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1 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions Je crois devoir maintenant appeler plus spécia
quables, je veux dire la différence qui existe entre nos mœurs et nos opinions . Les mœurs, ainsi que nous l’avons déjà remarqué,
déjà remarqué, sont restées dans la sphère des idées anciennes ; les opinions prennent leur source dans les idées nouvelles, et
roniques font une grande différence, sous le rapport des mœurs et des opinions , entre les Français du nord et ceux du midi : cet
s, parce que c’est le temps seul qui met en harmonie les mœurs et les opinions . Il y a dans l’ouvrage de M. Delolme, sur la cons
re des traditions. Il lui faut enfin, sinon l’accord des mœurs et des opinions , du moins une telle indépendance entre ces deux f
se combattre ; car nos mœurs ne sauraient s’avancer au niveau de nos opinions  ; et l’on ne voudra pas souffrir que les opinions
er au niveau de nos opinions ; et l’on ne voudra pas souffrir que les opinions rétrogradent pour marcher d’un pas égal avec les
doit obéir. Le christianisme était venu réconcilier les mœurs et les opinions , parce que le christianisme est éminemment fondé
aire à celle qui plaça, dans les sociétés anciennes, les mœurs et les opinions sur deux lignes différentes, et que la suite de c
nnes, les peuples différaient entre eux, et par les mœurs, et par les opinions  : ainsi le sentiment de la nationalité reposait à
, que nous avons admis, exclut, à lui seul, l’accord des mœurs et des opinions  ; car, depuis le christianisme, la religion est l
e a beau s’enorgueillir, quant à présent, de l’unité des mœurs et des opinions , elle ne pourra pas résister longtemps à l’impuls
teinte, il est certain qu’alors les mœurs étaient assez conformes aux opinions , pour qu’en s’associant aux mœurs de la nation fr
présent, si l’on voulait ramener tout à coup les mœurs au niveau des opinions , ce qu’il est permis à des hommes de bien de croi
’entrer dans quelques détails. Le divorce était certainement dans nos opinions , mais il était repoussé par nos mœurs. Le mouveme
r nos mœurs. Le mouvement de la révolution étant de tout accorder aux opinions et de tout refuser aux mœurs, il en est résulté q
t permis de citer un autre exemple d’un genre bien moins important. L’ opinion , qui souvent allie tous les contraires, veut, d’u
gé de France contre les spectacles paraît être en opposition avec les opinions actuelles, avec les progrès de la société : cepen
s nos habitudes de bienséance, que si elle tombe devant la force de l’ opinion il restera toujours cette sorte d’excommunication
de la presse nous offrirait le même désaccord entre les mœurs et les opinions . Certainement nulle institution n’est réclamée pl
rtainement nulle institution n’est réclamée plus impérieusement par l’ opinion que la liberté de la presse, et même on peut dire
hons à nous aveugler sur ce qui est dans une tendance contraire à nos opinions . Un peuple léger, frondeur, impatient, sans prévo
core, en dernier résultat, le plus grand obstacle à la sympathie de l’ opinion avec les mœurs. Mais, je l’ai déjà dit, il faut q
. L’égalité, ainsi que je l’ai remarqué plus haut, est aussi dans nos opinions actuelles ; mais elle est bien loin d’être dans n
epousser l’influence, doit être consulté : il ne faut pas adopter ses opinions , mais il ne faut pas les dédaigner. Les instituti
attribuer la distance qui se trouve maintenant entre les mœurs et les opinions . Ce que je dis ici n’est point pour accuser la no
la voie d’expliquer pourquoi cette différence entre les mœurs et les opinions se fait sentir avec une telle puissance. On peut
puissance. On peut s’égarer, il me semble, sur ce qu’est réellement l’ opinion  ; mais il est impossible, je le crois, de s’égare
ous, par exemple, pour la certitude du calcul, il faut considérer les opinions où elles sont actuellement, et les mœurs où elles
ritables mœurs nationales ; à présent elles sont trop voilées par nos opinions  : les mœurs de la Régence et celles qui ont suivi
rs ordinaire des choses, ont marché avec la révolution du temps ; les opinions , au contraire, ont marché en avant avec la révolu
e moment, parce que nos mœurs n’ont pas marché d’un pas égal avec les opinions . Autant que, je puis le croire, du temps de Henri
ns nos mœurs nouvelles, mais qu’il commence à sortir de la sphère des opinions  ; que l’institution du jury, réclamée par nos opi
la sphère des opinions ; que l’institution du jury, réclamée par nos opinions , et regardée avec raison comme le fondement de to
uissance des salons, s’affaiblit de jour en jour sous le rapport de l’ opinion  ; il lui restera néanmoins l’influence des mœurs.
on ; il lui restera néanmoins l’influence des mœurs. Les progrès de l’ opinion , qui ont introduit un plus grand nombre d’hommes
. Mais il n’en reste pas moins prouvé, pour moi, que les mœurs et les opinions doivent rester sur deux lignes différentes, parce
s tendront continuellement à se rapprocher et à se ressembler par les opinions  : cette demi-sympathie doit atténuer, par la suit
obilité de notre imagination. La légitimité, dont le discrédit dans l’ opinion vient uniquement de ce qu’elle est peu comprise,
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511
, qu’on puisse dégrader l’Iliade d’Homere et l’éneïde de Virgile. Les opinions dont l’étenduë et la durée sont fondées sur le se
dans tous les temps, ne sont pas sujettes à être détruites comme ces opinions de philosophie dont l’étenduë et la durée viennen
par confiance aux lumieres d’autrui. Comme les premiers auteurs d’une opinion de philosophie ont pû se tromper, ils ont pû succ
pas compris une seule preuve. C’est ainsi qu’une infinité de fausses opinions sur les influences des astres, sur le flux et ref
neralement reçu. Le grand nombre de ceux qui ont suivi et défendu une opinion sur la physique établie par voïe d’autorité ou de
aux lumieres d’autrui, ni le nombre des siecles durant lesquels cette opinion a regné, ne prouve donc rien en sa faveur. Ceux q
ils sont brouillez avec lui. Un homme ne sçauroit établir si bien une opinion par voïe de raisonnement et de conjecture, qu’un
ux qui le lisent. Elle s’établit par voïe de sentiment. Ainsi comme l’ opinion que ce poëme est un ouvrage excellent, ne sçauroi
alleguer le temps qu’elle a duré pour une preuve qui montre que cette opinion est établie sur la verité même. On est même bien
ès qu’ils seroient capables d’entendre ces deux ouvrages. Les fausses opinions de philosophie que nous avons remportées du colle
point aux colleges ni aux préjugez leurs premiers admirateurs. Cette opinion ne peut être avancée que par un homme qui ne veut
le commenterent ou l’expliquerent dans le quatriéme siecle, suivant l’ opinion la plus probable, ils ne pouvoient gueres lui don
et de quelques autres poëtes. Ainsi les hommes ne changeront point d’ opinion sur ce point-là, que les ressorts de la machine h
que les gens de lettres ont tâché de s’acquerir, en contredisant les opinions reçûës, la réputation d’hommes qui avoient des vû
e ton à leur siecle, et non pour le recevoir de lui. Ainsi toutes les opinions établies dans la litterature ont déja été attaqué
même nos premieres méditations nous révoltent quelquefois contre les opinions que nous trouvons établies dans la république des
des lettres, mais des refléxions plus sensées sur la maniere dont ces opinions se sont établies, des lumieres plus étenduës et p
apables de faire, notre expérience enfin nous ramene nous-mêmes à ces opinions . Un peintre françois de vingt ans, qui arrive à R
is un an après, et lorsqu’un peu de refléxion l’a ramené lui-même à l’ opinion generale, il est bien fâché de l’avoir dit. C’est
t parce qu’on n’est pas assez éclairé qu’on s’écarte quelquefois de l’ opinion commune dans ces choses, dont le mérite peut être
3 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
heureuse, sous le rapport de l’indépendance, puisque je ne tiens mes opinions ni des hommes, ni des choses, ni de ma position d
porains, et qui est tour à tour esclave ou complice des partis ou des opinions , est un grand obstacle à la connaissance de la vé
eur de cet écrit a sans doute, comme la plupart de ses lecteurs ; ses opinions d’affection et ses opinions de raisonnement : il
e, comme la plupart de ses lecteurs ; ses opinions d’affection et ses opinions de raisonnement : il est, sous ce rapport, le rep
inions de raisonnement : il est, sous ce rapport, le représentant des opinions anciennes et des opinions nouvelles. Les lecteurs
l est, sous ce rapport, le représentant des opinions anciennes et des opinions nouvelles. Les lecteurs superficiels verront en l
marquer dans le peuple français, entre des mœurs stationnaires et des opinions progressives ; nous aurons, de plus, à examiner l
à croire que, contre le cours ordinaire des choses, il faut laisser l’ opinion suivre sa pente naturelle, indépendamment des mœu
igés d’admettre que les mœurs doivent aussi rester indépendantes de l’ opinion . Cet état si nouveau dans la société sera soumis
gine du pouvoir. Il n’y a pas, en apparence, moyen de réconcilier les opinions diverses qui se partagent le monde, parce que la
uitement. Il sentait avec inquiétude que la sanction du temps et de l’ opinion lui manquait toujours. Pour y suppléer, il voulut
s ; c’est de sentir les raisons de tous, de condescendre à toutes les opinions , de ne point s’attaquer mutuellement avec les arm
ui est incontestable ; mais des hommes éclairés et généreux, dont les opinions et la conduite, dictées par les lois les plus rig
upart des hommes, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, deux sortes d’ opinions bien distinctes, bien spontanées, également vraie
et au-delà de tout calcul ou de tout retour personnel. Sans doute les opinions fondées sur le sentiment peuvent seules être cont
épend pas de chacun de nous de les avoir à notre choix. Ceux dont les opinions de sentiment ne sont pas en harmonie avec l’état
compte. Les peuples refusent de s’associer à ceux-là, parce que leurs opinions adoptives ne sont plus que des opinions de raison
er à ceux-là, parce que leurs opinions adoptives ne sont plus que des opinions de raisonnement ; mais les hommes sages doivent l
ncore tout à fait devenus des soldats de Romulus. Si le mouvement des opinions peut être rapide, celui des mœurs est toujours me
jugement des hommes qui se sont fait un devoir de l’impartialité, les opinions de ceux qui ont admis le 20 mars comme fait nouve
4 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193
ependant : comme du temps de Bossuet la lice fut ouverte à toutes les opinions au sujet des points contestés. N’oublions pas non
gne de la lettre commence, comme nous l’avons déjà dit, il faut que l’ opinion prenne un ascendant tel que ce soit elle qui diri
ous avons dit sur la nécessité de donner une part si considérable à l’ opinion n’est une chose nouvelle qu’en considération de l
e nouvelle qu’en considération de l’étendue de cette part. Toujours l’ opinion a fini par gouverner ; mais autrefois elle avait
esure du temps. Le temps est toujours sur le point de nous manquer. L’ opinion est donc devenue cette force morale modifiante et
la parole traditionnelle. Autrefois il suffisait de gouverner avec l’ opinion  ; à présent il faut gouverner par elle, sous pein
ituerait une vraie anarchie. Ainsi donc il s’agit de bien connaître l’ opinion  ; il faut savoir la diriger, et même lui résister
difficile que le problème devient, de jour en jour, plus compliqué. L’ opinion peut aussi avoir, que l’on me permette de le dire
ermette de le dire, des directions contradictoires. Il faut prendre l’ opinion dans une région élevée, et seulement pour les cho
e qui obligea une cour souveraine à condamner les Calas. Sans doute l’ opinion existe, mais il faut la connaître et la dégager d
ui être étranger. Ceux qui s’établissent d’eux-mêmes les organes de l’ opinion doivent se borner à éclairer les gouvernements pa
tôt qu’ils ont la prétention de vouloir les diriger et en appeler à l’ opinion , ils deviennent factieux, En un mot, il faut que
ppeler à l’opinion, ils deviennent factieux, En un mot, il faut que l’ opinion délègue ses organes, soit dans le corps représent
er son mandat dans le temps, et avec les formes consacrées. Lorsque l’ opinion s’est égarée dans une fausse route il faut l’écla
reur passagère, comment réparerez-vous le mal que vous aurez fait ? L’ opinion elle-même portera contre vous une accusation terr
5 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
un esprit critique. Je n’ai que mon émotion. Quand j’ai besoin d’une opinion , je la demande à Gustave Planche ou à Sainte-Beuv
r sa vie atteinte et déchirée aux endroits les plus sensibles par une opinion implacable, qui n’a point autrefois pardonné à By
re, quand son scepticisme les a dits : « Elle peut avoir de mauvaises opinions , mais il faut convenir qu’elle a diablement de ta
oses à sa couchette. Qu’a-t-elle donc à s’inquiéter aujourd’hui d’une opinion pour elle si indulgente ?… Et quant à la Postérit
r elle si indulgente ?… Et quant à la Postérité, elle qui demande des opinions à Sainte-Beuve, elle a au moins l’opinion de ce g
rité, elle qui demande des opinions à Sainte-Beuve, elle a au moins l’ opinion de ce grand moraliste sur la Postérité, lorsqu’il
avez tous cru — même vous, Monsieur Sainte-Beuve, qui voulez que mes opinions en morale soient la religion de l’avenir, — que j
cette grande force, tous les sentiments de la vie contre la Loi et l’ Opinion , — ces choses mal faites. Vous avez cru enfin que
nt de naître ; — et prétend nous imposer, rien qu’en se récriant, une opinion qui demanderait qu’on se mît en quatre pour la pr
t, que l’idée qu’elle veut nous inculquer de la candeur de son âme. L’ opinion a pensé toujours tout le contraire de ce que Mme 
ntine, et voilà pourquoi elle essaye aujourd’hui de l’éclairer, cette opinion , en se confessant ! Mais cette même opinion, abus
’hui de l’éclairer, cette opinion, en se confessant ! Mais cette même opinion , abusée, l’a toujours crue (s’abuse-t-elle encore
âme, nous prévient qu’elle n’a que celui-là. Il est évident que si l’ opinion , cette fois encore, n’admettait pas cette déclara
on sur la beauté de son génie, faite par Mme George Sand elle-même, l’ opinion serait inconséquente ; car c’est elle qui a fait
qui a fait de ses propres mains cet orgueil qui parle aujourd’hui. L’ opinion n’a certainement jamais grisé personne comme elle
ier allemand, qui fumait (c’était la première !), tout de suite eut l’ opinion , parce qu’elle s’en moquait, l’opinion ayant touj
emière !), tout de suite eut l’opinion, parce qu’elle s’en moquait, l’ opinion ayant toujours besoin dans ce pays-ci d’être batt
Comme Mme Sand, M. Thiers a pour lui les moyennes ; — le centre de l’ opinion française, comme il a pour lui le centre de la Ch
illante dans le faux, mais vaillante, voulait émanciper le mariage, l’ opinion , la loi ! Elle ne serait donc rien de tout cela !
6 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
les lettres étaient, par la force des choses, devenues un organe de l’ opinion , un élément de la constitution politique. Faute d
dans les temps de discorde politique, les collections d’intérêts ou d’ opinions prennent si bien corps, vivent si bien d’une vie
ines, les répugnances, les rancunes continuaient à se manifester. Les opinions et les intérêts qui se rattachaient à l’ordre anc
me sur l’ensemble d’une époque qu’ils regrettaient. Au contraire, les opinions et les intérêts qui se rapportaient à l’ordre nou
se conçoit ; mais il faut pourtant qu’une sorte de monnaie courante d’ opinions , d’habitudes, d’affections, ait été frappée, et s
lie ; surtout si de nouveaux troubles viennent encore bouleverser les opinions , En ce moment, malgré tant de bruit et de véhémen
trompé sur les choses et sur les hommes, qu’on veut bien soutenir son opinion , mais jusqu’au feu exclusivement, comme dit Monta
habitudes se formeront, les pouvoirs sauront s’établir et durer ; les opinions deviendront sincères et constantes. En effet, la
ut, lorsque soi-même on est seulement entraîné par la progression des opinions  ; que, par exemple, les philosophes du dix-huitiè
rès de lui-même, qu’il a été sapé et ébranlé à la fois par toutes les opinions et par toutes les influences, par celles même qui
s, sans mouvements extraordinaires. C’était surtout par la marche des opinions humaines, et par les productions de l’esprit, qu’
incipal caractère de l’époque où ils vivaient. Aussi c’est contre les opinions françaises du dix-huitième siècle, et surtout con
ne époque maudite, où un génie malfaisant a inspiré aux écrivains des opinions qu’ils ont répandues parmi le peuple. On dirait,
tel qu’il l’a reçu de son devancier. Mais il n’en est pas ainsi. Les opinions ont une marche nécessaire. De la réunion des homm
nheur ou le malheur attaché à l’époque où nous vivons. Nos goûts, nos opinions , nos impressions habituelles en dépendent en gran
ire la société à cette variation progressive. Dans cette histoire des opinions humaines, toutes les circonstances sont enchaînée
fectionnent, les lumières se répandent ; puis arrive un moment où les opinions généralement adoptées, où la disposition de tous
es ; ils perdent la certitude et la vanité qu’ils attachaient à leurs opinions . Les circonstances indomptables brisent la force
ncement et la marche étaient nécessaires. Ils suivraient le cours des opinions pendant cette époque, chercheraient le point de d
e les lettres, au lieu de disposer, comme quelques-uns le disent, des opinions et des mœurs d’un peuple, en sont bien plutôt le
un changement correspondant. Ils montreraient comment se forment les opinions du public, comment les écrivains les adoptent et
tention de l’écrivain, et ne le jugeraient pas uniquement d’après les opinions qu’il a professées, puisque toutes peuvent se tro
ortantes de nos mœurs, n’était pas dans les mœurs de ce temps-là. Les opinions des écrivains ne pouvaient avoir ni ensemble ni i
t étrangères aux affaires des peuples, à leurs mœurs, et même à leurs opinions . Aussitôt après la mort de Richelieu, on voulut s
rance ; mais jusqu’alors on lui avait demandé sa force et non pas son opinion  ; plus d’une fois il avait attaqué les grands de
n’était point encore formée de manière à donner un cours rapide à ses opinions  : elles ne se manifestèrent d’abord que dans la c
certaine indifférence pour les principes ; un esprit de doute sur des opinions que les hommes avaient jusqu’alors respectées ; u
u des rois et des ministres de la religion. Il avait eu en mépris les opinions et les volontés des hommes, et il avait voulu les
le mépris de l’autorité. Son éloquence participa du caractère de ses opinions . Elle ne fut pas, comme celle de Bossuet, puissan
premiers le genre d’études qui allait s’unir peu de temps après à des opinions nouvelles ; mais sa piété et son attachement aux
ervent du doute pour détruire ce qui existe, afin d’y substituer leur opinion . C’est une arme qu’ils emploient pour conquérir.
but, et non pas un moyen. C’est un équilibre parfait entre toutes les opinions . Rien ne fait pencher la balance. L’esprit de par
ination, rien ne touche Bayle, rien ne peut le déterminer. Toutes les opinions lui semblent probables ; quand il en trouve de ma
une dangereuse influence ; au premier abord, cet équilibre entre les opinions peut séduire, il est vrai, quelques esprits qui c
ple de cette raillerie continuelle qui s’en va flétrissant toutes les opinions , tous les mouvements élevés de l’âme, qui considè
plus à craindre, comme auparavant, le blâme des hommes graves dont l’ opinion était autrefois respectée ? Chaulieu, qui a chant
habitudes ce prince et son frère apportaient dans les camps, quelles opinions ils y professaient, sans être retenus par le resp
ujours aux jouissances de la vanité, l’empêchèrent d’embrasser aucune opinion avec chaleur ; Dans les querelles sur les anciens
ent de son siècle, on ne doit pas oublier de placer Lamothe, dont les opinions , la conduite et le caractère ont quelque rapport
cette dispute, de la bonne foi et de la décence, et il sut rendre son opinion aussi probable qu’il était nécessaire pour la sou
homme avait appris à attacher plus d’importance à sa personne, à son opinion , et à se moins soucier des idées reçues. Quelques
e et de changement, les écrivains ne peuvent pas offrir un ensemble d’ opinions , de principes et de but. Les hommes qui brillaien
e de montrer que l’emploi de ce talent fut constamment dirigé par les opinions du temps, et que le besoin de réussir et de plair
être puni avec l’approbation universelle ; mais celui qui énonce des opinions généralement répandues, ou du moins vers lesquell
. Dans ses derniers ouvrages, à travers cette variation continuelle d’ opinions et de systèmes, de ces assertions toujours absolu
es les puissances de son esprit, pouvait retarder un peu le cours des opinions menaçantes qui s’accumulaient de tout côté, et qu
ente de la vieillesse, elle a exprimé cette incertitude continuelle d’ opinions , cette variation de principes, cette triste légèr
l offrait des endroits faibles ; ce n’était pas avec cette vivacité d’ opinion et ce manque d’examen qu’on pouvait espérer de le
e faire connaître l’histoire des vaincus ; ils n’abdiquaient ni leurs opinions , ni leurs sentiments. Xénophon, au milieu d’Athèn
de l’esprit qu’il apporta dans la philosophie, c’est-à-dire, dans les opinions relatives à la religion, à la morale et à la poli
s Voltaire un système de philosophie, des principes liés, un centre d’ opinions , serait fort embarrassé. Rien n’est moins conform
indépendance et d’opposition. Voilà quelle fut la vraie source de ses opinions . Nous concevons comment il les a eues, sans pour
jugements sur les mœurs, les lois, les institutions, ce libertinage d’ opinions , si l’on peut ainsi parler, qui attestent à la fo
ion dans la lecture de cet ouvrage, quand on sait ne pas attacher aux opinions légères qu’il renferme plus d’importance que n’en
out contribua à modifier le caractère de Montesquieu, et à rendre ses opinions plus complètes et plus sérieuses. Il n’était pas
lle écrivait Montesquieu a donné aussi une couleur particulière à ses opinions sur la politique. Il vivait au milieu d’un temps
nde sincèrement incrédules. Tel est l’effet des circonstances sur les opinions . Montesquieu vivait dans un temps paisible, et, n
s rapides, les expressions fines et fugitives de la conversation, aux opinions mûries, et discutées intérieurement par la réflex
es mêmes voies. La littérature entière prit le même caractère, et les opinions nouvelles se répandirent dans tous les écrits. Il
lent usurper un empire universel. Nous essaierons de voir comment ces opinions , en s’emparant de la littérature, trouvèrent moye
na la France. Il semble qu’il en ait été de même pour l’influence des opinions nouvelles. Elle fut suspendue pendant la vie du m
uand on le calomnie, et lorsqu’on lui présente avec quelque force des opinions qui dégradent sa nature, il les adopte avec une s
ans l’État une place inférieure ; leur orgueil s’en offensa, et leurs opinions furent par là modifiées. Au reste, ceci n’est poi
une Encyclopédie, cadre immense où pouvaient se développer toutes les opinions , l’alarme fut grande dans le ministère. On voulut
il prit naissance, il convient d’examiner quel genre de systèmes et d’ opinions il fut conduit à adopter et à répandre. Nous avon
Ce fut une révolution d’autant plus importante, que les idées et les opinions qu’elle a répandues sont, pour ainsi dire, devenu
n. C’est de l’époque de l’Encyclopédie que datent les écrits où cette opinion est le plus expressément professée. Ils furent pe
était de n’avoir compté pour rien, dans leur science, les effets de l’ opinion et des passions humaines. Depuis on a profité de
t voulu la dessécher. Lamothe et Fontenelle avaient déjà professé des opinions semblables ; ils avaient regardé la poésie comme
mais les conclusions qu’il essaya d’en tirer, mais l’ensemble de ses opinions n’eurent aucune analogie avec la tendance de Cond
les lettres, mais réservés et réfléchis dans leurs jugements et leurs opinions . Bonnet est parti du même point absolument que Co
ge, la Contemplation de la nature, il s’était livré entièrement à ses opinions religieuses, et avait voulu leur donner l’appui d
t marché dans un sens déterminé, au lieu d’errer dans tout le chaos d’ opinions contraires que cette époque voyait ou naître ou s
que, dans la société où il vivait, on devait entendre chaque jour des opinions contradictoires, légèrement hasardées, sans but,
e de toutes nos pensées. De tous les écrivains qui ont embrassé cette opinion , nul ne l’a présentée d’une manière aussi grossiè
et il a eu assez peu de philosophie pour se montrer amoureux de cette opinion , qu’il ne pouvait parvenir à démontrer. Quand on
bien de leur pays et de l’humanité. Ils n’eussent pas sacrifié leurs opinions pour le vil appât du gain. Plusieurs d’entre eux
surée. Ses passions peuvent l’entraîner, sans qu’il perde cette bonne opinion de lui-même, première source de ses erreurs. L’or
rès le caractère et la conduite des littérateurs de cette époque. Les opinions qu’ils ont développées peuvent être blâmées ; mai
ir, à répandre les paroles du maître. Cette nécessité d’enseigner ses opinions , d’une manière directe et positive contribuait en
au milieu d’une société frivole, animés de son esprit, organes de ses opinions  ; excitant et partageant un enthousiasme qui s’ap
e dans les écrivains. C’est un témoignage écrit de la tendance et des opinions des contemporains. Il y a, dans tous les temps, u
ussi le caractère de cette philosophie ne se montre pas tant dans les opinions qui ont été professées que dans la manière dont e
i n’est pas de réfléchir et d’observer, laisse divaguer au hasard ses opinions et ses jugements, qu’il se livre à chacune de ses
er à la mobilité ; il doit, avec maturité et conscience, examiner ses opinions avant de les répandre ; il doit ne plus recherche
tère des littérateurs était indépendant des nuances diverses de leurs opinions , et se rapportait plutôt à un ordre universel des
l montra même de la répugnance pour eux, et ne fit aucun cas de leurs opinions et de leurs systèmes. Pourtant il leur ressemblai
èrent leurs recherches de ce côté ; mais les études classiques et les opinions de la société ne se rapportaient en rien à ce gen
dit que Daniel avait aussi cherché dans l’histoire les preuves de ses opinions . À la même époque, Boulainvilliers s’était consac
t toutes les influences de la société, participaient aux mœurs et aux opinions répandues dans le public, s’efforçaient de lui pl
ain et ses admirateurs, c’est qu’un tel succès est dû en partie à des opinions plus nobles, à un langage rempli de plus de force
st dans une disposition pareille que Rousseau a puisé son talent, ses opinions et ses fautes ; c’est pour avoir vécu étranger au
les ouvrages de Rousseau, ceux qui ont exercé le plus d’empire sur l’ opinion , sont peut-être ses ouvrages de politique. Sa car
a prétendu, qu’il se fût fait d’abord un jeu d’esprit de soutenir des opinions qu’il embrassa ensuite avec ardeur, soit que son
vantage. L’envie de se distinguer par une sorte de révolte contre les opinions reçues l’avait d’abord jeté dans quelques paradox
. de La Harpe dans ce genre de style ; comme il était absolu dans ses opinions , qu’il les embrassait avec orgueil, et s’y abando
les nombreux critiques de nos jours, quelle que soit d’ailleurs leur opinion . Il en est peu qui aient montré autant d’éloquenc
des preuves ; et l’important, aux yeux d’un historien, c’étaient ses opinions , et non pas ses récits. Condillac écrivit de nomb
ile de concevoir comment on peut parvenir à un pareil délire dans les opinions , à une emphase si ridicule dans les paroles. Rayn
te, modéré et courageux. Tant est dangereuse cette confiance dans des opinions qui ne sont le fruit, ni de l’expérience, ni de l
paraissent plus qu’un grand spectacle, l’ornement du triomphe de ses opinions . Il lui semble courageux de ne point changer de p
le vulgaire ; de cette sorte, le langage avait moins d’apprêt, et les opinions plus de mesure. Les travaux historiques des érudi
chaque jour mieux connue. On s’introduisait dans les mœurs, dans les opinions des Grecs et des Romains, et par là on entendait
e l’imagination, pour se confondre entièrement avec le caractère, les opinions ou les intérêts ; mais, dans nos mœurs, les orate
ande aussi à être observée pour y retrouver les traces du progrès des opinions . Elle a plus de rapport avec les événements polit
litique et de la nature des sociétés. On obéit bientôt à cette double opinion  : les remontrances des parlements, les discours p
montrances des parlements, les discours prononcés dans leur sein, les opinions des magistrats se ressentirent de l’ensemble des
t les divers genres de littérature, de faire apercevoir la marche des opinions pendant les premières époques du siècle ; nous av
itique. Au sein de l’Académie, des discours furent dirigés contre les opinions qui y régnaient. Mais tous ces efforts étaient in
. Beaumarchais, dans sa cause particulière, sut prendre pour alliée l’ opinion générale et obtint ainsi un succès qui eut toute
l déplorable spectacle : une nation qui adopte un tel organe pour ses opinions , un tribunal dans le sein duquel Aristophane étab
ntre eux ; nourris de théories, ils ne songèrent pas à modifier leurs opinions , et à les faire adopter sans éclat et comme insen
enu une puissance à laquelle toutes les autres rendaient hommage. Les opinions se répandaient promptement dans toute la nation ;
âtres, les almanachs, les romans les plus ignobles se chargeaient des opinions à la mode, et les portaient parmi le peuple. Un v
sans maturité. Ainsi disparurent partout la timidité à concevoir une opinion et la réserve à la dire ; chacun se fonda sur sa
u ; il y avait une discordance complète entre les institutions et les opinions . On essaya, pendant quelque temps, de faire fléch
Il défendait la cause des sentiments religieux contre le torrent des opinions à la mode, et donnait à tous ses écrits un caract
nt d’un mouvement général dans l’esprit des nations. Par le cours des opinions les citoyens sont arrivés à se lasser de ce qui e
st jamais impunément que l’on met en fermentation les intérêts et les opinions des hommes. Le calme et les longues habitudes éto
re du mal. Une autre cause accroissait la chaleur et l’imprudence des opinions , c’est la certitude que chacun y attachait. Les t
et vrai. Après eux, la révolution n’appartient plus à l’histoire des opinions  ; elle est livrée presque entièrement aux passion
oula dès qu’il fut attaqué. L’avenir apprendra quelles mœurs, quelles opinions politiques ou morales pourront naître au milieu d
s inquiètes et douteuses dans leurs sentiments, leurs désirs ou leurs opinions . Ceux qu’a rompus un long désordre ne peuvent pas
rit de licence de la société. Un génie ardent s’asservit à toutes les opinions naissantes, les flatte d’abord, puis les prévient
plus d’importance dans la société. Leur vanité s’en accroît, et leurs opinions se ressentent de ce changement : la résistance qu
et forment une sorte de secte dont les membres ne professent pas des opinions arrêtées et uniformes, mais qui, animés du même e
bases nouvelles : la religion est attaquée avec violence ; toutes ces opinions se disséminent dans les livres particuliers de ch
ention ; l’ordre social concourt merveilleusement avec ce progrès des opinions  ; l’autorité est sans force, sans action régulièr
suite de malheurs vient apporter l’expérience, rabattre l’orgueil des opinions , et inspirer le désir du repos. Enfin, arrive un
té plus coupable encore envers la religion. L’on aime à voir dans les opinions et dans le caractère du jeune écrivain un heureux
ts manquaient. On s’adressa aux principes généraux, aux théories, aux opinions  ; et bientôt il sembla qu’une antique nation, apr
nce et de la royauté soit restée sans force et sans pouvoir. Dans les opinions les plus sanguinaires prononcées à ce tribunal, o
ge ou même son salut. Ils sont douteux, ces calculs, ces projets, ces opinions , qui prétendent sauver l’État en péril ! Le senti
. Aussi M. de Sèze se trouva bientôt récompensé par les hommages de l’ opinion . Le jour où il vint ici prendre séance, M. de Fon
ssées vingt ans plus tôt, sans être démenties par une seule voix. Les opinions les plus diverses se réunissaient sur ce qui touc
de récompense, avait fini par la recevoir éclatante et complète. Ses opinions pouvaient se ressentir du souvenir qui le préoccu
institutions se perfectionnent et jettent de profondes racines dans l’ opinion et dans les mœurs. Au sein du repos, les lumières
aux pacifiques mais glorieuses conquêtes de la pensée ? Organes de l’ opinion , car les lettres sont aussi la voix du peuple, vo
le même Institut répétait, dans les mêmes paroles et en caressant les opinions opposées, M. Roger, à propos de l’Histoire de Cro
e de Sèze dans la séance de la Chambre des Pairs du 18 juin 1828. 7. Opinion de Genevois. 8. M. le marquis de Lally-Tollendal
7 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »
rd distinguer l’esprit de parti de l’amour propre, qui fait tenir à l’ opinion qu’on a soutenue ; il en diffère tellement qu’on
e l’esprit de parti. Ses amis assurent, qu’il aurait écrit contre son opinion  ; qu’il l’aurait et désavouée et combattue ouvert
t cru que ce moyen pouvait servir à faire triompher la cause de cette opinion même. L’orgueil, l’émulation, la vengeance, la cr
s Jacobins tenaient le même langage, étaient aussi absolus dans leurs opinions , et, selon la diversité des situations, adoptaien
a laissant défendre par un orateur qui ne fut pas précisément de leur opinion sous tous les autres rapports. Un triomphe acquis
lorsqu’on parle à des hommes qui se précipitent dans la ligne de leur opinion . Ils n’entendent, ni ne voient, ni ne comprennent
’âme, pour y substituer des liens formés seulement par les rapports d’ opinion  : l’on sait moins de gré à un homme de ce qu’il f
reconnaissance qu’entre les personnes du même avis : la limite de son opinion est aussi celle de ses devoirs ; et si l’on reçoi
adversaires ; les torts, les crimes mêmes de ceux qui partagent votre opinion ne vous détachent pas d’eux ; le grand caractère
de la révolution, n’ont pas un instant désespéré du triomphe de leur opinion , et au milieu des revers qui ont frappé si consta
liens, voulant seulement aller en avant, s’élance sans réflexion aux opinions les plus extrêmes. Jamais il ne peut en coûter à
s qui leur sont communes avec les plus bornés d’entre ceux de la même opinion  : il y a une sorte de cercle magique tracé autour
la question, et tenant à quelques principes comme à des chefs, à des opinions , comme à des serments, on dirait que vous leur pr
ères : l’esprit de parti qui calcule n’est déjà plus, c’est alors une opinion , un plan, un intérêt ; ce n’est plus la folie, l’
parti efface les traits de sympathie pour y substituer des rapports d’ opinion , et présente enfin les malheurs actuels comme le
e qui lui soit opposé, et le combat ne finit que par le triomphe de l’ opinion intermédiaire. Il faut de l’esprit de parti pour
t instinct qu’est dû l’horreur des combattants pour les partisans des opinions modérées : les deux factions opposées les considè
8 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
tion de mon ouvrage, à quelques faits littéraires allégués contre les opinions qu’il renferme. J’ai tâché de rendre ce livre plu
s ajoutées à cet ouvrage, les autorités sur lesquelles j’ai fondé les opinions littéraires qu’on a attaquées1 : je me bornerai d
ce à la littérature du Nord sur celle du Midi, et l’on a appelé cette opinion une poétique nouvelle. C’est mal connaître mon ou
directs avec le plan général de mon ouvrage ; et celui qui aurait des opinions tout à fait contraires aux miennes sur les plaisi
’on peut remarquer aujourd’hui, parmi les littérateurs français, deux opinions opposées, qui pourraient conduire toutes deux, pa
? quel rapport peut-il avoir avec elles5 ? Ceux qui pensent que leurs opinions , en fait de gouvernement, les obligent à combattr
ils n’en étaient pas convaincus, comment pourraient-ils soutenir leur opinion en conscience ? Le système de la perfectibilité d
christianisme y avaient contribué efficacement. Il n’est donc aucune opinion , excepté celle qui défendrait de penser, de lire
n tel système ? Dira-t-on que des monstres barbares ont fait de cette opinion le prétexte de leurs forfaits ? Mais la Saint-Bar
e l’espèce humaine n’ont pas médité sur les véritables bases de cette opinion . En effet, ils conviennent que les sciences font
té faites me fournissent quelques nouveaux arguments en faveur de mon opinion . J’en citerai deux pour exemple, le reste se trou
hilosophes respectables ont, avant moi, soutenu victorieusement cette opinion , considérée d’une manière générale ; et je ne pen
9 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Edmond About » pp. 63-72
ur ou l’autre, établir d’une manière fixe la valeur d’un livre dans l’ opinion . Et qu’on n’oublie pas qu’il ne peut y avoir ici
olument rien. Cette histoire de la Grèce contemporaine ne modifiera l’ opinion de personne sur la Grèce, par la très bonne raiso
nion de personne sur la Grèce, par la très bonne raison qu’elle est l’ opinion de tout le monde sur ce pays. En effet, après avo
niment, d’ailleurs, ou About est naturellement fait pour emboîter les opinions reçues. C’est un vrai Français. Dans sa peur de p
core plus que de ses observations personnelles, se range du côté de l’ opinion acceptée sur ce pays durement jugé ; Edmond About
fier et à la faire saillir. Mais, pour faire saillir et justifier une opinion , il faut y croire, et About croit-il à autre chos
l d’une société où de tels faits se produisent impudemment sans que l’ opinion en soit indignée. Qui sait ? se scandaliser lui p
le, le livre d’About, ce livre qui sent son écrivain, malgré quelques opinions d’épicier superbe qui y font tache et qu’on n’y v
10 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
tragique d’une situation qui admettrait en principe une immoralité. L’ opinion , si vacillante sur les événements réels de la vie
omme Saint-Simon ou Duclos, ne fait qu’ajouter à la légèreté de leurs opinions et de leurs mœurs ; mais celui qui les jugerait c
s, d’en faire ressortir les couleurs, est d’une telle puissance sur l’ opinion , que, dans tout pays où la liberté de la presse e
i la nation n’adoptait pas des principes invariables pour base de son opinion , si chaque individu n’était pas fortifié dans son
ttrait de l’estime générale ; et c’est sur cette estime, formée par l’ opinion , que le talent d’écrire a la plus grande influenc
se renouvelant toujours, un individu ne peut faire de vide que dans l’ opinion  ; et pour que cette opinion existe, il faut avoir
individu ne peut faire de vide que dans l’opinion ; et pour que cette opinion existe, il faut avoir un moyen de s’entendre à di
jet tout entier, cette analyse affaiblit nécessairement le mobile des opinions fortes. Au milieu d’une nation indécise et blasée
e pouvait pas subsister sans noblesse ou sans pairie ; à la cour de l’ opinion , il faut aussi que des gradations de rangs garant
nt, et les individus conservent, sur toutes les affaires publiques, l’ opinion que le hasard a fait naître dans leur tête. Un de
qu’on veut rendre libres. Mais comment pouvez-vous rien fonder dans l’ opinion , sans le secours des écrivains distingués ? Il fa
i juge au tribunal de la pensée toutes les institutions et toutes les opinions humaines. L’influence trop grande de l’esprit mil
nécessairement expose la liberté. La discipline bannit toute espèce d’ opinion parmi les troupes. À cet égard, leur esprit de co
urmontables difficultés mettraient obstacle à ce généreux dessein : l’ opinion même le condamnerait ; elle blâme ceux qui cherch
r perdre jusqu’à l’estime de soi. L’homme a besoin de s’appuyer sur l’ opinion de l’homme ; il n’ose se fier entièrement au sent
sque se repentir de ses qualités comme de défauts involontaires, si l’ opinion générale s’accordait à l’en blâmer : mais il a re
lui serve, pour ainsi dire, de définition. » Après avoir cité cette opinion d’un grand maître contre les définitions, je dira
11 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »
rti d’histoire et de voyage… Seulement cette personnalité n’a pas une opinion , — une seule opinion, à elle, — sur les faits de
voyage… Seulement cette personnalité n’a pas une opinion, — une seule opinion , à elle, — sur les faits de cette Révolution d’It
l’eau dans laquelle on le noie, un petit chat, impossible à tuer ! D’ opinion donc, de jugements, d’aperçus, il n’y en a pas à
arce que le cerveau de Mme Colet n’est pas conformé pour se faire des opinions et donner aux autres des aperçus. Il n’y a dans s
ons et donner aux autres des aperçus. Il n’y a dans son livre que les opinions du parti auquel elle appartient probablement depu
pousse à la recherche de la vérité, on n’a guère communément que les opinions de sa naissance ou de son milieu. Mme Colet était
tat des enfants, cette classe ennemie des Marquis, l’a timbrée de ses opinions , et ses opinions se sont naturellement exaltées d
cette classe ennemie des Marquis, l’a timbrée de ses opinions, et ses opinions se sont naturellement exaltées des révoltes d’un
n’était pas princesse était nécessairement une détestable société. L’ opinion révolutionnaire fut la sienne en bloc. Elle n’éta
e des Italiens n’est en somme, politiquement et historiquement, que l’ opinion révolutionnaire, la passion révolutionnaire, la d
actuels d’une littérature byzantine… Mme Colet qui n’ajoute rien à l’ opinion de tous les imbéciles révolutionnaires, n’ajoute
on de tous les imbéciles révolutionnaires, n’ajoute pas davantage à l’ opinion de tous les Guides en Italie et de tous les badau
12 (1880) Goethe et Diderot « Introduction »
he — le dernier venu des deux — est certainement le plus grand dans l’ opinion des hommes, comme Charlemagne est plus grand que
mands de ce temps-là comme une vengeance tardive de vaincu ; mais les opinions qui y étaient exprimées n’étaient pas de la veill
nt, l’Allemagne nous occupait. Elle avait subjugué l’imagination et l’ opinion françaises. Celui qu’elle croit le plus grand de
her, et cependant Voltaire ne régna pas toujours du même empire sur l’ opinion . Il eut des hauts et des bas dans sa gloire. Ni s
rop pour qu’on puisse l’appeler le lazzarone de la célébrité ; mais l’ opinion , dont il fut imperturbablement l’enfant gâté, mit
travail de Pénélope de toute sa vie, il aurait ciré des bottes, que l’ opinion charmée aurait proclamé qu’il les cirait avec gén
dans son cirage… Tout lui servit, les circonstances aussi bien que l’ opinion . Jérusalem se tua, et Gœthe tira un premier livre
t ce livre sera le second. C’était dans un journal qui appartenait, d’ opinion , au gouvernement d’alors. Sainte-Beuve, un des li
ntion de nous dégermaniser, souffrira-t-on sans crier la netteté de l’ opinion écrite ici sur Gœthe ? Franchement, l’auteur de c
13 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
point une république où l’on recueille les avis des citoyens, et où l’ opinion générale se forme par le débat contradictoire des
ns, et où l’opinion générale se forme par le débat contradictoire des opinions particulières, où l’on peut arriver à persuader l
, quand elle est acceptée, a un caractère de confiance absolue qu’une opinion philosophique, quelle qu’elle soit, ne comporte p
c’est Dieu qui parle est fondée sur des raisons, c’est-à-dire sur des opinions , qui ont exactement le même caractère de certitud
s, qui ont exactement le même caractère de certitude relative que les opinions philosophiques. Ces raisons après tout ne sont qu
ie44. Or, entre la science (au sens strict) et la foi, il n’y a que l’ opinion . L’apologétique chrétienne ne se fonde donc que s
a que l’opinion. L’apologétique chrétienne ne se fonde donc que sur l’ opinion tout aussi bien que l’apologétique philosophique.
phique. Entre M. Guizot et les philosophes il n’y a qu’une question d’ opinion . Il a ses opinions comme les philosophes ont les
uizot et les philosophes il n’y a qu’une question d’opinion. Il a ses opinions comme les philosophes ont les leurs. Les doctrine
eligion ? Et l’on verra que tout revient à cette proposition : chaque opinion résout les problèmes pour celui qui l’adopte ; en
lui qui l’adopte ; en d’autres termes, l’on est toujours de sa propre opinion , car, si on ne pensait pas que cette opinion réso
st toujours de sa propre opinion, car, si on ne pensait pas que cette opinion résout les problèmes, on ne l’aurait pas adoptée.
ritualisme est devenu, aux yeux de la plupart de ses adversaires, une opinion théologique, et c’est ainsi que l’athéisme a réus
la cause de la libre pensée. Nous croyons que, dans l’état actuel des opinions , le spiritualisme se doit à lui-même de se sépare
on ne peut s’empêcher d’arrêter l’illustre penseur. Quand il s’agit d’ opinions humaines, d’écoles philosophiques, de partis poli
e des doctrines diverses, que l’on puisse s’entendre sur un minimum d’ opinions dans une profession de foi. Dans le domaine de la
e se transmettre de génération en génération. Voyez, dit-on encore, l’ opinion humaine faire descendre la responsabilité, soit e
14 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Première partie. Les idées anciennes devenues inintelligibles » pp. 106-113
été appelés à juger du combat, sans effort pour nous, car toutes les opinions se sont trouvées naturellement en présence et à d
d’une sorte de timidité qui est une marque certaine de droiture. Des opinions ne peuvent avoir l’impulsion irrésistible des sen
’impulsion irrésistible des sentiments, et cependant ou défendait des opinions comme on eût défendu des sentiments. Aussi arriva
du des sentiments. Aussi arrivait-il encore qu’on voulait tourner les opinions en sentiments, et cela dans tous les partis : alo
t cela de remarquable qu’elle représentait très bien le mouvement des opinions françaises, qu’elle représentait très bien aussi
uble, d’incertitude, résultat nécessaire de la lutte des mœurs et des opinions . Dans une telle révolution, qui atteint jusqu’au
15 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
ronismes frappants : il introduit jusque sous Louis XIV ce règne de l’ opinion qui était en France une des puissances nouvelles
que « ce petit nombre d’hommes qui regardent et qui jugent, et dont l’ opinion fait le mouvement public, avaient les yeux fixés
té faible de M. Necker, l’amour excessif de la louange, le culte de l’ opinion qu’il ne songeait alors qu’à suivre et à satisfai
M. Necker est revenu depuis sur ce premier culte qu’il avait voué à l’ opinion  ; rejetant ses regards en arrière après son secon
riterait, devait soulever la tempête. M. Necker, en présence de cette opinion dont il ne se défiait pas, songeait sans doute av
comme Montaigne, avec quelque variante : Laissez-les vous confier l’ opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, et ils vous amuseront plu
vers. Il pensait qu’il était difficile à chacun d’avoir de soi-même l’ opinion qu’il en doit avoir : Les hommes qui ont une par
même l’opinion qu’il en doit avoir : Les hommes qui ont une parfaite opinion d’eux-mêmes sont des heureux ridicules. Les homme
nt les erreurs agréables, c’est la douce confiance, c’est l’intrépide opinion de nous-mêmes ; dons heureux auxquels notre corru
d respect pour l’humanité en masse et avec ce culte si continuel de l’ opinion présente ? Je sais que M. Necker ne prétendait re
sais que M. Necker ne prétendait relever que de la chambre haute de l’ opinion , mais est-ce que la sottise, telle qu’il l’entend
nde du règne de Louis XVI, tout à la veille de la Révolution. Là où l’ opinion supprimait l’étiquette et affectait déjà de dire
ait un jour à M. d’Allonville : « Si l’univers et moi professions une opinion , et que M. Necker en émît une contraire, je serai
16 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
t des pénalités légales et par un renforcement des sanctions morales ( opinion ). Selon M. Durkheim l’intégration sociale a des e
le, combien de suicides sont causés par la honte, par la crainte de l’ opinion , par le respect des préjugés (suicides des filles
ourgeoisie que dans le peuple parce qu’on y a davantage le souci de l’ opinion bourgeoise, de la respectabilité de classe, des p
Car peu d’individus ont la force d’esprit nécessaire pour mépriser l’ opinion . On peut dire que le plus souvent les liens socia
er une volonté d’indépendance. Ils ne sont capables, à l’endroit de l’ opinion et de l’autorité, que d’un sentiment et d’une att
ntellectuelle qui est comme l’étoffe spirituelle dont sont faites les opinions et les croyances collectives. L’individu qui pens
croit sans y croire. Il fait semblant d’y croire, par concession à l’ opinion , par déférence pour l’opinion, déférence condesce
semblant d’y croire, par concession à l’opinion, par déférence pour l’ opinion , déférence condescendante et un peu dédaigneuse.
ntanément sa liberté de jugement et se moque au fond de lui-même de l’ opinion qu’il se croit tenu d’afficher en tant qu’être so
ner ? Sur l’origine et la nature des croyances collectives, plusieurs opinions ont été soutenues. Les uns, comme Hobbes et Machi
sociales, est « fondée en raison et en vérité ». Selon nous, ces deux opinions sont exagérées. — C’est aller trop loin que de so
1903). 103. Dans M. Bergeret à Paris. 104. On peut rapprocher cette opinion celle de Voltaire qui assigne l’imposture des prê
17 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
e des choses. S’il est vrai, comme je le crois, que la divergence des opinions diverses qui se disputent aujourd’hui l’empire de
t placés à la tête du mouvement de la société, soit pour attaquer les opinions nouvelles, soit pour les défendre. La question de
e ainsi mes précautions d’avance, puisque c’est pour m’accommoder aux opinions nouvelles, et les expliquer : cela, au reste, n’a
r : cela, au reste, n’augmente ni ne diminue en rien le crédit de ces opinions  ; c’est une méthode pour mes lecteurs aussi bien
ntérêts toute la puissance qu’on est trop disposé à leur croire : les opinions et les sentiments sont beaucoup plus désintéressé
is enfin si les conséquences et les résultats, quelles que soient mes opinions intimes, sont favorables aux partisans des idées
e l’homme n’a pas le pouvoir de créer sa langue. Voilà pourquoi leurs opinions ressemblent quelquefois à des systèmes, et pourqu
e l’atteindre. Ces néophiles, ainsi égarés, ne peuvent prêter à leurs opinions que la lumière de leur esprit, sans y ajouter l’a
, et qui sont toujours subsistants. Ainsi, en définitive, de ce que l’ opinion des peuples existe à présent comme puissance diri
18 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
res de honte, d’ignorance et d’avilissement ; mais, quelle que soit l’ opinion qu’on ait adoptée sur ces conquêtes du temps, sur
dérive d’elles, l’éloquence, la liberté politique, l’indépendance des opinions religieuses, troublent le repos et le bonheur de
s, dans les intérêts même du monde, un principe de décision entre les opinions diverses, qui n’ont aucun rapport direct avec la
ait pas impérieusement tracée, il faudrait donc observer sans cesse l’ opinion qui domine chaque jour, se consumer dans le calcu
ppe utilement que les principes dont on est intimement convaincu. Les opinions que vous voudriez soutenir contre votre persuasio
ans après, la route de l’existence est déjà profondément tracée, les opinions qu’on a montrées ont heurté des intérêts, des pas
mes, on est satisfaite de s’entendre nommer, d’obtenir un rang dans l’ opinion , d’être placée sur une ligne à part ; mais si l’o
e pénétration rapide et profonde. Les affections modifient toutes nos opinions sur tous les sujets : l’on aime tels ouvrages par
19 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »
ue et M. E. Faguet.‌ Nous ne rappellerons que pour mémoire certaines opinions fantaisistes sur lesquelles il est inutile d’insi
par un autre. » J’admire ce dédain, M. de Gourmont pense-t-il qu’une opinion soit moins bonne parce que des gens compétents la
e qu’il pense ce que pensent d’autres critiques. Pour mon compte, mon opinion sur Bernardin est bien mienne. J’ai lu de près ce
ngularité. » Je suis de cet avis, et c’est pourquoi, m’étant fait une opinion personnelle, M. de Gourmont ne trouvera pas mauva
nsignifiantes ? Ces messieurs ont le droit de faire bon marché de nos opinions , bien qu’il ne soit pas en leur pouvoir d’en dépr
e le trouver parfaitement acceptable. Mais on préfère attribuer cette opinion à la rancune de Bossuet. « Le grand évêque, dit-o
la preuve que je ne suis pas seul de cet avis, c’est que j’ai cité l’ opinion toute semblable de MM. Brunetière, Genay, l’hellé
le donne pour ce qu’il vaut. On jugera qui fait ici le magister.‌ Mes opinions n’embarrassent pas mes adversaires. Celles de M. 
20 (1757) Réflexions sur le goût
sent qu’en fait de goût comme dans des matières plus sérieuses, toute opinion nouvelle et paradoxe doit être proscrite par la s
e. Il prétendra que le plaisir, qu’elle nous procure est un plaisir d’ opinion , qu’il faut se contenter, dans quelque ouvrage qu
sicien qui pour prouver que le plaisir de la mélodie est un plaisir d’ opinion , dénaturerait un air fort agréable en transposant
a poésie. Il n’accordera sur ce point ni tout à la nature ni tout à l’ opinion  ; il reconnaîtra, que comme la musique a un effet
a musique, ce que l’habitude ajoute de réel à ce plaisir, et ce que l’ opinion peut aussi y joindre d’illusoire. Car il ne confo
int le plaisir d’habitude avec celui qui est purement arbitraire et d’ opinion  ; distinction qu’on n’a peut-être pas assez faite
s n’étaient pas essentiels aux pièces de théâtre : pour prouver cette opinion , très soutenable en elle-même, il a écrit contre
rions-nous un genre de plus. Mais l’envie de se distinguer fronde les opinions dans la théorie, et l’amour-propre qui craint d’é
21 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »
dévotion de traduire. Ce n’a pas été tout. Conséquent dans sa vie aux opinions et aux sentiments de ses ouvrages, le président d
mmes passionnés qui sont comme la mauvaise monnaie de l’esprit et des opinions de Joseph de Maistre. D’ailleurs, pourquoi discut
’autre elle reviendra de son erreur. Quant aux preuves à l’appui de l’ opinion triomphante qu’ils proclament, c’est presque uniq
lus grand nom de l’Allemagne actuelle, l’homme le plus puissant sur l’ opinion de son pays. Voilà, en somme, ce que Saint-Chéron
ressembler à une tendance générale ou à une direction supérieure de l’ opinion vers le but qu’il convient le mieux de lui donner
e point-là, et l’on sait encore plus mal qu’on ne raisonne. Prendre l’ opinion de Hurter pour autre chose que pour l’opinion de
ne raisonne. Prendre l’opinion de Hurter pour autre chose que pour l’ opinion de Hurter, c’est méconnaître profondément l’état
us estimons ses lumières, mais nous savons les regarder. Parce qu’une opinion vient d’Allemagne, ce n’est pas une raison pour q
pensée. Nous n’avons pas non plus un tel fétichisme pour nos propres opinions qu’un homme, par cela seul qu’il les partage, nou
iveau. Il est évident qu’ils sont plus petits que ne les tient même l’ opinion de leurs ennemis ; car leurs ennemis conviennent
ns, nous, que le Pape n’osa pas toujours se servir de l’omnipotence d’ opinion dont il était nanti par le fait de l’éducation et
ela seul produisit un mal immense que toute sa vie ne put racheter. L’ opinion rompit avec la croyance, et ce levier que l’Églis
22 (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »
mbre qui recèle de l’inconnu ? Cela revient à se demander : Comment l’ opinion s’est-elle réveillée ? Un des plus grands politiq
it la veille et se demander à son tour : Comment se fait-il que cette opinion qu’il y a quelques mois encore on supposait disci
cialité, et ce qui se rapportait à ce souci continu et perpétuel de l’ opinion , à cette observation de la température morale, si
e ! vous n’avez pas tout le monde pour vous ; bien des fractions de l’ opinion vous échappent ; la jeunesse des Écoles, par exem
n de ces hommes d’État qui ne comptaient point dans leur spécialité l’ opinion , qui n’en paraissaient pas même soupçonner l’exis
est au second ; voilà comment du mépris de toutes ces fractions de l’ opinion , d’abord isolées entre elles, et de leur addition
vous, voilà comment il est sorti un total inattendu ; voilà comment l’ opinion s’est réveillée, comment, à travers toutes les di
oir vous atteindre et s’imposer à vous. Après cela, il est vrai que l’ opinion en France se réveille assez périodiquement tous l
igurez-vous bien, vous qui êtes des sages, une mesure commandée par l’ opinion , votée par la Chambre élective, arrivant au Sénat
23 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »
e sait d’avance supérieur ? J’ai recueilli dans cet ordre d’idées une opinion , que je considère comme infiniment précieuse et q
tions (sans lesquelles un pays ne saurait subsister) — deux espèces d’ opinions . La première est pratiquée par une foule de paisi
te éternité. Cette sorte d’esprits inamovibles constitue le gros de l’ opinion . Si vous insinuez timidement devant l’un d’eux, q
elui de la suprématie de la France. Il faut croire que cette première opinion est basée sur une foi intense, puisque les événem
illeurs toutes ses ressources à entretenir cette croyance. La seconde opinion est celle des penseurs de plus large envergure, d
tenir à l’élite. Ceux-là ont voyagé, lu, médité, ils se sont fait une opinion personnelle. Ils ont pu constater qu’il y avait q
du nom de Français. Je trouve un merveilleux exemple de cette sorte d’ opinion dans le spirituel article d’un publiciste en vogu
e la réalité. On remarquera que les trois hommes dont je vais citer l’ opinion représentent des nuances différentes du plus pur
el résultat voulez-vous obtenir en présence d’un pareil idéalisme ? L’ opinion du Français est immuable, lorsqu’il s’agit de sa
24 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre premier. Idée générale de la seconde Partie » pp. 406-413
pendant plusieurs années, la vulgarité du langage, des manières, des opinions , doit faire rétrograder, à beaucoup d’égards, le
s, et celle de l’émulation que pouvaient exciter les récompenses de l’ opinion . Quand j’aurai présenté les diverses idées qui ti
t pour obtenir du crédit ou du pouvoir qu’on étudie la direction de l’ opinion du moment ; mais qui veut penser, qui veut écrire
jamais douteux ; mais souvent on hésite, souvent on se repent de ses opinions même, lorsque des hommes odieux s’en saisissent p
à la morale, si vous vous flattez enfin de réunir par l’éloquence les opinions éparses de tous les amis des vérités généreuses.
25 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
de l’homme et de l’humanité ! M. Alfred Nettement appartient à cette opinion monarchique qui, nous voulons le croire, est plus
e, dont les diverses influences s’exercèrent en sens si contraires, l’ opinion définitive que tout homme qui écrit l’histoire a
es influences de Béranger, sous la Restauration, l’étude faite de ses opinions , de son talent et de sa vie, honoreraient toute p
oreraient toute plume vivante et même celles qui sont regardées par l’ opinion comme bien supérieures à la plume de M. Nettement
noyer en ses flots, encore plus troubles que troublés, les anciennes opinions de l’auteur. Légitimiste fatigué, qui n’a pas att
asse-tête de faits qui s’entrechoquent. Nous ne sommes nullement de l’ opinion de cet écrivain (Gustave Planche) qui, parlant un
u que, jusqu’ici, il n’a été fait encore par personne appartenant à l’ opinion religieuse de M. Nettement. La Philosophie est pl
alité. Quelle est celle de M. Nettement ? La seule originalité de ses opinions sur les hommes célèbres de son temps, c’est peut-
faut accorder la sympathie dont nous avons éventé le secret avec des opinions religieuses qui ont toujours régné sur la pensée
auteur de l’Histoire de la Littérature a contre nous pour appuyer son opinion (Voir page 243, 2e volume) l’opinion de son domes
e a contre nous pour appuyer son opinion (Voir page 243, 2e volume) l’ opinion de son domestique, un fier juge, le Lavater des l
rce, ce qu’ils prouvaient de force intellectuelle ou de conséquence d’ opinion , et ce que valait enfin toute cette monnaie de ju
26 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
femme publie un livre, elle se met tellement dans la dépendance de l’ opinion , que les dispensateurs de cette opinion lui font
ement dans la dépendance de l’opinion, que les dispensateurs de cette opinion lui font sentir durement leur empire. À ces cause
es ; elles n’auraient plus, comme autrefois, un utile ascendant sur l’ opinion  : ce sont elles qui l’animaient dans tout ce qui
ssez nobles dans leurs manières pour inspirer un respect véritable, l’ opinion de la société n’aurait plus aucun pouvoir sur les
actions des hommes. Je crois fermement que dans l’ancien régime, où l’ opinion exerçait un si salutaire empire, cet empire était
ndre, pour appuyer ses pas chancelants ? Ce n’est pas tout encore : l’ opinion semble dégager les hommes de tous les devoirs env
connu : on peut être ingrat, perfide, méchant envers elle, sans que l’ opinion se charge de la venger. N’est-elle pas une femme
27 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231
ir la vanité de son récit. Il n’y a pas de grief personnel dans cette opinion sincère ; personnellement M. Louÿs est le plus fi
ntiment excentrique d’un indépendant ou d’un réfractaire, mais bien l’ opinion même de la multitude. C’est l’avis connu des bons
t la pourpre et le cordon bleu en font partie — a une fois épousé une opinion pour absurde qu’elle soit, il se raidit d’autant
storien de mœurs n’admettra) qu’une collectivité choisisse jamais des opinions absurdes, c’est-à-dire à elle fâcheuses. Le fait
ourpre et le cordon bleu, a été désaccoutumé par force à se faire une opinion  ; contrairement à la théorie de Taine, il est avé
stes plus récents des philosophies plus adéquates. En définitive, les opinions des multitudes sont imposées ou arriérées plutôt
qui y fait figure, baptise ceux et celles qui se piquent d’avoir les opinions , les sensations, les enthousiasmes, les dégoûts,
28 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »
Il a eu son succès, ce succès d’un jour qui marque sur le cours de l’ opinion , comme une feuille qui y tombe marque sur le ruis
donner assez exactement la mesure de Thureau-Dangin et le ton de ses opinions . Son livre de Royalistes et Républicains 46, qui
est pas même douté ! Aveuglé par la question présente, esclave d’une opinion politique en harmonie avec la portée de son espri
ie avec la portée de son esprit, — car, il ne faut pas s’y tromper, l’ opinion politique de la plupart des hommes est une affair
alistes et Républicains n’a pas su conclure, dans son livre, contre l’ opinion que les faits et les observations de son livre au
êmes obéissent à la loi qui les régit. Ils ont leurs principes, leurs opinions , leurs passions, leurs traditions, voire leurs vi
té si bête, tout son pouvoir à dévorer ! En effet, ceci est un fait d’ opinion . Il ne s’agit ici ni d’utopie, ni de doctrine, ni
29 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
ui était dicté par l’ascendant de la première classe. Ce despotisme d’ opinion , en s’étendant trop loin, pouvait nuire enfin au
ire, sous la monarchie, de déguiser une censure hardie, de voiler une opinion nouvelle sous la forme des préjugés reçus ; et le
dans un pays libre, à se renfermer toujours dans le cercle des mêmes opinions , et la variété des formes n’est point nécessaire
revêtus, les égards et les respects de la multitude. Ces existences d’ opinion , qui chaque jour, dans la république, seront atta
ut agir sur l’esprit ou l’imagination des hommes. Si des faveurs de l’ opinion nous passons au maintien du pouvoir légal, nous v
rs formes, révoltaient plus encore que les bornes de leur esprit. Les opinions républicaines se confondaient dans quelques têtes
nt ou séparent les hommes par une force plus invincible que celle des opinions , j’oserai presque dire que celle des sentiments.
ouver ; elles entretiennent les hommes dans l’habitude de respecter l’ opinion des hommes. Si les chefs de l’état blessent ou mé
les hommes éclairés ; et cette classe réunie formerait un tribunal d’ opinion qui distribuerait avec quelque justice le blâme o
ons, et ne sépare que les partis. Qu’importe de se ressembler par les opinions politiques, si l’on diffère par l’esprit et les s
30 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345
où il exposait ses principes, et où l’on trouve le type de toutes les opinions qu’il allait professer à l’Assemblée : Je m’étai
st-à-dire irrévocablement électives. — Je me détrompai en 1793 de mon opinion , par l’expérience que j’acquis comme procureur gé
i la provoquait volontiers, n’admettait pas le travestissement de son opinion  ; et l’on va voir avec quelle vigueur et même que
irabeau sait très bien, du moins je m’en flatte, que le secret de mon opinion n’est pas dans des vues malhonnêtes ou contraires
s non plus dans de pareilles vues qu’il faut chercher les motifs de l’ opinion de M. l’abbé Sieyès, de M. de La Rochefoucauld et
ime, celui d’attirer les orages sur la tête des personnes qui ont une opinion particulière. L’amitié aurait dû lui faire sentir
it en toutes lettres hier que rien n’était si simple que d’avoir deux opinions dans une si grande question d’économie politique,
ons. Par la manière dont il présente le procès du roi et les diverses opinions qui s’y produisent, il laisse percer, avec toutes
ns et les gênes que la liberté républicaine comportait alors, que son opinion n’est pas pour la rigueur. (Voir notamment le Jou
nationales. Il y avait des écrivains et des orateurs pour toutes les opinions , pour toutes les passions démocratiques ; les écr
uvait que causer, écrire et, tout au plus, conseiller. (Voir sa vraie opinion sur les Girondins dans le Journal de Paris des 12
31 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237
est de ces écrivains distingués qui méritent qu’on s’occupe de leurs opinions et de leurs livres. On l’a laissé mourir, il y a
ontre Robespierre, et qui prétendait chasser la Convention devant une opinion qui n’était pas mûre encore : « Jamais peut-être,
rès l’époque du 18 Brumaire. M. Fiévée, qui n’était qu’un royaliste d’ opinion , et qui ne tenait pas essentiellement aux personn
nirs. » Mais cette vérité de fait ne l’empêche pas de remarquer que l’ opinion a gardé pourtant des restes bien légitimes de rel
e époque, un très bon et très fidèle indicateur à consulter sur cette opinion sage. Dans son but constant de pousser à la resta
ne passion, ni un enthousiasme, moins encore un fanatisme : c’est une opinion  ; et les hommes qui n’agissent qu’en conséquence
st une opinion ; et les hommes qui n’agissent qu’en conséquence d’une opinion torturée par toutes les crises dont nous avons ét
e, de Rousseau et de Voltaire, il dit : Les Français vivant sur deux opinions également dangereuses, l’une formée par un éloque
de ce mot profond du cardinal de Retz, « qu’il faut souvent changer d’ opinion pour rester toujours de son parti ». Lui, au cont
e, il changea de parti, apparemment pour rester fidèle au gros de ses opinions . Il passa à une coalition avec les libéraux, avec
journaux plutôt par goût que par besoin, aimant à avoir action sur l’ opinion , même sans qu’on le sache ; — Machiavels modérés,
32 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
nchis leur paraissent un symptôme de maturité : ils ont exprimé cette opinion dans un proverbe. Les proverbes, en Orient, sont
du sophisme. Le sens de ce proverbe est celui-ci : celui qui change d’ opinion a tort ; celui qui reçoit les leçons de la vie et
que vous ne pensez plus, d’affecter par vanité de constance dans vos opinions une opiniâtreté de mauvaise foi dans des doctrine
ou des fanfaronnades du caractère. Je dirai plus, ces immutabilités d’ opinion sont une offense à Celui qui a fait de la vie un
d’affection qui prouve la courtisanerie de l’âme. Mais que changer d’ opinion sans abandonner ses sentiments personnels, ni les
oche point d’avoir changé quelquefois, dans le cours de mes années, d’ opinions ou de marche dans les situations diverses où se s
je changerais encore sans hésitation si je venais à découvrir que mes opinions actuelles sont des erreurs, et qu’il y a des rout
XV Une grande histoire est un grand jugement dans ces procès d’ opinions . Ce jugement manquait à la France ; c’était une b
e fatal par la hache du même bourreau. XXI Il faut le dire, les opinions politiques sont dans le sang : tel père, tel fils
semblé peu loyal de me servir du crédit d’un prince du sang dont les opinions me répugnaient, pour m’avancer dans un parti roya
qu’elle trouve sa place prise par les préjugés historiques, et que l’ opinion trompée ne continue à prendre les idoles de l’int
olitique. Courir aux succès de tribune au lieu des grands résultats d’ opinion , jeter quelques imprécations retentissantes au pa
acceptation de la couronne en 1830 ; les concessions nécessaires à l’ opinion qui l’avaient forcé de se jeter entre les mains d
ame de Montcalm, sœur du duc de Richelieu. Je n’avais ni communauté d’ opinions , ni aucun lien d’idées avec lui ; j’avais simplem
la victoire me resta toujours, sinon dans le scrutin, du moins dans l’ opinion . Le public apprit à connaître mon nom. Le parti c
impartial de discussion. Combattre, oui ; présider, non. Étouffer mon opinion sous mon rôle, ce n’était pas ma nature. Je n’y p
x statistiques de chambres, aux tactiques d’élections, aux bascules d’ opinion dans un pays aussi mobile et aussi inattendu que
la résolution qu’il s’agit de prendre et pour nous éclairer de votre opinion sur les graves circonstances où nous nous trouvon
ur le courage, il se posa en homme ferme qui accepte le combat avec l’ opinion , qui ne cède rien au temps et aux circonstances,
ions personnelles sur le parti à prendre et pour nous éclairer de son opinion  ; nous le supplions donc de nous dire nettement s
lition qui la menaçait, et tout sera fait constitutionnellement par l’ opinion elle-même, sans qu’on puisse accuser ni vous, ni
s, que M. de Lamartine vient de nous faire apparaître. Je passe à son opinion , et, quoique le parti de la dissolution ait paru
tais nommé, cette protestation ayant été mentionnée dans le journal l’ Opinion nationale, et M. Gozlan ayant eu la délicatesse d
ir adresser aux représentants de cette noble jeunesse. « Monsieur, L’ Opinion nationale, que je remercie dans ses bonnes parole
33 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217
rabattre, mais Pelletan n’en a rien rabattu. Il s’est durci dans les opinions de sa jeunesse. Il s’est fermé aux lumières et mê
vieux jeune homme inconséquent, un bourgeois de 1848, et la preuve, l’ opinion que voici : « La France respira — dit-il — sous l
ion. Ces quatre biographies, qui ne peuvent pas être justes, avec les opinions de l’auteur, ne manquent ni d’intérêt ni même de
s est, je le veux bien, dans son livre ; mais l’intelligence de leurs opinions , mais la réalité de leur caractère moral, n’y son
’a rien qui l’excuse. Il a l’unité dans la vie, la pérennité dans les opinions . Il n’a pas faibli, il n’a pas trébuché, il n’a p
jugé. C’est qu’ici le tempérament de Pelletan a été plus fort que ses opinions de journaliste. La nature de Pelletan s’est retro
geois, de ce Tartufe de libéralisme qui savait jouer sa partie avec l’ opinion et gagner, en trichant, la popularité, de ce cons
34 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »
r de l’Histoire des Causes a déplacé toutes les idées acceptées par l’ opinion depuis tant d’années, il a repris en sous-œuvre l
nt des notions qu’on avait oubliées ou qu’on n’avait jamais sues, une opinion largement assise dans tous les esprits. On avait,
avec un discernement remarquable, et des preuves qu’il apporte d’une opinion si nouvelle il résulte que, bien loin d’avoir été
uses nous met sous les yeux les rapports, les déclarations écrites, l’ opinion sur le peuple des hommes qui le représentaient au
, on se trouve un peu étonné, quoique docile, en se voyant ramené à l’ opinion de ces aristocrates qui les premiers écrivirent s
ls il donna, par cela même, une importance qu’ils n’avaient ni dans l’ opinion ni dans l’État. Ce fut là un affreux malheur. Une
uses, et je demande qu’on me permette de déduire les raisons de cette opinion . Chaque siècle a sa philosophie, comme il a ses p
e sottise dans un esprit, Cassagnac ne se laisse jamais imposer par l’ opinion reçue sur cet esprit et sur ce caractère. Il sait
u’elle blesse les partis toujours vivants, soit qu’elle contrarie les opinions faites ou même qu’elle paraisse trop piquante pou
sous un esprit plus fangeux qu’un ventre de harpie, mais c’était une opinion accréditée et commune que le fanatisme républicai
de l’affirmer, tout écrivain qui se respecte — quelles que soient ses opinions , d’ailleurs, et l’idée fixe de son point de vue, 
35 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
estinée de celui, qui dans un état monarchique doit son élévation à l’ opinion du peuple, il ne conservera pas longtemps une glo
oujours avec certitude le degré d’empressement qu’il faut montrer à l’ opinion générale : certaine de sa toute puissance, elle e
liberté, de là les factions toujours renaissantes, car les guerres d’ opinions , finissent avec les événements qui les décident,
ans les temps anciens ils ont exercé sur la multitude, on verra que l’ opinion n’a jamais été fixée par l’opinion même, que c’es
é sur la multitude, on verra que l’opinion n’a jamais été fixée par l’ opinion même, que c’est à quelques pouvoirs différents d’
homme, qui arrive à la vieillesse, doit parcourir plusieurs époques d’ opinions diverses ou contraires. Ces oscillations cessent
s d’un grand homme se changent en palmes pour les sots. Eh ! quoi ! l’ opinion se composerait-elle de leurs suffrages ?… Oui, la
ut entier de l’âme qui l’éprouve ; la multitude, qui l’adopte, a pour opinion l’injustice d’un homme exercée par l’audace de to
s retrancher des motifs qui l’animent, le besoin des récompenses de l’ opinion  ; je voudrais retrancher ce qui est l’essence des
36 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
s. C’est sur de tels exemples que s’est formé le code de l’honneur. L’ opinion , qui exalte ces manières de sentir, persuade à ch
part des consciences individuelles un empire souverain et on y voit l’ opinion , glus forte que la nature, déformer et façonner c
pétence motive ses jugements : impuissant à concevoir les raisons des opinions les plus ordinaires, à ressentir les goûts les pl
res car il ignore que les hommes ne diffèrent pas entre eux par leurs opinions qui sont marchandises communes, mais par les rais
les ou profondes, ’grossières ou délicates, qui les persuadent de ces opinions . Il va donc tenir pour suspectes les manières de
t de sa faiblesse lui commande d’éviter les contacts. À professer des opinions à la portée commune sur des sujets accessibles à
ntéressé à faire prendre aux autres afin de les exploiter, une fausse opinion de lui-même. C’est lui-même qu’il tient à convain
détermine le suffrage des snobs lorsqu’ils s’attachent soit à quelque opinion , soit à quelque nom de philosophe, d’écrivain ou
pour de grands esprits ces faux petits-maîtres et prennent meilleure opinion d’elles-mêmes parce qu’elles ont su leur plaire.
37 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
d’un caractère sans reproches, on ne savait à quels hommes, à quelles opinions les adresser, sous quelle voûte les faire entendr
u développement de l’éloquence, tant que les factieux ont besoin de l’ opinion des hommes impartiaux, tant qu’ils se disputent e
craint-il pas la justice, la liberté, la morale, tout ce qui rend à l’ opinion sa force et à la vérité son rang ? Voulez-vous du
tion ; saisissez ce penchant, enflammez ce désir, et vous enlèverez l’ opinion . Quand on se rappelle les visages froids et comp
e ; il faut s’élever au-dessus du danger, s’il existe, au-dessus de l’ opinion que l’on attaque, des hommes que l’on combat, de
t pas le résultat du travail de chaque homme sur lui-même ; c’est une opinion établie dès l’enfance, une opinion qui, se mêlant
que homme sur lui-même ; c’est une opinion établie dès l’enfance, une opinion qui, se mêlant à tous les sentiments de la nature
i vous persuade qu’il est bien d’assassiner ceux qui diffèrent de vos opinions , et qu’une intelligence d’une vertu suprême exige
38 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
ités ; et celui que son ambition entraîne à soutenir à la tribune une opinion que sa fierté repousse, que son humanité condamne
ns le silence de leurs passions, qu’on croit découvrir les véritables opinions des hommes : et quel plus grand malheur que d’avo
emi du passé, de la réflexion, de tout ce qui retombe sur soi-même. L’ opinion , blâmant les peines de l’ambition trompée, y met
des succès. Il reste encore des moyens d’acquérir du pouvoir, mais l’ opinion qui distribue la gloire, l’opinion n’existe plus 
yens d’acquérir du pouvoir, mais l’opinion qui distribue la gloire, l’ opinion n’existe plus ; le peuple commande au lieu de jug
enfonce plus avant dans le néant de votre destinée. La diversité des opinions empêche aucune gloire de s’établir, mais ces même
rsité des opinions empêche aucune gloire de s’établir, mais ces mêmes opinions se réunissent toutes pour le mépris ; il prend un
es principes qui servent à les juger : enfin, ils peuvent servie leur opinion , mais jamais leur intérêt, et dans une révolution
39 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
ccès militaires ; ils arrivent toujours à leur but, et commandent à l’ opinion ce qu’ils attendent d’elle. Mais dans ce libre éc
nécessaires pour être ministre. Lorsqu’au contraire les faveurs de l’ opinion dépendent aussi des faveurs d’un homme, la pensée
truire et à les éclairer. Il reste encore des traces de cette absurde opinion  ; mais elles doivent s’effacer chaque jour. La ph
nre de supériorité ne suffit pas pour captiver les diverses classes d’ opinions et d’estime ; un seul genre de supériorité ne per
ique à cette multitude qu’il est si difficile de réunir dans une même opinion  ? Si vous laissez la nation froide sur l’estime,
aux grands hommes le seul prix pour lequel ils veulent se dévouer, l’ opinion du temps présent et de l’avenir, l’opinion, seule
ils veulent se dévouer, l’opinion du temps présent et de l’avenir, l’ opinion , seule récompense, seule illusion dont la vertu m
40 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
s, et ont même opposé une grande force de résistance au mouvement des opinions … J’ajouterai à présent que cette même immobilité
ance se sont trouvées, chez nous, dans le domaine de la religion. Nos opinions , il faut l’avouer, seraient assez inclinées au pr
précédent que dans celui-ci. Les mœurs sont restées religieuses ; les opinions , au contraire, ont pris une direction sinon antir
nt pris une direction sinon antireligieuse, du moins indépendante des opinions religieuses. Voilà, en dernière analyse, la raiso
oles, qui étaient comme autant de sectes, parce que, professant leurs opinions à côté de religions qui n’avaient rien de positif
par l’effet de la force des mœurs contre les tendances exagérées de l’ opinion  : cette génération doit être l’objet de nos vives
e aux mœurs, pendant que l’empire de la société est sous le joug de l’ opinion  ? Ici se présente une considération que je voudra
41 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »
ant ses détails, ses faces multiples et son unité. Si, d’un côté, les opinions connues de Macaulay, devenu, grâce à sa plume, un
es chefs-d’œuvre, ne disaient pas avec moins d’autorité qu’à part ces opinions premières qui pèsent sur tout ce qu’on écrit et y
qu’un prétexte, un moyen, et non pas un but. Son asservissement à une opinion politique, qui se lève à chaque ligne de son livr
nirs dormants de la Grande Charte, il s’était peu à peu établi dans l’ opinion une notion de la royauté, laquelle impliquait au
’à dire hypocritement que les lois anglaises, sans exception, selon l’ opinion des plus grands jurisconsultes : Holt, Tréby, May
ions : « Quelques points controversés avaient été décidés d’après les opinions des meilleurs juristes, et l’on s’était écarté de
que le protestant ?… Macaulay n’a donc pas l’ambition de modifier les opinions de son parti ?… Après s’être traîné à la suite de
42 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »
ts, cet article exprimant ma façon de voir la Restauration. État de l’ opinion . Constitution du Sénat repoussée. Toujours la mêm
ur. Sottises des royalistes. Leur refus de rien faire pour regagner l’ opinion . Je ne m’obstine que plus à repousser Bonaparte.
Bonapartiste. Publication de l’Acte additionnel. Mauvais effet sur l’ opinion . Révolte universelle de cette opinion. Ma nominat
dditionnel. Mauvais effet sur l’opinion. Révolte universelle de cette opinion . Ma nomination au Conseil d’État, 22 avril. Indig
43 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »
ut de toute l’hésitation de son caractère, qui se conciliait avec une opinion très exagérée de son crédit et de son ascendant s
ce dans le texte des cahiers de bailliages, ce qui, selon l’état de l’ opinion en province, lui semblait alors fort possible ; à
méditation sur ces graves matières, exposés à tous les souffles de l’ opinion extérieure, et livrés au flux et reflux des grand
ont la fortune s’est élevée depuis au niveau de ses talents, dont les opinions s’étaient manifestées pour la conservation des tr
, me dit M. de Mirabeau, je viens a vous sur votre réputation, et vos opinions , qui se rapprochent plus des miennes que vous ne
eus garde de la repousser, et je lui dis : « Monsieur, j’ai une telle opinion de vos lumières, que je ne balance pas à croire c
arrière, que je n’ai jamais franchie, m’a toujours fait repousser les opinions licencieuses, les déclamations indécentes contre
mpe de son caractère ou de son esprit ? On s’en fait une assez triste opinion , et malgré son savoir, son vaste magasin de conna
nce morale. Ce fut surtout en ces années passées chez Malouet que ses opinions se modifièrent, et que la peur le prit sérieuseme
ets, il me parut si froid et si indifférent, que je conçus de lui une opinion tout à fait défavorable. Sa conversation était ce
44 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « La Tolérance »
ond, est de haïr quiconque ne pense pas comme nous. La différence des opinions a amené dans le passé plus de massacres et peut a
les gens qui n’étaient pas de son avis. C’est pour des différences d’ opinion bien plus que pour la conquête du pouvoir que les
oujours l’intolérance est un legs du passé ; elle s’exerce en vertu d’ opinions qu’on a reçues et qu’on oublie de contrôler. Beau
opinions qu’on a reçues et qu’on oublie de contrôler. Beaucoup de ces opinions sont de purs anachronismes. Le jacobinisme en est
l’affaire, c’est qu’on est beaucoup plus intolérant pour défendre les opinions que l’on a héritées ou que l’on accepte comme le
45 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
t d’erreurs soutenues, ont montré que l’établissement et la chute des opinions dépendent non de leur absurdité ou de leur éviden
and effort y était de n’être point dupe. On avait contrôlé toutes les opinions humaines, sacrées ou profanes, utiles ou dangereu
me un parti, reportait sur lui la faveur et l’intérêt mérités par les opinions libérales, et devait au jour du triomphe le chang
homme isolé, écrivain indépendant, et qui portait seul le faix de ses opinions . Rien de tout cela n’était plus à propos, mainten
léchissent chacun à sa façon et chacun dans son coin, très-docile aux opinions courantes, très-paresseux contre les opinions nou
n coin, très-docile aux opinions courantes, très-paresseux contre les opinions nouvelles, très-grognon quand on dérange ses habi
ieu, l’âme, le devoir ; mais l’obligation en est au catéchisme et à l’ opinion plus qu’à l’école. Ces idées populaires sont une
. Il n’a plus l’air d’une philosophie, mais d’un dépôt. Il reçoit les opinions saines qui coulent jusqu’à lui de toutes les part
as ; bien plus, il n’en cherche point ; il aurait peur de quitter les opinions saines et de s’engloutir dans l’invention, qui es
46 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »
ûts, ce qui dans sa vie privée est au grand jour  et d’autre part ses opinions et son rôle politique : vous reconnaîtrez que, lo
ut-être rien de plus. II Prenez maintenant sa vie publique, ses opinions , son rôle. Vous pouvez voir que ce n’est pas préc
me croyante. Mais un révolutionnaire doit l’avoir. Pour professer les opinions de M. Rochefort, il faut être bien sûr de son fai
e doit pas rire toujours. Car il ne s’agit pas ici de bagatelles. Les opinions que paraît avoir M. Rochefort sont de celles qui
ce grand railleur (comme son style) paraît se moquer fortement de ses opinions . Certes je comprends que les actions des hommes n
it descendre aujourd’hui. IV Voilà donc une vie et un rôle, des opinions et un esprit passablement contradictoires. Cette
plement indifférent — comme tout le monde, d’être tout bonnement de l’ opinion des honnêtes gens et des femmes aimables chez qui
à l’heure, assez ingénument, de n’être jamais grave en exprimant des opinions qui supposent pourtant beaucoup de sérieux. Mais
47 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »
la politique ? Les partis, les factions, les journaux ameutés par ses opinions , ne respecteront plus en elle ni la pudeur, ni le
s, les calomnies, les sarcasmes, les invectives, armes ordinaires des opinions dans ces guerres civiles de l’esprit, souilleront
e célébrité contemporaine pour faire autour de lui un éblouissement d’ opinion . Cette femme était une institutrice génevoise, fr
s une religiosité supérieure et élastique qui se prêtait à toutes les opinions théologiques et qui enveloppait d’une égale tolér
s rapports entre deux époux si disproportionnés de nature, d’âge et d’ opinion , conservèrent toujours la décence, cette seule ve
d’ambassadrice, ne tarda pas à revenir à Paris où la rappelaient ses opinions , ses attachements et son ardeur politique. Sa jeu
es publicistes et les orateurs du temps lui avaient fait dépasser les opinions de son père. M. Necker avait rêvé une monarchie à
t à rêver l’aristocratie constituée dans la république ; sa véritable opinion à cette époque était celle des Girondins avec la
échafaud. Le gouvernement de la terreur remplaça le gouvernement de l’ opinion . Les femmes s’enfuirent, les salons se turent ; m
nait les fils des factions les plus diverses, elle donnait le ton aux opinions , elle pouvait populariser ou dépopulariser d’un m
dangereux peut-être que celui de Saint-Cloud, un coup d’État contre l’ opinion , contre la popularité, contre la littérature, con
ux que lui des influences littéraires et des puissances morales sur l’ opinion . « Le plus grand grief de l’empereur Napoléon co
sue, il n’y a attaché aucun sens ; car il ne croit à la sincérité des opinions de personne, il considère la morale en tout genre
mprenne pas bien, ce sont celles qui sont sincèrement attachées à une opinion , quelles qu’en puissent être les suites ; Bonapar
48 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207
entielle de la politique est de créer artificiellement des courants d’ opinion , à l’aide de groupements : partis, comités, ligue
llectives et anonymes. Le suffrage universel représente une moyenne d’ opinion dans laquelle mon opinion personnelle est comme n
suffrage universel représente une moyenne d’opinion dans laquelle mon opinion personnelle est comme noyée et annihilée. Ma libe
fauts des couvents ». 89. En démocratie, dit M. R. de Gourmont, « l’ opinion est toute-puissante parce que ceux qui ont l’air
der sont sur le même plan de médiocrité que ceux qui la subissent. “L’ opinion du public est faite par des hommes à peu près à s
e peuple se tyrannise lui-même, en s’imposant à lui-même le respect d’ opinions créées par des individus dont la banalité intelle
49 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »
ndrait de rouvrir l’abîme et d’y revoir les monstres. Cette tiédeur d’ opinion , cette paresse et presque cette peur de penser, d
a à corps perdu dans cette source nouvelle de connaissances. Méthode, opinions , il embrassa tout avec ardeur. Il eut aussitôt du
même les passions du siècle, au milieu de ces salons conservateurs, à opinions royalistes et religieuses modérées, mais superfic
’omettre tout ce qu’il nous a insensiblement communiqué. La tiédeur d’ opinions de la société pouvait sans doute l’impatienter so
ire cas du jugement et de l’esprit de ceux dont on ne partage pas les opinions , rien aussi n’est calmant comme de voir ses propr
pas les opinions, rien aussi n’est calmant comme de voir ses propres opinions rencontrer quelque alliance et quelque bon accord
pagnie, où se retrouvait quelque chose du mouvement de 89, et que ses opinions n’étaient point exclusivement reléguées dans les
devanciers. Qu’il nous soit permis d’apporter ici, à l’appui de notre opinion , un exemple que nous ne saurions nous empêcher de
a métaphysique, et tout à côté il faisait des chansons ; il avait ses opinions , ses idées chères, intimes, et tout à côté il les
es phases par lesquelles a passé la liberté de la presse en France. L’ opinion sur ce chapitre devança toujours les lois, et les
uda. Ce fut seulement dans la première moitié du xviiie  siècle que l’ opinion commença à devenir une puissance : « Dès cette é
nue aux citoyens de communiquer entre eux et de prendre acte de leurs opinions (ce qui, dans un grand empire, ne peut se faire q
èce d’ouvrage, de traité, qui avait pour butd’éclairer et de sonder l’ opinion , mais qui ne parut qu’au lendemain de la circonst
trouvée, pour ainsi dire, dans une disposition plus rationnelle. Les opinions ne demandent aujourd’hui qu’à devenir des lois, e
e se porte, elle trouve presque toujours qu’elle a été prévenue par l’ opinion , disons mieux, par l’instinct public, qui d’avanc
fondé le Lycée , où Charles Loyson et M. Villemain l’appelèrent. Les opinions exprimées dans ce recueil étaient en général clas
rouve en elle-même les moyens de le satisfaire, et les obstacles, les opinions , les habitudes ne pourront l’arrêter. » Bien des
doctrinaires, il suivit plus hardiment la pente de son âge et de ses opinions qui l’inclinaient vers la gauche. Les Tablettes s
toujours prompts à se scandaliser. L’article intitulé Du choix d’une opinion , qui contient une véritable profession de princip
œux de sa jeunesse. En ce temps-là, on était loin de la promiscuité d’ opinions  ; les camps restaient tranchés ; chacun combattai
r en possession de la place qui lui est dès longtemps reconnue dans l’ opinion . Le lieu qu’il tient est au premier rang parmi le
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145
t, glisse et s’accroît : Abauzit fait voir de même ce que c’est que l’ opinion , et de quel petit pas bien souvent elle se met en
l’aventure, gagner du pays, et bientôt envahir le monde : Dès que l’ opinion , dit-il, est reconnue une fois, elle devient de t
ntraîne tout ce qu’elle rencontre. Telle est la force du courant de l’ opinion . Qu’elle se maintienne et roule quelque temps, el
it atome, qu’il n’y a de cet atome à la plus grande chose du monde. L’ opinion particulière fait souvent l’opinion publique, et
t souvent l’opinion publique, et l’opinion publique fait à son tour l’ opinion particulière. Ainsi va tout ce grand bâtiment, s’
ilité, et le fait en est mieux cru qu’auparavant. Voilà le cercle des opinions humaines, non seulement des fausses, mais encore
cle, et sur Boileau notamment, considéré comme auteur de satires, des opinions qui ne laisseraient pas de surprendre si on les c
ce. Et puisque le lièvre est levé, pourquoi ne risquerai-je pas cette opinion assez singulière d’un Suisse de ce temps-là sur M
51 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29
istocrate, fou d’égalité par orgueil, Armand Carrel n’a jamais été, d’ opinion , autre chose qu’un bonapartiste. Élevé pour être
lités qui la rendirent intolérable. Carrel ne put être l’homme de ses opinions réelles et ne voulut pas être l’homme de sa situa
tice, c’est que sous la logomachie révolutionnaire, l’uniforme de son opinion , et qui lui était imposée, il avait, en sa qualit
évolté politique, il fut un révolté toujours. En un pareil homme, les opinions ne furent jamais que les sensations de l’orgueil
touffait était moins guerrier et moins fier : c’était le masque d’une opinion . Il cachait ainsi une ambition verte, comme l’a s
sur ce nom les quelques gouttes de sang résolument versé qui, dans l’ opinion française, passeront toujours pour de la pourpre,
52 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85
e, disons-nous, a fait croire que le corps institué comme organe de l’ opinion et des besoins actuels du peuple, était investi d
rées, ainsi que nous venons de le faire, comme organes immédiats de l’ opinion , la jurisprudence des tribunaux de la justice, fo
pour, ne parler ici que des bienfaits incontestables dans toutes les opinions , avaient défriché les forêts des Gaules, et avaie
faite. Il en est résulté que nos mœurs sont restées en arrière de nos opinions , malheur profond qui pèsera sur nous tant que l’h
marcher sur deux lignes distinctes et séparées. En même temps que nos opinions étaient entraînées vers la démocratie, nos mœurs
out, ou isoler entièrement l’une de l’autre, ce sont les mœurs et les opinions . La société doit être mise de nouveau sous la pro
53 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »
r bas-bleu des compagnies d’élite du Bas-Bleuisme littéraire. Voilà l’ opinion qu’on a d’elle, même celle de lord Byron lui-même
mar et Coppet, qui aurait dû être un coup de pied dans le ventre de l’ opinion déjà faite sur Mme de Staël, a glissé sur cette o
e ventre de l’opinion déjà faite sur Mme de Staël, a glissé sur cette opinion et l’a à peine effleurée. Mme de Staël, l’hommass
près l’autre ; mais en histoire et en politique, elle n’a guère que l’ opinion des hommes qu’elle aime, ou son père, ou Benjamin
elle juge d’ailleurs très bien la destinée, ne doit pas avoir d’autre opinion que celle-là ! mais en philosophie morale, la que
la plénitude de ses œuvres, il n’y a parmi nous que Mme Sand, dont l’ opinion veut aussi faire intellectuellement un homme, qui
54 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXI. Mme André Léo »
André Léo, qui a failli (j’en ai vu l’heure) détrôner Mme Sand dans l’ opinion , qui l’a sacrée la première femme de son temps, e
ater d’un Mariage scandaleux, elle fut regardée par cette partie de l’ opinion démocratique qui se croit littéraire, comme une s
endante, en se séparant bravement des frères et amis, ces enchaînés d’ opinion qui voudraient enchaîner tout le monde au nom de
tinée ; mais, chose dont il faut lui tenir compte, elle a méprisé les opinions athées de son parti. Je trouve, en effet, dans so
ces paroles qu’elle met dans la bouche du personnage qui représente l’ opinion philosophique de l’auteur. « L’avenir consiste da
cratique universelle, les romans de Mme André Léo de s’asseoir dans l’ opinion et dans le succès. On le comprend ; il y a trop d
55 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
ux-arts et de la littérature, un grand nombre de lois, la plupart des opinions philosophiques, ont été transportés successivemen
icéron n’osait attaquer qu’avec timidité les idées reçues à Rome. Les opinions nationales ne pouvaient être bravées par qui voul
est toujours perfectionnée progressivement. Les principales bases des opinions philosophiques des Romains sont empruntées des Gr
mme ; et la philosophie morale y a perdu sous plusieurs rapports. Les opinions stoïciennes étaient le point d’honneur des Romain
e l’attendrissement. Ce ne sont ni les préjugés de la société, ni les opinions philosophiques qui disposent de notre cœur ; c’es
d’avance le terrain sur lequel il doit livrer le combat. 22. Cette opinion m’ayant été contestée, je crois devoir indiquer q
un poète incorrect, obscur, et d’une imagination peu poétique. Cette opinion , fondée sur les fragments qui nous restent de lui
ne sait pas si elle a jamais été représentée. 27. On oppose à cette opinion les quatre vers d’Horace : Nil intentatum nos
56 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514
s que le 13 Vendémiaire, le 18 Fructidor), c’est l’absence complète d’ opinion et d’esprit public, dans le sens où on l’entend d
M. de Sainte-Aldegonde était l’homme du comte d’Artois) : Toutes les opinions se ramifient à l’infini ; mais le premier qui ser
ldat, l’officier a beau avoir son arrière-pensée, « des différences d’ opinions et de motifs n’entraînent aucune différence dans
cipé à la Révolution par des erreurs de conduite ou par des erreurs d’ opinion , écrivait Mallet, il n’est que trop vrai qu’elle
archiducs, il avait une certaine manière d’exprimer avec chaleur son opinion , et d’appuyer le pied en l’exprimant, qui ne lais
ondé et à qui vous semblera bon. Tant pis pour ceux qui blâmeront mes opinions sur les circonstances, je ne m’en inquiète nullem
française ce jour-là. Il brûlait de venir prendre part à ce combat d’ opinions , où se distinguaient alors l’abbé Morellet et tan
pectateur du Nord des articles sur Mallet du Pan, qui résument bien l’ opinion des contemporains éclairés, au moment de sa mort 
57 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370
iscussion du projet de Constitution de l’an III. Roederer analysant l’ opinion de Sieyès, et pour mieux faire valoir quelques-un
publia à dater du 16 février, est de lui. À ces moments de réveil, l’ opinion n’avait rien de vague, d’incertain ; il n’y avait
haque jour, en offrit le tableau. Il a spirituellement remarqué que l’ opinion dans ses diverses branches pouvait alors être cot
oi tout bonnement dans le journal qui a une véritable dictature sur l’ opinion publique57 ; louez le livre de manière à empêcher
lui répondait : « Croyez que je vous aime de reconnaissance, de haute opinion et d’attrait. » Cette relation de Roederer et de
Constitution, il ne cessait, dans son Journal de Paris, de soigner l’ opinion du dehors, de l’éclairer et de la diriger en fave
ns ces jours décisifs, il se montra à l’œuvre un grand praticien de l’ opinion et un tacticien consommé. Il y eut là un moment à
après l’examen des choses, lui laisse encore le besoin de connaître l’ opinion des hommes de quelque autorité, les exemples de q
tte curiosité que donnent l’amour du bien public et le respect pour l’ opinion nationale. Il a non seulement ouvert l’accès à to
voulu lui présenter, mais les a souvent provoquées. Il a discuté les opinions opposées à la sienne, discuté la sienne propre, e
58 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
les Cattes, Tacite dit en parlant des sommets des montagnes : dans l’ opinion de ces peuples preces mortalium nusquàm propiùs
urs furent scandalisés et murmurèrent ; on voit qu’ils partageaient l’ opinion exprimée dans les douze tables : uti linguâ nunc
udre ceux qui avaient été séduits et trompés. Nous retrouvons la même opinion chez les peuples héroïques dans la guerre comme d
Nous voyons les jurisconsultes justifier sectâ suorum temporum leurs opinions en matière de droit. Ces sectæ temporum caractéri
it héroïsme imaginé par les philosophes ; préjugé qui résultait d’une opinion exagérée que l’on s’était formée de la sagesse de
59 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
rement la liberté de la presse. Il n’existe ni religion dominante, ni opinion dominante dans un pays ainsi partagé : les pouvoi
re de chaque gouvernement sur ses sujets est extrêmement limité par l’ opinion  ; et l’on peut parler sur tout, quoiqu’il ne soit
raison est libre, ne donne jamais un assentiment complété toutes les opinions d’un seul. Il est encore une observation importa
pelle la France ; mais une impartialité plus équitable dirigerait les opinions des Allemands. Ils s’entendent mieux que nous à l
cuteurs toujours agités, des persécutés toujours implacables ; aucune opinion qui paraisse innocente, aucun raisonnement qui pu
de pouvoir se sauver seul ; enfin une confusion si terrible entre les opinions généreuses et les actions coupables, entre les op
ble entre les opinions généreuses et les actions coupables, entre les opinions serviles et les sentiments généreux, que l’estime
60 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »
, les émigrés et les étrangers ; quand je me laissais séduire par les opinions modérées et doucereuses des écrivains qui prêchai
ivre que j’ai publié il y a longtemps. Dans ce livre, j’exprimais mon opinion , et cette opinion est encore la mienne, sur la pu
ié il y a longtemps. Dans ce livre, j’exprimais mon opinion, et cette opinion est encore la mienne, sur la puissance tantôt dan
t par sa propre force. Je désirais que tous ceux qui partageaient les opinions que je professais alors… » Il y eut à ces mots,
e ; j’ai pensé que vous trouveriez bien que je vous fisse connaître l’ opinion des hommes faits pour en avoir une ; la voici : c
z parfaitement satisfait. Veuillez me faire connaître là-dessus votre opinion , et ce sera chose faite. Le départ du général en
et ne bronche plus, il éprouva le besoin de s’appuyer au dehors sur l’ opinion de quelqu’un : à cet effet, il choisit le général
des politiques vacillants et qui n’étaient pas bien sûrs d’avoir une opinion par eux-mêmes, ne jamais faire un pas sans se rég
iaire, si positive et si détaillée, entre le lecteur dont on flatte l’ opinion , et l’écrivain qui la flatte, ne laisse ni le tem
61 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
en pèlerinage pour le soulagement de ses maux, il est évident que ces opinions ne sont que des relations touchantes entre quelqu
é le beau privilège que Dieu a de donner une éternité de bonheur. Des opinions d’une espèce différente, mais toujours d’un carac
la conscience et de la morale. Elle n’aurait point rejeté cette autre opinion , par laquelle il était tenu pour certain que tout
ule. S’il cesse de soumettre son esprit à la religion, il se fera des opinions monstrueuses. Il sera saisi d’une terreur d’autan
62 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128
ent à l’œil. L’humilité de son extérieur n’était que l’affiche de ses opinions . Le sentiment de son importance grandissait en lu
égaliser le tribut aux forces contribuables, je suis toujours dans l’ opinion qu’aucune société bien ordonnée ne peut subsister
deux choses à des hommes d’État pour diriger les grands mouvements d’ opinion auxquels ils participent : l’intelligence complèt
s eût consultés, avant qu’ils eussent répondu, avant que leur force d’ opinion et leur force armée fussent arrivées à Paris, les
eut cependant moins d’émotion de ce meurtre que du meurtre du roi. L’ opinion affecta l’indifférence sur une des plus odieuses
e on doit juger les femmes, qu’avec des larmes. L’histoire, à quelque opinion qu’elle appartienne, en versera d’éternelles sur
courtisans et les antipathies de la cour le repoussèrent. Il prit les opinions extrêmes pour un asile. Il s’y jeta par désespoir
Lâche s’il fit ce sacrifice à sa popularité, cruel s’il le fit à son opinion , odieux s’il le fit à son ambition, il a emporté
ostérité. Mais elle en tirera cette grande leçon : c’est que, quand l’ opinion et la nature se combattent dans le cœur d’un cito
dans le cœur d’un citoyen, c’est la nature qu’il faut écouter ; car l’ opinion se trompe souvent, et la nature est infaillible.
ature est infaillible. D’ailleurs les fautes que l’on commet contre l’ opinion , le cœur humain les pardonne et quelquefois les a
va dans une autre occasion plus solennelle qu’il n’acceptait rien des opinions et des actes de son père ; qu’il croyait à des ve
63 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233
former certains abus ». À la manière complaisante dont il développe l’ opinion de ces derniers, il est assez sensible qu’il en s
ns. Quoi qu’il en soit, en toute occasion, et lorsqu’il rencontre des opinions de cette nature chez quelques-uns des personnages
in de confédération par toute la France, Mézeray énumère les diverses opinions produites dans leurs conseils, dont quelques-unes
e deux en deux ans, etc. » Dans toutes ces parties de son Histoire, l’ opinion et les préférences personnelles de Mézeray percen
dire à l’honneur de sa véracité comme historien, c’est que ce fonds d’ opinion et d’humeur, encore plus que de principes, ne le
é des réformés ; mais bientôt son esprit se prend tout de bon à leurs opinions , et il s’y glisse du fanatisme de doctrine ou de
e des bruits qu’on avait semés… Il était d’ailleurs persuadé de cette opinion que la moindre goutte de sang qui se répandrait s
éditeur de la Bibliographie des mazarinades, M. Moreau, discute cette opinion  ; il la combat, ou du moins il l’infirme, et penc
64 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »
elle est chimérique si elle prétend à l’actualité. Vos trafiquants d’ opinion sont impossibles aujourd’hui, de par la loi sévèr
u pain bénit. C’est là que s’élaborent les calomnies élégantes et les opinions comme il faut. On y donne des mots d’ordre et on
résente l’air confit, les cheveux plats, la bouche en ogive, avec des opinions de hobereau et un jargon de congréganiste. On cro
s le bohème sceptique et cynique vendant sa conscience en gros et ses opinions en détail. Il y a pourtant quelque chose là, dans
t poussé pendant son absence ; le lis planté sur un fumier a pris les opinions de son espèce héraldique ; il demande à s’épanoui
ndu par Calvin ! quelle bonne fortune que cette antithèse ! Certes, l’ opinion que raille M. Augier a ses mesquineries et ses ri
er est, avant tout, une satire. Son grand tort est de représenter une opinion comme un vice, et de tartufier en masse un parti.
in que les théâtres se fermeraient à deux battants devant une pièce d’ opinion contraire qui se présenterait pour relever le car
65 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « De la question des théâtres et du Théâtre-Français en particulier. » pp. 35-48
. On n’avait pas encore le régime de la liberté, on eut le règne de l’ opinion , et l’on y crut. Que si l’on analyse ce qu’était
règne de l’opinion, et l’on y crut. Que si l’on analyse ce qu’était l’ opinion au xviiie  siècle, on verra pourtant qu’elle se c
andes erreurs du dernier régime a été de croire qu’on ne dirige pas l’ opinion , l’esprit littéraire, et de laisser tout courir a
nulle part des juges d’élite, n’étant plus retenus par le cercle de l’ opinion , n’ont consulté que le souffle vague d’une popula
t disparu. On chercherait vainement quelque chose qui ressemble à une opinion régnante en matière littéraire. Au milieu d’une s
e et se rassoit, de voir se rétablir un certain ordre où la voix de l’ opinion redeviendrait peu à peu distincte. Il faudrait se
66 (1864) De la critique littéraire pp. 1-13
up ce genre de littérature. J’ai au contraire sur ces deux points des opinions très peu d’accord avec le rôle que vous me destin
ont l’infini ne traverse pas l’âme ! » C’était pourtant autrefois une opinion assez accréditée qu’il faut du bon sens dans la c
eux hommes peuvent être également estimables sans professer les mêmes opinions , pourvu qu’ils s’accordent sur les grands princip
nfin de relever les lettres au-dessus de cette mêlée où s’agitent les opinions des hommes. Faisons-nous difficulté de profiter d
aventure est saisi, attaqué, défendu avec la plus plaisante variété d’ opinions . Les lettres grecques et romaines, le moyen âge e
nd, à force d’impartialité, de science et de goût, elle a exprimé son opinion dans un bon langage, elle n’a encore fait qu’une
67 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »
puisse ajouter à ce que nous en savons. Le livre que voici donne une opinion de plus sur Byron, mais ne change pas, par un fai
eau, mais ne modifie pas d’un iota, d’un atome, d’un atome d’atome, l’ opinion faite de longue main sur Byron, Historiquement, b
son marbre à Westminster avant cela ! Il a eu sa statue taillée par l’ Opinion dans un à peu près sublime ; mais la médaille qu’
figure de lord Byron. Elle a cru qu’elle allait changer le Byron de l’ opinion faite et en nous l’affirmant sans preuves et sans
aurait fallu une âme passionnée, vaillante et fière qui eût regardé l’ opinion de ses contemporains bien en face et qui eût dit 
ntemporains bien en face et qui eût dit : « Va te coucher ! » à cette opinion qui, dans quelques jours, ira se coucher dans la
68 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »
es, et dont le glaive va lever le voile, est plus grande encore par l’ opinion qu’on a d’elle que par tout ce qui fait en réalit
u’ils n’existeraient pas s’ils n’appartenaient à un cadre tout fait d’ opinion , — comme il est des hommes qui n’auraient sur le
lus ! Tel, selon nous, est Beaumont-Vassy, intellectuellement. Otez l’ opinion politique qu’on pourrait nommer, et dont il n’est
nécessaire de démontrer ici le plus ou moins de justesse, ôtez cette opinion politique sous la tyrannie de laquelle il écrit,
-Vassy est un soupirant de l’alliance russe. Assurément, c’est là une opinion qu’on peut appuyer et défendre, mais un homme d’u
reprochèrent à l’auteur du Voyage en Russie un peu d’humeur dans les opinions , et les autres beaucoup d’ingratitude vis-à-vis d
69 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jacques Demogeot » pp. 273-285
tit bout de palme, de fourrure ou de robe. Pas le moindre tintement d’ opinions philosophiques, religieuses, politiques… On a éto
t croire qu’il est bien au-dessus des préjugés, des éducations et des opinions collectives de son métier. Politiquement, religie
généralement tous les autres, on est légitimement tenté de juger les opinions qu’on tait par celles qu’on avoue, et c’est ainsi
rce, parce que là est son tempérament, qui ne le trahit pas quand ses opinions le trahissent, qui ne bouge point quand elles osc
e que M. Demogeot a mis… ou n’a pas mis de lui-même et de ses propres opinions dans le fragment d’histoire qu’il vient de publie
70 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « W.-H. Prescott » pp. 135-148
vaient une religion, elles auraient aussi ce même Dieu. Or, de telles opinions étant données, n’est-il pas étonnant que, voulant
mentations de l’hypocrisie. Supposez un Français quelconque ayant les opinions de Prescott ; appelez-le, si vous voulez, Henri M
sur les questions résolues. Il a sur les Croisades, par exemple, les opinions raccourcies qu’on avait au xviiie  siècle, et qu’
-on ? lui, Prescott, le protestant de vue et le nihiliste religieux d’ opinion , convient, avec une bonne foi impartiale des plus
n moins cruel que Philippe II, ce lieu commun de cruauté, parce que l’ opinion est femme, et, dans cette question, était une fem
71 (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)
st beaucoup plus grave, c’est l’indifférence de toute une partie de l’ opinion envers le prodigieux effort d’affranchissement et
s Idées en marche, p. 86), M. Léon Daudet a formulé, lyriquement, une opinion qui est à retenir : « Tu es faible aujourd’hui,
urs de manuels scolaires en grande partie responsables de la mauvaise opinion qu’on a du siècle dernier. Ces excellents compila
les snobs feignent de ne pas admirer Victor Hugo. Le snobisme est une opinion toute faite, adoptée comme une mode, et qui convi
onvenu, consacré, et parce qu’ils pèsent longuement, lourdement sur l’ opinion générale. Il l’est surtout parce qu’on voit en lu
appartiennent aux partis de réaction. Cela suffit pour infirmer leur opinion . Le xixe  siècle littéraire français est admirabl
ivains n’y sont admirés ou houspillés que d’après la qualité de leurs opinions . Étrange manière de juger la littérature en songe
e d’un Jean Moréas, d’un Tellier, d’un Maurras. On nous demande notre opinion sur le xixe  siècle. Mais ce siècle, malgré ses u
amis ou leurs détracteurs, comme des artistes. On loue ou blâme leurs opinions , leurs tendances, leurs mœurs, leur doctrine, leu
ve Reynier, professeur à la Sorbonne Je crois être d’accord avec l’ opinion commune en pensant que nos plus grands siècles li
alistes ? Et après chaque point d’interrogation on répondrait : cette opinion , ce tempérament, cette discipline, cette révolte,
alades de littérature » ! Ils dévorent les gazettes sportives (voir l’ opinion de M. Batilliat) et, par exemple, ils peuvent nou
r nous avoir donné les maîtres auxquels nous revenons toujours . Ces opinions , M. Paul Souday les a corroborées d’une façon sin
sentes, à consulter quelques maîtres de l’enseignement supérieur. Les opinions de MM. Seignobos, Séailles, Aulard, Georges Renar
e leur conseille, parce que Maurice Barrès n’a pas émis seulement une opinion , mais parce qu’il est lui-même un exemple. Nul, p
72 (1803) Littérature et critique pp. 133-288
enfance. Il fut élevé parmi tous ces réformateurs qui attaquaient les opinions politiques, après avoir ébranlé les opinions reli
eurs qui attaquaient les opinions politiques, après avoir ébranlé les opinions religieuses. Voltaire avait beau leur crier : Ne
C’est en partie à ces circonstances que Mirabeau dut l’audace de ses opinions , et cet esprit d’indépendance qui le rendait si p
diguait donc sa plume à tous les libraires et son talent à toutes les opinions dont il pouvait espérer de l’or et du bruit. Il a
, demandés inutilement. Il s’est bien gardé, malgré la différence des opinions , de traiter avec légèreté celles d’une femme auss
les croyances religieuses. L’esprit humain, arraché imprudemment aux opinions sur lesquelles il reposait depuis tant de siècles
ui est resté fidèle à la maison des Stuarts. Cette constance dans les opinions de quelques individus, y est même respectée quand
te des deux mondes. Nul gouvernement, quelle que soit sa forme et son opinion , ne peut refuser du respect à ce fondateur de la
blait à l’ancien législateur des Scythes, voyageant dans Athènes. Les opinions du négociateur et du héros des treize États unis
mpatriotes n’aima plus vivement la liberté ; nul ne craignit plus les opinions exagérées de quelques démagogues. Son esprit, ami
ant leur vie, la même renommée les réunit quand ils ne sont plus. Les opinions , sujettes aux caprices des peuples et des temps ;
s. Les opinions, sujettes aux caprices des peuples et des temps ; les opinions , partie faible et changeante de notre nature, dis
t on la juge avec moins d’équité, comme elle en paraît persuadée. « L’ opinion , dit-elle, semble dégager les hommes de tous les
connu : on peut être ingrat, perfide, méchant envers elle, sans que l’ opinion se charge de la venger. N’est-elle pas une femme
plus grande circonspection ; et les préjugés de quelques cercles, les opinions de quelques jours, des goûts de fantaisie, des pa
mme l’autorité des anciennes poétiques, réfutent à chaque instant les opinions de madame de Staël. On est fâché que son imaginat
ire étaient de grands raisonneurs et de subtils métaphysiciens. Leurs opinions métaphysiques, que nous méprisons aujourd’hui, re
omptait de son temps, si je ne me trompe, deux cent quatre-vingt-huit opinions sur le souverain bien ; et Varron fut témoin des
e des philosophes qu’ils admirent le plus eux-mêmes. Elle n’est que l’ opinion d’un poète dont les écrits philosophiques ont ass
it plus, fut pourtant très loué de Voltaire, parce qu’il flattait son opinion , combattue alors par Mably et par Rousseau, dont
t, pour qu’ils n’eussent pas le temps d’infecter les esprits de leurs opinions  ? Qui ne sait pas, ou du moins qui ne savait pas,
es lieux où l’ambition inquiète prête l’oreille à tous les vents de l’ opinion , de la faveur et de la renommée. Tout le monde en
ourtant est très favorable aux progrès de la philosophie moderne. Ces opinions si étranges et si contradictoires forment un des
, dans ce moment, ne s’aperçoivent pas de leur méprise. S’il est une opinion généralement admise par les philosophes modernes,
et des sentiments de la même nature. À force de vouloir s’écarter des opinions reçues, on accumule des paradoxes bizarres ; quan
teur cache, altère ou nie les faits à sa fantaisie, pour soutenir ses opinions du moment ; il abat sans cesse ce qu’il vient d’é
inédit sur un sujet semblable. On remplira cet engagement lorsque les opinions littéraires les plus innocentes ne seront plus tr
urs. Mais, en dépit de toutes les menaces et de toutes les injures, l’ opinion préparait ce retour salutaire, et secondait les p
expier alors, et la supériorité de leur talent, et l’audace de leurs opinions . Ces remarques s’appliquent naturellement à l’aut
omettre quelques avantages, puisqu’elle a pour auxiliaires toutes les opinions anti-religieuses de ce dix-huitième siècle qui, d
pouvaient connaître les anciens. Je crois qu’à beaucoup d’égards son opinion est fondée. Racine avoue lui-même qu’il n’aurait
d’œil a quelque étendue, avoueront sans doute cette influence de nos opinions religieuses sur le talent de nos plus illustres é
ints élève l’imagination poétique. Mais est-ce assez pour justifier l’ opinion de ceux qui Pensent faire agir Dieu, les saints
qu’on ait trop loué l’ouvrage qui renferme de pareilles beautés. Les opinions courageusement professées par l’auteur lui obtien
omas, qui est mort en 1785, ont précédé le livre sur l’Importance des Opinions religieuses, qui a paru en 1788. M. Necker peint
enfin contestés ; tous les amis des lettres, quelles que soient leurs opinions , partagent maintenant notre deuil et nos regrets.
sait qu’il avait embrassé, avec toute l’énergie de son caractère, ces opinions utiles et consolantes, sur lesquelles repose tout
73 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »
ntradiction avec la foi catholique, agirent d’une force immense sur l’ opinion de l’Angleterre. Nous reviendrons dans ce travail
hurch and State (l’Église et l’État) voulut-il imputer un mouvement d’ opinion si rapide et si étendu à la puissance de quelques
emparé en maître du soulèvement des esprits, ce scandale, qui remua l’ opinion religieuse en Angleterre, l’aurait secouée bien d
des affaires, est peu regrettable. L’anglo-catholicisme n’est pas une opinion nouvelle, une forme religieuse vivant de son éner
uvelle, une forme religieuse vivant de son énergie propre : c’est une opinion ancienne infectée d’erreur, mais qui tend à se pu
’Oakeley et Ward fut méritée, elle n’eut pas moins les conséquences d’ opinion qu’elle devait avoir. Les anglo-catholiques s’en
e l’auteur, a cependant une certaine importance : — l’importance de l’ opinion collective qu’il exprime. Quand on le lit, on pre
beaucoup d’hommes religieux et instruits du continent entretiennent l’ opinion que le PAPISME — (toujours le mot de la haine !) 
nte ministres anglicans, etc. Cet ouvrage, qui ne mène le mouvement d’ opinion dont nous parlons qu’en 1846, aurait besoin d’êtr
 Tract XC historically examined, — dans lequel il soutenait les mêmes opinions que Ward sur les XXXIX articles. 13. V. The Pope
74 (1893) Thème à variations. Notes sur un art futur (L’Académie française) pp. 10-13
Thème à Variations (Notes sur un art futur) C’est une opinion surannée, où vivent divers stylistes, que tout es
l’écriture : babillage excessif, où la niaiserie fuse avec élégance ; opinions pitoyables qui crèvent comme des bulles ; combina
les extasie ; ils se trouvent habiles à farder d’emphase de fragiles opinions , d’enfantins refrains très anciens. Mais il ne co
75 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVI. Miracles. »
acles et l’accomplissement des prophéties, pouvaient seuls, d’après l’ opinion des contemporains de Jésus, établir une mission s
ment supérieures à celles de ses contemporains. Bien plus, une de ses opinions le plus profondément enracinées était qu’avec la
mération, de distinguer les miracles qui ont été prêtés à Jésus par l’ opinion de ceux où il a consenti à jouer un rôle actif. I
trange à croire aux démons régnait dans tous les esprits. C’était une opinion universelle, non-seulement en Judée, mais dans le
n non plus pour y aider, et qu’en tout cas, il sentait la vanité de l’ opinion à cet égard. Ce serait manquer à la bonne méthode
76 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »
érée. Nous avons dit pourquoi et, textes en mains, nous gardons cette opinion . Malgré ses contresens, ses archaïsmes et sa form
e plus nous que l’on contredit ici. On condamne d’un mot et en bloc l’ opinion de tous les maîtres de notre langue, de tous les
la critique littéraire n’est pas affaire d’autorité, et que prouve l’ opinion de tous ces gens réunis ? » Je veux bien qu’elle
ns réunis ? » Je veux bien qu’elle ne prouve rien ; mais que prouve l’ opinion de M. de Gourmont tout seul ? Il est douteux qu’o
n de Roland, l’estimer égale, sinon supérieure, à l’Iliade, c’est une opinion très patriotique, mais qui, littérairement, n’a p
77 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242
it, est tellement développé chez M. Félix Rocquain, qu’il n’a pas une opinion à lui franchement exprimée, pour son compte, à se
omme ! Est-ce modestie ou défiance de soi qui le fait se couvrir de l’ opinion et des mots des autres sur les choses qu’il racon
nt, si on y regarde avec attention, ces sources donnent peut-être des opinions inexprimées de M. Félix Rocquain une idée qu’on n
ans le sens de tous ceux-là dont il nous répète les observations, les opinions et les maximes. Il aurait été assurément gallican
icateur de la Révolution française ! mais il l’est comme il peut. Les opinions des hommes ne transforment pas leur nature. Ils p
78 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »
les dernières plumes qui l’avaient écrite, l’Histoire remonta dans l’ opinion des hommes parle talent et parle sérieux des rech
de mettre en capitales au haut ou au bas d’une page, pour la réfuter, Opinion de M. Guizot, opinion de M. Thierry, opinion de M
au haut ou au bas d’une page, pour la réfuter, Opinion de M. Guizot, opinion de M. Thierry, opinion de M. Fauriel, et quand on
e page, pour la réfuter, Opinion de M. Guizot, opinion de M. Thierry, opinion de M. Fauriel, et quand on l’a discutée, cette op
de M. Thierry, opinion de M. Fauriel, et quand on l’a discutée, cette opinion , de recommencer avec une autre, présentée identiq
79 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493
us estime… » Avec cela. Mallet du Pan était l’ami le plus rapproché d’ opinion des Malouet, des Mounier, des Montlosier, plus ta
, pittoresques même, et qui, pour flétrir des misères sociales et des opinions vicieuses, ont ce genre d’exactitude qu’aurait un
les déclamations ridicules ou dangereuses : Quelles que soient leurs opinions , demandait-il, que les philosophes regardent les
ntérieur ; il marquait ses erreurs, mais ne confondait pas toutes les opinions et les œuvres de ce brillant génie dans un même a
causer des choses avec raison et justice, et pour se reposer « de ces opinions extrêmes, ressource de ceux qui ne peuvent embras
nient à le dire, ces séances si orageuses ont été moins des combats d’ opinions que des combats de passions ; on y entendait des
ec les résolutions les motifs qui les ont déterminées, et le combat d’ opinions au milieu duquel elles ont flotté… Les faits seu
ommes, dit-il, comme un serviteur qu’ils ont chargé de défendre leurs opinions , et qui doit monter à la tranchée pendant qu’ils
80 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40
i l’on n’avait pris les biens du clergé et persécuté les prêtres. Les opinions de M. Michaud, c’étaient des opinions de proscrit
é et persécuté les prêtres. Les opinions de M. Michaud, c’étaient des opinions de proscrit et d’honnête homme, des opinions huma
. Michaud, c’étaient des opinions de proscrit et d’honnête homme, des opinions humaines et non de système. Déjà compromis à l’ép
s le même temps, enhardi par le mouvement d’alentour, il marquait son opinion par des actes plus significatifs : il adressait u
volution, il dit à ce dernier : « Vous allez récuser les jurés de mon opinion , et moi je vais récuser ceux de la vôtre. » — « G
mement piquante dans un camp violent et enflammé tel qu’était alors l’ opinion royaliste extrême. Je me figure que, s’il y resta
ularité. L’Académie française, cédant à l’entraînement universel de l’ opinion , avait fait, par l’organe généreux de M. Lacretel
et, ce que n’eût pas fait une déesse, elle pardonna. 6. [NdA] On a l’ opinion un peu brusque de Napoléon sur M. Michaud ; je la
81 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370
es du temps et les railleurs, et qu’il intitula : De l’importance des opinions religieuses (1788) : Mes pensées, dit-il, ne pou
ent, pour la ridicule vanité de se montrer un peu élevé au-dessus des opinions communes, ou pour le plaisir de faire des distinc
un temps opportun, tout ce qui communique de quelque manière avec les opinions les plus essentielles au bonheur. De telles paro
la lice à la française, en combattant. Il ne parla point vaguement d’ opinions religieuses, il montra la croix. Il se remit en m
enir sur la Cour et les courtisans, M. Necker n’est pas revenu de son opinion sur le peuple et sur le gros de la nation : il tr
ards envers les opprimés, avec un peu de ménagement pour les antiques opinions , surtout avec un peu d’amour et de bonté, c’est p
t sage, un caractère honnête, une âme élevée pourraient influer sur l’ opinion , je serais peut-être un ministre aussi propre à s
é. 40. [NdA] Avant ses dernières luttes, et dans son livre sur les Opinions religieuses, M. Necker s’était exprimé plus modes
82 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »
dans son histoire, n’a pas même d’esprit de parti : il n’est d’aucune opinion , pas même de la sienne ; il va d’une idée à une a
ant. Nous défions qu’on dise, du moins d’après son histoire, à quelle opinion politique il appartient dans son pays. Quoi donc
nt, en sa qualité d’étranger, répandre en France, sur l’Empereur, des opinions hasardées ou fausses, si sa bonne étoile ne lui a
83 (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)
nous y aider. Nous vous prions donc de vouloir bien nous donner votre opinion sur ces points : 1º Y a-t-il aujourd’hui un reno
clair, toujours averti et sans préjugé de confession religieuse ou d’ opinions politiques, qui débrouille sans cesse le chaos du
is, que Sainte-Beuve se réveille et les juge, ne changeront-ils pas d’ opinion  ? — Il y a plus loin de Vigny, Hugo et Baudelaire
e culture et de raison. Il n’a point d’amis, point d’ennemis, point d’ opinions politiques ou autres, et, s’il en a, il les oubli
rsitaire ou artiste, si c’est un bon critique. Mais contrairement aux opinions établies, un bon critique n’est pas nécessairemen
rouver, sur les œuvres qu’il n’a ni le temps, ni le goût de lire, une opinion bien motivée et digne d’être produite en société.
être. Une enquête étendue aurait fait connaître, sans doute, quelques opinions intéressantes, mais un bien plus grand nombre de
s » ! Et : « Il faut de la place à Sainte-Beuve. » Au reste, les deux opinions ne s’excluent pas du tout, et c’est sur ce point
, écrit M. René Gillouin, ne peut plus être un « magistère du goût ». Opinion qui, apparemment, rallie tous les suffrages. Mais
84 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
tion, c’est à la violence du désir qu’il inspirait, c’est surtout à l’ opinion que les autres se sont formés de l’activité de no
fit assez à lui-même pour ne pas s’inquiéter, pour ne pas douter de l’ opinion des autres ; c’est presque une ressource qu’on tr
mme n’accroît ses facultés qu’en les dévouant au dehors de lui, à une opinion , à un attachement, à une vertu quelconque. La van
hement pour celui qui les dirige, quand le sentiment seul dicte leurs opinions , inspire leurs démarches, elles ne s’écartent poi
pour la cacher. Elle observe les regards, les plus légers signes de l’ opinion des autres, avec l’attention d’un moraliste, et l
vement à nous, n’ont qu’une idée très imparfaite. — Un grand nombre d’ opinions ont été dictées par l’envie de surpasser l’orateu
85 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »
t l’on contraint la réalité à s’y conformer, au lieu de conformer son opinion à la réalité. Nous interprétons à mal toutes les
ropre, se désintéresser en quelque sorte du résultat, et dans quelque opinion qu’on ait commencé sa recherche, quelque preuve q
évidence qui nous frappe, mais aperçoivent la même évidence dans des opinions contradictoires aux nôtres. Qui aurait soutenu na
festement absurdes les coutumes des étrangers. Il faut faire pour les opinions ce que Kant recommandait de pratiquer pour les ac
commencer la preuve. J’avoue que la distinction de ces vérités et des opinions incertaines est souvent difficile à faire dans le
l’invention, l’originalité consistent à remettre en question ce que l’ opinion vulgaire croyait décidé, pour en apporter une sol
86 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
relle n’a jamais pu s’établir parmi les hommes, que le déisme est une opinion de cabinet, une doctrine d’école et non pas une r
nt inventer une langue universelle. Voilà ce qu’il y a de vrai dans l’ opinion généralement reçue, que la philosophie ne peut pa
l’autre et y exercer leur ministère, pourquoi, sans aucun sacrifice d’ opinion propre, ne verrait-on pas une réconciliation s’op
inion propre, ne verrait-on pas une réconciliation s’opérer entre des opinions qui la plupart du temps ne se combattent que dans
de l’univers, peut-être y aurait-il lieu à un rapprochement entre des opinions qui se discréditent réciproquement par leurs polé
87 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »
qui emporta la monarchie constitutionnelle. Il garda sa place dans l’ opinion . La République se rappela que sans être démocrate
Issu de famille aristocratique, mais n’allant pas assez loin dans ses opinions pour rompre avec les hommes de sa classe, et y al
sionné, et puis finissant par nous dire « qu’il n’a jamais eu que des opinions  », ce qui, pour le coup, est la vérité ! C’est là
de respecter sa mémoire. Toute sa vie, cet homme, qui n’avait que des opinions et qui eut très peu de métaphores pour les exprim
est l’homme, a dit Buffon, — et je ne le vois pas davantage dans ses opinions , qui furent tout ce qu’il fut jamais ! Le diable
88 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « TABLE » pp. 340-348
 — Chateaubriand. — Disette de grands noms dans le clergé français. —  Opinion de Joseph de Maistre. — L'abbé de Cazalès. — M. P
ur de la critique aux chefs-d’œuvre du XVIIe siècle     183 XLVII. —  Opinion d’un gallican sur la brochure du Père Ravignan en
ation d’un article de M. Émile Saisset sur l’éclectisme     209 LV. —  Opinion du National et d’Armand Marrast dans la question
XVIII. — Portrait de Louis XVI et de Louis XVIII par M. de Barante. —  Opinion de Royer-Collard sur Louis XVIII. — Lord Brougham
89 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
gards, comme le dispensateur de la gloire, comme le représentant de l’ opinion , ne pouvait récompenser qu’en flattant, punir qu’
ns être exercés ; et les considérations morales étaient saisies par l’ opinion avec une telle finesse, qu’une faute de tact étai
arbitraire dans le pouvoir n’excluant point alors la liberté dans les opinions , l’on sentait le besoin de se plaire les uns aux
ur-propre, ou trompeurs par orgueil, cette foule d’êtres asservis à l’ opinion des autres, et ne respirant que par elle, aucun p
90 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre premier. Astronomie et Mathématiques. »
si féconde en belles sensations, et qui est faite pour déterminer les opinions et les actions de notre vie. » En effet, plusieu
nous expose à perdre la route que la lumière nous trace155. » Cette opinion de l’auteur de l’application de l’algèbre à la gé
es de contradiction, des conclusions de système et de concession, des opinions de sectes, des conjectures même, et même des para
es mathématiques et ceux qui les préfèrent à tout. Cette différence d’ opinions vient de l’erreur commune, qui confond un grand a
e, Aristarque de Samos que Cléanthe voulait faire persécuter pour son opinion sur le mouvement de la terre ; cela ne change rie
91 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Christophe »
racontant la merveilleuse histoire de l’Église que le prêtre, à qui l’ opinion , malheureusement hostile aux prêtres, criera de t
… C’est du concile de Bâle, en effet, que date l’établissement dans l’ opinion ecclésiastique de ces prétentions démocratiques,
n parti pris si obstiné, qu’on peut dire qu’elles s’établirent dans l’ opinion ecclésiastique où, malgré les décrets du concile
bée de si haut dans le monde, ne fût-ce que pour ajouter à la force d’ opinion qui doit un jour l’emporter ! Puisque le monde po
ant les mérites sur lesquels j’ai insisté, mais qui ne fera pas sur l’ opinion , indifférente aux choses religieuses qu’elle igno
92 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321
itique sait trop bien la force des choses acquises et acceptées par l’ opinion pour croire les arracher, en deux temps, à l’opin
acceptées par l’opinion pour croire les arracher, en deux temps, à l’ opinion , et les reprendre. Ce qui est acquis demeure acqu
si bonne pour lui. On dirait qu’il a vécu en dehors d’elles. Même les opinions de cette époque, sans monter plus haut, les parta
ssi. Et Anatole France s’est rangé (discrètement, j’en conviens,) à l’ opinion du plus grand nombre, qui n’est jamais les hommes
equel il n’y a pas de noces de Cana. Pour Le Sage, trop compté, par l’ opinion badaude, parmi les grands romanciers, il ne s’agi
93 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
pe la raison avant d’avoir détaché le cœur ; poursuivi par l’ancienne opinion à laquelle il faut renoncer, on aime encore en mé
imait ; le passé même ne reste plus pour faire vivre de souvenirs : l’ opinion qu’on est forcé de concevoir, se rejette sur les
es femmes ont tenue, tandis que les lois de la moralité même, selon l’ opinion d’un monde injuste, semblent suspendues dans les
mmes dont le caractère est une honorable exception ; mais telle est l’ opinion générale sous ce rapport qu’il en est bien peu qu
les hommes sont sûrs des femmes, par des raisons même étrangères, à l’ opinion qu’ils ont de leur plus grande sensibilité ; ils
vous abandonnez au besoin d’être aimée, les hommes sont maîtres de l’ opinion  ; les hommes ont de l’empire sur eux-mêmes ; les
94 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXI » pp. 323-327
xviii. — portrait de louis xvi et de louis xviii par m. de barante. —  opinion de royer-collard sur louis xviii. — lord brougham
choses et sur les hommes, M. de Barante ne fait que se régler sur les opinions qu’il a trouvées exprimées dans les papiers et le
es exprimées dans les papiers et les notes de M. de Saint-Priest. Ces opinions sévères étaient au fond celles des quelques homme
95 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »
u livre de Furetière nous semble devoir fixer en beaucoup de points l’ opinion sur cet homme de science et d’activité littéraire
Asselineau a dépensé beaucoup d’esprit et de nuances pour justifier l’ opinion qu’il exprime, mais il ne nous a point convaincu,
is il ne nous a point convaincu, et la meilleure réponse contre cette opinion qu’on s’étonne de trouver à côté d’une admiration
96 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -
rables. Ses adversaires étoient successivement terrassés. On alla aux opinions  ; mais le plus grand nombre des juges étoient gag
excès. Le prétexte de sa mort fut son attachement au calvinisme. Les opinions particulières de cet auteur fournirent, dans la s
toujours été reconnu pour juge sans appel, & non comptable de ses opinions . » L’arrêt fut mis avec quelques expéditions que
rédulité, jeune homme par son audace, Vieillatd par ses délires. Les opinions singulières de ce jésuite furent d’abord embrassé
emine avoit été l’antagoniste du P. Hardouin. Du moment qu’il vit les opinions de ce dernier, anathématisées plus d’une fois par
ésus-Christ, ces prophéties ne pouvant regarder que lui seul, selon l’ opinion des saints pères & des interprêtes, j’ai eu n
pprit à quels ennemis il avoit affaire, qu’au moment qu’il embrassa l’ opinion de Copernic touchant le systême du monde. De tous
son philosophique & naturelle, soit pour l’une, soit pour l’autre opinion (*), il préfère réellement le systême de Copernic
isition les quatre dialogues de Galilée, comme étant l’apologie d’une opinion contraire à l’écriture sainte. C’est ainsi, remar
’un en 1616 & l’autre en 1620. Le premier condamnoit absolument l’ opinion de Copernic, comme allant directement contre l’éc
ment contre l’écriture sainte ; & le second permettoit cette même opinion , comme étant une simple hypothèse & non une v
i. Il ne dut sa délivrance qu’à la foiblesse qu’il eut d’abjurer ses opinions & de blasphêmer contre la vérité. Il jura sur
losophes soulevés contre l’inquisition. Ils adoptèrent presque tous l’ opinion d’une terre mobile. Gassendi fut un de ceux qui p
autre motif que celui de s’instruire. Le prétexte de la dispute fut l’ opinion qu’on voit tout en dieu ; opinion exposée dans le
re. Le prétexte de la dispute fut l’opinion qu’on voit tout en dieu ; opinion exposée dans le livre de la Recherche de la vérit
découlent du sein de dieu même ; mais il avoit encore développé cette opinion dans son Traité de la nature & de la grace. I
avons d’un dieu, d’un être infiniment parfait, une idée innée. Cette opinion n’a rien d’absurde. Il est certain que notre ame
n erreur, je doute que ce soit dans ce cas, & que Locke, dont les opinions sont aujourd’hui les seules à la mode, que Locke,
. Il croyoit le sentiment des idées innées un sentiment très-fondé. L’ opinion qu’on ne voit rien dans dieu lui sembloit ridicul
les exemples de tous les autres sourds & muets de naissance(*). L’ opinion générale est aujourd’hui que toutes nos idées éma
c’est le parti que prirent quelques personnes. Ce qui confirme cette opinion , c’est qu’ils ne se rencontroient que sur le fond
s, sont donc, selon vous, de stériles spéculations ? stériles selon l’ opinion commune ; mais selon moi très-fertiles en mauvais
tion qui partageoit les esprits. Toutes ces suites nécessaires de son opinion le philosophe, Jean-Jacques les avoit prévues : i
a vertu, voilà ce qu’il prêche aux hommes : lors même qu’il outre son opinion , il dit de bonnes choses dont il seroit à souhait
res, de les voir actuellement en honneur dans toute l’Europe, c’est l’ opinion où il est qu’elles n’y seront pas toujours. Il en
contre la foi que de prétendre qu’elle ne l’eut pas été. Une pareille opinion alloit directement contre celle des franciscains.
communément la conception immaculée ; mais ils la défendent comme une opinion pieuse & non de foi. Ni l’écriture, ni les sa
tes aussi bien que saint François. Ce n’est pas que, pour fonder leur opinion , ils fussent difficiles en preuves. Ils n’en avoi
jésuites d’Anvers, continuateurs de Bollandus, se moquèrent de cette opinion . On connoît le genre de travail de ces sçavans re
versité jugea les jésuites des gens suspects. Elle se confirma dans l’ opinion de ne les pas aggréger à son corps. Elle fit défe
ces deux corps rivaux sont prêts à se réconcilier. Divisés dans leurs opinions , dans leurs usages, dans leurs méthode d’enseigne
sur toutes les autres créatures(*) ». Bagnès, dans l’enthousiasme des opinions qu’il soutenoit, & se moquant de celles des j
pape, & qu’il fût libre aux deux partis de rester chacun dans ses opinions , qui n’attaquoient pas les dogmes de la foi. Pers
ruite, il se fit donner par écrit le sentiment des consulteurs. Leurs opinions ne furent pas plus favorables au systême de Molin
oit seulement à ceux-ci un prétexte : ils le trouvèrent dans quelques opinions qui s’étoient glissées à Port-royal. En effet, le
; l’autre avoient le même professeur, homme singulièrement entêté des opinions de Michel-Bay, ou Baïus, selon l’usage de ces tem
Baïus, selon l’usage de ces temps-là, de latiniser tous les noms. Ces opinions rouloient sur la grace & sur la prédestinatio
nt l’un & l’autre du desir de se distinguer. Il leur présenta les opinions de Baïus par ce qu’elles ont de plus séduisant. D
oit d’être gouvernés par les jésuites, ne purent arrêter le cours des opinions nouvelles. Les Port-royalistes étoient d’excellen
de Jansénius avoit une forte d’évidence, l’analogie apparente de ses opinions avec le pur calvinisme, eut dû les empêcher de se
n ce qu’avec beaucoup d’adresse, il attribuoit à toute la société des opinions aussi ridicules que dangereuses de quelques jésui
illustre Cartésien, aujourd’hui démontrées. Il y soutient d’anciennes opinions qui, dans sa jeunesse, avoient été celles de l’Eu
p; le tourne d’un air dévot. Les matelots Italiens, prenant meilleure opinion de lui, changèrent de résolution. (*). C’étoit l
ndant la plus coupable. On n’a garde d’approuver M. Rousseau dans son opinion  : mais il pouvoit dire : Pourquoi mettre le fait
97 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »
arlez à des hommes de religion ou de politique, presque toujours leur opinion est faite ; leurs préjugés, leurs intérêts, leur
le clergé. — Le matérialisme dans les salons. — Vogue des sciences. —  Opinion finale sur la religion. — Scepticisme du haut cle
à ne point souffrir qu’on taxe les biens ecclésiastiques soulèvent l’ opinion contre le clergé et, par suite, contre la religio
teur, ne s’y est pas trompé. « D’après ce que je vous ai dit de leurs opinions religieuses ou plutôt irréligieuses, ne concluez
nt la foi du peuple, les prélats qui causent et sont du monde ont les opinions du monde. Et je ne parle pas seulement ici des ab
e parlent plus que du législateur des chrétiens ». Dans le code que l’ opinion du monde et la décence sociale imposent au clergé
femmes. De l’autel au trône la distance est courte, et pourtant l’ opinion met trente ans à la franchir. Pendant la première
des académies. Dans l’esprit public et par leurs études, s’établit l’ opinion que la nation est au-dessus du roi, comme l’Églis
ais, sape par le pied tout ce qui n’était fondé que sur les anciennes opinions et tire sa force d’elle-même. » Non seulement les
é Malesherbes, Turgot et Necker, lâché la bride à la presse, écouté l’ opinion publique552. Aucun gouvernement ne s’est montré p
Rousseau sur l’inégalité est aussi de 1753. — Sur ce pas décisif de l’ opinion , consultez l’excellent livre d’Aubertin, l’Esprit
98 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
ns le monde, indécis comme tout homme l’est à cet âge sur ses propres opinions , rêvant un poème épique national et monarchique,
le républicanisme avoué par le jeune poète fut une caresse noble aux opinions présumées de Lucien, sans être une brutalité déma
i-mot, sous ces premiers couplets d’opposition, le murmure sourd de l’ opinion qui commençait le sarcasme contre le despotisme e
anson, devenue proverbe populaire, fut une des premières flèches de l’ opinion contre le dominateur du monde. La chanson du Séna
taires, aliénaient de la royauté des Bourbons une plus grande masse d’ opinions désaffectionnées, aigries ou hostiles. Les impôts
oqueur, grandit avec les circonstances, et qu’après avoir joué avec l’ opinion il finit par frémir avec elle ; la passion publiq
e. Qui de nous, hommes qui avons traversé un demi-siècle de combats d’ opinion , de presse, de tribune, peut se rendre témoignage
z pour montrer notre désapprobation de ce genre d’opposition dans les opinions . Nous ne l’approuvons pas davantage dans le style
aisissables par la loi, trop saisissables par l’allusion, portaient l’ opinion d’un peuple irritable et illettré, qui voyait un
un Louis XI dans son roi et un bourreau dans M. de Martignac. Aussi l’ opinion personnifiée et incriminée dans Béranger, son org
cette lettre ; je la chercherai à loisir dans l’innombrable archive d’ opinions diverses que trente ans de littérature, de tribun
ersation de la veille. Rien sur nos antécédents opposés, rien sur nos opinions , rien sur nos ouvrages : tout le passé resta sous
rit si scrutateur, sur les ombrages que la naissance, la fortune, les opinions , les prétentions supposées devaient lui avoir ins
icains comme moi ! car le cri de la conscience est au-dessus même des opinions  ! Continuez, et lavez-vous les mains de leurs coa
le peuple à sa hauteur par une égalité périlleuse. Dans cette Babel d’ opinions qui se fusillaient dans les rues de Paris, nul n’
un gouvernement pour qu’elle eût un terme et un nom. « J’étais lié d’ opinions avec tous les hommes principaux de l’opposition e
à connaître le vrai caractère de ce grand homme de cœur et les vraies opinions de ce grand homme de sens. XXVIII Ce grand
99 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
n faire voir en quoi consistait l’expression banale. En pratique, les opinions qu’on me reproche ne sont pas si extrêmes, et je
, l’eût-on dite mille fois ».‌ On le voit. Ce n’est pas tout à fait l’ opinion qu’on me prête.‌ On prend quelques expressions da
t-ils toujours notre pensée et ne rapportent-ils que la moitié de nos opinions  ? Notre doctrine se résume donc à ceci : nous pos
100 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252
tisfaction dans la presse démuselée, dans la tribune éclatante dans l’ opinion cosouveraine avec la royauté ; nous faisions des
son droit que les Bourbons ne l’étaient par nos sentiments. Voilà nos opinions d’alors ; nous n’en rougissons pas même aujourd’h
nt les soldats ne voulaient pas voir la source, tout changea dans les opinions populaires. Nous ne pensons pas non plus que la c
l’organe en 1848, ne me laissent pas le moindre doute sur ses vraies opinions à cet égard. Le culte de la gloire rétrospective,
rs, l’orateur Foy, Mirabeau probe de l’armée, et vingt autres chefs d’ opinion plus subalternes, eurent entendu quelques-unes de
’il le peut, des choses supérieures aux lieux, aux temps, aux mobiles opinions des hommes, aux passions variables et fugitives d
que le chansonnier célèbre, mais par la condition sociale et par les opinions partielles de cette fraction du pays. Le peuple,
l’unanime palpitation de tout cœur français ; mais une Marseillaise d’ opinions civiles, glorifiant les uns, humiliant les autres
tre les Français d’une autre date. Et même, parmi ces Français de son opinion ou de sa faction, Béranger, à cette époque, rétré
et par les préjugés comme par le cœur ; soit pour poser son levier d’ opinion sur les masses plus résistantes, afin d’y trouver
t de soi, l’air dont on est obsédé et les paroles qui répugnent à vos opinions . Telle est la puissance de la chanson sur le peup
ut lire à cet égard de très intéressants détails justificatifs de mon opinion dans le Petit Évangile de la jeunesse de Béranger
s bourboniennes pour la restauration de la monarchie ; il était lié d’ opinion et d’amitié avec les chefs vendéens qui rêvaient
uffrent de la vie dans les misères d’une capitale. Il y contracta des opinions républicaines et soldatesques très opposées à cel
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