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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux , s’en doivent former Quant à ceux qui n’entende
s, tombe, pour ainsi dire, sous le même sens qui auroit jugé du poëme original , mais l’éneïde en françois n’est plus le même poë
e et dans l’harmonie des vers, et ces beautez très-sensibles dans les originaux ne sçauroient être, pour ainsi dire, transplantée
il conserve dans la copie les mêmes images qu’elles présentent dans l’ original . Si le traducteur change les figures, ce n’est pl
original. Si le traducteur change les figures, ce n’est plus l’auteur original , c’est le traducteur qui nous parle. Voilà un gra
la phrase languissante dans la version, de vive qu’elle étoit dans l’ original . Il en est d’une phrase de Virgile comme d’une fi
en la même chose. On ne retrouve plus dans la copie l’expression de l’ original . Quoique le mot d’empereur soit dérivé de celui d
une phrase de la traduction où l’auteur avoit mis un beau mot dans l’ original . Le mot de Renaud est-t-il aussi beau en franço
es figures ne sont pas seulement excusables, elles sont belles dans l’ original . Enfin qu’on interroge ceux qui sçavent écrire en
ils ne sçauroient eux-mêmes se traduire à leur gré, ni donner le tour original à leurs propres pensées, en les mettant de franço
nt point de dire que ces versions ne donnent pas l’idée du mérite des originaux , et leur déposition est encore confirmée par l’ex
ecture de l’éneïde. Ils ne se peuvent lasser d’admirer qu’on lise les originaux avec tant de plaisir. D’un autre côté ceux qui so
françois qui sçavent assez bien la langue italienne pour entendre les originaux sans peine. Pourquoi la même personne qui aura lû
éduits à faire bien d’autres altérations dans les expressions de leur original , que celles que j’ai faites dans les vers de Phed
x qu’ils tentent pour rendre leurs traductions aussi énergiques que l’ original où ils sentent une force et une précision qu’ils
ression. Une traduction est une estampe où rien ne demeure du tableau original que l’ordonnance et l’attitude des figures. Encor
2 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIII »
s ratures. — La vraie théorie des corrections. — Est-on ou devient-on original  ? — L’excès du pittoresque. — Mise au point. Mal
ces ambitieuses traces ? » Et M. Mazel conclut « qu’on ne devient pas original , on l’est ».‌ Toujours la même équivoque. On fein
refaire aussi bien qu’eux. Quant à l’assertion : « On ne devient pas original , on l’est », c’est une des plus criantes énormité
crivains, et je parle des plus grands, ont commencé par être vraiment originaux . Ils portaient certainement en eux les germes de
utôt vrai, et l’on pourrait ainsi retourner l’axiome : « On n’est pas original , on le devient. » Les écrivains véritablement ori
« On n’est pas original, on le devient. » Les écrivains véritablement originaux ont, il me semble, voix au chapitre, et ce sont e
aire déclarait ceci : « Edgard Poë (sic) répétait volontiers, lui, un original achevé, que l’originalité était chose d’apprentis
orcé de conclure que le don d’écrire se développe et que l’on devient original par le travail.‌ L’originalité est chose si impor
ui-même m’approuve d’avoir divisé le style en style banal et en style original , ce qui est gros de conséquences, puisqu’il sait
3 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
littérature, doit s’étendre, ce me semble, non seulement aux ouvrages originaux , mais aux ouvrages d’imitation même, tels que son
sion à l’agrément. Mais l’impossibilité ou il se trouve de rendre son original trait pour trait, lui laisse une liberté dangereu
eurs des anciens. Si les finesses de la diction leur échappent dans l’ original , elles n’échappent pas moins à leurs juges. Cepen
 : le traducteur nous paraît toujours, non au-dessous de l’idée que l’ original nous donne de lui-même, mais au-dessous de celle
es ont leur génie, les écrivains ont aussi le leur. Le caractère de l’ original doit donc passer aussi dans la copie. C’est la rè
e l’auteur y a mises. Il est d’autant plus difficile de représenter l’ original dans une traduction, qu’il est souvent aisé de se
le même succès les fables de La Fontaine, l’ouvrage peut-être le plus original que la langue française ait produit ; l’Aminte, p
s qu’il y en a eu, et c’est pour cela que nous préférons les ouvrages originaux aux ouvrages d’imitation. La nature ne perd jamai
aux des auteurs qu’ils traduisent. Superstitieusement attachés à leur original , ils se croiraient coupables de sacrilège s’ils l
’il est à craindre que cette liberté ne dégénère en licence ? Quand l’ original sera bien choisi, les occasions de le corriger ou
nouvelles, pour rendre certaines expressions vives et énergiques de l’ original . On doit sans doute user de pareilles licences av
gers, en la supposant correcte, est l’image d’une bonne traduction. L’ original doit y parler notre langue, non avec cette timidi
rendre estimable ; l’air facile et naturel, l’empreinte du génie de l’ original , et en même temps ce goût de terroir que la teint
aient ce goût précieux à ceux qui ne seraient pas en état de lire les originaux . » Si nous manquons de goût, j’ignore où il s’est
qué, a été de conserver la précision, la noblesse et la brièveté de l’ original , autant que me l’a permis mon peu de talent pour
encore plus énergique et plus concise, sans rien perdre du sens de l’ original , et sans donner au style de la dureté et de la sé
4 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144
& nommément chez le docteur Swift, écrivain plein d’esprit & original  ; mais à qui l’on reproche, en Angleterre même, d
ction des Essais sur la critique est rendue presque mot pour mot de l’ original , & par-là directement opposée à la traduction
tre. Il ne vit, dans la première, qu’une mauvaise copie d’un très-bon original . Il en prit occasion de faire valoir ses idées su
Il se moque de ces traducteurs, qui, sous prétexte de conserver à un original son air naturel, sacrifient la force, l’élégance
s les jugeoient les plus cruels fléaux de la vérité & des beautés originales . Ils leur préféroient, sans hésiter, l’ignorance
aussi ridicule de voir l’un se donner l’essor & perdre de vue son original , que de voir l’autre ramper servilement & ne
e de mérite, être deux jours entiers à rendre une seule phrase de son original . Mais ces sortes de traducteurs sont rares. Le co
ire, c’est créer une seconde fois, & lutter sans cesse contre son original . Une autre raison pour laquelle on manque de bon
es & les gens de lettres, excellens copistes, sont mis à côté des originaux  : mais, en France, un copiste en peinture, comme
uite, avec plaisir, sans égard au texte, de ressembler à un excellent original . Mais on ne remplira jamais cette idée qu’autant
5 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141
rigées autant qu’il l’a pu. Il s’est encore écarté quelquefois de son original , pour lier les aventures l’une à l’autre, & f
langue, & le nom du traducteur marchera toujours à la suite de l’ original qu’il a si bien rendu. Ruccellai. Ce Poëte
ale de ce Poëme, & la copie ne donna pas beaucoup d’estime pour l’ original . Enfin en 1758. M. de Cedors en a donné une en tr
la premiére traduction, & l’exactitude même à rendre le sens de l’ original n’est pas si entiere. Metastasio. L’Abbé M
s & Opéra de l’Abbé Metastasio. Le traducteur fidéle au sens de l’ original , ne l’est pas moins à la pureté du langage. §
de la poésie. Le traducteur n’a pas toujours suivi littéralement son original . Tantôt il en a adouci quelques traits, tantôt il
le Poeme epique, en trois volumes in-8°. 1755. Le traducteur rend son original avec fidélité. On désireroit seulement plus de fo
dans les pensées ; & en cela la copie ressemble parfaitement à l’ original . L’essai sur l’homme du même Ecrivain, est bien s
-12., & cette version a eu moins de succès à Paris, que l’ouvrage original n’en avoit eu en Angleterre. Young. Ce Poë
eule inspiration de la nature, a toutes les qualités du génie. Il est original , vrai, sublime, pathétique. Mais, comme jamais l’
ages ou des expressions basses & ridicules, a soin de rectifier l’ original . Autres Poëtes Anglois. Il est difficile d
ils peuvent embellir la copie, mais elle doit toujours ressembler à l’ original . Il faut cependant dire pour la justification de
elin de la Chine ; mais en corrigeant les irrégularités barbares de l’ original . On pourra prendre aussi une idée de la poésie ch
6 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103
à lui faire honneur, que les morceaux où il s’est le plus écarté de l’ original , ne sont pas les moins estimables de son Poëme. C
eresse non moins condamnable que l’enflure & le faux sublime de l’ Original . Si Lucain s’abandonne trop à la fecondite de son
eaucoup d’autres, où il a employé des images qui ne sont point dans l’ Original , donnent l’idée la plus avantageuse de son talent
de quiconque est né avec du talent, de ne pas s’asservir à rendre un Original mot à mot, phrase par phrase, idée par idée, imag
7 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
ru de si raisonnable & de si profond sur ce sujet. A la place des Originaux , que peu de personnes sont en état de lire aujour
que très foiblement l’élégance, la douceur & la délicatesse de l’ Original . L’Abbé Regnier Desmarais & La Fosse ont auss
à Paris, 1688. in-12. & cette version ne réconciliera pas avec l’ Original ceux qui n’en jugeront que par elle. Le même Ecri
ccès. On fit des Epigrammes contre lui, & du Copiste on passa aux Originaux . Il y en avoit une qui finissoit ainsi : On les
iques Latins. Sa diction est aisée, coulante, naïve. Plaute a ce tour original que donne une imagination qui n’est captivée ni p
ë dans le tems, & on la crut propre à découvrir les finesses de l’ Original , ainsi que ses notes peuvent en montrer l’art, en
s après, quand elle relut son ouvrage, & qu’elle le compara à son original , elle trouva que sa version sentoit la lampe, à l
exte est à chaque page exposé d’une façon familiére ou bizarre ; où l’ original est même fort souvent altéré dans son texte placé
ractère différent ; comme s’il y avoit des lacunes à remplir dans son original . Il y a de l’esprit & des recherches dans ses
itié de la pensée de son Auteur, qu’une partie de ce qui forme dans l’ original une idée complette ; que sa traduction n’est poin
ucteur des anciens Poëtes ; c’est de ne pas s’éloigner du sens de son original , même lorsque la versification peut en souffrir.
us a donnée en 1770. in-8°. Elle n’est ni au-dessus, ni à niveau de l’ original  ; car qui pourroit le surpasser, ou même l’égaler
qu’on pouvoit admirer, après même qu’on avoit senti les beautés de l’ Original . Ce qui doit rester de ces louanges excessives, c
On souhaiteroit seulement que les graces naïves & délicates de l’ Original fussent plus animées dans la copie. Plusieurs pen
ëtes en vers. Mais en général, la plûpart des traducteurs gâtent leur original , ou par une fausse ambition de le surpasser, qui
ivacité ; & que dans d’autres, l’exactitude à rendre le sens de l’ Original , étoit quelquefois manquée. On reconnut bien tous
e traduction claire & exacte, est d’une simplicité convenable à l’ original . Ses notes peuvent être utiles aux commençans, &a
égante ; mais l’auteur a sçu assez bien conserver le tour simple de l’ original latin. Perse. Ce Poëte satyrique est remar
Paris 1770. in-8°. Une bonne version est celle qui retrace vivement l’ original à ceux qui le connoissent, & qui en tient lie
l’authenticité. Sa version est en vers & en prose, ainsi que son original . Sa prose est claire & facile ; mais ses vers
ion aussi en vers 1760. in-12. Ces versions sont fort au-dessous de l’ original pour la verve, l’enthousiasme, la précision &
8 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
la tragédie cornélienne. Dialogue et style. — 5. Rotrou : imagination originale . Corneille315 n’a pas de biographie : il n’impor
omain des tragédies cornéliennes : l’un, banal et historique, l’autre original et psychologique. L’élément historique, ou cru te
de ce type romain un type humain. Ne nous y trompons pas : il n’y a d’ original , de grand, de vrai dans les Romains de Corneille
nsporté à la raison, toute force d’agir à la volonté. Là est le trait original , et capital, de la psychologie de Corneille, touj
de second plan sont souvent d’une observation curieuse, d’une vérité originale et fine. On n’a jamais assez remarqué ce qu’il y
tendit, s’y adaptât, et tous les caractères. De là cette si vraie et originale composition d’Horace et de Camille : le frère et
du dialogue qui se poursuit en ripostes du vers au vers, est la coupe originale de Corneille : il ne l’a pas inventée, il se l’es
ans doute, il a appris à imiter librement, à marquer d’une conception originale les sujets qu’il n’inventait pas, à dégager les é
las ; et dans Laure persécutée, il a tiré d’une sèche indication de l’ original un des plus beaux développements d’exaltation sen
scènes pittoresques ou mélancoliques, donnent une saveur tout à fait originale à ses pièces. Dans quelques parties de ses deux c
9 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre IV Le Bovarysme des collectivités : sa forme imitative »
franc, mêlé déjà au génie latin, représentait sous son aspect le plus original et avec son développement le plus haut la civilis
n richesses réalisées ou virtuelles. La faculté d’inventer des formes originales , ce qui est proprement la génialité, y fut poussé
rance, où se résume à cette époque, du ixe au xiie  siècle, l’effort original d’une mentalité humaine qui ne doit encore que pe
aissance a substitué, dans les pays de culture française, à une école originale qui, avec les van Eick, avec Memling, avec Clouet
ue l’imitation de l’antique ait détourné nos artistes de la direction originale vers laquelle ils inclinaient. Jean Goujon, Germa
10 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
par là que la France est plus policée, c’est par là qu’elle est moins originale  ; c’est par là qu’en politique elle a Montesquieu
ue, languedocienne, qui lui auraient donné du moins un caractère plus original , plus libre, plus propre à ses idées comme à ses
s sorties du latin et du grec, l’imitation, ce fléau des littératures originales  ! Fut-ce un bien, fut-ce un mal, que ce caractère
es, au lieu d’être les phares et les lueurs d’une pensée française et originale . Mais, d’un autre côté, on ne peut se dissimuler
ns eue moins universelle et moins consolidée plus tard. Cette naïveté originale de ce style gaulois aurait produit sans doute des
, comme les romantiques, que la littérature française, prête à naître originale à cette époque, se soit tout à coup dénationalisé
ut ce qu’un homme d’esprit peut imiter d’un homme de grâce ; il n’est original que dans le Lutrin, chef-d’œuvre de badinage poét
nter son chef-d’œuvre, et, en signant de son nom son premier monument original , il signe en même temps le nom de la France. Elle
ne le contrefait sans jamais l’égaler. Pour quiconque a lu le Joconde original et le Joconde de la Fontaine, il y a entre ces de
, tels que Bourdaloue et Massillon après, n’ont rien imité ; ils sont originaux dans la forme comme dans le fond. L’antiquité n’a
ans ses comédies complétement Français, et par cela même complétement original . Nous n’examinerons pas aujourd’hui s’il doit êtr
ce à la Bruyère. XXIII Mais le plus incontestable des écrivains originaux qui donnèrent une langue propre à la France et un
é madame de Sévigné. Qu’aurait-elle imité ? Le cœur est éternellement original , même quand l’esprit est plagiaire. C’était un éc
de ses volumes de lettres, est le chef-d’œuvre le plus véritablement original que la littérature française puisse présenter, sa
n genre de style complétement propre au christianisme, souverainement original et qui n’avait d’exemple dans aucune des littérat
11 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
édies, toutes prises aux Italiens376. Ses prologues mêmes ne sont pas originaux  : de là vient qu’il signale les œuvres anciennes
acteur. Le Menteur de Corneille (1644) est la plus charmante, la plus originale , et la plus française de ces adaptations. On en a
de caractères, largement humaine. Et n’étant point laites d’après des originaux étrangers, elles indiquaient clairement la vie co
vie contemporaine comme le modèle d’après lequel il faut travailler. Originales ou imitées, les comédies dont nous parlons ont po
, Molière le choisit, parce qu’il y a reconnu l’expression juste d’un original qu’il connaît dans la vie ; et il le retouche de
chez lui, atteste seulement la vérité précise des types. On a nommé l’ original de Pourceaugnac : c’est un beau-frère de Molière.
s on y a reconnu aussi Molière ; et Boileau s’est nommé enfin comme l’ original du critique des mauvais sonnets. On a trouvé qui
c conviction, par principe rationaliste, si l’on veut lui trouver des originaux vraiment ressemblants, mieux que les libertins de
estent vraies : Balzac et Augier nous aideraient à le prouver. De ces originaux Molière fait des types, parce qu’il saisit toujou
e, que l’on croirait entendre dans certains vers de Tartufe. La forme originale de la morale chrétienne, c’est la résistance à la
rnalisme, puissance nouvelle et mœurs nouvelles ; il fait défiler les originaux qui assiègent le bureau du Mercure galant : avec
t médiocres le scandale ou l’événement du jour397. Une tentative plus originale qu’intéressante se produit à la fin du siècle pou
ie, bals, tripots, foires, lieux de rencontre et de plaisir, tous les originaux marqués, tous les endroits à la mode, toute la vi
aire une usure effrontée et le plus impitoyable brigandage, voilà les originaux que Lesage nous présente, peints d’après nature,
12 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 121-125
ittéralement dans une autre Langue, c’est dénaturer également & l’ Original & la Langue dans laquelle on traduit. Telle e
on, ne l’ont dû qu’à leur attention à se pénétrer de l’esprit de leur original , à en saisir les beautés, & à les faire passe
uire à l’arbitraire, c’est moins la preuve d’un esprit inventif & original , que l’indice de la dépravation du jugement &
13 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »
eu forte à beaucoup d’esprits ? supérieur au texte même si vanté de l’ original . En effet, l’Imitation de Jésus-Christ est regard
, le mot aurait peut-être été vrai, mais appliqué au texte latin de l’ original , un tel mot n’est plus que poétique. Non, l’Imita
cion, bien préférable, selon nous, au latin décharné et abstrait de l’ original . La langue du xve  siècle plus étoffée, plus conc
ur la première fois, voici une traduction qui ajoute à la valeur de l’ original . L’écrivain de l’Internelle Consolacion, qui a pa
e et abondante, il s’est roulé autour de la pensée simple et nue de l’ original , et il a fait de cette pensée sèche ce que la gui
14 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
n les gens de son entourage. Dieu sait ce qu’endura cet inoffensif et original Santeuil par la faveur de M. le Duc ! Mais ces Co
i-même ? son humeur se serait-elle affirmée dans son livre par une si originale amertume, s’il ne se fût éprouvé au contact de ce
. La Bruyère n’est pas un esprit profond ; il n’a pas un point de vue original et personnel d’où il regarde les actions humaines
que l’artiste les ait composés, et non pas copiés. On en cherche les originaux  : et comme ils sont en général si intelligemment
ur de soi, dans ses connaissances, une figure capable d’avoir servi d’ original au peintre. De là les clefs de La Bruyère : il s’
et chargée, qui peut être de fort mauvais goût, mais qui a une saveur originale  : elle consiste éminemment à noter l’hypothèse im
que Fénelon se fait de la tâche de l’historien : idée singulièrement originale en un temps où l’on n’avait que Mézeray et le P.
originale en un temps où l’on n’avait que Mézeray et le P. Daniel, si originale qu’il faudra attendre Augustin Thierry et Michele
ceux que j’ai laissés, ce qu’il y a de plus intéressant, c’est cette originale , complexe et captivante personne, si enveloppée e
15 (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »
estion, En effet, pour qu’une résurrection si miraculeuse de l’auteur original fût possible, il faudrait entre son traducteur et
t de proclamer son œuvre excellente, non pas qu’elle exprime jamais l’ original , si l’original est d’un grand maître, non pas mêm
son œuvre excellente, non pas qu’elle exprime jamais l’original, si l’ original est d’un grand maître, non pas même qu’elle en ap
nués de verve personnelle, et revenant puiser sans cesse à celle de l’ original , ils courent risque, s’ils n’y prennent garde, de
16 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
ire Delacroix M. Delacroix est décidément le peintre le plus original des temps anciens et des temps modernes. Cela est
3° Une sibylle qui montre le rameau d’or C’est encore d’une belle et originale couleur. — La tête rappelle un peu l’indécision c
annuels, et par coup de tonnerre. Certes le dernier moyen est le plus original . Que l’auteur songe aux clameurs qui accueilliren
chaude, mais la manière est pénible ; le dessin habile, mais non pas original . Son Marino Faliero rappelle imprudemment un magn
les mains jointes. — C’est encore là, cette année, le tableau le plus original de M. Robert Fleury. — La composition en est exce
es qui figurent les diverses nations, les attitudes sont élégantes et originales . Il est malheureux que l’idée baroque d’assigner
a croix. Bonne couleur, dessin suffisant. — M. Brune a été jadis plus original . — Qui ne se rappelle l’Apocalypse et l’Envie ? —
Galathée qui donne à son tableau de Galathée et Acis un charme un peu original . — Tableaux qui visent à la couleur, et malheureu
compte-rendu, comme de rencontrer un vraiment bon tableau, un tableau original , illustré déjà par quelques huées et quelques moq
ère ? — Elle était pourtant excellente. Haffner Prodigieusement original — surtout par la couleur. C’est la première fois
s la nymphe de M. Bartolini, avec ses imperfections, nous paraît plus originale . Feuchère Encore un habile — mais quoi ! n’
t malheureux que M. Debay n’ait pu mettre au service d’une idée aussi originale qu’une exécution qui ne l’est pas assez. Cumbe
gni A fait un buste romantique de Cordelia, dont le type est assez original pour être un portrait ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙
17 (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »
positaire et révélatrice de l’individualité. Si la lecture des textes originaux n’est pas l’illustration perpétuelle et le but de
s donc que cet ouvrage ne fournît pas une dispense de lire les œuvres originales , mais une raison de les lire, qu’il éveillât les
upes assez larges d’écrivains, et qui facilitât la lecture des textes originaux , on ferait aisément entrer le meilleur de notre m
fait connaître, lorsqu’il y avait un intérêt quelconque, les éditions originales  : mais, à l’ordinaire, je me suis contenté d’indi
il a professé à l’École Normale sur le xvie  siècle : la personnalité originale dont il a empreint cette étude, comme toutes les
18 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »
t là seulement en effet que le poète a dégagé tout à fait ses rythmes originaux . Là sont les déplacements hardis de césure, là le
rames, ses poèmes, son Journal intime, toutes les pièces d’un système original et triste. Il est seul : il sent les hommes indif
re de l’indépendance grecque. D’inspiration personnelle, de sentiment original et profond, il n’y en a guère plus dans ces étinc
coup d’amour ou d’amicale affection : aucun sentiment bien profond ni original , une virtuosité souvent exquise d’expression. Ce
te sensibilité, inaptitude et prétention à penser, don des sensations originales et précises, don d’agrandissement fantastique de
hange le ton777. Des « mots de tous les jours » notent délicatement d’ originales émotions ; au hasard de la causerie sortent spont
s), voilà où il excelle. Nous verrons aussi qu’il a su faire un usage original et charmant de la forme dramatique. Il y aurait t
cate analyse des plus fines expériences de l’âme780, d’où se dégage l’ originale philosophie de Musset, jusque-là assez peu heureu
6. Théophile Gautier. Celui-ci781 est un génie étroit, absolument original et de premier ordre dans les limites de sa puissa
parmi la rhétorique insincère du romantisme flamboyant, une puissance originale apparaissait : il donnait un paysage soigneusemen
me de Béranger est admirablement populaire. Pas d’images curieuses ou originales  ; pas de style savant et artiste ; le jargon pâte
co-satirique, d’un Cours de Litt. (1817, 4 v. in-8). Ce fut un esprit original et chercheur, un artiste insuffisant. 733. Hugo,
19 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »
t triomphent ; les seconds même en invention après eux, mais naïfs et originaux encore de pensée et d’expression, les Regnier, le
et là-dessus on l’écrase, on le compare à La Motte ; prenant le texte original en deux ou trois endroits, on se donne l’honneur
à lire aujourd’hui ; que la grandeur, l’invention, la fertilité de l’ original , cette vaste universalité première d’où chaque ge
ur toutes ! J’en indiquerai quelques-unes qu’il faudrait citer dans l’ original  : « De même que chez les poètes un vrai génie n’
phyr tout court et non pas l’amant de Flore. Il faut lire cela dans l’ original pour estimer Pope à son prix. On ne doit pas plus
pressé d’arriver et de conclure. Gray le mélancolique, le délicat, si original , est trop étranglé ; il n’y a nul rapport entre G
emière forme une et entière, subsistera comme une des œuvres les plus originales de notre temps. Enfin, je ne saurais quitter un s
20 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
endre le genre historique s’annonce par les publications de documents originaux , par les collections de Mémoires et Journaux auth
’image du siècle de Louis XIV et de la cour de Versailles. Les œuvres originales ne se firent pas attendre. Dès le premier moment,
vie. Il connaît les sources : il établit solidement sur les documents originaux les bases de son travail. Mais il ne s’intéresse
ne apparaît dans cette première partie. Dans une seconde partie, plus originale et plus profonde encore, Tocqueville nous découvr
iers Etat (1833). Cependant, lorsqu’il se mit à étudier les documents originaux , il s’aperçut que « l’ordre des considérations po
ait absolument réussi. Il saisit très adroitement dans les documents originaux l’expression colorée qui date et caractérise le r
de la France, que les émotions de Jules Michelet lisant les documents originaux qui peuvent servira écrire cette histoire : on en
21 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252
du premier, sous prétexte qu’il le trouve plus instructif & plus original . Comme ces reproches ont rapport à plusieurs obje
imités. Si on peut reconnoître en lui le caractere de quelque Auteur original , c’est sans contredit celui de Virgile. Mais comm
accuser de lui avoir rien dérobé, & par-là il est devenu lui-même original . Il doit résulter de ce que nous avons dit, que l
ile Imitateur n’est ni Copiste, ni Plagiaire. Il se transforme en son Original , évite ses défauts, s’approprie ses beautés, &
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
ableaux des autres, et sur tout les tableaux des concitoïens sont des originaux douteux. On reproche aux uns de n’être que des co
urs propres ouvrages, et qu’ils ont pris quelquefois une copie pour l’ original qu’eux-mêmes ils avoient peint. Vasari raconte, c
e la draperie dans un tableau que peignoit Raphaël, reconnut pour son original la copie qu’André Del Sarte avoit faite de ce tab
23 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470
personnelle la plus enviable ; on le traite comme un génie naturel et original . Il semble qu’à travers ses traductions on lise d
enons celles-ci, comme on l’a fait presque toujours, comme des écrits originaux d’un style coulant, vif, abondant, familier et na
du liant ; sa phrase court comme une phrase naturelle et d’un auteur original , qui n’a pas songé à lutter et à jouter. C’est un
re que quand il est porté par un autre et quand il traduit ; il n’est original et tout à fait à l’aise que quand il vogue dans l
emier et le roi des traducteurs : autrement il ne serait qu’un auteur original qui se serait mépris. On a commencé à entrevoir q
mplicité, ou du moins de naïveté et de bonhomie, qui n’est pas dans l’ original « La hardiesse de Plutarque, dit M. Villemain, di
vait traduit. En France, la traduction d’Amyot est devenue un ouvrage original . » Ç’a été mon point de départ, et ce sera là aus
24 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »
apables de lui faire une réputation : peut-être a-t-il mal choisi ses Originaux  ? Peut-être ses Originaux ont ils trouvé un mauva
éputation : peut-être a-t-il mal choisi ses Originaux ? Peut-être ses Originaux ont ils trouvé un mauvais Traducteur.  
25 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
épargnées. Ce n’est donc pas, disons-le franchement, dans les poésies originales qu’est pour nous le mérite de la nouvelle publica
rtes études, il fut un temps de création en tous genres ; son énergie originale ne fut point étouffée par son immense labeur d’ér
urtant, nous l’avons dit, ce latin du xvie  siècle est aussi du latin original  ; et, quoi de plus naturel à Jean Second que de c
26 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »
hevalier & ancien Mousquetaire du Roi, né à Paris en 1744. Auteur original de plusieurs Ouvrages originaux, & qui, en pr
ire du Roi, né à Paris en 1744. Auteur original de plusieurs Ouvrages originaux , & qui, en prenant la plume, semble ne s’être
27 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61
n combinée des plus vives et des plus rares intelligences. La science originale et perçante d’un Schlegel, la digression inépuisa
alité. Impartialité, ce fut de bonne heure sa devise, son inspiration originale en critique, comme par la suite en histoire. Tel
. de Sismondi, plus soucieux des sources et plus porté aux recherches originales qu’on ne l’avait été avant lui, gardait avec cela
Un autre esprit, maître plutôt en fait d’art, un écrivain, un peintre original et vigoureux, allait aborder l’histoire de front
des gens qui achèteraient au poids de l’or une douzaine de portraits originaux de cette époque pour orner une galerie, ne jetten
de Barante que, par une construction artistement faite de ces scènes originales et en se dérobant soi-même historien, il était po
, qui rappellerait utilement l’attention sur ces hauts mérites et ces originales beautés, si austères à la fois et si cordiales de
28 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
édie ; c’était une caricature exagérée, mais on pouvait y entrevoir l’ original . La comédie proprement dite n’était qu’un jeu d’e
aginer, plus trouver qu’inventer, et recevoir des mains du public les originaux qu’il s’agissait de peindre. C’est là ce que fit
ouait ce rôle, a prêté tant d’esprit, qu’il a fait d’une imitation un original . Le maître est dans l’embarras ; son travers gâte
tre. Pour écrire de génie dans la comédie, il faut savoir écouter ses originaux , saisir au passage leurs paroles toutes chaudes e
eproduit la forme, le modelé, la couleur, il croit nous avoir donné l’ original  ; nous n’en avons que le calque ; la vie est rest
l se contente de les rendre ridicules. Il n’a pas eu à craindre leurs originaux dans le monde, et il ne leur fait pas l’honneur d
r en faire de l’or. Tantôt il prête à un personnage des paroles que l’ original met dans la bouche d’un autre, et, par ce changem
de le reprendre62. Pourquoi l’imitation est-elle plus comique que l’ original  ? C’est que le fils de l’Avare fait des cadeaux à
n dans le sac. Ils croyaient lui ôter tout ce qu’ils restituaient aux originaux  ; ils n’ont fait qu’ajouter à ses titres de propr
econnaître la nature dans l’auteur qu’on lit qu’à la surprendre sur l’ original qui passe ? L’imitation est aussi innocente de pl
famille, nos travers ; c’est nous. L’imagination ne se fatigue pas d’ originaux qui se renouvellent sans cesse autour de nous, qu
29 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233
première main. Mézeray est certes à l’avance le plus naïf et le plus original des Anquetil ; il est un digne vulgarisateur en f
re après en avoir recueilli toutes les circonstances dans les auteurs originaux et de la bouche de quelques témoins survivants :
ée de ces temps, a résumé dans son propre courant tous les narrateurs originaux du xvie  siècle, et qu’en nous rendant naïvement
il y a une partie de l’histoire qu’il faut continuer de lire dans les originaux ou chez les rédacteurs et compilateurs naïfs qui
ray ne se laissait trop tirer par personne. Il devint de plus en plus original et bizarre en vieillissant. Il se donna le plaisi
upé de l’Histoire des journaux, n’a pas eu sous les yeux le manuscrit original , sans quoi il n’eût pas omis cette pièce. J’en do
30 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 76-77
l de] Archevêque de Paris, né en 1613, mort à Paris en 1679. Le style original de ses Mémoires le place plutôt parmi les Génies
Ouvrage, dont il ne faut que lire la Traduction, en le comparant à l' Original , pour voir combien il avoit de penchant pour tout
31 (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »
Dans ses meilleurs contes, là où il se montre réellement inventeur et original , il sait, par les rapprochements fortuits les plu
ur ébranler et émouvoir ; je l’aime bien mieux et le trouve bien plus original en ces sortes de compositions, dont la Cour d’Art
’excelle pas moins à peindre les manies et à saisir les ridicules des originaux , qu’à sonder les plaies invisibles des âmes égaré
32 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »
ez lui la ténacité, les desseins opiniâtres. Il est incontestablement original . Il force l’attention. Depuis qu’il est sur le tr
e ou de n’en pas être. Sûrement, il y a autre chose… » Le second acte original du jeune Empereur, ç’a été de briser l’homme qui
teurs d’hommes, d’avoir accompli un acte prodigieusement méritoire et original , et d’avoir, le premier de tous, rompu avec la vi
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428
e la passion. Les comediens flamands ont un petit nombre de tragedies originales , et leur déclamation est seulement un peu moins c
est donc celui qui réussit le mieux dans l’imitation théatrale de ses originaux , tels que puissent être les originaux qu’il copie
ns l’imitation théatrale de ses originaux, tels que puissent être les originaux qu’il copie. Si les comédiens d’un païs plaisent
34 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »
citations de première main, je veux dire à l’indication des passages originaux sur lesquels chaque assertion ou chaque conjectur
ard une foule de renseignements. Je me suis imposé de vérifier dans l’ original toutes les citations que j’ai admises, sans en ex
pour Matthieu, ni pour Marc, nous n’avons les rédactions tout à fait originales  ; que nos deux premiers évangiles sont déjà des a
se, d’essayer de reconstruire en quelque sorte, d’une part, les Logia originaux de Matthieu ; de l’autre, le récit primitif tel q
ème de la vie de Jésus chez les synoptiques repose sur deux documents originaux  : 1° les discours de Jésus recueillis par l’apôtr
rait pas que Matthieu écrivit les sentences de Jésus dans leur langue originale , le naturel, l’ineffable vérité, le charme sans p
est celui des trois synoptiques qui est resté le plus ancien, le plus original , celui où sont venus s’ajouter le moins d’élément
liger que de l’employer sans discernement. Luc a eu sous les yeux des originaux que nous n’avons plus. C’est moins un évangéliste
rédaction synoptique a traversé trois degrés : 1° l’état documentaire original [Greek : logia] de Matthieu, [Greek : lechthenta
s qui n’existent plus ; 2° l’état de simple mélange, où les documents originaux sont amalgamés sans aucun effort de composition,
35 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 427-428
oute, l’art de traduire dans la seule fidélité à rendre le texte de l’ Original . M. l’Abbé d’Olivet nous à toujours paru trop scr
mmatical, & pour trop craindre de s’écarter du véritable sens des originaux & de la pureté du langage, il ôte en quelque
36 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
de serait un inutile sacrifice de la langue traduite à la langue de l’ original . Son admirable aptitude pour la prose se montre d
es étant beaucoup plus rares, il lui arrive plus souvent d’éteindre l’ original que d’enrichir sa propre langue. Amyot n’excella
ent que porte le même Roulliard sur ce qu’il avait vu de ses ouvrages originaux « qui me semble, dit-il, estrangement pesant et t
tes au xvie  siècle. Il y a dans cette infériorité même de l’écrivain original , comparé au traducteur, une marque singulière de
cette traduction célèbre, la seule qui ait eu la gloire des ouvrages originaux , il mit l’esprit français en présence de l’esprit
par leurs théories, et mieux qu’il n’eût fait lui-même par des écrits originaux , quels guides l’esprit français devait suivre, à
 depuis qu’il est françois135. » Montaigne n’aurait pu le lire dans l’ original . « Je ne me prends guère aux Grecs, dit-il quelqu
mmence ; il la plia aux caprices de sa pensée, et l’enrichit de tours originaux qui prirent cours en son nom. Derrière lui, pas d
37 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 366-368
Démosthène. En cela, il s’est trompé ; car pour vouloir embellir son Original par les ornemens de l’Art, il l’a absolument défi
orme immuable, & qui sache prendre toutes les diverses formes des Originaux . Mais pour cela, outre la souplesse du génie, il
38 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16
mélange de dandy, d’officier, d’artiste, d’homme du monde, de penseur original , d’humoriste, de touriste, d’excentrique et d’iro
instantané, immédiat et universel. Puis, Brillat-Savarin n’était pas original . Il ne donnait jamais à la pensée cet étonnement
Rivarol, qui le donnait, lui, toujours. Nous le répétons, n’être pas original est un moyen sûr de réussir vite en France, où c’
pour chacun que de ne pas ressembler à tout le monde. Or, Beyle était original … comme Figaro est paresseux : avec délices. Il en
39 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boschot, Adolphe (1871-1955) »
rtout une méthode qu’il tient de sa manière de sentir et qui est fort originale . Le poème se présente à lui sous forme de dialogu
d’un large mouvement… Ce livre d’émotion, de pensée, d’harmonie, est original et reste simple. [Revue de Paris (1900) Gustav
40 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247
anecdotes qui y sont rassemblées. Où cet Auteur paroît véritablement original , c’est dans ses Lettres à M. de Voltaire, en répo
oup de celle de Tacite en latin, que cette Traduction sera digne de l’ original .  
41 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
me et l’esprit du seizième siècle. — § VI. En quoi Descartes est plus original et plus naturel qu’aucun des écrivains qui l’ont
beautés et le faux pour le vrai. § VI. En quoi Descartes est plus original et plus naturel qu’aucun de ceux qui l’ont précéd
notre littérature, il n’y a point d’exagération à dire qu’il est plus original qu’aucun des écrivains ses devanciers. A moins qu
l qu’on le voit dans Rabelais, il faudra bien que Rabelais soit moins original que Descartes. Il est vrai que Montaigne nous fai
cartes. Il est un autre trait par où Descartes est plus véritablement original que les écrivains ses prédécesseurs : il se passe
ittérature au seizième siècle n’est le plus souvent qu’un commentaire original des littératures grecque et latine. Descartes, pa
t si fort cette inexactitude de Sénèque. Là encore Descartes est plus original que ses devanciers, parce qu’il est plus dans la
l’originalité de Descartes, on explique plus qu’à demi comment, plus original que les écrivains du seizième siècle, il est auss
i les écrivains qui vinrent immédiatement après lui, quoique les plus originaux et les plus naturels de notre littérature, sont p
42 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 416-419
eres, des Martyrs & des autres principaux Saints, tirée des Actes originaux & des monumens les plus authentiques. Il ne f
usque dans ses défauts. Sans s’assujettir aussi scrupuleusement à son Original , l’Auteur dont nous parlons s’est permis de refon
43 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Avis du traducteur » pp. -
e l’Histoire dont nous donnons une traduction abrégée, ont pour titre original  : Cinq Livres sur les principes d’une Science nou
d’une manière satisfaisante les nombreuses difficultés que présente l’ original , elle le devrait en grande partie au zèle infatig
44 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462
eraient du plus vif intérêt ; le rôle du capitaine Birk, animé du jeu original de Préville, captiverait, échaufferait ; et je ga
et dès la première pièce ou dédicace en prose, là où on lisait dans l’ original  : « Sophie, c’est loin de vous, c’est dans un aut
les traduire en les perfectionnant, en y ajoutant nombre de chapitres originaux qui les complétaient et en faisaient un ouvrage t
nt d’assurer, disait Grimm, que la traduction est fort supérieure à l’ original  ; ce que M. Ramond s’est permis d’ajouter aux des
lemagne et la France. Il ne sera tout à fait lui-même et complètement original que lorsqu’il se sera voué sans réserve à celle-c
45 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Goudeau, Émile (1849-1906) »
et la Revanche des bêtes. Elles se distinguent toutes par une saveur originale et une grande franchise d’impression. [Anthologie
et si complexe, souple et railleur, à la fois ironique et tendre, et original , parisien, délicat et frondeur, épris de fantaisi
46 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Schuré, Édouard (1841-1929) »
vent heureuse, pleine, harmonieuse, mais qui manque de relief, de vie originale . Une connaissance sûre des mythes anciens, des id
enfin « qu’en restituant au mythe sa grandeur primitive, son coloris original , il sait y approprier les passions et les sentime
47 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »
, manquait pourtant de pensée et d’énergie pour atteindre à une œuvre originale et forte : il aurait pu employer quelques-uns des
donner du cœur. Selon Du Bellay, un bon traducteur peut suppléer son original en ce qui est de l’invention ou du fond. On trans
Homère et Démosthène, Cicéron et Virgile, essayez un peu, passez de l’ original à la traduction, et vous verrez ! « Il vous sembl
ropre poésie. Combien de traducteurs n’ont jamais vu face à face leur original  ! Du Bellay le sait bien ; il nous exprime la hau
s, il expose le vrai procédé de l’imitation classique, de l’imitation originale qui a prévalu depuis Térence jusqu’à Racine, le p
t-il allé écrire en latin ? On aurait eu, au xvie  siècle, un Mézeray original . En plaçant très haut la palme et le prix du poèm
48 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
cœnesthésie, de la conscience sensorielle ; cet état est sui generis, original , comme un panorama ; de plus, il ne reviendra jam
résentation, l’émotion réelle de chaque moment est un tout concret et original , si bien que nous n’avons jamais deux fois la mêm
aient des sentiments de décharge centrifuge, elles seraient des états originaux de conscience, non des copies ; et elles devraien
s devraient, par analogie, être des états vifs comme les autres états originaux . » Confusion. L’idée de tel mouvement ne peut êtr
e peine est faible, donc le plaisir et la peine ne sont pas des états originaux . » Mais, au moment où nous jouissons et souffrons
n philosophique, nous avons le droit de conclure qu’il existe un fait original appelé le vouloir, lequel est à la fois inséparab
49 (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »
ec des phrases toutes faites et en usent exactement comme un écrivain original use des mots tout faits du dictionnaire. Il faut
ttérairement, ces deux mémoires réunies sont la condition d’un talent original  ; isolée, la première est représentative de ces
oeil, au contraire, ne peut sortir par les lèvres qu’après un travail original de transposition ; raconter ce qu’on a vu, c’est
vitable et terrible qui guette les livres trop heureux : ce qui était original et frais semble une collection ridicule d’oiseaux
e pouvons plus les aimer ; mais si elles étaient restées en leur état original , nous ne les comprendrions peut-être plus et nous
: on en laisse le choix aux volontés, selon leurs tendances. Un style original est le signe infaillible du talent, puisque, en a
50 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 308-311
s de quelques Auteurs Latins, où il est toujours le même, quoique ses originaux soient pleins de chaleur & de vie. Cet Auteur
toire de Louis XIV & de Louis XV, qu’il a composés sur les Pieces originales , recueillies par un Duc de Noailles, qui fut Maré
51 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Restout le fils » pp. 284-285
urs corrompues, si le talent ne rachetait le dégoût de la chose ? Les originaux sont d’un prix infini, on ne fait nul cas des mei
nul cas des meilleures copies et c’est la difficulté de discerner les originaux des copies qui a fait tomber en France les tablea
52 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »
qu’il y avait de notables différences entre l’imprimé et le manuscrit original . Il en fit le sujet d’un mémoire, d’une véritable
e. Il y a joint depuis la plus belle collection littéraire d’éditions originales françaises qui se puissent voir, et des autograph
isation c’était que cette personnalité qu’on appelait Cousin, et quel original unique ! L’avez-vous vu et entendu quelquefois ?
ons, ne sera point perdu pour l’histoire contemporaine. Elle savait d’ original bien des choses, et son esprit exact et vrai n’al
53 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre III. Retour à l’art antique »
la religion, sur la science de l’antiquité, le comte de Caylus614, un original de vif esprit et de puissante curiosité, faisait
it des leçons pour nos peintres et nos sculpteurs. Ce fut là son idée originale . Il servit de trait d’union entre l’Académie des
s des formes plastiques qui en représentent bien le caractère le plus original , et le moins considéré jusque-là par les littérat
réco-romain : nous découvrons ainsi les origines, la place d’un génie original que, sans cette étude préalable, on ne sait où lo
54 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
rtains esprits à s’éprendre d’admiration pour les peuples barbares et originaux , a sa raison et en un sens sa légitimité. Car le
artiste et le poète 53. Un développement morbide et exclusif est plus original et fait mieux ressortir l’énergie de la nature co
Inquisition. C’est la force morale de l’homme exagérée, dévoyée, mais originale et hardie dans ses excès. L’apôtre n’est certaine
logistes et leurs insolents contempteurs. Je suppose une pensée aussi originale et aussi forte que celle du christianisme primiti
55 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220
ion : Ce n’est pas du théâtre pour dire « voilà une pièce littéraire, originale , morale, qui ne fera pas d’argent », et une autre
rt à Paris trois œuvres de manières différentes, de nature éminemment originales , mais toutes trois exubérantes de la jeune et rég
lle et hautaine phalange, parce qu’il fut le premier et reste le plus original , marche l’auteur de la Prométhéide, d’Œdipe et le
ersel.   M. Ricciotto Canudo est difficile à classer. Ses idées très originales , son lyrisme philosophique transportés au théâtre
56 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
de force à régler la pratique. S’il n’est pas psychologue profond et original , il est du moins observateur attentif des effets
es de La Bruyère. Lesage fait défiler sous nos yeux un long cortège d’ originaux , ridicules ou odieux. Cela n’ajoute pas grand’cho
ir ; il les explique par leurs effets. Nous voyons : là est le mérite original de Lesage. Un degré de moins de profondeur, quelq
les pays ; cette question était : Lesage a-t-il, oui ou non, copié un original espagnol ? La question est résolue aujourd’hui, d
st résolue aujourd’hui, de telle façon qu’il n’y a pas à y revenir. L’ original espagnol, qu’on prétend disparu, n’a jamais exist
57 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »
sité, de puffisme et de candeur, de bouffonnerie et d’enthousiasme, l’ original authentique de Figaro, mais un original plus inté
fonnerie et d’enthousiasme, l’original authentique de Figaro, mais un original plus intéressant, plus riche, plus sympathique en
t à ce thème excellent et banal. Il avait fait une pièce charmante et originale . Enfonçant dans la voie indiquée par l’Étole des
ituel. Mais il y a mis son empreinte, la marque de sa personnalité. L’ originale propriété de son esprit pourrait, je crois, se dé
plus délicate, plus parfaite. Mais le Mariage est plus puissant, plus original . Les réminiscences abondent encore, mais fondues
58 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276
t cette sœur de Pascal qui mourut religieuse à Port-Royal. Les pièces originales intégralement reproduites sont réunies ensemble p
rien. — Quant à ce que pourrait objecter d’autre part une philosophie originale et convaincue contre cette manière de prendre un
rablement tiré de sa traduction d’Homère sans lire directement dans l’ original  : mais nos arrangeurs ne sont pas des Monti. — Pa
59 (1890) L’avenir de la science « XI »
in intellectuel suffisant, une source vive et première d’inspirations originales , il faudrait bien se garder de troubler par le mé
raire, une note étrangère ne pourra qu’inquiéter et troubler le poète original et créateur. Mais lors même que les temps moderne
modèles, à quoi bon cultiver celles qui, tout en ayant leurs beautés originales , ne sont point imitables pour nous ? Il faudrait
60 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38
toutes les Nations, le Poëte de la Nature, le Génie peut-être le plus original qui ait paru dans le Monde Littéraire, ait trouvé
s dans notre Langue, qu’à proportion qu’ils sentent mieux les beautés originales de ces mêmes Fables qu’il cherche à dépriser ? Ap
de Locman, on sera certainement autorisé à dire que la maniere neuve, originale , naïve, pleine de grace & de fécondité, dont
61 (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281
en mathématiques, dans les sciences proprement dites, des recherches originales , on étudie la théorie des méthodes qui servent da
u moins scientifiques, des « cabinets », des collections de documents originaux et de copies. Mais ces collectionneurs européens,
considérés, aussi bien que les répertoires d’inventaires de documents originaux , comme des instruments indispensables de l’Heuris
derne, il faut avoir fréquenté longuement les grands dépôts de pièces originales , et en avoir, pour ainsi dire, fatigué les catalo
er les écritures cunéiformes. De même, si l’on veut faire des travaux originaux d’après les sources, dans le champ de l’histoire
e le bagage préalable de quiconque veut faire en histoire des travaux originaux doit se composer (en dehors de cette « instructio
typographes ont mal observé ses corrections, la reproduction du texte original est, même dans ce cas très favorable, imparfaite.
e d’imprimer pour satisfaire la curiosité publique et dont les pièces originales sont si fragiles. Le texte en est d’abord copié ;
l’auteur disparu) avec la première copie, ou, mieux encore, avec les originaux . Les garanties d’exactitude sont moindres dans ce
ude sont moindres dans ce cas que dans le cas précédent ; car entre l’ original et la reproduction définitive il y a un intermédi
intermédiaire de plus (la copie manuscrite), et il peut arriver que l’ original soit difficile à déchiffrer pour tout autre que l
t les documents anciens ont-ils été conservés ? Presque toujours, les originaux sont perdus ; nous n’avons que des copies. Des co
ous n’avons que des copies. Des copies faites directement d’après les originaux  ? Non pas, mais des copies de copies. Les scribes
de transcription, qui sont tombées à plat, en bloc, lorsque le texte original de ces passages a été découvert ou restitué. Tout
nt à considérer. a. Le cas le plus simple est celui où l’on possède l’ original , l’autographe même de l’auteur. Il n’y a qu’à en
distractions sont rares, même parmi les érudits. b. Deuxième cas. — L’ original est perdu ; on n’en connaît qu’une copie. Il faut
es et les formes ordinaires des différences qui s’observent entre les originaux et les copies ; puis on a déduit, par analogie, d
restitution conjecturale des passages qui, dans une copie unique d’un original perdu, sont certainement (parce qu’ils sont inint
inintelligibles) ou vraisemblablement corrompus. Les altérations de l’ original , dans une copie, les « variantes de tradition »,
telligents, ils ont cru devoir corriger des passages ou des mots de l’ original qu’ils n’entendaient pas72. Erreurs accidentelles
de tous les temps et de tous les pays, quelle que fût l’écriture des originaux , en quelque langue qu’ils fussent rédigés. Mais c
ions de lettres sont fréquentes dans les copies exécutées d’après des originaux qui étaient en caractères onciaux, et d’autres da
caractères onciaux, et d’autres dans les copies exécutées d’après des originaux en minuscule. Les confusions de sens et de mots s
laire et de prononciation qui différent, naturellement, suivant que l’ original était en telle langue ou en telle autre, de telle
s. — On connaît plusieurs copies, qui diffèrent, d’un document dont l’ original est perdu. Ici les érudits modernes ont sur ceux
s favorable, en principe, d’avoir plusieurs copies indépendantes d’un original perdu que d’en avoir une seule, car la simple com
. Les « éditions critiques » faites à l’aide de plusieurs copies d’un original perdu doivent fournir au public les moyens de con
nt un bon texte, mais le meilleur texte possible, de documents dont l’ original est perdu. Le bénéfice le plus net est d’éliminer
nfinies ne vaut pas davantage que celui d’un document analogue dont l’ original a été conservé ; au contraire, il vaut moins. Si
acceptée et impunie. Beaucoup de documents historiques, en apparence originaux , ne font que refléter (sans le dire) des document
ractères les passages empruntés, en caractères plus gros les passages originaux ou dont la source est inconnue. Grâce à cette pra
s anglaises du moyen âge, sont presque entièrement tirés des ouvrages originaux de Wendover et de Mathieu de Paris89. IV. La crit
s essuyé soi-même, au propre et au figuré, la poussière des documents originaux , c’est-à-dire sans les avoir découverts et purifi
à fonder en Angleterre l’étude de l’histoire sur celle des documents originaux , tant inédits que publiés, mais la conformation d
es sources intermédiaires ne valent que comme copies de l’affirmation originale issue directement d’une observation. La critique
parues. — Les uns s’efforcèrent de conserver la couleur des documents originaux , en les adaptant : « Charmé des récits contempora
rieure, publiés chez nous, où les résultats d’une quantité de travaux originaux ont été habilement condensés, font l’admiration d
e des « vulgarisateurs ». Un vulgarisateur est dispensé de recherches originales  ; mais il doit connaître tout ce qui a été publié
fut réduit au strict minimum, et l’École s’organisa d’une façon très originale , en vue de l’apprentissage rationnel et intégral
x qui la créèrent, de préparer des jeunes gens à faire des recherches originales d’un caractère scientifique. Pas de préoccupation
générales ? De connaissances techniques et d’aptitudes aux recherches originales (comme à l’École des chartes et à l’École des hau
ésirent, qu’ils ont déjà le goût et quelque expérience des recherches originales . Aux candidats à l’agrégation (licentia docendi),
es recherches historiques, la rédaction et la soutenance d’un mémoire original . Tout le monde reconnaît aujourd’hui que « l’exam
délivre aussi, depuis deux ans, un « Diplôme d’études » ; les travaux originaux , les exercices pédagogiques et la culture général
de N. Marselli : la Scienza della storia, I. Torino, 1873. L’ouvrage original le plus considérable qui ait paru en France depui
rapprocher le plus possible, il faut recourir sans cesse aux sources originales  ; qu’il faut connaître et pratiquer les meilleurs
sur l’Historik, publiés avant le xixe  siècle, qui accusent un effort original pour aborder les vrais problèmes sont ceux de Len
la communication hors des dépôts où ils sont conservés) des documents originaux . — Les résultats obtenus jusqu’à présent sont déj
ue la plupart des autres sciences : tous ceux qui font des recherches originales , en quelque genre que ce soit, ont besoin de savo
les affirmations des auteurs modernes, ce qui est ajouté aux sources originales de ce qui en provient. 92. Voir une liste d’exem
62 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »
oix des états physiques ou l’emploi des stimulants et des liqueurs, d’ originales déterminations de la valeur symbolique des divers
ieilli, et poussé au mélodrame : les caractères historiques, dont les originaux sont trop voisins et trop connus, sont d’une faus
n somme, psychologie nulle, drame insignifiant, tableaux curieux, art original et puissant, vision presque hallucinatoire du vie
ercice littéraire George Sand apportait une intelligence plus vive qu’ originale , plus apte à refléter qu’à produire des idées, to
res ou coquettes, nous mettent en défiance, sans que l’on connaisse l’ original . Elles nous font l’effet de cabotines jouant des
eux récit de la bataille de Waterloo : récit d’un homme d’expérience, original et saisissant par la médiocrité voulue et l’insig
in-12. Lucien Leuwen, œuvre posthume reconstituée sur les manuscrits originaux , par J. de Mitty, Paris, in-18, 1895. À consulter
63 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
tes grecs, ni pour l’analyse du sentiment poétique, à bien des traits originaux , à bien des témoignages précieux de Pindare, qui
es témérités qu’il croit y voir encore, et d’en demander grâce pour l’ original . Nous donne-t-il, par exemple, comme échantillon
iècle d’Auguste Horace conseillait de tirer du milieu commun le poëme original  : Tantum de medio sumptis accedit honoris ! Enf
étique de Lamotte, en effet, lors même qu’il était assez content de l’ original et voulait seulement l’orner un peu, devenait une
mot à mot qui ne déplaît pas, on aperçoit du moins quelque chose de l’ original , son trait court et rapide, son mouvement facile
e que donne Montesquieu, il eût considéré les fermes paroles du texte original , qu’on doit traduire exactement ainsi : « Roi de
64 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »
construite de la manière la plus instructive, rien qu’avec des pièces originales , des papiers d’État. Mais, dira-t-on, après tout
nent à peu près un tiers, il reste environ six centsvolumes de pièces originales à lire, à étudier. Qu’en dites-vous ? Pourquoi pe
s grands hommes d’un grand siècle ; tenir entre ses mains les lettres originales de Louis XIV, de Louvois, de Turenne, de Condé, d
ce. Il a eu l’art de rejoindre solidement tous ces morceaux de textes originaux , sans lesquels il ne met pas un pied en avant. Ce
du Davout dans Louvois ; il y a du Carnot. C’est un Daru de génie et original , un Daru inventif, qui a l’initiative à la fois e
65 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »
autour de lui. Je ne dirai pas avec un poète de nos jours et des plus originaux  : « Qu’est-ce qu’un grand poète ? C’est un corrid
n. Ses traductions qui font corps avec son texte sont le suc même des originaux , la chair et le sang de leurs drames. Je livre au
ès eux. Il eut de bonne heure du goût pour Homère et le lisait dans l’ original  ; après Virgile, c’était Stace entre les Latins q
eau peut-être au point de vue de l’inspiration et de la verve ; c’est original du moins, et on y doit admirer une faculté de tra
demande et quelques correctifs pour l’avenir. Ce livre d’une critique originale et hardie est comme un arbre venu en pleine terre
66 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »
athmos. Mais prenons garde d’aller trop loin. V. Hugo n’a pas d’idées originales  : il n’en sera que plus apte à représenter pour l
élégante, tantôt robustement sentencieuse et ramassée. Mais sa forme originale , c’est la métaphore continue. Seulement la métaph
 jongle sereinement avec les rythmes. C’est un charmant poète et bien original , chez qui sens, émotion, couleur, comique, tout n
corps, la mort perçue sur le cadavre par l’odorat et le toucher. Une originale mixture d’idéalisme ardent et de fétide sensualit
le recueil du Parnasse contemporain Chacun y apporta son tempérament original , sa force de sentiment ou de pensée : le trait co
67 (1890) L’avenir de la science « XXI »
e aurait-il composé au sein d’un studieux loisir ces chants, les plus originaux d’une période de dix siècles ? Les souffrances du
ins ses Essais. La littérature romaine produisait ses œuvres les plus originales à l’époque des proscriptions et des guerres civil
ec agrément aux heures de loisir, mais elles n’ont rien de ferme et d’ original , rien qui sente l’humanité militante, rien qui ap
te du milieu vulgaire, peut donner naissance aux apparitions les plus originales et les plus contradictoires. La même révolution n
68 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre IV. La comédie »
nt spécialement au second empire, et qui en est, à certains égards, l’ originale expression : je veux parler de l’opérette telle q
étonnante sûreté ; Guérin surtout est peut-être le caractère le plus original , le plus creusé que la comédie française nous ait
n écrivain délicat ; de M. Meilhac, diverses comédies d’une fantaisie originale . 899. M. Victorien Sardou (né en 1831) a donné s
69 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »
i que des flammes soudaines ou bien encore font dévier vos sensations originales . Peu lui importe d’approfondir, mais la fougue gi
ux, les Campagnes hallucinées sont, mieux que tous les Rollinats, d’ originaux poèmes de nerfs, de compassion et de révolte. [Re
ressé les silhouettes grandioses et mornes ; visions d’un tempérament original , langue d’une saveur âprement territoriale, métri
70 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
ir l’énergie de la pensée, et qu’elles presentent la même image que l’ original , ce n’est point la besogne d’un écolier. Ces pens
spreaux, que les vers qui sont sortis tout neufs de sa veine. Le tour original qu’il donne à ses traductions, la hardiesse de se
er avec les vers de l’imitateur moderne qui a voulu lutter contre son original . Il n’y rien de si petit dont l’amour propre ne f
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 220-226
plus poétique. Le Traducteur n’a pas toujours suivi littéralement son Original , parce que son Original n’est pas toujours propre
teur n’a pas toujours suivi littéralement son Original, parce que son Original n’est pas toujours propre à se soutenir dans notr
72 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56
voïions veritablement. Comment serons-nous touchez par la copie d’un original incapable de nous affecter ? Comment serons-nous
n faveur de ses personnages. Comment la copie me toucheroit-elle si l’ original n’est pas capable de me toucher ?
73 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
la décadence et la barbarie ont envahi l’esprit humain. En fait d’art original , le monde romain est au niveau des Daces et des S
Lakistes, se trouble et se dissipe. Rien de moins vivant et de moins original en soi, sous l’appareil le plus spécieux. Un art
on et des recherches spéculatives ; aucun homme, enfin, n’a été moins original dans le vrai sens du terme. Et c’est pour cela qu
e autour de lui est non moins facile à donner : c’est un artiste fort original et fort habile, et ceci, au besoin, eût suffi, ca
tation. En dernier lieu, si l’on constate que l’auteur de ces poésies originales transporte aisément dans sa prose, avec une nouve
esprits en apparence les plus divers, tout en respectant le caractère original de chacun d’eux. Si la nature obéit aux lois invi
sociale et littéraire, l’esprit le plus aigu, le plus souple, le plus original et souvent le plus cynique, s’illuminent de chœur
aux formes nouvelles qui sont l’expression nécessaire des conceptions originales . Il semble que tout a été pensé et dit, et qu’il
que nettement définie et ne met en lumière aucun caractère individuel original . Mais, si la Légende des Siècles, bien supérieure
ulière qui, pour n’être pas d’une exacte théologie, n’en est que plus originale . Certes, en brûlant par milliers ses misérables v
rs leur manque, l’ampleur de la composition, la richesse d’une langue originale , énergique et brillante, la création des types pl
ante : une tempête sous un crâne, le couvent de Picpus ! Que de types originaux et vivants : l’évêque Myriel, Valjean, Javert, Gi
74 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433
our traduire fidèlement, il ne suffit pas de bien rendre le sens de l’ original , mais qu’il faut encore s’appliquer à modeler la
ettres : il traduisait en vers Horace, et il fit, entre autres pièces originales , son Épître à mon sans-culotte, qui ne fut publié
ns doute, si l’on prend chaque pièce en particulier, si l’on oppose l’ original à la traduction, on trouvera aisément à triompher
presque rien, à la traduction de Daru pour faire passer l’esprit de l’ original dans tous les cœurs. Et il s’y mêlait une sorte d
bien voulu me remettre entre les mains toutes les pièces et documents originaux qui devaient me servir de base dans ce travail su
75 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493
une langue dans une autre les détails et les traits particuliers d’un original . Son Anacréon, à sa date, mérita donc de réussir.
as pour les doctes qu’elle écrit, c’est pour ceux qui ne lisent point original et auxquels cette connaissance sublime est fermée
en dit de trop à son avantage. Par moments même, et quand, oubliant l’ original , on s’abandonne à la lecture, cette idée de momie
aduction généreuse et noble qui, s’attachant surtout aux beautés de l’ original , s’efforce de les rendre dans l’esprit où elles o
é présentés avec la magie du vers, ainsi qu’ils doivent l’être dans l’ original . Le style de Mme Dacier, quoique pur, exact et fa
76 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
s, la circonstance particulière qui détermine l’éclosion de la pensée originale ne fait plus qu’offrir à la tendance déjà formée
non satisfaite s’épanouir en inventions intellectuelles plus ou moins originales . Et, à vrai dire, ce cas ne diffère du précédent
au fur et à mesure de leur production, ce qui lui donnera l’air plus original alors qu’en réalité il inventera beaucoup moins.
encement, ni un recommencement absolus. Prenons, en effet, une pensée originale , la plus haute et la plus rare. Elle comprend une
’eux. On peut ainsi retrouver dans un esprit créateur, dans une œuvre originale , le dépôt laissé par d’innombrables générations,
prochent plus, dans la plupart de cas, de la moyenne vulgaire que des originaux assez inutiles. On trouve chez de très grands esp
à la pratiquer. « On a remarqué, dit M. Joly, que les hommes les plus originaux , les mieux disposés (comme leur carrière doit en
dée, lorsqu’une mode commence à se répandre, on passe aisément pour «  original  » en l’adoptant. Et pour oser le faire alors, il
Latin ou d’un Grec, c’était, aux yeux des contemporains, faire œuvre originale . Cela n’est pas tout à fait injuste. Il faut recr
. Parfois le germe d’où une œuvre importante sortira n’a rien de bien original  ; c’est une idée assez banale que l’esprit, après
invention prompte, vive et fréquente, il leur vient souvent des idées originales , mais ils ne les mûrissent pas, ils ne savent pas
idée de la sélection naturelle. C’est là, en effet, la partie la plus originale de la conception générale de Darwin, celle qui pe
e, notre invention sera minime. Elle ressemblera trop, pour être fort originale , à beaucoup d’autres réponses du même genre que n
invention résout. Une invention plus utile semble plus grande et plus originale , et pourtant l’importance d’une idée et sa nouvea
ai de tous. Il y en a chez qui la tendance primordiale n’est pas très originale , l’invention, chez eux, doit une bonne part de so
Il n’en est pas de même chez les autres, chez les esprits à tendances originales fortement organisées à l’étude desquels j’ai été
ent déterminer une déviation. On en trouve, chez les esprits les plus originaux , qui sont dues à la lutte de l’invention nouvelle
s, les manques de logique qui déparent souvent les œuvres des esprits originaux puissants et plus souvent encore peut-être celles
rive aussi, d’autres fois, que, dans les premières œuvres d’un esprit original , ce sont les tendances novatrices encore faibles,
es causes de l’avortement si fréquent des germes psychiques. Une idée originale , si elle ne se rattache pas à quelque croyance dé
leurs fruits que lorsque des esprits mieux pourvus — et parfois moins originaux  — les ont recueillies. En revanche nous connaisso
utres seraient écrasés. C’est un fait aussi que chez certains esprits originaux les idées neuves semblent pouvoir vivre avec un m
en étant difficile à reconnaître, se voit souvent méconnue. Le mot «  original  » prend dans certaines bouches une acception qui
distinguer du reste des hommes, et alors eux aussi passent pour des «  originaux  » et des maniaques), ils n’ont point l’aspect tro
vention suggérera. Mais les exemples ne sont pas très rares de génies originaux devenant les victimes de leur invention à laquell
st resté romantique, tout en outrant les procédés par lesquels il fut original . Tout en faisant la part des équilibrés, ou plutô
77 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
le chacun de nous quand il est dans la vérité. Les écrivains les plus originaux de notre littérature ne sont pas ceux qui ont sec
Vaugelas57. Vaugelas est moins une personne, un esprit individuel et original , qu’un esprit, si cela peut se dire, collectif. I
dictionnaire. Le dernier surtout, par l’élégance précoce et la pureté originale de son style, lui avait inspiré une sorte de cult
ments qu’on y fit. Celui qui ne verrait dans ces altérations du texte original que des gages de paix donnés aux jésuites, aux dé
iction. Il manque d’ailleurs au traité de Nicole l’attrait d’un style original . Rien n’y paraît propre à l’auteur, si ce n’est p
donc moyen de dire les mêmes choses que Nicole, dans une langue plus originale , et de donner au même fonds plus de relief ? On p
e y convient aux idées, et les idées à la langue. Mais le style n’est original qu’à proportion de l’importance et du degré d’int
faisaient le fond de la doctrine de Port-Royal, ont été des qualités originales  : ce sont la Grammaire générale et raisonnée et l
78 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »
opérations qui les composent, écrite d’après les pièces et documents originaux , et vérifiée point par point sur les lieux, resta
i près de lui, un autre général à physionomie singulière, à caractère original , et qui fut plus heureux : c’était Dagobert de Fo
peu en enfants gâtés et leur passait tout ; c’était son seul faible. Original dans sa personne et dans son allure, marchant nu-
r, dans le cimetière de Perpignan où ils reposent. Figure attachante, originale , pleine de générosité et de candeur ; vieil offic
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »
en question, de comparer et de confronter les textes, la copie avec l’ original , et, s’il y avait plusieurs traductions rivales,
s traductions entre elles. Dans ces jeux de l’érudition et du goût, l’ original sans cesse relu, manié et remanié à plaisir, deve
its de plus en plus distincts et individuels le caractère des talents originaux , a dégoûté des copies ambitieuses et a découragé
e. Varron ne préférait-il pas le commencement des Adelphes au morceau original dans Ménandre ? Qu’on veuille donc penser à ce qu
80 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
en confident là où il ne parle pas en acteur. Ce qu’il ne sait pas d’ original , il le devine ; s’il n’est pas historien, il prét
l peint avec détail Fénelon, à cause des faiblesses qui gâtent ce bel original . Son esprit pénétrant, subtil, amer, est comme l’
s sont communs aux deux époques, et il semble quelquefois que le même original ait posé devant les deux peintres. Mais les récit
ersonne, et si caractéristiques, qu’ils nous mettent en présence de l’ original . Je préfère pourtant, même à cette brièveté subli
de sa mauvaise renommée. Les contemporains n’ont pas mieux connu les originaux de Saint-Simon, d’après le mal ou le bien qu’ils
ortraits n’ont pas été faits en une fois. A chaque rencontre avec ses originaux , Saint-Simon mettait en note soit un trait nouvea
81 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
, de collection, de rapiécetage, si j’ose le dire, qui termine la vie originale de toutes les littératures. Ces considérations se
iècle à ces époques où la littérature ne pouvant plus rien produire d’ original devient critique et rétrospective. Sans doute, si
n’a pas encore lu Homère, mais qui en possède un manuscrit en langue originale et l’adore sans le comprendre 74, a deviné l’anti
ombat de deux Aristote, l’un resté solitaire et oublié dans ses pages originales , l’autre créé artificiellement par des déviations
s déviations successives et insensibles du texte primitif. Les textes originaux d’une littérature en sont le tableau véritable et
ore de Séville. Ce qui manque au Moyen Âge, ce n’est ni la production originale , ni la curiosité du passé, ni la persévérance du
82 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
raconte que des événements heureux, et c’est par là qu’il est rare et original . Car il ne s’est pas vu, je pense, de tristesse p
un que je vous donne pour ce qu’il vaut et qui, d’ailleurs, n’est pas original (mais un credo ne doit pas être original). — Je
t qui, d’ailleurs, n’est pas original (mais un credo ne doit pas être original ). — Je crois que l’humanité marche — quoique trè
83 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171
atiques qui entrent dans une espèce d’extase à la lecture de L’Iliade originale , où l’art naissant n’a pu donner qu’un essai info
rec. Tel se croit un Homère, parce qu’il entend Homère dans la langue originale . Le divin poète, impénétrable aux autres hommes,
te la première : « Mais prenez garde ! Homère est bien autre chose. L’ original est plus vif, plus animé ; expressif, magnifique,
ion de plus ou moins d’élégance et de précision, et qu’en supposant l’ original doué de ces deux qualités à un plus haut degré qu
on, disait-il, quoique inélégante, m’a donné une très haute idée de l’ original , Je vois dans le poète anglais la grande partie q
84 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
es Saint-Simon, les Molière, ni même les La Bruyère. Sans philosophie originale , sans expérience personnelle du cœur humain, inca
st logé que par accident et par artifice, comme nous nous amusons des originaux que Lesage fait défiler devant nous dans son Diab
intime de son être, les idées dont il vivait ; et c’étaient des idées originales , personnelles, s’il en fut. Cependant, même là, b
atire IV sur les Folies humaines. On voit défiler un certain nombre d’ originaux , le pédant, le galant, le bigot, le libertin, l’a
elle a d’étroit et de court n’en doit pas faire méconnaître la rareté originale . N’allons pas nous y tromper : il ne faut pas ret
85 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
se ranger, à mesure que le siècle les faisait passer devant lui, les originaux les plus marquants de la même famille. La partie
te dans notre conscience un trouble salutaire. Il n’en veut pas à ses originaux , même à ceux de la pire espèce, et, comme Tacite,
cation vivante, nous les avons vus éparpillés sur un certain nombre d’ originaux dont son art a fait un type. Qui sait ? N’avons-n
ore par l’exagération que par le trop grand nombre de traits ; chaque original en porte plus que sa charge : ce sont les Hercule
rreurs où est tombé La Bruyère, et des libertés qu’il a prises avec l’ original . C’est ce qui a été fait, pour les erreurs, par d
86 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Art français » pp. 243-257
Jules de Goncourt. L’Art du XVIIIe siècle51. Préface de l’édition originale (1855) Le livre a été commencé par deux frère
sculpture du temps, où se serait détachée, comme l’expression la plus originale de la sculpture rococo, la petite figure du sculp
87 (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293
ntation, et je trouve le suicide par contrainte, un acte parfaitement original et très bien fait. Dimanche 4 mars Au Greni
nt de quelque chose de son talent, qui allait faire un si beau, un si original , un si espagnol, Don Quichotte. Dimanche 15 av
rques, de délicates ironies. Il nous peignait aujourd’hui Fénéon, cet original né en Italie, et ayant l’aspect d’un Américain, u
belge. Voit-on ce monde à travers les rues de Stamboul. Ah le beau et original Roman comique à refaire, au milieu des paysages o
choses plus élevées, que dans ses autres livres, et où il cite cette originale phrase de l’Allemand Bohme : « La matière est com
on existence s’est passée, tout entière, dans la recherche d’un décor original des milieux de ma vie. Un jour, c’était ceci, un
naise, la nature du pays perce, et rend, pour ainsi dire, l’imitation originale . C’est comme fond, un blanc qui vous donne la sen
autée. Sur une petite étagère de bois de fer se trouve l’assemblage d’ originaux objets d’art : un petit bronze, formé d’une feuil
ient, sauf quelques brochurettes, toute l’œuvre de Balzac en éditions originales , cartonnées sur brochure. Plusieurs de ces volume
rpent. Les trois autres corps de bibliothèque renferment des éditions originales de Hugo, de Musset, de Stendhal, mêlées à des édi
ons originales de Hugo, de Musset, de Stendhal, mêlées à des éditions originales de contemporains, imprimées sur des papiers de lu
livres portant notre E. J. ciselé sur la tranche, qui est l’ex libris original , que nous avions inventé, pour les livres sortis
vail des camées antiques. Entre ces médaillons est suspendu le bistre original de Fragonard, dont la plaisante composition a été
, mais ils méritent vraiment d’être encadrés, — ces doubles du dessin original , un rien atténués dans les valeurs, — quand ils s
88 (1890) Nouvelles questions de critique
e de bizarrerie et de banalité » ? que « l’expression y soit rarement originale , personnelle et nuancée » et que « le plus habitu
s fac-similé de titres des livres décrits », les principales Éditions originales d’écrivains du xve au xviiie  siècle, M. Jules L
littérature classique est si riche, qu’une bibliographie des éditions originales de nos grands écrivains, pour être à peu près com
oir point fait figurer dans sa Bibliographie des principales éditions originales le déplorable auteur de Monsieur Nicolas et du Pa
e à Marivaux, par exemple, à Destouches, à Regnard, dont les éditions originales n’ont guère d’intérêt que celui de leur rareté re
rang considérable. D’une manière générale, dans le choix des Éditions originales dont il a donné la description et reproduit les t
oindre défaut ni le moins déplaisant de sa Bibliographie des éditions originales  ; elle sent trop le catalogue de vente, ou le Man
ds, une place marquée dans une Bibliographie des principales éditions originales d’écrivains français. Peut-être est-il de ceux, c
ces mauvais plaisants dans une Bibliographie des principales éditions originales  ? Une autre omission regrettable est celle de Mau
etit a généralement observée, c’est d’entendre sous le nom d’Éditions originales la première et la dernière que chaque écrivain a
de le lire. Mais le vrai texte, et conséquemment la dernière Édition originale de Ronsard est le bel in-folio de 1584, et c’est
Pensées de Pascal, on sait qu’il en existe au moins trois éditions «  originales  » et légèrement différentes l’une, datée de 1669,
qu’elle choisissait, c’était celles de Molière. « À voir les éditions originales de Molière, disait donc M. Régnier dans son Avant
près. » Voilà qui ne laisse pas de discréditer un peu les « éditions originales  » de Molière ; et le scrupule de M. Le Petit à le
olière, — et qui ne mérite guère plus de confiance que les « éditions originales  » séparées. Molière a été décidément malheureux e
que M. Le Petit ne se soit pas aperçu. Et, de même que des « éditions originales  » de Molière, il faut bien qu’on se serve de l’éd
il en fût autrement de Bossuet. Les Errata tout seuls de ses éditions originales en feraient foi. Bossuet fait un Erratum pour une
e la grammaire et celle de la langue. C’est ainsi que, dans l’édition originale de l’Instruction sur les états d’oraison, on avai
bles, Bossuet avait le goût et le souci du détail. En fait d’éditions originales de Bossuet, M. Le Petit s’est contenté de décrire
pourtant, si l’on les retrouvait dans une Bibliographie des éditions originales de nos grands écrivains, qui s’en plaindrait ? Ma
e Petit le nom de madame Deshoulières, et la description de l’édition originale de ses Poésies, datée de 1688. C’est leur faire b
M. Le Petit, et les raisons s’en conçoivent sans peine. Les éditions originales en sont moins recherchées, parce que l’on y appre
ns le volume de M. Le Petit, c’est à voir la description des éditions originales de Marivaux y tenir plus de place que la descript
ame Arnould-Plessy, cependant on n’avait pas besoin, sur les éditions originales de l’École des mères ou de Marianne même, de tant
e Petit nous donne de l’édition qu’il lui plaît de considérer comme l’ originale — car il n’a point expliqué ses raisons, — n’est-
peu moins que le premier. Enfin, dans une Bibliographie des Éditions originales de nos grands écrivains, je ne doute pas que l’on
e le suis autant que personne, de trouver la description de l’édition originale de Vairvert, ou du Voyage autour de ma chambre. M
istoire de la littérature, sans un peu de bibliographie, les éditions originales , n’est-ce pas comme qui dirait les dessins des gr
urs on n’est pas remonté jusqu’à lui, c’est-à-dire jusqu’aux éditions originales . L’utilité, l’intérêt, l’importance de cette conf
pier, ni surtout mieux « habillées » comme l’on dit, que les éditions originales de la plupart de nos grands écrivains. Nos Molièr
erie royale, aucune édition de l’Histoire des Variations qui vaille l’ originale , aucune édition des Sermons de Bourdaloue qui pui
nseillerions de le réduire uniquement à la Bibliographie des éditions originales de nos écrivains du xviie  siècle. Chose en effet
donnerait-il pas au moins une Bibliographie des principales éditions originales des écrivains français du xviie  siècle ? 1er mar
de 1673 ? Le fait est qu’on ne saurait le dire et, quant aux éditions originales , il n’y a rien de plus constamment ni de plus div
s grands écrivains, ceux qui se font une langue à eux, personnelle et originale , que l’on admire et que l’on imite, ne sont-ils p
, et d’ailleurs nuageuses, que la partie critique en est personnelle, originale et même claire : — et me voici moi-même qui écris
fondé » ; et nous, si nous voyons dans Madame Bovary, quelque chose d’ original et de supérieur, c’est au contraire et justement
our cela d’avoir des idées je veux dire une conception personnelle et originale de la forme, s’ils sont peintres, ou de la vie, s
artent jamais de la nature que pour lui faire exprimer quelque vérité originale et profonde, une conception nouvelle et substanti
je l’ai fait pour écrire ces quelques pages, au lieu de vouloir être original et neuf, il s’était contenté de reprendre, en les
ers, mais je ne puis méconnaître qu’il y ait là quelque chose d’assez original , dans son affectation de simplicité. Aussi de plu
ertés, — et même à un moins grand, — pourvu qu’il ait quelque chose d’ original ou de personnel à nous dire, de vraiment neuf ou
ar exemple, on a pu, dans ces quelques lignes, entrevoir le caractère original et pur, vivant et romanesque de Charlotte de Juss
la littérature française. 3. Bibliographie des principales éditions originales d’écrivains du xve au xviiie  siècle, par M. Jul
89 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443
oignée de Volterra, et où la manière de recueillir le raisin est très originale . C’est encore un pays tout neuf et qui conserve b
dans ce travail matériel, et il n’est plus capable de rien produire d’ original . Il se traîne sur des modèles dont il ne peut app
r de vous communiquer, celle de n’y avoir trouvé aucun tableau un peu original  : tous ne sont que de faibles réminiscences des o
bien plus de caractère, bien plus larges, d’un plus beau style, plus original en tout, plus riche de couleurs. Je me rappelle t
90 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »
t ce passé, un chapitre narratif où se dessineraient quelques figures originales de philhellènes : je vois d’ici sous sa plume tro
voisine des nuages. Mme de Gasparin, âme ardente, promeneuse naïve et originale , et qui se porte elle-même tout entière partout,
mère à chaque pas et la proclamaient avec louange, lui, esprit ferme, original , un peu humoriste, un peu sombre, destiné aux lut
ingénieux, et d’un homme qui a beaucoup lu et compulsé Homère dans l’ original . Il y aurait, sur ce seul point, une grande discu
91 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336
ni d’une traduction interlinéaire ; le livre est la nature, la langue originale est l’événement moral, la traduction interlinéair
ours la même langue et le même livre. — Tout au rebours pour le texte original . Il est très lisible au dernier chapitre ; à l’av
une solution nouvelle. Nous avons d’abord étudié longuement l’idiome original , et montré que les pages du dernier chapitre, écr
l’écriture interlinéaire est une traduction, que l’autre est un texte original  ; et de leur dépendance nous avons conclu que la
92 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »
Le tempérament étouffé par l’érudition. Ce qu’il y a de sincère et d’ original dans Ronsard. Ronsard créateur de mètres et de ry
e, est complet. Les troubles civils tireront de lui une manifestation originale et considérable, les Discours, dont nous parleron
empérament de lyrique élégiaque. Ce qui lui manqua, ce fut une pensée originale , une pensée qui ne fût occupée qu’à faire entrer
on des vers latins : ainsi le génie propre de la langue, le caractère original de la versification française sont méconnus. L’in
93 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre I. La lutte philosophique »
hes : ils travaillent à côté d’eux et dans le même sens. Regardez cet original et puissant marquis de Mirabeau527 : je le nomme
gir est donné par l’estime des hommes et de la postérité. Mais l’idée originale de Vauvenargues, où se résume toute sa philosophi
vint pas pourtant ennemi du christianisme. Il prenait cette position, originale en son temps, de respecter le christianisme en n’
s, 1823, 2 vol. in-8. 526. Le marquis d’Argenson (1694-1757), esprit original et libéral, a écrit des Considérations sur le gou
94 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre IV. L’heure présente (1874) — Chapitre unique. La littérature qui se fait »
ue ; et tout cela a valu beaucoup, parce que des impressions fines et originales , de vives intuitions déterminées au contact des œ
ons. Cela est philosophie, ou poésie, nature prise sur le vif ou idée originale  ; mais ce n’est pas du théâtre : bon à siffler. I
M. Barrès, insupportable parfois dans la culture de son moi, mais si original , lorsqu’il veut, en ses analyses d’états moraux,
onie aiguë, son observation sèche et perçante : le public a méconnu l’ originale valeur de ces œuvres dont l’impression était doul
95 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
ression d’une conception particulière quelconque, que cet emploi soit original ou qu’il puisse paraître entaché d’imitation, est
ndications latentes de leurs aptitudes, lis se font un idéal imité ou original dont ils tâchent de rapprocher le plus possible l
larités sont importantes, en d’autres termes, si l’œuvre analysée est originale et grande, les particularités psychologiques sero
on intellectuelle. Cette organisation est plus marquée chez l’artiste original , puisqu’elle l’a poussé à inventer en dehors de c
96 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
forcées. — Étude de cette poésie, sous le type britannique. — Chants originaux  ; essais artificiels. — Marlowe, Shirley, Milton,
 Saint-Marc Girardin, M. Ampère, et sans être soutenu comme eux par l’ original . Le seul travail permis à notre scrupule, c’est d
y, avec la science et le goût profond de l’antiquité, eut une manière originale de sentir et de rendre sa pensée. Dans un siècle
ntions et des petites choses, dut nourrir de feu poétique et de verve originale au cœur du poëte anglais ? Il ne fut qu’un contem
97 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Stendhal, son journal, 1801-1814, publié par MM. Casimir Stryienski et François de Nion. »
’ailleurs, que Stendhal n’est pas seulement un des écrivains les plus originaux de ce siècle, mais qu’un certain nombre de lettré
costume), qu’il a été beau, brillant, spirituel, profond ; qu’il est original et qu’il a du génie. Je cite tout à fait au hasar
erve et par-dessus tout, Shakespeare (ce qui était alors un sentiment original ). Il a le goût et l’amour de la naïveté et de la
98 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PAUL HUET, Diorama Montesquieu. » pp. 243-248
est ainsi que certains paysages ne sont que des copies correctes d’un original écrit dans une langue étrangère. — L’artiste init
ire dans les paysages de M. Huet, et en fait des ouvrages tout à fait originaux auprès de tant d’autres paysages maniérés, superf
99 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « La course à la mort » pp. 214-219
s’écartant des nombreuses œuvres imitées des esthétiques admises, est original par le cas psychologique qu’il étudie et inaugure
qui donne au livre sa trame. *** Par son intrigue encore ce roman est original et se distingue surtout du Werther et de l’Oberma
100 (1862) Notices des œuvres de Shakespeare
celle pièce, et il l’a fait encore ressortir par le rôle satirique et original du vieux Ménénius. Il résulte de là des scènes pl
mpressions qui en découlent naturellement, et les effets distincts et originaux qu’il doit produire. Qu’après cela, le spectacle
de notre esprit. Les mœurs de Hotspur sont certainement beaucoup plus originales pour nous que celles de Brutus : elles le sont da
es plus estimés de l’Angleterre. Il a conservé la majeure partie de l’ original , et marqué spécialement ses additions et correcti
en ajouter d’autres ; et le personnage comique de Launce est une idée originale qui n’appartient qu’à lui. Chaque fois que Launce
; sa seule passion, c’est la pensée. Avec ce rêveur aussi sensible qu’ original , Shakspeare a réuni dans la forêt des Ardennes, a
le plus plaisant de la pièce, c’est celui de ce fripon Autolycus, si original que l’on pardonne à Shakspeare d’avoir oublié de
faisant périr d’une mort sublime. Ajax est un des caractères les plus originaux de la pièce, et s’accorde assez bien avec celui d
lagonie, racontée dans l’Arcadia de Sidney ; seulement, dans le récit original , c’est le bâtard lui-même qui fait arracher les y
loferne le magister, donnent aussi lieu à plus d’une scène comique et originale . Il n’est pas jusqu’à Dull le constable, et Costa
qu’il avait de quoi le remplir. L’invention des trois coffres, dont l’ original se trouve aussi en plusieurs endroits, existe, à
e sort du jeune Arthur ; aussi a-t-il chargé Faulconbridge de ce rôle original et brillant où l’on sent qu’il se complaît, et qu
n cadre. » La partie populaire et comique du drame, bien que la verve originale de Falstaff n’y soit plus, offre des scènes d’une
açon ; d’autres, en moindre nombre, lui ont aussi disputé l’invention originale des deux dernières, que, selon eux, il n’aurait f
deux autres dont on ne lui dispute que l’invention et la composition originale , en reconnaissant qu’il les a considérablement re
s ; des passages entiers ont été transportés textuellement des pièces originales dans celles que nous a données Shakspeare sous le
, c’est-à-dire trois ans après la mort de Shakspeare, ces deux pièces originales furent réimprimées par un libraire nommé Pavier,
roit retranche et estropie, mais il n’ajoute pas ; et les deux pièces originales contiennent des passages, même quelques scènes as
endant qui mérite d’être prise en considération, c’est que les pièces originales sont évidemment tirées de la chronique de Hall, t
il eût puisé dans Hall ses premiers ouvrages, il eût ensuite quitté l’ original pour le copiste. Ces deux opinions rejetées, il f
reuve de sa légitimité. Et d’abord il faut savoir que les deux pièces originales imprimées en 1600 existaient dès 1593, car on les
la citation faite par Green, à cette occasion, d’un vers de la pièce originale , prouverait que c’était là ce qui lui tenait au c
nom de Shakspeare dans l’édition, donnée par Pavier, des deux pièces originales , il est aisé de l’expliquer par une fraude de lib
morceaux ne se trouvent point ou sont à peine indiqués dans la pièce originale . Il est aisé de reconnaître les passages ajoutés,
aïveté d’images que n’offre nulle part ailleurs le style de l’ouvrage original . Quelquefois aussi les endroits retouchés par Sha
nt entièrement à l’ouvrage corrigé. La plus grande partie de la pièce originale y est textuellement reproduite ; on y retrouve de
ition. Cependant le troisième acte entièrement tragique, le caractère original , quoique toujours horrible, d’Aaron le More, quel
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