onc une partie considérable de la conscience de chacun de nous. Cette
parole
intérieure, silencieuse, secrète, que nous entend
ente quand nous lisons : lire, en effet, c’est traduire l’écriture en
parole
, et lire tout bas, c’est la traduire en parole in
traduire l’écriture en parole, et lire tout bas, c’est la traduire en
parole
intérieure ; or, en général, on lit tout bas. Il
Il en est de même quand nous écrivons : il n’y a pas d’écriture sans
parole
; la parole dicte, la main obéit ; or, la plupart
e même quand nous écrivons : il n’y a pas d’écriture sans parole ; la
parole
dicte, la main obéit ; or, la plupart du temps, q
’autre bruit perçu que celui de la plume qui court sur le papier ; la
parole
qui dicte ne s’entend pas ; elle est réelle pourt
tion d’un corps, c’est un mode de moi-même. Ce bruit est vraiment une
parole
; il en a l’allure, le timbre, le rôle ; mais c’e
nt une parole ; il en a l’allure, le timbre, le rôle ; mais c’est une
parole
intérieure, une parole mentale, sans existence ob
l’allure, le timbre, le rôle ; mais c’est une parole intérieure, une
parole
mentale, sans existence objective, étrangère au m
écrivons ou lisons en silence, et dans ce dernier cas surtout, que la
parole
intérieure est le plus facilement observable, par
que parler nous semble inutile ; parler est inutile en effet, car la
parole
, ce précieux auxiliaire de la pensée, ne nous aba
surtout sans profit pour la vie pratique. Quelquefois pourtant, cette
parole
intérieure qui accompagne toujours la réflexion s
us l’entendons alors, car elle a une voix, elle est accompagnée d’une
parole
intérieure, vive comme elle, et qui la suit dans
dre, sur des objets indifférents. Quand nous parlons à haute voix, la
parole
intérieure n’est pas pour cela absente ; elle ne
t suivre ; elle sert de guide, ou, pour mieux dire, de souffleur à la
parole
extérieure. Elle souffle de même, quand nous écou
abondant, rapide, qui articule nettement, pourra imposer silence à la
parole
intérieure. Elle ne se repose entièrement que si
le intérieure. Elle ne se repose entièrement que si nous écoutons une
parole
ininterrompue et parfaitement correcte, ou bien u
i nous commentons en nous-même les sons qui frappent nos oreilles, la
parole
intérieure reparaît. Elle reparaît à plus forte r
ontempler les objets qui nous entourent. Pour ralentir le cours de la
parole
intérieure et briser sa continuité, il faut notre
de la parole intérieure et briser sa continuité, il faut notre propre
parole
; pour la suspendre tout à fait durant un temps n
e ; pour la suspendre tout à fait durant un temps notable, il faut la
parole
d’autrui. Hors de ces deux cas, la parole intérie
n temps notable, il faut la parole d’autrui. Hors de ces deux cas, la
parole
intérieure est constante ; nous ne pensons pas, e
us ne vivons pas sans elle. Elle occupe tous les vides laissés par la
parole
extérieure dans la succession psychique ; elle fa
a succession psychique ; elle fait, pourrait-on dire, l’intérim de la
parole
extérieure. L’âme n’est jamais sans entendre un s
ble. On le voit, dans la plupart des événements de la vie humaine, la
parole
intérieure joue un rôle de première importance. A
la parole intérieure joue un rôle de première importance. A défaut de
parole
extérieure et vraiment audible, ni l’écriture ni
doigts sous l’impulsion de la pensée ; elle répète comme un écho les
paroles
que nous avons entendues ou bien elle souffle à n
ue nous avons entendues ou bien elle souffle à nos organes vocaux des
paroles
nouvelles ; quand nous contemplons, quand nous no
cevoir en dépôt, entre la pensée qui veut se produire au dehors et la
parole
audible qui va la répandre. D’ailleurs, qu’elle s
tive à l’écriture ancienne ou future, elle est toujours relative à la
parole
audible : souvent elle la prépare, toujours elle
toujours elle est un écho, un écho lointain et librement modifié, des
paroles
d’autrefois, des nôtres ou de celles d’autrui ; r
celles d’autrui ; relative ou non à l’écriture, relative ou non à la
parole
immédiate ou lointaine, elle est toujours rattach
ou lointaine, elle est toujours rattachée par un lien nécessaire à la
parole
passée, son premier modèle et sa source originell
urce originelle. Interprète de l’écriture, antécédent ordinaire de la
parole
audible, expression naturelle et immédiate de la
dible, expression naturelle et immédiate de la pensée silencieuse, la
parole
intérieure est toujours au premier rang parmi les
it, constant, l’audition d’une voix secrète qui formule sans cesse en
paroles
nos conceptions et nos jugements ; comme d’ailleu
ption ; la conscience est souvent plus riche que la parole2 ; mais la
parole
s’efforce toujours à l’exprimer ; dans cet effort
une oreille sonore, ou, mieux encore, une lumière qui se voit et une
parole
qui s’écoute elle-même ; des deux parties dont se
us parlons toujours en nous-mêmes quand nous sommes étrangers à toute
parole
extérieure, c’est-à-dire quand nous ne parlons pa
se parlent tout haut à eux-mêmes [ch. III, § 12], l’importance de la
parole
intérieure diminue ou grandit selon que nous somm
n répète plus volontiers ce que l’on a déjà dit, appris ou pensé ; la
parole
intérieure, au contraire, est le langage de la pe
quelles il médite en silence, réduit, non sans regret peut-être, à la
parole
intérieure. Que dire du méditatif, du taciturne,
u Var3 ! Ils ne sont ni rares ni étranges les hommes chez lesquels la
parole
est extérieure pour un cinquième seulement de sa
sque toujours intérieurement, sauf à attribuer une grande part de nos
paroles
à des compagnons imaginaires. II. Les auteurs
ns imaginaires. II. Les auteurs anciens Tel étant le rôle de la
parole
intérieure dans la vie psychique, c’est pour nous
h. III, § 11] — témoignent d’un sentiment confus de l’existence de la
parole
intérieure. Mais, dans l’antiquité, elle semble a
de l’âme avec elle-même4 » ; il n’a pas dégagé, observé et décrit la
parole
intérieure ; il a eu seulement, une intuition syn
uition synthétique des différentes sortes de rapports qui unissent la
parole
et la pensée, rapports dont la parole intérieure
tes de rapports qui unissent la parole et la pensée, rapports dont la
parole
intérieure constitue elle-même un des principaux,
ipaux, tandis que les autres servent à expliquer et l’invention de la
parole
et le développement si remarquable de la parole i
et l’invention de la parole et le développement si remarquable de la
parole
intérieure dans la vie psychique [ch. IV, § 8, fi
re par cette définition, c’est que la pensée lui paraît analogue à la
parole
, non seulement parce qu’elle est une succession,
légèrement inexacte, du moment que la pensée est comparée à la seule
parole
extérieure, qui est toujours localisée5, — mais a
ue ne va pas sans une expression intérieure qui est véritablement une
parole
, alors seulement il eût découvert la parole intér
qui est véritablement une parole, alors seulement il eût découvert la
parole
intérieure ; ce terme, chez lui n’est, en définit
taphore. Ainsi, dans sa théorie du langage, Platon passe à côté de la
parole
intérieure sans la voir. Il ne l’a pas reconnue d
onsidérer comme le premier philosophe qui ait observé sur lui-même la
parole
intérieure ; mais il ne reconnut pas qu’elle étai
citée de Analytiques, il semblerait pourtant qu’Aristote ait connu la
parole
intérieure ; nous croyons que, dans ce passage le
ou logos entèi psukhèi, qu’Aristote oppose au logos exô2 n’est pas la
parole
intérieure, mais une certaine détermination de la
reproduire sans en défigurer le sens. Logos signifie primitivement la
parole
, puis, par extension, ce qui se parle, la pensée
œur 10. Dans leur écriture idéographique, le signe déterminatif de la
parole
est aussi par extension celui de la pensée [ch. I
ptiens, comme les Grecs, eurent une notion confuse des rapports de la
parole
avec la pensée ; leur langue écrite ou parlée nou
s les exercices qui forment un orateur, passe vingt fois à côté de la
parole
intérieure sans la remarquer11 ; il ne l’aperçoit
isation, il semble croire que l’esprit peut à volonté se passer de la
parole
intérieure ou s’en servir ; car il conseille de l
e assez obscur de l’Apologie de Raimond de Sebonde semble désigner la
parole
intérieure comme le souffleur nécessaire de la pa
ble désigner la parole intérieure comme le souffleur nécessaire de la
parole
extérieure ; une lecture attentive dissipe cette
la thèse, d’ailleurs inexacte, de Montaigne, ne se rapporte pas à la
parole
intérieure ; il a voulu dire que l’enfant ne peut
; il a voulu dire que l’enfant ne peut faire entendre à autrui aucune
parole
s’il ne s’est exercé auparavant à la prononcer po
II. Bossuet, etc. Il faut arriver au xviie siècle pour trouver la
parole
intérieure nettement dégagée des phénomènes qui l
qu’elle ne l’avait été par les néoplatoniciens, et, par contraste, la
parole
intérieure devait facilement apparaître comme l’é
nd lieu, le nominalisme du moyen âge impliquait la connaissance de la
parole
intérieure ; car il est évident que, pour penser
s nominalistes ; il n’a pas constaté en psychologue l’existence de la
parole
intérieure. Pour envisager ce phénomène selon l’e
lue du langage, ou du moins décrire le fonctionnement parallèle de la
parole
et de la pensée avant de rien affirmer sur la nat
s descriptions exactes et les explications vraiment scientifiques. La
parole
intérieure n’est pas encore considérée comme une
n’est pas le seul où Bossuet témoigne d’une connaissance exacte de la
parole
intérieure. « Nous ne pensons jamais, ou presque
il paraît certain que l’attention de Bossuet avait été attirée sur la
parole
intérieure et sur sa nécessité dans l’état normal
aison ». Que de telles expressions21 aient amené Bossuet à démêler la
parole
intérieure parmi les « actes discursifs » qui, da
l’âme ne garde ensuite qu’un souvenir indistinct, — bien plus, que la
parole
intérieure soit, à ses yeux, le principal obstacl
belles conceptions, de toutes les belles images, de toutes les belles
paroles
» dont elle accompagnait ses actes intérieurs. On
toujours en soi-même un langage humain et on revêtit ses pensées des
paroles
dont on se servirait pour les exprimer à un autre
int de faire entièrement cesser au dedans de soi toute image et toute
parole
, je le laisse à décider aux parfaits spirituels.
mystiques que, dans l’état le plus parfait possible en cette vie, la
parole
intérieure cesse d’être un discours suivi pour de
at normal, s’imagine à tort qu’elle a été momentanément vide de toute
parole
comme de toute pensée et de tout sentiment25. Bos
ernes émules de Plotin. Comme Bossuet et Port-Royal, Locke connaît la
parole
intérieure : mais il est fort indécis sur son ext
en que les mots lui donnent de se souvenir de pensées abstraites… Les
paroles
ne sont pas moins des marques (notæ) pour nous qu
’Universalité de la langue française, nomme et décrit sommairement la
parole
intérieure : « L’idée simple a d’abord nécessité
haque mot a fixé la sienne, et telle est leur association, que, si la
parole
est une pensée qui se manifeste, il faut que la p
arole est une pensée qui se manifeste, il faut que la pensée soit une
parole
intérieure et cachée ; l’homme qui parle est donc
êmes termes se retrouvent dans les ouvrages de de Bonald, chez qui la
parole
intérieure devient la clef de voûte d’un système
ription inexacte et sur une interprétation fautive du phénomène de la
parole
intérieure. Les écrits de Condillac avaient appel
en logicien plutôt qu’en psychologue, et sans songer à distinguer la
parole
intérieure de la parole extérieure : « Tout l’art
n psychologue, et sans songer à distinguer la parole intérieure de la
parole
extérieure : « Tout l’art de raisonner se réduit
sophes du xviiie siècle et des idéologues, l’invention humaine de la
parole
, ou, en d’autres termes, la création de l’express
les forces naturelles de la pensée : à quoi Rousseau répondait : « La
parole
paraît avoir été fort nécessaire pour établir l’u
La parole paraît avoir été fort nécessaire pour établir l’usage de la
parole
. » D’autre part, et dès avant ses recherches sur
logiques, de Bonald a pourtant observé sur lui-même l’existence de la
parole
intérieure, et il l’a décrite avec des détails no
part à la déduction du célèbre paradoxe de l’institution divine de la
parole
. Nous allons essayer d’exposer méthodiquement la
e sont pas d’accord avec une saine observation : 1° Description de la
parole
intérieure. — D’après Bonald, la « parole simplem
tion : 1° Description de la parole intérieure. — D’après Bonald, la «
parole
simplement pensée, parole mentale, parole intérie
a parole intérieure. — D’après Bonald, la « parole simplement pensée,
parole
mentale, parole intérieure », souffle la parole e
ure. — D’après Bonald, la « parole simplement pensée, parole mentale,
parole
intérieure », souffle la parole extérieure, dicte
le simplement pensée, parole mentale, parole intérieure », souffle la
parole
extérieure, dicte l’écriture, accompagne la médit
: il ne dit rien de la lecture. Voici les textes : « L’homme pense sa
parole
avant de parler sa pensée. » — Variante : « L’êtr
t de parler sa pensée. » — Variante : « L’être intelligent conçoit sa
parole
avant de produire sa pensée. » — « La parole exté
e intelligent conçoit sa parole avant de produire sa pensée. » — « La
parole
extérieure n’est que la répétition et, pour ainsi
extérieure n’est que la répétition et, pour ainsi dire, l’écho de la
parole
intérieure. » « Parler une langue étrangère est t
quels on exprime (au dehors) sa pensée. » « Nous ne pouvons fixer une
parole
par l’écriture sans en avoir en nous-mêmes la pro
rononciation intérieure. » « Penser, c’est se parler à soi-même d’une
parole
intérieure. » — « Quand on ne fait que penser, on
d’une parole intérieure. » — « Quand on ne fait que penser, on a des
paroles
dans l’esprit ; et, de même que l’homme ne peut p
éjuger, sans avoir présents et sensibles à l’esprit aucun mot, aucune
parole
! » — « Que cherche notre esprit quand il cherche
lui-même signalé la dictée de récriture comme une des fonctions de la
parole
intérieure, il se laisse entraîner par l’analogie
eaucoup plus d’importance. Dans vingt passages, il semble dire que la
parole
intérieure s’arrête de temps à autre pour faire p
s nous mettons à penser à des objets individuels et matériels, car la
parole
n’est l’expression que des idées proprement intel
et supposent la conception de rapports purement intellectuels34 ; la
parole
intérieure, accompagnée ou non d’images, doit don
n’ont point d’images, ne pensent que des idées, au moyen de la seule
parole
intérieure, et ne peuvent arriver à bien connaîtr
vues de Bonald sur la place qu’occupe dans la succession psychique la
parole
intérieure ; il n’a pas vu que la parole intérieu
s la succession psychique la parole intérieure ; il n’a pas vu que la
parole
intérieure est, en fait, chez l’adulte, absolumen
ges visuelles sont, en fait, toujours reléguées au second plan par la
parole
intérieure [ch. VI], qu’elles ne forment pas des
harmonies des choses) l’a empêché de reconnaître la prééminence de la
parole
intérieure sur toutes les images visuelles, soit
er comme états distincts sans détriment pour la pensée, pourvu que la
parole
intérieure, série homogène, continue, toujours di
ch. VI], de même l’écriture intérieure est inutile pour écrire, et la
parole
intérieure, chez tout homme exercé à l’écriture,
images ne font jamais série dans notre conscience. 2° Nécessité de la
parole
intérieure. — Médiocre observateur de ce qui est,
asser du fait contingent aux lois nécessaires. Au lieu de dire que la
parole
intérieure est constante et n’est pas nécessaire
ts pour penser ; — on ne peut penser sans se parler à soi-même ; — la
parole
intérieure est nécessaire « à la conception, à la
te idée correspond un son ; un son qui exprime une idée s’appelle une
parole
ou un mot ; il y en a d’autres qui sont de vains
idée consciente est nécessairement accompagnée d’un son. Dire que la
parole
intérieure est nécessaire, absolument parlant, se
eure sur laquelle il s’appuie : au physiologiste Haller5, pour qui la
parole
intérieure est (comme pour Bossuet et Port-Royal)
nécessités de sa nature ».40 Ce n’est pas tout : en affirmant que la
parole
intérieure est nécessaire pour penser, Bonald com
commet une nouvelle erreur d’observation ; comme il n’a pas vu que la
parole
intérieure est constante en fait, de même il ne v
moins riche que la pensée ; en réalité, la pensée déborde toujours la
parole
, jamais elle ne peut s’exprimer tout entière ; pe
pensées, d’autres naissent à la conscience qui attendent leur tour de
parole
, et, le moment venu, toutes ne seront pas nommées
pouvait être affirmée qu’à titre de nécessité logique. 5° Rôle de la
parole
. — C’est ici qu’apparaît dans tout son jour la te
s sa naissance ; l’esprit est comme une table obscure sur laquelle la
parole
promène un étroit sillon de lumière48 ; par la pa
sur laquelle la parole promène un étroit sillon de lumière48 ; par la
parole
, la pensée entre dans la durée, devient discursiv
méritent d’être citées : « L’homme n’est connu à lui-même que par la
parole
. — L’esprit se révèle par les mots. — L’homme ne
ar les mots. — L’homme ne connaît les êtres intellectuels que par les
paroles
qui les nomment. — Il faut des paroles pour pense
tres intellectuels que par les paroles qui les nomment. — Il faut des
paroles
pour penser ses idées. — Les idées s’engendrent,
enser. — Tous les jours, l’esprit de l’homme est tiré du néant par la
parole
. — L’entendement est la faculté de concevoir des
attendent dans l’esprit qu’une expression vienne les distinguer. — La
parole
porte la lumière dans les ténèbres de l’entendeme
placer, pour l’évocation de toutes les idées, comme fait extérieur la
parole
audible, comme succession d’images la parole inté
comme fait extérieur la parole audible, comme succession d’images la
parole
intérieure. Naturel à l’homme, ce langage n’est p
elle il ressort qu’il n’avait pas aperçu dans sa propre conscience la
parole
intérieure : pour lui, la pensée, dans la rêverie
s’exprime par la physionomie, par le geste, ou, mieux encore, par la
parole
extérieure [ch. III, § 12] ; cette association av
ine de Biran, prouve que ce grand psychologue ignorait, lui aussi, la
parole
intérieure ; il réfute très bien la doctrine de l
e qu’il entend et se fait des signes avec les sons ; — c’est enfin la
parole
personnelle par laquelle nous imitons les sons qu
le rôle de l’audition pure, mais attentive, dans l’acquisition de la
parole
, est méconnu par Maine de Biran, comme il l’avait
sur le son, qui est le but du mouvement et l’élément essentiel de la
parole
; sur ce point particulier, comme dans toute la d
lave et l’écho passif de l’activité musculaire ; — enfin la véritable
parole
intérieure, succession d’images, et d’images pure
e de Cardaillac, Bonald reste le seul philosophe qui ait accordé à la
parole
intérieure l’attention qu’elle méritait. Parmi le
e, continuée par Hobbes et Condillac ; ils négligent de distinguer la
parole
intérieure de la parole extérieure et se contente
et Condillac ; ils négligent de distinguer la parole intérieure de la
parole
extérieure et se contentent de dire qu’il « n’exi
, dans le second volume de son ouvrage68, une étude approfondie de la
parole
et de récriture au point de vue psychologique, da
nt de vue psychologique, dans laquelle il a, le premier, assigné à la
parole
intérieure sa place légitime, non seulement dans
nous avons fait pour Bonald, exposer méthodiquement69 ses vues sur la
parole
intérieure, en les critiquant lorsqu’elles nous p
Description du fait. — Cardaillac n’a omis aucune des fonctions de la
parole
intérieure ; il a même exagéré son rôle dans l’au
parole intérieure ; il a même exagéré son rôle dans l’audition de la
parole
d’autrui. Quand nous parlons des lèvres, « sans p
es lèvres, « sans produire de son, nous entendons distinctement » une
parole
intérieure. — Quand nous parlons à haute voix, no
ous parlons à haute voix, nous répétons ce que nous dicte à mesure la
parole
intérieure. — Quand nous nous taisons, elle prépa
; l’orateur se forme par l’exercice « soutenu et bien dirigé » de la
parole
intérieure ; « pour bien parler aux autres, il fa
ir contracté l’habitude de se parler à soi-même avec facilité70. » La
parole
intérieure dicte l’écriture71. — Puis « l’écritur
parole intérieure dicte l’écriture71. — Puis « l’écriture réveille la
parole
intérieure dans l’esprit de celui qui lit… ; nous
lit… ; nous ne lisons pas pour voir l’écriture, mais pour entendre la
parole
intérieure72. » Elle nous aide à entendre, car el
va plus loin, et soutient, cette fois à tort, que « le souvenir de la
parole
», c’est-à-dire la parole intérieure, « accompagn
cette fois à tort, que « le souvenir de la parole », c’est-à-dire la
parole
intérieure, « accompagne toujours la sensation »
pagne toujours la sensation » ; il serait même nécessaire pour que la
parole
d’autrui nous soit intelligible : « nous n’écouto
utrui nous soit intelligible : « nous n’écoutons pas pour entendre la
parole
d’autrui, mais uniquement pour entendre la parole
as pour entendre la parole d’autrui, mais uniquement pour entendre la
parole
intérieure qui en est comme l’écho, et qui, pour
e la pensée, seul capable de nous la rendre sensible74. » Comme si la
parole
d’autrui ne pouvait être directement comprise ! C
a méditation. C’est surtout dans la méditation proprement dite que la
parole
intérieure est remarquable, car c’est alors qu’ap
car c’est alors qu’apparaît pleinement l’indissoluble alliance de la
parole
avec la pensée : cette maxime de Laromiguière : «
considéré comme signe de la pensée », tout cela « s’étend aussi à la
parole
intérieure », et même « n’est intelligible qu’aut
r, raisonner ; « rien de tout cela ne peut se faire qu’au moyen de la
parole
», qui, d’ordinaire, en pareil cas, reste intérie
l’intelligence se forme et se développe » sont faites au moyen de la
parole
intérieure. « C’est par la parole extérieure que
eloppe » sont faites au moyen de la parole intérieure. « C’est par la
parole
extérieure que nous rendons compte de nos idées à
ue nous rendons compte de nos idées à nos semblables, et c’est par la
parole
intérieure que nous nous en rendons compte à nous
nous les connaissances que nos semblables nous donnent au moyen de la
parole
extérieure. C’est par elle que nous faisons subir
instruisons nous-mêmes, comme nos semblables nous instruisent par la
parole
extérieure. » Ainsi, « l’intelligence doit toute
’elle acquiert quelquefois à l’empire que nous donne sur nos idées la
parole
intérieure77 » Comme à la méditation Cardaillac r
n muette78, rien ne manque au tableau qu’il fait de l’extension de la
parole
intérieure ; on peut dire qu’il a tracé, bien qu’
ure ; on peut dire qu’il a tracé, bien qu’implicitement, la loi de la
parole
intérieure ; il a, sinon formulé, du moins compri
; il a, sinon formulé, du moins compris qu’elle fait l’intérim de la
parole
extérieure émise ou entendue ; il eût pu dire, en
due ; il eût pu dire, en style condillacien, que nous sommes toujours
parole
et que nous sommes parole intérieure quand nous n
tyle condillacien, que nous sommes toujours parole et que nous sommes
parole
intérieure quand nous ne sommes pas parole extéri
parole et que nous sommes parole intérieure quand nous ne sommes pas
parole
extérieure. Notons qu’il n’a réservé aucune place
aussi distincte que lorsqu’elle est sons les yeux ? Le souvenir de la
parole
, au contraire, bien que moins vif, moins fort que
le souvenir que dans la sensation.79 » 2° Nécessité ou utilité de la
parole
intérieure. — Si Cardaillac, après avoir reconnu
de la parole intérieure. — Si Cardaillac, après avoir reconnu que la
parole
intérieure est constante en l’absence de la parol
oir reconnu que la parole intérieure est constante en l’absence de la
parole
extérieure, la disait nécessaire dans les mêmes l
de son esprit. De même, il exagère, avec Condillac, l’influence de la
parole
sur la mémoire ; il la dit une fois nécessaire po
], ajoutant à cette occasion, ce qui est une vue très féconde, que la
parole
aide puissamment l’attention aux idées, et, par s
rts [ch. VI, passim]. En réalité, Cardaillac a vaguement senti que la
parole
extérieure et les lois de l’habitude et de la mém
lois de l’habitude et de la mémoire ne suffisaient pas à expliquer la
parole
intérieure telle qu’il l’avait décrite : elle n’e
iduelles. — Tous les hommes ne sont pas maîtres au même degré de leur
parole
intérieure : il y en a qui sont obligés, pour lir
et chez qui cette éloquence silencieuse rivalise avec le talent de la
parole
extérieure : chez d’autres enfin, la parole intér
lise avec le talent de la parole extérieure : chez d’autres enfin, la
parole
intérieure est plus facile et plus abondante que
enfin, la parole intérieure est plus facile et plus abondante que la
parole
prononcée87. Ces dernières différences n’intéress
noncée87. Ces dernières différences n’intéressent qu’indirectement la
parole
intérieure ; elle suit en instrument docile les l
dirigée par les circonstances ou gouvernée par une raison ferme ; la
parole
intérieure la suit dans ses évolutions, interromp
utions, interrompue plus ou moins fréquemment par l’émission de notre
parole
ou par l’attention que nous donnons à celle d’aut
d, encore enfants ; leur état n’est qu’un épisode de l’histoire de la
parole
inférieure. Même en dehors de la lecture et de l’
e âge et chez les esprits peu exercés, encore enfants à cet égard, la
parole
intérieure « réclame », pour avoir quelque suite
des causes de distraction, un plus grand effort d’attention » que la
parole
extérieure. Mais, chez l’homme normal, cette infé
parole extérieure. Mais, chez l’homme normal, cette infériorité de la
parole
intérieure peut et doit disparaître [ch. II, §3 ;
gestes, pensent par des images de gestes. 4° Division générale de la
parole
intérieure en active et passive. — Dans l’acte de
isons effort quelquefois pour repousser, pour réduire au silence » la
parole
intérieure ; mais nous l’entendons passivement, m
ompare à la réflexion ; dans la rêverie, « l’âme, écoutant à peine la
parole
intérieure, … l’entend cependant, mais sans faire
nous dirigeons le cours de notre pensée » et, en même temps, de notre
parole
; nous cherchons à la fois des idées vraies et de
fort bien faites. Mais que vaut la division ? y a-t-il vraiment deux
paroles
intérieures, l’une que nous entendons en nous par
Cardaillac a distingué la mémoire des mots et celle des idées92 ; la
parole
intérieure serait-elle active quand le souvenir d
ournit donc pas les éléments d’une division quelque peu précise de la
parole
intérieure. Aussi avons-nous, dans la suite de ce
nt à la fois de netteté et de développements [ch. V]. 6° Causes de la
parole
intérieure ; la parole intérieure rattachée à la
et de développements [ch. V]. 6° Causes de la parole intérieure ; la
parole
intérieure rattachée à la psychologie générale. —
la psychologie générale. — Cardaillac a le mérite d’avoir rattaché la
parole
intérieure à la mémoire, dont elle n’est, selon l
umet. Mais les vues de ce genre qu’on rencontre dans son étude sur la
parole
sont mal coordonnées, peu précises, parfois même
ées, peu précises, parfois même inexactes. Voici la principale : « La
parole
intérieure n’est que le souvenir de la sensation
arole intérieure n’est que le souvenir de la sensation que produit la
parole
extérieure. » Donc les lois du souvenir des sensa
res sensations sont très faibles et très peu distincts, tandis que la
parole
intérieure est relativement vive et tout aussi di
nes moteurs », en particulier sur les organes de la phonation ; or la
parole
intérieure est tout autant « à notre disposition
r la parole intérieure est tout autant « à notre disposition » que la
parole
extérieure ; elle suit donc la loi de la parole e
disposition » que la parole extérieure ; elle suit donc la loi de la
parole
extérieure au lieu de suivre celle des autres sou
ion que nous ne pouvons, comme lui, trouver « satisfaisante » : notre
parole
extérieure est un mouvement dont un son résulte ;
s modérée, nous n’éprouverons, tandis que nous entendrons toujours la
parole
intérieure, qu’un très léger « frémissement » de
ieure, qu’un très léger « frémissement » de l’organe vocal ; ainsi la
parole
, même intérieure, participe aux lois du mouvement
lle est l’effet habituel d’un mouvement96. Pourquoi la vivacité de la
parole
intérieure-n’est elle pas proportionnelle à la vo
bitude n’a-t-elle pas le même pouvoir d’anéantissement graduel sur la
parole
intérieure que sur les autres phénomènes de l’âme
que sur les autres phénomènes de l’âme ? L’écriture est liée comme la
parole
à un mouvement volontaire ; pourquoi son image in
ité que la répétition leur enlève ; les états qui résistent, comme la
parole
intérieure, à la destruction lente que produit l’
e générale dans Cardaillac est le principal défaut de son étude de la
parole
intérieure. Comme il sépare l’habitude et la mémo
n cas particulier de l’habitude, tout ce qu’il dit des rapports de la
parole
intérieur avec l’habitude est vague et de peu de
esse sans les formuler en un langage plus précis. Les habitudes de la
parole
intérieure ont leur effet dans l’acte de parler à
ruit ? Selon Cardaillac, elle se forme aux dépens de l’habitude de la
parole
extérieure, si « nous prenons l’habitude de nous
eurement serait donc une synthèse de deux habitudes, l’habitude de la
parole
et l’habitude du silence, et celle-ci serait une
; si cet effort est méthodiquement réglé par un esprit bien fait, la
parole
intérieure se forme à l’exactitude et aux autres
pas le même chez tous les hommes ; l’empire que nous exerçons sur la
parole
intérieure est « proportionné à l’habitude », — c
ernière remarque, sur laquelle Cardaillac insiste souvent, est que la
parole
, intérieure ou extérieure, et la pensée, sont int
une seule habitude104. Bonald, observateur médiocre, avait fait de la
parole
intérieure une description insuffisante ; telle q
acte que celle de son devancier, et, comme il a tenté de rattacher la
parole
intérieure aux faits les plus généraux et aux loi
mène105. VI. Les contemporains Depuis Cardaillac, l’étude de la
parole
intérieure a été généralement négligée, M. Paul J
eurs de l’aphasie à examiner si cette affection atteint toujours la «
parole
mentale » avec la parole extérieure116 10. Bain a
ner si cette affection atteint toujours la « parole mentale » avec la
parole
extérieure116 10. Bain a dédaigné de consacrer un
érieure116 10. Bain a dédaigné de consacrer une mention spéciale à la
parole
intérieure ; il la cite à l’occasion, quand il pa
e du phénomène ; dans un des rares passages qu’il lui consacre119, la
parole
intérieure devient une image musculaire-tactile.
. II, § 6], la description de Bain, et ramené l’élément tactile de la
parole
intérieure à ses justes proportions. M. Taine est
accepté sans discussion l’erreur de Bain, et lui aussi n’accorde à la
parole
intérieure qu’une courte mention120. Les ouvrages
science du langage11 ne contiennent que de très vagues allusions à la
parole
intérieure121. Il cite pourtant avec éloge une fo
ime l’ouvrage de notre maître Albert Lemoine sur La physionomie et la
parole
. Il contient sur l’union de la parole et de la pe
emoine sur La physionomie et la parole. Il contient sur l’union de la
parole
et de la pensée une fine et lumineuse esquisse, o
pensée une fine et lumineuse esquisse, où la présence ordinaire de la
parole
intérieure dans la méditation silencieuse est com
s l’union intime du langage et de la pensée, dans la suppléance de la
parole
extérieure par la parole intérieure, il ne voit q
ge et de la pensée, dans la suppléance de la parole extérieure par la
parole
intérieure, il ne voit qu’une « habitude invétéré
uisqu’elle ne saurait être relevée par la thèse de la constance de la
parole
chez l’homme fait, comme d’ailleurs une observati
t contre toute raison ; elle ne peut plus se taire, alors même que la
parole
intérieure n’est plus pour elle qu’un bruit inuti
toute imagination. L’ouvrage le plus récent où il soit question de la
parole
intérieure et de son rôle dans l’activité psychiq
e la théorie nécessitaire, mais avec de très sages réserves : sans la
parole
, l’esprit sent et connaît, mais il ne pense pas ;
t, est difficile, irrégulier ; l’acte de penser, et par conséquent la
parole
intérieure, sont nécessaires, soit pour « réviser
ment notre pensée, soit pour la communiquer à d’autres au moyen de la
parole
sonore, soit aussi pour la développer et la préci
langage naturel et peut rendre à la pensé, les mêmes services que la
parole
; l’écriture, qui n’est pas, à proprement dire, u
mporains qui ont abordé la même question, une étude approfondie de la
parole
intérieure restait à faire. Nous avons essayé, da
t la raison, et non la pensée discursive ; logos ne signifie donc pas
parole
dans cette locution d’Aristote. 5. La pensée est
uivantes). — Tout autre semble avoir été l’opinion d’Aristote : si la
parole
exprime la recherche, l’écriture seule exprime la
consent, sa raison ne consent pas ; mais il peut aussi répondre à vos
paroles
par des paroles également vraisemblables ; si au
on ne consent pas ; mais il peut aussi répondre à vos paroles par des
paroles
également vraisemblables ; si au contraire vous f
source première de l’opposition du […] (pensée ou raison) et du […] (
parole
), que l’on rencontre dans Philon (De vita Mosis,
ce, — qui serait un essai malaisé à faire, — aurait quelque espèce de
parole
pour exprimer ses conceptions. Si l’on m’allègue
e ce n’est pas seulement pour n’avoir pu recevoir l’instruction de la
parole
par les oreilles, mais plutôt pour ce que le sens
Gratry [§ 6], qui se souvenait de Bossuet en lisant saint Thomas. La
parole
intérieure ne paraît pas non plus dégagée dans le
n précises dans lesquelles la prière peut être amenée à s’exprimer en
paroles
prononcées, mais il n’y a pas de réflexion sur le
paroles prononcées, mais il n’y a pas de réflexion sur le rôle d’une
parole
intérieure dans la prière non « vocale ».] 17. P
22. Instr., V, 20, 22. 23. A. Lemoine, De la physionomie et de la
parole
, p. 171-173. [Albert Lemoine (1824-1874), De la p
, p. 171-173. [Albert Lemoine (1824-1874), De la physionomie et de la
parole
, Paris, Baillière, 1865. Egger discute cet ouvrag
ime l’ouvrage de notre maître Albert Lemoine sur la physionomie et la
parole
. »] 24. Ailleurs (Instr., VII, 16), Bossuet adm
s le même état ; il ne prétend pas qu’un discours de Dieu remplace la
parole
intérieure personnelle. [Sur l’hallucination audi
allucination auditive verbale, c’est-à-dire sur l’aliénation de notre
parole
intérieure, voir, plus bas, chap. II, § 8, et cha
ier ouvrage, la Théorie du pouvoir (1796), il n’est question ni de la
parole
intérieure, ni de l’origine du langage. De Bonald
ald, le pur spirituel est l’objet propre du langage. Selon Bonald, la
parole
intérieure nous rapproche des anges ; selon Bossu
octrine) dépasse sa vraie pensée : « Toutes nos pensées sont dans nos
paroles
; — la parole n’est que la pensée rendue extérieu
e sa vraie pensée : « Toutes nos pensées sont dans nos paroles ; — la
parole
n’est que la pensée rendue extérieure ; — la paro
os paroles ; — la parole n’est que la pensée rendue extérieure ; — la
parole
est l’idée elle-même et toute l’idée » ; etc. (Lé
mander si l’esprit existe quand il n’est que ténèbres, « avant que la
parole
lui révèle sa propre pensée » (Recherches, ch. II
arfaitement ; l’un, à seize ans, ne sait dire que papa et maman, « la
parole
n’a aucun attrait pour lui, et il ne fait aucun e
dent par gestes ; ils ont appris à lire et à écrire ; ils ont donc la
parole
intérieure ; elle alterne chez eux, quand ils ne
émentaires de philosophie, 2 vol., 1830 : t. II, p. 189 à 391 : De la
parole
. 69. L’ordre suivi par Cardaillac est très défec
ute, pages 351-352, sur l’invention de l’écriture, mais jamais sur la
parole
intérieure ; ses seules autorités sont (p. 360) l
ages 231, 280, 336, 357, 359, 386, etc. 105. Nous trouvons encore la
parole
intérieure mentionnée par un autre laromiguiérist
servé la faculté de lire et d’écrire avec facilité et correction ; la
parole
intérieure était donc intacte (Annales médico-psy
305-306 ; p. 311-312, où il exagère, comme Cardaillac, le rôle de la
parole
intérieure dans l’audition ; p. 538-539. 118. Pa
1893), De L’Intelligence, Paris, Hachette, 1870.], livres I et II, la
parole
intérieure est toujours confondue avec les autres
gère (La vie du langage, p. 18-19). 123. De la physionomie et de la
parole
(1865), ch. VII, p. 162 à 177. — La parole intéri
De la physionomie et de la parole (1865), ch. VII, p. 162 à 177. — La
parole
intérieure est encore invoquée par A. Lemoine dan
ème partie, p. 293 à 361, est consacré au langage. 125. Page 438. La
parole
intérieure est encore signalée, p. 92, 309, 315,
nent de montrer l’étendue : leur objet propre est la définition de la
parole
intérieure comme fait psychique ; or la parole in
st la définition de la parole intérieure comme fait psychique ; or la
parole
intérieure n’est pas seulement un fait intéressan
e l’âme qui ne sont pas l’état normal. Une monographie complète de la
parole
intérieure devrait donc examiner successivement q
e distingue des faits analogues ou concomitants, principalement de la
parole
extérieure et de la pensée ; et, s’il présente de
concomitance avec les autres faits psychiques ; dans quelle mesure la
parole
intérieure est constante et nécessaire ; quels su
etc. Tant d’éléments différents concourent à produire et à varier la
parole
intérieure, surtout à la rendre universelle et co
de ce programme. Mais, comme les différentes questions relatives à la
parole
intérieure se supposent souvent les unes les autr
résolus ; plusieurs considérations sur la genèse et les causes de la
parole
intérieure se trouvent dans le chapitre II, § 6,
fin nous avons dû faire de temps à autre des allusions à l’état de la
parole
intérieure dans la distraction et pendant le somm
l. 1. Première affirmation capitale quant à ce nouveau concept de «
parole
intérieure », mais elle ouvre un débat ultérieur
l’alphasie, observation d’hémiplégie gauche avec perte absolue de la
parole
, guérison. 11. Max Müller : voir réf . plus ha
Chapitre IV.Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la
parole
intérieure. — place de la parole intérieure dans
tés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la
parole
intérieure dans la classification des faits psych
en usant librement des nomenclatures actuellement usitées. II. La
parole
intérieure vive et la parole intérieure calme ; c
clatures actuellement usitées. II. La parole intérieure vive et la
parole
intérieure calme ; comparaison. Intérêt spécial d
mparaison. Intérêt spécial de la forme calme Avant de rattacher la
parole
intérieure dans sa totalité aux faits psychiques
par les phénomènes qui les provoquent ou les accompagnent. Quant à la
parole
intérieure calme, il n’y a même pas lieu d’y étab
mblables subdivisions. Il n’existe, en définitive, que deux sortes de
parole
intérieure, la forme calme et la forme vive. Sans
a continuité : il est impossible de dire à quel degré d’intensité la
parole
intérieure cesse d’être calme ; mais, d’une part,
cevoir les caractères distinctifs de la forme vive ; d’autre part, la
parole
intérieure calme paraît être un état limite ; ent
qu’elle met en pleine lumière une vérité importante, à savoir que la
parole
intérieure n’est pas un simple écho de la parole
nte, à savoir que la parole intérieure n’est pas un simple écho de la
parole
extérieure, un fait de répercussion ou de continu
forme vive, elles ne sauraient, la plupart du temps, s’appliquer à la
parole
intérieure calme : celle-ci a dans la vie humaine
sans doute elle n’est pas sans rapports de dépendance à l’égard de la
parole
extérieure, mais elle en dépend de si loin que ce
origines et si on la considère au moment même où elle se produit, la
parole
intérieure calme est bien réellement indépendante
it, la parole intérieure calme est bien réellement indépendante de la
parole
, car, dans notre intention, elle ne la prépare pa
le ne la remplace pas, elle existe seulement pour la pensée. Quand la
parole
intérieure est calme, nous ne croyons pas parler
sa raison d’être. Mais le fait même que, dans les cas de passion, la
parole
intérieure s’anime sans raison et devient extérie
toute raison, ce fait nous indique qu’il y a des circonstances où la
parole
intérieure doit rester intérieure sans tendre auc
a parfaite maturité de la raison se passe de ces illusions. Enfin, la
parole
intérieure calme n’est pas seulement le langage n
rance. La bouche garde le silence Pour écouter parler le cœur34 ; sa
parole
intérieure reste calme ; elle ne peut s’élever ju
en des temps plus heureux ils ont tant de fois parcourus ensemble. La
parole
intérieure calme est donc l’expression légitime,
jeu, ce dont elle a conscience. Si l’on a pu dire ironiquement de la
parole
extérieure qu’elle a été donnée à l’homme pour dé
ur déguiser sa pensée, on pourrait dire aussi que la forme vive de la
parole
intérieure est souvent le langage de l’illusion e
de l’illusion et du mensonge, du moins du mensonge involontaire ; la
parole
intérieure calme, au contraire, est l’expression
elle s’attache à des objets plus variés. Ainsi, les deux formes de la
parole
intérieure diffèrent non seulement par leurs cara
es, plus génériques, que les autres [ch. VI, § 2] ; laquelle des deux
paroles
intérieures est la parole intérieure proprement d
s autres [ch. VI, § 2] ; laquelle des deux paroles intérieures est la
parole
intérieure proprement dite ? La parole intérieure
eux paroles intérieures est la parole intérieure proprement dite ? La
parole
intérieure vive a plus que la parole intérieure c
intérieure proprement dite ? La parole intérieure vive a plus que la
parole
intérieure calme les caractères de la parole ; el
ieure vive a plus que la parole intérieure calme les caractères de la
parole
; elle est l’écho affaibli, mais non dénaturé, de
res de la parole ; elle est l’écho affaibli, mais non dénaturé, de la
parole
extérieure ; elle en conserve tous les caractères
ntiels, soit intrinsèques, soit accessoires. C’est donc une véritable
parole
, une parole imaginaire, intérieure ; mais, comme
intrinsèques, soit accessoires. C’est donc une véritable parole, une
parole
imaginaire, intérieure ; mais, comme elle fait ju
purement intérieure, on peut dire qu’elle est moins intérieure que la
parole
intérieure calme. Celle-ci est à la précédente ce
ue la parole intérieure calme. Celle-ci est à la précédente ce que la
parole
intérieure vive est elle-même à la parole extérie
t à la précédente ce que la parole intérieure vive est elle-même à la
parole
extérieure ; elle est l’écho d’un écho. Les carac
a parole extérieure ; elle est l’écho d’un écho. Les caractères de la
parole
subsistent encore en elle, mais effacés ; elle pa
arole subsistent encore en elle, mais effacés ; elle paraît moins une
parole
ou quelque chose de la parole qu’un élément ou un
e, mais effacés ; elle paraît moins une parole ou quelque chose de la
parole
qu’un élément ou une détermination de la pensée ;
qu’un élément ou une détermination de la pensée ; son rapport avec la
parole
semble si faible et si lointain qu’il faut pour l
la pensée elle-même, mais la pensée vêtue, enveloppée d’une ombre de
parole
, ombre légère, insaisissable, qui fait corps avec
peut en être séparée ? On serait donc tenté de lui retirer le nom de
parole
et de l’appeler, par exemple, la pensée parlée ou
e la pensée. Mais, malgré tout, cet élément de la pensée est bien une
parole
; s’il a perdu les caractères accessoires de la p
e est bien une parole ; s’il a perdu les caractères accessoires de la
parole
physique, il en a gardé tous les caractères intri
physique, il en a gardé tous les caractères intrinsèques ; c’est une
parole
affaiblie, purifiée de tout mélange, et incorporé
et incorporée à la pensée ; mieux vaut donc continuer à l’appeler une
parole
. Des deux formes de la parole intérieure, l’une j
eux vaut donc continuer à l’appeler une parole. Des deux formes de la
parole
intérieure, l’une justifie mieux son nom de parol
deux formes de la parole intérieure, l’une justifie mieux son nom de
parole
, l’autre sa qualification d’intérieure. Or l’épit
f ; le phénomène le plus original est le plus intérieur des deux ; la
parole
intérieure proprement dite est donc la parole int
intérieur des deux ; la parole intérieure proprement dite est donc la
parole
intérieure calme. L’autre serait peut-être mieux
la parole intérieure calme. L’autre serait peut-être mieux nommée la
parole
imaginaire ; l’illusion qui l’accompagne, et qui
’accompagne, et qui la distingue à la fois de la forme calme et de la
parole
physique, serait ainsi clairement désignée. Quand
et de la parole physique, serait ainsi clairement désignée. Quand la
parole
intérieure simule encore à s’y méprendre la parol
désignée. Quand la parole intérieure simule encore à s’y méprendre la
parole
physique, elle n’est guère qu’une assez vulgaire
le physique, elle n’est guère qu’une assez vulgaire hallucination. La
parole
imaginaire est surtout intéressante à titre de tr
surtout intéressante à titre de transition, de moyen terme, entre la
parole
extérieure et cet élément vocal de la pensée réfl
térieure et cet élément vocal de la pensée réfléchie qui est la vraie
parole
intérieure ; elle nous permet de rattacher celle-
acher celle-ci à son premier modèle et de remonter à ses origines. La
parole
intérieure calme mérite d’être étudiée pour elle-
e ; le mécanisme ordinaire de la formation des images ayant fourni la
parole
imaginaire, image de la parole extérieure, l’acti
a formation des images ayant fourni la parole imaginaire, image de la
parole
extérieure, l’activité intelligente de l’âme a si
emparé, elle se l’est approprié, et ce qui était quelque chose de la
parole
est devenu quelque chose de la pensée. A l’appui
plus haut, mais sur laquelle il est bon de revenir et d’insister : La
parole
intérieure calme, écho d’un écho, n’a point elle-
, plus évanouie que nous ne l’avons décrite ; entre l’intensité de la
parole
intérieure dans la rêverie la plus tranquille, da
d’avec les pensées ; bien loin que le silence se fasse dans l’âme, la
parole
imaginaire remplace souvent la parole intérieure
silence se fasse dans l’âme, la parole imaginaire remplace souvent la
parole
intérieure proprement dite. Tandis que le son ext
ion interne ; mais l’apathie la plus complète ne peut l’affaiblir. La
parole
intérieure ordinaire et vulgaire, celle de la sol
’a qu’une ressource, l’attention, c’est-à-dire la volonté. Si donc la
parole
intérieure subsiste en nous avec un minimum suffi
e aux opérations intellectuelles ; grâce à l’attention, l’image de la
parole
ne descend pas jusqu’au bout la pente de l’incons
elle résiste à l’anéantissement et se forme en habitude positive. La
parole
intérieure proprement dite est l’écho affaibli d’
nfluence d’une excitation intérieure ou quand il la descend, c’est la
parole
imaginaire ; quand il s’arrête à sa limite et s’y
ite et s’y maintient sans oscillation appréciable, c’est la véritable
parole
intérieure ; celle-ci seule, à vrai dire, est un
ble parole intérieure ; celle-ci seule, à vrai dire, est un état ; la
parole
imaginaire n’est qu’une transition. Aussi, dans l
ssi, dans la suite de cette monographie, parlerons-nous surtout de la
parole
intérieure proprement dite ou calme, considérant
tout de la parole intérieure proprement dite ou calme, considérant la
parole
imaginaire comme une forme imparfaite et d’import
l’imagination ; part de la reproduction, part de l’innovation dans la
parole
intérieure Il s’agit maintenant de rattacher l
ion dans la parole intérieure Il s’agit maintenant de rattacher la
parole
intérieure dans son ensemble aux classes de faits
r la mémoire par l’absence de toute innovation. Il est évident que la
parole
intérieure se rattache, suivant les cas, tantôt à
part à la mémoire ? La chose est assez difficile à déterminer. Si ma
parole
intérieure répète une phrase que j’ai entendue, s
de mille façons, on n’invente pas dans les mots, c’est-à-dire dans la
parole
, quand on se borne à les ranger dans un ordre nou
duite au néologisme intérieur, se rencontrerait très rarement dans la
parole
intérieure. Mais le même raisonnement peut s’appl
que les convenances de la science qui l’occupe36. Les matériaux de la
parole
intérieure sont donc des souvenirs. Mais les fait
elon que l’entendement innove plus ou moins dans les idées. IV. La
parole
intérieure n’est pas une hallucination. Il est
que, peut-être même l’école empirique, appliqueraient volontiers à la
parole
intérieure : c’est le mot hallucination. Nous est
hallucination. Serait-il d’un bon langage scientifique de dire que la
parole
intérieure est une hallucination, mais une halluc
une hallucination parfaitement normale ? Autant vaudrait dire que la
parole
intérieure est une hallucination qui n’a aucun de
on surhumain se faisait entendre, ils le distinguaient de leur propre
parole
intérieure. Etrange hallucination que celle-là !
une peine à écarter une illusion dont les conditions font défaut : la
parole
intérieure ne possède aucun des caractères de l’e
enir d’un visum ; par quoi serions-nous donc séduits à l’aliéner ? La
parole
intérieure fait partie d’un genre dont l’hallucin
espèces se confondent dans une partie de leur extension ; non que la
parole
intérieure vive soit une véritable hallucination,
illusion ; mais la plupart des hallucinations de l’ouïe figurent des
paroles
extérieures et non des bruits inarticulés ; il y
s paroles extérieures et non des bruits inarticulés ; il y a donc des
paroles
intérieures qui sont des hallucinations ; d’aille
érieures qui sont des hallucinations ; d’ailleurs, dans la classe des
paroles
intérieures, ces phénomènes sont exceptionnels, e
es faits anormaux en dehors de l’étude que nous poursuivons. V. La
parole
intérieure est une image. Ce genre dont la par
uivons. V. La parole intérieure est une image. Ce genre dont la
parole
intérieure fait partie, quel est-il ? Le concevoi
oque. VI. Classification des images ; caractères distinctifs de la
parole
intérieure Le genre des images ou des pseudo-s
es, ou images visuelles ; 2°Les sons intérieurs, qui se divisent en :
paroles
intérieures, autres sons ; 3° On peut réunir dans
ont toujours plus ou moins mêlées les unes aux autres. On voit que la
parole
intérieure n’est pas même, dans le genre dont ell
es groupes où elles se présentent, apparaissent rarement isolées ; la
parole
intérieure, ayant son rôle spécial à remplir, fon
ticulier la plupart des hallucinations de l’ouïe, donc la plupart des
paroles
intérieures anormales qui sont, à tort, aliénées
es intérieures anormales qui sont, à tort, aliénées et externées ; la
parole
intérieure vive fait partie des états semi-forts,
nées ; la parole intérieure vive fait partie des états semi-forts, la
parole
intérieure proprement dite des états faibles. Les
e des états faibles. Les états très faibles ne comprennent rien de la
parole
intérieure ; nous avons expliqué pourquoi [§ 2, f
’attention et annihiler la sensation [ch. II, § 3 ; ch. III, § 3]. La
parole
intérieure fait partie de cette seconde classe. D
es autres ne doivent servir que pour subdiviser ces espèces. Ainsi la
parole
intérieure n’est pas une variété de l’hallucinati
ns vocales qui doivent être considérées comme des modifications de la
parole
intérieure. VII. Différents rôles des images d
ifférents rôles des images dans la vie psychique ; rôle spécial de la
parole
intérieure L’originalité de la parole intérieu
ychique ; rôle spécial de la parole intérieure L’originalité de la
parole
intérieure parmi les pseudo-sensations vient moin
o-sensations vient moins de sa nature propre que de son rôle ; que la
parole
ait son écho dans l’âme comme les autres sensatio
’est là un fait qui n’a rien de nouveau ni d’extraordinaire ; mais la
parole
intérieure, nous l’avons montré, est plus qu’un é
lus qu’un écho, plus qu’un souvenir, plus même qu’une imitation de la
parole
extérieure. Et cette fonction supérieure qui lui
faut, d’autres espèces de la pseudo-sensation peuvent la remplir : la
parole
intérieure est remplacée chez les sourds-muets pa
e, par des séries d’images tactiles [ch. VI, § 8, fin]. L’étude de la
parole
intérieure met donc en lumière une fonction qui a
iée qui exprime la succession de nos pensées est une image sonore, la
parole
intérieure ; à défaut de la parole, des séries an
s pensées est une image sonore, la parole intérieure ; à défaut de la
parole
, des séries analogues d’images visuelles ou d’ima
onstruction originale, de cette œuvre homogène et distincte ; mais la
parole
intérieure, une fois créée, une fois mise en trai
d’un vol automatique, soutenu par son impulsion première. VIII. La
parole
intérieure considérée comme habitude Pour expl
abitude Pour expliquer cette force étrange, que les origines de la
parole
intérieure ne pouvaient faire prévoir, il est néc
oir, il est nécessaire de recourir à des causes d’ordre supérieur. La
parole
intérieure n’est pas un simple écho de la parole,
’ordre supérieur. La parole intérieure n’est pas un simple écho de la
parole
, une simple habitude ; car l’habitude proprement
ion), et elle ne cesse que lorsqu’elle est devenue, en présence de la
parole
extérieure d’autrui, qu’il faut écouter et compre
même nuisible. La succession de faits homogènes que nous appelons la
parole
intérieure est donc une série continue d’habitude
re est donc une série continue d’habitudes positives réalisées, et la
parole
intérieure, dans son ensemble, est une habitude p
ments de permanence, d’unité relative, d’harmonie. Et, à son tour, la
parole
intérieure semble représenter en nous la perfecti
es mêmes, elle construit incessamment des composés nouveaux. Ainsi la
parole
intérieure, considérée comme puissance, est à son
s d’une réalisation facile, et, pour ainsi dire, proche de l’acte. La
parole
intérieure réunit ces deux qualités, en apparence
, transformant l’habitude négative en habitude positive, maintient la
parole
intérieure à l’état de perpétuelle et consciente
à la fois une œuvre parfaite et un incomparable instrument : c’est la
parole
intérieure. En signalant le rôle de l’attention,
nalant le rôle de l’attention, nous n’avons pas prétendu donner de la
parole
intérieure une explication complète. L’attention
vrir ceux qui la déterminent à favoriser, entre toutes les images, la
parole
intérieure. Peut-être alors faudrait-il signaler,
ait-il signaler, comme une condition favorable du développement de la
parole
intérieure et de son association constante avec l
ils la perdent après l’avoir acquise ; ce dernier cas est celui de la
parole
intérieure : l’attention exclusive dont elle est
e à recueillir et à développer, au moyen de l’attention, l’écho de la
parole
, et à l’élever au rôle de compagnon, d’associé, d
it fait perdre. Aussi devient-il sans peine une chose de l’âme, et la
parole
intérieure est bientôt pour la conscience le phén
résumé, si une cause sensible et facilement observable, le son de la
parole
audible, suffit pour expliquer la nature spécifiq
même cause ne peut suffire à expliquer l’extension merveilleuse de la
parole
intérieure, son indépendance, sa vitalité, le car
aine ne suffit pas ; il faut, de plus, le terrain et l’atmosphère. La
parole
extérieure, jetée dans l’âme par la sensation, s’
us sommes séduits à chaque instant à maintenir l’union de fait, de la
parole
et de la pensée, ce n’est pas seulement parce qu’
rations que V. Egger développe ici sur les fonctions psychiques de la
parole
intérieure « calme » par opposition aux variétés
s de la parole intérieure « calme » par opposition aux variétés de la
parole
intérieure « vive » comme étant souvent le « lang
ace de « retirance » et quête de lucidité chez Larbaud, tandis que la
parole
vive et théâtralisée de Melle Else est effectivem
Chapitre IILa
parole
intérieure comparée à la parole interieure I.
Chapitre IILa parole intérieure comparée à la
parole
interieure I. La parole intérieure est analog
itre IILa parole intérieure comparée à la parole interieure I. La
parole
intérieure est analogue à la parole extérieure.
à la parole interieure I. La parole intérieure est analogue à la
parole
extérieure. La parole intérieure est une parol
I. La parole intérieure est analogue à la parole extérieure. La
parole
intérieure est une parole ; nous la nommons natur
est analogue à la parole extérieure. La parole intérieure est une
parole
; nous la nommons naturellement ainsi ; elle ress
role ; nous la nommons naturellement ainsi ; elle ressemble donc à la
parole
proprement dite, à la parole extérieure ; elle en
llement ainsi ; elle ressemble donc à la parole proprement dite, à la
parole
extérieure ; elle en est comme une imitation ou c
prit. II. Ressemblances Précisons d’abord les ressemblances. La
parole
intérieure a l’apparence d’un son, et ce son est
térieure a l’apparence d’un son, et ce son est celui que nous nommons
parole
ou langage : il se compose de deux sortes d’éléme
entre des limites sensiblement fixes. Tels sont les caractères de la
parole
considérée comme son ; ils se retrouvent tous dan
es de la parole considérée comme son ; ils se retrouvent tous dans la
parole
intérieure. Ce sont là des éléments communs à tou
este un quatrième caractère, le timbre : il appartient également à la
parole
, et il se retrouve aussi dans la parole intérieur
il appartient également à la parole, et il se retrouve aussi dans la
parole
intérieure. Mais celui-là est un caractère essent
s, — enfin des mots et des tournures favorites. Tous figurent dans la
parole
intérieure de chacun de nous ; ma parole intérieu
rites. Tous figurent dans la parole intérieure de chacun de nous ; ma
parole
intérieure est l’imitation de ma voix.12 En résu
s ; ma parole intérieure est l’imitation de ma voix.12 En résumé, la
parole
intérieure est comme une parole, et ma parole int
mitation de ma voix.12 En résumé, la parole intérieure est comme une
parole
, et ma parole intérieure est comme ma parole. Tel
voix.12 En résumé, la parole intérieure est comme une parole, et ma
parole
intérieure est comme ma parole. Telles sont les a
intérieure est comme une parole, et ma parole intérieure est comme ma
parole
. Telles sont les analogies des deux phénomènes.
s sont les analogies des deux phénomènes. III. Différences : 1° La
parole
intérieure est un état faible. Cherchons maint
pale est que, pour employer le langage de la psychologie anglaise, la
parole
extérieure est un état fort, la parole intérieure
de la psychologie anglaise, la parole extérieure est un état fort, la
parole
intérieure un état faible. L’intensité de l’une c
t faible. L’intensité de l’une comme de l’autre est variable, mais la
parole
extérieure la plus faible est encore un bruit plu
parole extérieure la plus faible est encore un bruit plus fort que la
parole
intérieure la plus forte. De plus, l’intensité de
rt que la parole intérieure la plus forte. De plus, l’intensité de la
parole
intérieure varie dans de moindres limites que cel
e la parole intérieure varie dans de moindres limites que celle de la
parole
extérieure ; elle se maintient habituellement dan
uellement dans une certaine moyenne de laquelle elle s’écarte peu. La
parole
intérieure a aussi moins d’inflexions, des intona
que les sensations subissent la dépression de l’habitude négative, la
parole
intérieure, cette faible image, a le privilège d’
Tout ce premier ordre de différences constitue une infériorité de la
parole
intérieure sur la parole extérieure. N’a-t-elle p
différences constitue une infériorité de la parole intérieure sur la
parole
extérieure. N’a-t-elle pas, en revanche, quelques
avec quelque effort, elle est assez lente, parfois plus lente que la
parole
extérieure ordinaire, et sauf le cas exceptionnel
uté de la pensée qu’elle exprime. En somme, la rapidité moyenne de la
parole
intérieure est supérieure à la vitesse ordinaire
e de la parole intérieure est supérieure à la vitesse ordinaire de la
parole
audible. Cette rapidité plus grande de la parole
esse ordinaire de la parole audible. Cette rapidité plus grande de la
parole
intérieure consiste d’abord en ce que les petits
d en ce que les petits intervalles de silence qui séparent dans toute
parole
les syllabes, les mots, les membres de phrase et
s, les membres de phrase et les phrases, sont moindres encore dans la
parole
intérieure ; l’intervalle des syllabes et bien so
s et bien souvent celui des mots est réduit à néant. Ensuite, dans la
parole
intérieure, nous pouvons nous dispenser d’articul
telligible à des étrangers. L’explication de ces faits est facile. La
parole
extérieure est assujettie à certaines conditions,
a nécessité toute physique de reprendre haleine de temps en temps, la
parole
n’ayant lieu que pendant l’expiration, le larynx
le larynx étant impropre à vibrer normalement durant l’aspiration. La
parole
intérieure n’est soumise à aucune de ces conditio
conditions ; elle profite de cette indépendance. De même que dans la
parole
intérieure les mots peuvent être sommairement ind
ens si plein que pour l’individu qui les conçoit ; c’est donc dans la
parole
intérieure qu’ils surgissent à la conscience ; di
tout contexte explicatif, quand nous nous parlons à nous-mêmes132; la
parole
extérieure ne les admet dans un pareil isolement
aut pour nous-mêmes, dans le monologue : or le monologue n’est que la
parole
intérieure devenue extérieure, devenue audible, s
sans être pour cela destinée à être entendue [ch. III, § 12]. Dans la
parole
intérieure, il suffit que nous soyons compris de
s et de leur signification, un certain individualisme est permis à la
parole
intérieure que la parole extérieure ne saurait ad
n, un certain individualisme est permis à la parole intérieure que la
parole
extérieure ne saurait admettre, à un autre point
e, à un autre point de vue elle peut, beaucoup plus facilement que la
parole
extérieure, s’émanciper de notre personnalité, j’
’imitation auditive d’autres exemples plus spécialement relatifs à la
parole
: Il arrive fréquemment que notre parole intérieu
s spécialement relatifs à la parole : Il arrive fréquemment que notre
parole
intérieure est l’imitation d’un dialogue, dans le
d’une discussion, nous nous remémorons intérieurement les principales
paroles
dont notre oreille a été frappée. Cette parole in
ement les principales paroles dont notre oreille a été frappée. Cette
parole
intérieure impersonnelle est une faculté qui peut
é nous, quand nous avons la mémoire saturée et l’esprit préoccupé dès
paroles
d’autrui. Ce n’est pas là la parole intérieure la
aturée et l’esprit préoccupé dès paroles d’autrui. Ce n’est pas là la
parole
intérieure la plus fréquente, et ce n’est pas la
role intérieure la plus fréquente, et ce n’est pas la vraie. La vraie
parole
intérieure, celle qui ne quitte jamais notre pens
t il résulterait que la musique intérieure seule, à l’exclusion de la
parole
intérieure proprement dite, est souvent et volont
cultés productrices. Dans un autre cas pourtant, qui est relatif à la
parole
, la faculté naturellement illimitée de reproduire
Si nos organes sont rebelles à quelque détail de prononciation, notre
parole
intérieure peut être plus correcte que notre paro
nonciation, notre parole intérieure peut être plus correcte que notre
parole
extérieure. Cela arrive évidemment à quelque degr
: un Français établi en Russie aura de l’accent en parlant ; mais sa
parole
intérieure sera correcte, s’il a le ferme désir d
re sera correcte, s’il a le ferme désir de corriger les défauts de sa
parole
audible, si son attention se porte toujours quand
nciation normale. Si, au contraire, il se néglige ou se décourage, sa
parole
intérieure deviendra l’écho trop fidèle de sa par
se décourage, sa parole intérieure deviendra l’écho trop fidèle de sa
parole
extérieure ; elle en reproduira les incorrections
bitude. Un phénomène analogue, mais intermittent, se produit quand la
parole
extérieure d’autrui qui parvient à nos oreilles e
insi plus et mieux que ne prononce notre interlocuteur. De même notre
parole
intérieure corrige souvent notre parole extérieur
interlocuteur. De même notre parole intérieure corrige souvent notre
parole
extérieure à peine prononcée, avant que nos organ
mage tactile a disparu. Une autre différence existe entre les deux
paroles
considérées comme états de conscience. La parole
iste entre les deux paroles considérées comme états de conscience. La
parole
intérieure est une image simple, une image pureme
érieure est une image simple, une image purement sonore ; de même, la
parole
extérieure d’autrui entendue par nous est une sen
on simple, purement sonore ; mais il en est autrement de notre propre
parole
perçue par notre oreille en même temps qu’elle es
spéciale, localisée dans notre bouche. Nous ne retrouvons pas dans la
parole
intérieur l’image de cette dernière sensation ; q
eur, tout état fort, a disparu, si nous nous bornons à imaginer notre
parole
, l’image sonore apparaît seule, l’image tactile e
ébauche de mouvement laryngo-buccal réel, accompagnerait toujours la
parole
intérieure ; bien plus, à prendre à la lettre les
us, à prendre à la lettre les expressions de Bain, le phénomène de la
parole
intérieure serait essentiellement un mouvement in
sera qu’il est difficile d’expliquer dans cette théorie comment notre
parole
intérieure peut prendre l’apparence de la parole
héorie comment notre parole intérieure peut prendre l’apparence de la
parole
extérieure d’autrui, ce qui arrive non seulement
. Bien plus, il arrive quelquefois, dans l’état hypnagogique, que les
paroles
entendues ne sont déterminées ni comme nôtres ni
141; si le tactum buccal accompagnait toujours l’imagination de notre
parole
, cette indétermination serait impossible. Dans l’
ant préoccupé du problème de l’image tactile, je ne puis constater ma
parole
intérieure sans y trouver, avec l’image sonore, u
résultat tout différent : toutes les fois que je me suis remémoré mes
paroles
intérieures les plus récentes, je les ai trouvées
s ai trouvées pures de tout élément tactile. Le souvenir immédiat des
paroles
extérieures, au contraire, contient toujours cet
ours cet élément. On dira peut-être qu’il disparaît du souvenir de la
parole
intérieure, parce que notre attention le néglige
tention le néglige et se porte uniquement, durant la production de la
parole
intérieure, sur l’élément sonore. Notre attention
apperait pas pour cela au souvenir immédiat ; l’élément tactile de la
parole
extérieure est remémoré, en dépit des dédains de
x choses seront admises sans contestation : la première, c’est que la
parole
intérieure, à mesure qu’elle se produit en nous,
faisons attention ; — la seconde, c’est que l’attention porte sur la
parole
intérieure comme image sonore, nullement sur l’im
sonore, nullement sur l’image tactile. Le même fait se passe pour la
parole
extérieure, et c’est là entre les deux paroles un
e fait se passe pour la parole extérieure, et c’est là entre les deux
paroles
un nouveau rapport à ajouter à ceux que nous avon
s avons énumérés au commencement de ce chapitre : nous écoutons notre
parole
, mais notre attention néglige les sensations tact
tention sur l’élément sonore ne peut avoir le même effet sur les deux
paroles
: la parole extérieure étant un phénomène physiqu
’élément sonore ne peut avoir le même effet sur les deux paroles : la
parole
extérieure étant un phénomène physique, les deux
elle est de nouveau produite ; observons-nous en prononçant quelques
paroles
insignifiantes, nous la constaterons d’une manièr
e des lois mêmes de l’habitude que nous invoquons. Aux origines de la
parole
intérieure, le phénomène intérieur est certaineme
ion que chaque homme porte d’ordinaire à cet élément secondaire de sa
parole
intérieure. Les hommes qui méditent peu et qui n’
le intérieure. Les hommes qui méditent peu et qui n’usent guère de la
parole
intérieure que pour se préparer à parler, et à pa
l’âme que le tactum buccal ; le second, qui est décisif, c’est que la
parole
d’autrui n’est pour nous qu’un son : quand l’enfa
ous qu’un son : quand l’enfant commence à parler, il n’invente pas la
parole
, il imite celle qui entend, il veut faire comme l
croire que les premières générations humaines qui firent usage de la
parole
eurent une parole intérieure à demi tactile, à de
emières générations humaines qui firent usage de la parole eurent une
parole
intérieure à demi tactile, à demi sonore, et qu’i
t qu’il fallut plusieurs siècles pour opérer cette purification de la
parole
intérieure qui, de nos jours, chez l’enfant, se p
ue nous avons décrits, suppose un exercice régulier et fréquent de la
parole
; la purification de la parole intérieure impliqu
un exercice régulier et fréquent de la parole ; la purification de la
parole
intérieure implique sa fréquence, sinon sa contin
ue, à l’époque où fut inventée en Egypte l’écriture idéographique, la
parole
intérieure n’était pas encore, chez les auteurs d
ensée dans sa bouche ; or cette localisation ne se comprend que si la
parole
intérieure lui paraît un phénomène buccal, en d’a
nation faible du toucher buccal en même temps qu’une image sonore. La
parole
intérieure, comme son, n’est pas localisable [§ 7
i que l’on est en droit d’admettre pour les périodes primitives de la
parole
. L’idéogramme égyptien n’implique pas autre chose
iture hiéroglyphique ont fait appel aux rapports de la pensée avec la
parole
et de la parole avec la bouche, et, comme la pens
ique ont fait appel aux rapports de la pensée avec la parole et de la
parole
avec la bouche, et, comme la pensée est un acte,
la continuité de l’image tactile infinitésimale, qui, accompagnant la
parole
intérieure, accompagne toujours la pensée. Par un
pour les consonnes. Cela posé, admettons un instant avec Bain que la
parole
intérieure soit une simple image tactile : les vo
lus lente encore, des consonnes, prouvent que l’élément tactile de la
parole
intérieure est bien loin d’avoir l’importance qui
en n’est changé à nos premières déclarations : il reste établi que la
parole
intérieure est essentiellement une image simple,
e chez un psychologue ; — l’image tactile reparaît encore quand notre
parole
intérieure s’anime et se rapproche de la parole e
ît encore quand notre parole intérieure s’anime et se rapproche de la
parole
extérieure [ch. III]. — l’intention de parler plu
ue je nie, c’est que l’image tactile soit un élément nécessaire de la
parole
intérieure et doive, en conséquence, entrer dans
elle est absente, et cette absence est d’autant plus la règle que la
parole
intérieure mérite mieux son nom, qu’elle est mieu
l est permis d’invoquer le témoignage des premiers observateurs de la
parole
intérieure [ch. I, § 3, 5]. Si, comme le soutient
la parole intérieure [ch. I, § 3, 5]. Si, comme le soutient Bain, la
parole
intérieure était surtout une image tactile, par l
igence » ? L’image tactile n’apparaît pas dans les descriptions de la
parole
intérieure avant Cardaillac ; c’est qu’il fallait
tudié excitant les puissances de l’âme et donnant plus d’énergie à la
parole
intérieure, celle-ci se trouvera ressembler davan
la parole intérieure, celle-ci se trouvera ressembler davantage à la
parole
extérieure. Ainsi, pour ce consciencieux observat
ion externe Les caractères précédemment étudiés qui distinguent la
parole
intérieure et la parole extérieure sont tous, sau
tères précédemment étudiés qui distinguent la parole intérieure et la
parole
extérieure sont tous, sauf le dernier, des caract
caractères intrinsèques ; encore l’association du tactum buccal à la
parole
extérieure est-elle un caractère purement empiriq
image à une autre image. Tous les hommes considèrent naturellement la
parole
intérieure comme un élément de leur âme, un état
séparer et la distinguer de la pensée réfléchie ; ils considèrent la
parole
extérieure, au contraire, comme un phénomène phys
arole extérieure, au contraire, comme un phénomène physique. Des deux
paroles
, l’une nous est intérieure, elle fait partie de n
sont pas là des caractères intrinsèques. En effet, dire que, des deux
paroles
, l’une est extérieure, l’autre intérieure, ce n’e
leurs éléments constitutifs ; l’extériorité ne fait pas partie de la
parole
extérieure, ni l’intériorité de la parole intérie
té ne fait pas partie de la parole extérieure, ni l’intériorité de la
parole
intérieure. Nous leur attribuons ces deux qualité
les ajouter aux caractères intrinsèques qui distinguent déjà les deux
paroles
, et en compléter ainsi la séparation. Après les a
n. Mais, sauf des cas exceptionnels, nous ne l’exprimons pas, même en
parole
intérieure, tant il est spontané, rapide et facil
onvient pas à la perception externe quand elle sert à extérioriser la
parole
; car les sensations de l’ouïe, dont les paroles
ert à extérioriser la parole ; car les sensations de l’ouïe, dont les
paroles
sont une espèce, sont souvent extériorisées sans
gement d’extériorité ne sont pas tout à fait les mêmes suivant que la
parole
est la nôtre ou celle d’autrui. On peut croire qu
êmes motifs. Ces motifs me paraissent être au nombre de trois : 1° La
parole
extérieure d’autrui est un état fort ; 2° Elle es
olu, qu’il faut les imaginer. Lorsque nous extériorisons notre propre
parole
, ce n’est pas qu’elle soit imprévue et sans lien
e la part de la nature, des échos ; de la part de mes semblables, des
paroles
et des mouvements sympathiques ; — donc, bien que
raît être la genèse de la perception externe en matière de sons et de
paroles
. Quant au jugement de localisation, deux cas sont
la perception externe, ce jugement est motivé par l’association à la
parole
de visa ou de tacta, c’est-à-dire d’états essenti
nous localisons les sons ne nous fait jamais défaut pour notre propre
parole
, car le tactum buccal en est inséparable, mais se
ole, car le tactum buccal en est inséparable, mais seulement pour les
paroles
d’autrui : le parleur peut être invisible. Une au
sens commun et la physiologie ne sont pas d’accord sur le siège de la
parole
; le sens commun ignore le rôle du larynx dans la
le cas de maladie, par aucune sensation tactile : nous localisons la
parole
d’autrui là où nous voyons un mouvement simultané
buccale et sur nos lèvres. Telles sont les raisons pour lesquelles la
parole
extérieure est à la fois jugée extérieure et loca
larée non mienne ou corporelle, et située en un point de l’espace. La
parole
intérieure n’est l’objet d’aucun de ces deux juge
cal ne l’accompagne pas. — Sans doute nous avons reconnu [§ 6] que la
parole
intérieure est localisée d’une façon vague et ind
nous appelions tout à l’heure localisation, quand nous parlions de la
parole
extérieure ; la parole intérieure n’est pas l’obj
’heure localisation, quand nous parlions de la parole extérieure ; la
parole
intérieure n’est pas l’objet d’une localisation s
cupation peut l’empêcher de remarquer les caractères extérieurs de sa
parole
; cette illusion est difficile, mais elle est pos
; cette illusion est difficile, mais elle est possible, parce que la
parole
extérieure garde alors un des caractères de la pa
e, parce que la parole extérieure garde alors un des caractères de la
parole
intérieure : elle est prévue, conforme aux pensée
même homme sera lire de sa distraction par un bruit subit, ou par la
parole
d’autrui ou par toute autre sensation imprévue. C
dois d’ailleurs reconnaître que le son problématique n’était pas une
parole
. Voici l’observation, telle que je l’avais notée
ériorité ; l’absence de ce caractère m’a dérouté. Quant à prendre une
parole
intérieure pour une parole extérieure, c’est là l
caractère m’a dérouté. Quant à prendre une parole intérieure pour une
parole
extérieure, c’est là l’illusion propre à toutes l
ent, par exemple, l’illusion de l’inspiration, sinon de l’imprévu des
paroles
intérieures qui surgissent dans l’esprit du poète
guer à temps.16 Dans l’hallucination, l’erreur provient de ce que la
parole
intérieure est alors, par exception, un état fort
mais naturel. — 2° Tout son suppose un sonore ; si nous entendons des
paroles
et si nous ne parvenons pas à découvrir la bouche
oirement, la perception externe. IX. La reconnaissance ; cas où la
parole
intérieure est reconnue. Nous avons nié l’util
ucun temps et ne nous demande aucun effort pour être porté, et que la
parole
intérieure, d’ordinaire, néglige d’exprimer. L’an
non-moi : le poète croit entendre la Muse alors qu’il n’entend que sa
parole
intérieure. Parfois la reconnaissance, inutile, s
ainsi que les vieillards se répètent à leur insu ; on reconnaît leurs
paroles
, eux-mêmes ne les reconnaissent pas ; le même phé
que je le connais, c’est le non-moi dans son rapport avec le moi. La
parole
extérieure, avons-nous dit, est extériorisée par
est extériorisée par un jugement explicite, la perception externe. La
parole
intérieure est-elle jugée intérieure par la recon
ienne explicitement ou implicitement ? Il faut ici distinguer dans la
parole
intérieure les mots et les phrases. Nous n’avons
lieu surtout quand nous nous répétons intérieurement mot pour mot des
paroles
que nous avons prononcées ou entendues, des phras
aravant et qui nous avait fui. Mais alors le cas est tout autre : ces
paroles
, ces phrases, ces mots sont des souvenirs ; ils v
e à l’état d’habitude positive. Ainsi la reconnaissance accompagne la
parole
intérieure dans deux cas seulement, quand nous so
nt. Mais ces deux opérations peuvent se faire tout aussi bien avec la
parole
extérieure, et alors la reconnaissance coexiste a
onnaissance coexiste avec le jugement de perception externe : car une
parole
extérieure répétée est nôtre, à titre d’événement
ance, c’est toujours l’absence de perception externe qui distingue la
parole
intérieure de son modèle extérieur. Celui-ci a la
fique, mais la reconnaissance n’est pas un caractère spécifique de la
parole
intérieure, car elle ne l’accompagne pas toujours
r elle ne l’accompagne pas toujours et elle peut accompagner aussi la
parole
extérieure ; elle accompagne indifféremment les d
aussi la parole extérieure ; elle accompagne indifféremment les deux
paroles
dans les mêmes circonstances, et ces circonstance
qui provoquent la reconnaissance se rencontrent plus rarement pour la
parole
intérieure que pour la parole extérieure. Souvent
ce se rencontrent plus rarement pour la parole intérieure que pour la
parole
extérieure. Souvent ce que j’ai dit à autrui enga
temps, ne vaut pas la peine d’être retenu. Que contient, en effet, ma
parole
intérieure ? rien qui m’engage, rien qui soit déf
tades de ma passion, les fantaisies de mon imagination. Si parfois ma
parole
intérieure est l’expression réfléchie d’une convi
st un présent qui reflète l’éternité. Par la même raison, souvent une
parole
intérieure est répétée sans être reconnue, la rec
i et du passé porte sur l’idée seule. X. Conséquence : pourquoi la
parole
intérieure reste d’ordinaire inaperçue. Et voi
arole intérieure reste d’ordinaire inaperçue. Et voilà pourquoi la
parole
intérieure a échappé à l’attention de la plupart
Nous n’avons pas l’habitude, dans la vie ordinaire, de reconnaître la
parole
intérieure comme telle, alors même que nous recon
connaissance ; ceci explique comment, parmi les auteurs qui citent la
parole
intérieure, plusieurs ne l’ont aperçue que dans l
littérale161. Pour découvrir les faits du moi implicite, tels que la
parole
intérieure dans ses manifestations les plus fréqu
erve, — si tant est qu’il s’observe, — il s’étudie, du moins, avec la
parole
intérieure ; on pourrait dire qu’alors elle fait
. Plus le psychologue persévère dans cette méthode, plus il use de la
parole
intérieure et moins il est près de la connaître,
récédait dans la conscience. XI. Témoignages du sens commun sur la
parole
intérieure Malgré ces obstacles naturels qui s
Malgré ces obstacles naturels qui s’opposent à son observation, la
parole
intérieure n’est pas absolument ignorée du sens c
supposer que d’autres locutions encore contiennent une allusion à la
parole
intérieure. « Qu’en dites-vous ? » n’est peut-êtr
ertaines idées, mais c’est aussi qu’en pareil cas elles suscitent des
paroles
intérieures, c’est qu’elles font dire intérieurem
, mais c’est aussi que ses suggestions se traduisent immédiatement en
parole
intérieure ; il est donc implicitement question d
ement en parole intérieure ; il est donc implicitement question de la
parole
intérieure dans la locution : « si le cœur vous e
Quel que soit l’intérêt de ces indices d’une vague connaissance de la
parole
intérieure par le sens commun, — indices auxquels
, a l’odorat, au goût : les termes qui font allusion à l’ouïe et à la
parole
ne sont employés ni exclusivement ni même dans la
ent les différences, intrinsèques ou autres, qui distinguent les deux
paroles
: 1° La parole extérieure est plus forte, plus va
ces, intrinsèques ou autres, qui distinguent les deux paroles : 1° La
parole
extérieure est plus forte, plus variée d’intensit
st plus forte, plus variée d’intensité, d’intonations, de rythme ; la
parole
intérieure est faible et monotone [§ 3]. 2° La pa
de rythme ; la parole intérieure est faible et monotone [§ 3]. 2° La
parole
intérieure est plus rapide et plus concise ; elle
es. Ils sont aussi caractérisés par certaines associations : 1° Notre
parole
extérieure est toujours accompagnée d’une sensati
érieure est toujours accompagnée d’une sensation tactile buccale ; la
parole
intérieure n’est pas, d’ordinaire, accompagnée d’
n’est pas, d’ordinaire, accompagnée d’une image tactile [§ 6]. 2° La
parole
extérieure, à mesure qu’elle est produite ou ente
mais parce que l’expérience nous a montré les sons en général et les
paroles
en particulier presque toujours associés à des ph
resque toujours associés à des phénomènes spatiaux, visa et tacta. La
parole
intérieure n’est pas l’objet du jugement de perce
ce caractère [§ 7]. On serait tenté de rattacher l’intériorité de la
parole
intérieure au jugement de reconnaissance. Mais l’
sition des deux jugements ne correspond pas à la distinction des deux
paroles
: la reconnaissance ne sert pas à distinguer les
ion des deux paroles : la reconnaissance ne sert pas à distinguer les
paroles
intérieures et les paroles extérieures ; elle ser
econnaissance ne sert pas à distinguer les paroles intérieures et les
paroles
extérieures ; elle sert seulement à distinguer, p
les paroles extérieures ; elle sert seulement à distinguer, parmi les
paroles
, intérieures ou extérieures, celles qui ont une v
e, p. 43, à propos d’un passage de Stendhal où un tel mot apparaît en
parole
intérieure, durant une insomnie. [Taine, Essais d
r Julien couvrir sa main de baisers enflammés. Tout à coup l’affreuse
parole
: « adultère » lui apparut. Tout ce que la plus v
présence éventuelle de « formules de paix » à usage personnel dans la
parole
intérieure peut se prolonger par exemple, dans le
mper’, redisait-elle. »] 133. A. Lemoine, De la physionomie et de la
parole
, p. 167-168. — Cf. de Bonald : [voir plus haut, c
. Malheureusement, ni Bastian ni Bain n’ont suffisamment distingué la
parole
intérieure et « la pensée qui se sert du langage
e qui se sert du langage » ; ce que nous soutenons contre Bain sur la
parole
intérieure, nous ne l’affirmerions pas des élémen
ersaires nous semblent également inadmissibles. En ce qui concerne la
parole
intérieure, nous partageons l’opinion de Bastian,
e l’intelligence, I, II, I, 4) ; or ce « réducteur » fait défaut à la
parole
intérieure au moins dans la méditation ; elle par
e ; mais nous ne pouvions non plus restreindre notre étude à la seule
parole
, sous peine de poser des aphorismes sans les just
ardaillac, p. 234 et 386 : « Le sentiment de la pensée et celui de la
parole
ne sont qu’un sentiment unique », etc. 161. Par
re [cf. plus haut, § 6]. Nous ne voyons non plus aucune allusion à la
parole
intérieure dans les expressions s’écouter, écoute
en partie), et Dire (IIe et 14e sens). A nos yeux, l’existence de la
parole
intérieure n’est qu’une explication partielle de
taphore pour prêt à être dit, ce qui n’implique pas nécessairement la
parole
intérieure dans son rôle de souffleur. Le peu de
ais ce dernier terme, tout abstrait, ne renferme aucune allusion à la
parole
intérieure, et, en latin, la distinction s’affaib
deux opérations, et ce mot ne signale à l’esprit ni la présence de la
parole
extérieure dans le premier cas, ni celle de la pa
présence de la parole extérieure dans le premier cas, ni celle de la
parole
intérieure dans le second. 12. Voir la deuxième
e présentation pour l’intérêt de ce passage sur les rapports entre la
parole
intérieure et la voix quant au problème ultérieur
i porte sur toutes les manifestations ordinaires et conscientes de la
parole
intérieure. 15. Point de départ de toute une sér
Chapitre III. Variétés vives de la
parole
intérieure I. La parole intérieure passionnée
Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure I. La
parole
intérieure passionnée ; la parole intérieure imag
s de la parole intérieure I. La parole intérieure passionnée ; la
parole
intérieure imaginaire ; leurs caractères distinct
a description qui précède, nous avons négligé à dessein les cas où la
parole
intérieure se rapproche des caractères de la paro
ein les cas où la parole intérieure se rapproche des caractères de la
parole
extérieure. Ils sont fréquents, et, par cela même
de la parole extérieure. Ils sont fréquents, et, par cela même que la
parole
intérieure y est plus intense, ils ont été plus r
tures et dans les langues. Dans la variété que nous avons décrite, la
parole
intérieure a toute son originalité ; elle est pou
on ; aussi cette variété extrême a-t-elle été pour nous le type de la
parole
intérieure, quand nous voulions l’opposer à la pa
s le type de la parole intérieure, quand nous voulions l’opposer à la
parole
extérieure. Mais le moment est venu d’amender not
d’amender notre antithèse par la description des variétés vives de la
parole
intérieure. Quand la parole intérieure est faible
r la description des variétés vives de la parole intérieure. Quand la
parole
intérieure est faible, monotone, rapide, concise,
, sans passion comme sans imagination. Si la passion entre en jeu, la
parole
intérieure devient plus forte ; l’articulation en
tion en est plus précise et plus ferme, l’intonation plus variée ; la
parole
intérieure est devenue vivante, accentuée, véhéme
ets. Si je m’imagine un interlocuteur ou un auditoire, alors aussi ma
parole
intérieure devient plus intense, plus nette, plus
ns lente que dans le cas précédent ; elle prend l’allure exacte de la
parole
extérieure, c’est-à-dire qu’elle est continue, sa
e haleine ; ceux-ci, comme les premiers, doivent se retrouver dans la
parole
intérieure de l’homme d’imagination, car il croit
e à d’impérieuses conditions physiologiques. — Par la même raison, la
parole
intérieure n’est plus alors ni concise ni personn
uditeurs est la circonstance déterminante de cette modification de la
parole
intérieure, il est naturel que, par intervalles,
l est naturel que, par intervalles, elle devienne une imitation de la
parole
d’autrui ; aussi est-ce spécialement dans cette v
nt des sons spécifiques étrangers aux habitudes ou aux facultés de la
parole
extérieure individuelle. — Dans le dialogue imagi
la parole extérieure individuelle. — Dans le dialogue imaginaire, la
parole
intérieure est donc doublement impersonnelle : qu
II. Suite : la reconnaissance Lorsque nous nous remémorons des
paroles
que nous avons prononcées ou entendues, notre par
remémorons des paroles que nous avons prononcées ou entendues, notre
parole
intérieure est dans les conditions les plus favor
uelles ou autres, qui représentent les conditions dans lesquelles les
paroles
reproduites avaient été prononcées, et pour simul
-mêmes un véritable langage extérieur ; aussi la reconnaissance de la
parole
intérieure est-elle plus fréquente chez l’homme d
ie n’est pas remarquée. III. Suite Il ne faut pas croire que la
parole
intérieure absorbe l’attention d’autant plus faci
, et que les variétés vives aient, sous ce rapport, un privilège. Une
parole
intérieure vive par imagination n’exclut nullemen
comme de l’imagination, on peut être tout à ses pensées. Pour que la
parole
intérieure devienne exclusive de la sensation act
’intensité plus grande est le principal caractère qui rapproche de la
parole
extérieure les variétés vives de la parole intéri
actère qui rapproche de la parole extérieure les variétés vives de la
parole
intérieure. A l’intensité se rattache, quant la p
és vives de la parole intérieure. A l’intensité se rattache, quant la
parole
intérieure nous paraît la nôtre, la présence du t
n extérieur. L’image du tactum buccal est le complément naturel de la
parole
intérieure quand elle simule l’extériorité ; cett
tervalles indiscernables. Quelque chose d’analogue se produit dans la
parole
intérieure animée : le jugement d’extériorité, sa
e est le caractère spécifique de l’hallucination, il faut dire que la
parole
intérieure vive devient alors une véritable hallu
llucination : il croira peut-être encore parler en lui-même, quand sa
parole
, devenue extérieure, trahit son secret à son insu
nis ; le psychologue a donc le droit de les considérer séparément. La
parole
intérieure dramatique et la parole intérieure pas
t de les considérer séparément. La parole intérieure dramatique et la
parole
intérieure passionnée sont les deux plus importan
eure passionnée sont les deux plus importantes des variétés vives. La
parole
intérieure inspirée, propre aux poètes qui croien
ui croient écrire sous la dictée de la Muse, doit être rattachée à la
parole
intérieure dramatique. La Muse est un interlocute
hénomène surnaturel, l’inspiration consiste dans une exaltation de la
parole
intérieure en même temps que des facultés esthéti
ême temps que des facultés esthétiques de l’esprit. Selon les cas, la
parole
intérieure devenue vive simule ou ma propre voix
même, — ce qui est rare, — l’inspiration est un cas particulier de la
parole
intérieure passionnée ; partout ailleurs, elle es
eure passionnée ; partout ailleurs, elle est un cas particulier de la
parole
intérieure dramatique. VI. La parole intérieur
est un cas particulier de la parole intérieure dramatique. VI. La
parole
intérieure morale Mais il est une troisième va
ème variété qui mérite une place à part dans notre analyse : c’est la
parole
intérieure morale. Celle-ci n’occupe jamais l’âme
de Jeanne d’Arc sont deux illustres exemples de la divinisation de la
parole
intérieure morale en même temps que de son attrib
on psychologique de cette opinion. En effet, les variétés vives de la
parole
intérieure, c’est la parole intérieure se rapproc
inion. En effet, les variétés vives de la parole intérieure, c’est la
parole
intérieure se rapprochant de la forme hallucinato
de tout caractère morbide, c’est quand elle n’est autre chose que la
parole
intérieure morale devenue assez vive pour provoqu
es bruits ou des sons inarticulés, mais par des sons humains, par des
paroles
, il est, en cela du moins, notre semblable ; une
chose d’étrange et d’effrayant. 3° Il le sera néanmoins si, dans ses
paroles
mêmes, il se montre notre ennemi, s’il se révèle
le comme un esprit méchant et mauvais. Mais, s’il ne nous dit que des
paroles
bonnes et sensées, alors, bien loin d’être troubl
mon conseil », pour « mes voix » ; ce terme indique à la fois que les
paroles
étaient l’élément essentiel de ses visions, et qu
t, soit à ses yeux, soit en réalité, la partie la plus importante des
paroles
qu’elle entendait. Ces préceptes sont tantôt des
a feinte et la métaphore, étaient dans les habitudes constantes de sa
parole
; il dramatisait, il poétisait à sa façon beaucou
divin… Le dieu ne m’a pas permis de te parler jusqu’ici, afin que mes
paroles
ne fussent pas perdues ; j’attendais sa permissio
jourd’hui il ne s’est opposé à aucune de mes actions, à aucune de mes
paroles
… C’est que ce qui m’arrive est, selon toute vrais
mais c’est un fait purement négatif ; apparemment, si Socrate prit la
parole
devant ses juges, c’est que le signe ne s’y oppos
à Socrate une manifestation originale et particulièrement vive de la
parole
intérieure morale, ou, tout au moins, un phénomèn
temps, Socrate parle d’un signe divin, sans spécifier que ce fût une
parole
; d’autres fois, au contraire, il emploie le mot
uvait subitement pour l’action qu’il se préparait à faire ou pour les
paroles
qu’il allait prononcer ; alors le nom véritable d
e ou équivalente à un impératif203 ; expression d’un sentiment, cette
parole
devait être sur un ton assez élevé ; étant vive e
ne action à faire est spontanée, vive, presque violente ; soit qu’une
parole
intérieure la définisse à l’esprit, soit qu’elle
ir les dieux dans les résolutions des mortels ; mais ce qui, dans les
paroles
attribuées aux divinités, n’est pas vrai au point
tte réserve faite, nous pouvons dire qu’Homère a décrit à sa façon la
parole
intérieure morale ; comme Socrate, comme Jeanne d
es d’un Jupiter purifié des passions humaines. Aujourd’hui encore, la
parole
intérieure morale, avec sa soudaineté, sa concisi
le est comme la lumière douce et constante d’un soleil surnaturel. La
parole
intérieure morale, telle que nous l’avons décrite
auxquels s’adresse l’éloquence contemporaine ? Quoi qu’il en soit, la
parole
intérieure morale est incontestablement le type p
pour faire durer l’intérêt dramatique qui s’attachait dès lors à ses
paroles
, et aussi pour donner à ses arguments plus de for
arrêter mon esprit sur les objections que tu voudrais m’opposer. » La
parole
intérieure morale, avec son apparente extériorité
onservant au discours sa forme extérieure. La prosopopée est donc une
parole
intérieure morale fictive, à laquelle, par une no
premiers cas, elle exprime ou elle imite les formes inférieures de la
parole
intérieure pratique ; dans le dernier seulement,
e pratique ; dans le dernier seulement, elle exprime ou elle imite la
parole
intérieure morale, au sens propre et philosophiqu
u mot. XI. Témoignages du sens commun sur les variétés vives de la
parole
intérieure La littérature est pleine d’allusio
ure La littérature est pleine d’allusions aux variétés vives de la
parole
intérieure. Nous n’en trouvons pas seulement la t
vacités subites, plus ou moins réelles, plus ou moins fictives, de la
parole
intérieure. Mais le génie d’une langue a ses myst
angage, etc., par d’autres voies que celle que nous signalons ici. La
parole
intérieure vive, soit morale, soit imaginative, s
es locutions qui s’expliquent au mieux sans qu’on fasse intervenir la
parole
intérieure ; le difficile est de fixer les limite
e Socrate avait du désigner par la voix du divin tantôt une véritable
parole
intérieure, tantôt un sentiment subit intérieurem
des écrivains classiques ; il ne contient qu’une simple allusion à la
parole
intérieure passionnée, dramatique ou morale ; sou
st grâce à l’apparition intermittente dans la succession psychique de
paroles
intérieures particulièrement vives ; ce fait, vag
violent qui doit ou peut s’exprimer par une des variétés vives de la
parole
intérieure. XII. Passage de la parole intérieu
une des variétés vives de la parole intérieure. XII. Passage de la
parole
intérieure à la parole extérieure par l’intermédi
de la parole intérieure. XII. Passage de la parole intérieure à la
parole
extérieure par l’intermédiaire des variétés vives
apartés, etc. Au point de vue de l’essence et de la définition, la
parole
intérieure vive est comme une espèce intermédiair
la parole intérieure vive est comme une espèce intermédiaire entre la
parole
intérieure proprement dite et la parole extérieur
espèce intermédiaire entre la parole intérieure proprement dite et la
parole
extérieure. Elle est également un phénomène de tr
çons au point de vue de la succession des phénomènes : succédant à la
parole
intérieure calme, elle précède et prépare souvent
lle précède et prépare souvent une explosion plus ou moins vive de la
parole
extérieure ; ou bien elle succède à la parole ext
lus ou moins vive de la parole extérieure ; ou bien elle succède à la
parole
extérieure, et ce n’est que peu à peu que l’âme r
ure, et ce n’est que peu à peu que l’âme revient à l’état calme de la
parole
intérieure. De ces deux successions la première e
été souvent décrite 219; arrêtons-nous quelque temps à l’étudier. La
parole
intérieure devient vive sous l’influence de la pa
s’exprimer par un phénomène qui lui soit égal en intensité ; alors la
parole
intérieure vive ne suffit plus ; l’âme a besoin d
; l’âme a besoin de sensations fortes, de bruit et de mouvement ; la
parole
extérieure, qui ébranle fortement les nerfs du to
corps n’a pas lieu tout d’un coup, mais par degrés. Avant même que la
parole
soit devenue extérieure et audible, les muscles s
udible, les muscles s’agitent et trahissent aux yeux l’état vif de la
parole
intérieure. Le visage de l’homme qui médite est i
ntracte ; quelque chose d’extérieur commence ; ce n’est pas encore la
parole
. Un degré de plus dans l’intensité intérieure, et
ement ; une sorte de pudeur retient encore l’émission de la voix ; la
parole
, comme honteuse d’elle-même, ne s’élance pas hard
es dents. Enfin, toute contrainte disparaît ; on parle tout haut ; la
parole
, à peine audible un instant auparavant, est deven
de chaque jour en est facile et presque toujours amusante. Souvent la
parole
intérieure vive et l’état de l’âme qui la cause n
’âme qui la cause n’ont été révélés que par les éclats imprévus de la
parole
extérieure ; celle-ci n’étant évidemment que la s
discours, il faut bien supposer que le début préexistait à l’état de
parole
imaginaire dans la conscience du parleur maladroi
rance, qu’il était ému, agité, que son visage a dû le trahir avant sa
parole
; il est ainsi provoqué à réfléchir, à se connaît
t ainsi provoqué à réfléchir, à se connaître lui-même ; il observe sa
parole
intérieure ; elle s’est révélée à lui en devenant
ssence, en fait une véritable machine dramatique, une convention. Les
paroles
que le comédien prononce en aparté sont toujours
t-ils toujours dits à mi-voix, entre les dents ; on prend soin que la
parole
soit inaudible ; même avec ces précautions, ils s
-être de la tragédie. Le faux aparté traduit en langage extérieur une
parole
qui devrait rester intérieure ; le véritable cons
quelconque, l’écolier retors continua son discours subversif en pure
parole
intérieure. — Remarquons ici le renversement, sou
la passion active222. Donnons quelques exemples de cette marche de la
parole
vers l’extériorité ; les uns ont été observés sur
de confirmer et de préciser la distinction que nous avons faite de la
parole
intérieure passionnée et de la parole intérieure
tion que nous avons faite de la parole intérieure passionnée et de la
parole
intérieure dramatique. Un romancier contemporain
n omnibus ! » Au son de sa propre voix prononçant bien, en effet, ces
paroles
sinistres, mais non pas dans le bureau de police,
reux jour », etc223. M. Joyeuse est un homme d’imagination : quand la
parole
intérieure devient vive en lui, elle n’est pas se
ges visuelles, elle fait sa partie dans un drame complet ; puis cette
parole
intérieure n’est pas toujours la sienne ; elle pr
, ni à la dame qui l’accompagnait, ni à personne. Quand il éclate, la
parole
extérieure est pour la parole intérieure ; chez J
ait, ni à personne. Quand il éclate, la parole extérieure est pour la
parole
intérieure ; chez Joyeuse, au contraire, c’était
st pour la parole intérieure ; chez Joyeuse, au contraire, c’était la
parole
intérieure qui était pour la parole extérieure, e
Joyeuse, au contraire, c’était la parole intérieure qui était pour la
parole
extérieure, et l’apparition de la parole extérieu
intérieure qui était pour la parole extérieure, et l’apparition de la
parole
extérieure a été, en quelque sorte, le rétablisse
mais il obéit à la logique. Si donc c’est l’imagination qui exalte la
parole
intérieure ou suscite à sa place la parole extéri
’imagination qui exalte la parole intérieure ou suscite à sa place la
parole
extérieure, il n’y a d’étrange dans ces phénomène
par sa seule vertu, la passion suffirait à amplifier et à externer la
parole
intérieure normale ; mais presque toujours l’imag
fins, ses phrases à la Talleyrand230. » Le cas le plus fréquent de la
parole
intérieure vive nous présente l’imagination et la
te, attendant qu’il réponde à mon appel, je passe naturellement de la
parole
intérieure calme et toute personnelle à une sorte
un des deux interlocuteurs est absent et ne peut réclamer son tour de
parole
. Il y a sans doute des circonstances où la transi
ez personne elle n’est absolument parfaite. Il reste donc vrai que la
parole
intérieure animée est la transition ordinaire de
rai que la parole intérieure animée est la transition ordinaire de la
parole
intérieure calme à la parole extérieure, et de ce
animée est la transition ordinaire de la parole intérieure calme à la
parole
extérieure, et de celle-ci à la parole intérieure
a parole intérieure calme à la parole extérieure, et de celle-ci à la
parole
intérieure calme. Mais il n’est pas besoin qu’un
pas besoin qu’un interlocuteur soit prochain ou récent pour que notre
parole
intérieure prenne le ton du dialogue et s’accompa
tion et se donnait lui-même la réplique. » Cette transformation de la
parole
intérieure est surtout fréquente chez les hommes
ec autant de vivacité qu’à un interlocuteur ; ici, nous retrouvons la
parole
intérieure morale ; les reproches, les conseils,
, les résolutions sont en effet des occasions de hausser le ton de la
parole
intérieure et de lui donner une allure impersonne
donner une allure impersonnelle. On peut signaler les rapports de la
parole
intérieure morale avec les deux autres variétés v
me, tege, de saint Augustin. Cette prescription a bien l’allure de la
parole
intérieure morale ; mais il semble résulter du te
t. Je ne pus trouver dans mes souvenirs aucun jeu d’enfant auquel ces
paroles
pussent convenir. » [Le « célèbre Sume, lege de s
III-XIII, p. 65-69 pour tout ce récit). Egger ne veut pas citer cette
parole
comme parole intérieure morale à proprement parle
65-69 pour tout ce récit). Egger ne veut pas citer cette parole comme
parole
intérieure morale à proprement parler, parce qu’e
des sciences philosophiques, à la fin ; et De la physionomie et de la
parole
, p. 169. 174. Jeanne d’Arc, la première fois qu’
fois qu’elle vit saint Michel, eut grand peur ; il la rassura par ses
paroles
. 175. Jeanne d’Arc craignit quelque temps d’être
n, et libre de méditer en silence, elle demande à son « conseil » des
paroles
plus précises, et les obtient. — Socrate, à ce qu
re, visible et tangible, fait de Socrate le premier observateur de la
parole
intérieure ; seulement la psychologie n’a pas pro
voix du demonium n’aurait aucun rapport avec ce que nous appelons la
parole
intérieure morale, car le demonium et, en général
ieur. Plusieurs acceptions des mots parler et dire font allusion à la
parole
intérieure calme, ou à des degrés intermédiaires
Maury [voir chap. I, § 6]. Cf. A. Lemoine, De la physionomie et de la
parole
, p. 166. 220. Si nous sommes en train de parler
mêmes phénomènes se produisent sous l’influence des mêmes causes : la
parole
devient plus forte et plus accentuée, elle s’acco
ccompagne de gestes. 221. Cf. A. Lemoine, De la physionomie et de la
parole
, p. 167. 222. La tristesse, le découragement, pa
erts » est à mettre en rapport avec le développement de Egger dans la
Parole
intérieure sur le personnage de M. Joyeuse, l’« h
uis aussitôt elle leur parle en femme du monde. Je crois bien que ces
paroles
involontaires n’expriment ni un sentiment ni une
ellement et involontairement animée. 228. Selon quelques auteurs, la
parole
intérieure devient vive, puis extérieure, même da
» lui répond. 26. Voir l’intérêt plus général de cette analyse de la
parole
intérieure morale pour le jeu sur les pronoms, le
es langues ? Les langues sont les signes et les sons qui expriment la
parole
. Qu’est-ce que la parole ? Le corps de l’esprit,
sont les signes et les sons qui expriment la parole. Qu’est-ce que la
parole
? Le corps de l’esprit, pour ainsi dire. La parol
. Qu’est-ce que la parole ? Le corps de l’esprit, pour ainsi dire. La
parole
est si inconcevable, qu’il faut ces deux mots con
lumes de controverses sans solution pour discuter sur l’origine de la
parole
. Les uns l’attribuent à une révélation directe du
tent depuis des siècles pour savoir si c’est l’homme qui a inventé la
parole
. Nous aimerions presque autant discuter pour savo
ême ; car il nous est aussi impossible de concevoir la pensée sans la
parole
qui lui donne conscience d’elle-même, que de conc
s la parole qui lui donne conscience d’elle-même, que de concevoir la
parole
sans la pensée qui la constitue. L’homme a pu inv
nventer les langues dérivées, qui ne sont que les modifications d’une
parole
primitive et révélée ; il a pu construire et reco
tout effort humain, c’est-à-dire un miracle de la toute-puissance. La
parole
contenue dans la première langue a dû être révélé
tantes en elle et hors d’elle. « Avec cette révélation probable de la
parole
parlée, ou de la langue innée, est née aussi la p
ture du genre humain, autrement dit l’expression de l’humanité par la
parole
; c’est-à-dire encore le seul lien intellectuel p
ur être un homme, et qui n’est un homme complet qu’en s’exprimant. La
parole
ou la langue est donc, selon nous, une des foncti
organiques de l’humanité, car on ne peut concevoir une humanité sans
parole
. Le jour où elle a vécu, elle a parlé. IV Q
ans parole. Le jour où elle a vécu, elle a parlé. IV Quant à la
parole
écrite qui a produit la lecture, et par la lectur
dépasse ses forces. Du moment où Dieu lui avait révélé divinement la
parole
et l’intelligence de la parole, il lui avait donn
où Dieu lui avait révélé divinement la parole et l’intelligence de la
parole
, il lui avait donné par là l’instrument nécessair
ure dans le cercle d’impossibilité où il était placé pour inventer la
parole
: ce cercle d’impossibilité, où il fallait la par
pour inventer la parole : ce cercle d’impossibilité, où il fallait la
parole
préexistante pour convenir de la signification de
allait la parole préexistante pour convenir de la signification de la
parole
, où le muet devait parler au sourd, et où le sour
inventeurs de l’écriture ; mais aucune ne parle de l’inventeur de la
parole
. V Or, du jour où la parole donnée par Dieu
ucune ne parle de l’inventeur de la parole. V Or, du jour où la
parole
donnée par Dieu fut écrite par l’homme, l’homme,
urquoi ? Parce qu’il pense. Et pourquoi pense-t-il ? Parce qu’il a la
parole
, parce qu’il s’exprime, parce qu’il accumule, à l
i-même ou pour les autres, ou, ce qui est plus beau, pour Dieu par la
parole
; la parole qui dit Je vis, la parole qui dit Je
ur les autres, ou, ce qui est plus beau, pour Dieu par la parole ; la
parole
qui dit Je vis, la parole qui dit Je pense, la pa
est plus beau, pour Dieu par la parole ; la parole qui dit Je vis, la
parole
qui dit Je pense, la parole qui dit J’adore, mot
la parole ; la parole qui dit Je vis, la parole qui dit Je pense, la
parole
qui dit J’adore, mot sublime et final où se résum
t l’univers et Dieu dans une pensée, voilà donc l’homme ! Ôtez-lui la
parole
ou la littérature, ce résumé de lui-même et de l’
Chapitre X. Première partie. Théorie de la
parole
L’homme n’a jamais trouvé l’inspiration en lui
expliquer les attributs, la fécondité, les limites, la sainteté de la
parole
? Nous serons obligés de nous transporter dans d’
toute-puissante. La création tout entière est une manifestation de la
parole
divine, divine, pensée de Dieu écrite. Une émanat
la parole divine, divine, pensée de Dieu écrite. Une émanation de la
parole
divine a été communiquée à l’homme. Au commenceme
été communiquée à l’homme. Au commencement, Dieu voulut enseigner la
parole
à l’homme pour lui parler au moyen même de cette
enseigner la parole à l’homme pour lui parler au moyen même de cette
parole
. Dieu apprit donc à l’homme le nom de chaque chos
ral, au lieu de porter l’empreinte d’un sens matériel et physique. La
parole
de Dieu est instantanée et éternelle : celle de l
venir confus de l’état qui a précédé la déchéance. Dans l’origine, la
parole
de l’homme avait plus qu’à présent les prérogativ
s les prérogatives primitives n’ont pas été perdues : sans cela notre
parole
ne serait plus qu’un son. La génération de la par
sans cela notre parole ne serait plus qu’un son. La génération de la
parole
a conservé une partie de sa fécondité. Puisque l’
institution du langage vient de Dieu malheur à celui qui prostitue la
parole
! Le type des idées et des sentiments de l’homme
; et il connaît ses rapports avec Dieu et avec ses semblables par la
parole
. La transmission du langage est une révélation sa
entier, depuis l’origine des choses jusqu’à la fin, ne forment par la
parole
qu’un seul être collectif uni à Dieu. Ainsi sont
insi les vivants et les morts sont unis entre eux et avec Dieu par la
parole
. Voilà ce qui explique ces mots de l’apôtre des n
unes le sont par les perceptions des sens, les autres le sont par la
parole
. Les sens, que l’homme a en commun avec les anima
mal plus parfait à cause de la perfection relative de ses organes, la
parole
seule en fait un être intelligent et moral, c’est
seule en fait un être intelligent et moral, c’est-à-dire l’homme. La
parole
est donc l’homme tout entier ; et dans la langue
es facultés, pour en juger l’ensemble : telles sont les limites de la
parole
, considérée comme expression de l’intelligence ou
intelligence ou de la pensée. Comme expression du sentiment moral, la
parole
a des limites qui ne peuvent se déterminer. Dieu
limites qui ne peuvent se déterminer. Dieu a révélé à l’homme par la
parole
tout ce qu’il doit savoir et connaître, aimer et
ieu a enfermé la liberté de l’homme dans une aire circonscrite par la
parole
. L’homme ne peut nommer que ce qui existe ; et ce
e les animaux, a le sentiment de l’existence, et il ne l’a que par la
parole
. Dire que l’homme a pu inventer la parole et crée
ce, et il ne l’a que par la parole. Dire que l’homme a pu inventer la
parole
et créer les langues est une haute folie, si ce n
et créer les langues est une haute folie, si ce n’est une impiété. La
parole
primitive, révélée à l’homme, est la poésie. I
rimitive, révélée à l’homme, est la poésie. II La poésie est la
parole
primitive, révélée à l’homme. Elle est l’histoire
ral et poétique, religion qui a sa racine dans le cœur de l’homme. La
parole
parlée est une parole vive ; la parole écrite est
ion qui a sa racine dans le cœur de l’homme. La parole parlée est une
parole
vive ; la parole écrite est une parole morte. Die
ne dans le cœur de l’homme. La parole parlée est une parole vive ; la
parole
écrite est une parole morte. Dieu ne se communiqu
omme. La parole parlée est une parole vive ; la parole écrite est une
parole
morte. Dieu ne se communique aux hommes que par l
ite est une parole morte. Dieu ne se communique aux hommes que par la
parole
vive. La parole écrite, qu’elle ait été inventée
le morte. Dieu ne se communique aux hommes que par la parole vive. La
parole
écrite, qu’elle ait été inventée par l’homme ou p
tes les vicissitudes des choses humaines. Traduction imparfaite de la
parole
parlée, la parole écrite ne conserve quelque éner
es des choses humaines. Traduction imparfaite de la parole parlée, la
parole
écrite ne conserve quelque énergie, n’exerce quel
es, ne traverse les générations successives, que comme souvenir de la
parole
parlée. Voyez, sur la débilité de la langue écrit
dernier a fait sur ces deux textes si remarquables. La poésie est la
parole
traditionnelle ; la prose est la parole écrite :
emarquables. La poésie est la parole traditionnelle ; la prose est la
parole
écrite : les limites de la poésie et de la prose,
nferma les mers dans leurs bassins, et l’intelligence humaine dans la
parole
. Selon Strabon, la prose est une imitation de la
a perfection de la langue morte. Elle n’a rien de ce qui constitue la
parole
parlée, c’est-à-dire la parole vive. Voilà pourqu
. Elle n’a rien de ce qui constitue la parole parlée, c’est-à-dire la
parole
vive. Voilà pourquoi elle n’est ni populaire, ni
iment du génie allégorique, cette flamme de l’inspiration, qui est la
parole
vive, la révélation directe ; et il est plus sûr
portèrent à régler la musique, il faut reconnaître le respect pour la
parole
traditionnelle. Le récit des merveilles attribuée
la loi ; d’en interdire l’examen indiscret ; de la transmettre par la
parole
parlée, sainte et mystérieuse ; d’en confier le d
aistre, explique toute la sagesse des anciens. Cette immobilité de la
parole
écrite, ce silence qu’elle est obligée de garder
le a dit formellement qu’il était utile de remédier aux dangers de la
parole
écrite par les moyens mêmes de la parole écrite.
e remédier aux dangers de la parole écrite par les moyens mêmes de la
parole
écrite. Mais il est une observation qui a échappé
es avant que les peuples de l’Orient s’affranchissent des liens de la
parole
, pour arrivera l’émancipation de la pensée, si to
et que la plupart de mes lecteurs ont sans doute prévue, c’est que la
parole
a conservé toute sa puissance et toute sa fécondi
a sphère des idées religieuses. En effet il ne s’agit point ici d’une
parole
transmise, mais de la parole même de Dieu, parole
s. En effet il ne s’agit point ici d’une parole transmise, mais de la
parole
même de Dieu, parole toujours vivante, qui ne peu
git point ici d’une parole transmise, mais de la parole même de Dieu,
parole
toujours vivante, qui ne peut ni s’affaiblir ni s
parole toujours vivante, qui ne peut ni s’affaiblir ni s’altérer. Ma
parole
ne passera point , a dit l’Être par excellence, l
es cieux seront pliés et emportés comme la tente d’un berger , que la
parole
divine subsistera toujours : ils seront réduits à
era toujours : ils seront réduits à l’état d’un manteau usé , que la
parole
éternelle sera encore la parole éternelle. Le sac
s à l’état d’un manteau usé , que la parole éternelle sera encore la
parole
éternelle. Le sacrifice de l’amour ne peut être n
tre ni un symbole ni une commémoration ; c’est le grand mystère de la
parole
. Une parole, mais c’est la parole même de Dieu, u
mbole ni une commémoration ; c’est le grand mystère de la parole. Une
parole
, mais c’est la parole même de Dieu, une parole re
tion ; c’est le grand mystère de la parole. Une parole, mais c’est la
parole
même de Dieu, une parole rend la victime présente
tère de la parole. Une parole, mais c’est la parole même de Dieu, une
parole
rend la victime présente pour être immolée de nou
chair et le sang de la victime auguste. Cela est ainsi, parce que la
parole
a ainsi prononcé ; car, comme a dit admirablement
nsi prononcé ; car, comme a dit admirablement Bossuet, c’est la même
parole
qui a fait le ciel et la terre . Je ne sais si je
semblé qu’il était bien nécessaire qu’il restât un dernier asile à la
parole
, pour que sa force vivifiante renouvelât continue
vifiante renouvelât continuellement la génération des idées. Ainsi la
parole
ne quittera point la religion de Jésus-Christ, pa
ature, est immortelle, même la pensée de l’homme. Par la religion, la
parole
ne cessera de régner sur le genre humain jusqu’à
utions politiques est fondée uniquement sur ce que le ministère de la
parole
ne doit point être troublé dans la paix du sanctu
t. Laissez, au contraire, le Pape, qui est le souverain pontife de la
parole
, saisir dans toute son étendue le gouvernement sp
portez à votre côté peut être réduit en poussière par le glaive de la
parole
? N’avons-nous pas vu naguère, au moment où tous
de Savone et de Fontainebleau, l’héritier du pauvre pêcheur, avec ces
paroles
qui contenaient les menaces du ciel, aurait frapp
t plus d’intensité, tout en conservant leur heureuse influence. Si la
parole
a mis dans le monde intellectuel et moral les idé
Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la
parole
traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre
VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la
parole
écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée d
e trouver après celui où je me propose de développer la théorie de la
parole
; mais il faut que j’intervertisse cet ordre natu
l. Ce n’est donc point par inadvertance que je dirai l’histoire de la
parole
avant de dire ce qu’elle est et comment elle exis
I Il fut un temps, ainsi que nous le verrons tout à l’heure, où la
parole
n’était pas seulement le signe de l’idée, mais ét
en quelque sorte, l’idée elle-même. Il était tout simple alors que la
parole
traditionnelle eût la puissance qui lui a été att
tiquité pour ne pas lui supposer une raison. Les envahissements de la
parole
écrite étaient sans doute trop évidents et trop r
eux et les peuples, ce qui était toujours une manière de remplacer la
parole
traditionnelle. Remarquons, en passant, que les
législation. II Cependant, comme il est facile de le sentir, la
parole
traditionnelle ne s’est pas retirée des instituti
, car toutes les révolutions sont successives et graduelles. Ainsi la
parole
écrite n’a servi longtemps qu’à constater les rés
ervi longtemps qu’à constater les résultats ou les conséquences de la
parole
traditionnelle. Alors il lui restait une sorte d’
i conserver quelque chose de son énergie primitive. De plus, les deux
paroles
ont longtemps régné en concurrence l’une avec l’a
u’une explication, un commentaire de cette loi. Dans les deux cas, la
parole
traditionnelle subsistait comme lumière pour écla
ditionnelle subsistait comme lumière pour éclairer continuellement la
parole
écrite et en vérifier le sens. Alors, car, comme
sortes de langage ; la poésie, qui fut à l’origine l’expression de la
parole
traditionnelle ; la prose, qui fut seulement l’ex
arole traditionnelle ; la prose, qui fut seulement l’expression de la
parole
écrite. C’est, encore à présent, à cette origine
ns une nouvelle ère, celle des lois écrites sans l’intervention de la
parole
traditionnelle pour en expliquer le sens. C’est l
tion reste encore un peu fixée sur le fait actuel, sur le présent. La
parole
écrite a été une première matérialisation de la p
la pensée en état de blocus continental. IV Dans le temps où la
parole
traditionnelle conservait tout son empire, il fal
et le livre rejeté était voué au néant. Lorsque, plus tard encore, la
parole
écrite a admis les explications de la parole trad
ue, plus tard encore, la parole écrite a admis les explications de la
parole
traditionnelle, il a fallu maintenir la magistrat
dont nous parlions tout à l’heure, et qui est destinée à remplacer la
parole
traditionnelle. Autrefois il suffisait de gouvern
Chapitre V.La
parole
intérieure et la pensée. — Premier problème : leu
respectives dans la durée. I. Ce que c’est que comprendre. La
parole
intérieure est une image ; la pensée, prise en el
st un caractère très important, bien que nullement intrinsèque, de la
parole
intérieure. Cette image, qui n’est jamais externé
ent ils paraissent simultanés. Avant de considérer la pensée et la
parole
intérieure en elles-mêmes [ch. VI], nous devons r
Bonald repose sur cette thèse, plutôt postulée que démontrée, que la
parole
intérieure et la pensée qui lui correspond sont s
outenons et nous allons démontrer que les positions respectives de la
parole
intérieure et de la pensée dans le temps, bien lo
’invention pure ou un effort d’assimilation. 1° Quand nous lisons, la
parole
intérieure et les idées qu’elle éveille paraissen
oraines ; si quelque intervalle les sépare, il est inappréciable ; la
parole
intérieure est immédiatement comprise. Les choses
idées ; nous nous trouvons dans la situation de l’homme qui écoute la
parole
d’autrui ; nous écoutons notre parole intérieure,
uation de l’homme qui écoute la parole d’autrui ; nous écoutons notre
parole
intérieure, nous la comprenons ensuite si nous po
n intellectuelle, l’ordre des phénomènes est renversé. Sans doute, la
parole
intérieure paraît rigoureusement contemporaine de
pparemment nul ne peut être absolument nul en réalité s’applique à la
parole
intérieure aussi bien qu’à la parole extérieure.
t nul en réalité s’applique à la parole intérieure aussi bien qu’à la
parole
extérieure. Sur ce point, comme dans toute sa thé
en même temps, nous était venue tout d’abord à l’esprit. C’est que la
parole
intérieure, chez l’adulte, n’est jamais en repos
e, moins on a les moyens d’être inspiré ; plus on est jeune, moins la
parole
peut aider la pensée, plus on cherche ses mots, m
ge de l’enfant nous fait souvent illusion ; il semble que chez lui la
parole
précède la pensée et qu’il a dans l’esprit moins
pensée et qu’il a dans l’esprit moins d’idées que de mots. Mais cette
parole
intempérante remplit plutôt les lacunes de sa pen
se tait, il médite, il cherche ses mots, et, sans nul doute, alors sa
parole
intérieure exprime sa pensée par des à peu près ;
; et, quand il se hasarde à parler après un silence, bien souvent sa
parole
trahit sa pensée, il ne parvient pas à se faire c
n plus riches, nettes et cohérentes ; et, à la longue, l’accord de la
parole
et de la pensée devient si étroit que l’enfant de
llé aucune pensée ; la signification qu’elle contenait a succédé à la
parole
intérieure ou extérieure que suscitait la vue des
ort. VII. Nouveaux faits à l’appui. Conclusion. Les faits où la
parole
et la pensée paraissent successives et bien disti
ots prouvent qu’un intervalle existe également entre sa pensée et ses
paroles
. Tels sont les enfants ; tels sont en général les
iscourons avec ardeur, les pensées se pressent dans notre esprit, les
paroles
sur nos lèvres ; la pensée trop féconde devance l
sprit, les paroles sur nos lèvres ; la pensée trop féconde devance la
parole
, elle change d’objet avant d’avoir achevé de s’ex
llées s’embarrassent de lapsus256. Ces accidents peuvent arriver à la
parole
intérieure comme à la parole extérieure, dans les
s256. Ces accidents peuvent arriver à la parole intérieure comme à la
parole
extérieure, dans les mêmes conditions ; ils sont
e257. La timidité ne fait d’ordinaire obstacle qu’à l’expansion de la
parole
au dehors ; elle la retarde ou la paralyse entièr
tarde ou la paralyse entièrement. Mais une vive émotion peut gêner la
parole
intérieure elle-même ; l’homme troublé balbutie e
, dit-on ; sans doute elles sont muettes même pour la conscience ; la
parole
intérieure ne fait que balbutier des monosyllabes
peler à propos259. De même que l’écriture précède ou suit toujours la
parole
intérieure ou extérieure, de même que la parole e
e ou suit toujours la parole intérieure ou extérieure, de même que la
parole
extérieure précède ou suit toujours la parole int
érieure, de même que la parole extérieure précède ou suit toujours la
parole
intérieure ou la pensée, de même la parole intéri
récède ou suit toujours la parole intérieure ou la pensée, de même la
parole
intérieure précède ou suit la pensée ; seulement
s parler intérieurement, comme à parler tout haut, comme à écrire. La
parole
intérieure ne fait pas exception à la règle génér
arole intérieure ne fait pas exception à la règle générale ; comme la
parole
extérieure et l’écriture, elle est un signe, elle
ée par la réflexion. 245. Cf. A. Lemoine, De la physionomie et de la
parole
, p. 173-176 ; Charma, Essai sur le langage, 2e éd
mémoire verbale la puissance (conservation) et l’acte (reproduction,
parole
intérieure) ; puis la parole est pour lui le but,
(conservation) et l’acte (reproduction, parole intérieure) ; puis la
parole
est pour lui le but, et la pensée le moyen : ce f
et les esprits féconds, parleurs maladroits ; « les uns pensent leur
parole
, les autres parlent leur pensée… C’est la perfect
ancipation, celle de la pensée par l’affranchissement des liens de la
parole
. Comme le genre humain ne doit rien perdre de ce
rigine du pouvoir est évidemment la même que celle de l’origine de la
parole
. Ainsi nous ne pouvons pas éviter d’en venir à ex
ils ne connaissent point, ils ne peuvent penser sans le secours de la
parole
. En un mot, la parole est nécessaire à l’homme po
nt, ils ne peuvent penser sans le secours de la parole. En un mot, la
parole
est nécessaire à l’homme pour penser, et alors l’
nécessaire à l’homme pour penser, et alors l’homme n’a pu inventer la
parole
; car on ne peut supposer un temps où il ait été
té sans pensée, et on ne peut expliquer comment il aurait pu créer la
parole
, sans laquelle il ne pouvait penser ; ou la parol
aurait pu créer la parole, sans laquelle il ne pouvait penser ; ou la
parole
n’est pas nécessaire à l’homme pour penser, et al
ire à l’homme pour penser, et alors il a pu graduellement inventer la
parole
. Admettons, quant à présent, et sans examen, ces
e : l’une sera composée de tous ceux qui ne peuvent penser qu’avec la
parole
; l’autre sera composée de tous ceux qui ont la f
mposée de tous ceux qui ont la faculté de penser indépendamment de la
parole
. Je suis loin, sans doute, d’admettre, quant à mo
e suis loin, sans doute, d’admettre, quant à moi, la séparation de la
parole
et de la pensée ; mais il ne s’agit point de mes
celui qui s’avance hors des rangs : Où est ta mission ? Pour eux, la
parole
sera toujours une chose immuable et sacrée qui co
appeler les archéophiles. Les autres, n’étant point enchaînés par la
parole
, sont plus accessibles aux idées nouvelles ; ils
Helvétius politiques. La classe des hommes qui ne pensent qu’avec la
parole
a longtemps été la plus nombreuse ; elle existait
e que la musique s’est retirée de la poésie ; ensuite à mesure que la
parole
écrite s’est répandue : et maintenant cette secon
indépendance à dû nuire immensément à la religion. Le discrédit de la
parole
traditionnelle a dû amener le discrédit des doctr
pu voir déjà que cette théorie de la séparation de la pensée et de la
parole
, admise par moi comme moyen d’explication de plus
nent à l’existence actuelle de la société. En un mot, les liens de la
parole
ont été jusqu’à présent une des limites de la lib
et l’émancipation de la pensée par l’affranchissement des liens de la
parole
est une des prérogatives de l’âge présent de l’es
enus, que de prouver que si, à présent, l’union de la pensée et de la
parole
n’a plus cette sorte de simultanéité qui lui est
u moment même où les traditions nous échappent. Comme l’origine de la
parole
et l’origine de la société sont absolument la mêm
même question, il en résulte que les deux systèmes relativement à la
parole
s’appliquent aussi à la société, et peuvent se ré
nt a pénétré dans le sanctuaire même de la pensée. Ils croient que la
parole
a eu une mission qui maintenant est accomplie. Ce
reste, qu’il me soit permis de dire d’avance que si la mission de la
parole
est finie dans le monde intellectuel, elle n’est
gieux. Dans l’ordre politique nous sentons encore les bienfaits de la
parole
, car c’est elle qui a organisé primitivement la s
Chapitre IX. Première partie. De la
parole
et de la société Je viens d’esquisser l’histoi
e la parole et de la société Je viens d’esquisser l’histoire de la
parole
; essayons maintenant de l’étudier sous le rappor
ué d’un sens intellectuel, que j’appellerai le sens social : c’est la
parole
. Un philosophe matérialiste a prétendu que la nat
il en résulte qu’il a été, dès l’origine, doué du sens social, de la
parole
: car la parole est nécessaire pour la société, e
u’il a été, dès l’origine, doué du sens social, de la parole : car la
parole
est nécessaire pour la société, et l’homme n’a ja
a été nécessairement dans la société. Ce n’est point assez encore. La
parole
, qui est le sens social, et qui a dû être, dès l’
sée. Ainsi l’homme ne peut être ce que Dieu a voulu qu’il fût sans la
parole
; il ne peut avoir de pensée sans elle : la parol
qu’il fût sans la parole ; il ne peut avoir de pensée sans elle : la
parole
lui sert donc non seulement à la manifestation de
ce, pour prendre rang parmi les faits historiques. La nécessité de la
parole
est donc un fait eu quelque sorte physiologique,
les deux autres. Les règles de la conscience sont primitives, mais la
parole
est primitive aussi. Ainsi les règles de la consc
logie et organisation, en parlant du sens intellectuel et moral de la
parole
, c’est pour me faire mieux comprendre, pour rendr
saints placent toujours la prérogative essentielle de l’homme dans la
parole
; en désignant les animaux dépourvus d’intelligen
ont pas fait attention qu’en fondant la doctrine de l’invention de la
parole
ils ont fait de l’homme un animal muet lorsqu’il
les éléments de la philosophie hermétique, fait de la pensée et de la
parole
une émanation directe de Dieu. Nous pourrions, à
l est plus facile de comprendre comment l’homme a pu ensuite fixer la
parole
par l’écriture : les difficultés ne sont rien lor
que je fais en ce moment ne porte toujours que sur l’invention de la
parole
. Selon quelques archéologues les mots ont eu, dan
ont allés plus loin encore, car ils sont allés jusqu’à attribuer à la
parole
écrite, aux caractères, une partie des prérogativ
de l’intelligence et de tous les sentiments moraux, puisque le verbe,
parole
par excellence, lien merveilleux de tout discours
inventé le langage que la société, il en résulte qu’il est né avec la
parole
, ou que la parole lui a été enseignée. Je suis do
que la société, il en résulte qu’il est né avec la parole, ou que la
parole
lui a été enseignée. Je suis donc obligé d’admett
ée. Je suis donc obligé d’admettre nécessairement la révélation de la
parole
. On me dira ce qui a été déjà dit plusieurs fois,
bord je ne vois pas pourquoi Dieu n’aurait pas donné immédiatement la
parole
à l’homme, dans l’origine, comme il lui a donné s
st certain qu’il faut en venir là si vous écartez la révélation de la
parole
. L’homme alors aurait fait successivement ses org
aurait fait successivement ses organes et ses sens ; et le sens de la
parole
, le plus parfait de tous, serait venu le dernier.
l’esprit. Tous conviennent que si Dieu n’a pas donné immédiatement la
parole
à l’homme, du moins il l’a doué d’une intelligenc
et non l’homme qui les élabore. Or la société n’a pu exister sans la
parole
; et l’homme nu pu exister sans la société. Il es
s sortes de besoins qui auraient commandé les premiers l’emploi de la
parole
. Il faut avouer que les hommes qui ont inventé le
me, car elles n’excluent point les autres éléments constitutifs de la
parole
: or c’est toujours là qu’est toute la difficulté
ire. Il est étonnant qu’ayant refusé à l’homme le pouvoir de créer la
parole
, ce dernier N4ait pas été conduit, par la rigueur
nnée. Dans notre langue, où le signe se rapproche beaucoup plus de la
parole
que dans d’autres langues, combien de signes qui
cette démonstration : ils auraient pu tirer de là l’induction que la
parole
est le sens intellectuel et moral, le sixième sen
certain temps, et que l’homme avait existé, au commencement, sans la
parole
. La faculté que nous avons de recevoir la transmi
a parole. La faculté que nous avons de recevoir la transmission de la
parole
est une faculté assez inexplicable en soi pour qu
ant à moi, je ne puis comprendre la communication de la pensée par la
parole
qu’en attribuant à la parole l’énergie primitive,
dre la communication de la pensée par la parole qu’en attribuant à la
parole
l’énergie primitive, ou un reste de cette énergie
i de Physiologie, examine ce que l’homme a pu être avant qu’il eût la
parole
. Cette supposition absurde est comme un voile jet
rando croit qu’il suffit que l’homme ait été doué de la faculté de la
parole
pour qu’il ait pu s’élever successivement et grad
r les pensées et pour les sentiments ne prouve que la puissance de la
parole
. L’enfant reçoit la parole, et se l’approprie, co
entiments ne prouve que la puissance de la parole. L’enfant reçoit la
parole
, et se l’approprie, comme le pistil d’une fleur r
e Dissertation, qui avait pour objet de prouver le don primitif de la
parole
, était un développement nécessaire des premières
la discussion des systèmes opposés, la théorie du don primitif de la
parole
. Je suis fâché, pour le dire en passant, qu’un li
de M. de Bonald : « L’homme ne peut parler sa pensée sans penser sa
parole
. « L’homme ne peut décomposer les sons que d’une
oir trouvé que l’institution du langage remontait au signe, et que la
parole
sortait de la puissance même du signe. Ainsi la l
on de M. de Bonald : L’homme ne peut parler sa pensée sans penser sa
parole
. Euler, plus timide, avait dit : Sans une langu
es . Rousseau s’était servi de ces mots si souvent cités depuis : La
parole
paraît avoir été fort nécessaire pour établir l’u
La parole paraît avoir été fort nécessaire pour établir l’usage de la
parole
. Il est étonnant que M. de Bonald, qui a suivi p
ité des conditions. Ce professeur s’exprimait ainsi, à l’occasion des
paroles
de Rousseau que nous venons de rapporter : « Il v
r l’homme. J’oserai donc à présent dire avec plus de confiance que la
parole
est une révélation qui n’a jamais quitté le genre
s humaines, et par laquelle les sociétés humaines sont régies, car la
parole
est le lien des êtres intelligents ; Que les lang
nu nécessaire de les constater. On peut dire aussi que la cause de la
parole
n’a été défendue que lorsque cette cause a été at
que la vérité est toujours la vérité, parce que le don primitif de la
parole
n’a pas cessé d’être l’origine de nos connaissanc
perpétuer ; et les espèces continuent leur vie immortelle. De même la
parole
fut douée, au commencement, d’une puissance et d’
renouveler à chaque instant les miracles de la première création. La
parole
a répandu dans le monde toutes les idées qu’elle
intelligents subsiste par les idées morales et intellectuelles que la
parole
y a semées. Ne voyez-vous pas le papillon mourir
x arbres des forêts les œufs qui contiennent sa postérité future ? La
parole
s’étant successivement matérialisée, comme nous l
te liberté dont elle jouissait lorsqu’elle était intimement unie à la
parole
. À mesure que la parole, séparée de la pensée, s’
issait lorsqu’elle était intimement unie à la parole. À mesure que la
parole
, séparée de la pensée, s’est plus fixée dans une
blions pas que si nous pouvons à présent nous passer du secours de la
parole
pour penser, c’est parce que originairement la pa
u secours de la parole pour penser, c’est parce que originairement la
parole
nous a donné nos pensées. L’esprit humain a contr
habitudes, s’est fait des méthodes, enfin a pris une direction que la
parole
seule a pu lui imprimer. Mais si la parole a cess
pris une direction que la parole seule a pu lui imprimer. Mais si la
parole
a cessé de régner, elle est restée premier minist
n’est, pour ainsi dire, qu’une image, s’agitait dans les liens de la
parole
pour les rendre moins pesants. J’arrive donc enfi
s limites de la liberté morale par l’affranchissement des liens de la
parole
est une seconde émancipation, dans l’ordre intell
in de raison n’ait pas été le simple corollaire du don primitif de la
parole
. Il ne faut plus se plaindre lorsqu’on voit un ho
dans nos langues modernes. Alors l’union intime de la pensée et de la
parole
ne pouvait plus subsister comme dans les premiers
rons-nous, s’il est vrai que jusqu’à présent Dieu se soit servi de la
parole
pour diriger les destinées du genre humain, si la
servi de la parole pour diriger les destinées du genre humain, si la
parole
enfin a été jusqu’à présent une révélation toujou
’opinion peut, au reste, fort bien être considérée comme une sorte de
parole
vivante, qui se renouvelle continuellement sans p
a vivacité et l’imprévu des mouvements, par l’éclat et l’ardeur de la
parole
, par l’imagination et même la poésie qui s’y mêle
ire ; je ne l’ai jamais revu ni entendu depuis sans être touché de sa
parole
, sans être pénétré de son accent. Je voudrais auj
and don de gloire vient à éclater, quand l’éloquence, par exemple, la
parole
de feu descend, elle trouve de quoi la porter et
, toujours à Dijon, il commença à se distinguer par un talent réel de
parole
dans des conférences qu’avaient établies entre eu
qu’il domptât cette matière ingrate, elle ne le satisfaisait pas. Sa
parole
s’y exerçait et y faisait sa gymnastique ; mais e
’avait pas dépensé son trésor, une faculté puissante et un souffle de
parole
ardente qui cherchait son jour et qui ne le trouv
vant la Chambre des pairs (septembre 1831), l’abbé Lacordaire prit la
parole
. Il était l’un des trois accusés qui avaient essa
ù la jeunesse s’étonna d’entendre pour la première fois en chaire une
parole
vive et jeune comme elle, svelte et hardie, abord
ité politique, l’autorité universitaire. Il y a quelque chose dans la
parole
de M. Lacordaire qui effraie aisément, quand on e
il ne cessera jamais d’être, se sentit en plein dans son élément. Sa
parole
, semblable à ces oiseaux de haut vol qui ne sont
usion semblables aux nôtres, l’Église alors appelle à son secours une
parole
qu’il serait difficile de définir par des caractè
ssées à ses pieds, et à qui il dit : « Vous qui venez ici entendre la
parole
divine avec un cœur enflé et comme des juges ! »
le saisit mieux et lui accorde davantage, si lui-même il sent que sa
parole
entre et pénètre ! L’abbé Lacordaire est du siècl
s la sincérité de sa direction et dans la plénitude de sa nature, une
parole
qui a cru entendre son mot d’ordre d’en haut : «
; allez comme va la foudre de Celui qui vous envoie, comme allait la
parole
créatrice qui porta la vie dans le chaos, comme v
lquefois lui-même il s’arrête comme étonné devant les témérités de sa
parole
; mais il la reprend, la répare aussitôt, ou seul
t. Il a du clairon dans la voix, et l’éclair du glaive brille dans sa
parole
. Il possède l’éloquence militante appropriée à de
et le plus de cœurs à ce qu’il croit la vérité, il s’était dit : « Ma
parole
est utile ; pourquoi ne serait-elle pas perpétuel
de Janson cherchait une carrière à son zèle, un champ pour y semer la
parole
, et n’osant songer à la France, alors muette, il
de discuter ici ce sentiment, et de voir s’il n’introduit pas dans la
parole
sacrée, au milieu de beaucoup d’émotion et d’écla
de œuvre commune de reconstruction il y aurait lieu quelquefois à une
parole
religieuse extra-parlementaire. Mais, après l’inv
Une de ces récentes homélies a paru exhaler contre la bourgeoisie des
paroles
imprudentes. J’en ai entendu une autre dans laque
nce, même dans les fausses interprétations auxquelles prêteraient ses
paroles
. Quand la paille sèche jonche les rues et tourbil
réelles beautés ; cet orateur au vêtement blanc, à l’air jeune, à la
parole
vibrante, aux prunelles de feu, et dont les lèvre
de feu, et dont les lèvres, faites pour s’ouvrir et laisser courir la
parole
, expriment à la fois l’ardeur et la bonté. Je veu
se dévouer à l’erreur ou à la vérité, donner à l’une ou à l’autre sa
parole
, sa gloire et son sang, ce bonhomme eut le courag
pour cause initiative, pour impulsion originaire, la révélation de la
parole
, ont toujours été mal compris, ou se sont mal exp
n leur prête la conception, j’oserai dire ridicule, d’admettre que la
parole
ait été enseignée à l’homme par des notions gramm
pensée : c’est dans tout cela que j’avais cherché les éléments de la
parole
; c’est cet ensemble que j’avais signalé comme ét
voulu induire, et non prouver, c’était l’identité de l’homme et de la
parole
; c’était le moi humain s’éveillant en présence d
us mes lecteurs cependant ne se sont pas trompés sur ma théorie de la
parole
. Plusieurs ont compris qu’il s’agissait de savoir
aissance ni l’appréciation de cette haute faculté que nous nommons la
parole
. Mon ancien contradicteur, esprit très distingué,
u l’intuition, ou la forme primitive de l’intelligence humaine, ou la
parole
, sont ce que j’appelais la révélation. Les vieux
ère, puis, de là conclure pour toute langue, pour l’institution de la
parole
, identique à l’homme social et à l’homme individu
oppe, la pensée va s’affranchissant, de plus en plus, des liens de la
parole
: tel est, en effet, le résumé de ma théorie de l
pensée devient esclave des signes oraux et vocaux, c’est-à-dire de la
parole
, moins nous avons de pensées sans employer cet or
pendant les différentes époques successives du perfectionnement de la
parole
, on pense souvent avec des images ; un grand nomb
ont des idées, des pensées réelles, qui demeurent indépendantes de la
parole
, faute de mots pour les rendre concrètes, les fix
idées, les pensées (liaisons d’idées), passent dans le domaine de la
parole
, se fixent dans l’ordre des signes vocaux ; « Et
es vocaux ; « Et la pensée devient, de plus en plus, dépendante de la
parole
. « La pensée alors n’est plus évoquée que par cet
nt que j’aurais pris pour l’émancipation de la pensée des liens de la
parole
. Si j’eusse dit, toujours dans cette hypothèse,
ent se fait-il alors qu’il ait professé la formation successive de la
parole
, la coordination graduelle des éléments dont tout
’Olivet avait dit ailleurs : « Il n’y a rien de conventionnel dans la
parole
. » Oui ; mais une loi existe, et il s’agit de sa
i-même ; il devint l’enfant et bientôt l’homme de l’Écriture et de la
parole
sainte. Les facultés merveilleuses qu’il avait re
avec une grande abondance de cœur et une appropriation vive de chaque
parole
à son auditoire, c’était d’être touchants, d’ouvr
nez comme il vous plaît, et nous ne pouvons résister au charme de vos
paroles
. » Je ne m’explique tout à fait bien que depuis q
qu’il ne veut renoncer en effet ce jour-là qu’aux pompes et non à la
parole
, et à tout ce qu’elle avait de salutaire et d’eff
d’efficace dans sa bouche de pasteur. Bossuet aimait mieux prêcher la
parole
de Dieu toute simple et toute nue que de prononce
célébrer les grandes fêtes avec son peuple et lui annoncer la sainte
parole
. » Dans ces circonstances, « on voyait un père, e
it tous les genres d’éloquence ; et cette facilité merveilleuse d’une
parole
née de source et si nourrie d’étude et de doctrin
ves, en français ou en latin indifféremment, sans s’astreindre ni aux
paroles
, ni au tour de l’expression, ni aux figures : aut
té en chaire, et dans la prononciation, il suivait l’impression de sa
parole
sur son auditoire, et soudain, effaçant volontair
que fois ; il ne pouvait souffrir dans l’orateur sacré que toutes ses
paroles
et ses mouvements fussent à l’avance réglés et fi
casions. » Il ne se considérait que comme un organe et un canal de la
parole
, heureux s’il en profitait tout le premier et aus
ordinaire de ce mot ; ayant de bonne heure connu ces triomphes de la
parole
qui ne laissent rien à désirer en satisfactions i
r le Télémaque. Bossuet, en un mot, reste de tout temps l’homme de la
parole
de Dieu ; il l’aime, il n’aime qu’elle essentiell
alors dans l’ordre catholique et gallican, et partout où prévalait la
parole
; et cette parole nous a été transmise presque da
catholique et gallican, et partout où prévalait la parole ; et cette
parole
nous a été transmise presque dans toute sa beauté
ours ; il a pensé que la personne même donnait un intérêt de plus aux
paroles
, qu’elles n’avaient tout leur sens et tout leur a
onnaissent savaient déjà bien des traits. M. Guizot a pris ensuite la
parole
, et, dès les premiers mots, on a senti vibrer l’a
nt assis là sur le même banc, tout prêts à écouter et à applaudir une
parole
élevée, à jouir d’un noble talent ; si bien des p
t. En retraçant avec cette netteté vigoureuse qui est le cachet de sa
parole
les traits du caractère scientifique de M. Biot,
rs sincère, et dont la plume conserve la vivacité et le coulant de la
parole
. Il a été trop bien loué dans les deux discours q
eux et de trop flatteur, il s’interrompit en ajoutant cette touchante
parole
: « Je m’arrête, car vous pourriez croire que je
e M. Guizot a dit en terminant, cette sorte d’appel où il invoque une
parole
du sermon de la montagne nous transporte ailleurs
eu d’accord entre eux. Ne confondons pas les sphères, et laissons les
paroles
, les promesses du Christ dans toute leur portée s
Chapitre VI.La
parole
intérieure et la pensée. — Second problème leurs
tinction de l’image-signe et des images constitutives de l’idée La
parole
intérieure est un signe et une image ; ce que nou
ns par l’exposer : Malgré l’intimité si remarquable de leur union, la
parole
intérieure paraît n’être en nous que le vêtement
cun artifice ne saurait la dégager. Par exemple, si le son cheval, en
parole
intérieure ou extérieure, est le signe le plus ap
ne indépendance du mélange ci-dessus décrit261 ; il y a ainsi sous la
parole
intérieure ou extérieure une sorte d’écriture idé
e vêtement : le premier qu’aperçoit la réflexion est sonore, c’est la
parole
intérieure ; un degré de plus dans la réflexion f
actement un son particulier ; mais la voix humaine et, à sa suite, la
parole
intérieure, ne peuvent que simuler imparfaitement
aire durer et à répandre au loin l’élite des pensées exprimées par la
parole
. Ce qui a subsisté, ce qui subsistera toujours de
e en lumière la signification psychologique : ils veulent dire que la
parole
, entendue ou lue, réveille imparfaitement les idé
t vivante qui est au poème épique ce qu’un dessin explicatif est à la
parole
; comme il répond à un besoin réel et spécial de
ourné de son but et qui perd sa raison d’être originelle. Une fois la
parole
intérieure constituée à l’état d’habitude positiv
grande que ne put jamais l’être celle des images visuelles ; quand la
parole
intérieure devient un état vif (parole imaginaire
es images visuelles ; quand la parole intérieure devient un état vif (
parole
imaginaire), cette indépendance grandit encore ;
role imaginaire), cette indépendance grandit encore ; enfin, quand la
parole
est matériellement externée et devient audible, l
ité du signe et celle de la pensée. Et cette intensité relative de la
parole
intérieure, d’où résulte son indépendance, est to
défendue contre l’habitude négative, tantôt par des intermittences de
parole
imaginaire ou de parole extérieure, tantôt, quand
de négative, tantôt par des intermittences de parole imaginaire ou de
parole
extérieure, tantôt, quand la parole intérieure pr
tences de parole imaginaire ou de parole extérieure, tantôt, quand la
parole
intérieure proprement dite persiste longtemps san
toute spéciale que nous lui accordons. Enfin, comme les idées que la
parole
exprime sont des idées générales, et que, la plup
e se compose n’ont avec les idées que des rapports conventionnels, la
parole
intérieure est presque toujours indépendante, non
lité assure son indépendance. Ajoutons enfin que l’indépendance de la
parole
intérieure dans l’état de veille explique jusqu’à
ncohérence dans l’état de sommeil et dans la distraction [§ 9]. Si la
parole
intérieure n’avait pas déjà, dans l’état psychiqu
as déjà, dans l’état psychique normal, une sorte de vie propre, si la
parole
intérieure et la pensée ne formaient pas dans l’â
ndépendance à l’impartialité, s’accomplit simultanément pour les deux
paroles
, car elles ont le même vocabulaire. Actuellement,
ections sont à peu près annulées par leur caractère exceptionnel : la
parole
est intérieure ou extérieure, mais toujours actue
la fleur est une sensation, un état fort, tandis que son nom est une
parole
intérieure, un état notablement plus faible ; voi
nes qui lui soit hétérogène. Une intelligence subitement privée de la
parole
intérieure ne serait pas pour cela réduite à l’im
ns, un sens déterminé ; l’intensité minimum des idées que provoque la
parole
, intérieure ou extérieure, est toujours positive,
e leurs idées. La distraction [ch. V, § 7] s’impose en pareil cas, la
parole
ou la remémoration muette étant comme une machine
soi, et elle s’accompagne, si la distraction est à son comble, d’une
parole
intérieure également correcte, qui lui correspond
icile à bien constater, nous retrouvons les rapports ordinaires de la
parole
et de la pensée durant l’état de veille ; et, dan
e devient absolument nulle que lorsque cette nouvelle série a pris la
parole
à son tour et rétabli ainsi, dans la succession d
e contient toujours une série de pensées correspondant à une série de
paroles
; la parole est forte, moyenne ou faible ; la pen
ujours une série de pensées correspondant à une série de paroles ; la
parole
est forte, moyenne ou faible ; la pensée est faib
le n’atteint pas. Que l’intensité moyenne des idées provoquées par la
parole
intérieure ou extérieure soit très faible, le fai
hacun de nous a pu observer sur lui-même le montre avec évidence : la
parole
intérieure et la pensée se trouvent alors, en que
r que le sens d’une phrase est à la conscience fort peu de chose ; la
parole
intérieure fait dix ou vingt fois plus de bruit d
idées ; il n’en résulte aucune difficulté pour comprendre aisément la
parole
soit extérieure, soit intérieure. D’où proviendra
chaque instant d’une manière instinctive dans l’interprétation de la
parole
intérieure ou extérieure, c’est-à-dire dans la su
comme un poids trop lourd que l’attention ne peut plus soulever ; la
parole
reste vive, mais la signification en est émoussée
jours plus épaisse ? Qu’est-ce, en d’autres termes, sinon replacer la
parole
à son rang de serviteur et de héraut de la pensée
nel. 262. Voir Descartes, au commencement du traité du Monde : « Les
paroles
, n’ayant aucune ressemblance avec les choses qu’e
, 1877, p. 77.] — De Cardaillac, lui aussi, exagère l’influence de la
parole
sur la mémoire ; mais, en vrai psychologue, il ex
langage, — opinion très bien discutée par de Cardaillac (t. II, De la
parole
, ch. 10, p. 377-391 ; cf. p. 276-296), au moyen d
) ; — et cf. Tonnellé, ouvr. cité, p. 81. 290. Durant le sommeil, la
parole
intérieure est incohérente, et quand elle nous pa
ée, soit que nous nous imaginions entendre une voix étrangère ; si la
parole
du dormeur devient extérieure (délire), elle rest
e la Faculté des lettres de Bordeaux, juillet 1879. — Ajoutons que la
parole
d’autrui, entendue pendant l’état de sommeil, est
iter des cas où la distraction reproduit exactement l’incohérence des
paroles
du rêve ; mais, alors même, la distraction se dis
actes, auxquels nous sommes attentifs, sont cohérents, tandis que la
parole
intérieure est incohérente ; durant la veille, mê
de nous est toujours cohérent ; dans le sommeil, l’incohérence de la
parole
n’est qu’un cas particulier d’une loi qui s’appli
guæ sont des faits de distraction ; or l’auteur du lapsus comprend sa
parole
de travers, puisque, celle-ci étant absurde, sa p
l’homme éveillé, tandis que, pendant le sommeil, la série entière des
paroles
est incohérente ; on pourrait dire que la parole
a série entière des paroles est incohérente ; on pourrait dire que la
parole
du dormeur présente le lapsus à l’état continu.
mélodieux et sonore une créature vivante qui abuse artistement de la
parole
, au lieu de l’écouter comme un pur instrument de
e nous avons pour elle. Triste chose, au fond, que cette fureur de la
parole
pour elle-même, que cette espèce de sensualisme i
homme ! Quand on ne sait plus agir, on se met à parler et on adore la
parole
. Le P. Lacordaire, en sa qualité, non de prêtre,
soit pas perdu et me soit une raison pour reprendre en sous-œuvre la
parole
sans alliage du prédicateur, la parole froidie, c
our reprendre en sous-œuvre la parole sans alliage du prédicateur, la
parole
froidie, corrigée, écrite, hors les lèvres qui l’
it Buffon, en parlant de l’éloquence, et pour rechercher ce que cette
parole
réduite à elle seule, avec la force muette de son
gme qui emporte les opiniâtres les plus rebelles, et refait, avec une
parole
, ce coup de foudre du chemin de Damas qu’on appel
dépendamment de ce que l’âme et la foi du prédicateur versent dans sa
parole
de chaleur, de mouvement et de vie, il y a toujou
discours éteint, fumant, évaporé, le livre, qui condense la vie de la
parole
et qui la force à reparaître et à rester là pour
et cette double éducation de la pensée a communiqué à la voix et à la
parole
du P. Lacordaire un caractère irrésistible et tou
re catholique, à aucune époque de son retentissement, ait entendu des
paroles
plus étrangement profondes et plus hardies sur la
n sénateur. Tous les honnêtes gens doivent protester contre de telles
paroles
. De toutes parts. Assurément. « M. le comte de G
. « (Plusieurs membres se lèvent et semblent se disposer à prendre la
parole
.) « M. Suin. Nous demandons qu’on revienne à la
i donc point inventé à plaisir une personnalité : elle était dans les
paroles
de M. de Ségur. J’aurais pu, en effet, faire semb
serais autorisé à faire entendre ma voix à mon tour et à mon rang de
parole
. Près de trois mois se passèrent durant lesquels
rnée et fixée pour la séance du mardi 25 juin, M. Sainte-Beuve eut la
parole
au début et prononça le discours suivant : Mes
me il convient quelques-unes de ses violences et de ses extrémités de
parole
: penseur ardent et opiniâtre, dialecticien puiss
essieurs, j’ai abusé de votre patience, mais j’ai fini. De toutes les
paroles
qui m’ont assailli dans une autre circonstance et
e vous l’avouerai, m’est restée sur le cœur. Un homme, qu’après cette
parole
proférée, puis consignée au Moniteur, je ne crois
Oui, monsieur Lacaze, vous avez dit et vous n’avez pas rétracté cette
parole
que, par respect pour le lieu où nous sommes, je
lement, veuillez-vous en abstenir. M. Lacaze. Je ne rétracte pas ces
paroles
du tout… Je trouve que vous les relevez bien tard
mis, en général, savent les choses de la pensée, de la plume et de la
parole
, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient moins ferm
ectables, au nom de la liberté de penser », vous m’avez adressé cette
parole
, imprimée au Moniteur : « Vous n’êtes pas ici pou
eur : « Vous n’êtes pas ici pour cela. » « Au milieu de tant d’autres
paroles
, insérées également au Moniteur, et qui firent ex
e vous l’eussiez prononcé, plusieurs sénateurs, à l’occasion de cette
parole
de vous, que je réfutais et qui m’avait blessé, p
e à ce renversement de rôles. « C’est vous qui le premier avez dit la
parole
offensante qui domine tout le débat. Elle m’a rév
rapport personnel ; jamais nous n’avions eu l’occasion d’échanger une
parole
; jamais même nous ne nous étions rencontrés ni v
parmi ceux qui « savent les choses de la pensée, de la plume et de la
parole
. » Mais je ne suis pas plus que lui un docteur de
ile fasque esse. » (Suétone, Vesp., IX.) — « Il ne faut point dire de
parole
mal sonnante à un sénateur ; mais s’il en dit une
es louanges inspirées par la terreur ont tout révoqué en doute, et la
parole
errante frappe l’air sans but et sans effet. Quan
s idées morales, la crainte de la mort peut seule remuer les âmes. La
parole
conserve encore la puissance d’une arme meurtrièr
et des discours, des pages nombreuses, dans lesquelles on verrait la
parole
marcher sans la pensée, sans le sentiment, sans l
, ampoulés ou grossiers ? Comment arriver à l’âme endurcie contre les
paroles
par tant d’expressions mensongères ? Comment conv
ce seule décide entre les partis, ce qu’ils y adjoignent de moyens de
parole
, de ressources de discussion, perd l’éloquence et
entiments vertueux : et dans quels cœurs retentiraient maintenant des
paroles
généreuses ? Après dix ans de révolution, qui s’é
? Voulez-vous du moins faire entendre aux caractères haineux quelques
paroles
de bienveillance : vous serez également repoussé.
ion où l’expression de la vérité devient si facile, où l’image, où la
parole
énergique qui peut la peindre se présentent aisém
lativement à l’éloquence. Frappé de tous les abus qu’on a faits de la
parole
depuis la révolution, l’on déclame contre l’éloqu
a fait commettre d’horribles excès, en remuant les assemblées par des
paroles
incendiaires ; mais c’était la fausseté du raison
usseté du raisonnement, et non le mouvement de l’âme, qui rendait ces
paroles
funestes. Ce qui est éloquent dans le fanatisme
s sentiments sont ceux du plus grand nombre, et c’est au talent de la
parole
que l’on a dû toutes les résolutions nobles et in
t à la vénération la mieux conçue en ce qui regarde la mission et les
paroles
du maître. Ce serait moins que jamais aujourd’hui
écits originaux qui nous ont conservé la suite de ses actes et de ses
paroles
. Ce qui me frappe dans l’Évangile selon saint Mat
y a bien des obscurités mêlées aux douces lumières qui sortent de ces
paroles
. Qu’est-ce que ces pauvres d’esprit ? Sont-ce sim
mme Jésus les a pris ; je ne m’attache qu’au souffle général dans ces
paroles
plus ou moins complètement recueillies : qui pour
housiasme ont pu y mêler en surplus, existe et palpite sous de telles
paroles
? Quelle démonstration plus sensible de la beauté
es mêmes. Ce qui caractérise le Discours de la montagne et les autres
paroles
et paraboles de Jésus, ce n’est pas cette charité
les lis des champs… etc. » Nous savons tous dès l’enfance ces belles
paroles
, nous sommes nourris de ces innocentes et virgina
orale, d’abandon et de sacrifice continuel de soi, respirant dans les
paroles
et se vérifiant dans la personne et la vie du Chr
Évangiles, je rappellerai l’excellente remarque de Pascal jugeant des
paroles
et discours de Jésus : « Jésus-Christ a dit les c
y peut relever ne sont que dans le détail. Ceux qui ont transmis les
paroles
du maître, à commencer par saint Matthieu le publ
s. Il ressuscite les morts et guérit toutes sortes de maladies par la
parole
ou par l’attouchement. Sa taille est grande et bi
Jean-Jacques en son Vicaire savoyard. — Et maintenant, comment cette
parole
du Christ, cette manne première qui tombait et pl
du ton primitif. Quel rapport y a-t-il, je vous le demande, entre la
parole
de Jésus et l’art romain sous Léon X ? Remonter,
langage et le cerveau La question des rapports du cerveau et de la
parole
a beaucoup agité le monde médical dans ces dernie
émie de médecine ; car, dans la plupart des cas cités, la perte de la
parole
est compliquée d’autres désordres plus ou moins i
un coup de sang huit jours auparavant ; il avait perdu depuis lors la
parole
, mais il n’avait perdu que cela. Il écrivait, don
respondance comme par le passé ; il n’était donc aphasique que par la
parole
, mais il ne l’était ni par l’écriture ni par les
» Dans la plupart des cas cités, où plusieurs des signes artificiels
parole
, écriture, dessin57 sont plus ou moins altérés, i
une passion très-vive, on voit l’aphasique retrouver momentanément la
parole
. — M. Rufz cite l’observation d’une femme qui rec
t la parole. — M. Rufz cite l’observation d’une femme qui recouvra la
parole
dans un accès de jalousie et la reperdit immédiat
. Broca, est la plus précise de toutes. Il affirme que le siège de la
parole
réside dans la troisième circonvolution frontale
elle de M. Broca : c’est de fixer à gauche le siège du désordre de la
parole
. Il s’ensuivrait que nous parlons à gauche, ce qu
e cerveau gauche66. N’est-il pas possible qu’il en soit de même de la
parole
? On peut même en donner une raison anatomique. S
t l’esprit, pour continuer son travail du Ring ». Ce sont les propres
paroles
du maître à M. Franz Millier, un très ancien ami
tème de philosophie. Tout au plus citerons-nous comme commentaire les
paroles
de Wagner, un jour qu’il jouait à une amie le sec
riation entre les différentes scènes, il y a comme une lutte entre la
parole
et la musique ; Siegfried est l’œuvre d’équilibre
vre classique par excellence de Wagner ; dans la Gœtterdaemmerung, la
parole
n’apparaît que deux ou trois fois, la musique s’é
sion des sentiments à exprimer. — Un peu plus loin, nous trouvons les
paroles
que j’ai déjà citées : « Mir erkoren, etc. »88. C
n trouvera dans ce premier acte un troisième genre de précision de la
parole
: c’est dans les récits d’Isolde, qui nous racont
relie-t-elle au monde de la pensée. Or, grâce à la combinaison de la
parole
et de la musique nous pouvons suivre et revivre e
est l’organe. « La musique, dit Wagner, exprime précisément ce que la
parole
ne peut exprimer, ce que la raison humaine dénomm
mier et le troisième duo. Tristan et Isolde chantent fort souvent des
paroles
différentes, en même temps ; c’est la règle. Or,
ention de l’auteur est que nous ne comprenions que tort vaguement les
paroles
, que nous ne saisissions que des fragments de phr
antés simultanément, mais avec un tel fortissimo à l’orchestre que la
parole
est complètement noyée. — Un exemple frappant d’a
ole est complètement noyée. — Un exemple frappant d’atténuation de la
parole
par ces divers moyens et aussi le dernier chant d
, le merveilleux agencement des rapports réciproques entre musique et
paroles
. Ceci est un point si essentiel dans toute l’œuvr
s toutes les variations, depuis la domination presque exclusive de la
parole
, jusqu’à la domination presque exclusive de la mu
t à un seul but, qui est la cause de tous les malentendus. Lorsque la
parole
domine, elle se rapprochera de la « littérature »
Je crois avoir suffisamment indiqué ses perfections. L’unité entre la
parole
et la musique est vraiment merveilleuse ; je ne c
ception de quelques scènes une vaste symphonie ; elle s’étaie sur des
paroles
disparates qui ne sont, au fond, qu’un matériel p
de la musique, c’est précisément le manque de toute affinité entre la
parole
et la musique. On peut dire qu’ici aussi la parol
affinité entre la parole et la musique. On peut dire qu’ici aussi la
parole
concourt au but : ses heurts avec la musique nous
ent d’angoisse. Combien différents sont les rapports entre musique et
paroles
dans Tristan ! Ici l’unité est absolue. Il n’y a
démontré clairement qu’on n’a nullement le droit d’en conclure que la
parole
est reléguée à une place inférieure. J’ai dit que
ce, n’ait pu être obtenue à un semblable degré que pour l’union de la
parole
et de la musique, sur la scène. C’est à peine si
t à l’épuisement du sujet, personne ne douta plus aujourd’hui que les
paroles
, servantes de la logique, ne sauraient jamais nou
e à celle de ces lois ». Wagner a créé une œuvre qui satisfait par la
parole
aux exigences logiques que manifeste une partie d
conscience et souvenir lors de notre retour au jour… » C’est par ces
paroles
que Wagner termine sa lettre sur Parsifal. Nous a
evant le calice dans la lumière, du haut de la coupole descendent les
paroles
: Hoechsten Heiles Wunde ! Erlæsung dem Erlæser !
Lamennais,
Paroles
d'un croyant Un jour Nicole, fatigué des tracas
au, murmurant déjà la suivante. Il appela ce volume de prédilection :
Paroles
d’un Croyant, et, ayant ainsi achevé sa pensée de
nais dans l’ordre purement ecclésiastique. Nous regretterions que les
Paroles
d’un Croyant n’y fussent pas acceptées ou tolérée
d’un Croyant n’y fussent pas acceptées ou tolérées, comme une de ces
paroles
libres de prêtre, qui ont toujours eu le droit de
s, c’est au peuple en un mot qu’il s’adresse pour le régénérer par la
parole
et l’épurer. La méthode de liberté a remplacé che
é et leur absolue résistance à l’esprit. À cet aspect repoussant, les
paroles
de Samuel ont redoublé sur ses lèvres, mais les p
poussant, les paroles de Samuel ont redoublé sur ses lèvres, mais les
paroles
d’un Samuel qui se sent pour le reste des hommes
des misères du pauvre et des iniquités qu’il subit. Quelques droites
paroles
mettent au défi tous les sophismes des législateu
lucet ; cela brûle plutôt que cela ne luit. En comparant le style des
Paroles
d’un Croyant avec celui de la Vision d’Hébal, on
sophie est la pensée du cœur humain, dont la littérature n’est que la
parole
; la pensée est le fond de l’homme, la littératur
de Dieu, ou supérieures et préexistantes à toute démonstration par la
parole
, comme la conscience. Ce sont des vérités innées
u’il est né, et qu’il vivra jusqu’à son dernier jour. Nous vivons sur
parole
: respectons donc la parole, quand Dieu la met su
jusqu’à son dernier jour. Nous vivons sur parole : respectons donc la
parole
, quand Dieu la met sur les lèvres des grands phil
s qu’ils annonçaient aux hommes ? N’était-ce pas plutôt parce que les
paroles
, une fois écrites, deviennent mortes et froides c
es hommes faits, qui cherchent les idées, et qui se lassent de vaines
paroles
. Ce mode suppose dans les disciples, ou dans les
mentation est railleur, goguenard, ironique ; il tend des embûches de
paroles
à ses auditeurs ; il jouit de les voir s’y prendr
est lent, verbeux, diffus ; il emploie inutilement cent fois plus de
paroles
que la vérité n’a besoin d’en employer pour se ma
t qu’on a l’esprit véritablement assourdi par ce roulis d’un océan de
paroles
pour dire la vérité philosophique la plus usuelle
imes d’idées de leurs sophistes, pour perdre tant de temps et tant de
paroles
à écouter ce Socrate ou à lire ce Platon ! Et, en
ont aux voix et déclarent Socrate coupable. Impassible, il reprend la
parole
: « Le jugement que vous venez de prononcer, Ath
nd avec la même indifférence : « Dans ma défense, ce ne sont pas les
paroles
qui m’ont manqué, Athéniens, mais l’impudeur. Je
e, la bonté ; Le Dieu créateur de la nature ; Le Verbe, la Pensée, la
Parole
divine, en grec le Logos, modèle ou type de cette
Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu (le Logos, la pensée, la
parole
, le type des choses) ; tout a été fait par lui, e
ès aux Hébreux : « Dieu a créé les siècles par son Fils, le Verbe, la
parole
divine, la lumière, la vie ! » Peut-on méconnaît
même », répond Phédon. Et il raconte minutieusement, heure par heure,
parole
par parole, la suprême journée du philosophe. Ce
ond Phédon. Et il raconte minutieusement, heure par heure, parole par
parole
, la suprême journée du philosophe. Ce récit a dan
é de ton d’une leçon de philosophie. C’est, selon moi, l’apogée de la
parole
humaine ; on est à la fois, dans ce dialogue, sur
mmes ? car j’ai toujours entendu dire qu’il faut mourir sur de bonnes
paroles
. » XXVIII « Cependant Socrate, qui se pr
, car il était couvert : « Criton, dit-il, et ce furent ses dernières
paroles
, nous devons un coq à Esculape3 ; n’oublie pas d’
nt de l’expression de la physionomie et du ton de plaisanterie que la
parole
écrite ne peut rendre dans le dialogue de Platon,
i devaient donner leur véritable signification un peu railleuse à ces
paroles
du sage, il convient de se souvenir que Socrate n
le dialogue de Phédon, elle se résume, à travers un trop long flux de
paroles
et un trop grand appareil de questions, de répons
e, tombe, mais il tombe sous les coups d’un assassin. Gerson prend la
parole
devant le peuple assemblé ; il s’indigne de l’ass
outer ce que Dieu vous dit en vous-même. Les hommes font résonner les
paroles
, mais vous seul, mon Dieu, vous donnez l’intellig
r beaucoup de fruits par la patience. Souvenez-vous, mon fils, de ces
paroles
! Si vous cherchez du repos en cette vie, comment
ut. Tous, à la vérité, désirent le bien et se le proposent dans leurs
paroles
ou dans leurs actions ; c’est ce qui fait que plu
es gains sur la terre, s’attriste d’une perte, s’irrite de la moindre
parole
injurieuse ; mais la grâce envisage les biens éte
ne se trouble point des plus grandes pertes, et ne s’irrite point des
paroles
les plus dures, parce qu’elle met son trésor et s
nous semble une des plus hautes expressions de l’esprit humain par la
parole
écrite. Nous ne savons pas si le Verbe du ciel au
ction ; la vérité, qui est la force ; l’onction, qui est la grâce des
paroles
. Donnons-en quelques exemples : La multitude de
grâce des paroles. Donnons-en quelques exemples : La multitude des
paroles
ne rassasie point l’âme. Ne vous élevez point en
ux celui que la vérité instruit elle-même, non par des figures et des
paroles
qui passent, mais en se montrant telle qu’elle es
en des opinions. Tout vient de ce Verbe unique : de lui procède toute
parole
, il en est le principe, et c’est lui qui parle au
le Seigneur lui parler intérieurement, et qui reçoit de sa bouche la
parole
de consolation ! Heureuses les oreilles toujours
…… XXII La vérité parle au-dedans de nous sans aucun bruit de
parole
Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur éc
telligence, afin que je sache votre témoignage. Inclinez mon cœur aux
paroles
de votre bouche ; qu’elles tombent sur lui comme
rité ; et sans vous ils ne pourraient rien. Ils peuvent prononcer les
paroles
, mais non les rendre efficaces. Leur langage est
. Ils arrosent intérieurement ; mais vous donnez la fécondité. Leurs
paroles
frappent l’oreille ; mais vous ouvrez l’intellige
urement embrasé ; de peur que je ne trouve ma condamnation dans votre
parole
entendue sans être accomplie, comme sans être aim
-moi donc, Seigneur, parce que votre serviteur écoute : vous avez les
paroles
de la vie éternelle. Parlez-moi pour consoler un
ils. Seigneur, il est vrai. Qu’il me soit fait, de grâce, selon votre
parole
. Que votre vérité m’instruise, qu’elle me défende
œur ; aussi était-il partout dans la maison. C’était l’ubiquité de la
parole
de Dieu dans l’humble famille. Voyant le caractèr
en sais rien, mais je consulte mon cœur ignorant, et j’affirme sur la
parole
muette de ma conscience. Et je me sens convaincu,
son ; elle ne dit pas vérité, mais elle dit charité selon ses propres
paroles
, charité envers tous nos frères, et d’abord enver
lumière. De geste et de ton, il tient d’un Moïse ; il y mêle dans la
parole
des actions du Prophète-Roi, des mouvements d’un
ères qu’il est unique pour nous, et que, quel que soit l’emploi de sa
parole
, il reste le modèle de l’éloquence la plus haute
t, etc. » M. de Lamartine, qui a si bien senti les grands côtés de la
parole
et du talent de Bossuet, a étudié un peu trop lég
aime mieux aller s’aguerrir et se tremper en portant les armes de la
parole
là où est le devoir et le danger, sur les frontiè
autres contrées de la Palestine par lesquelles il allait prêchant la
parole
de vie ; et sachant très bien que telle était la
re Père. Après avoir apostrophé en face l’hérétique Marcion (avec les
paroles
de Tertulliend) : « Tu ne t’éloignes pas tant de
nt tous les oppressés : Pertransiit benefaciendo… Ô Dieu ! les belles
paroles
et bien dignes de mon Sauveur ! Et il développe
les et bien dignes de mon Sauveur ! Et il développe la beauté de ces
paroles
dans une paraphrase ou strophe pleine d’allégress
et de forts ! » Ce sont les mots de mon texte ; et y a-t-il une seule
parole
qui ne semble y avoir été mise pour dépeindre cet
ses lèvres frémissaient souvent sans parler comme sous le vent d’une
parole
intérieure que la modestie réprimait devant les h
nt sérieux qui promettait le grand homme simple, tout esprit et toute
parole
? Eh quoi ! ne le sentez-vous pas ? il y a ici un
ables de prononcer spontanément un mot, se remémorent sans erreur les
paroles
d’une mélodie quand ils la chantent 7. Ou bien en
, parce que cet exemple est le plus compréhensif de tous. Entendre la
parole
, en effet, c’est d’abord en reconnaître le son, c
ement conservé intact le sens de l’ouïe, mais il ne comprend rien aux
paroles
qu’il entend prononcer, et souvent même n’arrive
usculaires naissantes, ce que nous appellerons le schème moteur de la
parole
entendue. Former son oreille aux éléments d’une l
e le corps l’a compris. C’est ainsi qu’un accompagnement moteur de la
parole
entendue romprait la continuité de cette masse so
sonore. Reste à savoir en quoi cet accompagnement consiste. Est-ce la
parole
même, reproduite intérieurement ? Mais l’enfant s
ici l’observation journalière. On peut encore suivre et comprendre la
parole
alors qu’on est devenu incapable de parler. L’aph
urdité verbale. C’est que le schème, au moyen duquel nous scandons la
parole
entendue, en marque seulement les contours sailla
ole entendue, en marque seulement les contours saillants. Il est à la
parole
même ce que le croquis est au tableau achevé. Aut
avec les causes, quelles qu’elles soient, qui les actionnent dans la
parole
volontaire, il y a des faits qui mettent hors de
e correction ce qu’on lui disait 44. D’autre part, dans des cas où la
parole
spontanée est intacte, mais où la surdité verbale
ne comprenant plus rien de ce qu’on lui dit, la faculté de répéter la
parole
d’autrui peut encore être entièrement conservée 4
. lei le sujet répète machinalement, et peut-être inconsciemment, les
paroles
entendues, comme si les sensations auditives se c
lierait un centre acoustique des mots à un centre articulatoire de la
paroles
51. La vérité paraît être intermédiaire entre ces
état normal, par une répétition intérieure des traits saillants de la
parole
entendue. Or, notre schème moteur n’est pas autre
rer et à les distinguer. Tel autre malade déclarera qu’il perçoit les
paroles
de la conversation, mais comme un bruit confus 55
e un bruit confus 55. Enfin le sujet qui a perdu l’intelligence de la
parole
entendue la récupère si on lui répète le mot à pl
ricker 57 a été de croire à une répétition intérieure intégrale de la
parole
entendue. Sa thèse serait déjà réfutée par ce sim
dentifier ensemble, et par conséquent suivre avec le même schème, des
paroles
semblables prononcées à des hauteurs différentes
vre un calcul, c’est le refaire pour son propre compte. Comprendre la
parole
d’autrui consisterait de même à reconstituer inte
otre conscience. Demandons-lui ce qui se passe quand nous écoutons la
parole
d’autrui avec l’idée de la comprendre. Attendons-
nel », relié, par des voies transcorticales, aux divers centres de la
parole
. Mais ce centre des idées s’est bien vite dissous
entiellement discontinue, puisqu’elle procède par mots juxtaposés, la
parole
ne fait que jalonner de loin en loin les principa
étapes du mouvement de la pensée. C’est pourquoi je comprendrai votre
parole
si je pars d’une pensée analogue à la vôtre pour
nes les cas si singuliers de surdité verbale ou le malade comprend la
parole
d’autrui, mais ne comprend plus la sienne. (Voir
Progrès médical, 21 juillet 1883). 25. KUSSMAUL, Les troubles de la
parole
, Paris, 1884, p. 233 ; — Allen STARR, Apraxia and
f the Brain, London, 1861, p. 505. 50. KUSSMAUL, Les troubles de la
parole
, Paris, 1884, p. 69 et suiv. 51. ARNAUD, Contri
n of speech (Brain, 1879, p. 494). 71. KUSSMAUL, Les troubles de la
parole
, Paris, 1884, p. 234. 72. LICHTHEIM, On Aphasia
x dernières années le classent définitivement parmi les maîtres de la
parole
. En regard de tant d’autres talents qui se dissip
non pas seulement la vibration et l’éclat, mais le sens de ses nobles
paroles
. Il a cessé de voir les questions par un seul asp
a commencé de bonne heure et presque adolescent à se produire par la
parole
. Sa longue jeunesse, à laquelle on est accoutumé
sa bonne grâce et son aisance, la netteté élégante et incisive de sa
parole
et de sa diction, on oubliait naturellement, et l
eut le droit de tout dire, de tout oser, moyennant cette élégance de
parole
et de débit qui ne l’abandonne jamais. Il put y f
rder, comme le lui dit un jour M. Guizot, les immenses libertés de sa
parole
. Ici on me permettra quelques remarques qu’il m’a
cte, personnelle, prophétique. On a souvent dit de la puissance de la
parole
qu’elle transporte ; jamais le mot ne fut plus ap
e accentuation montante qui ne messied pas, qui fait tomber certaines
paroles
de plus haut et les fait porter plus loin. Je dem
t le premier, on l’a dit4, le plus sûr des maîtres pour façonner à la
parole
. Enhardi bientôt, il s’est mis à parler sur de si
t pas de sa boutique. Don Diego, sans me répondre, alla rapporter mes
paroles
à Francesco, qui en eut tant de peine qu’il ne sa
avais eu en prison, où je vis un homme qui m’écrivit sur le front des
paroles
importantes, et me recommanda, pendant trois fois
l dit que cette entreprise était trop considérable ; alors je pris la
parole
, et je dis : « “Je suis sûr d’achever cet ouvrage
crus que le maître de la poste me rendrait ma selle à force de douces
paroles
, et je ne craignais rien avec mon excellente arqu
ez, vous voyez cette pique et cette arquebuse, vous êtes mort ! « Ces
paroles
firent approcher un vieux gentilhomme qui venait
r, n’ayant rien autre chose à manger, j’ai fais gras à mon dîner. Ces
paroles
inattendues nous firent beaucoup rire, quoique no
bon prince m’écouta avec beaucoup d’attention, et me répondit par des
paroles
bienveillantes et dignes de lui. Il prit ensuite
n me disant que quelque jour je me ferais tuer. Enfin, après bien des
paroles
et des plaisanteries, nous soupâmes aussi gaiemen
aut mieux que celle dont il sort. À peine eus-je entendu ces malignes
paroles
, que la fièvre s’empara de moi ; je dis la fièvre
n de sa mort. Et toi, Miceri, repris-je en italien, si tu ajoutes une
parole
, tu es mort ! » Le Jupiter étant terminé, le roi
etenir, je voulus parler ; mais le roi, qui s’en aperçut, me coupa la
parole
, en me disant : Taisez-vous ; vous aurez plus de
otre Persée puisse venir en bronze ; l’art ne vous le permet pas. Ces
paroles
me piquèrent, et je lui répondis : Je vois, Monse
effet dont il est susceptible.” « Cette lettre était accompagnée des
paroles
les plus aimables pour moi, et je l’avais montrée
ntre lui. Étant donc à Rome, j’allai voir Altoviti, qui me répéta les
paroles
de Michel-Ange, et chez lequel j’avais placé quel
Puisque Michel-Ange ne veut pas venir, tant pis pour lui ! Après ces
paroles
, je pris congé de Son Excellence. » XII L
t de faire de grandes figures ou d’en faire de petites ; et, avec des
paroles
pleines de fiel et de mensonges, il tâchait de me
ique, et laissé en France le fruit de quatre ans de travail. Avec ces
paroles
, je coupai court à leurs cérémonies, et je les re
ant, je me disposai à aller voir le duc, qui m’adressa ces gracieuses
paroles
: Mon cher Benvenuto, vous avez satisfait moi et
car il me tuerait, si je l’oubliais. M. Sforza me répéta ces propres
paroles
, en portant presque envie à la faveur dont je jou
é toute la faveur du duc par mes travaux désintéressés, j’entrai, aux
paroles
insolentes de ce vilain homme, dans une si grande
, si je ne m’étais attendu qu’à ce prix. Le Guidi me répondit par des
paroles
plus sottes encore, que je repoussai outrageuseme
der avec le duc, et que je m’en reposasse sur elle. Je répondis à ces
paroles
obligeantes que je n’avais jamais demandé, pour p
lle écus d’or. M. Alamanni Salviati, qui était présent, me répéta ces
paroles
, et se moqua de moi en disant que je n’avais que
ure qu’il en arriverait ; de sorte que j’en vins avec lui aux grosses
paroles
; mais bientôt il mourut, et il m’est redû cinq c
z donnée ; car je ne veux plus y rentrer, ni rester à Florence. À ces
paroles
pleines de courroux, il me dit avec plus de colèr
e rassemble, et qu’elle emploïe avec art pour augmenter l’énergie des
paroles
qu’elle met en chant, doivent donc les rendre plu
à sont nées les chansons ; et l’observation qu’on aura faite, que les
paroles
de ces chansons avoient bien une autre énergie lo
s sons qui sont propres naturellement aux sentimens contenus dans les
paroles
. La même verité peut se trouver dans l’harmonie e
e sçauroit leur inspirer ces sentimens en se servant du pouvoir de la
parole
. Les peuples civilisez, ont toûjours fait usage d
ergie de la musique ancienne. Faut-il s’étonner, c’est le sens de ses
paroles
, que notre musique ne fasse point les effets que
rouver de la vrai-semblance dans la supposition qui va leur prêter la
parole
. Il paroît croïable qu’un bruit approchant de cel
e bien le bruit qu’il doit imiter, ou s’il est convenable au sens des
paroles
ausquelles il est adapté. Elles n’éxigent point d
ien, qu’il assortisse sa mélodie avec les sentimens contenus dans les
paroles
qu’il met en chant. Elles se contentent que ses c
re pays et que vous aurez de ce faire plaisance et loisir. » De cette
parole
je fus tout réjoui et répondis : « Grand merci. »
un grand blanc coursier », exhalait son ardeur et n’épargnait pas les
paroles
pour piquer les siens : « Entre vous, disait-il,
Clermont, maréchal de France, et, se rencontrant, ils se prennent de
paroles
comme deux héros d’Homère. Mais si les paroles so
nt, ils se prennent de paroles comme deux héros d’Homère. Mais si les
paroles
sont un peu grosses et « moult félonnesses », si
paroles sont un peu grosses et « moult félonnesses », si ce sont des
paroles
peut-être antiques de crudité, le motif est bien
qu’il vît porter sa devise à messire Jean Chandos… De là les grosses
paroles
des deux héros qui en viendraient aux coups, n’ét
des Français, et renvoyé même avec colère. En passant, il reporte ces
paroles
au prince de Galles, qu’il contribue par là à enf
ée. Jean de Clermont, maréchal de France, le même qui s’était pris de
paroles
la veille avec Jean Chandos, y est tué des premie
vaillamment ; et quelques-uns même voulurent dire que ce fut pour ses
paroles
outrageuses de la veille. Messire Arnoul d’Audreh
’hui retourner, mais toujours chevaucher avant. » En reproduisant ces
paroles
après cinq siècles, je n’oublie point pourtant qu
aroles après cinq siècles, je n’oublie point pourtant que ce sont des
paroles
d’adversaire dans une journée qui fut de grand de
e : Celui-ci fit bien, et celui-ci fit mieux ; car trop y faudroit de
paroles
. » Une part spéciale est faite pourtant, et elle
comme décerné à eux deux l’honneur ! Et Froissart l’a bien senti. Ces
paroles
du prince de Galles au roi Jean peuvent rappeler
esprit de Froissart ; elle semble comme négligemment touchée dans les
paroles
qui concluent le récit, et, qu’il l’ait eue ou no
la confusion de cette mêlée ; chacun prenait la plume, ou du moins la
parole
, pour ou contre Pascal. Il était décidément à l’o
randes théories ! Revoyons de près nos maîtres, restituons leur vraie
parole
, faisons, ne rougissons pas de faire pendant quel
’il y a toujours profit à citer, M inet, avait proféré à ce sujet des
paroles
qui, si on les avait mieux lues ici, auraient fai
de le désigner autrement), il me fut répondu par quelques-unes de ces
paroles
énergiques, impatientes, puissamment familières,
ins et criant : Je crois, presque au même moment où il lâche d’autres
paroles
qui feraient craindre le contraire. Lutte du cœur
il a sa vraie grandeur. Quelle manie de la lui ôter ! » Mais dans ces
paroles
mêmes si vives, si poignantes, il y a encore trop
lu munir le cœur de la place d’un inexpugnable rempart. » Cette belle
parole
, qui exprime si bien un des mystères de la vie ch
, assurer où il faut, et se soumettre où il faut, » a-t-il dit en une
parole
déjà connue. Il avait écrit d’abord avec plus de
ns ses actions dont quelques-unes ont échappé au mystère, et dans ses
paroles
où reviennent si souvent des accents d’humanité e
ienne ou moderne. » Au moment où elle profère les nobles et clémentes
paroles
, Diane, qui s’aperçoit qu’Hippolyte va trépasser,
t compatible avec son essence divine ; mais il y a néanmoins dans ses
paroles
je ne sais quelle empreinte d’une sérénité célest
de la misère humaine aussi bien que le fondement de toute grâce ; les
paroles
magnifiques et précises qu’il emploie ne sauraien
lier, 1845), se méprend et abonde dans son sens quand il attribue ces
paroles
à M ousin ; elles sont de M e Chateaubriand. 66.
ontemplation, voit Jésus-Christ présent, converse avec lui, entend sa
parole
et lui répond : « On croirait lire, dit M augère,
s ; nous n’avons pas cherché à leur donner ici un autre caractère. La
parole
didactique, destinée surtout à s’emparer de la ra
tion. C’est en s’éloignant chaque jour davantage des conditions de la
parole
oratoire pour subir celles du langage imprimé que
s répétitions, la simplicité, l’abondance, la logique nécessaire à la
parole
enseignante, nous défendraient du style découpé,
sion à la portée des gens qui n’ont rien à dire ; tout ce qui rend la
parole
facile à ceux qui ne pensent pas ; en un mot, tou
vesti d’une sorte d’électorat dans les matières morales ; une fois la
parole
prise, avec ou sans éloquence, il s’agit de voter
xagéré de la supériorité de la poésie sur la peinture. Les arts de la
parole
régnaient alors si souverainement et éclipsaient
lus diverses d’exprimer le beau par le pinceau, par la lyre ou par la
parole
. La poésie surtout s’était privée de quelques res
la prétention d’émettre leurs idées dans les mêmes conditions que la
parole
, la peinture et la musique, sorties aussi de leur
lation de la vie et de la lumière, il exprime cette révélation par la
parole
. Au commencement, l’art souverain est nécessairem
par la parole. Au commencement, l’art souverain est nécessairement la
parole
, la parole religieuse primitive, c’est-à-dire la
le. Au commencement, l’art souverain est nécessairement la parole, la
parole
religieuse primitive, c’est-à-dire la parole poét
ssairement la parole, la parole religieuse primitive, c’est-à-dire la
parole
poétique. Les arts figuratifs ne se développeront
une expression moins spontanée, moins prompte, moins immédiate que la
parole
. L’art des temps primitifs, c’est donc, bien avan
fs, c’est donc, bien avant toute architecture, l’art d’édifier par la
parole
, c’est-à-dire la poésie. Chez tous les peuples, l
vement et la vie intérieure, et dont l’art supérieur qui nécessite la
parole
humaine s’était fait le centre. La poésie, en un
’était fait le centre. La poésie, en un mot, existait en dehors de la
parole
et du chant liturgique qui se produisaient au mil
comme l’architecture s’empare de l’espace ; enfin, construite avec la
parole
, cette substance intellectuelle, cette émanation
les exploits des souverains ou les actions des dieux. Il y a plus, la
parole
qui s’élevait dans ces sanctuaires ne s’est jamai
s eu de libres chanteurs, de dramaturges laïques ; aucun indice de la
parole
égyptienne ne subsiste qui ne soit sorti de la bo
nne ne subsiste qui ne soit sorti de la bouche d’un prêtre ; et cette
parole
, cette poésie, est restée adhérente à l’architect
appée au joug des prêtres de l’Orient. Aussi l’affranchissement de la
parole
, comme celui de l’individualité, signale-t-il l’a
signale-t-il l’avènement de la Grèce. Aussi chez elle les arts de la
parole
, réunis sous le nom de musique, ont-ils dès l’abo
rire les rapsodies, inaugurait une ère nouvelle dans l’histoire de la
parole
et des arts. À l’époque même où l’épopée existait
les nations sont, pour ainsi dire, muettes autour du sacerdoce, où la
parole
n’a pas atteint son premier degré d’affranchissem
Tous les arts sont spiritualistes. Qu’il émane de la pierre ou de la
parole
, le beau est intellectuel. Phidias est aussi spir
rte dans un mouvement parallèle les arts plastiques et les arts de la
parole
, les destinées de la poésie, considérées dans son
gré l’éclat que jettent les arts plastiques, la gloire des arts de la
parole
, et surtout de la poésie, qui en est le type, écl
eligieuses. La musique n’était dans le principe que la servante de la
parole
, un accessoire de la poésie. La pensée, à l’origi
avec le vers comme inhérent aux rythmes, à la prosodie primitive. La
parole
, aujourd’hui, dans ses rapports avec la musique,
aigné de la phrase musicale : la symphonie se suffit à elle-même sans
parole
, et le vrai sentiment musical se passe de toute é
m’apparaît sous cette forme : une symphonie à mille instruments, sans
paroles
, exécutée sous un dôme de verre. Le temple, aux é
res arts sous la suprême direction de l’art enseignant et moral de la
parole
, de la poésie. Dans les constructions immatériell
s par l’enthousiasme du beau le foyer de la vie morale, et, selon les
paroles
du divin Platon, il fait croître dans notre âme l
és d’en haut par une voix dont le poète ne fait que nous traduire les
paroles
. Aussi avons-nous fait un nom mystérieux pour dis
ire qui met sur les lèvres du poète comme sur celles des sibylles des
paroles
si pleines de l’esprit des choses, que celui qui
es différences parmi les ouvriers sacrés entre qui les semences de la
parole
divine furent partagées, pour être répandues sur
t sa langue. Les autres, partant de cette vérité que la société et la
parole
sont aussi anciennes que l’homme, et dérivent d’u
oué dès son apparition en ce monde du sens social, c’est-à-dire de la
parole
; qu’il y a donc une forme de société primitiveme
avoir moins bien compris que Ballanche la nature et les lois de cette
parole
primitive que MM. de Maistre et de Bonald n’ont p
itimité des idées et des institutions modernes. Dans leur système, la
parole
primitive révélée à l’homme serait identique au l
arbitraire que les autres attribuent à l’homme. D’après Ballanche, la
parole
dans l’origine n’était pas seulement le signe de
explique les transformations successives, les démembrements de cette
parole
originelle. À mesure que le langage primitif perd
langue n’a pu être écrite. La première diminution de puissance de la
parole
traditionnelle coïncide avec l’apparition de l’éc
pontanéité dont elle jouissait lorsqu’elle a été intimement unie à la
parole
. À mesure que la parole séparée de la pensée s’es
issait lorsqu’elle a été intimement unie à la parole. À mesure que la
parole
séparée de la pensée s’est fixée davantage dans u
plus pesantes, et nous sommes arrivés à nous passer du secours de la
parole
pour penser. L’esprit a pu se séparer complètemen
mplètement de la lettre. C’est l’ère des lois écrites en dehors de la
parole
traditionnelle, c’est aussi l’âge où l’intelligen
hors de la lettre, et que l’homme puisse penser sans le secours de la
parole
, c’est-à-dire de la tradition, fut conduit à nier
dix-huitième siècle que l’homme a été créé dans la société et avec la
parole
, et que par conséquent il n’a pu inventer ni l’un
ocial. Par le mélange de la discussion et des poétiques ornements, sa
parole
nous rappelle les grâces sévères des dialogues de
cessaires pour accomplir sa destinée ; il l’a mis en possession de la
parole
, qui renferme toute la révélation, toute la scien
qui renferme toute la révélation, toute la science primitive ; de la
parole
, qui est la plus haute expression de la puissance
e de spontanéité dévolue à l’homme nouveau sur la terre. Le don de la
parole
est identique à la première initiation de la race
et par conséquent en castes, ce don de l’initiation primitive, de la
parole
, a dû être réparti inégalement entre les diverses
, capables de porter le même degré d’initiation. La répartition de la
parole
primitive est identique avec la répartition de la
historique de faire disparaître cette inégalité de répartition de la
parole
primitive et par conséquent des droits et des apt
ptitudes entre les hommes. Ainsi, de cette distribution inégale de la
parole
, de la révélation primitive entre les castes huma
iration plus puissante que l’écrivain. Sa muse grave et sereine, à la
parole
harmonieuse et fleurie, s’est assise autrefois su
ueux de passions ou d’idées s’y modérait ; la gracieuse lenteur de sa
parole
contribuait elle-même à cet apaisement. Sa tête s
ur du paisible philosophe et que l’on subissait même sans entendre sa
parole
. Dans le milieu qui se forme autour de certaines
ge du sens commun à celui qui sait incarner dans le marbre ou dans la
parole
la moindre parcelle de vérité ou de beauté, à cel
re la volonté. Il étudie dans la physionomie, dans le geste, dans les
paroles
, dans toutes les actions des hommes, l’expression
que les bruits mêmes de la grande nue. Vous montiez pour consulter la
parole
intime que vous avez cru n’être qu’un écho de l’u
Vous écoutez en vain ; la voix désirée, la voix divine qui profère la
parole
créatrice restera muette en vous, muette même en
spotisme ; et la plus grande époque de l’histoire restera celle où la
parole
libre, éclatant dans l’Agora d’Athènes, fit inter
lisme chrétien. Le génie grec a rempli dans le monde, vis-à-vis de la
parole
du Christ, ce ministère de précurseur que Jean-Ba
ς immortel qui est le Dieu réel de la Grèce. Chez qui respirait cette
parole
libre et vivante, avant de jaillir des lèvres d’o
maine ce rayonnement de l’idéal ? Oui, c’est à la beauté morale, à la
parole
immatérielle qui se dégage de ses statues, que la
é substituée au fatalisme oriental, sur l’action de l’esprit et de la
parole
devenus des forces distinctes au sein des forces
be humain, c’est-à-dire imparfait, mais qui prépare les nations à une
parole
plus pure ; c’est l’enveloppe corporelle, mais dé
ossession du vrai, du bien et du beau, tout ce qui ne vient pas de la
parole
même de Jésus-Christ, tout cela dérive, par une i
e maître de la philosophie au dix-neuvième siècle écrivait ces belles
paroles
: « N’écoutez pas ces esprits superficiels qui se
erveilleuse histoire et vraiment universelle ; c’est l’histoire de la
parole
elle-même, des révolutions qu’elle a subies dans
son énergie intime et dans ses propriétés extérieures ; depuis cette
parole
vivante dont la domination fut si puissante sur l
ssante sur l’humanité première et sur les peuples enfants, jusqu’à la
parole
abstraite de nos jours, qui, par la presse, l’éle
ues heures à plusieurs millions d’hommes. Cette grande histoire de la
parole
attend un rare génie. Essayons un simple chapitre
mple chapitre de l’histoire du langage. Le langage est distinct de la
parole
; il est à la parole ce que les phénomènes sont à
stoire du langage. Le langage est distinct de la parole ; il est à la
parole
ce que les phénomènes sont à la substance, ce que
est à la parole ce que les phénomènes sont à la substance, ce que la
parole
elle-même est à l’esprit qui le conçoit. Si la pa
ance, ce que la parole elle-même est à l’esprit qui le conçoit. Si la
parole
est une incarnation de la pensée, le langage en e
la même espèce ; le langage est, en un mot, ^extérieur variable de la
parole
, comme la parole est elle-même l’extérieur de l’i
le langage est, en un mot, ^extérieur variable de la parole, comme la
parole
est elle-même l’extérieur de l’idée. Quoique le f
a pensée ? Toute différence un peu profonde dans les conditions de la
parole
n’implique-t-elle pas une différence dans les con
Avec Ballanche, avec J. de Maistre, avec Bonald, nous croyons que la
parole
n’a pas été laborieusement inventée, que l’homme
n pleine possession du langage aussi bien que de la vie ; qu’ainsi la
parole
est contemporaine de la pensée, qu’elle est néces
ellent de tous les arts ; il se fait d’une substance immatérielle, la
parole
; il participe à toutes les vertus de cette subst
ertus de cette substance. Si étroitement lié que le langage soit à la
parole
et à la pensée, il s’en distingue cependant comme
s idées, il a ses crises décisives. L’étude des diverses formes de la
parole
implique le tableau des révolutions qu’elle a sub
s conditions de rythme et de mouvement, de sonorité et de couleur, la
parole
humaine se manifesta-t-elle dans les anciens jour
ait pour s’exprimer devant la foule celui qui avait reçu le don de la
parole
à l’époque primitive ? L’homme n’a pas été créé d
toutes ses facultés à la fois. C’était là le don merveilleux de cette
parole
primitive que la tradition nous présente comme do
civilisatrice. Le langage primitif était donc tout autre chose que la
parole
abstraite et analytique de nos jours qui s’adress
de nos jours qui s’adresse uniquement à l’esprit. Sans aucun doute la
parole
primitive sollicitait l’homme par toutes ses facu
aîtrons comme distinctives du langage poétique. Il y a plus, quand la
parole
émanait d’un homme ou d’un pouvoir social, quand
t dans sa forme la plus haute, la forme religieuse, dans le culte, la
parole
sociale n’était pas seulement identique à la poés
indare ; elles contribuaient, avec le langage parlé, à constituer une
parole
concrète qui saisissait l’homme à la fois par son
ent des mots qu’on appelle le vers. Les plus antiques monuments de la
parole
que l’histoire nous ait conservés sont écrits en
rèce qui représente plus que tout autre pays cette révolution dans la
parole
; c’est en Grèce que la substitution de la prose
ielle, celui du vulgaire, c’est-à-dire de la prose. Cette forme de la
parole
qu’on appelle le vers est-elle une invention arbi
aractères du langage primitif préjugent une partie de la question, La
parole
primitive, avons-nous dit, renfermait toutes les
nvisibles comme celles de la nature, lois que suivait spontanément la
parole
des hommes inspirés, par cela même qu’elle était
ié par tout ce que la sympathie donne en puissance communicative à la
parole
de l’homme, aurait ainsi constitué la plus haute
plus naturelle du langage ; c’est le langage par excellence, c’est la
parole
elle-même. La poésie, c’est-à-dire la parole, fut
par excellence, c’est la parole elle-même. La poésie, c’est-à-dire la
parole
, fut donc le premier des arts et il renferma d’ab
ait qu’entonner le commencement de l’hymne, prenait plusieurs fois la
parole
. Les versets qu’il disait seul sont ceux où le pe
isolée des autres arts, après la période religieuse, et réduite à la
parole
chantée, a vu son action s’amoindrir encore à l’é
ui dont tous les autres tirent leur origine ; car la poésie, c’est la
parole
elle-même à sa plus haute puissance ; et la parol
a poésie, c’est la parole elle-même à sa plus haute puissance ; et la
parole
est le premier, le plus ancien des arts. Que la p
ssance ; et la parole est le premier, le plus ancien des arts. Que la
parole
soit d’invention humaine ou de révélation divine,
divine, l’homme n’a possédé les autres arts qu’après avoir acquis la
parole
; il a réglé tous les autres arts d’après ce qu’i
le ; il a réglé tous les autres arts d’après ce qu’il possédait de la
parole
. Chez tous les peuples, la perfection des arts a
nnée à celle de la langue. Le plus parfait des arts après celui de la
parole
, après l’art qui bâtit l’édifice des idées, c’est
La versification est l’introduction du rythme dans l’arrangement des
paroles
, comme l’architecture est l’introduction du rythm
hme ; et la possession du rythme communique une grande puissance à la
parole
. La pensée qui se produit sous une expression ryt
la qualité la plus nécessaire pour assurer la durée aux œuvres de la
parole
. La nécessité de la mesure réagit sur la nature m
couleurs, sont, avec le nombre, la mesure, la cadence, inhérents à la
parole
poétique. Le style figuré donne aux vers sur la p
donc la figure, l’expression symbolique avec l’expression directe, la
parole
synthétique et concrète avec la parole abstraite
avec l’expression directe, la parole synthétique et concrète avec la
parole
abstraite et analytique ? Qu’est-ce que la figure
etit nombre des qualités de ce langage divin. Entre tous les arts, la
parole
est l’art essentiellement créateur : la poésie es
e, elle l’exprime avec des signes colorés, harmonieux, vivants. Cette
parole
de la nature, cette démonstration d’un monde, d’u
a pas plus de poésie absolue que de prose absolue. Il est rare que la
parole
humaine soit tellement dénuée de couleur et d’har
ulement pour se manifester, mais pour être créée, pour exister, de la
parole
, du langage ; il faut une langue à la science. La
intelligence, c’est le type de la prose. Dans toutes les œuvres de la
parole
humaine, la prose, comme la poésie, se trouve sou
ne autre âme, à une idée. Pour que l’art soit ce qu’il doit être, une
parole
adressée à notre âme, il faut qu’il mette en jeu
e plus vivant que celui de la prose, et pour donner ainsi la vie à sa
parole
, le poète emploiera le rythme et la figure, le mo
dans son langage l’élément sensible à l’élément intellectuel ; et la
parole
poétique aura pour type la nature elle-même, qui
e du langage est une œuvre sociale en même temps qu’individuelle ; la
parole
suppose la tradition, c’est-à-dire la société. Pr
ue et morale. Quand l’Éternel a fait don aux hommes du langage, de la
parole
, source de tous les développements ultérieurs, ce
ement de la liberté morale, certaines races ont laissé le langage, la
parole
sociale, c’est-à-dire la civilisation tout entièr
ère, au point de tomber dans un état voisin de celui des animaux sans
parole
et sans liberté. Avec les puissantes facultés que
dans les civilisations primitives était désigné par ce seul mot : la
parole
. À l’origine, la poésie et la parole étaient donc
ait désigné par ce seul mot : la parole. À l’origine, la poésie et la
parole
étaient donc identiques. Ce fut des classes d’où
la parole étaient donc identiques. Ce fut des classes d’où émanait la
parole
qu’émanait aussi la poésie. L’histoire nous montr
d’ironie. La poésie est née au sein des classes conservatrices de la
parole
sociale. Dans l’Inde et dans la Grèce, les deux p
à toute la civilisation occidentale, nous voyons la poésie, comme la
parole
, comme la civilisation, émaner d’abord du sacerdo
rs fonctions, laissent la tradition se dégrader entre leurs mains, la
parole
sociale s’affaiblir sur leurs lèvres, cette tradi
a parole sociale s’affaiblir sur leurs lèvres, cette tradition, cette
parole
sont saisies par les classes émancipées ; mais c’
sit des acteurs au-dessous de l’humanité ; les animaux investis de la
parole
, devinrent les organes du prosaïque bon sens, des
sentiellement dans les classes supérieures. Aux époques primitives la
parole
se transmettait de la caste sacerdotale à toutes
et le joug que les idées et les termes nobles faisaient peser sur la
parole
sera complètement brisé, et l’argot jouera dans l
titudes l’initiative de tous les grands faits sociaux. Mais, comme la
parole
, comme la poésie, comme toute organisation politi
e est entré en révolte contre les principes supérieurs. Au sein de la
parole
il y a révolte du bas langage contre le langage é
ligence et même de son sens moral. L’homme destiné au ministère de la
parole
reçoit son style dès le berceau avec le langage d
ute et la raillerie sont aussi anciens sur la terre que les premières
paroles
du serpent. C’est en Grèce néanmoins que se place
a le rire de la gaieté, qui n’est pas celui de l’ironie ; il y a des
paroles
qui ne sont ni railleuses, ni sceptiques, et qui
monuments dans lesquels une société exprime son génie à l’aide de la
parole
, toute littérature affecte deux formes différente
de l’humanité. Il y a dans l’art l’idée et la forme ; il y a dans la
parole
la pensée et le langage ; il y a dans la société
on active, tout ce qui tient à l’ordre du fini, tout cela, d’après la
parole
de l’Évangile, ne dérive d’elle que par surcroît.
s les plus contraires. Il semble que nous ayons fait notre devise des
paroles
de saint Remi au Sicambre notre aïeul ; nous ne c
du siècle est marqué d’un caractère d’ordre et de majesté. La grande
parole
, la grande pensée qui domine dans ce concert des
de nobles voix soient étouffées une à une. Après les maîtres dont la
parole
combat depuis trente ans pour le spiritualisme da
contemplative. Mais l’esprit français éprouvait sans doute, de cette
parole
enthousiaste et solennelle, une vague lassitude ;
pas de ces traits par lesquels il sait si bien relever le poli de ses
paroles
. Je ne sais qui l’a remarqué : « Villemain polit
politique, il a trouvé souvent des épigrammes piquantes, ou bien des
paroles
lucides pour des expositions d’affaires qu’il ent
urel chez lui dans tout cela, c’est son esprit, c’est la beauté de sa
parole
. Villemain est le critique progressif et évasif p
is, doués ainsi diversement, mais au plus haut degré, du talent de la
parole
, ils ont possédé moins également celui d’écrire.
akspeare) ; il s’est formé depuis au style écrit par l’habitude de la
parole
, et l’usage, le maniement si continuel et si déci
and style d’autrefois et qui jouerait le plus spécieusement, plume ou
parole
en main, la majestueuse simplicité du siècle de L
a vapeur de l’encens, le son mesuré des voix, la douceur poétique des
paroles
et par-dessus tout l’enthousiasme des âmes, la vé
ius, patriarche de Jérusalem. Mais la véritable inspiration de telles
paroles
, c’était la foi même de la foule, et ce sentiment
les lampes s’allument ? Nous ne pouvons le dire. Le peuple répète des
paroles
antiques, et jamais on ne soupçonne d’impiété ces
au qui la conserve, pareil procédé ne va pas aux œuvres divines de la
parole
humaine. On ne peut ainsi les transposer, car en
lamme du bûcher s’en détache et revient s’y réunir ; non pas comme la
parole
s’élance de l’esprit, et pourtant y demeure ; non
ut202 ! car de quel autre nom est-il permis de te saluer ? Comment la
parole
le louera-t-elle, toi qui es ineffable ? Comment
intelligence. Tu es seul inexprimable, toi qui as créé tout ce que la
parole
exprime ; tu es seul impossible à connaître, toi
de et la consolation de la foi, sous l’obscurité et l’impuissance des
paroles
. Cet hymne toutefois, en lents hexamètres, peut n
r infligées ou souffertes. Dans sa fidélité à la rigueur du dogme, la
parole
du poëte n’en était que plus puissante sur ces fo
borieux des villes que saint Basile nous montre si intelligents de la
parole
sainte et si curieux des merveilles de la nature,
vois tout, mon humble prière ; accorde à ton serviteur la grâce de la
parole
céleste. Il peut porter ses pas jusqu’aux sentier
tenant, chrétien ! et, dans ce livre saint et pur, nourris ton âme de
paroles
inspirées ; car là tu entendras les ministres de
n-aimé ! je te désire ; je ne le nierai pas, toi la génération de mes
paroles
, peuple de ma chère Anastasie, qui ressuscitas so
is éteinte par des instructions meurtrières ! toi du milieu de qui ma
parole
jaillissait comme une étincelle illuminant toutes
res peut-être obsèdent mes enfants, me les dérobent par d’insidieuses
paroles
. Oh ! si la force me revenait comme jadis, Trinit
innocentes pensées, j’offrirai à Dieu mon silence, comme autrefois ma
parole
. C’est Grégoire qui le dit, celui qu’avait nourri
s désaveu secret, pour le brillant orateur si touché des grâces de la
parole
et si puissant par elles. À quelques égards, et d
lus disparates. Tout en invoquant la Trinité sainte, Dieu le Père, la
parole
divine et l’Esprit-Saint, le poëte semble tenir à
pour lui. Quelques autres de ses hymnes en portent le témoignage. Sa
parole
se teignit davantage de l’empreinte des livres sa
âte vers la céleste route, révélez-moi les vertus et les mystères des
paroles
sacrées ! » 195. Affirmabant hanc fuisse summ
ut avoir de biographie. Qu’a-t-il fait durant sa vie ? Il a prêché la
parole
sainte, il a été l’homme du verbe évangélique ; i
orateur, a disparu dans la plénitude et l’excellence ordinaire de sa
parole
, ou plutôt il y est passé et s’y est produit tout
re sein une bonne mesure qui sera pressée, entassée, comblée. » Cette
parole
de l’Évangéliste, qu’il cite dès son premier serm
iverses villes de province, et y avoir achevé son apprentissage de la
parole
publique, Bourdaloue revint à Paris en 1669, et y
avait l’action, le feu, la rapidité, et, en déroulant ce fleuve de la
parole
qui chez lui, à la lecture, nous paraît volontier
era sur l’hérésie bien plus d’impression que nos raisonnements et nos
paroles
». En terminant cette oraison funèbre, genre de d
res années ; il l’entendit, à l’heure de la mort, proférer ces nobles
paroles
, répétées par Vauvenargues : « Oui, nous verrons
a plu, Seigneur, de les exaucer, et j’ai en la consolation de voir ma
parole
accomplie. Ce prince, qui m’avait écouté, a depui
e fondement. On retrouve encore cependant le héros dans les dernières
paroles
que l’orateur en rapporte ; et cet orateur est un
er toute sa tête jusqu’au dernier instant, et qui rapporte les fortes
paroles
de ce vieillard courageux, insiste moins sur la p
présence d’esprit du Grand Condé : seulement il en rappelle quelques
paroles
, et cite une lettre au roi où le prince reparaît
ais dire quelque chose de Napoléon écrivain et l’un des maîtres de la
parole
. Toute âme forte et grande, aux moments où elle s
et grande, aux moments où elle s’anime, peut se dire maîtresse de la
parole
, et il serait bien étrange qu’il n’en fût pas ain
rri à l’ombre du cabinet, qui, en jugeant Napoléon pour son talent de
parole
, en étaient restés sur cette première impression
re l’écrivain moderne duquel se rapproche le plus, pour la trempe, la
parole
de Napoléon, quand celui-ci est tout entier lui-m
poléon. Il y avait de la géométrie chez l’un comme chez l’autre. Leur
parole
, à tous deux, se grave à la pointe du compas, et,
ne se doutait pas qu’il y aurait là, plus tard, matière à admirer la
parole
même. Aujourd’hui que l’action est plus éloignée,
la parole même. Aujourd’hui que l’action est plus éloignée, et que la
parole
reste, celle-ci se montre avec ses qualités propr
re, ne serait qu’un trait heureux, devient ici un éclair sublime. Les
paroles
empruntent de celui qui les dit une portée extrao
ntons émus, et peu s’en faut que nous ne trouvions sublimes ce peu de
paroles
, parce qu’elles ont pour commentaire et pour cort
oléon trouva celui-là. Chacun de ses pas désormais est marqué par une
parole
, par un de ces mots historiques qu’on retient par
mourir comme moi au champ des braves. » En ajoutant de sa main cette
parole
, le captif de Sainte-Hélène faisait évidemment un
ce qu’il pense, quiconque a tenté de concilier dans l’arrangement des
paroles
l’élévation et la simplicité, de dire ce qu’il ve
vers lui suffisent pour composer un tableau complet. Il n’y a pas une
parole
oiseuse, pas un trait qui n’ajoute une vigueur no
rite de cette chanson consiste précisément dans sa simplicité. Chaque
parole
semble inspirée par la bonhomie la plus inoffensi
au de fête, Demain nous aurons du pain noir. Il y a dans ces simples
paroles
le cœur tout entier du vieux ménétrier. Son violo
f ans quand il fut témoin de la prise de la Bastille ; il raconte les
paroles
qu’il a recueillies de la bouche d’un vieillard,
s que jamais l’imagination du poète semble gênée par le retour de ces
paroles
prévues. Le refrain, loin d’enchaîner l’essor de
e peuple, c’est son propre cœur qu’il a interrogé avant de prendre la
parole
. S’il a étudié avec un soin persévérant les trois
es chansons de Béranger, ce n’est pas l’abondance, mais la vérité des
paroles
; elle ne compte pas les pensées, elle se demande
pourtant toute la littérature qui se fait autour de nous donne à mes
paroles
une importance que je voudrais voir s’amoindrir.
es, des sentiments généreux ; c’est encore pour n’avoir jamais mis sa
parole
au service de pensées absentes, de sentiments fic
ante, il devait à son pays les conseils de son expérience. Toutes ses
paroles
auraient été écoutées avec respect. Sa voix eût c
es émotions qui ont troublé sa jeunesse, confier au public toutes les
paroles
ardentes qui se sont échappées de ses lèvres, tou
lus sacrées que les aveux d’un cœur qui a battu sur le nôtre, que les
paroles
apportées sur nos lèvres par des lèvres ardentes
attent, qui lui prodiguent l’encens, qui applaudissent chacune de ses
paroles
, qui le placent, sans hésiter, non pas seulement
Vainement voudrait-on soutenir que les moindres actions, les moindres
paroles
, les moindres pensées d’un homme illustre intéres
rfois l’héroïne de Procida oublie son origine, et laisse échapper des
paroles
empreintes d’un caractère un peu trop pastoral ;
aison sévère et la tendresse profonde qui se révèlent dans toutes ses
paroles
, l’union inexpliquée de cette intelligence qui n’
s’exclure ? comment a-t-il amené sur les lèvres de la même femme des
paroles
tour à tour dérobées au Système du Monde et aux p
l’ivresse de leurs aveux, qu’ils ne se lassent pas de renouveler, ces
paroles
d’amour qui ne changent jamais, qu’ils entendent
ignore ; nous écoutons avec ivresse, avec attendrissement, toutes les
paroles
qui s’échappent de cette bouche frémissante, et q
l’enclume ; jamais sa langue paralysée par l’émotion ne balbutie des
paroles
incohérentes, inachevées. Belle et pâle comme une
t impose-t-elle silence à ces vœux ardents, à ces prières dont chaque
parole
est un danger ? Est-ce au nom du devoir ? Mais Ju
ne : c’est l’avis des médecins. Quel amant ne reculerait devant cette
parole
menaçante ! Raphaël renonce à la possession de Ju
ante ne suffit pas toujours pour deviner le sens caché au fond de ses
paroles
. L’esprit du lecteur a beau interroger l’image, i
justice, il s’abuse étrangement, s’il croit que le seul charme de sa
parole
enchaînera longtemps l’attention publique. S’il p
telligences mesquines, qui font du savoir la première condition de la
parole
, il faut les renvoyer à l’école d’où ils sont sor
es, s’il ne mesurait pas le développement de sa pensée, l’éclat de sa
parole
, la délicatesse de l’analyse et la splendeur des
ujet qu’il fallait traiter : tout le reste n’est qu’un entassement de
paroles
inutiles, mais, pour laisser à l’héroïsme de Gene
é personnelle, loin d’éveiller la sympathie, répandent sur toutes ses
paroles
une singulière monotonie. Cette profusion de beau
urcils, l’épaisseur des lèvres, c’est une puérilité, un gaspillage de
paroles
que nous ne pouvons lui pardonner. La beauté même
arle de sa mère ou de ses sœurs, il n’a jamais sur les lèvres que des
paroles
d’admiration et d’extase. Toute sa famille forme
çoit encore plus difficilement. Toutefois je ne veux pas donner à mes
paroles
un sens trop absolu. Il y a, dans ce premier livr
semblance dès que le nombre des pensées ne justifie pas le nombre des
paroles
. Une pareille contradiction ne se rencontre pas c
nt religieux que les morts nous inspirent ne se concilie pas avec les
paroles
ardentes qui s’échappent de la bouche des amants.
ux tresses dénouées de Clotilde, l’admiration qui enflamme toutes ses
paroles
, conviendraient mieux à l’amour qu’à l’amitié. Le
quittées, ne peut jamais se rendre coupable d’indiscrétion. Ainsi la
parole
recueillie par des milliers d’oreilles est une pa
étion. Ainsi la parole recueillie par des milliers d’oreilles est une
parole
morte, une parole adressée aux vagues de l’Océan,
role recueillie par des milliers d’oreilles est une parole morte, une
parole
adressée aux vagues de l’Océan, que le vent empor
le adressée aux vagues de l’Océan, que le vent emporte et balaie, une
parole
sans écho ; se confesser devant la foule, c’est c
s, et il parle sans rougir devant la France, devant l’Europe ! Que sa
parole
soit portée aux quatre coins du monde, plus elle
nce qu’il se trouvât. Il encourageait lui-même cette croyance par ses
paroles
. Il leur disait du haut de la chaire, en promenan
ieutenants écoutent ses ordres avec soumission. Cependant, à quelques
paroles
qui leur échappent et que Toussaint n’entend pas,
. Comment M. de Lamartine, qui a souvent célébré la foi chrétienne en
paroles
si magnifiques, a-t-il pu descendre jusqu’à inven
it de juste parce qu’il dit de trop, il nous tiendrait suspendus à sa
parole
. Le père lutte longtemps, trop longtemps, contre
ié ; l’abondance est devenue prolixité. Je ne crains pas qu’une telle
parole
dans ma bouche puisse être accusée d’amertume. L’
préoccupation littéraire, vivre et sentir sans songer au parti qu’une
parole
habile pourrait tirer de la tristesse ou de la jo
ndustrie littéraire, s’il ne consistait pas tout entier à trouver des
paroles
nombreuses et bien ordonnées pour des idées absen
ule ou aux esprits qui ne connaissent pas la valeur commerciale de la
parole
. L’expression d’une pensée vraie, d’une émotion s
a concision antique, se recommande cependant par une rare économie de
paroles
. Or, il est impossible de nier que cette qualité,
intime de l’antiquité se chargent de répondre ; qu’ils disent si les
paroles
, en se multipliant, accroissent l’évidence et la
és dans une commune pensée, c’est qu’une même inspiration a dicté les
paroles
qui s’échappent de leurs bouches, sans que l’un d
mblent réglés par une harpe invisible, soupirs plus émouvants que les
paroles
les plus tendres, sommeil visité par les rêves, l
’il essaie de peindre, tous ses efforts viendraient échouer contre la
parole
rebelle ; ému, passionné, les mots s’échappent de
et la volupté ; il trouve pour l’ivresse, pour l’extase des sens, des
paroles
ardentes dont la splendeur n’a jamais été dépassé
nale, l’épanouissement de la jeunesse sous le souffle de l’amour, des
paroles
d’une ineffable tendresse. Il est impossible de l
; les pensées naissent sans efforts et s’ordonnent d’elles-mêmes ; la
parole
obéissante saisit l’idée à peine éclose et la rev
ressant au Christ, lui parle du télescope d’Herschell et lui dit : Ta
parole
a semé dans le monde moral plus de vérités que no
a pièce dont je parle : malheureusement M. de Lamartine, enivré de sa
parole
, n’a pas su s’arrêter à temps ; il ternit à plais
ne habitude, Dans les Méditations, il est bien rare de rencontrer des
paroles
inutiles, des paroles qui fassent double emploi ;
Méditations, il est bien rare de rencontrer des paroles inutiles, des
paroles
qui fassent double emploi ; dans les Harmonies, a
ultés, il ne se donne pas la peine de prévoir ou même d’entrevoir les
paroles
qui vont s’échapper de ses lèvres ; il livre à to
une stance parasite, une stance qu’on voulût retrancher ; toutes les
paroles
portent coup, tous les sentiments trouvent un éch
ecteurs. Pour ceux qui écoutent et n’ont pas le loisir de songer, les
paroles
qui s’échappent en flots pressés des lèvres du po
modèle de sagesse, de prévoyance ; qu’il ne s’est jamais enivré de sa
parole
, qu’il a respiré impunément l’encens brûlé à ses
ne et soyez son amant. Et pour concevoir, pour prononcer ces étranges
paroles
, il lui a suffi d’entendre son laquais parler à u
sité que pour se donner le cruel plaisir de mépriser, à l’office, les
paroles
qu’il aura recueillies dans la salle à manger. L’
apprendre. La reine se cache derrière une tapisserie pour écouter les
paroles
prononcées par Ruy Blas dans le conseil ; lorsqu’
nisent mutuellement, échangent des prières, au lieu de s’adresser des
paroles
de tendresse, et n’émeuvent personne. Le retour i
reux, il avait compris la nécessité d’idéaliser les sentiments et les
paroles
de ses personnages. En écrivant Ruy Blas, il a tr
de lui-même comme dans une citadelle. Il a nommé sincères toutes les
paroles
qui exprimaient pour lui une admiration sans born
pour lui une admiration sans bornes ; il a nommé méchantes toutes les
paroles
qui signifiaient le doute et la défiance. Les pré
es, dans ses odes et dans ses préfaces, la jalousie de ses juges, ses
paroles
seront comme non avenues ; car tout le monde se s
teurs de Ruy Blas un homme assez hardi pour ne pas croire M. Hugo sur
parole
, l’auteur pousse la condescendance jusqu’à choisi
les yeux fixés sur la scène ; s’il oublie son héros pour arranger des
paroles
sonores, ou des images coquettes, il est puni par
i à nous montrer des hommes de la famille humaine. Il a transformé sa
parole
, il n’a pu transformer sa personnalité. Il avait
montrer les relations qui unissent la vie à la pensée, la pensée à la
parole
, relations évidentes pour tous les esprits sérieu
fficile à comprendre, car il a entendu, je ne fais que transcrire ses
paroles
, il a entendu les larmes de la foule tomber comme
ent pas selon la mesure de mon ambition ne méritent pas d’entendre ma
parole
, M. Hugo s’est souvenu fort à propos de la ruse e
re, l’ont mené, par une pente insensible, à croire que chacune de ses
paroles
avait nécessairement une valeur infinie, et que l
ander, à la poésie aussi bien qu’à la science, l’idée cachée sous les
paroles
qu’elle prononce. Cet avis, qui porte avec lui-mê
ui-même ou sur les tragédies auxquelles il assiste ? Qu’est-ce que la
parole
qui se réduit à ébranler l’air, à frapper l’oreil
’Automne, l’idée se montre sous l’image. Si amoureux qu’il soit de la
parole
, M. Hugo ne peut abolir en lui-même la faculté de
évérante de la méthode qu’il a créée, et qui consiste à considérer la
parole
comme vivant par elle-même et pouvant se suffire
ser, il trouvera pour toutes ses émotions, pour toutes ses idées, des
paroles
empressées et fidèles. En se résignant à vivre da
in, pour échapper au reproche d’inconséquence, est demeuré fidèle aux
paroles
, aux idées qu’il avait depuis longtemps abandonné
-Beuve, dans les Poésies mêmes de Joseph Delorme, tout en modelant sa
parole
sur la parole des maîtres, a toujours su garder s
es Poésies mêmes de Joseph Delorme, tout en modelant sa parole sur la
parole
des maîtres, a toujours su garder son caractère p
s du xvie siècle, si ingénieux et si habiles dans le maniement de la
parole
, se laissent trop souvent distraire de la pensée
a trouvé, pour la fuite des heures que l’âme voudrait enchaîner, des
paroles
empreintes d’un regret profond, et qui rachètent
èmes. Je lui pardonne tout le mal qu’il a dit de lui-même, toutes les
paroles
impies qu’il a prononcées sur le néant de l’amour
religieux. Toutefois M. Sainte-Beuve avait le droit de le croire sur
parole
sans discuter, sans contrôler son témoignage, et
rme ou la couleur. » M. Sainte-Beuve a trouvé pour ces sentiments des
paroles
magnifiques, pleines à la fois de force et d’onct
tre interlocuteur, il a mesuré ses forces et pesé mûrement toutes les
paroles
qu’il allait lui adresser. Aussi voyez comme la s
du texte original. Puis, le récit achevé, le poète français prend la
parole
à son tour et suit librement sa rêverie. Je ne ve
de l’art d’écrire ne l’a pas conduit comme tant d’autres à séparer la
parole
de la pensée, à mettre sa parole au service d’une
uit comme tant d’autres à séparer la parole de la pensée, à mettre sa
parole
au service d’une pensée quelconque ; c’est pourta
regarder face à face, sans aller au-devant de lui, sans hasarder une
parole
qui engage son cœur, qui enchaîne sa volonté. Ce
la passion ; elle accueille, elle aspire comme un parfum enivrant les
paroles
ardentes d’Amaury. Sans bannir de sa mémoire l’im
Un jour, ces trois femmes se trouvent réunies, et, sans échanger une
parole
, éclairées par un instinct tout-puissant, elles c
écit de cette scène, a su concilier l’abondance et la simplicité. Les
paroles
se pressent sur les lèvres de l’amant désespéré,
n jusqu’au moment de l’éclosion, pour se méprendre sur le sens de mes
paroles
. Il n’a pas toujours dit très nettement ce qu’il
mander la louange, et l’auteur a plus d’une fois traduit la vérité en
paroles
éloquentes. Ainsi le mérite de la forme s’ajoute
je n’en doute pas, pour l’exposition des doctrines cartésiennes, des
paroles
vives et colorées, et, sans déroger à l’austérité
la relever. La plupart des lecteurs sont habitués à respecter, comme
parole
d’Évangile, le jugement de Boileau, et ne songent
on, il a prodigué toutes les richesses du vocabulaire. Sans doute, sa
parole
était l’image fidèle de sa pensée. À peine Chatea
es pairs et de tous ceux qui, depuis vingt ans, aiment à respecter sa
parole
. a. [NdE] Orthographié Shakspeare. b. [NdE]
ement la besogne à faire. Dieu ! qu’ils sont nombreux les vendeurs de
paroles
fardées, les ignobles marchands de sourires. Et q
flatteur « vit aux dépens de celui qui l’écoute » mais ne dit aucune
parole
intéressante pour des oreilles sages ; que le tal
res. Dans ses livres inégaux d’autrefois ce qu’elle faisait entendre,
parole
ou balbutiement, chant ou sanglot, était noble et
« trace des cercles dans les cendres du bout de son bâton ». Et « ses
paroles
saccadées volent sur ses lèvres flétries : il dit
». Il croit maintenant apercevoir les lèvres qui le donneraient. Ses
paroles
de flamme caressent l’impossible beauté. Il lui v
elqu’un a encore de l’estime pour Silvestre, je le prie d’excuser les
paroles
que ma conscience va me dicter. En lisant les ver
ce qui lui passe par la tête, le bavard incohérent prononce quelques
paroles
assez justes, encore que trop vagues ; « Ils chan
, et sur les enfants de leurs enfants ! Mais le poète lui adresse des
paroles
apaisantes et lui recommande de ne pas ensevelir
n, les hommes meilleurs. Le Christ lui répond : Il n’y a qu’une seule
Parole
. Je l’ai dite, voici bien des siècles. Quand vous
contradictoires. Il faut les écouter pour le charme qui émane de leur
parole
. Leur devoir c’est d’être des chanteurs mélodieux
ouleur entre ses deux bras nus. Je t’apprendrai le sens secret de mes
paroles
Et quand, dans le sommeil, nos lèvres s’uniront,
, celui qui peut dire avec « l’accent des certitudes » et sans que sa
parole
sonne faux : Ma vie et sa ferveur, mon geste et
franc-comtois est un espagnol à la tête droite, au regard franc, à la
parole
grandiloquente jusque dans le concept. Sur le fon
voici des joies sensuelles relevées de sourires ironiques et de fines
paroles
. Pour délicat que soit le bouquet et pétillante l
latonicien, c’est comme on le fut à Alexandrie ; mais beaucoup de ses
paroles
et de ses gestes et de ses rires scandaliseraient
murmures des honnêtes gens, ce sont des vers comme ceux-ci : Et ces
paroles
qui menacent, Ces paroles dont l’éclair luit, Ser
s, ce sont des vers comme ceux-ci : Et ces paroles qui menacent, Ces
paroles
dont l’éclair luit, Seront comme des mains qui pa
magnifiques Leurs attentais bénis, heureux, inexpiés. De splendides
paroles
font presque imaginer le mystère de l’immortalité
ue l’on observe que les Châtiments sont l’ironique antiparaphrase des
paroles
officielles placées en épigraphes, qu’il n’est pr
go, dont nous avons déjà passé les approches, à examiner non plus les
paroles
, mais leur sens, non la rhétorique mais la matièr
oble opulence de l’expression. Il arrive que sous l’impérieux flux de
paroles
l’on découvre le cours mince et lent de la pensée
et meurt d’une façon rectiligne, répète les mêmes actes et les mêmes
paroles
, fait les mêmes gestes et porte les mêmes mines d
es vieilles et puériles lois latines psalmodiées par le greffier, les
paroles
surhumainement graves, adressées par le juge, une
a pensée, ou si celle-ci s’interdit toute activité dépensée en belles
paroles
. Le grossissement est joint à la simplicité soit
tandis que le contraire semble vrai. L’opinion commune sur les gens à
parole
facile, les improvisateurs, les avocats, les bava
des facultés orales de M. Hugo(car la psychologie ne distingue pas la
parole
prononcée de la parole écrite) que nous allons pa
M. Hugo(car la psychologie ne distingue pas la parole prononcée de la
parole
écrite) que nous allons partir, quitte à revenir
a clair. Un esprit présentant cette anomalie de ne penser guère qu’en
paroles
, devra s’exprimer en antithèses et en images, dev
ée, rie pourra s’empêcher de voir les choses aussi démesurées que les
paroles
qui les magnifient. Pour lui, nécessairement, les
ette localisation qui paraît juste pour le mécanisme musculaire de la
parole
, ne peut-être celle du langage. L’alliance des mo
poésie ou à l’éloquence, arts immatériels qui n’ont besoin que d’une
parole
ou d’une plume, il faut un matériel à tous les ar
is ans, sur les genoux de son père ou de sa mère, des airs au lieu de
paroles
; la musique joue avec lui sur tous les instrumen
la table de cuisine. Son brutal protecteur l’injurie grossièrement de
parole
et de geste ; il est mis à la porte par les épaul
ne de ses servantes, à qui elle fait chanter un air allemand dont les
paroles
signifient : « J’aime un homme du pays d’Italie.
musicien nous-même, et nous ne pouvons pas chanter assez aux yeux nos
paroles
pour suivre la partition de Don Juan, et pour vou
ans la théorie des beaux-arts, dit avec raison M. Scudo en citant ces
paroles
si justes ; c’est la doctrine pratiquée par Phidi
au contraire que la musique ne fût que la traduction littérale de la
parole
… Le principe de Gluck, qui est celui de la France
a marche pesante et cadencée. Il serait impossible d’exprimer par des
paroles
l’agitation fiévreuse qui règne dans l’orchestre
ur de libretti, poète de commande chargé de fournir des drames ou des
paroles
aux musiciens. Il fait une certaine fortune à ce
s les terminer d’une voix de componction et d’attendrissement par ces
paroles
des psaumes : « “Seigneur, congédiez maintenant v
laquelle des musiques nous préférons, de celle qui chante seule sans
parole
, ou de celle que le dialogue accompagne des parol
chante seule sans parole, ou de celle que le dialogue accompagne des
paroles
sur la scène, nous n’hésitons pas à préférer la m
h bien, c’est là précisément ce que fait le musicien, ce parleur sans
parole
de la langue des sens, quand il s’associe au poèt
urdes, à moins qu’un orchestre immense ne lui fasse du bruit, que des
paroles
ne lui interprètent des notes, et qu’une tragédie
ne lui interprètent des notes, et qu’une tragédie ne lui traduise ces
paroles
et ces notes par ses gestes, par son accent et pa
ces sentiments qui meurent sur ses lèvres ou sous la plume, faute de
paroles
assez indéfinies pour les rendre ? Est-ce qu’on n
usiasme, dans la prière, par l’impossibilité de produire au dehors en
paroles
l’impression qui vous oppresse ? Est-ce que le so
e que tous les orchestres d’opéra ? Et cela, pourquoi ? Parce que les
paroles
, bien qu’en expliquant la musique pour le vulgair
ique pour le cœur et pour l’imagination de l’homme bien organisé : la
parole
, c’est le fini ; la musique, c’est l’infini : voi
c’est le fini ; la musique, c’est l’infini : voilà son domaine ! Les
paroles
sont un poids de plomb que le musicien est obligé
ure ces grâces de l’esprit et de la personne, ces dons naturels de la
parole
et de la persuasion qui ont distingué tant d’homm
solide ou du moins le plus sévère de ses ouvrages. La vocation de la
parole
était désormais trop manifeste en lui pour qu’il
s dans l’économie du discours religieux, et d’attendrir légèrement la
parole
sacrée sans l’amollir encore. C’est là l’effet qu
et de douceur qui lui fait aimer jusqu’à la surabondance de certaines
paroles
. Il plaira à ceux qui n’ont point les impatiences
de cette diversité même d’expressions sur chaque point, la nuance de
parole
qui lui convenait, l’écho qui répondait à son cœu
c lenteur, grossissait en se déroulant, et, ainsi qu’on l’a dit de la
parole
antique, tombait enfin comme des neiges. L’action
sermon Sur les afflictions, par exemple6. On y lit, dès le début, des
paroles
bien touchantes sur la souffrance universelle, ap
es des rois venaient au pied de son trône ! quelle précision dans ses
paroles
! quelle majesté dans ses réponses ! Nous les rec
ent à nous, et, s’il m’est permis de le dire, qu’il ménageât trop ses
paroles
à des sujets qui lui prodiguaient leur sang et le
ns Massillon celui à qui Louis XIV avait adressé quelques-unes de ces
paroles
si justes, si flatteuses, si parfaites, et qui, a
nte de son glaive, et n’a point de bouclier. A tout moment, de belles
paroles
, des paroles élevées, pénétrantes, en même temps
aive, et n’a point de bouclier. A tout moment, de belles paroles, des
paroles
élevées, pénétrantes, en même temps que suaves, l
tone qu’on l’a dit) avec si peu de bon sens pratique. Voulez-vous des
paroles
grandes et magnifiques ? — En voulez-vous de ravi
ut. » A Mme de Senfft encore, au moment où il agitait de publier les
Paroles
d’un Croyant (19 février 1834) : « Vous allez en
nêtres du Vatican. Il a, dans tous les cas, de bien grandes et fortes
paroles
sur le silence dont là-bas on l’accueille, sur le
son avec personne. L’expression est souvent sublime. Le Lamennais des
Paroles
d’un Croyant sortit un jour de cette lutte intéri
est moi-même qui me suis trouvé chargé par Lamennais du manuscrit des
Paroles
d’un Croyant pour en procurer la publication, com
lu, me dit-il ; vous changerez ce qu’il vous plaira. » C’était là une
parole
de confiance dont j’entendais bien ne pas user. L
uteur ne m’a jamais parlé de cette suppression. Cette publication des
Paroles
d’un Croyant rompit toute incertitude sur les pen
core à publier, corrigeront heureusement ce que ses derniers excès de
parole
en 1848 avaient pu laisser de trop défavorable da
ors que ceux-là s’y pâment comme devant un évangile nouveau où chaque
parole
est grosse de révélations et mettent à les défend
on pour le gain, mais par amour de cet art ? Il savait rendre, par sa
parole
animée, les maillots d’actrice un sujet digne de
ares ». Laurent Tailhade s’extasie également sur ce miraculeux don de
parole
: Jamais causeur plus exquis, plus varié, plus f
es ? Comment expliquer ce sortilège ? Est-ce par la seule magie de sa
parole
qui provoquait chez ses auditeurs « une sorte de
d de Goncourt qui le rapporte dans son journal : « Le livre, c’est la
parole
sous la figure du silence » et encore : « Un poèm
magina de substituer à la musique des instruments, la musique de la «
parole
intellectuelle à son apogée ». L’excellence de s
d’ivoire et d’élargir son horizon. Autre chose est de se murmurer des
paroles
à soi-même dans la solitude, au coin du feu, ou d
nanimité se rompt des disciples de Mallarmé lorsque, affranchis de sa
parole
et désenvoûtés de sa présence, ils ne l’écoutent
’heure à dénoncer d’abord le divorce qu’il y a entre l’écriture et la
parole
de Mallarmé et ensuite l’originalité contestable
e espèce, distribuée en amas, en traînées, en systèmes, coexistait la
Parole
! « Ne trouvez-vous pas, avait dit Mallarmé à M
uand il avait le dessous, qu’il usait de ces dons flatteurs et de ces
paroles
de miel dont la nature a pourvu cette race pruden
bien, il a l’air de Buckingham. » S’il se permit, en effet, une telle
parole
, il ne savait pas prédire si juste. Tant que vécu
er le secret, comme je le garderai de mon côté religieusement. » Ces
paroles
étaient formelles ; mais Beringhen marqua qu’il d
ui son expérience de l’espèce humaine arracha un jour cette mémorable
parole
: « Que très peu d’hommes doivent devenir premier
hent combien les hommes sont méchants. » On pourrait appliquer cette
parole
à Mazarin lui-même, sauf le mot excellent homme q
e son naturel, qu’il n’avait jamais dit jusqu’à cette occasion aucune
parole
de vérité ; mais, en celle-ci, la complaisance cé
er sans regret ?… Je ne les verrai plus où je vais ! » J’entendis ces
paroles
très distinctement ; elles me touchèrent peut-êtr
ux que j’ai tant aimés, et qui m’ont tant coûté ! » En entendant ces
paroles
, en voyant cette mise en scène si dramatique et s
sorte de balancement machinal, et il murmurait, tout en dormant, des
paroles
inintelligibles. Brienne eut peur qu’il ne tombât
réchapper ! Guénaud l’a dit ! Guénaud l’a dit ! » C’étaient les mêmes
paroles
qu’il prononçait machinalement en dormant, et que
s, qui peuvent à l’occasion, sans titre ni facilités, distribuer leur
parole
. Chiffre bien faible, mais dans toute la France,
vos belles liturgies. Mais nous avons la Croix du Calvaire et puis la
Parole
. » Approchons-nous, écoutons, tâchons de saisir
st tellement attiré par ceux qui sont au premier rang ! Il trouve les
paroles
les plus délicates pour les blessés, de la tendre
ribuer au bien de ceux qui aiment Dieu et qui veulent le réaliser. La
parole
, Son âme bénit l’Eternel, explique le genre de sa
s. Je te prie pour eux tous. (Cité par M. le pasteur John Vienot dans
Paroles
françaises 10). Cette prière, d’une grandeur pa
ncien élève de l’École des Chartes, envoie à sa famille ses dernières
paroles
: Je vis le plus beau jour de ma vie. Je ne reg
ps est court ; les occasions qui me sont offertes de vous annoncer la
Parole
de Dieu sont d’autant plus précieuses qu’elles so
cé se conçoit plus clairement, et s’énoncera mieux une autre fois. La
parole
est ainsi la meilleure épreuve de l’idée, qu’elle
ement, chacun songe à ce qu’il va dire et épie le moment de saisir la
parole
. Une conversation souvent donne l’idée d’un étran
i, c’est ce qui plaît ; le bon, c’est ce qu’on aime. On accepte toute
parole
de ceux qu’on aime, et on n’en limite point la po
tudes, la disposition physique font échec à la vérité ; on prendra la
parole
qu’on entend pour le signe de l’âme qu’on ne voit
s même des mots, l’acception la plus naturelle, la plus légitime, des
paroles
auxquelles le poète a confié l’expression de sa p
t ne s’est échappé de sa bouche : mais cet aveu n’avait pas besoin de
paroles
pour arriver jusqu’au cœur de son amant. En pâlis
être pour lui une source de joie et de bonheur ; car un sourire, une
parole
affectueuse, un serrement de main de la part d’un
tent, à bon droit, la colère de l’amant et amènent sur ses lèvres des
paroles
sévères. C’est en s’admirant sans relâche que Lau
la main qui tenait la mienne ? s’écrie le poète éploré. Au son de ses
paroles
compatissantes ; peu s’en est fallu que je ne res
sentiments une délicatesse, une simplicité pleines de charme ; chaque
parole
ressemble à une caresse. Peu à peu la tendresse p
chaque vers respire la sincérité la plus parfaite. Quoique toutes les
paroles
soient choisies avec un art infini, il semble que
e. S’obstiner à vouloir les convaincre serait perdre son temps et ses
paroles
. Quant à ceux qui se laissent aller naïvement à l
urtant, tout en accusant l’insuffisance ou plutôt l’impuissance de la
parole
, tout en demandant pardon pour sa témérité, il cé
loquemment ? Quel poète a jamais trouvé pour l’objet de son amour des
paroles
plus pures et plus ferventes ? L’amour, qui a ten
et je t’ai dit maintenant tout ce que je pouvais te dire en si peu de
paroles
. Quand ses pieds furent mis en mouvement : Ne cra
is autour du cœur me plaisait, et le beau nom que tu me fais avec tes
paroles
me plaît aussi. En nous les flammes amoureuses fu
oile ne fut-il pas déchiré quand seule, toi présent, j’accueillis tes
paroles
en chantant : Notre amour n’ose en dire davantage
ons croire que Pétrarque n’aurait pas mis dans la bouche de Laure ces
paroles
empreintes d’une ineffable tendresse, s’il n’eût
ant nettement l’impression que j’ai reçue, je ne crois pas perdre mes
paroles
. Qui sait si l’exemple de Giusti, trop vanté lors
ains, ne servira pas d’avertissement à plus d’un poète fourvoyé ? Une
parole
de M. de Lamartine a fourni au poète toscan le su
rtine avait appelé l’Italie la terre des morts. Giusti répond à cette
parole
avec une ironie qui va souvent jusqu’à l’amertume
évéler tout entier ; si ma trop grande hardiesse éloigne le frein, la
parole
ne me manque pas : permets que, dans ma petite ba
vu ce que je ne puis redire, moi, libre ami de la vérité, sans que ma
parole
ne devienne pour moi un sujet de chagrin ou de re
e songe-t-il pas même au vent qui emporte chaque jour le bruit de nos
paroles
? À mon avis, ce n’est de sa part ni modestie ni
iveté, le dévouement à l’égoïsme, le bonheur à l’ennui, et quoique sa
parole
n’attaque jamais le vice à la manière de Juvénal,
l’enseignement qu’il se propose. Il n’y a pas dans ses vers une seule
parole
qu’on puisse accuser de rudesse, pas une image qu
voir la limite qui sépare la vulgarité de la familiarité. La première
parole
qui se présente, pourvu qu’elle s’accorde avec le
lle s’accorde avec le rythme ou fournisse la rime, est à ses yeux une
parole
poétique. Aussi ne faut-il pas s’étonner que les
; c’est se conduire comme si l’on avait pris pour règle de sa vie les
paroles
de Ponce Pilate ; c’est dire en face de toute cho
en lave les mains ! Ou la responsabilité n’est qu’un vain mot, ou les
paroles
de Ponce Pilate sont un blasphème contre la loi m
sont soumis à notre jugement, et nous sommes réduit à les admirer sur
parole
. Placé dans cette condition singulière, ayant à c
dont il ne connaît pas les œuvres, ni d’applaudir l’orateur dont les
paroles
n’arrivent pas jusqu’à lui. L’auteur a beau nous
on devoir était d’établir ce caractère par des actions et non par des
paroles
. Il s’agissait de mettre en pratique les principe
ssir, c’est de se faire aimer. S’il n’efface pas, par le charme de sa
parole
, par l’élégance de ses manières, par la fraîcheur
e génie. Nous sommes donc obligé, cette fois encore, de le croire sur
parole
. Il est vrai que, pour caractériser la médiocrité
urent par l’éclat de son regard, par la finesse, par l’élégance de sa
parole
, par ses railleries bienveillantes, sans jamais r
messe qu’elle s’est faite. Elle se croit à l’abri du danger, mais une
parole
sincère, prononcée d’une voix émue, suffit pour é
ge de résister, si elle ne voyait clairement, dans les regards et les
paroles
de l’homme qu’elle aime, que les rôles sont désor
nt à la montrer. Le mariage est rompu ; Florence adresse à Ernest des
paroles
insultantes, et le poète orateur dédaigne de se j
nt pas. Personne en France n’adresse à son interlocuteur des belles
paroles
. Quand une femme fait une promenade à cheval en c
es d’Eschyle, d’Euripide, de Simonide, et transcrire correctement les
paroles
françaises et italiennes prononcées par les perso
ut entier se réduit à la vanterie. Il parle, et il n’agit pas ; et sa
parole
est de si mauvais ton, ses maximes d’immoralité s
faire que de mettre l’épée à la main. Quelle que soit la légèreté des
paroles
de Lauzun, Bragelone devrait se souvenir qu’il pa
ns-nous à l’œuvre. Certes, un pareil langage ne ressemble en rien aux
paroles
adressées par don Salluste à Ruy Blas. Quant à Cl
en mesure de faire valoir les idées les plus banales, de rajeunir les
paroles
les plus décrépites. Il y a dix ans, il trouvait
s une chaumière, elle ne cessera jamais de le chérir. Rassuré par ces
paroles
, Claude Melnotte se pardonne le mensonge auquel i
. Quant à Mengs, c’est un rhéteur qui trouve pour tous les sujets des
paroles
abondantes, et je ne comprends pas que M. Guizot
ture peut aborder tous les sujets, que la couleur peut lutter avec la
parole
. C’est à l’histoire qu’il appartient d’éprouver c
and il nous parle de Raphaël, nous devinons sans peine que toutes ses
paroles
sont puisées dans les livres. Il ne dit rien qui
hait sur un terrain qui ne lui était pas connu, et la souplesse de sa
parole
ne pouvait masquer son ignorance. Sa passion pour
crites depuis trois siècles sur un tel sujet, le désir de trouver des
paroles
nouvelles mène au paradoxe par une pente rapide.
r le fruit de ses études sans ostentation. Je ne veux pas rappeler la
parole
de Montesquieu : « Le génie abrège tout parce qu’
spagnol, a très nettement caractérisé le mérite d’Othello. Toutes ses
paroles
révèlent la connaissance profonde du sujet qu’il
s sentons, en l’écoutant, qu’il ne dit rien au hasard. Chacune de ses
paroles
repose sur un fait contrôlé avec soin, et la conf
transformé Giraldi Cintio. Il a pris dans le conteur le thème de ses
paroles
, mais ses paroles lui appartiennent tout entières
i Cintio. Il a pris dans le conteur le thème de ses paroles, mais ses
paroles
lui appartiennent tout entières, et personne n’ai
r donner un conseil inutile, je leur dirais de lire et de méditer les
paroles
de M. Guizot. Ils trouveraient, dans les pages co
es pages où M. Guizot discute cette question. Il n’y a pas une de ses
paroles
qui ne s’applique, avec une précision mathématiqu
les plus prosaïques. En nous parlant de poésie, il ne trouve pas une
parole
poétique ; il oublie constamment que la critique,
d’esprits ignorants, et que, parmi ceux qui écoutent et qui lisent sa
parole
, il se trouve plus d’un juge familiarisé avec les
victoire ou la répression de l’injustice, ne lui arrachent jamais une
parole
d’enthousiasme ou d’affliction. Pour les esprits
lecteur, adresse et maladresse. L’auteur a beau protester en quelques
paroles
sévères contre la défaite du droit, le lecteur ou
droit qu’il s’arroge. Il disserte parfois au lieu de discuter, et sa
parole
est recueillie avidement comme si elle contenait
oquence. Pendant dix-huit ans, M. Guizot, malgré le ton hautain de sa
parole
, a remporté à la tribune des victoires nombreuses
souhaiter plus de sobriété dans l’argumentation, plus d’éclat dans la
parole
; les auditeurs familiarisés avec les luttes du P
grandeur à la grandeur même, et ceux qui se résignent à jurer sur sa
parole
prennent volontiers l’ombre de la vérité pour la
dres commis par les évêques, il maudit l’Évangile. Il ne voit dans la
parole
du Christ qu’un instrument de servitude ; il oubl
l’histoire, dit Quintilien, pour raconter et non pour prouver. » Ces
paroles
ont été, il y a quelques années, détournées de le
trée dans l’esprit de Quintilien. Un écrivain habile, à l’abri de ces
paroles
ainsi interprétées, a transcrit ou paraphrasé Fro
ne puis expliquer par la réflexion. Et, qu’on ne s’y trompe pas, les
paroles
que j’écris sont des paroles sérieuses. Je ne veu
lexion. Et, qu’on ne s’y trompe pas, les paroles que j’écris sont des
paroles
sérieuses. Je ne veux pas railler M. Michelet. Je
emparé de nous. Tout en rendant justice au maniement ingénieux de la
parole
, tout en admirant la splendeur et la variété des
demande, pour persévérer dans son amour, qu’un mot d’explication, une
parole
de repentir, ou plutôt une parole de franchise. Q
amour, qu’un mot d’explication, une parole de repentir, ou plutôt une
parole
de franchise. Que Claudie lui avoue sa faute, qu’
ts : « Qui de vous osera lui jeter la première pierre ? » pourquoi la
parole
du Christ impose-t-elle silence aux juges les plu
son dédain ; puis, comme saisi de l’esprit prophétique, il exprime en
paroles
sévères, que Denis seul peut comprendre, son mépr
s’élève au-dessus de sa condition, la colère amène sur ses lèvres des
paroles
enflammées qui frappent son auditoire d’étonnemen
onneurs s’interrogent du regard et cherchent à deviner le sens de ces
paroles
étranges, inattendues, Remy s’évanouit. Ce premie
de lui donner son nom, de la prendre pour femme ; mais, aux premières
paroles
qu’il lui adresse, elle le repousse bien loin, et
qui attend ; il redit ce qu’il a déjà dit plusieurs fois, comme si sa
parole
, au lieu de passer par la bouche des personnages,
a pas besoin d’être expliquée. Puisqu’une foule avide a recueilli les
paroles
du père Remy et du père Fauveau, de Sylvain et de
poussera tous deux avec le même dédain. Clinias devine, aux premières
paroles
de la jeune esclave, le sort réservé à ses deux a
is ce que j’ai souffert pour avoir préféré la passion au devoir ; ses
paroles
ne respirent pas une affection assez ardente, une
te qu’il a tenue jusqu’ici, il ne veut pas avoir perdu ses pas et ses
paroles
. Il a rêvé la possession de Gabrielle, il a reçu
ne rachètent pas ce qu’il y a d’étrange dans cette scène. Toutes les
paroles
que prononce Julien, très bien placées dans la bo
mais aussi bien que le mari ; car je ne puis donner un autre sens aux
paroles
de Gabrielle : « Ô père de famille ! ô poète ! je
mais qu’un puéril caprice. Quoique M. Augier ait biffé prudemment les
paroles
que je souligne, il n’est pas inutile d’en tenir
au point de ne pas revoir, de ne pas modifier, de ne pas corriger les
paroles
inexactes, les images obscures, les locutions vic
la langue d’Agnès ou d’Horace, mettre dans la bouche de Clitandre les
paroles
de Chrysale ou de Martine, c’est un caprice que l
habitudes, qu’il n’essaie pas d’étonner l’auditoire en prononçant des
paroles
qui n’ont jamais dû passer par ses lèvres. C’est
mais. Il dit très bien et très nettement tout ce qu’il veut dire ; sa
parole
ne bronche pas et traduit fidèlement sa rêverie o
ut traiter, c’est se présenter au combat avec une moitié d’armure. La
parole
la plus abondante ne remplacera jamais la justess
nommée. Dès à présent, quoi que veuille dire l’auteur de la Ciguë, la
parole
lui obéit ; le rythme et la rime se plient à tous
ne puisse avouer. Reste la difficulté de mettre dans leur bouche des
paroles
que l’histoire ne désavoue pas. Le triumvirat de
s railleur, plus puissant qu’en face du danger. Il ne choisit par ses
paroles
, il ne passe pas son temps à les trier, il ne rel
qui vient jouer près d’elle, amènent sur les lèvres de l’héroïne des
paroles
attendrissantes ; mais je renoncerais de grand cœ
pouvante. Je n’ai rien à dire du meurtre de Marat ; l’attitude et les
paroles
de Charlotte, après l’accomplissement de sa résol
admirateurs de Robespierre et de Danton, il s’abuse étrangement. Les
paroles
hardies placées dans la bouche des Montagnards ne
rades mêmes n’expient pas, aux yeux des Girondins de notre temps, les
paroles
prononcées par Danton et Robespierre. Je laisse M
e entre la maîtresse et l’amant, en effaçant le nom d’Horace. Quelles
paroles
mettre dans la bouche du poète romain ? Inventer,
l’intelligence par l’accent presque toujours juste qu’elle donne aux
paroles
de son rôle ; mais elle vise trop au détail, et l
énéreuse, et le souvenir de Pauline et de Camille, loin de prêter aux
paroles
d’Adrienne un accent plus poétique, leur donne vo
promet de la sauver. Les deux femmes échangent dans l’ombre quelques
paroles
inquiètes ; sans se deviner mutuellement, elles p
vale, en lui lançant, comme autant de traits empoisonnés, chacune des
paroles
de cet admirable morceau. Elle n’est pas une de c
s et de larmes. Avant de les jeter au feu, elle leur adresse quelques
paroles
empreintes d’un sentiment vrai, mais dont la form
lui rendant le bonheur qu’elle croyait perdu sans retour. Toutes ces
paroles
de tendresse sont impuissantes ; le poison circul
acte ; car, sans cette clef, le troisième acte serait impossible. Les
paroles
échangées dans l’ombre entre Adrienne et la duche
elle demande conseil à ses souvenirs. Si parfois son cœur trouve des
paroles
ardentes, plus souvent encore sa mémoire évoque d
laudi, que nous apprend-il d’imprévu, d’inattendu ? Le sens prêté aux
paroles
de Phèdre par Adrienne Lecouvreur peut-il d’aille
poir des accents d’une puissance, d’une vérité toute nouvelle, si les
paroles
placées dans sa bouche eussent été elles-mêmes em
reste pour moi ce qu’elle était. Elle dit très habilement toutes les
paroles
qui expriment les passions violentes, la colère,
; elle ne croira jamais que ce que je voudrai. » Déconcertés par ces
paroles
hautaines, les ennemis de la philosophie, que Mar
andide et de Zadig comme le comte de Rantzau. Ne lui demandez pas une
parole
, une pensée, un sentiment qui appartienne au pays
ttre un poète comique, Pour moi, je n’hésite pas à placer cette belle
parole
de Charles-Quint sur la même ligne que le fameux
Mars, ne rappelle pas la Contat, ce serait gaspiller le temps et les
paroles
. J’aime mieux dire franchement à la débutante ce
le rôle d’Hermione ; c’est le cœur qui dicte à l’amante dédaignée des
paroles
furieuses. Je n’ai rien à dire de la manière dont
nt et se lamentent, et Prométhée ne répond à leurs larmes que par des
paroles
d’espérance et de courage. L’Océan sort de son li
inutile. Sûr de lui-même et de son courage, il entend sans frémir les
paroles
furieuses qu’il avait prévues, et qui ne peuvent
ertain d’avoir accompli sa tâche, et ne s’épuise pas à rassembler des
paroles
sonores pour des idées absentes. Ce mérite si ban
énéfices du silence. Le public ne vous tient pas compte seulement des
paroles
sensées que vous avez signées, mais des paroles v
compte seulement des paroles sensées que vous avez signées, mais des
paroles
vides que vous n’avez pas dites. Aujourd’hui tout
ation des romans dont les journaux sont inondés depuis vingt ans. Les
paroles
vides et inutiles ne sont plus considérées comme
uvrages conçus dans le mépris de toute théorie ? à quoi bon semer vos
paroles
au vent ? Cette objection ne me réduit pas au sil
ute sympathie intellectuelle et morale. Pour estimer la vérité de mes
paroles
, je prie le lecteur d’interroger sa mémoire, et d
bouts-rimés, et la foule, un instant égarée, dédaigne avec raison ces
paroles
sonores dont le bruit ne saurait dissimuler l’abs
l’oreille soit satisfaite. Cependant je ne puis consentir à mettre la
parole
sur la même ligne que le violon et la flûte. Parl
, et le néant de la pensée a tenté de se dérober sous les flots d’une
parole
intarissable. Je ne crois pas sans intérêt d’étud
a copie, une alliance si étroite entre l’expression et la pensée, les
paroles
sont comptées d’une main si avare, qu’après avoir
rieux, quand il voit des écrivains habiles traiter le maniement de la
parole
comme un divertissement, et rien de plus ? Si que
’amples dédommagements ; l’approbation de quelques hommes pour qui la
parole
n’est pas un instrument de déception, qui respect
la franchise avec la méchanceté, si la foule ignorante les croit sur
parole
, à quoi bon prêcher la vérité ? Il y a deux maniè
qui relève de lui-même, et de lui-même seulement, qui ne jure sur la
parole
d’aucun maître, mérite que la discussion vienne à
s de justes limites. Depuis trente ans, on a trop souvent abusé d’une
parole
prononcée par Châteaubriand, et dont peut-être il
omaine des vérités générales, il a trouvé pour rendre ses pensées des
paroles
abondantes et fidèles ; dès qu’il a déserté le ch
mâle dans la conception, n’a jamais rencontré dans le maniement de la
parole
la même grâce, la même spontanéité, la même harmo
esoin d’intervenir et d’expliquer à la foule le sens et la valeur des
paroles
du poète. L’auteur de la Curée, de l’Idole et de
la lâcheté impudique des femmes qui s’offraient à leurs baisers, des
paroles
qui sont gravées dans toutes les mémoires, mais q
oits, au sacrifice des intérêts généraux ; sans effacer ses premières
paroles
, il eût écrit sur la corruption un ïambe digne de
mmes, nous ne pouvons méconnaître la monotonie de ces deux pièces. La
parole
de Juvénal étincelle et retentit comme le fer sur
lui inflige. La satire ainsi comprise devient un emploi élégant de la
parole
, un délassement de lettrés ; mais elle arrive dif
effet, en détachant l’âme des choses de la terre, donne à toutes les
paroles
qui s’échappent de nos lèvres une ardeur, une sér
s obéissantes ; tout entier à la forme de sa pensée, il discipline la
parole
et la conduit aussi loin qu’il veut. Je sais très
e distraction ; mais le poète satirique, réduit au seul secours de la
parole
, risquerait de n’être pas entendu, s’il négligeai
ente, il n’y a plus pour elle ni trêve ni repos ; elle s’enivre de sa
parole
, et chaque fois qu’elle ouvre la bouche, c’est po
un grand bonheur pour le poète de trouver des cœurs qui attendent sa
parole
, et qui la reçoivent comme une rosée fécondante ;
sont de la même famille que les premiers chants virgiliens. Entre les
paroles
du pêcheur et celles de Salvator il y a pourtant
’amour profané. M. Barbier a trouvé pour l’abaissement de Venise, des
paroles
pleines de tristesse et d’éloquence. Amené, par u
pusillanimité ; mais il a trouvé pour les idées les plus hardies des
paroles
graves et chastes, qui forcent à l’attention les
aleur nouvelle. Comme il n’y a dans cette plainte mélancolique aucune
parole
inutile, chaque parole porte coup. La concision,
l n’y a dans cette plainte mélancolique aucune parole inutile, chaque
parole
porte coup. La concision, ainsi comprise, n’a rie
t et de Roméo n’a été loué en termes plus magnifiques ; jamais aucune
parole
humaine n’a célébré plus dignement l’inaltérable
ue, comment serait-il reçu à parler philosophie ? Le bégayement de sa
parole
n’est que l’écho du bégaiement de sa pensée. Obsc
s éclairé, et un homme crédule, mais intègre, peuvent ajouter foi aux
paroles
de Latréaumont. À coup sûr, si Latréaumont a trou
ent vers aucun but déterminé. Plus tard, il est vrai, le souvenir des
paroles
échangées à Fontainebleau expliquera clairement l
ent d’une façon vulgaire. Le lecteur reconnaît avec surprise dans les
paroles
prononcées par une fille d’honneur de la reine, p
omettre les hautaines railleries du patient. Je ne pense pas que ces
paroles
servent à dessiner le caractère de Latréaumont, e
iait entièrement le sujet principal de son livre. Avant d’arriver aux
paroles
prononcées par Maurice, qui vont changer la desti
expression qui n’a jamais signifié qu’une pensée contemporaine de la
parole
. Ainsi, par exemple, il lui arrive de dire, en pa
e de France et enfin la préface. Les discours sont un bel exercice de
parole
, une amplification harmonieuse, un compromis ingé
et surtout homme de poésie et d’éloquence et que, par la beauté de sa
parole
, il dominait les chambres et la diplomatie. L’hom
’antiquité grecque dont se servent les écoliers paresseux, et que les
paroles
françaises alignées par lui en regard des vers de
norance et à la paresse. Sans doute il est possible, en ordonnant ces
paroles
, de construire des phrases raisonnables ; mais po
ins qui ont fait de la langue une étude sérieuse, qui, à l’aide de la
parole
, ont accompli des œuvres élégantes ou sévères. L’
ar M. Guizot, en abandonnant le terrain de la pensée pour celui de la
parole
, n’avait pas prévu les dangers qui l’attendaient.
. Or, la langue de l’histoire n’est pas celle de la philosophie ; les
paroles
qui suffisent à exprimer les faits ne suffisent p
’il est l’expression absolue de la sagesse ; c’est que chacune de ses
paroles
contient un enseignement ; c’est que toutes les p
nous avons entendu, en révélant la vérité cachée sous la pompe de la
parole
; et c’est avec plaisir que nous accomplissons ce
nous pouvions douter un seul instant du sens que nous attribuons aux
paroles
de M. Guizot, une phrase de son discours suffirai
il ajoute : N’y renoncez jamais ! comme s’il voulait, par ces simples
paroles
, nous rassurer sur l’avenir de la France, et nous
oncentrer sur soi l’attention publique, d’occuper chaque jour, de ses
paroles
et de ses projets, les conversations de la France
fois, en écoutant son panégyriste, M. Guizot a dû se demander si les
paroles
prononcées par M. de Ségur n’étaient pas une crue
, et condamné l’historien homme d’État à entendre de ses oreilles ces
paroles
mémorables et toutes bibliques : « Vous leur avez
s qui se proposent une tâche plus difficile. Quand un écrivain met sa
parole
au service de la réflexion et poursuit dans l’ana
ligible tantôt en exagérant, tantôt en effaçant certaines parties, la
parole
, en se proposant une tâche analogue, ne peut se s
et la toile ne sont pas dispensés d’inventer en imitant le modèle, la
parole
n’a pas le privilège d’atteindre à la poésie par
aincus. Les poètes réalistes auront beau s’évertuer et reproduire les
paroles
, les regards et le geste des hommes que la passio
om de prudence et d’habileté, il ne faut pas un regard moins sûr, une
parole
moins puissante, que pour compter les blessures d
aut rapporter l’harmonie constante, l’élégance soutenue de toutes les
paroles
qu’ils prononcent. Comme ils ne songent jamais à
omplexe ? La seule condition légitime que nous puissions imposer à la
parole
de ces personnages, c’est de ramener tous les ray
les hommes qui produisent des œuvres d’imagination ont eu pour leurs
paroles
et leurs pensées une admiration persévérante et o
esure qu’il accomplit sa pensée, il entend résonner à son oreille des
paroles
d’encouragement et de bienveillance. Dans l’émoti
. Toutefois, ce serait se méprendre singulièrement sur le sens de nos
paroles
que de nous accuser de prédilection pour la réfle
autes destinées, le critique, sans révoquer en doute la sincérité des
paroles
qu’il entend, ne se laisse pourtant pas aveugler.
n publique va se concentrer sur chacune de ses œuvres. Chacune de ses
paroles
, une fois prononcée, sera pour lui une occasion d
poète son enfant gâté. Tout ce qu’il dit est bien dit. Chacune de ses
paroles
est une révélation : chacun de ses projets est un
cles évanouis, puisque l’admiration est acquise d’avance à toutes les
paroles
qui s’échapperont de la bouche du poète ? Pourquo
éveil un troupeau d’auditeurs ébahis préparés à recueillir toutes ses
paroles
comme autant d’oracles ; qui le complimentent sur
Comment franchir les rangs pressés d’admirateurs qui se partagent la
parole
du maître comme la manne céleste ? L’amitié, en p
is sous la dictée de ma mémoire. Ceux qui doutent de la vérité de mes
paroles
, de la fidélité de mon récit, n’ont jamais étudié
lus les mêmes droits et les mêmes devoirs, l’amitié n’est plus qu’une
parole
vide, qu’un nom sonore et menteur. Le critique, e
germe d’une trahison ? Ne sera-t-il pas forcé de reconnaître dans les
paroles
qu’il entendra les pensées qu’autrefois il exprim
me son avis, le poète se tiendra pour offensé ; il cherchera dans les
paroles
les plus paisibles une intention injurieuse. Il f
on juge que le calme et la sérénité. Le critique, sans s’émouvoir des
paroles
furieuses qui lui sont rapportées chaque jour, sa
sa tâche laborieuse, et ne s’inquiète pas de l’injuste colère que ses
paroles
éveilleront. Il ne renie pas les enseignements du
main, comme un cornet, et qu’il en restera marqué toute sa vie8. Ces
paroles
me donnèrent tant d’aversion pour ce Torrigiani,
emps vécu et travaillé ensemble à Florence ; mais il fut si piqué des
paroles
de son maître, qu’il dit qu’il ne me connaissait
on travail n’aura pas besoin de toi pour témoigner qui je suis. À ces
paroles
, le maître, qui était un homme franc et loyal, se
mmandés, je saurai me servir de mon épée pour me les faire payer. Ces
paroles
furent entendues par Antoine de Saint-Marin, le p
rder dessiner ce jeune homme, qui est aussi bon qu’il est beau. « Ces
paroles
me firent un peu rougir, mais me donnèrent la har
éanmoins de le contenter, tant pour mon propre plaisir que pour tenir
parole
à mon père. Nous nous y préparâmes huit jours à l
à le payer qu’il en a mis à le faire. « Je fus très mécontent de ces
paroles
, et je maudis toute l’Espagne et tous ceux qui lu
ient criaient : Tuez, tuez ces scélérats, et nous vous aiderons ! Ces
paroles
effrayèrent tellement le reste de la troupe, qu’e
colère et mes craintes étant passées, je lui portai son vase, sur la
parole
de quelques gentilshommes, et avec la certitude q
squ’à lui. Comme Espagnol qu’il était, il me balbutia encore quelques
paroles
impertinentes ; mais je le regardai en levant la
ui causait peut-être le souvenir de ses malheurs passés, prononça ces
paroles
: Benvenuto, je crois ce que tu me dis, et t’abso
ils venait de lui dire. Le pape, gonflé de colère, ne prononça aucune
parole
. « Il faut que je m’explique, dit Benvenuto, sur
vre Benvenuto, que leur avez-vous fait ? « Le lieu où j’étais, et les
paroles
de cet homme, m’annonçaient assez ce qui devait m
de l’empêcher de revenir à Rome ; et elle s’en alla en murmurant des
paroles
fort aigres. « La femme de Pier Luigi alla soudai
aux, lui dit tant de choses qu’elle le fit rougir, et lui arracha ces
paroles
: — Je lui fais grâce pour l’amour de vous, et d’
ainsi, parce qu’il était devant ces cardinaux qui avaient entendu les
paroles
hardies de cette dame généreuse. En attendant, j’
heure de la nuit, que le barrigel revint avec ses gens, et, avec des
paroles
plus douces, me fit reporter avec beaucoup de mén
encore, tout m’est indifférent dans ce monde. Ce pauvre homme, à ces
paroles
, s’écria : Hélas ! il ne se soucie ni de vivre ni
: Malheureux homme ! quelle fin ont eue ses talents admirables ! Ces
paroles
me réveillèrent, et je le vis avec un prêtre à cô
and bruit ; et vous ne daignez pas nous regarder ! Voyant bien, à ces
paroles
, qu’ils venaient pour accroître mes maux, mais pr
ropos, puisque j’étais la cause de sa mort. Le châtelain ayant su ces
paroles
du pape, par son fils Pier Luigi : Le pape veut d
donnons, c’est-à-dire comme une opinion personnelle, non à croire sur
parole
, mais à examiner. L’étrangeté de ces opinions, au
ateur. Job a la langue du plus grand poète qui ait jamais articulé la
parole
humaine. C’est l’éloquence et la poésie fondues d
contre lui-même ; il dit : « C’est bien ! » C’est le Prométhée de la
parole
, élevé au ciel tout criant et tout saignant dans
enser et s’exprimer avec cet accent, est vraiment digne d’échanger sa
parole
avec la parole surnaturelle et de converser avec
imer avec cet accent, est vraiment digne d’échanger sa parole avec la
parole
surnaturelle et de converser avec son Créateur. V
fortunes surpasserait celui des sables de la mer ! Voilà pourquoi mes
paroles
sont grosses de gémissements. Croyez-vous donc qu
t de parler leur langage, afin qu’on ne puisse pas le prendre par ses
paroles
. Sa philosophie est irréprochable, mais elle est
l’homme sur le malheur. « Et moi aussi j’ai déjà entendu souvent ces
paroles
! » leur dit-il. « Allez, vos consolations me pès
dez-vous donc gourmander ? Est-ce Celui qui vous a donné la vie et la
parole
? Devant la pensée, les ténèbres de la mort palpi
e, blasphème, et le poète lui-même, sous la majesté foudroyante de la
parole
intérieure qui gronde dans le sein de Job. Les ho
place dans l’esprit du poète arabe, à la voix de Dieu dont sa propre
parole
est l’écho. La douleur crie, l’orgueil murmure, l
le doigt sur la bouche ! « Les principaux du peuple retenaient leurs
paroles
, et leur langue adhérait à leur palais ! » VI
ière ? « Jusques à quand parleras-tu ainsi ? lui disent-ils ; et les
paroles
sortiront-elles de ta bouche comme un vent qui so
izon ? « Crois-tu que l’homme qui parle toujours sera justifié par sa
parole
? « Nous regardes-tu comme des brutes ? « Ne faud
pensée ; « Car j’espérais que l’âge, qui a le droit d’être prolixe de
paroles
, parlerait à ma place, et que le grand nombre des
que l’homme. « Tu te plains de ce qu’il ne réplique pas à toutes tes
paroles
: « Sache que Dieu ne parle qu’une fois, et qu’il
ce silence et dans ce recueillement qu’il ouvre leurs oreilles à ses
paroles
, et qu’il leur enseigne ses lois dans la conscien
uis égaré ; redressez-moi ! Si j’ai mal parlé, je n’ajouterai pas une
parole
à ma faute ! « Lève les yeux au ciel et regarde,
fession générale, non de ma vie, mais de mon âme. Mais à quoi sert la
parole
écrite, si ce n’est à révéler sa pensée ? À quoi
m ». En un mot, en ne faisant que traduire et paraphraser à peine les
paroles
de saint Luc sur les Pharisiens, Bourdaloue esqui
il y en avait déjà bon nombre alors) qui faisaient les rigoristes en
parole
, prenaient parti en matière de dogme, et ne plaça
es un bon mot a toujours raison, se sont autorisées quelquefois d’une
parole
de Mme Cornuel sur Bourdaloue ; elle disait : « L
écriait-il, tandis que vous me confierez le ministère de votre sainte
parole
, je prêcherai ces deux vérités sans les séparer j
ourdaloue, étudié dans le détail, offrirait le plus bel exemple de la
parole
chrétienne édifiante et convaincante, appliquée à
tre effet qu’à celui du bien. Mais il avait une trop haute idée de la
parole
chrétienne pour ne pas la préparer toujours à l’a
vit à ses supérieurs pour être déchargé par eux de ce ministère de la
parole
publique dont il commençait à sentir le poids, et
ir les éclatants débuts de Massillon, et il les avait salués de cette
parole
prononcée pour la première fois par saint Jean-Ba
cette parole prononcée pour la première fois par saint Jean-Baptiste,
parole
de précurseur où le vieil athlète vaincu disparaî
issant prédicateur, dont il ne faut pas faire un talent triste et une
parole
terne, avait, en effet, la finesse, la pénétratio
s lassons pas de le revoir de près, cet homme le plus puissant par la
parole
, le plus véritablement éloquent que nous ayons eu
obligé et mis en demeure de faire. Bossuet, doué par la nature d’une
parole
puissante, abondante, qui se verse d’elle-même et
e fond en comble, appartient surtout aux esprits tournés en dedans, à
parole
rentrée et difficile comme Hegel, à parole rare e
prits tournés en dedans, à parole rentrée et difficile comme Hegel, à
parole
rare et dense comme Sieyès ou Spinoza. Bossuet n’
r une douceur et une sagesse qui se retrouvent dans toute sa vie ; sa
parole
était de feu, mais son esprit, sa conduite furent
porte la toge. Ce latinisme intime et si sensible de Bossuet dans sa
parole
française me paraît plus qu’un accident, qu’un tr
haire, assis, debout, il a cru et raisonné, jusque dans ses orages de
parole
, d’une manière tranquille, auguste, et en command
tant d’essor et d’aventure même (pour peu qu’il l’eût voulu) dans la
parole
, tant de sagesse et de régularité dans le conseil
able à moi m’apparaît inférieur. » C’est l’inverse, on le voit, de la
parole
du personnage de Térence : Homo sum… L’individual
œuvres étrangères !! Ne les trouvez-vous pas savoureuses, ces naïves
paroles
, dans la bouche d’un homme chargé de diriger l’in
nce, que nous ne soyons pas la conscience du monde ? » C’est avec des
paroles
aussi françaises qu’on se console d’ignorer ce qu
Lemaître, l’ironiste bien connu, qui n’a pas craint de prononcer les
paroles
suivantes : « Ce qui ressort de cet exposé52 auss
société française actuelle. Il y a là évidemment un symptôme. Si des
paroles
aussi graves avaient été prononcées par tels autr
par expérience les conséquences inévitables ».56. Que signifient ces
paroles
mémorables ? Elles signifient que l’unique voie d
èreté si connue. Ils se laissent facilement surprendre. » Cette amère
parole
de Moltke, (en élargissant son application), vaut
M. P. Foncin, l’auteur des Géographies scolaires, d’aussi véridiques
paroles
: « Si nous voulons, nous, Français, conserver un
t d’y répandre la lumière qui est inséparable de sa plume comme de sa
parole
; il n’a pu sans doute rendre à ces premiers cane
e des portions subséquentes de son enseignement. C’est qu’alors toute
parole
portait coup, et entrait pour ainsi dire dans le
faire tige à son tour. Dès le premier jour, et lors même que la jeune
parole
n’aspire encore qu’à continuer celle du grave pré
u règne de Descartes, dans ce Discours où éclatent à tout instant une
parole
et un souffle plus larges que la méthode même qui
ris que soulève toute idée nouvelle, l’éclectisme, servi par la belle
parole
et l’infatigable activité de son promoteur, a fai
véritablement littéraires. Aussi cet esprit de feu qui avait animé sa
parole
publique ne lui a pas fait défaut dans la solitud
triomphes de l’orateur, il y a de plus en plus aguerri et assoupli sa
parole
: cette netteté, ce nerf, cette décision de pensé
ntit. Il s’y serait bien opposé, si Gêrnôt ne l’avait attaqué par des
paroles
injurieuses. Lui rappelant Sîfrit, l’époux de Kri
t être le voyage dans le pays d’Etzel. L’autre femme des eaux prit la
parole
, elle s’appelait Siglint: « Hagene, fils d’Aldriâ
s une terrible colère quand il vit Hagene, et, furieux, il adressa la
parole
au héros: « Il est possible que votre nom soit Am
unther, voyant couler le long du bateau le sang encore chaud, prit la
parole
: « Dites-moi, sire Hagene, qu’est-il advenu du ba
lain du Roi vit Hagene briser le navire, il lui adressa de nouveau la
parole
de l’autre rive: « Assassin sans loyauté, que vou
l connaît les chemins et les sentiers. » Avant qu’on n’eût achevé ces
paroles
, on vit debout et bien armé le rapide joueur de v
e vous soyez tellement le bien-venu pour moi ? « — Que signifient ces
paroles
? répondit Hagene ; est-ce que les guerriers doiv
tué Sîfrit, le héros au bras puissant. Ah ! comme il a payé cher les
paroles
injurieuses que dame Kriemhilt a adressées à la b
ce discours l’affligeait. Le noble prince ne répondit rien, mais ces
paroles
troublèrent son âme et assombrirent son humeur. L
t être plus funeste pour les guerriers de Kriemhilt. Hagene reprit la
parole
: « — Je m’étonne grandement de ce que ces Hiunen
perbes guerriers l’accompagnèrent. Le noble margrave Ruedigêr prit la
parole
: « Si quelqu’un de plus parmi ceux qui sont prêts
ourrions-nous résister dans cette mêlée ? » Le jeune Gîselher prit la
parole
: « Ô ma très-charmante sœur, je m’attendais bien
s le ferons bien sentir, je vous le dis en vérité. » La Reine prit la
parole
: « Vous, guerriers adroits, approchez-vous des de
mber sur nous sa colère d’une façon effroyable ! » L’un d’eux prit la
parole
: « Nous devons succomber ; à quoi nous servent ma
ir tête. » Ainsi parla Hagene. Dietrîch et Hildebrant entendirent ces
paroles
. Le chef alla trouver les deux guerriers, qui se
rre son bon bouclier. Plein de douleur et de soucis, Dietrîch prit la
parole
: « Pourquoi avez-vous agi ainsi, Gunther, roi pui
ne voit personne que le seul Hildebrant. » Maître Hildebrant prit la
parole
: « Dieu sait, seigneur Hagene, que cette paix que
. Je serai toujours prête à t’obliger. » Le seigneur Dietrîch prit la
parole
: « Il faut le laisser vivre, noble reine, et il s
de. » — « Que Dieu vous récompense, Kriemhilt, si vous m’adressez ces
paroles
avec sincérité, dit Gunther. « Je m’inclinerais d
ne et à moi que de très-funestes saluts. » Le héros de Vérone prit la
parole
: « Femme du très-noble roi, jamais prisonniers ne
mélodieux de Fénelon, lorsqu’il charme notre exil par les plus douces
paroles
qui se soient trouvées jamais sur les lèvres d’un
e philosophe profond dont il partageait volontiers la doctrine sur la
parole
, qu’il allait surtout visiter ; lui-même, dans un
èrent bientôt dans le portrait intime de la fille d’Œdipe : ainsi les
paroles
de la consécration d’Antigone par son père mouran
il avait vu, et il n’avait pu dire tout ce qu’il avait senti ; car la
parole
successive est impuissante pour une telle instant
dans l’avenir. Il montra avec M. de Bonald et les catholiques que la
parole
n’a pu être inventée primordialement, qu’elle a é
eu à l’homme naturellement social ; mais, en arrivant aux temps de la
parole
écrite et imprimée, il montrait avec les autres p
osophes la pensée humaine s’affranchissant peu à peu du joug de cette
parole
devenue plus matérielle et plus pesante, brisant
t voyager devant nous à l’horizon ; il ne protestait pas moins en ces
paroles
contre l’absorption dernière de l’individu dans l
indigner. Il appelait impatiemment son tour et avait hâte de dire une
parole
de justice. Son tour arriva ; il s’élança à la tr
es premiers mots, puis des menaces ; il se troubla, et par degrés ses
paroles
changèrent de sens, jusqu’à ce qu’enfin, comme à
hangèrent de sens, jusqu’à ce qu’enfin, comme à l’Homme sans nom, une
parole
inconnue, une parole qui n’était pas la sienne, v
squ’à ce qu’enfin, comme à l’Homme sans nom, une parole inconnue, une
parole
qui n’était pas la sienne, vint se placer sur ses
ico ont passé intégralement dans leur langage ; et tout à côté de ces
paroles
anticipées, ce sont des chants qui appartiennent
e toujours lointaine ou passagère, suffiraient à justifier les naïves
paroles
dans lesquelles le poëte se rend témoignage à lui
connue. Je remarque seulement dans les Prolégomènes le magisme de la
parole
, le magisme de l’homme sur la nature, expressions
essayé de le faire parler), ses refus calculés de prononcer une seule
parole
qui donnât tort aux violents, m’apprirent qu’il n
du soleil. Depuis ce moment, il fut sa propriété. Jamais il n’eut une
parole
ni une pensée pour rien demander en retour de son
ment, par quelque bizarre incident, les musiques accompagnatrices des
paroles
et des mimiques se soient tues, alors le philosop
alors le philosophe, n’ayant plus en son esprit que la sensation des
paroles
récitées et donnant à ces paroles toute l’attenti
en son esprit que la sensation des paroles récitées et donnant à ces
paroles
toute l’attention de son esprit auparavant divisé
feu dans la hutte, parmi la famille assemblée, une voix exprimant en
paroles
longues et parfois précipitées l’intelligence de
rite chrétien, les mélodies religieuses intimement liées au sens des
paroles
qu’elles accompagnaient, devinrent expressives de
accompagnaient, devinrent expressives des émotions suggérées par ces
paroles
; les chansons populaires au moyen-âge devinrent
ter en nous de puissantes impressions, donc complément admirable à la
parole
et au geste pour former le drame ; la musique, do
ée de Wagner, faire des œuvres de pure musique avec le commentaire de
paroles
et de gestes, tardivement est-il arrivé à la cons
nce que le décor est posé musicalement et toute mimique inutile ? les
paroles
y chantées : vagues, sans précision littéraire, p
ablie) que parce que le musicien voulait faire chanter à ses voix des
paroles
articulées. Le troisième acte montre plus évident
exprime. Dans les seules scènes se rapportant directement à Wotan, la
parole
apparaît de nouveau et évoque devant nous la visi
mique ; n’espionnez pas Gurnemanz s’il exprime par un geste ce que sa
parole
n’a pas dit et rougissez de vous être intéressé a
ferment les yeux, et songent en ces musiques ! J’essaierai si par des
paroles
le Parsifal se peut enseigner l’œuvre accomplie d
uries d’être, annonciatrices de celle qui devait venir ; Kundry ; des
paroles
ultérieurement survenues ; « vie et joie te salue
arition, en l’attente des convalescences. Et l’âme, un jour, dira ces
paroles
: « J’ai vu qu’elles se fanaient, — ces fleurs de
Mystère, voulut qu’à intervalles une plus grande lumière illuminât sa
parole
; et il permit des prophètes et des apôtres. Dans
e. Et vinrent ensuite, au travers des siècles, les renouveleurs de la
parole
, depuis les Pères de l’Église jusqu’à ces vénérab
ristesse elle-même et qui ne se déride jamais. On sent, en lisant ces
paroles
unies et en s’approchant de près du personnage, c
r les traces des faiblesses d’hier. En général, Rancé coupe court aux
paroles
; il va au fait, et le fait pour lui, c’est l’éte
nquam oves occisionis. » A côté de ces austères et presque sanglantes
paroles
, on ne peut qu’être d’autant plus sensible aux té
ela donne sujet du moins à son austère ami de moraliser en ces hautes
paroles
: « Les hommes, lui écrit Rancé à cette occasion,
ieux qu’ils puissent être, ne donnent ni rehaussement ni valeur ? Ces
paroles
du plus excellent de tous les livres après l’Écri
Sur quoi l’abbé Nicaise, en vrai littérateur qu’il est, s’empare des
paroles
mêmes de Rancé pour en faire un nouvel enrichisse
e homme. C’est ainsi que Balzac, si l’on s’en souvient, profitait des
paroles
de Saint-Cyran. Mais il y a mieux : le même Nicai
duite des apôtres ? « on nous maudit, etc. » quoiqu’il y ait dans ces
paroles
de la simplicité, de la naïveté, et qu’elles ne s
: blasphèmes à priéres. Il n’y a rien de plus comun que d’adresser la
parole
à ceux à qui l’on parle, et de leur faire des rep
t « conduites d’armées, etc. » il me semble qu’il n’y a rien dans ces
paroles
qui s’éloigne du langage militaire le plus simple
ce que ce n’est que dans l’apostrophe qu’on adresse tout d’un coup la
parole
à quelque persone présente, ou absente, etc. Ce n
au contraire, les figures de mots sont telles que si vous changez les
paroles
, la figure s’évanouit ; par exemple, lorsque parl
es qu’on se forme des mots ; elles servent à démêler le vrai sens des
paroles
, à rendre raison du discours, et donent de la pré
etc. ? » outre l’apostrophe, figure de pensée, qui se trouve dans ces
paroles
, les tropes en font le principal ornement : tombe
ens propre par ferre : mais quand nous disons porter envie, porter la
parole
, se porter bien ou mal, etc., on ne se sert plus
lles d’un paravent, etc. La langue, qui est le principal organe de la
parole
, a doné son nom par métonymie et par extension au
pour marquer le tems, (…), après que ces mots furent dits, après ces
paroles
. (…) n’alâtes-vous pas sur le champ gronder votre
exactement les mêmes mots et les mêmes sons, et que les organes de la
parole
n’ont pas dans tous les homes une conformation as
a été ensuite le comentateur de ce poète, fait cette remarque sur ces
paroles
de la première satire : etc. Aujourd’hui on a d’a
, et encore d’un entêté. la langue, qui est le principal organe de la
parole
, se prend pour la parole : c’est une méchante lan
la langue, qui est le principal organe de la parole, se prend pour la
parole
: c’est une méchante langue, c’est-à-dire, c’est
un médisant avoir la langue bien pendue, c’est avoir le talent de la
parole
, c’est parler facilement. Le nom du maitre de l
et d’horreur, je ne vois que des femmes épouvantées ; au lieu que les
paroles
d’Horace me font voir une mére atendrie : ainsi j
amin, faisant allusion au fils bien aimé de Jacob. Comunication,
paroles
Les rhéteurs parlent d’une figure apelée simpl
ménage par ces expressions l’amour propre de ceux à qui on adresse la
parole
, en paroissant partager avec eux le blame de ce q
uveau sens. Je voudrois que l’on put doner cette interprétation à ces
paroles
d’Horace : (…). La métaphore est très ordinaire :
ages, ni les préserver de ce qui peut leur nuire, leur adresseroit la
parole
, et se plaindroit à elles de son impuissance : ma
intilien, tout païen qu’il étoit, veut que non seulement on évite les
paroles
obscènes, mais encore tout ce qui peut réveiller
r de celui qui parle, servent plus à faire conoitre l’ironie, que les
paroles
dont on se sert. Un home s’écrie, oh le bel espri
le ? C’est une ironie. Ainsi l’ironie fait une satire, avec les mêmes
paroles
dont le discours ordinaire fait un éloge. Tout le
t la seule prononciation pouvoit atirer quelque malheur : come si les
paroles
, qui ne sont qu’un air mis en mouvement, pouvoien
cer aucun mot qui put atirer quelque malheur, de ne dire que de bones
paroles
, (…), enfin d’être favorable de la langue, (…) ;
é, et qu’ils ont beni Dieu dans leur coeur. C’est ainsi que dans ces
paroles
de Virgile etc. On peut encore raporter à l’euphé
u circonlocution est un assemblage de mots qui expriment en plusieurs
paroles
ce qu’on auroit pu dire en moins et souvent en un
aucune cruauté dans la vile de Rome, il s’agit de la combinaison des
paroles
qui ne paroissent pas liées entre elles come elle
ot du foureau que de l’épée. Ovide comence ses métamorphoses par ces
paroles
, (…). Mon génie me porte à raconter les formes ch
ervius et la plupart des comentateurs trouvent une hypallage dans ces
paroles
de Virgile. Le même poète parlant d’Enée et de la
e d’une langue. Ainsi quand la construction est équivoque, ou que les
paroles
expriment un sens contraire à ce que l’auteur a v
come la suite de l’ode le done nécessairement à entendre. Ce sont les
paroles
du p. Sanadon, qui trouve dans cette façon de par
juger du latin par le françois, que de trouver une hypallage dans ces
paroles
d’Horace (…). On comence par atacher à (…) la mêm
dont le corps étoit une aurore qui aporte le jour au monde, avec ces
paroles
(…), je péris en donant le jour. Pour marquer l’h
la tendresse paternèle, le roi vainquit le pére : (…). Ces dernières
paroles
sont dans un sens divisé : Agamemnon se regardant
nt, c’est la prendre au pié de la lettre. (…) ; c’est le sens que les
paroles
signifient immédiatement, (…). le sens spirituel,
Si vous vous atachez simplement à la lettre, vous ne verrez dans ces
paroles
qu’une simple avanture arivée à deux animaux : ma
lquefois la tête n’est pas propre pour le ciel : le vrai sens que ces
paroles
présentent naturèlement à l’esprit, c’est que ceu
la main ou l’oeil qui est un sujet de scandale ; il faut entendre ces
paroles
de la même manière qu’on entend toutes les expres
sse. On dit de certaines persones, c’est un fou, c’est une fole : ces
paroles
ne marquent pas toujours que la persone dont on p
entendre, et de profiter des avis qu’on lui done. Dans l’ironie, les
paroles
ne se prènent point dans le sens litéral propreme
ome : mais il ne faut pas légérement doner des sens desavantageux aux
paroles
de ceux qui ne pensent pas en tout come nous ; il
ste, je viens d’observer que le sens litéral-figuré est celui que les
paroles
excitent naturèlement dans l’esprit de ceux qui e
t le passage, ou l’on tombera dans des contre-sens. En françois doner
parole
veut dire promettre ; en latin etc. Il n’est pas
nouriture ; voilà le sens litéral ; celui qu’on done comunément à ces
paroles
, n’est qu’un sens moral. division du sens spiritu
r pour être sauvés. Du sens adapté Quelquefois on se sert des
paroles
de l’ecriture sainte ou de quelque auteur profane
oulé et recherché, que (…) : il jète, il fait sortir de sa bouche des
paroles
enflées et des mots d’un pié et demi. Cependant c
trui. « je suis home, répond tranquilement Chrémès ; etc. » voici les
paroles
de Cicéron : (…). J’ajouterai un passage de Sénèq
un passage de Sénèque, qui est un comentaire encore plus clair de ces
paroles
de Térence. Sénèque, ce philosophe païen, expliqu
orter un passage come une autorité qui prouve, ou simplement come des
paroles
conues, ausquelles on done un sens nouveau qui co
écessaire pour rapeler le souvenir de l’original dont on emprunte les
paroles
. L’idée de cet original et l’aplication qu’on en
ire littéraire et morale du xviie siècle, je n’ai rencontré d’autres
paroles
attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci
irs de l’âme et de l’esprit qu’à tout autre. Au défaut d’écrits ou de
paroles
attribués à la marquise de Rambouillet, j’ai fait
pas que les sages passent le temps comme le vulgaire. Le commerce des
paroles
doit être leur plus douce occupation. Il a recher
re sous les empereurs, mais elles parurent seules, car la majesté des
paroles
se perdit avec la liberté. » L’auteur rapporte l
jesté des paroles se perdit avec la liberté. » L’auteur rapporte les
paroles
de Cassius à Brutus avant les ides de mars : « Ce
pporte les paroles de Cassius à Brutus avant les ides de mars : « Ces
paroles
, madame, sont les dernières que prononça la répub
eur personnalité. Si nous appelons génie l’instinct que traduit une
parole
spontanée et nouvelle et talent la faculté d’ordo
lice d’écrire et la facilité inconsciente à modeler les courbes de la
Parole
ont suffi, dans une âme attirée vers le songe, po
us approché du définitif ; ses vers s’arrêtent lorsqu’il sied, chaque
parole
comme chaque strophe s’incline vers ses limites n
par une clarté diaphane en laquelle il se dissout, ne laissant de la
parole
envolée qu’un rythme et le souvenir de l’émotion
a des vers libres et l’autre des vers inégaux ; plutôt parce que leur
parole
écrite fut sincère et fidèle, — et plus encore pa
gers fleuris. Avant lui, M. Paul Verlaine avait compris la saveur des
paroles
et des tours populaires et maints poèmes furent e
nt mis sur ses cheveux la lourde couronne de la pensée ; désormais sa
parole
est virile : il s’adresse à l’homme ainsi qu’au f
riffin, arc-bouté déjà et prêt au corps à corps, exalte l’énergie, la
parole
qu’affirme ou remplace le geste. Les Cygnes comme
ester, insistante, impérieuse. On devine aussi que ces lèvres ont des
paroles
à proférer et qu’elles les articuleront malgré to
raît avoir été choisi par un devin subtil pour signifier à jamais les
paroles
qu’il devait dire ensuite : motifs de légende et
monnier, qui le pratique avec maîtrise, en a rappelé par d’éloquentes
paroles
la puissance trop souvent oubliée. Mais outre ce
onies du culte, aux solennités funèbres et à tous les triomphes de la
parole
chrétienne, ait fait tort, même auprès des imagin
oëte consistent principalement dans le nombre, dans l’arrangement des
paroles
». Il s’extasie, au début de la première olympiqu
s inspirés ; car, si quelqu’un dit quelque chose en beaux vers, cette
parole
, une fois proférée, chemine toujours vivante ; et
te, que les premiers pères de l’Église l’accusaient d’avoir dérobé la
parole
de Dieu, comme Israël les vases d’Égypte, et que
semblerait parfois image vulgaire brille toujours nouveau sous leurs
paroles
de feu. Pindare avait de plus pour lui les cieux
nt à l’ordre de leur génie ; et c’est leur voix qu’on entend dans ces
paroles
de Bossuet. Ces exemples pourraient être multipli
me temps que, d’instinct et sans hausser la voix, elle s’égale par la
parole
à tout ce qui est sublime dans la nature, ou dans
citation tronquée que donne Montesquieu, il eût considéré les fermes
paroles
du texte original, qu’on doit traduire exactement
ble sur les origines de cette colonie dorienne, il profère ces graves
paroles
, dont la vérité littérale appartient à tous les t
odieuse éloquence s’élevait déjà entourée d’un cortège de flatteuses
paroles
, armée de ruses et faisant le mal par l’insulte.
e la faveur de Dieu envoie d’en haut une prospérité supérieure. Cette
parole
va bien aux royales filles de Cadmus : elles souf
pas sans faire de grandes réserves, sans adresser au gouvernement des
paroles
sévères et pleines d’émotion au sujet des trouble
a terre ? Messieurs, c’est avec un profond regret que je prononce ces
paroles
. Je sais que je marche sur des charbons ardents.
e condition qu’on ne prétendra pas me contraindre à approuver par mes
paroles
, à tolérer par mon silence, à sceller du sang de
, adore ce que tu as brûlé ! En citant ces éloquentes et généreuses
paroles
, loin de moi la pensée de mettre un noble esprit
ibérations du Sénat, car on parle devant une assemblée de sages. » Sa
parole
était bien celle, en tout, qui convenait en prése
mémoire, il lui suffit d’une très courte préparation pour donner à sa
parole
improvisée tout l’air d’un discours médité ; il n
dait ses promesses plus sûres, ses garanties plus significatives ; sa
parole
était de celles dont, même en diplomatie, on ne d
courageux, il n’hésita pas. On a dit qu’on sentait ce jour-là dans sa
parole
l’accent d’un homme de bien irrité ; et, en effet
gure avec joie, nous en embrassons avidement l’espérance. De telles
paroles
dans une autre bouche eussent fait sourire : on s
mpatriote à l’Assemblée législative. Il n’y a point pris jusqu’ici la
parole
, et il doit s’y sentir par moments un peu dépaysé
me en effet, à cette date, à se consacrer purement au ministère de la
parole
chrétienne : il n’avait ni assez de foi ni assez
ques rendait inévitable, toute la tactique de l’abbé Maury prenant la
parole
dans la séance du 28 novembre 1790 consistait à s
il personnellement Mirabeau et lui jeta-t-il vingt fois le gant de la
parole
; au moindre mouvement d’impatience qui s’élevait
Alexandre Lameth avec un sang-froid désespérant, je vous ai promis la
parole
, je vous la maintiendrai. » Et, se tournant vers
rs les interrupteurs : « Messieurs, écoutez M. l’abbé Maury : il a la
parole
; je ne souffrirai pas qu’on l’interrompe. » Aya
quatre. » S’il disait là ce qu’il ne fallait pas dire, en revanche sa
parole
agressive, provocante, irritante, arrachait bien
e contexture spécieuse, l’ordre, l’ampleur, la marche imposante d’une
parole
exercée et toujours prête, tout cela avait conqui
e, un si grand nombre de propositions hasardées, irréfléchies, de ces
paroles
en l’air et de ces légèretés robustes qui retombe
une lettre. Et un moment après, voulant citer en latin les dernières
paroles
de Ganganelli expirant, le cardinal Maury lâcha u
mme et l’orateur, l’homme et l’auteur, et, si vous préférez à tout la
parole
de Bourdaloue, d’y joindre ce qui en est le princ
s sont, et qui ne se laissent pas dissoudre. M. Lebrun, en prenant la
parole
pour répondre à M. Augier, a voulu d’abord rendre
tous ces titres et fait preuve des qualités qu’on estime en lui. Les
paroles
qu’il a prononcées sur l’exécrable forfait du 145
qu’elle présente plus de garanties à l’ordre français et européen »,
paroles
qui correspondaient à d’autres, non moins énergiq
e ne pas laisser passer un tel acte infernal sans qu’on distinguât sa
parole
d’indignation entre toutes celles qui s’élèvent.
r l’imagination et la pensée, et en dehors de lui par l’art et par la
parole
, l’univers matériel et l’univers moral au sein du
s à l’homme de feindre en reflétant l’autre dans sa pensée et dans sa
parole
; un verbe inférieur, mais un verbe véritable, qu
de cette création ou de cette poésie, c’est le don d’exprimer par la
parole
ce que nous voyons et ce que nous sentons en nous
ue en dedans, de peindre avec les mots, de donner pour ainsi dire aux
paroles
la couleur, l’impression, le mouvement, la palpit
ne condition de la langue poétique ? je vous répondrai : Parce que la
parole
chantée est plus belle que la parole simplement p
je vous répondrai : Parce que la parole chantée est plus belle que la
parole
simplement parlée. Mais si vous allez plus loin,
e. Mais si vous allez plus loin, et si vous me demandez : Pourquoi la
parole
chantée est-elle plus belle que la parole parlée
s me demandez : Pourquoi la parole chantée est-elle plus belle que la
parole
parlée ? je vous répondrai que je n’en sais rien,
de la nature qui constituent la souveraine beauté ou l’ordre dans la
parole
. Les sphères elles-mêmes se meuvent aux mesures d
t, à première vue, avoir un très grand poids. Je lui répondis que ses
paroles
m’impressionnaient vivement, et que je les jugeai
accepter le plan de concordat tracé par le gouvernement français. Les
paroles
de Sa Sainteté confirmèrent l’ambassadeur dans l’
je lui dis que nul mieux que lui ne pouvait attester la vérité de mes
paroles
; que j’étais très étonné du silence étudié que j
un ton embarrassé, il balbutia qu’il ne pouvait nier la vérité de mes
paroles
et la différence des concordats qu’on proposait à
séance allait être levée. « Le frère du premier consul prit alors la
parole
. Il s’efforça de la manière la plus pressante d’a
premier consul. Il me regarda très fixement, et à la véhémence de ses
paroles
je répondis, en profitant de son étonnement, que
Ce discours du comte de Cobenzel fut accompagné de beaucoup d’autres
paroles
sortant très réellement de la bouche d’un véritab
changements.” Et là-dessus il nous tourna les épaules. « Quoique ces
paroles
de Bonaparte fussent en contradiction avec elles-
mplir ses devoirs, besoin qui l’emportait sur tout le reste. « Peu de
paroles
suffiront relativement à ce sujet, c’est-à-dire à
t. « Il serait trop long de rapporter tout ce que nous échangeâmes de
paroles
dans cette conversation interminable, qui me coût
l Mattei, je leur racontai ce que m’avait dit le ministre Fouché. Mes
paroles
, tout en augmentant la tristesse commune, ne modi
e religieux dans la chapelle des Tuileries. « On avait espéré que les
paroles
de Fouché à Saint-Cloud auraient ébranlé les trei
espectueusement, — que l’empereur, du haut de son trône, adressant la
parole
, tantôt à l’impératrice, tantôt aux dignitaires e
mité. « Toujours s’enflammant de plus en plus dans l’irritation de sa
parole
et dans la violence des expressions, il accumula
inel serait intenté à quelques-uns. « Quand il eut terminé je pris la
parole
, et je répondis que nous étions accusés à tort de
arranger l’affaire, ils avouèrent que si l’Empereur avait entendu ces
paroles
, on pourrait espérer qu’il écouterait la voix de
de leur confesser que nous ne nous souvenions pas très bien de leurs
paroles
, puisque l’un de nous avait commis la faute d’en
Golgao commence à figurer et à se distinguer déjà par l’émotion de la
parole
un noble et enthousiaste militaire, qui revenait
e traduit volontiers et le paraphrase plutôt que de le citer dans ses
paroles
textuelles, brusques, incisives, saccadées, impér
reur Alexandre, il l’applique un peu trop uniformément en général aux
paroles
de Napoléon ; il en a tant lu et vu de curieux éc
me, dût le papier en être déchiré quelquefois. J’ai sous les yeux des
paroles
vraies de Napoléon telles qu’elles ont été pronon
es hommes qui ont le plus traduit et livré leur propre nature par des
paroles
. On aimerait plus souvent à entendre ces paroles
ropre nature par des paroles. On aimerait plus souvent à entendre ces
paroles
telles qu’elles furent, telles qu’elles jailliren
e toutes parts, à droite et à gauche de la rive, se réfléchir dans sa
parole
limpide comme dans un ruisseau, elles ne m’ont ja
eur dont il ne veut pas, il le dissipe de la sorte, il le prodigue en
paroles
, en saillies et en images mêmes qui vaudraient so
lus tard, revêtant le système de toute la force et de la fierté de sa
parole
, et lui donnant tout son décorum. Entre ces deux
ndité de l’esprit ; La promptitude de résolution ; La puissance de la
parole
; L’intelligence sympathique des idées générales
ossédé au suprême degré la quatrième des qualités, la puissance de la
parole
; il n’a pas eu l’intelligence sympathique des id
ut brillant et des mieux conduits : d’un côté, tous les princes de la
parole
, tous les chefs de file des nuances de l’oppositi
ar moi avec curiosité et sur le temps même, ces diverses phases de sa
parole
publique. Mais c’est de lui qu’on aimerait à les
mple le plus éclatant de ce genre d’illusion que crée le talent de la
parole
porté à ce degré. Pascal avait bien raison d’appe
cette illusion. En présence des grandes questions de gouvernement, la
parole
est à la fois puissante et très insuffisante ; el
orte de polygamie politique » ; du maréchal Lobau, soldat franc, à la
parole
brusque et brève « comme s’il eût été pressé de n
et ce naturel étrange, même quand on prête l’oreille de très près aux
paroles
de Fénelon, si l’on n’avait en face ce formidable
né de ses excès et de ses fougues : malgré son chagrin, il sourit des
paroles
extravagantes qui lut ont échappé. Mais quel moye
ain un char de triomphe, et de l’autre lui présente une couronne. Les
paroles
sont prises d’Horace : Non sine Dis animosus infa
onstrueux, par où finit le corps de ce bel enfant. Au bas, on lit ces
paroles
, qui, comme vous savez, sont aussi d’Horace ; Tur
térité extrême, du frein et de l’éperon, et plus souvent encore d’une
parole
douce, d’un toucher de main délicat. Un jour que
charme ; mais, revenant un peu à lui et se ravisant, il prononce ces
paroles
pleines de jalousie et d’indignation : « Virgile,
(car on ne peut l’appeler autrement), arrive à l’improviste dans une
parole
de colère. Et une autre fois, pendant une bonne v
mmage qu’on n’ait pas le journal d’une telle éducation héroïque ! Les
paroles
de neige de Nestor, les tendresses de nourrice de
nt, dans une société comme la nôtre, les applications publiques de la
parole
: à la bonne heure ! l’Académie est un salon ; po
e bien plus nettement encore. Les habitudes, les applications de leur
parole
, ou sobre et proportionnée, ou abondante et fécon
et l’autre pourtant, à l’aide ou des saillies ou des nuances de cette
parole
, l’un et l’autre de plus ou moins loin et tous le
l dit, lui ont manqué. « Vous, les maîtres de l’art d’écrire et de la
parole
, la chaîne des temps n’a pas été interrompue pour
l’école des choses. Il ne lui en est resté, dans le style et dans la
parole
, que l’indispensable. Son expression comme orateu
il a trouvé sa veine à part. Ces joutes brillantes des princes de la
parole
ne sont-elles pas un pur jeu et en pure perte ? d
et là. On a fort applaudi et l’on goûte de nouveau à la lecture cette
parole
de moraliste sur l’indulgence : « Pour moi, je le
e tous les styles modernes sont dans ce cas, plus ou moins gravés. La
parole
lisse, unie, polie, quand on la retrouve, en tire
istoire de la maladie : Le premier symptôme noté est l’embarras de la
parole
… « depuis quelque temps et cela est plus marqué t
son enfance, quelque chose de doux et de charmant d’écouter sa petite
parole
trébuchant contre ces deux consonnes, et ses colè
plus suivie. État actuel. — Troubles organiques : À l’embarras de la
parole
viennent s’ajouter les mouvements incertains décr
e, alors ses lèvres jettent avec effort des sons qui ne sont plus des
paroles
, des murmures, des bruissements douloureux qui ne
taches toutes frissonnantes. Serait-ce, mon Dieu, une paralysie de la
parole
?… Cela se calme un peu, au bout d’une heure, san
se calme un peu, au bout d’une heure, sans qu’il puisse dire d’autres
paroles
que des oui et des non avec des yeux troubles qui
remière crise, il ne put que proférer des sons qui n’étaient plus des
paroles
. Fou d’inquiétude, je lui demandai s’il ne me rec
Pélagie près du lit de mon pauvre et cher frère qui n’a pas repris la
parole
, qui n’a pas repris connaissance depuis jeudi à d
gnage. Elle se ramène aussi à l’association. En effet, je remonte des
paroles
(écrites ou parlées) de mes semblables aux faits
tion : cependant, comme mon idée est dérivée non de l’objet, mais des
paroles
d’une autre personne, mon idée n’est pas une copi
-mi — fils de nous pi-dy — fils de vous pi-zy — fils d’eux bera-i —
parole
de moi (je parle). berct-d — parole de toi bera-s
ous pi-zy — fils d’eux bera-i — parole de moi (je parle). berct-d —
parole
de toi bera-s — parole de lui bera-my — parole de
bera-i — parole de moi (je parle). berct-d — parole de toi bera-s —
parole
de lui bera-my — parole de nous bera-dy — parole
(je parle). berct-d — parole de toi bera-s — parole de lui bera-my —
parole
de nous bera-dy — parole de vous bera-zy — parole
role de toi bera-s — parole de lui bera-my — parole de nous bera-dy —
parole
de vous bera-zy — parole d’eux. 31. Chap. vii.
le de lui bera-my — parole de nous bera-dy — parole de vous bera-zy —
parole
d’eux. 31. Chap. vii. 32. Chap. x. 33. Chap.
s et émus ; le Moniteur, où j’écrivais alors, insère le lendemain les
paroles
qui sont l’éloge du mort ; si d’autres feuilles,
des plus anciens amis du docteur Paulin, a prononcé sur la tombe les
paroles
suivantes : « Messieurs, vous avez désiré que no
s une circonstance où le silence ému est encore la plus éloquente des
paroles
. Ce qu’était Armand Paulin qui nous est si soudai
s mots comme dans une classe ? Le docteur Joulin ne veut pas de cette
parole
jetée en avant tout d’abord : « sans lui adresser
aller à la première ; et quittassions eût été une faute de goût, une
parole
choquante. Que dire encore ? ce docteur qui tranc
son suzerain lui commande. — « Tu es sans pitié et plein d’audace… Ta
parole
est aussi dure que ton visage… Cette tâche, que n
ôt dissipé sa crainte. Du tourbillon ailé qui l’approche, sortent des
paroles
qui sont des caresses, un murmure fraternel et te
ierre » ; elles essayent de l’incliner à la soumission. Mais à chaque
parole
de prudence, il se raidit dans son défi opiniâtre
te dans son esprit inaccessible aux tortures. — « Ni incantations, ni
paroles
de miel, ni violences ne me fléchiront. Je ne lui
du Rédempteur à venir. Lorsqu’il prononça pour la première fois cette
parole
sur le théâtre d’Athènes, l’écho lointain d’une c
oi aux pensées nouvelles. Nous avons tous un nouveau maître ; plus de
paroles
acerbes, de traits acérés ; Zeus les entendrait,
remuement de chaînes irritées. — « Prométhée, ne sais-tu pas que les
paroles
sont les médecins de cette maladie, la colère ? »
s voltigeaient dans ma chambre virginale, et me murmuraient de douces
paroles
». — « Ô bienheureuse jeune fille, pourquoi si lo
souffle de rage m’arrache de moi-même. Ma langue se révolte contre la
parole
! Mes cris confus se heurtent aux flots de mon ma
’Olympien assis et buvant à sa table d’or, frémit un éclair. C’est la
parole
du poète ou du philosophe, cette langue de feu qu
il les annonce ; ambassadeur aérien, il porte leurs messages et leurs
paroles
aux mortels. Le trait d’union étincelant de son v
s l’ombre du visage que fera l’avare en trouvant sa cachette vide. La
parole
est l’échange suprême, et l’interprète des dieux
retournent, c’est le patient qui condamne à mort ses bourreaux. « Ta
parole
arrogante est bien celle qui convient à l’esclave
rance future du Titan. Mais la pensée du poète déborde étonnamment sa
parole
; elle a des réticences qui mordent sa lèvre, des
est un horoscope, et qu’elle observe des astres au lieu d’épeler des
paroles
. La Libyca déploie, de ses beaux bras nus, l’enve
u’il avait ravi au soleil, il a dégagé l’étincelle qui fait courir la
parole
d’une extrémité de la terre à l’autre, aussi vite
vers un monde de métamorphoses douloureuses. Les poètes commentent sa
parole
tragique comme un des textes inépuisables de l’âm
che d’Hermès au Titan rebelle. Il ne pouvait rétracter ni parjurer sa
parole
; un dieu bienveillant se trouva pour remplir la
illeuses facultés de l’âme était celle de s’exprimer elle-même par la
parole
écrite ou parlée, autrement dit par la littératur
’instinct de s’exprimer, selon la nature de ses sensations, tantôt en
paroles
, tantôt en chant. L’instinct de chanter est aussi
l’âme émue, que l’instinct de parler. De là la musique, ce chant sans
paroles
, qui s’écrit en notes intraduisibles dans aucune
e plus de choses, et des choses plus douces et plus fortes, qu’aucune
parole
articulée n’en peut exprimer. De là aussi la poés
’âme se chante à elle-même ou chante aux autres âmes ce que la simple
parole
parlée ou écrite lui semble insuffisante à révéle
, qui la porte à chanter quand elle déborde de sensations et quand la
parole
devient impuissante à évaporer ce qu’elle sent en
ccentuée et plus rapprochée nous permettait de saisir à l’oreille ses
paroles
confuses et désordonnées. Ces paroles étaient à s
ttait de saisir à l’oreille ses paroles confuses et désordonnées. Ces
paroles
étaient à son insu une ode ou un dithyrambe. J’en
écoutez-moi, et taisez-vous ! « Silence ! ruisseaux qui me coupez la
parole
en tombant de l’écluse ! « Silence ! roue du moul
aient sur le front de son amant, le rappelèrent à la vie. La première
parole
du toucheur de bœufs fut le nom de la Jumelle. «
clavier de son instrument d’artiste, composant tantôt l’air avant les
paroles
, tantôt les paroles avant l’air, et les associant
ument d’artiste, composant tantôt l’air avant les paroles, tantôt les
paroles
avant l’air, et les associant tellement dans sa p
une aventure ; or, un scénario enseigne l’aventure aux auditeurs, les
paroles
que les interprètes chantent en français notent l
ande si, tandis que la musique déroule les émotions d’où naissent les
paroles
, nous avions devant les yeux, en une correspondan
fermés ou les yeux ouverts, pendant que chante la musique et que les
paroles
résonnent portées par des voix aussi absolument a
raites que les instruments de l’orchestre, volontiers nous localisons
paroles
et musiques, et, bien aisément, spontanément, nou
onde de l’homme, de la nature, et le Divin. Dans une époque où chaque
parole
demeure incomprise parcs qu’elle ne résulte plus
combien il importe que maintenant cet art Chrétien et Aryen prenne la
parole
en France ; nous comprendrons aussi combien il im
du drame qui tout d’abord s’offre à eux, s’ils ne comprennent pas les
paroles
par lesquelles les personnes du drame unissent da
rime dans l’œuvre d’art vivante du drame, du drame musical. C’est une
parole
qui doit être chantée purement et prononcée préci
ée précisément, parce que pureté et précision sont l’essence de cette
parole
. Cette parole dit à travers le monde : que la lum
, parce que pureté et précision sont l’essence de cette parole. Cette
parole
dit à travers le monde : que la lumière soit ! ma
ous sommes capables, puisqu’un maître de l’art nous a donné la grande
parole
; et rappelons-nous ces mots de ses écrits posthu
ne le 20 et 21 avril, une audition du 3e acte de Parsifal et des Sept
paroles
de Schütz. La partie orchestrale de Parsifal sera
le quatrième jour, le jeudi, M. Le Roy de Saint-Arnaud, qui avait la
parole
à l’ouverture de la séance, ayant, dans un discou
le ne fut point mise aux voix. M. le président ayant alors accordé la
parole
aux orateurs inscrits dont le tour était venu, tr
ent être entendus. M. le vice-amiral Bouel-Willaumez avait demandé la
parole
; ce serait à lui à la prendre, d’après la liste
ouel-Willaumez. Pour les mêmes motifs que M. Rouland, je renonce à la
parole
, d’autant plus que je voulais parler dans le même
dans le même sens que l’éloquent ministre d’État. M. le Président. La
parole
est à M. Larabit. M. Larabit. J’y renonce égaleme
eurs sénateurs . Alors, votons. M. le Président. M. Sainte-Beuve a la
parole
. M. Sainte-Beuve, de sa place. Je sens que c’est
es inscrits pour ; mais la vérité est que j’avais d’abord demandé la
parole
pour parler sur la loi : car mes réserves à son s
le besoin de remercier notre bienveillant rapporteur pour les bonnes
paroles
qu’il a prononcées : « Supprimer une peine, a-t-i
Messieurs, qu’elle ne le soit jamais ! Que la magistrature entende la
parole
qui emprunte au caractère élevé de M. le présiden
e, même pour les membres placés au pied de la tribune, l’audition des
paroles
de l’orateur.) M. le baron de Heeckeren. Messieur
ront jusqu’au bout, de même que j’ai mon public. Si l’on me retire la
parole
, on me la retirera. M. le comte de Nieuwerkerke
time pour nous sauver ! Comme il baise ses traces ! comme il boit ses
paroles
! Jean, le disciple bien-aimé, n’eut pas plus d’a
se refuse à la décrire, non par la vaine crainte de ne pas égaler les
paroles
aux choses, mais parce que son cœur n’en peut pas
ucifié, et épargnez-moi la peine de vous décrire ce qu’aussi bien mes
paroles
ne sont pas capables de vous faire entendre. Cont
cœur par la foi et le génie, que le prédicateur par la beauté de ses
paroles
, l’artiste par les grâces de son pinceau, ont su
ssuet, des impressions de leur commerce. Elle est vraie de lui, cette
parole
du Christ à ses disciples : « Je demeure en vous,
génie sortant du recueillement où il a préparé son âme plutôt que ses
paroles
, et jetant de fougue sur le papier des pensées do
un livre inanimé, ne pouvons plus sentir que la muette éloquence des
paroles
écrites, nous n’en donnerons pas moins la premièr
chève d’expliquer son succès, un des plus éclatants qu’ait obtenus la
parole
humaine. Le dogme s’impose à nous sans nous consu
t-être plus de société assez forte pour entendre impunément une telle
parole
. Il fait beau voir comme il traite les grands, le
e dehors de la piété et du recueillement. Quelle devait être, sous la
parole
révélatrice de Bourdaloue, l’attente de tous et l
angeait comme des pièces, qui achevait les peintures ébauchées par la
parole
. Combien ne s’est-il pas perdu de cet accent et d
plus vigoureux que celui de Bourdaloue. Il s’en faut en effet que sa
parole
soit aussi hardie que son sentiment. Ses peinture
utiles à son propos, il ne voulait pas avouer, en les ornant, que des
paroles
utiles peuvent n’être pas assez belles. Dans les
à le suivre, à le toucher. Loin d’imiter l’affectueuse familiarité de
paroles
où, plus rassuré par l’homme qu’intimidé par le D
e poids des idées, trop souvent par le nombre et le son des mots. Les
paroles
suscitent les choses, à peu près comme dans certa
ères souffrances avait dû achever d’épurer sa belle âme, s’il y a des
paroles
douces, vertueuses, généreuses, il n’y en a pas d
gue naturelle des hommes : si un sourd-muet, disait-on, recouvrait la
parole
, il parlerait le français de Paris. Ce qu’on disa
ne réalité ou un nom, une abstraction réalisée ou une commodité de la
parole
. J’y vois l’humanité opposée à la socratité, à la
e moins sur cette cime élevée où il se tient, égalant quelquefois ses
paroles
aux paroles sacrées, que je ne m’étonne de le voi
cette cime élevée où il se tient, égalant quelquefois ses paroles aux
paroles
sacrées, que je ne m’étonne de le voir si indiffé
n’avait-il donc pas indiqué cette voie au christianisme, par tant de
paroles
à la fois pleines d’une connaissance infinie de l
té infinie du Créateur et de la créature. De temps en temps, quelques
paroles
soutiennent contre le désespoir celui qui n’est q
sement stérile, et la vaine curiosité qui s’attache au prestige de la
parole
. De tant d’écrits en langue latine qui donnent l’
es raisons encore pour l’affaiblir et la rabaisser ! » A ces étranges
paroles
, raconte Mathieu Paris28, il perdit tout à coup l
il ne commettait jamais la moindre erreur en accordant ou refusant la
parole
. Si la discussion était interrompue par l’arrivée
and on s’est familiarisé avec lui, à reconnaître quelques-unes de ces
paroles
, la plupart dignes d’être retenues. C’est ainsi q
qu’il faut étudier les opérations de l’esprit dans les langues : « La
parole
est la physique expérimentale de l’esprit. » Je n
sais si Portalis s’était fait relire cet épisode avant de prendre la
parole
pour ses naufragés, mais ce même sentiment de pié
s, jusqu’à un certain point, de se ressembler à lui-même. Ces belles
paroles
, à en bien pénétrer le sens, expriment toute la p
ar lequel il nous soit permis de l’envisager ici. Mais, en lisant ces
paroles
si ménagées, ne sentons-nous pas l’esprit de Port
et dans sa manière de dire ? Il n’était pas de ceux qui affectent une
parole
brève, sentencieuse et courte, et il accusait pré
a récompense des caractères modérés et des bons esprits. Ces simples
paroles
qu’il a replacées depuis dans un discours public,
ne. Dans le grand monde, tant de gens ont le désir de parler, tant de
paroles
attendent avec impatience le moment et l’occasion
nt avec impatience le moment et l’occasion de se placer entre tant de
paroles
, qu’on fait taire ceux qui parlent longuement ou
xpressions réputées nobles et élégantes, que l’ignorance parfaite des
paroles
et des locutions grossières, qui ont pris naissan
à la cour, finit par imiter à la longue sa réserve dans l’usage de la
parole
, son ignorance des locutions liasses, ainsi que s
rs, poésies, en collaboration avec Léon Chevreau (1844). — Les Libres
Paroles
(1847). — Les Chroniques rimées (1850). — Cartes
ainte-Beuve M. Laurent Pichat s’est fait remarquer par ses Libres
Paroles
(1847), où il a trouvé, pour l’expression de ses
st dans la poésie mâle et sobre, élégante et lamartinienne des Libres
Paroles
, des Chroniques rimées, d’Avant le jour. Poète de
uses ou de personnes, et s’observaient avec un respect scrupuleux des
paroles
. Des jugements divins resta ce qu’on appelait la
paroles. Des jugements divins resta ce qu’on appelait la religion des
paroles
, religio verborum ; généralement les choses divin
: uti linguâ nuncupassit, ita jus esto . Ce respect inflexible de la
parole
dans les temps héroïques montre bien qu’Agamemnon
nnu le dessein de la Providence [qui voulut qu’aux temps héroïques la
parole
fût considérée comme irrévocable] que Lucrèce pro
rbares, on doit trouver une jurisprudence rigoureusement attachée aux
paroles
; c’est proprement le droit des gens, fas gentium
préparer ma couche ! » Le prêtre tremblant se retire à ces cruelles
paroles
, et « marche en silence sur la grève de la mer so
t par ses cheveux blonds, mais il laisse déborder au moins sa rage en
paroles
: « Misérable ivrogne ! toi qui as tout à la fois
en moi le plus intrépide des Grecs ! » Nestor alors, vieillard à la
parole
persuasive, orateur éloquent de Pylos, Nestor qui
; mais, aussitôt que sa voix harmonieuse s’échappait de son sein, ses
paroles
se précipitaient semblables à d’innombrable floco
l’aimer encore pour sa seule beauté. Pâris l’attendrit par de douces
paroles
. « Jamais, dit-il, tant de désirs n’ont enivré mo
la terre amoncelée couvre mon corps sans vie avant que j’entende ces
paroles
et que je te sache enlevée de ce palais ! » À ce
seau ! Surveille les ouvrages de tes suivantes ! ” « En achevant ces
paroles
, Hector reprend son casque ombragé d’une crinière
arente comme les vagues et comme l’éther dont il est entouré dans ses
paroles
rythmées, l’ordre logique des idées, le nœud puis
s éclatant. « Ainsi parle Hector, et les Troyens applaudissent à ses
paroles
par une grande clameur. Aussitôt ils soulagent du
utomédon, les presse du fouet rapide, les encourage par de flatteuses
paroles
ou les intimide par des reproches ; ils ne veulen
des politiques, des philosophes et des poètes. C’est le Phidias de la
parole
, sept siècles avant le Phidias du ciseau. XXVI
s parents vivants le repousse de sa table en l’offensant par d’amères
paroles
. Va-t-en, lui dit-il ; ton père ne nous convie pl
a main du meurtrier de mon fils ! ” » À ces éloquentes et plaintives
paroles
, Achille s’attendrit au souvenir de son père ; il
èbre tu ne m’as pas tendu ta main, tu ne m’as point dit les dernières
paroles
, dont je me serais souvenue sans cesse, et les jo
lène elle-même, la cause de tous ces deuils, achève ce panégyrique en
paroles
entrecoupées de ses gémissements : « Hector ! de
x, que j’ai perdu ma patrie, et jamais je n’entendis de ta bouche une
parole
outrageante ou même dure ; au contraire, si une d
imandant avec bonté, tu les adoucissais par tes douces et indulgentes
paroles
. Aussi dans mon cœur amer je pleure à la fois sur
t tantôt en larmes, tantôt en sang, mais toujours dans une musique de
paroles
ravissantes à l’imagination des hommes ? Les Grec
infaillible du vieillard dans les conseils des peuples : méditez les
paroles
de Nestor ! Voulez-vous l’excès de l’infortune hu
brasser la prêtrise, il voulut être un des fruits de cette excellente
parole
de Bossuet. Toute sa vie, on peut dire qu’il le s
uence sacrée, Bossuet étant de ceux qui y veulent à chaque instant la
parole
vive, et Massillon au contraire disant, quand on
rs invétérés de la lutte. Bossuet avait en lui, dans sa mâle et ferme
parole
et jusque dans ses fortes tendresses, quelque cho
tranche avoir été toute sa vie un parfait hypocrite », ce sont de ces
paroles
regrettables qui peuvent échapper dans le laisser
este, le même abbé Le Dieu les rétractera pour sa part ces messéantes
paroles
, autant qu’il sera en lui ; car Bossuet mort, et
le stance. Qui trouverait plaisir à surprendre la plus magnifique des
paroles
humaines à l’instant où elle balbutie ? Un mot en
jamais eu aucun doute », repartit Bossuet ; et la sincérité de cette
parole
éclate à nos yeux dans tout ce que nous lisons au
. » « Si nous étions obligés, disent-ils encore, de croire en tout la
parole
de Dieu, nous serions les plus misérables des hom
à comment ils vivent dans une extrême superstition, sans connaître la
parole
de Dieu, ne croyant ni à la résurrection de la ch
comparés aux Allemands, ce sont tout à fait des gens cloîtrés. » Ces
paroles
si dures languissent auprès des faits321. Trahiso
re l’homme et Dieu, où il n’y a que deux choses agissantes, la propre
parole
de Dieu, telle qu’elle est transmise par l’Écritu
ise par l’Écriture, et les émotions du cœur de l’homme, telles que la
parole
de Dieu les excite et les entretient330. Écartons
s sentant l’hérésie, sorcellerie, ivrognerie, médisance, diffamation,
paroles
impatientes, promesses rompues, mensonge, manque
tientes, promesses rompues, mensonge, manque d’assistance à l’église,
paroles
irrévérentieuses à propos des saints, non-payemen
fondre sa chair. De tels spectacles ne s’oublient pas ; les dernières
paroles
prononcées sur les fagots, les appels suprêmes à
tion de l’Antéchrist par Luther, mais surtout quelques portions de la
parole
de Dieu, que Tyndal vient de traduire. Tel a cach
es tours et ses mensonges…, sachant bien que si le clair soleil de la
parole
de Dieu apparaissait dans la chaleur du jour, il
age clair, qu’on les modère et qu’on les lie346. La grave et vibrante
parole
les ébranle du premier coup ; ils l’entendent par
angage. Désormais ils ont trouvé leur roi, ils vont le suivre ; nulle
parole
laïque ou ecclésiastique ne prévaudra contre sa p
suivre ; nulle parole laïque ou ecclésiastique ne prévaudra contre sa
parole
; ils lui ont soumis leur conduite, ils exposeron
longtemps que vous vivrez tous les deux352 ? » Ce sont là les vraies
paroles
de la loyauté et de la conscience. Nulle langueur
l’esprit inquiet et vide, aux funérailles de ses proches, les fortes
paroles
du livre le retrouveront sensible ; car elles son
élopée virile et pourtant douce, sans contredire ni faire oublier les
paroles
qu’il accompagne ; ces paroles sont les psaumes35
, sans contredire ni faire oublier les paroles qu’il accompagne ; ces
paroles
sont les psaumes355 traduits en vers et encore au
pour les rappeler à leurs devoirs. Peu d’hommes, par leur vie et leur
parole
, ont mieux que celui-ci mérité des hommes. C’étai
yant connu le monde et pensé par lui-même, il commença « à flairer la
parole
de Dieu et à abandonner les docteurs d’école et l
gage. Figurez-vous l’ascendant des Écritures commentées par une telle
parole
, jusqu’à quelles couches du peuple elle peut desc
ouvriers, des domestiques ; considérez encore que l’autorité de cette
parole
est doublée par le courage, l’indépendance, l’int
ont dignes de respect et d’obéissance, qu’il ne faut pas sacrifier la
parole
intérieure, par laquelle Dieu touche notre intell
parole intérieure, par laquelle Dieu touche notre intelligence, à la
parole
extérieure, par laquelle Dieu touche nos sens ; q
age franc, tout geste hardi, toute fougue et tout élan d’action ou de
parole
; nous sommes scandalisés des gros mots de Luther
part sans fouler les os d’un mort379. » Ainsi roulent ces puissantes
paroles
, sublimes comme le motet d’un orgue ; cet univers
dans l’idée de la justice éternelle, et l’implore avec une ampleur de
paroles
qui fait de la prière un hymne en prose aussi bea
blesse de mon service et la force de mes passions, la témérité de mes
paroles
, la vanité et le mal de mes actions. Ô juste et b
finition et les textes à l’appui. Ils lisent et pèsent chacune de ces
paroles
. — « Abomination. L’abomination devant Dieu, ce
ils charnels que nous avions tenus avec notre sagesse, et non avec la
parole
du Seigneur396. » Là-dessus, ils résolurent de me
et à franchir une grande distance pour avoir le bonheur d’entendre la
parole
de Dieu. — Il n’y avait point de maisons de jeu,
r sans mettre un juron devant et un derrière pour donner crédit à mes
paroles
, maintenant sans jurons je parlais mieux et plus
; on y boit en faisant tout. On n’a pas eu le temps de se dire trois
paroles
dans les visites, qu’on est tout étonné de voir v
4. Lettre de Henri VIII à Cranmer. Froude, IV, 484. « Faire usage des
paroles
d’une langue étrangère, avec un simple sentiment
di, il aura aidé Joseph dans son état de charpentier. » (Tischreden.)
Paroles
à Carlostad : « Tu crois apparemment que l’ivrogn
l’ivrogne Christ, ayant trop bu à souper, a étourdi ses disciples de
paroles
superflues. » 377. « The unknown country. » 37
et deux font quatre. Et à ce sujet, je suis tenté de revenir sur des
paroles
prononcées à cette tribune par le préopinant et q
’orateur. Ceux de MM. les sénateurs qui désireront répondre auront la
parole
. M. Rouland. Continuez, monsieur Sainte-Beuve, pa
de parler un peu plus lentement ? nous avons de la peine à suivre vos
paroles
: c’est dans votre intérêt même que je me permets
publics qui représentent l’État, il ne tombât plus invariablement des
paroles
de blâme, de réprobation et de mésestime pour cet
de discussions et de conflits, ce serait, si je m’en rapportais à une
parole
de Napoléon Ier 61, une sorte d’incrédulité supér
ns s’être coalisées, faisaient nombre, où chacun prenait au hasard la
parole
, M. Sée, ferme et impassible, attendait que le mo
aire entendre, a dit (et je redirai, pour m’en être bien informé, ses
paroles
mêmes dans leurs propres termes ou très-approchan
une sensation profonde. Une grande Faculté s’est sentie atteinte. Les
paroles
bienveillantes de M. le rapporteur, entremêlées q
qué selon l’esprit le vrai christianisme, M. Joubert, a dit une belle
parole
: « Les vieilles religions ressemblent à ces vieu
, mais qui n’enflamment plus la tête. » Combien je voudrais que cette
parole
se vérifiât parmi nous ! Mais les démentis sont t
autres. On s’en sert comme d’une chose reçue. On est spiritualiste en
paroles
, en public ; on ne croirait pas être un homme com
probation .) M. Sainte-Beuve. L’honorable M. Dumas n’a pas entendu la
parole
que je viens de prononcer ; je reconnais M. Ferdi
ion de recueillir, dans les Lettres à la Princesse (27 mai 1868), les
paroles
adressées quelques jours après par M. Sainte-Beuv
s la poche de son gilet, remuant des pièces d’or comme caution de ses
paroles
. Depuis quelque temps, le vide du personnage me d
s Chambres commence et finit, en France, la fête des Saturnales de la
parole
. J’y voudrais envoyer tous les sourds-muets, pour
rlant d’autre langue, ils y acquièrent une facilité, une abondance de
paroles
, qui les mettent en crédit dans notre pauvre pays
oles, qui les mettent en crédit dans notre pauvre pays si amoureux de
paroles
, et persuadent à ceux qui consacrent toutes leurs
affaires : oui ou non. L’éloquence et les avocats politiques La
parole
qui tombe de la tribune française est comme la pi
eul qui a pétri le cœur de l’homme sait jusqu’à quelle profondeur une
parole
éloquente va remuer la mer humaine. De là, pour l
er l’applaudissement de ces espérances, que du devoir de gouverner sa
parole
. 1869. * Bien parler est un don divin. J’y songe
r, a le sien, d’ailleurs fort respectable. Chaque fois qu’il prend la
parole
, son premier mot est : « Mon Dieu ! » et l’audito
e et si vile, que qui plus en a n’en vault à l’aventure que moins. »
Paroles
admirables qu’il faudrait inscrire en lettres d’o
s choses à l’excès. Mais il est très vrai qu’il y eut, dans la grande
parole
de Berryer, du canorum illud et profluens d’Hater
enfler sans déclamer ; un geste qui colorait, fortifiait, achevait la
parole
, et qui, par sa variété expressive, était comme u
à la tribune il paraissait très grand, alors qu’enlevé du soi par ses
paroles
, comme par des ailes puissantes, il semblait plan
nflées et bleuâtres, dont une légère écume blanchissait les coins, sa
parole
roulant comme un flot qui ne connaît pas de rivag
ute occasion un discours. Don précieux dans notre pays si amoureux de
paroles
, où c’est assez, pour compter dans une assemblée,
r de la poudre donne aux soldats l’envie de se battre, le bruit de la
parole
vous poussait à parler ? Enfin, le meilleur de l’
ut témoigner que ni l’écho de votre voix, ni vos gestes, ni ce que la
parole
publique fait monter de fumée aux cerveaux les pl
ous teniez plus près de votre vraie pensée, et, moins défiante, votre
parole
était plus expressive. Vous aviez même des hardie
on de l’esprit. Qu’importe après tout ? En fait d’enseignement par la
parole
, le moyen, pas plus que le temps, ne fait rien à
ir des gens qui lui échappaient, ce qu’il y dépensa de sourires et de
paroles
caressantes, je n’y puis penser sans pitié. Il y
ue les artistes de la politique admirent dans les gouvernements de la
parole
, de là à prendre parti dans ces tournois où des o
trôle, ils l’exercent, directement et en personne, par tant de libres
paroles
que le vent porte, de tous les points du territoi
omme au lieu le plus commode pour me donner audience. A mes premières
paroles
: — Attendez, me dit-il, j’ai des raisons pour éc
nie comme inexactes, ou il omet comme n’ayant pas été prononcées, les
paroles
les plus authentiques. Il faut voir dans l’Histoi
s. Je n’y fus pas des moins charmés de la prodigieuse dextérité de sa
parole
, la goûtant toujours, y croyant rarement. Attaché
it de la gloire ; après avoir donné à la France le premier rôle et la
parole
décisive dans les conseils de l’Europe, celui-là
oire de deux personnes, cette présence de mémoire et ces richesses de
parole
qui avaient fasciné de grandes assemblées, entran
lus maître de sa langue, moins le geste par lequel il semble jeter sa
parole
à des auditeurs du dehors par-dessus la tête de c
culier, là était son cœur. Engagé dans la politique par son talent de
parole
, son inclination était restée fidèle aux affaires
e de vivre. Je savais que son oncle avait écouté avec faveur quelques
paroles
de lui sur ma candidature éventuelle. Au lieu don
e témoigner plus d’estime par des confidences sur sa vie, que par des
paroles
de civilité bienveillante sur mes livres. J’admir
conduite à tenir en conséquence, rien n’y avait manqué. Cependant ses
paroles
ne sentaient pas l’orgueil. C’est ainsi, pensais-
ur moi. Je m’amusai à l’inquiéter pour donner plus de prix aux bonnes
paroles
par lesquelles je devais finir : — N’êtes-vous pa
dans les élections précédentes. Nous avions à peine échangé quelques
paroles
, mon visiteur et moi — mon visiteur pour s’excuse
ture, par sa gravité douce, par l’accent particulier que prennent les
paroles
dans la bouche d’un homme de bien. Ayant à sortir
r un moment qu’on ne commît une lâcheté ! » Ailleurs, après quelques
paroles
de généreuse protestation contre l’épithète de cr
ce temps passé, je devinais à son air plutôt que je n’augurais de ses
paroles
, qu’il avait fait un pas de plus vers le but, et
te de plus. Cette joie du savant, tout intérieure, sans éclat et sans
paroles
, me faisait faire des comparaisons entre la condi
la cause première et l’affirmer. Il semblait surveiller sa pensée, sa
parole
et sa plume, soit pour ne pas se donner le change
ui, vieux, languissant, incapable de le détendre ni du bras, ni de la
parole
, ni de la plume, il faut que je le voie ravagé pa
dre du jour du général Ducrot aux troupes du champ d’Avor, ces belles
paroles
: « Le courage qui, dans un élan généreux, fait
re, il n’y a plus personne pour confesser en mourant la vérité de ces
paroles
. Le niveau de l’humanité a baissé. Guerre et paix
Marchant à petits pas, nous devisions de notre fin politique sans une
parole
de regret — je le dis pour sa noble mémoire comme
istinguer sa situation de la nôtre, il prit congé de nous. Au lieu de
paroles
, nous échangeâmes, Claude Bernard et moi, sur le
ère si je ne vous donne pas le bon conseil. Le jeune homme répéta les
paroles
de son frère en y enchérissant. Je ne laissai pas
it, se rétracta ; puis, se relevant aussitôt, il lança ses admirables
Paroles
d’un croyant, qui firent une sensation profonde.
t des idées claires et prenaient plaisir à suivre les exercices de la
parole
: la Chambre des pairs était, par définition même
Charte. Il mettait au service de son irréductible individualisme une
parole
incisive, nerveuse, volontiers insolente, dissolv
de développement qui saisissait les esprits ; et parfois son austère
parole
était illuminée de sobres images. Il ne remuait p
tait plus bel orateur, jamais son raisonnement n’a été plus serré, sa
parole
plus animée, que lorsqu’il allait superbement con
illant, sans originalité ni profondeur, et Berryer702, un avocat à la
parole
chaude, amplement déclamateur, et sincèrement élo
it du reste bien de l’habileté et de la finesse sous les éclats de sa
parole
. Sans s’être classé dans aucun parti, et siégeant
et théâtralement machinée, soutenait des combats fréquents contre la
parole
unie et savante de Montalembert. 3. Orateurs u
ur les contemporains l’idéal de l’orateur universitaire : il avait la
parole
vivante et brillante, la phrase ample et facile,
essant, solidement instruit, et qui a l’intelligence de son temps. Sa
parole
claire, nerveuse, chaude, s’adapte finement à l’é
nal que lui offrait Léon XII ; en 1832, Grégoire XVI le condamna. Les
Paroles
d’un croyant furent écrites en 1833, en quelques
i sur l’indifférence en matière de religion, 4 vol. in-8, 1817-1823 ;
Paroles
d’un croyant, 1834, in-8 ; Affaires de Rome, 1836
ches professionnels : un pareil tas d’immondices est au-dessous de la
parole
. Mais, dans le bataillon même des sauveteurs, un
aire ferma les yeux, terrifié par la belle lumière antisociale que la
Parole
venait de faire en lui et autour de lui ; il s’ex
t’inclines donc, pensée lâche, devant la justice des juges ; et leurs
paroles
, même quand plus rien de matériel ne les sanction
os de l’ange et transformé en ronron endormeur le rythme vivant de sa
parole
. Je ne vous pardonne point vos périphrases à long
s noble, des instruments fragiles mais nobles. Tout en secouant à vos
paroles
enthousiastes une tête sceptique, j’aime votre pe
nt que d’écrire ou d’agir, le classique apprend à penser, et geste ou
parole
lui semblent beaux qui expriment directement et c
volontiers à notre époque « son absence totale d’aristocratie ». Ses
paroles
pardonnent presque à la guerre d’autrefois et, au
et de toutes les organisations oppressives. Au lieu de délivrer d’une
parole
vaillante et juste l’Individu prisonnier apparent
ton pied te conduira au bonheur. Ne t’endors pas ! tu as le don de la
parole
, tu as de la jeunesse, tu sais conter un récit hé
radis, celui qui fait de la terre un paradis par l’enchantement de sa
parole
. Pendant les premières années, le poète vit se ré
oi y prenne un conseil, qu’il connaisse dorénavant la puissance de la
parole
, qu’il réfléchisse sur l’avis que lui donne un vi
nt mille pièces d’or qu’il lui devait, avec une robe d’honneur et des
paroles
d’excuse. Mais, comme pour le Tasse, ce tardif ho
n, et, regardant son vieux père avec tendresse, il lui dit ces belles
paroles
: Ô Roi ! pense à l’instabilité de la vie qui do
je me suis souvent mordu la lèvre à cause de toi. » Il y a une belle
parole
du Sage : « Ne parle pas d’hommes devant les femm
s l’Iran qui ait des épaules et des bras comme toi. En entendant ces
paroles
qui semblent sortir d’une âme amie, le cœur de So
eprise téméraire : Pendant bien des jours je leur ai donné de belles
paroles
, je leur ai donné l’espoir de tout obtenir ; car
l n’est pas menteur, et sur un point de déclaration aussi formelle sa
parole
compte. Un fait demeure bien constant : L’Hôpital
tent davantage qui commencent de plus bas lieu. On retrouve dans ces
paroles
et dans cette sollicitude de d’Aubigné le vieux c
’O, à la tête de plusieurs gentilshommes catholiques, vient porter la
parole
et sommer en quelque sorte Henri IV, en recueilla
s trois heures sont-elles évanouies, avec la révérence qu’on doit aux
paroles
d’un ami mourant ?… Il n’est pas possible que tou
que les Suisses venaient prêter leur serment mirent fin aux fâcheuses
paroles
, et Henri IV, coupant court à ceux qui hésitaient
avant tout d’être un peintre, et de ce don énergique et coloré de la
parole
par lequel elle est mise en vive communication av
favorables. Le mariage fut donc convenu et l’on échangea sa foi et sa
parole
. Mais il arriva que des affaires importantes obli
ure au capitan qu’il le servira dans son amour. Le capitan accepte sa
parole
. Il se donne à Pantalon pour envoyé par ses ennem
’Ortensia à Pantalon. Mais, satisfait de la fidélité de Flaminio à sa
parole
, il renonce à la jeune fille et la cède à son ami
mange une partie des provisions de Burattino. Ayant fini, il prend la
parole
, et attirant toute l’attention de Burattino qui l
s. Burattino, revenu de l’étourdissement que lui a causé leur flux de
paroles
, se met en devoir de manger, mais ne trouve plus
é que la plus chaste comédie italienne est cent fois plus dépravée de
paroles
et d’actions qu’aucune des nôtres. » Bornons-nous
oup ! Où vous transporte-t-il ? Quel est celui qui parle, et à qui la
parole
est-elle adressée ? Le mouvement suit le mouvemen
é, ils jettent follement leurs racines. Ces cailloux, qui prennent la
parole
, offrent de plus une sorte de personnification pr
les anciens l’excitaient à continuer (car ils étaient charmés de ses
paroles
), Ulysse s’enveloppait la tête de nouveau, et rec
our lui prouver qu’il est son père : Joseph n’a pas besoin de tant de
paroles
avec les fils de Jacob. Il les appelle auprès de
c. « Nestor, cet orateur des Pyliens, cette bouche éloquente dont les
paroles
étaient plus douces que le miel, se leva au milie
et la rendre propre à recevoir les dons précieux de Cérès, ainsi les
paroles
de Ruth, comme une pluie féconde, attendrirent le
ue je le crois de la plus grande importance, c’est le discrédit de la
parole
et la confusion du langage. Je préviens, au reste
u reste, qu’ici, comme dans toute la suite de cet écrit, je prends la
parole
dans le sens le plus général et le plus étendu. C
où l’imitation étend son domaine, où la pensée fait effort contre la
parole
fixée, la parole écrite ; où les sujets sont tiré
tend son domaine, où la pensée fait effort contre la parole fixée, la
parole
écrite ; où les sujets sont tirés des traditions
l’assemblée imposante devant laquelle il parlait, et l’autorité de sa
parole
, fortifiée par le caractère auguste dont il était
devenu comme le contemporain de ces textes sacrés qui se mêlent à ses
paroles
d’une manière à la fois si audacieuse et si natur
si son éducation, ses idées et ses actes, qui ne sont encore que des
paroles
et des déclarations brillantes de loyauté, ne bri
sont la négation explicite ; et non seulement il a cité en détail ces
paroles
, qui sont déjà des actes, mais il a prouvé qu’ave
é, à sa manière, le cordonnier Simon sur l’esprit du duc de Bordeaux.
Parole
effroyable, mais qui, pour celui qui l’a écrite,
e-même que Bonald constate cet état lamentable. Il cite (page 99) les
paroles
mélancoliques et familières que Pie IX prononça u
est allé de son royaume avant que son peuple ne l’en ait chassé… Les
paroles
du pontife ont été une prophétie. De telles plain
encore plus de mal que lui de la musique italienne. Voici ses propres
paroles
. corre per gli theatri… etc. c’est-à-dire. La mus
ets que celle des anciens. Au lieu d’imiter et d’exprimer le sens des
paroles
, elle ne sert qu’à l’énerver, qu’à l’anéantir. Au
eux qui ne sont point d’accord avec la raison. En effet, le chant des
paroles
doit imiter le langage naturel des passions humai
nt de que Roland Lassé a pris à la tête de plusieurs oeuvres dont les
paroles
sont latines, le surplus d’Orlandus Lassus , en l
▲