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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à cette science » pp. 6-19
Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à ce
icaux subordonnez à cette science On peut regarder le traité sur la musique , écrit en grec par Aristides Quintilianus et trad
ux successeurs d’Auguste, il a dû sçavoir l’usage qu’on faisoit de la musique à Rome et dans la Grece. Ainsi c’est dans son liv
. Ainsi c’est dans son livre que nous prendrons l’idée generale de la musique des anciens. D’ailleurs la musique des romains ét
us prendrons l’idée generale de la musique des anciens. D’ailleurs la musique des romains étoit la même que celle des grecs, do
on peut se servir également pour expliquer l’étendue et l’usage de la musique des anciens, soit des auteurs grecs, soit des aut
urs grecs, soit des auteurs latins. Aristides Quintilianus définit la musique un art, mais un art qui démontre les principes su
apable. Notre auteur rapporte aussi quelques autres définitions de la musique un peu differentes de la sienne, mais qui suppose
due que nous lui donnons. Les auteurs latins disent la même chose. La musique , c’est Quintilien l’orateur qui parle, donne des
nance et dans le geste, est necessaire à l’orateur et il n’y a que la musique qui puisse lui enseigner cette décence. " saint A
cette décence. " saint Augustin dans l’ouvrage qu’il a composé sur la musique , dit la même chose que Quintilien. Il y écrit que
é sur la musique, dit la même chose que Quintilien. Il y écrit que la musique donne des preceptes sur la contenance, sur le ges
ssible de reduire la theorie en science et la pratique en méthode. La musique des anciens avoit assujetti à une mesure reglée t
que le sont les mouvemens des pieds de nos danseurs. La science de la musique , ou si l’on veut, la musique speculative, s’appel
pieds de nos danseurs. La science de la musique, ou si l’on veut, la musique speculative, s’appelloit la musique harmonique, p
e la musique, ou si l’on veut, la musique speculative, s’appelloit la musique harmonique, parce qu’elle enseignoit les principe
nommoient alors quelquefois ainsi qu’ils se nomment à present : de la musique absolument, les anciens divisoient la musique pri
mment à present : de la musique absolument, les anciens divisoient la musique prise dans le sens que nous venons de dire, en tr
mettoit des sons que l’autre n’admettoit pas dans ses chants. Dans la musique diatonique, le chant ne pouvoit pas faire ses pro
s intervalles moindres que les semi-tons majeurs. La modulation de la musique chromatique emploïoit les semi-tons mineurs, mais
la musique chromatique emploïoit les semi-tons mineurs, mais dans la musique enarmonique la progression du chant se pouvoit fa
me contenterai de renvoïer aux modernes qui ont traité à fonds de la musique harmonique des anciens, afin de passer plûtôt à c
s musicaux, qui sont l’objet principal de ma dissertation. Dès que la musique embrassoit un sujet aussi vaste, il étoit naturel
qu’Aristides Quintilianus compte jusques à six arts subordonnez à la musique . De ces six arts il y en avoit trois qui enseigno
mposition et trois qui enseignoient toute sorte d’execution. Ainsi la musique par rapport à la composition, se partageoit en ar
s, en art rithmique et en art poëtique. Par rapport à l’execution, la musique se partageoit en art de joüer des instrumens, en
orte de figure. Nous venons de voir que par rapport à l’exécution, la musique se divisoit en trois arts, l’art de jouer des ins
l’art du geste. On devine bien quelles leçons pouvoient donner et la musique organique, qui enseignoit à jouer des instrumens,
et la musique organique, qui enseignoit à jouer des instrumens, et la musique qui se nommoit l’art du chant. Quant à la musique
s instrumens, et la musique qui se nommoit l’art du chant. Quant à la musique hypocritique ou contrefaiseuse et qui se nommoit
refaiseuse et qui se nommoit ainsi par ce qu’elle étoit proprement la musique des comediens que les grecs appelloient communeme
es anciens, ce qu’il y avoit de plus important dans l’exécution de la musique , et l’invention de l’art du pantomime les aura en
s choses. Je m’interomprai ici pour faire une observation. Dès que la musique des anciens donnoit des leçons methodiques sur ta
e. On ne doit pas s’étonner qu’Aristides Quintilianus ait dit que la musique étoit un art necessaire à tous les âges de la vie
ntilien écrit par la même raison que non seulement il faut sçavoir la musique pour être orateur ; mais qu’on ne sçauroit même ê
tre endroit que dans les temps precedens la profession d’enseigner la musique et celle d’enseigner la grammaire avoient été uni
ver que l’orateur est du moins obligé d’apprendre quelque chose de la musique . " on ne me refusera point de tomber d’accord… et
compagnement. En un mot, tous les écrits des anciens font foi, que la musique passoit de leur temps pour un art necessaire aux
ceux qui ne sçavent point lire, les personnes qui ne sçavoient pas la musique . Je reviens aux arts musicaux. Malheureusement po
ns l’Italie. D’ailleurs ceux des auteurs anciens qui ont écrit sur la musique et dont les ouvrages nous sont demeurez, ont très
rès-peu parlé de la mécanique des arts subordonnez à la science de la musique qu’ils ont regardez comme des pratiques faciles e
elque maître à gages. Par exemple saint Augustin qui a composé sur la musique un ouvrage divisé en six livres, dit qu’il n’y tr
2 (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371
avers de vouloir parler de ce qu’il ne savait pas, en consacrant à la musique de nombreuses pages dans l’essai d’esthétique gén
apporter maint éclaircissement. C’est ce qui fait qu’il a parlé de la musique en connaissance de cause, quelquefois avec une pé
es-uns des problèmes les plus délicats de l’esthétique générale de la musique . C’est le but de ce travail. I. Qu’est-ce que
ançais dans les lettres, dans la peinture et, plus récemment, dans la musique . Cette conception de l’esthétique devait nécessai
large et plus profonde du phénomène artistique. En ce qui concerne la musique plus particulièrement, les découvertes scientifiq
s et les agrégations de sons ; les constatations des historiens de la musique au sujet de la formation de nos échelles modernes
e tout cela n’est indifférent aux yeux des esthéticiens actuels de la musique , et la théorie de l’art musical s’en est profondé
es maîtres qui marquent les grandes et les plus récentes étapes de la musique  ? Avec chacun d’eux, ne dirait-on pas que tout ch
on naturelle et instinctive, pas autre chose. L’artiste produit de la musique , de la peinture, des vers, de la prose, absolumen
sur l’observation des formes extérieures des choses ; la poésie et la musique sont, au contraire, d’essence spiritualiste, parc
u plus loyal, du plus profond, du plus vrai de tous les maîtres de la musique  : Beethoven ! « Rien, dit-il, n’est plus typique
gieux d’un ordre élevé ? Je réponds aussitôt négativement, puisque la musique , par sa nature même, ne saurait transmettre de pa
Mais, outre que ce poème n’est chanté qu’à la fin de la symphonie, la musique de la symphonie entière ne répond nullement à la
ne répond nullement à la pensée exprimée par Schiller, car c’est une musique tout à fait particulariste, n’unissant point tous
ité. » L’auteur d’Anna Karénine oublie de nous expliquer pourquoi la musique de la Neuvième est particulariste, pourquoi elle
os écoles publiques, nos académies de peinture, nos conservatoires de musique . Ces écoles ont la prétention « d’enseigner l’art
n avouer, comme le fait remarquer Tolstoï, que toute la théorie de la musique n’est qu’une simple répétition de la méthode dont
e que fait un bon danseur qui conforme ses mouvements au rythme de la musique  ; aucun orgue à vapeur ne peut faire ce que fait
qu’a cherché et voulu R. Wagner : la synthèse d’Art et le rôle de la musique dans cette synthèse. — Pouvoir de la musique. — E
e d’Art et le rôle de la musique dans cette synthèse. — Pouvoir de la musique . — Erreurs de Tolstoï à propos de R. Wagner : son
ves de Beethoven » ; il lui reproche de « s’être mis à composer de la musique plus étrange encore en se fondant sur la théorie
ndamental de Wagner, dit-il, est, comme on sait, que dans un opéra la musique doit servir la poésie, traduire jusqu’aux moindre
Jamais Wagner n’a parlé de la subordination d’un art à l’autre, de la musique servant la poésie. Mais cela n’embarrasse pas aut
péra avait d’absurde et de factice, Tolstoï continue : « L’art de la musique ne saurait se soumettre à l’art dramatique sans p
eux-mêmes. D’autre part, la partie musicale n’est pas davantage de la musique symphonique ou vocale au sens ordinaire. La symph
ale ne se développe point suivant les lois absolument spéciales de la musique , elle se formule suivant les nécessités intérieur
t s’expliquer que par la tendance convergente du drame récité vers la musique et de la musique vers le drame que l’on peut cons
par la tendance convergente du drame récité vers la musique et de la musique vers le drame que l’on peut constater dès la fin
plus profonde que celle sur laquelle, jusqu’alors, on échafaudait la musique des opéras. Ils rêvaient tous deux d’une œuvre d’
r la véritable compréhension du singulier pouvoir de suggestion de la musique . La musique, en effet, peut révéler et traduire d
le compréhension du singulier pouvoir de suggestion de la musique. La musique , en effet, peut révéler et traduire des sentiment
e d’un même sentiment de sympathie profonde. Ce pouvoir étrange de la musique d’éveiller notre sensibilité dans ce qu’elle a de
de plus intime, explique le prodigieux effet que l’intervention de la musique ajoute à tous les actes de la vie auxquels il nou
ces moments pour exalter nos sentiments. Il semble qu’aux sons de la musique , notre énergie vitale ou sensitive s’accentue, qu
e notre tristesse soit plus poignante, notre joie plus exubérante. La musique ajoute véritablement de la vie à notre vie. C’est
ajoute véritablement de la vie à notre vie. C’est de ce pouvoir de la musique que toute œuvre d’art à laquelle elle participe t
e participe tire son accroissement d’effet. Ce pouvoir est tel que la musique peut évoquer, sans le concours d’aucune représent
’ancien opéra, une pièce grave ou gaie sur laquelle est adaptée de la musique , dont l’action s’interrompt de temps à autre pour
e, c’est le drame qui n’est plus de la parole et de l’action mises en musique , c’est de la musique qui se résout et s’extériori
n’est plus de la parole et de l’action mises en musique, c’est de la musique qui se résout et s’extériorise en paroles et en a
nce. De là des à-peu-près dans ce genre : « La réunion du drame à la musique a été imaginée en Italie au xve (?) siècle en vu
ndonnaient librement à leur inspiration en subordonnant le texte à la musique . » Tout d’abord, relevons l’erreur historique de
est d’avoir reconnu l’erreur de l’alliance factice du drame et de la musique que nous montre l’opéra, avec plus de décision en
ait défaut, et d’avoir rétabli le drame lyrique sur sa vraie base, la musique , en tant que mode d’expression de ce qu’il y a de
re ne sont pas de l’art, mais simplement du simili-art, tout comme la musique dans le mélodrame, les légendes des tableaux, les
e esthétique. C’est ainsi qu’il s’aventure à parler ex professo de la musique de Wagner. « Il manque à la musique nouvelle la
nture à parler ex professo de la musique de Wagner. « Il manque à la musique nouvelle la qualité essentielle de toute œuvre vr
tte analyse parodique du poème de Siegfried et qui se rapportent à la musique  : le comte Tolstoï, par exemple, en est encore à
dans sa corne. Cette scène est insupportable. Pas la moindre trace de musique , c’est-à-dire de l’art de communiquer à l’auditeu
le, je ne dis pas d’en être ému, mais simplement de les remarquer. La musique s’écarte de toutes les lois de l’harmonie admises
ns tout à fait inattendues et neuves (ce qui est très facile dans une musique désorganisée et déséquilibrée), les dissonances s
t plus honorable, quoique très fâcheux, — qu’il n’a pas le sens de la musique  ; et il nous restera à regretter qu’il n’ait pas
etzsche ; son essai sur la Naissance de la tragédie de l’esprit de la musique . — Définition de la musique par Nietzsche et Scho
aissance de la tragédie de l’esprit de la musique. — Définition de la musique par Nietzsche et Schopenhauer. — Comment Nietzsch
et Schopenhauer. — Comment Nietzsche dérive la tragédie grecque de la musique  ; l’élément apollinien et l’élément dionysien ; f
e grecque. — Sa renaissance dans le Wort-ton-drama de R. Wagner. — La musique imitative ; la musique psychologique. — Sur les r
ance dans le Wort-ton-drama de R. Wagner. — La musique imitative ; la musique psychologique. — Sur les rapports de la musique e
usique imitative ; la musique psychologique. — Sur les rapports de la musique et de la poésie. Frédéric Nietzsche a sur Tols
ie. Frédéric Nietzsche a sur Tolstoï un avantage quand il parle de musique , c’est qu’il n’est pas absolument ignorant de l’a
qu’étant enfant, son frère manifestait de telles dispositions pour la musique qu’on hésita sur la direction à donner à ses étud
musicale. Cependant, il n’a jamais cherché à grouper ses idées sur la musique en un corps de doctrine. Il les a disséminées en
der Musik, c’est-à-dire : La naissance de la tragédie du génie de la musique . Nietzsche était alors professeur à l’Université
tragédie dans son essence originaire, faisait renaître du génie de la musique la tragédie perdue depuis l’antiquité. Cette thès
ès intéressante, a pour fondement les théories de Schopenhauer sur la Musique . Disciple du philosophe de Francfort, dont il dev
du Monde comme Volonté et Représentation. Comme lui, il admet que la Musique est l’expression de l’essence même des choses, ou
une objectivation de la Volonté, c’est-à-dire de l’essence vitale. La Musique et la Nature, c’est-à-dire le monde représenté, s
ifférentes de la même chose. Considérée comme expression du Monde, la Musique est un langage universel au suprême degré, qui, p
non pas d’après sa manifestation extérieure ; en d’autres termes, la Musique en exprime l’âme, sans le corps. C’est par ce rap
ue en exprime l’âme, sans le corps. C’est par ce rapport direct de la Musique avec l’essence des choses, que Schopenhauer expli
openhauer expliquait, par exemple, le prodigieux effet que produit la Musique lorsqu’elle s’adapte à une scène, à un acte, à un
dapte à une scène, à un acte, à un événement, à une circonstance ; la Musique nous en révèle le sens le plus intime ; elle en d
d nous écoutons une symphonie, que nous nous livrons entièrement à la Musique , il semble que nous voyions passer devant nos yeu
jeu des sons et les choses qu’il nous a fait entrevoir. C’est que la Musique , seule de tous les arts, n’est pas une image des
mène. Et Schopenhauer conclut « que le monde n’est lui-même que de la musique corporifiée ». À ce moment, Nietzsche admettait a
e préfère cette vision à la réalité ? Or, ce puissant désir, c’est la Musique qui est le plus apte à l’exprimer ou plutôt à le
te avec l’essence des choses, qui lui faisait produire, sous forme de musique , une image de cette unité primordiale, une répéti
quelque sorte du monde ; l’élément apollinien, qui transformait cette musique en une vision quasi symbolique et interprétative.
ue peuple, de même que les mouvements orgiaques se perpétuent dans sa musique de danse. La chanson populaire nous apparaît comm
écessaire dans la naïve compréhension du peuple. C’est la mélodie, la Musique , qui met au monde le texte poétique dont elle est
mporte quelle collection de chants populaires, vous verrez comment la Musique jette autour d’elle un nombre infini d’étincelles
produire le phénomène de la parole cherchant à imiter, à traduire la musique . Nous voyons un phénomène analogue s’accomplir en
orte que le monde des apparences, que les visions ainsi créées par la Musique soient souvent divergentes et même incohérentes o
n de paysans », ce ne sont là que des symboles, des images nées de la Musique , et non des représentations musicales de scènes d
à reconnaître que la poésie lyrique est complètement dépendante de la Musique , et que celle-ci, dans son indépendance sans limi
e ne peut rien dire de plus que ce qui se trouve déjà exprimé dans la Musique , d’une façon générale. À cette idée, Nietzsche ra
ie, très nouvelle, à savoir que la tragédie des Grecs est issue de la Musique . Depuis longtemps, on avait reconnu que le chœur
même de la Nature. Il est la Nature ; il est par conséquent aussi la Musique , puisque Nature et Musique sont une et même chose
la Nature ; il est par conséquent aussi la Musique, puisque Nature et Musique sont une et même chose sous des aspects différent
d’art. Sa décadence s’accentue à mesure que l’esprit, le génie de la Musique s’éloigne d’elle. La renaissance de la tragédie s
le. La renaissance de la tragédie s’opère inversement à mesure que la musique , l’élément dionysien pénètre de nouveau le drame.
uelques-unes des observations hautement intéressantes, relatives à la Musique , dont le philologue-philosophe parsème le dévelop
-philosophe parsème le développement de son idée. De l’identité de la Musique avec la substance des choses, suivant la concepti
e s’ajoute. Voilà qui explique aussi comment on peut subordonner à la Musique un poème en, manière de chant, une représentation
solés de la vie humaine, surajoutés à la langue universelle qu’est la Musique , ne sont jamais liés à celle-ci d’une façon néces
ale ; ils attribuent seulement la précision du réel aux choses que la Musique exprime dans l’universalité d’une simple forme. C
it été retirée des choses, donc, au sens propre, des abstractions. La Musique , au contraire, nous donne le noyau générateur de
Qui pourrait expliquer logiquement par la parole l’impression que la Musique produit en nous ? Elle est une sorte de langage n
ni et nous donne le pouvoir d’y plonger pendant quelques instants. La Musique est le fond originaire de nous-mêmes et de toutes
tre observation deviendra musicale, car le cœur de la Nature est tout musique . » En général, tout art est toujours une vision
ral, tout art est toujours une vision directe et pénétrante ; mais la Musique a plus que les autres le pouvoir d’évoquer le pri
, ainsi que Wagner l’a fait observer dans son livre sur Beethoven, la Musique obéit à des principes esthétiques totalement diff
ment les arts plastiques et qui avaient été étendus par analogie à la Musique  ; mais c’était là une erreur, car la Musique ne p
tendus par analogie à la Musique ; mais c’était là une erreur, car la Musique ne peut pas produire les mêmes impressions que le
lière, ce plaisir unique que nous procure la vue de belles formes. La Musique n’a pas la préoccupation de ce plaisir particulie
sans aucun emprunt aux réalités contingentes. C’est pourquoi aussi la musique intentionnellement imitative ou pittoresque, c’es
des sons l’extériorité des choses, n’est plus, au sens absolu, de la musique . Et Wagner a raison lorsque, dans sa lettre sur l
existe, quand le compositeur aura su, dans le langage universel de la Musique , traduire les excitations de la Volonté qui const
l’essence du Monde, sans que sa Raison la soupçonne ; sinon, quand la Musique devient une imitation volontaire et consciente, p
plus que son apparence, toujours d’une façon insuffisante ; toute la musique imitative en est là. » Si nous voulons bien y ré
ue imitative en est là. » Si nous voulons bien y réfléchir, quand la Musique veut peindre, elle quitte, en effet, son domaine
la forme concrète d’un être ou d’un objet. Le pouvoir pictural de la Musique ne va pas au-delà de l’expression du caractère sp
va pas au-delà de l’expression du caractère spécifique des choses. La Musique ne peut, par exemple, reproduire le portrait d’un
t aussi plus mystérieux. Le point de comparaison entre le Monde et la Musique échappe à toute détermination ; la relation où l’
ion ou imitation, est cachée dans les profondeurs de la Nature. Si la Musique est incontestablement une représentation des chos
la tristesse, la colère, la terreur de l’espèce. Le merveilleux de la Musique , c’est que, malgré ce vague, cet indéterminé, son
ien est profonde l’erreur des esthéticiens qui veulent subordonner la musique aux paroles. Ils renversent le rapport exact des
sent le rapport exact des deux éléments l’un vis-à-vis de l’autre. La Musique n’est pas l’élément secondaire de l’expression, e
du maître de Bayreuth, lorsqu’il observe, dans sa Métaphysique de la musique , qu’en raison de la prépondérance de la Musique,
sa Métaphysique de la musique, qu’en raison de la prépondérance de la Musique , par cela même qu’elle est par rapport au texte d
ipe à l’exemple, il serait plus naturel que le texte fût écrit sur la musique , et non la musique composée sur le texte. C’est l
serait plus naturel que le texte fût écrit sur la musique, et non la musique composée sur le texte. C’est le contraire qui a l
nt le sens des paroles, s’il s’attache trop étroitement à formuler sa musique d’après les paroles ou les actes auxquels elle s’
e vérité éternelle, dès qu’il se réfléchit dans le miroir de la vraie musique . Inversement, cet événement perdra son caractère
bolique) dès qu’on voudra le reproduire par la peinture musicale ; la Musique alors n’est plus qu’une chétive image de l’appare
la fois poète et musicien. Chez lui, il n’y a pas subordination de la musique à la parole ou à une vision réelle déterminée. L’
poète devrait être celle qui, dans son entier achèvement, serait une musique parfaite. » C’est bien la définition la plus vr
ame du son est essentiellement musical, il est issu de l’esprit de la Musique , il a sa racine, il a sa raison d’être en elle, c
gique. Qu’est-ce qui est tragique et quels rapports existent entre la Musique et le tragique ? Pourquoi la Musique se trouve-t-
quels rapports existent entre la Musique et le tragique ? Pourquoi la Musique se trouve-t-elle unie au tragique dans le drame e
ragique suivant Nietzsche. — La tragédie et le mythe ; le mythe et la musique . — Confirmation des idées de Nietzsche par l’œuvr
par l’esprit socratique. — Pourquoi la tragédie n’a pu renaître de la musique qu’en notre siècle ; la musique au moyen âge ; la
uoi la tragédie n’a pu renaître de la musique qu’en notre siècle ; la musique au moyen âge ; la Camerata florentine ; la sympho
et c’est pourquoi aussi la tragédie est à ses yeux inséparable de la musique , que celle-ci soit exprimée ou non. La Musique,
eux inséparable de la musique, que celle-ci soit exprimée ou non. La Musique , par cela même qu’elle nous révèle le sens éterne
yons en la vie éternelle”, voilà ce que nous crie la tragédie ; et la Musique est l’idée même de cette vie éternelle. » L’expl
uste ici. Il y a, en effet, des liens étroits entre le tragique et la Musique . Le tragique est l’expression la plus élevée et l
qu’à l’état d’œuvres littéraires, de drames parlés. Il nous manque la musique qui en était l’élément essentiel, car la Musique
s. Il nous manque la musique qui en était l’élément essentiel, car la Musique a précisément le pouvoir, qui fait défaut à la pa
lique. Imaginez les tragédies d’Eschyle et d’Euripide accompagnées de musique , imaginez les grands sentiments qu’elles exprimen
qu’elles expriment portés, grâce à la faculté de généralisation de la Musique , à leur absolue puissance expressive, et vous com
ve son expression dans la légende, dans le mythe, a donc besoin de la Musique pour se révéler à nous dans son entière vérité. C
ietzsche à cette conclusion : que la tragédie ne se comprend pas sans musique , que le tragique est au fond d’essence absolument
pée la tragédie antique : irrésistiblement, il se sent poussé vers la Musique , et celle-ci est l’élément le plus spécifique de
troits qui rattachent le sentiment tragique au mythe et celui-ci à la musique , il découvre en même temps les causes profondes d
ot, Wagner devait nécessairement fondre dans son œuvre le mythe et la musique , ainsi que l’avaient fait les grands tragiques gr
ent comme la tragédie antique. Il est la résultante de l’effort de la musique moderne vers la réalisation imagée et active des
relativement reculée de la civilisation hellénique, tandis que notre musique moderne n’est arrivée à son entier épanouissement
parce que l’homme théorique, l’homme scientifique a détruit la vraie musique , celle en laquelle se perpétue le mythe et qui ex
ythe et qui exprime l’essence des choses. Pour l’homme socratique, la musique est un art d’imitation ; il l’abaisse à n’être pl
héologiques, correspondent les subtilités de la polyphonie vocale. La musique n’est pas pour eux une expression spontanée du se
n’aura pas été inutile, puisqu’il aura servi à créer la langue de la musique moderne, si profondément différente de celle de l
ngue de la musique moderne, si profondément différente de celle de la musique ancienne. Nous leur devons l’harmonie et le contr
ive et complète de l’art musical moderne. Je dirai même plus : que la musique symphonique est, dans tout le domaine de l’Art, l
ens, nous avons au contraire tout appris d’eux. En ce qui concerne la musique , c’est tout l’opposé ; ils ne nous ont rien ensei
soupçonner qu’il existerait jamais une œuvre d’art de ce genre. Notre musique est quelque chose de si profondément différent de
exclue. Sans parler de leur système tonal si différent du nôtre, leur musique était essentiellement monodique, la nôtre est har
ne sont devenues possibles et que nous voyons apparaître la véritable musique moderne, celle qu’on a appelée la musique absolue
ons apparaître la véritable musique moderne, celle qu’on a appelée la musique absolue, la musique pure, dégagée de toute allian
ritable musique moderne, celle qu’on a appelée la musique absolue, la musique pure, dégagée de toute alliance avec la parole et
ur le moment la plus complète, n’était possible que sur la base de la musique instrumentale ; et c’est de la musique instrument
possible que sur la base de la musique instrumentale ; et c’est de la musique instrumentale, en effet, qu’elle est issue. La sy
en, en passant par Haydn, Gluck et Mozart ? Il y a eu là un siècle de musique tout à fait exceptionnel. Remontez seulement un p
d’une façon toute nouvelle. Ces trois éléments fondamentaux de notre musique se combinent chez lui autrement qu’en des formes
us ouvre un horizon infini de sensations, de rêves, de visions que la musique antérieure, avec ses rythmes dansants ou ses pauv
t au premier éveil de l’âme moderne, à l’époque de la Renaissance, la musique instrumentale, l’art musical véritablement nouvea
eri et Caccini, méconnurent complètement la priorité nécessaire de la musique dans le drame. Leur invention, le chant parlant,
s des textes chantés, ils en arrivèrent à subordonner complètement la musique à la parole, d’où vint le récitatif dramatique. I
créé par eux. C’est à cause du récitatif, qui est une négation de la musique , puisque c’est la parole qui redevient ici l’élém
lutaire influence qu’elle exerça sur le développement ultérieur de la musique , car en remettant à la mode le chant monodique et
ue la simple chanson populaire ou l’air à danser, se transmirent à la musique instrumentale allemande demeurée systématiquement
émanation de la Musique8. Le Tondrama diffère de l’opéra en ce que la musique , dans celui-ci, est non un moyen d’expression du
l’intermédiaire de l’expression, elle en est la source. Car c’est la musique qui, des profondeurs de l’âme exaltée de l’artist
s par ses facultés poétiques, que le musicien est né du poète, que sa musique s’exhale du poème comme le parfum s’exhale des fl
re que ce qui en fait le trait essentiel et caractéristique, c’est la musique . Son inspiration poétique est musicale. La sève q
s les tissus », qui échauffe son esprit et le porte à créer, c’est la musique . N’a-t-il pas dit lui-même, un jour, que c’était
ère à Wagner musicien. Comme le dit très justement M. Chamberlain, la musique de Wagner est de la musique de poète. Au fond, M.
le dit très justement M. Chamberlain, la musique de Wagner est de la musique de poète. Au fond, M. Chamberlain convient lui-mê
ste qu’il a été, s’il n’y avait eu en lui le musicien ? Supprimez la musique de ses drames, ceux-ci resteraient-ils ce qu’ils
ietzsche suppose une sorte d’harmonie préétablie entre le drame et la musique , aussi bien dans la tragédie antique que dans le
l affirme au contraire résolument que le rapport entre le drame et la musique est tout juste l’opposé. « La Musique est l’idée
le rapport entre le drame et la musique est tout juste l’opposé. « La Musique est l’idée même du Monde, le drame n’est qu’un re
conduit directement dans la réalité vraie, au cœur du Monde. Mais la Musique est l’expression même de ce cœur ; et d’innombrab
mbrables apparences de tout genre pourraient passer auprès de la même musique sans épuiser son sens essentiel ; elles ne seraie
 ; elles ne seraient jamais que des images extériorisées de ce que la Musique exprime. » La Musique est ainsi l’élément premie
mais que des images extériorisées de ce que la Musique exprime. » La Musique est ainsi l’élément premier, c’est elle l’idée mè
nt à se formuler d’une façon active et plastique. Le drame naît de la musique parce que celle-ci est le cœur même de ce drame ;
Wagner paraissent irrémédiablement insuffisantes. Les visions que la Musique a le pouvoir d’évoquer en nous sont si parfaites
nsible aux idées générales, aux sentiments universels exprimés par la musique . Ce que nous venons de dire à propos de Lohengrin
en, la tragédie, le vrai drame, le voilà ! Il est tout entier dans la musique , et dans la musique seule. La parole, le geste, l
vrai drame, le voilà ! Il est tout entier dans la musique, et dans la musique seule. La parole, le geste, l’action qui se super
e de la tragédie, mais la Naissance du drame wagnérien du génie de la Musique . IX. Pour et contre Wagner La volte-face de
postérieurs, Frédéric Nietzsche a consacré des pages nombreuses à la musique , mais il n’est plus revenu méthodiquement aux que
iquement aux questions soulevées dans la Naissance de la Tragédie. La musique lui tenait au cœur. « A-t-on remarqué, dit-il que
ue lui tenait au cœur. « A-t-on remarqué, dit-il quelque part, que la musique rend l’esprit libre, qu’elle donne des ailes à la
car Nietzsche est plein d’idées qui ne sont point définitives) sur la musique dans la Physiologie de l’art qu’il méditait d’écr
conciliant les deux mondes en apparence opposés de la poésie et de la musique et qui restaurait l’unité, l’intégralité de notre
ent de l’essence très spécifiquement musicale du génie de Wagner : la musique est, elle aussi, créatrice non d’idées abstraites
comprendre l’élément poétique, le mythe, qu’un sourd de comprendre la musique . » Ne dirait-on pas un persiflage anticipé des m
ngage de Tristan diffère autant de celui des Maîtres Chanteurs que la musique de Tristan de celle des Maîtres Chanteurs. Ce son
me ; il a traduit ses sujets sous une triple forme : parole, mimique, musique  ; et c’est à la musique qu’il a confié le soin de
jets sous une triple forme : parole, mimique, musique ; et c’est à la musique qu’il a confié le soin de transporter directement
d’avoir une voix et leur donnant cette voix qu’ils cherchaient. « La musique , avant Wagner, dit-il, avait un champ limité, ell
oven avait à se dégager des lois et formules consacrées de l’ancienne musique , comme il avait en quelque sorte besoin de se jus
t en particulier s’affranchir de toutes les contraintes de l’ancienne musique et faire de sa musique un véritable discours, exp
anchir de toutes les contraintes de l’ancienne musique et faire de sa musique un véritable discours, exprimant au fur et à mesu
l nous paraît avoir accompli à ce point de vue, dans l’histoire de la musique , le même progrès qu’avait accompli dans l’histoir
usical. À grands traits, il résume ainsi sa pensée à ce sujet : « La musique de Wagner est l’image de l’univers tel que le com
ulte pas d’un phénomène exclusivement physiologique, encore que toute musique tire nécessairement une partie de son action d’ef
. Une sueur désagréable m’inonde, c’en est fait de mon beau temps. La musique de Bizet, au contraire, m’apparaît parfaite. Elle
rt sur des pieds délicats : premier principe de mon esthétique. Cette musique est méchante, raffinée, fataliste ; elle reste po
sans faux-monnayage ! Sans le mensonge du grand style ! Enfin, cette musique suppose l’auditeur intelligent, même musicien ; e
-on du reste écouter mieux encore ? J’enterre mes oreilles sous cette musique et j’en perçois les sources. Il me semble assiste
nt une autre sensualité, une autre sensibilité, une autre joie. Cette musique est gaie, mais non d’une gaieté française ou alle
tte sensibilité, qui n’avait pas jusqu’ici d’expression dans la bonne musique en Europe, cette sensibilité plus foncée, plus br
s, Nietzsche avait dit de Bizet qu’il avait introduit le Midi dans la musique . Le mot est joli plus qu’il n’est juste. Le « Mid
Le mot est joli plus qu’il n’est juste. Le « Midi » existait dans la musique longtemps avant Carmen, et ce qu’on en trouve dan
on le remarque bien, est plutôt emprunté. « Il faut méditerraniser la musique  », ajoute Nietzsche en parlant de lui. Il ne se d
sthétique qu’une querelle philosophique : « Il faut méditerraniser la musique , dit-il : j’ai des raisons pour avancer cette for
ces grandes figures ? Il n’est pas plus sérieux quand il parle de la musique . On a lu ce qu’il dit du « son orchestral » de Wa
er un maître de premier rang. Il est notre plus grand miniaturiste en musique , il condense dans le plus petit espace une infini
, — ou plutôt de seize, — sont les plus longues que l’on connaisse en musique et que, dans toute l’histoire de l’art, il n’y a
ent eu les Allemands. Sa place est ailleurs que dans l’histoire de la musique  ; on ne doit pas le confondre avec les grands aut
usicien d’instinct. Il l’a prouvé en sacrifiant toutes les lois de la musique (?), ou, pour parler plus nettement, tout style d
de la musique (?), ou, pour parler plus nettement, tout style dans la musique , pour en faire ce qu’il voulait avoir, une rhétor
emier rang ; il a multiplié à l’infini la puissance dialectique de la musique . Il est le Victor Hugo de la musique, comme langu
i la puissance dialectique de la musique. Il est le Victor Hugo de la musique , comme langue ; et il ne faut pas perdre de vue q
pas perdre de vue qu’il s’agit de faire valoir en premier lieu que la musique doit être, dans certains cas, non pas de la musiq
emier lieu que la musique doit être, dans certains cas, non pas de la musique , mais une langue, un outil, une servante du drame
is une langue, un outil, une servante du drame, ancilla dramatica. La musique de Wagner, non placée sous la protection du goût
de théâtre, — un goût très tolérant, — est simplement de la mauvaise musique , la plus mauvaise peut-être qui jamais ait été éc
er a presque découvert quelle magie peut encore être exercée avec une musique fondue et en quelque sorte élémentaire. Aussi lon
n maître. Nous autres, qui demandons avant tout aux livres comme à la musique le substantiel, qui ne pouvons nous contenter de
er directement à Brahms. C’est ce que fit le philosophe. Au paquet de musique , il joignit un exemplaire de son dernier livre. B
ions qu’il vous doit. En profonde estime, dévoué. » Pas un mot de la musique  ; l’Hymne à la vie n’était pas même mentionné ! C
ofonde… Ceux qui sont célèbres aujourd’hui ne font pas de “meilleure” musique que Wagner, mais de la musique plutôt moins saill
aujourd’hui ne font pas de “meilleure” musique que Wagner, mais de la musique plutôt moins saillante, plus indifférente : plus
Wagner, on avait besoin d’un antagoniste. Il n’en est pas résulté une musique nécessaire ; il en est résulté seulement trop de
résulté une musique nécessaire ; il en est résulté seulement trop de musique . Quand on n’est pas riche, il faut être assez fie
udent. Tout ce qui a aujourd’hui quelque prétention au grand style en musique est ou bien faux envers nous, Ou bien faux envers
possible ; au-delà, au point de vue essentiel, rien ne peut guérir la musique de sa destinée inévitable, de sa fatalité d’être
n. — L’Art du passé et l’âme moderne ; de l’interprétation musicale ; musique moderne ; les mélodistes italiens ; la mélodie in
mélodistes italiens ; la mélodie infinie ; la sentimentalité dans la musique . — Le plaisir esthétique ; physiologie de l’Art ;
toute beauté ; le mélange des arts : l’Art et l’idée du surhomme : la musique , produit tardif de toute culture. — Idées de Niet
gments, aphorismes ou simples réflexions, que Nietzsche consacre à la musique et aux musiciens, c’est l’aversion qu’il manifest
ui en résulte ». Dès lors il commença à s’interdire absolument toute musique romantique, « cet art douteux, ampoulé et lourd,
ommes pour tenir à la pureté dans les choses de l’esprit. Ce genre de musique énerve, amollit, féminise ; son éternel féminin n
fierté de supposer vivants encore, pour être compris, deux siècles de musique  ! Comme les sèves, les forces, les saisons, les c
les sèves, les forces, les saisons, les climats y sont mêlés ! Cette musique nous semble tantôt vieillotte, tantôt étrange, ac
e et démodée, trop faible encore et trop riche d’avenir ; ce genre de musique exprime le mieux ce que je pense des Allemands ;
u’il dit de l’abondance, de la multiplicité, de la surcharge de cette musique , de son caractère ancien et nouveau tout ensemble
ville, des monuments de cette époque, cadre merveilleusement avec la musique des Maîtres Chanteurs. On pourrait dire de cette
t une âme ivre de jeunesse et d’avenir qui arrive sans cesse ; sur sa musique repose ce demi-jour d’une perte continuelle et d’
t Nietzsche, « le chantre de l’âme ivre de jeunesse et d’avenir ». Sa musique , à ce point de vue, n’a même pas cessé d’être rév
u’elle soit devenue à un autre point de vue. Psychologiquement, cette musique est essentiellement juvénile, active, elle pousse
it que quelque chose de la passion et de la fierté qui est dans cette musique , se communiquât à eux. Je crois qu’il serait dang
t vrai, l’œuvre la plus extraordinaire sous ce rapport que possède la musique . L’énergie rythmique en est telle qu’il faudrait
ses sonates ? Il savait bien qu’il y avait mis autre chose que de la musique , qu’il y exprimait des idées et des sentiments, q
son art de toute décadence. Nietzsche a raison d’ajouter que toute la musique qui vient après est de second plan. « Elle fait
t le Vampire de Marschner, ou même Tannhæuser de Wagner ? C’est de la musique éteinte, si même elle n’est pas oubliée. Toute ce
st de la musique éteinte, si même elle n’est pas oubliée. Toute cette musique du romantisme n’était d’ailleurs pas assez noble,
que du romantisme n’était d’ailleurs pas assez noble, pas assez de la musique pour garder encore raison ailleurs qu’au théâtre
qu’au théâtre et devant la foule ; elle était du premier abord de la musique de second ordre qui, parmi les musiciens véritabl
ié aussi vite qu’il avait été admiré : comme un bel intermède dans la musique allemande. Pour ce qui est de Robert Schumann, qu
de Jean-Paul, nullement de Beethoven, certainement pas de Byron, — sa musique de Manfred est jusqu’à l’injustice une erreur et
ere, — ce Schumann n’était déjà plus qu’un événement allemand dans la musique , non plus un événement européen comme le fut Beet
comme le fut Mozart dans une plus grande mesure encore ; avec lui, la musique allemande est menacée du plus grand danger, celui
Mozart qu’on trouvera dans Choses humaines par trop humaines : « La musique de Beethoven apparaît souvent comme une méditatio
dément émue, à la réaudition inattendue d’un fragment “d’innocence en musique ” retrouvée après qu’on la croyait depuis longtemp
etrouvée après qu’on la croyait depuis longtemps perdue ; c’est de la musique plus haut que la musique. Dans la chanson du mend
royait depuis longtemps perdue ; c’est de la musique plus haut que la musique . Dans la chanson du mendiant et de l’enfant des r
à ses mélodies ; il trouve ses inspirations non pas en écoutant de la musique , mais en regardant la vie, la vie animée du Midi 
u contrepoint et de toutes les espèces de style fugué qu’on écoute la musique de Bach, quand il doit, par conséquent, en devine
est dans le devenir, mais n’est pas encore au regard de notre grande musique moderne. Cette musique a déjà surmonté le monde,
ais n’est pas encore au regard de notre grande musique moderne. Cette musique a déjà surmonté le monde, parce qu’elle a surmont
u, de germanisme cru, de scolastique crue ; il est sur le seuil de la musique européenne (moderne), mais, de ce seuil, il se to
vers le moyen âge. » « Hændel. — Hændel, hardi dans l’invention de sa musique , avide de nouveauté, sincère, puissant, tourné ve
l’extrême limite que la moralité trace à l’intellect ; il fait de la musique qui n’a pas de passé. » « Franz Schubert. — Franz
ubert serait lui-même le ménétrier idéal. » « Félix Mendelssohn. — La musique de Félix Mendelssohn est la musique du bon goût p
déal. » « Félix Mendelssohn. — La musique de Félix Mendelssohn est la musique du bon goût pour tout ce qu’il y a eu de bon : el
u aussi regarde en arrière. » En d’autres termes, pour Nietzsche, la musique de Mendelssohn est l’opposé de celle de Haydn ; e
re de ses forces personnelles ; mais il y a aussi des moments dans sa musique qui font penser à l’éternelle vieille fille. » D
banal : La lettre tue, l’esprit vivifie. Les traditionnalistes de la musique protesteront sans doute ; mais il faut convenir q
jusqu’à l’arbitraire. Parlant du principe de l’interprétation dans la musique , il doute que les virtuoses modernes aient raison
i fait peur, qui met en fuite l’auditeur ? Ou bien croyez-vous que la musique de Mozart soit toujours synonyme de musique de l’
u bien croyez-vous que la musique de Mozart soit toujours synonyme de musique de l’“invité de pierre ?”17. N’est-ce pas aussi l
l’“invité de pierre ?”17. N’est-ce pas aussi le cas de toute l’autre musique  ? Vous répliquez que l’effet produit est en faveu
e pécher, on pourrait justifier ce style d’exécution appliqué à toute musique  : puisque la musique est l’image de toute action
justifier ce style d’exécution appliqué à toute musique : puisque la musique est l’image de toute action humaine et doit par c
crier : « Pour l’amour du ciel, comment le péché est-il entré dans la musique  ! » Reconnaissons qu’il y a dans notre manière h
rime authentique. Affectation, voilà le défaut non seulement de notre musique , mais de tout notre art moderne. Citons encore Ni
art moderne. Citons encore Nietzsche à ce propos : « Le danger de la musique moderne réside en ceci qu’elle nous met aux lèvre
vre notre philosophe jusqu’au bout. « Si porté que l’on soit pour la musique riche et sévère, dit-il par exemple, il est des h
onique, semblent quelquefois chanter vers nous comme l’âme même de la musique . Que vous l’avouiez ou non, pharisiens du bon goû
ien » auxquels Nietzsche fait allusion ne sont pas le contraire de la musique riche et sévère ; ils sont simplement la pauvreté
it peut-être vers notre neuvième année, — nous entendîmes la première musique , la plus simple, la plus puérile, qui n’était pas
orgue. (Il faut, même pour les plus élémentaires manifestations de la musique , subir une préparation, avoir appris ; il n’y a p
morale, que l’on nomme d’habitude sentimentalité, est favorable à la musique italienne, que les gourmets expérimentés de l’art
l’art, les purs esthéticiens affectent d’ignorer. Au demeurant, toute musique n’agit avec magie qu’à partir du moment où nous e
ons en elle le langage de notre propre passé ; et dans ce sens, toute musique ancienne paraîtra toujours meilleure aux non-init
oute musique ancienne paraîtra toujours meilleure aux non-initiés, la musique née d’hier, en revanche, de peu de valeur, car el
e dire, est le plus essentiel élément du plaisir que fait éprouver la musique à quiconque n’est pas en mesure de se délecter de
e en dépit de toutes les modifications du style et des procédés de la musique  ? Mais la chanson populaire n’a guère préoccupé N
nt assimilé les mélismes de la chanson populaire, où l’âme même de la musique chante avec une puissance autre ment saisissante
e de ces sentiments, Nietzsche se trouve fort incertain en face de la musique nouvelle. À cette question qu’il se pose : Commen
question qu’il se pose : Comment l’âme doit-elle se mouvoir selon la musique nouvelle ? il répond ainsi : « Le but artistique
que nouvelle ? il répond ainsi : « Le but artistique que poursuit la musique nouvelle en adoptant ce qu’on a appelé avec plus
vrant enfin à l’élément mouvant sans réserve : il faut nager. Dans la musique antérieure, plus ancienne, il fallait jusqu’ici d
certains degrés de temps ou de force déterminés et équivalents, cette musique exigeait de l’auditeur une constante présence d’e
ythmiques. Il a peur de la pétrification, de la cristallisation de la musique , il craint de la voir verser dans l’architectoniq
tion irraisonnée de cet art pourrait résulter un grand danger pour la musique  ; toujours, à côté de la surmaturité du sentiment
cadence du rythme. Ce danger sera d’autant plus grand qu’une pareille musique s’appuiera plus étroitement à un art du comédien,
e à l’élément qui se joint à eux, à l’essence par trop féminine de la musique . » Encore une fois, dans ces curieuses observati
parfaitement exact, par exemple, que Wagner a brisé les moules de la musique ancienne, qu’il l’a fait sortir des lois un peu é
tout propos, des vues justes. En 1877, il écrivait ceci : « Plus la musique française se développera selon les véritables bes
nement a confirmé et au-delà cette prévision. Il disait encore : « La musique d’aujourd’hui, avec ses poumons forts et ses faib
ues, les artistes dramatiques, le mime, le danseur et le musicien. La musique lui paraît être tout particulièrement la spécific
es pages où il montre d’une façon si persuasive l’étroite union de la musique et du drame, il déclare que pour celui qui ne voi
clare que pour celui qui ne voit pas ce qui se passe sur la scène, la musique dramatique est « une monstruosité » ; il la compa
ompare au commentaire perpétuel d’un texte qui aurait été perdu. « La musique dramatique demande en réalité que l’on ait les or
a perdu la notion exacte des choses. Revenant à ce qu’on appelle la «  musique absolue », il n’a pas su se retrouver, ni retrouv
vue qu’il développe largement dans Choses humaines : à savoir que la musique est un produit tardif de toute civilisation. « De
culture, dans des conditions particulières sociales et politiques, la musique apparaît comme la dernière de toutes les floraiso
premiers symptômes messagers d’un nouveau printemps : souvent même la musique sonne comme la langue d’un âge déjà disparu, dans
me, mais authentique et légitime du gothique. C’est seulement dans la musique de Hændel que résonne le meilleur de l’âme de Lut
, des idéals brisés et du bonheur fugitif se chante seulement dans la musique de Beethoven et de Rossini. Si l’on voulait une c
ni. Si l’on voulait une comparaison sensible, on pourrait dire que la musique n’est pas une langue générale, éternelle comme on
e dans le temps et l’espace, porte en elle comme une loi interne ; la musique de Palestrina serait complètement insaisissable à
n Grec, et, d’autre part, qu’est-ce que Palestrina entendrait dans la musique de Rossini ? » Intéressantes certes, ces réflexio
sations différentes ; mais dans les arts qui, comme la peinture et la musique , ne se sont développés que tout récemment, dont l
pprochements et des comparaisons ? En ce qui concerne spécialement la musique , il ne faut pas oublier que tout l’art antérieur
me une production correspondant à un état antérieur et passager de la musique , alors encore en pleine formation. Nous voyons bi
erronée. Il n’est même pas exact de dire, comme il le prétend, que la musique des maîtres néerlandais est la sœur posthume du g
e, loin de le continuer, ils traduisent une aspiration nouvelle de la musique vers des chants plus émus et des formes plus expr
ui sur ce point partage l’erreur de beaucoup d’esthéticiens, — que la musique soit la dernière floraison parmi les arts d’une é
à l’autre, finissent par s’imposer comme des vérités supérieures. La musique , cela n’est pas contestable, est arrivée à son co
n tient aux conditions intrinsèques, on se convaincra aisément que la musique n’est pas l’éternelle suivante qu’en veut faire N
mysticisme tour à tour exalté et attendri des âges médiévaux ; cette musique , c’est le plain-chant et toute l’hymnodie de l’Ég
s ; enfin l’émancipation s’achève, parallèlement dans les mœurs et la musique  ; au seuil des temps modernes, d’un côté : la Rév
nt à l’avenir de notre art : « Peut-être, dit-il, notre plus récente musique allemande, si dominante, si dominatrice qu’elle s
des attitudes et des mots, se traduit clairement dans l’esprit de sa musique , autant que la musique peut parler avec clarté. C
ots, se traduit clairement dans l’esprit de sa musique, autant que la musique peut parler avec clarté. Cet esprit mène la toute
eur de Nietzsche et de Tolstoï. XI. Conclusion Définition de la musique  : Tolstoï. Schopenhauer, Herder. — Les éléments c
e rythme. — Caractère d’universalité du rythme ; son importance. — La musique identique dans son développement au langage artic
La musique identique dans son développement au langage articulé. — La musique européenne et les musiques exotiques : M. Camille
son développement au langage articulé. — La musique européenne et les musiques exotiques : M. Camille Saint-Saëns. — Sur l’aveni
les musiques exotiques : M. Camille Saint-Saëns. — Sur l’avenir de la musique  : mots de Gœthe et de Mendelssohn. Faut-il con
eurs spéculations, c’est la reconnaissance du rôle considérable de la musique dans la société et de son extraordinaire influenc
siècle dernier ou du commencement de celui-ci qui n’accordaient à la musique et à l’art musical qu’une place tout à fait secon
sous silence. Que l’un appelle ivresse dionysienne l’exaltation où la musique est capable de nous jeter ; que l’autre nous parl
mportant c’est que tous deux ils conviennent que de tous les arts, la musique est celui qui pénètre le plus profondément nos ém
de Herder que l’on doit considérer comme le premier esthéticien de la musique . Il y a plus d’un siècle, alors qu’on en était en
teux, Herder avait déjà fixé ces points importants, à savoir : que la musique exprimait les états intérieurs, c’est-à-dire les
ophique, en sa phraséologie plus métaphysique, exprimait ainsi : « La musique ne s’arrête pas au monde des apparences, elle s’o
du monde. » Cela est essentiel, car nous pouvons dès lors définir la musique  : une activité mentale, particulière à l’être hum
s symboles des autres arts ne sont que des images, les symboles de la musique , — suite mélodique de sons, harmonie, mouvement e
ues sensibles et extériorisées. De là, la puissance expressive de la musique et son incomparable accent de vérité. Le chant, —
écrit si souvent ; au contraire. Le chant, — forme primaire de toute musique , — est sinon antérieur, tout au moins simultané a
ntionnellement. Alors nous chantons, nous empruntons le secours de la musique , naturellement et sans effort. Elle est l’intermé
ans la composition de toutes les langues connues. Il y a donc dans la musique quelque chose d’artificiel et de conventionnel. C
s vocables de sonorité et de signification différentes, ainsi dans la musique les mêmes agrégations de sons peuvent n’avoir pas
que pour les Orientaux, les Asiatiques, les Africains, etc. Ainsi la musique n’est pas un langage absolument universel ; elle
ntimentale entre des hommes d’une même race et d’une même culture. La musique des Chinois nous est aussi étrangère que leur par
La musique des Chinois nous est aussi étrangère que leur parler ; la musique des Arabes et des Orientaux nous surprend et nous
t en en fixant le sens dans notre mémoire. Nous ne pouvons saisir ces musiques par intuition. Il n’y a qu’un élément dans la mus
ons saisir ces musiques par intuition. Il n’y a qu’un élément dans la musique qui semble véritablement posséder un sens univers
ture différentes, un même rythme jamais. Le rythme est l’absolu de la musique  ; il en est la loi mathématique ; il est, véritab
sophe de Francfort. Aussi le rythme est-il la force élémentaire de la musique . On a établi, je ne l’ignore point, un autre clas
ion se peut justifier ; sans mélodie et sans harmonie il n’y a pas de musique dans le sens esthétique que nous donnons à ce mot
rmonie ne sont des éléments créateurs. Un son continu n’est pas de la musique  ; une suite de sons n’est pas encore une mélodie 
ondant. Ainsi, le rythme est l’élément fondamental et essentiel de la musique . « Au commencement était le rythme », disait Hans
ifférentes. De leur compréhension dépend toute la compréhension de la musique . Dans notre théorie et notre pratique actuelles,
es, d’instrumentistes, de chanteurs qui lisent, jouent ou chantent la musique mesure par mesure, mécaniquement, sans soupçonner
e que le rythme occupe dans l’ordre des phénomènes constitutifs de la musique . Notre art actuel souffre d’anémie, mais non, com
le dire et le répéter, est ce qu’il y d’immuable et d’éternel dans la musique . Avec la mélodie, nous entrons dans le domaine d
. Il faut les connaître pour savoir lire, c’est-à-dire comprendre les musiques diverses dont elles sont la base. Plus artificiel
de la monodie ou de l’homophonie (redoublement à l’octave) dans leur musique tant vocale qu’instrumentale. Les Orientaux, au c
ologiques et ethniques pour fixer le sens de tout langage musical. La musique de chaque peuple et de chaque race correspond à l
formations dont l’arrêt échappe à toute prévision. La marche de notre musique est absolument parallèle. Dans ce sens, on peut d
s Nietzsche s’est fourvoyé, lorsqu’il s’est efforcé de représenter la musique comme le produit tardif de toute culture. J’ai mo
J’ai montré combien sa thèse était contestable en ce qui concerne la musique spécialement européenne. En ce qui concerne la mu
ui concerne la musique spécialement européenne. En ce qui concerne la musique en général, il me semble qu’il n’a même pas soupç
nné les termes du problème. En résumé, il résulte de tout ceci que la musique est tout d’abord le langage sentimental d’une rac
résulte encore qu’il n’y a pas grand-chose à espérer de la fusion des musiques exotiques avec la nôtre. Je n’ignore pas qu’un ma
a appelé l’attention des musiciens sur l’Orient et l’Antiquité. « La musique , disait-il, arrive seulement au terme d’une évolu
un musicien de la valeur de M. Camille Saint-Saëns, je doute que les musiques exotiques, qu’elles nous viennent de l’Orient ou
tre culture. Tout ce qui, jusqu’à présent, a été introduit dans notre musique des modes et des rythmes orientaux n’y a apporté,
nvention, de l’adaptation plus ou moins ingénieuse, rien de plus. Des musiques soi-disant turques de Mozart et de Beethoven au D
ttendre au point de vue de notre art moderne d’une restauration de la musique de l’antiquité gréco-latine. Si peu que nous en c
ce peu suffit pour nous montrer qu’il y a incompatibilité entre cette musique et la nôtre, encore qu’il y ait des liens histori
peut enfin, comme conséquence de ces observations, affirmer qu’aucune musique ne se comprend absolument sans préparation et d’i
nous mettent au fait du sens symbolique des mélismes de notre propre musique  ; mieux nous les connaîtrons, plus elle nous sais
mieux nous les connaîtrons, plus elle nous saisira. Au contraire, une musique dont les mélismes et les rythmes nous seraient in
de notre langue maternelle ! Il en est de même en ce qui concerne la musique . Et c’est de ce phénomène, tout simple et tout na
pulaires tirent l’importance énorme qu’ils ont pour l’art musical. La musique populaire fournit les éléments premiers, mélodiqu
nt (chanson) et physiquement (danse), C’est ainsi qu’elle est pour la musique savante une source inépuisable de rajeunissement 
veloppement de cette culture sous l’égide de l’Église catholique, les musiques de l’Europe ont un fond commun qui établit entre
qui rapproche les langues européennes. Cela est vrai surtout de notre musique savante. Le caractère ethnique de la musique ital
st vrai surtout de notre musique savante. Le caractère ethnique de la musique italienne, française, allemande, espagnole, anglo
de ce phénomène est dans ce qui précède. Il n’y a plus de création de musique véritablement populaire en Europe, précisément pa
’avons plus que des dialectes musicaux. Seuls, les Espagnols, dont la musique a subi pendant des siècles l’empreinte de la domi
nte et directe du chant ecclésiastique romain, ont conservé dans leur musique une part relativement importante de leur personna
ui rend à peine sensibles les nuances par lesquelles, par exemple, la musique italienne se distingue de la française et celle-c
, la musique italienne se distingue de la française et celle-ci de la musique allemande et scandinave. Ces nuances sont toutes
e et scandinave. Ces nuances sont toutes dialectiques. Ainsi, dans la musique , nous voyons déjà complètement achevé ce type uni
à New-York et de Madrid à Buenos-Ayres ou Rio. À ce point de vue, la musique est en avance sinon sur les mœurs, tout au moins
civilisation future. Telle qu’elle est aujourd’hui constituée, notre musique européenne, — car c’est un point de vue un peu ét
péenne, — car c’est un point de vue un peu étroit de parler encore de musique allemande, de musique française, de musique itali
point de vue un peu étroit de parler encore de musique allemande, de musique française, de musique italienne, — est un art don
troit de parler encore de musique allemande, de musique française, de musique italienne, — est un art dont le développement éch
nt entretenu subissant une transformation analogue. » Appliquée à la musique , cette formule éclaire admirablement tous les cha
mélodie, harmonie et rythme, les trois éléments constitutifs de toute musique , ont été tour à tour l’objet de développements di
e dans une complexité plus grande. C’est là toute l’histoire de notre musique jusqu’à la plus récente évolution dont l’œuvre de
aque genre on constate d’importantes modifications de détail. Dans la musique instrumentale, par exemple — symphonie, musique d
ns de détail. Dans la musique instrumentale, par exemple — symphonie, musique de chambre, etc., — se reconnaît clairement une t
ge courant, non seulement dans le style orchestral, mais même dans la musique de chambre. De là, tout un ensemble de très impor
nsition. Vers 1850, les philosophes moroses et les esthéticiens de la musique parlaient exactement comme l’ont fait Tolstoï et
dénomination, c’est le drame qui reste l’essentiel. « Or, dit-il, la musique nous est représentée dans un rapport inexact à l’
ner de ses compositions. Il essaya, en revanche, de le convertir à la musique de Johannès Brahms, ainsi que l’a raconté Mme Fœr
murmurant ceci et cela tout bas à l’oreille, je pourrais supporter la musique de Parsifal (sinon elle m’est insupportable). Je
pitre consacré à la rythmique dans le grand ouvrage de Gevaert sur la Musique dans l’antiquité hellénique. C’est un exposé d’un
ablit entre la théorie du rythme chez les Grecs et la rythmique de la musique moderne, par exemple chez J.-S. Bach. 19. Il doi
uvelle Revue, novembre 1879. — Le Passé, le Présent et l’Avenir de la musique , lecture faite à l’Institut le 25 octobre 1884.
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet art qu’après les françois et les flamands » pp. 464-478
Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet
de la difference du goût des italiens, et du goût des françois sur la musique . Je parle du goût des italiens d’aujourd’hui beau
la nature ne change point, et quoiqu’il semble par consequent que la musique ne dût point changer de goût, elle en change néan
oins en Italie depuis un temps. Il est en ce païs-là une mode pour la musique , comme il en est une en France pour les habits et
ainsi nous réussissons mieux que les italiens dans cette partie de la musique , que les anciens nommoient le rithme. En effet, l
s. Si monsieur l’abbé Gravina ne loüe pas, comme Monsieur Vossius, la musique françoise, du moins, dit-il encore plus de mal qu
musique françoise, du moins, dit-il encore plus de mal que lui de la musique italienne. Voici ses propres paroles. corre per g
ici ses propres paroles. corre per gli theatri… etc. c’est-à-dire. La musique que nous entendons aujourd’hui sur nos théatres,
lûtôt que le chant des tarins et des sereins de Canarie, lequel notre musique s’attache tant à contrefaire avec ses passages et
s des ornemens et des figures, la corruption a passé de-là dans notre musique . C’est la destinée de tous les arts, qui ont une
e et un objet commun, que l’infection passe d’un art à l’autre. Notre musique est donc aujourd’hui si chargée de colifichets, q
n du langage inarticulé des passions, sont le plus grand mérite de la musique dramatique. Si notre musique nous plaît, c’est pa
assions, sont le plus grand mérite de la musique dramatique. Si notre musique nous plaît, c’est parce que nous ne connoissons p
Mais je ne veux point entrer d’avantage dans l’examen du mérite de la musique françoise et de la musique italienne. C’est un su
r d’avantage dans l’examen du mérite de la musique françoise et de la musique italienne. C’est un sujet traité depuis un trop p
e beaucoup d’eux croïent avoir pour les opera d’Italie, qu’il est une musique convenable particulierement à chaque langue, et s
, et specialement propre à chaque nation. Suivant lui, le genre de la musique françoise, est aussi bon que le genre de la musiq
i, le genre de la musique françoise, est aussi bon que le genre de la musique italienne. la musique françoise, continue-t’il, e
que françoise, est aussi bon que le genre de la musique italienne. la musique françoise, continue-t’il, est tres-bien adaptée a
contenterai donc de faire quelques remarques historiques touchant la musique italienne. L’auteur d’un poëme en quatre chants s
ant la musique italienne. L’auteur d’un poëme en quatre chants sur la musique , où l’on trouve beaucoup d’esprit et de talent, p
berceau de l’architecture, de la peinture et de la sculpture, mais la musique reprit naissance dans les Païs-Bas, ou pour mieux
t traduit en plusieurs langues. nos belges sont les patriarches de la musique qu’ils ont fait renaître… etc. en effet, la poste
té de Mouton et celle de Verdelet, ont été célebres en France dans la musique jusqu’à nos jours. On observera que Loüis Guichar
elle-même, qui pense maintenant que les autres peuples ne sçachent en musique que ce qu’ils ont appris d’elle, faisoit venir se
’église de saint étienne de Milan, il dit : le duc aimoit beaucoup la musique , … etc. . L’erreur de croire que les italiens fu
L’erreur de croire que les italiens fussent les restaurateurs de la musique en Europe, a jetté le poëte, dont je parle, dans
ndo Lasso, et il nous dit qu’il fut un des premiers réparateurs de la musique . Mais cet Orlando Lasso, quoiqu’on le trouve dans
querelles et leurs interêts en chantant. Le plaisir que nous fait la musique répare néanmoins ce défaut. Ses expressions rende
insi qu’il est plusieurs personnes, qui pour être trop sensibles à la musique , s’en tiennent aux agrémens du chant, comme à la
out à ces beautez, il est aussi des hommes tellement insensibles à la musique , et dont l’oreille, pour me servir de cette expre
4 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
ille ; et supposons qu’à ce moment, par quelque bizarre incident, les musiques accompagnatrices des paroles et des mimiques se s
ait l’édification d’arts nouveaux, art de vision, art de mots, art de musique , chacuns plus puissants en leur spécialisation qu
théâtral, les arts séparés de la peinture, de la littérature et de la musique seront acquis, quand sera démontré le pouvoir de
me la peinture par la croissante précision des visions. Or, qu’est la musique  ? le plus mystérieux des arts ! quel est, nous de
sentation des bruits de la nature est la très lointaine origine de la musique . Très multiples, très divers, très spéciaux, les
’impression incitée dans l’âme par les bruits. Et de là est sortie la musique  : en même temps que les lignes et les couleurs ré
s vécu le chant de l’artiste préhistorique. Ainsi, de son origine, la musique exprima les émotions issues des choses par la rep
ut, par la force de l’association des idées, étendre les moyens de la musique  ! Le son des trompettes guidait les guerriers aux
rent également des motifs d’expression musicale ; et le langage de la musique s’accroissait de formes expressives de sentimenta
rsque naquît le vénérable Jean-Sébastien Bach. Alors commença pour la musique l’ère, encore ouverte aujourd’hui, d’un effroyabl
acquises ; et son œuvre est la conciliation de ce double effort : des musiques définitives de virtuosité, — où sont, très simple
e Glück — jusqu’à ce que vinssent deux maîtres les derniers nés de la musique  : Beethoven, qui inventa en ses derniers quatuors
et qui, superbe et patricien de l’art, nous laissa l’épouvante de ses musiques vierges essentiellement de toutes compromissions 
de ces trois arts spéciaux de la peinture, de la littérature et de la musique  ; et de ce que la peinture est l’art des visions
littérature l’art des idées abstraites par l’instrument des mots, la musique par l’instrument des sons l’art des sentimalités,
ires littératures, dans ses phrases il y aura, non des visions ni des musiques , mais le reflet, l’écho, la correspondance de tou
cent s’efforçant à donner avec des mots des images, avec des mots des musiques  : folies qu’admet ou le virtuose tombé à la suprê
nicités, et s’usant à ce que les mots sonnent musicalement, comme des musiques , pour les sentimentalités imprécisées ; et, s’il
imentalités, et en mots, toute de mots, et rien que des mots ; et une musique où soit la profondeur des choses senties en leur
s innommables, des irreprésentables sensations qui sont l’objet de la musique  ; arts spéciaux, et spéciaux strictement en leurs
x nulles lignes, non plus que forme aucune suite sonore analysable de musique , en leur froide idéalité ; mais avec leur signifi
à se reconnaître musicien et à le devenir et à instituer une œuvre de musique , — méditons-le en l’œuvre close de Wagner. —
e est un pays de musiciens ; donc en nul pays plus qu’en Allemagne la musique n’est déshonorée. L’Allemagne a produit Bach, Bee
plus grand de nos musiciens français, le maître avec Wagner de toute musique contemporaine (j’entends celui dont l’influence p
suellement artistique, la plus légère et fine, la plus séduisante. La musique allemande est un travail de serrurerie sans intér
nvraisemblablement dans l’ennui. Il y a trop de musiciens là-bas ; la musique y est trop chose courante, commune, banale, de to
dans Lohengrin enfin, le sujet est si romanesquement chimérique et la musique si lourde de formules poncives, démodées et étern
importent quelques éclairs de génie dans la masse de quatre heures de musique inutile ?… Encore pourtant, ces quatre opéras, de
xil, de sortir du bourbier du componistisme allemand, de découvrir la musique , de devenir un musicien. Par quelle suite de phén
musicale de sa jeunesse, Wagner avait pu arriver à ces œuvres de pure musique qui couronnent sa vie. C’était sans doute, disais
ée de l’esprit qui veut le plus loin. — Richard Wagner comprit que la musique (ainsi dit M. Mallarmé) « ne s’applique point, mê
ques conditions, mais éclate la génératrice de toute vitalité. » « La musique ne s’applique point, même comme leur élargissemen
oute vitalité… » Richard Wagner comprit l’art, ayant compris enfin la musique . Disciple de Weber, dit compositeur illustre, app
e, applaudi à Dresde et à Weimar, ailleurs encore, Wagner avait eu la musique une forme d’art bonne à susciter en nous de puiss
omplément admirable à la parole et au geste pour former le drame ; la musique , donc, un auxiliaire qui crée autour du drame un
du drame un milieu de rêve, qui intensifie l’effet du spectacle ; la musique , ce qui rend poignante aux foules, par Meyerbeer,
action inventée par Scribe ; et Wagner avait fait ces mélodrames avec musique Tannhæuser, Lohengrin. Mais, voilà que lui appara
le plus profond de l’âme, et lui être rendu » ; et il comprend que la musique est, non plus l’élargissement d’autres modes de v
cela, sinon le quelconque spectacle des apparences fantomatiques ? La musique va être le langage du « sentiment humain » ; et R
er tâche maintenant à représenter, à expliquer ; par le langage de la musique , l’homme sensationnel qu’il était. Cela, dis-je,
l’homme sensationnel qu’il était. Cela, dis-je, par le langage de la musique , parce que la musique est précisément à Wagner l’
qu’il était. Cela, dis-je, par le langage de la musique, parce que la musique est précisément à Wagner l’expressif de la vie d’
iaires ; eux à leur tour, que d’autres arts viendront » au près, à la musique , de leurs forces littéraires et plastiques. La mu
au près, à la musique, de leurs forces littéraires et plastiques. La musique , expression de la vie supérieure et réelle de l’â
au vivant de l’Illusion, à l’ignorant du Vrai, hélas, à nous la pure musique ne sera-t-elle pas l’inintelligible langage d’un
« pourquoi ? » Donc, si Beethoven a osé employer le pur langage de la musique , Wagner, moins confiant en nos intelligences, ou
antage compris, Wagner dira : « Aidons comprendre aux hommes ! » à la musique , ainsi, il ajoutera l’auxiliaire du mot et du ges
ais si ç’a été la profonde pensée de Wagner, faire des œuvres de pure musique avec le commentaire de paroles et de gestes, tard
n légendaire et s’exprimant par le complexe moyen de littératures, de musiques et de cette très grossière et primitive forme des
e drame moral plus net symbolisé par un drame légendaire atténué ; la musique accaparant toute importance, la littérature s’eff
es décorations se faisant inutiles ; le drame moral devenant drame de musique  ; Enfin l’œuvre musicale, sous la glose des addit
s la glose des additions littéraires et décoratives ; l’œuvre de pure musique , où le texte littéraire et le spectacle n’ont plu
plus d’autre valeur que d’être les commentaires à l’intelligence des musiques  ; l’action purement morale, sous le symbole quelc
aient les quatre archets enseignés depuis Beethoven à traduire toutes musiques  ? verrait-il, l’artiste poète et musicien, qu’à d
un art nouveau ; il a calculé, le jeune artiste, que l’émotion de ses musiques se doublerait de l’émotion de ses poèmes et se tr
cela l’art de l’avenir. Donc il va entasser tous ces procédés d’art, musique , poésie, décoration paysagique et mimique, à l’ex
t ; n’osait-il ouvrir, en un drame autrement ordonné, la barrière aux musiques d’exubérantes ? ne comprenait-il pas plutôt la fa
es ? ne comprenait-il pas plutôt la fatalité de la prédominance de la musique en sa Tétralogie ? il s’arrêtait ; il s’en allait
ence le déclara, dans cette mer de passion exclusive et infinie de la musique . VII Dans le Tristan voyez l’atténuation pr
on, l’entrée de la voix de remords, l’adieu final, sont totales en la musique  ; n’est-ce pas de toute évidence que le décor est
roisième acte montre plus évidente encore l’exclusive expansion de la musique  ; l’historiette qui encombrait le premier acte es
urs que j’entrevis au toucher d’une départie, et que vous chantez, oh musiques magiques du mage musicien ! VIII Après l’en
es, le Festmarsch, le Kaisermarsch, où le génie wagnérien assoiffé de musique s’abandonna par de fous développements, enfin Sie
long intervalle ; et entendez d’abord le fulgurant prélude ; c’est la musique toute qui institue cette évocation d’âme dans le
ünnhilde, les noces finales, une énorme et monstrueuse effloraison de musique , comme une tropicale végétation s’élançant après
sant, la Pensée ; il ne reste que les émotions, la Passion, ce que la musique exprime. Dans les seules scènes se rapportant dir
e — que jamais il ait écrite… Au fond, il n’y a qu’une chose ici : la musique … On sait qu’à la fin du drame il y avait des vers
’idée poétique du Ring, et que Wagner, lorsqu’il vint à parachever la musique , les supprima ; il les a supprimés, nous dit-il,
e impression », et « parce que le sens de ces vers est exprimé par la musique avec la plus exquise précision… » Ainsi apparaît
if ce couronnement du tétraptyque wagnérien par l’unique et glorieuse musique . Gœtterdæmmerung écrite en la pleine tempête de l
e de grec, une dissertation. Mais point absente à ces vies n’était la musique , et je jouais par fois d’un violon ; et, tout app
à la vérité, une lutte, alors de ces quinze ans, entre le démon de la musique et l’ange des lettres bien classiques. Mais j’ign
ins de mes faveurs ; elles allaient, mes faveurs, à la composition de musiques . A de grands frais et qui me ruinèrent, j’eus un
ès lors le quotidien de l’existence, avec un désespoir d’atteindre la musique et le retour aux littératures, la rentrée aux che
imes colorations ! Or, l’illustrera-t-on de belles phrases, de belles musiques , de belles décorations ? Ah, si acharné virtuose
s algébriquement A. B, et C… Tristan, ai-je expliqué, est un drame de musique  ; mais la lecture du seul texte littéraire pourra
ns le texte, il n’y a qu’anecdote ; dans l’ensemble du texte et de la musique , il ne peut y avoir qu’illustration d’une anecdot
de la musique, il ne peut y avoir qu’illustration d’une anecdote, ou musique additionnée d’une anecdote ; car le Parsifal, Amf
wagnéristes qui n’êtes point compositeurs, jouissez simplement de ces musiques — savantes autant qu’inspirées ; même jouissez de
rez plus au cours du spectacle bayreuthien une alliance de poésie, de musique et de mimique ; n’espionnez pas Gurnemanz s’il ex
nes de quelque cabotin ; n’affirmez plus, non, n’affirmez plus que la musique du Parsifal n’est pas supérieure au livret ou aux
e ; vous, brave homme, la jolie anecdote ; vous, musicien, la savante musique  ; vous, dilettante, l’harmonieuse féerie ; et lai
des suprêmes hautanités entrevues ferment les yeux, et songent en ces musiques  ! J’essaierai si par des paroles le Parsifal se p
uvre d’art donnant la somme majeure des sensations par le moyen de la musique  ; car je définirai : l’art wagnérien est — non pa
on de la vie par le moyen d’un art infiniment développé et qui est la musique . Richard Wagner, après une jeunesse adonnée aux e
cette vie, exemple des vingt-cinq siècles de l’histoire de l’art), la musique , mais une musique riche de toutes les puissances
des vingt-cinq siècles de l’histoire de l’art), la musique, mais une musique riche de toutes les puissances détournées de tout
ons architecturales et chorégraphiques, — cet instrument, l’art de la musique , étayé de divers artifices de littérature et de p
e véritable sujet et le dessein du Parsifal : cette évocation, par la musique , du désir d’accomplissement, essence de ce que no
 ; et c’est cette âme dont les multiples états sont évidents dans les musiques , sous les formes que leur offre le symbole d’une
— Etant entré sous la dominance des idées ascétiques, quelqu’un, aux musiques du Parsifal, put entendre ce dont voici un résumé
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 3, de la musique organique ou instrumentale » pp. 42-53
Section 3, de la musique organique ou instrumentale Il seroit inutile de
ns. Les anciens avoient la même idée que nous sur la perfection de la musique , et sur l’usage qu’il étoit possible d’en faire.
us, en parlant de plusieurs divisions que les anciens faisoient de la musique considerée sous differens égards, dit que le chan
la musique considerée sous differens égards, dit que le chant, que la musique par rapport à l’esprit dans lequel elle a été com
e, et à l’effet qu’on a voulu lui faire produire, se peut partager en musique qui nous porte à l’affliction, en musique qui nou
oduire, se peut partager en musique qui nous porte à l’affliction, en musique qui nous rend gais, et nous anime, et en musique
e à l’affliction, en musique qui nous rend gais, et nous anime, et en musique qui nous calme en appaisant nos agitations. Nous
aires. Quintilien après avoir dit qu’on faisoit un grand usage de la musique dans les armées lacedemoniennes pour exciter l’ar
resse, au lieu de se rendre sur la place d’armes. Longin parle de la musique organique, comme nous pouvons parler de notre mus
gin parle de la musique organique, comme nous pouvons parler de notre musique instrumentale. Il dit que les simphonies touchent
des simphonies qui n’ont qu’un être imparfait, les sons des recits en musique où le son naturel étant adapté à des mots, se tro
ceux qui voudroient douter que les anciens songeassent à tirer de la musique toutes les expressions que nous voulons en tirer,
ausées par les agitations de l’esprit, il n’est pas surprenant que la musique en soulageant les maux de l’esprit, ait soulagé e
le ait gueri en certaines circonstances les maladies du corps. Que la musique diminuë, qu’elle dissipe nos chagrins et notre ma
cu par sa propre experience. Je sçai bien que les circonstances où la musique peut agir avec efficacité sur les maladies, sont
auteurs anciens qui parlent des guerisons operées par la vertu de la musique en parlent-ils comme de cures extraordinaires. En
s contre lui ? Pour revenir à la guerison de quelques maladies par la musique  ; les memoires de l’academie des sciences qui ne
mil sept cens sept, de guerisons operées recemment par la vertu de la musique . On trouve dans Athenée, dans Martianus Capella e
des recits surprenans de tous les effets prodigieux que produisoit la musique des grecs et celle des romains. Quelques modernes
ce sujet le recueil de plusieurs auteurs anciens qui ont écrit sur la musique , publié et commenté par le premier, et le livre d
faire mention, que c’étoit sur des grecs ou sur leurs voisins que la musique produisoit des effets si merveilleux. On sçait qu
nt naturellement moins sensibles que nous au plaisir d’entendre de la musique . à en juger par les instrumens qu’ils aiment dava
6 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
p., 4 tromb., 1 tuba, 4 harpes, 2 paires de timbales, Notes sur la musique wagnérienne en les œuvres musicales françaises en
gnérienne en les œuvres musicales françaises en 1885-188629 ak. La musique , dit-on, ne doit pas peindre, mais exprimer des s
ent, par un art spécial, incapable de toute autre destination, par la Musique .   I Dans le grand parc mondain et joli, par
nt pu signifier leurs notions correspondantes. Aussi l’histoire de la Musique nous montre la formation continuelle de nouveaux
rts plastiques, et comme celui des arts littéraires, le langage de la Musique fut d’institution purement humaine. Non qu’il soi
es premières âmes furent liées à ces signes. Le langage initial de la musique fut constitué, œuvre de hasards séculaires. II
toujours, furent pleinement réalistes : ils n’ont point créé pour la musique des émotions nouvelles : ils ont recréé, plus viv
oment correspondent des joies, des douleurs spéciales. De là, pour la musique , une complexité croissante des signes et du langa
pres, indépendantes de leur place dans la mélodie. La mélodie est une musique produisant l’émotion par les rapports ce ses élém
’unique perception des choses qu’ils signifient. Ainsi les sons de la musique ne nous doivent pas intéresser en tant que sons,
eur remplace le récit oral par le drame, et le drame par le roman. La musique , art postérieur, et plus constamment modifié dans
mpêchera l’âme de les considérer comme de purs signes d’émotions. Une musique nouvelle deviendra nécessaire, écrite, non jouée,
ire de sons entendus, la suggérant ainsi meilleure et plus intime. La musique des mots, qui est la poésie, avait d’abord le bes
plus entièrement l’émotion, sans l’intermédiaire de la voix. Enfin la Musique , de même que les autres arts, reçut des formes di
s qui devinrent incompréhensible aux masses : toujours, tandis que la musique s’affinait, décroissant le nombre des esprits pou
ures. Aujourd’hui la hiérarchie naturelle des esprits exige, dans les musiques , une hiérarchie pareille : aux simples âmes incul
es la mélodie, la chanson ; à beaucoup la mélodie plus parfaite de la musique d’opéra : à quelques-unes les complexes langages
ode de l’émotion. Que furent les premières émotions, et les premières musiques  ? Nous pouvons savoir, seulement, que les émotion
furent, au début, simples et peu nombreuses, fort vagues : et que les musiques des nations primitives furent spécialement rythmi
cal employé par ces premiers artistes et de notre langage moderne. La musique des Arabes, par exemple, nous serait incompréhens
ignifications émotionnelles contraires à leurs significations dans la musique européenne. Et notre musique, pareillement, n’off
ontraires à leurs significations dans la musique européenne. Et notre musique , pareillement, n’offre aucun sens aux oreilles de
nt guère disposés aux très vives émotions : ils se contentèrent d’une musique purement rythmée : mais ils compliquèrent le ryth
lodiques multiples, répondant à des formes spéciales de l’émotion. La musique des Grecs, assurément, ne nous serait point plus
constitué par un rythme et un mode particuliers. Aux Grecs encore la musique doit ses instruments. Homère cite la lyre, la flû
s lui saint Grégoire sont les derniers protecteurs de cette vénérable musique  ; ils instituent une précieuse mélodie expressive
traduction simple et profonde des premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle d’âmes nouvellement émues
e, la loi des différences croissantes amène déjà la formation de deux musiques entièrement distinctes : l’une populaire, donc to
e populaire, donc toute de rythme et de mélodie : l’autre savante, la musique religieuse et scolastique, destinée seulement aux
astique, destinée seulement aux âmes plus complexes. L’histoire de la musique au Moyen Age est dans la marche parallèle de ces
e quarte et de quinte. Alors, par Isidore et Huncbald, fut donné à la musique l’Organum, accompagnement continu de la mélodie.
ent à perfectionner une langue dont ils avaient oublié le sens. Et la musique qu’ils ouvrèrent, les canons et les messes des ma
ribe, enjolivant sans les comprendre des lettres étrangères. Alors la musique populaire, qui avait eu un développement parallèl
ique populaire, qui avait eu un développement parallèle à celui de la musique savante, vint au salut de l’an émotionnel. Cette
celui de la musique savante, vint au salut de l’an émotionnel. Cette musique avait été toujours spécialement rythmée et mélodi
s populaires. Les instruments A percussion dominent, comme dans toute musique primitive : c’est ici les cymbales, les grelots,
t la langue musicale ancienne, une nouvelle langue était fournie à la musique par ces chansons populaires. Parmi elles Luther,
vénérable Pierre Louis de Préneste, dit le Palestrina, transmit à la musique scolastique mourante l’élément vivifiant de la mé
entendez la plainte divine : Quia eduxi te terra Ægypti ! IV La musique moderne avait été préparée par quelques essais de
n, mais répugnant la destination inartistique et formelle donnée à la musique par les contra-puntistes antérieurs. Il éprouvait
e contre-point de ses devanciers, si profondément qu’il en a fait une musique nouvelle. Il a dit les états d’émotions sommaires
bonne inconscience de son génie novateur, donné à tels éléments de la musique des valeurs émotionnelles qu’elles ont toujours c
is quelles paroles diraient les élégances délicates, les spirituelles musiques si brèves et si précises, courant sans arrêt, au
s, courant sans arrêt, au travers de ces pages31 ? Bach avait créé la musique moderne : il lui avait donné les émotions qu’elle
spirituelles. Les musiciens de ce temps, Haydn et Mozart, firent une musique à peine moins simple et naïve, mais plus finement
à peine moins simple et naïve, mais plus finement spirituelle que la musique de Bach, ils employèrent le même langage, mais ég
mable, ou des languides gaîtés. Puis il a donné le chef-d’œuvre de la musique spirituelle, cette série de mélodies, la Flûte en
ue que leur avaient faite les temps. Mais voici que s’approchait à la Musique un homme si extraordinaire que ses origines intel
é, l’adaptation aux milieux : un compositeur dont l’influence pour la musique ultérieure fut partielle, funeste, mais qui rendi
eure fut partielle, funeste, mais qui rendit un peu superflues toutes musiques ultérieures ; un être qui, seul dans l’Art, a con
ichard Wagner : « C’est mieux qu’un chef d’œuvre que vous donnez à la musique  ; c’est tout un théâtre que vous créez. » Et le m
existence. La passion parle, domptant l’homme et le transfigurant. La musique nous met en pleine humanité supérieure, dans la r
uche aux catastrophes ; on est en pleine réalité humaine. Mais ici la musique grandit démesurément. Tristan paraît au seuil de
et acte est d’une véhémence sans exemple. Le drame fait corps avec la musique . Tout agit sur le spectateur ; c’est la passion q
urs, bien des passages saillants resteraient lettres mortes ; sans la musique , le drame ne serait qu’un stérile scénario. On se
concerts. Ces demandes ne m’ont été adressées que par des amis de ma musique et ceux qui de toutes leurs forces travaillent à
ù s’allient par un naïf déchant, tes vives chansons populaires et les musiques religieuses. [NdA] 31. Fugue en f moll, le Clave
er. [NdE] ak. Le dernier volet sur l’art wagnérien est consacré à la musique wagnérienne après la peinture et la littérature.
it dans L’Œuvre d’art de l’avenir et Opéra et Drame. L’histoire de la musique est marquée par deux figures qui annoncent Wagner
complet, mêlant, dans le dernier mouvement le texte de Schiller à la musique . C’était, en 1951, sous la direction de Wilhelm F
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Avant-propos » pp. 1-5
Avant-propos La musique des anciens étoit une science bien plus étenduë q
ue des anciens étoit une science bien plus étenduë que ne l’est notre musique . Aujourd’hui la musique n’enseigne que deux chose
science bien plus étenduë que ne l’est notre musique. Aujourd’hui la musique n’enseigne que deux choses, la composition des ch
on de ces chants avec la voix et sur les instrumens. La science de la musique avoit parmi les grecs et parmi les romains, un ob
art qui enseigne les autres n’est point reputé faire une partie de la musique , de maniere que l’on ne donne plus le nom de musi
. Dans l’antiquité, l’art poetique étoit un des arts subordonnés à la musique  ; et par consequent c’étoit la musique qui enseig
t un des arts subordonnés à la musique ; et par consequent c’étoit la musique qui enseignoit la construction des vers de toute
it une partie de l’art du geste, étoient appellez musiciens. Enfin la musique des anciens enseignoit à composer comme à écrire
d’hui. Aristides Quintilianus nous a laissé un excellent livre sur la musique , écrit en langue grecque, et cet auteur vivoit so
stides la plûpart des auteurs qui l’avoient précedé, définissoient la musique  : un art qui enseigne à se servir de la voix et à
mouvemens du corps avec grace. Comme l’on n’a point communement de la musique des grecs et des romains, l’idée que je viens d’e
d l’on veut expliquer tout ce que les auteurs anciens ont dit de leur musique et de l’usage qui s’en faisoit de leur temps. Il
des meilleurs écrivains de l’antiquité où il est fait mention de leur musique , ont été mal entendus par les commentateurs, qui
n de mon ouvrage. En premier lieu je donnerai une idée generale de la musique speculative et des arts musicaux, c’est-à-dire, d
des arts qui parmi les anciens étoient subordonnez à la science de la musique . Si je ne dis rien ou très-peu de choses sur la s
ou la saltation, qui étoit un des arts subordonnez à la science de la musique , en methode reglée, que dans l’execution de plusi
8 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
à propos, encore, de choses où le wagnérisme n’a point sa part, ni la musique . — Une vieille comédie a été jouée, très vieille,
ennent à avoir, parfaitement, ce langage musical ; qu’ils fassent une musique wagnérienne, comme le sait M. de Goldschmidt : il
 de Goldschmidt : ils seront loin, encore, d’être des wagnéristes. La musique pour Wagner, est un moyen, non une fin ; la fin e
voir la grammaire française, et l’orthographe. Non, ces fabricants de musique , et ces illettrés, ils ne vous trompent pas : ils
vi, l’on sort de la vulgaire salle où le miracle de cette essentielle musique s’est accompli, emportant avec soi, dans un néces
de Richard Wagneraq Richard Wagner a conté, dans sa Lettre sur la Musique (préface aux quatre poèmes), pourquoi, et comment
la fin d’un musicien allemand a Paris ; une heureuse soirée ; sur la musique allemande ; le virtuose et l’artiste ; l’artiste
, en toutes choses. D’abord uniquement musicien, il s’aperçoit que la musique , sous la forme de l’opéra, est un genre illogique
e. Avec une extrême clairvoyance raisonnée, il note les défauts de la musique contemporaine ; et la musique logique, la musique
ce raisonnée, il note les défauts de la musique contemporaine ; et la musique logique, la musique de l’avenir, lui apparaît bie
e les défauts de la musique contemporaine ; et la musique logique, la musique de l’avenir, lui apparaît bientôt, par la critiqu
ion entre ces trois formes solidaires : la plastique, la poésie et la musique . Puis il réalise cette œuvre rêvée : et, forcé ai
ues, l’essence qu’il conçoit à l’art musical. D’abord, il faut que la musique soit traitée sérieusement, que le nombre des jour
r de la manière la plus frappante dans les rapports de la poésie à la musique , en présence surtout de l’importance extraordinai
que, en présence surtout de l’importance extraordinaire qu’a prise la musique moderne. Je cherchais ainsi à me représenter l’œu
désignai donc sous le nom d’Œuvre d’art de l’avenir. » (Lettre sur la musique Toutes les idées formulées isolément dans les p
ue du wagnérisme : c’est une erreur, prendre pour fin, dans l’art, la musique , qui n’est qu’un moyen de l’expression artistique
le, l’action est la fin véritable. Puis, critique de l’opéra et de la musique modernes : tous ces genres reposent uniquement su
ète au compositeur est toujours resté le même, nul. L’opéra n’est que musique , et la musique est dans l’art un élément féminin,
eur est toujours resté le même, nul. L’opéra n’est que musique, et la musique est dans l’art un élément féminin, qui doit être
peut servir d’introduction à la troisième partie, toute théorique. La musique et la poésie ont eu même naissance, même sort, et
ression complète de la vie. Cette impression peut être fournie par la musique et la peinture, mais seulement fécondées par le d
opéra, naît en lui l’intuition de l’œuvre future. Cette œuvre sera la musique , mais soutenue par le poème dramatique qui dira l
e vouloir supprimer la mélodie, la mélodie étant l’unique forme de la musique . « Posons d’abord que l’unique forme de la musiq
nique forme de la musique. « Posons d’abord que l’unique forme de la musique est la mélodie, que sans la mélodie la musique ne
e l’unique forme de la musique est la mélodie, que sans la mélodie la musique ne peut pas même être conçue, que musique et mélo
die, que sans la mélodie la musique ne peut pas même être conçue, que musique et mélodie sont rigoureusement inséparables. Dire
, que musique et mélodie sont rigoureusement inséparables. Dire d’une musique qu’elle est sans mélodie, cela veut dire seulemen
sûreté le sentiment. » La véritable mélodie est dans Beethoven et la musique allemande, continue, variée et constante, express
oi sans crainte dans les flots sans limites, dans la pleine mer de la musique  ! Ta main dans la mienne, et jamais tu ne t’éloig
lus tard, dans un rapport au roi Louis II de Bavière sur une ecole de musique allemande a Munich (Munich, 1863), Wagner aborde
l’histoire et l’essence de l’art s’y trouvent, nombreuses. L’école de musique n’aura une pleine valeur que si la musique y est
nt, nombreuses. L’école de musique n’aura une pleine valeur que si la musique y est enseignée comme une partie de l’art complet
tout séparé. Elle comprendra donc une école de drame et une école de musique instrumentale. L’enseignement ne devra pas être f
a prospérité artistique de la Bavière, il faudra joindre à l’école de musique une institution nationale allemande de représenta
posera l’idéal du chef d’orchestre, menant l’œuvre entière et non la musique seule, si différent des chefs d’orchestre d’opéra
mplète, créée. Ainsi est considérée l’œuvre d’art en la Lettre sur la Musique . On sent même, dans Tànnhaeuser, dans Lohengrin,
monde ; mais dans le peuple l’esprit national persista, et il créa la musique allemande de Sébastien Bach, le Gœtz de Goethe, l
lic idéal. En ses articles sur les Poètes et les Compositeurs, sur la Musique dans le Drame (1877), il proclame le rôle sacré d
de l’art, et condamne les finesses harmoniques et modulantes dans la musique instrumentale pure. Après ce détour vers les ques
le lyrisme, emporte l’âme déjà au-delà des symboles. Mais c’est à la musique seule qu’appartient, spécialement, le pouvoir de
hique des symboles religieux. 2° Or, quel est ce sens, et pourquoi la musique chrétienne n’est-elle pas parvenue encore à l’exp
nsportera les hommes dans le monde idéal et réel de l’Unité. Alors la Musique sera l’art divin : les dernières symphonies de Be
ant, une Religion, positive et mystique, d’idéale Bonté. E. D. La Musique descriptivear Dans une chronique publiée par
Dans une chronique publiée par La France, M. Saint-Saëns protège la musique descriptive. L’œuvre d’art musicale, dit-il, peut
Siegfried, c’est, dans toute son œuvre un véritable envahissement de musique descriptive ; ce qui n’empêche pas les wagnériens
Oui, wagnéristes, nous sommes ennemis au genre pittoresque, dans la musique  ; et nous remercions à M. Saint-Saëns, qui nous d
. Saint-Saëns, qui nous donne occasion d’expliquer cette anomalie. La musique , ainsi que toute forme de l’art, doit faire, seul
timents et nos émotions, parce que ni le roman, ni la poésie, mais la musique seule peut exprimer cet arrière fond émotionnel s
i les phénomènes de la matière, ni les actions, ce triple objet de la musique descriptive, parce que la machinerie théâtrale, e
la littérature y peuvent parvenir aussi bien, et mieux qu’elle. « La musique , dit M. Saint-Saëns, ne doit pas reproduire les c
emples cités par M. Saint-Saëns m’éclairent peu. Est-ce à dire que la musique doive donner, seulement, l’impression des faits n
it reproduit ; la restriction de M. Saint-Saëns revient à dire que la musique peut donner le tonnerre seulement avec des timbal
erre seulement avec des timbales, non avec des nuages électriques. La musique descriptive demeure pour nous celle qui veut pein
veut peindre les faits matériels, et nous la condamnons, parce que la musique a un autre objet. Savoir nous indiffère, ensuite,
12. Et, les admirant, nous garderons aux œuvres expressives le nom de musique . L’expression, une plaisanterie, dit M. Saint-Saë
et, par des thèmes presque matériels, descriptifs, Wagner a coupé la musique lyrique, pour faire comprendre que l’idée reparaî
deviné le rôle, nécessaire au théâtre, mais nullement essentiel à la musique , de la description. Nous le comprenons comme lui.
ntrer des faits ; et il doit les montrer par tous les moyens. Mais la musique descriptive est plutôt, dans ce drame, l’œuvre du
français, enclins à parader dans le style italien, aux prises avec la musique d’action ; obliger les chœurs à prendre part à la
it la pièce ? et comment nos chanteurs s’accommoderaient-ils de cette musique où tout est mélodie expressive, où rien n’est rom
s Chanteurs. Le Voltaire (9 mars) : Maxime. Simple compte-rendu : La musique est du beau Wagner, ne franchissant pas la limite
rde. » Moniteur (9 mars) : Jacques Trézel. Article d’un ennemi de la musique wagnérienne, forcé à convenir que les Maîtres Cha
ançaise (13 mars) : Alphonse Duvernoy. L’auteur est un compositeur de musique qui goûte très vivement, en le drame de Wagner, l
ui devait le surprendre et si intelligent dans son appréciation d’une musique absolument nouvelle pour ses oreilles. Le souveni
ssurez-vous ; je ne vous parlerai pas des Maîtres Chanteurs, poème et musique de Richard Wagner… M. de Thémines, qui « admire,
, à quelques jours d’intervalle (22 mars), les lignes suivantes : La musique de Wagner exerce décidément une fâcheuse influenc
ui commence à sept heures précises, l’attention soutenue donnée à une musique compliquée et énervante, tout cela avait arrêté n
on vienne encore nier, après cela, la puissance d’expression de cette musique . La Chronique (9 mars) : M. Coveliers. Apprécia
ces ne s’étaient encore accomplies entre l’antique Poésie et la jeune Musique . » La préface des Souvenirs est aussi remarquable
t, que le premier motif représente une bannière, le second Sachs ; la musique — étant, essentiellement, purement, sentimentale,
l’auteur parle avec sa compétence habituelle des commencements de la musique à l’époque de Palestrina, et arrive à Bach, au gr
lisme et l’idéalisme, une entente plus parfaite que par le passé ? La musique de la Passion, par exemple, reflète les sentiment
ce drame lui-même : Fidelio n’est qu’un livret d’opéra relevé par une musique magnifique. Il est vrai qu’à l’époque où fut repr
rgir au théâtre l’énergique Goetz de Goethe… Un demi-siècle après, la musique allemande, issue de Bach et de Beethoven, devait
de collégien ; nulle intelligence de l’œuvre, ni des sujets, ni de la musique , ni des vers, ni de la représentation… L’auteur e
c’est la Civilisation chrétienne. 5° Ludwig Nohl : — Rénovation de la musique sacrée protestante. — Dans un article fort intére
al et y ajoute des réflexions sur ce qu’il faudrait faire pour que la musique de Bach revécût dans les églises. 6° Communicatio
les musiciens. Hans Richterax donnera neuf concerts dans lesquels la musique du Maître tiendra la place d’honneur. Hermann Fra
e de Beethoven, les plans pour le théâtre de Bayreuth, la juiverie en musique , les articles des Bayreuther Blaetter, etc. [NdA]
er, le Parsifal, la Semaine Musicale de E.-W. Fritzsch, le Journal de Musique de Otto Lessmann, etc. 16. Les ouvrages annoncé
elon les contextes. Ne retenant que le seul caractère extérieur de la musique de Wagner, le qualificatif de « wagnériste » est
parlent le langage wagnérien comme d’autres le latin. Mais, faire une musique wagnérienne ne fait pas le wagnériste. L’imitatio
wagnérienne : l’œuvre d’art, le théâtre, le public. La Lettre sur la musique (1860) s’adresse directement au public français.
ication à mes amis, paru en 1852 à Leipzig qui, avec la Lettre sur la musique , résume bien la théorie wagnérienne. On voit se m
ence du wagnérisme aussi bien sur la littérature, la peinture, que la musique . Ses trois articles de mai à juillet 1886 sont en
ges de médecine, il écrivit aussi des articles sur la littérature, la musique … Il est en particulier l’auteur de Notas musicale
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 45, de la musique proprement dite » pp. 444-463
Section 45, de la musique proprement dite Il nous reste à parler de la mu
tion 45, de la musique proprement dite Il nous reste à parler de la musique comme du troisiéme des moïens que les hommes ont
es hommes qui n’ont pû leur donner cours que dans un certain païs. La musique , afin de rendre l’imitation qu’elle fait des sons
rfaitement le sujet de l’imitation. Les anciens appelloient rithme en musique , ce que nous appellons mesure et mouvement. Or la
science du rithme, en montrant à varier à propos la mesure, ôte de la musique cette uniformité de cadence, qui seroit capable d
e. Ainsi le rithme donne une vrai-semblance de plus à l’imitation. La musique fait donc ses imitations par le secours du chant,
scur et des couleurs locales. Les signes naturels des passions que la musique rassemble, et qu’elle emploïe avec art pour augme
lorsqu’on les entendoit déclamer, a donné lieu à mettre des récits en musique dans les spectacles, et l’on en est venu successi
trouver dans l’harmonie et dans le rithme de toute la composition. La musique ne s’est pas contentée d’imiter dans ses chants l
re impression sur nous lorsque nous les entendons dans la nature. La musique ne se sert que des instrumens pour imiter ces bru
ns nos opera avec beaucoup de succès. En premier lieu, bien que cette musique soit purement instrumentale, elle ne laisse pas d
ir de la parole. Les peuples civilisez, ont toûjours fait usage de la musique instrumentale dans leur culte religieux. Tous les
ncipalement les symphonies des opera de Lulli, le plus grand poëte en musique dont nous aïons des ouvrages, rendent vrai-sembla
uvrages, rendent vrai-semblables les effets les plus surprenans de la musique des anciens. Peut-être que les bruits de guerre d
traité dont je parle, il n’auroit pas dit, comme il l’a fait, que la musique moderne n’avoit rien, ni de la force, ni de l’éne
a musique moderne n’avoit rien, ni de la force, ni de l’énergie de la musique ancienne. Faut-il s’étonner, c’est le sens de ses
ancienne. Faut-il s’étonner, c’est le sens de ses paroles, que notre musique ne fasse point les effets que celle des anciens s
position exprime quelque chose, et qu’elle l’exprime bien. Si quelque musique moderne manque du mérite dont parle ici Monsieur
nent les sentimens et les passions des acteurs qu’il fait déclamer en musique . Qu’on se figure donc quelle comparaison Vossius
n la mettoit à la place de celle du tombeau d’Amadis. Ces morceaux de musique qui nous émeuvent sensiblement, quand ils font un
pour parler ainsi, elles joüent un rôle. Les premiers principes de la musique , sont donc les mêmes que ceux de la poësie et de
e la poësie et de la peinture. Ainsi que la poësie et la peinture, la musique est une imitation. La musique ne sçauroit être bo
Ainsi que la poësie et la peinture, la musique est une imitation. La musique ne sçauroit être bonne, si elle n’est pas conform
l’expression des passions, il est de même des personnes, qui dans la musique ne sont sensibles qu’à l’agrément du chant, ou bi
cit. Le nombre des musiciens qui se conforment à ce goût, comme si la musique étoit incapable de faire rien de mieux, n’est que
s general de la phrase qu’il met en chant. Je placerois volontiers la musique où le compositeur n’a point sçû faire servir son
ccords, les agrémens et la nouveauté des chants, ne doivent servir en musique que pour faire et pour embellir l’imitation du la
quand on s’y seroit appliqué sans génie, pour composer sçavamment en musique , ou pour rimer richement en poësie.
10 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41
Section 2, de la musique rithmique Nous avons déja dit que la musique ri
Section 2, de la musique rithmique Nous avons déja dit que la musique rithmique donnoit des regles pour assujetir à une
it de ses rétractations où il parle du livre qu’il avoit écrit sur la musique , qu’en l’écrivant son objet principal avoit été d
mouvement. Les grecs reconnoissoient comme nous quatre choses dans la musique , la progression des tons du sujet principal, ou l
ithme dans cette acception qu’Aristote a dit dans sa poetique, que la musique fait ses imitations avec le chant, l’harmonie et
s. Les romains qui emploïoient souvent les termes grecs en parlant de musique , en sçavoient certainement l’étimologie et ce que
Ainsi modi, terme que les latins emploïent souvent en parlant de leur musique , ne signifioit proprement que le mouvement. Cepen
as dit avoir été l’un des disciples d’Aristote, et qui a écrit sur la musique un livre qui se trouve dans le recueil de Monsieu
ivre qui se trouve dans le recueil de Monsieur Meibomius, divisoit la musique qui s’exécute avec la voix en rithme et en chant.
intilien veut dire qu’il n’exige point de son orateur qu’il sçache la musique à fond, Quintilien dit qu’il ne lui demande point
ion proprement dite. Nous sçavons comment les anciens mesuroient leur musique vocale ou leur musique composée sur des paroles.
us sçavons comment les anciens mesuroient leur musique vocale ou leur musique composée sur des paroles. Comme nous l’avons obse
otes de differente valeur. Comme deux notes noires doivent dans notre musique durer autant qu’une blanche, dans la musique des
oires doivent dans notre musique durer autant qu’une blanche, dans la musique des anciens deux sillabes breves duroient ni plus
es étoient encore ouverts à Rome, dit, en parlant d’un compositeur de musique qui met des vers en chant : que ces vers ont déja
s une même mesure. Depuis quel temps écrivons-nous la mesure de notre musique  ? Voila pourquoi les anciens mettoient la poësie
pourquoi la plûpart des auteurs grecs et latins qui ont écrit sur la musique , traitent fort au long de la quantité des sillabe
matiere, lisent ce qu’en a écrit saint Augustin dans son livre sur la musique . D’ailleurs nous apprenons d’Aristides Quintilian
e rencontroit dans les pieds du même vers. Mais comme cela regarde la musique proprement dite, je renvoïerai mon lecteur à ce q
ition. Comment les anciens marquoient-ils la valeur des notes de leur musique organique ou instrumentale, puisque ces notes ne
mais j’imagine comment on pouvoit donner une valeur certaine dans la musique instrumentale à chaque semeia ou note organique,
curieux d’apprendre une autre chose, je veux dire la maniere dont la musique metrique marquoit les temps dans toute sorte de m
t permis d’user de cette expression) n’étoient point du ressort de la musique rithmique dont il s’agit presentement. Elle suppo
crire les gestes en notes, un art déja trouvé et pratiqué. C’étoit la musique hypocritique ou la saltation, qui enseignoit cett
moient orchesis et les romains saltatio. Comment, repliquera-t-on, la musique rithmique s’y prenoit-elle pour asservir à une mê
11 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
annonce-t-on en effet au public ? Un drame musical, donc une œuvre de musique dont la musique est motivée par les péripéties d’
effet au public ? Un drame musical, donc une œuvre de musique dont la musique est motivée par les péripéties d’une aventure ; o
t alors ne pas suivre et saisir parfaitement le sens littéraire de la musique , la signification du développement émotionnel qu’
as pour le théâtre ?… Certes, la joie serait grande si, tandis que la musique déroule les émotions d’où naissent les paroles, n
ts et des hôtes divins qu’en nous suscitera l’imagination : car cette musique c’est un décor, la nuit est dans la musique où Si
l’imagination : car cette musique c’est un décor, la nuit est dans la musique où Siegmund solitaire contemple le foyer éteint,
la musique où Siegmund solitaire contemple le foyer éteint, et cette musique c’est encore les personnages, je vois (et combien
ares ; et, les yeux fermés ou les yeux ouverts, pendant que chante la musique et que les paroles résonnent portées par des voix
les instruments de l’orchestre, volontiers nous localisons paroles et musiques , et, bien aisément, spontanément, nous recréons v
Pas un opéra ne réussit plus depuis nombre d’années ; les théâtres de musique vivent de vieilles renommées et d’accessoires cho
contentait-il pas déjà de cette puissance que lui donne pleinement la musique , de refaire le drame, mais glorieusement, selon l
inement la musique, de refaire le drame, mais glorieusement, selon la musique et l’âme Wagnérienne, non selon les inspirations
erts de l’Eden-Théâtre, comme à tous les concerts. Il faudrait que la musique de Wagner fût exécutée exactement : or, la dispos
se n’est plus la même entendue à deux mètres ou à deux kilomètres. La musique de la Tétralogie doit être entendue avec une disp
e parfaite, et, dans son art spécial d’interprète, étant directeur de musique , il veut une interprétation parfaite des musiques
, étant directeur de musique, il veut une interprétation parfaite des musiques qu’il admet à ses concerts. Comment y réussit-il 
interrogation, qui préoccupe ceux ayant besoin d’entendre exécuter la musique Wagnérienne, et qui nous sollicite par son puissa
ue allemande. Mais il s’agit de plus. Les Français qui ont entendu la musique de Wagner le sentent déjà. Qu’il soit pourtant pe
e Wagner, d’expliquer ce que signifie à ses yeux l’introduction de la musique de Wagner sur la scène française. Cette fatale re
parler qu’artistiquement, n’est en son essence pas autre chose que la musique . Mais, aussitôt que les hommes ne sont plus obséd
mmencent à de nouveau sentir en eux le besoin de la profonde et vraie musique , ils sont dans le chemin de regagner cette pure h
de la neuvième symphonie, et sur laquelle Wagner a érigé son drame de musique . L’art de Wagner marche vers ce désir, encore en
l’avenir, au sens d’une humanité idéale. Si l’âme qui vit dans cette musique est l’âme ce l’harmonieuse fraternité des peuples
s ou Russes, cet homme idéal s’éveille en nous dès que, entendant une musique pareille à celle de Wagner, nous sentons qu’elle
trouver son expression vraie et pleine dans l’Art sans la force de la musique  ; sans elle l’Art serait devenu moralisateur et f
ieu est exécuté par le cœur humain, et le seul langage du cœur est la musique . Certes la musique parle aux âmes des peuples Ary
le cœur humain, et le seul langage du cœur est la musique. Certes la musique parle aux âmes des peuples Aryens un langage qui
ore. Et tout ce qui aujourd’hui dans ces peuples peut être ému par la musique , par la représentation du drame d’un Wagner, même
seulement peuvent vivre les idéals ; et ce drame devait naître de la musique , car la musique seule peut exprimer l’âme profond
nt vivre les idéals ; et ce drame devait naître de la musique, car la musique seule peut exprimer l’âme profonde de l’homme, de
es, mais sert seulement à constater leur différence, dans ce temps la musique seule pouvait parler à l’humanité des choses comm
regarde leurs rôles deviennent wagnériens. Avant tout il faut que la musique exprime parfaitement l’âme de l’art de Wagner ; s
elle s’élève le drame. Or pour les spectateurs la compréhension de la musique est souvent rendue ou difficile ou tout à fait im
le déploiement de l’art allemand sur le terrain de la poésie et de la musique , nous pouvons admettre qu’elles tiennent avant to
ductions de ces drames, nous trouvons que est tout dit par et dans la musique  ; Wagner lui-même nous les a expliquées : « l’ina
a plus parfaite expression de la sympathie c’est l’art d’harmonie, la musique . Les deux œuvres, deux confessions de foi écrite
sifal nous fera comprendre les impressions qui les ont produits.   I. Musique et génie allemand. Dès sa jeunesse, étant sous l’
ique et génie allemand. Dès sa jeunesse, étant sous l’influence de la musique de Beethoven et de Weber, Wagner reconnut que la
r reconnut que la littérature participait au merveilleux empire de la musique . Le poète musicien F. A. Hoffmann avec ses profon
tien et dans les secrets de l’âme humaine, avant de pouvoir fondre la musique de ces deux mystères. C’est seulement de l’abîme
une nouvelle expression fut trouvée pour le monde des sentiments : la musique . Émanant de la religion, elle reçut ses premiers
développa plus tard dans l’Allemagne protestante. La marche de cette musique depuis Bach jusqu’à Wagner a été plusieurs fois e
Wagner représente la parfaite conciliation de ces deux artistes ; sa musique a aujourd’hui déjà une importance universelle et
’année dernière les Patti et les Schalchi perlaient leurs trilles, la musique allemande triomphe. Lohengrin s’y chante en angla
honneurs de la saison. Grâce à cet incomparable chef d’orchestre, la musique de Wagner s’est révélée tout entière, de sa vague
t d’intelligence que de succès, dans le public italien, le goût de la musique wagnérienne, ainsi que le sentiment de l’art clas
atriotique ? Uniquement parce que certaines gens qui font commerce de musique — qu’ils en composent ou qu’ils en vendent — avai
mation d’éditeur affamé : « Mais si Richard Wagner s’implante avec sa musique à Paris, je n’aurai plus qu’à fermer boutique. »
« clinquant » voire « bruyant » que l’on attribue habituellement à la musique de Wagner est dû en partie à l’acoustique classiq
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 47, quels vers sont les plus propres à être mis en musique » pp. 479-483
Section 47, quels vers sont les plus propres à être mis en musique Aprés cela j’oserai décider que generalement pa
en musique Aprés cela j’oserai décider que generalement parlant, la musique est beaucoup plus efficace que la simple déclamat
musique est beaucoup plus efficace que la simple déclamation, que la musique donne plus de force aux vers que la déclamation,
ux vers que la déclamation, quand ces vers sont propres à être mis en musique . Mais il s’en faut infiniment que tous les vers y
ut infiniment que tous les vers y soient également propres, et que la musique leur puisse prêter la même énergie. Nous avons di
sous des images et des peintures. Nous avons exposé en parlant de la musique , qu’elle devoit imiter dans ses chants les tons,
s vers qui contiennent des sentimens, sont très-propres à être mis en musique , et que ceux qui contiennent des peintures n’y so
loïer des accens et des ports de voix qu’un homme doüé du génie de la musique , réduit facilement en un chant continu. Je suis c
demandant son salaire, etc. En effet, le musicien obligé de mettre en musique de pareils vers, ne trouveroit pas beaucoup de re
chants, il faut encore qu’ils deviennent à la fin uniformes. Comme la musique n’ajoûte presque point d’énergie aux vers dont la
en France en quoi consiste le mérite des vers faits pour être mis en musique . Nous n’avions encore composé que des chansons, e
ent parlant les plus beaux, ne sont pas les plus propres à réussir en musique . Il n’y a pas de comparaison entre les deux strop
s’en faut beaucoup que ces deux strophes n’aïent réussi également en musique . Trente personnes ont retenu la premiere pour une
ui que les vers lyriques de Quinault, sont très-propres à être mis en musique , par l’endroit même qui les faisoit critiquer dan
13 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
ns. Comparaison de ce changement avec celui qui est arrivé dans notre musique et dans notre danse sous Louis XIV . retournons a
ron. Nous avons vû, dit-il, introduire sur la scéne, à la place de la musique simple et grave, des pieces de Noevius et de Livi
ue simple et grave, des pieces de Noevius et de Livius Andronicus une musique si pétulante, que les acteurs, pour suivre la mes
oint tout-à-fait tort lorsqu’il soutient qu’on ne sçauroit changer la musique dans un païs sans que ce changement produise une
ez et si lascive, qu’après avoir décidé qu’il faut faire apprendre la musique aux enfans, il ajoute, qu’il n’entend point dire
’il n’entend point dire qu’il faille leur faire prendre le goût de la musique , qui de son temps regnoit sur la scéne. Ses chant
us restoit. Tous les anciens étoient persuadez que le caractere de la musique qui étoit le plus en usage dans un certain païs,
ont écrites, quand nous n’avons qu’une connoissance imparfaite de la musique des anciens ? J’en appellerois à la philosophie d
inze cordes ou des quinze notes principales qu’avoit le systême de la musique harmonique, il y avoit même quatre tons, sçavoir
toit servi, les modes appellez plagaux. Ainsi les quinze cordes de la musique ancienne entrerent dans le chant gregorien, et to
n prescrit. D’autres les passent et donnent dans des excez outrez. La musique a eu en France depuis quatre-vingt ans une destin
les joueurs d’instrumens n’étoient point même capables d’executer une musique plus difficile. On ne songeoit pas encore à en co
s temps anterieurs, mais on étoit déchu. Ceux qui sçavent le mieux la musique et l’histoire de notre musique, que j’ai toujours
it déchu. Ceux qui sçavent le mieux la musique et l’histoire de notre musique , que j’ai toujours consultez avant que de rien me
nt que de rien mettre sur le papier, m’ont assuré que l’état de notre musique étoit, il y a six vingt ans, tel que je le décris
rs caracterisez ceux dont le chant et le rithme imitent le goût d’une musique particuliere, et qu’on imagine avoir été propre à
rent jamais. L’imagination se forme cette idée sur le chant et sur la musique , convenable à certains personnages, suivant ce qu
Comme nous l’avons déja dit, il est un vraisemblable, même pour cette musique imaginaire. Quoique nous n’aïons jamais entendu l
pour cette musique imaginaire. Quoique nous n’aïons jamais entendu la musique de Pluton, nous ne laissons pas de trouver une es
les hommes. Je ne dirai pas qu’on n’ait point quelquefois gâté notre musique et notre danse à force de les vouloir enrichir et
14 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »
éripéties des choses qui vont suivre ; mais, le plus constamment, une musique légère et très fine, admettant le comique, et d’u
, un drame dans la manière de Parsifal, c’est à dire un poème de pure musique disant l’éternel des passions humaines, sous le s
e part, l’orchestre est un orchestre d’harmonie, presque toujours une musique militaire. Donc on a joué, de Wagner, à Loewenbra
ut plus tard le Leitmotif du Maître ; et cela, successivement dans la musique instrumentale, la musique de chambre et la musiqu
du Maître ; et cela, successivement dans la musique instrumentale, la musique de chambre et la musique vocale. On sait que les
essivement dans la musique instrumentale, la musique de chambre et la musique vocale. On sait que les détracteurs de Wagner aim
e ». Ce fut là le premier « motif conducteur » proprement dit dans la musique instrumentale. En regard des innombrables métamor
de Berlioz. — à moins qu’il n’ait voulu dire : en ce qui concerne la musique allemande. Voici le tour de l’auteur des symphoni
Dante, que Wagner a appelé « un des exploits les plus étonnants de la musique  » 62, le motif du premier morceau (l’enfer), d’un
res parties sont ramenés dans le Final. Parmi les chefs d’œuvre de la musique de chambre la première mention, à part la Sérénad
st de l’effet le plus poétique. J. van Santen Kolff. Notes sur la musique wagnérienne (suite)ba V Durant l’été de
maine. « Pouvoir de qui je dépends, Moi donc ! gémit le poète — et la musique ne dit point son cri, mais l’émotion qu’il en a,
d’abord. Mais, suivant l’expression de Wagner, « il l’imprégna de la musique . » Il destina chaque rythme, chaque mouvement, à
Beethoven a compris encore une vérité plus profonde. Il a vu que deux musiques étaient possibles ; l’une personnelle, traduisant
a traduction d’émotions personnelles et intimes, seyait seulement une musique discrète, pouvant être lue dans le recueillement,
ouée sur quelque piano, tandis qu’autour est le silencieux oubli. Les musiques instrumentales, les orchestres, peuvent-ils dire
espérances et les joies de la nature humaine. VI Pendant que la musique instrumentale moderne, créée par Johannes Bach, à
différence des deux formes, à dire vrai, était plutôt extérieure : la musique d’opéra, comme la musique instrumentale, demeurai
, à dire vrai, était plutôt extérieure : la musique d’opéra, comme la musique instrumentale, demeurait exclusivement des musiqu
d’opéra, comme la musique instrumentale, demeurait exclusivement des musiques . L’adjonction aux sons des paroles, ce n’était nu
aroles, ce n’était nullement une survenue de l’art littéraire dans la musique  ; car les paroles, toutes destinées à être chanté
s étaient, au dix-huitième siècle, adorablement simples et fines, une musique d’opéra fut dressée, simple, exclusivement mélodi
ication — et chez nul, peut-être, autant que chez Glück — à ce que la musique recrée seulement les émotions définies du personn
ut croire. Il y a là des paroles expliquant les vérités à croire ; la musique qui recrée le fond de l’âme, répète toujours l’af
ui est meilleur — en cinq paroles. Tous les moyens de la plus savante musique employés à recréer, suivant leurs nuances profond
des passions. Je pense que ces merveilles auraient dû terminer toute musique  ; elles terminent, du moins, la musique dite clas
es auraient dû terminer toute musique ; elles terminent, du moins, la musique dite classique. Le romantisme musical naissait.
de passions très vives. Sous ces influences mentales fut instituée la musique romantique. Les émotions par elles recréées sont
tendance à exagérer. Puis, par la hantise des sensations chaudes, la musique fut menée à vouloir sortir de sa destination : el
mais exemplaire dramaturge romantique, s’exténuait à traduire par la musique des emportements littéraires et verbaux. Il enric
al exercée. Il comprenait, avec le flair avisé d’un négociant, que la musique , si elle ne répond pas à des émotions, doit, sans
taire Mendelssohn, ouvraient de gracieux trompe-l’oreille. On eut des musiques orientales, hindoues, hébraïques, languedociennes
r la passion collective de bruyantes âmes parisiennes. Entre les deux musiques , dont l’une exprime et analyse les émotions d’un
est-il pas plus responsable qu’Offenbach de MM. Lecocq et Audran ? La musique romantique, sous ses formes diverses, a séduit, c
es esprits peu complexes. Issue de la démocratie, elle est devenue la musique préférée de nos démocraties. De longtemps encore
igent, Wagner, voulut restituer, par les moyens d’elle comme de toute musique , les émotions très subtiles de son âme. Je voudra
n âme. Je voudrais dire encore l’héroïque essai de Wagner à sauver la Musique , et la valeur des formes musicales nouvelles qu’i
oisième et dernier article sur l’art wagnérien concerne cette fois la musique . Wyzewa le consacre à Beethoven mais cite égaleme
rs et son chef-d’œuvre est La Dame blanche (1825). Cet article sur la musique retrace l’histoire de la musique qui semble about
e blanche (1825). Cet article sur la musique retrace l’histoire de la musique qui semble aboutir à Wagner. Wyzewa n’indique pas
eur peu commune, presque brûlante qu’Auber sut maintenir à travers sa musique , comme un courant de lave, reste une des particul
15 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »
. Catulle Mendès Le wagnérisme à l’étranger I — Lettre sur la musique russeb Monsieur le Directeur,   Vous m’avez f
et de ses conceptions philosophiques ou esthétiques, en dehors de la musique , nous ne savons rien, sinon ce que votre Revue no
école musicale. Mais ces artistes ont apporté dans leur réforme de la musique des principes et des théories que je voudrais exp
chose généralement admise par les philosophes et les critiques que la musique doit exciter dans l’âme certaines émotions, et qu
’esprit. Et puis combien de faits pour contredire cette croyance ? La musique des peuplades sauvages a pour exprimer les mêmes
eux que nous employons. Évidemment, vous connaissez tous en France la musique de Palestrina, de Vittoria, de ces vieux contrapu
s avaient une signification tout autre que leur signification dans la musique actuelle ? Ils se servaient dans leurs morceaux r
et que l’hérédité a rendues indissolubles. Il faut donc, pour que la musique réponde à son but en provoquant dans notre âme de
rançais, les Anglais et toutes les nations occidentales n’ont pas une musique populaire assez bien conservée pour leur donner d
sie n’a pas besoin de ces artifices pour comprendre et pour sentir la musique . Elle possède, comme je vous le disais, une très-
vocabulaire musical naturel, très varié et très étendu. Dès lors, la musique russe avait sa voie tracée : elle devait explorer
e entrer dans les formes artistiques modernes et construire ainsi une musique artistique nationale. Pendant que Beethoven, puis
ou ceux de personnages indéterminés, ils ont voulu contribuer, par la musique , à faire vivre des personnages définis, dans un c
 ; aussi nos compositeurs ont-ils renoncé à toutes ces formules. Leur musique suit pas à pas le jeu des émotions : c’est la mél
ez quelques-uns de ces compositeurs on trouve une science de toute la musique , un génie original d’expression qui les rendent v
ndent vraiment comparables à Wagner. Cependant la différence des deux musiques n’est pas seulement dans la langue : nos composit
ntion qui les a guidés est des plus louables. Ils se sont dit que, la musique devant traduire des émotions définies, les œuvres
plus remarquables de nos poètes. C’est ainsi que Mussorgsky a mis en musique , mot par mot, un drame en prose de Pouchkin (sic)
ouvaient le faire : mais le musicien, pour exprimer pleinement par sa musique la vie émotionnelle d’un personnage, doit recréer
ut que ces intonations ne forment pas une dissonance fâcheuse avec la musique , provenant de l’orchestre. C’est ainsi que Richar
sonnel de Wagner, et qui a le premier tenté chez nous d’introduire la musique wagnérienne. Wladimir Iznoskow Pétersbourg, le 6/
agnériennes.   Revue Illustrée : un article de Maurice Barrès sur les Musiques (15 décembre 1885) distingue la musique Wagnérien
le de Maurice Barrès sur les Musiques (15 décembre 1885) distingue la musique Wagnérienne des musiques d’amusement : il y a là
les Musiques (15 décembre 1885) distingue la musique Wagnérienne des musiques d’amusement : il y a là des vues esthétiques neuv
jardin, — un essai de « traduction en mots », une transcription de la musique . Voici ce passage (page 112 du volume, chap. X, l
imer ; et, comme leurs formes poétiques ne s’adaptaient pas bien à la musique , ils sont tous deux restés impopulaires ; Platen
ositeur pour devenir populaire. » Mais Platen ne connaissait guère la musique comme art, il n’en saisissait que le côté formel
té formel et extérieur, et, n’ayant pas en lui-même l’esprit de de la musique , il ne pouvait créer une lyrique qui, malgré les
c la signature « O » : nous en donnons la traduction complète.   « La musique de Bellini, c’est-à-dire le chant de Bellini, a e
partition de nouveaux opéras allemands) ; mais que même l’amateur de musique allemand enlève les lunettes de ses yeux fatigués
méchantes pédanteries qui le força si longtemps à être un amateur de musique allemande, et, au lieu de cela, devenir enfin un
. Laissons donc à ce bien heureux Bellini la forme de ses morceaux de musique , usuelle chez les Italiens, ses crescendi qui sui
élodie », il savait déjà bien que la mélodie est la seule forme de la musique , et que les deux sont inséparables ; il avait déj
deux sont inséparables ; il avait déjà la profonde conviction que la musique est l’expression, mais il ne savait pas encore ce
atique ne pouvait s’accomplir que par le mariage de la parole avec la musique  ; et ce n’est qu’à cette condition que le monde m
urs on consultera l’ouvrage publié à Paris en 1881 par César Cui : La Musique en Russie (Fischbacher, éditeur) (la Rép.) [NdA]
er ainsi : peut-on se dire patriote et accepter qu’on joue à Paris la musique d’un prussien ? L’antiwagnérisme est un thème réc
s intitulée « Der Ring des Nibelungen : une étude critique ». Dans La Musique en Russie (1880), il dévoile sa recherche d’un ar
16 (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440
XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) I Le malheur du mus
qu’une occasion si inespérée s’offrait à moi, me retremper dans cette musique dont j’avais à analyser le charme, et, pour ainsi
ude ses premières notes : une ouverture, c’est plus qu’une préface en musique , c’est une exposition ; c’est plus qu’une exposit
pour lui en suggérer un autre. Pour une oreille très intelligente de musique telle que la mienne, par exemple, quand on a bien
pour la langue sonore de l’Italie, la perfection avec laquelle cette musique était exécutée par les trois cantatrices, par les
comtesse, associant leur talent prédestiné au génie du Chérubin de la musique , on comprend que les religions antiques et modern
plus prodigieuse organisation musicale qui fut jamais), c’est que la musique et l’homme en lui ne sont, pour ainsi dire, qu’un
ique et l’homme en lui ne sont, pour ainsi dire, qu’un seul être ; la musique est couchée avec lui dans son berceau, il balbuti
es genoux de son père ou de sa mère, des airs au lieu de paroles ; la musique joue avec lui sur tous les instruments sonores co
nstruments sonores comme avec les jouets de ses premières années ; la musique écrit par sa main des sonates pour le clavecin, d
t la terre, lui enlève tous ses parfums pour s’embaumer elle-même. La musique sanglote avec lui au chevet du lit de mort de sa
u chevet du lit de mort de sa mère et s’associe à ses funérailles. La musique se mêle à ses amours ; elle écrit avec lui de sa
ractère de l’existence de Mozart : ce n’est pas un musicien, c’est la musique incarnée dans une organisation mortelle. IV
nérable ecclésiastique de Dresde, le père Huber, amateur passionné de musique et de vers ; le père Huber lui donne les conseils
poèmes ; d’Aponte échoue dans sa première tentative théâtrale, sur la musique de Salieri. L’amour le console de ce revers. Un c
et de sa liaison constante ensuite avec le génie encore méconnu de la musique . « Wolfgang Mozart, dit d’Aponte, que j’eus l’oc
: le monde des passions dans le poème, le monde des saintetés dans la musique  ; la nature corruptrice et corrompue en bas, la n
une des clefs d’or qui ouvrent le mieux le sanctuaire du génie de la musique dans l’âme du plus éthéré des musiciens. XI
assions violentes ne doivent jamais être exprimées ni en poésie ni en musique jusqu’à provoquer le dégoût même dans les situati
e jusqu’à provoquer le dégoût même dans les situations horribles ; la musique , selon moi, ne doit jamais blesser les oreilles n
e, selon moi, ne doit jamais blesser les oreilles ni cesser d’être la musique , c’est-à-dire la beauté de l’expression chantée.
e du musicien rival de Mozart, Gluck, qui voulait au contraire que la musique ne fût que la traduction littérale de la parole…
positeur. « À l’époque, dit Scudo, où Mozart se disposait à écrire la musique de Don Juan, il avait trente et un ans. Il était
iétude, se retira dans sa chambre, où l’on avait préparé du papier de musique , des plumes et de l’encre, et se mit à composer v
l’Allemagne, de l’Italie, et quant à la France, le chef-d’œuvre de la musique moderne eut le sort d’Athalie, le chef-d’œuvre de
thalie, le chef-d’œuvre de la poésie française : il fallait que cette musique surhumaine attendît trente ans ses juges. Les Vie
oulu rendre en poésie ce caractère de Don Juan, que Mozart a rendu en musique  ; mais quelle différence entre la verve moqueuse,
ès il écrivit, pour un autre théâtre d’Allemagne, la Flûte enchantée, musique arcadienne qui est à la musique ce que le Songe d
âtre d’Allemagne, la Flûte enchantée, musique arcadienne qui est à la musique ce que le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare e
à il ne tenait plus à la vie que par ses rejetons. Le caractère de sa musique devenait de plus en plus religieux ; il préférait
ent les sérénités pieuses de sa pensée. Cette pensée se traduisait en musique d’Église ; il pensait en sons, ces sons remplissa
zart pour la mélodie lyrique isolée de l’orchestre et de l’acteur. Sa musique se suffisait à elle-même ; il chante pour chanter
et pour plaire. XX Maintenant si l’on nous demande laquelle des musiques nous préférons, de celle qui chante seule sans pa
ccompagne des paroles sur la scène, nous n’hésitons pas à préférer la musique non dramatique à la musique théâtrale. Ce n’est q
scène, nous n’hésitons pas à préférer la musique non dramatique à la musique théâtrale. Ce n’est que pour le vulgaire qu’un ar
dramatique pour faire dialoguer, frémir, sangloter, crier, hurler sa musique dans ce qu’on appelle un opéra sur un thème donné
nous les plaignons : la déclamation n’est pas faite pour chanter, la musique n’est pas faite pour déclamer. À chacun sa sphère
À chacun sa sphère. Nous concevons que la foule s’y trompe et que la musique ne dise rien à ses oreilles sourdes, à moins qu’u
i sont dignes de les comprendre, qu’en ont-ils besoin ? Est-ce que la musique n’est pas une langue complète, une langue aussi e
lors la seule éjaculation des idées ou des sentiments ? Est-ce que la musique est autre chose que ce soupir, ce gémissement, ce
pour une imagination rêveuse de l’amateur prédestiné et passionné de musique , que tous les drames écrits par un poète pour ser
? Et cela, pourquoi ? Parce que les paroles, bien qu’en expliquant la musique pour le vulgaire, limitent cette musique pour le
es, bien qu’en expliquant la musique pour le vulgaire, limitent cette musique pour le cœur et pour l’imagination de l’homme bie
’imagination de l’homme bien organisé : la parole, c’est le fini ; la musique , c’est l’infini : voilà son domaine ! Les paroles
art, a décrit dans quelques pages l’impression qu’il ressentait de la musique de l’auteur de Don Juan. Nous aimons à retrouver
olence : un garçon paraît. « Mais, au nom du ciel, que signifie cette musique confuse si près de moi ? Va-t-on donner un concer
rais pour la première fois dans un monde étranger. Elle me dit que la musique était sa vie entière, et que souvent elle croyait
e premier acte m’avait ravi ; mais, après ce merveilleux incident, la musique opéra sur moi un effet bien autrement puissant. C
endre que Mozart ait pensé et composé sur un thème si léger une telle musique . Mais cette musique, c’était lui ; le drame, c’ét
pensé et composé sur un thème si léger une telle musique. Mais cette musique , c’était lui ; le drame, c’était le poète. ………………
la plus extatique apparition de la beauté, de l’enthousiasme et de la musique incréée, morte aussi d’excès d’impression musical
17 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »
quelques petites villes et dans des cercles spéciaux, où elle vit. La musique de Wagner fut reconnue de la musique, quand, aux
ercles spéciaux, où elle vit. La musique de Wagner fut reconnue de la musique , quand, aux concerts, on eut entendu, beaucoup de
bliées… — Wagner disait que, avant lui, l’Allemagne n’avait pas eu de musique (un critique l’a écrit, il y a quinze jours) ; —
espectueuse admiration, de culte presque religieux pour le Père de la musique , — les pages, dont les principales seront traduit
e, sur Beethoven, enthousiastes jusque le lyrisme, où l’essence de la musique est, à jamais, définie, et le caractère divinemen
rs armées !…) — qu’avec les crins-crins de mon insanité !… Toutes ces musiques n’exécuteront pas d’autres chants de gloire que m
tions, avec recueillement, pendant des trentaines d’heures, quoi ? Ma Musique  ! — Pour solder les constructeurs de l’édifice, j
faut, pour répondre à cette question, connaître l’essence même de la musique (p. 79 à 83). Schopenhauer19 distingue la musique
’essence même de la musique (p. 79 à 83). Schopenhauer19 distingue la musique des autres arts, parce qu’elle donne l’idée de l’
concept concret. Mais il ajoute que cette intuition de l’Idée dans la musique ne serait pas possible, si l’on n’avait, déjà, pa
a conscience des autres choses, qui est la Représentation (p. 85). La musique , pure de tout concept concret, répond, évidemment
il de cette conscience intérieure, peut donner l’idée de ce qu’est la musique . « Quel spectacle ! mais, hélas ! ce n’est qu’un
e toi-même, nature infinie ? » (Gœthe : Faust). À cet appel répond la musique . La Volonté, qui est la Nature, s’y perçoit elle-
rçoit elle-même au dessous des erreurs de la Représentation. Aussi la musique a-t-elle, entre les arts, des lois spéciales. Ell
rselle, expression de la suprême unité qui est au fond des choses. La musique n’est pas un art, seulement, mais un art sacré, u
n art, seulement, mais un art sacré, une Religion (p. 85-92). Dans la musique , l’harmonie est l’élément profond, supérieur au t
e révélation intime avec le monde plastique de l’Apparence. Aussi une musique s’est élevée qui, fondée, seulement, sur le rythm
ssence des choses, pour produire l’agrément (p. 93 à 100). « Ainsi la musique a quitté son état d’innocence sublime ; elle a pe
. Wagner montre, dans la Seconde Partie, comment Beethoven a rendu la musique à sa destination naturelle20 : L’aptitude d’un mu
hoven, tandis que les impressions les plus intimes lui venaient de la musique religieuse de son temps. Cependant, le métier de
ont le schème facile semblait répondre à la direction exclusive de la musique vers l’euphonie italienne. Telle nous apparaît l’
le de Haydn : il nous semble voir devant nous le démon enchaîné de la musique , se jouant avec les enfantillages d’une vieilless
au dessus de sa concordance formelle avec son maître, le Démon de sa musique intérieure, impatient de tout lien, et enchaîné s
us intime vision de l’Univers Musical, et sous les formes même, où la musique , avant lui, devait se montrer, seulement, comme u
ion musicale : car la Religion avait été balayée de l’Eglise, avec la musique de Palestrina : le formalisme jésuitique, tout d’
jésuitique, tout d’artifices, avait contrefait la Religion, comme la musique . Ainsi la noble Rome, vénérable, avait disparu, a
dans le même temps où Beethoven élevait à sa plus haute puissance la musique , tombée au simple rôle d’un art agréable, il a ou
t pas à l’empêcher. Il ne fit nul changement profond aux règles de la musique instrumentale, jadis apprises : ses dernières œuv
des genres étrangers… C’est ainsi que nous avons reçu des italiens la musique , avec toutes ses règles ; et, ce que nous avons f
s profonde et plus manifeste, de la forme musicale par le génie de la musique . Les prédécesseurs de Beethoven nous montraient u
d’une grande œuvre musicale de Beethoven. Toutes les parties de cette musique nous montrent, — lorsque nous avons l’esprit dans
avec l’aide de la philosophie, à expliquer la nature véritable de la musique en général, (explication convenant à éclairer l’œ
yeux ouverts fixement, sans regarder rien, tout occupé à l’éveil des musiques merveilleuses qui se vivaient en lui ? La naissan
pénétrées de cette sérénité prodigieuse qu’il donne, le premier, à la Musique . La plainte même, qui, si profondément, s’exprima
ées Wagnériennes particulièresbc, où est exécutée, principalement, la musique de Parsifal, arrangée pour un petit orchestre par
es, qui pour la plupart ne connaissez ni l’homme, ni l’artiste, ni sa musique , ni ses poèmes, ni ses écrits théoriques, car si
it se dispenser de dire aussi son petit mot sur ce grand inventeur de musique (Bach), qui ne lui a guère laissé à faire, en fai
lié cette appréciation qu’il a faite de l’auteur de Don Juan : « Une musique de table, c’est-à-dire une musique qui, entre les
e de l’auteur de Don Juan : « Une musique de table, c’est-à-dire une musique qui, entre les agréables mélodies qu’elle fait en
i avait fini par se persuader qu’avant lui l’Allemagne n’avait pas de musique . L’Allemagne avant moi n’avait pas de musique, C
lemagne n’avait pas de musique. L’Allemagne avant moi n’avait pas de musique , Car je compte pour peu Mozart et Meyerbeer, Des
Maitres Chanteurs. On trouve dans cette étude une intelligence de la musique Wagnérienne et une hardiesse bien remarquables, s
l’installation du grand directeur Wagnérien Richter comme Docteur ès musiques par l’université d’Oxford, à l’occasion du concer
e, et s’écarta, — sortit de la perruque. (La Réd.) 23. Lettre sur la musique , page 57 : remarquer les mots par intervalles et
bord considéré comme un possédé, on reconnut ensuite la qualité de sa musique grâce à la Marche de Tannhäuser (celle dite « des
r de Wyzewa retient la conception musicale du philosophe qui place la musique au sommet de tous les arts, en ce qu’elle dévoile
même des choses sans devoir passer par leur représentation. Ainsi la musique apparaît-elle comme un art sacré, une religion (c
gion qui avait été écrasée sous le poids de l’Eglise. Il redonne à la musique la place supérieure qui est la sienne alors même
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83
Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopé
a vû par l’énumeration et par la définition des arts musicaux, que la musique poëtique, prise dans toute son étenduë, ne faisoi
ous ne parlerons point ici du premier des arts compris sous le nom de musique poëtique, et nous nous contenterons de traiter du
ne divisoient point comme nous par octaves le sistême general de leur musique . Leur gamme étoit composée de dix-huit sons dont
ue Martianus Cappella a composé en latin concernant les lettres et la musique . Cet auteur est veritablement posterieur à Quinti
oient sur le théatre. Martianus Capella dit, en faisant l’éloge de la musique , que dans plusieurs villes de la Grece, l’officie
orter les passages des auteurs grecs ou latins qui en parlant de leur musique par occasion, ont dit des choses qui prouvent, s’
quelques endroits de ceux des anciens auteurs qui ont traité de leur musique dogmatiquement, et qui prouvent cette existence.
une traduction latine de ce commentaire. On voit en le lisant, que la musique des anciens divisoit d’abord en deux genres toute
tervalles reglez, étoit un des premiers principes de la science de la musique . Nous allons voir à present que ce son melodique,
es, dont les sons soient susceptibles, ce qui ne peut pas se faire en musique . L’enarmonique même n’admettoit que les quarts de
la simple déclamation avant que de trouver l’art d’écrire en notes la musique . Le premier étoit, comme on va le voir, plus faci
Le sistême general, ou, comme l’appelle Boéce, la constitution de la musique des anciens étoit divisée, suivant Martianus Cape
ferens endroits de son recueil d’anciens auteurs qui ont écrit sur la musique , et principalement dans sa préface, où il donne l
enterai de dire que les signes, que les semeia, qui servoient dans la musique vocale, aussi bien que ceux qui servoient dans la
ent dans la musique vocale, aussi bien que ceux qui servoient dans la musique instrumentale, s’écrivoient au-dessus des paroles
adoptées par les musiciens de toute l’Europe. Ainsi l’art d’écrire la musique , comme nous l’écrivons aujourd’hui, est dû à la F
e, quoique beaucoup plus approchante de la simple déclamation, que la musique d’à present, et je m’en tiens à ce qu’en a écrit
concernant la saltation antique, lorsque je viendrai à traiter de la musique hypocritique ; il est aussi un sentiment nouveau.
19 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
uë qui les soutenoit, allassent bien ensemble. Or ce n’étoit point la musique metrique ni la musique rithmique qui enseignoit l
llassent bien ensemble. Or ce n’étoit point la musique metrique ni la musique rithmique qui enseignoit la science des accords.
a musique rithmique qui enseignoit la science des accords. C’étoit la musique harmonique. Ainsi notre auteur a raison de dire q
que la beauté resultante de l’harmonie procedoit des principes de la musique harmonique. Les beautés de la melodie couloient e
fort que ce raisonnement excusât le gout des atheniens, suposé que la musique et la danse dont il est parlé dans les auteurs an
s, dans la representation des tragedies, eussent été une danse et une musique pareilles à notre danse et à notre musique, mais,
ssent été une danse et une musique pareilles à notre danse et à notre musique , mais, comme nous l’avons déja vu, cette musique
tre danse et à notre musique, mais, comme nous l’avons déja vu, cette musique n’étoit qu’une simple déclamation, et cette danse
iens, à laquelle on ne comprend rien. Il est vrai qu’Aristote appelle musique dans le vingt-sixiéme chapitre de sa poëtique, ce
ixiéme chapitre. " la tragedie ne tire pas un avantage mediocre de la musique et de l’appareil de la representation, qui font t
ur le mode hypophrygien. Le lecteur peut voir dans le dictionnaire de musique fait par M. Brossard, l’explication des modes de
nnaire de musique fait par M. Brossard, l’explication des modes de la musique des anciens. On ne sçauroit dire plus positivemen
uns des autres, ainsi que les tons sur lesquels nous composons notre musique , la déclamation composée devoit se faire necessai
l’expression de certaines passions, comme il y a des modes dans notre musique plus propres que d’autres à les bien exprimer. Ce
nt alors, ne laissoient point d’avoir déja quelque connoissance de la musique . Comment ce chant auroit-il été transmis depuis l
20 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
XXIXe entretien. La musique de Mozart I La parole n’est pas le seul m
hacun de ces arts est aussi une littérature, quoique sans lettres. La musique est, de tous ces arts, celui qui se rapproche le
arole ; elle l’égale souvent et parfois même elle la dépasse ; car la musique exprime surtout l’inexprimable. Si nous avions à
surtout l’inexprimable. Si nous avions à la définir nous dirions : La musique est la littérature des sens et du cœur. À ce titr
ns : La musique est la littérature des sens et du cœur. À ce titre la musique a sa place dans un cours de littérature universel
par les lèvres. Ce qui nous amène aujourd’hui à vous entretenir de la musique , c’est un petit livre traduit de l’allemand qui v
avec sa sœur. Vous connaissez de nom et de génie Mozart, l’ange de la musique moderne, le Raphaël de la mélodie, l’enfant surna
u pied du trône de Dieu. Pour bien vous faire comprendre et sentir la musique , il fallait vous la personnifier dans une incarna
ensée. Nous savons seulement que la parole nous fait penser et que la musique nous fait sentir. II Cette musique ou cette
e nous fait penser et que la musique nous fait sentir. II Cette musique ou cette parole inarticulée, qui exprime on ne sa
des jours, à écouter involontairement ces voix de toutes choses, ces musiques élémentaires qui gémissent, hurlent, pleurent, jo
ou prient dans la nature ? Qui n’a pas surtout épié de l’oreille ces musiques de la nuit sereine dans les beaux climats de l’Or
es eaux et les feux donnent à leur Auteur. C’est là, pour ma part, la musique entre toutes les musiques, celle qui m’a donné le
nt à leur Auteur. C’est là, pour ma part, la musique entre toutes les musiques , celle qui m’a donné les plus vives ivresses d’or
e autant que pouvait l’être l’âme de Beethoven ou de Mozart. C’est la musique de Dieu entendue de toutes ses créatures, même de
e des hommes, les sons musicaux sont la parole de la nature. Tout est musique dans les bruits du ciel, de la terre, de la mer,
ments. Le son rendu par l’air est donc l’élément fondamental de toute musique  ; seulement tout son isolé n’est pas musical ; il
bruits formant un sens doux, tendre ou pathétique pour l’oreille. La musique est ainsi une association et une combinaison de b
ession, une pensée, un sentiment, une passion. C’est pour cela que la musique est un art. III Combien n’a-t-il pas fallu
ignore également comment elles furent inventées : les origines de la musique sont pleines de mystères. L’écrivain de sentiment
tifique, M. Scudo, le pense comme nous. L’histoire des origines de la musique , dit-il, est partout enveloppée de fables et de l
’octave. Cette fiction charmante, qui touche au caractère moral de la musique et à la constitution physique de l’échelle sonore
qu’il avait le pressentiment de cette belle pensée de Leibniz : « La musique est un calcul secret que l’âme fait à son insu. »
e, pour les trois peuples représentés par ces trois grands hommes, la musique est d’origine purement divine, et qu’il faut dema
instinct et non à la science. Leibniz aurait mieux dit en disant : La musique est une géométrie de l’oreille. Quant à la tradit
de l’accouplement de ces sons de deux sexes que naquit, selon eux, la musique , cette ineffable volupté de l’oreille. IV N
e volupté de l’oreille. IV Nous ne dirons rien de l’effet de la musique sur l’âme : la parole en a de plus précis ; mais,
ions sont si vives sur certaines natures prédisposées à l’effet de la musique que ces natures doivent se sevrer sévèrement de c
l degré d’exaltation, d’ivresse ou d’héroïsme, ne me porterait pas la musique , si je ne m’en sevrais par sobriété de sensation.
ort et sans la sentir. La plus belle invention de la guerre, c’est la musique métallique et militaire, qui lance les hommes sur
ereuses, de la virilité des âmes. V Cette toute-puissance de la musique sur les sens et sur l’âme a été célébrée par le p
e rendus par la prose. Le Festin d’Alexandre, ou La Puissance de la musique , ode pour la fête de sainte Cécile, Par Dryden. «
plit l’air de ses acclamations. L’amour fut couronné, mais c’était la musique qui avait vaincu. Le prince, ne pouvant dissimule
inventa l’harmonieux instrument, agrandit le domaine restreint de la musique , et prolongea les sons graves par un art inconnu
un degré infiniment supérieur au reste des hommes cette langue de la musique , plus puissante encore sur leurs propres sens que
vers la fin du siècle dernier vivait à Salzbourg un pauvre maître de musique , organiste de la cathédrale, aux appointements de
avait pas toute la création, mais il avait toute l’intelligence de la musique  ; il en avait de plus la passion. Le fils devait
trois choses au monde pour le père de Mozart : Dieu, sa famille et la musique . La vive piété dont il était animé lui venait san
était animé lui venait sans doute encore de sa passion innée pour la musique  ; car, quand on aime un art avec passion, cet amo
mercier le Ciel de leur avoir donné pour fils un véritable ange de la musique . Ils s’étudièrent, avant même que l’enfant pût pa
asse, depuis la flûte jusqu’au tuyau d’orgue. Tous les instruments de musique , également familiers au père et à la mère, étaien
Ils partent pour Munich. L’électeur de Bavière est grand amateur de musique  ; il reçoit bien les musiciens ambulants. Mais qu
e, le prince électeur de Saxe. « J’entendis une bonne et une mauvaise musique . Tout ce qui se chantait par une voix seule et de
s’appuie d’une main sur le piano, et tient dans l’autre un morceau de musique , comme si elle allait chanter. » Qui peut lire s
XII Comblée de soins par son compatriote Grimm, passionnée pour la musique , mais pauvre d’or parce que la dépense du voyage
rant les mains pendant que l’empereur causait avec moi et Wolfgang de musique et de toutes sortes de sujets, et faisait, à dive
ns hésiter un instant, devant beaucoup de personnes considérables, la musique et l’accompagnement à grand orchestre, avec une i
votre lettre du 7 et l’air français qu’elle contenait. Ce morceau de musique m’a fait respirer un peu plus librement, car je r
une antichambre pour des oreilles inattentives était le Raphaël de la musique , l’auteur futur du Mariage de Figaro et de la tra
ndre, un cœur pour sentir, du goût pour comprendre quelque chose à la musique , je rirais volontiers de toutes ces misères, mais
, mais je vis malheureusement parmi les brutes (en ce qui concerne la musique ). Non, il n’y a pas au monde, ne croyez pas que j
» Arrêtons-nous là, et, après avoir raconté le musicien, écoutons la musique . Lamartine. 2. 53 francs 50 centimes ; ainsi
21 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
hèse. Trois hommes l’exprimèrent, Hugo, en littérature, — Berlioz, en musique , — et, en peinture, Eugène Delacroix. C’est la dé
t-ce Lohengrin, fût-ce le Vaisseau fantôme, — vous êtes perdu pour la musique française. Dans le domaine de l’art, on n’égale q
 ; soyez puissant, hautain, sublime — et net. Même quand il s’agit de musique pure, repoussez l’influence des maîtres allemands
Prix de Rome. — Mais, monsieur, nous avons des Sociétés nationales de musique , et tous les compositeurs modernes affirment les
ement), si vous croyez que la légende est le domaine d’élection de la musique théâtrale, ne trouverez-vous pas dans les vieille
la Fille de Roland, tragédie honorable. Mais vous ne parlez pas de la musique , qui a bien quelque importance cependant lorsqu’i
ngénue, poignante parfois, elle vous révélera l’essence même de notre musique nationale. Le Prix de Rome, — Comment, monsieur,
de notre musique nationale. Le Prix de Rome, — Comment, monsieur, la musique en France ne doit pas être autre chose que : J’ai
ps ? Le Prix de Rome. — D’ailleurs, la nature du sujet et celle de la musique ne constituent pas tout le drame. Il y a la mise
ennes, ridicules ou démodées. Qu’il unisse intimement la poésie et la musique , non pour les faire briller l’une par l’autre, ma
germaniser, se prolonge infiniment selon le rythme poétique ; que sa musique , en un mot, devienne la parole, mais une parole q
a musique, en un mot, devienne la parole, mais une parole qui soit la musique pourtant ; et surtout, que l’orchestre mêlant, dé
et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’art complet, non de musique seule, et un drame d’action vraie, non de virtuos
pteur que nous avons considéré et jugé déjà plus haut, apportant à la Musique , à ce seul art exercé en Autriche, une conformati
même ne pouvait être, aucunement, le serviteur du luxe ; et ainsi, sa musique devait être délivrée de toute marque de soumissio
e à la Mode et à ses exigences. Cette direction avait même abaissé la Musique à un tel point que le goût voluptueux lui demanda
le lendemain, être entendue. Et de cette Mélodie vivait, aussi, notre musique instrumentale, dont nous avons, plus haut, fait v
te de représentations complètement étrangères, en soi, au génie de la musique  ? On peut se le demander. Mais, d’autre part, il
par un instinct pleinement idéal et issu en lui du service même de la musique . Cet instinct, comme nous l’avons montré au début
ste perçoit et traduit dans elles. Nous avons vu, précisément, que la musique a pour objet cette révélation de l’Idée même du m
voir ici le Maître, tout à coup, sortir en une certaine mesure, de la musique , s’élancer hors du cercle enchanté que lui-même s
é ordonnatrice déjà indiquée, trouver cette mélodie sans sortir de la musique , comme de l’Idée du monde ; car, en vérité, ce n’
vin idéal, comme le faisaient, réellement, les fidèles pour la grande musique de la Passion de Sébastien Bach, à l’entrée du Ch
néristes ne se doivent pas enfermer dans le domaine étroit de la pure musique  ; ils doivent étudier à toutes les œuvres, en tou
critère, donnant à la Peinture Wagnérienne comme à la Poésie et à la Musique , cette fin : la création de la vie. Mais quelle e
quer en nous, réelles, précises, des émotions que nulle poésie, nulle musique , ne sauraient exprimer. Deux peintures sont ; l’u
moignent l’émotion intime que leur a donnée, à tous, l’extraordinaire musique entendue. À dessein, pour achever l’exacte peintu
aire de pure spéculation. « L’héritage classique » était dissipé ; la musique seule semblait prospérer ; mais dans l’opéra mode
Cependant, les poètes du siècle passé avaient pressenti le rôle de la Musique  ; Schiller écrivait, en 1797, à Goethe : « j’ai t
ait une plus noble forme de tragédie. » C’est Beethoven qui rendit la musique capable de faire ce qu’on attendait d’elle, et Wa
éments expressifs, par lesquels le contenu manifeste sa forme ». — La Musique  : la forme (dans le drame musical) est le Motif,
ole chantée est le trait d’union : « par elle, l’essence idéale de la Musique , qui avait pris forme dans le motif, devient un f
Le Mot est, pour l’exposition dramatique, ce qu’est le Motif pour la musique . — L’Acteur : il trouve, dans la musique, la révé
, ce qu’est le Motif pour la musique. — L’Acteur : il trouve, dans la musique , la révélation de l’essence des caractères et des
la Parole musicale. « C’est dans de tels moments, que le Drame et la Musique révèlent, de la manière la plus saisissante, leur
de la physionomie disparaissent : mais ils sont inutiles, puisque la Musique , mieux encore que la physionomie, révèle l’âme. 3
génie français ». Il ne restait plus qu’à faire la même chose avec la musique . [NdE] bg. On notera dans ce second article sur
enne de l’opéra asservi à la mode et à la recherche de la volupté. La musique doit révéler l’homme bon, l’homme d’amour. La con
usique doit révéler l’homme bon, l’homme d’amour. La conception de la musique doit beaucoup à Schopenhauer. Cf. Edouard Sans :
peinture wagnérienne et le salon de 1886, (8 mai 1886), Notes sur la musique wagnérienne et les œuvres musicales françaises en
plique-t-elle à toutes les formes de l’art, et surtout pas à la seule musique . Wyzewa différencie la peinture réaliste et l’aut
ui le mène à préférer le vague et l’éthéré, équivalent de l’ineffable musique . Il assiste à Bayreuth à une série de représentat
0-1916) est dessinateur, graveur, aquarelliste et peintre. Amateur de musique et violoniste, ami d’Ernest Chausson, il est un f
du Crépuscule des Dieux. Il qualifie les tentatives d’interpréter la musique en peintre de Fantin-Latour de « laborieuses » et
22 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »
ce qu’ils sont. Ils sont des opéras : des ouvrages essentiellement de musique , avec paroles, en forme dialoguée et concertante,
e désir. — Tristan et la Tétralogie sont des drames littéraires, avec musique et plastique : le texte littéraire est fondamenta
en, et la fin ; la représentation scénique l’éclaire seulement, et la musique , aussi, l’éclaire, par son commentaire, sa psychi
forces des bonnes volontés éparses, et créé le théâtre du Drame avec Musique , la Tétralogie et Tristan auront, enfin, leurs re
imisme congénital. Les littérateurs, par une tradition, dédaignent la musique . Combien ont ouï, dans nos concerts, pieusement,
orme à la vérité d’en dire autant de celui de l’Académie Nationale de Musique , et cependant, il vient d’accueillir favorablemen
nnhilde, l’une des meilleures scènes de la partition française, comme musique et comme livret, et celle sur laquelle elle sembl
essions qui lui eût certainement fait éprouver la fusion intime de la musique et de la poésie si une idée préconçue ne s’y fût
de la sensibilité si longtemps contenue ; de là le grand essor de la musique , cette expression pure du sentiment, cette langue
r (Suite) Si nous revoyons en arrière le progrès artistique que la musique a fait par Beethoven, nous pourrons faire surtout
s faire surtout consister ce progrès en ce que Beethoven a donné à la musique une propriété que l’on croyait devoir, auparavant
, auparavant, lui refuser ; et cette propriété, acquise, a conduit la musique bien loin au-dessus du pur service de la beauté e
et animation complète de ces formes par le génie le plus intime de la musique . Ce gain se manifeste, aussitôt, pour toute âme h
caractère spécial donné par Beethoven à la forme essentielle de toute musique  : la Mélodie. À la mélodie, il regagne la plus ha
quer ce progrès par une notion claire à tous : Beethoven a arraché la musique à l’influence de la mode et du goût changeants, p
ur l’élever à un type d’éternelle valeur, purement humainbo. Aussi la musique de Beethoven sera-t-elle comprise en toutes les é
e Beethoven sera-t-elle comprise en toutes les époques, tandis que la musique de ses prédécesseurs nous demeurera, pour la plup
médiaire d’une réflexion historique.   Beethoven a encore, délivré la musique en rendant aux compositions chorales religieuses
ligieux plus défini. Toujours ce défaut général, l’indépendance de la musique par rapport au texte parlé ; elle supprime, en ré
ifice, chaudes intrigues amoureuses, etc, faire, pour ces choses, une musique , il détournait de lui une telle idée, avec horreu
s, une musique, il détournait de lui une telle idée, avec horreur. Sa musique était à exprimer, pleinement, une action entière,
rtant, dans ce sujet d’opéra, tant de choses étaient, étrangères à la musique , incapables d’y être assimilées, que, vraiment, l
endre cette œuvre musicale admirable sans être, persuadé de ce que la musique de l’Ouverture enferme, déjà, le drame entier ? E
nt évidente, que si nous revenons à l’explication philosophique de la Musique même. La Musique qui ne représente pas les Idées
si nous revenons à l’explication philosophique de la Musique même. La Musique qui ne représente pas les Idées contenues dans l’
Drame à son tour, peut, seul, exprimer l’Idée du Monde adéquate à la Musique . Le Drame dépasse les limites de la Poésie, de la
. Le Drame dépasse les limites de la Poésie, de la même façon dont la Musique dépasse celles de tous les autres arts, notamment
ctère se représenter, immédiatement, lui-même, devant nous ; ainsi la Musique , au moyen de ses motifs, nous donne le Caractère
s. Nous pouvons donc dire — et ne point craindre une erreur, — que la musique exprime, avant toute chose, une tendance à priori
e dans le Drame semble être faite au moyen de cette loi intérieure de Musique , qui agit, mais inconsciente, chez le Dramaturge,
largis, les héros, et les lois de leur mouvement. Nous avons nommé la musique une Révélation du rêve rêvant l’essence du monde 
let. Nous assistons à un véritable réveil, dans cette évolution de la musique instrumentale à la musique vocale, dans ce fait s
ritable réveil, dans cette évolution de la musique instrumentale à la musique vocale, dans ce fait si mémorable, si précieux po
téraire une pièce de Shakespeare, et une symphonie de Beethoven à une Musique d’Opéra. Beethoven, dans le cours de sa Neuvième
nous avons reconnu qu’elle appartenait, exclusivement, au champ de la Musique  ; sauf cet anoblissement — déjà exposé — de la Mé
 : elle est une Cantate avec un texte de paroles, et son rapport à la musique est le même que celui de tout autre texte chanté.
n poète, pas même de Schiller et de Goethe, ne pourraient donner à la musique cette précision qu’elle demande ; seul peut la do
se mouvant réellement devant nos yeux, l’image devenue visible, de la Musique , où les mots et les discours appartiennent, seule
ns laquelle disparaissent, complètement, et pour le Drame, et pour la Musique , surtout, toutes les conventions adoptées. Ce ser
nir) Complément au Mois wagnérien de mai CARLSRUHE Festival de musique sous la présidence de F. Liszt. 27 Mai Opéra : la
Les Œuvres théoriques de Richard Wagner, par Edouard Dujardin. 4° La Musique descriptive, par Teodor de Wyzewa. 5° Mois Wagnér
ar le compositeur lui-même montre que Wagner apposait des images à sa musique . Le texte de Franz Liszt, (créateur de Lohengrin)
écrit même un véritable tableau, traduisant en un langage pictural la musique de son futur beau-fils : « éclat éblouissant de c
orie de la religion de l’art et affirme à nouveau la suprématie de la musique . [NdE] bm. Sigurd est un opéra en quatre actes
23 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »
r I. Les poètes ne se traduisent point peut-on traduire de la musique  ? Voltaire   Il est certain qu’aux nombreuses d
e Wagner — le Ring, Tristan, Parsifal — l’union entre la parole et la musique devient tout autre. Car dans la conception même d
emble en rien à celle de ses frères. On a pu dire la même chose de la musique des opéras de Mozart ; mais dans Wagner ce n’est
que des opéras de Mozart ; mais dans Wagner ce n’est pas seulement la musique qui dans chaque œuvre diffère absolument de celle
que l’ensemble du poème se lie intimement au caractère spécial de la musique , qu’on sente que l’un « est enfant de l’autre » ;
même chez Beethoven — il n’existe une connexité entre la parole et la musique qui soit comparable à celle qu’on trouve dans Wag
à celle qu’on trouve dans Wagner. Toujours ceux-là ont composé de la musique sur des textes donnés ; Wagner concevait musique
là ont composé de la musique sur des textes donnés ; Wagner concevait musique et paroles simultanément, ou plutôt, le drame est
multanément, ou plutôt, le drame est né « dans le sein maternel de la musique  ». Cette considération de style poétique prime to
; je préfère renvoyer mes lecteurs à Opéra et Drame (III et IV), à la Musique dans le drame (X), etc. Je rappellerai seulement
un certain nombre de thèmes ou Motifs. En cela elle est analogue à la musique instrumentale, dont elle diffère cependant en ce
uation se précise, qu’elle arrive à un point culminant et décisif, la musique et la parole se rapprochent, les motifs sont moin
un personnage (souvenirs, espoirs, craintes) ; et de nouveau c’est la musique qui nous révèle ces émotions passagères. Il est é
ûte, que le mot vienne se placer sous le mot. Si cela n’est point, la musique perd tout sens. La Modulation. On trouvera la th
odulation. On trouvera la théorie de Wagner sur la modulation dans la musique dramatique aux volumes IV (185 à 195) et X (243 à
te. Jamais la clarté du langage et le bon sens ne sont sacrifiés à la musique . Ce sont les mots essentiels de la phrase qui son
e, littérale aussi, mais qui ne se soucierait que des exigences de la musique , et qui ne craindrait pas de sacrifier à ces exig
n prose. II. Ces gens n’entendent rien, ni à la poésie, ni à la musique … et ils ont fait leurs traductions à peu près com
tout cette langue, c’est sa brièveté extraordinaire. Puisque c’est la musique qui nous traduit toutes les émotions, il faut que
nditions, il ne saurait être question d’unité entre les paroles et la musique . Non seulement le style de M. Wilder empêche tout
t ; mais la conformité dans le détail manque à un tel point que cette musique expressive devient un non-sens. Nous nous trouvon
avoir envie d’en faire une critique très détaillée, avec citations de musique , etc., ainsi que j’en avais au premier moment eu
ai dit sur le drame wagnérien, il ressort avec tant d’évidence que la musique de ce drame doit perdre tout sens, toute valeur,
un des points principaux dans lesquels l’accord entre la parole et la musique est indispensable : une phrase chantée sur un mot
rd semblait », et c’est sur les mots « se voiler d’une larme » que la musique se calme et retombe dans l’accord parfait de la t
la tonique !… Ne voit-on donc pas que chantée sur un pareil texte, la musique expressive de Wagner devient simplement monstrueu
poème… les accents de la phrase parlée ne répondent plus à ceux de la musique . Sous les notes courtes nous trouvons les syllabe
e drame entier ne servira plus qu’à nous dérouter complètement… cette musique ne saurait nous faire d’autre impression que cell
I. Pour tout homme qui aime sérieusement l’art et qui voit dans la musique autre chose que le plus superficiel des passe-tem
gne. Richard Wagner avait horreur de ce qu’il nommait les « orgies de musique  » : c’est lui qui maintenant forme le principal p
orgies de ce genre. Il ne pouvait souffrir ces « travestissements de musiques dramatiques » (V, 146), les exécutions de fragmen
me temps il est fort probable qu’elles porteraient un coup fatal à la musique dramatique française, Richard Wagner a toujours d
ressort l’architecture mélodique, caractéristique de chaque scène. La musique en effet est continue d’un bout du drame à l’autr
ames wagnériens le plus souvent et le plus attentivement possible. La musique dramatique a pour rôle ce seconder, de multiplier
ment à étudier minutieusement. Mais les deux points de la pièce où la musique s’adapte étrangement au décor, sont précisément l
as un élément, si petit qu’il soit, de l’expression dramatique, où la musique ne se soit pour ainsi dire infiltrée.   Du sil
n du drame en lui-même. Il n’a pas de signification, étant de la pure musique , et Wagner réservant au drame sa propre expressio
contexte tout artificiel et nous ne croyons pas devoir accorder à la musique du prélude, que Wagner a naturellement placée ava
entière qui nous est encore absolument étrangère. Les deux lignes de musique qui séparent le baiser de Kundry du cri « Amforta
raire. Cette traduction, faite par un homme qui connaîtrait à fond la musique et s’appliquerait à faire renaître en sa langue u
erait une œuvre fort incomplète, puisqu’elle ne s’adapterait pas à la musique , au chant. Elle serait cependant utile et intéres
déterminant. Ainsi, dans une traduction respectueuse du lien entre la musique et le texte, l’accentuation de la note sur un mot
xtes de Wagner en respectant le tissu étroit tissé par le texte et la musique . C’est à cette conclusion que Chamberlain veut ab
assages impossibles à rendre de façon parfaite quant au lien entre la musique et le texte. [NdE] aq. Il s’agit des deux grande
eurs autres sociétés de concerts, il fonda les Concerts populaires de musique classique (premier concert le 27 octobre 1861 au
24 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
la scène qui jure, en maints endroits, avec le reste du Ring. Mais la musique , « l’âme du drame », est, elle, tout entière de l
comme disait Brünnhilde dans les vers supprimés de la fin … Or, cette musique , comme nous venons de le constater, se meut — en
ieuses bien connues ». Autre part, il écrit : « C’est le propre de la musique , de pouvoir élever à une certitude absolue ce que
ntraire, est devenu musicien par une nécessité poétique, parce que la musique seule pouvait exprimer avec une « certitude absol
que. Mais il est clair que les relations réciproques entre paroles et musiques sont infiniment variables ; on n’a qu’à étudier l
pression n’était à craindre ; d’autrefois — et ceci est fréquent — la musique seule subsiste. Et ce qui peut aussi advenir, c’e
d’âme par nous pressentis, inexprimables par des mots, et auxquels la musique seule peut donner une « certitude absolue ». Le t
nt, la Pensée ; il ne reste que les émotions, la Passion, — ce que la musique exprime. Dans les seules scènes se rapportant dir
scéniques rappelant l’opéra ? Au fond, il n’y a qu’une chose ici : la musique . Ceci paraîtra à quelques uns un paradoxe ; mais
’idée poétique du Ring, et que Wagner, lorsqu’il vint à parachever la musique , les supprima ; il les a supprimés, nous dit-il,
e impression », et « parce que le sens de ces vers est exprimé par la musique avec la plus exquise précision ». Les paroles n’a
s, où l’initié, seul, peut les trouver. La Gœtterdaemmerung est de la musique absolue, non pas dans le sens ordinaire de cette
lue, non pas dans le sens ordinaire de cette expression, — mais de la musique absolue wagnérienne.   Houston Stewart Chamberlai
.   M. La Fontaine, en faisant une traduction rhythmique adaptée à la musique , a pris un système de transposition littéraire to
, et de lecture aisée, mais ne s’accordant pas assez constamment à la musique . Comme exemple, voici le chant d’amour de Siegmun
agner ? Wagner est, d’abord, un musicien ; ajoutant des paroles à ses musiques , il s’efforce à exprimer, presque uniquement, des
 ; artiste réaliste, voulant faire œuvre d’art réaliste, il écrit une musique réaliste par la description émotionnelle ; mais,
res de vocables parasites, seuls, comme des cîmes ; en outre, dans la musique , chacun est souligné de son accordance émotionnel
usicales, et que d’autre, on ne saurait se méprendre et considérer la musique comme un accessoire destiné à les faire ressortir
r distingué ; mais quelque poëte qu’il soit, il ne trouve que dans la musique la complète formule de son sentiment, si bien que
vous êtes gracieuses ainsi que des amantes, et j’aime les onduleuses musiques de vos voix. » On raconte qu’il les fit s’asseoir
l’Art n’est plus dans la peinture, ni dans la littérature, ni dans la musique , mais dans l’union de ces genres, et dans la vie
homériques, ni les tragiques grecs n’étaient soucieux de produire une musique purement verbale. Les Latins semblent avoir les p
enues les signes directs de cette émotion. Dans cette naissance d’une musique nouvelle, les rythmes acquirent une valeur avant
ux syllabes des mots : c’est un progrès tout comparable à celui de la musique pure, qui, d’abord, fut la mélodie, valant par le
d’émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique , que des émotions produites par les procédés plas
astiques. Une harmonie des mots apparut possible, légitime : après la musique parlée des orateurs, naquit la musique écrite des
possible, légitime : après la musique parlée des orateurs, naquit la musique écrite des poètes. Dois-je dire que ni Racine, ni
le qui demeure irréductible à la littérature proprement dite, est une musique émotionnelle de syllabes et de rythmes. Aussi voy
ligèrent le sujet émotionnel non moins que le sujet notionnel : leurs musiques s’épandent au hasard, trouvailles ingénieuses de
émotions en même temps qu’elle les traduisait. Il donna d’admirables musiques , liées entre elles et avec leur sujet par le myst
émotionnelles qu’elles suggéraient. Ils rêvèrent une rénovation de la musique verbale, comparable à la rénovation faite, dans l
tion de la musique verbale, comparable à la rénovation faite, dans la musique instrumentale, par Wagner, qui n’a point annulé l
e ne détruit point la possibilité d’une littérature émotionnelle : la musique des mots peut être aussi clairement, et plus enti
ée suivant l’indéfini mouvement des nuances d’émotion. J’admire cette musique , grandement savante déjà et combien superbe ! — d
rases prestigieuses du comte de Villiers de l’Isle-Adam, magicien des musiques expressives, suggérant, par des liaisons de sylla
otre roman ne sera ni un naturalisme, ni une psychologie, ni une fine musique verbale : il sera vivant, par l’union de toutes c
ur le fondement d’une littérature enfin constituée, la peinture et la musique pourront ajouter leurs modes vitaux : les artiste
à la description des couleurs et des gestes ; s’il variait, aussi, la musique trop régulière, et un peu facile, de ses phrases.
èmes médiocres, dans une inanité totale d’idées ou de plans, quelques musiques charmantes, languides et mièvres, et d’une triste
Mais M. le comte de Villiers de l’Isle-Adam connaît le mystère d’une musique surnaturelle. Ses livres sont mal composés, les n
ssi mal construit. Et c’est, aux actes I, IV et V, la merveille d’une musique radieuse, adaptée au sujet, presque continue : c’
on se rapproche de celle de Parsifal, et, toujours, on sent que cette musique est écrit pour des conditions acoustiques autres
s modes très-subtils de la vie. J’expliquerai, dans un article sur la Musique Wagnérienne, comment Wagner fut amené à couvrir u
] 24. J’indiquerai, plus tard, dans un troisième article, comment la musique fut amenée, par Beethoven et Wagner, à ne pouvoir
es phrases intelligibles apparaissent : et elle sent une éblouissante musique séraphique, l’écho, certes, des régions où elles
zewa rappelle que depuis Wagner, l’art n’est pas dans la peinture, la musique ou la littérature mais dans l’union des genres. L
ite alors Mallarmé bien sûr, le premier à oser une révolution de la «  musique verbale » après la révolution wagnérienne de la «
ion de la « musique verbale » après la révolution wagnérienne de la «  musique instrumentale ». Il est le Bach de la nouvelle po
25 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »
ps en de fort sottes occupations » (VI, 378). Ce besoin d’entendre sa musique devenait aigu. Le 19 février 1858, par exemple, i
s le sens élevé et noble du mot. Et on a peut-être rarement dit de la musique de Wagner un mot plus vrai que celui qu’écrivait,
et lui, ne voulait point permettre qu’on dît « Musikdrama », drame de musique ou drame musical, parce que, premièrement, cette
ction, et Jeu scénique ; car ce qui se passe sur la scène est « de la musique mise en action, devenue visible ». Mais on aurait
i sert de préface, il donne un résumé de ses principales idées sur la musique appliquée à la scène82. Mais pour prévenir tout m
oute liberté d’esprit la langue, et l’équilibre entre la langue et la musique dans Tristan. Et puisque le poème de Tristan vien
deux éléments, de la langue, et de l’équilibre entre la langue et la musique , varient dans chacune des quatre parties de la Té
gold le langage domine souverainement ; dans la Walküre le rôle de la musique est bien plus considérable et nous remarquons sur
les différentes scènes, il y a comme une lutte entre la parole et la musique  ; Siegfried est l’œuvre d’équilibre parfait, ce s
la Gœtterdaemmerung, la parole n’apparaît que deux ou trois fois, la musique s’épanche librement86. — Que trouvons-nous dans T
spéciaux, mais par sa sonorité générale, que la langue s’ajoute à la musique pour augmenter l’absolue précision des sentiments
rkoren, etc. »88. C’est un exemple d’un autre genre de précision ; la musique se tait, et la phrase, réduite strictement à des
ralement presque réduits à des syllabes dont la fonction est de faire musique en rimant avec d’autres. Et puis, ce que chacun v
monde de la pensée. Or, grâce à la combinaison de la parole et de la musique nous pouvons suivre et revivre en nous-mêmes, pas
Car c’est précisément de ce monde « illogique » des émotions, que la musique est l’organe. « La musique, dit Wagner, exprime p
e monde « illogique » des émotions, que la musique est l’organe. « La musique , dit Wagner, exprime précisément ce que la parole
omme l’Inexprimable » (IV, 218). Et dans cette fin du second acte, la musique devient donc l’interprète presque exclusif du dra
notable qu’elle prend à l’atténuation du sens logique des phrases. La musique emploie ici plusieurs moyens pour atteindre ce bu
ssive sur une seule syllabe, détruit l’économie du mot et en fait une musique (exemples nombreux). Mais c’est tout simplement l
les derniers mots qu’on ne comprend pas. Une autre atténuation par la musique , est celle par simple déploiement de force dynami
ns le sein de l’amour, livrés tout à nous-mêmes »91. Mais de suite la musique reprend ses droits, et dans le troisième duo elle
et surtout, le merveilleux agencement des rapports réciproques entre musique et paroles. Ceci est un point si essentiel dans t
exclusive de la parole, jusqu’à la domination presque exclusive de la musique . On verra alors combien erronée est l’opinion de
parole domine, elle se rapprochera de la « littérature » ; lorsque la musique domine, celle-ci se rapprochera de la « musique a
rature » ; lorsque la musique domine, celle-ci se rapprochera de la «  musique absolue ». Mais certes ceci ne prouve point que l
r suffisamment indiqué ses perfections. L’unité entre la parole et la musique est vraiment merveilleuse ; je ne crois pas que j
t, elle se démente. Certes, si on prend l’œuvre dans son ensemble, la musique prédomine dans une très large mesure ; mais c’est
à propos du second acte : « Il ne se passe ici presque rien que de la musique  » (IX, 365). J’aurais pu lancer cette phrase, que
surtout, je voulais en faire un plus noble usage92. « Rien que de la musique  ! » Nous ne méconnaissons donc certes pas les int
us reconnaissons que Tristan est, en grande partie, une œuvre de pure musique . Il y aurait ainsi lieu de comparer Tristan avec
erdaemmerung, dont j’ai pu dire qu’elle était en majeure partie de la musique absolue. Mais précisément cette comparaison ferai
çon si aiguë, et souvent inquiétante, cette domination hautaine de la musique , c’est précisément le manque de toute affinité en
, c’est précisément le manque de toute affinité entre la parole et la musique . On peut dire qu’ici aussi la parole concourt au
peut dire qu’ici aussi la parole concourt au but : ses heurts avec la musique nous remplissent d’angoisse. Combien différents s
us remplissent d’angoisse. Combien différents sont les rapports entre musique et paroles dans Tristan ! Ici l’unité est absolue
oit si évidemment, si indiscutablement sorti « du sein maternel de la musique  ». L’indissoluble union entre les deux tient pres
e obtenue à un semblable degré que pour l’union de la parole et de la musique , sur la scène. C’est à peine si nous apercevons a
écessité métaphysique de notre époque… le développement moderne de la musique a répondu à an besoin profondément senti de l’hum
ondu à an besoin profondément senti de l’humanité… (VII, 149). Car la musique , autrefois un jeu, est aujourd’hui devenue une la
e, peut satisfaire aux besoins de l’autre parti de notre être, par la musique . Son œuvre s’adresse à la totalité de l’homme. Il
légende un sens plus profond. La sensation, même superficielle, de la musique de Parsifal nous amène devant un monde de douleur
us, le symbole de Parsifal, que Wagner a entouré du rayonnement de sa musique et de sa poésie. Charles et Pierre Bonnier. 6
nécessaires dans le poème lu, qui sont superflues dans le drame avec musique .[NdA] 79. Wille :Deustche Rundschau, 1887, VI, 3
ration pour l’écriture de Tristan und Isolde. Poétesse, Wagner mit en musique cinq de ses poèmes qui forme le cycle des Wesendo
26 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique. »
Chapitre premier. Musique . — De l’influence du Christianisme dans la musiqu
Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique . Frères de la poésie, les beaux-arts vont être
prêtèrent leurs charmes terrestres, elle leur donna sa divinité ; la musique nota ses chants, la peinture la représenta dans s
eux comme sa pensée. Platon a merveilleusement défini la nature de la musique  : « On ne doit pas, dit-il, juger de la musique p
éfini la nature de la musique : « On ne doit pas, dit-il, juger de la musique par le plaisir, ni rechercher celle qui n’aurait
is celle qui contient en soi la ressemblance du beau. » En effet, la musique , considérée comme art, est une imitation de la na
naître la vertu, est, par cette qualité même, propice à la plus belle musique , ou à l’imitation la plus parfaite du beau. Mais
inventé l’orgue, et donné des soupirs à l’airain même. Il a sauvé la musique dans les siècles barbares : là où il a placé son
27 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »
de Nuremberg au théâtre bruxellois de la Monnaie, le seul théâtre de musique que nous ayons, Parisiens. Entre tous les drames,
cœurs, lorsque l’orchestre de M. Lamoureux a traduit cette étonnante musique . Le grand public français, qui, depuis long temps
allera sur nos scènes parisiennes. Les gens épris du théâtre et de la musique connaîtront alors la puissance de son génie ; ils
rie et l’œuvre wagnérienneah « On ne fera jamais un bon opéra. La musique ne sait pas narrer. » Qui dit cela ? Boileau parl
 ; il en donne l’idée ; mais je ne sais pas comment l’Opéra, avec une musique si parfaite et une dépense toute royale, a pu réu
joute Beaumarchais, qui suis né très sensible aux charmes de la bonne musique , j’ai bien longtemps cherché pourquoi l’opéra m’e
’ennuyait pas d’abord ; et voici ce que j’ai cru voir. Il y a trop de musique dans la musique du théâtre, elle en est toute sur
abord ; et voici ce que j’ai cru voir. Il y a trop de musique dans la musique du théâtre, elle en est toute surchargée ; et, po
d’un homme justement célèbre, du chevalier Gluck : Notre opéra pue de musique  ! puzza di musica. Je pense donc que la musique d
 : Notre opéra pue de musique ! puzza di musica. Je pense donc que la musique d’un opéra n’est, comme sa poésie, qu’un nouvel a
lleux, sans goût ou sans génie, veut dominer le poète, ou faire de sa musique une œuvre séparée ? Le sujet devient ce qu’il peu
 Je ne puis assez le redire, et je prie qu’on y réfléchisse : trop de musique dans la musique est le défaut de nos grands opéra
z le redire, et je prie qu’on y réfléchisse : trop de musique dans la musique est le défaut de nos grands opéras. Voilà pourquo
e de plus, non un sujet de distraction. Moi, qui ai toujours chéri la musique , sans inconstance et même sans infidélité, souven
rends à pousser de l’épaule, à dire tout bas avec humeur : « Va donc, musique  ! pourquoi tant répéter, n’es-tu pas assez lente 
r Lohengrin, n’ont réalisé ce rêve : la dualité de la poésie et de la musique , harmonieusement absorbée dans l’unité du drame.
portants de Richard Wagner, et je la traduis de mémoire. Il y a trois musiques , dit Wagner : « Il y a la musique italienne, dél
traduis de mémoire. Il y a trois musiques, dit Wagner : « Il y a la musique italienne, délicieuse et perverse, qui provoque e
concessions de carrefour. Marton, Marinette ou Zerbine, c’était la musique française. La mouche au coin de l’œil, un reste d
peu lointain, elle serait la fille de Madame Angot7. Il y avait la musique allemande. Oh ! celle-là était renfrognée. Elle r
. Le but, pour le poète-musicien, n’est pas la poésie et n’est pas la musique . Le seul but c’est le drame lui-même, c’est à dir
drame lui-même, c’est à dire l’action, la passion, la vie. Poésie et musique ne sont que des moyens. Elles se sacrifient, lors
Si vous cherchez la poésie allemande, lisez Goethe. Si vous voulez la musique allemande écoutez Beethoven. Si le drame vous att
time connaissance des passions humaines, par son vers musical, par sa musique poétique, par l’invention d’une nouvelle forme mé
charpe au dossier de mon banc », dit-elle à Madeleine. Alors, sur une musique douce comme une caresse, le chevalier lui demande
e disputent même, en manière de distraction, les jeunes écervelés. La musique devient sautillante, pleine d’insouciance et d’ar
par une instrumentation plus pénétrante et plus nocturne. C’est de la musique divinement mystérieuse et, pour ainsi dire, émue
se cachent sous les branches et, d’honneur, il n’était que temps. La musique reprend sa folie. À petits pas, Beckmesser s’avan
ancipés. Ce qu’il y a de plus encourageant, c’est que le goût pour la musique wagnérienne commence à se disséminer parmi le vra
, il ne convient pas que ce mime cancan soit considéré comme la seule musique de notre pays. Est-ce que la rêverie n’est pas au
Opéra et Drame comprend trois parties : « L’opéra et l’essence de la Musique  » ; « Le spectacle et l’essence de la poésie dram
spectacle et l’essence de la poésie dramatique » ; « La poésie et la musique dans le drame de l’avenir ». Wagner y retrace l’h
le drame de l’avenir ». Wagner y retrace l’histoire de l’opéra, de la musique et du théâtre depuis la Grèce antique et les rapp
de lecture. Il s’agit de la fin de la première partie qui définit la musique comme une femme. La musique italienne est présent
fin de la première partie qui définit la musique comme une femme. La musique italienne est présentée comme une courtisane, la
u dernier mouvement de la 9e symphonie de Beethoven qui mêle texte et musique dans l’« Ode à la joie », alors que Wagner en par
28 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »
la Chose vivante, et, dans nos œuvres spéciales de littérature ou de musique , il se trouvera que nous la mettrons ; ayant vu t
’être, — où, dans les mots, des visions tout plastiques éclatent, ces musiques sonnent, — où, obsédé d’images, obsédé de sonorit
éblouissante merveille, nous a donné les émotions d’apparitions et de musiques mystiquement idéales, et vraies, par lui vécues.
ut te Spectacle futur,) cet esthéticien, s’il envisage l’apport de la Musique au Théâtre fait pour en mobiliser la splendeur, n
illusion, puis consent. Il le fallait bien, que le Théâtre d’avant la Musique partît d’un concept autoritaire et naïf, quand ne
nler avec vraisemblance, de l’emploi du vivifiant effluve qu’épand la Musique . Sa présence, rien de plus ! à la Musique, est un
vifiant effluve qu’épand la Musique. Sa présence, rien de plus ! à la Musique , est un triomphe, pour peu qu’elle ne s’applique
ou, tout au moins, l’un l’autre s’ignorent, le drame personnel et la musique idéale, il effectua l’hymen. Oui, à l’aide d’un h
oique philosophiquement elle ne fasse encore là que se juxtaposer, la Musique (je somme qu’on insinue d’où elle poind, son sens
digue dans ce dessein, sauf que le principe même de la présence de la Musique échappe. Le tact est merveille qui, sans totaleme
fusion de ces formes de plaisir disparates. Maintenant, en effet, une musique qui n’a de cet art que l’observance des lois très
rreur connexe, décor stable et acteur réel, du Théâtre manquant de la Musique ) : est-ce qu’un fait spirituel, l’épanouissement
si à son humanité, ces raréfactions et ces sommités naturelles que la Musique rend, arrière prolongement vibratoire de tout ain
et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’art complet, non de musique seule, et un drame d’action vraie, non de virtuos
ntent et nous jouent la symphonie ; — ne pouvant pas lire le Livre de musique et de paroles, nous avons besoin, pour connaître
des esthéticiens allemands, touchant 1° l’union de la poésie et de la musique  ; 2° le mythe ; 3° le symbolisme et la portée pop
met le goût de la nation pour laquelle il compose, à traduire dans sa musique les sentiments des personnages, l’action du drame
clinquant et en elevant un monument lyrique dans lequel la Poésie, la Musique , l’action et les decors seront combinés en vue d’
e, nous ignorons d’où elle sort, nos sens sont en désarroi, car cette musique semble ne plus avoir d’existence objective, elle
fiée de suggestive. André Suarès, après avoir tenté de composer de la musique sur certains de ses textes a finalement cherché l
prose, l’incroyable charge émotionnelle et affective présente dans la musique de Wagner. Il est question ici tout particulièrem
es d’opéras traduits en prose française, précédés d’une lettre sur la musique , publiés en 1861. Il était proche de Villiers et
gnérienne de l’oeuvre totale, il dénonce le caractère redondant de la musique qui commente le drame plutôt qu’elle en saisit l’
avec les conventions théâtrales, il les redouble, les souligne par la musique même si elle ajoute une dimension métaphysique au
e Wagner, et les idées de Schopenhauer qui présente en particulier la musique comme un art sacré. Mallarmé retient également de
et critique suisse. Il découvre la philosophie de Schopenhauer et la musique de Wagner à Berlin. Il fait ses études à Berlin o
er par le national-socialisme. Hitler n’a pas uniquement récupéré une musique , une mise en scène, mais aussi toute une idéologi
29 (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110
Chapitre IV Forme. Formes musiques . Technique. — Rythme et harmonie. Le rythme est e
fonction indirecte. Leur degré de subjectivité. Correspondances de la musique à la plastique. M. de Régnier et M. Vielé-Griffin
thme. Je n’ai parlé jusqu’ici que des formes plastiques. Les formes musiques ont une importance égale, mais M. de Régnier et m
 Régnier d’ailleurs, c’est en sa technique qu’on étudiera le mieux la musique qu’il apporte. En analysant leurs livres au point
thme de ses chants, M. de Régnier de l’harmonie des siens. * *   * La musique existe selon deux modes fondamentaux, non point h
ster sans nulle réalisation sonore, mais n’appartient plus alors à la musique  ; n’eût-il qu’une seule note, il participe à l’Ha
en acquiert la notion comme d’un geste inscrit dans la durée. Dans la musique même, — art tout entier selon le temps, par sa na
ussi de l’espace. Or, remarquons-le, dans cet art subjectif qu’est la musique , l’harmonie s’illumine relativement objective, le
le mouvement ne puisse exprimer strictement le repos (et pourtant la musique ne peut-elle évoquer le silence ?) il est tel Ryt
ou attitude) et d’attitude à harmonie, servent de transition entre la musique et la plastique : l’orchestique est leur trait d’
soient les plus nombreux chez M. de Régnier, et, je l’ai déjà dit, la musique ne paraît pas le préoccuper assez hautement. Souv
ent des passages mélodieux comme celui-ci : Je t’aimai d’un amour de musique Au luth enguirlandé de jasmin, D’un amour de fidè
te guère à l’harmonie. Mais M. Vielé-Griffin ne comprend pas ainsi la musique du vers. Il s’inquiète peu de coordonner des asso
rité tous les éléments du vers paraissent se subordonner, en tant que musique , à la création d’un rythme personnel, élégant et
base tonale ; je l’ai déjà fait observer ailleurs, il contiendra des musiques plutôt que de la musique : car la musique suppose
à fait observer ailleurs, il contiendra des musiques plutôt que de la musique  : car la musique suppose cette concordance des so
illeurs, il contiendra des musiques plutôt que de la musique : car la musique suppose cette concordance des sons ininterrompue
binant avec elle ou en s’y opposant à la manière de ce qu’on nomme en musique la Syncope. La grâce et la force des œuvres de ce
ficile que l’un d’eux ose dépasser les autres d’un demi-siècle, et la musique alors n’était pas allée plus loin que la poésie20
ge qu’il vivifie, faire naître en celui-ci, comme par merveille, — la Musique . * *   * La mesure traditionnelle ne pouvait plus
ans ce cas précisément ces divisions de la durée ne sont utiles qu’en musique où l’on paraît en avoir gardé les signes pour fac
bulente ; et dans l’apparat glacé des cérémonies officielles, lorsque musiques et discours célèbrent les fastes de la nation, la
inattendue, — tracer de tels vers aussi bien que personne, une souple musique délicieuse comme celle-ci : Au bois des frênes n
ensuite, il érigeait aussi des attitudes plutôt que des gestes, et la musique le tentait moins que les formes dans l’espace. Le
le vers didactique est encore absent, mais les lèvres d’où résonne la musique des rimes ne sont plus toujours cachées par le ri
issent par leur seule nature ; que, par exemple, sans avoir appris la musique , un artiste pût écrire des suites d’accords aux c
recherche du plaisir immédiat, qui déshonore encore presque toute la musique française27. L’hédonisme est aussi méprisable en
e qu’en opposant une partie à un ensemble. Mais il y a plus ; dans la musique proprement dite si l’on considère telle mélodie q
donner simultanément plusieurs sons. Elle est bien une mélodie, cette musique que nous admirons dans l’Après-midi d’un Faune, m
aient pour ainsi dire, lorsqu’ils ajoutaient au vers les gloses de la musique proprement dite, choisissant pour le premier surt
passion, lequel suffit scander. » 26. La Société nouvelle. 27. La musique n’est-elle pas d’ailleurs — oh ! l’aveu délicat d
30 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »
eux ne se joue. Je ne crois pas que nulle part, en Allemagne même, la musique de Wagner soit rendue avec une telle virtuosité.
eprise, au Concert du Châtelet, de la scène religieuse de Parsifal a ( musique du changement à vue, chœurs, Consécration, finale
es soirées qui nous ont de nouveau dévoilé ces chefs-d’œuvre de toute musique , où s’est nourri le génie de Richard Wagner, les
s, ait ignoré jusqu’aujourd’hui l’existence de l’un des maîtres de la musique française contemporaine ? Mais la représentation
moins que les artistes. L’année s’ouvre donc on ne peut mieux pour la musique française. Quant au répertoire wagnérien de nos c
t été exprimées à la perfection dans le langage de la poésie et de la musique . » (I, 385) ; M. Schuré qui, sous l’impression im
dans des phrases dont le sens est atténué au possible, pendant que la musique nous fait voir jusqu’au fond de l’âme des deux am
l’abstraction, devenir philosophie, ou bien elle se confondra avec la musique … le langage de la musique ne peut être interprété
losophie, ou bien elle se confondra avec la musique… le langage de la musique ne peut être interprété selon les lois de la musi
le langage de la musique ne peut être interprété selon les lois de la musique (VII, 150)… etc. » On pourrait m’objecter que dan
qui « gagna » Wagner, mais la théorie de l’art, notamment celle de la musique , ainsi que la morale (comme on vient de le voir p
nue, mais virtuellement ou implicitement (II, 461, 463)… » Et dans la Musique plus spécialement : « Les autres arts ne nous mon
lus spécialement : « Les autres arts ne nous montrent que l’ombre, la Musique nous révèle l’essence des choses… La Musique est
montrent que l’ombre, la Musique nous révèle l’essence des choses… La Musique est l’image de la Volonté elle-même (1, 303, 310)
envoyé à Dresde le 21 décembre 1851 (Das Orchester, 1855, 502) : « La musique , au lieu d’exprimer, comme la parole, ce qui n’es
tenté une esthétique satisfaisante de l’art, et qui ait reconnu à la musique la place qui lui revient de fait. En troisième li
lyrique, dont les paroles, écrites jadis par Herder, ont été mises en musique par Listz. C’était l’hommage le plus brillant que
et l’amour. Cela suffit de reste à la récompense de ce chevalier. La musique de cet opéra est très remarquable et sera de plus
e la représentation10, j’avais besoin de me reposer de cinq heures de musique savante dont l’impression tourbillonnait encore d
œuvre du grand réformateur dramatique ; les hommes qui ont défendu la musique wagnérienne, d’après le jugement de leur conscien
mirable, il voit l’énoncé précis d’un système philosophique ; dans la musique , qui est une révélation inondant de lumière la vi
. Il existe une seconde scène de transformation au troisième acte. La musique est particulièrement saisissante et solennelle. [
rak. Avec Brahms et le critique musical Eduard Hanslick, il défend la musique pure contre celle de Wagner. [NdE] c. Georg Unge
t de la forme cyclique. Wagnérien convaincu, Il ne connut pourtant la musique de Wagner que par les extraits joués en concerts
ie mais le philosophe sembla plus sensible au poème de Wagner qu’à sa musique . Schopenhauer donne à la musique une place essent
sensible au poème de Wagner qu’à sa musique. Schopenhauer donne à la musique une place essentielle dans l’art et l’élève à une
31 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
nt il tient puissamment le secret ; et avec des effets surprenants de musique vocale. Exception encore pour Victor Hugo, dont l
donner aux mots s’équilibrant mutuellement, de prestigieux essais de musique s’éveillaient aux vers : et par là survécurent MM
onnet admirable de plastique idéale et d’éclat irradiant mais d’où la musique se retire de plus en plus et dont l’obscurité n’e
gnes plus ou moins longues d’écriture, sous prétexte de Rythmes et de musique verbale : quand sortait de ses certaines expérien
elmotz — montrant, en synthèse, qu’aux voyelles et aux instruments de musique sont et sont mêmes ces harmoniques, et donnant à
ont et sont mêmes ces harmoniques, et donnant à en tirer la loi d’une musique verbale…   Contre tous ces poètes (exceptés sont
oi et lois aidantes, synthétiser en une parole multiple et logique et musique  ! le présent et le plus de l’avenir. « Tant que d
plus de l’avenir. « Tant que de même la poésie, présentement après la musique et le savoir du savant, première désormais ! domi
orie de l’Instrumentalisation parlée. Le langage scientifiquement est musique  : Helmoltz a, en effet, démontré que, aux timbres
 : Helmoltz a, en effet, démontré que, aux timbres des instruments de musique et aux timbres de la voix, ou voyelles, sont les
sonnance variable, que sont le palais, les lèvres, les dents, etc… La musique , certes, est le mode d’expression le plus multipl
c’est ainsi qu’on le doit comprendre, le langage est au-dessus de la musique , car il décrit, suggère, et définit strictement l
bre d’harmoniques les faisant se répondre, — entre les instruments de musique proprement dits et les voyelles et diphthongues :
ement ne pouvait-il faire prévaloir cette vérité : que le langage est musique  ? Il n’est doute, en effet, qu’à l’époque seuleme
e signification générale quant à la sonorité, les instruments tant de musique que vocaux : des essais précédents, quoique barba
ulée donne l’équivalent immatériel et mathématique de l’instrument de musique qu’un orchestrateur emploierait à cet instant, po
’elle est le sens enfin trouvé du langage, qui, scientifiquement, est musique , et qu’elle est l’immatérialité des instruments d
nt, est musique, et qu’elle est l’immatérialité des instruments de la musique proprement dite : Elle est, au gré de la pensée q
32 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
comme Wagner, à l’unique expression du développement sentimental, la musique n’est pas pour eux le langage de la dernière psyc
jours. —Tristan quand Isolde conte à Brangœne ses rages, que sont ces musiques , sinon les exactes, rigoureuses, logiques et terr
s et terriblement vivantes notations d’états d’âme … Mais faire de la musique qui soit une psychologie, c’est faire ce qu’ont f
sement d’insignifiante badauderie où se complaisent, à la suite de la musique mendelsohnnienne, compositeurs et public. Note
formes, devait être rénové. Aussi les wagnéristes ne bornent pas à la musique — à la musique hélas ! morte après Wagner — leurs
être rénové. Aussi les wagnéristes ne bornent pas à la musique — à la musique hélas ! morte après Wagner — leurs curiosités : i
ait constitué, la Littérature, et ce fut enfin l’art des émotions, la Musique . Wagner, après Beethoven, l’exerça, dans la maîtr
dans la maîtrise de son fort génie. Mais il comprit que désormais la musique aussi bien que les autres arts, n’avait plus, à l
is formes séparées de l’Art. II La peinture, la littérature, la musique , suggèrent seulement un mode de la vie. Or la vie
te liaison, et comme les syllabes de la poésie, comme les notes de la musique , des signes émotionnels. Alors certains peintres
sion totale comparable à celle d’une symphonie. Mais à quoi bon cette musique nouvelle, et la musique des sons ne suffisait-ell
celle d’une symphonie. Mais à quoi bon cette musique nouvelle, et la musique des sons ne suffisait-elle pas à traduire toute l
est spéciale, peu ressemblante à l’émotion suggérée par une œuvre de musique  ? Aussi la peinture émotionnelle, à côté de la pe
oven, ou cette glorieuse Marche de Fête, qu’a dressée, par-dessus les musiques , à jamais, notre glorieux maître Richard Wagner.
finé d’un poète, et, comme on l’a dit, « le charme hautain d’une pure musique apaisée »12. Avec un tempérament tout autre et pa
vre : Boules de Neige, quatre petits dessins de M. Willette. Point de musiques plus légères, plus spirituelles et plus vivantes,
ieux) occupe chez nous, il faut connaître un peu l’état général de la musique en Angleterre. Chez nous donc la musique a toujou
un peu l’état général de la musique en Angleterre. Chez nous donc la musique a toujours été et, en dépit de tout ce qu’on peut
passent à travers l’existence sans jamais entendre une seule note de musique . Les uns trouvent leur distraction dans la politi
re de mille hommes et de plusieurs fanfares. Et alors ce n’est pas la musique qui le fait tressaillir mais le frisson physique
erre, qui jusqu’à Cromwell avait eu une magnifique école nationale de musique , n’en a possédé aucune trace depuis la restaurati
rivée de Haendel, ce malheureux pays a été en tout ce qui concerne la musique , sous la domination de l’étranger ; nos composite
ure scandaleuse contre Mendelssohn et Meyerbeer, les deux dieux de la musique  : c’était très amusant et nous nous tordions. Nou
es articles très fins sur Wagner : un homme qui disait savoir plus en musique que nos meilleurs professeurs ; un homme qui avai
uve ; et, comme il est anglais jusqu’à la moelle, le résultat est une musique anglaise. Je suis bien aise d’avoir cette occasio
. Wyzewa commence ici une série de trois articles sur la peinture, la musique et la littérature wagnériennes. C’est la marque d
rt » et ce, dans tous les domaines, et pas seulement dans celui de la musique . L’art véritable doit créer la vie en dehors des
ne peuvent exprimer la totalité de la vie. Chacun des arts, peinture, musique et littérature ne saisissent qu’un mode particuli
arts comme la poésie étend le domaine de la littérature à celui de la musique . Ces présupposés l’amènent à distinguer deux type
tait un pianiste allemand, grand wagnérien et adepte de la « nouvelle musique  ». [NdE] ab. Adelina Patti est une soprano color
positeur et un professeur anglais. Il enseigna à l’Académie royale de musique . Sa profonde admiration pour Wagner l’amena à pub
33 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405
r un coup d’œil sur l’histoire des relations que la littérature et la musique ont eues ou ont encore. Comment méconnaître qu’el
a fumée du tabac, des chimères de l’illuminisme et des voluptés d’une musique plus large et plus profonde. Alors aussi commence
sonates et les vastes symphonies des grands compositeurs modernes. La musique , qui, étant le plus subjectif des beaux-arts, bén
tout théâtrale, c’est-à-dire aussi objective qu’elle peut l’être, la musique , avec Wagner et son école qui veulent réformer le
époque ; il sied de se demander s’il y a entre la littérature et : la musique , non seulement une ressemblance générale dans leu
ue d’être agréable à entendre. On a pu dire qu’elle est elle-même une musique , ce qui est vrai en un sens, faux en un autre. En
musique, ce qui est vrai en un sens, faux en un autre. En réalité, la musique et la poésie sont deux arts complets, profondémen
lusieurs êtres, elle marche sur un terrain où elle peut rencontrer la musique . Ces rencontres ont amené entre les deux sœurs ta
age et des tentatives d’union qu’il faut considérer tour à tour.   La musique a parfois agi à distance sur la littérature. Elle
e vulgaire ». La même George Sand a consacré deux romans entiers à la musique  : l’un, Consuelo, faillit par un singulier retour
s de Liszt ; l’autre, Les Maîtres sonneurs, est un pieux hommage à la musique populaire de son Berry. Depuis lors, Taine127 a b
s sonates de Beethoven, non sans faire remarquer avec justesse que la musique , évoquant, non des formes distinctes ni des idées
est chimère pure. Outre ces prétextes à « transpositions d’art », la musique a encore fourni à la littérature des procédés et
t laissé entraîner hors des limites de leur art, sur les terres de la musique , et la poésie s’est trouvée alors transformée et
ais de l’école dite décadente. Ce fut au lendemain d’une époque où la musique avait suscité des admirations et des querelles ar
e Gautier, ce grand « visuel », n’était certes pas un fanatique de la musique , témoin la fameuse boutade où il la définissait «
ui emportait les esprits vers une poésie jalouse de rivaliser avec la musique . Le fond et la forme des vers furent également bo
’est qu’en certaines circonstances la pénétration de la poésie par la musique peut se produire et qu’en pareil cas les œuvres p
ssubstantiation artistique. Il est plus aisé de traduire la poésie en musique que de faire l’inverse, et c’est par centaines qu
ve inventive à la suite des écrivains. De plus, est-ce que parfois la musique ne s’est pas aventurée, elle aussi, dans des doma
cale, plus compétents que moi en la matière, le soin de décider si la musique ne s’est pas trompée parfois sur la portée de ses
ne mélodie aux vers si mélodieux du Lac. Suivant lui, la poésie et la musique se nuisent en s’associant, perdent chacune quelqu
llements et des compromis entre les deux alliées. Dans la chanson, la musique paraît avoir servi plus que gêné la littérature.
l’opéra. L’une ou l’autre s’est, tour à tour, montrée despotique. La musique , à maintes reprises, n’a pas hésité à réclamer im
ans l’opéra, la poésie doit être la fille absolument obéissante de la musique .  » Et l’on pense si la pauvre fille, ainsi rédui
comprendre, les poètes ou leurs amis ont parfois prétendu réduire la musique au rôle accessoire. Un directeur de l’Opéra de Pa
cènes à effet ; après quoi l’on pouvait jeter dessus n’importe quelle musique  ; le succès était sûr. — Recette douteuse où le m
la voie où doit s’engager après elle l’inspiration du compositeur. La musique , de son côté, triomphe, dès qu’il s’agit d’imiter
lesquels Wagner évoque (dans Siegfried) les murmures de la forêt ? La musique , en outre, complète et renforce l’expression dont
i lui appartient, c’est la poésie qui commande d’abord, tandis que la musique est obligée de se plier docilement aux inventions
s qu’il a entrelacés. Mais la servante devient bientôt maîtresse : la musique , en se développant dans le cadre qui lui est trac
s’appuyer sur des autorités considérables. Gluck écrivait déjà : « La musique doit ajouter à la poésie ce que l’heureux accord
’en sont approchés. Mais ces relations d’une idéale intimité entre la musique et la littérature n’ont pas encore eu le temps de
lutôt confusion de deux arts plus éloignés encore que la poésie et la musique . On tombait dans l’incompréhensible et le chaotiq
odés d’animaux du haut en bas ; ceux-là se transforment en cahiers de musique ambulants ; ils étalent sur leur poitrine ou leur
ouvelle Revue (juin 1899). 130. Voir à ce sujet : Les rapports de la musique et de la poésie considérées au point de vue de l’
34 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »
té de leur patriotisme et je ne croirai jamais que les mêmes notes de musique insultent la France place Favart et la respectent
n juste enthousiasme tous les dimanches. Le conservatoire national de musique , lui aussi vivant aux frais de l’État, joue Wagne
dre chanter ou parler autrement, qu’on ne le fait en France. Quand la musique était en Italie, nous avons eu le théâtre italien
ngrin à l’Opéra-Comique, quand tous les dimanches on fait entendre la musique de Wagner dans des concerts subventionnés, comme
pu l’exécuter à la Société des Concerts du Conservatoire national de musique . Veuillez agréer mes meilleurs sentiments L. Carv
pour la mémoire d’un grand compositeur qui a fait craquer toutes les musiques , même la musique française, et qui, qu’on le veui
’un grand compositeur qui a fait craquer toutes les musiques, même la musique française, et qui, qu’on le veuille ou non, a sa
premier plan. Sifflée pendant des années chez le brave Pasdeloup, la musique de Wagner fait maintenant la joie du Conservatoir
lameurs de la rue. Il ne sera plus question de Lohengrin, ni d’aucune musique du passé ou de l’avenir. Vous verrez se renouvele
a question, M. Saint-Saëns s’y déclare hostile à l’introduction de la musique allemande en France. Nous aurons bientôt à reveni
le Gagne-Petit du 27 ; sans se targuer de connaissances spéciales en musique et se faisant simplement l’interprète d’une parti
ant parlé comme d’un chef-d’œuvre incomparable, qui renouvellerait la musique en France ! Je n’ai pas pu, comme un certain nomb
mille, c’est par cent mille que l’on compte en France les amateurs de musique qui ne connaissent le Lohengrin que par ouï-dire
. Pourquoi s’étonner qu’un grand nombre de Français ne goûtent pas la musique de Wagner, quand Wagner lui-même a écrit des volu
Wagner, quand Wagner lui-même a écrit des volumes pour prouver que la musique italienne est sans valeur, que la musique françai
volumes pour prouver que la musique italienne est sans valeur, que la musique française est ridicule dans Gounod, grotesque dan
ts entre lui et d’éternels souvenirs … Pour moi, lorsque j’entends la musique de Wagner, j’entends la marche des soldats du vai
urd’hui, ce serait vouloir braver l’opinion publique que d’imposer la musique d’un homme qui jouit d’une complète impopularité
ne est celle-ci : si les Wagnériens réussissaient, que deviendrait la musique italienne ? Le Figaro du 19 ; lettre de M. Grand-
, dans la France du 24 décembre, par l’article suivant, intitulé « la musique en province » :   Tous ceux qui s’intéressent à l
itulé « la musique en province » :   Tous ceux qui s’intéressent à la musique connaissent au moins de nom l’Association artisti
é ; ce grand succès avait profondément irrité Wagner, qui a traité la musique de M. Gounod de « musique de lorette », et tout b
profondément irrité Wagner, qui a traité la musique de M. Gounod de «  musique de lorette », et tout bon wagnérien français croi
croirait manquer au plus saint des devoirs, s’il n’affichait pour la musique de M. Gounod un souverain mépris. Libre à M. Goun
uant à moi, je n’ai qu’à me louer de l’accueil fait en Allemagne à ma musique instrumentale ; mais au théâtre, je n’ai pu faire
ance, avait été vivement relevé à Berlin, notamment par un journal de musique , l’allegemeine Muzik-Zeitung, qui consacrait, il
nt et verbalement, contre tout ce qui est allemand et aussi contre la musique allemande, jouerait ce soir au concert de la Soci
ngrin a l’Alcazar parodie en 3 tableaux, de MM. Lebourg et Boucherat, musique de M. Patusset. Orchestre de trente-cinq musicien
a représentation. On pouvait refuser catégoriquement que fût jouée la musique d’un Allemand sous couvert de patriotisme. Mais o
t de patriotisme. Mais on pouvait aussi se scandaliser qu’on jouât la musique de Wagner dans un théâtre subventionné comme la s
e on créa autrefois des théâtres italiens. Ainsi, on présenterait des musiques différentes dans des lieux spécialisés. [NdE] f.
35 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »
sujet en trois parties : je parlerai d’abord du poème, ensuite de la musique , et en dernier lieu des autres œuvres musicales e
dès ce moment il ne cesse de penser sérieusement à mettre ce drame en musique . En juin 1849, par exemple, il écrit à Liszt : « 
Weimar lui payait ; et en septembre 1851 il commençait à esquisser la musique du Jeune Siegfried. En octobre, déjà, il cessait
ples renseignements aux. catalogues de Kastner et d’Oesterlein. La musique La corrélation entre la pensée poétique et la
e poème était — pour ainsi dire — une chose bien plus fortuite que la musique  ; celle-ci, au contraire, était nécessaire, elle
lerait donc bien puéril de prétendre suivre pas à pas la genèse de la musique de l’Anneau du Nibelung. Voici, par exemple, quel
se mettre à la partition de sa Mort de Siegfried, dont, dit-il, « la musique lui démange les doigts ». — De suite après avoir
suite après avoir écrit son Jeune Siegfried, en 1851, il se mit à la musique , et nul doute que de nombreuses parties du premie
tre (inédite) du 2 septembre 1851, il écrit : « Je fais maintenant la musique ce mon Jeune Siegfried… les phrases musicales se
t dans ma tête, ainsi que certaines parties plastiques, telles que la musique de Fafner. » Et cependant il était à la veille d’
it à la veille d’abandonner définitivement ce projet : il en avait la musique dans la tête, mais pas encore le poème ! — En été
commencé en novembre 1853 ; en octobre Wagner avait déjà écrit que la musique « lui coulait dans les veines », mais il était en
e en mars 1856. Déjà pendant qu’il faisait la première esquisse de la musique de la Walküre, et avant qu’il n’en commençât l’in
rieur. Parmi les autres écrits, je mentionnerai : la Juiverie dans la musique (1850), une Communication à mes amis (1851), Lett
la musique (1850), une Communication à mes amis (1851), Lettre sur la musique (1860), Art et religion (1864), l’Art allemand et
ner. Ils poursuivent ces deux buts ; le triomphe de la jeune école de musique française est lié pour eux au succès définitif de
nc pas tant pour un homme dont le mérite se réduit à avoir fait de la musique qui chatouille agréablement les oreilles ; et que
nt les oreilles ; et que ceux dont les oreilles sont rebelles à cette musique sachent que tout ce bruit qu’on fait dans les con
et qui en même temps sont partisans des exécutions de fragments de la musique de Wagner dans les concerts, et de représentation
quiert et l’immobilité qui est assignée au mot par sa liaison avec la musique , rendent toute traduction de ces drames en langue
vre vraiment wagnérienne, ce n’est point de faire des importations de musique allemande en France, c’est de faire au contraire
rt aujourd’hui tombé si bas, c’est de créer le drame parfait (poésie, musique , gestes) tel qu’il convient au génie du peuple fr
l n’existe point de traduction des écrits du maître. La Lettre sur la musique ne peut aucunement remplacer les écrits qui forme
Personne. Ce qu’on a blâmé, c’est que cette Revue s’occupât si peu ce musique , et on a trouvé ridicule qu’elle parlât de peintu
oute réforme selon l’esprit wagnérien, et un coup terrible porté à la musique française. Car — qu’on ne m’accuse pas d’exagérat
ation, je ne fais que constater une chose logiquement inévitable — la musique de Wagner est si extraordinairement puissante, si
ncerts, et qu’elle écrasera tout le reste sur son chemin : mais cette musique , ainsi arrachée au tout dont elle n’était qu’une
ver le goût et que donner un funeste exemple ; et en même temps cette musique s’impose à tel point, que nul ne pourra se soustr
tièrement méconnus. Le drame ne doit pas être un moyen, un prétexte à musique , il doit être le but unique ; la musique doit s’u
être un moyen, un prétexte à musique, il doit être le but unique ; la musique doit s’unir fraternellement au poème pour animer
poème pour animer le drame et le mettre en pleine lumière ; jamais la musique ne doit chercher à briller pour son compte, comme
plète des ouvrages où l’on peut découvrir une allusion à Wagner, à sa musique , ou simplement des faits pouvant contribuer à les
Chamberlain cite pourtant l’épouvantable pamphlet La juiverie dans la musique . Sur cette question, on se reportera au Dictionna
lon Wyzewa à traduire les principaux écrits que sont la Lettre sur la musique , Art et révolution, L’œuvre d’art de l’avenir, Op
36 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
t entier aux émotions douces, aux images claires, à cette mystérieuse musique qui naît, dans les phrases, de l’accord du sentim
pessimisme congénital. Les littérateurs, par tradition, dédaignent la musique . Combien ont écouté, dans nos concerts, pieusemen
evait être rénové. Aussi les vrais wagnériens ne bornent-ils pas à la musique — à la musique, hélas ! morte après Wagner — leur
vé. Aussi les vrais wagnériens ne bornent-ils pas à la musique — à la musique , hélas ! morte après Wagner — leurs curiosités ;
it constitué : la littérature. Et ce fut enfin l’art des émotions, la musique . Wagner, après Beethoven, l’exerça dans la maîtri
dans la maîtrise de son fort génie. Mais il comprit que désormais la musique , aussi bien que les autres arts, n’avait plus la
is formes séparées de l’art. II La Peinture, la Littérature, la Musique , suggèrent seulement un mode de la vie. Or, la vi
te liaison, et comme les syllabes de la poésie, comme les notes de la musique , des signes émotionnels. Ainsi certains peintres
sion totale comparable à celle d’une symphonie. Mais à quoi bon cette musique nouvelle ? Et la musique des sons ne suffirait-el
celle d’une symphonie. Mais à quoi bon cette musique nouvelle ? Et la musique des sons ne suffirait-elle pas à traduire toute l
éciale, combien différente de l’émotion que nous suggère une œuvre de musique  ? Aussi la peinture émotionnelle, à côté de la pe
us les allegros finals de Beethoven, ou les triomphales et glorieuses musiques du dernier tableau des Maîtres Chanteurs. Avec Re
tes deux vous êtes gracieuses et touchantes, et j’aime les onduleuses musiques de vos voix. » On raconte qu’il les fit s’asseoir
l’Art n’est plus dans la peinture, ni dans la littérature, ni dans la musique , mais dans l’union de ces genres et dans la vie t
Rousseau, le seul parmi eux qui fût un artiste, c’est à la sensuelle musique de son style qu’il doit de nous rester cher. Mai
omériques, ni les tragiques grecs, n’étaient soucieux de produire une musique purement verbale. Les Latins semblent avoir les p
nues les signes directs de cette émotion. Dans cette naissance d’une musique nouvelle, les rythmes acquirent une valeur avant
ux syllabes des mots ; c’est un progrès tout comparable à celui de la musique pure, qui, d’abord, fut la mélodie, valant par le
d’émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique que des émotions produites par les procédés plast
astiques. Une harmonie des mots apparut possible, légitime : après la musique parlée des orateurs, naquit la musique écrite des
possible, légitime : après la musique parlée des orateurs, naquit la musique écrite des poètes. Dois-je dire que ni Corneille,
le qui demeure irréductible à la littérature proprement dite, est une musique émotionnelle de syllabes et de rythmes. Aussi voy
ujet émotionnel, non moins que le sujet notionnel : leurs délicieuses musiques se sont répandues au hasard. Nul d’eux ne nous a
s en même temps qu’elle les traduisait. Il nous a offert d’admirables musiques , liées entre elles et avec leur sujet par le myst
émotionnelles qu’elles suggéraient. Ils rêvèrent une rénovation de la musique verbale comparable à la rénovation faite dans la
vation de la musique verbale comparable à la rénovation faite dans la musique instrumentale par Wagner, qui n’a point annulé le
ie ne détruit point la possibilité d’une littérature émotionnelle. La musique des mots peut en effet être aussi clairement et p
ée suivant l’indéfini mouvement des nuances d’émotion. J’admire cette musique , — grandement savante déjà et combien superbe ! —
x. Votre roman ne sera ni une description, ni une psychologie, ni une musique verbale : il sera vivant, par l’union de toutes c
ur le fondement d’une littérature enfin constituée, la peinture et la musique pourront ajouter leurs modes vitaux : les artiste
et la liberté sereine de leurs âmes ! » IV. L’Art wagnérien : la musique (Revue wagnérienne, juillet et septembre 1886)
ent, par un art spécial, incapable de toute autre destination, par la Musique . I Dans le grand parc mondain et joli, par l
signifier les notions qui leur correspondent. Aussi l’histoire de la musique nous montre-t-elle la formation continuelle de no
rts plastiques, et comme celui des arts littéraires, le langage de la musique fut d’institution purement humaine. Non qu’il soi
es premières âmes furent liées à des signes. Le langage initial de la musique fut constitué, œuvre de hasards séculaires. II
toujours, furent pleinement réalistes ; ils n’ont point créé pour la musique des émotions nouvelles, mais seulement cherché à
oment correspondent des joies, des douleurs spéciales. De là, pour la musique , une complexité croissante des signes et du langa
pres, indépendantes de leur place dans la mélodie. La mélodie est une musique produisant l’émotion par les rapports de ses élém
’unique perception des choses qu’ils signifient. Ainsi les sons de la musique ne doivent pas nous intéresser en tant que sons,
eur remplace le récit oral par le drame, et le drame par le roman. La musique , art postérieur, et plus constamment modifié dans
mpêchera l’âme de les considérer comme de purs signes d’émotions. Une musique nouvelle deviendra nécessaire, écrite, non jouée,
ire de sons entendus, la suggérant ainsi meilleure et plus intime. La musique des mots, qui est la poésie, avait d’abord besoin
plus entièrement l’émotion sans l’intermédiaire de la voix. Enfin la musique , de même que les autres arts, reçut des formes di
qui devinrent incompréhensibles aux masses : toujours, tandis que la musique s’affinait, décroissait le nombre des esprits pou
ures. Aujourd’hui la hiérarchie naturelle des esprits exige, dans les musiques , une hiérarchie pareille. Aux simples âmes incult
de de l’émotion. Que furent les premières émotions, et les premières musiques  ? Nous pouvons savoir, seulement, que les émotion
furent, au début, simples et peu nombreuses, fort vagues ; et que les musiques des nations primitives furent spécialement rythmi
al employé par ces premiers artistes, et de notre langage moderne. La musique des Arabes, par exemple, nous serait incompréhens
ignifications émotionnelles contraires à leurs significations dans la musique européenne. Et notre musique, pareillement, n’off
ontraires à leurs significations dans la musique européenne. Et notre musique , pareillement, n’offre aucun sens aux oreilles de
nt guère disposés aux très vives émotions : ils se contentèrent d’une musique purement rythmée ; mais ils compliquèrent le ryth
ques distinctes, répondant à des formes spéciales de l’émotion. Et la musique des Grecs, assurément, ne nous serait pas aujourd
constitué par un rythme et un mode particuliers. Aux Grecs encore la musique doit ses instruments. Homère cite la lyre, la flû
s lui saint Grégoire, sont les derniers défenseurs de cette vénérable musique  : ils instituent une précieuse mélodie expressive
traduction simple et profonde des premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle d’âmes nouvellement émues
e, la loi des différences croissantes amène déjà la formation de deux musiques entièrement distinctes : l’une populaire, donc to
e populaire, donc toute de rythme et de mélodie ; l’autre savante, la musique religieuse et scolastique, destinée seulement aux
e, destinée seulement aux âmes plus complexes. Toute l’histoire de la musique au moyen âge est dans la marche parallèle de ces
e quarte et de quinte. Alors, par Isidore et Huncbald, fut donné à la musique l’organum, accompagnement continu de la mélodie.
ent à perfectionner une langue dont ils avaient oublié le sens. Et la musique qu’ils ouvrèrent, les canons et les messes des ma
vant sans les comprendre des lettres d’une langue étrangère. Alors la musique populaire, qui avait eu un développement parallèl
ique populaire, qui avait eu un développement parallèle à celui de la musique savante, vint au salut de l’art émotionnel. Cette
celui de la musique savante, vint au salut de l’art émotionnel. Cette musique avait été toujours spécialement rythmée et mélodi
s populaires. Les instruments à percussion dominent, comme dans toute musique primitive : c’est ici les cymbales, les grelots,
t la langue musicale ancienne, une nouvelle langue était fournie à la musique par ces chansons populaires. Parmi elles Luther,
vénérable Pierre Louis de Préneste, dit le Palestrina, transmit à la musique scolastique mourante l’élément vivifiant de la mé
end la plainte divine : Quia eduxi te de terrà Egypti ! IV La musique moderne avait été préparée par quelques essais de
fusant à admettre la destination inartistique et formelle donnée à la musique par les contrapuntistes antérieurs des Flandres e
le contrepoint de ses devanciers si profondément qu’il en a fait une musique nouvelle. Il a dit les états d’émotion très inten
. D’ailleurs fécond et varié dans ses ressources, et plus imprégné de musique que personne jamais ne le fut, avant lui ni après
nconscience de son génie novateur, il a donné à maints éléments de la musique des valeurs émotionnelles qu’elles ont, depuis, t
is quelles paroles diraient les élégances délicates, les spirituelles musiques si brèves et si précises, courant sans arrêt au t
lus pur, mais qui apparaît plutôt comme le dernier représentant de la musique du moyen âge, Sébastien Bach a créé la musique mo
ier représentant de la musique du moyen âge, Sébastien Bach a créé la musique moderne ; il lui a donné les émotions qu’elle dev
uelles. Les musiciens de ce temps, Emmanuel Bach et Haydn, firent une musique à peine moins simple et naïve, mais plus finement
à peine moins simple et naïve, mais plus finement spirituelle que la musique de Bach. Et ils employèrent le même langage, mais
languides gaietés. Et puis, il a donné au monde le chef-d’œuvre de la musique spirituelle, cette série de mélodies, La Flûte en
langue que leur ont faite les temps. Mais voici que s’approchait à la musique un homme si extraordinaire, que ses origines inte
té, l’adaptation aux milieux ; un compositeur dont l’influence sur la musique ultérieure fut en vérité déplorable, mais qui ren
re fut en vérité déplorable, mais qui rendit un peu superflues toutes musiques ultérieures ; un être qui, seul dans l’Art, a con
aine. « Pouvoir de qui je dépends, Moi donc ! gémit le poète7 — et la musique ne dit point son cri, mais l’émotion qu’il en a,
e beauté. Mais, suivant l’expression de Wagner, « il l’imprégna de la musique  ». Il destina chaque rythme, chaque mouvement à u
Beethoven a compris encore une vérité plus profonde. Il a vu que deux musiques étaient possibles : l’une personnelle, traduisant
la traduction d’émotions personnelles et intimes seyait seulement une musique discrète, pouvant être lue dans le recueillement,
sur quelque piano, tandis qu’autour s’épand le silencieux oubli. Les musiques instrumentales, les orchestres, peuvent-ils dire
espérances et les joies de la nature humaine. VI Pendant que la musique instrumentale moderne créée par Sébastien Bach, é
différence des deux formes, à dire vrai, était plutôt extérieure ; la musique d’opéra, comme la musique instrumentale, demeurai
, à dire vrai, était plutôt extérieure ; la musique d’opéra, comme la musique instrumentale, demeuraient exclusivement des musi
’opéra, comme la musique instrumentale, demeuraient exclusivement des musiques . L’adjonction des paroles aux sons, ce n’était nu
ns, ce n’était nullement une intervention de l’art littéraire dans la musique , car les paroles des opéras, destinées, avant tou
vers le milieu du xviiie  siècle, adorablement légères et fines, une musique d’opéra naquit, légère, exclusivement mélodique,
et chez nul musicien, peut-être, autant que chez Gluck, — à ce que la musique recrée seulement les émotions définies du personn
ire ! Il y a là des paroles expliquant les vérités à croire ; mais la musique , qui recrée le fond de l’âme, répète toujours l’a
qui vaut mieux — en cinq paroles. Tous les moyens de la plus savante musique employés à recréer, suivant leurs nuances profond
e scientifique des passions. Cette merveille aurait dû terminer toute musique  : elle termina, du moins, la musique dite classiq
rveille aurait dû terminer toute musique : elle termina, du moins, la musique dite classique. VII Le romantisme, amené da
passions très vives. Sous ces influences nouvelles, fut instituée la musique romantique. Les émotions par elle recréées sont t
ance à tout exagérer. Puis, par la hantise des sensations chaudes, la musique fut amenée à vouloir sortir de sa destination : e
lioz, exemplaire dramaturge romantique, s’exténuait à traduire par la musique des emportements littéraires et verbaux. Il enric
al exercée. Il comprenait, avec le flair avisé d’un négociant, que la musique , si elle ne répond pas à des émotions, doit, sans
ssohn, s’ingéniaient à de gracieux trompe-l’oreille. On eut alors des musiques orientales, hindoues, hébraïques, languedociennes
r la passion collective de bruyantes âmes parisiennes. Entre les deux musiques , dont l’une exprime et analyse les émotions d’un
s, incapables d’être expressifs tout autant que d’être spirituels. La musique romantique, sous ses formes diverses, a séduit, c
es esprits peu complexes. Issue de la démocratie, elle est devenue la musique préférée de nos démocraties. Longtemps encore ell
son but, Wagner, voulut restituer, par le moyen d’elle comme de toute musique , les émotions très subtiles de son âme. M. S
des émotions musicales, différentes de celles que pouvait suggérer la musique . Une séculaire habitude des langages a lié, dans
séduire étaient les variations, c’est-à-dire les figures diverses des musiques . Leurs sujets, c’était le prétexte nécessaire, co
on instinctive et précise d’images, ni une disposition naturelle à la musique des mots. Les images sont rares, étrangement vagu
autres en ce qu’ils sont composés. Les Parnassiens improvisaient leur musique , s’abandonnant aux trouvailles incidentes ; celui
is que les Parnassiens abandonnaient presque tous le métier des fines musiques pour le métier plus fructueux des romans et nouve
e, mais désormais achevée. Les poètes Parnassiens avaient cherché des musiques  : mais ils n’avaient pas employé ces musiques à e
ens avaient cherché des musiques : mais ils n’avaient pas employé ces musiques à exprimer des émotions définies : il pensa que l
dées par des mots précis. Les poètes antérieurs avaient fait une pure musique  ; séduisant par elle seule : M. Mallarmé crut que
possible : la poésie, art des rythmes et des sons, devait, étant une musique , créer des émotions. Or les émotions, dans notre
s d’un texte, scénario, ou programme ; mais, d’abord, la langue de la musique instrumentale est plus précise que la langue émot
plus précise que la langue émotionnelle des syllabes : et puis cette musique même crée une vie moins pleine que la musique dra
yllabes : et puis cette musique même crée une vie moins pleine que la musique dramatique, où l’auteur nous donne, avec les émot
uns, indifférentes aux autres. Et chaque poète doit traduire, par la musique des mots, les idées et les émotions dont il est l
oit être, la Poésie, éloignée, un autel sacré de la joie dernière. La musique n’est point comprise — certes — sans une éducatio
daignent d’abord lire une fois la pièce entière. (Les ignorants de la musique raillent-ils donc Beethoven, parce qu’ils doivent
es contre-sujets. Parfois aussi le poète doit, pour les besoins de la musique , — n’est-elle point le but essentiel ? — employer
rmé demeure aujourd’hui le meilleur modèle de ce que peut produire la musique des mots. Elle s’impose à notre affection par un
t pas. Car voici que s’élance, — sortie de cette région dédaignée, la musique  ; — voici que s’élance, avec un épanouissement tr
e sens est à dessein atténué, afin qu’ils ne soient plus que de pures musiques  : À propager de l’aile un frisson familier et :
à l’idéal dramatique que lui-même a conçu. C’est là qu’il définit la musique d’une définition si heureuse : « Ces raréfactions
on si heureuse : « Ces raréfactions et ces sommités naturelles que la musique rend, arrière-prolongement vibratoire de nos idée
ivre nouveau, où les sujets pourraient être distingués aisément de la musique environnante. Il a cherché la forme parfaite du L
harmonieuse mandore éternelle ; dans l’abîme de l’âme d’où naît toute musique , sommeille la mandore magique de la fantaisie. Et
deux états. Mais dans les émotions qu’il exprime, et dans l’admirable musique dont il les pare, — non dans le symbolisme des in
, et laisser qu’ils nous charment. Car leur poésie est avant tout une musique . * *   * Et les poèmes de M. Mallarmé n’ont pas s
sique. * *   * Et les poèmes de M. Mallarmé n’ont pas seulement cette musique qui résulte des variations du rythme et de l’agen
l la fait s’épanouir, triomphalement, sous le splendide apparat d’une musique royale, dans le quatrième acte de son récent dram
aiment la grandeur aristocratique de sa nature, c’est la prestigieuse musique de ses phrases passionnées. Son ironie peut à la
variété des harmonies, sinon des rythmes, par un souci à modifier la musique suivant les détours de l’émotion. Et puis des str
taine. Mais M. de Villiers a bientôt compris que la poésie, étant une musique , devait, comme la musique instrumentale, s’affran
a bientôt compris que la poésie, étant une musique, devait, comme la musique instrumentale, s’affranchir des formes étroites o
ssentiels ; et par eux il suggère toute la vision, les revêtant d’une musique adaptée à l’émotion même qui naît d’eux18. Cette
vêtant d’une musique adaptée à l’émotion même qui naît d’eux18. Cette musique des phrases, dans les œuvres de M. de Villiers, e
tiplient et se précisent nos émotions. À exprimer des émotions par la musique des mots. M. de Villiers était évidemment prédest
ivre comme histoires, nous émeuvent encore indiciblement. L’onduleuse musique des phrases, toujours appropriée au sujet, nous r
endent, venue faiblement à eux de la scène invisible, une prodigieuse musique , qui lentement les pénètre, et désormais les reti
pouvait considérer. Et, malgré la glorieuse richesse d’une souveraine musique , ses écrits, souvent, nous apparaissent fautifs,
avait, mystérieux et surnaturel, de donner à ses simples phrases une musique , des ailes, un parfum. Et des siècles passeront a
ses qualités me l’a tout de suite rendu si profondément cher, la pure musique de ses phrases ou la grâce légère de ses pensées,
t, là-bas, au long de ces lugubres jours sans soleil, avec la cruelle musique du vent sur les fenêtres, écrasé par cette pesant
n’avions point ; un paysage lui fournissait d’autres sensations, une musique d’autres émois. Et, par le fait même de ce génie
. L…, docteur en médecine, de M. S…, avocat, de M. R…, compositeur de musique , et de Mlle V…, qui a des yeux charmants, je proc
ous avons eu des proses tout en images et des proses sans images, des musiques sans rythme et d’autres qui n’étaient que du ryth
er des œuvres bien peintes. On m’affirme qu’il en est de même pour la musique , et que ce n’est plus seulement Richard Wagner, m
saint François, un baladin qui parlait aux oiseaux, qui préférait la musique à la philosophie, et qui, n’ayant plus rien à don
lui offrirent un concert. Toute la nuit il entendit d’extraordinaires musiques  : « il y eut même un moment où la mélodie se fit
à fait son délicieux parfum. Quelques sentiments très profonds, et la musique de phrases doucement rythmées : c’est un charme q
 : tant les phrases y sont harmonieuses, pleines, pour me charmer, de musique et d’images ; et tant la musique y est douce, lég
ieuses, pleines, pour me charmer, de musique et d’images ; et tant la musique y est douce, légère, caressante, et les images ai
en dessinés, les poèmes bien rimés, et les romans bien composés et la musique bien écrite. On a assez du brouillard : les yeux,
spagne, nous obstinant à nier qu’il y eût même une littérature et une musique italiennes, considérant les poètes provençaux com
que Falstaff et Otello s’installent au répertoire de nos théâtres de musique , pour ne rien dire de Cavalleria rusticana, dont
beaux récits ingénieusement composés, simples et tendres, parfumés de musique et de poésie. Retour infiniment désirable au vieu
37 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 157-158
eille en 17.. Il est Auteur d’un Mémoire [de 250 pages in-4°.] sur la Musique des Anciens, qui, de l’aveu de tous les Connoisse
ineuse. M. l’Abbé Roussier y expose le principe de divers systêmes de Musique chez les Grecs, les Chinois, les Egyptiens, &
tion comme la meilleure qu’on ait encore publiée sur la théorie de la Musique . Voici ce qu’en a dit le P. Amyot, Missionnaire à
onnaire à Pekin, dans des Mémoires qu’il a envoyés à M. Bertin sur la Musique des Chinois :« Cet Ouvrage, l’un des meilleurs &a
des Grecs ! En remontant jusqu’à la source primitive d’un systême de musique connu à la Chine depuis plus de quatre mille ans 
ge nous eût peut-être fait connoître à fond le plus ancien systême de musique qui ait eu cours dans l’Univers [celui des Chinoi
38 (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68
ement ; il se manifeste en général par la plastique plutôt que par la musique , et spécialement par des attitudes ; il y a du sc
e semble, sont à la lumière comme les rythmes aux sons. Comparée à la musique , la plastique est un art objectif : Aristote déjà
elle est aussi le temps ; elle n’est pas l’image seule mais encore la musique , et le mouvement lui appartient au moins autant q
ssin du vers ; après les temps de la plastique, voici les temps de la musique apportée par l’école nouvelle ». Oui, certes, le
usique apportée par l’école nouvelle ». Oui, certes, le Poème veut la musique  ; mais, avec la musique qui lui manquait — et que
ole nouvelle ». Oui, certes, le Poème veut la musique ; mais, avec la musique qui lui manquait — et que l’inaptitude foncière d
ui donner tout ce que nos ainés lui conquirent. La Poésie n’est ni la musique , ni la sculpture, ni la peinture, ni l’architectu
t la dessinent, que par ses rythmes et ses harmonies elle atteigne la musique — et que, musique, philosophie, peinture et dessi
e par ses rythmes et ses harmonies elle atteigne la musique — et que, musique , philosophie, peinture et dessin, elle soit en mê
erte elle-même en son double mode, comme chez les lyriques grecs, art musique et art plastique, selon le temps et selon l’espac
’est l’orchestique13. Elle est, comme la Poésie, dans le temps par la musique apparente qu’elle développe, dans l’espace par la
Car l’émotion se traduit par un geste : le geste est plastique, mais musique aussi, puisqu’il est rythme, — et le rythme, gest
geste inscrit dans la durée, est un des deux modes fondamentaux de la musique , celui-là même qui lui est essentiel. Supposons q
le avoir suivi la même loi. Des contemporains lui ont apporté avec la musique toute la fonction de temps qui la caractérise ; l
39 (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71
s’est appliqué par-dessus tout à décrire et à analyser l’amour et la musique . » Il s’est appliqué à décrire et à analyser la v
r, comme M. Delacroix le montre fort bien, est lié chez Stendhal à la musique , il est chargé de musique comme la musique est ch
ontre fort bien, est lié chez Stendhal à la musique, il est chargé de musique comme la musique est chargée d’amour. " pour comp
est lié chez Stendhal à la musique, il est chargé de musique comme la musique est chargée d’amour. " pour comprendre les amours
mour. " pour comprendre les amours de Stendhal il faut se rappeler la musique . En amour une sensibilité d’artiste, une sensibil
vre de l’amour, c’est beaucoup cette présence, cet affleurement de la musique , et, au bout des petites phrases sèches et décisi
t aussi doux et aussi peu acheté que celui que je dois à la phrase de musique que je viens d’entendre. " la musique, surtout te
elui que je dois à la phrase de musique que je viens d’entendre. " la musique , surtout telle que la goûtait Stendhal qui n’y se
faite, de sorte que Beyle, amoureux de second plan, simple amateur en musique , se définirait peut-être comme un cristallisateur
eur. Son plaisir propre n’est absolument ni d’aimer, ni de goûter la musique , mais de cristalliser à propos de l’amour et de l
goûter la musique, mais de cristalliser à propos de l’amour et de la musique . Il cristallise sur ces deux registres, et aussi
ions nouvelles chez sa maîtresse ou descendre au fil voluptueux d’une musique italienne. Ces trois registres ont suffi sans dou
ses monographies sur la peinture du XVIIIe siècle, sa Religion de la musique , montrent excellemment à quel point cette place c
image et qui épousent son mouvement, et il existe un certain degré de musique , point étranger à l’Embarquement, où l’on sent à
40 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308
amation, en un mot, plusieurs des arts subordonnez à la science de la musique seront péris, suivant les apparences, quand les r
nt tant de méthodes et tant de pratiques relatives à la science de la musique , lesquelles nous n’avons pas. C’est la multitude
e qu’il se subdivise en plusieurs arts particuliers. La science de la musique subsista bien après la cloture des théatres, mais
ours. Je ne sache pas même qu’il nous soit resté aucun monument de la musique rithmique, de l’organique, de l’hypocritique et d
de l’hypocritique et de la metrique. Nous retrouvons les regles de la musique poëtique dans les vers des anciens, et je crois q
es payens pour des usages prophanes, à condition qu’on executât cette musique avec modestie comme avec décence. Ce passage peut
s catholiques, étoit déja né. Ces saints ne créerent pas une nouvelle musique pour composer ceux des chants de leur office qu’i
emps, peuvent toûjours servir à donner une idée de l’excellence de la musique des anciens. Si dans mille ans d’icy les chants p
41 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »
ement a été très marqué : voilà vingt-cinq ans que l’on répète sur la musique wagnérienne les accusations de folie ou d’impuiss
es. Voyez-les qui s’enthousiasment et gesticulent, ces pèlerins de la musique , sans négliger d’apprécier la bière noire de Bavi
leur contemplation par tant d’agréments variés. Et cette Babel de la musique n’est pas l’auditoire religieux, certes, que voul
ister ? Cela me paraît bien difficile. Il faudrait pour cela aimer la musique expressivement mélodique, la seule chose que la R
aration pharmaceutique. D’abord, il est bon que vous sachiez que « la musique de Wagner vous met dans la région des absorbantes
rant où les délices de la bière et du tabac alternent avec ceux de la musique . Vous reconnaîtrez à la coupe de son vêtement le
rbe et sans jamais se plus répéter qu’on ne ferait dans un drame sans musique . Il ne faudrait pas croire, cependant, que cette
nter, en avoir subi le choc. Cette fusion intime entre le poème et la musique , ou pour mieux dire, cette simultanéité de concep
gage musical, s’est involontairement réduit à ne plus traduire par sa musique que l’idée générale d’amour et d’enlacement volup
on d’esprit a-t-il pu croire qu’il arriverait à rendre autre chose eu musique , et par quelle aberration a-t-il pu imaginer de s
e et ne tend à prouver autre chose, sinon que, pour rendre l’amour en musique , il convient de s’en tenir aux « lieux communs de
tenir aux « lieux communs de morale lubrique « dont parle Boileau. La musique , le plus vague des arts, ne peut, en fait de mouv
’Héloïse et Abélard, de Roméo et Juliette ou de Tristan et Iseult, la musique est foncièrement impropre à traduire autre chose
mère en croyant qu’il étendrait indéfiniment la sphère d’action de la musique  ; et ni lui ni personne n’y saurait réussir. « Ce
e (fin) Arrivons à la forme la plus simple et la plus intime de la musique vocale, le Lied. En laissant de côté plusieurs ex
ggior dolore Che ricordansi del tempo felice Nella miseria ! Dans la musique vocale considérée sous un de ses deux aspects les
araître sur la scène qu’en 1865 (Tristan) fît déjà son entrée dans la musique dramatique en 1784. Notons en passant le retour h
al de Don Giovanni (1786)81. C’est Beethoven, ce Jupiter tonans de la musique , qui s’impose encore ici à notre attention. Quel
tablement artistique dans l’histoire du motif de réminiscence dans la musique dramatique. Dans la fameuse scène de la Gorge-du-
cercle magique, où s’apprête la fonte des balles enchantées. Dans la musique de Préciosa, composée entre l’achèvement et la pr
umier, vaut bien la peine qu’on la mette en lumière ! Reste encore la musique de Struensée (1846) une des compositions unies, d
artha avec tous les accessoires de situation dramatique, de décor, de musique et costumes à la fin de l’ouvrage, me paraît devo
tique procède par plusieurs semi-tons consécutifs, ce qui produit une musique efféminée, très convenable à l’amour. » Voltaire,
taire, aussi peu musicien que possible et souverainement rebelle à la musique , avait-il donc prévu, deviné, pressenti Tristan e
premier volume, paru en 1789, de ses fameux Mémoires ou Essais sur la Musique . [NdA] 81. Mais Mozart et Berlioz ce sont pas le
42 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »
apage de machineries, une féerie laide et bruyante qui détourne de la musique l’attention des neuf dixièmes du public, et qui e
t où dort Brünnhilde — et, surtout, aucun autre bruit que celui de sa musique . Même contre-sens dans la tempête du premier acte
p dissipées ; c’est là, sous l’accompagnement de cette extraordinaire musique que l’inanité des paroles doit lugubrement éclate
devenus ces chocs superbes de syllabes qui ne faisaient qu’un avec la musique  ? tout a sombré, et nous qui connaissons l’unique
us les fabriquants d’opérette14. Mais, cette captivante symphonie, la musique demeure, et la Valkyrie gagnera ainsi chez nous l
tté Scaria. En avance sur tous ses partenaires, il se meut dans cette musique , dans ce drame, avec une souveraine aisance, une
etite affaire que de mouler le vers français sur les rythmes de cette musique  — et constater une fois de plus que de tels trava
es thèmes déjà entendus reparaissent. Cela est du plus bel art, et la musique s’y révèle si colorée, si parlante, — si dramatiq
ns encore la belle reprise, à l’Opéra, du Sigurd de M. Ernest Reyer : musique entraînante, virile, qui nous repose de cette fun
ntérêts des musiciens français, car cette cause est celle de la bonne musique , de la poésie expressive, du drame réel ; en un m
prôné. Ce furent, d’abord, les jeunes élèves d’une nouvelle école de musique , puis la partie la plus éclairée du public, qui s
ques, sans décor il est vrai, sans mimique, sans acteur, mais avec la musique et le chant. Tout ce que l’on pourrait accorder,
nériens, et leur oreille prend même plaisir (unwillkurlich !) à cette musique si naturellement tonale et si clairement enharmon
n, appliqué avec bonheur le procédé wagnérien de l’union intime de la musique et de la parole, et même tenté une expérience ass
. Par le plus grand des bonheurs, le public semble aimer à présent la musique de ce maître ; il serait peut-être utile de montr
; il serait peut-être utile de montrer que derrière ce drame et cette musique il y a un Art, dont Wagner a énoncé les principes
uve, par Henri l’Oiseleur, roi de Germanie et suzerain de Brabant. La musique , il est vrai, reste au-dessous de la conception p
dait une œuvre typiquement germanique, par le sujet autant que par la musique . Il est évident que Wagner a réalisé ce rêve d’un
la compassion développée par Schopenhauer. [NdE] n. Il s’agit de La musique de l’avenir. A un ami français [Frédéric Villot]
43 (1920) Action, n° 2, mars 1920
romet la tendresse et la volupté. La grâce est la sérénité visible. Musique Jeunes filles, jeunes femmes, c’est vous la fl
érables, il lui faut sourire à cette confession. Shakespeare adore la musique . Mais il ne faut pas le mettre en musique, ou l’o
ssion. Shakespeare adore la musique. Mais il ne faut pas le mettre en musique , ou l’on est peu poète. Car lui-même est musique.
aut pas le mettre en musique, ou l’on est peu poète. Car lui-même est musique . Il est deux sortes de musique : elles vont toute
u l’on est peu poète. Car lui-même est musique. Il est deux sortes de musique  : elles vont toutes deux à la connaissance du cœu
eux à la connaissance du cœur, mais par des voies différentes. L’une, musique des sons, cherche les passions sensibles et les s
, cherche les passions sensibles et les soulève ; l’autre, qui est la musique de l’esprit, anime les idées et les passionne jus
s rendre personnelles et nous en donner l’émotion. La première est la musique des musiciens ; et la seconde la musique des poèt
’émotion. La première est la musique des musiciens ; et la seconde la musique des poètes : celle-ci plus virile, et plus femme
rile, et plus femme celle-là. Wagner dit vrai quand il observe que la musique commence où finit la parole ; mais il n’a pas vu
ue la musique commence où finit la parole ; mais il n’a pas vu que la musique des poètes peut commencer où finit le chant des m
emagne sont les grands musiciens allemands. Il ne peut pas y avoir de musique pour un sourd de naissance. Le phénomène sonore e
œuvres, à la rhétorique des poètes, qu’ils ont fini par en oublier la musique et en altérer le caractère sensible. Toute vraie
n oublier la musique et en altérer le caractère sensible. Toute vraie musique est romantique, plus ou moins, qu’on le veuille o
la poésie, la sublime émotion des idées ne fait pas moins défaut à la musique . Il est un point où la poésie appelle le chant ;
est un point où la poésie appelle le chant ; il en est un autre où la musique a besoin de l’idée. Il arrive que les poètes ennu
as plus la logique et la géométrie qu’une perpétuelle éjaculation. La musique de Wagner se suffit, parce qu’il y fait entrer le
t des sentiments y a tous les aspects d’une harmonie musicale ; et la musique formelle, loin de la rendre plus sensible, ne pou
pourrait que l’abaisser. Une œuvre avortée nous donne le désir de la musique . Elle excite le sens de la poésie et n’arrive pas
is elle est informe, Où manque la grande poésie, nous avons besoin de musique , comme de la nature quand notre passion veille da
quand notre passion veille dans l’insomnie et qu’elle est irritée. La musique est un paysage pour le sentiment. Les cœurs ne se
art de la sensation, mais rien d’accompli n’y reste. Trop souvent, la musique n’est que cela. La pure impression, naïve et fort
ométrie la plus savante. Je m’en veux parfois d’être si sensible à la musique et de ne pouvoir m’en passer. Ah ! c’est la même
algie que l’amour. Trait de jeunesse, sinon d’enfance. J’aime tant la musique , j’y ai tant vécu dès le plus jeune âge, que je n
e. Ainsi les plus amoureux sont toujours en querelle avec l’amour. La musique est femme. La musique est la faiblesse toute puis
reux sont toujours en querelle avec l’amour. La musique est femme. La musique est la faiblesse toute puissante de la poésie. Co
me il est nécessaire à ces enchantements. La baguette du magicien est musique . La musique est le petit David qui joue de la har
cessaire à ces enchantements. La baguette du magicien est musique. La musique est le petit David qui joue de la harpe au maître
que toute la liqueur vitale soit lumière. Mais le doux poignard de la musique , dans les quatre chambres du cœur, ne nous tire q
ire que des larmes et nous attache à nos pleurs. Encore, encore de la musique  ! dit le charmant duc à Violab. Sans doute, et sa
doute, et sa mélancolie ne se rassasie pas du doux enchantement ; la musique est l’ombre des caresses absentes. Mais ce prince
, tout amour, rêverie et caprice, oublie que s’il veut toujours de la musique , il est lui-même toute poésie. L’exquise vertu de
la corde, tirant la langue, cette fille si sensible, qui aime tant la musique , tient des propos délicieux aux étoiles et chante
ra du cercle. H. R., Les Voyages de Psychodore, p. 220-21. Sois une musique . La musique est une mathématique qui chante, qui
. H. R., Les Voyages de Psychodore, p. 220-21. Sois une musique. La musique est une mathématique qui chante, qui aime et qui
aque le gruyère, Une femme belle danse et pleure, triste Ophélie. La musique et l’amour redoublent sa folie…ad   Au contact
res. — Jane Hugardax (Editions des Cahiers Idéalistesay ). — « De la musique avant toute chose » Mme J. Hugard a osé transgres
44 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »
barin, une pantomime agréable, accompagnée, je crois, de chants et de musique  ; ils nous ont rendu Faust, avec une foule de cha
r régner : c’est bien l’œuvre d’art complète, qui n’est ni poésie, ni musique , ni plastique, mais qui, étant tout cela ensemble
a-t-il voulu faire ! Qu’a-t-il fait ? Quelle est son influence sur la musique dramatique ? Comment le public de chaque pays est
pair qui a ramené le Théâtre musical à l’humanité, à la vérité, à la musique . Cette tâche nous plaît ; nous nous y consacrons
éalisme constant de ses effets, aussi voisins des effets réels que la musique le permet. Toutes les fois que j’ai cherché à m’a
nce poétique. Il faut donc, comme Wagner le demande, que le poème, la musique et le décor se complètent l’un l’autre, que l’un
nné le branle à l’universelle logique de la scène en ce qui touche la musique , Or, je ne vois, malheureusement, pas qu’on s’y s
nt son cours de l’exposition au dénoûment. L’absolue conformité de la musique aux paroles et la liberté de l’orchestration, cha
it, déjà, à Albert Wolf, qui, déjà, le plus spirituel, plaisantait la musique de l’avenir, en un Dialogue « Richard Wagner au M
urs poursuivi, c’est de faire monter l’opéra au drame. Il veut que la musique , la poésie, la mimique et les costumes de l’acteu
Faculté de Caen : « Tristan et Isolde : — Ce n’est pas du tout de la musique , ce n’est que du bruit et des cris. Rien de plus
de… Pour faire cet opéra, Wagner a très certainement mis des notes de musique dans un sac et les a tirées au hasard. En fait d’
un charlatan des plus effrontés. Me voilà converti pour toujours à la musique italienne. » Le mois wagnérienab PARIS 4
le drame musical wagnérien. Ce dernier est le fruit de l’union de la musique et de la poésie. L’opéra est une œuvre composite
vise à une force d’expression supérieure. Le drame wagnérien qui mêle musique et texte, chant et mise en scène, demande à être
ale a existé au temps de la tragédie grecque qui mêlait danse, chant, musique , poésie dans une œuvre à portée religieuse et pol
matique au-delà des artifices habituels de la scène, et l’union de la musique , du texte et de l’action scénique. Fourcaud insis
ion scénique. Fourcaud insiste comme il se doit sur l’union des arts ( musique , texte et décor) et la recherche d’une « œuvre pa
mondes. Ennemi de Berlioz, Verdi et Wagner, il aimait s’attaquer à la musique de l’avenir. Plus loin, l’auteur de l’article cit
45 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »
ble d’évoquer toutes les passions humaines par les incantations de la musique et le ressort du drame. Comme penseur, il avait q
isser sa valeur à chaque effet. Des musiciens de mérite ont trouvé la musique de Parsifal supérieure à toutes les œuvres de Wag
impression morbide mal dissimulée par la pompe du spectacle. Dans la musique même, si belle qu’elle soit, il y a plus de soif
ame musical. Rassemblant en vertu de cette affirmation, la poésie, la musique , la mimique, et cette partie de l’art pictural qu
e du wagnérisme : c’est une erreur de prendre pour fin dans l’art, la musique qui n’est qu’un moyen d’expression artistique, ta
vre d’art suprême, et nullement à édicter des règles générales sur la musique et la poésie. C’est un nouveau genre qu’elle crée
rec. Dans celui-ci la poésie et l’orchestrique étaient associées à la musique  ; mais cette union commandée par la tradition ne
mélopée monotone ; si bien que la poésie était alors à l’égard de la musique dans un rapport égal mais inverse à celui qui exi
erse à celui qui existe aujourd’hui entre les livrets de Scribe et la musique par exemple de Meyerbeer. Entre les drames d’Esch
parents. Rien de plus proche et de plus semblable que la parole et la musique , cette dernière étant née de l’une, et formée, se
étique de Wagner substitue à des ensembles relativement homogènes, la musique , la poésie, la mimique, le spectacle purs, une œu
les deux sortes de l’émission vocale. Il a matérialisé le rêve de la musique , par le caractère humain et réel de l’action ; il
mystère latent des passions, que la parole expose, mais que seule la musique suggère, donnant ainsi en Tristan et Iseult, l’im
s en une formule de cinq lignes ; Wagner, héritier de deux siècles de musique , résumant la poésie germanique des Minnesanger à
s sur diverses questions d’art, sur la réforme du théâtre56, sur « la musique et l’art lyrique » ; on a aussi de lui un roman e
ste serait infiniment plus intéressant que les opéras avec paroles et musique composées en imitation de Wagner ; de nouveau, on
, issue de la Danse, va, par les nouvelles formes, successives, de la Musique , de la Poésie, de la Plastique, jusque la rédinté
eur correspondance expressive ; sur la modulation, tout autre dans la Musique instrumentale pure et dans le Drame ; des entrées
d de l’ouvrage est demeuré le même : le premier volume traite de « la musique et la poésie, dans leur développement historique 
ation vers l’idéal. De là cette passion instinctive du public pour la musique instrumentale, qui seule en ce moment, parmi tous
pont entre ces deux mondes aujourd’hui trop séparés : la poésie et la musique , — non pour les confondre mais pour les éclairer
mploi défini de tous les signes, toute la Vie. T. de W.   Journal de musique Viennois de Kastner (in-octavo hebdomadaire de 18
ennois de Kastner (in-octavo hebdomadaire de 18 pages). Le journal de musique que M. Emerich Kastner vient de fonder à Vienne,
46 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
ira, sinon peut-être l’existence, du moins la possibilité de certaine musique inattendue. Je ne pouvais supposer une explicatio
thermes que comme à un chrétien ses vêpres. Sous le ruissellement de musique il s’y lavait des poussières quotidiennes, et une
. Mauclair, à une œuvre de poésie ses « analogies » en peinture ou en musique , et faire de cette recherche des identités le tou
’Hérodiade et de l’Après-Midi, dans le délice de vers qui par-delà la musique communiquent jusqu’à notre toucher une pulpe élas
ot musical. — Et je rappelle que dans l’esthétique de Schopenhauer la musique ne figure plus une image des Idées, mais les Idée
 eût lieu », — parfois à lui-même. Le tabac, la songerie, la yole, la musique , ces quatre ailes du même génie consolateur, lui
instruments, puis à la foule immobile, le flot immensément élargi de musique et de rêverie, d’âme palpitante et déchaînée que
(j’aurai lieu d’y revenir) que Mallarmé ait conçu la poésie comme une musique . Il ne demande à la musique rien de ses moyens, m
ue Mallarmé ait conçu la poésie comme une musique. Il ne demande à la musique rien de ses moyens, mais il voudrait par d’autres
es effets, transposer dans la poésie ce qui est la vertu propre de la musique  : cette puissance même de suggestion. « Observez
nous, avec nous, et c’est […] que l’une des deux ailes du lyrisme est musique . Et semble même qu’Hugo ait le sentiment de cette
accompagner la voix du Faune, c’est que la flûte et lyre, et toute la musique , dans leur volonté d’être, dans leur force de ger
t déjà contenue cette tendance de la poésie à rendre les effets de la musique , sans lui emprunter aucun de ses moyens, à n’impo
ent à l’homme un sanctuaire supérieur de purification et de calme, la Musique est la Volonté elle-même, directement sentie, pre
scriptive et analytique. Elle abdiqua toute lutte d’influence avec la musique et rivalisa plutôt avec la peinture. (Qu’on rappr
écrit : « Leur second ennemi (aux symphonistes franckistes) a été la musique descriptive, à laquelle leur, wagnérisme idéologi
les principes de Franck sur l’idée musicale leur ont fait opposer la musique transposée, exprimant non les sensations naturell
asard et de l’Idée. Je dois citer cette page intense et pleine, de la Musique et les Lettres. « La Nature a lieu, on n’y ajout
tesse, comme une nuit froide et pure en rosée. Du sentiment que cette musique immobilise, seront faits, devant la vie l’arrêt c
in enchanté où un bruit est peut-être le pas de la dame, peut-être la musique de son rêve, il demeure dans le délice de l’heure
i n’est pas un vide, mais une corde tendue, une capacité indéfinie de musique , prise dans le gel ainsi que le Cygne, et qui ne
ers — sans songer à lui d’ailleurs — intitule le Secret de l’Ancienne Musique  ? Le dernier des chapeaux-chinois y joue, dans un
soulevés du cœur la clarté de leur conscience et le battement de leur musique  ? ou celles-là qui plus loin encore éveillent sur
Peut-être la poésie forme-t-elle un moyen terme entre la prose et la musique , comme la morale entre la nature et la volonté. S
pation de l’absolu poétique pose vite chez Mallarmé le problème de la musique . Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort u
, pour Beckford, le français, pour un peu Mallarmé l’eût demandé à la musique , ou, comme dans Un Coup de Dés, à telle architect
out, à la fois sur les formes les plus éthérées de la poésie — Idées, musique lointaine des sphères — et sur ses formes les plu
s la rue et reconnus en le son nul la corde tendus de l’instrument de musique , qui était oublié et que le glorieux souvenir cer
termine non dans un vide absolu, mais dans un vide saturé de latente musique . Et tout simplement il en est ainsi d’une quelcon
y circulent et s’y mêlent, d’un vers à l’autre, des visions et de la musique  ; des images, comme des danseuses sous un jeu de
(A la nue accablante tu…) Comme Victor Hugo, Mallarmé interprète la musique par les yeux. Les musiciens, eux (lisez l’enquête
olution des Idées générales) ne voient rien quand ils entendent de la musique . Mallarmé demande à la musique les suggestions de
voient rien quand ils entendent de la musique. Mallarmé demande à la musique les suggestions de quelqu’un qui n’est pas musici
aux correspondances picturales des mots, leur préférant celles de la musique . Il n’écrivit rien en critique d’art, sinon, comm
llarmé bâtit de frêles échafaudages d’esthétique subtile. Par-delà la musique et la poésie même, tout l’art essentiel, dans le
êtrés et esquissés vient comme à son émissaire naturel confluer à une musique , ou mieux à une absence évocatrice de musique. Qu
naturel confluer à une musique, ou mieux à une absence évocatrice de musique . Qu’on place à l’opposé de ce sonnet la Symphonie
près la dernière phrase citée. La fumée est, pour le poète, comme la musique sous la rêverie ou l’eau sous la yole, un signe s
vie, suivra par d’ingénieuses rêveries le flot et les horizons de la musique . Aussi appliquerait-on assez exactement à son mod
sprit l’intérêt de plus en plus avisé et méditatif qu’il portait à la musique et surtout au ballet. Si, par-delà la splendide p
erreries où son orgueil enferme d’abord Hérodiade ? Les esprits de la musique et du ballet vont-ils s’épanouir au-dessus d’un e
es mains une des clefs de sa « noble faculté poétique ». Enveloppé de musique et de mystère, un mot souvent s’impose à lui, non
usqu’à l’éclat de l’image finale « la corde tendue de l’instrument de musique  » fil qui porte comme son fruit de cendre impondé
e leur conférait une valeur unique, les transfigurait dans un bain de musique . Mais la rime riche et significative ne fait que
s’en discerne pas, que la forêt n’est plus qu’un nid de verdure et de musique . Si le poète, ou du moins si Hugo, Banville, Mall
s unis avec d’autant plus de bonheur pour concourir au charme et à la musique du langage, qu’ils arrivent comme de lointains pl
ue, douloureusement. L’image autour de laquelle cristallise ici cette musique verbale est d’ailleurs celle même esquissée dans
hant ici c’est la diction poétique. Mais les Parnassiens, fermés à la musique et d’une imagination toute visuelle, destinaient
et la capitale : la prépondérance de l’oreille et l’insinuation de la musique . Cependant, il ne cessa de regarder le problème a
, des perles qui vont mourir… Mourir, non, mais que touche, comme une musique et comme un rayon, l’appel de l’eau, des profonde
alité de cette poésie est, à peine née, de glisser, par un couloir de musique , dans le silence. Cette même défaillance que les
le moi plutôt dans une armoire. Tercets : Le théâtre régénéré par la musique wagnérienne, dont le rayonnement transfigure auss
uelque chose, chez nous, de paradoxal et d’unique, plus certes que la musique de son vers. Sa poésie, en tant que telle, j’ai p
de repos, mais elle note le rythme intérieur de la pensée, comme une musique de marche. La réflexion de Mallarmé — et le probl
du silence et les racines religieuses de l’écrit. Chapitre IX. La musique On définit parfois l’originalité de Mallarmé c
iginalité de Mallarmé comme une tentative pour faire de la poésie une musique . Ce n’est pas exact. La présence de la musique le
faire de la poésie une musique. Ce n’est pas exact. La présence de la musique le hanta, le tourmenta longuement ; mais ses rapp
eux influences se sont succédé sur lui, graduellement : la Nature, la Musique . Jusqu’alors ignorée, la Musique, « un soir d’âge
r lui, graduellement : la Nature, la Musique. Jusqu’alors ignorée, la Musique , « un soir d’âge » lui a, dans son « haut fournea
». Cet aveu se confirme de ce que nous savons de lui. Il n’alla à la musique que dans ses dix ou douze dernières années. Au fo
la langue, un divorce ou simplement des relations correctes entre la musique des mots et la musique des sons, cela est un fait
ou simplement des relations correctes entre la musique des mots et la musique des sons, cela est un fait. Mallarmé se félicite
ns, cela est un fait. Mallarmé se félicite d’avoir, de la nature à la musique « selon une chronologie étage la concordance ». E
e, dans la mesure où il satisfit l’amour de tête qui le porta vers la musique , se dévoilèrent à lui une mobilité plus fluide, u
s qu’un éclat parnassien et de rutilants tableaux, une émotion et une musique  : « Les instruments détachent, selon un sortilège
Ne murmure point d’eau que ne verse ma flûte. « Voici, dit-il de la musique , qu’à exprimer la forêt, fondue en le vert horizo
rt lyrique « comme il fut », mais non comme, plus heureux rival de la musique , il pourrait être. Ce besoin matériel de signific
otte sur les confins où son art ne va pas, il évoqua près du vers une musique ironiquement présente, à la fois son achèvement e
88. Dans le vers libre lui paraît poindre cet avenir audacieux de la musique . Mais bien ailleurs encore que dans la versificat
l’Indicible ou le Pur, la Poésie sans les mots ? »291. Il entend par musique ce qu’il croit que serait pour lui la musique s’i
s ? »291. Il entend par musique ce qu’il croit que serait pour lui la musique s’il était musicien : une poésie sans les mots. M
l voit là, à tort, sans doute, un signe particulier à notre temps. La musique est accessible à beaucoup plus d’hommes que la po
til, fermé à la poésie (ils le sont aussi souvent que les poètes à la musique ) pourrait très bien, lui aussi, se représenter av
face avec l’Indicible et le Pur » et voir dans sa lecture muette « la musique sans les sons ». Mais chacun se croyant compétent
que fournit à la probité de Mallarmé, pour les yeux de la poésie, la musique . Précisément parce qu’il n’était pas un musicien,
armé a pu se poser ces curieux problèmes, en nourrir sa réflexion. La musique , dans la dernière moitié de sa vie poétique, lui
d’indiquer déjà, par une main tendue, une recherche, une volonté. La musique , qu’il sentait médiocrement comme musique, fut po
recherche, une volonté. La musique, qu’il sentait médiocrement comme musique , fut pour lui une catégorie de cet idéal, et il l
iment musical. Au concert, non seulement il éprouvait l’attrait de la musique , mais il affinait son inquiétude devant le péril
Cette crise il l’interprétait comme quelque passage de la poésie à la musique . Il se tenait au concert un peu comme les Romains
cille-t-il entre une mélancolie de poète devant l’envahissement de la musique , un espoir de poète vers le détour qui la dépasse
ui la dépassera ou le champ qu’elle fertilisera. Et ce concours de la musique il le conçoit, je crois, de trois manières. D’abo
fort peu : quelques indications éparses dans Crise de Vers et dans La Musique et les Lettres. Et d’ailleurs le vers libre peut
le vers libre peut se réclamer alternativement de deux extrêmes : la musique et la prose. En second lieu, la poésie, sans imit
s : la musique et la prose. En second lieu, la poésie, sans imiter la musique , et au contraire en se retirant d’elle, pourrait,
des sonorités, transfusibles, encore, en du songe… Conclusion… que la Musique et les Lettres sont la face alternative ici élarg
». De même que la parole sous les espèces du chant est présente à la musique pour lui donner une portée humaine et la canalise
ner une portée humaine et la canaliser vers l’esprit, de même, que la musique , puissance de suggestion, soit, comme le pollen o
é et c’est tout — du fait de la pensée. La Poésie, proche l’idée, est Musique , par excellence — ne consent pas d’infériorité295
fait de l’approche immédiate de l’âme, y atteint296 ». L’écrit et la musique ont au moins ceci de commun, qu’ils puisent aux m
il faut, avec la même délicatesse et la même sûreté qui donnent à la musique son instrument matériel, définir, instituer et ré
i est le Livre. A ce « solitaire tacite concert », à cette essence de musique , servira de cordes, de bois, de cuivres, le Livre
ur la constitution du Livre, les analogies qu’il cherche des pages de musique aux feuilles d’imprimerie, tout ce qui aboutira à
tions de typographie. Une troisième figure de cette convergence de la musique et de la poésie lui apparut dans ses méditations
re même en sanglot sibyllin Schopenhauer le premier avait vu dans la musique l’art par excellence, total, puisqu’il restitue,
tative de la volonté, peut être considéré comme une incarnation de la musique  : « Elle exprime ce qu’il yade métaphysique dans
e, la chose en soi de chaque phénomène298 ». C’est ce sentiment de la musique comme totalité, qui, joint à des réflexions sur l
que Mallarmé imaginait du poème, il le trouva alors rayonnant dans la musique wagnérienne et il se pencha sur elle pour reconna
r299 ». Cette idée du Livre et cette idée du Théâtre, l’esprit de la musique les présente alternativement à l’intelligence de
e la réponse300 ». Mallarmé appelle la poésie, sous double aspect de Musique et de Lettres « le contexte évolutif de l’Idée301
Heures où tout, vermillon, bleu et blanc, miniatures frêles, notes de musique , exhalait la vérité, la beauté du verbe qu’elle f
une forme d’art, il faudrait se reporter peut-être à la théorie de la musique de Schopenhauer ; mais déjà la Cathédrale n’avait
ert, éclore pour s’incorporer au livre et présager la reprise, sur la musique , par le poète, de son bien « Je me figure par un
être proféré. » Rien, pas même le plus subtil et l’inexprimable de la musique « car, ce n’est pas de sonorités élémentaires par
emble des rapports existant dans tout, la Musique319 ». Et, comme la musique , tout écrit n’est que morceaux épars, balbutiemen
développement indéfini de voiles vivants qui flottent et tournent, la musique et le ballet, suggestions du livre, sensibles aux
rsque l’autre remonte. Chapitre XI. Le théâtre Sa hantise de la musique et du ballet faisait à Mallarmé voir en l’un et e
t en l’autre des figures de la synthèse poétique : suggestion avec la musique , arabesques mouvantes d’images avec le ballet. Ma
dans le théâtre idéal, figurée, objectivée par l’épanouissement de la musique et du mouvement, de la musique et du ballet. Par-
objectivée par l’épanouissement de la musique et du mouvement, de la musique et du ballet. Par-là, par ce dégagement d’harmoni
is pour toutes, comme aujourd’hui les cérémonies de la messe, quelque musique et quelque ballet définitifs. Il ne devrait y avo
, pense-t-il, ni le théâtre actuel, incapable de subtilité, — « ni la musique du reste trop fuyante pour ne pas décevoir la fou
ociales et sa naissance individuelle la feraient : domaine de l’ouïe, musique verbale. Le théâtre lui paraissait le lieu de leu
paraissait le lieu de leur synthèse, par la fusion du ballet et de la musique sous l’Ode souveraine. La musique délie l’espace
e, par la fusion du ballet et de la musique sous l’Ode souveraine. La musique délie l’espace visuel de sa servitude et de son i
let s’animent les strophes ou les vers de l’Ode, et sur le bord de la musique , comme sur une rive d’eau fraîche, les danseuses
l’unité de drame grec, recréera, dans la synthèse de la poésie, de la musique et de l’action, la mélodie originelle, l’Urmelodi
ule, il y a des gradins, une sorte de médiateur plastique, qui est la musique . « Le miracle de la musique est cette pénétration
sorte de médiateur plastique, qui est la musique. « Le miracle de la musique est cette pénétration, en réciprocité, du mythe e
ace à la scène341. » Aussi le concert dominical, incomplet puisque la musique y demeure seule, est-il au moins le « lavage à gr
escendra le dieu. Du bâton qui gouverne l’orchestre, non seulement la musique , mais la foule, s’épanouit, se déplace, ondoie av
ts que les jongleurs sacrés Au bout de leur bâton agitent en cadence Musique et foule, dans la rêverie du poète, se fondent en
neur de sons. Le vieux mélodrame populaire, le drame accompagné d’une musique , lui paraît satisfaire ingénieusement à une loi p
plus insoluble, au plus tragique du drame, subsiste et s’enchaîne la musique , dont la présence, incessamment, retenant cette l
r pressenti le drame de Maeterlinck ? Ce mystère sous la figure de la musique , dans lequel baigne le mélodrame, Maeterlinck l’a
sique, dans lequel baigne le mélodrame, Maeterlinck l’a détaché de la musique pour l’incorporer au drame et pour composer à ses
se sont attachés à son œuvre n’ont fait qu’y reprendre le bien de la musique . Mallarmé ne s’y est pas trompé. « Il semble, écr
ation supérieure de l’admirable, vieux Mélodrame343. » Tout y devient musique , à tel point que la musique la plus fine, le viol
ble, vieux Mélodrame343. » Tout y devient musique, à tel point que la musique la plus fine, le violon, « nuirait, par inutilité
ue la musique la plus fine, le violon, « nuirait, par inutilité ». La musique , dans la synthèse du théâtre idéal, à pour puissa
cle, autrement inerte et mol, de la scène344 ». Tel est le rôle de la musique , qui est comme le sang de l’action, l’afflux visi
d’un musicien de génie, elle sacrifiait nécessairement la poésie à la musique . Puis elle marquait une réaction, légitime, contr
asse, en fin de compte, rien352. » Cette synthèse de la poésie, de la musique et de la danse figure très bien, et logiquement,
liciter l’activité créatrice du lecteur et se développer par elle. La musique sous l’ampleur et l’autorité de ses ondes mêle da
x, l’infini décor des sons qui tantôt le prend dans « une ambiance de musique plus riche de rêverie que tout air d’ici-bas », t
ule ? » Le Poème se propage à la foule par la mimique ou danse, et la musique . Ainsi la danse et la musique ne sont que des lue
la foule par la mimique ou danse, et la musique. Ainsi la danse et la musique ne sont que des lueurs et un rayonnement émanés d
uprême du monde, l’Incarnation de Dieu. Un ensemble d’attitudes et de musique , où collaborent les plus humbles, émane de l’aute
sés, nul ne le voit que par les yeux de l’âme — où seule, de toute la musique et de l’orgue, et du chant, tus, la sonnette aux
uement et d’un geste seul, l’hyperbole. Aussi, du théâtre où manquent musique et ballet, est-il une loi tue qu’il avoue et care
aurait alors être placée avant le séjour du poète à Londres. Ligne de musique qui résume la chair ainsi que la ligne des horizo
parlait de reprendre, au concert, son bien ; il reconnaissait dans la musique l’exemple authentique et épanoui de la forme d’ar
ses auditeurs qui lui faisait prononcer à Oxford sa conférence sur La Musique et les Lettres, ait cru de bonne foi que Coquelin
ume souple que sillonnent, comme ses veines, des réseaux d’impalpable musique . Le « crime » du faune, c’est d’avoir douté, anal
l’ample crescendo du Satyre. L’Après-Midi ne s’était jamais occupé de musique et […]a Mais la Maison du Berger n’en livre-t-ell
rès-Midi d’un Faune dans cette voie de la poésie pure. L’émanation de musique et de ballet que le poète projeta d’en dégager, n
ui a pas manqué. Et de fervents mallarmistes ne voient en elle qu’une musique verbale sans signification précise. Il me semble
ultanéité de ce qui dans la Maison du Berger est succession : la même musique et les mêmes mots mêlent la femme et le poème, le
elle s’exprime quelque spectacle idéal fait de décor, de ballet et de musique . Le poème en demeurerait le cœur, comme le fil de
moines ou de mes raisons, comme j’imagine des ballerines 1 Ballet et musique figureraient — livre, île, jardin, fleurs, sourir
en de la Danse, il a conçu que la poésie pouvait, comme le bien de la musique , tenter de le reprendre. D’une « écriture sommair
rable musicien du vers, est amené en partie par des réflexions sur la musique . « Le genre, que c’en devienne un comme la symph
que, mais sur leur place visuelle, ponctuation, blancs, passage d’une musique à une architecture ; et si, à cette architecture,
Mallarmé cherche, sur les gradins des concerts, des analogies dans la musique , c’est que rien mieux que les rapports entre l’ar
Avec le vent de terre agile sur les flots. (Myrtis d’Anthédon.) A la musique de cette poésie parfaite, quelque satisfaction de
lastique du poème nécessitait une princesse d’Orient ; mais conçue en musique et en fluidité, parente de l’Après-Midi d’un Faun
ble des sons ; mais il a fallu séparer les uns des autres pour que la musique paraisse. Le son est inséparable d’un timbre : ma
erne pour que les timbres bien divisés aient pu douer l’étendue de la musique d’une dimension de plus. « Des fractionnements an
s, transfigurés. Et considérant aussi la menace de la toute puissante musique , il s’est mesuré avec elle toute sa vie ». J’ai
pliqués dans l’essence du langage et du livre, précision et allusion, musique et silence, ponctuation et blancs, ligne, page, v
ps qu’ils tiennent aux paroles du faune, ne rendent-ils pas, par leur musique et par leur sens, le Vers nu, en soi, non pas des
, tout l’Ut pictura poesis disparaîtrait. Ce Génie aurait dérobé à la musique le secret que Mallarmé dut lui laisser, celui de
bolique et calviniste, mais réelle et catholique. La méditation de la musique , la réflexion sur la messe, l’intelligence des es
dans Divagations (Fasquelle), Villiers de l’Isle Adam (Lacomble), La Musique et les Lettres (Perrin). 2. Il y a beaucoup d’
, 15 mars 1908. 5. Écrit en 1912… 6. Divagations, p. 257. 7. La Musique et les Lettres, p. 67. 8. La Musique et les Let
Divagations, p. 257. 7. La Musique et les Lettres, p. 67. 8. La Musique et les Lettres, p. 9. 9. La Musique et les Lett
et les Lettres, p. 67. 8. La Musique et les Lettres, p. 9. 9. La Musique et les Lettres, p. 58. 10. Divagations, p. 155.
ce ? 80. Divagations, p. 245. 81. Divagations, p. 246. 82. La Musique et les Lettres, p. 371. 83. La Musique et les L
ivagations, p. 246. 82. La Musique et les Lettres, p. 371. 83. La Musique et les Lettres, p. 46-47. 84. Divagations, p. 2
Musique et les Lettres, p. 46-47. 84. Divagations, p. 218. 85. La Musique et les Lettres, p. 49. 86. Divagations, p. 273.
21. 91. Id., p. 23. 92. Id., p. 163. 93. Id., p. 367. 94. La Musique et les lettres, p. 44. 95. Divagations, p. 91.
104. Villiers, p. 77. 105. Figaro, 13 septembre, 1898. 106. La Musique et les Lettres, p. 20. 107. Villiers, p. 10. 1
60. 120. Divagations, p. 323. 121. Divagations, p. 784. 122. La Musique et les Lettres, p. 40. 123. Divagations, p. 260
40. 123. Divagations, p. 260. 124. Divagations, p. 267. 125. La Musique et les Lettres, p. 33. 126. Divagations, p. 350
, traduction Burdeau I, p. 338. 157. Divagations, p. 130. 158. La Musique et les Lettres, p. 2. 159. Divagations, p. 310.
p. 310. 160. Divagations, p. 338. 161. Villiers, p. 35. 162. La Musique et les Lettres, p. 42. 163. Le Soleil des Morts
e 1898. 172. Villiers, p. 34. 173. Divagations, p. 112. 174. La Musique et les Lettres, p. 46. 175. Divagations, p. 242
’admet que le vers régulier, il y vraiment bien vers libre. 199. La Musique et les Lettres, p. 74. 200. Divagations, p. 237
de ses formes générales, prose, vers. » (Phalange, n° 56). 202. La Musique et les Lettres, p. 34. 203. Divagations, p. 238
1914. (Nos Directions, p. 224). 205. Divagations, p. 243. 206. La Musique et les Lettres, p. 36. 207. Divagations, p. 213
p. 324. 220. Divagations, p. 281. 221. Villiers, p. 46. 222. La Musique et les Lettres, p. 28. 223. Divagations, p. 324
p. 324. 224. Villiers, p. 25. 225. Divagations, p. 346. 226. La Musique et les Lettres, p. 4. 227. Divagations, p. 346.
p. 48 237. Divagations, p. 50. 238. Divagations, p. 48. 239. La Musique et les Lettres, p. 36. 240. Divagations, p. 286
p. 482. 252. Villiers, p. 70. 253. Divagations, p. 80. 254. La Musique et les Lettres, p. 1. 255. Divagations, p. 359.
359. 256. Divagations, p. 37. 257. Divagations, p. 77. 258. La Musique et les Lettres, p. 44. 259. Divagations, p. 143
43. 267. Divagations, p. 263. 268. Divagations, p. 341. 269. La Musique et les Lettres, p. 35. 270. Divagations, p. 289
p. 297. 292. Villiers, p. 34. 293. Divagations, p. 206. 294. La Musique et les Lettres, p. 50. 295. Divagations, p. 277
, p. 274. 299. A. Symons, The symbolist movement, p. 117. 300. La Musique et les Lettres, p. 4. 301. La Musique et les Le
t movement, p. 117. 300. La Musique et les Lettres, p. 4. 301. La Musique et les Lettres, p. 66. 302. La Musique et les L
les Lettres, p. 4. 301. La Musique et les Lettres, p. 66. 302. La Musique et les Lettres, p. 72. 303. La Musique et les L
es Lettres, p. 66. 302. La Musique et les Lettres, p. 72. 303. La Musique et les Lettres, p. 37. 304. Divagations, p. 271
77. 311. Divagations, p. 276. 312. Divagations, p. 245. 313. La Musique et les Lettres, p. 15. 314. Villiers, p. 21. 3
26. 316. Divagations, p. 256. 317. Divagations, p. 273. 318. La Musique et les Lettres, p. 39. 319. Divagations, p. 249
21. 324. Divagations, p, 189. 325. Divagations, p. 165. 326. La Musique et les Lettres, p. 77. 327. Œuvres posthume (éd
des cardinaux. Or qu’est-ce que l’Opéra, avec son luxe voluptueux, sa musique , ses rythmes d’attitudes, son éclat, ses dorures
47 (1904) En méthode à l’œuvre
gue est traitée en son origine phonétique retrouvée et arrivant à une Musique des mots : matière, d’identique qualité, de la pe
savoir du savant, et, en l’expression émotive et dramatique, après la musique , rendue à ses puissances désormais ! dominera : e
même note, — a été la manière d’art le plus douée d’universalité, la Musique instrumentale. Mais le plus douée d’universalité
iome que les Voix sont des instruments, et plus.   Tout instrument de musique , il est su depuis les travaux de Helmoltz, à ses
le ». Fondamental, tout son de voyelle, — de même que d’instrument de musique , groupe autour de lui des harmoniques qui lui son
, tel ou tel de leurs timbres, nous les retrouvons aux instruments de musique . De telle identique manière que nous pouvons ains
— et l’autre exigeant, de par son origine double, tous les apports de musique verbale, et picturaux et plastiques — et rythmiqu
, par les Idées, qui naissent en produisant de leur genèse même leurs musiques propres et leurs Rythmes. *** La langue-musique a
les sons », — et très originalement va à émettre que tout peuple a la musique de sa langue et que d’aucuns ne peuvent avoir de
peuple a la musique de sa langue et que d’aucuns ne peuvent avoir de musique , parce que leur langue ne possède pas d’éléments
s l’empire des sentiments, phonétique : tandis que les langues et les musiques d’Extrême-Orient apportent l’exemple tout pur à s
rque, — et, dirons-nous pour les avoir pratiqués, particulièrement la musique et les idiomes où si sensitivement demeurent unis
ou de l’inattention à en prendre conscience. Mais, en assentiment, en Musique le timbre n’est-il pas pris pour « couleur du son
quement, pour que se sentent davantage des directions de pensée et de musique ascendantes ou déclinantes, nous irons à marquer
e qu’on peut dire imitative, d’imiter de l’Univers, par la parole, la musique , la plastique et l’art pictural, — les rythmes. *
muet ». Leur prononciation le supprime, encore qu’ils osent parler de musique du Vers ! Nous prétendons à son emploi au même ti
lité : Qui est Parole, et donne à la parole son vrai sens qui la veut musique de mots en lui rapportant son naturel et primordi
né naturellement aux mots, selon couleurs des timbres-vocaux, Qui est Musique  : Qui est manière-d’art en laquelle les manières-
48 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »
d Bayreuth, d’un Théâtre-lyrique National, de Tristan, d’une École de Musique et de Drame… tout ce que rêvait Wagner pour son p
taines choses, crainte d’avoir à s’en indigner. Tenez, parlons plutôt musique . Aussi bien y trouverons-nous matière, et la réce
ah ! Deux cents exécutants ! pourquoi pas quatre mille ? Ah ! ah ! la musique fracassante, la musique algébrique, chimique, tar
ts ! pourquoi pas quatre mille ? Ah ! ah ! la musique fracassante, la musique algébrique, chimique, tartare, hottentote, descri
aud), la « Berliozométrie » (Xavier Aubryet), les cris de hyène et la musique de sourd (Scudo), la mystification charivarique (
en 1885-86. M. Carvalho annonce Lohengrin. Beaucoup d’industriels ès musique en éprouvent un chagrin violent ; sur l’heure ils
urabondantes énormités sur la question — exècrent du meilleur cœur la musique de Berlioz ! Mais les Troyens, dont le sujet est
ur, hurler d’angoisse. Epiciers de la littérature ou charlatans de la musique , ils souffrent le martyre chaque fois qu’une œuvr
du génie de Beethoven et qui s’étend de ses compositions à toutes les musiques plus modernes. » Qu’une telle façon de penser me
s, les princesses Max. Lorsqu’après quelque temps, j’eus feuilleté la musique placée tout devant moi, j’y trouvai mêlées quelqu
trouvai mêlées quelques brochures « l’œuvre d’art de l’avenir » « la musique de l’avenir », par Richard Wagner. Je lisais, lis
ôle de l’Art ! C’était bien d’un tel enlacement de la poésie et de la musique que devait provenir l’œuvre d’art de l’avenir ! E
ne et intelligente, Élisabeth ! vous comparez ma prédilection pour la musique de Wagner à ma passion pour l’odeur du jasmin que
49 (1927) Des romantiques à nous
ait fait sur le public aucune impression. Nul n’aurait compris que la musique de la garde républicaine se dérangeât pour cela,
nt trait à des musiciens ou à des œuvres musicales. Ces chapitres, la musique en offre sans doute, s’il m’est permis d’emprunte
tue pas l’objet « formel ». Je veux dire qu’ils ne traitent pas de la musique pour la musique, mais pour l’application à la mus
« formel ». Je veux dire qu’ils ne traitent pas de la musique pour la musique , mais pour l’application à la musique des vérités
itent pas de la musique pour la musique, mais pour l’application à la musique des vérités qui concernent en général les arts d’
ral les arts d’expression. Pour ce qui est de la matière propre de la musique , d’en puis parler, Payant étudiée. Si, jadis, qua
crire, si je ri avais été élevé dans un milieu où l’on croyait que la musique ri est bonne qu’à faire danser et à permettre aux
vé dans une position peut-être avantageuse pour voir les choses de la musique avec plus de recul que le pur technicien, avec pl
e de couper court à ses impressions de contemplatif, d’interrompre sa musique intérieure pour aller réquisitionner des farines.
e de spontanéité, de sincérité sensitive, cela est surtout vrai de la musique , celui de tous qui tient du plus près au tempéram
retombassent en Mendelssohn, rien n’était plus digne d’indulgence. La musique de la steppe, ils venaient de la découvrir. Leur
des Cinq avait proclamé l’affranchissement national, le retour de la musique russe aux sources russes. Ce superbe programme n’
agissait de mettre sur pied des symphonies, des opéras, des œuvres de musique de chambre capables de lutter de prestige avec le
ique, sur le maître russe. * * * La formation de l’école nationale de musique russe au beau milieu du XIXe siècle n’intéresse p
dans l’autre ! Qu’on ne m’attribue pas cette idée barbare que la même musique pourrait naître partout, et qu’une race, un peupl
es ! J’ai dit tout le contraire. Ce que je maintiens, c’est que cette musique , ce chant ne se dégagent pas, ne se réalisent pas
qu’elles jettent un jour profond sur la qualité caractéristique de la musique russe, et que celle-ci, à son tour, en contient l
itter la défroque allemande, italienne, française, redevenir russe en musique en retrempant l’esprit musical aux sources de la
nir russe en musique en retrempant l’esprit musical aux sources de la musique nationale populaire russe, tel fut le mot d’ordre
thèmes désuets et si jeunes, qui ne se conservaient plus que dans la musique d’église, dans les chants de soldats et de paysan
les richesses, de toutes les beautés et de toutes les habiletés de la musique européenne, depuis Bach jusqu’à Meyerbeer, depuis
, qui ruisselle de splendeur et d’opulence, s’est délecté à mettre en musique une grossière épopée morale, aussi puérile qu’amb
res de Moussorgsky, familières chez nous à la plupart des amateurs de musique , sont des tableaux de genre, d’une prodigieuse vé
éritablement reculé les bornes de la puissance de peindre propre à la musique . Je parle de ces scènes de la vie d’enfant, de to
vant de dégager ce qu’elle a de personnel, est déjà tout imprégnée de musique . C’est à cette imprégnation que s’est dérobé Mous
a seule vertu de sa sincérité sensitive, le vocabulaire naturel de la musique . « Ce que ses œuvres contiendront de caractéristi
l’art de Moussorgsky « un art curieux de sauvage qui découvrirait la musique à chaque pas tracé par ses émotions ». Il ne faud
’élite délicate. Il y a dans le sentiment général des Français que la musique intéresse, à l’égard de Saint-Saëns, une nuance,
nthousiasme et du lyrisme. Et comment de lyrisme et d’enthousiasme la musique se passerait-elle ? Elle ne s’en passe pas, en ef
ut à fait. Mozart, le plus complet et le plus achevé des génies de la musique , a tout eu. Il a été un des plus grands poètes eu
tout eu. Il a été un des plus grands poètes européens. Et il a été la musique faite homme. Saint-Saëns n’était que la musique.
péens. Et il a été la musique faite homme. Saint-Saëns n’était que la musique . Et c’est fort beau. Il avait onze ans quand il d
le bien remarquer le moment où ceci se passait. Dans l’histoire de la musique française, ce moment fait démarcation entre deux
bon Gustave Flaubert, ce bourgeois fieffé, retourné par la fureur. En musique régnent Halévy, Meyerbeer, Adam, trinité suffisam
outient à l’écart, comme un prince exilé, les hautes traditions de la musique expressive. Après le coup d’Etat, et sans que je
. Une puissante génération intellectuelle et littéraire s’annonce. La musique ne demeure pas étrangère à cette restauration. C’
onnaîtra : « M. Saint-Saëns est l’homme d’Europe qui sait le mieux la musique . » C’était, de la part de Debussy, un hommage gla
ni dans son temps, ni dans aucun temps particulier. Il a vécu dans la musique , — la musique en soi, eût dit un scolastique. Des
mps, ni dans aucun temps particulier. Il a vécu dans la musique, — la musique en soi, eût dit un scolastique. Des détracteurs (
pensé que, si Saint-Saëns n’avait pas eu l’immense talent d’écrire en musique qui devait, bon gré mal gré, le rendre célèbre et
s tout à fait en l’air. Tandis qu’il laissait sécher ses feuillets de musique , Saint-Saëns s’occupait d’astronomie, sans se sou
a été, à son heure, le plus autorisé et le plus utile défenseur de la musique wagnérienne en France. Il avait à peine vingt ans
enne. Joignons à ce service celui que Saint-Saëns a encore rendu à la musique en contribuant grandement à remettre en honneur l
on ne trouverait peut-être pas d’autre exemple dans l’histoire de la musique . Quand un maître s’est élevé dans un de ses ouvra
ul ma curiosité. Mais je ne suis pas encore sourd aux appels de cette musique enchanteresse. Ce n’est pas d’ailleurs sans de mé
utes les œuvres d’art et c’en est l’épreuve. Il en va des ouvrages de musique comme des ouvrages de peinture ou de poésie. Ceux
li. L’a-t-on assez prétendu, au temps des luttes wagnériennes, que la musique de Wagner, plus riche de moyens extérieurs et d’i
par soi. Toujours la complexité artificieuse. Nietzsche compare cette musique au sirocco et le musicien à un démon de mimétisme
te par note. Pendant ce long intervalle, j’ai connu et aimé de nobles musiques anciennes, et particulièrement des musiques de la
i connu et aimé de nobles musiques anciennes, et particulièrement des musiques de la vieille France, Rameau, Grétry, les maîtres
re. Il venait de prendre part à Bruxelles au concours de Rome pour la musique . Il avait obtenu le deuxième second grand prix. C
jamais pardonné de ne pas l’approcher de la merveilleuse fontaine de musique que je venais de découvrir dans l’auteur d’Androm
n, en particulier les soirs d’été, dans les entr’actes des séances de musique , consacrées à l’exécution branlante, mais enflamm
utilation, un des monuments les plus éloquents et les plus purs de la musique moderne. C’est là qu’il me fit entendre à son écl
rts qu’on n’imagine point qu’il eût pu avorter. On a vu en poésie, en musique , de beaux génies qui n’eurent qu’une saison, la j
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153
çon très-singuliere, et que nous expliquerons, n’étoit jamais mise en musique par le poëte, mais par des hommes consommez dans
ation, même celle des comédies, quand on fera refléxion que dans leur musique les progressions se faisoient par des intervalles
, après avoir parlé de l’usage que les pythagoriciens faisoient de la musique dans leur régime, pour ainsi dire, et après avoir
oit écrire la déclamation en notes en se servant de la gamme de notre musique , pourvu qu’on ne donnât aux notes que la moitié d
ordinaire. Par exemple, les notes qui ont un semi ton d’intonation en musique , n’auroient qu’un quart de ton d’intonation dans
pas d’abord des personnes capables de lire couramment cette espece de musique et de bien entonner les notes. Mais des enfans de
e sans chanter, comme ils se plient à l’intonation des notes de notre musique ordinaire. L’exercice et l’habitude qui suit l’ex
51 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
comme vous vous êtes étonnés au premier moment d’y voir comprendre la musique , Mozart et son chef-d’œuvre, l’opéra de Don Juan.
e la peinture comme vous en êtes revenus quand je vous ai parlé de la musique . Est-ce que tous les arts ne sont pas des express
r, l’architecte écrivent ces langues parfaitement intelligibles de la musique , de la peinture, de la sculpture, de l’architectu
l’art de l’éloquence, viennent les arts de l’oreille et des yeux : la musique et la peinture. L’un est l’art de multiplier les
serait difficile d’assigner la prééminence entre ces deux arts de la musique ou de la peinture ; cette prééminence me paraît m
devoir être toute personnelle dans celui qui préfère la peinture à la musique ou la musique à la peinture. Elle doit résulter,
ute personnelle dans celui qui préfère la peinture à la musique ou la musique à la peinture. Elle doit résulter, pour le musici
S’il s’agissait de moi personnellement, j’avouerais que je préfère la musique à la peinture, sans doute parce que la nature m’a
ant chercher d’autres raisons de cette préférence personnelle pour la musique sur la peinture, j’en trouverais peut-être encore
motivées dans l’essence même de ces deux arts. Ainsi je dirais que la musique est de tous les arts celui qui se rapproche le pl
s celui qui se rapproche le plus de la parole, l’art suprême ; que la musique est presque la parole, et quelquefois plus que la
s et des sentiments illimités dans des sons. Je dirais de plus que la musique est un mouvement, une locomotion de l’âme par l’o
ù tout est plat, des formes où il n’y a que des ombres, tandis que la musique est une réalité. On me répondrait que la musique
mbres, tandis que la musique est une réalité. On me répondrait que la musique passe et que la peinture demeure, que la musique
me répondrait que la musique passe et que la peinture demeure, que la musique est un instant et que la peinture est une éternit
la matière ? Ne vous sentez-vous pas divinisés devant une poésie, une musique , une peinture, une statue, un temple dont la beau
le beau, dans ses ouvrages. VIII Nous savons peu de chose de la musique de l’antiquité ; nous savons un peu plus, mais pa
pour leur faire produire ces monuments populaires de la poésie, de la musique , de la peinture, de la sculpture, de l’architectu
pendant ces longs siècles de l’ère chrétienne, bien en arrière de la musique , qui psalmodiait déjà le plain-chant dans ses mys
s de Rossini, ce rossignol du siècle ; l’oreille encore ivre de cette musique , on achevait les soirées dans les salons lettrés
’antiquité, de l’histoire, de l’art, des statues, des tableaux, de là musique , de la poésie, de la philosophie, baignait tous l
s jeunes hommes et ces jeunes femmes, doucement ivres de poésie et de musique , ces fleurs du climat où l’oranger fleurit ; on s
52 (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38
, pour s’appeler une transformation. Sans doute, si l’évolution de la musique pure ou du poème suivait pas à pas cette modifica
subtil s’endort, s’amortit, un peu comme celui d’un auditeur de bonne musique , qui ne sait plus se réjouir que de cadences conn
, découpés, presque sculptés. La génération suivante fut submergée de musique , et plus tentée de polyphonie et de détours multi
e de suite, la voici : « Mais vous n’eûtes point les prémisses de ces musiques . Baudelaire connut l’œuvre wagnérienne, l’illustr
uis persuadé et sûr, quant à ce qui me regarde, que l’influence de la musique nous amena à la perception d’une forme poétique,
unes les autres ; je prévois : Verlaine avait-il quelque goût pour la musique  ? Mais procédons par ordre. Quel était l’idéal du
uts dissemblables. Dans un affranchissement du vers, je cherchais une musique plus complexe, et Laforgue s’inquiétait d’un mode
ucoup de mélodie dans les complaintes, Laforgue, se souciant moins de musique (sauf pour évoquer quelque ancien refrain de la r
stitué sont d’accord sur toute la ligne ; les Académies de poésie, de musique , de danse et de morale et tous les octrois de la
e certaine ordonnance ; la nouvelle voudrait s’en différencier par la musique , il se peut très bien qu’en une poésie libre on t
nfondu avec une prose poétique, rythmée et nombrée, avec une sorte de musique . Qu’on en convienne, cela serait déjà mieux, et r
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247
dites. Le lecteur se souviendra de ce que nous avons déja dit, que la musique hypocritique présidoit à la saltation. Or la musi
déja dit, que la musique hypocritique présidoit à la saltation. Or la musique , dit Quintilien, regle les mouvemens du corps com
uvemens du corps comme elle regle la progression de la voix. Ainsi la musique hypocritique enseignoit à suivre la mesure en fai
ritique enseignoit à suivre la mesure en faisant les gestes, comme la musique metrique enseignoit à la suivre en recitant. La m
tes, comme la musique metrique enseignoit à la suivre en recitant. La musique hypocritique s’aidoit de la musique rithmique, ca
gnoit à la suivre en recitant. La musique hypocritique s’aidoit de la musique rithmique, car les arts musicaux ne pouvoient poi
54 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »
ion d’Egmont n’importe guère qu’aux auteurs de ce mélodrame : bizarre musique  ! disait un auditeur de la première représentatio
nd, ils traverseront toutes les Flandres pour réentendre cette idéale musique . Et tous, tandis qu’une odieuse bruine attriste l
pu apprécier le musicien dans ses créations lyriques. Les journaux de musique nous initièrent aux premiers essais à l’aide desq
onuments d’impuissance à » créer dans le domaine de la noble et belle musique , les rédacteurs des Anregungen ont contribué à fa
on des Artistes musiciens de tenter, le 10 décembre 1853, un essai de musique wagnérienne par l’ouverture du Tannhaeuser. Paris
s musicales de style élevé. Je veux parler des Concerts populaires de musique classique, dont la création est due à M. Adolphe
es. Durant plusieurs années le théâtre de la Monnaie reste fermé à la musique de Wagner. La direction Stoumon et Calabresi, à q
’omettre en cette sèche nomenclature les orchestres d’harmonie et les musiques militaires qui ont à leur répertoire un ou plusie
sieurs morceaux tirés des opéras ou des drames lyriques de Wagner. La musique des Guides, pour ne citer que la plus importante,
dans le drame wagnérien. III : procédé musical ; subordination de la musique à l’élément littéraire ; importance prépondérante
rçu général du système wagnérien ; influence de Richard Wagner sur la musique contemporaine. Appendice : Parsifal et Tristan à
s abondant dans un volume font preuve que l’auteur, trop préoccupé de musique à la façon contemporaine, a mal vu « d’intérêt »
iennes notions sur les choses, ont rempli notre âme d’inquiétude ; la Musique seule peut donner une réponse aux mystérieuses én
ançaise. On citera les chefs d’orchestre Joseph Dupont qui diffusa la musique de Wagner par les Concerts populaires (créés par
mondes. Ennemi de Berlioz, Verdi et Wagner, il aimait s’attaquer à la musique de l’avenir. [NdE] bm. Edmond Evenepoel (1846-19
55 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »
chantaient sous des dômes d’arbres verts Mystérieusement ; d’idéales musiques   Leur inondaient le cœur, tombant des deux ouver
iens de négliger les auteurs français et de se désintéresser de toute musique qui ne vient pas d’outre-Rhin. Dieu merci, ce rep
ouvrages inférieurs, médiocres, détestables, sots poèmes et ignobles musiques , donnés en tous pays comme des productions très e
mour des effets pittoresques ; ils eu mettent à tout propos dans leur musique , là même où le glorieux auteur de la Damnation dì
m’est plus facile de remercier le maître d’avoir recréé en France la musique de chambre, en des œuvres d’une grande hauteur et
elle, etc. Analyse du numéro VIII-IX 1° José de Lêtamendi : La musique de l’avenir et l’avenir de ma patrie. (Traduction
Pasteur, et contre la science eu général. 6° Frédéric le Grand et la musique . 7° Communications officielles ; rapport sur l’
ès prit ses distances avec le compositeur après 1870 mais pas avec sa musique . Ajoutons sa collaboration avec Chabrier pour les
crivit Briséis avec Catulle Mendès, pièce dramatique qui sera mise en musique par Chabrier en partie (le seul premier acte est
56 (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166
… la forêt ». Le poète n’est qu’un musicien entre les autres. Poésie, musique , c’est même chose. Je veux bien ; mais, la musiqu
es autres. Poésie, musique, c’est même chose. Je veux bien ; mais, la musique pure ne paraissant pas moins mystérieuse que la p
une grande idée de la poésie, il me semble que l’on se trompe. Grêle musique et monotone, dès qu’on la compare à la véritable 
e à la véritable : Baudelaire à Wagner. Et puis, si toute poésie est musique verbale, comme j’en conviens, toute musique verba
puis, si toute poésie est musique verbale, comme j’en conviens, toute musique verbale n’est pas poésie. Bossuet musicien égale
uvez, l’exacte nuance, et exclusivement musicale, par où, de ces deux musiques , une seule, et parfois la moins harmonieuse, est
s d’Alfred de Vigny. Nous savons tous des vers immortels qui n’ont de musique que ce qu’en exigent les règles de la prosodie. I
cibles contre les théoriciens de la poésie-raison. Loin de classer la musique de l’expression parmi ces impuretés dont la prose
s, les images, les sentiments, — nous affirmons nous aussi, que cette musique est inséparable de la poésie. Il n’y a pas de poé
st inséparable de la poésie. Il n’y a pas de poésie sans une certaine musique verbale, d’ailleurs si particulière que peut-être
ut-être vaudrait-il mieux l’appeler d’un autre nom ; et dès que cette musique frappe des oreilles faites pour l’entendre, il y
piration, où l’on ne perçoit, avec le Périclès de Shakespeare, que la musique des sphères. Avec cela, comment se peut-il que, d
mier de ce mot. Simple harmonie et nouée au sens dans la prose, cette musique verbale devient, dès qu’elle s’est imposée au poè
faut croire Walter Pater, « tous les arts aspireraient à rejoindre la musique  ». Non, ils aspirent tous, mais chacun par les ma
la façon la plus savoureuse. la poésie, dit-il par exemple, doit être musique par l’élimination… recueillez-vous, je vous prie…
valeur de poésie, c’est l’harmonie immatérielle et rationnelle de la musique verbale et de la pensée ! voilà un « correspondan
mme seraient, mais de façon moins essentielle, (l’architecture) et la musique . cela situe la poésie au-dessus de tout, (avec le
e et des images, et des sentiments, et jusqu’à un certain point de la musique verbale elle-même. Aucun de ces éléments, pris en
rition, n’était pas encore populaire. Aujourd’hui, je ne sais pas. La musique de Gounod l’aura peut-être mise à la portée d’un
m’écrire : … « la fille de Minos… », je ne suis pas insensible à la musique de ce vers ; mais le charme ne provient-il pas de
côté. Il me met en garde encore contre les fausses suggestions de la musique verbale. Dans une lettre postérieure, il revient
pas plus dans son mémoire que dans sa lettre, il n’arrive à sortir la musique verbale du nuage psychologique d’où, pour son plu
ssage du discours où je distingue, d’ailleurs trop sommairement, deux musiques dans la prose : la musique Balzac, D’Ablancourt,
ingue, d’ailleurs trop sommairement, deux musiques dans la prose : la musique Balzac, D’Ablancourt, Bouhours ; la musique Rabel
siques dans la prose : la musique Balzac, D’Ablancourt, Bouhours ; la musique Rabelais, Rousseau, Chateaubriand ; la première,
prises dans divagations, de Stéphane Mallarmé : je sais, on veut à la musique limiter le mystère, quand l’écrit y prétend… (p.
e, quand l’écrit y prétend… (p. 288). " la poésie, proche l’idée, est musique par excellence… (p. 277) " cette musique abouti
poésie, proche l’idée, est musique par excellence… (p. 277) " cette musique aboutissant à « la divine transposition », pour l
cieux pour notre thèse, celui-ci entre autres : je me demandais si la musique n’était pas l’exemple unique « de ce qu’aurait pu
u problème : tous les arts aspirent constamment à se rapprocher de la musique . La perfection de la poésie semble dépendre, en p
Sous le bruit des mots de la prose, une oreille poétique entendra les musiques du silence. Oh ! N’essayez pas de comprendre. C’e
peut-être de sa puissance le rationnel dominateur dans le poème de la musique proprement dite et dans le poème du verbe. Car le
qu’il entendait par ses « cadences ». Il nous suffit que ce terme de musique soit parfait dans l’expression l’un par l’autre d
nous unirait à aucune réalité. Combien de lecteurs, qui entendent la musique des vers et qui n’en restent pas moins dans un ét
des vers et qui n’en restent pas moins dans un état prosaïque ! Cette musique , néanmoins, est d’une telle nature, qu’à la maniè
rétine bien constituée. Ainsi, à mon avis, de tous les arts et de la musique même. Il y a dans une page de Wagner des éléments
57 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre II. Du Chant grégorien. »
histoire ne prouvait pas que le chant Grégorien est le reste de cette musique antique dont on raconte tant de miracles, il suff
rt ; mais a-t-il surpassé le simple chant de l’Église ? Il a varié la musique sur chaque strophe ; et pourtant le caractère ess
ement de l’art musical ; nous pourrions citer ces chefs-d’œuvre de la musique moderne, composés pour les fêtes chrétiennes, et
, et à la cour des souverains pontifes. 123. Bonnet, Histoire de la Musique et de ses effets.
58 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
de ténue et plaisante émotion. C’était un charme aimable, l’ancienne musique  ; on créait une vie légère, on ordonnait des créa
une épopée nationale. L’opéra était purement une splendeur ; de belle musique , riche de toutes les richesses instrumentales et
sé ses réalistes créations de vie réelle ; et Beethoven instituait la musique expressive des suprêmes vies ; Gluck entrevoyait
t la musique expressive des suprêmes vies ; Gluck entrevoyait dans la musique un drame de vie ; le drame complet d’art complet
st roi. Un musicien n’est plus guère qui se veuille contenter de pure musique  ; à tous sont des émotions terribles, énormes, to
rables victimes de la rénovation Wagnérienne. Il y a deux théâtres de musique  : le théâtre de Gluck et de Beethoven, celui de W
squ’ici il se sentait entièrement en le propre illimité élément de la musique , se soucier que de ceci : comment il se limiterai
, Richard Wagner, ayant achevé le poème de l’Anneau du Nibelung et la musique du Rheingold, fut initié à la philosophie de Scho
la proportion des mesures où le langage est simplement noté selon la musique propre à la langue allemande n’est pas moindre de
our trouver une proportion de 22 %. Il est vrai que le français a une musique plus délicate, et moins monotonale par conséquent
ais et nous faire oublier le néant artificiel de nos entrepreneurs de musique . Motif 1 (pages 94, 95, 97, 117, 118, 119, 120, 1
2, se fond même dans celui-ci, avec une décision psychologique que la musique pouvait seule exprimer. Motif 18 (p. 5, 9, 10, 18
l’immense salle était littéralement remplie, et ce qui prouve que la musique de Wagner commence à être très appréciée à Anvers
n même temps que l’exécution s’est trouvée tout à fait digne de cette musique grandiose qui ne souffre pas la médiocrité dans l
iani, le directeur de la Société de Symphonie, bien qu’il fasse de la musique pour son plaisir, doit-il être classé parmi les p
59 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »
ix d’enfants chantant dans la coupole ! Paul Verlaine. III HYMEN La Musique  : « Tu parleras, mourant, quand mon soir nuptial
u’il écrivait, ce qu’il a mis sur la scène. Il en est de même pour la musique , Wagner a lui-même exposé quels progrès dans l’ar
ois dans l’ordonnance des scènes, dans le langage poétique et dans la musique  » (Noufflard : R. Wagner, I, 219). Oui, il y a pr
engrin, mais c’est, en partie, le progrès de la vague descendante. La musique est moins inégale que dans les deux opéras précéd
(voir l’étude détaillée de van Santen Kolff, Musik. Woch., 1884). La musique contient donc aussi des contradictions, même nomb
t pas moins. — Ainsi l’on trouve dans l’ensemble de l’œuvre, poème et musique , ce que l’étude des conditions sous lesquelles el
’à ce moment il approchait du niveau commun de l’humanité, — dans une musique si humaine, si mélodieuse ! Pas de combats avec l
ur, signes d’autant plus nombreux que la pensée est plus raffinée. La musique écrite a, si l’on peut dire, son côté matériel, s
effet, que l’histoire de la basse est, par un côté, l’histoire de la musique , et qu’à chaque période de transformation pour l’
us vaste de la mélodie proprement dite », de même qu’il entend que la musique dramatique forme « un tout vaste et continu, empr
s l’usage de tels procédés plus de mesure et plus de réserve, si leur musique garde en définitive une physionomie fort différen
hés qui déchaînaient jadis la colère des puristes comme Cherubini. La musique n’est pas le langage de l’éternelle et absolue vé
avons nos compositeurs à nous, bien à nous, qui nous fournissent une musique que nous comprenons la première fois que nous l’e
60 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
je suis parvenu à me faire comprendre : une courte observation sur la musique achèvera peut-être de rendre sensible le phénomèn
nomène nouveau de l’intelligence humaine. Je ne veux parler que de la musique telle que nous la connaissons, parce qu’il paraît
e la musique telle que nous la connaissons, parce qu’il paraît que la musique ancienne, celle qui opéra tant de prodiges, d’apr
l’âme au lieu de n’ébranler que les sens ; il paraît, dis-je, que la musique des âges primitifs avait le secret d’une harmonie
es primitifs avait le secret d’une harmonie essentielle. Mais dans la musique des âges suivants, on reconnut l’impossibilité d’
u de les attribuer à des causes indépendantes de l’essence même de la musique primitive ; c’est ainsi qu’on a imaginé d’établir
61 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boyer, Georges (1850-1931) »
graphie] La Famille, un acte (1879). — Hérode, poème lyrique pour musique de William Chaumet (1886). — Paroles sans musique
poème lyrique pour musique de William Chaumet (1886). — Paroles sans musique , avec une lettre d’Auguste Vitu (1889). — Le Trèf
C’est de quoi je vous absous aisément. [Lettre-préface à Paroles sans musique (1889).]
62 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
Une conversation sur l’influence de la musique J’ai retrouvé en fouillant mes papiers le souv
uillant mes papiers le souvenir déjà ancien d’une conversation sur la musique , dont quelques parties m’ont paru intéressantes e
e. Contrairement à l’opinion généralement répandue, il voyait dans la musique , telle que l’ont faite le progrès des temps et so
ait mon jeune puritain de l’origine du goût des contemporains pour la musique et du caractère tout profane qu’a pris dans les t
art même que vous prétendez haïr. Pour moi, bien loin de voir dans la musique un piège du diable, j’y verrais plutôt un présent
s, je le sais, ne tombent après tout que sur la forme qu’a revêtue la musique moderne, forme que vous condamnez en la flétrissa
voilà les miracles qu’accomplit cette magie des sons qu’on appelle la musique . Elle perce ces cloisons charnelles qui éteignent
lumière matérielle, les âmes sortent et se montrent aux accents de la musique , car elles reconnaissent le langage que le corps
son origine dans cette prière, oubliée peut-être depuis longtemps. La musique n’a-t-elle pas précisément le même genre d’influe
s précisément le même genre d’influence que la prière ? Sans doute la musique ne frappe pas comme un coup de foudre, elle n’ins
semés avec plus de prodigalité qu’ils ne le sont de nos jours par la musique . Nous ne pouvons pas suivre dans toutes les phase
s sont décomposés par la chimie, on reconnaîtrait probablement que la musique moderne entre pour une grande part dans leur form
la musique moderne entre pour une grande part dans leur formation. La musique est l’air respirable des âmes contemporaines ; el
aujourd’hui, la plus considérable et la plus morale est à coup sûr la musique . Quelle autre influence pourriez-vous citer après
peu à peu les dispositions de nos demeures, modifie nos habitudes. La musique est, à notre vie morale, ce que l’industrie est à
dernières campagnes ? Ce qui est certain, c’est que les œuvres de la musique moderne sont encore plus familières à nos contemp
ne sont pas mortes, et, si elles étaient menacées, l’influence de la musique suffirait pour les sauver. Une fois à Naples, on
nce des sons. Je ne répéterai pas la vieille phrase si connue, que la musique enlève l’homme à la terre ; elle fait mieux : par
t qui entretiendrait éternellement l’âme dans l’état momentané que la musique lui fait traverser. Cet être et cet objet ne se p
les, pour entrer en comparaison avec les joies et les douleurs que la musique nous fait rêver, de sorte que, ne pouvant espérer
, dans cette certitude que rien ne peut réaliser ce bien idéal que la musique évoque, fait pressentir ou désirer, l’homme réapp
tout l’appétit que leur laissait leur satiété des joies du monde. La musique nous rend donc, par des moyens moins coupables et
soutient pas l’examen. Vous parlez de l’influence bienfaisante de la musique  ; mais, si l’on vous demande d’en montrer les rés
es-là, on les voit parfaitement croître et grandir. Vous dites que la musique implore l’âme et l’attendrit à l’égal de la prièr
la flatte et l’amollit à l’égal de la tentation. Oui, sans doute, la musique implore l’âme, si le nom de prière doit être empl
peut-être. Je pourrais facilement tracer un tableau des effets de la musique aussi lamentable que le vôtre est consolant. L’âm
e à respirer, et l’aveugle dans la lumière où il se plaît à jouer. La musique lui inflige donc une sorte de martyre voluptueux,
l est accepté avec bonheur. Loin d’ennoblir et de fortifier l’âme, la musique l’énerve, l’affaiblit, comme une volupté imprudem
dire toutes les éclaboussures de la chair mise en fermentation par la musique . C’est cette fermentation charnelle qui nous donn
est plus captive. Voilà l’illusion vraiment infernale que produit la musique . Lorsqu’Asmodée fut délivré de sa prison de verre
ie ! ai-je pensé maintes fois en écoutant quelqu’une des œuvres de la musique moderne. Voilà qui trancherait à jamais la questi
e moderne. Voilà qui trancherait à jamais la question de savoir si la musique est un art corrupteur ou un art moralisateur, pou
curieux spectacle, plein de brillante et équivoque poésie ! La vraie musique nous paraîtrait celle que rendent toutes ces âmes
es angoisses du dernier combat que cette âme se livre à elle-même. La musique l’a privée de ses dernières énergies ; vienne mai
des éclairs précurseurs de la folie, toutes ces têtes livrées par la musique au démon du rêve. Vous demandiez combien d’hommes
amations, mais je les déclare vraies et fondées en ce qui concerne la musique . La musique est le seul des beaux-arts qui soit v
is je les déclare vraies et fondées en ce qui concerne la musique. La musique est le seul des beaux-arts qui soit vraiment corr
nément. Aucun autre ne possède cet équivoque privilège que possède la musique de pouvoir faire naître en même temps des pensées
ent et ne peuvent condamner qu’eux-mêmes. Il n’en est pas ainsi de la musique , art dissimulé, subtil, hypocrite, et que j’appel
ître. Selon le mot admirable d’un poète contemporain, la langue de la musique est la seule qui permette à la pensée de garder s
ression que le poète appliquait en éloge. Protégée par ces voiles, la musique dit tout avec une impudeur sans franchise. Je con
accusiez tout à l’heure la pauvreté les pensées qu’elle renferme. La musique peut donc tout dire avec impunité, car elle brave
s renseigner sur la nature de l’idiome original. Je ne nie pas que la musique n’inspire des sentiments très nobles, très purs e
la vie, quelles qu’elles soient, me révoltent et me scandalisent. La musique est bien l’art qui convenait à une époque dont la
moi », dit Martin. Et puis vous dirai-je ma pensée tout entière ? La musique me semble un art dépravant même dans ce qu’elle a
délicats et affaiblis que vous soumettez aux voluptés répétées de la musique  ! Oui, la musique devrait être proscrite, non seu
blis que vous soumettez aux voluptés répétées de la musique ! Oui, la musique devrait être proscrite, non seulement comme un fl
mpérament sanguin de nos pères, je serais sans doute moins sévère. La musique n’est pas un danger pour les gens sanguins, et el
volontiers que, chez les hommes de ce tempérament trop terrestre, la musique peut être un instrument de salut. Elle peut éveil
aux larmes, à l’irritation et à la mélancolie. Admettrez-vous que la musique soit un remède pour les maux dont ils souffrent ?
à mieux en sentir toutes les douceurs. Vous croyez que le goût de la musique est un symptôme de progrès moral, voyez-y plutôt
qui ouvrent si poétiquement sa pièce de Ce que vous voudrez : « Si la musique est l’aliment de l’amour, continuez à jouer ; don
vous savez la comprendre, elle vous expliquera tout le mystère de la musique et l’action qu’elle exerce sur les hommes. De quo
De quoi parle le personnage du poète ? Explique-t-il les effets de la musique , ou raconte-t-il les phases successives d’une sen
lesquels le véridique poète exprime très exactement les effets de la musique . Vouloir ajouter quelque chose à la sensibilité n
ancolie à Werther. Telle est précisément l’action déraisonnable de la musique , et c’est pourquoi je n’hésite pas à charger cet
justement tout à l’heure que, pour être insensible, l’influence de la musique n’en était pas moins puissante. Vous vous en appl
is, elle en sort languissante ou affolée. Mettez, mettez hardiment la musique moderne parmi les narcotiques d’importation récen
e, qu’une brute énergique, inique et sans pitié. S’il est vrai que la musique soit, comme vous le dites, un instrument de l’enf
ien cette grande entreprise, il n’en est pas de plus active que cette musique tant incriminée par vous. Et puis est-il vrai, di
ptés qui ne doivent rien, croyez-le, à l’influence amollissante de la musique . N’y a-t-il donc ni rixes sanglantes, ni colères
quel art est plus propre à produire cette émasculation morale que la musique  ? On a institué récemment des concerts populaires
e que la musique ? On a institué récemment des concerts populaires de musique classique, et on a constaté, contre l’attente gén
rs et nos ateliers ! Quel est l’homme qui, ayant pris goût à la douce musique de Mozart, pourrait se complaire désormais dans l
es stupides et persister dans l’usage d’un argot qui fait frémir ? La musique a malheureusement beaucoup à faire pour amener no
diabolique et malfaisante que vous dénoncez. Il est possible que la musique soit en si grande faveur parmi nous, parce qu’ell
les arts celui qui répond le mieux au génie qui nous est propre ? La musique est par excellence l’art moderne, l’art du xixe  
vie morale qu’elle n’a pas connue. Autre circonstance qui fait de la musique une puissance véritable du xixe  siècle ; elle es
s ne peuvent rien enseigner à celui qui ne sait pas. Au contraire, la musique est une initiatrice. Nul n’a besoin avec elle de
es divisions du temps sont inconnues. Il est donc bien naturel que la musique soit si populaire et qu’elle exerce sur les homme
e la religion ; on peut faire ce rapprochement sans blasphème, car la musique a sur les autres arts précisément la même supério
rsévérance de travail, en patience, en application soutenue ; mais la musique , comme la religion, prête sans conditions toutes
es, les trois plus puissants sont la religion, l’amour et l’âme de la musique . Heureux, à jamais heureux, quelles que soient le
, et que l’on appelle la mort. Loin donc de voir, comme vous, dans la musique un artifice de la diplomatie diabolique, j’y reco
vera d’enthousiasme et son cœur débordera de tendresse aux sons de la musique de Mozart et de Haydn ; mais ces émotions fortes
s’accoudaient pour converser ou pour penser ; nous soupçonnons par la musique comment ils rêvaient, comment ils soupiraient, qu
à ceux qui le contemplent et l’écoutent : une fois en l’honneur de la musique et une fois en l’honneur de l’histoire. Ainsi don
réflexions sur le Coranl, et une dissertation sur le caractère de la musique de Donizetti à côté d’un fragment sur les femmes
63 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »
ciples de la vérité. La question de chez-soi n’a rien à faire ici. La musique française n’a pas produit d’art ? soit : il n’y a
e théâtrale. Pour montrer à quelle hauteur Wagner a porté l’art de la musique , il est nécessaire de considérer l’état de dégrad
s le nouvel Opéra de Parisp, ce qu’on appelle l’Académie nationale de musique  ! établissement prétentieux et inutile qui a plus
out un rythme, des pieds à la tête, formant une véritable harmonie de musique  ; derrière arrive le cortège du roi blessé. Le gr
l’impossibilité d’arriver à ce Gral sans chemin (pfadlosen). Mais la musique surtout donne le caractère à cette scène ; nous y
e ; mais cette étude serait incompréhensible si on ne lui joignait la musique et le chant ; nous la traiterons donc dans le cha
drame (de Wagner) n’est qu’un drame imparfait, auquel on adjoint une musique également imparfaite, et ces deux éléments imparf
ent constituer un ensemble parfait, par l’union intime du drame et la musique . Ainsi l’expliquent du moins les livres saints du
aussi fortes et d’aussi nobles émotions que les opéras de Wagner ? Sa musique transubstantie l’esprit, le conduit, l’élève si h
u jeune poète, que n’eût certes pas commise un chroniqueur sachant la musique . Le Progrès : Article pleinement élogieux d’un w
récemment paru de MM. Kufferath : la Valkyrie, esthétique, histoire, musique ). Le Guide musical : Il n’attend pas que des rep
85).[NdA] 30. A l’occasion de la distribution des prix de l’école de musique de Verviers, le directeur de cet établissement, M
conjugués aux programmations des concerts, initiaient le public à la musique de Wagner. Cette équipe de rédaction (Joseph Dupo
adaire devint un périodique international (Revue internationale de la musique et des théâtres, vers 1905). Le Guide musical sor
0. Citons encore L’Art moderne qui ne s’intéressait pas qu’à la seule musique mais prit le parti de l’art contemporain dans tou
64 (1923) Paul Valéry
arts, c’est la poésie, c’est l’architecture, c’est la danse, c’est la musique , qui lui permettent de réaliser sa pensée et de c
parentée aux figures irréalisées de groupe infini. M. Teste dit de la musique  : « Elle me donne des sensations abstraites, des
ent, du mouvement, du mélange, du flux, de la transformation. » Et la musique qui épouse si fluidement la métaphysique d’un Sch
e, mais curieuse, de la précision. S’il lui arrive de se référer à la musique , ce n’est pas la musique source de rêverie qui l’
récision. S’il lui arrive de se référer à la musique, ce n’est pas la musique source de rêverie qui l’intéresse comme poète, c’
as la musique source de rêverie qui l’intéresse comme poète, c’est la musique élevée sur les genoux de la mathématique, et nour
une réflexion sur la technique de tous les arts du successif (poésie, musique , danse, théâtre) devient chez Valéry une réflexio
hématiques, et même, à certains moments de la vie intérieure, dans la musique . Mais en poésie ? N’oublions pas cette vision de
même regard jaloux, inquiet et admiratif dont Mallarmé considérait la musique . L’architecte, au temps où, grec ou gothique, il
grec ou gothique, il existait, pouvait réaliser du style pur comme la musique réalise du sentiment poétique pur. Architecture e
r comme la musique réalise du sentiment poétique pur. Architecture et musique sont d’ailleurs, en même temps, créées par la tec
ci la « logique de son esprit subtil. Après avoir tenté de vaincre la musique , il avait voulu vaincre l’architecture. Valéry a
p de Dés, nous dit Mallarmé, avait été conçu « sous l’influence de la musique entendue au concert. » Architecture et musique fi
sous l’influence de la musique entendue au concert. » Architecture et musique figurent aux deux extrémités de l’art, extrémité
arbre de l’art, plus près des racines. Ce que Mallarmé demandait à la musique , ce que Valéry, s’il persévérait dans cette direc
us près de ces racines, vers des Mères. Le grief de Valéry contre la musique , la raison de sa croyance en la plus grande fécon
us grande fécondité de la méditation sur l’architecture, c’est que la musique ne construit pas. Elle répond peut-être, comme le
doit surprendre les secrets. Méditant sur la mort, Valéry fait de la musique l’analogue de ces états de dissolution par lesque
on par lesquels nous descendons vers l’inefficace. « Comme la perfide musique compose les libertés du sommeil avec la suite et
sensibilité qui ne peuvent pas réussir, mais qui peuvent naître. » La musique est-ce vraiment ce qui ne peut réussir, ce qui ne
est pas musicien (je veux dire, musicien pur, musicien mu si quant de musique ). Il est poète, et c’est dans le domaine de la po
tte idée de poésie pure, se trouve, ajoute Valéry, en contact avec la musique et en retard sur elle ; sur « ces illusions extrê
amilles de poètes (d’ailleurs ennemies entre elles) de reprendre à la musique leur bien. » Valéry semble moins préoccupé que M
» Valéry semble moins préoccupé que Mallarmé de cette reprise sur la musique , et davantage de la poésie pure. Y a-t-il un usag
toiles. C’est une des Harmonies les plus amples, les plus épaisses de musique , de rêverie et d’éloquence, un épanchement lumine
produit et reproduit, les répudiant incessamment, les recevant de la musique et les rendant tout aussitôt à la lumière. » Dan
érieure en une intelligibilité commune. Sous l’éclat des images et la musique des vers, nous sentons dans la Jeune Parque d’abo
ce faite de la cessation ou de l’absolu de l’absence ? On ne sait. La musique seule (qui n’est pas étrangère à la genèse de la
té entre les idées de l’une et les images de l’autre. Pareillement la musique laissait Hugo assez indifférent, et elle semble p
t pourtant le Satyre et la Jeune Parque s’annexent au moins autant de musique que de métaphysique. Hugo savait bien que la prés
mes qu’on distribue au concert. Je suis d’ailleurs fort étonné que la musique n’ait jamais repris son bien au Satyre comme elle
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 6, que dans les écrits des anciens, le terme de chanter signifie souvent déclamer et même quelquefois parler » pp. 103-111
agedie et la comedie ne consistoient d’abord que dans des vers mis en musique , et que chantoit un choeur soutenu d’un accompagn
t’on, quand les choeurs des anciens chantoient, c’étoit une veritable musique . Quand les acteurs chantoient, ils chantoient com
s bien certain en vertu de ce passage que les choeurs chantassent une musique à notre maniere. Il est vrai qu’il paroîtra d’abo
meneroit trop loin. Ainsi je suppose que les choeurs aïent chanté en musique harmonique une partie de leurs rôlles, mais il ne
66 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323
ectateurs, combien peu de personnes y a-t-il, qui sçachent à fonds la musique  ? Cependant dès qu’un acteur manque à la mesure,
ette objection, qu’il en étoit de cette déclamation notée comme de la musique de nos opera. Le compositeur de déclamation le pl
e la déclamation dont la varieté des tons n’est que le corps. Dans la musique même on ne sçauroit écrire en notes tous ce qu’il
esse du mouvement de la mesure, quoique ce mouvement soit l’ame de la musique . Ce que tous les musiciens, et principalement les
jamais sçu apparemment tout ce qui vient d’être exposé concernant la musique des anciens, faisoit quelque chose d’approchant d
67 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
se peut-être. Mais, si on nous demande ce qui restera des arts, de la musique , de la peinture, et particulièrement de cet art q
des fonctions réceptives (contemplation d’un tableau, audition de la musique ). Cette définition, qui enlève à l’action tout ca
d’une tache lumineuse sur un fond obscur ou l’audition d’une note de musique isolée. Il nous paraît donc impossible, pour cett
aire et de la peinture, les sons doux, caressants ou passionnés de la musique . Le type de l’émotion esthétique est l’émotion de
même simplement intéressée. Si on se réunit le soir pour faire de la musique , on se réunit aussi pour prendre le thé, pour dîn
r, raconte qu’un jour (il aimait alors je ne sais quelle personne) la musique le rendit plus enamouré que jamais ; il crut d’ab
’année précédente, où il songeait au moyen d’armer les Grecs, la même musique avait éveillé son ardeur avec la même intensité,
tre chose que la morale : il s’y produit ce qui se produirait dans la musique si la musique s’adressait à des gens d’oreille un
la morale : il s’y produit ce qui se produirait dans la musique si la musique s’adressait à des gens d’oreille un peu dure ; el
ces éléments12 ». Les mêmes considérations valent pour les sons et la musique , quoique le problème devienne ici plus complexe.
lomane pouvait, comme les cigales de la fable, se nourrir vraiment de musique , la musique cesserait pour lui d’être belle. Le b
it, comme les cigales de la fable, se nourrir vraiment de musique, la musique cesserait pour lui d’être belle. Le beau ne tiend
L’ouïe, qui a donné naissance aux arts les plus élevés (la poésie, la musique , l’éloquence), doit ses plus hautes qualités esth
la passion. Cicéron avait déjà dit : Accentus, cantus obscurior . La musique instrumentale, à son tour, n’est qu’un développem
esthétique a généralement pour base, pour pédale, comme on dirait en musique , des sensations agréables ; mais ces sensations o
u lieu d’être le principe générateur du dessin, de la poésie et de la musique , en est l’avortement. Quant à ce qu’on appelle la
artères, qu’elle croyait entendre s’échapper comme une assourdissante musique qui emplissait la campagne. Le sol sous ses pieds
uel ; il n’y a pas d’épopée avec l’artillerie. Chaque art, excepté la musique , est ainsi attaché à un état du passé ; la musiqu
ue art, excepté la musique, est ainsi attaché à un état du passé ; la musique elle-même, qui peut être considérée comme l’art d
e, la langue des sons est inépuisable. Prétendre avec M. Renan que la musique , qui date de deux ou trois siècles, sera bientôt
x dont Haendel, Bach ou Haydn auraient eu peine à se faire l’idée. La musique est, comme l’a montré M. Spencer, un développemen
s mêmes du cœur. Quant à la crainte que les combinaisons des notes de musique ne viennent à s’épuiser, elle n’est guère sérieus
nfin, aux yeux de ce critique d’art plein d’autorité en son temps, la musique de Rossini était beaucoup trop complexe et « inin
Beethoven et dans les belles pages de Wagner. Quoi qu’il en soit, la musique est bien plutôt en voie d’évolution que de dissol
ant à la poésie, selon le rêve de Strauss elle constituerait, avec la musique , la religion de l’avenir. M. Renan, au contraire,
aime ses théâtres plus ou moins grossiers, ses chansons gauloises, sa musique aux refrains sautillants, ses romans de cour d’as
de la farce au vaudeville, il y a quelque progrès ; les paroles et la musique d’opérette sont encore de l’esprit « mis en gros
le plus éloigné de l’analyse réfléchie et de la réalité positive : la musique . Cette troisième opposition entre l’art et la sci
croient les esthéticiens allemands, a de nombreuses analogies avec la musique , cette poésie des sons ; or nous avons vu que la
gies avec la musique, cette poésie des sons ; or nous avons vu que la musique , de plus en plus savante et complexe, cherche à m
broderies mélodiques semblables aux « airs à roulades » de la vieille musique italienne ; on réclamera une harmonie plus ample,
Livre III. L’avenir et les lois de l’univers Les instruments de musique qui ont été longtemps aux mains des grands maître
onter d’un ton dans la gamme des émotions. Fixer, perfectionner cette musique de l’émotion, tel a été au début et tel est encor
pour la sensibilité. On sait l’importance capitale du rythme dans la musique  : M. Gurney l’a montré récemment, le rythme forme
des deux mélodies. Le langage rythmé du vers constitue donc bien une musique , quoique la hauteur des sons n’y varie pas autant
musique, quoique la hauteur des sons n’y varie pas autant que dans la musique habituelle et ne puisse y être notée avec exactit
s syllabes les unes aux autres ressemble un peu à ce qu’on appelle en musique le tempérament, avec cette différence que c’est l
deux mesures. Cette division se fera, comme elle se fait toujours en musique , à l’aide d’un temps fort que marquera la voix. P
ar une lointaine analogie ce que les philosophes anciens nommaient la musique des sphères. Au plaisir de nous faire sentir le r
e vérité et sans aucune métaphore, une organisation élémentaire de la musique renfermée dans le langage. En l’entendant, l’orei
reille éprouvera la satisfaction qu’elle éprouve en présence de toute musique  : après chaque accord, elle attendra le suivant,
créé une métrique nouvelle. Notre oreille, en changeant, a changé la musique . Nous allons rechercher quels sont, d’après V. H
s qui veulent se passer du rythme, c’est-à-dire du fond même de toute musique et de tout vers. Des architectes qui voudraient s
leur juste valeur, il faut de nouveau emprunter quelques données à la musique . Un des effets les plus importants de l’art music
velle et tumultueuse, qui se transmettra à l’auditeur. Aussi, dans la musique passionnée des modernes, les contre-temps, les sy
à le retrouver, quoique en retard. Appliquons ces principes de toute musique à la musique du vers. Les poètes qui se modelaien
er, quoique en retard. Appliquons ces principes de toute musique à la musique du vers. Les poètes qui se modelaient sur Boileau
e dois sentir que je franchis une ligne normale de démarcation. Si en musique le contre-temps supprimait la vraie mesure, ce ne
étique. On peut ici raisonner par analogie de l’architecture et de la musique à la poésie. Les esthéticiens d’Allemagne ont mon
si ce rapport simple existe entre le pilier et les bras. De même, en musique , les accords résultent, comme on sait, de rapport
perdu rien de son nombre ni de sa mesure. On a dit que l’avenir de la musique moderne était dans la variété des rythmes ; ainsi
des rythmes ; ainsi en est-il de la poésie, Peinture qui se meut et musique qui pense54, mais à la condition que la variété
faciles pour cette mathématique inconsciente qui, en poésie comme en musique , constitue l’harmonie.   Comme les poètes contemp
bien le chatouillement de la rime riche touche moins l’oreille que la musique intérieure et profonde du rythme61. Recherchons d
postérité. L’abus des consonances serait mauvais en poésie comme en musique  ; la dissonance même est un élément d’harmonie, q
un élément d’harmonie, qui acquiert une importance croissante dans la musique moderne et qui a sa valeur jusque dans la poésie.
ent » de la rime riche une pensée puissante, portant son rythme et sa musique en soi, qu’il n’est utile d’accompagner l’adagio
e vers ne peut pas vivre ainsi de sons et de mots vides. Même dans la musique , quoi qu’en aient dit MM. Hanslick et Beauquier,
 : nous voulons la profondeur du sentiment et de l’idée ; pourtant la musique , variant sans cesse la hauteur des sons, peut enc
aux autres vers et soit fait pour eux. Si la pensée est le fond de la musique du vers, s’ensuit-il que le poète pensera absolum
n est controuvée cette théorie de Μ. E. Hanslick, d’après laquelle la musique serait essentiellement « inexpressive », et aussi
i cette affirmation étrange de M. Fechner lui-même, selon laquelle la musique ne serait pas susceptible d’éveiller des associat
; mais la poésie des Chinois ne peut pas faire plus autorité que leur musique . 38. Une cause précipita sa disparition : l’acce
enir à, cette sagesse Qui, du sobre Épicure, fit un demi-dieu. Toute musique et tout nombre ont disparu. La rime, au lieu de c
68 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
dre J’irai me plaindre (6) Au duc de Bourbon (duque) Mais de par la musique ces trois derniers petits vers n’en forment en ré
ral, le vers populaire est très fortement scandé, et garde, même sans musique , une allure de chant : Je voudrais || que la ros
d rôle, mais c’est une étude trop spéciale, trop intimement liée à la musique des chansons pour qu’il soit possible de l’introd
remier abord, la question paraît inextricable de savoir si paroles et musiques sont nées ensemble, si la musique, dans tel ou te
extricable de savoir si paroles et musiques sont nées ensemble, si la musique , dans tel ou tel cas, a été faite pour les parole
tel ou tel cas, a été faite pour les paroles, ou les paroles pour la musique . La poésie populaire est le pays de la licence, d
69 (1894) Propos de littérature « Appendice » pp. 141-143
…………… Subjectivité Objectivité FORME (Ch. III et IV) musique et technique (Temps) plastique (Espace) Rythme
(Temps) (Espace) Et encore cette petite table d’analogies : MUSIQUE PLASTIQUE Rythme (mouvement) Harmonie (son)
oloris Valeurss TEMPS ESPACE On remarque que chaque ordre dans la musique correspond à l’ordre de même rang et de même posi
70 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
qui joüoient sans parler Les anciens non contens d’avoir réduit la musique hypocritique ou l’art du geste en méthode, l’avoi
is doux et majestueux. Il veut ensuite qu’on enseigne à cet acteur la musique , l’histoire, et je ne sçais combien d’autres chos
la bouche. Enfin des hommes que Polymnie, la muse qui présidoit à la musique , avoit formez, afin de montrer qu’il n’étoit pas
comediens muets, et qu’il le définissoit un recueil des gestes que la musique et l’appareil de l’execution faisoient passer. Ma
osé sur les paroles de cette scene, qu’un habile homme avoit mises en musique comme si l’on eut dû les chanter. Nos deux pantom
s étoient épris des spectacles, comme on le voit dans le traité de la musique qui est dans les oeuvres de Plutarque. tous ceux
qui est dans les oeuvres de Plutarque. tous ceux qui se mettent à la musique se donnent à la théatrale pour delecter. or les r
71 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
se rapprocher toujours davantage de la réalité et de la vie. Dans la musique au contraire, nous allons voir la tendance poétiq
t suffisante : elle serait condamnée. Dans le chant, nous trouvons la musique unie à la poésie verbale. Le seul fait de cette u
par leur essence intime. Il serait absolument impossible de mettre en musique une ligne de vraie prose, par exemple l’énoncé d’
ité entre la poésie verbale dans ce qu’elle a de plus poétique, et la musique dans ce qu’elle a de plus musical. Les deux arts
ans leur plus haute expression. En s’unissant à la poésie verbale, la musique donne, à tous les sentiments qu’exprime la parole
un effet poétique que la simple lecture ne lui donnerait pas. Mais la musique n’a pas besoin de l’aide de la parole pour exprim
toute imitation musicale. Il nous suffit de reconnaître le son que la musique veut imiter pour nous imaginer que nous le percev
nous fait apparaître l’image intégrale de l’objet. C’est ainsi que la musique représente sans les reproduire tout à fait les br
s ces réminiscences de la nature qui passent de temps à autre dans la musique instrumentale. Avec ces images sonores apparaîtro
passent au premier plan de la conscience, et nous fassent oublier la musique même ; nous ne l’entendons plus que d’une oreille
répitement de la fusillade. Jamais bien entendu ces suggestions de la musique n’auront la netteté que peut avoir une descriptio
usique n’auront la netteté que peut avoir une description verbale. La musique purement instrumentale ne doit même pas chercher
r tenté risquerait d’être obscure. On peut dire que toujours, dans la musique descriptive à programme précis, quelque chose des
ter formellement quelque chose, voilà des intentions, étrangères à la musique pure, qui interviennent dans son inspiration ; in
On ne se laisse plus aller à ses impressions. On sent bien que cette musique a des prétentions symboliques, qu’elle veut dire
le chercher, l’œuvre, prise au sens propre, écoutée comme de la pure musique , paraîtra bizarre et incohérente. La musique desc
écoutée comme de la pure musique, paraîtra bizarre et incohérente. La musique descriptive devra donc se contenter d’entraîner l
ns la composition, que parfois elles s’effacent pour faire place à la musique pure. Qui pourrait déterminer le rapport qui s’ét
des accords musicaux, des mélodies et de l’harmonie, en un mot de la musique pure. Cette musique sera toujours de quelque mani
x, des mélodies et de l’harmonie, en un mot de la musique pure. Cette musique sera toujours de quelque manière en correspondanc
conçue. Que cela ne nous tourmente pas. N’essayons pas de deviner. La musique a bien autre chose à faire que d’exercer notre sa
trouvé l’intime poésie. On s’expliquera de la même manière comment la musique arrive à représenter des sentiments complexes tel
a par contrecoup des émotions analogues ; et ce sont celles-là que la musique lui semblera exprimer. Nous avons à chercher enfi
avons à chercher enfin quel état d’âme correspond à l’audition de la musique purement musicale, de celle qui n’a l’intention d
oétique. À quel titre, et j’allais dire de quel droit l’est-elle ? La musique non descriptive a déjà cela de la rêverie, qu’ell
précipité, a toujours quelque chose d’émouvant, de pathétique. Car la musique non descriptive est néanmoins expressive. Elle l’
accord qui ne corresponde à une nuance d’émotion particulière. « La musique , dit Taine, a cela d’exquis qu’elle n’éveille pas
1. » Tels sont bien les sentiments dont nous affecte immédiatement la musique . Mais agissant à ce point sur la sensibilité, com
n’est pas obligatoire. Nous avons parfaitement le droit de prendre la musique au sens propre, d’en goûter la facture, l’éléganc
evant des suggestions, loin de leur résister. Nous voyons donc que la musique non descriptive est éminemment poétique en ce sen
action dramatique, plus qu’un poème, la sensation de l’imaginaire. La musique est toute d’invention humaine ; elle ne ressemble
ntes, plus mobiles et décevantes que les palais de la fée Morgane. La musique nous transporte dans un monde étrange et merveill
mblait épandre sur eux le fluide musical. Quelle chose étrange que la musique  ! Vraiment je ne sais si nous pouvons jamais nous
sa nature ; il l’est par obligation, il ne peut pas ne pas l’être. La musique en effet se meut dans l’harmonie ; elle n’emploie
être dépourvue de beauté ; un motif musical ne le peut pas. Ainsi la musique est esthétique par essence. Je ne parle pas seule
sée, les autres des images, les autres du sentiment, les autres de la musique . Entre ceux qui admirent Victor Hugo, ceux qui s’
elle. Avant d’exprimer des émotions, il faut que la poésie existe. La musique en exprime également ; et la peinture ; et la scu
s rythmes, et si possible des rythmes plus beaux. Quand on compare la musique et la poésie au point de vue du rythme, on est fr
point de vue du rythme, on est frappé de l’immense supériorité de la musique . Le musicien tire du rythme des effets surprenant
rie de rythmes. Figurons-nous en quel état d’enfance serait encore la musique , si les musiciens eux aussi s’étaient abstenus d’
si expressifs par eux-mêmes, aussi soigneusement notés que ceux de la musique . C’est avec la musique que l’art des vers avait a
êmes, aussi soigneusement notés que ceux de la musique. C’est avec la musique que l’art des vers avait autrefois les rapports l
la force de suggestion de la parole et l’expression pathétique de la musique pure, c’est le chant ! Je parle d’une poésie de l
t cela est imaginaire. 16. V. Paul Roy, Enseignement rationnel de la musique , A.-H. Simon. Paris 1875, pp. 121 et 122. 17. Be
. Alcan, 1906, p. 152. 35. H. Helmholtz, Théorie physiologique de la musique , trad. Guéroult, Masson, 1868, p. 479. 36. V. pa
72 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -
pouvoit oublier ses ouvrages, son Devin de village, sa lettre sur la musique Françoise, sa Julie, ou la nouvelle Héloise, son
rieme partie. Des Beaux-Arts. Les bouffons, ou querelle sur la musique . A vant que les bouffons(*) vinssent à Paris,
vant que les bouffons(*) vinssent à Paris, on y étoit partagé sur la musique Italienne : elle y sema la division en 1704 : l’a
ur du Parallèle des Italiens & des François, en ce qui regarde la musique & les opéra, avoit jetté la pomme de discorde
Turenne, fruits de ses voyages en Italie, étoit un éloge outré de la musique de cette nation, un tribut de reconnoissance de t
urs de Rome l’avoient décoré du titre de citoyen Romain. Il trouve la musique des Italiens supérieure à la nôtre à tous égards,
uf, se mettent trois ou quatre ensemble pour exécuter des morceaux de musique  : il ajoute, on fait des concerts en François qui
tacha à son service ; mais elle le renvoya, dit-on, pour avoir mis en musique des vers faits sur un sujet semblable à celui de
. Il entra depuis parmi les violons du roi, devint surintendant de sa musique , & eut le privilège de l’opéra en 1672. Ses c
ient(*). Les traits lancés par l’abbé Raguenet, contre le père de la musique Françoise, révoltèrent ses amateurs. Ils opposoie
le de Naples, la plus célèbre & la plus féconde en génies pour la musique , avoit produit d’excellent. Frénuse, écrivain ag
près celui d’un François. Il intitula son ouvrage : Comparaison de la musique Italienne, & de la musique Françoise. Frénus
titula son ouvrage : Comparaison de la musique Italienne, & de la musique Françoise. Frénuse y montre d’abord les exagérat
nce la gloire de deux nations rivales, opposées par leur goût pour la musique , & décide bientôt en notre faveur. L’abbé Rag
dans cette dispute, entr’autres le médecin Andry & Fontenelle. La musique Italienne fut très-préconisée. Frénuse, au désesp
de jouer le prophête, & de dire formellement « d’ici à dix ans la musique Italienne sera regardée en France comme les acros
à Paris l’an 1752 ; année remarquable à jamais dans les fastes de la musique , & où l’on vit, comme dans la guerre de la fr
esprit d’enthousiasme saisit alors la nation. On ne goûta plus que la musique Italienne : il n’eût pas été du bon air d’en médi
onne, on discute, on compare : beaucoup d’amateurs reviennent à notre musique  ; d’autres restent attachés à l’Italienne. Il y e
l’opéra François ; local, théâtre, décorations, lumières, orchestres, musique , poëme, acteurs & actrices, danseurs & da
& retentissante de voix & d’instrumens. Il se connoissoit en musique  : il étoit même compositeur. Celle qu’il entend l
ait à renoncer à cette cacophonie détestable, à substituer une bonne musique à celle qui n’en est pas une, à reconnoître inces
Aréthuse, le ballet de Tempé. La comparaison étoit à l’avantage de la musique Ultramontaine. Les partisans de la nôtre étoient
paroles sont de l’abbé de la Marre (*) ; M. de Mondonville a fait la musique . L’ardeur pour les bouffons commençoit à se ralle
lée par un coup terrible, par la fameuse lettre de M. Rousseau sur la musique Françoise. Ce misantrope vertueux, ce philosophe
 : il voulut prouver que nous n’avions ni ne pouvions avoir une bonne musique . Et pourquoi n’en avons-nous point & ne sçaur
laît ; c’est enfin que notre langue, n’ayant point de prosodie, notre musique ne peut avoir non plus aucun mouvement déterminé
mépris pour l’argent & sa constance à faire & à vendre de la musique . On le joua sur le théâtre de la comédie François
; voici celles qu’on donnoit afin de prouver que nous avons une bonne musique . La meilleure de toutes les musiques, disoit-on,
prouver que nous avons une bonne musique. La meilleure de toutes les musiques , disoit-on, est celle qui exprime & peint le
l’harmonie ou l’accompagnement, le mouvement ou la mesure : or quelle musique remplit mieux cet objet que la nôtre ? On ne parl
furieux, ingénieux ou hébété, chaste ou impudique. On se bornoit à la musique des Italiens, qu’on trouvoit moins expressive que
de leurs Sénéques & de leurs Plines musiciens. On représentoit la musique Françoise, comme une femme dans qui tout respire
fonistes passoient de l’existence réelle à la possibilité d’une bonne musique Françoise. Selon eux, toute langue est susceptibl
fection en Italie ; donc celui du chant, disoient les partisans de la musique Ultramontaine, y a reçu le même dégré de supérior
la musique Ultramontaine, y a reçu le même dégré de supériorité : la musique Italienne est de tous les pays, donc elle doit êt
par ceux-ci. Sous Louis XIV, tous les arts ont fleuri ; d’où vient la musique seroit-elle restée informe ? Malgré l’exemple de
stée informe ? Malgré l’exemple de nos voisins, nous avons rejetté la musique Italienne ; nous n’avons pas craint d’être schism
hose qui répugne à notre goût & à notre génie. Enfin, quand notre musique seroit évidemment mauvaise, il faudroit bien se g
ens pour amener enfin la révolution projettée. Il a voulu rendre à la musique sa liberté, comme tant d’autres ont tâché, par le
Il n’avance pas, comme lui, que nous n’avons ni ne pouvons avoir une musique  : M. d’Alembert se contente de dire que nous n’en
’en avoir une. Quant au premier article, il se fonde sur ce que notre musique manque d’expression. Il cite, là-dessus, cet endr
n caractère tout opposé. Cela peut être, lui a-t-on répondu ; mais la musique Italienne a le même défaut. « Un air pathétique,
lembert met le remède à côté du mal. Pour que nous ayons, dit-il, une musique , il ne s’agit que d’appliquer celle des Italiens
ssions insipides & basses. M. d’Alembert voudroit qu’on fit de la musique Italienne un plus noble usage ; qu’on déployât au
. On se flatte, par ce moyen, par cette réunion de la sublimité de la musique Italienne avec les graces & le merveilleux de
quisition pour son théâtre. Que nous nous soyons égarés ou non sur la musique , il est certain que l’apparition des bouffons à P
organisé plus heureusement encore, verra-t-il par-delà le point où la musique est poussée aujourd’hui. Cette réflexion n’est po
CINQUIEME PARTIE. DES BEAUX-ARTS. LES Bouffons, ou querelle sur la musique . 90 La peinture & la sculpture. 114 TAB
m qu’on donne, en Italie, aux acteurs qui exécutent des intermèdes en musique . (*). Le plaisir le plus vif que pût goûter Lul
en fou d’en croire un janséniste qui rêvoit, & de brûler de belle musique . Paix, paix, monseigneur, lui répondit Lully à l’
73 (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle
compense bien cette autre richesse, presque purement sensitive, cette musique un peu vaine, des langues du Midi. — Cela soit di
istes : l’une de quelques noms de femmes, l’autre de quelques airs de musique . Voulez-vous un autre signe caractéristique à quo
cien, et était arrivé à la réputation par un opéra. « La nature et la musique avaient de tout temps enchanté son âme ; il y a e
les exercices de haute école, que c’est le cheval dansant qui suit la musique , tandis que c’est la musique qui suit le cheval.
que c’est le cheval dansant qui suit la musique, tandis que c’est la musique qui suit le cheval. De là la joie des spectateurs
usiasme (après qu’il a pris un peu de café et entendu un peu de bonne musique ), l’homme des livres et l’homme des théâtres, l’h
s écrivains, pourrait être essayé de même sur les musiciens et sur la musique , sur les peintres et sur la peinture, sur les sta
it aussi sa place dans la critique d’art. Deuxième partie La musique Kant appelle la musique « un beau jeu de sensa
ritique d’art. Deuxième partie La musique Kant appelle la musique « un beau jeu de sensations. » Cette définition d
rapprocherait assez de celle des matérialistes, qui ne considèrent la musique que comme « un excitant pour les nerfs. » C’est f
comme « un excitant pour les nerfs. » C’est faire peu d’honneur à la musique et en concevoir une pauvre idée que de la mettre
là qu’on reconnaît plus que jamais la complexité de notre nature. La musique a ce double caractère : étant, d’un côté, comme l
oit. Par là, elle semble être, le plus idéaliste de tous les arts. La musique , l’amour et la nécessité d’une réparation quelque
t infini pouvait avoir un sens pour l’homme, créature finie, c’est la musique qui lui révélerait l’infini. Elle lui en donne, d
as, l’illusion est la réalité elle-même. Quand, par hasard, la grande musique descend dans les masses populaires, — on peut le
ois et mourut de ravissement. Ainsi, dans les légendes allemandes, la musique donne la vie et la mort33. » La musique dit plus
s les légendes allemandes, la musique donne la vie et la mort33. » La musique dit plus que la parole, parce qu’elle dit avec mo
rité tout à la fois. Mais, en supposant qu’on puisse hésiter entre la musique et la littérature, il faut convenir du moins que
entre la musique et la littérature, il faut convenir du moins que la musique est supérieure à tous les autres arts. Si quelque
faisons intérieurement notre partie, et chaque auditeur, sur la même musique , brode un poème différent. En même temps que la m
, sur la même musique, brode un poème différent. En même temps que la musique est le plus idéaliste des arts, elle est aussi un
, la foi, le doute, la gloire, le calme, tout cela et plus encore, la musique nous le donne et nous le reprend, au gré de son g
mnes religieux. Pour qui saurait exprimer puissamment et naïvement la musique des peuples divers, et pour qui saurait l’écouter
ait l’essence de cette vie que je m’assimilais sous le prestige de la musique . » Chaque race a son caractère, en musique comme
ais sous le prestige de la musique. » Chaque race a son caractère, en musique comme en tout le reste. « Je croyais, dit M. de C
royais, dit M. de Custine dans son livre sur la Russie, je croyais la musique russe apportée de Byzance en Moscovie ; on m’assu
s autrement, différence de climats et de peuples. Ce qu’on appelle la musique de chambre a révélé aux gens du midi le secret et
éral, est un esprit de prose et de précision plus que de poésie et de musique  ; cependant il faut reconnaître que nulle part, à
cependant il faut reconnaître que nulle part, à l’heure qu’il est, la musique n’est plus vivante qu’en France. Ce n’est pas seu
industrielle, a toutes sortes de grandes qualités ; mais, en fait de musique , on peut dire qu’elle n’a que de bonnes intention
n’a que de bonnes intentions. Les Anglais, surtout les Anglaises, en musique comme en morale, chantent faux naturellement. Je
usicale, elle est d’une extrême faiblesse. Rien d’étonnant à cela. La musique est le dernier venu des beaux-arts, et elle en es
l’idée. » Il suffit de ces quelques indications pour faire voir qu’en musique , comme en littérature, les races et les nationali
s et les nationalités ont chacune leur caractère propre. Au reste, la musique est, de tous les arts, le plus sujet à se dévelop
’on sait de la vie de chaque compositeur, la psycho-physiologie de la musique  ; mais le détail en serait long, je m’en fie à vo
r qui retiendrait l’image des objets. C’est ce qui a fait dire que la musique est la photographie des passions. On y retrouve l
ne sorte de Pérugin musical, mais plus haut de toute la hauteur de la musique par-dessus la peinture. Pérugin est à Raphaël ce
us la peinture. Pérugin est à Raphaël ce que Haydn est à Mozart. « La musique allemande, disait Humboldt, est fille des chants
e, c’est d’y trouver aussi la joie. Mais telle est la puissance de la musique  : elle tire les âmes des enfers, comme Eurydice a
si éprouvée, que tout ce qu’elle contenait d’amour s’épancha dans sa musique  ! De là ce génie dramatique, ces notes du Don Jua
ancolique et, de même, très porté à l’amour. Les premières notions de musique lui furent données par son père, qui était ténor
mpossible de dire aux gens : Je suis sourd. Si mon art n’était pas la musique , cela irait encore ; mais, dans mon art, c’est un
il y a des moments où je trouve que la parole n’est rien. » — Dans la musique seule il put épancher la tendresse infinie dont s
une vie plus libre, plus heureuse ! — Que celui qui aime écoute cette musique , il y suivra tous les mouvements de son cœur : ca
énétrer les mystères que je soupçonne à peine41 comprendra dans cette musique comment la passion y devient l’héroïsme, comment
ur moi elle est empoisonnée à jamais ! » Il n’entendit donc sa divine musique que dans son cœur, et encore lorsque les intermit
infirmité rendait souvent misanthrope malgré lui, se réfugia dans sa musique , — musique intérieure, inentendue, et mit toute s
rendait souvent misanthrope malgré lui, se réfugia dans sa musique, — musique intérieure, inentendue, et mit toute son expansio
ntérieure, inentendue, et mit toute son expansion dans son art ? — La musique , c’est là une de ses grandeurs, est de tous les a
, — de quelques heures, mais infini, — loin des pauvretés du réel. La musique de Beethoven est tout un monde. Elle est si vaste
urs vous rajeunissent et vous consolent. Beethoven est le Gœthe de la musique  ; mais un Gœthe chez lequel la sensibilité s’est
france solitaire, au lieu de s’affaiblir peut-être par le bonheur. Sa musique est profondément humaine : elle donne une express
, dans les sombres jours de mes premières années d’exil, alors que la musique seule adoucissait par moments le regret de la pat
e, son dernier soupir ! Mais je dois me hâter, j’indique seulement la musique de Bellini qui respire une grâce délicate et tris
adressait cet adieu si tendre !… Virgile mourut au retour44. Dans la musique de Chopin, vous trouvez, comme dans celle de Webe
tés enterreront les beautés. En tout cas, elles les compromettent. La musique tapageuse ressemble à la grosse éloquence et au v
musique tapageuse ressemble à la grosse éloquence et au vin bleu. En musique comme en littérature, l’emphase, la plupart du te
a grâce ; l’emphase est la contrefaçon de la grandeur. A mon avis, en musique comme en littérature, l’idée vaut mieux que la so
vaut mieux que la sonorité, et le sentiment vaut mieux que l’idée. La musique à laquelle nous faisons allusion a été qualifiée
ituel et malin critique, M. Gustave Bertrand, qualifie plaisamment de musique diplomatique : c’est celle de M. de Flotow. « M. 
ce à la carrière des chancelleries, M. de Flotow a transporté dans la musique cet heureux don de sociabilité et d’entregent qui
une politesse tout éclectique, une amabilité tout internationale. La musique de M. de Flotow n’accuse sensiblement aucune nati
t toujours sourire. » Qu’y a-t-il, dites-moi, de plus français que la musique de Méhul, de Boïeldieu, d’Hérold et d’Auber ? Qu’
ical. En résumé, on voit que la physiologie est de mise aussi bien en musique qu’en littérature. Elle l’est également en peintu
nture Selon Voltaire, « il n’en est pas de la peinture comme de la musique et de la poésie : une nation peut avoir un chant
ssi bien en peinture, — quoi qu’il en dise, — qu’en littérature et en musique . N’est-ce pas encore Voltaire qui a dit : « Le be
eut guère nous toucher. Voilà l’effet des tableaux de Rubens et de la musique de Handel à Naples. Jamais, à Venise, les couleur
nte ans : « Delacroix est un artiste complet. Il goûte et comprend la musique d’une manière si supérieure, qu’il eût été très p
ène Delacroix fût artiste depuis la moelle jusqu’aux ongles, épris de musique et de poésie autant que de peinture, mais, par-de
xcellait à la fois dans la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique , la poésie, la philosophie, les mathématiques, la
s pourraient-elles ne pas se retrouver dans la peinture comme dans la musique et comme dans la littérature ? Est-ce que, dans l
t et heureux de vivre, au sein de la nature qui lui sourit. Il y a la musique protestante, comme la musique catholique. Écoutez
de la nature qui lui sourit. Il y a la musique protestante, comme la musique catholique. Écoutez le Stabat de Rossini, et même
essor trop mondain. J’imagine, d’après ce qu’on nous rapporte, que la musique lacédémonienne était une sorte de musique protest
qu’on nous rapporte, que la musique lacédémonienne était une sorte de musique protestante. La politique Spartiate avait arrêté
ôt. La même chose arriva à Timothée, artiste dédaigneux de la vieille musique et ami des nouveautés : il se présenta aux fêtes
siologiste, que ne font la sculpture proprement dite, la peinture, la musique et la littérature. « Chaque oiseau a son nid, — d
 ! » Ce que nous avons entrevu de l’esthétique américaine, en fait de musique et de peinture, doit nous faire assez pressentir
urs des plus distingués, et chez lesquels on faisait de si excellente musique de chambre ! 43. Ci-dessus, pages 138 à 140. 44
74 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »
soigneusement, dédaigneux de la simple assonance qui avait déroulé sa musique assourdie le long des laisses de la grande épopée
ux à la poésie orale. La poésie est faite pour être récitée, comme la musique pour être jouée. Il est certain qu’à l’origine la
musique pour être jouée. Il est certain qu’à l’origine la parole, la musique et la danse concouraient équitablement à la poési
nons . Elle a sans doute été plus longtemps exclusivement fidèle à la musique , mais en séparant, pour ne les rejoindre que dans
souci de rendre sa pensée poétique à la fois comme spectacle et comme musique  ; les images chantent et les musiques se dessinen
la fois comme spectacle et comme musique ; les images chantent et les musiques se dessinent. Cela est assez particulier dans la
que la rythmique en est difficile et que, composées pour ou sur de la musique , elles boitent sans cet appui. Il faut cependant
er telles qu’elles sont et selon leur écriture tronquée. Même sans la musique le Victimae pascali laudes est un admirable poème
75 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
ant près de la fenêtre, donna à l’enfant les délices et le goût de la musique . Le Devin du village vint de là. Tous nos goûts s
it cultiver à ses frais tous les dons enfouis de son protégé, même la musique . Il en avait l’instinct ; il en épela assez les p
madame de Warens. « Quant à ma désertion, dit-il, du pauvre maître de musique , je ne la trouvais pas si coupable. » Plus tard,
che ; mais le maître, à qui on avait volé jusqu’à ses instruments, sa musique et son gagne-pain, était mort de cet abandon.
Chambéry, l’y rejoint, s’y fait arpenteur de cadastre, puis maître de musique . Il se détache bientôt de sa protectrice, voyage
ie, et accourt à Paris chargé de rêves et d’un système pour écrire la musique en chiffres, et le manuscrit d’une comédie plus q
étrangeté plus que de talent, et par son goût réel et inspiré pour la musique . Il ose chercher étourdiment dans madame Dupin un
un attachement. XVIII Les nécessités de la vie et le goût de la musique le jettent dans la société artiste, lettrée, lice
de favori de la maison qui lui donne quelques relations illustres. Sa musique naïve et semi-italienne le révèle aux théâtres de
’accepter la pauvreté que d’acquérir l’aisance. Il se fait copiste de musique à tant la page ; ses patrons lui fournissent abon
l plutôt que sur un ouvrage estimable. Le succès des paroles et de la musique de l’opéra du Devin du village donné à Fontainebl
it inspiré à l’auteur. Rousseau vivait du prix de ces copies et de la musique qu’on lui commandait par le désir d’obliger un ho
ançais, mais helvétique, ravit par sa nouveauté toutes les oreilles : musique alpestre qui semblait un écho des montagnes, des
ions sont des décorations, des cérémonies, des rubans, des fêtes, des musiques , des danses assaisonnées de quelques axiomes absu
76 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
e simplicité, je ne considérerai ici que la poésie, la peinture et la musique ), les arts, dis-je, n’ont d’autre but que de nous
la poésie, le plaisir de l’esprit ; la peinture, celui des yeux et la musique celui de l’oreille. Tant qu’un de ces trois arts
hoit dès qu’il empiète sur le domaine des deux autres. Telles sont la musique descriptive et pittoresque, et la peinture spirit
r captiver l’esprit, le prestige de la peinture ou la séduction de la musique . La poésie dramatique, que sa nature même placera
sensation du beau ; aux autres, c’est la peinture, à ceux-ci c’est la musique , à ceux-là c’est la nature. Dans le domaine litté
le aberration du goût on ose leur faire déclamer des strophes sur une musique qui ne s’y adapte pas métriquement. C’est que les
, s’en débarbouiller tout à fait ! Chapitre XXXVI Du rôle de la musique au théâtre. — La puissance musicale. — Le mélodra
 Le mélodrame. — Le vaudeville. — Évolution de l’art dramatique. — La musique devenue un personnage dramatique. Dans ce chapi
l’esthétique et de la mise en scène, dire quelques mots du rôle de la musique dans les représentations théâtrales. La musique e
es mots du rôle de la musique dans les représentations théâtrales. La musique est en soi un art complet, absolu, comme la poési
cet art qui sont fondées sur le plaisir propre de l’oreille. Mais la musique tient dans son empire l’expression des sentiments
nt. Bien des conditions contribuent à l’effet que produit sur nous la musique  : la qualité des sons, leur hauteur, leur timbre,
entis. Cela étant bien compris, voyons quel était jadis le rôle de la musique dans les représentations dramatiques. Deux genres
ons dramatiques. Deux genres faisaient alors un emploi constant de la musique , c’était le mélodrame et le vaudeville. Le mélodr
situations pathétiques sont annoncées, soutenues et renforcées par la musique . C’est l’orchestre seul qui fait ici l’office de
rmes du poids qui l’oppresse. Telle est l’esthétique du mélodrame. La musique y vient donc en aide au pathétique ; mais, point
’orchestre par une pile électrique. Dans le vaudeville, l’union de la musique et de l’action est plus intime. Un vaudeville est
est plus intime. Un vaudeville est une comédie mêlée de couplets. La musique y fait encore, comme dans le mélodrame, office de
ression intense qu’un genre aussi léger ne comporterait pas et que la musique ajoute sans transition, sans effort, par l’effet
fort, par l’effet seul de sa puissance propre. Dans le vaudeville, la musique est donc un multiplicateur du sentiment qu’éprouv
nner à ses personnages plus d’action sur l’âme des spectateurs. Si la musique n’est plus ici, comme dans le mélodrame, en dehor
r l’auteur, qui fixait ce sentiment dans un couplet et au moyen de la musique en multipliait l’effet. Puis le dialogue vif, ale
on de l’art dramatique moderne, évolution qui a consisté en ce que la musique , d’extérieure et d’étrangère qu’elle était, est m
son tour sur la scène et est devenue un personnage du drame. Jadis la musique était une puissance que le poète conservait dans
oujours par rapport au drame une puissance objective. Aujourd’hui, la musique est devenue une puissance subjective ; elle fait
plus profond et plus élevé, puisque l’émotion que provoque en nous la musique n’est plus étrangère à l’action, mais au contrair
ègent l’homme et les avait uniquement soumis à l’empire des idées. La musique les soumet à l’empire des sensations. La révoluti
ue l’on porte son attention sur ce point, il est incontestable que la musique joue un rôle considérable dans nos pièces de théâ
magiques et que n’atteindrait pas un récit littéraire. En un mot, la musique est devenue une puissance dramatique ; et, comme
. Chapitre XXXVII De l’exécution musicale. — Des rapports de la musique avec l’action dramatique. — Le Monde où l’on s’en
disparition de l’orchestre entraîne cette conséquence que, lorsque la musique doit jouer un rôle dans une pièce, ce sont les pe
ès de même du rôle de François Ier dans le Roi s’amuse. Le rôle de la musique dans l’action dramatique est multiple, mais tend
ressortir clairement l’emploi que les auteurs modernes ont fait de la musique , soit dans le drame, soit dans la comédie. Prenon
us simples, d’abord, ceux qui résultent uniquement du caractère de la musique , et de son rapport avec le sentiment d’un personn
ise, la sous-préfète passe habilement de ce motif léger à un thème de musique classique, qui est, lui, représentatif du sérieux
re du monde où va se nouer et se dénouer l’intrigue de la comédie. La musique est donc ici chargée de l’exposition dramatique e
leurs là un des rôles les plus fréquents et des moins complexes de la musique . Dans la même pièce, la jeune fille, jalouse et n
e jeune femme révélant au public l’état de son âme par le choix de la musique qu’elle joue ou de la romance qu’elle chante. Les
ples que l’on pourrait citer sont innombrables. Dans tous les cas, la musique n’a pas d’influence directe sur le spectateur ; e
u dès longtemps l’intuition du rôle nouveau qu’est appelée à jouer la musique au théâtre et l’a souvent introduite dans ses œuv
sur une guitare, est employée comme une poétique formule d’amour. La musique est ici la caractéristique de la passion qui a je
il terrifie les personnages du drame. Voilà le véritable emploi de la musique au théâtre. Nous éprouvons sympathiquement l’effr
avandières, qui se communique à nous sympathiquement. Ce n’est pas la musique qui fait couler nos larmes, ce sont celles qui to
pouvons déjà remarquer que la meilleure manière de mettre en scène la musique , c’est d’en masquer l’exécution et de soustraire
mi Fritz nous offrira encore un exemple remarquable de l’emploi de la musique au théâtre, emploi trois fois renouvelé et chaque
rame moderne. Le premier acte de l’Ami Fritz présente un emploi de la musique plus remarquable encore, parce qu’il est plus rar
s rare : il s’agit de l’émotion produite uniquement par un morceau de musique instrumentale. Après, une minutieuse exposition,
et s’unit, dans une commune émotion, avec celle de Sûzel que la belle musique fait toujours pleurer. L’attendrissement qu’éprou
èce des mêmes auteurs, les Rantzau, présente un curieux exemple de la musique employée comme ressort dramatique ; mais cette fo
te fois l’exemple est bizarre, plus peut-être qu’il n’est heureux. La musique , en effet, y joue un rôle ingrat et n’a d’autre m
s de la scène, éclate la marche nationale illyrienne. Au son de cette musique guerrière, tous les courages s’affermissent ; les
à en juger d’après l’Egmont de Gœthe, le génie allemand accorde à la musique une puissance idéale et imaginative qu’elle ne pe
re suggéré cette tentative, et pour lui la puissance dramatique de la musique ne réside que dans la propriété qu’elle possède d
e en dirigeant sur nos yeux ses effets les plus romantiques. Comme la musique dans le mélodrame et dans le vaudeville, la mise
théâtre le rôle que la nature joue dans notre vie actuelle ? Comme la musique , va-t-elle à son tour venir se mêler au drame, en
ne peut non plus comparer la mise en scène, où tout est factice, à la musique dont le théâtre ne modifie en rien les conditions
r ce procédé avec quelque sécurité, parce que, là, la puissance de la musique sur l’inclination morale du spectateur vient en a
77 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
pression directe. Analyse de ces méthodes dans les arts plastiques et musiques et dans les lettres. Leur emploi chez MM. Griffin
e départ même et parvenir à l’exprimer ensuite harmonieusement par la musique ou la plastique. Son œuvre ne sera pas une allégo
formel, la cohésion de ces deux éléments n’est plus intime. Alors la musique produit la symphonie à programme, les pièces à th
superficielle et sans saveur, la sculpture incohérente ou glacée ; la musique , devenue descriptive, n’est plus de la musique, l
hérente ou glacée ; la musique, devenue descriptive, n’est plus de la musique , la littérature disparaît en phrases incolores ou
oujours une autre qui n’en est souvent que le résultat et parfois, en musique surtout, se confond avec elle. Je disais que l’œu
a même erreur, et maintes fois pareillement rachetée, existe aussi en musique . Peut-être Richard Wagner lui-même n’a-t-il pas t
plus, s’il ne trouve dans l’orchestique sa raison d’être. De même la musique ne peut créer un paysage ; mais elle l’évoque en
78 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307
ur Mlle Fel, chanteuse de l’Opéra. Grimm avait le sentiment vif de la musique  ; il prit parti avec feu pour la musique italienn
avait le sentiment vif de la musique ; il prit parti avec feu pour la musique italienne contre la musique française ; il se mon
musique ; il prit parti avec feu pour la musique italienne contre la musique française ; il se montrait en cela homme de goût,
ec l’enthousiasme de son pays et de son âge. Il trouvait que, dans la musique française telle qu’elle était à ce moment, on ne
i, avec la même hardiesse, a osé donner une expression originale à la musique italienne. » Il ne sortait jamais de l’entendre «
u village. Si Grimm disait aux Français bien des vérités dures sur la musique , il en disait d’autres très agréables sur la litt
s qu’on remarque en lui ait une autre cause. Il aime passionnément la musique  ; nous en avons fait avec lui, Rousseau et Francu
e, était venu rapporter à M. d’Épinay les copies de douze morceaux de musique qu’il avait faites pour lui. On lui demanda s’il
79 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mallarmé, Stéphane (1842-1898) »
peinture avec des mots, voici un poète qui s’en sert pour faire de la musique . [Anthologie des poètes français du xixe  siècle
t, la dirigeant à son gré vers le but assigné. Il conçut le poème une musique , non l’inarticulé balbutiement dont chaque flot s
eurt perpétuellement au seuil de l’inexprimé, mais la vraie, l’idéale musique abstraite, dégageant le rythme épars des choses,
ient à des effets symphoniques, ce fut Léon Dierx qui en découvrit la musique . [Essai sur le naturisme (1896).] Adolphe Rett
80 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »
maîtres une déférence louable. Ses vers sont même, si l’on veut, des musiques  ; mais ces musiques ne sont pas sagement enchaîné
ce louable. Ses vers sont même, si l’on veut, des musiques ; mais ces musiques ne sont pas sagement enchaînées pour former des s
ration avec M. Catulle Mendès. Le premier acte de cette œuvre, mis en musique par Emmanuel Chabrier, fut interprété, pour la pr
81 (1757) Réflexions sur le goût
i tout à la nature ni tout à l’opinion ; il reconnaîtra, que comme la musique a un effet général sur tous les peuples, quoique
comme la musique a un effet général sur tous les peuples, quoique la musique des uns ne plaise pas toujours aux autres, de mêm
point l’habitude influe sur le plaisir que nous font la poésie et la musique , ce que l’habitude ajoute de réel à ce plaisir, e
sont alors que plus vifs. Combien de fois n’est-il pas arrivé qu’une musique qui nous avait d’abord déplu, nous a ravis ensuit
t que nuire à sa cause ; il ne lui restait plus qu’à écrire contre la musique , pour prouver que le chant n’est pas essentiel à
82 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »
piano par Frédérique, a exprimé le vœu d’être enterré aux sons de sa musique , et le baron, qui se croit déjà légataire, vient
Frantz fait le fier et prétend à toute force lui donner pour rien sa musique . Les propos s’aigrissent, le débat s’envenime, et
Cependant, cet incroyable Frantz, qui a la rage de faire cadeau de sa musique aux gens malgré eux, trouve encore moyen de s’ind
monde, et le prêtre lui-même vit de son autel. Mozart vendait bien sa musique , et Mozart, il me semble, était bien un aussi gra
es loisirs dignes de son génie ! Cet homme assurément aimait fort la musique  ! Vous voyez d’ici la stupeur et la rage des par
gaillard-là bénit bien ! » Ce n’est pas tout : le baron n’aime pas la musique , il n’entend pas que Frantz continue à croquer de
éreuse et vénale, il reniera sa famille, ses amis, sa maîtresse et sa musique  ! Et vous prétendez nous faire croire qu’il a eu
e des rois artistes et des princes dilettantes, le Saint-Empire de la musique , le paradis terrestre de sainte Cécile ! J’ai pei
83 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
ès-facile d’en exprimer les inflexions avec les notes actuelles de la musique  ; qu’il suffiroit de leur donner la moitié de la
d que, quand même il seroit possible de noter la déclamation comme la musique , on ne devroit pas admettre le systême de l’abbé
un vrai chant musical, & regrette fort que nous n’ayons pas cette musique . Voilà pour la déclamation des Grecs & des Ro
es dont la nature nous a doués . Celui qui a de l’oreille & de la musique , toutes choses égales d’ailleurs, lit & décla
it & déclame mieux qu’un autre. C’est pour cela que l’étude de la musique entroit dans l’éducation des Grecs. Les meilleurs
84 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233
de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique Dés qu’on est une fois au fait du
s où l’on ne dansoit pas. Les auteurs qui ont donné la division de la musique des anciens, font présider à leur danse la musiqu
la division de la musique des anciens, font présider à leur danse la musique hypocritique. Elle étoit la même que les latins a
ocritique. Elle étoit la même que les latins appellent quelquefois la musique muette. Nous avons dit que son nom venoit de celu
n d’avancer le plus habile. Nos ancêtres, dit Cassiodore, ont appellé musique muette celui des arts musicaux, qui montre à parl
85 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64
que la poésie chante au lieu de parler, et que tout chant a besoin de musique pour le noter, et pour le rendre plus retentissan
maire, la lecture, l’écriture, les lettres, l’éloquence, les vers, la musique  ; car ce que les anciens entendaient par musique
quence, les vers, la musique ; car ce que les anciens entendaient par musique s’appliquait à l’âme autant qu’aux oreilles. Les
u’aux oreilles. Les vers se chantaient et ne se récitaient pas. Cette musique n’était que l’art de conformer le vers à l’accent
aux vers. Voilà pourquoi on appelait l’école de Phémius une école de musique  : musique de l’âme et de l’oreille, qui s’emparai
Voilà pourquoi on appelait l’école de Phémius une école de musique : musique de l’âme et de l’oreille, qui s’emparait de l’hom
encore cadencée par un tel rythme de la mesure est pleine d’une telle musique des mots que chaque pensée semble entrer dans l’â
86 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216
orsqu’il consentait à s’ouvrir et à se développer. Il avait appris la musique à Saint-Sulpice. Il avait une voix charmante, « u
chant29 ». J’ai eu sous les yeux quantité de réflexion de lui sur la musique , des airs notés de sa main, et ce qu’il appelait
rs notés de sa main, et ce qu’il appelait le « Catalogue de ma petite musique  », c’est-à-dire de toutes les ariettes, ambigus o
le ait voulu être profond ! » tout à côté, dans ses réflexions sur la musique , le Sieyès philosophe reparaît : il est « à la re
rmonique et instrumentale ». De bonne heure il rapporte tout, même la musique , à ses idées de réforme et de perfectionnement so
métaphysique, d’économie politique, de langues, de mathématiques, de musique , — oui, de tout, hormis de l’histoire. Celle-ci e
leur but. Nous, qui n’en avons point, nous ornons, nous faisons de la musique pour les sens, des images, etc. Nous avons de bea
hommes, et même des hommes distingués. Il les compare à des pièces de musique qui manquent de l’unité de mélodie : « Les gens d
t de l’unité de mélodie : « Les gens de lettres ressemblent trop à la musique sans unité. » Pour lui, dans toute cette première
87 (1911) Études pp. 9-261
teint une grâce sévère et exquise, comme dans La Coiffeuse ou dans La Musique . Souvent aussi il a l’absurdité de la logique ; n
en nous peu à peu succède à la pensée. Par le moyen de ce chant sans musique et de cette parole sans voix, nous sommes accordé
lle Claudel, statuaire, dans l’Occident, Août 1905 Paroles pour de la musique , dans l’Occident, Octobre 1905 Léonainie, poème i
une contrainte dont elle ne saurait s’apercevoir. La beauté de cette musique commence si tôt, qu’on la ressent avant qu’il lui
fadeur galante du xviiie  siècle. Mais les sentiments que porte cette musique , ont l’élan pur et direct des larmes qu’on ne peu
stan. 1909. La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach C’est la musique de la contrition. Elle est possédée par la pensée
ère, il la faudra sillonner. À l’intérieur de cette forme, une grande musique fiévreuse et unie se développe ; elle parcourt lo
nce. — Quand le texte qu’elle commente a été complètement exprimé, la musique longuement s’arrête ; elle se rassemble toute ; e
lle de son intégrité dessine des ondulations inflexibles. Toute cette musique est en proie aux amples pulsations de la prière,
d cri qu’elle-même. — Dans les chorals, la pensée est parcourue d’une musique plus lente ; elle n’est plus couverte en tous sen
qu’il voulait dire, il n’était gêné par rien.   La nécessité dont la musique de Franck est imprégnée, est la source de toutes
surprend qu’à force de satisfaire. Puis, son exactitude donne à cette musique sa continuité si particulière. Elle est si serrée
ité ne glisse nulle part ses tentations ; c’est d’être si pure que la musique de Franck est si juste. On ne peut s’empêcher de
ntensité si poignante qu’on ose à peine préférer secrètement d’autres musiques plus humaines et moins sûres, qui chancellent plu
s une mollesse, une épaisseur où s’amortissent les sons. Sur toute la musique de Tristan plane un étouffant nuage. Au premier a
en ce pays de mer où personne n’aborda jamais ; j’entends pleurer la musique de l’histoire inconnue. Et maintenant il n’y a pl
la volupté la voici presque atteinte ; elle va ne plus se refuser. La musique peu à peu se soulève, haletante. Elle est comme u
eut avènement plus sombre, plus triomphale entrée dans le néant. La musique de Tristan, aussi longtemps qu’elle dure, occupe
de toute autre. Il y a une grande honnêteté dans la façon dont cette musique accepte de ressembler à d’autres, refuse de dissi
ise sa raideur. Mais son tressaillement abrupt anime soudain toute la musique . Je ne pense pas seulement à la rythmique pesante
bien que s’opposant comme le détestable et l’excellent, invitent les musiques à la ressemblance. Et si Dukas emploie une techni
renoncer aux développements purement musicaux ; pour être d’action la musique n’abdique pas toute gratuité. Quand Bach, dans la
t l’événement formidable ; il ne songe pas à imiter ; il transpose en musique pure l’image que sa ferveur contemple. — Il serai
et interrompus. — Il faut comprendre que la vertu expressive de cette musique est dans son indistinction même, dans le trouble
nu, car nous ne pouvions l’entendre qu’aux matinées, de nouveau cette musique , de nouveau ce pays sonore où s’enfoncer, les tro
ent, me semble-t-il, se pourrait définir la nouveauté de Pelléas : la musique jusqu’à Debussy était linéaire ; elle se déroulai
ures suivantes le sens de celle que l’on écoutait. — Dans Pelléas, la musique est tout entière en chaque moment ; elle s’est su
cette sorte de faiblesse ou plutôt d’affaiblissement continuel. Cette musique à chaque instant va finir ; les harmonies sont un
lle ; le cœur qui trouve ; un sentiment qui cède à la tentation de la musique et se révèle simplement parce qu’il est là, parce
mme on souffre, sans davantage s’interroger. Il faudra bientôt que la musique , comme les autres arts, cesse de vouloir n’exprim
ution de Debussy a imité le changement continu et insaisissable de sa musique  ; il nous a fallu longtemps accompagner son insen
seuse, sous le plaisir, sent jusque dans ses hanches faiblir ses pas. Musique de la volupté. Mais, parce qu’elle traduit les pl
séparées ; jamais l’une ne dérive de l’autre, ne s’en détache. Cette musique est ainsi comme un réseau sensible qui se modèle
st vrai que c’est encore de grands élans de plaisir que s’anime cette musique  ; tout le délice espagnol coule entre les bords d
de l’étoffe sonore se tisser tout doucement. Cette raréfaction de la musique par l’intelligence permet une continuité plus sûr
; je ne peux que le retrouver. Le retrouvé-je même véritablement ? La musique des premiers poèmes atteignait l’âme à force de d
sa défaillance. Mais voici que la volupté cesse de nous assaillir. La musique de Debussy n’est plus que d’indication ; elle sem
d’imaginer une déclamation dramatique tout imprégnée de sévérité, une musique toute serrée et nue, et dont l’expression ne sera
te je revois Fokine avec sa troupe d’archers. — Il n’est rien dans la musique qui ressemble à ces quelques pages de Borodine. E
ainsi qu’ils se souviennent, c’est ainsi qu’ils calment leur cœur. Ô musique brusque, haletante, ton ivresse est la stupeur de
vent à travers le jour ; elle n’approfondit que la limpidité.   Cette musique est toute en acte. En aucune partie d’elle-même i
lle s’incline, elle salue trois fois, les bras étendus en avant.   La musique de Moussorgski, c’est la voix même de la Russie.
ré Walter, Gide est sous l’influence symboliste et rêve d’écrire « en musique  » (p. 126). Pourtant déjà il comprend que ce n’es
88 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXI » pp. 237-241
saluent la croix Étayée de six évêques, Deux cents chanoines alignés, Musique de messieurs, musique de soldats, Et le prêtre au
e de six évêques, Deux cents chanoines alignés, Musique de messieurs, musique de soldats, Et le prêtre au milieu. Jasmin avait
e crois bien, tout cela à sa séance, les chanoines, les évêques et la musique du 65e régiment. Tout cela se passait il y a just
89 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
lus mélancoliques. Mais si l’on vous demandait à quels instruments de musique , à quelles couleurs, à quels sentiment correspond
aisonnable, de moins clair, de plus chantant, de plus rapproché de la musique que la poésie romantique et parnassienne. Notre p
ntact de la nature mystérieuse. Il s’enivrait, avec les autres, de la musique des mots, mais de leur musique seulement ; et il
Il s’enivrait, avec les autres, de la musique des mots, mais de leur musique seulement ; et il est resté un étranger parmi ces
’il est un barbare, un sauvage, un enfant… Seulement cet enfant a une musique dans l’âme, et, à certains jours, il entend des v
point dans la signification totale des mots assemblés, mais dans leur musique et dans la mélancolie et la langueur dont ils son
, Et puisque la candeur   De ton odeur, Ah ! puisque tout ton être, Musique qui pénètre, Nimbe d’anges défunts,   Tons et pa
auront des chats sur les dressoirs, Et que traverseront des bandes de musique . Ce sera si fatal qu’on en croira mourir… Vraim
subtil et mystérieux (qu’il a, je crois, trouvé sur le tard) : De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’impair
ses idées et ses impressions que pour lui, par un vocabulaire et une musique à lui, sans doute, quand ces idées et ces impress
90 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »
ec agrément, avec intérêt, et cependant sans vous dire un seul mot de musique , sans mettre sur le tapis les choses de son métie
, mon cher (se tournant vers un autre convive), vous en composerez la musique , vous en ferez les chœurs et les chants ; et quan
ue diverses circonstances leur firent laisser là, puis oublier. Cette musique de Pygmalion paraît avoir occupé quelque temps l’
es comparaisons prises dans l’art qui lui était le plus cher, dans la musique , et qui piquaient par l’imprévu et par l’ingénieu
des entretiens du salon, s’il n’y prenait pas part. Il écrivait de la musique , de la prose ou des vers, il lisait avec une atte
tudieux et de curieux avec une naïveté charmante. « Il écrivait tout, musique et littérature, avec grand soin, et était diffici
91 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »
de Meaux, mort dans cette ville en 1730, âgé de 70 ans. Il savoit la Musique & les Mathématiques, qu’il fit toujours march
amp; J. J. Rousseau un grand nombre d’articles de son Dictionnaire de Musique .  
92 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
nces que la muse épique s’est données ; et, appelant à son secours la musique , la danse, la peinture, elle nous fait voir, par
éunit le prestige de tous les arts ; Où les beaux vers, la danse, la musique , L’art de tromper les yeux par les couleurs, L’ar
ensonge, mais tout est d’accord : et cet accord en fait la vérité. La musique y fait le charme du merveilleux ; le merveilleux
charme du merveilleux ; le merveilleux y fait la vraisemblance de la musique  ; on est dans un monde nouveau ; c’est la nature
ableaux naïfs qu’ils nous présentent, et sont très susceptibles d’une musique gracieuse, par les images riantes dont ils sont o
cruauté, il attache sans violence. De telles peintures demandent une musique naïve, des airs simples, un chant uni, une sympho
Opéra. Les Italiens ont appelé le poème lyrique ou le spectacle en musique , opéra, et ce mot a été adopté en français. Tout
devait exprimer : le couplet et la chanson ont été ainsi la première musique . Mais l’homme de génie ne se borna pas longtemps
ons, sa mélodie et son chant propre. De cette découverte naquirent la musique imitative et l’art du chant, qui devint une sorte
e plus noble et le plus brillant d’entre les spectacles modernes. La musique est une langue. Imaginez un peuple d’inspirés et
el peuple chanterait au lieu de parler, sa langue naturelle serait la musique . Le poème lyrique ne représente pas des êtres d’u
son qu’on le croirait d’abord ; mais comme ils n’aperçoivent, dans la musique , que tout au plus un bruit harmonieux et agréable
oute la finesse des détails dont elles sont susceptibles. Le drame en musique doit donc faire une impression bien autrement pro
comédie de Térence et de Molière enchante, il faut que la comédie en musique me ravisse. L’une représente les hommes tels qu’i
antée paraît être faite pour l’élite des gens d’esprit et de goût. La musique donne aux ridicules et aux mœurs un caractère d’i
, sans blesser le bon sens. Cette économie intérieure du spectacle en musique , fondée d’un côté sur la vérité de l’imitation, e
âche trop forte. Comme la rapidité est un caractère inséparable de la musique , et une des principales causes de ses prodigieux
ô ciel ! Je n’ai plus de fils. Mais, avec ces quatre petits vers, la musique fera en un instant plus d’effet, que le divin Rac
l’impression du sentiment ? Cela est aussi disparate que de mettre en musique une conspiration, un conseil, que d’opiner en cha
. Il est reçu de chanter les plaintes, la joie et la fureur ; mais la musique , faite pour toucher, ne raisonne pas. Titus fredo
scènes étaient aussi hachées, occasionneraient-elles des morceaux de musique bien pathétiques ou bien agréables, des descripti
93 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »
. Lisez dans ce volume qu’il vient de publier le beau chapitre sur la musique religieuse, qui remonte à 1832. Sans se donner po
tre religion, d’autre espérance, d’autre bonheur, d’autre joie que la musique  ; que, par conséquent, ils ne peuvent me regarder
ent, il a dû pénétrer plus avant dans le sens et l’intelligence de la musique chrétienne que beaucoup de jeunes gens qui, nourr
 ? allez, quelque jour de fête, entendre à la cathédrale une messe en musique de quelque compositeur en renom, avec les chœurs
que vous étiez venu pour prier, des chanteurs ou des chantres, de la musique fuguée ou du plain-chant, de l’orchestre ou de l’
si inférieurs à ceux de l’Allemagne et en regrettant vivement qu’une musique aussi belle ne soit pas rendue avec toute la perf
94 (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui
comme on ne peut pas vivre. Et, s’ils vivaient, c’était grâce à leur musique sempiternelle, musique étrange et qui, à leurs âm
ivre. Et, s’ils vivaient, c’était grâce à leur musique sempiternelle, musique étrange et qui, à leurs âmes, servait de diversio
t du destin. Chacune d’elles lui apparut sinistre, mais pourvue de sa musique , sans quoi la race des hommes serait anéantie dep
e, sans quoi la race des hommes serait anéantie depuis longtemps. Une musique ou une autre : celle-ci qui frémit sur des cordes
. Et il y a, dans tous ses livres, une tristesse que charme, comme la musique les tsiganes de Baktchi-Saraï, la mélodie des phr
ois hommes de génie, il ne reste qu’Henri Duparc, le Baudelaire de la musique , l’auteur de ces poignantes mélodies, la Vie anté
lles sont, en outre, gênantes pour nos idéologues évolutionnistes. La musique française contemporaine aurait sans doute évolué
charmant d’Assise, lui aussi le Poverello, — oui, le Poverello de la musique . On s’attristait d’abord ; et puis, non. Un de se
acilité, avec joie. Il adorait de voyager, de vagabonder. Nulle belle musique ne l’a jamais appelé, en aucun lieu proche ou loi
qu’il les avait suscités en imagination, il frémissait. Il aimait sa musique superbe et gracieuse. Mais il aimait d’autres mus
t. Il aimait sa musique superbe et gracieuse. Mais il aimait d’autres musiques encore ; et même, il les aimait davantage. Ou bie
ues encore ; et même, il les aimait davantage. Ou bien, aimant toutes musiques , la sienne parmi les autres, il ne préférait pas
i ne lui coûtait pas, fit que presque toute sa vie fut consacrée à la musique des autres. * *    * C’était, à une époque telle
n esprit. Un jour, il composa le sublime et ravissant « Madrigal à la Musique  ». Mais toute sa vie et tous les instants de sa v
s de sa vie furent un madrigal joli, sincère et pieux à Notre-Dame la Musique . Il la servit de tout son cœur, avec une fidélité
e. Et il reçut, grâce à elle, les célestes présents. La Notre-Dame de Musique , à la dévotion de qui Charles Bordes vécut avec p
avec les sons et les rythmes qu’ils inventaient, ils cherchèrent une musique imprévue, toute fraîche, encore expressive. Quant
et comme voilées de deuil. Elles font une ample, solennelle et forte musique , pareille à celle du plain-chant, dépourvue des f
n a qu’une ». Seul avec lui, Samain prenait de l’audace. Il rêvait de musiques frissonnantes, de parfums forts qui eussent exalt
drait à son rêve, « jaloux de ne se définir », l’accompagnement d’une musique  ; à « son cœur infini, son cœur misérable », le b
négociants attentifs, en des estaminets de villes provinciales, — la musique serait fort inutile ; ou, mieux, il n’y aurait pa
s, — la musique serait fort inutile ; ou, mieux, il n’y aurait pas de musique . Ou encore, si nos âmes étaient ce que Descartes
raconté, s’il n’existait d’idées que distinctes, il n’y aurait pas de musique . Seulement, ce n’est pas du tout cela !… Il ne fa
pleine d’échos où chaque note est répercutée et ressassée. Une belle musique tient compte de cette résonance de nos âmes. Elle
olyphonie, que les mots ne savent pas rendre ; mais seule y suffit la musique . Tu rêves de la bien-aimée absente. Ton chagrin s
de nos âmes ; ce sont nos minutes privilégiées. Mais, d’habitude, une musique nombreuse, variée est plus analogue à notre doule
de toute notre déraison. Seule les plaint comme elles le désirent la musique , la délicieuse, chaste, compatissante et complais
rent la musique, la délicieuse, chaste, compatissante et complaisante musique . * *    * Avec ses cheveux blancs, longs et léger
érentes ; mais son style caractérise toutes ses réussites. En fait de musique de chambre, il a donné des quatuors, des sonates
s quintettes d’un tour noble et gracieux, d’une qualité classique. Sa musique religieuse est véritablement pieuse et, sinon mys
mpli. Gabriel Fauré n’a pas écrit pour le théâtre. Il a composé de la musique de scène, un Shylock délicieux, un admirable Prom
ne ; et elle fait songer que Catulle et Properce auraient voulu cette musique autour de leur rêve d’amour et de mort. Et puis F
laisance. Il ne veut pas que le poème n’ait été que le prétexte de sa musique . Et sa musique n’en est ni diminuée ni contrainte
veut pas que le poème n’ait été que le prétexte de sa musique. Et sa musique n’en est ni diminuée ni contrainte. Avec quelle s
e, et comme animés l’un par l’autre. Quand Niedermeyer eut composé la musique du Lac, je crois que Lamartine fut content, car l
il écrivit, dans le singulier commentaire de ses Méditations, que la musique et la poésie sont deux arts qui n’ont pas besoin
ont pas besoin d’une aide réciproque : un beau poème a en lui-même sa musique , disait-il, comme une belle phrase musicale a en
un peu trop du poème. Et il en résulte que le poème est une chose, la musique en est une autre : l’union, tout à fait arbitrair
une ravissante harmonie la vigne et l’olivier d’Ombrie. Et ainsi, la musique de Fauré se pose sur les poèmes, s’appuie sur eux
et à l’âme. Les lieder de Fauré sont un des plus étonnants trésors de musique qu’il y ait. Tristesse et gaieté, la joie des amo
de parler d’un art qu’on aime et dont le secret vous échappe ; et la musique n’a pas besoin de commentaire, probablement. Je n
e la technique ni de la science, — et qui est le prodige intime de la musique , l’âme intangible des sons, âme passionnée et qui
95 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barrucand, Victor (1866-1937) »
ctor (1866-1937) [Bibliographie] Rythmes et rimes à mettre en musique (1886). — Amour idéal ; La chanson des mois ; Une
ais le voilà à Paris, écrivant des vers, Rythmes et rimes à mettre en musique , etc…. Au théâtre de la Bastille reconstituée, il
96 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 97
naturels & si harmonieux, qu’ils font, pour ainsi dire, valoir la Musique , quoiqu’excellente par elle-même, au lieu que, po
u’excellente par elle-même, au lieu que, pour tant d’autres, c’est la Musique qui fait supporter les Vers. Un autre trait qui d
97 (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17
s « transposé en littérature une méthode de composition spéciale à la musique  » (si ce n’est dans un coup de dés, son dernier o
un musicien : lui-même, dans bucolique, nous dit qu’il vint tard à la musique , et par curiosité de lui confronter une poésie né
 excentriques » que bien des ballades de Laforgue ? Les recherches de musique verbale et le vers libre se sont développés tout
inévitable. De là l’effort de Verlaine pour fondre en sentiment et en musique tout le descriptif et l’oratoire, pour substituer
trouve à la page 186 : « La poésie de Verlaine est pour ainsi dire la musique même ; elle se sent, elle ne s’analyse pas. » Par
98 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »
ique en trois actes et six tableaux, d’après le roman de Th. Gautier, musique de Pessard (1878). — La Vie et la mort d’un clown
choisis (1886). — Gwendoline, opéra en deux actes et trois tableaux, musique d’Emmanuel Chabrier. — Lesbia, nouvelle (1886). —
nfidèle, nouvelles (1889). — Isoline, conte des fées en dix tableaux, musique de Messager (1889). — Le Cruel Berceau, nouvelle
n’en soit de la poésie des imitateurs de Hugo au théâtre comme de la musique des imitateurs de Wagner. L’Opéra-Comique nous co
que nous convie à la représentation de Djamileh. Point de livret, une musique très distinguée et d’un tour parfaitement moderne
r arrangement, tout ce qui fait le dessin d’un beau vers avant que la musique en soit intelligible. [Impressions de nature et d
ré un admirable parti de ces situations si franches et si claires. Sa musique , joyeuse et passionnée tour à tour, s’adapte à to
. Ces tapisseries aux soies vives, c’est les scènes de Mendès ; cette musique ailée, c’est les vers de Mendès. [L’Écho de Paris
99 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
umentation : à Bayreuth, on entend pour la première fois ce qu’est la musique de Tristan. L’orchestre invisible unit encore les
mes d’opéras traduits en prose française précédés d’une Lettre sur la Musique , par Richard Wagner, — Le Vaisseau fantôme, — Tan
M. Roeder. Tannhaeuser. Grand-opéra romantique en 2 actes, paroles et musique de Richard Wagner, 1855. In-8°. Tannhaüser : Opé
la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l’Académie impériale de Musique , le 13 mars 1861.Parisela Librairie théâtrale, Mm
l’Opéra. 1861. Petit In-8°. Rienzi : Opéra en cinq actes. Paroles et Musique de Richard Wagner. Traduction française de M. M. 
Bureau du Progrès artistique, 1879. Petit in-8°. Le Judaïsme dans la musique , par Richard Wagner. (Extrait du Guide Musical.)
in-8°. La France musicale : N° 18. 2 Mai. 1869. Le Judatisme dans la musique (3e article), par M. Richard Wagner. L’œuvre
os vouloirs éteints, l’homme réel : et, par le tout divin langage des musiques (à notre faiblesse facilité par le symbole des ge
100 (1739) Vie de Molière
r comique que Le Mariage forcé. Elle fut accompagnée d’un prologue en musique , qui est l’une des premières compositions de Lull
peuple grossier avait besoin ; à peu près comme à l’opéra, après une musique noble et savante, on entend avec plaisir ces peti
prit. Lulli, qui n’avait point encore le privilège de l’opéra, fit la musique du ballet de Pourceaugnac ; il y dansa, il y chan
plutôt à réjouir qu’à faire un ouvrage régulier. Lulli fit aussi la musique du ballet, et il y joua comme dans Pourceaugnac.
assadeurs chez Monsieur, frère de Louis XIV ; Cambert intendant de la musique de la reine mère, et le marquis de Sourdiac homme
it pas alors que les Français pussent jamais soutenir trois heures de musique , et qu’une tragédie toute chantée pût réussir. On
t pas que si une tragédie est belle et intéressante, les entractes de musique doivent en devenir froids ; et que si les intermè
brillants, l’oreille a peine à revenir tout d’un coup du charme de la musique à la simple déclamation. Un ballet peut délasser
ce n’en a pas besoin, et l’on joue Athalie sans les chœurs et sans la musique . Ce ne fut que quelques années après, que Lulli e
vait donc donné que des pièces à machines avec des divertissements en musique , telles qu’Andromède et La Toison d’or. On voulut
la liberté de tout dire, s’en sert avec habileté et avec finesse. La musique est de Lulli. Cette pièce ne fut jouée qu’à la co
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