traînante, passa , regardant les morts ; le cheval en le voyant se
 Ce n’est rien… Quand tu verras le clocher de Phalsbourg, tes fièvres passeront . Tu auras un bon air, Catherine te soignera… Tout
aite, et qu’ils étaient postés dans de grandes forêts où nous devions passer . Cette nouvelle me porta le dernier coup, parce q
esse : « Allons, mon garçon, dit-il, les voitures de l’ambulance vont passer dans une demi-heure… on te prendra. » Mais je sav
je me réveillai au bruit du canon et je vis une division de la garde passer sur la route au pas accéléré avec des fourgons et
 !… prenez-moi !… » Mais personne ne faisait attention à mes cris… on passait toujours… et le bruit de la canonnade augmentait.
urs… et le bruit de la canonnade augmentait. Plus de dix mille hommes passèrent ainsi, de la cavalerie et de l’infanterie ; je n’
l des logis, et je reconnus Zimmer, mon vieux camarade de Leipzig. Il passait sans me voir. Mais alors de toutes mes forces je
vrée ce jour-là une grande bataille contre les Bavarois et qu’on leur passa sur le ventre. XI Le 15 janvier 1814, deu
, et je reconnus Catherine. Je reconnus aussi la chambre où je venais passer de si beaux dimanches, avant de partir pour la gu
e n’ai pas besoin de le dire ! Plus de douze cents charrettes étaient passées , je n’étais dans aucune. Des milliers de pères et
19 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
t chaque point de l’horizon, se demandant et demandant à son histoire passée et à tout ce qui l’entoure où elle va, d’où elle
e ; il saura déterminer, autant que cela nous est possible, la loi du passé et de l’avenir de l’humanité. On peut ainsi résum
ès quelques rapprochements ingénieux, quelques perspectives neuves du passé , il faut bientôt quitter ce point de vue trop has
a plus de religion possible, parce que le temps de l’inspiration est passé , et que désormais la raison seule domine. » Mais
essentiel d’une religion d’après lui, est de résoudre la question du passé et de l’avenir de l’homme, mais de son passé et d
résoudre la question du passé et de l’avenir de l’homme, mais de son passé et de son avenir en une autre vie, de son passé e
l’homme, mais de son passé et de son avenir en une autre vie, de son passé et de son avenir métaphysiques en quelque sorte.
e. Quand donc ces accompagnements ordinaires de l’inspiration dans le passé ne devraient plus se reproduire aujourd’hui, l’in
essages angéliques ou diaboliques qu’elle évoquait à sa suite dans le passé . Du moment que Dieu n’est plus conçu comme un êtr
on n’est donc pas un simple système de visionnaire sur l’avenir ou le passé métaphysique de l’homme, sur son avenir ou son pa
r l’avenir ou le passé métaphysique de l’homme, sur son avenir ou son passé dans une autre vie ; le fait essentiel de toute r
avail d’élaboration et de réalisation plus éclairé que dans les temps passés où l’instrument divin se sentait confirment sans
-il donc si indigne d’examen, et convenait-il à votre impartialité de passer outre avec ce mépris ? Quoi ! vous cherchez les t
d’anxiété. Il a professé d’abord que, sur la foi de l’observation du passé , il croyait fermement au progrès, et au progrès e
par deux motifs : 1° parce que, selon lui, les diverses religions du passé se sont produites à l’origine sous une forme popu
20 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre premier. Pour faire des Tragédies qui puissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de Racine ou ceux de Shakspeare ? » pp. 9-27
eut fort bien se figurer que, dans l’intervalle des entr’actes, il se passe quelques heures, d’autant mieux qu’il est distrai
mense ; vous convenez donc que le spectateur peut se figurer qu’il se passe un temps plus considérable que celui pendant lequ
st assis au théâtre. Mais, dites-moi, pourra-t-il se figurer qu’il se passe un temps double du temps réel, triple, quadruple,
e toute vraisemblance que le spectateur puisse se figurer qu’il s’est passé un an, un mois, ou même une semaine, depuis qu’il
feriez-vous pour savoir que le spectateur peut se figurer qu’il s’est passé vingt-quatre heures, tandis qu’en effet il n’a ét
rangers qu’ils soient, se figurent réellement que des mois entiers se passent , tandis qu’ils sont au théâtre. Le Romantique. —
me persuaderez, jamais que des spectateurs français croient qu’il se passe vingt-quatre heures, tandis qu’ils sont assis à u
. — Ne nous fâchons pas, et daignez observer avec attention ce qui se passe dans votre tête. Essayez d’écarter pour un moment
vez presque perdu le pouvoir de les suivre de l’œil et de les voir se passer . Entendons-nous sur ce mot illusion. Quand on dit
sion. Quand on dit que l’imagination du spectateur se figure qu’il se passe le temps nécessaire pour les événements que l’on
ction d’un homme qui croit véritablement existantes les choses qui se passent sur la scène. L’année dernière (août 1822), le so
p de fusil, et casse un bras à l’acteur qui faisait Othello. Il ne se passe pas d’années sans que les journaux ne rapportent
h bien ! ce soldat avait de l’illusion, croyait vraie l’action qui se passait sur la scène. Mais un spectateur ordinaire, dans
21 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
qui se sont écoulés pour Pierre entre le départ et le retour de Paul. Passons alors à Paul. Nous voulons savoir combien de temp
ivité n’ébranle pas l’idée admise et tendrait plutôt à la consolider. Passons alors au second point, la dislocation des simulta
acte unique de vision instantanée deux événements quelconques qui se passent respectivement aux points Hm et Hn quand ces deux
bservateur intérieur au système, il est clair que la même chose va se passer . Cet observateur prend S′ pour système de référen
omment l’un des deux observateurs, celui qui est en S, juge ce qui se passe en S′. Pour lui, S′ se meut et par conséquent les
simultanés entre eux. On peut donc continuer à imaginer, comme par le passé , des coupes instantanées d’un Temps unique et des
intuitif, en embrassant dans un acte de vision instantanée ce qui se passe en O′ et en A′, l’autre dérivé, en consultant les
ncordants. Je suppose maintenant que, rien n’étant changé à ce qui se passe dans le système, P n’apparaisse plus comme égal à
paraît alors que les deux systèmes sont interchangeables, et qu’il se passera en M′ exactement la même chose qu’au point corres
ment déterminé. Mais les événements contemporains de celui-là, qui se passent en M′ et P′, sont-ils déterminés aussi ? Non, d’a
u système S′. Donc, pour l’observateur extérieur au système, c’est du passé en M′, c’est de l’avenir en P′, qui entrent dans
observateur du dehors comme d’autant plus en arrière dans l’histoire passée du lieu M′, d’autant plus en avant dans l’histoir
es M′ H′ et P′ K′, et supposons que tous les événements de l’histoire passée du lieu M′ soient échelonnés le long de M′ H′, to
nts E′ et F′ situés, pour l’observateur extérieur au système, dans le passé du lieu M′ et dans l’avenir du lieu P′ à une dist
il appellerait tout un ensemble d’explications dont nous pouvons nous passer pour le moment), traduisons la pensée de Minkowsk
ns, nous dit-on, au-delà de E′ dans la direction E′ H′, une région de passé absolu, et au-delà de F′ dans la direction F′ K′
de F′ dans la direction F′ K′ une région d’avenir absolu ; rien de ce passé ni de cet avenir ne peut faire partie du présent
P′ F′ n’est absolument antérieur ni absolument postérieur à ce qui se passe en N ; tous ces moments successifs du passé et de
nt postérieur à ce qui se passe en N ; tous ces moments successifs du passé et de l’avenir seront contemporains de l’événemen
de choisir en conséquence le système de référence. Tout ce qui s’est passé en M′ dans un intervalle écoulé équation , tout
ur en N′ n’utilisera cette immanence, à son présent, de ce qui est du passé en M′ pour l’observateur en M′ ou de ce qui est d
t, dès que j’ai immobilisé S en système de référence, voici ce qui se passe . Dans le système S devenu immobile, et dont on av
croît la vitesse de S′, l’observateur en N rejette plus loin dans le passé du point M′ et projette plus loin dans l’avenir d
v augmente, notre physicien note comme de plus en plus reculé dans le passé du lieu M′, comme de plus en plus avancé dans l’a
représenter le personnage en N′ comme capable d’apercevoir ce qui se passera en P′ et d’en instruire les habitants du lieu. »
M′ et en P′, à côté d’événements que l’on consent à laisser dans le «  passé absolu » ou dans l’« avenir absolu » pour l’obser
absolu » pour l’observateur en N′, tout un ensemble d’événements qui, passés et futurs en ces deux points, entreraient dans so
ra noté par le physicien comme situé plus ou moins en arrière dans le passé de M′, plus ou moins en avant dans l’avenir de P′
vement imprimé au système S′ rendait réellement simultané à ce qui se passe en N′ (et par conséquent à ce qui se passe en N,
ment simultané à ce qui se passe en N′ (et par conséquent à ce qui se passe en N, puisque la dissociation des deux systèmes s
ation instantanée, il annoncerait à l’habitant du lieu P ce qui va se passer en ce point, l’ayant vu en P′. Mais pas du tout.
rrespondant P′ il n’y a même de place pour quoi que ce soit : tout se passe comme si l’intervalle était nul. Et il est nul en
ps. Cette « vision de travers » fait que la ligne de simultanéité qui passe par les points M, N, P du système S paraît de plu
e duplicata de ce qui s’accomplit en M se trouve ainsi reculé dans le passé , le duplicata de ce qui s’accomplit en P se trouv
autour de N′, de sorte qu’une de ses extrémités s’attarderait dans le passé tandis que l’autre anticiperait sur l’avenir.
e de référence a été adopté et par là même immobilisé, tout ce qui se passe dans les autres systèmes doit être exprimé perspe
une expérience telle que celle de Michelson et Morley, les choses se passent comme si le théoricien de la Relativité pressait
uisse acquérir sa vitesse v instantanément, par un saut brusque, sans passer par les vitesses intermédiaires. Sur cet événemen
22 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
e ces lois permettrait sans doute de calculer et de prévoir ce qui se passera dans chacune de ces images, l’avenir des images d
aient exercer une influence mal déterminée sur la démarche finale. Je passe mes diverses affections en revue : il me semble q
ler purement et simplement ce que je sens et ce que je vois : Tout se passe comme si, dans cet ensemble d’images que j’appell
ée tous les nerfs afférents du système cérébro-spinal. Que va-t-il se passer  ? Quelques coups de scalpel auront tranché quelqu
èglent les autres images. Mais dès qu’il veut rattacher le présent au passé et prévoir l’avenir, il est bien obligé d’abandon
s croyons au second par cela seul que nous affirmons la continuité du passé , du présent et de l’avenir. Ainsi, dans l’idéalis
ctions du cerveau et l’activité réflexe du système médullaire. Que se passe-t -il, en effet, dans l’action réflexe ? Le mouvemen
rticulière d’une perception consciente ? Nous avons examiné ce qui se passe dans le corps organisé ; nous avons vu des mouvem
. D’où vient que cette perception est conscience, et pourquoi tout se passe-t -il comme si cette conscience naissait des mouveme
es de nos sens nous mêlons mille et mille détails de notre expérience passée . Le plus souvent, ces souvenirs déplacent nos per
n n’empêche de substituer à cette perception, toute pénétrée de notre passé , la perception qu’aurait une conscience adulte et
S’il y avait plus dans le second terme que dans le premier, si, pour passer de la présence à la représentation, il fallait aj
d’un impénétrable mystère. Il n’en serait pas de même si l’on pouvait passer du premier terme au second par voie de diminution
réaction égale et contraire, de n’être enfin qu’un chemin sur lequel passent en tous sens les modifications qui se propagent d
est bien là, mais toujours virtuelle, neutralisée, au moment où elle passerait à l’acte, par l’obligation de se continuer et de
isolées, deviendront « perceptions » par leur isolement même. Tout se passera alors pour nous comme si nous réfléchissions sur
ennent se réfléchir contre notre liberté.   Quand un rayon de lumière passe d’un milieu dans un autre, il le traverse général
onque de l’univers, on peut dire que l’action de la matière entière y passe sans résistance et sans déperdition, et que la ph
ajoutent rien à ce qui est ; elles font seulement que l’action réelle passe et que l’action virtuelle demeure. Ce n’est pas l
formuler les données dont aucune théorie de la perception ne peut se passer . Nul psychologue, en effet, n’abordera l’étude de
ère d’où l’on était parti : quant à la matière même, on voudrait s’en passer , on ne le peut cependant, parce que ses phénomène
étendue de votre perception. Il ne faut donc pas s’étonner si tout se passe comme si votre perception résultait des mouvement
point P envoie à la rétine des ébranlements lumineux. Que va-t-il se passer  ? Si l’image visuelle du point P n’était pas donn
qu’on appelle le processus sensori-moteur ; et dès lors tout doit se passer comme si les rayons Pa, Pb, Pc étaient perçus le
nt accomplies. Si, pour une raison ou pour une autre, l’excitation ne passe plus, il serait étrange que la perception corresp
voir une saveur ou entendre un son. De ces faits très particuliers on passe à ces deux lois très générales que des causes dif
que nous voulions examiner. Ce troisième argument se tire de ce qu’on passe , par degrés insensibles, de l’état représentatif,
corps, devenir affection et plus particulièrement douleur. Ainsi, on passe insensiblement du contact de l’épingle à la piqûr
ne autre, d’abord l’extension, puis l’indépendance dont on voulait se passer . Mais, d’autre part, l’affection ne sera guère pl
ment déterminé, surgir de l’image. Nous comprendrons aussi comment on passe d’une perception, qui occupe de l’étendue, à une
iate, plus l’action virtuelle tend à se transformer en action réelle. Passez maintenant à la limite, supposez que la distance
lle le concerne lui-même et se dessine par conséquent en lui. Tout se passera donc enfin comme si, par un véritable retour des
lémentaire d’un point déterminé de l’espace, demeureront inexpliqués. Passons sur cette difficulté. Voici l’étendue visuelle co
érer au hasard. Ce choix s’inspire, sans aucun doute, des expériences passées , et la réaction ne se fait pas sans un appel au s
rise sur l’avenir sans une perspective égale et correspondante sur le passé , que la poussée de notre activité en avant fait d
d que si l’on pose la mémoire, c’est-à-dire une survivance des images passées , ces images se mêleront constamment à notre perce
ion plus faible, on méconnaît la différence essentielle qui sépare le passé du présent, on renonce à comprendre les phénomène
uvements qui la prolongent, et non dans sa plus grande intensité : le passé n’est qu’idée, le présent est idéo-moteur. Mais c
différence est abolie entre la perception et le souvenir, puisque le passé est par essence ce qui n’agit plus, et qu’en méco
ar essence ce qui n’agit plus, et qu’en méconnaissant ce caractère du passé on devient incapable de le distinguer réellement
lle que le réalisme la pose d’ordinaire, évolue de façon qu’on puisse passer d’un moment au moment suivant par voie de déducti
iplicité voulue de moments, d’éliminer toute mémoire, en un mot, pour passer de la perception à la matière, du sujet à l’objet
; La mémoire, pratiquement inséparable de la perception, intercale le passé dans le présent, contracte aussi dans une intuiti
ésents, actionnant nos organes et nos centres nerveux, et que tout se passera toujours par conséquent comme si nos perceptions
nous avons à suivre est donc toute tracée. Nous allons commencer par passer en revue les documents de divers genres, emprunté
23 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
ui d’ordinaire s’accomplissent dans le même temps, la connaissance du passé et une expérience assez longue de la vie sociale
ngue de la vie sociale pour appliquer au présent les enseignements du passé . Ce peuple aura une littérature le jour où il rec
r où il reconnaîtra en lui l’humanité elle-même par la comparaison du passé , du présent et de l’avenir. Cette comparaison n’e
ablissement ; il est trop au présent pour s’inquiéter de connaître le passé . Si quelques esprits le connaissent, c’est imparf
lus Français qu’Italien puisqu’il prit ses gradés à Paris, et qu’il y passa plusieurs années dans la prédication et l’enseign
éologiens avaient d’ailleurs dans un certain degré la connaissance du passé . Au xiie  siècle, saint Bernard et Abélard écrive
ur les textes sacré. Toutefois, cette connaissance même imparfaite du passé leur donnait un avantage immense sur les écrivain
it. Quand une société n’a pas encore d’idées générales, faute d’avoir passé par les épreuves qui en sont le prix, s’il y naît
du moyen âge des idées générales nées de la connaissance profonde du passé et de la comparaison du passé avec le présent. Le
les nées de la connaissance profonde du passé et de la comparaison du passé avec le présent. Les matières dont ils s’occupent
particuliers que les humeurs des écrivains. Ce sont des souvenirs du passé , presque toujours plus forts que les esprits qui
e vulgaire, ils ont ce désavantage que, ne connaissant guère mieux le passé , ils observent le présent de moins près que ces n
générales a manqué à tous ces écrivains. Ils ne connaissent point le passé , ou ils le connaissent encore plus mal que les cl
guindent ainsi à réfléchir sur les événements, et à regarder dans le passé et dans l’avenir, ils semblent comme pris de vert
es. En la rendant impatiente du présent, ils l’ont rendue curieuse du passé  ; or c’est par l’effet de ce double esprit qu’ell
’esprit humain Vienne donc cette époque désirée où la connaissance du passé doit ajouter aux forces naturelles de l’esprit fr
image de la raison elle-même ! Qui nous donnera cette connaissance du passé  ? L’étude des monuments des deux antiquités profa
24 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
a critique. C’est un autre fait que cette époque appartient plutôt au passé qu’au présent, et que le seul critique qui soit r
ue tend à l’inventaire parce qu’elle porte sur la chose faite, sur un passé . Elle fut plus ou moins fondée, à Alexandrie, par
me d’inventaire porte surtout sur la critique appliquée aux œuvres du passé , sur l’histoire littéraire, et, en apparence, bea
ritique, l’une, celle des professeurs, est préposée à l’inventaire du passé , l’autre, celle des journalistes, au discernement
ique, aura toujours tendance à dépasser l’inventaire, à se libérer du passé , à s’en servir sans s’y asservir, à passer de l’u
inventaire, à se libérer du passé, à s’en servir sans s’y asservir, à passer de l’un à l’autre des plans de la durée, en philo
cle. Or elle est née en liaison avec l’histoire, avec le sentiment du passé . Posez ce principe mâle qu’est la critique de La
s mettent un accent différent sur la même réalité : un inventaire, un passé , l’inventaire et le passé chrétien et classique.
ent sur la même réalité : un inventaire, un passé, l’inventaire et le passé chrétien et classique. La critique paraît comme u
Il y a eu au xixe  siècle une critique qui ne s’asservissait point au passé , qui rejetait le point de vue de l’inventaire, qu
est le libéralisme. Le père du libéralisme spirituel, Montaigne, peut passer pour le père de l’esprit critique. Faguet, écriva
elle-même. Et certains penseront qu’il en naîtrait un bien. On s’est passé assez longtemps de la critique. On peut s’en pass
un bien. On s’est passé assez longtemps de la critique. On peut s’en passer encore. Une partie de l’Europe cherche à s’en pas
ue. On peut s’en passer encore. Une partie de l’Europe cherche à s’en passer violemment et superbement. La critique est nourri
d’ordre, lequel ne s’accorde pas avec les deux autres ordres. Cela se passe comme aux États généraux de l’Ancien Régime, qui
salons (aussi bien dans les salons annuels où elles sont exposées et passent , que dans les salons particuliers où elles meuble
e fait en causant. Et en vérité, quand on regarde la critique dans le passé , on voit que toutes les fois qu’il y a quelque pa
, nous met fort passivement dans le courant de l’actualité, manque de passé , de tradition, d’arrière-plan, de tout ce que par
ue par Horace ! Mais la vérité, c’est que la critique des ouvrages du passé et celle des ouvrages du présent ne mettent pas e
s indifférent, et qui doit rester incorporé à l’œuvre. La critique du passé elle-même sera forcée de s’en occuper. Le fait qu
Bovary, ne saurait demeurer indifférent aujourd’hui aux critiques du passé qui s’occupent de Corneille et de Flaubert. Les c
importante, et dans le présent pour l’auteur, et, plus tard, dans le passé , pour l’historien. En 1831, c’est-à-dire près de
somme il n’eut pas tort, puisque c’est dans ce métier de critique du passé , de port-royaliste et de commentateur des classiq
ique universitaire, trop instruite, trop érudite, trop embarrassée du passé , devient un peu gauche et lourde devant les œuvre
la raison même de l’œuvre nouvelle, à savoir de ne pas ressembler au passé . Il faut ici précisément cette critique spontanée
er et de se mouvoir, qu’on est tourné vers l’étude et l’admiration du passé . Relisez la charmante préface que Jules Lemaître
uand ces hommes ont de l’esprit, du goût et une certaine prétention à passer pour littéraires, ils ont une ressource très simp
pêcher de répéter qu’à défaut des Pascal et des Bossuet — que je leur passe de ne point pratiquer — ce ne sont pas les Cornei
à vivre littérairement que lorsque certains détours lui permettent de passer dans l’écriture sans y perdre sa sincérité et sa
ire, font tourner la critique du présent à la louange et au regret du passé . La division du travail fonctionne ici fort bien.
papier gâché. Ces gens auront tort. Et leur tort sera de confondre le passé littéraire et le présent littéraire. Le passé lit
rt sera de confondre le passé littéraire et le présent littéraire. Le passé littéraire, c’est quelques livres qui subsistent.
vres, c’est un flot de livres, qui coulent. Mais, pour qu’il y ait un passé , il faut qu’il y ait un présent. Pour qu’il y ait
un passé, il faut qu’il y ait un présent. Pour qu’il y ait mémoire du passé , il faut que ce passé ait été du présent, du prés
l y ait un présent. Pour qu’il y ait mémoire du passé, il faut que ce passé ait été du présent, du présent dont peu a été con
ans le langage du jour, contribue donc à donner de l’être au jour qui passe . Et l’être d’une année est fait de l’être de troi
ritique classique. La critique classique concerne un monde littéraire passé , où le tri est fait. La critique journalière port
non de faire le tri dès maintenant ni de se placer au point de vue du passé . Le tri, il se fera tout seul. Il n’y a pas besoi
es romanciers modernes c’est une femme, un de ces grands esprits… (Je passe plusieurs lignes de pathos sur George Sand). Vien
s mauvais que la perspective du présent ne soit pas la perspective du passé . Notre présent, il a l’éternité entière pour être
pective du passé. Notre présent, il a l’éternité entière pour être du passé , il n’a que le moment actuel pour être du présent
leure que la copie définitive écrite sans brouillons. La vie, cela se passe dans le temps. Ce n’est pas en imposant aux jeune
gauche. Leur journal ne leur donne donc point la sagesse, dont ils se passent d’ailleurs fort bien, et qui n’est pas d’un si gr
alité. L’une, disions-nous, porte sur une littérature triée, celle du passé , et l’autre sur une littérature qui n’est pas tri
ler un sentiment extraordinaire de la curiosité. Non pas curiosité du passé comme à l’époque de la Renaissance, mais curiosit
grands avantages de notre siècle que ce nombre d’hommes instruits qui passent des épines des mathématiques aux fleurs de la poé
tique, critique littéraire. Saint-Simon, par une vue très juste qui a passé à Auguste Comte, distinguait dans l’histoire les
ire, il n’y aurait pas d’action possible si toute la mémoire de notre passé se conservait en nous ; il n’y aurait pas de livr
impliquer toute la mémoire réelle qui cristallise autour d’une œuvre passée . Tout livre suppose une part d’oubli volontaire,
oir et voir sont deux opérations fort distinctes. Savoir porte sur le passé et voir est l’acte du présent ! De là le dépaysem
e dépaysement de la critique spontanée quand elle se trouve devant le passé , et de la critique professionnelle quand elle s’a
paient également, que celui-là seul est capable de juger une œuvre du passé qui peut la replacer dans son milieu et la revivr
montrer son erreur en ne faisant appel qu’au bon goût. Les œuvres du passé ne sauraient être comprises et jugées que par ceu
assé ne sauraient être comprises et jugées que par ceux qui savent le passé . Voilà le domaine de la critique professionnelle.
sque, et c’est en faisant ces trois pas qu’elle conquiert le monde du passé , qu’elle bâtit ses monuments historiques, qu’elle
de la vie. La critique professionnelle, historique, avec son sens du passé , son besoin de chaînes, de continuité, écrase et
étoile, tandis que la critique professionnelle ne peut prévoir que le passé . Prévoir le passé, c’est la troisième de ses gran
la critique professionnelle ne peut prévoir que le passé. Prévoir le passé , c’est la troisième de ses grandes opérations, c’
morte la tragédie. Mais quand elle s’imagine que, sachant prévoir le passé , elle pourra, pour les mêmes raisons et par appli
t et doit enchaîner en une logique une fois qu’elles sont devenues du passé . Il faut de grandes illusions pour projeter cette
du passé. Il faut de grandes illusions pour projeter cette logique du passé en une logique d’avenir. L’expérience nous montre
historiens deviennent de médiocres politiques. Bien que la mémoire du passé doive toujours éclairer l’action présente, néanmo
néanmoins le sens du présent qui fait l’homme d’action et le sens du passé qui fait l’historien jouent sur deux registres qu
porter le poids des deux tâches, éclairer à la fois le présent et le passé . Le Sainte-Beuve interprète de la littérature con
du goût, et du goût vivant, alerte, jeune, pas ce goût tourné vers le passé et vers les morts dont Lemaître a fait paradoxale
logie dans sa préface sur les Vieux Livres. En matière de critique du passé , il faut surtout de la science, une science digér
st avoir un goût présent, au lieu d’un goût fondé sur la tradition du passé et sur l’autorité de la parole qui se lit en la c
critique professionnelle, c’est-à-dire à la critique qui vit dans le passé , — qui s’assimile une histoire, — qui sait. Même
elle d’hommes qui lisent et qui savent, qui vivent dans la forêt d’un passé , qui voient les œuvres sous l’aspect de la sociét
met cet ordre et ce mouvement, fournit au critique cette épaisseur de passé , cette réalité de durée, cette continuité, ce sol
la critique (il entend par là sa critique professionnelle) défend le passé contre l’oubli de la génération présente. Mais ce
e de la génération présente doit faire sentir à cette critique que le passé n’est pas tout. Exagérer le droit des morts qui p
’est besogne de critique, d’homme qui vit avec la série des écrivains passés , et qui a besoin d’organiser cette série. Or aucu
on point de vue professionnel de criticissime à un domaine où tout se passe selon les lois de la création esthétique, fort pa
ux œuvres. Cela produit la littérature de manifeste. Mais alors il se passe généralement ceci : ou bien cela reste du manifes
roirait, à les entendre, que nous manquons à une espèce de contrat. Passez -moi la casse et je vous passerai le séné, écrivai
us manquons à une espèce de contrat. Passez-moi la casse et je vous passerai le séné, écrivait jadis M. Zola à l’un de ses con
l s’agit de leurs propres écrits, de la critique des beautés. Cela se passerait -il à la cuisine de la critique comme à celle de l
on passage dans la maison des poètes, et dont une critique vivante se passerait aujourd’hui difficilement. Le grand secret de mél
ans le William Shakespeare de Victor Hugo. * * * William Shakespeare passe aux yeux des critiques professionnels pour une œu
orps, les noms, les œuvres. Et cet être, dans William Shakespeare, il passe devant nous comme l’esprit devant la face d’Ezéch
ue professionnelle, nous l’avons vue surtout dans son contact avec le passé , ou plutôt avec le courant de l’art éternel. Trou
t ni Lamartine, ni Mistral ne sont des gens d’atelier, d’école ; nous passons avec eux dans un monde homérique, et le Maçonnais
appréciables, cette publicité dont la littérature ne peut pas plus se passer que les autres professions. Mais les ateliers ten
adémicien, arme son flanc pacifique ? Le critique, s’il ambitionne de passer chancelier comme d’Aguesseau est mû par l’ambitio
ne jurisprudence littéraire, que certains jugements sur les œuvres du passé ont force d’usage, qu’il se produit dans l’humani
on du goût actif, utile, vivant. Il y a, dit-il, devant les œuvres du passé , trois sortes d’esprits : d’abord les indifférent
tenions. Mais les bons et louables esprits sont ceux qui ont dans le passé un goût bien net… Ce sont ceux enfin qui osent av
it, en vérité, pas le moins du monde. » Alors la critique des siècles passés avait ou aurait eu bien tort ! La patience et le
Beuve avait laissée dans l’ombre. C’est un fait que la littérature du passé est distribuée par genres ; c’est aussi un fait q
tant plus qu’elles étaient plus imprévisibles, moins inspirées par le passé , moins composées par les fragments de l’évolué. D
e sur le Léman. D’abord l’idée d’un pont franco-germanique par lequel passerait le meilleur du xixe  siècle : c’est la tradition
moment celui-là même ; on nous évoque pendant un dîner ; ce feuillet passe à la postérité, toute habitée d’érudits, et nous
la création. Amitié et création deviennent de la critique quand elles passent à l’écrit et au discours, quand le rapport entre
alement sur un certain plan. Socrate, averti par le signe démoniaque, passe , pour refaire un troisième discours, sur un plan
Amour est dieu et que Lysias et lui n’en ont parlé qu’humainement, il passe sur le plan divin. D’autre part il passe du plan
ont parlé qu’humainement, il passe sur le plan divin. D’autre part il passe du plan de la rhétorique sur le plan de la dialec
25 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
t, ils n’ont pas d’histoire ; ils fondent des villes, des empires qui passent . « Voici, en Europe, des races d’hommes dont on i
l devient mûr pour connaître la vérité sans voile ; sa raison peut se passer de formes ; c’est le règne de la philosophie. « T
elle la combat : à cette époque elle a la foi de la destruction. Elle passe alternativement par des époques critiques et des
taines formes particulières. Or la raison est émancipée, elle peut se passer de ces formes. « Les prétentions d’une religion q
énérales. Nous féliciterons M. Jouffroy d’être sorti enfin de tout le passé dans lequel il se plongeait pour l’explorer, l’in
paisant les tourments excités dans son cœur par l’incertitude sur son passé et son avenir. Il réserve la religion pour l’huma
r la faire croire, pour lui donner de la foi à ses destinées. Dans le passé , je vois des hommes réunis en société par la reli
nous allons entrer ne sera pas autre chose que la religion chrétienne passée à l’état de philosophie, ou, comme il dit, ayant
bien compte du sentiment qu’il éprouve. Habitué à certaines formes du passé dans lesquelles il reconnaît le caractère religie
vérité, après le démenti donné le 29 juillet à tous ces prophètes du passé , nous concevons leur peu de foi en eux-mêmes et d
recherches futures, et nous avons droit de leur demander pourquoi ils passent outre à la recherche timide de ce problème social
26 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366
par la canonnade, me donnent aujourd’hui une migraine qui me force à passer la journée au lit. Le bombardement, la famine, un
pas les aristocraties ? Mercredi 4 janvier Encore souffrant, je passe toute ma journée au lit, dans un état vague de de
ileau, rue La Fontaine. Sur le seuil des portes, les femmes regardent passer , moitié atterrées, moitié curieuses, les ambulanc
e plus à ma nuit de chaque jour, depuis le bombardement, qu’à la nuit passée à bord d’un bâtiment, pendant un combat naval.
visite aux quartiers bombardés a remplacé le théâtre. Cette nuit, je passe une partie de la nuit à ma fenêtre, empêché de do
lors, comme une croyance superstitieuse, qu’un peu de mon frère avait passé en cette petite bête ailée, en cet oiseau de deui
e presque, et fait rejaillir la boue contre la porte de ma maison. Je passais , à trois heures, à la barrière de l’Étoile. Les t
ge n’a pas fondu, empêche, costumé en garde national, les voitures de passer . De bonnes nouvelles circulent. Arrivent les pre
dans son cabinet aux oiseaux desséchés et garnis de bandages, et qui passe amoureusement, de temps en temps, la main sur le
s fraîches, et qu’on regarde longtemps par derrière, avec émotion. Je passe devant l’hôtel de la Princesse, à la grille ouver
opes. Rue de Rivoli, nous apprenons que tout est fini, et nous voyons passer , rapide dans une escorte de dragons et de chasseu
ns l’obscurité de cette Salle des Estampes, où mon frère et moi avons passé tant d’heures d’études, un employé est obligé de
is , dans une sonnerie de clairon et un roulement de tambour. J’ai vu passer derrière sa bière une jeune fille, ainsi qu’une o
t bien peu de dégât matériel, causé par cet ouragan de fer qui nous a passé sur la tête. Seule, une langue de terre entre le
’est beau le navrement qu’emporte sur toute sa personne, le marin qui passe , avec son paquet, sous le bras. On ne tarit pas s
x Petites-Maisons ? Dimanche 29 janvier Les mobiles rentrent et passent sous les fenêtres, engueulés par les gardes natio
n vieux fauteuil en bois de chêne, une chaise de paille, sur laquelle passent et s’étirent des chats maigres, des chats de fami
conque, durant le siège. Jeudi 23 février Bien des mois se sont passés , sans que mes doigts aient dérangé de sa case, un
s une ignorance plus entière de tous ses citoyens, sur tout ce qui se passe , sur tout ce qui se fait en leur nom. Mardi 28
ant ma maison, et en la regardant, un moment hacher de la paille… ils passent . Jamais les heures ne m’ont paru si longues, des
s une lumière aux fenêtres, et par les rues à l’aspect morne, je vois passer des Bavarois, qui se promènent, quatre par quatre
nt du petit hôtel Saint-Nicolas, cet hôtel, où mon frère et moi avons passé huit gais jours avec Marie, une femme est assise
tête nue, les cheveux blancs au vent, l’air délirant, crie à ceux qui passent  : « Vous pouvez dire, que c’est les Prussiens qui
Je sors et ne rencontre qu’une indifférence singulière pour ce qui se passe là-bas. La population en a tant vu depuis six moi
érons sur cette France à l’agonie. Nous voyons presque dans ce qui se passe , dans les violences du jour, une chance donnée à
rtés par des voitures à bras, à défaut de chevaux. De temps en temps, passe un officier d’état-major fantaisiste du nouveau g
t à demi mis en place, à demi étalés à terre, et je pense qu’ils vont passer un mauvais quart d’heure, à l’assaut de la maison
ttérature. Mardi 28 mars Les journaux ne voient, dans ce qui se passe , qu’une question de décentralisation. Ce qui arri
té battus. Un de mes amis, de couleur très rouge, voit dans ce qui se passe , une ère nouvelle. Moi j’en ai assez des ères nou
ôté d’ouvriers reposant des grillages, avec la quiétude des printemps passés . C’est insupportable, cette incertitude, devant u
ont vous ne pouvez vous rendre compte. La réquisition est en train de passer des caisses publiques aux caisses des marchands.
doux amis de l’humanité. Jeudi 6 avril Un jeune garde national passe sur notre boulevard, pleurant, pleurant comme un
retrouve son petit rire fou, à propos de rien. Dans le ciel brillant passent , à tire-d’aile, en coassant, des volées de corbea
cause pas des événements de la journée, et je n’entends parler que du passé , du siège de Paris, des incidents de ce siège et
orter des arcs et des flèches de sauvages. En allant à Paris, je vois passer , entre cinq gardes nationaux, un pauvre diable de
terribles, dit l’un des jeunes gens, qui a des ciseaux et une pince, passés dans la première boutonnière de sa vareuse. Nous
trajet d’une balle de chassepot. « Tenez, un intéressant bonhomme qui passe là, avec sa calotte noire, — nous dit l’ami de Br
ns le rien, qui peut donner la victoire à l’un ou à l’autre parti, on passe par des alternatives terribles de crainte ou d’es
adéro, qui se bat, au-dessus de notre tête, avec le Mont-Valérien. Je passe devant le café du Helder, où mes yeux cherchent n
s qui n’ont pas réussi contre Vanves et Issy, et les fédérés semblent passer de la défensive à l’offensive, du côté d’Asnières
igts, ramassent de la terre, dont elles la recouvrent un peu. Cela se passait , au milieu des canonnades et des fusillades effro
urs froid, et il semble qu’on vous souffle sur la figure un air ayant passé sur de la neige. Je me réfugie dans un grand appa
sur sa perspicacité de Cassandre, et il nous parle de toute une nuit, passée à l’ambassade de Londres, pendant laquelle il ava
qualificatif ne saurait le caractériser ». Dimanche 23 avril Je passe une partie de la journée au Temps. Nefftzer ne ve
e, d’ardoise, recouvrant le trottoir. Entre-t-on dans les maisons, on passe devant la loge du concierge, casematée avec des m
nclut à la vente de ces bibelots au profit de la nation. Burty, qui a passé la journée avec les gens de La Ligue, me confirme
e regardant mourir, muette, sans une parole. Une femme de l’œuvre qui passe , entreprend de la consoler : « Ma pauvre femme… »
e s’esquive… Le dénouement se précipite. Un quart d’heure n’était pas passé , qu’un garçon de salle murmure à l’oreille de la
ssède plus de banlieue ; qui n’a plus de cafés-concerts en plein air, passe sa soirée au bas de l’avenue des Champs-Élysées,
ève, comme mû par un ressort : « Voyez-vous, une électricité vient de passer à côté de moi », — et il fait, avec sa bouche, l’
aucun écrivain de notre époque n’en a rencontrées. Quelques années se passent ainsi dans la lutte, au bout desquelles mon frère
ulier, comme il faut aux documents historiques un enfoncement dans le passé , pour me toucher. Ai-je, des fois, envié le bonhe
a femme. Intercaler là-dedans le souvenir angélique de nuits d’amour, passées à l’hôtel de Flandres, à Bruxelles, nuits semblan
a été vendu, après sa mort, par une sœur crapule de l’actrice, qui a passé sa vie à l’exploiter, et à vendre des autographes
du jour, à la poudrière du Champ-de-Mars. Les rues par lesquelles je passe , n’ont plus un seul carreau. On marche sur de la
bandonner les choses à la grâce de Dieu. Toute la journée, je l’avais passée dans la crainte d’un échec de Versailles, et dans
égulier de compagnies qui vont en relever d’autres, ainsi que cela se passe toutes les nuits. Allons, c’est un effet de mon i
tionaux, parmi lesquels est un enfant, aux doux yeux, qui a une loque passée en travers de sa baïonnette — un chapeau de genda
dre, au milieu de l’effarement, au milieu de l’hostilité de la foule, passe à cheval, la tunique déboutonnée, la chemise au v
naux ivres, jetant, à chaque minute, un qui-vive enroué à tout ce qui passe . Au jour, je m’endors d’un sommeil traversé de ca
ssés de notre observatoire de verre, par le sifflement des balles qui passent à côté de nous, faisant, dans l’air, comme des mi
resque aussitôt, devant les balles qui enfilent le boulevard, et leur passent sur la tête, ils abandonnent l’ouvrage. Nous les
sans peur, avec des fleurs, au milieu de la fusillade, et la faisant passer dans les environs de la Chapelle Expiatoire, par
éjà maîtres du Point-du-Jour, a brisé la poutre d’angle de la maison, passé par le pied du lit de Pélagie, traversé la porte
mestique dudit César, et comme quoi n’ayant rien à faire, toutes deux passaient les journées à jouer aux cartes, leurs yeux s’éta
nt la journée entière, le canon et le roulement des mitrailleuses. Je passe cette journée à me promener dans les ruines d’Aut
vent d’ouragan. ……………………………………………………………………………………………………… Des voitures passent faisant le trajet de Saint-Denis à Versailles, et
quelques-unes leurs coquetteries avec les soldats. Les chasseurs ont passé leurs carabines armées au dos, ont tiré leurs sab
oufflet de forge dans un foyer incandescent. Dimanche 28 mai Je passe en voiture dans les Champs-Élysées. Au loin, des
r. Mais dans toute la montée, des restes de barricades sur lesquelles passe , en nous cahotant, notre coupé. Des rues vides. D
de leurs gibernes. Nous traversons Charonne, l’avenue du Trône. Nous passons devant le Grenier d’abondance, qui remplit tout l
resté le même : — littérateur avant tout. Ce cataclysme semble avoir passé sur lui, sans le détacher en rien, de la fabricat
Un triste anniversaire. Il y a aujourd’hui un an qu’il est mort. Je passe la journée à réunir les articles nécrologiques qu
me Camille Marcille, lors de l’entrée des Prussiens à Chartres, avait passé , avec ses trois filles et deux nièces, deux jours
nte dans des capotes trop larges, et la déteinte du drap rouge, et le passé du drap gris qui habille ces hommes : enfin la mi
t qu’elle a été longtemps, sans pouvoir se rendre compte de ce qui se passait en elle, là-bas, mais qu’elle le sait maintenant 
t singulier, j’avais les mâchoires si serrées par tout ce qui s’était passé en moi, que vraiment j’avais parfois comme de la
taisistes du sommeil, et comme les bizarreries qu’elles enfantent, se passent au milieu d’impressions, d’émotions d’une vie pre
cis. Triste ! triste ! triste ! 27 août J’ai couché hier, et je passe aujourd’hui la journée à Saint-Gratien. Maintenan
la religiosité. À ce sentiment se joint, chez cette travailleuse, qui passe trente-six heures d’une traite près d’une malade,
r, contre les ordres qui ne travaillent pas, contre les ordres qui ne passent pas la nuit, et même contre les curés, que la sai
rosse femme, d’une voix doucement dolente : « Oh ! chaque nuit que je passe , il faut que je renouvelle mon sacrifice ! » S
a chère cousine. Cette nouvelle me renfonce, toute la soirée, dans le passé de la famille, dans le souvenir de notre jeunesse
ions en soirée chez les rigides demoiselles de Villedeuil, sévèrement passée en revue par mon père, dans sa toilette, qui fut
aris, un envoi de Richard Wallace, qui avait couché avec elle dans le passé , et lui avait dit : « Tu verras, si je deviens ja
le on disait, en s’excusant : — « Ça doit bien vous étonner ce qui se passe ici dans le moment ? » — « Mais non, mais non… vo
il y a quelque temps, qu’il avait été très éprouvé. Il me dit qu’il a passé par de dures choses, qu’il avait été au moment de
dans lesquels tout le monde toussait à cracher ses poumons. Les jours passés là, s’écoulaient dans une vague inquiétude d’être
e monde avait des pantoufles, des calottes en ficelle. » « Nous avons passé trois mois dans la batterie, sans monter sur le p
27 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »
a pendait terrible au-dessus de nous. Cette lueur tragique remplit le passé . Aujourd’hui elle est en pleine décroissance. Il
u’ils seront illustres et augustes. L’humanité, grandie, demande à se passer d’eux. La chair à canon pense. Elle se ravise, et
uls fondateurs ; leur série s’illumine et éclipse le reste ; comme le passé , l’avenir leur appartient ; et désormais ce sont
du Midi, ancien hospodar moldave, longtemps sujet turc, sent, quoique passé aux russes, qu’il ne déplaît point au czar Pierre
un chartiste ; êtes-vous sûr de sa probité ? Voici un républicain qui passe , prenez garde à vos poches. Cela est ingénieux. T
par l’idolâtrie et pair de France par le crachat sur l’idole. Que se passe-t -il au Louvre ? que se passe-t-il au Vatican ? que
ance par le crachat sur l’idole. Que se passe-t-il au Louvre ? que se passe-t -il au Vatican ? que se passe-t-il au Sérail ? que
. Que se passe-t-il au Louvre ? que se passe-t-il au Vatican ? que se passe-t -il au Sérail ? que se passe-t-il au Buen Retiro ?
? que se passe-t-il au Vatican ? que se passe-t-il au Sérail ? que se passe-t -il au Buen Retiro ? que se passe-t-il à Windsor ?
e se passe-t-il au Sérail ? que se passe-t-il au Buen Retiro ? que se passe-t -il à Windsor ? que se passe-t-il à Schœnbrünn ? q
e se passe-t-il au Buen Retiro ? que se passe-t-il à Windsor ? que se passe-t -il à Schœnbrünn ? que se passe-t-il à Potsdam ? q
que se passe-t-il à Windsor ? que se passe-t-il à Schœnbrünn ? que se passe-t -il à Potsdam ? que se passe-t-il au Kremlin ? que
que se passe-t-il à Schœnbrünn ? que se passe-t-il à Potsdam ? que se passe-t -il au Kremlin ? que se passe-t-il à Oranienbaum ?
? que se passe-t-il à Potsdam ? que se passe-t-il au Kremlin ? que se passe-t -il à Oranienbaum ? Pas d’autre question. Il n’y a
née. Qu’un homme ait « taillé en pièces » les hommes, qu’il les ait «  passés au fil de l’épée », qu’il leur ait « fait mordre
e. Où est la pensée, là est la puissance. Il est temps que les génies passent devant les héros. Il est temps de rendre à César
ule ; une époque est une pensée exprimée. Après quoi, la civilisation passe à une autre. La civilisation a des phrases. Ces p
ands coups de sabre que des grands coups d’idée. Les faits de lumière passeront les premiers. Pythagore sera un plus grand événem
; la perspective, cette justice faite par la géométrie, s’emparera du passé , faisant avancer tel plan, faisant reculer tel au
es faits, l’histoire désormais est tenue de le reproduire. Changer le passé , cela est étrange ; c’est ce que l’histoire va fa
’était qu’un tableau, elle va devenir un miroir. Ce reflet nouveau du passé modifiera l’avenir. — L’ancien roi de Westphalie,
28 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »
n d’abord capricieuse, donna un centre à ses études, en un mot le fit passer de la rêverie à la pensée. Le Rhin est le fleuve
te comme à l’œil du publiciste, sous la transparence de ses flots, le passé et l’avenir de l’Europe. L’écrivain ne put résist
ntation d’examiner le Rhin sous ce double aspect. La contemplation du passé dans les monuments qui meurent, le calcul de l’av
ssimule point, et l’on s’en apercevra d’ailleurs, que la recherche du passé l’occupait, non plus profondément, mais plus habi
ofondément, mais plus habituellement. Cela se comprend d’ailleurs. Le passé est là en ruine ; l’avenir n’y est qu’en germe. O
st qu’en germe. On n’a qu’à ouvrir sa fenêtre sur le Rhin, on voit le passé  ; pour voir l’avenir, il faut, qu’on nous passe c
r le Rhin, on voit le passé ; pour voir l’avenir, il faut, qu’on nous passe cette expression, ouvrir une fenêtre en soi. Quan
dans l’une et dans l’autre il y a Dieu ; ce sont tous les bruits qui passent , recueillis par l’oreille et commentés par la rêv
ait oublié de même celles qu’il avait écrites sur le Rhin quand, l’an passé , elles lui sont forcément revenues en mémoire par
ême et en lui-même ? Ne serait-il pas vraiment inexplicable qu’il eût passé , lui, devant ces cathédrales sans y entrer, devan
eresses sans y monter, devant ces ruines sans les regarder, devant ce passé sans le sonder, devant cette rêverie sans s’y plo
rme de son élargissement, le double et profond océan du présent et du passé , la politique et l’histoire. 14. L’auteur, à ce
lité. Puisqu’il en est à rectifier des erreurs, qu’on lui permette de passer des siennes à celles de son imprimeur. Un errata
29 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
e : et nous leur reprochions de tenir plutôt les yeux tournés vers le passé que vers l’avenir. Nous tenons à démontrer que te
st, tandis que ses yeux se promènent avec délices sur les tableaux du passé ou sur les scènes de la nature que ses romanciers
travers de grandes prophéties d’avenir, se déshéritent sans façon du passé , parlent de l’art de notre époque avec un mépris
ccession est le développement de l’art. Mais s’inspirer uniquement du passé , refaire ce qui a été fait, c’est imiter, c’est t
ant d’après nature et selon leur propre nature. Aussi ces tableaux du passé Walterscottisés, comme on dit, sont-ils la plupar
core petite et obscure, de l’avenir, cherchaient leur lumière dans le passé éteint, et se réfugiaient dans le stoïcisme, dans
erne, ils ont rêvé la restauration d’une foi fondée sur la science du passé . Ainsi s’explique la tendance rétrograde de beauc
e ne pas trouver appui et consolation dans ces débris fantastiques du passé  ; pour les autres, c’est purement affaire d’art.
antôme d’elle alors leur apparaît et pose devant eux, si une image du passé , se dérobant à la tombe, semble se relever et mar
s sentiments de gloire et de liberté de notre âge, et cette gloire du passé qui avait bien de quoi les séduire. Eux et M. de 
mais aussi les hommes d’action et de courage de cette résurrection du passé qu’ils auraient voulu grande, glorieuse et popula
stauration, c’est-à-dire qu’il essaya de refaire le ciel religieux du passé . Victor Hugo fit principalement la terre de ce ci
e de la Restauration, dont le caractère général est un retour vers le passé , une exploration du passé, un enthousiasme vrai o
le caractère général est un retour vers le passé, une exploration du passé , un enthousiasme vrai ou faux pour le passé, sans
passé, une exploration du passé, un enthousiasme vrai ou faux pour le passé , sans élan, sans impulsion en avant : comme si, a
n fût nécessaire, afin que l’esprit humain, après avoir reconquis son passé , revu son héritage et sa vie antérieure, pût, ric
 ; et, dans son indépendance, il porta de rudes coups à ce fantôme du passé qu’il avait d’abord encensé. Et quand le fantôme
es encore, nous nous fondons pour le croire. Mais c’est de leur œuvre passée que nous nous occupons aujourd’hui ; c’est elle q
Byroniens, qui, n’ayant pas admis ce monde de convention, ce monde du passé , dont les deux termes étaient inégalité et malheu
eligieux avec une pensée sceptique et incrédule, ce culte idolâtre du passé avec un cœur bouillant d’avenir ? J’aime mieux la
et de construction nouvelle, qui va se loger dans les vieux débris du passé , dans les tours des seigneurs du Moyen-Âge ou dan
malheur à l’artiste qui, voyant son époque indécise flotter entre le passé et l’avenir, sans destinée, se déchire ainsi lui-
s et le paradis mystique des Chrétiens ; et quand les djinns funèbres passent en sifflant dans les airs, ton vers, comme une on
t pas su encore atteindre. Mais quand tu laisses les superstitions du passé , quand tu ne fais plus de la poésie sur l’histoir
omme lui à la terre ; et, devant l’ombre silencieuse de ton Napoléon, passent et repassent sans cesse les ombres silencieuses d
ue de religion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le monde du passé , ciel, terre et enfer, comme un datum, une conven
endant plus de quinze ans, à tel point que l’on a vu les mêmes poètes passer alternativement de l’une à l’autre, sans même se
llement, où tout a dû être mis en doute, parce que, sur les ruines du passé , l’Humanité va commencer l’édification d’un monde
par son retour au Christianisme, est pour ainsi dire l’inspiration du passé voulant vivre dans le présent, le résultat d’une
30 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « III »
’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé , l’autre dans le présent. L’une est la possession
provise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le cu
le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’ente
quel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé , une volonté commune dans le présent ; avoir fait
êtes » est dans sa simplicité l’hymne abrégé de toute patrie. Dans le passé , un héritage de gloire et de regrets à partager,
a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé  ; elle se résume pourtant dans le présent par un
fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui, du haut de leurs pr
31 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVIII. La bague aux souhaits »
Viens près de moi ». Ahmed obéit. Je sais, continue-t-elle, ce qui se passe dans ton cœur. Tu es pauvre et tu veux me tuer po
n au-dessus d’elle, tu demanderas à Allah ce que tu voudras avoir. Tu passeras de nouveau la bague à ton doigt et, le lendemain
très large et il fourmille d’animaux malfaisants. Personne ne peut le passer à cet endroit-là et jamais on n’a osé y risquer u
e comment il va faire pour se procurer de la nourriture. Une heure se passe dans ces angoisses. La guinnârou alors s’en vient
à la guinné. Arrivés au fleuve, le chat grimpe sur le chien qui va le passer à la nage mais, quand ils sont au milieu de l’eau
rigri pour retrouver le poisson qui a avalé l’anneau. Demain je ferai passer ce poisson près d’Ahmed. Celui qui sera tué par l
nârou a ainsi parlé au chien sans qu’Ahmed sache rien de ce qui s’est passé . Puis elle s’en est allée. Ahmed se réveille : « 
devant tout le monde ». La femme et le kélé ont été bien forcés d’en passer par là. Ensuite Ahmed a fait venir ses captifs et
32 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
quelles nous nous placerions tout de suite si nous philosophions sans passer par les systèmes. Mais, entre ces questions et no
problème de l’origine, de la nature et de la destinée de l’homme, il passe outre pour se transporter à des questions qu’il j
eut manquer d’ampleur ; elle peut n’embrasser qu’une faible partie du passé  ; elle peut ne retenir que ce qui vient d’arriver
onscience n’y est pas. Une conscience qui ne conserverait rien de son passé , qui s’oublierait sans cesse elle-même, périrait
e ? Toute conscience est donc mémoire-conservation et accumulation du passé dans le présent. Mais toute conscience est antici
e. Cet instant n’est que la limite, purement théorique, qui sépare le passé de l’avenir ; il peut à la rigueur être conçu, il
ne certaine épaisseur de durée qui se compose de deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent. Sur ce passé n
deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent. Sur ce passé nous sommes appuyés, sur cet avenir nous sommes p
rait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l’avenir. Mais à quoi sert ce pont, et qu’est-
ons d’abord ; car si, comme nous le disions, la conscience retient le passé et anticipe l’avenir, c’est précisément, sans dou
uissance de calculer infinie, nous saurions par avance tout ce qui se passera dans l’univers matériel inorganisé, dans sa masse
isation de ce qui a été, la vie s’emploie dès le début à conserver le passé et à anticiper sur l’avenir dans une durée où pas
ut à conserver le passé et à anticiper sur l’avenir dans une durée où passé , présent et avenir empiètent l’un sur l’autre et
urri d’un animal qui s’est nourri d’une plante, etc., fait simplement passer dans son corps un explosif que la vie a fabriqué
ns longue dans une vision instantanée ? Plus grande est la portion du passé qui tient dans son présent, plus lourde est la ma
apparaîtrait au dernier, si la matière pouvait se souvenir, comme un passé infiniment lointain. Quand j’ouvre les yeux pour
e où il y a véritablement croissance — durée qui s’étire, durée où le passé se conserve indivisible et grandit comme une plan
qués l’un dans J’autre, instinct et intelligence. Bref, les choses se passent comme si un immense courant de conscience, où s’e
morale. L’homme, appelé sans cesse à s’appuyer sur la totalité de son passé pour peser d’autant plus puissamment sur l’avenir
ttendant qu’il nous plaise de le cueillir. Rappelez-vous ce qui s’est passé pour un autre au-delà, celui des espaces ultra-pl
33 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
de journée d’été tenait la terre endormie, et de grands nuages blancs passaient très haut avec lenteur. L’eau rougeâtre de la Res
ôt en marécages, tantôt en amas de sable crayeux. Un chemin fréquenté passait devant l’auberge. Auprès du perron se tenait une
n feutre blanc particulier à cette contrée, sortit d’une hutte, et le passa sur l’autre rive. La petite telega se mit à rampe
ir à chaque tour une de ses roues. Quand mes chevaux eurent mangé, je passai sur l’autre rive. Après avoir marché l’espace de
l’un d’eux. — Non, pas loin : trois verstes environ. » Deux heures se passent  ; nous marchions toujours. Enfin j’entends le gri
on naturelle de son âme ? Était-ce le résultat de sa vie incessamment passée dans les forêts face à face avec la triste et sév
up, comme obéissant à un ordre intérieur, je me rappelai toute ma vie passée . Voilà que je revis mon enfance bruyante et tranq
vres ! Ou bien peut-être que le bonheur, le vrai bonheur de ma vie, a passé tout près de moi, m’a souri de son sourire radieu
sur la hanche, et son bonnet enfoncé jusqu’aux sourcils. « Tu reviens passer quelques jours chez toi ? reprit Kondrate. — Quel
après, que je ne l’aie pas empêché de manger gras », car l’affaire se passait à la fin du carême de saint Philippe. Quant au St
rien faire, qu’avons-nous à regarder ? dit Yégor ; partons. — Par où passer  ? dit Kondrate. — Toujours en avant, reprit Yégor
? dit Kondrate. — Toujours en avant, reprit Yégor ; c’est le moyen de passer partout. » Nous suivîmes son conseil, et nous par
les chevaux eussent eu souvent à poser le nez contre terre. Là, nous passâmes une journée entière, et nous y fîmes une bien bel
des rues extérieures du chef-lieu du département d’O… (l’histoire se passe en 1842), étaient assises deux femmes, dont l’une
de son nom de fille, — avait perdu ses parents en bas âge. Elle avait passé plusieurs années dans une institution de Moscou,
ville qu’elle ne songea même plus à quitter O… Maria Dmitriévna avait passé , dans sa jeunesse, pour une jolie blonde ; à cinq
it cette même tante, sœur de son père, avec laquelle elle avait jadis passé quelques années solitaires à Pokrofsk. On l’appel
solitaires à Pokrofsk. On l’appelait Marpha Timoféevna Pestoff. Elle passait pour une femme singulière, avait un esprit indépe
plus humbles, les plus obscurs et les plus difficiles ; tout cela se passait dans les premières années du règne de l’empereur
t-il ? Ivan ne savait comment dissiper sa tristesse et son ennui ; il passa une année à la campagne, mais elle lui parut long
longue de dix ans. Il ne trouvait un peu de plaisir que chez sa mère, passait des heures entières dans ses appartements, bas et
es gens déterrèrent Ivan Pétrovitch et l’avertirent de tout ce qui se passait . Honteux, furieux, il jura de se venger de son pè
arpha, que nous connaissons déjà. Il leur raconta tout ce qui s’était passé , leur dit qu’il partait pour Pétersbourg, afin d’
des gens compatissants et bons, accédèrent aisément à sa prière ; il passa trois semaines chez eux, attendant en secret une
vretzky se leva. « Oui, dit-il lentement, qui peut deviner ce qui se passe dans le cœur d’une jeune fille ? » Et il fit mine
t les pies qui suivaient d’un œil bêtement soupçonneux l’équipage qui passait , et sur les longues raies semées d’armoise, d’abs
de torpeur mentale qui nous est si familière en voyage. Les images du passé continuèrent à monter lentement dans son âme, se
e lui, en proie à ce sentiment désagréable qu’éprouvent tous ceux qui passent une première nuit dans un endroit depuis longtemp
rte cochère qui crie sur ses gonds ou un cheval qui hennit. Une femme passe et prononce quelques mots d’une voix glapissante.
mplation de cette vie qui s’écoulait ainsi ; les tristes souvenirs du passé fondaient dans son âme comme la neige du printemp
bout de trois semaines il se rendit à cheval chez les Kalitine ; il y passa la soirée comme le vieux musicien s’y trouvait. I
épéter quelques passages, et, en partant, engagea le musicien à venir passer quelques jours chez lui, à la campagne. Lemm, qui
i un piano de la ville. Tous deux se rendirent chez les Kalitine et y passèrent la soirée, mais d’une manière moins agréable que
en bon ordre ici, et le jardin est en fleur. Si je l’invitais à venir passer une journée avec sa mère et ma vieille tante. Hei
ec sa romance manquée. Que la jeunesse se montre inhabile à produire, passe encore ; mais c’est toujours un spectacle pénible
sur le ciel, et brodaient d’une marge d’or le contour des nuages qui passaient à l’horizon. La fraîcheur de l’air humectait les
née par M. Édouard demandait confirmation. Il se rendit à la ville et passa la soirée chez les Kalitine. Il lui était aisé de
rigea lentement vers sa demeure.   Quant à lui, il était obligé de la passer au travail, courbé sur de stupides paperasses. Il
à coup, la lumière reparut à l’une des fenêtres de l’étage inférieur, passa devant une seconde croisée, puis devant la troisi
tement ses yeux sur lui ; il semblait qu’elle comprît enfin ce qui se passait et où elle en était. Elle essaya de se lever, mai
ta-t-il. Et il s’agenouilla devant elle. Lise sentit un léger frisson passer sur ses épaules ; elle serra les doigts avec plus
ait son âme ; tous ses doutes étaient morts désormais. « Disparais, ô passé , sombre vision ! pensait-il. Elle m’aime, elle es
ans la terre froide et humide : mais la maison de Maria Dmitriévna ne passa point dans des mains étrangères, elle ne sortit p
e Maria Dmitriévna, récemment marié à Pétersbourg, venu avec sa femme passer le printemps à O*** ; la sœur de celle-ci, pensio
en doute. » Tout le monde se tut et se regarda. Un nuage de tristesse passa sur ces jeunes visages. — Matroska vit encore, di
» Il se fit soudain un profond silence. « Voilà l’ange du silence qui passe . » Telle est la pensée de tous. « Ne voulez-vous
première chose qui frappa sa vue, ce fut le banc sur lequel il avait passé avec Lise quelques instants de bonheur, qu’il n’a
dans sa tristesse, ce sentiment de vif regret qu’inspire la jeunesse passée , le bonheur dont on a joui autrefois. Il se prome
ns cette bienheureuse nuit, plongé Lavretzky dans l’ivresse. Celui-ci passa ensuite au salon, et il y resta longtemps : dans
irée Lise, et qu’il l’a revue. Elle se rendait dans le chœur ; elle a passé tout près de lui, d’un pas égal, rapide et modest
34 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »
sentait vaguement que la société n’était que là, et qu’on ne pouvait passer pour un auteur vraiment français que quand on y a
principe dans l’égoïsme ; ce n’était en elle que le culte constant du passé  ; et, comme le lui disait délicatement Sismondi :
, et ce sentiment vous suffit encore. C’est le repos sur un sentiment passé et non sur l’insensibilité, qui fait pour vous le
six ans, a une vivacité de la première jeunesse, Mme de Groslier, qui passe au moins soixante-dix ans, et qui fait le centre
us éclairée des vieilles que j’ai trouvées ici ; avec M. Morellet qui passe quatre-vingt-six ans ; avec M. Dupont (de Nemours
ents d’une civilisation qui se détruit, on est tout étonné, lorsqu’on passe à une autre génération, de la différence de ton,
tre jeune et continuer l’esprit, les grâces, la parfaite amabilité du passé . Mais comment était-il jugé lui-même dans ces div
 » — « Oh ! je connais bien cela, me répondit-il, car je vois ma mère passer bien du temps dans le sien. » — Ainsi, ma chère a
ris un peu sur ce pied-là ; il ne l’était pourtant pas au point de ne passe servir quelquefois de son air de bonhomie pour se
rôle. L’émotion d’une si grande catastrophe lui fit un peu oublier le passé . D’adversaire et d’ennemi de l’Empire, il lui red
vait-il (11 décembre 1814), de vous voir vous arrêter toujours sur le passé , tandis que c’est le présent seul qui importe. Qu
et hachés à tout moment, nous dirons à peu près comment les choses se passèrent . C’était le 3 mai. Napoléon, recevant Sismondi da
olente avec laquelle cette Constitution avait été accueillie. « Cela passera , dit Napoléon. Mon décret sur les municipalités e
et vous avez cela de commun avec tant d’autres, quoique vous vouliez passer pour original. » On sent l’amertume. Mme d’Alban
n ton fort digne, pas trop humblement, et sans faire son mea culpa du passé . Il n’aimait pas les palinodies, et il avait la c
é des impressions présentes, et l’autre à la vivacité des impressions passées  ; et dussions-nous pousser, chacun, notre manière
perte de sa mère qui mourut peu après. Le goût des voyages lui avait passé  ; il s’était attelé à cette longue et interminabl
siècle : ce fut une lutte et une crise par où il était nécessaire de passer . Il expose nettement, sans prétendre tout justifi
, le fanatisme antifanatique de l’école encyclopédique, si je n’avais passé une grande partie de ma vie en Italie, si je n’y
ler insensiblement à la veille des applications nouvelles. Il faisait passer le sort des populations bien avant le triomphe de
à six heures du matin, travaillait jusqu’à midi ; le reste du jour se passait en visites et dans le monde. Sa société était cel
35 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
nce des idées. — II. Conclusions sur révolution de la mémoire dans le passé et dans l’avenir. « Considérez, dit Kant, le ce
de vrai souvenir. En effet, tout reste présent, et le rapport avec le passé n’existe pas encore ; or, ce rapport est essentie
fice intérieur puis-je donc rapporter l’image présente à la sensation passée qui n’est plus ? — Nous sommes loin de l’époque o
eu, disait-il, de nous donner la connaissance directe et immédiate du passé . » Avec ce miracle trop opportun, Reid admettait
admettait une contradiction dans les termes. La présence immédiate du passé dans notre conscience est contradictoire, puisque
médiate du passé dans notre conscience est contradictoire, puisque le passé est, par définition même, ce qui n’est plus prése
e du firmament. N’apprenons-nous pas fort bien à distinguer ce qui se passe uniquement dans l’intimité du cerveau et ce qui n
ntraire, la familiarité est si grande que le présent fait renaître le passé avec tous ses détails et toutes ses circonstances
ents perpétuels et infiniment variés », comme un miroir devant lequel passeraient les choses les plus disparates, sans qu’il se pro
la coïncidence de la sensation nouvelle avec l’image de la sensation passée  ; son imagination se remplit, pour ainsi dire, de
isson et Louis Ferri, un pur esprit chargé de faire la comparaison du passé avec le présent et d’en reconnaître la similitude
lit-il tout seul entre la perspective d’images faibles constituant le passé et le tableau d’images vives constituant le prése
alité on n’avait pas connu antérieurement : on projette alors dans le passé ce qui n’est que présent ; on prend pour un souve
te de mirage, ces représentations consécutives sont projetées dans le passé . C’est une diplopie dans le temps. Quand on voit
nous arrivent parfois, dit James Sully, comme de brusques éclairs qui passent au milieu de nos sensations présentes, et ces écl
utes nos sensations, et la mémoire n’en est qu’une projection dans le passé , inséparable d’une projection symétrique dans l’a
la physiologie, Lewes, qui a dit excellemment : « Beaucoup de ce qui passe pour une explication physiologique des faits ment
nous permettent de marquer les divers stades de son évolution dans le passé et même dans l’avenir. Au premier moment, nous l’
de l’être et du bien-être86. Après l’évolution de la mémoire dans le passé , considérons son évolution probable dans l’avenir
. Elles nous paraissent contraires aux inductions qu’on peut tirer du passé même. Le résultat des lois de l’hérédité, chez le
uer dans l’animal une mémoire au sens psychique, qui a capitalisé son passé au profit de son avenir, une chance nouvelle de s
36 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80
etien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) I Alfieri va passer à Naples le temps de son exil volontaire ; il y é
Strozzi, auprès des Thermes de Dioclétien, faubourg isolé de Rome, il passait toutes ses soirées au palais de la Cancellaria, c
hir ses écuries. « Pendant qu’il court le monde, la comtesse d’Albany passe l’été et l’automne à Genzano, dans une retraite e
, à ce sujet, avec la comtesse d’Albany et le cardinal d’York. Que se passa-t -il dans ces conférences ? Quel fut le rôle du car
ille d’Italie, elle lui donna rendez-vous en Alsace. Elle était allée passer la chaude saison au pied des Vosges ; ce fut là,
a douleur quand la comtesse, encore soigneuse de sa renommée, revient passer l’hiver dans les États du pape, s’établit à Bolog
al entendus d’argent. La reine de Naples l’accueillit à Pise, où elle passait l’hiver avec le prince vieilli, mais heureux et h
s. Je reprends ma charmante et poétique route de Pistoja à Modène, je passe comme un éclair à Mantoue, à Trente, à Inspruck,
J’interrogeais tout le monde, et partout j’apprenais qu’elle y était passée environ deux mois auparavant. Souvent mon cœur to
mon mieux. J’arrivai le 16 août chez mon amie, près de qui deux mois passèrent comme un éclair. Alors me retrouvant de nouveau t
rice, je fondis en larmes, et aussitôt l’idée d’en faire une tragédie passa devant mes yeux comme un éclair. Il me sembla qu’
us que je ne saurais le dire le reste du temps déjà si court que nous passâmes ensemble ; et, à mesure que le terme approchait,
re. Dans le courant de novembre, je me transportai à Pise, décidé à y passer l’hiver, en attendant qu’un destin meilleur vînt
nion ne dura et ne pouvait guère durer que deux mois, mon amie devant passer l’hiver à Paris. Au mois de décembre, je l’accomp
s un autre genre, si toutefois j’en trouve la force et le moyen. « Je passai plus de cinq mois à cette maison de campagne, dan
ec le bonheur, puisqu’il allait à leur maison de campagne, en Alsace, passer les mois inoccupés de l’année dans l’intimité d’u
Didot, qui, nouvellement travestis en politiques et en hommes libres, passaient les journées entières à lire les journaux et à fa
et nous sommes malheureusement dans ce cas, mon amie et moi, doivent passer leur vie à craindre un dénouement qui ne peut tou
ut aimée par Horace Walpole, mesdemoiselles Berry, avec lesquelles je passais mes soirées à Rome en 1820, avaient reçu de leur
ormes, de ceux qui avaient autorité pour me le délivrer. Nous voulons passer , et par le ciel nous passerons.” L’échauffourée d
utorité pour me le délivrer. Nous voulons passer, et par le ciel nous passerons .” L’échauffourée dura plus d’une demi-heure ; je
e la France et les Anglais, nous pensâmes qu’il serait plus facile de passer en Angleterre qu’en Flandre, où la guerre se pous
, mon amie voulut se remettre un peu de la peur qu’elle avait eue, et passer un mois à la campagne, avec sa sœur et son digne
eurs, et nous partîmes pour l’Italie, le premier jour d’octobre. Nous passâmes par Aix-la-Chapelle, Francfort, Augsbourg et Insp
arder comme chose terminée. Le Salluste me sembla de nature à pouvoir passer , et je le laissai aussi ; mais non pas le Térence
de lui donner, avait été mis au net, corrigé, et me semblait pouvoir passer . J’avais ajouté à ces ouvrages de ma façon une to
sur le soir. Quoiqu’il fût d’abord tourmenté d’une envie de vomir, il passa la nuit sans trop grandes douleurs, et le lendema
à manger pour dîner ; cependant il ne put manger ce jour-là, et il en passa une grande partie à dormir. Il eut ensuite une nu
her. On lui fit prendre de l’opium, qui calma les douleurs et lui fit passer une nuit assez tranquille. Toutefois il ne se mit
quoique éveillé, il retrouvait comme en songe le souvenir des choses passées le plus vivement empreintes dans son esprit. Il s
37 (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I
ésultats au public. On a de la sorte la simple narration de ce qui se passe dans l’intérieur du laboratoire et de l’amphithéâ
ortant, c’est qu’en voyant les recherches expérimentales se dérouler, passer d’abord à l’état d’ébauche, et puis se perfection
opposés dos à dos. Le professeur de faculté voit la science dans son passé  ; elle est pour lui comme parfaite dans le présen
nous en servir, car dans une science quelconque il est impossible de passer d’un fait connu à un fait encore inconnu, sans l’
à gauche, chez notre lapin, a dû paralyser les actes chimiques qui se passent dans les capillaires de la tête, et la températur
e est faite depuis environ un quart d’heure ; constatons ce qui s’est passé sous le rapport de la modification de température
ns découvert est on ne peut plus facile à voir, et il était cependant passé inaperçu sous les yeux de beaucoup d’observateurs
ettre que, dans des conditions identiques, des phénomènes puissent se passer différemment ; ce serait absurde, cela équivaudra
les. Souvent, en effet, nous aurons occasion de vous prouver qu’il se passe , pendant la vie, des phénomènes physiques et chim
études médicales une science de luxe dont on pourrait parfaitement se passer , parce qu’il n’y a entre les phénomènes de la san
les seconds des premiers. Nous pourrions prendre des exemples dans le passé pour vous montrer l’heureuse influence qu’ont tou
iser ces preuves dans des faits qui datent d’hier, et que nous ferons passer sous vos yeux. Nous désirons donc, Messieurs, abo
r la physiologie et la pathologie comme deux domaines distincts où se passent des phénomènes de nature essentiellement différen
endie, et avec lui d’autres observateurs, avaient prouvé que le sucre passe physiologiquement dans le sang pendant l’absorpti
est parti pour établir sa théorie, en assimilant faussement ce qui se passe au contact du liquide sanguin faiblement alcalin,
bouillir ; vous voyez la liqueur se colorer, perdre sa transparence, passer par différentes nuances de jaunes, et laisser dép
à une dernière épreuve avec le liquide cupro-potassique. Que s’est-il passé dans cette réaction du liquide cupro-potassique s
ide cupro-potassique préparé depuis un certain temps, la potasse a pu passer à l’état de carbonate de potasse, probablement pa
ne, la gomme et toutes les matières albumineuses, tandis que l’alcool passera avec le liquide filtré. Il est utile d’ajouter en
et cette urine sanguinolente ; je jette sur un filtre, et le liquide passe parfaitement limpide, entraînant la matière sucré
une bouillie épaisse que l’on jette sur le filtre, et le liquide qui passe est incolore et débarrassé de toutes les matières
ajoute de l’eau à ce charbon, toute la matière sucrée est dissoute et passe dans un liquide parfaitement limpide. Les matière
nomènes y sont plus complexes, il est naturel de penser que ce qui se passe dans le végétal peut avoir lieu dans des êtres pr
bouillir avec un peu d’eau ; puis on jette le tout sur un filtre ; il passe un liquide opalin légèrement jaunâtre, que l’on d
décolore par le noir animal et que l’on filtre de nouveau. Le liquide passe alors parfaitement incolore ; nous en mettons dan
le tout sur un filtre, et recueillons, pour le doser, le liquide qui passe légèrement opalin. Mais dans les 169 centimètres
depuis ces premières recherches, qu’on pouvait, dans tous les cas, se passer de sous-acétate de plomb. Le charbon animal suffi
forme de crochet, le paquet des nerfs et des vaisseaux hépatiques, je passe au-dessous une forte ligature, à l’aide d’une aig
igestion, se détachent en blanc sur la teinte brune de l’intestin. Je passe aussitôt une ligature autour de la veine cave inf
sucrée, on jette le tout sur un nitre ; le liquide, comme vous voyez, passe parfaitement limpide. Nous mettons dans un tube p
ans l’estomac, où la sécrétion sucrée s’accumule sans qu’il semble en passer des quantités notables dans l’intestin. Lorsque l
ng n’est sucré que du foie au poumon ; pendant la digestion, le sucre passe dans tout le sang, mais ne sort cependant par auc
de l’animal on y trouvera du sucre en quantité notable. Que s’est-il passé là ? Il y a tout simplement eu endosmose du sucre
e des substances dont le pouvoir endosmotique est considérable et qui passe le plus aisément à travers les membranes.   Fig.
nstate bientôt après le contact qu’il y a eu endosmose : le sucre est passé le premier dans la bile, et le liquide est monté
e est monté jusqu’en C dans le tube de verre ; réciproquement la bile passe ensuite au dehors et colore le liquide environnan
ir de son point d’origine. Sécrété par les cellules du foie, le sucre passe avec le sang des capillaires dans les veines sus-
rovenant de la veine cave supérieure. De l’oreillette droite, le sang passe dans le ventricule, qui l’envoie au poumon. Dans
a des instants, bien que toujours physiologiques, où les choses ne se passent pas complétement ainsi. Vous savez que toute sécr
e espèce, et que, d’un autre côté, le sucre qu’ils peuvent prendre ne passât dans les urines que par suite d’une suractivité d
ine digestion. Au point de vue de la circulation, les mêmes choses se passent  : le sang chargé de ce sucre arrive comme à l’ord
tères rénales, mais en proportion trop peu considérable pour qu’il en passe dans les urines. Cependant nous verrons que, dans
nimal. Il y a cependant un liquide de l’économie dans lequel le sucre passe toujours, lors même qu’il arrive dans la circulat
ie, que le fluide céphalo-rachidien est un des liquides dans lesquels passent le plus facilement les substances introduites dan
uantité de sucre qui peut se trouver dans l’organisme, sans cependant passer au dehors, est déterminée par la droite e b. Main
ines seront tantôt normales, tantôt sucrées, et la courbe M m′ M m″ M passera alternativement au-dessus et au-dessous de e b. S
arrivant de la veine cave supérieure ; 2° Du sang artériel venant de passer à travers le poumon ; 3° Du sang veineux descenda
u’une partie de ce sucre a été détruite sans doute, mais qu’il en est passé dans le système artériel, et de là dans le systèm
ns actuellement à analyser les conditions diverses dans lesquelles se passent ces phénomènes de production et de destruction du
re organique entre le système circulatoire général et l’intestin, que passent la plupart des substances introduites dans le tub
s grasses. De ces trois ordres de substances, les dernières seules ne passent pas par le foie, et sont presque exclusivement ab
ont portées directement dans le poumon. C’est ainsi que les choses se passent chez tous les mammifères. Chez les oiseaux, les r
si l’on pousse une injection de graisse dans la veine porte, elle ne passe que très difficilement dans les veines sus-hépati
une bouillie grisâtre, que nous jetons sur un filtre. Le liquide, qui passe parfaitement limpide, est acide, et prend une col
’eau et nous jetons le tout sur un filtre. Le liquide transparent qui passe est neutre ou très légèrement alcalin, et ne donn
absorbe du sucre de fécule qui s’est produit dans l’intestin, et qui passe dans le sang de la veine porte, où l’on peut le r
avions donné du sucre soluble et directement absorbable, il aurait pu passer dans le sang de la veine porte, et arriver au foi
Mais il y a cependant une différence, et c’est un point qui pourrait passer inaperçu, si je n’y insistais pas d’une manière t
Nous jetons le tout sur un filtre, et le liquide limpide et acide qui passe ne contient ni sucre ni fécule. L’addition de la
6 janvier 1855. SOMMAIRE : Le sucre provenant de l’alimentation ne passe pas à cet état dans la circulation générale. — Rô
repos ; l’absorption va se faire, et voici les phénomènes qui vont se passer et les résultats que nous constaterons à la fin d
té de la même dissolution qui serait ainsi arrivée au cœur sans avoir passé par le foie. Il est clair que, dans ce mode d’opé
dire que chez le lapin injecté par la veine jugulaire le sucre aurait passé dans les urines avec le prussiate de potasse, et
lapin injecté par la veine porte le prussiate de potasse seul aurait passé dans les urines, où l’on ne retrouverait pas la m
’alimentation, il se change dans le foie en une matière laiteuse, qui passe ensuite dans le sang, accompagne le sucre, et se
r sa fonction. Il n’y en a jamais qu’une partie d’employée ; le reste passe sans avoir éprouvé d’altération. Il y a donc dans
nt les divisions périphériques de la veine porte.   C’est là que se passent les phénomènes chimiques donnant naissance aux mé
ent excessivement larges, et permettent au sang venu de l’intestin de passer facilement dans la veine cave inférieure. On voit
a″, qui versent directement le sang dans la veine cave sans qu’il ait passé par aucun système capillaire. Quand on examine la
signaler, au moyen des injections qui, sur un cheval ou sur un chien, passent avec la plus grande facilité de la veine porte da
ciale. La proportion de sucre qui, dans les circonstances ordinaires, passe par le foie sans être modifiée, est trop peu cons
des proportions plus grandes que ne le comporte l’état normal, et il passe alors dans les urines où son apparition passagère
peu concentrée, 5 pour 100, par exemple, on ne verra jamais le sucre passer dans les urines, même chez l’animal en abstinence
onstances signalées, car il constate que chez le lapin, où le sucre a passé dans l’urine, celle-ci était claire et acide, ce
a eu dans ce cas simplement des phénomènes endosmotiques qui se sont passés entre les parois de l’intestin et les parois de l
a formation du bleu de Prusse indique que le prussiate de potasse y a passé . Maintenant, je traite l’autre portion par le tar
éduit abondamment, comme vous voyez. Donc, le sucre, dans ce lapin, a passé dans les urines comme le prussiate. Si nous extra
Le perchlorure de fer y forme du bleu de Prusse ; donc le prussiate a passé . Examinons au réactif cupro-potassique ; il n’y a
pro-potassique ; il n’y a aucune réduction. Donc, le prussiate seul a passé dans les urines de ce lapin. Le sucre a été détru
des cellules pour accomplir les phénomènes chimiques, soit qu’il ait passé par les communications directes qui existent entr
ions mécaniques et chimiques de la circulation du foie, nous devrions passer à l’influence du système nerveux, mais nous avons
u diabétique est pris d’une maladie aiguë ou chronique, les choses se passent de même : le sucre n’est plus sécrété du tout, ou
testins. De temps en temps les phénomènes de cette dernière affection passaient à l’état aigu, la malade avait des coliques et de
cure, à l’aide d’une petite planchette, à travers laquelle il pouvait passer la tête. La température ambiante était de 8 degré
xaminé les différentes fonctions organiques de nature chimique qui se passent dans le foie et les conditions dans lesquelles el
rouve en traversant le foie ; c’est pourquoi je vais faire rapidement passer sous vos yeux les résultats d’analyses qui ont ét
le foie, et le sang après sa sortie dans les veines hépatiques. Nous passerons successivement en revue les modifications qu’épro
ulement du sang. En même temps, à l’aide d’une aiguille de Cooper, on passe un fil au-dessous de la veine cave, immédiatement
veines hépatiques. Alors on serre sur la tige du thermomètre des fils passés au-dessous de la veine cave, de façon à empêcher
e avant son entrée dans le foie, en ayant soin préalablement aussi de passer des fils sous cette veine, de manière à empêcher
enait moins chaud au contraire que ce dernier dans le cœur. Ce qui se passe dans le foie nous rendra compte maintenant de cet
à plusieurs doubles pour éviter de couper le vaisseau. Puis alors on passe le doigt de la main gauche sous le tronc, on y fa
e crois, à jeter une vive lumière sur les phénomènes chimiques qui se passent dans l’organisme, dans leurs rapports avec les ac
t n’apparaîtra point au dehors. Mais il faut ici distinguer ce qui se passe suivant qu’on a affaire aux différentes, espèces
percevons la veine immédiatement sous la peau, et nous la dénudons et passons au-dessous d’elle une double ligature. On serre e
ainsi que nous l’avons indiqué dans la deuxième leçon, et en faisant passer les dissolutions sur des parties nouvelles, jusqu
de 1 gramme de glucose dissous dans 25 centimètres cubes d’eau, il en passe dans les urines où il apparaît d’autant plus vite
’est-à-dire une solution environ trois fois plus concentrée, le sucre passerait dans les urines bien qu’on n’en ait injecté sous
n liquide augmente avec son degré de concentration, de sorte qu’il en passe davantage dans le même temps. Ce n’est pas la mêm
. S’il était permis de comparer cette action sous la peau à ce qui se passe quand le sel marin se trouve dans le sang, on pou
l’iode dans certaines sécrétions, telles que la salive où ce métal ne passe pas à l’état d’autres combinaisons. Il faut encor
les phénomènes chimiques de l’organisme. Messieurs, Nous avons fait passer sous vos yeux, dans la dernière séance, une série
op considérable pour être détruite tout entière dans le poumon, il en passe alors une partie dans le sang artériel et même da
é et a, dès lors, versé dans le sang du sucre en excès, qui est alors passé dans tout le système circulatoire. On produira un
l’influence de mouvements violents produits par l’animal, le sucre a passé dans tout le système circulatoire, sans qu’on pui
vrissant l’air d’oxygène, etc., le sucre, n’étant plus alors détruit, passerait dans la grande circulation et devrait apparaître
les animaux à jeun, je suis parvenu tout au plus par ce moyen à faire passer du sucre dans le sang au-delà du poumon. Cependan
pur ; 2° de l’hydrogène préparé par le zinc, et purifié en le faisant passer dans le sulfate de cuivre ; 3° avec de l’hydrogèn
ssimiler à la réaction de la potasse caustique sur le sucre ce qui se passe dans le corps vivant, où les liquides sanguins, b
quelques détails, en vous montrant par quelles séries d’idées j’ai dû passer pour arriver aux résultats que j’ai à vous annonc
quelle manière, suivant quelle loi, et sous quelles conditions il se passe . Il nous importe peu de savoir pourquoi tel embry
ectue cette évolution, afin que, mis à même de prévoir ce qui doit se passer pour un être semblable, nous puissions réaliser l
iques, on n’avait pas une idée nette de la manière dont les choses se passent  : on pensait que c’était la matière albuminoïde q
re composé de plusieurs feuilles de papier superposées, afin qu’il ne passât aucun globule, puis je séparais le liquide que j’
u’il faut reléguer parmi les errements de la métaphysique des siècles passés . La théorie d’une séparation tranchée dans les ph
ieu à la fermentation glycosique, qui est la condition commune. Il se passe donc dans les poumons et muscles du fœtus deux or
r lieu, et le sucre qui s’y trouve paraît s’éliminer à ce moment sans passer à l’état d’acide lactique. C’est ainsi que nous p
nimales et végétales doivent donc se développer dans un liquide où se passent des phénomènes de fermentation empêchant les mati
n que vous voyiez par vous-mêmes par quels tâtonnements l’esprit doit passer , à quelle diversité de points de vue il doit se p
ans l’histoire du foie, puisque les faits que nous vous annoncions se passaient en partie avant que cet organe opérât ses fonctio
susceptible d’être décelé par le tartrate cupro-potassique. Ce sucre passerait inaperçu, pour ne reparaître qu’après le foie, qu
t l’un à l’autre d’une manière indirecte, et dont la logique pourrait passer inaperçue ; je suis donc obligé de remplir les la
igestion il doit y avoir unité de lieu et unité d’agent ; que tout se passe dans l’estomac et par la puissance du suc gastriq
— Élimination par les reins, par la muqueuse stomacale. — Le sucre ne passe pas dans la salive. — Expériences chez les diabét
ques. — Limite de la quantité de sucre que peut contenir le sang sans passer dans l’urine. — Résultat d’une expérience sur la
crois, à jeter un jour tout nouveau sur les actions chimiques qui se passent d’abord dans le foie et même dans tout l’organism
venons de le faire, un point très limité de la moelle allongée. Pour passer du foie dans le rein, le sucre ne suit pas ici de
t la propriété d’excréter du sucre, et si cette substance ne peut pas passer dans d’autres sécrétions. Nous avons fait à ce su
et nous avons vu qu’il y a certaines sécrétions par lesquelles il ne passe jamais. Cette substance, en effet, quand elle exi
sucre ne peut pas s’éliminer par toutes les voies de sécrétion par où passent cependant d’autres substances telles que l’iodure
e ne contient aucune des substances que nous allons injecter et faire passer dans le sang. Je découvre maintenant la veine jug
ée, la coloration du liquide apparaît aussitôt. Le sucre n’a donc pas passé dans la salive. Si nous prenons la seconde portio
contenant du prussiate jaune : donc cette dernière substance n’a pas passé non plus dans la salive. Si maintenant nous preno
acide sulfurique pour mettre l’iode en liberté. L’iodure de potassium passe donc immédiatement dans la salive, tandis que le
u de son estomac coloré en bleu ; ce qui prouve que cette substance a passé , pour venir former du bleu de Prusse, avec la mat
ne sécrétion peuvent l’être, si on les combine avec une substance qui passe très facilement dans cette même sécrétion. Le fer
ns cette même sécrétion. Le fer, par exemple, à l’état de lactate, ne passe jamais dans la salive, tandis que l’iode est très
s combinons l’iode avec le fer, cette dernière substance pourra alors passer dans la sécrétion salivaire sous forme d’iodure.
ne 0,3 pour 100, et tant qu’il n’y aura pas cette proportion, il n’en passera pas dans les urines. Quand on voudra rendre un an
eût été général, l’animal serait mort. Dans ce cas seulement on a vu passer dans la salive un peu de ces deux substances inje
il y en a encore dans le sang une certaine quantité trop faible pour passer dans l’urine, mais pouvant cependant se manifeste
voyez une réduction abondante qui vous indique que le sucre y a déjà passé . Si nous mélangions avec de la levure de bière da
vons rechercher le sucre, c’est la lymphe. Beaucoup de substances qui passent dans le sang ne passent pas dans les vaisseaux ly
, c’est la lymphe. Beaucoup de substances qui passent dans le sang ne passent pas dans les vaisseaux lymphatiques, et le sucre,
s par les chylifères, tandis que les matières sucrées et albuminoïdes passent dans le système veineux de la veine porte, et, qu
escendait par le pneumo-gastrique pour arriver au foie. Les choses se passent autrement ; le pneumo-gastrique paraît conduire i
us les phénomènes de la vie de nutrition, et nous relierons ce qui se passe dans le foie avec ce qui s’opère pour toutes les
de sécrétion, ne sont pas sous la dépendance de la volonté ; elles se passent au sein des organes, sans que le cerveau en ait c
s de sucre dans son foie ; la sécrétion s’était arrêtée. Que s’est-il passé dans cette expérience ? Eh bien ! Messieurs, la f
our vous prouver que, normalement, c’est bien ainsi que les choses se passent , nous allons, au lieu de couper le pneumo-gastriq
coïncide toujours avec une accélération de circulation. Les choses se passent ainsi, et dans les organes de la vie de relation,
procédés à vous annoncer pour arriver au même résultat. Mais avant de passer outre, nous devons examiner un autre phénomène qu
continuent néanmoins à s’effectuer, mais comme elles ne sauraient se passer du contact de l’air, et que les mouvements respir
et, c’est ce qui arrive : le sucre, produit en plus grande abondance, passera d’abord dans le sang qui commencera par s’en satu
vais cru moi-même, à une certaine époque, que les choses pouvaient se passer ainsi, et je vous ai expliqué dans une précédente
oupant les nerfs sympathiques du foie. Revenons à l’expérience qui se passe sous vos yeux. Voilà notre animal qui a été empoi
cette leçon et vous verrez que le sucre qui n’y est pas encore y aura passé alors en grande quantité. L’action que vous voyez
bandonna l’animal à lui-même et on le laissa mourir d’asphyxie. Il se passa encore longtemps jusqu’au moment où la respiratio
s. La température, jusqu’à un certain degré, augmente leur action et, passé cette limite, l’activité diminue. Ainsi l’action
ment se pratique l’expérience, et quels sont les trajets par lesquels passe l’action nerveuse. Voici à ce sujet quelques-unes
ment cet effet, de plonger le foie dans l’eau bouillante, pour ne pas passer par une température intermédiaire pouvant détermi
pas encore, mais qui subit la transformation glycosique. Que s’est-il passé dans cette expérience, et comment pouvons-nous co
au ordinaire, puis qu’on eût filtré ce mélange, le liquide qui aurait passé n’eût décelé par aucun des moyens physiques, ou d
pothèse ; mais elle devient peu probable, lorsqu’on examine ce qui se passe chez l’animal vivant auquel on a fait la section
Vous savez, en effet, que les actions vitales chimiques ne peuvent se passer d’une certaine quantité de chaleur, et que, chez
ue l’excitabilité nerveuse paraisse alors plus intense, comme cela se passe justement sur nos lapins auxquels nous avons coup
oir. Nous vous avons déjà dit quelques mots sur les phénomènes qui se passent chez le fœtus pendant les premiers temps de la vi
il est très difficile de saisir l’intermédiaire sucré par lequel elle passe . C’est ce qui nous arrivait l’été dernier, lorsqu
et l’on se débarrasse par l’ébullition du reste de l’alcool. On fait passer alors dans la liqueur un courant d’hydrogène sulf
eau un rapprochement entre les végétaux et les animaux, dire qu’il se passe en réalité, dans le développement des tissus anim
essemblant, en cela, à toutes les autres glandes de l’économie. Il se passe , sans doute, ici d’autres phénomènes que nous ne
s il est clair, Messieurs, que ce n’est point ainsi que les choses se passent dans le foie et dans les tissus du fœtus, où nous
pas saisi alors la signification ; et, de plus, nous verrons qu’il se passe dans les différentes périodes de la vie intra-uté
doive étonner, puisque, comme je viens de vous le dire, les choses se passent exactement de même chez les animaux. Maintenant,
e, elle est emportée par la circulation dès que celle-ci s’établit et passe alors dans l’urine. Maintenant cette urine sucrée
ucre qui se forme dans les tissus, ainsi que nous l’avons dit, et qui passe dans la circulation et est porté de cette manière
nent naissance. Nous pourrons rapprocher cette hypothèse de ce qui se passe dans le foie chez l’adulte, où nous voyons le suc
issu du poumon s’infiltre, le liquide éprouve une grande difficulté à passer , il s’extravase dans les bronches, et bientôt la
n sait d’ailleurs que, à l’état de santé, le rein laisse parfaitement passer le sucre, pourvu qu’il y en ait une assez grande
foie, on détermine une plus grande sécrétion du sucre, qui peut alors passer dans les urines, ainsi que cela a lieu sous l’inf
s digérés impropres à l’assimilation. Quoi qu’il en soit, nous allons passer rapidement en revue les différents symptômes du d
me nous vous l’avons dit déjà, qu’une certaine quantité de sucre peut passer dans les urines ; mais on le trouve toujours à l’
qu’il peut accidentellement, et d’une manière tout à fait temporaire, passer du sucre, dans le cas de certaines alimentations,
es sans que l’on soit diabétique. On a dit, par exemple, que le sucre passait dans les urines chez les épileptiques pendant l’a
ne, ainsi que les hypothèses qui servaient à l’expliquer. Nous allons passer aux phénomènes qui se rapportent aux fonctions di
en conclure que la maladie primitive a disparu, car, sitôt la fièvre passée , le diabète reviendra. Si l’on trouble les foncti
ion énergique, le diabète disparaîtra, jusqu’à ce que ce trouble soit passé  ; il peut arriver alors que, pendant un certain t
médicament et la maladie revenait aussi intense qu’auparavant. Il se passait , dans ce cas, quelque chose de tout naturel : cha
r la matière organique qui restera sur le filtre, tandis que le sucre passera . C’est ce que vous voyez dans l’expérience que no
e et de sucre par le noir animal, le liquide parfaitement limpide qui passe présente avec le réactif une réduction parfaiteme
i radicale. Messieurs, nous avons encore quelques autres objections à passer en revue ; nous allons le faire rapidement. On no
oie. Vous avez vu par quelles séries d’hypothèses il faut quelquefois passer pour arriver à la découverte de faits nouveaux ;
100 de sucre. C’est ce qui arrive dans toutes les conditions qui font passer du sucre dans l’urine : par exemple, après la piq
ivores. Ce sang vient en partie du sang des artères mésentériques qui passe par les capillaires dans les rameaux de la veine
morphoses au contact de l’élément glandulaire, devient très sucré, et passe dans la veine hépatique HS. On a ainsi du sang qu
là le sang, qui ne contient plus de sucre d’une manière appréciable, passe dans le système artériel ou aortique AA, puis arr
apillaires généraux CG. Là le sang subit d’autres modifications, puis passe de l’état de sang artériel à l’état de sang veine
ur 100, que tout n’a pas été détruit dans le poumon, et qu’il ‘en est passé dans le sang artériel, qui l’apporte alors au rei
’il y a formation de sucre dans le foie. Mais comme cette fonction se passe dans l’organisme, il en résulte que cette product
ersonnelles de la réalité de cette fonction glycogénique, vous devrez passer successivement par cette série de faits que nous
eux heures la viande crue est digérée, et que le sucre des aliments a passé dans la veine porte. Si l’on y eût regardé de prè
coagulé par l’addition de trois fois son volume d’alcool. Le liquide, passé à travers un linge, a été rendu acide par quelque
imé par les convulsions de l’animal, le sucre que contient cet organe passe avec les dernières portions de sang, qui alors ne
ite on introduit le long du doigt, à l’aide d’un stylet, un fil qu’on passe au-dessous de la veine, on fait la ligature, et d
38 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
ou comme des propriétés de corps étrangers à nous. V. Nos événements passés , aussi bien que nos événements présents, apparais
loin dans la série totale. — Exemples. — Points éminents de notre vie passée . — Nous sautons d’éminence en éminence. — Effet d
hallucination sensorielle. — Cas où la série totale de nos événements passés , présents et possibles est remplacée par une séri
r et espérer quelque grand bonheur, pour observer à distance, dans le passé ou dans l’avenir, une série de nos émotions. — Ma
nstituer mon être, que mes événements et mes états, futurs, présents, passés . Ce qu’il y a d’effectif en moi, c’est leur série
corps et des autres corps. Et comme, visiblement, tous mes événements passés , futurs ou possibles sont plus ou moins analogues
irais, je voulais, comme en ce moment. Par conséquent, mes événements passés , comme mes événements présents, ont tous ce carac
nous apparaissent comme une ligne continue d’éléments contigus. Nous passons sans difficulté d’un chaînon à un autre ; selon l
e chacun de nous appelle je ou moi 67. — Comparé à ses événements qui passent tandis qu’il persiste, il est une substance ; il
roman inséré dans leur vie finit par composer à leurs yeux tout leur passé . — Une femme que j’ai vue à la Salpêtrière racont
que la partie immortelle de leur être non seulement se conserve, mais passe dans un meilleur monde, que l’homme assassiné qui
ai déjà raconté le cas de Théophile Gautier et comment, un jour qu’il passait devant le Vaudeville, une phrase imprimée sur l’a
le-même ; elle ne s’appelle plus Catherine ; il y a rupture entre son passé et son présent ; elle ne parle de soi qu’à la tro
os souvenirs présents correspondent presque toujours à des sensations passées  ; que presque toujours la place assignée à ces se
e un chaînon étranger ; que presque toujours le groupe des événements passés , présents et possibles dont nous composons notre
soit en effet le groupe des événements qui nous sont arrivés, qui se passent en nous et qui peuvent nous advenir ? Par quel aj
constitue le souvenir, c’est une image présente qui paraît sensation passée et qui, par la contradiction répressive des sensa
tiguës tendent à s’évoquer ; d’où il suit que l’image d’une sensation passée tend à évoquer les images des sensations antérieu
age ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’image d’une sensation passée évoque l’image de la sensation postérieure et l’i
événements ; à chaque minute, nous en revoyons un morceau ; il ne se passe pas de journée où nous ne remontions plusieurs fo
associations ainsi répétées deviennent toujours plus tenaces ; notre passé est une ligne que nous ne nous lassons pas de rep
ctoire, la représentation de la bille paraît chose interne, événement passé  ; et, à ce titre, elle éveille d’autres représent
s une sensation, présente, avec son cortège d’images, refoule dans le passé les images abréviatives d’un grand fragment de no
sant au bord oriental du ciel. Si loin que nous remontions dans notre passé , la première ne s’est jamais présentée sans être
seconde sans être précédée de la première. En quelque point de notre passé que nous les considérions, nous les trouvons touj
vois qu’il me répondra. Dans tous ces cas, deux anneaux successifs du passé , tout en gardant leur situation réciproque, sont
as présent, mais il constate qu’elle vaut pour tous les cas présents, passés et futurs. Au moyen de signes, il extrait, note e
Macnish rêva qu’il était un pilier de pierre et voyait tout ce qui se passait autour de lui. — De Quincey, le fumeur d’opium, r
39 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »
de renaissance. Le fait le plus remarquable en ce genre est ce qui se passe dans la littérature provençale et dans le Midi de
beaux esprits provençaux s’étaient dit qu’ils avaient, eux aussi, un passé et un avenir ; ils se mirent de parti pris à remo
et le même état de choses que dans le Midi ; il n’y a pas eu le même passé , des antécédents semblables, une belle langue rom
les villes, ont peu à peu centralisé ces divers patois, les ont fait passer à l’état de langue : mais cela n’empêche pas qu’i
ils ne réfléchiront plus les étoiles et le soleil béni ! »59 IV. Je passe à un Breton français et des plus français, à Boul
et prolongeant quelque amour, — un amour sur lequel la fidélité avait passé . Ame simple et droite, sans un repli, avec les in
d’être, est trop directe ou trop linéaire, si je puis dire ; elle ne passe point par une création : c’est une poésie qui a d
e j’aime et trouve sans pareille ; Oh ! je voudrais bien que le temps Passât vite sur son printemps ; Oui, je voudrais qu’elle
de chimère. Il se le disait à d’autres instants ; il savait que tout passe , que de nos jours tout poëte qui n’est pas souver
t que tout passe, que de nos jours tout poëte qui n’est pas souverain passe plus vite qu’autrefois, aussi vite que les plus f
fleurs Couronné de ramiers, au frémissement d’ailes, Que d’êtres ont passé dans tes reflets fidèles ! Où sont-ils ces passan
bliera mon passage ! Je serai comme si je n’avais pas été. D’autres y passeront sans y marquer leur place ; La mémoire de l’homme
de Mireïo, qui est, celui-là, un véritable poëte. Je crois que Jasmin passera et que Mireïo restera. » Évidemment, en jugeant a
me de Bisson (1828) ; il humait à pleine poitrine tous les sujets qui passaient dans l’air. En 1830 parurent ses Odes nationales,
40 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450
s et ministres les plus laborieux et les plus fidèles. Son père avait passé sa vie dans les intendances, dans les ambassades,
lle était continuellement à m’ajuster. Elle m’avait eu à quarante ans passés  ; et comme elle voulait absolument encore être be
n’être point glorieux, ne voyez jamais que des gens de qualité. Allez passer l’après-dînée avec les petits de Lesdiguières, le
malgré qu’on en ait, je ne vois pas un homme de robe. Il faut que je passe ma vie à la Cour avec mes amis, ou dans mon cabin
nd il la quitta. La barbe ne lui était pas venue, car il l’avait fait passer de bonne heure, au moyen de je ne sais quelle eau
s dire de lui : « Il n’en a pas pour deux heures. » L’image de sa vie passée lui apparut sous son vrai jour ; rapproche des ju
ans l’épouvante. Il guérit, et ne quitta son lit de moribond que pour passer au séminaire des Missions étrangères, et du sémin
gère, allait vite en besogne, et qu’avec sa vivacité d’imagination il passait vite sur les intermédiaires, toujours en deçà ou
a facilité de mémoire d’un enfant. Du portugais, en un clin d’œil, il passe au siamois : il en est bientôt maître, et peut ja
qui a été près de trente ans à la Cochinchine ou au Tonquin : sa vie passée lui met sur le visage une gaieté perpétuelle. »
ncé pour ne pas, achever de même. Si nous n’arrivons pas à Siam, nous passerons l’hiver à Surate, à Bantam, dans de beaux pays ;
r en beau et de démontrer à son ami de France comme quoi les journées passent comme des instants, et qu’il est à bord le plus h
continue ; et si, de temps en temps, vous me trouvez à quelque coin, passez par-dessus moi. Tels quels, ces Mémoires sont tr
i prirent rang après la mort de Mazarin, sont admirablement saisis et passent même la portée ordinaire de l’écrivain : Choisy a
nt attiré sur elle tous les trésors de la miséricorde, en lui faisant passer une longue vie dans une joie solide, et même sens
sensible, d’une pénitence austère. J’en parle ici avec plaisir : j’ai passé mon enfance avec elle… Ici Choisy a vu et senti
eu besoin de personne pour s’inspirer. Tels étaient les écrivains qui passaient presque pour médiocres du temps de Louis XIV. Mai
41 (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »
sorte d’aspiration vague et confuse, mais puissante ; elle gardait du passé un souvenir triste et intelligent ; mais elle se
la réaction de 1800 ramenait vivement aux souvenirs et aux regrets du passé , aux magnificences du culte, aux prestiges de la
auguste né du loisir, de l’imagination, de l’étude, et consacrant un passé accompli ; groupe harmonieux en marbre de Carrare
ière à la façon de Montrose et de Sombreuil, elle se retourna vers le passé , l’adora, le chanta avec amour, et s’efforça dans
inées sociales encore incertaines, et se réfugie de désespoir dans un passé chimérique ; ce jeune homme, type fidèle de bien
lition qui s’achève, une ruine qui devient plus ruine encore ; que le passé finit de mourir, et que cette harmonie qu’il regr
royauté, même au sein des nations républicaines. L’art se souvient du passé qu’il a aimé, qu’il a compris, et dont il s’est d
t désormais ses vœux et ses efforts ; sûr de lui-même, intelligent du passé , il est armé et muni au complet pour son lointain
telle déjà, dans sa lenteur, au fond des spectacles philosophiques du passé , de l’atteindre et de la suivre à travers les âge
écomptes, de tâtonnements, de concession à la vogue et de démentis au passé . Le morceau que nous reproduisons exprimait, si l
42 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461
d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé Une littérature n’est pas isolée dans l’espace
aussi à chaque époque de son existence avec les œuvres de son propre passé . Il nous faut considérer maintenant ces deux caté
en présence de trois cas bien distincts : ou la littérature donnée a passé par les mêmes phases que ses sœurs sous l’influen
vient perpétuel d’hommes, de livres, de journaux. Tel fait, qui s’est passé à Paris ou à Londres, se propage et se répercute
enser et de sentir. Tout au contraire. Pour qu’une conception du beau passe d’un groupe d’hommes à un autre groupe d’hommes,
re un jour en contact avec notre civilisation. Vers le même temps, le passé de l’humanité, comme son royaume planétaire, est
t quiconque veut connaître tous les tenants et aboutissants (qu’on me passe cette expression familière) de la littérature fra
is que son portrait, une fois tracé, restait immuable et continuait à passer pour fidèle. Ainsi la Chine idyllique, telle que
longtemps disparue176. On ne saurait trop se défier de ces mirages du passé ou de l’éloignement : ils faussent à chaque insta
époque ; comme les coureurs dont parle le poète, ces nations se sont passé de ’une à l’autre le flambeau de la vie. Chacune
tte rupture même par des exemples traditionnels ; il cherche dans son passé des précédents aux innovations qu’il hasarde. Les
ans une époque donnée sans déterminer quelles sont les époques de son passé qui revivent alors d’une vie posthume, qui sont a
bliées, et quelque écrivain de jadis, sorti tout à coup de la nuit du passé , se trouve avoir sa place et son influence parmi
que la France, dans une grande débauche historique, se soit complu à passer en revue ses traditions les plus différentes et à
er les influences innombrables qui, de tous les points du globe et du passé ont agi sur son évolution. Au milieu de cette mas
te en notre siècle ; il leur faut cependant un temps appréciable pour passer de leur pays natal dans les autres. Ce passage es
43 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
t enterrer sa vie à Dusseldorf, il veut revenir en France, à Paris, y passer l’hiver, et il se fait arranger un hôtel dans le
s’en mêlant, cela ne l’empêche pas d’avoir l’œil aux jolis minois qui passent et d’en conter à Lisette, fille du jardinier. L’A
sa femme et pour l’enfant qu’elle lui a donné. Un mystère dérobe son passé aux yeux de la comtesse. En devenant le comte Her
ée et pour essuyer le premier choc : elles ignorent tout ce qui s’est passé , et que le duc Pompée est marié, et qu’il a nom d
ntamée à peine ; mais revoir Pompéa belle, jeune, ayant les droits du passé , dans la plénitude de la vie, à l’âge de vingt-si
, il aura tué trois oiseaux d’une seule pierre. Tout s’est assez bien passé d’abord : la comtesse s’est senti de la sympathie
ver trop tard ; hier je t’aurais cru, mais il ne fallait pas me faire passer la soirée avec ta belle-sœur. » Herman assure ne
r et brisait son courage ; l’air était embrasé, des nuages de pourpre passaient devant ses yeux ; on l’entourait, un prêtre de Ba
 !… » Ce n’est plus la seule Pompéa, en effet, qui a parlé, c’est le passé tout entier, c’est toute sa jeunesse qui s’est ra
in l’on confond, et à qui l’on ne peut plus que dire avec le poète : Passez , passez, Ombres légères, Allez où sont allés vos
confond, et à qui l’on ne peut plus que dire avec le poète : Passez, passez , Ombres légères, Allez où sont allés vos pères Do
nes qu’innocentes. Dans cette course à vol d’oiseau sur les folies du passé , on laisserait bien vite avec dégoût ce qui n’est
s sous la rose, … un écouteur qui entend à demi-mot, qui court et qui passe , qui ne note que quelques traits rapides et charm
Herman, ou toujours à Pompée ! » Le moment de la grande épreuve est passé . Herman, aussi faible que possible, s’en est tiré
ais assuré, s’il sait être sage et s’il tient compte mieux que par le passé des conseils de Noirmont. Au milieu des vérités d
44 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lessing »
ing, régnaient sur la place ou l’encombraient, quand le Génie voulait passer  ?… Le Génie ne passait pas beaucoup, il est vrai,
place ou l’encombraient, quand le Génie voulait passer ?… Le Génie ne passait pas beaucoup, il est vrai, à cette heure, nulle p
ais en France : — des tragédies françaises, — mais le gros du lot qui passa sur ce théâtre fut des pièces de Destouches comme
éâtre de Hambourg, prit acte des pièces qu’on y jouait pour les faire passer , elles et le système dramatique dont elles étaien
questions qui y sont agitées, et sur le ventre desquelles nous avons passé pour ne plus jamais y revenir, les théories de Le
e, la plus crépue, la plus emmêlée des pièces de théâtre, et la faire passer , d’une main adextre et leste, à travers un démêlo
g, légère comme l’extrémité d’un fouet qui cingle sans appuyer et qui passe , aurait démoralisé Voltaire. Mais, heureusement p
ed Mézières. C’était trop de soin et de modestie ; ils pouvaient s’en passer . M. Mézières est un écrivain d’expression profess
çon qu’il croit donner. Comme la plupart des professeurs, M. Mézières passe sa vie à maçonner des livres sur des livres… Race
45 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
, hélas ! il y a des choses qui vieillissent et qui sont deux fois le passé . C’est comme les costumes dans les anciens portra
a Nature humaine étant les deux Captives de la Matière, et ne pouvant passer , comme tous les prisonniers, hélas ! qu’un bout d
nt ; les magnificences des poésies laborieuses finissent par pâlir et passer  ; mais où le Cri a vibré une fois avec énergie, i
dit mieux en disant davantage. Cette école en plastique, et, qu’on me passe le jeu de mots, quelquefois en plaqué, ne conçoit
’Ému ou le Rêveur, car la rêverie, c’est de l’émotion encore au temps passé ou au temps futur, l’Ému ou le Rêveur, voilà le v
r l’émotion ou de par la passion uniques, pour pouvoir entièrement se passer de la langue poétique et de sa visible beauté. Ic
de : Laissez pleuvoir, ô cœurs solitaires et doux ! Sous l’orage qui passe il renaît tant de choses ! Le soleil, sans pluie,
rps où l’âme se délie. Moi, j’ai retenu tout ce qu’elle songeait. Ne passez jamais devant l’humble chapelle Sans y rafraîchir
nfant que j’aime. S’il s’égare un jour, il sera pardonné. Voyez-vous passer dans sa tristesse amère Une femme seule et lente
moments, qui n’est pas un poète, mais une femme qui, pour le coup, a passé bien près de la poésie, en nous passant si près d
46 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
a famille dont la nature faisait tous les frais. Après le repas, nous passâmes en revue devant les dames, puis nous allâmes fair
en route au crépuscule pour atteindre et gravir le mont Colombier, y passer la journée et revenir le soir souper et coucher à
teur. Quand nous fûmes à la moitié à peu près du manuscrit, Vignet me passa les pages et me pria de continuer ; il n’y eut pa
ison président à ce partage. Les femmes sont belles, et pourraient se passer de l’être ; elles ont tout ce qui peut faire valo
reux où nous étions lors des moments aussi doux qu’innocents que j’ai passés auprès d’elles ! La première fut Mlle de Mellarèd
Lard ne laissait pas d’être exigeante ; et si dans la journée j’avais passé devant la boutique sans m’arrêter, il y aurait eu
bruit. Il fallait, quand j’étais pressé, que je prisse un détour pour passer dans une autre rue, sachant bien qu’il n’était pa
mère d’une de mes écolières, était une femme de beaucoup d’esprit, et passait pour n’avoir pas moins de méchanceté. Elle avait
Alpes, en l’année 1797, un militaire, se trouvant à la cité d’Aoste, passa un jour, par hasard, auprès du jardin du lépreux,
e d’un large feutre dont les bords rabattus lui cachaient le visage.) Passez , ajouta-t-il, ici, au midi. Je cultive un petit p
a campagne et les laboureurs dans les champs ; je vois tout ce qui se passe dans la prairie, et je ne suis vu de personne.  
que le travail me laisse. Enfin l’année s’écoule, et, lorsqu’elle est passée , elle me paraît encore avoir été bien courte.   L
us paraîtra bien singulière, c’est celle d’exister et de respirer. Je passe des journées entières de la belle saison, immobil
  LE LÉPREUX. Vous m’encouragez à vous expliquer à mon tour ce qui se passe en moi. J’aime véritablement les objets qui sont,
outes les affections humaines n’est point encore accompli : ma vie se passe en combats continuels, et les secours puissants d
z vous figurer combien est longue et triste une nuit qu’un malheureux passe tout entière sans fermer l’œil, l’esprit fixé sur
uchant, ici, au même endroit où je vous parle, et je voyais son ombre passer et repasser sur mes fleurs. Lors même que je ne l
nts, vinrent aussitôt chez moi pour exécuter cet ordre cruel. Ils lui passèrent une corde au cou en ma présence, et l’entraînèren
ent qui m’animait alors, je ne puis encore y penser de sang-froid. Je passai toute la journée dans la plus grande agitation. C
is peu. Ils s’avancèrent le long du sentier, à travers la prairie, et passèrent près de moi. La délicieuse tranquillité qu’inspir
j’éprouvais un sentiment de paix indéfinissable. Tout ce qui s’était passé dans la soirée me paraissait un rêve. Mon premier
de la nuit à lire le livre de Job, et le saint enthousiasme qu’il fit passer dans mon âme finit par dissiper entièrement les n
e faire ses prières dans son bosquet de noisetiers : c’est là qu’elle passait la plus grande partie de la belle saison. « Je ve
yai sa tête contre mon sein ; je récitai la prière des agonisants : «  Passe à l’éternité ! lui disais-je, ma chère sœur ; dél
u après la mort du chien, parce qu’il ne pouvait continuer à lire, me passa le manuscrit et je lus le reste. Le manuscrit s’é
47 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55
e 2. Un voyage de notre domicile d’alors au bureau du journal, et qui passait en revue, d’une façon fantaisiste, les industries
cette poursuite, il s’agissait vraiment bien de littérature. Le Paris passait pour la continuation du Corsaire. M. Latour-Dumou
ans de prison5. Enfin on appela notre cause. Le président dit un : «  Passez au banc », qui fit une certaine impression dans l
de presse, même en cour d’assises, n’avait valu à un journaliste de «  passer au banc » ; il restait près de son avocat. Mais o
corset dans un journal (le second passage souligné au crayon rouge), passa à un article de notre cousin de Villedeuil, qui m
tait remise à huitaine. « C’est cela, disions-nous, ils veulent faire passer notre condamnation au commencement, aujourd’hui,
e table de pierre, et l’on dîne dans une salle à manger, où l’on vous passe beaucoup de bouteilles de toutes sortes de vins,
os d’un viol, le bon Dieu accusé d’avoir fait le printemps. — Accusé, passez au banc… Qui vous a poussé à faire le printemps ?
prochain, un chemin creux, et, couchés par terre, dans l’ombre, nous passons une partie des journées à l’entendre parler de Ja
on-sur-Saône… Cinq ans, il a été militaire… Au siège d’Anvers, il est passé en revue par le duc d’Orléans qui remarque l’inte
us sommes à Veules, un matin, tombe chez les Leroy, Jacques qui vient passer une journée avec nous. Il est en habit noir et en
e viande composés uniquement de gésiers et de pattes de canards… Nous passons là un mois, dans la mer, la verdure, la famine, l
ait, cette nuit, que, lorsqu’elle avait tenté de se noyer, elle avait passé la nuit, toute la nuit, jusqu’à quatre heures du
a-t-il ? » Le garçon de salle lui répondait : « Oh ! très bien, il ne passera pas la journée ! » * * * — Un beau mot dit à Lero
48 (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167
, comme je vous l’ai promis. Les journaux vous disent assez ce qui se passe aujourd’hui depuis la grippe ; moi je voudrais vo
aréopages du monde. D’abord, je dois vous prévenir que les célébrités passées ici en proverbe ne sont pas précisément celles qu
et qui, vous le savez du reste, mon cher Monsieur, faisait oublier le passé . Le foyer de l’Opéra se divise principalement en
de faire bien attention à M. de Lamartine qui sort d’une loge et qui passe à côté du groupe des poètes pour aller rejoindre
ue, et quelle distinction dans cette taille haute et élancée ! Il est passé  ! Maintenant c’est sur un jeune blondin, que sa c
l entra un dimanche dans le salon de Mme Sophie Gay, et cria qu’ayant passé huit jours sans sortir de son cabinet, il avait g
vanterie est un trait de l’homme. M. de Balzac aime par-dessus tout à passer pour gagner considérablement d’argent. Mais l’ane
ier de l’Observatoire, c’est-à-dire, hors de Paris ; que son mobilier passe pour être d’un luxe princier, qu’il n’a plus sa g
 !… venez sans façons me demander à déjeuner un de ces matins !… J’ai passé la nuit au bal… excusez-moi si je me rendors ! et
venture, car on croirait qu’il fait la nique ou la grimace à ceux qui passent près de lui. J’avais lu deux jours auparavant dan
ières armes d’une foule d’écrivains fort estimés aujourd’hui. M. Karr passe et aime à passer pour un original. Il s’entoure d
e foule d’écrivains fort estimés aujourd’hui. M. Karr passe et aime à passer pour un original. Il s’entoure de toutes les chos
aisants ont appelé une fadaise, ni enfin Le Chemin le plus court, qui passe pour le procès-verbal de sa vie d’homme marié, ma
première lettre en vous parlant de M. Alphonse Karr. Je veux avant de passer à un autre, épuiser ce que j’ai appris sur cet éc
’un qui se noie, ou qui ne se noie pas. Lui-même a fait, dit-on, l’an passé , le récit d’un sauvetage au canal de l’Ourcq, je
n désapprouve formellement M. Karr d’avoir aussi scandaleusement fait passer dans le public les secrets de sa famille, mais le
ô M. Karr, dont le nom est sur tous les murs près desquels vous avez passé , n’en veuillez pas, pour toutes ces indiscrétions
de ses ouvrages. Elle accepta avec quelque plaisir, et dussé-je faire passer cette contrebande en ballon, je tiendrai parole.
lié, parce que c’est un écrivain fort estimé chez nous. Ici M. Soulié passe pour un homme d’imagination par-dessus tout. C’es
, une manie sans exemple peut-être, c’est celle de vouloir absolument passer pour ne pas manger. Ceci est, n’est-ce pas, mon c
dans le Figaro, des plaisanteries fort amusantes sur ce dernier, qui passe pour avoir composé des libretti de ballets pour l
nt d’aller aux renseignements. Un Monsieur qu’on appelle Jules Janin, passa près de nous et absorba toute ma curiosité, en sa
l voyage au long cours ; et que M. Jules Lecomte est en Italie, où il passe tous ses hivers, depuis sa fameuse campagne à la
mportance, auprès de ce dont le spirituel Marseillais est capable. Il passait sur le boulevard avec quelques amis dont l’un se
u un acte de vaudeville joué à l’Ambigu, m’a affirmé que M. Souvestre passait , dans le monde littéraire, pour n’être pas étrang
n dans sa tenue ni dans le choix de ses vêtements. Un jour, je le vis passer de ma fenêtre, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères,
elle était fort simple ; et si simple même que beaucoup de son esprit passait inaperçu. Quand on eut apporté l’eau pour le thé.
es dépenses de la veille, qu’il est déjà si tard, qu’après une heure, passée je ne sais à quoi, sur les boulevards, il devient
ur M. Paul Lacroix, si connu sous le nom du bibliophile Jacob, et qui passa près de nous pour aller causer avec son frère, M.
oule s’est précipitée depuis en l’écrasant. Son roman, les Deux Fous, passe pour son meilleur livre ; mais en somme, c’est pl
Granier de Cassagnac, publiés dans le Journal des Débats, journal qui passait alors et passe encore pour être à la dévotion de
nac, publiés dans le Journal des Débats, journal qui passait alors et passe encore pour être à la dévotion de M. Victor Hugo,
enthousiastes les plus larges scènes de Paris. Il paraît que M. Dumas passe pour vouloir faire désormais comme M. Scribe ; il
travail contractée entre M. Dumas et M. Anicet-Bourgeois, le premier passe pour avoir toujours su distinguer les meilleures
particularités omises. Dans ma dernière lettre, mon cher Monsieur, je passerai en revue les précédentes, pour faire une sorte d’
lations, en commençant par M. Casimir Delavigne. M. Casimir Delavigne passe ici pour un de ces honorables caractères qui font
teur de tant de mémoires. C’est une chose si délicate qu’un grand nom passé aux mains d’une femme auteur, dont la vie est agi
le plus de monde, c’était celui où ses créanciers venaient chez elle. Passons  ! Mme d’Abrantès, comme quelques autres femmes qu
ne homme d’Anvers, qui, amoureux de la première chanteuse du théâtre, passait plusieurs fois par jour sous ses fenêtres, en pre
était le père de ce moyen de séduction économique. L’auteur de Lauzun passe pour bon musicien ; il joue de l’alto dans les qu
Méry que, pendant leur rencontre à Florence, deux ans auparavant, ils passaient souvent des soirées, qui, prolongées fort tard, s
M. de la Moskowa s’assit au piano ; Méry se leva…… Révéler ce qui se passa est impossible. Méry s’arma de sa voix la plus gr
t attaché sa barque à cet anneau de bronze, il a incontestablement dû passer devant lui en quittant le fond du port. Il reste
lui-même par ses écrits. De M. Jal, l’historiographe de la marine, je passerai à M. Napoléon Landais, le très célèbre auteur du
uscité, M. Luchet annonce divers ouvrages qui tardent à paraître ; il passe pour paresseux comme le sont, parmi les hommes de
son manuscrit qu’on ne put reproduire. Depuis cette époque, M. Luchet passe pour l’homme le plus fort de France sur cette nou
ant avec ce nom, je vous dirai que les livres de M. Théophile Gautier passent pour être de la plus scandaleuse immoralité. C’es
encore, quand je vous écrivais mes premières lettres, et que je ferai passer dans ce conclusum, comme dirait M. Thiers ; dans
ncier à la mode. M. Dumas trouve les comédiens bêtes et méchants ! Il passe ainsi bien facilement l’éponge de l’ingratitude e
mprimeur. Mais pendant la nuit, M. Dumas se ravisa. Tout Paris serait passé par le théâtre de la Porte Saint-Martin. M. Dumas
ne Que cause un pareil édredon. Comme un éléphant sur un arbre, J’ai passé ma première nuit ; À Gênes on fait tout de marbre
foule de chefs de division, parmi les hommes que mes huit lettres ont passés en revue. Voilà M. Loève-Veimars, premier secréta
nse Royer va l’être ; Jules Janin sera ministre, quand M. Guizot sera passé de mode. Ce que je vous dis là, mon cher Monsieur
de la France aux mains des hommes de plume. Le règne des soldats est passé  ; celui des financiers aussi, celui des avocats a
rochant sur le tout. Je sortirai de chez moi à 2 heures précises ; je passerai par la Puterie, la rue de la Madeleine, la montag
et de ses hommes littéraires pendant les deux mois d’absence que j’ai passés hors de Bruxelles, je me suis vu condamné, depuis
s et condamne leur matière, je m’en moque comme des hannetons de l’an passé et je ne me soucie nullement de me soumettre à so
49 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »
ique. Aussi, après une première et rapide information de Shakespeare, passa-t -il vite à l’impatience et à la plaisanterie. Le T
que n’apprit-il pas durant les vingt premières années du siècle qu’il passa sans presque rien produire et accumulant sans ces
e Neuve-Sainte-Geneviève, chez un ancien oratorien, l’abbé Roche, qui passait pour janséniste. Bien des enfants d’hommes distin
t dans cette institution, qui n’en valait pas mieux pour cela. Ampère passa depuis, me dit-on, au collège Henri IV et plus ta
que, et qui planèrent sur sa jeunesse durant ces deux ou trois années passées entre le collège et le monde (1818-1820), je ne s
al, c’est que dans l’été ou l’automne qui suivit, et que Mme Récamier passa à la Vallée-aux-Loups, Ampère y passa également q
qui suivit, et que Mme Récamier passa à la Vallée-aux-Loups, Ampère y passa également quelques semaines en compagnie de son a
ndeurs de l’art ou de l’histoire, et vouées à toutes les religions du passé . Il était à Naples après les fêtes de Pâques 1824
r instamment. Il s’arracha avec douleur à la chère colonie qui devait passer un second hiver sur cette terre illustre. On raco
un peu maître d’une étude et qu’il l’avait pénétrée par l’esprit, il passait à une autre, croyant pouvoir chasser plus d’un li
ncipaux ; leur manière d’y marcher est sage et hardie. Tout ce qui se passe en France depuis quelque temps excite vraiment l’
Ampère et de ses amis, que le jeune homme, venant de Bonn où il avait passé quelques mois à germaniser, à suivre des cours, e
out d’abord un grand dîner en son honneur ; on y causa de tout ; on y passa en revue tout ce que la France d’alors possédait
mar on prit très-bien l’indiscrétion83. La dernière journée qu’Ampère passa avec Goethe, et que je lis racontée par lui dans
e donner pleine carrière. De Weimar Ampère alla à Berlin, et de là il passa en Suède. On peut se faire une idée parfaite de c
e tournée en Italie avec Adrien de Jussieu et M. Victor Le Clerc : il passait ainsi volontiers d’un climat à l’autre, il aimait
mpère, avec cette facilité multiple dont il disposait, ait eu tort de passer ailleurs. Il était bien alors dans le plein de sa
isposition de son esprit. Quelqu’un a dit : « Tout le feu d’Ampère se passe dans la recherche, et il ne lui en reste rien pou
me le prince de Broglie ou M. de Saulcy), qui estiment que tout s’est passé pour lui au mieux dans sa carrière errante, et qu
e ensuite, à recueillir, à revoir, à corriger et à compléter, à faire passer le travail de l’état de leçons à celui de livre,
pas mené à fin son œuvre dans cette voie. Mais, je le répète, tout se passait volontiers pour Ampère en préparations. Il se fai
ce premier travail, et arriver à l’exécution, à la composition. Vous passez votre vie, mon ami, à faire des projets, des plan
n ami, à faire des projets, des plans, à amasser des matériaux ; vous passez votre vie à vous préparer à vivre. Vous vous êtes
Orient, c’est bien ; mais prenez garde, au train que vous suivez, de passer le jour entier aux préparatifs et de ne livrer ba
redoublait de lenteur et marquait le pas au lieu de le doubler et de passer rapidement. Ce qui a fait dire à l’un de ses audi
qu’un savant, un sage : esprit clair, loyal, étendu, esprit allemand passé au filtre anglais, sans un trouble, sans un nuage
u déjeuner, le savant asiatique entrait après une matinée déjà longue passée à l’étude, et c’étaient des nouvelles de Berlin o
ent distingué, un peu plus jeune d’âge, avec M. Nisard, les choses se passèrent tout autrement. Ampère se trouvait en présence d’
sera, comme voyageur littéraire, le plus aimable renom. Tous ceux qui passeront après lui là où il a passé se plairont à lui rend
, le plus aimable renom. Tous ceux qui passeront après lui là où il a passé se plairont à lui rendre justice et à le saluer d
il réalisa pour Ampère le modèle d’amitié que celui-ci ne pouvait se passer d’avoir devant les yeux. La Correspondance de Toc
rité. Tocqueville malade, épuisé de fatigue après son ministère, alla passer à Sorrente une saison, et Ampère l’y accompagna f
r notre affection pour vous… » Et encore de Cannes, où il était allé passer son dernier hiver, et où il venait d’éprouver une
s pas en avoir éprouvé une pareille dans toute ma vie) est d’ailleurs passé . J’ai repris mes forces… » Mais les crises se su
plus agréable et où les anxiétés et les douleurs dans lesquelles j’ai passé l’hiver, étant moins violentes, rendraient mon dé
lacer Beaumont que je savais auprès de lui depuis quelque temps et de passer avec mon ami convalescent un mois agréable comme
re invoqués en témoignage. Le goût de l’Antiquité pure et le génie du passé n’étaient pas tout dans son inspiration : en appr
tion d’avoir été une première ébauche, une première épreuve de César, passe encore ; mais qu’il tienne à voir en lui un charl
te, et j’aimerais à ce qu’un vrai critique, la loupe à la main, y eût passé . En attendant, je jouis en mon particulier de lir
craint que ce ne soit encore trop vif, et pour plus de précaution, il passe sa manche dessus. » Ceci me rappelle à moi-même u
eune fille, lui murmurait à l’oreille : « Un peu d’absence, et « cela passera  ! » Il prit donc un grand parti, et le plus grand
re lui-même, pour couper court à toute velléité d’union, il s’en alla passer tout l’automne et tout l’hiver de 1826 à Bonn, et
50 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
runtant ces deux vers : … Où l’éternité réside On retrouve jusqu’au passé  ! « Oh ! que nous avons prié ce matin sur ta tomb
s encore, j’y crois en pleurant. Maurice, un torrent de tristesse m’a passé sur l’âme aujourd’hui. Chaque jour agrandit ta pe
fini. Je le suis dans les trois demeures, je m’arrête aux délices, je passe aux souffrances, aux gouffres de feu. Mon Dieu, m
Peut-être orage ce soir, ramassé par ces vapeurs. Qu’il tonne, qu’il passe des torrents d’eau et de vent ! je voudrais du br
i l’âme. Je me suis assise à l’ombre d’un cerisier, et là, pensant au passé , j’ai pleuré. Tout était vert, frais, doré de sol
à Paris, j’étais dans ses bras, place Notre-Dame-des-Victoires. Un an passé , mon Dieu ! — Que je fus frappée de sa maigreur,
prendre une fleur très jolie. Je l’ai laissée pour le retour, et j’ai passé par un autre chemin. Adieu ma fleur. Quand j’y re
nt soixante-six de mes jours presque uniformes, à voir, un an durant, passer des flots pareils ? La diversion fait l’intérêt d
ui sait depuis quand ? Je me le demande en revenant sur les printemps passés , sur les jours et les lieux où cette rose a fleur
d Dieu ne verrait pas tout, je lui ferais tout voir. Je ne saurais me passer de l’approbation divine en ma vie et mes affectio
mon Dieu, quel jour ! le jour de son mariage. À pareille heure, un an passé , nous étions à l’Abbaye-aux-Bois, lui, vous, moi,
de chants et d’orages. Comme le temps occupe peu d’espace ! Une fois passé , ce n’est rien. Dans ce peu d’espace on pourrait
e blé tout agité, bouillonnant, ondulant sous ces grands souffles qui passent en abaissant et soulevant si vite les épis par mo
s roulant par milliers l’une sur l’autre avec une grâce infinie. J’ai passé une demi-heure à contempler cela et à me figurer
es douleurs, comme le vrai attachement, sont au désert. XV Elle passe quelques heureux jours en Berry, au château de Sa
tingués, aussi remarquables de nature et d’art. On voit que Lenôtre a passé par là. Je vais partir avec les souvenirs les plu
jardin, au salon, qu’il n’ait fait aussi. Hélas ! nous ne faisons que passer sur le pas des morts. » Dernier décembre. « Mon
lus éloquents ; c’est l’huile onctueuse de cette lampe que le dieu du passé s’est allumée à lui-même dans les ruines de son s
mêle les œuvres du frère et de la sœur pour que le génie de l’une fit passer sur la médiocrité de l’autre, mais le volume de M
st le centre. Nulle part, pas même dans Chateaubriand, ce prophète du passé , la noblesse indigente de ces manoirs nobles n’es
51 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
ans soupçonner l’existence de l’électricité. Nous avons aussi bien pu passer , sans l’apercevoir, à côté de la télépathie. Mais
le du juge d’instruction. L’hallucination véridique remonte-t-elle au passé  ? vous étudiez les documents, vous les critiquez,
mon sens, le cerveau ne conserve pas les représentations ou images du passé  ; il emmagasine simplement des habitudes motrices
illeurs pressentir l’analyse psychologique de la mémoire. Que si nous passons aux autres fonctions de la pensée, l’hypothèse qu
e qu’ils font, celui-là saurait sans doute quelque chose de ce qui se passe dans l’esprit, mais il n’en saurait que peu de ch
s l’opération de la mémoire ? Bien des faits semblent indiquer que le passé se conserve jusque dans ses moindres détails et q
eu la vision panoramique, pendant un instant, de la totalité de leur passé . Je pourrais vous citer d’autres exemples, car le
oldat sur qui l’ennemi va tirer et qui se sent perdu. C’est que notre passé tout entier est là, continuellement, et que nous
mécanisme cérébral a précisément pour fonction ici de nous masquer le passé , de n’en laisser transparaître, à chaque instant,
arrière ; il y retrouve toute son histoire. La vision panoramique du passé est donc due à un brusque désintéressement de la
que les mécanismes cérébraux de la mémoire resserrent notre vision du passé . Or, si certains souvenirs inutiles, ou souvenirs
s jours. Telle ou telle d’entre elles pourrait cependant, ici encore, passer en contrebande, surtout quand les mécanismes inhi
regretter ce retard ? Je me suis demandé quelquefois ce qui se serait passé si la science moderne, au lieu de partir des math
rent, en fait, les principes fondamentaux de la mécanique), on aurait passé de l’esprit pur à la vie : la biologie se serait
soient là des qualités naturelles à l’intelligence. L’humanité s’est passée d’elles pendant fort longtemps ; et elles n’aurai
52 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »
e. Il lui met une étoile au front, comme la lanterne à la gondole qui passe . Image juste ! car, sans le nom, le livre, inaper
ondole qui passe. Image juste ! car, sans le nom, le livre, inaperçu, passerait . C’est un livre qui, comme l’auteur, a des ancêtr
s azur sur le sien, quoiqu’elle n’en porte pas. Et en effet, qu’on me passe le mot : Eugénie de Guérin est le talent le plus
Guérin ressemble à ce portrait de sainte Germaine dans lequel on fait passer si gentiment et si chastement à la petite pastour
es lecteurs ! On trouve tout, hommes et choses du temps présent et du passé , dans ce livre qui semble un vomitorium de lectur
cornette, mais elle n’est pas piquante, et cela vaudrait mieux ! Elle passe toutes les thèses avec la même facilité. Les fort
ent littéraire qu’elle aurait dix raisons pour pouvoir très bien s’en passer  ; et d’ailleurs, ce n’est pas un si grand malheur
t-Germain, et qui se moque bien de tout cela, maintenant que la voilà passée comète et, dans son ascension à travers les astre
a un de feuillages, quand Eltha, écartant les branches d’un bosquet, passe « son pâle visage » dans cette cape de verdure, —
eu disserte majestueusement sur Spinosa ou sur Marc-Aurèle, ma pensée passe des jupes et il me trotte dans la tête des peigno
53 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »
ur ne les avait pas, on les désirerait ! Quand on veut ressusciter le passé , le secret du miracle est dans les couleurs qu’on
aud : les premières impressions de la vie, l’enfance, la jeunesse, le passé  ! Tout le drame d’un cœur vierge qu’il nous retra
r flot de sa source ? Plus que personne, Dargaud a senti ce charme du passé qui est une saveur et un poison tout ensemble, et
te, que la plus profonde, la plus remuante poésie, c’est la poésie du passé  ! Il a compris que le front de l’humanité allait
tait bien la véritable couronne ! Il a compris enfin que, de tous les passés de l’homme, la première partie de l’existence, éc
, écoulée au sein d’une famille si vite dévorée par la mort, était le passé le plus touchant et le plus beau, et il nous a ra
dans nos âmes comme dans les horizons, impossibilité de ressaisir ce passé qui, pour l’homme, créature de contradiction, s’e
le souvenir, poésie de la famille qui s’ajoute encore à la poésie du passé , sentiments créés et développés par l’intimité do
 ! Dargaud, le peintre des premiers rayons et des premières nuées qui passent dans l’outremer du ciel de la vie, a des touches
qui a tant d’infini dans le cœur, et qui nous peint si bien (qu’on me passe le mot !) les premiers mouvements d’ailes de notr
54 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168
74 1er janvier 1874 Je jette dans le feu l’almanach de l’année passée , et les pieds sur les chenets, je vois noircir, p
e m’intéressait, j’ai de ma poche acheté le cercueil. » Les années se passent , le peintre et le directeur d’hôpital voisinent,
passent, le peintre et le directeur d’hôpital voisinent, comme par le passé . Un matin, le directeur arrive chez Giraud, tout
nous racontait son enfance, une enfance hâtive et trouble. Elle s’est passée au milieu d’une maison sans argent, sous un père
ui se mouchât dans un mouchoir. Vendredi 13 février Hier, j’ai passé mon après-midi dans l’atelier d’un peintre, nommé
et les grandeurs n’ont rien changé au train de la maison. Et quand on passe dans la chambre à lit, qui sert de petit salon, o
en lui disant que si elle n’en faisait pas, on en ferait de faux qui passeraient pour vrais. Il ajoute : « Enfin elle s’y est mise
iales des constipés et des diarrhéiques, en littérature, et de là, on passe au mécanisme de la langue française. À ce propos,
10 mai Des journées de malaise, de détente morale, des journées passées au lit, dans une vague vie. Là dedans, de temps e
amour, chez un jeune homme distrait. Dimanche 17 mai Ma vie se passe à descendre au jardin voir fleurir des roses, pui
tte de la Parisienne, de ces années. Mercredi 8 juillet Je vais passer ma journée chez Alphonse Daudet, à Champrosay, le
pour la France. Mardi 11 août Le jeune comte de Balloy est venu passer deux ou trois jours ici, avant de se rendre en Pe
avant de se rendre en Perse, où il est nommé second secrétaire. Il a passé trois ans en Chine, et en cause très intelligemme
e tranquillité, de recueillement amoureux. S’il le fait voir, cela se passe à peu près ainsi : il invite un ami, un collectio
ne de malles et de sacs de nuit, une vieille calèche au velours rouge passé , des chaises à porteurs sur lesquelles étaient re
, ont fait renaître le souvenir, et m’ont rappelé que là, où j’allais passer aujourd’hui, j’y avais passé, il y a vingt ans, a
r, et m’ont rappelé que là, où j’allais passer aujourd’hui, j’y avais passé , il y a vingt ans, avec mon frère. Alors pendant
qu’il y a, cette année, quarante ans que je viens, tous les automnes, passer un mois dans cette maison de famille. Je me revoi
s peu remuant, presque triste, et qui, couchant dans la bibliothèque, passait ses nuits à lire les éditions stéréotypées avec l
its à lire les éditions stéréotypées avec les bons yeux de l’enfance, passait ses journées à rêvasser. * * * — Un mot de curé d
Lundi 28 septembre Aujourd’hui, toute la journée, nous l’avons passée chez un machabée. C’est le nom que le lieutenant
vons été inspectionner l’arrivage de deux envois du Japon. Nous avons passé des heures, au milieu de ces formes, de ces coule
is, de carton, de tout cet art capiteux et hallucinatoire. Nous avons passé des heures, tant d’heures, qu’il était quatre heu
t flave du gaz, mal allumé, je regardais la petite Charlotte Bernard, passer des coulisses sur la scène, avec sur sa peau des
et la voilà à barbouiller, à barbouiller. Une feuille couverte, elle passe à une autre, puis à une autre, inventant les fice
l giboule au dehors, elle me parle, dans le vent et la pluie, d’aller passer quinze jours à Nice, de voir en famille d’amis, c
hostie, en fit sceller une dans un coffret. Des années, des années se passèrent , au bout desquelles l’empereur fit ouvrir le coff
55 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332
at, et que ce que nous faisons, tôt ou tard sera reconnu… et pourtant passer par des découragements, avoir les entrailles inqu
* * — Je me demandais comment était née la justice dans le monde ? Je passais aujourd’hui sur un quai. Des gamins jouaient. Le
cicule d’Honoré Fragonard, l’eau-forte : La Lecture. * * * — Comme le passé s’évapore ! Il arrive un moment dans la vie, où c
des yeux aux jeux des autres enfants. Jeudi 16 mars Nous avons passé la journée chez Burty, rue du Petit-Banquier, dan
rbe non faite, on lisait je ne sais quoi d’hostile, de rétracté, d’un passé de bohème qui fait amer. L’un surtout avait une t
ons d’argent l’or rond d’une orange, pendant que de grands bœufs roux passent sous la verdure, emportant sur leur croupe comme
t le nombre des lâches qu’il doit y avoir dans le monde. Tant de gens passent devant vous avec de mauvaises têtes, et qui ne co
ble pour son théâtre, avec un premier acte qui a l’inconvenance de se passer au bal de l’Opéra, et un coup de pistolet de déno
mariés ne sont pas arrivés. J’attends sous le péristyle de la mairie. Passe une lorette, riante et bouffant de la jupe, les y
audeville, qui nous promet une lecture après la pièce de Feydeau, qui passe ces jours-ci. Le soir, en allant à la soirée de N
tions de ces jours-ci nous donnent le brisement de beaucoup d’heures, passées en chemin de fer. Et c’est une fatigue qu’on ne p
és à notre fraternité. Puis il entame tout de suite le second acte et passe au troisième… En nos cervelles, pendant cette lec
rent presque la velléité de les plaindre. 20 mai Ce soir, nous passons la petite porte d’une barrière de bois enverdurée
chambre, une grande jeune fille qui s’en va dans le fond écouter, et passe la soirée à envoyer à son père le sourire de sa f
cinq ans : heureusement que c’était un lit de fer, et qu’elle pouvait passer les pieds et les jambes dehors. 16 juin Bar
in, du garçonnet du jardinier, on avait fait un petit curé, qui avait passé une chemise de nuit sur un jupon noir de la gouve
plusieurs voitures, à Saint-Gratien, où la princesse nous a invités à passer quelques jours. Autour de la table du déjeuner so
soutient mordicus, et contre tous, être un succès… Après déjeuner on passe dans la vérandah, et on attelle le vieux Giraud à
orterait une dot de 400 000 francs et 800 000 francs d’espérances… On passe dans l’atelier aux portières algériennes, au papi
le de ces campagnardes étrusques, où reste comme la marque d’un grand passé  : femmes qui, tout peuple qu’elles sont, restent
ait. Il s’y est refusé. Singulier homme, vrai artiste, original qui a passé sa vie à faire des folies comme l’achat de cette
Au déjeuner, il est question des nominations de la Légion d’honneur, passées au Moniteur. À ce propos, Giraud trouve qu’il y a
nt. Quand on l’entend parler ainsi, l’estime vient pour cet homme qui passe pour un courtisan, et qui, dans cette maison, gar
son, gardant toutes les libertés de la discussion, fait à tout moment passer la voix de la vérité sous le couvert de la blague
portrait. Cela dure presque jusqu’à six heures et demie, où chacun va passer l’habit du dîner. Au second service, on annonce l
que je suis couchée et que j’ai la migraine », fait la princesse. On passe du champagne, et la princesse levant son verre :
irectement à l’Empereur, sans nous en parler, et nous avait invités à passer la fête chez elle, pour nous faire la surprise de
reçue. Ces histoires coupées d’esquisses drolatiques par Got des gens passés et présents du Théâtre-Français, et qui comparait
ine me témoigne un peu de mauvaise humeur d’avoir été ouvrier dans le passé de M. Maréchal. 13 septembre Il est pour le
revient, depuis deux mois… c’est comme une aiguille à tricoter qui me passe là — et il se touche la poitrine à l’endroit du c
s l’amour, mais l’attachement que j’ai pour vous… Nous déjeunions… Je passais là, quatre ou cinq heures… Elle s’en allait, je l
t à travers ce cadre transparent qui ouvre l’appartement sur la mort, passe et repasse, active et glissante, une sœur de Bon-
refermant les yeux, nous dit comme avec le dernier soupir de sa gaîté passée  : « Castor et Pollux. » Rien de déchirant comme c
« C’est cela ! » — et le mouvement trouvé, une petite émotion de joie passe en vous comme une chaleur. On ne se doute pas de
ît pas notre nom, n’a jamais lu un livre de nous. Et il dit : « Si je passais au théâtre, peut-être que… » C’est bien là le mon
nt, la musique du jeu de ses acteurs, et la volupté de cela vous fait passer entre les épaules de petits frissons agréables. P
répétitions, avec ces délicieuses petites bouffées d’orgueil qui vous passent par le nez, aux bons moments de votre pièce, aux
stolet est tiré. La toile tombe dans la clameur d’une émeute. Je vois passer Mme Plessy qui sort de scène avec le courroux d’u
eurs peuvent un rien jouer, et c’est un vrai rayon que l’embellie qui passe sur la figure de Mme Lafontaine, toute joyeuse, d
s amis, les acteurs, et Thierry, nous disant un de ces soirs : « Vous passez des soirées bien cruelles ! » Je ne parle pas seu
olies d’une chambre d’hôtel. 31 décembre Des journées entières, passées à se promener sur une plage perdue dans le brouil
56 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »
ne peux vous le dire ; cela me désole. Ah ! s’ils savaient ce qui se passe dans mon cœur ! Je tremble quelquefois de voir en
nir, direz-vous, c’est une souffrance. Oui, mais qu’y faire ? Il faut passer par là. Il a été nécessaire qu’à une époque on fû
n ami, quand je vous aurai exposé les épreuves par lesquelles j’ai dû passer , et celles qui me sont encore réservées. Je n’ent
inébranlable en venant à Saint-Sulpice était de rompre enfin avec un passé qui n’était plus en harmonie avec mes disposition
, et il n’y avait plus moyen de reculer. C’est alors, mon ami, que je passai les jours les plus cruels de ma vie. Figurez-vous
s pures et douces où je me croyais près de Dieu ; adieu à mon aimable passé , adieu à ces croyances qui m’ont si doucement ber
s qui m’ont si doucement bercé. Plus pour moi de bonheur pur. Plus de passé , pas encore d’avenir. Et ce monde nouveau voudra-
ère. Oh ! que j’en voulais à ma raison de m’avoir ravi mes rêves ! Je passais une partie de mes soirées dans l’église Saint-Sul
acilement poursuivre mes projets actuels ? Ceci est, mon ami, une des passes les plus singulières de ma vie ; j’aurais mille p
longues qu’il me plaît. Ce sont là mes vrais domiciles et ceux où je passe les moments les plus agréables. Cette vie me sera
laient encore bien des peines. Venez donc avec moi, cher ami, et nous passerons ensemble d’agréables moments. Je ne vous ai entre
le, et, en supposant qu’on n’y reste pas toujours, il faut au moins y passer longtemps, La philosophie seule me sourirait, enc
ne grande joie et un grand secours durant ces tristes vacances que le passe dans le plus pénible isolement qui se puisse imag
endrait un supplice. J’imagine que vous avez dû éprouver ceci : il se passe en nous, relativement au bonheur, une espèce de d
éclarer très positivement : « Je verrai toujours comme j’ai vu par le passé , et je ne verrai pas autrement. » Comment vivre u
de croyance à l’avenir, quelque certitude qu’on ait du présent et du passé . Donc… Moi aussi, autrefois, j’aurais juré, et po
nce ès lettres. Quant à l’examen du baccalauréat qu’il n’a pas encore passé , il s’en inquiète fort peu. Il a eu cependant de
57 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
t est reconnue, qui n’a d’ordinaire ni un objet extérieur ni un objet passé [ch. II, § 7, 8, 9], a toujours un objet idéal ;
ain genre de signification, qu’il signifie, bien que présent, un état passé  ? La reconnaissance est un jugement, ou du moins
able ; la parole intérieure est immédiatement comprise. Les choses se passent ainsi ordinairement, parce que, ordinairement, ou
immédiatement et sans effort, c’est que nous profitons de nos efforts passés  : le mot et l’idée ont été peu à peu rapprochés p
t la moindre invention. La facilité actuelle résulte donc des efforts passés  ; ils ont créé des habitudes permanentes qui simp
tement leur expression ne sont nouvelles qu’en apparence ; la part du passé est plus grande en elles que celle du présent. Pr
où l’observation psychologique est devenue possible247, les choses se passent à peu près ainsi ; elles ne peuvent se passer de
ible247, les choses se passent à peu près ainsi ; elles ne peuvent se passer de même chez les enfants. En somme, ni l’état pri
tés dans l’analyse qui précède. Examinons donc de plus près ce qui se passe dans l’esprit de l’homme qui cherche l’expression
gâter sa conception primitive par cet apport importun de l’expérience passée . Ces esprits, chez lesquels les facultés d’attent
e la première, — et nous le montrons ici même, — elle suppose dans le passé de longs efforts de réflexion, dont nous profiton
grande part la qualité de nos jugements nouveaux ; et l’influence du passé ne se borne pas là : les jugements nouveaux suppo
mot leur corresponde, et si, faute d’une juste discrimination, ils ne passent pas inaperçus, ils doivent attendre un certain te
différentes périodes de la pensée ; il sert de médiateur entre le moi passé et le moi présent comme entre mes semblables et m
ans attention, sans discrimination, je ne gagne rien à ce réveil d’un passé sans valeur, et, si je les reçois passivement, je
indre sans se faire prier. »] provisa res représente les réflexions passées . 250. Voilà pourquoi leurs pensées sont d’un nu
 ; les grandes émotions humaines peuvent aider à comprendre ce qui se passe alors chez les mystiques. — Cf. aussi A. Lemoine,
58 (1893) Alfred de Musset
que Moïse ait eu toutes les pensées que lui prête Alfred de Vigny. Il passait ensuite, dans sa lettre, à lui-même et à son aven
issez des règles ; vous ne travaillez que sur les froids monuments du passé . Qu’un homme de génie se présente, et il renverse
jeunesse de la Restauration se sentit désœuvrée. Comparant ce qui se passait autour d’elle à la chevauchée impériale à travers
e de faire son droit, dit-il de lui-même dans les Deux Maîtresses, il passait son temps à se promener aux Tuileries et au boule
outer. Musset ne cachait pas son goût pour le xviiie  siècle, mais on passe à un échappé de collège d’aimer Crébillon fils et
t si fortement rendue qu’elle se communique au lecteur, et qu’on voit passer l’image chère à don Paez : Don Paez cependant, d
esse folle, Il ne pouvait fermer ses paupières sans voir Sa maîtresse passer , blanche avec un œil noir. Ailleurs, la sensatio
nimes Secouant le tabac de vos jabots usés, Avez toussé, — soufflé, —  passé sur vos lunettes Un parement brossé pour les rend
profond : Lorsque la première eau qu’on y verse est impure, La mer y passerait sans laver la souillure ; Car l’abîme est immense
ir cédé à l’influence des Manfred et des « Lara  » : On m’a dit l’an passé que j’imitais Byron ; Vous qui me connaissez, vou
s baisers du zéphyr trembler sur la fontaine, Et l’ombre des tilleuls passer sur mes bras nus ? Ma sœur est une enfant — et je
e n’ai rien volé À la Bibliothèque ; — et, bien que cette histoire Se passe en Orient, je n’en ai point parlé. Il est vrai qu
s-tu pas que changer sans cesse, Nous rend doux et chers les plaisirs passés  ? J’ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N’es
is-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les chagrins passés  ? (1831) Le temps est passé de l’insouciance
Nous rend doux et chers les chagrins passés ? (1831) Le temps est passé de l’insouciance heureuse. Nous arrivons à la gra
es… » Tels furent les débuts de cette liaison fameuse, qu’on ne peut passer sous silence dans une biographie d’Alfred de Muss
moment de la rupture : « Je ne veux plus de toi, mais je ne peux m’en passer  ! » (Lettre à Musset, fév. ou mars 1835.) Et plus
onnément épris pour la première fois de sa vie, avait derrière lui un passé libertin, qui s’attachait à lui comme la tunique
des deux n’en était plus là, mais il ne pouvait en prendre son parti, passait son temps à essayer d’escalader le ciel et à reto
ageait par des soupçons jaloux, par des questions injurieuses sur son passé . « Un quart d’heure après l’avoir insultée, j’éta
tait pas à l’abri des faiblesses humaines et qui, comme lui, avait un passé . Entre les tourmentes, il y avait de beaux et cha
d’heureux jours ; ce n’est pas de ceux-là qu’il faut parler » ; et il passe . George Sand, elle aussi, se débattait entre une
, et les plus doux moments de notre vie seront ceux que nous pourrons passer ensemble. » Musset écrit à Venise de toutes les
soin de moi, et de qui voudrai-je prendre soin désormais ? Comment me passerai -je du bien et du mal que tu me faisais ?… « Je ne
de lui. » « … Je vis à peu près seule… P. vient dîner avec moi. Je passe avec lui les plus doux moments de ma journée à pa
n avoir eu la force. Elle l’a relevé ; elle l’a arraché à son mauvais passé  ; elle a ranimé la foi dans ce cœur qui ne savait
et lui écrit qu’il est perdu, que tout s’écroule autour de lui, qu’il passe des heures à pleurer, à baiser son portrait, à ad
tu ne me reprocheras jamais les deux heures si tristes que nous avons passées . Tu en garderas la mémoire. Elles ont versé sur m
te lettre était trompeur. Il part pour Bade (vers le 25 août ; il est passé à Strasbourg le 28), et ce sont aussitôt des expl
ent dans des alternatives harassantes. Musset, qui avait gardé de son passé moins d’illusions que George Sand, sentait la nau
e fois, son langage est amer. Elle avait prévu ce qui arrive : « … Ce passé qui t’exaltait comme un beau poème, tant que je m
qu’un cauchemar à présent que tu me ressaisis comme une proie… » : ce passé devait infailliblement le faire souffrir. Il faut
formé officiellement. Tout devrait être fini, et cependant les orages passés ne sont rien, moins que rien, auprès de ceux qui
il m’ouvrît sa porte ? Si je m’y couchais en travers jusqu’à ce qu’il passe  ? — Si je me jetais — non pas à ses pieds, c’est
sister et ne pas devenir fous. Ils s’obstinaient à ne pas accepter le passé , leur passé impur et ineffaçable, et à poursuivre
pas devenir fous. Ils s’obstinaient à ne pas accepter le passé, leur passé impur et ineffaçable, et à poursuivre le fantôme
Sainte-Beuve, un jour qu’ils avaient remué les cendres de ce terrible passé . Qu’il en soit ainsi. Paix et pardon à ces malheu
ui me tomba sous la main, je m’aperçus que tout avait changé. Rien du passé n’existait plus, ou, du moins, rien ne se ressemb
nous faut donc revenir un instant en arrière, car Rolla ne peut être passé sous silence. Aucun des poèmes de Musset n’a plus
n demande pas si long. L’homme n’écrit rien sur le sable À l’heure où passe l’aquilon. J’ai vu le temps où ma jeunesse Sur me
voir aimé. Le voilà de nouveau parmi ceux dont parle Bossuet, « qui passent leur vie à remplir l’univers des folies de leur j
une longue théorie de belles dames et de grisettes. Ce retour vers le passé produisit « La Nuit d’octobre » (15 octobre 1837)
faire une femme. Il commence avec assez de calme le récit de la nuit passée à attendre l’infidèle. L’approche de la tempête s
un amour insensé, Mystérieuse et sombre histoire Qui dormiras dans le passé  ! . . . . . . . . . . . . . . . . Pardonnons-nous
ent de leur constance un ciel qui n’est pas un instant le même ; tout passait en eux et autour d’eux, et ils croyaient leurs cœ
immortelle, Et je l’emporte à Dieu ! Les pièces que nous venons de passer en revue sont inséparables. Elles forment l’épilo
ont une sorte de prétention et de fatuité dont son talent pourrait se passer . C’est toujours de la réaction contre la rime et
erge adorable ; elles nous ouvrent son âme innocente : S’il venait à passer , sous ces grands marronniers, Quelque alerte beau
sible ». Il fit la bluette appelée « La Nuit vénitienne », qui aurait passé inaperçue dans un temps de paix littéraire, et qu
e Lorenzaccio germa dans l’esprit de Musset durant les heures rapides passées à Florence avec George Sand, tout à la fin de 183
irréparable dégradation de l’homme touché par la débauche : La mer y passerait sans laver la souillure. Lorenzo de Médicis est
humaine, au pouvoir magique des mots. Il avait vingt ans quand il vit passer le démon tentateur des rêveurs de sa sorte : « C’
Fortunio, moins le dénouement, lui est arrivée en 1828, pendant l’été passé à Auteuil. Jacqueline habitait aux environs de Pa
a cherchais, je la respirais, je vivais de l’ombre de votre vie. Vous passiez le matin sur le seuil de la porte, la nuit j’y re
Tout ce que vous aimiez, je l’aimais ; je m’enivrais de ce qui avait passé sur votre bouche et dans votre cœur. Hélas ! je v
encieuse n’a point été un mystère. Les longues soirées que nous avons passées ensemble sont comme de fraîches oasis dans un dés
aller le dire à la jeune princesse, et cette nouvelle incarnation ne passe pas pour une des moins ressemblantes. Il a été Fa
ai enfermé. Il y a au mur un guichet fort commode, par lequel on lui passe sa nourriture, et il s’en trouve bien, car il a l
littérature dramatique. Musset n’avait pas perdu son temps lorsqu’il passait les nuits à valser — pas toujours en mesure, m’af
auteur dramatique : « Un événement inattendu pour tout le monde s’est passé au Théâtre-Français, le succès complet, gigantesq
e Musset. Quoi qu’il en soit, la trouée était faite ; tout le reste y passa . Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée fut
depuis l’insurrection. Je ne vous dirai rien des horreurs qui se sont passées  ; c’est trop hideux. » « Au milieu de ces aimab
de Musset est le caprice d’une époque blasée et libertine. » Il faut passer un mouvement de dépit au critique dont l’arrêt vi
sse. Au printemps de 1831, les belles dames du faubourg Saint-Germain passaient leurs journées à coller des pains à cacheter en r
s déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d’elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il
u’à d’anciens souvenirs devrait votre amitié. Détournons la tête et passons , Le cœur plein de pitié pour des maux inconnus, e
uelques petits voyages et beaucoup de passions pour rire. En 1845, il passe une partie de l’été dans les Vosges. A son retour
de plants de houblon, de chevaux vicieux et d’ânes éreintés qui m’ont passé devant les yeux… » « Je suis revenu avec une je
saderie ; il n’était plus au pouvoir de personne d’empêcher Musset de passer au premier rang, à côté de Lamartine et de Victor
l’Amour et son bienheureux sourire, tout l’essaim de visions divines passe à peine devant ses yeux, qu’on voit accourir parm
mal et alité. Sœur Marceline n’était pas là, mais son visage patient passa devant les yeux du mourant, lui apportant une der
ue « Musset a réussi à franchir les barrières de Paris », sir Francis passe ses ouvrages en revue. Il en trouve guère qu’à bl
59 (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39
n ? Le public les dédaigne, il les feuillette d’un doigt distrait, et passe outre pour aller à ses affaires ! » Puis le poëte
et se promettant d’acheter quelques fruits à la première paysanne qui passera , afin de calmer la faim à peine endormie. Quand u
rmant les yeux pour ne pas voir, ou nous obstinant à regarder vers un passé que rien ne doit nous faire regretter. On découvr
l’on peut lui tenir le même langage. En effet, en proie à l’amour du passé , regrettant toujours d’inutiles fadaises, antique
à garder, à conserver, à embaumer les momies rongées par les vers du passé . C’est un grand vestiaire où pendent pêle-mêle le
sont des écervelés mal vus de leur compagnie. Au reste, ce regret du passé n’est point rare non plus chez les autres nations
oujours en arrière ; en avant, jamais. En littérature, il est voué au passé  ; en politique, il est voué à la rancune ! À part
s’ils ne l’avaient pas insultée jadis ; ils parlent des gouvernements passés comme s’ils ne les avaient pas jetés dans l’abîme
utionnaire. Une bonne partie de cette société française qui pleure le passé en arrosant des lis et qui tient M. de Vigny en s
. Il dogmatisa longuement, houspilla le récipiendaire pour ses folies passées , lui donna l’absolution, et lui déclara que maint
la hauteur d’une mission quelconque, tourmentée par les regrets d’un passé illusoire, troublée par les angoisses d’une rénov
du nouveau-né de Bethléem ; il me semble qu’au milieu de nous j’ai vu passer des apôtres et que l’on entend parler dans les ai
ion violente d’une race à une autre race, pour substituer l’avenir au passé  ! Les conquêtes seront pacifiques et la guerre el
soit notre lanterne, tournons-la en avant pour éclairer l’avenir ; le passé a eu assez d’étoiles pour n’avoir pas besoin de n
rable citadelle. Pour arriver jusqu’à elle il fallait avoir le mot de passe qui faisait baisser la herse, il fallait connaîtr
raisons et des motifs ; nous devons dire : Pourquoi ? Les jours sont passés où l’on pouvait admirer cette devise qui a sa gra
mille atomes qui nous entourent et que nous ne soupçonnons pas. Il se passe parfois de planète à planète, de fer à aimant, de
s énigmes algébriques, ils ignorent la valeur de certains termes, ils passent des pages et même des chapitres, parce qu’ils y r
dans ce cas, en effet, osant du droit de légitime défense, elles lui passeront sur le corps et l’écraseront si bien qu’il n’en r
. La salle est énorme ; de larges feux l’éclairent au milieu desquels passent des hommes demi-nus, noirs, en sueur, actifs, mus
pour inventer un dieu et qui a assez de vanité bête pour pouvoir s’en passer , ne peut être qu’un misérable ou un imbécile. — Q
taine. Il me semble que les temps de l’école de l’art pour l’art sont passés à jamais ; on demande à un artiste maintenant aut
littéraire a fait fausse route ; il est revenu aux vieux errements du passé . Rien n’est encore perdu, rien n’est même comprom
dernier mot : les poëtes antiques, tourmentés déjà par les regrets du passé ont placé l’âge d’or derrière nous aux premiers t
60 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332
é d’être assises devant son corps à visage découvert. » Les choses se passent plus correctement en ce qui est des évêques : « I
première, dix-huit mois auparavant, s’était assez distingué. Il ne se passe rien d’important dans celle-ci. Au lieu des chass
angeau qui ne le quitte pas rentre dans ses eaux. L’année suivante se passe mieux. Louis XIV part le 17 mars 1691 pour se met
it dresser de longue main les instructions, les études. Les choses se passent comme on l’avait prévu et à point nommé. Louis XI
umanité : « Jeudi 5 avril. — Le roi, en faisant le tour des lignes, a passé à l’hôpital pour voir si l’on avait bien soin des
mps, afin de contribuer davantage à la gloire du roi. » Ainsi tout se passait de part et d’autre en parfait honneur et en court
Dangeau et aux notes que Saint-Simon y joint, et qui n’ont pas toutes passé en substance dans son grand ouvrage. La mort soud
qu’à l’instant où il perd Louvois, Louis XIV se met en devoir de s’en passer . Son emploi étant donné un peu pour la forme et p
d il y a appartement, il s’accoutume à n’y point aller. Il finira par passer tous ses soirs chez Mme de Maintenon, à y travail
roi une relation fort ample de M. de Luxembourg de tout ce qui s’est passé au combat. Le roi nous a dit qu’il n’avait jamais
leau, datée du camp de Gévries, le 21 mai 1692, décrit une revue qu’a passée le roi. Mais quelle revue ! « Le roi, dit-il, fit
int que les Romains en aient vu un tel ; car leurs armées n’ont guère passé , ce me semble, quarante ou tout au plus cinquante
61 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »
Je ne m’exagère point l’importance de ces détails dont la plupart ont passé dans la Vie de Racine écrite par son fils ; mais,
dont elles montrent l’injustice. « M. de Racine, disait Spanheim, a passé du théâtre à la Cour, où il est devenu habile cou
n’est plus à la mode ; mais, pour paraître plus honnête homme et pour passer pour spirituel, il n’est pas fâché qu’on le croie
pour mourir lui-même presque aussitôt, à l’âge de soixante-seize ans passés , on ressent une indignation profonde de ces iniqu
lait ainsi, le 30 janvier 1699, à la veille d’une rechute. Il s’était passé dans l’intervalle un grand événement domestique q
que M. Racine pensait à marier sa fille. Moi qui savais qu’elle avait passé six mois nouvellement auprès de sa grande tante l
int voir quelques jours après à son retour de la campagne. Il y avait passé deux mois, à un autre lieu près de Beaumont-sur-O
u jeune homme, de s’abstenir durant les trois premières nuits, de les passer à deux, à genoux, mains jointes, en continence et
ractère d’éternité. — La joie de la famille Racine dura peu : « Nous passâmes avant-hier l’après-dînée chez votre sœur. Elle es
né, alors à Versailles (30 janvier 1699). — Cette sœur chez qui on va passer une après-dînée n’est pas du tout, comme l’a cru
sa famille me souhaitant auprès de lui par amitié, je fus privé jeudi passé de la consolation de vous écrire. A jeudi prochai
qui s’était chargé de lire au roi l’Epître, eut soin en la lisant, de passer par dessus la tirade jugée périlleuse. En l’écout
62 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358
’il voulait, avait répondu : « Un gigot et une femme ! » * * * — Nous passons la soirée chez Flaubert avec Bouilhet. Causerie s
uvèrent encore en contact, elle ne lui parla jamais de ce qui s’était passé entre eux, mais en toute occasion se montra pour
oir ce qu’étaient devenues ces trois femmes. La dernière fois qu’il y passa , se rendant à Tunis à l’occasion de son roman de
cles de Hugo. Ce qui le frappe surtout dans Hugo, qui a l’ambition de passer pour un penseur : c’est l’absence de pensée. Hugo
Elle ressemble à son regard qui n’est jamais en place, et dans lequel passent , brouillés en une seconde, les regards divers de
erre de leurs biceps ; les maîtres d’armes de régiment, une redingote passée sur leur veste de salle, la tenue martiale et aca
enté un personnage imaginaire, dans la peau et les manches duquel ils passaient , tour à tour, et les bras et leur esprit de blagu
aubert, les affolait même, que la charge consacrée, chaque fois qu’on passait devant la cathédrale de Rouen. L’un disant : « C’
bras de ma nourrice, un joujou, un joujou très cher. Un monsieur qui passait me l’a acheté ! * * * — L’ennui est peut-être un
un jour de police correctionnelle. Une salle blanchie à la chaux, où passe le tuyau d’un poêle, et où un Christ mal peint qu
ond. La petite fille en a pour quatre ans de maison de correction. On passe à une affaire d’outrage aux mœurs. Il y a deux fi
t : des dépositions baveuses, gluantes et qui s’embrouillent. Tout se passe en famille. Il y a une interruption d’audience, o
t Théophile Gautier. Un appartement, rue Taitbout, au cinquième, où a passé un tapissier de lorettes. Un salon capitonné de s
, sur ces têtes qui ont une raie qui va jusque dans le crâne. Puis on passe du Champagne, âgé de vingt-deux ans ; et il est q
g. Il m’a semblé voir l’œuvre de Victor Hugo, quand la postérité aura passé dessus, quand les mots seront rouillés, quand les
ts, semblent l’admirable image de la famille : Soir, Midi, Aube. — Le Passé dans l’ombre bénissant, par-dessus le Présent écl
cher, de cette voix qui semble sortir d’un trou, de cette voix de son passé , un murmure comme un cri de dessous la neige, me
llemands. 10 septembre Dresde… Assis sur sa malle, Saint-Victor passe toute la soirée à causer avec nous. Il dit de Gra
voilà où aboutiront la société et le peuple… De là une impression de passer là-dedans, ainsi qu’un voyageur. Je suis étranger
soin du fouet et du charme irritant de l’orgie, et qui semblent avoir passé beaucoup de leur vie avec des bourgeoises très ad
a foi, on trouvait tant de charme à la singulière villégiature, qu’on passait la nuit à causer : les deux hommes assis sur des
ue les autres. Quel abîme tout cela ! Dimanche 23 décembre Nous passons une partie de la nuit à l’hôpital. … Nous arrivon
nuit à l’hôpital. … Nous arrivons au lit d’un phtisique qui vient de passer à l’instant même. Je regarde et je vois un homme
oré, qui a composé une sorte de jugement dernier de tous les médecins passés et présents aux pieds d’Hippocrate ; par Français
présents aux pieds d’Hippocrate ; par Français, etc., etc. Puis nous passons dans la vraie salle de garde, une petite pièce ci
63 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176
ux ans, nous venions tous les ans, tous les deux, chaque pas remue du passé qui fait lever des souvenirs. Ç’a été notre refug
rance, en 1849, lui avec sa mine si jolie, si rose, si imberbe, qu’il passait , dans les villages que nous traversions, pour une
n Abyssinie, quand un meurtre a été commis, la famille de l’assassiné passe sept jours et sept nuits à remplir de malédiction
hauts et les bas de l’espérance, par lesquels les nerfs de Paris ont passé , depuis le 6 août. Je suis frappé, en lisant les
vards, tous, — hommes et femmes, — interrogent de l’œil la figure qui passe , tendent l’oreille à la bouche qui parle, inquiet
s en temps, d’un cabas, le raisin noir de la vigne de là-bas, qu’elle passe à ses petits-enfants. Samedi 27 août Zola v
ns le sable — tête que flaire, comme dans un baiser, toute brebis qui passe . En les allées des calèches, des grands bœufs hag
nt que tout est là. Puis il se rapproche de la fenêtre, sous laquelle passe le va-et-vient insouciant de Paris, et me dit : «
ncore trois mois, j’étais assis à côté de celui qui est mort, je vois passer devant moi, sur des chevaux fourbus, des fantômes
ers le fort qui l’empêchera de bâtir la maison, où le vieillard qui a passé tant d’heures dans l’air vicié des salles de vent
egistre d’indignation. À l’entrée de la rue de Rivoli, des charrettes passent , laissant voir les quatre pieds de grands bœufs m
s de planches, le parquage de grands bœufs étonnés. Sur le chemin qui passe derrière le Marché aux chevaux, des blouses lisen
nuit d’un tunnel, des lignes de tentes blanches, des chemins creux où passent des canons, des berges de fleuves aux petits para
mente d’une manière formidable. Je descends au boulevard d’Ornano. Il passe au même instant, armé de pelles et précédé de cla
t une tapissière, où il y a trois zouaves blessés, et dont on ne voit passer que le haut des trois fusils, et des têtes jaunes
mise en scène et cette répétition des choses douloureuses qui vont se passer demain, dans ce local, cela frappe plus que s’il
’il est mort. Accoudé sur la grille, pendant que je m’enfonce dans le passé à deux, déjà si lointain, pendant qu’en toussant,
suppression de la Préfecture de Police, demande la levée en masse. —  Passe sur une civière un blessé ou un mort, escorté par
a vues, en affirmant chacun de ses dires, d’un mouvement qui lui fait passer , à tout moment, un gros doigt devant le nez. On d
s, tout fraîchement peintes : Liberté, Égalité, Fraternité. J’en vois passer un autre, son pauvre mouchoir noué sur la tête, u
de ces deux derniers jours, rien du souvenir des blessés qu’on a vus passer . Le soleil d’un dimanche a tout emporté, et Paris
aie du pont-levis du Bois de Boulogne, et les êtres et les choses qui passent sur ce carré de feu, s’y détachent d’une manière
ume une courte pipe de bois. Vendredi 7 octobre Au moment où je passe la Seine sur le viaduc, la canonnière s’enveloppe
semble avoir mêlé le génie militaire au génie de la guerre des rues. Passé le rempart, passé l’enceinte palissadée, on march
le génie militaire au génie de la guerre des rues. Passé le rempart, passé l’enceinte palissadée, on marche entre des troncs
hon rouge, et même des petites bourgeoises, ne sachant en ce temps où passer la soirée. Soudain un coup de sonnette, cette son
onie nuée, comme des coups de pistolet de vermillon. Sur la route, il passe toutes sortes de véhicules : des trains d’artille
neufs un caractère de vieillesse, les reculent, les enfoncent dans le passé . On vague à travers des pierres obscures, sans le
’Auteuil, précédés d’un soldat tenant le cheval par la bride, je vois passer , à cacolet, deux lignards, le teint terreux, et l
luisantes sous le caoutchouc des manteaux mouillés, entre lesquelles passe et se déverse la foule montant l’escalier, la fou
étition de 92, de 93. On est humilié de trouver une copie si plate du passé , si servile, qu’on a été jusqu’à inscrire au fron
le long de chemins inconnus, à la porte du rempart de la Chapelle. Je passe entre des coins de champs bouleversés, des clôtur
Le rappel bat, la générale bat, un vieux garde national apoplectique passe son képi à la main, criant : « Les canailles ! »
hommes d’hier se nommaient eux-mêmes, et à leurs noms, pour les faire passer , ils ajoutaient quelque nom connu, quelque nom il
n dépenser 100 000, 200 000, que sais-je, un million ! » De Trochu on passe au général Guiod, que Berthelot rend responsable
à coup jambes en l’air, et le monde de courir sur le quai, où je vois passer , dans les acclamations de la foule et un cortège
glant de clarté, je me demandais si je n’étais pas dans le tunnel qui passe sous la Tamise. Samedi 5 novembre À dîner,
de de mioches vendeurs : de petits ébouriffés, dont le pan de chemise passe à travers la charpagne sur laquelle ils sont assi
i s’ouvrent et se referment, achetés à la faillite d’un dentiste. Je passe le pont-levis. Le soleil fondu dans le brouillard
audis, leur bat dans les jambes, avec un bruit de fer contre du bois. Passé l’église de Clichy, me voici au milieu de jardins
voit pas, et dont se détache une sentinelle, qui vous crie : « On ne passe pas ! » Je prends à droite un chemin noir de char
nelles ; de tous côtés, des murs percés de trous meurtriers, laissant passer de petits morceaux de ciel ; et tout au loin, par
qui la soutient, la fouette, la fait presque aimer : c’est l’émotion. Passer sous ces coups de canon, se risquer au bout du bo
tres de l’apoplexie. Vendredi 18 novembre Une nuit de cauchemar passée avec les absents, avec ceux que la mort ou l’exil
t spirituel, avec lesquels il faisait son entrée dans un salon, et il passait près de moi, en me jetant un regard, où je ne voy
es yeux, la pâleur des nombreux soldats malades, que je viens de voir passer sur des cacolets. Je vais, à travers le triste ab
es canons sont rangés sur sa pelouse, et les artilleurs font signe de passer au large. Du Pré Catelan, je pousse au Jardin d’A
uction de la population parisienne. Un vieil homme de la campagne qui passe par là, et qui aime les arbres, comme la vieilles
re ces rosses, se tient une population finaude et rougeaude, le fouet passé autour du cou. Maquignons octogénaires et maquign
blanche ; le berger au chapeau rond, au col nu, au sarrau sur lequel passe une grande corde en bandoulière ; ceux-ci, les ri
de fer d’un soufflet, maintenant rouge du charbon de terre allumé, et passe , à une espèce de monsieur en chapeau à haute form
homme en bonnet de laine, aux grandes bottes à entonnoir, un paletot passé sur sa blouse, fait très artistiquement, avec de
et les femmes du peuple ont comme un regard d’aveugle, pour ce qui se passe autour d’elle. La Seine est couverte de mouches q
vent regardés, et font effort pour être à la hauteur du spectacle. Il passe des blessés, assis sur le cul d’une charrette, le
adressés aux passants — des sourires qui donnent envie de pleurer… Il passe des blessés, qui portent sur l’inquiétude de leur
non-savoir de l’amputation, le non-savoir de la vie ou de la mort. Il passe des blessés, qui posent, dans des attitudes arran
là-bas. « Tiens, Ricord ! » fait quelqu’un qui se souvient, en voyant passer le chirurgien dans une voiture. Un garde national
es Châtiments à dire au théâtre, après des choses mystérieuses qui se passent dans l’antichambre, Hugo se laisse tomber sur une
ixé sur le dessin de ses détails. Il rappelle une nuit, tout entière, passée avec Arago à l’Observatoire. Il décrit les lunett
Chaque branche est comme enduite d’une mousse de neige, qu’on dirait passée au candi ; chaque ramure apparaît, ainsi qu’une v
de la prise de Rouen. Être pris d’un amour stupide pour des arbustes, passer des heures, un sécateur à la main, à nettoyer de
chez le marchand de tabac. Et dans les rangs, voletant sur l’épaule, passent rapides les revers rouges du manteau de la cantin
rentrer chez lui. Mercredi 21 décembre En allant au rempart, je passe par des campements de mobiles, où, sous des cèdre
avance l’entrée des Prussiens pour un de ces jours. Les choses qui se passent accusent en haut une telle incapacité, que le peu
e rendre compte de ce qu’il était devenu, il arrivait qu’au moment de passer la porte, — son adieu, le malheureux enfant se me
64 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348
à face, je regardais Mlle *** réfléchissant : — « Qu’est-ce qui vous passe dans la tête ? — Oh ! cette pensée… je ne la dira
, du rire le plus humain. * * * — Je ne sais pas si décidément j’irai passer une année au Japon, mais au moins je m’amuserai d
lleuse beauté, et dans ses promenades et ses chasses aux environs, il passait et repassait souvent par là. Un jour qu’il était
nait, quelques instants, devant les murs de bois, au travers desquels passaient des bruits de paroles qu’il n’entendait pas, mais
obligé de la gagner absolument avec ma plume, moi j’ai été obligé de passer par toutes sortes d’écritures, oui d’écritures mé
Je suis chez Charpentier à faire mes envois, au milieu de commis qui passent , à tout moment, la tête par la porte, et jettent 
us a poursuivis, mon frère et moi, toute la vie. Et à chaque tête qui passe , à chaque lettre qu’on apporte, j’attends toujour
te attirance d’un milieu d’art, et qui me pousse à venir m’asseoir, à passer des heures, dans une boutique de bibelots ou de t
lles pour tout le monde. Le marié est de la race héroïque, qui a fait passer d’Angleterre en Amérique, l’indépendance de la fo
a mariée se fait coiffer par Julie, le marié quitte son habit noir et passe un veston, et Burty, dont la paternité est arrivé
 : un jeune, un vieux. L’adolescent qui semble de la race des Durham, passe le temps à s’éponger, avec son mouchoir, le derri
le long de la rivière, dans l’ombre des grands arbres. Lentes, elles passent détachées sur un champ d’avoine, tout ensoleillé.
serviteur des assemblées gouvernantes. Lundi 9 octobre Journée passée avec les Charpentier, à Champrosay, chez les Daud
es il faut ajouter trois heures de travail de sa femme. Sa fièvre est passée , et il a encore trois feuilletons à revoir. Son d
rd’hui, où c’est vraiment un devoir de voter, je m’abstiens… J’aurais passé toute ma vie, sans voter une seule fois ! Dima
croyaient entendre tout ce qu’on disait de lui et de son roman, et il passe la soirée à combattre, presque avec de l’effroi e
quand je rentre, et que je monte chez elle pour savoir comment elle a passé la journée. Vendredi 28 décembre Hier, chez
x, ces élégantes et efflanquées convalescentes, qui, dans un hôpital, passent devant vous, en le crépuscule de cinq heures, pou
65 (1903) La pensée et le mouvant
e. — Effets rétroactifs du jugement vrai. — Mirage du présent dans le passé . — De l’histoire et des explications historiques.
t pas de plantes ni d’animaux, rien que des hommes ; où les hommes se passeraient de boire et de manger ; où ils ne dormiraient, ne
ophie de l’évolution, échappe aux mathématiques. Son essence étant de passer , aucune de ses parties n’est encore là quand une
bre t de simultanéités d’un certain genre. Entre les simultanéités se passera tout ce qu’on voudra. Le temps pourrait s’accélér
La théorie de l’espace et celle du temps se font ainsi pendant. Pour passer de l’une à l’autre, il a suffi de changer un mot 
un autre encore. Objecte-t-on à l’entendement qu’entre ces points se passe quelque chose ? Vite il intercale des positions n
e ; elle se demande où le mobile est, où le mobile sera, où le mobile passe . Même si elle note le moment du passage, même si
n’est qu’un espace idéal où l’on suppose alignés tous les événements passés , présents et futurs, avec, en outre, un empêcheme
nsurmontable à sa réalisation. Mais de ce sens tout négatif du mot on passe , sans y prendre garde, à un sens positif : on se
t de s’accomplir, la réalité projette derrière elle son ombre dans le passé indéfiniment lointain ; elle paraît ainsi avoir p
sa propre réalisation. De là une erreur qui vicie notre conception du passé  ; de là notre prétention d’anticiper en toute occ
nt donc que rétrospectivement au présent d’autrefois, c’est-à-dire au passé  ; et ils n’avaient pas plus de réalité dans ce pr
ique avant l’apparition du romantisme que n’existe, dans le nuage qui passe , le dessin amusant qu’un artiste y apercevra en o
r ce nuage. Rétroactivement il a créé sa propre préfiguration dans le passé , et une explication de lui-même par ses antécéden
ital des temps modernes est l’avènement de la démocratie. Que dans le passé , tel qu’il fut décrit par les contemporains, nous
e attention considère et même dessine à la lumière de notre évolution passée , mais non pas ce que l’avenir aura rendu pour eux
cidées, car on ne les reconstituerait dans leur intégralité que si le passé avait pu être exprimé par les contemporains en fo
une logique de rétrospection. Elle ne peut pas ne pas rejeter dans le passé , à l’état de possibilités ou de virtualités, les
gement tout mécanique d’éléments préexistants) que le mirage, dans le passé indéfini, de la réalité une fois apparue. Si elle
sé indéfini, de la réalité une fois apparue. Si elle repousse dans le passé , sous forme de possible, ce qui surgit de réalité
ons dans le second, quand nous comparâmes le plan de l’action — où le passé se contracte dans le présent — au plan du rêve, o
du rêve, où se déploie, indivisible et indestructible, la totalité du passé . Mais s’il appartenait à la littérature d’entrepr
nnaissance de l’esprit vient précisément de là, et que dès lors, pour passer de l’intellection à la vision, du relatif à l’abs
sition, une croissance par le dedans, le prolongement ininterrompu du passé dans un présent qui empiète sur l’avenir. C’est l
e. Quelque chose de l’adoration et du respect que l’humanité lui voue passe alors au principe qu’on a décoré de son nom. Et d
es habitudes plus ou moins capables d’imiter l’acte instinctif. Qu’on passe maintenant à l’idée générale complète, je veux di
ules, « comportements » même des êtres vivants. — Maintenant, si nous passons de l’organisé à l’inorganisé, de la matière vivan
avec lui la ressemblance, celui-là l’identité. Nous devons maintenant passer à la troisième catégorie que nous annoncions, aux
le scepticisme antique et le criticisme moderne. Elle peut aussi bien passer à côté de la philosophie kantienne et des « théor
s parurent, quelques-unes sont aujourd’hui banales ; d’autres sont en passe de le devenir. Reconnaissons qu’elles ne pouvaien
lu le travail en commun : et ce travail sera possible si nous faisons passer d’un côté la stabilité absolument définitive du s
nous, la continuité indivisible et indestructible d’une mélodie où le passé entre dans le présent et forme avec lui un tout i
de durer et par conséquent de prolonger sans cesse dans le présent un passé indestructible, nous eût dispensé et même nous eû
ie ». Il n’est pas jusqu’à notre idée d’une conservation intégrale du passé qui n’ait trouvé de plus en plus sa vérification
tous, sur lequel est étalé, comme sur la base d’une pyramide, tout le passé de la personne, jusqu’au point, comparable au som
ur, laquelle se réduisait plus encore et devenait même inétendue pour passer de là dans la conscience : celle-ci, munie de l’E
un être sociable, et c’est lui qui enseigne : nécessairement il fait passer en première ligne tout l’ensemble de résultats ac
continuellement à pétrir, avec la matière qui nous est fournie par le passé et le présent, par l’hérédité et les circonstance
ouver des rapports, établir des relations stables entre des faits qui passent , dégager des lois : opération d’autant plus parfa
éel avec, en plus, un acte de l’esprit qui en rejette l’image dans le passé une fois qu’il s’est produit. Mais c’est ce que n
parfois des terribles inquiétudes du présent pour penser à ce qui se passerait plus tard, une fois la paix rétablie. L’avenir de
influe sur le présent, que le présent introduit quelque chose dans le passé , que l’action remonte le cours du temps et vient
ue en arrière ? » — Cela dépend. Qu’on puisse insérer du réel dans le passé et travailler ainsi à reculons dans le temps, je
, imprévisible et neuve, son image se réfléchit derrière elle dans le passé indéfini ; elle se trouve ainsi avoir été, de tou
la réalité apparue. Le possible est donc le mirage du présent dans le passé  : et comme nous savons que l’avenir finira par êt
produire, nous nous disons que dans notre présent actuel, qui sera le passé de demain, l’image de demain est déjà contenue qu
us ouvrirez. Pourtant du sens tout négatif du terme « possible » vous passez subrepticement, inconsciemment, au sens positif.
rospective ? D’avant en arrière se poursuit un remodelage constant du passé par le présent, de la cause par l’effet. Nous ne
, des thèses qui paraissaient évidentes, des affirmations qui avaient passé jusque-là pour scientifiques, elle souffle à l’or
ir incapable de s’attacher à quoi que ce soit du reste, même à ce qui passe pour capital, même à la distinction entre la Subs
ombre d’aphorismes cueillis chez les néo-platoniciens : nous aurons — passez -moi l’expression — une salade qui ressemblera suf
idéalisme, comme je le disais, ne fait qu’un avec son nominalisme. — Passons maintenant, si vous voulez, à la théorie de Dieu
imultanéité à une simultanéité. Nécessairement elle néglige ce qui se passe dans l’intervalle ; ou, si elle s’en occupe, c’es
os sens à travers la continuité du réel sont celles par où la science passera , que la perception est une science naissante, la
s artificiel, nous nous apercevons dans l’instantané, nous parlons du passé comme de l’aboli, nous voyons dans le souvenir un
lement en surface, dans le moment actuel, mais en profondeur, avec le passé immédiat qui le presse et qui lui imprime son éla
rationalisme intégral et pragmatisme. Cette alliance du présent et du passé est féconde dans tous les domaines : nulle part e
rfait est celui qui connaît toutes choses intuitivement, sans avoir à passer par le raisonnement, l’abstraction et la générali
. Mais comment s’opère-t-elle ? — Remarquons que l’artiste a toujours passé pour un « idéaliste ». On entend par là qu’il est
ces éléments a réellement produit notre vie mentale. Si les choses se passaient ainsi, notre perception serait en effet inextensi
On le montrerait sans peine pour les opérations de la mémoire. Notre passé , ainsi que nous le verrons dans notre prochaine c
valle. » Ou bien encore : « à chaque instant de son trajet, le mobile passe en un certain point, donc on peut distinguer dans
omment l’objet qui se meut serait-il en un point de son trajet ? Il y passe , ou, en d’autres termes, il pourrait y être. Il y
l n’y a ni un substratum rigide immuable ni des états distincts qui y passent comme des acteurs sur une scène. Il y a simplemen
auxquels attacher la pensée et l’existence. Ils estiment que si tout passe , rien n’existe ; et que si la réalité est mobilit
est réel et même constitutif de la réalité, nous devons envisager le passé tout autrement que nous n’avons été habitués à le
hilosophie et par le langage. Nous inclinons à nous représenter notre passé comme de l’inexistant, et les philosophes encoura
ous, le présent seul existe par lui-même : si quelque chose survit du passé , ce ne peut être que par un secours que le présen
le serait de conserver exceptionnellement telles ou telles parties du passé en les emmagasinant dans une espèce de boîte. — E
t une portion aussi grande qu’on voudra de ce que nous appelons notre passé . La distinction que nous faisons entre notre prés
e passé. La distinction que nous faisons entre notre présent et notre passé est donc, sinon arbitraire, du moins relative à l
egard, aussitôt ce qu’elle abandonne du présent devient ipso facto du passé . En un mot, notre présent tombe dans le passé qua
t devient ipso facto du passé. En un mot, notre présent tombe dans le passé quand nous cessons de lui attribuer un intérêt ac
des individus comme de celui des nations : un événement appartient au passé , et il entre dans l’histoire, quand il n’intéress
ible, en arrière, la ligne de séparation entre notre présent et notre passé . Une attention à la vie qui serait suffisamment p
érêt pratique, embrasserait ainsi dans un présent indivisé l’histoire passée tout entière de la personne consciente, — non pas
térêt qu’elle prenait à la vie : aussitôt, comme par enchantement, le passé redevient présent. Chez des personnes qui voient
tôt, il n’y a pas de faculté spéciale dont le rôle soit de retenir du passé pour le verser dans le présent. Le passé se conse
t le rôle soit de retenir du passé pour le verser dans le présent. Le passé se conserve de lui-même, automatiquement. Certes,
eux à l’indivisibilité du changement, au fait que notre plus lointain passé adhère à notre présent et constitue, avec lui, un
c lui, un seul et même changement ininterrompu, il nous semble que le passé est normalement de l’aboli et que la conservation
ble que le passé est normalement de l’aboli et que la conservation du passé a quelque chose d’extraordinaire : nous nous croy
iner un appareil dont la fonction serait d’enregistrer les parties du passé susceptibles de reparaître à la conscience. Mais
ar conséquent de son indivisibilité, ce n’est plus la conservation du passé qu’il s’agira d’expliquer, c’est au contraire son
r notre attention dans la direction de l’avenir, pour la détourner du passé — je veux dire de cette partie de notre histoire
sion de la théorie qui veut que le cerveau serve à la conservation du passé , qu’il emmagasine des souvenirs comme autant de c
pour en choisir une, pourquoi et comment la rejetterons-nous dans le passé quand nous l’apercevrons ? — Passons encore sur c
omment la rejetterons-nous dans le passé quand nous l’apercevrons ? — Passons encore sur ces difficultés. Comment expliquera-t-
utres, concourent à prouver que le cerveau sert ici à choisir dans le passé , à le diminuer, à le simplifier, à l’utiliser, ma
es de ce biais si nous n’avions contracté l’habitude de croire que le passé est aboli. Alors, sa réapparition partielle nous
e cerveau, des boîtes à souvenirs qui conserveraient des fragments de passé , — le cerveau se conservant d’ailleurs lui-même.
emmagasine des souvenirs, nous n’échappons pas à la conclusion que le passé peut se conserver lui-même, automatiquement. Non
peut se conserver lui-même, automatiquement. Non pas seulement notre passé à nous, mais aussi le passé de n’importe quel cha
automatiquement. Non pas seulement notre passé à nous, mais aussi le passé de n’importe quel changement, pourvu toutefois qu
n changement unique et, par là même, indivisible : la conservation du passé dans le présent n’est pas autre chose que l’indiv
hangement est indivisible, et que, dans un changement indivisible, le passé fait corps avec le présent.   Pénétrons-nous de c
termination nécessaire perd toute espèce de signification, puisque le passé y fait corps avec le présent et crée sans cesse a
losophie, nous pouvons nous habituer à ne jamais isoler le présent du passé qu’il traîne avec lui. Grâce à elle, toutes chose
ion simple ; mais extérieurement, pour moi qui le regarde, votre bras passe par un point, puis par un autre point, et entre c
que est cela même. La métaphysique est donc la science qui prétend se passer de symboles. Il y a une réalité au moins que nou
enroulement continuel, comme celui d’un fil sur une pelote, car notre passé nous suit, il se grossit sans cesse du présent qu
e aux mille nuances, avec des dégradations insensibles qui font qu’on passe d’une nuance à l’autre. Un courant de sentiment q
ue pour ne plus voir que le mouvement simple par lequel la conscience passe d’une nuance à l’autre. La vie intérieure est tou
plus ordinairement sur des concepts, et la métaphysique ne saurait se passer des autres sciences. Mais elle n’est proprement e
pas de sentiment, si simple soit-il, qui ne renferme virtuellement le passé et le présent de l’être qui l’éprouve, qui puisse
et d’ailleurs confuse, qui fournit à la science son objet, la science passe tout de suite à l’analyse, qui multiplie à l’infi
e vue, on ne fera une chose. Mais de l’objet, saisi par intuition, on passe sans peine, dans bien des cas, aux deux concepts
n état sans l’addition, au sentiment présent, du souvenir des moments passés . En cela consiste la durée. La durée intérieure e
La durée intérieure est la vie continue d’une mémoire qui prolonge le passé dans le présent, soit que le présent renferme dis
le présent renferme distinctement l’image sans cesse grandissante du passé , soit plutôt qu’il témoigne, par son continuel ch
rière soi à mesure qu’on vieillit davantage. Sans cette survivance du passé dans le présent, il n’y aurait pas de durée, mais
it le réel. Nous ne saurions trop le répéter : de l’intuition on peut passer à l’analyse, mais non pas de l’analyse à l’intuit
’appelle les positions du mobile ou les points par lesquels le mobile passe . Mais avec les positions, fussent-elles en nombre
st réellement en aucun des points ; tout au plus peut-on dire qu’il y passe . Mais le passage, qui est un mouvement, n’a rien
mouvement par voie de composition, ce qui est impossible, alors qu’on passe sans peine du mouvement au ralentissement et à l’
e la trajectoire au trajet, des positions immobiles à la mobilité, et passer de l’un à l’autre par voie de composition. Mais c
rce d’y prendre, comme dans un filet, quelque chose de la réalité qui passe . Ce n’est pas, sans doute, pour obtenir une conna
ns ainsi : « Il y a plus dans l’immuable que dans le mouvant, et l’on passe du stable à l’instable par une simple diminution.
té le plus volontiers leur regard. Plus ils considéraient ces résidus passés à l’état de symboles, plus ils attribuaient à tou
ar-dessus elle un pont élégant, mais que le fleuve mouvant des choses passe entre ces deux travaux d’art sans les toucher. Un
rs comprise et pratiquée comme elle devrait l’être. Cinquante ans ont passé sur son œuvre ; nous n’avons jamais cessé de la l
aractéristique du phénomène vital. Dans un être vivant, les choses se passent comme si une certaine « idée  » intervenait, qui
machine et sa destruction ou son usure, entre la machine et ce qui se passe en elle, on aboutirait sans doute à restaurer sou
de gestes superflus, il n’y a guère de situations nettes ; rien ne se passe aussi simplement, ni aussi complètement, ni aussi
ffirmation « cette barre de fer se dilate » est la copie de ce qui se passe quand j’assiste à la dilatation de la barre de fe
es corps se comporteront en présence de la chaleur ; elle nous aide à passer d’une expérience ancienne à des expériences nouve
indépendant, à travers la diversité et la mobilité des apparences qui passent . Le premier qui s’avisa de croire à cette invaria
expérience intérieure nous montre dans l’habitude une activité qui a passé , par degrés insensibles, de la conscience à l’inc
s de meilleure que ce jour-là. M. Ravaisson aurait pu se contenter de passer en revue les travaux des philosophes les plus ren
es droites, puis des triangles, des rectangles, des carrés ; de là il passera au cercle. Plus tard il arrivera à dessiner les c
ans le Rapport sur la philosophie en France : du mécanique on ne peut passer au vivant par voie de composition ; c’est bien pl
s qui se déploient rend visible à l’œil un souffle d’enthousiasme qui passe sur une âme. Or, à mesure que M. Ravaisson entrai
qu’elle suggère. À beaucoup d’oreilles elle n’apporte que l’écho d’un passé disparu ; mais d’autres y entendent déjà, comme d
t des allées et venues de la pensée, chacune de direction déterminée, passent de l’esprit de Descartes au nôtre par le seul eff
re présente à elle-même, la durée réelle impliquant la persistance du passé dans le présent et la continuité indivisible d’un
xperience, « qui veut dire, non constater froidement une chose qui se passe en dehors de nous, mais éprouver, sentir en soi,
66 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491
consenti à ce que son nom royal décorât le mausolée. Elle voulut bien passer pour Béatrice, qui n’avait que dix ans quand Dant
. Envoyé à l’université de Turin, comme toute la jeune noblesse, il y passa huit ans, qu’il raconte aussi puérilement que son
époque, et tant, tant, tant d’objets déplaisants qui, tous les jours, passaient devant mes yeux, sans compter le plus amer de tou
oute la cour se prit à rire ; le monarque lui-même daigna sourire, et passa outre pour se rendre à la messe qui l’attendait.
la France et au monde que celui des rois capétiens. » VIII Il passe son temps à Londres au métier de cocher amateur,
lement ramener à la vie par son domestique. Il repart pour Turin ; il passe six mois à la campagne chez sa sœur, lisant Volta
eux prend pour le sublime de la volonté ! Quand l’envie de sortir est passée , il se fait tranquillement démailloter par son co
nie. Alfieri s’y décida pour l’amour du toscan. Il commença par aller passer six mois à Florence, au milieu des académiciens d
Nil. Il revint à Turin ; il essaya quelques scènes de tragédie, alla passer quelques mois à Asti pour y cuver ses connaissanc
ide et véridique auteur, étaient autant d’aiguillons qui me faisaient passer outre, autant de raisons qui me criaient dans le
ais, pour peu que l’on y songe, il ne faut y être ni mari ni père. Je passai donc l’Arno, et me voici à Sienne. Je bénirai tou
sur toute chose, et ces accès se renouvelaient si fréquemment que je passais des journées entières, et même des semaines, sans
en fut. L’hiver arriva, et, me trouvant alors à Turin, un jour que je passais mes livres en revue, j’ouvris par hasard un volum
ctobre, je me décidai à aller à Florence, sans savoir au juste si j’y passerais l’hiver, ou si je m’en retournerais à Turin. Mais
lque chose de bon. « Pendant l’été précédent, que j’avais tout entier passé à Florence, comme je l’ai dit, j’y avais souvent
er l’œil. Aller, rester, revenir, ce fut l’affaire de douze jours. Je passai et repassai par Sienne, où je revis mon ami Gori,
as et par les deux jambes et l’ont enlevé de terre ; on lui a jeté et passé sur-le-champ un cordon de soie, qui lui a embrass
et serré les deux bras… Il s’est, dit-on, un peu trouvé mal ; on l’a passé ainsi par la porte du fond du cul-de-sac qui rend
aw, qu’il avait ramenée d’Écosse où elle s’était attachée à lui. Elle passait pour sa femme légitime, portait son nom, et avait
, eussent essayé en vain de le rappeler au sentiment de lui-même ; il passait des années entières sans leur donner signe de vie
re, espérant qu’il va venir d’un instant à l’autre. Une demi-heure se passe , l’heure s’écoule. Enfin le maréchal s’apprête à
Ses mœurs avaient la licence de ses principes. Ses excès en ce genre passent toute vraisemblance : il ne vit point le prétenda
ie. Il parle du Piémont et de ses souverains en Coriolan vengeur ; il passe son temps librement en sigisbé assidu et toléré d
inion dans ses œuvres, héroïsme de boudoir dans sa vie. Il commence à passer pour grand poète sur la foi de quelques essais d’
ronnées d’un meilleur succès. La scène que nous venons de raconter se passait dans la première semaine du mois de décembre 1780
oute bien que si je choisis Naples, c’est que pour s’y rendre il faut passer par Rome. « “Il y avait déjà plus d’un an que s’
67 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
beaucoup moins rigoureuse que la première, parce que notre expérience passée est une expérience individuelle et non plus commu
eplacer dans la durée pure, dont l’écoulement est continu, et où l’on passe , par gradations insensibles, d’un état à l’autre 
sitions instantanées, puisque rien n’y saurait assurer la cohésion du passé et du présent. On pourrait donc, dans une certain
férence capitale qu’à une étape on s’arrête, au lieu qu’ici le mobile passe . Or le passage est un mouvement, et l’arrêt une i
passage ne fait qu’un avec le mouvement même. Quand je vois le mobile passer en un point, je conçois sans doute qu’il puisse s
la perception du mouvement réel. Le mouvement consiste visiblement à passer d’un point à un autre, et par suite à traverser d
de mouvement absolu. Mais les choses changent déjà d’aspect quand on passe des mathématiques à la physique, et de l’étude ab
d’un mouvement, cette sensation est une réalité, et quelque chose se passe effectivement, soit qu’un objet se déplace à mes
des perceptions qui occupent un moment donné, la raison de ce qui se passera au moment suivant. Et le mécanisme ne fait que fo
’arrête aussi la divisibilité. En vain notre imagination s’efforce de passer outre, de diviser les dernières parties à leur to
entre la chose et son entourage ne peut être absolument tranchée ; on passe , par gradations insensibles, de l’une à l’autre :
qualités sensibles l’écoulement continu des choses. Elle prolonge le passé dans le présent, parce que notre action disposera
ortion où notre perception, grossie par la mémoire, aura contracté le passé . Répondre à une action subie par une réaction imm
e et, en se l’assimilant, de la digérer en mouvements de réaction qui passeront à travers les mailles de la nécessité naturelle.
ce toujours, le mouvement renonce à cette solidarité du présent et du passé qui est son essence même. Et comme ces deux aspec
tingue en ce qu’il est, même alors, mémoire, c’est-à-dire synthèse du passé et du présent en vue de l’avenir, en ce qu’il con
a perception, et s’affirmant de plus en plus comme un prolongement du passé dans le présent, un progrès, une évolution vérita
er du rythme d’écoulement des choses, de retenir de mieux en mieux le passé pour influencer de plus en plus profondément l’av
la seconde, les rails se raccordent selon une courbe, de sorte qu’on passe insensiblement d’une voie sur l’autre. Mais y a-t
’imiterait pas déjà à sa manière. Si la matière ne se souvient pas du passé , c’est parce qu’elle répète le passé sans cesse,
la matière ne se souvient pas du passé, c’est parce qu’elle répète le passé sans cesse, parce que, soumise à la nécessité, el
s dont chacun équivaut au précédent et peut s’en déduire : ainsi, son passé est véritablement donné dans son présent. Mais un
ue chose de nouveau : c’est donc en vain qu’on chercherait à lire son passé dans son présent si le passé ne se déposait pas e
onc en vain qu’on chercherait à lire son passé dans son présent si le passé ne se déposait pas en lui à l’état de souvenir. A
eurs fois dans ce livre, il faut, pour des raisons semblables, que le passé soit joué par la matière, imaginé par l’esprit.  
ment. Soit un mobile qui se déplace avec lune certaine vitesse et qui passe simultanément devant deux corps dont l’un est imm
68 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »
oit restée jusqu’ici insensible pour nous, elle viendrait tout à coup passer près de nous. À coup sûr, elle produirait dans no
trajectoires rectilignes qui ne sont troublées que quand une molécule passe très près des parois du vase ou d’une autre moléc
ace et dans ces déplacements continuels, les figures qu’elles forment passent successivement par toutes les combinaisons possib
ourd’hui ? Qu’entend-on par là ? Ce que nous croyons savoir de l’état passé de notre globe, nous le déduisons de son état pré
re l’antécédent du conséquent, c’est-à-dire de conclure du présent au passé . L’astronome qui connaît la situation actuelle de
ruit des éphémérides ; et il peut également en déduire leur situation passée . Les calculs qu’il pourra faire ainsi ne pourront
ourront pas davantage lui apprendre qu’elle n’était pas vraie dans le passé . Encore en ce qui concerne l’avenir, ses éphéméri
îtront peut-être qu’elles étaient fausses. Mais en ce qui concerne le passé , le passé géologique qui n’a pas eu de témoins, l
t-être qu’elles étaient fausses. Mais en ce qui concerne le passé, le passé géologique qui n’a pas eu de témoins, les résulta
comme ceux de toutes les spéculations où nous cherchons à déduire le passé du présent, échappent par leur nature même à tout
rai pas ; il est aussi difficile de justifier ce principe que de s’en passer . Je veux seulement montrer comme les savants l’ap
points quelconques, si nombreux qu’ils soient, on peut toujours faire passer une courbe continue. Sans doute, si cette courbe
sentiel. C’est ce qui explique comment on voit les physiciens actuels passer sans aucune gêne du langage de Fresnel à celui de
69 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »
e de Brest, composé de cent seize navires chargés à couler bas ; il a passé à vingt-cinq lieues de nous, le jour même où nous
Convention tout neuf, je l’ai dit, tout chaud et sincère, sans avoir passé par les épreuves et les manœuvres de la Législati
re un homme de gouvernement sous le Consulat et sous l’Empire. Que se passa-t -il pour lui de 1795 à la fin de 1801, et surtout
laissé peu de trace ! Il semble qu’un rideau y soit tiré sur tout le passé . J’en juge du moins d’après ce qui a été publié p
es de tapis qui tombaient en lambeaux, des licols dont la corde était passée dans la bouche de l’animal pour tenir lieu de bri
, telles étaient les idées que je me formais des moments que j’allais passer aux Sept-Tours jusqu’à l’époque de notre délivran
bin, sans le dire, dut faire quelques retours sur lui-même et sur son passé , et je ne doute pas qu’il n’en ait fait. Je ne ré
artout ailleurs les anciens fonctionnaires capables d’administrer ont passé en Allemagne, à la suite de la conquête ; — en se
es habitants. La plainte fut reçue plus que légèrement. La journée se passa  ; le préfet ne vit pas le maréchal. Mais le soir
me semble que tout cela marche lentement, et cependant les années se passent . Il ne faut point passer sur cette terre sans y l
arche lentement, et cependant les années se passent. Il ne faut point passer sur cette terre sans y laisser des traces qui rec
re et dont partie était déjà chargée sur le Rhin auront de la peine à passer . La consommation journalière dans les cantonnemen
ministre de l’intérieur : « Monseigneur, Par ma lettre du 30 du mois passé , j’ai eu l’honneur d’informer Votre Excellence de
. Saint-André est sur ce beau vaisseau, mais s’il y a une affaire, il passera sur l’excellente frégate la Gentille, capitaine C
ement unies, de six chaises de bois et de la lampe devant laquelle il passait souvent des nuits. Les autres appartements de l’h
70 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404
rce pour chercher mon salut dans la fuite. Cette effroyable cavalerie passait ainsi au grand galop, passait toujours, en lançan
ns la fuite. Cette effroyable cavalerie passait ainsi au grand galop, passait toujours, en lançant sur moi des regards épouvant
rès dur où les étudiants gravaient alors les noms de leurs amis). J’y passai bien deux heures. Enfin, me sentant la tête lourd
el, sauf certaines lacunes d’idées par suite desquelles mes souvenirs passent d’une situation à l’autre sans avoir conscience d
épondit-il. Bref, nous arrivâmes le soir dans une hôtellerie ; nous y passâmes la nuit. Nous repartîmes le lendemain ; nous arri
 ; nous arrivâmes dans une ville, où nous allâmes au théâtre et où je passai , il me semble, plusieurs jours. Puis enfin, comme
71 (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312
années ; M. Philippe Gille, bien que ne changeant rien à ses opinions passées , a dû forcément supprimer, abréger et condenser.
. Le monde lui paraissait fini. Il était comme un mort sur lequel eût passé l’activité de Paris. Il cherchait dans tout ce qu
s kyrie eleison coururent comme un frisson dans cette sorte d’étable, passée à la chaux, au plafond plat, dont on voyait les p
elle eut un rire de volupté. Elle devait mourir avec les fleurs. Je passe deux pages merveilleuses : c’est le pillage des f
ralysée et vit absolument comme une morte ; étendue dans un lit, elle passe sa vie à regarder le ciel, sans pousser une plain
sourire de reconnaissance pour le jour qui se lève, pour l’oiseau qui passe devant ses yeux. Je ne sais pas de philosophie pl
uée à ne penser à rien, et bien mieux, à ne pas me souvenir. Le temps passe plus vite. Ce n’est pas tout ; la pauvre infirm
de ces privilégiées de la société, son fils, lui, innocent de tout le passé , n’aurait jamais à supporter le poids de ses faut
c’est que, jusqu’au jour où votre position sera régularisée, l’enfant passera ses congés, ses vacances même, dans notre maison,
t frappé juste. Naturellement voilà l’enfant rentré chez sa mère. Je passe une scène écrite de main de maître où les domesti
exemples que lui auront donné ses maîtres de Paris, des belles années passées auprès d’eux, de leurs soins infatigables et de l
tesse, et ses yeux fixes semblaient regarder loin, bien loin, vers le passé ou quelque patrie perdue. Était-ce l’absence du g
beau milieu des Champs-Élysées, et non dans ce terrible Dahomey. Je passe rapidement sur des chapitres épisodiques qui sont
ourant. On les avait laissées entrer, quoique l’heure des visites fût passée . Il est des cas où les consignes abaissent toutes
e justice ne soit pas toujours bien sévère, car dans le village où se passe l’action de la Justice des Paysans, les voleurs e
rd suspendue à son cou par un ruban rose flétri ; Stawrowski, un bras passé autour de la belle Juive, la forçait à danser une
r avec nous ? — Il fit crier sa guitare, et les bandits à l’intérieur passèrent à un nouveau couplet. Dans ce moment même, une pi
ple, rencontra un pauvre diable, un camarade d’atelier, qui lentement passait , frôlant la muraille, l’œil sur les pavés, et ten
a la tête, et l’autre s’inclina devant lui ; l’éclair même du couteau passa dans ses prunelles. Michel bondit vers le couteau
ches, les peintres à leurs paletots, sous lesquels de longues blouses passaient . Cette foule, de loin, gardait un effacement plât
l’octroi, en évitant les coulées d’ordures. Puis les employés étaient passés , soufflant dans leurs doigts, mangeant leur pain
ndonnées, ne pleurant plus, lorsque Lantier entra tranquillement. Je passe sur des détails trop vrais et j’arrive à ce table
ite et à gauche par de larges fenêtres claires. Un plein jour blafard passait librement, dans la buée chaude, dans la vapeur d’
voyage. Heureusement, l’omnibus de la rue Rochechouart à la Glacière passait près de l’Asile. Elle descendit rue de la Santé,
qu’ils ne s’rangent pas ? TITI. — Oh ! que d’monde ! Comment que nous passerons  ! LOLO. — On s’coule dans les jambes. Fais comme
que ça amuse le plus, elles disent comme ça qu’elles veulent les voir passer . TITI — Combien qu’ils sont de guillotinés aujour
eu. (Titi descend.) Dites donc, Monsieur au chapeau gris, laissez-moi passer . LE MONSIEUR. — Il n’y a pas de place. LOLO. — Si
LE MONSIEUR. — Il n’y a pas de place. LOLO. — Si, y en a. Laissez-moi passer , hein ? J’suis pas bien gros. LE MONSIEUR. — Pass
en a. Laissez-moi passer, hein ? J’suis pas bien gros. LE MONSIEUR. —  Passe , et dépêche-toi. LOLO. — Laissez-moi passer avec
bien gros. LE MONSIEUR. — Passe, et dépêche-toi. LOLO. — Laissez-moi passer avec mon camarade, c’est la première fois qu’il v
de tant d’œuvres d’élite est un événement littéraire qu’on ne saurait passer sous silence, quelques réserves qu’il faille fair
ces atténuantes », de ce « Oui » redouté, mais non attendu — du froid passe dans tous les dos, et le frisson des spectateurs
l ne la lui fasse pas trop longue, car mieux vaudrait pour elle avoir passé le mauvais quart d’heure de la place de la Roquet
ère, étrangère aux choses présentes, sa pensée s’est reportée vers le passé , elle ne vit plus que là, et c’est à l’ombre du s
es premières années que vont s’éteindre ses derniers jours. Parmi le passé de son enfance dans lequel vivait actuellement to
du Val-d’Ajol. Voici le dénouement du drame : Il y a des années, je passais quelques semaines dans un château des environs de
sucrées. Commençons par le commencement. Le roman, si c’en est un, se passe à Pont-l’Évêque. Voici le portrait de Félicité :
us au milieu du gazon regardaient tranquillement ces quatre personnes passer . Dans la troisième pâture, quelques-uns se levère
rut. La bonne sœur avec un air de componction dit qu’« elle venait de passer  ». En même temps, le glas de Saint-Léonard redoub
connus dans ce portrait qui n’est pas flatté ; le nom d’Oblomovisme a passé dans la langue pour désigner cette apathie qui vi
. Toute la famille, pendant huit jours, est après le même os. L’habit passe et repasse du père au fils, et du fils au père. L
e splendeur doit lui apparaître déjà lointaine et dans un irrévocable passé . Il fallait un courage d’une trempe bien exceptio
ns délicates et soignées, le marquis de Monpavon pompait. L’autre lui passait les lettres déchirées, des paquets de lettres sat
outes les sortes, depuis le billet de l’aventurière : « Je vous ai vu passer au bois, hier, Monsieur le duc… » jusqu’aux repro
la cage, énervés par un tumulte inusité et très attentifs à ce qui se passait comme s’ils étaient en train de faire une étude r
ompagné de deux assistants. La vision avec son murmure de bise glacée passa vite devant Jansoulet, s’engouffra dans le grand
errassiers, tout blancs de cette blancheur crayeuse des os desséchés, passaient avec leurs outils et leurs besaces. Des deuils fu
si grande douleur. Elle appela un domestique et lui demanda ce qui se passait . Le domestique raconta que, depuis le commencemen
er cette dame, dit la mère après une minute de recueillement, et elle passa dans une autre chambre. Antoinette entra, se jeta
singulière, c’est pendant les jours d’été, pendant les mois de repos passés à la campagne, où l’habitant des villes peut trou
en soin de n’en pas aviser la presse, et si le hasard ne m’avait fait passer devant les vitres de Victor-Havard, j’ignorerais
du nouveau livre :   Darthel est un jeune homme curieux des choses du passé  ; le hasard et un orage le conduisent dans un vie
s Étangs. Voici d’abord une partie de la description du château où se passe le roman : La porte s’ouvrit et nous aperçûmes u
et élégant et hardi, prélude des plus étonnantes variations ; sa main passe et repasse, s’allonge et se replie. Bientôt il se
us les côtés en même temps. Vingt fois elle revient sur sa route sans passer par le même chemin. On tremble, on a le vertige.
a signé. J’arrête là mes citations ; aussi bien la moitié du livre y passerait s’il fallait reproduire tous les traits délicats,
bretelles, ne tenait plus que par des ficelles rouges, dont les bouts passaient dans l’intervalle laissé entre son gilet trop cou
ant, le nez contre terre. Les dictionnaires qu’il portait sur son dos passèrent par-dessus sa tête et roulèrent près de lui sans
serein les vaines agitations des hommes et la chute des empires. Je passe pour le moment sur les péripéties des premières,
me feront destituer ; ils me réduiront à la misère. Et pourquoi ? Je passe rapidement sur les événements de la vie d’Etienne
m à Paris. On trouve les sultanes aux prises avec les Parisiennes. Je passe sur les péripéties les plus étranges qui résulten
et le vieux Têterol qu’une convention financière, elle refuse net. Je passe sur des pages charmantes du récit, et j’arrive à
r ? Je n’ai jamais rien demandé à personne, moi ; je me suis toujours passé de tout le monde, moi, et c’est bien le moins qu’
ernier. IX. Jean Aicard. Poèmes de Provence. — 1878. Je ne puis passer sous silence le beau livre que vient de publier M
uissante d’un éclat qui aveuglait les yeux. De temps en temps Vitalis passait la main sous la couverture pour tâter Joli-Cœur ;
paysans le tueraient ; les paroles d’adieu du général-gouverneur lui passèrent dans le cerveau comme une épée flamboyante : « C’
aient le linge et la couverture. — Le feu, vite ! cria quelqu’un. Je passe bien des épisodes intéressants et par le fond et
la guerre de 1870. Dans son régiment, le major Wolfgang Fressermann passait pour un joli garçon. Il avait trente ans, la face
ne veulent manger que la nourriture propre aux enfants du désert. Je passe le récit de mésaventures terribles pour le pauvre
nue ; les complications se multiplient dans la vie de l’Allemand, qui passe par des épreuves sœurs de celles des Mille et Une
t et qui rentre… quelques années plus tard, couverte de diamants ; je passe bien des titres et je trouve, vers la fin du volu
maître, Tobie a recruté suivant le programme les convives désirés. Je passe sur la description des convives et d’une salle à
ommes comme des pairs d’Angleterre, lord Angel invita tout le monde à passer dans la salle à manger, où les cinq hommes, parei
a maison donne l’exemple, il se raconte, et quand il a fini de parler passe la parole à un de ses convives. — Vous voyez en
était inondé comme une queue de paon. Messieurs, j’eus le courage de passer une nuit entière caché dans une armoire de cuisin
èce de pattes, et de les habiller chacune selon son tempérament ! Je passe les récits de quelques convives et je trouve le d
t reproduites avec une grande délicatesse de nuances. Mais le temps a passé , les idées ont changé. Philippe a regardé l’aveni
villiers. La marquise, bien que ne se rendant pas compte de ce qui se passe dans le cœur de Philippe, trouve qu’il met bien d
Mme de Talyas examine curieusement l’envoi de la jeune fille : Elle passa ensuite à l’ouverture de la caisse qu’elle avait
 La Roche-Ermel se leva de son banc et parut attendre que la marquise passât devant elle et débarquât la première. — Ah ! mon
de Talyas, qui s’était levée de son côté et qui jouait avec une rame, passez donc… nous n’en sommes pas à nous faire des polit
n… pas encore… attendez… attendez… Mais, dites-moi, que s’est-il donc passé  ? Et ses yeux se portèrent comme malgré lui vers
distinguer le vrai du faux, de l’exagéré ; aujourd’hui les années ont passé , les recherches ont pu être faites sans passion s
s, comprenant bien par quels supplices, par quelles douleurs avait dû passer ce malheureux père, un honnête homme, pour en êtr
cuisine. Tous poussaient des cris confus ; un étranger qui aurait vu passer un convoi si bizarre, sans connaître la cause qui
C’est aussi dans cette ville, si mes souvenirs sont fidèles, que se passa un incident puéril, mais bien caractéristique ; o
’intervienne pas et qu’on les laisse faire « au nom de l’humanité ». Passons au portrait physique : — Mérimée est un gentilho
ultés expérimentales qui sont le fond et le meilleur de son talent ? Passons maintenant à cette curieuse correspondance et voy
n’est pas difficile de deviner la pensée qui le tourmente : Le temps passe assez vite, sinon d’une manière amusante, et je m
t désolé d’être remplacé auprès de vous. J’ai été fort malade le mois passé , et je ne suis pas encore parfaitement rétabli ;
ar parenthèse, m’inspiraient une telle horreur que je n’en voyais pas passer une sans mettre le pied dessus. Tout à coup, un d
ie en soldat qui a vécu et de la mort en homme qui l’a souvent sentie passer . Ceux que M. Ambert a vus à leurs derniers moment
hevalerie dans son héroïque grandeur, dans sa sublime simplicité. Je passe des scènes sanglantes où le prêtre trouve toujour
plus pour les victimes ; un commandant prussien apprit ce qui s’était passé et en faveur de l’héroïsme du prêtre, fit grâce a
té enlevée la nuit et expulsée du royaume. Quelques années s’étaient passées depuis cette époque, des complications de politiq
rits, mis dans un vase qui était sur la table d’Anckarstroëm (cela se passait chez lui). Le plus jeune, le comte de Horn, mit s
re, quelques petits appartements dans lesquels il avait l’habitude de passer le temps qui précédait l’heure de la représentati
te, c’est que vous vous êtes trompé, la chose ne s’est pas absolument passée comme cela, d’autant que je puis m’en souvenir. —
Napoléon et ce qui est uniquement celle de sa campagne d’Italie ; je passe sur des chefs-d’œuvre de description qui seront b
evelure. Au lieu d’avoir l’idée d’un homme d’esprit rempli de feu, on passe trop facilement à celle d’un homme qu’il ne ferai
nvenu, chez son père, de dire aux amis de la famille qu’il était allé passer quelque temps à Alby, près d’un cousin, de manièr
aira pas de faire à pied. Que de belles et touchantes pages je dois passer pour arriver aux dernières journées de cette gran
porte et conduit chez le commandant, qui le fit mettre en prison. Je passe sur des pages fort intéressantes sur les guerres
itié du temps. Le violoncelle et la contrebasse, placés derrière moi, passaient des mesures et faisaient une basse de contrebande
e silence, applaudirent avec l’expression de la joie la plus vive. Je passai dans l’appartement où se trouvaient ceux qu’on al
mmandai de n’avoir pas l’air de me connaître., M. d’Entrechaux se fit passer pour domestique. À midi, la commission leva sa sé
t pas ce que je lui disais ; son amie m’avait entendu et l’emmena. Je passai depuis midi jusqu’à quatre heures avec ceux qui v
ait été mal écrit sur le registre ; il n’y répondit pas ; le greffier passa aux autres. Il allait se retirer lorsque M. de N…
entendîmes la fatale décharge, et presque au même instant nous vîmes passer sous nos yeux les dépouilles sanglantes de nos am
n’y est dramatisé ; c’est le procès-verbal même des faits qui se sont passés qu’on va lire : L’état d’âme de Pépin était lam
it froid. Le ciel, triste et gris, roulait de gros nuages obscurs qui passaient au-dessus des arbres dépouillés ; le lugubre cort
sentent les moins nombreux vont se coucher, attendant que la majorité passe de leur côté le lendemain. Après tout, il serait
72 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288
’achetai les quatre volumes du prophète scientifique de Berlin, et je passai quatre mois de l’été à lire. Je vous dirai plus l
r du Cosmos. Il naquit à Tégel, le 14 septembre 1769. Les deux frères passèrent leur heureuse enfance dans ce château. Plus tard,
s’élever à l’horizon, par une mer tranquille et un ciel pur. Humboldt passa souvent, avec son ami, une bonne partie de la nui
autre pays… c’est donc un événement qui saisit de joie, quand vient à passer un autre navire ; on se précipite sur le pont, on
t le siège principal de la mission, le couvent de Caripe, où Humboldt passa ces belles nuits de calme et de silence qui, dans
ès. Ses plus grands dangers furent les Mosquitos. Revenu à Cuba, il y passe plusieurs mois en repos et expédie en Europe les
Un navire espagnol le transporte à Carthagène et à Bogota. Neuf mois passés dans ces régions sont employés par Bonpland à her
avants issus du matérialisme le plus pur qui, n’osant pas le nier, le passent sous silence, ou qui disent : Dieu est une hypoth
is plutôt autant de dieux qu’il y a d’êtres existant dans les mondes. Passer Dieu sous silence, c’est le blasphème du sens com
nt de les accompagner dans leurs excursions à travers la ville, et de passer la soirée avec eux. Je fus particulièrement frapp
n jeune homme qui essaye la vie et la pensée. Les quinze jours que je passai dans cette société me permirent d’étudier en sile
ignes crépitantes et les arbres incendiés par l’haleine de feu ; nous passâmes la nuit et la matinée du jour suivant en présence
congrès de Vienne, et mourut peu d’années après à Tégel, où il avait passé son enfance. Homme naturel, grand de sa propre gr
iste qu’il affectait à Paris avec ses amis les libéraux de France. Il passa quelques mois à Tégel, dans la famille de son frè
, mais en vain. Elle reprit ses sens et put assister à tout ce qui se passait autour d’elle. Elle priait beaucoup… » La mouran
ns tous les châteaux royaux, une demeure lui est ouverte, et il ne se passe pas un jour, quand sa santé le lui permet, sans q
même le regarde attentivement, et dit à l’autre : “C’est Humboldt qui passe .” « Son accueil était toujours poli, quelquefois
vaux littéraires jusqu’à une heure où les autres dorment, parce qu’il passait les heures habituelles du travail en grande parti
sept heures du soir, il rentrait au logis où, jusqu’à neuf heures, il passait son temps à lire ou à écrire. Ensuite il retourna
ces, écrivit de lui le 1er décembre 1826 : « Alexandre de Humboldt a passé quelques heures, ce matin, avec moi. Quel homme !
73 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
moins aller. Visiter l’Angleterre pour elle, c’était abdiquer tout le passé de son rôle de reine, et en sacrifier désormais j
disait donc de l’Angleterre, en termes justes et excellents : « J’ai passé environ quatre mois en Angleterre et trois à Lond
e l’a trouvé. Aucune espèce de société, beaucoup de cohues… Comme ils passent neuf mois de l’année en famille où avec très peu
ant les vingt années qu’elle lui survécut. II. Les dix années qu’elle passa avec son ami furent tout entières consacrées par
ts96 : « C’est un grand plaisir, disait-elle (décembre 1802), que de passer son temps à parcourir les différentes idées et op
es, et toujours très-ignorantes. Il y a quelquefois des étrangers qui passent et qui sortent du commun, mais c’est encore bien
’est encore bien rare, et je puis vous assurer que les soirées que je passe seule avec le poète me paraissent bien plus court
avons lu, et le temps s’écoule sans y penser. » Et ailleurs : « Je passe ma journée, au moins une grande partie, au milieu
nt que chez soi, et plus respectueusement qu’à la Cour. » Tout ce qui passait en Italie d’illustre et de distingué allait à Flo
’on ne saurait cependant omettre dans la vie de Mme d’Albany, s’était passé en 1809. Elle fut tout à coup mandée à Paris parl
Mme d’Albany était traitée comme une puissance, elle s’en serait bien passée . Forcée ainsi de rentrer dans ce Paris, alors si
rallonge à sa vie ; mais la sensibilité n’a qu’un âge, et ce qui est passé , ce qui est perdu et véritablement irréparable, n
ont été de leur temps ; mais quand je rencontre quelque part, dans un passé encore voisin de nous et si aisé à vérifier, de c
a parfaitement acceptés et honorés. Et quand les choses se sont ainsi passées d’une manière presque semblable, dans des circons
74 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191
ce brillante et active ; estimé des plus grands généraux, il était en passe d’une assez haute fortune militaire. Une longue l
s, et peut-être qu’elles font une espèce d’infidélité à leur sexe, de passer ainsi de leur naturelle condition aux vrais avant
i j’aimais tant à m’occuper de ces femmes aimables et spirituelles du passé , et à les remettre dans leur vrai jour. Sans comp
régence, où la légèreté de Ninon, encore excitée par celle du temps, passa toutes les bornes et fut sur le point d’amener un
abord, elle était allée au faubourg Saint-Germain où il paraît que se passa le temps de sa plus grande licence. Elle revint à
tint unis entre eux, ou pour le moins sans le moindre bruit. Tout se passait chez elle avec un respect et une décence extérieu
de la régence et de sa première légèreté, devenait Mlle de Lenclos et passait au personnage qu’elle a de plus en plus perfectio
as ses peines. Aujourd’hui que la fleur de votre grande jeunesse est passée (le mot est rude, mais vous me l’avez écrit tant
ès vieux l’un et l’autre, et leur plus grand plaisir est de parler du passé avec regret ou de badiner de la vieillesse avec a
regrette son ami et le voudrait près d’elle : « J’aurais souhaité de passer ce qui me reste de vie avec vous : si vous aviez
our donner l’avantage au leur : vous voilà maîtresse du présent et du passé … » ; malgré toutes ces belles paroles, Ninon viei
nt aux plus vives tendresses même de l’amitié : Que j’envie ceux qui passent en Angleterre, écrit Ninon, et que j’aurais de pl
ue vous pussiez penser de moi ce que vous dites ! écrit Ninon ; je me passerais de toutes les nations. Aussi est-ce à vous que la
). Toutes les deux en ce temps-là tenaient le sceptre de l’esprit, et passaient pour les arbitres des élégances… La dernière avai
75 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188
nt vivait en ce temps-là un gentilhomme qui était au service ? Le roi passait les étés à la frontière, où l’on se battait rudem
ntière, où l’on se battait rudement ; il revenait ensuite d’ordinaire passer les hivers à Paris, et tous les divertissements é
e soin de le dresser, et lui de plaire à cette belle, que l’art avait passé la nature, et qu’il était bien plus honnête homme
attire cette réponse : « Ah ! madame, il ne tient qu’à vous que je ne passe pour être le plus honnête homme de France. » — Le
oulu faire tout ce que M. de Bussy a fait de propos délibéré, on doit passer le reste de ses jours dans la retraite, et souten
valeur des choses et s’en détache autant qu’il lui sied. Pourvu qu’il passât ses après-midi et ses soirs à entretenir Mme de M
rand siècle, les guerres de Flandre, celle de Franche-Comté qui vient passer presque sous ses fenêtres ; tous ses compagnons d
s ses fenêtres ; tous ses compagnons d’armes y seront : « Il vient de passer dix mille hommes à ma porte (à la porte de son ch
ne race et lui faire manger son cœur ; et c’est en effet à quoi Bussy passa le reste de sa vie. Avec Tallemant on est avec un
’est à l’époque de la révocation de l’Édit de Nantes. Il atteignit et passa peut-être l’âge de soixante-douze ans ; on n’a pa
lui du La Fontaine en prose et du Maucroix, en gaulois attique qui a passé par la place Maubert. On a bien parlé de M. de Mo
l gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux toutes ses iniquités passées . Jamais homme n’a tant servi à me guérir de l’hum
76 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434
intes de Jean-Jacques et des reflets de Werther ; mais cela lui avait passé  : il s’était rassis ; il était devenu vieux ; ver
ue de l’histoire ancienne. Comme d’autres, en se rappelant leur temps passé , disent naturellement : Quand j’étais jeune… lui,
é), n’hésita pas à sauter dans le jardin, malgré ses soixante-dix ans passés . M. Rossi n’avait jamais oublié la façon leste do
le présent, il ne voit pas l’avenir en noir, il ne loue pas le temps passé  ; il n’est nullement esclave des habitudes ; il r
ienveillantes et incorrigibles espérances. Après les premières années passées à Berne, dans un état de contrainte et de souffra
oit peu à la règle, il se fie beaucoup aux inclinations, il aime à se passer de discipline. Ces années d’heureuse adolescence
éable que peu connue : Dix-huit ans avant mon séjour à Nyon, j’avais passé quelques mois à Cambridge avec le célèbre poète G
s il ne me parlait de lui, il y avait chez Gray entre à présent et le passé un abîme infranchissable : quand je voulais en ap
Il est en action du matin au soir ; il n’a d’autre récréation que de passer d’une étude à l’autre ; il n’aime rien de ce qu’i
voit ici, et cependant il désire rester plus longtemps, quoiqu’il ait passé déjà toute une quinzaine avec nous. Sa lettre n’a
r le coup que mes soirées solitaires vont me paraître moins légères à passer qu’avant de l’avoir connu. Aussi c’est votre faut
des hommes, qu’il est décidé à quitter son pays, c’est-à-dire à venir passer le prochain hiver en Angleterre, qu’il ne peut su
77 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83
cuté10. Le fait est qu’en nous présentant de Maistre diplomate, il le passait préalablement dans je ne sais quelle teinture de
ère. Nous avons ici les sept dernières années que le comte de Maistre passa à la cour de Russie. Ses débuts sont faits ; il e
bserver avec lui cette grande et unique année par le revers russe, de passer par toutes les vicissitudes d’émotions qui, là-ba
oscow, m’a fait peur à moi-même en me disant : « Lorsque je le voyais passer devant le front, mon cœur battait comme lorsqu’on
u du moins qu’il ne résout jamais que dans un sens exclusif, celui du passé . Il ne paraît pas supposer qu’il y ait des souver
ui fait souche à son tour. Et voilà que quelque chose de ce qui s’est passé dans les temps antiques recommence sous nos yeux,
hauteur de son intelligence ? pourquoi ne pas s’emparer de ce qui se passe sous nos yeux, pour se rendre compte de la manièr
s yeux, pour se rendre compte de la manière dont les choses ont dû se passer dans des temps hors de notre portée et qui nous f
t dont nous sommes les témoins intelligents, qui éclaire pour nous le passé  ; c’est la vie présente et que nous vivons, qui n
xact des faits, et même quand il a cette explication sous la main, il passe outre, il veut quelque chose au-delà ; il s’y com
qu’il parle, on l’entend de loin. Les dernières années que de Maistre passa en Russie furent moins heureuses que ne l’avaient
e déguiser en couleurs de carnaval ? 11. [NdA] Cependant l’éditeur a passé d’un extrême à l’autre, en n’indiquant même pas à
78 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »
s avoir parlé, dit-il28, des états de conscience simples, nous devons passer aux états complexes. Mais tous ceux-ci impliquent
n et l’autre cas, la reconnaissance du souvenir, comme appartenant au passé , est une idée très complexe qui consiste en ces t
duit, et c’est par ce mouvement rapide qu’un fait nous apparaît comme passé , et par suite que la mémoire diffère de l’imagina
’y a que l’idée du moi présentée (moi qui se souvient), l’idée du moi passé (le moi dont on se souvient), et l’idée d’une sér
iment élémentaire du moi, l’origine et la base de cette idée. » Nous passons maintenant aux opérations qui nous donnent les no
événements ou existences réelles peut avoir pour objet le présent, le passé , le futur. 1° Commençons par la croyance qui a po
e titre de la mémoire ; ensuite une extension dans l’avenir des faits passés  : on l’étudiera ci-après. 2° La croyance qui a po
sés : on l’étudiera ci-après. 2° La croyance qui a pour objet un fait passé se ramène à la mémoire. Quand je dis que je me ra
ans une simple association. « L’anticipation du futur par le moyen du passé , bien loin d’être un phénomène sui generis, est r
idée de rien. Quand nous parlons du futur, nous parlons en réalité du passé . Je crois qu’il fera jour demain, qu’il y aura de
la marée se fera sentir à London-Bridge, etc. Ce sont là des idées du passé . « Notre idée du futur et notre idée du passé, c’
Ce sont là des idées du passé. « Notre idée du futur et notre idée du passé , c’est la même chose, avec cette différence qu’il
79 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »
iologie, pourrait lire, dans un cerveau qui travaille, tout ce qui se passe dans la conscience correspondante. » Ou enfin : «
Descartes, dégagée et poussée à l’extrême par ses successeurs, elle a passé , par l’intermédiaire des médecins philosophes du
me psychophysiologique implique un artifice dialectique par lequel on passe subrepticement d’un certain système de notation a
ible que si, par une inconsciente prestidigitation intellectuelle, on passe instantanément du réalisme à l’idéalisme et de l’
baguette magique tous les objets perçus sans rien changer à ce qui se passe dans la conscience, car c’est cet état cérébral c
on contradictoire : la partie est le tout. Mais la vérité est qu’on passe inconsciemment du point de vue idéaliste à un poi
cérébral n’équivaut à la représentation, puisqu’il en fait partie. — Passons maintenant au réalisme, et voyons si la thèse du
eraient, à qui saurait les déchiffrer, le détail complet de ce qui se passe dans la conscience correspondante. Mais comment n
ses propriétés et sa réalité. Vous ne le conservez que parce que vous passez subrepticement au système de notation idéaliste,
s lors, nous le répétons, celui de la partie au tout. De là vous avez passé brusquement à une réalité qui sous-tendrait la re
Alors, comme nos actions dérivent de nos représentations (aussi bien passées que présentes), il faut sous peine d’admettre une
ysique, qu’elle avait déjà au temps de Descartes. 3° L’idée que, pour passer du point de vue (idéaliste) de la représentation
80 (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512
ome ; nous avons une expédition française à Taïti, route égarée où ne passe aucune voile et qui ne mène à aucun but français
vite par la réaction naturelle de la liberté et de la paix. Tout cela passe successivement sous vos yeux comme un panorama pa
des races, des idées, des religions, des empires, par où l’humanité a passé , passe et passera avant de tarir, en faisant ce p
es, des idées, des religions, des empires, par où l’humanité a passé, passe et passera avant de tarir, en faisant ce petit br
dées, des religions, des empires, par où l’humanité a passé, passe et passera avant de tarir, en faisant ce petit bruit que les
ond avec tristesse : Non, l’humanité n’est que l’ombre d’un nuage qui passe sur ce petit globe, encore trop grand et trop per
taire de l’existence entre deux générations tranchées par la mort, du passé et de l’avenir de ce globe, qui n’a plus pour moi
bliothèque, soient devenues la photographie parlante du monde où nous passons sans le connaître, mais qui nous dira lui-même, p
sons sans le connaître, mais qui nous dira lui-même, pendant que nous passons , ce qu’il fut, ce qu’il est, ce qu’il sera ? Les
isant la distance, vous eût raconté en même temps tout ce qui s’était passé avant vous sur chacun de ces espaces circonscrit
81 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « quelque temps après avoir parlé de casanova, et en abordant le livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. » pp. 512-524
ans cesse à travers des pays, villes et bourgades où il ne ferait que passer à la hâte, sans jamais se poser ; à une sorte de
iotisme et de piété, et pour demander pardon d’être la même plume qui passe d’un Casanova au livre des Pèlerins polonais… «
es, Tant d’oiseaux babillards panachés en soldats ? — Le steam-boat a passé  : les vagues accourues Se dressant comme au bruit
é à la couleur et à l’image. C’est bien autre chose si de ses vers on passe à sa prose, à ses romans ; la forme y va encore p
aujourd’hui, même les plus brillantes, en regard des chefs-d’œuvre du passé . On a le talent, l’exécution, une riche palette a
eu trop commun et trop simple ; je demande la permission de n’y point passer . Les poëtes savent les sentiers par instinct ; il
attendre longtemps. En raisonnant ainsi, ou oublie même ce qui s’est passé chez les Latins. Pour trois ou quatre poëtes qui
’est-il pas un peu dur, un peu érudit, un peu obscur ? et pourtant il passe pour être du bon siècle, et il en est ; il imite
plaisir aussitôt en l’outre-passant. Je conçois un talent de peintre passé à la poésie, et s’en repentant, et par moments re
82 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »
ême. Cette force se détruisit par l’excès du travail intellectuel. Il passa du tempérament athlétique à ce tempérament diminu
vêtu en hiver et sans aucune des précautions ordinaires à ceux qui ne passent pas pour délicats. Même en étudiant le corps, il
classifications exactes. Il ne s’en tint pas aux cours de l’École, il passa par tous les degrés de l’externat et de l’interna
tervalles de temps qu’il suppute et qu’il retrouve dans les ombres du passé . Grâce à ceux qui, comme dit Childe-Harold, ont r
re flambeau. N’appauvrissons pas la mémoire humaine et le Panthéon du passé d’une grande image. Si la figure d’Hippocrate se
lie au sacerdoce médical, il le porte écrit dans son cœur. À le voir passer si souvent tout près de l’éclat en l’évitant, et
le il expose la loi des religions, comme il l’entend depuis qu’il est passé , disait-il, de l’état sceptique à une doctrine pl
pose une postérité de plus en plus sérieuse et bien révérente pour le passé , et un passé de plus en plus digne du respect de
érité de plus en plus sérieuse et bien révérente pour le passé, et un passé de plus en plus digne du respect de l’avenir. Pou
blent bien ridicules, bien injustes, bien plats : témoin ce qui s’est passé hier dans le sujet qui nous occupe. Or, combien d
cessairement les plus justes par rapport à nous ni les meilleures. Je passe le plus vite que je puis, car chacune de ces étap
ré fut amené à s’occuper avec suite des origines de notre langue ; il passa décidément de l’antiquité grecque et latine à cet
lectuelle. Cependant un fait grave dans sa vie intellectuelle s’était passé en 1840, un fait auquel il accorde la valeur d’un
ir trouvé la formule précise de ce développement humain, tant dans le passé que dans le présent et l’avenir. Ici, on se heurt
re et de régularité dans l’étude qu’il a faite des éléments divers du passé , n’est-ce pas là une faute heureuse et préférable
uvetage dans le naufrage des mots de l’ancien latin, au moment où ils passèrent au roman ou vieux français. Je ne puis ici qu’ind
On me dira qu’il l’a trop organisée, que les choses ne se sont point passées en fait avec une telle régularité ; que, par exem
iéré humain qui s’amoncelle, en venir à des lois, à des règlements du passé , à des conceptions sommaires, fussent-elles un pe
nité et lors de la rénovation qui s’en est suivie, tout semble s’être passé , dans les contrées gauloise, espagnole, italienne
cher les termes et mots de la langue aussi loin qu’il se peut dans le passé et en les suivant par une série d’exemples ininte
qu’après avoir épuisé ces sens et acceptions de l’usage présent qu’il passe à l’historique du mot depuis les onzième ou douzi
Chaque année il s’accorde un mois, un seul mois de vacances, qu’il va passer avec sa famille au bord de la mer. Une personne d
 Ne négligez pas de dire combien il est bon, simple, charitable. L’an passé , je l’ai vu à Saint-Quay, en Bretagne, établi ave
de Lamennais, n’est nullement désagréable quand il s’anime et qu’il y passe un rayon. Il excite des affections respectueuses,
agers des mondes, Et poursuivant en paix vos courses vagabondes, Vous passez devant nous. Que dis-je ! ce rayon, que tant de
83 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
acte quand elle prépare notre action sur les choses. De même que nous passons par l’immobile pour aller au mouvant, ainsi nous
n de l’une et de l’autre implique la présence des deux. Enfin si l’on passe outre, si, de parti pris, on ferme les yeux sur c
ieur de mon corps, avec les souvenirs que me laissent mes perceptions passées , avec l’impression même, bien positive et bien pl
? Je puis, à la rigueur, écarter mes souvenirs et oublier jusqu’à mon passé immédiat ; je conserve du moins la conscience que
C’est là une opération tout intellectuelle, indépendante de ce qui se passe en dehors de l’esprit. Pensons donc n’importe quo
conséquent pour en parler, tourner le dos à la réalité, qui coule du passé au présent, d’arrière en avant. C’est ce qu’on fa
tons cet esprit de mémoire et surtout du désir de s’appesantir sur le passé . Donnons-lui la faculté de dissocier et de distin
stinguer. Il ne notera plus seulement l’état actuel de la réalité qui passe . Il se représentera le passage comme un changemen
ce qui est. Et comme il n’y a pas de différence essentielle entre un passé qu’on se remémore et un passé qu’on imagine, il a
pas de différence essentielle entre un passé qu’on se remémore et un passé qu’on imagine, il aura vite fait de s’élever à la
chose a disparu, il ne suffit pas d’apercevoir un contraste entre le passé et le présent ; il faut encore tourner le dos au
ésent ; il faut encore tourner le dos au présent, s’appesantir sur le passé , et penser le contraste du passé avec le présent
dos au présent, s’appesantir sur le passé, et penser le contraste du passé avec le présent en termes de passé seulement, san
e passé, et penser le contraste du passé avec le présent en termes de passé seulement, sans y faire figurer le présent. L’idé
lition n’est donc pas une pure idée ; elle implique qu’on regrette le passé ou qu’on le conçoit regrettable, qu’on a quelque
, il n’y a « rien », — rien de ce qu’on voulait obtenir. Notre vie se passe ainsi à combler des vides, que notre intelligence
ulation ne peut s’empêcher d’en faire autant, et, naturellement, elle passe du sens relatif au sens absolu, puisqu’elle s’exe
me n’est pas nécessairement une réalité étrangère à la durée. Si l’on passe (consciemment ou inconsciemment) par l’idée du né
que notre activité saute d’un acte à un acte, il faut que la matière passe d’un état à un état, car c’est seulement dans un
d’un mouvement complexe ? nous voulons savoir, avant tout, ce qui se passe , ce que le mouvement fait, c’est-à-dire le résult
tiplicité indéfinie de devenirs diversement colorés, pour ainsi dire, passe sous nos yeux : nous nous arrangeons pour voir de
en même temps que plus efficace. C’est de prendre sur le régiment qui passe une série d’instantanés, et de projeter ces insta
ans une attitude immobile, il reconstitue la mobilité du régiment qui passe . Il est vrai que, si nous avions affaire aux phot
ellement. Nous prenons des vues quasi instantanées sur la réalité qui passe , et, comme elles sont caractéristiques de cette r
ec lui, de suivre la réalité dans ses détours, et voyons ce qui va se passer .   Sur la continuité d’un certain devenir j’ai pr
tier sur la transition et, entre deux instantanés, chercher ce qui se passe . Mais, puisque j’applique la même méthode, j’arri
ut au plus doit-on dire qu’elle pourrait y être, en ce sens qu’elle y passe et qu’il lui serait loisible de s’y arrêter. Il e
 ? Comment, par exemple, de l’enfance une fois posée comme une chose, passera-t -on à l’adolescence, alors que, par hypothèse, on
vement de l’objet réel. Dans la seconde, « devenir » est un sujet. Il passe au premier plan. Il est la réalité même : enfance
e postulat — Il y a plus dans l’immobile que dans le mouvant, et l’on passe , par voie de diminution ou d’atténuation, de l’im
utres. Ce qui était détendu dans l’espace se retend en forme pure. Et passé , présent, avenir se rétractent en un moment uniqu
. Ainsi procède le philosophe en face de l’univers. L’expérience fait passer sous ses yeux des phénomènes qui courent, eux aus
le Dieu d’Aristote, — nécessairement immuable et étranger à ce qui se passe dans le monde, puisqu’il n’est que la synthèse de
…, etc., enfin de tout intervalle entre 10 et zéro. Mais notre esprit passe naturellement, ici, de la sphère de la quantité à
le isolera, mais toujours elle isolera des moments. Quant à ce qui se passe dans l’intervalle, la science ne s’en préoccupe p
c’est une différence de degré plutôt que de nature. L’esprit humain a passé du premier genre de connaissance au second par pe
elle assimile a des êtres organisés. Mais, quand on cherche ce qui se passe à l’intérieur d’une de ces périodes, en un moment
un autre moment exigerait le plus souvent un effort mathématique qui passe les forces humaines. Mais il nous suffit de savoi
spondre un arrêt virtuel de tous les autres mobiles aux points où ils passent . Et quand on dit qu’un mouvement ou tout autre ch
toire du mobile T soit donnée tout d’un coup, et que toute l’histoire passée , présente et future de l’univers matériel soit ét
rçoit tour à tour, parce qu’elle se représente toujours la succession passée sous forme de juxtaposition. Elle peut d’ailleurs
uxtaposition. Elle peut d’ailleurs le faire, précisément parce que le passé est du déjà inventé, du mort, et non plus de la c
ie. Alors, comme la succession à venir finira par être une succession passée , nous nous persuadons que la durée à venir compor
suadons que la durée à venir comporte le même traitement que la durée passée , qu’elle serait dès maintenant déroulable, que l’
quelle configuration un système prendra, par quel état un changement passera à n’importe quel moment : les moments du temps, q
if 106, et comme le temps a juste autant de réalité que le mouvement, passé , présent et avenir devraient être donnés de toute
ion, mais c’est la pensée qui est l’original, et celle-ci pourrait se passer de traduction, la traduction n’étant faite que po
concentré en Dieu la totalité du réel, il leur devenait difficile de passer de Dieu aux choses, de l’éternité au temps. La di
ue le mécanisme pourrait donner une traduction intégrale de ce qui se passe dans le monde, c’est opter pour une certaine méta
ur quelque intelligence surhumaine, de lire dans le cerveau ce qui se passe dans la conscience, se croit bien loin des métaph
L’univers ne peut donc être un système de lois que si les phénomènes passent à travers le filtre d’une intelligence. Sans dout
84 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
er. III. Moyens d’échapper au trivial —. Recul des événements dans le passé —. Esthétique du souvenir. — L’historique. — L’ant
a étonner le beau, c’est l’étonnant, disait Baudelaire), mais cet art passera vite. Car l’étonnant ne reste longtemps tel, qu’à
ignes extérieurs parfaitement coordonnés et correspondant à ce qui se passe au dedans. Il n’y a pas deux espèces de réalités,
usée par l’habitude. Il y a de la poésie dans la rue par laquelle je passe tous les jours et dont j’ai pour ainsi dire compt
III — Moyens d’échapper au trivial. 1° recul des événements dans le passé Il y a divers moyens d’échapper au trivial, d’
, la sympathie avec soi-même, la sympathie du moi présent pour le moi passé . L’art doit imiter le souvenir ; son but doit êtr
tion, et un jeu désintéressé, précisément parce qu’il a pour objet le passé , c’est-à-dire ce qui ne peut plus être. En outre
ivacité plus ou moins grande de ce rappel ? Ajoutons que les émotions passées se présentent à nous dans une sorte de lointain,
nfin et qu’elle vous sourit, on oublie d’un seul coup la longue heure passée dans la monotonie de l’attente ; cette heure ne s
la monotonie de l’attente ; cette heure ne semble plus former dans le passé qu’un point sombre, bientôt effacé lui-même : c’e
re, bientôt effacé lui-même : c’est là un simple exemple de ce qui se passe sans cesse dans la vie.Tout ce qui était gris, te
isirs, avec les douleurs qui les compensent, semblent remplir tout le passé , tandis qu’en réalité la trame de notre vie a été
is, essayant de retrouver en elles le printemps et la jeunesse. Notre passé est une neige qui tombe et cristallise lentement
, des séductions qui ne sont que de nouvelles illusions. Nos passions passées ne sont plus qu’un spectacle : notre vie nous fai
les souvenirs de telle période de son existence. Le peintre voit son passé à travers des couleurs et des formes, des coucher
t ces nœuds disposés de mille manières rappelaient par association un passé lointain ; en nous aussi se trouvent des points o
s son procédé ne consiste encore qu’à reporter les événements dans un passé abstrait. Les Grecs de Racine ne sont guère Grecs
lors. L’école historique, au contraire, reporte les événements sur le passé concret. Elle fait du réalisme, mais elle l’idéal
il ne reste en notre esprit, des objets replacés ainsi dans le temps passé , qu’une image simple, l’expression du sentiment p
sabre, c’est pour nous le pantalon rouge et trop large du soldat qui passe dans la rue, avec sa figure souvent rougeaude et
e même berceau, joue contre joue, poitrine contre poitrine, les mains passées mutuellement autour de leurs cous, et endormis da
e chose de toi que je ne puis te dire reste pour moi dans l’air où tu passes , sur l’herbe où tu t’assieds… Si je te touche seu
une plante ; la réalité est la même en Orient ou en Occident, dans le passé ou dans le présent ; or, c’est la réalité, la vie
et de tremblement, et la frayeur pénétra jusqu’à mes os.  » Un esprit passa devant ma face, et le poil de ma chair se hérissa
e morne, engourdie dans son immobilité éternelle ! Un oiseau plongeur passe  : il est petit, léger, mouvant comme un regard. I
es symboles de l’universelle transformation des choses, le poète peut passer quelques-uns des degrés insensibles de la vie, no
alzac, de Flaubert, un fait négligeable en apparence, un objet minime passe soudain au premier plan ; toute la perspective ha
t de la description consiste surtout à faire coïncider les images qui passent dans l’esprit de l’écrivain non avec des souvenir
utez, peuples éloignés. » C’est, dit M. Havet, « un chef-d’œuvre où a passé toute l’inspiration du texte ; cela est beau en f
bois était ténébreux… Quelques bruyères sèches, chassées par le vent passaient rapidement et avaient l’air de s’enfuir avec épou
85 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
e de directions divergentes, à apprécier l’importance de ce qui s’est passé sur chacune d’elles, en un mot à déterminer la na
œil jeté sur les espèces fossiles nous montre que la vie aurait pu se passer d’évoluer, ou n’évoluer que dans des limites très
l’appliquer. L’interprétation complète du mouvement évolutif dans le passé , tel que nous le concevons, ne serait possible qu
nos instruments de mesure, notre expérience et notre science. Tout se passera donc comme si l’effort visait simplement à utilis
s et les appareils moteurs qui lui servent d’appendices, tout doit se passer comme si le reste du corps avait pour fonction es
ents nerveux n’auraient aucune raison d’être si cet organisme ne leur passait pas, à eux-mêmes et surtout aux muscles qu’ils ac
dans cette accumulation de glycogène, il est aisé de voir que tout se passe comme si l’effort entier de l’organisme s’employa
d’énergie potentielle, comme si le reste de l’organisme était là pour passer de la force au système nerveux et aux muscles que
pourront pour lui amener de l’énergie potentielle. Or, les choses se passent précisément ainsi, comme le montrent en particuli
e l’organisme est à son service. Qu’on réfléchisse encore à ce qui se passe dans le jeûne prolongé. C’est un fait remarquable
r, de lui créer un milieu intérieur constant, enfin et surtout de lui passer de l’énergie potentielle à convertir en mouvement
réservoir d’indétermination. Que l’essentiel de la poussée vitale ait passé à la création d’appareils de ce genre, c’est ce q
rviraient qu’à faire ressortir l’harmonie fondamentale. Bref, tout se passerait dans la nature comme dans les œuvres du génie hum
rculaire. Comme des tourbillons de poussière soulevés par le vent qui passe , les vivants tournent sur eux-mêmes, suspendus au
s grandissante. Mais chacune des espèces, à travers lesquelles la vie passe , ne vise qu’à sa commodité. Elle va à ce qui dema
 ; mais l’inférence, qui consiste en un fléchissement de l’expérience passée dans le sens de l’expérience présente, est déjà u
uer lorsque nous en avons déjà perdu de vue la nouveauté. Un siècle a passé depuis l’invention de la machine à vapeur, et nou
sont en voie d’éclore. Dans des milliers d’années, quand le recul du passé n’en laissera plus apercevoir que les grandes lig
cipa des deux à la fois, et que, si l’on remontait assez haut dans le passé , on trouverait des instincts plus rapprochés de l
le plus de variations possible sur l’instinct, dont elle voudrait se passer . Elle ne prend tout à fait possession d’elle-même
ste attachée jusqu’au « vol nuptial » ; là, elle saisit l’occasion de passer du mâle à la femelle, et attend tranquillement qu
vision de nourriture et devient nymphe, puis insecte parfait. Tout se passe comme si la larve du Sitaris, dès son éclosion, s
, et aussi à supprimer le rival qui serait sorti de l’œuf. Et tout se passe également comme si le Sitaris lui-même savait que
où une infinité d’objets pourront trouver place tour à tour. Tout se passe comme si la force qui évolue à travers les formes
s de la nature, a pour objet principal le solide inorganisé. Si l’on passait en revue les facultés intellectuelles, on verrait
s positions actuelles ou futures, et non pas au progrès par lequel il passe d’une position à une autre, progrès qui est le mo
a structure. Il faut donc un langage qui permette, à tout instant, de passer de ce qu’on sait à ce qu’on ignore. Il faut un la
ment, reconquise sur elle-même. Mais encore faut-il que la virtualité passe à l’acte. Il est présumable que, sans le langage,
e chose et qui, dissimulé jusque-là, attendait le secours du mot pour passer de l’ombre à la lumière. Mais le mot, en couvrant
objet même, s’il le faut, un équivalent approximatif où les choses se passeront de cette manière. Mais que chaque instant soit un
le Bourdon et l’Abeille, par exemple, la distance est grande, et l’on passerait de l’un à l’autre par une foule d’intermédiaires,
e, la même science et la même ignorance se manifestent. Les choses se passent comme si la cellule connaissait des autres cellul
traînons derrière nous, sans nous en apercevoir, la totalité de notre passé  ; mais notre mémoire ne verse dans le présent que
trait pas qu’il fût possible de percevoir un objet distant sans avoir passé par la perception de tous les objets intermédiair
t trop pénétrée aussi d’intelligence, quelque chose de ce qui doit se passer dans la conscience d’un insecte agissant par inst
et de notre prochain chapitre. Mais déjà les faits que nous venons de passer en revue nous suggéreraient l’idée de rattacher l
ontre les actions possibles. Mais il faut remarquer que les choses se passeraient exactement de même si la conscience, au lieu d’êt
urer le réel, desserrerait ainsi l’étau, et laisserait plus librement passer la conscience. Dans cette seconde hypothèse, comm
ndamment de la perception actuelle. Il ne se borne pas à jouer sa vie passée , il se la représente et il la rêve. La modificati
s uns et des autres, et d’arriver à l’indépendance. Que les choses se passent bien ainsi, que la seconde des deux hypothèses so
encore qu’on ne puisse pas la subsumer à une véritable idée. Tout se passe comme si un large courant de conscience avait pén
le le déclanche, en lui assignant, il est vrai, sa direction. Tout se passe enfin comme si la mainmise de l’intelligence sur
xemple, des cas de dégradation et de régression où le système nerveux passe à l’arrière-plan. Et surtout il faut joindre au s
86 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138
à Vézelise, le 16 décembre 1716. Il était gentilhomme et pauvre ; il passa sa première jeunesse au service et à Lunéville, à
alant et bien tourné : « Ce sont autant de myrtes dont une feuille ne passe pas l’autre », disait de lui Parny ou Boufflers,
rut que le 9 février 1803. Durant cette dernière moitié de sa vie, il passait la belle saison dans la vallée de Montmorency, à
point ; mais soyez très certain que c’est le seul de notre siècle qui passera à la postérité, parce que le fond en est utile, p
issance assez précise, il se demande comment M. de Saint-Lambert, qui passe une partie de sa vie à la campagne, n’a pas mieux
dans ce poème si fort vanté à sa naissance et aujourd’hui tout entier passé . Saint-Lambert manquait des sources vraies d’où s
sous son prunier en fleur, il a d’un côté Montaigne ouvert (je le lui passe , quoique ce ne soit pas le moment), mais de l’aut
ne dira-t-on pas de Delille ? C’est proprement le poète visiteur qui passe de jardin en jardin, de volière en volière : tous
captivité pendant les six mois brumeux, neigeux et pluvieux, qui ont passé sur ma tête en prison : ce même courage ne m’a po
idée précise et vive, par opposition aux divers noms que je viens de passer en revue. William Cowper est loin d’être parfait
déjà, ils puissent posséder enfin les jouissances qu’ils entrevoient, passer les années du déclin au sein de la quiétude, répa
ui soit sorti de ses mains, la femme mérite d’être aimée, non adorée. Passez donc sans retard à des scènes plus actives, rasse
x, aux bains de mer, et y portent avec elles leur frivole tourbillon, passent et posent devant lui tour à tour. Ainsi il énumèr
87 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
uivant pour un peu de temps ! Que l’éternité vous console du jour qui passe  ! Je vais annoncer le désespoir à vos pauvres par
la vie, lui sacrifiant à son insu la mienne. CCLIII Enfin elle passa  ; je n’osai pas, par mauvaise honte, m’approcher
s. CCLVI Moi, cependant, j’avais promis à Hyeronimo de revenir passer avec lui la dernière nuit, sans crainte d’être dé
lune qui éclaire la première ou la dernière heure de la nuit. Elle se passa ainsi ; mais enfin nous entendîmes quatre coups d
genoux la tête entre mes mains devant l’autel, comme un mourant qui a passé la nuit dans les larmes en pensant à ses péchés.
t la tante en filant sa quenouille, je vais vous dire comment cela se passa , grâce à la Providence et à la bonne duchesse. El
pour leur rapporter tout ce qui serait nécessaire à leur vie, et pour passer avec eux le dimanche à la cabane, seul jour de la
nsoler les pauvres galériens. Les sentinelles me laissèrent librement passer la grille de l’arsenal et entrer dans la cour int
sais rien ; le vent même ne le pourrait pas dire, car il n’aurait pu passer entre ma bouche et la sienne. Nous restâmes une p
avaient horreur de s’approcher de lui. Les sbires de Lucques, dont il passait pour avoir tué le chef par trahison, l’avaient re
our eux, et je revenais la nuit, sans peur et sans honte, à Livourne, passer la journée dans la cour, auprès de la loge de mon
la fièvre, et veillant quand il dormait. Que de mois, monsieur, nous passâmes ainsi : lui, toujours plus languissant ; moi, tou
en le tenant sur le rebord extérieur de la loge ; quelquefois même il passait ses petites mains à travers la grille et jouait a
88 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »
e ; il les sait toutes, même celle des oiseaux. Je ne lui ai pas fait passer d’examen, mais ce que je veux, ce que le lecteur
s l’ordre moral et littéraire… qu’une Brinvilliers-Siraudin ! V Passez , passez, bonhomme ! on vous a donné ! Voilà tout
e moral et littéraire… qu’une Brinvilliers-Siraudin ! V Passez, passez , bonhomme ! on vous a donné ! Voilà tout ce que l
u’il fasse le bonhomme, et on lui a beaucoup trop donné. Mais il peut passer maintenant, — et il passera, — on ne lui donnera
on lui a beaucoup trop donné. Mais il peut passer maintenant, — et il passera , — on ne lui donnera plus ! L’introduction d’aujo
cela, croyez bien que, malgré sa vocation de gratte-papier, Renan ne passerait pas tout son temps à gratter et à sous-peser des
rotestante, cherchant avec sa lanterne individuelle — ce falot falot, passez -moi le mot ! — le sens réel des Livres Saints, qu
ment facile à reconnaître que le Jésus-Christ dans le temps. Celui-ci passa , — transiit, — le Thabor ne flamba qu’une minute,
mmes dans l’humanité, sur ce point de terre calciné, la Judée, virent passer l’adorable visage et en sentirent sur eux les ray
représentés, en tout, par quatre témoignages… Mais l’Église, elle, ne passe point. Elle demeure. Elle se tient, solide et imm
nt de Jésus-Christ : « Tout me serait aisé si je pouvais parfois voir passer sa robe bleue ». Elle ne pensait pas que l’Église
rist qu’elle demandait ; mais avec cette différence que cette robe ne passait point et qu’on pouvait la voir toujours ! Eh bien
ianisme ne disparaîtrait pas pour cela dans cette destruction : on se passerait des Évangiles et de leur lettre, et l’enseignemen
89 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »
ns pas de rechercher, de remuer, de déployer pour la centième fois le passé . En même temps que l’activité industrielle et l’i
heureuse idée, et qui permettra de revoir au naturel une époque déjà passée pour plusieurs à l’état de roman. Voilà, si je co
que ce soit l’air du jour de leur être d’autant plus sévère qu’elles passent pour avoir été plus indulgentes, ne me paraissent
femmes, j’ai prononcé ce mot de siècle (terme bien injurieux), on me passera encore d’insister sur quelques distinctions que j
uf années de plus qu’elle a sans les paraître , que le temps qu’elle passe au couvent et avant son entrée à la petite cour d
Bastille, et qu’elle le trouve si différent de ce qu’il était par le passé  : « Il étoit déjà fort mal, dit-elle, de la malad
aunay ; le trait des objets, dès qu’elle les a réfléchis, reste comme passé à une légère eau-forte. Grimm, dans sa Correspon
e, recherchée, brillante ; ce couvent de Saint-Louis à Rouen, où elle passa ses plus belles années, était « comme un petit Ét
es, irrécusables, à ajouter au chapitre des Femmes, de même qu’elle a passé plus de trente ans de sa vie à pratiquer et à com
finissantes. Il est un degré d’expérience et de connaissance du fond, passé lequel il n’y a plus d’intérêt à rien, pas même a
rner vivre à son petit couvent de Saint-Louis à Rouen ; où elle avait passé ses seules années de bonheur. Elle y fît un petit
90 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
es maux physiques de la nature. Eh bien, me dit alors M. L., si, pour passer ma vie avec elle, il avait fallu me résigner à ce
, sans qu’il puisse s’offrir dans l’avenir une chance de retrouver le passé , une raison même de ne pas cesser de souffrir, da
n qu’elle souhaite, agit fortement sur un attachement, qui ne peut se passer d’enthousiasme ; la grâce des manières, de l’espr
sa propre folie, pour éviter de juger le cœur de ce qu’on aimait ; le passé même ne reste plus pour faire vivre de souvenirs 
int de sa volonté ; qu’en lui parlant, en le voyant, il ressentira le passé , il retrouvera ce qu’il a éprouvé ; que des cœurs
pitié par aucun malheur apparent ; seule en secret, tout votre être a passé de la vie à la mort. Quelle ressource dans le mon
suspendues dans les rapports des hommes avec les femmes ; ils peuvent passer pour bons, et leur avoir causé la plus affreuse d
la puissance humaine puisse produire dans une autre âme ; ils peuvent passer pour vrais, et les avoir trompées : enfin, ils pe
n’y a point de souvenirs profonds, si l’on ne croit pas aux droits du passé sur l’avenir, si quelque idée de reconnaissance n
mélancolie, quelle femme, toutefois, quand l’époque des passions est passée , ne s’applaudit pas de s’être détournée de leur r
gieux, mais politiquement, je crois que les républiques ne peuvent se passer du sentiment qui portait les Anciens à se donner
91 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »
eux qui nous révèlent quelque chose d’un peu intéressant. L’homme qui passe une année à déterrer dans quelque village d’Itali
e-Dame de Paris. Le travail enragé de presque tous les érudits sur le passé n’aboutit la plupart du temps qu’à découvrir ou à
esogne la plus vaine, de l’érudit qui découvre les choses inutiles du passé , ou du « chroniqueur » qui raille l’érudit et qui
de respect pour les érudits parce que leur manie implique l’amour du passé , et que cet amour est une piété et une vertu. C’e
amour du passé, et que cet amour est une piété et une vertu. C’est le passé qui nous a faits : malheur à qui ne s’y intéresse
songé le songe de la vie — et de retrouver leur âme en moi. C’est le passé qui fait le prix du présent et qui donne au prése
it le prix du présent et qui donne au présent sa forme. C’est dans le passé qu’il faut vivre, fût-ce pour en avoir pitié : en
tre né si tôt, une terreur devant l’inconnu. Au contraire, le rêve du passé est plein de charmes secrets : il prolonge ma vie
e et il me fait éprouver que j’ai un bon cœur. Joignez que l’étude du passé est souvent une excellente leçon de sagesse et qu
serait une joie pour moi d’avoir été déjà glorieux bien loin dans le passé  ; mais, si nous ne sommes pas de haute lignée par
elle a fait perdre à nos aïeux l’amour et presque le souvenir de leur passé , il s’ensuit qu’aujourd’hui, bien que plus éloign
92 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
t Mercier du Tableau de Paris ! Des maîtres dans l’art d’écrire, nous passons aux badigeonneurs du carrefour ! Des rois et des
passons aux badigeonneurs du carrefour ! Des rois et des princes nous passons , aux valets de la garde-robe ! Eh bien ! à ces gr
ées à la curiosité publique et aux quolibets des marquis. Ces gens-là passent leur vie à se chercher sans se rencontrer, ignora
regard, de son visage ; infatigable, impénétrable, habile ? Ils sont passés à l’état des fossiles, ces courtisans, la honte d
ont le centre est partout, et la circonférence nulle part, La Bruyère passe à un autre pays, qui était quelque chose, au temp
à un autre pays, qui était quelque chose, au temps de La Bruyère, il passe ou plutôt il revient à la cour. La cour était un
monnaie ; où l’honneur, la vertu, la conscience, étaient des oripeaux passés de mode ; où l’on voyait, c’est toujours La Bruyè
n son temps, la grande étendue d’esprit qu’il faut aux hommes pour se passer de charges et d’emplois ; aujourd’hui ce sont les
naille ? » Et ceci dit, il rentre dans son repos ! Si maintenant nous passons au chapitre inépuisable, au chapitre des femmes,
inventait le billet à La Châtre ; ce bon billet devenait proverbe et passait facilement dans la sagesse des nations. Il n’y a
de mœurs nouvelles, étranges, incroyables, dont les salons du siècle passé ne pouvaient avoir aucune idée, pas plus que nous
gue elle-même, ce rebelle instrument, indocile aux plus habiles… elle passe , elle s’efface, elle meurt. La langue que je par
trouvons encore à contempler quelqu’un de ces frais pastels du siècle passé , à demi effacés par le soleil des printemps envol
e nos jours, elle était la seule qui pût raconter dignement ce qui se passe dans ces petits salons dorés, sur ces sofas qui p
e de sa voix, ou bien ornée de cet esprit si fin, ou tout au moins en passe de conquérir un peu de sa popularité européenne ;
Elle savait confusément que si, d’ordinaire, le comédien et l’artiste passent vite, la durée est un des caractères du grand art
lle est si bien le langage de la meilleure compagnie, même quand elle passe par la bouche de Frontin ou de Lisette, qu’il est
llons, disaient-ils en se séparant, allons voir aujourd’hui ce qui se passe à l’assemblée des notables, nous reprendrons dema
t pour elle que mademoiselle Mars était morte ! Le club des femmes ! Passez , à mademoiselle Mars, son flacon d’éther et son é
ument le maître des esprits et des âmes ! Ah ! l’homme heureux qui se passe de moi, qui avais tant de peine à me passer de lu
h ! l’homme heureux qui se passe de moi, qui avais tant de peine à me passer de lui ! » Elle aimait M. Scribe à dater du jour
le était née pour ainsi dire sur le théâtre, au beau moment du siècle passé , à Versailles, au beau milieu du plus grand monde
n théâtre, mademoiselle Mars s’est sentie vivre ; elle vivait dans le passé , elle vivait dans le présent. — C’était elle enco
 C’était elle encore ! on la saluait du regard ; on disait, la voyant passer  : — La voici ! c’est mademoiselle Mars ! On la vo
érités, elle ne se croit pas dispensée de le louer pour ses triomphes passés . La critique ne dit pas : « Ce n’est rien, c’est
e rien ne revient, de ce qui est mort. Est-ce vivre, en effet, que de passer à l’état d’une langue morte, d’un chef-d’œuvre ou
exhale encore la suave odeur de nos saulées ; elle fut écrite, l’été passé , au bord de notre fleuve bien-aimé, ce diantre de
93 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
la porte bien close, La jeune nichée éclose Des saintetés de l’amour, Passe du lait de la mère Au pain savoureux qu’un père P
fin tous ses jours, Pour faire confluer, là-bas, en un seul cours Le passé , l’avenir, ces deux moitiés de vie Dont l’une dit
ux moitiés de vie Dont l’une dit jamais et l’autre dit toujours. Ce passé , doux Éden dont notre âme est sortie, De notre ét
e et les affaires politiques, d’accord pour me congédier de Paris. Je passe ce congé au centre de mes occupations de vendeur
le berceau de nous tous, les enfants de ce nid maintenant désert. Je passai devant la porte de ma cour sans y entrer ; je sui
s l’impossible passion de ce qui n’est plus !… Vouloir ressusciter le passé , ce n’est pas d’un homme, c’est d’un Dieu ; l’hom
ures douces ou amères, de visions apparues, embrassées et perdues qui passèrent devant mon esprit. Le soleil avait baissé sans qu
iens là-bas dans le grand jardin sous les tours, qu’on ne voyait plus passer les chevaux blancs qui portaient des dames et des
hèvres ? Depuis quand avez-vous perdu tout à fait la vue ? Et comment passez -vous le temps que Dieu vous a mesuré plus large q
er, les maisons qui fument, les bœufs qui pâturent, les voyageurs qui passent et qui devisent en passant sur la route, comme je
-il en souriant ; « j’en ai sur les mains, j’en ai sous les pieds. Je passe des heures entières à écouter près des ruches les
siècle, de retrouver dans une bruyère les traces d’un sentier où il a passé dans ses beaux jours, et qu’il croyait effacées p
es prés voisins accouraient au bruit de ses pas sur les pierres ; ils passaient leurs têtes au-dessus des haies qui bordent le se
tracent, causent ou pleurent comme les murs. C’est un abrégé de notre passé . J’y retrouvais toutes les heures au soleil ou à
J’y retrouvais toutes les heures au soleil ou à l’ombre que j’y avais passées , toutes les poésies de mes livres et de mon cœur
ion et du domaine de Saint-Point, cette nécessité ne fît pas du moins passer ce domaine des morts dans les mains d’une famille
té. J’y suis resté plus longtemps aujourd’hui et plus absorbé dans le passé et dans l’avenir, qu’à aucun autre de mes retours
fille, et je rentrai sans avoir osé regarder le pauvre père !   J’ai passé la soirée à vous écrire : ce cœur a besoin de cri
94 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »
re99, sur cette Hollandaise si originale et si libre de pensée, qui a passé sa vie en Suisse et a écrit une foule d’ouvrages
in fuyant la maison paternelle, ou plutôt s’échappant de Paris, où il passait l’été de 1787, pour courir seul, à pied, à cheval
e refaire chez son indulgente amie à Colombier près de Neuchâtel ; il passe là six semaines ou deux mois de repos, de gaieté,
mêmes erreurs et les mêmes agitations, presque les mêmes idées, mais passées à une autre filière et reçues par un monde différ
mais nécessaires, elle avait vu ses espérances trompées, sa jeunesse passer sans plaisir, et la vieillesse enfin l’avait atte
liste, et qui ne doit pas avoir moins de quarante-cinq ans, est venue passer quelque temps à Paris dans la famille de M. Necke
envoie les lettres à la poste de quelque grande ville par laquelle je passe . « J’ai balancé comment je voyagerais ; je voulai
’air pauvre, il l’insulte ou le fuit. Mon seul échappatoire, c’est de passer , sans le dire, pour quelque journeyman qui s’en r
ir quelque chose comme lecteur ou chambellan de la duchesse ; mais il passera auparavant par le canton de Vaud et par Colombier
ent d’octobre 1787. Je crois bien qu’avant de se rendre à Lausanne il passa (et je lui en sais gré) par Colombier : il y arri
ore. Voltaire, à son retour de Prusse et avant de s’établir à Ferney, passa trois hivers à Lausanne (1756-1758) ; il s’y plut
), de tout ce qui vous entoure ; j’ai si bien contracté l’habitude de passer mes soirées auprès de vous, de souper avec la bon
à cause de vous que je l’aime. Je lui sais gré d’avoir su vous faire passer quelques moments agréables, je l’aime d’être une
du sur ma pénible manière d’être un charme qui l’adoucissait. J’avais passé trois mois seul, sans voir l’humeur, l’avarice et
e chez moi ne serait rien ; mais de chez vous ! de chez vous, où j’ai passé deux mois si paisibles, si heureux, malgré les de
joies mangées en une nuit par un renard. Si c’était des oies, encore passe  ! Mais cela est bien réparé par la force et la vé
étais plus épuisé par l’humeur des autres et par la mienne. Deux mois passés à Beausoleil, trop malade en général (quoique pas
l et j’irai à Colombier, — j’avais goûté le repos : deux mois ensuite passés près de vous, j’avais deviné vos idées et vous av
ne font jamais faute longtemps avec lui ; tout ce qui y prête et qui passe à sa portée est vite saisi. Et en même temps on n
pavanent et s’y étendent, vous pardonneriez aux monuments d’un amour passé d’avoir usurpé une place en si bonne compagnie.  
qu’il n’en était plus depuis longtemps à ses premières armes. « J’ai passé mon après-dînée à faire des visites, et j’avais p
armes. « J’ai passé mon après-dînée à faire des visites, et j’avais passé ma matinée à acheter, angliser, arranger, essayer
ment pour avoir quelque chose à dire et un canevas sur lequel broder. Passe encore. Mon oncle et moi nous aimerions assez à n
de vous. Je vous avouerai que je trouve bien un peu dur que vous ayez passé tout d’un coup du charmant heural à une correspon
Eh ! qu’est-ce que j’y perdrai, je vous en prie ? J’espère ne jamais passer pour un imbécile ; mais, du reste, que m’importe
ui où je l’ai connu ! Que bénie soit l’influence perfide qui m’a fait passer deux mois à Colombier et quinze jours chez M. de 
vous aurez des habitudes et des occupations avec lesquelles vous vous passerez très-bien de ces fréquentes lettres. Qu’est-ce, s
trompe pour mes menus plaisirs) très-malheureux. Mais enfin la vie se passe , et mourir après s’être amusé ou s’être ennuyé di
dolence et l’obscurité, voir jour après jour et semaine après semaine passer , Kammerjunker171, et quoi encore ? Kammerjunker,
et les 50 louis avec eux. Le moment de l’intérêt et de la curiosité a passé trop vite. Vous ne me paraissez pas démocrate. Je
eviens d’une paresse inconcevable, et c’est à force de paresse que je passe d’une idée à l’autre. Je voudrais pouvoir me donn
ourd’hui quand on doit crever demain. Thompson, l’auteur des Saisons, passait souvent des jours entiers dans son lit, et quand
ais pas, et que les démocrates prudents évitent de me voir de peur de passer pour jacobins, cet argument ferait peut-être moin
nde le bonheur. » Ces reprises heureuses, ces secousses de printemps passent vite ; ils retombent, et la fin de cette année 17
e de sensibilité qui ne sert qu’à me tourmenter, mobile au point d’en passer pour fol, sujet à des accès de mélancolie qui int
al des jours anciens ne se recommence jamais ; ce rapprochement ne se passe point sans des brouilleries nouvelles, des explic
le de M. Loève-Veimars. Benjamin Constant n’a pas vingt-neuf ans ; il passe au premier abord pour un jeune Suisse républicain
à Colombier et goûté par tous. Le salon d’ici lui va mieux. S’il n’y passait que deux heures par jour, il serait pour lui la m
s par jour, il serait pour lui la meilleure étude. Mais, hélas ! il y passe dix-huit heures, il ne vit plus que dans ce salon
était bâti sur l’amas de poussière et de cendre que nous avons vu. Il passa sa vie à faire de la politique libérale sans esti
reçues, et vous serez au-dessus de tous les beaux esprits présents et passés . C’est un conseil que j’ose donner à mon amie à l
’une manière pénible. » 110. Près de Neuchâtel ; Mme de Charrière y passait la plus grande partie de l’année. 111. Un des pr
e vous m’avez envoyés l’année dernière, ils ont duré jusqu’à la foire passée  ; à présent il ne me manque qu’un froc et de la b
dredis. Malgré tous les plaisirs que je me propose, je préférerais de passer quelques moments avec vous, ma chère grand’mère :
isir-là va au cœur, il me rend heureux, il m’est utile. Les autres ne passent pas les yeux ni les oreilles, et ils laissent un
aient quitté la France à la révocation de l’Édit de Nantes ; il avait passé des années à la cour d’Angleterre en qualité de g
8. Le célèbre philologue. 139. Il veut dire qu’il faut toujours leur passer quelques travers, en prendre son parti d’avance a
que je rève et que je subtilise pour tâcher de rattraper les plaisirs passés . C’est tout comme vous : j’aime à vous ressembler
sprit. J’ai écrit il y a longtemps au malheureux Knecht (un ami) : Je passerai comme une ombre sur la terre entre le malheur et
rière, la toilette n’avait guère été un article de rigueur ; elle lui passait volontiers le négligé. Lorsque plus tard elle le
95 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95
é non pas douloureuse, mais d’une anxiété délicieuse : il me semblait passer par des épreuves maçonniques, dont je n’avais pas
émotion d’un péril d’où l’on serait sûr de sortir, et qui vous ferait passer dans le corps un frisson de plaisir peureux. * *
int la parole ; s’amuser du jour présent, juger le journal, remuer le passé , comme si l’on tisonnait l’histoire, faire jailli
ussion, le courant des natures et des tempéraments ; voir ses paroles passer sur l’expression des visages, et surprendre le ne
digné ; avoir la sensation de cette communication électrique qui fait passer votre idée dans les idées, qui vous écoutent ; jo
ique exerce une fascination. Car c’est incontestable, les costumes du passé , de grands noms vaguement entendus et le lointain
té ravi, — absolument, disons-le, comme le public des Français. Il se passera en effet encore bien du temps avant que le mot vr
r l’art d’une chose. Tous me rappellent toujours un peu celui-là, qui passait sa vie à étudier des dessins anciens. Il n’en ava
les paysages, la société, — cette société si impénétrable ; enfin le passé , le présent, l’avenir. Heureusement qu’il y a de
leurs d’une seconde, des diaphanéités d’un instant, à peine visibles, passent sur leur peau qui frémit ; suspendues sur le brui
ôt. — L’infirmité du bonheur de l’homme est faite de son sentiment du passé et de l’avenir. Son présent souffre toujours un p
ond que deux choses à envier en nous, deux choses dont nos envieux se passent parfaitement : notre affection et notre honorabil
rre dedans. » Puis ce sont des bribes de chansons ordurières, puis un passé d’hôpital : « J’y ai été deux fois aux Enfants-Tr
ment des coups de pied. — Ah ! au fait, aujourd’hui il y en a une qui passe à la Justice… C’est la dix-huitième fois, et elle
avait annoncé qu’elle irait seulement dans trois cabinets… qu’elle ne passerait pas au Palais… Des blagues… Viens-t’en, ma gosse…
e, d’une manière très intéressante, de longues heures de sa jeunesse, passées dans une chambre où il y avait un cent de fagots,
(qui avait élevé mon frère) mangeait avec nous. Oui, une habitude du passé , qui, certains jours, faisait entrer le domestiqu
là des souvenirs qui font tressaillir… Il faut, pour s’intéresser au passé , qu’il nous revienne dans le cœur. Le passé qui n
aut, pour s’intéresser au passé, qu’il nous revienne dans le cœur. Le passé qui ne revient que dans l’esprit, est un passé mo
ienne dans le cœur. Le passé qui ne revient que dans l’esprit, est un passé mort. * * * — On me racontait que des internes av
milièrement une pipe, se met à décrocher ses tableaux, et me les fait passer sous les yeux, sans me dissimuler ses admirations
s qui les frottent à un semblant de monde. Tous les hommes de lettres passeraient ici, que pas un n’irait figurer dans ce trémousso
e duc avait dit : Gendarmes, découvrez l’accusé ! » Puis Sainte-Beuve passe de Pasquier à Louis XVIII, à son mot à ses minist
art, c’est de la vie… Oui, une impression que nulle autre peinture du passé ne nous a donnée ailleurs… Stupéfiant musée de la
en train de travailler, et se laisse aller à retrouver, à revoir son passé . Elle parle de son mariage, de la Russie, de l’Em
is de mauvaise humeur.” Alors il se mit à me raconter qu’il venait de passer une revue. C’était en hiver et il avait vu, par u
es 36 ans, on nous appelle les enfants. Une maison où mon frère vient passer ses vacances depuis 1833, et où je l’accompagne d
au, une bayonnette, une petite glace de foire avec des plumes de geai passées derrière, deux faucilles, une corne pour appeler
ait voir que la vie est de l’histoire ! 2 décembre Tout un mois passé au vent, à l’air, à la pluie, à la gelée, les pie
l a fait quatre-vingts études d’après des filles. 6 décembre Je passe chez Pierre Gavarni. Je lui trouve une douleur en
semble, dit-il, que ce n’est pas arrivé… Je ne puis parler de lui au passé . » Pierre me raconte qu’il est arrivé à quatre he
les Giraud, et nous deux, comme hommes de lettres. 30 décembre Passé aujourd’hui devant l’ancienne maison de Gavarni,
96 (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »
losophique, il appartient tout entier à l’avenir, et ne s’enchaîne au passé par aucun préjugé d’école ; mais en même temps, c
îne au passé par aucun préjugé d’école ; mais en même temps, c’est au passé surtout étudié positivement et avec impartialité,
e d’esprits ardents, studieux, intelligents, qui, jeunes, après avoir passé déjà par des phases diverses, et avoir joint à un
veraine de l’accomplir : car le temps de ces découvertes magiques est passé  ; un fiat lux social n’est possible qu’à l’aurore
iement improvisé, de mémoire de jeune France. Le dernier mois s’était passé aux querelles politiques, à aiguiser ses épées, à
nts, les mêmes pratiques idolâtriques que l’adoration réchauffée d’un passé enseveli. Qui l’eût dit, quand une jeunesse arist
iolence Aux penchants naturels d’un invincible essor ! Assez pour ton passé de deuil et de silence ! à ton jeune avenir renai
dans sa personne. Le jury l’a compris de la sorte. Les choses se sont passées comme elles se passeront toutes les fois qu’on co
ry l’a compris de la sorte. Les choses se sont passées comme elles se passeront toutes les fois qu’on confrontera le génie, défen
97 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »
mes de théâtre, il a, une ou deux fois, essayé d’un certain genre qui passe , avec raison, pour plus noble, plus sérieux et pl
eau du Théâtre-Français, de l'y lancer avec verve et largeur : cela a passé sans faire un pli. Le genre a fait son entrée dan
dans M. Dumas. Une fois le ton pris et accepté et applaudi, le reste passe  ; le sujet a beau être scabreux, graveleux même :
ourd’hui, on ne supporterait plus le mot si franc, si gros ; la chose passe toujours, et d’autant mieux, avec quelque ragoût
matérielle, serait classée par là même ; en amusant beaucoup, elle ne passerait jamais un étage secondaire ; un conte de La Fonta
alier ; allons donc ; sachez (mais ne le dites pas) que je n’ai point passé la nuit ici ; j’ai promis de  ne pas dire où je s
nvraisemblable dont on lui sait mauvais gré. Sans dire même où elle a passé la nuit, il lui suffisait tout d’abord de protest
, il lui suffisait tout d’abord de protester qu’elle ne l’avait point passée dans l’appartement, pour tranquilliser le chevali
98 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »
ui tendent à refaire un monde sans modèle, ces systèmes insulteurs du passé et que j’appellerais parricides, car ils mordent
stoire et d’y lire. Enveloppé dans la grande parole de Leibnitz : le passé est gros de l’avenir , comme dans un talisman de
de l’avenir , comme dans un talisman de vérité, il a cherché dans le passé la clef du difficile problème qu’on pose en ce mo
la condition humaine. Maîtrisé par l’idée spéciale de son livre, il a passé vite sur tous les caractères qui distinguent le m
France, d’une raison : qu’avec de telles idées on veut recommencer le passé . Recommencer le passé, voilà le grand mot ! Mais
qu’avec de telles idées on veut recommencer le passé. Recommencer le passé , voilà le grand mot ! Mais d’abord pourquoi pas,
encer le passé, voilà le grand mot ! Mais d’abord pourquoi pas, si ce passé fut intelligent, et en tant que cela soit possibl
n les acceptait comme on les donne, ne seraient pas seulement avec le passé une rupture haineuse et profonde, ils mèneraient
99 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Banville. Les Odes funambulesques. »
e de la triste production contemporaine, elle en donne acte, avant de passer outre, à l’éditeur qui se permet cette nouveauté,
ute son âme ! Il y plonge, il s’y baigne, il s’y berce et, qu’on nous passe le mot, il y pique d’épouvantables têtes, car ave
e plus haut ou de plus profond qu’un épiderme, rougissant ou pâle, ne passe dans cette langue ouvragée comme une cassolette p
ent et l’image, mais renversée du sérieux au burlesque : Un jour Ali passait , les têtes les plus hautes, etc. Un jour Dumas pa
: Un jour Ali passait, les têtes les plus hautes, etc. Un jour Dumas passait , les divers gens de lettres, etc. le livre des F
Muse, il y a bien plus important qu’un poète, fût-il charmant dans le passé et eût-il pu devenir grand dans l’avenir : il y a
séquence qui s’élève de ces vers baladins ! L’acrobatisme (qu’on nous passe le mot !) ne s’épuise point dans la conception du
arfait, près de se casser, près de se rompre, mais l’haleine pure qui passe dans les trous du misérable roseau semble mieux p
100 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475
t se fût écriée : « C’est bien lui. » L’action du roman est censée se passer en 1793. Un jeune militaire émigré, le marquis de
publique n’était que leur écho. Là on voyait rassemblés les ministres passés , présents et futurs ; là étaient distribuées les
ion, affreux par sa contenance féroce et ses cris, mit trois heures à passer dans la rue Royale où j’étais (dit un spectateur
es que j’y trouvai, ou qui arrivèrent successivement : « Avez-vous vu passer le roi ? disait l’un. — Non, j’ai été à la Comédi
n’y a pas eu moyen d’en sortir avant neuf heures. — Vous avez donc vu passer le roi ? — Je n’ai pas bien distingué, il faisait
paraît résulter surtout de l’organisation des clubs. À la voir ainsi passée à l’état d’élément déchaîné, il n’estime pas qu’e
e partie, les gens riches ou aisés désiraient intérieurement, l’année passée (1792), le retour de la monarchie, pour assurer l
aurais guère profité de mes livres, si je n’avais appris d’eux à m’en passer . » Il ne la regrette que pour son jeune ami à qui
pour tout le reste, comme il sent qu’on a rompu à jamais avec tout un passé , et qu’on est entré sous l’invocation des tempête
i y recherchons, jusqu’à la minutie, les images et la reproduction du passé  ; elle a pourtant sa vérité incontestable et phil
il y faisait entrer les contraires. Ce Saint-Alban, dont la vie s’est passée dans un cercle de plaisirs et d’émotions agréable
nes recommandations précises et pratiques ; il lui dit en lui faisant passer un reste de fortune : Il faut avant tout se gara
lui fait l’effet d’être plus jeune qu’il ne l’était, et M. de Meilhan passa longtemps dans le monde pour être plus jeune que
consoler : « Vous êtes destiné, monsieur, lui disait-elle au début, à passer une vie douloureuse : vous voyez le jeu des machi
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