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1 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »
’Empire de Charlemagne, l’Europe occidentale nous apparaît divisée en nations , dont quelques-unes, à certaines époques, ont che
verselle ne provoque pas très vite une coalition qui fasse rentrer la nation ambitieuse dans ses bornes naturelles. Une sorte
ortance et de grandeur, mais ne se confondent jamais tout à fait. Les nations , entendues de cette manière, sont quelque chose d
s ; l’Égypte, la Chine, l’antique Chaldée ne furent à aucun degré des nations . C’étaient des troupeaux menés par un fils du Sol
fédérations de républiques locales, des empires ; elle n’eut guère la nation au sens où nous la comprenons. Athènes, Sparte, S
atriotes assyriens ; l’Empire persan fut une vaste féodalité. Pas une nation ne rattache ses origines à la colossale aventure
moule qu’ils imposèrent devint, avec les siècles, le moule même de la nation . France devint très légitimement le nom d’un pays
à un privilège conféré par le roi pour de grands services rendus à la nation , si bien que tout noble est un anobli, ce système
e l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation , et c’est ainsi que le progrès des études histori
y ait ; le roi de France, vu de trop près, a perdu son prestige ; la nation qu’il avait formée l’a maudit, et, aujourd’hui, i
s et qui n’ont entre elles presque rien en commun. Or l’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de chos
inconnus qui peuvent déranger tous les systèmes des généalogistes. La nation moderne est donc un résultat historique amené par
l’Italie ; chaque victoire perdait la Turquie ; car l’Italie est une nation , et la Turquie, hors de l’Asie Mineure, n’en est
re de la France d’avoir, par la Révolution française, proclamé qu’une nation existe par elle-même. Nous ne devons pas trouver
Nous ne devons pas trouver mauvais qu’on nous imite. Le principe des nations est le nôtre. Mais qu’est-ce donc qu’une nation ?
ite. Le principe des nations est le nôtre. Mais qu’est-ce donc qu’une nation  ? Pourquoi la Hollande est-elle une nation, tandi
Mais qu’est-ce donc qu’une nation ? Pourquoi la Hollande est-elle une nation , tandis que le Hanovre ou le grand-duché de Parme
arme n’en sont pas une ? Comment la France persiste-t-elle à être une nation , quand le principe qui l’a créée a disparu ? Comm
a trois langues, deux religions, trois ou quatre races, est-elle une nation , quand la Toscane, par exemple, qui est si homogè
’en est pas une ? Pourquoi l’Autriche est-elle un État et non pas une nation  ? En quoi le principe des nationalités diffère-t-
2 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « III »
III Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses q
tage qu’on a reçu indivis. L’homme, Messieurs, ne s’improvise pas. La nation , comme l’individu, est l’aboutissant d’un long pa
car ils imposent des devoirs, ils commandent l’effort en commun. Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le
sir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite
it prétendu historique. Dans l’ordre d’idées que je vous soumets, une nation n’a pas plus qu’un roi le droit de dire à une pro
qu’un en cette affaire a droit d’être consulté, c’est l’habitant. Une nation n’a jamais un véritable intérêt à s’annexer ou à
table intérêt à s’annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le vœu des nations est, en définitive, le seul critérium légitime, c
oins. La sécession, me direz-vous, et, à la longue, l’émiettement des nations sont la conséquence d’un système qui met ces vieu
és humaines changent ; mais qu’est-ce qui ne change pas ici-bas ? Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont co
la loi du siècle où nous vivons. À l’heure présente, l’existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la
i et qu’un maître. Par leurs facultés diverses, souvent opposées, les nations servent à l’oeuvre commune de la civilisation ; t
e me dis souvent qu’un individu qui aurait les défauts tenus chez les nations pour des qualités, qui se nourrirait de vaine glo
sprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation . Tant que cette conscience morale prouve sa force
3 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « II »
II À entendre certains théoriciens politiques, une nation est avant tout une dynastie, représentant une anc
t avec la dynastie qui l’a formé. Il est très vrai que la plupart des nations modernes ont été faites par une famille d’origine
nexions, on n’avait l’idée ni des limites naturelles, ni du droit des nations , ni de la volonté des provinces. La réunion de l’
e même un fait dynastique. L’Italie n’a tardé si longtemps à être une nation que parce que, parmi ses nombreuses maisons régna
e avait été si hautement nationale, que, le lendemain de sa chute, la nation a pu tenir sans elle. Et puis le XVIIIe siècle av
’on aurait enlevé le cerveau et le cœur. Il faut donc admettre qu’une nation peut exister sans principe dynastique, et même qu
qu’une nation peut exister sans principe dynastique, et même que des nations qui ont été formées par des dynasties peuvent se
primordial analogue à celui des rois de droit divin ; au principe des nations on substitue celui de l’ethnographie. C’est là un
ominante, perdrait la civilisation européenne. Autant le principe des nations est juste et légitime, autant celui du droit prim
ration ethnographique n’a donc été pour rien dans la constitution des nations modernes. La France est celtique, ibérique, germa
la carte d’Europe n’a tenu aucun compte de la race, et les premières nations de l’Europe sont des nations de sang essentiellem
ucun compte de la race, et les premières nations de l’Europe sont des nations de sang essentiellement mélangé. Le fait de la ra
gnole et l’Espagne parlent la même langue et ne forment pas une seule nation . Au contraire, la Suisse, si bien faite, puisqu’e
individuelle ; elle regarde la conscience de chacun. La division des nations en catholiques, protestantes, n’existe plus. La r
tre les hommes. Les intérêts, cependant, suffisent-ils à faire une nation  ? je ne le crois pas. La communauté des intérêts
naturelles, a certainement une part considérable dans la division des nations . La géographie est un des facteurs essentiels
re cependant, comme le croient certains partis, que les limites d’une nation sont écrites sur la carte et que cette nation a l
, que les limites d’une nation sont écrites sur la carte et que cette nation a le droit de s’adjuger ce qui est nécessaire pou
re sans fin. Non, ce n’est pas la terre plus que la race qui fait une nation . La terre fournit le substratum, le champ de la l
hose sacrée qu’on appelle un peuple. Rien de matériel n’y suffit. Une nation est un principe spirituel, résultant des complica
4 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »
te L’épanouissement du sens d’humanité et de solidarité au sein des nations modernes a produit ce résultat. indiscutablement
ernational. L’avènement du « droit des gens », du « droit naturel des nations  », en tant que science positive, marque l’un des
n déjà formée. Pourquoi cette évolution serait-elle anormale pour les nations qui auraient l’heureuse idée de vouloir civiliser
pouvait adopter une conception qui suppose admise la solidarité entre nations et « la plus large des communautés. » Il semble q
oit international ». Grotius établit « qu’il y a un droit naturel des nations fondé sur l’instinct de sociabilité ». « C’est à
tatuts, « l’Institut choisit ses membres parmi les hommes de diverses nations qui ont rendu des services au droit international
rale de cette nature n’a encore abouti ; mais, dans les traités entre nations , à l’exemple de l’Italie, la clause compromissoir
ves questions de droit public, et même les affaires d’honneur que les nations seraient bientôt amenés à lui soumettre par une i
ussi hautes fonctions : l’élite, la vraie et forte élite, dans chaque nation . Non plus les jurisconsultes professionnels, mais
elques hommes supérieurement conscients et géniaux que possède chaque nation , philosophes, poètes et savants. C’est avec leur
vraient donner leur avis sur les questions générales qui divisent les nations . C’est je crois, à l’avènement d’une juridiction
e le Sacré-Collège Romain dont les membres appartiennent à toutes les nations , parle au nom de la Catholicité, au-dessus des pa
parable fécondité. Chacun d’eux représentant une race, un groupe, une nation , les races, les groupes, les nations ne se sentir
ésentant une race, un groupe, une nation, les races, les groupes, les nations ne se sentiraient-ils pas solidaires dans la frat
5 (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France
llité. Ce clergé catholique, qui prêchait hautement l’infériorité des nations protestantes, est resté spectateur atterré d’une
a possibilité de toute vie provinciale, de toute représentation de la nation . Déjà, sous Philippe le Bel, le mal est évident.
onne à la France ; mais bientôt après le contraste devient criant. La nation la plus spirituelle de l’Europe n’a pour réaliser
ui agitait la France ; mais on vit alors combien il est difficile aux nations modernes de se créer d’autres maisons souveraines
t que, dans cette grande et tragique histoire de France, le roi et la nation rivaliseraient d’imprudence. Cette fois, les faut
le durât. Par une série d’impardonnables étourderies de la part de la nation et par suite d’une regrettable faiblesse de la dy
laissèrent l’émeute parisienne violer outrageusement la volonté de la nation . Déchirure funeste faite a un titre un peu caduc
vait acquérir de force que par sa persistance. Une dynastie doit à la nation , qui toujours est censée l’appuyer, de résister à
cela ne blessait qu’une minorité d’un cinquième ou d’un sixième de la nation , et encore dans cette minorité faut-il distinguer
holique, par ses lieux communs erronés sur la prétendue décadence des nations protestantes, cherchait aussi à rallumer un feu p
les conséquences n’ont pas encore eu le temps de se développer. Cette nation a été autrefois brillante et guerrière ; mais ell
ure ne comprenant ni le privilège de l’esprit ni celui de l’épée. Une nation ainsi faite peut arriver au comble de la prospéri
fait, du reste, que suivre en cela le mouvement général de toutes les nations de l’Europe, la Prusse et la Russie exceptées. M.
, les Anglais surent faire marcher leur gouvernement d’accord avec la nation , tandis que notre maladresse a été telle, que le
eux que le règne de Napoléon III restera pour certaines classes de la nation un véritable idéal. Je le répète, si Napoléon III
ent. Le nombre et la valeur des hommes distingués qui sortaient de la nation se maintenaient, augmentaient peut-être ; dans pl
doctrines de l’ancien régime, lequel faisait consister l’unité de la nation dans les droits du souverain, tandis que nous nou
nger, elle ne pouvait servir que son propre principe, le principe des nations libres, composées de provinces libres, maîtresses
alistes imprudents ont pu passer pour l’expression de l’opinion de la nation . Il y a en France autant de gens de cœur et de ge
tre oublié qu’elle avait insulté il y a un demi-siècle la plupart des nations de l’Europe, et en particulier la race qui offre
douce, maintenaient les conditions qui ont été jusqu’ici la force des nations . Là, l’état militaire, chez nous déprécié ou cons
philosophie de l’histoire et a compris ce que c’est que la vertu des nations , pour quiconque a lu les deux beaux traités de Pl
ttendues. I Il existe un modèle excellent de la manière dont une nation peut se relever des derniers désastres. C’est la
té une des causes immédiates de la guerre. Toutes les capacités de la nation furent appelées ; Stein dirigea tout avec son ard
travail poursuivi pendant cinquante ans, la Prusse sortit la première nation de l’Europe. Sa régénération eut une solidité que
toire de la royauté de droit quasi-divin (de droit historique ) ; une nation ne saurait se réformer sur le type prussien sans
ennent du dehors, d’une force n’ayant d’autre intérêt que celui de la nation , mais distincte de la nation et indépendante d’el
n’ayant d’autre intérêt que celui de la nation, mais distincte de la nation et indépendante d’elle. Il y a quelque chose que
atomes. On ne construit pas une maison avec cela. La conscience d’une nation réside dans la partie éclairée de la nation, laqu
cela. La conscience d’une nation réside dans la partie éclairée de la nation , laquelle entraîne et commande le reste. La civil
impatronisés dans une ruche qu’ils n’ont pas construite. L’âme d’une nation ne se conserve pas sans un collège officiellement
meilleure institution pour cela ; car, en associant les chances de la nation à celles d’une famille, une telle institution cré
jamais vu, c’est le rêve de nos démocrates, une maison de sable, une nation sans institutions traditionnelles, sans corps cha
s corps charge de faire la continuité de la conscience nationale, une nation fondée sur ce déplorable principe qu’une générati
qu’il faudrait se proposer. La monarchie, en liant les intérêts d’une nation à ceux d’une famille riche et puissante, constitu
e Louis-Philippe, l’estime et l’affection de la partie éclairée de la nation . « Il ne faut pas nier, d’un autre côté, que la R
romains. La maison de Bourbon ne doit pas se prêter à ce désir de la nation  ; elle manquerait à tous ses devoirs si elle cons
l, il n’y a pas de discipline dans l’armée, s’il n’y en a pas dans la nation . Le principe de la république, c’est l’élection ;
philosophique et historique (divin, si l’on veut ) qui s’impose à la nation . La royauté n’est nullement, comme affecte de le
e présidence héréditaire. Le président des États-Unis n’a pas fait la nation , tandis que le roi a fait la nation. Le roi n’est
nt des États-Unis n’a pas fait la nation, tandis que le roi a fait la nation . Le roi n’est pas une émanation de la nation ; le
dis que le roi a fait la nation. Le roi n’est pas une émanation de la nation  ; le roi et la nation sont deux choses ; le roi e
la nation. Le roi n’est pas une émanation de la nation ; le roi et la nation sont deux choses ; le roi est en dehors de la nat
n ; le roi et la nation sont deux choses ; le roi est en dehors de la nation . La royauté est ainsi un fait divin pour ceux qui
t historique pour ceux qui n’y croient pas. La volonté actuelle de la nation , le plébiscite, même sérieusement pratiqué, ne su
e la majorité se fasse ; l’essentiel est que la raison générale de là nation triomphe. La majorité numérique peut vouloir l’in
des erreurs. « C’est, en tout cas, l’erreur qui affaiblit le plus une nation . Une assemblée élue ne réforme pas. Donnez à la F
ésus-Christ. La dynastie est en un sens antérieure et supérieure à la nation , puisque c’est la dynastie qui a fait la nation ;
re et supérieure à la nation, puisque c’est la dynastie qui a fait la nation  ; mais elle ne peut rien contre la nation ni sans
t la dynastie qui a fait la nation ; mais elle ne peut rien contre la nation ni sans elle. Les dynasties ont des droits sur le
lit à certains moments solennels, où il s’agit avant tout de tirer la nation de l’anarchie et de remplacer un titre dynastique
te pas les solutions imaginaires. On ne change pas le caractère d’une nation . Il suffit que le plan de réforme que vous venez
monde au même degré. Les questions de rivalité entre les races et les nations paraissent devoir longtemps encore l’emporter sur
priété, les intérêts, ce qu’on peut appeler les collèges moraux de la nation . Il est donc absolument nécessaire qu’à côté d’un
silence, qui servirent merveilleusement à tremper le caractère de la nation . Il est incontestable que Paris est la seule capi
n grand est une nécessité politique tout à fait de premier ordre. Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au
re ! En réalité, l’église et l’école sont également nécessaires ; une nation ne peut pas plus se passer de l’une que de l’autr
rra jamais faire la guerre savante avec les armes perfectionnées. Les nations catholiques qui ne se réformeront pas seront touj
ne se réformeront pas seront toujours infailliblement battues par les nations protestantes. Les croyances surnaturelles sont co
a supériorité intellectuelle et militaire appartiendra désormais à la nation qui pensera librement. Tout ce qui exerce le cerv
lectuelle supérieure à tout ce qu’on avait pu obtenir jusqu’ici d’une nation . C’est surtout dans l’enseignement supérieur qu’u
aliens souffriront de voir leur chef spirituel ainsi subordonne à une nation particulière. Si le pape quitte Rome, les Italien
échi. Nous manquons d’éléments Pour y répondre avec précision. Si les nations d’ancien régime ne faisaient, quand leur vieil éd
le tempérament du pays ne prenne encore le dessus, que la masse de la nation , rentrant dans son indifférence, ne songe plus qu
oits du souverain, il ne nous restait plus qu’un dogme, savoir qu’une nation existe par le libre consentement de toutes ses pa
armée elle-même. Entretenir une armée faisant un corps à part dans la nation et empêcher le développement de l’instruction pri
, d’un clergé armé de puissants concordats. Ce régime énerve trop une nation qui doit lutter contre des rivaux. L’Autriche ell
l’emporte toujours sur celui qui l’est moins, et que l’émulation des nations est la condition du progrès général. Si la Prusse
6 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92
irement religieux. Mais des hommes tels que ceux qui commencèrent les nations païennes, devaient, comme les animaux, ne penser
dent sur plusieurs peuples, il cherche avec sa conservation celle des nations dont il est membre ; enfin quand les nations sont
a conservation celle des nations dont il est membre ; enfin quand les nations sont liées par les rapports des traités, du comme
sé ? Dans l’obscurité jusqu’ici impénétrable qui couvre l’origine des nations , dans la variété infinie de leurs mœurs et de leu
orsqu’il contemplera dans l’uniformité des idées divines ce monde des nations , par toute l’étendue et la variété des lieux et d
ne Critique pareillement métaphysique aux fondateurs, aux auteurs des nations , antérieurs de plus de mille ans aux auteurs de l
est celui que la providence divine a enseigné également à toutes les nations , savoir : le sens commun du genre humain, détermi
st que, telles lois étant établies par la Providence, la destinée des nations a dû, doit et devra suivre le cours indiqué par l
idéale, sur lequel tournent dans le temps les histoires de toutes les nations , avec leur naissance, leurs progrès, leur décaden
ique), sur le témoignage duquel se repose la conscience de toutes les nations (axiome 9). Ainsi sous un autre aspect, la scienc
s qu’ils tirent de tant de citations d’auteurs. Elle a régné chez les nations plus de mille ans avant qu’elles eussent des écri
nce, ont été perçues d’une manière uniforme par le sens de toutes les nations , et qui dans leurs modifications diverses, ont ét
ophes, lesquels ne parurent que deux mille ans après la formation des nations qui les produisirent. (Vico.) 40. Voyez l’axiom
7 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63
faires lui-même. Sa dictature lui paraît indispensable pour sauver la nation . Or la dictature organisée du peuple, qu’est-ce a
Paume ne consistait qu’à jurer désobéissance au roi et fidélité à la nation . L’Assemblée avait ensuite proclamé Louis XVI roi
endance ? Avant le départ du roi pour Varennes, le droit absolu de la nation ne fut qu’une fiction abstraite, un summum jus
on, qui proclament du droit d’un interrègne le règne provisoire de la nation . Eh bien, quoique mêlé plus que personne aux mouv
es semaines après que nous y aurions réinstallé la souveraineté de la nation dans la représentation nationale, symbole de droi
aves lieutenants, et se prolonger l’inexplicable conflit de toute une nation contre une émotion de faubourg, mal réprimée le m
ns l’absolution du crime de la France. Je dis la France, parce qu’une nation de trente millions d’hommes qui laisse accomplir
it du jugement de Louis XVI, même en me plaçant au point de vue de la nation répudiant la royauté. XV « Un des exécuteu
ant cet échafaud. La mort du roi laissait un problème à débattre à la nation . « Cinquante-trois ans se sont écoulés depuis ce
e de subir la vengeance des despotes ou de les vaincre, condamnait la nation à la victoire par l’énormité de l’outrage et par
u’il faut accuser, ce qu’il faut absoudre du roi, de ses juges, de la nation ou de la destinée. Et si l’on peut rester imparti
l’histoire, douter la justice, trembler l’humanité : XVI « La nation avait-elle le droit de juger en tribunal légal et
on : car pour être juge il faut être impartial et désintéressé, et la nation n’était ni l’un ni l’autre. Dans ce combat terrib
ou l’émancipation des citoyens, Louis XVI personnifiait le trône, la nation personnifiait la liberté. Ce n’était pas leur fau
stinct l’un devait vouloir retenir, l’autre arracher les droits de la nation , il n’y avait d’autre tribunal que le combat, d’a
it être jugé en politique ni en équité que par un procès d’État. « La nation avait-elle le droit de le juger ainsi ? La nation
procès d’État. « La nation avait-elle le droit de le juger ainsi ? La nation avait certes la faculté de modifier la forme exté
régner elle-même par ses propres magistratures. Or, du moment que la nation avait le droit de combattre et de s’affranchir, e
cher des ennemis à la Révolution ; si Louis XVI, roi, paraissait à la nation une conspiration vivante contre sa liberté, si la
aissait à la nation une conspiration vivante contre sa liberté, si la nation le soupçonnait de trop regretter dans son âme le
ouhaiter secrètement des revers, de correspondre avec ses ennemis, la nation avait le droit de le citer jusque sur son trône,
e déposer au nom de sa propre dictature et de son propre salut. Si la nation n’avait pas eu ce droit, le droit de trahir impun
e, à faire monter les lois sur le trône, à demander des conseils à la nation , à faire régner par lui et en lui les droits et l
fuir au milieu de son armée et peut-être d’une armée étrangère, et la nation l’avait ramené enchaîné au trône et lui avait imp
ste, car rien d’injuste en soi ne peut être nécessaire à la cause des nations . Ce qui fait le droit, la beauté et la sainteté d
Prince épuisé et dépopularisé par quatre ans de lutte inégale avec la nation , livré vingt fois à la merci du peuple, sans créd
t même en 1830 dans la répulsion au nom de la république, qui jeta la nation indécise entre les bras d’une autre dynastie. Ce
et donnait ainsi cruellement à la république la force convulsive des nations  : la force du désespoir. L’Europe l’entendit ; la
ique, entre l’esclavage et la liberté, entre le passé et l’avenir des nations . » XXII Tout est juste, selon moi, dans c
ais rien et qui perd toujours tout, même celui qui le commet, même la nation au profit de laquelle on le commet. Louis XVI, ép
respecté dans son inviolabilité de vaincu, se serait élevé entre les nations étrangères et la France au dehors, entre les vict
osé élever l’échafaud des vaincus de la Révolution, sur ce sol où la nation aurait abattu l’échafaud de Louis XVI. La tête du
8 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
t de leur esprit dans toutes ses déductions sur la nature commune des nations . 1-22. Axiomes généraux 1-4. Réfutation
C’est là la source inépuisable des erreurs où sont tombés toutes les nations , tous les savants, au sujet des commencements de
nt ne devaient être que grossièreté, faiblesse, obscurité. 3. Chaque nation grecque ou barbare, a follement prétendu avoir tr
en forte en faveur de la vérité de l’histoire sainte. À la vanité des nations , joignez celle des savants ; ils veulent que ce q
flexion, partagé par tout un ordre, par tout un peuple, par toute une nation , ou par tout le genre humain. Cet axiome (avec la
commun du genre humain est le criterium indiqué par la Providence aux nations pour déterminer la certitude dans le droit nature
itude en connaissant l’unité, l’essence de ce droit auquel toutes les nations se conforment avec diverses modifications (Voy. l
rel des gens ; droit qui, selon l’opinion commune, serait sorti d’une nation pour être transmis aux autres. Cette erreur est d
re, dans les mœurs de l’humanité, et ordonné par elle chez toutes les nations  ! Nous ne cesserons dans cet ouvrage de tâcher de
sophes grecs précipitèrent la marche naturelle que devait suivre leur nation  ; ils parurent dans la Grèce lorsqu’elle était en
irement dans la nature une langue intellectuelle commune à toutes les nations  ; toutes les choses qui occupent l’activité de l’
la sagesse vulgaire, sont entendues dans le même sens par toutes les nations anciennes et modernes, quoique dans l’expression
divination au contraire est le principe de la société chez toutes les nations païennes. Aussi tout le monde ancien fut-il divis
qu’ils entrassent dans la vie sociale et qu’ils y fissent entrer les nations . Ignorants comme ils étaient, ils appliquèrent ma
luge. C’est alors que Jupiter foudroie et terrasse les géants. Chaque nation païenne eut son Jupiter. — Il fallut sans doute p
e pût exhaler des vapeurs capables de produire le tonnerre. 43. Toute nation païenne eut son Hercule, fils de Jupiter ; le doc
nous montre d’abord tant de Jupiter, ensuite tant d’Hercule chez les nations païennes, nous indique que les premières sociétés
père d’Hercule. Des trois traditions précédentes, il résulte que les nations païennes avec leurs Jupiter et leurs Hercule, fur
est le principe des langues hiéroglyphiques, en usage chez toutes les nations dans leur première barbarie. C’est celui du langa
s sept axiomes précédents doivent nous convaincre que chez toutes les nations l’on parla d’abord en vers, puis en prose. 6
gaire des législateurs. Nous voyons que dans la suite chez toutes les nations les prêtres marchaient la couronne sur la tête. 7
sent en latin avec élégance par le mot beneficia. 82. Chez toutes les nations anciennes nous ne trouvons partout que clientèles
Phéniciens furent les premiers navigateurs du monde ancien. 102. Les nations encore barbares sont impénétrables ; au-dehors, i
ts indigènes. Sans ce principe, nul moyen de connaître l’histoire des nations transplantées par des colonies aux lieux où s’éta
antées par des colonies aux lieux où s’étaient établies déjà d’autres nations . Ainsi Naples fut d’abord appelée Sirène, d’un mo
outume, est né des mœurs humaines, résultant de la nature commune des nations . Ce droit conserve la société, parce qu’il n’y a
  105. Le droit naturel des gens est sorti des mœurs et coutumes des nations , lesquelles se sont rencontrées dans un sens comm
ufendorf, manquent dans leurs principes mêmes. Ils commencent par les nations déjà formées et composant dans leur ensemble la s
ciété du genre humain, tandis que l’humanité commença chez toutes les nations primitives à l’époque où les familles étaient les
ue la Providence a été la législatrice du droit naturel des gens. Les nations devant vivre pendant une longue suite de siècles
sur lesquels ils devaient fonder leurs systèmes. Ils ont cru que les nations païennes, dès leur commencement, avaient compris
La vérité de ces observations nous est confirmée par l’exemple de la nation française. Elle vit s’ouvrir au milieu de la barb
9 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
e capacité. Quelles que soient la simplicité et la grossièreté de ces nations , nous devons présumer que celles des premiers hom
réelles, et la nature entière était la langue de Jupiter. Toutes les nations païennes crurent posséder cette langue dans la di
De là tant de Jupiters dont le nombre étonne les philologues ; chaque nation païenne eut le sien. Originairement Jupiter fut e
s expliquaient les divins mystères des auspices et des oracles. Toute nation païenne eut une sibylle qui possédait cette scien
de la toute-puissance de Dieu, qu’ont en eux les hommes de toutes les nations . Les vérités que nous venons d’établir renversent
us donnera l’origine informe des sciences pratiques cultivées par les nations , et des sciences spéculatives étudiées de nos jou
ue cherche ce que l’on doit croire sur les fondateurs, ou auteurs des nations , lesquels doivent précéder de plus de mille ans l
éternelle dans laquelle tournent les histoires réelles de toutes les nations . De quelque état de barbarie et de férocité que p
eraient déjà éclairés par une raison développée, état dans lequel les nations ont produit les philosophes qui se sont élevés ju
e. Il prétend que le droit des enfants de Dieu s’étendit à toutes les nations , sans faire attention au caractère inhospitalier
à parler du droit en parlant de ce moment où les premiers auteurs des nations conçurent l’idée de Jupiter. Ce droit fut d’abord
ter ; les auspices furent les choses divines, au moyen desquelles les nations païennes réglaient toutes les choses humaines, et
dans son Cratyle, on substitua par euphonie Δίχαιον. Ainsi toutes les nations païennes ont contemplé le ciel, qu’elles considér
és, sanctuaires de l’idolâtrie. — Chez les chrétiens mêmes, plusieurs nations disent le ciel pour Dieu. Les Français et les Ita
vidence. Cependant sans religion les hommes ne seraient pas réunis en nations … Point de physique sans mathématique ; point de m
straite, a dû être aussi éternel dans l’usage et dans la pratique des nations . Les jurisconsultes romains raisonnent mieux en c
10 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
e l’esprit ancien. — § IV. En quoi il diffère de l’esprit de quelques nations modernes. — § V. Comment l’image la plus exacte d
e. Il faut soigneusement distinguer entre l’histoire littéraire d’une nation , et l’histoire de sa littérature. L’histoire litt
littérature. L’histoire littéraire commence, pour ainsi dire, avec la nation elle-même, avec la langue. Elle ne cesse que le j
la nation elle-même, avec la langue. Elle ne cesse que le jour où la nation a disparu, où sa langue est devenue une langue mo
e même qu’elle n’a pas de commencement et qu’elle ne cesse qu’avec la nation et la langue, elle doit embrasser tout ce qui a é
choses en beau, des recueils de ce genre intéressent, l’orgueil d’une nation , en lui montrant l’antiquité de ses origines litt
vertu nationale ils témoignent du respect que doit avoir toute grande nation pour son passé. En outre, dans la pratique, ces c
e que cette parfaite conformité du langage au génie particulier d’une nation et à l’esprit humain en général, sinon cet ensemb
ualités qui le rendent immédiatement clair et intelligible pour cette nation et pour les esprits cultivés de toutes les nation
lligible pour cette nation et pour les esprits cultivés de toutes les nations  ? Ne serait-ce pas vouloir trop pousser la défini
nos origines intellectuelles, qui peuvent ne point toucher les autres nations , lesquelles ne sont intéressées qu’à notre maturi
des diverses circonstances de la formation, de notre pays en corps de nation  ; c’est là que nous entrevoyons la forme particul
l’histoire de ce qui n’a pas cessé, dans les œuvres littéraires d’une nation , d’être vrai, vivant, d’agir sur les âmes, de fai
blic. Mais cela même, n’est-ce pas le fonds, n’est-ce pas l’âme de la nation  ? Ce que nous avons à étudier, à caractériser ave
par la littérature, on est bien près de connaître tout le fonds de sa nation , quand on en connaît l’esprit dans les œuvres lit
conduite, principalement dans la vie publique, à savoir ce que notre nation a constamment tenu pour vrai, même après quelque
; ses époques de vigueur, de ses époques de faiblesse. L’esprit d’une nation comme celui d’un homme en particulier, peut éprou
ésordre de santé l’aura dérangé de même pour apprécier l’esprit d’une nation , vous ne vous arrêterez pas à quelques égarements
i est propre, tantôt les défauts du peuple conquis, tantôt ceux de la nation étrangère dont elle subissait l’influence. La pre
in. § IV. En quoi l’esprit français diffère de l’esprit des autres nations modernes. Les différences sont grandes entre l
andes entre l’esprit français et ce qui paraît de l’esprit des autres nations modernes dans leurs littératures. En faisant le p
e n’entends pas cette passion sérieuse, vitale, qui fait la force des nations , comme l’esprit de famille fait celle des individ
ble, que se marque, dans une langue, le tempérament particulier d’une nation  ; c’en est le caractère le plus local. L’un dépen
défendus par des corps institués pour cet objet, est, chez les autres nations , une faculté individuelle qui n’est réglée que pa
rité. Notre littérature, c’est le livre des promesses pour toutes les nations qui ont de grandes destinées. Notre langue, c’est
pratique comparé à l’esprit ancien, distingué de l’esprit des autres nations modernes, montré dans le génie même et les condit
giné le paradoxe, dédain ou incurie de sa gloire : c’est justice. Les nations sont plus disposées à grossir la liste de leurs g
11 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
signification, seule véritable, celle-ci : l’ensemble des liens entre nations .‌ Les cités qui se partagent le globe vivent-elle
teuse. C’est un fait hors de toute discussion, semble-t-il, que toute nation civilisée, dans son ensemble et dans ses parties,
parties, entretient des rapports d’importance vitale, avec les autres nations , et qu’au plus complexe développement social corr
u’à signifier uniquement, pour nous : ce qui n’appartient pas à notre nation , tout ce qui est de l’extérieur, du dehors (ce qu
mais également celui de la classe moyenne et même cultivée de chaque nation , semble plus ou moins partager le sentiment du mo
érieure des deux organismes se double d’une vie extérieure, et que la nation participe à cette faculté de l’individu qui est d
emble ce que nous pouvons appeler la sociabilité de l’hyper-organisme nation . Méconnaître cette vie extérieure, cette face ext
’à l’individu. Pour moi, la vie intérieure et la vie extérieure de la nation moderne, loin de se combattre réciproquement, s’h
raisonnée s’entendent, comme nous l’avons dit, pour envisager chaque nation comme un tout absolument indépendant de son milie
dépendants et juxtaposés, se suffisant pleinement à eux-mêmes. Et les nations , ces faisceaux d’humanité qu’a lentement constitu
smique, de ces agrégats de matière vivante et pensante que l’on nomme nations modernes.‌ La même objection que les partisans de
ence demeurent fermés aux actions qui l’entourent.‌ S’il s’agit d’une nation en décadence, il est évident que la vie du dehors
le. Si l’on y voit une fusion complète des corps sociaux en une seule nation , la nation humaine, si l’on envisage les affinité
y voit une fusion complète des corps sociaux en une seule nation, la nation humaine, si l’on envisage les affinités d’individ
nt mis en garde contre l’efficacité de semblables accords. Entre deux nations alliées politiquement, il n’y a ni entente profon
i nous intéressent surtout ici.‌ Il existe, à première vue, entre les nations ce que nous nommerons des liens matériels, se sub
les à la vie quotidienne que l’air respirable ; « bloquer » l’une des nations du monde moderne, ce serait amener sa perte à brè
iversité du langage, se réunirent pour ne former qu’une seule et même nation , au mépris de tous les gouvernements respectifs. 
appréciable, dont l’influence ne peut pas ne pas se faire sentir. Les nations qui se solidarisent visiblement dans leurs élites
ue, exclusive et farouche. Si quelqu’un pris au hasard, considère une nation , il ne voit que les caractères à peu près communs
ge l’ensemble des nationalités, seules les divergences d’individus de nations différentes lui apparaîtront, tandis que les ress
12 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
assez conformes aux opinions, pour qu’en s’associant aux mœurs de la nation française, le trône fût assuré au généreux vainqu
facultatif, l’opposition consistait à ne pas en user. C’est ce que la nation a fait tout le temps que le divorce a été autoris
aux, et par la suppression du droit d’aînesse. Il y a chez toutes les nations , à toutes les époques, dans tous les siècles, une
l’égard de la couronne, mais elle stipulait aussi pour la masse de la nation à l’égard de la noblesse elle-même. Les barons ém
, qui, de son côté, a toujours cherché ses appuis dans la masse de la nation . C’est peut-être dans cette seule combinaison de
lution. La noblesse n’avait donc point à stipuler pour la masse de la nation , puisque toutes les classes avaient des moyens po
ur tous, la noblesse, en se défendant, devait défendre la masse de la nation . Ainsi, chez les deux peuples, la marche progress
dans la société, la noblesse n’avait rien à faire pour la masse de la nation . Ce que je voudrais que l’on sentît, c’est que no
de vue, et ce qu’on est beaucoup trop disposé à oublier, c’est que la nation française n’a jamais été sans libertés. Ce qu’il
de vue non plus, c’est que la couronne a toujours été l’alliée de la nation , surtout depuis que la race des Bourbons est mont
iation des mœurs : or c’est encore par les mœurs qu’il faut juger une nation . Chez nous, par exemple, pour la certitude du cal
nce d’émouvoir. On est parvenu ainsi à développer dans la masse de la nation cet immense besoin de l’égalité, qui couve toujou
es publicistes de tous les partis sont d’accord sur ce point, que les nations ne peuvent plus être guidées par les affections.
quant à moi, je pense que c’est un des caractères de l’âge actuel des nations  : seulement, cela est plus sensible chez nous en
y livrer. Je pourrais dire, ce que je crois vrai, que la masse d’une nation , qui d’ordinaire suit une marche progressive, mai
té, c’est-à-dire vers le temps des croisades, il a commencé à être la nation même ; car la noblesse n’a plus eu qu’un ministèr
nneurs sans doute étaient attachés à ce service public, mais enfin la nation tout entière marchait dans la direction progressi
e dont nous venons de parler. Or remarquez que dans cette masse d’une nation il y a un très grand nombre d’hommes, ceux qui so
jour où nous perdrions la légitimité nous cesserions d’exister comme nation . Les trois races de nos rois ont une origine comm
13 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui av
Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût e
ue entièrement de la ressemblance ou de la différence de l’esprit des nations . Le climat peut encore y apporter quelques change
iques, dans les monarchies la cour influe sur le genre d’esprit de la nation , parce qu’on veut imiter généralement ce qui dist
dées et les sentiments, qui vint d’Italie gâter le goût de toutes les nations de l’Europe, nuisit d’abord à la grâce française 
e, et les heureux sont aimés. La classe qui dominait en France sur la nation , était exercée à saisir les nuances les plus fine
naissaient mieux les caractères, les peignaient mieux qu’aucune autre nation . Obligés d’étudier sans cesse ce qui pouvait nuir
s hommes supérieurs, dans leur genre, à tous les écrivains des autres nations . Les Français n’approfondissent pas, comme les An
’on fût bien résolu à n’y point renoncer. La cour voulait plaire à la nation , et la nation à la cour ; la cour prétendait à la
ésolu à n’y point renoncer. La cour voulait plaire à la nation, et la nation à la cour ; la cour prétendait à la philosophie,
. Quand l’amusement est non seulement permis, mais souvent utile, une nation doit atteindre en ce genre à ce qu’il peut y avoi
14 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
ation païenne doit commencer par un examen sévère des prétentions des nations anciennes, et surtout des Égyptiens, à une antiqu
de Marsham, qui veut prouver que les Égyptiens devancèrent toutes les nations dans la religion et dans la politique, de sorte q
se et des vastes conquêtes de ses rois, ignorant enfin que les autres nations païennes avaient pu, sans rien savoir l’une de l’
rcer chez lui, étaient d’origine égyptienne. Il voyait que toutes les nations avaient leur Jupiter et leur Hercule ; il décida
st imposée à ces peuples par leur législation. Dans cette dispute des nations sur la question de leur antiquité, une tradition
re à leur tête. De la tribu chaldéenne, se forma sous Ninus la grande nation des Assyriens, et le nom de la première se perdit
ans le Musée de la crédulité. Les Hébreux au contraire, étrangers aux nations païennes, comme l’attestent Josèphe et Lactance,
historique, l’âge des hommes, dans la nomenclature égyptienne. Des nations civilisées ou barbares, il n’en est aucune, selon
ait le plus ancien de tous les Jupiter, et que les Hercule des autres nations avaient pris leur nom de l’Hercule Égyptien.   (A
z les peuples orientaux. Mais il en fut sans doute autrement chez les nations sorties de Cham et de Japhet (ou Japet) ; les des
irrité. Telle est l’origine de tant de Jupiter, qui furent adorés des nations païennes. De là la divination appliquée aux phéno
dans l’Orient l’origine de toutes les langues. Selon nous, toutes les nations sorties de Cham et de Japhet se créèrent leurs la
ce fut encore sur des coutumes que se fonda le droit chez toutes les nations européennes. 19. Les héros investis du triple ca
on a enseigné la piété envers les dieux, dont Hellen a formé une même nation en leur donnant une langue commune, chez lesquels
à leurs voisins de l’intérieur des terres, et à plus forte raison aux nations éloignées dont la mer les séparait. — Ptolémée Ph
15 (1887) Discours et conférences « Préface »
’appeler l’attention du lecteur, est la conférence : Qu’est-ce qu’une nation  ? J’en ai pesé chaque mot avec le plus grand soin
on moderne aura sombré par suite de l’équivoque funeste de ces mots : nation , nationalité, race, je désire qu’on se souvienne
ne le principe salutaire de l’adhésion libre, parce qu’on accorde aux nations , comme on accordait autrefois aux dynasties, le d
e soit leur langue, leur race, leur culte. La Suisse est peut-être la nation de l’Europe la plus légitimement composée. Or ell
e langues, deux ou trois religions et Dieu sait combien de races. Une nation , c’est pour nous une âme, un esprit, une famille
présent, du désir de continuer à vivre ensemble. Ce qui constitue une nation , ce n’est pas de parler la même langue ou d’appar
écroulements d’empires de son temps, s’écriait : « Et voilà comme les nations se fatiguent pour le néant, s’exténuent au profit
16 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
sa patrie intellectuelle dans ce représentant presque universel de la nation littéraire. Voltaire est la médaille de son pays.
e corps destiné à faire naître et à élever le niveau du génie dans la nation , c’est à nos yeux une institution puérile ; nous
as quarante ou mille supériorités de la même taille d’esprit dans une nation ou dans un siècle, et que dans un corps, qu’il so
e faite, elle n’en vient pas. Ce n’est donc pas aux académies que les nations doivent leur gloire littéraire. S’il fallait tout
oyer toutes les individualités littéraires éparses et isolées dans la nation , on leur a donné ainsi le sentiment de leur force
s ont pris confiance en eux-mêmes ; ils ont imposé considération à la nation , respect aux gouvernements ; ils ont donné à la r
çaise n’ait contribué puissamment à la considération extérieure de la nation littéraire dans le monde. L’Académie est au dehor
le, surtout quand elles sont morales, littéraires, glorieuses pour la nation . La plus réellement républicaine des institutions
démie ouverte de temps en temps par la mort. L’abandon dans lequel la nation laisse les ouvriers de son intelligence et de sa
ni nationale, ni locale ; le monde pense et produit partout ; chaque nation civilisée et littéraire apporte son contingent à
it humain. Un siècle ne fournit pas à lui tout seul, encore moins une nation , une telle collection de supériorités ; l’esprit
t plus grand que tous ceux qui avaient influé, depuis l’origine de la nation , sur sa langue, allait faire faire à la littératu
miers la pénétration et la puissance d’analyse dans les autopsies des nations , M. de Tocqueville, vient de retomber, ce me semb
lus en Europe, mais à Paris ; c’est que chaque grand esprit de chaque nation étrangère, Fox, Burke, Pitt lui-même en Angleterr
ne et Cicéron ne parlaient que pour eux, de leurs affaires ou de leur nation  : nous parlions pour l’humanité tout entière ; no
s, abaissa de cent coudées le niveau de la littérature politique. Une nation n’a pas deux têtes : quand elle se décapite, il n
t ce peuple au-dessus de lui-même. C’est l’heure de l’inspiration. La nation est plus grande que nature ; les obstacles dispar
s pointes des baïonnettes. Tout est bon, même la force brutale, à une nation effarée par la terreur. Trois ou quatre rêveurs,
i belle mais si honteusement profanée ; elle crut à une démence de la nation  ; elle la prit en pitié, puis en terreur, puis en
n de l’Europe de se détacher du spectacle de sang qu’elle donnait aux nations . XXII Mais peut-on louer en conscience et e
liquée par la grande conscience des hommes d’État au gouvernement des nations  : le crime au contraire n’est que l’immoralité hu
ccusateurs et nous ! Si jamais l’heure de la démocratie sonne pour la nation (et quelle heure ne revient pas sur ce cadran mob
la nation (et quelle heure ne revient pas sur ce cadran mobile d’une nation , où les heures ne sont que des minutes ?), on ver
ortent d’ombres sanglantes après soixante ans sur l’imagination de la nation et sur le nom de république ; on verra combien la
essemblance tragique avec la Convention ferait fuir à l’instant cette nation jusque sous le sabre par peur de la hache ! On ve
17 (1903) Le problème de l’avenir latin
urelles. Pour évaluer justement la situation et l’avenir probable des nations latines, j’ai remonté jusqu’à leurs origines même
a certes pas de race latine, mais il y a une civilisation latine. Les nations , co-héritières de Rome, qui sont nées du démembre
tuation singulière et dangereuse. C’est une question de savoir si les nations latines, dépossédées de leur ancienne prépondéran
e, pas plus que le Saxon ni le Borusse, mais l’esprit qui anime telle nation , l’essence de telle civilisation, le caractère in
s importante au point de vue de l’avenir du peuple et plus tard de la nation .‌ Il ne faudrait pas croire que le Gaulois ait si
es. Mais nulle part autant qu’en Gaule, si ce n’est en Espagne, autre nation romanisée, ne s’épanouit le phénomène oratoire :
é de la dynastie qui y régnait », c’est à dire les procréateurs de la nation française — née, pour ainsi parler, de l’engrosse
t l’imperium qu’ils exercent, sans contrôle possible de la part de la nation , c’est de Romains qu’ils s’entourent et dont ils
r grand champion de l’idée latine dans le monde) ? C’est ainsi que la nation française fait son entrée dans le monde et qu’ell
e pour montrer de quelle importance peut être, pour l’avenir même des nations européennes, le fait d’avoir ou de n’avoir pas un
à cette tyrannie de la toute-puissante influence du dehors. Jamais la nation n’a été véritablement et simplement elle-même.‌
en lequel nous le trouvons plongé lorsque vont naître obscurément les nations modernes. C’est un être dépersonnalisé, abâtardi,
ète primitifs, ces liens qui constituent la ressource d’énergie d’une nation , la force intime d’un peuple, sa possibilité de s
dont se comportèrent, à la révolution religieuse du xvie  siècle, les nations du Nord et du Midi est l’indispensable complément
ette cause première il faut la chercher dans nos origines en tant que nation . L’étude des événements de notre naissance peut s
réalité, assez de sève et de vigueur originelle pour s’affranchir. La nation , par l’entremise d’une poignée de survivants héro
, resté debout après les luttes du xvie  siècle, que s’est dressée la nation dans une tentative qui est bien la forme finale e
t de son destin d’asservissement moral. Si, passée l’énorme crise, la nation est instinctivement ramenée dans les voies ancien
e anti-nationale — et réveiller sa conscience profonde endormie. « Ma nation jadis si grande, disait-il, chantée par les Romai
oins qu’un sentiment correspondait au sien dans les profondeurs de la nation . Et c’est ce sentiment qui s’épanouit et vainquit
qui, pris au sens absolu, serait absurde. Mais nous disons ceci : Une nation qui est directement sortie de la « barbarie » pos
ndividualité, indispensable pour son existence à venir, tandis qu’une nation qui plonge ses racines dans le raffinement et la
s latins, se résume ainsi : la communauté d’origine psychologique des nations latines est la nécessaire et suffisante justifica
te trace de l’incorporation au monde romain est effacée depuis que la nation est devenue elle-même, qu’elle a acquis une consc
é patente et qui se prouve. La dénaturation subie avant qu’aucune des nations latines contemporaines existât, ce fait seul, dan
a pas pu ne pas avoir de conséquences foncières pour l’avenir. Chaque nation apporte en naissant un capital d’énergie qui seul
ant un capital d’énergie qui seul lui permettra d’exister en tant que nation et de s’épanouir, qui sera l’invisible réservoir
follement dissipé suivant les méthodes d’existence nationale. Or les nations latines sont venues au monde avec un capital d’én
ure et des mœurs, ni les dons de l’intelligence. Rester soi, pour une nation comme pour un individu, est l’essentielle conditi
eures intentions du monde !…  » Qu’était-ce que cette horreur dont la nation française fut saisie contre la Réforme ? Un reste
te romaine. Dans l’impossibilité de s’affranchir de Rome, je sens une nation rivée encore après seize siècles au dur anneau de
l suffirait à démontrer combien profonde est la misère intérieure des nations où de tels sophismes sont possibles, jusqu’à quel
els aujourd’hui que parce qu’au moment de notre naissance en tant que nations , il s’est produit autour de nous et en nous certa
ient établies définitivement, pour que puisse s’épanouir la vie d’une nation , comme celle d’un individu ? Rien ne peut mieux c
faut pas confondre l’intellectualité et raffinement esthétique d’une nation , considérée dans son élite, avec sa simple valeur
, considérée dans son élite, avec sa simple valeur morale en tant que nation , considérée en bloc. En d’autres termes, il faut
la délicatesse et de la différenciation des « hautes » facultés, les nations latines occupent sans doute la première place en
lectuelle suffise à leur assurer une supériorité de fait, en tant que nations . Bien plus, il me semble qu’une supériorité de ce
sont pas en effet les intellectuels qui constituent la vitalité d’une nation . C’est le gros, la moyenne, le bloc. Une nation e
ent la vitalité d’une nation. C’est le gros, la moyenne, le bloc. Une nation est forte lorsqu’elle possède une moyenne d’intel
r une société. On pourrait soutenir, sans nul paradoxe, que moins une nation a d’intellectuels, mieux elle se porte. Car c’est
idité, bien plus que l’intellectualisme, qui constitue la force d’une nation  : à condition d’entendre par ce mot de « stupidit
urs, savants, etc., qui sont aussi indispensables à l’existence d’une nation que le boulanger ou le tailleur. Je n’entends pas
tends pas non plus pousser l’argument à l’extrême et prétendre qu’une nation sans un seul intellectuel, posséderait par ce fai
ultés spirituelles. Point de vue déplorable ! Car au fond de quoi une nation a-t-elle essentiellement besoin ? Quelles sont se
siècle et au xixe . Et c’est toujours par défaut de caractère que les nations se sont effondrées, en ces grands écroulements hi
sprit », je le répète, est parfois le contraire de l’intelligence. La nation qui, sûre de sa légendaire supériorité mentale, p
uve (sic) sans base et où elle s’écroule, entraînant l’individu et la nation , au choc des réalités impitoyables. Sans compter
dre. Nous sommes de droit divin le « premier peuple de la terre », la nation élue et souveraine. Ce n’est pas au chauvinisme v
esprits d’élite les plus authentiques, aux chefs intellectuels de la nation , en lesquels se retrouve identique, vivace et tri
rient, par elle, survécut à la ruine impériale. A cette tradition les nations latines sont demeurées rivées. Entrée profondémen
formules, « l’importance relative et surtout l’importance future des nations est assez exactement proportionnelle au nombre ab
en comparaison de ce qu’elle fut ? Elle fut, il y a deux siècles, la nation d’avant-garde en Europe, et cela, malgré ses reve
tiques, éphémères, qu’est l’histoire du xixe  siècle français, use la nation , la rapetisse, l’éteint, en établissant la preuve
éonienne fut comme l’ultime et foudroyante minute de suprématie de la nation et de l’idée françaises, quelque chose comme la d
cette possibilité survînt, il faudrait tout d’abord qu’en chacune des nations latines — en l’une d’elles tout d’abord, car l’ex
et invigorés. On ne saurait exagérer l’importance qu’il y a pour une nation à être, en dehors de toute autre considération, d
nverger. Ce serait comme une haute expérience d’élevage à laquelle la nation tout entière serait intéressée et participerait e
ait.‌ Hors de l’éducation, il serait nécessaire d’entretenir, dans la nation même, l’idée de la santé et de la force comme bas
ctionnisme préconise la formation d’une humanité, d’une race ou d’une nation nouvelle au moyen de procédés rigoureusement scie
soit en les constituant en une caste séparée des autres groupes de la nation , soit en désignant des reproducteurs — qui seuls
une sélection restreinte, mais intensive. On choisirait au sein de la nation un certain nombre d’individus des deux sexes du t
euple nouveau, sur une base de santé et de force qui permettrait à la nation de fournir une nouvelle période d’existence. Ce s
te physique de la race aurait pour résultat de réintégrer l’homme des nations latines dans la nature, dans le grand courant de
plus haut émise de la constitution d’une élite physique au sein de la nation par une pratique intelligente de la sélection, on
s ; et dans ce cas les enfants sélectés constitueraient au sein de la nation , en voie de régénérescence, comme une pépinière d
, bien rares, réclament une moins anachronique pédagogie, est que les nations latines — la France par exemple — ont un rôle sac
mpt : tous deux étant les qualités fondamentales grâce auxquelles une nation peut envisager avec confiance son existence ultér
soupçon, une vérité possédant la force d’un axiome, c’est que si les nations du Midi ne parviennent pas, par un moyen quelconq
es. Ceci est démontrable, presque à l’égal d’un théorème. Ou bien les nations latines expulseront le catholicisme de leur sein,
s par le poison demeuré en elles. Et pour conquérir ce résultat — des nations latines purifiées de la contagion romaine — le pa
u protestantisme, et qu’en outre l’heure est sans doute passée où une nation peut adopter la Réforme, d’autres préoccupations
eussent le temps de se manifester.‌ Pour que ce travail austère d’une nation occupée à refondre son organisme pût s’opérer dan
opération, c’est avoir recours à un remède désespéré. Croit-on qu’une nation pourrait se dépouiller ainsi de tout ce qui fait
et laissons de côté ces deux objections. Etant donné qu’il en est des nations malades comme de ces névropathes qui repoussent o
, pour de tels cas, les anesthésiques ne soient pas applicables à une nation comme à un individu. C’est à ce point de vue qu’i
Quel sera, dans un avenir plus ou moins éloigné, le sort probable des nations qui auront refusé de tenter le dernier effort cap
ptitude à se plier aux conditions d’une existence nouvelle. Alors, la nation , comme refroidie et resserrée, ne tient plus sa p
endra fatalement où chacun, tour à tour, cessera de compter parmi les nations modernes. Toutefois, ils ne disparaîtront pas imm
qu’ils ne seront plus que de vagues collectivités indignes du nom de nations . Même annihilés au point de vue des grands intérê
ise à maintenir indéfiniment debout une société. Combien de temps les nations latines pourront sauvegarder leur intégrité, en n
u vide. » C’est du simple jeu de ce phénomène que seront victimes les nations latines. Pour l’observateur vulgaire il est certa
ure aux individus : une raison, pour ainsi dire, cosmique. Lorsqu’une nation s’avère, soit par décrépitude, soit par inaptitud
par l’autre. Les inaptes tendent à être éliminés. Autrement dit, les nations inférieures sont, par une loi constante, destinée
rieures sont, par une loi constante, destinées à devenir la proie des nations supérieures. La loi darwinienne de la survivance
é qu’il faut se fonder pour apprécier leur valeur dans l’ensemble des nations rivales, toute appréciation de leurs vertus ou de
ur les bénéficiaires et les victimes de cette loi. Presque toutes les nations du monde lui doivent leur existence. Si le droit
une phrase la pensée de l’auteur, que le droit de souveraineté d’une nation sur son propre territoire n’est pas un droit impr
écent des colonies espagnoles passées aux mains nord-américaines. Une nation latine d’Europe détenait de riches possessions do
rrissaient littéralement sous sa domination flétrissante. Un jour une nation de premier rang s’en empare. L’avenir jugera — si
oquer, par anticipation, le cas des colonies françaises. S’il est une nation dans le monde qui devrait ne pas posséder de colo
exploitation. Elles ne peuvent être, comme c’est le cas pour d’autres nations , des terres nouvelles, plus jeunes, plus pures, p
e personne parmi nous ne fera ce simple raisonnement : si, lorsqu’une nation — la France, par exemple — prend pied sur un terr
éléments nuisibles ou neutres — qu’elle installe, tandis qu’une autre nation — mettons l’Angleterre — y verse des agriculteurs
tuer par ses ports, alors que nous devrions évidemment être la grande nation commerçante et maritime d’où dépend une bonne par
e, que se mesure l’infériorité d’un peuple.‌ Dans ces conditions, une nation — si elle ne parvient pas à sortir d’elle-même et
a disparition des Polognes, des Irlandes et en général sur toutes les nations éliminées ou assimilées. Je comprends fort bien e
payé son tribut de regrets, de songer aux raisons de ces chutes ? Ces nations étaient-elles dignes de subsister autonomes ? Leu
argument — s’il ne me paraît pas péremptoire. Au sein de chacune des nations latines, il est des esprits d’avant-garde en oppo
a également. Et ainsi de suite jusqu’à nos jours, et dans chacune des nations latines. La masse a résisté de toute son inertie,
rritoires latins auront accompli leur travail préliminaire et que les nations latines seront devenues trop faibles pour se défe
us cette pensée frappante d’un historien : « Les heures accordées aux nations pour se recueillir et choisir leur voie sont comp
ore une autre pensée de nature à calmer nos angoisses : c’est que, la nation détruite, il reste les individus. Au jour où le f
-vis de la collectivité humaine, la disparition d’une ou de plusieurs nations . Un homme vraiment humain ne devrait pas se refus
ofonde ? Pénétrons-nous aussi de cette vérité cosmique : pour que des nations naissent et s’épanouissent, il faut que d’autres
18 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre III. Trois principes fondamentaux » pp. 75-80
ffet des deux vanités dont nous avons parlé (axiome 3). La vanité des nations , dont chacune veut être la plus ancienne de toute
els, comme doivent l’être ceux de toute science. Observons toutes les nations barbares ou policées, quelque éloignées qu’elles
nt des mariages solennels, toutes ensevelissent leurs morts. Chez les nations les plus sauvages et les plus barbares, nul acte
nt avoir un principe commun de vérité, Dieu a sans doute enseigné aux nations que partout la civilisation avait eu cette triple
bit de leurs livres, les remplissent de récits monstrueux. Toutes les nations ont cru un Dieu, une Providence. Aussi dans toute
ent les récompenses de l’autre vie dans les plaisirs des sens. Aucune nation n’a cru à l’existence d’un Dieu tout matériel, ni
l serait innocente, est accusée d’erreur par les usages de toutes les nations . Toutes célèbrent religieusement les mariages, et
n moins élevée qu’emploie Tacite, humanitatis commercia . Toutes les nations païennes se sont accordées à croire que les âmes
19 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre XI. De la géographie poétique » pp. 239-241
vérité dont ils n’ont point su faire usage : c’est que les anciennes nations , émigrant dans des contrées étrangères et lointai
uisque des Latins nous sommes revenus aux Grecs, remarquons que cette nation vaine en se répandant dans le monde, y célébra pa
mmon était le plus ancien des Jupiter, et que les Hercules des autres nations avaient pris leur nom de l’Hercule Égyptien. Les
mots et ces idées passèrent des Grecs aux Latins dans un temps où les nations , encore très sauvages, étaient fermées aux étrang
quatre causes que nous trouverons dans les mœurs et le caractère des nations  : 1º les peuples encore barbares sont attachés au
onal Medius Fidius pour Mehercule, Mecastor, Edepol. 2º La vanité des nations , nous l’avons souvent répété, les porte à se donn
leurs bergers-poètes pour celui de l’Arcadien Évandre. 3º Lorsque les nations remarquent des choses étrangères, qu’elles ne peu
e et les aventures de leurs héros, ont fait d’Énée le fondateur de la nation romaine, tandis que, selon Bochart, il ne mit jam
vaincue par les Romains, fut détruite en vertu du droit héroïque des nations barbares, que les vaincus furent reçus à Rome dan
de Pythagore n’aurait pu parvenir de Crotone à Rome à travers tant de nations séparées par la diversité de leurs langues et de
ce mot Ara, prononcé et entendu d’une manière si uniforme par tant de nations séparées par les temps, les lieux et les usages,
20 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »
en suppléer à la chose. D’où peut venir ce singulier état d’âme de la nation française, cette inépuisable insouciance, cette i
nécessairement et à priori supérieur ? Pourquoi se soucier des autres nations du globe, puisque la France est la nation par exc
quoi se soucier des autres nations du globe, puisque la France est la nation par excellence ? Pourquoi se comparer, lorsqu’on
douter un seul instant de la supériorité de la mère-patrie sur toute nation passée, présente ou future, supériorité pour eux
’ailleurs, si ce n’est de mauvais esprits, indignes d’appartenir à la nation généreuse ?‌ Un exemple récent tendrait à prouver
sa médiocrité et celle de sa prospérité. Vous pouvez lui dire que la nation à laquelle il appartient est en butte aux plus gr
à lui arracher ce sentiment que la France est, par sa nature même, la nation supérieure, immortelle, et qu’en dépit des prophè
cours politiques. ‌ Le voici, dans sa suggestive simplicité : ‌ « Les nations de l’Europe sont engagées dans une lutte de rival
trêve ; quiconque ne marche pas en avant sera aussitôt devancé. Toute nation qui pense à s’endormir sur les lauriers acquis es
stant, condamnée à la décadence et à la mort. Voilà la vérité, qu’une nation telle que la nation française peut ou doit appren
a décadence et à la mort. Voilà la vérité, qu’une nation telle que la nation française peut ou doit apprendre à se laisser dir
c’est barbare. Âpreté ici, âcreté là. Et, si intelligente que soit la nation qu’on veut enrichir, elle s’indigne… » La connais
t dans ce dernier cas, savoir pourquoi, afin d’y remédier.‌ Quand une nation est parvenue au point où est la France à la veill
21 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations Pourquoi toutes les nations sont-elles si diffe
orps humain prouvé par le caractere des nations Pourquoi toutes les nations sont-elles si differentes entr’elles de corsage,
encore plus grande entre le génie, les inclinations et les moeurs des nations . Les organes du cerveau ou les parties du corps h
ns vices ou bien vers certaines vertus qui entraîne le gros de chaque nation . Le luxe est toujours assujetti par tout où il s’
assujetti par tout où il s’introduit à l’inclination dominante de la nation qui fait la dépense. Suivant le goût de sa nation
ion dominante de la nation qui fait la dépense. Suivant le goût de sa nation , on se ruine ou bien à bâtir avec magnificence ou
me pour les dogmes dans tous les païs de la communion romaine. Chaque nation néanmoins met beaucoup de son caractere particuli
particulier dans la pratique de ce culte. Suivant le génie de chaque nation il s’exerce avec plus ou moins de pompe, plus ou
etc. . Je n’entrerai point ici dans le détail du caractere de chaque nation ni du génie particulier à chaque siecle, j’aime m
e generation aux anciens habitans du païs où ils se sont établis. Les nations principales de l’Europe ont aujourd’hui le caract
es qui habitoient la terre qu’elles habitent aujourd’hui, quoique ces nations ne descendent pas de ces anciens peuples. Je m’ex
on sérieuse sur le caractere et sur le génie particulier des diverses nations qu’elle gouvernoit, témoignoit beaucoup plus de c
22 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »
cerveau et demandaient à se formuler. Il songea d’abord à visiter les nations et à étudier sur place leurs mœurs et leurs lois.
rticuliers s’y plier comme d’eux-mêmes ; les historiens de toutes les nations n’en être que les suites, et chaque loi particuli
our censurer ce qui est établi, dans quelque pays que ce soit. Chaque nation trouvera ici les raisons de ses maximes ; et on e
Les préjugés des magistrats ont commencé par être les préjugés de la nation . Dans un temps d’ignorance on n’a aucun doute, mê
iculière vient à sentir sa force, ce qui produit un état de guerre de nation à nation. Les particuliers, dans chaque société,
vient à sentir sa force, ce qui produit un état de guerre de nation à nation . Les particuliers, dans chaque société, commencen
it des gens est naturellement fondé sur ce principe, que les diverses nations doivent se faire dans la paix le plus de bien et
t dériver toutes les lois qui forment le droit des gens. « Toutes les nations ont un droit des gens. Les Iroquois mêmes, qui ma
les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que les cas particuliers où s’app
uel elles sont faites, que c’est un très-grand hasard si celles d’une nation peuvent convenir à une autre. « Il faut qu’elles
rance dans la plupart des jugements portés par l’auteur sur les mille nations qu’il passe en revue devant lui pour donner l’int
de croissance, loi naturelle et par conséquent divine, s’applique aux nations comme aux individus. Les grands fleuves absorbent
maîtres et les Perses comme esclaves. Il ne songea qu’à unir les deux nations , et à faire perdre les distinctions du peuple con
it des deux peuples par des mariages. Alexandre prit des femmes de la nation qu’il avait vaincue ; il voulut que ceux de sa co
de l’État est illimitée et elle s’accroît autant que le travail de la nation . Une seule industrie créée, telle que celle des c
 ; mais la même musique produit des effets si différents sur les deux nations , l’une est si calme et l’autre si transportée, qu
gues, pénibles, grandes et hardies. Cela se remarque non-seulement de nation à nation, mais encore, dans le même pays, d’une p
ibles, grandes et hardies. Cela se remarque non-seulement de nation à nation , mais encore, dans le même pays, d’une partie à u
, la zone tempérée y est très-étendue. « De là il suit qu’en Asie les nations sont opposées aux nations du fort et du faible ;
rès-étendue. « De là il suit qu’en Asie les nations sont opposées aux nations du fort et du faible ; les peuples guerriers brav
’un soit conquis, et l’autre conquérant. En Europe, au contraire, les nations sont opposées du fort au fort ; celles qui se tou
se que la nature et l’histoire démentent à chaque ligne de la vie des nations . Son opinion sur l’esclavage ne le repousse pas ;
ents millions d’habitants vivant jusqu’ici sous une même loi.) « Les nations qui ne cultivent pas la terre, ajoute-t-il, n’ont
e dans cette allusion à la France : « S’il y avait dans le monde une nation qui eût une humeur sociable, une ouverture de cœu
perdrait pas un certain goût qui serait la source des richesses de la nation , et une politesse qui attire chez elle les étrang
elle les étrangers ? « C’est au législateur de suivre l’esprit de la nation , lorsqu’il n’est pas contraire aux principes du g
vant notre génie naturel. « Qu’on donne un esprit de pédanterie à une nation naturellement gaie, l’État n’y gagnera rien, ni p
23 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
peut remonter de l’œuvre à l’auteur et de celui-ci à la société et la nation dans lesquelles il a vécu. A cette loi que M. Tai
et d’homogénéité, ou du moins il n’en existe pas qui soit devenue une nation , qui ait fondé un Etat civilisé, produit un art e
lées et de types divers. L’histoire expose de même qu’il n’est pas de nations formées d’une seule race. Toutes, des Égyptiens a
tés ont persisté, se sont mêlées et diversifiées, si bien qu’en cette nation , l’une cependant de celles que marquent encore ce
es déclamations qu’on a prises au mot, qu’il ait existé autrefois des nations homogènes. On sait qu’en Italie, par exemple, le
un habitant de Lille, il y a toutes les différences qui séparent deux nations , sans que pour cela les gens du Midi ou les gens
les peuples, qui, de tout temps ont été composites et changeants. Une nation est une agrégation de races diverses dont aucune
le on peut encore distinguer mille éléments adventices ; et quand une nation produit une littérature, cette littérature, de mê
us de toutes les communautés où la même langue est parlée ; quand une nation produit un art, ceux qui contribuent à l’illustre
ntre membres des peuplades autochtones restées presque pures dans les nations dont ils font partie, qu’il est impossible d’aper
rds auxquels il a été mêlé, la situation prospère ou infortunée de la nation à laquelle il a appartenu, l’état des mœurs, relâ
ne confédération supérieure d’États, à se diviser et à s’assembler en nations , en vastes empires. A mesure que l’individu fera
t ce qui est notoire sur la diversité des individus qui composent une nation , dans un même pays, de faire remarquer combien le
ble. L’action de l’hérédité morale est incontestable ; elle forme les nations , elle unit les familles. Mais ses manifestations
d’Olympie. L’Histoire de la littérature anglaise retrace l’art d’une nation où l’esprit de race s’est maintenu longtemps inta
ur conclure, une liste sommaire de littérateurs appartenant à la même nation , à la même époque, au même milieu social, et, aut
marque bien à quel point les diverses périodes littéraires d’une même nation présentent constamment des génies différents et o
ble de définir la psychologie d’un homme, d’un groupe d’hommes, d’une nation , par les caractères particuliers de leurs goûts q
atation d’un sentiment chez une personne, un groupe de personnes, une nation à un certain moment, est donc une donnée importan
l’hérédité, soit de l’ascendant du milieu, ne peut faire que dans une nation restée politiquement et socialement intacte, un a
ette gloire, quel a été le cours des penchants, le génie propre de la nation , son développement spirituel dans ses diverses ép
a célébrité, présente la série des organisations mentales types d’une nation , c’est-à-dire des évolutions psychologiques de ce
littérature ; seulement il faut le faire non en liant les génies aux nations , mais en subordonnant celles-ci à ceux-là, en con
t l’histoire intellectuelle de ce groupe, une littérature exprime une nation , non parce que celle-ci l’a produite, mais parce
érations : elle ne permet, par exemple, de conclure d’une œuvre à une nation , qu’après détermination de l’importance relative
littérature ; car, c’est en représentant la façon d’être de toute une nation et de tout un siècle qu’un écrivain rallie autour
rallie autour de lui les sympathies de tout un siècle et de toute une nation  » (Hachette, 1863, p. XLV). On le voit, Hennequin
24 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »
t bien tort de s’exagérer les conséquences de cet état de choses : la nation a été horriblement tourmentée ; elle jouit avec d
e prudence et ménagé avec grand soin toutes les susceptibilités de la nation , on sera tout surpris de voir quel orage se soulè
ression d’une précédente révolution s’affaiblissant, la moyenne de la nation n’en redoute plus le retour. Les honnêtes gens, e
lus de chances contre nous. Dans l’état actuel de la civilisation, la nation européenne qui a contre soi toutes les autres, qu
it à la longue succomber ; c’est là ce qu’on ne doit jamais dire à la nation , mais ne jamais oublier. Voilà de sages réflexion
rgeois. » Lorsque ensuite, après s’être avancé, on recule, et que la nation se croit, à tort ou à raison, profondément humili
lesse du cœur. Ce parti-là sacrifierait tout à la paix. Le gros de la nation est entre ces deux extrêmes ; mais il a peu de re
e ce côté que sont les grands dangers de l’avenir. Ce n’est pas à une nation démocratiquement constituée comme la nôtre, et ch
idence avec les vices naturels de l’état social, ce n’est pas à cette nation qu’on peut laisser prendre aisément l’habitude de
repos, les grandes affaires aux petites ; ce n’est pas à une pareille nation qu’il est sain de laisser croire que sa place dan
e particulier. Il faut que ceux qui marchent à la tête d’une pareille nation y gardent toujours une attitude fière, s’ils ne v
ne veulent laisser tomber très-bas le niveau des mœurs nationales. La nation s’était crue humiliée ; elle l’était en effet, si
et indépendantes s’élevassent pour protester au nom de la masse de la nation contre cette faiblesse ; que des hommes qu’aucun
hommes vinssent tenir un langage qui relevât et soutînt le cœur de la nation et cherchassent à la retenir dans cette pente éne
omiste : il voudrait assister à de grandes choses, et il doute que la nation en soit capable : faut-il conseiller la grandeur
rarement), à dénoncer le relâchement et la corruption, à sermonner la nation et ses représentants sur les mœurs politiques. « 
ses membres, que cette classe devient peu à peu, pour le reste de la nation , une petite aristocratie corrompue et vulgaire, p
’opérer. La Révolution de 1789 est sortie du cerveau et du cœur de la nation  ; mais celle-ci a pris en partie naissance dans s
endement, quelques observations. N’y a-t-il donc pas, dans la vie des nations , des moments et des heures où il est bon et utile
25 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430
tôt il veut acheter les applaudissements des tribunes et croit que la nation lui sera vendue avec eux. La petitesse des moyens
éfugie sous le trône, et qui, balbutiant encore les mots terribles de nation et de liberté, qui sont dans son rôle, a déjà con
démocratie, il veut la liberté dans les chambres, et la volonté de la nation , une et irrésistible, dans le gouvernement. Le ca
e ce caractère de majesté maternelle qui sied si bien à la mère d’une nation . Le pressentiment de ses malheurs, le souvenir de
éflexion. Accueillie avec enivrement par une cour orgueilleuse et une nation ardente, elle avait dû croire à l’éternité de ces
qu’elle se sentait dans le cœur. La cour était devenue exigeante, la nation hostile. Instrument des intrigues de la cour sur
’anarchie ; aussitôt qu’une volonté puissante et passionnée remue une nation , cette volonté commune rapproche les hommes, l’in
jour, et cherchait à semer de nouveaux ombrages entre le trône et la nation . Un parti nombreux dans son sein voulait pousser
it la Révolution comme une philosophie sublime qui devait ennoblir la nation tout entière sans faire d’autres victimes que les
e. À peine une institution s’était-elle écroulée à la tribune, que la nation la déblayait pour faire place à l’institution nou
re lui-même, effacèrent la guerre du symbole qu’ils présentaient à la nation . Ce furent les factieux et les ambitieux qui la d
’en conclus qu’il eût mieux valu alors pour le roi dégradé et pour la nation exigeante proclamer une république ou une dictatu
r la nation exigeante proclamer une république ou une dictature de la nation qui aurait laissé le roi à l’écart et en réserve
tions prêtes à se servir de lui, à le déshonorer, puis le frapper. La nation eut tort de ne pas retirer à elle le pouvoir tout
é sur un fantôme de roi… Le roi et sa famille n’auraient pas péri, la nation n’aurait eu à accuser qu’elle-même de ses convuls
ivent les constitutions sociales, ce sont les hommes d’État. « Or les nations ont deux grands instincts qui leur révèlent la fo
’homme des attitudes entièrement diverses. Il en est de même pour les nations . La monarchie ou la république correspondent exac
me et par essence. L’ordre est sa vie, la tradition est son dogme, la nation est son héritage, la religion est son alliée, les
tout ébranlement, car on n’a qu’à perdre ou qu’à tomber. « Quand une nation a donc sa place sur un territoire suffisant, ses
forces comprimées, la république est la forme obligée et fatale d’une nation à un pareil moment. À une action soudaine, irrési
levier capable de soulever trente millions de volontés. Ce levier, la nation seule le possède. Elle est elle-même la force mot
quer. « À de semblables crises la république seule peut suffire. Les nations le sentent et s’y précipitent comme au salut. La
26 (1890) L’avenir de la science « XI »
qu’elle peut exercer sur la littérature et l’éducation esthétique des nations modernes. Les anciens sont beaucoup plus pour lui
ant à n’être qu’un moyen d’éducation et de culture littéraire. Si les nations modernes pouvaient trouver en elles-mêmes un leva
’éducation et concentrant autour d’elle les efforts littéraires d’une nation qui s’est depuis longtemps formé un nouvel idiome
t des emplois qui ne vont pas d’ordinaire l’un sans l’autre. Chez les nations orientales par exemple, où le livre antique ne ta
ue ce choix n’a rien d’arbitraire. C’est un fait encore que, chez les nations peu avancées, tout l’ordre intellectuel est confi
int à son utilité philologique et littéraire. Le livre sacré pour les nations antiques était le dépositaire de tous les souveni
coup d’égards, le livre sacré des modernes. Là sont les racines de la nation , ses titres, la raison de ses mots et par conséqu
ssé, s’attache à la portion de l’antiquité qui, relativement à chaque nation , est classique, Or, ce choix, qui ne peut jamais
es, la base de l’éducation. Que d’autres peuples, même européens, les nations slaves par exemple, les peuples germaniques eux-m
27 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — De l’état de savant. » pp. 519-520
De l’état de savant. Si une nation n’est pas instruite, peut-être sera-t-elle nombre
e persuadera jamais que la barbarie soit l’état le plus heureux d’une nation , ni qu’un peuple s’achemine vers le malheur à mes
ustries de toute espèce, des arts, des sciences, le beau siècle d’une nation . Entre les sciences, les unes sont filles de la n
ite ; il se fait poëte, orateur, prêtre ou philosophe. Il faut qu’une nation soit bien nombreuse et bien riche pour qu’il y ai
breuse et que les sciences aient déjà fait de grands progrès chez une nation pour y donner naissance aux académies. Qu’est-ce
u loin quelques exemplaires qui ne compensent pas les dépenses, et la nation reste au même point d’ignorance ou d’instruction.
28 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
ouverte de l’origine de la poésie ; c’est que les premiers hommes des nations païennes ayant eu la simplicité, l’ingénuité de l
invention des écrivains, mais des formes nécessaires dont toutes les nations se sont servies dans leur âge poétique pour expri
ractères poétiques employés comme signes du langage par les premières nations Le langage poétique fut encore employé longte
signes arbitraires52, elles devraient être uniformes chez toutes les nations , comme les sons articulés. Ceux qui désespéraient
de trouver cette origine, devaient toujours ignorer que les premières nations ont pensé au moyen des symboles ou caractères poé
vérités incontestables : 1º dès qu’il est démontré que les premières nations païennes furent muettes dans leurs commencements,
nde, comme on l’a cru des Égyptiens. Ce fut pour toutes les premières nations une nécessité naturelle de s’exprimer en hiérogly
les noms, devaient former un riche vocabulaire56, au moyen duquel les nations du Latium pouvaient exprimer les besoins de la vi
hèbes, dont le roi, Ramsès, étendit son empire sur toute cette grande nation . En effet, chez les Égyptiens, cette langue corre
t ceux-ci, avec la supériorité de génie qu’ils ont eue sur toutes les nations , employèrent ces formes géométriques comme formes
trouvé plus tard que les autres parties du discours. Aussi les Grecs, nation ingénieuse, employèrent moins de tours que les La
langage poétique. Ainsi cette phrase poétique usitée chez toutes les nations , le sang me bout dans le cœur, fut exprimée par u
proverbe. Nous trouvons partout des Sibylles chez les plus anciennes nations  : or, on assure qu’elles chantaient leurs réponse
, Juste-Lipse dit la même chose des Américains. L’exemple de ces deux nations , dont la première ne fut connue que très tard par
, nous donne lieu de conjecturer qu’il en a été de même de toutes les nations barbares, anciennes et modernes. La chose est hor
qu’à nos jours une telle conformité de pensée et de langage entre les nations  ? (Vico.) 55. Telle est l’origine des armoiries
ine des armoiries, et par suite des médailles. Les familles, puis les nations , les employèrent d’abord par nécessité. Elles dev
s et emblèmes des familles, furent employés au moyen âge, lorsque les nations , redevenues muettes, perdirent l’usage du langage
rlaient alors les Italiens, les Français, les Espagnols et les autres nations de ce temps. Les prêtres seuls savaient le latin
s de tout ceci que ces signes divers, employés nécessairement par les nations muettes encore, pour assurer la distinction des p
des hiéroglyphes, puisqu’ordinairement les guerres ont lieu entre des nations qui parlent des langues différentes et qui par co
29 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
ai-je choisi pour faire un traité sur le bonheur des individus et des nations  ! Est-ce au milieu d’une crise dévorante qui atte
tous les plaisirs, séparé du mal qui les accompagne ; le bonheur des nations serait aussi de concilier ensemble la liberté des
e trouve dans les idées principales de ces deux traités, parce qu’une nation présente le caractère d’un homme, et que la force
ste entre le système du bonheur de l’individu et celui du bonheur des nations  ; c’est que dans le premier, on peut avoir pour b
e l’homme. La seconde partie doit traiter du sort constitutionnel des nations . Le premier volume est divisé en trois sections ;
t les gouvernements anciens et modernes, chercher dans l’histoire des nations ce qui appartient seulement à la nature de la con
e trouverait-on que tous les événements dérivent de cette cause : les nations sont élevées par leur gouvernement, comme les enf
c’est d’acquérir des idées certaines sur la science politique. Si les nations étaient en paix au-dehors et au-dedans, les arts,
incipal but des débats actuels, à la manière de constituer une grande nation avec de l’ordre et de la liberté, et de réunir ai
rnements tiennent, pour, ainsi dire, la place du sort par rapport aux nations  ; comme ils agissent sur la masse, leurs effets,
ratie ? Supposez d’abord un très petit nombre d’hommes extraits d’une nation immense, une élection combinée, et par deux degré
es exercices divers du pouvoir public, se réuniraient ensuite dans la nation , parce qu’aucun intérêt contraire ne les séparera
sse est beaucoup plus considérable à proportion même, dans une grande nation , que dans un petit pays. Les gouvernants dans un
posé de son domaine, l’avenir. Hélas ! n’êtes-vous pas heureux qu’une nation tout entière se soit placée à l’avant-garde de l’
uite de la félicité parfaite, serait le plus infortuné des êtres ; la nation qui n’aurait en vue que d’obtenir le dernier term
tenir le dernier terme abstrait de la liberté métaphysique, serait la nation la plus misérable ; les législateurs doivent donc
tre tout entier, on ne craint pas, comme dans les expériences sur les nations , de disjoindre, de séparer, d’opposer l’un à l’au
ple, tout est possible même ; car, s’il est absurde de considérer une nation comme un peuple de philosophes, il est vrai que c
30 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »
’une société soit vraiment unifiée, il faut qu’à l’État s’adjoigne la nation . * ** La rareté des sociétés unifiées est dès lor
** La rareté des sociétés unifiées est dès lors manifeste : États et nations sont loin d’être des phénomènes aussi universels
ent parler (de grands États au moins) qu’à la fin du moyen âge. — Une nation est une personne formée, consciente et responsabl
onne formée, consciente et responsable ; il n’y aura pas de véritable nation sur le continent avant notre temps. » Ainsi États
véritable nation sur le continent avant notre temps. » Ainsi États et nations n’apparaissent que dans certains temps et dans ce
sait toutes les espèces de groupements qui auraient pu constituer des nations . « Il n’y avait plus, dit Eusèbe 193, cette multi
i l’on veut, l’Empire romain est un État ; il n’est à aucun degré une nation . Des siècles devaient passer avant que les sociét
cachaient des efforts d’unification. Il est vrai que les différentes nations ne s’unifient pas toutes avec la même vitesse ni
ublé presque201. La centralisation maîtrise donc décidément jusqu’aux nations qui lui paraissaient le plus hostiles ; si l’état
s institutions nous révèle que l’idée de l’égalité pénètre toutes les nations modernes occidentales, il nous apprend aussi que
ment, le cas de la Russie ? Ne reste-t-elle pas en arrière des autres nations européennes tant par la civilisation matérielle q
nisation bureaucratique de l’État est comme suspendue au-dessus d’une nation qui n’a pas encore conscience d’elle-même. Et par
its. Ainsi les exceptions à la règle que l’histoire de la plupart des nations occidentales nous avait invités à poser se montre
interdire toute différenciation de groupements. Forcez l’unité d’une nation , et vous risquez d’en chasser, en même temps que
ociations volontaires ? Si nous avons prouvé dans ce chapitre que les nations s’unifient, en un sens, de plus en plus, nous avi
31 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187
auté, longtemps souffertes, avilirent encore davantage la masse de la nation  ; mais quelques hommes éclairés se relevèrent de
r tous les moyens possibles, de réveiller l’horreur du crime dans une nation engourdie. La pensée de l’auteur, souillée par l’
dans les sciences ; ces découvertes ont mis plus d’égalité entre les nations , comme entre les hommes. La décadence des empires
de force, le caractère des Romains se serait conservé, et avec lui la nation et la république ; on n’aurait pas vu disparaître
t découragés, s’il était prouvé qu’il est de nécessité morale que les nations fameuses s’éclipsent du monde après l’avoir éclai
ouissances, apaiseront par degré les sentiments de rivalité entre les nations . Les crimes inouïs dont l’empire romain a été le
ature que la morale, acheva de dégrader ce peuple jadis si grand. Les nations du Midi tombèrent dans l’avilissement, et cet avi
t détruit d’anciennes causes de barbarie. Ainsi donc la décadence des nations , et par conséquent celle des lettres, est mainten
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346
L’agrément de la rime, ajoûtera-t-on, s’est fait sentir à toutes les nations . Elles ont toutes des vers rimez. En premier lieu
, et les peuples rimeurs qui ne le sont plus, et qui sont devenus des nations polies, étoient barbares et presque sans lettres
nsi dire les premiers fondemens de leur poëtique. Il est vrai que les nations européennes dont je parle, sont devenues dans la
is et même fortifiez par le long-temps qu’ils avoient duré, quand ces nations se sont cultivées par une étude judicieuse de la
igine à la barbarie de nos ancestres. Les peuples dont descendent les nations modernes et qui envahirent l’empire romain, avoie
lange de ces nouveaux venus et des anciens habitans. Les usages de la nation dominante ont prévalu en plusieurs choses et prin
33 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
e droit des Quirites ou Curètes dut être le droit naturel des gens ou nations héroïques de l’Italie. Les Romains, pour distingu
er, elles tomberaient infailliblement. Jamais il n’y eut au monde une nation d’athées, de fatalistes, ni d’hommes qui rapporta
ifférents peuples au-dehors. Grâce à cette forme de gouvernement, les nations nouvellement entrées dans la civilisation, devaie
e cette manière, le droit des gens qui s’observe maintenant entre les nations , fut, à l’origine des sociétés, une sorte de priv
peut traiter avec les autres d’après les lois du droit des gens ; une nation supérieure exercera ce droit pour lui. § VI. S
st, à cause de sa difficulté, l’un des derniers arts que trouvent les nations . Nous voyons dans l’Odyssée que, lorsque Ulysse a
rmi les espèces de chasse. En cela, les plus grands philosophes d’une nation si éclairée sont d’accord avec les barbares de l’
ait fuir l’oisiveté. Cette coutume barbare dura si longtemps chez les nations les plus policées, qu’au rapport de Polybe, les R
ns le sens d’étrangers. Nous retrouvons cette coutume chez toutes les nations barbares, au nombre desquels on est forcé de comp
vie ; l’Espagne, que Cicéron proclamait la mère des plus belliqueuses nations du monde. La résistance de Sagunte, arrêtant pend
l’Afrique, n’étaient-elles pas d’assez grandes leçons pour que cette nation généreuse unît toutes ses cités dans une même con
peuple grossier et barbare, ont reçu de Dieu un privilège refusé à la nation la plus ingénieuse et la plus policée, à celle de
yens romains. Cette maxime des jurisconsultes anciens se rapporte aux nations vaincues par le peuple romain. La victoire leur ô
, la main, qui par extension signifie aussi puissance chez toutes les nations , tirèrent celui de χύρια, dans un sens analogue à
chose la plus abstraite de toutes, fut la dernière que comprirent les nations . Pour désigner un grand nombre, on se servit d’ab
le grec, qui fit cette guerre ; mais ce nom s’étant étendu à toute la nation , on dit au temps d’Homère que toute la Grèce s’ét
34 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461
ou par une loi générale gouvernant le développement intellectuel des nations dans leur âge primitif. Mais, dans les temps mode
arrive (et même la chose est de plus en plus fréquente) que plusieurs nations voisines voient à la fois triompher chez elles de
urope sont en voie de formation. Il est donc permis de croire que les nations de l’Occident, unies par des intérêts solidaires
leur fidélité aux Bourbons, aux Bonapartes ou à la liberté ; que les nations coalisées ont rendu toutes ensemble à la France l
e quels ont été les rapports officiels de la France avec les diverses nations . Une guerre qui heurte deux peuples l’un contre l
e époque teint de ses propres couleurs les hommes d’autrefois ; toute nation accommode et interprète à sa manière les écrivain
contact établis, soit par les hommes, soit par les livres, entre une nation et celles qui l’environnent, on n’a rempli qu’une
n possède les causes qui ont pu influer sur le développement de cette nation  ; reste à en examiner les effets. Il faut les sui
. On peut, en classant les termes empruntés durant une époque par une nation à une autre, reconstituer les différences et même
us acharnés soit entre eux, soit avec celui qui emporte le gros de la nation . Placée entre le nord et le midi de l’Europe, la
ûts particuliers que mal vu et condamné, parce qu’il appartient à une nation en querelle avec la nôtre. Au lendemain d’une gue
’or, leur grande époque ; comme les coureurs dont parle le poète, ces nations se sont passé de ’une à l’autre le flambeau de la
t agi pour en bien évaluer les effets complexes. En attendant que les nations aient fait le bilan de leurs dettes, l’histoire d
aussi variée dans ses procédés que celle qui a pour objet les autres nations . Elle est également contre-imitation, j’entends p
35 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
us les pays ; et rien ne sert mieux à faire connaître les mœurs d’une nation , que le caractère de gaieté le plus généralement
lités de tous les genres. Ces tableaux sont sans conséquence pour une nation telle que la nation anglaise ; elle s’en amuse co
nres. Ces tableaux sont sans conséquence pour une nation telle que la nation anglaise ; elle s’en amuse comme des contes, comm
c’est une sorte d’électricité communiquée par l’esprit général de la nation . La gaieté et l’éloquence ont quelques rapports e
on de l’une et de l’autre. L’esprit de ceux qui vous entourent, de la nation où vous vivez, développe en vous la puissance de
nd à l’égalité, est aussi moins sensible aux fautes de convenance. La nation étant plus une, l’écrivain prend l’habitude de s’
ent est fondé sur la force, il peut ne pas craindre le penchant de la nation à la plaisanterie : mais lorsque l’autorité dépen
36 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
, car il n’est pas bien décidé si ces deux mots sont synonymes. Notre nation , par une infinité de causes, aussi dangereuses à
ribué à faire éclore, fructifiait insensiblement dans le centre de la nation , sans se répandre beaucoup vers les extrémités ;
me qu’il témoigna pour les gens de lettres donna bientôt le ton à une nation accoutumée à le recevoir de ses maîtres ; l’ignor
e la plus grande lumière d’un peuple ; c’est alors que le corps de la nation commence à avoir de l’esprit, ou plutôt, ce qui r
ser, et qu’il faut être de retour chez soi pour parler à son aise des nations qu’on a parcourues ; je souhaite que mes réflexio
a ; j’en appelle aux gens d’esprit de tous les temps et de toutes les nations . Il est vrai que l’examen qu’ils font d’eux-mêmes
vants, je n’entends pas par là ceux qu’on appelle érudits ; c’est une nation jusqu’ici assez peu connue, peu nombreuse, peu co
que c’était une manie, mais parce qu’aucune manie ne dure dans notre nation . Elle subsiste cependant encore quoique faiblemen
ut le cas que je fais de leur personne, j’en fais encore plus de leur nation , et que je suis aussi peu curieux d’un Anglais à
at, traiter éloquemment en sa propre langue dans les assemblées de sa nation des matières importantes qu’on a étudiées toute s
ni la frivolité. C’est aux gens de lettres, il faut l’avouer, que la nation anglaise est principalement redevable de la fortu
de la fortune prodigieuse qu’elle a faite parmi nous. Inférieure à la nation française dans les choses de goût et d’agrément,
malheurs ne font que rendre plus sûre et plus prompte ; c’est qu’une nation est principalement redevable aux talents de l’est
t acquitter à ce grand homme dans le particulier la préférence que la nation lui accordait en public. Il est si vrai que la co
qu’un philosophe sait ménager et non pas encenser les préjugés de sa nation , et qu’il salue les idoles du peuple quand on l’y
omme de lettres n’est pas un titre assez noble. Il faut avouer que la nation Française a bien de la peine à secouer le joug de
ton d’égalité qui faisait honneur à l’un et à l’autre ; et dans notre nation si éclairée, si polie et qui se prétend si peu es
, mais humbles, soient élevés aux dépens du génie ? L’Orphée de notre nation , qui en faisant changer si rapidement de face à l
au contraire par souscrire d’assez [mauvaise grâce au jugement de la nation  ; jugement qu’ils auraient prévenu (sans savoir p
ts de leurs protégés, inspirer pour eux une prévention favorable ; la nation au contraire, pour qui toute occasion d’exercer s
rquoi est-il plus permis d’outrager un homme de lettres qui honore la nation , que de rendre ridicule un homme en place qui avi
te académie fut presque entièrement composée des bons écrivains de la nation , pour la décorer aux yeux des sages ; d’un petit
i nécessaires qu’on le croit aux progrès des lettres, même dans notre nation . Corneille, La Fontaine et beaucoup d’autres ont
s, les artistes célèbres, trouveront d’ailleurs dans l’estime de leur nation un prix assez flatteur pour attendre patiemment d
désiré de lui que son estime. Que ne puis-je pour l’honneur de notre nation en dire autant de tous nos Mécènes ! Mais la véri
ette union ils parviendront sans peine à donner la loi au reste de la nation sur les matières de goût et de philosophie ; que
i vous assurent le suffrage de la partie de la plus éclairée de notre nation , est encore pour tous-ceux qui vous environnent u
37 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333
les premiers temps, et l’on peut conjecturer la même chose des autres nations primitives du moyen âge. En dernier lieu, elle re
que nous avons prouvé avoir été le droit naturel commun à toutes les nations héroïques. Nous avons les plus fortes raisons de
s légitimes durent naturellement avoir lieu chez toutes les premières nations avant qu’elles connussent les testaments. Cette d
rte de propriété] ; mais lorsque s’établirent les démocraties, où les nations entières sont souveraines, et ensuite les monarch
eraines, et ensuite les monarchies, où les monarques représentent les nations entières dont leurs sujets sont les membres, il f
es dont leurs sujets sont les membres, il fut nommé droit naturel des nations . § III. De la conservation des lois La con
ans le collège des pontifes, composé des seuls nobles chez toutes les nations héroïques. Cet état dura un siècle encore après l
de la disposition commune. Peut-être est-ce pour cette raison que les nations barbares du moyen âge repoussèrent les lois romai
38 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
iproque, les trois animaux périrent : triste, mais image réelle d’une nation abandonnée à un luxe, symbole de la richesse des
s publiques vénales ; maudit soit celui qui rendit l’or l’idole de la nation  ; maudit soit celui qui créa la race détestable d
vec les mœurs, la richesse, l’aisance, la splendeur et la force d’une nation  ?… peut-être. ô Cérès, les peintres, les poëtes,
s même, goût ridicule, peuvent s’élever d’entre tes épis. Maîtres des nations , tendez la main à Cérès. Relevez ses autels. Cérè
s. Relevez ses autels. Cérès est la mère commune de tout. Maîtres des nations , faites que vos campagnes soient fertiles. Soulag
erses. Vous n’aurez plus une poignée de sujets riches, vous aurez une nation riche… mais, dites-moi, à quoi bon la richesse, s
opulence générale, et non le masque d’une misère commune. Maîtres des nations , ôtez à l’or son caractère représentatif de tout
39 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Sur le Louis XVI de M. Amédée Renée » pp. 339-344
e bonnes intentions et de bons vouloirs dans toutes les classes de la nation . Jamais avènement ne donna de plus belles espéran
uverain, un grand personnage social. Ce personnage existât-il dans la nation , il faudrait encore qu’il fût connu, employé, ou
udaine, à cette chaleur de réforme qui avait saisi à la fois toute la nation , moins les classes privilégiées, et qui gagnait,
lusions, qui renfermait des tonnerres. Les portions satisfaites de la nation auraient commencé à mieux voir, à revenir de l’ex
cela, il aurait fallu ne pas avoir soi-même d’illusion, connaître sa nation et l’humanité. Louis XVI n’était qu’un homme de b
e vigueur ; philanthrope, il eût fait acte de philanthropie envers la nation , en lui épargnant par là même, à elle comme à lui
40 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »
oquence italienne a peu de caractère et de force. Il semble que cette nation spirituelle et vive, dans un climat doux et volup
x, des ministres et des grands hommes d’état. Au reste, de toutes les nations modernes, les Italiens sont peut-être ceux qui on
on loue le souverain ; son caractère ou son génie fait le sort de sa nation . Là, le souverain, mis presque toujours en mouvem
sa nation. Là, le souverain, mis presque toujours en mouvement par la nation , ne fait qu’exécuter la volonté générale ; il pou
lquefois, louer rarement. Enfin, la louange en général paraît à cette nation fière et libre tenir toujours un peu à l’esprit d
ne parle pas non plus des poètes ; les poètes, en tout pays, sont une nation à part, et ils sont panégyristes en Angleterre co
ls du mort, et voici comme il commence : « Milord ! tandis qu’avec la nation tu pleures un ami et un père, permets à ma muse d
ait une grâce, c’était une dette qu’il semblait payer au mérite, à la nation et à l’être qui est la source éternelle de tout b
in original dans son pays, et qui jusqu’à présent a le plus honoré sa nation . Voici quelques traits de cet éloge ; on y trouve
du despotisme et de la servitude ; si elle donne au corps même de la nation une sorte d’activité qui n’a été jusqu’à présent
41 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
bord, puis rationnelle. Il convient de noter à cette occasion que les nations ne sont pas les seules collectivités qui existent
xemple d’un Bovarysme de cette sorte. Au xvie  siècle, tandis que les nations du sud de l’Europe, assagies et civilisées naguèr
ance d’inhibition plus grande et mieux appropriée à leur violence. La nation anglaise fut de celles qui eurent recours à cet e
bitat et des circonstances historiques. Plus qu’aucune autre race, la nation anglaise a emprunté, à la forme religieuse qu’ell
e l’idée générale, l’idée humanitaire telle qu’elle est conçue par la nation anglaise, cache une attitude d’utilité purement a
a permis de s’unir et de se concerter pour la plus grande force de la nation . Elle ne va pas au-delà de ce but précis. Constru
destiné à faciliter les rapports des nationaux dans l’intérieur de la nation , l’anglo-saxon, parce que cette invention lui éta
entre nationaux, hors du groupe, en ce que, propagée parmi les autres nations sous son déguisement de vérité universelle, elle
à les affaiblir, à les désarmer et à en faire des proies. V La nation anglaise offre donc un exemple très typique de ce
iscutable et dogmatique une attitude d’utilité préparée par une autre nation en vue de ses propres besoins. De fait il semble
le de la moralité, cette religion humanitaire qui fut élaborée par la nation anglaise, travaille à s’insinuer dans les conscie
e force nous permettraient de soutenir la concurrence avec les autres nations en même temps que de développer des formes de civ
urs, et la décroissance de sa population, la France, parmi toutes les nations pourvues depuis très longtemps d’une personnalité
t qu’il a engendré en même temps, parmi une fraction importante de la nation , une attitude de défiance et de suspicion à l’éga
iel, en pareille matière, est de n’être pas dupe ; en un temps où les nations existent et sont constituées plus fortement qu’el
, au moyen de clauses réciproques, assurer aux hommes des différentes nations une sauvegarde, une protection, une liberté et de
42 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
i-même, s’il renaissait de nos jours, ne pourrait plus faire pour les nations modernes ce qu’il a fait pour les Grecs de son ép
urés au sommet des institutions ou des littératures. J’en excepte les nations où, comme en Espagne, en Italie, en Portugal, au
ué de notre part de temps dans la petite période de siècles que notre nation et nous nous avons à vivre, ni dédaigneux de la p
us quelques traces ? Sa voûte est-elle un mur, une borne, un milieu ? Nations , mot pompeux pour dire barbarie, L’esprit s’arrêt
nceul, pour couvrir leur race ensevelie,         Manque-t-il donc aux nations  ? Amis, voyez là-bas ! la terre est grande et pl
caractère d’une littérature, c’est tout simplement le caractère de la nation . Or, qu’est-ce que la France ? La France est géog
aires, mais c’est par là qu’on a la plus grande littérature parmi les nations lettrées. Ceci vous deviendra plus évident l’anné
contente. D’ailleurs c’est celui qui promet le plus long avenir à une nation littéraire. L’imagination vieillit et tarit, le b
ngtemps une littérature de peuplades, et nullement une littérature de nation . Comment y aurait-il eu une littérature ? il n’y
t choisir définitivement sa langue, au moment où, sous les Valois, la nation fut assez formée et assez policée pour avoir une
ée moderne. Nos poètes et nos écrivains ont perdu leur temps, mais la nation a gagné une langue ; c’est à nous et à nos neveux
naïveté, la grâce, la souplesse et, pour ainsi dire, l’enfance de la nation  ; l’audacieux Ronsard, cette imagination attique,
e Lutrin, chef-d’œuvre de badinage poétique, mais badinage enfin. Une nation sérieuse ne fonde pas sa poésie sur une facétie.
une catacombe, un volume de Corneille, et qu’on se demande de quelle nation était ce poète enflé comme un Castillan, tendu co
quinze cents vers, serait encore le premier pays littéraire parmi les nations de l’Europe. Malheureusement ce chef-d’œuvre est
française ? XIX La Fontaine, selon nous, est un préjugé de la nation . Le caractère tout à fait gaulois de ce poète lui
e de ses vices. C’est par là qu’au grand détriment de la morale de la nation , la routine l’honore, et l’indulgence lui pardonn
p l’originalité de son propre caractère. Ni la Grèce, ni Rome, ni les nations de l’Europe moderne, n’ont un pareil monument de
ites, des hommes de bien, des méchants, des femmes, des pontifes, une nation tout entière saisie au passage dans son mouvement
s les œuvres du plus grand comique de tous les temps et de toutes les nations . Il nous suffit aujourd’hui de constater que dans
ie inventait. Molière n’est si grand que parce qu’il fut lui-même. La nation lui sait gré de lui avoir enseigné à oser croire
sance de cette institution de la chaire sur l’esprit littéraire d’une nation . C’est la seule éloquence accessible au peuple so
43 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238
νος de Χρόνος, le temps, doit nous faire comprendre que les premières nations , toutes composées d’agriculteurs, commencèrent à
. Le culte de Jupiter, que nous retrouvons partout chez les premières nations païennes, fixe les fondateurs des sociétés dans l
ques de la Grèce. Nous avons prouvé l’uniformité du développement des nations , en montrant comment elles s’accordèrent à élever
si en Égypte une puissante monarchie. Les Assyriens et les Égyptiens, nations méditerranées, durent suivre dans les révolutions
ents la marche générale que nous avons indiquée. Mais les Phéniciens, nation maritime, enrichie par le commerce, durent s’arrê
44 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142
fait Tite-Live de l’avanture de Lucrece. Un poëte très-vanté chez une nation voisine, qui du moins a beaucoup d’émulation pour
te peu quelle soit la substance des choses qu’on présente à certaines nations , pourvû qu’elles soïent apprêtées en forme de rag
ienne chevalerie et ses infantes ont laissé dans l’esprit de quelques nations le goût qui leur fait aimer à retrouver par tout
nt l’apparence ne laisse point de les flater. Suivant notre auteur la nation françoise a beaucoup de pente vers l’affectation,
e la dignité des moeurs ; elle a conçu dans l’amour un merite que les nations sensées n’y trouvent point. Elle s’est donc imagi
s qui feroient prendre les françois, les espagnols et quelques autres nations pour des peuples de fols par les grecs du tems d’
45 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428
à l’occasion des disputes qu’ils ont soûtenuës pour l’honneur de leur nation . Les poëtes dramatiques italiens ne composent plu
s aux spectateurs. Il faut donc que les comédiens copient ce que leur nation peut avoir de singulier dans le geste, dans le ma
lent avec plus d’activité que d’autres. Comme le naturel de certaines nations est plus vif que le naturel d’autres nations, l’a
le naturel de certaines nations est plus vif que le naturel d’autres nations , l’action des unes est plus vive que l’action des
tres païs, c’est que ces premiers comediens seront formez d’après une nation , qui naturellement aura plus de gentillesse dans
ans les manieres, et plus d’agrément dans l’élocution, que les autres nations .
46 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant » pp. 432-452
ues étrangeres, est le sort des écrivains qui travaillent, quand leur nation commence à vouloir sortir de la barbarie. Mais no
leur langue. Malgré la jalousie du bel esprit, presque aussi vive de nation à nation que de particulier à particulier, ils me
gue. Malgré la jalousie du bel esprit, presque aussi vive de nation à nation que de particulier à particulier, ils mettent que
e et de Virgile, sont entrez déja dans cette bibliotheque commune aux nations et dont nous avons parlé. Il est aussi rare dans
pieces dramatiques françoises, dont les défauts sont blâmez de notre nation , qui s’en est expliquée par la bouche de deux de
éme acte, et comme elles sont propres à faire connoître le goût de la nation de Monsieur Philips, je dirai ce qu’elles contien
presque ôté à la langue latine l’avantage d’être cette langue que les nations apprennent par une convention tacite pour se pouv
agédie. On peut même penser que les écrits des grands hommes de notre nation , promettent à notre langue la destinée de la lang
47 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
ges. Jamais on ne loua tant : ce fut pour ainsi dire la maladie de la nation . Heureusement l’éloquence et le goût s’étaient fo
e dut se perfectionner et s’adoucir un peu plus tôt que chez d’autres nations , qui avaient moins le goût et le besoin de la soc
re n’a été celui d’aucun peuple, pourrait tout au plus convenir à une nation de philosophes ; et dans notre grossièreté naïve,
us parmi nous, et qu’elle a rendus, depuis trente ans, familiers à la nation . Mais, dans l’époque qui précéda ces deux siècles
une route opposée et plus conforme en même temps à la langue et à la nation . Ils détachèrent les idées ; ils les firent succé
primer. » C’est dans la même chambre qu’un orateur voulant décider la nation à la guerre, après une journée entière de débats,
qui la nature a remis un empire inévitable ; c’est le défenseur d’une nation , c’est un souverain, c’est un maître ; c’est lui
. Dans les monarchies heureuses et tempérées par les lois, quoique la nation jouisse de la liberté que les lois donnent, on se
uns, entraînés par le cours des affaires, prennent part au destin des nations  ; ils négocient, ils combattent, ils ont de ces g
s’élève et devient partie de la force générale. Tel fut l’état de la nation française, depuis François II jusqu’à la douzième
e statuaire, l’orateur. Chacun d’eux appela sur lui les regards de la nation  ; mais, ce qu’on doit remarquer, c’est que tous l
veau du gouvernement ; chacun fut jaloux de soutenir la dignité de sa nation . Le sujet ne pouvant être à côté de son roi par l
étaient prodiguées, et où la renommée et la gloire, en présence d’une nation entière, attendaient les talents. Si dans l’assem
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
es états excluant une capitale unique, où toutes les ressources de la nation se concentrent, où tous les hommes distingués se
ic est toujours, à la fin, celui des hommes les plus distingués de la nation . C’est quelquefois aussi par un désir mal entendu
s les autres genres ont toujours été moins heureux. Il n’est point de nation plus singulièrement propre aux études philosophiq
Que de travaux pour les sciences, pour la métaphysique, honorent la nation allemande ! que de recherches ! que de persévéran
dogmes. Mais quelle serait l’utilité des lumières pour le bonheur des nations , si ces lumières ne portaient avec elles que la d
dé que des haines, et les amis de la liberté marchent au milieu de la nation , la tête baissée, rougissant des crimes des uns e
nt des crimes des uns et calomniés par les préjugés des autres. Vous, nation éclairée, vous, habitants de l’Allemagne, qui peu
rait pour l’avoir adoptée. Voyez ce que fait le crime au milieu d’une nation  ; des persécuteurs toujours agités, des persécuté
r des cœurs amis partout où l’on rencontrait des hommes. Ah ! que les nations encore honnêtes, que les hommes doués de talents
sème la discorde, perpétue les combats, sépare en bandes ennemies la nation entière ; et ces fils du serpent de Cadmus, auxqu
49 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
ar cet admirable sentiment de la magistrature éminente attribuée à la nation française sur tous les peuples de l’Europe, magis
cette tâche difficile. Ce long règne, en effet, avait été pour notre nation ce qu’on a dit que furent les délices de Capoue p
acle à la marche des destinées humaines. L’appel de Louis XVI à cette nation qui venait d’être amollie par ses prospérités, ca
ndre l’autre. Nos pères avaient, à mon avis, plus de respect pour les nations  : tout à fait dans les temps anciens les rois éta
la patrie devenue sensible ; la royauté était une des libertés de la nation , et la plus importante de toutes. Je n’ignore poi
es captifs, ou comme ces dieux que le peuple-roi ramenait de chez les nations vaincues, pour les placer au Capitole. Honneur au
es en si peu d’années ! Malheur à l’homme qui a pu abuser d’une telle nation  ! Comment Bonaparte l’a-t-il séduite, si ce n’est
futures ; puisque nous avons sauvé ce qui toujours flatta le plus les nations , une existence qui se perd dans la nuit des temps
le fléau de Dieu est brisé, l’homme du Destin reste sans pouvoir, les nations sont rendues à la liberté. Louis XVIII, en rentr
ésirs que le ciel récompense en les accomplissant ! Ainsi, lorsque la nation française vint à tourner les yeux du côté de la t
50 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182
et studio : la Papauté temporelle, à Rome, c’était la négation de la nation italienne. Le pape, de par l’universalité de sa f
e imposait à la Papauté cette politique d’empêcher la formation d’une nation italienne ; elle l’a pratiquée jusqu’en 1870, att
rophe de Frédéric II ; il semblait désigné pour faire de l’Italie une nation  ; les lettres et les sciences florissaient à sa c
ue Florence et la Toscane, dernier refuge de la liberté civique ; une nation dans les murs étroits d’une cité ; c’est là préci
est davantage encore, et les Italiens le savent bien, le poète de la nation italienne et de l’humanité. — Il n’est pas un pré
nds sans doute pour un avenir lointain, mais pour l’heure isolés ; la nation italienne est encore à faire. Vincenzo Monti, com
pement national. Il y a plus encore : les nécessités immédiates d’une nation à faire, c’est-à-dire la politique, l’industrie,
te un phénomène de conflit plus compliqué encore. Constituée enfin en nation depuis 1870, elle regagne à pas de géant les reta
epose sur une hiérarchie si forte qu’elle touche à l’absolutisme ; la nation s’y est constituée en partie, et forcément, contr
ils vivent aujourd’hui plus radieux que jamais, au cœur même de cette nation italienne qu’ils ont rêvée, qu’ils ont voulue, qu
51 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
rnement absolu, où tous les corps de l’État, toutes les classes de la nation se trouvaient privés de leur part légitime dans l
, et d’examiner, même dans le passé, les intérêts et les droits de la nation , c’était sous le voile transparent de la polémiqu
ni mission pour le changer, pour le détourner de sa route. Quand une nation a été si complètement dissoute et renouvelée, il
iales, qui sont d’indispensables moyens pour établir l’ordre dans une nation , même lorsque cet ordre est fondé sur la justice
, énervera les sentiments, et les réduira à l’intérêt personnel ? Les nations sont-elles destinées à ne trouver que dans leur d
hine politique. Que les esprits éclairés, qu’une certaine élite de la nation se livrent à l’examen et ne se rendent qu’à une c
de quelques hommes d’exercer une influence vive et décidée 4 sur leur nation et sur leur temps. S’ils sont à la fois puissants
que de rechercher les causes de cette terrible convulsion dont notre nation a d’abord été agitée, et qu’ensuite elle a propag
. Les opinions ont une marche nécessaire. De la réunion des hommes en nation , de leur communication habituelle naît une certai
rs de cet astre amène de temps à autre des époques critiques pour les nations . Pendant quelque temps cette marche des idées hum
rochées, plus ou moins funestes, de repos et d’agitation, conduit les nations à leur décrépitude. Nous avons été témoins d’une
irs, mais n’influait pas sur eux beaucoup plus que sur le reste de la nation . Tel fut le caractère des lettres jusqu’au moment
tère d’un souverain qui devait exercer une si grande influence sur la nation , et dont le règne devait être signalé par un chan
contraint de ne plus se regarder comme le défenseur des droits de la nation . La cour fut transportée hors de Paris, devenu od
r la violence se trouva dorénavant conforme aux nouvelles mœurs de la nation . Voyons maintenant si nous n’apercevrons pas que
t, le spectacle nouveau d’une cour qui avait soumis et même séduit la nation , tournèrent les esprits d’un autre côté. Tous se
oble et imposant, sur lequel on pût s’en reposer pour la gloire de la nation , ne fut pas inspiré de la même manière. En exhort
sse au prince qu’il fallait la mériter en respectant les droits de la nation . Il fit entendre la vérité à un jeune roi qui pro
Orléans. Ce fut presque une transition insensible pour l’esprit de la nation . Mais la différence fut grande et fatale entre le
Daniel falsifiait, au profit de l’autorité royale, les annales de la nation , et détruisait tout le charme que les narrateurs
er un mouvement décisif. D’ailleurs quand les mœurs et l’esprit d’une nation sont encore dans un état de crise et de changemen
re. Convenons qu’il était difficile, en effet, que le spectacle d’une nation où le gouvernement était à la fois libre et stabl
rance. Ils connaissaient mal et n’avaient vu que superficiellement la nation anglaise ; ils ignoraient les causes d’où résulta
tique, et parle moins à l’imagination. On pourrait dire que, plus une nation se civilise, plus ses mœurs et son histoire perde
ation de ce monarque ; l’influence qu’il a eue sur le caractère de la nation , et les suites qui en sont résultées. Il n’a pas
Pour lui, pour sa génération, et pour celles qui l’ont suivie, notre nation ne méritait quelque intérêt qu’à dater du dix-sep
tère noble et paternel de quelques-uns de nos rois ; les droits de la nation reconnus, et défendus quand ils n’étaient pas res
e de Louis XIV, peuvent s’appliquer aussi à l’Essai sur les mœurs des Nations . Mais cet ouvrage mérite en outre un blâme plus g
de la populace, pour former un pareil vœu. Malheureusement, quand une nation en est arrivée à philosopher comme Babouc, elle n
énements historiques, enfin de tout ce qui forme l’ensemble de chaque nation  : ce fut le travail de sa vie. C’est ainsi qu’il
plus de conseils utiles pour le gouvernement et l’administration des nations européennes, et surtout de la France. Montesquieu
ongtemps, est toujours dans une sorte d’harmonie avec les mœurs de la nation , et que, quand il est détruit, on doit prévoir de
e la force ni l’honneur. Le despotisme n’est pas même la punition des nations abâtardies ; elles méritent et subissent le châti
oble et peut-être d’aussi vrai, à ne pas désespérer de l’homme ni des nations , à leur tracer une route pour la vertu et le bonh
. Ils ne peuvent s’associer à ces génies puissants qui survivent à la nation qui les a produits, à la langue qu’ils ont parlée
ne littérature qui était devenue classique, avait formé le goût de la nation . Il était devenu plus facile d’écrire, les lettre
chercher le travail et la distraction, va se mêler à l’ensemble de la nation , devenir une partie des mœurs, dépendre de leur c
e de nouvelles traductions. Les voyages établissaient aussi entre les nations une communication plus intime et plus complète qu
me et plus complète qu’autrefois ; l’Europe devenait comme une grande nation , dont aucune province n’est étrangère à l’autre.
e des philosophes. Ils ne s’apercevaient pas que le mal était dans la nation , et croyaient tout guérir en empêchant les symptô
de vérités qui lui sont données par sa propre nature. Tandis que les nations voisines recueillaient ainsi le glorieux héritage
es, sur les droits positifs, sur les antiques lois, sur les mœurs des nations  ; ces considérations ne fournissaient point de ba
le déduite de la théorie générale pour être tout à coup imposée à une nation . La manière dont ce mot s’est trouvé insensibleme
n rechercha quelle était la source de la richesse des citoyens et des nations , et comment la vie d’un peuple et sa plus ou moin
s et du contact de la foule. La France présente, moins que les autres nations européennes, ce nouveau caractère de philosophie 
philosophie du dix-huitième siècle est donc un esprit universel de la nation , qui se retrouve dans les écrivains. C’est un tém
est un malheur, sans doute : il vaudrait mieux, pour le bonheur d’une nation , qu’il y régnât un esprit plus réservé, même quan
nstamment du dédain pour les mœurs du siècle et pour le caractère des nations et des hommes ; il s’indigna du désordre et de la
ni le gouvernement, ni la gloire, ni les annales de la France et des nations européennes ne lui parurent mériter un regard. Il
absolu, avait déjà pris peu à peu la place du droit public des libres nations d’origine germanique. L’enfance apprit à balbutie
ce qu’il fallait aller rechercher ses autorités dans les fastes de la nation , la rappeler, autant qu’il était possible, dans l
gement n’était ni possible, ni raisonnable. Il ne croyait pas que les nations fussent dignes de cette épreuve. Nul écrivain n’a
la force ou par l’adresse, fut victorieuse de cette avant-garde de la nation . Cette victoire a fait sa perte. Elle se trouva e
oses, chargée de défendre les droits des citoyens, et même ceux de la nation , s’opposait sans cesse à des prétentions dont on
ement sur l’autorité de souvenirs encore récents, sur les mœurs de la nation , sur des témoignages écrits et positifs : ils n’é
danger de son existence comme corps dans l’État, son influence sur la nation par l’enseignement, c’étaient là des questions de
e sera plus obligé de chercher dans des livres l’esprit général de la nation  ; il est devenu plus actif, il a pris plus d’éten
avec une absence complète de dignité. Quel déplorable spectacle : une nation qui adopte un tel organe pour ses opinions, un tr
dévouement à leur souverain : mais ils méconnurent le caractère de la nation et du siècle, ils ne surent pas se défendre des i
e publique, faisaient fermenter toutes les têtes ; il y avait dans la nation un désir vague de perfectionnement, une ivresse d
daient hommage. Les opinions se répandaient promptement dans toute la nation  ; chaque classe, par amour-propre ou par imitatio
d’où résulte un effet immédiat. Une circonstance quelconque amène une nation , ou même une partie de la nation, à désirer un bu
ne circonstance quelconque amène une nation, ou même une partie de la nation , à désirer un but déterminé ; l’entreprise échoue
e, elle est renversée. Le parlement d’Angleterre désespère de voir la nation heureuse sous la domination des Stuarts, il chang
es révolutions qui dépendent d’un mouvement général dans l’esprit des nations . Par le cours des opinions les citoyens sont arri
re d’un souverain, ne dépend il pas des circonstances où se trouve la nation , et des idées qui sont répandues ? Voudrait-on af
tion, des enseignes pour se rallier ; on lui ôta tous ces secours. La nation fut mise en poudre, et livrée, sans défense, à to
présente un spectacle imposant, cette réunion d’hommes, l’élite de la nation , rassemblés de tous les points de son territoire
ques personnes aveugles ou de mauvaise foi voudraient faire rougir la nation . Mais, peu après, le spectacle changea : le mouve
s le monde physique, s’il est permis de nommer ainsi l’ensemble d’une nation et les rapports publics des hommes entre eux, tan
des opinions ; l’autorité est sans force, sans action régulière ; la nation est sans gloire, la religion sans apôtres, la mor
cès éclatants, deviennent tout à coup un haut titre de gloire pour la nation . Un homme profond dans les sciences exactes en mo
t enorgueilli de son humanité et de la douceur de ses mœurs, chez une nation dont le caractère n’eut jamais rien de rude, et q
u bien public. « Heureux le monarque destiné à donner des lois à une nation chez qui tous les préjugés contraires au bonheur
aux, aux théories, aux opinions ; et bientôt il sembla qu’une antique nation , après avoir traversé les siècles, se trouvait re
calcul féroce de quelques hommes qui voulaient rendre impossible à la nation , comme à eux, de revenir en arrière. En lisant le
it pour assuré que l’auguste accusé serait acquitté au tribunal de la nation . Elle peut s’enorgueillir de la confiance touchan
vec laquelle son roi prononça ces paroles : « J’interjette appel à la nation elle-même du jugement de ses représentants. » Sa
52 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106
eurs qui amusent ; on les glorifie comme des Astres qui éclairent les Nations , sans s’appercevoir que l’influence de ces Astres
ces Messieurs s’écrier : Sages de la terre, Philosophes de toutes les Nations , c’est à vous seuls à faire des Loix ; ayez le co
inguer ; il suppose que tous les Princes sont furieux, que toutes les Nations sont stupides, que tous les Militaires sont inept
des Magistrats, des Guerriers, des Prêtres, la Philosophie passe aux Nations entieres ; &, par un zele de préférence, c’es
de François que ce Peuple pourra de nouveau se rendre célebre : cette Nation avilie est aujourd’hui le mépris de l’Europe. Nul
pag. 6.. Convenez, Lecteur impartial, que jamais les ennemis de notre Nation n’en ont parlé avec ce délire méprisant, & qu
maintien des regles, pour les principes du goût, pour la gloire de la Nation , c’est être partial contre les Philosophes, on av
utragé, dans nos jugemens, les hommes qui font le plus d’honneur à la Nation . Ceci nous rappelle le dîner du grand Kan des Tar
se croient les Etres les plus importans de ce globe ; la gloire de la Nation Françoise est perdue, depuis mes attentats sur le
norable d’avoir outragé les hommes qui font le plus d’honneur à notre Nation  ; mais, au contraire, j’ai loué ces mêmes Hommes,
s Marmontel, les Thomas, les S. Lambert, &c. pour l’honneur de la Nation  ! Où a-t-on pu prendre une si haute opinion de le
bons Ecrivains de celui-ci ne nous laissent rien à envier aux autres Nations . Mais qu’on vienne nous donner pour les illustrat
s corrompent, l’amour de la Religion qu’ils calomnient, l’amour de la Nation qu’ils insultent publiquement, qu’ils déshonorent
d’esprit ont une influence marquée sur le génie & les mœurs d’une Nation , on ne peut douter que les Lettres n’intéressent
53 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
t la matière du beau vers de Térence, qui a été au cœur de toutes les nations Homo sum humani nihil a me alienum puto. J’ente
n’y est pas tout au moins une notion d’instinct ? Assurément non. Une nation , si petite qu’elle soit, que dis-je ? une société
et inactive à cette connaissance claire et pratique, qui fait qu’une nation se guide par toute la sagesse de l’humanité ! Or
stoire des sociétés humaines nous présente ce spectacle, dans la même nation , de générations qu’éclaire à peine la lueur de ce
est l’état intellectuel de la France du xiie au xvie  siècle. Notre nation n’a pas été un jour sans idées générales et sans
t ce présent ? Est-ce du moins une certaine période d’années dans une nation assise, et assurée du lendemain ? Non ; c’est le
té ; aucune connaissance claire et familière des exemples des grandes nations , qui apprenne à la France à se connaître elle-mêm
ent les sociétés naissantes. Nos anciens poètes ont bien mérité de la nation comme peintres de mœurs et comme écrivains satiri
de ces idées, l’esprit français n’est que l’esprit particulier d’une nation admirablement douée, mais qui ne peut pas recomme
, que la prose. Si d’ailleurs les progrès sont si lents, c’est que la nation elle-même est lente à se former. Elle est ravagée
ttérature n’est que l’effort suprême de l’esprit particulier de cette nation pour devenir l’esprit humain ? J’aime l’esprit fr
54 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185
er comme une ennemie, autant qu’il pouvait considérer comme telle une nation composée d’hommes ses semblables. Mais il se méfi
réserve : « Je m’imagine, disait-il (août 1767), que cette intrigante nation ne serait pas fâchée de s’immiscer dans nos affai
dix ans après, et c’était Franklin qui venait lui-même solliciter la nation et le roi d’y prendre part et d’en profiter. Dans
demandes de toutes sortes. Une fièvre généreuse possédait alors notre nation chevaleresque ; on se battait en Amérique, chaque
ments, Franklin n’apprécie pas sans doute assez l’élan qui emporte la nation  ; qui va entraîner le gouvernement même, et dont
ées en France, il est tout à fait conquis à l’esprit général de notre nation  : Je suis charmé, écrit-il à M. J. Quincy (22 av
t certainement de beaucoup les Anglais. Je les trouve la plus aimable nation du monde pour y vivre. Les Espagnols passent comm
t envers la France. Du moment que le traité d’alliance entre les deux nations est conclu, il n’a qu’une réponse à opposer à tou
ui n’a senti la différence qu’il y a entre les jeunes et les vieilles nations , entre les peuples vertueux et les corrompus. Il
lui, et qui exagérait en effet son rôle ; mais il avait affaire à une nation monarchique, qui aime avant tout que quelqu’un to
il faisait remarquer, par manière d’excuse, ce caractère propre à la nation française, de pousser l’éloge à l’extrême, tellem
55 (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399
ou mauvaise conduite de ces grandes individualités qu’on appelle des nations . Cette bonne ou mauvaise conduite est inspirée au
ppelle des nations. Cette bonne ou mauvaise conduite est inspirée aux nations par leurs hommes d’État, pratiquée par leurs cabi
s ou dans les congrès par leurs ambassadeurs. La diplomatie de chaque nation est l’expression de son caractère : Égoïste, supe
de son ignorance et de sa loyauté. Voilà les caractères dominants des nations qui ont une diplomatie : leur diplomatie est à le
rois, des assemblées, des peuples, qui bouleverse ou reconstruit les nations  ; qui fait droit aux faibles, résistance aux oppr
s étrangères. Ces archives recueillent ces actes comme les titres des nations  ; là sont enregistrés leurs droits et leurs limit
, que sont débattus, rejetés ou admis ces titres. Ils font la loi des nations entre elles tant qu’un grand criminel d’État ne v
l’instruction des diplomates présents et futurs, de façon que chaque nation reconnaisse sa pensée, bonne ou mauvaise, dans le
ernement, et qu’un nouveau droit public devienne la loi pacifique des nations . C’est cette conclusion des grandes crises pertu
gale du globe, en d’autres termes, le droit public, la légitimité des nations . IV Ce droit public, ce droit des gens, a s
e droit public : car ce droit public n’appartient pas seulement à une nation , il appartient à toutes. C’est ici que le mystère
civilisation. C’est là la religion internationale et universelle des nations  : les congrès en sont les synodes. Anathème sur l
En 1789, tout change, tout s’élargit à la proportion des intérêts des nations , prenant la place des intérêts individuels. La di
le droit des gens, politique indigne d’un roi honnête homme et d’une nation qui se respecte dans sa parole, politique qui déc
respecte dans sa parole, politique qui déclare de bouche la paix à la nation britannique, et qui attise d’une main cachée la p
guerre civile, la guerre d’insurrection, la guerre filiale contre la nation avec laquelle on simule la loyauté et la paix. Le
up de tambour, la liberté et la révolution. XV La paix avec les nations inoffensives, et surtout la paix avec l’Angleterr
ulture royale ou pontificale à Valence : « Il est de la dignité de la nation française et conforme à son caractère de donner d
is que M. de Talleyrand ait suggéré l’enlèvement, contre le droit des nations , d’un prince de la maison de Bourbon, dont il ne
sur ce trône, au risque d’aliéner à jamais de la France cette grande nation espagnole, alliée naturelle de la monarchie ou de
qui fait la sûreté des contrats, parce qu’elle fait la conscience des nations . Mais, si le traité de Fontainebleau manquait d’h
ait personne ; il conservait à l’Espagne sa dynastie et ses droits de nation  ; il épargnait des torrents de sang ; il assurait
e le replace vite en évidence, et le regard involontaire de toute une nation , en se portant sur lui, l’illumine comme un phare
les puissances, qui venaient honorer, dans ce plénipotentiaire de la nation et de la paix, cette diplomatie reine des rois, s
56 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
matique à une monarchie élective et révolutionnaire en France, que la nation se soulèverait inévitablement à cette nouvelle, c
nt tous les traités, toutes les cartes géographiques qui limitent les nations  ; lever, au chant d’une Marseillaise agressive, u
s, et qu’elle prendra fait et cause, si cela lui convient, pour toute nation qu’une puissance étrangère voudrait contraindre o
l ne fut pas donné à une diplomatie d’émigrés de dicter des lois à la nation française. Cette diplomatie provisoire ne démenti
u pratique pour son pays et pour tous les pays du globe constitués en nations . Les nations, ces individualités, agissent diplom
ur son pays et pour tous les pays du globe constitués en nations. Les nations , ces individualités, agissent diplomatiquement le
souverain, qui a cent mille baïonnettes à sa suite et qui égorge une nation , est un honnête homme ? Un tel principe n’a duré
t des gens, un droit public, et à servir de guide à la diplomatie des nations  ? Demandez-le seulement à ceux qui le proclament 
que, tantôt conquérante, tantôt conquise, mais toujours vénitienne de nation quand elle est libre de disposer d’elle-même. Que
arnisons britanniques ; où elle proclame, au lieu du droit public des nations , le droit d’empoisonner les peuples de la Chine,
ssent ce principe des nationalités dans ces innombrables annexions de nations ou de fragments de nations qui, de gré ou de forc
nalités dans ces innombrables annexions de nations ou de fragments de nations qui, de gré ou de force, ont composé, avec le lap
ls instruments de tyrannie ; défensives, elles sont le droit armé des nations . Nous ne connaissons rien de plus beau dans l’org
ntages, des dangers, des groupements de forces qui résultent pour les nations alliées de la situation des choses en Europe. Pre
e ne sont pas les multitudes qui dictent les arrêts de la sagesse des nations  ; les diplomates ne sont pas la foule. Les consei
ts, serait promptement en antipathie et bientôt en hostilité avec une nation libre, démocratique, peut-être républicaine ; on
57 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
est injuste ; mais si l’on propage l’influence des lumières dans une nation , elles tendent nécessairement à perfectionner la
nt aucun rapport avec les principes qui doivent diriger les chefs des nations . Le chancelier Bacon, le chevalier Temple, L’Hôpi
, la plupart des rois ou des héros qui ont répandu leur éclat sur les nations , étaient en même temps des esprits très éclairés
duirait moins au bonheur, que ce système jaloux qui voudrait ôter aux nations leur rang dans l’histoire, en nivelant la réputat
est si difficile de réunir dans une même opinion ? Si vous laissez la nation froide sur l’estime, vous brisez en elle aussi le
s marquées entre les hommes, selon leurs talents et leurs vertus. Les nations libres doivent avoir dans leurs tribunaux des jug
’en Angleterre, de longs crimes, de longs malheurs avaient dégoûté la nation d’accorder son estime, que la république fut renv
de la vertu. Rome l’admirait, de cette admiration libre qui honore la nation qui l’éprouve, et présente à la tyrannie mille fo
58 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »
lement l’étoffe d’une grande et neuve histoire dans ce déterrement de nations mêlées et fondues, dans cette grenaille féodale q
là — comme on pourrait le croire — que pour faire fumier aux grandes nations qui résument l’Europe, et par l’Europe le genre h
n la belle expression de Jornandès : l’aire où venaient se broyer les nations , les Pyrénées, au contraire, furent la retraite b
contraire, furent la retraite bienfaisante où les débris de ces mêmes nations abritèrent leurs pénates et leurs croyances… Lors
sement peut-être. Pourquoi leur manquait-elle ? Pourquoi y a-t-il des nations , très méritantes du reste, des races nobles et fo
Croix, dans le cercle des épées, magnifique élection de domicile des nations modernes sur la terre ! Seulement, ce phénomène,
peuplades, écumant ici ou là, un instant, aux avant-postes des vraies nations , de ces nations aux pieds de marbre qui constitue
nt ici ou là, un instant, aux avant-postes des vraies nations, de ces nations aux pieds de marbre qui constituent l’Europe actu
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
icence qui est propre à concilier aux souverains la bienveillance des nations , fit venir de Rome à grands frais des gladiateurs
omme à rabaisser les barbares, purent dire sur la ferocité des autres nations  ; Antiochus ne se rebuta point. Afin d’apprivoise
les cas d’une absoluë necessité. On peut dire la même chose d’autres nations très-polies et qui font profession de la religion
s en usage parmi nous ; et les personnes les plus considerables de la nation y tiroient l’épée par un motif plus serieux que c
apes pour abolir les combats de taureaux ils subsistent encore, et la nation espagnole, qui se pique de paroître du moins leur
it de l’émotion fait oublier les premiers principes de l’humanité aux nations les plus débonnaires, et il cache aux plus chréti
60 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
mais qui ne méritent pas la consideration et les récompenses que les nations polies doivent aux artisans illustres. Ils sont d
ertain peuple que parmi d’autres peuples, qu’afin de mettre entre les nations la dépendance réciproque qu’elle a pris tant de s
liers d’entrer en societé les uns avec les autres, engagent aussi les nations à lier entr’elles une societé. La providence a do
ons à lier entr’elles une societé. La providence a donc voulu que les nations fussent obligées de faire les unes avec les autre
entre le génie des hommes, et même entre le génie des siecles et des nations . Ceux qui voudroient s’en instruire et perfection
ar Huarté, et le portrait du caractere des hommes, des siecles et des nations , par Barclai. On peut profiter beaucoup dans la l
61 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
êmes lois une partie du monde pour la civiliser en la conquérant. Les nations du Nord, en faisant disparaître pendant quelque t
les. L’invasion des Barbares fut sans doute un grand malheur pour les nations contemporaines de cette révolution ; mais les lum
int l’état des hommes du Midi sous les chefs du Bas-Empire. Une autre nation , non moins éloignée des vrais principes de la ver
moins éloignée des vrais principes de la vertu, vint conquérir cette nation avilie. La férocité guerrière, l’ignorance domina
œur. C’est au milieu de cet affaissement déplorable, dans lequel les nations du Midi étaient tombées, que la religion chrétien
assions. La raison les combat, les religions s’en servent. Toutes les nations de la terre avaient soif de l’enthousiasme. Mahom
t de perfectionner la morale, devant réunir sous la même bannière des nations de mœurs opposées, la religion chrétienne était b
. Les macérations, les austérités furent promptement adoptées par une nation que la satiété même des voluptés jetait dans l’ex
e des mœurs opposées ; et rapprochant des ennemis, elle en a fait des nations dans lesquelles les hommes énergiques fortifiaien
achiavel, nous est peu connue, parce que la plupart des hommes et des nations se confondent dans un seul événement, la guerre.
62 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 19, qu’il faut attribuer aux variations de l’air dans le même païs la difference qui s’y remarque entre le génie de ses habitans en des siecles differens » pp. 305-312
ens d’exposer, qu’ainsi qu’on attribuë la difference du caractere des nations aux differentes qualitez de l’air de leurs pays,
s françois auront un caractere general qui les distinguera des autres nations , mais ce caractere n’empêchera pas que les franço
mer Baltique. Mais comme la cause qui fait cette difference entre les nations est sujette à plusieurs altérations, il semble qu
ttribuer la difference qui se remarque entre l’esprit et le génie des nations et des siecles. N’agit-elle pas déja sensiblement
les. On a vû des temps où l’on tiroit facilement les principaux d’une nation de leurs foïers. On les engageoit sans peine d’al
63 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
dans ces caractères une manière de penser commandée par la nature aux nations entières, à l’époque de leur plus profonde barbar
. — 10. Les poètes furent donc sans doute les premiers historiens des nations . Ceux qui ont cherché l’origine de la poésie, dep
Platon, auraient pu remarquer sans peine que toutes les histoires des nations païennes ont des commencements fabuleux. — 11. Il
 ; ce langage était le produit naturel d’une nécessité, commune à des nations entières. — C’était encore une nécessité que les
es nations entières. — C’était encore une nécessité que les premières nations parlassent en vers héroïques (livre II, page 158)
64 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
stoire des éloges funèbres parmi nous, et apparemment chez toutes les nations . Il sont devenus trop souvent des discours, où av
’un roi, fut loué sans réserve ; et il ne faut pas s’en étonner : une nation militaire et brave dut estimer sa valeur ; une no
on respect pour les connaissances et le désir qu’il eut d’éclairer sa nation . Il entrevit ces principes étouffés tour à tour p
sa faiblesse ou sa force, et poussé en même temps par l’esprit de sa nation et de son siècle, qu’il trouva créé et auquel il
l’orateur à Xénophon62. En 1563 parut un éloge qui dut intéresser la nation  : c’était celui de ce François de Guise, assassin
le même honneur que s’il avait eu le privilège de faire du bien à la nation dans quelque grande place63. Ces distinctions acc
les calomnies de la cour, les fureurs des traitants et la haine de la nation à qui il faisait du bien. Il est vrai qu’un an pl
partient. Mornay et Sully purent blâmer l’excès de sa valeur, mais la nation aimait à s’y reconnaître ; la politique même le j
es goûts, ne paraissaient pas des défauts qu’on pût lui reprocher. La nation en l’admirant, aimait à se persuader qu’on peut m
t qui, en prononçant cet éloge funèbre, se proposât un but utile à la nation . En effet, qu’on suppose un orateur doué par la n
e sur les âmes et les remue à son gré ; qu’il paraisse aux yeux de la nation assemblée pour rendre les derniers devoirs à Henr
65 (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire
pendre, selon l’exigence des cas… On veut tenir la balance entre les nations . Il faut la tenir entre les Molinistes et les Jan
re. La lie des insensés de Saint-Médard est comptée pour rien dans la nation  ; celle des prophètes calvinistes est anéantie. L
ets ou ordonnances, dirige les individus vers le bien commun. Dans la nation que nous supposons constituée, où sera l’autorité
réfléchie, durable, permanente, comme refroidie et consistante, d’une nation . C’est cette pensée qu’on appelle la Loi. La Loi
atie a exactement le même inconvénient que l’aristocratie. Dans toute nation il y a nécessairement deux parties distinctes : l
emier inconvénient que dans la démocratie une partie importante de la nation est sûrement opprimée, comme, sous le régime aris
e, sous le régime aristocratique, une partie, importante aussi, de la nation est opprimée quand les patriciens sont des imbéci
émère, n’étant point faites pour bien gouverner un corps éternel, une nation qui vit dans le passé, dans le présent et déjà da
rières. Ils peuvent être tout autre chose. C’est tout ce qui dans une nation est constitué, tout ce qui a une organisation à s
nter son bien, si on ne commence par le dissiper ; cette partie de la nation qui sert toujours avec le capital de son bien ; q
légifère, juge, agit, c’est une aristocratie despotique. Si toute la nation juge, agit, légifère, c’est une démocratie despot
années par une minorité qu’on a calculé être environ le dixième de la nation , c’est-à-dire presque aussi aristocratiquement qu
oie des députés aux représentants du peuple dans les assemblées de la nation . » Cet usage est d’autant plus destructif de la l
qu’il admet des représentants du peuple, comme « commissaires » de la nation , c’est-à-dire comme chargés de discuter sur ses i
qui ne seront définitives que quand elles auront été ratifiées par la nation au moyen du referendum. Ce n’est pas tout à fait
ermédiaires et la hiérarchie qu’ils établissent naturellement dans la nation  ; excluant toute organisation, toute association,
le : « Ainsi le magistrat souverain a en main toutes les forces de la nation qui se soumet à lui obéir. « Nous ferons, dit tou
a quitté pour l’autoriser, puisqu’on y retrouve toute la force de la nation réunie ensemble pour nous secourir.  » (Politique
onder sur l’ignorance populaire ; et non par désir de hiérarchiser la nation , mais par passion de maintenir une énorme distanc
s sont : liberté entière de sa personne, de ses biens, de parler à la nation par l’organe de sa plume ; de ne pouvoir être jug
c’est une très grande et très heureuse prérogative par-dessus tant de nations d’être sûr en vous couchant que vous vous réveill
, depuis les artisans jusqu’aux grands… Le même esprit gagne toute la nation  ; on n’y voit que travail et industrie. Où est do
e : « Quant à l’Etat despotique il est inutile d’en parler : dans une nation qui est dans la servitude on travaille plus à con
s la servitude on travaille plus à conserver qu’à acquérir ; dans une nation libre on travaille plus à acquérir qu’à conserver
pliqué très bien et les avantages du fédéralisme et comment plusieurs nations passent de l’état dispersé à l’état fédéraliste e
et forment une confédération ; mais il n’a pas envisagé le cas où une nation centralisée passe ou veut passer à l’état fédéral
amais eu lieu et qu’il est très difficile qu’elle se fasse. La grande nation qui souffre de la centralisation doit se décentra
esquieu. Comme Montesquieu, et plus que lui, il croit que les petites nations seules sont capables du gouvernement républicain 
trature était absolument indépendante. On sait qu’elle était la seule nation d’Europe dans ce cas, ce que Voltaire rappelle sa
tices terrestres, doit être un état passager d’épreuves sur lequel la nation puisse apprécier le mérite et la probité d’un cit
nants de police ou secrétaires d’Etat. Rousseau veut donc dire que la nation essaye dans les fonctions de juges ceux dont elle
, dans le même esprit et dans les mêmes préoccupations politiques. La nation serait donc pourvue de lois, gouvernée et jugée p
sera exigée de tout homme entrant dans les conseils délibérants de la nation . Mais en même temps il insiste sur cette idée que
x conseils comme le plus signalé bienfait dont le roi veut combler la nation … La postérité Il écrit contre Malesherbes la Répo
pour magistrat, ne se fera pas un devoir de soutenir les droits de la nation , les libertés de l’Église gallicane, qui sont les
de friponneries, ô ciel ! Que d’horreurs ! Que d’avilissement dans la nation  ! Quel désagrément pour le Parlement ! Que mon Ca
nt été, comme il est assez naturel, de l’opinion de la majorité de la nation , mais avec beaucoup plus d’intelligence et de lib
le, à un moment où le gouvernement devenait fou, la partie sage de la nation encourageait le Parlement à prendre cet office. A
t appuyée par lui ; s’efforçant d’arriver à former une classe dans la nation et à exercer une influence ou un pouvoir politiqu
ture propriétaire de ses charges ou une magistrature rétribuée par la nation , mais se recrutant elle-même. Chapitre VII. O
’Église catholique pousse au célibat et le célibat épuise et ruine la nation  : « Je parle des prêtres et des dervis de l’un et
r en foule dans les Indes et ont privé la Perse de cette industrieuse nation … Il ne restait à la dévotion qu’un second coup à
oi qu’on en puisse croire, qu’il y ait des partis politiques dans une nation . Celui qui l’emporte, quel qu’il soit, voudrait a
de l’Etat. Cola n’est pas sans un bon effet. Il y a une partie de la nation , restreinte, à la vérité, qui ne songe pas à être
s par les législateurs pour ceux qui troublent le culte adopté par la nation . La discrétion, la décence, surtout le respect qu
t ainsi qu’ont eu lieu les choses et que les Français ne sont devenus nation en majorité catholique qu’au bout d’un siècle, et
e « rendre le peuple sanguinaire et intolérant » à l’égard des autres nations , « ce qui le met dans un état naturel de guerre a
’esprit apostolique et très unis en un corps qui semblait un corps de nation  ; et sont venus dire : «  Le polythéisme n’existe
la masse illettrée conserva seule quelque sentiment, surtout chez les nations préservées du protestantisme… » — Cette invention
ir ses victoires à la religion. C’est par là qu’elle avait dompté les nations et leurs Dieux ; car on raisonnait ainsi en ce te
Si nous lisions l’histoire des Juifs écrite par un auteur d’une autre nation , nous aurions peine à croire qu’il y ait eu en ef
e qui soit venu par ordre exprès de Dieu immoler sept ou huit petites nations qu’il ne connaissait pas, égorger sans miséricord
n peuple si abominable eût pu exister sur la terre ; mais comme cette nation elle-même nous rapporte ces faits dans ses livres
plices aux coupables, faire égorger au hasard une grande partie de sa nation par l’autre. Se pourrait-il qu’à l’âge de six-vin
leurs guerres civiles…  » « En suivant le fil historique de la petite nation juive, on voit qu’elle ne pouvait avoir une autre
’emparer. Elle ose étaler une haine irréconciliable contre toutes les nations . Elle se révolte contre tous ses maîtres.Toujours
ts de la Providence…  » « Si l’on peut conjecturer le caractère d’une nation par les prières qu’elle fait à Dieu, on s’apercev
Parlement allait déjà passer en leur faveur ; mais enfin le cri de la nation et l’excès du ridicule jeté sur cette entreprise
bres… Vous êtes frappés de cette haine et de ce mépris que toutes les nations ont toujours eus pour les Juifs : c’est la suite
sent tout, ou qu’ils fussent écrasés. Il leur fut ordonné d’avoir les nations en horreur et de se croire souillés s’ils avaient
plat qui eût appartenu à un homme d’une autre loi. Ils appelaient les nations vingt ou trente bourgades, leurs voisines, qu’ils
ommun avec elles. Quand leurs yeux furent un peu ouverts par d’autres nations victorieuses qui leur apprirent que le monde étai
royaient, ils se trouvèrent par leur loi même ennemis naturels de ces nations et enfin du genre humain… Ils gardèrent tous leur
des usages sociables ; ils furent donc avec raison traités comme une nation opposée en tout aux autres, les servant par avari
s sacrifiaient en effet des hommes à la divinité, comme tant d’autres nations . C’est une question de nom : ceux que ce peuple c
i vos lois, ni vos livres, ni vos superstitions. Ils disent que votre nation s’est fait de tout temps beaucoup de mal à elle-m
ent : « Tous les hommes sont frères », au lieu de dire : « Toutes les nations sont nos ennemies, les ennemies de notre Dieu et
ire : « L’esprit de tolérance, qui faisait le caractère de toutes les nations asiatiques, laissa les bonzes séduire le peuple ;
et de l’autorité religieuse, voilà le seul régime acceptable chez les nations civilisées : Malheur aux nations dont les lois op
à le seul régime acceptable chez les nations civilisées : Malheur aux nations dont les lois opposées Embrouillent de l’Etat les
quoi tient Voltaire, c’est à ce qu’il n’y ait qu’un pouvoir dans une nation  ; à quoi tient Voltaire, c’est à l’absolutisme, q
r enchaîner et asservir les citoyens.  » Ce qu’il faut donc, c’est la nation armée et exercée. « Tout citoyen doit l’être par
remède est qu’il n’y ait pas une armée distincte du corps même de la nation  ; le seul remède, c’est l’armée nationale, l’armé
ion ; le seul remède, c’est l’armée nationale, l’armée qui sort de la nation pour un temps très court et qui y rentre incessam
s permanent et où les soldats soient une des plus viles parties de la nation , que la puissance législative puisse le casser si
ans l’armée pour un temps très court et rentrant incessamment dans la nation , donc, en réalité ne la quittant pas, étant peupl
e esprit que le peuple. Il sera même essentiel qu’aucune classe de la nation ne soit exemptée du service militaire, afin que l
n que l’armée, non seulement soit bien, comme on dit, une image de la nation , mais soit, au vrai, la nation elle-même ; et afi
it bien, comme on dit, une image de la nation, mais soit, au vrai, la nation elle-même ; et afin que l’esprit d’une certaine c
iers. Ceux-ci ne peuvent pas appartenir aux différentes classes de la nation  ; il est fatal qu’ils appartiennent à la bourgeoi
ée sera chose faite. D’ici là, et avec une armée composée de toute la nation et commandée par des officiers tirés de la classe
à de très divers partis, elle supportera tout naturellement ce que la nation supporte. En d’autres termes, l’armée ne sera pas
où elle renverserait le gouvernement, ce serait le signe que toute la nation le rejette ; mais alors il serait déjà tombé depu
N’y a-t-il pas cependant un cas où l’armée, cessant d’être, comme la nation elle-même, partagée entre plusieurs opinions se n
it en haine ; et que le gouvernement fût faible et mal soutenu par la nation , qui compte pour quelque chose dans une armée nat
e dans une armée nationale toujours en contact et en commerce avec la nation  ; et qu’un général fût reconnu unanimement comme
mal raisonner que de le dire ; car, au vrai, ce serait simplement la nation elle-même qui serait militaire et militante. Cett
mplement la nation elle-même qui serait militaire et militante. Cette nation serait extrêmement dangereuse pour ses voisins. P
occupé : Rousseau et Montesquieu ont recommandé l’armée nationale ou nation armée. Montesquieu a, de plus, indiqué qu’il y a
ion de la population indique une bonne santé physique et morale de la nation . Elle est (le signe do complexions saines et de c
t à peu près comme le célibat. Quand le divorce se multiplie dans une nation , c’est preuve qu’elle est malsaine, comme quand l
que la multiplicité de ces mesures sanitaires indique la santé d’une nation , ni la confirme. Ce ne serait pas très bien raiso
ifférents que de villes. La conversation excita ma curiosité. « Notre nation est si sage, me dit-il, qu’on n’y a rien de réglé
nces, tout y est arbitraire, tout y est abandonné à la prudence de la nation … » La jurisprudence est, du reste, en France, « d
ans la poche des passants, sénat qui fait presque autant do bien à la nation que les quatre-vingt mille commis qui la pillent.
’est pas dans un cas forcé comme ceux-ci. Nous voyons aujourd’hui une nation très policée la rejeter sans inconvénient. Elle n
ouvait tyranniser, qu’une oligarchie pouvait tyranniser ; mais que la nation tout entière ne pouvait pas tyranniser. Donc le d
r, puisque son peuple se divisera de lui-même. Les partis divisent la nation pour que le roi règne. — Un roi, donc, peut être
66 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
lle de réflexion ; ce désir de supériorité qu’il étendait de lui à sa nation , parce qu’il regardait sa nation comme partie de
périorité qu’il étendait de lui à sa nation, parce qu’il regardait sa nation comme partie de lui-même, et qui le portait à tou
Il forma au-dedans le caractère de sa politique, et fit croire que la nation était lui, et que ses propres besoins étaient ceu
enses et les victoires, tout, jusqu’au sang versé, porte intérêt à la nation qui paie et qui combat ; et que la justice même,
ingué dans notre histoire, et c’est la plus brillante époque de notre nation . Jusqu’alors les Français, moins grands que facti
t de Louis XIV produisit cet effet. En donnant de la consistance à la nation , ce prince lui donna de la grandeur. Notre esprit
a parmi les rois ? Celui d’un prince qui, placé dans une époque où sa nation était capable de grandes choses, sut profiter des
our la sienne. Si maintenant on le compare aux rois célèbres de notre nation , on trouvera qu’il fut loin de cet esprit vaste e
e qu’il ne faut pas perdre de vue en le jugeant) fut d’avoir élevé sa nation . C’est cette gloire si rare qui justifie ses pané
67 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
rature grecque à la religion païenne, à l’esclavage, aux coutumes des nations du Midi, à l’esprit général de l’antiquité avant
montré tout entier que pendant le temps qu’a duré la république. Une nation n’a de caractère que lorsqu’elle est libre. L’ari
ns nationales ne pouvaient être bravées par qui voulait obtenir de la nation son suffrage pour les premières places de la répu
ment donner l’impulsion à l’esprit public. Le peuple romain était une nation déjà célèbre, sagement gouvernée, fortement const
triciens se respectassent mutuellement pour en imposer au reste de la nation  ; il fallait obtenir une estime de durée ; il fal
ties promptes et piquantes qui assurent la popularité au milieu d’une nation spirituelle et gaie ; mais les Romains avaient pl
perstition. Sans vouloir discuter ici quel avantage résulte, pour une nation , de cette force morale, exaltée par tous les effo
à travers la beauté du style ; vous voyez l’homme dans l’écrivain, la nation dans cet homme, et l’univers aux pieds de cette n
l’écrivain, la nation dans cet homme, et l’univers aux pieds de cette nation . Sans doute Salluste et Cicéron même n’étaient pa
ver dans ses harangues, non seulement le caractère qui convenait à la nation romaine en général, mais toutes les modifications
68 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
e leur profession leur imposoit dès le temps d’Horace. Enfin dans une nation industrieuse et capable de prendre toute sorte de
est italien. Les italiens presque aussi amoureux de la gloire de leur nation que les grecs le furent autrefois, sont très-jalo
Sueur, Le Brun, Mignard, Coypel et quelques autres peintres de notre nation , que les chartreux de cette ville ont placées ave
sans craindre le reproche de s’être laissé aveugler par le préjugé de nation presque aussi dangéreux que l’esprit de secte, qu
s étrangers n’adoptent point les comédies et les tragédies des autres nations avec le même empressement ni le même respect pour
sent nos tragédies, mais ils se contentent d’imiter celles des autres nations . La plûpart des jeunes gens fréquentent les théat
69 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
à la nature dans tous les tems : mais remuer les esprits de toute une nation polie, plaire, convaincre & toucher à la fois
de Cicéron & de Démosthene sont devenus les modeles de toutes les nations occidentales. Le lecteur sera pourtant bien aise
, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations anciennes & modernes ; & le reste du disc
plaisent à tout le monde, & caractérisent l’esprit délicat d’une nation ingénieuse. Le grand point est de savoir jusqu’où
temple. Cette franchise, qui exprime originairement la liberté d’une nation , d’une ville, d’un corps, a bientôt après signifi
donnent pour raison, qu’il faut distinguer Français qui signifie une nation , de François qui est un nom propre, comme S. Fran
s qui est un nom propre, comme S. François, ou François I. Toutes les nations adoucissent à la longue la prononciation des mots
abord nommés Francs ; & il est à remarquer que presque toutes les nations de l’Europe accourcissoient les noms que nous alo
s le pays des premiers Velchs, que les Romains appelloient Gallia, la nation se trouva composés des anciens Celtes ou Gaulois
t guere le nom de François, que vers le dixieme siecle. Le fond de la nation est de familles gauloises, & le caractere des
coup : cependant on reconnoît en eux le génie françois, qui forme une nation de ces différentes provinces, & qui les disti
peuples du nord : tout se régloit dans des assemblées générales de la nation  : les rois étoient les chefs de ces assemblées ;
mp; le peu de discipline, furent toûjours le caractere dominant de la nation . La galanterie & la politesse commencerent à
orce on peut être poli sans avoir été à la cour de France. Quoique la nation ait été taxée de legereté par César, & par to
, du tems de Charles VIII. furent dûs à l’impétuosité guerriere de la nation , les disgraces qui les suivirent vinrent de l’ave
les mots latins furent tous abrégés selon l’usage & le génie des nations du Nord : ainsi de palatium palais, de lupus loup
amp; une facilité qui plaît à tous les peuples ; & le génie de la nation se mêlant au génie de la langue, a produit plus d
s de ces anciens langages. Warant signifie encore chez la plûpart des nations du nord, assûrance, garantie ; & c’est en ce
a cour, sont souvent remplies de cette indécence que la liberté de la nation autorise. Les gazettes françoises faites en pays
eurs conversations, a contribué beaucoup à instruire & à polir la nation  : leur critique ne s’est plus consumée sur des mo
ne déméloit pas auparavant. Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en avoit pas, parce qu’on y prend peu-à-peu
ameau. On lit les livres avec l’esprit des bons auteurs. Si toute une nation s’est réunie dans les premiers tems de la culture
’est qu’il ne s’est point trouvé d’écrivain pur & châtié chez ces nations , qui leur ait dessillé les yeux, comme il s’est t
, qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation  ; ce malheur arrive d’ordinaire après les siecles
génie différent des langues, dépendant en grande partie de celui des nations . Ce génie qui consiste dans la construction des p
e toutes les différences qui se trouvent dans la poésie de toutes les nations  ; l’hémistiche tient évidemment à ce génie des la
peres qui n’avoient pour toute philosophie que quelques préjugés des nations plus anciennes, admettoient des heures favorables
miraculeuses, par lesquelles il a plû à Dieu de conduire autrefois la nation juive, & d’exercer aujourd’hui notre foi. Je
re de leurs premiers siecles. Ce peuple si récent, en comparaison des nations asiatiques, a été cinq cens années sans historien
isseau avec sa ceinture, &c. Les premieres annales de toutes nos nations modernes ne sont pas moins fabuleuses : les chose
és, n’ont pas changé depuis environ quatre mille ans. Cependant cette nation , la plus ancienne de tous les peuples qui subsist
mp; quand un espagnol & un françois faisoient le dénombrement des nations , ni l’un ni l’autre ne manquoit d’appeller son pa
t aucun usage. Cet art ne fut commun que chez un très-petit nombre de nations policées, & encore étoit-il en très-peu de ma
nombre d’hommes qui savoient écrire pouvoient en imposer. Il y a des nations qui ont subjugué une partie de la terre sans avoi
ng-tems avant le regne de Cyrus. Il est presque sûr qu’alors sur cent nations il y en avoit à peine deux qui usassent de caract
es puissans, & aujourd’hui par des Tartares vagabonds. Toutes les nations , depuis le Bosphore de Thrace jusqu’au Gange, son
mp; la république romaine commençoit à fixer sur elle les regards des nations . Tout le reste est enseveli dans la Barbarie : le
dicules renfermées dans les cloîtres depuis Grégoire de Tours. Chaque nation dans l’Europe a bientôt ses historiens. L’ancienn
r elle les détails, & jetter une vue plus générale sur les autres nations . Leur histoire n’est intéressante que par les rap
s moeurs étrangeres avec celles de son pays : c’est ce qui excite les nations modernes à enchérir les unes sur les autres dans
t de la disposition unanime de mille témoins oculaires de différentes nations , sans que personne ait réclamé contre leur témoig
es ? On est naturellement porté à croire qu’un monument érigé par une nation pour célébrer un évenement, en atteste la certitu
de Troie ? Les cérémonies, les fêtes annuelles établies par toute une nation , ne constatent pas mieux l’origine à laquelle on
i, sans avoir aucun des mérites d’Hérodote, imputent aux princes, aux nations , des actions odieuses ; sans la plus légere appar
de vous des instructions sur les moeurs, les lois, les usages de ces nations nouvelles pour l’Europe. Nous avons vingt histoir
s les peuples qui rendirent un culte au soleil & aux étoiles. Ces nations n’eurent long-tems ni simulacres, ni temples ; si
remonter plus haut. Mais quelle notion précise avoient les anciennes nations de tous ces simulacres ? Quelle vertu, quelle pui
voit ce qu’il faisoit : c’est en peu de mots l’histoire de toutes les nations à qui Dieu ne s’est pas fait connoître. On peut s
te paix fut un bien qui naquit d’un mal de l’erreur même : car chaque nation reconnoissant plusieurs dieux inférieurs, trouvoi
ux sacriléges, il est important de savoir que chez presque toutes les nations nommées idolâtres, il y avoit la Théologie sacrée
regne dans les fables d’Esope ; elles seront toûjours les délices des nations . Il y a plus d’imagination dans les contes des fé
70 (1884) Articles. Revue des deux mondes
e et mystique, dans laquelle Cousin engourdit uniformément toutes les nations de l’Orient ? — Autre difficulté : la période du
udimentaire et un cerveau adulte ! Si l’on admet par analogie que les nations sont les organes d’un vaste corps qui est l’human
e représente aujourd’hui l’âge mûr et l’industrie, et l’Allemagne, la nation de la science, fermera le cycle de la vie du genr
himérique. Il semble qu’il n’en soit plus de même quand il s’agit des nations , et depuis Florus le parallèle entre les quatre â
précèdent les philosophes, et les artistes les critiques. Malheur aux nations qui pensent trop ! elles ne savent plus tenir l’é
nt et de précision à la théorie qui prétend retrouver dans la vie des nations les phases diverses de la vie humaine. Ses vues s
s races humaines, de Lasaulx s’est efforcé de l’établir à l’égard des nations . Toute nation contient en elle une certaine quant
s, de Lasaulx s’est efforcé de l’établir à l’égard des nations. Toute nation contient en elle une certaine quantité de force v
ement que la force dont ils sont les expressions variées. Ainsi toute nation , eût-elle échappé aux causes extérieures de destr
ècles et sur un point du globe les destinées fatalement bornées d’une nation . Ici encore l’analogie nous paraît conduire à des
intellectuelles qui produisent les formes variées de l’existence des nations . L’individu ne reçoit par l’acte qui lui donne na
se ; mats quelles sont les bornes assignables à la force vitale d’une nation  ? A vrai dire, une nation naît tous les jours ; l
bornes assignables à la force vitale d’une nation ? A vrai dire, une nation naît tous les jours ; l’énergie qui l’anime est r
ossit le trésor, plus s’augmente la somme de force vive au sein de la nation tout entière. En fait, aucun peuple ne s’est vrai
 » III Si l’existence d’une prétendue force vitale au sein des nations et de l’humanité ne rend pas suffisamment compte
nfluence considérable sur l’état économique, politique, social, d’une nation . Déterminer la nature, le nombre, l’intensité de
Bagehot a cru y voir les conditions essentielles du développement des nations . Nous n’insisterons pas sur cette théorie, qui a
issent le mal, et l’humanité tout entière, comme les individus et les nations qui composent son corps immense, pourrait à la lu
que l’homme a de Dieu la force primordiale et constante qui meut les nations , le souffle toujours vivant qui pousse l’humanité
71 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
érieure, ne peut pas plus nuire qu’elle. Encourager l’esprit dans une nation , appeler aux emplois publics les hommes qui ont d
rable dans un pays où il n’existerait point de morale publique. Si la nation n’adoptait pas des principes invariables pour bas
nements se préparent et que les jugements s’éclairent. Que serait une nation nombreuse, si les individus qui la composent ne c
t d’avance la nature des belles actions ; l’étude des lettres met une nation en état de récompenser ses grands hommes, en l’in
presque toujours insouciante ; le froid de l’âge semble atteindre la nation tout entière ; on en sait assez pour n’être pas é
tigué d’avance par qui veut obtenir encore un signe de lui. Quand une nation acquiert chaque jour de nouvelles lumières, elle
faiblit nécessairement le mobile des opinions fortes. Au milieu d’une nation indécise et blasée, l’admiration profonde serait
s à diriger l’état n’ont point le secret de persuader les esprits, la nation ne s’éclaire point, et les individus conservent,
moyens d’inspirer ces sentiments. L’activité nécessaire à toutes les nations libres, s’exerce par l’esprit de faction, si l’ac
ce immédiate sur cette opinion publique qui décide de la destinée des nations . Les géomètres, les physiciens, les peintres et l
s tous les siècles et dans tous les pays ; il ne caractérise point la nation , il ne lie point le peuple à telle ou telle insti
phie, peuvent seuls faire d’un territoire une patrie, en donnant à la nation qui l’habite les mêmes goûts, les mêmes habitudes
72 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »
sa cette mort, au milieu des graves événements qui se préparaient. La nation avait bien autre chose à quoi penser, et l’attent
i. La gloire du roi, celle de son fils et le bonheur de cette ingrate nation , voilà tout ce que je peux, tout ce que je dois d
dans quelque condition qu’ils soient. C’est là le sens. Cette ingrate nation reviendra souvent sous sa plume. Qui oserait l’en
rait l’en blâmer ? Mais il est à remarquer qu’elle dit toujours cette nation , et jamais notre : elle n’était pas devenue, malg
enue, malgré tout son effort et son désir, partie intégrante de cette nation . Elle s’en distingue toujours65 ! C’est par de te
t inconsistante se vit amenée à un conflit déclaré avec cette ingrate nation  : ces deux imputations opposées, ingrate et incon
« … Au Point-du-Jour, les cris les plus continus de Vive le Roi ! la Nation  ! ont commencé et n’ont pas discontinué jusqu’à l
ni, certes, en domestique, sans rien de ce qui avilit aux yeux d’une nation  ; il voulait aussi l’appui d’un général, de M. de
nature humaine est bien méchante et monstrueuse ; et cependant cette nation , j’en ai eu des preuves singulières, n’est pas ma
jures et de menaces. À la mort de mon pauvre cher petit Dauphin69, la nation n’a pas seulement eu l’air de s’en apercevoir. À
73 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
hez les Latins ara signifiait l’autel et la victime. Ainsi toutes les nations eurent toujours une espèce d’excommunication. Cés
ent tenus en jurisprudence loco rerum. Les duels durent être chez les nations barbares une espèce de jugements divins, qui comm
gitime les conquêtes ; ce droit imparfait est nécessaire au repos des nations . Les jugements héroïques, récemment dérivés des j
s l’expression précise des formules solennelles. Ce droit naturel des nations héroïques a fourni le sujet de plusieurs comédies
Selden et Pufendorf, a été suivi dans tous les temps, chez toutes les nations  ! Tout ce que nous venons de dire, tout ce que no
vilisés, où règne la modération, celle des temps du droit naturel des nations humaines, jus naturale gentium humanorum (Ulpie
74 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
la Providence voulait fonder les sociétés. En effet, chez toutes les nations , la piété a été généralement la mère des vertus d
aient leurs meurtres par cette religion sanguinaire. Cette morale des nations superstitieuses et farouches du paganisme produis
ue, inconnue jusque-là au reste du monde. Telle était la barbarie des nations à l’époque même où les anciens Germains voyaient
de ces Cyclopes de la fable. Cette puissance fut sans borne chez les nations les plus éclairées, telles que la grecque, chez l
75 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
plomates italiens délibérant en famille sur les affaires de la grande nation qui veut revivre, soit dans une de ces tribunes q
e du drame politique où tout le monde a joué un rôle excepté vous. La nation politique a donc été deux mille ans comme morte :
fécond de l’Europe. Héroïques comme individus, quoique asservis comme nations , supérieurs à leurs conquérants et maîtres de leu
es peuples, l’unité dans la volonté d’action ; grandes personnalités, nation anarchique, mille fois moins anarchique cependant
e a répandu son esprit de rénovation dans toute l’Europe ; la France, nation moins douée des dons intellectuels, mais plus mil
e historique plus que politique aujourd’hui dans les combinaisons des nations  ? Ressuscitez donc tous ces millions d’hommes dés
gloire, mais qui ne fait pas la puissance militaire et politique des nations . IX Est-ce Venise que vous prétendez ressus
de la majorité des citoyens. Que s’ensuit-il encore ? C’est qu’aucune nation étrangère, autrichienne, française ou piémontaise
on européenne au détriment de l’Europe entière et au grand danger des nations limitrophes. La géographie des peuples n’est poin
eux choses pour que l’Europe rentrât dans l’ordre et dans la paix des nations civilisées : Premièrement, la sécurité relative d
termédiaires plastiques qui, par leur interposition entre les grandes nations telles que la France et l’Autriche, fussent de na
ntestables. Là où cesse l’équilibre européen cesse l’indépendance des nations et commence la tyrannie. La tyrannie en Europe n’
ublicaine dans son ensemble ; une république de rois, de pontifes, de nations , voilà la nature, voilà l’histoire, voilà la form
76 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
En un mot, c’est l’anarchie dans l’individu réclamant l’ordre dans la nation . Voilà la liberté sans limites et sans réciprocit
’égoïsme individuel contre la volonté générale de la société ou de la nation . Or, si cette révolte de la nature irréfléchie, d
tre les convoitises et les résistances de l’individu à l’individu, de nation à nation, toutes ces clauses notariées par de pré
onvoitises et les résistances de l’individu à l’individu, de nation à nation , toutes ces clauses notariées par de prétendus lé
s dans le système de ce contrat, axiomes dont le premier avilit toute nation qui ne secoue pas tous les jours le joug social,
es groupes à s’unir, pour être plus solides, aux premiers groupes. La nation se fonde ; elle féconde une terre, elle sème, ell
te immortel dans la patrie future, ce devoir patriotique. VI La nation fondée et défendue, un instinct qui s’élargit la
les lieux, les temps, les caractères de ces groupes humains formés en nations . L’autorité dérivée de la nature y repose d’abord
t législatif a-t-il créé et régi une telle masse humaine en une seule nation  ? C’est une impiété à l’Europe d’aller briser à c
nifiant l’autorité divine, invisible dans l’abstraction visible de la nation souveraine et immortelle, spiritualisme monarchiq
ccomplir en conscience toutes les prescriptions du gouvernement de la nation à mesure que le gouvernement chargé du droit de c
ar des empires, par des révolutions qui brisent ou qui restaurent des nations , n’est ni toute la fin, ni toute la destinée prob
77 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
ntégration supérieure d’Etats, à se diversifier pour se rassembler en nations , en vastes empires. A mesure que l’individu fera
ttérature, seulement il faut le faire non pas en liant les génies aux nations , comme fait M. Taine, mais en subordonnant les na
les génies aux nations, comme fait M. Taine, mais en subordonnant les nations aux génies, en considérant les peuples par leurs
l’histoire intellectuelle de ce groupe ; une littérature exprime une nation non parce que celle-ci l’a produite, mais parce q
atation d’un sentiment chez une personne, un groupe de personnes, une nation , à un certain moment, est donc une donnée importa
nnée importante pour établir la psychologie de ces hommes ou de cette nation à ce moment. Une œuvre d’art n’exerce d’effet est
era possible de définir la psychologie d’un groupe d’hommes, et d’une nation par les caractères particuliers de leurs goûts. U
nale, présente donc « la série des organisations mentales types d’une nation , c’est-à-dire des évolutions psychologiques de ce
pes d’une nation, c’est-à-dire des évolutions psychologiques de cette nation  ». La doctrine soutenue par M. Hennequin a sa par
de déborder la vérité. D’abord, on ne peut conclure d’une œuvre à une nation , et M. Hennequin l’avoue, qu’après avoir détermin
ce, de clan, de tribu, de tribu, et à plus forte raison de peuple, de nation . 28. M. Hennequin, dans ses études de Critique
cte, marque à quel point les diverses périodes littéraires d’une même nation présentent des génies » différents et opposables 
78 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »
originalités défuntes, on a l’impertinence d’appeler « la sagesse des nations  » !… Qui pourrait réclamer ?… II En effet,
esse des nations » !… Qui pourrait réclamer ?… II En effet, les nations ont-elles une sagesse ? C’est tout le monde qui f
— et c’est très haut pour moi, — il prononce ce mot de « sagesse des nations  », qu’il applique, avec toutes ses conséquences,
ociétés, au premier moment perceptiblement historique. La sagesse des nations  ! c’est là un nom usurpé en tout temps, si ce n’e
si ce n’est pas une ironie, mais ce l’est particulièrement quand les nations sont dans l’enfance, dans cet âge où pour l’homme
e et bas des multitudes… C’est de la sagesse toute faite, non par les nations , mais pour elles. Voilà plutôt ce que je crois !
79 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
pas, en se rendant très utile pour le moment, nuire par la suite à la nation et aux vrais intérêts du prince ; si ce n’était p
petits États de l’Europe, où le maître est toujours sous l’œil de la nation , et la nation sous l’œil du maître, et où l’autor
de l’Europe, où le maître est toujours sous l’œil de la nation, et la nation sous l’œil du maître, et où l’autorité inévitable
été peu connues. Ce n’est pas qu’il ne liât sa grandeur à celle de sa nation  ; mais l’espèce de grandeur qu’il lui donna, fut
at. Peut-être ressembla-t-il au sénat de Rome, qui remuait toutes les nations pour être le maître de la sienne, et cimentait so
des secousses. De là, en pensant aux hommes d’état qui ont agité les nations , une sorte de respect qui se joint quelquefois à
80 (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »
s d’un ministère qui s’occupe de projets d’humanité et du bonheur des nations , et qui veut tirer le plus grand parti possible e
on détestable qui attaque les mœurs, l’agriculture, l’industrie d’une nation , et qui d’une richesse d’un moment fait sortir un
utée, les peuples qu’il a écrasés, le sang innocent qu’il a versé, la nation entière qu’il a livrée tout enchaînée au pouvoir
génie, grands par leur propre force, qui ont créé leur siècle et leur nation , sans rien devoir ni à leur nation ni à leur sièc
, qui ont créé leur siècle et leur nation, sans rien devoir ni à leur nation ni à leur siècle : cette classe des souverains n’
mmée : ce sont ceux qui, placés par la nature dans une époque où leur nation était capable de grandes choses, ont su profiter
81 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »
combien va sur-le-champ décroître la réverbération lumineuse de cette nation . Shakespeare modifie en beau le visage anglais. I
Quoi, ce jeune homme a la bonté de faire cela ! quelle gloire pour la nation  ! Admiration universelle, un grand peuple entre e
e, régner seule, être seule. En somme, reine remarquable et admirable nation . Shakespeare, au contraire, est un génie sympathi
la France ; il l’appelle « le soldat de Dieu ». En outre, chez cette nation prude, il est le poëte libre. L’Angleterre a deux
ils restent la faute des gouvernements, mais deviennent la faute des nations . Sachons, dans l’occasion, dire leur fait aux peu
Angleterre et Shakespeare, et faites-en jaillir un édifice. Une telle nation célébrant un tel homme, ce sera superbe. Supposez
glaise encore ignorante à cette heure comme presque toutes les autres nations , qu’est-ce que la salutation de tous ces groupes
nthousiasme est probité. Quand un homme est une gloire au front de sa nation , la nation qui ne s’en aperçoit pas étonne autour
est probité. Quand un homme est une gloire au front de sa nation, la nation qui ne s’en aperçoit pas étonne autour d’elle le
sera éclatant. On peut tout attendre, en fait de magnificence, de la nation qui a créé le prodigieux palais de Sydenham, ce V
82 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
qui la mérite et qui l’obtient ; par sa justice, elle est la voix des nations qu’on ne peut séduire, des siècles qu’on ne peut
ur la patrie, et l’éloquence de l’orateur qui défend la liberté de sa nation . Il ne faut donc pas s’étonner que les âmes arden
t avoir l’idée d’un besoin plus noble. Vous le trouverez peu chez une nation livrée à ce qu’on appelle les charmes de la socié
-être rougir à leurs yeux ; ils craindront de rougir aux yeux de leur nation et de leur siècle. Et à l’égard des hommes même d
Nous nous proposons d’examiner ce qu’ils ont été chez les différentes nations et dans les différents siècles : quels sont les h
83 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « [Préface] »
lien religieux, comme sont celles des israélites, des parsis ; — les nations comme la France, l’Angleterre et la plupart des m
antes, telles que Sparte et Rome, pouvaient s’appliquer à nos grandes nations de trente à quarante millions d’âmes. De nos jour
s jours, on commet une erreur plus grave : on confond la race avec la nation , et l’on attribue à des groupes ethnographiques o
84 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
Chapitre VIII. De l’éloquence Dans les pays libres, la volonté des nations décidant de leur destinée politique, les hommes r
e si froide ? Il est temps de vous révéler la vérité tout entière. La nation était ensevelie dans un sommeil pire que la mort 
ux, tant qu’ils se disputent entre eux l’assentiment volontaire de la nation  ; mais quand les mouvements politiques sont arriv
éfendre, et la gloire pour prix du courage ? En appellera-t-elle à la nation  ? Hélas ! cette nation malheureuse n’a-t-elle pas
our prix du courage ? En appellera-t-elle à la nation ? Hélas ! cette nation malheureuse n’a-t-elle pas entendu prodiguer les
à vos sentiments ! Eh bien ! cette foule vous représente la véritable nation . Oubliez ce que vous savez, ce que vous redoutez
tre ce danger qui, certes, n’est pas encore imminent ; et comme si la nation française était condamnée à parcourir sans cesse
85 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553
e partie de l’Amerique, que les premiers monumens historiques que les nations posent pour conserver la mémoire des évenemens pa
es peuples, et ils ont été une societé naissante avant que d’être une nation polie. Leurs premiers historiens ont été des poët
romains en étoient venus aux injures en présence des armées des deux nations , et qu’ils en seroient venus aux coups, sans le f
s. Les grecs et les romains qui ont vécu avant la corruption de leurs nations , avoient encore moins de peur de la mort que les
prévention où la plûpart des hommes sont pour leur tems et pour leur nation , est donc une source féconde en mauvaises remarqu
86 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
rnières calamités les familles subsistent, comme origine de nouvelles nations . Ils doivent laisser ce patrimoine dans des lieux
même ordre assura le salut des familles, d’où sortirent les nouvelles nations de l’Europe. Les Italiens ont continué à dire cas
contrats qui se font par le simple consentement des parties Les nations héroïques, ne s’occupant que des choses nécessair
uissance, per extraneam personam acquiri nemini . VIII. Le droit des nations civilisées, humanarum, comme dit Ulpien, ayant su
s civilisées, humanarum, comme dit Ulpien, ayant succédé au droit des nations héroïques, il se fit une telle révolution, que le
87 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
eux qui ont développé tous ces heureux principes qui donnent lieu aux Nations d’espérer une plus grande félicité, & soit qu
érieurs, qui étendent nos lumieres, qui établissent le Code moral des Nations , & les vertus civiles des particuliers ? Un P
nt décoré leur surface, & c’est par cet artifice ingénieux que la Nation les a d’abord adoptées, puis chéries. Tout est du
les inventions hardies. Cet enchaînement est de fait chez toutes les Nations , & la vraie raison n’en est pas clairement dé
nt à la morale politique. C’est le grand intérêt de l’homme & des Nations . Les Ecrivains tendent à ce but utile. La morale
ablie ; les hommes seront toujours ce qu’ils sont (3) ; les Chefs des Nations ce qu’ils ont été. Cela est bientôt dit. Mais l’e
quiconque plaidera d’une voix plus ferme les intérêts respectifs des Nations , citées au Tribunal de la Philosophie. Les Écriva
pendiculaires ; mais ils doivent tôt ou tard entrer dans les yeux des Nations qui semblent les plus éloignées de recevoir leurs
saillans & plus forts ; le tout pour complaire à la partie de la nation la plus opulente & la plus dédaigneuse. Tout
s l’oubli. Les chef-d’œuvres ne renaîtront que lorsque les yeux de la nation entiere pourront s’attacher sur un genre neuf &am
faisant profession ouverte de ces honorables travaux, au milieu d’une nation composée de près de vingt millions d’hommes ? Les
envisage, ils sont très-utiles. Outre le lustre qu’ils impriment à la nation chez l’étranger (qui sçait le nom de nos grands-h
e que l’Auteur pût en réclamer la moindre portion. C’est ainsi que la Nation Françoise jouit des chef-d’œuvres de l’art : comm
us, ce qui forme la limite réelle de leur talent. L’orgueil de chaque Nation a donc créé à son avantage ce mot, qu’elles appli
leurs habitudes. Les Artistes, dans leur petit domaine, ont imité les Nations , parce que chacun veut établir tranquilement sa s
oût ; & après avoir ainsi anathématisé les jouissances des autres Nations , on les plaint ; & l’on demande si elles ont
r de l’art jusqu’aux blasphêmes contre les Poëmes les plus chers à la nation , & tout amateur dira ce que disoit un bon Evê
eurs prétendus imitateurs ; ou plutôt que ne se sont-ils offerts à la Nation , qu’après qu’un génie vigoureux, fier du sentimen
itement à nos mœurs & à nos usages. S’ils ont été admirés par une nation ingénieuse & sensible, pourquoi ôser y porter
: parce que l’Homme-de-Lettres qui sent son emploi, est de toutes les Nations , & qu’il met préalablement sa gloire dans les
atmosphère littéraire qui commande l’éloge sans examen. Ce Dieu de la nation , ce Poète que le peuple des vérsificateurs encens
au profit de la vérité, du génie, des mœurs & des plaisirs de la Nation . C’est ce que semblent nous promettre les idées n
 ? Et à quoi nous sert l’histoire du caractère, des coutumes de telle Nation enfoncée dans la nuit des tems, si on la consider
dent pas, & qu’ils ne veulent pas entendre ; qui se moquent d’une Nation éclairée, constante dans son admiration justifiée
ne voit plus le mépris qui accompagne ses insignes témérités. Qu’une Nation soit idolâtre des Poètes dont elle se glorifie ;
réfere enfin à tout ce qui existe dans son sein ; l’Histoire de cette Nation n’est, au fond, que l’Histoire de tel homme qui e
& que l’on obéit fidèlement à l’amour-propre. Mais que cette même Nation , quand on lui parle d’un Ecrivain étranger, prono
miner. Qui a élevé ces barrieres entre les Poètes Dramatiques de deux Nations voisines ? Il est vrai qu’ils ne se ressemblent e
ent s’imagineroit-on que la gloire d’un Poète tient à la gloire de la Nation  ; l’intérêt de la Littérature ne connoît pas le c
fin le peuple qui s’y livreroit(56). On ne peut se dissimuler que la Nation Françoise, habile à verser le ridicule & à l’
uefois ce sont les mêmes spectateurs qui fréquentent le théâtre de la Nation où l’on ne rit plus. Pourquoi rit-on moins aujour
le de nos voisins, qui ne peuvent guères souffrir la nôtre, & les Nations disent comme les Sociétés, nous sommes les seuls
ent la froideur d’âme de celui qui les rend. (27). Il n’y a point de Nation où il y ait plus de critiques & plus de règle
se en l’âme les plus frivoles idées, les plus propres à abâtardir une Nation . (36). Malheureusement plusieurs Auteurs, dans l
t Milton & Shakespear, étoient de mauvais citoyens, ennemis de la Nation , détracteurs de la France, tandis qu’on n’a jamai
uite, en général, est toujours monotone & assimilée. Peut-être la Nation s’apperçevra de ce défaut, si jamais un fantôme q
t ; & l’égarement presque général des Gens-de-Lettres & de la Nation , ne m’a point empêché d’en croire plutôt ce que j
88 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73
et simple agréé, je protesterois pour l’honneur de mon corps et de ma nation  ; et je protesterois si fortement que Mr Hallé ga
isi pour décorer le palais d’un roi de Pologne. Quelle leçon pour une nation qui s’est avisée de fonder sa liberté sur l’unani
animité des suffrages ! Jean Sobieski mourant n’aurait pu donner à sa nation rassemblée en diète une leçon plus sublime que ce
n voit tous les jours combien il est aisé à la sagesse d’éclairer une nation sur ses vrais intérêts, et de la réunir pour le p
89 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107
ute estime dont elle a joui jusqu’à nous est l’effet de la vanité des nations , et surtout de celle des savants. De même que Man
ation et des auspices, laquelle fut la sagesse vulgaire de toutes les nations , comme nous le dirons plus au long ; elle consist
es qui ordonnent et gouvernent sagement les états, dans l’intérêt des nations . — Plus tard encore le mot sagesse vint à signifi
aux poètes théologiens, et qui fut la théologie civile de toutes les nations païennes ; théologie naturelle, celle des métaphy
90 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »
sais cela. Je sais aussi qu’il y aurait mauvaise grâce à exiger de la nation un examen de conscience, si bref fut-il, puisqu’e
son devoir de fille soumise. Il existe malheureusement, de par cette nation privilégiée, quelques « mauvais esprits » assez p
ès cet aveu, ma position vis-à-vis de la Divinité officielle et de la nation dont elle oriente les destinées, j’avoue être de
temps après avoir fondé l’Union Évangélique, qui est une alliance des nations presque toutes réformées, contre la catholique ma
iente d’elle-même, libérée du joug romain, autonome et puissante, une nation d’avant-garde, laborieuse et lumineuse. Pourquoi
ment tout ce qu’ils pouvaient engendrer de robuste et de sain dans la nation qui les écrasait.‌ C’est d’eux qu’aurait pu et qu
t aux persécutions, aux menaces, et à la mort parvinrent à gagner les nations voisines, dans l’espoir d’y trouver un coin de te
l’on me demandait, après cela, quelle conséquence peut avoir pour une nation , l’abandon de sa direction politique et religieus
V et les catholiques feignaient de considérer comme les ennemis de la nation , en constituaient, à vrai dire, l’élite. Les Réfo
individus. Qu’importe d’ailleurs à un Bossuet ou à tel évêque que la nation , dont ils déterminent le futur, s’achemine vers l
oix formidable du fanatisme leur commande de sacrifier toujours cette nation au Moloch-« Vérité » ? L’une des médailles frappé
nt chassé de France sept cent mille Réformés. Que se passe-t-il ? Les nations protestantes qui avaient assisté avec horreur aux
leurs lumières. Les commerçants et les manufacturiers enrichirent la nation . Les teinturiers, les tanneurs, les mégissiers, l
aux, et en tant que nationaux, vous renierez ceux qui conduisirent la nation à sa ruine. « Ou vous serez les défenseurs obstin
France ; et qu’au contraire de la Réforme, date la prépondérance des nations qui l’acceptèrent. Que signifie ce double fait ?
tions qui l’acceptèrent. Que signifie ce double fait ? Ceci : que les nations , dont la vie religieuse dépend de Rome, portent e
al, l’Italie, l’Autriche, la France, les républiques sud-américaines, nations catholiques, sont en décadence. L’Angleterre, la
ence. L’Angleterre, la Hollande, le Danemark, l’Allemagne, la Suisse, nations réformées, au contraire se maintiennent ou s’épan
91 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »
nt la matière toute-puissante, et où l’idéal, c’est la paix entre les nations désarmées. Le colonel Ardant du Picq ne la pose p
ssence ; c’est une de ses conditions de vie comme aristocratie. Toute nation ayant une aristocratie, une noblesse militaire, e
organisation militaire conduite par une corporation militaire. Toute nation organisée démocratiquement n’est pas militairemen
le est vis-à-vis de l’autre en état d’infériorité pour la guerre. Une nation militaire et une nation guerrière sont deux. Le F
tre en état d’infériorité pour la guerre. Une nation militaire et une nation guerrière sont deux. Le Français est guerrier d’o
intain et le moment actuel, quel intermédiaire entrevu et funeste les nations vont-elles traverser ?… Il ne l’a pas dit, l’aute
92 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156
t. factum ejus à diis… etc. dit Paterculus, en parlant d’Oreste. Deux nations voisines de la nôtre font encore monter sur le th
nos souverains encore vivans. Les françois sont vantez de toutes les nations pour respecter naturellement leurs princes : ils
notion generale que le monde a sur les moeurs et sur les coûtumes des nations étrangeres, sans préjudicier à la vrai-semblance
t que nous ne puissions nous conformer aux moeurs et aux coûtumes des nations étrangeres. Il est vrai que les défauts qui resul
93 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »
e ce qui manque au Siècle, — § V. Essai sur les mœurs et l’esprit des nations . — Qualités et défauts de ce livre. — § VI. La Co
à tous, avec un peu d’inclination pour tout ce qui peut honorer notre nation à ses propres yeux, et entretenir parmi nous la t
invasion même ne réconcilie pas les partis ; qui m’intéresse aux deux nations , à la Hollande par la justice et par le respect d
livre, c’est un bienfait. § V. Essai sur les mœurs et l’esprit des nations . Qualités et défauts de ce livre. — Voltaire et F
On n’en peut pas dire autant de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations . L’esprit n’en vaut pas l’intention. Le mauvais e
e beau projet d’une histoire universelle des mœurs et de l’esprit des nations tourne à ce qu’il appelle lui-même un tableau des
de société humaine. C’est une société libre, non par les vertus de la nation , mais par la facilité de son gouvernement ; non p
lence, le duel, le meurtre juridique, contre tout ce qui dépeuple les nations et détruit les individus ; on y prend parti. Il n
me dissimule pas d’ailleurs que l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations ne soit un livre pour lequel l’heure de l’imparti
s de haine. Pour moi, qui ne puis m’accoutumer à ce que la marche des nations soit une course aveugle à travers le temps, qui r
94 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
endre un des leurs pour monarque, s’ils ne sont point conquis par une nation meilleure qui les sauve en les soumettant ; alors
on pourrait dire avec certitude que c’est bien là la grande cité des nations fondée et gouvernée par Dieu même. On a élevé jus
ient assurer leur trône ; et ils les disposent à supporter le joug de nations plus courageuses. Les nations tendent par la corr
ls les disposent à supporter le joug de nations plus courageuses. Les nations tendent par la corruption à se diviser, à se détr
entiment qui a été dépravé par la vanité des savants et par celle des nations (axiomes 3 et 4.) On peut donc conclure de tout c
95 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
le. Quand j’y aurais songé, y a-t-il un livre capable de soulever une nation de quarante millions d’hommes et de les faire cou
nnaie des peuples, les proverbes se retrouvent dans les décombres des nations , et se conservent dans leur mémoire comme des axi
l’autorité de la présomption de sagesse ? A-t-on jamais vu une seule nation (excepté les Abdéritains, peuple fou qui voulait
nesse ne serait qu’une succession de catastrophes dans l’histoire des nations . L’expérience est donc quelque chose, et les anné
crouler sur des fondements vermoulus, des castes s’effacer devant des nations , des gouvernements légitimes se fonder sur les de
es auras vus, frappés par les armes mêmes qu’ils avaient remises à la nation , odieusement accusés des désastres que leur prése
 ; tu auras partagé trois ans après l’indignation et le remords de la nation contre l’ingratitude de ce peuple conduisant en p
perpétuer leur dictature ; tu les auras vus, au contraire, appeler la nation entière à se lever debout dans ses comices afin d
bout dans ses comices afin de remettre plus vite cette dictature à la nation représentant cette légitimité des interrègnes ; e
la nation représentant cette légitimité des interrègnes ; et quand la nation , relevée par la main de ces hommes de sauvetage,
ion de se perdre soi-même : mauvais exemple qui ne profitera pas à la nation . VII Tu auras vu tout cela ! Et l’on voudra
de la Révolution ; elle faisait remonter la colère et le mépris de la nation jusque sur les victimes. Son mérite était précisé
gagée contre les royalistes, des règnes courts, des partis au lieu de nation , des républiques précaires, des dictatures milita
née qui brise les institutions politiques et qui donne le vertige aux nations , au lieu du mouvement régulateur qui maintient la
nt tout et même l’abdication dans ses mains, par son ascendant sur la nation réconciliée avec ses aristocraties propriétaires
e faire applaudir par les factions au lieu de se faire estimer par la nation propriétaire et conservatrice ; ébranler, hors de
Quel ministère homogène ou seulement possible présentera-t-elle à la nation et au roi ? Quel concert de vues et d’hommes peut
s de bien, décidés à vous soutenir. Vous remonterez par la main de la nation elle-même au pouvoir dont les factions vous ont p
lutions l’useront, les coups d’État l’engloutiront, la lutte entre la nation et la couronne commencera ; vous en savez les sui
96 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154
nt des provinces, les unissaient contre le Sarrasin, esquissaient des nations  ; quand nous estimons misérable la condition des
culminant. La « douce France » s’affirme à la fois comme la première nation européenne (la première en date, la plus conscien
service d’autres mobiles ; et c’est déjà, au-delà des frontières des nations et des religions, la tendance à universaliser ; s
’Allemagne, où la féodalité persiste pour le plus grand dommage de la nation . Le peuple, c’est pour longtemps encore surtout l
acle merveilleux ; elle vient à son heure et crée peu à peu entre les nations des dettes d’honneur qui triompheront de la haine
; on peut le regretter à certains égards, mais on voit bien ce que la nation y a gagné. Le xviie  siècle est un siècle d’actio
Helvète, un montagnard ; mais il s’est donné à la France, comme à la nation d’avant-garde, et il a fécondé la France, comme l
és persistent sous des formes nouvelles. La solidarité croissante des nations , heureuse en soi, amène d’autres complications en
es dynasties, il fallait bien qu’à la chute des royautés absolues les nations prissent conscience d’elles-mêmes, s’affirmassent
ssité heureuse ? j’y vois une affirmation légitime, nécessaire, de la nation victorieuse, affirmation violente parce qu’elle f
retardée ; j’y vois surtout une leçon féconde et libératrice pour la nation vaincue. Le règne de la science commence. L’histo
re équation, au moins une inconnue ; et, au lieu de races, parlons de nations  ; ici nous avons des éléments matériels qu’il est
passé est la force vive de l’avenir. — Le caractère distinctif d’une nation n’est pas, comme plusieurs semblent le croire, da
lusieurs semblent le croire, dans telle vertu particulière dont cette nation aurait le monopole ; il est dans l’ensemble, dans
dans un certain dosage des qualités et des défauts que possède chaque nation , mais chacune avec une combinaison différente, av
s moyens de tous ; la vision est de l’individu. Il en est de même des nations comparées les unes aux autres ; l’analyse établit
ssitudes ; et c’est en France que naquit, nécessairement, la première nation européenne. Ce fait historique, qui s’explique co
en effet une avance considérable dans la prise de conscience, pour la nation et pour les individus. Ce sont là des faits intel
que des accidents ou des chances ; il ne saurait faire ni défaire une nation . Ce qui a fait la France, c’est une collaboration
idées, se les est assimilées, les a appliquées dans la réalité de la nation , et rendues au monde en une forme universelle. La
istique de la civilisation française est surtout littéraire. D’autres nations ont égalé et dépassé la France dans la sculpture,
ées ; enfin, le développement d’autres nationalités (et surtout de la nation allemande) a créé une littérature européenne où l
97 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
s temps reçoit des directions inévitables des mœurs régnantes dans la nation , et que c’est une des lois du mouvement en politi
dans les sentiments et dans les opinions de la partie désœuvrée de la nation française. Les dernières amours de Henri IV, à ci
communications purement intellectuelles et morales. 16. Quand une nation se repose après une révolution ou après de grande
s productions étouffent ce qui peut rester de goût et de sens dans la nation . C’est là ce que nous avons vu en France quand la
98 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341
ans ce Livre jusqu’à l’évidence que dans toute leur vie politique les nations passent par trois sortes d’états civils (aristocr
emières habitudes. Les pères de familles desquels devaient sortir les nations païennes, ayant passé de la vie bestiale à la vie
e loi royale, éternelle et fondée en nature, en vertu de laquelle les nations vont se reposer dans la monarchie Cette loi a
uit une maison dans un lieu élevé, qu’en la rasant en une nuit. — Les nations les plus belliqueuses et les plus farouches sont
99 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128
s sociétés à la mort des peuples, et qui se confie à Dieu du sort des nations  ; il était content. Un été que je revins à Paris
e les citoyens d’un même État. « Art. 35. Celui qui opprime une seule nation est ennemi de toutes. « Art. 37. Les rois, les ar
in de la terre, qui est le genre humain. L’insurrection de toutes les nations contre toutes les formes d’autorité établies dans
es nations contre toutes les formes d’autorité établies dans d’autres nations serait donc le droit commun du globe, selon la Co
rhéteur de débiter de pareilles doctrines, il n’est pas permis à une nation d’être sophiste. Le sophisme en chiffre ne la tue
mprimer les convulsions de la France au dedans, de faire triompher la nation au dehors, et de procurer l’avènement d’une répub
es propres mains, aurait cessé d’exister et comme république et comme nation . Tout périssait entre les mains de ces hommes de
du corps national ; mais ce membre, c’est la tête ! La capitale d’une nation exerce sur les membres une puissance d’initiative
pport avec les sens plus énergiques dont la tête est le siège dans la nation comme dans l’individu. La polémique rigoureuse pe
t, lui disait-on, pouvait seul sauver la liberté, le 31 mai sauver la nation . » XIV Toutes les circonstances les plus
mpensation des fins tragiques : le remords et l’attendrissement d’une nation . XIX « Ainsi mourut cette reine, trop con
l’arrière-pensée du père ambitieux pour ses fils, qui prévoit qu’une nation inconstante lui rendra un trône pour quelques gou
100 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »
uation très tendue. Voilà pourquoi les dépositaires de l’esprit de la nation , durant ce long période, semblent écrire sous l’a
ition fait toujours la gloire d’un pays. Les plus grands hommes d’une nation sont ceux qu’elle met à mort. Socrate a fait la g
lus étranges. Avant la captivité, quand tout l’avenir terrestre de la nation se fut évanoui par la séparation des tribus du no
récompense, qu’il faut être vertueux sans espoir. Mais la masse de la nation ne pouvait se contenter de cela. Les uns, se ratt
forma Salomon, contre les difficultés venant du caractère même de la nation . Ses trois fils ne furent que des lieutenants des
le, l’historien juif lui donnât une place parmi les philosophes de sa nation et le regardât comme le fondateur d’une quatrième
sion en deux parties opposées d’intérêt et d’esprit avait été pour la nation hébraïque un principe de fécondité dans l’ordre m
ravane, rend la soirée courte et le sommeil léger. Ces voyages, où la nation réunie se communiquait ses idées, et qui étaient
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