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1 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Tout ce que j’ai compris de ma vie du clair-obscur » pp. 26-33
a vie du clair-obscur Le clair-obscur est la juste distribution des ombres et de la lumière. Problème simple et facile, lors
s endroits, et que les lumières sont diverses. Ah, mon ami, combien d’ ombres et de lumières fausses dans une composition un pe
inture ce que vous avez vu dans le tableau de Corésus, un mélange des ombres et de la lumière, vrai, fort et piquant : moment
ce commun, mais difficile à discerner. Il y a aussi des caricatures d’ ombres et de lumières ; et toute caricature est de mauva
ntre les feuilles, et produisent autour de nous une variété infinie d’ ombres fortes, d’ombres moins fortes, de parties obscure
, et produisent autour de nous une variété infinie d’ombres fortes, d’ ombres moins fortes, de parties obscures, moins obscures
irées, tout à fait éclatantes ; alors les passages de l’obscurité à l’ ombre , de l’ombre à la lumière, de la lumière au grand
à fait éclatantes ; alors les passages de l’obscurité à l’ombre, de l’ ombre à la lumière, de la lumière au grand éclat, sont
on, c’est dans le fond d’une forêt, parmi les montagnes que le soleil ombre et éclaire, que Loutherbourg et Vernet sont grand
ue celui qui n’a pas étudié et senti les effets de la lumière et de l’ ombre dans les campagnes, au fond des forêts, sur les m
; pourquoi suis-je seul ici ? Mais ce sera la distribution variée des ombres et des lumières qui ôtera ou donnera à toute la s
petits. Le difficile c’est la dispensation juste de la lumière et des ombres , et sur chacun de ces plans, et sur chaque tranch
la lumière générale a son ton. Plus elle est forte et vive, plus les ombres sont limitées, décidées et noires. Éloignez succe
umière d’un corps, et successivement vous en affaiblirez l’éclat et l’ ombre . Éloignez-la davantage encore, et vous verrez la
et vous verrez la couleur d’un corps prendre un ton monotone, et son ombre s’amincir, pour ainsi dire, au point que vous n’e
plus les limites. Rapprochez la lumière, le corps s’éclairera et son ombre se terminera. Au crépuscule, presque plus d’effet
crépuscule, presque plus d’effet de lumière sensible, presque aucune ombre particulière discernable. Comparez une scène de l
ant avec la même scène sous un ciel nébuleux. Là, les lumières et les ombres seront fortes ; ici, tout sera faible et gris. Ma
les ou des bouche-trous. Tesniere avait une autre magie. Mon ami, les ombres ont aussi leurs couleurs. Regardez attentivement
rs couleurs. Regardez attentivement les limites et même la masse de l’ ombre d’un corps blanc, et vous y discernerez une infin
us y discernerez une infinité de points noirs et blancs interposés. L’ ombre d’un corps rouge se teint de rouge ; il semble qu
frappant l’écarlate en détache et emporte avec elle des molécules. L’ ombre d’un corps avec la chair et le sang de la peau fo
ec la chair et le sang de la peau forme une faible teinte jaunâtre. L’ ombre d’un corps bleu prend une nuance de bleu. Et les
te jaunâtre. L’ombre d’un corps bleu prend une nuance de bleu. Et les ombres et les corps reflètent les uns sur les autres. Ce
rps reflètent les uns sur les autres. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie sur votre
une loi pour les couleurs, une loi pour la lumière, une loi pour les ombres  ; c’est partout la même. Et malheur aux peintres,
utes ses figures lui crient qu’il en a menti. Il y a des objets que l’ ombre fait valoir, d’autres qui deviennent plus piquant
2 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Appendice] » pp. 417-422
oides et sombres. Que la nature a fait exprès Pour les promenades des ombres . Là, malgré la rigueur du sort, Les amants se con
ajoler quelques belles âmes. Parmi tant d’objets amoureux, Je vis une ombre désolée ; Elle s’arrachoit les cheveux Dans le fo
 ! » Et quoiqu’elle fût fort aimable, Tout le monde la laissoit là. «  Ombre pleureuse, ombre crieuse, Hélas ! lui dis-je en l
le fût fort aimable, Tout le monde la laissoit là. « Ombre pleureuse, ombre crieuse, Hélas ! lui dis-je en l’abordant D’une m
t plus de compliment. « Qui que tu sois, dit-elle, hélas Tu vois une ombre malheureuse, Furieusement amoureuse, Et qui n’aim
t les prudes de l’autre monde Sont les folles de celui-ci. » Là cette ombre amoureuse et folle Poussa mille soupirs ardents,
é toi. Et tu viendras dans ces bocages Te désespérer comme moi. » « —  Ombre , lui dis-je, ce présage Ne m’a pas beaucoup alarm
, allobroges, Ne la tentent pas seulement. » « — Que je plains, dit l’ ombre étonnée, Cette belle au cœur endurci ! Nous la ve
dresse, Et ceux qui la suivoient sans cesse Éternellement la fuiront. Ombres sans couleur et sans grâce, Ombres noires comme c
ns cesse Éternellement la fuiront. Ombres sans couleur et sans grâce, Ombres noires comme charbon, Ombres froides comme la gla
ront. Ombres sans couleur et sans grâce, Ombres noires comme charbon, Ombres froides comme la glace, Qu’importe ? tout lui ser
bles, Qu’elle aime quelque bon vivant. » Après ces mots, cette pauvre ombre Se tut, rêvant à son destin, Et retombant dans so
3 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
l auquel nous contribuons : L’immensité du fait prodigieux dépasse L’ ombre , le jour, les yeux, les chocs, le temps, l’espace
a, tout vient, tout meurt, tout fuit. Nous voyons fuir la flèche et l’ ombre est sur la cible ; L’homme est lancé. Par qui ? v
a création flotte et fuit, des vents battue ; Nous distinguons dans l’ ombre une immense statue,       Et nous lui disons : « 
le manichéisme. Comme les anciens, il voit dans la lumière et dans l’ ombre le symbole de la grande antithèse cosmique : bien
ue contiennent les Contemplations, et tout ce que révèle la voix de l’ ombre infinie, c’est-à-dire de l’univers, symboliquemen
inie, c’est-à-dire de l’univers, symboliquement appelée la « bouche d’ ombre  ». Un spectre m’attendait dans un grand angle d’
la « bouche d’ombre ». Un spectre m’attendait dans un grand angle d’ ombre , Et m’a dit :                      « Le muet hab
n à vous qu’un souffle dans de l’ombre122. Mais, sur le rapport de l’ ombre et de la lumière, Hugo a une vue originale : c’es
, ce qui l’emporte sur le reste, ce qui semble faire le fond, c’est l’ ombre , la nuit, tandis que la lumière et le jour semble
le du monde moral : Les êtres sont épars dans l’indicible horreur. L’ ombre en étouffe plus que le jour n’en anime123. La nu
ieu, tout ce qui en paraît la négation. C’est pourquoi Hugo appelle l’ ombre athée ; ce n’est pas pour le plaisir de faire une
es vers sublimes par où se terminent les Contemplations : « l’immense ombre athée. » Les allusions à cette conception des cho
e ces négations ont leur raison d’être dans l’ubiquité du mal et de l’ ombre  : Après t’avoir montré l’atome (l’homme) outrage
l’atome (l’homme) outrageant tout, Il faut bien te montrer la grande ombre debout124. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
nt Sur toi, muets, fatals, sourds et tu te sens nu Sous la prunelle d’ ombre et sous l’œil inconnu. . . . . . . . . . . . . .
ystérieux et sombre De flambeaux descendant, montant, marchant dans l’ ombre 125. Le prodige de l’univers est pour Hugo un « 
cation du ciel et de l’abîme, jusqu’aux oppositions perpétuelles de l’ ombre et de la lumière126. Une terre au flanc maigre, â
e la lumière126. Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément, L’ ombre est le mal pour l’intelligence, parce que c’est l
ement exprimée la tentation manichéenne d’Hugo. Enfin, la plus grande ombre de l’univers, c’est le mal dans l’homme, — et non
………………………………. Tout semble le chevet d’un immense mourant ; Tout est l’ ombre  ; pareille au reflet d’une lampe, Au fond, une lu
, la douleur, le vice, le mal, la bestialité, la matière, la « grande ombre  » sans bornes, « l’ombre athée », tout cela ne pa
mal, la bestialité, la matière, la « grande ombre » sans bornes, « l’ ombre athée », tout cela ne parle plus aux nerfs, mais
conscience et pour la chaleur de l’amour : Je suis celui que toute l’ ombre Couvre sans éteindre son cœur142. L’immensité, c
t des noirceurs, elle éclate aux sommets ; La haine est de la nuit, l’ ombre est de la colère ; Elle fait cette chose inouïe,
sous cette voûte sombre ; Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ ombre Et qu’on eut sur son front fermé L’œil était dans
on front sombre était plus charmant que le jour, Et je voyais, dans l’ ombre où brillaient ses prunelles, Les astres à travers
Pythagore et à Platon leurs idées orientales. Ce que dit la bouche d’ ombre est un mythe analogue à celui d’Er l’Arménien dan
par Hugo que tout vit, même les choses, et que les animaux sont les «  ombres vivantes » de nos vertus et de nos vices. Selon H
ant nos yeux, les fantômes visibles de nos âmes. » Ce sont donc des «  ombres  » plutôt que de pleines réalités. D’ailleurs « le
latent (chez l’animal)169. » Cette vue platonicienne sur les animaux, ombres de nos vertus et de nos vices, prouve que le myth
d’âmes. Voici maintenant revenir l’opposition de la lumière et de l’ ombre , et la doctrine persane selon laquelle l’ombre n’
de la lumière et de l’ombre, et la doctrine persane selon laquelle l’ ombre n’est qu’une dégradation de la lumière : Ne réfl
dégradation de la lumière : Ne réfléchis-tu pas, lorsque tu vois ton ombre  ? Cette forme de toi, rampante, horrible, sombre,
résiste à la lumière ; De ta matière, hélas ! de ton iniquité. Cette ombre dit : « Je suis l’être d’infirmité ; Je suis tomb
imulacre obscur ne suit l’être normal ; Homme, tout ce qui fait de l’ ombre a fait le mal. La peinture qui suit est un nouve
devoir se changeant, Et même remontant à sa beauté première, Va de l’ ombre fatale à la libre lumière. La suite exprime la p
-même, le livre ; Sa conscience calme y marque avec le doigt Ce que l’ ombre lui garde ou ce que Dieu lui doit. On agit, et l’
i semblent ensevelies dans la mort. Pourquoi vous cachez-vous dans l’ ombre     Qui nous confond ? Pourquoi fuyez-vous l’hom
urquoi fuyez-vous l’homme sombre     Au vol profond ? On sait que l’ ombre , pour Hugo, c’est toujours la matière, sphère du
akespeare ; — mais il n’y a pas trace de littérature dans le Lac, pas ombre seulement de rhétorique, et c’est ce qui en fait
c’est ce qui en fait la suprême beauté. » Pas trace de littérature ni ombre de rhétorique dans :         Et la voix qui m’e
mon esprit, Pour l’achever aux champs avec l’odeur des plaines, Et l’ ombre du nuage et le bruit des fontaines194 ! On peut
est donc toi ! » ………………………………………… Les douleurs finiront dans toute l’ ombre  : un ange Criera : « Commencement204 ! » Les Co
sement le plus sublime que notre poésie ait jamais chanté : Paix à l’ ombre  ! dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Etres, grou
l’obscurité muette et redoutée ! Paix au doute effrayant, à l’immense ombre athée, A toi, nature, cercle et centre, âme et mi
e ; Et je médite, obscur témoin, Pendant que, déployant ses voiles, L’ ombre , où se mêle une rumeur, Semble élargir jusqu’aux
ers toutes ces réalités resplendissantes qui ne seraient plus que des ombres s’il y touchait. Le jour où la misère de tous sai
ernité en haut219. » Que leur font nos pitiés tardives ? Oh ! quelle ombre  ! Que fûmes-nous pour eux avant cette heure sombr
es sur Hugo, fait remarquer que les oppositions de la lumière et de l’ ombre ne tiennent tant de place dans les pièces lyrique
ions et religion (Philosophie), p. 75. 141. Contemplations(Bouche d’ ombre ). 142. Les Contemplations(A celle qui est voilé
Nous cherchons l’issue à tâtons. J’étais, je suis, et je dois être. L’ ombre est une échelle. Montons. » Il se dit : « Le vra
120. 203. Ibid. 204. Les Contemplations (Ce que dit la bouche d’ ombre ). 205. Ibid. (A celle qui est restée en France)
4 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — La vision d’où est sorti ce livre (1857) »
is ; Chaque assise avait l’air vaguement animée ; Cela montait dans l’ ombre  ; on eût dit une armée Pétrifiée avec le chef qui
ont la volonté se dresse fer de lance ; Ceux devant qui la terre et l’ ombre font silence ; Saül, David ; et Delphe, et la cav
s de flamme et de nuée, Des jeux mystérieux de clartés, des renvois D’ ombre d’un siècle à l’autre et du sceptre aux pavois, O
el titan avait peint cette chose inouïe ? Sur la paroi sans fond de l’ ombre épanouie Qui donc avait sculpté ce rêve où j’étou
me dans un enfer ou dans un paradis ; Les crimes y rampaient, de leur ombre grandis ; Et même les laideurs n’étaient pas mals
approchait, et j’eus peur Comme si j’étais pris entre deux chars de l’ ombre . Ils passèrent. Ce fut un ébranlement sombre. Et
ténèbres ; Au bruit qu’ils firent, tout chancela ; la paroi Pleine d’ ombres , frémit ; tout s’y mêla ; le roi Mit la main à so
une ; Et partout croupissaient sur le passé détruit Des stagnations d’ ombre et des flaques de nuit. Ce n’était plus, parmi le
C’est la construction des hommes, la masure Des siècles, qu’emplit l’ ombre et que l’idée azure, L’affreux charnier-palais en
5 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221
s contes pour rire et pour aimer naquirent de leurs loisirs d’été à l’ ombre des arbres, au gazouillement des eaux et aux rouc
eu triste qui semble vous dire par chaque rayon de soleil, par chaque ombre d’arbre, par chaque rayon du soir qui se couche :
le pas bien dans ce ciel bleu ? Est-ce que je ne répands pas bien mon ombre sur tes pas ? Est-ce que je ne fleuris pas bien à
e bien inestimable que je n’aurai pas ailleurs : la douce habitude, l’ ombre du toit paternel sur ma tête, les tendres souveni
cher horizon. La vallée de Saint-Point était plus recueillie dans son ombre , plus caressante à l’œil qu’à l’ordinaire. Son as
peaux bleuâtres arborés par les toits disséminés des chaumières ; les ombres et les éclats du jour, qui se combattent, se dépl
du château, on va ordinairement, après le repas du matin, chercher l’ ombre d’un grand bois. Cette ombre tiède descend jusqu’
ent, après le repas du matin, chercher l’ombre d’un grand bois. Cette ombre tiède descend jusqu’à une vaste prairie en pente,
éternellement trempées dans le froid et dans l’eau de cette grotte d’ ombre , empêche de s’y arrêter longtemps ; un petit sent
issant, moins que mon cœur, de leur chute anticipée ; un beau nuage d’ ombre a été balayé avec eux de ce mamelon aux flancs de
e tes veines. Que nous importe qu’il y ait une tuile sur ta tête, une ombre sur ton front, un seuil sous tes pieds ? Nous n’a
aux arbres existaient encore ; et, quand le soleil de midi repliait l’ ombre perpendiculaire sur leur racine, c’est là que nou
jour-là, nous reposions, paisiblement adossés aux arbres, la tête à l’ ombre , les pieds au soleil, les cheveux au vent, dans l
ersation familière continua, tant que le soleil nous fit rechercher l’ ombre , comme si un convive seulement de plus était venu
es chênes et je les ai célébrés dans un saint enthousiasme pour leurs ombres inspiratrices. Les chênes de ce bouquet d’arbres
a forêt sainte il se fit un grand deuil. Un murmure éclata sous ses ombres paisibles ; J’entendis des sanglots et des bruits
venche et violette à l’odeur fraîche et douce, Pour qu’on choisît ton ombre et qu’on y vînt aimer. Toi, sur elle épanchant c
oisît ton ombre et qu’on y vînt aimer. Toi, sur elle épanchant cette ombre et tes murmures, Oh ! tu lui payais bien ton trib
é ! Car j’ai pour les forêts des amours fraternelles ; Poète vêtu d’ ombre et dans la paix rêvant, Je vis avec lenteur, tris
rente comme l’onde du Lignon cher à d’Urfé, du Lignon qui dort sous l’ ombre des rochers de son cher Forez après avoir écumé e
des ormes, M’apprit à pénétrer des mots mystérieux. Par toi, dans l’ ombre sainte, enfant des vieux Druides, J’ai connu des
as, où tout est sombre, Peut-être un fouet vengeur siffle déjà dans l’ ombre , Et la haine au front rouge y chauffe longuement
6 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »
ue je brûle de revoir : le ciel sans nuages, au-dessus du désert sans ombre . » Parti de Médéah dans la direction du sud, il
lles et de quelques champs cultivés : « Les collines se couvraient d’ ombres , les bois étaient couleur de bronze, les champs a
se des blés nouveaux ; le contour des bois s’indiquait par un filet d’ ombres bleues. On eût dit un tapis de velours de trois c
leur avait disparu pour ne laisser voir qu’un dessin tantôt estompé d’ ombres confuses, tantôt rayé de larges traits de lumière
l arrive qu’un ramier passe au-dessus de ma tête, dit-il, je vois son ombre glisser sur le terrain, tant ce terrain est uni !
ces définitions du silence, lequel sous un seul mot (comme celui de l’ ombre ) sous-entend et comprend tant de nuances à tous l
astes plateaux, couverts d’un petit foin déjà flétri, est si molle, l’ ombre elle-même de tout ce qui fait ombre se noie de ta
foin déjà flétri, est si molle, l’ombre elle-même de tout ce qui fait ombre se noie de tant de reflets, que la vue n’éprouve
ement devant la nuit qui s’approche, sans avoir été précédée d’aucune ombre . Jusqu’à la dernière minute du jour, le Sahara de
e à midi ». Il s’agit dans ces journées ardentes d’y trouver un peu d’ ombre  ; cette ombre, nulle à midi même, ne commence à s
s’agit dans ces journées ardentes d’y trouver un peu d’ombre ; cette ombre , nulle à midi même, ne commence à se dessiner fai
les arrivent les yeux clignotants, la tête basse, et se faisant, de l’ ombre de leur voile, un abri pour tout le corps, sous c
if, avec des fonds fleur de pêcher ; la ville est criblée de points d’ ombre , et quelques petits marabouts blancs, répandus su
n’aurait l’idée de s’aventurer là-haut. Le soleil monte, abrégeant l’ ombre de la tour, et finit par être directement sur ma
les sens et partout à la fois. Ce n’est plus ni de la clarté, ni de l’ ombre  ; la perspective, indiquée par les couleurs fuyan
ule ; peu à peu les couleurs, les demi-rougeurs reparaissent avec les ombres  ; les oiseaux se remettent à chanter ; le bruit d
7 (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42
donc aux Enfers sur les pas de Virgile, pour s’y entretenir avec les ombres des papes, des empereurs et des autres personnage
tent plus que des pensées. Puisqu’on va parcourir des lieux peuplés d’ ombres , de mânes et de fantômes, il est bon de dire un m
at des morts. — Ils distinguaient après la mort, l’âme, le corps et l’ ombre . L’âme était une portion de l’esprit qui anime l’
pour assigner sa véritable forme, qui n’était pas déterminée. Mais l’ ombre différait de l’âme, en ce qu’elle retenait la fig
goûts et les affections que le mort avait eus dans sa vie. Les noms d’ ombre , de spectre, de simulacre et de fantôme signifien
outes ces expressions emportent la même idée : ce sont les mânes ou l’ ombre d’un mort qu’on rencontre aux Enfers ; c’est enco
us de nous après la mort. Il se présente ici une question. Était-ce l’ ombre qui la première donnait au corps sa forme et au v
es habitudes qu’ils avaient eues ensemble ? L’antiquité pensait que l’ ombre était d’abord façonnée sous la figure humaine ; q
onclure de là que l’âme avait deux enveloppes : cachée d’abord dans l’ ombre qui avait la figure humaine, elle formait un homm
que celle de l’âme et du corps ; et cependant on voit dans la Bible l’ ombre de Samuel. Dante se sert partout, comme les ancie
se sert partout, comme les anciens, des mots de spectres, de mânes, d’ ombres , de fantômes, d’âmes et de simulacres, pour désig
d’âmes et de simulacres, pour désigner les morts. Il suppose que les ombres ont les sens plus exquis que nous ; et, au vingt-
me les yeux d’un mort. Il suppose aussi, d’après les anciens, que les ombres parlent la bouche béante, parce que la parole leu
8 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vitu » pp. 103-115
Auguste Vitu Ombres et vieux murs. Le Pays, 3 janvier 1860. I
ste Vitu Ombres et vieux murs. Le Pays, 3 janvier 1860. I Ombres et vieux murs ! — Au premier coup d’œil, un joli
i n’indique rien de précis. Pourquoi, en effet, ces vieux murs et ces ombres  ?… Les ombres seraient-elles les morceaux d’histo
en de précis. Pourquoi, en effet, ces vieux murs et ces ombres ?… Les ombres seraient-elles les morceaux d’histoire oubliée de
au ! III François Suleau est, en effet, une figure noyée dans l’ ombre jusqu’ici, mais qui aujourd’hui a son peintre, so
stoire s’il en fut jamais, et non pas de cette comédie que l’auteur d’ Ombres et vieux murs a su y trouver, et qu’il y a mise d
au commencement de ce chapitre, que le vrai génie spécial de l’auteur Ombres et vieux murs, que son originalité la plus vive,
s), cette manière de concevoir l’histoire et de la regarder, dans les ombres et sous la portée des vieux murs, pour saisir ce
9 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
e rocher, à travers les voiles légers du brouillard. Là, peut-être, l’ ombre de Cuchullin s’assied sur la bouffée de vent qui
d rouleras-tu dans les cieux comme un bouclier sanglant ? Je vois les ombres des héros errer autour de ton globe et l’obscurci
aérien ; c’est le frère de Cathmor : que tes chants montent vers son ombre et la comblent de joie ! XII Malvina, veu
sian. CROMA Malvina. Oui, c’était la voix de mon amant ! Rarement son ombre vient me visiter dans mes songes. Ouvrez vos pala
l’or de l’étranger. Oui, c’était la voix de mon amant : rarement son ombre vient me visiter dans mes songes ! Fils d’Ossian,
ui part de l’orient, tu t’élèves dans les airs ; tu vas rejoindre les ombres de tes aïeux, tu vas t’asseoir avec eux dans le p
u bruit des flots ; elle est douce, mais triste ? Est-ce la voix de l’ ombre d’un barde ? Mais j’aperçois une fille seule, ass
La joie reparut sur son beau visage ; ainsi quand, au printemps, les ombres qui couvraient la campagne sont dissipées, les to
Tel au souffle impétueux des vents gémit un bois antique, quand mille ombres irritées rompent ses arbres au milieu de la nuit.
ne sera pas longtemps seul : il voit la vapeur qui doit recevoir son ombre , il voit le brouillard qui doit former sa robe qu
cordes rendent un son lugubre. Est-ce le vent, ô ma harpe, ou quelque ombre qui te touche en passant ? C’est sans doute l’ama
egards, tristes et baissés, lui disaient que Ryno n’était plus, que l’ ombre de son amant s’était envolée dans les nuages, qu’
e te vois plus revenir de la chasse avec les grâces de la jeunesse. L’ ombre de la nuit environne l’amant de Minvane, et le si
uiras sur ton nuage, car tu sommeilles dans la tombe avec Colgul. Les ombres de Morven ouvriront leurs salles à la jeune étran
matelot, quand il arrête son navire dans une nuit orageuse, voit son ombre charmante, vêtue du plus blanc des brouillards de
r de lui. Ils charment sa douleur par leurs concerts, et invitent les ombres des cygnes à porter la sienne au lac aérien, qui
Elles sont vagues comme les formes des nuages et décolorées comme les ombres de la nuit ; mais elles sont touchantes et commun
st-elle pas l’écossaise, depuis l’apparition de cette littérature des ombres et du tombeau ? Oui encore ! Que répondre à cette
airs ses feuilles desséchées ; la tombe du héros en est jonchée : les ombres des morts apparaissent quelquefois en ce lieu, qu
e sens qu’il renaît dans toute sa force ; je revois, à sa clarté, les ombres de mes amis rassemblés sur la colline de Lora ; j
r toujours ; leurs cœurs sont glacés et ne battent plus sous ma main. Ombres chéries, répondez-moi du haut de vos rochers, du
à la voix de son père. Quand le rayon du matin entrera-t-il dans les ombres du tombeau ? quand viendra-t-il finir le long som
mes ; conquérant intrépide, le champ de bataille ne te verra plus ; l’ ombre des forêts ne sera plus éclairée de la splendeur
fatal. Souvent, lorsque la lune luit à son couchant, j’entrevois les ombres de mes enfants : elles s’entretiennent tristement
ma langue, et mon âme est éteinte : j’entends encore quelquefois les ombres des bardes, et je tâche de retenir leurs chants m
10 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
ns nombre S’entrelaçaient autour du puits, Père et mère goûtaient son ombre , Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits. Il gri
ces salles Pleines des silences du temps. De la solitaire demeure Une ombre lourde d’heure en heure Se détache sur le gazon :
Une ombre lourde d’heure en heure Se détache sur le gazon : Et cette ombre , couchée et morte, Est la seule chose qui sorte T
aissèrent d’une vie, hélas ! et d’une voix. Une fenêtre en deuil, à l’ ombre condamnée,         Se ferma sous le bord des toit
un pan de tes globes sans nombre Une pente au soleil, une vallée à l’ ombre         Pour y rebâtir ce doux seuil ? Non plus
oi. Pendant que l’âme oubliait l’heure Si courte dans cette saison, L’ ombre de la chère demeure S’allongeait sur le froid gaz
de la chère demeure S’allongeait sur le froid gazon ; Mais de cette ombre sur la mousse L’impression funèbre et douce Me co
et qui appréciaient les arbres, nos contemporains et nos amis, dont l’ ombre et les fruits allaient désormais verdir et mûrir
. Ces collines, par leur engencement, leur étagement, la mobilité des ombres qu’elles se renvoient les unes les autres sur leu
ieu de laquelle on aperçoit sur un mamelon entouré de prés, voilées d’ ombres , adossées à des bois, isolées des villages, baign
eil et le vent : c’était trop encore pour que je leur dévoilasse sans ombre l’abîme de pensées, de mémoires, d’images, de dél
il ne fera ni peur à votre âne, ni mal à vous. » Et je m’arrêtai à l’ ombre d’un poirier sauvage, devant le pauvre homme. « V
parce qu’elle avait les yeux bleus comme ces fleurs qui croissent à l’ ombre , vers la source ; elle a été veuve à vingt-huit a
due ou enfermée dans ses extases, matinées de printemps, journées à l’ ombre , soirées d’automne au foyer de famille, premières
égé de notre passé. J’y retrouvais toutes les heures au soleil ou à l’ ombre que j’y avais passées, toutes les poésies de mes
rayon sur l’herbe, son image que j’avais repeinte ; chaque arbre, son ombre , ses nids, ses brises dans ses feuilles vertes ou
de lierre et de buis. Vous savez que le mur de l’église projette son ombre sur cette partie du jardin, et que l’on communiqu
11 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »
catholique [Paul Bourget] Dans la brume élyséenne vaguent des ombres , la plupart grises et informes. Cependant quelque
nt de capter dans l’eau ricaneuse le reflet fuyant et frémissant de l’ ombre qu’ils sont. L’un d’eux, un des plus ternes pourt
, comme des prières vers quelqu’un qui n’est peut-être pas là. Puis l’ ombre , laissant presque tomber sa ligne vaine, tord ses
oi est morte ! » — Eh ! dit le démiurge, les morts ressusciteront. L’ ombre eut un sursaut d’espoir. Mais elle retomba plus é
donc jamais vu le vol des nuages compléter le rampement du fleuve ? L’ ombre n’avait pas entendu, car elle répétait avec compl
e hyperbole. ? Ta destinée sera une courbe fermée. Viens l’achever. L’ ombre suivit le démiurge. Ils arrivèrent à un fleuve lo
 : — Qui es-tu ? — Je m’appelle encore Théodore Jouffroy. Et, quand l’ ombre eut bu : — Qui es-tu ? Il y eut, effarée, écrasée
ta naïveté première. Continue-toi. Un élève de Condillac te donnera, ombre de disciple, une ombre de maître. Va aspirer à Ta
ontinue-toi. Un élève de Condillac te donnera, ombre de disciple, une ombre de maître. Va aspirer à Taine, pomme le flot aspi
lot aspire à la lune. Le démiurge dit encore, en ultime salut : — Va, ombre d’une ombre, et fais semblant d’exister. Les disc
la lune. Le démiurge dit encore, en ultime salut : — Va, ombre d’une ombre , et fais semblant d’exister. Les disciples, pour
12 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134
nges de ses amis ne tendent à le laisser croire. Ce matin, le Dieu d’ ombre et de douceur m’a dit… Je greffe avec des chants
uit de cristal où les astres gravitent, Regarde sur le ciel, dans les ombres limpides Les grands monts s’ériger avec sérénité.
e s’aimer dans la nuit. Vois le ciel Immense et vois les lys dans les ombres brillantes Et la pâle clarté des glaciers éternel
e l’épingle avec laquelle ils l’ont transpercé, elles ont fixé dans l’ ombre , avec le rythme, le beau papillon de leur amour e
ôter29. » M. Édouard Ducoté (Aventures, Renaissance, le Chemin des Ombres heureuses, la Prairie en fleurs), est un poète et
voluptueuse, pacifique et souriante de l’Hellas parle aux chemins des ombres , mais malgré son scepticisme doux, il a connu le
lle qui tombe avec un lent bruit d’aile A l’air d’éparpiller un peu d’ ombre autour d’elle, Et la tiédeur du parc, le charme a
xtase douce, On dirait qu’il s’applique à tomber sans secousse. Et l’ ombre cependant s’étend sur le jardin Les dernières cla
œur devient sombre ; Tes fils sans ton appui sculptent en vain dans l’ ombre Pandore qui fléchit au poids de la pitié ! Toi q
is et les phallophores du cortège dionysien, M. Louis Payen, dans À l’ Ombre du portique et les Voiles blanches, s’incline au
rira, le ciel changeant et ses beautés instables, elle lui a montré l’ ombre prochaine et lui a murmuré l’éternel « carpe diem
Reflète-moi dans tes prunelles Et fais danser mon souvenir Entre les ombres éternelles. Va et dis à ces morts pensifs À qui
is des fontaines, J’eus le désir de leurs amours Et j’ai pressé leurs ombres vaines. Elle dira à la nature : « Voyez de quel
’échos comme une grotte et d’azur comme l’eau ; Je sentirai sur moi l’ ombre de vos bouleaux ; Et quand le jour viendra d’alle
eilleux, l’étrange et mystérieuse sensualité de ses strophes noyées d’ ombre et de soleil, saisissent d’une émotion presque ph
feuilles qui, naguère écloses par les nues, Vêtaient si clairement d’ ombre l’été défunt. Le paysage est brut, semble morne
inclinée en mon cœur tient conseil, Et feuille à feuille meurt dans l’ ombre qui se lève… La petite pendule a réveillé les he
13 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fontainas, André (1865-1948) »
gers illusoires (1892). — Nuits d’Épiphanie (1894). — Les Estuaires d’ ombre (1896). — Crépuscules (1897). — L’Ornement de la
4).] Émile Besnus Dans les dix sonnets qui sont ces Estuaires d’ ombre , M. Fontainas désavouerait-il avoir tenté l’ésoté
(juin 1897).] Remy de Gourmont Tandis que, dans les Estuaires d’ ombre , M. Fontainas avait subi, trop exactement, l’empr
eposée de langueur et de charme, Ô calmes songes ! Sur la mousse, à l’ ombre d’aulnes et d’ormes, Les pécheurs paisibles dorme
14 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Payen, Louis (1875-1927) »
— Tiphaine, épisode dramatique, musique de V. Neuville (1899). — À l’ ombre du Portique, poèmes (1900). — Persée, poème (1901
Je lui souhaite bon voyage au pays des sirènes et belles rêveries à l’ ombre du Portique. [La Revue bleue (1901).] Edward S
901).] Stuart Merrill Le premier recueil de M. Louis Payen, À l’ ombre du Portique, est le gage de belles œuvres à venir
ne, s’évanouit devant la série de poèmes intitulés « Dialogues dans l’ ombre  ». Une âme passionnée, sensible et païenne s’y dé
15 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
j’étais né dans les champs ; mes premiers spectacles avaient été les ombres des bois, les lits des ruisseaux, les grincements
lle lave et qu’elle polit sans fin. On y voit même glisser, comme des ombres indécises et fuyantes, les innombrables truites q
ent se confondre et fermer hermétiquement la route au voyageur. Leurs ombres noires et humides, assombries encore par le refle
fruitiers, amandiers, pêchers, aux fleurs précoces, aux feuilles sans ombre , ou sur de vertes prairies fuyantes à l’horizon,
seau en ruisseau dans ces vallées ; des flots de pensées, ou plutôt d’ ombres de pensées, montaient de ces horizons à mon âme.
du chœur par la lampe suspendue du sanctuaire ; je me cachais sous l’ ombre plus épaisse d’un pilier ; je m’enveloppais tout
nion future de toute créature avec son Créateur ; on n’y voit que des ombres à demi lumineuses, mais ce sont des ombres d’une
teur ; on n’y voit que des ombres à demi lumineuses, mais ce sont des ombres d’une autre vie. Souvent lorsque des nuits l’omb
mais ce sont des ombres d’une autre vie. Souvent lorsque des nuits l’ ombre , que l’on voit croître, De piliers en piliers s’é
nt son ami dans le nombre, On épanche son cœur à voix basse et dans l’ ombre , Moi, qui n’ai pas encore entre eux trouvé d’ami,
mme un insensé je marchais à grands pas, Et je croyais saisir dans l’ ombre du nuage L’ombre de Jéhovah qui passait dans l’or
marchais à grands pas, Et je croyais saisir dans l’ombre du nuage L’ ombre de Jéhovah qui passait dans l’orage, Et je croyai
hi le seuil du temple sombre, Dont la seconde nuit m’ensevelit dans l’ ombre  ; Quand je vois s’élever entre la foule et moi Ce
s profonds, sans m’occuper davantage de lui que je ne m’occupais de l’ ombre de mon corps, qui marchait devant moi quand je to
ener au bercail. Quelquefois il s’arrêtait au bord d’un ruisseau, à l’ ombre d’un bois ou sur un tertre de gazon, pour essuyer
its des eaux, des feuilles, des oiseaux, des insectes à mes oreilles, ombres des forêts sur mon front ; odeurs enivrantes des
et se charge de cette partie de la fête qui se doit célébrer dans les ombres . » Ici nouveau silence de nos haleines à peine e
hé par la vigne et l’érable, Je regardais, muet, la scène d’Orient, L’ ombre que ce beau groupe allongeait sur le sable, Ton v
en sous le figuier, de son sucre prodigue, Assise sur le toit entre l’ ombre et le fruit, Éplucher en automne et retourner la
che, Entrevue à demi derrière ce réseau, Passer et repasser comme une ombre sous l’eau ? Jeune fille aux longs yeux, sais-tu
16 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
ses vers semblent écrits sur la page avec la majesté, la terreur et l’ ombre même visible de Jéhovah. Enfin vous pouvez le lir
s-même, qui s’appelle mélancolie, dégoût de vivre, et qui n’est que l’ ombre portée de la mort sur la vie. Cette ombre s’accro
e vivre, et qui n’est que l’ombre portée de la mort sur la vie. Cette ombre s’accroît et s’épaissit tous les jours avec la ra
ière elle-même est malade, et l’homme en la regardant ne voit que des ombres  ; il y a des taches non plus seulement sur le sol
l’aride et monotone Judée, ce rocher calciné des feux du soleil, où l’ ombre du figuier et la goutte d’eau dans le creux du ra
oète de la mer. Il n’y a pas un contrecoup de lames sur la grève, une ombre de cap sur les flots, un sifflement de brise dans
à toute leur poésie dans des vers aussi délicieux que les images, les ombres , les eaux du paysage terrestre ; les laboureurs e
curité, des rêves qui obsèdent l’imagination de l’homme pendant que l’ ombre nocturne possède la terre. Milton est le poète de
ant des Dieux ! Je ne sais pas comment, au pied d’une colonne D’où l’ ombre des vieux jours sur le barde descend, L’herbe par
vieux père ! adieu, mes sœurs chéries ! Adieu, ma maison blanche à l’ ombre du noyer ! Adieu, mes beaux coursiers, oisifs dan
e ! Hélas ! seul au foyer, Votre image me trouble, et me suit comme l’ ombre De mon bonheur passé qui veut me retenir. Ah ! pu
acine comme un chêne : L’homme dont le désert est la vaste cité N’a d’ ombre que la sienne en son immensité. La tyrannie en va
s calcinés de cette arène avare Le pain est graveleux, l’eau tiède, l’ ombre rare ; Mais, fier de s’y tracer un sentier non fr
e s’aspire pas ?… « Suis-je opaque, ô mortels ! pour vous donner une ombre  ? « Éternelle unité, suis-je un produit du nombre
roulent avec les flots, « De mon être intangible en voulant palper l’ ombre , « De ma sainte unité multiplia le nombre, « De m
! « Quand l’astre à l’horizon retire sa splendeur, « L’immensité de l’ ombre atteste sa grandeur ! « À cette obscurité notre f
plein d’audace Qui parla devant toi, mais à qui tu fis grâce, De ton ombre couvert comme de mon linceul, Mourir seul au dése
17 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guerne, André de (1853-1912) »
le, la révélation de la poésie lyrique : Et soudain c’était dans nos ombres Un éblouissement pareil À celui des prisonniers s
chanté par sa voix, à l’aube, à midi, jusqu’au soir, non qu’il niât l’ ombre où se débattent les spectres de misère et de doul
ageux grondent dans la tourmente. Et quand descend sur lui la grande ombre , une sorte de remords le prend pour les heures dé
sé d’airain. …………………………………………………………… Ah ! cachez-moi, tombeaux, nuit, ombres vengeresses ! Pégase dompté sera maintenu dans l
18 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
C’était d’abord la mère de Napoléon, Hécube de cette race, vivant à l’ ombre , avec ses orgueils et ses mémoires d’aïeule, dans
de la multitude et les péripéties du sort préparaient de loin, dans l’ ombre , un second empire. Ce prince, fils d’Hortense (no
aux du désert, et qui verse, de son dôme touffu et toujours vert, une ombre imperméable au soleil de midi. Nous nous oubliâme
eau rocheux qui monte aux Camaldules, la nuit en descendait à grandes ombres . Avant d’atteindre la cime du plateau, et de tour
l et qui forçait à y revenir. La beauté de son mari jetait encore une ombre de plus sur elle. À cette époque, cette femme éta
ns que vous a fait éprouver l’heure de midi, un jour de canicule, à l’ ombre d’un caroubier ou d’un pan d’aqueduc romain entre
nd la brise de mer effleure en passant les grands champs de blé ; les ombres crues de l’aqueduc se replient, comme pour fuir l
louissement tiède, où vous croyez voir, sentir, respirer le jour sans ombre et sans fin ; il vous semble nager en Dieu, la lu
re jusqu’au fond du firmament, comme on voit dans une eau claire, à l’ ombre d’un cap, jusqu’aux grains de sable de la plage.
, une urne étrusque contenant l’eau pour les lieurs de blé mûr ; leur ombre lapidaire les suit sur la route comme un pli de l
et pour l’embaumer ; on distingue l’heure, non seulement aux lourdes ombres qui s’allongent derrière les roues du char et der
omme et de la femme ; mais le geste, cette langue du silence ; mais l’ ombre , cette contre-épreuve de la réalité des personnag
gloire : il se pressa trop de la saisir là où il crut apercevoir son ombre  ; le Ciel lui devait peut-être une meilleure occa
ce, l’heure ne l’est pas davantage ; on reconnaît le soir aux grandes ombres qui traînent sur la terre et aux reflets pâles d’
xilé comme elle de sa patrie et errant en Italie, comme elle, après l’ ombre de la liberté, avait son amour. Cet amour se déno
sonneurs et les Pêcheurs. La critique, qui constate la gloire comme l’ ombre constate le corps quand il y a du soleil en haut,
figures sur la toile, par le jeu savant et puissant des jours et des ombres , pour faire saillir en relief les objets de la su
œil pensif, dans les lumières sereines de Claude Lorrain ou dans les ombres transparentes de Poussin ; il y en a qui pétrisse
19 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384
ides comme une large goutte de pluie d’été sur une fleur bleue dans l’ ombre  ? — Justement, répondais-je, avec de longs cils q
tement, répondais-je, avec de longs cils qui tremblent dessus comme l’ ombre des feuilles du coudrier sur l’eau courante. — Et
l’autre, comme deux chevreaux, au pied du châtaignier, moitié dans l’ ombre , moitié sous les rayons. Hyeronimo avait ses guêt
jusque sous le châtaignier, qui faisaient semblant de se reposer à l’ ombre , en montant aux Camaldules ou en chassant dans la
vaste espace d’herbe fine et de mousse broutées qui s’étend sous son ombre et sur ses racines… C’est-à-dire, continua-t-il e
nt les racines ne seront plus à nous pendant que leurs feuilles, leur ombre et leurs grappes nous serviraient encore de si ba
leil d’été rasant les montagnes, dont il semblait balayer les longues ombres et sécher la rosée, le dommage que la journée de
s avait coupé en quatre sur le papier, dont nous n’aurions plus que l’ ombre d’un côté, et ce que l’automne fait tomber par ch
s fentes du volet ; ces beaux sarments serpentant qui faisaient notre ombre l’été, notre gaieté l’automne, notre joie sur la
nts qui pleuraient ces berceaux de leur enfance, ces feuilles de leur ombre , ces grappes de leur soif, ce crépissage vivant e
, nos murs seront nus contre le soleil et la pluie, il n’y aura pas d’ ombre sur la porte, les oiseaux et les lézards s’en iro
es aille jusque-là ? Ah ! que j’y ai passé de bons soirs à causer à l’ ombre , avec vos braves pères, en buvant une goutte du b
savoir à vos dépens. Dites adieu à votre arbre, il ne vous donnera ni ombre ce soir, ni châtaignes cet automne. Le propriétai
s me réserve en jouissance tout le bois, toutes les feuilles, toute l’ ombre , tous les fruits de ce côté ? — Non, répondit l’h
20 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »
de est pour les livres ce qu’il est pour les hommes. Il ressemble à l’ ombre du poëte persan : fuyez-le, il vous suit ; suivez
urquoi surtout le monde s’est précipité, sans l’atteindre, vers cette ombre vague de moine blanc, masqué jusqu’aux yeux de so
-bas, dans les entrecolonnements d’on ne sait plus quel monastère ! L’ ombre blanche est restée pour jamais une ombre fuyante.
sait plus quel monastère ! L’ombre blanche est restée pour jamais une ombre fuyante. Quelles que soient les raisons d’affirme
ase, mais c’est précisément pour cela qu’il ne traduit pas ce livre d’ ombre fait par une ombre qui n’a qu’une voix comme un s
cisément pour cela qu’il ne traduit pas ce livre d’ombre fait par une ombre qui n’a qu’une voix comme un souffle, — la voix d
21 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »
la nuit au jour, ne sait plus, pendant quelque temps, distinguer les ombres . C’est ce qui fait, selon nous, que, dans tout ce
Il entend au dedans de lui une voix secrète qui lui dit : « Puisque l’ ombre redouble, que le froid de la nuit se fait sentir,
m’eût dit alors qu’un jour la grande image De ce Dieu pâlirait sous l’ ombre d’un nuage, Qu’il faudrait le chercher en moi com
i, ton éclipse est bien sombre ; La terre sur ton astre a projeté son ombre  ; Nous marchons dans un siècle où tout tombe à gr
lle ravir ce que rien ne pourrait remplacer ? Ah ! qui sait si cette ombre où pâlit ta doctrine Est une décadence ou quelque
22 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »
le poète et son chien errent à l’aventure dans la région où sont les ombres des bêtes… Et cela est un rêve, et cela s’appelle
toresques aux petits vers. « Nigaud, lui dit son amoureuse, c’est ton ombre dont tu avais peur. L’ombre qui te suit, c’est un
 Nigaud, lui dit son amoureuse, c’est ton ombre dont tu avais peur. L’ ombre qui te suit, c’est un veuf en peine. Dieu fit les
avais peur. L’ombre qui te suit, c’est un veuf en peine. Dieu fit les ombres pour aller par paires. Marions-nous, et nos deux
Dieu fit les ombres pour aller par paires. Marions-nous, et nos deux ombres se consoleront, et, dans neuf mois, de nos deux o
s, et nos deux ombres se consoleront, et, dans neuf mois, de nos deux ombres il en sortira une troisième, et ainsi de suite ;
nombre : Moitié, c’est déjà grand souci, Même en lui retranchant son ombre . Et patati et patata. C’est joli assurément. Enc
23 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »
former une voix. Le désert sans arbres se montre de toutes parts sans ombre  ; ce n’est que dans les bâtiments du monastère qu
Couché sur un gazon qui commence à pâlir, Je jouis d’un air pur, de l’ ombre et du silence. Ces chars tumultueux où s’assied
ant sur ces murs l’obscurité s’abaisse, Leur deuil est redoublé, leur ombre est plus épaisse ; Les hauteurs de Meudon me cach
ier, qui rafraîchis la plaine de Syrie, Ils venoient reposer sous ton ombre chérie ! Prophétique Jourdain, ils erroient sur t
it de Fulbert j’ai revu les débris. On dit même en ces lieux, par ton ombre chéris, Qu’un long gémissement s’élève chaque ann
24 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Redonnel, Paul (1860-1935) »
vie. Mais, aux premiers pas, quelques éclairs illuminent brusques les ombres antérieures, et bien des cris d’espoir ou d’effro
ellerais volontiers — les destinées sont des comètes — la sortie de l’ ombre interstellaire, le passage dans la lumière, la re
l’ombre interstellaire, le passage dans la lumière, la rentrée dans l’ ombre . Jadis, à première lecture, je préférai le centre
25 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Éphémérides poétiques, 1891-1900 » pp. 179-187
s de lumière. — Il y a là des cris. André Fontainas : Les Estuaires d’ ombre . Gustave Kahn : Domaine de fée. — La pluie et le
olphe Retté : L’Archipel en fleurs. Fernand Séverin : Un Chant dans l’ ombre . Raymond de La Tailhède : La Métamorphose des Fon
e Bouclier d’Arès, Charles Le Goffic : Sur la Côte. Jean Lorrain : L’ Ombre ardente. Stuart Merrill : Poèmes (1887-1897). Fré
mile Blémont : En mémoire d’un enfant. Édouard Ducoté : Le Chemin des ombres heureuses. Paul Fort : Le Roman de Louis XI. — Le
26 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »
eraient aisément deux consciences ! Il n’y a là, comme on le voit, ni ombre de combinaison, ni dessin de composition, ni ordr
Qui chiffonne gaîment une fleur demi-nue, Si je viens à passer dans l’ ombre , continue ; Et si la fleur se veut cacher dans le
bouts rimés de colosse aveugle, comme ceux-ci : Génie ! ô tiare de l’ ombre  ! Pontificat de l’infini ! L’un à Pathmos, l’aut
. Son style a tous les désordres de sa pensée. Ce que dit la Bouche d’ Ombre , les Mages, Ce que c’est que la mort, et vingt au
grand front vide et ajoute : Ne réfléchis-tu pas lorsque tu vois ton ombre  ? S’il réfléchissait chaque fois qu’il voit la s
simulacre obscur ne suit l’être arômal. Homme, tout ce qui fait de l’ ombre a fait le mal ! Et, comme il est toujours fort g
serves-tu le bœuf qui se soumet ? ………………………………………………… Interroges-tu l’ ombre , et, quand tu vois des arbres, Parles-tu quelquef
d, le soir, sur le dos du bourreau, son ministre, Elle revient dans l’ ombre et luit, miroir sinistre, Ruisselant de sang et r
firmament, Ô terreur ! sur le jour écrasé lentement, La tenaille de l’ ombre effroyable se ferme. Oh ! les berceaux font peur.
e bras d’un Cyclope, même lorsque son œil est crevé, et il l’est ! L’ ombre venait, le soir tombait, calme et terrible. Herma
is ! Jusqu’au tabernacle terrible De l’inconnu ! Jusqu’au seuil de l’ ombre et du vide… Et voilà pour la première fois que N
la première fois que Nabuchodonosor est modeste. Jusqu’au seuil de l’ ombre et du vide ! il y est parfaitement entré, et jusq
il y est parfaitement entré, et jusqu’au fond ! Jusqu’au seuil de l’ ombre et du vide,         Gouffres ouverts, Que garde l
27 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
ns nécessaire que l’autre ; la pleine lumière est le jour d’Homère, l’ ombre et les nuages sont le crépuscule d’Ossian. Les cl
s héros ! leurs actions furent éclatantes dans les dangers. Que leurs ombres errent autour de moi, portées sur les nuages ; qu
ore ! Ses dogues fidèles hurlent dans son palais en voyant passer son ombre . Son arc est détendu dans sa demeure ; le silence
uivent leurs mouvements ; mais la nuit dérobe les deux chefs dans ses ombres et finit leur terrible combat. « Sur la pente du
a fête ; qu’il vienne prêter l’oreille au murmure de mes bois, dans l’ ombre de cette nuit nébuleuse. Tristes et glacés sont l
sur la colline, dormait dans les ténèbres, au murmure des vents. Les ombres des guerriers récemment décédés erraient devant e
ts ! » « Le beau Ryno vola comme l’éclair ; le noir Fillan, comme les ombres de l’automne. Déjà leur voix s’est fait entendre
olline en colline, jusqu’à ce que la nuit vînt tout envelopper de ses ombres . Pâles et frissonnants d’effroi comme un troupeau
t paître sur la tombe du puissant roi de Morven… Paix éternelle à ton ombre , roi des épées, héros le plus fameux des collines
arrêtes-tu mon bras avant que la mort les ait tous enveloppés de ses ombres  ? Sais-tu que, farouches et terribles, ils ont as
ans les guerres de leur famille. Le héros avait vu dans son sommeil l’ ombre affligée d’Agandecca. Elle était venue de l’Océan
ête : il faut que sa gloire devienne célèbre dans nos chants. Ô vous, ombres des héros morts, hôtes légers des nuages, accueil
rin, je vous reverrais encore : bientôt, bientôt nos froides et pâles ombres se rencontreront dans les nuages et traverseront
et descendre lentement derrière un épais nuage ; la nuit amasser ses ombres autour de la montagne, lorsque le vent souffle pa
ullin n’est plus digne de porter les armes de ses pères. « Mais vous, ombres du solitaire Cromla, esprits des héros qui ne son
e ton père… « — Ryno, dit Ullin, le premier des bardes, a rejoint les ombres de ses aïeux, les ombres de Trathal et de Trenmor
Ullin, le premier des bardes, a rejoint les ombres de ses aïeux, les ombres de Trathal et de Trenmor. Le jeune Ryno n’est plu
28 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Séverin, Fernand (1867-1931) »
phie] Le Lis (1892). — Le Don d’enfance (1894). — Un chant dans l’ ombre (1895). — Poèmes ingénus (1899). OPINIONS.
ier Glück. De beaux vers doux et tristes y passent enlacés, comme des ombres heureuses. Cet écrivain s’est révélé maître de sa
rons, à l’avantage de M. Séverin, le parallèle entre son Chant dans l’ ombre et le décor de « Psyché enlevée par les Amours »
29 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »
erts et d’ulve. Déesse qui descend dans le lac des péchés Et, dans l’ ombre sur l’eau de ses cheveux penchés, Parmi tous les
s tu aboyas à la lune, tristement. Comme un grand chien noyé dans les ombres d’Hécate, Et puis tu fus noyer ta pensée délicate
la Victoire ! Nous rêvons un empire et nous le conquerrons ; Mais ton Ombre égarée aux bois expiatoires Nous conduit au chant
atoires Nous conduit au chant clair de ses pâles clairons. Quand ton Ombre a passé par nos midis suprêmes, Aux poudres des c
idis suprêmes, Aux poudres des chemins nous nous sommes couchés ; Ton Ombre a secoué sur nous, comme un baptême, Les lys élys
rs, Ta grande âme, ô Poète ! Irai-je sous les plantes Porter avec ton ombre des fleurs merveilleuses Pour le souvenir et le g
30 (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Deuxième tableau » pp. 196-209
genoux de l’ombre. Salut à toi, illustre aïeul. (Il se relève ; — l’ ombre et Saturet s’avancent — d’un pas rythmé — vers De
À Finette, bas.) Tais-toi donc. Tu n’as pas la moindre tenue pour une ombre . Derville, songeur. Penser qu’on fait des ve
ment. Qu’est-ce que vous lui avez donc lu, monsieur ? (Il aperçoit l’ ombre .) Ah ça, je n’y comprends plus rien. Est-ce qu’on
comme frappé d’une lueur de raison. Mais alors, vous n’êtes pas une ombre  ? mais alors, vous n’êtes pas Regnard ? (À Sature
31 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256
couvrir, et si cela échoue, l’insaisissable anonyme ne donnera qu’une ombre sans corps à saisir à la critique. » III Le
monie ou quelque méditation. À midi, nous rentrions pour déjeuner à l’ ombre plus fraîche des terrasses de la Sentinella, puis
eures du milieu du jour ; quand le soleil baissait et que les grandes ombres dentelées de l’Epoméo se déroulaient sur les flan
fumée du coup de canon d’Entrodocco fit rentrer les carbonari dans l’ ombre . Le général Foy, qui venait de prophétiser à la t
et de Turin, venait à éclater, comme on l’annonçait à toute heure. L’ ombre de ce détachement suffit pour arrêter les révolut
endi. Le reflet de l’amour est l’illumination du visage jusque dans l’ ombre des années. XXXII Ma renommée de poète à p
aud du Tasse, de quitter mieux qu’Armide, pour voler au secours d’une ombre de peuple par amour pour l’humanité et pour ce qu
il monument, Si l’on attend qu’ici quelque autre César passe, Ou si l’ ombre d’un peuple occupe tant d’espace ? Et tu souffres
eilli les hommes naissent vieux, Où le fer avili ne frappe que dans l’ ombre , Où sur les fronts voilés plane un nuage sombre,
où la gloire a ranimé leurs os, Je vais chercher ailleurs (pardonne, ombre romaine !) Des hommes, et non pas de la poussière
emins de Rome, Soit sous la voûte auguste où, de ses noirs arceaux, L’ ombre de Westminster consacre ses tombeaux, En contempl
res effacées J’ai senti qu’à l’abri d’un pareil monument Leur grande ombre devait dormir plus mollement ; Que le bruit de ce
le nom chrétien du long oubli des rois ; Mourir en combattant pour l’ ombre d’une croix, Et n’attendre pour prix, pour couron
e finissait par ces deux vers : Je vais chercher ailleurs (pardonne, ombre romaine !) Des hommes, et non pas de la poussière
32 (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341
go, l’élément absurde saute aux yeux tout de suite et repousse dans l’ ombre des beautés réelles. N’en cherchons point la rais
in qui siffle ; vite, il faut grimper, dans l’aube grise ou parmi les ombres de la nuit. On s’accoude à la portière : des prés
Enfin nous rejoignîmes les voitures qui descendirent la côte, dans l’ ombre et le silence… Compiègne et tout ce beau pays du
s la tente, au désert, et il rapporte des toiles où la lumière et les ombres vivent de leur propre vie. Il y a quelques années
, à leur vue, le cœur vous bat dans la poitrine, à cause de la grande ombre de Rome qui plane encore sur eux. Dans la soirée,
nuit, heure qui convient à ces vieux quartiers, car, alors, avec les ombres du ciel et les lumières que la terre allume, de t
empes cerclées de métal, et vêtues de robes vertes ou rouges. Puis, l’ ombre , le silence et la solitude régnaient de nouveau.
e ses vers avec le miel des Muses. * Barrès avait amené à Athènes les ombres de Byron et de Chateaubriand. Ce sont des ombres
amené à Athènes les ombres de Byron et de Chateaubriand. Ce sont des ombres pompeuses, qui parlent sans doute fort bien, mais
age naquit Claude Gelée. Ah, si Barrès s’était fait accompagner par l’ ombre amie de ce grand peintre ! ils se seraient assis
Becque ? Ô Raymond Deslandes, ô Charles de La Rounat, ô Henri Lavoix, ombres vaines ! Je me répéterai presque, en disant que l
, s’allonge bile de Cythère. Sa base est tout enveloppée encore d’une ombre diaphane, tandis qu’au-dessus le soleil éclate dé
. Ses vibrations répandent tout autour l’eurythmie. Et je dirai que l’ ombre attique elle-même ne lui cède en rien. Lorsque, v
ne lui cède en rien. Lorsque, vers la fin de la représentation, cette ombre translucide envahit la piste, ses effets sur les
, plein de soleil. Dans le lointain, nous apercevons les îles Lipari, ombres bleuâtres. Le crépuscule va s’éteindre bientôt. D
de la ville s’enguirlandent de becs de gaz. Autour du bateau, dans l’ ombre mouvante du remous se signale déjà, par son rude
eur cri singulier. … Mon cœur tressauta lorsque j’entrevis les belles ombres que faisaient dans le lointain les îles d’Hyères.
poissons s’y installent, sous de petites lumières qui font de grandes ombres . Des gars à forte encolure, de lourdes matrones a
ut pas se figurer que Stendhal déteste le midi. Il aime ce pays où l’ ombre est un besoin  ; il est fou du naturel de ses hab
ur F… C’était par un de ces matins d’été où le soleil fait trembler l’ ombre des feuilles sur la route. Ce doux tremblement m’
oche davantage de mon cœur. Plus d’une fois, dans le soleil ou dans l’ ombre , confondant en mon esprit le présent avec le pass
montèrent dans leurs cabriolets et prirent congé de nous. Les larges ombres de la nuit étaient descendues depuis longtemps su
ve. Platon dit qu’Orphée, sur le point de reprendre Eurydice chez les Ombres , a manqué de courage comme un musicien qu’il étai
âle. Je te cherche, ô Novembre ! huit ans en arrière. La Mort est une ombre gonflée de vanité. Elle ne me rendra jamais servi
Les saisons Hier, le blanc clair de lune allongeait de belles ombres veloutées devant ma fenêtre, contre les haies que
e que les sons de violons, les belles courses sur les monts remplis d’ ombre , et le sourire d’une femme blonde avec le rire du
s tapissés de lierre épais. A cette heure que le soleil était haut, l’ ombre végétale enfonçait le sentier mystérieusement. J’
ire, la nuit, sous la pluie, alors que le liquide étendu n’est qu’une ombre où se reflète à peine un fanal, une lumière céles
mon être. Autour de toi, sur les monts divins, traînait une écharpe d’ ombre veloutée. La douce Mélancolie Ne consent pas qu
gogne, Ça ne valait pas de l’eau. Je sors et je trouve nuit close. L’ ombre des passants devant les rares fenêtres éclairées,
ement du mystère Qui tombait de tes longs rameaux ; Adieu vous tous, ombre et lumière, Souffles, fantômes que j’aimais : Ros
sur ses pas, lève la patte et pisse contre les caisses de fusains. L’ ombre remuée des arbres fait miroiter le soleil sur le
lleuls centenaires forment voûte, et dans l’avenue large et courte, l’ ombre y est complète. C’est une bien digne ombre, non p
’avenue large et courte, l’ombre y est complète. C’est une bien digne ombre , non pas joueuse comme celle des jeunes taillis.
gne ombre, non pas joueuse comme celle des jeunes taillis. Quant à l’ ombre que font les peupliers, je la compare volontiers
ate et brûle, probablement. Si la vie était de faire les cent pas à l’ ombre et de se moquer de la canicule !…   Je m’en vais
l’Univers. J’allais, l’âme ravie, et bientôt la vaste nuit tendit ses ombres où des oiseaux criaient, en volant au ras des ter
e, me dit-on, prospère en été jusqu’à former une voûte impénétrable d’ ombre et de fraîcheur. Ses feuilles sont belles et ses
les objets, il les découpe plus nettement. Mais, presque aussitôt, l’ ombre se contracte pour ainsi dire, et il n’y a plus ni
cendrés, avec leurs étranges feuilles pendantes qui donnent si peu d’ ombre  ; des pins remplis de chenilles. Des gorges roche
je m’assis sur les racines d’un pin dont les branchages versaient une ombre presque froide tandis qu’à quelques pas le soleil
de la Renarde. J’ai dans les yeux la mer et toutes ses zébrures ; les ombres des promontoires ; les coteaux avec leurs buisson
ayons ; à l’ouest, les bois du cap Martin s’enveloppent d’un réseau d’ ombre et de lumière tamisée. Deux, trois voiles à l’hor
λα τῆϛ καρδιᾶϛ… Ce qui veut dire : « Dans les feuilles du cœur. » L’ ombre est épaisse autour de moi ; mes pensées m’accable
es marbres brisés qui jonchent le sol devant le Parthénon. De belles ombres noires traînent sur l’Hymette. Là-bas souffre la
les plus beaux, d’antiques oliviers noblement tordus, des mûriers à l’ ombre épaisse, de hauts platanes qui versent la fraîche
e n’ai plus besoin de toi, adieu ! VII. L’Olivier Du cyprès l’ ombre est pauvre, S’il monte haut dans l’air ; Et quelq
dans l’air ; Et quelque grâce manque Au beau platane fier. Dans ton ombre opulente, Ô peuplier, prends-moi, Toi comme une t
oule odieuse. J’en suis heureux : la Seine a ses jours vulgaires.   L’ ombre de Pallas erre dans sa ville bien-aimée ; Athènes
Pallas erre dans sa ville bien-aimée ; Athènes peut se contenter de l’ ombre de la déesse. Mais la fille de Zeus habite réelle
me on dit, car la jeunesse littéraire d’Athènes vient de rappeler son ombre dédaignée pour la couronner de roses. Kalvos pos
33 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre V. Caractère du vrai Dieu. »
ultitude d’S sifflantes imitent le murmure de la voix inarticulée des ombres . Où prendrons-nous le parallèle, et la poésie chr
i la conception du grand dans son principe : le reste n’en est qu’une ombre , comme l’intelligence créée n’est qu’une faible é
réatrice ; comme la fiction, quand elle est belle, n’est encore que l’ ombre de la vérité, et tire tout son mérite d’un fond d
34 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
es de mon livre, Sachant ce que mon âme et mes yeux ont été, Vers son ombre riante et pleine de clarté, Viendront, le cœur bl
tes, la poétesse se rend compte qu’elle ne nous laisse, hélas ! que l’ ombre de ses jours. C’est le titre, très significatif,
r vers les champs plus tranquilles. Mais mon rêve est empli d’air, d’ ombre , de soleil. Ah ! comme le regret et le désir se p
de désir, pas d’âge. » La vie est arrêtée, et comme éternisée : À l’ ombre des volets, la chambre s’acclimate ; Le silence e
and vous aurez pleuré, Il naîtra de vos pleurs, il va croître à votre ombre Quelque lys inconnu qu’on n’a pas respiré. Cette
devant la terre sombre Pourquoi tant de clarté dut naître pour tant d’ ombre . Lucie Delarue-Mardrus Dans l’œuvre poétiq
ntre dans un paysage comme en un bain : Et je me baignerai parmi les ombres vertes, Les grands arbres qui font, ainsi que des
sont pas ici les jardins et les parcs où Mme de Noailles a projeté l’ ombre de ses jours et éparpillé son cœur innombrable ;
t écrits Lucie Delarue-Mardrus : lisons-le avec recueillement : De l’ ombre  ; des coussins ; la vitre où se dégrade Le jardin
l et l’horreur d’être une génitrice… — Et parmi mes coussins pleins d’ ombre , je m’enivre De ma stérilité qui saigne lentement
ne écurie ouverte au toit de mousse, Qu’emplit un vibrement nuageux d’ ombre rousse, Du purin, noir brocard, s’étale lamé d’or
rre et un peu pervers des races mêlées. La chevelure de Psappha, où l’ ombre avait effeuillé ses violettes, était imprégnée du
pourtant douces comme des cous de cygnes, ne lui semblent être que l’ ombre des joies qu’elle rêve : alors, tout se fait amer
r des reins. … Voici la nuit d’amour depuis longtemps promise… Dans l’ ombre je te vois divinement pâlir. Cette poésie est be
t deviner : La savante ardeur de l’automne recèle Dans ta nudité les ombres et les ors. Tu gardes, ô vierge inaccessible et b
nature en un visage de femme : Toutes les routes où tu passes Ont l’ ombre et l’éclat de ta face. Chaque paysage est en toi,
Ni la mer ne détruit — rien ne vaut son visage Où passe tour à four l’ ombre et tout le plaisir… Mais cette solitude qui se s
beau ainsi : Va-t-en !… qu’à tout jamais ma tendresse soit pure, Ton ombre est immortelle et toi tu ne l’es pas ! Elle imag
s » sur le sol où elle passe : Oh ! le Bien-Aimé qu’on attend dans l’ ombre ,           Ô soirs inconnus !… Le désir qui croî
motifs de sa mélodie. Elle voudrait « perdre cet air d’avoir touché l’ ombre de Dante » et pouvoir être aimée un soir, un divi
crispé s’élance ; En son étroit bassin, la source halète et meurt ; L’ ombre , dans les recoins, bâillonne la lueur ; Sous la g
niment ainsi qu’un masque grec… ». Je ris de voir les gens trouver l’ ombre angoissante Et vouloir pénétrer ce qui n’existe p
lcral fait claquer son vol noir ; ……………………………………………………………………………………… L’ ombre qui tombe étend ses lugubres lambeaux Sur le sol
’es plus tout à moi. Ta tête Réfléchit déjà d’autres cieux Et c’est l’ ombre de la tempête Qui déjà monte dans tes yeux. Et t
Et tandis qu’elle regarde les yeux de son enfant encore pleins de son ombre , elle se trouve « petite et l’âme retombée ». Une
échine Tout l’orchestre de la danse qui la provoque dans ses         ombres . Il serait trop facile de dire que ces vers de q
35 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
mes, devant les yeux du poète et du lecteur ; c’est la procession des ombres dans la nuit des temps ; c’est comme la Danse des
dent des sanglots, des imprécations, des coups portés et reçus dans l’ ombre , jette le poète dans la stupeur. Il interroge son
i abreuvaient des vers immondes à leurs pieds ! L’Achéron, fleuve des ombres , et Caron, leur nautonier, apparaissent, on ne sa
er Brutus, Lucrèce, Saladin, Aristote, Socrate, Platon et cent autres ombres apparaissent et disparaissent sans intérêt pour l
lement fouettées et entraînées dans un océan tumultueux de frimas les ombres dont le feu de l’amour ici-bas consuma les sens e
, mais le dégoût sur le dégoût. IX « Nous avions déjà quitté l’ ombre de ce traître qui ouvrit aux ennemis les portes d
, quand je vis au bord d’une fosse creusée dans l’étang de glace deux ombres . La tête de l’une semblait servir de coiffure à l
che de lui et les pousse à se coucher sur ses pieds pour mourir à son ombre . Si l’immense poète n’est pas là, où est-il ? Ni
e la vie au ciel, se représente avec tous ses accidents de lumière, d’ ombre et de nature pittoresque à ma mémoire. XIII
ans le bleu sans fond du firmament. Cette fente ou ce ravin, tenu à l’ ombre par ces deux pans de rochers, est tapissé de chât
isibles en ruminant leur nourriture, — et se rangent silencieuses à l’ ombre pendant que le soleil darde ses rayons, sous la g
parut », poursuit le poète, « de l’autre côté du ruisseau verdi par l’ ombre de ses bords ; elle m’apparut à travers son voile
qui trouvent le mot des énigmes, les sept nymphes à l’extrémité d’une ombre pâle, des dialogues prophétiques et inintelligibl
evoyant Béatrice. « Comme l’oiseau parmi les feuilles dont il aime l’ ombre , étendu sur le nid de ses deux nouveau-nés pendan
36 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »
e mère, une fiancée, un ami d’enfance, qui nous sont enlevés C’est l’ ombre pâle d’un père Qui mourut en nous nommant, C’est
utes herbes qui ploient sous l’aquilon, les bois dont le murmure et l’ ombre sont au maître, les entretiens des pâtres autour
hant sur les fléaux, les socs de charrue et les gerbes des chars, ces ombres allongées des moulins monotones, toutes ces douce
oulent immédiatement des précédentes qualités : trop de lumières, des ombres vagues, des contours quelquefois indécis ; du déb
37 (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327
l habitait Chambéry, cette ville la plus pittoresque des Alpes, que l’ ombre , les torrents, les lacs et les noyers font ressem
dissipé des jours trop tôt comptés, Dans la poudre, ou le bruit, ou l’ ombre des cités, Et sans avoir semé, de distance en dis
ont il enfle son lit Son onde en grossissant se corrompt et pâlit ; L’ ombre qui les couvrait s’écarte de ses rives, Le rocher
linceul le temps couvre les hommes ; Tu sais que tôt ou tard, dans l’ ombre de l’oubli, Siècles, peuples, héros, tout dort en
voilà l’image sombre ; Éloigne-toi d’un siècle, et tout rentre dans l’ ombre  ; Laisse pour fuir l’oubli tant d’insensés courir
le mur de son parc, quand il se promènerait dans ses allées avec son ombre et ses pensées tristes et sombres comme son nom.
t d’eau qui scintillait en sortant d’un bassin de stuc, et celui de l’ ombre qui tournait et s’allongeait sur les gazons aux p
ambader sur l’herbe ; l’homme et le chat s’enfoncèrent bientôt dans l’ ombre d’une allée. Les arbustes nous les dérobèrent. Un
un écho vivant de ses rêves auprès de lui, mais moi je n’avais qu’une ombre  ! J’allais prendre mon seul et frugal repas du jo
cour, traversait, pendant les hivers, ce salon. Je m’y tenais dans l’ ombre et dans le silence, mais madame de Raigecourt ne
on pour lui-même et n’aspirant en secret au sein des grandeurs qu’à l’ ombre d’un des pins-liége de sa métairie, dans les land
thènes, du temps d’Alcibiade ; le maréchal Marmont, toujours avec une ombre de tristesse sur le visage, cherchant à se soulag
enfants jouaient dans le verger, nous goûtâmes Hugo, Nodier et moi, l’ ombre des bois, le frisson du vent, la fraîcheur des so
l’égout, de la gloire à l’oubli ; Au pilori du temps n’expose pas mon ombre  ! Je suis las des soleils, laisse mon urne à l’om
n’expose pas mon ombre ! Je suis las des soleils, laisse mon urne à l’ ombre  : Le bonheur de la mort, c’est d’être enseveli.
rait la situation extérieure de 1830 d’un jour qui ne laissait aucune ombre sur le dernier recoin des cours et des nations. C
ent, quand je veux me donner un de ces purs plaisirs d’esprit que les ombres se donnent dans les champs Élysées du Dante en ca
’étude. Ils sont là ; une foule d’autres plus jeunes croissent à leur ombre , derrière, en promettant à la France une intariss
38 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
semblait un autre ciel. À l’instant où je m’inclinais sur l’onde, une ombre parut dans la glace humide, se penchant vers moi,
même ; avec toi il fuit, et revient. Suis-moi, je te conduirai où une ombre vaine ne trompera point tes embrassements, où tu
uille, et par degrés un doux crépuscule enveloppait les objets de son ombre uniforme. Les oiseaux du ciel reposaient dans leu
t, Milton a eu l’art d’y placer l’esprit de ténèbres comme une grande ombre . L’ange rebelle épie les deux époux : il apprend
39 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »
voilà le grand pré où les têtes chauves des saules prêtaient un peu d’ ombre en été aux jolies et diligentes filles du hameau,
descendis sous les grands arbres qui flanquent le château, et dont l’ ombre aurait sans doute attiré les matinales visiteuses
nt reçues, je les priai non pas d’entrer, il faisait trop chaud, et l’ ombre légèrement ventilée de ces grands arbres était le
a était dit si naturellement et si simplement qu’on n’y sentait pas l’ ombre d’intention. C’était la nature prise sur le fait.
donné à boire. Après plusieurs heures de repos, nous profitâmes de l’ ombre du soir pour aller coucher dans les environs de B
aux branches les berceaux successifs de ses filles et travailler à l’ ombre pendant les chaleurs. — Et les petits espaces de
es vers. — Nous accourûmes et nous entrâmes toutes recueillies sous l’ ombre obscure du cabinet. Moi, monsieur, je me représen
ous nous levâmes à la douce vois d’une femme jeune qui entrait dans l’ ombre et qui nous demanda pardon de nous déranger dans
ce de pèlerinage à ce petit coin de Milly, et pour y voir seulement l’ ombre de leurs anciens maîtres. Cela leur tira des larm
le courage manquait à l’une de nous. Elle s’arrêtait étouffée, sous l’ ombre d’un chêne ou d’un poirier sauvage, ou près d’une
dans ce petit salon qui ouvre sur cette salle d’arbres ou restez à l’ ombre sous ce salon en plein air, je ne tarderai pas à
40 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »
ette aurore. Homère a la candeur sacrée du matin. Il ignore presque l’ ombre . Le chaos, le ciel, la terre, Géo et Céto, Jupite
t emplit ce poëme chauffé à blanc. Job est en sueur sur son fumier. L’ ombre de Job est petite et noire et cachée sous lui com
ments passe un puissant vers spondaïque presque monstrueux et plein d’ ombre  : Circum sefoliis acfrondibus involventes. Çà et
e cercueil, et, défaisant lui-même l’amarre, il pousse du pied vers l’ ombre cette barque obscure que balance le flot inconnu.
un leur prostituée ; mais il y a quelque chose de plus sinistre que l’ ombre de Babel, c’est le craquement du lit des Césars,
la regarde et dit : Qui est cette femme ? Il existe à peine ; il est ombre  ; mais cette ombre écrase le monde. Enfin, l’heur
: Qui est cette femme ? Il existe à peine ; il est ombre ; mais cette ombre écrase le monde. Enfin, l’heure de sa sortie vien
il était en route pour cela ; tout à coup un flot d’aurore sort de l’ ombre et le jette à bas de son cheval, et désormais il
étant un prolongement de l’homme dans l’indéfini. Dante tord toute l’ ombre et toute la clarté dans une spirale monstrueuse.
mme pour subir l’expiation, c’est le fantôme ; une forme qui est de l’ ombre  ; l’impalpable, mais non l’invisible ; une appare
Lucrèce, c’est l’être ; Shakespeare, c’est l’existence. De là tant d’ ombre dans Lucrèce ; de là tant de fourmillement dans S
chyle ? Quelles proportions et quelles formes a-t-il dans toute cette ombre  ? Eschyle a jusqu’aux épaules la cendre des siècl
ut. Cet homme est Beethoven. Beethoven, c’est l’âme allemande. Quelle ombre que cette Allemagne ! C’est l’Inde de Occident. T
41 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
mais philosophe de la Perse, était mollement couché sur son tapis à l’ ombre des platanes, au bord des sources de Chiraz, et q
l, entendez-vous le coq chanter ? La rue Paraît déserte encor, mais l’ ombre diminue. Ces vers attestent que le poète ne rest
ise, dans une de ces rêveries nocturnes qui sortent de la mer et de l’ ombre des palais de cette capitale des songes. La descr
ur leur abîme sombre, Que l’astre au pâle front qui s’y mirait dans l’ ombre . Dalti la regardait, mais sans dire un seul mot.
’ardente volonté, Et que rien, après moi, ne reste sur le sable, Où l’ ombre de mon corps se promène ici-bas ? Rien ! pas même
t-ce sur de la neige, ou sur une statue, Que cette lampe d’or, dans l’ ombre suspendue, Fait onduler l’azur de ce rideau tremb
ime son feuillage éploré ; La pâleur m’en est douce et chère, Et son ombre sera légère À la terre où je dormirai ! XII
, suivant au hasard ces feux vagues et ternes, L’homme passait dans l’ ombre , allant où va le bruit. Partout retentissait comm
, la tremblante clarté ? Non, tu n’en savais rien, je n’ai pas vu ton ombre  ; Ta main n’est pas venue entr’ouvrir ton rideau.
e n’eusse jamais eu d’autres passions que celles des beaux vers, de l’ ombre des bois, du silence des solitudes, des horizons
pires poudreux les sillons sont couverts, Là, comme un stylet d’or, l’ ombre des Pyramides Mesure l’heure morte à des sables a
endresse ; je pris un crayon dans ma poche, j’écrivis, sans quitter l’ ombre du chêne, les premiers vers de la réponse que je
ge. Sa famille habitait une sombre maison du bord de la Seine, dont l’ ombre se réfléchissait au clair de lune dans le courant
42 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »
ui chante et s’abrite, Seul en sa guérite,   Contre l’air. Je vois l’ ombre naître, Près de la fenêtre    Du manoir, De dame
Pourquoi dans ces plaisirs sans nombre, Oublis du terrestre séjour, Ombre rêveuse, aimai-je une Ombre Infidèle à l’aube du
sans nombre, Oublis du terrestre séjour, Ombre rêveuse, aimai-je une Ombre Infidèle à l’aube du jour166? De ces premières s
nt la litière à la fourche ; et, quand un trait de lumière enfilait l’ ombre des piliers et des voûtes, on apercevait confusém
où le soleil tarit les fontaines, et les cloîtres des monastères où l’ ombre tourne autour des piliers. Les troupes impériales
fugace, un rien lui suffit pour l’attarder ou le dévoyer. Tantôt à l’ ombre , le long des rues solitaires, on l’eût rencontré
lors, le meilleur de son cœur dut être toujours pour l’Ange et pour l’ Ombre . 167. Combe, creux de vallée de toutes parts en
43 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »
ec près du poêle quelque malade geignant ; les intérieurs ternes où l’ ombre de quelque humble infortune semble accroître le f
e les teintes vives et les arêtes des formes, les après-dîners dans l’ ombre vague des bois, la tristesse bleutée des printemp
cédé par lumières subites, de sa maîtrise à faire saillir d’un fond d’ ombre le caractère individuel de l’objet ou de l’être q
connaît les infinies sinuosités, les étranges mélanges de clarté et d’ ombre que présente tout esprit humain, on mesurera ce q
e singulière délicatesse de traits menus, diffus cependant et noyés d’ ombre , qui tentent cette curiosité de connaître, que su
l’intéressante complexité de la physionomie qui surgit peu à peu de l’ ombre , par la sympathie émue qu’elle inspire, comme ell
ne image précise, mais la concevait diffuse, vague, toute brouillée d’ ombre . Si les paysages et les hommes furent connus de T
44 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »
s Feuilles d’Automne, comme une production plus lente, mûrie plus à l’ ombre et plus savoureuse aussi : les Chants du Crépuscu
heure déjà assombrie, le déclin des espérances, le doute qui gagne, l’ ombre allongée qui descend sur le chemin, et avec cela,
N’y a-t-il pas dans la composition des Chants du Crépuscule quelques ombres grossies à dessein, quelques lueurs plus sensible
ain par toute voie et de tous les côtés De leur sein ébranlé rempli d’ ombres obscures, À travers leur surface, à travers leurs
antiques, Et qu’on trouve à mi-côte alors qu’on y gravit. Clair, à l’ ombre , épandu sur l’herbe qui revit, Tu me plais, doux
45 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »
rues, ces soirs propagent leur énigme autoritaire ; ils attardent une ombre perfide où quelque chose qu’on ne sait pas, qu’on
que représentation de vie, sera — pour « l’halluciné de la forêt des Ombres  » errant aux dédales de la ville toute de palais
d’effroi, errant par les brouillards, errant à travers les fumées — l’ ombre d’une ombre. Heures lointaines, à présent comme u
rant par les brouillards, errant à travers les fumées — l’ombre d’une ombre . Heures lointaines, à présent comme un mirage qua
46 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. »
aibles révolutions des hommes. De là, nous passons à la peinture de l’ ombre d’Hector. Ce fantôme qui regarde Énée en silence,
ins redoutables, Ma fille ! » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser, Et moi, je lui te
onge de Racine une beauté qui manque à celui de Virgile. Enfin, cette ombre d’une mère qui se baisse vers le lit de sa fille,
47 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287
dans ce monde fantastique en écartant des fantômes pour marcher à des ombres . Il était grand et mince comme ceux qui ne tienne
prolongée de l’existence, où la destinée bien rare verse du jour sans ombre , des joies sans lie et des douceurs sans mélange
bois aux teintes de vitrail Recueillait le regard et baignait l’âme d’ ombre . Cet escalier tournant qui descendait plus sombre
poétique, de ma tour de travail : Tout dort dans le château plein d’ ombre et de silence. Sous un cintre voûté, seul, un hom
de l’esprit attitude du fort. La lune du foyer, la lampe, luit dans l’ ombre  ; La flamme du sarment l’enivre de chaleur, Et le
mbre où l’azur et la nuit luttaient, sous de très longs cils, comme l’ ombre du bord et le bleu du large sur la mer pour en nu
rchait devant moi dans le soleil, et j’avoue qu’au lieu d’une trace d’ ombre derrière elle, elle me semblait laisser une trace
or nécessaire les rêves mille fois plus dorés qui tombaient avec leur ombre de leurs cimes ; les sentiers battus par les pied
roux et des vaches blanches, à la lisière des bois qui lui versent l’ ombre  ! Malédiction, ô cher compagnon de mes jours de f
48 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
tit à ces deux vers et s’y résume : Penché sur le tombeau plein de l’ ombre mortelle, Il est comme un cheval attendant qu’on
, où le poète livrant avec les mots une terrible bataille à de vagues ombres d’idées, accomplit ses plus merveilleux prodiges
poèmes qui ne soit digne de porter en titre l’antithèse de Rayons et Ombres , que tous les romans et les drames sont les dével
érêt mal concentré, superficiel et passager, qu’il porte à toutes ces ombres et ces symboles. On devine que M. Hugo sait être
s déclarations du poète sont explicites. Dans la préface de Rayons et Ombres il se promet, de montrer les hommes tels qu’ils d
urmures des grandes plaines, la surprise des sources perlantes dans l’ ombre , ont leur voyant et leur poète en celui qui a écr
n du couvent du Picpus, ce jardin silencieux, mort et régulier où « l’ ombre des façades retombait comme un drap noir ». Que l
ue l’on ajoute encore à toutes ces scènes certains portraits pleins d’ ombre et de réticence, dont le plus grand exemple est l
mes que les mots, aucune expérience antagoniste ne s’oppose. Les mots ombre , antre, nuit, pris verbalement et portés à leur p
49 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saisset, Frédéric (1873-1953) »
Saisset, Frédéric (1873-1953) [Bibliographie] Les Soirs d’ ombre et d’or (1898). OPINION. Henry Davray
d’or (1898). OPINION. Henry Davray Il y a dans les Soirs d’ ombre et d’or, de M. Frédéric Saisset, de très réelles
50 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
tes proprement symbolistes, ces derniers enveloppés aujourd’hui d’une ombre passagère, brillaient plus glorieusement que Mall
trop laisser prise aux choses en y suscitant vers eux la plus légère ombre de jalousie et de haine. Sortant, à la campagne,
gard long de fleur assombrie, pensive. Dans cette urbanité goûtez une ombre qui descend de cette poésie pure pour vous guider
ourrice Triste fleur qui croît seule et n’a pas d’autre émoi Que son ombre dans l’eau vue avec atonie ! Fréquentant le théâ
de purifier encore son idéal. En bas, dans ces bosquets, demeurait l’ ombre d’un Mallarmé abondant, délicieux, à laquelle le
icieux, à laquelle le Poète ne demanda rien, sinon qu’elle restât une ombre . Chapitre III. Le gout de l’intérieur Le se
pas, un peu pour les besoins de son art, l’homme de l’intérieur, de l’ ombre , de la maison recueillie et de la ferveur solitai
l trouant les joncs dardait chaque encolure Immortelle, qui noie en l’ ombre , sa brûlure Avec un cri de rage au ciel de la for
oxe et un demi-sourire seulement, voir dans l’obscurité de Mallarmé l’ ombre , courtoise aussi, de son avisée et stricte polite
is, dans une ignorance immédiate. Les uns reçoivent en eux, comme une ombre , le mystère qu’ils n’y connaissaient pas, et les
térature fréquentée. Et cette décence et cette distinction figurent l’ ombre , un peu, d’une défiance, d’une rétraction devant
Feuillets de hollande ancien, ou en japon, ornement de consoles, en l’ ombre  ; ni quoi que ce soit, décidant l’essor extraordi
legel et Tieck. Idée bien germanique, et qui ne devait naître, sous l’ ombre d’Atta-Troll, que dans des têtes cubiques comme d
l de modes, emportait avec elle tout un destin dont Mallarmé évoqua l’ ombre par ses causeries et quelques pages. Je préfère t
ssi place au sommet de sa plus haute flèche cet esprit pur : Quand l’ ombre menaça de sa fatale loi Tel vieux rêve, désir et
essité vivante, accord et mise au point d’illusions logiques dont les ombres sont nécessaires comme son élément de fraîcheur à
à un journaliste de lui rendre son manuscrit pour y remettre un peu d’ ombre , il voulait dire : pour faire plus vivantes dans
r, contre les lecteurs dont ils n’ont que faire. « Évoquer, dans une ombre exprès, l’objet tu par des mots allusifs, jamais
ra sur le réel, dont le possible ou le rationnel ne développent que l’ ombre , courte sous l’action de midi, et qui s’allonge l
stèmes clos, de Chateaubriand et de Bossuet, on ne discernerait pas l’ ombre portée du passé dont l’environnement les retient
rmé, figure « en maint rameau subtil demeuré les vrais bois mêmes » l’ ombre extrême du grand arbre breton. L’Idée sur ses for
nterminable nuit ! Je serai sous la terre et fantôme sans os Par les ombres myrteux je prendrai mon repos Vous serez au foyer
sentiment humain ? Peut-être non… Lorsqu’autour d’Ulysse affluent les ombres , altérées du sang tiède, celle que, toutes les au
res et celle même de sa mère écartées, il y convie la première, est l’ ombre de Tirésias, le devin et le sage, aux énigmes amb
t sur des fronts plus jeunes, comme l’aile de l’ange tombé, sa grande ombre de désenchantement. Tout homme qui écrivait autre
s cloîtres fleuris, dans cette dentelle ouvragée, patience des âges «  ombre doctorale, comme une robe, autour de la marche de
dus au mur, et, à terre, des palmes jaunes et les ailes enfouies en l’ ombre , d’oiseaux anciens. Je m’enfuis, bizarre, personn
grette luit divinatoire. L’impérieux velours d’une attitude coupera l’ ombre avec un pli s’attribuant la coloration fournie pa
des pieds qui vont, viennent, conduisent l’esprit où le veut la chère ombre enfouie en de la batiste et les dentelles d’une j
nt ou de Héredia quand il a vu Pégase Allonger sur la mer sa grande ombre d’azur. Voici l’exemple plus clair encore du son
de Baudelaire Au voile qui la ceint absente avec frissons Celle son Ombre même au poison tutélaire Toujours à respirer si n
une plainte de violon qui, à l’extrémité frissonne en feuilles : leur ombre étale de taciturnes miroirs en des plates-bandes
; bien au contraire une gloire comme tournante, interrompue, avec des ombres et des silences séparant dû brefs moments de lumi
qui rêve, et la lumière de la lampe, ruisselant sur lui, projette son ombre à terre : et mon âme, de cette ombre qui gît flot
ruisselant sur lui, projette son ombre à terre : et mon âme, de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’élèvera — jamais
les Epigones du Parnasse. Lisez un sonnet de Heredia, au hasard. A l’ ombre de la voûte en fleurs des catalpas Et des tulipi
laire et roide, qui l’assiègent. Tableau hollandais de cuivres dans l’ ombre , qui dégagent un symbole. Or les deux tercets exp
ument de la voix, parmi les langages et quelquefois chez un. A côté d’ ombre opaque ténèbres fonce peu ; quelle déception deva
hes monosyllabiques et des syllabes claires. La nuit de l’eau dans l’ ombre argente la surface. Ainsi, le fait que, poétique
ompris des jours », « Ne divulgue pas du fait d’un aboi indifférent l’ ombre ici insinuée178. » Ce n’est pas autrement, mais c
toffe, lui donne, sans rompre l’ampleur de son jet, je ne sais quelle ombre de dualité. Elle rappelle l’amande double d’une «
’en jaillira le vol… son imaginaire trophée ». Sur le même motif, une ombre de rêve dans l’ébauche en prose, une amertume de
ais parler longtemps Des déesses, et par d’idolâtres peintures A leur ombre enlever encore des ceintures. (L’Après-Midi.) Da
! de tout cet éclat pas même le lambeau S’attarde, il est minuit, à l’ ombre qui nous fête Excepté qu’un trésor présomptueux d
ux cheveux dénoués un souvenir du soleil ; les a et les longues comme ombres y disparaissent. Ainsi le troisième vers est tout
e la locomotive et des wagons font, selon Wells, trotter devant eux l’ ombre du cheval dépossédé ? Et si M. Vielé-Griffin parv
de Baudelaire Au voile qui la ceint absente avec frissons Celle son ombre même un parfum tutélaire Toujours à respirer si n
le, la troisième fleur est l’idée même des Fleurs du Mal, — Celle son Ombre même en laquelle passe une image démentie sitôt q
lairiennes. On peut refaire ce travail sur d’autres sonnets : Quand l’ ombre menaça, Le Vierge, le Vivace, L’Hommage à Puvis,
rieur, car il n’est pas maintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à traver
seau218 », (3) « l’accroupie en le dégagement mystérieux de ses ailes ombre de Notre-Dame219 », (4) « ma très peu consciente
dus au mur, et, à terre, des palmes jaunes et les ailes enfouies en l’ ombre , d’oiseaux anciens278. » La ponctuation usuelle v
le voudrait « à terre, des palmes jaunes, et les ailes, enfouies en l’ ombre , d’oiseaux anciens ». C’est la ponctuation logiqu
’ordre des sensations. « Les palmes jaunes et les ailes enfouies en l’ ombre  » sont mêlées comme un tout des yeux, que la ponc
ant à cette heure, qui prend la transparence de la journée, avant les ombres puis l’écoulé lucide vers quelque profondeur279. 
uelque profondeur279. » L’absence de ponctuation, qui surprend, après ombres , s’explique. Puis signifie : dès les ombres venue
tion, qui surprend, après ombres, s’explique. Puis signifie : dès les ombres venues. Il s’oppose à avant, non à ombres ; l’éco
ue. Puis signifie : dès les ombres venues. Il s’oppose à avant, non à ombres  ; l’écoulement de la transparence et la venue des
avant, non à ombres ; l’écoulement de la transparence et la venue des ombres sont simultanées, donc pas de ponctuation, tandis
uméro de la Dernière Mode, l’une de placer le couteau d’ivoire dans l’ ombre que font deux pages jointes d’un volume ; l’autre
ié précisément à l’existence du fait religieux, s’en projette comme l’ ombre , en surgisse comme la plante qui, nourrie dans un
représentation du poète qui ne saurait réaliser son rêve, ordre de l’ Ombre mystérieuse, il a aimé une représentation de lui-
le faune, oublieux de la flûte qui peut-être n’était que l’écho d’une ombre , oublieux du souvenir qui peut-être était cette o
ue l’écho d’une ombre, oublieux du souvenir qui peut-être était cette ombre dans la lumière, s’en va vers la vie, vers la vér
e. « Je tiens la reine ! » s’écrie le faune. Mais non. Tout défaille. Ombre , illusion encore. Et l’âme du faune, lassée de rê
tte après-midi de mensonge et de beauté, il va recommencer à voir des ombres , à se décevoir de leur poursuite. Couple, adieu 
res, à se décevoir de leur poursuite. Couple, adieu ; je vais voir l’ ombre que tu devins. Ainsi le dernier vers vient repre
après l’état perdu d’innocence heureuse, le rêve qui en recompose les ombres , la flûte qui en répand le souvenir. Et sous la s
ui occupent le tableau de Boucher sur lequel il est copié, et, dans l’ ombre soyeuse de ces vers, meurtrissures, langueurs, « 
e la pensée, celui de la poésie, tous trois chus d’une lumière dans l’ ombre , tous trois clos dans une caverne platonicienne o
notre lecture, du papier seul, suffit à l’exhaler. Les visions et les ombres qui fuient de la flûte, de la plainte et de l’ext
celles mêmes du Toast Funèbre Le splendide génie éternel n’a pas d’ ombre . Moi, de votre désir soucieux, je veux voir A qui
ast la même suite d’images. Dans une lumière pure, dans un génie sans ombre , le jardin des mots éternels, De grandes fleurs
re et natif du vrai poète. Étonnement pareIl a celui qu’inspirent les ombres au platonicien, libéré de la caverne. Étonnement
! de tout cet éclat pas même le lambeau S’attarde, il est minuit, à l’ ombre qui nous fête Excepté qu’un trésor présomptueux d
ure, une durée de vie, la chair dont j’ai projeté, en pages sèches, l’ ombre . La danse, dit Mallarmé, « est seule capable par
se pâle Le long du golfe, Regarde : Elles entrent, Une à une, Dans l’ ombre projetée du promontoire, Sous ce soleil oblique D
, aile inclinée, « par avance retombée d’un mal à dresser le vol ». L’ ombre même de la voile paraît le cœur de l’abîme, qui s
ers d’échecs, du cadavre naufragé surgit — un autre ou lui-même — une ombre jeune, vierge, « assouplie par les ondes », née d
fait passer le poème à un ordre plus léger, plus subtil, plus aigu. L’ ombre , exhalée du naufrage, enfantine encore et comme b
nsu, s’enchaînent les mêmes associations. Le thème de la Page IV, l’«  ombre puérile, caressée et polie et rendue et lavée, as
tragédie intime et occulte382 ». Comme le vieillard que renouvelle l’ Ombre était « cadavre écarté par le bras du secret qu’i
allarmé se définit « le seigneur latent qui ne peut devenir, juvénile ombre de tous ». Et le sujet d’Hamlet, c’est, selon Mal
a page VI se poursuit le crescendo qui peu à peu précise et formule l’ ombre d’abord vague évaporée du naufrage : l’ombre se f
peu précise et formule l’ombre d’abord vague évaporée du naufrage : l’ ombre se fixe comme un principe d’aile au front d’un én
-être — de son influence, un jeu multiple, changeant, de lumière et d’ ombre . D’abord, au premier plan et indiscutablement, un
poésie française commencera à se fausser ou à s’épuiser, reparaîtra, ombre et fantôme, la figure de l’art classique, du vieu
à la poudre que tout demeure ; ainsi que de hautes fondations, dont l’ ombre sérieuse augmente le soubassement, le confond et
du doigt levé, et ce geste vers l’absence équilibre l’épaule comme l’ ombre la lumière, comme l’appel, éperdument, du sein br
bait tout de mémo, comme un chat, à peu près sur ses pattes. Mais une ombre restait sur lui, et c’est pourquoi je l’appelais 
écrit M. Paul Valéry, qu’il était de toute explication ; sensible à l’ ombre même d’un pédant ». 44. Villiers, p. 23. 45.
51 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lantrac, Daniel »
Lantrac, Daniel [Bibliographie] L’Imagier du soir et de l’ ombre (1898). OPINION. Henry Davray M. Dani
Lantrac nous donne, sous le joli titre de : L’Imagier du soir et de l’ ombre , de courtes pages qui éveillent singulièrement l’
52 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367
re a désappris le rire, le sourire. 18 avril Tristes, comme des ombres en leurs paysages de la mort, aujourd’hui dans un
nt, il m’a fait remarquer la ressemblance qu’avaient sur l’allée, les ombres portées des branches, des ramures, des petites fe
eures de l’après-midi. J’écoute l’anhélance de sa respiration. Dans l’ ombre des rideaux, j’ai devant moi la fixité de son reg
ure. Sur le blanc de l’oreiller, sa pauvre tête est renversée, avec l’ ombre portée de son profil amaigri et de sa longue mous
ec le jour. * * * Ce jour levant, ce vert de l’arbre jaillissant de l’ ombre , cet éveil du ciel et des oiseaux avec leurs note
Le jour arrive à cette heure sur sa figure, dessine les creux et les ombres des yeux et de la bouche, le décharnement presque
Le profil de Pélagie penché sur un petit livre de prières, dont l’ ombre noire se reflète sur le blanc entassement des ore
nce, le regret du grand frère. Mardi, une heure du matin Dans l’ ombre tombante des rideaux enveloppant sa tête, les lue
53 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gigleux, Émile »
estrels (1893). — Les Troublants Mystères (1896). — Les Frissons de l’ ombre (1898). — Quand les mots tremblent sur nos lèvres
Événement (19 mars 1895).] Georges Rodenbach Les Frissons de l’ ombre , livre d’une inspiration touffue et multicolore,
54 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395
entassent et remuent confusément. Une lanterne jette un reflet dans l’ ombre pleine d’objets, sur le casque d’un pompier, sur
isage, sur un bout de jupe à la couleur éclatante. Ces grands fonds d’ ombre tout grouillants, éclaboussés de lueurs sur leurs
apier est la seule mémoire de tant de morts. Né, Marié, Mort, — que d’ ombres n’ont que cette biographie ! Et quelle anonyme po
ge n’est jamais conjugale. On croit voir aux murs, sur les meubles, l’ ombre et la trace d’un enlèvement, d’un monsieur avec s
ais la valeur d’un coup de soleil sur sa figure, avec la densité de l’ ombre portée par la visière de sa casquette. En arrivan
age, on le prendrait pour un bibliothécaire de province vivant dans l’ ombre d’un cloître de livres, sous lequel il y aurait u
ssise, en chemise, sur mes genoux. Je la vois de dos, la nuque dans l’ ombre , sa figure tout en lumière dans la glace. Des che
55 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Ducoté, Édouard (1870-1929) »
les (1897). — Aventures (1897). — Renaissance (1898). — Le Chemin des ombres heureuses (1899). — Merveilles et moralités (1900
la quintessence de ses derniers rêves, sous ce titre : Le Chemin des ombres heureuses… C’est un fort beau livre… [La Vogue (1
56 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85
: De tes ennemis même enviée et chérie, De tout ce qui naît grand ton ombre est la patrie ! Et l’esprit inquiet, qui dans l’a
s ? — Je jure en toute conscience, à ces critiques, qu’il n’y a pas l’ ombre de vanité ni de ridicule complaisance pour moi-mê
cyprès qui commencent là à végéter, jetaient çà et là sur la route l’ ombre allongée et noire de ces obélisques de la végétat
ent des attelages, chassaient les mouches et rafraîchissaient de leur ombre le front des bœufs. Chacun de ces chars portait
précède cette église sans façade. J’y entrai plutôt pour y chercher l’ ombre que pour y visiter des statues ou des tableaux. J
était aussi complétement déserte que la place ; on n’y voyait que les ombres des piliers s’allongeant immobiles et noires sur
, une pitié, un enthousiasme de jeune homme studieux à chacune de ces ombres , plus vivantes peut-être dans la pensée des siècl
alèche découverte, avec quelques abbés de sa société, sous les belles ombres des Cacines, ce parc de Florence. Je remis ma let
it écrit, tous ces meubles qui semblaient attendre leur maître, cette ombre de la chambre sur les murs, dans laquelle on pouv
ambre sur les murs, dans laquelle on pouvait s’imaginer voir encore l’ ombre colossale du poète (Alfieri était un géant), enfi
semblait assister à une de ces causeries classiques du Décaméron, à l’ ombre d’un des cyprès de Fiesole, entre les grands espr
57 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
filent entre les rochers, peignent jusqu’aux nuances de lumière et d’ ombre qui colorent la surface des ondes. L’amitié et la
n’entendaient pas ». Ils erraient sur la terre inculte, à travers les ombres et les écroulements du Chaos, comme dans le broui
Iles bienheureuses, séjour indéterminé des âmes justes. Il y régnait, ombre de dieu sur des ombres d’hommes. Les Titans eux-m
jour indéterminé des âmes justes. Il y régnait, ombre de dieu sur des ombres d’hommes. Les Titans eux-mêmes, libérés à la long
ureuse ! » — Des visions affreuses l’environnent ; ce n’est point son ombre qui court avec elle, c’est le fantôme du monstrue
quité. C’est le monde vu à vol de Chimère, entrecoupé de clartés et d’ ombres , envahi par le mirage, baigné par le songe. La gé
riple tragique qu’une main gigantesque semble dessiner à tâtons sur l’ ombre . On y sent l’effroi qu’inspiraient à l’Hellène, c
ie alors l’homme reconnaissant ; et le dieu sourit malignement dans l’ ombre du visage que fera l’avare en trouvant sa cachett
er parfois à la vie. Un camée célèbre le montre prenant la main d’une Ombre à demi sortie du sépulcre, et l’aidant à remonter
fait que la nuit dérobe la lumière, Hermès, qui versait ses premières ombres , acquit bientôt une renommée de voleur. Le rapt d
s, un autel ? La conjecture seule peut se hasarder dans une si grande ombre . Sans doute Eschyle, prédisant la chute éventuell
». Sans doute, il y retrouva Achille, son glorieux élève, et la jeune ombre héroïque put remonter, en jouant, sur le spectre
58 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
 ; cette promenade, la seule qu’il y eût à Livourne, était alors sans ombre , et on ne pouvait y aller qu’au soleil couchant,
solée, qu’avait habitée longtemps lord Byron. Je croyais y revoir son ombre et celle de son amie, la comtesse Guicioli. Quelq
pleine, De ta joie ou de ta peine Qui portera la moitié ? » C’est l’ ombre pâle d’un père Qui mourut en nous nommant ; C’est
soleil répercuté par les cimes dorées des rochers m’enveloppait ; les ombres des cyprès et des vignes me rafraîchissaient ; l’
, des moissonneurs, des vendangeurs, des bœufs accouplés ruminant à l’ ombre , pendant que les enfants chassaient les mouches d
u filtrer dans les rochers au bas de la cabane. Je voyais les grandes ombres noires des châtaigniers velouter un peu le rocher
ignier, la pelouse, aussi large que ses racines s’étendent et que son ombre porte, et ce verger entre ces pierres grises avec
la vieille mère de parler la première, car elle a vu passer bien des ombres du châtaignier sur la bruyère de la montagne, et
59 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »
vastes collines, du vieux manoir à tourelles démantelées, jetant son ombre aux pieds des forêts sur les prés de la pente, du
s bois ou dans les blés noirs de la montagne. Mes premières rêveries, ombres avancées de la vie future, m’emportaient de site
des prez penchantz, De tels soirs me soubvient, où libres, grâce à l’ ombre , L’ung prez de l’aultre assiz en mesmes champs,
aulx : Oncques les siens ne dira Philomelle, Sanz que plaignions, à l’ ombre des rameaulx, Droict précieulx de souspirer comme
ueillant des avelines, Tant que, sur toictz fumantz de nos hameaulx L’ ombre croyssant ne tombe des collines, Maiz est ung fe
te voy : mais ung affreux réveil De mon bonheur chasse encor la vaine ombre . Aussy n’attends que du rare soleil Rays tremblot
ne m’ardroient tant funestes amours ! Jà n’estoy plus environné que d’ ombres , Parents, amys, rien que n’eusse perdu ; Tout mo
t, hélas ! que vous rende les armes, « Beaulx yeux, tandiz qu’estes d’ ombres couverts, « Ainsy fermés, se ne tiens à vos charm
60 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »
ant les émaux, Un grand poisson navigue à travers les rameaux. Dans l’ ombre transparente indolemment il rôde. Et brusquement
un tiède berceau ; Tandis que, l’œil au ciel et s’étreignant dans l’ ombre , Ils voient, étincelant du Bélier au Verseau, Leu
seul coup, la montagne entière flamboya De la base au sommet, et les ombres des Andes, Gagnant Caxamalca, s’allongèrent plus
Andes, Gagnant Caxamalca, s’allongèrent plus grandes… …………………… Mais l’ ombre couvrit tout de son aile. Et voilà Que le dernier
61 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — K — Kahn, Gustave (1859-1936) »
rientales à la tige flexible dont nous fûmes étonnés, a tressé dans l’ ombre un bouquet composite, non sans grâce. Nous attend
ur qu’elle rêve de voir, elle aussi, passer au tournant de la route l’ ombre claire, la belle ombre pâle. La Chanson de vieill
, elle aussi, passer au tournant de la route l’ombre claire, la belle ombre pâle. La Chanson de vieille mortalité — dit l’all
62 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »
Préface des « Rayons et les Ombres  » (1840) 24 avril 1840. Les Rayons et les Om
« Rayons et les Ombres » (1840) 24 avril 1840. Les Rayons et les Ombres , in Œuvres complètes de Victor Hugo. Poésie, tome
ier en 1837. Ce livre les continue. Seulement, dans les Rayons et les Ombres , peut-être l’horizon est-il plus élargi, le ciel
63 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
suasive. Toute la démonologie des vieux contes germaniques a peuplé d’ ombres ses poèmes. Les nixes, les elfes, le chasseur de
n réalisme étrange, Heine sait nous faire voir et tâter des mains des ombres de divinités, si vieilles que tous leurs adorateu
, à ces touches de pourpre qui mettent le sang de créatures vives aux ombres bleuâtres des romantiques de Berlin et de Stuttga
s scènes d’intérieur mystérieuses ou souriantes, ayant le relief, les ombres profondes et la lumière blondissante des vieilles
e ; De douces harmonies y retentissaient Faisant ondoyer la danse des ombres . La mélodie vibrait plus attirante, La ronde alla
etit Juif Jésus-Christ » jetait sur ses conceptions d’homme heureux l’ ombre noire de son gibet. Trop de temps s’était écoulé
64 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »
timité de racines, prise de sève à la même source, partage de la même ombre souterraine avant la vie. Le fruit contient le my
traction, les hommes ne le reconnaîtraient pas, et laisseraient cette ombre passer son chemin. La tragédie dite classique fai
est la nuit, il y a Iago, qui est le mal. Le mal, l’autre forme de l’ ombre . La nuit n’est que la nuit du monde ; le mal est
le nègre, Iago le traître, quoi de plus terrible ! ces férocités de l’ ombre s’entendent. Ces deux incarnations de l’église co
e la nature. Les nuées viennent sur sa tête, les forêts l’accablent d’ ombre , l’ouragan s’abat sur sa nuque, l’orage plombe so
ême lui est épargné de rester derrière elle parmi les vivants, pauvre ombre , tâtant la place de son cœur vidé et cherchant so
65 (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302
lle blessure. Et moi-même, ô Muse ! j’osai, jeune encore, évoquer les Ombres énamourées, en ces rimes féminines : Je vois la
béir aux dieux avait abandonnée. Comme ce pâle essaim de malheureuses Ombres , Du Styx au triple tour couvrant les rives sombre
ré serment ? Donques c’estoit le but de ta malice De m’asservir sous ombre de service ? Pardonne-moi, Ami, à cette fois, Es
épanchait sur le paysage. Après avoir grimpé une côte, je m’assis à l’ ombre sous un arbre, et je me plongeai dans la lecture
et Dante Alighieri, évoque les pâles morts ; Pâles esprits, et vous, ombres poudreuses, Qui jouissant de la clarté du jour Fi
urs assez fines. Lisez cette pièce tout à fait agréable intitulée : l’ Ombre . … Est-il besoin de faire remarquer qu’au xvie  s
ulée : l’Ombre. … Est-il besoin de faire remarquer qu’au xvie  siècle ombre comme tige étaient des substantifs masculins ?…
flant, Je suis contraint en eschange De te chanter la louange De cest Ombre tremblotant. Ombre gentil, qui moderes Sous une
aint en eschange De te chanter la louange De cest Ombre tremblotant. Ombre gentil, qui moderes Sous une fresche douceur Les
la bergere, Lors que la Chienne en colere Rend ses abois chaloureux. Ombre frais je te salue, Je te salue, ô l’honneur De la
ignant l’air de son lustre beau, Qui n’affaiblit et ne s’offense De l’ ombre ny de la puissance Des feux du céleste flambeau.
l trop ils s’assujétissent, Pour l’heur le malheur ils choisissent, L’ ombre du plaisir pour plaisir. Mais quoy ? veu telle in
et sous les glaces de l’hiver. Cernay n’est pas loin de Dampierre. L’ ombre du poète Desportes erre encore en ces lieux. Desp
r d’Amour ; Un herbage mollet reverdit tout autour, Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante. Le feuillage obeyt à Zéph
Avant que la journée De notre âge, qui fuit, Se trouve environnée Des ombres de la nuit,            Prenons loisir De vivre no
il tombe, Demeure sous la tombe, Sans espoir de retour. Et puis les Ombres saintes Hôtesses de là-bas. Ne démènent qu’en fei
notre jour :            Jamais un mort Ayant passé le fleuve, Qui les Ombres abreuve, Ne revoit notre bord. Aimons donc à not
e Avec mille regrets mes espoirs verdoyants Qui me font pourchasser l’ ombre de récompense. Si d’un vent elle entend quelque
s peines. Si quelque beau fleuron dessus l’herbe elle amasse Qui à l’ ombre nourri fleurisse vigoureux, Qu’elle songe que peu
de l’eau, Penchant ses yeux dans un ruisseau, S’amuse à regarder son ombre . Dans ses paysages, Théophile de Viau nous montr
mages sombres, Où le soleil est si discret Qu’il n’y force jamais les ombres , Passe d’un cours si diligent Les flots de deux
mour Se refrisent sur leurs épaules, Et font danser tout à l’entour L’ ombre des roseaux et des saules. ………………………………… Les ray
aux et des saules. ………………………………… Les rayons du jour égarés Parmi les ombres incertaines, Éparpillent les feux dorés Dessus l’
leurs augures, en faisant périr son fils. Puis il décide d’évoquer l’ ombre de Laïus.   Le deuxième acte commence par une scè
r voir ce qu’a fait Tirésie. Ce devin avait reçu l’ordre d’évoquer l’ ombre de Laïus. Nous apprenons bientôt que l’ombre imp
eçu l’ordre d’évoquer l’ombre de Laïus. Nous apprenons bientôt que l’ ombre implacable de Laïus demande une victime de son sa
jouter quelque foi, Ce fils a de sa main versé le sang du roi, Et son ombre , en parlant de punir ce grand crime, Dit assez qu
t de fleurs je t’ornerai moi-même. ………………………………………………………… Mais déjà l’ ombre croît ; la feuille qui murmure Annonce un vent pl
sur tous les tréteaux, et, malgré un certain talent, il ne fut qu’une ombre gesticulante. À cause de ses deux fils si dissemb
qui ne fut pas toujours une bonne manière. Jules Janin évoqua jadis l’ ombre falote de Pixérécourt qui lui dit : — Il n’y a qu
x d’automne agités par les vents… Obscur comme un ruisseau qui dans l’ ombre s’écoule… Ils s’élèvent pareils à deux brouillard
ns les décombres, Nous vivons avec les hiboux Et les larrons amis des ombres  ; Cependant notre sang vermeil Coule impétueux da
66 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 7, nouvelles preuves que la declamation théatrale des anciens étoit composée, et qu’elle s’écrivoit en notes. Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens » pp. 112-126
sculanes, Ciceron, après avoir rapporté l’endroit d’une tragedie où l’ ombre de Polydore supplie qu’on veuille donner la sepul
les maux qu’elle endure, ajoute : je ne sçaurois concevoir que cette ombre soit aussi tourmentée qu’elle le dit, quand je l’
Diomede pourquoi je traduis septennarios par des vers dramatiques. L’ ombre de Polydore étoit donc soutenuë d’un accompagneme
67 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143
III Pendant ce temps, Cosette enfermée grandit et embellit à l’ ombre du couvent, et Valjean jardine avec son ami. Il s
e française. « De ténébreux amoncellements couvraient l’horizon. Une ombre étrange, gagnant de proche en proche, s’étendait
s’étendait peu à peu sur les hommes, sur les choses, sur les idées ; ombre qui venait des colères et des systèmes. Tout ce q
c’était un spectacle divin de voir là tourbillonner en flocons dans l’ ombre cette neige vivante de l’été. Là, dans ces gaies
lle caresse de la main la grosse pierre, comme pour la remercier. Une ombre apparaît derrière elle, ombre à l’astre amoureux
se pierre, comme pour la remercier. Une ombre apparaît derrière elle, ombre à l’astre amoureux des amoureux, la lune. Elle tr
ce fut tout. « Tous deux tressaillirent, et ils se regardèrent dans l’ ombre avec des yeux éclatants. « Ils ne sentaient ni la
68 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
fiance ébranlée par le doute, rayonnements d’orgueil éclipsés par les ombres des calamités pressenties, questions encore sans
restent sont d’une sublimité formidable. Vrais géants du royaume des Ombres , il semble que les portes d’ivoire et de corne de
rail est isolé comme le cloître ; la nuit de l’ignorance s’ajoute à l’ ombre des treillages pour l’enténébrer. Le monde finit
tresse. Enfin l’œil de la Nuit noire se fermant, nous abrita sous son ombre . Je mettrais dix jours à te raconter la multitude
. — Évocation de Darius. — Le sacrilège du détroit. — Prédiction de L’ Ombre . Un seul remède à de si grands maux : frapper
nti au fond des Enfers, elle agite le peuple des morts. Par degrés, l’ Ombre se raffermit et reprend son âme. Elle était sorti
eau ! Mais si grand et sage qu’il paraisse, Darius reste pourtant une Ombre , un Revenant de la terre qui va le reprendre. On
e pleurer, retrousse les coins pendants de ses lèvres, et l’on voit l’ ombre d’un rire se dessiner à travers ses larmes. On a
69 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »
iable prélude à Ligéia, les lentes et sombres périodes initiales dans Ombre , les ténébreux débuts du Corbeau et de la Cité en
développement dernier, et, quelque fait à demi dévoilé laissé dans l’ ombre , jouer de la suggestion de l’insinuation, des rét
gestion de l’insinuation, des réticences et des symboles. Ce sont des ombres de pensées, de sinistres craintes que suggère le
démon qui rêve, Et la lumière de la lampe glissant sur lui, jette son ombre sur le sol ; Et mon âme hors de cette ombre qui g
issant sur lui, jette son ombre sur le sol ; Et mon âme hors de cette ombre qui gît flottante sur le sol, Ne sera soulevée, j
e, la résurrection d’un cataleptique, des ressemblances bizarres, une ombre sur une porte, un corbeau qui répond merveilleuse
qui rève, et la lumière de la lampe ruisselant sur lui, projette, son ombre à terre ; et mon âme, de cette ombre qui gît flot
uisselant sur lui, projette, son ombre à terre ; et mon âme, de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’élèvera jamais pl
70 (1858) Cours familier de littérature. V « Préambule de l’année 1858. À mes lecteurs » pp. 5-29
de dards sans nombre, Te dire, en t’embrassant : « Ami, vite un peu d’ ombre  ! Nous avons trop hâlé notre front et nos mains
me pour subsister ou crouler avec eux ? Vingt ou trente oliviers, à l’ ombre diaphane, N’y sont-ils pas penchés par la corde d
e aux cent voix chanter la canicule ? Dans le ravin plus vert, sous l’ ombre du coteau, N’y voit-on pas filtrer goutte à gout
t son râteau ! Quand l’homme se resserre à sa juste mesure, Un coin d’ ombre pour lui, c’est toute la nature ; L’orateur du Fo
71 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »
La production des âmes, c’est le secret de l’abîme, l’inné, quelle ombre  ! qu’est-ce que cette condensation d’inconnu qui
e au prophète. Une certaine quantité de lui appartient maintenant à l’ ombre . L’illimité entre dans sa vie, dans sa conscience
ons. Rien de plus. Quant aux réponses, elles sont là, mais mêlées à l’ ombre . Les énormes linéaments des vérités semblent parf
és. La rêverie est un regard qui a cette propriété de tant regarder l’ ombre qu’il en fait sortir la clarté. L’humanité se dév
72 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
ravers des déserts où il n’y a pas d’eau. Mes cheveux me donnent de l’ ombre et mon sang est ma fontaine. » Et, au mois de nov
mant, et il ne s’en porte que mieux. Ce qui va maintenant donner de l’ ombre au front de Goethe, ce seront les plafonds des pa
, — mais elle lui manquait. C’était la beauté de la souffrance, cette ombre qui accomplit la physionomie des hommes en y vers
ine indiquées, et remplit les blancs, prononce les lignes, dessine et ombre , et colorie, et fait tourner avec l’ongle, et arr
73 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
nt le voyage de Brindes ; la treille de Tibur entre deux colonnes à l’ ombre desquelles le nonchalant ami de Mécène écrit une
Déjà pèse sur toi la sombre nuit des Mânes et s’avance sur tes pas l’ ombre des vides demeures de Pluton, où, une fois entré,
escarpées sa mère inquiète, et que le frémissement des feuilles et l’ ombre de la forêt font bondir d’effroi : soit qu’un fri
pin élancé et le peuplier à l’écorce blanche aiment à entrelacer leur ombre propice sous leurs rameaux, là où la source vive
la barque de notre éternel exil ! » La mélancolie de l’avenir, cette ombre qui sert à relever les courtes félicités du prése
Partout le chêne et l’yeuse prodiguent leurs fruits au troupeau, leur ombre à l’heureux possesseur. On croirait être aux port
es compagnons de route. Déjà la nuit tombante commençait à déployer l’ ombre sur les campagnes et à semer les campagnes du fir
gréable pour répercuter en vous les douces sensations du soleil, de l’ ombre des bois, des eaux, de la montagne, de la mer ; a
st pour le mieux, pourvu qu’on ait les pieds au soleil et la tête à l’ ombre  ! Ce poète est votre homme ; ce n’est pas le mien
74 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235
t d’une armée d’âmes, et par apercevoir comme un pâle chevauchement d’ ombres , à l’horizon du trompe-l’œil. 3 janvier Dan
boucles de cheveux blonds, semées sur le haut du front, des yeux aux ombres profondes, au blanc bleuâtre, à la prunelle velou
ille, à la bouche ouverte comme un cœur de fleur, où il y aurait de l’ ombre . * * * — On pourrait définir le provincial : l’ho
ble que le matin, il y ait de l’air neuf. 4 juin Sur l’eau, à l’ ombre , un jardin fermé par une haie de roseaux à la Fra
roseaux ; un poisson qui saute ; des arbres qui font dans le ciel une ombre mouillée comme dans l’eau, et dans toute cette na
et qui touche la terre, avec quelque chose du frôlement du pas d’une ombre Un silence, mais un silence pourtant vivant par l
’étroites zébrures de jour sur le chemin, et fermées par une arcade d’ ombre , ayant tout au fond, une petite porte de lumière.
ssant avec le vert incolore, qu’y met la nuit, et tachées des grandes ombres couchées et sommeillantes des chênes de la lisièr
s et vieux, sous le gaz qui leur frappe en plein le crâne, de grandes ombres noires emplissant le creux de leurs yeux, jouent
cannelle au ton d’un dessin à la sanguine brûlée, pendant que dans l’ ombre de la nuit tombante, de rouge, le ciel devient pe
75 (1894) Textes critiques
ier de sa Bretonne, dont les traits fins de sanguine matelassent de l’ ombre gravure. Et le rappel à gauche de l’encre des ond
mme une méduse enracinée, candeur de la tristesse, silencieuse vers l’ ombre de veilleuse qui sanglote des branches, grand Chr
rbres dont les feuilles se cachent du ciel, et lavent le sang de leur ombre en l’eau violette ; là-bas vers la ferme, une jal
ntique, la lumière verticale ou jamais assez horizontale soulignant d’ ombre toute saillie du masque et pas assez nettement pa
dimentaire et imparfaite logique, en ces pays solaires il n’y a pas d’ ombre nette, et en Egypte, sous le tropique du Cancer,
Egypte, sous le tropique du Cancer, il n’y a presque plus de duvet d’ ombre sur les visages, la lumière était verticalement r
t en bas et bas en haut et librations latérales, l’acteur déplace les ombres sur toute la surface de son masque. Et l’expérien
e son se perdre ; les collines suffisent, avec quelques arbres pour l’ ombre . On joue aujourd’hui, comme il y a un an, en plei
s une âme.‌ [La lumière est active…] La lumière est active et l’ ombre est passive et la lumière n’est pas séparée de l’
st active et l’ombre est passive et la lumière n’est pas séparée de l’ ombre mais la pénètre pourvu qu’on lui donne le temps.
76 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234
sous son feuillage sombre, Quelquefois sous un arbre il se repose à l’ ombre ,             L’esprit libre de soin ; Il jouit de
ntre déboutonné ? quand querellerai-je quelqu’un tout à mon aise, à l’ ombre  ? Et pourtant, comme il est sincère, il convient
oir le soleil, même d’entendre les carrosses qui me rompent la tête ; ombre , livres et petits repas consumeront ce qu’il plai
étude facile dans le cabinet, il passa une bonne partie de sa vie à l’ ombre dans son jardin, au jeu, aux agréables propos et
is paraît croire qu’il faut écrire hombre le jeu de cartes, au lieu d’ ombre  ; mais j’aime mieux ce dernier sens tout naturel
77 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496
coup dans le spectacle de l’ensemble, et sous l’effet du soleil, de l’ ombre et de la lumière, cette harmonie suprême qui fait
légèrement animé de rose, sympathisant également avec la lumière et l’ ombre dont il adoucit le contraste, accompagne dans l’a
ons n’y mordent qu’à peine, « la couleur de ce bleu de ciel qui est l’ ombre des glaciers ». Ramond n’excelle pas moins à donn
ature adopte cette unité de couleurs et cette régulière disposition d’ ombres qui simplifient les formes, les lient en grandes
ne journée si pénible, il était doux de voir la nature rentrer dans l’ ombre qui nous invitait au repos, et d’en jouir un mome
78 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
a ville natale. « Je ne jouis, écrit-il au cardinal Albano, que d’une ombre de liberté ; je n’aurai de repos qu’à Rome. » La
imaginaire et fantastique, qui pourrait aussi bien se jouer entre des ombres dans la lune, qu’entre des chrétiens et des musul
N’entend-on plus sur le sommet du Liban la voix des prophètes ? Leurs ombres n’apparaissent-elles pas quelquefois sous les cèd
s l’endroit d’où viennent ces sons ; elle voit un vieillard assis à l’ ombre et travaillant une corbeille d’osier ; son troupe
et presse le laitage. « Souvent, pendant que ses brebis, couchées à l’ ombre , évitent l’ardeur du soleil, elle grave des chiff
de mes douleurs ! Si jamais un fidèle amant vient reposer sous votre ombre , sa pitié s’éveillera à la vue de mes tristes ave
ives. « Du moins, si je vécus infortunée, quelque félicité suivra mon ombre  : mes cendres éteintes jouiront d’un bonheur que
traces qu’il a suivies ont dirigé sa course dans la forêt : mais des ombres épaisses y répandent l’horreur et les ténèbres :
elle sourit, une joie calme se peint sur son front et y éclaircit les ombres de la mort. Elle semblait dire : Le ciel s’ouvre
de Naples, sur un monticule boisé de cyprès qui domine, du sein de l’ ombre et du silence, les murs de la ville, et le cours
tune n’est-elle pas souvent, dans l’économie d’une grande destinée, l’ ombre qui fait mieux ressortir la note pathétique, qui
79 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
r pour voir, non pour comprendre et sentir, mieux vaut laisser dans l’ ombre ce qui ne mérite pas d’en être tiré ou peut-être
par la lumière telle ou telle partie et rentrer telles autres dans l’ ombre . Ainsi agit l’art vis-à-vis de la réalité. S’il é
ns le prisme de la nuée, que serait un coucher un lever de soleil ? L’ ombre est ainsi une amie de la lumière. Mais on a trop
re, et alors il est aisé, tout en restant exact, de faire sortir de l’ ombre ce que nous ne voyons habituellement pas, et par
en dégager. Il faut donc que le peintre ait le talent d’envelopper d’ ombre tout ce qui n’est pas l’intérêt de la scène. On n
les sinuosités de la rivière, etc. Autour de ces traits saillants, l’ ombre se fera, et ils apparaîtront seuls dans la lumièr
tibule sont pleins de larves qui descendent dans l’Erèbe, à travers l’ ombre . Le soleil s’évanouit dans le ciel, et la nuit de
ondeurs. Oh ! comme lui, plonger sous les ondes des choses, et voir l’ ombre que font les êtres sur le fond éternel de la réal
eaux agités par les brises et dispersés çà et là formaient des îles d’ ombres flottantes sur celle mer immobile de lumière. Tou
lets du jour ; des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l’ ombre le long des flancs de l’Hymelte ; Athènes, l’Acro
’animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief : au loin, la mer et le Pirée étaient t
’effet d’un clair de lune une nuit par d’été, quand tout est parfums, ombres douces, blancheurs, infini ; et les délices de la
80 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
cachée à travers les nuages, comparée à la vision de l’amante dans l’ ombre épaisse des enfers, est poétique par tout ce qu’e
gé de traduire un peu d’Euripide : Dieux ! que ne suis-je assise à l’ ombre des forêts ! . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ans la Tristesse d’Olympio : — L’homme … passe sans laisser même Son ombre sur le mur. La poésie substitue à un objet un au
de l’objet qu’il s’agit de percevoir, faire immédiatement sortir de l’ ombre la totalité de l’objet. Déjà, par ce fait, de pur
muni d’une césure demi-voilée au sixième pied : Apparaissait dans l’ ombre horrible, toute rouge. Voici le même vers sans l
le contre-temps du sixième pied : Et toute rouge apparaissait dans l’ ombre horrible. Il y a entre les deux combinaisons une
s l’hésitation et le déplacement du temps fort qui devrait tomber sur ombre et glisse sur horrible, en produisant une surpris
re tous en lumière, étant uniformément éclairés, rentrent tous dans l’ ombre . Nos rimeurs contemporains veulent ainsi « faire
sse un cri de détresse une dernière fois. Figure aux cheveux roux, d’ ombre et de paix voilée, Errante au bord des lacs, sous
. La Suisse est toujours là, libre. Prend-on au piège Le précipice, l’ ombre et la bise et la neige ? Signe-t-on des marchés d
pas l’innocence. 2. Les voiles de loin surveillaient les rires ; les ombres guettaient les rayons. Mais qu’importe ? on rayon
, p. 267. 288. Salammbô, p. 220, 223, 225. 289. Les Rayons et les Ombres (Tristesse d’Olympio). 290. Tristesse d’Olympio
81 (1874) Histoire du romantisme pp. -399
fumée au benjoin, soignée comme une barbe de sultan, encadrait de son ombre noire ce pâle et beau visage. Une barbe ! cela se
écial de la bande. Les Rhapsodies s’élaboraient lentement et dans une ombre mystérieuse pour éclater en coup de foudre et ave
, le coin de son manteau jeté sur l’épaule, traînant derrière lui son ombre sur laquelle il n’aurait pas fallu marcher. Que d
oirs sur une sclérotique jaune, et sa figure s’encadrait d’une légère ombre de barbe fine et soyeuse dont on eût pu compter l
son œuvre comme dans les catacombes et chercher vainement à travers l’ ombre la porte pour sortir. Cela l’eût amusé qu’on y fû
de rire, vous tirant la langue en disparaissant subitement comme des ombres chinoises. En causant avec lui, on avait la sensa
de dehors. Le groupe ainsi éclairé en dessous, en projetant de fortes ombres , déformées bizarrement par la courbure de la voût
nt et fastueux qu’ils ont maintenant ; la solitude s’y accouplait à l’ ombre , dans de grands espaces vagues ; sous des arbres
vrai qu’il nous manquait Newstead, les cloîtres se prolongeant dans l’ ombre , le cygne se jouant dans l’eau diamantée sous un
on nom dans les Orientales, les Feuilles d’automne, les Rayons et les Ombres , s’y éteint dans la pénombre de l’école qu’il dir
plus se soucier de son triomphe. Il se laissa envahir peu à peu par l’ ombre , et le sentier qui conduisait à son seuil littéra
e, on se croirait dans la nef d’une cathédrale. Tout est baigné d’une ombre vague où filtrent, par quelque ouverture des comb
tous les endroits suspects et dangereux où pouvait s’embusquer dans l’ ombre une clef forée, s’abriter un claqueur furieux, un
hristinos et les carlistes, dont nous entrevoyions confusément dans l’ ombre les murs historiés d’énormes blasons sculptés au-
e Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait, au milieu d’ ombres menaçantes, ébaucher d’un rayon de lune ou d’un é
apeau : « C’est moi qui suis Guillot », Gérard de Nerval, cherchait l’ ombre avec le soin que mettaient les autres à chercher
lusion de vie magique pareilles à ces portraits peints sur un champ d’ ombres vagues qui retiennent invinciblement le regard. L
ne, qu’il a souvent visitée, et où il a fait de fructueux séjours : l’ ombre du vieux chêne teutonique a flotté plus d’une foi
be qui va s’ouvrir des nénies littéraires, ni évoquer les lamentables ombres de Gilbert, de Malfilâtre et d’Hégésippe Moreau ;
s éclats comme une idole constellée d’escarboucles et de rubis dans l’ ombre d’une crypte ; les rimes sonnent aussi bien, la p
entré dans ce monde d’élohims, d’anges, de sylphes, dans ce paradis d’ ombres adorées et de visions célestes, qui lui était déj
, et il faut se résigner à se survivre, à s’effacer, à rentrer dans l’ ombre avant qu’on vous y pousse par les épaules ; mais
tre ». Cette qualité, chez lui, primait toutes les autres. Bien que l’ ombre soit descendue trop rapidement sur lui, il a tenu
t, où l’artiste a pénétré si profondément ce drame mystérieux plein d’ ombres noires et de clartés livides, il aurait reconnu s
u Naufrage de la Méduse pour la pâleur noyée des chairs, la force des ombres et l’effort anatomique. L’école anglaise préoccup
l’Afrique. On sait avec quel éclat de soleil et quelle transparence d’ ombre il peignit les Femmes d’Alger, ce bouquet de fleu
ugène Devéria fut un des plus beaux espoirs du romantisme naissant. L’ ombre et l’oubli se sont déjà faits depuis longues anné
irait qu’il s’est formé aux belles manières en voyant passer sous son ombre le luxe du grand monde et du demi-monde, les voit
ommeil à son peintre favori, et que la forêt tant aimée lui verse une ombre fraîche découpée de soleil ! (Moniteur, 4 janvier
; il faisait le Retour à la vie, la Ballade du pêcheur, la scène de l’ ombre d’Hamlet, l’ouverture du Roi Lear et de Rob-Roy.
si remarquable, de Gounod : la profondeur sinistre et mystérieuse, l’ ombre où scintille vaguement l’étoile du microcosme, l’
de fois, ne put résister à la perte d’un fils adoré. Il s’enveloppa d’ ombre et de silence, puis mourut. Il n’y a que les faro
elle et vous, — elle figure rayonnante, vous spectateur perdu dans l’ ombre , — un magnétisme qu’il est difficile de ne pas cr
vis de la postérité ? pourquoi ces effusions lyriques adressées à des ombres  ? Le plus lointain souvenir que nous ayons sur ma
réés par les poètes où l’âge, le temps, les dates n’existent plus ; l’ ombre de la retraite ne peut pas éteindre leur éclat. Q
indre. Chaque flot luit un moment sous le rayon et puis rentre dans l’ ombre . Heureuse encore la vague qui reçoit le reflet de
toute la fausse poésie se décolora, se fana et tomba en poussière. L’ ombre se fit rapidement sur des noms rayonnants naguère
Harmonies, aux Orientales, les Feuilles d’automne, les Rayons et les Ombres , les Voix intérieures ; aux Contes d’Espagne et d
se fit autour du poète. À la vogue méritée succéda l’oubli injuste. L’ ombre descendit sur le front où la popularité semblait
es rayons plombés sur la terre silencieuse, l’heure qui ne laisse à l’ ombre qu’une étroite ligne bleue au bord des bois où rê
ne rare philosophie et un bien pur amour de l’art pour rentrer dans l’ ombre studieuse et rimer loin de la foule, comme un poè
nt et même du génie, et dont les vers, s’ils pouvaient sortir de leur ombre , supporteraient la comparaison avec bien des morc
faire arriver leurs vers au public. Ils s’exercent dans le silence, l’ ombre et la solitude, comme ces pianistes qui la nuit t
d’Héré, et sa gorge semblable à du marbre du Paros, tandis que dans l’ ombre de la caverne traîne son ventre squameux sur les
ent pas par la clarté, mais souvent l’obscurité des choses jette de l’ ombre sur les mots, et l’on ne saurait que louer la man
, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ ombre et le silence des bois, et les figures qui animen
ord de l’horizon s’illumine incendié d’or, de topaze et de pourpre, l’ ombre froide et violette s’entasse dans les coins ; il
r dans l’altitude du Pensiero de Michel-Ange « ce que dit la bouche d’ ombre  ». On a beaucoup plaint la France de manquer de p
s barbaries ou les civilisations relatives, et marchant toujours de l’ ombre vers la lumière. Cette idée n’est pas exprimée d’
e poète, dans cette région où il n’y a plus ni contour ni couleur, ni ombre ni lumière, ni temps ni limite, ait entendu et no
l’infini. Du fond de la tombe, Alfred de Vigny nous tend de sa main d’ ombre le volume des Destinées, sa plus belle œuvre peut
82 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
ui n’avaient pas encore été faits :     La fraîcheur de leur lit, l’ ombre qui les couronne, M’enchaînent tout le jour sur l
des vignes, qui sont parsemées de cerisiers. Je me couchai sous leur ombre fraîche et épaisse ; j’ôtai mon épée et mes botte
par l’Idée, où les divers ordres de réalités sont assimilables à des ombres et à des reflets gradués de la pensée divine et,
nies », l’autre nous éblouit d’antithèses. Lamartine disait que « les ombres n’ajoutent rien à la lumière ». Lumière et ombre,
ne disait que « les ombres n’ajoutent rien à la lumière ». Lumière et ombre , c’est toute l’esthétique de Hugo. Ici, triomphe
; et ainsi se répondent les Novissima Verba et Ce que dit la bouche d’ ombre . Je voudrais étudier les Harmonies avec un peu de
que le souvenir de ses premières félicités suivit Jean-Jacques dans l’ ombre des villes :     . . . . . . . . . . . Ses pied
y ferait d’images neuves et vraies ! Cueillons à l’aventure :     L’ ombre des monts lointains se déroule et recule     Com
t soit attiré vers cette porte et aille s’y engouffrer :     Et les ombres , les vents, et les flots de l’abîme, Vers cette a
nuages, Dans ces sons, ces parfums, ces silences des cieux, Dans ces ombres du soir qui des hauts lieux descendent, Et dans c
, Un mot qu’avec mépris l’Être éternel prononce… Éclair qui sort de l’ ombre et rentre dans la nuit… Ainsi, dans le Mahabhara
strophe admirable) : Il se fait un vaste silence : L’esprit dans ses ombres se perd, Le doute étouffe l’espérance Et croit qu
t que vous !     De l’Être universel, unique, La splendeur dans mon ombre a lui, Et j’ai bourdonné mon cantique De joie et
oté qu’il aime Laurence :     Parler d’amour, grand Dieu ! sous ces ombres muettes ! Insensé, regardez, et songez où vous êt
dans les antiques épopées, une pluie, un torrent de pleurs :     L’ ombre de ses cheveux me cachait son visage, Mais j’ente
particuliers de tribus, des fétiches. Ils honorent la famille et les ombres des parents morts ; et la tribu se gouverne par d
e poète nous dit :     Comme un pli gracieux de rose purpurine, Une ombre dessinait l’aile de sa narine, nous voyons la na
. . . . . . . . . . . . . . . Ils voyaient ondoyer en bas, à grandes ombres , La bruissante mer de leurs feuillages sombres…
raison, miroir de la raison suprême, Où se peint dans la nuit quelque ombre de lui-même. Il nous parle, ô mortels, mais c’est
écrit :     Mes ouvrages et moi, nous ne sommes pas deux ; Comme l’ ombre du corps, je me sépare d’eux ; Mais si le corps s
ve que Victor Hugo développera à son tour dans Ce que dit la bouche d’ ombre , Lamartine l’indique ici en quelques vers. Il n’a
acine comme un chêne : L’homme dont le désert est la vaste cité N’a d’ ombre que la sienne en son immensité. La tyrannie en va
83 (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243
N. Je suis celui qui voudrait tout résorber en lui. Je suis la face d’ ombre de la vie. Je nie. Pour toi, je suis la force de
 : la vie est belle et vaut d’être vécue. MAÎTRE PHANTASM. Celui de l’ ombre et celui de la lumière sont en moi. L’un attire,
autre qui tient un livre ouvert sur ses genoux regarde sans la voir l’ ombre des feuillages aller et venir sur le sol ; il éco
on la clairière où bâille la grotte et s’étale sur le sol constellé d’ ombres fauves, de sorte que Maître Phantasm semble repos
endormie les enveloppe d’une atmosphère de silence et de sérénité. L’ ombre est tiède comme une haleine d’enfant. Les branche
it dont je suis amoureux… Entends-tu les arbres rêver tout bas dans l’ ombre  ?… Pareil à un ange fatigué, le vent se repose da
res du verger. RENÉ. Marchons ! Allons plus loin… Égarons-nous dans l’ ombre … MAÎTRE PHANTASM. Si tu veux, nous gravirons la c
œur ! (Ils s’éloignent. L’écho de leurs pas s’éteint lentement dans l’ ombre . Les chênes inclinés l’un vers l’autre se chuchot
vise, quelqu’un a écrit une phrase qui luit comme le phosphore dans l’ ombre . La voici : Vin à la fuchsine et aux sels de plom
ces, quel destin farouche les maintenait ignares et malheureux dans l’ ombre et les poussait à me détester et à me craindre, j
lueur rougeâtre, escalade une montagne dont le sommet se perd dans l’ ombre . — Grymalkin, portant une baguette de coudrier, e
il trace autour d’eux un cercle qui luit comme un rais de lune dans l’ ombre . Le tonnerre gronde sourdement au loin. Le son ra
l’abîme. Elle tourne sur elle-même, trace un arc-en-ciel qui strie l’ ombre et disparaît parmi des croassements de corbeaux e
mphera ! » Justice !… Justice !… Justice !… Ils se précipitent dans l’ ombre vers le bas de la montagne et ils disparaissent p
oger encore… Mais quelles sont ces flammes qui montent là-bas dans l’ ombre  ? Tous deux regardent vers l’Orient. La nuit est
eloppe de songe. La musique et le bûcher s’éteignent peu à peu dans l’ ombre . Alors ils se réveillent. MAÎTRE PHANTASM. Comme
s jaillissements coupant au ras les bonds très à l’intérieur résume l’ ombre enfouie dans la transparence par cette voile alte
les scintillent et palpitent selon le rythme de la vie universelle. L’ ombre est si calme, le silence tellement profond qu’on
t de tous. — Tu es le quatrième. Un silence. Le soleil se couche. Des ombres violettes envahissent peu à peu la Forêt. Le vent
je ne puis, ce soir, parvenir à me rassurer… Ces arbres anxieux, ces ombres dévoratrices, la mort des feuilles et le cruel so
iennes s’épandent dans le silence. LES ESPRITS DE LA NUIT chantent. L’ ombre douce berce le sommeil de la nature et rafraîchit
sève robuste bouillonner dans mon cœur. Salut, étoiles, soleils de l’ ombre  : vos rayons m’auréolent et vos mouvements rythme
re les chuchotements des jeunes pousses qui s’épanouiront en avril. L’ ombre est pleine de lumière. Les étoiles éblouissent. E
ieillard vers cette conjonction suprême avec la probabilité celui son ombre puérile caressée et polie et rendue et lavée asso
84 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160
rdeau sacré, et déjà les étoiles commençaient à pâlir dans le ciel, l’ ombre à s’éclaircir sur la terre, quand ils rencontrent
ajoute encore, s’il se peut, à la délicieuse saveur du sujet. C’est l’ ombre du satyre portée sur le corps de Galatée dans un
storales du Tasse ont de plus langoureux. Si Angélique s’asseyait à l’ ombre ou si elle s’éloignait de la cabane, le jour, la
rairie verdoyante ; au milieu du jour, une grotte les couvrait de son ombre . « Dans ces doux entretiens, partout où un jeune
et majestueux. « C’était l’heure où l’ardeur du jour fait chercher l’ ombre des grottes aux rudes troupeaux et au pasteur dép
sseaux, les gazons verts, les ondes limpides, la caverne obscure, les ombres rafraîchissantes, des douces heures qu’il avait p
les, que le hasard amènerait dans ces lieux, de bénir ces gazons, ces ombres , ces antres, ces ruisseaux, ces arbustes, et de d
oi, je ne riais déjà plus des facétieuses fantaisies de l’Arioste ; l’ ombre de la prochaine séparation pesait évidemment sur
tte ; mais l’Arioste, ah ! vous lui faites injure ! Où avez-vous vu l’ ombre d’une bouffonnerie dans ces quarante-six chants,
85 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
ubriand ; ces deux noms remplissent bien du vide, éclairent bien de l’ ombre  ! Ils furent pour nous comme deux protestations v
té que je passais couché sur l’herbe dans une clairière des bois, à l’ ombre d’un vieux tronc de pommiers sauvages, en lisant
les rayons d’un soleil de plomb. Les hommes s’étaient rassemblés à l’ ombre du plus large des oliviers ; ils avaient étendu s
de ruines jaunes, dorées par le soleil couchant, se détachaient de l’ ombre des montagnes et répercutaient les rayons du soir
s d’une lampe que le prêtre emporte au fond du sanctuaire ; les mille ombres des portiques, des piliers, des colonnades, des a
s d’une chaîne de montagnes les ensevelissait successivement dans son ombre . Nous restâmes quelques moments assis, silencieux
es du point où nous étions placés, deux montagnes nues et couvertes d’ ombres se rapprochaient en s’inclinant l’une vers l’autr
ce avait son mouvement et sa vie, chaque arbre son solitaire sous son ombre . Partout où l’œil tombait, il voyait la vallée, l
86 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »
éruption. Tout en lui a sa raison d’être. Il est parce qu’il est. Son ombre est l’envers de sa clarté. Sa fumée vient de sa f
on que le jour se levait ou se couchait, projetait l’immense profil d’ ombre tantôt sur l’Europe jusqu’à Corinthe, tantôt sur
s il baisse les yeux et regarde le peuple. Elle est tout au fond de l’ ombre , presque invisible à force de submersion dans la
s et la Châteauroux. C’est la famine qui dore Versailles. Toute cette ombre vivante et mourante remue, ces larves agonisent,
87 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre II. Utilité de l’ordre. — Rapport de l’ordre et de l’originalité »
et de cet ordre n’a encore rien vu au grand jour : il n’a vu que des ombres dans la caverne de Platon. Que dirait-on d’un arc
âme. Bossuet évite comme une dangereuse tentation du mauvais esprit l’ ombre d’une idée nouvelle, et ne veut rien dire qui ne
sprit et ses formules d’art, dans la distribution des lumières et des ombres , dans la composition des plans ; il change les pr
88 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »
spoirs. [L’Ermitage (1894).] Pierre Quillard Écarter le voile d’ ombre , rompre par des paroles de gloire le sépulcral si
ers d’Éphraïm Mikhaël Vers le marbre funèbre où ta cendre repose, Ton ombre transparente et divine revient Voir le sombre lau
89 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre III. Partie historique de la Peinture chez les Modernes. »
ez les Modernes. La Grèce raconte qu’une jeune fille, apercevant l’ ombre de son amant sur un mur, dessina les contours de
cevant l’ombre de son amant sur un mur, dessina les contours de cette ombre . Ainsi, selon l’antiquité, une passion volage pro
90 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
aisait pas sombre dans la forêt. L’air immobile, sans lumière et sans ombre , brûlait le visage. De lourdes gouttes de résine
sur la mousse comme sur un tapis. Yégor surtout se mouvait comme une ombre  ; il ne faisait pas crier une feuille sèche en po
éclair dans la nuit, apparurent quelques souvenirs lumineux. Puis des ombres s’avancèrent et grossirent de tous côtés ; les an
s cantiques ! Vous n’avez donné des sons qu’en vous brisant. Et vous, ombres chères, ombres si connues, vous qui m’entourez ic
ous n’avez donné des sons qu’en vous brisant. Et vous, ombres chères, ombres si connues, vous qui m’entourez ici dans cette mo
e. Nous continuâmes à parcourir la forêt jusqu’au soir. Le froid et l’ ombre succédèrent si rapidement à la chaleur et à la lu
Depuis ce temps, le sous-diacre semble un échaudé ; il erre comme une ombre . « Le cœur me fond dans la poitrine, me disait-il
chasse. Vers le soir, avant que le crépuscule eût rougi le ciel, les ombres des arbres s’étendaient déjà longues et droites,
dans sa boudeuse sauvagerie ; mais l’air doux et chaud, la brise, les ombres légères, le parfum de l’herbe et des bourgeons du
. — On plaça Maria Dmitriévna dans un fauteuil tout près du bord, à l’ ombre  ; on étendit un tapis sous ses pieds, et on lui d
mait les yeux ou si elle souriait. — Un tilleul projetait sur eux son ombre . « J’ai beaucoup réfléchi à notre dernière conver
nesse. Le cheval de Lavretzky avançait fièrement en se balançant. Son ombre noire marchait fidèlement à son côté. Il y avait
é : il reconnut le jardin des Kalitine. Aussitôt, il se rejeta dans l’ ombre portée d’un massif de noisetiers, et resta longte
er l’obscurité. « Lise ! » répéta plus haut Lavretzky en sortant de l’ ombre . Lise, chancelante, avança la tête avec terreur ;
leuls avaient un peu grandi et vieilli pendant ces huit années ; leur ombre était devenue plus épaisse ; les buissons s’étaie
91 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »
e du rocher. Les Muses aiment à rêver dans ces monastères remplis des ombres d’Antoine, de Pacôme, de Benoît, de Basile. Les p
t divin éclaterait dans leurs regards. Mais quel essaim de vénérables ombres , à la voix d’une Muse chrétienne, se réveille dan
92 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182
s, de vrais pouilleux, un bec de gaz, au-dessus de leurs têtes dans l’ ombre , qui ne montre de blanc que le col de leurs chemi
auté des yeux, qu’on sent plutôt qu’on ne perçoit dans leur cernure d’ ombre . Dans le bas de la figure, autour de la bouche, c
quelque ruine, déjeuner sur une table boiteuse du café Greco, dans l’ ombre de son chez soi, fumer des cigares en écrivant de
bellement et si majestueusement s’enfermant, et se reculant dans de l’ ombre , a dans le Moïse, la petite et misérable indicati
s avec les belles pâleurs d’ivoire des vieux os et les grands creux d’ ombre du vide des yeux. Et dans le tas, au milieu des f
sur une promenade, où les arbres maigrissent d’ennui dans une grande ombre moisie. Toujours et partout, ces fenêtres et ces
rant à un battement nerveux d’un pied sur un barreau de chaise, cette ombre qui vient sur le front du mari, enfin tout ce qui
nalistes, fait comme des tas blafards et effacés de vivants, dans une ombre à la Goya3. * * * — Après dîner, au restaurant P
nimbe, un calme front bombé, de grands yeux pleins de lumière dans l’ ombre de leur cernure, un corps un peu plat avec dessus
as attention à lui, revient comme le revenant de sa maison, comme une ombre de vieillard qui ne veut déranger personne. Chacu
e route comme un champ de mottes, toutes blanches et étincelantes aux ombres doucement bleuâtres de la ouate, et de chaque côt
poutrelles et des planches des petites loges, en forme de box. Dans l’ ombre profonde des deux extrémités de la salle, le scin
93 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »
e mieux connu, mieux éclairé, plus pénétré, plus sorti enfin de cette ombre dans laquelle les circonstances ont enveloppé la
e atmosphère, c’est le mystère à travers lequel on les entrevoit. Les ombres de la nuit allongent les monuments et les statues
ire de Rouen mais dans la silencieuse fierté de son cœur, — une autre ombre  ! — mais aussi dans cette vie étouffante, bourgeo
94 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »
nez-moi aux fraîches vallées de l’Hémus, et que je m’y enveloppe de l’ ombre éployée des feuillages ! » Mais que sont ces impr
sous les herbes jaunies ; l’alouette planait lourdement, cherchant l’ ombre . Des moissonneurs, coiffés de larges chapeaux de
chênes Et le sacre en d’austères lieux Avec le silence des plaines, L’ ombre des monts, l’azur des cieux… Le pâtre songe, sol
mait pas ; il finit par découvrir des formes et des mouvements dans l’ ombre , où les gens de la plaine passaient sans rien voi
st-ce qu’il entend donc, le grand berger, et qu’est-ce qu’il voit ? L’ ombre , les souffles, l’indéterminé, je ne sais quoi, ri
95 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
gloire ; et vers les clartés descendues des verrières, au-dessus des ombres d’où jaillissent les tiges des arceaux, une patri
mes et plus pâles, Ils savent tous les coins des vieux jardins et les ombres , Et les clefs de toutes les portes Et l’âtre doux
nnes,      Et du plus loin qu’il te souvienne,      Pauvre Âme,       Ombre de la Tour morne aux murs d’obsidiane. Je n’ai p
de Régnier lointain et voilé ; il ne revêt point de ces transparentes ombres qui parfois s’épaississent jusqu’à l’obscurité.
u sais l’unique loi : Il n’est pas de nuit sous les astres Et toute l’ ombre est en toi. Aime : Honte ou Gloire, qu’importe À
96 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
es, par les couleurs, par les illusions que le dessin des contours, l’ ombre et la lumière, les teintes, les nuances imitées d
montre des saillies où tout est plat, des formes où il n’y a que des ombres , tandis que la musique est une réalité. On me rép
âge ont seuls rêvée et reproduite dans leurs niches de cathédrales. L’ ombre de ses longs cils sur ses joues, le soir, quand e
entrait à pas lents au clair de lune d’Italie, qui jetait les grandes ombres du Colysée ou du Panthéon sur les cendres de Rome
toute la nature dans un océan de clartés, doublant les objets par les ombres crues qu’elle projette sur leur face obscure. Il
quelle j’étais rarement admis. C’était une évocation perpétuelle de l’ ombre de madame de Staël dans le cœur des amis qui lui
eurissant au milieu des rochers tragiques de Sonnino et flétrie par l’ ombre des cachots ou des gibets patibulaires de toute s
, peintres ou poètes. Elle devait bientôt mourir, afin de laisser une ombre sur le cœur de son amant et un éblouissement de j
destine sans doute à la même profession, qui suit son maître comme l’ ombre le corps, qui paraît fier de l’approcher de plus
97 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
t défeuillée, par cet étrange bivouac des Russes où apparaissent deux ombres hâves de soldats français bientôt réconfortés, ég
se à la vie et ce sublime revoir de son aimé agonisant et muet dans l’ ombre de la mort, aux pieds de qui elle se blottit et s
mpréhensif comme un vaste enserrement. La main de l’écrivain écarte l’ ombre , le lecteur aperçoit le cours et la variété de la
ystérieusement le lecteur dans leur muet tourbillon d’apparences et d’ ombres . L’impression est unique et singulière à ressenti
profondes ou stagnent le ciel, le site et lui-même qui reconnaît son ombre dans la leur. Comme ce passant encore, fasciné et
t une émotion rassérénante que l’on éprouve à pénétrer dans ce lieu d’ ombres  ; attiré d’abord et retenu comme par un enchantem
nsuite et fixée, mais connue d’abord comme par un attouchement dans l’ ombre , perçue, tiède, velue, molle et toute semblable à
eint sur un champ de bataille, s’abandonne tout entier, au seuil de l’ ombre , à cette méditation muette de la mort, cette cont
ces, tous ces actes coupables, passionnés et calculés qui souillent d’ ombres vigoureuses le monde et dont l’âpre analyse fait
98 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
oprement meublées, une cour rafraîchie par une source et par un peu d’ ombre , au pied de l’escalier une belle lionne en marbre
uronne de tours, sur la vallée large et ondulée où dort silencieuse l’ ombre d’Athènes. Nous sortîmes par des sentiers sans no
ésir de le revoir. Les belles pierres de la colonnade du Vatican, les ombres majestueuses et colossales de Saint-Pierre de Rom
trop petit ! LVIII Je passe des heures délicieuses couché à l’ ombre des Propylées, les yeux attachés sur le fronton c
ers du Pirée et la mer bleue d’Égée devant les yeux, et sur ma tête l’ ombre majestueuse de la frise du temple des temples. Je
crivons donc : ce ne sera pas le Parthénon, mais ce sera du moins une ombre de cette grande ombre qui plane aujourd’hui sur m
era pas le Parthénon, mais ce sera du moins une ombre de cette grande ombre qui plane aujourd’hui sur moi. LXI Du mili
umain vaut mieux que ces demeuras de marbre où l’on n’adorait que son ombre . Cette pensée n’a pas besoin de temples bâtis de
99 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »
relans, se jetaient les cartes à la tête, ou jouaient ensemble dans l’ ombre , sur le pavé ; parmi les pots de bière et les pip
Lucrèce, c’est l’être ; Shakespeare, c’est l’existence. De là tant d’ ombre dans Lucrèce ; de là tant de fourmillement dans S
ssons, nos monuments seront donc semblables au gésier des milans ? (L’ ombre disparaît.) LADY MACBETH. Quoi ! la folie s’est-e
her ami Banquo, qui nous manque ici. Que je voudrais qu’il y fût ! (L’ ombre sort de terre.) Nous buvons avec empressement à v
— Loin d’ici, fantôme horrible, insultant mensonge ! loin d’ici ! (L’ ombre disparaît.) À la bonne heure. — Dès qu’il dispara
NSEMBLE. Paraissez à ses yeux et affligez son cœur. — Venez comme des ombres , et éloignez-vous de même. (Huit rois paraissent
la mort poudreuse. Finis, finis, court flambeau : la vie n’est qu’une ombre ambulante ; elle ressemble à un comédien qui se p
suis destiné à souffrir encore en disputant, par un travail forcé, l’ ombre de la dernière tuile de mon toit à l’inimitié du
100 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »
habitent le ciel avec Dieu et les Anges, et que, dans le dernier, les ombres heureuses sont séparées de l’Olympe. Le système p
la chute de l’homme ; et Fénélon donne le même mouvement de pitié aux ombres heureuses.
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