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1 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »
Chapitre XI I. Le Fils naturel. — II. Un Père prodigue. I. Le Fils naturel Quelques lign
nt quitte envers elle avec quelques cadeaux faits au jour de l’an. Ce père serait, comme on voit, un parrain médiocre ; c’es
moureux de mademoiselle Hermine Sternay, laquelle est la nièce de son père . Il demande sa main, mais c’est à ce tournant du
u’il est enfant naturel ; il lui révèle, en même temps, le nom de son père , Jacques court à ce père, qui s’excuse comme il p
il lui révèle, en même temps, le nom de son père, Jacques court à ce père , qui s’excuse comme il peut de ne l’avoir pas rec
ve et défensive à la fois, vis-à-vis de la loi qui le déshérite et du père qui l’a délaissé. Rien de moins pathétique, en so
dans le monde, les enfants de l’ombre et de l’inconnu. A défaut d’un père , il a eu une mère bonne et tendre. Il est né et i
enfin, sa vie en est à peine un instant troublée. Il aime la nièce du père qu’il a retrouvé, il en est aimé. La résistance d
il en est aimé. La résistance d’une grand-mère, jointe à celle de ce père indigne, ne fait qu’ajourner son mariage à une da
, en l’adoptant, de son titre de marquis et de son nom d’Orgebac. Son père , tout fier maintenant de ce fils qui peut le pous
si dédaigneusement l’autre année. Depuis ce bâtard antique auquel son père avait donné ironiquement pour patrimoine les rayo
ouages, sous la figure qui l’enveloppe. La première entrevue avec son père est un duel de deux logiciens s’escrimant du soph
oli à ce point dans l’âme d’un fils par les plus graves fautes de son père . De violents reproches entrecoupés d’accents émus
e obstinée. Il y a de la dérision dans la façon dont il apporte à son père le titre de comte qu’il a obtenu pour lui. Ce cra
rmettre de l’appeler son fils, quoiqu’il ne veuille pas le nommer son père . — « Oui, mon oncle », répond sèchement Jacques V
t celle du mépris irréconciliable d’un fils, naturel ou non, pour son père , tant pis pour celui qui la marque et qui la fait
rait plus tard, marquis d’Orgebac. Ces tripotages, qui font tomber le père de l’odieux dans le ridicule, n’intéressent guère
é dans le fini, et qui fait vraiment honneur à son peintre. II. Un Père prodigue Sous une tout autre forme et dans un
Sous une tout autre forme et dans un milieu différent, le sujet du Père prodigue est le même que celui du Fils naturel :
l’auteur l’ait voulu ou non, le fils qui s’institue accusateur de son père plaide si mal sa cause, qu’il la perd, comme dans
e, qu’il la perd, comme dans la pièce précédente. Cette fois même, le père gagne la sienne, et de haute main, aux yeux du pu
me et il s’arrête court. Il n’a pas l’incorrigible insouciance de son père , il est d’une génération qui calcule ; les mœurs
acte pose, de pied en cap, le brillant et séduisant personnage de ce père prodigue. Au second plan, apparaît aussi une anci
ns ce premier acte, est le dialogue de diplomatie domestique entre le père prodigue et son fils. Il s’agit, pour André, de f
que l’action s’engage véritablement. On se rappelle la situation. Le père prodigue, qui veut rentrer au bercail, songe, un
allait demander sa main. L’amour filial l’emporte, il a promis à son père de parler pour lui. Mais, dès sa première entrevu
bientôt d’un léger nuage. André trouve mauvais les présents dont son père accable sa femme ; il lui déplaît qu’en son absen
ue qu’elle lui a sifflé. A l’en croire, ce fils, serait jaloux de son père . Que, pour le mettre à l’épreuve, il lui parle d’
calomnie que lui prêter de pareilles horreurs. Quoi qu’il en soit, le père se redresse sous cette lâche insinuation qui l’en
l renverse la moralité de la situation. Ce fils qui vient ramener son père au devoir paraît le coupable ; le père, fourvoyé
Ce fils qui vient ramener son père au devoir paraît le coupable ; le père , fourvoyé chez une courtisane, reprend l’autorité
ariage, a séduit la femme, vient lui demander raison de l’offense. Le père prend pour lui la faute de son fils ; à son insu,
et contraint ; il s’agit de comptes à rendre, d’affaires à régler. Le père et le fils s’abordent et se parlent comme des étr
’impression que produit cette scène si touchante l’attendrissement du père qui va se battre tout à l’heure, à deux pas de là
ndré apprenant que le comte se bat à sa place, et la rentrée fêtée du père converti dans sa jeune famille. Tout cela compose
par la sympathie. André tombe en roture devant son noble et généreux père . Il y a du louche et de l’équivoque dans sa condu
près au même. Il sort légèrement dégradé de la terrible scène où son père lui parle de si haut et le met si bas. A partir d
2 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »
En l’attendant, la sœur douloureuse pleure au pied du tombeau de son père , la hache de son meurtre enfoncée au cœur. Ce tom
épulcre, les Anciens croyaient aussi y déposer l’âme. L’ancêtre ou le père continuait à vivre sous la terre, d’une existence
rier est révélé par sa voix. Alors le juste deuil des ancêtres et des pères pousse de toutes parts les enfants à la vengeance
, pour prendre ses ordres et l’avertir qu’il est prêt : — « Me voici, Père , je l’appelle, afin que tu m’entendes et que tu m
ucteur des morts, mais patron des entreprises voilées par la ruse. Le père et le dieu l’entendent : dans la nuit même qui a
épouse à l’époux aimé ? Jamais je n’oserai. Mais que dire alors à mon père  ? Qu’il doit rendre le mal pour le mal, comme c’e
sa pensée cachée et il y répond : — « Prie pour ceux qui aimèrent ton père … Pour toi et pour quiconque hait Égisthe… Souvien
dont elle est chargée se tordent dans sa bouche en imprécations. — «  Père , aie pitié de moi et d’Oreste, rends-nous notre m
rends-nous notre maison prise ! Qu’Oreste revienne ! Exauce-moi, mon père . Donne-moi de valoir beaucoup mieux que ma mère e
nnaît l’empreinte de ses pas. Il apparaît enfin, image vivante de son père , et des signes certains le font reconnaître : — «
toi qui as quatre parts dans mon cœur ! Car il me faut te nommer mon père , et c’est à toi que va l’amour que j’eus pour ma
est l’Oracle de Delphes qui lui enjoint de tuer les meurtriers de son père . Apollon l’a ordonné prêtre de ce sanglant sacrif
eur et blanchirait les poils de ma chair. Il prédisait encore que mon père darderait sur moi son œil flamboyant, du fond des
aînent au parricide, ravivent le meurtre, font saigner ses plaies. Le père est sommé d’aider ses enfants, harcelé de conjura
çants aiguillonnent le mort au fond du tombeau. — « Plût aux dieux, ô Père  ! que sous llion, tu fusses tombé frappé par une
rais une grande tombe sur le rivage d’au-delà des mers. » — « Mais, ô Père  ! ce n’est pas sous les murailles de Troie que tu
de loin. Ma tête ébranlée retentissait à chaque coup. » Les appels au père recommencent, pressants et perçants à fendre sa t
us tué ! » — « Souviens-toi du filet où ils t’ont fait mourir ! » — «  Père , ce ne sont point des chaînes d’airain qui t’ont
dans un traître voile. » — « N’es-tu donc pas irrité de ces outrages, Père  ! Ne redresseras-tu pas ta tête chérie ? » — « En
, sois victorieux à ton tour ! » — « Entends encore ce dernier cri, ô Père  ! Regarde tes deux petits assis sur ton tombeau.
vras, bien que tu sois mort. » — « Les enfants sauvent la renommée du père qui n’est plus, pareils au liège qui porte le ret
’ignore si je parle à ceux que cela concerne ; mais il importe que le père le sache » — Clytemnestre écoute, impassible. Que
tait l’hôte de Pélée — « Et je l’aimais dans mon cœur, autant que ton père , ô Achille semblable aux Dieux ! Et tu ne voulais
toi-même. » — « Crains les Érynnies d’une mère ! » — « Et celles d’un père , leur échapperai-je, si je ne le venge ? » — « Ma
onc ce serpent que j’ai conçu et que j’ai nourri ! » — « Tu as tué le père , tu mourras par le fils. » Et il l’entraîne dans
victimes étaient étendues ; la femme qui se dressait sur le corps du père gît terrassée aux pieds de son fils. Clytemnestre
ement tenu leur serment ». Il a retrouvé le linge de bain qui lia son père , et il secoue devant le peuple ce suaire homicide
justice en tuant ma mère, car elle s’était souillée du meurtre de mon père , et les dieux l’avaient prise en haine. » Mais il
3 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XI. Mme Marie-Alexandre Dumas. Les Dauphines littéraires »
urtant, comme l’autre, que la peine de naître, peut se transmettre de père en fils, — et même en fille, — et qu’en littératu
ns le vieux monde renouvelé qui se croit rajeuni ! Présentement, tout père célèbre qui a fils ou fille, — la différence est
lébrité. Le fils de Racine avait beau être un sot, relativement à son père , tout le monde, est-ce piété filiale ? aspire, po
curieux ?… Et s’il n’y avait que les enfants, ivres du mérite de leur père , qui crussent le continuer, on pardonnerait cette
ais souveraine raison, que vous êtes la progéniture de monsieur votre père , et que monsieur votre père s’appelle, par exempl
ous êtes la progéniture de monsieur votre père, et que monsieur votre père s’appelle, par exemple, Théophile Gautier ou Alex
st de se tailler ne fût-ce qu’un casaquin dans l’étoffe du nom de son père . Et je dis dans le nom de son père, et je dis bie
saquin dans l’étoffe du nom de son père. Et je dis dans le nom de son père , et je dis bien. Mme Marie-Alexandre Dumas s’appe
t les huissiers. Elle aurait pu même signer : « Marie-Alexandre Dumas père  », car M. Dumas a un fils. M. Alexandre Dumas a D
à Mme Marie-Alexandre Dumas de se mettre sous l’auvent du nom de son père , sous ce parasol de Runget-Sing… Elle a dédié son
on père, sous ce parasol de Runget-Sing… Elle a dédié son roman à son père . Elle l’a adressé à son père. Elle en a fait une
unget-Sing… Elle a dédié son roman à son père. Elle l’a adressé à son père . Elle en a fait une lettre à son père. Ah ! on di
on père. Elle l’a adressé à son père. Elle en a fait une lettre à son père . Ah ! on dit que le sentiment de la famille n’exi
lle est véritablement — et n’est que cela — Mme Marie-Alexandre Dumas père et Mme Marie-Alexandre Dumas fils, procédant égal
quitté son mari comme on ne le quitte guère dans les ouvrages de son père et de son frère, pour se jeter en pleines œuvres
om en religion, et qui n’oublie pas en public de prendre celui de son père , est Dumas et n’est que Dumas de pied en cap, dep
nts, elle saute par-dessus toutes les réserves dans les terres de son père et de son frère, et la voilà qui nous raconte, — 
ultère et de meurtre que, pendant qu’elle est au couvent à Passy, son père et son frère, ces forts arrangeurs, pourraient pl
4 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
u père de Mozart avec sa femme, de la femme avec le mari, et enfin du père avec son fils, et du fils avec son père, avec sa
mme avec le mari, et enfin du père avec son fils, et du fils avec son père , avec sa mère et avec sa sœur. Vous connaissez de
ore sans plumes, ouvrant leurs becs pour recevoir leur nourriture. Le père du plus grand génie qui ait jamais fait rendre au
ue ; il en avait de plus la passion. Le fils devait être le génie, le père était l’instinct ; c’est presque toujours ainsi q
création, c’est-à-dire à Dieu. L’amour que ce modèle des époux et des pères portait à sa femme, à son fils et à sa fille, dev
llait une providence à cette pauvre et sainte famille de l’art, et le père , sans cesse préoccupé du soin de la nourrir et de
te superstition qui vient des tendresses et des anxiétés du cœur d’un père ou d’une mère pour leurs enfants est sacrée comme
s son foyer domestique. C’était le caractère de cette piété tendre du père , de la mère et des enfants, dans la maison de Moz
es biographes, une inspiration musicale revêtue d’organes humains. Le père et la mère, qui s’en aperçurent les premiers, tom
uyau d’orgue. Tous les instruments de musique, également familiers au père et à la mère, étaient les seuls meubles épars sur
les murs. C’étaient les outils, les gagne-pain et les délassements du père . Ces instruments devinrent les premiers et les un
ne s’endormait qu’au son du clavecin, des violes ou du violon de son père . Quand il sortait de la maison, la main dans la m
l’orgue de la cathédrale ou des couvents de Salzbourg, touché par son père dans les cérémonies religieuses des fêtes cathédr
r son père dans les cérémonies religieuses des fêtes cathédrales. Son père le conduisait dès l’âge de deux ans avec lui chez
leurs caresses, profitait à son insu des enseignements répétés de son père à ses élèves. Les règles mêmes de la composition
n jour que l’enfant rentrait à la maison après un de ces concerts, le père , prenant son propre violon sur la table, s’amusa
iolon du serrurier est juste d’un demi-ton plus bas que le tien. » Le père , étonné du discernement exquis de l’oreille d’un
lemagne avant que le petit Wolfgang eût atteint sa septième année. Le père , sollicité par la misère et par la curiosité des
œur et des yeux les deux pèlerins de l’art et de la gloire. Mozart le père venait d’arriver à Vienne avec l’enfant. Lisez :
ps, notre Woferl se trémoussait si bel et si bien sur l’orgue que les Pères franciscains, qui venaient de se mettre à table a
it bien les musiciens ambulants. Mais que voulez-vous ! dit Mozart le père à son ami, il est pauvre. À Stuttgart ils ne parv
du prince ; ils écartent dédaigneusement les rivaux, même enfants. Le père et l’enfant descendent le Rhin sans plus de succè
, comblent de caresses l’enfant miraculeux. « Figurez-vous, écrit le père à son ami, l’étonnement de tout le monde ici quan
peut lire sans attendrissement ces pieuses superstitions d’un cœur de père et d’un cœur de mère vouant à l’autel d’un Dieu-e
tz par la petite vérole de son fils. « Te Deum laudamus ! s’écrie le père dans sa vingt-neuvième lettre à ses amis de Salzb
eur course vers la capitale de l’Autriche. « Le 19 janvier, écrit le père , nous avons été chez l’impératrice, où nous somme
ns ont donné leur note dans un cœur d’homme. « Sur ma vie ! écrit le père enthousiaste, sur mon honneur ! je ne puis dire a
s ce monde ! » Et l’avenir a ratifié cette prophétique conviction du père . « Pour convaincre le public de ce qu’il en est,
? » L’opéra est écrit. L’incrédulité et la jalousie l’attribuent au père  ; « mais les calomniateurs n’eurent pas le triomp
calomniateurs n’eurent pas le triomphe qu’ils en attendaient, dit le père . Je fis ouvrir au hasard, devant le public préven
, chère Nanerl ; quant à toi, je t’embrasse un million de fois. » Le père et l’enfant vont ainsi visitant, écrivant, chanta
il avait des lettres de recommandation, est naïvement racontée par le père à la mère. « Nous voici à Rome depuis le 11. À V
Scala, un opéra pour Milan. Ils reviennent à Rome au mois de juin. Le père raconte à sa femme, comme une nourrice, les soins
ement de toute la nuit. » Ces lettres sont pleines de ces minuties de père , de mère, de nourrice, qui se mêlent comme dans l
génie. La Providence, pour cet enfant unique, semblait avoir fait ce père , cette mère, cette sœur, uniques comme lui. On y
urrez vous représenter le compositeur Wolfgang assis au clavecin, son père en haut de la salle, dans une loge, et vous voudr
y ajoutant quelques Pater. » « Dieu soit loué ! écrit à son tour le père à sa femme le 29 décembre 1770 ; la première repr
ique dans une indigence que la gloire n’a pas encore adoucie. Puis le père , le fils et la fille Nanerl reviennent, en 1772,
qui accompagne sa fille et son fils à la cour de Bavière : le pauvre père , fixé par ses appointements de second violon et d
e toutes les espérances de la famille. La mère renvoie sa fille à son père et emmène son fils à Paris ; ils y passent deux a
armes dans la correspondance du fils et de la mère avec la sœur et le père . Ces quatre âmes à l’unisson pleurent, espèrent,
s des poètes et des musiciens heureux. Lisez au moins cette lettre du père , le lendemain du jour où il resta dans sa maison
re cœurs. La sœur Nanerl était déjà revenue à la maison auprès de son père . La mère et le fils allaient partir pour Paris.
est cette lettre admirable, véritable testament du cœur de Mozart le père , adressée comme une recommandation de l’âme à son
Dieu, devant sa femme et devant ce fils, l’examen de sa conscience de père pendant les tribulations de son existence. Nous n
te faire de reproche ; je sais que ta m’aimes non seulement comme ton père , mais comme ton ami le plus sûr et le plus fidèle
tout mon cœur ma paternelle bénédiction, et suis jusqu’à la mort ton père dévoué, ton ami le plus sûr. » Il n’y a pas de p
qu’à la mort ton père dévoué, ton ami le plus sûr. » Il n’y a pas de père qui puisse lire une telle lettre sans larmes ; il
a lisant, ne reconnaisse la Providence dans cette paternité divine du père et de la mère ici-bas. Hélas ! le pauvre jeune ar
. C’est l’histoire de tous les siècles. Lisez celle-ci : Le fils au père . « Paris, le 1er mai 1778. « Nous avons reçu vo
Paris, s’écrie-t-il en versant tous ces déboires dans le cœur de son père , s’il y avait un coin seulement où les gens eusse
bbé Bullinger de Salzbourg prépare la fatale nouvelle pour son pauvre père . La main de la religion lui paraît seule assez fo
’y avait personne auprès d’elle que moi, un de nos bons amis, que mon père connaît, M. Haine, et l’hôtesse. Il m’est impossi
ue de vous demander de préparer le plus doucement possible mon pauvre père à cette triste nouvelle. Je lui écris par ce même
donc, mon excellent ami, n’ayez d’autre souci que de me conserver mon père  ; encouragez-le ; qu’il ne se laisse point abattr
ue je n’aie pas à craindre un nouveau malheur. Conservez-moi mon cher père , ma sœur bien-aimée. Répondez-moi immédiatement,
jour est pris pour un concert d’où dépend son pain et le pain de son père , et le payement des funérailles de sa mère ; conc
riger lui-même l’orchestre ! Écoutez le récit fait le lendemain à son père . « Je priai Dieu d’y suffire, et voilà ! La symph
5 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524
elés rois du temps d’Ulysse, s’appelaient seigneurs de nos jours. Ces pères de famille, plutôt que ces souverains, étaient pe
ar honneur et par affection plus que par leurs pauvres salaires ; mon père , ma mère, mes sœurs, les occupations pastorales,
uelquefois iniquement pour les enfants, la transmission des terres de père en fils. Mon grand-père, chargé de jours, était t
x enfants, trois fils et trois filles. De cette nombreuse maison, mon père seul, quoique le dernier né, s’était marié. Chacu
et sa vie nouvelle de simple agriculteur cultivant le domaine de ses pères , il s’était retiré à jamais hors du monde dans ce
ale interdisait le bonheur d’avoir une famille, aimait tendrement mon père  ; il nous avait adoptés pour ses enfants. Nous qu
utomne dans sa belle demeure ; elle m’était destinée après lui. Notre père et notre mère nous y conduisaient tout petits pou
re de toutes les fidélités du cœur aux devoirs naturels : fidélité du père , dans Ulysse, à sa patrie et à sa famille ; fidél
, dans Pénélope, à son mari ; fidélité du fils, dans Télémaque, à son père  ; fidélité des serviteurs, dans Eumée, à son roi 
ttentifs, assis sur l’herbe à portée de la voix. L’attention de notre père et de notre oncle, éveillée par cette lecture, au
oi ou qu’une reine à cette histoire. « Vous-mêmes, mes enfants, votre père , votre oncle, l’un sous le nom d’Ulysse, l’autre
et du cœur de l’homme dans ce seul mot : la fumée de la maison de ses pères  ! Supposez que vous soyez égarés depuis des année
au cœur cette petite colonne bleuâtre sortant de la cheminée de votre père et de votre mère ? que ne verriez-vous pas des ye
ous pas des yeux de l’âme à travers cette fumée ? Vos berceaux, votre père , votre mère, vos oncles, vos tantes, vos nourrice
lace dans l’armoire luisante où sont rangées les lances d’Ulysse, son père . Il le conduit vers un siège qu’il recouvre d’un
 ? Ne vous semble-t-il pas que vous assistez à la réception que votre père ou votre oncle font à un de leurs voisins de dist
i brille entre les joncs, ces hirondelles qui y boivent au vol, votre père , votre oncle qui se reposent dans des attitudes p
gage Télémaque à équiper un vaisseau pour aller à la recherche de son père  ; comment, s’il n’a pas le bonheur de le retrouve
et trop triste de ses chants ; comment Télémaque, déjà rusé comme son père , feint de gourmander respectueusement sa mère, po
m’en serais rapportée à lui pour venger la femme et la maison de son père . » Les plus jeunes sœurs avaient les larmes aux y
oix de leur mère, ce qu’elles n’avaient pas bien compris d’abord. Mon père et son frère souriaient d’orgueil à ce tableau de
fond de son village ? Elle s’y repose dans la petite maison que votre père lui a achetée par tendresse pour moi. Euryclée, n
vieillit avec nous, et qui me remplacerait auprès de vous et de votre père si je venais à mourir avant elle ? N’est-ce pas e
et du chargement du navire ; vous croirez assister au départ de votre père et de moi quand nous quittons notre maison des ch
t Télémaque descend dans le vaste et haut cellier de la maison de son père , où étaient déposés les habits dans des coffres,
que la Providence envoie à notre foyer ? N’est-ce pas ainsi que votre père et votre oncle accueillent et retiennent ici les
es bœufs, ne croyez-vous pas voir, dit la lectrice aux enfants, votre père , quand le chef de l’écurie lui présente les rênes
s des larmes tombent des yeux de Télémaque en entendant parler de son père , et de ses deux mains, prenant son manteau de pou
ne pas contrister les autres du chagrin dont Dieu nous afflige. » Mon père , mon oncle applaudirent à cette explication du pa
pre il s’est caché le visage ! » La reconnaissance a lieu. « Né d’un père prudent, dit Ménélas au jeune homme, vous parlez
e leur naissance et au jour de leur mariage. » — « Remarquez, dit mon père , combien, dès ces temps reculés, être né d’une fa
nu dans l’espoir d’apprendre auprès de vous quelques nouvelles de mon père . Mes biens sont dissipés, mes champs fertiles son
ce que vous pensez comme le fils d’Ulysse : la maison ruinée de votre père et les collines de chèvres de son domaine vous so
s changé en trois mille ans ; l’amour du lieu natal et du toit de son père est toujours la passion et la vertu même du cœur
en fermant à demi le livre, le jour où l’on rapporta au château votre père , blessé à la chasse, d’un coup de fusil, par un c
soins que vous acquerrez une bonne renommée parmi les hommes ; votre père et votre mère s’en glorifieront avec joie. Dès qu
e illustre origine. Ainsi donc, dès demain matin, engagez votre noble père à faire préparer les mules et le char pour transp
la ville… » « Nausicaa, frappée de ce songe, se lève… Elle trouve son père et sa mère retirés dans l’intérieur de leur appar
filait une laine couleur pourpre au milieu de ses servantes… — « Mon père chéri, dit Nausicaa, ne me ferez-vous point la gr
st sur moi que ces soins reposent… Par pudeur elle ne parla pas à son père du doux mariage ; mais Alcinoüs, pénétrant toute
e à la campagne ? « Il est divin parce qu’il est fidèle, disait notre père . Les livres ne sont que des miroirs de paroles au
s nous éblouit. « Il y a donc bien longtemps, demandions-nous à notre père , que les hommes ont des palais ornés de colonnes
nous touche davantage. — Vous voyez donc bien, reprit-elle, que votre père avait raison de vous le dire : la beauté du récit
sied en face du héros et lui dit : Mangez ! » — « Il paraît, dit mon père en souriant et en regardant ma mère, que la cuisi
ger navire, débarque, lui-même inconnu, à Ithaque. Il monte comme son père à la bergerie d’Eumée. Les chiens, qui n’avaient
iant inconnu. Ulysse reprend sa forme héroïque ; la reconnaissance du père et du fils se fait au foyer du berger fidèle. « 
t du fils se fait au foyer du berger fidèle. « Télémaque, tenant son père embrassé, gémissait de tendresse, en répandant de
reprochez-vous quelquefois de pleurer de tendresse au retour de votre père ou de mes enfants, dit notre mère, quand vous voy
re ou de mes enfants, dit notre mère, quand vous voyez deux héros, le père et le fils, crier comme des aigles en s’embrassan
ui peut le remplir plus délicieusement que l’amour d’un fils pour son père , d’un père pour ses enfants, de l’épouse pour son
remplir plus délicieusement que l’amour d’un fils pour son père, d’un père pour ses enfants, de l’épouse pour son mari ? Si
. Tous ces déguisements, toutes ces vicissitudes, tous ces périls du père , du fils, de l’épouse, inspiraient de jour en jou
cette campagne éloignée de la ville… Ulysse, voulant éprouver si son père le reconnaîtra, se rend au verger ; il y trouve L
etc. » — « N’est-ce pas ainsi que vous avez surpris cent fois votre père et votre oncle, en costume de jardinier, autour d
6 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre V. Premiers aphorismes de Jésus. — Ses idées d’un Dieu Père et d’une religion pure  Premiers disciples. »
et eurent lieu ses premiers éclats 207. Il exerçait le métier de son père , qui était celui de charpentier 208. Ce n’était p
’expliquent de même par la passion qui l’attachait à la gloire de son Père , et lui inspirait une sorte de jalousie pour tout
ui ; il se sent avec Dieu, et il tire de son cœur ce qu’il dit de son Père . Il vit au sein de Dieu par une communication de
de la théologie scolastique que l’Évangile 213. Les spéculations des Pères grecs sur l’essence divine viennent d’un tout aut
ivine viennent d’un tout autre esprit. Dieu conçu immédiatement comme Père , voilà toute la théologie de Jésus. Et cela n’éta
ers pas, il s’envisagea avec Dieu dans la relation d’un fils avec son père . Là est son grand acte d’originalité ; en cela il
lui plaît, nous sauve quand il lui plaît. Le Dieu de Jésus est Notre Père . On l’entend en écoutant un souffle léger qui cri
re Père. On l’entend en écoutant un souffle léger qui crie en nous, «  Père  217. » Le Dieu de Jésus n’est pas le despote part
espect plein d’ironie, il fonde la consolation suprême, le recours au Père que chacun a dans le ciel, le vrai royaume de Die
mière pensée 222. La morale admirable qu’il tire de la notion du Dieu père n’est pas celle d’enthousiastes qui croient le mo
s premiers jours 224, jours chastes et sans mélange où la voix de son Père retentissait en son sein avec un timbre plus pur.
ardonnez, et on vous pardonnera 235. Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux 236. Donner vaut mieux
té était toujours le même : « … Pour que vous soyez les fils de votre Père céleste, qui fait lever son soleil sur les bons e
st-ce que cela ? Les païens le font bien. Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait 248. » Un culte pur, une reli
itation de Dieu 249, sur le rapport immédiat de la conscience avec le Père céleste, étaient la suite de ces principes. Jésus
ire au premier chef. Pourquoi des intermédiaires entre l’homme et son Père  ? Dieu ne voyant que le cœur, à quoi bon ces puri
ait ta droite, afin que ton aumône reste dans le secret, et alors ton Père , qui voit dans le secret, te la rendra 252. Et qu
veux prier, entre dans ton cabinet, et ayant fermé la porte, prie ton Père , qui est dans le secret ; et ton Père, qui voit d
ayant fermé la porte, prie ton Père, qui est dans le secret ; et ton Père , qui voit dans le secret, t’exaucera. Et, quand t
ens, qui s’imaginent devoir être exaucés à force de paroles. Dieu ton Père sait de quoi tu as besoin, avant que tu le lui de
n une prière, qu’il enseignait dès lors à ses disciples 255 : « Notre Père qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié ; que
Méchant 256. » Il insistait particulièrement sur cette pensée que le Père céleste sait mieux que nous ce qu’il nous faut, e
et le monde n’eût pas profité de l’immense supériorité morale que son Père lui avait départie. Jésus, fils de Sirach, et Hil
7 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »
rmain-des-Prés… Il avoit laissé dans sa cellule trois lettres pour le Père général, le Père prieur, et un religieux de ses a
l avoit laissé dans sa cellule trois lettres pour le Père général, le Père prieur, et un religieux de ses amis. » C’est une
plume. Mais lisons d’abord, nous raisonnerons après : « Mon Révérend Père , « Je ferai demain ce que je devrois avoir fait i
sois-je, il y a huit ans, d’entrer parmi vous ? et vous, mon Révérend Père , ou vos prédécesseurs, de quoi vous avisiez-vous
: voyons de quel côté est l’injustice. « Il est certain, mon Révérend Père , que je me suis conduit dans la Congrégation d’un
sposition de presque tous vos religieux. J’avois espéré, mon Révérend Père , que la grâce que vous m’aviez faite de m’appeler
près la même chose à Votre Révérence. Vous conviendrez, mon Révérend Père , que cela est piquant pour un honnête homme. Tout
vous jugeriez si je réussis dans ce style-là. Je compte, mon Révérend Père , que sans en venir à ces extrémités, qui ne feroi
on obtentà. J’ai l’honneur d’être, avec bien du respect, mon Révérend Père , votre très-humble et très-obéissant serviteur, P
dont il n’était précédemment sorti que par nécessité. « Mon Révérend Père , Comme mon changement ne regarde que l’enveloppe
ur moi quelque chose de leur ancienne amitié. Vous êtes, mon Révérend Père , un de ceux que je serois le plus ravi de voir da
ion y est déjà bien établie. J’ai toujours été persuadé, mon Révérend Père , qu’on ne risque rien à vous louer beaucoup, et q
r celle dont on nous menace à Paris. « Je vous souhaite, mon Révérend Père , une parfaite santé et beaucoup de contentement,
aye. J’ai l’honneur d’être avec toute l’estime possible, mon Révérend Père , votre très-humble et très-obéissant serviteur, «
oldat, fit profession dans la Congrégation de Saint-Maur en 1721. Son père , procureur du Roi à Hesdin, assista à sa professi
profession ; la veille, il lui avoit donné les avis salutaires qu’un père respectable pouvoit donner à un fils : il lui tin
vait eu une liaison amoureuse dans sa ville natale, et qu’un jour son père étant venu lui faire une scène chez sa maîtresse
ophique (20 thermidor an XI) ; il lui avait suffi de rappeler que le père de l’abbé Prevost n’était mort qu’en 1739, c’est-
note précédente, nous voyons que, loin que ce soit le fils qui tue le père , c’est le père qui menace de tuer son fils, dans
, nous voyons que, loin que ce soit le fils qui tue le père, c’est le père qui menace de tuer son fils, dans le cas où celui
8 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »
sans assez de feu et trop médiocrement pour Homère ; Saint-Victor, le père du nôtre, par une vive, légère et encore agréable
près sa mort, un chevalier romain. On aime à savoir que Térence a été père . On sait si peu de chose de ces Anciens ! attacho
uvre l’Andrienne. On est dans les préparatifs d’un festin ; Simon, le père de famille, et un père des plus indulgents, parle
t dans les préparatifs d’un festin ; Simon, le père de famille, et un père des plus indulgents, parle à Sosie, un affranchi,
pourquoi ce stratagème ? » — Pour le bien expliquer, il faut, dit le père , reprendre les choses dès l’origine. » Et ici com
ute une grâce. « Dès que mon fils fut sorti de l’enfance, dit le bon père à Sosie, il eut toute liberté de vivre à son gré 
toujours prêt à approuver, à abonder dans la pensée du maître. Et le père optimiste, même alors qu’il croit avoir à se plai
sans en abuser, mais sans excès. « Je m’en réjouissais fort », dit le père . —  « Vous aviez bien raison, répond Sosie, qui n
re l’amitié, la vérité fait des ennemis. » — « Cependant, poursuit le père , voilà bien trois ans de cela, arriva ici dans le
duire par des amis chez elle ; il y va de compagnie. Grande alarme du père , qui ne peut s’empêcher de se dire : Il en tient 
père, qui ne peut s’empêcher de se dire : Il en tient ! Mais non : le père a beau questionner le matin les petits esclaves q
rois à l’aimer à la fois). Mais Pamphile, le fils même, celui dont le père est si en peine, —  Pamphile ? — Il a soupé, payé
eine, —  Pamphile ? — Il a soupé, payé son écot ; rien de plus. Et le père , de jour en jour, d’admirer davantage son fils, e
uvernail de sa vie. — Joignez à cela que le jeune homme si cher à son père était en même temps agréable à tous ; chacun chan
sur la bonne réputation de ce jeune fils de famille, vient offrir au père de lui accorder sa fille unique avec une grosse d
ffrir au père de lui accorder sa fille unique avec une grosse dot. Le père enchanté s’empresse d’accepter ; parole est donné
il y avait même des moments où il mêlait ses larmes aux leurs. Et le père de s’attendrir sur ces marques de bon cœur et de
it aimée en effet ! Que ne ferait-il pas s’il m’avait perdu, moi, son père  ? » Bref, par égard et considération pour son fil
moi, son père ? » Bref, par égard et considération pour son fils, ce père complaisant veut se joindre lui-même au convoi et
nte ! et qui se montre plus affligée que toutes. Quelle est-elle ? Le père interroge les suivantes ; on lui répond : « C’est
aire de Sosie. Mais ce Dave lui-même, qui va éventer le stratagème du père , n’est coquin qu’à demi ; ce sont volontiers de b
9 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »
bien simples. Je suis né à Boulogne-sur-Mer le 23 décembre 1804. Mon père était de Moreuil en Picardie, mais il était venu
lle était enceinte de moi et mariée depuis moins d’un an, lorsque mon père mourut subitement d’une esquinancie3. Ma mère san
bitement d’une esquinancie3. Ma mère sans fortune, et une sœur de mon père , qui se réunit à elle, m’élevèrent. Je fis mes ét
est né le 2 nivôse an XIII (23 décembre 1804) à Boulogne-sur-Mer. Son père , contrôleur principal des droits réunis de l’arro
éleva le jeune enfant de concert avec une belle-sœur, une sœur de son père . « Quant à la question de savoir si Charles-Augus
eur, « Sainte-Beuve. » * J’ai différé jusqu’à présent de parler du père de M. Sainte-Beuve. Je vais le faire avec plus d’
t de la Somme, arrondissement de Montdidier), le 6 novembre 1752. Son père , Jean-François de Sainte-Beuve, y était contrôleu
s ne lui résistait pas : c’était encore un enfant. Sur l’ordre de son père , il monta sur la table et déclama, sans se trompe
este le fils de l’ex-conventionnel était capable des deux langues. Le père était émerveillé de son fils en l’écoutant, mais
me qui était déjà si instruit, et qui tremblait devant son redoutable père , devait être un jour le spirituel écrivain et réd
tion de complot à Paris sous cette même Restauration, où, lui dit son père , « ton avenir, avec mon nom, est désormais perdu
de l’enfance) avec M. Sainte-Beuve, qui la lui rappelait naguère. Son père , homme inflexible, avait de la tendresse pour l’o
blées autour de moi, en ce moment, les reliques de M. de Sainte-Beuve père . Ce sont, pour la plupart, des livres couverts de
la bibliothèque de son fils, aujourd’hui dispersée : on dirait que le père a transmis au fils, en mourant, tous ses goûts av
ait des notes24. En déchiffrant aujourd’hui cette écriture effacée du père , jetée à la hâte sur le premier chiffon venu, sur
é à ces vivacités de son esprit. Les livres qu’il avait gardés de son père sont sur tous sujets. M. de Sainte-Beuve père n’é
’il avait gardés de son père sont sur tous sujets. M. de Sainte-Beuve père n’était étranger à rien de ce qui se publiait et
t ; et le poète des Pensées d’août, qui a relu un jour les notes d’un père qu’il n’avait point connu et qui s’est servi, apr
près lui, du même exemplaire pour apprendre Virgile, a pu dire : Mon père ainsi sentait. Si, né dans sa mort même, Ma mémoi
PATIN. M. Sainte-Beuve a pu s’y peindre en y peignant tout entier son père . Avec intérêt vrai comme il interrogeait ! Homme
c beaucoup de soin par son fils, qui a écrit dessus Exemplaire de mon père , portant en tête un portrait gravé de Camille Des
t ainsi arrivé tout couvert de notes de la main de M. de Sainte-Beuve père . Ce sont des souvenirs et des portraits caractéri
e la vérité. — On s’est toujours piqué d’exactitude et de véracité de père en fils, et on les trouvait sans les chercher, pa
e : il avait sur leur compte la tradition orale28. Un portrait de son père , une miniature peinte en 1791 nous le représente
gne on aime à se moquer », disait quelquefois M. Sainte-Beuve. Et son père n’était pas uniquement de Boulogne : il était bie
de malice. — Je ne sais si le souvenir du fils me ferait préjuger du père . — Le costume est celui du temps : habit bleu, co
collet de l’habit bleu et sur l’épaule. S’il y a dans ce portrait du père de la ressemblance physique avec son fils (et on
is faire à un biographe m’oblige à dire un mot sur le nom même de mon père . Il s’appelait de Saint-Beuve et signait ainsi av
dressé son acte de décès (en 1804). Pour moi, né après la mort de mon père , j’ai trouvé ma mère s’appelant Mme Sainte-Beuve
acte de naissance à lui-même, deux mois et demi après la mort de son père , s’il a écrit en 1805 à M. le maire de Moreuil qu
antes, c’est qu’il avait besoin de faire constater le vrai nom de son père pour la régularisation d’un acte notarié (il s’ag
ars 1804, — déjà Napoléon perçait sous Bonaparte), M. de Sainte-Beuve père est bien positivement appelé citoyen Charles-Fran
mourut le 6 octobre 1804. Mais je ne crois pas en avoir fini avec le père de M. Sainte-Beuve, et je me réserve d’y revenir
e : je relève son nom sur le contrat de mariage de M. de Sainte-Beuve père , où il est mentionné comme absent de Boulogne (le
ître. — Nous savons aussi par M. Sainte-Beuve qu’après la mort de son père , une de ses tantes du côté paternel était venue s
velle, sur laquelle se trouvent écrits ces mots à la main : « Par mon père . » M. Sainte-Beuve n’avait jamais parlé de cela
mots manuscrits qui me feraient croire que cette brochure est de son père . C’est une espèce de satire ou conte à l’adresse
court poème, qui a le sel gai. Parmi les livres de M. de Sainte-Beuve père , qu’il avait bien lus et paraît-il) bien goûtés,
sur les papiers de ce temps-là, ayant appartenu à M. de Sainte-Beuve père . — Sur son contrat de mariage, qui est du 29 vent
vorites, avec un Atlas du même ouvrage, sur lequel M. de Sainte-Beuve père a attentivement étudié cette antique Géographie,
eph Chénier, président de la Convention nationale, M. de Sainte-Beuve père écrivait ce vers de la tragédie de Mahomet (acte 
e époque de terreur. — M. Sainte-Beuve disait quelquefois que, si son père eût pris parti sous la Révolution, il eût été pou
ainte-Beuve aimait à retrouver là encore son humeur dans celle de son père . Mais leur tempérament à tous deux était trop vir
une relation trop chevaleresque. — Et ce que toutes les mères et les pères aussi qui s’intéressent à la carrière d’un fils,
10 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431
magasins ; les amis du moyen âge y retrouveraient l’ouvrouère de nos pères en toute sa naïve simplicité. Ces salles basses,
esse, au blanc fichu, aux bras rouges, quitte son tricot, appelle son père ou sa mère qui vient et vous vend à vos souhaits,
a Bertellière, mère de Mme Grandet ; puis du vieux M. La Bertellière, père de la défunte ; et encore de Mme Gentillet, grand
lle était forcée de prendre sur ses heures de sommeil en trompant son père pour avoir de la lumière. Depuis longtemps l’avar
u, fils de son frère Victor Grandet, qui vient, sur le conseil de son père , passer quelques jours avec lui. « M. Charles Gr
se conduisait Charles Grandet. Quelques jours avant cette soirée, son père lui avait dit d’aller pour quelques mois chez son
ments aratoires dont se sert un jeune oisif pour labourer la vie. Son père lui ayant dit de voyager seul et modestement, il
mme, son cousin, contraste avec la vieille et vulgaire société de son père  ; elle inspire à la jeune personne un sentiment q
ec sa mère et Nanon, tous les moyens de déguiser la parcimonie de son père et la nudité de la maison. Ce sont là de ces jeux
cousin ? Demandez-lui du beurre, de la farine, du bois ; il est votre père , il peut vous en donner. Tenez, le voilà qui desc
, tout épouvantée en entendant trembler l’escalier sous le pas de son père . Elle éprouvait déjà les effets de cette profonde
première fois, elle eut dans le cœur de la terreur à l’aspect de son père , vit en lui le maître de son sort, et se crut cou
quelques pas vers la porte, elle se retourna brusquement, regarda son père en face et lui dit : « Je n’ai plus mon or. « —
plus. « — Tu te trompes, Eugénie. « — Non. « — Par la serpette de mon père  ! « Quand le tonnelier jurait ainsi, les plancher
Eugénie, quand votre mère sera couchée, vous descendrez. « — Oui, mon père . « Elle ne tarda pas à venir, après avoir rassuré
lle, lui dit Grandet, vous allez me dire où est votre trésor. « — Mon père , si vous me faites des présents dont je ne sois p
l’ongle de son pouce sous sa maîtresse dent. Vous méprisez donc votre père , vous n’avez donc pas confiance en lui, vous ne s
donc pas confiance en lui, vous ne savez donc pas ce que c’est qu’un père  ? S’il n’est pas tout pour vous, il n’est rien. O
il n’est pas tout pour vous, il n’est rien. Où est votre or ? « — Mon père , je vous aime et vous respecte, malgré votre colè
tte affaire doit être mauvaise, si vous ne pouvez pas la dire à votre père , mademoiselle Grandet. « — Elle est excellente, e
lle Grandet. « — Elle est excellente, et je ne puis pas la dire à mon père . « — Au moins, quand avez-vous donné votre or ? «
e votre fête, hein ? « Eugénie, devenue aussi rusée par amour que son père l’était par avarice, réitéra le même signe de têt
ut impassible. « A-t-on vu pareille fille ! Est-ce moi qui suis votre père  ? Si vous l’avez placé, vous en avez un reçu…. « 
graine, tu sais bien que je t’aime, et tu en abuses. Elle égorge son père  ! Pardieu, tu auras jeté notre fortune aux pieds
e ce va-nu-pieds qui a des bottes de maroquin. Par la serpette de mon père  ! je ne peux pas te déshériter, nom d’un tonneau 
donné ton or pour rien, au moins ? Voyons, dis.” Eugénie regarda son père , en lui jetant un regard ironique qui l’offensa.
gard ironique qui l’offensa. “Eugénie, vous êtes chez moi, chez votre père . Vous devez, pour y rester, vous soumettre à ses
N’est-ce pas, ceci est à Charles ? ” reprit le bonhomme. « — Oui, mon père , ce n’est pas à moi. Ce meuble est un dépôt sacré
ta, il a pris ta fortune, faut te rétablir ton petit trésor. « — Mon père  !…” « Le bonhomme voulut prendre son couteau pour
Grandet avait tiré son couteau et s’apprêtait à soulever l’or. « “Mon père , cria Eugénie en se jetant à genoux et marchant a
i pour arriver plus près du bonhomme et lever les mains vers lui, mon père , au nom de tous les saints et de la Vierge, au no
Christ, qui est mort sur la croix, au nom de votre salut éternel, mon père , au nom de ma vie, ne touchez pas à ceci ! Cette
egardais-tu, si c’est un dépôt ? Voir, c’est pis que toucher. « — Mon père , ne la détruisez pas, ou vous me déshonorez. Mon
oucher. « — Mon père, ne la détruisez pas, ou vous me déshonorez. Mon père , entendez-vous ? « — Monsieur, grâce ! dit la mèr
Mon père, entendez-vous ? « — Monsieur, grâce ! dit la mère. « — Mon père  ! ” cria Eugénie d’une voix si éclatante que Nano
id. « — Monsieur, monsieur, vous m’assassinez ! dit la mère. « — Mon père , si votre couteau entame seulement une parcelle d
Mme Grandet et sa fille se regardèrent étonnées. « “Reprenez-les, mon père  ; nous n’avons besoin que de votre tendresse. « 
.” » XI Mme Grandet expira de ce dernier coup. Eugénie et son père restèrent seuls dans la maison. Le père ne songea
dernier coup. Eugénie et son père restèrent seuls dans la maison. Le père ne songea qu’à se prémunir contre la fille ; il l
i, mettant tout un monde entre elle et lui. Cet amour, maudit par son père , lui avait presque coûté sa mère, et ne lui causa
es deux portraits suspendus à son lit, mais les bijoux rachetés à son père , étalés orgueilleusement sur une couche de ouate
il trouve une famille d’émigrés qui ramène une jeune personne dont le père , aimé de Charles X, peut leur promettre la faveur
ayon d’amour, expiant, pendant le reste de sa vie, la férocité de son père . Voilà l’avare ! bien autrement conçu que celui d
11 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
ce n’a pas été sans peine ; il continue d’attirer la foule. C’est un père qui vient de payer la dot de sa fille. Le sujet e
gauche, une fille aînée debout, appuyée sur le dos du fauteuil de son père . Le père assis dans le fauteuil de la maison. Dev
ne fille aînée debout, appuyée sur le dos du fauteuil de son père. Le père assis dans le fauteuil de la maison. Devant lui s
paysan de sa profession. C’est une belle figure. Il écoute ce que le père dit à son gendre. Le père est le seul qui parle.
C’est une belle figure. Il écoute ce que le père dit à son gendre. Le père est le seul qui parle. Le reste écoute, et se tai
ns la sœur aînée qui est appuyée debout sur le dos du fauteuil de son père , qu’elle crève de douleur et de jalousie, de ce q
lance sur les fiancés des regards curieux, chagrins et courroucés. Le père est un vieillard de soixante ans, en cheveux gris
fiancé, et elle n’eût pas été assez décente ; plus à sa mère ou à son père , et elle eût été fausse. Elle a le bras à demi pa
nages. Voilà un petit trait de poésie tout à fait ingénieux. C’est le père qui attache principalement les regards ; ensuite
avoir répété une même tête dans trois tableaux différents. La tête du père qui paye la dot est celle du père qui lit l’Ecrit
ois tableaux différents. La tête du père qui paye la dot est celle du père qui lit l’Ecriture sainte à ses enfants, et je cr
qué que ce tableau était composé de deux natures. Elle prétend que le père , le fiancé et le tabellion, sont bien des paysans
12 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — II. (Lettres écrites du donjon de Vincennes.) » pp. 29-50
exciter le sourire que l’émotion. Mais quand Mirabeau s’adresse à son père , à M. Le Noir, au ministre, ou quand il entretien
ommer les choses comme elles le méritent, un style à la Mirabeau. Son père et son oncle le bailli écrivaient sur ce pied-là.
hommes qui se vantaient d’être tout d’une pièce et sans jointure. Son père , qui l’a si bien connu, persécuté, maudit, haï, e
ien connu, persécuté, maudit, haï, et finalement salué et admiré, son père disait de lui : « il est bâti d’une autre argile
ntit. Dans l’admirable Mémoire ou Lettre justificative adressée à son père , le ton est tout oratoire et atteint par moments
ite et des circonstances qui peuvent atténuer ses torts : Voilà, mon père , dit-il en concluant, voilà l’ébauche de ce que j
et au-dessus de sa phrase. Après avoir tâché de faire vibrer chez son père la fibre noble et fière, il arrive au pathétique,
hommes, m’a éveillé de mes rêves. » Ailleurs, parlant non plus à son père , mais de son père, il dira par un genre d’image q
lé de mes rêves. » Ailleurs, parlant non plus à son père, mais de son père , il dira par un genre d’image qui rappelle les pr
ai parlé des accents pathétiques par lesquels il tâche d’émouvoir son père à la fin de son Mémoire ; mais on s’en ferait une
t peut-être la démence. Je ne puis soutenir un tel genre de vie ; mon père , je ne le puis. Souffrez que je voie le soleil, q
es entrailles ; d’avoir été pauvre et d’avoir su l’être ; d’avoir été père et d’avoir pleuré ; d’avoir été laborieux comme l
l arrive sans effort à l’ampleur et à la solennité des images. De son père , par exemple, il dira ·. « Avec un esprit très va
courte et fort digne lettre adressée au comte de Maurepas, ami de son père , et qui, à cette date, était de fait Premier mini
d’effet et d’une vigueur poignante, s’adressant à un vieillard : Mon père parle souvent d’un Dieu rémunérateur, et vous y c
croyez sans doute ; vous avancez dans une heureuse vieillesse, et mon père y touche. Eh bien ! monsieur le comte, puisse-t-e
’avaient peu à peu refroidi de cette ardeur de la guerre ; voyant son père d’ailleurs ne songer qu’à lui fermer toutes les c
rui et de tout ce qui circulait dans l’atmosphère d’alentour ; et son père , juge sévère, même lorsqu’il était radouci, est r
n’étant qu’un fantôme en bien comme en mal. On sent ici l’erreur du père en même temps que la force de son aveu. Toutes le
suivre les variations, les luttes, les contradictions violentes de ce père à la fois irrité, humilié, et, à de rares instant
par où celui-ci préludait à la gloire. Pourtant ce mot de gloire, le père implacable, vaincu dans ses derniers jours, a fin
erçu vraiment du génie. » Génie et gloire, voilà le dernier mot de ce père si longtemps impitoyable et inexpugnable : c’est
jamais la Féodalité. Mirabeau répondit à cette justice tardive de son père d’une manière touchante, en demandant, lui le pri
heure de la mort, d’être enterré à Argenteuil entre son aïeule et son père . Ne jugeons donc pas ces querelles de races et où
sujets. L’amant était encore tout vivant et tout délirant en lui ; le père était tout occupé de l’enfant qui venait de naîtr
13 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291
sorti, après combien d’efforts et d’années ? de dessous le nom de son père , que par sa fameuse Dame aux camélias, qui, roman
as toucher aux tragédies, est arrivé au bruit par le drame, comme son père … Cela parut naturel et presque juste… En fait de
t de cette balle, et le théâtre de ces derniers temps doit tant à son père , que ce théâtre semblait comme tenu de le faire r
n somme (j’ai presque l’air d’écrire une naïveté), que le fils de son père . C’est Dumas père, mais rapetissé, froidi, durci,
que l’air d’écrire une naïveté), que le fils de son père. C’est Dumas père , mais rapetissé, froidi, durci, réfléchi, contrac
i, ne jette rien par les fenêtres, et qui ramasserait même ce que son père y jette, si les facultés se ramassaient comme des
facultés se ramassaient comme des écus. Dumas fils est à monsieur son père ce que la recette est à la dépense, ce que Sully,
rincipes, de moralité littéraire, de philosophie supérieure, l’un, le père , fut l’inspiration, — non pas la divine, non ! ma
oulais, suivre longtemps cette comparaison et ces contrastes entre le père et le fils, le plus sage ouvrage de son père, qui
ces contrastes entre le père et le fils, le plus sage ouvrage de son père , qui peuvent dire tous deux plaisamment, l’un : «
s vieux que moi », et l’autre : « J’ai l’honneur de vous présenter un père bien jeune, et dont la jeunesse inconséquente don
ls ne l’a pas empêché cependant de rester parfaitement le fils de son père , même à propos de cette question du bâtard qui s’
s différences de tempérament et d’années qui séparent Alexandre Dumas père d’Alexandre Dumas fils. Où, en effet, Antony pous
14 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre IV. Le Père. — Priam. »
Chapitre IV. Le Père . — Priam. Du caractère de l’époux, passons à c
 IV. Le Père. — Priam. Du caractère de l’époux, passons à celui de père  ; considérons la paternité dans les deux position
………………………………… …… ποτὶ στὸμα χεῖρ ὀρέγεσται. « Souvenez-vous de votre père , ô Achille, semblable aux dieux ! il est courbé c
e revoir son fils de retour de Troie. Mais moi, le plus infortuné des pères , de tant de fils que je comptais dans la grande I
tez les dieux, ô Achille ! ayez pitié de moi ; souvenez-vous de votre père . Oh, combien je suis malheureux ! nul infortuné n
rrez que le second mot prononcé par l’infortuné monarque est celui de père , πατρὸς ; la seconde pensée, dans le même vers, e
dre que l’on pût offrir au fils de Pélée, après lui avoir rappelé son père , était sans doute l’âge de ce même père. Jusque-l
, après lui avoir rappelé son père, était sans doute l’âge de ce même père . Jusque-là, Priam n’a pas encore osé dire un mot
se confondant avec Pélée ; il force Achille à ne voir que son propre père dans un roi suppliant et malheureux. L’image du d
15 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63
descendus à Bergame, où leur famille subsiste encore aujourd’hui. Le père du poète s’appelait Bernardo Tasso, il était né e
t que les amours malheureux pour les princesses étaient un exemple de père en fils dans la maison des Tassi. X Attrist
laisir plus que pour la gloire, le poème chevaleresque d’Amadis, déjà père d’une fille au berceau, dont les traits rappelaie
t, en effet, Torquato Tasso ; peut-on s’étonner qu’un enfant d’un tel père et d’une telle mère, né et élevé dans un tel séjo
nserve la mère, qui est ici-bas mes seules délices. » Les prières du père , de la mère et de la tante furent exaucées ; l’en
de la naissance de Torquato fut le dernier jour de la félicité de son père . Il apportait avec lui le malheur avec la gloire
e-roi de Naples fut parrain de l’enfant ; à son retour de l’armée, le père emmena sa femme et ses enfants à Salerne où il ac
ent à la tendre sollicitude de la mère. Pendant ces années d’exil, le père , envoyé à Paris par le prince de Salerne, pour so
arraché de ses bras, obtint seul l’autorisation d’aller rejoindre son père à Rome ; il raconte lui-même, dans la strophe sui
heureux, je suivis comme Ascagne ou Camille, d’un pas chancelant, mon père errant sur la terre. » L’infortuné père, en rece
le, d’un pas chancelant, mon père errant sur la terre. » L’infortuné père , en recevant son fils Torquato à Rome et en achev
ion, entre les mains de ses ennemis, sans autre ami que son misérable père , pauvre, âgé, loin d’elle et disgracié de la fort
XII C’est dans cette tristesse de cœur et dans cette gêne de son père à Rome que Torquato, séparé de sa mère par la mor
nna, combien ce jeune homme sentait prématurément les malheurs de son père et de sa sœur. C’est pour cette sœur demeurée en
tel que le vôtre ; et sans cette assistance, Madame, mon pauvre vieux père mourra bientôt de désespoir, et vous perdrez en l
de se dégrader du rang où la nature nous fit naître. Mon pauvre vieux père n’a plus que nous deux, et, depuis que le sort lu
ur délivrer sa sœur de la tyrannie de ses oncles et pour soulager son père , ce pauvre père exhalait sa douleur de la perte d
œur de la tyrannie de ses oncles et pour soulager son père, ce pauvre père exhalait sa douleur de la perte de Porcia dans un
épourvues de secours dans le grenier d’un cardinal à Rome, étaient le père et la mère, comme dit Job, du poète futur de l’It
du duc d’Urbin, à la révision de son poème. Pendant ce doux loisir du père , le jeune Torquato continuait ses études à Bergam
fant comme son fils. Elle se refusait par tendresse à le rendre à son père , qui l’appelait près de lui à Pesaro. Plus tard,
l’appelait près de lui à Pesaro. Plus tard, Torquato y rejoignit son père . Le duc d’Urbin, charmé de la figure, du caractèr
s descentes qu’ils faisaient sur les côtes d’Italie. Les angoisses du père et du fils se calmèrent bientôt en apprenant que
études poétiques dont il avait pris l’habitude et l’exemple chez son père , rebuta le jeune homme. Il conçut, à Padoue, la p
idée d’un poème chevaleresque qui pût rivaliser avec l’Amadis de son père , et il écrivit en quelques mois le poème du palad
que chose de bon en moi, c’est de lui seul que j’ai tout reçu ! » Le père s’affligea d’abord, puis s’enorgueillit bientôt a
eines, il rougissait de polir des vers au lieu de tenir l’épée de ses pères  ; célébrer des exploits guerriers lui semblait as
Tasse en 1564. De Bologne, il se rendit à Mantoue pour rejoindre son père  ; mais, quand il arriva à la cour de Mantoue, son
rejoindre son père ; mais, quand il arriva à la cour de Mantoue, son père en était déjà reparti pour retourner à Rome. Torq
itable objet de sa passion. La nouvelle de la dernière maladie de son père l’arracha pour quelque temps aux séductions et au
mps à Ostie pour recevoir les adieux et les bénédictions de ce tendre père . Son héritage, dilapidé d’avance par des serviteu
remercié le duc de Mantoue de la protection qu’il avait donnée à son père , le Tasse se hâta de retourner à Ferrare pour ass
es in domo patris mei , il y a plusieurs places dans la maison de mon père  ; vous occupez une de ces places. Continuez, Mons
16 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ve de la mère qui l’accueille ou le repousse de son sein ; esclave du père qui brutalement a le droit de vie ou de mort sur
théorie de la famille : « Sitôt que le besoin que les enfants ont du père pour se conserver cesse, le lien naturel est diss
n naturel est dissous ; les enfants exempts de l’obéissance envers le père , le père exempt des soins qu’il devait aux enfant
est dissous ; les enfants exempts de l’obéissance envers le père, le père exempt des soins qu’il devait aux enfants, rentre
e sensation de la peine, du plaisir, ou des besoins physiques dans le père , dans la mère, dans l’enfant, blasphème qui donne
st soulagée du fruit détaché ! Ainsi la consanguinité du fils avec le père et la mère, consanguinité aussi mystérieuse dans
de mutualité, qui commande à l’homme mûr de rendre à sa mère et à son père les trésors de cœur qu’il en a reçus enfant ou je
s âmes dans la vie future, où la grande parenté humaine confondra les pères , les mères, les enfants dans la famille retrouvée
la de ce qu’un pareil législateur jette une dédaigneuse pitié sur son père , flétrisse sa bienfaitrice, corrompue par sa comm
ice des enfants abandonnés, pour les punir sans doute d’être nés d’un père aussi dénaturé que ce sophiste législateur ! V
les hommes, créatures de Dieu, elle est devoir envers Dieu lui-même, père et législateur. Et, parce qu’elle est devoir enve
été de la mère, ou à la mort, si la mère lui refuse la mamelle, si le père lui refuse la protection, la nourriture pour subs
que deviendrait-elle avec son enfant sur les bras, sans la société du père , que l’amour conjugal et que l’amour paternel att
ésintéressée à ces deux mêmes êtres dépendants de lui ? La mère et le père vieillis et infirmes par l’usure du temps, devenu
ime et douce société de la famille ? Voilà donc dans cette trinité du père , de la mère, de l’enfant, nécessaires les uns aux
stant dans l’esprit humain. On a pu proclamer tour à tour le règne du père de famille, le règne du chef de tribu, le règne d
e, de droit divin, de sociabilité absolue. Supposez, en effet, que le père en mourant emporte avec lui tout son droit de pro
it viagère dans le chef de cette société naturelle de la famille ; le père mort, que devient l’épouse, la veuve, la mère ? Q
e par la mémoire en action qu’on appelle tendresse des fils pour leur père et leur mère ; tout cela (et c’est tout l’homme,
étaires du socialisme, il ne resterait aux veuves, aux orphelins, aux pères et aux mères survivants qu’à adopter le suicide e
a nature, c’est la mort de l’espèce. « Je n’ai pas seulement créé les pères  », fait dire le sage persan au Créateur, « j’ai c
ls ; les lois doivent la garder plus jalousement encore que celle des pères , car ces possesseurs ne sont pas encore nés pour
patriarcal, souveraineté paternelle absolue, mais providentielle, du père , première image de la souveraineté paternelle de
ielle, du père, première image de la souveraineté paternelle de Dieu, père universel de toute race, admet partout le droit d
ité, ou le droit absolu de tester en faveur du favori, du benjamin du père  ; le père se continue dans celui que Dieu lui a e
droit absolu de tester en faveur du favori, du benjamin du père ; le père se continue dans celui que Dieu lui a envoyé le p
s aînés de ses enfants sur les puînés, ou les fils sur les filles. Le père de famille veut ainsi conserver, malgré la loi, l
urer, et que rien ne dure que ce qui est héréditaire. Cet instinct du père de famille, dans la démocratie même, prévaut sur
à l’individu : L’égalité du partage est ton droit ; la nature dit au père de famille : La conservation de la famille est to
égal à l’homme, et tous les enfants ont le même droit à l’héritage du père . Vérité ou sophisme, il n’y avait rien à répondre
égal au fils tendre, respectueux, obéissant, actif, premier sujet du père , premier serviteur de la maison, etc., etc. Or au
ux entre les enfants. L’égalité de parts dans l’héritage des biens du père est donc un sophisme devant la nature ; aussi l’i
e et de la vérité ; elle a modifié sa loi d’hérédité en concédant aux pères , dans leur testament, le droit de privilégier dan
omme, ton semblable, a les mêmes droits moraux que toi devant le même père , qui est Dieu, et devant la même mère, qui est la
17 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
de la méthode de Descartes, et qu’il n’en eût senti l’influence. Son père , savant de mérite, s’était mêlé personnellement a
était-elle encore à trouver ? Ne disait-on pas, dans la maison de son père , que Dieu lui-même l’avait directement annoncée a
suites, Pascal accomplissait à son insu une menace prophétique de son père . Il avait eu pour contradicteurs, dans ses travau
araître un traité où Pascal était attaqué jusqu’à l’injure. Pascal le père en écrivit de vifs reproches à ce jésuite, et c’e
reproches à ce jésuite, et c’est dans cette lettre qu’il lui dit, en père du futur auteur des Provinciales : « Vous vous êt
ls on a judicieusement comparé les Provinciales. La fiction de ce bon père jésuite qui, dans six des Provinciales 49, sert s
Platon, combien l’imitation est plus originale que le modèle ! Le bon père jésuite qui trahit sa société sans le savoir, qui
’un joue l’autre, la malice de l’homme aux scrupules et la naïveté du père , l’inattendu des incidents, un art infini poulies
un moment. Le premier article sur lequel le consultant entreprend le père , c’est le jeûne, qu’il a, lui dit-il, de la peine
ère, c’est le jeûne, qu’il a, lui dit-il, de la peine à supporter. Le père l’exhorte à se faire violence. L’interlocuteur co
rte à se faire violence. L’interlocuteur continuant à se plaindre, le père , après y avoir songé, lui demande s’il n’a pas qu
rmir salis souper. « Oui, dit celui-ci. — J’en suis bien aise, dit le père , allez, vous n’êtes point obligé de jeûner. » Et
té d’une discussion, le piquant d’une scène de comédie. La candeur du père ajoute à l’énormité de la morale qu’il professe ;
ne occasion d’en tirer parti. Tantôt il joue si bien l’étonné, que le père , prenant ses exclamations pour des cris d’adhésio
ntôt il feint l’indignation, pour rendre plus fortes les apologies du père  ; tantôt il loue, comme sagesse, l’odieuse compla
sagesse, l’odieuse complaisance de certaines maximes, pour exciter le père à en citer d’autres qui vont encore plus loin. Un
ui fait un tort de certains cas auxquels elle n’a point pourvu. Et le père de le prendre comme un bon conseil, et de se prom
es jésuites qui, devant le Châtelet, se défendait par les maximes des pères d’avoir volé leur vaisselle, l’interlocuteur fait
pères d’avoir volé leur vaisselle, l’interlocuteur fait remarquer au père que c’est peu d’avoir mis les gens en assurance à
peine d’être exclus des sacrements. — Il y faudra songer, reprend le père  : cela n’est pas à négliger. Je le proposerai à n
reprend le père : cela n’est pas à négliger. Je le proposerai à notre père provincial. » Ailleurs le père, excité par la co
à négliger. Je le proposerai à notre père provincial. » Ailleurs le père , excité par la condescendance narquoise de l’inte
et comme celui-ci n’en témoigne que de l’étonnement : « Quoi, dit le père , vous dites simplement que cela vous étonne ! » E
laisante dont l’interlocuteur s’en corrige aggrave les confidences du père  : « Je ne m’expliquais pas assez, mon père. Je ti
aggrave les confidences du père : « Je ne m’expliquais pas assez, mon père . Je tiendrais la chose impossible, si, après ce q
re. Je tiendrais la chose impossible, si, après ce que j’ai vu de vos pères , je ne savais pas qu’ils peuvent faire facilement
, l’interlocuteur se montre impatient d’en savoir plus ; il excite le père , qui voudrait bien garder quelque chose du secret
l’interlocuteur affecte d’être troublé de l’excès des propositions du père  : « Je vois, dit-il, que par là tout sera permis 
it-il, que par là tout sera permis ; rien n’en échappera. » A quoi le père répond : « Vous allez toujours d’une extrémité à
qui laisse du doute à l’interlocuteur : « Vous me faites tort, dit le père  ; je n’avance rien que je ne prouve. » Et il accu
Enfin, à certains endroits, l’interlocuteur se fâche tout de bon. Le père ne se fâche pas moins. Pour peu qu’on le pousse,
ns la diversité des tours qu’emploie Pascal, pour se décharger sur le père jésuite de ce qu’il y a de plus dur, dans l’accus
parti, s’il peut être vrai avec lui-même, se reconnaîtra dans le bon père jésuite ; s’il ne s’y voit pas, il y verra du moi
son contradicteur du côté opposé. Pour quelques-uns d’entre nous, ce père pourrait bien être une ancienne connaissance. Je
ut à coup de la raillerie déguisée à l’attaque ouverte, et prenant le père à partie sur la maxime qui dispense d’aimer Dieu,
la grâce de Dieu, ni du bien ni de l’autorité de personne. Ainsi, mes pères , j’échappe à toutes vos prises. » Pascal ne quit
18 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232
’une famille bourgeoise et artiste de la Toscane, naquit en 1500. Mon père , dit-il, prit le même état d’architecte que le si
n bon architecte doit savoir bien dessiner, et un peu de musique, mon père apprit l’un et l’autre, et surtout à jouer de la
cause de l’amitié qui régnait entre les deux familles. Les deux vieux pères parlèrent d’abord du mariage, ensuite de la dot.
t qui les écoutait, arriva à l’improviste, et s’écria : Ah ! mon cher père , c’est Élisabeth que j’aime, et non sa dot ! Malh
peu vif ; mais, fort peu de jours après, il consentit au mariage. Mon père et ma mère s’aimèrent du plus saint amour pendant
ns. Depuis, elle devint grosse d’une fille, à laquelle la mère de mon père donna son nom de Rose. Deux ans après, ma mère de
eloppé dans du beau linge bien blanc, alla tout doucement trouver mon père , et lui dit : Je vous apporte un présent que vous
et lui dit : Je vous apporte un présent que vous n’attendez pas. Mon père , qui était philosophe, lui répondit : Je prends a
à cet enfant ? Qu’il soit Bienvenu, ce fut son prénom. III Son père , qui, indépendant de son état d’architecte, était
sans qui travaillaient en laine ou en soie ; ce qui fut cause que mon père ne dédaigna point d’être leur confrère. Son plus
je le voulais, je serais dans cet art le premier homme du monde. Mon père , comme je l’ai déjà dit, était un grand serviteur
agnifique Pierre Soderini étant mis à la tête du gouvernement, et mon père étant à son service en qualité de flûteur, il emp
souvent à me faire babiller, me donnait des bonbons, et disait à mon père  : Maître Jean, ne négligez pas de lui donner vos
lorence. Le cardinal, qui fut depuis Léon X, fit mille caresses à mon père . Quelques jours après, arriva la nouvelle de la m
ant allé à Rome, fut élu pape, contre l’attente de tout le monde. Mon père fut appelé auprès de lui, mais il refusa de s’y r
culpture par la ciselure, le plaça bientôt après chez un charbonnier, père du fameux statuaire Bandinello. Mécontent de cet
e. « Cependant, dit-il, je ne manquai pas de me rendre agréable à mon père , en jouant pour lui tantôt de la flûte, tantôt du
l’armée, il alla chercher fortune à Sienne chez un ancien ami de son père , M. Custeri ; le cardinal de Médicis, depuis Clém
Cavaletti. Son bannissement expiré, il revint à Florence et chez son père , désolé de son abandon de la flûte. Il finit cepe
de la flûte. Il finit cependant par le fléchir, et put obtenir de son père qu’on le laisserait aller dessiner chez un fameux
un fameux bijoutier, Henri Pierino. — Et moi aussi, lui dit son vieux père en le conduisant chez Pierino ; « Moi aussi, me
ux père en le conduisant chez Pierino ; « Moi aussi, me répondit mon père , j’ai été un bon dessinateur ; mais pour l’amour
j’ai été un bon dessinateur ; mais pour l’amour de moi, qui suis ton père , qui t’ai mis au monde, qui t’ai nourri, élevé da
t ses enfants. Songeant au chagrin que ma fuite pourrait causer à mon père , je lui écrivis que j’étais placé chez un homme d
air ne m’a pas trompé, et j’en suis convaincu par la lettre de votre père , qui me paraît un bien honnête homme. Ainsi regar
ulus me mettre en état d’en faire encore de plus beaux. Cependant mon père m’écrivait des lettres à me fendre le cœur ; il m
mauvais air de Pise m’avait donné la fièvre, je l’y accompagnai. Mon père ne cessait de le prier de ne point me ramener à P
t, je n’en serais pas plus malade. J’en jouai si parfaitement que mon père , arrivant à l’improviste, me bénit mille fois, m’
nuit ni jour. Sa maison était remplie de belles études faites par son père , et de plusieurs livres de dessins d’après l’anti
eri, me donna une grande réputation ; et comme la fureur qu’avait mon père de me faire jouer de la flûte m’avait mis en colè
porta quelque profit à Rome. Une partie de mon gain fut envoyée à mon père , et l’autre me servit à vivre libre, pour pouvoir
coup d’argent avec Arsago, et j’en envoyais toujours une partie à mon père . Au bout de deux ans, je retournai à Florence à s
vinités. Il avait une sœur nommée Faustine, aussi belle que lui. Leur père , qui, je crois, aurait voulu me faire son gendre,
e contenter, tant pour mon propre plaisir que pour tenir parole à mon père . Nous nous y préparâmes huit jours à l’avance ; e
ontrariait infiniment mon goût pour mon métier. La nuit suivante, mon père m’apparut en songe ; il me disait avec des larmes
a musique du pape ! et il me semblait que je lui répondais : Mon cher père , cela m’est impossible. Alors il prit une figure
dans les musiciens de Sa Sainteté. Depuis, j’écrivis mon songe à mon père , qui faillit en mourir de joie, et qui, quelque t
de Cellini est attendrie par un de ces retours de cœur vers son vieux père , qui montrent en lui une tendresse égale à sa fou
evint à Florence la bourse pleine, avec un bon cheval et un page. Son père faillit mourir de joie de le revoir sauvé, riche
père faillit mourir de joie de le revoir sauvé, riche et puissant. Le père et deux de ses sœurs l’engageaient à aller à Mant
climat de Mantoue le dégoûta de ce séjour, il revint à Florence. Son père était mort de la peste ; il ne retrouve que sa sœ
, me servirent pour aller porter du secours à mon vieux et malheureux père . — Ton père était un fort honnête homme, reprit l
nt pour aller porter du secours à mon vieux et malheureux père. — Ton père était un fort honnête homme, reprit le pape, et t
né depuis par ses ordres, pour le punir de son ingratitude envers son père et son bienfaiteur, se déclara contre Benvenuto e
19 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
parlerons d’abord de la première de ces deux éducations. Les premiers pères furent à la fois les sages, les prêtres et les ro
’est dans le caractère de Polyphème que Platon reconnaît les premiers pères de famille67. — Remarquons seulement ici que les
t plus heureuses que celle qu’imagina Platon, toutes les fois que les pères de famille n’enseigneront à leurs enfants que la
ar l’effet des terreurs religieuses, de la dureté du gouvernement des pères de famille, et des ablutions sacrées, les fils pe
ce économique fut réalisée dès l’origine, savoir : qu’il faut que les pères , par leur travail et leur industrie, laissent à l
chaque maison était appelé lar ; d’où focus laris. C’était là que le père de famille sacrifiait aux dieux de la maison, de
bles, de parricidio) ; comme parle l’Histoire sainte, le Dieu de nos pères , le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob . De là enc
x, c’était l’usage à Florence, qu’au commencement de chaque année, le père de famille assis à son foyer près d’un tronc d’ar
ers peuples barbares ; et nous savons que chez les anciens Romains le père de famille avait droit de vie et de mort sur ses
des fiefs, comme nous le verrons plus au long.   Sous le nom seul du père de famille étaient compris tous ses fils, tous se
nnus, par un effet de l’isolement naturel des premiers hommes. Chaque père de famille s’occupait uniquement de ses affaires,
abri pendant leur sommeil ; dans cette égalité naturelle où tous les pères étaient souverains de leur famille, on ne peut co
20 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
et pour la femme. L’esprit chez tous les deux était héréditaire : le père de M. de Girardin était l’excentricité transcenda
f le talent, qui est neuf et immense. Mais celui qui n’a pas connu le père ne peut pas comprendre le fils. Il lui fallait, p
ts de la jeunesse de mon frère. » Mme de Surville parle ainsi de son père  : « Mon père, né en Languedoc en 1746, était avo
sse de mon frère. » Mme de Surville parle ainsi de son père : « Mon père , né en Languedoc en 1746, était avocat au conseil
vres de l’armée. « Ainsi jeté dans l’administration de la guerre, mon père y resta, et il était chargé des subsistances de l
un de ses chefs, en même temps directeur des hôpitaux de Paris. « Mon père vécut dix-neuf ans à Tours, où il acheta une mais
it de manquer de temps pour bien remplir ces triples fonctions. « Mon père tenait à la fois de Montaigne, de Rabelais et de
Hoffmann en eût fait un personnage de ses créations fantastiques. Mon père se moquait souvent des hommes, qu’il accusait de
amment lorsque les soldats l’encombrèrent en revenant d’Espagne : mon père s’installait alors dans l’hôpital, et, oubliant s
s grandes énormités que l’on pût commettre contre sa santé (selon mon père ). « — Eh bien ! reprit-il sans s’émouvoir, cet ho
oilà tout !… « Quand Honoré fut d’âge à comprendre et à apprécier son père , c’était un beau vieillard, fort énergique encore
es espérances terrestres par celles du ciel. « Ceux qui ont connu mon père et ma mère attesteront la fidélité de ces esquiss
originalité, la mémoire, l’esprit d’observation et le jugement de son père , l’imagination, l’activité de sa mère, de tous le
e dès qu’elle fut veuve, les émoluments et les rentes viagères de mon père composaient une grande existence à notre famille.
rité envers nous pour neutraliser les effets de l’indulgence de notre père et de notre aïeule. Cette sévérité comprima les t
ima les tendres expansions d’Honoré, à qui l’âge et la gravité de son père inspiraient aussi la réserve. Cet état de choses
par sa paresse et son étourderie, il fut renvoyé sans espoir chez son père . Sa mère s’en chargea. Elle lui fit faire dans ce
t religieux ; la mémoire des enfants n’est qu’image. Il redoutait son père comme un implacable censeur étranger à ses impres
vingt et un ans, il avait terminé son droit et passé ses examens. Mon père lui confia les projets qu’il avait pour son aveni
fortune ; mais la fortune était alors le moindre de ses soucis. « Mon père avait protégé jadis un homme qu’il avait retrouvé
, reconnaissant et pour rendre au fils le service qu’il avait reçu du père , offrait de prendre Honoré dans son étude et de l
de la lui laisser après quelques années de stage ; la caution de mon père pour une partie de la charge, un beau mariage, de
élation ; il déclara nettement ses désirs, et ce fut au tour de notre père d’être stupéfait. « Une vive discussion suivit. H
gards, ses paroles, son accent, révélaient une telle vocation que mon père lui accorda deux ans pour faire ses preuves de ta
e notariat, rancune qui perce dans quelques-unes de ses œuvres. « Mon père ne céda pas, toutefois, aux désirs d’Honoré sans
es malheureuses par une semblable condescendance ! Aussi celle de mon père envers son fils fut-elle traitée de faiblesse et
étoffe d’un homme de génie ? Tous en doutaient… « Qu’eût-on dit à mon père , s’il eût mis ses amis dans la confidence des off
avec votre protection, il arriverait promptement à se suffire. « Mon père jugeait alors son fils autrement que cet intime,
umaine ! « Pour laquelle de ces œuvres lui faut-il le Tacite de notre père , dont l’édition manque dans la bibliothèque de l’
t de sa troisième lettre.   « “Il me faut absolument le Tacite de mon père  ; il n’en a pas besoin, maintenant qu’il est dans
besoin, maintenant qu’il est dans la Chine ou dans la Bible !…” « Mon père , enthousiasmé des Chinois (peut-être à cause de l
ur de Tours, chargé jadis d’ajuster à la taille du fils les habits du père , et qui ne s’acquittait pas de ce travail à la sa
donné les explications nécessaires pour la rendre intelligible. « Mon père , pour épargner à son fils des froissements d’amou
santé de l’homme ! Or donc, comme Honoré ne peut se montrer chez son père , pourquoi n’irait-il pas chez le bon M. de Viller
’au travail ! « “J’entends le souffle de la déesse.” » XII Son père alors avait perdu son emploi officiel ; il n’avai
! « Des fêtes !… c’est une triste litanie que j’ai à t’envoyer. « Mon père , en revenant du mariage de Laurence (il avait été
e mal plus grand qu’il n’est, heureusement ! Le calme apparent de mon père me faisait peine, j’aurais préféré des plaintes,
a justification de point en point, comme le mémoire de Mirabeau à son père , et je m’enflammais déjà à ce travail ; mais je r
sœur ; si tu me donnais cette idée, j’en perdrais la cervelle. Si mon père était malade, tu m’avertirais, n’est-ce pas ? Tu
21 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »
le fils, le royal héritier de tant de sceptres, ou directement par le père même dès qu’il se flatte d’avoir action et prise
e dire non à tout ce que dépensaient et prodiguaient son aïeul et son père . Tout en parlant, il bégayait, et on ne lui coupa
t-il avec sanglots et en s’attendrissant sur lui-même, seul ici, sans père ni mère, l’aïeul étant en Allemagne et mon père à
-même, seul ici, sans père ni mère, l’aïeul étant en Allemagne et mon père à Monzon ! » Ce n’était pas de sensibilité qu’éta
l : car il ne pouvait souffrir de rester longtemps en présence de son père ni de son aïeul, le bonnet à la main. Il est colè
e que des ouvrages qui s’y rapportent. Si quelqu’un des sujets de son père va lui faire de ces protestations dont on use ord
sa de soins et de zèle ; à cette époque, il est bien clair que ni son père ni personne dans l’État ne désespérait encore du
t d’illusion que la conduite de don Carlos vint derechef affliger son père , et lui mettre au cœur une de ces épines que les
ef affliger son père, et lui mettre au cœur une de ces épines que les pères ambitieux ressentent peut-être encore plus viveme
use l’avait touché. Jamais prince d’ailleurs ne ressembla moins à son père . M. Gachard, instituant le contraste et l’antithè
llèrent vite. Philippe II, il faut le dire, s’il cessa bientôt d’être père dans sa manière de juger son fils, ne cessa pas u
 ? On ne peut rien conclure de ces demi-mots mystérieux, sinon que le père et le fils étaient mal ensemble. Don Carlos espér
le père et le fils étaient mal ensemble. Don Carlos espérait que son père irait à Bruxelles, et il comptait bien l’y accomp
faction de tous, l’allocution suivante : « Vous devez savoir que mon père a le dessein d’aller en Flandre et que j’entends
vec lui. Aux dernières cortès, vous eûtes la témérité de supplier mon père qu’il me mariât avec la princesse ma tante. Je tr
ui ne vous regarde pas, et je ne sais pourquoi vous prétendez que mon père me marie plutôt avec l’une qu’avec l’autre. Je ne
vînt maintenant de commettre une nouvelle témérité, en suppliant mon père de me laisser en Espagne. Je vous engage à ne pas
on laissât l’héritier de la monarchie s’insurger au dehors contre son père et contre l’État. Remarquez qu’au moment même où
lui arracha l’aveu que cet ennemi mortel qu’il haïssait, c’était son père . On en informa aussitôt Philippe II. Le roi, qui
un mot, c’est le roi qui fait justice sur don Carlos, ce n’est pas le père . La lettre autographe du roi au pape, qu’on croya
x qui en furent témoins. Il avait vingt-trois ans et seize jours. Son père fut jusqu’au bout inflexible, et refusa de le voi
refusa de le voir. La vérité, pour qui sent et réfléchit, est que ce père dur et farouche, quoique ayant eu raison au fond
22 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »
er de Paul Forestier, un jeune peintre, fils d’un vieux sculpteur. Le père a un maître, l’art ; le fils a une maîtresse, mad
e sur l’échelle du songe de Jacob. Au lieu de Léa, il voit entrer son père , Michel Forestier. C’est une digne et grave figur
une étrangère allait usurper, dans la maison, la place maternelle. Le père a cédé ; il s’est résigné au veuvage ; il a fait
aujourd’hui le prêtre. Une scène gravement touchante est celle où le père sermonne son fils, sans le confesser. Il ignore l
arle mariage, et elle répond aussitôt par le nom de Paul. L’espoir du père est le rêve de la jeune fille ; Forestier secoue
nnemie qui menace ce bonheur rêvé. L’ennemie, la voici. Tandis que le père , resté seul, retouche un grand tableau de son Fil
étonné et triste sort, à sa voix, du paravent que forme la toile. Le père se trouve en face de la maîtresse de son fils ! C
sue. La jeune femme défend d’abord courageusement son amour ; mais le père , en lui racontant l’immolation qu’il a faite à so
revoir Paul. Si, comme elle croit, sa passion survit à l’absence, le père la rappellera près de lui : si, au contraire, Pau
sions n’obéissent pas, comme de petites filles, à la remontrance d’un père ou d’un oncle. D’un acte à l’autre, cinq mois ont
sé : nous retrouvons Paul Forestier crayonnant, sous le regard de son père , le portrait de Camille devenue sa femme. Il semb
grammes qui sentent la fumée d’un amour éteint. Pourtant, lorsque son père lui vante son bonheur, il en parle d’un ton si tr
ires méprisants qu’il conte l’équipée de son ancienne maîtresse à son père . Mais à une oreille plus fine, ce rire, âcre comm
me d’une prison. Léa se justifie par le serment que lui a arraché son père . Alors il en vient à la nuit infâme où elle s’est
. Son parti est pris : il va la suivre aveuglément et éperdument. Son père , qui arrive, a bientôt surpris le secret de cette
r de la flamme mortelle qui le brûle. Aux reproches accablants de son père , le fils répond par des récriminations injurieuse
ire un intérêt égoïste. Il lui dit de ces mots qui auraient tiré d’un père d’autrefois une malédiction tranchante comme un g
excéder sa puissance. Quoi ! ce jeune artiste si affectueux pour son père , si tendre à sa jeune femme qu’il lui adressait,
r caractère, pas un vestige de bons sentiments ! Il parle à son vieux père comme s’il le frappait ; il insulte et il méprise
s de langage ont aussi le tort de rendre le dénouement impossible. Le père et Camille ont beau pardonner, Paul aura beau se
aillie et il grave en traits saillants la sentence. Dans la bouche du père , cette poésie domestique prend parfois une gravit
plement lui proposer un embarquement à Cythère. Si Catherine avait un père ou un frère, ce n’est point par la porte que le b
23 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160
naissance de Napoléon, Joubert était fils d’un juge-mage du pays. Son père , fort considéré en Bresse, de bonne et honnête ra
pes religieux et bon chrétien. On voit par les lettres du fils que le père était exigeant avec lui, ne se contentait pas ais
ès ses victoires et son élévation, ne cessa jamais, en écrivant à son père , de signer : « Votre très soumis fils. » Dès l’âg
r s’engager dans l’artillerie. Cette escapade n’eut pas de suite, son père l’ayant obligé de revenir à ses classes et à ses
our elle. Si j’étais isolé je n’aurais pas de courage ; mais pour son père , mais pour ses frères, ses sœurs, on ne peut qu’ê
n, et il y fut bientôt échangé. Revenu dans sa ville natale, chez son père , il y rencontra des dangers moins beaux. On était
once de cette campagne ; il a secoué tous ses ennuis ; il écrit à son père , le 28 octobre (1795) : Ce n’est plus de repos q
t la trouée ; je figurerai avec cette brave division. Vous voyez, mon père , que ce n’est plus à Pont-de-Vaux qu’il faut song
ade. Il eut un moment d’hésitation avant d’accepter ; il le dit à son père dans une lettre datée de quelques jours après, et
n de joie, mais pour décliner l’honneur, le fardeau ; il écrira à son père pour le consulter, pour lui demander s’il doit ou
aut servir… Entre Arcole et Rivoli (toujours dans ses lettres à son père ) : Vous ne me croyez occupé que de gloire : vous
) : Vous ne me croyez occupé que de gloire : vous vous trompez ô mon père  ; je ne soupire qu’après le repos. Il m’est impos
e Tyrol allemand pour atteindre à leur plein éclat, il écrivait à son père encore, plus ambitieux que lui et qui le poussait
et les bagages de l’ennemi, se voit dans la nécessité d’écrire à son père  : Un peu de numéraire pour changer mes habits e
que je ne demande que quand j’ai besoin. Faites encore un effort, mon père , et un bon mariage raccommodera cela. Les fruits
nant, s’arrête où il se trouve, s’affaisse sur la terre et meurt. Mon père , si la campagne n’est pas offensive, je prévois d
s’était retourné sur l’autre versant des Apennins. n. [1re éd.] son père l’ayant obligé de revenir à ses classes et aux ét
24 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
Verbe divin : « Gracieuse lumière de la sainte béatitude196, Fils du Père immortel, céleste et bienheureux, ô Christ ! venu
cher du soleil, devant la clarté affaiblie du jour, nous célébrons le Père , le Fils et l’Esprit-Saint de Dieu ; car il sied
e, et ce sentiment qui faisait dire à saint Basile : « Il a plu à nos pères de ne pas recevoir en silence le bienfait de la l
s on ne soupçonne d’impiété ces foules qui s’écrient : Nous louons le Père , le Fils et le Saint-Esprit de Dieu. Vous tous qu
t conducteur de l’enfance ! « Roi des saints ! Verbe tout-puissant du Père suprême, maître de la sagesse, soutien des travau
vinité, en nous dégradant aussi nous-mêmes. Rien n’existait, avant le Père souverain. Il renferme tout en soi. Rien de plus
le Père souverain. Il renferme tout en soi. Rien de plus grand que le Père . Du grand Dieu le Père est né le Verbe, le Fils é
essence égale à son auteur ; car la grandeur du Fils est la gloire du Père , et il a brillé d’une gloire telle que la conçoit
a gloire du Père, et il a brillé d’une gloire telle que la conçoit le Père seul, ou celui qui resplendit égal au Père. Il n’
re telle que la conçoit le Père seul, ou celui qui resplendit égal au Père . Il n’est en effet rien qui approche de la Divini
e il était fixé par les conciles et consacré sur les autels. Après le Père et le Fils, Grégoire de Nazianze célèbre l’Esprit
est ton Fils, car il est de la même nature. Il est en honneur égal au Père  ; car il a ordonné toutes choses, pour régner sur
qui nulle profondeur n’est cachée, de la terre jusqu’à l’abime ! « Ô Père , sois-moi propice ; donne-moi d’observer toujours
upplie de me recevoir pour serviteur, quand il viendra comme roi. « Ô Père , sois-moi propice, pour me faire trouver misérico
dit la triple forme de Dieu. Là, en effet, où réside la profondeur du Père , là est le glorieux Fils, enfantement de ses entr
cendu dans le monde, le chœur des rois immortels célèbre la gloire du Père et le premier-né, sa divine image ; elle le célèb
volonté. Tu es la racine du présent, du passé, de l’avenir. Tu es le père  ; tu es la mère ; tu es mâle et femelle ; tu es l
onde, pendant que je célèbre le sacrifice des pieux concerts ! etc. Ô Père , ô bienheureux ! écarte de moi les soucis dévoran
se laisse emporter le poëte pour atteindre jusqu’au Dieu qu’il adore, père et fils de lui-même, unité antérieure à l’unité m
conditions changeantes. « Accourant vers les prairies tranquilles du Père , je hâte mes pas fugitifs loin du domaine douteux
œur céleste, je t’offre des hymnes saintement spirituels ! Permets, ô Père , que, réunie à la lumière, je ne retombe plus dan
tandis que je demeure dans les liens de la vie corporelle, puissé-je, Père , goûter un sort paisible ! » Sans doute l’emprei
t adversaire zélé de la secte arienne : il adore le Fils coéternel au Père , et divin Rédempteur des fautes et des souffrance
uelles de la lyre le Dieu, Fils glorieux du Dieu immortel, seul né du Père suprême, sorti du travail incompréhensible de la
des profondeurs de son sein pour mettre au jour les trésors cachés du Père . Dans la source divine demeure encore ce qui en e
ns la source divine demeure encore ce qui en est sorti, la sagesse du Père , la splendeur de la beauté suprême ; mais à toi q
Père, la splendeur de la beauté suprême ; mais à toi qu’il enfante le Père a donné d’enfanter : tu es du Père même la puissa
rême ; mais à toi qu’il enfante le Père a donné d’enfanter : tu es du Père même la puissance génératrice et cachée ; car il
is dans le poëme immortel où il montre le Fils de Dieu, il la voix du Père , formant l’univers, dont il doit racheter les hab
concerts. Nous chanterons l’impérissable Dieu, glorieux Fils du Dieu père de tous les siècles, le Fils créateur du monde, e
’as retiré des ombres de la mort, par pitié pour ton suppliant, ô mon Père  ! « Conserve aussi ma sœur et le couple de ces je
d’élever, parmi les chœurs des saints, ces hymnes à la gloire de ton Père et à ta puissance, ô bienheureux ! De nouveau je
vierge de Solyme215, je te célèbre, toi qui as chassé des jardins du Père le serpent terrestre, insidieux ennemi descendu s
res était frappé de stupeur, le ciel souriait. À ce sourire, l’Ether, père de l’harmonie, tira de sa lyre à sept cordes le c
part du bienheureux séjour. » Le pontife chrétien, le défenseur, le père du peuple de Ptolémaïs, est ici redevenu le disci
25 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448
s tenaient aux racines et aux branches de ce toit nourricier de leurs pères . Ah ! si vous les aviez entendues, monsieur, dema
a vie de l’arbre et même la restitution du domaine tout entier de vos pères  ? Tout dépendrait de vous, j’en suis sûr ; on ne
s, il n’aurait pas assez de son duché pour la payer à sa tante, à son père et à Hyeronimo ; c’est comme si vous me disiez qu
e nos poitrines, de nos bouches, comme si l’on avait voulu tuer notre père et notre mère. Les bûcherons s’arrêtèrent, leurs
 ! L’arbre est la vie de ma mère, de mon oncle, de ma cousine, de nos pères et de nos enfants ; tuez-nous tout de suite si vo
d’un seul bond, avait décroché du mur, en passant, l’espingole de son père , qui n’avait pas été déchargée depuis sa mort ; i
la sainteté du refuge. Les dimanches, après la messe, nous irons, ton père , Fior d’Aliza et moi, te porter ton linge et ta n
urs jours, c’est de suivre le conseil de ta mère ; c’est l’âme de ton père qui l’inspire. Ne perds pas un instant ; embrasse
ans lever une seule fois les yeux, et comme par pure obéissance à son père , ce qu’on va lire. Cela sortait de sa bouche sans
as deux cœurs, c’était un seul cœur en deux personnes. Tellement, mon père et ma tante, dit-elle en se tournant à demi vers
’innocence sur son sein. CXXV — Aussi, vous le savez bien, mon père , et vous, ma tante, nous n’avions jamais deux vol
deux, toujours ensemble, toujours un ! Quand vous en appeliez un, mon père ou ma tante, il en venait toujours deux, car votr
nt que je ne me comprenais pas moi-même, et que ma tante disait à mon père , qui ne m’entendait plus si folâtre : « Ne t’inqu
lui étaient entrés plus avant qu’à moi dans le cœur. Mais hélas ! mon père et ma tante, le moment où les sbires l’enchaînère
ait entré en moi, il avait pris ma figure. CXXX Ma tante et mon père étaient dehors de la porte à écouter les pas des
s villages, et à qui on ne demande pas d’où il vient. Ma tante et mon père vous diront que nous nous étions appris dès notre
e poussai doucement la porte au crépuscule du matin, espérant que mon père et ma tante, éloignés du seuil de la maison ou en
oir, qui fit jeter, sans savoir pourquoi, le même cri d’horreur à mon père aveugle. Elle lui dit que je me sauvais, et dans
t les corneilles sur les branches du châtaignier. Elle dit tout à mon père . — Folle enfant ! s’écrièrent-ils d’une même voi
ant ainsi et en te sauvant tu ne sais pas où ? Et, en abandonnant ton père et ta tante, sais-tu seulement où les sbires ont
arlant ainsi, je m’efforçais de m’échapper violemment des bras de mon père et de ma tante. Leurs sanglots et leurs larmes af
s efforts. — Eh bien ! tu me passeras donc sur le corps ! s’écria mon père en se couchant sur le pas de la porte. À la vue d
on père en se couchant sur le pas de la porte. À la vue de mon pauvre père aveugle étendu ainsi sur le seuil et qu’il me fal
afin de m’éviter l’horrible et impossible choix, ou d’abandonner mon père et ma tante, ou d’abandonner mon cher et malheure
à coup le silence de nos embrassements, dit d’un ton d’autorité à mon père et à ma tante : « Ne résistez pas à Dieu, qui par
d’Hyeronimo, comme l’ombre celles du corps, et des résistances de mon père et de ma tante. — Cette pensée, mais c’est une pe
ille, à la grâce de Dieu, là où le cœur la pousse. CXXXVII Mon père et ma tante, déjà ébranlés par la violence de ma
la fin de notre air d’amour et de dévotion, près des cascades. Notre père et notre oncle eux-mêmes en avaient été émerveill
e ne m’avaient paru avoir une telle expression sous les doigts de mon père , de mon oncle, d’Hyeronimo, de moi-même, ni de pe
26 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64
s, sur lesquels étaient assis ou couchés, comme des rois, d’abord les pères et les mères des fiancés, les frères et les sœurs
le fiancé en me soulevant dans ses bras forts et en me tendant à son père , qui m’attira du haut du timon et qui me fit pass
rère du nouveau marié, le plus jeune des garçons ; celui-ci est notre père , celle-là est notre mère, ces petites filles sont
ère, le fiancé, dis-je au petit, est donc laboureur, et il aidait son père dans les travaux de la campagne ? — Oh ! non, dit
ans lui pour soigner les animaux et pour servir de valets de ferme au père  ; mon frère aîné était entré depuis deux ans, com
e et ta belle-sœur vont-ils toujours rester dans cette prison chez le père et la mère de la sposa ? — Oh ! non, répondit l’e
Oh ! non, répondit l’enfant ; ils vont revenir à la maison, et notre père , qui commence à se fatiguer de la charrue, va rem
nt, malgré moi, je cherchai à plaire à la fiancée, à sa mère et à son père , qui avaient été charitables pour moi, en leur té
e ; Hyeronimo, surpris et enchaîné, conduit par eux au supplice ; mon père aveugle et ma tante désespérée tendant leurs bras
es. Que vouliez-vous que je pusse dormir, au milieu de tout cela, mon père et ma tante ? Je me décidai plutôt à rouvrir les
savoir s’il était coupable ou s’il était seulement courageux pour son père , pour sa tante et pour moi ! Dieu ! que cette ima
nt : Veux-tu servir ceux qui t’ont faite ? Tu as été le gagne-pain du père , sois le salut de sa malheureuse fille. On eût di
à quelque saint de la chapelle de la prison. » Mais pas du tout, mon père et ma tante, je ne jouai point d’aubade, ni de li
joncs de la fontaine, aiguisées comme le tranchant de la faux de mon père  ; tantôt le bruit des envolées subites des couple
ent dans le vague de l’air. CLXVII Je vous laisse à penser, mon père , si je jouai bien cette nuit-là l’air de Fior d’A
avions baptisé cette musique). Vous l’appeliez vous-mêmes ainsi, mon père et ma tante ! quand vous nous disiez à l’un ou à
e ne sais quoi dans mes yeux. CLXXII Mais au lieu de cela, mon père , elle ne parla seulement pas de la musique noctur
is faire tout à l’heure en sortant de chez eux, et si j’avais quelque père et quelque mère ou quelque corps de pifferari amb
je paraissais être descendu avec ma zampogne. — Non, lui dis-je, mon père est aveugle et ma mère est morte (et je ne mentai
er tout seul, par les chemins, d’une façon ou d’autre, le pain de mon père et de ma tante, qui ne peut pas quitter la maison
ais les soulager d’une partie de leurs peines. Quand j’étais chez mon père , je n’aimais pas moins mes chèvres et mes brebis,
j’obéirai avec fidélité à vos commandements, comme si vous étiez mon père et ma mère. CLXXIV — Et les gages ? me dit
ement, quand vous aurez éprouvé mes pauvres services ; pourvu que mon père et ma tante mangent leur pain retranché du morcea
, soutien et consolation de ses vieux jours ; la loi dit que quand un père est infirme ou qu’il a un membre de moins, le pod
t gagner sa vie par son travail. — Ma vie ! dit avec fureur le pauvre père , ma vie ! oui, je puis la gagner, mais c’est la v
Les juges l’ont condamné : c’était juste ; mais quel est le cœur de père qui ne l’absout pas, et le cœur de fils qui n’ado
ue dans les sillons ; cependant l’enfant ne peut faire que ce que son père lui a appris. Elle était nouvellement mariée à un
27 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111
et garde des sceaux sous la Régence. Il était né en octobre 1694. Son père , qui eut le génie de l’administrateur et des qual
n l’aîné fut d’abord traité par le monde comme il l’avait été par son père , et on l’avait surnommé d’Argenson la bête pour l
monde ; je me figurais être si bien dans le monde ! Je ne sais où mon père avait pris de nous donner pour gouverneur un des
imbécile, ignorant, libertin et hypocrite ; il rapportait tout à mon père , et voilà toutes ses armes pour nous réprimer. No
’Argenson en grande estime et amitié ; il voulait lui servir comme de père , disait-il, et faire sa fortune politique. S’il a
e au premier abord ; qu’il avait été mal élevé sur un point ; que son père , en portant ses préférences trop longtemps sur so
re d’heureux augures pour son avancement. Le nom et la mémoire de son père lui servent beaucoup en tout lieu, et il le recon
et d’excellente compagnie. D’Argenson, qui s’en réjouit, fait de son père , à ce propos, un curieux portrait qui n’a été imp
enson se plaît donc à relever les éloges qu’il a entendu faire de son père au cardinal de Fleury et à d’autres qui autrefois
n’a plus ressemblé par le grand au cardinal de Richelieu que feu mon père . » La première condition, en effet, pour être un
es durent y être pour beaucoup. Issu d’une ancienne maison, fils d’un père noble et généreux qui s’était ruiné dans l’ambass
els termes vrais et non mitigés le fils nous peint la jeunesse de son père ainsi confiné en province, avant de voir jour à e
éral du bailliage d’Angoulême… Il proposa de résigner sa charge à mon père . Cela choquait qu’un homme comme mon père fût lie
de résigner sa charge à mon père. Cela choquait qu’un homme comme mon père fût lieutenant général d’un bailliage, quoique ce
ation. Quoique ce ne fût véritablement pas un homme ambitieux que mon père , cependant le diable le berçait sans qu’il s’en a
e sa compagnie, des sots de provinciaux qui tenaient leur morgue. Mon père prenait avec eux des manières cavalières ; il all
leurs charges. Ils se plaignaient, entre autres choses, de ce que mon père menait avec lui à l’auditoire (à l’audience) un g
, en passant aux commencements de la fortune et de l’élévation de son père , due tout entière à son mérite et à ses talents d
’exprime crûment, rondement et avec sève. Il nous rappelle le ton des pères et aïeux de Mirabeau. Il a de vieux mots qu’il éc
28 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160
, prêtre d’Apollon, sa fille captive. « Non, a-t-il dit au malheureux père , je ne délivrerai point ta fille avant qu’elle ai
éis. Agamemnon maudit le devin et déclare qu’il rendra Chryséis à son père pour sauver le peuple, si les autres chefs veulen
défie tes menaces », lui dit Agamemnon. « Je renverrai Chryséis à son père , puisque Apollon me l’enlève ; mais j’irai moi-mê
n glaive étincelant d’argent, il prend dans sa main le sceptre de ses pères et s’avance vers les navires des Grecs. » Il mont
urs frères, leurs époux, leurs amis. Il monte au palais de Priam, son père . On voit par la description de ce palais combien
pour moi d’être ensevelie dans la terre ! Hélas ! je n’ai plus ni mon père ni ma mère ! Le terrible Achille tua mon père qua
s ! je n’ai plus ni mon père ni ma mère ! Le terrible Achille tua mon père quand il saccagea la ville populeuse des Cilicien
mère, pour laquelle il reçut une rançon, périt dans les palais de mon père sous une flèche de Diane…… Hector, tu es pour moi
ais de mon père sous une flèche de Diane…… Hector, tu es pour moi mon père , ma mère vénérée, tu es mes frères, tu es mon épo
fils entre ses bras ; mais l’enfant, inquiet à la vue du geste de son père , se rejette en criant dans le sein de sa nourrice
ain et par la crinière qui flotte hérissée sur la crête du casque. Le père et la mère sourient tous les deux de son épouvant
’on dise, un jour à venir, de lui : “Il est encore plus brave que son père  ! ” « Il dit, et repose son fils entre les mains
jactance, qui sacrifie modestement son amour d’époux, sa tendresse de père , sa vie de soldat à sa patrie, Homère oppose à l’
longeant dans le sein de la nourrice en se détournant des bras de son père  ; ce père qui berce l’enfant de ces mêmes bras fo
ans le sein de la nourrice en se détournant des bras de son père ; ce père qui berce l’enfant de ces mêmes bras forts qui vo
comme involontairement que c’est ce même Achille qui a tué jadis son père et ses sept frères ; enfin jusqu’à ces ormeaux pl
élevé jadis Achille sur ses genoux, parle en vieillard verbeux et en père tendre. « Ton père, dit-il à Achille, me reçut t
sur ses genoux, parle en vieillard verbeux et en père tendre. « Ton père , dit-il à Achille, me reçut tout jeune dans son r
à Achille, me reçut tout jeune dans son royaume ; il m’aima comme un père aime son fils unique, l’enfant de sa vieillesse,
 ; il veut, dit-il, se retirer dans l’heureuse Phthie, royaume de son père , et s’y marier. « Rien n’égale pour moi le prix d
que le jour où ils furent unis par l’Amour à l’insu de Saturne et du père des dieux. Un nuage descend sur le gazon de l’Ida
n si oblitérée en nous aujourd’hui, était puissante et hardie dans le père des poètes ! « Les coursiers d’Achille pleurent
! Je sais que ma destinée est de périr ici, loin de ma mère et de mon père  ! » Il dit, et, poussant un cri terrible, il lanc
illard puisse proférer sur lui-même. « Prends pitié de ton malheureux père , que le puissant Jupiter réservait au terme de se
s’arrachant les cheveux, rejette loin d’elle son voile éclatant ; son père pousse des cris lamentables. » Ces lamentations
Thèbes, près des forêts de Placus, qui m’éleva quand j’étais enfant, père infortuné d’une fille plus infortunée encore ! Ah
es de ses larmes ; dans sa pauvreté il aborde les anciens amis de son père , arrête celui-ci par son manteau, cet autre par s
table en l’offensant par d’amères paroles. Va-t-en, lui dit-il ; ton père ne nous convie plus à ses festins. Ainsi tout en
vers ta veuve méprisée, lui Astyanax, qui jadis sur les genoux de son père se nourrissait de moelle succulente et de la chai
r décide qu’Achille recevra enfin la rançon du corps d’Hector par son père , le vieux Priam. Il envoie la messagère céleste,
Priam. « Les fils de ce roi, assis sur les portiques autour de leur père , trempaient de larmes leurs riches vêtements. Au
voix d’un suppliant, fait entendre ces mots : « “Souviens-toi de ton père , Achille égal à un Dieu ; ton père est du même âg
ces mots : « “Souviens-toi de ton père, Achille égal à un Dieu ; ton père est du même âge que moi ; il touche comme moi le
ins les dieux, ô Achille ! Prends compassion de moi en songeant à ton père . Je suis plus à plaindre que lui ; j’ai fait ce q
quentes et plaintives paroles, Achille s’attendrit au souvenir de son père  ; il prend la main du vieillard et l’écarte douce
pieds d’Achille, pleure amèrement sur Hector ; Achille pleure sur son père , mais par moments aussi sur Patrocle ; la tente r
ge et résigné au destin qui dispose de tout malgré les mortels. « Mon père aussi n’a qu’un fils, dit-il, un fils qui périra
fils, dit-il, un fils qui périra bientôt ! Je n’assisterai point mon père dans sa vieillesse, et maintenant, loin de ma pat
e tour de la ville. Cassandre reconnaît la première le cortège de son père et de son frère. Elle jette un cri, et ses gémiss
récipitera du sommet d’une tour, pour venger la mort d’un frère, d’un père ou d’un fils immolé par la main d’Hector ; car un
re de Grecs, sous le poids du bras d’Hector, a mordu la terre, et ton père , ô mon fils ! n’était pas faible dans la chaleur
sait quelques reproches dans nos palais (car Priam, lui, fut comme un père toujours doux envers moi), toi, Hector, en les ré
29 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
ants de satisfaire au tyran en s’offrant à la mort à la place de leur père . Ici commence le récit dialogué du poète épique :
voit le brahmane, sa femme, son fils et sa fille dans la stupeur ; le père inclinait sa tête vers le sol. « “Honte à la vie
le père inclinait sa tête vers le sol. « “Honte à la vie ! disait le père , elle est la racine de tous les maux ; la vie n’e
ndu : Je suis née ici, j’y ai grandi ; restons dans la demeure de mon père  !… Infortunée, tu insistas pour ne point abandonn
andonner ces lieux, mes prières ne purent te convaincre ; bientôt ton père est remonté aux cieux, ta mère l’a suivi, tous te
souillure, comment la conduirai-je dans cette route illustrée par son père et par ses aïeux ? Elle deviendra peut-être la pr
e chant est rempli tout entier par cette lutte de dévouement entre le père , la mère et la fille, qui revendiquent tous le dr
Ici-bas, ou là-haut dans l’autre vie, le fils expie les fautes de son père  : n’est-il pas appelé, dans les livres sacrés, Ce
elé, dans les livres sacrés, Celui qui est le sauveur de l’âme de son père  ? Mais, voyez mon frère, c’est un tout petit enfa
il leur doit, et ils en seront affligés. En te préservant toi-même, ô père  ! tu sauves à la fois toi, ma mère et mon frère,
és ! » IV Ces paroles redoublent les larmes et les sanglots du père , de la mère et de la jeune fille. À ce spectacle
, et anticipant par son émotion sur l’âge où il pourrait défendre son père , sa mère et sa sœur, bégaya, dit le poète, ces mo
eine articulés en courant de l’un à l’autre : « Ne pleure pas, ô mon père  ! ne pleure pas, ô ma mère ! ô ma sœur, ne pleure
 ! » Astyanax, dans Homère, jouant avec le panache du casque de son père qui va mourir, ne présente ni un spectacle plus n
voit pas ; l’enfant du brahmane la brave et la défie pour sauver son père  ; l’instinct n’est plus seulement de l’instinct d
ure pour l’invention à Sacountala, quoique fille, comme elle, du même père , les autres pièces de ce recueil n’ont rien à opp
t dans ses bras, la fit allaiter, et l’éleva avec la sollicitude d’un père . Il lui donna pour nom le nom des oiseaux qui pla
onjure de consentir à l’épouser sans attendre l’aveu de l’ermite, son père adoptif. Elle résiste longtemps ; mais enfin, ent
t vrai qu’en consentant à être ton épouse sans le consentement de mon père adoptif, je ne pèche pas contre la sainte voix du
saintes lois. Le fils qui doit naître de cette union sera égal à son père , et donnera naissance à une race de héros ! » Ra
omplir sa promesse, et de proclamer l’enfant roi et successeur de son père . Un cortège religieux magnifique accompagne Sacou
ahma. « Non, il n’est point de spectacle plus touchant que celui d’un père respectable entouré de sa femme et de ses nombreu
ocentes créatures sa vivante image ? Quand un enfant accourt vers son père et qu’il se précipite dans son sein pour l’embras
e de sensation plus délicieuse que le toucher d’un enfant. « Tous les pères éloignés quelque temps de leurs fils se réjouisse
endrais sans en être ému ces touchantes paroles que prononce, pour le père , le brahmane à la naissance d’un fils : « Ô toi q
me séduire, abuser de mon innocence dans le paisible ermitage de mon père  !… Menaça, ma mère, après m’avoir conçue du grand
rait-on pas que ces jeunes arbustes, ornements de l’ermitage de notre père , te sont plus chers que ta propre vie, quand on v
Que veux-tu ? ce n’est pas seulement pour complaire à notre vénérable père que je prends tous ces soins ; je t’assure que je
lée par sa tendresse pour les animaux favoris qu’elle abandonne. « Ô père  », dit-elle à l’ermite, « lorsque cette charmante
re, à présent que tu souffres de ma part un second abandon, notre bon père va te prodiguer les soins les plus tendres. (Elle
répondre. Sacountala , enlaçant ses bras autour de l’ermite. Ô mon père  ! Quand reverrai-je cette forêt sacrée ? L’Ermit
30 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75
e, qui est plus en fonds et mieux muni sur Racine fils que sur Racine père , n’a guère fourni de nouveau sur le premier que q
ternelles, de soins de nourrice ? En effet, quand Racine est marié et père , c’est à La Ferté-Milon ou dans le voisinage qu’i
e nos enfants. » — Voici une lettre toute maternelle écrite parce bon père deux ans après qu’il eut fait Athalie ; elle est
Il changea d’idée par économie, par équité, par considération de bon père de famille : « Nous ne sommes pas à beaucoup près
pirant. Cela même étouffe et asphyxie, si l’on reste trop près de son père , comme le rejeton venu trop près du grand chêne :
ui-même, versificateur élégant, modeste et pieux, ayant le culte d’un père illustre ; et si l’on en savait un peu moins sur
re ; car si le crime d’une mère est un pesant fardeau, la gloire d’un père n’en est pas un moins grand, et Racine fils n’a c
ocation irrésistible ; il veut rimer et il rimera. Il a hérité de son père le mécanisme et le talent de la versification ; i
une des raisons qui déterminèrent, malgré son mérite, les amis de son père à le pousser vers la finance et à le détourner d’
remier à sentir son infériorité ; il se fit peindre les Œuvres de son père à la main, et les regards fixés sur les vers de l
vers de la tragédie de Phèdre : Et moi, fils inconnu d’un si glorieux père  ! « … Il n’est pas possible d’être plus dénué de
Force nous est bien de les compléter. — « M. Racine a beau faire, son père sera toujours un grand homme. » C’est un mot de V
’entendait, parut se ressouvenir tout à coup de la querelle que leurs père et aïeul avaient eue à propos de Phèdre, et lui d
ar lui, par ce futur ami d’André Chénier, le jeune Racine, de qui son père jugeait un peu sévèrement tant qu’il vécut, disan
aussi, à oser dans le sens moderne, à désoler, puis à enorgueillir ce père redevenu et resté tant soit peu bourgeois, à l’ét
ue le nécessaire. Là encore on peut se figurer une fin touchante d’un père malheureux qui, caché dans son petit jardin du fa
militaire brillant et déjà colonel, fut tué à Waterloo. Le malheureux père , depuis ce jour funeste, ne voulut d’autre remède
31 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »
semble radicalement guéri du travers originel des Fouquet et dont son père même n’était point du tout exempt, de ce qui est
trop tard, disait-il, et se lève trop matin. Je suis trop ami de son père pour ne pas y mettre ordre au plus tôt et ne pas
rrois. À quinze ans il fut présenté à Versailles et à Trianon par son père , qui l’emmenait en Provence d’où il allait chasse
e. Le nouveau colonel n’avait que dix-sept ans. À cette occasion, son père composa pour lui une Instruction détaillée que de
voyage ou de guerre. En effet, à peine marié, on le fit voyager. Son père n’y épargna rien, c’est tout simple. On sait que
édéric, il eut fort à s’observer. La considération dont jouissait son père lui ouvrait tous les accès : il sut bientôt se fa
paux lieutenants de Frédéric, en écrivait de grands compliments à son père , et en rabattant tout ce qu’on peut attribuer à l
e fit inoculer : ce ne fut point sans en demander la permission à son père et sans l’agrément du roi. L’opération réussit et
26 juin). Blessé, il eut encore la force d’écrire quelques mots à son père  : « Mon très cher père, je vous écris avant de m
encore la force d’écrire quelques mots à son père : « Mon très cher père , je vous écris avant de me faire saigner ; je vou
’avait manqué et qui avait si bien réussi, ce respect absolu pour son père , cette soumission, cette juste égalité de sentime
Songeons pourtant que, s’il lui avait été donné de vivre Page de son père , soixante-dix-sept ans, il serait mort seulement
vandre, tué à son premier combat et qui, après avoir quitté son vieux père pour apprendre la guerre sous Énée, lui est ramen
ante immortalité. Lui aussi, Gisors comme Pallas, s’il avait un vieux père que sa mort navrait, du moins il n’avait plus de
revers de médaille de la vertu. 70. Dans une lettre du 18 juin à son père , cinq jours avant la bataille de Crefeld, M. de G
frère ; Je suis sans parents, sans amis. Hors l’État, dont je suis le père  ; Hélas ! je vais le perdre encor Sans dire mon C
32 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333
t chez les anciens Germains. À Sparte, le roi Agis voulant donner aux pères de famille le pouvoir de tester, fut étranglé par
disposition de la loi des douze tables par laquelle la succession du père de famille revient d’abord aux siens, suis, à leu
s siècles de Rome, les filles succédassent. Nulle probabilité que les pères de famille de ces temps eussent connu la tendress
au septième degré, à exclure le fils émancipé de la succession de son père . Les pères de famille avaient un droit souverain
e degré, à exclure le fils émancipé de la succession de son père. Les pères de famille avaient un droit souverain de vie et d
mmes qu’ils en jugeaient dignes. Ce caractère historique des premiers pères de famille nous est conservé par l’expression spo
cru que la loi des douze tables avait appelé les filles à hériter du père mort intestat, et les avait comprises sous le mot
ies sont bienveillantes pour les fils, les monarchies veulent que les pères soient occupés par l’amour de leurs enfants ; aus
i les progrès de l’humanité ayant aboli le droit barbare des premiers pères de familles sur la personne de leurs fils, les Em
t universellement les adrogations, difficiles en ce qu’un citoyen, de père de famille, devient dépendant de celui dans la fa
du peuple romain ; ils l’accordèrent à quiconque était né à Rome d’un père esclave, mais d’une mère libre, ne le fût-elle qu
33 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
e n’était pas trop chaud. Une discussion s’engagea ; on reprochait au père , un peu ivrogne et mal portant, de boire trop de
u tout la cause de cet engouement, qui ne se démentit jamais. Pour le père et pour la mère, leurs propres enfants reculèrent
as de fenêtre. Je consentais, quelquefois, à rester là, gardée par le père , à la condition qu’il y eût beaucoup de copeaux p
longs moments. Mais la nostalgie de la chérie me prenait bientôt ; le père devait laisser son travail, pour me reporter vers
ounou prononçait ce mot ! Sans doute, avant ma venue, des mois, où le père dissipait sa paye, il y avait eu des retards dans
ois partie, je n’y pensais jamais. La plus ancienne entrevue avec mon père dont je me souvienne, fut plutôt froide ; la voix
it dans la salle à manger. J’étais sur un bras de ma nourrice, et mon père , qu’on avait sans doute appelé pour me voir, debo
tout l’offense. Je dus avoir l’air bien comiquement outragée, car mon père éclata de rire et voulut m’embrasser ; je me reje
vivement en arrière en me cachant contre l’épaule de ma nourrice. Mon père ne se doutait guère que j’emportais de cette scèn
très ambitieuse, qui finit par éclore en cette question : — Dis donc, père , est-ce que tu saurais faire une voiture ? — Une
, et garnie de petits balustres, dans le style de mon berceau, que le père avait peut-être fait aussi, seulement au lieu d’ê
iait à mon grand-père, qui vivait, avec ses deux filles, sœurs de mon père , au Grand-Montrouge. Un jardin !… des fleurs !… d
is sans volonté, assouplies à l’obéissance, et craintives devant leur père . Au premier aspect, elles semblaient à peu près p
et la bouche trop grande tandis que tante Zoé, qui ressemblait à son père , avait le nez court, les yeux ronds, et la bouche
secrets fauchés, avant d’avoir pu fleurir ; le dévouement résigné au père vieilli et aigri. Cette route de Châtillon, c’éta
y avait aussi, dans des cadres ovales, quatre têtes de femmes que mon père , en 1829, n’ayant pas alors 18 ans, avait peintes
ant, c’était une forte odeur de chat. On a, plus tard, attribué à mon père cet amour exagéré pour les chats : c’est sa famil
des fables habituelles, on voulait me faire apprendre des vers de mon père . Si j’avais été en âge de comprendre, j’aurais co
une guirlande ciselée, elle servait de socle à un petit buste de mon père , en plâtre stéariné. Les coudes sur la cheminée,
s’efforçait de me faire partager ce juste orgueil. — Moi, je suis son père , toi, tu es sa fille ! disait-il, il faut tâcher
crire, au moins, pour pouvoir tracer son nom. — Mais, où était-il, ce père  ?… « Il voyageait. Il écrivait des livres. Il ava
e temps dîner assez régulièrement, que je vis alors, quelquefois, mon père . Un monsieur B…, dont la Tatitata était la femme,
tait Mme R… avec sa fille, Marie ; elles venaient aussi pour voir mon père , qui était le parrain de Marie. — C’est mieux que
première à remonter, fière cependant d’avoir été si brave. Enfin, mon père paraissait, accueilli par un murmure de bienvenue
s de vouloir m’imposer une autorité. Leur situation vis-à-vis de leur père , me semblait analogue à la mienne. Elles disaient
r très précis, était le comte Henri de Poudens, cousin germain de mon père . Il était grand, très fort, avec une belle figure
elles avaient souvent passé leurs vacances chez le parrain, avec mon père , qui a laissé comme souvenir dans la petite églis
et naïve ? Son entrain mit beaucoup de mouvement dans la maison ; mon père vint plusieurs fois à Montrouge, pour voir sa tan
Beaucoup plus tard, quand il me fut permis de lire la nouvelle de mon père intitulée : La Morte amoureuse, toujours, à ce pa
lafond bas, dans laquelle avait eu lieu ma première entrevue avec mon père , ni le salon, ni les grosses roses de son tapis,
e, à gauche, pour voir l’effet et riait de nos mines satisfaites. Mon père , debout, regardait à travers son monocle. Mais il
it rouge et la soirée parut longue, avant la rentrée des maîtres. Mon père ressortit tout de suite, pour aller réveiller le
ature assez semblable, il était très différent de Maxime du Camp. Mon père a tracé son portrait « Grand, mince, sa tête avai
nt précoce, l’avait aidée à sortir de situations difficiles. Pour mon père , qui, aux débuts à Paris de la jeune danseuse, av
iomphes de la Wili, s’évoquait à ce seul nom et ne finissait pas. Mon père a fait d’elle bien des portraits, tant avec sa pl
e selon les règles. Ce projet ne devait certainement pas plaire à mon père , mais il dut céder à ma mère, qui n’admettait pas
ôté. En attendant, ils te prennent de force. Entre les parents de mon père , bourgeois sévères et conservateurs, et la famill
sitions, on avait l’idée d’en faire plus tard un mécanicien. Quant au père , il lui donnait bien du tourment, il était malade
e fer. XXXVI On me demandait au parloir. Cette fois c’était mon père et ma mère. Je me tins devant eux, muette et gauc
sion, sans plaisir ; essayant, par orgueil, de cacher ma rancune. Mon père était en noir et, pour la première fois, je remar
fants n’ont pas besoin d’être jolis. — Tel n’est pas mon avis… Et mon père se baissa, sur les talons, pour m’embrasser. — Es
entifs… Ma mère souriait d’un air enchanté ; mais à la façon dont mon père examinait la religieuse, à travers son monocle, j
avait été causé un pareil scandale !… XXXVIII Ce bain, que mon père avait exigé pour moi et auquel on avait consenti,
uand les sorties n’étaient que de quelques jours, je passais chez mon père , chez ma grand-mère ou même chez Carlotta Grisi,
n’aimait pas du tout cela et prétendait qu’elle sentait le singe. Mon père s’intéressait à elle et s’efforçait de la protége
i très souvent. Son nez, spirituellement relevé, amusait beaucoup mon père , qui essaya plusieurs fois de le croquer. Louis d
s, et les murs n’étaient pas assez hauts pour que la célébrité de mon père ne les ait pas franchis. L’auteur de Mademoiselle
ndiscrètes questions. On me demanda une fois, s’il était vrai que mon père avait deux femmes !… Je répondis, sans hésiter (j
découverte, et j’aurais voulu pouvoir répondre une fois : « Oui, mon père  » à ce Basile, pour voir ce qu’il dirait ; mais i
pour qu’il me fût facile, bien des années plus tard, de donner à mon père , lorsqu’il composa son roman de Spirite, tous les
t et reprend sa couture. — Tu vas voir si ce n’est pas la vérité. Ton père , il avait alors une douzaine d’années, fut très m
ne homme et ne veut rien entendre, disaient ses filles, parce que son père , qui était un colosse, est mort à plus de cent an
sans doute d’après une aventure analogue qu’elle connaissait, que son père s’était remarié et qu’elle avait une belle-mère q
e scène dramatique, prenant le ciel à témoin qu’elle avait soigné son père avec tout te dévouement possible et qu’on ne pouv
aressant du bout des doigts les fleurs satinées du damas pourpre. Mon père rentra, très impatient de me voir. — Elle est là 
ts de son ainée, Souvent consolé Cendrillon. — C’est mon pauvre cher père qui t’a appris cela, dit-il avec une tristesse da
us enfin pourquoi l’on m’avait retirée si brusquement du couvent. Mon père me l’expliqua tout simplement. — Moi, je n’ai jam
pouvait t’être très utile et j’eus la faiblesse de te reprendre à mon père et à mes sœurs, que cela peinait beaucoup, pour t
sanglots, et on eut beaucoup de peine à la consoler. Pendant que mon père prenait son café, en lisant un journal, ma sœur r
ane. C’était Charles Baudelaire. — Ah voilà Baldelarius ! s’écria mon père , en tendant la main au nouveau venu. Mon père a t
ldelarius ! s’écria mon père, en tendant la main au nouveau venu. Mon père a tracé ainsi son portrait. « … Il avait les chev
evant toute chose nouvelle. — Je te présente mon autre fille, dit mon père . — Ah ! c’est ce mystérieux « Ouragan » dont on p
fille grecque. — Ma foi, je n’y pensais guère en la faisant, dit mon père en riant. Baudelaire se tourna vers moi. — Mademo
is que vous causerez des naufrages. Là-dessus, il s’en alla, avec mon père , dans une autre pièce et ma mère nous emmena nous
ouin si drôle, était chargée de nous garder, ma sœur et moi. Mais mon père , qui terminait Le Roman de la Momie, restait à la
’était amusant. Il ne cherchait pas du tout à prendre l’attitude d’un père solennel, qui veut en imposer à ses enfants et le
; cependant, il avait fallu se serrer un peu pour me faire place. Mon père renonça à son cabinet de travail dans lequel nous
sur la terrasse ; la chambre de ma mère était à gauche, celle de mon père à droite ; mais, quand j’arrivai à la maison, le
et sur lesquelles s’entassaient d’énormes volumes illustrés, dont mon père avait besoin pour ses études égyptiennes. Malgré
de la Momie paraissait en feuilleton, à mesure qu’il était écrit. Mon père n’avait naturellement que fort peu d’avance et de
avec des camarades de rencontre. Et puis, il y avait les livres. Mon père disait souvent, que la chose qui le surprenait le
longions, pour lire, la soirée plus qu’il ne fallait. Ce jour-là, mon père et ma mère dînaient toujours chez une belle et jo
ent, un plan admirable : c’était de faire de nous des danseuses ! Mon père était hostile à ce projet ; mais, comme il détest
t toutes les portes… Comment résister à tant de bonnes raisons ?… Mon père finit par céder, ou plutôt par en avoir l’air. Un
rticulières. LXII Le sculpteur Étex était un jour venu voir mon père et s’était soudain enthousiasmé pour la forme de
gréable effet. LXIII Une très belle demoiselle, juive, dont mon père avait vanté le portrait, exposé au dernier Salon,
ressemblait à une gitane et avait un terrible accent marseillais. Mon père reçut aimablement la fille et la mère et promit d
visiteuse ne se contentait pas d’être belle, elle était pianiste. Mon père tint sa promesse, et Virginie revint dire sa reco
e est devenue un sarcophage. Ma mère est près de se fâcher ; mais mon père , très intéressé, intervient. — La morte est dans
ses à fleurs de la terrasse, qu’elle a trouvée assez bouleversée. Mon père va lui-même procéder à l’exhumation, et a bientôt
sucre de pomme, entourée de toutes sortes de petits objets, dont mon père reconnaît très bien l’intention ; aucun détail n’
« collaboré », et j’ai lu plus attentivement qu’on ne le croyait. Mon père est très flatté et très content. Il me demande de
es beaux yeux andalous et de sa passion sincère pour la peinture, mon père recommanda, le mieux qu’il put, la jeune artiste,
renait plus. Don Pierrot est le premier chat que j’aie connu chez mon père . Tous les solliciteurs n’étaient cependant pas ac
veur… Un jour, nous entendîmes des rugissements dans le salon, où mon père recevait un inconnu ; puis le monsieur, reconduit
jusque sur le palier, dégringola l’escalier la tête la première. Mon père était blême et tremblant de fureur ; il continuai
toutes les personnalités du jour y venaient journellement saluer mon père , qui, à cause de cela n’osait pas consigner sa po
ent entendu parler de lui. Il avait été le camarade de collège de mon père et c’est certainement l’ami qu’il a aimé avec le
sant. » Le chagrin causé par sa mort tragique ne s’effaçait pas ; mon père et ma mère en parlaient souvent entre eux, avec d
vaient jamais cru au suicide. N’ayant pas de preuves suffisantes, mon père n’osait pas écrire ce qu’il pensait, mais il le d
t, était un des mieux accueillis. Il se proclamait le disciple de mon père et ils avaient, entre eux, une similitude extraor
sant à la même heure, d’avoir écrit des pages presque identiques. Mon père racontait que, maintes fois, en commençant son fe
entée à lui. Quelquefois, c’était plus étrange encore. Tandis que mon père se disait : « Saint Victor va penser ainsi », Sai
urquoi : « Le jeune About, âgé de vingt-sept ans », venait aussi. Mon père savait très bien imiter sa manière de rire en fro
ce qu’il allait dire n’était pas du tout pour les petites filles. Mon père était assez disposé à me laisser rester. Flaubert
retard pour son ouvrage, ou bien il fallait faire une course pour mon père  ; coudre quelque chose de pressé pour ma mère. Ma
vite reprise à cette vie libre et aux courses au grand air ; mais mon père vint me chercher, après une semaine ; il ne voula
ie de pleurer, m’embrasse gentiment, pour me consoler. LXIX Mon père trouvait que décidément, les entrechats du Conser
ant poussé très loin l’étude du latin, qu’il approfondissait avec son père , très fort latiniste, il avait dépassé en savoir
ous enseignez. » On peut juger de ce qu’était cette haine. Jamais mon père ne parlait de ce pion sans pâlir de colère, et il
tutrice. On commençait à y songer. Quand il en trouvait le temps, mon père nous faisait bien quelques dictées, admirables et
les vacances. Mais bien au contraire, ce départ hâta la décision. Mon père devait rester, la plupart du temps, à Paris, ma m
34 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
lète. Après ma convalescence, je rendis ces visites ; M. Demidoff, le père , qui vivait alors à Florence dans une opulence sa
e appartient au tombeau ! Dieu de pardon ! leur Dieu ! Dieu de leurs pères  ! Toi que leur bouche a si souvent nommé, Entends
ssèrent, Si leurs lèvres transgressèrent Quelque lettre de ta loi, Ô Père , ô Juge suprême, Ah ! ne les vois pas eux-mêmes ;
e, Hélas ! ces trois mots de l’homme : Hier, aujourd’hui, demain ! Ô Père de la nature, Source, abîme de tout bien, Rien à
son du tambour orné de grelots. Mais, avant de la lui porter chez son père , j’y mettrai un clou plus fort que les autres, un
lle me pria d’entrer pour me rafraîchir un moment, m’assurant que son père aveugle et sa tante seraient heureux dans un tel
ant ainsi, elle tourna l’angle du petit jardin, et, m’annonçant à son père , elle me fit entrer dans la masure. LVII A
de châtaignier, dis-je, comment se fait-il que, si vous aimez tant de père en fils cet arbre nourricier de la famille, vous
ls ; puis ces quatre âges de la vie sous un même arbre : l’aïeule, le père , la jeune épouse, l’enfant à la mamelle ; ces pau
souper, je demandai timidement, en regardant tour à tour l’aïeule, le père , la fille, le récit qui m’avait été promis pour m
nocente pour savoir bien raconter, dit la sposa. — Parlez donc, vous, père , dirent-elles toutes deux. LXI — Ah bien !
s, père, dirent-elles toutes deux. LXI — Ah bien ! non, dit le père  ; mais parlons chacun à notre tour, et disons cha
yeux. Que voulez-vous, mon jeune monsieur, je l’ai entendu dire à mon père et au père de mon père : notre famille est aussi
oulez-vous, mon jeune monsieur, je l’ai entendu dire à mon père et au père de mon père : notre famille est aussi vieille sur
mon jeune monsieur, je l’ai entendu dire à mon père et au père de mon père  : notre famille est aussi vieille sur la montagne
avec sa maîtresse. Comme elle ne pouvait pas revenir à Pise chez son père , qu’elle avait trahi par amour pour le beau priso
as non plus abandonner celle à qui il devait la vie, avait oublié ici père , mère et patrie ; il avait défriché peu à peu que
nflée de la zampogna, où dormait un reste de vent de l’haleine de son père  ; la musette rendit un petit son, comme la touche
tant la montagne pour nous avertir de son approche, dit l’aïeule. Le père soupira ; la jeune sposa ne dit rien, mais elle s
luttaient de musique nocturne au fond du ravin, près de l’eau. — Mon père , reprit l’aïeule, fit ce que faisait son père ; i
n, près de l’eau. — Mon père, reprit l’aïeule, fit ce que faisait son père  ; il cultiva un peu plus large de terre noire ent
cultiva un peu plus large de terre noire entre ces rochers. C’est son père qui avait planté quelques ceps de vigne sur la pe
et qui était mon mari, s’occupaient l’hiver, comme avaient fait leurs pères et leurs oncles, à façonner des zampognes, que le
ue le pauvre Hyeronimo en jouait encore mieux que mon mari et que son père  ! Et celle-ci, ajouta-t-elle en montrant Fior d’A
35 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350
sis au bord du canal d’irrigation qui coulait devant la maison de son père , s’était dit souvent qu’il serait beau de laisser
ouvent au bord du canal qui coulait devant la maison du jardinier son père , et que c’était là qu’il avait nourri ses premier
Mais le fils d’un esclave ne peut valoir grand-chose, quand même son père serait devenu roi… Quand tu planterais dans le ja
ents du sultan chez la fille de Ferdousi, qui, d’un cœur digne de son père , les refusa en disant : « J’ai ce qui suffit à me
s deux premiers, dévorés d’ambition, jaloux de la préférence que leur père montre à leur puîné, décident de s’en défaire. C’
frère Joseph. Le jeune homme, le vertueux Iredji, est averti par son père même du mauvais dessein de ses aînés, mais il ne
er avec eux d’autres armes que la persuasion, et, regardant son vieux père avec tendresse, il lui dit ces belles paroles :
er, il lui dit : N’as-tu aucune crainte de Dieu, aucune pitié de ton père  ? Est-ce ainsi qu’est ta volonté ? Ne me tue pas,
ait pas lu assurément Ferdousi, mais il a eu la même idée, celle d’un père , dans un combat, aux prises avec son fils, et le
ioler l’hospitalité, il envoie un homme grave demander la fille à son père . Le père n’a garde de refuser ; il accorde sa fil
ospitalité, il envoie un homme grave demander la fille à son père. Le père n’a garde de refuser ; il accorde sa fille selon
stres t’accordent un fils, attache-le à son bras, comme l’a porté son père … Là-dessus Roustem part au matin, monté sur son
nt, sentant sa force, alla fièrement demander à sa mère le nom de son père , et quand il le sut, il n’eut plus de cesse qu’il
t ; il assemble une armée et se met en marche, non pour combattre son père , mais pour combattre et détrôner le souverain don
dont le camp se déploie devant lui, est avide de savoir si son noble père n’en est pas. Monté sur un lieu élevé, il se fait
ouvais-je savoir, ô héros illustre, que je périrais de la main de mon père  ?… Je voyais les signes que ma mère m’avait indiq
ait écrit au-dessus de ma tête, et je devais mourir de la main de mon père . Je suis venu comme la foudre, je m’en vais comme
36 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIX. Progression croissante d’enthousiasme et d’exaltation. »
vocat céleste, le Peraklit, leur inspirera ce qu’ils doivent dire. Le Père leur enverra d’en haut son Esprit, qui deviendra
traînés en prison. Le frère sera livré par son frère, le fils par son père . Quand on les persécute dans un pays, qu’ils fuie
cependant un de ces oiseaux ne tombe pas sans la permission de votre Père . Les cheveux de votre tête sont comptés. Ne craig
ncore, me confessera devant les hommes, je le reconnaîtrai devant mon Père  ; mais quiconque aura rougi de moi devant les hom
ierai devant les anges, quand je viendrai entouré de la gloire de mon Père , qui est aux deux 883. » Dans ces accès de rigueu
e lui seul. « Si quelqu’un vient à moi, disait-il, et ne hait pas son père , sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses
n disciple, qu’il renonce à lui-même et me suive ! Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ;
eigneur, lui répond cet homme, laisse-moi d’abord aller ensevelir mon père . » Jésus reprend : « Laisse les morts ensevelir l
s fils, mauvais patriote, si c’est pour le Christ qu’il résiste à son père et combat sa patrie. La cité antique, la républiq
, la mort se présente à lui comme un sacrifice, destiné à apaiser son Père et à sauver les hommes 890. Un goût singulier de
eux contre trois. Je suis venu mettre la division entre le fils et le père , entre la fille et la mère, entre la bru et la be
37 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
pieds jusqu’à la tête ; qu’ils n’étaient eux-mêmes les fils de leurs pères que par la loi ; qu’ils ne portaient un nom que p
r être, et qui interdisait aux autres de l’usurper ; qu’ils n’étaient pères de leurs fils que par la loi qui leur imposait l’
 ; que chacune de ces lois innombrables qui constituaient l’homme, le père , l’époux, le fils, le frère, le citoyen, le posse
icité des filiations dans un pays où tout est fondé sur l’autorité du père et sur le culte de la famille pour les ancêtres.
ue de l’empire chinois, encore mal aggloméré en seul gouvernement. Le père de sa mère avait trois filles ; un vieillard, gou
ard, gouverneur de sa province, lui en demanda une pour épouse. « Le père , dit l’historien chinois, rassembla ses filles et
ligne du sage Tcheng-Tang, fondateur de la dynastie des Chang.” « Le père ayant cessé de parler, ses trois filles se regard
épondre, prit elle-même la parole et dit : “Je vous obéirai, mon cher père , et j’épouserai le vieillard que vous nous propos
j’attends respectueusement vos ordres.” « “Oui, ma fille, répondit le père , vous l’épouserez ; je connais votre vertu et vot
dont la piété est le premier mobile. L’enfant perdit le vieillard son père trois ans après sa naissance. Sa vertueuse mère r
re ; il transporta ensuite ces restes vénérés dans le sépulcre de son père sur une haute montagne ; il enseigna par cet exem
i crée, recouvre, enveloppe et retire à soi toute chose ; le ciel est père de l’humanité. C’est lui qui nous dicte ses lois
amentaux exprimant les trois relations. « Du souverain au sujet, « Du père aux enfants, « De l’époux à l’épouse et à la prat
des sociétés. Son principe et celui de la Chine, c’est l’autorité du père sur les enfants. Ce principe, selon lui, a le mér
gouvernement. La première famille n’était pas dans ces conditions. Le père , né le premier, avait la priorité de l’intelligen
priorité de l’intelligence ; il savait ce que les fils ignoraient. Le père avait la force de l’âge ; les fils la faiblesse d
e droit du plus capable se confondaient naturellement dans son nom de père . Le droit moral, c’est-à-dire la justice, lui con
t un caractère de moralité, de vertu, de divinité à la supériorité du père . Il représentait le père des pères, Dieu, de qui
é, de vertu, de divinité à la supériorité du père. Il représentait le père des pères, Dieu, de qui il émanait dans le mystèr
tu, de divinité à la supériorité du père. Il représentait le père des pères , Dieu, de qui il émanait dans le mystère de la cr
bdivise en familles secondaires, le même principe se retrouve dans le père et dans le fils de chaque famille, puis de chaque
’est pour eux la législation du sentiment. Ni tyrans ni esclaves ; un père sans tyrannie pour tous, des enfants sans murmure
; un père sans tyrannie pour tous, des enfants sans murmure d’un même père , voilà l’autorité. Nous allons voir comment Confu
e découler de son principe d’autorité paternelle. Le souverain est le père et la mère de l’empire. Les sujets sont tenus env
s sont tenus envers lui à la même piété filiale qu’envers leur propre père . Dans chaque famille de l’empire, le même princip
principe se ramifie et consacre l’obéissance et le respect envers les pères et les ancêtres jusqu’au culte extérieur. Ainsi l
ssance par l’amour en bas. Suivons : Les sujets sont égaux devant le père , qui est la loi vivante. Cette loi vivante dans l
aux devant le père, qui est la loi vivante. Cette loi vivante dans le père souverain est néanmoins dominée par les lois écri
sont censées émaner de l’autorité sacrée des ancêtres ou des premiers pères de la grande famille. Le père ou le souverain, co
té sacrée des ancêtres ou des premiers pères de la grande famille. Le père ou le souverain, comme dans les familles à demi é
ont transmis successivement cette vie. Voilà toute la religion de nos pères . Et il en prescrit ensuite en détail les cérémoni
rs, ni égaux ; les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, les pères et les enfants, les frères et les sœurs, tous san
38 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre VIII »
tège aux deux fils du comte portant leur veste de simples soldats. Le père les attend au seuil du château ; il les embrasse
âteau paternel assombri par le départ de l’enfant prodigue, son vieux père en deuil de sa vertu morte ; elle lui rappelle sa
beau fils de province, qui, s’ennuyant dans son petit castel, quitte père et mère et abandonne sa promise, pour suivre une
à cheval, le chef de bataillon et deux capitaines ; il reconnaît son père et ses frères, et, à un balcon du quai, sa mère a
is reçu, depuis quinze ans, ni une lettre, ni un signe de vie de leur père  ; la mère excuse de son mieux ce silence ; jamais
nce se transforme, par degré, en un amour que Fanny partage. M. Bargé père accepte avec empressement ce projet d’union. Le v
ait s’y attendre : l’adultère ne peut être qu’un épouvantail pour les pères en quête de marier leurs fils. Ce premier acte es
que faiblement modelé dans un morceau de bouc. Quoi qu’il en soit, le père se fait reconnaître de son fils, avoue ses torts
dresse énergiquement sous ses invectives. Il lui dit l’infamie de son père , l’extrémité à laquelle il a réduit sa noble et d
ment souillé. Il compare et il oppose leurs conduites. Quel devoir de père M. Merson a-t-il rempli envers ses enfants, et qu
très jolies scènes : une querelle attendrie du jeune Reynold avec son père , résistant d’abord, bientôt désarmé par la camara
lui avait promis le mariage, et il entendait tenir sa parole. Mais le père est intervenu, il a jeté une calomnie entre l’ama
lui et par lui. Seulement, son coeur est resté sombre à l’endroit du père indigne qui l’a délaissée, et dont madame Bernard
solennelle : « Il le faut, je le veux, tu le dois ! — C’est donc mon père  ? » s’écrie Bernard. La mère répond en baissant l
alors à l’inconnu qui l’a délaissé, mais qui, dès qu’on lui montre ce père en détresse, se dévoue à lui sans l’aimer. Nous r
a maison, comme les rats abandonnent un grenier qui va s’écrouler. Le père était venu repêcher sa parole dans l’eau trouble
nts de Léopold auprès de la jeune créole admise dans la maison de son père  : de cette rumeur, la préfecture fait un tapage,
te de la vie, sans pain et sans nom ; représailles du fils reniant le père qui l’a délaissé, lorsqu’une circonstance imprévu
u’un pardon à mettre en action. Elle impose à son fils le salut de ce père qu’il ne connaît pas, auquel il ne doit rien qu’u
l sauve ignorera toujours par quels liens étroits il lui est uni ; ce père ne saura jamais que son bienfaiteur est son fils.
39 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
enfants69. Mais les fils de famille se trouvaient, à la mort de leurs pères , affranchis de ce despotisme domestique, et l’exe
out citoyen affranchi de la puissance paternelle, est lui-même appelé père de famille. Les serviteurs, au contraire, étaient
e divine ( jus naturale gentium divinâ Providentiâ constitutum ). Les pères étant rois et souverains de leurs familles, il ét
n, que l’on appela patria, sous-entendu res, c’est-à-dire intérêt des pères . Les nobles, seuls citoyens des premières patries
othèse d’une révolte de serviteurs, on ne peut comprendre comment les pères auraient consenti à assujettir leurs monarchies d
nt le pouvoir civil se forma par la réunion du pouvoir domestique des pères de famille, et comment le domaine éminent des gou
re la faculté de contracter les mariages solennels, tels que ceux des pères . La principale solennité de ces mariages était le
cs ( auspicia majora , selon Messala et Varron), ces auspices que les pères revendiquaient comme leur privilège (auspicia ess
ïques régnants. 3º Domaine civil, dans toute la propriété du mot. Les pères de famille avaient reçu les terres de la divine P
le, puissance souveraine, de même que dans l’état précédent celle des pères sur leurs familles n’avait relevé que de Dieu. Ce
avait déterminé l’existence d’un droit naturel des familles, que les pères suivirent ensuite dans leurs rapports avec leurs
t de nature, en droit naturel des gens, ou des peuples. En effet, les pères de famille qui s’étaient réservé leur religion, l
ine comme esclaves, eussent le droit d’élire les rois, tandis que les Pères auraient seulement sanctionné l’élection. C’est c
uraient à élire les consuls, droit qui ne leur fut communiqué par les Pères qu’après celui des mariages solennels, c’est-à-di
les dots. — III. Les fils acquièrent, les femmes épargnent pour leurs pères et leurs maris ; c’est le contraire de ce qui se
e à réserver tous les honneurs civils à un petit nombre de nobles, de pères de famille, qui fassent consister le bien public
patrie dans le sens étymologique qu’on peut lui donner, l’intérêt des pères (patria, sous-entendu res). Tel fut donc l’héroïs
ré. 69. Aristote définit les fils, des instrumens animés de leurs pères  ; et jusqu’au temps où la constitution de Rome d
temps où la constitution de Rome devint entièrement démocratique, les pères de famille conservèrent dans son intégrité cette
aves. On a retrouvé les mêmes mœurs dans les Indes occidentales : les pères y vendaient réellement leurs enfants ; et en Euro
40 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341
nservent quelque temps l’impression de leurs premières habitudes. Les pères de familles desquels devaient sortir les nations
dans l’origine des aristocraties mêlées à la monarchie domestique des pères de famille. Autrement, il est impossible de compr
nt la société civile sortit de la société de la famille. Tant que les pères conservèrent le domaine éminent dans le sein de l
héroïques devinrent assez nombreux, assez aguerris pour effrayer les pères (qui dans une oligarchie devaient être peu nombre
oyens se présentent seuls, la force et la ruse. La force ? Comment un père de famille pouvait-il soumettre les autres ? On c
s supposer que, dans la fierté originaire d’une liberté farouche, les pères de famille auraient plutôt péri tous avec les leu
la puissance ou la richesse. Aurait-on promis la liberté aux premiers pères de famille ? ils étaient tous non-seulement libre
une ambition étrangère, et auraient trahi ou mis à mort leurs propres pères  ; en sorte que ces gouvernements eussent été moin
41 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Stendhal, son journal, 1801-1814, publié par MM. Casimir Stryienski et François de Nion. »
journal un très remarquable exemple. Beyle est malade à Paris, et son père qui habite Grenoble, vient de lui refuser une ava
sa pension. « Je viens de réfléchir deux heures à la conduite de mon père à mon égard, étant tristement miné par un fort ac
n et de faiblesse dans le bas-ventre, et qu’on vienne me dire que mon père n’abrège pas ma vie ! « … Il ne daigne pas répond
ut cela, et vingt pages de détails tous horriblement aggravants ; mon père est un vilain scélérat à mon égard, n’ayant ni ve
re aussi évidemment qu’une vérité morale puisse être prouvée, que mon père à mon égard a eu la conduite d’un malhonnête homm
à mon égard a eu la conduite d’un malhonnête homme et d’un exécrable père , en un mot d’un vilain scélérat. » Ce défi est as
encore avec un acharnement maladif : « Ou vous niez la vertu, ou mon père a été un vilain scélérat à mon égard ; quelque fa
uver par écrit à la première réquisition. » Or, il paraît bien que ce père était un homme assez rude et désagréable ; mais,
, un simple accès de fièvre : car, d’abord, il appelle couramment son père dans le reste du journal : « mon bâtard de père »
ppelle couramment son père dans le reste du journal : « mon bâtard de père  » ; puis, relisant vingt ans après la page que j’
voici ce qu’il avait écrit déjà, en 1832, à propos de la mort de son père , dans un de ces articles, nécrologiques qu’il se
42 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre V. Suite du Père. — Lusignan. »
Chapitre V. Suite du Père . — Lusignan. Nous trouverons dans Zaïre un pèr
apitre V. Suite du Père. — Lusignan. Nous trouverons dans Zaïre un père à opposer à Priam. À la vérité, les deux scènes n
s, supplie une jeune fille amoureuse d’écouter la voix du Dieu de ses pères  : scène merveilleuse, dont le ressort gît tout en
e fille, elle est ton ennemie ! Je suis bien malheureux ! — C’est ton père , c’est moi, C’est ma seule prison qui t’a ravi ta
un pas sans y trouver ton Dieu, Et tu n’y peux rester sans renier ton père … Une religion qui fournit de pareilles beautés à
édempteur au lieu même où il s’est sacrifié pour elle ? La cause d’un père et celle d’un Dieu se confondent ; les vieux ans
43 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271
itive, naturelle, fondamentale qui s’appelle la famille se compose du père , de la mère, des enfants, des parents plus éloign
autrefois. Au seizième siècle, Agrippa d’Aubigné ayant mécontenté son père par sa paresse, celui-ci le fit habiller comme un
oque de ces appellations solennelles qui étaient encore d’usage entre père et fils. Il les admet dans la noblesse, mais à co
dition qu’elles y restent. Des enrichis viennent rendre visite à leur père qui n’est qu’un brave aubergiste, et ils lui donn
lique cette mode du grand monde. « C’est, dit-il, que le terme de mon père est trop ignoble, trop grossier ; il n’y a que le
s triviales que donne la nature, et, au lieu de dire rustiquement mon père comme le menu peuple, on dit Monsieur ; cela a pl
la société, le principe d’autorité commence à perdre de sa force. Le père est, en général, d’une bonté, d’une indulgence qu
à se plaindre d’un joug despotique. Je rencontre dans une pièce91 un père rival de son fils. Harpagon, dans la même situati
is il demande lui-même pour son fils la main de la jeune fille. Si le père se fâche quelquefois, c’est colère plus apparente
e fâche quelquefois, c’est colère plus apparente que réelle. Ainsi un père irrité s’écrie quelque part : « Je le déshérite. 
en êtes effrayé vous-même. » Si Marivaux s’est plu à nous montrer des pères souriants et débonnaires, il a été infiniment moi
iècle nous a fait voir, dans la vie réelle comme sur les planches, le père camarade et parfois frère cadet de son fils. C’es
er. Chez le premier, c’est le fils naturel qui humilie et repousse le père tardivement repenti ; c’est le fils raisonnable q
t repenti ; c’est le fils raisonnable qui sermonne, sauve et marie le père prodigue. Chez le second, c’est le fils honnête q
’est le fils honnête qui juge, condamne et abandonne à sa solitude le père usurier93 ; c’est le fils au cœur délicat qui don
r93 ; c’est le fils au cœur délicat qui donne des leçons d’honneur au père dont la conscience de banquier fut trop élastique
utes. Les rôles traditionnels sont complètement intervertis. Quand le père veut morigéner son fils, celui-ci l’écoute d’un a
uine, c’est au dénouement le fils qui représente la morale et voit le père trembler et rougir devant lui. Ces simples rappro
le ait été de tout temps passionnée  ; mais, à coup sûr, l’art d’être père et grand-père n’a jamais été poussé plus loin qu’
44 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »
re scène racontée par Pamphile lui-même à la fin du premier acte. Son père veut le marier ou fait semblant de le vouloir, et
; elle le voit hésitant, elle craint qu’il ne cède par égard pour son père , et qu’il n’abandonne cette jeune fille enceinte
ut ta volonté, je te donne à elle pour mari, pour ami, pour tuteur et père  : je te mets entre les mains tout notre bien, et
si tout préparé au récit, à la confession. C’en est une. Ménédème est père , il a un fils unique fort jeune : « Ah ! que dis-
et d’une jeune fille qui n’avait rien. Ménédème a fait comme bien des pères  : il a grondé, il a été dur, il a fait chaque mat
s pareille vie ? espères-tu qu’il te sera permis, moi vivant, moi ton père , d’avoir ta maîtresse en lieu et place de femme l
onté ce qui lui était le plus pénible ; c’est alors que le malheureux père , en apprenant le départ de son fils et se voyant
ire et habite la ville, — toujours Athènes ; l’autre, Déméa, marié et père , qui habite les champs. Cet homme des champs a de
’adoption, n’est pas rentré la nuit dernière ; et là-dessus le pauvre père se forge mille craintes : « Faut-il donc qu’un ho
fin, tout ce que les jeunes gens font d’ordinaire en cachette de leur père , tout ce qui est péché de jeunesse, j’ai accoutum
aire mystère ; car qui s’accoutume une fois à mentir et à tromper son père , celui-là l’osera d’autant plus à l’égard des aut
 : l’affection, pour stimuler au bien, vaut mieux que la crainte ; un père n’est pas un tyran ni un maître, etc. Mais Déméa,
que pour le compte du vertueux frère, ce frère si surveillé et que le père morigène si bien ; c’est le plus sévèrement élevé
âce à Dieu ! de quoi y suffire, et jusqu’ici ça ne me ruine pas… » Le père adoptif, dans son entraînement, est devenu, on le
e ; mais tu lui fis jurer le grand serment, par le nom de Neptune son père , de ne. plus être désormais inhumain et nuisible
45 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »
e également distingué, Henri de Cambis, mort trop tôt avant son digne père , le marquis de Cambis, que nous À tous, qui sous
du magistrat, lorsqu’il lui fut demandé de choisir entre elle et son père , la pauvre Aurélie arrive à l’âge de dix-sept ans
n des années auparavant, s’est consommée à l’amiable la séparation du père et de la mère d’Aurélie. Un jour, un soir d’été,
fant reconnaît avec un peu d'effort de mémoire ce même cabinet où son père et sa mère se sont vus pour la dernière fois. On
et s’y résignant, ne pense plus qu’à aller au plus vite chercher son père , qui vit retiré depuis des années dans une terre
autrefois, auraient voulu que les peines infamantes rejaillissent des pères et des mères au front des enfants et de toute une
involontaire et un oubli, si pardonnable d’ailleurs, à l’égard de son père , c’est bien ; mais il y a excès. Et ce père, de l
illeurs, à l’égard de son père, c’est bien ; mais il y a excès. Et ce père , de la part de qui le magistrat lui remet une let
endra à lui, dans cette alternative cruelle de tout ou rien ? Un vrai père , moins altier, moins égoïste, devait venir à la p
ccepter. Aurélie se met en route incontinent pour aller embrasser son père  : elle s’embarque à Châlons et va jusqu’à Lyon pa
ur le bateau un marquis et son fils ; c’est précisément un ami de son père , qui, la voyant seule et triste, lie conversation
ute femme a le cœur libertin. » Le voyage s’achève, on arrive chez le père  : scène touchante. Mais les assiduités de ces deu
quis, accompagné de son fils, vient demander Aurélie en mariage à son père . Mais le père, informé de tout, la refuse ; et pa
né de son fils, vient demander Aurélie en mariage à son père. Mais le père , informé de tout, la refuse ; et par quelles rais
de deux êtres sacrifié à un honneur faux et à un préjugé de race. Ce père qui refuse sa fille5, qui fait si bon marché de s
consultée, refuse sa main. Mais Aurélie a entendu les paroles de son père  ; et après cela, je le demande, est-elle libre ?
46 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »
j’aurais été capable de plier devant la tyrannie, si l’exemple de mon père et son sang qui coule dans mes veines ne l’emport
r l’amie de Benjamin Constant. Madame de Staël employa M. Necker, son père , pour détourner ou suspendre le coup qui la menaç
in, la ruine d’une illusion d’homme d’État. Mais il en restait un bon père , idolâtre de sa fille. Il implora pour cette fill
» « J’allai, suivant mon heureuse coutume, passer l’été auprès de mon père . Je le trouvai très-indigné de la marche que suiv
un seul, après avoir combattu si longtemps celle de la multitude. Mon père aimait la gloire, et, quelque sage que fût son ca
sentais très-bien les dangers que me ferait courir un ouvrage de mon père qui déplairait au premier consul ; mais je ne pou
encore sur le tombeau de la liberté française. J’encourageai donc mon père à travailler, et nous renvoyâmes à l’année suivan
tis pour Coppet dans ces entrefaites, dit-elle, et j’arrivai chez mon père dans un état très-pénible d’accablement et d’anxi
e de Staël, accoutumée à l’influence politique depuis le salon de son père et depuis ses liaisons avec MM. de Narbonne, Lafa
e plus ou moins contrainte dans le château de sa famille, auprès d’un père adoré et d’enfants chéris, au sein de la plus pit
ction politique. Habituée pendant dix ans à gouverner l’esprit de son père qui gouvernait la France, le gouvernement était d
goisses de cette femme, à qui le monde est ouvert, que sa maison, son père , ses enfants, sa patrie attendent, et qui se cram
amment pour Coppet, espérant recevoir encore le dernier soupir de son père . Sa douleur, comme dans toutes les âmes émues, de
u’elle produit ne peut s’éteindre. En approchant de la demeure de mon père , un de mes amis me montra sur la montagne des nua
l eût pu se passer de bonté. « En arrivant à Coppet, j’appris que mon père , dans la maladie de neuf jours qui me l’avait enl
changer de scène. XXXVIII Après avoir payé à la mémoire de son père le tribut d’affection qu’elle lui avait toujours
X Madame de Staël reçut le 9 avril, anniversaire de la mort de son père , l’ordre de sortir de France et de résider à Copp
talent. Peut-être s’est-il aussi flatté d’attaquer le souvenir de mon père dans sa fille, afin qu’il fût bien dit que sur ce
, dit-elle, le parc de Coppet ; je m’assis dans tous les lieux où mon père avait coutume de se reposer pour contempler la na
t à leur douce influence. Le monument qui renferme les cendres de mon père et de ma mère, et dans lequel, si le bon Dieu le
e moi pour me fier à ma propre croyance et conserver le culte que mon père m’avait inspiré. J’invoquai plusieurs fois, dans
iré. J’invoquai plusieurs fois, dans cette anxiété, la mémoire de mon père , de cet homme, le Fénelon de la politique, dont l
bsence des lois divines et humaines. J’allai revoir le cabinet de mon père , où son fauteuil, sa table et ses papiers sont en
n grand intérêt de famille à complaire au roi. La France devait à son père deux millions, que M. Necker en fuyant de Paris a
s bientôt reposer sans regret ma tête blanchie dans le tombeau de mes pères , car ma fille est heureuse ; elle l’est, parce qu
mouillés de pleurs te suivront longtemps encore, car je suis homme et père , et j’aime avec tendresse cette fille qui m’aime
la volonté de Dieu qui commande à la femme de quitter sa mère et son père pour suivre son époux. Va donc en paix, mon enfan
47 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »
envisageait depuis longtemps avec Dieu sur le pied d’un fils avec son père . Ce qui chez d’autres serait un orgueil insupport
es Juifs 694. Dans ce dernier évangile, il se déclare moindre que son Père  695. Ailleurs, il avoue que le Père ne lui a pas
le, il se déclare moindre que son Père 695. Ailleurs, il avoue que le Père ne lui a pas tout révélé 696. Il se croit plus qu
à des degrés divers 697. Tous, chaque jour, doivent appeler Dieu leur père  ; tous les ressuscités seront fils de Dieu 698. L
d’avoir une notion bien claire de sa propre personnalité. Il est son Père , son Père est lui. Il vit dans ses disciples ; il
ne notion bien claire de sa propre personnalité. Il est son Père, son Père est lui. Il vit dans ses disciples ; il est parto
il est partout avec eux 702 ; ses disciples sont un, comme lui et son Père sont un 703. L’idée pour lui est tout ; le corps,
ins suprêmes et sa puissance. Cette puissance n’a pas de limites. Son Père lui a donné tout pouvoir. Il a le droit de change
uvoir. Il a le droit de changer même le sabbat 706. Nul ne connaît le Père que par lui 707. Le Père lui a exclusivement tran
hanger même le sabbat 706. Nul ne connaît le Père que par lui 707. Le Père lui a exclusivement transmis le droit de juger 70
du vieux monothéisme, à placer auprès de Dieu un assesseur, auquel le Père éternel est censé déléguer le gouvernement de l’u
oses ; il se corrige 723 ; il est abattu, découragé, il demande à son Père de lui épargner des épreuves ; il est soumis à Di
48 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
nt les mariages qui déterminèrent les rapports d’époux, de fils et de pères . Ainsi ils fondèrent les familles, et les gouvern
la famille ; la forme en est monarchique, puisqu’elle est soumise aux pères de famille, qui avait la supériorité du sexe, de
et des femmes, et vinrent se réfugier dans les asiles ouverts par les pères de famille. Ceux-ci les recevant sous leur protec
tuaient les bêtes farouches, et secouraient le faible en danger. Les pères de famille devenus puissants par la piété et la v
Providence fit naître l’ordre civil avec la formation des cités. Les pères de famille s’unirent pour résister aux clients, e
s, et dont la base principale fut la religion, privilège du corps des pères qui leur assurait celui de tous les droits civils
e un don de la fortune, du milieu des nobles même s’éleva l’ordre des pères qui par leur âge étaient les plus dignes de gouve
qui par leur âge étaient les plus dignes de gouverner ; et entre les pères eux-mêmes, les plus courageux, les plus robustes
résulte la sainteté des mariages, première origine des familles. Les pères de famille veulent abuser du pouvoir paternel qu’
49 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63
rrier qui avait servi avec tant de distinction sous les ordres de son père . Il exprima le désir d’entendre de sa bouche le r
heures du matin jusqu’à une heure. Il commença par les débuts de son père , qu’il connaissait depuis le temps de l’École mil
e homme écoutait avec anxiété, avec ferveur. Il avait le culte de son père , un culte qui n’était pas seulement la tendresse
t cinq pouces de taille de plus que Napoléon ; son front était de son père  ; son œil, plus enfoncé dans l’orbite, laissait v
voir quelquefois un regard perçant et dur qui rappelait celui de son père irrité ; l’ensemble de sa figure pourtant avait q
espérance, lui en exprimait avec feu l’esprit ; il lui parlait de son père , comme il l’avait vu, comme il l’avait aimé alors
er dans les détails de nature et de caractère : il lui disait que son père avait été bon, avait été sensible, avant que cett
té tout d’une suite et d’une teneur au jeune prince l’histoire de son père jusqu’à la fin de la première campagne d’Italie,
il dit à ce sujet ce mot remarquable, et qui a déjà été cité : « Mon père et ma mère n’auraient dû jamais s’éloigner de Par
Montbel, y est représenté à mi-corps, assis vis-à-vis du buste de son père , ayant l’air d’écouter avec beaucoup d’intérêt en
rès de moi par un zèle sincère, Tu me contais alors l’histoire de mon père . Tu sais combien mon âme attentive à ta voix S’éc
e faute : mais que de délicatesse et de tact en tout ceci ! Comme son père , il avait un art singulier pour plaire quand il l
ccasion de lui être agréable et de réparer l’effet des paroles de son père . Ainsi, c’était de sa part mieux qu’un hasard qui
50 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »
és par des hérauts, les acclamations des villes sur leur passage, les pères mourants de joie en embrassant leurs fils vainque
récompensait et faisait naître les grands hommes. Je me représente un père dans ces anciens temps et chez ce peuple singulie
ieu où trois cents hommes se sont dévoués contre trois cent mille. Le père fait lire à son fils cette inscription sur le roc
voir et regarder un grand homme. Je m’imagine que dans ce moment, le père devait approcher de son fils, et lui dire : « Tu
la liberté est dans la grandeur de l’âme. » Il s’adresse ensuite aux pères de ces guerriers. « Je ne cherche point à vous co
orable à une vie qui serait ou obscure ou honteuse ? » Il exhorte les pères qui sont encore dans la force de l’âge, à donner
grande carrière vous est ouverte, dit-il : vous avez l’exemple de vos pères et de vos frères, mais ne vous flattez pas d’atte
e héraut proclamera sur le théâtre cet honneur qui lui est rendu, les pères , les femmes et les enfants de tous ceux qui sont
de ceux qu’il vient de célébrer. Il les transporte au moment où leurs pères mouraient sur le champ de bataille. Il suppose qu
51 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
emin, jusqu’à ce que, au bord de l’eau, un pêcheur, le pêcheur de son père elle trouva. « Ô pêcheur, dit-elle, pêcheur, pêch
son père elle trouva. « Ô pêcheur, dit-elle, pêcheur, pêcheur de mon père , pêche donc une fois pour moi, tu en seras récomp
— Adieu, dit-elle, beau monde, vous ne me reverrez plus. Adieu, ô mes père et mère, adieu tous mes amis, je m’en vais au cie
ssi fidèlement. En voici une de ce genre qui est fort agréable : Mon père a fait faire un étang, C’est le vent qui va frivo
. — Où l’enterrerons-nous, Cette blanche princesse ? Au logis de son père Il y a trois fleurs de lys, Nous prierons Dieu po
—  Au milieu du convoi. La belle se réveille, Disant : — Courez, mon père , Ah, courez me venger, J’ai fait trois jours la m
demande un timbalier Qui n’a pas vaillant six deniers. — Eh oui, mon père , oui je l’aurai, Malgré ma mère qui m’a portée, J
é ma mère qui m’a portée, Je l’aime mieux que tous mes parents, Vous, père et mère, qui m’aimez tant ! — Ma fille, il faut
Sept ans passés sans voir le jour. Au bout de sa septième année, Son père y vint la visiter. — Eh bien, ma fille, comment
int la visiter. — Eh bien, ma fille, comment vous va ? — Ma foi, mon père , ça va bien bas. J’ai les pieds pourris dans la t
52 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
e l’exécution n’aurait peut-être pas lieu. Elle le dit tout bas à mon père sans que le père Hilario s’en aperçût ; puis ils
vais ce que j’entendais, tant mes oreilles me tintaient d’émotion. Le père et ma tante assistaient seuls, dans l’ombre, muet
a cour. Je les voyais sans les voir. Hyeronimo regarda sa mère, et le père pleurait sans nous voir. Après l’élévation, le pr
s yeux sur cette foule, ne craignant qu’une chose, d’y rencontrer mon père aveugle et ma tante, et de me trahir en tombant d
ît recevoir au couvent des Madeleines à Lucques, jusqu’au jour où mon père et ma tante viendraient m’y chercher pour me cond
s amples renseignements sur le meurtre provoqué du capitaine, que mon père et ma tante rentreraient dans la propriété de la
en étendant sa belle main gauche sur le berceau, allait donc avoir un père  ! Elle ramena le coin de son tablier sur ses yeux
tante : — Je partis à pied avec cette lettre, et en promettant à mon père et à ma tante de revenir ainsi de Livourne tous l
nous séparant au pied de la montagne ! N’est-ce pas, ma tante et mon père  ? Mais enfin ce n’étaient plus des larmes mortell
Les samedis de tous les mois, j’allais, comme je l’avais promis à mon père et à ma tante, au châtaignier leur porter des nou
ur mon sein. Le même soir je me levai et je le portai embrasser à son père . Huit jours après, je le portai à mon père et à m
le portai embrasser à son père. Huit jours après, je le portai à mon père et à ma tante. Ah ! quelle joie ce fut dans la ma
u d’un, et je l’emportai partout avec moi pour le faire sourire à son père en le tenant sur le rebord extérieur de la loge ;
du soleil qui tombait de l’arbre dépouillé, à travers les rameaux. Le père et la tante écorçaient les châtaignes que les pre
53 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232
ns ! viens ! ou je te plante là avec elle. Marguerite. Je suis à toi, Père , sauve-moi ! Vous, anges, saintes armées, déploye
i-même, a attelé ses beaux chevaux favoris au chariot de poste de son père , et il est allé porter des vivres, des couverture
les il était lié, je remis à la jeune fille la robe de chambre de mon père , les chemises et les draps. Elle me remercia avec
respire néanmoins le christianisme jusque dans l’amour. XII Le père , le pasteur, le pharmacien, la mère reprennent, c
e son fils, prévient les objections qu’elle pressent dans l’esprit du père par les souvenirs de leur ménage, contracté sous
nversée ; reste avec nous, aide-moi à la reconstruire ; j’aiderai ton père à rebâtir la sienne.” Mais je ne te comprenais pa
e comprenais pas jusqu’à ce que tu eusses envoyé ta mère parler à mon père , jusqu’à ce que notre mariage fût conclu. Je me s
ton choix dans le tumulte de la guerre et au milieu des ruines. » Le père éloigne, par des propos d’aubergiste économe, l’i
vain que les parrains lui conservent leur belle argenterie, et que le père enferme dans son armoire la belle pièce d’or deve
ble dont elle a fourni elle-même les draps et les nappes. » Enfin le père s’explique plus clairement et mentionne à son fil
e sa main, et il est sorti pour jamais de cette maison moqueuse ». Le père s’irrite à ces paroles contre la gaucherie et l’o
e et plus récompensé, tu ne peux pas le désirer plus vivement que ton père et que ta mère ! — Mais je crois maintenant que t
les hommes se posent en face l’un de l’autre comme des rochers ; ton père est prompt, mais il est bon et tendre. Une fois l
x hasards de la vie agitée et ambitieuse des habitants des villes. Le père est déjà préparé ainsi à apprécier mieux le carac
tendresse. Elle déclare le choix fait irrévocablement par Herman. Le père s’étonne et se tait ; le pasteur prend avec une d
es ont fait halte pour la nuit. Ce parti, qui concilie la prudence du père avec la tendresse pressée de la mère et l’amour i
laissez-moi aller seul, et ne m’attendez pas. Retournez auprès de mon père et de ma mère, pour leur dire que leur fils ne s’
teuse et d’être un hôte peu intelligent.” » XVIII Cependant le père , la mère, le pharmacien et le pasteur, après avoi
te semble trop petite pour eux ! « Des exclamations un peu légères du père sur la beauté séduisante de l’étrangère amenée pa
le pudique orgueil de la jeune fille ; ne sachant pas le sens que le père donne à ses paroles, et croyant qu’on offense ain
e ne veux pas te laisser partir ; tu es la fiancée de mon fils.” « Le père , toujours un peu aigri par la déception de ses vu
a jeune fille et restitue le véritable sens aux propos mal compris du père . Les amants s’embrassent. Dorothée tombe aux geno
54 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
 : l’ennemi disparaissait. La paix et la joie revenaient avec lui. Le père ne pleura point la perte de son jeune fils ; le f
 ! ô ma gloire ! Oscar, je ne te verrai plus. On racontera aux autres pères les exploits de leurs enfants, et moi, je n’enten
on ombre vient me visiter dans mes songes. Ouvrez vos palais aériens, pères du puissant Toscar. Ouvrez leurs portes de nuages
s de Crothar. Je trouve le vieillard assis au milieu des armes de ses pères . Ses yeux ne voyaient plus ; ses cheveux blancs v
puis-je lever cette épée, comme le jour où je combattais près de ton père à Strutha ? Ton père était le premier des mortels
épée, comme le jour où je combattais près de ton père à Strutha ? Ton père était le premier des mortels ; mais Crothar n’éta
las ! mes yeux ne peuvent plus le voir. Ossian, as-tu la force de ton père  ? Laisse-moi toucher ton bras. » J’obéis à son dé
les vents, il se penche sur sa lance aérienne. Ô Malvina ! c’est ton père  : « Pourquoi, dit-il, pourquoi brilles-tu sitôt s
auté, l’amour de toutes les belles, Uthal, fils de Larmor, voyant son père accablé de vieillesse, le chargea de chaînes et u
fut un temps où je m’asseyais aux fêtes du palais de Tor-Thoma ; mon père se plaisait à entendre ma voix : les jeunes guerr
es guerriers : il lance des regards indignés, et saisit l’épée de son père . Enfants des pays lointains, vous avez fui ! » Ai
ie. « Où est Clessamor, dit Fingal, où est le compagnon fidèle de mon père , où est-il au jour de ma fête ? Triste et solitai
toi, qui roules au-dessus de nos têtes, rond comme le bouclier de mes pères , d’où partent tes rayons, ô soleil ! D’où vient t
honneur la harpe de brouillard. Tu te réjouiras, ô Calmora ; mais ton père sera triste dans Sorna. Les pas de sa vieillesse
ivi de loin, sur les mers, les montagnes et les collines. En vain mon père attendit mon retour, en vain ma mère pleura mon a
ar, où es-tu ? Pour toi j’ai quitté mon frère ; pour toi j’ai fui mon père . Depuis longtemps nos deux familles sont ennemies
l : son épée était terrible comme l’épée d’Oscar ; mais il périt. Son père le pleura ; sa sœur répandit des torrents de larm
uges des pleurs qu’il a versés ; il chancelle à chaque pas. C’est ton père , ô Morar ! ton père, qui n’avait d’autre fils que
l a versés ; il chancelle à chaque pas. C’est ton père, ô Morar ! ton père , qui n’avait d’autre fils que toi ; il a entendu
tes ennemis. Pourquoi n’a-t-il pas appris aussi ta blessure ? Pleure, père infortuné, pleure ! Mais ton fils ne t’entend poi
Morar ne t’entendra plus ; il ne se réveillera plus à la voix de son père . Quand le rayon du matin entrera-t-il dans les om
ond dans la tombe ! Quand te réveilleras-tu pour faire entendre à ton père la douceur de tes chants ? Ô nuit cruelle !… Leve
en éclatant de rire. Elle élève la voix, elle appelle son frère, son père  : « Arindal ! Armin !… quoi ! personne pour secou
er environne, ma fille faisait retentir les airs de ses plaintes. Son père entendait ses cris redoublés, et son père ne pouv
s airs de ses plaintes. Son père entendait ses cris redoublés, et son père ne pouvait la secourir ! Toute la nuit, je restai
ous jamais à sa voix ? Hélas ! ils passent et ne regardent point leur père . Oui, Carmor, je suis triste, et la cause de mes
55 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219
, on lui reprocha son extraction bourgeoise, Beaumarchais parla de ce père d’une manière charmante, et qui rappelle Horace :
t me laver du juste reproche que vous me faites d’être le fils de mon père … Mais je m’arrête ; car je le sens derrière moi q
l prompt, facile et affectueux tableau !) Ô vous qui me reprochez mon père , vous n’avez pas l’idée de son généreux cœur. En
ient dans sa prison : La piété, la résignation même de mon vénérable père aggravait encore mes peines. En me disant avec on
mes. Et il revient plus d’une fois sur ce caractère religieux de son père  : « Mes amis se taisaient, mes sœurs pleuraient,
ieux de son père : « Mes amis se taisaient, mes sœurs pleuraient, mon père priait. » Ce père sensible, honnête, vertueux, q
« Mes amis se taisaient, mes sœurs pleuraient, mon père priait. » Ce père sensible, honnête, vertueux, qui a de la solennit
it digne du père de Diderot, ou de Diderot lui-même faisant parler un père dans un de ses drames : Tu me recommandes modest
mi : un fils comme toi n’est pas fait pour n’être qu’un peu aimé d’un père qui sent et pense comme moi. Les larmes de tendre
 ! C’est, selon moi, la plus grande faveur qu’il puisse accorder à un père honnête et sensible, qu’un fils comme toi. Mes gr
es n’ai-je pas trouvé un juste rapport entre Grandisson et mon fils ! Père de tes sœurs, ami et bienfaiteur de ton père ! si
Grandisson et mon fils ! Père de tes sœurs, ami et bienfaiteur de ton père  ! si l’Angleterre, me disais-je, a ses Grandisson
iez promis, solennellement promis à M. le Dauphin, à Mme la Dauphine, père et mère du roi (de Louis XVI), aux quatre princes
56 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »
e la tente, devant le maître et l’époux. N’est-il pas, d’ailleurs, le père de son fils, de ce fier soldat si tendre pour ell
action d’éclat au siège de Puebla. Tandis que la mère se réjouit, le père combine et calcule. Il sait que son fils aime mad
nir Louis Guérin, qui ne se doute guère du rôle que lui a préparé son père . Tandis que sa pauvre mère l’embrasse, en pleuran
utrefois ; mais lorsqu’il l’a vue après les premiers désastres de son père , le mettre résolument en tutelle, réclamer sa dot
ns la regretter. Le hasard le fait assister à ce cruel spectacle d’un père demandant l’aumône a sa fille, qui la lui refuse.
t pauvre, car elle a placé sa dot, à fonds perdus, sur la tête de son père  ; elle s’est dépouillée pour l’envelopper de bien
l’usurier abrité sous le nom de Brenu. Le soldat se dresse devant son père de toute la hauteur d’un triste mépris. Il lui si
nt à ses propres frais. Supposez Cléante emportant la cassette de son père avec l’intention de la consacrer à des œuvres pie
sévère du soldat ; cette situation dénaturée d’un fils accablant son père inquiète la conscience. C’est du Brutus renversé,
ve lancée à toutes crinolines dans le brouhaha de la vie mondaine, ce père de soixante ans tourne déjà au burgrave. Il y a l
e, tout cela, en vingt-cinq ans, a fait l’œuvre d’un siècle entre les pères et les fils, entre les hommes de 1840 et les jeun
ar cœur, de maximes scélérates et d’aphorismes cyniques. Il adore son père , et il le traite en ganache ; il fait à sa sœur d
ec sa jeune sœur, dans la maison de M. Tenancier, le vieil ami de son père . André Lagarde est un ingénieur civil, vaillant e
ons vite l’historiette de ce billet doux posthume, tombé des mains du père dans la poche du fils, et qui menace, au dernier
e, l’enfant n’est plus corrigible, la statue n’est plus réparable. Le père n’y peut plus rien ; le sculpteur, maître de la g
encor d’Hédelmone et du jour ? Ô rival que j’admire ! Ô trop généreux père  ! Je n’ose devant vous regarder la lumière Mais
ière version de ce cinquième acte, le jeune Lucien venait faire à son père , en larmoyant, le récit du duel de d’Estrigaud et
nouement met en action ce que racontait le fils et ce que devinait le père . Nous sommes, non plus dans la maison de M. Tenan
avec le baron ; elle réclame le sien en échange : donnant donnant. Le père et le fils vont accepter le marché ; mais l’ingén
57 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
nid générateur et conservateur de l’espèce humaine, pour remplacer le père et la mère par une maternité métaphysique de l’Ét
i détruit la piété filiale en défendant aux enfants de connaître leur père  ; depuis le meurtre des nouveau-nés mal conformés
prit de démocratie humiliée respiré dans la boutique de l’artisan son père , presque Français par la vigueur de sa langue et
e jeune personne avait reçu de la nature un esprit délicat, et de son père un esprit cultivé. Elle descendait sans fausse ho
le mourut malheureusement avant de pouvoir lui donner ses vertus. Son père , qui avait laissé sa femme jeune, belle et seule
e n’ai pas su, dit-il dans le premier chapitre de sa Vie, comment mon père supporta cette perte de ma mère ; mais je sais qu
: — Jean-Jacques, parlons de ta mère ; je lui disais : — Eh bien, mon père , nous allons donc pleurer ? et ce mot seul lui ti
 Ma mère avait laissé des romans ; nous les lisions après souper, mon père et moi. Il n’était question d’abord que de m’exer
us ne pouvions jamais quitter qu’à la fin du volume ; quelquefois mon père , entendant le matin les hirondelles, disait tout
s déparent et salissent ces belles sérénités de la première scène. Le père était de nouveau sorti de Genève. L’enfant receva
lui aurait fallu en même temps l’éducation d’une mère tendre et d’un père laborieux : tout cela lui manqua. Plus de mère, e
re et d’un père laborieux : tout cela lui manqua. Plus de mère, et un père errant qui aimait, mais qui abandonnait les enfan
u sein, aux larmes de la mère, et, par un raffinement de prudence, le père enlevait à ces orphelins toute marque de reconnai
Le lait de l’hôpital et le vagabondage de l’enfant sans mère et sans père lui paraissaient-ils donc plus sains et plus purs
don, assassinant un étranger pour le dépouiller, et reconnaissant son père dans sa victime ! Qui sait ce que sont devenus ce
fils de Thérèse jetés aux gémonies tout vivants par la barbarie d’un père insensé ? Ah ! combien la pauvre Thérèse, dans l’
’éducation de la misère, du hasard, et peut-être du vice et du crime. Père dénaturé, qui signalait sa tendresse menteuse pou
rit pour le peuple, et dont tous les enseignements supposent dans les pères , les maîtres et les élèves la plus insolente aris
anger même au pays pour lequel il écrit, et sorti de l’échoppe de son père artisan, pour dicter des lois à l’univers ? Aucu
rêver au lieu de limer, s’évade de l’atelier et de la boutique de son père , va de porte en porte courir les aventures, préfé
it ni charge morale, ni responsabilité matérielle pour lui ! Voilà un père , et quel père ! un hypocrite prêcheur des devoirs
orale, ni responsabilité matérielle pour lui ! Voilà un père, et quel père  ! un hypocrite prêcheur des devoirs et des dévoue
exandre, aurait besoin pour le proposer et pour l’exécuter que chaque père et chaque enfant appartinssent à la caste des opu
ée, de tous les vices du plus abject égoïsme, depuis l’abandon de son père et l’ingratitude envers sa bienfaitrice, jusqu’au
58 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »
té et qu’elle fut bercée sur les genoux de son siècle. M. Necker, son père , était un de ces hommes de bruit et de vent que l
rare en serre chaude, sous la vertu de sa mère, sous la gloire de son père , sous les caresses et sous les admirations précoc
statue destinée au piédestal, sans cesse exposée dans le salon de son père comme dans un atelier de gloire à laquelle chacun
e ; son front était large, carré, un peu trop haut comme celui de son père  ; son nez régulier, mais large comme celui des fi
voyait des dangers dans la précocité de ce génie, établirent entre le père et la fille une intimité d’esprit qui blessa la m
e enfant qui l’éclipsait dans son salon et jusque dans le cœur de son père . Une froideur qui ne se réchauffa plus jamais gla
quivoque. On s’extasiait également sur les théories philosophiques du père et sur les œuvres pieuses de la mère. Tout se con
r sentiment comme par éducation vers la religion philosophique de son père . L’âme éloquente de J. J. Rousseau, son compatrio
elle des philosophes pieux. Mademoiselle Necker était de celle de son père et du fils de l’horloger, comme on appelait alors
sir de prendre place dans la renommée du siècle, dont le salon de son père était le cénacle. XIV Elle essaya ses force
’indulgence due à son âge et de la courtisanerie des familiers de son père pour faire sensation dans le monde lettré à Paris
oiselle Necker sur un piédestal dans le salon et dans le monde de son père . Elle avait été l’enfant de l’espérance, elle dev
par l’éloquence des hommes supérieurs entendus dès l’enfance chez son père , se laissait emporter par son enthousiasme ; la c
ette fille unique, malgré la fortune, le crédit, la popularité de son père  ; mais les hommes du Nord, plus candides et plus
t les orateurs du temps lui avaient fait dépasser les opinions de son père . M. Necker avait rêvé une monarchie à trois pouvo
imbue encore des illusions britanniques puisées dans le salon de son père , abandonnait facilement la monarchie pour la répu
les salons se turent ; madame de Staël épouvantée se retira chez son père , à Coppet, pour laisser passer la hache qui fauch
ce moment, et en se montrant alors, elle n’aurait fait que perdre son père et ses enfants. Une protestation jetée au peuple
leurs cris furent entendus des voisins de leur demeure, et ce fut le père , l’époux infortuné qui se contraignit à les repou
n gouvernement ? Qu’est-ce qu’elle veut ? le payement du dépôt de son père  ? je l’ordonnerai : le séjour de Paris ? je le lu
59 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »
che grossière de ce roman du Cid. On le voit tout jeune auprès de son père et le vengeant. On voit apparaître Chimène, la fi
cœur lui en rompait. Il se compte parmi les cent combattants, que son père le voulût ou non. Les premiers coups sont les sie
par charité. Les filles ne sont point coupables pour ce qu’a fait le père . Rendez-leur leurs frères, car elles ont d’eux gr
nez m’a fait beaucoup de mal ; il m’a pris mes frères, et m’a tué mon père . A vous qui êtes roi je viens porter plainte. Sei
mes pareillement : donnez-moi pour mari Rodrigue, celui qui a tué mon père . » Dans cette pensée de Chimène, il n’y a qu’une
idée bien digne de ces temps de force et de violence. Elle a perdu un père qui la protégeait ; on ne peut le lui rendre ; eh
e ? quel don vous a-t-elle demandé ? Vous devez bien rendre grâces au Père tout-puissant ! » Le roi, en effet, à qui cette d
tout où vous irez, je veux, moi, aller aussi. Bien que vous soyez mon père , je veux vous donner un conseil. Trois cents chev
es harangue : « Écoutez-moi, dit-il, amis, parents et vassaux de mon père  ; gardez votre seigneur sans tromperie et sans ar
la main du roi : Rodrigue s’y refuse : il faut une exhortation de son père pour l’y décider, et quand il se prépare à le fai
vous avoir pour seigneur, et d’être, moi, votre vassal. Parce que mon père vous a baisé la main, je suis très-mécontent. » T
ien et avec beaucoup de mesure : « Grâces te soient rendues, Seigneur père qui es là-haut ! Voilà ce que m’ont valu mes méch
ein de rage et d’audace, Rodrigue dit ces paroles : « Lâchez-moi, mon père , dans cette mauvaise heure, lâchez-moi dans cette
eure, lâchez-moi dans cette heure mauvaise ; car, si vous n’étiez mon père , il n’y aurait pas entre nous une satisfaction en
chagrin vit ma mère. Chaque jour qui luit, je vois celui qui tua mon père , chevalier à cheval, et tenant en sa main un éper
es Cortès, ô roi ; que personne ne les soulève ; et celui qui tua mon père , donne-le-moi pour égal : car celui qui m’a fait
60 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »
ses propres enfants. Il pourvut, par une pension, aux besoins de son père . C’est là que, jusqu’à la mort de son protecteur,
ait avec la même philosophique résignation qu’avait montrée Côme, son père . Il s’entourait, à Careggi, de la nature, de la s
g ne pesait sur son âme ; il s’était borné à être ce qu’avait été son père , un grand citoyen. Sa modération était son titre
, en songeant à la perte que nous avons éprouvée par la mort de notre père , je suis bien plus disposé à verser des larmes qu
bien plus disposé à verser des larmes qu’à parler de mes peines. Quel père , hélas ! Jamais il n’en fut de plus tendre ; tout
que tu me restes, ô mon frère, toi que j’honorerai toujours comme le père que j’ai perdu : tu commanderas, et je me ferai u
lui dit que la protection du ciel, qui n’avait jamais fait défaut au père dans la bonne et la mauvaise fortune, ne manquera
, Jérôme se retirait, lorsque Laurent : « Hé ! votre bénédiction, mon père , avant de me quitter. » Aussitôt, courbant la têt
rand deuil général, ce sont ses enfants, si éminemment dignes de leur père , et Pierre, l’un d’eux, leur aîné, qui, à peine d
gesse et une autorité telles, qu’il fait croire à une vie nouvelle du père dans son fils. Jean, son second frère, à dix-huit
endant me retenir sur le sujet de Pierre et sur le témoignage que son père lui a rendu dans une affaire récente. — Deux mois
cemment une preuve de la vérité du jugement et de la prévision de son père , quand nous l’avons vu sans cesse près de lui dan
vation d’aliments, ne pouvant souffrir qu’on l’arrachât du lit de son père que pour les affaires les plus urgentes de la rép
ur d’ajouter, par sa douleur, à la maladie et aux sollicitudes de son père . Mais ce qu’il y eut de plus beau dans une circon
de plus beau dans une circonstance si triste, ce fut le tableau de ce père qui, de son côté ne voulait pas, par sa tristesse
her d’un pas si ferme, qu’il fit croire qu’il atteindrait bientôt son père en marchant sur ses traces. Sur ses funérailles,
61 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »
i eut sur lui la plus grande influence et qui le marqua à jamais. Son père , en particulier, mérite qu’on s’arrête à le ressa
’accordait pas, il alla chercher fortune à Paris. Là, informé que son père était dans la gêne, il s’engagea dans l’artilleri
principes expirait. Il fallait vivre. Littré s’était marié, il était père  : il entra dans les Droits réunis dès la fondatio
il avait des livres en cette langue, ce qui était alors fort rare. Ce père , en un mot, avait le sentiment des hautes études.
en partie cette dédicace qui prouve quelle idée, quelle empreinte ce père de M. Littré avait laissée de lui et de sa force
s c’était l’aîné surtout qui portait le cachet paternel, et à qui son père avait transmis toute sa passion de l’étude par le
e, Bascou, mort professeur de littérature française à Montpellier. Ce père énergique était en plein, on le voit assez, dans
ce de corps et d’une organisation herculéenne, héritée par lui de son père . Le premier aux exercices corporels comme à ceux
ière médicale semblait tout indiquée, toute tracée. Mais en 1827, son père meurt ; il reste avec sa mère et son frère sans f
quant. La fille qui lui naquit et qui est aujourd’hui si digne de son père , une aide intelligente dans ses travaux, fut élev
st lui qu’on est allé choisir tout exprès pour le dénoncer à tous les pères de famille de France comme un type d’immoralité.
l’emphase du talent. Venant à définir le style si caractéristique du père auguste de la médecine, cette langue ionienne, ch
miné, M. Littré eut la pensée pieuse de le dédier à la mémoire de son père , et il le fit en des termes qui rivalisent avec c
ls hommages sont des épitaphes en lettres d’or ? à la mémoire de mon père MICHEL-FRANÇOIS LITTRÉ…   « Malgré les occupation
quel du fond de la tombe il a eu tant de part, afin que le travail du père ne fût pas oublié dans le travail du fils, et qu’
lus en lui que du côté de l’Académie. Le vieux et respectable Burnouf père fut mis alors en mouvement et vint le presser à s
a mère qu’on avait gagnée, il lui dit pour dernière raison : « Si mon père vivait, me conseillerait-il d’accepter ? » — « No
qu’elle avait été jadis dans la maison paternelle, fille adorée d’un père riche commerçant. Les Johannot étaient papetiers.
montré toute sa force d’âme, dominait ses souvenirs de jeunesse. Son père s’était déclaré avec énergie pour la Révolution ;
ille vint se loger près de la prison ; elle consolait chaque jour son père et les amis de son père, tous menacés de l’échafa
de la prison ; elle consolait chaque jour son père et les amis de son père , tous menacés de l’échafaud. Elle sortit quand le
de faire un pas de plus, la fille veut aller chercher le corps de son père  ; elle chemine pleurant ; puis au loin, sur la ro
lle chemine pleurant ; puis au loin, sur la route, elle aperçoit… son père lui-même vivant et délivré ; qu’on juge des émoti
s de Jésus et du Soleil. Sa fille, se précipitant sur le corps de son père et appelant les habitants et citoyens à la vengea
êter. — Je ne regarde point en tout ceci à la couleur des opinions du père  ; je ne vois que le courage de la fille. C’était
62 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312
as son fils, silencieux et méditatif, qui se recueille autant que son père se répand, et qui ne sort, après trois cent soixa
de Frédéric Mistral). Mais Dumas est un déserteur de la langue de ses pères , qui a préféré l’idiome châtré et léché de la Sei
es montagnes des Alpines, où paissent ses chèvres et ses moutons. Son père , comme tous les riches cultivateurs de campagne q
son absence, le rappelait sans cesse à ses oliviers de Maillane. Son père mourut avant l’âge ; le jeune homme se hâta de re
erme, raccommoder les corbeilles rompues et les paniers troués. » Le père et le fils, s’en allant ainsi de compagnie au pri
uver sous les meules de paille un abri contre la pluie et la nuit. «  Père , dit Vincent, c’est le nom du fils, apprenti de s
la nuit. « Père, dit Vincent, c’est le nom du fils, apprenti de son père , combien fait-on de charrues au mas des Micocoule
les, que je vois là-bas blanchir entre les mûriers ? — Six, répond le père . — Ah ! c’est donc là, reprend l’adolescent, un d
us voici à l’abri ; c’est là que foisonnent les brebis. — Ah ! dit le père , pour l’été elles ont le petit bois de pins, pour
ent essaims aux grands micocouliers ! — « Et puis, en toute la terre, père , ce qui me paraît encore le plus beau, interrompi
Vincent, c’est la fille du mas, celle qui, s’il vous en souvient, mon père , nous fit, l’été dernier, faire pour la maison de
ant l’été ; car, d’habitude, nous faisons nos courses l’été, avec mon père , de métairie en métairie. « Mais quand le petit
se pas qu’ensemble la sainte Église ne vous unisse… Proverbe, dit mon père , est toujours véridique.” « “Oui, réplique Vincen
ns nos villes ? XVIII Les demandes de la main de Mireille à son père par ses prétendants remplissent le quatrième chan
lots. » Le maître de ces escadrons de cavales demande Mireille à son père . Raymond l’agrée, fait venir Mireille ; mais Mire
enir Mireille ; mais Mireille demande du temps, pleure et se sauve. «  Père , dit le cavalier, il suffit ; je retire ma demand
hant Vincent est guéri : il travaille tout pensif à côté de son vieux père , sur la porte de leur cabane, au bord du Rhône. I
t, qui, cette jeune fille, revenait du pays d’Arles à la hutte de son père . « Pauvrette ! c’était la fille de maître Ambrois
ar tu n’es plus maître de ta bouche ! ” — Pour que l’âne se délicote, père , il faut que le pré soit rudement beau ! « Mais à
e te veux ! ” — « Richesse et pauvreté, insensé, te répondront. » Le père , supplié d’aller demander Mireille à sa famille,
grâce ! » XXIV Rien n’y fait. Vincent insiste tellement que le père part pour aller sonder le cœur du père de Mireill
e Vincent est rudement congédié. Mireille, qui entend tout, dit à son père  : « Vous me tuerez donc, car c’est moi qui l’aime
c, car c’est moi qui l’aime ! — Eh bien ! vas-y, répond l’impitoyable père à sa fille ; vas-y, avec ton mendiant, courir les
oi ce que je dois faire ! « Ô sort cruel, qui m’accables d’ennuis ! Ô père dur, qui me foules aux pieds, si tu voyais de mon
tivé, et dans le parc où se rassemblent les brebis, les pâtres de son père allaient traire déjà, et les uns, avec la main, t
63 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
éguliers des villages voisins. IV Le château du Cayla était de père en fils possédé et habité par la famille de M. de
lon on passait dans la chambre conjugale, où couchait M. de Guérin le père , ouvrant aussi sur le jardin. On reconnaissait à
un peintre ambulant y avait laissé sa douce et mélancolique image. Le père et les enfants, à chaque anniversaire du mariage
gés de livres et de papiers, entouraient la chambre. On voyait que le père de famille ne s’établissait pas d’une manière per
plairait à Dieu, et que ses enfants, dont il était tout à la fois le père et la mère, pourraient se passer de lui ; son vra
aucoup. La nature des ouvrages rappelait les occupations sérieuses du père , du fils, et surtout de la fille aînée, mademoise
e pour remplacer l’épouse morte dans la maison et dans le cœur de son père , l’autre pour remplacer la mère absente auprès de
ts événements intérieurs apportaient dans ces habitudes. XI Le père de M. de Guérin avait émigré tout jeune, mais son
e mademoiselle de Guérin, éducation toute passée d’abord par l’âme du père , comme l’eau suspecte filtrée par le crible. Quan
r l’âme du père, comme l’eau suspecte filtrée par le crible. Quand le père trouvait dans ces volumes certains passages qui p
it et passait aux pages non interdites. Mais cette éducation, dont le père remettait avec confiance les rênes dans les mains
, qui ne se mesurait plus qu’à sa propre taille, et sous l’œil de son père , et sous la mesure de Dieu. Et, chose étonnante,
concentré sa vie ; laissons-la causer avec elle-même, avec son pauvre père , père si digne d’elle, avec son frère devenu son
tré sa vie ; laissons-la causer avec elle-même, avec son pauvre père, père si digne d’elle, avec son frère devenu son fils,
i. Il est dix heures, je vais dormir. » XVII Le lendemain, le père et la petite sœur toujours absents, elle écrit po
i bonsoir, de vivre étranger, sans demeure à toi dans ce monde, ayant père , frère, sœurs, en un endroit ! Tout cela est tris
d’hui, à cinq heures du matin, il y a eu cinquante-sept ans que notre père vint au monde. « Nous sommes allés, lui, Mimi et
jour où vint au monde le plus tendre, le plus aimant, le meilleur des pères . Que Dieu nous le conserve et ajoute à ses années
 ; jamais âme ne sortit plus tranquillement de ce monde. « Ce fut mon père … Mon Dieu ! j’entends le prêtre, je vois les cier
ur de deux êtres ; jetons tous mes songes à Dieu. Elle avait pour son père un amour filial plein de confiance, de pitié pour
XXXV Mais le plus fort attachement, après son attachement pour son père , était le sentiment passionné qui liait son âme à
un collège, et il y végéta ainsi quelques années, lui, l’idole de son père , et le favori adoré de sa sœur, dans un château d
au Cayla, il y arriva mourant ; il s’y éteignit dans les bras de son père , de sa sœur et de sa jeune femme. Dès lors toute
de mille espérances ensevelies avant elle. Il ne lui restait que son père à consoler, un tout jeune frère bon, aimable, un
de ce frère, et introduisons-nous le soir, au coin du feu, entre son père et elle. Les confidences de l’espérance et de la
64 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253
plus ou moins incapables ou vicieux. Il a parlé singulièrement de son père  : « Mon père ne m’aimait pas, je ne sais pourquoi
incapables ou vicieux. Il a parlé singulièrement de son père : « Mon père ne m’aimait pas, je ne sais pourquoi ; car nous n
s ne nous connaissions point. Ce n’était pas alors la mode d’être bon père ni bon mari. Ma mère avait grand peur de lui. Ell
ur de lui. Elle accoucha de moi en grand vertugadin… » Au temps de ce père altier et sévère, l’habitude était de se faire cr
sentir. Il citait gaiement la correspondance qu’il avait eue avec son père , le jour qu’il fut nommé colonel du régiment de s
le jour qu’il fut nommé colonel du régiment de son nom et duquel son père était le colonel propriétaire : Monseigneur,   J
l. Recevez, etc. Ce moqueur, qui nous fait ainsi les honneurs de son père , a dit d’ailleurs, en rendant plus de justice à s
ernière fois qu’il le vit, après quelques détails d’affaires dont son père , déjà malade, le chargea, en ajoutant : « Au rest
tirés de plusieurs services dans des terres voisines de celles de mon père entretenaient ma passion. Turenne, disais-je, dor
dans le régiment wallon qui portait son nom et qui appartenait à son père . Le 17 mai 1757, il vit pour la première fois les
à Belœil, était grand, régulier, dans le genre de Le Nôtre, venait du père du prince : lui, il s’occupa d’y jeter le varié e
r de l’être. 33. [NdA] Voici une lettre de ce fils du prince à son père , dans la guerre des Turcs, après la prise de Saba
e Marie-Thérèse ; elle contraste par le ton avec la correspondance du père et de l’aïeul : Nous avons Sabacz. J’ai la croix
65 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »
trahit ». (V. La tête de mort). — « Un fils adoptif n’a pas pour son père les sentiments d’un fils » — (Guéhuel et damel).
d’exemples d’amour paternel que d’amour filial, en ce qui concerne le père du moins. Il est même plusieurs contes qui parais
able créancier) ; la mère de la jeune mariée vengeant sa fille que le père n’a pas le courage de venger. (Une leçon de coura
ge). En général, la mère manifeste une affection plus profonde que le père pour ses enfants, ce que l’on constatera chez les
preuve, malgré tous leurs efforts pour obéir à l’ordre formel de leur père . Les contes d’orphelines et de marâtres témoignen
acrifiant, dans le conte ainsi intitulé, pour garder le pouvoir à son père . Cet amour des enfants est susceptible de s’attén
sa mère de l’avoir abandonné et S.-G. Diêgui condamne le frère de son père à la mendicité après l’avoir réduit à la déchéanc
intimes) nous montrent des fils aidant leurs camarades à tromper leur père et cela (dans le conte : Quels bons camarades !)
t accentué, le sentiment de la famille. Il aime sa mère et honore son père mais est moins fortement attaché à ses frère et s
uère tentés d’imiter. Le cas de ces fils sacrifiant l’honneur de leur père à la passion de leur intime ami (Quels bons camar
la fille du massa, dans le conte de ce nom elle se sacrifie pour son père plutôt que pour sa race. Esprit d’association. —
pecte les vieillards en général parce qu’il y retrouve l’image de son père et de sa mère, soit dans le présent, soit dans l’
st le thème d’Alkestis d’Euripide où la femme se dévoue à la place du père et mère de son mari pour sauver la vie à celui-ci
66 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XV. Le fils du sérigne »
66 s’est mis en route. Il a suivi le chemin que lui avait indiqué son père jusqu’à ce que quelque chose se soit montré à ses
de la grosseur d’un crayon à peu près. Se souvenant des ordres de son père , il a mis le siga dans le sable, mais, immédiatem
pond : « Mon nom est Adina ». Le fils du marabout est revenu chez son père pour lui raconter ce qui lui est arrivé. Le sérig
arrivé. Le sérigne lui dit : « Qu’as-tu vu, mon petit garçon ? — Mon père , dit-il, j’ai d’abord vu quelque chose qui ressem
ait à une case ». — « C’est la misère qu’elle représente, explique le père . Ceux qui gardent bien leur misère en leur cœur v
67 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »
eille des armes, et le roi, voulant honorer et récompenser en lui son père , va le faire chevalier en lui donnant sa propre a
server en toi l’illustre avenir de ma race. » Un coin de tendresse de père subsiste jusque dans l’orgueil ulcéré de l’offens
qu’un fils unique, et en lui faisant adresser tout de suite, par son père , le mot décisif : Rodrigue, as-tu du cœur ?… le m
nsi ; on ne savait pas un mot du Cid avant Corneille : le poète et le père de notre scène avait à nous le faire connaître et
ol la scène est plus diffuse, étendue. Rodrigue, sous les yeux de son père , en présence de l’infante, de Chimène et d’autres
pérance qu’essaye de lui donner la princesse, que l’affaire entre son père et Rodrigue puisse s’accommoder ; elle aussi a la
raitable, fût-ce contre elle. Elle va être furieuse qu’il ait tué son père  ; elle fera la furieuse, mais en secret elle en e
eux sentiments solennels aux prises et en regard : la fille qui a son père à venger ; le père qui a été vengé par son fils.
nnels aux prises et en regard : la fille qui a son père à venger ; le père qui a été vengé par son fils. « Il a tué mon pèr
père à venger ; le père qui a été vengé par son fils. « Il a tué mon père . — Il a vengé le sien. » Les deux sentiments, le
et qu’elle nous décrit : « Rodrigue dans mon cœur attaque encor mon père . Il l’attaque, il le presse, il cède, il se défen
ns Roméo et Juliette : « Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères  ! » Et ce délicieux retour sur le passé : « Rod
scène, comme on voit que les amants meurent d’envie tous deux que le père mort soit mis hors de cause ! Chimène aime plus R
imène aime plus Rodrigue, non pas quoique, mais parce qu’il a tué son père  ; et lui qui sent qu’il a fait ce qu’il a dû, il
68 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »
à une histoire politique et militaire de leur temps. Mais si c’est le père du duc d’Anguien qu’on nous présente, nous sommes
n mêlée de pitié ce récit de l’éducation d’un prince. A peine né, son père l’enlève à sa mère, craignant pour lui l’air de P
emi ! Peu après commence pour le pauvre petit, sous la direction d’un Père jésuite et d’un vieux gentilhomme, une éducation
ale nous donne quelques-unes des lettres latines qu’il écrivait à son père à cette époque. Elles sont d’une terrible « éléga
male du recueil de poésies latines que le duc d’Anguien offrait à son père en termes si élégants, et j’ai peur que recueil e
avait pas encore eu l’occasion de voir souvent », et va rejoindre son père dans son gouvernement de Dijon, où il complète se
on. A quinze ans, le duc d’Anguien n’avait pour ainsi dire pas vu son père ni sa mère. « En apprenant, en imposant le respec
a prendre possession du gouvernement de Bourgogne en l’absence de son père . Il est vrai « qu’il fut réglé que le jeune gouve
ésolution sur aucun objet important sans l’avis d’un conseil dont son père avait nommé tous les membres ». Ce qui n’empêche
es mesures qu’il prend et des rapports qu’il signe. Ici, bien que son père l’entretienne maigrement et refuse même un habit
dans les mascarades, il joue, il « passe joyeusement son temps ». Son père avait eu soin de le flanquer d’un nouveau jésuite
le d’une de ses lettres : « Quelques scrupuleux de Dijon, même de nos Pères , m’ont reproché tels divertissements (les mascara
e me garderais bien d’en douter. Mais ce bon temps ne dura guère. Son père , en homme avisé, lui fait épouser Mlle de Brézé,
« Un instant on le crut fou. » Il en réchappe ; il vient à Paris. Son père , qui continuait à le surveiller de fort près, l’a
69 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
eras. Cette urne est en argent comptant au fond du coffre-fort de ton père . " et où est l’enfant qui l’ignore ? Au moment où
ne blâme pas. Il était juste que des hommes, ruinés par l’exemple des pères , allassent réparer chez eux leurs fortunes, et se
ient-ils pendant leur vie, pleureraient-ils quand ils sont morts, des pères , des parents, des frères, des proches, des amis q
? C’est bien dans ce moment, ô mes amis, qu’il n’y a point d’amis ; ô pères , qu’il n’y a plus de pères ; ô frères et sœurs, q
, ô mes amis, qu’il n’y a point d’amis ; ô pères, qu’il n’y a plus de pères  ; ô frères et sœurs, qu’il n’y a ni frères ni sœu
a vertu, la vertu, la sagesse, les mœurs, l’amour des enfans pour les pères , l’amour des pères pour les enfans, la tendresse
la sagesse, les mœurs, l’amour des enfans pour les pères, l’amour des pères pour les enfans, la tendresse du souverain pour s
70 (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440
son berceau, il balbutie à l’âge de trois ans, sur les genoux de son père ou de sa mère, des airs au lieu de paroles ; la m
pas à en trouver quinze louis. L’archevêque de Salzbourg marchande le père et le fils aux appointements de 500 francs par an
issé hier à Strasbourg trois louis ! » écrit-il avec jubilation à son père . Il fait représenter avec succès son opéra d’Idom
œur Nanerl se marie à peu près en même temps à Salzbourg ; son pauvre père reste seul ; Mozart se dévoue à ses vieux jours e
tien, est chassé de la maison paternelle par le second mariage de son père avec une jeune Vénitienne de dix-huit ans, que so
ariage de son père avec une jeune Vénitienne de dix-huit ans, que son père épouse en secondes noces. Les jalousies de cette
rnes de l’honnêteté, amène une explication sévère entre la mère et le père , avec le séducteur innocent. On somme d’Aponte de
belle personne de seize ans, que je n’aurais voulu aimer que comme un père , habitait avec sa mère dans ma maison ; elle entr
n Juan. » Je veux peindre les passions violentes, écrivait-il à son père  ; mais les passions violentes ne doivent jamais ê
enues accroître encore sa tristesse naturelle. Mozart avait perdu son père , qui mourut à Salzbourg, le 28 mai 1787, à l’âge
née 1785. Ils se virent alors pour la dernière fois. À la mort de son père chéri, Mozart écrivit à sa sœur une lettre toucha
lors sa frêle existence. Cette nouvelle perte, ajoutée à celle de son père , fit sur Mozart une impression profonde dont il a
de la maturité, souvent même de l’extrême vieillesse. La mort de son père avait profondément attristé Mozart ; il ne savait
ise et pour aller à Cénéda surprendre sa famille, embrasser son vieux père , éblouir ses frères, ses sœurs, ses amis d’enfanc
t, tout en me couvrant de leurs baisers, me conduisirent à mon pauvre père qui, en entendant retentir mon nom dans l’escalie
eillées de famille et en divertissements innocents. En ce moment, mon père se trouvant donc à table, entouré de ses fils, de
délicieux entretiens entre eux et moi, nous nous séparâmes. Alors mon père voulut que j’allasse enfin me reposer, et m’offri
l ; mais entendant soupirer plus fortement qu’à l’ordinaire ce tendre père , je le priai de me dire la cause de son insomnie.
baisers et de caresses. Peu après cette invasion dans la chambre, mon père rentra ; ce bon vieillard était chargé, au-delà d
je lui proposai, en badinant, de la conduire à Londres avec moi : mon père y consentait, mais elle, ne répondant ni oui ni n
ences, la joie de ce beau jour. Mais un nouveau soupir échappé de mon père me rappela ses respirations pénibles de la nuit,
pour ramener sur les lèvres la gaieté que les larmes mal contenues du père avaient contristée sur les visages, je parlai ain
ortirent tous et toutes pour me laisser la liberté de m’habiller. Mon père resta seul près de moi. « Comme son cœur avait be
parce que tout était sublime ; sa piété, qui était l’héritage de son père et de sa mère, lui faisait élever sans cesse sa p
71 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »
ille ; et après avoir tutoyé tout le monde, on ne tutoie plus que ses père et mère. Cet usage met toute la maison à l’aise :
s populations s’accroissaient lentement ; les enfants, à la mort d’un père , n’allaient pas, comme aujourd’hui, démantibuler
t fécond de la liberté. Notre condition, si préférable à celle de nos pères par tant de douceurs et de garanties acquises, es
et d’énergie, c’est de changer la loi des successions et de rendre au père de famille l’entière liberté testamentaire, moyen
forcé et qui s’applique aveuglément ; il ne demande que de laisser au père de famille la liberté de tester, comme cela se pr
que aux États-Unis. Il estime que, cette liberté lui étant donnée, le père de famille, dans la plupart des cas, choisira pou
irabeau, il est vrai, était payé pour ne pas se fier à la justice des pères et pour compter sur leur tyrannie et leur délire 
r leur tyrannie et leur délire ; mais où est-il ailleurs ce modèle de père de famille que l’antique Rome connaissait et subi
ne l’est et que l’on fait le fringant à 70 ans, est-il encore de tels pères  ? Que la vieillesse commence par prendre ouvertem
acine, et ils disent : Quand vous accorderiez la liberté de tester au père de famille, l’égalité est si bien passée dans nos
, dans notre manière de voir et de sentir, que l’immense majorité des pères n’en userait que dans le sens du droit établi et
oids aux corrompus ou aux brouillons par une série d’honnêtes gens de père en fils. On n’analyse pas un livre aussi nourri e
72 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246
ies qui sont aussi passées que les modes et les coupes d’habit de nos pères  ; le patron évidemment a changé. En y regardant b
t bon pour l’honneur il coupait court aux velléités chimériques. Son père ne s’occupa en rien de son éducation ; il fut rem
gue et contradicteur. Il hérita bientôt de la pairie à la mort de son père et passa à la Chambre des lords, dont le cadre co
s d’un passage de ces Lettres puisse sembler fort étrange venant d’un père à son fils, l’ensemble est animé d’un véritable e
cellents conseils. Le petit Stanhope n’a pas encore huit ans, que son père lui dresse une petite rhétorique à sa portée, et
médiocre, du petit Stanhope : Vous paraissez manquer, lui disait son père , de ce vivida vis animi qui anime, qui excite la
, objet de tant de culture et de zèle, ait été en rien indigne de son père . On a prétendu qu’il n’y avait rien de plus lourd
rer vraiment, et prendre en pitié son ouvrage, si l’on n’était pas un père . Lord Chesterfield avait tout d’abord pensé à la
d’Allemagne et d’Italie. Tout a été disposé par le plus attentif des pères pour son succès et sa bienvenue sur cette scène n
est aujourd’hui la dernière branche de votre éducation, lui écrit ce père indulgent ; il adoucira et polira vos manières, i
lever, il ne fallait pas déjà les avoir. Trois dames des amies de son père sont particulièrement chargées de surveiller et d
ne vous parlerai pas sur ce sujet en théologien, en moraliste, ni en père , dit-il ; je mets de côté mon âge, pour ne consid
sa santé, de tout temps délicate, s’était altérée avant l’âge, et son père eut la douleur de le voir mourir avant lui, à pei
73 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224
ne minute d’or. C’est à peine si Marius songeait que Cosette avait un père . Il y avait dans sa tête l’effacement et l’ébloui
dit tout, excepté tout. Le tout des amoureux, c’est le rien. Mais le père , les réalités, ce bouge, ces bandits, cette avent
uvé sur la poitrine d’Éponine, apprend à Marius qu’elle loge avec son père à deux pas de là, rue de l’Homme-Armé, nº 7. Tout
ssaint n’était pas levée, et Cosette pensa tout naturellement que son père dormait. Il fallait qu’elle eût bien souffert, et
souffert, et qu’elle souffrît bien encore, car elle se disait que son père avait été méchant ; mais elle comptait sur Marius
is. La mère y était, ouvrant ses ailes en éventail sur sa couvée ; le père voletait, s’en allait, puis revenait, rapportant
ante ans qui menait par la main un bonhomme de six ans. Sans doute le père avec son fils. Le bonhomme de six ans tenait une
res quand les grilles étaient fermées, tolérance supprimée depuis. Ce père et ce fils sortaient sans doute d’une de ces mais
avé. L’enfant était vêtu en garde national à cause de l’émeute, et le père était resté habillé en bourgeois à cause de la pr
resté habillé en bourgeois à cause de la prudence. XVIII « Le père et le fils s’étaient arrêtés près du bassin où s’
omprendre, ils eussent pu recueillir les paroles d’un homme grave. Le père disait au fils : « — Le sage vit content de peu.
de rumeurs. « — Qu’est-ce que c’est que cela ? demanda l’enfant. « Le père répondit : « — Ce sont des saturnales. « Tout à c
et brusquement se mit à pleurer. « — Pourquoi pleures-tu ? demanda le père . « — Je n’ai plus faim, dit l’enfant. « Le souri
emanda le père. « — Je n’ai plus faim, dit l’enfant. « Le sourire du père s’accentua. « — On n’a pas besoin de faim pour ma
gâteau m’ennuie. Il est rassis. « — Tu n’en veux plus ? « — Non. « Le père lui montra les cygnes. « — Jette-le à ces palmipè
eut plus de son gâteau ; ce n’est pas une raison pour le donner. « Le père poursuivit : « — Sois humain. Il faut avoir pitié
gnes n’étaient pas encore arrivés à la brioche. « — Rentrons, dit le père , on attaque les Tuileries. « Il ressaisit la main
« — Je voudrais voir les cygnes manger la brioche, dit l’enfant. « Le père répondit : « — Ce serait une imprudence. « Et il
le gâteau, le plus grand regardait le bourgeois qui s’en allait. « Le père et le fils entrèrent dans le labyrinthe d’allées
ils qui se voient enlever, comme la racine nourricière de l’arbre, le père fort, la mère jeune, qui les ont engendrés ! Misè
une et je suis amoureux, je suis vieux et je veux me reposer, je suis père de famille, je travaille, je prospère, je fais de
74 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
le, cette sainte unité de l’ordre social. L’instinct de la mère et du père , celui-là tout moral, l’instinct de la compassion
. L’instinct de la justice apprend à l’enfant à chérir sa mère et son père , il devient devoir ; c’est déjà l’âme qui se révè
en nations. L’autorité dérivée de la nature y repose d’abord dans le père , ou patriarche, par droit d’antiquité ; l’hérédit
par droit d’antiquité ; l’hérédité la consacre dans le fils après le père . Elle s’étend de là aux vieillards de la tribu, s
que l’obéissance y soit religieuse : spiritualisme légal qui fait du père un magistrat de la nature, et qui fait du fils un
vie pour la bénir et la tradition pour la vénérer. Anoblissement des pères par les actes héroïques ou vertueux des enfants,
de la famille, continuité de l’être moral descendant et remontant du père à Dieu, du père aux fils, des fils aux pères, et
continuité de l’être moral descendant et remontant du père à Dieu, du père aux fils, des fils aux pères, et qui rend la vert
escendant et remontant du père à Dieu, du père aux fils, des fils aux pères , et qui rend la vertu aussi héréditaire de bas en
ice de l’enfant, né d’un instinct, mais vivant d’un devoir. Devoir du père et de la mère de protéger, d’élever, de moraliser
doit à tout être dont il émane. Devoir de cette trinité humaine : le père , la mère, les enfants, de se grouper dans une uni
e de la population. Devoir du commandement adouci par l’amour dans le père , pour que l’ordre, qui ne peut se fonder sans hié
nd ils sont devenus, par le nombre et par la force, plus forts que le père et la mère ; devoir d’autant plus moral, d’autant
es enfants se soumet plus saintement à la force spiritualiste dans le père . Devoir de ce premier groupe de la famille de rec
rée, que par le dévouement volontaire de chacun à tous, dévouement du père au fils, de la femme à l’époux, du fils au père,
à tous, dévouement du père au fils, de la femme à l’époux, du fils au père , des enfants à la famille, de la famille à l’État
75 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
patriotisme, cette noble passion de l’homme pour le sol menacé de ses pères , de son berceau, de sa tombe, de ses enfants ; le
Jumelle, célèbre déjà dans tous les villages voisins, attirait à son père de nombreuses demandes en mariage ; mais, chaque
on père de nombreuses demandes en mariage ; mais, chaque fois que son père lui parlait de ces propositions, faites pour flat
ût pouvoir s’enhardir jusqu’à la pensée de faire parler de mariage au père de la jeune fille. XIII Le père parla de ce
e de faire parler de mariage au père de la jeune fille. XIII Le père parla de cette ouverture à sa fille en riant, com
ndeur du fils de la veuve ; mais la Jumelle, au lieu de rire avec son père , avait rougi sans rien répondre ; elle s’était re
ans la grange où sa mère la surprit, pleurant sans savoir de quoi. Le père parut avoir changé d’idée. Dans la soirée il dit,
lée dans le verger, derrière la maison, pour le laisser seul avec son père . Ce qui se dit dans cette entrevue entre le petit
n père. Ce qui se dit dans cette entrevue entre le petit Didier et le père de sa future on ne peut que le deviner ; mais tou
était déjà tombée toute noire sur la montagne et sur la vallée que le père et le prétendu, le visage ouvert par la confiance
nt que la Jumelle, rappelée du verger, debout et modeste derrière son père , était invitée par lui et résistait longtemps à b
aison pour revenir au château ; la Jumelle, avec la permission de son père , l’accompagna jusqu’à la croix de pierre qui marq
fiancé de la Jumelle ! Place à moi ! place à moi ! place à moi ! « Le père m’a pris par la main ! « La mère a étendu la napp
e s’est en allée, en allée au verger, derrière le gros poirier ! « Le père m’a versé à boire ! « Il m’a versé à boire ! « Il
ille du pays ? Est-ce que tu rêves ? Est-ce que tu n’as pas vu que le père t’a fait boire pour rire ses trois bouteilles de
n’était qu’un songe. » Pour bien le convaincre que le consentement du père et celui de la fiancée étaient sérieux, la Jumell
ent du père et celui de la fiancée étaient sérieux, la Jumelle et son père le ramenèrent, en le soutenant du bras, coucher d
76 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »
ui ne nous montre pas le fondateur de telle ou telle société, mais le père du genre humain ? Milton ne vous entretient ni de
en à l’homme. Adam s’endort : Dieu tire du sein même de notre premier père une nouvelle créature, et la lui présente à son r
le la femme ; elle est née de l’homme. L’homme quittera pour elle son père et sa mère. » Malheur à celui qui ne sentirait pa
La manière dont le poète anglais a conduit la chute de nos premiers pères mérite d’être examinée. Un esprit ordinaire n’aur
genre humain présente le fruit de science à son époux, notre premier père ne se roule point dans la poudre, ne s’arrache po
femme, tant par son excès que par sa générosité, frappe notre premier père . Que va-t-il répondre à son épouse ? « Ève, l’esp
séjour céleste, et le Fils se charge lui-même de les présenter à son Père . On admire avec raison dans l’Iliade les Prières
77 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »
vont imiter son forfait, sachant que leurs mains seront impunies. Les pères sont menacés, la main des enfants est levée sur e
« Ô Justice ! ô trône des Érynnies ! » Ce sera là bientôt le cri d’un père mourant, d’une mère expirante. Clameur inutile, l
eurtres commis en un seul ! — « Elle a tué son mari et elle a tué mon père . » — « Oui, dit le Chœur, mais tu vis, et elle a
a nourrice du germe versé dans son sein. Celui qui engendre, c’est le père  ; la mère reçoit ce germe, et elle le conserve, s
usons-en le préjugé de l’époque, plutôt que le sentiment du poète. Le père était le roi de la famille antique, son pontife e
lui sont inconnues. Elle est née sevrée de ce lait du cœur. Entre le père et la mère, Pallas n’hérite pas : — « Certes, ma
mmes, mais ma faveur les quitte au lit nuptial. Donc, je suis pour le père , et peu m’importe la femme qui a tué l’époux, che
tous les dieux, je sais où sont les clefs du lieu où la foudre de mon père est renfermée. Aussi bien, je n’ai que faire de l
. L’hérédité du châtiment abolie, la chaîne brisée entre le destin du père et le sort du fils ; la responsabilité qui envelo
Clytemnestre venge Iphigénie en égorgeant son époux, Oreste venge son père en tuant sa mère. — L’affreuse ornière semble san
d’où il est issu. Il y a de la piété filiale dans son parricide ; son père l’excitait du fond du sépulcre, l’Oracle le pouss
its iniques. Jéhovah, dans le Pentateuque, poursuivait l’iniquité des pères sur les enfants, « jusqu’à la troisième et à la q
ui ont fait prononcer. « Pourquoi dites-vous comme un proverbe : Les pères ont mangé du verjus et les dents des enfants en s
lus en terre d’Israël. — Certes, toutes les âmes sont à moi, l’âme du père comme l’âme du fils. L’âme pécheresse, c’est elle
cet homme engendre un fils violent qui fait tout le contraire de son père  : — Il verse le sang, mange sur les montagnes, il
— Mais voici qu’il engendre un fils qui voit tous les péchés que son père commet ; il les voit et n’agit pas comme lui… — C
t n’agit pas comme lui… — Celui-là ne mourra pas pour le péché de son père , il vivra. — Et pourtant vous dites ; Pourquoi le
pourtant vous dites ; Pourquoi le fils ne porte-t-il pas le péché du père  ? La justice du juste tient à lui, et l’impiété t
78 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413
peint également ses parents, qu'elle se pique de vénérer, le roi son père , la reine sa mère, quelques-unes de ses sœurs, le
la, c’était un très brave général. » Et ailleurs, montrant le roi son père qui ne s’accommodait pas des manières polies et r
ine leur mère, les violences et les crédulités fabuleuses du roi leur père , en amenant d’horribles scènes domestiques, forcè
tort à mon honneur, je m’en priverais. Mariée par une boutade de son père au prince héréditaire de Bareith, qu’elle ne conn
enfermé (1er novembre 1730), à la veille du conseil de guerre que son père avait convoqué pour le juger : il s’agissait de s
père avait convoqué pour le juger : il s’agissait de sa tête, et son père voulait qu’on lui appliquât la loi prussienne com
s, est déjà mariée ; Frédéric se trouve l’être aussi, malgré lui. Son père paraît souvent fort mal de santé durant ces année
chère sœur, le bon Dieu a disposé hier, à trois heures, de notre cher père . Il est mort avec une fermeté angélique, et sans
s de Prusse. Se croyant dégagée de sa promesse par la mort du roi son père , elle passa outre à cette condition et fit épouse
ecret de ses motifs particuliers, et gardien non moins jaloux que son père des intérêts de la patrie prussienne, trouva à re
bien des années après, il lui échappe une allusion à la dureté de son père , qui est assez touchante. Maupertuis venait de pe
l vous a vu couvert de gloire… » Et il ajoute : « Vous avez eu un bon père , c’est un bonheur que n’ont pas eu tous vos amis.
79 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre IV. Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples. »
es salua aussi en leur faisant bon visage, et il leur demanda : Votre père , ce vieillard dont vous parliez, vit-il encore, s
ez, vit-il encore, se porte-t-il bien ? » Ils lui répondirent : Notre père , votre serviteur, est encore en vie, et il se por
ne et innocent Benjamin, cette manière de demander des nouvelles d’un père , cette adorable simplicité, ce mélange d’amertume
e suis point un Dieu. Pourquoi me compares-tu aux Dieux ? Je suis ton père , pour qui tu supportes mille maux et les violence
te la maison de Pharaon. » Il dit à ses frères : Je suis Joseph : mon père vit-il encore ? Mais ses frères ne purent lui rép
voyé ici, mais par la volonté de Dieu. Hâtez-vous d’aller trouver mon père . » … Et s’étant jeté au cou de Benjamin son frère
; des frères coupables se désolent, en pensant à l’affliction de leur père  ; l’image de la douleur de Jacob brise tout à cou
eurer d’admiration Voltaire lui-même. Le Πατὴρ θεὸς εἰμι, je suis ton père , est bien inférieur à l’ego sum Joseph. Ulysse re
fait à Télémaque un long raisonnement pour lui prouver qu’il est son père  : Joseph n’a pas besoin de tant de paroles avec l
80 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Jean-Jacques Rousseau »
, fils de Jean-Jacques. Mais ces enfants, perdus ou trouvés, d’un tel père n’en sont pas pour cela (qu’on nous passe le mot 
rtée des philosophes purs, des faiseurs de sociétés comme leur propre père , la portée pesante des Saint-Simon, des Charles F
dents noires : « Je n’ai rien dit du roi Adam, ni de l’empereur Noé, père des trois grands monarques qui se partagèrent l’u
et votèrent sans discontinuer. Il ne fut question ni d’enfants, ni de pères , ni de majeurs, ni de mineurs, ni de hiérarchie,
petits du cynique, élevés honnêtement, balayèrent les ordures de leur père en 1804, au 2 décembre, et ses arrière-petits, à
rat social du pouvoir, à la famille qui est le vrai Contrat social du père , des enfants, de la mère, et à l’ordre, qui est l
81 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »
ance. J’y avais baisé, en m’en séparant, les marques des pieds de mon père , de ma mère, de mes sœurs sur le sable. Depuis ce
es bois retentissant dès le matin des voix des chiens courants de mon père  ! Voilà les dernières vignes que j’ai plantées, l
us, nous n’avions que la petite somme d’économies que notre excellent père a mise de côté depuis trois ans pour donner à tou
nseignements, que nous nous mîmes en route. Mais hélas ! notre pauvre père qui se faisait une fête de ce pèlerinage étant to
le pendant qu’elle donnait des soins à son gras nourrisson, et que le père balançait les deux petites filles sur chacun de s
servent personne et qu’il faut garder et amuser encore, dit le jeune père en les descendant de ses jambes pour que sa femme
e. Mais cela ressemble tout simplement à la maison de Renève où notre père instruit les quinze enfants de Mirebeau. — C’est
yant offert lui-même à M. de Lamartine de lui rendre la maison de son père et quelques vignes alentour, au prix coûtant, si
en pente roide jusqu’au jardin. La chambre de M. de Lamartine, votre père , était de ce côté. On y distinguait encore les cl
es d’enfant par le pas des visiteurs, il n’y manquait que la mère, le père , les demoiselles et le fils. Chacune de ces femme
nous servaient à qui mieux mieux. Mes filles auraient voulu que leur père eût pu nous voir recevoir ainsi tout au long une
e, il a demandé qui vous étiez, et ayant appris que pendant que votre père était à gagner son pain et le vôtre aux moissons,
oit douce en pleurant, que le Seigneur bénisse ce monsieur, mon vieux père , vous, mes sœurs, et madame Valentine qui a bien
es déchirures du toit. Un petit réduit à côté servait de couchette au père quand il y était ; quant à la fille, elle avait p
vaient de couverture. L’hiver, sa chèvre lui tenait chaud la nuit, le père lui ramassait dans le bois des racines. Un coq et
vait sortir de son lit ; elle tricotait tout le jour des bas pour son père , et le soir elle s’éclairait avec des moelles de
s morceaux de chandelles que les paysans de la Bresse donnaient à son père , quand il revenait de battre le froment en grange
hèvre et une demi-bouteille de vin qu’elles avaient apportée pour son père . — Comment vous trouvez-vous là, mes sœurs ? leur
se voilèrent de larmes ; on parla d’autre chose. XXVII Et votre père , demandai-je aux jeunes personnes, que fait-il ?
82 (1875) Premiers lundis. Tome III « Lafon-Labatut : Poésies »
étaient le jeune Lafon-Labatut, alors à peine âgé de cinq ans, et son père . Celui-ci avait eu, il paraît, une vie fort erran
t. La pauvre femme était morte de la peste en route, à Gibraltar ; le père et l’enfant, après mille traverses, exténués de m
eurs partirentpour le Bugue, petite ville du Périgord, où était né le père qui bientôt y mourut. L’enfant, recueilli par un
ssources ; c’est alors qu’il revint à Paris, rappelé par l’ami de son père . Livré à sa vocation naturelle, il apprit le dess
ation, lui permirent de s’enhardir un peu. Un ami, ce même ami de son père , à qui parvinrent les essais du pauvre aveugle, e
83 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Théâtre français. » pp. 30-34
re par droit Qu’il y ait vice d’adultère, Puisque je n’en suis pas le père . …………………………. Elle a été trois mois entiers Hors d
itulée le Mirouer et l’Exemple des Enfants ingrats, est singulier. Un père et une mère, en mariant leur fils unique, lui aba
ine. On le mène chez le curé, qui, instruit de sa conduite envers ses père et mère, trouve le cas trop grave pour en connaît
ler trouver : il obéit. Dès qu’il est arrivé, il se confesse au saint père , qui lui fait un beau sermon pour lui faire senti
homme, qui, suivant l’ordre du pape, vient se jeter aux pieds de son père et de sa mère pour leur demander pardon : et il l
84 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
er, trois charges qui alors comme de nos jours donnent l’opulence. Ce père du jeune Horace était un homme qui ne vivait que
’affranchissement de la famille ; mais il témoigne pour ce modèle des pères toute la tendresse et toute la reconnaissance qu’
n voit battre dans chaque vers le cœur d’un fils digne d’avoir un tel père . « Revenons à moi, Mécène ! à moi qui ne suis qu
de honteux ; si enfin je suis cher à mes amis, c’est à mon excellent père que je le dois. Lui, propriétaire d’un très petit
on eût cru qu’un riche patrimoine fournissait à tant de dépenses. Mon père fit plus, il fut pour moi un gouverneur vigilant,
sance. Comment pourrais-je donc ne pas me féliciter d’avoir eu un tel père  ? Comment, ainsi que tant d’autres, me défendrais
ils de Cicéron ; ce jeune homme se contentait de porter le nom de son père , trop sûr apparemment de ne pouvoir le grandir ;
ome. Une lettre du fils de Cicéron à un nommé Tiron, affranchi de son père , nous donne une idée de la vie que ces jeunes Rom
ile pour m’exercer à la déclamation, mais j’ai obéi aux ordres de mon père , qui a voulu que je cessasse de le voir. » On sa
ouce s’ouvrait encore devant lui ? D’ailleurs il est probable que son père chéri vivait encore, et que la pensée de consoler
du fils de Pompée en Espagne. Il alla vraisemblablement rejoindre son père à Athènes ou à Venouse. L’amnistie générale procl
mour et de poésie. Voilà la vérité toujours indulgente. XII Son père venait de mourir dans ses bras, amèrement pleuré
nt pleuré et toujours honoré comme un dieu tutélaire par son fils. Ce père avait consumé la plus grande partie de sa fortune
mentés sans doute de quelques milliers de sesterces accumulés par son père et soustraits à la déprédation des triumvirs, éta
ésie, de solitude, de bonne chère et d’amour. Malgré l’exemple de son père , il ne songea pas à se donner une épouse honnête
ssaient et charmaient l’Italie. Auguste était un Médicis anticipé, un père de famille des lettres, plus qu’un prince ; rien
permit pas d’en dire davantage. Je ne me vantai point d’être né d’un père illustre ni de parcourir mes domaines sur un cour
stiques des hommes ou des poètes célèbres dans le patrimoine de leurs pères  : Virgile à Mantoue, Horace à Ustica, le Tasse à
zurées, mobiles, plane le dôme neigeux du mont Soracte, qui semble le père ou le berger de tout ce troupeau de collines. C’e
Calabre pour y visiter le berceau de son enfance et le tombeau de son père . Il revient avec délices dans plusieurs de ses co
sin ; Pour voler son tuteur il lui perça le sein ; Il trahit Cicéron, père de la patrie ; Amant incestueux de sa fille Julie
85 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
fil qui les relie entre elles : les trois personnes de la Trinité, le Père , le Fils, l’Esprit-Saint, la Vierge, les saints,
t le Dante, était fille du seigneur de Ravenne. Guido di Polenta, son père , l’avait forcée à épouser Lanciotto, fils aîné du
et mon petit Ancelmino me dit : “Pour nous regarder de ce regard, mon père , qu’as-tu ? ” « Mais ni je ne pleurai, ni je ne r
cher à manger ma propre chair, se levèrent en sursaut et me dirent : “ Père , ce sera moins affreux pour nous si tu te nourris
quatrième jour, Gaddo vint s’étendre à mes pieds en me disant : “Mon père , pourquoi ne viens-tu pas à mon secours ? ” « Il
être humain, sont partout dans cette scène poétique. Ils sont dans ce père infortuné, enfermé avec ses quatre fils dans les
ce et dans l’innocence de ces quatre fils punis pour le crime de leur père . Ils sont dans l’angoisse muette qui saisit le pè
le crime de leur père. Ils sont dans l’angoisse muette qui saisit le père jusqu’à le pétrifier au bruit inusité des verrous
ive pour jamais. Ils sont dans ce regard effaré et énigmatique que le père attache sur ses pauvres enfants à ce bruit qui re
regard et n’en comprenant pas encore la signification, demande à son père  : Padre, che hai (qu’as-tu, ô père) ? Ils sont
e la signification, demande à son père : Padre, che hai (qu’as-tu, ô père ) ? Ils sont dans cette lueur du jour qui pénètr
en songe cette nourriture que la crainte de déchirer le cœur de leur père les empêche de demander éveillés. Ils sont dans c
e les empêche de demander éveillés. Ils sont dans ce second regard du père , après la troisième nuit, qui interroge avec terr
aimé des enfants qui se jette et s’étend pour mourir aux pieds de son père , et qui lui adresse dans le délire de l’agonie ce
que mille morts, ce reproche déchirant du mourant au mourant : « Mon père , pourquoi ne me secours-tu pas ? » Ils sont dans
secours-tu pas ? » Ils sont dans l’erreur des enfants qui, voyant le père se ronger les mains de rage, croient qu’il veut d
s quatre fils venant successivement se coucher et mourir aux pieds du père , un à un, dit le poète, et le faisant mourir ains
avec dégoût ; vous n’aurez qu’un gibet au lieu d’un calvaire. Mais le père est beau quand il frémit au bruit de la clef, et
, former lentement à ses pieds le groupe de la famille morte avant le père . Il ne manque là que la mère ou le souvenir de la
brisé à son premier sanglot ou seulement à sa première mémoire. Ni le père ni les enfants ne la rappellent, de peur de s’ent
ure, beaux dans leur silence pour ne rien reprocher à leur malheureux père , beaux dans leur cri pour lui offrir leur propre
sous le rocher les litanies psalmodiées par sa mère en mémoire de son père . Une vieille femme, l’aïeule sans doute, se tient
86 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345
ederer a pensé que le plus digne hommage à rendre à la mémoire de son père était de recueillir ses œuvres, en les présentant
e de quatre-vingt-deux ans, était né à Metz, le 15 février 1754, d’un père avocat, nous dit-il, « distingué au barreau comme
créatrice et le site au fond des vallées des Vosges. Destiné par son père à être avocat, il résistait et se sentait contre
e en en parlant longtemps après. Durant ces premières luttes avec son père sur la profession d’avocat qu’il n’embrassa jamai
uvait se déterminer à suivre simplement l’honorable profession de son père et à se ranger à son côté dans la même voie. Il a
stence propre, dit-il, je vis que, quelle que fût la tendresse de mon père pour moi, je ne paraîtrais jamais, ou du moins de
qui pouvaient un peu fixer mon ambition, que sous l’ombre de ce même père qui m’y présentait. Je vis cette ombre s’étendre
aissez pas plus longtemps exposé à cet état. Il obéit pourtant à son père et devint avocat, mais en se réservant de sortir
it de notables services à la cité, et s’attira le respect même de son père qui, par un touchant retour, honorait en lui le f
proposé par l’Académie française, et se prenait dès lors pour ce roi, père du peuple, de cette prédilection presque paradoxa
ils de l’auteur : « Il y a une chose remarquable dans la vie de votre père , et qui n’est peut-être arrivée à personne avant
dA] Notice du baron Roederer sur sa famille et en particulier sur son père durant ces années de jeunesse, antérieures à la v
87 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106
e. » La réponse est d’un homme qui a souffert dans la personne de ses pères et qui sort d’une race odieusement violentée dans
 Beaumelle. — Maupertuis a une grande douleur, il vient de perdre son père . Frédéric lui conseille les eaux du Léthé, ce bie
oché quelque part à Voltaire une réponse que celui-ci aurait faite au père de lord Bolingbrocke : Lorsque le lord Saint-Jea
ait faite au père de lord Bolingbrocke : Lorsque le lord Saint-Jean, père du vicomte de Bolingbrocke, vous dit au sujet d’u
Frédéric, mais de La Beaumelle. Ainsi, lorsque Maupertuis perdit son père et fit à cette occasion un voyage à Saint-Malo, l
vous souvenir de ce que je vous ai dit à Potsdam, et songez que votre père , qui est mort à l’âge de quatre-vingt-quatre ans,
ndant je vous prie de songer à ce que je vous ai dit à Potsdam. Votre père est mort à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Vous
votre santé et que vous nous rejoigniez bientôt. Vous avez eu un bon père , c’est un bonheur que n’ont pas eu tous vos amis.
Il y a même à la fin une pensée fort délicate : « Vous avez eu un bon père , c’est un bonheur que n’ont pas eu tous vos amis.
s eu tous vos amis. » Ce retour, à peine indiqué, de Frédéric sur son père si cruel pour lui, cette allusion, s’il l’avait f
était trop roi pour laisser voir à personne qu’il se plaignait de son père , et surtout pour l’écrire. Il faut donc renoncer
Histoire philosophique de l’Académie de Prusse (1851). 20. [NdA] Le père de lord Bolingbrocke n’était pas lord et on ne l’
88 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIII, les Atrides. »
de l’homme qui a tué tuera à son tour, le petit-fils recommencera le père et l’aïeul. Le glaive retrempé et rafraîchi dans
édémone, s’étaient étranglées pour ne pas survivre à l’outrage ; leur père s’était tué de désespoir ; la catastrophe toute r
Thyeste. La légende de Pélops est moins tragique que celle de son père  ; cependant une malédiction atteignit encore le f
orneur et le précipita dans la mer. Myrtilos, en mourant, invoqua son père , et l’adjura de venger sa mort. Hermès maudit Pél
nextricables horreurs. Une nuit lugubre pèse sur cette légende où des pères , des fils et des frères se tuent à tâtons, où fum
t Thyeste commencent par tuer Chrysippe, fils naturel de Pélops. Leur père les bannit, ils se réfugient à Mycènes, où règne
l’invite à un banquet où il lui sert les corps de ses fils. Quand le père s’en est repu, il fait apporter sur un bassin d’o
ts sous les portiques du palais d’Argos, embusqués sous le tombeau du père égorgé, s’agitent obscurément au fond de la scène
89 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165
ociété où les mœurs et les comédies qui les réfléchissent montrent le père toujours inférieur aux enfants et éternellement b
ar plus une société devient irréligieuse, plus elle peut se passer de père et de Dieu ! Blessée même par la main de Napoléon
r, c’est surtout le champion de la Paternité que Brucker voulut être. Père lui-même, père chrétien, il savait l’auguste gran
t le champion de la Paternité que Brucker voulut être. Père lui-même, père chrétien, il savait l’auguste grandeur de cette p
ur pour se faire obéir d’un enfant révolté, mais qui, au geste de son père , avait eu cet héroïsme, plus difficile que l’autr
avait accepté la forme du roman dans son ouvrage, il y introduisit un père comme on n’en connaissait plus, un père qui relev
ouvrage, il y introduisit un père comme on n’en connaissait plus, un père qui relevait la Paternité de tous les avilissemen
les comédies ! Il mit, pour la première fois, devant les enfants, un père supérieur à ses enfants de toutes les manières, e
90 (1898) La cité antique
re verse les libations et dit : « Le breuvage a pénétré la terre, mon père l’a reçu20. » Voyez la prière d’Oreste à son père
nétré la terre, mon père l’a reçu20. » Voyez la prière d’Oreste à son père mort : « Ô mon père, si je vis, tu recevras de ri
père l’a reçu20. » Voyez la prière d’Oreste à son père mort : « Ô mon père , si je vis, tu recevras de riches banquets ; mais
le nom de dieux souterrains. Dans Eschyle, un fils invoque ainsi son père mort : « Ô toi qui es un dieu sous la terre ». Eu
uaient aux morts par cette prière qu’Électre adresse aux mânes de son père  : « Prends pitié de moi et de mon frère Oreste ;
Oreste ; fais-le revenir en cette contrée ; entends ma prière, ô mon père  ; exauce mes vœux en recevant mes libations. » Ce
rend58. Les Grecs l’appelaient le dieu de la richesse, κτήσιος59. Le père l’invoquait pour ses enfants et lui demandait « d
, tu es le protecteur de l’homme… Pour prix de nos louanges, donne au père de famille qui t’implore, la gloire et la richess
ore, la gloire et la richesse… Agni, tu es un défenseur prudent et un père  ; à toi nous devons la vie, nous sommes ta famill
t le devoir de faire les libations et les sacrifices aux mânes de son père et de tous ses aïeux88. Manquer à ce devoir était
trant ou en sortant de leur demeure, rencontrassent chaque fois leurs pères , et chaque fois leur adressassent une invocation9
s présent, il continuait à faire partie de la famille et à en être le père . Lui immortel, lui heureux, lui divin, il s’intér
, celui-là avait près de lui ses guides et ses appuis : c’étaient ses pères . Au milieu des difficultés, il invoquait leur ant
beaucoup de peine aujourd’hui à comprendre que l’homme pût adorer son père ou son ancêtre. Faire de l’homme un dieu nous sem
gler son culte ou sa croyance. Il n’y avait pas d’autre prêtre que le père  ; comme prêtre, il ne connaissait aucune hiérarch
pontife de Rome ou l’archonte d’Athènes pouvait bien s’assurer que le père de famille accomplissait tous ses rites religieux
, ses fêtes particulières, ses formules de prière et ses hymnes98. Le père , seul interprète et seul pontife de sa religion,
is, dit le brahmane, des chants que je tiens de ma famille et que mon père m’a transmis99. » Ainsi la religion ne résidait
ieux. Cette religion ne pouvait se propager que par la génération. Le père , en donnant la vie à son fils, lui donnait en mêm
omain, fut que le pouvoir reproducteur résidait exclusivement dans le père . Le père seul possédait le principe mystérieux de
t que le pouvoir reproducteur résidait exclusivement dans le père. Le père seul possédait le principe mystérieux de l’être e
e en mâle, que la femme n’y participât que par l’intermédiaire de son père et de son mari, et enfin qu’après la mort la femm
ns tous ses actes religieux, elle chante en commun des hymnes que ses pères lui ont légués. Hors de la maison, tout près, dan
t. Il peut exister au fond des cœurs, il n’est rien dans le droit. Le père peut chérir sa fille, mais non pas lui léguer son
s que ce ne soit par la supériorité de force du mari sur la femme, du père sur les enfants. Or c’est se tromper gravement qu
avait part au culte. Fille, elle assistait aux actes religieux de son père  ; mariée, à ceux de son mari. On pressent par cel
une jeune fille prend part, depuis son enfance, à la religion de son père  ; elle invoque son foyer ; elle lui offre chaque
, la femme n’a plus rien de commun avec la religion domestique de ses pères  : elle sacrifie au foyer du mari104. » Le mariag
e cet héritage ; ces dieux, ces rites, ces hymnes, qu’il tient de ses pères , c’est ce qui le protège dans la vie, c’est ce qu
ainsi dire, de trois actes. Le premier se passait devant le foyer du père , ἐγγύησις ; le troisième au foyer du mari, τέλοσ,
e, πομπή. 1° Dans la maison paternelle, en présence du prétendant, le père entouré ordinairement de sa famille offre un sacr
ourrait pas aller, tout à l’heure, adorer le foyer de l’époux, si son père ne l’avait pas préalablement détachée du foyer pa
ce foyer par son propre droit, mais seulement par l’intermédiaire du père de famille, il n’y a que l’autorité du père qui p
nt par l’intermédiaire du père de famille, il n’y a que l’autorité du père qui puisse l’en détacher. Latradition est donc un
s ce droit. Le mariage l’a détachée complètement de la famille de son père , et a brisé tous ses rapports religieux avec elle
, mais de celle que ses descendants avaient à son égard. Aussi chaque père attendait-il de sa postérité la série des repas f
ur où elle se mariait, elle renonçait à la famille et au culte de son père , et appartenait à la famille et à la religion de
r, réclamaient. « Par lui, disaient les vieilles lois des Hindous, un père acquitte sa dette envers les mânes de ses ancêtre
alée par un acte religieux. Il fallait d’abord qu’il fût agréé par le père . Celui-ci, à titre de maître et de gardien viager
lle. La naissance ne formait que le lien physique ; la déclaration du père constituait le lien moral et religieux. Cette for
me en Grèce, dans l’Inde le dixième ou le douzième145. Ce jour-là, le père réunissait la famille, appelait des témoins, et f
eux, objets sacrés, rites, prières, tout lui devenait commun avec son père adoptif. On disait de lui in sacra transiit, il e
tement étranger à son ancienne famille que, s’il venait à mourir, son père naturel n’avait pas le droit de se charger de ses
me ne transmettait ni l’existence ni le culte. Le fils tenait tout du père . On ne pouvait pas d’ailleurs appartenirà deux fa
mois, offre le repas funèbre ; il présente un gâteau aux mânes de son père , un autre à son grand-père paternel, un troisième
s que l’émancipation avait détaché du culte n’était plus agnat de son père  ; l’étranger qui avait été adopté, c’est-à-dire a
ait à la religion. À certains jours marqués du mois et de l’année, le père de famille faisait le tour de son champ, en suiva
e qui fait que le fils hérite, ce n’est pas la volonté personnelle du père . Le père n’a pas besoin de faire un testament ; l
t que le fils hérite, ce n’est pas la volonté personnelle du père. Le père n’a pas besoin de faire un testament ; le fils hé
aitheres sui ipsius. Il n’hérite, en effet, que de lui-même. Entre le père et lui il n’y a ni donation, ni legs, ni mutation
continuation, morte parentis continuatur dominium. Déjà du vivant du père le fils était copropriétaire du champ et de la ma
rise lorsqu’on voit dans le droit romain que la fille n’hérite pas du père , si elle est mariée, et dans le droit grec, qu’el
le, puisqu’elle se marie et qu’en se mariant elle renonce au culte du père pour adopter celui de l’époux : elle n’a donc auc
l’époux : elle n’a donc aucun titre à l’héritage. S’il arrivait qu’un père laissât ses biens à sa fille, la propriété serait
le offre les sacrifices. La religion lui défend donc d’hériter de son père . Tel est l’antique principe ; il s’impose égaleme
e qu’ils ont tiré leurs lois des mêmes croyances. « Après la mort du père , dit le code de Manou, que les frères se partagen
ses propres écrits qu’il a été l’unique héritier du patrimoine ; son père en avait réservé seulement la septième partie pou
re des héritiers naturels qu’autant qu’elle se trouve en puissance du père au moment de la mort de celui-ci209 : or, elle n’
mais nous avons la certitude que, mariée, elle n’héritait pas de son père , et que, non mariée, elle ne pouvait jamais dispo
e règle qui interdit aux femmes d’hériter. Au temps de Cicéron, si un père laisse un fils et une fille, il ne peut léguer à
e cette fille ait le tiers ou la moitié du patrimoine, il faut que le père ait fait un testament en sa faveur ; la fille n’a
n’est pas admissible que la loi interdise à la fille d’hériter de son père par testament, si elle est déjà héritière de plei
c le sentiment naturel qui voulait qu’elle pût jouir de la fortune du père . Cela est frappant surtout dans le droit grec. La
ul héritier, pouvait à son choix épouser sa sœur oula doter215. Si un père n’avait qu’une fille, il pouvait adopter un fils
e instituer par testament un héritier qui épousait sa fille216. Si le père d’une fille unique mourait sans avoir adopté ni t
qui accomplisse en son honneur la cérémonie funèbre. » Pour cela, le père doit prévenir l’époux auquel il donne sa fille, e
et célébrera mes obsèques222 ». L’usage était le même à Athènes ; le père pouvait faire continuer sa descendance par sa fil
spéciale. Le fils qui naissait d’un tel mariage était réputé fils du père de la femme ; il suivait son culte, assistait à s
ût été son fils ; il en était exactement de même à Athènes. Lorsqu’un père avait marié sa fille unique de la façon que nous
nait possession du patrimoine de son grand-père maternel, quoique son père et sa mère fussent encore vivants225. Ces singuli
encore que le neveu héritait du patruus, c’est-à-dire du frère de son père , et n’héritait pas de l’avunculus, frère de sa mè
ce231. Ce fils prend le soin du culte et la possession des biens ; le père alors peut retourner à sa famille de naissance et
s peut retourner à sa famille de naissance et hériter d’elle. Mais ce père et ce fils ne peuvent plus hériter l’un de l’autr
ine où le fils ne pouvait ni être déshérité ni refuser l’héritage. Le père n’avait donc pas la libre disposition de sa fortu
e supériorité originelle, l’aîné avait le privilège, après la mort du père , de présider à toutes les cérémonies du culte dom
frères vivent sous son autorité comme ils vivaient sous celle de leur père . Le fils aîné acquitte la dette envers les ancêtr
and il dit : « Que l’aîné ait pour ses jeunes frères l’affection d’un père pour ses fils, et que ceux-ci à leur tour le resp
père pour ses fils, et que ceux-ci à leur tour le respectent comme un père . » Dans la pensée des anciens âges, le droit d’aî
re fût inaliénable et le patrimoine indivisible. La loi qui permet au père de vendre et même de tuer son fils, loi que nous
Rome, n’a pas été imaginée par la cité. La cité aurait plutôt dit au père  : « La vie de ta femme et de ton enfant ne t’appa
ur les intelligences et sur les volontés. Une famille se compose d’un père , d’une mère, d’enfants, d’esclaves. Ce groupe, si
avoir sa discipline. À qui donc appartiendra l’autorité première ? Au père  ? Non. Il y a dans chaque maison quelque chose qu
e ? Non. Il y a dans chaque maison quelque chose qui est au-dessus du père lui-même : c’est la religion domestique, c’est ce
ins discutable. C’est elle qui va fixer les rangs dans la famille. Le père est le premier près du foyer ; il l’allume et l’e
La loi de Manou dit : « La femme, pendant son enfance, dépend de son père  ; pendant sa jeunesse, de son mari ; son mari mor
cques et romaines disent la même chose. Fille, elle est soumise à son père  ; le père mort, à ses frères, et à ses agnats247 
omaines disent la même chose. Fille, elle est soumise à son père ; le père mort, à ses frères, et à ses agnats247 ; mariée,
un maître. La religion est d’accord avec la nature ; elle dit que le père sera le chef du culte et que le fils devra seulem
été l’est comme lui ; les frères ne se séparent pas à la mort de leur père  ; à plus forte raison ne peuvent-ils pas se détac
Dans la rigueur du droit primitif, les fils restent liés au foyer du père et, par conséquent, soumis à son autorité ; tant
omestique était en pleine vigueur. Cette sujétion sans fin du fils au père disparut de bonne heure à Athènes. À Rome, la vie
 : le fils ne put jamais entretenir un foyer particulier du vivant du père  ; même marié, même ayant des enfants, il fut touj
stique. Le fils né du concubinat n’était pas placé sous l’autorité du père . Entre le père et lui il n’existait pas de commun
né du concubinat n’était pas placé sous l’autorité du père. Entre le père et lui il n’existait pas de communauté religieuse
l’obéissance. La paternité ne donnait, par elle seule, aucun droit au père . Grâce à la religion domestique, la famille était
nner une idée de cette puissance paternelle. Dans cette antiquité, le père n’est pas seulement l’homme fort qui protège et q
pater hominum Deorumque, ils ne voulaient pas dire que Jupiter fût le père des dieux et des hommes ; car ils ne l’ont jamais
mot. La vieille langue en avait un autre qui désignait proprement le père et qui, aussi ancien que pater, se trouve, comme
d’autorité, de dignité majestueuse. Qu’un tel mot se soit appliqué au père de famille jusqu’à pouvoir devenir peu à peu son
ire de ce mot suffit pour nous donner une idée de la puissance que le père a exercée longtemps dans la famille, et du sentim
puissance paternelle. Les lois grecques et romaines ont reconnu au père cette puissance illimitée dont la religion l’avai
euvent être rangés en trois catégories, suivant que l’on considère le père de famille comme chef religieux, comme maître de
mme chef religieux, comme maître de la propriété ou comme juge. I. Le père est le chef suprême de la religion domestique ; i
rémonies du culte comme il l’entend ou plutôt comme il a vu faire son père . Personne dans la famille ne conteste sa suprémat
l’enfant à sa naissance ou de le repousser. Ce droit est attribué au père par les lois grecques256 aussi bien que par les l
ant n’est pas associé à la religion domestique, il n’est rien pour le père . Droit de répudier la femme, soit en cas de stéri
s enfants. Il faut remarquer que tous ces droits étaient attribués au père seul, à l’exclusion de tous les autres membres de
même de ses enfants. En cas de divorce les enfants restaient avec le père , même les filles. Elle n’avait jamais ses enfants
étaire, qui était la famille même, et qu’un usufruitier, qui était le père . Ce principe explique plusieurs dispositions de l
té ne pouvant pas se partager et reposant tout entière sur la tête du père , ni la femme ni le fils n’avaient rien en propre.
fruits de son travail, les bénéfices de son commerce étaient pour son père . Si un testament était fait en sa faveur par un é
Si un testament était fait en sa faveur par un étranger, c’était son père et non pas luiqui recevait le legs. Par là s’expl
le texte du droit romain qui interdit tout contrat de vente entre le père et le fils. Si le père eût vendu au fils, il se f
in qui interdit tout contrat de vente entre le père et le fils. Si le père eût vendu au fils, il se fût vendu à lui-même, pu
s le droit romain et l’on trouve aussi dans les lois d’Athènes que le père pouvait vendre son fils260. C’est que le père pou
s lois d’Athènes que le père pouvait vendre son fils260. C’est que le père pouvait disposer de toute la propriété qui était
été, puisque ses bras et son travail étaient une source de revenu. Le père pouvait donc à son choix, garder pour lui cetinst
s ainsi vendu ne devenait pas tout à fait l’esclave de l’acheteur. Le père pouvait stipuler dans le contrat que le fils lui
2. On peut juger par là combien, dans le droit antique, l’autorité du père était absolue263. III. Plutarque nous apprend qu’
ustice est donnée contre vous. Le délit commis par un fils contre son père ne donne lieu à aucune action en justice265. » De
urs, ni accusés, ni témoins. De toute la famille, il n’y avait que le père qui pût paraître devant le tribunal de la cité ;
juger. Le Sénat respecta ce vieux principe et laissa aux maris et aux pères la charge de prononcer contre les femmes la sente
s qui tua sa fille coupable d’impudicité, et tout le monde connaît ce père qui mit à mort son fils, complice de Catilina268.
re romaine. Ce serait s’en faire une idée fausse que de croire que le père eût le droit absolu de tuer sa femme et ses enfan
ait de mort, ce n’était qu’en vertu de son droit de justice. Comme le père de famille était seul soumis au jugement de la ci
t elle trouvait ses limites dans ces croyances mêmes. Par exemple, le père avait le droit d’exclure le fils de sa famille, m
religieux que le mariage avait établi. Ainsi la religion imposait au père autant d’obligations qu’elle lui conférait de dro
ère. Car la première règle du culte est que le foyer se transmette du père au fils ; or l’adultère trouble l’ordre de la nai
ânes275. » Voilà pourquoi les lois de la Grèce et de Rome donnent au père le droit de repousser l’enfant qui vient de naîtr
ité égale280. Quant au fils, nous l’avons vu soumis à l’autorité d’un père qui peut le vendre et le condamner à mort. Mais c
ccomplis281. Et voyez quel lien puissant la religion établit entre le père et le fils ! On croit à une seconde vie dans le t
et calme, si les repas funèbres sont régulièrement offerts. Ainsi le père est convaincu que sa destinée après cette vie dép
s aura de son tombeau, et le fils, de son côté, est convaincu que son père mort deviendra un dieu et qu’il aura à l’invoquer
x vertus domestiques le nom de piété : l’obéissance du fils envers le père , l’amour qu’il portait à sa mère, c’était de la p
sa mère, c’était de la piété, pietas erga parentes ; l’attachement du père pour son enfant, la tendresse de la mère, c’était
parle : « Ici est ma religion, ici est ma race, ici les traces de mes pères  ; je ne sais quel charme se trouve ici qui pénètr
homme, ayant perdu ses enfants, les ensevelit dans le tombeau de ses pères , dans ce tombeau qui est commun à tous ceux de sa
famille ancienne, nous avons vu que les fils ne se séparaient pas du père  ; en étudiant les règles de la transmission du pa
L’un de ces noms lui était particulier ; un autre était celui de son père , et comme ces deux noms alternaient ordinairement
ntre deux hommes ; elle est héréditaire, on est client par devoir, de père en fils316. On voit par tout cela que la famille
e par le sang. Le jeune Athénien était présenté à la phratrie par son père , qui jurait qu’il était son fils. L’admission ava
ille ; elle n’était pas juge de ce qui s’y passait ; elle laissait au père le droit et le devoir de juger sa femme, son fils
e autre des villes voisines. Là était leur foyer : c’est là que leurs pères avalent vécu etétaient ensevelis. Or la religion
place nouvelle qu’il avait adoptée : Ceci est encore la terre de mes pères , terra patrum, patria ; ici est ma patrie, car ic
; les dieux mêmes en ont marqué la place et s’y sont établis avec nos pères . Toute ruinée qu’elle est, elle est encore la dem
ré. De son vivant, les hommes voyaient en lui l’auteur du culte et le père de la cité ; mort, il devenait un ancêtre commun
nserva donc les termes mystérieux et sacrés de cette prière. Après le père , le fils les répéta. Dès qu’on sut écrire, on les
fût partagée. Le foyer domestique avait un grand-prêtre, qui était le père de famille ; le foyer de la curie avait son curio
ue dans la famille l’autorité était inhérente au sacerdoce, et que le père , à titre de chef du culte domestique, était en mê
a religion prescrivait que le soin de l’entretenir passât toujours du père au fils. Le sacerdoce fut donc héréditaire, et le
e la dignité royale. Protis avait fondé Marseille : les Protiades, de père en fils, y exercèrent le sacerdoce et y jouirent
en vertu de la loi religieuse qui prescrivait que le fils succédât au père dans tout sacerdoce ; la naissance semblait révél
ieux qu’avec les mains pures ; — que l’on entretienne des temples des pères et la demeure des Lares domestiques ; — que les p
croyait que le foyer sacré, en vertu de la loi religieuse, passait du père au fils ; il en est résulté que la maison a été u
e la maison a été un bien héréditaire. L’homme qui avait enseveli son père dans son champ croyait que l’esprit du mort prena
érations, les lois n’étaient pas écrites ; elles se transmettaient de père en fils, avec la croyance et la formule de prière
avant cette époque, eût la même faveur, le fils devenait à l’égard du père un étranger et ne pouvait pas hériter de lui572.
ntre citoyen et étranger était plus forte que le lien de nature entre père et fils. Il semblerait à première vue qu’on eût p
e ; L’exil. Le mot patrie chez les anciens signifiait la terre des pères , terrapatria. La patrie de chaque homme était la
lus de culte, il n’avait plus de famille ; il cessait d’être époux et père . Ses fils n’étaient plus en sa puissance587, sa f
les Platéens auxSpartiates, nous avons attesté, vous les dieux de vos pères , nous les dieux qui occupent notre pays614. » On
yens fussent difformes ou contrefaits. En conséquence il ordonnait au père à qui il naissait un tel enfant, de le faire mour
n, au contraire, où l’État tint davantage à être maître. À Sparte, le père n’avait aucun droit sur l’éducation de son enfant
comme la religion primitive du foyer. Le fils aîné, succédant seulau père , prenait en main le sacerdoce, la propriété, l’au
et ses frères étaient à son égard ce qu’ils avaient été à l’égard du père . De génération en génération, d’aîné en aîné, il
villes, il était de règle que le fils ne fût pas citoyen du vivant du père , et que, le père mort, le fils aîné seul jouit de
de règle que le fils ne fût pas citoyen du vivant du père, et que, le père mort, le fils aîné seul jouit des droits politiqu
l est permis de ne pas croire Cicéron quand il dit que Romulus appela pères les sénateurs pour marquer l’affection paternelle
n’ont pasd’ancêtres reconnus et légalement admis. « Ils n’ont pas de pères  », c’est-à-dire qu’ils remonteraient en vain la s
timent naturel ; mais cette autorité sainte dont la religion revêt le père , ils ne l’ont pas. Pour eux le droit de propriété
d’obéissance qui était due. Les rois voulaient être puissants, et les pères ne voulaient pas qu’ils le fussent. Une lutte s’e
on des terres sacrées, mais on lui retira toute la puissance dont ses pères avaient joui. » Cette royauté ainsi réduite aux
est pas entièrement vrai. Les descendants de Codrus se succédèrent de père en fils pendant treize générations. Ils avaient l
utorité du Sénat. Il se fait aimer des classes inférieures ; mais les Pères lui sont hostiles735. Il périt assassiné dans une
n du Sénat. L’aristocratie songe aussitôt à abolir la royauté, et les Pères exercent à tour de rôle les fonctions de roi. Il
au patriciat ; il abat les hautes têtes ; il règne sans consulter les Pères , fait la guerre et la paix sans leur demander leu
les lois, qui n’étaient pas écrites et dont ils se transmettaient de père en fils les formules sacrées. Ces familles gardai
ieuse, après avoir prescrit l’indivisibilité du patrimoine, laissa le père libre d’en donner quelque portion à ses fils cade
se séparer du patron ni en choisir un autre, et qu’il est attaché de père en fils à une famille754. Ne saurions-nous que ce
serf la glèbe. Le client, comme le serf, reste soumis à un maître de père en fils. Un passage de Tite-Live fait supposer qu
ut une guerre domestique dans chaque bourgade, dans chaque maison, de père en fils. Ces luttes paraissent avoir eu une fortu
tuées à la liberté, ne voulaient ou ne pouvaient pas croire que leurs pères eussent été serfs, expliquèrent ce mot comme s’il
. Entre eux il n’y a qu’une différence : on était client autrefois de père en fils ; maintenant la condition d’affranchi ces
maison où les dignités et les honneurs ne devaient jamais entrer. Son père devina son chagrin, la consola et lui promit qu’e
priété, ni à l’ancien droit de succession, ni à l’autorité absolue du père , ni à la parenté d’agnation. Elle voulait que tou
’éloigne pas encore du droit antique : Elle maintient la puissance du père  ; elle le laisse juger son fils, le condamner à m
e laisse juger son fils, le condamner à mort, le vendre. Du vivant du père , le fils n’est jamais majeur. Pour ce qui est des
uisqu’elleaccorde l’actio familiæ erciscundæ833. Elle prononce que le père ne pourra pas disposer plus de trois fois de la p
Le partage, dit-il, se fera entre les fils842. » Il y a plus : si un père ne laisse qu’une fille, cette fille unique ne peu
ant au-dessous de la parenté par les mâles. Voici sa loi844 : « Si un père mourant intestat ne laisse qu’une fille, le plus
la distinguer de l’ancien γένος. La religion primitive avait donné au père une autorité souveraine dans la maison. Le droit
mites à cette puissance848 ; on sait avec certitude qu’il défendit au père de vendre sa fille, à moins qu’elle ne fût coupab
nrent insensiblement à établir la majorité du fils, du vivant même du père . Nous connaissons une loi d’Athènes qui enjoint a
Nous connaissons une loi d’Athènes qui enjoint au fils de nourrir son père devenu vieux ou infirme ; une telle loi implique
gne qu’il faut chercher, non pas ce qui est conforme à la coutume des pères , mais ce qui est bon en soi. Il ajoute qu’à mesur
institutions. Il met de côté le respect des ancêtres : « Nos premiers pères , dit-il, qu’ils soient nés du sein de la terre ou
iage était latraditio in manum, c’est-à-dire le don dela fille par le père  ; Romulus aurait manqué son but. Mais la présence
ce n’est plus pour défendre sa divinité nationale et le foyer de ses pères  ; c’est pour défendre les institutions dont il jo
et où l’on peut remarquer que les fils succédaient ordinairement aux pères . Il était véritablement un corps oligarchique. Le
on. Aux yeux du jurisconsulte romain, le provincial n’est ni mari, ni père , c’est-à-dire que la loi ne lui reconnaît ni la p
plus chers. Qui n’était pas citoyen romain n’était réputé ni mari ni père  ; il ne pouvait être légalement ni propriétaire n
elle aussi qui avait établi un gouvernement parmi les hommes celui du père dans la famille, celui du roi ou du magistrat dan
té. » On enseigna même aux peuples qu’ils descendaient tous d’un même père commun. Avec l’unité de Dieu, l’unité de la race
rut pour toujours, et avec elle les règles qui en avaient découlé. Le père perdit l’autorité absolue que son sacerdoce lui a
corps aux chiens près des vaisseaux des Grecs ; accepte l’or que mon père t’offrira en abondance et rends-lui mon corps, af
eur la victoire. » — c’est en vertu de cette idée qu’Enée appelle son père mort Sancte parens, divinus parens ; Virg., Én.,
rque reproche à Aristogiton de ne pas faire le sacrifice annuel à son père qui est mort à Erétrie. Dinarq., In Aristog., 18.
des marques particulières contenant le nom de chacun et celui de son père , afin qu’en cas de mort le corps pût être reconnu
rs qui vont périr, qu’ils seront rapportés dans les tombeaux de leurs pères , τάφων πατρῷων λαχαί (Sept contre Thèbes, v. 914)
, 9, 7 ; III, 19, 2. 208. Dans Isée, In Xenœnetum, 4, nous voyons un père qui laisse un fils, deux filles et un autre fils
er que le frère consanguin, parce que celui-là seul était héritier du père . 216. Isée, De Pyrrhi hereditate, 68. 217. Cett
s la domination de Rome. Dans le droit athénien antérieur à Solon, le père pouvait vendre ses enfants (Plutarque, Solon, 18
Ulpian., Fragm., X, 1). 263. Quand le fils avait commis un délit, le père pouvait se dégager de sa responsabilité en le liv
us est et eum mancipio actori dedit… hunc actor pro pecunia habet. Le père en ce cas perdait sa puissance. Voy. Ciceron, Pro
Il vint un temps où cette juridiction fut modifiée par les mœurs ; le père consulta la famille entière et l’érigea en un tri
de tuer sa femme adultère (Schol. ad Horat., Sat., II, 7, 62), et au père de vendre en servitude sa fille déshonorée (Pluta
force brutale, mais d’autorité, et il s’applique assi bien à celle du père sur la fille ou du frère sur la sœur qu’à celle d
h., V, 117-132 ; Olymp.. VII, 143-146. Pindare appelle le fondateur «  père des cérémonies sacrées » (Hyporchemes, fr. 1). L’
t in potestate esse. De même l’exilé n’était plus en puissance de son père (Gaïus, ibidem). Les liens de famille étant rompu
mari plus heureux que moi ! » Il ajoute que ses enfants n’ont plus de père . Ce n’est pas là une déclamation de rhéteur ; c’e
Coloniæ nostræ item conditæ ut Roma. 642. Les Athéniens sont appelés pères des Ioniens par Hérodote, VII, 51 ; VIII, 22. 64
91 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
me jour lire le Discours de la méthode et battre des mains au Cid. Le père de la philosophie moderne, Descartes, n’était l’a
e la philosophie moderne, Descartes, n’était l’aîné que de dix ans du père du théâtre, le grand Corneille. Aucun écrivain n’
que nous cherchons dans la représentation d’événements tragiques, nos pères le cherchaient dans la mise en scène de l’histoir
s cette France il n’y a qu’une génération, qui n’a rien appris de ses pères , et qui ne transmettra rien à ses descendants. Ce
ique ; Rodrigue aimant Chimène, mais forcé de venger l’affront de son père dans le sang du père de sa maîtresse ; Chimène fo
t Chimène, mais forcé de venger l’affront de son père dans le sang du père de sa maîtresse ; Chimène forcée de haïr celui qu
par sa connaissance des hommes, par sa justice ingénieuse : les deux pères si énergiquement tracés ; le comte, encore dans l
l sujet ! Et comme je comprends l’enthousiasme dont furent saisis nos pères , il y a un peu plus de deux siècles, quand ils vi
a cette pièce éternellement nouvelle. Le même charme qui attirait nos pères nous y attire nous-mêmes, quoique nous n’ayons pl
eur beauté de cette ressemblance avec la vie. La compétition des deux pères pour les fonctions de gouverneur du fils du roi,
ns offenser Chimène. Chimène, à son tour, veut venger la mort de son père par celle de Rodrigue : c’est pour elle le devoir
? Et quand elle fait parler avec tant d’éloquence la plaie par où son père lui demande vengeance, n’avoue-t-elle pas que, po
trop. Vingt ans après le succès du Cid, examinant son ouvrage, non en père , mais en juge, il reconnaissait qu’en certains en
mant quand elle laisse parler sa passion. Pour s’exciter à venger son père , elle ne se refuse pas même le sophisme ; mais qu
tout des premiers Richelieu et son Tristan littéraire, Chapelain. Nos pères avaient donc meilleur goût que les beaux esprits
fadeur romanesque des poésies du temps ! Quelle joie dut causer à nos pères ce langage si bien approprié à la diversité des s
our un amour de ce genre qu’on pardonne à Chimène d’hésiter entre son père et son amant ; à Camille, de haïr la patrie qui l
i dont elle dira plus loin : Rodrigue dans mon cœur combat encor mon père . Contre un pareil ennemi elle n’a pas trop, pour
92 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210
ont été des grands seigneurs, des évêques, des maréchaux de France de père en fils, de ces membres, comme disait le digne et
n en effet, où le duc de Villars s’y voyait nommé pour succéder à son père le maréchal, lequel en était pour la victoire de
t fonctions à la cour. Mais il se trouvait, par bonne fortune, que le père de ce duc de La Trémoille avait épousé la petite-
ici de parler de ces leçons du malheur qu’il a touchées d’un mot. Son père , président au parlement de Paris, n’avait point é
r le jeune Mathieu Molé, âgé de onze ans. Il s’agissait de sauver son père , il fallait pénétrer aux sections, solliciter les
délivrance. Cette première fois le jeune enfant l’obtint ; il vit son père tiré vivant du sein du massacre et ramené à l’hôt
elque chose de l’art d’aborder, de deviner, de manier les hommes. Son père ne tarda pas à être ressaisi par la loi des suspe
connaissance, telle que Hérault de Séchelles, qu’il avait vu chez son père . Rien n’y fit. Son père mourut. Le lendemain de l
Hérault de Séchelles, qu’il avait vu chez son père. Rien n’y fit. Son père mourut. Le lendemain de l’exécution, sa mère, sa
e pieux Énée ; pour moi, moins heureux que lui, je n’ai pu sauver mon père , mais je ne me suis jamais séparé de mes dieux do
93 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473
rigine. Né à Versailles le 23 août 1733, d’une mère française et d’un père savoisien, il avait beaucoup de ce dernier. Il ét
ère savoisien, il avait beaucoup de ce dernier. Il était lion par son père , disait-il, et berger par sa mère. Ses parents, d
sa modestie domestique prenait un caractère de grandeur morale : Mon père , dit-il quelque part, à propos de je ne sais quel
-il quelque part, à propos de je ne sais quel détail de conduite, mon père , qui était un homme rare et digne du temps des Pa
ses maîtresses formes. Aussi je remercie Dieu de m’avoir donné un tel père . Il n’y a pas de jour où je ne pense à lui ; et,
de moi-même, il m’arrive quelquefois de lui dire : Es-tu content, mon père  ? Il semble alors qu’un signe de sa tête vénérabl
ion au vieux Montaigu, père de Roméo ; il faisait raconter à ce vieux père lui-même, échappé de sa tour, cet atroce supplice
Horace, de son Virgile et de son La Fontaine, il lisait les Vies des Pères des déserts, traduites par Arnauld d’Andilly : J
t à son enfance, aux années meilleures, à ses jouissances de fils, de père et d’époux : Les mœurs ne s’apprennent pas, c’es
grand William dans sa chambre à coucher, non loin du portrait de son père et de sa mère : Je n’oublierai jamais, dit M. Ca
94 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
avait peut-être raison d’applaudir ces jouvenceaux gourmandés par un père respectable et qui se corrigent à ses genoux. Mai
omme une gaieté de mode. Il arrive même que ce qui a fait pleurer les pères fait rire les fils. La Chaussée ne connut que les
du Préjugé à la mode. Il résista prudemment à la tentation d’être le père de la comédie larmoyante ; il ne résista pas à l’
urd’hui la condition doit être le fond de l’ouvrage. Le financier, le père de famille, l’homme de lettres, le philosophe, le
ssion, et dont l’entretien est grave, aisé, naturel ; témoin, dans le Père de famille, le père et le commandeur. Quel dommag
retien est grave, aisé, naturel ; témoin, dans le Père de famille, le père et le commandeur. Quel dommage que tant de gens s
u Misanthrope, et que si peu connaissent « les graves entretiens » du Père de famille ! On aurait trop raison contre Diderot
Les applaudissements n’ont pourtant pas manqué au Fils naturel ni au Père de famille. Il n’est pas jusqu’à Fréron qui n’ait
peut-être en avait-il pris sa part. Voltaire qualifie sérieusement le Père de famille « d’ouvrage tendre, vertueux et d’un g
es seigneurs de la cour de Naples, qui se permirent de « bâiller » au Père de famille, pendant que leur roi fondait en larme
douceur, de vertu, de courage… Je veux qu’elle soit seule, et que son père , son amant, sa tante, son frère, et jusqu’aux étr
ctrine. La recette mitigée de Diderot a produit le Fils naturel et le Père de famille ; la recette renforcée de Beaumarchais
tre que du roman dialogué. On ne voit pas mieux par où l’on pèche. Le Père de famille, le Fils naturel, sont en effet des ro
ne fiancée à son fiancé ? Ces gens là n’ont rien à s’apprendre ; leur père ne leur a rien caché de ce qu’ils ont à penser le
és à demi vers le public, et ils lui donnent le mot. Je parle de leur père . C’est que nul auteur n’a été plus le père de ses
t le mot. Je parle de leur père. C’est que nul auteur n’a été plus le père de ses personnages que Beaumarchais. J’ajoute que
té plus le père de ses personnages que Beaumarchais. J’ajoute que nul père n’a été plus occupé de l’avancement de ses enfant
pte sans les adopter ; on est avec eux comme on devait être avec leur père , ébloui, amusé, intéressé, mais point à l’aise. B
es pires de ses personnages se sentent de l’indulgente humeur de leur père . Bons ou méchants, tous sont nés dans ce paisible
e où Collin avait été élevé par une tendre aïeule, sous les yeux d’un père qui lui a suggéré l’Optimiste, et où plus tard, p
 du Deffand, au sujet du même ouvrage : « Vous êtes-vous fait lire le Père de famille? Cela n’est-il pas bien comique ? Par
95 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Gilbert Augustin-Thierry »
au Décalogue : Je suis le Dieu fort et je sais châtier l’iniquité du père jusque sur les   enfants… » … Ô Justice immanente
de l’atavisme ; « les responsabilités solidaires » transmises par les pères aux enfants, le problème de la suggestion … tels
ue. L’accomplissement d’une parole divine (Je châtierai l’iniquité du père sur les enfants) par la loi darwinienne de l’atav
point une idée analogue dans l’Orestie d’Eschyle ? N’est-ce point son père assassiné qui « suggère » à Oreste, par la bouche
ns autour de nous, que de fois nous voyons les fils expier pour leurs pères et leurs aïeux ! Et ces châtiments d’innocents of
96 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
hants est un récit nuageux, mais transparent, de l’histoire de Fingal père , d’Ossian, grand-père d’Oscar, aïeul de Toscar et
es montagnes. Les chefs s’avancent et brillent sous l’armure de leurs pères  ; suivent leurs guerriers sombres et menaçants :
ontre les guerriers de Loclin ; veux-tu manier encore la lance de ton père  ? » « — Cuchullin, répond le guerrier d’un air tr
tte de Ronan : c’était l’asile ordinaire de Connal : les armes de ses pères y étaient suspendues : leurs boucliers y brillaie
es fêtes et que je le voyais s’enflammer au récit des exploits de ses pères . « Fingal, chanta Carril, toi, héros des combats,
ouviens-toi d’Agandecca. Roi de Morven, sauve-moi de la fureur de mon père . » « Le jeune héros, sans crainte et sans émotion
e visage du guerrier pâlit. Faible, il s’appuyait sur la lance de son père , sur cette lance qu’il détacha des salles de Lara
rg, et appelez les ennemis. Que votre voix tonne comme celle de votre père , lorsqu’il engage le combat et déploie sa valeur.
éracinés sur son passage. Le sang des ennemis inondait la main de mon père lorsqu’il agitait son épée dans un cercle flamboy
et sois ce que furent Trenmor, le premier des hommes, et Trathal, le père des héros. Ils signalèrent leur jeunesse dans les
uatrième chant. Malvina, sa petite-fille, qui vit auprès de son vieux père pour le consoler de la perte de ses enfants et po
le qui t’est réservée ! Eussé-je douze beautés qui m’appelassent leur père , je les offrirais à ton choix, illustre enfant de
ge, et s’appuyait sur le bouclier de Trenmor, bouclier fameux que ses pères levèrent jadis mille fois dans les guerres de leu
que vos épées soient rivales de la sienne. Protégez les amis de votre père , et que les guerriers des anciens temps soient pr
vance, et avec un sourire il dit à Ossian : « Ô chef des combats, mon père , écoute ton fils. Retire-toi aussi, va joindre le
s, vint frapper nos oreilles : il agitait dans les airs l’épée de son père , et se précipite furieux au milieu de la mort et
Ossian, roi des chants, venez tous vous placer près du bras de votre père . » « Nous élevâmes le Soliflamme, le brillant éte
s’enflamme et fronce le sourcil : sa main se porte sur l’épée de ses pères  ; ses yeux roulent dans le feu et s’attachent sur
Caithbat ; car Cuchullin n’est plus digne de porter les armes de ses pères . « Mais vous, ombres du solitaire Cromla, esprits
bords du Loda, échappe des mains de la guerre ; je veux que ton vieux père , que, peut-être, la vieillesse a déjà privé de la
gloire ? Tu n’as pas coutume de répondre le dernier à la voix de ton père … « — Ryno, dit Ullin, le premier des bardes, a re
la course, le plus prompt à bander l’arc ?… Ô mon fils ! à peine ton père a-t-il eu le temps de te connaître. Ah ! pourquoi
ieu, toi qui étais toujours le premier sur le champ de bataille ; ton père ne dirigera plus ton javelot : toi, le plus beau
97 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — I. » pp. 235-256
en que sain, une organisation chaste, tendre et aisément timorée. Son père , d’ailleurs respectable et attentif, ne le compri
de la vérité, il lui arriva, tout enfant, de mentir quelquefois à son père par crainte. Il avait le sentiment filial très pr
hautement, quelques souffrances que nous éprouvions de la part de nos père et mère, songeons que sans eux nous n’aurions pas
voulu faire du mal. L’amitié plus terrestre et plus positive de son père et de sa sœur arrêtait les élans naïfs de Saint-M
ût laissé faire ; mais les obstacles ici-bas n’ont jamais manqué. Son père voulut le faire entrer dans la magistrature et l’
e pressant, aurait pu hériter de sa place : mais il dit un jour à son père , plus gaiement qu’il ne se le permettait d’habitu
es larmes plein mon chapeau le jour de cette maudite réception où mon père assista à mon insu dans une tribune : si je l’ava
e tout à fait puérile donna à Saint-Martin la force de déterminer son père à le laisser quitter la charge que des considérat
cet incident, il serait peut-être resté par faiblesse. Il décida son père à le faire entrer dans l’armée ; on mit en œuvre
ps au service, il faisait le plus grand sacrifice aux volontés de son père . Il quitta le régiment en 1771, à Lille, pendant
e colonel) ; j’étais même obligé de jouer au fin avec lui et avec mon père pour cultiver mes grands objets dans ce pays-là,
si les dates permettaient de le supposer, qu’en répondant ainsi à son père , Saint-Martin faisait allusion à un événement trè
98 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61
à je ne sais quelle tragédie de cet illustre d’un jour. Mais c’est au père de M. de Barante qu’il faut surtout demander comp
diverses, particulièrement dans le monde parlementaire, M. de Barante père garda toujours ses premières impressions contre l
e interrompre les cours qu’il suivait au collége d’Effiat. Il vit son père arrêté, il l’allait visiter en bonnet tricolore d
prit le pas dans son esprit sur la lettre des livres ; et, quand son père , profitant d’un premier instant de calme, le cond
mpli ; le gouvernement consulaire inaugurait le siècle. M. de Barante père venait d’être nommé préfet à Carcassonne. C’était
ts où nous avons droit de nous étendre. De Carcassonne, M. de Barante père fut envoyé préfet à Genève ; c’était passer d’une
uire des chances périlleuses dans sa carrière, dans celle même de son père vénéré10. Il dut y avoir là des luttes morales, t
t compatissante ; il n’en put contenir l’impression en écrivant à son père . Que la lettre ait été interceptée ou non, il fut
nt que peut-être elle partage. Il se croit guéri, il la demande à son père qui la refuse. Le père est tué par le jeune homme
artage. Il se croit guéri, il la demande à son père qui la refuse. Le père est tué par le jeune homme dans un accès de fureu
843. 7. Tome VI, page 205. 8. Il épousa Mlle de Villepion, dont le père était dans les finances du duc d’Orléans. 9. sOn
. de Barante résume d’un mot l’idée de ce talent. 10. sM. de Barante père fut révoqué de sa préfecture de Genève à la fin d
99 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
’amour de la patrie ; ils célébrèrent les vertus, ils inspirèrent aux pères de la tendresse pour leurs enfans, aux enfans du
es de la tendresse pour leurs enfans, aux enfans du respect pour leur père  ; et nos agriculteurs furent chargés de deux impô
se de tête qui fait pitié. une jeune fille endormie, surprise par son père et sa mère. du même. La jeune fille est couchée,
deux cuisses, et la main posée où la couverture se plisse. Son vieux père et sa vieille mère sont debout au pied du lit tou
vieille mère sont debout au pied du lit tout à fait dans l’ombre ; le père plus sur le fond, il impose silence à la mère qui
qu’on lit dans le livret, une jeune fille endormie, surprise par son père et par sa mère, on cherche des traces d’un amant
s’est échappé et l’on n’en trouve point ; on regarde l’impression du père et de la mère pour en tirer quelque indice, et il
e dort. Se repose-t-elle d’une fatigue voluptueuse ? Cela se peut. Le père et la mère appellés par quelques soupirs aussi in
ranchée ? Il faut d’aussi bons yeux pour voir le fond et découvrir le père et la mère, qui sont toutefois au pied du lit et
i dans son technique et clair dans sa composition. Encore une fois le père et la mère auraient-ils eu quelque suspicion de l
nt-ils au désordre de la couche qu’ils étaient arrivés trop tard ? Le père espérerait-il s’y prendre mieux une autre fois ?
e ne soit ainsi que sa gorge, de très-bonne couleur ; j’ai dit que le père et la mère étaient dans l’ombre sans qu’on sût po
100 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527
On ne peint pas en couleurs plus fortes les faiblesses coupables d’un père et les ingratitudes de ses enfants. Ni Plaute, ni
usement élevée là par sa mère, veuve d’un commissaire des guerres. Le père refusait de la reconnaître. Mme Couture et Mme Va
es victimes, sur le bûcher des prostitutions. Il peut exister de tels pères , me dira-t-on. Je réponds : Non ! de tels pères n
peut exister de tels pères, me dira-t-on. Je réponds : Non ! de tels pères ne seraient plus des pères, leur paternité ne pro
, me dira-t-on. Je réponds : Non ! de tels pères ne seraient plus des pères , leur paternité ne produirait plus le respect, ma
t voir juste au milieu du manoir paternel, au sein de la famille. Son père , sa mère, ses deux frères, ses deux sœurs, et une
pas aller chez M. Taillefer, et prier Dieu d’attendrir le cœur de son père  ? — Femmes innocentes, malheureuses et persécutée
ira bien ! VII La jeune personne vertueuse, Sylvie, va voir son père qui la congédie comme une étrangère. — M. de Rast
de Mme de Nucingen et de Mme de Restaud, en disant qu’il connaît leur père , un vieillard nommé Goriot. Il rentre confondu à
; il leur suffisait d’exprimer les plus coûteux désirs pour voir leur père s’empressant de les combler ; il ne demandait qu’
 : chacune d’elles devait avoir en dot la moitié de la fortune de son père . Courtisée pour sa beauté par le comte de Restaud
en duel, et qu’elle héritera des trois millions de la fortune de son père . Rastignac rougit et s’indigne. Le père Goriot ap
prononcé mon nom ? Mes deux filles m’aiment bien. Je suis un heureux père . Seulement, mes deux gendres se sont mal conduits
mystère me donne mille jouissances que ne comprennent pas les autres pères qui peuvent voir leurs filles quand ils veulent.
s si elles rient. Je n’ai de chagrins que les leurs. Quand vous serez père , quand vous direz, en oyant gazouiller vos enfant
ez-vous que je vous dise une drôle de chose ? Eh bien, quand j’ai été père , j’ai compris Dieu. Il est tout entier partout, p
e que je me créerai en province, où je succéderai tout bêtement à mon père . Les affections de l’homme se satisfont dans le p
aussi bel enfant qu’il est bel homme ; il était le privilégié de mon père , l’amour de ma mère, l’espoir de ma famille, part
le, conduit le matin et ramené le soir par le valet de chambre de mon père . Je partais en emportant un panier peu fourni, ta
e théâtre au milieu des acclamations et des fanfares, je n’eus ni mon père ni ma mère pour me fêter, alors que le parterre é
écourager, je promettais de remplir les conditions que ma mère et mon père mettaient à leur arrivée, j’implorais l’assistanc
er, elles ont mis sur mes lèvres le charbon de l’improvisateur. « Mon père conçut quelques doutes sur la portée de l’enseign
sous une nouvelle forme pendant mon séjour à la pension Lepître. Mon père ne m’avait point donné d’argent. Quand mes parent
anatiquement aux Bourbons, M. Lepître avait eu des relations avec mon père à l’époque où des royalistes dévoués essayèrent d
nnaissance ; M. Lepître se crut donc obligé de réparer l’oubli de mon père  ; mais la somme qu’il me donna mensuellement fut
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