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1 (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120
ion dramatique qui n’a pas l’élan lyrique, ni le sens épique. Sans la nature , l’art ne peut rien : il donne la façon, mais ell
procédé, d’hygiène ou de gymnastique par où l’on puisse se donner une nature de poète. Mais on peut faire un mauvais emploi de
onner une nature de poète. Mais on peut faire un mauvais emploi de la nature qu’on a : de là tous ces préceptes, qui ont l’air
e, comme dans tous les arts, il faut apprendre la technique par où la nature s’exprime et manifeste son originalité ; bien rar
est la vérité : Rien n’est beau que le vrai… Mais le vrai, c’est la nature  : La nature est vraie… Raison, vérité, nature,
 : Rien n’est beau que le vrai… Mais le vrai, c’est la nature : La nature est vraie… Raison, vérité, nature, c’est donc to
ais le vrai, c’est la nature : La nature est vraie… Raison, vérité, nature , c’est donc tout un, et voici le terme où l’on ab
e que Boileau prescrit aux poètes : c’est l’amour et le respect de la nature . Ainsi cette théorie de la poésie classique, dont
e son modèle, pour l’exprimer tout entier sur sa toile. Faire d’après nature , c’est-à-dire se subordonner à la nature, n’avoir
sur sa toile. Faire d’après nature, c’est-à-dire se subordonner à la nature , n’avoir d’esprit et d’art que ce qu’elle en dema
nt coupables envers le bon sens, qui est la vérité, qui est encore la nature . Tous également, chacun à sa façon, prétendaient
ure. Tous également, chacun à sa façon, prétendaient renchérir sur la nature , et faire mieux qu’elle ; par une délicatesse ari
en aucun lieu du monde des esprits. Ils faussaient et corrompaient la nature , qui veut que l’intelligence tende au vrai, et qu
éraient ou grossissaient si fantastiquement toutes les formes, que la nature n’était plus que le prétexte et non le sujet de l
ser à la charge et charbonner des caricatures. Tout l’homme, toute la nature , la politique, la science, et même la religion, t
e la fadeur et la finesse, entre l’enflure et le grotesque, la simple nature et la réelle humanité passaient inaperçues, inexp
grand ou fin, et par condescendance pour le goût d’un public à qui la nature ne suffisait pas encore. Seul Pascal n’avait pas
cal n’avait pas écrit une ligne qui ne fût pour la vérité et selon la nature . Il avait mis la sincérité absolue dans sa pensée
e génie si dissemblable ont tous ceci de commun, qu’ils respectent la nature , l’expriment comme ils la sentent et la voient, e
maintenant, dit La Fontaine, Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas. Lui-même, le bonhomme, en son genre, l
grâces, célèbre leurs triomphes, leur montre l’idéal, c’est-à-dire la nature , et leur souffle le courage de s’y tenir. On devi
ent ne vient pas de ce qu’ils imaginent, mais de ce qu’ils rendent la nature avec intensité… Tous les efforts de l’écrivain te
s et détruites par l’analyse. En réduisant la raison au respect de la nature , Boileau ne perd pas de vue, autant qu’il semble,
el. Au contraire, la raison, en art, en poésie, ne fait qu’un avec la nature . Car la nature n’est-elle pas la source unique et
e, la raison, en art, en poésie, ne fait qu’un avec la nature. Car la nature n’est-elle pas la source unique et commune des se
e pour tous, dont tous ont également la sensation et l’intuition ? La nature a ce privilège que le sentiment que nous en avons
i la copie ressemble, sans avoir vu l’original. Boileau dit : Mais la nature est vraie, et d’abord on le sent. Et M. Zola, tra
élicates. Il faut des oreilles justes, voilà tout. » Il n’y a que la nature qui puisse donner aux œuvres d’art un intérêt gén
sont les paniers et les vertugadins. Le principe de l’imitation de la nature introduit dans l’art un élément fixe et absolu, u
la conformité de l’expression à l’objet, si l’objet est pris dans la nature . Et ainsi le plaisir même que donne la poésie, ce
parents de la doctrine de Boileau. Car, si tous les hommes sentent la nature , le succès, c’est-à-dire le consentement universe
t pas seulement l’homme juge des œuvres, qui ne change pas : c’est la nature , aussi matière des œuvres. Aujourd’hui, les mêmes
ndement de l’immortalité des œuvres antiques. Nous y reconnaissons la nature , exactement et vigoureusement rendue, et c’est pa
s à l’imitation de ses contemporains. Ces deux équivalents, raison et nature , sont équivalents à un troisième terme, antiquité
e transformer chez Boileau en un principe rationnel. De l’amour de la nature , le respect de l’antiquité tire à la fois son mei
ation. Car voici ce qui arrive nécessairement : si ni la raison ni la nature ne varient pour l’essentiel, et si les anciens va
iel, et si les anciens valent parce qu’ils ont admirablement rendu la nature , l’homme du xviie  siècle, pourvu de la même rais
iècle, pourvu de la même raison, recherchera dans les anciens la même nature qu’il sent en lui, qu’il voit autour de lui. Il l
e regarde pas ou retranche de son impression tout ce qui n’est pas sa nature à lui. En d’autres termes, il se fera une antiqui
ns pour modèles, il ne perd pas pour cela le droit d’écrire : Que la nature donc soit votre étude unique. Mais la nature est
roit d’écrire : Que la nature donc soit votre étude unique. Mais la nature est vaste, infinie en tous sens, effrayante de co
effrayante de complexité, autant que d’immensité. Quelle est donc la nature qu’il faut exprimer ? Tout ce qui est dans la nat
elle est donc la nature qu’il faut exprimer ? Tout ce qui est dans la nature peut-il être dans l’art ? Il semble bien parfois
que tout ce qui est a sa grâce du fait de son existence, et que toute nature plaît, parce qu’elle est la nature. Toute réalité
ait de son existence, et que toute nature plaît, parce qu’elle est la nature . Toute réalité dégage un charme naturel, qu’il ne
e très bien à sa doctrine. L’artiste n’est pas condamné à tronquer la nature ni à la déguiser : il en peut traduire même ce qu
scle. Boileau allait plus loin encore : il n’excluait pas de l’art la nature non plus horrible, mais simplement laide ; sa poé
pendant Boileau admettait bien la nécessité de faire un choix dans la nature . Et d’abord, sans y songer, sans en faire une règ
ons vont se faire. Si les anciens sont admirables pour avoir rendu la nature avec vérité, et si nous pouvons juger de cette vé
c vérité, et si nous pouvons juger de cette vérité, c’est donc que la nature qu’ils ont représentée est encore devant nos yeux
c que la nature qu’ils ont représentée est encore devant nos yeux. La nature , disais-je, ne change pas : mais assurément quelq
sais-je, ne change pas : mais assurément quelque chose change dans la nature , et ce n’est pas à cela que l’imitation des ancie
itation des anciens se rapporte. Ils ont exprimé ce qu’il y a dans la nature d’immuable, d’universel et d’éternel. Et voilà ce
stante. L’original fût-il une forme unique en son genre que jamais la nature ne réalisera une seconde fois, l’imitation, à for
est tout simple que les anciens, avec la même raison, devant la même nature que nous, aient aperçu bien des vérités où notre
ensé avant lui, s’exposerait à marcher contre la raison et loin de la nature  : il ferait des vers « monstrueux ». La poésie en
e qui n’a d’existence nulle part ailleurs, mais bien à extraire de la nature ce qui y est, et ce qu’on s’étonnera de n’y pas a
ant la poésie comme un art, et lui donnant pour but l’imitation de la nature , va au-delà des règles littéraires, et propose vr
d le lyrisme semble être exclu ou condamné. Car, si l’imitation de la nature , et de la nature qu’aperçoivent et reflètent tous
le être exclu ou condamné. Car, si l’imitation de la nature, et de la nature qu’aperçoivent et reflètent tous les esprits, est
il pas qu’on ne puisse donner dans le lyrisme qu’en s’éloignant de la nature  ? Et de fait, il n’y a pas d’écoles plus opposées
pourrait croire. Car l’émotion, l’enthousiasme lyriques sont dans la nature aussi. Cette déformation de la réalité par la sen
, et qui est vraie d’une vérité universelle. S’il y a un lyrisme hors nature , il y en a un aussi selon la nature. Par sa sensi
erselle. S’il y a un lyrisme hors nature, il y en a un aussi selon la nature . Par sa sensibilité toujours frémissante, le poèt
e laquelle il se trouvait. En second lieu, à croire qu’on retrouve la nature toujours la même dans les œuvres des anciens et d
imitant dans les anciens ce qu’on reconnaît être naturel, et dans la nature ce qu’on retrouve chez les anciens, on peut se te
essortir un élément commun, et cet élément commun est justement cette nature raisonnable, universelle, immuable, qui est l’obj
t restreignent ou infirment l’excellent principe de l’imitation de la nature . Comment ce critique naturaliste, et ce naturalis
s doucereuses et spirituelles, par quelques vers immortels, où vit la nature , la vraie nature champêtre, dans sa saine et bell
spirituelles, par quelques vers immortels, où vit la nature, la vraie nature champêtre, dans sa saine et belle grossièreté. Pa
omme et de Français, après avoir si bien dit au poète comique Que la nature donc soit votre étude unique, il l’enferme presq
du monde en lois générales de la raison : il a fixé les bornes de la nature qui peut être objet d’imitation, selon les préjug
eux », ou qui « ouvre la barrière aux athlètes dans Pise » : à quelle nature , pour un homme du xviie  siècle, peut s’attacher
bien du clinquant. Il raisonne comme si ce qui n’a jamais été dans la nature n’était pas conforme à la nature, et ne pouvait j
mme si ce qui n’a jamais été dans la nature n’était pas conforme à la nature , et ne pouvait jamais y être, qu’à titre de monst
Au contraire, la mythologie est dans Homère et dans Virgile : donc la nature que l’épopée imite, implique la mythologie. La my
tendre à faire une trop large part à l’immuable et à l’absolu dans la nature et dans l’esprit humain. Selon les cas, il devait
2 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Jules Levallois » pp. 191-201
s. II Ce n’est pourtant pas par les fourmis qu’il entra dans la Nature . Il l’avait toujours aimée, la Nature. Il en avai
les fourmis qu’il entra dans la Nature. Il l’avait toujours aimée, la Nature . Il en avait toujours senti les beautés, les poés
ert d’un tout autre acabit, d’une tout autre amabilité… Ils aiment la nature pour elle-même, la nature pour la nature ! Ils ne
, d’une tout autre amabilité… Ils aiment la nature pour elle-même, la nature pour la nature ! Ils ne l’aiment pas contre les h
tre amabilité… Ils aiment la nature pour elle-même, la nature pour la nature  ! Ils ne l’aiment pas contre les humains. Bernard
lui, un ermite de cette philosophie assagissante, et qui croit que la nature ne fait qu’un avec la sagesse. Il est même plus p
de s’y plonger comme les ermites indiens dans la contemplation de la nature , et d’y noyer sa pauvre volonté assoupie, comme u
i, il a gardé encore une main très prête et très propre au combat. La nature ne le détache pas des hommes et de ce qu’il appel
, comme Sénancourt, qu’il a beaucoup lu, n’est pas un épicurien de la nature et un épicurien malade, qui va au désert comme au
milière ! Il ne s’agit pas pour lui de se faire camper des douches de nature pour se faire du plaisir et du soulagement, mais
la page de Werther où ce comédien de Goethe fait le bouddhiste de la nature et parle de s’abîmer et de succomber, lui, Goethe
e pas, lui, la comédie, comme ce Protée de Goethe, s’anéantit dans la nature au lieu de simplement s’y évanouir. Mais ni son r
lois a fait entrer, après coup, dans son amour naïf et spontané de la nature , l’idée, cette incroyable idée que la nature est
r naïf et spontané de la nature, l’idée, cette incroyable idée que la nature est une éducatrice et qu’elle nous trousse plus l
dans les jambes le haro normand ! C’est par trop beau, cela, pour la nature , et c’est aussi par trop faux ! La nature a ses b
ar trop beau, cela, pour la nature, et c’est aussi par trop faux ! La nature a ses beautés et ses puissances, mais ses puissan
aysage, c’est la rêverie et l’illusion de quelqu’un qui aime mieux la nature qu’il ne comprend l’humanité. C’est la rêverie et
manité. C’est la rêverie et l’illusion d’un homme qui croit plus à la nature qu’à Dieu·, et qui même a supprimé Dieu pour mett
ure qu’à Dieu·, et qui même a supprimé Dieu pour mettre à sa place la Nature  ! Je sais bien que l’auteur de L’Année d’un Ermit
Le Dieu des déistes, puisqu’il n’est pas personnel, n’est plus que la Nature , et la Nature influe sur la conscience, — comme D
istes, puisqu’il n’est pas personnel, n’est plus que la Nature, et la Nature influe sur la conscience, — comme Dieu. Que dis-j
et la Nature influe sur la conscience, — comme Dieu. Que dis-je ? La Nature fait de la conscience comme elle fait de la chair
t cet ermite, l’analyse de l’éducation morale donnée à l’homme par la Nature , et les moyens dont elle se sert pour doubler ou
quemment à l’action de la Providence, mais qui croit à l’action de la nature physique, est un livre de forme très douce et trè
contraire. Il est très bon — dit-elle — que l’homme soit seul, et la Nature , qui suffît pour lui donner la becquée morale, la
3 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
une ombre, la vie une déception, nos désirs un piège trompeur. Ici la nature même des choses est convaincue de méchanceté ; le
lique : « Pourquoi suis-je ici ? » Sortez de vous-même, contemplez la nature  ; la même question retentit plus forte, et l’homm
de ses semblables, se trouve par hasard jeté au milieu d’une immense nature , qu’il se trouve seul en face de ce ciel sans fin
d’autres horizons encore, au milieu de ces grandes productions de la nature qui l’écrasent, sinon par leur intelligence, du m
lui, qu’il compare ces êtres et leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec no
leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec notre monde sur la surface duquel
entassés de cercueils. « On s’est convaincu qu’il fut un temps où la nature n’avait su produire à sa surface que des végétaux
ropriétaires de cette terre, dont ils étaient les seuls habitants. La nature brisa cette création, et dans la suivante elle je
et ne semblaient que la première ébauche d’un ouvrier malhabile84. La nature brisa encore cette création, comme elle avait fai
ne sembleront aux espèces vivantes que des ébauches grossières d’une nature qui s’efface ? Et si nous ne sommes ainsi qu’un a
aine. Quelle est ma fin ? Quel but m’est assigné ? Que veut de moi la nature  ? On va voir que la demande ici fait la réponse.
l y aurait contradiction à ce qu’une fin fût imposée à un être, si sa nature ne contenait le moyen de la réaliser. » Puisque
tre, si sa nature ne contenait le moyen de la réaliser. » Puisque la nature des êtres est appropriée à leur fin, on pourra, e
nature des êtres est appropriée à leur fin, on pourra, en étudiant la nature d’un être, connaître sa fin, de même qu’en étudia
er la fin ou le bien des autres et le nôtre, et d’y aider. Puisque la nature d’un être est appropriée à sa destinée et l’indiq
que la nature d’un être est appropriée à sa destinée et l’indique, la nature de l’homme est appropriée à sa destinée et l’indi
l’homme est appropriée à sa destinée et l’indique. Or, en étudiant la nature , c’est-à-dire les tendances fondamentales de l’ho
en vertu de l’axiome que la fin absolue d’un être est appropriée à sa nature , et en vertu de cette observation que notre fin p
cette observation que notre fin présente n’est pas appropriée à notre nature , il est nécessaire qu’à notre vie soient ajoutées
« Si chaque être a une fin qui lui est propre, il a dû recevoir une nature et une organisation adaptées à cette fin. » Fort
morale presque parfait. « La destinée d’un être est appropriée à sa nature . Or, la nature de l’homme est composée d’aspirati
parfait. « La destinée d’un être est appropriée à sa nature. Or, la nature de l’homme est composée d’aspirations infinies qu
tteindre la seule chose qui soit en notre pouvoir, la vertu. » — « La nature d’un être indique sa destinée. Or, la nature de l
voir, la vertu. » — « La nature d’un être indique sa destinée. Or, la nature de l’homme est composée d’aspirations infinies qu
est brouillé et tout est perdu. On va le voir par des exemples. « La nature d’un être indique sa destinée. » Cette propositio
pplique dans son raisonnement au bœuf aussi bien qu’à l’homme. Or, la nature du bœuf est de vivre quinze ans et de se reprodui
ncore, et s’y reproduira. « La destinée d’un être est appropriée à sa nature . » Cette seconde proposition est également généra
tre n’est point allé à sa fin, sa destinée n’a point correspondu à sa nature . — Il y avait dans le bœuf une force vitale et un
ins d’être Dieu il ne serait pas satisfait ! Ne dites donc pas que la nature d’un être prédit sa destinée ; tout au plus elle
r. Ne dites pas non plus que la destinée présente est appropriée à la nature actuelle, et que, puisque nos tendances naturelle
nts, non-seulement nous croyons que chacun de ces êtres agit selon sa nature , mais encore que son action importe à celle de l’
ue moi, ce caillou qui roule sous mes pieds n’a été créé en vain ; sa nature lui assigne, comme à moi, un rôle dans la créatio
t pas Dieu, s’il était humain. « La fin d’un être est indiquée par sa nature . » En aucune façon. Tous les théologiens ont parl
ommes, les habitants du soleil, qui sont en bon lieu pour observer sa nature , n’ont pas encore découvert sa fin. Sortons de ce
vaient atteint. Ici, comme ailleurs, il garde l’empreinte de ses deux natures  : chrétien converti, philosophe tardif, conduit p
nnées et concentrées, il avait un sentiment profond des beautés de la nature . Il eût été malheureux, enfermé dans notre vieill
e pensant. L’enthousiasme public porta les esprits vers l’étude de la nature extérieure, et M. Jouffroy, comme tout le monde,
, les dénonciations, la vie militante de la Chambre auraient brisé sa nature passionnée et délicate ; il aurait trop senti et
Swift, le visitaient ; plus tard, Hume lui présenta son Traité de la nature humaine. Pour rétablir sa poitrine attaquée, il p
eurs amis considéraient avec curiosité l’opposition parfaite de leurs natures , et un soir, dans la petite maison, on s’amusa fo
4 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
ssé, imprégnés de l’esprit chrétien, des êtres de rêve, séparés de la nature et de la vie par une barrière de préjugés. Voilà
d’une activité, d’une universalité étonnante, le moindre spectacle de nature le fait vibrer tout entier. L’air, la couleur, l’
tense et profondément juste qu’un art vivant et large, large comme la nature , et comme l’homme, ne peut avoir sa source que da
n’en est pas moins vrai qu’il a fait preuve d’une compréhension de la nature souvent grandiose, presque toujours chaude et réa
ises au hasard : « Ces caractères de Beauté que Dieu a mis dans notre nature d’aimer, il les a imprimés sur les formes qui, da
avouerez que ces derniers n’ont pas su entendre « l’appel de toute la nature inférieure aux cœurs des hommes, l’appel du roche
Ils ont préféré leur idéal mystique à l’immense variété de la réelle nature . A l’avenir — et peut-être même au présent — de j
1843, au début de son œuvre : « Ils (les artistes) doivent aller à la nature en toute simplicité du cœur et marcher avec elle,
te expression. Je le répète, le préraphaélisme n’a cessé de violer la nature , d’en transgresser les lois les plus élémentaires
affirmations trompeuses, assimiler le préraphaélisme à un retour à la nature en art. Ruskin prêchait, il est vrai, un retour s
en art. Ruskin prêchait, il est vrai, un retour sincère et réel à la nature et à la vérité ; et les peintres dont il se fit l
i attribue au mouvement préraphaélite les caractères d’un retour à la nature . Il est permis de se demander dans ce cas à quell
retour à la nature. Il est permis de se demander dans ce cas à quelle nature peuvent bien faire allusion les auteurs de ce sin
vent bien faire allusion les auteurs de ce singulier jugement ; à une nature , sans doute, où l’air ne vibre pas, où les êtres
p d’égards un réaliste ; et malgré leur prétendu souci exclusif de la nature , malgré leur juvénile ardeur et leur enthousiasme
ens large, celui qui, ne méprisant aucun fragment, aucun aspect de la nature , en respectant la vie réelle des choses, de la co
nveloppe en un perpétuel contact, ne daigne employer les formes de la nature qu’à l’expression de ses conceptions intellectuel
n est incontestablement un vigoureux esprit. En dépit de sa puissante nature , il a commis une erreur gigantesque dont l’ensemb
comme autant de maléfices. Le spectacle de ce monde, en dehors de la nature sauvage, des musées ou des édifices anciens lui r
tres horizons et pressenti d’autres vérités. Se résigner à ne voir la nature que d’un œil ingénu, c’est quelque chose. Mais l’
e sa beauté, le sentiment et la pensée, et que vouloir mettre dans la nature une idée indépendante d’elle, c’est l’amoindrir e
nouveau était en train de naître ; et sa merveilleuse sensibilité, sa nature puissante se sont égarées à la défense de théorie
est déplorable pour ce siècle et pour les siècles qu’une aussi riche nature , qu’un aussi noble esprit ait fait fausse route.‌
n anachronisme. Malgré les études patientes de ces artistes devant la nature , leur esprit était faussé a priori. Ils ne sont p
au ne peut sortir de l’imitation des Quattrocentisti, qui voyaient la nature avec leur cœur, leur croyance, leurs connaissance
otographie. Toutefois si on l’examine attentivement, y trouve-t-on la nature et l’âme même de Carlyle ? Je ne crois pas. Ce po
ent et leur indifférence pour cette magnifique machine humaine que la nature a mise à leur disposition. Ce sont des âmes étonn
ment qu’elle suscita procède plus directement des Primitifs que de la nature , et cette prétendue recherche scrupuleuse de la r
rt moderne a relié ce que l’art ancien avait isolé imitant en cela la nature où il n’y a pas de solution de continuité. Il a r
ux de la lumière. Cette fidèle observation des couleurs réelles de la nature l’a conduit à les traduire sur la toile dans leur
core l’école de Worpswede, où quelques artistes travaillant en pleine nature , ont déjà produit des œuvres merveilleuses. Je po
umière, refusant d’admettre pour l’art un soleil spécial, d’une autre nature que celui qui nous éclaire, et une atmosphère san
més dans la rêverie, dépourvus de toute saine notion d’ensemble et de nature , fermaient les yeux à tout ce que leur présentait
ne fois la haute idéalité humaine a fait banqueroute devant la simple nature , devant la plus humble feuille éclairée par le jo
’intelligence, la fantaisie, la pensée de l’homme et la réalité de la nature . 26. Robert de la Sizeranne. La peinture angla
5 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »
isfait, mais a souvent humilié, un égoïste sentimental, qui aimait la nature , les oiseaux, les fleurs, et qui a sacrifié à ses
ique par son caractère. La société le froisse : il se rejette vers la nature . Il la regarde et l’interprète selon le besoin de
avait trompé. Le malheur, c’est que le pauvre homme veut expliquer la nature sans être savant, et en se passant de la science.
avant, et en se passant de la science. A chaque page des Études de la nature , son ineptie scientifique éclate : il n’y a que l
s pourquoi la Providence a mis les volcans au bord des mers ? « Si la nature n’avait allumé ces vastes fourneaux sur les rivag
Océan, ses eaux seraient couvertes d’huiles végétales et animales… La nature purge les eaux par les feux des volcans… Elle brû
es à être les nourrices du genre humain. » Vous doutiez-vous que « la nature oppose sur la mer l’écume blanche des flots à la
sociale, dont les effusions, mêlées sans cesse aux descriptions de la nature , font des Études un étonnant chaos. Mais là encor
les aliénés. À travers l’incohérence et la puérilité des Études de la nature , on y découvre la matière d’un chef-d’œuvre, qui
piteux philosophe est un grand peintre. Si on ne lit ses Études de la nature que pour y chercher de pures notations d’impressi
humanité et sa Providence : il n’y a plus qu’un artiste en face de la nature . Sans y penser il nous achemine vers une révoluti
pour lesquelles la littérature lui est redevable. Du sentiment de la nature introduit par Rousseau, il nous fait passer à la
ture introduit par Rousseau, il nous fait passer à la sensation de la nature , à la pure sensation sans mélange d’idées ni même
nie. C’est la même puérilité de philosophie que dans les Études de la nature , avec une psychologie étonnamment courte. Deux en
ments et les ressorts de l’émotion. Le cadre est séduisant : c’est la nature des tropiques avec sa richesse éclatante et ses é
ques, papayers, dressent devant les imaginations françaises toute une nature insoupçonnée et saisissante. A peine quelques fau
avec les roses de la pudeur ». Ailleurs « ces paisibles enfants de la nature  » sont des singes qui se balancent dans les hauts
tiers. Rousseau nous montrait Montmorency, la Savoie, la Suisse : une nature connue et familière. Ici, nous sommes dépaysés ;
la pensée, cette églogue rafraîchissante tomba. L’innocence naïve, la nature sauvage, cela reposait du raffinement extrême des
cide à écrire : son Voyage à l’île de France (1773), ses Études de la nature (1784) le font célèbre, et Louis XVI le nomme Int
9. Étude XII. 600. Lettres ; Voyage à l’île de France ; Études de la nature  ; Paul et Virginie. 601. Étude I, le Fraisier ;
6 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
Chapitre IV : La métaphysique S’il est une science qui soit de nature à contredire les enseignements de la conscience,
hange d’aspect, le monde moral surtout. Le philosophe qui embrasse la Nature entière d’un regard, oublie l’infinie diversité d
puisse enfermer la riche diversité des phénomènes et des êtres de la nature . Ni l’école critique ni l’école positiviste, qui
fique cherche les siennes dans la voie ouverte par les sciences de la nature . On la voit débuter en physique par un grand effo
ition ou concentration de la force simple primitive. Il n’y a dans la nature entière que des mouvements et des forces mécaniqu
de du mouvement à son maximum de composition. Cette philosophie de la nature a un double mérite que ses plus vifs adversaires
é de l’être humain ? Que devient l’activité spontanée des êtres de la nature  ? Âme, vie, nature, force spontanée, tout cela pe
? Que devient l’activité spontanée des êtres de la nature ? Âme, vie, nature , force spontanée, tout cela peut-il être autre ch
s propriétés caractéristiques qui distinguent les divers règnes de la nature  ; il ne nie aucun des phénomènes de conscience pr
ne peut être que la résultante des forces composant son organisme. La nature paraît peuplée de forces spontanées qui commanden
plus profond de la conscience humaine, et non à la surface même de la nature inorganique, pour y trouver l’essence de l’être,
d’un seul et même type ; toute diversité se confond dans l’identité. Nature , âme et esprit, mouvement, instinct, volonté et p
ent. Mécanique, physique, chimie, biologie, toutes les sciences de la nature viennent chercher leur explication dans une intui
ulation et de la conscience. Il est enfin une autre philosophie de la nature qui s’entend encore moins que les deux autres ave
ainsi non-seulement toute spontanéité, mais encore toute vie dans la nature . Schelling et Hegel restitueront à la nature la f
encore toute vie dans la nature. Schelling et Hegel restitueront à la nature la force et la vie, mais en l’attribuant à l’Être
ie ne répond au sentiment religieux qu’autant que son Dieu possède la nature et les attributs qui permettent de « le connaître
dernières publications. « L’homme est intermédiaire entre Dieu et la nature . Il tient à Dieu par son esprit, et à la nature p
aire entre Dieu et la nature. Il tient à Dieu par son esprit, et à la nature par ses sens. Il peut s’identifier avec celle-ci
e Dieu, quelle part de mérite et de démérite reste en définitive à la nature humaine ainsi tiraillée entre la grâce ou la tent
rme en les confondant et même en les identifiant avec les actes de la nature divine. Ce qui est constant, c’est que le divorce
e qui reçoit ou subit tant d’impressions du dehors ! Au sein de cette nature qui l’enveloppe et le pénètre de ses influences,
cessité, appuyant celle-ci sur la loi de causalité qui régit toute la nature , celle-là sur une loi de la raison. Tandis que l’
sens, d’antinomie moins fondée que celle qui oppose ici la loi de la nature à la loi de la raison. Il est très-vrai que la lo
ité régit toute la série des phénomènes dont se compose l’ordre de la nature  ; mais il ne l’est pas moins que la loi de finali
diction entre les deux vérités. Cette loi de finalité qui gouverne la nature comme la volonté, le monde physique comme le mond
d’un principe dont il a été fait un si grand abus. Le spectacle de la nature , connue et expliquée par la science la plus sévèr
istence d’une cause première, soit dans la série des phénomènes de la nature , soit dans la série des phénomènes de la vie huma
ité ; c’est la cause finale, le bien, cause à laquelle tout obéit, la nature fatalement par l’impulsion mécanique ou l’instinc
e dans leurs spéculations philosophiques. Pourquoi les sciences de la nature tournent-elles au matérialisme aussitôt qu’elles
éculative du savant qui se hasarde à philosopher sur les choses de la nature . C’est ainsi que le physiologiste explique toute
ion des forces mécaniques. Enfin, c’est ainsi que le philosophe de la nature explique la vie universelle par la seule loi de g
ète. Les atomistes de nos jours n’ont pas une autre philosophie de la nature que les atomistes anciens. C’est toujours l’hypot
lé cette dernière, s’ils ont rendu la vie et l’être véritable à cette nature si mal comprise des physiciens atomistes et des p
de l’homme d’abord, puis l’autonomie, la spontanéité des êtres de la nature . C’est parce que l’homme sent son être sous les p
traite de Spinoza en lui infusant le sentiment des forces vives de la nature . Ce n’est pas en effet par sa conception de l’uni
à l’union avec Dieu et tend à l’absorption de sa personnalité dans la nature divine. On a vu le sévère Maine de Biran lui-même
tres en présence et en rapport, les termes par lesquels on exprime la nature de ce rapport ne donnent lieu à aucune équivoque.
hacun sait également ce que c’est que l’influence, l’impression de la nature sur un être humain. Mais pour le théologien, surt
ît en perfection et en sainteté. Sans doute, dans l’état mystique, la nature humaine se confond avec la nature divine, la loi
ans doute, dans l’état mystique, la nature humaine se confond avec la nature divine, la loi de la conscience s’efface devant l
intérieur, au plus profond, au plus pur, au plus vraiment divin de la nature humaine. C’est le mysticisme de l’école d’une sai
n. C’est ce qui lui fait dire que le christianisme seul a connu notre nature tout entière, l’erreur des quiétistes étant de su
religieuse écoute la voix, suit la volonté, prend en quelque sorte la nature , est un Dieu sorti lui-même des entrailles de l’h
re l’âme humaine pour y ranimer, y purifier, y transfigurer sa propre nature , y devenir plus intelligente, plus aimante, plus
e que peut éclater la contradiction ; c’est entre la conscience et la nature seulement, entre la conscience avec ses hautes et
ent, entre la conscience avec ses hautes et pures inspirations, et la nature avec ses grossières et impures suggestions. Quand
celle de Dieu, c’est la volonté ou plutôt l’invincible instinct de la nature qui gémit et réclame. L’âme du Christ contenait e
part les attributs que lui reconnaît la raison, est l’idéal de notre nature . C’est dans la conscience que l’âme a cherché et
e Dieu ; c’est dans la conscience qu’elle le contemple et l’adore. La nature n’a jamais donné qu’un être d’imagination, de mêm
on esprit est essentiellement distrait ; il regarde tout, le ciel, la nature , l’histoire, avant de se regarder soi-même. Pourt
conditions et leurs méthodes propres, de même que les sciences de la nature . Que le monde moral ait ses lois aussi bien que l
la surface des choses, et de ne point pénétrer dans l’intimité de la nature humaine, ouverte seulement à l’œil de la conscien
rmule usuelle de cette nécessité absolue qui est la suprême loi de la nature . Ce mot ne convient point aux phénomènes de l’esp
sel. « Ce n’est point le droit et le devoir que nous trouvons dans la nature , c’est la loi de la force et l’initiative de l’in
rter en dehors de lui la vie idéale qui est en lui-même. Seul dans la nature , l’homme est libre, et seul il a conscience de sa
7 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
sont, selon lui, les principes cherchés. Et de plus ils paraissent de nature à fournir des lois universelles ; mais, comme c’e
s a priori de l’intellectualisme ? Point n’est besoin de sortir de la nature pour la comprendre. L’observation et l’induction,
uement indissoluble, et nous porter ainsi à considérer les lois de la nature comme réellement universelles et nécessaires. Et
’il soit bien difficile à l’esprit humain de concevoir les lois de la nature à la fois comme universelles et comme réelles. Qu
chacun d’eux, nous nous poserons des questions relatives : 1° A leur nature . — Dans quel sens et dans quelle mesure ces lois
leur signification. — Le déterminisme existe-t-il réellement dans la nature , ou bien représente-t-il seulement la manière don
temps et sous le même rapport. » La logique pure ne dit pas de quelle nature doit être A, tandis que, pour la logique aristoté
telligible. C’est en ce sens que nous répondrions à la question de la nature et du degré d’intelligibilité des lois logiques.
ues pures sont incontestables, mais ne concernent que peu ou point la nature interne des choses ; les lois de la syllogistique
es choses ; les lois de la syllogistique pénètrent plus avant dans la nature des choses, mais ne peuvent être appliquées qu’av
r de concevoir qu’elles ne soient que purement subjectives, et que la nature ne les réalise pas ; nous ne voyons même pas comm
er que A est en soi dépourvu d’identité. Il reste donc à savoir si la nature même des choses est, elle aussi, conforme à ces p
stème l’histoire de la philosophie oppose celui de Hégel, pour qui la nature intime des choses est, au contraire, la contradic
prises en elles-mêmes, mais seulement celle des lois concrètes de la nature qui peut nous apprendre dans quelle mesure les êt
syllogistique l’expression exacte des lois qui se retrouvent dans la nature . Les dogmatistes sont portés en ce sens à confond
un sens, correspondent à l’enchaînement syllogistique. Il y a dans la nature quelque chose comme des classes d’êtres ou espèce
st peut-être ceci. L’homme, apparemment, n’est pas un monstre dans la nature  ; l’intelligence qui le caractérise doit avoir qu
l’intelligence qui le caractérise doit avoir quelque rapport avec la nature des êtres en général. Il doit donc y avoir, au fo
alogie avec cette intelligence. Il est raisonnable d’admettre dans la nature comme une tendance vers l’intelligibilité. S’il e
tation, d’interrogation qu’il est légitime d’employer à l’égard de la nature . Quelle est maintenant la signification des lois
ctivité. Elle régit la surface des choses, mais n’en détermine pas la nature  ; elle demeure vraie, quelle que soit cette natur
n détermine pas la nature ; elle demeure vraie, quelle que soit cette nature . La nécessité qu’elle implique sera sauvegardée,
enre. Seules les sciences spéciales nous apprendront s’il y a dans la nature des genres et des espèces. Toutefois, comme l’hom
’activité réalise l’intelligence. Peut-être en est-il de même dans la nature . Il y a un principe de nécessité; mais ce princip
ntes l’une de l’autre. Ces considérations nous invitent à examiner la nature de la certitude mathématique. Pour une école de p
mettre ; on ne peut pas dire qu’on les voie clairement découler de la nature fondamentale de l’intelligence. Elles ne peuvent
vra entrer pour devenir aussi intelligible que possible. Telle est la nature et le degré d’intelligibilité des lois mathématiq
ît parfaitement la forme des choses, on n’en ignore pas absolument la nature . La séparation de la matière et de la forme n’est
t permis de dire, c’est que, l’homme n’étant pas une anomalie dans la nature , ce qui satisfait son intelligence ne doit pas êt
des choses ; mais c’est l’examen des lois propres et concrètes de la nature qui nous apprendra jusqu’à quel point les lois ma
oumettre à un examen critique la notion que nous avons des lois de la nature , dans l’espoir d’en tirer quelque conséquence, en
is à la réalité, et la situation de la personne humaine au sein de la nature . Notre fin dernière est de savoir si, d’après l’é
tant mathématiques que logiques, ne découlent pas immédiatement de la nature de l’esprit, elles ne sont pas non plus tirées de
, c’est qu’il y a vraisemblablement une certaine analogie entre notre nature intellectuelle et la nature des choses. Autrement
blement une certaine analogie entre notre nature intellectuelle et la nature des choses. Autrement l’homme serait isolé dans l
la mécanique abstraite ne suffit pas pour arriver à la science de la nature . Newton l’a bien vu ; c’est dans l’expérience qu’
mme on rapproche des pierres pour faire une maison. Elles ramènent la nature , qui devrait unir les êtres d’après leur parenté,
les catégories sont purement subjectives, il est inexplicable que la nature s’y conforme. Dans ces termes, l’objection n’est
t peut-être pas juste, car, dans le kantisme, ce que nous appelons la nature est déjà l’œuvre de l’esprit, non sans doute de l
ois, et alors, prétendrons-nous que c’est nous qui avons raison et la nature qui a tort ? Il est manifeste que, du jour où les
nt s’unir à elle. Et l’événement prouve que certains phénomènes de la nature se prêtent à cette exigence, de telle sorte que l
e scientifique, au moins comme idée directrice. Nous avons examiné la nature des lois mécaniques ; il reste à rechercher quell
les fois mécaniques peuvent être considérées comme réalisées dans la nature . Le premier mouvement des créateurs du mécanisme
l’esprit, et ainsi les lois mécaniques existent comme telles dans la nature . Il y a plus : elles sont les lois fondamentales
dans la nature. Il y a plus : elles sont les lois fondamentales de la nature entière. Cependant le cartésianisme prête à des o
tendue. Mais comment de cette clarté conclure au rôle d’essence de la nature corporelle attribué par Descartes cartes à l’éten
tiques. Mais, si l’on veut ériger cette science en connaissance de la nature telle qu’elle existe en soi, il faut réaliser, et
en elles-mêmes, et ce n’est pas ainsi qu’elles sont réalisées dans la nature . Leur réalité consiste en ce qu’elles sont bien f
peuvent donc être considérées comme réalisées telles quelles dans la nature des choses. Les concepts dont elles se composent
t ne doit pas en être séparé. L’on échoue quand on veut déterminer la nature substantielle des choses ; et pourtant on ne peut
En quoi peut bien consister, en réalité, l’action des choses dans la nature  ? C’est ce que nous ne pouvons que conjecturer pa
lesquelles nous montrent la quantité de force comme constante dans la nature . Devra-t-on dire que l’âme annule une quantité de
lle, mais métaphysique et non mécanique. Descartes admet que, dans la nature , la quantité de mouvement reste constante, mais q
t être isolés des phénomènes physiques et organiques existant dans la nature . Savons-nous si les lois mécaniques sont cause ou
rigoureuses et qu’elles sont immuables ? S’il y a des actions dans la nature , ces actions sont tout autre chose que la prétend
alité, et ce qu’elles renferment d’expérimental reste inconnu dans sa nature et dans sa cause. Quoi qu’il en soit, l’accord de
et le mouvement doivent suffire à expliquer tous les phénomènes de la nature . La physique, dès lors, ne sera qu’une suite de l
ire que la chaleur est du mouvement, n’est-ce pas se prononcer sur la nature même de la chaleur ? Aussi, M. Lippmmann prend-il
la chaleur » celle de « thermodynamique », laquelle ne préjuge pas la nature de la chaleur, et de rechercher, non pas l’essenc
s. En mécanique, on considère une force qui conserve toujours la même nature et la même qualité ; en physique, au contraire, l
ne cherchaient que de métal à métal, devient la loi universelle de la nature . M. Renouvier a montré avec beaucoup de précision
istribution équivalente. Cependant, qu’est-ce qui se conserve dans la nature , si ce n’est une force capable de revêtir toutes
le ouvrage Des notions de matière et de force dans les sciences de la nature , si ce qui se conserve est inconnaissable, commen
avec le mécanisme. L’énergie qui se conserve change en même temps de nature , et sa qualité va toujours en diminuant. En réali
es constantes, mais que la science, en tant qu’elle veut concevoir la nature comme intelligible, doit admettre la possibilité
ais rien ne garantit que cette loi soit, telle quelle, inhérente à la nature des choses. Cette loi, sous sa forme utile, n’est
ui nous dit qu’elles sont un absolu, qu’il existe ainsi un côté de la nature qui se suffit, qui ne subit pas l’influence du re
siques ne sont pas indépendantes des autres, lois que peut receler la nature , comment affirmer qu’elles sont immuables et infl
ne sont que des abstractions, et que l’action, si elle existe dans la nature , est quelque chose de bien autrement complexe. En
et considéraient des propriétés existantes, mais non des êtres de la nature . La chimie, au contraire, considère des corps con
et il est possible à l’homme de mettre à son service les forces de la nature . Le moyen, c’est de s’appuyer sur la nature elle-
service les forces de la nature. Le moyen, c’est de s’appuyer sur la nature elle-même : Natura a natura vincitur. Leur théori
même est impuissante à reproduire la variété et la complication de la nature . En vain elle se complique, admettant que les ato
s, mais qu’elle ne saurait prétendre à déterminer métaphysiquement la nature même des choses. On peut aller plus loin et dire 
priétés des atomes pour expliquer par ces derniers les changements de nature qui semblent se produire dans les corps. Donc l’a
s croyances religieuses. Newton relie étroitement l’idée de Dieu à la nature de l’espace et des lois mécaniques de l’univers.
Avec la physique et la chimie, tout apparaît comme permanent dans la nature , la masse comme l’énergie. Que vaut cette permane
a chimie ajoute l’idée de corps spéciaux relativement stables dans la nature . Le progrès se fait de l’homogène à l’hétérogène,
s de leurs cellules. La raison dernière de l’irritabilité est dans la nature des substances dont se compose le protoplasma, le
l faut, sous peine de déchéance et peut-être de mort, qu’il adapte sa nature physique et sa constitution chimique à ce changem
e compte, lorsque Pascal proclamait que l’homme est plus grand que la nature parce qu’il sait qu’il meurt, il exposait une vue
t est dans tout, qu’un phénomène donné contient toutes les lois de la nature , et qu’ainsi, s’il existe une science dont la for
ne aristotélicienne, est formé de deux éléments : une matière dont la nature propre est la mobilité sans loi, et un principe q
uses finales, comme modèles à réaliser dans la mesure que comporte la nature des éléments. De ce principe résulte la gradation
nutrivité, la sensibilité et l’intelligence. Mais, en même temps, la nature , grâce à la matière continue dont elle dispose, m
isés par la matière ; ils représentent des modèles autour desquels la nature gravite, qu’elle tend à reproduire, mais qu’elle
dans toute sa précision. Si Aristote la repousse, c’est que, dans la nature , selon lui, l’ordre est la règle, non l’exception
cherche plus dans des fins esthétiques et morales l’explication de la nature des choses. Car, estime-t-il, ce n’est pas de ce
par les essences qui y sont immanentes, c’est de rendre compte de la nature par des principes exclusivement naturels. Dès lor
te de la nature par des principes exclusivement naturels. Dès lors la nature apparaît comme un système, comme un édifice dont
e de Leibnitz : Natura non facit saltum. Il pense que les êtres de la nature doivent former une chaîne comme nos pensées mêmes
, et, de ces éléments, former les types irréductibles réalisés par la nature . Le principe de Linné provoquait des recherches n
, s’élevaient contre la prétention de ramener l’infinie variété de la nature aux séparations et oppositions de nos idées clair
ntraire à celui de Linné. Pour Buffon, il n’y a pas d’espèces dans la nature  : seuls les individus existent. Son mot d’ordre e
x classifications, dans lesquelles l’esprit croit pouvoir enserrer la nature . Les vues de Buffon, à cet égard, sont surtout né
es est l’unité du plan de composition de tous les êtres organisés. La nature , selon lui, a formé tous les êtres vivants sur un
tence dans les conditions où il est placé. Jusqu’ici nous avons vu la nature considérée comme système. Cependant du sein même
l’histoire et la genèse des êtres, l’objet suprême des sciences de la nature . Déjà Kant, dans son Histoire naturelle du Ciel,
ats mêmes de la philosophie a donnée à l’explication du système de la nature . Les uns, attachés à l’idée de continuité, sont e
effet, Lamarck invoque le besoin et l’habitude. La sollicitation fait nature un besoin, le besoin détermine une habitude, et l
remiers principes, et se proposent surtout, dans leurs systèmes de la nature , de présenter le tableau des relations logiques q
ent insoluble. Mais cela tient à l’insuffisance des données, non à la nature de la question. Toutes les fois qu’il s’agit de f
lution de cette question ; mais son rôle est d’examiner quelle est la nature des lois que l’on considère comme présidant soit
xité des espèces, c’est, du même coup, faire appel, pour expliquer la nature , à l’action surnaturelle d’une providence, person
chelle des êtres représente, disait-il, « l’ordre qui appartient à la nature et qui résulte, ainsi que les objets que cet ordr
oses… Par ces moyens, dont elle continue sans altération l’usage, [la nature ] a donné et donne perpétuellement l’existence à s
concourt ; et partout et toujours la volonté du suprême Auteur de la nature et de tout ce qui existe est invariablement exécu
ient, par l’art et l’intelligence, à modifier les formes animales. La nature accomplit, avec des forces aveugles, ce que l’hom
ce que l’homme doit à son habileté. La concurrence vitale est dans la nature le substitut de l’intelligence. Par elle se produ
un précieux enrichissement ; mais il reste qu’elles sont d’une autre nature que les lois dont nous nous sommes occupés jusqu’
t dans un temps quelconque. Il introduit l’idée de loi historique. La nature , selon ce système, est comparable à un homme qui
lus du type de la nécessité. Selon l’idée de nécessité, en effet, les natures des choses sont immuables, et les lois sont les r
nt immuables, et les lois sont les rapports qui en résultent. Ici les natures des choses sont variables, et les lois unissent e
bien soit une fin, et il ne nous en coûtera pas plus de voir dans la nature , d’où l’homme doit sortir, un acheminement vers l
oir dans la nature, d’où l’homme doit sortir, un acheminement vers la nature humaine, que de voir dans l’homme, issu de la nat
minement vers la nature humaine, que de voir dans l’homme, issu de la nature , un assemblage d’éléments matériels. Si donc, ave
sque les lois psychologiques ne sont que des rapports résultant de la nature des idées elles-mêmes. Cependant la notion de ten
lque chose de mystérieux. Suspendant cette habitude à la bienfaisante nature , Hume lui attribue une sorte de valeur objective.
ides, qui sont comme des décompositions des opérations opérées par la nature elle-même. Quelle est l’ambition de cette psychol
mutandis, c’est-à-dire établit une connexion entre des termes de même nature , ces termes étant ici des états de conscience. Ce
mais la faire rentrer expressément dans le concert des sciences de la nature . Or, en quoi consistent ces deux espèces de lois 
consistent ces deux espèces de lois ? Seront-elles vraiment de même, nature que les lois des sciences de la matière ? Pourron
festerait une volonté libre ? Ne risque-t-on pas, ici, d’imposer à la nature une délimitation qu’elle ne comporte pas ? En ce
« Any thing may produce any thing » . Mais si les deux termes sont de nature entièrement distincte, leur liaison est pour nous
sont pas de simples réflexes propres à réaliser la vie. Elles sont de nature à procurer la science et, par la science, l’empir
l s’exerce immédiatement la liberté et qui la met en relation avec la nature . XIII. Les lois sociologiques Comment s’es
. Chez lui πολις veut dire cité, et non société en général. En outre, nature ne signifie pas causalité pure et simple, nécessi
ύτην φαμέν τήν φύσιν εΐναι έχάστον2. Ainsi, loin que chez Aristote la nature soit l’opposé de l’art, comme le veut le naturali
soit l’opposé de l’art, comme le veut le naturalisme contemporain, la nature et l’art ne font qu’un dans le fond des choses ;
porain, la nature et l’art ne font qu’un dans le fond des choses ; la nature artiste tend à réaliser un idéal qui est la cité,
ncore mathématique pour une forte part. Son point de départ, c’est la nature de l’homme considéré avant l’établissement des so
nature de l’homme considéré avant l’établissement des sociétés. Cette nature porte les hommes à s’unir. Mais, aussitôt qu’ils
lique les principes de sa science aux forces réelles que lui offre la nature . Rousseau part du fait de la société actuelle, da
nsidérée comme une œuvre d’art, l’art étant nettement distingué de la nature . Dès le XVIIIe siècle, un troisième point de vue
diminue le bonheur et corrompt l’humanité, cela encore par une loi de nature . Les Économistes supposent que les hommes, à l’ét
ic. Les Économistes se proposent de montrer que, selon les lois de la nature , l’intérêt privé et l’intérêt public, loin de se
s avec impartialité. Mais la société conserve, aux yeux de Comte, une nature propre, irréductible aux formes inférieures de l’
de cette évolution, et demandons-nous si elle répond exactement à la nature des choses elles-mêmes. Nous remarquons d’abord q
érentes, possédant chacune son originalité ? Quelle est maintenant la nature des lois auxquelles aboutit la sociologie ? La te
les la plus simple est l’entre-mangement. C’est là vraiment la loi de nature , et la division du travail est précisément destin
possible de faire abstraction de l’homme ; il faut le prendre avec sa nature , avec ses facultés propres d’intelligence et de v
que pas comme homme, et ne fait guère que suivre les impulsions de sa nature animale. Il en est qui se rapportent aux sociétés
Mais l’homme dirige dans une certaine mesure l’animal qui soutient sa nature humaine. Cette vue suppose, il est vrai, qu’une i
, comme la science voit dans les faits les données que lui fournit la nature . Nous nous demandons, pour conclure, ce que devie
nsabilité humaines, en face de ces lois qui représentent pour nous la nature des choses. Le problème est plus pressant aujourd
propose de ne considérer qu’un certain ordre de manifestations de la nature , celui-là même qui donne prise à la mesure et au
i bien que la pensée en soi. Ce qui existe, ce sont des êtres dont la nature est intermédiaire entre la pensée et le mouvement
c ce qui fait l’être de l’esprit. Ce que nous appelons les lois de la nature est l’ensemble des méthodes que nous avons trouvé
et il avait raison au temps où il parlait. Les lois mécaniques de la nature , révélées par la science moderne, sont la chaîne
8 (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155
t. Car c’est présenter un tableau dont le modèle ne peut être dans la nature  ; et s’il ne faut pas choisir pour les exprimer l
n a examiné ce que l’écrivain doit mettre dans son ouvrage, et quelle nature il doit imiter. Mais comment doit-il imiter ? que
s de bourgeois », s’il ne comprend pas. Puisqu’on lui dit que « c’est nature  », qu’attend-il pour applaudir et admirer ? Boile
qu’attend-il pour applaudir et admirer ? Boileau n’en est pas là. La nature est « vraie » et se fait « sentir » à tout le mon
t ému de ce qu’il ne croit pas. Il faut, par suite, en traduisant la nature , avoir l’œil sur l’idée que le public s’en fait ;
r de passions universelles, selon le train ordinaire des choses, à la nature enfin que tout le inonde porte en soi et dans son
Horace ne tuait pas sa sœur, ou Médée ses enfants, c’est alors que la nature ne suivrait pas son cours. Les caractères doivent
us ne croyons pas qu’il y ait deux esprits exactement semblables ; la nature ne fait de ménechmes qu’au physique. Donc l’auteu
défauts marqués dans sa peinture, L’esprit avec plaisir reconnaît la nature . — Enfin sur tous les héros de la légende et de
il manque à la théorie un complément essentiel. Cette imitation de la nature , vraie, vraisemblable, intéressante, doit s’expri
eté technique ? Quel que soit son sujet, et quoi que lui fournisse la nature , l’artiste a toujours à créer une forme, la plus
la précision, par laquelle on ne reconnaît pas vaguement, en gros, la nature de l’objet, mais on le voit dans un degré particu
de versification et de disposition métrique, il détermine surtout la nature du modèle à imiter et la qualité de l’émotion à p
pressive et dans leur couleur propre, et il en marque le rapport à la nature d’une part, à l’esprit d’autre part. À l’idylle,
re par « les passions finement maniées », sans jamais s’écarter de la nature . Aux dépens du bon sens gardez de plaisanter. V
optique particulières, qui obligent à faire une copie inexacte de la nature pour en donner la sensation vraie. Enfin, quand i
ue celle des arts, et s’explique, d’une part, par la complexité de la nature et la diversité des rapports qui peuvent l’unir à
t l’unir à notre sensibilité, d’autre part par la complexité de notre nature , mais aussi par ses bornes et par la nécessité où
refois. Pénétrés du sentiment que tout se tient et s’enchaîne dans la nature , que rien ne s’arrête et ne se fixe, et que dans
er, aux mains des faiseurs, en procédés qui dispensent de regarder la nature , nous avons tant vu de pièces bien faites, où il
l’artiste qui bouscule les genres et leurs lois doive nous étaler la nature toute pure et toute nue. La distinction des genre
entrer dans la raison même ». Si la raison, c’est la conformité à la nature , Pindare, par l’excès de ses figures, par le déco
xcès de ses figures, par le décousu de son style, semble sortir de la nature , mais c’est pour se conformer à la nature de l’od
style, semble sortir de la nature, mais c’est pour se conformer à la nature de l’ode. On ne parle pas naturellement comme il
t des lois particulières des genres, la création poétique, de quelque nature qu’elle soit, doit observer certaines règles très
t, doit observer certaines règles très fines, qui aident à dégager la nature et assurent le plaisir du lecteur. Mais ces règle
préciosité. Mais il n’était pas poète : il n’a pas su choisir dans la nature ce qu’un artiste devait rendre, ni le rendre arti
ontre. Jamais réalisme plus faux et plus matériel ne s’aplatit sur la nature pour en effacer la grâce. On voit hors des deux
outes les particularités visibles. L’art est une simplification de la nature , et l’exprime moins qu’il ne la suggère : il ne s
t parmi les règles et les observations relatives à l’expression de la nature , qui se rencontrent dans tous les ouvrages de Boi
ur que ce naturaliste ne se plaise qu’aux imitations enjolivées de la nature , et que la vérité qu’il aime ne soit pas la vérit
roit sentir que la « beauté » de l’expression va farder et fausser la nature . Il faut convenir que le xviie  siècle n’entendai
ie  siècle n’entendait pas comme nous le naturel et la simplicité. La nature humaine, d’abord, affinée par la vie de cour et l
mes, et ce qui nous plaît aujourd’hui comme une vive expression de la nature , eût fait l’effet alors d’une pure inconvenance.
en eux, qu’en s’y conformant d’abord, et s’ils voulaient exprimer la nature basse ou brutale, ils devaient non pas l’atténuer
our amuser plus de gens qu’on faisait vrai, et qu’on s’attachait à la nature . L’art s’employait à donner un plaisir, non seule
temps-là. Il ne leur déplaisait pas de sentir entre leur esprit et la nature un esprit puissant ou fin, un intermédiaire offic
elle-ci à celui-là. Tandis que nous aimons à prendre le contact de la nature même, à ce point que le fruste et l’inachevé ont
t que l’excellence de la matière. Habitués à regarder surtout dans la nature l’homme, et dans l’homme l’intelligence, ils aima
nt que l’objet. Tandis que les beaux esprits s’amusaient à décorer la nature et poursuivaient l’ingénieux ou l’étonnant, nos g
art coquet et l’art théâtral, il cherchait un chemin, tout près de la nature , au-dessus de la vulgarité. Nous savons de quelle
a de distinguer les faux ornements, l’incessant rappel de l’art à la nature , les préceptes incessamment réitérés d’être simpl
r d’être mis seulement pour réjouir les yeux. En somme, l’art orne la nature , parce qu’il l’exprime dans des formes convention
ue jamais elle n’est vulgaire, même en exprimant les vulgarités de la nature , le sublime est le degré suprême de la beauté : m
notre intelligence croit prendre le contact immédiat et direct de la nature , et où cette interposition d’un esprit entre l’ob
9 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
n tempérament, sa conversation, tout en lui exclut l’idée d’une forte nature poétique. C’est un bourgeois de Paris, de vieille
que, et qu’il dépensait toute à la défense de ses idées. Il avait une nature d’esprit avide de vérité, mais de vérité démontré
, un jardin de banlieue, et une face bâillante de jardinier, voilà la nature , vulgaire et bornée, que Boileau rend avec une fr
eur, profils et gestes de chanoines, de chantres, meubles, flacons, «  natures mortes », tout cela est indiqué d’un trait sûr et
e et prolixe, la fantaisie subtile ou emphatique, les sentiments hors nature et les expressions sans naturel. Il fait le procè
pales voies par où la fantaisie aristocratique s’est tirée loin de la nature  : mais le burlesque aura son fait dans l’Art poét
ne œuvre morale : quoi qu’il fasse, il la fera morale, en vertu de sa nature . Et voilà pourquoi Boileau poursuit le débraillé,
ue leur distinction est fondée en raison. Mais il faut que ce soit la nature même qui les distingue et les maintienne, comme e
 : Rien n’est beau que le vrai. Mais, le vrai, à son tour, c’est la nature Mais la nature est vraie… Et elle porte avec e
au que le vrai. Mais, le vrai, à son tour, c’est la nature Mais la nature est vraie… Et elle porte avec elle son évidence 
le porte avec elle son évidence : … Et d’abord on la sent. Ainsi la nature fournit à la poésie un objet universellement et i
oilà la première idée fondamentale de l’Art poétique. Raison, vérité, nature , c’est tout un370 ; et Boileau, par ses formules
gination qu’un peintre qui recommande à ses élèves de faire « d’après nature  ». Il proscrit la fantaisie, l’esprit : il exige
ux victimes des Satires, dont l’ordinaire défaut était de déformer la nature ou de l’exclure. L’imitation de la nature est le
défaut était de déformer la nature ou de l’exclure. L’imitation de la nature est le principe de la beauté dans la poésie : mai
e la nature est le principe de la beauté dans la poésie : mais quelle nature imitera-t-on ? jusqu’à quel degré sera poussée l’
es pittoresques en donnent la preuve — le poussait à répondre : toute nature est objet de l’imitation artistique ; et l’imitat
ception : il n’y a vérité qu’où il y a universalité et permanence. La nature que la poésie imitera sera donc la nature commune
versalité et permanence. La nature que la poésie imitera sera donc la nature commune, celle qui est partout et toujours, les o
ands, parce qu’ils sont vrais : ils ont su voir, ils ont su rendre la nature . Et c’est la nature reconnue dans leurs œuvres, q
ont vrais : ils ont su voir, ils ont su rendre la nature. Et c’est la nature reconnue dans leurs œuvres, qui nous ravit. Ainsi
es garantit l’excellence de leur méthode. Donc, l’antiquité, c’est la nature  ; et imiter l’antiquité, c’est user des meilleurs
lleurs moyens que l’esprit humain ait jamais trouvés pour exprimer la nature en perfection. Voilà comment Boileau achève l’œuv
raison ne reçoit de loi que d’elle-même ; et, du moment que c’est la nature qu’on aime dans l’antiquité, il pourra bien arriv
que parfois (comme dans l’épopée ou l’églogue) on reçoive pour vraie nature ce qui n’existera pas hors des œuvres anciennes ;
era bien plus communément qu’on trouvera dans les œuvres anciennes la nature contemporaine, crue éternelle ; et si elle n’y es
s ont adoré Homère, c’est que ces siècles, ces peuples ont reconnu la nature dans Homère ; et il y a chance qu’elle y soit, si
à Boileau le moyen de transformer en forme d’art l’observation de la nature . Elle l’aide à éviter l’écueil du positivisme lit
sien, qui, traitant scientifiquement la poésie, devait méconnaître la nature et la valeur de la forme poétique : n’y voyant qu
culté à mettre partout d’accord la vérité, équivalent rationnel de la nature , avec la vraisemblance, qui en est l’expression a
gles des genres se tirent de leurs définitions ; et l’imitation de la nature se détermine, en sa manière, par les règles du ge
la vie des salons. Il donne d’abord le principe naturaliste : Que la nature donc soit votre étude unique. Mais il le restrei
es à l’esprit. Il se dorme pour mission de mettre en contact les deux natures , celle des choses et celle du public, et il tient
que la froide raison, est celui qui fait le plus une loi d’adapter la nature à l’esprit, et qui pose nettement le plaisir comm
. Cette méthode n’est pas sans danger, elle peut mener à humaniser la nature à l’excès ; mais le génie consistera à trouver de
e intervention de la personne de l’artiste et une accommodation de la nature à l’esprit, se rapportent à l’idée, que l’art ne
choses. Mais la grande loi reste toujours la vérité, d’autant que ces natures tout intellectuelles du xviie  siècle ne sauraien
370. Voir la raison identifiée à la passion, quand la passion est la nature à rendre, dans ces vers de Molière, Misanthrope,
10 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
ontinu de l’Être qui s’égoutte au bord du Temps, c’est permettre à la Nature de nous renvoyer notre image, jusque-là ignorée ;
évolution en littérature, en art, éclate au nom des mêmes principes : Nature et Vérité 1. Ceux-ci sont-ils méconnus ou violés,
ence, postulent l’identité à sa limite du réel et de la raison, de la nature et de l’être2. Au fait, bien que tout problème li
e dans l’air ! L’essentiel est que nous plongions nos racines dans la nature , pour nous élancer droits vers l’Absolu. Plus les
* *   * Tout manifeste d’art porte inscrit sur son drapeau la devise Nature et Vérité 5. L’histoire comparée des littératures
implante et acclimate en France ses deux plus influents facteurs, la nature et la vérité rationnelle. De mêmes les trois unit
itraire, mais s’impose despotique par une prescription des lois de la nature . Et encore, les neuf premières satires de Boilea
mme sur les tours de la cathédrale gothique longtemps désaffectée. La nature offre ses couleurs à Géricault, à Delacroix, à De
adémique. De leur côté, les poètes cherchent leur inspiration dans la nature . « Tout ce qui est dans la nature est dans l’art 
cherchent leur inspiration dans la nature. « Tout ce qui est dans la nature est dans l’art », déclare Hugo. On prêche l’indiv
me une coupe”, très froidement. Vous écrivez mal et vous falsifiez la nature . Au lieu de vous établir centre des choses, appre
s ! Et la loi ? Une série de rapports, des abstractions. Cependant la nature nous dépasse infiniment et fait éclater vos cornu
qu’on sent partout !… » Ainsi chaque école de jouer avec l’expression nature et de se renvoyer la balle. * *   * Car en même t
même temps que toute évolution littéraire ou artistique puise dans la nature la raison de sa nouvelle virginité, en même temps
la nature la raison de sa nouvelle virginité, en même temps aussi la nature n’apparaît pas la même aux yeux des siècles succe
r belle de substituer aux systèmes le Système, celui qui absorbera la nature entière, — affolent le cerveau des hommes en mal
faits, à pousser avec délices des reconnaissances dans l’inconnu. La nature  ! — abîme béant que des siècles de labeur n’ont p
u repos ». Tous deux, stoïciens et épicuriens, invitent à « suivre la nature  » ; cependant leur morale théorique réciproque di
an-Jacques s’en inspire pour affranchir l’homme des liens sociaux. La nature des romantiques n’a rien à voir avec celle des cl
inassouvis, à la lumière clignotante de nos rêves de bonheur, le mot nature s’est varié d’acceptions multicolores ; d’où la d
Il en résulte que des œuvres goûtées par leur fidélité aux lois de la nature , cause première de tout art, sont bientôt répudié
s’impose. Concluons-en que si toute révolution littéraire part de la nature nécessaire, tout le monde n’entend pas le mot dan
leur lieu d’élaboration, la cour de Louis XIV. Et puis et surtout, la nature par son tout continu se prête à de multiples inte
institutions, s’assortit le mieux avec notre mentalité momentanée. La nature est un immense réservoir d’images et de sensation
physique. Cela apparaît d’une telle évidence que l’expression « faire nature  » peut s’entendre de mille façons et ne s’emplit
ailles de notre vie émotive et intellectuelle se coordonnent11. « La nature bien vue, disait Largillière, nous peut seule don
ur vous mettre vis-à-vis de la nature12. » Soit, mais qu’appelez-vous nature bien vue ? Car tous nous voyons, et les procédés
moi, je suppose, idéaliste. Tous deux nous nous plaçons en face de la nature . Nous avons les mêmes organes, les mêmes instinct
é considérée en elle-même. Qu’en conclure, sinon que cette expression nature bien vue ne signifie rien autre que nature bien i
sinon que cette expression nature bien vue ne signifie rien autre que nature bien interprétée ? Le monde en effet, en plus de
mes, poètes, mathématiciens, marchands de laines, nous portons sur la nature des jugements qui, sans qu’on s’en doute, demeure
e dans la plus petite œuvre solutionne les rapports de l’être avec la nature . Impulsif, il écrit, et il se trouve que chacun d
hissent les limites du relatif et le cri de leur cœur est celui de la nature  ; leur plainte aiguë devient idée du monde, dirai
travers un tempérament — et un cerveau, l’équivalent conscient de la nature , l’expression de nos émotions, c’est-à-dire de no
es mots, l’écho intelligent, synthétique des bruits enchevêtrés de la nature . Cette poésie, la vraie, la pure, dont pas n’est
le sujet traité que la manière de le traiter. Tous deux expliquent la nature , l’un par réalisations immédiates, concrètes et i
e mirent. — De même, si chaque époque poétique résume un aspect de la nature , il en est qui la clichent mieux que d’autres, qu
r à une métaphysique quelle qu’elle soit ; et se placer en face de la nature en spectateur impartial, noter ses pulsations et
ne, suppose résolu par le fait le grave problème de l’imitation de la nature , qui lui-même emprunte à la cosmologie rationnell
réel et, par une sorte de sympathie intellectuelle, communier avec la nature . Leur désir a été d’exprimer immédiatement l’inex
r conscience, de concevoir la vie dans sa plénitude, en ajoutant à la nature l’idée, la pensée à la réalité, ils se sont étend
es feuilles bruissent en moi. Ainsi j’ai participé au sentiment de la nature  ; je me suis donné la forêt ; j’ai pensé la forêt
e du Poème grandiose et par excellence, que lui dicte, inlassable, la Nature . De ce Poème total le parnassien ne comprend pas
nsible ; il s’est retourné et contemple le Soleil. Une différence de nature dans la manière de percevoir le réel sépare à jam
trouvables ; on ne peut plus guère parler que par exclamations, Dieu, Nature , Être, cœur, sentiment ! et lorsqu’on a lancé un
i les sons musicaux agissent plus puissamment sur nous que ceux de la nature , c’est que la nature se borne à exprimer des sent
gissent plus puissamment sur nous que ceux de la nature, c’est que la nature se borne à exprimer des sentiments, au lieu que l
es concevoir, de les appréhender derrière les formes illusoires de la nature visuelle. Encore que la représentation adéquate d
rain d’approfondir jusqu’à la passion les rapports de l’homme avec la nature et de l’homme avec l’homme. Selon l’expression de
ue, j’entends une certaine conception des rapports de l’homme avec la nature ambiante ou, si vous l’aimez mieux, avec l’inconn
expression des processus psychiques de l’âme humaine. Étant donnée la nature ondoyante et diverse du cœur, la complexité de no
récipitent vers l’idéal, source de toute réalité, réalisent en eux la nature . Désormais on ne fera plus subir à la pensée de c
re à l’acuité de vision nécessaire pour découvrir le réel derrière la nature , l’idée vivante par-delà la forme matérielle. Hél
Visan Lyon-Paris 1904. 1. Il est évident que la définition du mot nature donnée par les savants « personnification factice
Seule la métaphysique a chance de nous renseigner. Provisoirement par nature j’entends le réel, c’est-à-dire l’objectif, et pa
thèse de l’objet et du sujet. Ainsi j’appréhende dans ces deux mots : nature et vérité, les données de la connaissance et l’op
e que l’être. 3. Emerson. On sait que pour l’idéaliste américain la nature n’est qu’un symbole de l’esprit. Voici sa phrase 
ure n’est qu’un symbole de l’esprit. Voici sa phrase : « Elle est (la nature ) l’incarnation d’une pensée et redevient pensée,
l’homme végétal s’adresse à l’homme personnifié ». Essays and series, Nature . 4. Je ne prêche nullement la relativité de la c
fais que commenter la parole célèbre, qu’on « ne saurait sortir de la nature que par des moyens qui sont eux-mêmes de la natur
urait sortir de la nature que par des moyens qui sont eux-mêmes de la nature  ». 5. Avant d’aller plus loin, une question red
urgit. Est-il vrai que toutes les écoles aient posé l’imitation de la nature en principe ? Cette objection, je la prends telle
s grand », comme Michel-Ange ; « plus élégant » ou « plus drôle » que nature . Il est certain aussi que la sculpture et la musi
certain aussi que la sculpture et la musique sont plus dégagées de la nature que la peinture et la poésie. Mais qu’est-ce à di
ie. Mais qu’est-ce à dire, sinon : 1º Qu’on ne parvient à déformer la nature qu’après l’avoir longtemps maniée, et que la subl
us sensible le caractère essentiel de l’objet, de mieux dégager de la nature son essence, et que l’artiste exagère la nature p
e mieux dégager de la nature son essence, et que l’artiste exagère la nature pour la davantage manifester. « L’idéalisation de
t la philosophie de chacun et l’idée qu’on se fait des rapports de la nature à notre nature. 6. Je dis officielle, car depui
e de chacun et l’idée qu’on se fait des rapports de la nature à notre nature . 6. Je dis officielle, car depuis le xvie  sièc
le mesure nos idées d’art évoluent en même temps que notre concept de nature . 10. Taine. Philosophie de l’art, t. I, p. 49.
-ce que le réel ? comme on se demande ce que signifie l’expression de nature bien vue. C’est avouer son impuissance à résoudre
s Byron, ni Musset, ni Don Juan. C’est aux sources inépuisables de la Nature , de l’Histoire, de la Science, qu’il rajeunira so
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392
Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël Au contraire,
t ses contemporains n’en pouvoient tirer. Depuis Raphaël, l’art et la nature se sont perfectionnez, et si Raphaël revenoit au
leur reprocher d’en avoir été trop amoureux. Enfin depuis Raphaël la nature s’est embellie. Expliquons ce paradoxe. Nos peint
ie. Expliquons ce paradoxe. Nos peintres connoissent presentement une nature d’arbres et une nature d’animaux plus belle et pl
oxe. Nos peintres connoissent presentement une nature d’arbres et une nature d’animaux plus belle et plus parfaite que celle q
ellissement des tableaux. La temperature du climat des Païs-Bas et la nature du sol, y font croître les arbres plus près l’un
ein. Il est vrai que Raphaël et ses contemporains n’étudioient pas la nature seulement dans la nature même. Ils l’étudioient e
aël et ses contemporains n’étudioient pas la nature seulement dans la nature même. Ils l’étudioient encore dans les ouvrages d
arbres et les animaux dont nous venons de parler. L’idée de la belle nature que les anciens s’étoient formée sur certains arb
Gréce et de l’Italie, cette idée, dis-je, n’approche pas de ce que la nature produit en ce genre-là dans d’autres contrées. Vo
et qui a décidé de son arrangement, pour imaginer la perfection où la nature est capable d’arriver à la faveur d’une combinais
étant aussi bornées qu’elles le sont, ils ne peuvent en prêtant à la nature les beautez qu’ils imaginent, l’annoblir dans leu
leur en apporter de nouvelles richesses, il sera vrai de dire que la nature considerée dans les portefeüilles des peintres et
12 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364
ue et qu’il l’abandonnerait, plein de confiance, à sa vieille amie la Nature . Souvent ce vieillard, autrefois énergique, brill
d héros de génie de ce siècle, dans la recherche des phénomènes de la nature et des signes sensibles de l’âme. Son héritage pr
qui rappelle sa mémoire ; mais partout où les lumières, l’amour de la nature , l’intelligence du monde et de notre propre espèc
ne se manifesta en lui à ses derniers moments. Il ne parla que de la nature qui allait bientôt fermer ses yeux pour jamais. I
ture qui allait bientôt fermer ses yeux pour jamais. Il entendait par nature ces ensembles et lois générales relatives à la ma
mme déclina peu de jours après sa mort. Je n’en fus point surpris. La nature ne trompe jamais : la physionomie de Humboldt, se
parties spéciales des sciences naturelles, toute contemplation de la nature en grand, tout essai de comprendre les lois qui c
et le paysage des steppes de l’Asie boréale. Des entreprises de cette nature devaient, d’après la tendance de mon esprit vers
des matériaux qui s’offrent à la pensée, sans ôter aux tableaux de la nature le souffle qui les vivifie ; car, si l’on se born
retour du Mexique et des États-Unis, sous le titre de Tableaux de la nature . Ce petit livre, écrit originairement en allemand
’ai tâché de faire voir dans le Cosmos, comme dans les Tableaux de la nature , que la description exacte et précise des phénomè
plus importante à mes yeux de toute mon entreprise, un tableau de la nature présentant l’ensemble des phénomènes de l’univers
ions sur les différents degrés de jouissance qu’offrent l’étude de la nature et la connaissance de ses lois. Les limites de la
rvation, ne tarde pas à vieillir. Les ouvrages sur les sciences de la nature portent ainsi en eux-mêmes un germe de destructio
lexions, mais je pense que ceux qu’un long et intime commerce avec la nature a pénétrés du sentiment de sa grandeur, qui, dans
en rédigée, de ce qu’on peut appeler son cours de contemplation de la nature universelle. C’est le Cosmos lui-même, c’est-à-d
peu vraisemblable ou peu conforme à la loi générale des astres. Leur nature calcinée les ferait plutôt croire volcaniques : m
tre terre. La lumière zodiacale récemment découverte ne révèle pas sa nature et son origine. Humboldt, qui la reconnaît et qui
Ici il s’arrête et il pense : XIII « Le tableau général de la nature que j’essaye de dresser serait incomplet, si je n
les climats, notre espèce échappe plus aisément aux puissances de la nature  ; mais elle n’en participe pas moins d’une manièr
e la fleur la plus délicate de l’esprit ; mais les deux sphères de la nature physique et de l’intelligence ou du sentiment n’e
bilité, et en même temps la direction imposée à l’homme par sa propre nature , pour l’agrandissement indéfini de son existence.
moment présent. Et de la sorte, enracinée dans les profondeurs de la nature humaine, commandée en même temps par ses instinct
ofondeur des sentiments, la description générale des phénomènes de la nature au sein de l’univers. Depuis les nébuleuses loint
t nous ont servi à classer tous ces phénomènes ; d’autres lois, d’une nature plus mystérieuse, exercent leur empire dans les r
les langues variées qui en sont le produit. Un tableau physique de la nature s’arrête à la limite où commence la sphère de l’i
us-mêmes. Voici son début : Moyens propres à répandre l’étude de la nature . « Nous passons de la sphère des objets extérieur
mier volume nous avons exposé, sous la forme d’un vaste tableau de la nature , ce que la science, fondée sur des observations r
ître des phénomènes et des lois de l’univers. Mais ce spectacle de la nature ne serait pas complet si nous ne considérions com
ette contemplation intelligente qui nous élève au pur sentiment de la nature , de rechercher les causes qui, surtout dans les t
des voyages lointains. « Les moyens propres à répandre l’étude de la nature consistent, comme nous l’avons dit déjà, dans tro
e l’homme : la description animée des scènes et des productions de la nature  ; la peinture de paysage, du moment où elle a com
cher à quelques idées essentielles et d’étudier en général comment la nature a diversement agi sur la pensée et l’imagination
t et se pénétrassent de plus en plus. Pour embrasser l’ensemble de la nature , il ne faut pas s’en tenir aux phénomènes du deho
orales qui rattachent l’homme au monde extérieur ; montrer comment la nature , en se reflétant dans l’homme, a été tantôt envel
nt les causes qui peuvent nous porter vers l’étude scientifique de la nature , nous devons rappeler aussi que des impressions f
au genre descriptif inspiré par une contemplation intelligente de la nature , à la peinture de paysage, enfin à l’observation
races et les temps, est plus ou moins sensible aux impressions de la nature . » XVI Humboldt passe à la poésie descript
assister à un cours de littérature. Puis vient Lucrèce qui chante la nature , son dieu. Puis Cicéron, l’homme d’État malheureu
n dieu. Puis Cicéron, l’homme d’État malheureux, se réfugiant dans la nature , conserve dans son cœur, en proie aux passions po
dans son cœur, en proie aux passions politiques, un goût vif pour la nature et l’amour de la solitude. Il faut chercher la so
extraire des passages pour rappeler le vif et tendre sentiment de la nature qui anime quelques-unes de leurs compositions. Da
l’épopée nationale de Virgile, la description du paysage, d’après la nature même de ce genre de poème, devait être un simple
harmonieuses de ses tableaux révèlent une profonde intelligence de la nature . Où le calme de la mer et le repos de la nuit ont
a peau d’un chevreau. » XVII Pline l’Ancien décrit en prose la nature  ; les Indes orientales et la Perse offrent des mo
es tableaux. La poésie lyrique est plus ornée et déploie la vie de la nature dans toute sa plénitude. On peut dire que le 103e
nt aussi trouvé place. Les corps célestes complètent ce tableau de la nature . “Le Seigneur a créé la lune pour mesurer le temp
ples qui possèdent une traduction du livre de Job, ces tableaux de la nature orientale ont produit une impression profonde. “L
u Sud, étendu comme un miroir poli sur les déserts altérés.” Là où la nature est plus avare de ses dons, elle aiguise les sens
s la partie aride et montagneuse de la Palestine que le climat est de nature à provoquer ces observations. La variété ne manqu
nt encore un reflet affaibli de cette grande manière de contempler la nature , qui fut, à une époque si reculée, un trait disti
, ainsi que dans la Chaumière indienne, et même dans les Études de la nature , déparées malheureusement par des théories aventu
avec laquelle se trouve représentée, en si peu de pages, la puissante nature des tropiques, dans tous ses traits originaux. Le
13 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
comme l’homme, où trouver les véritables caractères distinctifs de la nature humaine, sinon dans les faits qui sont reconnus l
reur, quand ils en ressentent, sous l’impression des phénomènes de la nature , n’a aucun caractère religieux. C’est une sensati
s réfléchissons à ce que cette psychologie nous laisse ignorer sur la nature humaine. Que nous apprend-elle en réalité sur l’h
on se met à recueillir tous les caractères vraiment distinctifs de la nature humaine, tels que l’histoire nous les donne, pour
e l’intelligence. Tandis que la culture d’esprit et la supériorité de nature révèlent à l’œil ou à l’oreille de l’artiste tant
onsiste surtout en ce que, dans l’un comme dans l’autre cas, c’est la nature seule qui engendre le fait animal, au lieu que c’
yée par les naturalistes. Cette méthode n’entre pas davantage dans la nature intime de l’homme quand elle arrive à le définir
s et permanents avec les caractères accidentels et transitoires de la nature humaine. Il n’est pas douteux que la moralité ne
ènes qui ne sont que la manifestation d’un principe constitutif de la nature humaine, et qui peuvent se ramener eux-mêmes à de
logique. Que si l’on en fait un principe essentiel et permanent de la nature humaine, encore faut-il y voir ce qui en ferait l
que leur méthode est impuissante à donner une véritable idée de notre nature . Si on leur reproche avec raison, au nom de la ph
s aussi nombreuses et aussi complètes. De tous ces observateurs de la nature humaine, les historiens sont ceux qui disposent d
ins longue, ils sont moins exposés à se tromper sur l’existence et la nature de caractères psychologiques qui se sont produits
à ce qu’il confonde une institution transitoire avec une loi de notre nature , à ce qu’il prenne pour une faculté primordiale,
eligieuses qui ont duré et dominé, autant de principes éternels de la nature humaine. L’ethnographie de notre siècle est parve
s nègres à l’état naturel et primitif, on a pu dégager ce qui fait la nature propre de cette race, à savoir la prédominance ma
chologique de l’espèce. On peut bien lui demander ce qui constitue la nature psychique du nègre, du Chinois, du Juif et de l’A
s, du Juif et de l’Arabe ; elle ne peut nous dire ce qui constitue la nature psychique de l’homme lui-même. Et si elle essaye
ître aucune des facultés primordiales et vraiment constitutives de la nature humaine. II Il est une autre école de psych
nséquent dans son histoire, sans chercher à sonder les mystères de sa nature intime. Quant aux lois qui régissent cette histoi
sociation des idées présuppose, dont on puisse dire qu’en vertu de sa nature il ne pourrait résulter de cette association. Néa
n vient de parler pourrait prendre pour devise ce vers si connu : La nature , crois-moi, n’est rien que l’habitude. A ne cons
d’une école qui répond à un point de vue nouveau, dans l’étude de la nature humaine. N’oublions pas qu’il y a plusieurs maniè
ents simples, aux facultés primordiales qui constituent le fond de la nature humaine et forment la seule matière d’une véritab
cés vis-à-vis leur objet à peu près comme les physiciens vis-à-vis la nature . N’en pouvant voir l’intérieur, ils renoncent, eu
outre mesure la liste des principes primitifs et inexplicables de la nature humaine, soit dans l’ordre des vérités métaphysiq
ées de plaisir ou de peine, sans recourir à un principe spécial de la nature humaine : cela n’est guère douteux. Mais combien
tion s’explique elle-même par une affection innée, par un instinct de nature . Ici, c’est l’amour qui est le principe de tout u
s lieu de voir si l’intuition directe des causes ne montrerait pas la nature sous un jour différent. Lois ou causes, il n’est
e l’école dont il est le père, d’avoir rappelé les observateurs de la nature humaine aux enseignements de la conscience. Aux é
cience tout extérieure de l’homme, il fait jaillir du fond même de la nature humaine une lumière qui l’éclairé dans ses profon
cessité ou du fatum, et indépendant de toutes les autres forces de la nature extérieure. C’est ainsi que, sans sortir de nous-
posés de la nécessité et de la liberté, faire la part du moi et de la nature , de l’action et de la passion, de l’homme et de l
ien de remarquer ici que, dans le point de vue de l’observateur de la nature extérieure, la cause qui produit ou amène une sér
on entend la définition de l’être par Leibniz : tout être, esprit ou nature , est une force qui aspire au mouvement. Alors on
mme expérimentale, qu’il appartient de définir l’homme, de définir la nature , de définir en tout et partout l’être des choses,
imentale. Il retrouve cette innéité d’instincts, d’affections dont la nature l’a si abondamment pourvu, et dont l’école de Hum
ds n’en attestait l’invincible conscience, qui ne reconnaît sa propre nature prise sur le fait par une observation qui a pénét
de notre volonté, sur le secret mécanisme de notre vie morale, sur la nature même de notre être. Qu’importe que l’ordre et la
s mouvements de la vie extérieure nous fassent penser à l’ordre de la nature et à l’universelle nécessité qui en fait le carac
ées, le sentiment des attributs qui nous distinguent des forces de la nature . Psychologie de la conscience, psychologie de l’e
timent. C’est ainsi qu’ont procédé les plus grands observateurs de la nature humaine, philosophes ou moralistes, analysant, dé
. Revue des Cours littéraires, 14 et 24 août 1869. 17. Traité de la nature , liv. I, p. 270 et suiv., Essais, liv. IV, V et V
14 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »
niversitaire et bourgeois. Hardiesse de pensée : réhabilitation de la nature . La poésie de Jean de Meung. 1. Influence de l
s les sentiments qu’il décrit avaient été avant lui étudiés dans leur nature et leurs progrès, définis, étiquetés, classés, dé
certaines comparaisons, du reste, toutes fraîches et prises en pleine nature , on devine que les sens de ce maître ès arts de l
t la conquête de la Rose. Le paupérisme, et l’inégalité des biens, la nature du pouvoir royal, l’origine de l’État et des pouv
origine de l’État et des pouvoirs publics, la justice, l’instinct, la nature du mal, l’origine de la société, de la propriété,
l’Université, l’œuvre de création et de destruction incessantes de la nature , les rapports de la nature et de l’art, la notion
éation et de destruction incessantes de la nature, les rapports de la nature et de l’art, la notion de la liberté et son confl
t la prescience divine, l’origine du mal et du péché, l’homme dans la nature , et son désordre dans l’ordre universel, toutes s
connaît l’illusion, et sait qu’elle n’est qu’un voile sous lequel la nature déguise ses fins, une amorce par où elle nous y a
es deux forces en conflit. Ainsi l’amour est, selon l’intention de la nature , le vainqueur de la mort, c’est la source, le fon
universelle. Honni soit qui s’y dérobe ! il est en révolte contre la nature , ennemi de Dieu, dont il aspire à détruire pour s
vertueux est celui qui, en simplicité de cœur, suit l’instinct de la nature  ! Toutes les institutions, tous les usages qui, r
réglant les rapports sociaux de l’homme et de la femme vont contre la nature , sont condamnés par la raison. Au reste quiconque
rmerait ses actes aux commandements de cette toute bonne et puissante nature , celui-là serait assuré de tenir et le vrai et le
t le vrai et le bien. Le critérium universel et infaillible, c’est la nature  : la raison n’en connaît pas d’autre. La Nature n
infaillible, c’est la nature : la raison n’en connaît pas d’autre. La Nature n’a pas fait les rois : le roi est un homme comme
r sa force ne vaut deux pommes Contre la force d’un ribaut. Selon la nature , il n’a pas de droit sur ses semblables. Quel est
on peut juger les puissances : n’en voit-on pas les conséquences ? La nature n’a pas fait davantage une hiérarchie sociale : s
 ? La nature n’a pas fait davantage une hiérarchie sociale : selon la nature , la noblesse n’existe pas. Ou plutôt elle existe,
les clercs que chez « les gens laïcs, simples et nices ». Suivre la nature , c’est la raison, et c’est la vertu. La nature pr
t nices ». Suivre la nature, c’est la raison, et c’est la vertu. La nature prescrit, à l’homme ses besoins, et par là lui pr
rtout de misères infligées à autrui, pour vivre ? Que demande donc la nature  ? La bonne vie naturelle et, partant, le bonheur
pessimisme, où tant d’autres avant et après lui ont sombré. Enfin la nature même, comme de toute raison, de tout droit, de to
re pas en long propos sur le beau. Cependant d’un mot il a indiqué la nature comme « la fontaine » Toujours courante et toujo
nce contre les moines. Les moines mendient : le travail est la loi de nature . Les moines font vœu de célibat : la loi de natur
vail est la loi de nature. Les moines font vœu de célibat : la loi de nature , c’est l’amour. Mais l’institution monastique est
pureté. L’Église (et non pas seulement les moines) est ennemie de la Nature  : et Jean de Meung, qui ne s’attaque qu’aux moine
’attaque qu’aux moines, le voit bien obscurément. Quand il déclare la Nature « ministre de la cité mondaine », ou « vicaire et
’Église romaine ? Cependant Jean de Meung se contente de consacrer la Nature au nom de Dieu : il laisse à un autre, qui viendr
Rabelais, la charge d’excommunier l’Église, Antiphysie, au nom de la Nature . En effet, il ne peut sortir de son temps, et le
e. Aussi, au formalisme compliqué des pratiques, aux exigences contre nature de la vie monastique, oppose-t-il, dans des vers
, choisit entre les actes que son instinct lui suggère ; s’il suit la nature et l’Évangile, qui en termes différents lui font
’Évangile, qui en termes différents lui font le même commandement, la nature l’avertissant de travailler pour l’espèce, l’Évan
le lourd martèlement et l’insistance rude de son style l’effort de la nature réparant incessamment la mort par la naissance. D
, et rendu avec une fantaisie vigoureuse cette grande allégorie de la Nature travaillant en sa forge, taudis que l’Art à ses g
phie qui consiste essentiellement dans l’identité, la souveraineté de Nature et de Raison, il est le premier anneau de la chaî
15 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368
rqua dès l’abord de grandes dispositions au travail et au plaisir. La nature lui avait donné tous les avantages, la taille, le
admirable intelligence, le porta au sommet des sciences sublimes. La nature mit le comble à tous ces dons en lui, en les revê
c’est bien lui qui va en construire de si beaux : Le système de la nature dépend peut-être, dit-il, de plusieurs principes 
t par des expériences fines, raisonnées et suivies, que l’on force la nature à découvrir son secret ; toutes les autres méthod
hasardeuse quand il s’agit en effet de prononcer sur les œuvres de la nature  ! Mais c’est qu’il y avait en Buffon un génie qui
le, il confesse avec une sorte d’ingénuité cet impérieux besoin de sa nature , qui le sollicite à introduire dans son Histoire
quelques discours généraux où il puisse se développer, traiter de la nature en grand et se consoler de l’ennui des détails :
ous les hommes que d’en trouver une qui explique les phénomènes de la nature . » En interprétant et en réduisant comme il convi
ition au Jardin du roi un grand parti et de devenir l’historien de la nature . Il avait trente-deux ans. Ce titre d’Histoire na
us grande perfection d’ensemble. Celui qui contient Les Époques de la nature , publié en 1778, est considéré comme le chef-d’œu
près sur le même sujet d’attaque en reprenant, dans ses Époques de la nature , ce même ensemble de vues et de travaux : Tâchon
ire un seul jour de cette contemplation et de cette description de la nature , pour laquelle la plus longue existence humaine é
sur la muraille que la gravure de Newton, — le grand interprète de la nature . On a voulu plaisanter sur la toilette que Buffon
connaissances en ce genre. » Il semblait que, taillé en grand par la nature , il lui coûtât de se baisser pour étudier les pet
ire, Buffon ne va donc classer d’abord les animaux et les êtres de la nature que selon leurs rapports d’utilité avec l’homme,
, le bœuf, et il la faisait précéder par un admirable Discours sur la nature des animaux comparée avec celle de l’homme. Il y
ortant généralement sur le mal, et le plaisir sur la douleur, dans la nature physique de chaque être sentant. Ce qui rompt l’é
. Il voudrait détourner l’homme des passions insensées qui forcent la nature et amènent après elles l’ennui et le dégoût. À la
cet état d’illusion et de ténèbres, dit-il, nous voudrions changer la nature même de notre âme ; elle ne nous a été donnée que
de lui-même. Un tel homme est sans doute l’être le plus heureux de la nature . Donnez un motif, un ressort de plus à ce sage,
ses portraits du Cheval, du Cerf, du Cygne : ce sont des tableaux de nature vivante, de la plus grande manière et de la plus
rdin de Saint-Pierre, lequel apportera de plus, dans ces scènes de la nature , un rayon de lune et une demi-teinte de mélancoli
de lune et une demi-teinte de mélancolie. En général, Buffon peint la nature sous tous les points de vue qui peuvent élever l’
de Buffon, je l’ai dit, est son discours ou tableau des Époques de la nature qu’il publia en 1778, à l’âge de soixante-et-onze
s un tableau nouveau, et en recommençant derechef comme fait aussi la nature . Ici, dans les Époques, il raconte et décrit en s
ait ». On pourrait lui appliquer le même éloge pour les Époques de la nature  ; il sait et voit ces choses d’avant l’homme pour
e avec la précision achevée qu’il aurait mise à une description de la nature existante et réelle. « Où étiez-vous, disait Dieu
de préciser et de définir les traits caractéristiques de sa forme de nature et de son procédé de talent. Buffon reconnaissait
Créateur pour la forme. Cela se sent trop, et dans Les Époques de la nature , par exemple, il régnerait un sentiment plus reli
e génération, telle qu’il la concevait circulant incessamment dans la nature . Mme Necker parle de Buffon comme d’un pyrrhonien
e d’un idéaliste qui croit à peine à la matière : ses discours sur la nature et ses Époques sont d’un naturaliste qui se passe
16 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18
Mes pensées bizarres sur le dessin La nature ne fait rien d’incorrect. Toute forme belle ou la
s et la gorge ? Oui, bien pour vos yeux et les miens. Mais appelez la nature , présentez-lui ce col, ces épaules, cette gorge ;
lez la nature, présentez-lui ce col, ces épaules, cette gorge ; et la nature vous dira, Cela c’est le col, ce sont les épaules
te et de peine. Couvrez cette figure, n’en montrez que les pieds à la nature  ; et la nature dira, sans hésiter, Ces pieds sont
Couvrez cette figure, n’en montrez que les pieds à la nature ; et la nature dira, sans hésiter, Ces pieds sont ceux d’un boss
gliger ces règles, pour s’assujettir à une imitation rigoureuse de la nature , ne fût souvent justifié de ses pieds trop gros,
ète, un enchaînement nécessaire entre ces difformités. Un nez tors en nature n’offense point, parce que tout tient. On est con
ue, qu’il est mal fait. Oui, selon nos pauvres règles ; mais selon la nature  ? C’est autre chose. Nous disons d’une statue qu’
ions les plus belles. Oui, d’après nos pauvres règles ; mais selon la nature  ? Qu’il me soit permis de transporter le voile de
rcevoir que l’extrémité de son pied. Si sur l’extrémité de ce pied la nature évoquée derechef se chargeait d’achever la figure
production de l’art la plus parfaite à mille lieues de l’œuvre de la nature . Si j’étais initié dans les mystères de l’art, je
je sais, c’est qu’elles ne tiennent point contre le despotisme de la nature , et que l’âge et la condition en entraînent le sa
blie. On n’étudie l’écorché, dit-on, que pour apprendre à regarder la nature  ; mais il est d’expérience qu’après cette étude o
sseur, qu’ont-elles de commun avec les positions et les actions de la nature  ? Qu’ont de commun l’homme qui tire de l’eau dans
el, ou tel autre maître à danser qu’on voudra. Cependant la vérité de nature s’oublie, l’imagination se remplit d’actions, de
sexe, pris dans toutes les conditions de la société, toutes sortes de natures , en un mot. Les sujets se présenteront en foule à
dans le dessin ni dans la couleur, si l’on imitait scrupuleusement la nature . La manière vient du maître, de l’Académie, de l’
17 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »
terre, dut être frappé du grand spectacle que déployait à ses yeux la nature . L’étendue des cieux, la profondeur des forêts, l
Bientôt un autre sentiment dut succéder à celui-là. Il vit que cette nature si riche avait des rapports avec lui ; les astres
nt religieux qui s’élève dans son cœur, il mêle sa voix à celle de la nature  ; et du sommet d’une montagne, ou dans un vallon
que vers l’origine du monde, l’homme, peu assuré des bienfaits de la nature , s’étonnait, pour ainsi dire, à chaque instant, d
agination et respirer l’enthousiasme ; car l’homme aux prises avec la nature conçoit des idées plus grandes par la vue de sa f
ent avec ses idées, il peint tout avec force, il emprunte de toute la nature des images pour louer celui à qui la nature est s
, il emprunte de toute la nature des images pour louer celui à qui la nature est soumise. Son style est quelquefois mystérieux
n des rangs, l’homme est à côté de l’homme : l’orgueil les sépare, la nature les rapproche. Mais l’homme et Dieu, où est la me
s, les hymnes prennent, pour ainsi dire, la teinte du climat ; et une nature , ou sauvage, ou riante, influant par les sensatio
ux yeux des habitants, quelque chose de divin, et où chaque loi de la nature était représentée par une divinité, dut produire
st une et infinie ! ô Jupiter, premier des immortels, souverain de la nature , qui gouvernes tout, qui soumets tout à une loi,
ins invincibles ; ardent, doué d’une vie immortelle, il frappe, et la nature s’épouvante. Tu diriges l’esprit universel qui an
t, ô roi suprême, ton pouvoir est illimité et souverain ! Génie de la nature , dans les cieux, sur la terre, sur les mers, rien
d que de célébrer dans la justice, la raison sublime qui préside à la nature . » Il est difficile sans doute de parler de Dieu
ousiasme. Ce sont les peuples nouveaux qui sont le plus frappes de la nature , et par conséquent de l’idée d’un être créateur.
ux qui, habitant un plus beau climat, doivent plus aimer et sentir la nature , ont donné à leurs éloges religieux un caractère
t qui semblerait devoir être grand et sublime, comme le tableau de la nature . 2. On voit qu’il ne s’agit ici que des peuples
18 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »
Bernardin de Saint-Pierre Le sentiment qu’on a de la nature physique extérieure et de tout le spectacle de la
; mais il dépend aussi beaucoup de la manière générale d’envisager la nature et la création elle-même, de l’envisager comme cr
ophiques et religieuses qui favorisent ce sentiment vif qu’on a de la nature  ; il y en a qui le compriment et l’étouffent. Le
atholicisme janséniste, sont contraires et mortels au sentiment de la nature  ; l’épicuréisme, qui ne veut que les surfaces et
rtain degré, favorables au sentiment profond et aimable qu’inspire la nature , et aux tableaux qu’on en peut faire. Comme les p
n efflorescence et son épanouissement chez Calderon. Calderon a de la nature un sentiment mystique, mais enchanteur et enivran
n est plein, qui sont d’avance du pur La Fontaine. Ils ont regardé la nature , et ils la rendent par instants. Ils vous diront
. Cette seconde partie, au contraire, renferme tout un système sur la nature qui sent déjà la philosophie alchimique du XIVe s
s avec lesquelles il a plus d’un rapport. Cette manière d’entendre la nature , la bonne nature, cette chambrière de Dieu, comme
il a plus d’un rapport. Cette manière d’entendre la nature, la bonne nature , cette chambrière de Dieu, comme elle se qualifie
cte, quand il s’écriait : Et l’on n’est point coupable en suivant la nature . Mais cette façon d’envisager la nature, dont le
point coupable en suivant la nature. Mais cette façon d’envisager la nature , dont le discours du grand-prêtre Génius est deme
glanerait chez lui les deux ou trois vers où il y a des traits de la nature  : les vers sur la jeune fille comparée à la rose,
ît peinte sur le penchant de la colline. Madame de Sévigné sentait la nature à sa manière, et la peignait au passage, en charm
des pures doctrines de Saint-Cyran. Pour comprendre et pour aimer la nature , il ne faut pas être tendu constamment vers le bi
ent et retranchent) ne soit contraire au sentiment et à l’amour de la nature  ; bien qu’on ait dans ce grand temple, d’où Zenon
rman, il est vrai de dire que la première condition de ce culte de la nature paraît être une certaine facilité, un certain aba
eau. Les grands effets du ciel, les vastes paysages, la majesté de la nature alpestre, les Elysées des jardins, il trouva des
euf et distinct à côté d’eux. Il introduisit plus particulièrement la nature des tropiques, comme Jean-Jacques avait fait cell
ier qui maltraitait un cheval. Ces instincts sont bien de l’ami de la nature qui réalisera parmi nous quelque image d’un sage
de papayer pour les oiseaux. Tout cœur (qu’on le note bien) ému de la nature , et tendrement disposé à la peindre, quelque choi
ts très-rapprochés contre les monuments des rois opposés à ceux de la nature  ! Après des études fort distraites et fort traver
égler la société, comme pour sa méthode d’étudier et d’interpréter la nature , il remontait vite par une sorte d’attrait filial
enfaisant initiateur de toutes les jeunes âmes à l’intelligence de la nature , ce père de Virginie et de Paul, si béni dans ses
indrir, si je ne peux le repousser. C’est qu’on doit tenir compte aux natures sensibles de l’irritation plus grande qu’elles re
tion, le voyageur ne se montre que médiocrement enthousiaste de cette nature que bientôt, l’horizon aidant et la distance, il
conquête particulière que méditait son talent : « L’art de rendre la nature , dit-il, est si nouveau, que les termes même n’en
ncipale ressource et à se faire jour par ses écrits. Les Études de la Nature , fruit mûr de cette longue retraite et de cette é
ler et de déduire les accords, les harmonies animées du tableau de la nature , et de faire sentir la chaîne et, s’il se pouvait
dans l’intervalle, et en s’arrêtant avec plus de complaisance sur la nature , cette œuvre vivante et cette ouvrière de Dieu60.
t l’observation irrécusable, je dirai aussi, le culte croissant de la nature  : dans ses croyances à l’immortalité, il essaye,
lles paraissent à trop d’égards, demeurent comme une révélation de la nature , qui ne se trouve que là. Quiconque est sensible
à jamais regrettée61 ? On pourrait dire de Bernardin qu’il entend la nature de la même manière qu’il entend Virgile, son poët
nt en mainte occasion au sujet des bienfaits et des prévenances de la nature , il lui arrive d’impatienter à bon droit celui qu
e page. Bernardin, si intime dans quelques parties du sentiment de la nature , est superficiel à l’article du mal. Il n’en tien
remuer et, pour ainsi dire, à faire frémir avec grâce le voile de la nature , s’il lui est refusé de revêtir d’images transpar
des douces persuasions propagées par Bernardin ; par exemple, que la nature , qui varie à chaque instant les formes des êtres,
es des êtres, n’a de lois constantes que celles de leur bonheur. « La nature , dit Saint-Martin, est faite à regret. Elle sembl
cile et partout présent s’y fait seulement sentir, comme Dieu dans la nature , par de continuelles et attachantes images. Lemon
est terminée au regard par un arbre gracieux ou par un tombeau. Cette nature de bananiers, d’orangers et de jam-roses, est déc
que, en ce qu’elle a d’immortel, mariée adorablement à la plus vierge nature  ; dès le début un entrelacement de conditions nob
harmonies lointaines qui se répondent, Paul et Virginie est comme la nature . Qu’il est bien, par exemple, de nous montrer, à
envisageait la femme s’accorde à merveille avec sa façon de sentir la nature  ; et c’est presque en effet (pour oser parler did
ourut qu’en janvier 1814. Il en est un peu de la critique comme de la nature , qui (n’en déplaise à l’optimisme de son interprè
, on se plaît à en composer ! Mais respectons les discernements de la nature  ; laissons à chacun sa saison de beauté et sa glo
sée en son intime essence. M. Ferdinand Denis, auteur de Scènes de la Nature sous les Tropiques et d’André le Voyageur, est da
our cela. » 60. La Prière à Dieu qui termine la première Étude de la Nature   : « Les riches et les puissants croient qu’on es
19 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
nfessions. Ce qu’il y a de réalisme dans Rousseau. Le sentiment de la nature . La littérature orientée de nouveau vers l’art.
de son temps, un homme nous gêne : c’est Diderot, cet adorateur de la nature , cette machine à sensations, cette source d’entho
lui. Il y eut en effet entre ces deux hommes de grandes affinités de nature . Mais Diderot s’est trouvé être un petit bourgeoi
hors de la société jusqu’à quarante ans, ou à peu près. L’homme de la nature , le sauvage, il l’a été, il l’a vécu, avant de le
s du caractère de Rousseau, l’amour des arbres, de la campagne, de la nature . Ramené à Genève, il est placé chez un greffier q
ux pas, Rousseau a rattrapé Voltaire. Mais voici le danger pour cette nature immensément orgueilleuse, et fanfaronne de sincér
tions, j’y vis partout le développement de son grand principe, que la nature a fait l’homme heureux et bon, mais que la sociét
et l’éclat, nous ne trouvons en effet qu’erreurs et misères. Mais la nature humaine ne rétrograde pas, et jamais on ne remont
mon assentiment à son évidence. D’où le peintre et l’apologiste de la nature , aujourd’hui si défigurée et si calomniée, peut-i
rfois trouvées dans la liaison des divers écrits qui la composent. La nature avait fait l’homme bon, et la société l’a fait mé
La nature avait fait l’homme bon, et la société l’a fait méchant : la nature avait fait l’homme libre, et la société l’a fait
nature avait fait l’homme libre, et la société l’a fait esclave ; la nature a fait l’homme heureux, et la société l’a fait mi
t des expressions différentes de la même vérité : la société est à la nature ce que le mal est au bien. Là-dessus se fonde tou
nvention artificielle de plaisirs d’opinion, par la prévoyance contre nature des utilités futures. Réflexion, raison, intérêt,
ntiel de la société, c’est l’inégalité. Il y a de l’inégalité dans la nature , mais elle n’empêche personne de satisfaire son a
ciale. La conclusion des deux discours, c’est qu’il faut revenir à la nature , mais — et c’est l’idée qu’il faut bien apercevoi
ribuer à Rousseau une inconséquence qu’il n’a pas commise — mais « la nature humaine ne rétrograde pas il y a trop loin de l’é
homme civil, d’un certain point de vue, est supérieur à l’homme de la nature . « Quoiqu’il se prive dans cet état de plusieurs
qu’il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu’il tient de la nature , il en regagne de si grands, ses facultés s’exerc
mitif : voilà en quel sens nous pouvons refaire eu nous l’homme de la nature . Cette œuvre de restauration comprend deux partie
a restauration de l’individu se fera, d’abord, par l’éducation561. La nature est bonne et la société mauvaise ; laissons faire
on561. La nature est bonne et la société mauvaise ; laissons faire la nature , et écartons la société : tâchons de soustraire l
tons la société : tâchons de soustraire l’enfant à son influence ; La nature a fait le sauvage : faisons de notre élève un sau
qu’à l’âge où sa raison saura rejeter le vice et saisir la beauté. La nature ne connaît que Dieu : les dogmes des religions so
C’est le sens de la Nouvelle Héloïse. Rien de plus innocent selon la nature que les amours de Julie et de Saint-Preux : mais
de Julie et de Saint-Preux : mais ils ont oublié que la vie selon la nature est actuellement impossible. La société n’autoris
Julie à l’adultère. Le mensonge, en effet, est un produit social ; la nature est franche. Julie, éclairée par la religion, par
t civil. Deux moyens aussi s’offrent pour rapprocher la société de la nature  : le premier nous est fourni encore par la Nouvel
ffirmation hardie : l’homme est bon, dans l’état primitif, tel que la nature l’a fait. Qui le prouve ? dit-on. Dieu, qui n’a p
f-d’œuvre à la liste déjà offerte : les Confessions, où l’homme de la nature s’expose en sa réalité, meilleur que tous par la
a nature s’expose en sa réalité, meilleur que tous par la vertu de la nature , plus malheureux que tous par le vice de la socié
société. Il n’a qu’à se raconter, il condamne la société, il venge la nature  : il fait croire surtout à la possibilité de refa
conditions où ce moi a pris le contact de la société. L’homme que la nature l’avait fait s’est trouvé impropre à la vie socia
ié sur lui-même, et il a trouvé la raison des choses. Son homme de la nature , c’est l’être d’instinct qu’il a été, sensuel, ég
ttachant à contresens une monstrueuse hypocrisie. La société selon la nature , c’est celle que peut rêver un homme de peuple, e
e son lac ; et les sensations de ses personnages dans cette charmante nature , ce sont les siennes, ses profondes émotions d’en
son tempérament, sa théorie ; la guerre à la société, le retour à la nature , c’est le mot d’ordre de Diderot. De Condillac, e
ntimental : mais l’inclination commune l’encouragea à étaler toute sa nature . Pareillement, l’idée de progrès, la grande idée
société. La société n’est-elle pas un fait naturel, donc bonne si la nature est bonne ? et la société n’a-t-elle pas été fond
st l’homme déjà homme, apte et condamné à la société. Son homme de la nature se perd dans un lointain plus obscur : c’est le p
e de culture, que les uns et les autres ne se sentent plus de la même nature . Leur influence va de pair avec celle des habitud
ion : il ne peut présenter que cette sensation même. Il a noté que la nature changeait avec lui, c’est-à-dire que, restant la
relativité. Mais cette tyrannie de la sensation personnelle fait une nature de poète ; et les Confessions où Rousseau a préte
bleaux exquis. Mais Jean-Jacques a été surtout un grand peintre de la nature . Il en a rendu certains aspects avec puissance. I
nous prenons ici le mot, on peut dire qu’il a ramené son siècle à la nature . Il lui a dit la splendeur des levers du soleil,
ers : il a l’âme tendre et douce : il aime la belle, non l’effrayante nature , il aime surtout la nature que son âme peut absor
douce : il aime la belle, non l’effrayante nature, il aime surtout la nature que son âme peut absorber ou contenir, celle qui
contenir, celle qui la réjouit et ne l’écrase pas. Avant Rousseau la nature n’avait guère tenu de place dans la littérature.
tait la matière du livre, on le prenait par le dedans : maintenant la nature partage avec lui l’attention de l’écrivain, et il
lui l’attention de l’écrivain, et il s’ensuit que, le prenant avec la nature , on le prend dans la nature, c’est-à-dire par le
n, et il s’ensuit que, le prenant avec la nature, on le prend dans la nature , c’est-à-dire par le dehors. La littérature sera
me de vision artistique est étroitement dépendante du sentiment de la nature  : car celui qui s’arrête à noter les formes des c
nation de Rousseau, qui déforme tout, n’a point, en somme, déformé la nature . Il a romancé les faits de sa vie, les sentiments
il a romancé sa vision de la société : il a représenté fidèlement la nature . C’est qu’elle le satisfaisait pleinement : elle
ution dans la langue. Tout se mêle encore dans Rousseau, le moi et la nature , l’abstraction et la sensation, la logique et la
20 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
non définie, et indéfinissable en effet, de l’essence divine ou de la nature de Dieu. Ce dogme vient évidemment du haut Orient
en découlent. Sa théologie et sa législation sont d’une seule et même nature  : l’idéal de la perfection. Une seule chose l’emb
fait jour à jour, pendant les siècles des siècles, conformément à la nature de l’homme, ne peut se refaire aussi que jour à j
urs dans le monde, de se révolter, au moins en imagination, contre la nature des choses ; de s’imaginer qu’ils étaient dieux,
straction des instincts, des traditions, des habitudes, cette seconde nature , des nécessités, des expériences, des nationalité
érimental et trop logique pour avoir jamais substitué la chimère à la nature dans le plan des institutions politiques. Selon s
le ? « — Qu’elle la conserve, à la bonne heure. « — Telle est donc la nature de l’injustice, qu’elle se rencontre dans un État
Dieu, avec des idées innées et fatales qui forment sa conscience, sa nature comme sa morale, doctrines que nous croyons aussi
la matière ou au corps des instincts ou des lois absolues qui font sa nature , et au-dessus de toute discussion. XII Dan
ion et tout progrès social à sa démocratie : « Mais, si celui que la nature a destiné à être artisan ou mercenaire, enorgueil
es et des enfants, ce scandale de la raison et ce sacrilège contre la nature , est un des fondements de sa société. Écoutez, no
e, devant le peuple, dans la nudité des athlètes. Des instincts de la nature il ne conserve pas même la pudeur ! Il veut que l
le des sexes, ne sont pas moins impudiques que ridicules. Oh ! que la nature est un plus grand philosophe que ces sophistes !
XVIII Platon conclut de là qu’au lieu de plier le philosophe à la nature des choses, il faut contraindre la nature à la ph
de plier le philosophe à la nature des choses, il faut contraindre la nature à la philosophie, et il part de là pour rêver, co
es. » Platon critique ensuite ironiquement les vices propres à toute nature de gouvernement démocratique. Il montre comment u
rmités aussi paradoxales qu’impraticables ; c’est le contrepied de la nature , de l’expérience et de l’histoire : un monde renv
énité ; Le meurtre des enfants mal conformés, punissant le tort de la nature par la mort de ses victimes ; La population maint
pas une des lois du philosophe qui ne soit la négation des lois de la nature promulguées par la divinité de nos instincts soci
s sociaux. XXII La politique, selon nous, n’est en effet que la nature , étudiée avec intelligence et respect dans les in
ec intelligence et respect dans les instincts sociaux de l’homme ; la nature , révélée par ces instincts, vivifiée par l’expéri
a société humaine ? Il dit que la propriété est la première loi de la nature . L’homme ne vit que des choses qu’il s’approprie,
ire ; celui qui le nie n’a pas lu les premières lettres du code de la nature . La propriété, c’est la vie : voilà l’axiome vrai
r en propre, défend à l’individu de suivre la loi même physique de la nature , et défend à la famille, ce nid de l’humanité, ré
nastères du Thibet. Une fois entré dans le domaine du sophisme contre nature , il y a toujours un fou qui en dépasse un autre :
enfants sans mère, Platon s’enfonce dans l’absurde en contredisant la nature , plus divine heureusement que lui ! XXV La
ntredisant la nature, plus divine heureusement que lui ! XXV La nature a donné à la mère un admirable instinct d’amour p
amour pour l’enfant sorti de son sein, formé de son sang, et à qui la nature a préparé, avant de l’appeler au jour, un berceau
eunesse. Que pourrait inventer de mieux un législateur, s’il avait la nature à sa disposition et s’il était chargé de perpétue
derniers temps. Platon est le générateur de toutes les utopies contre nature  ; c’est le patron du radicalisme dans tout l’univ
tion des infirmités et des faiblesses des êtres moins favorisés de la nature  ? N’est-ce pas là la négation en pratique de cett
ertu de l’instinct, la pitié ? N’est-ce pas là le sacrilège contre la nature  ? Y a-t-il une vertu de la nature qui ne soit vio
st-ce pas là le sacrilège contre la nature ? Y a-t-il une vertu de la nature qui ne soit violentée et anéantie ainsi dans l’ut
ice qui ne soit cultivé et exalté par ce législateur à l’envers de la nature  ? XXVII Enfin, à supposer qu’une société p
substituant la métaphysique, qui est de l’homme, aux instincts de la nature , qui sont de Dieu ! XXIX Arrêtons-nous, ca
ous de plus contraire au progrès, c’est de marcher à contresens de la nature . Les instincts sont les sources des lois bien fai
olitique, non pas calqué sur les utopies de Platon, mais dérivé de la nature de l’homme ; retrouvant l’origine des lois dans c
u nous a fait l’Esprit des lois, le second nous ferait l’Esprit de la nature humaine ; plus son plan social serait parfait, pl
et de l’homme historique, ce second Montesquieu suivrait pas à pas la nature humaine, pour lui faire des institutions à la mes
t espace, la politique, pour être applicable, devait se mouler sur la nature , sur l’histoire, sur les traditions, sur les habi
s à l’usage que le peuple veut en faire. La Grèce, déchiquetée par la nature en détroits, en golfes, en îles et en presqu’îles
our à tour à l’anarchie sanguinaire ou à la servitude féroce de cette nature d’institution armée. Carthage, société de commerc
situation : la liberté, la puissance, la stabilité ; il sortait de sa nature . XXXVI La France seule, par la diversité de
grands changements devant lesquels la monarchie, conservatrice de sa nature , faiblit ou recule ; reprendre la monarchie quand
ger. Tout est temporaire en elle, excepté sa durée. XXXVIII La nature des différents gouvernements connus, depuis l’ori
vrai philosophe taille ses institutions sociales sur le patron de la nature humaine, il taille aussi ses institutions politiq
21 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
ire ce qu’il est, d’où il vient, où il va, ou, en d’autres termes, sa nature , son origine et sa fin ; il faut l’observer en lu
t de l’action et de la réaction perpétuelle qui lie cet individu à la nature et à l’humanité. Si l’on entend, comme Hegel et M
aits de conscience, n’atteindra que certaines formes constantes de sa nature , certains éléments abstraits de son esprit ; il n
ante, de son émancipation progressive, de ses conquêtes au sein de la nature  ; à la prédiction de son avenir sur cette terre ;
n d’individus ; si elle existe et vit par elle-même en présence de la nature  ; si, comme la nature et à un plus haut degré enc
e existe et vit par elle-même en présence de la nature ; si, comme la nature et à un plus haut degré encore, elle est une mani
és par les relations qu’il soutient avec les autres hommes et avec la nature  ; cette vie qu’il reçoit de l’univers, il la rend
actif1, il n’est tout cela que par ses rapports avec l’humanité et la nature , c’est-à-dire avec Dieu. Il est une molécule viva
al, la retourner, la décomposer, la dissoudre, et conclure de là à la nature et à la destinée du tout, c’est absurde ; conclur
ure et à la destinée du tout, c’est absurde ; conclure seulement à la nature et à la destinée de la molécule, c’est encore se
mpre l’équilibre dans les facultés du moi et se donner à observer une nature humaine qui n’est plus la véritable et complète n
à observer une nature humaine qui n’est plus la véritable et complète nature  ; c’est décerner d’emblée à la partie rationnelle
de toute conception sociale et de toute interprétation nouvelle de la nature , un avenir facile et paisible qui va découler, po
’hui demeurent, sans le savoir, sous l’influence de Jésus et des deux natures qu’il nous a révélées. Si nous devons enfin sorti
oins du monde dans quelques phénomènes d’hallucinations auxquels leur nature fortement sentimentale est parfois sujette. Ce so
qui doivent se produire beaucoup moins fréquemment aujourd’hui que la nature en est mieux connue ; car, on le sait, une des co
ipales pour que ces accidents se produisent, c’est qu’on en ignore la nature . Quand donc ces accompagnements ordinaires de l’i
n être à part et hors du monde, du moment qu’il est inséparable de la nature et de l’humanité, et qu’il se manifeste uniquemen
plus compréhensive et plus puissante, n’est pas elle-même d’une autre nature que toute découverte, toute conception d’un progr
sorte qu’elle s’est tant remuée autrefois ; c’est à cette fin que la nature aura été domptée et civilisée, que l’esclavage et
eloppements ; le sentiment profond et sympathique qui appartient à sa nature d’artiste donne le démenti à son rationalisme dès
hrétienne, qui confond la volonté avec l’acte. Une pareille vue de la nature humaine est évidemment fausse et incomplète : car
fausse et incomplète : car elle ne peut donner le passage du moi à la nature extérieure. Pour nous, l’acte se rapporte toujour
22 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »
II Diderot 1. L’homme. — 2. Les idées de Diderot : son retour à la nature . Athéisme ; instinct ; science. — 3. L’art de Did
évacuer sa pensée. Il publiait ses Pensées sur l’Interprétation de la nature , son Entretien d’un philosophe avec la maréchale
mbitions mondaines, Diderot s’était franchement déclaré l’homme de la nature . Et voici ce que la nature était pour lui. Elle é
s’était franchement déclaré l’homme de la nature. Et voici ce que la nature était pour lui. Elle était — elle fut du moins de
elle fut du moins de bonne heure — l’athéisme. Dieu n’est pas dans la nature . Il ne saurait y être, et on n’y a que faire de l
t. Dieu existe ou n’existe pas ; s’il existe, il n’existe pas dans la nature  ; nous n’avons pas à en tenir compte. Il n’existe
r de l’avoir nié, quand nous n’avions aucune raison de l’affirmer. La nature , en second lieu, pour Diderot, c’est le contraire
un bien pour quelqu’un, j’ai bien fait d’être menteur ou ivrogne. La nature de Diderot l’a sauvé des vices qui avilissent ; p
morale avec son instinct. Il s’appuie sur le respect, le culte de la nature , c’est-à-dire des phénomènes, car elle n’en est q
soyons vous et moi : que tout aille d’ailleurs comme il pourra ». La nature , enfin, pour Diderot, c’est la science. Il en a c
en a conçu la méthode, les directions, les résultats. Mais ce mot de nature se détermine pour Diderot dans un sens bien moder
ne pour Diderot dans un sens bien moderne. Il n’y aperçoit plus cette nature intérieure que le xviie  siècle étudiait surtout,
ait l’existence plus assurée et la connaissance plus facile que de la nature extérieure. Toutes ses impulsions, à lui, lui vie
toutes ses idées lui sont venues par ses sens : il est naturel que la nature extérieure, et les sciences qui s’y appliquent, s
dans ses parties caractéristiques, est vraiment une philosophie de la nature  : ce qu’il tire de Leibniz, ce sont ces principes
d’abord qui, avant Helvétius, avant d’Holbach, remet l’homme dans la nature , et réduit les sciences morales aux sciences natu
e est, des êtres tels qu’on les voit. Sollicité comme il était par la nature extérieure, il la reçoit, et la rend, comme mécan
ende est romantique : tout au moins Diderot tend au romantisme. De la nature , il respecte surtout sa nature ; et pourvu qu’il
oins Diderot tend au romantisme. De la nature, il respecte surtout sa nature  ; et pourvu qu’il soit, et qu’il soit lui, il ne
 : ailleurs le subjectif se mêle à l’objectif ; aux impressions de la nature extérieure se superposent, s’enchevêtrent, s’accr
déal classique. Et elle se fait encore, parce qu’il est l’homme de la nature . La nature n’a cure de la beauté, de ce que les h
que. Et elle se fait encore, parce qu’il est l’homme de la nature. La nature n’a cure de la beauté, de ce que les hommes convi
re de la beauté, de ce que les hommes conviennent d’appeler ainsi. La nature n’a souci que de la vie : voilà ce qui est beau,
23 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
. Rousseau, le premier des hommes doués du don d’écrire, était par sa nature , par son éducation, par sa place subalterne dans
nt est nourri d’abord d’un aliment mystérieux préparé pour lui par la nature , aussitôt qu’il est sevré, que devient-il ? Non p
démocratie une base aussi fausse en arrière dans l’état soi-disant de nature , où peut aller J.-J. Rousseau, et où peut-il mene
ue, il fait encore mieux. Le droit de la société ne vient point de la nature . » Cet axiome suppose de deux choses l’une : ou q
dans l’indépendance. Cette liberté commune est une conséquence de la nature de l’homme. Sa première loi est de veiller à sa p
droit et sa force dans la source de tout droit et de toute force, la nature et la divinité ? « Le droit, dit-il, n’ajoute ri
ns pas ; on n’a que trop rêvé depuis Rousseau : raisonnons d’après la nature . XII Et d’abord, qu’est-ce que la société p
ature ces lois, non écrites, mais vivantes, consonances divines de la nature intellectuelle de l’homme avec la nature de Dieu,
s, consonances divines de la nature intellectuelle de l’homme avec la nature de Dieu, consonances qui font que, quand le Verbe
société, comme la société a besoin de la souveraineté. Contemplez la nature . L’homme en a besoin même pour naître et avant d’
t petite, voilà donc la preuve évidente que la souveraineté, c’est la nature . Ce n’est là ni une convention délibérée sans lan
t proclamer cette souveraineté chimérique de J.-J. Rousseau. C’est la nature  : elle seule était assez révélatrice des lois soc
on naturelle de la sociabilité qu’on nomme souveraineté. Or, comme la nature , c’est l’oracle du Créateur, par les instincts pr
rtout intellectuel, et encore plus moral, de la société ; et c’est la nature , interprète de Dieu, qui a donné à l’homme dans t
lois, les gouvernements et les peuples, c’est être le ministre de la nature et de la divinité. La vraie souveraineté, c’est l
détestable ; par la loi même de la nécessité : la souveraineté de la nature . XVII Ce besoin divin de la souveraineté ad
ochent davantage dans leurs lois précaires des lois non écrites de la nature sociale révélées par Dieu lui-même à l’humanité.
société nationale, plus elles sont conformes à la souveraineté de la nature , qu’elles ont pour objet de manifester et de main
es par les gouvernements, expression diverse de la souveraineté de la nature , les unes sont purement réglementaires, accidente
s lois organiques émanées pour ainsi dire du Législateur suprême : la nature de l’homme ? Lisez les décalogues antiques des lé
s. C’est là que vous voyez et que vous entendez la souveraineté de la nature , s’exprimant par ces lois instinctives qui révèle
ctive, unanime et de droit divin, puisqu’elle est d’inspiration de la nature , que vous ne trouvez pas une législation primitiv
e soit écrite à la première page. L’instinct dit : Je veux vivre ; la nature dit : Tu as le droit de vivre ; la loi dit : Tu v
re ; la loi dit : Tu vivras. C’est le décret de la souveraineté de la nature , et, en l’écrivant dans ton droit de vivre, elle
rtre est donc la première des lois révélées par la souveraineté de la nature . Si tu fais mourir, tu mourras, est la première a
rrection de l’ignorance et de la démence contre la souveraineté de la nature a été et est encore le plus blasphématoire de la
it de propriété a aveuglé, en les éblouissant, ces insurgés contre la nature qu’on appelle socialistes, sans doute comme on ap
mystère sacré des lois de la propriété. Jamais la souveraineté de la nature n’a parlé plus clairement que dans cette révélati
être qui ne subsiste que des éléments qu’il s’approprie dans toute la nature en venant au monde et en s’y développant jusqu’à
des sophismes et qui finit par des jacqueries. La souveraineté de la nature dit à l’homme : Tu seras propriétaire, sous peine
riétaire, sous peine de mort de l’individu ; et la souveraineté de la nature dit à la propriété : Tu seras héréditaire, sous p
aire, sous peine de mort de la famille ; enfin, la souveraineté de la nature dit à la société : Tu seras héréditaire sous pein
La loi vengeresse des attentats du sophisme contre ces décrets de la nature , c’est la mort de l’espèce. « Je n’ai pas seuleme
nnent par droit de temps. » XXII Mais si la souveraineté de la nature , dont les décrets se manifestent par la nécessité
état de faiblesse et de minorité, espèce d’esclavage attribué par la nature à la femme, doivent posséder des propriétés terri
es incessantes, à des législations aussi variées que les climats, les natures de propriétés, les monogamies ou les polygamies,
la famille, devant l’égalité, devant Dieu. Ici la souveraineté de la nature ne parle pour ainsi dire plus intelligiblement au
ques, démagogiques de la société nationale. Ce n’est pas seulement la nature , ce n’est pas seulement la justice innée qui fait
est peuple, c’est-à-dire plus il est gouverné par les instincts de la nature , tient à ce droit d’aînesse avec plus de ténacité
eau faire, la famille est aristocratique parce qu’elle aspire, par sa nature , à durer, et que rien ne dure que ce qui est héré
bstraction dit à l’individu : L’égalité du partage est ton droit ; la nature dit au père de famille : La conservation de la fa
ué des facultés de l’esprit et du cœur, privilégié par ces dons de la nature  ; l’enfant vicieux, ingrat, rebelle, oisif, dérég
arts dans l’héritage des biens du père est donc un sophisme devant la nature  ; aussi l’instinct dans toutes les nations a-t-il
se, elle-même, n’a pas tardé à revenir sur ses pas dans la voie de la nature et de la vérité ; elle a modifié sa loi d’hérédit
ité, ce droit à l’équité appartenant par égale divinité de titre à la nature , que dis-je ? à l’humanité tout entière. Voilà la
24 (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65
ant on n’en parle pas moins chez ce peuple de l’imitation de la belle nature  ; et ces gens qui parlent sans cesse de l’imitati
ature ; et ces gens qui parlent sans cesse de l’imitation de la belle nature , croyent de bonne foi qu’il y a une belle nature
mitation de la belle nature, croyent de bonne foi qu’il y a une belle nature subsistante, qu’elle est, qu’on la voit quand on
la vérité, le type, l’idée générale de la beauté n’existe pas dans la nature  ; le Platon ancien vous dira qu’elle existe dans
st donc le vrai modèle, s’il n’existe ni en tout ni en partie dans la nature  ; et si l’on peut dire de la plus petite et du me
onctions journalières et habituelles qui auraient bientôt gâté ce que nature auroit supérieurement fait, il est impossible d’i
remière teinture d’anatomie, de physiologie, la première notion de la nature . Convenez du moins que sur cette multitude de têt
l, et qu’il n’est emprunté directement d’aucune image individuelle de nature dont la copie vous soit restée dans l’imagination
e, consiste essentiellement en ce que le portraitiste rend fidèlement nature comme elle est, et se fixe par goût au troisième
sa métaphysique ? Est-ce que cette métaphysique, qui a pour objet la nature , la belle nature, la vérité, le premier modèle au
? Est-ce que cette métaphysique, qui a pour objet la nature, la belle nature , la vérité, le premier modèle auquel tu te confor
plus entier dévelopement, sans en avoir exercé aucune. Mais comme la nature ne nous montre nulle part ce modèle ni total ni p
et avec une circonspection étonante les altérations et difformités de nature viciée, ou dans son origine, ou par les nécessité
rique, le sphinx, le centaure, l’hippogriphe, le faune, et toutes les natures mêlées ; au-dessous de laquelle ils peuvent desce
que stupides imitateurs de ceux qui les ont précédés, ils étudient la nature comme parfaite, et non comme perfectible ; ils la
, du moins en suivant la route qu’ils tiennent ; en n’étudiant que la nature , en ne la recherchant, en ne la trouvant belle qu
et quelque fidelle que puisse être l’image qu’ils en ont. Réformer la nature sur l’antique, c’est suivre la route inverse des
ue j’appelle le modèle idéal ou la ligne vraie, ils aient parcouru la nature , empruntant d’elle, dans une infinité d’individus
e de l’esprit humain dans toutes ses recherches. Je ne dis pas qu’une nature grossièrement viciée ne leur ait inspiré la premi
pensée de réforme et qu’ils n’aient longtemps pris pour parfaites des natures dont ils n’étoient pas en état de sentir le vice
ntervalle du troisième rang, du rang de portraitiste de la plus belle nature subsistante soit en tout soit en partie que sont
établir on prononcera éternellement les mots d’exagération, de pauvre nature , de nature mesquine, sans en avoir d’idées nettes
prononcera éternellement les mots d’exagération, de pauvre nature, de nature mesquine, sans en avoir d’idées nettes. Je préten
l y a tout à présumer qu’obligés comme eux à nous traîner d’après une nature difforme, imparfaite, viciée, nous serions arrivé
es à venir. J’en suis fâché. Mais il faut que les loix inviolables de nature s’exécute ; c’est que nature ne fait rien par sau
Mais il faut que les loix inviolables de nature s’exécute ; c’est que nature ne fait rien par saut, et que cela n’est pas moin
élèbre Garrick disoit au chevalier de Chastelux, quelque sensible que nature ait pu vous former, si vous ne jouez que d’après
ure ait pu vous former, si vous ne jouez que d’après vous-même, ou la nature subsistante la plus parfaite que vous connoissiez
25 (1884) Articles. Revue des deux mondes
ettement chez le philosophe Anaximandre, dont les spéculations sur la nature contiennent à l’état d’ébauche quelques-unes des
du progrès, attesté par les laborieuses conquêtes de l’esprit sur la nature , sanctifié et couronné par le dévoûment des meill
avenir à des conquêtes plus merveilleuses encore ; il proclame que la nature aura toujours de nouveaux secrets à nous livrer,
e  siècle la loi de l’histoire, elle renouvelle au XIXe l’étude de la nature , et enfin, sous le nom d’évolution, prétend conte
d’abord, si, comme le prétend Cousin, c’est de la connaissance de la nature humaine tout entière que doit se déduire la scien
ience des lois les plus générales de l’histoire, pourquoi, dans cette nature humaine, ne tenir compte que de la raison ? Est-c
sur l’état économique, politique, social, d’une nation. Déterminer la nature , le nombre, l’intensité de ces causes, c’est affa
rès est possible. On a souvent remarqué, et avec raison, que là où la nature extérieure est exubérante, gigantesque, terrible,
ns l’Inde, dit justement un auteur cité par M. Flint, ce n’est pas la nature qui est trop grande, ce n’est pas la nature qui e
M. Flint, ce n’est pas la nature qui est trop grande, ce n’est pas la nature qui est en excès, c’est l’homme qui est trop peti
ligieuses qui constituent la véritable humanité, et voilà pourquoi la nature se conduit envers lui comme une ennemie ; mais do
rs lui comme une ennemie ; mais donnez-lui toutes ces qualités, et la nature aussitôt se mettra de son côté. La nature n’est u
toutes ces qualités, et la nature aussitôt se mettra de son côté. La nature n’est une ennemie pour l’homme que dans la mesure
certains sentimens, certaines tendances, certaines dispositions de la nature humaine ont en soi plus de noblesse, plus de dign
si la science et le bonheur rencontrent dans les conditions de notre nature et de notre existence ici-bas des limites nécessa
s-mêmes, d’accomplir l’œuvre sacrée du progrès. Ni la fatalité, ni la nature , ne peuvent nous dispenser de cette tâche, car le
t précisément le triomphe de la raison et de la liberté morale sur la nature et la fatalité. Ludovic Carrau La zoologie d’
mécaniste ne pouvait manquer de jeter un coup d’œil pénétrant sur la nature . On lui a même fait l’honneur de croire qu’Aristo
dû faire son profit de traités tels que celui de la Génération, de la Nature de d’enfant, de la Stérilité chez la femme. Il a
rebours ; c’est la méconnaissance complète de la marche suivie par la nature  ; c’est précisément l’inverse de la méthode adopt
aits, « car c’est ainsi qu’on peut se faire une méthode conforme à la nature , une fois qu’on possède l’histoire de chaque anim
en suit l’histoire et les procédés à travers tous les échelons de la nature vivante et en a fait l’objet d’un traité spécial
tte page, l’une des plus belles qu’ait inspirées la philosophie de la nature   ? « A considérer l’ensemble des choses, les unes
vent être ou ne pas être. Le beau et le divin sont toujours, par leur nature propre, causes du mieux dans les choses qui ne so
causes qui déterminent la génération des êtres vivans. Sans doute, la nature des êtres de cet ordre ne saurait être éternelle 
ers, elle marque, aux yeux du philosophe grec, l’effort sublime de la nature vivante dans son inconsciente aspiration à l’éter
-être pas une des moindres conditions pour mener à bien l’étude de la nature animée. Elle se trahit dans de rares passages où
« Même dans ceux des détails qui peuvent ne pas flatter nos sens, la nature , qui a si bien organisé les êtres, nous procure à
sionner encore plus vivement pour la réalité de ces êtres que crée la nature et dont il nous est donné de pouvoir découvrir le
ervation des êtres les plus infimes, car dans toutes les œuvres de la nature il y a toujours place pour l’admiration, et l’on
dans tous sans exception, il y a quelque chose de la puissance de la nature et de sa beauté. » III Il semblera peut-êt
a finalité qu’il reconnaît est plutôt immanente que transcendante. La nature ou Dieu ne fait rien en vain, dit-il ; mais le pl
t rien en vain, dit-il ; mais le plus souvent, il ne s’agit que de la nature . Le dieu d’Aristote n’est pas, comme celui de Pla
nne une matière indocile, les yeux fixés sur un modèle ; il ignore la nature et ne l’organise que par l’attrait qu’exerce sur
s, il ne combine pas des moyens en vue de fins à atteindre ; c’est la nature qui par un art inné dont elle n’a pas conscience,
et réalise le mieux. Qu’on explique cette magnifique ascension de la nature par un obscur pressentiment d’une perfection vers
u’en 1827 que M. Milne-Edwards lui donne tous ses développemens. « La nature , dit-il, emploie toujours, si rien ne l’en empêch
finales qu’Aristote entrevoit la grande loi de la continuité dans la nature  ? Le monde, dit-il dans la Métaphysique, n’est pa
uvais poème dont les épisodes soient sans liens entre eux. De même la nature ne saute pas brusquement et par caprice d’une for
ante à une autre : elle n’ignore pas l’art des transitions. « Dans la nature , le passage des êtres inanimés aux animaux se fai
sentiels qui marquent à ses yeux comme les échelons de la vie dans la nature . Et c’est encore l’idée de la finalité qui le con
e c’est l’attrait de la perfection divine qui crée le progrès dans la nature et peut-être la nature elle-même. Aux yeux du phi
perfection divine qui crée le progrès dans la nature et peut-être la nature elle-même. Aux yeux du philosophe, la forme, seul
ue, à cette intelligence active directement venue du ciel, et dont la nature est divine. Enfin, il n’est pas impossible qu’une
chair est dentelée comme les peignes du côté du nez, cela indique une nature vicieuse. » Enfin des yeux gris sont, paraît-il,
IV L’homme qui a embrassé d’une vue si large et si pénétrante la nature animale, qui a connu et appliqué les procédés ess
’ordinaire, qu’il est toujours plus ou moins artificiel, parce que la nature brise de toutes parts les cadres rigides qu’on lu
e à périr. V L’impulsion donnée par Aristote à la science de la nature fut féconde et durable. Son école fut avant tout
vateurs sagaces qui appliquèrent à l’étude des diverses parties de la nature la méthode et les principes du maître. Dans la Ve
profondeur pénètrent dans la mer les rayons solaires et quelle est la nature de l’âme d’une huître. Mais que diriez-vous si l’
boucher, qui ouvrit nombre de gens pour surprendre les secrets de la nature , qui se fit l’ennemi de l’homme pour le connaître
fussent-ils de la même espèce. » 6. Aristote admet cependant que la nature n’a peut-être pas toujours fait pour le mieux. Ai
26 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17
des difficultés, des scrupules, des pudeurs de toute sorte, et de la nature la plus respectable, avaient retardé l’accompliss
sans aucune nuance, offrait le plus étrange contraste dans sa double nature . Tantôt et souvent il avait ce que Buffon, parlan
physionomie toute nouvelle. Tout se prépare pour la grande fête de la nature . Cette fête entrevue et tant désirée retarde ; b
n instinct particulier pour comprendre et aimer du premier jour cette nature du Nord, voisine des tempêtes : Le 8 (mars). — J
en janvier, et moi, dans ma pauvre enveloppe je me resserre comme la nature . Le 9. — Encore de la neige, giboulées, coups de
st de son école. En ce moment même il achève de lire ses Études de la nature et d’en savourer le charme : « C’est un de ces li
p pour la poésie, pour l’élévation de l’âme et la contemplation de la nature . Ce livre dégage et illumine un sens que nous avo
en sa manière, à lui ; dans les images fidèles qu’il nous offre de la nature , l’homme, l’âme est toujours en présence ; c’est
tée de sa durée ! Il est plus d’une manière de voir et de peindre la nature , et je les admets toutes, pourvu qu’elles aient d
t c’est peint en même temps ; c’est peint de près, sur place, d’après nature , mais sans crudité. Rien n’y sent la palette. Les
Le 28 (mars). — Toutes les fois que nous nous laissons pénétrer à la nature , notre âme s’ouvre aux impressions les plus touch
vre aux impressions les plus touchantes. Il y a quelque chose dans la nature , soit qu’elle rie et se pare dans les beaux jours
mais qui sans doute entretiennent une correspondance avec l’âme de la nature par des sympathies qui nous sont inconnues. J’ai
essentir avec tant de vivacité les insinuations et les voluptés de la nature , un jour de divine componction et de deuil, car c
ce moment de sa vie, de concilier le christianisme et le culte de la nature  ; il cherche, s’il se peut, un rapport mystique e
cherche, s’il se peut, un rapport mystique entre l’adoration de cette nature qui vient se concentrer dans le cœur de l’homme e
n’y a pas de milieu ; la croix barre plus ou moins la vue libre de la nature  ; le grand Pan n’a rien à faire avec le divin cru
confondre, s’y universaliser : 25 avril. — Il vient de pleuvoir. La nature est fraîche, rayonnante ; là terre semble savoure
oire aspirer en soi toute la vie, tout l’amour qui fermentent dans la nature  ! se sentir à la fois fleur, verdure, oiseau, cit
, à force de se concentrer dans cette idée et de regarder fixement la nature , on croit éprouver quelque chose comme cela. Un
es forêts futures se balancent imperceptibles aux forêts vivantes. La nature est tout entière aux soins de son immense materni
par le pays et quand il traverse les landes, c’est bien alors que la nature lui apparaît maigre et triste, en habit de mendia
qui ensuite redevint soudainement la féconde et glorieuse déesse, la nature bretonne finit par livrer à Guérin tout ce qu’ell
t et qui l’obsèdent), il n’ait pas regardé plus souvent du côté de la nature , pour s’y adoucir et s’y calmer. Et pourtant, ce
27 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PAUL HUET, Diorama Montesquieu. » pp. 243-248
à savoir l’intelligence sympathique et l’interprétation animée de la nature . L’homme ne joue guère de rôle dans cette manière
ce touchante, ni de chien du pauvre, ni de veuve du soldat : c’est la nature que le peintre embrasse et saisit ; c’est le symb
tain, on aperçoit, pareil à un point noir, un voyageur qui gravit. La nature avant tout, la nature en elle-même et avec toutes
eil à un point noir, un voyageur qui gravit. La nature avant tout, la nature en elle-même et avec toutes ses variétés de colli
lines, de pentes, de vallées, de clochers à distance ou de ruines, la nature surmontée d’un ciel haut, profond et chargé d’acc
vinées et pressenties, qu’un œil vulgaire ne discernerait pas dans la nature , qui ne se révèlent qu’à la prunelle humide de la
génie incomplet, s’épuise dans ses paysages à copier textuellement la nature , introduit à son côté un petit Maltais ironique,
en a profité d’avance ; dans sa manière d’envisager et de peindre la nature , il serait tombé tout à fait d’accord avec Hoffma
ec Hoffmann et avec le petit Maltais ; voici le passage : « Saisir la nature dans l’expression la plus profonde, dans le sens
la sainte mission de tous les arts. Une simple et exacte copie de la nature peut-elle conduire à ce but ? — Qu’une inscriptio
ère. — L’artiste initié au secret divin de l’art entend la voix de la nature qui raconte ses mystères infinis par les arbres,
des tilleuls, que les pins, les platanes étaient plus conformes à la nature , que le fond était plus vaporeux, les eaux plus p
28 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
relle des animaux. — Les dégoûts de Buffon. — § IV. Les Époques de la nature . — Le Discours sur le style. §. I. Histoire na
me fait, capable dès le jour de sa naissance de se défendre contre la nature et de se multiplier, qui, si ce n’est Dieu ? Voil
e chaste. Jusque dans le détail des fonctions les plus secrètes de la nature , il sait ne rien taire en ne disant rien qui puis
qui la décrit. Toutes ces choses étaient et sont encore nouvelles. La nature avait eu ses peintres ; l’homme physique n’avait
du sourire ironique ; il semble ignorer ce qui se dit à Paris sur la nature de l’homme. Les belles inventions de l’homme-mach
térieur double que se partagent les deux puissances souveraines de la nature humaine, le principe ou sens spirituel et le sens
u’il n’y a qu’une conscience. Buffon s’est trompé sur le nombre et la nature des combattants ; mais il décrit en grand peintre
a dégénération des espèces, sous la triple influence du climat, de la nature et de la domesticité ; la loi de la distribution
De cette comparaison sortent deux remarques fécondes : l’une, que la nature vivante paraît, en général, beaucoup moins grande
maux du nouveau monde, comparés à ceux de l’ancien, forment comme une nature collatérale, comme un second règne animal, qui co
ris, on ne s’en étonne pas. Ils sont si jaloux des prérogatives de la nature humaine, Descartes, parce qu’il croit les lui avo
ez près de Dieu pour qu’il fût besoin de lui donner pour piédestal la nature animale dégradée. Lui qui a imaginé pour l’homme
De même que son insuffisance comme observateur l’avait trompé sur la nature des animaux, son dédain pour les méthodes le trom
de, et qu’il examinât les objets à mesure que les lui présenterait la nature ou l’occasion, dans leurs rapports avec l’homme,
n, « est fier de sa noblesse et de sa beauté. » Il ôte au cygne de la nature le mérite de sa grâce, qui est de s’ignorer elle-
cle, et n’écoute que ce qui fait du bruit. § IV. Les Époques de la nature . Buffon avait passé l’âge de Bossuet prononçan
raison funèbre du prince de Condé, quand il écrivit les Époques de la nature , son chef-d’œuvre. Après avoir raconté l’histoire
ents de quatre populations animales. Les hypothèses des Époques de la nature ont été corrigées ; leurs vérités subsistent, et
suscité plus de découvertes ? En reconnaissant dans l’histoire de la nature des époques, et dans les ossements fossiles les m
a prescience. Est-il donc vrai que Dieu soit absent des Époques de la nature  ? On l’a dit, et Buffon y a donné prise. On trouv
Dieu, du moins l’idée de Dieu. « Plus j’ai pénétré dans le sein de la nature , dit Buffon, plus j’ai admiré et profondément res
ne création volontaire et intelligente. Il avait sous la plume le mot nature  ; s’il écrit « l’auteur de la nature », c’est qu’
e. Il avait sous la plume le mot nature ; s’il écrit « l’auteur de la nature  », c’est qu’à ce moment-là, l’explication des bea
e, nulle part plus messéante que dans des écrits dont le sujet est la nature , où il n’y a pas d’ordres privilégiés et où tout
parmi quelques ornements vieillis, le vrai, le grand, le noble de la nature choisie subsistent, et si l’on aperçoit quelques
29 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
i : peut-on, par la science et la raison, découvrir l’existence et la nature de Dieu ? Ne la compliquons pas, elle est déjà as
e bien d’un être est la somme des faits principaux qui constituent sa nature , et il explique par là, si l’on veut, comment cha
, comme Descartes, tous les objets à deux classes, il ne voit dans la nature que « des groupes de mouvements et des groupes de
érimentale ne doit être que la servante de la science spéculative, la nature doit se soumettre aux arrêts de la dialectique ;
emblable mobilité de sensations, de sentiments, d’impulsions do toute nature , donne naissance aux croyances, aux doctrines, au
individu. Les opinions et les systèmes ne se mesurent donc pas sur la nature des choses : il n’y a pas de nature des choses, o
es ne se mesurent donc pas sur la nature des choses : il n’y a pas de nature des choses, ou, si elle existe, elle est inaccess
che de la vérité, c’est-à-dire le déploiement des forces de l’âme. La nature est soumise à la même mobilité que l’humanité ; e
onomie et n’être plus elles-mêmes ; la précision est contraire à leur nature  : la mobilité universelle ne saurait s’exprimer s
ndre visible. Dételles précisions semblent à M. Renan contraires à la nature des choses ; pour lui, tout ce qui est précis est
an est conduit à reconnaître l’existence d’un je ne sais quoi dans la nature et dans l’homme. Ce je ne sais quoi, appelons-le
flamme quand il pense à la totalité des phénomènes, et il parle de la nature avec l’enthousiasme de Lucrèce. Ne nous y trompon
la nature avec l’enthousiasme de Lucrèce. Ne nous y trompons pas, la nature n’est ici qu’un mot qui représente la somme des p
acceptant comme loi suprême l’évolution des phénomènes, soit dans la nature , soit dans l’humanité. Rien ne prouve mieux l’opp
se être la loi éternelle des choses ; mais cette loi ne change pas la nature de l’objet. Supposez que les vérités géométriques
et les acteurs. Dans un autre sens, Dieu n’est plus ce progrès de la nature toujours en mouvement. Il est l’infini, il est l’
tes, de l’autre la théorie stoïcienne d’une vitalité intérieure de la nature . Deux choses deviennent nécessaires pour explique
ui fait que le monde est plein de nombre, de poids et de mesure. » La nature est une sorte d’artiste qui agit par inspiration
utre dans l’idée commune d’un absolu phénoménisme. Pour tous deux, la nature n’est qu’un grand phénomène qui se transforme san
être un empire indépendant et souverain dans l’empire universel de la nature , l’homme peut y être citoyen, ce qui n’est pas po
mme n’est que le résultat de l’activité aveugle et inconsciente de la nature  ? Mais je laisse de côté ce qu’il y a d’inexplica
, si original, si inattendu dans cette série graduée qu’on appelle la nature , il tranche tellement sur le reste, qu’il faut un
de développer avec éclat et imagination l’idée d’une évolution de la nature  : tout le monde sait qu’il y a une évolution, ou
e monde sait qu’il y a une évolution, ou du moins une échelle dans la nature . Aristote et Leibnitz l’ont dit avant Hegel. La q
ppement il n’y a point des hiatus, des solutions de continuité, si la nature , en se développant, suit une ligne continue, ou s
principe de la gradation et du progrès. Il signifie seulement que la nature agit par degrés, qu’elle ne s’élève à une forme q
r une nuance intermédiaire, et d’autres à l’infini après celle-là. La nature ne passerait donc jamais d’une nuance à l’autre.
urquoi dans cette force nouvelle, la plus haute que nous manifeste la nature , n’y aurait-il pas un mode d’activité entièrement
nouveaux problèmes, à supposer, si l’on veut, qu’il explique toute la nature physique, y compris même la végétation et la vie
saisissant pas le lien intérieur par lequel tous les phénomènes de la nature se rattachent nécessairement les uns aux autres,
t à une force unique, elle détache cette force par abstraction, de la nature elle-même, et elle l’appelle Dieu. Ainsi chacune
problème pour des solutions. Sans doute il y a des inconnues dans la nature  ; mais ces inconnues ne cesseront pas d’être des
si l’on commence par supposer à priori que tous les phénomènes de la nature sont produits par une force unique et s’expliquen
n’a sans doute rien d’absurde ni de contradictoire, qu’il y a dans la nature des forces distinctes, d’ordre différent et inéga
ation irréductible des causes ? La réduction de toutes les lois de la nature à une loi unique, de tous les agents à un agent u
nière absolue qu’il en est ainsi à tous les degrés de l’échelle de la nature  ? Soit, dira-t-on ; mais reconnaissez alors que v
sera jamais réduire à l’idée d’une combinaison quelconque. Quant à la nature de la cause première, s’il y a une philosophie qu
ns et d’invoquer des qualités occultes, c’est celle qui attribue à la nature un instinct, qui lui prête des facultés poétiques
our des causes réelles. Qu’est-ce, je vous prie, que l’instinct de la nature  ? Nous expliquons-nous mieux l’ordre et l’harmoni
e la pensée, ce qu’elle a de commun avec l’animalité, comment dans la nature les degrés supérieurs naissent des inférieurs. Da
a à l’homme étonné et ravi la dignité, la beauté, l’originalité de sa nature et de son rôle dans la création ; il lui apprendr
raison de toutes choses, et vous supprimez purement et simplement la nature tout entière ! Vous faites la science de l’homme,
on navire ! Non-seulement ces abstractions ne sont pas conformes à la nature des choses, mais elles sont contraires à la tradi
tre humain. La philosophie allemande a également uni la science de la nature à la métaphysique. Enfin l’école écossaise elle-m
nforme d’ailleurs aux plus anciennes traditions de la philosophie. La nature a toujours été l’un des livres que le philosophe
ophie ne s’est élevée jusqu’ici sans faire une part considérable à la nature en même temps qu’à l’homme. Socrate a eu beau vou
e », Platon et Aristote eurent l’un et l’autre leur philosophie de la nature . Descartes au xvie  siècle a été aussi puissant p
par sa métaphysique. Leibniz et Spinoza ont eu leur philosophie de la nature  ; Kant lui-même a eu la sienne, Schelling et Hege
l en effet ? De la distinction de l’âme et du corps, de Dieu et de la nature . Or, si d’un côté les psychologues sont arrivés à
ls n’ont que les données les plus générales et les plus vagues sur la nature du corps : ils empruntent leurs idées sur les cor
ls nous impatientent par leurs préjugés et leurs lieux communs sur la nature de l’esprit. De là une nécessité manifeste d’unir
deux substances. Il en est à peu près de même de la distinction de la nature et de Dieu. Les philosophes n’ont pas une idée sc
ure et de Dieu. Les philosophes n’ont pas une idée scientifique de la nature , et les savants n’ont pas une idée scientifique d
t pas une idée scientifique de Dieu. Les uns lorsqu’ils parlent de la nature , les autres lorsqu’ils parlent de Dieu, en parlen
parlent de Dieu, en parlent comme le vulgaire. Pour le philosophe, la nature n’est la plupart du temps qu’un bel objet, un obj
eures une idée philosophique et raisonnée des corps et une idée de la nature . Elle demanderait ce que c’est qu’un corps, soit
nies, y compris les mathématiques, une idée savante et profonde de la nature . D’un autre côté, persistent dans la voie ouverte
dehors et celles du dedans, partant à la fois de la conception de la nature et de la conception de l’esprit, elle s’élèverait
esprit, elle s’élèverait à un Dieu qui serait à la fois le Dieu de la nature et le Dieu de l’esprit, mais non pas indifféremme
sujet-objet, — l’indifférence absolue, — ce n’est autre chose que la nature même à son moindre degré : c’est le sommeil de la
chose que la nature même à son moindre degré : c’est le sommeil de la nature . Non, le Dieu ainsi obtenu par une double inducti
métaphysique, s’est condamnée à n’être pas même une philosophie de la nature , car que serait une philosophie de la nature sans
me une philosophie de la nature, car que serait une philosophie de la nature sans métaphysique ? Elle n’est donc guère qu’une
 ; tantôt ils déclarent expressément qu’il n’y a rien en dehors de la nature et de ses lois. En un mot, il serait possible au
triompher en nous opposant tous les faits contraires, tous ceux où la nature organisée ne sait pas atteindre son but, ou même
son cœur ? Il conclurait, à notre avis, en ces termes : « Puisque la nature nous présente deux séries de faits, les uns favor
vous ne l’osez faire, reconnaissez qu’il y a des sciences de diverse nature et de divers degrés. Pourquoi la métaphysique ne
opre de l’homme, et qui le caractérise entre toutes les espèces de la nature , c’est la vie pensante et réfléchie. Or quiconque
ré rejette l’hypothèse d’un absolu transcendant et nous représente la nature comme un tout complet se suffisant à soi-même, qu
t-il donc autre chose que de transporter l’idée d’absolu de Dieu à la nature , et comment une telle vue pourrait-elle se discul
tes ont raison quand ils combattent une métaphysique qui construit la nature à priori, ou qui, dans la formation de ses synthè
i, ou qui, dans la formation de ses synthèses, néglige entièrement la nature  ; mais ils ont tort lorsqu’ils contestent à la mé
ous ceux qui veulent faire dériver l’âme des forces inférieures de la nature et composer le plus parfait avec le moins parfait
rfait. Partout où quelque degré de réalité se présente à nous dans la nature , nous transportons par la pensée cette réalité da
ient éminemment et sous la raison de l’infini tout ce que l’âme et la nature possèdent de perfections incomplètes. C’est ce qu
l deviendrait imparfait. » C’est en quelque sorte par respect pour la nature divine que M. Vacherot lui interdit l’existence.
abilité ; je le conçois comme idéal de l’esprit plus encore que de la nature , comme le type de la vérité, de la sainteté, de l
ntre toi. L’athée licencieux et sensuel du xviiie  siècle divinise la nature et croit au surnaturel dans Mesmer et Cagliostro.
us pur spiritualisme. Un déisme d’école qui trouve tout clair dans la nature divine et se contente de transporter en Dieu la p
nne est plus profonde et plus vraie en admettant des mystères dans la nature divine. Les grands théologiens, en interprétant à
que-t-elle contradiction ? Il ne faut pas confondre la question de la nature de Dieu avec celle des rapports de Dieu et du mon
e le Dieu de l’esprit et de la conscience est supérieur au Dieu de la nature  ; mais il demande si l’on ne peut pas concevoir u
doute, lui répondrai-je : j’accorde qu’en Dieu les perfections de la nature , sous une forme éminente et absolue, se concilien
s de même dans la doctrine de Hegel ni dans celle de M. Vacherot : la nature , suivant eux, poursuit un but ; ce but, c’est le
en, que le fatalisme géométrique de Spinoza. Dans cette théologie, la nature aspire au parfait. Ce parfait, dont elle est elle
fait. Ce parfait, dont elle est elle-même le germe, est son Dieu ; la nature aspire à la pensée, et cette pensée, qui s’exprim
fin allons au fond des choses, et demandons comment il se fait que la nature marche vers un but qu’elle ignore, et qu’elle soi
l’esprit humain, puisse être un stimulant, une raison d’agir pour une nature aveugle, et cela avant même que l’esprit humain a
faut qu’elle tombe dans l’un ou s’élève à l’autre. Le spectacle de la nature nous offre trois classes d’êtres, ou, si l’on veu
la Revue des deux mondes du 15 février 1861. 4. Les sciences de la nature et les sciences historiques. (Voyez la Revue des
pelons seulement un ouvrage des plus distingués, la Philosophie de la nature de M. Henri Martin (de Rennes), où une grande ind
30 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »
ue chacun d’eux est une force et qui domine la nôtre, puisqu’il a une nature qui lui est propre, il ne saurait suffire, pour l
l que des forces capables de produire cette force déterminée, que des natures capables de produire cette nature spéciale, soien
re cette force déterminée, que des natures capables de produire cette nature spéciale, soient données. C’est à cette condition
institution sociale changent de fonctions sans, pour cela, changer de nature . La règle is pater est quem justae nuptiae declar
ier par cela seul que nous le jugeons utile. C’est une force qui a sa nature propre ; pour que cette nature soit suscitée ou a
ugeons utile. C’est une force qui a sa nature propre ; pour que cette nature soit suscitée ou altérée, il ne suffit pas que no
la vie collective consistera à faire voir comment elle découle de la nature humaine en général, soit qu’on l’en déduise direc
savoir la tendance qui pousse l’homme à développer de plus en plus sa nature . Les faits sociaux dériveraient même si immédiate
sa nature. Les faits sociaux dériveraient même si immédiatement de la nature humaine que, pendant les premières phases de l’hi
pas de s’égarer67. Mais le rapport entre les lois fondamentales de la nature humaine et les résultats ultimes du progrès ne la
u indirecte, mais toujours incontestable, à la théorie positive de la nature humaine68 » C’est donc toujours la psychologie qu
la société se forme, c’est pour permettre à l’individu de réaliser sa nature , et toutes les transformations par lesquelles ell
ngements qu’elle détermine chez l’individu. C’est donc toujours de la nature humaine, soit primitive, soit dérivée, que tout d
n ? On y voit un produit des impressions que les grandes forces de la nature ou certaines personnalités éminentes éveillent ch
ogie. Car cette puissance contraignante témoigne qu’ils expriment une nature différente de la nôtre puisqu’ils ne pénètrent en
r, l’individu écarté, il ne reste que la société ; c’est donc dans la nature de la société elle-même qu’il faut aller chercher
Tous ces êtres, en dernière analyse, se résolvent en éléments de même nature  ; mais ces éléments sont, ici, juxtaposés, là, as
une individualité psychique d’un genre nouveau74. C’est donc dans la nature de cette individualité, non dans celle des unités
nomènes sociaux, les causes qui en ont déterminé la formation sont de nature psychologique. On accorde que, quand les individu
cultés. Il est clair, au contraire, que les caractères généraux de la nature humaine entrent dans le travail d’élaboration d’o
ans son ensemble. Sans doute, elles ne peuvent se réaliser que si les natures individuelles n’y sont pas réfractaires ; mais ce
s l’histoire montre que ces inclinations, loin d’être inhérentes à la nature humaine, ou bien font totalement défaut dans cert
audrait admettre qu’elle a pour moteur quelque ressort intérieur à la nature humaine. Mais quel pourrait être ce ressort ? Ser
dont parle Comte et qui pousse l’homme à réaliser de plus en plus sa nature  ? Mais c’est répondre à la question par la questi
e nombreux esprits trop vagues, trop flottantes, trop éloignées de la nature spéciale des choses qu’ils croient expliquer. L’h
ns77. III Puisque les faits de morphologie sociale sont de même nature que les phénomènes physiologiques, ils doivent s’
semble déterminé que forment, par leur réunion, les éléments de toute nature qui entrent dans la composition d’une société, en
ne nous assure que les faits réalisés expriment assez complètement la nature de cette tendance pour qu’on puisse préjuger le t
qui domine la sociologie de M. Spencer ne paraît pas être d’une autre nature . Fût-il vrai que nous tendons actuellement à cher
ment distincts les uns des autres, sont tous également fondés dans la nature des milieux sociaux. La question que nous venons
eut être conçue que comme artificielle. Elle n’est pas fondée dans la nature , puisqu’elle est destinée à lui faire violence en
lui confèrent ce caractère, ce n’est pas qu’ils lui reconnaissent une nature spécifique ; c’est qu’ils lui trouvent une base d
nt une nature spécifique ; c’est qu’ils lui trouvent une base dans la nature de l’individu. Pas plus que les précédents penseu
e est naturelle, ce n’est pas que nous en trouvions la source dans la nature de l’individu ; c’est qu’elle dérive directement
lle dérive directement de l’être collectif qui est, par lui-même, une nature sui generis ; c’est qu’elle résulte de cette élab
ont pas formés des mêmes éléments. Les uns, en effet, résultent de la nature de l’être organico-psychique pris isolément, les
vir de l’énergie sociale qu’il détient, dans un sens déterminé par sa nature individuelle, et, par là, il peut avoir une influ
ve n’est naturelle que dans la mesure où elle peut être déduite de la nature individuelle. Or, seules les formes les plus géné
même les arrangements les plus spéciaux ; car tout est fondé dans la nature de la société.
31 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »
fait Dieu ; que les petits oiseaux montrent aux nonnes les leçons de Nature  : que toutes les Eglises et tous les dogmes ne so
léniste, un médecin, un curieux investigateur de l’antiquité et de la nature  : il sait beaucoup, mais surtout il y a en lui un
e tous les rôles. Le Dieu tout bon et tout-puissant s’exprime dans la nature , toute bonne aussi et toute-puissante. Plus de re
e monde et l’homme vont spontanément par une intime impulsion de leur nature vers ces tins qui sont bonnes. Donc ce qui est, c
onc ce qui est, ce qui tend à être ont droit d’être : le mal est hors nature et contre nature. A Physis, la bonne mère, s’oppo
e qui tend à être ont droit d’être : le mal est hors nature et contre nature . A Physis, la bonne mère, s’oppose Antiphysie, so
ut vice et de toute misère : et toute règle qui comprime ou mutile la nature est une invention d’Antiphysie. Toute la métaphys
ite du vrai par la raison, du bien par la volonté. Des deux côtés, la nature conduit l’être par l’appétit, et des deux côtés l
out entière dans le précepte de Thélème : fais ce que voudras. Car la nature est bonne, et veut ce qu’il faut, quand elle n’es
bien nés, bien instruits, conversans en compagnies honnêtes, ont par nature un instinct et aiguillon qui toujours les pousse
tible et universelle sympathie. Il lui a fallu croire et professer la nature toute bonne, parce qu’il aimait toutes les manife
re toute bonne, parce qu’il aimait toutes les manifestations de cette nature  ; et son jugement moral s’est refusé à supprimer,
a vie. Il n’a vu le mal que dans la contrainte et la mutilation de la nature  : le jeune catholique, la chasteté monacale, tous
des morales les moins morales, l’auteur répare par la rectitude de sa nature l’insuffisance de son système : comme il sent en
encore balbutiantes de son temps l’explication de « tous les faits de nature  », il retient soigneusement les formes de toutes
l invente en semblant prendre. C’est qu’il traite les livres comme la nature  : il met sa forme à tout ce qu’il en tire. Souven
érialistes. Non, mais Rabelais a conscience de la force infinie de la nature  : telle qu’il la saisit en lui, puissante, active
, des procédés de transcription. Quelle que soit la cause interne, la nature essentielle, tous ces mots expriment des faits, e
ce sous les formes, à la solidité de l’individu, à l’unité du moi. La nature n’est pas pour lui l’inaccessible unité qui se jo
ces raisons, il ne sera pas descriptif, il ne cueillera point dans la nature des impressions, il ne se fera point avec les cho
art à l’infini : non pas seulement selon le modèle que lui fournit la nature , mais selon son intention d’artiste, et l’effet à
s et ses plus baroques caprices. Ici il élimine à peu près tout de la nature , là il ne supprime rien de la vie : et partout il
upprime rien de la vie : et partout il donne la sensation de toute la nature et de toute la vie. On concevra facilement quel i
n sens que de l’humanisme seul : il fonde le culte antichrétien de la nature , de l’humanité raisonnable et non corrompue. Comm
32 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
ée de ces entretiens qui embrassaient le monde du cœur et celui de la nature , et qui couraient à travers la poésie, les tendre
aime assez à trouver un beau matin le ciel tendu de gris, et toute la nature se reposant en quelque sorte de ses jours de fête
s’est étendu sur mon âme, comme ont fait les nuages paisibles sur la nature . Un grand silence s’est établi, et j’entends comm
ond restait mystérieux et réservé. Je croirais que lui, l’amant de la nature , il sentait trop l’universalité des choses pour a
gitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’une en face d
nge : on ne voit plus que le vaisseau. Heureux qui peut contempler la nature déserte et solitaire ! Heureux qui peut la voir s
e qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature , car à mon avis, après avoir adoré Dieu directeme
vif et prompt ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature par un contact immédiat et me rappelle l’ardeur d
é un contrepoids, une puissante diversion dans la contemplation de la nature , de même qu’à d’autres moments il y avait eu dang
ait eu danger que l’attraction souveraine, la puissante voix de cette nature ne l’absorbât et ne le dominât uniquement. Car Gu
erner dans le mode de sa sensibilité : Je me mis à la considérer (la nature ) encore plus attentivement que de coutume, et par
rts en rêves mélancoliques. Cette fusion des impressions calmes de la nature avec les rêveries orageuses du cœur, engendra une
choses. Le lendemain il est à Caen, quelques jours après à Paris. Sa nature timide, aussi tremblante et frissonnante que cell
un champ, un vallon, une lande, le Cayla, le Val, quelque chose de la nature . Je marcherai le regard attaché sur ces douces fo
ssement. Ici il nous faut bien entrer un peu dans le secret de cette nature de Guérin. Il y avait une véritable contradiction
ble contradiction en lui : par tout un côté de lui-même il sentait la nature extérieure passionnément, éperdument, il était ca
qu’à demi de la race de René, en ce sens qu’il ne se croyait pas une nature supérieure : bien loin de là, il croyait se senti
se sentir pauvre, infirme, pitoyable, et dans ses meilleurs jours une nature plutôt écartée que supérieure : Pour être aimé t
es, dans la vie du cœur et de la fantaisie ; il abonda dans sa propre nature  ; retiré comme dans son terrier dans un petit jar
 comme le seul être au monde contre qui il pût appuyer sa chancelante nature , comme le seul capable de supporter son embrassem
s parfums. Gardant toutes ses délicatesses de cœur, ses empreintes de nature champêtre et de paysage qu’il ravivait de temps e
a vu comment il aimait à se répandre et presque à se ramifier dans la nature  ; il était, à de certains moments, comme ces plan
e animale encore indomptée et ne faisait qu’un avec elle ; par qui la nature , à peine émergée des eaux, était parcourue, possé
es faiblesses. On comprit alors cette plainte obstinée d’une si riche nature  ; les germes d’extinction et de mort précoce qui
y a une belle pièce consacrée À la mémoire de Maurice de Guérin ; sa nature de poète y est très bien caractérisée : il y est
33 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
les contours. Là visiblement l’artiste s’est proposé de dégager de la nature un idéal de grâce féminine. Mais ailleurs, dans d
après ne sont plus qu’une surface plate et miroitante ; visions de la nature qui s’effacent, s’éloignent et ne font plus l’eff
s le cerveau de l’artiste : elles sont inventées. Si j’en excepte les natures mortes, les portraits et quelques paysages réalis
, on peut dire qu’en général ces tableaux n’ont pas été faits d’après nature . La nature a été consultée sans doute, mais seule
ire qu’en général ces tableaux n’ont pas été faits d’après nature. La nature a été consultée sans doute, mais seulement après
ux, bien qu’ils supposent une somme considérable d’observations de la nature et d’études préliminaires, ont été sans aucun dou
, et que nous ne songeons même pas à faire la distinction. Il est des natures mortes, des paysages qui vraiment font trompe-l’œ
illeux, ils avaient donné à leur création toutes les apparences de la nature . Art décoratif. Pour compléter cette enquêt
ion à outrance, des emblèmes conventionnels où le motif fourni par la nature ne nous apparaît plus qu’à travers les transposit
e pour évoquer, par un pur effort de vision mentale, les images de la nature , et les reconnaître même dans une figure grossièr
nt entrer dans des moules nouveaux, et pour rivaliser presque avec la nature dans son œuvre de production plastique. Ils peuve
nt les yeux, en évidence, l’image des choses qu’il a admirées dans la nature , ou conçues dans un rêve ; ces visions veulent pr
montée d’un ton au-dessus de la sensibilité moyenne. S’ils aiment la nature , c’est avec transport et jusqu’à l’adoration. S’i
ination du spectateur ? Comment s’y prend-elle pour remanier ainsi la nature  ? Ne risque-t-elle pas de mener l’artiste trop lo
ion de l’artiste dans sa double fonction : évocation des images de la nature , élaboration d’images nouvelles. Autant que possi
r reconnaître l’objet. C’est vraiment une vision. Si l’objet était de nature à nous émouvoir, ou si nous l’avons longtemps reg
us que personne en garder nettement le souvenir. Les spectacles de la nature que le promeneur effleure d’un regard distrait, l
rès indispensable, comme un instrument professionnel3. Il est dans la nature des effets trop fugitifs pour qu’on puisse en pre
t. Je me figure encore un paysagiste qui essaierait de rendre d’après nature ce charmant effet que produit, dans les beaux jou
s pratiques. Il n’est pas bien commode de peindre en plein air et sur nature le froid intense, la brume, l’orage, la pluie que
inutes ? Leur secret, c’est d’avoir bonne mémoire. Un spectacle de la nature les a frappés : brume d’automne, giboulée de prin
nt des notes qu’ils griffonnent, pour se documenter d’observations de nature . Comment Turner a-t-il pris ces ciels d’une remar
justes d’effet que l’on admire dans ses paysages ? En présence de la nature , il s’est imprégné des impressions qu’il en recev
insi faisait Millet, qui jamais, dit-on, n’a dessiné un arbre d’après nature . Je n’ai pris mes exemples que dans le paysage. L
audrait faire à la lettre, pour représenter certains spectacles de la nature . Il est des effets, des poses, des gestes, des je
diez de près les dessins qui vous donnent le mieux l’impression de la nature vivante, par exemple les compositions d’un Hokous
dés, si leste que fût sa main, l’artiste japonais n’a pu dessiner sur nature le balancement de ces roseaux qui s’inclinent au
les admirables et décevants, merveilleuses apparitions que parfois la nature développe en quelques minutes devant nos yeux ave
alités mouvantes. Lui seul à vrai dire est capable de peindre d’après nature , car c’est là qu’est la nature, non dans les atel
ai dire est capable de peindre d’après nature, car c’est là qu’est la nature , non dans les ateliers. Et quel répertoire d’imag
la mémoire des autres d’après la sienne. Des éléments disjoints de la nature se rejoignent dans son esprit, pour encadrer une
chez Gavarni, chez Delacroix cette gêne qu’ils éprouvaient devant la nature , alors même qu’ils cherchaient à la reproduire ex
même pour Jean Carriès : « Il se fait un langage qui s’appuie sur la nature quand il faut construire, mais s’en éloigne imméd
it… D’abord une consultation laborieuse et parfois même pénible de la nature , puis une exécution franche et joyeuse sur le thè
dignait contre ceux de ses élèves qui voulaient apprendre par cœur la nature . Connaître ses lois ne suffit pas, parce qu’elle
yez toujours attentif, toujours en éveil, toujours en contact avec la nature , et que le mouvement de votre crayon soit incessa
réaliste, plus serrée de dessin ; elle s’attachera de plus près à la nature . L’œuvre faite d’après une vision mentale n’aura
es qualités. Si forte qu’elle soit, la mémoire ne reproduit jamais la nature avec une fidélité absolue ; elle simplifie les ch
me que l’artiste n’est pas obligé de s’effacer absolument derrière la nature , mais a le droit de la voir et de la rendre à sa
e, pour obtenir un effet plus puissant, a systématiquement modifié la nature  ; et l’on admire avec quelle sûreté de goût ces r
ant là aucun système. L’artiste n’a nullement songé à s’écarter de la nature  ; il l’a contemplée longuement, et puis, en toute
objet même qu’elles représentent, tel qu’il vous apparaîtrait dans la nature . Alors de véritables suggestions s’opèrent. Les f
tant réjoui. Mais bientôt la fatigue vient. Aucune réminiscence de la nature  ! Aucune échappée vers le monde vivant et animé !
risquaient de paraître difformes ? Cette attitude serait gracieuse en nature  : dans le tableau, elle ne pourra choquer qu’un s
s l’effet d’une vision actuelle que d’un très lointain souvenir de la nature . D’autres, comme Besnard, ont un œil colorant qui
même se complaire dans cette fausseté. Il s’est mis en présence de la nature et a commencé à peindre. En sa qualité d’imaginat
n s’est progressivement altérée ; elle s’est peu à peu éloignée de la nature . Il est probable aussi qu’il ne l’a pas rendue ex
usions d’optique nous feraient aspirer à quelque représentation de la nature plus complète, plus finie, qui accorderait davant
résent à l’esprit ce masque inoubliable aux traits plus accentués que nature , ce fantôme un peu inquiétant qui vient vers vous
le représente ? Voici une figure humaine, voici un paysage, voici une nature morte. Nous avons compris le sujet du tableau ; p
sante végétation, mais une végétation fantastique ; ce n’est point la nature , c’en est le songe. La lumière voilée prend des t
merveilleux. Faisons entrer dans le décor quelque thème emprunté à la nature . Voici des suggestions nouvelles qui s’ajouteront
précise. Il est surprenant de constater quelle somme d’impressions de nature un véritable artiste peut condenser dans un simpl
même de son inspiration. Ne dessiner que sur une intense vision de la nature  ; se représenter chaque fleur dans son milieu nat
age Voici maintenant, avec le paysage, les images intégrales de la nature . Il est certains spectacles, certains objets qui
rai, hésiteront à le faire. Ne vaut-il pas mieux nous laisser avec la nature en tête à tête ? La présence d’un tiers viendrait
amment que ne l’aurait fait le seul aspect des choses l’impression de nature que le peintre voulait nous rendre. On pourrait f
figure humaine prend dans l’œuvre du peintre une telle importance, la nature passe au second plan, elle n’est plus qu’un accom
ure humaine. Sans doute encore l’expression se déplace, elle va de la nature à l’homme. En sera-t-elle pour cela moins intense
stimerons-nous que la présence de l’homme introduit forcément dans la nature un élément de vulgarité ? Plus j’y pense, moins j
ies auxquelles nous nous abandonnons devant certains spectacles de la nature , rêveries dont l’objet que nous avons devant les
colorée, sans vous laisser aller aux visions, aux réminiscences de la nature , aux rêveries même que l’artiste voulait vous sug
tout ce qu’il avait en lui d’expérience, d’observation patiente de la nature , d’imagination, de poésie : dites-vous cela, et v
le pouvoir de se représenter vivement les choses, le sentiment de la nature  ; ou, pour résumer d’un seul mot toutes ces quali
tes ces sensations rentrent dans l’impression que nous recevons de la nature . Un poète descriptif ne manquerait pas de nous le
e pour se rendre à lui-même les impressions qu’il avait gardées de la nature , la sérénité d’une nuit d’Orient, la fraîcheur de
de ces sensations accessoires qui se mêlent à la contemplation de la nature ou de leur chercher une expression dans un art ét
s essaierions de les rendre seraient trop lourdes pour en exprimer la nature , tant elle est incertaine et légère. Cette couleu
l’artiste donne avant tout l’éveil à mon imagination auditive par la nature même des scènes qu’il me mettra devant les yeux :
 ; par opposition, pour rendre le silence ou les vagues rumeurs de la nature assoupie, des tons neutres, fondus, étalés en nap
ntent ou diminuent notre tonicité morale, qui sont doux au cœur ou de nature pénible. Ainsi les couleurs claires ne sont pas s
té ou leur vraisemblance. Il leur donne une couleur parce que dans la nature ils sont colorés, ne s’inquiétant que de nous ren
n portrait, une scène anecdotique, une toile quelconque faite d’après nature ou directement inspirée de la réalité, vous pouve
vapeur d’encens, alors prenez garde. Vous êtes au pays du symbole. La nature du sujet, l’aspect irréel des figures, la fantais
a le sentiment d’une harmonie entre l’aspect irréel des figures et la nature abstraite des idées qu’elles doivent rendre. C’es
sérénité de son triomphe. Mais que vous représente-t-il ? Rien de la nature . Rien de la puissance qu’il eût dû personnifier.
ne, mais dans un éclat lumineux qui le transfigure ; les forces de la nature sont en lui, et nous comprenons qu’on l’ait adoré
ons, de retrouver l’équivalent d’une chose dans tous les ordres de la nature , d’imaginer toutes les métempsycoses. … J’ai d’
rt ainsi réservés, nous pourrons être d’une complète tolérance sur la nature des suggestions secondaires. Que l’artiste soit a
eil. Ces sentiments prendront en chacun de nous, selon la force et la nature de notre imagination, une intensité particulière,
homme, cette femme, c’est le couple humain, suprême production de la nature . Ce flot bleuâtre, c’est le fleuve de vie qui se
a vie et qui achève de symboliser les quatre grandes puissances de la nature à savoir : l’Air, la Terre, l’Eau et le Feu, prin
ntez à combiner des formes décoratives ? N’est-ce pas folie, quand la nature incessamment en crée devant vous avec une prodiga
z les yeux autour de vous : dans cette flore réduite, dans ce coin de nature vous trouverez autant de formes ornementales que
ue. Contentez-vous de copier les choses telles que vous les voyez, la nature invente pour vous. — Sculpteurs, vous cherchez de
ent les objets visibles. Peignez tout ce que vous pouvez voir dans la nature d’intéressant ; puis, quand vous aurez fait cela,
us trivial ? N’exagérons rien. Nous avons le droit de choisir dans la nature . Qui dit réalisme ne dit pas trivialité. Si quelq
t, du tact, de la délicatesse. Restons sensibles à la beauté. Dans la nature , reproduisons de préférence les spectacles qui so
as étroits et exclusifs. Par cela même que nous aurons le culte de la nature , nous la suivrons toujours dans son œuvre d’un re
demeure de Jupiter. Autant en doit dire le véritable artiste. Dans la nature est toute beauté. En dehors d’elle, que pouvons-n
étranges manipulations qui consistent, sous prétexte d’interpréter la nature , à la simplifier, à la généraliser, à la styliser
nt sacrilège, quand on y réfléchit, de penser seulement à corriger la nature , pour la mettre en conformité avec un idéal préco
tre ainsi modifié devient contradictoire, il ne serait pas viable. La nature entière s’oppose à ce qu’il existe ; et en ce sen
moins variée. Il en est de même pour l’art. Dès qu’il perd de vue la nature , il devient banal, monotone et insipide. Essayez
onomie, vous retomberez constamment sur les mêmes types. Revenez à la nature , elle vous rendra la variété de formes, l’accent
sérieuse et qui a quelque prétention à l’art doit être faite d’après nature . Pas un instant on ne doit perdre de vue le modèl
au fond, pourvu qu’il soit vrai, c’est-à-dire conforme aux lois de la nature . — Nous ne sommes pas de cet avis. Il ne nous est
nous est nullement indifférent de penser qu’une œuvre a été faite sur nature , ou de fantaisie. Soit par exemple la représentat
oute œuvre d’art que nous ne sentirons pas directement inspirée de la nature  ? Nous ne saurions nous intéresser à des objets f
e croquis, nous aurons vite discerné s’il est fait de chic ou d’après nature . Dans une étude faite d’après le modèle, nous dis
it la somme d’observations dont on dispose, jamais on ne connaîtra la nature assez à fond pour pouvoir continuer son œuvre et
donc en toute rigueur notre règle de ne rien représenter que d’après nature , puisque l’artiste ne saurait s’en écarter sans i
stes ont bien le droit de nous apporter leur vision personnelle de la nature . Quoi donc ? Voient-ils les choses autrement que
e plaisanterie. Il ne s’agit évidemment pas là d’une façon de voir la nature , mais d’une façon de la rendre. Or il n’y en a qu
vre d’art ? Quel est ce besoin de l’artiste, de s’interposer entre la nature et moi, et de me faire constamment sentir sa prés
encore. Il leur serait d’ailleurs trop difficile de dessiner d’après nature . S’ils l’essaient parfois, rebutés de cette tenta
ence est si criante ! Voyez un enfant qui s’essaie à dessiner d’après nature . Il s’y applique d’abord avec une extrême content
rompt. Après s’être porté, d’un effort puissant et énergique, vers la nature , il semble la perdre de vue, ferme les yeux, et s
alutaire dont l’art sort rajeuni, retrempé aux sources fraîches de la nature . Ces leçons ne devraient pas être perdues pour no
mes ! L’artiste en somme est un témoin. Il nous doit la vérité sur la nature  ; non peut-être toute la vérité ; mais rien que l
éminemment respectables, le souci de la vérité et l’admiration de la nature . Il a inspiré des œuvres de tout premier ordre. S
réalisme ardent, passionné, qui se voue à reproduire les images de la nature parce qu’il y voit la suprême beauté, qui contemp
rie de sujets réels, ni par impuissance à imiter, ni par dédain de la nature , mais par fécondité, par besoin et par joie de cr
r exubérance d’imagination. Gardez-vous, nous dit-on, de toucher à la nature , vous la gâteriez ! On a mille fois raison. Nous
el. Quand il se livre à ses plus étranges fantaisies, dérange-t-il la nature dans son œuvre ? Il la laisse chez elle et reste
pour voir onduler et vaciller leur image, dira-t-on que je déforme la nature  ? Je ne trouble qu’un reflet. Ainsi de l’artiste.
ette aventure. Mais ce que vous ferez ne vaudra jamais ce que fait la nature  ? — Chacun fait ce qu’il peut et produit selon se
uand mon art n’égalerait pas en perfection plastique les œuvres de la nature , serait-ce une raison pour renoncer à mon art ? S
rquoi même n’atteindraient-elles pas à la perfection des œuvres de la nature  ? L’homme est dans la nature, après tout. Les mêm
les pas à la perfection des œuvres de la nature ? L’homme est dans la nature , après tout. Les mêmes lois profondes qui préside
e que nous n’avons jamais perçue dans un visage humain. L’idée que la nature dépasse infiniment l’art humain repose sur un mal
t-on que les genres qui ont plutôt une tendance au réalisme, comme la nature morte, le paysage, le portrait, sont en soi supér
imaginatif, vous trouverez des morceaux qui ont été exécutés d’après nature , étudiés sur le modèle, ou qui sont à tout le moi
devient de moins en moins rare. Nos maîtres nous ont appris à voir la nature  ; ils nous ont donné des formules et des procédés
regardé de loin un tableau qui rend admirablement certains effets de nature on s’approche pour voir comment ce résultat a été
ar un trait. Ceci est déjà une invention ; la ligne n’est pas dans la nature  : ce n’est qu’un procédé expéditif pour découper
n nous parlant couleur, au moins à demi-mot. Aux couleurs vives de la nature on fera correspondre sur le papier des clairs bie
onnements qu’on a trouvé cette façon de rendre tel ou tel effet de la nature . Le moyen a surpris d’abord et peut-être a fait s
nce ; la toile gardera un aspect papillotant qui n’existe pas dans la nature  : il serait d’ailleurs surprenant que des surface
nt, les yeux, il faudra s’improviser un procédé d’expression ; car la nature , nous avons eu l’occasion de le faire remarquer,
stamment inventer. C’est cette nécessité de transposer constamment la nature et de lui trouver des équivalents par approximati
ait été fait lui aussi d’après un modèle ; mais ce modèle, c’était la nature , qu’on ne peut copier servilement ; il a fallu l’
es procédés très artificiels, très conventionnels. Il interprétera la nature en toute liberté. On veut l’astreindre à reprodui
s, de remplacer les teintes changeantes et indéfiniment variées de la nature par quelques tons francs, fermement posés, ou dég
teinte tout à fait conventionnelle, pour obtenir quelque effet que la nature ne leur fournissait pas. Quel est celui qui résis
la saveur spéciale qu’il trouve à ces fantaisies d’interprétation. La nature même ne nous invite-t-elle pas à regarder les col
outes les modifications ; notre fantaisie peut s’en jouer sans que la nature lui oppose pour ainsi dire de résistance. La prat
rc à travers un vitrail coloré, nous prenons plaisir à reconnaître la nature sous ces teintes arbitraires qui lui donnent une
peu plus artificielle que les précédentes, un peu plus éloignée de la nature . C’est ainsi que nous avons assisté à une véritab
st l’invention plastique, par laquelle il transforme les images de la nature . Dans ce travail de transformation nous distingue
presque excessive. Au premier degré, l’imagination s’écarte peu de la nature  ; elle en modifie l’aspect, mais sans lui enlever
itraire. Nous verrons l’imagination abandonnée à elle-même, pliant la nature à ses convenances propres, se faisant de l’invent
décorative. L’artiste pourrait sans doute l’emprunter simplement à la nature . Ici par conséquent le rôle de l’imagination pour
ou bien d’extraire de ses cartons une étude quelconque faite d’après nature , et de la reporter sur l’objet à décorer ? Une te
t de la décalcomanie. Le décorateur ne peut procéder ainsi. Jamais la nature ne lui fournira exactement les dispositions ornem
s dont il a besoin pour décorer un objet donné. Certes il étudiera la nature sur le vif ; il l’observera avec des yeux avides 
oir la prétention de tirer uniquement de son cerveau les images de la nature . Mais s’il multiplie ainsi les observations exact
son imagination, pour la rendre capable d’inventer dans le sens de la nature et conformément à ses lois. Voici l’artiste imagi
es éclosent spontanément dans son esprit hanté de réminiscences de la nature  ; l’objet semble de lui-même se recouvrir d’ornem
ar ses caprices, ne ressemblera-t-il pas aux libres productions de la nature et n’aura-t-il pas chance de nous les rappeler pl
de ses mouvements et de ses attitudes ne peut avoir été faite d’après nature . Je prends pour exemple le Lion au serpent de Bar
contribuent à former cette image, qui ressemblera d’autant plus à la nature que vous y aurez fait entrer une somme de connais
passe en lui, toute la différence étant dans le degré. Il observe la nature , accumule les notes et les croquis, oblige sa mai
et les places indiquées, j’ai dû rentrer à Paris, pour demander à la nature son autorisation et marcher sûrement. Elle m’a do
s des études, en général très serrées, très réalistes, faites d’après nature , avec quelques changements d’attitude et de point
intercalé entre deux dessins d’imagination donne l’impression que la nature a été pour ainsi dire absorbée et assimilée par l
tenté de revenir. Il va sans dire que cette élaboration mentale de la nature sera poussée plus ou moins loin selon que l’artis
ont trop instables ou trop violents pour pouvoir être étudiés d’après nature . À supposer que le modèle puisse prendre un insta
juste et plus expressif que celui qui aura été longuement étudié sur nature . IV. La figure humaine Nous ne saurions qui
es banales et inexpressives, comme il s’en rencontre pourtant dans la nature  : car celles-là n’ont rien à nous dire, elles son
ie, résumant en elle une somme plus considérable d’observations de la nature . Pour toutes ces raisons l’on voit quelle importa
s si nous nous mettons en imagination à la place de ce personnage, la nature même éveillera en nous les sentiments qu’on doit
mitation littérale des choses vues ; mais il n’ose encore dépasser la nature . Il se croit toujours tenu de rester à son niveau
et parfaites, les beaux visages, et s’ils ne les trouvent pas dans la nature ils les demanderont à l’invention. Ils ne s’inter
t en prenant soin de rester strictement conforme aux intentions de la nature . Pour nous qui n’entendons imposer à l’artiste au
n morale. Dans cet effort de l’imagination créatrice pour dépasser la nature , on peut distinguer deux degrés, et comme un doub
ontrer longuement, une fois de plus, les avantages de l’étude d’après nature  ? Il est trop évident qu’ici l’on ne saurait s’en
tiste, trop longtemps abandonnée à elle-même, à force de retoucher la nature pour la rendre plus conforme à son idéal, finirai
t possible, revienne au point de départ. En reprenant contact avec la nature , il comprendra ce qu’il y avait de conventionnel
. Van Dyck, dans sa période de production hâtive, ne peignait d’après nature que le visage de son modèle, et avait dans son at
quelques peintres de portraits contemporains en usent de même avec la nature , on ne saurait trop blâmer cette pratique. Mais s
élégantes variations du type humain, comprendra comment s’y prend la nature pour diversifier ses productions en leur conserva
eut. Il y a chance pour que l’artiste, mis uniquement à l’école de la nature , réduit à ses observations personnelles sur le mo
ypes Étude minutieuse de beaux modèles très divers choisis dans la nature  ; contemplation prolongée des chefs-d’œuvre de l’
te de vision mentale, synthèse de toutes ses observations d’art et de nature , ne pourra manquer d’avoir déjà une certaine vale
rler ainsi on s’appuie sur ce principe, qu’en formant un organisme la nature doit chercher à se rapprocher le plus possible d’
me l’idéal de toute beauté, comme l’éternel modèle auquel l’art et la nature devront à tout jamais se conformer. Tout cela se
admirablement. Mais le point de départ est tout à fait arbitraire. La nature ne semble nullement éprise d’uniformité. Autant q
ra, mais il soulignera les caractères de la race. Lui aussi, comme la nature , doit se préoccuper de diversifier ses types. Le
er le canon de la beauté humaine et de la beauté animale, comme si la nature s’imposait, en fait de proportions, des règles ab
rmi tous ces types possibles, il en est un certain nombre auxquels la nature semble vouloir s’arrêter un instant comme à une p
er à l’impression qui va vous pénétrer : ce sera bien un sentiment de nature religieuse, produit par la seule contemplation de
écorateur lui-même n’y regarde pas de si près. Habitué à ne rendre la nature que par approximation, il la modifiera à plaisir,
qu’à en recevoir. Son œuvre est initiale, puisée directement dans la nature , élaborée suivant une méthode qui lui est propre.
l n’aurait même plus forme d’animal ? C’est donc sur les images de la nature que le décorateur travaille dans son effort d’inv
ine. Le décorateur n’a pas de ces scrupules. Il réduit ou amplifie la nature de telle manière qu’il soit impossible de rendre
echerchée pour elle-même. L’artiste semble s’amuser à nous montrer la nature dans un miroir sphérique qui la reflète en raccou
étails en étaient trop accusés ; car il serait invraisemblable que la nature les eût tant de fois reproduits. Dans un papier d
t ses figures avant de les exécuter. Alors même qu’il dessine d’après nature , on voit qu’il n’est pas habitué à suivre du rega
se trouve ? Avec une tranquille audace, le dessinateur taille dans la nature  ; et quand nous nous demandons avec inquiétude ce
caractéristique de l’objet. S’il cherchait la beauté, c’était dans la nature même, en retrouvant l’idée première dont elle sem
venances étrangères, en la composant pour l’effet ; on fait entrer la nature dans des cadres ; on modifie le caractère propre
décor réaliste et le décor abstrait, où nous reconnaîtrons encore la nature , mais transposée dans le mode géométrique. Ou bie
animal, le trait qui en marque la silhouette, a été reproduit d’après nature  : aussi comme on voit bien ce lion s’avancer, d’u
gions inconnues, lointaines, merveilleuses, et nous y avons trouvé la nature toujours conforme à ses lois. Les monstres qui le
gênée par la connaissance trop précise que nous avons des lois de la nature . Mais l’art n’est-il pas fait justement pour réve
ers artistes, ils étaient destinés à personnifier quelque force de la nature , à exprimer quelque idée d’ordre moral ; avant d’
s le sphinx à tête d’homme et l’homme à tête de lion : entre les deux natures que l’on juxtapose il y a une suffisante analogie
t décoratif ! Dans cette simple tendance à déconcerter les lois de la nature pour imaginer des êtres monstrueux, il y a quelqu
astique, au point critique où l’imagination va perdre contact avec la nature  : le jeu risque de se gâter. Chapitre VIII. C
invention plastique, pour transformer les éléments que lui fournit la nature et en composer des images nouvelles. De ces analy
le nous apparaît au contraire comme une œuvre toute humaine. C’est la nature élaborée par le génie humain, c’est la réalité tr
, si elle n’a pas pour s’alimenter un riche fond d’observations de la nature , mais d’observations intenses, passionnées, pénét
images et de métaphores ; ils développeront en lui ce sentiment de la nature dont est si profondément imprégnée la poésie mode
34 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre III. Buffon »
es causes finales, trois sources inépuisables d’erreur. Il regarde la nature , elle lui montre des individus ; et elle lui prés
éthode rigoureuse. Il produit les espèces comme il les trouve dans la nature , dans la même confusion, dans le même isolement :
s petits quadrupèdes le désespérait. Il la coupait de discours sur la nature  : « nous retournerons ensuite, disait-il, à nos d
r elle-même, non pour démontrer ceci ou démolir cela. Il demande à la nature ce qu’elle est, comment elle est, non si Dieu est
aisait, lui, une haute idée de l’homme ; il le mettait à part dans la nature , au-dessus de tous les êtres vivants ; il l’éleva
inu de ses facultés intellectuelles. Ce n’était pas là le retour à la nature que prêchaient les philosophes. Il croyait avec e
Buffon : c’est dans la Théorie de la terre et dans les Époques de la nature . Ici il est simple, parce que l’idée est grande e
e Rousseau. Il a retrouvé la poésie de Lucrèce ; et ses Époques de la nature ont la beauté du cinquième livre du De natura rer
du De natura rerum. D’autres ont pu peindre quelques apparences de la nature  ; ils ont offert à nos sensations quelques formes
à la qualité de leur âme. Mais Buffon seul a donné au sentiment de la nature toute sa profondeur ; il en a fait une émotion ph
été la condition de notre existence. Par Buffon, la description de la nature , qui n’était qu’un thème pittoresque, pourra deve
ans les regards de son siècle, quand il regardait l’état actuel de la nature . Il faisait de l’utilité sociale, du goût contemp
commodités de l’homme lui répugnait : il ne voyait que laideur où la nature s’étalait en sa primitive et sauvage simplicité.
35 (1767) Salon de 1767 « De la manière » pp. 336-339
artisan maniérés, sont des espèces de monstres qu’on n’imagine pas en nature  ; cependant ils peuvent l’être en imitation. La m
musique, en littérature. Il y a un modèle primitif qui n’est point en nature , et qui n’est que vaguement, confusément dans l’e
, confusément dans l’entendement de l’artiste. Il y a entre l’être de nature le plus parfait et ce modèle primitif et vague un
l est difficile de se départir. On est tenté de prendre pour la belle nature celle qu’on a toujours vue : cependant le modèle
s les compositions de Rubens, si ce n’est cette vilaine et matérielle nature flamande, qu’il a imitée ? Dans des sujets flaman
, une tête, qu’on retrouve partout. Ici, je reconnais l’esclave de la nature  ; là l’esclave de l’antique. Le clair-obscur ? Ma
eur ? Mais le soleil de l’art n’étant pas le même que le soleil de la nature  ; la lumière du peintre, celle du ciel ; la chair
s vertus, toutes les passions ; ces grimaces sont quelquefois dans la nature  ; mais elles déplaisent toujours dans l’imitation
aux membres, écartaient l’animal des actions simples, réelles, de la nature , auxquelles il substituait des attitudes de conve
sites, une distribution asservie au technique, souvent en dépit de la nature du sujet, de faux contrastes entre les figures, d
, le maniéré, a lieu même dans la draperie. L’imitation rigoureuse de nature rendra l’art pauvre, petit, mesquin, mais jamais
petit, mesquin, mais jamais faux ou maniéré. C’est de l’imitation de nature , soit exagérée, soit embellie, que sortiront le b
le précis. Tout ce qui est romanesque est faux et maniéré. Mais toute nature exagérée, agrandie, embellie au-delà de ce qu’ell
36 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236
prennent point pour modeles les ouvrages de leurs devanciers, mais la nature même ; et la nature est encore plus féconde en su
modeles les ouvrages de leurs devanciers, mais la nature même ; et la nature est encore plus féconde en sujets differens, que
e plus admirables s’écarter à un certain point des proportions que la nature observe ordinairement. Mais il faut que le poëte
nnages, si nous ne reconnoissons pas ces caracteres pour être dans la nature , et Moliere, et quelques-uns de ses successeurs s
eux caracteres parfaitement semblables sont encore plus rares dans la nature que deux visages entierement semblables. Or tout
aracteres bien peints n’ennuieroient point, parce qu’ils sont dans la nature , et la peinture naïve de la nature plaît toujours
t point, parce qu’ils sont dans la nature, et la peinture naïve de la nature plaît toujours. C’est donc parce que les faiseurs
seurs de comedie n’ont pas les yeux assez bons pour bien lire dans la nature , pour y demêler distinctement les differens princ
oliere, mais je suis de ceux dont Despreaux a parlé dans ces vers. La nature féconde en bizarres portraits dans chaque ame est
mmediatement réunis entre eux. Enfin discerner les caracteres dans la nature , c’est invention. Ainsi, l’homme qui n’est pas né
é avec le genie de la peinture n’est pas capable de discerner dans la nature quels sont les objets les plus propres à être pei
necessité de subsister, trouveront toujours des sujets neufs dans la nature . Pour parler figuremment, leurs devanciers ont en
37 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »
invariable. —  L’expérience seule prouve la stabilité des lois de la nature . —  En quoi consiste une loi. —  Par quelles méth
que tous les événements arrivent selon des lois. —  Le hasard dans la nature . 2. DISCUSSION. I. Concordance de cette doctrine
y a ni substances ni forces, mais seulement des faits et des lois. —   Nature de l’abstraction. —  Rôle de l’abstraction dans l
d’ensemble ? —  Oui. —  A-t-il une idée personnelle et complète de la nature et de l’esprit ? —  Oui. —  A-t-il rassemblé les
admet leurs découvertes originelles. On prend l’instrument tel que la nature nous le fournit, et l’on se fie à son exactitude.
e, le nombre et l’ordre de ces sensations ; nous ne savons rien de sa nature intime, ou s’il en a une, nous affirmons simpleme
 : nous n’y mettons que nos manières d’être. Notre esprit est dans la nature comme un thermomètre est dans une chaudière : nou
omètre est dans une chaudière : nous définissons les propriétés de la nature par les impressions de notre esprit, comme nous d
ine végète et se soutient. Car définir les choses, c’est marquer leur nature . Apporter une idée neuve de la définition, c’est
une idée neuve de la définition, c’est apporter une idée neuve de la nature des choses ; c’est dire ce que sont les êtres, de
, mais toutes ces manières d’être sont les suites ou les œuvres de sa nature intime. Il y a en lui un certain fonds caché, seu
oints suffisent pour déterminer la circonférence. Ce qu’on appelle la nature d’un être est le réseau des faits qui constituent
nature d’un être est le réseau des faits qui constituent cet être. La nature d’un mammifère carnassier consiste en ce que la p
et aux facultés correspondantes. Voilà les éléments qui composent sa nature . Ce sont des faits liés l’un à l’autre comme une
et étend à l’infini ses fils entrecroisés et multipliés. L’essence ou nature d’un être est la somme indéfinie de ses propriété
inie de ses propriétés. « Nulle définition, dit Mill, n’exprime cette nature tout entière, et toute proposition exprime quelqu
sition fructueuse, elle lie deux faits. Comprenons donc exactement la nature de notre connaissance : elle s’applique ou aux mo
ce nominale du moyen âge. Ils ont pris l’explication des noms pour la nature des choses, et la transformation des idées pour l
s expérience. Ils ne peuvent pas l’être, puisqu’ils dépassent, par la nature et la portée de leurs vérités, les vérités de l’e
aits. VII Il suit de là que l’induction est la seule clef de la nature . Cette théorie est le chef-d’œuvre de Mill. Il n’
remier est la cause du second. Cela revient à dire que le cours de la nature est uniforme. Mais l’induction ne part pas de cet
osophie. De l’idée que vous y attachez, dépend toute votre idée de la nature . Renouveler la notion de cause, c’est transformer
e par l’expérience. Nous apprenons par l’expérience qu’il y a dans la nature un ordre de succession invariable, et que chaque
sont les seules voies par lesquelles nous puissions pénétrer dans la nature . Il n’y a qu’elles, et elles sont partout. Et ell
497. Mais comme effectivement on ne peut les exclure, et que, dans la nature , toujours le couple est entouré de circonstances,
ême opération, si elle était conduite dans le grand laboratoire de la nature , aboutirait au même effet. « Et finalement nous s
, même sur cette grande échelle. Le cas est un de ces cas rares où la nature fait l’expérience pour nous de la même manière qu
la retraite des nuages refroidira la surface. Ainsi, dans ce cas, la nature ayant produit un changement dans l’antécédent par
santes et éliminatives, ne peuvent servir contre un phénomène qui par nature exclut toute élimination et toute décomposition.
c tourner l’obstacle, et c’est ici qu’apparaît la dernière clef de la nature , la méthode de déduction. Nous quittons le phénom
l’acoustique, l’optique, lui offrent son modèle. Nous connaîtrons la nature quand nous aurons déduit ses millions de faits de
ments dont elle part pour comprendre que sa portée est restreinte. Sa nature et son procédé réduisent sa marche à quelques pas
ent sa marche à quelques pas. Et d’abord1510 les lois dernières de la nature ne peuvent être moins nombreuses que les espèces
es bornes, les provinces et les méthodes de la science ; qui, dans la nature et dans la science, a partout supprimé les liaiso
de former un couple, c’est-à-dire de joindre deux faits qui, par leur nature , sont séparés. 2. L’abstraction. I —
Une faculté magnifique apparaît, source du langage, interprète de la nature , mère des religions et des philosophies, seule di
cette décomposition que l’on réclame lorsqu’on demande quelle est la nature d’un objet. Ce sont ces composants que l’on cherc
observation, ouvrant aux sciences une carrière nouvelle, définit leur nature , détermine leur marche, complète leurs ressources
la cause intérieure et primordiale de toutes ses propriétés. Voilà la nature de toute vraie définition ; elle ne se contente p
urs, elles ne la recréent pas sous nos yeux, elles ne montrent pas sa nature intime et ses éléments irréductibles. La définiti
e et voilà la preuve. C’est cette loi abstraite qui, présente dans la nature , amènera la mort du prince, et qui, présente dans
oserions qu’en fait ; nous dirions que les deux données étant de leur nature isolées, il peut se rencontrer des circonstances
eux grands moments de la science et les deux grandes apparences de la nature . Il y a deux opérations, l’expérience et l’abstra
, et unit ce qui est séparé1517. Ainsi, tant que nous ne regardons la nature que par l’observation seule, nous ne la voyons pa
opération que sur les faits. Car, à un moindre degré, ils ont la même nature . Quoique plus abstraits, ils sont encore complexe
opriétés des surfaces, des solides, et des formes innombrables que la nature peut effectuer ou l’esprit imaginer. Nous pouvons
étés élémentaires ; que la force active par laquelle nous figurons la nature , n’est que la nécessité logique qui transforme l’
liaison invincible et la production spontanée des êtres, pose dans la nature le ressort de la nature, en même temps qu’elle en
production spontanée des êtres, pose dans la nature le ressort de la nature , en même temps qu’elle enfonce et serre au cœur d
les plus simples de l’être et les tendances les plus générales de la nature . Si quelqu’un recueillait les trois ou quatre gra
ssait ainsi que la quantité pure est le commencement nécessaire de la nature , et que la pensée est le terme extrême auquel la
essaire de la nature, et que la pensée est le terme extrême auquel la nature est tout entière suspendue ; si ensuite, isolant
l’autre la direction spéculative. La première conduit à considérer la nature comme une rencontre de faits, la seconde comme un
called in question. But it is necessary to remark, that on the inmost nature of the thinking principle, as well as on the inmo
the inmost nature of the thinking principle, as well as on the inmost nature of matter, we are, and with our faculties must al
t connoted by that name. 1479. The definition, they say, unfolds the nature of the thing : but no definition can unfold its w
olds the nature of the thing : but no definition can unfold its whole nature and every proposition in which any quality whatev
quality whatever is predicated of the thing, unfolds some part of its nature . The true state of the case we take to be this. A
ent of what Induction is ; an assumption with regard to the course of nature and the order of universe : namely, that there ar
ure and the order of universe : namely, that there are such things in nature as parallel cases ; that what happens once, will,
d in every case of induction. And, if we consult the actual course of nature , we find that the assumption is warranted. The un
of succession is found by observation to obtain between every fact in nature and some other fact which has preceded it ; indep
of production of phenomena, and of every other question regarding the nature of “Things in themselves”. 1490. The real cause
se is one of those rare cases ; as we have shown them to be, in which nature works the experiment for us in the same manner in
the disappearance of clouds will cause the surface to cool ; so that Nature , in this case, produces a change in the anteceden
lleur traité sur ce sujet. 1510. T. II, p. 4. 1511. There exists in nature a number of permanent causes, which have subsiste
ther distinguishable substances, whether simple or compound, of which nature is made up, are such Permanent Causes. They have
perties must accordingly be ranked among the ultimate generalities of nature . 1513. Why these particular natural agents exist
any fixed law ; nor can anything in our experience, or in our mental nature , constitute a sufficient, or indeed any reason fo
38 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
ois. Vous ne connaissez pas cet homme ; jusqu’où les phénomènes de la nature lui sont familiers… je répondais de distraction ;
arrêtée sur une masse de rochers couverte d’arbustes sauvages, que la nature avait placés à l’autre extrémité du tertre rocail
s verrez qu’une imagination féconde, aidée d’une étude profonde de la nature , a inspiré à un de nos artistes précisément ces r
voyons. -vous avez beau dire Vernet, Vernet, je ne quitterai point la nature pour courir après son image ; quelque sublime que
s fréquenté l’artiste, il vous aurait peut-être appris à voir dans la nature ce que vous n’y voyez pas. Combien de choses vous
and peintre que lui ; mais, si Vernet vous eût appris à mieux voir la nature , la nature, de son côté, vous eût appris à bien v
que lui ; mais, si Vernet vous eût appris à mieux voir la nature, la nature , de son côté, vous eût appris à bien voir Vernet.
uelques autres antiques ? — Oui. — Avez-vous jamais rencontré dans la nature des figures aussi belles, aussi parfaites que cel
intelligence, sans progrès, sans résistance dans toutes les œuvres de nature . Si l’on inventait une machine qui produisît des
es parts ces machines imitatives ; faites naître les tableaux dans la nature comme les plantes, les arbres et les fruits qui l
la terre sentirait ses poumons déchirés et périrait en maudissant la nature  ; un habitant de la terre transporté dans saturne
saturne se sentirait étouffé, suffoqué, et périrait en maudissant la nature … j’en étais là, lorsqu’un vent d’ouest balayant l
zarre, comme j’en ai quelquefois, transformant tout à coup l’œuvre de nature en une production de l’art, je m’écriai : que cel
i-teinte, de plan, de vigueur, de coloris ? — Je substitue l’art à la nature , pour en bien juger. — Si vous vous exercez souve
us avons quitté me récréait la vue. — Et qu’est-ce que cela fait à la nature  ! Est-ce qu’elle a ordonné le paysage pour vous ?
ons, mon ami, fesons un peu moins les importants. Nous sommes dans la nature , nous y sommes tantôt bien, tantôt mal, et croyez
us y sommes tantôt bien, tantôt mal, et croyez que ceux qui louent la nature d’avoir au printemps tapissé la terre de verd, co
couleur amie de nos yeux, sont des impertinens qui oublient que cette nature , dont ils veulent retrouver en tout et partout la
yeux, nous fait tournoyer la tête et nous expose à mourir glacés. La nature est bonne et belle quand elle nous favorise, elle
, esclaves des usages, des passions, jouer la pantomime de l’homme de nature . Dans l’impossibilité de nous livrer aux fonction
rès-grande distance, tu places dans une de tes compositions, comme la nature te l’indique ici, des montagnes vaporeuses dont j
l’air, entendre le premier chant des oiseaux, sentir le charme de la nature ranimée par les vapeurs de la nuit, recevoir le p
lacé à côté de moi, s’extasiait à son ordinaire sur les charmes de la nature  ; il avait répété cent fois l’épithète de beau, e
n de beau. Il y a encore une autre distinction, c’est l’objet dans la nature , et le même objet dans l’art ou l’imitation. Ce t
aragraphe suivant. — Lisez, l’abbé. — Et l’abbé lut : un imitateur de nature rapportera toujours son ouvrage à quelque but imp
— Oui, l’abbé, le génie, et puis le bon choix des sujets, l’homme de nature opposé à l’homme civilisé, l’homme sous l’empire
u plaisir. — Fort bien, l’abbé ; et voilà la limite de l’imitateur de nature . Si je m’oublie trop et trop longtemps, la terreu
ab ore loquentis ; il est un personnage. Si l’objet nous intéresse en nature , l’art réunira le charme de la chose au charme de
arme de la chose au charme de l’imitation. Si l’objet vous répugne en nature , il ne restera sur la toile, dans le poëme, sur l
loi civile et la loi religieuse sont en contradiction avec la loi de nature . Qu’en arrive-t-il ? C’est que, toutes trois enfr
homme n’allât droit au malheur par la voie qui conduit l’imitateur de nature au sublime. Se jetter dans les extrêmes, voilà la
ds tableaux, ils sont excellens à peindre. Il est d’expérience que la nature condamne au malheur celui à qui elle a départi le
tombera et se cassera une jambe. Celui-ci est un imitateur sublime de nature  ; voyez ce qu’il sait exécuter, soit avec l’ébauc
nomènes lorsqu’ils sont constans, parce qu’alors ils éclairent sur la nature humaine que le même ressort meut dans les grandes
ment de ma surprise ; il m’avoua qu’il s’était usé sur les beautés de nature , mais qu’il était toujours neuf pour la surprise
moi j’errais incertain sous quel point je m’arrêterais et verrais. ô nature , que tu es grande ! ô nature, que tu es imposante
quel point je m’arrêterais et verrais. ô nature, que tu es grande ! ô nature , que tu es imposante, majestueuse et belle ! C’es
e, leur instituteur et moi sans cesse distraits par les beautés de la nature , nous conversions moins que nous ne jettions des
sus. Mais pourquoi y a-t-il si peu d’hommes touchés des charmes de la nature  ? — C’est que la société leur a fait un goût et d
n certain domicile, d’abord une femme, ensuite une certaine femme. La nature demande la chose nécessaire, il est fâcheux d’en
ains ; s’il n’y avait rien de divers, ce serait tout le contraire. La nature a distribué entre les individus de la même espèce
ivines. Ce siècle s’éclipse pour ne plus reparaître. Ce n’est pas que nature , qui produit des chênes aussi grands que ceux d’a
ls d’idées, images singulières et neuves. Il faut alors recourir à la nature , au premier modèle, à la première voie d’institut
tous les morceaux de peinture du sallon, et de tous les objets de la nature . Qui sont donc les hommes les plus faciles à émou
la science qui soit vrai, c’est celui-là ; et deux causes diverses en nature ce sont deux hommes… et l’abbé, dont la rêverie a
cette langue d’accens soit infinie, elle s’entend. C’est la langue de nature , c’est le modèle du musicien, c’est la source vra
ut le contraire ; c’est qu’alors la langue du sentiment, la langue de nature , l’idiôme individuel était parlé en même temps qu
d’où vous êtes parti. — C’est que, dans la science, ainsi que dans la nature , tout tient ; et qu’une idée stérile, un phénomèn
affaiblissaient dans la campagne, la lune s’élevait sur l’horizon, la nature prenait un aspect grave dans les lieux privés de
e de l’ensemble ? Rien de négligé, rien de confus, c’est la loi de la nature riche sans profusion et produisant les plus grand
ais fait un conte jusqu’à présent et que je m’étais supposé devant la nature (et l’illusion était bien facile), puis tout à co
ges dans des entretiens ? —A maraviglia…etc. ce n’est donc plus de la nature , c’est de l’art, ce n’est plus de Dieu, c’est de
xigent ; c’est, vous le répéterai-je, la richesse et la parcimonie de nature toujours économe, et jamais avare ni pauvre ; tou
c’est que l’artiste se rappelle ces effets à deux cents lieues de la nature , et qu’il n’a de modèle présent que dans son imag
ions prêchent plus fortement la grandeur, la puissance, la majesté de nature , que la nature même : il est écrit : coeli enarra
lus fortement la grandeur, la puissance, la majesté de nature, que la nature même : il est écrit : coeli enarrant gloriam dei,
t ce que j’ai rêvé ? Les eaux, les arbres, les forêts que j’ai vus en nature m’ont certainement fait une impression moins fort
on ne les voit point et à leurs atrocités on les juge plus grands que nature . Le sanctuaire de l’homme civilisé et de l’homme
ur les blancs. Il n’est pas en notre pouvoir de séparer des idées que nature associe. Je changerai d’avis, si l’on me dit que
39 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature ; que les Anciens n’avaient point de Poésie proprement dite descriptive. »
Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature  ; que les Anciens n’avaient point de Poésie propr
mpossible de soutenir que la mythologie si vantée, loin d’embellir la nature , en détruit les véritables charmes, et nous croyo
nd et le premier vice de la mythologie était d’abord de rapetisser la nature , et d’en bannir la vérité. Une preuve incontestab
a été inconnue de l’antiquité56 ; les poètes mêmes qui ont chanté la nature , comme Hésiode, Théocrite et Virgile, n’en ont po
ace, Tibulle, Properce, Ovide, ont aussi crayonné quelques vues de la nature  ; mais ce n’est jamais qu’un ombrage favorisé de
lumelle, qui vinrent les derniers, se sont plus attachés à décrire la nature qu’Aristote. Parmi les historiens et les philosop
es aussi sensibles que les anciens eussent manqué d’yeux pour voir la nature , et de talent pour la peindre, si quelque cause p
le vrai Dieu, en rentrant dans ses œuvres, a donné son immensité à la nature . Le spectacle de l’univers ne pouvait faire senti
forêts ; mais l’esprit de l’homme remplit aisément les espaces de la nature  ; et toutes les solitudes de la terre sont moins
dans l’homme un instinct qui le met en rapport avec les scènes de la nature . Eh ! qui n’a passé des heures entières, assis su
it naître en nous un vague désir de quitter la vie, pour embrasser la nature et nous confondre avec son Auteur. 56. Voyez l
40 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
ination du déplacement des objets dans l’espace. — Le sentiment de la nature et le pittoresque. V. La description et l’animati
et le pittoresque. V. La description et l’animation sympathique de la nature  —. Règles et exemples de la description sympathiq
Les diverses esthétiques répondent à des tendances diverses de notre nature , qu’on ne peut pas sacrifier l’une à l’autre. Rab
gré le caractère instable et provisoire de toute monstruosité dans la nature , que de nous représenter une figure morte de l’id
visant à l’exactitude la plus scrupuleuse dans la reproduction de la nature , les anatomistes des seizième, dix-septième, et m
e à une sorte de hasard ; ils croyaient naïvement pouvoir corriger la nature , dans leur parce que, ignorance, ils ne se doutai
est modifier toute la direction d’une vie humaine. L’esthétique de la nature n’est pas dans telle ou telle figure particulière
exagérée, dans l’altération de toutes les courbes et sinuosités de la nature . « L’idéal, a dit justement Amiel, ne doit pas se
tion sous serment. » — Oui, sans doute, l’artiste est un témoin de la nature , et la première obligation d’un témoin, c’est la
gnificatifs et suggestifs ; le génie refait toujours plus ou moins la nature , l’enrichit, la développe. Et ce développement a
ue, car l’esprit humain, étant plus conscient et plus réfléchi que la nature , est aussi plus raisonné, plus systématique. On p
them ? Et Bacon : Ars est homo additus naturae. L’artiste entend la nature à demi-mot ; ou plutôt c’est elle-même qui s’ente
u plutôt c’est elle-même qui s’entend en lui. L’art exprime ce que la nature ne fait que bégayer ; « il lui crie : Voilà ce qu
déal factice, mais sur quelque aspiration intense et durable de notre nature . Quant au réalisme, son mérite est, en recherchan
l’artiste à faire de plus en plus grande dans son œuvre la part de la nature telle qu’elle est, de même qu’en harmonie le musi
lle il n’y a rien de petit, de négligeable, et qui étend sur toute la nature l’immense nivellement de ses lois. Les premiers p
ittérale de la réalité. Il ne faut pas vouloir imiter de trop près la nature ni toute la nature, il faut savoir faire la part
ité. Il ne faut pas vouloir imiter de trop près la nature ni toute la nature , il faut savoir faire la part du feu ; et, par pa
éplacement dans l’espace et invention des milieux. Le sentiment de la nature et le pittoresque. I. Le second moyen d’échapp
nnus de nous. Ce procédé est celui qui inspire les descriptions de la nature , depuis les simples campagnes des diverses région
e française que par une voie détournée, par le moyen de l’amour de la nature . On a compris la nature avant le naturel, et c’es
voie détournée, par le moyen de l’amour de la nature. On a compris la nature avant le naturel, et c’est Rousseau qui nous a fa
ure avant le naturel, et c’est Rousseau qui nous a fait comprendre la nature . Le « genre » de La Fontaine, nous l’avons dit, a
Au dix-huitième siècle, Buffon sans doute sentit quelque chose de la nature  : par majestati naturae ; mais la nature n’a pas
e sentit quelque chose de la nature : par majestati naturae ; mais la nature n’a pas seulement la majesté et la noblesse, elle
a cervelle partout, et ce n’est pas avec de la cervelle qu’on sent la nature . Rousseau, on l’a remarqué souvent, introduit que
eut-être Tolstoï). C’est ainsi par la souffrance que la réalité et la nature s’est imposée à Rousseau, s’est fait jour à trave
ent vrais et sains, et qui se sont propagés très vite : l’amour de la nature et l’amour de la liberté. Ces deux sentiments son
hmée, de la poésie lyrique contemporaine. Enfin, il savait décrire la nature et se décrire dans les paysages de la nature. Rou
in, il savait décrire la nature et se décrire dans les paysages de la nature . Rousseau, par tempérament, comme beaucoup de dét
es éternelles de la vie. Et pour milieu à cette cité ils ont donné la nature même, la vraie et la grande nature. Très peu d’an
lieu à cette cité ils ont donné la nature même, la vraie et la grande nature . Très peu d’années avant la Révolution, Buffon ét
rge, et comme par l’œil d’un philosophe, d’être ramené aux lois de la nature humaine et de devenir ainsi, en quelque sorte, un
e. V — Influence de la Bible et de l’Orient sur le sentiment de la nature I. — Une des influences qui ont transformé peu
ttoresque, c’est celle de l’Orient et de la Bible. Le sentiment de la nature et aussi celui de l’humanité se sont ainsi élargi
our moi sa forme, ce langage qui est pour ainsi dire un produit de la nature , comme un arbre, comme une fleur, comme la mer, c
s vieux poètes hébreux, des Isaïe et des Ezéchiel. Le sentiment de la nature et l’art de la décrire devaient se modifier sous
éditations sans fin des races orientales dans les déserts, devant une nature plus colorée, tantôt plus immuable et tantôt plus
que la nôtre. VI — La description. — L’animation sympathique de la nature Ainsi que nous l’avons déjà remarqué, pour nou
r nous intéresser et exciter notre sympathie, la représentation de la nature doit en être l’animation ; elle doit, par conséqu
e doit, par conséquent, être une extension de la société vivante à la nature entière. Il faut que notre vie se mêle à celle de
e la réalité, le glissement confus des flots de la vie ! « Rien de la nature ne m’est indifférent, disait Michelet. Je la hais
tes de Chateaubriand, de Victor Hugo, de Flaubert, de Zola. Animer la nature , c’est être dans le vrai, car la vie est en tout,
ées plus philosophiques sur l’univers. Toutefois, en animant ainsi la nature , il est essentiel de mesurer les degrés de vie qu
ui prête. Il est permis à la poésie de hâter un peu l’évolution de la nature , non de l’altérer. Si, en vertu de cette loi d’év
nstres aussi ridicules dans l’ordre de la pensée que dans celui de la nature . Prêter la vie consciente et une volonté aux chos
jà été nécessaire pour faire accepter l’animation trop complète de la nature  ; or, rien que pour soutenir cet entraînement, l’
qu’il fasse, sera toujours trop mesquin, trop étroit pour contenir la nature , sa force et sa vie. Ce n’est donc que très excep
vie. Ce n’est donc que très exceptionnellement que l’animation de la nature peut être poussée jusqu’à une vie trop manifestem
des moyens d’enlever, même dans cette simple proportion, la vie à la nature , c’est de tomber dans l’analyse minutieuse des dé
t, par trop de conscience, être infidèle à la méthode véritable de la nature et à la marche naturelle de l’esprit. Par là même
ent pour faire voir. Aussi, quand il veut transcrire un tableau de la nature , il peut choisir à son gré son centre de perspect
ive ; il n’a pas, comme le peintre, son point de vue déterminé par la nature même des lieux, mais bien plutôt par la nature et
e vue déterminé par la nature même des lieux, mais bien plutôt par la nature et les tendances de son esprit personnel : c’est
41 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VI. L’Astronomie. »
parce que c’est elle qui nous a fait une âme capable de comprendre la nature . Vous figurez-vous combien l’humanité serait dimi
milliers d’années, et ce qu’il est aujourd’hui. Isolé au milieu d’une nature où tout pour lui était mystère, effaré à chaque m
int de cesser de solliciter. Aujourd’hui, nous ne sollicitons plus la Nature  : nous lui commandons, parce que nous avons décou
le éclatant du succès des astronomes ! Ce succès leur montrait que la Nature obéit à des lois ; il ne leur restait plus qu’à s
e part à l’accident, au hasard, et semblait penser que les lois de la Nature , au moins ici-bas, ne déterminent que les grands
elle contribué à faire justice d’une telle erreur qui aurait rendu la Nature inintelligible ! Mais ces lois ne sont-elles pas
absurde, mais elle eût été stérile, puisque ce n’est pas ainsi que la Nature est faite. C’est Newton qui nous a montré qu’une
qu’un éternel myope, incapable de voir la vérité. Pour comprendre la Nature , il faut pouvoir sortir de soi-même, pour ainsi d
e c’est l’Astronomie qui nous a fait une âme capable de comprendre la Nature  ; que, sous un ciel toujours nébuleux et privé d’
matériels, elles donneront un jour à tous le loisir de contempler la Nature  ; je ne dis pas : la Science est utile, parce qu’
d’autres, car elle ne date que d’hier. Tout d’abord, on a reconnu la nature du Soleil, que le fondateur du positivisme voulai
est rien, que les lois de notre chimie sont des lois générales de la Nature et qu’elles ne doivent rien au hasard qui nous a
Ciel nous a procuré les instruments qui nous permettent d’étudier la nature terrestre, il pourrait, sans danger se voiler pou
ent pas été si crédules, nous continuerions peut-être à croire que la Nature obéit au caprice, et nous croupirions encore dans
42 (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill
n d’ensemble ? — Oui. — A-t-il une idée personnelle et complète de la nature et de l’esprit ? — Oui. — A-t-il rassemblé les op
admet leurs découvertes originelles. On prend l’instrument tel que la nature nous le fournit, et l’on se fie à son exactitude.
e, le nombre et l’ordre de ces sensations ; nous ne savons rien de sa nature intime, ou s’il en a une ; nous affirmons simplem
 : nous n’y mettons que nos manières d’être. Notre esprit est dans la nature comme un thermomètre est dans une chaudière : nou
omètre est dans une chaudière : nous définissons les propriétés de la nature par les impressions de notre esprit, comme nous d
ine végète et se soutient. Car définir les choses, c’est marquer leur nature . Apporter une idée neuve de la définition, c’est
une idée neuve de la définition, c’est apporter une idée neuve de la nature des choses ; c’est dire ce que sont les êtres, de
, mais toutes ces manières d’être sont les suites ou les œuvres de sa nature intime. Il y a en lui un certain fonds caché, seu
oints suffisent pour déterminer la circonférence. Ce qu’on appelle la nature d’un être est le réseau des faits qui constituent
nature d’un être est le réseau des faits qui constituent cet être. La nature d’un mammifère carnassier consiste en ce que la p
et aux facultés correspondantes. Voilà les éléments qui composent sa nature . Ce sont des faits liés l’un à l’autre comme une
et étend à l’infini ses fils entrecroisés et multipliés. L’essence ou nature d’un être est la somme indéfinie de ses propriété
inie de ses propriétés. « Nulle définition, dit Mill, n’exprime cette nature tout entière, et toute proposition exprime quelqu
sition fructueuse, elle lie deux faits. Comprenons donc exactement la nature de notre connaissance : elle s’applique ou aux mo
ce nominale du moyen âge. Ils ont pris l’explication des noms pour la nature des choses, et la transformation des idées pour l
ns expérience. Ils ne peuvent pas l’être puisqu’ils dépassent, par la nature et la portée de leurs vérités, les vérités de l’e
aits. VII Il suit de là que l’induction est la seule clef de la nature . Cette théorie est le chef-d’œuvre de Mill. Il n’
remier est la cause du second. Cela revient à dire que le cours de la nature est uniforme. Mais l’induction ne part pas de cet
osophie. De l’idée que vous y attachez, dépend toute votre idée de la nature . Renouveler la notion de cause, c’est transformer
e par l’expérience. Nous apprenons par l’expérience qu’il y a dans la nature un ordre de succession invariable, et que chaque
sont les seules voies par lesquelles nous puissions pénétrer dans la nature . Il n’y a qu’elles, et elles sont partout. Et ell
e26. Mais comme effectivement on ne peut les exclure, et que, dans la nature , toujours le couple est entouré de circonstances,
ême opération, si elle était conduite dans le grand laboratoire de la nature , aboutirait au même effet. Et finalement nous som
, même sur cette grande échelle. Le cas est un de ces cas rares où la nature fait l’expérience pour nous de la même manière qu
la retraite des nuages refroidira la surface. Ainsi, dans ce cas, la nature ayant produit un changement dans l’antécédent par
santes et éliminatives, ne peuvent servir contre un phénomène qui par nature exclut toute élimination et toute décomposition.
c tourner l’obstacle, et c’est ici qu’apparaît la dernière clef de la nature , la méthode de déduction. Nous quittons le phénom
l’acoustique, l’optique, lui offrent son modèle. Nous connaîtrons la nature quand nous aurons déduit ses millions de faits de
ments dont elle part pour comprendre que sa portée est restreinte. Sa nature et son procédé réduisent sa marche à quelques pas
isent sa marche à quelques pas. Et d’abord39 les lois dernières de la nature ne peuvent être moins nombreuses que les espèces
es bornes, les provinces, et les méthodes de la science ; qui dans la nature et dans la science a partout supprimé les liaison
de former un couple, c’est-à-dire de joindre deux faits qui, par leur nature , sont séparés. § II. L’abstraction I
Une faculté magnifique apparaît, source du langage, interprète de la nature , mère des religions et des philosophies, seule di
cette décomposition que l’on réclame lorsqu’on demande quelle est la nature d’un objet. Ce sont ces composants que l’on cherc
observation, ouvrant aux sciences une carrière nouvelle, définit leur nature , détermine leur marche, complète leurs ressources
la cause intérieure et primordiale de toutes ses propriétés. Voilà la nature de toute vraie définition ; elle ne se contente p
urs, elles ne la recréent pas sous nos yeux, elles ne montrent pas sa nature intime et ses éléments irréductibles. La définiti
e et voilà la preuve. C’est cette loi abstraite qui, présente dans la nature , amènera la mort du prince, et qui, présente dans
oserions qu’en fait ; nous dirions que les deux données étant de leur nature isolées, il peut se rencontrer des circonstances
eux grands moments de la science et les deux grandes apparences de la nature . Il y a deux opérations, l’expérience et l’abstra
ni, et unit ce qui est séparé46. Ainsi, tant que nous ne regardons la nature que par l’observation seule, nous ne la voyons pa
opération que sur les faits, car, à un moindre degré, ils ont la même nature . Quoique plus abstraits, ils sont encore complexe
ropriétés des surfaces, des solides et des formes innombrables que la nature peut effectuer ou l’esprit imaginer. Nous pouvons
étés élémentaires ; que la force active par laquelle nous figurons la nature n’est que la nécessité logique qui transforme l’u
liaison invincible et la production spontanée des êtres, pose dans la nature le ressort de la nature, en même temps qu’elle en
production spontanée des êtres, pose dans la nature le ressort de la nature , en même temps qu’elle enfonce et serre au coeur
les plus simples de l’être et les tendances les plus générales de la nature . Si quelqu’un recueillait les trois ou quatre gra
ssait ainsi que la quantité pure est le commencement nécessaire de la nature , et que la pensée est le terme extrême auquel la
essaire de la nature, et que la pensée est le terme extrême auquel la nature est tout entière suspendue ; si ensuite, isolant
l’autre la direction spéculative. La première conduit à considérer la nature comme une rencontre de faits, la seconde comme un
called in question. But it is necessary to remark, that on the inmost nature of the thinking principle, as well as on the inmo
the inmost nature of the thinking principle, as well as on the inmost nature of matter, we are, and with our faculties must al
not connoted by that name. 8. The definition, they say ; unfolds the nature of the thing : but no definition can unfold its w
olds the nature of the thing : but no definition can unfold its whole nature  ; and every proposition in which any quality what
quality whatever is predicated of the thing, unfolds some part of its nature . The true state of the case we take to be this. A
ent of what Induction is ; an assumption with regard to the course of nature and the order of universe : namely, that there ar
ure and the order of universe : namely, that there are such things in nature as parallel cases ; that what happens once, will,
d in every case of induction. And, if we consult the actual course of nature , we find that the assumption is warranted. The un
of succession is found by observation to obtain between every fact in nature and some other fact which has preceded it ; indep
of production of phenomena, and of every other question regarding the nature of “Things in themselves ”. 19. The real Cause,
ase is one of those rare cases, as we have shown them to be, in which nature works the experiment for us in the same manner in
the disappearance of clouds will cause the surface to cool ; so that Nature , in this case, produces a change in the anteceden
illeur traité sur ce sujet. 39. Tome II, page 4. 40. There exist in nature a number of permanent causes, which have subsiste
ther distinguishable substances, whether simple or compound, of which nature is made up, are such Permanent Causes. They have
perties must accordingly be ranked among the ultimate generalities of nature . 42. Why these particular natural agents existed
any fixed law ; nor can anything in our experience, or in our mental nature , constitute a sufficient, or indeed any reason fo
43 (1890) L’avenir de la science « II »
s’initier à Dieu. Par l’ignorance, l’homme est comme séquestré de la nature , renfermé en lui-même et réduit à se faire un non
squels il n’y a rien de saint. Ceux qui s’en tiennent aux faits de la nature humaine, sans se permettre de qualification sur l
l’homme d’aller au-delà du phénomène qu’il perçoit. C’est d’abord la nature qui aiguise cet appétit de savoir ; il s’attaque
tionnel ni motif officiel, par la simple impulsion intérieure de leur nature , abordent l’éternel problème sous sa forme vérita
et chez les peuples sauvages. Comme ils s’intéressent naïvement à la nature , aux animaux 16, sans arrière-pensée, ni respect
ain ! L’homme affairé, au contraire, s’ennuie dans la compagnie de la nature et des animaux ; ces jouissances désintéressées n
qu’il a sa garantie, comme la morale, dans les instincts mêmes de la nature humaine. On n’envisage d’ordinaire la science que
c’est de lui donner, au nom de la seule autorité légitime qui est la nature humaine tout entière, le symbole que les religion
s que ceux qu’ils voulaient y substituer. Ce siècle ne comprit pas la nature , l’activité spontanée. Sans doute l’homme produit
ontanée. Sans doute l’homme produit en un sens tout ce qui sort de sa nature  ; il y dépense de son activité, il fournit la for
mme des fruits qu’on mûrit entre les doigts ! Gens de peu de foi à la nature , laissez-les donc au soleil. Excusable et nécessa
n imparfaite ne peut reproduire dès le premier essai les œuvres de la nature humaine agissant par toutes ses forces intimes. L
leur revenu, des hommes vivant de leur travail ; donc cela est de la nature humaine, et il en sera toujours ainsi. Avec autan
e aristocratie, des hommes libres, des esclaves ; donc cela est de la nature humaine, donc il en sera toujours ainsi. Avec aut
, l’aristocratie limitant le pouvoir, la roture ; donc cela est de la nature humaine ; donc vous qui voulez changer cet ordre,
tes. Certes, nul plus que moi n’est convaincu qu’on ne réforme pas la nature humaine. Mais les esprits étroits et absolus ont
esprits étroits et absolus ont une singulière façon de l’entendre. La nature humaine est pour eux ce qu’ils voient exister de
une aristocratie pécuniaire lui est nécessaire. Le vrai, c’est que la nature humaine ne consiste qu’en instincts et en princip
elle par exemple. Le vrai, c’est qu’avec les éternels principes de sa nature l’homme peut réformer l’édifice politique et soci
 ; mais que sont les religions, sinon les plus belles créations de la nature humaine ? L’appel à la nature humaine est la rais
, sinon les plus belles créations de la nature humaine ? L’appel à la nature humaine est la raison dernière dans toutes les qu
s philosophiques et sociales. Mais il faut se garder de prendre cette nature , d’une façon étroite et mesquine, pour les usages
connaître que la question même de cette réforme n’est pas d’une autre nature que celle de la réforme politique, dont la légiti
l’œuvre des siècles, vous ne tenez pas compte de l’histoire et de la nature humaine. » Les faciles déclamations de la bourgeo
itution de 91. C’est le XVIIIe siècle tout entier ; le contrôle de la nature et de ce qui est établi, l’analyse, la soif de cl
44 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
l l’habitude joue le même rôle que la nécessité dans les œuvres de la nature . De ce premier point de vue, la vie sociale nous
es, est telle que la différence de degré équivaut à une différence de nature . Remarquons en effet que toutes les habitudes (le
nous faire croire que cette régularité est assimilable à celle de la nature . Je ne parle pas seulement de l’unanimité des hom
rdre social, ressemblent d’ailleurs par certains côtés aux lois de la nature . Je veux bien que la différence soit radicale aux
e loi est à leurs yeux un commandement. Il y a un certain ordre de la nature , lequel se traduit par des lois : les faits « obé
adresse à tout le monde se présente un peu à nous comme une loi de la nature . Les deux idées, se rencontrant dans notre esprit
fet d’une exception qui serait à la société ce qu’un monstre est à la nature . Que sera-ce, si nous apercevons derrière l’impér
du sens commun, entre un commandement de la société et une loi de la nature . Ainsi nous sommes toujours ramenés à la même com
ordinaire, l’obligation est à la nécessité ce que l’habitude est à la nature . Elle ne vient donc pas précisément du dehors. Ch
elle exclut de l’ensemble tout ce qui n’est pas d’accord avec eux. La nature est au contraire surabondante. Plus une société e
ure est au contraire surabondante. Plus une société est voisine de la nature , plus large y est la part de l’accident et de l’i
itabilité du retour. Bref, un impératif absolument catégorique est de nature instinctive ou somnambulique : joué comme tel à l
aux autres, les cellules d’un organisme. Supposons un instant que la nature ait voulu, à l’extrémité de l’autre ligne, obteni
des sociétés humaines telles qu’elles sont au sortir des mains de la nature . Il s’agira de sociétés primitives et élémentaire
er : le statut de sa fondation demeurera, ou plutôt l’intention de la nature .   Or, c’est bien ainsi que les choses se sont pa
par conséquent variables et imprévus ; là des organes fournis par la nature , et par conséquent immuables. L’instrument est d’
l en résulte que, dans les premières, chaque règle est imposée par la nature , elle est nécessaire ; tandis que dans les autres
u’il faudra toujours se dire, c’est que, aucune obligation n’étant de nature instinctive, le tout de l’obligation eût été de l
Rien, ni dans le vocabulaire ni même dans la syntaxe, ne vient de la nature . Mais il est naturel de parler, et les signes inv
une société d’insectes représentent ce qu’eût été notre langage si la nature , en nous octroyant la faculté de parler, n’y eût
nt de la société à laquelle nous étions immédiatement destinés par la nature , présentent d’ailleurs avec elle une ressemblance
ntre le clos et l’ouvert ; la différence entre les deux objets est de nature , et non plus simplement de degré. Que sera-ce, si
ue et instructif. Et ceci même nous fait pressentir une différence de nature , et non pas seulement de degré, entre la morale d
n ou poussée, dans la morale complète et parfaite il y a un appel. La nature de cet appel, ceux-là seuls l’ont connue entièrem
ciale et une morale humaine la différence n’est pas de degré, mais de nature . La première est celle à laquelle nous pensons d’
y a un substratum d’activité instinctive primitivement établi par la nature , où l’individuel et le social sont tout près de s
oin, puisque son amour s’étendra aux animaux, aux plantes, à toute la nature . Et pourtant rien de ce qui viendrait ainsi l’occ
entre les deux premiers sentiments et le troisième une différence de nature . Ceux-là impliquent un choix et par conséquent un
i est tout résolu pour l’autre. Celle-ci a été voulue en effet par la nature  ; on vient de voir comment et pourquoi nous nous
les autres aussi. Quand la musique pleure, c’est l’humanité, c’est la nature entière qui pleure avec elle. A vrai dire, elle n
e déterminé, c’est-à-dire limité, sont ceux qui ont été voulus par la nature . On les reconnaît à ce qu’ils sont faits pour pou
création véritable, la note fondamentale. De même pour l’amour de la nature en général. Celle-ci a de tout temps suscité des
vel instrument, ce que nous appelons dans nos pays le sentiment de la nature . La note fondamentale ainsi introduite aurait pu
rovoquée en nous par une grande œuvre dramatique est d’une tout autre nature  : unique en son genre, elle a surgi dans l’âme du
Ce sont des conquérants, en effet ; ils ont brisé la résistance de la nature et haussé l’humanité à des destinées nouvelles. A
ée en nous par des personnes, et qu’elle semble mieux triompher de la nature . Il est vrai que si l’on descendait jusqu’à la ra
la nature. Il est vrai que si l’on descendait jusqu’à la racine de la nature elle-même, on s’apercevrait peut-être que c’est l
tations l’émotion particulière d’une âme qui s’ouvre, rompant avec la nature qui l’enfermait à la fois en elle-même et dans la
er ils ressentent un soulagement, puis une allégresse. Non pas que la nature ait eu tort de nous attacher par des liens solide
soit plus encline à sympathiser avec les autres âmes, et même avec la nature entière, on pourrait s’en étonner si l’immobilité
t en cercle dans une société close, ne tenait précisément à ce que la nature a morcelé l’humanité en individualités distinctes
loyés n’est en réalité qu’une série d’obstacles tombés ; l’acte de la nature est simple, et la complexité infinie du mécanisme
is dont l’ensemble est comparable à un instinct, a été préparé par la nature . Dans la seconde, il y a encore obligation, si l’
soirement. Bref, pour résumer tout ce qui précède, nous dirons que la nature , déposant l’espèce humaine le long du cours de l’
e est nécessaire comme le tout. Maintenant, le mécanisme voulu par la nature était simple, comme les sociétés originellement c
it simple, comme les sociétés originellement constituées par elle. La nature avait-elle prévu l’énorme développement et la com
-nous d’abord sur le sens de la question. Nous n’affirmons pas que la nature ait proprement voulu ou prévu quoi que ce soit. M
roit de procéder comme le biologiste, qui parle d’une intention de la nature toutes les fois qu’il assigne une fonction à un o
s des tendances naturelles et qui ne vont pas dans la direction de la nature , c’est à ces tendances naturelles que nous abouti
remière moitié de la morale. L’autre n’entrait pas dans le plan de la nature . Nous entendons par là que la nature avait prévu
n’entrait pas dans le plan de la nature. Nous entendons par là que la nature avait prévu une certaine extension de la vie soci
inelle. Nombreux sont d’ailleurs les cas où l’homme a trompé ainsi la nature , si savante et pourtant si naïve. La nature enten
l’homme a trompé ainsi la nature, si savante et pourtant si naïve. La nature entendait sûrement que l’homme procréât sans fin,
plaisir de semer. C’est dans un tout autre sens que l’homme trompe la nature quand il prolonge la solidarité sociale en frater
re toujours prêt à attaquer ou à se défendre. Non pas, certes, que la nature ait voulu la guerre pour la guerre. Les grands en
lles-ci font qu’on tourne sur place. L’homme, sortant des mains de la nature , était un être intelligent et sociable, sa sociab
rvitudes auxquelles ils étaient condamnés par les limitations de leur nature . Dans ces conditions, il n’était pas impossible à
et de faire au moins pour eux-mêmes ce qu’il eût été impossible à la nature de faire pour l’humanité. Leur exemple a fini par
sociale à la fraternité humaine, nous rompons donc avec une certaine nature , mais non pas avec toute nature. On pourrait dire
, nous rompons donc avec une certaine nature, mais non pas avec toute nature . On pourrait dire, en détournant de leur sens les
de leur sens les expressions spinozistes, que c’est pour revenir à la Nature naturante que nous nous détachons de la Nature na
’est pour revenir à la Nature naturante que nous nous détachons de la Nature naturée. Entre la première morale et la seconde i
l, et le pur dynamique du supra-intellectuel. L’un a été voulu par la nature , l’autre est un apport du génie humain. Celui-là
a famille, n’a donc alors qu’à suivre son instinct, à réagir selon la nature , à se venger ; et les représailles pourraient êtr
supériorité innée, se dit-on, puisqu’il y a privilège héréditaire. La nature , qui a voulu des sociétés disciplinées, a prédisp
e progrès moral ; mais on ne peut le définir qu’après coup, quand une nature morale privilégiée a créé un sentiment nouveau, p
a pas une simple différence de degré, mais une différence radicale de nature , entre les deux idées de justice que nous avons d
traduit l’équilibre automatique d’une société sortant des mains de la nature , s’exprime dans des usages auxquels s’attache « l
ité primitive s’en rapprochaient certainement plus que les nôtres. La nature , en faisant de l’homme un animal sociable, a voul
ouche épaisse de terre végétale qui recouvre aujourd’hui le roc de la nature originelle. Elle a beau représenter les effets le
e qu’il y a d’irréductible, et de toujours présent encore, dans notre nature morale. Il va de soi que la matière qui s’encadre
d’un effet physiologique ou même physique : dans une humanité que la nature n’aurait pas faite intelligente, et où l’individu
est venu de penser à soi. » Voilà l’ordre naturel bouleversé. Mais la nature veille. Elle avait pourvu la fourmi de l’instinct
mme la conformation morale qu’il lui fallait pour vivre en groupe, la nature a probablement fait pour l’espèce tout ce qu’elle
les limites du groupe et de s’en tenir à la solidarité établie par la nature , se portaient vers l’humanité en général dans un
ète avec elle. Le dressage originel, celui qui avait été voulu par la nature , consistait dans l’adoption des habitudes du grou
l’autre méthode, dans les deux cas on aura tenu compte du fond de la nature humaine, prise statiquement en elle-même ou dynam
petit atteindre chez la femme des profondeurs insoupçonnées. Mais la nature a probablement voulu, en règle générale, que la f
45 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
ressons aux poètes. Que l’on considère le temps où nous vivons et la nature des travers qui menacent le plus la dignité des a
ciences, quel qu’en soit l’objet, qu’elles s’occupent des faits de la nature ou des faits de l’âme, déterminer les méthodes et
hilosophie elle-même. Mais l’ambition de réunir des caractères que la nature des choses sépare nettement a égaré bien des homm
mettre les uns sur les autres ces empiétements et ces emprunts contre nature qui amènent la confusion et les symptômes de déca
ionnelles. Énonçons d’abord ces principes qui nous sont donnés sur la nature et le but de l’art, indépendamment de toute conna
s théories qui ont cours. On répète que l’art est une imitation de la nature , une reproduction du monde sensible, une copie au
tre tout intérieure, tout immatérielle, émanation du caractère, de la nature morale, et qui prend dans la physionomie le nom d
nt et constitutif d’une physionomie, l’artiste ne le voit pas dans la nature , il le voit dans l’image tout intérieure qu’il s’
tout invisible, tout immatérielle. Une forme physique, un objet de la nature , ne sont beaux que par la quantité d’invisible, d
une œuvre extérieure à lui et sensible à nous, qui est l’univers. La nature est l’œuvre d’art par excellence, le type éternel
’œuvre d’art par excellence, le type éternel de toute œuvre d’art. La nature , c’est tout ce qui tombe sous nos sens ; et tout
ns perçoivent, une révélation de l’idée, une image de l’invisible. La nature , l’art divin, est donc comme les arts humains une
’une forme finie. Voilà donc le sens dans lequel l’art doit imiter la nature . Il n’a pas à la reproduire, cela serait à la foi
faire, c’est de s’astreindre dans ses créations aux mêmes lois que la nature suit dans les siennes. Manifester l’idéal, en pre
ue la nature suit dans les siennes. Manifester l’idéal, en prenant la nature , l’univers, comme type de toute manifestation, te
, est le type, le modèle général de la création humaine, de l’art. La nature , en tant que créatrice, est toujours identique à
ute variation. La diversité des impressions de l’homme, en face de la nature comme type de l’art, est donc un fait aussi néces
de manières différentes l’impression de l’univers. C’est donc dans la nature même que l’on doit chercher le principe et la règ
es pour manifester l’idéal, dérive dans l’humanité du sentiment de la nature . La nature est différemment sentie dans les clima
ifester l’idéal, dérive dans l’humanité du sentiment de la nature. La nature est différemment sentie dans les climats et les â
tes personnes. Ce sont des modifications dans la manière de sentir la nature qui produisent toutes les modifications, toutes l
des arts. L’histoire de l’art est donc l’histoire du sentiment de la nature . V À l’origine des sociétés comme dans l’en
étés comme dans l’enfance des hommes, l’esprit humain sent d’abord la nature dans une synthèse confuse, il ne connaît rien que
nts, engendrer le panthéisme oriental fut le sentiment primitif de la nature . L’art primitif fut l’expression de ce sentiment.
ter par elles-mêmes, et constituer ainsi les arts divers. Image de la nature qui supporte et renferme dans son sein les règnes
e sont détachées de la terre. Ce que l’homme a vu dès l’abord dans la nature , c’est la forme de l’idée de Dieu. Aux yeux des p
et d’idées qu’enferme la première impression faite sur l’homme par la nature est par-dessus tout propre à être représenté par
re de l’architecture. Le temple, c’est l’hymne matérialisé ; c’est la nature sensible façonnée à l’imitation et pour l’usage d
e première division s’était opérée entre les arts qui représentent la nature inerte ou purement animale, et ceux qui la manife
de l’art plastique, architecture, sculpture, peinture, symbole de la nature inorganique et de la nature animale, celui de la
cture, sculpture, peinture, symbole de la nature inorganique et de la nature animale, celui de la poésie, expression de la vie
Cette division correspond au premier démembrement du sentiment de la nature , à la première distinction faite entre l’univers
plastiques restèrent plus particulièrement voués à l’expression de la nature extérieure, l’âme eut enfin son art à elle dans l
emier triomphe de l’esprit sur la forme matérielle, de l’homme sur la nature , restera le centre des autres arts et le type de
pproprié à l’analyse des sentiments, à l’expression des détails de la nature humaine, au rapprochement dans le même cadre de t
être goûté, son caractère enseignant et moral. La musique n’est de sa nature ni morale ni enseignante ; elle ne l’a jamais été
ion pire que la première dans les emprunts et les empiétements contre nature que les arts commettent les uns sur les autres, e
le des objets si exclusivement de toute pensée, que l’imitation de la nature morte, d’un fruit, d’un légume, d’un pot cassé, c
agonie de la peinture ? Parmi les artistes qui triomphent ainsi de la nature , l’école flamande en cite un très apprécié de son
indépendants qu’il y a de classes d’objets matériels à imiter dans la nature précipite l’art vers la décrépitude. À ce moment
ui hésitent entre ces deux théories : l’art est une contrefaçon de la nature , une imitation du monde matériel ; l’art est la m
r quels moyens ; or le monde des sensations et des appétits est de sa nature un monde désordonné, et le désordre est le contra
dispense le don mystérieux de la vie. L’art peut tout imiter dans la nature , il peut reproduire tout ce qu’il est donné à l’h
mprévues, qu’elles nous frappent comme une expression spontanée de la nature des choses, nous sentons que de telles vérités n’
du fond de la pensée aussi bien que la pensée elle-même dérive de la nature des choses, nous pouvons dire qu’il n’y a pas eu
de l’un et de l’autre ; elle prouve qu’un homme a suivi la loi de sa nature , sans exagération comme sans faiblesse ; qu’il a
être amusé ; il recherche avidement tout ce qui lui retrace sa propre nature , tout ce qui flatte ses passions sans grandeur, e
icielles comme son inspiration. Cette fidélité aux lois propres de sa nature , qui est le premier devoir du génie, la spontanéi
nd ses habitudes, cet état constant de maladie influa beaucoup sur la nature du génie de Ballanche. C’est d’après sa propre ex
emarquable degré. Ce n’est pas sans une liaison intime avec sa propre nature qu’apparaissent si souvent dans ses écrits les fi
t arriver à la fois de tous les temps, un sens divinatoire mêlé à une nature tendre et douce, constituent d’une manière bien p
n et de prophétie. Sans nul doute, l’auteur d’Hébal a peint sa propre nature dans ce personnage doué d’une intuition si pénétr
dotal et dans l’antique Égypte, à la suite d’Eschyle et de Platon, sa nature tendre et gracieuse, son imagination curieuse d’a
ttendrissants que les plus fortes pensées empruntent quelquefois à la nature féminine, et qu’accompagne souvent un sens prophé
tiation à une vie supérieure par les épreuves et les luttes contre la nature et contre lui-même. V Dès 1811, Ballanche s
n jeune homme destiné à régner, Fénelon ne pouvait être infidèle à sa nature de poète au point de ne pas chercher à orner ses
es théoriciens de ce parti, soutenaient avec raison que l’état dit de nature est une absurdité, que l’homme est un être nécess
Mais c’est précisément pour avoir moins bien compris que Ballanche la nature et les lois de cette parole primitive que MM. de 
e, qui ne s’y montrent, du reste, qu’accessoirement, ses idées sur la nature de la langue et de la littérature française, dépa
loin de se tenir, comme il arrive trop souvent aux esprits de la même nature , dans l’indifférence pour les faits et dans le dé
e rattachaient nuisit à son succès populaire, autant peut-être que la nature trop philosophique de son esprit. Le parti opposé
attestent la plus vaste et la plus saine érudition. Car telle est la nature bien rare de l’esprit de Ballanche, que, si ses g
bstances intellectuelles finiront par être bonnes, car il est dans la nature de la substance intellectuelle d’être bonne. Main
acultés diverses de l’essence humaine, n’étaient pas, à cause de leur nature même, capables de porter le même degré d’initiati
’homme a été absorbé tout entier par sa lutte contre les forces de la nature  ; c’est l’époque antérieure aux temps historiques
le même que celui de son talent, une simple obéissance à la loi de sa nature  ; il recevait directement et sans effort l’inspir
dans cette âme candide comme un enfant. Car le fond de cet homme, la nature de cette organisation, appartenaient à une autre
ombattit ce brillant génie avec respect, avec l’aimable douceur de sa nature , et, pour tout dire en un mot, avec une charité i
r rester pacifique dans ses écrits, il l’était par le fond même de sa nature . La charité et la tendresse étaient natives en lu
par lui-même ni châtiment, ni récompense. Le poète est innocent de la nature et de la quantité de son génie. Si ce génie a dév
ans les arts est essentiellement improductive, même l’imitation de la nature  : l’art n’est pas une copie, c’est une création.
nie et le talent, il n’y a pas seulement différence de degré, mais de nature  ; comme entre l’intelligence et la raison, comme
enfante est une des faces de l’éternelle vérité, un des aspects de la nature , car il produit indépendamment des volontés de l’
L’œuvre du génie est, par excellence, de nous ramener sans cesse à la nature , à la vérité, et par la vérité à l’idéal. Le géni
e de factice et d’emprunté, à tout le moins de superficiel ; c’est la nature dans ce qu’elle a d’accidentel et de variable, ma
térielles, on peut dire qu’il y a entre elles comme une différence de nature . Il y a au fond identité d’essence entre la raiso
nation nous trompe, l’imagination nous emporte ; elle est hostile par nature au bon jugement, à la droite raison. Il se passe,
n esprit qui sort pour ainsi dire de lui-même et va s’emparer dans la nature de toutes les formes, de toutes les couleurs, de
, le hasard est exclu de l’esprit de l’homme comme il est exclu de la nature . Si peu contraire au droit sens, au lucide jugeme
rfs une seule image, s’il oublie de tenir compte d’une des lois de la nature , d’une des conditions de la vérité les plus inape
beauté, à celui qui sait nous rendre un seul des mille aspects de la nature . Il a besoin d’une intuition plus perçante, d’une
us complète par qui sont éclairés les recoins les plus inconnus de la nature  ; c’est, en un mot, la raison en acte, tandis que
maladie des âmes privées de vigueur ou enivrées des émanations de la nature . Un moment on a cru pouvoir investir les plus sté
e comme la Minerve immortelle, il faut, pour nous rendre compte de sa nature , diviser son action en mouvement particulier, en
trouve derrière tous les grands faits vitaux dans l’homme et dans la nature . Ce principe de l’imagination, c’est la force div
t de l’imagination de l’artiste est un don particulier pour saisir la nature extérieure et ses formes diverses, une attention
e est la loi de l’art. C’est donc dans les inépuisables trésors de la nature vivante, et non pas dans le monde abstrait que l’
ttention de l’artiste. Ce regard scrutateur que le poète jette sur la nature pour s’assimiler le monde des images, il le porte
équente ce double domaine ; son regard plonge alternativement dans la nature et dans l’idéal. Pour les esprits ordinaires, ces
c’est là qu’est aussi le secret du grand poème de l’univers et de la nature créatrice. Contemplez l’œuvre de l’Artiste suprêm
’image sans l’idée, la loi sans une incarnation vivante. Tout dans la nature est à la fois un esprit et un corps, une force ca
création. Le poète n’a pas la prétention de pénétrer cette loi de la nature , mais d’en reproduire les effets dans son domaine
du poète tous ces excitants qui pourraient le tromper lui-même sur la nature et la sincérité de son émotion. Au lieu d’allumer
pénétrante de toutes les harmonies, l’harmonie et le spectacle de la nature . Un soir, vous avez gravi la montagne, votre corp
la parole intime que vous avez cru n’être qu’un écho de l’universelle nature  ; vous écoutez avec recueillement et ferveur. Vou
la parole créatrice restera muette en vous, muette même en face de la nature  ! Si l’inspiration n’est déjà suscitée par elle-m
eur vie propre en se séparant des religions, où l’homme a fait sur la nature sa plus noble conquête, celle de la conscience de
ce berceau des demi-dieux. Peu curieux des pays inconnus, trouvant la nature assez belle partout où je rencontre le soleil, un
agesse des Grecs le pouvoir d’arracher l’esprit à la domination de la nature et aux grossières idolâtries pour le donner au cu
homme emmaillotées dans les langes du panthéisme. Les religions de la nature écrasaient, chez les peuples d’Asie, le sentiment
christianisme. Jamais ces personnifications des diverses forces de la nature n’ont prétendu enseigner dans leurs unions et dan
bauches qui signale les mœurs de l’empire romain est particulier à la nature romaine, qu’il faut distinguer soigneusement de c
s nations. Sans doute l’art grec a fouillé moins profondément dans la nature humaine ; il n’a pas disséqué, comme notre poésie
ns un mouvement, dans une expression, toutes choses fugitives de leur nature  ; c’est un geste, c’est un regard, c’est un cri ;
dans tous les cas, intacte et neuve la grande mine du sentiment de la nature , et une richesse que l’humanité n’épuisera jamais
le dessin et le coloris ; il en détermine les variétés, comme dans la nature la forme et la couleur déterminent les variétés d
lique-t-elle pas une différence dans les conditions et jusque dans la nature de la pensée ? Venons à la question spéciale qui
l’âme, qu’elle constitue dans la façon de comprendre et de peindre la nature , une méthode différente de la prose. Prenons les
écessaire et jusqu’à un certain point identique à la pensée. À chaque nature de langage correspond une nature d’idées ; il n’e
oint identique à la pensée. À chaque nature de langage correspond une nature d’idées ; il n’est donc pas, en matière de langag
is cette division qui s’est opérée plus tard entre les facultés de la nature humaine n’était pas faite en lui ; ses instincts,
mbolisme. La poésie primitive dérivait directement du sentiment de la nature  ; et, dans ses représentations, auxquelles concou
intime de la création. Chacun des arts exprimait une des faces de la nature . Il est reconnu que la danse, chez les Égyptiens,
t-elle une invention arbitraire et réfléchie, ou bien sort-elle de la nature des choses et du berceau même de l’humanité ? Nou
e la poésie ; dans son mécanisme physique, elle était imitative de la nature , elle était rythme, mesure, mouvement, c’est-à-di
ion physique ? Lois fécondes, larges et invisibles comme celles de la nature , lois que suivait spontanément la parole des homm
ers âges. Nous n’avons pas à nous arrêter sur le fond des idées et la nature des images qui, pour les Védas comme pour la Bibl
tiné à agir sur des organisations plus sensibles, plus voisines de la nature , échappe à nos appréciations modernes. Le langage
é de nos jours. Mais, dans l’âge primitif, comme c’était à travers la nature , à travers les harmonies de la forme, de la coule
l’homme percevait Dieu et l’infini, l’hymne, alors, pour célébrer la nature , cherchait à l’imiter, et ne trouvait point de fo
uvement, harmonie, dans ce qui est vivant et animé, en un mot dans la nature . IV La poésie, isolée des autres arts, aprè
qui (à l’imitation de ce vaste temple de l’infini que nous nommons la nature ) élève les sanctuaires où siège dans sa majesté l
urée aux œuvres de la parole. La nécessité de la mesure réagit sur la nature même de la pensée. Toute espèce de rythme est fon
renferme une idée qui soit tout à fait contraire à la logique et à la nature . Une pensée obscure, embrouillée, passera diffici
ase poétique ne dénote-t-elle pas de plus intimes rapports et avec la nature de notre âme et avec la nature des choses ? La lo
as de plus intimes rapports et avec la nature de notre âme et avec la nature des choses ? La loi des rythmes, c’est-à-dire du
t qu’elle a des rapports plus intimes avec l’esprit humain et avec la nature des choses. L’ordre qui nous frappe dans la créat
, quoique nous ne puissions pas formuler tous les rythmes que suit la nature , nous avons le secret de quelques-uns. L’instinct
tout à l’état actuel de notre intelligence et de nos rapports avec la nature , puisque la prose parvient plus difficilement que
s propriétés de l’idée incarnées dans un symbole, dans un objet de la nature visible. Aux signes conventionnels qui ne parlent
apprendre ce qu’est tel homme, telle chose, elle nous montre dans la nature d’autres objets qui possèdent d’une manière évide
cience par des signes analytiques, par des chiffres, procède comme la nature par des tableaux. La pensée humaine s’exprime à t
ne s’exprime à travers la poésie, comme la pensée divine à travers la nature , par des symboles. Le type du langage poétique et
re que toute chose visible correspond nécessairement à une pensée. La nature n’est, et ne peut être, que la pensée de Dieu pro
rapproche plus ou moins du langage par excellence, c’est-à-dire de la nature . Chacun de nos arts est un langage ; mais, dans l
ilité où se trouve l’homme de posséder un idiome aussi complet que la nature , chacun des arts ne reproduit qu’un petit nombre
ellement créateur : la poésie est ce qu’il y a de plus semblable à la nature  ; elle lui ressemble par l’observation des rythme
es, et enfin par l’usage des symboles. Le propre des symboles dans la nature , c’est-à-dire le propre de toutes les formes, de
ivant immédiatement d’une pensée ; pas de signe, pas de forme dans la nature qui ne corresponde à une idée. Le mode d’expressi
squ’au grain de sable, jusqu’à la molécule de matière inorganique, la nature ne renferme rien qui ne corresponde à une des idé
ion, si minime qu’elle soit, de la substance et de la vie. Partout la nature nous révèle un monde invisible, un monde divin. P
la nature nous révèle un monde invisible, un monde divin. Partout la nature nous dit quelque chose de la pensée divine ; et c
rime avec des signes colorés, harmonieux, vivants. Cette parole de la nature , cette démonstration d’un monde, d’un ordre infin
re l’homme des idées divines, de lui révéler l’infini. Il y a dans la nature une multitude des choses qui ont été faites pour
plus scientifique ; et cependant ce n’est pas de cette manière que la nature nous enseigne les mathématiques éternelles et la
de vérité ; elle est plus vraie, parce qu’elle est plus conforme à la nature , où rien n’existe à l’état abstrait. Où trouve-t-
la nature, où rien n’existe à l’état abstrait. Où trouve-t-on dans la nature une loi exprimée sous des formules au lieu d’être
nos sensations et nos sentiments ; elle transporte pour ainsi dire la nature elle-même devant nos yeux. Or, quelles formules d
que peuvent exciter en nous les impressions profondes qu’y produit la nature  ? Mais l’action que la nature exerce sur notre âm
s impressions profondes qu’y produit la nature ? Mais l’action que la nature exerce sur notre âme ne provient pas de la forme
grandeur, nous sommes obligés de reconnaître qu’il existe en lui deux natures , deux principes différents, opposés même, et dont
de toute religion et de toute morale, impliquent cette dualité de la nature humaine. Une partie de l’homme appartient à ce mo
ériel s’élève jusqu’à l’être infini. L’homme plonge d’un côté dans la nature et de l’autre dans le pur esprit ; il est à la fo
en noblesse et en fécondité. Cette communion de l’homme avec les deux natures engendre en lui des états distincts qui mettent e
rie elle-même, attestent que derrière notre corps, qui a besoin de la nature , siège une grande puissance spirituelle qui peut
e, siège une grande puissance spirituelle qui peut s’emparer de cette nature , pénétrer ses secrets, se rendre maîtresse de ses
urement intelligibles, de l’utile dans l’ordre des rapports, de notre nature matérielle avec les objets matériels qui l’enviro
eur côté ; les fruits qu’elle porte, c’est la région inférieure de la nature humaine qui les recueille. L’expérience nous révè
esse. Dans la rigueur de la vérité, le monde physique, le monde de la nature , est loin d’avoir rien de grossier et d’ignoble.
puissance de connaître et d’aimer se dirige vers l’ordre opposé à la nature matérielle : c’est la prédominance de la vie mora
éments essentiels la représentation, la reproduction des objets de la nature et des faits de la vie. À quelles conditions ces
la prose tout ce qui est utile sans être beau. Quand il s’agit de la nature elle-même, de la nature telle qu’elle est sortie
t utile sans être beau. Quand il s’agit de la nature elle-même, de la nature telle qu’elle est sortie des mains du Créateur, i
rayons de l’idéal n’est point poétiquement représenté. Il y a dans la nature comme dans l’homme lui-même une dualité. Il s’en
l’homme lui-même une dualité. Il s’en faut de beaucoup que matière et nature soient une même chose. La nature, outre sa forme
s’en faut de beaucoup que matière et nature soient une même chose. La nature , outre sa forme tangible, possède la vie et repré
ure, outre sa forme tangible, possède la vie et représente l’idée. La nature est un symbole immense ; chacun de ses phénomènes
nferme une idée ; chaque objet visible a une signification morale. La nature ne saurait être belle que par l’esprit dont elle
esprit dont elle est animée. L’esprit n’est perçu par l’homme dans la nature qu’à travers sa forme ; mais la nature, abstracti
’est perçu par l’homme dans la nature qu’à travers sa forme ; mais la nature , abstraction faite des idées qu’elle enveloppe, n
jeu l’esprit des choses, leur caractère moral. Tous les objets de la nature par un côté appartiennent à la poésie, par un aut
de tirer une beauté est exclu de la poésie. Si tous les objets de la nature rentraient dans la poésie par cela seul qu’ils so
que ses œuvres aient un autre mérite qu’une conformité exacte avec la nature . Elles ne sont point utiles à la vie matérielle d
prunts que le langage de la prose à la forme sensible, au monde de la nature . La fonction de la prose est de faire connaître à
n de langage et percevrait les idées sans intermédiaire. Mais dans la nature humaine l’esprit est enchaîné aux sens, les senti
le à l’élément intellectuel ; et la parole poétique aura pour type la nature elle-même, qui n’énonce rien avec des signes abst
s sociales aussi bien que dans certaines conditions de l’âme et de la nature . Sans doute à certains moments la poésie est un m
ujours vers l’infini, vers Dieu qu’elle gravite. Placée en face de la nature , c’est l’esprit qu’elle cherche à percevoir à tra
de la nature, c’est l’esprit qu’elle cherche à percevoir à travers la nature elle-même ; c’est l’éternelle substance qu’elle c
e que le mystère et la souffrance se rencontrent à chaque pas dans la nature  ; mais ces tristesses, ces terreurs, seront domin
le cœur du poète vers le père de toutes choses. Quand elle observe la nature humaine, cette poésie s’attache à tout ce qui man
beau que la poésie nous gouverne ; si son langage nous fait aimer la nature parce qu’il nous montre Dieu au fond, il nous fai
ifforme et désordonné. Peu attirés d’ordinaire par le spectacle de la nature , où l’harmonie et la beauté dominent les apparenc
vraie poésie. Deux courants partis de points si opposés de la double nature humaine doivent avoir dans le monde social des hi
concorde avec celle des aptitudes et des fonctions principales de la nature humaine. Depuis l’Inde jusqu’au moyen âge, c’est
société le sacerdoce et le patriciat. Ce triomphe ne change rien à la nature des choses ; la raillerie n’en reste pas moins ét
deux revers de la même intelligence, les deux faces nécessaires de la nature des choses. En flétrissant tout sentiment grossie
galité de noblesse entre les deux formes de la pensée, entre les deux natures de l’homme. La prose a comme la poésie ses hautes
itive à celle qui de nos jours se vante d’avoir pris possession de la nature  ; mais des grands génies qui ont fondé la science
r ont le même mérite et les mêmes droits ; toutes les fonctions de la nature , toutes les classes sociales, tous les métiers, t
emière institutrice des arts, dédaignant l’imitation matérielle de la nature , source certaine de décadence, ces grandes époque
ience de l’homme de génie. Au-dessus de la tradition, au-dessus de la nature , elles placèrent le culte de l’idéal, du beau rat
ste pas dans tous les objets. Ainsi, quoique la poésie abonde dans la nature , qu’elle puisse s’y mêler à tout, cependant tous
ture, qu’elle puisse s’y mêler à tout, cependant tous les faits de la nature ne sont pas poétiques, pas plus que toutes les fi
’un principe spirituel, que chacune a sa signification morale, que la nature , quels que soient son origine et son auteur, est
la jeunesse ou la vieillesse de la langue, l’état des autres arts, la nature du gouvernement et des hiérarchies sociales, mais
on qui veut avoir une poésie le respect, le respect de tout ce que la nature , les traditions sociales, la religion ont consacr
el dont un écrivain marque la forme de sa pensée, quels que soient la nature et la valeur du fond ; on entend, au contraire, p
le progrès des sciences, il a répandu le goût de l’observation de la nature , le goût des recherches positives et pratiques ;
stance qui doit vivifier la personne intellectuelle et morale dans la nature de l’enfant et du jeune homme. Fières des conquêt
autant de vitesse que la lumière ; si les métaux et les agents de la nature , asservis et façonnés en esclaves dociles et pres
onnaissances doit être jugée moins sur ce qu’elle nous enseigne de la nature des choses extérieures, toujours si obscures pour
rs, que par l’étude de tout ce qui nous révèle le plus directement la nature et les besoins de l’âme ? La supériorité morale d
u’elles ne le sont par ceux qui prétendent isoler l’explication de la nature de l’étude de nous-même et de la connaissance de
e esprit, des entités idéales, mais qui n’ont pas d’existence dans la nature . Toutes leurs propriétés sont rigoureusement déte
de la géométrie. Une bouche ou un œil, copiés avec vérité d’après la nature , supposent, chez le peintre, plus de sagacité, de
des jeunes intelligences, dont l’expérience de tous les siècles et la nature même leur ont confié l’éducation. III Le bu
ue vivante qui découle de faits réels et palpables, qui ressort de la nature elle-même. Une langue porte en elle son enseignem
ndante qui commence à se posséder, à se raisonner elle-même, et où la nature est encore assez jeune, assez primitive, assez pu
médie est la peinture des travers de toute espèce qui enlaidissent la nature humaine, depuis les grands vices jusqu’aux petits
ntraires aux vices et aux ridicules qu’elle critique ? Est-il dans la nature de la comédie de mettre le mal en scène de façon
, des penchants qui n’ont rien de rare et d’élevé, qui sont échus aux natures les plus communes et qui sont évidemment en major
p parfaite, une ignorance des corruptions du monde, une fidélité à la nature , honorables pour ceux qui les conservent. Il est
ice de quelques innocents ; mais au dix-huitième siècle, sa véritable nature se dévoile ; loin qu’elle apparaisse comme l’anta
dans la vie commune, n’est que l’arme dont les mesquines et vicieuses natures poursuivent les nobles caractères ; à juger son r
e. L’esprit de négation et de moquerie est, comme tout égoïsme, d’une nature ambitieuse, indocile, envahissante ; il est d’ori
difforme, que sa conception ne corresponde à un germe contenu dans le nature . L’ironie existe dans l’art, parce que dans la na
contenu dans le nature. L’ironie existe dans l’art, parce que dans la nature existent la douleur, la difformité physique et mo
oilée et sans conscience d’elle-même, comme elle circule à travers la nature , mais elle n’a pas de forme particulière ; elle e
ns lesquelles l’antique Égypte consacre la monstrueuse alliance de la nature humaine et de la nature bestiale, la confusion de
Égypte consacre la monstrueuse alliance de la nature humaine et de la nature bestiale, la confusion de l’esprit et de la chair
du moyen âge traitera comme telles les figures issues du mélange des natures opposées ; il revêtira ses dragons et ses guivres
’une fois prouvé que l’ironie est au fond sceptique et menteuse de sa nature . Mais la satire a aussi dans ses annales des noms
lsions des sanglots, ni par les convulsions du rire. Il semble que la nature ait voulu traduire en signes irrécusables à nos r
t été frappés par le côté difforme et douloureux des choses ; dans la nature et dans la société ils ont vu surtout le mal. Ils
te tiennent bien encore au côté souffrant, incomplet et vicieux de la nature humaine ; mais elle en parle avec tristesse. Dans
se. Tous les deux sont frappés par l’aspect du mal qui abonde dans la nature , dans les âmes, dans les institutions sociales ;
uleur à côté de la beauté, de sentir le mal à côté du bien dans notre nature déchue. C’est là un sentiment tout opposé à celui
rs qui, pour l’honneur de l’humanité, subsiste plus ou moins dans les natures vicieuses. En un mot, l’antiquité païenne a créé
blimes ; il opérait ainsi dans les objets une division contraire à la nature , dont les productions sont toujours mélangées de
montre le difforme, le ridicule, le comique sans mélange, il fait la nature plus mauvaise qu’elle n’est en réalité ; il laiss
ue l’instinct égoïste du rire : en un mot, comme représentation de la nature , il est faux ; comme œuvre morale, il est impie.
fformité fait naître la raillerie au lieu de l’effroi, parce que leur nature sceptique recule devant tout sentiment trop relig
de tristes mécomptes dans sa postérité. Il était peu démocrate de sa nature et prétendait ne divertir que la bonne compagnie.
conscience bien distincte de leurs facultés, des lois de leur propre nature . II Chaque nation, au point de vue littérai
, et plus il est rebelle à toute éducation qui prétendrait changer la nature de son talent. Une critique trop générale et trop
r y mûrissent penchés sur une mer d’azur. Elle paraît destinée par la nature à présenter un abrégé de tous les climats. Cette
ssentiels de l’homme ; nulle part l’homme n’apparaît plus libre de la nature , plus dégagé de toute fatalité de sang et de clim
t arrivée à la conscience d’elle-même, qu’elle s’est distinguée de la nature , et qu’elle travaille à prendre sa véritable plac
distinction d’avec Dieu et l’univers et s’est posé en rival devant la nature . Ce jour suprême où l’histoire se dégage de la co
as encore fait acte de libre arbitre, un nourrisson emmailloté que la nature d’Orient tenait encore suspendu à ses enivrantes
ître trois choses, toutes les trois conquises sur la domination de la nature , toutes les trois d’origine humaine : l’art, la p
e et la prose. Chacune de ces deux formes correspond à l’une des deux natures de l’homme. Par la raison et par le cœur, l’homme
ures de l’homme. Par la raison et par le cœur, l’homme participe à la nature infinie, au monde divin ; par les sens et par le
inie, au monde divin ; par les sens et par le corps il participe à la nature physique, au monde fini. Cette dualité de l’homme
s deux formes de la littérature par rapport à ce double élément de la nature humaine, c’est la poésie qui nous apparaît bien v
Toute langue participe plus ou moins spécialement à l’une de ces deux natures , selon que l’intelligence du peuple qui l’a façon
de l’image, du signe avec la chose signifiée. Ce signe emprunté à la nature visible doit représenter cette nature avec beauco
gnifiée. Ce signe emprunté à la nature visible doit représenter cette nature avec beaucoup d’exactitude et de vérité matériell
recherche et la manière, s’accommode rarement de l’image telle que la nature la fournirait ; elle corrige, elle émonde, et, da
dans les modifications qu’elle fait subir aux couleurs prises dans la nature , elle a pour guide moins le sentiment invariable
et précises. Les sciences qui se sont partagé le grand domaine de la nature n’y considèrent chacune qu’un point de vue déterm
ent du monde invisible ou de Dieu, et celui du monde visible ou de la nature . Mais l’homme tend à conserver sa personnalité in
poésie, quoiqu’elle ait deux autres éléments nécessaires, Dieu et la nature . Tout poète est sous l’impression plus ou moins d
de l’univers. Il va sans dire, néanmoins, que ces trois réalités, la nature , l’homme et Dieu, agissent à la fois sur chaque a
ature classique, l’humanité domine exclusivement : le sentiment de la nature extérieure n’y laisse pas de traces. Jamais la si
iècle ne put s’élever jusqu’à la notion de la vie universelle dans la nature . Tous, croyants ou sceptiques, ne font intervenir
ance du sentiment humain sur le sentiment du monde invisible et de la nature . Dans leur poésie, consacrée tout entière au fini
os et des épisodes, et qui ont leur type dans l’infinie variété de la nature , la Grèce ramène tout dans l’art à des dimensions
, qu’on peut l’accuser sans exagération de n’avoir jamais senti ni la nature ni Dieu. Cette forme abstraitement humaine que pr
ans, sans se laisser détourner de son œuvre par les séductions de la nature ou par l’attrait d’un autre monde, après s’être a
comme il y a trois grandes réalités distinctes : Dieu, l’homme et la nature  ; Dieu, le principe et la fin de l’homme, l’objet
s ses mille rapports avec ses semblables et avec son propre cœur ; la nature , œuvre de Dieu et dont chaque phénomène, le plus
s d’un grand sentiment poétique qui nous manquait, le sentiment de la nature . Que ce sentiment soit d’une importance inférieur
mettons sans conteste ; mais on nous accordera que le sentiment de la nature , sous toutes ses formes, a droit de cité dans la
de cité dans la poésie, qu’il en est une partie essentielle, comme la nature elle-même est une partie essentielle de l’ensembl
rtie essentielle de l’ensemble des choses. Or, que le sentiment de la nature fût absent de notre poésie avant Chateaubriand et
tion véritable, et une création sérieusement poétique. Le monde de la nature est une mine profonde, infinie ; le sentiment qui
là où il y a proportion comparable avec les proportions humaines. La nature dépasse sans doute, dans ses formes et dans ses p
eut mesurer à sa propre taille ; mais autre chose est le beau dans la nature , autre chose est le beau dans l’art. L’homme, ne
autre chose est le beau dans l’art. L’homme, ne pouvant reproduire la nature d’une manière absolue, ne pouvant créer des monde
ésie, la peinture de l’homme moral, la contemplation de Dieu et de la nature  ? Tels sont les bienfaits sur lesquels devrait re
t aussi le produit d’une évocation magique des pouvoirs secrets de la nature , seront un jour, par leurs conséquences morales,
e leur action, comme nous l’éprouvons devant les grandes scènes de la nature  ? Ce n’est pas, je le suppose, de la terreur qu’o
tent a-t-il rien de ce sentiment poétique de l’infini qui émane de la nature , du spectacle des vastes horizons, des tempêtes,
n de l’esprit, et, à la place de ces ressorts usés, — la religion, la nature , les affections de l’âme, — de donner le piston e
ue domaine. Le triple monde des passions de l’âme, du sentiment de la nature et du sentiment religieux est inépuisable, car il
tique ; leurs poètes chantent pour chanter, pour obéir à un besoin de nature  ; les nôtres cherchent à plaire, comme des orateu
e, de Raphaël et de Michel-Ange, de Kant et de Hegel, tient plus à la nature intime et personnelle ; celle de Descartes, de Co
ers linéaments du Tartuffe m. Il nous annonce par la bouche de déesse Nature et de son grand prêtre Genius les premières préte
on donnée aux âmes par le siècle qui les a suivis, et sans doute à la nature même de l’esprit français, ils ont obtenu sur les
dre ancien ? Buffon n’a-t-il pas fait de même dans les sciences de la nature  ? Au profit de quel genre d’héroïsme, de quel dév
prouvé, et pour se plier à devenir autre chose que ce qu’il était par nature et par excellence, un poète. Dès 1829, âgé de dix
divine du christianisme et leur avait montré dans le sentiment de la nature un monde poétique à peu près inconnu à la France.
l’idée visible, pour ainsi dire, de contraindre tous les objets de la nature à servir d’interprètes à l’âme humaine, n’était-c
ces nobles tableaux que Corneille et Racine nous ont présentés de la nature humaine. La passion y apparaît comme une force pa
s’efforçait de voiler son vrai caractère sous l’ironie et le dédain. Nature à la fois tendre et moqueuse, simple et fine, il
défauts même de cet heureux âge ; elle est jeune par cet éclat de la nature et de la vie qui semble mettre certains esprits c
sa voie. Et le voilà qui, malgré tout, par la seule pente de sa noble nature , il arrive à se faire un tourment des grandes que
46 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »
combat. Telle est la société humaine quand elle sort des mains de la nature . L’homme était fait pour elle, comme la fourmi po
les-là obéissent à l’instinct, celles-ci à l’intelligence. Mais si la nature , précisément parce qu’elle nous a faits intellige
tère obligatoire se ramène, en dernière analyse, à l’exigence, par la nature , de la vie en commun. Il y a d’autre part une mor
qui est élan, et qui se rattache à la vie en général, créatrice de la nature qui a créé l’exigence sociale. La première obliga
ait fallu creuser la vie sociale en tant que discipline exigée par la nature , et creuser la nature elle-même en tant que créée
ie sociale en tant que discipline exigée par la nature, et creuser la nature elle-même en tant que créée par la vie en général
s. Mais, nous venons de le dire, la vérité est tout autre. Il y a une nature fondamentale, et il y a des acquisitions qui, se
ure fondamentale, et il y a des acquisitions qui, se superposant à la nature , l’imitent sans se confondre avec elle. De proche
ue si les dispositions en avaient été éliminées par d’autres. Mais la nature est indestructible. On a eu tort de dire « Chasse
e mal placé, un optimisme superficiel, une méconnaissance de la vraie nature du progrès, enfin et surtout une confusion très r
é qu’à un petit nombre de creuser d’abord sous l’acquis, puis sous la nature , et de se replacer dans l’élan même de la vie. Si
réussiront que dans la mesure où ils auront pris en considération la nature . Cette nature, l’humanité dans son ensemble ne sa
e dans la mesure où ils auront pris en considération la nature. Cette nature , l’humanité dans son ensemble ne saurait la force
hologie en général. Mais il ne s’agit que d’un point particulier : la nature humaine en tant que prédisposée à une certaine fo
a une société humaine naturelle, vaguement préfigurée en nous, que la nature a pris soin de nous en fournir par avance le sché
sans oublier qu’une couche d’acquisitions recouvre aussi chez eux la nature , encore qu’elle soit peut-être moins épaisse que
épaisse que chez nous. On observera les enfants, sans oublier que la nature a pourvu aux différences d’âge, et que le naturel
alistes en toute matière, — mais combien de grands hommes d’État ? La nature , qui a voulu de petites sociétés, a pourtant ouve
Maintenant, quel est le régime d’une société qui sort des mains de la nature  ? Il est possible que l’humanité ait commencé en
maine comme dans celui de l’abeille, qu’elle était nécessaire, que la nature n’a pas pu s’en remettre exclusivement à nos volo
endormi au fond de nous soit la férocité. Mais il est certain que la nature , massacreuse des individus en même temps que géné
st pas prima, de la politique. Monstruosité, sans doute, mais dont la nature est responsable autant que l’homme. La nature ne
ans doute, mais dont la nature est responsable autant que l’homme. La nature ne dispose en effet ni de l’emprisonnement ni de
que originel avait fait sauter la civilisation pour laisser passer la nature . Des hommes qui se croiraient tenus de proportion
utes les conceptions politiques c’est en effet la plus éloignée de la nature , la seule qui transcende, en intention au moins,
dans l’état d’âme démocratique un grand effort en sens inverse de la nature . De la société naturelle nous venons en effet d’i
absolue du chef, tout cela signifie discipline, esprit de guerre. La nature a-t-elle voulu la guerre ? Répétons, une fois de
nature a-t-elle voulu la guerre ? Répétons, une fois de plus, que la nature n’a rien voulu, si l’on entend par volonté une fa
remier à apparaître quand on gratte la civilisation pour retrouver la nature . On sait combien les petits garçons aiment à se b
les jeux de l’enfant étaient les exercices préparatoires auxquels la nature le convie en vue de la besogne qui incombe à l’ho
pour les horreurs de la guerre, surtout chez les peuples jeunes. — La nature a pris de ce côté d’autres précautions encore. El
de chances de rencontrer sont ceux qu’on veut le moins connaître. La nature ne s’y fût pas prise autrement pour faire de tout
ndantes, peut faire tomber d’un seul coup la prévention voulue par la nature contre l’étranger en général. Mais nous n’avons p
a découverte scientifique rendra-t-il de plus en plus imprévisible la nature de la résistance que la Société devrait préparer)
t les sociétés humaines, en tant que voulues d’un certain côté par la nature , relèvent de la biologie sur ce point particulier
’effort, et le résultat est une surprise. Telle est l’opération de la nature  : les luttes dont elle nous offre le spectacle ne
hostilités qu’en curiosités. Et c’est précisément quand elle imite la nature , quand elle se laisse aller à l’impulsion primiti
rieuses, mais on en finirait vite avec elles si l’on s’en tenait à la nature . Seulement, autour d’une sensation forte mais pau
; l’outillage de l’humanité est donc un prolongement de son corps. La nature , en nous dotant d’une intelligence essentiellemen
effet que la « religion statique » est naturelle à l’homme, et que la nature humaine ne change pas. Les croyances innées à nos
planète avait poussé l’organisation aussi loin que le permettait une nature à la fois docile et rebelle. On sait que nous dés
icatrice avec, autour d’elle, une frange d’intuition, était ce que la nature avait pu faire de plus complet. Tel était le corp
de ses instruments à un degré de complication et de perfection que la nature (si inapte à la construction mécanique) n’avait m
évu, déversant dans ces machines des réserves d’énergie auxquelles la nature (si ignorante de l’économie) n’avait même pas pen
est d’écarter de la perception humaine les objets soustraits par leur nature à l’action de l’homme. Que ces mécanismes se déra
de plus en plus envahissante, tourner un à un les obstacles que notre nature dresse contre notre civilisation. Mais, qu’on opt
47 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures , de mœurs, de droits naturels, de gouvernements
nchaînement de causes et d’effets, nous distinguerons trois sortes de natures desquelles dérivent trois sortes de mœurs ; de ce
uivent dans le cours des affaires humaines. § II. Trois espèces de natures Maîtrisée par les illusions de l’imagination,
d’autant plus forte que le raisonnement est plus faible, la première nature fut poétique ou créatrice. Qu’on nous permette de
les êtres matériels selon l’idée qu’elle se formait des dieux. Cette nature fut celle des poètes-théologiens, les plus ancien
chacune pour base sa croyance en ses dieux particuliers. Du reste, la nature des premiers hommes était farouche et barbare ; m
à dompter leur farouche indépendance. (Voy. l’axiome 31.) La seconde nature fut héroïque ; les héros se l’attribuaient eux-mê
par les héros comme de vils animaux. Le troisième âge fut celui de la nature humaine intelligente, et par cela même modérée, b
lées publiques. Gouvernements humains, dans lesquels l’égalité de la nature intelligente, caractère propre de l’humanité se r
48 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »
Bernardin de Saint-Pierre, admis, sur sa réputation des Études de la nature , chez M. Didot, épousa sa fille, et commença sa v
mé, à leurs frais, son premier livre à grand succès, les Études de la nature , en 1784. Un prote distingué, nommé M. Bailly, av
e de la science, il y paraît environné des plus riants tableaux de la nature . Il est rare que les ouvrages de génie ne renferm
le peindre et l’expliquer, et il eût pu dire aussi en contemplant la nature : Voilà mon livre ! Les anciens qui, dans presque
convaincre d’erreur, c’est restituer à l’homme tous ses droits, à la nature sa grâce et sa beauté, à Dieu sa justice et son p
reproché de n’être point assez méthodique ; de peindre en amant de la nature , et de ne pas décrire en naturaliste: c’était lui
il ait aux anciens ; car ce n’est pas dans les livres qu’il étudie la nature , mais dans la nature elle-même: aussi se rapproch
car ce n’est pas dans les livres qu’il étudie la nature, mais dans la nature elle-même: aussi se rapproche-t-il souvent de ces
uceur, tandis que celui de Bernardin de Saint-Pierre, simple comme la nature , semble destiné à la peindre dans sa grâce et dan
ncore, mais il brûlait de le devenir. L’amour de la solitude et de la nature les réunit, et dans les douces relations qui s’ét
peut être dangereuse, puisqu’elle est l’histoire des bienfaits de la nature . Jean-Jacques Rousseau ne veut pas qu’on parle de
erreurs. Selon Rousseau, tout dégénère entre les mains de l’homme: la nature n’a songé qu’au bonheur des individus, elle n’a r
dans son épi, il ne nous reste que des glands et des racines ; car la nature n’a rien fait pour l’homme seul, elle a attaché n
vertus sociales. Tous deux veulent, il est vrai, vivre au sein de la nature  ; mais le premier dans un désert, et le second da
rer. Chaque émotion lui fait découvrir une vérité, chaque objet de la nature un bienfait. Ce n’est pas la parole d’un maître q
l ramenait un seul de ses adversaires à la vérité. Il dit: Étudiez la nature  ! aimez les infortunés ! adorez la Providence ! s
lui-même, tandis que Bernardin de Saint-Pierre étend les siennes à la nature et au genre humain. S’il écrit de l’éducation, ce
nt toujours quelque chose d’idéal, sans cependant jamais sortir de la nature  ; il est comme ces statuaires des temps antiques,
sa philosophie, un plaidoyer en faveur de Dieu dont l’avocat était la Nature . Ce livre, évidemment né de Fénelon ou de Jean-Ja
de Fénelon ou de Jean-Jacques-Rousseau, était aussi religieux que la nature elle-même ; il était aussi chimérique en beaucoup
le merveilleux poëme de Paul et Virginie. Cependant les Études de la nature avaient été pour Bernardin de Saint-Pierre ce que
s les faits les idées honnêtes, mais souvent émanées des Études de la nature . Nous avons dit que Paul et Virginie ne contenait
cœur, cette Virginie dont elle se croyait la sœur ! Elle ignorait la nature du sentiment qu’elle avait pour lui ; était-ce un
nesse, l’auteur lui paraissait comme un dieu de l’Inde inspiré par la nature , une voix des mers et des bois. Sa figure même av
adie, vaste églogue de Virgile, ou de Fénelon, ou des Harmonies de la nature , suite de ces Études de la nature qui avaient com
de Fénelon, ou des Harmonies de la nature, suite de ces Études de la nature qui avaient commencé son nom, ce nom que Paul et
nt les années de ce couple accompli d’Éragny ; harmonie suprême de la nature dont la vie de Bernardin de Saint-Pierre offrait
de gravité, en traitant de même un autre sujet, les phénomènes de la nature . Il eut un succès qui commença sa renommée. C’éta
nt chéri de leur maison ; il préféra à tout l’auteur des Études de la nature et surtout de Paul et Virginie. Il se fit son dis
prix qui ajouta beaucoup à leur valeur primitive. Les Harmonies de la nature , l’Arcadie, poëme animé du souffle de Télémaque ;
 ; si la Restauration avait trouvé en France quelques hommes de cette nature et de ce talent, elle eût été le gouvernement de
fin prochaine: il l’attendait avec cette religieuse résignation à la nature qui laissait sa bouche sourire à la mort. C’est l
œur mes Harmonies à sa belle-sœur. Il m’aimait comme un homme de même nature , je le vénérais comme un modèle d’homme public et
mourait dans la religion de son maître, se conformant à la loi de la nature et ne voulant d’autre médecin que la confiance en
jure de prouver un Dieu ; il dédaigne d’en appeler au spectacle de la nature : ce spectacle ne serait pas aperçu de ses adversa
rien donné. Si je voulais vous prouver l’existence de l’Auteur de la nature , je me croirais aussi insensé que si je voulais v
losophique. Je répondis à son agent que j’avais étudié les lois de la nature , mais que j’ignorais celles de la politique. Mon
Rendez-moi à mes propres travaux, à ma solitude, à mon bonheur, à la nature  ; en rejetant le travail dont vous m’avez chargé,
échanceté des hommes qui leur fait méconnaître une Providence dans la nature : ils sont comme les enfants qui repoussent leur m
ce indélébile de son talent, parce qu’il fut l’homme de lettres de la nature , et qu’il n’emprunta qu’à elle ses dessins et ses
aint-Pierre, dans Paul et Virginie, il n’a pas prétendu à dépasser la nature , mais à l’écouter et à l’égaler. Aussi, lisez ses
te, son œuvre est accomplie, il ne se croit pas capable d’embellir la nature  ; il se regarde comme un traducteur qui ajouterai
ui la troublent ; elle reprend le sentiment simple d’elle-même, de la nature et de son Auteur. Ainsi l’eau bourbeuse d’un torr
il doit donc ses travaux aux hommes ; il se doit aussi au reste de la nature . Mais, comme Dieu a donné à chacun de nous des or
ie. Mais je n’ai guère trouvé que l’innocence attentive à ma voix. La nature appelle en vain à elle le reste des hommes ; chac
grand nombre d’infortunés que j’ai quelquefois essayé de ramener à la nature , je n’en ai pas trouvé un seul qui ne fût enivré
a plus de rivages ; et par le spectacle des harmonies actuelles de la nature , je m’élève vers son Auteur, et j’espère dans un
. Jamais le fusil meurtrier n’y a effrayé ces paisibles enfants de la nature . On n’y entend que des cris de joie, des gazouill
se, la prudence d’un sage, en ne vous écartant pas du sentiment de la nature . Vos vues seules étaient légitimes, parce qu’elle
e jusqu’au dernier moment. Elle l’a été avec nous par les biens de la nature  ; loin de nous, par ceux de la vertu: et même dan
e l’est maintenant bien davantage. Il y a un Dieu, mon fils: toute la nature l’annonce ; je n’ai pas besoin de vous le prouver
! la vie n’est qu’une épreuve. J’ai été trouvée fidèle aux lois de la nature , de l’amour et de la vertu. J’ai traversé les mer
ce, fut le sujet même auquel elle avait sacrifié les sentiments de la nature . Elle eut le chagrin de voir que sa fortune passe
000 francs que M. Henin lui avait prêtés à Varsovie. 3. Études de la nature , t. I, p. 380. 4. Voyez ce morceau curieux, t. V
49 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »
ns le Dieu unique. Une philosophie meurtrière de la matière réduit la nature à un système de rouages organisé par un décret d’
sa providence. La raison développée depuis dix-huit cents ans dans la nature humaine s’est établie par contre-coup dans la nat
ents ans dans la nature humaine s’est établie par contre-coup dans la nature divine, et a tempéré la toute-puissance sans frei
comme l’autre enchaîné par sa qualité ; il ne peut agir que selon sa nature  ; il faut que ce monde son ouvrage soit digne de
de la monarchie divine, si semblable à la monarchie française par sa nature , son origine, ses soutiens, ses adversaires, sa d
estinée, sa durée et sa fin. Ce Dieu administrateur, si éloigné de la nature , ne peut guère apparaître dans la nature ni dans
nistrateur, si éloigné de la nature, ne peut guère apparaître dans la nature ni dans la poésie. Les artistes qui se promènent
cependant nous avons besoin de voir Dieu dans la poésie comme dans la nature . Le coeur de l’homme n’est point content s’il ne
s’il n’est mystique ; il faut que la religion lui montre Dieu dans la nature , si elle ne le lui montre pas dans l’âme. Dans le
ance d’adorer, ne trouve la beauté parfaite et consolante que dans la nature infinie. Il a trop senti et trop jugé, trop espér
des grenouilles. Nous sommes habitués à voir ensemble les dieux de la nature et les objets naturels. Les animaux qui courent d
et les animaux dans la cité poétique, rassemble tous les êtres de la nature et la nature elle-même en une comédie universelle
ux dans la cité poétique, rassemble tous les êtres de la nature et la nature elle-même en une comédie universelle, les transfo
pour un seul dessein ? Cette puissance vous a maintenant manifesté sa nature  ; elle se réduit à deux dons, comme la poésie ell
ensembles se forment en lui. Au fond ils s’y produisent comme dans la nature , sans formules préconçues et au moyen de détails
50 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »
désir ni à son plaisir, et s’abandonna à toutes les impulsions de sa nature . D’où vient cependant que ce caractère assez laid
alcul et la réflexion en sont absents ; et dans ce total abandon à la nature , si la nature a des instincts de tendresse, de sy
flexion en sont absents ; et dans ce total abandon à la nature, si la nature a des instincts de tendresse, de sympathie, d’ami
e radical faire un caractère charmant : ces libres déploiements de la nature primitive, antérieure à toute morale, ont d’infin
ie ; sensibilité ensuite, et sympathie universelle, large amour de la nature et de l’humanité. C’est un artiste en plaisirs, q
aliste, il estimait qu’il n’y a pas d’interprétation artistique de la nature qui n’y manifeste de l’agrément et de la grâce ;
Voiture. Mais il en est revenu : les anciens l’ont ramené à la simple nature . Il les en a remerciés dans son Épître à Huet, at
inaire présentés dans leurs formes et leurs actes d’hommes : toute la nature fournit de transparents symboles, où le poète enf
s les solitudes des bois et des plaines : et voilà le sentiment de la nature réintégré dans la poésie, entre la morale et la p
religion, ni de panthéisme, ni même de dynamisme dans son amour de la nature  : il jouit des formes qu’elle offre, des sensatio
se refuser l’honneur facile de créer des sujets. L’apologue est de sa nature une forme très primitive et très naïve : la réfle
ces cadres traditionnels, La Fontaine a versé toute la richesse de sa nature , de ses émotions, de ses expériences. On s’est de
qui, en leur parlant toujours de l’homme, leur faisait voir toute la nature , l’immense, la multiple nature, et qui mêlait l’e
de l’homme, leur faisait voir toute la nature, l’immense, la multiple nature , et qui mêlait l’effusion lyrique à la précision
; décidément les qualités mondaines ne sont plus une surface, mais la nature même, et par malheur toute la nature. On désigne
e sont plus une surface, mais la nature même, et par malheur toute la nature . On désigne cette poésie du nom de poésie légère,
la galanterie ingénieuse ne laisse pénétrer aucun parfum de la vraie nature , aucun accent de la vivante humanité. Nombre de c
n intelligence ni ses intérêts n’étaient compromis, était une robuste nature  ; il n’y a rien de mièvre ni d’épuisé dans ses ve
51 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
I. Accumulation et progrès des découvertes dans les sciences de la nature . — Elles servent de point de départ aux nouveaux
scientifique, celui-ci excellent de tous points et bienfaisant par sa nature  ; il se compose d’un amas de vérités lentement pr
conclusions de Darwin. Dans le tableau que l’esprit humain fait de la nature , la science du dix-huitième siècle a dessiné le c
Sciences des mémoires « sur la mesure de la force motrice », « sur la nature et la propagation de la chaleur ». Il manie le th
de la théologie et se soude comme un prolongement aux sciences de la nature . Car supposez un esprit tout pénétré des vérit
l’humanité qui en est un si mince fragment   Tel est l’homme dans la nature , un atome, un éphémère ; n’oublions pas cela dans
a même chez eux et chez lui. — Ainsi enveloppé, produit, porté par la nature , peut-on supposer qu’il soit dans la nature comme
pé, produit, porté par la nature, peut-on supposer qu’il soit dans la nature comme un empire dans un empire ? Il y est comme u
comme eux soumis à des lois  Car, si nous ignorons le principe de la nature et si nous nous disputons pour savoir ce qu’il es
es volontés de l’individu humain338. En tout ceci l’homme continue la nature  ; d’où il suit que, pour le connaître, il faut l’
p, la critique a trouvé son principe : considérant que les lois de la nature sont universelles et immuables, elle en conclut q
humain et qui a prévenu sa ruine totale. C’est un des ressorts de la nature qui reprend toujours sa force ; c’est lui qui a f
e les ours ont leur fourrure ». C’est pourquoi il est perfectible par nature et ne fait que se conformer à la nature lorsqu’il
urquoi il est perfectible par nature et ne fait que se conformer à la nature lorsqu’il améliore son esprit et sa condition. Le
é constante, l’esprit public, l’éducation, la forme des jugements, la nature et le degré des peines, la condition des femmes,
egré des peines, la condition des femmes, l’institution militaire, la nature et la grandeur de l’impôt. Du grand rouage centra
s en Laponie. 329. Buffon, Théorie de la terre, 1749 ; Époques de la nature , 1788. — Carte géologique de l’Auvergne, par Desm
ise ou non ? » 336. Buffon, ib., supplément, II, 513 ; Époques de la nature , IV, 65, 167. D’après ses expériences sur le refr
b., I, 12 : « La première vérité qui sort de cet examen sérieux de la nature est une vérité peut-être humiliante pour l’homme,
tion à l’Essai sur les mœurs : Des sauvages . — Buffon, Époques de la nature , septième époque. Sur l’amélioration des espèces
52 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
uit l’identité dans tout un groupe d’individus soient eux-mêmes de la nature la plus élevée ; en d’autres termes, il faut prod
découvrir un sens plus intime. Le grand art est donc, comme la grande nature  : chacun y lit ce qu’il est capable d’y lire, cha
onde : Immensités ! immensités ! L’art de l’homme, comme celui de la nature , consiste à mettre en effet dans la goutte d’eau
le savant apercevront dans la goutte d’eau les immensités. III. — La nature de l’art nous éclaire sur celle du génie. Selon G
e d’y voir seulement des effets à saisir et à rendre, de confondre la nature avec un musée, de lui préférer même au besoin un
férer même au besoin un musée. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie « non en illusions, mais en réalités »,
au moins a-t-elle un fond éternel ; notre cœur même a déjà servi à la nature , comme son soleil, ses arbres ses eaux et ses par
e sombre de la nuit : nuit et mort, ce sont les deux ressources de la nature pour se rajeunir à jamais. » La masse des sensati
factice », mais sur « quelque aspiration intense et durable de notre nature  ». Quant au réalisme, son mérite est, en recherch
lle il n’y a rien de petit, de négligeable, et qui étend sur toute la nature l’immense nivellement de ses lois ». Les premiers
ttait à peine dans son sein les animaux ; elle en excluait presque la nature , les montagnes, la mer. « L’art, de nos jours, es
st la littérature. » Enfin la sociabilité humaine doit s’étendre à la nature entière ; de là cette part croissante que prend d
tte part croissante que prend dans l’art moderne la description de la nature . Guyau montre que la vraie représentation des cho
s plus philosophiques sur l’univers. » Toutefois, en animant ainsi la nature , il est essentiel de mesurer les degrés de vie qu
prête. Il est permis à la poésie « de hâter un peu l’évolution de la nature non de la dénaturer. VII. — Un fait littéraire et
absolue, arrive à être partial. « Il prend son point d’appui dans les natures antipathiques, au lieu de le prendre dans les nat
’appui dans les natures antipathiques, au lieu de le prendre dans les natures sympathiques. » M. Zola n’est-il pas allé jusqu’à
ses, de ne pas nous répondre à nous-mêmes dans le silence morne de la nature  : « Sous sa forme abstraite, cette représentation
on chez un individu ; or, la passion est éminemment contagieuse de sa nature , et elle l’est d’autant plus qu’elle est plus for
le poète, assez d’émotion et de sympathie pour traverser et animer la nature entière ; il n’écoute battre son propre cœur que
i quelques-unes des vibrations de la vie universelle : il agrandit la nature en lui prêtant le retentissement du cœur humain,
œur humain, et il élargit le cœur humain en y faisant entrer toute la nature . Mais il est philosophe en même temps que poète,
ous devons sympathiser avec l’œuvre d’art comme avec les œuvres de la nature , « car la pensée humaine, comme l’individualité m
53 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
ncement, accepté, voulu, dans la grandeur désolée des existences hors nature . » Il va quitter Lourdes, l’âme encore plus endol
isant labeur matériel, la foi en la vie, éternellement féconde, en la nature , la vérité et la santé, tandis que s’affaiblit la
des communes besognes » s’approche inconsciemment du grand courant de nature et d’humanité, qui va tout à l’heure l’entraîner.
l’âge de six ans, « il s’était enfermé dans son cœur d’enfant97. » La nature avait été la première compagne du garçon « tacitu
e de sang et de nerfs, un frémissant et têtu viveur de rêves… » Et la Nature printanière se fait complice de la raison, pour s
, pour submerger la foi moribonde de Paul Allain : « Le souffle de la Nature passait sur ce printemps et caressait le front du
t, sous ce front, s’allumaient les flammes de délicieuses aurores. La Nature aussi disait : Que la lumière soit ! La lumière p
airci, l’aube souriait. Le soleil bondit à l’horizon. L’apostat de la Nature et de la vie leva la tête. Il reçut dans les yeux
itales desséchées, son cerveau atrophié. Il ne fait plus partie de la nature , il est devenu un être anormal, un organisme arti
ingulière autorité morale que semble leur conférer une existence hors nature . Singulière, en effet, car comment admettre que c
e du public vis-à-vis de ceux qui n’ont point honte de prouver que la nature n’a point étouffé en leur être toutes ses voix. J
if par nécessité prétend animer ce qui est actif par essence. Le hors nature veut dominer l’homme de nature, l’atrophié veut ê
ce qui est actif par essence. Le hors nature veut dominer l’homme de nature , l’atrophié veut être plus fort que le sain, le s
’accomplir sa révolution, ni le sang de parcourir les veines. Le hors nature qu’est le prêtre est condamné pour ce caractère m
rs nature qu’est le prêtre est condamné pour ce caractère même par la nature . L’équivoque n’est plus possible à présent : on n
physique chrétienne ? Le monde est un lieu d’opprobre et de péché, la nature est maudite, seul le séjour divin est pur ; l’hum
spirituelle. La supériorité humaine consiste donc à s’abstraire de la nature , à se confiner dans une « vérité » exclusive, à n
vérité » exclusive, à ne vivre que par l’« âme ». Or, le prêtre, hors nature et hors pensée, répond admirablement à cet idéal.
e une révolution se soit accomplie. Il faut que nous ayons rendu à la nature et à l’humanité leur valeur réelle, que nous ayon
ase réelle ne peut s’élever, tout ce qui s’efforce contre les lois de nature est sans force ; le sur-humain n’est que l’humain
tion naturelle ou de périr. En dépit des apparences, le règne du hors nature est fini, ses prétentions sont sans crédit. Qu’il
mment ceux dont la vie est un perpétuel viol des lois infrangibles de nature , pourraient-ils servir de guide aux normaux et au
nous affirmer que le bonheur, pour l’humanité, consiste à vivre hors nature , à violer toutes les lois par lesquelles nous mar
54 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
dividus au cours des siècles ont pu devenir héréditaires, modifier la nature et donner une nouvelle mentalité à l’espèce. Rien
la réalité autrement que ne fait le nôtre, puisqu’il est d’une autre nature . La société a sa manière d’être qui lui est propr
ous paraît avoir aucune raison de le supposer. Si l’on jugeait que la nature s’en est tenue à l’individu, que la société est n
erait-elle pas préfigurée dans la mentalité individuelle ? Comment la nature , en faisant de l’homme un « animal politique », a
organismes individuels. Il est d’ailleurs difficile d’admettre que la nature , qui a institué la vie sociale à l’extrémité de d
la revient à dire que ce sont les actions qui sont préformées dans la nature de l’insecte, et que c’est la fonction seulement
ie pas assez de subdiviser son objet selon les lignes marquées par la nature  ? Les représentations qui engendrent des supersti
qui sont les facultés proprement intellectuelles. Or, qu’eût fait la nature , après avoir créé des êtres intelligents, si elle
nces qu’elle tire de l’expérience vraie. Ainsi aurait donc procédé la nature . Dans ces conditions, on ne s’étonnerait pas de t
précisément à quoi sert la fonction fabulatrice, et à quel danger la nature devait parer. Sans encore approfondir ce point, r
autres manifestations de la vie ? Nous parlions d’une intention de la nature . c’était une métaphore, commode en psychologie c
festations. En étudiant alors, au terme d’un des grands efforts de la nature , ces groupements d’êtres essentiellement intellig
instinct, qui n’est que le prolongement du travail organisateur de la nature , c’est que la nature se préoccupe de la société p
ue le prolongement du travail organisateur de la nature, c’est que la nature se préoccupe de la société plutôt que de l’indivi
rudimentaires. Pour assurer à ces groupements la cohésion voulue, la nature disposerait d’un moyen bien simple : elle n’aurai
té que l’être intelligent se précipitera si rien ne l’arrête. Mais la nature veille. Tout à l’heure, devant la barrière ouvert
emier point de vue, la religion est donc une réaction défensive de la nature contre le pouvoir dissolvant de l’intelligence.
ans les groupements humains tels qu’ils ont pu sortir des mains de la nature , la distinction entre ce qui importe et ce qui n’
, de ne penser qu’à soi. C’est donc bien une réaction défensive de la nature contre l’intelligence. D’autre part, l’idée de re
l’obéissance de tous à une loi, et celle que manifeste le cours de la nature . Thémis, déesse de la justice humaine, est la mèr
cela n’est pas douteux ; mais, si la mythologie est un produit de la nature , c’en est le produit tardif, comme la plante à fl
’il y avait eu transmission héréditaire des habitudes acquises. Notre nature morale, prise à l’état brut, différerait alors ra
ourd’hui nous offrent-ils l’image ? Ce n’est pas probable, puisque la nature est recouverte, chez eux aussi, d’une couche d’ha
e chez l’homme civilisé, et qu’elle laisse davantage transparaître la nature . La multiplication des habitudes au cours des siè
’elle ait paru telle quelle dans une humanité sortant des mains de la nature , elle ne s’appliquait pas à toutes les mêmes chos
s’inquiéter de ce qu’on pourrait appeler l’intention originelle de la nature . Ainsi, à supposer que le tabou ait toujours été
intelligence, qu’une perturbation de la vie peut s’ensuivre et que la nature n’a d’autre ressource alors que d’opposer l’intel
ntation intellectuelle qui rétablit ainsi l’équilibre au profit de la nature est d’ordre religieux. Commençons par le cas le p
r de lui finit par mourir, il est convaincu qu’il mourra lui-même. La nature , en le dotant d’intelligence, devait bon gré mal
. Mais cette conviction vient se mettre en travers du mouvement de la nature . Si l’élan de vie détourne tous les autres vivant
qui était fait pour ne penser qu’à vivre, contrarie l’intention de la nature . Celle-ci va trébucher sur l’obstacle qu’elle se
lisation de l’idée par l’image manifeste alors l’équilibre même de la nature , se retenant de glisser. Nous nous retrouvons don
ce second point de vue, la religion est une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l’intelligence, de
ice. Il existe ainsi des thèmes, simples ou complexes, fournis par la nature  ; et il y a, d’autre part, mille variations exécu
e les deux précédentes ; c’est également une réaction défensive de la nature . Nous aurons à en rechercher l’origine. Pour le m
boutit à la représentation d’une force répandue dans l’ensemble de la nature et se partageant entre les objets et les êtres in
r des échanges. Les esprits que l’on suppose partout présents dans la nature ne se rapprocheraient pas tant de la forme humain
t, jusqu’à un certain point, de ce que nous appelons les forces de la nature . Au propre et au figuré, ils font la pluie et le
e définir de la même manière : ce sont des réactions défensives de la nature contre la représentation, par l’intelligence, d’u
s naturelles. Bien différente est l’attitude d’esprit du primitif. La nature au milieu de laquelle il vit se présente à lui so
ous venons d’envisager nous avons trouvé une réaction défensive de la nature contre un découragement qui aurait sa source dans
ancienne faisait sortir la religion de la crainte qu’en pareil cas la nature nous inspire : Primus in orbe deos fecit timor. O
rop loin en la rejetant complètement ; l’émotion de l’homme devant la nature est sûrement pour quelque chose dans l’origine de
sa simplicité originelle, comment elle réplique à une agression de la nature . L’observation de soi est ici fort difficile, à c
on paroxysme et deviendrait paralysante, une réaction défensive de la nature se produit contre l’émotion qui était également n
mie. J’ai souvent pensé à ce petit incident, et je me suis dit que la nature n’aurait pas imaginé un autre mécanisme psycholog
simplicité dominait tout. En y réfléchissant, on s’aperçoit que si la nature voulait opposer une réaction défensive à la peur,
ne lâchera pas pour cela son fil conducteur, il n’oubliera pas que la nature est utilitaire, et qu’il n’y a pas d’instinct qui
besoin de l’espèce ; mais une fois arrivé à l’intelligence, adieu la nature  ! adieu la vie ! l’intelligence serait ce qu’elle
ratiquer sans une indépendance théoriquement complète à l’égard de la nature . Mais cette indépendance est limitée en fait : el
. Ne pouvant agir sur elle, nous espérons qu’elle agira pour nous. La nature s’imprégnera donc ici d’humanité. Mais elle ne le
oux, etc. Tous ces mots désigneraient une force répandue à travers la nature et dont participeraient à des degrés différents,
i-même, le mouvement n’obtenait pas l’effet désiré, il fallait que la nature s’en chargeât. Ce ne pouvait être que si la matiè
des désirs et d’obéir à des ordres. Ce ne sera pas impossible, si la nature incline déjà par elle-même à tenir compte de l’ho
ie. Quant à ces opérations elles-mêmes nous venons d’en déterminer la nature . Elles commencent l’acte que l’homme ne peut pas
objets sur lesquels nous sommes en état d’agir ; mais de même que la nature n’a pu obtenir le degré voulu de vision que par u
plusieurs hommes supérieurs. Ce fut chaque fois une création, que la nature avait sans doute rendue possible en nous octroyan
asse la matière, mais qui allait pour ainsi dire au-delà de ce que la nature avait voulu. L’organisation de l’homme semblait e
n’est probablement pas l’homme supérieur (on ne voit pas pourquoi la nature n’aurait pas eu toujours et partout de ces distra
philosophie par rapport aux mathématiques et même aux sciences de la nature . Elle doit partir de la désarticulation du réel q
gie, comme cette religion en général, représente une précaution de la nature contre certains dangers que court l’être intellig
exige le désintéressement. L’une prétend forcer le consentement de la nature , l’autre implore la faveur du dieu. Surtout, la m
us a son âme, essence plus subtile que celle du corps, ainsi, dans la nature , toute chose serait animée ; une entité vaguement
lement prêté des intentions aux choses et aux événements, comme si la nature avait partout des yeux qu’elle tourne vers l’homm
’est le sentiment d’une présence efficace ; peu importe d’ailleurs la nature de cette présence, l’essentiel est son efficacité
’elles, il se comporte évidemment comme si tout était combiné dans la nature en vue de son bien et dans l’intérêt de son espèc
e supportaient mal la comparaison avec ceux que l’animal tenait de la nature . La réflexion même, qui est le secret de sa force
entre le culte des esprits et celui des animaux. En même temps que la nature de l’animal semble se concentrer en une qualité u
ée en route dans beaucoup de cas. On voit très bien l’intérêt qu’a la nature à empêcher que les membres d’une tribu se marient
iété, l’un et l’autre bornés dans leurs ambitions, qu’avait voulus la nature . Plus tard, et par un effort qui aurait pu ne pas
artient le royaume infernal. Ce sont là des domaines délimités par la nature même. Or, non moins nets de contour sont les astr
ur n’avoir pas la même puissance, n’en doivent pas moins être de même nature  ; ils ont donc, eux aussi, ce qu’il faut pour êtr
e de rompre, dans certains cas au moins, la régularité des lois de la nature . Bref, la fonction fabulatrice de l’esprit s’est
tait la fonction fabulatrice. Celle-ci n’a donc pas été voulue par la nature  ; et pourtant elle s’explique naturellement. Si,
ociété se conditionnent donc, circulairement. Le cercle, voulu par la nature , a été rompu par l’homme le jour où il a pu se re
omme le jour où il a pu se replacer dans l’élan créateur, poussant la nature humaine en avant au lieu de la laisser pivoter su
sible, si l’on supposait que l’existence de leurs dieux était de même nature pour eux que celle des objets qu’ils voyaient et
nom à des représentations orientées vers l’action et suscitées par la nature dans un intérêt déterminé ; on a pu exceptionnell
tre définie conformément à ce que nous avons appelé l’intention de la nature . Nous avons maintes fois expliqué ce qu’il faut e
onguement appesanti, dans le présent chapitre, sur la fonction que la nature avait assignée à la religion. Magie, culte des es
maladie, et le seul aussi qui sache qu’il doit mourir. Le reste de la nature s’épanouit dans une tranquillité parfaite. Plante
lle sa crainte et son espérance. Il ne peut pas réfléchir à ce que la nature lui demande, en tant qu’elle a fait de lui un êtr
il y aurait rupture de l’ordre normal, naturel. Et pourtant c’est la nature qui a voulu l’intelligence, qui l’a mise au bout
r cette religion en termes précis. C’est une réaction défensive de la nature contre ce qu’il pourrait y avoir de déprimant pou
u’une des fonctions de la religion, telle qu’elle a été voulue par la nature , est de maintenir la vie sociale, nous n’entendon
le danger commun. Que la religion, telle qu’elle sort des mains de la nature , ait accompli à la fois — pour employer notre lan
fois répété, concerne le sens que nous donnons à l’« intention de la nature  », une expression dont nous avons use en parlant
opposées à des résistances, l’acte indivisible, seul positif, que la nature a effectivement obtenu. Ainsi les inquiétudes de
complication s’évanouit si l’on replace l’homme dans l’ensemble de la nature , si l’on considère que l’intelligence serait un o
55 (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »
Sur l’organe et sur l’instrument, Les sens ne tromperont personne. La nature ordonna ces choses sagement : J’en dirai quelque
ais là-haut dans son séjour, Que serait-ce à mes yeux que l’œil de la nature  ? Sa distance me fait juger de sa grandeur ; Sur
e l’en justifie et maintiens qu’il est faux. Je ne crois point que la Nature Se soit lié les mains, et nous les lie encor Jusq
quelques scènes, et, en général, sur quelques scènes charmantes de la nature . Je n’ai pas besoin de vous rappeler le Berger et
on plus seulement des descriptions rapides, mais des narrations de la nature , c’est-à-dire une suite de tableaux de la nature
des narrations de la nature, c’est-à-dire une suite de tableaux de la nature se reliant entre eux et formant un récit, formant
ture se reliant entre eux et formant un récit, formant un poème de la nature . C’est ce que j’appelle une narration, et non pas
’est ce que j’appelle une narration, et non pas une description de la nature . Il y a, par exemple, le Chêne et le Roseau. Le
ine par un orage, et un orage terrible. Belle journée d’automne où la nature est calme, reposée, silencieuse, pacifique, où le
la fin de la fable est rapidement menée, brusquement précipitée ; la nature devient hostile, l’atmosphère est pleine de clame
e, si je peux employer ce mot, qui commence par une description de la nature un certain jour de l’année, ne se termine pas de
mine sans qu’il y ait de péripétie, sans que, à l’état paisible de la nature , au commencement, un état plus funeste soit décri
mollesse, plus de nonchalance. C’est tout à fait une jouissance de la nature que vient nous peindre La Fontaine. Vous savez qu
de compléter par un pendant, par une réplique, le charmant tableau de nature qu’il a fait au commencement. Mais nous arrivons
is nous arrivons à des fables qui sont de petits poèmes épiques de la nature , à savoir : l’Alouette et ses Petits avec le Maît
que Taine a dit : « La Fontaine a le sentiment vaste et profond de la nature qu’avait Lucrèce dans des vers comme ceux-ci… » :
amours printanières. A toute force enfin elle se résolut D’imiter la nature et d’être mère encore. Elle bâtit un nid, pond, c
ation essentielle, c’est la fidélité à l’objet ; et l’objet, c’est la nature . C’est ce que l’on appelle, comme on voudra, car
’a dit à propos de Molière : Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas. cette vérité dont ils se réclament san
plus. Tous ses amis sont revenus au naturel ; et lui est revenu à la nature  ; et la différence est extrêmement grande ; et ce
l’univers. L’univers tout entier : hommes, bêtes, plantes et même la nature inanimée, à ce point qu’il a mis la montagne même
en scène dans ses fables : la Montagne qui accouche. C’est devant la nature tout entière, humanité, animalité, végétalité, qu
atives de l’antiquité, celle de Lucrèce et celle de Virgile. C’est la nature entière qu’il a voulu peindre. Voilà la vraie dif
ort, ne semble devoir rien à l’art et qui est comme une faculté de la nature . Ailleurs, il le félicitera de sa grâce à manier
a fable. Ses deux originalités essentielles, c’est le sentiment de la nature et l’amour des animaux. Le sentiment de la nature
le sentiment de la nature et l’amour des animaux. Le sentiment de la nature , je n’insisterai plus là-dessus. Je vous ai dit q
d’autres, plus que le dix-huitième siècle surtout, le sentiment de la nature , et par conséquent, ce n’est pas par originalité,
ntaine, et descendre jusqu’à Rousseau pour trouver un sentiment de la nature aussi profond, aussi intime, aussi passionné que
inement le poète le plus doué de sensibilité, et vous savez de quelle nature charmante était cette sensibilité. Voilà qui répo
a soumission à l’objet, par sa fidélité absolue à l’observation de la nature telle quelle est, par les soins infinis qu’il pre
adéquat, et pour mieux parler, ajusté à son objet, c’est-à-dire à la nature qu’il considère ; si l’on fait toutes ces considé
56 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
opéenne depuis quinze ans ? Quant à Cooper, il fait le portrait de la nature , et ses sauvages, ses forêts, ses mers, ont pour
mènent avec délices sur les tableaux du passé ou sur les scènes de la nature que ses romanciers sont continuellement occupés à
erver, à peindre, s’abreuvent à ces deux grandes sources de l’art, la nature et l’histoire, tandis que les plus rêveurs d’entr
e parmi les ténèbres de l’espace. Voilà l’industrie. Ce n’est plus la nature abandonnée à elle-même, ce n’est plus l’industrie
lus la nature abandonnée à elle-même, ce n’est plus l’industrie de la nature , si l’on peut parler ainsi ; c’est la nature cont
t plus l’industrie de la nature, si l’on peut parler ainsi ; c’est la nature continuée par l’homme sous un de ses aspects. Mai
inuée par l’homme sous un de ses aspects. Mais si l’homme continue la nature sous un rapport par l’industrie, il la continue e
sante dans le moindre horizon ! L’art est virtuellement dans toute la nature  ; la plante et l’animal ne sont pas les seuls êtr
, que de proportions, d’harmonies, de beauté dans cette portion de la nature promenant autour du mont immobile son éternelle m
de les reproduire. La forêt, la montagne, étaient des monuments de la nature  : le temple, inspiré par elles, est un monument d
chons ici au principe même de l’art. En effet, est-ce seulement de la nature ce qu’on peut appeler beau qui est la source et l
ur eux, et la définition que nous citions tout à l’heure n’est pas de nature à lui en donner une. Voyons s’il ne s’offrirait p
y a l’homme tout entier. Dans l’industrie, d’où vient la vie ? De la nature , toujours d’elle. La vie du monde extérieur coule
a poésie1. L’art n’est donc ni la reproduction, ni l’imitation de la nature . Tant que l’homme ne fait que modifier la nature,
ni l’imitation de la nature. Tant que l’homme ne fait que modifier la nature , imiter, tailler, déplacer des parties de l’Unive
l’art. Les absurdes théories qui ont pris pour base l’imitation de la nature , même en indiquant pour but l’aspect du beau, ne
rête. Allons plus loin. De même que l’art n’est pas l’imitation de la nature — car à quoi bon imiter la nature ? n’est-elle pa
e l’art n’est pas l’imitation de la nature — car à quoi bon imiter la nature  ? n’est-elle pas sous nos yeux, et pourrions-nous
la défigurer ? d’ailleurs, si nous y parvenions, ce serait encore la nature et pas autre chose, rien de nouveau, rien de prod
de créé, mais un monstre qui nous tromperait par son identité avec la nature ), — de même l’art n’est pas la reproduction de l’
e l’art, car ce serait encore le même tort que pour l’imitation de la nature . Mais de même que l’art, c’est le développement d
on de la nature. Mais de même que l’art, c’est le développement de la nature sous un de ses aspects, à travers l’homme, une ch
rs l’homme, une chose nouvelle et différente de l’art qui est dans la nature , de même, à une époque donnée, l’art est l’art de
ui-même. De même que dans l’industrie l’homme ne fait que modifier la nature , tailler, greffer, déplacer, ou grouper ce qui es
dissipées. Cooper est un grand artiste qui symbolise admirablement la nature . Walter Scott est un grand artiste qui symbolise
ncertaine et douteuse, et seulement le sentiment vif et profond de la nature extérieure : un tel homme n’aurait pu s’intéresse
si bien à ces enfants de l’Amérique et de l’Écosse, peignant d’après nature et selon leur propre nature. Aussi ces tableaux d
Amérique et de l’Écosse, peignant d’après nature et selon leur propre nature . Aussi ces tableaux du passé Walterscottisés, com
le d’écrivains remarquables, mais d’un ordre inférieur. Byron, par la nature particulière de son génie, par l’influence immens
oulant vivre de lumière, de lumière éclatante, et se rejetant dans la nature comme autrefois Rousseau, fut franchement philoso
s religions. Il se rejettera plein de tristesse et d’amertume dans la nature  ; et c’est en effet la marche que notre littératu
Jean-Jacques Rousseau, qui donna le signal de cette retraite dans la nature au milieu même du Dix-Huitième Siècle, et à Berna
Chateaubriand ; et c’est alors, c’est dans la solitude, au sein de la nature , que la poésie a pris ces grands écrivains et les
ment ils sont harmoniques par ce que je regarde comme le fond de leur nature et l’essence même de leur poesie ; ils s’harmonis
poque, toutes deux ont été engendrées par la réalité actuelle, par la nature du temps où nous vivons. Seulement l’une, la poés
57 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre III. Partie historique de la Poésie descriptive chez les Modernes. »
nt la place de la vérité sur la terre, comme parle saint Augustin. La nature cessa de se faire entendre par l’organe mensonger
a partie intellectuelle, c’est-à-dire par cette pensée de Dieu que la nature montre de toutes parts, l’âme reçut abondance de
eut puisé dans son propre cœur la vie, les oracles et les voix de la nature . Jusqu’à ce moment la solitude avait été regardée
uvrages de saint Jérôme et de saint Athanase61 des descriptions de la nature , qui prouvent qu’ils savaient observer, et faire
, ils couraient risque de se perdre dans cette immense solitude de la nature chrétienne. Quand l’esprit humain fait un pas, il
mais elle tomba dans un autre excès. En ne peignant plus que la vraie nature , elle voulut tout peindre, et surchargea ses tabl
ce qu’il a trouvé dans le système de Moïse le véritable système de la nature . Mais ici se présente un autre avantage du poète
te un autre avantage du poète chrétien : si sa religion lui donne une nature solitaire, il peut avoir encore une nature habité
sa religion lui donne une nature solitaire, il peut avoir encore une nature habitée. Il est le maître de placer des anges à l
58 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
ent de toute espèce de tempérament ; mais, — un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, — celle qui sera ce tab
ignorance des destinées particulières. Vous ignorez à quelle dose la nature a mêlé dans chaque esprit le goût de la ligne et
hapitres. Désormais muni d’un criterium certain, criterium tiré de la nature , le critique doit accomplir son devoir avec passi
sans contredit. Il faut donc, avant tout, connaître les aspects de la nature et les situations de l’homme, que les artistes du
ontrastés que coloristes. En revanche le Midi est naturaliste, car la nature y est si belle et si claire que l’homme, n’ayant
e ce petit livre. III. De la couleur Supposons un bel espace de nature où tout verdoie, rougeoie, poudroie et chatoie en
s troncs, les tiges non mûres sont vertes ; le vert est le fond de la nature , parce que le vert se marie facilement à tous les
son, — hiver ou été, — baigne, adoucit, ou engloutit les contours, la nature ressemble à un toton qui, mû par une vitesse accé
ui les régit. Les affinités chimiques sont la raison pour laquelle la nature ne peut pas commettre de fautes dans l’arrangemen
doxal dans sa manière d’exprimer la couleur, et comment l’étude de la nature conduit souvent à un résultat tout différent de l
étude de la nature conduit souvent à un résultat tout différent de la nature . L’air joue un si grand rôle dans la théorie de l
oindre entre le spectateur et le tableau qu’entre le spectateur et la nature . Les mensonges sont continuellement nécessaires,
itement mon idée, et qui plaira à tous ceux qui aiment sincèrement la nature  : « Ce n’est pas seulement en rêve, et dans le lé
or il y a des touches heureuses, et le coloriste chargé d’exprimer la nature par la couleur perdrait souvent plus à supprimer
orbe toujours le détail de l’autre. Les coloristes dessinent comme la nature  ; leurs figures sont naturellement délimitées par
he les entrailles. Trop matériel, trop attentif aux superficies de la nature , M. Victor Hugo est devenu un peintre en poésie ;
e suis surnaturaliste. Je crois que l’artiste ne peut trouver dans la nature tous ses types, mais que les plus remarquables lu
e, a voulu remettre en honneur le vieux principe de l’imitation de la nature , et soutenir que l’artiste plastique devait trouv
la nature, et soutenir que l’artiste plastique devait trouver dans la nature tous ses types. Ce professeur, en étalant ainsi s
êts, dans les grottes des rochers : ces types n’étaient point dans la nature extérieure, mais bien dans l’âme humaine. » Dela
rincipe il contenait beaucoup moins de figures. Pour E. Delacroix, la nature est un vaste dictionnaire dont il roule et consul
es, et les chefs-d’œuvre ne sont jamais que des extraits divers de la nature . C’est pourquoi il faut subir les conséquences d’
les coloristes, qui veulent imiter les palpitations éternelles de la nature , les lignes ne sont jamais, comme dans l’arc-en-c
un génie qui sait choisir, arranger, corriger, deviner, gourmander la nature  ; enfin le troisième qui est le plus noble et le
troisième qui est le plus noble et le plus étrange, peut négliger la nature  ; il en représente une autre, analogue à l’esprit
as de niveau, pour ainsi dire ; la peinture de Delacroix est comme la nature , elle a horreur du vide. Roméo et Juliette, — su
éal n’est point leur domaine, bien qu’ils se passent volontiers de la nature , sans en avoir acquis le droit par les études cou
eprésenté sous toutes ses formes le sentiment le plus important de la nature , — et la colère, de le trouver souvent si mal imi
ortelles, et peigner avec un gros peigne de buis. Les sujets de cette nature sont chose si importante, qu’il n’est point d’art
un serpent, — le vert, cette couleur calme et gaie et souriante de la nature , je les retrouve chantant leur antithèse mélodiqu
rop uniforme, qui choque d’abord l’œil, est sans doute un effet de la nature , dont toutes les parties paraissent singulièremen
éral, si parfois ce dessin frisait le chic, — le goût minutieux de la nature , étudiée surtout dans ses effets lumineux, l’avai
ou fantaisie moqueuse, qui s’attaquait parfaitement aux ironies de la nature  : aussi ses personnages étaient-ils toujours posé
ndolence et un farniente d’ombres indéfinissables. Au milieu de cette nature saisissante, s’agitaient ou rêvaient de petites g
ortant. L’analyse, qui facilite les moyens d’exécution, a dédoublé la nature en couleur et ligne, et avant de procéder à l’exa
idéal du charmant Antinoüs. Quoique le principe universel soit un, la nature ne donne rien d’absolu, ni même de complet16 ; je
ifeste d’une manière effrayante. Sans compter les grands types que la nature a distribués sous les différents climats, je vois
; car pour choisir il faut posséder. Le dessin est une lutte entre la nature et l’artiste, où l’artiste triomphera d’autant pl
d’autant plus facilement qu’il comprendra mieux les intentions de la nature . Il ne s’agit pas pour lui de copier, mais d’inte
par tempérament, presque à leur insu. Leur méthode est analogue à la nature  ; ils dessinent parce qu’ils colorent, et les pur
qu’aucune autre, — un aveugle, un borgne, un manchot et un bossu. La nature le récompense largement de cette adoration païenn
élange singulier de qualités contraires, toutes mises au profit de la nature , et dont l’étrangeté n’est pas un des moindres ch
ert à rendre sa pensée plus claire, — semblable à ce crépuscule où la nature mal éveillée nous apparaît blafarde et crue, où l
Ingres est encore seul de son école. Sa méthode est le résultat de sa nature , et, quelque bizarre et obstinée qu’elle soit, el
passionné de l’antique et de son modèle, respectueux serviteur de la nature , il fait des portraits qui rivalisent avec les me
ous remettre sous les yeux nos anciens certificats de romantisme ? La nature a doué M. Gautier d’un esprit excellent, large et
tâche ? M. Vidal connaît la beauté moderne ! Allons donc ! Grâce à la nature , nos femmes n’ont pas tant d’esprit et ne sont pa
précieuses ; mais elle sont bien autrement romantiques. — Regardez la nature , monsieur ; ce n’est pas avec de l’esprit et des
Lépaulle et Mme Frédérique O’Connel, avec un goût plus sincère de la nature et une couleur plus sérieuse, auraient pu acquéri
exprimer une monstruosité moderne, signifie : absence de modèle et de nature . Le chic est l’abus de la mémoire ; encore le chi
as horizontal avec le pouce écarquillé. Il y a dans la vie et dans la nature des choses et des êtres poncif, c’est-à-dire qui
corations de théâtre. Il faut supposer qu’il s’occupe davantage de la nature dans les sujets qui font sa spécialité ; car ses
e que la première affaire d’un artiste est de substituer l’homme à la nature et de protester contre elle. Cette protestation n
nner à une figure des mouvements de cou et de bras improbables. Si la nature le veut, l’artiste idéaliste, qui veut être fidèl
es plus célèbres Flamands, s’adonnèrent exclusivement à l’étude de la nature  ; ce fut ce qui les sauva et donna un éclat parti
-à-dire de l’harmonie des lignes principales, de l’architecture de la nature . Quant au paysage de fantaisie, qui est l’express
t l’expression de la rêverie humaine, l’égoïsme humain substitué à la nature , il fut peu cultivé. Ce genre singulier, dont Rem
dmirable servilisme des naturalistes : c’est la morale appliquée à la nature . Quelle contradiction et quelle monstruosité ! La
pliquée à la nature. Quelle contradiction et quelle monstruosité ! La nature n’a d’autre morale que le fait, parce qu’elle est
urent l’enfer sous l’aspect d’un vrai paysage, d’un ciel pur et d’une nature libre et riche : par exemple une savane ou une fo
nt et bien plus naïf. Il a véritablement tort de ne plus se fier à la nature , comme jadis. C’est un homme d’un trop grand tale
e, — toutes choses qui jouent un trop grand rôle dans la poésie de la nature pour qu’elle se soumette à cette méthode. Les par
ne sincérité particulière qui leur fait accepter tout ce que donne la nature , sont leurs principales qualités : seulement, que
ançais est un des paysagistes les plus distingués. Il sait étudier la nature et y mêler un parfum romantique de bon aloi. Son
iste du Nord. Sa peinture respire une grande mélancolie : Il aime les natures bleuâtres, les crépuscules, les couchers de solei
ose, dominant et réglant tout cela, un amour profond et sérieux de la nature , on pourra peut-être se faire une idée de la magi
il les fait très-bien à la mécanique : non seulement les fruits de la nature ont un autre aspect, mais encore ils sont moins f
ait un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d’attention, et il s’applique à rendre
ne initiation particulière. La sculpture se rapproche bien plus de la nature , et c’est pourquoi nos paysans eux-mêmes, que réj
la conséquence nécessaire de ses moyens. Brutale et positive comme la nature , elle est en même temps vague et insaisissable, p
re des bonnes œuvres romaines, qui est l’idéalisation trouvée dans la nature elle-même. Je remarque, en outre, dans le buste d
59 (1842) Discours sur l’esprit positif
Considérations fondamentales sur la nature et la destination du véritable esprit Philosophiq
ite. En vertu de cette intime connexité, très peu comprise encore, la nature et la destination de ce Traité ne sauraient être
uvaient, évidemment, résulter que d’une philosophie dispensée, par sa nature , de toute longue préparation, et susceptible en u
d’abord être déterminé, surtout dans les plus faibles facultés de la nature , sans l’énergique stimulation inhérente à de tell
ers motifs intellectuels serait, en outre, puissamment fortifié si la nature de ce Traité me permettait d’y signaler suffisamm
lque sommaires que dussent être ici ces explications générales sur la nature provisoire et la destination préparatoire de la s
la théologie, en effet, la métaphysique tente surtout d’expliquer la nature intime des êtres, l’origine et la destination de
le des diverses entités particulières à une seule entité générale, la nature , destinée à déterminer le faible équivalent métap
’un tel appareil philosophique, il importe de reconnaître que, par sa nature , il n’est spontanément susceptible que d’une simp
ique, tant qu’il restait subordonné à l’impulsion théologique mais sa nature essentiellement dissolvante a dû ensuite se manif
icule. Aucune science ne peut mieux manifester que l’astronomie cette nature nécessairement relative de toutes nos connaissanc
chacune de nos études positives. Pour caractériser suffisamment cette nature nécessairement relative de toutes nos connaissanc
, d’une part, les doctrines scientifiques soient nécessairement d’une nature assez mobile pour devoir écarter toute prétention
sans doute, les moins énergiques de toutes celles inhérentes à notre nature , leur existence directe et permanente est néanmoi
deux derniers siècles pour obtenir une explication universelle de la nature n’ont abouti qu’à discréditer radicalement une te
ité qu’en plénitude. Pour en sentir la possibilité et en apprécier la nature , il faut d’abord recourir à la lumineuse distinct
connaître, soit pour développer nos forces, soit pour apprécier notre nature et notre condition. On peut dès lors apercevoir c
égard, pendant la transition métaphysique, par la vague pensée de la Nature . Après avoir ainsi caractérisé l’aptitude spontan
ent incompatible, comme l’expérience l’a pleinement constaté, avec la nature théologique de sa philosophie, laquelle instituai
ction de l’Humanité sur le monde extérieur que l’étude positive de la nature commence aujourd’hui à être universellement goûté
ne. En effet, la conception rationnelle de l’action de l’homme sur la nature est ainsi demeurée essentiellement bornée au mond
t, à tous égards, consister dans l’amélioration continue de sa propre nature individuelle ou collective, entre les limites qu’
une tout autre destination. Mais en outre, une telle activité est de nature à susciter finalement une opposition universelle,
ndispensable aujourd’hui pour achever de caractériser suffisamment la nature et les conditions de la grande rénovation mentale
tteindre spécialement, a commencé à s’étendre à l’étude directe de la nature , surtout par les théories astronomiques, la colli
oblèmes dont la théologie s’occupe essentiellement, sont eux-mêmes de nature à discréditer tôt ou tard, chez tous les bons esp
part d’un inférieur, et la contradiction augmente avec l’inégalité de nature . Aussi la théologie a-t-elle toujours repoussé la
ssait toute l’activité habituelle à la grande entité métaphysique, la Nature étant ainsi régulièrement associée au gouvernemen
tané des connaissances positives, parce qu’une première analyse de la nature devait alors inspirer partout une naïve admission
losophique à obtenir partout le degré de précision compatible avec la nature des phénomènes et conforme à l’exigence de nos vr
la vraie philosophie moderne, en la montrant destinée surtout, par sa nature , non à détruire, mais à organiser. Les quatre car
eurs que les conceptions quelconques de notre imagination, quand leur nature les rend nécessairement inaccessibles à toute obs
ribut, à la fois scientifique et logique, est tellement inhérent à la nature fondamentale des connaissances réelles, que sa co
l’évidente affinité des deux propriétés. On conçoit, en effet, que la nature absolue des anciennes doctrines, soit théologique
ter de véritables appréciations que d’après une analyse spéciale à la nature propre des phénomènes considérés. La saine philos
e régime ontologique, ayant obtenu tout l’ascendant que comportait sa nature , est bientôt devenu oppressif pour l’essor scient
ure que l’action critique se disséminait, ses agents, sans changer de nature , devenaient plus nombreux et plus subalternes ; e
n philosophique, de manière à suivre enfin la marche prescrite par la nature propre de la réorganisation finale, qui doit d’ab
re jusqu’aux phénomènes sociaux une tendance pleinement conforme à sa nature , et qu’elle a maintenant rendue très familière da
hodes avant les doctrines, par une triple conversion simultanée de la nature des questions dominantes, de la manière de les tr
udes scientifiques, sa plus incontestable manifestation. D’après leur nature absolue, et par suite essentiellement immobile, l
nue, non seulement de notre condition, mais aussi et surtout de notre nature , autant que le comporte, à tous égards, l’ensembl
héologique et l’esprit métaphysique sont tous deux conduits, par leur nature absolue, à ne considérer que la portion du passé
ion de l’ensemble du passé, conformément aux lois constantes de notre nature , individuelle ou collective, est donc nécessairem
n’a suffisamment tenté de l’établir. L’esprit positif, en vertu de sa nature éminemment relative, peut seul représenter conven
vait jamais acquérir ni la dignité ni l’universalité convenables à sa nature . Son indépendance fondamentale et même son ascend
en général, à toute profonde conviction, quelle qu’en puisse être la nature . Ces nombreux adversaires du régime théologique q
classe éclairée, outre qu’une telle restriction ne saurait changer la nature de cette grande construction philosophique, elle
ratique et théorique, représente l’esprit positif comme étant, par sa nature , seul susceptible de développer directement le se
u’on ne le suppose communément. Elle résulte surtout, en effet, de la nature nécessairement personnelle d’une telle philosophi
Les sentiments bienveillants et désintéressés, qui sont propres à la nature humaine, ont dû, sans doute, se manifester à trav
i probablement ne nous permet pas encore de connaître pleinement leur nature et leur intensité, faute d’un exercice propre et
ecture, il demeure incontestable que la pensée théologique est, de sa nature , essentiellement individuelle, et jamais directem
âge est enfin venu d’une économie plus conforme à l’ensemble de notre nature , intellectuelle et affective. L’esprit positif, a
sor propre et actif de l’instinct social. Cette prééminence est d’une nature tellement sensible que, sans doute, la raison pub
. Une première considération, qu’il importe d’approfondir, quoique sa nature soit surtout négative, résulte, à ce sujet, d’une
cours final. Ces derniers sont seuls immédiatement aux prises avec la nature , tandis que les premiers ont surtout affaire à la
t nullement une telle influence : s’alliant et s’appliquant, par leur nature , à tous les travaux pratiques, elles tendent au c
ait longtemps s’intéresser directement à de tels conflits, puisque la nature de notre civilisation empêche évidemment les prol
x conditions fondamentales, l’une spirituelle, l’autre temporelle, de nature profondément connexe : il s’agit, en effet, d’ass
t de vue trop inférieur, pour qu’ils puissent dignement comprendre la nature et les conditions d’un tel travail, dont il faut
de base à la nouvelle philosophie générale. Un tel ordre doit, par sa nature , remplir deux, conditions essentielles, l’une dog
général. Elle consiste à classer les différentes sciences, d’après la nature des phénomènes étudiés, selon leur généralité et
et final de toutes nos spéculations réelles exige, évidemment, par sa nature , à la fois scientifique et logique, un double pré
toute philosophie positive, envisagée désormais comme formant, par sa nature , un système vraiment indivisible, où toute décomp
franchissant arbitrairement de la difficile préparation qu’exige leur nature . Ces dispositions opposées, mais également, empir
s, la nécessité d’une marche positive ; mais tous en méconnaissent la nature et les, obligations, que peut seule caractériser
s scientifique et logique, nous conduit enfin à définir exactement la nature et la destination de l’enseignement spécial auque
uvement doit surtout dépendre des études astronomiques, qui, par leur nature , offrent nécessairement la pleine manifestation d
fiques, avaient déjà accompli le principal office que comportait leur nature  : depuis leur restauration, leur influence réelle
60 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
verselle, nous voulons rajeunir notre individu. Nous revenons vers la Nature . Nous recherchons l’émotion saine et divine. Nous
us de vingt-cinq ans et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M. André Gide, qui est un délicieux génie,
a charrue, pour aboutir à Képler et Ampère, modifie tous les jours la nature par ses nobles découvertes), voilà les quatre gra
unes et candides esprits, soucieux d’une œuvre humaine, conforme à la nature . Maurice Le Blond. La Littérature Artificiell
ste passionné des sentiments compliqués, mais il n’entendit rien à la nature . « J’ai cultivé mon hystérie avec jouissance et t
oème, nous voulons percevoir la sensibilité fiévreuse et éparse de la nature . La tendance sacrée du solide vers le fluide. La
mystique et fruste paysan. Comme un Van Gogh affolé, il retourne à la nature n’y cherchant pas seulement le soleil et des coul
des insinuations pour ses propres combinaisons, et c’est ainsi que la nature demeure sa ressource et est toujours à son servic
daigne le dilettantisme, laisse aux spécialistes leurs parchemins, la Nature te convie à son épopée ! Tu t’exalteras dans les
s doute il préféra le flatus vocis à la réalité, le dictionnaire à la nature . L’attirance des consonances suppléa l’ordre coex
e devait donc aboutir à cette hérésie : la discorde du Poète et de la Nature . Faut-il évoquer la simplicité d’écriture des Éva
claire, tout cela le rend sublime. Il resplendit comme une face de la Nature . Dans son attitude sacrée, il incarne un paroxysm
eurs des saveurs, des miels et des ombrages. Et comme il trouvait une nature pacifiée, des aspects moelleux et des sites minus
les formes d’alentour, et il lui sembla charmant d’exprimer toute la nature par la grâce de sa structure.   Par la suite on s
x rares. De plus en plus, et peu à peu, s’affaiblissait le sens de la nature . Et sur la terre vêtue de jardins bien parés, et
reuse contrée d’horreur et de malédiction. On sépara le Paradis de la Nature . La chair parut ignominieuse et la maternité une
e d’art demeure l’heureux résultat de ses Noces merveilleuses avec la Nature . Saint-Georges de Bouhélier qui a, à maintes repr
de ses songes personnels, apparaît donc une entreprise contraire à la Nature . Les essais qu’on fît — nous l’avons constaté — n
e. Novalis, Beethoven, Corot ! quel magnifique exode de l’âme vers la nature . Monet qui réalise cet hymen formidable de l’Œil
sur un mode prescrit. Cette esthétique rétrécissait, immobilisait la Nature , quand la mission de l’art est de la magnifier, d
té la lui refuse à son tour. Son pessimisme s’accrût au contact de la nature . Il eut d’irrésistibles vertiges, et succomba. Ca
des visions monstrueuses ! Où sont les saines joies d’autrefois ? la Nature est donc elle-même une chimère ? Le Mal et la Mis
qui atteigne à une effroyable et aussi dramatique intensité. Dans une nature terrorisée, des paysages prennent une apparence d
sionnée, qui ne parvint jamais à s’harmoniser, à s’équilibrer dans la Nature . Voilà pourquoi nous voyons en lui et sans attach
tisan de la Liberté, il prétendit que le poète devait s’asservir à la nature , se soumettre au joug sacré de ses émotions, en ê
tagnes, d’aromates, de creuses sources, de violettes, de gouffres, la Nature lui enseigne les rythmes. » « Comme si le poète
s spectres. » « Il assiste au concert des archanges et des fleurs. La Nature par sa bouche s’exprime. » Mais avec Saint-Georg
ser ses sentiments en suaves et lyriques chansons, mais d’exprimer la nature dans son eurythmie, l’univers dans son immense ru
t crépitante, de lueurs, de parfums, de musiques, comme un morceau de nature — transverbée. Parallèlement à ses discussions, M
est si semblable à celui-ci, contraste pourtant avec lui de toute sa nature . Il ne s’est pas complu dans le nihilisme métaphy
ent de rosée, et dans ses chansons il fait allusion à tout cela, à la nature joyeuse, aux rivières qui rient autour de lui, au
ge d’aube ou de mai, il l’affectionne comme un aspect de son cœur. La nature intervient dans ses poèmes pour faire allusion à
ne et ensoleillée. * *   * De même que M. Vielé-Griffin n’aperçoit la nature que fort lointainement et comme à travers un vagu
uci de l’eurythmie. C’est qu’il ne s’efforça jamais de s’opposer à la nature . Il laissa les êtres, docilement, accomplir leur
l’œuvre de ce génie n’est ni pessimiste, ni mansuétudinale. Comme la nature  : elle est une perpétuelle succession d’automnes
les contes romanesques ou le roman à thèse. Il laisse se dérouler la nature . Il existe, sur ce sujet, dans la série d’études
es hommes comme de simples curiosités intellectuelles, dégagées de la nature ambiante ; on croit au contraire que les hommes n
on de celui-ci ? Doit-on conclure avec Emerson que la sublimité de la nature détermine l’infériorité de l’œuvre d’art, qu’une
a une fonction humaine. C’est un savant qui contemple et ausculte la nature , qui assiste à ses vibrations et à son spectacle,
’ils transverbent, frémissante. « Ils interprètent, tels des Sens, la Nature . Les uns reluisent, ainsi que des Yeux-Dieux. Et
Dans le dynamisme universel, le poète est donc une simple force de la nature , et comme tel est soumis aux lois physiques des â
héros. C’est à cette minute que, grave et divin, il communie avec la nature dans ses saisons, ses fruits, ses champs, son foy
hacun des hommes. Le poète ne crée rien. « Et c’est l’eurythmie de la Nature qui détermine les rythmes de son harmonie. » « 
tantiel à l’objet qu’il célèbre : « Car un hymne est un élément de la Nature . Sa grâce est l’effet de son eurythmie. Il lui es
it les attractions3. Ainsi le poème est nécessaire et supérieur à la nature , puisqu’il s’affranchit des visions contingentes
sée. L’art n’est plus, comme l’a promulgué le chef du naturalisme, la Nature vue à travers un tempérament, c’est la Nature ell
chef du naturalisme, la Nature vue à travers un tempérament, c’est la Nature elle-même qui se volatilise, se transverbe ou s’i
bolistes, fut plutôt envisagé comme un décor immuable, insensible. La Nature lui apparut comme l’image éternellement changeant
aux si disproportionnés. Et pourtant nous sommes tous égaux devant la nature . On comprendra le symbolisme sacré de la vie réel
oritaire atavisme d’Hésiode et de Sophocle ? Ah ! ce mysticisme de la nature , qui donc l’a ressenti et clamé en de semblables
es emblèmes de vie paisible, tumultueuse ou de labeurs : Temple de la nature où la vie s’accomplit. Ces héros agrestes ou cita
oète sut donc accorder ses soupirs avec le sanglot des mers. Selon la nature du monde il laissa s’édifier sa statue. Et parce
ages. Il reconstruit les archétypes, les paradis. — L’eurythmie de la nature détermine les rythmes de son harmonie. Les feuill
Gasquet écrivait : « Goethe a dit : “L’homme est un entretien de la nature avec Dieu.” Si l’art est l’expression parfaite, l
61 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
le dans l’action de la volonté consciente. V. Principe des lois de la nature . — Origine de notre croyance à l’universalité des
tites particularités peuvent se produire, grâce à quelque « jeu de la nature  », et parmi ces légères déviations du type congén
t ; le darwinisme applique un adage semblable au monde des idées : la nature , par un de ses jeux, a produit un cerveau qui mie
telligence, et que l’intelligence, selon eux, imposerait ensuite à la nature . Ils se tiennent trop dans l’abstrait. Schopenhau
. Ces deux principes sont des conditions de subsistance au sein de la nature même. Il est bien clair, d’abord, que le cerveau
ie soit possible, en effet, il faut deux conditions : d’abord, que la nature soit réellement intelligible, puis que l’être viv
première vague dont il n’aurait pu prévoir l’assaut. D’autre part, la nature n’accorde le succès qu’à celui qui a su prévoir s
qui s’est levé aujourd’hui se lèvera demain, que les phénomènes de la nature ont des raisons constantes, qui font qu’on peut y
laire, ce perpétuel essor en avant de la vie, qui se retrouve dans la nature entière. Supposons donc, dans cette nature soumis
e, qui se retrouve dans la nature entière. Supposons donc, dans cette nature soumise à un ordre intelligible, un être qui n’au
sa gueule ; un être, en un mot, qui aurait voulu ou pensé comme si la nature n’avait point de règle intelligible : un tel être
que, — et aussi l’heure vraie, l’heure que commande l’évolution de la nature , où toujours ce qui est est et trouve dans ce qui
cette unité du sujet et de l’objet, qui sont des nécessités de notre nature . Pour qu’il y ait conscience, le sujet et l’objet
ent rien en propre, pas mémo ce qui appartient au moindre objet de la nature , à savoir l’identité ? Est-ce qu’un miroir n’est
ychique. Nous rattachons ainsi la première loi de l’intelligence à la nature radicale de la volonté, ou plutôt à son action ra
s, non mécaniques ; elles résultent, comme nous l’avons montré, de la nature même de la volonté consciente : la loi primordial
partisans du libre arbitre dans l’homme et de la contingence dans la nature , contestent que tout ce qui est réel soit rationn
là l’idée de loi, essentielle à la science. V Idée des lois de la nature En s’appliquant aux phénomènes ou changements
nous révèle, le principe de raison devient le principe des lois de la nature . L’affirmation des lois de la nature contient deu
vient le principe des lois de la nature. L’affirmation des lois de la nature contient deux affirmations principales : 1° tout
les, mais encore et avant tout par cette innervation supérieure et de nature toute cérébrale qui est l’attention. Une douleur
une identité tout imaginaire des effets. En réalité, il n’y a dans la nature que des effets semblables, non identiques ; « rie
t pourquoi attendons-nous, en fait, des phénomènes semblables dans la nature  ? Est-il besoin pour cela d’invoquer, avec M. Lac
x seuls, demeureraient conditionnels, la notion de loi appliquée à la nature enveloppe des principes mathématiques, qui commen
e. Ainsi, outre l’ordre logique, est donné l’ordre mathématique de la nature , et cela sans aucune considération de finalité. R
ortion du même et de l’autre, du semblable et du dissemblable dans la nature est donc une question d’expérience. Là où nous sa
soient les antécédents des dissemblances données. L’uniformité de la nature n’est que ce tissu de dissemblances et de différe
e ce tissu de dissemblances et de différences. Notre conscience et la nature se répondent. — Mais l’expérience, objecte-t-on,
entièrement satisfait que par l’idée du déterminisme universel de la nature ou de l’universelle intelligibilité. VI Origin
un vide qui aspire à se remplir, et la conscience, encore plus que la nature , a horreur du vide. Le désir a toujours une inten
u’elles représentent sont harmoniques, et si toutes les parties de la nature sont en accord réciproque. « Mais l’accord récipr
rd réciproque. « Mais l’accord réciproque de toutes les parties de la nature ne peut résulter que de leur dépendance respectiv
r dépendance respective à l’égard du tout ; il faut donc que, dans la nature , l’idée du tout ait précédé et déterminé l’existe
écédé et déterminé l’existence des parties : il faut en un mot que la nature soit soumise à la loi des causes finales141. » —
s démonstration, la conclusion suivante : « Il faut donc que, dans la nature , l’idée du tout ait précédé et déterminé l’existe
onscience et, la sensation ; nous ne pouvons affirmer a priori que la nature agit comme nous sous une idée, sous l’idée du tou
ne cause finale. Ce qui nous est permis, c’est de transporter dans la nature , par une hypothèse a posteriori, quelque chose d’
ême suppose l’existence de cette loi, et l’impose par conséquent à la nature . » J. Lachelier, De l’induction, p. 85. 140. J.
62 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
sent que le sentiment et l’imagination, les instincts spontanés de la nature humaine peuvent par une sorte d’intuition atteind
irgile. Mon Dieu ! ils ne sont pas si coupables qu’ils le pensent. La nature humaine, plus forte au fond que tous les systèmes
i partielle, si négative de tout ce qu’il y a de plus sublime dans la nature humaine, que, dussent les inquisiteurs et les phi
considérer tout ce qui est comme un seul ordre de choses, qui est la nature , comme la variété, l’efflorescence, la germinatio
e où l’homme n’était pas encore arrivé à l’idée claire des lois de la nature . Il faut dire du surnaturel ce que Schleiermacher
ls n’osent froisser assez hardiment, d’admettre un ordre stable de la nature , supposent seulement que l’action libre de Dieu p
urel. L’idée de surnaturel n’apparaît que quand l’idée des lois de la nature s’est nettement formulée et s’impose même à ceux
naturel et surgissait à chaque pas, ou plutôt il n’y avait ni lois ni nature pour ces âmes naïves, voyant partout action imméd
voyant partout action immédiate d’agents libres. L’idée de lois de la nature n’apparaît qu’assez tard et n’est accessible qu’à
lois qui ne constituent qu’un seul ordre de gouvernement, qui est la nature . Qui dit au-dessus ou en dehors de la nature dans
gouvernement, qui est la nature. Qui dit au-dessus ou en dehors de la nature dans l’ordre des faits dit une contradiction, com
du suprême ! Tous les faits ont pour théâtre l’espace ou l’esprit. La nature , c’est la raison, c’est l’immuable, c’est l’exclu
us les faits réels comme de même ordre et que je fais rentrer dans la nature ce qu’autrefois je regardais comme supérieur à la
trer dans la nature ce qu’autrefois je regardais comme supérieur à la nature . Il faut avouer qu’il y avait, dans le supernatur
incts reprennent momentanément le dessus. Il est certaines âmes d’une nature fort délicate qu’il sera à jamais impossible de p
évère régime et à cette austère discipline. Ces instincts étant de la nature humaine, il ne faut pas les blâmer, et le vrai sy
, son siècle ou la nation à laquelle il appartient. Comment sentir la nature , comment aspirer en liberté le parfum des choses,
ois. Une main m’en repoussa, parce que je me figurais en ce moment la nature sous je ne sais quel aspect de physique, et je ne
que la philosophie est le vrai ; par là, elle est en harmonie avec la nature humaine toujours en travail et heureusement conda
. Si l’orthodoxie est immuable, c’est qu’elle se pose en dehors de la nature humaine et de la raison. Et ne dites pas que c’es
eposer la connaissance humaine et le devoir et le gouvernement sur la nature humaine ont l’air de se priver d’un tel fondement
préciation de ces preuves. Mieux vaut donc rester dans le champ de la nature humaine, ne chercher l’absolu que dans la science
e ne trouve que le rire et le dégoût pour cette mesquine ironie de la nature humaine, qui n’aboutit qu’à la superstition et pr
vous en riez ; nous croyons à la dignité de l’homme, à la bonté de sa nature , à la rectitude de son cœur, au droit qu’il a d’a
a critique irréligieuse de M. Proudhon. C’est la reconnaissance de la nature humaine, consacrée dans toutes ses parties, c’est
haute critique n’est possible qu’à la condition du jeu complet de la nature humaine et que, réciproquement, le haut amour et
on ne sont possibles qu’à la condition de la critique. Les prétendues natures poétiques, qui auront cru atteindre au sens vrai
oisir. C’est la question même de l’humanité et de la légitimité de sa nature . Si l’humanité est ainsi faite qu’il y ait pour e
elle elle se trouverait avoir reculé. La loi qu’on devrait poser à la nature humaine ne serait plus alors de porter à l’absolu
mes s’égorger dans une nuit fatale, que je proclamerais encore que la nature humaine est droite et faite pour le parfait, que
rien ne serait prouvé contre la société qu’amèneront la raison et la nature humaine développée dans sa franche vérité. Lors m
imparfaits de l’humanité, puisqu’un des éléments essentiels de notre nature , la pensée, la perfection intellectuelle, y était
ho-logie ; parce qu’il ne s’agit là que de constater ce qui est de la nature humaine, laquelle doit être cherchée dans son exp
erçant en connaissance de cause. Le vrai est sans doute la voix de la nature humaine, mais de la nature convenablement dévelop
ause. Le vrai est sans doute la voix de la nature humaine, mais de la nature convenablement développée et amenée par la cultur
lité. 47. L’un des hommes qui ont le plus vigoureusement insulté la nature humaine au profit de la révélation a dit quelque
63 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
ariée ; et elle le sera, si l’artiste est rigoureux observateur de la nature . Un homme fait une lecture intéressante à un autr
ole, de technique, est faux. Ce n’est plus une action qui se passe en nature , c’est une action apprêtée, compassée, qui se jou
ge pas tout à la fois. C’est ce que n’ignore pas celui qui connaît la nature et qui a le sentiment du vrai : mais ce qu’il sen
-ce que cette composition n’offrira pas à ton ciseau toutes sortes de natures  ? Est-ce que cela ne me touchera pas, ne m’intére
es ! Il faut que ces figures s’y placent d’elles-mêmes, comme dans la nature . Il faut qu’elles concourent toutes à un effet co
, d’ivresse et de sens froid dont les exemples ne sont pas communs en nature . Sans cette balance rigoureuse, selon que l’entho
. Plus une composition est vaste, plus elle demande d’études d’après nature . Or quel est celui d’entre eux qui aura la patien
digence de l’artiste à côté de son talent ; parmi quelques vérités de nature , une infinité de choses exécutées de routine. Cel
nt la sienne. Et puis l’un est pur et simple imitateur, copiste d’une nature commune ; l’autre est, pour ainsi dire, le créate
’une nature commune ; l’autre est, pour ainsi dire, le créateur d’une nature idéale et poétique. Il marche sur une ligne diffi
ns élévation, sans génie, qui vont se traînant servilement d’après la nature qu’ils n’osent perdre un moment de vue. Pauvres c
mblance ni vérité, où tout est outré ; qui n’a rien de commun avec la nature  ; où la fausseté se décèle et dans les caractères
e style qu’on appelle grand et sublime, et qui n’a point de modèle en nature , et dans les actions et les mouvements des figure
stoire est sensée, mais je voudrais qu’on eût un peu plus consulté la nature des choses dans cette division. On appelle du nom
de Darius de le Brun, ou la Susanne de Vanloo. Voici ce que c’est. La nature a diversifié les êtres en froids, immobiles, non
éternité : il fallait appeler peintres de genre les imitateurs de la nature brute et morte ; peintres d’histoire, les imitate
la nature brute et morte ; peintres d’histoire, les imitateurs de la nature sensible et vivante ; et la querelle était finie.
, des draperies, de la composition ; une imitation plus stricte de la nature , des détails plus soignés ; et que nous montrant
64 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539
pa aux légèretés et aux dérèglements qui sont l’ordinaire écueil : sa nature , à lui, était très capable d’orages ; ces orages,
rincipaux morceaux, et, dans ce qu’on donna, des scrupules de diverse nature , soit de doctrine, soit même de grammaire, firent
, on ne sent en aucun d’eux cette inquiétude profonde qui atteste une nature morale d’un ordre élevé et une nature intellectue
iétude profonde qui atteste une nature morale d’un ordre élevé et une nature intellectuelle marquée du sceau de l’archange ; c
uelle marquée du sceau de l’archange ; ce ne sont pas, en un mot, des natures royales, pour parler comme Platon. Pascal, lui, e
imprévu : On sait comment il débute. Il prend l’homme au milieu de la nature , au sein de l’infini ; le considérant tour à tour
étation par les choses extérieures et la démonstration de Dieu par la nature , Fénelon, dans la seconde partie de son Traité, a
r au même but par un autre chemin et pour démontrer Dieu par la seule nature de nos idées. Mais, en admettant ce doute univers
n’a rien de tel. Il est bien vrai qu’au moment où il se demande si la nature entière n’est pas un fantôme, une illusion des se
lle torture, et qui est la plus antipathique, la plus révoltante à la nature même. Fénelon, en se plaçant dans cet état de dou
lans d’affection, mais sans orage. On croit sentir, en le lisant, une nature angélique et légère, qui n’a qu’à se laisser alle
commence par rejeter les preuves de l’existence de Dieu tirées de la nature  : « J’admire, dit-il ironiquement, avec quelle ha
ur premier chapitre est de prouver la Divinité par les ouvrages de la nature . » Et continuant de développer sa pensée, il prét
expose avec une haute tranquillité les points de doctrine, la double nature de l’homme ; la noble origine, l’excellence et l’
iste sur le désaccord et sur le désordre inhérent, selon lui, à toute nature . Là où l’un étend et déploie l’auguste démarche d
nt le beau et le bon, premièrement dans les arts, secondement dans la nature , et enfin dans leur source et dans leur principe,
pposées à celles de Pascal, dans le sens des intérêts positifs, de la nature physique travaillée et soumise, et du triomphe hu
65 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
à quatre systèmes élémentaires, qui ont de si fortes racines dans la nature humaine qu’elle les reproduit sans cesse. Leur lu
un caprice et un luxe de la pensée, ou a-t-elle son fondement dans la nature qui nous est commune à tous, et par conséquent a-
ues sont une conquête de l’intelligence humaine sur les secrets de la nature  : l’industrie est une conquête de la liberté sur
industrie est une conquête de la liberté sur les forces de cette même nature . Le monde, tel que l’homme le trouva, lui était é
ez partout l’empreinte de l’intelligence et de la liberté humaine. La nature n’avait fait que des choses, c’est-à-dire des êtr
ns ses rapports avec le monde) est de s’assimiler le plus possible la nature , d’y déposer et d’y faire briller sans cesse dava
ndustrie, je me plais à le répéter, est le triomphe de l’homme sur la nature qui tendait à l’envahir et à le détruire, et qui
n se change donc en celle-ci : l’utile est-il le seul besoin de notre nature , la seule idée à laquelle puissent se ramener tou
trement digne d’admiration. L’idée du juste est une des gloires de la nature humaine. L’homme l’aperçoit d’abord, mais il ne l
mpérieux de la réaliser : et tout comme auparavant il avait formé une nature nouvelle sur l’idée de l’utile, de même ici, à la
e le monde actuel de l’industrie relativement au monde primitif de la nature . L’intelligence humaine va encore au-delà. C’est
u’ils lui avaient suggérée. Tout comme les forces bienfaisantes de la nature ne nous apparaissent d’abord que mêlées à des phé
it donc l’homme ? Ce qu’il fait, messieurs ? Après avoir renouvelé la nature et la société primitive par l’industrie et les lo
eauté naturelle de toute la supériorité de l’esprit de l’homme sur la nature . Le monde de l’art est tout aussi vrai, et du mêm
l’intelligence et de la liberté de l’homme, travaillant, ici sur une nature rebelle et sur des passions effrénées, là sur des
ui eût vu la surface extérieure de la terre au sortir des mains de la nature , et qui reviendrait aujourd’hui, au milieu des pr
bien ! ce monde ainsi métamorphosé par la puissance de l’homme, cette nature qu’il a refaite à son image, cette société qu’il
est, il conçoit une puissance supérieure à la sienne et à celle de la nature , une puissance qui sans doute ne se manifeste que
s suffit point, et comme l’homme ne s’était pas arrêté au monde de la nature , à la société primitive, à la beauté naturelle, i
sage de l’idée nouvelle qui le domine, un autre monde que celui de la nature , un monde dans lequel, faisant abstraction de tou
a société primitive, ce que le monde de l’industrie est à celui de la nature . Le triomphe du sentiment religieux est dans le c
autre destination que celle de rappeler Dieu à l’homme, tandis que la nature extérieure, outre son rapport à Dieu, en a beauco
ns un certain ordre ; mais leurs combinaisons ne changent rien à leur nature  : elles ont des degrés divers ; mais, à leur plus
é de l’intelligence. L’industrie était déjà un affranchissement de la nature  ; l’État, un affranchissement plus grand ; l’art,
’État, sont aux prises, et se disputent une domination contraire à la nature des choses. Nous ne renouvellerons point ces tris
ommes, mais le développement nécessaire d’un besoin fondamental de la nature humaine. Nous avons passé en revue toutes les idé
i par conséquent peuvent être regardés comme des éléments réels de la nature humaine ; 2º qu’il n’y a pas d’autres éléments, e
’y a pas d’autres éléments, et que ceux-là épuisent la capacité de la nature humaine ; 3º qu’il n’y en a pas moins, c’est-à-di
e que par lui-même. Tels sont les résultats qu’un examen rapide de la nature humaine nous a donnés. Pour obtenir ces résultats
’observation attentive des faits qui constituent en chacun de nous la nature humaine. Ces faits sont compliqués, fugitifs, obs
catesse extrême qui demande une main sûre et très exercée. Mais si la nature humaine se manifeste dans l’individu, elle est au
e dans l’histoire ? la civilisation. Autant il y a d’éléments dans la nature humaine et dans l’individu, autant il y en a dans
anité tout entière. L’unité de la civilisation est dans l’unité de la nature humaine ; ses variétés, dans la variété des éléme
, dans la variété des éléments de l’humanité. Tout ce qui est dans la nature humaine passe dans le mouvement de la civilisatio
, se développe, et arrive à une existence historique. Ainsi, comme la nature humaine est la matière de l’histoire, l’histoire
a matière de l’histoire, l’histoire est pour ainsi dire le juge de la nature humaine, et l’analyse historique est la contre-ép
e analyse. En un mot, l’histoire est la représentation en grand de la nature humaine, et ce qui s’aperçoit à peine dans la con
phie a toujours eu son existence comme tous les autres éléments de la nature humaine ; si elle s’y développe exactement de la
rient, pris en masse, a son caractère propre. Tous les éléments de la nature humaine sont dans l’Orient, mais ils y sont indis
s dans les autres. L’état d’enveloppement de toutes les parties de la nature humaine, tel est le caractère de l’Orient. C’est
monde oriental la condition de l’existence de tous les éléments de la nature humaine était leur enveloppement, la philosophie
ise à cette même condition ; et en même temps comme là aussi était la nature humaine tout entière, et comme la philosophie a s
ture humaine tout entière, et comme la philosophie a sa place dans la nature humaine, elle l’a eue aussi dans l’Orient : seule
ommence la liberté en tout genre. En Grèce, les divers éléments de la nature humaine se rencontrent comme dans l’Orient ; ils
opomorphisme25. L’anthropomorphisme est supérieur aux religions de la nature de toute la supériorité de l’homme sur la nature 
aux religions de la nature de toute la supériorité de l’homme sur la nature  ; et le passage du symbolisme naturel au symbolis
ient, étaient et ne pouvaient pas ne pas être tous les éléments de la nature humaine ; car le moyen âge appartient à l’humanit
forme religieuse la plus parfaite, il ne pouvait pas, en vertu de sa nature , ne pas chercher à se rendre compte de ce qu’il a
s un ami déclaré de la scolastique27. Mais ce n’est pas moi, c’est la nature humaine qui le dit : La pensée, qui s’exerce dans
t, et que comme il est le plus haut et le dernier développement de la nature humaine, le dernier venu dans la pensée, de même
La première leçon a fait voir, par l’analyse des divers besoins de la nature humaine, que la philosophie est un besoin spécial
yse, je crois avoir démontré que la civilisation, image visible de la nature humaine, renferme à toutes ses époques un élément
t la philosophie avec les autres éléments de la civilisation et de la nature humaine. Cette leçon ne sera donc qu’un corollair
complexe, dont le mystère est le mystère même de la liaison de notre nature sensible et de notre nature intellectuelle, nous
st le mystère même de la liaison de notre nature sensible et de notre nature intellectuelle, nous affirmons que ces deux quant
abstraite que l’œil du géomètre aperçoit, et dans laquelle il voit la nature beaucoup plus qu’il ne la voit dans la nature. To
ans laquelle il voit la nature beaucoup plus qu’il ne la voit dans la nature . Toute lumière, comme toute vérité, est donc dans
, au-dessus de la situation mobile de tous les êtres particuliers, la nature humaine a dû trembler et s’anéantir ; comment l’a
atue. Elle est encore compacte, assez massive, grande au-dessus de la nature ordinaire et d’un style très sévère ; mais les pi
les divinités de l’Égypte, et que ce n’est pas ici une religion de la nature  ; qu’il y a des allusions à la civilisation et au
départ, c’est la réflexion appliquée à toutes choses, et d’abord à la nature humaine. L’étude de la nature humaine, la connais
liquée à toutes choses, et d’abord à la nature humaine. L’étude de la nature humaine, la connaissance de soi-même, tel est le
e quelque chose, les nombres et le monde, c’est en vertu de sa propre nature et des lois de sa nature ; qu’ainsi c’est cette n
res et le monde, c’est en vertu de sa propre nature et des lois de sa nature  ; qu’ainsi c’est cette nature qu’il faut examiner
u de sa propre nature et des lois de sa nature ; qu’ainsi c’est cette nature qu’il faut examiner avant tout ; en un mot, aux m
es, il s’ensuit que comme la philosophie est le point culminant de la nature humaine, l’histoire de la philosophie est aussi l
toire de l’humanité ce que l’histoire de l’humanité est à celle de la nature extérieure. Dans la nature extérieure est aussi u
l’histoire de l’humanité est à celle de la nature extérieure. Dans la nature extérieure est aussi une pensée, fille de Dieu, e
i. Comme l’histoire de l’humanité est la couronne de l’histoire de la nature , de même l’histoire de la philosophie est la cour
n. Supériorité et antériorité de l’une sur l’autre dans l’ordre de la nature . Coexistence nécessaire des deux, et génération d
ale, car elle retrace le développement d’un élément particulier de la nature humaine, la réflexion ; sous ce rapport, elle a s
nt de la réflexion présuppose celui de tous les autres éléments de la nature humaine, ainsi l’histoire de la philosophie présu
t à celle de l’humanité, l’histoire de l’humanité tient à celle de la nature , base première et théâtre de l’humanité, à la con
arrivée à saisir l’harmonie universelle des choses, l’harmonie de la nature et de l’humanité, et celle de toutes les parties
a source unique, dans la connaissance des éléments constitutifs de la nature humaine. Il ne faudrait pas moins que Leibnitz lu
ité doit nous attacher à tout ce qui est de l’homme. Si vous aimez la nature humaine, il faut l’accepter tout entière. Or, ell
à comprendre toutes les parties de l’histoire ; car s’il y a dans la nature humaine un seul élément qui vous soit à charge, p
els peuvent être ces éléments ? Évidemment encore, les éléments de la nature humaine. Maintenant, quelle est la première diffi
eurs lois : Les lois sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses. Celui qui a élevé le plus grand monum
e plus grand monument historique du dernier siècle s’est adressé à la nature des choses ; les éléments essentiels déterminés,
’expérience et transportées dans l’histoire. En effet, à moins que la nature des choses ne changeât en se développant, il fall
u’il est possible de croire avoir saisi les éléments essentiels de la nature humaine, et de n’avoir qu’un système, ou trop éte
cer par rechercher les éléments essentiels de l’humanité ; puis de la nature de ces éléments tirer leurs rapports fondamentaux
ement, de même on avait appliqué la raison avant d’avoir interrogé sa nature et mesuré sa portée. La philosophie ou la réflexi
oppement de la raison humaine, catégories en grec, ou principes de la nature humaine en anglais, ou qu’on les désigne par tell
quoi qu’elle considère, soit quelle s’arrête à l’observation de cette nature qui nous entoure, soit qu’elle s’enfonce dans les
el est l’ordre de l’acquisition de nos connaissances49. L’ordre de la nature est différent. Sans doute, l’une de ces deux idée
éalité, que ces catégories si vaines en apparence, c’est la vie de la nature , c’est la vie de l’humanité, c’est la vie de l’hi
econnaître où nous en sommes ; c’est-à-dire qu’il faut reconnaître la nature de ces trois idées qui nous ont paru le fond même
rois idées qui nous ont paru le fond même de la raison. Quelle est la nature des idées ? Les idées sont-elles de simples signe
ntelligence, de la pensée, si on veut bien s’entendre avec moi sur la nature de la raison, de l’intelligence, de la pensée. La
du monde, au-dessus de l’humanité, au-dessus de l’humaine raison. La nature et l’humanité ne sont pas encore pour nous ; nous
onde et l’humanité, existe déjà de la triple existence inhérente à sa nature . Mais si, à cette hauteur, la philosophie échappe
eu soit incompréhensible. Des hommes, des êtres raisonnables, dont la nature et la destinée est, avant tout, de connaître et d
ce très réelle qu’il a de la faire. La création divine est de la même nature . Dieu, en créant l’univers, ne le tire pas du néa
ez les mêmes caractères que vous avait offerts l’aspect général de la nature . Prenez la mécanique, l’astronomie, la physique g
nsiste pas ; déjà en France ces grands résultats de la science, de la nature commencent à se faire jour à travers les travaux
les têtes pensantes ; déjà commence parmi nous une philosophie de la nature , ailleurs plus avancée peut-être, mais plus hypot
y a un art psychologique, car la réflexion est pour ainsi dire contre nature , et cet art ne s’apprend pas en un jour ; on ne s
du non-moi, est donc une cause aussi, et elle est, conséquemment à sa nature , une cause infinie. Il n’est pas au pouvoir de l’
son humaine, nous nous sommes élevés jusqu’à Dieu pour descendre à la nature , et de là remonter à l’humanité. C’est le cercle
ion67. L’intuition de la vérité est une suggestion bienfaisante de la nature , une véritable inspiration. L’inspiration, dans t
re et subalterne, et dégage en elle la partie sublime et divine de sa nature  : Est Deus in nobis, agitante calescimus illo 6
t si bien l’air d’être personnelles qu’on en a fait des lois de notre nature , sans trop s’expliquer sur ce que c’est que notre
ois de notre nature, sans trop s’expliquer sur ce que c’est que notre nature  ; et le plus grand analyste moderne, après avoir
appelle des lois subjectives ; quand donc nous les transportons à la nature extérieure, selon lui, nous ne faisons pas autre
la foi de la raison, qui est en nous sans être nous, et à laquelle la nature n’est pas moins soumise que l’humanité. Quand nou
la philosophie est le génie de quelques hommes. Sans doute il y a des natures plus heureusement douées dans lesquelles l’inspir
Il ne faut pas s’imaginer qu’avec le temps l’homme prendra une autre nature , que cette nature contiendra de nouveaux éléments
imaginer qu’avec le temps l’homme prendra une autre nature, que cette nature contiendra de nouveaux éléments, lesquels engendr
L’homme change beaucoup, mais il ne change point essentiellement ; sa nature est donnée, son intelligence est donnée, sa const
ul élément, ainsi l’histoire ne peut pas ajouter un seul élément à la nature humaine : elle la développe et rien de plus ; voi
il est définissable parce qu’il a pour mesure et aussi pour limite la nature humaine. Je le répète : que l’individu dure dix s
e qui la suit, concourt à la représentation complète et achevée de la nature humaine. Si une époque n’est pas autre chose que
mais progressive ; elle ne se contentera pas de recueillir ce que la nature voudra bien lui accorder ; la pêche et la vie pas
ilosophie dominante sera la physique et la psychologie, l’étude de la nature et surtout celle de l’homme, qui se prendra lui-m
arge place accordée au développement de cette partie sublime de notre nature  ? Retranchez-vous l’époque où doit régner le fini
laquelle, sans se diviser, se développe son essence. Ainsi Dieu et la nature , la raison éternelle et sa manifestation extérieu
e de l’humanité. Puisqu’il n’y a que trois moments dans Dieu, dans la nature , dans l’homme, l’histoire aussi ne peut avoir que
térieure ne fait que manifester celle-là, mais elle n’en change ni la nature ni l’ordre. La question est donc celle-ci : Dans
c’est le moi et le non-moi. Mais nous n’étudions pas l’histoire de la nature extérieure ; ce n’est donc pas le terme du fini r
a nature extérieure ; ce n’est donc pas le terme du fini relatif à la nature , qu’il nous faut considérer, mais le terme qui se
’est la Providence. C’est parce que Dieu ou la Providence est dans la nature , que la nature a ses lois nécessaires, et c’est p
nce. C’est parce que Dieu ou la Providence est dans la nature, que la nature a ses lois nécessaires, et c’est parce que la Pro
encore luira sur le monde. Cette induction suppose que les lois de la nature sont constantes à elles-mêmes. De même ici l’indu
pposition, celle de la constance des lois de l’humanité. Si l’humaine nature , ainsi que la nature extérieure, est constante à
a constance des lois de l’humanité. Si l’humaine nature, ainsi que la nature extérieure, est constante à elle-même, il doit y
il nous conduit. Il y a plus : comme l’histoire a été rapportée à la nature humaine, de même celle-ci a été rapportée à la na
rapportée à la nature humaine, de même celle-ci a été rapportée à la nature extérieure, au sein de laquelle elle fait son app
e laquelle elle fait son apparition. L’homme n’est pas l’effet, et la nature la cause, nous l’avons vu ; mais il y a entre la
’effet, et la nature la cause, nous l’avons vu ; mais il y a entre la nature et l’homme une harmonie manifeste de caractères g
Il y a plus encore : tout comme nous avions rapporté l’humanité à la nature , de même, nous avons dû rapporter cette nature ex
pporté l’humanité à la nature, de même, nous avons dû rapporter cette nature extérieure et la nature humaine, avec leurs carac
ature, de même, nous avons dû rapporter cette nature extérieure et la nature humaine, avec leurs caractères et leurs lois géné
ec leurs caractères et leurs lois générales, au principe commun de la nature et de l’homme ; et dans ce principe nous avons re
le temps et dans l’espace, constitueront les forces et les lois de la nature , les forces et les lois de l’humanité. Donc l’his
échir plus ou moins la cause. D’autre part l’homme est le frère de la nature  ; il la porte tout entière avec lui, et les lois
; tout se lie et se tient. Sans doute, le rapport de l’homme et de la nature , nous l’avons dit bien souvent, n’est pas un rapp
uvent, n’est pas un rapport de l’effet à la cause, mais l’homme et la nature sont deux grands effets qui, venant de la même ca
ractères ; de sorte que la terre et celui qui l’habite, l’homme et la nature , sont en harmonie parfaite. C’est ainsi, et c’est
our du mouvement ! Quoi ! l’espèce humaine sera stationnaire là où la nature s’agite et l’agite sans cesse ! Peu de commerce e
r l’homme à des échanges perpétuels ! Le goût du gigantesque dans une nature où tout est circonscrit et mesuré ! Quoi ! l’homm
les mers intérieures, représentant la crise et la fermentation de la nature , sont le rendez-vous des grands mouvements de la
qu’une tradition ; ou bien l’histoire n’a-t-elle d’autre fond que la nature humaine, la nature qui nous est commune à tous, e
ou bien l’histoire n’a-t-elle d’autre fond que la nature humaine, la nature qui nous est commune à tous, et qui, toujours la
différents peuples se soient formés séparément sans autre lien que la nature humaine, commune à tous, toujours est-il que ce p
aine, commune à tous, toujours est-il que ce peuple primitif ou cette nature commune à tous aboutissent à des développements d
ce que si chaque époque est une en ce sens qu’il y a un élément de la nature humaine qui y prévaut sur les autres éléments, un
oulée sans guerre, nulle ne le pouvait. La guerre a sa racine dans la nature des idées des différents peuples, qui, étant néce
fait la vraie grandeur, fait aussi la vraie beauté. Les objets de la nature qui ont un aspect d’immensité et d’infinité, comm
elle-même ? Le dernier mot de l’ordre universel. L’humanité résume la nature entière, et les grands hommes, à leur tour, résum
ns être, bientôt disparaît ; mais tout ce qui est, par la vertu de sa nature , paraît tôt ou tard. La gloire est presque toujou
ment94, parce qu’il se propose un but différent et ne veut peindre la nature humaine que dans sa grandeur, aux prises avec la
pas digne de mémoire, abandonne le monde à l’action des forces de la nature , et l’histoire aux dieux, qui la remplissent seul
ccorder à la religion une très grande place. Or, comme il est dans la nature de tout élément qui mérite une grande place de s’
grand théologien pour le représenter ; et il se trouve encore que la nature du talent de l’interprète est en parfaite harmoni
érudition et de la politique en une vraie science dont la base est la nature commune des nations. Le trait distinctif de la Sc
dissipe ; le peuple finit ; un nouveau peuple recommence avec la même nature , et parcourt le même cercle. Ce sont les nécessai
ire100. En général, profond dans l’histoire de chaque peuple, dans la nature commune des nations, pour parler son langage, Vic
s. Il a très bien vu les rapports intimes qui rattachent l’homme à la nature , mais il a trop regardé l’homme comme l’enfant et
is il a trop regardé l’homme comme l’enfant et l’écolier passif de la nature . Il n’a pas fait une assez grande part à sa libre
t une idée fait d’autant mieux sa route en ce monde qu’elle est de sa nature moins locale et moins étroite et qu’elle est parv
omme, centre et mesure de toutes choses ; enfin une philosophie de la nature qui consiste à transporter les lois subjectives d
de vue sous lequel le sujet pensant considère les objets dépend de sa nature propre. Dans Fichte, l’objet lui-même n’étant pou
rofondies sur certaines écoles, sur certains systèmes. Il est dans la nature des choses que ces recherches, en s’accumulant, r
sa puissance, on détruit la possibilité de l’humanité et celle de la nature  ; on a, comme les Éléates, l’être pur sans mouvem
ni dans la conscience ni dans les choses, ni en nous-mêmes ni dans la nature ni dans Dieu, aucun des éléments réels qui s’y re
Kant et de Fichte, et qu’elle-même s’est appelée la philosophie de la nature 151. Ce titre seul vous indique assez un retour q
supposer que les plus illustres représentants de la philosophie de la nature s’intéressent aux progrès de la nouvelle philosop
une philosophie qui tire sa gloire de s’appeler la philosophie de la nature  ; et en France, sinon sur les ruines, du moins en
nouveau spiritualisme, la philosophie allemande par la doctrine de la nature , aspirent à se rencontrer et à se donner la main,
dmettre à la fois la compréhensibilité et l’incompréhensibilité de la nature divine. Philosophie écossaise, leçon ii, p. 56 :
n vrai jour. Veut-on combattre une création arbitraire, indigne de la nature divine ? on court risque de tomber, en apparence
es. Dieu, comme l’homme, n’agit et ne peut agir que conformément à sa nature , et sa liberté même est relative à son essence. O
actif et créateur. Il suit de là qu’à moins de dépouiller Dieu de sa nature et de ses perfections essentielles, il faut bien
eu, la liberté, en harmonie avec tous ses autres attributs et avec la nature divine elle-même ! Quoi, la piété et l’orthodoxie
ts arbitraires de Dieu ; partout où ils ont écrit : il convenait à la nature de Dieu, à sa sagesse, à sa bonté, etc., d’agir d
nière, il faudra mettre que cela ne convenait ni ne disconvenait à sa nature , mais qu’il lui a plu arbitrairement de faire ain
douloureux exercice de la vertu, en est arrivé à pratiquer comme par nature les actes de renoncement à soi-même qui répugnent
é ; Dieu est libre, mais non de cette liberté relative à notre double nature , et faite pour lutter contre la passion et l’erre
science imparfaite ; il est libre d’une liberté relative à sa divine nature , c’est-à-dire illimitée, infinie, ne connaissant
trairement et avec la conscience d’avoir pu choisir l’autre parti. Sa nature toute-puissante, toute juste, toute sage, s’est d
ssentiel, et dans un degré suprême, sans les limites qu’imposent à ma nature la passion et une intelligence bornée. La liberté
ttributs, distincts et inséparables, se développent conformément à la nature infinie, sans effort et sans combat. Ôtez l’intel
ini et fini tout ensemble, triple enfin, c’est-à-dire à la fois Dieu, nature et humanité. En effet, si Dieu n’est pas dans tou
Réel et déterminé sont synonymes. Ce qui constitue un être, c’est sa nature spéciale, son essence. Un être n’est lui-même qu’
e parfait, ne doit rien avoir en soi qui ne soit accompli. C’est à la nature finie qu’il convient d’être jusqu’à un certain po
cipe que nous pouvons pénétrer jusqu’à un certain point dans la vraie nature de Dieu. « Dieu n’est pas un être logique dont on
de Dieu. « Dieu n’est pas un être logique dont on puisse expliquer la nature par voie de déduction et au moyen d’équations alg
agne, une dernière nuit en Allemagne, p. 177 : « La philosophie de la nature a sur la philosophie de Kant et de M. Jacobi l’im
qu’elle m’attire. Mais, d’un autre côté, ce nom de philosophie de la nature me plaît assez peu ; il marque bien un retour ver
s sens et aux objets de ces sens. Au moyen âge, une philosophie de la nature eût été une belle chose. Ramener au sentiment de
phie de la nature eût été une belle chose. Ramener au sentiment de la nature les esprits que l’Itinerarium mentis ad Deum enle
armi les noms immortels. Au dix-neuvième siècle, la philosophie de la nature de M. Schelling rappelle involontairement le Trai
e la nature de M. Schelling rappelle involontairement le Traité de la nature de Robinet, l’Interprétation de la nature de Dide
ontairement le Traité de la nature de Robinet, l’Interprétation de la nature de Diderot, et Dieu veuille que tout ce naturalis
Dieu veuille que tout ce naturalisme n’aboutisse pas au Système de la nature du baron d’Holbach ! Il serait triste que cette p
x à la philosophie légère des encyclopédistes… « La philosophie de la nature admet l’existence réelle de l’homme, celle du mon
vec une clarté parfaite : L’être premier, c’est l’intelligence, et la nature ne vient qu’après160. Et dans le même endroit et
, de la liberté et de l’amour, qui sont en moi dans les limites de ma nature dérivée et créée, et qui doivent être en lui dans
éée, et qui doivent être en lui dans la plénitude et l’infinité de sa nature incréée et créatrice. Voilà le vrai Dieu, seul ca
: d’une et d’autre part égale erreur et égal danger, égal oubli de la nature humaine, égal oubli d’un des côtés essentiels de
un principe caché qui lui parle sous ce voile, et qu’il adore dans la nature et dans sa conscience. Voilà ce que croit en mass
ysique, comme le premier est l’abus d’une contemplation exaltée de la nature , retenue, quelquefois à son insu, dans les liens
on, mais aussi la difficulté, est de ne pas perdre le sentiment de la nature dans la méditation et dans l’école, et, en présen
e la nature dans la méditation et dans l’école, et, en présence de la nature , de remonter en esprit et en vérité jusqu’au prin
es Lois de Manou. 25. Sur l’anthropomorphisme et les religions de la nature , voyez Premiers essais, p. 320. 26. Sur la philo
ntérieure de son Père, sa pensée éternellement subsistante et de même nature que lui. » Catéchisme de Montpellier : « Le Père
ent du monde, voyez l’Appendice. 64. Allusion à la Philosophie de la nature , de M. Schelling, qui régnait alors en Allemagne,
l’ère chrétienne. 78. Sur le principe de la stabilité des lois de la nature , voyez Philosophie écossaise, Reid, leçon vii. 7
était impossible de nous expliquer en public sur la Philosophie de la nature , quand son auteur et son plus illustre disciple,
66 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
en effet le caractère distinctif de l’homme. Il cherche Dieu dans la nature comme le grand et éternel secret des mondes ; il
de la création lui ont été forcément et glorieusement imposées par sa nature . Il ne dépend pas de lui de les abdiquer. Os hom
ciel. III La première pensée de l’homme lettré, au milieu de la nature ou de la société, est de chercher l’auteur de son
out être et toute race d’êtres au degré de perfection que comporte la nature de ces êtres ou de cette race d’êtres dans l’écon
s la plénitude de vie, de beauté, de vertu, de bonheur, Apollon de la nature devant lequel toute autre créature s’inclinait d’
n sens, par l’histoire, par la tradition, elle serait démentie par la nature , par l’organisation même de l’homme, et par la me
omme de quatre mille ans en arrière ? Montrez-moi seulement que votre nature éternellement progressive ait donné, par le trava
e Dieu les vanités et les imaginations de l’homme. X Mais si la nature donne, par tous ses phénomènes constants, un déme
avons les mêmes organes, et que la même lutte établie en nous par la nature entre la raison, qui est l’instinct de l’âme, et
continu est une chimère démentie partout par l’histoire comme par la nature  ; mais le perfectionnement relatif, local, tempor
n redescendre ; puis s’écrouler par l’infirmité irrémédiable de notre nature , se détériorer, se corrompre, déchoir, mourir, di
ail et le plus obscur dévouement à l’humanité, quoique limités par la nature des choses mortelles ici-bas, ne seront pas perdu
siste ni au raisonnement, ni à l’expérience, ni à l’histoire, ni à la nature . C’est le paradoxe de la douleur, de la misère et
lle dit : « Ce Dieu, Être des êtres, est infini, parfait, éternel. Sa nature le prouve ; l’infini, l’éternité, la perfection s
création. Sa plus grande douleur est de s’ignorer lui-même. Toute sa nature semble en contradiction avec la bonté de ce Créat
ni la bonté, ni la puissance. Ce n’est donc pas cela. « Est-ce que la nature humaine, viciée tout entière dans son premier cou
mme une épreuve adorable dans son mystère ? Toutes les révoltes de la nature contre la douleur, toutes les imaginations de la
de tels préceptes et de telles poésies, à l’aube des siècles, sont de nature à les confirmer dans leur système de l’homme brut
’elle cherche, qu’elle atteint, qu’elle entrevoit enfin au fond de la nature et du ciel, en jetant un cri de voluptueuse joie
 Ces demi-pages sont si belles que, s’il y en avait beaucoup de cette nature , elles dégoûteraient l’homme qui les lit de vivre
humain ! XXX Mais la douceur envers l’homme et envers toute la nature est le second caractère divin de la philosophie e
r ses petits. Mais l’instinct machinal de l’habitude l’emporta sur la nature , qui répugnait au meurtre. Le coup partit. Le che
, mais je te pardonne ; il n’y a pas de colère dans mes yeux, tant ma nature est douce, même contre mon assassin. Il n’y a que
e jour je n’ai plus tué. Le livre, en commentant si pathétiquement la nature , m’avait convaincu de mon crime. L’Inde m’avait r
évélé une plus large charité de l’esprit humain, la charité envers la nature entière. C’est le sceau de toute cette littératur
choses veillent ; et quand il meurt au monde, il est absorbé dans la nature incorporelle de Dieu ! « Mais ce dépouillement de
iple, « moi-même je pratique les bonnes œuvres ; et cependant, par ma nature divine, je n’ai rien à faire, rien à désirer pour
lieu où résident toutes choses, et l’inépuisable semence de toute la nature . Je suis la clarté du soleil, et je suis la pluie
umération des millions de formes sous lesquelles il se manifeste à la nature dans ses créations et dans sa providence. Enfin l
l, dont le cœur, libre de toute haine, répand sa charité sur toute la nature animée ou inanimée ; qui ne craint point les homm
ualités. Il est le dedans et le dehors, le mobile et l’immobile de la nature  ; par l’imperceptibilité de ses parties dans ce q
gesse ! « Celui qui me connaît ainsi par ce que je suis entre dans ma nature et s’y divinise. « Toutes choses animées ou inani
Quand tu vois toutes les différentes espèces d’êtres qui sont dans la nature comprises dans un seul être, de qui elles émanent
et qu’il y a pour l’homme une séparation finale qui l’émancipe de la nature animale, ceux-là entrent par l’intelligence dans
. De l’utopie avec les idées, passe encore ; mais de l’utopie avec la nature  ! Oh ! les éléments mêmes se moqueraient de nous.
67 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
plus exagéré, d’une proportion plus forte ou prise plus au-delà de la nature commune. Cette loi s’observe au moral et au physi
mposées, grandes de forme, et de caractère de visage ; si ce sont des natures patagonnes, je serois fort étonné d’y voir beauco
oient, les passions et le mouvement diminuent en raison de ce que les natures sont plus exagérées. Et voilà pourquoi on accuse
ie, il proportionne les expressions, le mouvement, les passions, à la nature qu’il a imaginée et choisie. Conservez aux figure
introduisez dans le tableau de Vien, sans y rien changer du reste, la nature , le module de Raphaël, et dites-moi si vous n’y t
prescrirois donc le principe suivant à l’artiste. Si vous prenez des natures énormes, votre scène sera presque immobile. Si vo
atures énormes, votre scène sera presque immobile. Si vous prenez des natures trop petites, votre scène sera tumultueuse et tro
point est celui où relativement à l’action représentée, le choix des natures se combine, avec le plus grand avantage possible,
avantage possible, avec la quantité du mouvement. Quelle que soit la nature qu’on préfère, le mouvement s’accroît en raison i
sur Raphaël. Ceux qui l’accusent d’être froids demandent de sa grande nature , ce qui ne convient qu’à une petite nature telle
ids demandent de sa grande nature, ce qui ne convient qu’à une petite nature telle que la leur. Ils ne sont pas du pays. Ce so
gures du statuaire. Le module du statuaire est communément grand ; la nature du choix de cet art est exagérée. Aussi sa compos
nt qui pleure debout devant elle de la privation d’une nourriture que nature lui a destinée et que la tendresse filiale plus f
le tumulte qui engendre les grouppes. Tout étant égal d’ailleurs, les natures exagérées prennent moins aisément le mouvement qu
s, les natures exagérées prennent moins aisément le mouvement que les natures faibles et communes. Tout étant égal d’ailleurs,
moins de mouvement et moins de grouppes dans les compositions où les natures seront exagérées. D’où je conclus que le véritabl
tures seront exagérées. D’où je conclus que le véritable imitateur de nature , l’artiste sage étoit oeconome de groupes, et que
ui, sans égard au moment et au sujet, sans égard à son module et à sa nature , cherchoit à les multiplier dans sa composition r
s où est la noblesse ? Où est la fierté ? C’est un enfant. C’étoit la nature de l’ Apollon du belvédère qu’il fallait choisir,
l’ Apollon du belvédère qu’il fallait choisir, et je ne scais quelle nature on a prise. Fermez les yeux sur le reste de la co
ur qu’autant qu’on la reprend, cherchant continuement à l’aprocher de nature  ; comme font Greuze et Chardin " … mais c’est un
68 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
e courage, tant pour agir que pour souffrir ce qui est contraire à la nature . Il faut vous revêtir de l’homme nouveau et deven
autres telle ou telle affaire, et l’on vous jugera propre à rien. La nature s’en attristera quelquefois, et ce sera beaucoup
vient la magnifique opposition entre ce que le philosophe appelle la nature et ce que Dieu appelle la grâce, c’est-à-dire le
Mon fils, dit le Maître, observez bien les mouvements opposés de la nature et de la grâce. À peine peuvent-ils être discerné
t ce qui fait que plusieurs sont trompés dans l’apparence du bien. La nature est artificieuse : elle en attire plusieurs, les
urement pour Dieu, en qui elle se repose comme en sa dernière fin. La nature meurt à regret, et ne veut être ni gênée, ni domp
ttre humblement pour l’amour de Dieu à toutes sortes de personnes. La nature travaille pour son propre intérêt et considère qu
t utile et avantageux, mais plutôt ce qui peut servir à plusieurs. La nature aime à recevoir des honneurs et des respects ; ma
a grâce est fidèle à renvoyer à Dieu tout honneur et toute gloire. La nature craint la confusion et le mépris ; mais la grâce
la grâce se réjouit de souffrir des opprobres pour le nom de Dieu. La nature aime l’oisiveté et le repos du corps ; mais la gr
âce ne peut être oisive, et elle embrasse le travail avec plaisir. La nature cherche à se procurer ce qu’il y a de précieux et
de plus dur, et ne refuse pas de porter les habits les plus usés. La nature envisage les biens temporels, se réjouit de ses g
qu’elle met son trésor et sa joie dans le ciel, où rien ne périt. La nature est avide et reçoit plus volontiers qu’elle ne do
de peu, et juge qu’il est plus heureux de donner que de recevoir. La nature a du penchant pour les créatures, pour sa propre
air, retranche les allées et venues, rougit de paraître en public. La nature est bien aise d’avoir quelque consolation extérie
r dans le souverain bien, de préférence à tous les biens visibles. La nature fait tout pour son profit et son utilité propre ;
es, que ce qui peut lui servir à l’acquisition des biens éternels. La nature se fait un plaisir d’avoir beaucoup d’amis et de
aites, et à se rendre semblables au Fils de Dieu par leurs vertus. La nature se plaint bientôt de ce qui lui manque et de ce q
lui fait de la peine : la grâce supporte constamment la pauvreté. La nature rapporte tout à elle-même, elle ne combat et ne d
toutes ses lumières à la sagesse éternelle et au jugement de Dieu. La nature cherche à savoir les secrets et à entendre des no
et, de charnel qu’il était, le rend vraiment spirituel. Plus donc la nature est assujettie et vaincue, plus la grâce se répan
cher à être content soi-même : mais cette conduite est contraire à la nature , et la grâce seule peut y parvenir. La nature a t
uite est contraire à la nature, et la grâce seule peut y parvenir. La nature a toujours pour fin de se satisfaire elle-même, e
elle-même, et la grâce nous porte toujours à nous faire violence. La nature ne veut ni mourir, ni se captiver, ni être assuje
et s’assujetti à ce qui lui est le plus dur et le plus contraire. La nature veut toujours dominer sur les autres ; la grâce f
ce fait qu’une âme s’humilie sous la main toute-puissante de Dieu. La nature travaille toujours pour son propre intérêt, pour
cessamment sur les mouvements du cœur, pour le préserver du péché. La nature se plaît à l’estime et aux louanges des hommes, q
 : c’est de la sanctifier ; l’homme n’a qu’un moyen de transformer sa nature  : c’est de la diviniser ; l’homme n’a qu’un moyen
ale, philosophique et sainte de Gerson dans cette opposition entre la nature et la grâce. Mais il y a deux choses qu’on ne sen
se reposer, travailler, être assujetti à toutes les nécessités de la nature , c’est vraiment une grande misère et une grande a
s de la terre et ne s’assujettissent qu’à regret aux nécessités de la nature . Ceux-là entendent ce que l’esprit de vérité dit
e sont les deux termes qui définissent l’humanité ; changement est sa nature  ; cette vicissitude humaine, que la raison procla
ient Dieu et s’élève à la divinité par la conformité volontaire de sa nature infime avec la nature céleste ; à celui-là Dieu d
la divinité par la conformité volontaire de sa nature infime avec la nature céleste ; à celui-là Dieu dira lui-même : Assieds
69 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
ec des moyens réels, et mettant sans cesse l’homme aux prises avec la nature des choses, lui rend indispensablement nécessaire
nces, et le chef-d’œuvre de la raison est de ramener à ce que fait la nature . Les enfants reçoivent la vie goutte à goutte, il
en masse, le moraliste un à un ; le législateur doit s’occuper de la nature des choses, le moraliste de la diversité des sens
autant la puissance intérieure de l’homme, si ce n’était pas, par la nature et le degré même de cette force qu’on doit juger
ance dans le monde physique, les sensations de l’âme varient selon la nature de l’objet et de l’organisation morale de celui q
mme je l’ai dit ailleurs, le crime et ses effets comme un fléau de la nature qui dépravait tellement l’homme, que ce n’était p
lus de passion qu’il n’aurait pas éprouvé, qui peut dire, là finit la nature morale ? Newton n’eût pas osé tracer les bornes d
d’elle-même, et vous dédaigne aisément comme appartenant à une autre nature  : je le crois cependant, mon accent n’a pas dû lu
mon âme, d’examiner dans mes propres impressions les mouvements de la nature morale, et de généraliser ce que la pensée me don
si présent à la pensée la chaîne des idées morales, l’ensemble de la nature humaine ; il faut être si sûr de voir un bien dan
; au lieu de se confondre, pour ainsi dire, dans votre esprit avec la nature des choses, il semble un obstacle qu’il faut renv
se persuade que c’est la seule idée primitive qui soit attachée à la nature de l’homme, parce que c’est la seule dont il ait
e, qui, en se montrant sans pitié, ont effacé dans eux le sceau de la nature humaine : le remords d’avoir manqué à quelque pri
a qu’une sensation, c’est-à-dire, quelque chose qui est un peu de la nature de la passion même, qu’il soit possible de lui op
s les écrits et les combinaisons politiques ; l’homme lutte contre sa nature , en voulant donner à l’esprit seul la grande infl
res années de la vie, on défend ce qui fait mal, dans l’enfance de la nature humaine, on lui commande encore ce qu’il serait t
d foyer de lumières dans ce pays, le gouvernement républicain, par sa nature même, est à la longue tellement soumis à la vérit
70 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
on et justesse de l’expression. — 4. La morale : complaisance pour la nature  ; opposition au christianisme. Nature et raison.
a morale : complaisance pour la nature ; opposition au christianisme. Nature et raison. Caractère pratique et bourgeois de cet
rts qu’on serait tenté de trouver entre eux, s’expliquent soit par la nature et les origines de la comédie des Italiens, soit
sont la première étude de caractères généraux qu’on ait faite d’après nature , avec intention formelle de placer le plaisir du
nt, se juxtaposent, toujours reliées par la conjonction et : c’est la nature même, et l’allure générale de la conversation. No
rité. Boileau, Fénelon, La Bruyère, qui lui ont reproché de forcer la nature , ne se sont pas rendu compte des larges conceptio
randes passions éternelles et les inclinations fondamentales de notre nature servent de base à la peinture des mœurs, et s’y f
era donc du désaccord perpétuel que l’auteur fait ressortir entre une nature élevée et les natures moyennes. Mais il y a dans
perpétuel que l’auteur fait ressortir entre une nature élevée et les natures moyennes. Mais il y a dans cette comédie un rappo
jusqu’à ce qu’un dernier coup semble le jeter hors du joug. C’est la nature même : et depuis deux cents ans, tous les romanci
mystique, l’austérité surhumaine, l’ascétisme qui rabat et dompte la nature , de très bonne loi il les rejette : ce ne peut êt
La forme originale de la morale chrétienne, c’est la résistance à la nature . On ne la trouve pas chez Molière. Par conséquent
aigne, ami, dit-on, de quelques libertins comme Bernier, il estime la nature toute bonne et toute-puissante. Il faut suivre l’
on comique, que Molière prend vigoureusement leur parti. Combattre la nature est folie : on est ridicule de le faire, et malhe
ature est folie : on est ridicule de le faire, et malheureux ; car la nature a le dessus ; elle se retourne contre celui qui v
ages ridicules sont des gens qui s’acharnent à dévier ou supprimer la nature , qui n’ont pas su voir qu’elle était toute bonne
choquent la raison, et ainsi sont justiciables du rire. Cependant la nature est égoïste et l’instinct brutal : et le vice d’H
égoïste et l’instinct brutal : et le vice d’Harpagon n’est-il pas sa nature , ou l’hypocrisie de Tartufe ? Il est vrai ; mais
mais comme Rabelais et comme Montaigne, Molière ajoute la raison à la nature . La raison, par qui l’homme est homme, fixe à la
a raison à la nature. La raison, par qui l’homme est homme, fixe à la nature , à l’instinct, leur mesure et leurs bornes. La ra
sociale. Tous les individus ont droit au plein développement de leur nature , en sorte que le droit de chacun a pour borne le
, à la bêtise, à la privation de tous les plaisirs naturels : mais la nature d’Agnès se révolte, et la petite niaise court éne
, l’avilit, la brise. Il ne comprend que la tendresse indulgente : la nature , la bonne et raisonnable nature veut que l’enfant
rend que la tendresse indulgente : la nature, la bonne et raisonnable nature veut que l’enfant soit puissant sur le père390, e
elle l’invite. Comme toute morale qui pose en principe la bonté de la nature et la légitimité de l’instinct, et qui veut évite
tume que dégage pour nous le Misanthrope. Avoir défendu la vérité, la nature , avoir combattu, Lionni tout ce qui s’en éloignai
repose sur un ensemble de mensonges et de ronventions qui masquent la nature  : la découverte a de quoi mettre un accent irrité
cuistre Diafoirus à la douce Angélique. Il faut un rapport d’âge : la nature destine les jeunes hommes à épouser les jeunes fi
prême qui crée toutes les autres ou y supplée : c’est celle par où la nature conduit les individus à ses fins. Où l’amour exis
gandage, voilà les originaux que Lesage nous présente, peints d’après nature , parfois même plus vrais que nature. Le réalisme
age nous présente, peints d’après nature, parfois même plus vrais que nature . Le réalisme cruel fait son apparition avec Lesag
dans la bouche de l’épais, impudent et vaniteux Turcaret de ces mots nature , qui font récrier, et qui sont des mots — plaisan
71 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
user des enfants, renferment en effet les plus profonds secrets de la nature humaine ? Il reste à la science un moyen plus dir
i existait alors entre la pensée et la sensation, entre l’homme et la nature  ? À cet horizon, où le ciel et la terre se confon
enait, comme dit Leibniz, le miroir concentrique où se peignait cette nature dont il se distinguait à peine. Ce n’était pas un
deux mondes ouverts devant l’homme. La sensibilité (sympathie pour la nature , Naturgefühl, comme dit Fr. Schlegel) était alors
ou plutôt à l’attention de l’homme civilisé. Peu familiarisés avec la nature , nous ne voyons qu’uniformité là où les peuples n
tait en eux plus développée ; ils voyaient mille choses à la fois. La nature leur parlait plus qu’à nous, ou plutôt ils retrou
ans cette œuvre de production spontanée, où tantôt l’homme, tantôt la nature renouaient le fil brisé des analogies et croisaie
rticulières, maintenant privées d’exercice. Mais il n’y a pas dans la nature de gouvernement temporaire ; ce sont les mêmes lo
nomènes n’existent plus. En général, nous ne formulons les lois de la nature que pour l’état actuel, et l’état actuel n’est qu
ulière de toutes les autres. Il en est ainsi de toutes les lois de la nature . Appliquées dans des milieux différents, elles pr
unes et suppléer à leur insuffisance ; il n’y a pas d’intérim dans la nature  : la création et la conservation s’opèrent par le
nt se passer au premier réveil de son intelligence, à la vue de cette nature féconde, dont il commençait à se séparer ? Il dut
e cause occasionnelle de l’exercice de toute puissance. L’homme et la nature créèrent, tandis qu’il y eut un vide dans le plan
vent réduites à un rôle obscur et comme acculées dans un recoin de la nature . Ainsi l’organisation spontanée, qui à l’origine
a dissection et les tenir fixement sous le regard, c’est fausser leur nature . Car elles ne sont pas un moment, elles se font.
l’étude comparée des littératures une idée beaucoup plus large de la nature humaine que celle qu’on se forme d’ordinaire. San
ire. Sans doute il y a de l’universel et des éléments communs dans la nature humaine. Sans doute on peut dire qu’il n’y a qu’u
universel, ce sont les grandes divisions et les grands besoins de la nature  ; ce sont, si j’ose le dire, les casiers naturels
de l’humanité, la religion, par exemple, semblerait essentielle à la nature humaine ; et, pourtant, la religion dans les form
t, l’immuable ne doit être cherché que dans les divisions mêmes de la nature humaine, dans ses compartiments, si j’ose le dire
n enseignement ne saurait suppléer chez l’homme à l’inspiration de sa nature . La psychologie, telle qu’on l’a faite jusqu’à no
e pour un être fixe, permanent, que l’on analyse comme un corps de la nature  ; tandis qu’elle n’est que la résultante toujours
là ce qui fait leur importance. Car il est plus facile d’étudier les natures diverses dans leurs crises que dans leur état nor
n’étudie pas le galvanisme dans les faibles quantités que présente la nature  ; mais il le multiplie par l’expérimentation, afi
ssions de vizirs, l’humanité complètement absente, pas une voix de la nature , pas un mouvement vrai et original du peuple. Que
celui qui se place à la source même de la beauté, et, du centre de la nature humaine, contemple dans tous les sens, avec le ra
ligions, formes sociales, passions, vertus, souffrances, amour, et la nature elle-même qui n’aurait aucune valeur sans l’être
degré de spontanéité mille fois supérieur, les instincts moraux de la nature humaine. La beauté de Béatrix appartient à Dante,
nt les unes des autres et chercher la raison de ces analogies dans la nature même de l’intelligence, qui, sans rien perdre de
leurs spirituels demi-mots. Mais nous aurons la vue dogmatique de la nature humaine, nous plongerons dans l’Océan au lieu de
M. de Maistre pousse le paradoxe jusqu’à nier l’existence même de la nature humaine et son unité. Je connais des Français, de
je ne connais pas d’hommes. Nous autres nous pensons que le but de la nature est l’homme éclairé, qu’il soit français, anglais
72 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
ligieuse, le peintre n’a considéré l’édifice que comme un fragment de nature , suivant la réalité, non suivant le dogme. Les si
immatérialise son Dieu dans un ciel fictif et jette l’anathème sur la nature . Le monde antique avait exalté la passion et la v
l’humilité, avec le mépris de la chair, avec la haine terrifiée de la nature , l’abandon des jouissances terrestres, la passion
orps et nos cerveaux, puisque le néant est au bout de nos efforts, la nature , une tromperie et un piège, la vie un châtiment ?
nsion. Voilà pourquoi je dis que la conception catholique est, par sa nature même, anti-vitale, puisqu’elle anéantit en nous t
univers.‌ Ce que doivent être les résultats d’une conception de cette nature , on pourrait, avant même d’avoir consulté l’histo
rist, cette résistance au non-être. L’animal humain, non chrétien par nature , possède en lui un instinct de vie et un inconsci
est née d’en bas, des entrailles de la terre et de l’humanité, de la nature même de l’homme. L’individu, que le dogme chrétie
même de l’homme. L’individu, que le dogme chrétien avait isolé de la nature , sentit peu à peu qu’entre elle et lui existait l
gme multiforme ne cessera plus de l’inquiéter. Ré-intronisation de la nature purifiée de tout anathème, du cerveau de l’homme
ntrave, tel est donc le double caractère de la seconde conception. La nature , jadis proscrite comme un réceptacle d’impuretés,
établie. En même temps la conscience s’épanouissait au contact de la nature , et les terreurs, les scrupules, les aspirations
de l’homme. Toute force, toute sagesse, toute beauté résident dans la nature , et tout ce qui s’élève à rencontre d’elle est fa
la principale conséquence de la nouvelle conception. Elle est par sa nature , essentiellement sur-vitale, si j’ose m’exprimer
ge ; c’est une fleur de décadence. L’œuvre du second est sortie de la nature et de la réalité, c’est une fleur de plénitude. T
érité : Aux heures de lutte, aux « jours tumultueux et fiévreux », la nature intime de chaque homme apparaît sous son véritabl
73 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
es arts ; il n’en est point aux découvertes de la pensée. Or, dans la nature morale, dès qu’il existe un terme, la route qui y
timents. Sous le premier rapport, elle appartient à l’imitation de la nature  ; sous le second, à l’éloquence des passions. C’e
it ici que de la poésie, considérée seulement comme l’imitation de la nature physique. Celle-là n’est point susceptible d’une
éclat que ses successeurs ne peuvent atteindre. Les contrastes de la nature , les effets remarquables qui frappent tous les ye
re décrite ; étonnés de chaque jouissance, de chaque production de la nature , ils y plaçaient un dieu pour l’honorer, pour en
ou nuisent à la poésie ; mais elle doit beaucoup à la nouveauté de la nature , à l’enfance de la civilisation : la jeunesse du
l faut que ceux qui écoutent les chants poétiques soient avides de la nature entière, étonnés par ses merveilles, et flexibles
et ; parce qu’elle est nécessaire à celui que je traite, c’est que la nature morale acquiert promptement ce qu’il faut à son d
rale acquiert promptement ce qu’il faut à son développement, comme la nature physique découvre d’abord ce qui est nécessaire à
igantesques à l’esprit épouvanté. Le merveilleux se mêlait ainsi à la nature morale comme à la nature physique. La philosophie
ouvanté. Le merveilleux se mêlait ainsi à la nature morale comme à la nature physique. La philosophie, c’est-à-dire, la connai
la tragédie, parce que ces caractères n’ont point leur modèle dans la nature . Quelque sublime que soit Homère par l’ordonnance
us de plaisir. Ils devaient leur bon goût aux jouissances mêmes de la nature  ; nos théories ne sont que l’analyse de leurs imp
s n’ont jamais exprimé, n’ont jamais connu le premier sentiment de la nature humaine, l’amitié dans l’amour. L’amour, tel qu’i
mélancolie, les regrets sensibles et durables ne sont point dans leur nature  ; c’est dans le cœur des femmes qu’habitent les l
74 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
ouvelle, l’animeront de leur esprit dans toutes ses déductions sur la nature commune des nations. 1-22. Axiomes généraux
qu’ici des commencements de la civilisation 1. Par un effet de la nature infime de l’intelligence de l’homme, lorsqu’il se
mme déchu et toujours débile ; elle ne doit ni l’arracher à sa propre nature , ni l’abandonner à sa corruption. Ainsi sont excl
iome termine la grande dispute élevée sur la question de savoir si la nature humaine est sociable, en d’autres termes s’il y a
nce. 11. L’étude des actes de la liberté humaine, si incertaine de sa nature , tire sa certitude et sa détermination du sens co
aine ; ce ne serait pas un droit mis par la divine Providence dans la nature , dans les mœurs de l’humanité, et ordonné par ell
commerce, ce droit fut reconnu commun à tout le genre humain. 14. La nature des choses consiste en ce qu’elles naissent en ce
re dont la chose est née ; ces propriétés vérifient à nos yeux que la nature de la chose même (c’est-à-dire la manière dont el
parer toute la grandeur de Rome. 22. Il existe nécessairement dans la nature une langue intellectuelle commune à toutes les na
vent les expliquer par des analogies, ils leur attribuent leur propre nature  ; par exemple, le vulgaire dit que l’aimant aime
que dut former le monde enfant. 51. En tout les hommes suppléent à la nature par une étude opiniâtre de l’art ; en poésie seul
ment, toutes les ressources de l’art ne feront rien pour celui que la nature n’a point favorisé. — Si la poésie fonda la civil
sation païenne qui devait produire tous les arts, il faut bien que la nature ait fait les premiers poètes. 52. Les enfants ont
ormât des philosophes : les arts ne sont qu’autant d’imitations de la nature , une poésie réelle, si je l’ose dire.   53. Les
es douteuses ou obscures qui les touchent, conformément à leur propre nature , et aux passions et usages qui en dérivent. Cet a
es à les renverser. 69. Les gouvernements doivent être conformes à la nature de ceux qui sont gouvernés. — D’où il résulte que
de terres constituèrent la première loi agraire qui ait existé, et la nature ne permet pas d’en imaginer, ni d’en comprendre u
remède en se réfugiant dans la monarchie. Ainsi nous trouvons dans la nature cette loi royale par laquelle Tacite légitime la
s n’avaient aucune nécessité de l’abandonner ; il n’est point dans la nature que l’on quitte par caprice le pays de sa naissan
laquelle a donné lieu la question suivante : le droit est-il dans la nature , ou seulement dans l’opinion des hommes ? c’est l
’est la même que l’on a proposée dans le corollaire du 8e axiome : la nature humaine est-elle sociable ? Si la coutume command
té ordonné par la coutume, est né des mœurs humaines, résultant de la nature commune des nations. Ce droit conserve la société
onséquent plus naturelle que de suivre les coutumes enseignées par la nature . D’après tout ce raisonnement, la nature humaine
s coutumes enseignées par la nature. D’après tout ce raisonnement, la nature humaine dont elles sont un résultat, ne peut être
on corollaire, prouve que l’homme n’est pas injuste par le fait de sa nature , mais par l’infirmité d’une nature déchue. Il nou
’est pas injuste par le fait de sa nature, mais par l’infirmité d’une nature déchue. Il nous démontre le premier principe du c
n’est que la science de faire des choses l’usage qu’elles ont dans la nature . Tel est le principe de la jurisprudence humaine,
nant les choses dont l’utilité ou la nécessité est commune à toute la nature humaine. Le pyrrhonisme détruit l’humanité, parce
75 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
ule d’écrivains remarquables mais d’un ordre inférieur. Byron, par la nature particulière de son génie, par l’influence immens
souvenir des ruines, voulant vivre de lumière, et se rejetant dans la nature , comme autrefois Rousseau, fut franchement philos
t pas plus la reproduction de l’art qu’il n’est la reproduction de la nature . L’art croît de génération en génération. Les œuv
ncertaine et douteuse, et seulement le sentiment vif et profond de la nature extérieure : un tel homme n’aurait pu s’intéresse
ent ; mais vous n’avez ni maisons ni temples. Vos peintres rendent la nature sans vérité et sans idéal, et aucune pensée ne di
la poésie véritable, trois signes d’avenir. J’y trouve le retour à la nature , le sentiment de l’égalité humaine, le sentiment
e Goethe, et y vivaient à l’époque où il fit Werther. La poésie de la nature n’est que le cadre d’un retour vers la religion.
t les premiers Pères. Le Christianisme commença par un retour vers la nature . Lisez, dans Minutius Félix, l’admirable entretie
donc pas que toute la poésie de notre époque se soit réfugiée dans la nature . On s’y réfugie toujours, pour y prendre des cons
que l’on fuit et par ce que l’on cherche. Le plus grand peintre de la nature chez les anciens, Virgile, a déjà jusqu’à un cert
point l’âme chrétienne. De Théocrite à S. Basile, qui aimait tant la nature , il y a cinq siècles où, païens et chrétiens, tou
ces époques voici ce qui arrive : ceux qui se réfugient ainsi dans la nature sans beaucoup songer à l’Humanité sont simplement
songer à l’Humanité sont simplement poètes ; ceux qui, au sein de la nature , prient pour l’Humanité et s’occupent d’elle sont
he, à Byron, et à tant d’autres, c’est de joindre, au sentiment de la nature , un sentiment également vif des destinées de l’Hu
ns la forêt primitive, soit qu’il rêve l’amour aux bords du Léman, la nature est un observatoire d’où il pense à l’Humanité. D
l’Humanité tout entière, tourne à l’individualité et à l’égoïsme. La nature n’est pas pour lui cette retraite où l’âme travai
te retraite où l’âme travaille pour l’Humanité. C’est à contempler la nature pour elle-même que l’âme s’applique. Mais la natu
t à contempler la nature pour elle-même que l’âme s’applique. Mais la nature , quoiqu’elle se communique à nous, ne peut jamais
herche toujours son véritable objet, l’homme. Plus le sentiment de la nature est fort, plus ce tourment devient âpre et doulou
un orgueil insensé ; l’amour devient une fureur ; le sentiment de la nature , une rêverie fatigante. Werther s’abîme ainsi au
is poète ait écrites. Les trois grands milieux du cœur de l’homme, la Nature , l’Humanité, la Famille, sont donc sentis dans ce
ce que l’Humanité cherche. L’harmonie donc entre ces trois choses, la Nature , l’Humanité, la Famille, n’existe pas pour Werthe
nt à ses yeux. Qu’arrive-t-il donc, encore une fois ? Werther sent la Nature , et par là il se sent artiste, il se sent puissan
ombe sous l’empire exclusif de ce sentiment d’artiste qu’il a pour la Nature . Il devient, faut-il le dire, la proie du monde e
ntemps, dans de délicieuses campagnes, tout entier au sentiment de la Nature . L’amour le prend alors. Le roman dure deux ans,
ait mourir. Mais cette exaltation qu’il porte dans le sentiment de la nature et de l’amour, de même que son dégoût pour la soc
76 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
rceptions. Indépendamment de toutes ces impressions spontanées que la nature , sans l’assistance d’aucun art, produit sur l’âme
r l’âme, les arts, c’est-à-dire cette multiplication des effets de la nature sur les sens (car un art n’est que cela), les art
ntours, l’ombre et la lumière, les teintes, les nuances imitées de la nature font sur les yeux. Il me serait difficile d’assig
lus complètement qu’à un autre homme les modulations des sons dans la nature sonore ; elle doit résulter pour le peintre d’un
il, qui lui fait percevoir plus de formes et plus de couleurs dans la nature visible. Tel art, tel organe ; la vocation n’est
rais que je préfère la musique à la peinture, sans doute parce que la nature m’aura doué d’une oreille plus sensible que le re
itant les artifices et les effets d’optique qu’elle a étudiés dans la nature , les objets qu’elle veut produire ou reproduire a
t pas un créateur s’il se bornait, comme un photographe, à calquer la nature sans la choisir, sans la sentir, sans l’animer, s
invention du hasard, qui ne sera jamais un art, mais un plagiat de la nature par l’optique. Est-ce un art que la réverbération
s couleurs comme dans la pensée, ce je ne sais quoi de supérieur à la nature , quoique naturel cependant, qui, tout en reprodui
à la nature, quoique naturel cependant, qui, tout en reproduisant la nature , la transfigure comme un miroir embellissant en u
de l’art pour l’art, qui prétend le réduire à un calque servile de la nature , belle ou laide, sans préférence et sans choix, q
. Mais à quoi bon raisonner contre ces théoriciens à contresens de la nature  ? Ne vous sentez-vous pas matérialisés devant une
-vous pas : C’est divin ! Pourquoi ? Parce que la partie divine de la nature , l’idéal ou le beau, éclate davantage dans l’œuvr
e contre cette décadence ; mais Michel-Ange n’est qu’un prodige de la nature , il n’est pas une école. Depuis Jean Goujon en Fr
nuance sur sa toile comme le soleil la fond et la nuance sur toute la nature  ; Pensive et philosophique à Milan avec Léonard d
avec son génie, dans la peinture de la pensée, du sentiment et de la nature . Il a dépouillé le vieil homme et il a dit : Peig
nel ? Soyons le peintre de l’âme placée dans le milieu sensitif de la nature  ! Et il a fait les Moissonneurs et les Pêcheurs,
re peinte dans les œuvres de cet étrange génie, le Raphaël de la pure nature , exprimée, en dehors de toute convention de relig
le soupçon et la ruse fussent entrés à la suite des passions dans la nature  ; simple miroir qui réfléchissait le monde extéri
enant une élégante et populeuse petite ville, née en trente ans de la nature pastorale et de l’industrie. Aucun lac ne la baig
e, par Jean de Müller, les œuvres de J.-J. Rousseau, les Études de la Nature de Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, e
rrait dans les herbages, au milieu des pâtres et des troupeaux. » La nature , le ciel, les eaux, les arbres, les animaux, les
éanmoins dévoré les livres classiques de son école ; on le livra à sa nature . Il entra comme élève dessinateur et graveur chez
ardente qui se vaporise en touchant la terre et qui immerge toute la nature dans un océan de clartés, doublant les objets par
la société factice au lieu d’être calquées sur l’éternelle et simple nature . Le peintre français Gérard l’avait déjà exécuté
u dans une séance d’Académie ; or ce n’était pas là qu’il étudiait la nature . XXVII À l’époque de 1819 et 1820 où Léopol
dans le souvenir, dans l’œil et dans l’imagination un pittoresque de nature humaine qui ne s’efface plus. XXVIII Il ava
il apportait ses crayons, c’est là qu’il étudiait, sur une vigoureuse nature , les traits, les physionomies, les attitudes, les
r Rosa, le peintre des brigands, brigand lui-même, on ne fit poser la nature vivante dans un si sauvage et si tragique atelier
r, ni quel costume. » XXXI On voit que, dans la lutte entre la nature et la convention, la nature en lui triomphe et qu
XI On voit que, dans la lutte entre la nature et la convention, la nature en lui triomphe et qu’elle triomphe de lui. Il ne
on à froid, puisée dans des rhétoriques de demoiselles. Décidément la nature sincère et grave de l’enfant du Jura se refuse à
recueillent en retenant leur respiration. Voilà la vérité ! voilà la nature  ! voilà l’Italie ! voilà le tableau que Léopold s
e ou deux de personnages au récit populaire chanté par un poète de la nature . Aussi voyez comme il évite de distraire leurs re
77 (1940) Quatre études pp. -154
cocarde, blanche, rouge, ou tricolore, pure absurdité ; erreur sur la nature de leur être et sur leur destin. Il est vrai qu’i
e à tous les regards le mal qui est dans notre conscience, dans notre nature , dans les profondeurs secrètes de notre âme, indi
leurs harmonies. En lui, tout est noblesse et sérénité. Il domine la nature , qui n’est ni la force immense qui échappe à nos
ère aérienne Monte mieux au ciel qui l’attend. Elle est l’écho d’une nature Qui n’est qu’amour et pureté, Le brûlant et divin
tu renfermes, je t’en prie, ô ma dernière fille chérie, que ta douce nature prenne courage ! Dis-leur qu’ils sont stupides et
foule, par l’impassibilité, par l’hermétisme. II Tous aiment la nature , les Français, les Anglais, les Allemands, les It
lé dans les âmes le sens de la poésie, le lyrisme prit comme thème la nature retrouvée. Dans cet amour général, dans cette ins
commune, n’y a-t-il pas des nuances diverses ? Pour les Français, la nature est une puissance qu’on admire, certes, mais non
ître, sous peine de l’absurde, que le domaine de l’art et celui de la nature sont parfaitement distincts. La nature et l’art s
omaine de l’art et celui de la nature sont parfaitement distincts. La nature et l’art sont deux choses, sans quoi l’une ou l’a
cette seconde façon, l’art s’impose encore. « Tout ce qui est dans la nature est dans l’art. » Ce qui veut dire, semble-t-il,
s l’art. » Ce qui veut dire, semble-t-il, que tout ce qui est dans la nature peut être interprété par l’art, et doit l’être. P
fait sauvage, et l’anarchique sera quelque peu ordonné. Par l’art, la nature sera disciplinée. Par l’art, les emportements d’u
gérons rien : je sais bien ce que la poésie des Méditations doit à la nature , et d’abord à la campagne, à Milly, à Saint-Point
ciel ». Y a-t-il eu, cependant, une intimité aussi parfaite entre la nature et nos poètes français, qu’entre la nature et un
té aussi parfaite entre la nature et nos poètes français, qu’entre la nature et un poète anglais tel que Keats ? Il nous dit l
tmosphère printanière, que dans un accord parfait entre son âme et la nature renaissante, vert tendre des feuillages nouveaux,
’on trouve chez un seul de nos poètes français une connaissance de la nature aussi poussée, un amour de la nature aussi exalté
français une connaissance de la nature aussi poussée, un amour de la nature aussi exalté, aussi exaspéré, que chez un Shelley
, que chez un Shelley : Sa vie se passa dans la contemplation de la nature … Il était sans rival, pour ce qui est de l’exacti
aillis ombreux, du ruisseau, du lac, de la cascade… Son amour pour la nature était tel que chaque page de sa poésie est associ
ne continuité dans l’affection, une sincérité dans la passion pour la nature , une identité entre l’homme et le poète, qui semb
e. Shelley, en toute simplicité, en toute spontanéité, a vécu dans la nature , toujours. * * * De là, semble-t-il, plus de préc
n faune alpestres en resteront étonnés et choqués. Un sentiment de la nature incontestablement profond est ici altéré par le s
de promeneur à pied… » de Wordsworth. On dirait qu’en présence de la nature , les poètes anglais possèdent des sens plus aigus
, en disant que, d’une façon générale, nous considérons volontiers la nature comme une projection de notre moi sur l’univers ;
es du Nord lui concèdent une existence à part, une vie objective ? La nature devient triste, lorsque nos romantiques souffrent
ue vous dites parfois ! Répondez, vallon pur, répondez, solitude : Ô nature abritée en ce désert si beau, Lorsque nous dormir
uer le pied de ses acteurs, et il prononce le grand refus. Puisque la nature fait entendre sa propre voix, et que cette voix n
poètes anglais10. Byron sait bien qu’il n’est pas l’enfant gâté de la nature  : et pourtant, il l’aime jusque dans ses rigueurs
igueurs (Childe Harold, II, 31). Shelley a désespérément interrogé la nature , pour essayer de lui dérober son secret ; son cœu
sse et une moindre émotion, traduit de son côté l’empire absolu de la nature sur son âme — quelle que soit cette nature, et qu
côté l’empire absolu de la nature sur son âme — quelle que soit cette nature , et quelque interprétation que les profanes veuil
fférence essentielle. Les poètes du Nord voudraient se fondre dans la nature , et retourner ainsi à l’être universel. Ils aspir
cque, Hölderlin fait le Sage, le Puissant, « le grand Confident de la nature  ». Empédocle est une force primitive, un hymne vi
lui viennent les altérés. Il répond à tous les messages de l’immense nature  ; il entend ses mélodies ailées ; il vit avec la
a lumière, avec l’éther, père de toutes choses. Même il commande à la nature , il connaît ses forces, il les dirige ; il est un
xtériorisant, en s’individualisant, en cessant d’être une force de la nature parmi les forces de la nature, pour s’exprimer, p
sant, en cessant d’être une force de la nature parmi les forces de la nature , pour s’exprimer, pour devenir un être distinct d
is la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature  : tandis que le courant du milieu entraîne vers l
oduire le moindre détail concret qu’ils observent dans la plus simple nature , quelques poètes, et les plus grands, inventent e
, ou par la Mort, plus forte, il cherchait dans ce séjour chéri de la Nature quelque banc de gazon, berceau pour elle, et, pou
. « Nous autres, peuples plus méridionaux, entourés de la pompe de la nature , et de la perpétuelle succession de ses charmes i
 Je crois volontiers qu’il y a dans l’Univers un plus grand nombre de natures invisibles que de natures visibles. Mais qui nous
y a dans l’Univers un plus grand nombre de natures invisibles que de natures visibles. Mais qui nous en pourra dire exactement
le nombre et l’espèce ? » L’esprit humain ne saurait les saisir, ces natures mystérieuses dont il pressent l’existence et l’ac
e, et qu’ils laissent la poésie à d’autres peuples mieux doués par la nature et par le langage pour cette tâche plus haute20.
ui sont si ingénument pédantes : « Ah ! qu’on a de peine à vaincre la nature  ! » s’écriait-il. Tout son zèle était là ; toute
t-il. Tout son zèle était là ; toute son ambition était de vaincre la nature , au profit de l’art. Et il avait mis dans quatre
mpire n’a point de limites. Ce n’est pas assez pour moi de peindre la nature de ses vraies couleurs ; je donne de la réalité à
sentiment37 L’homme de sentiment38, n’écoutant que la voix de la nature , refuse de prêter l’oreille aux vaines disputes d
car nous voyons, comme il le dit, qu’elles sont toutes bonnes de leur nature , et que nous n’avons rien à éviter que leur mauva
s contre une doctrine soi-disant puisée dans les vraies sources de la nature , contre un philosophe qui a mis le souverain bien
timent de joie et presque de volupté, le Philosophe Inconnu disait la nature de ce désir : aspiration à l’infini, à l’éternel 
ve le matin avant le jour, sort, élève son âme à Dieu au milieu de la nature , rentre, déjeune avec « Maman », « après une heur
ue ; c’est lui qui nous enseigne que rien ne se fait par saut dans la nature  », — préludant ainsi à une affirmation si fréquen
s de la gradation naturelle des formes de l’être, ou les Essais de la nature qui apprend à faire l’homme (1768), il professe s
ofesse sa dette dès le début de l’ouvrage : « Puisque la marche de la nature se fait par des degrés souvent imperceptibles, et
d’une simple métaphore : car cette comparaison a un fondement dans la nature , et elle exprime des effets qui ont une cause phy
onne qu’il y a des cas où la métaphysique est heureuse à expliquer la nature . Il écrit en effet, en rappelant les observations
ent aperçue dans les productions naturelles. Leibniz avait dit que la nature ne va point par saut ; et il est très remarquable
sés (1754), il entreprend la tâche difficile d’expliquer à la fois la nature et la vie : il faut avoir le courage de recommenc
pas la philosophie qui inspirent au dix-huitième siècle l’amour de la nature , nous répondrons qu’elles n’y suffiraient pas, à
au-delà même de ces grandioses apparences, c’est jusqu’au concept de nature que nous devons aller, pour achever de saisir la
hilosophe et de l’homme de sentiment. Celui-ci veut, en effet, que la nature soit bonne ; si elle était mauvaise, comme l’affi
cilement explicable ; il lui suffit de dégager la loi primitive de la nature pour retrouver du même coup la félicité. Déjà l’o
eu bienfaisant. » Mortels, venez à lui, mais par reconnaissance. La nature , attentive à remplir vos désirs, Vous appelle à c
milieu : Ils descendent à l’homme, ils s’élèvent à Dieu71. Ainsi la nature , œuvre de ce Dieu très bon, devenait bonne, par l
nécessaires, auxquelles les faits obéissaient, sans plus ; et que la nature n’était en somme qu’un vaste élan vital : ce même
lier son être par la puissance de l’univers. Ils allaient dire que la nature n’était que force spontanée — cette même force sp
ant des mains de l’auteur des choses, au cri du Neveu de Rameau : « Ô nature  ! tout ce qui est bien est renfermé dans ton sein
qui sont dans Diderot, celui des Eleuthéromanes 72 : L’enfant de la nature abhorre l’esclavage ; Implacable ennemi de toute
à s’agiter, à s’émouvoir, et à rechercher les vôtres éparses dans la nature  ! Laissez-moi cette chimère, elle m’assurerait l’
m’assurerait l’éternité en vous et avec vous76. Mais les lois de la nature veulent que tout s’écoule, que tout passe — tandi
ormisme des choses, comme dans ses Pensées sur l’interprétation de la nature 86, et le passage de l’inorganique à l’organique,
. A. Angellier, ouvrage cité, II, p. 371. À propos du sentiment de la nature  : « Pour Wordsworth, pour Shelley, ses vrais poèt
e. Il n’a pas soif des conquêtes du jour ; il ne s’abandonne pas à la nature … 24. Ce fragment du cours de Bryn Mawr, repris d
lissant pour principe qu’il est arrivé un désordre malheureux dans la nature , lequel en a renversé toute l’économie, et assuje
s de Bonnet, qui sont d’un ton encore plus vif : (Contemplation de la nature , 1764 ; cinquième partie, chap. 5) : « Admirable
5) : « Admirables instruments, mis en œuvre par le sage auteur de la nature , heureuses passions qui, semblables à des vents b
l’explication physiologique des passions. 58. Contemplation de la nature , II, 7. 59. Ibid., III, 30. 60. Considération
en lui accordant une activité physique supérieure, il se sépara de la nature , ou, si l’on veut, dévia vers l’idéalisme. » 64
évia vers l’idéalisme. » 64. Voir Daniel Mornet, Les Sciences de la nature en France au dix-huitième siècle, 1911. 65. C. A
ut Tarquin qui violait Lucrèce… »— Pensées sur l’interprétation de la nature , Œuvres, II, 85 ; à propos de Pope : « J’ai vu de
erot, en effet, dès 1754, dans ses Pensées sur l’interprétation de la nature , Pensée lviii. Œuvres, II, 56-57. 87. Œuvres, I
6-57. 87. Œuvres, II, 124. 88. Pensées sur l’interprétation de la nature , Œuvres, II, 49 ; Pensée li. 89. Éléments de ph
78 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
rmule barbare, dira-t-on, tentative néfaste d’unifier ce qui est, par nature , individuel, dissemblable, invinciblement personn
hommes. Ils nous parlent d’une « religion » encore à naître, d’une «  nature  » encore incomprise, d’une « vie » plus large. Le
dans ce monde qui nous entoure, dans ce monde proche ou lointain, une nature totalement différente de celle que nous connaissi
e vous êtes, l’homme que je suis, un être radicalement nouveau par sa nature et par sa vie, un être qui paraît surgir comme un
range et poignante que celle qui prétend mettre à jour dans l’antique nature et dans la vieille humanité un visage et un cœur
ntes et bouillonnantes où s’enfle et tourbillonne un plein souffle de nature . Il nous dit : La nature est un tout vivant, à la
s’enfle et tourbillonne un plein souffle de nature. Il nous dit : La nature est un tout vivant, à la fois âme et corps, orbe
rps vigoureux et souples, des cerveaux nourris de science réelle, des natures puissantes et libres, transfigurées, comme il le
ns bien plutôt celle qui est un présent éternel, qui ne varie pas, la Nature . » Dix siècles d’anémie cérébrale, c’est-à-dire d
ermente ; elle a hâte de s’épancher en œuvres vives. Elle est dans la nature , y bouillonne, voudrait se verser en torrents. « 
ui ou celle à qui la libre et exaltante extase de la nudité en pleine nature n’a pas été révélée, n’a-t-il jamais connu le sen
au monde et de la nouvelle vie.‌ Voilà comment ils ont « compris » la nature , comment ils ont pressenti la « divinité » de l’h
me elle se cache toujours, dans ces alentours et ces extrémités de la nature  ; que je voie chaque bagatelle se hérisser de la
ent exprimée, la défense de ce sentiment nouveau, qu’il n’y a dans la nature et dans l’être, ni rupture, ni opposition, ni sép
son humble et fruste labeur ? Ne pensez-vous pas que ces parcelles de nature et d’humanité recèlent un monde de douleur et de
ndable idéal ? Mépriser dans l’humanité la foule des êtres et dans la nature la fouie des choses, c’est nier toute intime véri
Aucun de nous, à moins d’être timide de tempérament ou trop faible de nature , ne pourrait agir autrement. Mais si l’homme qui
’une nouvelle conception de la vie et d’une nouvelle conception de la nature  ? Nous sentons clairement, irrésistiblement, sans
t encore dans son inextricable complexité ? Nous avons reconnu que la Nature et l’Homme étaient assez riches pour satisfaire n
êtres faisant partie du monde, en hommes conscients de notre positive nature  ? C’est que le fantôme d’une conception morte nou
u’elles aboutissent à cette triple découverte : d’une liaison dans la Nature , d’une liaison dans l’Humanité, d’une liaison de
on dans la Nature, d’une liaison dans l’Humanité, d’une liaison de la Nature et de l’Humanité, c’est-à-dire à un ensemble de s
79 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »
ométrie se passait dès lors de la philosophie. Cela s’explique par la nature des mathématiques. Entre toutes les sciences, il
le est encore la science de tout ce qui est ; elle étudie l’homme, la nature et Dieu. Elle reste telle au moyen âge : en dehor
itre de Principia philosophiae. L’enseignement philosophique qui, par nature , ne peut suivre que de loin les travailleurs et i
ie ne peut dire qu’elle a pour objet tout ce qui existe : l’homme, la nature et Dieu. La physique et les sciences qui s’y ratt
Dieu. La physique et les sciences qui s’y rattachent lui enlèvent la nature  ; lui restera-t-il au moins l’homme et Dieu ? Une
par un travail continu et inconscient, et la scission résulter de la nature même des choses. Une science exacte et positive n
lète par quelques recherches métaphysiques sur l’essence de l’âme, la nature de la certitude et les principes fondamentaux de
t possible tout au plus qu’avec la solution idéaliste, pour qui Dieu, Nature , Histoire, tout n’a de réalité que dans la pensée
nt point de concilier Newton avec Leibniz, ni Locke avec Kant, sur la nature du temps et de l’espace, ils acceptent les axiome
llement et se complètent. Qu’est-ce que la matière ? Qu’est-ce que la nature  ? Comprend-elle la matière et la forme ? Qu’est-c
de la vie ; mais qu’elle écarte résolument toutes les théories sur sa nature ou son origine, qu’elle les place en dehors de la
difficulté toute gratuite que ce qui est possible pour l’étude de la nature ne l’est pas pour celle de l’homme ; qu’on peut s
qu’il les en détache. C’est là une double nécessité qui résulte de la nature même des choses et qui se comprend facilement. To
science sont vérifiables, puisqu’elle façonne l’esprit humain sur la nature au lieu de façonner la nature d’après les concept
squ’elle façonne l’esprit humain sur la nature au lieu de façonner la nature d’après les conceptions arbitraires de l’esprit h
ens : « La lecture de Spinoza nous saisit comme l’aspect de la grande nature dans son calme vivant : c’est une forêt de pensée
orcer au silence. Supposez résolues toutes nos questions sur Dieu, la nature , et nous-mêmes, que resterait-il à faire à l’inte
. Mais dans la psychologie il y a autre chose. Il y a des faits d’une nature spéciale, difficiles à observer, plus difficiles
est contentée d’affirmer que les facultés humaines sont identiques en nature et ne varient qu’en degré, comme si la différence
pouvait pas être telle souvent, qu’elle équivaut à une différence de nature  ; que dans l’homme elle a pris les facultés toute
 ? Les discussions sur le libre arbitre pourraient bien être de cette nature  ; le problème n’étant peut-être inextricable que
toiles, d’existence d’une légèreté substantielle, d’une horreur de la nature pour le vide et autres choses semblables6. »
et des observations accumulés est assez grand, il se produit, par la nature même des choses, une tendance à l’autonomie, et q
s sur les rapports du physique et du moral, conception nouvelle de la nature morale (psychologique), de l’humanité résultant d
psychologique, sont pour nous comme des expériences préparées par la nature et d’autant plus précieuses qu’ici l’expérimentat
istoire étant le résultat de deux facteurs : l’activité humaine et la nature où elle se déploie, il faut bien que la source du
re une science exacte, non par une impossibilité radicale tenant à la nature , mais parce qu’il est très difficile de constater
constater avec précision les uniformités dérivées. — La science de la nature humaine est du même genre. » M. Stuart Mill divi
 constitue la partie universelle ou abstraite de la philosophie de la nature humaine. » La psychologie déductive, qui constit
st évidente. Sans doute cette science tiendra toujours beaucoup de la nature de l’art ; mais ne sera-t-elle point d’une exacti
e inductive. » (Lewes, History of Philosophy, t. II, p. 225.) 9. La nature y contribue pour sa part, mais à titre d’occasion
80 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767
quisses des grands peintres. Essai sur le goût dans les choses de la nature & de l’art. Dans notre maniere d’être actuell
e, la Danse, les différentes sortes de jeux, enfin les ouvrages de la nature & de l’art, peuvent lui donner du plaisir : v
rer, de joindre & de séparer les idées. Ces plaisirs sont dans la nature de l’ame, indépendamment des sens, parce qu’ils a
us ne distinguerons point ici les plaisirs qui viennent à l’ame de sa nature , d’avec ceux qui lui viennent de son union avec l
ou quatre arbres. L’art vient à notre secours, & nous découvre la nature qui se cache elle-même ; nous aimons l’art &
cache elle-même ; nous aimons l’art & nous l’aimons mieux que la nature , c’est-à-dire la nature dérobée à nos yeux : mais
aimons l’art & nous l’aimons mieux que la nature, c’est-à-dire la nature dérobée à nos yeux : mais quand nous trouvons de
enchantée que lorsqu’elle voit les jardins de le Nôtre, parce que la nature ne se copie pas, au lieu que l’art se ressemble t
plan du plus beau jardin du monde ; c’est que la Peinture ne prend la nature que là où elle est belle, là où la vûe se peut po
mp; comme les beautés des ouvrages de l’art semblables à celles de la nature , ne consistent que dans les plaisirs qu’elles nou
ées d’autres montagnes qui sont au-dessus & au-dessous ; c’est la nature des choses qui fait cela. L’architecture greque q
re figures, celles qu’elle représente dans un tableau ; elle imite la nature , une nombreuse troupe se divise toûjours en pelot
e qu’on aime la symmétrie, elle fait un tout ensemble. Il est dans la nature qu’un tout soit achevé, & l’ame qui voit ce t
contrastes ; ceci demande bien des explications. Par exemple : Si la nature demande des peintres & des sculpteurs, qu’ils
si il n’y a plus de variété dans les productions de l’art. De plus la nature ne nous a pas situés ainsi ; & comme elle nou
tinuelle diversité devient quelque chose de semblable ; d’ailleurs la nature qui jette les choses dans le desordre, ne montre
ris ; 5°. nous admirons le soin que l’on a de combattre sans cesse la nature , qui par des productions qu’on ne lui demande pas
composer ni décomposer ; ils ne joignent ni n’ôtent rien à ce que la nature donne, au lieu que les gens délicats dans l’amour
e met en liberté, devient une grace, & telle est la sagesse de la nature , que ce qui ne seroit rien sans la loi de la pude
de Raphael frappent peu au premier coup-d’oeil ; il imite si bien la nature , que l’on n’en est d’abord pas plus étonné que si
81 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
, triviale, quoique nécessaire, qui correspond plus spécialement à la nature terrestre quotidienne et en quelque sorte domesti
si dire atmosphérique, qui semble correspondre plus spécialement à la nature divine de notre être. L’homme, par un instinct oc
lui-même pour les sentir et pour les exprimer sur les limites de ces natures humaines et divines qui se touchent et se corresp
s les langues, au contraire, l’homme a chanté généralement en vers la nature , le firmament, les dieux, la pitié, l’amour, cett
te révélation sourde, mais impérieuse et pour ainsi dire fatale de la nature dans notre être et dans tous les êtres. III
éprouve une vibration et rend un son proportionné à l’émotion que la nature sensible de l’homme imprime à son cœur ou à son e
, quand la passion imaginaire l’exalte, quand l’image du beau dans la nature ou dans la pensée le fascine, quand l’amour, la p
n’a pas besoin de le discerner, il le sent. Ce qui est poésie dans la nature physique ou morale, et ce qui n’est pas poésie se
mais qu’il sent au premier regard et à la première impression, si la nature l’a fait poëte ou simplement poétique. VI A
poëte ou simplement poétique. VI Ainsi, prenez pour exemple la nature inanimée, le paysage : voilà une plaine immense c
rangères se lèvent dans l’imagination avec les mystères de climat, de nature , de végétation, d’hommes sauvages ou civilisés qu
des éléments sans nombre de poésie, cachés aux profanes dans toute la nature comme le feu dans le caillou. Tout est poétique à
pages laissées inachevées que cette naïve et touchante image des deux natures de poésie et des deux natures de sons que rend l’
cette naïve et touchante image des deux natures de poésie et des deux natures de sons que rend l’âme du poëte aux différents âg
Or, soit que les fils fussent moins tendus, soit qu’ils fussent d’une nature plus élastique et plus plaintive, soit que le ven
dans les dernières années. Un salut et un adieu à l’existence et à la nature , mais un adieu qui est un salut aussi ! un salut
nelon. Fils d’un vieillard et d’une jeune épouse, Fénelon reçut de la nature la maturité de l’un et les grâces de l’autre. Il
iple, par son caractère, donnait autant à redouter qu’à espérer de sa nature . Dur, colère jusqu’aux emportements contre les ch
isissant un tel maître pour un tel disciple. Fénelon avait reçu de la nature les deux dons les plus nécessaires à ceux qui ens
82 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
ur l’homme, c’est que l’homme est un être vivant et qu’il est dans la nature du vivant de vivre. Si le blé a de la valeur, c’e
es à celles que nous opposent les corps quand nous méconnaissons leur nature . Ainsi peut s’expliquer l’espèce de nécessité que
ctions vitales. En un mot, les valeurs de luxe sont dispendieuses par nature  ; elles coûtent plus qu’elles ne rapportent. Auss
supposent également que la valeur est dans les choses et exprime leur nature . Or ce postulat est contraire aux faits. Il y a n
ue ; il peut néanmoins valoir une fortune. Ce n’est évidemment pas la nature interne de la perle ou du diamant, des fourrures
eine que la valeur soit, dans une certaine mesure, indépendante de la nature des choses, si elle dépend de causes qui sont ext
t pas le produit de l’aveuglement humain ; elles sont fondées dans la nature des choses. Comment les expliquer, si l’idéal exp
ue déplacé. De quel droit, d’ailleurs, met-on l’idéal en dehors de la nature et de la science ? C’est dans la nature qu’il se
et-on l’idéal en dehors de la nature et de la science ? C’est dans la nature qu’il se manifeste ; il faut donc bien qu’il dépe
reposait sur une conception de la vie sociale qui en méconnaissait la nature véritable. La société y était présentée comme un
al n’est pas une échappée vers un au-delà mystérieux ; il est dans la nature et de la nature. La pensée distincte a prise sur
échappée vers un au-delà mystérieux ; il est dans la nature et de la nature . La pensée distincte a prise sur lui comme sur le
omprendre comment la valeur des choses peut être indépendante de leur nature . Les idéaux collectifs ne peuvent se constituer e
qui précède il résulte qu’il n’existe pas entre eux de différences de nature . Un jugement de valeur exprime la relation d’une
re la valeur qu’elle a, ou en acquérir une différente sans changer de nature  : il suffit que l’idéal change. Le jugement de va
e doit être de faire rentrer l’idéal, sous toutes ses formes, dans la nature , mais en lui laissant tous ses attributs distinct
pour rendre compte de ces caractères opposés. Elle aussi vient de la nature , tout en la dominant. C’est que, non seulement to
ance d’action tout ce qui a servi à le former. En un mot, elle est la nature , mais parvenue au plus haut point de son développ
83 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62
ins que cela ; il ne nous offre qu’un studieux zélé, un curieux de la nature , mais un curieux surtout dans le cabinet. Ce n’es
réalité, c’était plutôt un lettré, un érudit, admirant et étudiant la nature à travers les livres et les traités des autres, d
s erreurs tout autant que les vérités. Dans cet immense Digeste de la nature , dans cette Encyclopédie en trente-sept livres, l
au lieu commun, par un sentiment profond de l’immensité sacrée de la nature , et aussi par celui de la majesté romaine. Après
lupart des choses qu’il va enregistrer. À propos du soleil, âme de la nature , dont il trace un éclatant tableau, il en vient à
le soleil est « le principal régulateur, la principale divinité de la nature  » ; mais, en réalité, il ne faut pas chercher à D
De même, il est tenté d’attribuer à une certaine force infuse dans la nature , à une sorte d’ivresse divine qui la possède par
Beauvais, M. Littré ne me paraît pas avoir assez dégagé peut-être la nature de l’esprit de Pline, esprit qui est tout voisin
s, sous un prince qui se plaît tant à voir prospérer les choses de la nature et les arts, non seulement on n’ajoute rien aux d
re plus de mains ; et pourtant beaucoup ont fouillé ces secrets de la nature , sans autre rémunération que la satisfaction d’êt
, ce m’est une grande consolation encore départager ce dédain avec la nature . » Il y a du rhéteur dans Pline ; il ne faut ni
s, et comme ses ressentiments de société, dans la considération de la nature . Son livre VII, où il traite de l’Homme, commence
mplateurs, ont prétendu « qu’il n’y a point de contradictions dans la nature  ». Il est difficile pourtant, si indulgent qu’on
grandeur et (pourquoi ne dirait-on pas comme lui ?) la religion de la nature , eux, ils n’ont nullement senti et daigné saisir
. Après avoir, en nomenclateur infatigable, épuisé le catalogue de la nature , de tout ce qu’elle produit et qu’elle enferme en
vent, Pline s’arrête et conclut par ce petit hymne final : « Salut, ô Nature , mère de toutes choses ! et à nous, qui, seul ent
te-là dans l’encyclopédie si complète qu’il a donnée des choses de la nature . C’est ainsi qu’à certaines époques du monde la p
84 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
re temps. Pour qu’une idée suscite bien les mouvements que réclame la nature d’une chose, il n’est pas nécessaire qu’elle expr
d’une chose, il n’est pas nécessaire qu’elle exprime fidèlement cette nature  ; mais il suffit qu’elle nous fasse sentir ce que
ens de l’exécuter. Car ce qui est bon, c’est ce qui est conforme à la nature des choses ; ce qui y est contraire est mauvais,
les moyens pour atteindre l’un et fuir l’autre dérivent de cette même nature . Si donc nous la tenons d’emblée, l’étude de la r
econnu leur caractère de choses ; car il n’y a que des choses dans la nature . Mais quand, sortant de ces généralités philosoph
humain qui consiste dans une réalisation toujours plus complète de la nature humaine et le problème qu’il traite est de retrou
es et marchent tous dans une même direction parce qu’ils ont une même nature . Puisque, d’ailleurs, on ne conçoit pas que l’évo
la vie sociale, il distingue les sociétés en deux classes suivant la nature de la coopération qui y domine. « Il y a, dit-il,
quoi consiste l’idée du droit, l’idée de la morale, non quelle est la nature de la morale et du droit pris en eux-mêmes. Les m
que ne ressemble en rien à celle que présentent les vraies lois de la nature . Celles-ci expriment les rapports suivant lesquel
e ce nom, si, par loi naturelle, on entend toute manière d’être de la nature , inductivement constatée. Elles ne sont en somme
er cette proposition, il n’est pas nécessaire de philosopher sur leur nature , de discuter les analogies qu’ils présentent avec
caractères distinctifs du fait social, suffit à nous rassurer sur la nature de cette objectivité et à prouver qu’elle n’est p
es sociaux comme des choses, nous ne ferons que nous conformer à leur nature . En définitive, la réforme qu’il s’agit d’introdu
Comte et M. Spencer déclarent que les faits sociaux sont des faits de nature , sans cependant les traiter comme des choses, les
ne puisse les traiter comme extérieurs qu’en faisant violence à leur nature  Il faut non seulement un effort d’abstraction, ma
stumes, les goûts dans les œuvres d’art. Ils tendent en vertu de leur nature même à se constituer en dehors des consciences in
tes. Il faut qu’elle les caractérise par un élément intégrant de leur nature , non par leur conformité à une notion plus ou moi
end pas de lui, de la tournure particulière de son esprit, mais de la nature des choses. Le signe qui les fait ranger dans tel
ans la suite de l’évolution, ils ne lui paraissent pas fondés dans la nature des choses pour cette raison qu’ils n’ont pas réu
Les parties variables du sens moral ne sont pas moins fondées dans la nature des choses que les parties immuables ; les variat
tres ; car les formes morbides d’un phénomène ne sont pas d’une autre nature que les formes normales et, par conséquent, il es
ire d’observer les premières comme les secondes pour déterminer cette nature . La maladie ne s’oppose pas à la santé ; ce sont
ier la qualification de moral ; car c’est la preuve qu’il est de même nature que les autres faits moraux. Or, non seulement de
n certain ordre, on peut être assuré qu’ils tiennent étroitement à la nature de ces derniers et qu’ils en sont solidaires. Si
85 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
n’est pas celui que nous jetons d’abord sur les choses. Il démêle la nature de l’objet à travers la nuée des circonstances qu
ge son rang, son âge, son éducation, sa physionomie. On fera comme la nature , qui jette à profusion les qualités sur chaque ob
d’êtres, de figures et de couleurs. La poésie alors est l’image de la nature . II, opposition de la fable primitive à la fab
fable primitive à la fable poétique. N’est-elle que l’image de la nature  ? ne fait-elle que renouveler cette première vue
la science ? Non ; elle la répète en la transformant ; elle copie la nature , mais en la perfectionnant, et, comme une glace p
e à la science, qui forme la fable didactique, il faut l’opposer à la nature que copie la fable primitive. On a vu qu’elle est
e que copie la fable primitive. On a vu qu’elle est vivante, comme la nature  ; on verra qu’elle est systématique, comme la sci
Située entre les deux, elle en a les mérites sans les défauts. I. La nature manifeste l’idée immortelle qui l’anime, mais par
re. Le vol de notre esprit est toujours plus puissant que celui de la nature , et nous concevons plus qu’elle ne peut fournir.
masse sombre d’une plus riche lumière, et il nous semble alors que la nature n’a pu accomplir son dessein, que ses lois ont en
elle ; et la connaissance, qui, à son début, reproduit servilement la nature , en reproduit la dispersion et l’imperfection. Fa
des caractères, une action, des dialogues, car tout cela est dans la nature et s’offre aux premiers regards. — Mais quels ser
ent en les imitant les oeuvres naturelles. L’artiste achève ce que la nature ébauche, et résume ce qu’elle disperse. Il crée c
mense, il a suffi d’assembler quelques conditions qui étaient dans la nature , et que la nature n’avait pas assemblées. Ainsi,
d’assembler quelques conditions qui étaient dans la nature, et que la nature n’avait pas assemblées. Ainsi, quand le fabuliste
qu’elle est remplie de détails et d’action. Cette fable qui répète la nature et que gouverne la logique, où l’unité de la caus
86 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
té générale de la société ou de la nation. Or, si cette révolte de la nature irréfléchie, de l’égoïsme individuel dont ces phi
s défie de nier ces faits et ces principes, si vous réfléchissez à la nature de la société politique. Où donc est ce qu’on ap
politique en lui donnant pour autorité suprême la souveraineté de la nature , c’est-à-dire la souveraineté de Dieu, auteur et
forcent l’homme à être sociable. Cette souveraineté de Dieu ou de la nature a promulgué ses lois sociales par les instincts d
es de ces groupes humains formés en nations. L’autorité dérivée de la nature y repose d’abord dans le père, ou patriarche, par
ovidence, comme Attila fut le fléau de Dieu. VIII De toutes ces natures de gouvernement inspirées à l’humanité par cette
s de gouvernement inspirées à l’humanité par cette souveraineté de la nature qui parle dans nos instincts, aucun ne nous sembl
céda le siècle des grandes eaux. Ministre de cette souveraineté de la nature dont on retrouve le texte syllabe par syllabe dan
toutes les lois et toutes les formes politiques qui dérivent de notre nature physique et de notre nature morale ; spiritualism
s formes politiques qui dérivent de notre nature physique et de notre nature morale ; spiritualisme et loi civile, politique e
ius : vous y retrouvez tout l’homme moral et toute la politique de la nature dans le mécanisme accompli du gouvernement. IX
religieuse : spiritualisme légal qui fait du père un magistrat de la nature , et qui fait du fils un sujet du sentiment ! Cult
été et la société à l’individu ; la loi n’est qu’un commentaire de la nature . Concluons : je suis contre J.-J. Rousseau pour
ujours pleins, dans cette vaste étable de l’humanité, changent-ils la nature de cette bête de somme plus ou moins repue qu’ils
pitié de tels contrats sociaux, pitié de telles dégradations de notre nature  ! Le vrai contrat social ne s’appelle pas droit,
l’homme par ses instincts ; organe de la véritable souveraineté de la nature  ; devoir facile, satisfait par son accomplissemen
dégage déjà de la matière, et comme le véritable contrat social de la nature se spiritualise et se divinise en découvrant, non
. Devoir de l’ordre qui lui fait personnifier l’autorité divine de la nature , ici dans une monarchie, ici dans une république,
rat social : souveraineté divine manifestée par la souveraineté de la nature , et imposant aux hommes de tous les âges et de to
ncts, elle procède d’une seule souveraineté, la souveraineté de notre nature . Elle n’a pas pour objet seulement la perpétuatio
cherche son titre en Dieu, qui s’incline devant la souveraineté de la nature , celui qui ne se reconnaît d’autre droit que dans
considérait le Christ comme l’Homme-Dieu qui, participant à toute la nature humaine pour la réhabiliter en lui, fut affranchi
oiselle Huber qui donnait satisfaction aux diverses aspirations de sa nature , et qui lui servait de thème pour cet hymne magni
87 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
a haute pensée philosophique et morale ce que Victor Hugo a dit de la nature même : elle mêle Toujours un peu d’ivresse au la
ses, de ne pas nous répondre à nous-mêmes dans le silence morne de la nature . Sous sa forme abstraite, cette représentation es
toujours en propre serait véritablement trop demander. Il est dans la nature même du poète d’être grand surtout en surface : i
ocelyn, est supérieur à la pensée humaine comme il est supérieur à la nature . Il y a encore trop de Delille dans Lamartine.La
qui expriment si bien la vie universelle et l’animation divine de la nature  : Peut-être qu’en effet, dans l’immense étendue,
ce qu’il a créé n’est qu’aspiration. L’éternel mouvement qui régit la nature N’est rien que cet élan de toute créature Pour co
ieu, qui seul est sa mesure,  » D’un œil pour tous égal voit toute la nature  ». Le mal du siècle se montre déjà dans Lamartin
on travaille corrompt ou l’épure, Remonte ou redescend du poids de sa nature  ! Deux natures ainsi combattent dans son cœur. Lu
orrompt ou l’épure, Remonte ou redescend du poids de sa nature ! Deux natures ainsi combattent dans son cœur. Lui-même est l’in
les deux grands poèmes : Chute d’un ange et Jocelyn : Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé
ivinité. Lamartine, lui, était de ceux qui croient voir Dieu dans la nature , coeli enarrant gloriam dei. Selon Vigny comme se
ature, coeli enarrant gloriam dei. Selon Vigny comme selon Pascal, la nature cache Dieu ; au lieu d’avoir cet aspect consolate
deur est faite de solitude. C’est à l’amour, selon Vigny, et non à la nature qu’il faut demander quelque adoucissement de nos
ur déchiré viens poser ta main Ne me laisse pure, jamais seul avec la nature , Car je la connais trop pour n’en pas avoir peur.
air du front et de mes seins altiers. » Cette personnification de la nature en marche dans l’infini est autrement poétique qu
de se perdre dans l’admiration béate de l’optimisme pour cette grande Nature insoucieuse, au lieu de chérir ce qui ne sent pas
as, c’est l’homme à qui il faut réserver nos tendresses. « J’ai vu la nature , et j’ai compris son secret, Et j’ai dit à mes y
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vivez, froide nature , et revivez sans cesse… Plus que tout votre règne
ne recevrez pas un cri d’amour de moi. S’il y avait au-dessus de la Nature des êtres supérieurs et vraiment divins, — un Die
les jours, nous fait jeunes ou vieux92. … En traversant l’immortelle nature , L’homme n’a su trouver de science qui dure, Que
é ; c’est qu’on verse le sang Avec des mains sans tache, et que notre nature A de mal et de bien pétri sa créature. La conséq
e par Schopenhauer. ALBERT Non, quand leur âme immense entra dans la nature , Les dieux n’ont pas tout dit à la matière impure
ta chétive créature Est indigne de t’approcher, Il fallait laisser la nature T’envelopper et te cacher. . . . . . . . . . . .
88 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
es hommes de lettres doit donc se tourner vers la contemplation de la nature et l’examen d’eux-mêmes. Ils excellent dans la pe
ousiasme, une vue plus perçante dans le malheur, dans cet abîme de la nature , où toutes les vérités se découvrent à l’œil qui
eut conduire un homme au dernier degré du désespoir. Les peines de la nature peuvent laisser encore quelques ressources : il f
s à l’enthousiasme : or, Werther fait du bien aux caractères de cette nature . L’exemple du suicide ne peut jamais être contagi
ace profonde ; et cette maladie de l’âme qui prend sa source dans une nature élevée, et finit cependant par rendre la vie odie
nstances, par tous les traités de morale ; mais lorsqu’on se sent une nature généreuse et sensible, on s’y confie entièrement,
e. Cette vérité dans les expressions de l’amour et les tableaux de la nature , à travers toutes les inventions les plus bizarre
st vous-même. Les Allemands sont très distingués comme peintres de la nature . Gessner, Zacharie, plusieurs poètes dans le genr
s. Lorsque les passions agitent l’existence, le calme extérieur de la nature est un tourment de plus. Les aspects sombres et s
t un grand talent pour ne pas s’écarter de la vérité, en peignant une nature au-dessus des sentiments habituels ; et il n’y a
le ou nouvellement créés ; il faut que la difficulté du style soit de nature à décourager au moins les esprits tout à fait méd
nçais. Néanmoins ils ont aussi pour système de mettre en contraste la nature vulgaire avec la nature héroïque, et ils diminuen
aussi pour système de mettre en contraste la nature vulgaire avec la nature héroïque, et ils diminuent ainsi l’effet d’un trè
mythologie grecque et la galanterie française, se font un genre où la nature et la vérité sont évitées avec un soin presque sc
haute littérature, et n’écrire que sur les sujets où il suffit de la nature et de la raison pour se guider. Les Allemands ont
89 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
ons de la vie courante, s’enferme dans la solitude de son cœur, de la nature et de ses livres, comme le prêtre dans son sanctu
oses descriptions du ciel astronomique ou dans ces descriptions de la nature pastorale et maritime, de la terre et de la mer ;
littéraires à la fois, comme à Rome, auraient été bien plus selon ma nature . Ces regrets mêmes de l’action perdue sont une pr
s champêtres, des images pastorales, des scènes à peine animées de la nature rurale, que les enfants de cet âge sont admirable
le collège de Belley. Les sites sont pour moi, comme pour toutes les natures impressionnables, la moitié des choses. Les lieux
e dans moi-même. IX Mais, s’il y avait encore des murs entre la nature et moi, au moins il y avait au-delà de ces murs l
eule voix, toutes les consonances de la joie et de la tristesse de la nature . Ces notes plongent si avant dans le cœur que l’o
vait alors en moi des océans de choses vagues dont je ne savais ni la nature ni le nom, et qui étaient déjà poésie. J’ai conse
t pour me confirmer dans le goût prématuré des vers. X Après la nature , ce fut la religion qui me fit un peu poète. J’en
es sensations de l’infini dans un cœur d’enfant. Ces sensations de la nature se mêlaient de jour en jour davantage dans mon âm
haos ; Et de joie et d’amour noyé par chaque pore, Pour mieux voir la nature et mieux m’y fondre encore, J’aurais voulu trouve
e néant de mensonges ; le vrai m’attirait : je le pressentais dans la nature et dans son Auteur. Une circonstance accidentelle
e. Il n’y avait pas de guide plus mal choisi pour faire voir la belle nature , car lui-même ne voyait que son livre. Cette prod
sentait pas encore, je concevais une sourde et fervente passion de la nature , et, à l’exemple de mon surveillant muet, au fond
de la nature, et, à l’exemple de mon surveillant muet, au fond de la nature j’adorais Dieu. Je me souviens que je composais d
s nuages              Dans le livre à mille pages              Que la nature et les âges              Déroulent incessamment ;
s attiré d’un invincible aimant. Ce nom chante pour moi dans toute la nature , Et mon cœur sans repos le sait même en dormant.
ns. Il me rendait contemplateur par force. Cette belle et pittoresque nature était comme un livre qu’on m’aurait contraint à l
ndirent au premier mot. On a prétendu qu’il y avait eu antagonisme de nature et de tendance entre ces deux hommes du passé, Bo
cs de bois de la salle. Le père Béquet lui-même, très indulgent de sa nature , semblait atteint comme nous de cette sorte de so
s le ciel, ou dans son bonheur abaissé ses regards vers la terre ? La nature est-elle si loin de lui qu’il ne l’ait pu contemp
le simple résultat du hasard ? Mais quel hasard a pu contraindre une nature si désordonnée et si rebelle à s’arranger dans un
t son imagination rendue sensible. Ceux qui ont admis la beauté de la nature comme preuve d’une intelligence supérieure auraie
ssez donc en ce moment, par la pensée, les plus beaux accidents de la nature  ; supposez que vous voyez à la fois toutes les he
n une seule substance. Cette triple splendeur est peut-être ce que la nature a de plus beau ; car, en nous donnant l’idée de l
sa glorieuse Trinité. « Conçoit-on bien ce que serait une scène de la nature si elle était abandonnée au seul mouvement de la
e les étoiles dans la Voie lactée. Le maître sourit et reprit : « La nature a ses temps de solennité, pour lesquels elle conv
eux qui cherchent à déshériter l’homme, à lui arracher l’empire de la nature , voudraient bien prouver que rien n’est fait pour
ur le bord de son berceau, d’où il jette un premier coup d’œil sur la nature . Effrayé et ravi, il se précipite parmi ses frère
ité harmonieuse. « C’est ici le lieu de remarquer une autre loi de la nature . Dans la classe des petits oiseaux, les œufs sont
s donna, dans ce petit tableau, une idée des grâces dont il a paré la nature …… » XXV L’heure sonna trop prompte à la lu
ajoutent-ils. — Parce que c’est trop beau, répondis-je, parce que la nature y disparaît trop sous l’artifice, parce que cela
……………………………………………… ……………………………………………………… C’est ainsi que d’abord la nature , puis l’imagination, puis la piété, puis l’amour
90 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
rois contemporains, peuvent, d’un certain biais, être réunis dans une nature commune. La génération qu’ils remplacent, la géné
res objectives, variées ; ils participent par là à la fécondité de la nature , à la multiplicité de ses ressources. À ce type d
igents que créateurs : d’aucun on ne dirait qu’il est une force de la nature , ou qu’il est bête comme l’Himalaya. Mais peut-êt
bête comme l’Himalaya. Mais peut-être qu’il est une conscience de la nature , ou qu’il est intelligent comme la terrasse de Sa
rive droite et une rive gauche, on a pu reconnaître en 1921 ces deux natures , le côté de Baudelaire et le côté de Fromentin. M
ur et à mesure que les grands caractères de l’œuvre de Baudelaire, la nature de son originalité, la nouveauté de son frisson,
par la Rome d’Auguste, la même poésie des bergers, des champs, de la nature fraîche apparaît avec les Bucoliques et les Géorg
ables qu’il ne semble au premier abord), la déformation urbaine de la nature humaine sera toujours regardée avec une défiance
s et des fruits, des corps et des âmes. Hugo a resplendi de santé, de nature exubérante et directe. Il y a dans la poésie de M
e rien de la grande ville baudelairienne, le premier dans celui d’une nature spiritualisée, le second dans celui d’un magasin
t de tous ces poètes romantiques à Baudelaire, on passe d’un décor de nature à un décor de pierre et de chair. Construisant da
une architecture, parce que son monde réel est une architecture, une nature urbaine, c’est-à-dire une nature qui n’est plus u
monde réel est une architecture, une nature urbaine, c’est-à-dire une nature qui n’est plus une nature. « J’ai toujours pensé
cture, une nature urbaine, c’est-à-dire une nature qui n’est plus une nature . « J’ai toujours pensé qu’il y avait dans la natu
ui n’est plus une nature. « J’ai toujours pensé qu’il y avait dans la nature florissante et rajeunie quelque chose d’affligean
e d’Olympio et des autres pièces romantiques. Pour les romantiques la nature constitue un orchestre, rend une musique divine q
té saine, éternelle, divine. Il y a dans leur poésie la crainte de la nature comme il y a la crainte de Dieu au fond de la rel
hamp de l’âme religieuse ou poétique, et qui s’appelle ici Dieu ou la nature . Mais on conçoit fort bien que la crainte de Dieu
veloppement et le contraire. Pareillement la crainte religieuse de la nature , qui faisait partie, pour les grands lyriques rom
ie, pour les grands lyriques romantiques, de leur familiarité avec la nature , est devenue chez Baudelaire la haine de la natur
amiliarité avec la nature, est devenue chez Baudelaire la haine de la nature . Haine de la nature qui fait le pendant et le mir
ature, est devenue chez Baudelaire la haine de la nature. Haine de la nature qui fait le pendant et le miroir de cette violenc
de la nature qui fait le pendant et le miroir de cette violence à la nature que sont l’être matériel, la vie intellectuelle e
ens de 1859, Lamartine reconnaît et salue en Mireille la plénitude de nature patriarcale et aryenne, la flamme antique et le l
a aucun rapport entre la riche facilité oratoire de Musset, la grande nature créatrice qu’il a portée au théâtre au moins auta
es), passage d’un dehors à un dedans, d’un décor à une musique, d’une nature à un cœur. Mais il n’y a pas d’âme sans chair ; e
-il à ce dedans, à cette musique, à ce cœur, un dehors, un décor, une nature appropriés. Cet élément matériel sur lequel appuy
la manière d’un poète romantique dans une forêt d’arbres et devant la nature . Baudelaire s’est fait l’artiste d’un sentiment q
i que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! Cette transposition de la nature à la ville, de la verdure à l’architecture, de la
ce privilège : la musique, la peinture, — les Phares — aussi. Non la nature , qui, au sens de verdure et de paysages que lui d
ode exact de Baudelaire) l’est à la fraîcheur baptismale de la grande nature poétique. Nous touchons ici le fond de cette poés
Paris n’était qu’artificielle, l’homme n’y tiendrait pas. Il y a une nature profonde et vraie qui sait bien s’annexer ses con
génie du christianisme. Baudelaire a cherché, non dans le décor de la nature , mais dans les ténèbres de la conscience, un géni
enchant que la cupidité nous donne à toutes sortes de crimes. » Cette nature d’où sont sortis les Caligula, les Néron et les C
euille pas lui ressembler. Enfin cette même imagination et cette même nature monacales se sont installées dans son sentiment t
une polémique la confusion grossière que fait ce critique entre notre nature animale expliquée par le darwinisme et le péché o
n transcendante. Notre individualité, ce sont nos limites. Dans cette nature catholique et monacale, où ne survivent, du catho
ù ne survivent, du catholicisme et du couvent, qu’un pittoresque sans nature et un sentiment sans dogme, l’idée d’un paradis d
che si on veut), lève la sienne au-dessus d’un paysage épuré et d’une nature pacifiée. Fromentin Eugène Fromentin, pein
passait Fromentin, la vie de solitude, de libres courses et de pleine nature qu’il y menait, fournirent plus tard à son souven
Madeleine qu’un crayon bien frêle et bien incomplet. Mais c’était une nature ultra-féminine, coquette, mobile et rêveuse, avec
aux environs de Paris renouvellent ses sensations et ses idées sur la nature . Il grave quelques eaux-fortes et obtient de son
vait pas grande importance, Fromentin estimant alors les leçons de la nature préférables à celles de l’atelier et continuant à
une vie confortable. Esprit juste, il voit clair en lui comme dans la nature . Il connaît exactement ses moyens, sait fort bien
nvirons de La Rochelle. Mais, en 1847, ce tableau ne répond plus à la nature qu’il rêve et au pays sur lequel il compte pour l
tainebleau. C’est à Gournay qu’il commence vraiment à peindre d’après nature . Il ne revient à La Rochelle qu’en avril 1847. Sa
ette année, il exprime l’intention de se consacrer comme peintre à la nature méridionale et de partir pour l’Algérie. Mais pou
emme à Saint-Raphaël, travaille toute la journée à des études d’après nature , à des dessins, à des analyses de la lumière médi
pittoresque et sa séduction, sont complexes. C’est cette figure de la nature , dont l’Europe ne nous offre pas d’exemple : le d
t sans qu’il y ait jamais eu une brusque révélation comme celle de la nature alpestre par Rousseau ou celle de la nature améri
élation comme celle de la nature alpestre par Rousseau ou celle de la nature américaine par Chateaubriand. Mais l’orientalisme
spect historique général. Sa conclusion est que l’incorporation de la nature orientale à la grande peinture reste à trouver. R
i paraît comporter le traitement inverse. On devra rechercher dans la nature orientale le genre commun, la réalité ordinaire,
e. Dès son premier voyage en 1846 il écrivait : « Plus j’étudie cette nature , plus je crois que malgré Marilhat et Decamps l’O
arabe pour devenir humain. » Fromentin rêve d’une idéalisation de la nature orientale, et le peintre parfait qui serait au bo
faire mon éducation de peintre dans ce long et étroit contact avec la nature . Mon travail d’atelier m’a appris tout ce qui me
tion d’un peintre ne saurait se faire d’une manière complète dans une nature qui ne l’est point par elle-même. Je compte en ou
is voyages de jeunesse, relativement courts, sa provision complète de nature algérienne, nature d’ailleurs intelligemment comp
sse, relativement courts, sa provision complète de nature algérienne, nature d’ailleurs intelligemment comprise comme une somm
travail, ainsi soustrait à l’influence et à l’action constantes de la nature , risquera de devenir une fabrique, de se racornir
e. La peinture orientale ne comporte pas cette musique lointaine : la nature qu’elle reproduit, le caractère inhabituel pour n
nature qu’elle reproduit, le caractère inhabituel pour nous de cette nature , l’arrêtent comme une main posée sur un verre vib
ui qui se faisait sous la tente. « Et de ce tableau, que je copie sur nature , mais auquel il manquera la grandeur, l’éclat et
s l’esprit d’un tableau pictural, après l’avoir à la fois copié « sur nature  » et idéalisé en peintre classique, en marque les
Une Année dans le Sahel) nous rend incomparablement l’âme, même de la nature désertique, l’espace, les longues journées de cha
nalogies indiquent seulement qu’il y a, dans une certaine mesure, une nature commune au style des écrivains qu’on pourrait app
açon continue que c’est un homme fort intelligent qui parle. Aussi la nature d’Orient est-elle chez lui de la nature interprét
telligent qui parle. Aussi la nature d’Orient est-elle chez lui de la nature interprétée, et s’il y a pour les yeux bien des m
Sa tendance propre est celle que formule le mot d’Amiel : faire de la nature qu’il contemple un état d’âme, un état d’âme qui
s algériennes, prises dans le courant et replacées dans l’unité d’une nature d’Orient, d’une école d’orientalistes. Que Fromen
ssons dans le génie l’analogue des rythmes profonds selon lesquels la nature travaille. La méthode de Fromentin en matière de
peintre lui-même : « Cet homme des bas-fonds, de vol si haut ; cette nature de phalène qui va à ce qui brille, cette âme si s
cette ardeur sans tendresse, cet amoureux sans flamme visible, cette nature de contrastes, de contradictions et d’équivoques,
a manqué, pour la répandre dans tout le registre de la peinture, à la nature plus délicate que vigoureuse de Fromentin : il lu
nce personnelle, unie à l’observation, d’autres romans aussi bons. La nature de Fromentin, telle que ses Lettres nous la font
la vie avec la volonté de se reconnaître à chaque nouvelle phase, la nature qui se fait entendre, des sentiments qui naissent
nce intérieure, et celle d’éprouver des sensations intenses devant la nature . Son amour à sa naissance se confond avec ses sen
re. Son amour à sa naissance se confond avec ses sensations, et cette nature fait partie de leur indiscernable ensemble. Il éc
assé. Elle prend une vue claire de cette existence dévastée, de cette nature si bien douée qui désormais va se consumer inutil
se dans cette œuvre de réparation. Mais tout ce que nous savons de la nature humaine nous dit qu’un visage de l’inévitable amo
si sûr, un maître original et incomparable ? Comment concilier en une nature unique cette impuissance de rien dire au public,
yste les communications restaient coupées. Rien de plus éloigné de sa nature que la nature française et oratoire du professeur
nications restaient coupées. Rien de plus éloigné de sa nature que la nature française et oratoire du professeur-écrivain, à l
le détail de la langue. Le mécanisme de ce graphique allait selon la nature d’Amiel, faisait corps avec l’élan de l’âme et de
tâche du Journal intime agissait avec l’infaillibilité subtile de la nature . Le Sphex doit piquer la proie juste assez pour l
rien de ses papiers ne fût détruit. Il sent que son journal est d’une nature différente de ses autres écrits. « L’auteur de l’
étours, les replis, les hésitations, la disponibilité indéfinie de sa nature . Peu ou point amant, il devient, comme il est nat
ies, et beaucoup. Le doit-il en partie au côté féminin, passif, de sa nature  ? Dans cette camaraderie, n’est-ce point l’indéci
n faible à dominer, ont marqué, par l’effet d’un sûr instinct, sur sa nature fuyante la place par où tenter la prise la plus s
ssouvi, inquiet et altéré. » La timidité que porte douloureusement sa nature , il l’impute à l’air sans vivacité, au ton moqueu
ur une vertu ». C’en est assez pour dessiner la pente sur laquelle sa nature et sa destinée le conduiraient, une pente à la Ro
lieu a usé les deux tiers de mes forces. Dans un milieu conforme à ma nature , j’aurais donné dix fois ce que j’ai donné à Genè
i manque, de ce qu’il voit du dehors, de ce qui n’appartient pas à sa nature , il est porté à le mésestimer. Lisez une page sur
perdant sa pudeur. » Quels que soient les éléments germaniques de sa nature , s’il avait choisi un moi, ce moi eût été celui d
ves, nous empêche de la toucher. Est-ce sa destinée ou bien est-ce sa nature qui l’a retenue de passer dans la circulation, d’
n’avait pas de nez. VII. Le chrétien Amiel n’avait pas dans sa nature de quoi fournir matière à un critique efficace et
t agir, c’est-à-dire créer, implique une pratique, une technique, une nature d’ homo faber  : voilà ce qu’exclut Amiel, et c’e
ssée, cette pensée de la pensée, cette vie de la vie, cela est contre nature . La nature veut l’intérêt, elle emploie la pensée
pensée de la pensée, cette vie de la vie, cela est contre nature. La nature veut l’intérêt, elle emploie la pensée à l’action
el avait sans doute une mission, et il l’a remplie. Il est bon que la nature tolère parfois des individus neutralisés, des ind
niversitaire, de l’opposition schellingienne entre philosophies de la nature et philosophies de la liberté. « Je ne suis pas l
t antinomiques, parce qu’elle obéit à tous les grands instincts de la nature humaine, et qu’elle aspire à l’absolu, irréalisab
91 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25
ourquoi cette variété de coloristes, tandis que la couleur est une en nature  ? La disposition de l’organe y fait sans doute. L
nera à introduire dans son tableau les effets qui le blessent dans la nature . Il n’aimera ni les rouges éclatants, ni les gran
n le même voile jaune que son organe vicié jette sur les objets de la nature , et qui le chagrine, lorsqu’il vient à comparer l
us les corps, interposera entre eux et lui une vapeur qui flétrira la nature et son imitation. L’artiste qui prend de la coule
infini, l’élève copie les tableaux de ce maître, et ne regarde pas la nature  ; c’est-à-dire qu’il s’habitue à voir par les yeu
défaut de chacun vous échappe : il est sauvé par l’harmonie. C’est la nature vue à la chute du jour. Le ton général de la coul
moi le vrai, le grand coloriste ? C’est celui qui a pris le ton de la nature et des objets bien éclairés, et qui a su accorder
nde variété et l’harmonie la plus soutenue, toutes les couleurs de la nature avec toutes leurs nuances. Ils ont pourtant un te
’homme n’est pas Dieu ; c’est que l’atelier de l’artiste n’est pas la nature . Vous pourriez croire que, pour se fortifier dans
ce Chardin, pourquoi prend-on ses imitations d’êtres inanimés pour la nature même ? C’est qu’il fait de la chair quand il lui
92 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
es émotions de l’âme ont leur source dans les rapports inhérents à la nature humaine ; la gaieté n’est souvent que le résultat
inspirer de l’éloignement pour tout ce qui peut tendre à dégrader la nature humaine. Dégoûter de la vie, ce n’est point forti
de ridicules très distincts parmi les hommes, ceux qui tiennent à la nature même, et ceux qui se diversifient selon les diffé
, c’est de consacrer l’esprit à tout rétablir dans le sens vrai de la nature , à montrer réunis ensemble le vice et la stupidit
ue nous avons appris à l’éprouver. Il ne me paraît pas douteux que la nature morale est plus énergique dans ses impressions qu
es émotions qui répondent à tout notre être par leur analogie avec la nature humaine. L’esprit philosophique qui généralise le
r les faits obscurs par la dignité du caractère ; il faut ennoblir la nature , au lieu de perfectionner les idées de convention
s propres souvenirs ; car rien ne les émeut aussi profondément65. La nature de convention, au théâtre, est inséparable de l’a
t. Les véritables convenances du théâtre ne sont que la dignité de la nature morale ; les convenances poétiques tiennent à l’a
tions théâtrales, il faudrait trouver un genre intermédiaire entre la nature de convention des poètes français et les défauts
s peindrait des caractères et des situations presque aussi loin de la nature que le merveilleux de la féerie : ce serait celle
, ne sont pour nous que l’imitation de l’imitation ; c’est peindre la nature à travers l’effet qu’elle a produit sur d’autres
ictions antérieures à cette profonde connaissance de l’homme et de la nature , ils ôteraient à leurs tableaux l’énergie, la nua
s si beaux qui nous expriment les affections et les mouvements que la nature inspire à tous les cœurs ? Tout ce qui environnai
 Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre ; c’est l’observation de la nature dans ses rapports avec les sentiments qu’elle fai
rsaient ensemble, leurs cœurs s’entendirent pour la dernière fois. La nature féconde de l’île de France, cette végétation acti
e, dont les orages allaient bientôt les anéantir. Tout se lie dans la nature , dès qu’on en bannit le merveilleux ; et les écri
rveilleux ; et les écrits doivent imiter l’accord et l’ensemble de la nature . La philosophie, en généralisant davantage les id
93 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
nciliant, en un mot, dans sa personne bien des parties opposées de la nature en montrant l’harmonie. Cet homme rare mourut à t
itre de créature déchue, ne craint pas d’insister sur les vices de la nature , à qui il veut faire sentir le besoin d’un remède
e-pensée de représailles contre la société mise en opposition avec la nature , aucun parti pris d’aucun genre. Il reste dans le
que comme un amour général de nous-même qui est inséparable de toute nature vivante et qui ne peut lui être imputé à vice :
térêt propre y domine, j’ose dire que cela est non seulement selon la nature , mais aussi selon la justice, pourvu que personne
est la ruine du genre humain ? Le bien où je me plais change-t-il de nature  ? cesse-t-il d’être bien ? Telle est l’inspirati
l n’est pas disposé à admettre si aisément des contradictions dans la nature . Aussi, quoique aucun écrivain n’ait plus agi sur
tout son raisonnement sur la contradiction intérieure, inhérente à la nature de l’homme, qui, selon lui, n’est qu’un assemblag
vives. Il a peu, ou plutôt il n’a pas le sentiment des beautés de la nature  : dans la nature il ne considère volontiers que l
ou plutôt il n’a pas le sentiment des beautés de la nature : dans la nature il ne considère volontiers que l’homme et la soci
des fautes, je les excuse, parce que je sais qu’il est difficile à la nature de tenir toujours le cœur des hommes au-dessus de
et dominé par les passions les plus aimables, je remercie à genoux la Nature de ce qu’elle a fait des vertus indépendantes du
me lui, s’il n’y a pas « des abus inévitables qui sont des lois de la nature  ». Vauvenargues, en opposition ouverte avec les i
dessus des peuples anciens, plus voisins que nous de l’instinct de la nature  : « On instruit notre jugement, disait-il, on n’é
s cieux si différents et dans un climat de plus en plus contraire. La nature voulut le montrer à son siècle comme un dernier e
’il a maintenu les grandes lignes, les parties saines et fortes de la nature , sans cet air de jactance par lequel on semble s’
s philosophes témérairement confiants du xviiie , il n’a pas enflé la nature de l’homme, et il ne l’a pas dénigrée. C’est un P
94 (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
ent au milieu de l’étude expérimentale si variée des phénomènes de la nature . Il serait impossible de séparer ces deux choses 
e, et c’est le seul procédé que nous ayons pour nous instruire sur la nature des choses qui sont en dehors de nous. Dans le se
ation serait la constatation des choses ou des phénomènes tels que la nature nous les offre ordinairement, tandis que l’expéri
ier a exprimé cette même pensée en disant : « L’observateur écoute la nature  ; l’expérimentateur l’interroge et la force à se
ractérisée par cela seul que le savant constate des phénomènes que la nature a produits spontanément et sans son intervention,
. Cette seconde observation, faite en vue d’une idée préconçue sur la nature et la cause de la maladie, est ce qu’il faudrait
phénomènes. On a vu, en effet, dans certains cas, des accidents où la nature agissait pour lui, et là encore nous serions obli
in de connaître ainsi le rôle qu’il remplit dans les phénomènes de la nature . C’est même, comme nous le verrons plus loin, sur
r soit considéré comme un trouble ; d’autant plus qu’il n’y a dans la nature rien de troublé ni d’anormal ; tout se passe suiv
plus lieu de distinguer ici l’observateur de l’expérimentateur par la nature des procédés de recherches mis en usage. J’ai mon
Cela se conçoit d’ailleurs puisque chaque science se distingue par la nature de ses problèmes et par la diversité des phénomèn
il ne fait pas varier et qu’il recueille, par conséquent, tels que la nature les lui offre. On donne le nom d’expérimentateur
ître dans des circonstances ou dans des conditions dans lesquelles la nature ne les lui présentait pas. Dans ce sens, l’observ
toujours suivant les lois naturelles, mais dans des conditions que la nature n’avait souvent pas encore réalisées. À l’aide de
apport, assigner de limites à la puissance qu’il peut acquérir sur la nature , par les progrès futurs des sciences expérimental
servation que l’on doit provoquer n’existe pas toute préparée dans la nature . Mais si une observation est déjà réalisée, soit
rience est instituée peut être plus ou moins bien définie, suivant la nature du sujet et suivant l’état de perfection de la sc
graphe des phénomènes, son observation doit représenter exactement la nature . Il faut observer sans idée préconçue ; l’esprit
l’observateur doit être passif, c’est-à-dire se taire ; il écoute la nature et écrit sous sa dictée. Mais une fois le fait co
xpérimentateur doit être actif, c’est-à-dire qu’il doit interroger la nature et lui poser les questions dans tous les sens, su
cée plus haut, je dirai que l’expérimentateur pose des questions à la nature  ; mais que, dès qu’elle parle, il doit se taire ;
s cas, se soumettre à ses décisions. L’expérimentateur doit forcer la nature à se dévoiler, a-t-on dit. Oui, sans doute, l’exp
se dévoiler, a-t-on dit. Oui, sans doute, l’expérimentateur force la nature à se dévoiler, en l’attaquant et en lui posant de
n idée autrement que comme à un moyen de solliciter une réponse de la nature . Mais il doit soumettre son idée à la nature et ê
iciter une réponse de la nature. Mais il doit soumettre son idée à la nature et être prêt à l’abandonner, à la modifier ou à l
sur ce qu’il voit, et il est porté à interpréter les phénomènes de la nature par anticipation, avant de les connaître par expé
ette voie. L’homme s’aperçut alors qu’il ne peut dicter des lois à la nature , parce qu’il ne possède pas en lui-même la connai
son idée comme une question, comme une interprétation anticipée de la nature , plus ou moins probable, dont il déduit logiqueme
é les conditions, l’homme veut connaître les rapports objectifs de la nature qu’il n’a pas créés, immédiatement le critérium i
rcher la vérité et en approcher autant que possible. En effet, par sa nature même de critérium extérieur et inconscient, l’exp
s scènes muettes. Il est en quelque sorte le juge d’instruction de la nature  ; seulement, au lieu d’être aux prises avec des h
xpérimentateur raisonne nécessairement d’après lui-même et prête à la nature ses propres idées. Il fait des suppositions sur l
mentale, c’est-à-dire l’interprétation anticipée des phénomènes de la nature . Toute l’initiative expérimentale est dans l’idée
il faut voir ces choses ; pour avoir une idée sur un phénomène de la nature , il faut d’abord l’observer. L’esprit de l’homme
jours un point d’appui dans la réalité observée, c’est-à-dire dans la nature . L’hypothèse expérimentale, en un mot, doit toujo
saurait s’écarter ; mais son apparition a été toute spontanée, et sa nature est tout individuelle. C’est un sentiment particu
t vrai, le plus souvent ; car il est des faits nouveaux qui, par leur nature , font venir la même idée nouvelle à tous les homm
développer, de prospérer et de donner les meilleurs fruits suivant sa nature . Mais de même qu’il ne poussera jamais dans le so
e nous avons dans l’esprit l’intuition ou le sentiment des lois de la nature , mais nous n’en connaissons pas la forme. L’expér
t nous apprendre à développer et à mieux utiliser les facultés que la nature nous a dévolues, tandis que les mauvaises méthode
ls qu’il les font dans leur esprit, mais non tels qu’ils sont dans la nature . Le grand principe expérimental est donc le doute
d’esprit, ainsi que nous l’avons dit plus haut, et croire que dans la nature l’absurde suivant nos théories n’est pas toujours
a réalité. En un mot, il faut modifier la théorie pour l’adapter à la nature , et non la nature pour l’adapter à la théorie. En
ot, il faut modifier la théorie pour l’adapter à la nature, et non la nature pour l’adapter à la théorie. En résumé, il y a de
oumet l’autorité des hommes à celle de l’expérience et des lois de la nature . La physique et la chimie étant des sciences cons
élicat qui pressent d’une manière juste les lois des phénomènes de la nature  ; mais, ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est qu
e. Toutes les variétés apparentes du raisonnement ne tiennent qu’à la nature du sujet que l’on traite et à sa plus ou moins gr
e raisonnement essentiellement distinctes. L’esprit de l’homme a, par nature , le sentiment ou l’idée d’un principe qui régit l
u différent, la fonction prend des aspects divers ; mais, au fond, sa nature reste la même. Je pense qu’il n’y a pour l’esprit
s ou moins certain. Quand un phénomène quelconque nous frappe dans la nature , nous nous faisons une idée sur la cause qui le d
ciens, précisément parce que le raisonnement expérimental reste de sa nature toujours dubitatif. Maintenant, on pourra, si l’o
conçoit puisque, par son principe absolu, il se place en dehors de la nature dans laquelle tout est relatif. C’est au contrair
riser les phénomènes qui l’entourent et à étendre sa puissance sur la nature . L’homme peut donc plus qu’il ne sait, et la vrai
rgueilleux ; ce n’est que par l’étude expérimentale approfondie de la nature qu’on parvient à acquérir l’esprit douteur de l’e
es. Je suis quant à moi convaincu qu’il n’y a que l’étude seule de la nature qui puisse donner au savant le sentiment vrai de
t dit. D’ailleurs, aucune méthode ne peut remplacer cette étude de la nature qui fait le vrai savant ; sans cette étude, tout
ves, nous permettent d’étendre de plus en plus notre puissance sur la nature . De ce qui précède, il résulte que, si un phénomè
Les corps bruts n’offrent rien de semblable, et, quelle que soit leur nature , ils sont tous dépourvus de spontanéité. Dès lors
dans le milieu cosmique général et commun à tous les phénomènes de la nature , il semble, jusqu’à un certain point, indépendant
s forces en opposition et en lutte les unes avec les autres ; dans la nature il ne saurait y avoir qu’arrangement et dérangeme
. Mais ces conditions diverses ne sauraient établir une différence de nature entre les divers êtres vivants ; elles ne constit
es vivants présentent des phénomènes qui ne se retrouvent pas dans la nature brute, et qui, par conséquent, leur sont spéciaux
lieu. Il est impossible de supposer un corps absolument isolé dans la nature  ; il n’aurait plus de réalité, parce que, dans ce
ifester son existence. Dans les relations phénoménales, telles que la nature nous les offre, il règne toujours une complexité
el de leur science, le problème scientifique s’est simplifié, mais sa nature n’a pas changé pour cela, et le savant n’en est p
ue phénomène. Nous ne pouvons avoir d’action sur les phénomènes de la nature qu’en reproduisant leurs conditions naturelles d’
xiste donc qu’au moment où le phénomène est exactement défini dans sa nature et rigoureusement déterminé dans le rapport de se
s, quelle que soit la manière dont l’esprit conçoive les forces de la nature , cela ne peut modifier en aucune façon la conduit
nt les variétés que présentent ces trois ordres de phénomènes, que la nature de la réaction soit de l’ordre physico-chimique o
omènes des corps vivants et dans les phénomènes des corps bruts La nature de notre esprit nous porte à chercher l’essence o
les connaissances, mais ne nous apprend plus rien, en réalité, sur la nature du phénomène primitivement déterminé. La conditio
tion d’existence d’un phénomène ne saurait nous rien apprendre sur sa nature . Quand nous savons que le contact physique et chi
indique les conditions, mais cela ne peut rien nous apprendre sur la nature première de l’intelligence. De même, quand nous s
la nous indique des conditions, mais cela ne nous apprend rien sur la nature première de l’électricité. Il faut donc cesser, s
corps bruts, une différence fondée sur ce que l’on peut connaître la nature des premiers, et que l’on doit ignorer celle des
ue l’on doit ignorer celle des seconds. Ce qui est vrai, c’est que la nature ou l’essence même de tous les phénomènes, qu’ils
vital quelconque. Cela se conçoit d’ailleurs ; la connaissance de la nature intime ou de l’absolu, dans le phénomène le plus
tte connaissance absolue, et le pourquoi incessant qu’il adresse à la nature en est la preuve. C’est en effet cet espoir const
is cette connaissance nous suffit pour étendre notre puissance sur la nature . Nous pouvons produire ou empêcher l’apparition d
, l’expérimentateur ne crée rien ; il ne fait qu’obéir aux lois de la nature Nous ne connaissons les phénomènes de la natur
éir aux lois de la nature Nous ne connaissons les phénomènes de la nature que par leur relation avec les causes qui les pro
iste, au physiologiste, non seulement de prédire les phénomènes de la nature , mais encore de les modifier à son gré et à coup
n d’autres termes, que nous ne pouvons gouverner les phénomènes de la nature qu’en nous soumettant aux lois qui les régissent.
s anéantir absolument, parce qu’il ne peut pas changer les lois de la nature . Nous avons souvent répété que l’expérimentateur
oir, qu’en fait de matière rien ne se perd ni rien ne se crée dans la nature  ; tous les corps dont les propriétés varient sans
oir, qu’en fait de forces, rien ne se perd ni rien ne se crée dans la nature  ; d’où il suit que toutes les formes des phénomèn
e qu’ils soient, existent virtuellement dans les lois immuables de la nature , et ils ne se manifestent que lorsque leurs condi
nouveaux. Quand un chimiste fait apparaître un corps nouveau dans la nature , il ne saurait se flatter d’avoir créé les lois q
ants nouveaux dans leurs expériences qu’en obéissant à des lois de la nature , qu’ils ne sauraient en aucune façon modifier. Il
es phénomènes qui sont à sa portée. L’homme a déjà gagné ainsi sur la nature minérale une puissance qui se révèle avec éclat d
qui arrêtent la puissance du physiologiste ne résident point dans la nature même des phénomènes de la vie, mais seulement dan
érimentale est d’atteindre au déterminisme des phénomènes, de quelque nature qu’ils soient, vitaux ou minéraux. Nous savons de
sans être obligés de les rapporter nécessairement à l’ensemble de la nature . Mais le physiologiste, se trouvant au contraire
. En effet, les propriétés des corps ne résultent pas seulement de la nature et des proportions de la matière, mais encore de
n grande partie dus à des difficultés de cet ordre ; car, malgré leur nature merveilleuse et la délicatesse de leurs manifesta
ve dans la force de développement organique, force qui constituait la nature médicatrice d’Hippocrate et l’archeus faber de va
faber de van Heknont. Mais, quelle que soit l’idée que l’on ait de la nature de cette force, elle se manifeste toujours concur
. De sorte que ce qui caractérise la machine vivante, ce n’est pas la nature de ses propriétés physico-chimiques, si complexes
tions qui lui sont propres et d’après une idée définie qui exprime la nature de l’être vivant et l’essence même de la vie. Qua
ifestation physico-chimiques sont communs à tous les phénomènes de la nature et restent confondus pêle-mêle, comme les caractè
es corps vivants doive exiger, pour être analysée, des procédés d’une nature particulière et nous présenter des difficultés su
les à fixer et à étudier. Il importe de revenir ici un instant sur la nature de ces difficultés, ainsi que j’ai déjà eu l’occa
térieurs et intérieurs de forme, suivant les types et les lois que la nature lui présente dans la formation de ces types. Le b
aucun rapport matériel à établir entre la structure du cerveau et la nature des phénomènes intellectuels. Donc, concluait de
e, sont autre chose que des appareils mécaniques ou des armes dont la nature a pourvu chaque organisme d’une manière définie s
donc de nous montrer l’harmonie fonctionnelle des instruments dont la nature a doué un animal et de nous apprendre la modifica
hez les mâles, sont des vestiges d’organes devenus sans fonctions. La nature , comme l’a dit Gœthe, est un grand artiste ; elle
la grenouille, mais jamais pour l’homme, parce que l’homme aurait une nature physiologique et pathologique qui lui est propre
de plusieurs de ses éléments vitaux. Or, les éléments vitaux étant de nature semblable dans tous les êtres vivants, ils sont s
loppent, vivent, deviennent malades et meurent sous des influences de nature nécessairement semblable, quoique manifestées par
qui en sont pourvus, sans cela ces éléments ne seraient plus de même nature  ; et si l’on continuait à considérer comme de mêm
lus de même nature ; et si l’on continuait à considérer comme de même nature des éléments vitaux qui réagiraient d’une manière
ce qui constituera le problème de la science ; rechercher l’unité de nature des phénomènes physiologiques et pathologiques au
quement dans cette circonstance : « S’il n’existait pas d’animaux, la nature de l’homme serait encore plus incompréhensible. »
peu de chose dans les mouvements du corps. On a très bien exprimé la nature de cette cause d’erreur en la comparant à ce qui
s, il faut alors faire la comparaison sur le même animal, soit que la nature de l’expérience permette d’expérimenter sur lui s
e produit constamment du sucre dans les animaux, indépendamment de la nature de l’alimentation. De plus, ces recherches me don
paraît tout à fait inexacte, quand on y comprend des tissus de toute nature et étrangers à la production du phénomène sur leq
problème de la nutrition en bloc, il importe d’abord de déterminer la nature des phénomènes physico-chimiques qui se passent d
ers ; il aura ainsi une description qui ne se trouvera jamais dans la nature . De même en physiologie il ne faut jamais donner
amais la statistique n’a rien appris ni ne peut rien apprendre sur la nature des phénomènes. J’appliquerai encore ce que je vi
cela qu’il étend et qu’il étendra de plus en plus sa puissance sur la nature . X. Du laboratoire du physiologiste et de dive
n de l’analyse expérimentale, les phénomènes qu’il a observés dans la nature . Le sujet d’étude du médecin est nécessairement l
e des maladies, elle est insuffisante pour lui en faire comprendre la nature  ; il lui faut pour cela pénétrer dans l’intérieur
s c’est à la condition qu’il lise, pour connaître et contrôler sur la nature , les observations, les expériences ou les théorie
tredire Galien en confrontant ses opinions avec leurs dissections sur nature , furent considérés comme des novateurs et comme d
faudrait toujours l’accompagner de recherches critiques faites sur la nature , destinées à contrôler les faits dont on parle et
e sens qu’elles sont des expressions de sentiments immuables comme la nature humaine. On peut ajouter que les idées philosophi
n pour mieux suivre les anastomoses nerveuses, et collationner sur la nature la description de chaque anatomiste : c’est ce qu
lorsque l’homme est arrivé à prévoir exactement les phénomènes de la nature et à les maîtriser. La constatation et le classem
l faut savoir que toute nos divisions de sciences ne sont pas dans la nature  ; elles n’existent que dans notre esprit qui, à r
ent, physiquement, chimiquement, etc. ; mais au fond il n’y a dans la nature ni chimie, ni physique, ni zoologie, ni physiolog
s l’étude du passé, mais bien dans des études nouvelles faites sur la nature , c’est-à-dire dans les laboratoires. La littératu
bstitué à l’autorité des livres l’autorité des faits précisés dans la nature à l’aide de moyens d’expérimentation de plus en p
ues n’en sont plus à chercher leur voie. Après avoir, à cause de leur nature complexe, oscillé plus longtemps que les autres s
savant se trouve captif dans ses idées s’il n’apprend à interroger la nature par lui-même et s’il ne possède pour cela les moy
t de toutes les conquêtes réelles qu’il fait sur les phénomènes de la nature . C’est là en outre une excellente éducation pour
ur dans la constatation et dans l’interprétation des phénomènes de la nature . La critique expérimentale sera particulièrement
ue nous avons créés pour nous représenter les prétendues forces de la nature . Dans toutes les sciences, mais dans les sciences
fications de forces minérales ou vitales données aux phénomènes de la nature ne sont qu’un langage figuré dont il importe que
mettre que les fibres musculaires du cœur du crapaud sont d’une autre nature que celles du cœur de la grenouille, puisqu’un po
 ; je nie qu’il en soit ainsi. Cette conclusion serait exacte pour la nature brute, mais elle ne saurait être vraie pour la na
exacte pour la nature brute, mais elle ne saurait être vraie pour la nature vivante. Toutes les fois, ajouta-t-il, que la vie
s aller au-delà du fait et être en quelque sorte le photographe de la nature . Mais une fois l’observation médicale bien posée,
us ne saurions trouver, en effet, aucune différence radicale entre la nature des phénomènes physiologiques, pathologiques et t
res malades ; car, autrement, comment savoir si c’est le remède ou la nature qui a guéri ? Gall a écrit un livre assez peu con
sez peu connu68 sur cette question de savoir quelle est la part de la nature et de la médecine dans la guérison des maladies,
n rien la faculté dédoublante de la levure de bière. Nous ignorons la nature de cette propriété dédoublante, mais elle doit né
re singulier, cette œuvre lui sera toujours fortement disputée par la nature . Quand un grand peintre ou un grand sculpteur fon
out prouver scientifiquement que c’est lui qui les a guéris et non la nature . Je n’insisterai pas plus longtemps sur cette pré
rs eu dans la médecine deux tendances différentes qui résultent de la nature même des choses. La première tendance de la médec
malade de troubler par des médications empiriques les tendances de la nature quand elles sont heureuses, on dut se demander si
agissait donc plus d’être simplement un médecin qui dirige et aide la nature dans ses tendances heureuses : Quo vergit natura,
ra, eo ducendum, mais d’être aussi un médecin qui combat et domine la nature dans ses tendances mauvaises : medicus naturae su
c’est-à-dire contre l’expectation. La médecine expérimentale, par sa nature même de science expérimentale, n’a pas de système
funestes, de manière à pouvoir intervenir s’il y a lieu pour aider la nature , la diriger vers une terminaison heureuse ; il cr
e et le médecin expérimentateur ne se distingueront aucunement par la nature de leurs connaissances ; ils se distingueront seu
plus ou moins loin le problème médicaL La puissance médicatrice de la nature invoquée par l’hippocratiste et la force thérapeu
. Il ne suffirait pas de connaître empiriquement les phénomènes de la nature minérale ainsi que leurs effets, mais le physicie
e de connaître empiriquement les phénomènes normaux et anormaux de la nature vivante, mais il veut, comme le physicien et le c
devra se comporter au lit du malade. L’hippocratiste, qui croit à la nature médicatrice et peu à l’action curative des remède
oriser par quelques médications simples les tendances heureuses de la nature . L’empirique qui a foi dans l’action des remèdes
n croit dans le peuple que, par suite d’une sorte de compensation, la nature a mis le remède à côté du mal, et que la médecine
ois hippocratiste et empirique en ce qu’il croit à la puissance de la nature et à l’action des remèdes ; seulement il veut com
mme, de manière à déterminer rigoureusement la part d’influence de la nature et du médicament dans la guérison de la maladie.
le. L’expectation avec l’aide qu’elle peut donner aux tendances de la nature ne saurait constituer qu’une méthode incomplète d
itement. Il faut souvent aussi agir contrairement aux tendances de la nature  ; si par exemple une artère est ouverte, il est c
une artère est ouverte, il est clair qu’il ne faudra pas favoriser la nature qui fait sortir le sang et amène la mort ; il fau
aura un accès de fièvre pernicieuse, il faut agir contrairement à la nature et arrêter la fièvre si l’on veut guérir son mala
bien qu’un physicien ou un chimiste sont maîtres d’un phénomène de la nature minérale. Le médecin expérimentateur exercera suc
ement toutes les parties de la médecine. Le Collège de France, par la nature de son institution, doit toujours être à l’avant-
phénomènes. Nous n’agissons jamais sur l’essence des phénomènes de la nature , mais seulement sur leur déterminisme, et par cel
er et rend la médecine facile. La médecine expérimentale est donc par nature une médecine antisystématique et antidoctrinale,
raison que j’en trouve, c’est que les systèmes ne sont point dans la nature , mais seulement dans l’esprit : des hommes. Le po
our trouver la vérité, il suffit que le savant se mette en face de la nature et qu’il l’interroge en suivant la méthode expéri
prit de l’homme puisse jamais ressentir. Mais par un caprice de notre nature , cette joie de la découverte tant cherchée et tan
n’est point une conséquence des choses elles-mêmes, parce que dans la nature tout se tient et rien ne saurait être vu isolémen
ires, quand l’expérimentateur est aux prises avec les problèmes de la nature  ; c’est là qu’il faut diriger d’abord les jeunes
e et absolue par un expérimentateur. J’ai voulu seulement examiner la nature des problèmes que l’on a à résoudre dans la scien
nsuite laisser l’élève libre de se mouvoir à sa manière et suivant sa nature pour parvenir au but qu’il lui a montré, sauf à v
elques additions dans l’ouvrage de Portal, intitulé : Mémoires sur la nature et le traitement de plusieurs maladies, avec le p
95 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
binaisons, il reproduit sans doute bien souvent les types mêmes de la nature  ; d’autres fois, il manque son œuvre et aboutit à
vre et aboutit à des êtres monstrueux, non viables dans l’ordre de la nature  ; mais d’autres fois aussi, — et c’est là l’un de
les, parfaitement capables d’exister, d’agir, de faire souche dans la nature , et qui cependant n’ont jamais existé en fait, n’
ation humaine, au même titre que tel corps qui n’existait pas dans la nature et qui a été fabriqué de toutes pièces par la chi
même que, pour le chimiste, les équivalents qui se combinent dans la nature ne sont que des cas des mariages innombrables ent
— un moyen de deviner les combinaisons indéfinies que peut tenter la nature . Le génie s’occupe des possibilités encore plus q
t. Nul ne connaît les limites de la puissance d’action inhérente à la nature et de la puissance de représentation inhérente à
pour nous tirer d’affaire, nous sont appelons hallucinations, dans la nature . Illusions ou réalités, des visions passent ; qui
monde intérieur n’est-il pas un prolongement de l’autre, une nouvelle nature dans la nature ? Ajoutez la nature humaine à la n
n’est-il pas un prolongement de l’autre, une nouvelle nature dans la nature  ? Ajoutez la nature humaine à la nature universel
longement de l’autre, une nouvelle nature dans la nature ? Ajoutez la nature humaine à la nature universelle, vous avez l’art 
, une nouvelle nature dans la nature ? Ajoutez la nature humaine à la nature universelle, vous avez l’art : ars homo additus n
e humaine à la nature universelle, vous avez l’art : ars homo additus natures . — D’autre part, qu’est-ce que la réalité même, p
ncolie profonde cette analogie finale de la réalité et du rêve, de la nature et de l’art, de la vie et de l’illusion universel
ctifs : le propre du génie est même de mêler son : individualité à la nature , de traduire non pas des perceptions banales, mai
ont tout un orchestre ; — différence de richesse beaucoup plus que de nature . Ce qui caractérise le génie de premier ordre, c’
orneille compte Lucain et les Espagnols, c’est tout simplement que la nature même de son génie le porte vers eux. Aujourd’hui,
érale dans les poètes bibliques et dans leur forme d’imagination ; la nature orientale se peint dans l’exubérance littéraire d
e à tel moment de son histoire est toujours l’expression exacte de sa nature à ce moment. A la fin du siècle dernier, on aimai
sensibles, d’âmes tendres, de bergers, et de bergères, de retour à la nature  ; tout cela était à la surface : la Révolution et
ns intenses, énormes, irrésistibles et fatales, comme une force de la nature ou comme une idée fixe ! » — Nullement, nous somm
(voir M. Hennequin, ibid.) 34. « Que l’on compare, par exemple, la nature des détails qu’il faut pour persuader une personn
96 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
on approfondir un son, qui n’est qu’un son, comme s’il renfermoit la nature des choses ? La comédie n’est point un poëme pour
les que l’oeil du spectateur les réduise sans peine à la vérité de la nature . Le Bourgeois gentilhomme paye les titres que lui
tableau est manqué dès que le spectateur s’apperçoit qu’on a outré la nature . Par la même raison, il ne suffit pas pour rendre
éviter le double écueil d’être froid ou romanesque ; c’est la simple nature qu’il faut saisir, & c’est le dernier effort
aut saisir, & c’est le dernier effort de l’art d’imiter la simple nature . Quant à l’origine du comique attendrissant, il f
celui de nos auteurs comiques, après Moliere, qui a le mieux saisi la nature  ; avec cette différence que nous croyons tous avo
ront cette ame & cette vie, qu’on ne rend jamais qu’en imitant la nature . D’ailleurs si le comique porte sur des caractere
. La farce est l’insipide exagération, ou l’imitation grossiere d’une nature indigne d’être présentée aux yeux des honnêtes ge
un trait de génie. Ces sortes de scenes sont comme des miroirs où la nature , ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se rép
monstration. Cette méthode sera longtems impraticable. Le voile de la nature est pour nous comme le voile de la nuit, où dans
veut plier l’expérience à ses idées : Ton métier est d’interroger la nature , non de la faire parler. (Voyez les pensées sur l
le jour, de peur qu’il ne s’égare dans les ténebres. L’éclipse de la nature est continuelle, mais elle n’est pas totale ; &am
ont paru soûmis aux mêmes lois. Le point essentiel dans l’étude de la nature , est donc de découvrir les milieux des vérités co
hysiciens romanciers qui prenant leur imagination pour le livre de la nature , érigent leurs visions en découvertes, & leur
e supérieur, soit dans les sciences abstraites, soit dans celle de la nature  ; & Bayle (que nous considérons ici seulement
ition de son modele en Harmonie ; il tirera du phénomene donné par la nature , l’origine des accords ; il les suivra dans leur
toutes les deux le nombre & le mouvement, concourent à peindre la nature . Et si l’on demande quelle est la Musique & l
&c. Dans la Sculpture & la Peinture, c’est peu d’étudier la nature en elle-même, modele toûjours imparfait ; c’est p
étudier les productions de l’art, modeles toûjours plus froids que la nature . Il faut prendre de l’un ce qui manque à l’autre,
r de bougies ? Or si un homme accoûtumé à épier & à surprendre la nature a tant de peine à l’imiter, quel est le connoisse
ange que la hardiesse avec laquelle on se donne pour juge de la belle nature dans quelque situation que le peintre ou le sculp
, & que son imagination lui retrace ; il a cent fois recours à la nature pour se corriger d’après elle : il vient un criti
qui le juge d’un coup-d’oeil : ce critique a-t-il étudié l’art ou la nature  ? aussi peu l’un que l’autre : mais il a des stat
e sûre pour critiquer le Milon du Puget, ou le Gladiateur mourant. La nature varie sans cesse : chaque position, chaque action
tion, chaque action différente la modifie diversement : c’est donc la nature qu’il faut avoir étudiée sous telle & telle f
tudiée sous telle & telle face pour en juger l’imitation. Mais la nature elle-même est imparfaite ; il faut donc aussi avo
ique sublimité fait si peu d’honneur à l’art, & en fait tant à la nature  ; de cette éloquence sans laquelle l’orateur n’es
devoirs peser les vices & les vertus de leur état ; concilier la nature avec la société, mesurer leurs droits & en ma
originaux ; & ses originaux ne sont pas dans l’art, mais dans la nature . L’avare de Moliere n’est point l’avare de Plaute
le composer. Voyez Comédie . Dans la tragédie, à l’observation de la nature se joignent dans un plus haut degré que dans la c
s évenemens familiers que l’auteur s’est proposé de rendre ; c’est la nature dans ses plus grandes proportions, & telle qu
& des choses extraordinaires. Voyez Tragédie . Ce n’est point la nature reposée, mais la nature en contraction, & dan
rdinaires. Voyez Tragédie . Ce n’est point la nature reposée, mais la nature en contraction, & dans cet état de souffrance
straits, une forme & des couleurs ; le soufle du génie donne à la nature une vie & une face nouvelle ; tantôt il l’emb
es. Pour cela il faut en puiser le modele, non dans les beautés de la nature , non dans les productions de l’art, mais dans l’u
ëme épique : mais il vous dira, puisez dans ces modeles & dans la nature l’idée & le sentiment du vrai, du grand, du p
pression & de vérité, on a voulu articuler les sons donnés par la nature , c’est-à-dire, parler en chantant ; mais la Musiq
rès que la barbarie eut extirpé toute espece d’habitude, & que la nature se fut reposée dans une longue stérilité, rajeuni
arquer les divisions, sans leur donner ni cadence ni metre ; ainsi la nature fit parmi nous ce que l’art d’Eschyle s’étoit eff
semblage de ces qualités que résulte l’imitation parfaite de la belle nature . Mais ce milieu est difficile à saisir, & pou
jours en croissant, l’art ne fit que s’éloigner de plus en plus de la nature , jusqu’à ce qu’un homme extraordinaire osa tout-à
date ou César ; ni ton, ni geste, ni mouvement qui ne fût celui de la nature . Quelquefois familier, mais toûjours vrai, il pen
périeure peut-être à Baron lui-même, en ce qu’il n’eut qu’à suivre la nature , & qu’elle eut à la corriger. Sa voix n’étoit
re de maniere que l’expression de la voix soit réduite au degré de la nature , lorsqu’elle parvient à l’oreille des spectateurs
style héroïque du nombre & de l’harmonie, ce seroit dépoüiller la nature de ses graces les plus touchantes ; mais que pour
omme elle est quelquefois. Or il n’est aucune espece de nombre que la nature n’employe librement dans le style, mais il n’en e
r comme le personnage eût dû le rendre. C’est-là le choix de la belle nature , & le point important & difficile de l’ar
nt prendre dans ce détroit de l’art, c’est une idée juste de la belle nature . Reste à savoir dans quelles sources le comédien
rs éclairé dans son choix. Il ne suffit donc pas qu’il peigne d’après nature , il faut encore que l’étude approfondie des belle
de la part du poëte, de la part du public lui-même. L’acteur à qui la nature a refusé les avantages de la figure & de l’or
ues applaudissemens qu’il arrache au peuple : Vous voulez corriger la nature , & vous la rendez monstrueuse ; vous sentez v
its, & nous ne balançons point à bannir du théatre celui à qui la nature a refusé tous ces secours à la fois. Une voix ing
mploye un art mal-entendu à profaner en lui la noble simplicité de la nature  ? Qu’on ne confonde pas ici une déclamation simpl
u’on s’habitueroit ici comme ailleurs à la plus vive expression de la nature , si le goût méprisable des parodies n’y disposoit
oix étouffée : c’est Phedre, c’est Phedre. C’est bien-là le cri de la nature qui applaudit à la perfection de l’art. Le défaut
lle suspension, que la contrainte de l’art devient l’expression de la nature . Mais les auteurs ne doivent pas compter sur ces
la déclamation muette avoit ses avantages sur la parole : en effet la nature a des situations & des mouvemens que toute l’
, (Opera). Les décorations de décence sont une imitation de la belle nature , comme doit l’être l’action dont elles retracent
i, vêtu d’un habit de brocard d’or, dit à l’ambassadeur de Rome : La Nature marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au li
lité : mais cette définition, à parler exactement, tient plûtôt de la nature d’une description que d’une définition proprement
gues dans ses admirables traités de la vieillesse, de l’amitié, de la nature des dieux, ses tusculanes, ses questions académiq
l’abondance & l’égalité du premier âge, avec la simplicité de la nature , la douceur de l’innocence, & la noblesse de
nent dans tous leurs discours : rien de refléchi, rien de rafiné ; la nature enfin, mais la nature dans sa fleur. Telles sont
iscours : rien de refléchi, rien de rafiné ; la nature enfin, mais la nature dans sa fleur. Telles sont les moeurs des bergers
son objet. Virgile étoit fait pour l’orner de toutes les graces de la nature , si au lieu de mettre ses bergers à sa place, il
on ne veut voir dans les bergers que des hommes bien organisés par la nature , & à qui l’art n’ait point appris à composer
licatesse : celle-ci consiste dans la sagacité du sentiment, & la nature la donne. Un vif intérêt rend attentif aux plus p
le voyoit aussi loin dans les principes de l’art, que dans ceux de la nature . Ecoutons M. de Fontenelle, & la Motte son di
profondir ; il faudroit pour cela distinguer les purs mouvemens de la nature , des écarts de l’opinion, & des rafinemens de
ns n’ont peint de l’amour que le physique : sans doute en étudiant la nature , ils n’y ont trouvé rien de plus. Les modernes y
sentiment ingénu. Passons au choix des images. Tous les objets que la nature peut offrir aux yeux des bergers, sont du genre d
nter à un certain point, sans sortir du genre de l’églogue, qui de sa nature n’est susceptible ni de terreur, ni de pitié. Tou
e & innocente, telle qu’on peut la goûter en se rapprochant de la nature , sur une vie mêlée de trouble, d’amertume & d
eroit-elle moins utile ou moins intéressante ? elle peindroit d’après nature des moeurs grossieres & de tristes objets ; m
quoi ? les paysans de la Fontaine ne parlent-ils pas le langage de la nature , & ce langage n’a-t-il point une élégante sim
e mots à l’égard de la poésie champêtre. Non-seulement il est dans la nature que le style des bergers soit figuré, mais il est
. Il a recours aux images sensibles : l’herbe que ranime la rosée, la nature renaissante au lever du soleil, les fleurs éclose
qui convienne à la pastorale, par la raison qu’il est le seul que la nature ait enseigné. Cependant autant que des images dét
re les mouvemens de la tristesse & de la joie. Mais comme dans la nature les mouvemens de l’une & de l’autre ne sont p
dans le vers ïambe, dont la mesure simple & variée approche de la nature , autant que l’art du vers peut en approcher ; &am
lui en avoient rappellé les traits ? C’est ainsi qu’Ovide a manqué la nature , en voulant l’imiter d’après lui-même. Mais, dira
anes foibles & bornés, calcule les tems, mesure le Ciel, fonde la Nature  ; c’est un prodige. Qu’un être haut de cinq piés,
corrige avec l’homme qui se déguise, il conclut qu’il faut suivre la nature . C’est elle seule en tout qu’on admire & qu’
sin d’un certain nombre de bonnes & de mauvaises qualités ; si la nature a pû vous incliner aux mauvaises, ce qui est du m
peser le génie lui-même dans la balance de la Philosophie & de la Nature , consulteront les réflexions sur la critique par
autre. D’après ce principe, nous nous proposons de rechercher dans la nature même de l’épopée, ce que les regles qu’on lui a p
isable. Ainsi ce que l’action de l’Enéide a de grand est pris dans la nature , ce qu’elle a de petit est pris dans le préjugé.
, & fondée sur les sentimens & les lumieres invariables de la nature . Quidquid delirant reges plectuntur achivi, est u
it dans les fers, & qui tenteroit pour le délivrer tout ce que la nature & la vertu, la valeur & la pieté peuvent
s sensible qu’un intérêt public, & la raison en est prise dans la nature (voyez Intérêt ). Cependant comme le poeme épique
ion qui lui a fait prendre le ton dramatique, c’est son ame, c’est la nature elle-même ; & le seul moyen de l’imiter dans
mais rendues sensibles par leurs effets, comme elles le sont dans la nature , & comme la tragédie les présente. L’épopée n
& l’instabilité, qui est le plus commun & apparent vice de la nature humaine. (Charon). La sagesse & la vertu seul
e ; & ce genre de mécanisme exige une connoissance profonde de la nature . Voyez dans Britannicus avec quel art les contrep
s couleurs, quelles images ne tireroit-il pas des grands effets de la nature , si savamment développés, des grands effets de l’
me, où Cinna rend raison de son dessein à Maxime, on trouvera dans la nature ce qui choquoit la vraissemblance. Il n’est point
rs si variées & si brillantes sont elles-mêmes les traits dont la nature se peint dans les écrits de ce poëte, avec une si
e qui avoit l’esprit juste, & qui avoit long-tems refléchi sur la nature de l’apologue. La fable des deux Amis, le Paysan
Lettres.) production des Arts qui n’a point de modele complet dans la nature . L’imagination compose & ne crée point : ses
s Vierges de Raphael & les Hercules du Guide, n’ont point dans la nature de modele individuel ; il en est de même en Sculp
n du modele intellectuel, d’après lequel l’imitation doit corriger la nature . Ce que nous disons d’un caractere ou d’une figur
le peintre a besoin de l’étude la plus profonde, non seulement de la nature entant que modele, pour l’imiter, mais de la natu
n seulement de la nature entant que modele, pour l’imiter, mais de la nature spectatrice pour l’intéresser & l’émouvoir. H
imée par le choix & le mélange des couleurs qu’elle puise dans la nature . Il n’y a point de tableau si parfait dans la dis
turelle des choses, auquel l’imagination n’ait encore à retoucher. La nature dans ses opérations ne pense à rien moins qu’à êt
t donc au peintre à composer des productions & des accidens de la nature un mélange plus vivant, plus varié, plus touchant
our nos plaisirs. C’est donc à l’artiste à se mettre à la place de la nature , & à disposer les choses suivant l’espece d’é
s suivant l’espece d’émotion qu’il a dessein de nous causer, comme la nature les eût disposées elle-même, si elle avoit eu pou
la cour de Montésuma. Mais plus l’idée & le sentiment de la belle nature sont déterminés & unanimes, moins le choix en
ncore y trouver, quoiqu’avec peine, de nouveaux tableaux à former. La nature physique est plus féconde & moins épuisée ; &
s’enrichir. Voyez Epopée . Il est des arts sur-tout pour lesquels la nature est toute neuve. La Poésie, dans sa course rapide
que la fiction en beau, l’art de réunir les plus grands traits de la nature , trouveroit à se déployer. Qu’on s’imagine voir e
de l’Histoire ; qu’ils étudient la vérité noble & touchante de la nature dans ses momens passionnés ; qu’au lieu de s’épui
Arts combien peu intéressante devroit être l’imitation servile d’une nature défectueuse & commune ; mais on a trouvé plus
dans l’un & l’autre il présente les plus belles proportions de la nature idéale ou réelle, qu’il se propose d’imiter, il n
gué du parfait que par un mérite de plus, & alors ce n’est pas la nature exagérée, c’est la nature réduite à ses dimension
mérite de plus, & alors ce n’est pas la nature exagérée, c’est la nature réduite à ses dimensions par le lointain. Ainsi l
ables ; merveilleux, si dans leur point de vûe ils rendoient la belle nature  ; méprisables, s’ils n’avoient pour mérite que le
ange avec le physique, qu’il est difficile de passer les bornes de la nature sans altérer les proportions. On a fait des dieux
giner des corps plus étendus, plus forts, plus agiles que le sien. La nature lui en fournit les matériaux & les modeles ;
ophie est un mauvais juge en fait de fiction ; comme si l’étude de la nature desséchoit l’esprit & refroidissoit l’ame. Qu
ns que relativement à leurs vûes. S’ils franchissent les bornes de la nature , il les franchit avec eux ; ce n’est que dans l’e
Terrasson), que la fiction & le merveilleux suivent le fil de la nature  ; c’est-à-dire, qu’ils agrandissent les proportio
ictions extravagantes, est le même qui observe, pénetre, développe la nature  : cet esprit lumineux & profond n’est que l’e
par la surprise ; & la même stérilité qui leur a fait exagérer la nature au lieu de l’embellir, la leur a fait défigurer e
ueux, semble avoir eu la superstition pour principe, les écarts de la nature pour exemple, & l’allégorie pour objet. On cr
t. On croyoit aux sphinx, aux sirenes, aux satyres ; on voyoit que la nature elle-même confondoit quelquefois dans ses product
s regles des proportions & de l’ensemble, toûjours prises dans la nature . Il a donc fallu que dans l’assemblage monstrueux
réaliser sans déranger les lois du mouvement & les procédés de la nature . Il a fallu proportionner les mobiles aux masses
pprocher la regle qu’il doit se prescrire ? celle qu’auroit suivie la nature elle-même, si elle eût formé ce composé ; & c
choix des proportions que le peintre doit se mettre à la place de la nature  ; c’est sur-tout dans la liaison des parties, dan
ra deux poitrines, deux estomacs, deux places pour les intestins ; la nature l’auroit-elle ainsi fait ? le Guide entraîné par
prices de l’art avec une sorte de curiosité, comme les accidens de la nature  ; & en cela quelques poëtes de nos jours ont
es, les proportions & les convenances. Ce sont les caprices de la nature qu’il a voulu peindre ; mais dans ses caprices mê
e qu’en oubliant les modeles de l’art & en se créant une nouvelle nature  ; que l’exagéré n’est rien dans le physique seul,
veilleux ce qui s’éleve ou semble s’élever au-dessus des forces de la nature  : ainsi la gloire humaine, la seule dont nous par
lige l’homme de Lettres à se trahir lui-même & ses semblables, la nature & la verité ? Ce n’est pas tant la crainte, l
l’explosion que comme un développement prodigieux des ressorts de la nature , comme un tableau magnifique à peindre. En admira
lant d’Alexandre, lui qui cherchoit la gloire sans en connoître ni la nature ni les limites, & qui n’avoit pour vertu qu’u
ire des hommes ? N’attendons pas ces efforts de la foiblesse de notre nature  ; la religion seule en est capable, & ses sac
97 (1890) Dramaturges et romanciers
ne pardonne aisément qu’aux hommes qui ne se prennent pas au sérieux. Nature évidemment spontanée et mobile, la patience et la
orts sérieux et de négligences, l’inconsistance inexplicable de cette nature bien douée, déconcertent et rebutent la critique.
elligence. Le critique qui examine ce métal surprend immédiatement la nature du mélange et la valeur des matières qui le compo
il emploie, ses aspirations et ses méthodes. L’œuvre et l’artiste, la nature et l’art, la conception et l’exécution s’explique
ns pour cela manquer de jeunesse ni d’élan. Ses drames trahissent une nature incorrigible, que l’expérience a pu maltraiter, m
la pire de toutes les morales, et frise de bien près l’immoralité. La nature toute spontanée de M. Barrière manque du contrepo
eurs actes. Ce qu’il est en bien, en mal, il le doit entièrement à sa nature  ; les ressources de l’art lui manquent absolument
ent d’un trait un caractère, un vice, une laideur morale. Çà et là la nature humaine est prise sur le fait, brutalement, comme
rable à l’éclosion des œuvres de l’art, qui procède beaucoup comme la nature , par la lenteur, le loisir, la concentration de t
’elle subit ; tout autre langage serait excentrique et contraire à la nature . D’autres fois, cette littérature est l’expressio
maturge, non par choix arbitraire, mais par fatalité de caractère, de nature , d’âme et d’expérience. Un esprit incomplet, mais
et de flânerie voluptueuse. Il est impossible que des expériences de nature si variée s’accommodent toutes également bien d’u
er si l’idole représente bien un véritable dieu, si leur talent et la nature de leur esprit les entraînent vers elle, et en un
qu’il fait le mal ; il est condamné à le faire par fatalité d’âme, de nature , de tempérament. Aussi est-il franchement inhumai
e meurt pas, est le seul châtiment digne des criminels d’élite que la nature n’avait pas voués au mal. M. Rivière fait parcour
vie, il le circonscrit trop strictement et le fait trop sortir de la nature générale. On croirait voir un sorcier traçant aut
ue, une décoction de Shakespeare, de Descartes ou de Platon, selon la nature de votre indisposition mentale ou l’imbécillité p
et se déployer dans l’art, dans la critique, dans l’explication de la nature avec une vigueur et un éclat peu communs. Les vic
de M. Chatrian est demeurée aussi ténébreuse que ces obscurités de la nature et ces affections héréditaires qu’il a voulu nous
d’expliquer à ses contemporains, dans quelque soixante ans d’ici, la nature du talent de M. Feuillet, voici, je suppose, en q
ttéraires le porte involontairement à l’oubli de la simplicité, de la nature et des conditions de l’art sévère. L’horreur du c
les est assimilées, il les a faites siennes, il les a fondues avec sa nature délicate, soigneuse, judicieuse, finement morale
bre pouvait en absorber ; il en a rejeté et comme vomi tout ce que sa nature saine et morale n’a pu supporter, et cependant il
est la plus forte, c’est l’opinion que nous nous sommes formée de la nature humaine, notre manière de penser sur les hommes e
isme. L’optimisme est essentiellement l’opinion de M. Feuillet sur la nature humaine ; il aime à la juger avec bienveillance,
ée l’optimisme est une bonne manière, et très acceptable, de juger la nature humaine ; seulement son optimisme me semble trop
s sont les seuls êtres qui aient une opinion vraie et profonde sur la nature humaine. Mais l’optimisme de M. Feuillet n’est pa
s diversités infinies d’humeur, d’intelligence, de sentiments, que la nature a répandues entre elles, se fondent et disparaiss
es qui indiquent plutôt un observateur dilettante qu’un peintre de la nature humaine. M. Feuillet était un poète, sans doute,
eur, il semblerait que pour le composer il ait dû faire violence à sa nature . Si ce combat a eu lieu, le lecteur n’en voit rie
de tous les autres hommes, car il est directement en relation avec la nature , et il lui faut juger les hommes, non, comme les
s aimez ce qui est beau, ce qui parle à l’imagination et à l’âme : la nature , la verdure, les bruyères, les pierres et les bea
i sont propres aux tentations, équivoques et aux passions interdites. Nature en même temps poétique et sensée, âme d’artiste o
a pureté de leur cœur, sans autre crime que l’imprudence avouable des natures généreuses. Ainsi les plus honnêtes gens ont auss
ologie des caractères poétiques que de les avoir montrés fidèles à la nature et fortement attachés aux sentiments vrais. On n’
u suave mari magno exprime bien l’intensité de sensibilité de cette nature ardente et fragile. Nous comprenons que cette âme
culte qu’elle adresse à Dieu sur un autel bâti de ses mains en pleine nature , son déguisement en magicienne et sa rencontre av
tacles poétiques et pittoresques que nous rencontrons séparés dans la nature et à effleurer successivement les émotions très v
sensations que peuvent donner les mondes divers de la poésie et de la nature . Tel est à peu près le plaisir qui ressort du réc
tholique, fermeté protestante, mélancolie du scepticisme, magie de la nature , sont comme conviés par l’auteur à se réunir pour
elle-même : nous la trouverons fondée sur la vérité morale et sur la nature . Pour comprendre combien la conduite de Sibylle e
ons l’objection : ce qui réunit les âmes, c’est la conformité de leur nature , de leur manière de sentir, l’identité de leur su
es mêmes souffles. Ici il n’y a rien de pareil. Raoul n’a pas dans sa nature le plus léger atome de christianisme ; il est sce
t déclarer à son mari. Il y a surtout un trait pris dans le vif de la nature féminine : ce sont les transports de sa joie et l
endre et à exprimer les sentiments et les pensées les plus opposés de nature . Quelle distance il y a entre des œuvres comme Mo
l’ordre intellectuel ou dans l’ordre politique, brisé par un vice de nature imprudemment caressé, par une volonté imparfaite
l’âme même, attaché à sa substance, et par conséquent fatal comme la nature et inéluctable comme la destinée. Devant de tels
bré comme lui, parce que la catastrophe était arrêtée d’avance par la nature et aussi certaine que la mort est certaine pour c
rtunes n’est pas unie d’une manière aussi intime à la substance de sa nature . Un germe en quelque sorte parasite, qu’il dépend
e les réaliser, on ne découvre en lui aucune faiblesse inéluctable de nature . Il y a mieux, la seule force qu’on voie agir en
férence les catastrophes amenées par le destin ou les fatalités de la nature  : pourquoi ? Est-ce toujours parce qu’ils croient
loppe à son insu, qu’il succombe au moins sous les conséquences d’une nature originellement perverse, ce qui est une autre for
pourrait envier, celle-ci par exemple, que Diderot eût signée : « La nature a engendré l’homme sans l’avoir conçu, comme une
marquise de Campvallon s’y révèle pour la première fois dans toute sa nature démoniaque ; c’est bien ainsi, à la lueur des écl
vallon est une personne d’une âme rare autant que dangereuse, dont la nature est tout entière dans l’imagination, et qui mesur
ices de l’imagination, il nous a donné des peintures énergiques de la nature humaine mondaine. Eh bien ! qu’il monte encore un
accès en lui à l’ambition de comprendre et d’exprimer la très grande nature humaine, celle où l’estampille divine est visible
érature d’imagination, c’est précisément l’expression de cette grande nature humaine qui est aujourd’hui mise en oubli aussi c
n’est pas celui auquel on reconnaît le droit d’exprimer cette grande nature humaine ; mais je crois que cette opinion n’est,
e qu’il avait vu et observé, mais ce qu’il avait rêvé ou deviné de la nature humaine, il l’a trouvé aussi complaisant à ses pe
oin du Yorkshire, voulut exprimer tout ce qu’elle avait rêvé de cette nature humaine dont elle ne connaissait pas les raffinem
troisième forme de son talent, qu’il ait l’ambition d’exprimer cette nature humaine que l’observation quotidienne ne nous mon
M. Cherbuliez. S’il avait entrepris de discourir doctoralement sur la nature du beau, sur ses principes et ses lois, tout le m
tes les lois de la vie sont contenues dans le plus chétif objet de la nature , tous les secrets de l’art sont contenus dans la
re par ces mots si souvent et si légèrement répétés : imitation de la nature  ; comment l’amour était l’âme de l’art, et la rel
leur était fait. Ainsi les dieux se sont glorifiés eux-mêmes dans la nature , et lorsque l’artiste et le poète chantent avec e
urire sur les lèvres jusqu’à la fin, ce qui est un peu contraire à la nature , le sourire étant de toutes les expressions de l’
r comprendre la religion de la beauté et le sens divin du livre de la nature . Ces personnages sont plutôt indiqués qu’esquissé
t admiré non comme une création de l’art, mais comme un ouvrage de la nature … Et cependant il n’est que faire de le considérer
s’assurer qu’il est autre chose qu’une admirable copie faite d’après nature . Quant à moi, j’ai beau fouiller dans ma mémoire,
istera jamais, tant il y a en lui je ne sais quelle perfection que la nature ne saurait égaler. » Ainsi donc voici un cheval q
nsi donc voici un cheval qui est naturel, et qui cependant dépasse la nature  ; c’est en quelque sorte un cheval idéal, et cepe
n, à ce qu’il semble. L’artiste n’a pas dû prendre son modèle dans la nature , puisque nous venons de voir que la nature ne pou
prendre son modèle dans la nature, puisque nous venons de voir que la nature ne pouvait le lui fournir, et cependant il ne l’a
de reconnaître-que ce cheval a tous les attributs de la vie et de la nature . Ce cheval n’est pas né d’une imitation laborieus
ndition que l’homme ne s’en mêlera pas, qu’il laissera agir en lui la nature , et qu’il attendra la volonté des dieux. L’artist
e, et qu’il attendra la volonté des dieux. L’artiste doit observer la nature avec une sorte d’insouciance désintéressée, sans
intention préconçue ni arrière-pensée d’utiliser ses observations. La nature est une déesse riche et puissante, qui n’aime pas
superficielle attention suffit pour démontrer que ce cheval, dont la nature n’a jamais fourni le modèle, appartient cependant
oute le sculpteur qui la lui a donnée. Phidias n’a pas trouvé dans la nature cette physionomie presque humaine et ce regard qu
se. Comment ! après avoir reconnu qu’il ne se rencontrait pas dans la nature , nous avons découvert successivement qu’il appart
qu’il soit, ne fait pas autre chose que reproduire et interpréter la nature  ? Cet idéal consiste dans le sentiment qui anime
a chose qu’il crée n’est pas idéale parce qu’elle est au-dessus de la nature , elle est idéale parce qu’il a aimé son modèle vi
l devine ce qu’il ne voit pas et pénètre les intimes opérations de la nature  ; il perce les surfaces et va saisir amoureusemen
ause. Ainsi, quoique l’artiste ne fasse autre chose qu’interpréter la nature , on peut dire justement qu’il est un créateur, ca
is contient toute l’histoire de la renaissance, le retour ardent à la nature à travers les corruptions d’une civilisation raff
enant naïves, elles n’ont pas perdu l’expérience, et en retrouvant la nature elles n’ont pas oublié la civilisation. C’est par
de chaque génération nouvelle ; nous aussi, nous devrons retrouver la nature par l’art, la naïveté par l’étude, et pénétrer le
s, les anciennes sociétés laissaient de toutes parts transparaître la nature et la beauté : les voyait alors qui voulait, et d
bée, par échappées, par éclairs, qu’il nous est donné d’apercevoir la nature . Pour contempler la beauté, il ne suffit plus au
es personnages de Léonard de Vinci qui ont eu la joie de retrouver la nature , abolie en eux par une vie sociale raffinée. La c
, abolie en eux par une vie sociale raffinée. La critique découvre la nature , puisqu’elle donne la connaissance vraie des chos
ois dans notre siècle deux poètes qui ne doivent rien qu’à leur seule nature  : lord Byron et Lamartine ; mais ce ne sont que d
iez put apprendre que le pédantisme seul a horreur de la vie et de la nature , mais que la véritable science n’en est jamais sé
e de la pensée, le second les limites fatales et infranchissables, la nature nécessairement humaine de cette pensée ; c’est ai
rend la science sont comme ceux de toutes les choses de ce monde, de nature indirecte et détournée. Certes il serait impossib
poétique vraiment puissante, le sentiment du mystère. Toute œuvre de nature tragique ou passionnée qui n’éveille pas ce senti
jours devant nous à mesure que nous avançons vers elle, pareille à la nature qui ne nous laisse démêler une de ses obscurités
aison qui me permettra de faire saisir avec la dernière exactitude la nature de ce sentiment du mystère qui est l’essence même
le et même se rapporter à la poésie comme la science se rapporte à la nature  ; mais elle n’aura pas ce glorieux attribut de to
onfondre avec la vie même, car elle péchera contre le privilège de la nature et de la vie, qui consiste précisément dans ce re
s les plus noirs et les plus subtils à la fois que puisse contenir la nature humaine. Nous comprenons alors pourquoi le comte
curiosité, qui se plaît à observer quels mouvements distinguent notre nature dans les différentes situations où elle est placé
ucoup moins celle d’un hégélien optimiste que celle d’un sceptique de nature bienveillante. S’il faut dire toute ma pensée, je
marche en avant, qu’un perpétuel déplacement de forces. L’inexorable nature nous fait toujours payer chacun de nos gains par
hoses ruinées semble se consoler en compagnie du génie souriant de la nature éternellement jeune, est devenue la très enviable
sivement, à d’assez longs intervalles les uns des autres, comme si la nature fatiguée ne pouvait plus porter que de loin en lo
se sont constitués les explorateurs. Aucun d’eux n’aborde d’emblée la nature humaine générale, n’entre droit dans l’âme humain
re la vraisemblance. Ses personnages, pris dans le milieu moyen de la nature humaine et des conditions sociales, gardent leurs
judicieuse et d’équilibre sensé s’ajoute cette élégance qui, dans la nature comme dans l’humanité, dans les choses comme chez
use natale, et elle lui a prodigué les frais et riches paysages d’une nature sans violence et reposée même dans ses plus altiè
aveux, des demeures isolées pour ses rêveurs et ses misanthropes. La nature joue un rôle important dans les récits d’André Th
dans la verdure et dans la feuillée. Quelque chose du calme de cette nature se répand sur les passions du récit ; sans aimer
n des plus navrants et des plus incurables dont puisse souffrir notre nature morale. La Fortune d’Angèle, plus dramatique peut
et fausse et de sens riches et faibles ; elle possède malgré tout une nature morale qui lui ouvre accès à la sympathie du lect
ure vide de toute pensée, châtrée de tout sentiment, amputée de toute nature morale, produit artificiel et monstrueux d’une vi
paysent le moins et qui rejoint le plus directement la vraie et large nature humaine. Nous croyons qu’il doit ce mérite peu co
ucoup du terrain commun où se rencontrent les diverses variétés de la nature humaine. Trop soumis au microscope, trop détaillé
à venir : il voulait parler d’un écrivain qui serait un peintre de la nature humaine éternelle, en même temps qu’un peintre de
s’étaient enfin fondus ou réconciliés, où la vieille substance de la nature morale anglaise, restée sans altération en dépit
t profit. Ils seront toujours peu nombreux, les heureux favoris de la nature qui sont capables de sortir victorieux de l’incro
il s’annonce ni s’explique, il faut que vous compreniez quels sont sa nature , son caractère, sa situation morale présente, ses
. Cette qualité exceptionnelle, c’est une science très complète de la nature du spectateur, servie par une intelligence fine,
d’être justement souffleté, il ouvre ses bras, et ce fils, en qui la nature outragée n’avait fait parler jusqu’alors que le m
né la question et démontré que la comédie franche n’était pas dans la nature . C’est en cela que consiste avant tout la forte o
s modernes auteurs soit fausse. Eh oui ! la comédie n’est pas dans la nature , car il n’est pas une seule de nos actions qui ne
tous les genres dramatiques celui qui répond le plus exactement à la nature du plaisir qu’on demande au théâtre. Un théâtre n
îtrait plus clairement s’il eût obéi docilement et exclusivement à sa nature . À coup sûr, si quelqu’un était né pour doter le
r, et ces incidents se succèdent si rapidement et sont quelquefois de nature si ténue, qu’on a peine à les emmagasiner tous da
férente, si dans le cours de la pièce les personnages ont montré leur nature au complet ; une telle comédie pourrait même à la
er ne se manifestent pas moins dans le choix de ses sujets et dans la nature de son observation morale que dans la forme et la
u n’a pas de parti pris tranché ni d’opinion nettement résolue sur la nature humaine ; ne lui demandez ni la franchise d’indig
s Flandres du xvie  siècle. Que de beaux traits pris sur le vif de la nature italienne ! Comme la familiarité menaçante de la
et poussant à la charité avec autant de fougueuse spontanéité que la nature pousse à la vengeance, voilà bien l’Italien du mo
nt saisissables, n’a peut-être regardé qu’une fois tout au fond de la nature humaine, et c’est le jour où il écrivit les deux
i même la physiologie n’ont encore tout expliqué des obscurités de la nature . L’amour de Cordelia tire sa force du viol même d
dans ce défaut même cette compensation qu’il ne peut, en vertu de sa nature , avoir de longue fréquentation, avec le mal, ni f
ugier est de tous nos auteurs dramatiques contemporains celui dont la nature se présente avec le plus parfait équilibre de fac
trompés ; la vérité est que M. Émile Augier, par les penchants de sa nature et les inclinations de son talent, tenait beaucou
a variété. L’unité toute classique qui y règne est tout à fait contre nature . On a peine à comprendre comment une passion qui
qui manque à son imagination sans fébrilité et sans spontanéité ; sa nature , si bien douée d’ailleurs, sans être impuissante
pour s’en venger et pour en venger autrui. Elle est le domaine que la nature leur a donné à exploiter, et ce n’est pas une pre
encontrer tels sujets qui, soit par leur portée générale, soit par la nature des situations et des sentiments qui en découlent
nt les physiologistes peuvent seuls bien décrire les caractères et la nature . Un bonheur fondé sur une méprise semblable repos
ractère particulier qu’elles sont puisées dans le plein courant de la nature humaine à l’époque où elles ont été écrites et no
e où elles ont été écrites et non dans les courants irréguliers d’une nature humaine d’exception ; ainsi en est-il du Gendre d
ent assez haut que l’auteur a des préférences politiques et de quelle nature elles sont. Heureusement pour la perfection de ce
telligence. C’est un homme d’esprit incontestablement, mais de quelle nature d’esprit, voilà ce qu’il est plus difficile d’éta
ssier et peuvent être prises comme indice d’un talent comique de même nature que celui de M. Augier, moins mesuré et plus trou
oirier est pour la collaboration avec Sandeau. Le sujet étant, par sa nature , de ceux où aucun des collaborateurs n’avait à fa
assesse. Si jamais œuvre, entreprise dans la pensée de prouver que la nature première est invincible et que rien ne peut jamai
avec vigueur et conclu avec logique, c’est bien celle-là. Comme cette nature première a été chez Olympe expressément formée po
e, en partie parce que cette peinture, sans atténuation aucune, d’une nature odieuse à l’excès, blesse sans émouvoir, en parti
as de telles préventions, et disent que les choses ne changent pas de nature parce qu’elles se rapportent à un noble au lieu d
pour les siens ; ce sont là des faiblesses partiales qui sont dans la nature humaine, mais les cœurs droits n’y cèdent jamais,
avec une décision hardie le parti de verser tout à fait du côté où sa nature le faisait pencher. De cette décision est né ce s
l est en droit d’en attendre encore, ces succès ne seront pas d’autre nature que ceux qu’il a déjà connus. Bornera-t-il là son
er franchement vers la réalité, pour laquelle il nous semblait que la nature l’avait particulièrement formé ; nous ne savons t
t braver le temps parce qu’elles résument des portions entières de la nature humaine et donnent un nom inoubliable à quelqu’un
philosophes du dernier siècle, qui s’amusaient à mettre l’homme de la nature en opposition avec l’homme social, seraient fort
sans lois. Ne croyez pas cependant qu’il soit pour cela l’homme de la nature  ; il n’a plus aucun des sentiments qu’elle met au
ois bienfaisant : il a recueilli un ancien camarade de jeunesse d’une nature enthousiaste et généreuse, auquel rien n’a réussi
it ainsi que nous venons de le dire, ce n’est pas par scélératesse de nature , ni même par mépris de l’humanitè : ces sentiment
ncipes. Autour de lui, la révolte éclate de toutes parts, et la saine nature humaine, longtemps humiliée, prend sa revanche su
nts. Montjoye ne doit pas pouvoir consentir aux bons sentiments de la nature humaine ; pour l’honneur de la morale, il doit re
’ils nous présentent sont placés à une telle distance du milieu de la nature humaine, qu’ils nous donnent une sensation étrang
ssemblance commune, qu’ils sont placés également aux extrémités de la nature humaine. Seulement Montjoye, si odieux qu’il para
grossière, n’a pas été assez puissante pour transformer son cœur ; sa nature sauvage et malfaisante se réveille par moments, e
un seul instant que lui, qui hier avait tous les droits que donne la nature , n’en a plus aucun du moment où Mlle Andrée lui a
ice et à l’immolation de soi. M. Vacquerie croit-il par hasard que la nature humaine réduite à ses seules ressources soit capa
en il se dévoue par instinct machinal et instinctif, par passivité de nature . Ce sont là deux tristes mobiles d’action, et, qu
mme a l’air de le croire M. Vacquerie, jamais. Les hommes d’une noble nature ne font pas aussi bon marché d’eux-mêmes, et save
i de tous les hasards de l’égoïsme humain et de tous les caprices des natures grossières ou cupides ? Un homme d’un noble carac
orce du sang, à la fatalité des instincts ; il semble admettre que la nature est incorrigible. Si M. Vacquerie n’était qu’un r
ver en face de la saine humanité, des cœurs vivants, du ciel et de la nature  ! Décembre 1863. II. Madame Caverlet — L’Étran
sortir de l’autre. Ni ce coup d’État, ni ce miracle, ne sont dans la nature des choses actuelles. Je ne m’étonnerai pas davan
mouvantes parce qu’elles naissent spontanément du jaillissement de la nature sous la pression de cette fatalité des conditions
des passions, fertile en situations douloureuses, et la logique de la nature , tels sont les vrais contrastes d’une société dém
tre temps et de notre pays. Parmi nous en effet, soit parce que notre nature est moins riche de tempérament, soit parce qu’ell
té qu’il tienne les vices qui le décorent. Je crois fort que c’est la nature plutôt que l’oisiveté qui fait les vibrions, et q
98 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154
les effets multiples et infiniment variés que tel ou tel aspect de la nature produit sur les imaginations, que telles ou telle
ndre. Le progrès matériel est toujours une victoire de l’homme sur la nature  ; c’est un asservissement de forces jusque-là ind
sant à savoir, c’est la conception que telle époque s’est faite de la nature , c’est l’espèce de sentiments qu’elle a éprouvés
lle par la bouche du poète, qui a peur de son impassible beauté. « La nature pour moi est ennemie, s’écrie Edmond de Goncourt5
t comme déflorée par la science, sous des traits durs et rigides : La nature n’est plus la nourrice au grand cœur ; Elle n’est
se heurtent dans une société. On doit se demander quelle partie de la nature a le don d’attirer l’attention ou la sympathie. J
pyramides, en cônes, en éventails, c’est-à-dire qu’elles ont aimé la nature parée, pomponnée, civilisée, humanisée, artialisé
sible à l’époque romantique. En même temps que les âmes, lasses de la nature arrangée, asservie par l’homme, revenaient vers l
asses de la nature arrangée, asservie par l’homme, revenaient vers la nature libre et indomptée, le dégoût pour les mensonges,
effets littéraires dont peut être suivie une de ces convulsions de la nature que l’homme ne sait ni prévoir ni prévenir ? Au s
la règle, Buckle l’a justement remarqué. Partout où l’homme domine la nature , la raison prend le pas sur l’imagination, la sci
on, la science sur la fantaisie exaltée. Partout, au contraire, où la nature écrase l’homme, dans le voisinage de l’océan ou d
on. On peut même observer que, depuis le milieu du siècle dernier, la nature , cessant d’être une ennemie et un objet de terreu
nt qu’il y voit un danger et un obstacle permanents. Il n’apprécie la nature rude et sauvage que le jour où la nature civilisé
permanents. Il n’apprécie la nature rude et sauvage que le jour où la nature civilisée lui permet d’arriver sans trop grand ef
a plus d’une fois contribué à la conquête, à la transformation de la nature . Et comment ? En vulgarisant les résultats acquis
99 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443
e et le plus funèbre. Il est intéressant de voir cette lutte des deux natures , et cette résistance de l’homme du Nord, déjà dev
alité de Léopold Robert consiste, on l’a vu, à étudier directement la nature , ce que bien des prétendus classiques ne faisaien
viève)… Tu serais étonné de la verve qu’il y a là-dedans. C’est d’une nature si forte, d’une énergie si étonnante, qu’il me se
aîne sur des modèles dont il ne peut approcher, au lieu de prendre la nature pour premier et grand type. Et ce qu’il y a de pl
Et ce qu’il y a de plus singulier, c’est qu’il ne veut pas voir cette nature , il la méprise même, et est en extase devant les
même raison : il me parlait toujours des grands maîtres, et moi de la nature . » Assistant à une exposition de tableaux à Venis
s ouvrages anciens et modernes, et rien de véritablement senti sur la nature . Je me demandais d’où pouvait venir une direction
ce dans les hommes, et de sensibilité, de douceur dans les femmes. La nature offre bien plus facilement ces dernières qualités
e force, d’un caractère et d’une énergie qu’il n’a pu trouver dans la nature qu’avec de grandes difficultés et une observation
d Robert ne sorte de sa théorie, qui consiste à copier obstinément la nature , et qu’il ne s’élève à l’idée pure et dominante q
e ; il exigeait trop de lui-même, il voulait mettre à des tableaux de nature une expression tirée du plus profond de l’âme, et
ais impuissant à produire. Léopold Robert fut atteint, comme quelques natures d’élite, de ce qu’on a appelé la maladie de quara
, un ami délicat et attentif, M. Marcotte, devinant et pressentant la nature du mal de Léopold Robert, avait songé à y opposer
à l’égoïsme et à ce goût de jouissances positives qui prend certaines natures , même distinguées, dans la seconde partie de la v
llet de Conches. Cet ouvrage qu’on réimprime de temps en temps est de nature à s’augmenter à chaque édition nouvelle. Un momen
100 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
vertu des règles. Ce qui est nécessaire, c’est un fait approprié à la nature de nos éléments moraux actuels, et capable d’en t
es et les systèmes politiques ne se sont formés, les gouvernements de nature diverse n’ont prévalu qu’ensuite des idées morale
is les grands peintres, je dirai presque les grands révélateurs de la nature humaine, ce sont les moralistes poètes ; car les
éalisation. En décrivant ou une scène mobile ou une perspective de la nature inanimée, ils rencontrent l’idée qu’elle exprime,
équence les uns des autres. Il faudrait une révolution de toute notre nature pour pouvoir légitimement assigner à un siècle un
il ne lui concède que des opinions provisoires. Il méconnaît ainsi la nature humaine : l’homme n’est pas fait pour comparer se
s pour aimer et vouloir, en un mot, pour agir. Il faut donc que notre nature ait subi une détérioration profonde pour s’être l
que l’esprit. Le ressort de la croyance est un élément vital de notre nature  ; preuve en soit la beauté morale qui accompagne
r l’ensemble de l’univers un regard philosophique et profond ; sur la nature , sur l’ordre du monde, on rencontre chez lui des
ers, tous engins et subtilitez… « Vous sçavez que, par institution de nature , pain, avecques ses appennaiges, luy ha esté pour
voit rouler le monde entier sur un système d’emprunt et de prêt : «  Nature n’ha créé l’homme que pour prester et emprunter…
tiere et metal convenable pour estre en sang transmué est baillee par nature  : pain et vin… » Suit un détail sur la formation
extraction. Non que les gens du peuple soient en eux plus près de la nature  ; mais il faut que Michel de Montaigne puisse tou
araît être de rattacher à la connaissance de son individu celle de la nature humaine, et à cette connaissance les lois de la m
ont déposé en nous d’étranger, ou même de contraire à notre véritable nature . Que d’idées, que de goûts imposés par l’opinion,
naturel général ; il faudrait, outre une éducation faite exprès, une nature bien vigoureuse et bien exceptionnelle ? Et encor
on nous fait tomber dans la contradiction. Chacun de nous a en soi sa nature générale et son élément particulier ; chacun de n
e d’accorder trop ou trop peu aux traits généraux, à la moyenne de la nature humaine ; on la vante ou on la rabaisse trop. En
oi-même, comment en viendra-t-il à pouvoir se donner comme type de la nature humaine ? À quel titre pourra-t-il légitimement p
vie active, au-dessous des sentiments relatifs, il y a un fond où la nature humaine balance entre le néant et l’infini. On ne
vif et prompt sans emportement, « il ayme, lui-même nous le dit, les natures temperees et moyennes34 ». Il est impressionnable
r la forme. Avec quelle force il se plaint de ceux qui artialisent la nature au lieu de naturaliser l’art ! Sa pensée coule d’
nc n’a plus de chance, soit de nous offrir les traits primitifs de la nature sans les altérer de mélanges factices, soit de le
même : « Je hais, entre aultres vices, cruellement la cruauté, et par nature et par jugement, comme l’extreme de touts les vic
mes tumbent… Il semble à chascun que la maistresse forme de l’humaine nature est en luy ; selon elle il fault regler toutes le
Lui-même nous le dit : « Je suis peu desfiant et souspeçonneux de ma nature  ; je penche volontiers vers l’excuse et l’interpr
es, que je ne suis43. » Sans doute il est précieux de rencontrer une nature si ouverte et si transparente, et tout lecteur de
ingulièrement bien vu et bien décrit une foule de phénomènes de notre nature . Sur le pouvoir de la coutume et de l’opinion, on
» Voilà ce qu’a pu la morale de Montaigne, aidée de la plus heureuse nature et d’une éducation à plusieurs égards fort supéri
 : la règle morale. Son père se borna trop à laisser libre cours à la nature  ; il se confia trop au sens commun en philosophie
gne s’en est ressentie. Néanmoins il faut convenir qu’il a tiré de sa nature et de son éducation plus de fruit que, ni lui-mêm
si l’on retranchait le secours de l’orgueil et la violence faite à la nature , on verrait que cette conséquence n’est qu’une te
nséquence artificielle. Aucune des impulsions que nous recevons de la nature et du monde n’est de force à nous porter jusqu’au
i manque. Son caractère et son éducation l’avaient fait l’homme de la nature , et lui-même s’en vante. La nature enseigne beauc
ation l’avaient fait l’homme de la nature, et lui-même s’en vante. La nature enseigne beaucoup de choses, mais elle ne saurait
e de tout son livre, comme je l’ai indiqué, c’est l’incohérence de la nature humaine. Or, je le répète, le grand œuvre du mora
de l’énigme, l’explication de ce point vital, où une partie de notre nature prend à droite, tandis que l’autre tire à gauche,
ilosophe ou plutôt le moraliste chrétien qui possède la clef de notre nature , peut certainement tirer parti des détails intére
e rapport de son étendue, 2º sous le rapport de son principe ou de sa nature . Quelle est l’étendue de la morale ? L’idée de Di
orale des anges, ou un débris de religion. Vivre conformément à notre nature , autre maxime vantée, n’est qu’un cercle vicieux 
autre maxime vantée, n’est qu’un cercle vicieux : qu’est-ce que notre nature  ? qui la connaît, à moins de connaître notre orig
hangeons maintenant de point de vue, et considérons la morale dans sa nature . Considérée dans sa nature, la morale est l’obéis
t de vue, et considérons la morale dans sa nature. Considérée dans sa nature , la morale est l’obéissance à la loi du devoir. L
u bien, nous ne le dépouillons pas seulement de sa gloire, mais de sa nature , mais de son être ; parce qu’un Dieu vers qui tou
uves d’un caractère pratique ; nous nous contentons d’en appeler à la nature des choses, et nous demandons en deux mots, pour
de l’esprit autant qu’il en faut pour imposer silence à la voix de la nature  ; mais l’instinct qui réclame un Dieu est plus im
e ; sans qui toute aultre volupté est esteincte53. » « Sortez, dict nature , de ce monde comme vous y estes entrez. Le mesme
leurs : « Recueillez vous, vous trouverez en vous les arguments de la nature contre la mort, vrays, et les plus propres à vous
auvais, du fort et du faible, du sévère et du relâché, suivant que sa nature ou son humeur prête à l’une ou l’autre de ces ten
tre estre que le sien58 ». La morale, selon lui, consiste à suivre la nature . Nous avons vu que ceci veut dire sa nature ; car
lui, consiste à suivre la nature. Nous avons vu que ceci veut dire sa nature  ; car pourquoi suivrait-on moins la sienne que ce
it-on moins la sienne que celle d’un autre ? Mais, pour obtenir cette nature dans toute sa pureté, il faut, autant que possibl
avent ny Aristote ny Caton, ny exemple ny precepte ; de ceulx là tire nature touts les jours des effects de constance et de pa
que de force, et plus d’ornement que de fruict. Nous avons abandonné nature , et luy voulons apprendre sa leçon ; elle qui nou
int de hault de chausses61. » Comme si le gland était plus près de la nature que le chêne ! La première tendance de Montaigne
igreur, de desplaisir, de crainte et de contraincte, ayant pour guide nature  ; fortune et volupté pour compaignes ; ils sont a
vient du dehors. — Il n’est pareillement bonté qui ne resjouïsse une nature bien nee ; il y a, certes, je ne sçais quelle con
’avoir rappelé son siècle, en beaucoup de choses, au bon sens et à la nature . Il a une sagesse pratique, moyenne et tempérée ;
des routines. Le premier, il a cherché à ramener l’éducation vers la nature et à l’affranchir de la pédanterie et de la rudes
écisément ce que nous nous serions prescrit à nous-mêmes ou ce que la nature inspire, ennemis de l’excès dans la vertu comme d
thenticité, la beauté, la parfaite harmonie avec les besoins de notre nature . Arrivée à ce point, il faut que la raison se déc
ut, de la concision, ou plutôt une apparence de concision ; c’est une nature austère, inflexible et froide, un clair soleil da
e vray gibier de la force de nostre esprit. » Après les misères de la nature viennent celles du jugement et de la volonté ; en
tre la réalité de ces tristes stigmates, chercher autre chose dans la nature humaine et l’y faire resplendir. Au sein de ces r
a vérité de l’immortalité de l’âme, qu’il juge conciliable avec notre nature matérielle : « Se servir d’instrument ne préjudic
 ; c’est le vuide que les philosophes n’ont encores peu trouver en la nature , un feu qui s’augmente avec la nourrice que l’on
assez bizarres, comme celui-ci : « Quelle folie, que d’adorer ce que nature a mis sous nos pieds et caché soubs terre, comme
al de l’ambition : « Elle n’est pas seulement contraire et ennemie de nature , mais elle s’attaque à Dieu ; car qu’est-elle aut
de tristesse. Celui qui adhérerait à tout ce qu’a dit l’auteur sur la nature humaine, comment ne serait-il pas triste ? Saint
maine, comment ne serait-il pas triste ? Saint Paul connaissait notre nature un peu mieux que Charron quand il disait à ses di
les raisonnements est la pure et simple apparition d’un fait de telle nature que l’âme ne puisse le contempler sans en être mo
a prud’hommie. « Or, le ressort de cette prud’hommie, c’est la loy de nature , c’est-à-dire l’équité et raison universelle, qui
te et divine, a esté par trop mesprisee et oubliee97 ». Et encore : «  Nature en chacun de nous est suffisante et douce maistre
premier livre, où l’auteur s’en est donné à cœur joie d’avilir cette nature , qu’il célèbre ici, répétant à outrance qu’elle n
anière dont il répond à une objection qu’il se pose à lui-même. Cette nature que nous rencontrons dans les individus, tantôt b
duit le grand fait de l’Évangile, où toute l’idée de Dieu et toute la nature de l’homme sont embrassées. Le message de grâce a
ez, si vous en êtes capable, un système plus harmonique au fond de la nature humaine, qui s’en empare à la fois par ses deux p
ation ce qui est contre la premiere et plus ancienne, c’est-à-dire la nature et raison universelle ; mais nous luy satisfaison
se replier en soi et se mettre « d’idée » en harmonie avec la loi de nature . Si les conséquences étaient moins graves, on ne
s’efforcent également de substituer la morale au dogme, et la loi de nature à la loi révélée. À ce propos nous devons revenir
nt. Comment Charron n’a-t-il pas vu le coup qu’il portait à la loi de nature en écrivant ce passage déjà cité : « Il adviendra
ation ce qui est contre la première et plus ancienne, c’est-à-dire la nature et raison universelle ; mais nous luy satisfaison
emportent nécessairement avec elles la négation même de cette loi de nature , si chère aux philosophes ; elle n’a été arrachée
ui compromet la base même de son système de morale ; car cette loi de nature à laquelle il rend un culte est implicitement ann
ui-même imposé sa forme et l’eût conservée. Comment se fait-il que la nature n’ait pas réglé le mode en même temps que le prin
st le sentiment. Il est vrai qu’il y a des peuples chez qui la loi de nature semble avoir souffert de moins profondes atteinte
ls ne donnaient pas la mort à leurs nouveau-nés. Il semblerait que la nature morale dissoute cherche en vain un centre autour
dans cet état de choses, quelques-uns aient douté s’il y a une loi de nature . Ce doute est une des grandes afflictions de l’âm
d’instinct, s’élève avec force contre ce scepticisme moral, la loi de nature , quand nous venons à l’examiner, ne nous en sembl
le compléter par lui-même est une entreprise vaine. Qu’est-ce que la nature  ? C’est, d’après l’étymologie du mot, l’homme lui
rs de son propre cœur, ni pierre de touche infaillible. En un mot, sa nature est corrompue, et d’après cela, qu’est-ce que le
nature est corrompue, et d’après cela, qu’est-ce que le renvoyer à la nature  ? C’est renvoyer les ténèbres aux ténèbres. Suppl
ature ? C’est renvoyer les ténèbres aux ténèbres. Suppléera-t-on à la nature par la raison ? Mais la raison doit avoir un poin
n’est qu’un instrument. Où cherchera-t-elle ses données sinon dans la nature  ? Qu’on ne s’y trompe pas : la nature dégradée de
-elle ses données sinon dans la nature ? Qu’on ne s’y trompe pas : la nature dégradée de l’homme a bien plutôt perverti la rai
’homme a bien plutôt perverti la raison que la raison n’a perverti la nature . On a tort de parler de raison égarée, de raison
ous les rapports soient troublés, toutes les données primitives de la nature effacées, pourvu qu’elle puisse, elle, l’ingénieu
nnés qu’on leur suggère. Voilà comment la raison refait après coup la nature  ; mais c’est là tout : la nature ou les sentiment
mment la raison refait après coup la nature ; mais c’est là tout : la nature ou les sentiments naturels, éteints ou affaiblis
lequel elles furent tracées ? Cette écriture invisible est la loi de nature , ranimée par l’amour de Dieu, lequel est ranimé l
es, les principes de la loi naturelle ; la Révélation a réhabilité la nature  ; elle maintient les notions morales à un état d’
iment apparaît sous les défauts de la forme : « Cette bonne mere (la nature ) nous a donné à touts toute la terre pour demeure
uts compaignons ; et ne peult tumber en l’entendement de personne que nature ayt mis aulcuns en servitude, nous ayants touts m
iere de dire, les bestes brutes en chaire, pour vous enseigner vostre nature et condition. Les bestes (ce m’aid’ Dieu !), si l
r abordé par un esprit de cette trempe, et qui fait disparate avec la nature et les facultés de l’auteur. Mais c’est là un tra
pères la puissance de la vie et de la mort, que la loy de Dieu et de nature leur donne127. » Charron, comme nous l’avons vu,
elle de Charron qui y correspond : « Il ne faut pas mesurer la loy de nature aux actions des hommes, quoyqu’elles soient invet
it entré ses prescriptions ; on incline vers ce qui est conforme à sa nature individuelle ; on finit par s’obéir à soi-même. I
homme. Plus visiblement elles s’écartent des données ordinaires de la nature , plus il devient évident que Dieu veut être obéi
émonies, etc. Les commandements, qu’ils soient de l’une ou de l’autre nature , sont toujours accompagnés de ce solennel avertis
e, quelles ne durent pas être les impressions de cette noble et forte nature en présence de ce qui s’y passa ! La liberté de c
ntraindre les hommes sans les enseigner. « La conscience est de telle nature qu’elle ne peult estre forcee, mais doibt estre e
t de départ, ils en firent encore leur but, ce qui est contraire à la nature humaine. La nature humaine veut croire ; quiconqu
firent encore leur but, ce qui est contraire à la nature humaine. La nature humaine veut croire ; quiconque cherche à la déto
tellectuelles. Mais si c’est là un principe vrai, voici un fait de la nature humaine qui ne l’est pas moins. L’homme n’est pas
ipes, si, après examen, nous les tenons pour justes et conformes à la nature humaine, nous avons le droit de nous les appropri
conte lui-même des impressions de sa jeunesse, donnerait l’idée d’une nature originairement sensible et généreuse, que les dés
; chacun vint faire son choix dans cette satire à mille pointes de la nature humaine, et se pourvut, à son gré, de quelque flè
âtés de l’élever à la puissance d’un fait absolu, fondamental dans la nature humaine, générateur de toute notre activité et de
érences et l’absence de tout principe directeur. L’homme donné par la nature , l’homme façonné par le monde et par la cour, s’y
c’est lui, d’ailleurs, un des plus profonds observateurs du mal de la nature humaine, qui ne fait nulle part la moindre allusi
r, que, dans un livre que vous allez publier, vous menez assez mal la nature humaine. D’autres l’ont attaquée sur ses vices ;
u, tout est feinte, rien n’est réel ; et, à part les sentiments de la nature , auxquels vous n’avez pas osé attenter, il ne res
 ; et comme si ce n’était pas assez de ce premier fonds fourni par la nature , « l’éducation que l’on donne d’ordinaire aux jeu
ni l’un ni l’autre ne veulent entendre à un partage ; il est dans la nature du non-moi de tout exiger, dans la nature du moi
un partage ; il est dans la nature du non-moi de tout exiger, dans la nature du moi de tout refuser. L’instinct en déciderait
e cet ouvrage ? Contient-il des portraits satiriques dessinés d’après nature , ou des peintures moins directes, fruit d’observa
voir lui-même livrées, il ajoute : « J’ai peint, à la vérité, d’après nature  ; mais je n’ai pas toujours songé à peindre celui
ses Caractères : ils ne sont pas compacts ; du moins, la plupart. La nature cimente mieux les traits d’un caractère ; toute i
d’eux-mêmes et l’oubli des autres : ils sont ainsi faits, c’est leur nature  : c’est ne pouvoir supporter que la pierre tombe,
’avait point à montrer, et qui manque à La Rochefoucauld, celui de la nature  : « On s’élève à la ville dans une indifférence
teil : on se contente de se nourrir et de s’habiller. Ils ignorent la nature , ses commencements, ses progrès, ses dons et ses
e est pour ceux qui suivent les cours ou qui peuplent les villes : la nature n’est que pour ceux qui habitent la campagne ; eu
lque chose dont chacun de nous a quelque chose. Fond inévitable d’une nature séparée de son vrai centre, chaque individu y par
a route de la vie par un aveugle et par un myope (l’aveugle, c’est la nature , le myope, c’est le bon sens) ; poussé par son sy
our se défaire de toutes les convictions, il est obligé de montrer la nature sans uniformité, sans constance, se démentant ell
à une règle plus rigoureuse, de n’accepter pour guide que cette même nature  ; système enfin qui, serré de près et sommé de ré
sme, qui seul a reconnu nos deux états et les contradictions de notre nature , qui seul les a expliquées, qui seul les a concil
t un peintre habile, non seulement des mœurs de son temps, mais de la nature humaine en général. La liste des moralistes propr
ces ont dit leur secret, qu’on a appelé le confesseur universel de la nature humaine, qui nous aide à lire dans notre propre c
picurisme, au point de vue de la foi le scepticisme, caractérisent la nature de ces tentatives. Nous avons vu les esprits fort
n être que les sentiments de la liberté lui firent oublier ceux de la nature . Il peut être aussi que sa propre sûreté prévalut
e bien public ; l’amour du pays ne laissait rien aux mouvements de la nature On se dévouait, par une superstition aussi cruell
Épicure était un philosophe fort sage… Indulgent aux mouvements de la nature , contraire aux efforts, ne prenant pas toujours l
r d’un nom qui leur impose, sans considérer une opinion à laquelle la nature même les force de consentir354. » L’indifférenti
onvenablement. À l’inverse de Voltaire, qui n’a point connu la réelle nature du christianisme, et qui en parle comme un aveugl
minés au bien et au mal. « C’est un tour et un retour continuel de la nature à la religion, et de la religion à la nature. « S
n retour continuel de la nature à la religion, et de la religion à la nature . « Si nous quittons le soin du salut pour content
vérité, lui suscitent une foule de réponses, les unes solides, vu la nature des arguments qu’il réfute, les autres spécieuses
À ce point de vue déjà, les apôtres du doute illimité ont manqué à la nature humaine, à leur propre nature. Ils ont fait plus
ôtres du doute illimité ont manqué à la nature humaine, à leur propre nature . Ils ont fait plus encore : en interdisant à l’ho
voit un excès horrible d’aveuglement, une ignorance prodigieuse de la nature des choses, un esprit qui renverse toutes les loi
mot et y attacher une idée, il faut, dis-je, rechercher quelle est la nature de Dieu, et c’est là où commence la difficulté365
e pratique. Il y avait là un angle ouvert sur l’un des mystères de la nature humaine ; mais l’auteur n’en tire aucun parti. Da
’ayant pas trouvé à propos d’établir sa grâce sur les ruines de notre nature , se contente de nous donner une grâce qui soutien
r une grâce qui soutient notre infirmité. Mais comme le fond de notre nature , sujette à une infinité d’illusions, de préjugés,
ne songent jamais à lui. Tout cela est incontestable et fondé sur la nature des choses. Mais savez-vous, Messieurs, qui établ
sens sur lui, qui, trop souvent même, détermine presque absolument sa nature . Bayle ne nie point ce fait évident ; il le relèv
avoir reconnu qu’il est impossible que l’existence soit séparée de la nature divine, ne reconnaisse qu’il est encore plus impo
, la justice et le pouvoir infini soient séparés de l’existence de la nature divine : si bien qu’il serait plus contre la rais
, ce me semble, que les erreurs où sont tombés les païens touchant la nature divine, sont pour le moins une aussi grande note
r grave, mais moins fondamentale néanmoins, de celui qui méconnaît la nature divine en lui attribuant un mélange de qualités b
e ses amis, ou quelque autre disposition qui résulte du fond de notre nature , en quelque pays que l’on naisse, et de quelques
éfigurent notre espèce. Vu le penchant que nous avons à satisfaire la nature , nous devrions courir après ceux qui nous prêcher
t répondre rien qui vaille. Il faut donc dire à tout le moins, que la nature des choses a voulu que le monde se gouvernât par
its des persécuteurs ; il y a vu aussi une inconséquence. De plus, sa nature propre, qui le disposait à soutenir à perte de vu
nétrant de Bayle avait sans doute été frappé d’une condition de notre nature à laquelle on ne donne pas toujours l’importance
est un fait incontestable et qui se rapporte à un autre fait de notre nature . Le travail d’élaboration, qui ressortit à l’acti
nous, mais les questions que la philosophie agite n’ont pas changé de nature . L’angoisse ne paraît plus, mais l’homme est touj
philosophe ? Nous en douterons après avoir arrêté nos regards sur la nature même des matières philosophiques. Les autres scie
s. Les autres sciences prennent leur objet hors de nous, soit dans la nature physique, qui n’excite en nous ni sympathie ni an
d’importance, et l’un des phénomènes les plus graves que présente la nature humaine ? Dira-t-on que c’est là nier la philosop
, recommençant aujourd’hui l’œuvre qu’hier a vu détruire ? Lorsque la nature a réuni dans un même homme une âme très forte et
tait pas possible qu’il eût jamais une philosophie à contresens de sa nature morale, et que rien n’est plus facile que d’assor
pontanéité. Elles se piquent de prendre naissance dans l’examen de la nature des choses, c’est-à-dire des vrais rapports de l’
on religieuse celle des droits de la conscience. Il n’est pas dans la nature de l’humanité de s’éprendre pour de pures spécula
revêtir cette cause nue des différentes propriétés qu’impliquaient sa nature de cause et le caractère de ses effets. Pas un in
e ; mais elle n’a fait alors que remonter à son point de départ, à sa nature primitive, que se pénétrer de nouveau de l’idée q
st votre volonté que vous trouvez », sa religion ne fut que sa propre nature , ses penchants, son état moral divinisés. On fit
upiter hospitalier contraint à l’hospitalité. Tous les devoirs que la nature et l’intérêt disposent à pratiquer, prennent un c
le ait été acquise et qu’elle ait une date, est scellée au fond de la nature humaine comme ses croyances les plus élémentaires
rait pas mis la règle si haut qu’on l’a mise ; que Dieu qui a fait la nature n’aurait pas tué la nature : il n’en avait pas be
ut qu’on l’a mise ; que Dieu qui a fait la nature n’aurait pas tué la nature  : il n’en avait pas besoin ; le sacrifice implici
rve. Tout ce qui vient d’être dit a dû signaler à la fois et la vraie nature du problème proposé à l’humanité, et l’impossibil
. Au fait, la logique la pousse vers cet abîme, mais l’instinct de la nature l’a munie de crampons qui la retiennent sur la pe
on par choix et délibération, mais irrésistiblement et en vertu de sa nature , se refusera à l’adopter. Il faut, chose accablan
tifier avec nous-mêmes, les altérer en eux-mêmes : objectifs par leur nature , ils restent ce qu’ils sont ; nous les retrouvero
longe dans un tissu vivant et sensible, de même un cri terrible de la nature humaine a servi de réponse au glaive de la Parole
, pour base à cette base, un fait d’une portée incommensurable, d’une nature mystérieuse à la fois et profondément sympathique
a point imposé de pareilles, et n’a prescrit en général que ce que la nature recommande à la conscience ; et j’ajouterai qu’en
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