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1 (1760) Réflexions sur la poésie
aisir qui dépend aussi des organes, et même qui en dépend uniquement. Osons en dire davantage, et parler avec vérité. On n’ac
poésie même, les auteurs de génie n’en font plus aucun usage ; ils n’ osent toutefois le condamner ouvertement dans les vers,
et par conséquent un plaisir de moins. Cette manière de penser, si j’ ose rendre compte ici de la disposition unanime de me
resque toujours d’être sensible, et par conséquent détruit son effet. Oserait -on conclure de là qu’on pourrait faire de très bo
use et cadencée ? Quelles clameurs cependant contre le malheureux qui oserait tenter cette innovation ! Il me semble entendre d
prennent au latin des Psaumes : ils m’accusent d’impiété, pour avoir osé dire que ce latin est à demi barbare ; je croyais
2 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »
mpression, qui eût dit que le jeune Empereur, jadis son élève favori, oserait y toucher ? Il l’a osé pourtant. Il a congédié le
le jeune Empereur, jadis son élève favori, oserait y toucher ? Il l’a osé pourtant. Il a congédié le serviteur impérieux, n
ter les conséquences d’un essai de cette espèce) ; ce que n’avait pas osé chez nous un César aux tendances socialistes, iss
ut fonder la paix du monde. Aura-t-il assez de foi et de vertu pour l’ oser  ? Vous voyez bien que ce ne sont là que « rêverie
3 (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Premier tableau » pp. 180-195
e vous en prie. Cascaret. Vous êtes bien honnête. (À part.) Si j’ osais , je lui dirais que j’ai pris un sapin. Sature
? (Pantomime véhémente de Saturet et de Finette.) Finette. Je n’ oserai jamais. Saturet. Bah ! tu oseras… Tu as bien
e Finette.) Finette. Je n’oserai jamais. Saturet. Bah ! tu oseras … Tu as bien osé m’aimer ! Finette. Eh bien !
nette. Je n’oserai jamais. Saturet. Bah ! tu oseras… Tu as bien osé m’aimer ! Finette. Eh bien ! oui… mais j’aur
4 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
là, promptement, tout de suite ! Que de larmes ! Quelle joie ! On a osé comparer à Villon notre Verlaine sans malice et s
e vide des Trophées crie le vide de cet esprit et de cette âme. Nul n’ ose proclamer cette vérité sentie de tous : José-Mari
depuis cet allié des juges et des bourreaux anglais, ce pharisien qui osa jeter la première pierre ?… Je ne le dirai pas. M
core, je m’étonne et m’amuse de l’ingéniosité des coupes, de ce que j’ oserai appeler la ligne svelte et sinueuse du vers. Le v
imable M. Sully-Prudhomme ne veut se brouiller avec personne et, s’il osa un jour exprimer des haines vigoureuses, ce fut c
5 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Gérard de Nerval »
lante tout à la fois, de l’illuminisme, que la science n’a pas encore osé poser, mais qui attire et qui tourmente l’imagina
as le style qui doit embaumer cette misérable larve d’un esprit qui n’ ose pas vivre, puisqu’il n’ose affirmer, et qu’il fau
er cette misérable larve d’un esprit qui n’ose pas vivre, puisqu’il n’ ose affirmer, et qu’il faut pourtant avoir si on est
6 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — V »
Taine me semble incomparable. Quelques objections respectueuses que j’ oserais adresser à cet honnête homme ne me viennent qu’ap
dit : « Nous ne pouvons pas tous servir la patrie de la même façon. J’ ose dire que dans les œuvres dont la nature m’avait p
tés dans l’histoire de mon pays.‌ Honorons Taine, alors même que nous osons le blâmer, accompagnons de nos regrets et de notr
7 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
venargues et qui aiment à citer de lui des Pensées, il en est peu, on ose l’affirmer, qui aient étudié exactement cette pre
nt entamer ce qui est déjà un extrait si substantiel et si dense. « J’ ose comparer ces principes, a dit Marmontel, aux prem
t de justice dans le cœur de l’homme. Si l’intérêt propre y domine, j’ ose dire que cela est non seulement selon la nature,
tion épineuse et insoluble de la liberté morale : Sur quel fondement ose-t -on égaler le bien et le mal ? Est-ce sur ce que l
pas la philosophie lorsque l’éloquence la rend populaire, et qu’elle ose peindre le vrai avec des traits fiers et hardis.
expression qui emporte avec elle la preuve des grandes pensées… On n’ oserait dire qu’il a lui-même atteint à cette splendeur d
n ? N’importe ! tout le reste m’enchante ; vous êtes l’homme que je n’ osais espérer. » Ces choses qui affligeaient la philoso
8 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
mmer, n’a eu part à mon travail. Je défie de plus tout Littérateur, d’ oser avancer qu’il m’ait fourni, par écrit, je ne dis
ous craignez de vous brouiller avec vos Amis. Quels Amis que ceux qui osent vous tyranniser ainsi, & vous engager à un pr
rs 1773. Sire, L e tableau des actions de votre auguste Pere, que j' ose présenter à Votre Majesté, a été fait pour être i
ue vous pouviez désirer d’être, & de ce que vous êtes en effet. J’ ose , Sire, joindre à cet hommage celui d’un Livre que
re la plus digne d’être proposée pour modele à tous les Souverains. J’ ose joindre à cet hommage, Madame, celui d’un Ouvrage
ersonne n’avoit eu part à mon travail, & défié tout Littérature d’ oser avancer qu’il m’eût fourni par écrit la moindre o
es trois quarts & demi ne sont ni signés, ni avoués ; & qui a osé m'accuser publiquement sans se faire connoître, &
eurs du Journal de Paris. Versailles, 8 Juin 1779. Messieurs, J' ose me flatter que vous ne me refuserez pas une place
idé, des principes fixes, un systême suivi de raison ou d'idées ; qui osera soutenir que M. de Voltaire mérite ce titre ? Que
ont retenti d’anathêmes & de malédictions contre le Téméraire qui osoit manquer ainsi de respect aux Dieux de la Littérat
us vu, dit l’autre ? C’est un petit singe, un embrion. Comment a-t-il osé nous attaquer ? Il ne faut qu’un souffle pour le
9 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
vous. » Ce n’est qu’avec beaucoup de discrétion et de réserves que j’ ose transporter cette notion de méthode scientifique
ord que je précise brièvement en quel sens et dans quelle mesure nous osons prétendre que nous faisons du travail scientifiqu
mais les chutes des grands hommes nous montrent les précipices : qui oserait se flatter de marcher sûrement où Taine et Brunet
iberté n’est pas absolue. De temps en temps, nous nous heurtons, si j’ ose dire, à quelque borne. C’est le Clergé qui fait r
compatriotes que tout le reste sépare et oppose, et c’est pourquoi j’ oserais dire que nous ne travaillons pas seulement pour l
10 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455
sément à les retrancher tous ensemble, à les rayer d’un trait ? Qu’on ose un peu essayer par la pensée, dans une littératur
un air de simplicité vient à propos s’ajouter à l’artifice ; mais qui osera dire que c’est là exactement le premier palais ?
imagination, mais je voudrais bien être le docteur Néophobus 138 pour oser lancer d’un air d’exagération certaines petites v
littératures modernes quelque chose au fond de plus semblable qu’on n’ ose de près se l’imaginer. Il est, je le sais, des pa
11 (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458
plir leur devoir et non pas à devenir célébres : mais ceux, qui, si j’ ose m’exprimer ainsi, sont comme hors d’oeuvre dans l
expositions sur des auteurs moins connus ou déja tombez dans l’oubli. Oserai -je dire encore un mot sur le respect dû aux grand
à craindre : il ne faut pas pousser l’admiration pour eux, jusqu’à n’ oser porter les yeux sur leurs défauts : car ils ne so
ment : mais dès que l’on découvre la raison de ce qui blesse, il faut oser la dire avec modestie ; et ne pas croire que ce s
ême aux fictions les plus hardies, et à toutes les imitations qu’on n’ ose tenter qu’en vers. Ainsi, sans m’assujetir scrupu
endre à peu près au juste en quoi, et à quel point on a réussi. Car j’ oserai n’être pas du sentiment d’Horace, qui veut qu’on
et qu’il doit déferer aux avis généraux contre son sentiment même. J’ oserai le dire sur la foi de ma propre expérience, ce co
uelque avantage m’y détermine. J’ai passé mes plus belles années sans oser entreprendre une tragédie. J’étois effrayé avec r
r une tragédie ; et malgré la confiance si naturelle aux poëtes, je n’ osois m’en croire assez pour entrer dans la carriere. E
apuyé sur des raisons proportionnées à ce qu’il souffre ou à ce qu’il ose . Ainsi les héros qui s’immolent pour leur patrie,
que la matiere ne les eût pas présentées. De-là les éloges outrés, j’ ose le dire, que le public donna à la versification d
succombé aux vices de leur tems, pour ce qui regarde le discours : j’ ose même avancer qu’il leur a fallu, je ne dis pas pl
Cesar entre les mains des corsaires qui pouvoient disposer de sa vie, ose encore se croire maître de la leur ; ainsi Alexan
lle, Hersilie vient les arrêter ; et par l’aveu de son amour, qu’elle ose faire à la face des peuples, elle désarme son per
tage sur la tragedie, qu’il offre aux yeux bien des actions qu’elle n’ ose que raconter. Calliroé est au théatre françois l
trouver le moyen d’en exprimer deux d’une maniere nouvelle. Il y a, j’ ose le dire, quelque adresse à tirer ainsi avantage d
vie ; et pour l’empêcher de consommer un crime, sans le déceler, elle ose se mettre en ôtage elle et sa fille entre les mai
a grace ni à sa femme ni à ses enfans. Elle fait plus. Quand la reine ose l’accuser d’avoir armé Absalon contre son pere, e
raison approuve aussi les larmes qu’ils font répandre ; et par-là, j’ ose le dire, les rend en quelque sorte délicieuses. A
laisser généraliser aux spectateurs. Je connois peu l’amour : mais j’ ose te répondre qu’il n’est pas condamné, puisqu’on v
qu’en avoüant son amour, il donne à son épouse un protecteur qu’on n’ osera pousser à bout. Il faudra désormais, pour la perd
st par la même tendresse qu’il tremble de l’exposer, et qu’ensuite il ose tout pour la défendre. La critique a encore attaq
on : mais il faut avoüer aussi que ce peut n’en être que l’air ; et j’ ose assurer que de ma part, cela ne va pas plus loin.
le pathétique ne pouvoient être l’effet du langage ordinaire. Je n’ai osé heurter un préjugé si établi ; d’un côté, c’est p
s et des autres, on pouvoit établir l’usage des tragedies en prose, j’ ose croire qu’on y trouveroit de vrais avantages. Pre
es hommes, ne les pas faire parler comme des hommes ? N’est-il pas, j’ ose le dire, contre nature, qu’un héros, qu’une princ
s donnerez sans doute encore beaucoup d’ouvrages dans ce genre ; et j’ ose le dire, j’y gagnerai moi-même autant que personn
n ne consulte que la raison. Je n’ai fait que quatre tragédies ; et j’ ose me vanter puisqu’il le faut, d’y avoir été du moi
e que de conjecturer seulement qu’elles pourroient plaire, et de n’en oser donner une toute faite ? Je ne demande qu’une sim
j’en étois le maître : nous y perdrions sûrement un plaisir ; mais j’ ose croire que, malgré ce plaisir de moins, quelques
des tragédies en vers, simplement recitées, pourroient plaire ; et il osa avancer en public cet étrange paradoxe. Une grand
premier. Le novateur, enhardi par son succès, ne s’en tint pas là. Il osa faire de nouvelles réflexions. Vous n’avez pas en
une imitation plus parfaite ? Je dirai plus : il faut se défier, si j’ ose parler ainsi, de cet orgüeil de profession : il p
grande élégance de détail, il en est plus agréable au grand nombre. J’ ose vous le demander à vous-même : d’où viennent les
de quoi en éviter les inconvéniens mieux que beaucoup d’autres ; et j’ ose vous l’assurer, sur la foi de mon goût pour les v
12 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171
i me faites-vous mystère du jugement que vous en portez vous-même ? n’ osez -vous hasarder votre suffrage sur la foi de vos pr
ntraire : Non, monsieur, non, ne soyez pas infidèle à vos lumières ; osez penser par vous-même, et ne prenez point l’ordre
comme La Motte, en tenant la traduction de Mme Dacier, se disait : «  Osons juger à présent L’Iliade. » On avait beau leur re
réaux en aurait témoigné à La Motte une si vive colère que celui-ci n’ osa se déclarer du vivant du maître, et qu’il attendi
etite guerre que je lui faisais pour lui ôter ce faible : pour moi, j’ ose dire que je soutiens galamment ma disgrâce ; j’en
gêné et d’affectation : Pour moi, observait-il assez finement, si j’ ose dire ce que je pense, je m’en aperçois bien davan
ais cela ne lui suffit pas, nous allons apprendre la langue latine. J’ ose assurer que nous ferons plus de progrès dans une
13 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234
pour qu’il nous tienne lieu de l’ilote ivre et qu’il nous épouvante ; osez regarder derrière l’hyperbole étalée et échevelée
siècle menteur, tout plein en effet de prostitutions et d’adultères ; osez percer au delà de cette monstrueuse orgie qu’elle
s feux du soleil ou boivent la rosée matinale sous le fourré. Si je l’ osais dire, je trouverais dans ces comparaisons de l’ar
l y a de trop misérablement vrai au fond de cette lie où M. Barbier a osé plonger pour en jeter des poignées vers le ciel.
14 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444
te première originalité. Dans les manières de la sentir, et surtout d’ oser la rendre depuis le xvie  siècle en France, on co
on temps, selon ce qu’on en pouvait porter autour de lui. Fénelon eût osé davantage, au moins dans les portions de naïveté
ortir ses infidélités, ses enjolivements de ton, n’auraient peut-être osé eux-mêmes tout aborder, tout rendre de cette poés
serait ce qu’elle n’a pu être jusqu’à ce jour, et telle qu’on peut l’ oser avec goût aujourd’hui, aurait son action encore e
uellement appauvrir, dessécher et gêner à l’excès, qu’elle n’a jamais osé procéder que suivant la méthode la plus scrupuleu
ue et à la grandeur. Pour moi, je ne serai content que lorsqu’on aura osé traduire et rendre au vif en français, autant qu’
œur. De tous nos poëtes, il n’est certes que La Fontaine qui l’aurait osé traduire. Au sujet de la mort d’Agamemnon, dans l
de tant d’autres qui les suivaient de près, et qu’on calcule, si l’on ose , la part du naufrage. Le seul Horace chez les Lat
sépare le christianisme épuré et le paganisme sans frein. Pourtant, l’ oserai -je dire ? plus d’un rapprochement m’a frappé pour
15 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »
ire personnelle et celle de la France. Se trompait-il en cela ? Qui l’ oserait dire aujourd’hui ? qui oserait soutenir que d’avo
France. Se trompait-il en cela ? Qui l’oserait dire aujourd’hui ? qui oserait soutenir que d’avoir donné à la France une suite
Rhin, où la Lorraine dans un avenir prochain nous était assurée, qui oserait dire que d’avoir obtenu ce résultat, d’avoir exti
ution, il a rendu en somme un éminent service à l’État, et même, on l’ ose dire, à l’humanité, en organisant cette chose sau
nt plus loin ; quelques-uns, et des plus coupables, pour se blanchir, osent se plaindre des gens qu’emploie Vauban, comme s’i
es. Examinez donc hardiment et sévèrement, bas toute tendresse, car j’ ose bien vous dire que, sur le fait d’une probité trè
16 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VI. Daniel Stern »
Le curieux de sa rubrique aurait-il été de préconiser la liberté sans oser la prendre et sans vouloir qu’on la prît avec ell
e pudeur outragée, et rentre chez elle, humiliée des langages qu’on a osé lui tenir. Les coureuses de bal masqué philosophi
s si pleines des erreurs du temps où elle les publia, qu’elle n’a pas osé les rééditer, tant les événements qui se sont pro
elle est évidemment jalouse. Elle voudrait rivaliser avec lui, mais n’ ose … Et pourquoi n’ose-t-elle pas ?… IV Qui sai
jalouse. Elle voudrait rivaliser avec lui, mais n’ose… Et pourquoi n’ ose-t -elle pas ?… IV Qui sait ? Elle a peut-être
main juste et ferme pour n’en pas manquer les proportions !… comment osent -elles s’en mêler ?… Et ce n’est pas seulement leu
17 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »
s les apparences sensibles qui n’existent qu’en elle et par elle14. » Osez dire que vous comprenez ce jargon. Et c’est avec
est avec ces phrases qu’il prétend réfuter le charmant Laromiguière ! Osez dire que vous entendez celle-ci : « Chacun peut o
gens s’en allaient, croyant sur parole. D’autres, arrivés au bord, n’ osaient descendre ; le trou leur semblait trop noir ; mie
nèbres. Au retour, quand on les priait de raconter leur voyage, ils n’ osaient , par amour-propre, avouer qu’ils s’étaient salis
ins. On aime mieux accuser l’auteur d’obscurité que d’absurdité. On n’ ose admettre qu’un grand nom couvre une fausseté écla
st la tendance arrêtée, fixée, finale, prépondérante, définitive. Qui osera dire qu’elle est un être ? Qui ne voit qu’elle es
18 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »
st bien le compatriote de ce suprême et grand Edgar Poë, de celui qui osa penser que la poésie était la création rythmique
point délaisser : Ô mon Dieu, je m’agenouille au coin du feu ; Et j’ ose vous demander où est mon vrai devoir : Est-ce dan
horizon ». Alors, c’est en lui la révolte de cette spontanéité, que j’ ose qualifier de contre-nature et contre-Dieu, qui ch
19 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le voltairianisme contemporain »
ses disciples lui ressemblent, à ce poltron hardi ; c’est que, s’ils osent beaucoup, ils n’osent pas tout encore ; c’est que
semblent, à ce poltron hardi ; c’est que, s’ils osent beaucoup, ils n’ osent pas tout encore ; c’est que, s’il s’agissait par
t de son V honteux. Aujourd’hui plus que jamais, cet homme, dont on n’ oserait peut-être pas dresser et signer le symbole, on lu
20 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »
roduise si vite, en supposant toutefois qu’il puisse se produire. Qui oserait affirmer, en effet, que pour la philosophie et la
’a assez établie pour épouvanter Guizot, pour que le protestantisme n’ ose plus rien contre le socialisme, si ce n’est à la
ume, qu’on nous permette de citer sur lui un mot de Joubert, que nous oserons modifier pour l’appliquer à Nicolas : « Voltaire
21 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « quelque temps après avoir parlé de casanova, et en abordant le livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. » pp. 512-524
anger d’avance pour en négliger et en ignorer une bonne partie ? Je n’ oserais affirmer le contraire, et pourtant, du moment qu’
bouches sonores ; mais, au lieu de soumettre tous ces moyens et, si j’ ose dire, tout ce merveilleux attirail à une pensée,
s-même (je n’ai garde de l’oublier), en parlant de certaine beauté, d’ oser dire qu’elle avait l’épaule nacrée. Hélas ! cette
e inévitable de Virgile à Lucain et de Lucain à Claudien. C’est là, j’ ose le dire, un pont aux ânes un peu trop commun et t
22 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217
s affirmations compromettantes, même pour un pamphlet, que Pelletan a osé risquer dans le sien. Ah ! les choses qu’on n’est
t-être aussi l’œuvre des bonapartistes et des royalistes seuls ? Il n’ ose pas le dire, mais il n’ose pas dire non plus que
napartistes et des royalistes seuls ? Il n’ose pas le dire, mais il n’ ose pas dire non plus que c’est l’œuvre des républica
ui résiste à tous les petits calculs d’ironie et d’impertinence qu’on ose contre lui. L’auteur des Uns et des Autres n’ayan
23 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »
s, peut-être prudentes, où le Grégoire VII de M. Villemain est resté. Oserai -je dire que je le conçois et que je l’explique ?
nent à entrer dans le cercle étranglant d’un médaillon, et qui, si on ose les y mettre, le font éclater ! Et ce n’est pas t
emain, qui n’est point certainement un barbare, comme le Cimbre qui n’ osa tuer Marius, mais qui n’a pas osé non plus tuer G
t un barbare, comme le Cimbre qui n’osa tuer Marius, mais qui n’a pas osé non plus tuer Grégoire VII, mais M. Villemain est
24 (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)
l’expérience et accessibles à tous 4. Réfléchissons. Appuyons, si j’ ose dire, contre nous ce principe, de l’inconscient c
ante de biens, de plaisirs, de satisfactions non seulement que nous n’ oserions pas avouer désirer, mais que nous ne savons même
esprit ? Et est-ce qu’elle n’existe pas, pourtant, d’une façon, si j’ ose dire, infiniment précise, à ce même moment, cette
de vue éthique, esthétique et social… sont des choses auxquelles on n’ ose pas penser ou auxquelles on ne pense qu’avec horr
ychologiques. Cette attitude consiste à ne vouloir se connaître, si j’ ose dire, que par les signes. Au lieu d’écouter le se
nt Proust était doué, il ne pouvait trouver d’objet à sa taille, si j’ ose dire, qu’immédiat, c’est-à-dire qu’intérieur, c’e
ent, et, comme Freud encore, à un inconscient déterminé, actuel, si j’ ose dire, à quelque chose d’à la fois invisible et dé
m’encombrait totalement, dans tous les sens ; elle reproduisait, si j’ ose dire, le gâteau tout entier de mes sensations. Ma
e d’élégante simplification de l’âme, comme une mise au net, et, si j’ ose dire, au simple, de sa multiplicité originelle, d
e temps en temps dans la conscience. Nous sommes en plein Freud, si j’ ose dire, et jusqu’ici la ressemblance entre nos deux
n peu plus loin, recevant une lettre de Gilberte qu’il n’avait jamais osé espérer, croyez-vous que son premier mouvement so
midable, la plus formidable peut-être qu’un cerveau humain ait jamais osé produire, et qui le devient davantage encore, qua
e nous sentons pas le droit de cacher . Il ne les a pas voulues, si j’ ose dire, ces vérités. C’est son esprit tout seul qui
’autrefois celui de ma mère les jours où elle était fâchée et où je n’ osais pas la rappeler, mais où je sentais que je ne pou
outira forcément à constater leur relativité à cette conscience, si j’ ose dire ; nous montrera les émotions, les idées, les
Comme un thème constant, et comme un abîme que côtoie sa pensée sans oser jamais le regarder en face, l’idée que tout ce qu
sur l’amour, et en même temps le point où cette pensée atteint, si j’ ose dire, le comble de la relativité. Inlassablement
e que les romanciers aient toujours menti sur ce point, comme s’ils n’ osaient pas dire la vérité, comme s’ils poursuivaient dan
rement caractérisée, ne vous rappelez-vous pas que le fondement, je n’ ose pas dire scientifique, mais au moins théorique, n
ouir ou se changer en ce monstre tout intérieur, tout solitaire, si j’ ose dire, que Proust a décrit. Si vous vous replacez
C’est ainsi que je me rassure sur la valeur des quelques doutes que j’ ose élever sur une aussi grande pensée. Il y a deux p
t si sublime qu’il est ridicule, et je comprends que Proust n’ait pas osé en reconnaître la réalité. Je crois pourtant à sa
ême les événements sont décrits non dans leur enchaînement, mais si j’ ose dire dans leur gonflement. Chacun est séparé du s
isir ; il s’est trouvé sinon de naissance, du moins de fatalité, si j’ ose dire, et à cause de la forme même de son intellig
ois capricieux, parfois entièrement gratuits, souvent de ceux qu’on n’ ose pas reconnaître, mais les motifs tout de même, le
ute, mais de sympathie presque scientifique. Jamais encore on n’avait osé être abstrait à ce point dans l’étude des passion
mes) ne faisait que reproduire et matérialiser. Chaque page est, si j’ ose dire, au psychologique, ce qu’elle est au typogra
fois éveillés. On y trouve une peinture des dessous de l’amour, si j’ ose dire, j’entends par là de tout ce que nous éprouv
ntiments du héros sont constamment figurés sur plusieurs étages, si j’ ose dire. On voit ce qui se passe à la surface de sa
si vraie, aussi puissante, aussi approfondissante de nos abîmes, si j’ ose dire, que les grandes œuvres classiques. Le livre
25 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »
tes propres yeux, laissant, comme le pauvre chat du proverbe, le je n’ ose pas se placer sans cesse auprès du je voudrais bi
s du je voudrais bien ! MACBETH. Laisse-moi en paix, je t’en prie ; j’ ose tout ce qui appartient à un homme : celui qui ose
x, je t’en prie ; j’ose tout ce qui appartient à un homme : celui qui ose davantage n’en est pas un. LADY MACBETH. À quelle
que vous vous êtes ouvert à moi de cette entreprise ? Quand vous avez osé la former, c’est alors que vous étiez un homme ;
oignards, que ce sont eux qui ont fait le coup ? LADY MACBETH. Et qui osera le voir autrement, lorsque nous ferons tout reten
yé en songeant a ce que j’ai fait. Le regarder de nouveau ! non, je n’ ose . LADY MACBETH. Que vous êtes faible dans vos réso
de souveraineté domine ce qu’il y a de plus à craindre. Ce qu’il sait oser va bien loin, et à cette disposition intrépide il
gâte tout le plaisir de ce moment. MACBETH. Tout ce qu’un homme peut oser , je l’ose. Viens sous la forme de l’ours féroce d
le plaisir de ce moment. MACBETH. Tout ce qu’un homme peut oser, je l’ ose . Viens sous la forme de l’ours féroce de la Russi
ssitôt la mort de ses enfants. ROSSE. Hélas ! pauvre patrie ! elle n’ ose presque plus se reconnaître. On ne peut l’appeler
26 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
tisme en a forgé des fers que le préjugé respecte, et que le talent n’ ose briser. De quelque côté qu’on se tourne dans les
si les langues étaient exactement formées les unes sur les autres. J’ ose croire que dans ce cas on aurait plus de traducte
de la même manière les ouvrages les plus disparates ? C’est là, si on ose le dire, l’espèce de contresens qui fait le plus
mistiches toujours semblables, l’uniformité de sa marche, et, si on l’ ose dire, sa monotonie, puisse représenter la cadence
ui ne cèdent en rien aux anciens. Pour ne comparer que des morts, qui osera mettre Sophocle au-dessus de Corneille, Euripide
27 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Baudouin » p. 233
etit. Elle craint, elle a honte, elle tremble, elle a peur. Celle qui ose braver les dieux, ne doit pas craindre de mourir.
nsés, voyez cette femme qu’ils se sont complu à former, et, si vous l’ osez , détruisez leur plus bel ouvrage. Le visage de sa
28 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256
aissons trop bien, de juger du fond en des matières si complexes et d’ oser apprécier la forme en des hommes si honorés de no
te société habile, active, infatigable, qui, pour arriver à ses fins, osait otut, même le bien. Cette leçon sur la Saint-Bart
dans l’application qu’il faisait à une catastrophe d’hier : c’était d’ oser introduire un système de lois fixes au sein de so
erniers habituellement qui ont le triomphe définitif dans l’histoire. Osons bien nous l’avouer, oui, c’est au prix de cette c
s que celui des événements de Hollande sous les frères de Witt ; nous osons lui proposer à lui-même ce parfait exemple pour s
histoire future de la Réformation. Et puisque nous sommes en train d’ oser , il ne serait pas juste, en quittant l’un des écr
eptions qu’on pourra désirer. 80. Il est une dernière remarque que j’ oserai glisser ici, bien que contraire à la prévention q
29 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106
dmiration, à l’ incompréhensibilité par une humble soumission ? Qu’on ose dire, après cela, que la Philosophie n’est pas l’
nt ces prétendus Zélateurs de l’humanité, qui n’en sont que la honte, oseront encore se plaindre, quand on s’élevera contre leu
mp; j’ai l’orgueil de croire que je n’en étois pas indigne. Qu’il ait osé imprimer, avec la véracité qu’on lui reconnoît, q
sentiment de la liberté, & encouragés par le vrai droit naturel, oseront enfin un jour réclamer hautement leurs droits. Qu
it à son Ouvrage, qui n’en avoit point sous son premier titre, il ait osé le changer, pour lui donner le titre du mien ? Pr
ersonne n’avoit eu part à mon travail, & défié tout Littérateur d’ oser avancer qu’il m’eût fourni par écrit la moindre o
ant, d’insecte, de calomniateur public qu’il me donne, parce que j’ai osé attaquer les Productions de ses Confreres. Qu’un
30 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
à la tête de sept cent mille hommes et campé à Varsovie, n’avait pas osé tenter. Tantôt on la poussait à humilier ou à coa
un jour, et amassent des charbons dévorants sur les cabinets qui les osent . C’est une diplomatie qui réussit quelquefois aux
feraient pendre un scélérat, et qui glorifieraient un diplomate. On a osé s’écrier, comme Mirabeau dans une fanfaronnade d’
helle de la justice ou de la perversité diplomatique ? Qui est-ce qui osera dire, le doigt sur l’échelon : Ici finit le crime
t-il un droit ? Non ! ce serait un suicide. Proclamez donc, si vous l’ osez , le droit du suicide ! Ce prétendu droit de natio
e passe en ce moment ! Embarrassée de la possession de Venise, elle n’ ose ni la répudier ni la défendre. La France, de son
, elle n’ose ni la répudier ni la défendre. La France, de son côté, n’ ose ni enclaver Venise dans sa paix ni l’en exclure.
oit pour la paix, convenable à son pays. Il faut être très hardi pour oser le dire ; mais, du fond du sépulcre ou du fond de
31 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37
s ne disait pas tout sur lui-même ; il se réservait. « Je n’ai jamais osé ouvrir mon cœur à personne tant que j’ai vécu ; v
a écrit cette charmante et spirituelle épître de condoléance : Je n’ ose vous appeler, monsieur, de ces noms tendres qui n
ne pourrait vous choquer. Je l’ai fait, et le voilà. Adieu, Monsieur. Oserai -je vous demander un peu d’amitié ? Mirabeau croi
 Je hais le jeu comme la fièvre, et le commerce des femmes comme je n’ ose pas dire ; celles qui pourraient me toucher, ne v
aux abois ; il est tenté, et il a peur de céder à la tentation. Si j’ osais , je dirais qu’il sent tout bas que la froide sage
fois la glace brisée avec Mirabeau, c’est encore avec celui-ci qu’il osera en dire davantage sur toutes les choses de l’espr
32 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »
Ce monologue est des plus saisissants. Mais Corneille n’aurait jamais osé faire entendre ce galop de cheval, qui aurait tro
murs de la ville. Notre profond silence abusant leurs esprits, Ils n’ osent plus douter de nous avoir surpris ; Ils abordent
e me suis retirée, il va, vient, regarde, écoute, indiscret autant qu’ osé , et, pour me faire dépit, il tire à mon colombier
ires qui ont passé dans le drame, et dont un auteur espagnol n’aurait osé se priver. Mais qu’auraient dit, bon dieu ! Mme d
dera plus rien. Mais quel sera le tenant de Chimène, le téméraire qui osera s’attaquer à cet invincible et à ce glorieux ? Do
u nom du Christ. Les écuyers et un berger qui accompagnent Rodrigue n’ osent approcher de ce malheureux : Rodrigue seul va dro
33 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »
trer qu’elle ne l’est pas. Prenons-la d’abord comme on la donne. On n’ ose pas la discuter philosophiquement, et l’on fait b
tions rencontreraient un démenti trop cruellement éclatant pour qu’on osât seulement les y exposer. Et, maintenant, pourquoi
nnés dans le sens opposé à Hurter), nous pensons, nous, que le Pape n’ osa pas toujours se servir de l’omnipotence d’opinion
ur son nom, c’est que sa modération, pour le coup criminelle, n’a pas osé l’effacer. La persécution des Albigeois, cette af
dale de la faute l’éclat de la punition. Il ne sut pas prévoir ; il n’ osa pas punir. Eh bien, en cela il a épousé le crime
fautes, surtout de cette persécution albigeoise contre laquelle il n’ osa s’élever du haut de sa chaire de pontife. Cela se
34 (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »
, en commençant, ne se dissimule pas quel courage est nécessaire pour oser en pareil temps exposer des idées saines sur l’ar
velle de ce bon sens et de ce bon goût sur lequel nous comptons. On a osé comprendre que dans le genre secondaire de la com
’en des compositions trivialement sentimentales et romanesques ; on a osé le dire d’abord à l’oreille, puis haut, et en con
et de Dieu qui l’a fait naître, on ne serait pas embarrassé, si on l’ osait , de compter d’avance et de nommer par leur nom un
35 (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »
ns aucun reproche ; nous serions tenté plutôt de féliciter, si nous l’ osions  ; deux ou trois carnavals comme le dernier feront
sont suscités pour la prophétiser ; Tu peux en être aussi, mon Âme ; ose donc, — ose Sais-tu tout ce qu’un Dieu t’inspirer
és pour la prophétiser ; Tu peux en être aussi, mon Âme ; ose donc, —  ose Sais-tu tout ce qu’un Dieu t’inspirera d’oser ?
i, mon Âme ; ose donc, — ose Sais-tu tout ce qu’un Dieu t’inspirera d’ oser  ? Toute âme, toute vie a son rôle en ce monde ;
36 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
la sociologie — Les dieux grecs. Le grec, assez peu senti pour qu’on ose y toucher sans scrupule, offre aux fabricants de
coucheur, ayant inventé un instrument, l’appela tire-tête. Ce médecin osait encore parler français. J’ignore le nom de l’actu
i bientôt n’en voudront plus. Déjà les médecins qui ont de l’esprit n’ osent plus guère appeler carpe le poignet ni décrire un
passe-velours, la fleur du vent. Cette coquerelle, des botanistes ont osé la dénommer alkékange, mot dont j’ignore l’origin
37 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
ssi de cette race hermaphrodite des Valois, rivale de la sienne, il n’ osa pas. Il avait dit, avec une fatuité de César, en
vait dit, avec une fatuité de César, en parlant de Henri III : « Il n’ oserait  ! » et ce fut lui qui n’osa pas. Et s’il eût osé,
sar, en parlant de Henri III : « Il n’oserait ! » et ce fut lui qui n’ osa pas. Et s’il eût osé, d’ailleurs, qui peut dire q
nri III : « Il n’oserait ! » et ce fut lui qui n’osa pas. Et s’il eût osé , d’ailleurs, qui peut dire qu’il aurait réussi à
38 (1874) Premiers lundis. Tome I « Madame de Maintenon et la Princesse des Ursins — II »
e badinage et de gaieté. Jamais elle ne désespère, et tant qu’on peut oser encore, elle se déclare pour le parti de l’audace
. Dévouée, jusqu’à la superstition, à la volonté de Louis XIV, elle n’ osait se commettre en rien, de peur de lui déplaire ; u
dante, jusqu’à paraître un peu vague et diffuse. « Le seul art dont j’ oserais soupçonner madame de Sévigné, dit madame Necker,
39 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »
plit jusqu’au bout sa destinée de gloire. Tel sera notre siècle, nous osons l’espérer. Pourtant nous aimons à entendre des vo
e de prédilection. La destinée du pays dépend en ce moment du rôle qu’ oseront prendre ces hommes sages, mais un peu timides, et
poésie court grand risque d’être elle-même pauvre, pâle et chétive ; osez -le ranger impitoyablement parmi les versificateur
40 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324
extravagante qu’odieuse ? Que penser de l’audace Philosophique, qui a osé lui attribuer l’assemblage de tous ses délires, e
sont entiérement dépravés, n’est-ce pas le comble de l’ineptie, que d’ oser s’ériger en Précepteurs du Genre humain ? Que pen
rages prêts à éclater. Voilà les guides effrayans que les Philosophes osent substituer au flambeau de la Religion qu’ils outr
41 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 207-209
outume de donner à tous les Ecrits qui ne lui plaisent pas. « Comment osez -vous dire que la Déification d'Aristarchus Masso
iné par le penchant à adopter les anecdotes extravagantes, pour avoir osé dire qu'il étoit fils du grand Bossuet. Ce trait,
42 (1887) La banqueroute du naturalisme
semble avoir achevé du même coup de disqualifier le naturalisme. On n’ ose plus être naturaliste ; on se défend de l’avoir é
primer tout crus dans ses romans des mots dont je gagerais qu’à peine ose-t -il se servir dans la liberté de la conversation,
tre paysan, on n’en est pas moins homme, et pour être homme, ce que j’ ose assurer, c’est qu’il faut commencer par différer
dans la langue du commun et de l’honnête usage. C’est un thème que j’ ose livrer aux méditations de M. Rosny, l’auteur du B
lus gros, ni les choses plus énormes que dans ses précédens romans, j’ ose bien l’assurer qu’il se trompe, mais il ne se tro
43 (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532
Les stances avec grace apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n’ osa plus enjamber. Tout reconnut ses loix, & ce g
dans le seizieme siecle, au célebre & malheureux Ramus pour avoir osé s’élever contre elle. On allait même défendre d’e
’était le signal pour faire approcher ceux des concurrens qui avoient osé courir la carriere épique. Divers champions du de
refois Tuteur de Corneille lui-même. Envain, disait-il, mes frondeurs Osaient , sur mon chef-d’œuvre Epique, Lancer leur venin s
hommage & ne le fixaient pas. Jusques dans les mains d’Uranie Il osait ravir le compas. Tels on voit les Dieux dans Home
llante & déréglée, voulut aussi prendre part à cette dispute ; il osa reprocher au Chantre de Henri IV, de n’être que l
scours qu’à ceux qui l’avaient occasionné. Il blâma Chapelain d’avoir osé faire une égale violence à Minerve & à la Puc
tr’eux n’avait fourni la même carriere. Il fut loué, & pour avoir osé l’entreprendre, & pour n’être point resté tro
génie, n’avait produit de beautés réelles. Il ajouta que celles qu’on osait blâmer dans cet Auteur, étaient presque toutes le
épargna point dans cette rencontre. On a, disait-il au P. Rapin, on a osé comparer vos Jardins aux Géorgiques de Virgile ;
de l’aveu de tout le tribunal, & sans qu’aucun de ses adversaires osât en murmurer. Par-là, notre siecle au prix de l’Ep
pos de se taire. Campistron, qui croyait lui-même avoir égalé Racine, osa citer à haute voix son Andronic, si souvent repro
e y perde rien de son vrai caractere. L’Auteur du Préjugé à la mode n’ osait presque parler de ses autres productions théatral
lle monnoie que nos aïeux le furent en pieces d’or. Quelques Modernes osaient faire à Moliere les mêmes reproches que lui avaie
occupé de moi autant que du Musicien qu’on préférait à moi, & qui osait lui même penser, sur ce point, comme le public. M
es, parce qu’il y prodiguait les traits de génie, & que le sien n’ osait pas se développer entiérement dans les scènes. Il
e quelques-uns de ses Eleves qui marchaient encore plus lentement. Il osa taxer Quinaut d’ingratitude. J’avoue maintenant,
e piquait de ne rien admirer & de fronder tout ce qu’on admirait, osa dans ce moment contredire le Génie même. Il souti
es nouveaux administrateurs de son temple. Vous avez, leur disait-il, osé plus d’une fois compromettre vos intérêts en fave
dernes réglaient tous leurs desseins avec le compas d’Uranie, & n’ osaient presque jamais s’égayer avec les crayons d’Erato.
voir qu’à convaincre ; tous ces Orateurs blâmaient les nôtres d’avoir osé franchir certaines limites. Mais ces derniers s’e
donnait une ample carriere à son imagination. Quelques-uns d’entr’eux osaient beaucoup plus qu’on n’avait osé jusqu’alors, &
gination. Quelques-uns d’entr’eux osaient beaucoup plus qu’on n’avait osé jusqu’alors, & reprochaient à Bailé de n’avoi
r, & même à quelques-unes de ses vues. On blâma le second d’avoir osé voir comme il voyait, & on eut peine à lui fa
omme peu connu, parce qu’il s’est contenté d’avoir simplement raison, osa relever cette espece de cartel. Il reclama presqu
pide, Un jeune aiglon peut s’égarer ; Loin d’effrayer son vol timide, Osez le soutenir, & sachez l’éclairer. Un coup d’e
les deux partis se disputaient, & qui méritait bien ce conflit, n’ osait presque rien disputer à un Artiste de nos jours(b
précédé les autres dans la carriere, & ceux-ci la gloire d’avoir osé s’y montrer & s’y soutenir après eux. Les pre
pplaudis en paraissant ; les seconds plus sûrs encore d’être blâmés d’ oser paraître. On avait jugé les premiers d’après eux-
b), une maniere que le Génie seul peut donner. Le seul reproche qu’on osât lui faire, était d’avoir plutôt consulté ce Génie
bois avait reçu de la nature le même privilege. Je vis Ponteuil qui n’ osait presque rien disputer à Brisard. Je vis Grandval,
audace, & sachez vous connaître. Vous êtes toujours grands, mais osez le paraître. Après cette leçon morale qui, sans
i-même, il dompte sans charmer, Et fait qu’on le révere & qu’on n’ ose l’aimer. Pour tous soins, une fiere & sainte
s ne l’ont pas même entrepris, & le premier devoir du génie est d’ oser . Le Lutrin de Despréaux fait honneur à son imagin
que après la Henriade était de ce nombre. C’est Panthée l’Amasone qui ose combattre contre Achille, & qui, même en lui
es nos têtes, ne laisse plus aucun essor à l’enthousiasme. Le Poëte n’ ose plus se le permettre ; le lecteur ne le permet pl
s imprévus & par des réponses qu’il prévoyait encore moins. Mais, osons le dire, Corneille donne plus au raisonnement qu’
lui le trépié de la Sybille qui jettait dans le délire tous ceux qui osaient en approcher. Campistron, qui succéda à Racine, l
Crébillon eut d’illustres devanciers ; mais il n’eut aucun modele. Il osa se frayer une route nouvelle entre Corneille &
nt un triomphe. Des triomphes plus grands leur ont encore succédé. Il osa lutter contre Corneille, il le vainquit dans un â
contre Corneille, il le vainquit dans un âge où c’eût été beaucoup d’ oser le prendre pour guide. Venu trop tard, s’il n’eût
lus à s’élever n’est pas éloigné de sa chûte. Un de nos Contemporains osa essayer de lui faire prendre cet essor. Destouche
’entr’eux ne s’écarta de la route qu’il avait prise. Nos Modernes ont osé davantage. Les mœurs étaient changées : ils imite
ier ici le Jephté de l’Abbé Pellegrin. C’était la premiere fois qu’on osait placer sur ce théatre un sujet tiré de l’Ecriture
. On nous a, toutefois, disputé l’avantage d’en avoir une : on a même osé dire que nous n’en aurions jamais. Il y a bien de
ly, ils se traînerent à sa suite. On leur sut même gré de n’avoir pas osé davantage. En France, toute innovation dans les A
France, toute innovation dans les Arts est dangereuse pour celui qui ose la risquer. La route tracée nous semble toujours
cet ouvrage. L’Auteur d’Ernelinde enchérit encore sur ce qu’on avait osé . Sa Musique pittoresque & saillante, offre, e
il avait vu, l’adorable Martel, Il n’en aurait employé qu’une. Ovide osa , dit-on, porter ses vœux jusqu’à Julie fille d’Au
n songe Au rang des Rois j’étais monté. Je vous aimais alors, & j’ osais vous le dire. Les Dieux, à mon réveil, ne m’ont p
etien a trouvé de l’accueil, Et n’a jamais lassé de Précieuse. Je n’ oserais dire qu’on m’ait aimé ; Je dirais trop : mais, sa
ui je dois périr, Je bénis mon martyre, & content de mourir, Je n’ ose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma rai
s Tircis de peine & de martire ; Espérez ; je vous aime, enfin, j’ ose le dire. Je reçois votre cœur, je reçois vos soup
e eux ne s’écarta de la premiere. Ils en sentaient la vétusté & n’ osaient en choisir une plus neuve. C’était le cercle trac
t l’ami d’Horace & de Virgile, & qu’enfin, Néron, lui-même, n’ osa paraître barbare tant qu’il respecta Séneque ? J’
ron, lui-même, n’osa paraître barbare tant qu’il respecta Séneque ? J’ oserai le dire : si quelque chose pouvait prouver que le
ntraves. Elle peut s’égarer dans sa course ; mais, du moins, a-t-elle osé prendre l’essor. Tout décele une révolution dans
ée Anglaise. Une telle découverte, qu’aucun Ecrivain d’Angleterre n’a osé contredire, n’est rien moins qu’indifférente aux
; hardi Lucrece vient d’être dévoilé par deux mains différentes. On a osé traduire Homere, même après Madame Dacier, &
ndi s’éleva contre son hypothese du plein. C’est le même Gassendi qui osa faire revivre celle des atômes, d’après Epicure.
sur différens points du systême général de l’univers. Il faut savoir oser dans tous les genres. C’est à la hardiesse de ses
plifie une science la rapproche de nous. Il faut bien du courage pour oser cultiver celle des astres dans le systême Newtoni
çavamment combattu de nos jours par M. de Mairan, le premier, qui ait osé le combattre. A-peu-près dans le même tems M. Dés
vrage une sagesse convenable au lieu comme au sujet. On a, cependant, osé dire que les figures de ce monument offraient que
es Anciens. C’est une de ces innovations heureuses, que le génie seul ose se permettre, & qu’il lui est toujours facile
e, la critique baisse la voix. On saura gré à l’Architecte(a) d’avoir osé sortir de la route commune & battue. C’est le
ouvrage ni le ton du panégyrique, ni celui de la satyre. Enfin, j’ai osé dire à ma Nation : Peuple ! voilà tes richesses ;
44 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422
i. Arthur est écrit comme on n’écrit plus depuis l’abbé Prévost, et, osons le dire, depuis Laclos. L’auteur, qui ne se montr
u’un qui les a trop vues ! Il faudrait transcrire (car sans cela je n’ ose assez le louer) le récit d’Arthur, lettre xie , c
é, sans la prendre de travers ni en abuser ! Du temps d’Horace on eût osé écrire ce chapitre ; on n’ose plus maintenant.
ni en abuser ! Du temps d’Horace on eût osé écrire ce chapitre ; on n’ ose plus maintenant. 122. Allusion à Agnès Sorel, d
s tendres fleurs que le soleil dévore, Que le soir attiédit, et qui n’ osent éclore Qu’aux rayons de la nuit ; Quand loin de m
’est-il pas, n’est-il pas, vers cette heure indécise Où tout permet d’ oser , N’est-il pas un sentier dans le myrte et la rose
45 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
e et se satisfait. Le solitaire désire, mais pas assez fortement pour oser satisfaire son instinct de jouissance. Et comme c
méthodes par lesquelles un animal des premiers degrés de la création ose instinctivement jouir de la vie. S’il s’efforce p
ance sensuelle terrestre est ennemie de la science. » L’avouerai-je ? Oser écrire ceci, à la fin du dix-neuvième siècle, me
distance, ni chemin, Ni témérité, ni folie, Que mon pied bondissant n’ ose franchir d’un saut. Je me moque du monde et de mo
absolument maladive et anti-naturelle du pénitent ? Il faudrait pour oser cette confusion, partager l’opinion puérile de Lo
leur bonheur dans les hautes voluptés individuelles et solitaires. J’ ose à peine l’avouer au nouvel apôtre, mais il me sem
46 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76
petits, se précipitent d’eux-mêmes vers les bamboches de Tesniere. J’ oserais dire à Raphael : oportuit hæc facere et alia non
’oserais dire à Raphael : oportuit hæc facere et alia non omittere. J’ oserais dire qu’il n’y eut peut-être pas un plus grand po
aux. Si vous tentez l’apothéose du grand Henri, exaltez votre tête ; osez , jetez, tracez, entassez tant de figures allégori
47 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »
dans sa patrie faisaient traîner au supplice un citoyen vertueux, il osa seul paraître pour le défendre, et donna l’exempl
issement. Après la mort de Socrate, dont il avait été le disciple, il osa paraître en deuil dans Athènes, aux yeux de ce mê
et l’orgueil ordinaire aux grandes puissances contre les petites, il osa combattre le roi qu’il avait servi ; et avec ses
48 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
e. Je lui ai fait des vers, ils sont là depuis deux ans ; je n’ai pas osé les lui envoyer. Je suis tout anéantie devant ces
ve souffrante et jamais moins courageuse. Douce femme que je voudrais oser nommer sœur 87 ! » M. de Latour, en excellent pr
, qui heurte partout, qui demande au nom de Dieu et qui fait rougir d’ oser manger, d’oser avoir chaud, d’oser avoir deux vêt
rtout, qui demande au nom de Dieu et qui fait rougir d’oser manger, d’ oser avoir chaud, d’oser avoir deux vêtements quand il
u nom de Dieu et qui fait rougir d’oser manger, d’oser avoir chaud, d’ oser avoir deux vêtements quand ils n’en ont plus ? Je
laintes sans trêve, mais toujours humbles et soumises, de celle que j’ ose appeler la Mater dolorosa de la poésie : « (A sa
n amitié. Tu comprends bien ma blessure. — Elle est sanglante. — Je n’ ose pas plus que toi-même appuyer sur la terrible épr
49 (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50
ul Bourde et Anatole France, complètent cette brochure qui sera, nous osons l’espérer, un régal pour les curieux de lettres.
me semble avoir toujours admiré Lamartine autant que Baudelaire, je n’ ose pas ajouter davantage. Voilà un aveu sincère, et
dmettent des césures variables et diversement placées. Faisons plus ; osons proclamer la liberté complète et dire qu’en ces q
cter l’alternance des rimes ! Savez-vous, Monsieur, que les décadents osent se permettre même l’hiatus ! même l’hi-a-tus !!
e, en poésie comme en toute autre chose, c’est la Mort. Au contraire, osons vivre ! et vivre c’est respirer l’air du ciel et
n pas tout à fait à tort, à Victor Hugo. Quant à vous, monsieur, si j’ osais , je vous désignerais un de vos précurseurs que vo
trouve même son poème d’Alexandra extrêmement délicieux. Mais là où j’ oserai vous contredire, c’est lorsque vous dites que « l
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Avant-propos » pp. 1-5
emissement interieur qu’elle se souleve contre son propre plaisir. J’ ose entreprendre d’éclaircir ce paradoxe et d’expliqu
e de reflechir et souvent même de s’instruire ; mais la matiere que j’ ose traiter est présente à tout le monde. Chacun a ch
51 (1774) Correspondance générale
t de rétablir, dans une lettre à Voltaire, tout un passage où Diderot osait le combattre sur sa haine pour Shakespeare. On tr
n se rassasie d’invectives. En vérité, je ne conçois pas comment vous osez vous plaindre du ton de D… et en prendre avec moi
l’accusateur s’avouait au fond de son cœur l’innocence de celui qu’il ose accuser ? Je crains bien, monsieur, que votre com
après l’édition. Voilà ce qu’il n’a pas considéré, ce que personne n’ osera peut-être lui dire, et ce qu’il entendra de moi ;
n’en soupçonne l’auteur. Si les recherches les plus rigoureuses que j’ ose vous demander en grâce d’ordonner vous conduisent
Ainsi Moïse peut cesser de tenir les mains élevées vers le ciel. On a osé faire à la reine l’éloge de mon ouvrage. C’est Br
ction et la même justice que vous avez accordée à ses confrères, et j’ ose la solliciter pour lui. Je suis, avec un profond
commentateur ! Mais laissons cela ; votre motif est trop honnête pour oser vous gronder. Au demeurant, toutes vos critiques
t de vérité, de simplicité et de finesse. Dites le contraire, si vous osez . Je sens bien, je juge bien, et le temps finit to
ey qu’il est lui le seul existant ; personne ne les en a crus et je n’ oserais assurer que personne leur ait encore bien répondu
Je vous demande son bonheur avec mille fois plus d’instance que je n’ oserais vous demander le mien. Qu’il m’écrive incessammen
d’appeler dans ses États des Français ? le moment est favorable. Mais oserais -je vous représenter, monsieur, que ce soient surt
récompenser, de l’encourager ? s’ils ne m’ont pas fait de bien, ils n’ oseront me faire du mal. » C’est ainsi qu’on est alternat
er à votre scène. C’est un vrai service que vous me rendriez et que j’ ose espérer de vous. Tous les gens de lettres et les
ne chose respectable pour nous qu’une croix et un capuchon. Celui qui oserait intituler son drame Jacques Clément, Henri IV, Ri
é par Sa Majesté Impériale de bienfaits, que j’ai très-peu mérités, j’ ose aspirer à un honneur qu’assurément je ne mérite p
aralysés par la puissante influence des autres candidats, n’ont point osé s’aventurer à vous donner leurs votes. L’indépend
terreur de toute une ville, au point qu’il n’y a pas un habitant qui osât déposer contre eux, pas un magistrat qui osât en
y a pas un habitant qui osât déposer contre eux, pas un magistrat qui osât en faire justice. Ils sont connus pour des hommes
entière qui se tait, par terreur, des magistrats qui savent et qui n’ osent parler, parce que tout le monde craint pour sa vi
ant par des témoignages étrangers. Comment des étrangers auraient-ils osé témoigner pour elle lorsqu’elle avait peine à tro
trouver des gens de bien qui s’occupassent pour elle et des juges qui osassent prononcer en sa faveur ? Soyez très-assuré, monsi
l’honneur d’approcher, ont quelquefois juré sur ma seule parole. Je n’ ose me flatter d’obtenir de vous le même degré de con
un coup d’œil avant qu’on ne l’imprimât, cela serait bien ; mais je n’ ose l’espérer ; vous avez tout gâté avec votre bribe
un bain chaud cet enfant pour lequel ma tendresse est sans bornes. J’ ose vous parler de ces affections, à vous qui m’avez
superstition a été violente, sans mesure. Une fois que les hommes ont osé d’une manière quelconque donner l’assaut à la bar
de barbarie la plus absolue. On ne permettrait plus d’écrire, nous n’ oserions même plus penser ; bientôt il deviendrait impossi
principes ; et l’un fera sans conséquence ce qu’un autre rougirait d’ oser . Quant à la loi qu’il vous impose de renfermer to
neau sait beaucoup ; mais il ne sait pas tout, ni moi non plus ; et j’ oserais presque assurer que l’Académie en sait plus que n
ent que je pouvais le désirer ; plus souvent peut-être que je n’eusse osé l’espérer. Je l’ai trouvée telle que vous me l’av
ix, et votre musique vocale est toujours tendre, variée, touchante, j’ oserai même dire voluptueuse. Pour ma part, je puis sent
de vin de Champagne, ne fût-ce que pour fermer la bouche à quiconque oserait contredire une telle assertion. Cependant, soit q
vez en être certaine ; mais je ne puis dire si ce sera avec succès. J’ ose vous prier de favoriser le porteur de cette lettr
es dons ne m’ont pas enrichi, et je suis sûr qu’elle a de l’estime, j’ oserais même dire de l’amitié pour moi. Je lui avais autr
rouvez seulement le moyen de la faire arriver ; c’est tout ce qu’elle ose demander ; et, malgré la modicité de sa fortune,
Votre manuscrit est fourré de lignes qu’aucun censeur royal n’aurait osé vous passer. Ainsi, madame Clerc, dites à votre m
sance qu’elle a des talents et des esprits, je crois sincèrement et j’ oserai lui dire qu’elle avait trop bonne opinion de moi,
03. Ce mercredi au soir. J’ai l’honneur de saluer M. Meister. Je n’ oserais pas l’inviter à faire une course aussi énorme que
mplir avec moi : Je me flatte que vous ne les aurez pas mis en oubli. Oserais -je vous prier de présenter mon respect aux aimabl
nt de Diderot. » Il était, en effet, le seul de ses contemporains qui osât lui tenir tête sur cette question irritante. 36.
52 (1874) Premiers lundis. Tome I « Ferdinand Denis »
e toucherait encore plus si je né le voyais si grand raisonneur, et j’ ose dire que je comprendrais mieux son infortune s’il
tales. Si la beauté confie à la colombe messagère le secret qu’elle n’ oserait révéler à ses austères gardiens, il ajoute : « P
et de la littérature portugaise, et des ouvrages du poète, il devait oser se passer des combinaisons du roman, et ne cherch
53 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »
ux ouvrages antérieurs, voici quelques pas de plus dans la route où j’ ose dire être entré le premier, où plusieurs ont marc
endres ailes ; Et moi je reculai, je partis en pleurant, Hélas ! je n’ osais boire au céleste torrent,    Moi n’étant pas auss
ne poète mort à Moscou ; mais ce linceul n’est qu’un domino rose pour oser dire tout haut ses tendresses. La seconde moitié
54 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »
nsul donne au prince, il y a un détail minutieux de petits objets ; j’ ose même dire que le ton n’a pas toujours la noblesse
lais, et l’on tremblait également d’être admis et d’être exclus. On n’ osait approcher ; on n’osait même adresser la parole à
également d’être admis et d’être exclus. On n’osait approcher ; on n’ osait même adresser la parole à un prince toujours cach
55 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 38, que les remarques des critiques ne font point abandonner la lecture des poëmes, et qu’on ne la quitte que pour lire des poëmes meilleurs » pp. 554-557
romaine. Au lieu d’emprunter des heros aux grecs et aux latins, qu’on ose donc en faire de nos rois et de nos princes. Hom
irgile et Lucain ont pris leurs sujets dans l’histoire romaine. Qu’on ose donc chanter les choses que nous avons sous les y
56 (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54
fit peu de chose pour la critique. Elle adorait trop les anciens pour oser les juger, dédaignait trop les modernes pour en f
Walter Scott ; on vous disait : « pourquoi on applaudit Racine » ; on osait lui préférer Molière ; on intervenait avec toute
a fantaisie ; dédaignons la critique et, au besoin, le bon sens, s’il ose prendre parti pour elle. Racine s’est montré libr
la nature entière. De là son embarras à l’endroit de l’idéal : elle n’ ose le rejeter tout à fait et ne sait pas où le cherc
du sublime, qui en effet se coudoient dans le monde réel. Il fallait oser dire : Non, le but de l’art n’est pas de reprodui
er d’une main très légère ; mais l’écrivain qui doit juger les livres ose rarement, timidement lancer quelque appréciation
de parti, de regarder du même œil et Troyens et Rutules. Jupiter seul ose s’en vanter ; encore se flatte-t-il un peu. Ne de
s et gouvernaient le monde littéraire, un auditeur de vingt-trois ans osa opposer système à système, et, au milieu de cette
57 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »
ancien. Depuis que je suis dans ce Paris, il y a des choses que je n‘ ose plus dire… Ces nobles de campagne étaient si resp
d’avoir des veines et du sang. Aucun jeune homme du village n’aurait osé être indiscret avec elle, tant on respectait son
as croire néanmoins qu’elle en abusât. Bien rarement une femme pieuse ose se servir de la confession pour une confidence d’
ligé en quelque chose, s’empara d’elle absolument. Elle voulait, si j’ ose le dire, voler sa reconnaissance, l’amener par vi
supposition qu’on avait faite. Le troisième jour, les gens du village osaient à peine s’aborder, se communiquer leurs réflexion
uniquer leurs réflexions. Tous, en effet, avaient la même pensée et n’ osaient se la dire. Cette pensée leur paraissait à la foi
n outre, l’explication vraie était si bizarre, si incroyable, qu’on n’ osait même pas la présenter. La folie n’étant pas const
58 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »
s loue telle cabotine et pourquoi Emmanuel Arène blague cette autre ? Oserai -je ouvrir toutes grandes les portes de la Maison
s le Temps des femmes et des affaires parce qu’il est le gendre, si j’ ose dire, d’une grosse maison, le gendre de l’École N
u pour obtenir le morceau de sucre ; ou bien, fuite rampante et qui n’ ose même pas hurler, je t’ai vu, la queue entre les j
ontesquieu. Et la vraie pensée de Montesquieu, c’est la pensée — si j’ ose dégrader ce mot — de M. Faguet. Dans le miroir où
is les articles qu’il tient sont d’un catholicisme moins actuel. Il n’ ose pas tout à fait nous vendre les contes de Boccace
le grisait et il finissait par tuer des indifférents pour n’avoir pas osé chagriner par un refus d’autres indifférents. Amu
i devient un demi Anatole France. Oui, vraiment, le prétendu critique ose dire que les bavardages élégants de M. Bergeret,
59 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
la tête desquels ils se supposent, et dont ils excluent tous ceux qui osent ne les pas entendre. Voilà pourtant tout le mysté
able, sans avoir recours à des analogies toujours très-imparfaites. J’ oserai donc exposer là-dessus ma conjecture, qui ne peut
c des figures et des expressions également heureuses et hardies. J’ai osé traduire quelques-unes de ses odes, où je serai d
de donner quelque exercice à l’esprit. C’est dans cette vûë que j’ai osé prêter quelques vers à Horace, pour fermer les st
veuillent juger par leurs yeux de ce que j’en vais dire. Cependant j’ oserai avancer qu’il a imité Pindare, en homme qui conno
e mépris ; mais elle reprit bientôt l’empire, que personne depuis n’a osé lui contester. Il n’y a pas lieu d’espérer une pa
qui m’ont fait des critiques judicieuses, dont je n’ai pû profiter. J’ ose les assûrer que ce n’est ni obstination, ni pares
60 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203
omanesque de Marianne, et elle savait gré sans doute à Lassay d’avoir osé mettre un jour la sagesse de conduite et la vertu
eu des bois qui pouvaient être pleins de petits partis ennemis ; on n’ oserait seulement porter sa pensée à ce qui pouvait arriv
; je vois que je me suis trompé. Il s’était trompé en effet, et je n’ ose dire qu’il en souffrit beaucoup. Le siège de Mons
ivré tout entier à qui l’a su charmer, Il sert encore un Dieu qu’il n’ ose plus nommer51. On a retenu, grâce à Mme de Cayl
ans une garde-robe quelque malheureux valet de chambre, qui souvent n’ oserait les annoncer ; si bien qu’ils sont des deux et tr
un temple sacré, formidable aux parjures ; C’est là que les mortels n’ osent jurer en vain ; Le perfide y reçoit un châtiment
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80
elle puisse produire des gens qui, soutenus uniquement par leur zèle, osent penser noblement… Trop heureux s’ils peuvent être
pérât une puissante diversion en faveur de l’électeur de Bavière, qui osait , au cœur de l’Allemagne, se déclarer pour lui, et
mes raisonnements ; je les soumets avec le respect que je dois, et j’ ose me flatter que vous n’en désapprouverez pas la li
lement et une activité paisible, mais presque un jeu continuel, si on ose s’exprimer ainsi. » Bien que cela ait été dit dan
llait ajourner l’exécution de ce principal dessein. En attendant, « j’ ose assurer Votre Majesté, écrivait le maréchal de Vi
diatement en campagne. — Villars est touché et piqué du reproche : J’ ose supplier Votre Majesté d’être bien persuadée que
62 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350
ubliant la gravité du rôle auquel il n’était pas encore accoutumé, il osa songer à le railler en face, et presque au nom de
que de grandes vues, j’en reçois heureusement celles que je n’aurais osé prendre de mon chef, et que vous avez bien voulu
ées que par les dignités de ceux qui les ont remplies, nous n’aurions osé vous offrir celle dont vous venez de prendre poss
ment en nous donnant un sujet auquel, sans lui, nous n’aurions jamais osé penser. C’est à vous, Monsieur, à joindre vos eff
st presque en entier ce discours qui fit alors tant de bruit, qu’on n’ osa imprimer d’abord dans les recueils de l’Académie
63 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248
ncère, et qui se montra gai, vif, fertile, agréable et fin, lorsqu’il osa être tout entier lui-même, et qu’il ne sortit pas
z M. Lélio, j’en suis sûr, je le sais, je l’ai vu, je vous ai suivie. Osez m’assurer que vous ne venez pas de chez M. Lélio 
partout la joie par ses bons mots, ses contes et ses chansons : « Il osait peu se livrer à sa gaieté naturelle en écrivant.
d’être familier et de rire avec ses lecteurs. » Plus jeune, il avait osé rire et pleurer à la fois dans ses arlequinades p
ier ; plus mûr, et un peu enhardi par les débuts de la Révolution, il osa être piquant, gai, malin, en même temps que moral
64 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « « L’amour » selon Michelet » pp. 47-66
ricaine, qui a du muscle, qui voyage seule, qui veut, qui décide, qui ose . Il estimerait que l’abus des sports communique a
l’Araignée, cherchant comment elle peut être amenée à la faute, il n’ ose imaginer que deux cas : si elle tombe, — c’est qu
vous fier à elle tout d’abord pour son passé : que serait-ce si elle osait vous interroger sur le vôtre ? » Et il ajoute, av
mplira tous les cœurs de religion. Il faut se mettre à genoux avant d’ oser y regarder… Je ne connais pas l’étonnant artiste.
65 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »
de tous les siècles, du reste, si on en écrivait l’histoire), qui ont osé la littérature, ont toujours été ceux-là qui ont
, d’un spectacle incompréhensible ! Mais heureusement pour nous, et j’ ose dire heureusement pour elle, — car l’âme des sain
partout marqués du caractère particulier et distinctif de ce que j’ai osé appeler le talent de la sainte Mystique, n’ajoute
théologiquement, il n’est pas de rigueur d’y croire », mais dont on n’ oserait dire cependant : « théologiquement, ils sont faux
66 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »
n des premiers à protester contre le génie de lord Byron !… Aurait-il osé écrire tout ce qu’il en disait ? Pour lui, c’étai
ans la gerbe des roses noires ensanglantées de lord Byron· Il n’a pas osé , tout hardi qu’il est, mettre la main dans le bui
ë et plus intense Que l’effort incessant des plus durs travailleurs. Osons nous plaindre, à l’heure où le peuple qui monte S
67 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « APPENDICE. — M. SCRIBE, page 118. » pp. 494-496
aussi courageuse que spirituelle ; on doit remercier l’auteur d’avoir osé dire et su faire accepter au public, si esclave d
le rôle de Cécile, surtout au moment où, forcée par la calomnie, elle ose regarder en elle-même et s’avouer son amour pour
68 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »
x au-dessus de ta sphère ! L’orgueil et l’ambition m’ont précipité. J’ osai , dans le ciel même, déclarer la guerre au roi du
it pas par des promesses de soumission que je les séduisis, lorsque j’ osai me vanter de subjuguer le Tout-Puissant. Ah ! tan
69 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168
s, & celle d’une utilité générale. Les Détracteurs de Despréaux n’ osent pas, il est vrai, disconvenir de la beauté de cet
ne vouloit la vendre, & en lui en laissant la jouissance ; qu’il osa refuser le paiement de la pension que lui faisoit
a vigueur du génie & au zele pour la gloire des Beaux-Arts. Si on ose nous répéter encore qu’il manquoit de sentiment,
70 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295
e monarchie qui périssait par la famille et par les mœurs ! Oui, nous oserions en jurer, telle fut la pensée de Marie-Thérèse. M
veilleuse source d’innocence ; on peut enfin juger cette vie, dont on ose dire encore « Est-ce sûr ? » quand dix mille préj
, ce règne qui passe entre deux insultes : l’insulte de Louis XV, qui osa bien présenter Mme Du Barry à la Dauphine, femme
71 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394
e du passé, il l’a assez frottée contre les faits, son utopie ! S’ils osent prétendre qu’il a une bosse, cet esprit droit, il
e avait fait sa force… Et je ne parle pas des pauvres Bourbons, qui n’ osèrent rien contre qui avait tout osé contre eux ; je pa
le pas des pauvres Bourbons, qui n’osèrent rien contre qui avait tout osé contre eux ; je parle de l’homme qui paraissait l
72 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »
s jougs dangereux, car ils deviennent une cangue pour le talent qui l’ ose  ! Mais vive l’audace ! Maurice Bouchor a osé… Ce
gue pour le talent qui l’ose ! Mais vive l’audace ! Maurice Bouchor a osé … Ce moderne si fier, si enivré d’être un moderne,
rose, comme le fait quelquefois Shakespeare dans ses drames, ce que j’ ose blâmer, même en Shakespeare ; car ce que je respe
73 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »
omaine, toujours fidèles à cette logique incomplète du bon sens qui n’ ose pousser au bout des choses, ils se tiennent aux R
ique de Perrault et d’en décorer son poëte à titre d’éloge, au lieu d’ oser admettre que la cour d’Agamemnon n’était pas tenu
isans, et Racine le premier. Boileau seul, conseillé de son bon sens, osa défendre l’expression ; mais il la défendit bien
onnet de ma parente, écrit Boileau à Brossette ; cependant, monsieur, oserai -je vous dire que c’est une des choses de ma façon
de mettre nos erreurs à la place des leurs. » Que de précautions pour oser louer ! 3. Afin d’êtnre juste, il ne faut pourt
74 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »
l’alcôve de l’adultère : mêmes bâillements et mêmes ronflements. Ils osent à peine lever les yeux l’un sur l’autre ; on dira
e secret, que Jane avoue à cet étranger, inconnu la veille, une fille oserait à peine le balbutier à sa mère, entre deux sanglo
ce ; elle se met au ton de ce dur railleur ; les sentiments tendres n’ osent guère s’y montrer. En revanche, les vérités crues
u’il désigne comme une réprouvée. Non content de l’avoir souillée, il ose la flétrir. Il n’y aurait qu’une réponse à faire
ote doucement à cette voix chérie qui lui révèle un bonheur qu’elle n’ ose espérer. Accablée de reconnaissance, elle dit qu’
75 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
vû Quinault plaire durant un temps sans que ceux ausquels il plaisoit osassent soutenir qu’il fut un poëte excellent dans son ge
ferieurs de beaucoup à ceux de Quinault. Il y a cinquante ans qu’on n’ osoit dire que Quinault fut un poëte excellent en son g
76 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321
à être le plus honnête homme dans la vie privée. Sur un seul point j’ oserai contredire Retz : il refuse l’imagination à La Ro
’explication en M. de La Rochefoucauld se réduit à ceci, autant que j’ ose le préciser : c’est que sa vocation propre consis
si opposée à celle de son siècle, et il profita de la rencontre pour oser être franc. Pascal, Molière, Nicole, La Bruyère,
’enfle encore. L’homme est tellement réhabilité de nos jours, qu’on n’ oserait lui dire tout haut ni presque écrire ce qui passa
t qui ne l’était que depuis quelques mois. Ceci devient piquant, et j’ oserai tout révéler. En feuilletant moi-même149 les papi
étaient masqués, en quelque sorte, par la pudeur de la jeunesse. On n’ osait pas être tout à fait soi-même ; on avait égard au
e ; on avait égard aux autres. La rudesse venant, tout se découvre. J’ oserai dire aussi que ces défauts étaient masqués à nous
77 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
ntourez-vous de bonne heure de vos enfants. Dès qu’ils sont au monde, osez vous dire que votre jeunesse va passer dans la le
quence, d’autant plus qu’elle est tout particulièrement littéraire. L’ oserai -je bien dire ? tout n’est pas avantage dans ce co
e confesse que nous n’avons su que faire de la nôtre. L’imagination n’ osait aller bien loin sur cet article, et nos souverain
. » Il y a dans cette cour une comtesse de Lémos, femme d’esprit, qui ose être elle-même et se soucier peu de ce qu’on supp
épreuves peu ordinaires ; le respectable ecclésiastique la rassurait. Osons , non pas en vue de louange pour elle, mais en vue
en vue de louange pour elle, mais en vue du fruit pour quelques-uns, osons soulever un coin du saint voile ; elle s’écriait 
ibunal le récit craintif d’une vie à peu près vide de bonnes œuvres ? Oserai -je vous parler de ces faibles vertus dont les hom
78 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306
ables conséquences ; mais pour rester au point de vue qui m’occupe, j’ oserai dire qu’il est l’homme qui a le plus démoralisé d
re pour les rendre plus complètes et harmonieuses, il est permis de l’ oser  ; mais un goût parfait, une discrétion extrême, d
ar ces mots : « Ceux qui seraient étonnés des couleurs que nous avons osé employer pour peindre un homme qui n’est resté ni
om de leur bon sens ou de leur vertu, et aussi de leurs passions, ont osé contredire sur quelque point et retarder un momen
vassaux, et la terreur des traitants et commis à la ronde. Ceux-ci n’ osaient venir toucher leurs redevances, et ils attendiren
voyaient à peine et ne l’interrogeaient pas ; ils n’auraient pas même osé lui adresser un culte direct : « Je n’ai jamais e
79 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502
retranchements, de corrections, de rectifications grammaticales, on n’ ose y songer. Honneur donc à M. de Latouche de les av
bles ; écrites, elles devenaient froides, alambiquées, obscures. Il n’ osait pas lancer résolument son dard ou son javelot ; i
ures. Il n’osait pas lancer résolument son dard ou son javelot ; il n’ osait point attaquer les gens face à face, et à peine s
Rome, c’est un sentiment délicat que celui qui empêche le comédien d’ oser se présenter familièrement à son ancien ami, malg
liné tout en larmes. J’ai reçu à genoux votre bénédiction. Quand j’ai osé relever ma paupière, vos yeux étaient encore sur
our la transformation de la nôtre l’a beaucoup subjugué : depuis j’ai osé m’étonner que sa poésie, bien qu’élégante, mais c
80 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »
dont les mille échos font surtout la gloire. La gloire ! Puisque j’ai osé écrire ce grand diable de mot, qu’on me permette
France la plus effrayante de beauté et la plus désespérante pour qui oserait se charger d’y porter la main, peuvent faire pres
quefois dure de l’abstraction. Non ! tout ce que je veux, et ce que j’ ose affirmer, c’est que jamais théorie plus impartial
81 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
cela, — incontestablement, — est-ce une raison pour que la Critique n’ ose pas mesurer son niveau et porter sur lui le regar
neuve dans la gloire ?… C’est une raison au contraire pour qu’elle l’ ose , car, le difficile, voilà ce qui tente les esprit
ns une cinquantième fois devant une vieille poétique abattue, qu’on n’ oserait peut-être pas relever en littérature, mais qu’on
82 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »
oins intelligente. Mon métier n’est point de noter cela. Seulement, j’ ose affirmer que de telles rubriques, employées bien
t pour constituer la triplicité de talent qui est de rigueur quand on ose toucher à l’Histoire. Le chroniqueur de journal q
ut la grande leçon donnée pour jamais aux Pouvoirs faibles qui savent oser … Et ce restera la gloire de Gustave III de l’avoi
83 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386
s pardonner d’avoir pu être si analyseur à son égard, et d’avoir tant osé distinguer ici et là. Plus heureux ceux qui se co
résultats. Il a pensé avec les Bénédictins, et par des raisons que j’ ose dire plus profondes, que l’histoire littéraire de
n, et les ridicules compliments que Balzac adresse au Père Josset : «  Oserai -je, écrivait Balzac, hasarder une pensée qui vien
confiance en Celui qui est la force des faibles, le pieux bénédictin osa embrasser un plan immense qu’un autre bénédictin,
pour avoir un article à part, et un digne éloge ou un juste blâme. » Osons le redire à notre tour ; oui, Prévost avait raiso
84 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496
e paroître Philosophe, avec tant de risques ; & la foiblesse de n’ oser cesser de l’être, avec tant de moyens d’assurer s
niront par se faire honnir. Revenons à M. de Voltaire. Comment a-t-il osé m’imposer d’avoir outragé M Helvétius, que j’ai,
85 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
éxactement le sens dans un langage sérieux et litteral ; après quoy j’ ose appeller à Me D même du jugement précipité qu’ell
uthorisât ni dans Pindare, ni dans Horace, ni dans Malherbe ; et j’ay osé dire qu’ils avoient tort de s’être mis eux-mêmes
end pas à moins qu’à renverser la république des lettres. Pour moi, j’ ose dire que cette délicatesse outrée de ne pouvoir s
ien. En effet, cette prévention tient le jugement en servitude ; on n’ ose sentir ce qu’on sent ; on se passionne de command
temporains toute la sévérité et toute la hardiesse de ses jugemens. J’ ose dire cependant, que ce devroit être tout le contr
’endroits de mon discours, et elle n’y a vû que les censures que j’ai osé faire du pere de la poësie ; encore sa passion po
inte pour justifier la conduite d’Homere en plusieurs choses. J’avois osé trouver ce paralelle scandaleux, sans néanmoins a
ouvent à mon égard, qu’après ma remarque, je suis surpris qu’elle ait osé revenir à son paralelle ; elle trouveroit sans do
aye de tourner en ridicule, de ce qu’ayant traduit et imité Homere, j’ ose me dispenser, contre l’usage, d’en faire un panég
vec plaisir, tandis que l’iliade est abandonnée quoiqu’admirée ; et j’ oserai dire qu’Ovide a mieux connu qu’Homere, la nature
aisemblablement sa victoire ; s’il ne la poursuit ? Et puisque l’on a osé fuir en sa présence, y a-t-il lieu d’espérer qu’o
armes d’Achille, voilà une frayeur bien singuliere ; des héros qui n’ osent regarder des armes ! Achille fait un grand disco
gards comme infaillible. On me fait encore une querelle, sur ce que j’ ose appeller grossiers, ces temps prétendus héroïques
raisons de leur dégoût. Me D se récrie sur le retranchement que j’ai osé faire d’une de ces répétitions. Ulysse presse Ach
également honteuses à la raison. Principe qu’on me conteste, et que j’ ose encore soûtenir après la réfutation. Car, en rega
hi autant que moi. C’est précisément dans ce point de confiance que j’ ose défendre ma petite iliade, nom qu’on lui donne po
à ces sortes de syllogismes. Ceux qui aiment la poësie, ont senti, j’ ose le dire, un grand nombre de beaux vers dans mon o
t regardé le poëme avec indignation. Autant de retranchemens que j’ai osé faire, autant de preuves, selon eux, de mauvais g
ent ; et par le dessein je détermine sa justesse. Selon cette idée, j’ ose dire en général, qu’il manque à la poësie d’Homer
armi tous les hommes qui sont aujourd’hui, il n’y en a pas un qui eût osé leur rien disputer. Cependant ; quoique je fusse
oureux. Racine n’en a pas usé de même. Je connois peu l’amour, mais j’ ose te répondre qu’il n’est pas condamné, puisqu’on v
e, à force d’adoucissemens qui n’en couvrent jamais assez le fonds. J’ oserai dire pourtant que ces corrections fréquentes, et
s idées de poësie ne s’accordent pas, je la prie de trouver bon que j’ ose suivre mes principes et mon goût, et que je prenn
86 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
es étudioient. La langue Françoise, timide, grossière, embarrassée, n’ osoit encore s’élever jusqu’aux Arts & aux Sciences
t des vertus à pratiquer & des vices à fuir ! Quoi ! parce qu’ils osent combattre la vérité par des argumens puisés dans
à étudier les Anciens. On se les rendit bientôt assez familiers, pour oser les faire passer, soit Grecs, soit Latins, dans n
toujours. Richelieu céda enfin à l’Auteur du Cid la palme qu’il avoit osé lui disputer. Corneille continua de parcourir en
eur art dans ses chef-d’œuvres & dans ses excellens discours, ils osent lui trouver des défauts, que souvent il n’a pas,
nt acquis l’immortalité. Le bel-esprit étoit encore ignoré, ou ; s’il osoit se montrer, ce n’étoit que dans des Ecrits de pur
it la plus belle Ode de Malherbe, pour l’opposer aux Anciens. Comment ose-t -on décider des rangs, apprécier le mérite, quand
n génie mâle, il s’empara d’un genre qu’aucun autre avant lui n’avoit osé tenter, & vint, la coupe d’Atrée à la main, s
peuvent-ils jamais nous dédommager de la perte de la bonne Comédie ? Osera-t -on soutenir qu’ils sont capables de la remplacer 
taler ; on n’est avide que de louanges éphemères. A peine la critique ose-t -elle élever la voix, qu’elle irrite la bile des A
imer ; qu’ils ne soient point souillés par cette licence effrenée qui ose tout ; bannissons-en cet égoïsme superbe, qui n’a
la juge d’après les Poëmes d’Armide, de Roland, d’Amadis, &c. qui osera , sans injustice, lui reprocher ces défauts ? La M
87 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406
aie cassé l’autre jour ses méchantes flèches avec son arc, car il m’a osé dire dans sa menace que, si je ne m’éloignais bie
avec les étrangers, et a déjà songé à implorer sa sœur. Mais comment oser s’ouvrir à elle ? — Rien de plus heureux, on le v
endant sa lutte contre Turnus, agite divers projets politiques ; et j’ ose dire qu’ainsi dépaysée cette comparaison légère,
Médée, et ce siége de la nuque qu’il assigne au foyer du mal : ainsi osaient faire les Anciens. Dans la célèbre pièce de la Ma
au. A quel devin n’ai-je point recouru ?… » La délicatesse moderne n’ ose plus parler de la sorte, et c’est tout ce qu’elle
ne maladie sacrée, la plus noble de toutes, mais une maladie enfin. J’ oserai même ajouter qu’à l’autre extrême, et dans un gro
de ces étrangers nouvellement débarqués ; aucune femme de la ville n’ ose plus y venir. Mais, puisque nous y voilà, et que
, interdit au baiser, Mes lèvres (ô pardonne !) avides, altérées, Ont osé cette fois descendre et se poser : Ton beau cou s
88 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »
a restitution de sa fortune, on accablait du nom de Jacobin quiconque osait lui résister, et la bonne compagnie se retirait d
délibération au moins de quelques membres du sénat, et pas un d’eux n’ osait souscrire un tel acte. Pendant que toute cette né
nsée s’il peut être banni quand sa franchise aura déplu ; nul homme n’ osera parler avec sincérité, s’il peut lui en coûter le
fin dans une terre de M. de Castellane, à douze lieues de Paris, sans oser s’en rapprocher davantage. Le bruit qu’elle y fai
ertu dans M. de Montmorency, la beauté dans madame Récamier, et, si j’ ose le dire, en moi quelque réputation de talent. Peu
lève jamais les yeux au ciel sans penser à mon respectable ami, et j’ ose croire aussi que dans ses prières il me répond. L
uissance qui équivaut aux armées et qui leur survit. Cependant elle n’ osa pas résider ouvertement dans le seul pays ennemi
ême de l’émotion dont il pénètre celui qui en est doué ; mais si l’on osait donner des conseils à ce génie, dont la nature ve
89 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486
par élan ; si, rentrant en quelque sorte dans la vie privée, il avait osé redevenir lyrique, comme il l’avait été d’abord,
entrer au vif dans la chanson antidynastique avec Béranger, à moins d’ oser la satire personnelle avec les auteurs de la Vill
ent, l’ordre établi, tant de fortunes et d’existences ? enfin faut-il oser repasser par le pis en vue de revenir au mieux ?
si habile et aussi fait que celui de M. Delavigne, nous lui dirions d’ oser être, à la scène, plus d’accord avec ses goûts, a
90 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102
peut-être jusque dans ses futurs rameaux. En sortant du Temple, si on ose se former l’idée de ces mystères de la douleur, i
magination humaine, dans les heures de paix et de régularité sociale, ose à peine se représenter à nu, la brutalité dans to
t son maintien si digne en imposèrent : c’était rarement à elle qu’on osait adresser la parole. Ce n’est que le premier jour
9 Thermidor, s’adoucit : l’opinion publique se fit jour, et la pitié osa murmurer. Un des commissaires chargés de visiter
91 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63
e qui fut ma fille à mes yeux va périr Sans trouver un guerrier qui l’ ose secourir : Ma douleur s’en accroît, ma honte s’en
t glacé d’effroi : Qui daignera me tendre une main protectrice ? Je n’ ose m’en flatter. Qui combattra ? TANCRÈDE. Je n’ose
protectrice ? Je n’ose m’en flatter. Qui combattra ? TANCRÈDE. Je n’ ose m’en flatter. Qui combattra ?Qui ? Moi. Moi, dis-
ma douleur ne veux-tu qu’insulter ? Me connais-tu ? Sais-tu ce que j’ ose tenter ? Dans ces funestes lieux, sais-tu ce qui
92 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
est toujours honnête, et la foule se presse autour de ses tableaux. J’ oserais dire à Boucher. Si tu ne t’adresses jamais qu’à u
l’homme de bien du méchant, des dieux et du destin. Préviens, si tu l’ oses , le jugement de la postérité ; ou si tu n’en as p
en de ce qu’on a vu. Nul fantôme qui vous obsède et qui vous suive. J’ ose proposer au plus intrépide de nos artistes de nou
ns génie, qui vont se traînant servilement d’après la nature qu’ils n’ osent perdre un moment de vue. Pauvres copistes qu’ils
93 (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146
s ne pouvant justifier d’un diplôme de licencié : Francisque, le plus osé des deux, se réserva de tomber le romantisme, tan
Le Romantisme et le public n’ont rien à voir là-dedans. IV Si j’ osais , je vous renverrais — avant de terminer — au dern
e ! Nul concours de sergents de ville ne se pressait sur nos pas. — J’ ose même espérer que, si mes jambes me permettent un
ose le péristyle de son Temple de mémoire ? Gautier est un drôle bien osé  ! Surtout, n’oubliez pas le Docteur Mathéus de MM
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
à elle-même, portant et cachant son mal, ce mal, dit-elle, dont on n’ ose souffrir, dont on n’ose ni vivre ni mourir, elle
cachant son mal, ce mal, dit-elle, dont on n’ose souffrir, dont on n’ ose ni vivre ni mourir, elle découvre tout au fond de
fant infidèle, Non d’avoir rien vendu, mais d’avoir tout donné. Je n’ oserai répondre de l’exacte théologie et de la parfaite
95 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre IV »
nte spontanée et d’action collective. Au moment du danger, personne n’ ose compter sur ses voisins ou sur ses pareils. Perso
ocale. La province subit les événements de la capitale ; « les gens n’ osent bouger, ils n’osent pas même se faire une opinion
ubit les événements de la capitale ; « les gens n’osent bouger, ils n’ osent pas même se faire une opinion avant que Paris ait
96 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
le lait des tendresses humaines dans la tétrelle de Cousin, et, s’il osait , il serait plus pour les précieuses que contre el
l a été moins troublé et moins intimidé par la justice des siècles. J’ oserai dire, fait-il, j’oserai dire que Conrart savait l
moins intimidé par la justice des siècles. J’oserai dire, fait-il, j’ oserai dire que Conrart savait le latin ! Ainsi encore l
97 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »
oter pour Balzac quand il fut question de le mettre à l’Académie, qui oserait présentement nier son génie ? Qui oserait toucher
le mettre à l’Académie, qui oserait présentement nier son génie ? Qui oserait toucher irrespectueusement à cette arche de la Co
rrésistible, de cela seul qu’elles sont des lettres d’amour ; mais, j’ ose le dire, pas un seul de ces recueils de lettres n
98 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »
ains capables de récrire. Toujours est-il qu’on avait l’air de ne pas oser … On vivait, non sur les vieilles histoires, mais
cette vie nouvelle de saint Vincent de Paul que, pour cette raison, j’ ose appeler la première histoire qu’il ait eue. Le gé
crit dans l’esprit le plus sain et la plus docte orthodoxie ! Si l’on osait parler d’originalité à propos d’un livre qui est
99 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138
pe. Tant d’applaudissemens n’en imposèrent point à Jason de Nores. Il osa s’élever contre le goût de son siècle, & se b
! Ils ont été rendus trop heureusement dans notre langue, pour qu’on ose revenir sur cet endroit. Si l’instinct & la
100 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. »
et l’orateur, et élevant sa voix avec force, s’écriât : « Prince, qu’ oses -tu permettre, et que vas-tu entendre ? Ferme l’or
prononcé des imprécations contre le premier citoyen qui dans la suite oserait renouveler cet usage. Il s’en fallait bien qu’on
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